Technique Agricole 03/2018

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Mars 2018

ENGRAIS DE FERME Le lisier, c’est beaucoup de sous Séparer le lisier pour un usage simplifié ? New Holland roule à pleins gaz (bio) Travailler sur les technologies agricoles de demain


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Mars 2018 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Éditorial

En bref

Marché 10 14 16 18 22 26 32 36 45 48

«Nous transportons du lisier et non de l’acier» Une utilisation intensive, un calcul intéressant Pulvérisateurs intelligents Eloge de la technique des capteurs Les producteurs de pneus et leurs empreintes

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Thème principal: engrais de ferme Le lisier, c’est beaucoup de sous Enfouissement direct du lisier Quatre épandeurs au banc d’essai Séparer pour un épandage simplifié Litières controversées

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Impression 52 57 58

Comparatif de six épandeurs et de leurs émissions Purger les tuyaux d’épandage à l’air comprimé New Holland roule à pleins gaz (bio)

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Plate-forme 60 63

Travailler sur les technologies agricoles de demain En savoir plus Les éjecteurs, créateurs de vide par aspiration

Management 64

Contrôle de l’état de fonctionnement des machines

Sécurité 66

Gaz nocifs du lisier et additifs aux effets encore peu étudiés

Passion 68

Les Lindner du Lindenhof

ASETA Milieu Rapport d’activités 2017 de l’ASETA 70 Cours de caristes ASETA en Suisse romande 71 Comptes rendus des assemblées des sections 75 Nouvelles des sections 78 Le portrait du président de la section de Thurgovie 79 Les cours ASETA et l’impressum

Page de couverture: Les prescriptions pour la réduction des émissions requièrent des techniques d’épandage du lisier toujours plus pointues. Photo: Ruedi Hunger

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Roman Engeler

L’épandage du lisier est sans cesse soumis à de nouvelles contraintes légales. La technique doit suivre l’évolution des prescriptions, avec des matériels toujours plus perfectionnés et donc plus coûteux. C’est pain béni pour l’industrie, ce que Sebastian Zunhammer ne dément pas complètement (page 10), tout en relativisant la chose. « Déposer le lisier sur ou dans le sol », telle est la devise qui prévaut en maintes situations pour minimiser les émissions, mais aussi pour maximiser le profit que l’on peut attendre des éléments fertilisants d’un engrais somme toute totalement biologique. Pour mettre des chiffres sur ces émissions d’ammoniac souvent évoquées lorsqu’on débat du lisier, Technique Agricole s’est approché de l’institut de recherches agronomiques autrichien de Raumberg-Gumpenstein pour mettre en évidence les méthodes permettant de réduire les pertes d’ammoniac tout en évitant de souiller le fourrage. À première vue, les résultats ne surprennent pas, mais cette expérimentation laisse bien des questions ouvertes. D’autres contributions de cette édition sur les engrais de ferme abordent la séparation du lisier. Ce procédé de déshydratation permet d’augmenter la teneur en fertilisants de la fraction solide, mais laisse ouverte la question des émissions d’ammoniac et de gaz à effet de serre (page 45). Par contre, la dissociation du lisier ouvre un nouveau champ d’application pour l’extrait solide qui en résulte ; le « green bedding » consiste à l’utiliser comme litière. En pages 48 et suivantes, on apprend en quoi consiste cette pratique et quels sont les matériels disponibles sur le marché pour l’appliquer. L’édition Nº 4 paraîtra le 12 avril 2018.

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Actualités

En bref Thomas Hahme est le nouveau directeur commercial de Same Deutz-Fahr en Suisse. Il remplace à ce poste Karl Tanner, qui a quitté l’entreprise à fin 2017. Agco a réalisé 8,3 milliards de dollars US de chiffre d’affaires lors du dernier exercice, soit 12,1% de plus qu’en 2016. Case IH ajoute à son catalogue le capteur de sol « Topsoil Mapper », mis au point par le spécialiste des hautes technologies autrichien Geoprospectors. New Holland a remporté une distinction pour son tracteur « T7.225 » au « Fima », le salon espagnol du machinisme agricole. Andreas Utzinger, de Schleinikon (ZH), a remporté le 6e Concours suisse de traite. Il devance Simon Bach, de Turbach (BE) et Christian Spöhl, de Engwang (TG). Manitou a inauguré un centre d’essais où seront conduits des tests d’endurance et de longévité avec tous les prototypes. L’atelier de formation de Fendt est le premier d’Allemagne à obtenir sa certification, six mois à peine après l’introduction de cette même certification « Great Start ». Associé à l’Allemand RWZ, GVS-Agrar a racheté le concessionnaire français Manager et se félicite de ce bon démarrage sur le marché hexagonal.

« Roi de la route » Briri enrichit sa palette d’équipements dans le domaine de l’épandage du lisier avec une semi-remorque de transport qui vient s’ajouter à la gamme des remorques pour courtes distances « Road Master ». Ce nouveau « Street Master », « Roi de la route » en français, est une semi-remorque destinée au transport supra-régional, développé en collaboration avec Schwarte Jansky. Sa citerne de 30  000 litres est montée sur un train roulant trois-­ essieux, dont un essieu directeur et un essieu relevable. La citerne et les vannes sont tout en acier inox. La pompe à pistons rotatifs d’un débit de 6000 l/min,

Association secourable Les « Amis des vieilles machines agricoles de Suisse » ne se contentent pas de soigner des vétérans de la mécanisation ; au

Vogelsang a amélioré l’an dernier son chiffre d’affaires à 105 millions d’euros et a pu élargir son offre dans l’épandage du lisier. La production de l’industrie allemande du machinisme agricole s’est inscrite en hausse de 10% l’an dernier. L’Association allemande pour l’informatique dans l’agriculture, la foresterie et l’agroalimentaire, a décerné une prix d’innovation à Fliegl pour sa balise « Counter SX ». Les moteurs MTU des gammes « 1000 », « 1100 », « 1300 » et « 1500 » ont obtenu leur certification Stage 5. Inventeur de la faucheuse à tambour et ancien dirigeant de l’entreprise néerlandaise PJ Zweegers&Zonen à Geldrop (reprise par Kuhn), Piet Zweegers est décédé à 93 ans. Bobcat fête ses 60 ans en 2018. C’est aussi l’âge des premiers chargeurs compacts de ce constructeur. Aggeler SA, de Steinebrunn (TG), a remporté le prix du meilleur concessionnaire Manitou de Suisse.

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au choix de marque Börger ou Vogelsang, assure un remplissage rapide du conteneur. Cette citerne est dotée d’un dispositif d’arrêt automatique de remplissage à hauteur de niveau réglable. La reprise du lisier est assurée soit par un bras repliable (6"), soit via un entonnoir d’aspiration (8").

besoin, ils aident aussi des agriculteurs à s’équiper de machines modernes. L’association a fait don de 20 000 francs à un agriculteur de Suisse centrale pour s’acheter d’urgence une motofaucheuse. Le bénéficiaire a été choisi en collaboration avec le Parrainage Coop pour les régions de montagne et l’Association pour les améliorations dans les exploitations de montagne. Il s’agit de Florian Flühler (au centre), de Weggis (LU). Lors d’une petite cérémonie organisée chez Sepp Knüsel (à g.), à Küssnacht am Rigi (SZ), le président des collectionneurs de machines, Jörg Schwaninger (à d.) a remis la motofaucheuse à la famille Flühler.

Rectificatif Dans l’édition de janvier de Technique Agricole, une erreur relative à la marque Berthoud, s’est glissée dans les différents aperçus et tableaux concernant les pulvérisateurs. Les équipements Berthoud sont importés et distribués en Suisse par Fischer Nouvelle sàrl, une filiale du constructeur français implantée à Collombey-Muraz

(VS). Grunderco n’est pas importateur mais revendeur de la marque.


Actualités

Mobilité et bioénergies

Le 6 e Forum des bioénergies a lieu à Soleure le 18 avril prochain sous le signe « Mobilité avec la bioénergie ». Des véhicules innovants y seront exposés et des représentants de la science et de la politique y parleront des bioénergies, éléments centraux d’un trafic automobile respectueux du climat. Informations et inscriptions sur www.biomassesuisse.ch.

Case IH et Steyr convainquent Case IH et Steyr avec leurs modèles « Maxxum 145 Active Drive » et «  4145 Profi S-Control 8 » ont été particulièrement convaincants lors du test « DLG-PowerMix  ». Avec une consommation spécifique de 258 g/kWh de diesel et de 23 g/kWh d’AdBlue en cycle de terrain et de 597 g/kWh de diesel et de

De l’ordre sur le tambour

Polyvalente et innovante Brantner a présenté sa nouvelle remorque avec auto-déchargement « Power Push Plus », fruit d’un long développement faisant appel aux méthodes les plus modernes. Elle s’appuie sur l’expérience accumulée avec plus de 125 000 remorques en 75 ans. La remorque est proposée en versions de 14 à 34 t de poids total et de 20 à 49 m³. Son châssis est constitué de profilés doubles, pour un poids propre réduit, sur lesquels le constructeur offre 10 ans de garantie. Les surfaces bénéficient d’un traitement « ACC » très résistant. Ces remorques sont très polyvalentes et leur paroi arrière peut accueillir toutes sortes d’accessoires (épandeurs, modules de transbordement, etc...).

49 g/kWh d’AdBlue à 40  km/h sur route, ces deux tracteurs quasi semblables ont réalisé de très belles performances. Le constructeur l’affirme dans un communiqué de presse : il propose « de loin les tracteurs les plus économes dans cette catégorie de puissance ».

Les treuils intégrés pour tracteurs n’étaient jusqu’ici accessibles qu’aux utilisateurs professionnels  : fabriqués en petit nombre, trop chers, trop lourds. Pfanzelt propose maintenant une gamme « S-line »

à usage semi-professionnel ou pour des agriculteurs propriétaires de forêts. Ils présentent un bon rapport prix/prestation et possèdent des dimensions raisonnables, pour une force traction allant de 5 à 7,2 tonnes. Ils peuvent désormais être dotés d’un frein de tambour automatique, une exclusivité. Souvent, lorsqu’on libère un câble sous tension, il se déroule de manière désordonnée du tambour. Le frein automatique empêche ce genre de situation de se produire et maintient le câble « propre en ordre » sur le tambour. Le déroulage se... déroule ainsi sans problème !

Deux nouveaux « Torro Combiline » Les autochargeuses à rotor de type « Torro Combiline » garantissent une souplesse d’utilisation maximale qui améliore leur taux d’utilisation. Il en existe désormais deux modèles supplémentaires, plus grands, possédant les mêmes propriétés que leurs homologues : la « Torro 7010  » de respectivement 40 m³ (L) et 38,5 m³ (D), et la « Torro 8010 », de respectivement 43 m³ (L) et 42 m³ (D) de volume DIN. Leurs nouveaux éléments ? Un entraînement du doseur d’une puissance de déchargement de 160 kW, un timon 4-tonnes en option, avec une charge d’appui plus élevée, une

charge utile augmentée et un nouveau tableau de commandes latéral avec Canbus. En plus, ces remorques seront dotées d’un système d’aide à la conduite avec essieu suiveur intelligent contenant, en plus de capteurs de vitesse et de direction habituels intégrés, disposera d’un inclinomètre. 3 2018 Technique Agricole

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Actualités

Pailleuse pour mélangeuses Siloking propose pour ses mélangeuses « SelfLine » à une ou deux vis un accessoire supplémentaire, un tapis roulant pour paillage. La machine se transforme ainsi en instrument combiné qui peut servir aussi bien à la distribution précise de fourrage qu’au paillage de logettes. Déjà disponible depuis fin 2016, ce tapis a fait ses preuves sur les mélangeuses tractées. Il est fabriqué dans une bande de PVC à laquelle sont fixées des barrettes en matière synthétique rigide. Le réglage de l’angle et de la vitesse de l’appareil est hydraulique, à partir du levier multifonctions intégré à l’accoudoir du poste de conduite. Cette commande intuitive permet d’escamoter le tapis à l’approche des obstacles. Une fois replié, le tapis roulant n’influe pas sur la largeur de la machine.

Gagnants connus

Une initiative pour la durabilité Manitou apporte son soutien aux objectifs des Nations Unies en matière de durabilité et a lancé en ce sens l’initiative « Elevation Frontiers ». Le constructeur souhaite dans ce cadre offrir une contribution à des universités pour développer des solutions commerciales et des projets de recherches allant dans le sens des objectifs de l’ONU dans le domaine du développement durable. L’initiative de Manitou sera gérée par la filiale nord-américaine de l’entreprise.

La pâture sous l’œil des capteurs Lely lance un nouveau système pour enregistrer automatiquement le comportement des vaches à la pâture. Ce « Grazeway R » est notamment composé d’un portique d’enregistrement couplé à un appareil de mise en valeur des don-

Parmi la foule qui a fréquenté les « Serco Open 2017 » figuraient les gagnants potentiels du concours. Les trois premiers prix de ce grand concours « Serco Open 2017 » ont été remis personnellement en présence du partenaire régional Claas. Les gagnants sont Franz Estermann de Nottwil (LU), qui remporte un système de guidage GPS Claas d’une valeur de 3000 francs. Jean-Louis Porret de Fresens (NE), gagne une pince à balles Fliegl « Profi Combi » d’une valeur de 1680 francs. Enfin, Annelise Lerch de Rüti bei Büren (BE), se voit récompensée par un modèle Claas « Xerion » en Lego. La prochaine édition de la traditionnelle exposition biennale « Serco Open » aura lieu en novembre 2019. Sur la photo, de g. à d. : Markus Aebi, responsable marketing de Serco Technique agricole SA pose aux côtés de Joel et Franz Estermann, de Nottwil, et de Martin Ruckli, de la maison Martin Ruckli SA, de Buttisholz (LU). 6

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nées. Il détermine la durée que chaque vache passe au pâturage en repérant individuellement les heures de sortie et de rentrée de chaque animal à l’étable. Il indique aussi à quelles périodes les vaches sont plutôt dehors, vers quelles parties de l’étable elles se dirigent le plus volontiers, quels animaux sortent sans peine à l’extérieur, lesquels ont encore besoin d’entraînement. Le système fournit aussi des données sur l’état de la pâture et sur le comportement des vaches face au robot de traite

Records battus Les tracteurs Claas « Xerion » à moteurs MTU ont battu plusieurs record dans le laboratoire d’essais du Nebraska (USA) : le record de consommation de carburant, celui du rapport entre puissance de traction et poids propre et le record en matière d’insonorisation de la cabine. Le « Xerion 4500 » est ainsi le plus économe en carburant de sa catégorie. Les modèles « 5000 » et « 4500 » ont battu le record du meilleur couple à bas régime et se positionnent ainsi loin devant leurs meilleurs concurrents en matière de puissance de

traction. Lors de la partie du test effectuée sous charge, le « Xerion 4500 » a amélioré le record, établi voici 25 ans, du rapport puissance de traction sur poids propre des tracteurs à quatre roues motrices.


Actualités

Lamiers latéraux nouveaux Le « XDisc » est un dispositif de coupe de 6,2 mètres à disques que Krone propose depuis 2005 sur ses récolteuses automotrices pour l’ensilage de plantes entières. Désormais, ce « XDisc » peut être équipé subsidiairement de lamiers de coupe latéraux verticaux qui peuvent être utilisés en présence de plantes et de fourrages particulièrement denses, entremêlés ou couchés. Selon Krone, ces accessoires permettent d’assurer la récolte intégrale respectivement d’une culture ou d’un fourrage de qualité, régulièrement haché, dans les conditions de récolte les plus difficiles et tout ceci sans bourrages.

Un avenir sous les meilleurs auspices Depuis sa fondation, voici 190 ans, la marque Kuhn a connu une croissance continue et est devenue une entreprise leader du secteur du machinisme agricole. La maison a, selon les dires du groupe Kuhn, développé moultes innovations qui ont marqué la branche dans ses divers secteurs d’activités. « Elles ont contribué à lancer des solutions nouvelles et exclusives qui ont permis de maximiser la rentabilité dans des domaines comme la récolte de fourrages, l’affouragement, le travail du sol, la lutte phytosanitaire et l’entretien du paysage », indique Kuhn, qui a plus de 2000 brevets internationaux à son actif. « Plus que jamais, nous croyons à l’avenir de l’agriculture et de notre domaine d’activités », insiste Thierry Krier, le PDG. « Nos 190 ans d’expérience et l’engagement de nos collaboratrices et collaborateurs, notre réseau commer-

« Quick­Link » Amazone propose un nouveau semoir pneumatique porté « AD-P 01 Special », de 3 mètres de large, à monter sur la herse rotative « KE 01 » ou sur les nouveaux déchaumeurs rotatifs « KG/KX 01 ». Tout

comme les semoirs « Cataya » et « Centaya », cet ensemble « AD-P 01 Special » s’installe sur la plateforme « QuickLink » qui le solidarise avec les outils de travail du sol, explique le constructeur. Cette plateforme permet d’accoupler/ découpler sans peine l’outil de travail du sol d’avec le semoir pneumatique

cial qui nous rapproche de nos clients nous permettent de considérer l’avenir avec passion et confiance. »

Valeurs de pointe

Trois Fendt « 1000 » ont été soumis au test « PowerMix » de la Société allemande d’agriculture (DLG). Selon le constructeur, ces tracteurs ont montré des qualités de « chevaux de traits, puissants et sobres ». Tant le « 1042 Vario » (236  g/kWh  +  19,1  g/kWh d’AdBlue) que le Fendt « 1046 Vario » (234 g/kWh  +  21,3 g/kWh d’AdBlue) atteignent des performances de premier rang dans leur catégorie. Le modèle de pointe, le « 1050 Vario », établit une toute nouvelle référence avec ses 233 g/kWh  +  23,1 g/kWh d’AdBlue. Dans le cadre de ce test indépendant et neutre, les trois modèles ont été soumis à sept cycles de travail. Ils font montre de performances jamais atteintes en matière de consommation.

Tous tout électriques Le système d’affourragement Lely « Vecotr », deux mélangeuses BvL (Kurmann) et Strautmann (ATZ), de même qu’un démêleur de balles BalleMax ont fait la démonstration de leur fonctionnement sur le domaine du « Chamau », à Hünenberg (ZG), sans oublier le petit appareil de reprise pour silo-tour de Guido Wigger (photo) d’Obernau (LU). Toutes ces machines et équipement avaient un point commun, leur entraînement tout électrique. La démonstration était exemplaire, organisée par l’ASETA Zoug et le centre de formation agricole du Schluechthof. Willi Gut organisait le parcours ; il est enseignant et vulgarisateur au Schluechthof. La nouvelle étable pour vaches laitières du domaine, avec affouragement automatique et robot de traite a, elle aussi, exercé un attrait certain sur les visiteurs. 3 2018 Technique Agricole

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Actualités

Mécanique herbicide efficace Les agriculteurs doivent chercher des alternatives au glyphosate. Il y a d’une part de plus en plus d’adventices qui résistent à cet matière active mais aussi parce que son interdiction pourrait bientôt devenir actualité. Le « BioRotor » a pour fonction d’éliminer la terre adhérente aux plantes et à leurs racines. Le grand rotor de 90 cm et ses dents spéciales extirpent les plantes et leurs racines du sol sans les lacérer ou les couper. Terre et adventices sont projetées jusqu’à 4 mètres dans les airs puis les herbes retombent sur le sol où elles se dessèchent. Ce procédé se différencie complètement du fraisage au cours duquel les parties supérieures et souterraines des plantes sont découpées en morceaux qui sont ensuite enfouis dans le sol. Toutefois, le « BioRotor » peut aussi, son déflecteur refermé, laisser terre et adventices à la surface du sol dans lequel tout le matériel sera ensuite enfoui. L’agro-entreprise Kappeler, de Niedermuhlern (BE), a importé ce « BioRotor » en Suisse, avec lequel elle propose un nouveau service en culture biologique ou conventionnelle. La maison est aussi importatrice-distributrice de la machine pour l’ensemble de notre pays.

Autonomie dans les vignes Il y a deux ans déjà, Case IH et New Holland présentaient aux Etats-Unis, dans le cadre du « Farm Progress Show », leur concept de tracteur a fonctionnement autonome, prévu par exemple pour les gammes New Holland « T7 HD » und « T8 ». La marque a maintenant progressé d’un pas supplémentaire et propose cette technologie pour un tracteur viticole « T4.110F ». Ce véhicule fait l’objet d’un projet pilote commun avec et sur le domaine « E. & J. Gallo Winery », la plus grande exploitation viticole familiale du monde. Ce matériel y fait l’objet d’expérimentations intensives afin de cerner au mieux les besoins réels des viticulteurs. New Holland souhaite bientôt proposer des solutions d’autonomisation pour l’ensemble de ses tracteurs, des modèles les plus puissants aux véhicules pour les productions spéciales.

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Automotrice « Varitron 470 » à train de chenilles A l’Agritechnica 2017, Grimme présentait sa machine 4-rangs « Varitron 470 », deuxième génération de récolteuses à pommes de terre automotrices. Cette engin entraîné par un moteur de 435 chevaux et équipé d’une trémie non-stop de 7 tonnes est désormais aussi disponible avec un train de chenilles en option. L’essieu avant téléscopique permet de monter un pneumatique large qui ménage le sol et qui, de surcroît, permet de limiter le tassement de la butte de la ligne tout à droite. Des améliorations ont aussi été apportées au dispositif d’arrachage, à l’amortissement des tamis ainsi qu’au rouleau défaneur. Des socs en matière synthétique résistants à l’usure et anti-adhérents sont également disponibles pour travailler dans les terres lourdes. 8

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Marché | Interview

« Nous transportons du lisier, et non de l’acier » Le fabricant d’épandeurs à lisier Zunhammer est considéré comme le pionnier de ce secteur. Technique Agricole a discuté des défis actuels et futurs de l’entreprise avec son directeur Sebastian Zunhammer, ainsi que de son arrivée sur le marché suisse. Roman Engeler Technique Agricole : Monsieur Zunhammer, l’épandage d’engrais de ferme tels que le lisier est de plus en plus réglementé en raison des rejets polluants qu’il entraîne. Autorités et législateurs multiplient les dossiers à ce sujet. Un fabricant d’épandeurs comme vous y voit-il une chance ou un obstacle ? Un peu des deux. Avant leur entrée en vigueur, les réglementations légales ont tendance à freiner tout le monde. Par exemple, l’introduction de l’ordonnance allemande sur les engrais, en cours d’élaboration depuis 2012, est sans cesse reportée. Faute de savoir exactement que faire, les agriculteurs attendent pour investir. En revanche, le carnet de commandes explose lorsqu’une telle réglementation entre en vigueur.

l’environ­ nement, indépendamment des réglementations ou, généralement, avant leur introduction. Nous voulons avant tout résoudre les problèmes qui vont se poser, que ce soit en matière de précision de

l’appli­ cation ou de réduction des émissions. En outre, nous nous employons à améliorer encore la logistique de transport. Lorsque des réglementations légales entrent en vigueur ou lorsque le moment est venu d’adopter une technique spécifique, nous avons généralement déjà des solutions adéquates en catalogue. Pourriez-vous nous donner des exemples ? Il y a plus de 30 ans, nous avons dévoilé un épandeur à rampe pendillard que nous avons présenté avec une tonne en bois de 6000 l. Personne ne l’a acheté. Ce n’était tout simplement pas le bon moment. Une rampe pendillard ne coûtait à l’époque que 8000 DM, mais c’était trop cher pour les agriculteurs. Quelques années plus tard, nous avons tout à coup reçu des demandes pour ce produit, pour lequel nous ne faisions pourtant plus aucune publicité. Aujourd’hui, nous commercialisons des rampes de 36 m qui coûtent 100 000 euros.

Quelles conséquences cela entraînet-il pour votre entreprise, sur le plan de l’organisation ? Cela complique la gestion de la production, surtout sur le plan du personnel et des fournisseurs. Nous devons d’abord ralentir, avant de relancer la production à plein régime. Actuellement, nos délais de livraison sont fixés jusqu‘en décembre, ce qui équivaut presque à un an. Lorsque nos capacités sont totalement exploitées, la recherche et le développement sont un peu négligés. De nouvelles réglementations peuvent-­ elles être à l’origine d’évolutions technologiques ? Ce n’est pas le cas chez nous. Cela fait des années que nous concevons des techni­ques d’épandage respectueuses de 10

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« Nous construisons à nouveau des tonnes plus petites », déclare Sebastian Zunhammer. Photos : Roman Engeler


Interview | Marché

« Grâce au ‹VAN-Control›, il est désormais possible d’appliquer les techniques d’agriculture de précision à l’épandage », affirme Sebastian Zunhammer.

« Les technologies de transport évoluent aussi, tandis que les clients s’intéressent davantage à des véhicules d’épandage plus petits », confie Sebastian Zunhammer.

Comment les techniques d’épandage ont-elles évolué ces dernières années ? Les épandeurs simples à gicleurs ont petit à petit fait place à la technologie de rampe pendillard vers le milieu des années 1990. Parmi les autres évolutions, citons aussi les épandeurs sur patin, de plus en plus présents depuis 2005. L’année passée, nous avons équipé 70 % de nos tonnes d’épandeurs « Glide-Fix » ou « Farm­ land-Fix » et seulement 15 % de rampes pendillards (pour lesquelles la deman­ de provient essentiellement de Suisse et pour des largeurs très importantes) et de gicleurs.

demandé, mais nous avons cessé de construire des machines à disques.

Quelles sont les tendances en matière de techniques d’épandage ? Les épandeurs à patin ont été agrandis à des largeurs allant jusqu’à 27 m. Avec notre système «  Tele-Fix  », trois largeurs de travail sont réglables par désac­ tivation et rabattement de tronçons, par exemple 24, 21 et 18 m. L’ouverture de tronçons peut aussi désormais se faire par «  section control  ». Pour l’incor­ poration directe du purin, nous avons développé notre «  Kusgu  », un déchau­meur à disques courts dans des largeurs de travail de 4, 5, 6 et 6,50 m.

Collaborez-vous avec des fabricants de machines de travail du sol pour élaborer les cultivateurs ? Non. En fait, il ne suffit pas de transformer un cultivateur existant pour l’adapter à l’enfouissement de purin. L’outil doit être aussi court que possible afin d’obtenir une répartition optimale du poids de la tonne. Un enfouisseur doit permettre d’enterrer profondément le lisier tout en laissant la surface du sol sèche afin que le rouleau à cage ne colle pas. Des problèmes de responsabilité peuvent aussi se poser si des outils se brisent. En effet, dans ce cas, qui, le fabricant du cultivateur ou celui de l’épandeur, est responsable ? Voilà pourquoi nous produisons nous-mêmes ces outils.

Construisez-vous vos épandeurs vous-­ mêmes ou le faites-vous en association avec des partenaires ? Nous fabriquons nous-mêmes des ram­ pes pendillards et des patins jusqu’à des largeurs de travail de 27 m, et, pour celles allant jusqu‘à 36 m, nous utilisons les rampes pendillards de Vogelsang. Nous produisons encore le cultivateur « Vibro », le déchaumeur « Kusgu », ainsi que le « Zunidrill », qui est à nouveau très

Pourquoi ? La largeur de travail est trop faible. Cet outil n’est tout simplement pas rentable pour moi. Il assure seulement la moitié de la largeur de travail du modèle à patin, mais crée deux fois plus d’ornières dans le champ. Sa pompe étant deux fois moins puissante, il faut deux fois plus de temps pour épandre le contenu d’une tonne. Sur le plan agronomique, on obtient un résultat à peine meilleur qu’avec un épandeur à patin.

L’épandage plus ciblé est aussi de plus en plus demandé. Outre la précision de dispersion, il faut aussi bien connaître les nutriments présents dans le lisier. Votre outil «  VANControl » existe depuis des années, précisément à cet effet.

Comme vous le dites, la teneur en nutriments du lisier est le critère le plus important. À l’heure actuelle, il n’y a plus vraiment d’intérêt à accroître la précision de la répartition transversale, qui est déjà identique à celle d’un épandeur à engrais minéral. La teneur en nutriments du purin pouvant varier de plus de 50 %, il faut prendre des mesures dans ce domaine. Depuis 2003, je me demande comment le faire. Nous nous sommes associés à l’université de Kiel pour concevoir le « VAN-Control », qui nous a valu une médaille d’argent à l’Agritechnica en 2007. Le «  VANControl » nous permet d’appliquer l’agriculture de précision à l’épandage et de pulvériser le lisier (qui est le seul véritable engrais biologique) aussi minutieusement qu’un engrais minéral. De quels nutriments le « VAN-Control » permet-il de mesurer la teneur ? Lors du remplissage de la tonne à lisier, nous mesurons déjà plusieurs centaines de fois par seconde les teneurs en azote total, en azote ammoniacal, en phosphore, en potasse ainsi que le taux de matière sèche. Ces mesures s’effectuent par spectroscopie à proches infrarouges, soit via un rayon lumineux dont le reflet est capté par une petite fenêtre dans le tuyau à purin. Le spectre lumineux de la lumière réfléchie est décomposé en ondes, enregistré et comparé avec des données relatives aux nutriments existantes, afin de pouvoir déterminer la teneur en nutriments du lisier. Quelle est l’homogénéité idéale du lisier pour que l’utilisation du « VANControl » soit intéressante ? 3 2018 Technique Agricole

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Marché | Interview

Nous vendons des systèmes chaque semaine, tant pour des véhicules neufs qu’existants. Combien d’unités avez-vous déjà vendu ? Je ne donnerai pas ici de chiffres précis, mais sachez que des systèmes ont déjà été vendus et utilisés en Suisse. Pour Sebastian Zunhammer, le durcissement des réglementations en matière d’épandage est aussi bien un avantage qu’un inconvénient.

Cet outil permet de réguler l’épandage en fonction de la teneur en nutriments, par exemple, 100 kg N par hectare et non plus par mètre cube par hectare. Les agriculteurs qui utilisent ce système depuis longtemps s’abstiennent parfois de mélanger le lisier et emploient par exemple la partie supérieure du purin de porc, plus liquide, sur des surfaces proches afin de limiter les frais de transport. Chaque tonne est mesurée afin que les quantités de lisier liquide soient plus importantes. Ensuite seulement, les contenus sont mélangés afin d’épandre le lisier plus épais, plus qualitatif et plus riche en nutriments, en plus faibles quantités sur des surfaces plus éloignées. Avec de tels capteurs, un étalonnage correct est essentiel. Comment réglez-­ vous votre « VAN-Control » ? L’utilisateur ne doit pas étalonner le système. Il ne peut d’ailleurs pas le faire. Forts de dix ans d’expérience, nous savons ce qui fait la précision d’un système. Le capteur ne peut pas être manipulé. La banque de données du système est aussi figée qu’une carte d’outil de navigation. Elle est alimentée en permanence et des mises à jour peuvent être chargées sur l’appareil. La précision des données de la version actuelle a été reconnue en automne 2017 par la DLG par rapport à la mesure du purin de bovins et de porc et du substrat de biogaz. Comment le marché accueille-t-il actuel­lement le « VAN-Control » ? Avec cet appareil, nous avons aussi quelques années d’avance. Tout ce que je peux dire, c’est que la demande s’est inten­sifiée au cours des deux dernières années. Depuis 2016, nous en proposons une nouvelle version, le « VAN-Control 2.0 », plus compacte et plus simple à manipuler, qui remporte un franc succès. 12

Technique Agricole

3 2018

Combien coûte un « VAN-Control » ? Il faut compter pour le « VAN-Control 2.0 » environ 30 000 euros, matériel, banque de données et montage compris. Sur six ans d’utilisation, cela correspond à 5000 euros par an.

maïs souffre d’un retard de maturité lorsqu’il est amendé trop tard, donc je recom­mande de procéder à l’épandage avant qu’il n’atteigne 1 m de haut. Comme les plantes plient, une garde au sol de 60-70 cm est suffisante, et ce sont les dimensions du tracteur. En Suisse, vous travaillez en collaboration avec la société Hadorn. Depuis combien de temps le faites-vous ? J’ai rencontré Christian Hadorn il y a 34 ans. C’est alors que nous avons entamé notre collaboration professionnelle, mais aussi une belle amitié qui dure aujour­d’hui encore.

Efficacité et durabilité font rarement bon ménage, notamment dans le domaine des épandeurs, où l’on touche aux limites de poids. Les tonnes deviennent plus volumineuses et la technologie d’épandage plus lourde. Selon vous, où se situent les limites ? Je pense que ces limites ont déjà été atteintes, voire dépassées. Les dispositifs d’alimentation actuels permettent toutefois de gagner encore de la puissance par aspiration au bord du champ. Les technologies de transport évoluent aussi, tandis que les clients s’intéressent davantage à des tonnes plus petites afin de pouvoir assurer l’épandage sur des terrains difficiles. Tout ceci nous confirme que notre stratégie, à savoir « Nous transportons du lisier, et non de l’acier », a du sens. Les véhicules doivent être aussi légers que possible, par exemple en les équipant de réservoirs en matière synthétique, mais aussi en veillant à de nombreux détails qui influent sur leur poids. Un réservoir en plastique pèse deux tonnes de moins que son équivalant en métal, ce qui correspond, pour un véhicule à double essieu, à une réduction de 500 kg de la pression au sol par roue.

