Mars 2019
PROTECTION DES PLANTES L’eau est un facteur décisif de succès Bien viser sa cible avec la bonne buse On ne joue pas avec les arceaux Test comparatif de tracteurs de 75 ch
Un fourrage très propre grâce aux dents Lift et à la came DuraMax! Jérôme Kolly, 079 749 30 61
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Mars 2019 | Éditorial • Sommaire
Actualité 4
Éditorial
En bref
Marché 8 12 14 16 18
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Thierry Lhotte met la barre très haut pour MF Leeb emmène les pulvérisateurs dans une nouvelle dimension Avant : un concentré de force nordique Pulvériser intelligemment avec Kuhn Husqvarna lance de nouvelles tronçonneuses de 50 cm3
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Thème principal : protection des plantes La précision, un objectif commun et essentiel Pulvérisation professionnelle : un travail très complexe Bien viser sa cible avec la bonne buse Guidage intelligent de la rampe Les buses sont-elles encore en ordre ? L’eau est un facteur décisif de succès
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Sécurité 41
Produits phytosanitaires, travailler en sécurité
Impression 42 56 59
Grand test comparatif de cinq tracteurs Sursemis : (plus) simple, ça va aussi
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En savoir plus Le régulateur ALB en deux mots
Management 60
À quoi faut-il faire attention avec les tracteurs sans cabine
Plate-forme 62 66
Tour d’horizon du Sima 2019 Tier&Technik 2019 : gros plan sur l’économie intérieure et la récolte fourragère
Passion 68
Porsche au monde des géants à vapeur
ASETA Milieu Rapport d’activités 2018 de l’ASETA 70 Comptes rendus des assemblées de sections 74 Communications des sections 78 Portrait : un agriculteur enthousiaste et très actif 79 Les cours et l’impressum
Page de couverture Les contraires s’attirent : la qualité de l’eau et les produits chimiques de protection des plantes ont rarement suscité autant de controverses qu’actuellement. Photo : Kverneland
www.youtube.com/ agrartechnikCH
www.facebook.com/ CHLandtechnik
Roman Engeler
Bien qu’elle soit une pierre angulaire de notre approvisionnement alimentaire, la protection phytosanitaire (chimique) est sous pression, pas seulement du fait des deux initiatives sur lesquelles le peuple suisse devra voter l’an prochain et dont l’approbation aurait de sérieuses conséquences pour la production agricole indigène. C’est le motif qui nous a inspiré le sous-titre de « Bien viser sa cible » de ce numéro spécialement orienté « Protection des plantes ». Ce sous-titre a une double raison d’être. D’abord, la protection des plantes nécessite un solide bagage de connaissances et un raisonnement éclairé pour piloter les machines très sophistiquées qui s’imposent. Ensuite, le recours aux produits chimiques doit être approprié et limité aux situations où aucune alternative n’est susceptible de réussir. La protection de l’homme et de l’environnement nous interpellent de près. La recherche développe de nouvelles matières actives, plus efficaces et moins dommageables pour l’environnement. Parallèlement, les constructeurs améliorent leurs appareils, afin d’appliquer ces produits en quantités aussi faibles que possible, au plus près de leurs cibles. Ces évolutions sont loin d’être achevées ; leur progression va, au contraire, bénéficier d’un nouvel élan grâce à la numérisation. Moissons et récoltes ne viennent pas toutes seules, ni leurs produits qui doivent être agréables à l’œil et en quantité suffisante. Entre « peu de chimie » et « beaucoup d’écologie », il y a dilemme. La branche ne cesse cependant de réduire l’écart entre ces deux paradigmes.
L’édition no 4 paraîtra le 11 avril 2019.
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Actualité
En bref Weidemann a été élu meilleur employeur d’Allemagne par le célèbre magazine financier Focus Money , dans la catégorie des constructeurs de poids lourds et d’utilitaires. Christoph Stadler a été nommé directeur des ventes de Massey Ferguson pour l’Allemagne et la Suisse. Lemken a augmenté son chiffres d’affaires de 6 %, à 380 millions d’euros, en 2018. Le fabricant de pneus ATG complète sa gamme « Multiuse » en lui adjoignant le modèle « 551 Multiuse Professional », qui promet une meilleur adhérence et plus de sécurité sur glace, neige et neige fondante.
Support d’outils frontal Amazone propose désormais en option un support d’outils avec écroûteur (« Crush Board ») monté à l’avant des déchaumeuses à disques « Catros Special » et « Catros XL » de 3 m, 3,50 m et 4 m de largeurs de travail. Ainsi dotées, ces déchaumeuses à disques indépendants sont encore plus performantes pour préparer un lit de semence, car elles fournissent un nivellement et un émottage soignés. Cet équipement offre d’autres avantages. Il casse les si-
liques de colza, favorisant la germination des graines résiduelles, et déchiquette plus finement les chaumes de colza, de tournesol et de maïs, accélérant leur décomposition. Le réglage de l’écroûteur est indépendant de la profondeur de travail des disques. Il peut se faire au choix en continu mécaniquement, ou hydrauliquement. Des effaceurs de traces de tracteur peuvent se substituer à l’écroûteur pour ameublir les ornières sur les sols sensibles.
Väderstad termine l’exercice 2018 sur des ventes record dépassant 300 millions d’euros et un bénéfice de 11,8 millions d’euros. Siloking a remporté le titre de « Meilleur produit » (« Best Product Award ») au salon russe de l’agriculture AgroFarm pour sa mélangeuse-distributrice autonome « SelfLine 4.0 System 1000+ ». Zasso, entreprise qui développe des systèmes de désherbage électriques, a nommé Adrian Percy, précédemment chez Bayer Crop Science, à son conseil d’administration. Le chiffre d’affaires d’Agco a augmenté de 12,6 % en 2018, à plus de 9 milliards de dollars US. En 2018, le constructeur d’utilitaires et de machines agricoles CNH Industrial a vu son chiffre d’affaires augmenter de 7 % à 29,7 milliards de dollars US. Les machines agricoles représente 40 % de ces ventes. Wabco, fournisseur de systèmes de conduite et de freinage, transfère son siège de la Belgique vers le canton de Berne. Les ventes d’Amazone ont atteint en 2018 le record de 481 millions d’euros (+5,3 %). L’entreprise familiale Horsch a amélioré son chiffre d’affaires en 2018 de 12 %, à 402 millions d’euros. Robert Aebi Landtechnik GmbH, dont le siège est à Wittlich, rachète Klotz+Noll, de Wölfersheim-Berstadt et acquiert ainsi d’une implantation supplémentaire en Allemagne. Brad Crew est le nouveau responsable des marques Case IH et Steyr chez CNH. Il succède donc à Andreas Klauser, qui a rejoint le constructeur de grues Palfinger durant l’année 2018. Le constructeur de moteurs Rolls-Royce a augmenté ses ventes de 15 % à 3,9 milliards d’euros en 2018.
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Sentiers d’excursion hivernaux bien tassés Dans la région de Flims-Laax (GR), les sentiers d’excursion hivernaux sont appréciés et bien fréquentés. Pour leur entretien, le service de voirie de Flims utilise depuis Noël dernier une machine universelle. Ce porte-outils compact du constructeur irlandais Multihog est fourni par Robert Aebi Landtechnik. Il est doté d’une lame frontale, d’une fraise niveleuse arrière et d’une lame niveleuse. Cet engin articulé circule sur chenilles en hiver, sur roues durant l’été.
Protège-ouïe avec bluetooth Les protèges-ouïe sont indispensables pour les utilisateurs d’appareils à moteurs thermiques, que ce soit en forêt, dans l’entretien des espaces verts ou dans l’agriculture. Avec son « Dynamic BT », Stihl propose un modèle de protège-ouïe qui, en plus d’être confortable et efficace (coefficient d’isolation « SNR 29 »), permet à l’utilisateur de se détendre en travaillant. Grâce à lui, l’utilisateur peut en effet écouter sa musique préférée ou converser au téléphone sans avoir à tenir son smart-
phone en mains. C’est un gage de confort et de sécurité.
Actualité
Un « pulvé » complémentaire Amazone adjoint à son pulvérisateur porté « UF 02 » une version compatible Isobus « UF 1602 ». Doté d’une cuve d’un volume nominal de 1600 litres et d’une capacité réelle de 1700 litres, l’« UF 1602 » peut être équipé, selon Amazone, de toutes les rampes « Super-S2 » de 15 à 30 mètres de largeur. Le réservoir spécialement conçu pour offrir un centre de gravité avantageux est en polyéthylène lisse pour faciliter le rinçage interne et externe. L’option « Comfort-Paket » permet de commander à distance et d’automatiser la circulation des bouillies et liquides. Le pulvérisateur inclut un dispositif de remplissage par aspiration ou, en option, sous pression, tous deux pourvus d’un système d’arrêt automatique. Durant le traitement, le fonctionnement du brasseur s’adapte au niveau de remplissage de la cuve. Le « Comfort-Paket » permet d’enclencher le cycle de rinçage entièrement automatique depuis la cabine du tracteur.