On ne voit toutefois pas encore souvent la marque «  Zunhammer  » en Suisse. Est-ce que cela changera à l’avenir ? Christian Hadorn a quitté la direction opérationnelle de « Hadorn’s Gülletechnik », qu’il a confiée à une équipe plus jeune. La nouvelle direction a décidé de commercialiser aussi les véhicules en Suisse sous la marque « Zunhammer ». Toute notre publicité, les activités dans les médias et nos différentes participations à des salons professionnels s’adressent au marché international. Il est donc logique de proposer aux clients toute notre gamme de produits et nos solutions d’épandage sous le nom « Zunhammer ».

Les agriculteurs souhaitent de plus en plus épandre aussi du lisier dans des cultures arables, comme le maïs sur pied. Pour cela, les machines doivent avoir une certaine garde au sol. Que propose Zunhammer à cet égard ? Depuis 15 ans, presque toutes les tonnes que nous produisons affichent un alignement des essieux de 2,25 m car beaucoup de nos clients enrichissent effectivement des champs de maïs. Il faut aussi pour cela un deuxième jeu de pneus plus étroits, pour le tracteur. Avec des pneus d’un diamètre de 1,70 m, nos véhicules ont une garde au sol suffisante. J’ajouterai que le

Quelles opportunités y voyez-vous ? Cela simplifiera quelque peu la production puisque la marque sur le véhicule sera la même que pour le marché allemand.

Ce changement a-t-il des conséquences pour votre clientèle ? Dans l’immédiat, seule la marque indiquée sur la tonne change. Je vois toutefois d’autres avantages à moyen terme. Par exemple, les véhicules d’occasion suscitent plus d’intérêt que jamais à l’international, de sorte que nous pourrions augmenter les prix des machines d’occasion. Autrement, rien ne change.

J’aimerais terminer sur une question concernant l’avenir de votre entreprise : la prochaine génération est-elle prête à reprendre le flambeau ? Mon fils, qui s’appelle aussi Sebastian, est technicien de commande. Il s’occupe actuel­lement du domaine « Isobus » et de la mesure de la teneur en nutriments. Il commence à se préparer à la reprise de l’entreprise.


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Marché | Tracteurs

Josef Meyer gère son exploitation de manière traditionnelle, mais il accorde beaucoup d’importance au désherbage mécanique. Le Fendt « 313 Vario » s’utilise entre autres avec une étrille de 15 m. Photos : Heinz Röthlisberger

Une utilisation intensive, un calcul intéressant Josef Meyer, de l’exploitation agricole du « Château du Crest » à Jussy (Genève), remplace sa flotte de tracteurs principaux tous les deux ans. Pour lui, ce renouvellement est intéressant d’un point de vue financier en raison de l’utilisation intensive qu’il en fait. Heinz Röthlisberger

La manière dont Josef Meyer gère ses tracteurs est inhabituelle. En effet, l’exploi­tant du « Château du Crest », un domaine d’une superficie de 300 ha situé à Jussy (GE), remplace l’intégralité de sa flotte de tracteurs principaux tous les deux ans. Il ne le fait pas pour le plaisir, mais bien en raison de la rentabilité. « D’un point de vue mathématique, ce système est très intéressant pour nous, car chacun de nos tracteurs a une durée d’exploitation annuelle d’environ 1000 heures », souligne l’agriculteur. Déjà à la livraison, il connaît le coût horaire de chaque tracteur. Ceci s’explique notamment par le fait que le prix de vente est payé dès l’achat. « Tout cela est réglé par voie contractuelle avec l’importateur », explique Josef Meyer, qui applique ce système depuis dix ans. La rentabilité est chaque fois réévaluée, et les tracteurs ne sont pas remplacés systématiquement 14

Technique Agricole

3 2018

un par un. « Le remplacement ou non d’un tracteur par un modèle similaire est déterminé par le nombre d’heures de service. Nous vérifions chaque fois de façon très précise si la puissance en chevaux satisfait encore les besoins de l’exploi­tation. » Lors du dernier « remplacement », Josef Meyer a par exemple acheté un tracteur en moins. L’un des avantages de ce système est notamment de toujours disposer de nouveaux tracteurs sous garantie totale au sein de l’exploi­ tation. L’importateur y trouve également son compte. « La demande de tracteurs de deux ans avec 2000 heures de service à leur actif est très forte. »

Des occasions demandées Les tracteurs d’occasion mis sur le marché après leur départ de l’exploitation du « Château du Crest » ont une excellente réputation. Cela est dû au fait que Josef

Meyer et son équipe s’en occupent bien pendant ces deux années. « Je peux dire sans exagérer que nos tracteurs sont toujours en parfait état même après deux ans d’utilisation », indique-t-il. L’exploi­ tation ne dispose pas de son propre mécanicien. « Chaque conducteur est responsable de son propre tracteur. Nous pouvons garantir ainsi que nos véhicules sont toujours bien entretenus. »

Remplacement en février Un remplacement a de nouveau eu lieu fin février. L’exploitation du «  Château du Crest  » a reçu une nouvelle flotte de tracteurs principaux constituée de trois semi-­remorques. Sept nouveaux tracteurs Fendt d’une puissance totale de 1410 ch ont été déchargés, plus précisément un « 313 Vario », deux « 516 Vario » et quatre « 724 Vario ». Ils remplacent les huit anciens tracteurs Fendt de l’exploitation. Les


Tracteurs | Marché

Exploitation « Château du Crest »

L’exploitation du « Château du Crest » transborde chaque année entre 25 000 et 30 000 tonnes de fumier et de compost avec ces deux épandeurs de 27 m³.

« 724 Vario » d’une puissance de 237 ch serviront au transport lourd. On peut par exemple y atteler un bras à crochet à 3 axes pour transborder une benne, ou encore deux épandeurs de fumier de 17 m³ avec lesquels entre 25  000 et 30 000 t de fumier et de compost peuvent être transbordées. Une charrue à 5 socs, une combinaison de semis et un semoir de semis direct, tous deux d’une largeur de travail de 6 m, sont également utilisables. Josef Meyer peut équiper deux des gros tracteurs de pneus larges de 900 à basse pression. « La protection des sols est importante pour nous, explique-t-il. Certes, nous avons besoin de tracteurs performants sur notre exploitation, mais nous veillons également à limiter leur poids. » Les « 500 Vario » seront surtout utilisés pour la fenaison, le transport de paille et de foin ainsi que pour la pulvérisation et la fertilisation.

Biner et étriller Il est entre autres possible d’accrocher une étrille de 15 m ou une bineuse à

Pour accéder à l’exploitation agricole et au château du domaine du « Château du Crest » à Jussy (GE), il faut contourner la pointe la plus basse du lac Léman. On découvre alors un paysage marqué par l’agriculture et la viticulture, entouré par la France. L’exploitation de Josef et de Stefanie Meyer se compose de 300 ha de terres, de 20 ha de vignes avec pressurage et vente directe du vin et de 600 porcs. Ils effectuent également des travaux pour des tiers. Il y a plus de 30 ans, Josef Meyer a quitté le canton de Lucerne pour rejoindre la Suisse romande. Il dirige l’exploitation du « Château du Crest » depuis 1995 en tant que tenancier. Celle-ci occupe au total 15 personnes et jusqu’à 5 apprentis, auxquels s’ajoutent en pleine saison 5 à 10 auxiliaires. La répartition des tâches est bien organisée. En effet, Josef Meyer forme une commu-

12 rangs avec guidage par caméra au Fendt «  313 Vario  ». «  Même si nous sommes une exploitation traditionnelle, nous misons clairement sur un travail du sol minimal ainsi que sur un désherbage mécanique », souligne Josef Meyer, qui produit pour IP-Suisse et pour des labels régionaux. « Nous utilisons l’étrille et la bineuse partout où nous le pouvons, que ce soit pour le colza, les tournesols, le soja ou le maïs. C’est la raison pour laquelle nous semons systématiquement toutes les cultures en lignes, y compris le maïs et les betteraves, à une distance de 50 cm. Chez nous, la chimie est seulement une solution de secours, et nous n’y avons recours que lorsqu’il n’y a pas d’autre choix. » Quoi qu’il en soit, Josef Meyer est convaincu que la question de l’écologisation continuera de préoccuper fortement l’agriculture suisse au cours

Ces sept nouveaux tracteurs Fendt, totalisant ensemble 1410 ch, constituent la flotte dont Josef Meyer estime que le remplacement est intéressant pour des raisons financières.

nauté d’exploitation entre générations avec sa fille Esther, chargée de l’administration, et une communauté d’exploitation avec Dominik Walter, responsable de l’équipement technique. Un centre collecteur fait également partie du domaine du « Château du Crest » et prend en charge environ 8000 t de céréales (bio et traditionnelles) chaque année. « De plus, nous sommes une entreprise de services pour les nombreuses écuries aux alentours. Nous livrons du foin et de la paille et organisons l’évacuation du fumier avec nos bennes. Cela signifie que le fumier revient à la ferme », explique Josef Meyer. Il organise en outre la collecte des déchets verts pour les communes des environs avec son propre compostage. L’équipe de Josef Meyer s’occupe aussi depuis plus de 16 ans des 130 ha d’espaces verts de l’aéroport de Genève.

des prochaines années et mentionne à ce sujet l’initiative actuelle « Pour une eau potable propre et une alimentation saine » en concluant : « De nombreux défis nous attendent encore. »

« Il n’en est pas question » La proximité avec la frontière n’incitet-elle pas à acheter des machines agricoles et d’autres biens d’investissement en France ? « Non, et cela ne m’intéresse pas, affirme Josef Meyer. Si nous, agriculteurs, attendons des consommateurs qu’ils achètent des denrées alimentaires suisses, alors je dois moi aussi acheter mes machines à des revendeurs suisses. » L’image de marque est aussi importante pour lui : « Chez nous, de nombreuses personnes accordent de l’importance à ce que nous faisons et à la manière dont nous le faisons. »

Cette équipe a réceptionné les sept nouveaux tracteurs, qui travailleront pendant 2000 heures au cours des deux prochaines années.

3 2018 Technique Agricole

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Marché | Sociétés

reçoit un traitement ciblé. Le « Dynamic­ DosePlus  » est le premier système qui dresse des cartes détaillées jusqu’au ni­ veau des plantes. En travaillant avec ces cartes, la machine contrôle les buses de pulvérisation de sorte que la quantité réel­ lement requise soit appliquée précisément à chaque endroit. Le conducteur de la ma­ chine peut se concentrer davantage sur son fonctionnement et le départ adéquat sur les champs à traiter.

Caméras sur les rampes

Nouveau pulvérisateur automoteur « Condor Endurance II », avec unité de commande « EcoTronicPlus II » développée spécialement par Agrifac pour la pulvérisation. Photos : Heinz Röthlisberger, ldd

Pulvérisateurs intelligents En février dernier, Agrifac a présenté plusieurs nouveautés à la presse. Parmi elles, des applications en agriculture de précision pour pulvérisateurs. Heinz Röthlisberger

Agrifac a beaucoup investi pour son avenir. Le fabricant hollandais de pulvérisateurs, qui fait partie du groupe français Exel depuis 2012, a ouvert une nouvelle usine d’assem­ blage dans son siège de Steenwijk. Les pulvéri­sateurs automoteurs « Condor », les pulvéri­sateurs tractés « Milan » et les arra­ cheuses à betteraves de marque « Holmer », qui fait aussi partie du groupe Exel, sont construits dans cette usine. Lors de l’ouver­ ture de l’usine au début février, le nouveau pulvérisateur automoteur grand format «  Condor Endurance II  » a été présenté en grande première. D’une capacité de 8000 litres, il est doté de rampes d’épan­ dage de 24 à 55 m et d’une unité de com­ mande intuitive « EcoTronicPlus II » toute ré­ cente avec joystick, écran tactile et bloc numé­rique. À noter que l’accoudoir a été spécialement conçu pour la pulvérisation par Agrifac. Son grand écran rend le travail encore plus convivial. Ainsi, l’unité « EcoTro­ nicPlus II » exploite la machine, mais gère également la section GPS, les trajets routiers et les itinéraires. Le « Condor Endur­ance II » complète la gamme de pulvérisateurs auto­ 16

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moteurs « Condor » d’Agrifac avec des ca­ pacités de réservoirs de 3400, 4000 et 5000 litres.

Traitement individuel des végétaux Dans le domaine de l’agriculture de pré­ cision, Agrifac a lancé le «  Dynamic­ DosePlus », une application de « precision farming » permettant d’individualiser le traitement de chaque végétal, selon ses besoins, en utilisant des cartes GPS. Avec ce système, la zone cultivée n’est plus considérée dans son ensemble, mais, comme le promet Agrifac, chaque plante

Le système « AiC-Plus », compre­ nant des caméras intelligentes montées directement sur les rampes d’épandage, est égale­ ment nouveau. Il traite et analyse les images des végétaux enregis­ trés directement en cours de trajet et, grâce au « DynamicDosePlus », est ca­ pable de déterminer le dosage requis. Selon Agrifac, les algorithmes «  AiCPlus » n’ont pas été programmés par des ingénieurs, mais proviennent de l’expé­ rience pratique des agriculteurs.

Système pour les courbes Le « StrictSprayPlus » constitue un autre développement permettant l’application appropriée des produits phytosanitaires. Il calcule la vitesse et le débit requis pour chaque buse de pulvérisation, qui délivre ainsi la quantité optimale. Grâce à ce dis­ positif, les buses peuvent être activées et désactivées individuellement de façon à éviter les chevauchements et les surdo­ sages. Il est également possible de com­ penser les virages. En effet, dans les courbes, les buses externes couvrent un chemin plus long que les internes. Le « StrictSprayPlus » garantit désormais que les buses externes plus rapides délivrent un volume plus élevé, les buses internes plus lentes ayant un débit inférieur. Selon Agrifac, ce système est le premier sur le marché qui compense véritablement l’ef­ fet des virages et pulvérise partout avec une couverture uniforme.

Avec le « DynamicDosePlus », chaque végétal peut être traité selon ses besoins sur la base des cartes.


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Marché | Tendance

Éloge de la technique des capteurs La détermination des composants du lisier suscite de plus en plus d’intérêt. Au salon Agritechnica de Hanovre, la plus grande vitrine du machinisme agricole, il a beaucoup été question de la technique des capteurs NIR. Cependant tous les systèmes ne sont pas encore vérifiés ou certifiés. Ruedi Hunger

Le lisier n’est pas simplement du lisier. Les composants varient fortement et les mesures pratiquées révèlent des écarts pouvant aller jusqu’à 80 %, même entre des laboratoires reconnus. Logiquement, la quantité de lisier répandue intéresse de moins en moins les agriculteurs et les clients des entreprises de travaux agricoles. En revanche, ceux-ci veulent connaître la quantité de nutriments épandue dans les champs. Aujourd’hui, la technique des capteurs NIR (capteur proche infrarouge) permet de déterminer les composants du lisier. Plus encore, cette technologie permet certes de dé­ finir la composition du contenu, mais même, grâce à sa modernité, de réduire les déséquilibres et de moduler l’application de lisier dans la parcelle. Quand on utilise la technologie des capteurs pour le remplissage, la mesure se fait sur la

tonne ou sur la station de fixation. Une fois le remplissage terminé, on connaît les nutriments contenus dans la tonne. Selon l’emplacement du capteur, la détection a lieu au remplissage ou au vidage. Actuellement, la certification de la plupart des systèmes n’est pas encore finalisée définitivement. «  VAN-Control 2.0 » de Zunhammer (voir l’interview à la page 8) a obtenu la certification à la fin de l’année dernière. Deux différents capteurs « Harvest­L ab » de John Deere ont également obtenu le label «  DLGanerkannt » (reconnu par la Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft, soit la Société agricole allemande).

Conclusion Dans un avenir proche, il sera possible grâce au capteur de détecter avec fiabilité les nutriments du lisier et d’autres subs-

tances et de les répandre de manière ciblée du point de vue nutritionnel. Pour des raisons de coûts, cette technologie (si jamais elle arrive) restera réservée aux entre­prises de travaux agricoles.

Définition La spectroscopie proche infrarouge, en abrégé NIRS, est une méthode d’analyse spectroscopique utilisée dans la gamme infrarouge du spectre électromagnétique à ondes courtes. On utilise déjà cette technologie sur la récolteuse-hacheuse (John Deere) pour déterminer la substance sèche depuis plus de dix ans. Dans la même période, Zunhammer s’est penché sur les mesures des composants du lisier au moyen de la technique NIRS.

Zunhammer « VAN-Control 2.0 » En tant que pionnier dans le domaine de la détermination des nutriments du lisier, avec « VANControl 2.0 » Zunhammer propose la deuxième génération de capteurs. Le lisier est mesuré au moment du remplissage et analysé plusieurs fois par seconde. Une fois la tonne remplie, une valeur moyenne est calculée. Cette valeur détermine et règle la quantité à répandre en fonction des éléments nutritifs. « VAN-Control 2.0 » est compatible Isobus et ne nécessite donc pas de câblage séparé. « VAN-Control 2.0 » ne doit pas nécessairement être monté sur la tonne, une alternative est de le placer sur la station de fixation. Ce nouveau capteur NIR peut également être installé sur des engins d’autres fabricants. Les données peuvent être imprimées ou transmises par Wi-Fi ou Bluetooth. Au moyen d’un capteur de plantes, on peut même répandre le lisier spécifiquement selon les parcelles. John Deere « HarvestLab » John Deere utilise le capteur à infrarouge proche « HarvestLab » déjà connu. Grâce à ce capteur, les nutriments du lisier sont mesurés en temps réel pendant l’épandage. Selon les indications du fabricant, un épandage et une documentation spécifique relatifs aux différentes parcelles sont également possibles. Toujours selon John Deere, plusieurs mesures par seconde permettent d’obtenir des indications précises sur la charge totale en azote, en azote d’ammonium, en phosphate et en oxyde de potassium en kg/ha. En plus des composants, le capteur est également en mesure de détecter la teneur en substance sèche du lisier de porc et de bovins ainsi que le digestat de biogaz. Avant l’épandage, l’utilisateur détermine un objectif en termes de quantité de nutriments, en même temps, il détermine une valeur limite pour un deuxième élément fertilisant comme par exemple le phosphore. Dans certains domaines, le système est certifié DLG (Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft).

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Technique Agricole

3 2018


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Marché | Tendance

Garant/Kotte « NCL-Mobile » Selon Garant/Kotte, la station de mesure de nutriments « NCL-Mobile » doit permettre de ne plus déterminer le lisier sur la base des mètres cubes, des valeurs du tableau ou des échantillons aléatoires de lisier. Un capteur à infrarouge proche (NIRS) permet de mesurer la substance sèche et la teneur totale en azote grâce à 15 mesures par seconde. En plus, l’azote d’ammonium, le phosphore et le potassium sont également indiqués. Le « NCL-Mobile » est monté sur une remorque de voiture et donc utilisable de façon souple, que ce soit à la ferme ou aux bords du champ. On peut l’utiliser sur les engins de différents producteurs. Selon les informations de Kotte, une appli pour iPad permet de documenter toutes les données saisies. La technique de capteur D-Tec NIR D-Tec est un autre fournisseur de technique de captage NIR. Le système permet d’équiper les citernes de lisier. La détermination des nutriments se fait en temps réel à partir d’un réservoir à échantillon dans la citerne. Selon D-Tec, l’ajout de nutriments permet de répandre une certaine proportion de N-P-K. Selon D-Tec, il faut entretenir régulièrement tous les systèmes NIR. Le manque d’entretien risque de fausser les résultats. Les données obtenues sont enregistrées pendant six mois de manière centralisée sur le serveur « D-TecNir ». À partir de là, elles sont transmises aux smartphones et aux tablettes via une appli. Veenhuis « Nutriflow/Nutriject » Selon ses propres déclarations, Veenhuis réfléchit depuis 2011 au développement et à la calibration d’une technique d’analyse de lisier sur base NIRS. Entre-temps, Veenhuis propose le « Nutriflow » destiné à différentes utilisations et disponible dans différentes variantes. Le capteur peut être monté sur une tonne à lisier et par le biais d’une commande Isobus, il permet un dosage variable selon l’azote et/ou le phosphore. Veenhuis offre aussi une version mobile, dans laquelle on utilise un capteur monté sur une remorque ou sur un châssis porteur (hydraulique frontal). Veenhuis « Nutriject » est un élargissement du système. Pendant l’épandage selon le contenu en P, quand la quantité N se trouve au-dessous du niveau légalement autorisé, on peut, par le biais du système, ajouter automatiquement la quantité d’engrais liquide N souhaitée. New Holland et Dinamica Generale New Holland propose nouvellement un système NIRS de la société Dinamica Generale. L’entreprise italienne développe la technique de mesure pour l’agriculture et l’industrie. Un système NIRS fait également partie de ce travail de développement. L’objectif de la coopération entre New Holland et Dinamica Generale est l’élaboration d’un système NIRS universel pouvant être mis en œuvre de manière diversifiée par l’utilisateur et l’entreprise de travaux agricoles. On doit alors pouvoir utiliser le système NIRS aussi bien sur les machines de récolte de New Holland (faucheuses-­ hacheuses, moissonneuses-batteuses, presses à balles) que pour l’épandage de lisier. Selon les déclarations de NH, le système est déjà prévu pour mesurer l’azote et le soufre pour l’utilisation dans le domaine du lisier. Au niveau mondial, un réseau collecte le développement des courbes de calibrage nécessaires pour l’utilisation du capteur dans les domaines les plus divers. Bauer Group « Signo ID » Avec « Signo ID », le Bauer Group (Bauer, Eckart, BSA) propose la technique de mesure NIRS pour déterminer le contenu du lisier de porc et de bovins ainsi que les digestats. On mesure Nges, P2O5, K2O, NH4-N et le contenu en substance sèche. Le lisier est répandu de manière dosée, selon les composants, non pas selon les mètres cubes. Selon les déclarations du fabricant, les mesures des nutriments sont effectuées en quelques secondes sur la tonne de lisier par le capteur « Signo ID » pendant les phases d’aspiration et d’épandage. Capteur de plantes Isaria associé au « VAN-Control » À l’avenir l’engraissage des surfaces partielles spécifiques ne se limitera plus à l’utilisation de l‘épandeur d’engrais, mais pourra se faire avec le capteur de plante Isaria de Fritzmeier Umwelttechnik combiné au « VAN-Control 2.0 » de Zunhammer. Le capteur a été testé au cours d’essais pratiques avec cinq lisiers différents. Selon Fritzmeier, le capteur détecte de manière fiable les besoins des plantes en nutriments. La quantité de lisier est répandue de manière réglée selon la teneur en N (déterminée par le capteur NIRS).

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Marché | Tendance

La pression détermine la largeur de l’empreinte des pneus « EvoBib » de Michelin. Photos : ldd

Des empreintes apparaissent et réapparaissent Il y a du changement du côté des pneus agricoles. Les marques traditionnelles anciennement connues reviennent depuis peu sur le marché. Il s’agit apparemment d’une affaire lucrative. Ruedi Hunger Continental, Pirelli et Goodyear font partie des marques traditionnelles des équipe­ mentiers agricoles. Cependant, Continental a revendu ses parts de technologie agricole à Mitas/CGS, Pirelli a été intégré à Trelleborg et la gamme de pneus à profil agraire de Goodyear est revenue à Titan. Ces évolutions ne sont pas sans conséquence. Ces places vides ont été occupées dans un premier temps par la concurrence, mais elles ont également ouvert la voie à de nouveaux fournisseurs. Alliance, BKT ou Nokian ont notamment profité de l’occasion. En effet, les Finnois (Nokian), déjà très actifs dans le secteur forestier, ont gagné du terrain dans le domaine de la technologie 22

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agricole. Quant à Alliance et BKT, ils ont réussi à faire leur apparition en tant qu’équipementier de première monte pour les accessoires. Les experts estiment que près de 3 % de l’ensemble du marché mondial des pneus sont occupés par ceux du secteur agricole.

des ressources pour augmenter durablement le rendement. Ce sont des objectifs ambitieux qui présentent également des opportunités, à condition que chaque amélioration technologique de pneu n’entraîne pas une augmentation du poids.

Fournisseurs de systèmes Lieu de vie ou route ? Le sol est le lieu de vie des racines et de certains organismes, mais il sert aussi de route pour les machines agricoles. Les experts y voient une contradiction fondamentale. Il n’est dès lors pas surprenant que les fabricants de pneus se concentrent sur la protection des sols, outre la force d’impact et l’optimisation de l’utilisation

À une époque où la protection des sols prend de l’importance, il est compréhensible que les leaders des fabricants et les fournisseurs de systèmes se mettent en scène à propos de la gestion de la pression des pneus. Ce projet prenant en compte les programmes informatiques est si complexe qu’une étroite collaboration technologique entre les fabricants de


Tendance | Marché

Marquages des pneus et leur signification • Pneus diagonaux : leurs couches de carcasse composées de plis de nylon sont posées les unes sur les autres transversalement dans la bande de roulement et sur les faces latérales dans un angle de 55 degrés. Leur caractéristique est de garantir une grande stabilité. • Pneus radiaux : les câbles de la carcasse de ces pneus sont placés à angle droit par rapport à la direction de déplacement. De ce fait, les flancs / parois latérales sont très flexibles. • Pneus Implement : ces pneus sont destinés aux remorques et appareils tractés. Grâce à un rapport hauteur/largeur spécial, ils présentent une grande surface au sol. • Pneus Flotation : ces pneus à basse pression sont conçus pour les remorques modernes. Il s’agit de pneus larges avec lesquels il est possible de rouler à pression variable. • CHO (cyclic harvest operation, soit travaux de récolte cycliques) : les pneus des moissonneuses et arracheuses de betteraves sont chargés très différemment pendant le travail. Les développeurs des pneus « CHO » ont particulièrement mis l’accent sur la stabilité et la flexibilité pour que les véhicules puissent supporter des charges lourdes même avec une pression réduite. • IF (improved flexion, soit flexion améliorée) : ces pneus permettent une déflexion renforcée des parois latérales grâce à une carcasse optimisée. Ceci a pour effet une surface au sol plus grande grâce à une pression des pneus plus basse. • VF (very high flexion) : ces pneus présentent une très haute flexion et peuvent supporter des charges bien plus lourdes que les pneus standards ayant la même pression. • LSW (technologie low sidewall) : les parois latérales de ces pneus sont plus basses que celles des pneus normaux pour un même diamètre. Cela permet un plus grand diamètre de jante et donc une plus grande surface de contact entre le pneu et la jante, ce qui évite le déplacement de la roue. Il faut également prendre en considération le fait que les pneus LSW disposent d’un volume d’air inférieur. • NRO (narrow rim option) : la technologie des pneus VF exige normalement une jante plus large. Cette condition doit être soulignée notamment dans le cas d’un achat de remplacement. Seuls les pneus VF avec technologie NRO conviennent aux anciennes jantes standards, sinon il est nécessaire de changer la jante. • Tweel : il s’agit d’un mot-valise formé à partir des mots « tire » (pneu) et « wheel » (roue) et fait référence à une innovation de Michelin. La roue a été développée par Michelin en Amérique du Nord au début des années 2000 (voir aussi l’encadré « Développements spécifiques »). Les principales différences entre les pneus IF, VF et standards résident dans le load index, soit dans la charge à porter. Exemple : si un pneu a une pression de 1,2 bar, le pneu standard porte, pour simplifier, une charge de 100 %, le pneu IF se situe à 110 % et le pneu VF à 120 %. Une pression plus élevée est nécessaire pour transporter certaines charges, cela signifie que ces pneus sont à gonfler respectivement à une pression de 1,6 bar, 1,4 bar et 1,2 bar.

Développements spécifiques

Tweel, le pneu sans air développé par Michelin, possède une bande de roulement en caoutchouc qui repose sur une ceinture d’acier et qui est portée par des rayons radiaux souples en polyuréthane. Ceux-ci s’enfoncent sur les sols irréguliers.

pneus et les constructeurs de machines est nécessaire. De plus, un tel système n’est fructueux que si le consommateur final accepte la gamme de prix. En reprenant deux entreprises du secteur des dispositifs de télégonflage, Michelin crée les conditions nécessaires à un système qui devrait permettre d’exploiter au maximum le potentiel des pneus « EvoBib ». De plus, le logiciel spécifique « Zen@Terra » ajuste la pression des pneus de manière continue et très précise sur la base de données enregistrées sur le rendement et les propriétés du sol.

Il existe chez Trelleborg une roue complète autonome qui ajuste de manière indépendante la pression en fonction de la charge grâce à un compresseur intégré. Le système VIP a été développé par Trelleborg en collaboration avec Agco-Fendt.

Trelleborg propose à son tour le système de télégonflage autonome «  VIP  » qui ajuste la pression de manière indépendante selon la charge par roue et la température des pneus. Les conduites de refoulement externes ne sont pas nécessaires vu qu’un compresseur est chaque fois intégré au système de la roue. La surface de contact entre les pneus et les jantes est mise au premier plan, en relation avec la technologie permettant de rouler à basse pression. La prise de mesures est nécessaire pour éviter le déplacement de la roue sur la jante.

« AirCell » est un pneu intérieur conçu par Mitas qui permet d’augmenter rapidement la pression. Le pneu intérieur à haute pression sert d’accumulateur pour ajuster rapidement la pression du pneu.

Conclusion Il est apparemment possible de gagner beaucoup d’argent avec les pneus agricoles, même si leur part de marché mondiale ne représente que 3 % de la pro­duction globale de pneus. Sinon, on ne pourrait expliquer pourquoi différen­ tes entreprises, qui ont arrêté de produire des pneus agricoles ces vingt derniè­res années, réapparaissent sur le marché, même si elles le font sous d’autres auspices.

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Marché | Tendance Les fabricants et leurs nouveautés Michelin : le fournisseur de systèmes Michelin s’est fait remarquer avant le salon Agritechnica en reprenant PTG et Téléflow, deux leaders de l’industrie des systèmes de contrôle de la pression des pneus. Michelin devient fournisseur de systèmes dans le domaine de la gestion de la pression des roues grâce aux pneus « EvoBib » à la technologie 2-en-1 présentés il y a environ un an et lancés sur le marché en janvier 2018. Moins bruyante, la ligne de crampons sur le centre est remarquable et permet un kilométrage élevé sur route ainsi qu’une bonne traction sur champ. Lorsque la pression dépasse 1,2 bar, seules les trois séries de profils du milieu sont en contact avec la route. En dessous de 1,2 bar, les épaulements du pneu s’abaissent et entrent en contact avec le sol. Michelin souhaite proposer une solution pour aider les agriculteurs à optimiser l’utilisation des machines et la protection des sols. Cette approche se constate par exemple dans « Zen@Terra », une combinaison des pneus « EvoBib », du système de télégonflage et d’un simple élément de commande dans la cabine du conducteur. « Zen@Terra » permet à l’agriculteur ou à l’entrepreneur d’ajuster automatiquement la pression des pneus de manière simple pendant le trajet. Apollo/Vredestein Apollo/Vredestein a récemment proposé avec « Traxion Optimall » des pneus pour tracteurs qui, par rapport à des pneus VF traditionnels, offrent la possibilité de diminuer la pression de 25 %. Dans la pratique, cela signifie qu’à l’endroit où un pneu VF roule à 0,8 bar, le pneu F+ le fera à 0,6 bar. Toutefois, pour les trajets sur route, la pression des pneus devra être augmentée d’au moins 0,4 bar. Apollo/­Vredestein a renforcé les flancs et a choisi un mélange de caoutchouc spécial. Il garantit la stabilité directionnelle et élimine la sensation « spongieuse » lors de la conduite. Ce pneu, qui a fait l’objet de tests menés par l’institut de recherche allemand DLG, est prédestiné pour les systèmes de télégonflage qui seront proposés à l’avenir à la sortie de l’usine par différents fabricants. Grâce à cette nouvelle technologie, le fabricant espère augmenter ses parts de marché en tant qu’équipementier de première monte. Alliance Tire Group (ATG) ATG est un autre producteur de pneus qui espère augmenter ses parts de marché dans le domaine des premiers fabricants. Les marques budget Galaxy et Primex font aussi partie du groupe Alliance. Quant à ATG, il appartient depuis un an à l’entreprise Yokohama. La production se déroule sur deux sites en Inde et sur un site en Israël. Le siège de l’entreprise se situe à Mumbai. ATG s’attend à un meilleur positionnement de ses produits sur le marché vu que celui-ci a baissé dans l’ensemble de 2 % en Europe, tandis que la part de ses propres produits a augmenté de 10 %. Avec des ventes en croissance des pneus Flotation, ATG propose aujourd’hui également les pneus VF Flotation et les pneus étroits IF et VF. Finalement, la série 65 à technologie VF avec l’option jante étroite NRO sera bientôt commercialisée. Il existe une application pour Android et iOS qui donne accès à toute la gamme de pneus ATG. Bridgestone/Firestone Bridgestone est de retour dans l’agriculture. Au sein du groupe d’entreprises, les pneus Bridgestone sont qualifiés de produits premium, Firestone est ainsi clairement le numéro deux et sert au remplacement. Le pneu à profil agraire « VX-Traktor » en dimensions « 710/70R42 » est nouveau dans le portefeuille de Bridgestone. Ce pneu premium à carcasse standard sera disponible dès l’été 2018. Il se distingue par des crampons plus longs et plus hauts et le mélange de caoutchouc d’un pneu VF. Quant aux moissonneuses, Bridgestone propose un pneu particulièrement adapté aux charges cycliques pour les travaux dans les champs. Grâce à une offre élargie de pneus et un rapport d’aspect de 65 à 85 %, l’entreprise s’attend à une augmentation sensible de sa part de marché en Europe. BKT : fabrication en Inde Avec un chiffre d’affaires d’environ 700 millions d’euros en 2016, dont les deux tiers sont réalisés avec les pneus agricoles, BKT se prépare à rattraper les leaders au cours des prochaines années. En même temps, l’entreprise a aménagé son usine à Bhuj (Inde) en plus gros centre mondial disposant d’un nouveau pôle de recherches et de développement (stand d’information au salon Agritechnica). Par conséquent, BKT est optimiste quant à ses perspectives d’avenir. Elle estime être en bonne voie pour obtenir le leadership du marché et aspire à faire partie des équipements de première monte. Le pneu Flotation « FL 637 » compte parmi les nouveaux produits de BKT. Ce pneu radial à câbles d’acier, avec profil directionnel, se distingue par une faible résistance au roulement, une longue durée de vie et une bonne capacité autonettoyante. Il est entre autres prévu pour les épandeurs à fumier, les tonnes à lisier, les presses, etc. Continental Commercial Specialty Tires Vu que le droit des marques est passé de Trelleborg à Continental, le retour du label autrefois connu dans le domaine de l’agriculture a été possible. L’entreprise développe en permanence son usine au Portugal pour la production de pneus agricoles. Parmi les innovations pour lesquelles l’entreprise a déposé un brevet, on retrouve la « technologie N.flex ». Il s’agit d’un talon spécial avec une tringle à fil unique qui devrait rendre les nouveaux pneus radiaux très robustes. De plus, selon Continental, le nylon flexible de la carcasse serait nettement plus élastique que d’autres matériaux. L’entreprise veut récupérer des parts de marché avec ses pneus « Tractor70 » et « Tractor85 ». La gamme de produits devrait être fortement développée au cours de l’année.

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Tendance | Marché

Goodyear : groupe Titan Après une longue absence dans le secteur agricole, Goodyear est réapparu lors du dernier salon Agritechnica. Titan, le propriétaire, y montrait ses propres pneus ainsi que des produits Goodyear et Voltyre. Le fabricant, établi en Amérique du Nord, s’efforce de remplacer les pneus jumelés courants sur les tracteurs grâce à la technologie LSW (« Optitrac LSW1400/30 R46 », jusqu’à 1400 mm de largeur de bande de roulement). Titan/Goodyear s’intéresse aussi aux arracheuses de betterave. Les Américains, Michelin et Trelleborg se disputent donc les parcelles de betteraves. Groupe Trelleborg Trelleborg a dévoilé différentes nouveautés au cours des derniers mois. Par exemple, le système de télégonflage autonome VIP ajuste la pression de manière indépendante en fonction de la charge par roue et de la température des pneus. Des conduites de refoulement externes ne sont pas nécessaires. Les pneus « ProgressiveTraction » ont pour caractéristique le double crampon. Une autre nouveauté est la roue intelligente « ConnecTire » dotée de capteurs qui transmet les données à différents systèmes et empêche la rotation des pneus sur la jante lorsque la pression est réduite. Les données du capteur sont transmises par Bluetooth et par téléphone mobile au tracteur et à l’ordinateur de bord. La gamme de qualité supérieure « TM3000 » et « TM1000 High Power » disposant de la technologie IF a été présentée récemment. Ces derniers présentent des têtes de crampons élargies pour réduire l’usure lors des trajets sur route. Trelleborg propose le « TM1060 » à technologie VF pour les tracteurs de plus de 220 kW. Le pneu agro-industriel « TH500 » fait également partie des nouveautés. Trelleborg propose un marquage individuel du pneu « Your Tire » pour que l’acheteur puisse se démarquer des autres. Il est possible de faire graver ultérieurement une inscription au choix au laser sur la paroi latérale du nouveau pneu. Mitas/Trelleborg Depuis que le groupe Trelleborg a fait l’acquisition de Mitas, celle-ci est devenue une sous-marque et la répartition des responsabilités a été revue. En effet, Trelleborg commercialise les produits innovants et Mitas doit défendre et développer son ancienne place face aux concurrents dans le domaine des pneus premium. Cette nouvelle orientation a également pour conséquence que le nouveau système de roue « PneuTrac » sera à l’avenir développé par Trelleborg. Le pneu Mitas le plus grand, le « 1250/50 R32 SFT » d’une capacité de charge de 16,5 t à 10 km/h et conçu pour les moissonneuses, les tracteurs et les grosses remorques mérite aussi d’être remarqué. Pour les remorques, les remorques autochargeuses, les chariots de transport, les épandeurs et les tonnes à lisier, Mitas recommande la nouvelle génération de pneus Flotation, l’Agriterra « 02 » et « 03 ». Selon le fabricant, ils disposent d’une capacité autonettoyante exceptionnelle. Grâce au profil optimisé de la bande de roulement, ils produisent moins de bruit de roulement. Nokian Tyres Dans les usines situées dans les pays les plus au nord (Finlande et Russie), Nokian produit des pneus pour les secteurs forestier et agricole. L’usine se présente comme la spécialiste des « travaux lourds et des conditions difficiles ». Selon Nokian, la demande pour des pneus multi-usages durables ne cesse d’augmenter. C’est justement pour de telles activités diversifiées que l’entreprise a développé un nouveau pneu. Le « Nokian Concept Tyre » allie force de traction sur sol mou et durabilité pour une utilisation sur route stabilisée. La gamme Nokian « CT » est adaptée aux charges élevées qui sont les plus exigeantes pour les pneus de remorques en agriculture et sur les chantiers. Pirelli Après une absence de presque vingt ans, Pirelli est revenu cette année avec une nouvelle gamme premium « PHP » sur le marché européen des pneus agricoles. Les pneus sont produits en différentes tailles par le Prometeon Tyre Group. L’entreprise est à la tête d’un groupe qui produit et commercialise des pneus de camions, de bus, de machines agricoles et de véhicules utilitaires. Étant sous contrat de licence avec Pirelli Tyre SpA, elle utilise la technologie de cette marque et tire profit de son expérience de plus de cent ans. Les pneus radiaux Pirelli « PHP » sont fabriqués dans l’usine de Santo André (Brésil). « Marques budget » Les grossistes en pneus jouent un rôle décisif, particulièrement pour les nouvelles marques sur le marché sans canaux de distribution bien rodés pour atteindre le client final. Outre les offres bon marché des sous-marques et des marques tierces des grands fabricants de pneus (par exemple Miche­lin/Taurus), de plus en plus de producteurs turcs, indiens ou chinois arrivent sur le marché (CEAT-Altura, Petlas, MRL, KTM, Tianli, Carlisle, Özka, Starco, TVS, Eurotyre, Qihang). Ces jeunes marques tentent de conquérir un marché qui se distingue par une tendance à la hausse. Le développement du marché des pneus est largement influencé par l’évolution conjoncturelle. Pour le moment, l’offre supplémentaire des marques budget n’a pas tellement de répercussions sur la formation des prix. Toutefois, la situation changerait de manière déterminante si un ralentissement économique se produisait.

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Engrais de ferme

Le lisier, c’est beaucoup de sous Les prescriptions toujours plus sévères en matière d’émissions imposent l’usage de techniques d’épandage plus complexes, plus coûteuses, de plus en plus réservées aux seuls agro-entrepreneurs ou à des utilisations collectives. Ruedi Hunger Le marché des matériels d’épandage du lisier est soumis à l’évolution des directives en matière d’émissions. Elles ont été considérablement durcies l’an dernier chez nos voisins du Nord, particulièrement en Allemagne. L’épandage doit gagner en précision, c’est un premier aspect, tandis que les fenêtres d’épandage restent étroites, imposant le recours à des matériels plus performants, plus volumineux et plus lourds. Pour éviter les trajets à vide avec des citernes équipées, on recourt à l’épandage en deux phases, où transport et épandage sont séparés. En outre, une bonne connaissance de la composition du lisier s’impose pour bien mettre en valeur les éléments fertilisants qu’il contient, ceci associé avec l’incorporation dans le sol.

Pourquoi tant d’efforts ? Il y a moins de gaz qui peuvent s’échapper, si on limite les contacts entre la surface de lisier épandu et l’atmosphère et si le lisier pénètre rapidement dans le sol. Avec l’épandage par aspersion « à l’ancienne », on estime qu’en moyenne 70 à 80 % de l’azote s’évapore. Si l’on utilise des tuyaux, la perte se réduit à environ 40 % et descend à 30 % avec des sabots,

alors que l’incorporation avec un dispositif à disques la ramène à 10 %. Ces valeurs indicatives dépendent aussi de la température, de l’humidité et du terrain. Le lisier peut être incorporé en un passage associant distribution et incorporation. On peut aussi procéder en deux phases, l’application étant effectuée séparément de l’incorporation. Il ne faut pas attendre plus de trois à quatre heures entre les deux opérations. Ces efforts se justifient. Sans précautions, le dioxyde de carbone (CO²), le méthane (CH4), l’ammoniac (NH3) et le sulfure d’hydrogène (SH3) risquent de s’échapper dans l’environnement pendant ou après l’opération.

Le marché et ses tendances Plus de 40 constructeurs se partagent le marché européen des citernes et des véhi­cules d’épandage de lisier. L’offre va du tonneau à un essieu, bon marché, aux citernes de grande taille destinées aux agro-entrepreneurs, en passant par toutes les variantes possibles ou presque. Globalement, on observe que la tendance est durablement à l’augmentation des volumes et de la taille d’équipements toujours plus évolués. Les visiteurs suisses de la dernière Agritechnica, en novembre

dernier à Hanovre (D), ont été plus effrayés qu’attirés par la taille et donc le poids des matériels exposés. Cependant, des constructeurs ont pris conscience de la nécessité de proposer aussi et à nouveau des outils plus modestes.

Loin des yeux, loin du cœur Les constructeurs hollandais dominent le marché de l’injection directe. Il n’y a rien d’étonnant à cela, des dispositions restrictives existant déjà depuis bien des années aux Pays-Bas. Les techniques d’incorporation y sont répandues depuis longtemps. Plusieurs constructeurs produisent euxmêmes leurs têtes de distribution : Kaweco, Veenhuis, Joskin, Samson, Slootsmid et Duport. Fliegl fabrique ses têtes en Allemagne. Vogelsang est le leader du marché des têtes de distribution. Les équipements de travail du sol exigent des dispositifs d’accouplement et d’adaptation. SynCult, fabriqué par Vogelsang, propose tous les composants pour combiner tonneau et système d’incorporation. Il est important de savoir qu’aucune soudure, qu’aucun perçage susceptible de prétériter la fiabilité du matériel de travail du sol n’est nécessaire pour procéder au changement. L’équipement Vogelsang est utilisé par Amazone, Väderstad, Köckerling, Horsch et Pöttinger. Un relevage puissant à l’arrière de la citerne est nécessaire pour les dispositifs d’incorporation et la statique de cette citerne doit être prise en compte en conséquence. L’épandage exige un rendement élevé, notamment parce que les fenêtres de temps sont restreintes. On peut associer à l’épandage des outils de travail du sol tels que herses à disques, cultivateurs ou équipements pour semis en bandes (strip-till).

Accessoires interchangeables

Agrar construit des citernes de transport. La demande vient des utilisateurs. Photos : Ruedi Hunger

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L’augmentation de la fréquence d’épandage dans les cultures ou les prairies, associée à la nécessité de mettre en valeur les éléments fertilisants, plaide en faveur des tuyaux et des sabots d’épandage. Les


Engrais de ferme

Une fois épandu sur le champ, le lisier doit être enfoui sans tarder.

Les pneumatiques sont un critère d’achat aussi essentiel que les autres équipements.

appareils fendant le sol suscitent un intérêt croissant et sont principalement utilisés dans les prairies, alors que les herses à disques et les cultivateurs sont systématiquement employés dans les grandes cultures. Le strip-till allie les avantages du semis direct et du labour classique. Dans ce cas, seule une partie de la surface est traitée par bandes. Pour que le matériel soit rentable, son taux d’utilisation doit être élevé. Selon la méthode d’application, l’agro-entrepreneur devra changer plusieurs fois le matériel accouplé à la citerne en cours d’année. Idéalement, le surcoût qu’entraînent les techniques mises en œuvre pour réduire les pertes de fertilisants doit être couvert par la valorisation améliorée de ces éléments nutritifs. Dans le cas de l’incorporation en deux phases, l’agriculteur peut faire un autre calcul, car l’équipement de travail du sol est déjà disponible. L’incorporation directe se fait au détriment des performances d’épandage. En procédant avec un tonneau tracté, la méthode en deux phases se révèle plus efficace. L’incorporation directe se fait avantageusement avec des machines automotrices.

constructeurs ont commencé à dresser un classement de leur offre d’équipement par lignes de produits.

Presque tout est possible Les possibilités pour équiper les citernes sont très vastes, au point qu’il s’avère difficile de conserver une vue d’ensemble de l’offre existante. De nombreux constructeurs ont opté pour des citernes avec équipement de base standard qu’ils accompagnent d’une liste d’accessoires. D’autres marques, en particulier dans la gamme des gros volumes, produisent uniquement selon les demandes spécifiques des clients. Il n’y a pas de dimensions standards définies. Hauteur, longueur et largeur, avec ou sans passages de roue, sont déterminées avec le client, ce qui lui permet d’obtenir exactement le matériel souhaité ; le prix s’en ressent proportionnellement. Globalement, la fourchette va de 10  000 à 200  000 francs. Pour que l’offre reste raison­ nablement claire, les principaux

Conteneur en acier ou en PRV ? Alors que quelques constructeurs ne fabri­ quent que des citernes en acier, d’autres en proposent à la fois en acier ou en polyester renforcé de fibres de verre (PRV). Un certain nombre d’entre eux ne proposent que du PRV. Les tonneaux en PRV ont la réputation d’être plus légers. En principe, c’est vrai, mais il convient de nuancer, en particulier lorsque le châssis du véhicule doit être renforcé, de façon à supporter les lourdes masses et les contraintes importantes générées par les équipements de distribution modernes. Pour les déplacements en crabe, un relevage orientable se révèle indis­pensable.

forme particulière du conteneur. Ce tonneau offre aussi une bonne compatibilité avec tous les dispositifs de distribution et d’incorporation courants. Pour augmenter la charge d’appui sur le timon, le tonneau dispose d’un système à deux chambres. Eckart propose également une citerne à deux compartiments ; c’est, selon les dires de la marque, le premier tonneau à pression de ce type en polyester. Sa particularité réside dans la cloison avec son ouverture en bas et non en haut (comme les citernes Bauer en acier). Krampe propose désormais un dispositif de fixation pour installer un réservoir de transport de 26 000 litres sur le châssis de ses remorques trois-essieux « Road­ runner ». Joskin équipe également ses citernes « Volumetra » de pompes à vide d’un débit attei­gnant 25 000 l d’air/min. Zunhammer a lancé le « ULT-24 », un tonneau de transport entièrement en polyester renforcé de fibre de verre. Il ne possède pas de cadre métallique et seuls les trois essieux à suspension pneumatique sont en acier.

Le châssis optimal…

Depuis l’année dernière, Agrar Landtechnik construit un tonneau de transport d’un volume utile de 24 000 litres. Il dispose d’un train roulant BPW tridem à compensation hydraulique. Annaburger a optimisé le poids de ses transporteurs à lisier. Avec un poids total de 29 t et un poids à vide de 7,5 t, il offre une charge utile de 22,5 t. BSA, filiale du groupe Bauer, a opté pour un centre de gravité abaissé à l’extrême pour sa citerne avec pompe « Lowliner », ceci en exploitant la

Aux côtés des équipements de distribution et d’épandage, les châssis sont des éléments essentiels des citernes. Elles sont équipées d’un, deux ou trois et même, exceptionnellement, de quatre essieux. Différents types de direction, passive ou active, existent pour les châssis à plusieurs essieux. La direction active peut être hydraulique, électrique ou électro-­hydraulique. Pour ménager les sols, les types de suspen­sion, le choix des pneumatiques mais aussi les accessoires supplémentaires (système de contrôle de la pression des pneus, essieux télescopiques…) sont déterminants. Quelques dispositifs d’entraînement électrique ou hydraulique des essieux sont aussi proposés.

Voilà comment vraiment ménager le sol, avec un camion-citerne et un enrouleur.

Il ne faut pas sous-estimer le poids que représentent les accessoires d’épandage.

Photo : Zollinger

Photo : Vakutec

Des innovations dans les citernes

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Engrais de ferme

… simple essieu, Tandis que les citernes monoaxe sont en principe dépourvues de suspension, les modèles à plusieurs essieux sont couramment équipés de ressorts. La variante la plus simple est la suspension à lames para­ boliques, suivie des systèmes de suspen­sion hydrauliques, hydropneumatiques ou pneumatiques. En outre, il existe diverses variantes d’amortisseurs pour timons d’attelage. Les citernes simple essieu offrent des contenances entre 2000 et environ 8000 litres. SGT propose un modèle d’exception à col de cygne pour les Claas « Xerion » et les JCB « Fastrac ». Au-delà de la maniabilité, on prendra garde aux arguments relatifs à la protection des sols, comme l’avance en crabe du « Xerion ». Veenhuis dispose aussi d’une version à simple essieu avec timon pivotant pour décaler la trajectoire du tonneau par rapport à celle du tracteur. Avec son « Tetrax2 », Joskin explore une autre voie en misant sur un double essieu oscillant. Ses quatre roues de 190 cm de haut et larges de 65 cm offrent une surface d’appui maximale relativement à la largeur du véhicule. Le marché des petits tonneaux est en perte de vitesse, à mesure que les citernes plus grandes conquièrent du terrain et la faveur des agro-entrepreneurs.

suspension, etc.). Paradoxalement, si la législation limite leur poids dans le trafic routier, rien de semblable n’existe (encore) pour la surface d’épandage !

conducteur. Ce régla­ ge automatique améliore la sécurité sur route, ainsi que la traction dans le terrain.

Automoteurs, la « catégorie reine » Contrôler la force d’appui On doit s’attendre à ce que les dispositifs de distribution et d’épandage de lisier soient de plus en plus fréquemment changés en cours d’année. Si le poids de ces accessoires varie considérablement, le centre de gravité de la machine se déplace, avec le risque que survien­ nent des charges d’appui négatives. L’entre­prise Wienhoff a identifié ce problème, ce qui l’a conduite à développer un système de contrôle automatique de la charge ver­ ticale. Pour ses tonneaux tandem ou tridem, la pression de gonflage de la suspension pneumatique de l’essieu avant est ajustée en fonction de la charge vertica­le mesurée au niveau de l’amor­ tisseur du timon. Contrairement aux alter­ natives précédentes, où le centre de gravi­té est déplacé (les essieux coulissants, par exemple), ce système ne néces­ site aucune intervention du

Ce type de véhicule à usage exclusif peut constituer la solution optimale pour une agro-entreprise, pour autant qu’elle parvienne à un taux d’utilisation suffisant, ce qui est un facteur rédhibitoire dans le cas inverse. Les versions de base sont déjà équipées d’un châssis ménageant les sols. Grâce aux différents types de direction, il est possible de sélectionner des stratégies d’épandage irréalisables avec un attelage tracteur plus citerne. Dans le cadre du déve­ loppement de son véhicule porteur « Terra Variant 435 », Holmer a intégré diverses techniques pour ménager les sols. En plus d’une réduction a minima du poids à vide, d’une avance en crabe et du montage des plus grands pneus VF à pression variable minimale de 1,2 bar, il faut mentionner l’entraînement indépendant des essieux et la définition des stratégies d’épandage (au plat, en terrain accidenté, dans les cultures en lignes, en courbes et sur route).

… d’un train tandem Les tonneaux à essieu tandem sont très répandus. Les conteneurs à partir de 6000 à 8000 litres requièrent ce type de train roulant qui atteint ses limites aux environs de 18 000 litres. Le chevauchement entre les types de trains roulants oscille entre 2000 et 4000 litres. La position du train roulant est déterminée en fonction de la technique et des accessoires d’épandage. Si ces deux paramètres changent, la charge d’appui change aussi. C’est pourquoi on a développé des châssis à essieux coulissants dont le débattement est de l’ordre de 70 cm, afin d’équilibrer la répartition des charges. Il existe aussi un système à ressort pour jouer ce rôle. Pour sa gamme de tonneaux à lisier « X-Trem », Joskin propose un train roulant tandem à essieu avant télescopique dont la voie peut varier d’environ 71 cm de chaque côté, soit de 2,28 m à 3,70 m.

… ou d’un tridem. Les tonneaux tridem sont généralement détenus par des agro-entrepreneurs. Les plus petits ont une capacité d’environ 18 000 litres. Ils font appel à des technologies propres aux poids-lourds (freins, 28

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Le procédé est-il appelé à se généraliser ? Sur prairies également, il faut veiller à ce que le lisier pénètre sans tarder dans le sol, en pratiquant au besoin le rainurage.


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L’épandage en deux phases Un exploitant qui utilise son matériel individuel transporte et épand son lisier avec une seule et même citerne. L’avantage du procédé est de ne requérir qu’un chauffeur et un attelage. Mais ce matériel onéreux passe le plus clair du temps sur la route, à quoi s’ajoute le fait que le poids du système de distribution et d’épandage réduit la charge utile disponible pour le lisier. Avec le processus en deux phases, transport et épandage sont séparés. Plusieurs fournisseurs élargissent leur offre, à l’instar d’Agrar Landtechnik, qui répond aux sollicitations des praticiens en proposant une citerne de transport de 24 000 litres. Fliegl a étendu sa gamme « Tetraliner Dolly » pour le transport d’effluents avec une variante munie d’une pompe à pistons rotatifs à l’arrière. La pompe à entraînement hydraulique de Vogelsang a un débit de 6000 l/min. Zunhammer construit actuellement un tonneau de transport auto­porteur en PRV dont seuls les deux essieux possèdent des structures en acier.

Prescriptions routières, un facteur limitant L’augmentation du débit des chantiers avec des tonneaux à lisier plus grands et des dispositifs d’épandage plus larges est d’actualité dans plusieurs entreprises. Le respect des dimensions autorisées pour les déplacements sur route limite toutefois les dimensions des tonneaux et la largeur de travail. La société Bomech présente un épandeur à sabots compact pouvant être replié derrière le tonneau. La largeur totale du véhicule peut être maintenue dans les limites légales. Vredo résout le problème en maintenant une largeur du tonneau relativement modeste, mais en augmentant son volume vers le haut. Sur la route, la largeur totale admissible de 3 m est respectée lorsque les bras sont basculés sur le côté. En position de travail, on couvre cependant une largeur jusqu’à 30 m.

Les techniques d’épandage et de distribution Le lisier est épandu soit par aspersion, soit superficiellement en lignes au pendillard. Les procédés qui font appel au rainurage dans le sol et qui permettent une infiltration plus rapide du lisier sont de plus en plus demandés. Il est également possible d’incorporer le lisier dans le sol. Les coûts vont croissant, en partant de l’aspersion jusqu’aux dispositifs d’incorporation en passant, dans l’ordre, par les 30

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Les automoteurs sont à usage exclusif ; ils doivent être utilisés intensivement.

pendillards et les systèmes à sabots. L’incorporation nécessite une puissance de traction élevée, ce qui entraîne des coûts correspondants car le travail simultané du sol est très exigeant en puissance. Un maximum de 12 m de large est possible. Les méthodes «  pendillards » et «  sabots » autorisent des largeurs de travail théoriques jusqu’à 36 m.

Accessoires complémentaires Détecteur de bourrage  : Vogelsang équipe son épandeur à lisier d’un capteur et d’un « Flow Performance Monitor » assurant la fiabilité du débit. Le capteur travaille sans système optique et est fabriqué en acier résistant à l’usure. Il est installé sur le tuyau d’alimentation du distributeur et contrôle le débit libre dans le tuyau. Lorsque le tuyau est obstrué, le capteur le détecte immédiatement et affiche l’erreur sur l’écran du moniteur dans la cabine, permettant ainsi de résoudre le problème. Applications Isobus : avec un système de commande compatible Isobus pour rampes d’épandage à pendillards, Vogelsang simplifie l’épandage du lisier et la manipulation de cette installation. À l’Agritechnica, ce système a été présenté pour la première fois avec la rampe « Compax ». La « Performance Control Unit » fonctionne avec toutes les automotrices compatibles Isobus. L’unité de commande s’adapte à l’affichage existant dans la cabine du véhicule, aucun écran supplémentaire n’est requis. Son utilisation s’avère très intuitive, neutre du point de vue linguistique et donc très conviviale. Parmi les fonctions que l’on peut afficher figurent les opérations de déploiement/repliage, la compensation de pente et la gestion de section.

Electronique : le compteur pour citernes Fliegl stocke les données et les transmet via Bluetooth. Le cœur de cet appareil est une balise « Beacon » (émetteur Bluetooth) montée sur l’articulation d’un flotteur à l’intérieur de la citerne. Lorsque cette dernière est pleine, la balise enregistre le niveau de remplissage, puis, une fois la citerne vide, elle refait un enregistrement. Un remplissage et une vidange équivalent à la comptabilisation d’une citerne. Fliegl monte cette balise sur la version « Counter » de ses citernes. Le compteur est aussi doté de capteurs d’incli­naison et d’accélération et ne se contente pas d’indiquer le nombre de remplissages, mais il fournit également les niveaux de remplissage et les heures de service. Grâce à l’application Fliegl liée au compteur, d’autres fonctions sont accessibles via un smartphone.

Conclusion Est-ce réalisable ? Est-ce du domaine du raisonnable ? Ce sont deux questions auxquelles on n’échappe pas en évoquant les techniques d’épandage du lisier. Elles connaissent un développement et une évolution phénoménaux, qui sont liés à la quantité d’effluents à traiter ou à épandre, une problématique qui peut être particulièrement aiguë dans certaines régions. Les constructeurs ont largement mesuré le défi et y répondent par une offre adaptée en conséquence. Les agriculteurs suisses privilégient encore la mécanisation en propre, voire individuelle. Mais les fenêtres d’épandage sont étroites, la main-d’œuvre rare et de nouvelles formes de mécanisation gagnent en actualité.


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Enfouissement direct du lisier Les contraintes sont bien connues : lorsqu’on épand du lisier il faut faire en sorte de limiter au maximum le contact avec l’air ambiant pour empêcher la volatilisation des gaz polluants. Ruedi Hunger Le seul moyen de limiter le contact du lisier avec l’air ambiant est de l’enfouir immé­ diatement dans le sol en un procédé en une ou deux étapes. Dans ce dernier cas, le lisier est épandu et incorporé dans le sol dans un laps de temps défini, générale-

ment avec une herse à disques ou un cultivateur. L’épandage et l’enfouissement se font en un passage dans le cas du procédé combiné. Le tableau synoptique à la fin de cet article traite uniquement des systèmes à enfouissement direct. Les outils servant

à incorporer le lisier dans le sol sont montés sur la tonne ou la citerne automotrice, mais un système d’épandage par tuyaux peut offrir les mêmes possibilités. Une distinction fondamentale est à faire entre les procédés d’enfouissement utilisables sur

Systèmes et constructeurs Constructeurs de herses à disques / têtes de distribution • Amazone Catros 5/6 m, 2 x 20/2 x 24 disques, distributeur Exact Vogelsang SynCult • Bauer Group Cerres-S, 3 à 6 m, 24 à 48 disques Vogelsang Dosimat LVX • Evers Toric-S, 4,65 à 6,15 m, 32 à 44 disques, tête de distribution Vogelsang • Fliegl Maulwurf 3-7,5 m, 18 à 52 disques, distributeur Fliegl • Horsch Joker 4-7 m, 32 à 58 disques, distributeur Exact Vogelsang SynCult • Joskin Terradisc 4/5/6 m, 32 à 48 disques, dispositif de coupe Joskin • Kaweco Compact Opti-Disc, 24 disques Kaweco SV 24 • Kverneland Qualidisc Farmer 4-6 m, 32 à 48 disques, distributeur à disque perforé Veenhuis • Lomma Sachsen In-Disc 3-7,5 m, 24 à 56 disques Vogelsang/Jako • Pöttinger Fox 3/3,5 m, 22/26 disques, distributeur Exact Vogelsang SynCult • Samson SD 500-700, 2 x 20-2 x 28 disques, distributeur vertical avec plateau de répartition • Väderstad Carrier X 4/5/6 m, 34/42/50 disques Vogelsang Dosimat • Veenhuis TerraJect-Disc, 4/5/6 m, 32 à 48 disques, distributeur à disque perforé Veenhuis • Zunhammer KUSGU 5/6 m ; Zuni-Drill 6-13,5 m, distributeur Vogelsang LVX

Herses à disques

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Description du système Généralités L’enfouissement direct du lisier repose sur l’effet mélangeur produit par les disques de la herse. Les disques utilisés ont un diamètre compris entre 410 et 620 mm. Le nombre de disques est déterminé par la largeur de travail. La distance moyenne entre les lignes varie de 120 à 300 mm.

Largeurs de travail La largeur de travail est comprise entre 3,0 et 7,5 m. La force de traction nécessaire à l’épandage et à l’enfouissement dépend directement de la largeur de travail. Les différents constructeurs annoncent un besoin de puissance allant de 90 à 300 kW. Le poids est compris entre 670 et 5500 kg.

Distributeurs de lisier Le système majoritairement utilisé est le distributeur Exact de Vogelsang, mais on trouve également des distributeurs de Samson, Fliegl, Joskin et Veenhuis. Le nombre de tuyaux de distribution dépend de la largeur de travail et va de 12 à 52. Le diamètre est en règle générale de 50 mm, exceptionnellement 40 ou 60 mm.


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la terre arable et dans les prairies. S’il existe un grand choix de herses à disques et de cultivateurs, celui des outils pour le travail du sol en bandes selon le procédé striptill est moindre. L’important est que le volume de la tonne à lisier, la largeur de travail et la taille moyenne des champs soient adaptés les uns aux autres et compatibles avec le débit d’épandage. Pour équiper la tonne, on choisira de préférence des outils courts, surtout pour faciliter les déplacements sur la route.

Enfouissement direct Les cultivateurs et les herses à disques servent à ameublir et à remuer le sol sur toute la surface d’un champ. Avec une herse à disques, le lisier est déposé avant ou après la première rangée de disques et

Enfouisseurs à disques

il s’incorpore sur une profondeur de 5 à 12 cm. Vogelsang propose le kit « SynCult » pour équiper les appareils existants. Les herses à disques nécessitent une vitesse d’avancement minimale de 10 km/h pour être efficaces. Avec le cultivateur, le lisier est injecté derrière chaque dent. La profondeur d’enfouissement est comprise entre 5 et 15 cm. La distance entre les lignes varie de 25 à 50 cm, les dents étant réparties sur 2 ou 3 poutrelles. Le cultivateur est suivi d’une étrille ou d’un rouleau à cage assurant l’émottage.