20 ans d’« EMC » Avec sa technologie « EMC » de suivi électronique des masses, Rauch propose depuis 20 ans un concept permettant un épandage efficace des engrais L’« EMC » mesure en continue le couple des disques d’épandage et permet, en ajustant électroniquement les trappes de descente, l’épandage précis d’engrais les plus divers. Pour marquer cet anniversaire, Rauch met en jeu un épandeur de type « Axis M 30.2 EMC » d’une valeur de 17 000 euros. Le constructeur cherche pour ce concours, ouvert jusqu’au 30 juin 2019, la meilleure vidéo explicative sur l’« EMC » ; elle sera mise en ligne sur la page Facebook de la marque. La date de départ de cette action était le 1er mars. Les détails sont à retrouver sur la page Facebook de Rauch.
Nouveau bras de levage Depuis plus de cinq ans, sur ses remorques à bras et crochet de levage pour tracteurs, Kröger (Agroline) propose exclusivement des systèmes à rouleaux de marque Meiller. Le constructeur d’utilitaires de Visbek (D) vient de prolonger ce contrat de coopération. Kröger ne proposera dorénavant plus que le nouveau bras de levage Meiller de type « RS21.65 » (« RS21.70 » en op-
tion) sur ses portes-bennes. Après une période de tests, Kröger a décidé d‘équiper toutes ses bennes à rouleaux de ce type de crochet. A l’usage, le système « RS21 » a fait la preuve de performances convaincantes. La vitesse de certaines phases des opérations a pu être doublée, et la masse du système de bras de levage en exécution de base est plus légère de 200 kilos.
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Actualité
Filet de clôture avec fil de terre intégré La prise de terre est l’un des éléments clés garantissant le bon fonctionnement d’une clôture électrique. Il est souvent à l’origine d’erreurs lors de la mise en place de la barrière. On ne les remarque souvent pas, mais elles réduisent fortement l’efficacité de la clôture. La prise de terre est souvent difficile à installer pour fonctionner correctement, notamment sur des sols pierreux et mauvais conducteurs. Le filet Horizont « Turbomax High-Energie » (Sahli SA, Knonau ZH) avec branchement à la terre intégré peut être d’un grand secours. Cette mise à la terre sert au renvoi d’énergie vers l’électrificateur lorsqu’un animal touche le filet. Dans les sols secs et pierreux, il est normalement recommandé de planter plusieurs tiges métalliques jusqu’à 1 m ou 1,5 m dans la terre, ce qui se révèle souvent impossible. Des clips en acier inoxydable relient le nouveau filet aussi bien au conducteur de terre qu’à l’alimentation électrique. Comme le fil de terre est doté d’une enveloppe conductrice reliée à la double pointe métallique des piquets, un contact à la terre s’établit tout les 4 mètres. En plus, le fil est posé au sol, autorisant un contact entre les piquets aussi.
Querelle entre JCB et Manitou JCB et Manitou se querellent à propos d’un brevet. Cela concerne le système « LLMC », qui empêche les blocages hydrauliques intempestifs du bras des chargeurs et signale les « faux positifs » de situations d’instabilité lorsqu’un chargeur téléscopique circule sur le terrain.Une ordonnance provisoire d’un tribunal français de première instance interdit désormais à Manitou d’utiliser ce brevet ainsi que le dispositif correspondant. Manitou a fait appel de ce jugement et explique que ce conflit ne porte que sur des modèles fabriqués avant août 2017 ; le constructeur assure que cette décision, quelle que soit l’issue finale de la procédure, n’aura aucun impact sur l’entreprise et la marche de ses affaires.
« AgriMesse » à succès La sécurité et l’efficacité dans l’agriculture de montagne constituaient deux thèmes de poids de l’« AgriMesse », fin février à Thoune (BE). Près de 200 exposants, dont de nombreux fournisseurs de machines agricoles, ont présenté leurs produits à quelque 20 000 visiteurs. L’exposition a été inaugurée par Jürg Iseli, président du Grand Conseil bernois. Dans son discours, cet agriculteur de montagne a évoqué les défis et les attentes de la paysannerie de montagne. Les exploitations ont des difficultés à croître et dépendent bien plus que celles de plaine des payements directs car elles tirent moins de 40 % de leur revenu de la vente de leurs productions. Parmi les problèmes actuels, Jürg Iseli a cité celui de l’aménagement du territoire qui pourrait accélérer la dépopulation des régions de montagne. L’Association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture était parmi les exposants, avec un concours, des informations générales et un dépliant expliquant les conséquences qu’entraînerait la suppression du remboursement de la taxe sur les carburants. Sur la photo, le gérant Peter Gerber pose avec le président Klaus Brenzikofer. 6
Technique Agricole 3 2019
Actualité
Une entreprise renonce à l’Agrama 2020 Robert Aebi Landtechnik vient d’annoncer que l’entreprise renonce à participer à l’Agrama 2020. Cette décision a été prise après analyse des conditions-cadres actuelles. La maison souhaite par contre renforcer sa présence aux niveaux local, régional et suprarégional. « L’agriculture est une activité très ancrée dans les régions. Nous voulons renforcer notre présence à proximité de nos clients et de nos partenaires distributeurs », précise le communiqué. « L’argent du marketing doit être investi là où il est le plus utile à nos distributeurs et où il permet de mieux toucher nos clients. » En 2018, Robert Aebi Landtechnik a nettement réduit la surface de son stand à l’Agrama. L’entreprise franchit donc un pas supplémentaire et quitte la foire.
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Machines de l’année 2019 Les titres de « Machines de l’année » ont été remis pour la première fois lors de la grande soirée du Sima. Plus de 1000 personnes, des exposants et des délégations des constructeurs récompensés, ainsi que des journalistes se sont retrouvés pour cet événement au Foyer du salon à Paris. Le jury était composé de revues spécialisées européennes, parmi lesquelles Technique Agricole. Il a collecté des informations sur les dernières nouveautés présentées le premier jour du salon. Il a délibéré une dernière fois la veille de la remise des prix, puis désigné les vainqueurs de chacune des quinze catégories dont la liste s’établit comme suit : •
Tracteurs « XL » : Case IH « Quadtrac CVX »
• Tracteurs « L » : Massey Ferguson « 7719 S » • Tracteurs « M » : New Holland « T5 AutoCommand » et Case IH « Versum » •
Tracteurs « S+ » : « Valtra A »
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Semoirs : Sulky « Progress P50 »
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Pulvérisateurs : Kuhn « Metris 2 »
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Matériels de transport : JCB « Serie 3 & CommandPlus »
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Gator : John Deere « Gator »
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Marché | Interview
La barre est haute Massey Ferguson a récemment inauguré à Beauvais un centre de logistique qu’il prévoit d’agrandir encore. L’objectif est de produire 20’000 tracteurs par an et 14 nouvelles séries devraient être lancées sur le marché d’ici à 2023. Technique Agricole s’est entretenu de ce sujet et des autres projets avec Thierry Lhotte, responsable de Massey Ferguson. Roman Engeler
Thierry Lhotte présente le programme de développement de Massey Ferguson : 20000 tracteurs par année à Beauvais, 14 nouvelles séries d’ici à 2023 et 15% de parts de marché jusqu’en 2027. Photos : Charlélie Marangé
Technique Agricole : il y a deux ans, vous avez repris la direction de Massey Ferguson (MF), en qualité de vice-président et de directeur général pour l’Europe et le Moyen-Orient. Vous visiez alors à augmenter significativement les parts de marché de la marque « Massey Ferguson ». Avezvous atteint cet objectif ? Thierry Lhotte : sur les trois objectifs fixés dans le projet « GT 5 », nous avons pleinement rempli les deux qui concernaient la profitabilité. Le troisième qui touche les parts de marché, n’est que partiellement atteint. Pourquoi ? Les raisons sont simples. Premièrement : le marché algérien s’est écroulé ; or, nous y vendions 1700 tracteurs par an, contre 8
Technique Agricole 3 2019
aucun actuellement. Le marché turc, où nous étions très forts, s’est également effondré. Donc nous n’avons pas réussi à augmenter globalement les parts de marché. En revanche, si l’on analyse les marchés séparément, on constate une progression en Allemagne, en Angleterre et en Europe centrale. La situation est restée la même en France. Que mettez-vous en œuvre pour atteindre ces objectifs ? Nous avons réuni tous nos concessionnaires, de la zone Europe et MoyenOrient, à la fin de l’année dernière pour leur annoncer ce qui sera entrepris en 2019, année de la croissance. Nous avons lancé avec eu des programmes commerciaux spécifiques pour gagner parts de marché avec nos concessionnaires
Quelle est la situation actuelle de Massey Ferguson sur le marché ? Nous avons augmenté les parts de marché dans le secteur des moissonneuses-batteuses, des matériels de fenaison et des presses, parce que nos concessionnaires vendent maintenant ces produits dont certains sont nouveaux. Quel est le pourcentage de concessionnaires exclusifs ? Nous comptions de 57% concessionnaires exclusifs selon les statistiques de l’année 2014, nous en avons aujourd’hui 88%. Et 12% d’entre eux distribuent encore d’autres produits. On ne mesure l’exclusivité que sur le tracteur et la moissonneuse-batteuse. Nous ne sommes pas (encore) exhaustif dans le secteur de la fenaison en raison des spécificités locales.