Outils de travail du sol en bandes / strip-till L’enfouissement de lisier associé aux outils de travail du sol en bandes fait partie inté-

grante du procédé strip-till. Les outils peuvent être montés tant sur une citerne automotrice que sur une tonne. L’épandage de lisier combiné au procédé strip-till assure une excellente protection contre l’érosion et la battance et améliore la portance du sol. Un autre avantage par rapport au sol non travaillé : les bandes creusées se réchauffent et sèchent plus vite. La combinaison de l’épandage de lisier avec un outil de travail en bandes nécessite un sol sec d’une bonne capacité portante. Pour appliquer le procédé, la culture antérieure doit être traitée de manière adéquate si elle n’a pas été brûlée par le gel. Le GPS doit être précis, parce que ce traitement se fait en plusieurs passages. Des outils de travail par bandes sont proposés entre autres par Duport, Evers, Kuhn,

Constructeurs d’enfouisseurs à disques Description du système • Bomech Un injecteur pour deux disques, 32/36 disques d’un diamètre de 250 mm, distributeur Vogelsang Exacut • Duport 3 gammes avec 16 variantes, dont une série pour le maïs avec un interligne de 75 cm, tête de distribution spécifique • Fliegl 1 gamme Vario-Disc et 1 gamme Injektor-­ Disc, largeurs de travail de 3,0 m à 8,0 m, distributeur à vis sans fin de Fliegl • Garant/Kotte 2 variantes avec des largeurs de travail de 6,0 m à 8,4 m, soit 32 à 48 disques, tête de distribution Vogelsang ExaCut • Joskin 2 gammes, 9 variantes en tout, 14 à 44 disques, dispositif de coupe Joskin dans la tête de distribution • Samson 3 modèles avec des largeurs de travail de 8 m ou 12 m, éléments à 2 disques, distributeur Samson spécifique • Schouten 3 modèles avec des largeurs de travail de 6,8 m à 12 m, éléments à 2 disques, 1 ou 2 têtes de distribution Vogelsang • Schuitemaker 4 modèles de 8 m à 12,25 m, éléments à 2 disques, distributeur Vogelsang • Veenhuis 3 gammes, 19 modèles, éléments à 2 (4) disques, distributeur à disque per ­foré Veenhuis • Vredo 3 gammes, 5,2 m à 12 m, 23 à 68 disques, distributeur Vogelsang • Zunhammer 1 gamme pour prairies, 4,5 m à 12 m, distributeur Vogelsang

Généralités Il s’agit de systèmes d’enfouissement équipés de disques ouvreurs, qui tracent un sillon dans lequel le lisier va être déposé. Les enfouisseurs à disques sont proposés avec une largeur de travail comprise entre 3,0 et 12 m. Le nombre de disques varie en conséquence entre 10 et 68.

Distributeurs de lisier La tête de distribution peut être fournie par Vogelsang, Duport, Fliegl, Joskin, Samson ou Veenhuis. Elle compte entre 26 et 68 départs, selon la largeur de travail. Les tuyaux de distribution ont entre 40 et 60 mm de diamètre.

Enfouissement Les disques dont le diamètre varie de 250 à 400 mm sont disposés à un intervalle compris entre 175 et 350 mm. Chaque élément possède entre 1 et 4 disques. La profondeur de travail varie entre 2 et 6 cm. L’enfouisseur à disques pèse entre 800 et 4100 kg.

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Constructeurs de cultivateurs / têtes de distribution • Agrometer injecteur 8 m, 31 dents • Bauer Group Cerres-G, 3 à 6 m, 10 à 19 dents • Evers 4 gammes, 4,5 à 10 m, 15 à 34 dents • Fliegl 2 gammes, 3 à 6 m, 10 à 36 dents • Kotte 4 gammes, 3 à 7,5 m, 7 à 25 dents • Joskin 4 gammes, 2,8 à 7,5 m, 7 à 19 dents • Kaweco 1 gamme, 4,0 à 7,5 m, 13 à 27 dents • Köckerling 1 gamme, 6,2 m, 23 dents • Lomma Sachsen 1 gamme, 3,0 à 6,75 m, 9 à 19 dents • Peecon 1 gamme, 3 à 6,2 m, 9 à 19 dents • Samson 2 gammes, 4,4 à 8,6 m, 15 à 27 dents • Slootsmid 2 gammes, 3 à 7,8 m, 11 à 26 dents • Veenhuis 1 gamme, 7,75 à 6,45 m, 16 à 28 dents • Volmer 1 gamme, 4,5 à 6 m, 14 à 19 dents • Zunhammer 1 gamme, 2,45 à 6 m, 9 à 23 dents

Dents/cultivateurs

Outils de travail du sol en bandes

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Constructeurs de strip-till / têtes de distribution • Duport 1 gamme, 3 à 7,5 m, 4 rangs, étoiles chasse-débris • Evers 1 gamme, 3 à 6 m, (distance entre les lignes de 75 cm), disques ouvreurs, étoiles chasse-débris, dents • Kuhn-Striger 2 gammes, 3 à 6 m, 6/8/12 rangs, disques ouvreurs, étoiles chasse-débris, dents • Kverneland-Kultistrip 1 gamme, 3 à 6 m, 6-12 rangs, disques ouvreurs, étoiles chasse-débris, dents • Rabe Grégoire-Besson 1 gamme, 3 à 6 m, 4 rangs, coutres circulaires, étoiles chasse-débris, dents rigides • Sly 1 modèle, 4 rangs, disques ouvreurs, étoiles chasse-débris, dents rigides • Vermac-Orthman 1 gamme, 5,5 à 6 m, 8/12 rangs, aucune indication • Vogelsang 2 gammes, 3 à 6 m, 8/12 rangs, disques ouvreurs, étoiles chasse-débris, dents • Volmer 1 gamme, 4,5 à 9 m, aucune indication • Wienhoff 1 gamme, 6 m, 8 rangs, aucune indication

Description du système Généralités L’effet ameublissant et homogénéisant des dents du cultivateur favorise l’enfouissement direct du lisier. Les dents utilisées sont des dents élastiques, parfois de grande taille, exceptionnellement aussi des dents rigides. Le poids est compris entre 550 et 3700 kg.

Largeurs de travail La largeur de travail se situe entre 3,0 m et 7,5 m, le nombre de dents varie de 7 à 30. Les dents sont montées sur 2 ou 3 poutrelles. En règle générale on trouve entre 2 et 6 roues d’appui. L’outil peut être suivi d’une étrille, de dents niveleuses, d’une herse à bêches roulantes ou d’un rouleau à cage. Distributeurs de lisier Selon le constructeur on emploie des têtes de distribution de Vogelsang, Joskin, Kaweco, Samson ou Veenhuis. Le nombre de tuyaux de distribution correspond au nombre de dents. L’interligne est compris entre 120 et 330 mm. Le diamètre des tuyaux varie entre 40 et 60 mm.

Description du système Généralités Quelque dix constructeurs proposent des outils de travail du sol en bandes pour l’enfouissement direct du lisier. Contrairement à la herse à disques et au cultivateur, l’enfouissement s’effectue par bandes. Ce système est pertinent dans la mesure où l’ensemble du processus de culture applique le procédé du strip-till. Largeurs de travail Les outils sont disponibles avec une largeur de travail comprise entre 3,0 et 9,0 m. Compte tenu d’une distance entre les lignes de 37,5 à 80 cm, cela correspond à 4 à 16 lignes. Les distributeurs de lisier de Vogelsang ou Veenhuis possèdent 4 à 16 départs. Les outils pèsent entre 1000 et 5000 kg (en 9 m). Enfouissement Quatre outils se succèdent en règle générale : disques ouvreurs ou coutres circulaires, en tête, suivis d‘étoiles chasse-­ débris, puis une dent en guise d’outil d’ameublissement et, pour finir, différents éléments pour aplatir.


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Applications et outils utilisables Enfouissement du lisier dans la terre arable

Herses à disques, cultivateurs, enfouisseurs à disques

Enfouissement du lisier dans les prairies

Enfouisseurs à disques

Avantages et inconvénients des différents procédés

Inconvénients

Avantages

Herses à disques + Procédé très performant + Insensible aux pierres + Faible usure + Enfouissement sur une grande surface + Besoins en force de traction réduits (par rapport au cultivateur) - Profondeur de travail limitée à 10 à 15 cm - Deuxième passage peut-être nécessaire - Procédé inutilisable sur sol trop dur ou en présence de grandes quantités de paille - Paliers des disques devant résister aux lisiers

Kverne­ land, Rabe Grégoire-Besson, Sly, Vogelsang, Volmer et Wienhoff.

Enfouisseurs à disques Les enfouisseurs à disques s’utilisent surtout dans les prairies. En effet, sur les terres arables parsemées de résidus de récolte, les disques présentent un important risque de bourrage. Les disques ouvreurs sont variables : simples, doubles, ou disposés en V. Les constructeurs s’efforcent de ménager le système racinaire de l’herbe et de minimiser le tassement latéral, sans toujours y parvenir. Le lisier est injecté par une buse dans le sillon creusé par le disque ouvreur. La couche herbeuse ne risque pas de brûler si le procédé est appli­qué correctement. Les socs s’adap­tent bien

Cultivateurs + Travail en profondeur possible + Ameublissement et enfouissement en une seule opération + Mélange terre/lisier homogène + Enfouissement sur une grande surface

Outils strip-till pour le travail du sol en bandes + Grandes largeurs de travail possibles selon le type + Besoins en force de traction réduits + Bonne couverture du sol + Sillons généralement libérés des résidus + Dépôt de nutriments en profondeur stimulant le développement des racines

- Besoins en force de traction augmentant rapidement - Forte usure possible selon la nature du sol - Adventices dans l’interligne également fertilisées - Importants besoins en force de traction sur sol lourd

- Lisier majoritairement déposé en profondeur (problématique pendant les années pluvieuses) - Mélange terre/lisier peu homogène - Risque d’écoulement du lisier dans les sillons en pente - Procédé inutilisable sur sol très lourd - GPS de grande précision nécessaire pour les semis qui suivent

L’enfouissement du lisier exige des équipements coûteux nécessitant une utilisation annuelle élevée. Les besoins en force de traction augmentent selon la largeur de travail, la profondeur d’enfouissement et la compacité du sol. aux irrégularités du sol. On peut déjà utiliser de nos jours des capteurs de nutriments et de plantes associés à un système Isobus. Prochainement, les enfouisseurs à disques bénéficieront de fonctions telles que la gestion des coupures de tronçons avec pilotage par GPS, le relèvement automatique et l’anti-­ goutte. Attention toutefois sur les terrains en forte pente : le lisier peut couler le long du sillon.

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En bref On constate que parallèlement à une tendance à pratiquer l’épandage à proximité du sol, des efforts sont faits pour incorporer le lisier directement dans le sol. Les pertes et les émissions sont ainsi minimisées, mais ces techniques présentent un surcoût considérable et sont surtout l’apanage des agro-entreprises, seules à même d’atteindre une utilisation annuelle suffisante.

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Quatre épandeurs au banc d’essais Avec la revue agricole autrichienne « Landwirt » et l’appui scientifique de l’Institut de recherches agronomiques BLT de Wieselburg (A), Technique Agricole a testé quatre épandeurs à fumier pour transporters. Roman Engeler et Johannes Paar*

Le Gafner « 4.56 H-roto ». Photos : J. Paar, ldd

Le Gruber « ASM 235 ».

Le Reform « 215.279 ».

Le Stöckl « 3400 SR ».

En montagne, l’usage d’épandeurs installés sur transporters est courant pour distribuer le fumier sur les champs. Quatre modèles de marques différentes ont été testés dans le cadre d’un essai comparatif, tous quatre montés sur un transporter Reform « Muli T10X ». Ces quatre machines sont, dans l’ordre alphabétique : – un Gafner « 4.56 H-roto » – un Gruber « ASM 235 » – un Reform « 215.279 » – un Stöckl « 3400 SR ».

Les éléments analysés Les essais – sur le terrain et sur des aires avec revêtement – ont porté sur les caractéristiques suivantes des machines : – mesure des caractéristiques techniques réelles comparées aux données des constructeurs (par exemple capacité du caisson, vitesse d’avancement du fumier, *Johannes Paar est rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.

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régime de rotation des dispositifs d’épandage – détermination du centre d’inertie (pour la stabilité dans les pentes) sur le transporter Reform « Muli T10X » – essais d’épandage. Ces derniers ont servi à étudier la répartition longitudinale et transversale du fumier selon la norme « EN 13080 », et à étudier la régularité (kg/s) de la distribution. Dans le sens longitudinal, le volume de fumier réparti dans un « corridor » devait rester aussi constant et régulier que possible. Pour analyser la répartition transversale, on a utilisé des caissons de 50 x 50, dont le contenu a été pesé après le passage de l’épandeur. Cette opération permet de mettre en évidence les chevauchements, de calculer la précision de la distribution et les « largeurs d’épandage utiles ». En outre, l’équipe a utilisé un programme d’analyse vidéo pour calculer le degré de couverture de l’épandage (masse/m² rapporté à la surface d’épandage). Toutefois,

on a constaté que cette méthode d’observation et de mise en valeur n’est pas encore totalement au point. C’est pourquoi, malgré des différences bien observables, il n’est pas encore possible d’en tirer des conclusions définitives ; de nouvelles expérimentations seront encore nécessaires.

Evaluations en cours Si tous les résultats de ces essais sont déjà disponibles, leur exploitation et les évaluations finales sont encore en cours, ce qui ne nous a malheureusement pas permis de les publier ici. En plus des données techniques et des résultats de l’analyse des répartitions effectuée en conditions de « laboratoire », nous disposerons des évaluations pratiques non moins intéressantes fournies par les conducteurs qui ont réalisé les essais sur le terrain. Les résultats définitifs de ce test seront publiés dans Technique Agricole de mai, dont le thème principal sera la mécanisation en montagne.


2017 Rapport d’activités

Schweizerischer Verband für Landtechnik Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture


Avant-propos Enjeux de la politique agricole: contribution de l’ASETA

Chers membres, chère lectrice et cher lecteur, Le comité et le secrétariat de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ont affronté les défis actuels et essayé de les relever. Nous pouvons dédramatiser la situation des cours «G40». Nous avons atteint l’objectif fixé et pu maintenir ainsi une contribution importante au financement de l’association. Je remercie tous ceux qui se sont mobilisés pour cela. Le nouveau site Internet a été mis en ligne à la fin de l’année. Plusieurs notices explicatives ont été ou seront élaborées. En outre, nous développerons un concept de sponsoring de l’ASETA et élargirons l’offre de cours. Le projet sur la réduction des apports de produits phytosanitaires provenant de sources ponctuelles a été lancé en étroite collaboration avec les sections Thurgovie et Argovie. Le thème de la numérisation, omniprésent dans la presse, concerne également l’agriculture. 2 | Rapport d’activités 2017

L’an passé, le peuple suisse a approuvé à une majorité écrasante le contre-projet de l’initiative sur la sécurité alimentaire. La plupart des milieux agricoles ont soutenu ce contre-projet, parce que l’initiative avait été retirée dans un premier temps et le Conseil fédéral avait donné dans les débats parlementaires une interprétation clairement en faveur de la production indigène. Malheureusement, peu après la votation, on a été très désappointé par les nouvelles visions du Conseil fédéral. Il a été soudain question d’une ouverture partielle, voire totale, des frontières, de négociations de libre-échange avec le Mercosur et de davantage d’importations de viande. Par ailleurs, l’accord de libre-échange avec l’Indonésie devrait entraîner une augmentation des importations d’huile de palme. La situation difficile du marché laitier n’a pas changé fondamentalement et maintenant, on veut mettre en péril le marché de la viande qui se porte assez bien ainsi que la culture de colza. Ces pertes de production devront être compensées par une augmentation des paiements directs. Je me demande toutefois comment cela sera financé. Ces dernières années, le Parlement a régulièrement corrigé le Conseil fédéral en faisant annuler les coupes dans le budget de l’agriculture. De nombreux exploitants sont confrontés à des difficultés pécuniaires et à des décisions douloureuses en matière de gestion d’entreprise. C’est pourquoi on ne peut pas accepter une ouverture des frontières entraînant une nouvelle réduction de la production locale, que ce soit pour des raisons économiques ou écologiques. J’attends des grands distributeurs qu’ils fixent un prix du lait décent et du Conseil fédéral qu’il mette en place une «PA 22+» qui assure un revenu raisonnable aux personnes s’occupant à plein temps d’une ferme. Bien sûr, l’ASETA veut aussi contribuer elle-même à la survie des exploitations familiales paysannes. L’ASETA veut favoriser une utilisation sûre et efficace des machines sur les exploitations avec son offre de cours, de formations continues et de consultations. Il a été démontré que les coûts de machines constituent un facteur économique déterminant et varient beaucoup dans les exploitations de même type. Nos membres ont maintenant accès au programme de calcul technico-économique pour l’utilisation de machines et la chaîne de récolte de leur propre exploitation sur le site Internet. L’ASETA veut aussi traiter le thème «numérisation dans l’agriculture». Notre objectif est d’apporter une valeur ajoutée aux agriculteurs. Les nouveaux moyens digitaux mis en œuvre sur les champs, dans l’étable ou au bureau doivent décharger


Membres actuels du comité de l‘ASETA

le personnel et/ou apporter des avantages opérationnels et financiers. Cela ne sert à rien de numériser des procédures de travail à grands frais si l’agriculteur n’en tire aucun profit. Le comité a décidé de développer ce thème en collaboration étroite avec l’Union Suisse des Paysans et de coordonner les actions ultérieures.

Werner Salzmann

Publicité pour le recrutement de membres: signification de l’effectif

Bernard Nicod

Le recul de l’effectif, malheureusement toujours enregistré par l’ASETA, est supérieur aux mutations structurelles dans l’agriculture. A moyen terme, ce nombre de membres en baisse aura une incidence négative sur l’ASETA. D’une part, la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour mener à bien ses activités se rétrécira: d’autre part, l’association perdra sa légitimité politique. Le comité s’est penché sur ce problème. Nous voulons aller activement à la rencontre des visiteurs des différentes expositions, et faire de la publicité dans les journaux spécialisés ainsi que d’autres actions pour inciter le plus de monde possible à s’affilier à une section de l’ASETA. Les sections sont naturellement encouragées à faire de même. Un autre objectif serait que chaque membre du comité convainque au moins une personne par année à adhérer à l’ASETA. Les membres potentiels pourraient aussi être invités à une manifestation de l’association. On devrait surtout veiller, lors de la remise d’une exploitation, à ce que l’affiliation à l’ASETA soit également transmise au successeur. La stabilisation du nombre d’adhérents est un but que nous ne pourrons atteindre qu’ensemble. Je souhaiterais dès maintenant vous remercier pour votre soutien. Nous ne pouvons atteindre nos objectifs que si nous sommes unis. Je suis persuadé que nous le réussirons, parce que j’ai été heureux de constater, en visitant les sections et les assemblées générales, que toutes les sections sont actives et réalisent du très bon travail. De surcroît, je peux compter sur un comité et des collaborateurs à la fois motivés et compétents Je remercie cordialement les sections, le comité, la direction, ainsi que tous les collaborateurs et partenaires pour la bonne et fructueuse collaboration l’an passé et me réjouis de la poursuivre pour obtenir une agriculture et une mécanisation prospères.

Conseiller national, président

Mülchi (BE)

Vice-président

Granges-Marnand (VD)

Pascal Furer Staufen (AG)

Ueli Günthardt Président de la commission sectorielle Prestation de service

Landquart (GR)

Olivier Kolly Président de la commission sectorielle Information

Albeuve (FR)

Stephan Plattner Bretzwil (BL)

Markus Schneider Thunstetten (BE)

Laurent Vernez Rovray (VD)

Urs Wegmann Werner Salzmann, conseiller national et président de l’ASETA

Président de la commission sectorielle Formation continue

Hünikon (ZH)

Rapport d’activités 2017 | 3


Activités Défense des intérêts L’ASETA représente les intérêts de ses membres sur le plan national et international dans le but de favoriser de bonnes conditions-cadres, nécessaires au développement économique et écologique des exploitations. L’accent est mis sur la circulation routière, l’exploitation de machines en commun et la prévention des accidents. L’ASETA entretient un large réseau de relations dans le but de défendre les causes et les intérêts des membres. La représentation des intérêts est assurée par les membres du comité, les commissions sectorielles et le secrétariat en collaboration avec les différents réseaux. D’une part, l’association fait partie de diverses organisations, associations et groupes de travail, d’autre part, elle s’engage activement dans plusieurs organismes et communautés d’idées ainsi qu’auprès des autorités.

L’ASETA siège dans les organisations suivantes USP: Union Suisse des Paysans (chambre agricole, grand comité) SSM: Société suisse pour l’étude des carburants et lubrifiants (comité) Route suisse: Fédération routière suisse (comité) L’ASETA constitue un maillon d’une longue chaîne d’organisations concernées par la sécurité routière et l’agriculture. Forum Technique agricole suisse Agridea: secteurs «Construction» et «Agro-technique» Agroscope AM Suisse: association professionnelle Agrotec Suisse, secteurs «Mécanique» et «Agro-technique» Groupe de travail «Circulation routière agricole» OFROU: Office fédéral des routes SPAA: Service de prévention des accidents dans l’agriculture (commission technique consultative) Instituts cantonaux de formation agricole AGIR: Agence d’information agricole romande SAB: Groupement suisse pour les régions de montagnes HAFL: Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires SIK: Association suisse des intérêts des fabricants et négociants en machines et engins pour la voirie

Législation La législation de la circulation routière est et reste un dossier prioritaire de la représentation des intérêts. Au moment de la mise en œuvre de prescriptions de l’Union européenne, il est nécessaire de considérer assez tôt les souhaits et spécificités nationales pour éviter des problèmes et maintenir les coûts aussi bas que possible pour les utilisateurs de machines agricoles. En élaborant la législation fédérale, l’on doit aborder l’agriculture et ses situations particulières avec l’écoute et la compréhension nécessaire. Défis actuels Au cours de l’année écoulée, l’ASETA a participé à nouveau à différentes procédures de consultations et auditions des autorités fédérales. Elle a pris position sur les sujets suivants  révision de la loi sur la vignette autoroutière  révision des prescriptions relatives au permis de conduire  train d’ordonnances agricoles 2017.

Information Le périodique spécialisé, Technique Agricole en français et Schweizer Landtechnik en allemand, a fourni des informations sur la mécanisation ainsi que sur les activités de l’association et ses sections à quelque 21 000 membres et abonnés. Il présente les sujets d’actualité du secteur du machinisme agricole, national et international, des rapports de tests sur les machines, des conseils avisés sur leur utilisation sur le terrain, des aides pour les décisions d’investissement et bien d’autres choses encore. L’équipe de rédaction est en étroit contact avec des spécialistes des domaines de la recherche, des conseils et de l’industrie, qui présentent régulièrement les résultats de leurs derniers travaux. Le mandat de production du périodique, comprenant la mise en page et l’impression, a été réattribué à la suite d’un appel d’offre auquel huit entreprises ont répondu. Depuis le début de l’année 2018, l’ASETA travaille avec l’imprimerie AVD à Goldach (SG) en étant convaincue d’améliorer encore l’efficacité et le rendement du processus de fabrication. Autre changement: l’ASETA gèrera les annonces de manière autonome à partir de la fin août 2018.

ASMA: Association suisse de la machine agricole SMU: Union Suisse du métal, secteurs «Mécanique» et «Agro-technique» (maintenant AM Suisse ci-dessus) SVS/ASE: Association suisse d’ensilage CSR: Conseil de la sécurité routière

4 | Rapport d’activités 2017

Changements de personnel Gaël Monnerat a quitté l’ASETA le 31 avril 2017 pour relever de nouveaux défis dans le secteur du machinisme agricole. Dans son bureau à Moudon (VD), il a soutenu


Nombre de pages publiées sur une période de trois ans Schweizer Landtechnik Technique agricole 2015

2016

2017

Articles rédactionnels

604 | 500

650 | 652

654 | 657

Annonces

92 | 68

110 | 108

106 | 103

Nombre de pages total

696 | 568

760 | 760

760 | 760

l’équipe de rédaction et surtout les membres romands pendant près d’une année. Heinz Röthlisberger, son successeur qui a pris ses fonctions en juillet, possède une longue expérience rédactionnelle dans le journalisme agricole, où il dispose d’un vaste réseau. Quant à Nadja Vogelsang, elle remplace Caroline Grau depuis le mois de novembre au secrétariat central. Elle assiste notamment la rédaction en effectuant différentes tâches administratives. Site Internet L’ASETA a mis en ligne son nouveau site Internet en décembre, avec un peu de retard. Ce site, localisé à l’adresse existante www.agrartechnik.ch, a été repensé et programmé en collaboration avec le spécialiste en communication Koch, de Frauenfeld. Il est basé sur le logiciel libre de gestion de contenu «Typo3», ce qui permettra à l’avenir que son maniement soit indépendant de tout partenaire de développement. Des actualités proposées en continu ont été mises en place, afin de dynamiser le site. Cette plateforme d’information alimentée par la rédaction relate au jour le jour les événements marquants du vaste monde de la technique agricole tels les lancements de machines, met au courant des dernières activités de l’association et propose bien d’autres choses encore. La chaîne YouTube de Technique Agricole a également été intégrée dans le site afin que les vidéos les plus récentes puissent y être regardées. En outre, le site, conçu de manière plus claire, est désormais agencé en deux parties «association» et «périodique». Pour les nombreux utilisateurs d’appareils mobiles tels des smartphones ou des tablettes, le site est programmé en «responsive-design» de manière à ce que la page consultée identifie automatiquement l’appareil utilisé par l’internaute et s’affiche de manière optimale. L’ASETA a créé sur son site Internet un espace réservé à ses membres. Ceux-ci peuvent consulter la dernière édition de Technique Agricole et télécharger différents documents. Des actions spéciales leur seront encore proposées à l’avenir.

Commission sectorielle La commission sectorielle «Information» dont le rôle est d’épauler la rédaction sur le plan stratégique s’est réunie deux fois sous la présidence d’Olivier Kolly, membre du comité de l’ASETA. Son renouvellement a pu être mené à bien. En font partie, outre le président susnommé, Erika Meili (Agroscope), Sylvain Boéchat (Service de l’agriculture et de la viticulture, canton de Vaud), Thomas Jucker et Alexandre Peiry (agriculteurs) ainsi que Roman Engeler et Heinz Röthlisberger, de l’équipe de rédaction.

Formation continue L’ASETA propose diverses formes de formation continue basées sur la pratique à toutes personnes utilisant des machines et des appareils agricoles. En 2017, elle a organisé de nombreux cours, seule, ou en collaboration avec des tiers. Cours Au total, 914 participants ont suivi le cours G40 de deux jours qui a eu lieu à 210 reprises dans toute la Suisse. Ils ont ainsi obtenu l’autorisation de circuler avec des véhicules agricoles immatriculés à 40 km/h. Deux cours OACP (selon l’ordonnance réglant l’admission des chauffeurs) ont été dispensés à 28 participants qui ont reçu l’attestation de formation continue. Comme la date d’expiration se termine le 01.09.2019, la demande est encore assez faible. Elle ne devrait augmenter que dans les années 2018 et 2019. En automne, neuf participants ont assisté aux cours de véhicules de manutention et de caristes reconnus par l’OACP et la Suva. Aucun cours de soudure n’a été donné au centre de l’association à Riniken. L’ASETA continuera cependant à proposer des cours afin de donner la possibilité à ceux qui le désirent d’améliorer leur savoir-faire dans ce domaine. Les membres bénéficient de tarifs préférentiels sur tous les cours organisés par l’ASETA. Rapport d’activités 2017 | 5


Prestation de service

Nombre de participants 2015 Cours d’atelier

2016

2017

17

10

0

1206

1143

914

Cours OACP

36

10

28

Cours avec véhicules de manutention

26

10

9

Cours de conduite G40

Commission sectorielle Christian Giger, de la section saint-galloise, a été nommé en renfort à la commission sectorielle «Formation continue». On souhaite encore élire un membre romand. La commission s’est attaquée au projet «Films didactiques et tutoriels». Visionner des vidéos sur internet est devenu un moyen courant de s’informer, pour les jeunes en particulier. L’ASETA aimerait tirer parti de cette tendance pour se faire mieux connaître dans les centres de formation. Cette idée est venue du fait que les vidéos destinées à la formation sont le plus souvent dépassées. Avec des vidéos et courtes, l’ASETA veut se profiler en tête ce domaine tout en offrant une plus-value à ses membres. Les premiers thèmes ont été définis, les scénarios sont actuellement en élaboration. Les premières productions sont prévues pour l’année 2018. Vu que la réduction des émissions de CO2 et, de manière générale, la durabilité sont des thèmes sensibles du point de vue politique, dont l’importance devrait encore s’accroître à l’avenir, l’ASETA veut aussi être active dans ce domaine avant d’être dans l’urgence. Un cours «Eco-Drive» devrait être élaboré. Il a pour objectif d’être utile pour les participants, de les aider concrètement à économiser du carburant et les coûts qui en résultent, et non de servir simplement de «bonne conscience». Plusieurs lois sont applicables lors du transport d’animaux. La vue d’ensemble manque encore pour parvenir à respecter toutes les dispositions législatives sur la protection des animaux et la circulation routière. Pour cette raison, la commission a reçu le mandat de rédiger une nouvelle notice explicative qui devrait définir clairement les types de transport nécessitant un cours spécial. En outre, les prescriptions légales diffèrent d’un canton à l’autre. Le projet «Réduire au minimum les apports de produits phytosanitaires provenant de sources ponctuelles» et la formation dans le domaine de la protection des plantes sont d’autres sujets délicats approfondis par la commission l’an passé afin de servir les intérêts des membres de l’ASETA. 6 | Rapport d’activités 2017

L‘ASETA soutient les différentes activités des sections. Elle déploie notamment une fonction de coordination et dispense des conseils à ses membres et à toute personne intéressée sur le plan technique. L’ASETA propose aux sections un soutien administratif pour la gestion des membres. Cette prestation inclut, selon le contrat, la mise à jour de leurs coordonnées, la facturation et l’encaissement des cotisations; elle est demandée par la plupart des sections. Tests de pulvérisateurs L’ASETA est mandatée par l’Office fédéral de l’agriculture pour organiser et coordonner les contrôles périodiques de pulvérisateurs. Le mandat de prestations définit les tâches de tenue de la liste officielle des stations homologuées, d’approvisionnement en matériel nécessaire et d’organisation de cours de formation continue. Les tests de pulvérisateurs pour grandes cultures, cultures fruitières et viticulture sont effectués par des stations privées, des écoles d’agriculture ou des sections de l’ASETA. En 2017, les stations de contrôle ont testé plus de 2300 pulvérisateurs en grandes cultures, et 500 environ en culture viticole et en arboriculture. Commission sectorielle La demande de conseils juridiques liés à la circulation routière augmente fortement. Une affaire impliquant des équipements transportés à l’avant d’un tracteur (relevage hydraulique frontal) a récemment été portée devant le tribunal fédéral. L’agriculteur concerné a certes été condamné, mais il a été mis à l’abri de poursuites légales. La situation reste ainsi ouverte. La nouvelle réglementation sur les freins a beaucoup occupé la commission sectorielle «Prestation de service». La consultation n’aura lieu qu’en 2018. Depuis un certain temps déjà, l’ASETA a opté pour le système pneumatique à double conduite comme solution d’avenir. La consultation sur les adaptations légales concernant le porte-à-faux avant des tracteurs a également été reportée en 2018. La commission sectorielle est maintenant au complet avec la nomination de Samuel Flury à la fin de l’année. Outre ce nouveau membre, elle se compose de Ueli Günthardt (président), Heinz Gautschi, Samuel Flury et Urs Rentsch. Christian Gazzarin lui prodigue des conseils sur les questions de coûts de machines.


Structures de l‘association

Voyages spécialisés Au début de l’année, le voyage spécialisé de trois semaines en Nouvelle-Zélande a été préparé et mené par TUI Events avec plusieurs groupes. Deux voyages à destination de l’Uruguay et du Brésil ont également été préparés. Willi Zollinger, Ueli Günthardt, Thomas Vögeli et Roman Engeler, qui constituent la «commission de voyage», sont parti en reconnaissance en Israël, un pays très intéressant sur le plan de l‘agriculture, du machinisme et de la culture, en compagnie d’un guide compétent. Ils sont chargés de mettre sur pied un voyage dans cette contrée du ProcheOrient pour l’hiver prochain.

Assemblée des délégués 22 sections, 1 association professionnelle Organe de révision Commission de contrôle Comité Commission des finances Commissions sectorielles Prestations de service Information Formation continue

Finances Le bon résultat a permis de procéder à des amortissements et des provisions supplémentaires Bilan 31.12.2017

Actif circulant

813 475.12

817 816.70

Fortune de placement

660 004.00

684 380.00

1 473 479.12

1 502 196.70

Capitaux de tiers

800 889.22

817 274.82

Capital propre: Compte capital

644 241.95

672 589.90

28 347.95

12 321.98

1 473 479.12

1 502 196.70

Bénéfice Total du passif Compte de profits

Budget 2017

Résultat 2017

Recettes

2 720 740.00

2 466 423.14

Cotisation des membres

1 387 500.00

1 355 606.70

Autres recettes

1 333 240.00

1 110 816.44

Dépenses

2 720 304.00

2 454 101.16

Frais de personnel

1 440 000.00

1 390 900.55

Autres frais

1 280 304.00

1 063 200.61

436.00

12 321.98

Bénéfice

Prestations de service Information

31.12.2016

Total de l‘actif

Direction

L’organe de révision a contrôlé la comptabilité et les comptes de l’exercice clôturé au 31 décembre 2017; il a envoyé son rapport au président le 12 février 2018. Dans sa séance du 15 février 2018, le comité a examiné les comptes et les recommande à l’approbation de l’assemblée des délégués.