Interview | Marché
Par exemple, un tel produit que nous n’avons pas est nécessaire dans les Alpes. Etes-vous satisfait des ventes en Suisse ? Les importateurs peuvent toujours s’améliorer ! Certes, je suis globalement satisfait de l’évolution des ventes de notre concessionnaire suisse sur le marché, mais il doit progresser très fort pour satisfaire aux exigences de notre projet « MF.GT5 ». Cela vaut pour la Suisse et pour les autres pays. Notre objectif à l’horizon 2027 est d’atteindre 15% de parts de marché des tracteurs sur l’Europe et le Moyen-Orient. La Suisse est pour le moment en dessous de 15%, donc elle doit progresser. Les nouveaux prix des tracteurs, que vous avez établis en comparaison avec ceux d’un concurrent, ne sont pas accueillis favorablement par tous les distributeurs. (Comment) réagissez-vous à cette critique ? Il est vrai que l’année dernière, nous avons essayé de pratiquer des prix très élevés, mais cela n’a pas marché comme nous l’espérions. Nous avons certes accru notre profitabilité sur ce que nous avons vendu, mais nous avons écoulé moins de produits. IJe vous disais au début de notre entretien que le projet « MF.GT5 » était un succès à nos yeux, parce que nous avons réorganisé la marque, simplifié ses structures, amélioré la productivité et intensifié la profitabilité. Nous n’avons pas augmenté les parts de marché parce que nous avons testé la limite supérieure des prix. Nos prix étaient beaucoup trop hauts en France, en Angleterre, en Allemagne et même en Suisse. Lorsque nous avons constaté en octobre que nous faisions fausse route, nous avons reculé, mais c’était trop tard. Nous avions perdu trois mois de ventes. Le 28 février 2019, nous avons lancé des tarifs simplifiés qui nous permettront d’être beaucoup plus compétitifs que nos concurrents. MF a inauguré en janvier 2019 un centre logistique à Beauvais et envisage de l’agrandir encore. La production de tracteurs devrait atteindre 20’000 unités en 2020. Où allez-vous vendre tous ces tracteurs ? Il y a deux pôles principaux. Quand je parle de 20’000 tracteurs, il s’agit uniquement de la production de l’usine de Beauvais. Nous vendons davantage de tracteurs en comptant aussi ceux qui sont produits dans d’autres usines. Nous avons
produit et écoulé 14’000 tracteurs l’année dernière. La croissance est de 6’000 véhicules, sur lesquels 3’500 seront vendus en Europe et au Moyen-Orient, et 2500 dans le reste du monde, principalement en Amérique du Nord. Si on divise les 3’500 tracteurs du secteur Europe et Moyen-Orient par les 220’000 de l’industrie totale de cette zone, nous obtenons 1,5 de parts de marché. C’est un pas en direction des 10% de parts de marché en 2021, et des 15% de 2027. Davantage de tracteurs signifie plus de travail. N’avez-vous pas de problèmes avec les syndicats, puissants en France ? Bonne question. Nous avons établi avec les syndicats un accord de flexibilité. Lorsque nous n’avons pas de commandes, nous pouvons arrêter l’usine sans que cela n’impacte la rémunération des collaborateurs. Et lorsque les commandes sont plus nombreuses, nous pouvons les faire travailler davantage. Cet accord signé en 2013 fonctionne très bien et nous entretenons des relations extraordinaires avec les partenaires sociaux. Nous avions plus de volontaires pour travailler sur le nouveau site de Beauvais qu’il n’y avait de places disponibles Le lancement sur le marché de 14 nouvelles séries de tracteurs MF serat-il effectué d’ici à 2023 ? Quand débutera cette offensive stratégique ? Nous sommes encore dans les projets développés pour répondre à la norme sur les gaz d’échappement. Les nouvelles séries MF « 7700 S » et « 8700 » ressemblent beaucoup à leurs prédécesseurs. La vraie offensive qui créera une rupture décisive est prévue l’année prochaine. Je ne peux pas encore vous donner la date exacte. Cela dépendra de la maturité du projet. Vous l’avez mentionné, les modèles de la série « MF 8700S » et « MF 7700 S » sont dévoilés lors de ce Sima. Quelles en sont les nouveautés les plus marquantes ? La grande nouveauté de la série « MF 8700 S » consiste en son système de dépollution. La visibilité est peu obstruée malgré le plus gros pot d’échappement. Elle est dotée d’espaces de rangement sous le marchepied dans la partie droite de la cabine, et son ordinateur de bord a été amélioré. la série « MF7700S » a désormais une puissance allant de 150 à 190 ch, et même 220 ch en ajoutant
l’« Engine Power Management ». Nous avons réussi à mettre tout le système de dépollution sous la cabine du nouveau modèle « MF7719S », ce qui lui permet d’offrir une visibilité superbe et inédite. C’est la raison pour laquelle les journalistes spécialisés lui ont attribué le prix de la « Machine de l’année 2019 ». On entend aussi parler d’une nouvelle transmission à sept ou huit rapports commutables sous charge ? Pouvez-vous confirmer cette rumeur ? C’est une bonne question. La réponse est « oui ». Nous travaillons sur une nouvelle génération de transmission qui est révolutionnaire. J’insiste sur le terme « révolutionnaire ». Ce n’est pas vraiment sept ou huit rapports sous charge, c’est différent, c’est plus que cela. Ce type de transmissions n’existe pas aujourd’hui sur le marché. Quand la verrons-nous ? C’est trop tôt pour dire quand cette transmission sera sur le marché. Nous aimerions bien que cela arrive prochainement. Pourra-t-on la voir cet automne à l’Agritechnica ? C’est encore un peu tôt. Cette boîte de vitesse est fabriquée par l’entreprise Gima, en collaboration avec le groupe Claas. Un accord stipule-t-il que l’un des deux associés peut investir en premier dans une innovation ? Notre accord avec Claas établit que les deux partenaires investissent et peuvent disposer du produit dès qu’il est prêt et que le véhicule auquel ils le destinent l’est également.Les deux partenaires sont ainsi totalement indépendants dans le choix qu’ils font de mettre le produit sur le marché. Concernant l’innovation que nous avont mentionnée, nous avons décidé de l’intégrer dans un nouveau tracteur. Ce que Claas en fait, je ne le sais pas. Et si je le savais, je n’aurais pas le droit de le dire. En parlant d’innovations éventuelles : le partenaire Fendt a présenté récemment le prototype d’un tracteur entièrement électrique. Projetez-vous aussi de développer un produit de tendance « entraînement alternatif » ? Au sein du groupe Agco, Fendt développé avec le « e100 » un prototype doté d’un entraînement électrique. Valtra et Massey Ferguson se consacrent depuis longtemps à des projets sur le biomé3 2019 Technique Agricole
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Marché | Interview
thane en tant que source d’énergie. Si ces développements arrivent à maturité, nous devrons décider sous quelle forme nous les commercialiserons. Pour ma part, je penche pour un entraînement hybride, parce que les variantes complètement électriques peuvent coûter (trop) cher. Jusqu’à quand l’entraînement diesel classique sera-t-il encore la norme pour les tracteurs ? Avez-vous le temps de discuter pendant deux heures ? La réponse est liée à la géographie : il n’y aura probablement que peu de tracteurs électriques en Afrique dans les années à venir. Plus on monte au nord, plus on voit des tracteurs à motorisation alternative. Je suis certain qu’en Scandinavie, nous verrons prochainement des tracteurs hybrides, électriques ou au bio-méthanol en masse. En Amérique du Sude, on utilisera plutôt le biométhane. Agco s’efforce de proposer une gamme longue dans le secteur du machinisme agricole. Maintenant, elle fabrique aussi des équipements de récolte fourragère. Comment le marché de ce segment de produits réagit-il ? Les ventes se portent-elles bien? Nous avons doublé les ventes de nos équipements de récolte de fourrages d’une année sur l’autre. L’objectif pour cette année est de 50% de croissance. Nous gagnerons des parts de marché dans ce segment, tandis que d’autres en perdent. Pour Agco, l’évolution est bonne, puisque nous sommes un nouvel entrant. Je pense que vu la force des marques « Massey Ferguson » et « Fendt », nous serons bientôt un acteur majeur du marché dans ce domaine aussi. Allez-vous dans le sens de l’exclusivité (« Route 66 ») de sorte qu’un distributeur ne puisse plus vendre des produits concurrents à ceux de MF ? Comment établissez-vous une feuille de route et de quelle manière la mettez-vous en œuvre ? Nous voulons des concessionnaires exclusifs. Nous entendons par « exclusif » que le distributeur peut vendre par exemple deux marques de tracteurs, mais idéalement dans deux lieux séparés, de sorte que le client puisse se trouver l’univers de sa marque. Notre stratégie « Route 66 » repose sur ce principe. Je vous ai dit que nous en étions à 88% et notre objectif est d’atteindre les 100% quel que soit le temps 10
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« Les entraînements alternatifs apparaîtront à des rythmes différents selon les régions », indique Thierry Lhotte lors de l’interview qu’il a accordée à Technique Agricole.