Formation continue Représentation des intérêts

Collaboratrices et collaborateurs ■ Aldo Rui: directeur ■ Roman Engeler: vice-directeur, rédacteur en chef et directeur de la publication ■ Urs Rentsch: formation continue, conseil technique ■ Ruedi Burkhalter: rédacteur ■ Ruedi Hunger: rédacteur ■ Heinz Röthlisberger: rédacteur ■ Catherine Schweizer: rédactrice, site Internet ■ Dominik Senn: rédacteur ■ Nadja Vogelsang: QM, site Internet, achats, assistance de rédaction ■ Ingrid Pfund: secrétariat, administration des cours ■ Jean-Richard Salamin: moniteur de conduite ■ Käthi Spillmann: secrétariat, comptabilité ■ Alex Reimann: vente des annonces ■ Walter Hofer: personne de contact de l’Antenne romande de l’ASETA

Rapport d’activités 2017 | 7


Sections VLT-SG VLT-SG VLT-SG Les membres sont affiliés à l’ASETA par l’intermédiaire de leur section ou leur association professionnelle. Celles-ci répondent d’elles-mêmes, de leur organisation interne, de leur programme VLT-SG d’activités et des finances. VLT-SG www.avlt.ch P: Furer Pascal, 5603 Staufen 062 891 21 12 G: Voegeli Thomas, 5103 Wildegg 062 893 20 41

www.vlt-sh.ch P: Gnädinger Bruno, 8262 Ramsen 052 740 11 53 G: Müller Martin, 8213 Neunkirch 079 656 74 58

P: Zimmermann Urs , 4104 Oberwil 041 401 26 23, 079 348 73 05 G: Itin Marcel, 4466 Ormalingen VLT-SG 076 416 27 13 VLT-SG VLT-SG www.bvlt.ch VLT-SG P: Brenzikofer Klaus, 3646 Einigen VLT-SG 033 654 40 37, 079 336 14 84 G: Gerber VLT-SGPeter, 3054 Schüpfen VLT-SG 031 879 17 45, 079 411 02 33 VLT-SG P: Zurkinden Robert, 3186 Düdingen VLT-SG 026 493 47 09, 079 680 16 68 G: Samuel Reinhard, 1725 Posieux 026 305 58 49, 079 670 35 31

P: Müller Paul, 4913 Bannwil 079 340 29 70 G: Ochsenbein Beat, 4554 Etziken 032 614 44 57, 076 302 77 42

P: Berthelet Christophe, 1252 Meinier 078 670 25 25 G: Favre Bertrand, 1223 Cologny 079 449 05 74

P: Antonioli Stefano, 6721 Ludiano 079 653 34 76 G: Buzzi Claudia, Agriticino, 6592 S.Antonino 091 851 90 90, Fax 091 851 90 98

www.svlt-gr.ch P: Markus Tanner, 7304 Maienfeld 081 302 25 11, 078 677 08 36 G: Baumgärtner Jörg, 7000 Chur 081 353 17 96, 079 315 92 38

P: Mayor Jean-Luc, 1860 Aigle 024 466 33 91, 079 212 31 71 G: Bugnon Virginie, 1162 St-Prex 021 806 42 81, Fax 021 806 42 81

P: Brun Armin, 6493 Küssnacht am Rigi 041 850 41 90, 079 211 15 64 G: Kälin Florian, 8840 Trachslau 055 412 68 63, 079 689 81 87 www.vtgl.ch, www.tvlt.ch P: Kuhn Rolf, 8553 Mettendorf 052 770 14 13, 079 226 80 41 G: Koller Markus, 9542 Münchwilen 071 966 22 43, 079 643 90 71

www.aseta-vs.ch P: Vergère Matthieu, 1963 Vétroz 079 625 49 86 G: Jacquemoud David, 1902 Evionnaz, 079 732 56 26

P: Heusler Christian, 2933 Lugnez 032 423 66 11, 079 774 92 43 G: Chevillat Philippe, 2853 Courfaivre 032 420 74 73, 079 419 47 14

VLT-SG

www.lvlt.ch P: Moser Anton, 6170 Schüpfheim 041 485 88 23 G: Erni Josef, 6276 Hohenrain 041 467 39 02

VLT-SG

P: Seiler Werner, 2318 Brot-Plamboz 032 937 10 63, 079 502 56 72 G: Tschanz Bernard, 2042 Valangin 032 857 21 70, 079 564 12 00

VLT-SG VLT-SG

VLT-SG VLT-SG

P: Freimann Philipp, 6300 Zug 041 740 64 46, 079 467 16 35 G: Betschart Beat, 6313 Menzingen 041 755 11 10, 079 771 65 90 www.svlt-zh.ch P: Wegmann Urs, 8412 Hünikon 052 315 43 37, 078 748 26 60 G: Berger Stephan, 8315 Lindau 058 105 99 52, 076 521 95 28

P: Achermann Ruedi, 6374 Buochs 041 620 11 22, 079 643 75 20 G: Bircher Dominik, 6363 Obbürgen 079 424 12 70

P: Schurti Leopold, 9495 Triesen 079 696 16 89 G: Becker Fabian, 9490 Vaduz 079 399 09 02

P: Frunz Josef, 6056 Kägiswil 041 660 40 16, 079 202 83 75 G: Wagner Thomas, 6064 Kerns 079 730 44 87

Association professionnelle Agro-entrepreneurs Suisse P: Pavillard Nicolas, 1430 Orges 024 445 18 22 G: Fonk Romain, 5223 Riniken 056 450 94 52, +32 477 17 40 50

www.vlt-sg.ch P: Schmid Heiri, 8865 Bilten 055 615 37 37, 079 342 30 36 G: Müller Eliane, 9478 Azmoos 081 783 11 84, Fax 081 783 11 85

Gérance Agro-entrepreneurs Suisse Biland Marlis, 5223 Riniken, G: 056 450 99 90

VLT-SG VLT-SG 8 | Rapport d’activités 2017

Legende: P: président, G: gérant


Engrais de ferme

Séparer pour un épandage simplifié Les séparateurs dissocient le lisier en deux fractions, liquide et solide, ce qui permet notamment de simplifier la manipulation de la partie liquide de cet effluent. Ruedi Hunger

Eviter les traces de lisier et les souillures en stries est cité comme étant la première motivation pour utiliser un séparateur. Photo : Ruedi Hunger

Les processus de séparation ont pour objectif, en extrayant l’eau du lisier, d’augmenter la concentration en fertilisants de la phase solide et d’en faciliter le transport. La séparation entraîne-t-elle une réduction des émissions d’ammoniac et de gaz à effet de serre ? La question se discute, ou doit en tout cas être traitée de manière différenciée. Ce qui est clair, c’est que la séparation et ses avantages ont un coût.

Les facteurs d’influence Le processus de séparation met à profit la densité et la taille des particules présentes dans le lisier pour les extraire de la phase liquide. En fonction du type de machine, de la maille des tamis, du genre de lisier et de son taux de matière sèche (MS), on parviendra à un degré de déshydratation plus ou moins élevé. Lors du traitement, on obtient donc une fraction liquide et une fraction solide, appe­ lées aussi «  phases  ». La fraction

liqui­de possède une concentration élevée d’azote rapide ; elle est analogue à un engrais minéral. Si l’on veut respecter l’environnement, il faut donc l’épandre et la répartir en utilisant des procédés (enfouissement, injection) qui limitent les déperditions par évaporation. La fraction solide contient un petit quart de l’azote total présent dans le lisier. Son effet « coup de fouet » est donc bien moindre que celui du lisier et se rapproche de celui d’un amendement, dont les éléments ont un effet positif sur le sol. Si l’on veut avant tout obtenir un amendement à haut pouvoir fertilisant, il faut limiter le pressage de la phase solide et conserver un taux de matière sèche inférieur à 25 %. Un pressage plus poussé ralentit l’effet fertilisant.

Conditions structurelles Les séparateurs peuvent être fixes ou mobiles, ces derniers pour un usage collectif ou par un entrepreneur (modèles à

haut débit). Pour pouvoir travailler efficacement, mieux vaut disposer d’une préfosse ou de deux fosses de stockage. La solution de compromis consiste à renvoyer la phase liquide dans la fosse princi­pale ; on obtient alors un effet de dilution qui réduit progressivement le rendement du séparateur. La capacité de stockage obligatoire peut être réduite de 15 à 20 %, correspondant au volume de la fraction solide extraite, ceci exclusivement si la totalité du lisier passe par le sépara­teur. Si l’on dispose d’un séparateur fixe, la présence d’une préfosse relativement petite est suffisante. Avec un séparateur plus performant en utilisation collective, il faut toutefois disposer de capacités de stockage supplémentaires plus élevées. Le stockage de la phase solide doit se faire sur une surface en dur. On peut aussi recourir au pressage en balles pouvant être transportées, mais la justification économique d’une telle option doit faire l’objet d’une étude au cas par cas. On considérera de même comme un expédient le fait d’épandre directement sur les champs aussi bien la phase liquide avec la citerne à pression que la phase solide avec l’épandeur à fumier car cette pratique n’offre pas de conditions d’épandage plus avantageuses, notamment en hiver.

Les motifs d’acquisition Un coup d’œil sur les pays environnants révèle que les ventes de séparateurs ont connu un premier boom au début des années 1990, avant de stagner. Elles sont reparties à la hausse ces dix dernières années avec l’émergence de la « problématique » du lisier. En Suisse, cette technologie est encore considérée comme relativement nouvelle, qui intéresse surtout les régions ou les exploitations avec une densité de bétail élevée. Une bonne centaine de ces machines sont en service. Sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement, la Haute école en sciences 3 2018 Technique Agricole

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Les différents types de séparateurs Séparateur à tamis incliné

Presse à rouleaux Doda

Presse à rouleaux GEA

Séparateur à tamis incliné GEA (image de gauche) Sur le séparateur à tamis incliné, le lisier est conduit à travers un tamis en partie incurvé et vibrant. Durant ce processus, les particules sont déshydratées. Il faut prévoir plusieurs tamis pour obtenir un rendement horaire élevé (<30 m3/h). Les particules conservent une quantité d’eau relativement élevée, et retiennent par conséquent plus de potassium, cet élément étant en solution aqueuse dans le lisier. Le séparateur à tamis incliné doit fonctionner avec un débit régulier. Son pouvoir de dissociation est moyen, ce qui signifie que la fraction solide contient encore passablement d’eau (env. 15 % de MS). Il entraîne une diminution d’environ 20 % du volume du lisier de bovins et de 15 % du volume de lisier de porc (Rapport ART 445). Le rendement en matières solides est donc moins élevé qu’avec les séparateurs à vis. On peut imaginer combiner les deux systèmes. Quant aux besoins énergétiques, ils sont de l’ordre de 0,2 à 0,5 kW/h par m3 de lisier pour les séparateurs à tamis et ils peuvent atteindre 1,6 kW/h pour les séparateurs centrifuges. Presse à rouleaux Doda/USA (au centre) Presse à rouleaux GEA Xpress (à droite) Les fibres contenues dans le lisier sont comprimées entre deux ou plusieurs rouleaux. Selon les constructeurs, les rouleaux supérieurs peuvent être en caoutchouc ou à revêtement caoutchouc et le rouleau inférieur est en inox. Selon la configuration, ce séparateur peut être doté de rouleaux en cascade, offrant différents niveaux de compression. Différentes exécutions de séparateurs à vis sans fin

Séparateur à vis sans fin Bauer/FAN (à gauche) Séparateur à vis sans fin Stöckli Moosbauer (au centre) Le lisier est acheminé sous pression par une pompe dans l’appareil. Les matières solides forment un bouchon à l’extrémité de la tête, qui oppose une résistance. Le liquide dévie latéralement à travers le tamis. Le taux de matière sèche du lisier de bovins monte à 25-30 %, plus haut pour le lisier de porcs. Le système utilise des tamis séparateurs à mailles de 0,75, 1, 1,25, 1,5, 1,75, 2 et 2,5 mm. Le volume diminue entre 6 % et 20 % (FAT 445). Les presses à tamis (séparateurs à tambour et à vis) fonctionnent sûrement, demandent peu de manipulation et consomment peu d’énergie. Les coûts oscillent, selon la machine, son rendement et son taux d’utilisation, entre 1.50 et 3 francs par m3. Le rendement des presses à vis dépend des paramètres techniques de la machine et de la contre-pression (FAT 445, 1994). Toutefois, le rendement de ces appareils s’est fortement amélioré ces dernières années, grâce à leur évolution technique. En 1994, Agroscope-Tänikon (FAT) l’a évalué entre 3 et 10 m3/h. Un test de 2011 fait état de rendements dans une fourchette de 2,3 à 23 m3/h et des valeurs supérieures sont possibles. Une contrepression plus élevée dans les appareils à vis permet d’atteindre des taux de MS supérieurs dans la fraction solide. En Suisse, c’est principalement ce type de séparateur qui est utilisé dans l’agriculture. Séparateur à vis sans fin Börger « Bioselect-BS » (à droite) Séparateur à régulation de l’alimentation par laser, assurant un flux de lisier constant. À l’extrémité du canal de pressage, une pompe à pistons rotatifs remplace l’étranglement habituel ; elle obture le canal tout en acheminant la matière épaissie. On obtient une fraction plus ou moins épaisse en réglant le régime de la pompe. Schéma de fonctionnement d’un décanteur centrifuge

Liquide expulsé sous pression

Partie mouillée Partie sèche

Arbre d’entraînement

Fraction liquide

Lisier brut Entrée

Tambour Vis sans fin

Vue éclatée d’un décanteur centrifuge

Arrivée du lisier brut

Matières solides Expulsion des matières solides

Décanteurs centrifuges Ces appareils utilisent la force centrifuge pour dissocier en plusieurs phases (liquides et solides) les particules de différentes densités qui composent le lisier. La fraction liquide peut s’échapper librement tout au long du processus. Une vis sans fin évacue les matières solides du décanteur. Le régime du tambour et celui des vis (réglables) déterminent le degré de déshydratation. Le régime du tambour est de l’ordre de 2500 tr/min, selon les modèles. Ce type d’appareils de conception plus complexe que les séparateurs à vis permet d’atteindre des taux de matière sèche de 30 % et de concentrer jusqu’à 35 % du N et 70 % du P du lisier brut. Le degré de séparation dépend aussi de la composition et de l’âge du lisier. Le lisier frais donne de meilleurs résultats. Ces appareils fonctionnent sans danger ; ils ne sont pas trop compliqués à utiliser et à entretenir. Globalement, ces séparateurs fournissent les meilleurs résultats et sont les plus efficaces. Le rendement moyen d’un décanteur centrifuge est de l’ordre de 9,5 m3/h (FAT 445), pour une consommation de 1,6 kWh/m3. Les calculations les plus récentes font état de coûts allant de 5 à 7 fr./m3. Ces décanteurs sont surtout utilisés dans les stations d’épuration et dans l’industrie.

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Tableau 1 Effet du degré de déhydratation sur les fertilisants dans la fraction solide (Plantahof, 2011) But : MS élevée dans la fraction solide Fertilisants dans le lisier brut Fertilisants dans la fraction liquide Fertilisants dans la fraction solide

MS

35,5 %

N

NH 4

P 2O 5

K 2O

2,1 kg

0,9 kg

0,8 kg

3,9 kg

1,8 kg

0,9 kg

0,7 kg

3,6 kg

0,2 kg

0,03 kg

0,1 kg

0,2 kg

But : fraction solide riche en fertilisants Fertilisants dans le lisier brut Fertilisants dans la fraction liquide Fertilisants dans la fraction solide

19,0 %

2,0 kg

0,9 kg

0,9 kg

3,9 kg

1,5 kg

0,7 kg

0,6 kg

3,0 kg

0,6 kg

0,1 kg

0,2 kg

0,7 kg

Les objectifs de la séparation • Dissocier le lisier brut en deux fractions, liquide et solide. • Concentrer les fertilisants sous une forme aisément transportable. • Eliminer ou réduire les composés odoriférants ou néfastes pour les plantes. • Réduire les émissions d’ammoniac et de gaz nocifs.

Tableau 2 Séparation et effet fertilisant (Arenenberg, 2011) Avantages

Inconvénients

Fraction liquide

+ fertilisant liquide à effet rapide + permet une fertilisation contrôlée + pas de souillure des feuilles ou des plantes de la culture + pénétration rapide, peu d’odeurs

– lors de l’épandage, les traces du passage peuvent être difficiles à repérer

Fraction solide

+ fumure de fond pour cultures et prairies – engrais à effet lent + éléments fertilisants plus simples à trans- – richesse en P plus élevée mais porter moins d’N (rapport P : N moins élevé)

agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) a préparé un rapport « Séparation du lisier et son impact sur les émissions d’ammoniac » (Kupper, 2015, en allemand, avec résumé en français). L’auteur a notamment demandé aux exploitants quels étaient les motifs qui les poussaient à utiliser un séparateur. La raison la plus souvent citée, et de loin, est de faciliter la manipulation du lisier lors de l’épandage, avec, en premier lieu, d’éviter la formation de dépôts en stries sur la couche herbeuse qui souillent le fourrage. Empêcher les bourrages de toutes sortes est aussi cité parmi les priorités, tout comme l’emploi de la fraction solide comme litière, qui joue toute­fois un rôle secondaire. Enfin, on espère du séparateur qu’il va contribuer à limiter les déperditions d’azote.

ou décantation. On distingue des séparateurs à bandes, centrifuges ou à vis, ces deux derniers étant les plus couramment utilisés. Dans les fermes suisses, les séparateurs à vis dominent.

Conclusion

Les matières solides Pour que la fraction solide puisse être compostée, il faut qu’elle contienne au moins 20 à 25 % de MS, ce qui réduit le rendement de l’extraction des fertilisants. Tandis que le rapport C/N (carbone/azote) du lisier brut est évalué à 7 :1 (valeur normative), celui de la fraction solide se situe entre 17 :1 et 42 :1. En dessous de 20 :1, il y a perte d’ammoniac par évaporation en début de compostage. À l’inverse, un rapport trop élevé ralentit le processus de compostage. Le C/N optimal se situe entre 30 :1 et 35 :1.

Les types de séparateurs Il existe différents procédés pour isoler les composants solides de la phase liquide du lisier, par exemple par pressage

Le lisier passé au séparateur ne contient plus que 2 à 5 % de MS. Il laisse moins de résidus sur l’herbe et on n’observe plus les « raies » de lisier que peut laisser le pendillard. C’est l’argument numéro un qui motive l’achat d’un séparateur. En outre, le rapport azote/phosphore se trouve modifié et la fraction solide contient une quantité de phosphore qui se rapproche de celle d’azote. Par contre, la fraction liquide contient nettement plus d’azote que de phosphore. La séparation permet d’améliorer nettement les propriétés techniques du lisier. Ces avantages sont contrebalancés par des inconvénients de poids : les coûts. À commencer par l’investissement de départ, entre 25 000 et plus de 100 000 francs. Et pour optimiser le fonctionnement du séparateur, une préfosse ou un autre contenant supplémentaire sont fortement recommandés. En outre, il faut compter avec des équipements qui serviront à l‘épandage aussi bien des matières solides que de la fraction liquide.

Les propriétés fertilisantes du lisier fractionné

Le lisier fractionné et l’environnement

• Fraction solide contenant soit un taux élevé de MS, soit un taux élevé de fertilisants. En effet, plus le taux de MS est élevé, plus la part de fertilisants est faible. • Dans la fraction liquide, le rapport entre azote et phosphore change peu, au contraire de la fraction solide. • Le rendement azoté du lisier dilué a tendance à être meilleur que celui du lisier brut.

Lors de la séparation, la majeure partie de l’azote, respectivement de l’azote ammoniacal, reste dans la fraction liquide. Le « comportement » respectif des lisiers bruts ou fractionnés n’est pas uniforme, mais on peut partir du principe que les émissions d’ammoniac sont moins élevées avec le lisier séparé, parce que la fraction liquide pénètre plus rapidement et profondément dans le sol. Concernant les gaz à effet de serre, les observations – augmentation ou réduction – diffèrent de cas en cas. Les effets environnementaux doivent être considérés de manière globale, en incluant le devenir de la fraction solide, en particulier quand ces matières solides sont compostées ou sont laissées à fermenter, avec des pertes d’ammoniac en conséquence. Selon le rapport (Kupper, HAFL, 2015), la séparation du lisier telle qu’elle est pratiquée en Suisse ne contribue pas substantiellement à réduire les émissions d’ammoniac.

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La fraction solide du lisier utilisée comme litière offre une couche confortable, montrent plusieurs expérimentions. Photos : ldd

Une litière à controverses En Suisse, l’utilisation de la fraction solide issue du lisier comme litière en est encore à ses balbutiements. Choisir un procédé qui convienne à une exploitation exige pas mal de recherches dans les méandres de la science. Ou la présence d’un conseiller avisé. Ruedi Burkhalter Dans notre pays, les séparateurs à lisier sont surtout employés pour exploiter les avantages que le fractionnement apporte en production végétale. Toutefois, à l’étranger, principalement dans des grandes exploitations, la fraction solide du lisier est utilisée de longue date comme litière, ce qu’on appelle en anglais le « Green Bedding ». Dans ces fermes, on emploie des procédés qui relèvent de plus en plus de la haute technologie et où la séparation, l’hygiénisation et le paillage peuvent être automatisés. Ces installations ont été mises au point pour des fermes de plusieurs centaines de laitières. Elles sont trop grandes et coûteuses pour la Suisse. Une alternative consiste à utiliser un séparateur à plusieurs, ce qui sup48

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pose qu’on possède une aire pour stocker la litière avant usage. L’organisation du transport et de la mise en service de l’installation est plus fastidieuse. Technique Agricole s’est renseigné auprès de fournisseurs de matériels et d’utilisateurs, afin de connaître les possibilités existantes et les recommandations utiles. Nous donnons ici un aperçu des procédés disponibles et des possibilités d’utilisation. Notre enquête montre que tous deux suscitent des avis parfois contradictoires.

Les voies de la fosse aux logettes Il y a plusieurs manières de produire de la litière à partir de lisier. Concernant la technique de séparation, l’éleveur devra d’abord choisir entre un séparateur instal-

lé à poste fixe ou une installation mobile, à utilisation collective. Le fait de pouvoir préparer de la litière fraîche à intervalles rapprochés, en principe tous les 7 à 10 jours, et de pouvoir l’utiliser sans attendre plaide en faveur du séparateur fixe. De la sorte, on peut pailler régulièrement les logettes de couches minces de quelques centimètres d’une litière fraîche qui va sécher sans tarder, en limitant le phénomène d’échauffement et la formation de moisissures. En pratique, après une première phase de séchage, on ajoute souvent de la paille hachée, de la chaux et/ou d’autres matériaux dans les boxes. Cela permet d’absorber l’humidité qui apparaît par la suite. La chaux a aussi un certain effet hygiénisant. Certains éle-


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Un mini séparateur comme ce Stallkamp « ComPress » à moteur de 2 kW offre une solution simple et peu coûteuse pour bénéficier d’une installation « presse-bouton ».

veurs préparent le mélange à l’avance, qu’ils vont ensuite distribuer soit avec la mélangeuse, soit avec une machine ou un godet qui font fonction de mélangeurs. L’effet hygiénisant de la chaux s’exprime différemment selon le type de cet amendement, sa concentration dans le mélange et le taux d’humidité de l’ensemble. Mais cet effet n’est pas encore scientifiquement très documenté.

Tous les séparateurs ne se valent pas Abordons maintenant la question très disputée de la teneur en matière sèche (MS). Les concentrations maximales que l’on peut obtenir, clapet du séparateur serré au maximum, avec les différents types d’appareils à vis oscillent entre 28 et 38%. Responsable de cette fourchette assez large : la construction variée des séparateurs. En agriculture, on estime que ces appareils sont dans plus de 90% des

Les solutions « Plug&Play » (ici une Veenhuis) rassemblent tous les organes et éléments sur un châssis facile à déménager d’une exploitation à une autre.

cas de type à vis sans fin. Nombre de constructeurs proposent deux ou trois lignes de produits pour autant de potentiels séparateurs différents. Veenhuis, par exemple, offre en plus d’une gamme basique des modèles «  Heavy Duty » – «  HD » – convenant à des conditions d’utilisations particulièrement sévères. Ces machines produisent des fractions solides avec des teneurs en MS de 35 à 38%. Elles ont pour ce faire un canal d’extraction rallongé, une pression d’alimentation augmentée, et sont construites en matériaux de haut de gamme, très résistants. Toutefois, le prix de tels appareils dépasse les 40 000 francs, deux fois plus que les modèles les meilleur marché. Si l’on sait qu’un tel équipement extrait jusqu’à plus de deux tonnes à l’heure de matière solide, on imagine bien qu’il est dans la plupart des cas destiné à un usage collectif.

Mini séparateurs Quelques constructeurs ont élargi leur programme de fabrication pour proposer des séparateurs plus petits et moins chers ; ils permettent à des propriétaires de troupeaux de moins de 100 vaches de profiter pour un coût accessible de la technique de séparation, avec un équipement en propre. Ces machines, comme le Cri-Man « Mini », le Stallkamp « ComPress » ou, chez Bauer, le « Compact », ont aussi des besoins énergétiques limités à une puissance de 2 ou 3 kW. Elles coûtent entre 17 000 et 20 000 francs. Si l’on dispose déjà d’une pompe avec broyeur immergée pour les alimenter, on pourra s’équiper d’une installation de séparation électrique fixe, simplifiée, ne comportant que quelques mètres de conduites, pour un budget de 20 000 francs. Les machines de cette catégorie sont certes moins performantes mais, au prix d’un allongement de la durée de fonctionnement, elles peuvent sans problème traiter le lisier de troupeaux jusqu’à 300 unités de gros bétail (UGB). Toutefois, du fait de leur construction simplifiée, ces modèles avantageux n’arrivent pas à dépasser un seuil de déshydratation de 28 à 32%. Est-ce vraiment un obstacle ? La discussion reste ouverte ! En effet, des fabricants conseillent, y compris pour les litières, de ne pas dépasser les 25 à 30% de MS habituellement recommandé pour le compostage. La raison évoquée tient dans le coût en énergie et dans l’usure de la machine qui, tous deux, deviendraient disproportionnés lorsqu’on dé-

Il y a tout à gagner à installer sur une plateforme les séparateurs avec conduite de trop-plein, pour qu’ils surplombent la fosse.

passe ces valeurs. D’autre part, un taux de MS élevé ne serait ni indispensable ni souhaitable pour l’emploi en litière fraîche, du fait que plus la teneur en MS de la fraction solide est élevée et plus elle a tendance à monter rapidement à hautes températures, ce qui n’est souhaitable ni dans les logettes, ni lors du stockage. Un jeune éleveur du sud de l’Allemagne qui propose un service de traitement du lisier pour tiers depuis des années avec un séparateur mobile haute performance est d’un tout autre avis. Il produit des litières avec des teneurs maximales de 35 à 38% de MS et il est convaincu que ce matériel est plus efficace. Pour stocker la litière entre deux phases de séparation, soit durant 3 à 6 mois, cet entrepreneur recommande de traiter le matériau à la manière du maïs ensilage, soit de le compacter fortement et de l’emballer à l’abri de l’air. L’usure du séparateur HD reste à un niveau raisonnable, constate notre interlocuteur. Un jeu de pièces d’usure, qui comprend les tamis et les vis sans fin, dure plus de 3000 heures et suffit donc à préparer 7000 tonnes de litière. Il chiffre le coût global du traitement entre 2,5 et 3 euros par m³ de lisier. Un autre éleveur, en Autriche, qui fait appel deux fois l’an à une entreprise pour séparer son lisier, travaille avec des teneurs en MS plus basses mais incorpore la chaux à la fraction solide avant de l’ensiler en « boudins ». Il constate que le coût global de l’opération est à peu près identique comparativement à la paille qu’il utilisait auparavant. Mais l’enrubannage en balles, s’il est facilement réalisable, est cependant économiquement problématique.

Adéquations avec les exploitations Au-delà du séparateur, de nombreux critères entrent en considération dans le 3 2018 Technique Agricole

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choix d’un système de traitement du lisier. Si on effectue des séparations à intervalles rapprochés, une préfosse est recommandée, qui offrira une capacité de stockage suffisante. Tous les praticiens le disent : pour être traité de manière efficace, le lisier doit avoir été brassé et être aussi homogène que possible, afin que le séparateur puisse fonctionner dans les meilleures conditions et fournir une fraction solide de qualité. Pour alimenter le séparateur, une pompe immergée usuelle avec broyeur fait parfaitement l’affaire. S’il faut arrêter le brassage de la préfosse durant l’opération, l’économie réalisée se fera au détriment de la qualité de la séparation. Certains fournisseurs conseillent dans ce cas d’utiliser un variateur de fréquence, pour limiter au minimum la consommation électrique de la pompe durant la séparation. Un dispositif de réglage de débit est indispensable pour que le séparateur soit alimenté régulièrement. Un solution consiste à installer un tuyau de trop plein qui ramène le lisier en excès dans la préfosse. Mais cela suppose l’installation

d’un tube supplémentaire et que l’excédent de lisier puisse regagner la préfosse par gravité. Veenhuis et d’autres constructeurs posent un réservoir équipé d’un capteur de niveau au-dessus du séparateur. La mise en route de la pompe est donc commandée par le capteur de niveau ; on s’épargne ainsi un tuyau de trop-plein. C’est surtout avantageux si l’installation doit être transportée entre plusieurs exploitations où elle est à chaque fois remise en place. Si le niveau de la fosse qui accueille la fraction liquide du lisier se situe en dessus du séparateur, il faudra prévoir une pompe de refoulement. Beaucoup de séparateurs mobiles sont dotés de pompes doubles. Reste la question de la préparation du lisier avant séparation, pour que celle-ci se fasse au mieux. Nos interlocuteurs sont unanimes : il faut éviter que le lisier contienne trop de paille longue qui péjore le processus. Mais sinon les avis divergent aussi. Un entrepreneur conseille à ses clients d’éviter dans toute la mesure du possible l’apport de paille dans le lisier. Les fibres qu’il contient sont alors plus

fines et plus faciles à dissocier de la phase liquide dans le séparateur. Un autre prestataire recommande, a contrario, d’introduire régulièrement un peu de paille hachée dans le circuit !

L’hygiène, facteur d’incertitude La litière à base de fraction solide de lisier soulève pas mal de scepticisme chez les éleveurs, relativement à l’hygiène des trayons. Plusieurs enquêtes montrent cependant (Rapport ART 699) que ce matériau non-hygiénisé peut être, de ce pointe de vue, considéré comme équivalent au matelas de paille classique. Cette affirmation n’est toutefois pas entièrement généralisable, car la charge microbienne présente dans la litière des logettes dépend de plusieurs facteurs ; elle ne correspondra pas forcément avec celle qui aura été constatée dans telle ou telle station expérimentale. Déjà, le matériel de départ peut être très différent selon les exploitations. Ensuite, toute la chaîne d’élaboration et de stockage peut conduire à une diversité de résultats analogue à celle que l’on constate

Les séparateurs avec réservoir d’alimentation supérieur ne nécessitent pas de tuyau de trop-plein.

Le stockage de la fraction solide du lisier en balles rondes est une solution « propre », mais fastidieuse et coûteuse.

Ce séparateur de lisier mobile a été installé sur une colonne d’élévateur pour faciliter son déplacement et le doter d’un trop-plein surélevé.

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Si l’on doit stocker longtemps de l’extrait de lisier solide produit en grandes quantités par une entreprise, on peut lui incorporer de la chaux comme conservateur.


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La conservation de l’extrait de lisier en boudins est plus simple que sous forme de balles enrubannées.

dans la chaîne de production d’ensilage. Les sceptiques se sentent confortés dans leur opinion, vu que quelques transformateurs de lait de fromagerie en Suisse et à l’étranger ont pris la décision de prohiber l’emploi de fraction de lisier comme litière dans les étables.