que cela prendra. Nous aurons un réseau exclusif MF à terme pour les tracteurs et les moissonneuses-batteuses. Nous sommes parfaitement conscients que pour les machines de fenaison ou de travail du sol, il leur faut des compléments selon les spécificités des différents pays et régions. Les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les presses, les chargeurs télescopiques et les récolteuses de fourrages couvrent un large spectre de domaines, mais non la totalité. Envisagez-vous d’autres extensions, par exemple en travail du sol ? Agco ambitionne de couvrir le cycle complet de production, du travail du sol à la récolte. Nous ne sommes pas encore prêts pour proposer des produits de travail du sol en Europe, parce que nous sommes en train d’intégrer Lely et Fella dans notre groupe. Nous gardons ceependant ce secteur en ligne de mire. Evoquons encore la numérisation en agriculture, actuellement sur toutes les lèvres. Il existe une multitude de concepts. Agco a lancé le programme « Fuse », mais on a malgré tout le sentiment que l’on n’avance pas réellement. C’est pourquoi nous avons créé récemment un centre de digitalisation pour Agco à Marktoberdorf (D), où des spécialistes de toutes nos marques peuvent se rencontrer et échange. Vous avez remarqué que nous n’avons plus de brochures en format-papier sur notre stand au Sima. Nous voulons aussi emmener nos clients dans le monde numérique. Mais cela ne progresse malgré tout pas assez vite !
Nous n’allons pas assez vite, même si nous nous activons et je pense que nous serons parmi les plus « smart » et les plus abordables parce que nous faisons en sorte que nos concessionnaires soient intégrés dans cette démarche. Que peut-on attendre d’Agco et MF en matière de numérisation ? La numérisation est utilisée dans le service après-vente, la maintenance préventive, la gestion de productivité de machines à distance, la planification à distance du travail avec la machine qui sera connectée avec le consulteurconducteur, La numérisation permet un accès rapide à toutes les formes d’information. Elle ne doit aucun cas cependant provoquer la perte du contact .personnel avec le client. Aujourd’hui, celui-ci s’adresse au concessionnaire qui fait ensuite appel au constructeur. A l’avenir, cette discussion se déroulera dans un triangle. Tous parleront ensemble au même moment. Nous créerons le « MF Experience Tool » en avril. Nous comencerons ainsi un tour d’Europe où nous présenterons tous nos matériels et tous nos services aux agriculteurs invités par les concessionnaires. Cet outil englobe le financement, la maintenance, les pièces détachées, le tracteur, et toutes les offres de numérisation incluses dans le programme « Fuse ». Ce concept que nous appelons « Zéro distance » vise à la proximité avec le client. Nous voulons partager les problèmes des agriculteurs et chercher ensemble des solutions. En résumé, nous ne pensons pas que le numérique peut tout remplacer. Le numérique est un moyen extraordinaire, et permet d’améliorer la qualité et la profondeur de notre relation.
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Le « Leeb 4 AX » est un pulvérisateur traîné pour les grandes cultures qui répond parfaitement aux besoins de l’agriculture suisse.
Photos : Horsch
Une nouvelle dimension pour les pulvérisateurs Avec le « Leeb 4 AX », la société Horsch complète son entrée de gamme. Ce pulvérisateur traîné de 3800 litres est susceptible d’intéresser les exploitations agricoles suisses. Ruedi Hunger
Lorsque l’on parle de « nouvelles dimensions », on pense généralement à une augmentation en taille ou en capacité. Ce n’est visiblement pas le cas du « Leeb 4 AX » de Horsch, qui comble une lacune située dans le segment d’entrée de gamme. Sa construction est particulièrement sobre. « Avec sa technologie d’une grande simplicité, notre <Leeb AX> répond clairement à un besoin dans le domaine des pulvérisateurs 4000 litres traînés », a affirmé Theo Leeb en présentant son nouveau pulvérisateur.
Cuves de pulvérisation et d’eau de rinçage La cuve en polyéthylène peut contenir 3800 litres de bouillie. La surface intérieure et extérieure de la cuve a été conçue en vue d’un lavage facile. La cuve d’eau fraîche de 400 litres est placée à 12
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l’avant, juste au-dessus du timon. Le lavemains est intégré dans la structure de base et contribue pour une large part à l’aspect esthétique de la machine.
Poste de remplissage Le poste de remplissage, placé à gauche dans le sens de la marche, se distingue par une grande sobriété. Le pulvérisateur « 4 AX » se contente de deux vannes multivoies, l’une côté « aspiration », l’autre côté « refoulement ». Avant de procéder au remplissage, l’opérateur décide de la provenance de l’eau qu’il veut aspirer : par exemple d’un réservoir, de la cuve de pulvérisation ou de la cuve à eau fraîche. Il décide de même de la destination de cette eau : la rampe de pulvérisation ou la cuve à bouillie. De ce fait les commandes sont faciles à appréhender et le risque de fausses manœuvres est vraiment faible.