Un hygiénisation réservée aux grands troupeaux L’hygiénisation par traitement thermique de la fraction solide du lisier, telle qu’elle se pratique couramment au Canada ou aux Pays-Bas, peut être considéré comme le « roi des traitements » pour la préparation de litière. Ce procédé repose principalement sur la propriété de la fraction solide du lisier à monter spontanément, rapidement et fortement en température dès la séparation achevée. Un utilisateur signale même un cas d’inflammation spontanée d’un tas d’extrait comportant une teneur élevée en MS ; ce départ de feu s’est produit après que le tas eut subi un énorme échauffement. Cette propriété est mise à profit par plusieurs installations d’hygiénisation comme la «  Bedding Recovery Unit  » (BRU) de « Fan Separator » (groupe Bauer), le procé-

Dans les installations d’hygiénisation comme le « Bedding Recovery Unit » (BRU), les matières solides sont séchées dans un tambour où elles s’échauffent spontanément.

dé « HBC » de Cri-Man ou le « Bedding Master » chez DariTech. Dans ces installations, vendues pour la plupart sous la forme d’un conteneur « Plug&Play », prêt à brancher et à fonctionner donc, où l’extrait de lisier est lentement et continûment brassé par une sorte de tambour de séchage ou de vis sans fin. La température du matériau s’élève jusqu’à environ 70° C, sans apport calorique externe, et durant environ une heure. Ce processus entraîne une pasteurisation complète de la litière. Ces installations respectent les standards de l’industrie et sont conçues pour un usage permanent avec de grands troupeaux. Le petit modèle Veenhuis « VHU 5 » est, par exemple, prévu pour produire  4 tonnes de litière par jour ; il coûte 100000 francs, pompe d’alimentation, séparateur, tambour de séchage et tapis d’évacuation compris. Economiquement, il se justifie pour des troupeaux à partir de 200 UGB. Il n’existe pas encore d’installations plus modestes qui offriraient une hygiénisation efficace avec des températures suffisantes et que l’on pourrait remplir avec un chargeur, le frontal ou un godet à compost.

Pour incorporer la chaux à la fraction solide du lisier puis l’épandre dans les étables, on peut remplacer le godet par un petit chariot automoteur, comme ce « Bobman » autochargeur.

Conclusion Dans les conditions d’exploitation moyennes suisses, la séparation du lisier, prise isolément pour produire un substitut de paille de litière, ne se justifie pas sur le plan économique. Toutefois, en incluant d’autres aspects – une meilleure valorisation des fertilisants du lisier, la suppression des stries laissées dans les prairies et le fourrage, le brasseur de la fosse qui devient superflu – il n’est pas vain de croire que la séparation du lisier pourrait, en Suisse aussi, gagner beaucoup de terrain dans les années qui viennent.

Vidéo sur la litière à base de fraction de lisier D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

JH-Agro propose ce « MiniStro », un système idéal pour le paillage automatique avec de l’extrait solide de lisier.

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Impression | Rapport de test

Comparatif d’épandeurs Quel épandeur génère le moins de pertes d’azote et contamine le moins le fourrage ? L’institut de recherches autrichien Raumberg-Gumpenstein s’est associé aux revues spécialisées Landwirt et Technique Agricole pour tenter de répondre à ces questions. Alfred Pöllinger, Andreas Zentner, Gregor Huber et Johannes Paar*

dans les pâturages, les bandes de dépôts concentrés formées par les effluents ac­ centuent la pollution du fourrage.

Deux années d’essais Les six systèmes d’épandage que nous avons sélectionnés ont été analysés en 2016 et 2017 à cinq reprises. Nous avons mesuré les rejets d’ammoniac et la pollu­ tion du fourrage à l’aide de techniques de mesures sur champ scientifiques. Pour établir le plus précisément possible les différents rejets, nous avons, autant que possible, procédé à l’épandage par temps peu favorable, c’est à dire ensoleillé. Chaque épandeur a été fixé à sa propre citerne afin que les essais se déroulent le plus rapidement possible. Les dimensions des tonnes n’avaient aucune incidence sur les essais. Naturellement, nous avons aussi veillé à disposer d’une puissance de compresseur ou de pompe suffisante afin d’assurer un épandage homogène avec chaque système d’épandage. Tous les facteurs susceptibles d’influencer les pertes d’azote et la pollution du fourrage ont été identifiés précisément : volume d’épandage, teneur en matière sèche du lisier, vitesse du véhicule, données mé­ téo, température du sol et hauteur des plantes. Les épandeurs à tête de distribution, bas­ culant et à rampe pendillard étaient ceux de l’institut de recherche ou de l’exploi­ tation test proche. L’épandeur suisse à

Lors des mesures d’émissions de gaz, les paramètres annexes les plus importants ont été répertoriés. Photos : Johannes Paar und Alfred Pöllinger

En raison des rejets d’ammoniac qu’il gé­ nère, l’épandage est de plus en plus régle­ menté. Différentes directives nationales et internationales prévoient des réductions drastiques de ces rejets. Bien plus que des tracasseries, elles constituent aussi une chance. En effet, les émissions d’azote occa­ sionnent des millions de francs de pertes en engrais naturel. De plus, dimi­ nuer les rejets d’ammoniac lors de l’épan­ dage permet aussi généralement de ré­ duire les odeurs désagréables. Pour ce faire, il importe de choisir la technique d’épandage la plus appropriée.

ficie donc de subventions dans certaines régions. L’épandeur pivotant de Möscha est sensé diminuer les pertes d’azote grâce à sa diffusion en grosses gouttes. Le sys­ tème à basse pression du fabricant suisse Bücheler et Schönenberger constitue un nouveau type d’épandage au sol. L’industrie propose depuis longtemps des épandeurs au sol, mais ils représentent un investissement considérable, sont plus lourds à transporter et pèchent souvent par une mauvaise répartition du poids, voire des charges d’appui négatives. Enfin,

Une technologie coûteuse et lourde

Tableau 1. Composants du lisier bovin épandu (en g/kg de masse fraîche)

On le sait, les techniques d’épandage au sol provoquent moins de rejets que celles basées sur des têtes distributrices, actuel­ lement très répandues. Ce système béné­

*Alfred Pöllinger, Andreas Zentner et Gregor Huber effectuent des recherches à l’HBLFA Raumberg-Gumpenstein (A), Johannes Paar est le rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.

52

Technique Agricole

3 2018

Essais

TM

N

NH4 -N

Valeur de pH

Essais 1 et 2

75,3

3,55

1,13

7,24

Essai 3

89,8

3,71

1,31

7,03

Essai 4

79,9

3,70

1,13

7,12

Essai 5

93,7

4,03

1,17

6,90

Valeur moyenne

84,7

3,75

1,19

7,07


Rapport de test | Impression

Tableau 2. Volume de lisier effectivement épandu, largeur de travail moyenne et cadence théorique Essais Technique d’épandage

Essai 3

Essai 4

Essai 5

28.03.2017

31.05.2017

10.07.2017

Largeurs de tr en m

Débit mesuré en m³/ha

Essais 3 à 5 Cadence m3/h

Épandeur à tête distributrice

12,1

16,9

30,9

16,4

100

Épandeur à basse tension

7,5

23,4

182 128

Épandeur pendulaire (Möscha)

12,5

20,0

21,6

19,9

Rampe pendillard

12,0

18,3

20,4

18,9

202

Injecteur à patin

9,0

16,7

22,5

23,3

186

Disques fendus

6,3

11,9

24,0

20,0

86

basse pression et les épandeurs à disques et à injecteur à patin ont été mis à notre disposition par les fabricants Schönenberger (Hagenwil TG) et Fliegl.

Les six candidats au test L’épandeur à tête de distribution de Vakutec répartit le lisier sur une largeur de 12 m via la tête montée à 2,20 m. Ce système se distingue par son faible coût d’inves­tissements et d’exploitation, sa légèreté, sa bonne tolérance aux corps étrangers et sa facilité de manipulation et de nettoyage. Les débits se règlent facilement en changeant les buses et l’épandage se contrôle bien en bordure de champ aussi. Ce modèle nous a servi de référence pour notre analyse comparative. L’épandeur pendulaire de Möscha, agréé par la DLG, existe en modèles simple, double ou triple et peut traiter des largeurs allant jusqu’à 27 m. Il s’utilise très facilement. Les obstructions s’éliminent aisément. La forme géométrique de la tête basculante et la déviation de presque tout le jet assurent la formation de

grosses gouttes. « Plus les gouttes sont grosses, moins l’azote s’évapore », explique le fabricant. De plus, elles sont moins sensibles aux vents latéraux. Contrairement à l’épandeur à tête de distribution montée sur col de cygne, le modèle de Möscha permet d’éviter l’angle à 90°, ce qui, selon le fabricant, réduit la puissance requise. Möscha propose sur son site Internet un essai sur champ sans engagement. Le système à basse pression de l’épandeur de Bücheler et Schönenberger produit de grosses gouttes, tout comme l’épandeur pendulaire. Celles-ci ne sont toutefois pas projetées dans l’air, mais « pleuvent » verticalement et densément vers le sol, ce qui ne nécessite que peu d’énergie. La répartition transversale pâtit très peu des vents latéraux. Le lisier n’étant que très brièvement en contact avec l’air, la production d’odeurs et d’ammoniac est limitée. Les bras des deux ouver­ tures extérieures peuvent pivoter vers le haut de manière hydraulique lorsque la machine est transportée sur route. Si cet épandeur est plus

L’épandeur pendulaire de Möscha est livré en largeurs de travail allant jusqu’à 15 m. La forme de la tête basculante et la déviation du jet assurent la formation de grosses gouttes.

lourd qu’un modèle à tête de distribution ou pendulaire, il reste nettement plus léger que toutes les autres techniques d’épandage au sol que nous avons testées. Son coût d’investissement est également plus faible. L’épandeur à rampe pendillard de Kotte (modèle de 2011) avec tête distributrice mécanique n’est plus commercialisé, en raison de sa largeur de travail réduite et du retard d’écoulement au niveau des tuyaux extérieurs. Kotte construit actuellement les systèmes à rampe pendillard de Vogelsang et de Bomech. Cela ne change toutefois rien à notre analyse comparative, au contraire : cet épandeur de Kotte se prêtait idéalement aux travaux que nous lui avons confiés grâce à son débit plus important que celui de nombreux épandeurs à rampe pendillard. Le lisier est réparti par 40 tuyaux montés à 30 cm d’écart les uns des autres (largeur de travail de 12 m), au niveau du sol. Les épandeurs à rampe pendillard sont nettement plus chers et plus lourds que les systèmes décrits précédemment.

L’« épandeur suisse » à basse pression de Bücheler et Schönenberger a une largeur de travail de 7,5 m, trois distributeurs séparés de 2,5 m et pèse 250 kg.

3 2018 Technique Agricole

53


Impression | Rapport de test

L‘épandeur à tête distributrice Vakutec dispose d’une largeur de travail de 12 m. Les débits se règlent en changeant les buses.

Fliegl propose des épandeurs à vis avec injecteur à patin « Skate 90 », pouvant traiter des largeurs de travail de 9 à 21 m. Le modèle que nous avons testé était le plus compact. Le lisier est injecté partiellement dans le sol via des buses distantes de seulement 25 cm montées sur sabots fendus. Les lames des patins, résistantes à l’usure, pratiquent de petites fentes avec une pression des socs d’environ 8 kg. Elles se remplacent facilement si nécessaire. Des guides à ressort en acier spéciaux permettent aux patins de s’adapter de manière optimale aux inégalités du sol. En marche, le poids de l’épandeur pèse sur les patins et n’influence donc pas la charge d’appui. Les machines à disques telles que le « SSG 60 » de Fliegl visent à injecter pratiquement tout le lisier dans le sol afin de réduire les odeurs le plus possible et minimiser les pertes d’ammoniac. Les disques dentelés d’un diamètre de 520 mm se règlent à la verticale et à l’horizontale. Ils

Ce modèle d‘épandeur à rampe pendillard de 2011 de Kotte n’est plus disponible. D’un poids de 800 kg, il a une largeur de travail de 12 m.

sont montés de série sur le cadre à une distance de 30 cm sur des ressorts à lame. L’épandeur peut également être livré sur demande avec un écart de 20 cm entre les disques. Les balanciers externes pivotent vers le haut de manière hydraulique lors du transport sur route. Cette technique, la plus chère et la plus lourde, offre, comme l’on peut s’y attendre, les avantages majeurs, mais présente l’inconvénient d’un important changement de charge d’appui lorsque l’épandeur est levé.

atteint de 7,5 à 9,4 % (tableau 1). Nous savions que ces valeurs étaient supérieures à celles d’un lisier de bovins moyen (7,5 %). Le débit à atteindre était de 20 m3/ha, ce qui correspond aussi aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles. Lors des essais pratiques, les quantités ont été légèrement supérieures ou inférieures. Lors des deux premiers essais, le débit souhaité de 20 m3/ha a été déterminé au moyen des fiches techniques des entreprises. Lors des essais 3 à 5, les débits réels ont été calculés déduction faite du chevauchement en raison des volumes de lisier mesurés, des trajets et de la largeur de travail (tableau 2). L’épandeur pendulaire et le système à rampe pendillard ont maintenu le débit requis le plus fidèlement. L’épandeur à tête distributrice n’a pas atteint le volume requis lors des essais 3 et 5 et l’a nettement dépassé lors de l’essai 4

Lisier utilisé Les cinq essais d’épandage ont été menés sur des zones d’herbage planes. Le lisier provient de l’élevage de vaches laitières en stabulation libre avec boxes de repos. La litière est composée de paillis et d’un séparateur à lisier de l’exploi­ tation. Lors des cinq passages tests, la teneur en masse sèche du lisier a

25 18

Ammoniac en ppm

Ammoniac en ppm

Épandeur à tête distributrice Épandeur pendulaire Injecteur à patin

14 15

10

5

12

2e jour d’essai

Épandeur à basse pression Rampe pendillard Machine à disque fendu

10 8 6 4 2

0 Épandeur à tête distributrice

Épandeur à basse pression

Épandeur pendulaire

Rampe pendillard

Injecteur à patin

Machine à disques fendus

Schéma 1. Concentrations moyennes d’ammoniac (en ppm) juste après l’épandage (moment 1), valeur moyenne, minimum et maximum de l’essai 1-5.

54

1er jour d’essai

16

20

Technique Agricole

3 2018

0

ZP1

ZP2

ZP3

ZP4

ZP5

ZP6

Schéma 2. Concentration en ammoniac (en ppm) aux différents moments de mesure (valeur moyenne de l’essai 1-5).


Rapport de test | Impression

avec 31 m3/ha. L’épandeur à basse pression n’a été utilisé que lors des essais 1, 2 et 5. Pendant les essais 1 et 2, la répartition ne correspondait pas aux données fournies par le constructeur. Le schéma de distribution souhaité a été atteint seulement lors de l’essai 5. La cadence théorique de l’épandeur a été calculée en tenant compte de la largeur de travail, de la vitesse de déplacement et du volume d’épandage. La machine à disques fendus et l’épandeur à tête distributrice ont présenté la plus faible cadence, en-deçà de 100 m3/h. L’épandeur à rampe pendillard, celui à injecteur à patin et celui à basse pression assurent le double de cette cadence (tableau 2).

De grandes différences de pertes d’azote Un capot spécial activement aéré a été combiné à un appareil de mesure des gaz pour calculer les pertes d’ammoniac. Il a été placé sur un cadre métallique planté dans le sol juste après l’épandage. La concentration en gaz toxiques de l’échantillon d’air prélevé a été mesurée pendant 20 minutes environ à l’aide d’un multi-analyseur de gaz de marque Luma­ sense. Du lisier a été épandu à l’aide de la technique suivante et mesuré sur la même surface. Après environ deux heures, le cycle de mesure suivant a recom­mencé sur la surface d’essai 1. Les cycles de mesure (moments) ont été répé­tés jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de mesurer des émissions de gaz notables. Le schéma 1 présente les valeurs de

« Epandeurs suisses » Lors de cette série d’essais, l’institut de recherche autrichien Raumstein-Gumpen­ stein a également, par l’intermédiaire de Technique Agricole, examiné l’épandeur à basse pression « Bücheler et Schönen­ berger », faute d’un organisme suisse disponible pour procéder à ces tests. Cet épandeur conçu par Karl Bücheler (Muolen SG) et Werner Schönenberger (Schönenberger Landtechnik, Hagenwil b. Amriswil TG) produit de grosses gouttes et répartit le purin près du sol, ce qui devrait diminuer les mauvaises odeurs. C’est du moins l’impression qu’il a laissée à plusieurs reprises, selon ses concepteurs. Les valeurs mesurées lors des essais ont toutefois dépeint un tableau un peu différent. On notera cependant que cette machine, affectueusement surnommée l’« épandeur suisse » par les chercheurs de l’équipe, n’avait pas été correctement utilisée au

concentration en ammoniac moyennes des différentes techniques d’épandage sur les cinq tests, mesurées juste après l’épandage au moment 1. On y voit que les émissions sont bien plus élevées lorsque le lisier est épandu sur de vastes surfaces, comme l’a maintes fois décrit la littérature spécialisée. Le schéma 2 illustre le déroulement temporel de l’activité d’émission. Deux à trois heures s’écoulent entre chaque moment de mesure (MOM 1-4). Entre MOM 4 et MOM 5, il y a une nuit, lors de laquelle

Un échantillon de lisier a été prélevé lors de chaque essai afin d’y analyser les principaux composants.

début (l’orifice de sortie du fût était trop petit). Les mesures n’ont donc été correctement prises qu’au cinquième passage. Les différences entre les résultats des mesures ont en outre été renforcées en raison du contexte d’utilisation, qui n’était pas entièrement conforme à la pratique (temps ensoleillé). Pour l’analyse de la pollution du fourrage, il a fallu tenir compte non seulement des résidus retrouvés sur le foin fraîchement coupé, mais aussi lors de l’ensilage et du fanage (fanage et andain sur champ), ce qui a également donné lieu à des différences. Messieurs Bücheler et Schönenberger restent convaincus par leur système et souhaitent élargir les analyses au calcul du rendement, dans la mesure où ils estiment que c’est là le principal critère qui intéresse l’agriculteur. Roman Engeler

aucune mesure n’a été effectuée. Le déroulement des mesures montre que la majeure partie de l’azote gazeux s’évapore sous forme d’ammoniac au cours des premières deux à cinq heures. Les concentrations diminuent plus lentement avec l’épandeur à basse pression, ce qui est dû au fait qu’avec celui-ci, les deux premiers essais n’ont permis qu’une répartition très approximative. Sur la surface partielle mesurée, plus de 30 m3/ha ont été recouverts de lisier, ce qui est considérablement plus qu’avec les autres variantes. La médiocre répartition transversale relevait des dimensions trop faibles de l’afflux vers l’épandeur. Cette erreur a été corrigée lors du cinquième essai. Ces circonstances n’apparaissent pas dans le tableau 2 car il ne mentionne pas les débits des essais 1 et 2. Elles figurent toutefois dans le calcul des émissions. La version à rampe pendillard présentait aussi des spécificités. Juste après l’épandage, les valeurs étaient, comme on pouvait s’y attendre, nettement en-deçà de celles de l’épandeur large. Toutefois, au moment 2 (environ deux heures plus tard), les valeurs de concentration étaient déjà comparables à celles des épandeurs à tête distributrice et pendulaire. Au moment 3, on enregistrait avec cette version les concentrations les plus élevées (tout comme avec l’épandeur à basse pression). La raison de ce résultat pourrait être que, au niveau de la bande de dépôt 3 2018 Technique Agricole

55


Impression | Rapport de test

1,00E+07

1,0

1,00E+06

Unités formant des colonies (CFU)/g

Salissures du fourrage en g

0,9 0,8

1,00E+05

0,7 0,6

1,00E+04

0,5 0,4 0,3 0,2 0,0 0,0

Épandeur Épandeur à à tête basse distri­ pression butrice

Épan­ deur pendu­ laire

Rampe pendillard

Injecteur Machine à à patin disque fendu

Aucun fumier

Schéma 3. Pollution du fourrage par différentes techniques d’épandage (valeur moyenne des essais 2, 4 et 5, prélèvement de l’échantillon environ 14 jours après l’épandage).

de purin en surface, le centre de la bande sèche plus lentement et génère de ce fait plus longtemps des émissions.

Pollution du fourrage par des résidus de lisier Des échantillons de fourrage ont été préle­ vés environ deux semaines après l’épandage afin de mesurer la pollution du fourrage. Le fourrage coupé a été pesé et mélangé avec 10 l d’eau du robinet dans un seau. Le lende­main, on a analysé la teneur en pollu­ tion d’un litre de cette eau. Le schéma 3 présente la pollution extraite du fourrage et pesée en g/m2 de surface de fourrage, environ deux semaines après l’épandage (échantillons prélevés lors de trois tests). Il s’agit là toutefois seulement d’une comparaison relative

Technique Agricole

3 2018

1,00E+02 1,00E+01

1,00E+00

Épandeur Épandeur à à tête basse distri­ pression butrice

Épan­ deur pendu­ laire

Rampe pendillard

Injecteur Machine à à patin disque fendu

Aucun fumier

Schéma 4. Comptage bactérien total en guise d’indicateur de la pollution bactérienne du fourrage, mesuré environ 14 jours après l’épandage avec différentes techniques lors de l’essai 5.

entre chaque technique d’épandage, qui n’aboutit pas à des valeurs. La pollution mesurée a confirmé ce que l’on pouvait supposer sur une base visuelle. Lorsque le lisier est appliqué en grosses gouttes, le danger de pollution du fourrage aug­ mente généralement. En raison des quantités plus importantes déposées au sol (mauvaise répartition transversale lors des deux premiers es­ sais), l’épandeur à basse pression, l’épan­ deur pendulaire et l’épandeur à rampe pendillard polluent davantage le four­ rage que les autres modèles.

Pollution microbiologique Lors de l’essai d’épandage 5, on a pro­ cédé au comptage bactérien total (CBT) de l’eau de lavage et, plus spécifique­

La machine à disques fendus Fliegl a une largeur de travail de 6,3 m et pèse 1400 kg.

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1,00E+03

ment, des entérobactéries, des bactéries coliformes et des chlostridies. Pour plus de lisibilité, le schéma 4 ne présente que les résultats du comptage bactérien to­ tal. Ils permettent de voir clairement que l’épandeur à basse pression et l’épandeur pendulaire génèrent une contamination bactérienne supérieure à celle observée lors du contrôle et avec les autres mo­ dèles. On notera toutefois que la conta­ mination absolue est relativement faible, ce qui laisse conclure que si la hauteur de coupe optimale (> 7 cm) est maintenue lors de la coupe, le fourrage ne sera pas davantage pollué par les résidus de lisier, même lors de l’utilisation de la version à rampe pendillard, souvent controversée dans la pratique.

D’une largeur de travail de 9 m, l’épandeur à injecteur à patin Fliegl injecte le lisier dans le sol via des buses distantes de 25 cm seulement.


Rapport d’expérience | Impression

Purger les tuyaux d’épandage à l’air comprimé Nouveauté chez Agromesser : un système très pratique pour purger les tuyaux d’épandage de lisier en utilisant le compresseur du système de freins du tracteur. Dominik Senn

Le transport et l’épandage de lisier sont au cœur de l’activité de l’entreprise de travaux agricoles Agromesser GmbH, à Bözberg (AG). Le patron, René Messer, met tous les jours la main à la pâte pour dérouler et enrouler ses tuyaux. Comme il ne peut immobiliser longtemps ses attelages Fendt-Bossini et leurs équipements coûteux, cet ingénieux entrepreneur a pris le taureau par les cornes : « Bossini construit sur mesure, en suivant mes instructions, des tonnes à lisier dont le train de roulement et la charge d‘appui sont adaptés au marché suisse  », nous explique-t-il. Le problème majeur qui restait à résoudre était la purge des tuyaux en fin de chantier pour expulser le lisier résiduel. Amener un compresseur mobile au bord du champ lui semblait trop compliqué, et la solution consistant à expulser le lisier en comprimant le tuyau au moment de le réembobiner abîme prématurément le matériel et tend à produire des mares polluantes, particulièrement nocives si le fertilisant est en train de fermenter.

Dimensionné pour 400 m de tuyaux René Messer a alors calculé les dimensions. Il savait d’expérience que 400 m de tuyaux suffisaient pour couvrir 80 % des besoins dans l’agriculture suisse, caractérisée surtout par des petites structures. 600 l d‘air comprimé étaient nécessaires pour purger les 1,5 m³ de lisier contenus dans ces 400 m de tuyaux. Ainsi, René Messer a monté à l’avant de la citerne six réservoirs connectés entre eux. Ces derniers sont remplis par le compresseur du tracteur via une soupape de surpression réglée à 7 bars. La montée en pression commence dès que le moteur du tracteur démarre, et les 7 bars sont disponibles dans les réservoirs au bout d’une demi-­ heure. « Les réservoirs, soupapes et tuyaux ont été achetés sur le marché des pièces détachées pour camions, ils sont donc économiques  », explique René Messer. Le système complet avec six réservoirs,

châssis galvanisé, tuyaux et soupapes ne pèse pas plus de 100 kg. J’assure moimême le montage. Sans compter la maind’œuvre, je ne débourse pas plus de 2000 francs en achat de matériel. »

L’aspect sécuritaire Les 7 bars de pression envoyés dans le tuyau d’épandage provoquent un « coup de fouet » violent à l’extrémité distante. Concernant la sécurité du travail, René Messer se veut rassurant : la quantité d‘air comprimé est limitée et le conducteur peut débrancher le tuyau sans risque, une fois la pression retombée, contrairement aux compresseurs qui doivent être arrêtés de manière active. Du côté de l’attelage le tuyau ne bouge guère pendant la purge. La société Agromesser exploite six attelages équipés de la sorte, mais elle a déjà fait plusieurs adeptes parmi les agro-entrepreneurs suisses. Le système serait prêt à être produit en série, mais René Messer ne souhaite pas faire breveter son invention : « Je préfère consacrer mon temps à mon entreprise et à mes clients », avance-t-il en guise d’explication. L’entreprise Agromesser GmbH fêtera en 2019 les dix ans de son activité d‘importateur général pour la Suisse du matériel de la société FB Bossini (I). Elle compte organiser à cette occasion une journée portes ouvertes pour démontrer ses compétences en matière d‘épandage et de transport de lisiers.

Un attelage autonome « La solution que je préconise consiste à purger les tuyaux à l‘air comprimé sans recourir à un moteur ou un compresseur supplémentaire. Chaque attelage doit rester autonome », indique René Messer. L’idée lui est venue d‘utiliser le compresseur qui alimente les freins à air comprimé du tracteur (normalisés à 8 bars dans toute l‘Union européenne), sachant que « chaque tracteur produit en roulant près de 90 % d‘air comprimé superflu s‘échappant par la soupape de surpression. Restait à trouver un moyen de stocker cet air en attendant de s’en servir pour purger les tuyaux. » Après avoir longuement cherché, il a déniché un réservoir à air comprimé de 100 l en aluminium, certifié pour une pression de 11 bars, pro­ venant d’un constructeur de camions renom­mé.

René Messer sous les réservoirs du système qu‘il a conçu pour purger les tuyaux d’épandage en utilisant l’air comprimé produit par son tracteur. Photo : Dominik Senn

3 2018 Technique Agricole

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Impression | Prise en main

New Holland roule à pleins gaz (bio) Avec son tracteur au méthane, New Holland pense avoir réussi la percée souhaitée dans l’utilisation des carburants alternatifs. Technique Agricole a testé un modèle « T6.180 » doté d‘un tel équipement. Roman Engeler

Depuis plus d’une dizaine d’années, New Holland met en œuvre sa stratégie « Clean Energy » en explorant les concepts écologiques de propulsion. Dès 2006, des machines agricoles fonctionnant totalement au biodiesel sont apparues sur le marché. L’entreprise a développé en 2009 le premier tracteur au monde à rouler à l’hydro­gène. Cette évolution constituait alors un élément clé du concept de ferme en autarcie énergétique, introduit au même moment. Le « T6 », premier prototype de tracteur au gaz, a été présenté en 2012 et continue à se développer étape par étape. Fabriqué en série, il fonctionne au méthane ou au biogaz traité.

Mêmes performances New Holland a conçu le « T6 Methane Power » sur la base d’un modèle de la série « T6 ». Avec une puissance de 180 ch et un couple de torsion de 740 Nm, la

varian­te au gaz présente les mêmes caractéristiques que son frère conventionnellement alimenté en diesel, et ce grâce à un moteur NEF à six cylindres de FPT avec un turbo­ compresseur refroidi à l’eau. Ce dernier, à la différence du moteur diesel, n’a ni retour de gaz d’échappement, ni de post-­ traitement avec « AdBlue » et pas non plus de filtre à particules. Un simple catalyseur à trois voies permet de répondre aux exigences de la norme antipollution de niveau 4.

Une longue expérience Pour développer le moteur au méthane (il s’agit d’un prototype), le fabricant FPT s’est appuyé sur l’expérience acquise au cours des vingt dernières années. Plus de 30 000 véhicules, principalement des camions et des bus, roulent déjà ainsi. Les défis que représentent le mélange correct de gaz et d’air et sa compression optimale ainsi que l’injection à commande

électronique ont déjà été testés dans les conditions les plus diverses. FPT déclare que ce moteur produit 80 % d’émissions en moins, et un bruit diminué de moitié, tout en vibrant moins. En outre, il fonctionne au gaz naturel comprimé (CNG), aux gaz liquides (GPL) ou au biogaz élabo­ré.

Le reste est conventionnel Les autres éléments du tracteur testé sont conventionnels, mis à part le design un peu particulier de la cabine, dû au montage du réservoir à gaz. Les transmissions, l’hydraulique avec les soupapes de commandes, le mécanisme de levage ainsi que la prise de force sont identiques à ceux de la variante diesel et, tout comme le moteur, ils présentent les mêmes performances. Le conducteur ne remarque pratiquement pas de différence, à l’exception du bruit réduit et (sur le prototype utilisé) la visibilité arrière un peu limitée à cause des montants de cabine épais.

Nouvelle apparence en préparation Comme déjà évoqué, le tracteur au méthane mis à disposition pour ce test est un prototype. À l’avenir, la variante « T6 » au méthane se présentera sous une nouvelle apparence, étayant l’approche visionnaire du concept du véhicule. Son capot marquant sera plus abaissé vers l’avant, Il bénéficiera d’un éclairage puissant ainsi que d’une cabine comportant 20 % de plus de verre et équipée d’un écran à l’aspect futuriste pour l’affichage

Vidéo sur le tracteur New Holland « T180 Methane Power »

En introduisant le tracteur « Methane Power », New Holland lance également un nouveau design des modèles « T6 ». Photos : Roman Engeler, ldd

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Technique Agricole

3 2018

D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.


Prise en main | Impression

Fiche descriptive New Holland « T6.180 Methane Power » Moteur : 6 cylindres FPT, à refroidissement par eau, turbocompresseur Wastegate, normes d’émissions de niveau 4 avec un catalyseur à trois voies Capacité du réservoir : 300 l ou 52 kg Puissance maximale : 180 ch Couple maximal : 740 Nm à 1400 tr/min, 40 % réserve de couple Transmission : Electro Command, 16 × 16 ou 32 × 32 Prise de force : 540, 540E et 1000 Hydraulique : closed-centre load-sensing, 113 l/min, 210 bar, 4 soupapes de commande Capacité de levage : 7864 kg Poids à vide : 6465 kg Poids total autorisé : 9500 kg Prix : encore inconnu Données du constructeur

des fonctions du moteur, des transmissions et des fonctions hydrauliques ainsi que celui des photos des caméras connectées. Le réservoir fera également peau neuve. Désormais, il ne sera plus installé dans les montants de la cabine, mais se présentera sous forme de structure tubulaire multicouche en matériau composite avec des parties placées à l’avant et de chaque côté au-dessous de la cabine. Il va de soi que sa capacité suffira pour une journée complète de travail.

Coûts Bien qu’il n’ait pas encore été possible d’obtenir de renseignements sur le prix de vente du tracteur au méthane, ses coûts d’exploitation devraient être réduits de 30 % par rapport au même modèle

Les réservoirs en structure de tuyaux à plusieurs couches fabriqués en matériaux composites sont placés à l’avant et latéralement sous la cabine.

fonctionnant au diesel. Selon New Holland, cette donnée a été calculée à partir de différentes utilisations au niveau communal en Allemagne. L’intérêt économique est particulièrement grand quand le carburant provient de la propre installation de biogaz et qu’on atteint la neutralité d’émissions de CO2. Toutefois, il faut d’abord traiter le biogaz avant de pouvoir l’utiliser comme carburant.

Conclusion Le tracteur « T6.180 Methane Power » de New Holland a fait bonne impression lors du test. Même si la réduction du bruit est difficile à percevoir, la conduite sur une piste circulaire goudronnée avec une remorque était confortable. Comme tous les éléments de commande de la cabine étaient identiques à ceux des modèles

Toute de verre et de lumière, la nouvelle cabine est équipée d’un écran au design futuriste.

conventionnels, on s’est habitué rapidement à manœuvrer la machine. Cependant, le comportement du moteur au démar­rage n’a pas pu être examiné plus en détails. De même, le ravitaillement du réservoir, dont New Holland dit qu’il est aussi efficace que celui du carburant diesel, n’a pas pu être vérifié. New Holland part du principe que d’ici à trois ans, le tracteur au méthane sera fabriqué en série et que les modèles « T6 » avec des moteurs à gaz ou à diesel pourront être construits sur la même chaîne de montage dans l’usine anglaise de Basildon. Il faut attendre pour savoir comment ils seront acceptés sur le marché. L’impact déterminant dépendra du développement parallèle d’une structure campagnarde à couverture généralisée pour assurer l’approvisionnement en gaz.

Le remplissage de gaz doit se faire simplement, rapidement et efficacement, comme celui de diesel.

3 2018 Technique Agricole

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Travailler sur les technologies agricoles de demain Il n’est pas nécessaire d’avoir grandi dans une ferme pour étudier ou travailler à la chaire de technologie agricole de l’Université technique de Dresde (D), mais tous ceux qui œuvrent dans ce domaine sont passionnés par la mécanisation moderne. Wolfgang Rudolph*

L’étudiant Peter Bendix est en train de manœuvrer la plate-forme d’un futur robot de verger sur le terrain de l’institut de la Bergstrasse à Dresde. Photos : Carmen Rudolph

C’est dans leurs services de conception que les constructeurs améliorent les ma­ chines existantes et en développent de nouvelles, mais ils le font souvent en colla­ boration étroite avec des instituts de re­ cherche. Tout le monde y gagne : les entre­ prises accèdent aux structures de recher­che hautement spécialisées des uni­ versités, et les instituts bénéficient d’une source de financement supplémentaire. Dans la recherche appliquée, l’existence d’un financement externe est d’ailleurs

*Wolfgang Rudolph, originaire de Bad Lausick (D), est journaliste spécialisé.

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perçue comme un indicateur de la perti­ nence pratique du travail scientifique. Les constructeurs de machines agricoles désireux de conclure des partenariats s’adresseront souvent en premier lieu à la chaire de technologie agricole de l’Univer­ sité technique de Dresde (D). Dans les bâti­ ments et les halles de l’institut dirigé par le professeur Thomas Herlitzius, des scienti­ fiques et des techniciens inventent de nou­ velles machines, développent des procé­ dés innovants et conçoivent des solutions intelligentes au service de l’agri­culture de demain. Les étudiants s’emploient à leur tour à résoudre des problèmes scienti­ fiques dans leurs travaux.

Robotisation dans les vergers et les vignobles C’est le domaine de Peter Bendix, un étu­ diant de 27 ans que nous découvrons avec sa télécommande en train de manœuvrer un véhicule qu’on dirait tout droit sorti d’une boîte de jeu de construction, mais au format XXL. « Vous voyez là le proto­ type d’un robot destiné à travailler dans un verger », nous explique-t-il. Grâce à ses capteurs et au guidage par GPS, la plateforme, mue par un moteur électrique, évoluera de manière autonome entre les rangs d’arbres fruitiers ou de vignes. Elle pourra recevoir différents outils, par exemple un pulvérisateur ou un broyeur,


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pour réaliser les tâches correspondantes. Peter Bendix a étudié dans son travail semestriel la commande, en fonction de la demande de couple, des quatre moteurs intégrés dans les moyeux de roue. Le futur ingénieur espère approfondir le sujet dans son mémoire de fin d’études. « Grâce à ses roues à direction individuelle, le véhicule est extrêmement maniable », commente-t-il en commandant un demi-tour sur place en guise de démonstration. Son oncle vigneron s’enquiert régulièrement de l’avancement de la mise au point de ce robot : il serait en effet heureux de confier à un robot certains travaux de routine fastidieux sur les ceps. Auparavant, le jeune homme, qui a grandi près de Mayence, ne s’était jamais intéressé au machinisme agricole. « J’ai commencé mes études à l’institut technologique Véhicules et Moteurs de Stuttgart. Comme je ne me plaisais pas dans cette ville, je me suis inscrit à l’Université technique de Dresde pour y suivre un cursus en génie mécanique général », nous a-t-il confié. Les conférences du professeur Herlitzius ont alors éveillé son intérêt pour la technologie agricole, ce qui l’a décidé à se spécialiser dans cette discipline.

Outils optimisés pour le travail du sol Tim Bögel, 30 ans, a également étudié le génie mécanique à l’Université technique de Dresde avec spécialisation en machinisme agricole. Auteur d’un mémoire de fin d’études sur la mise au point d’un système d’entraînement électrique de la

Entraînement électrique pour le « Rigitrac » L’Université technique de Dresde a créé un modèle de simulation pour étudier l’entraînement électrique. À la chaire de technologie agricole, le tracteur de montagne « Rigitrac » développé par le constructeur suisse Sepp Knüsel a été transformé en remplaçant son système d’entraînement hydraulique central par des moteurs électriques individuels dans chaque roue. Ce « Rigitrac » diesel-électrique s’est vu décerner une médaille d’argent à l’Agritechnica 2011. « Nombreux sont les points à résoudre pour développer un nouveau système d’entraînement », affirme Mirco Lindner, collaborateur scientifique à l’institut. Un aspect essentiel est la conformité aux attentes du marché. Le prototype récompensé devait démontrer ce qui est techniquement faisable. Les quatre moteurs de 33 kW intégrés dans les moyeux de ses roues sont commandés individuellement. Leur rendement est bon grâce à l’emploi de composants de très haute qualité, une qualité qui a bien sûr un prix. Il s’agit maintenant de

barre de coupe d’une moissonneuse-­ batteuse, il occupe depuis 2013 un poste de collaborateur scientifique dans le domaine des technologies agricoles. C’est dans la halle de l’installation d’essais, où se trouve une tranchée remplie de terre, qu’on a le plus de chances de le rencontrer. « J’étudie actuellement l’impact des différents outils de travail du sol et des trains de roulement », indique-t-il. L’installation d’essais offre des conditions

Mieux vaut savoir piloter un tracteur moderne si on choisit de se spécialiser en machinisme agricole pendant ses études à l’Université technique de Dresde.

dégraisser le prototype en conservant au mieux la plus-value offerte par l’entraînement diesel-électrique. Les alternatives seraient un moteur électrique central réutilisant la structure d’entraînement du tracteur standard ou des moteurs intégrés aux moyeux au rendement moindre. Même en ingénierie, des compromis sont nécessaires pour aboutir à une nouvelle génération de machines travaillant dans les champs.

Mirco Lindner a participé au projet d’électrification du « Rigitrac ». Il s’agit maintenant de dégraisser le prototype afin d’assurer la rentabilité du projet.

idéales, car elle permet de réaliser les tests toute l’année dans des conditions parfaitement reproductibles. La tranchée creusée dans le sol de la halle fait 28 m de long, 2,5 m de large et a une profondeur de 1 m. Elle est remplie de terre argilo-­sableuse dont l’humidité et le tassement peuvent être réglés avec précision. Au-dessus de la tranchée, un chariot porte-outils circule sur des rails à une vitesse allant jusqu’à 17 km/h. À l’instar d’un tracteur, il possède un relevage trois-points et peut travailler le sol avec différents outils, pendant que des capteurs mesurent les efforts et couples appliqués. L’action des outils dans le sol est filmée par une caméra haute vitesse tandis qu’un rayon laser explore le relief du sol ainsi formé. « Nous venons de terminer un grand projet de 2 ans au cours duquel plus de 300 outils de différentes formes ont été testés pour plusieurs états du sol », explique notre expert. Traîner de manière répétée 300 outils à travers une bande de terre peut sembler de prime abord rébarbatif, mais Tim Böge n’est pas de cet avis : « D’accord, c’est de la recherche fondamentale, mais le répertoriage des effets des différentes formes d’outils s’inscrit dans un projet de recherche passionnant, qui promet de révolutionner le travail du sol. C’est tout ce que je peux vous dire pour l’instant », ajoute-t-il d’un air mystérieux. 3 2018 Technique Agricole

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Plate-forme | Recherche

Améliorer le broyage Dans la même halle nous rencontrons Sören Geissler, 26 ans, qui aligne des tiges de maïs sur une tringle. Ensuite, il dirige la caméra haute vitesse sur un appareil placé dans un boîtier transparent, sur lequel il braque un projecteur puissant. Après une pression sur un bouton, un arbre portant deux fléaux se met à tourner à grande vitesse dans le boîtier. Une nouvelle pression déclenche un mécanisme qui fait passer la tringle avec les tiges de maïs à travers la zone de travail des fléaux. Tout est terminé en une seconde : les outils coudés ont sectionné les tiges de maïs et envoyé les morceaux dans des cases placées à différentes hauteurs. « Je teste les effets de différents outils de broyage dans le cadre d’une collaboration avec un fabricant », explique Sören Geissler en ajoutant que le sujet de son mémoire de fin d’études en génie mécanique avec spécialisation en

technologie agricole était la mise au point de cette installation d’essai qui simule le passage d’un broyeur sur les chaumes. Le montage d’essai permet de varier le régime de rotation de l’arbre et la vitesse de passage de la tringle supportant les tiges. Le remplissage des différentes cases indique alors les quantités de broyat lancées et la hauteur à laquelle elles sont projetées. Le broyage des résidus de récolte s’est considérablement développé ces dernières années, à mesure que l’hygiène aux champs prenait davantage d’importance. Les recherches réalisées dans ce domaine jusqu’à présent sont encore peu nombreuses. « Nous avons vite compris que les essais aux champs pratiqués jusqu’alors n’étaient guère satisfaisants, en raison du surcroît de travail qu’ils engendrent, des limitations temporelles, et des résultats manquant de pertinence vu

Les tiroirs placés sous le banc d’essai des moissonneuses-batteuses aident Anja Eggerl à localiser les pertes de grains dans la chaîne de battage.

les conditions instables ». Sören Geissler décrit dans ces termes le contexte dans lequel ont lieu les séries de tests en laboratoire. Il se fait assister par Christian Heller, 23 ans, qui est au 10e semestre d’études en génie mécanique à l’Université technique de Dresde, et spécialisé en développement de systèmes pour machines de travail mobiles. « Il y a un an ou deux, la technique agricole ne m’intéressait absolument pas, mais maintenant je n’ai plus le moindre doute : cette matière, c’est vraiment mon truc. Dans mon travail semestriel j’ai même dessiné un nouveau fléau pour le broyeur », raconte-t-il fièrement.

Un banc d’essai précis au grain près Dans un autre bâtiment de l’institut, on entend le bourdonnement des organes internes d’une moissonneuse-batteuse. Le banc d’essai de ce type de machines est le domaine d’Anja Eggerl, 35 ans, qui a suivi des études de mécatronique à l’Université technique de Dresde. Sa tâche consiste à réfléchir à l’amélioration du processus de battage et de séparation en optimisant les différents réglages. Les essais font appel à différents capteurs, mais aussi à un dispositif de mesure relativement simple, à savoir une série de tiroirs alignés sous le mécanisme de battage. « Comme nous connaissons exactement les quantités et les qualités de blé amenées dans le mécanisme de battage, les tiroirs nous permettent de localiser les pertes dans la chaîne de battage et nous renseignent sur les quantités perdues au grain près. Nous pouvons ainsi formuler des recommandations de réglage adaptées à des conditions précises », nous confie cette scientifique.

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Terminologie | En savoir plus

Les éjecteurs, créateurs de vide par aspiration On trouve des éjecteurs dans toutes sortes de dispositifs, partout où l’on souhaite créer de la dépression. C’est notamment le cas dans les installations de filtration ou les citernes à lisier. Heinz Röthlisberger Valeur élevée

phénomène par exemple quand le diamètre d’un tuyau se rétrécit. La vitesse du fluide augmente quand la section du tube diminue, et une zone de vide partiel se crée autour du fluide. Le principe de Venturi décrit un phénomène physique qui survient quand un liquide ou un gaz voit sa vitesse de circulation accélérée par la réduction de sa zone de circulation et qu’une zone de dépression apparaît. Il ne faut pas confondre éjecteur et injecteur. Ce dernier utilise aussi le principe de Venturi mais, à l’inverse de l’éjecteur, il crée une zone de surpression.

Lisier aspiré sans bourrage Sortie

Pression

Entrée

Dépression

Valeur faible Système éjecteur de Samson selon le principe de Venturi. Le rétrécissement engendre une dépression qui, dans le cas précis, aspire le lisier. La pression diminue vers la partie centrale du dispositif, où elle atteint son minimum, exerçant un effet d’aspiration sur le liquide. Puis la pression remonte en allant vers la sortie. Schéma : ldd

Des « éjecteurs » sont utilisés dans une grande diversité d’applications et de dispositifs techniques. Cela va des éjecteurs de douilles vides des armes à feu aux extracteurs de fumée dans les abris, en passant par les grandes installations de ventilation. Les éjecteurs permettent aussi des économies d’énergie intéressantes dans le domaine du froid. Un éjecteur, souvent appelé « tube de Venturi » en français, se compose normalement d’un tube comportant un rétrécissement traversé par un fluide pulsé qui provoque une dépression

induisant un effet d’aspiration. Ces « organes déprimogènes » (dixit Wikipédia) sont très répandus et utilisés dans la technique du vide.

Liquide compressé La plupart des éjecteurs utilisent le principe de Venturi, découvert par le physicien italien Giovanni Battista Venturi (17461822), qui a donné son nom au dispositif. Ce principe établit qu’une « dépression se forme dans la zone où des particules de fluide sont accélérées ». On observe ce

Revenons à l’éjecteur. Dans le domaine agricole, les éjecteurs sont utilisés sur certaines pompes à lisier, à l’exemple de celles du constructeur danois Samson, qui a présenté en 2015 un système d’éjecteur innovant pour le remplissage de ses tonnes à lisier. Ce dispositif combine une pompe de remplissage hydraulique sur tourelle avec soit un bras ou un tuyau d’aspiration. L’utilisation de l’éjecteur Venturi nécessite qu’une petite quantité de lisier soit présente dans la cuve pour l’amorçage du dispositif. La cuve possède donc une réserve de lisier toujours disponible. L’éjecteur sert à remplir la citerne de manière autonome. Une pompe centrifuge augmente la performance du système de remplissage. L’éjecteur est équipé d’une soupape de sécurité qui empêche pertes et débordements. Selon Samson, ce système est absolument insensible aux corps étrangers.

Robuste et sans usure Dans nombre de situations, l’éjecteur ou tube Venturi est la solution la plus rapide, la plus robuste et la plus simple d’obtenir une dépression voire un vide plus ou moins total. Sa construction compacte, son faible poids, son effet déprimogène rapide et l’absence de dégagement de chaleur sont autant d’arguments en sa faveur. Dépourvu de pièces en mouvement, c’est un dispositif peu coûteux et quasi inusable.

« Terminologie »

Le système d’éjecteur-vacuum tel qu’il se présente sur une citerne à lisier. Photo : ldd

Qu’est-ce qu’un « ABS » ? Comment fonctionne une injection « common rail » ? Pourquoi un « capteur NIR » reconnaît-il le vert d’une plante ? Technique Agricole répondra à ces questions et à bien d’autres, dans sa série « Terminologie ».

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Management | Question de lecteur

dommages et que sa carcasse n’est pas visible, on peut continuer à circuler. Mais il faut rappeler qu’un pneumatique sans profil longitudinal suffisant n’offre plus guère d’adhérence latérale dans les pentes et qu’une gomme lisse ne croche plus du tout au sol. Dans les déclivités, la stabilité d’un véhicule équipé de pneus sans profil suffisant diminue considérablement.

Visibilité = sécurité

Il faut profiter de l’avant-saison pour vérifier l’état de fonctionnement des machines. Photo : ldd

Le temps des contrôles C’est le moment de contrôler l’état de fonctionnement des machines, pour qu’elles ne nous réservent pas de mauvaises surprises plus tard. Urs Rentsch et Dominik Senn

Sol lourd ou sol léger, argileux ou sablonneux, tout le monde le sait, ils mettent les parties travaillantes et les pièces d’usure des outils de travail du sol à rude épreuve. Mais la pirouette, l’andaineur et le pick-up de l’autochargeuse sont aussi très sollicités, et fourches ou dents cassées, perdues ou tordues doivent être remplacées. Une dent qui manque et c’est la qualité du travail qui souffre. Et les dents restantes aussi, qui s’usent plus en raison des « efforts supplémentaires » qu’elles doivent fournir.

Resserrez les boulons ! Changer les couteaux d’une faucheuse rotative est un jeu d’enfant. Ces machines sont pourvues de dispositifs de changement rapide ou de lames boulonnées. Avec ces dernières, le boulon est contrôlé à chaque changement de lame. Mais qui inspecte régulièrement l’état des disposi64

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tifs à changement rapide ? Leur usure doit, elle aussi, être contrôlée, pour que les couteaux n’aillent rien faucher d’autre que de l’herbe…

Voir et être vu prévient des accidents. Les remorques de travail et de transport et les outils portés qui cachent les feux arrière du tracteur doivent être pourvus d’un éclairage de remplacement. Les remorques de transport postérieures à 2002, de plus de 7 mètres de long et dépassant 2,1 mètres de large doivent être dotées de feux de gabarits latéraux montés aussi en arrière que possible et éclairant en blanc vers l’avant et en rouge vers l’arrière. Les remorques plus anciennes peuvent également en être équipées, mais ce n’est pas obligatoire. Il existe aussi une obligation de monter des panneaux de marquage latéraux sur les remorques de travail ; elle n’est toutefois entrée en vigueur qu’en janvier 2011. Il faut bien sûr disposer d’une installation de feux arrière conforme, en parfait état de fonctionnement, avec clignotants, sans oublier les triangles réfléchissants et la signalisation à l’arrière pour les véhicules lents dont la vitesse ne dépasse pas 45 km/h. Les remorques et les outils de travail qui, en raison de leur construction ou de leur utilisation, présentent un danger difficile à distinguer par les autres usagers de la route, doivent être équipés d’un marquage bien visible lorsque des parties de ces machines débordent latéralement de 15 cm ou dépassent de plus de 100 cm vers l’avant ou vers l’arrière.

Les tableaux de gonflage se trouvent sur internet On oublie souvent de jeter un coup d’œil aux pneus. Tant qu’ils ont de l’air, ça roule. Mais on ferait bien de leur accorder quelques soins. En hiver, il est conseillé de maintenir la pression de gonflage à niveau. Les dimensions et l’indice de charge sont indiqués sur les flancs. Quant à la pression correcte, on la trouve sur internet, où les fabricants mettent les tableaux de gonflage à disposition. Il n’y a pas de profil minimal prescrit pour les pneus des véhicules agricoles, contrairement à ceux d’autres catégories de véhicules. Tant que le pneu ne présente pas de

Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques, qui seront soumises régulièrement au service Formation.


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Sécurité | Prévention des accidents

Des dangers invisibles Bien que les dangers des émanations toxiques du lisier soient connus des accidents avec des conséquences graves se produisent de manière répétée, car les gaz sont invisibles et souvent peu odorants. Il est en principe possible de réduire le risque d’accident en adoptant un comportement adapté. Ruedi Hunger et Roman Engeler

Le lisier produit des gaz lors de sa dégradation par les microorganismes en absence d‘oxygène, c’est-à-dire en milieu anaérobie. Les fosses à lisier contiennent toujours un mélange de gaz dangereux, comme l’hydrogène sulfuré, le dioxyde de carbone, le méthane ou l’ammoniac. Du méthane et de l’ammoniac s’échappent continuellement, alors que l’hydrogène

Les températures élevées favorisent les processus biologiques et la dégradation du lisier s‘accélère. Pour ces raisons, le lisier ne devrait pas être remué lorsque le temps est chaud et calme.

sulfuré reste dissous dans le lisier et n’est libéré que lorsque celui-ci est brassé. D’importantes quantités de gaz dissous dans le lisier sont libérées au moment de l’écoulement, du transvasage par pompage ou du brassage. Des gaz peuvent pénétrer dans l’étable par les caillebottis ou le racleur qui n’est pas étanche en passant par le canal à lisier. Ils peuvent également s’accumuler avec des concentrations dangereuses dans les aires de promenade couvertes excavées et équipées de caillebottis.

Bien aérer Une attention particulière est nécessaire lorsque les gaz nocifs peuvent pénétrer dans les bâtiments (étables) par le système d’évacuation du fumier et du lisier. Les bâtiments concernés doivent être, autant que possible, bien aérés pendant le brassage ou lors de la vidange des canaux. Les

Prudence avec les additifs pour le lisier comme le soufre On ajoute des additifs au lisier pour mieux l’homogénéiser, réduire les nuisances dues aux odeurs, et dissoudre les sédiments ou la couche flottante. Cette action devrait aussi améliorer la fluidité et l’infiltration dans les cultures ainsi que l’absorption des éléments nutritifs. Il existe sur le marché des dizaines d’additifs dont les effets très divers ont encore peu été étudiés scientifiquement. Malheureusement, les effets des additifs pour le lisier sur la production et l’émission de gaz nocifs ont également peu été analysés, bien que des liens aient déjà pu être trouvés avec quelques intoxications causant la perte d’animaux. Les produits à base de soufre ou de sulfates sont les plus sujets à la critique. Les bactéries qui réduisent le soufre ou les sulfates dans le lisier peuvent transformer ces substances en hydrogène sulfuré. L’enrichissement du lisier est à éviter à cause des risques d’accidents et de propagation d’odeurs indésirables lors de l’épandage. Les additifs pour enrichir le lisier en substances nutritives devraient être ajoutés directement avant l’épandage, sans laisser de résidus dans les fosses à lisier. Les consignes d’utilisation du fabricant doivent dans tous les cas être respectées.

Gaz nocifs produits par le lisier, leurs caractéristiques et effets Gaz

Lieu de production

Caractéristiques

Effets / valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP)

Odeur légèrement acide sans couleur

Dioxide de carbone CO 2

Silo pour l’ensilage Fosse à lisier Cave de fermentation Silo à copeaux Silo pour céréales humides

Dépendance de l’apport d’oxygène (O 2) Avec une concentration de 8 à 10 % en volume (vol.) d’O 2 : maux de tête, vertiges Plus de 10 % vol. : perte de connaissance et asphyxie Formation de poches de gaz dans les conteneurs et les locaux Réaction violente en présence d’autres substances, en particulier à températures élevées VLEP : 5000 ml/m³ (ppm)

Fosse à lisier Étable (Silo pour l’ensilage)

Sans odeur ni couleur

Saturation de l’hémoglobine par le méthane provoquant l’asphyxie et l’arrêt respiratoire Risque d’incendie et d’explosion VLEP : 10 000 ml/m³ (ppm)

Fosse à lisier Étable (Silo pour l’ensilage)

En faible concentration odeur d’œufs pourris sans couleur

Puissant poison des voies respiratoires, paralysie des nerfs olfactifs déjà avec 200 ml/m³, mort instantanée à partir de 700 ml/m³ Risque d’incendie et d’explosion VLEP : 10 ml/m³ (ppm)

Fosse à lisier Étable (Silo pour l’ensilage)

Odeur piquante irritant les yeux, sans couleur

Irritation de la peau, des yeux et des voies respiratoires Mélange explosif en association avec du NO x VLEP : 25 ml/m³ (ppm)

Méthane CH 4

Hydrogène sulfuré H 2S

Ammoniac NH 3

Source : Brochure SPAA n° 7 « Dangers dus aux gaz dans l’agriculture », version abrégée

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Prévention des accidents | Sécurité

Règles de sécurité liées à la manipulation du lisier

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Les fermetures en bois des fosses à lisier posent toujours des problèmes, parce qu’elles peuvent pourrir sous l’effet de l’humidité persistante et perdre leur solidité. Leur résistance est en outre trop faible pour supporter le poids des machines actuelles. La situation est beaucoup plus sûre avec une grille solide en acier galvanisé dotée d’une ouverture de service.

Le grillage entourant complètement un brasseur de lisier fixe empêche tout accès aux parties mobiles de la machine. Après utilisation ou réparation du brasseur, la protection doit impérativement être remise en place. Lors du brassage, les gaz peuvent s’échapper par la petite ouverture nécessaire au fonctionnement.

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Les panneaux de signalisation, les catadioptres et les feux peuvent être salis même avec les machines modernes pour l’épandage du lisier. Si nécesssaire, le chauffeur a l’obligation de tous les nettoyer.

Dans les exploitations unipersonnelles, l’enrouleur de tuyaux qui fonctionne avec le système hydraulique du tracteur doit être commandé uniquement depuis la cabine. Il est dangereux de se tenir près de l’enrouleur et de guider les tuyaux, car le mécanisme d’enroulement peut happer une personne.

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Mobilität Tout est différent dans les zones pentues ! Le lisier est un chargement très dynamique qui peut poser des problèmes inattendus aussi bien pour le transporteur que pour la citerne à pression accouplée.

racleurs sont à fermer immédiatement après la vidange. ll faut ouvrir les fenêtres et les portes des étables avec une ventilation naturelle dont on doit se rappeler que l’efficacité dépend des conditions météorologiques et du vent. En cas de ventilation forcée, il est recommandé de faire tourner les ventilateurs à une puissance maximale.

L’équipement par tuyau est une bonne alternative à la citerne à pression du point de vue de la prévention des accidents. En augmentant la dénivellation entre la fosse à lisier et le lieu d’épandage, il faut veiller à ce que la pression dans les tuyaux soit plus élevée.

Networking

Aucun enfant à proximité Les enfants ne doivent pas s’approcher des fosses à lisier extérieures ouvertes et des dispositifs d’aération du lisier. Ils sont davantage en danger que les adultes en présence d‘émanations de gaz.

Weitere Informationen & Anmeldung: www.biomassesuisse.ch

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Passion | Youngtimer

Les Lindner du Lindenhof L’exploitation d’Albert Schmidlin à Schlierbach (LU) est équipée de tracteurs Lindner. Cet agriculteur ne jure que par l’efficacité des moteurs Perkins. Dominik Senn

Albert Schmidlin, maître-agriculteur au Lindenhof, apprécie la motorisation de son Lindner « C ». Photos : Dominik Senn

Albert Schmidlin, du Lindenhof à Schlierbach (LU), est un habile conducteur de tracteur. Les caractéristiques du moteur Perkins l’ont particulièrement séduit  : « J’aime beaucoup ce moteur qui monte rapidement en puissance, d’une belle vivacité. Il fournit de bonnes performances dès les bas régimes. » Albert Schmidlin a découvert ces qualités sur les Massey Ferguson « 135 » et « 560 » de ses parents. Les moteurs Perkins équipant aussi les tracteurs Lindner, il était donc tout naturel qu’il se tourne vers l’importateur général Sebastian Müller SA à Rickenbach, le village voisin.

75 chevaux, moins de 3000 kilos Raffael Hug, l’apprenti, préfère, lui, le « Geotrac 84 ».

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Un tracteur Lindner « 1750 » flambant neuf et doté d’un 4-cylindres Perkins a fait


Youngtimer | Passion

son entrée au Lindenhof en 1996. Il possède un relevage avant, un chargeur et une prise de force à 4 vitesses entièrement mécaniques, un angle de braquage de 52° grâce à son arbre de transmission central. Ce « 1750 » développe 75 chevaux pour moins de trois tonnes. Ce dernier critère a été déterminant car Albert Schmidlin conduit son tracteur avec sensibilité pour ménager les sols : « J’utilise autant que possible des roues jumelées pour minimiser la pression au sol. » Le fait qu’Anita, l’épouse d’Albert soit Autrichienne a-t-il eu une influence sur le choix d’un Lindner ? Elle se contente de sourire : «  Le ‹  1750  › est vraiment chouette à conduire. »

Raffael Hug, 34 e apprenti Ce tracteur léger correspond parfaitement aux besoins de l’exploitation d’Albert Schmid­lin, dont les parcelles sont entièrement regroupées. Depuis la reprise du domaine, en 1991, cet agriculteur titulaire d’une maîtrise fédérale représente la cinquième génération à diriger la ferme familiale. Il forme aussi des apprentis : « Raffael Hug est actuellement en deuxième année d’apprentissage, il est le trente-­quatrième », explique-t-il. La surface cultivable est de 26 hectares, dont 7 sont labourés, consacrés à la culture de maïs et de céréales. Le reste est presque intégralement constitué de prairies (affouragement d’ensilage). Le cheptel compte trois douzaines de laitières Holstein (salle de traite en épi) et une vingtaine de jeunes

Usine de tracteurs Lindner Sàrl au Tyrol Le siège de l’entreprise « Lindner Traktorenwerk GmbH » appartenant à la famille Lindner se trouve à Kundl, dans le Tyrol autrichien. Ce constructeur fabrique des tracteurs et des transporteurs pour l’agriculture de montagne et la production herbagère, ainsi que pour la sylviculture et les services communaux. Les modèles BF (Bauernfreund/L’ami de l’agriculteur) « 250 », « 320 », « 350 » et « 450 » ont été lancés en 1967 (certains étaient à quatre roues motrices). Le premier transporteur Muli, le « T3500 », a été lancé l’année suivante. Des tracteurs plus puissants ont été produits dès 1985 avec des moteurs de 47 à 70 chevaux, dont le Lindner « 1750 » fabriqué de 1992 à 1999. Les modèles « Geotrac 50, 60, 70 et 80 » ont été présentés en 1996 et le « Geotrac 100 » de 98 chevaux en 1999. Ce dernier a été fabriqué jusqu’en 2005, à 10 000 exemplaires. En 2001, les « Geotrac 60, 70 et 80 » ont été remplacés par les nouveaux modèles

bovins ainsi que 140 porcs à l’engrais. Depuis 1995, tout ce petit monde est heureux de profiter de sorties régulières (programme RAUS = DEHORS) et de la soupe de vieux pain fourni par Migros et Coop. Le concentré de protéines est le seul composant acheté.

Comme sur des roulettes ! Albert Schmidlin utilise le « 1750 » pour faucher avec une faucheuse frontale de

L’angle de braquage de 52° du « 750 » est considérable.

« Geotrac 65, 75 et 85 ». Les modèles « Geotrac 83 » et « 93 » sont dévoilés en 2002 avec les nouvelles transmissions à passage sous charge ZF. Le « Geotrac 73 A » apparaît en 2003, doté d’un moteur à couple puissant et d’un centre de gravité bas ; il est conçu pour les conditions alpines. La série « Geotrac 4 » (106 à 126 ch) est arrivée en 2007. En 2009, l’entreprise a sorti le premier modèle du « Geotrac Serie 4 Alpin », le « Geotrac 94 ». La série « 4 Alpin » est complétée par les modèles « Geotrac 64, 74 et 84 ». En 2012, Lindner présente le plus puissant de ses véhicules, le « Geotrac 134ep », équipé d’un moteur de 144 chevaux. L’année suivante, elle commercialise le « Lintrac 90 », son premier tracteur à transmission à variation continue. Près de 50 % de la production est exportée vers l’Allemagne, la Suisse, l’Italie, la France, la Slovénie, les Pays-Bas et la Norvège. Depuis 1948, plus de 65 000 tracteurs sont sortis des ateliers de la maison. (Source : Wikipédia)

3 mètres et un conditionneur arrière, pour manipuler les balles de foin et l’ensilage, pour remorquer l’autochargeuse. Il sert aussi au labour avec la charrue bisoc et à semer les fourrages au semoir Krummenacher complété par un rouleau Cambridge. «  Je me suis vite rendu compte que le léger ‹1750› était poussé à ses limites. C’est pourquoi j’ai acheté en 2011 un Lindner ‹Geo Trac 84› de 94 chevaux pour effectuer ces travaux. » Depuis près de quatre ans, un Lindner « 74 » complète le parc de machines de l’exploitation ; il sert uniquement à transporter les balles et à entraîner l’andaineur double et la pirouette. Albert Schmidlin possède tout l’assortiment de machines de récolte et de préparation du sol. Le pressage des balles et le battage des céréales sont effectués par des entrepreneurs. Actuellement, le « 750 » est surtout utilisé avec le chargeur frontal, aux champs et à l’étable. Son compteur affiche 8200 heures. « Ni le moteur ni la transmission n’ont jamais eu de pannes. Ce Lindner fonctionne comme une horloge ! », sourit Albert Schmidlin. Albert Schmidlin est un des cinquante membres de la corporation Etzel­ wilSchlierbach-­Wetzwil (LU). Il possède quatre hectares de forêt particulièrement productive. Il a acheté un treuil pour le « 1750 » en 1999, après les dégâts causés par « Lothar ». Il l’a démonté pour le placer ensuite sur le « 84 ». 3 2018 Technique Agricole

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ASETA | Formation continue

En Suisse romande, les cours de caristes ont lieu à Chavornay (VD). Photo prétexte tirée des archives

Cours de caristes ASETA en Suisse romande L‘Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) organise désormais également pour ses membres romands des cours de caristes adaptés aux besoins de l’agriculture. Heinz Röthlisberger Les personnes actives dans l’agriculture souhaitant suivre des cours afin de se familiariser avec le maniement des chariots élévateurs (aussi à contrepoids) et télescopiques frappent à la bonne porte en s’adressant à l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA). Cette formation de deux jours, conçue tout spécialement pour les besoins agricoles et reconnue par la SUVA, est désormais également proposée en Suisse romande. Le premier cours y a eu lieu en février. D’autres cours en français, d’ores et déjà mentionnés sur le site Internet de l’ASETA (voir encadré), sont prévus pour le mois d’octobre. Ils sont dispensés en partenariat avec l’Association Suisse pour la formation professionnelle en logistique (ASFL) à Chavornay (VD).

Conditions de participation Les prérequis pour suivre ce cours consistent en une expérience avérée dans le maniement de chariots agricoles et de machines et une bonne préparation à 70

Technique Agricole

3 2018

l’aide du support de cours sur l’utilisation du chargeur télescopique. En outre, le participant doit avoir 18 ans révolus et porter impérativement des chaussures de sécurité. La formation alterne la théorie et les exercices de conduite. Elle se conclut par des examens de théorie et de conduite pratique. L’enseignement est assuré par des experts de l’ASFL. Le repas de midi des deux jours est organisé sur place par l’instructeur et compris dans le prix du cours. Il incombe au participant de disposer d’une couverture d’assurance suffisante.

Objectif : le « permis de conduire » Les participants ayant réussi l’examen reçoivent en guise de certificat un permis de conduire pour les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques. Une attestation de 7 heures de formation continue obligatoire selon les exigences de l’OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs) peut être délivrée sur demande à la fin du cours.

Inscription en ligne et tarifs Une liste actualisée des cours de caristes spécifiques pour l’agriculture est disponible sur le site Internet de l’ASETA (www.agrartechnik.ch, rubrique « Cours »). Les personnes intéressées y trouveront les dates, lieux et descriptifs de ces formations de deux jours. Le cours coûte 760 francs pour les membres de l’ASETA (845 francs pour les non-membres) auxquels il faut ajouter 20 francs pour l’attestation ASA (formation continue OACP). Il est désormais possible de s’inscrire en ligne en quelques clics. Pour plus d’informations, contacter l’ASETA : tél. 056 462 32 00 ou courriel zs@agrartechnik.ch. Dates des prochains cours en français à Chavornay : les 1er et 2 octobre 2018 ainsi que les 3 et 4 octobre 2018.


Assemblées | ASETA

GR

FR Changement de gérant

Nouvelle équipe

Les activités proposées par l’AFETA rencontrent un grand succès. Le gérant Laurent Guisolan cède la place à Samuel Reinhard.

Après treize ans en tant que gérant et dix ans en tant que président, Ueli Gunthardt s’est démis de ses fonctions. Markus Tanner lui succède dans un comité élargi.

Catherine Schweizer

Roman Engeler

Le président Robert Zurkinden est revenu sur les origines de l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA), à l’occasion de sa 75e assemblée générale. En consultant les archives, il a constaté que l’AFETA a entretenu une collaboration avec la police et l’office de la circulation quasiment dès sa fondation. Cet anniversaire a été marqué par un voyage en France auquel ont participé plus de 60 membres et qui incluait notamment la visite de l’entreprise Perard SA, à Verdun, spécialisée dans la construction de transbordeurs, d’épandeurs à fumier et de plateaux de transport

Le point principal de l’ordre du jour de l’assemblée générale de la section grisonne de l’ASETA 2018 était l’’élection d’un nouveau président et de deux membres du comité. Ueli Günthardt quitte le comité après avoir occupé successivement les postes de gérant pendant treize ans et de président pendant dix ans. Il a reçu une pendule et été nommé membre d’honneur en remerciement de son investissement. La présidence est reprise par Markus Tanner, de Luziensteig. Mario Thöni (Grüsch) und Gian Risch Tscharner (Alvaneu) remplacent Jonas Bigger, également sur le départ, et renforcent le comité. Les comptes séparés entre l’administration des cours et les autres activités ont été bouclés avec un bénéfice. De ce fait, la cotisation est maintenue à 100 francs. Cette année, la section organisera à nouveau des cours de conduite, des examens théoriques, et s’efforcera d’en augmenter le nombre de participants en mettant sur pied différents concours. Les tests de pulvérisateurs, les cours de mécanisation agricole destinés aux femmes ainsi que les évaluations du parc de machines des exploitations de ceux qui le désirent complèteront le programme annuel.

Le président de l'ASETA Robert Zurkinden est entouré par les gérants Samuel Reinhard (à g.) et Laurent Guisolan. Photo : Catherine Schweizer

Une section très active Au cours de l’année écoulée, 142 jeunes Fribourgeois (sur 179) ont obtenu le permis G et 65 le G40. Robert Zurkinden relève que 41 pulvérisateurs, sur les 151 appareils contrôlés n’ont pas eu droit tout de suite à la vignette. Les défaillances les plus courantes concernaient les buses, les anti-gouttes, le manomètre et la répartition transversale. Robert Zurkinden a rappelé à l’assistance d’équiper la machine attelée de feux si elle cache ceux du tracteur, et de nettoyer les pulvérisateurs avant de les faire contrôler. Il précise aussi que dès 2023 les pulvérisateurs devront être équipés d’un système de rinçage séquentiel ou continu, mais que seul le système en continu est subventionné jusqu’à 50% du montant de l’investissement. Dans le but de garantir une sécurité optimale lors des transports, l’AFETA maintient son action de contrôles des freins de remorques. Pour la dernière fois, Laurent Guisolan a présenté les comptes, bouclés avec un bénéfice de 10 000 francs et approuvés sans opposition. La cotisation est maintenue à 90 francs en 2018. L’effectif de la section Fribourg reste stable avec quelque 1311 membres, malgré une légère érosion. A la suite de sa nomination au poste de chef des exploitations à l’Institut agricole de l’Etat de Fribourg (IAG), à Grangeneuve, Laurent Guisolan quitte ses fonctions de gérant le 1er mars 2018. Lui succède Samuel Reinhard, collaborateur au centre de conseils en mécanisation à l’IAG. Après la partie statutaire, André Magnin, ingénieur cantonal, et Alain Broye ont précisé le rôle et les activités du Service des ponts et chaussées (SPC) lors d’un exposé passionnant. L’après-midi a été consacré à la visite de la société Liebherr Machines Bulle SA.

Le nouveau comité avec (de g. à dr.) Gian Risch Tscharner, les présidents Markus Tanner et Ueli Günthardt (sortant), ainsi que Mario Thöni. Photo : Roman Engeler

Guidage par trace et autres Dans l’exposé qui a suivi l’assemblée, Urs Galliker, spécialiste de l’agriculture de précision travaillant pour l’entreprise Robert Aebi Landtechnik, importateur des produits John Deere, a présenté les technologies numériques et leurs possibilités déjà formidables, amenées à se développer encore davantage dans le futur. Aujourd’hui déjà, des tracteurs autonomes travaille de manière autonome de nos jours déjà, en Suisse également, même si ce n’est que sur des sites spéciaux et limités. Selon Urs Galliker, l’assistance du conducteur, l’automatisation, l’installations de capteurs (l’Internet des choses) et de caméras spéciales se perfectionneront et gagneront en importance. Le défi sera alors de les maîtriser et d’en tirer profit pour l’agriculture. 3 2018 Technique Agricole

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ASETA | Assemblées

NW

OW

Présentation du projet « Agriculture 4.0 »

Hausse de la cotisation

Les techniques numériques appliquées à l’agriculture ont été abordées à l’assemblée générale de la section nidwaldienne.

L'assemblée de la section obwaldienne de l'ASETA a décidé à l'unanimité une hausse de la cotisation qui passe de 80 à 90 francs.

Dominik Senn

Dominik Senn

Dans son rapport annuel, Ruedi Achermann, président de la section Nidwald de l’ASETA, a évoqué notamment la passionnante exposition retraçant l’histoire de la fabrique de machines Schilter avant de mener rondement la séance. Les objets soumis au vote ont tous été approuvés à l’unanimité. Le cours de conduite « G40 » a été suivi par six jeunes Nidwaldiens. La section s’est enrichie de deux nouveaux membres. Bien que les comptes, présentés par Dominik Bircher, se soient soldés par une perte, la cotisation, inchangée, s’élève à 85 francs. Le championnat de conduite de tracteur organisé alternativement avec la section Nidwald est prévu pour le printemps 2019 sur un site obwaldien. Andreas Egli, chef de l›office cantonal de l›agriculture, a annon-

Les membres du comité obwaldien réélus à l'unanimité (de g. à dr.) : Andreas Huber, Markus Langensand et Herbert Wolf. Photo : Dominik Senn

Le comité de la section Nidwald avec (de g. à dr.) Ueli Gabriel, le président Ruedi Achermann, Peter Windlin, Dominik Bircher et Beat Amstad. Photo : Dominik Senn

cé que les demandes d’estivage pouvaient désormais se faire sous forme numérique. Il a également rappelé que les ordinateurs d’alimentation avaient fait leur apparition dans l’agriculture depuis plusieurs années. Le projet « Agriculture 4.0 » doit être utile pour le paysan et celui-ci doit le considérer comme une chance », a-t-il conclu.

Rendements accrus, coûts plus bas Entièrement d’accord avec cette dernière réflexion, Aldo Rui, directeur de l’ASETA, a également traité le thème « Agriculture 4.0 » et défini certains termes, notamment « ferme intelligente » et « agriculture de précision ». Il a encore cité des produits actuellement disponibles sur le marché, tels les capteurs installés sur les animaux, les systèmes de conduites, les cartographies de rendement, les équipements de désherbage de même que les automates et les robots. « L’objectif de ces technologies est d’accroître les rendements et de baisser les coûts. Une fertilisation et un épandage de produits phytosanitaires ciblés sont les moyens d’y parvenir, parce qu’ils permettent à la fois de réduire le temps de travail et d’utilisation des machines et de préserver les ressources », a-t-il déclaré. 72

Technique Agricole

3 2018

L'assemblée a été menée tambour battant par Josef Frunz, président de la section obwaldienne de l'ASETA. Herbert Wolf, Markus Langensand et Andreas Huber ont été reconduits dans leurs fonctions sous les applaudissements. Les comptes 2017 ont été approuvés à l’unanimité, de même que l’augmentation de la cotisation qui passe, de 80 à 90 francs, sur demande du comité, afin de couvrir le déficit annuel prévu qui risque d’être important. Bien que le comité renonce à un grand nombre de dépenses, certaines charges importantes demeurent, tel le coût du dîner de l’assemblée annuelle auquel participent plus d’un tiers des membres de la section.

Publicité pour le recrutement de membres Le président a invité l’assistance à s’efforcer de gagner des nouveaux membres. La discussion déjà menée dans le passé sur la possibilité d’une adhésion passive a de nouveau été animée. On peut concevoir que lors d’un changement de génération, le nouveau retraité devienne un membre passif tandis que son fils qui reprend le domaine s’affilie à l’ASETA. Ainsi, ils recevraient un seul exemplaire de Technique Agricole par mois et seraient tous deux invités aux assemblées. Le comité étudiera encore ce projet et le remettra à l’ordre du jour de la prochaine assemblée. Enfin, Aldo Rui, directeur de l’ASETA a informé de l’état d’avancement des consultations relatives au porte-à-faux avant, aux freins de remorques et aux transports d’animaux. . Aldo Rui a encore évoqué l’introduction de la norme antipollution de stade 5 pour les nouveaux moteurs diesel qui doivent être équipés d’un filtre à particules et d’un système d’épuration des gaz d’échappement SCR avec AdBlue.


Assemblées | ASETA

VS Réorganisation des cours de prévention routière La section valaisanne de l’ASETA et des organisations partenaires ont décidé de modifier l’organisation des cours de prévention routière.

TI Les préparatifs de l'AD ont commencé La sécurité dans le trafic routier et les préparatifs de l'AD 2019 de l'ASETA ont été au cœur des discussions de l'assemblée générale de la section tessinoise. Roman Engeler

Dominik Senn

Matthieu Vergère, président de l’Association valaisanne pour l’équipement technique de l’agriculture (AVETA), a expliqué que les cours de prévention routière avaient été organisés en collaboration avec la police cantonale, le SPAA et un représentant de l’école d’agriculture. « Ils ont été répartis dans les diverses exploitations selon le secteur d’activité pour faciliter la logistique, » a-t-il ajouté. Ainsi, les Matthieu Vergère, président personnes actives dans les fi- de la section valaisanne de lières « viticulture-caviste », l'ASETA. Photo : ldd « agriculture », « paysagiste » et « arbo-maraîcher » ont suivi les cours respectivement sur les domaines du Grand-Brûlé, de Fontanasse chez David Jacquemoud, gérant de l’AVETA, à Evionnaz, de Châteauneuf et de Bessard Michel & fils à Charrat. Quant aux Hauts-Valaisans, ils se sont formés sur le site de l’Ecole de Viège.

Comptes bouclé avec un bénéfice Les comptes 2017 de l’AVETA affichent un bénéfice de 1700 francs. Le nombre de membres (96) est resté stable. Une bonne douzaine d’entre eux a participé à l’assemblée générale dans les caves des fils Maye à Riddes. En outre, Matthieu Vergère a évoqué les nouvelles prescriptions concernant les systèmes de freins : « L’ASETA recommande d’investir dans des freins pneumatiques afin d’éviter des problèmes ultérieurs ». Il a ensuite abordé thème des produits phytosanitaires, « d’une actualité brûlante ». « Les agriculteurs ne sont pas les seuls à mal utiliser ces produits. Les jardiniers amateurs font davantage d’erreurs, » a-t-il poursuivi. Tous les intervenants étaient cependant d’accord sur le fait que les agriculteurs doivent être sensibilisés à ces thématiques en priorité. Les économies réalisées en appliquant le procédé du rinçage intérieur pourraient par exemple les inciter au changement. Matthieu Vergère a encore invité l’assistance à exercer la profession d’agriculteur avec motivation malgré les nombreuses difficultés. « Dans votre vie, vous aurez toujours besoin d’un pompier, d’un policier, d’un avocat, d’un boulanger, mais trois fois par jour vous aurez besoin d’un agriculteur. » a-t-il conclu.

Stefano Antonioli, président de la section, a mené rondement les affaires statutaires. Les comptes ont été clôturés avec un bénéfice de 1000 francs. Les pulvérisateurs seront contrôlés cette année en arboriculture et en viticulture (en alternance avec ceux des grandes cultures), ce qui, expérience faite, génère davantage de frais pour la section. Celle-ci continue à dispenser le cours « G40 » et elle proposera en outre à la mi-avril un cours de conduite pour les jeunes conducteurs de tracteurs. L›assemblée des délégués 2019 de l'ASETA aura lieu au Tessin, dans la région de Mendrisio. La section a d’ores et déjà entamé l’organisation de cette manifestation, afin qu’elle laisse un souvenir inoubliable à tous les participants.

Sécurité et freins En qualité d'intervenant invité, Willi von Atzigen (SPAA) a présenté différents aspects de la sécurité des véhicules agricoles dans le trafic routier. Il a centré son exposé sur les nouvelles directives relatives aux systèmes de freinage des tracteurs et des remorques. Willi von Atzigen a encore montré les combinaisons d’anciens et nouveaux systèmes qui sont possibles, ainsi que celles qui sont problématiques ou même dangereuses. « Quant au choix d’un sysWilli von Atzigen (g.) et Stefano Antonioli évaluent le diagramme de tème de freins pneumacontrôle des freins d'une remorque tiques ou hydrauliques, il en vue d’une utilisation avec de devrait être le fruit d’une nouveaux tracteurs. Photo : Roman Engeler décision entrepreneuriale », a souligné l'orateur. Le type et le taux d’utilisation des véhicules, la composition et l’état du parc de véhicules, les perspectives d’avenir de l’exploitation, le coût des ajustements nécessaires ou du changement de système ainsi que l’investissement dans la formation et la maintenance sont des critères importants.» L’entretien constitue un facteur décisif, parce que quel que soit le dispositif, le freinage doit toujours se faire avec des plaquettes en bon état. 3 2018 Technique Agricole

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ASETA | Assemblées

NE Visite instructive

www.g40.ch

Une visite de l’entreprise AgriPlus Ryser Sàrl a été organisée après l’assemblée générale de l’ANETA qui se déroulait cette année à Gorgier. Catherine Schweizer

Dans son allocution de bienvenue à l’assemblée générale, le président Werner Seiler est revenu sur le 75e anniversaire de l’Association neuchâteloise pour l’équipement technique de l’agriculture (ANETA) fêté lors d’une sortie en car et en bateau dont il garde un souvenir magnifique et à laquelle 60 membres ont pris part. Le programme comportait notamment la visite du Musée romand de la machine agricole (moulin de Chiblins), à Gingins (VD), et un apéritif dînatoire au milieu des vignes offert par la section vaudoise de l’ASETA. Le président et les autres membres du comité ont été reconduits dans leurs fonctions. Georges Leuba quitte son poste de vérificateur des comptes, Kurt Schärer lui succède et Alex von Roten est élu suppléant. 45 jeunes Neuchâtelois ont participé au cours préparatoire pour le permis de cat. G et seuls 9 d’entre eux ont échoué à l’examen. Le cours G40 a été suivi par 24 participants. Sur les 42 pulvérisateurs contrôlés l’année passée à Boudry, 34, soit 80%, ont reçu tout de suite la vignette. Les comptes 2017, présentés par le gérant Bernard Tschanz et approuvés à l’unanimité, ont été bouclés avec une perte de quelque 16'000 francs due aux festivités du 75e anniversaire. L’effectif de la section s’élevait à 441 membres à la fin décembre 2017, soit 9 de moins que l’année précédente. La cotisation 2018 est maintenue à 85 francs.

Machinisme ultra moderne La rencontre s›est conclue à l'entreprise AgriPlus Ryser Sàrl que son dirigeant Jason Ryser a présentée. Elle compte actuellement 6 employés dont deux apprentis. Gaétan Lavanchy, responsable commercial de GVS-Agrar pour la Suisse romande, a donné un exposé sur le fonctionnement du GPS et exposé le projet « Mars » de Fendt, consistant en robots travaillant dans les champs conjointement et de manière autonome. Rebaptisé « Xaver » en l'honneur de Xaver Fendt, fondateur de la marque éponyme, ce projet, encore en mode pré-commerBernard Nicod, Jean-Richard Salamin, cial, sera disponible Gaétan Lavanchy et Jason Ryser (de g. à dr.) sur le marché d›ici lors de l’assemblée générale. quatre à cinq ans. Photo : Catherine Schweizer 74

Technique Agricole

3 2018

circuler en sécurité Le G40, cours pratique de conduite de véhicules agricoles, de l’Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture peut être suivi dès l’âge de 14 ans. L’original! Eprouvé et couronné de succès!

www.facebook.com/g40svlt

ASETA | SVLT Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture Téléphone 056 462 32 00


Sections | ASETA

Assemblée générale

BS, BL

Mardi 27 mars 2018, 13 h 15, Ebenrain, Sissach

AG Soirée technique argovienne : arrimage du chargement Mardi 20 mars 2018, de 19 h 30 à 22 h Centre agricole de Liebegg, Gränichen Selon la loi sur la circulation routière, le chargement doit être placé de manière à ne mettre personne en danger et à ne pas tomber. Avec les distances longues et les poids de chargement plus lourds, l’agriculture est tenue, comme toute la branche du transport, de respecter cette règle. Lors de la soirée technique argovienne, nous vous donnerons des conseils précieux pour que vous puissiez arrimer facilement et correctement vos marchandises à transporter. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. L’inscription n’est pas nécessaire. Le cours est gratuit. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.

FR La campagne de tests de freins 2018 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2018. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.­ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA/FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

LU Offre de cours actuelle

Cours de conduite de tracteur pour femmes Jeudi 5 avril 2018 ou vendredi 6 avril, de 9 h à 16 h 15 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Obtenir des explications complètes sur un tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas néces­s aires. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de AVLT ; CHF 130.– pour les nonmembres. Inscription : jusqu’au 20 mars 2018 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, Marianna Kühn, 062 855 86 15, kurse@­ liebegg.ch

Tests de pulvérisateurs 2018 Du lundi 9 au vendredi 13 avril 2018, Lengnau, Liebegg et Villigen Un test de pulvérisateur valide de moins de quatre ans est demandé pour les contrôles PER. Les tests de pulvérisateurs de grandes cultures sont organisés par l’AVLT depuis 2012. Le gérant Thomas Voegeli est la personne de référence pour toutes les questions relatives à ces tests. Les détenteurs des pulvérisateurs de grandes cultures testés en 2014 recevront un formulaire d’inscription.

Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo­ moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 28 mars 2018 à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 2 mai 2018 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.–. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 603 : samedis 21 et 28 avril 2018, de 13 à 17 h ; cours n˚ 604 : samedis 12 et 19 mai 2018, de 13 à 17 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres et CHF 240.– pour les nonmembres. Dates des prochains cours : cours n˚ 402 : 4 soirs, les lundis et mercredis : 19, 21, 26, 28 mars 2018, de 19 à 21 h, à Sursee ; cours n˚ 403 : 4 soirs, les mardis et mercredis : 22, 23, 29, 30 mai 2018, de 19 à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 11 avril 2018 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch

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ASETA | Sections

SG

AR

AI

GL

Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2018 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach Lieu de cours 1er jour 2e jour + examen après-midi mercredi après-midi Widnau, Rest. Rosengarten Sa 17. 03.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

18.04.2018

Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels

09.05.2018

Sa 07.04.2018

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 11.04.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

16.05.2018

Mosnang, Oberstufenzentrum Me 25.04.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

23.05.2018

St. Peterzell, Schulhaus Me 02.05.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

06.06.2018

Salez, Rheinhof Wangs, Parkhotel / StVA Mels

13.06.2018

Sa 26.05.2018

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 30.05.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA Widnau, Rest. Rosengarten Sa 16.06.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

76

20.06.2018

20.06.2018

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 23.06.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

18.07.2018

Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels

22.08.2018

Sa 07.07.2018

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 11.07.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

29.08.2018

Trogen, Rest.Krone Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen

12.09.2018

Me 15.08.2018

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 01.09.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

19.09.2018

Wittenbach, Oberstufenzentrum Mi 05.09.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

26.09.2018

Salez, Rheinhof Wangs, Parkhotel / StVA Mels

Sa 15.09.2018 10. 10.2018

St. Peterzell, Schulhaus Sa 22.09.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

17.10.2018

Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 29.09.2018 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

24.10.2018

Widnau, Rest. Rosengarten Me 31.10.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

28.11.29 18

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 10.11.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

05.12.2018

Technique Agricole

3 2018

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 21.11.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

12.12.2018

Sa 24.11.2018

SZ Cours en vue de l’obtention du permis G et Championnat de conduite de tracteur La section Schwyz organise un cours en vue de l’obtention du permis G le 1er mai 2018 à Schwyz et un Championnat de conduite de tracteur le 4 juin 2018 à Rothenturm.

TG Tests 2018 de pulvérisateurs de grandes cultures La section Thurgovie effectue les tests sur les sites suivants : Lieux Firme Opfershofen Jakob Hofer AG, Hansueli Frick

Dates Me 04.04.2018

Hüttwilen

Stefan Schlatter, Hauptstrasse

Lu 09.04.2018

Frauenfeld

Beat Meier, Ifang

Je 12.04.2018

Unter-Hörstetten

Erwin Büchler, Schulstr. 7

Ma 17.04. 2018

Affeltrangen

Märla AG

Ve 20.04.2018

Engishofen

Oliver Engeli, Lerchenhof

Je 31.05. 2018

Diessenhofen

Urban Dörig, St. Katharinental

Me 06.06.2018

Kradolf

Hans Felber, Austrasse

Lu 11.06.2018

Arenenberg

BBZ, Landwirtschaftsbetrieb

Je 14.06.2018

Sont soumis aux tests tous les appareils, y compris ceux des exploitations bio, contrôlés en 2014 pour la dernière fois et toujours en usage. Inscription : jusqu’au 20 mars 2018 à : VTL\Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, tél. : 071 966 22 43, courriel : info@tvlt.ch

Tests 2018 de pulvérisateurs horticoles et viticoles Du 19 au 29 mars 2018, Sulgen Les appareils soumis au contrôle doivent être techniquement au point. Inscription : jusqu’au 20 mars 2018 à VTL/Landtechnik, Geschäftsstelle, info@tvlt.ch, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen, info@ tvlt.ch

Voyage en Espagne de la section Thurgovie D’Andorre à la Costa Brava du 2 au 11 juin 2018 1er jour Voyage d’aller par le lac Léman, Lyon, Clermont-Ferrant en Auvergne, terre de volcans au cœur du Massif central et nuitée dans la région de Tulle


Sections | ASETA

2e jour Poursuite du voyage vers le sud en passant par la région romantique de Rocamadour et le Cañon de l’Alzou, Toulouse et son usine Airbus ; visite du musée de l’avion, puis arrivée dans la principauté d’Andorre 3e jour Découverte des vallées d’Andorre 4 e jour Trajet par Collada de Toses (un col avec des vues époustouflantes) jusqu’à Ribes de Freser, village catalan pittoresque,

Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch

halte chez un producteur de mélangeuses distributrices, de citernes à purin et d’épandeurs à fumier, puis arrivée à la Costa

AG Lieux et dates de cours : Frick / FiBL, 26.04.2018 et 03.05.2018, à 18 h 30. Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’enregistrement à court terme)

Brava 5e jour Excursion d’un jour facultative 6 e jour Excursion à Montserrat et Barcelone 7e jour Visite d’une exploitation horticole à Lleida Tour d’une journée sur la Costa Brava avec halte à Tossa 8 jour e

de Mar et à Blanes, où le magnifique jardin botanique compte plus de 4000 plantes différentes 9 jour Voyage de retour via Perpignan et découverte du Viaduc de e

Millau, « l’ouvrage de tous les records ». Ce pont à haubans d’une longueur de 2460 mètres franchit le Tarn à une hauteur de 270 mètres. 10 e jour Retour (des changements de programme sont encore possibles) Prix par personne en chambre double : CHF

1590.–

Supplément pour chambre individuelle : CHF

300.–

Prestations incluses dans le prix : voyage en car moderne, péages, 9 nuitées en demi-pension, visites guidées à Andorre, Barcelone, Montserrat, tour sur la Costa Brava, visites d’exploitations, trajet en train à crémaillère à Val de Nuria, pique-nique du neuvième jour (repas de midi) Inscription auprès de : VTL\Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, tél. : 071 966 22 43 Merci de vous inscrire immédiatement parce que le nombre de places est restreint.

BL, BS Lieu et dates de cours : Ebenrain, Sissach, 11.04.2018, 13 h 30, 31.10.2018, 13 h 30 ; lieu et dates d’examen : MFP Münchenstein, 21.04.2018, 9 h, 17.11.2018. Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch FR Contact : FVLT, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, 026 305 58 49, 079 670 35 31 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan. Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact : M. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch

ZG Tests de pulvérisateurs de grandes cultures Lundi et mardi 26 et 27 mars 2018 Schluechthof Cham LBBZ

SO Lieux et dates de cours : cours préparatoire à Büren, Kreisschule Dorneckberg, 21.03.2018 ; cours préparatoire à Wallerhof, Riedholz, 28.03.2018 Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz et Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG

Tests de pulvérisateurs avec souffleuses en horticulture 3 et 4 avril 2018 Schluechthof Cham LBBZ

Lieux et dates de cours : Fritschen, 03.03.2018, 14.03.2018 ; Alterswilen, 10.03.2018, 21.03.2018 ; Altnau, 17.03.2018, 28,03.2018 ; Münchwillen, 18.04.2018, 25.04.2018 Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD

Cours de conduite de tracteur pour femmes 10 avril 2018 à Chamau, Hünenberg Obtenir des informations sur le tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorques, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupie et les atteler Renseignements et inscription : beatbet@bluewin.ch, 041 755 11 10

Lieu et date de cours : Oulens-sous-Echallens, mars, juin et octobre 2018 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Cours préparatoires pour le permis de cat. G : 16.04.2018 et 19.04.2018 Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu et date de cours : Strickhof, Lindau : 09.06.2018, 22.09.2018 et 17.11.2018, de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

3 2018 Technique Agricole

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ASETA | Portrait

Réseauteur bis Rolf Kuhn, de Mettendorf (TG), ne le cache pas : ce qu’il aime avant tout dans l’agriculture, c‘est la mécanique. Il l’a montré très jeune quand, membre de la Jeunesse, il co-organisait des gymkhanas de tracteurs. Il a fait l’apprentissage d’agriculteur et la maîtrise, cette dernière après avoir payé ses galons de sergent-major. Ensuite, le voilà dans la mécanique, apprenti serrurier-constructeur, option véhicules, qui deviendra son second métier. Il conserve l’exploitation laitière de ses parents jusqu’en 2012, tant que son père y participe. En 2002, la famille prit en fermage un poulailler de 12 000 places d’élevage de poules pondeuses ; lorsque Rolf reprend l’exploitation, en 2005, il construit une seconde halle de même taille. En plus, il y a les grandes cultures, qu’il suit des premiers soins à la récolte : 4 ha de pommes de terre, autant de betteraves sucrières (« un morceau d’identité thurgovienne ») et de colza, 3 ha de blé, 2 ha d’oignons et pareil de maïs-grain. Le reste est en prairie écologique. Un Case de 125 chevaux, un Hürlimann et un Fiat moitié moins puissants : ce sont quasi les seules machines qu’il possède en propre. Tout le reste est en utilisation collective, fourni par des entrepreneurs ou possédé en commun avec son ami de la Jeunesse, à l’instar de la récolteuse intégrale à bette­raves et pommes de terre. « La mécanisation à plusieurs, c’est exactement ce qui convient à la taille de mon domaine, explique Rolf Kuhn, car elle me permet de garder la plus grande part possible de valeur ajoutée sur l’exploitation. » La dernière assemblée générale de la commission « Mécanisation agricole » de l’Union des paysans thurgoviens (VTL, 1150 adhérents) l’a élu président pour succéder à Hansjörg Uhlmann. Cette section de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture conserve donc un « homme de réseau » à sa tête, qui connaît la valeur des relations humaines, sait entretenir les collaborations dans le domaine professionnel et a tissé un faisceau de relations dans les organisations agricoles régionales et cantonales. Voici deux ans, il s’est porté candidat au Grand Conseil sur la liste de l’Union démocratique du centre. Le résultat obtenu l’a mo­ tivé : il se représentera aux prochaines élections. Rolf Kuhn aimerait, en politique comme au sein de l’association technique agricole, s’engager pour contrecarrer la tendance qui voit des organisations de protection de l’environnement et certains médias faire de l’agriculture un bouc émissaire responsable de toutes sortes de maux. « Je plaide pour que, dans la procédure d’audition sur les freins de remorque et dans le débat sur la protection des plantes, les organisations agricoles, ASETA en tête, empoignent plus fermement le taureau par les cornes. » Il y contribue déjà au sein de l’Union des paysans thurgoviens, aux côtés de son gérant Markus Koller. Et de citer en exemple la journée « Protection des plantes » de l’Agroscope Tänikon. On y a montré comment préparer un pulvérisateur, nettoyer sans risque la cour de la ferme, éviter les pollutions ponctuelles, utiliser les phytos de manière optimale. Rolf Kuhn conclut que « les utilisateurs doivent apprendre à travailler et à se comporter en vrais professionnels. Et plus ça va, plus ce point devient capital. » Propos recueillis par Dominik Senn

78

Technique Agricole

3 2018


Cours | ASETA

Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40

Cours de conduite G40

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Voir le site www.fahrkurse.ch pour davantage d’informations.

6130 Willisau LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 8625 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand *** en italien

Vidéo sur les cours « G40 » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module Date Premiers secours, allemand

02.08.2018

OTR1 et tachygraphie, allemand

03.08.2018

Assurer la charge, allemand

16.11.2018

Véhicules et technique, allemand

15.12.2018

Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs

Lieu et langue

1ère journée

Rümlang ZH, allemand

20.04.2018

21.04.2018

Goldach SG, allemand

17.05.2018

18.05.2018

Chavornay VD, français

01.10.2018

02.10.2018

Chavornay VD, français

03.10.2018

04.10.2018

Oberbipp BE, allemand

25.10.2018

26.10.2018

Oberbipp BE, allemand

29.10.2018

30.10.2018

Cours de soudure

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch

2e journée

Lieu : Riniken AG

Type de cours

Date

Soudage manuel à l’arc, allemand

automne 2018

Soudage de métal sous gaz de protection, allemand

automne 2018

Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand

automne 2018

Impressum 80 e année www.agrartechnik.ch Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr. Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue)

Annonces Alex Reimann, vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch

Prochain numéro

Tarif des annonces Tarif valable : 2018 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik

Management Comparaison de séparateurs

Production et expédition AVD Goldach AG, Sulzstrasse 10–12, 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Thème principal Récolte fourragère Impression Tout sur le mini-chargeur « Worky Quad »

Plate-forme L’énergie du bois déchiqueté L’édition 04 2018 paraîtra le 12 avril 2018. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 29 mars 2018

3 2018 Technique Agricole

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