Electronique Le « Leeb 4 AX » est commandé à l’aide d’un logiciel compatible Isobus. Il existe plusieurs versions d’équipement. L’équipement de base consiste en un terminal Horsch associé à un joystick. Toutes les fonctions sont visualisées clairement et permettent à l’opérateur de prendre la main. La norme Isobus accepte l’utilisation d’autres terminaux compatibles Isobus ou du terminal du tracteur. Les composants électroniques proviennent de la société Müller Elektronik. La communication avec le tracteur utilise une liaison filaire à interface Isobus.
Incorporateur Pour introduire le produit phytosanitaire, le pulvérisateur est muni d’un bac incorporateur de 35 litres, également réalisé en polyéthylène facile à nettoyer. Le bac
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d’une flèche suiveuse à assistance hydraulique par l’intermédiaire d’un capteur gyroscopique. Le mécanisme est automatiquement centré et bloqué pendant les trajets sur route à plus de 15 km/h.
Équipements spécifiques
Le système de pilotage de rampe « BoomControl » maintient une distance constante entre les buses et la cible.
Les pulvérisateurs peuvent être équipés de freins hydrauliques ou pneumatiques selon les contraintes spécifiques du pays. Parmi les équipements optionnels disponibles, citons le système hydraulique à détection de charge, le pilotage de rampe pneumatique ou hydraulique, ainsi qu’une centrale hydraulique embarquée.
Conclusion possède un circuit de rinçage et une buse formant un tourbillon pour une incorporation rapide. Un pistolet de rinçage est disponible pour nettoyer les bidons vides. Un couvercle muni d’un joint empêche la poussière ou d’autres impuretés de pénétrer dans l’incorporateur pendant la pulvérisation.
Pompe Le pulvérisateur possède une pompe à piston-membrane avec un débit de 270 l/ min ou 400 l/min, au choix du client. Selon Horsch, les deux capacités sont nécessaires pour couvrir toute la gamme des besoins en matière de puissance de remplissage et d’épandage. Le débit supérieur de 400 l/min est apprécié surtout dans les applications demandant une forte capacité d’épandage.
Nettoyage intérieur Pour nettoyer l’intérieur de la cuve, le client a le choix entre deux variantes : Le système « Eco » : l’eau est pompée depuis la cuve à eau claire dans la cuve de pulvérisation à travers des buses de rinçage spéciales. Au cours de ce processus, les parois intérieures de la cuve sont nettoyées de haut en bas et les résidus de bouillie sont dilués dans la cuve puis épandus au champ Le système « Eco Profi Clean » est basé sur le principe de la « chasse d’eau » : une pompe de rinçage supplémentaire envoie de l’eau claire dans les buses de rinçage ; les parois intérieures de la cuve sont nettoyées de haut en bas et les résidus de bouillie sont aspirés au fur et à mesure par la pompe de pulvérisation pour être épandus au champ.
Rampe et buses de pulvérisation Un des objectifs majeurs de Horsch est le respect strict de la distance entre les buses
et la surface cible, une tâche qui incombe au système de pilotage de la rampe « BoomControl ». La hauteur de la barre au-dessus de la cible est mesurée en permanence par des capteurs à ultrasons et corrigée si nécessaire. La réactivité du système « BoomControl » est telle que la distance de 50 cm est garantie même si la vitesse d’avancement est portée à 15 km/h. « BoomControl » facilite grandement le travail du conducteur, car il n’a pas à corriger manuellement la position de la barre, même en dévers. Les fonctions du système « BoomControl » sont aussi disponibles pour les manœuvres dans les tournières. Le conducteur définit simplement la valeur (par exemple 40 cm) dont la barre doit être relevée dans les tournières. Le pulvérisateur est livré avec un espacement fixe de 50 cm entre les buses. Le client peut choisir entre un équipement à porte-buses simples ou multiples (jusqu’à cinq buses). La largeur de travail, de 18 à 30 mètres (en attendant mieux), est divisée en cinq à treize tronçons. Les vannes de tronçons montées sur la barre de pulvérisation sont alimentées par un circuit en boucle. Dès que la pompe fonctionne la bouillie circule dans le circuit et empêche ainsi la formation de dépôts.
Châssis et train de roulement Le châssis et le train de roulement sont solidaires. Les demi-essieux ont une capacité de charge totale de huit tonnes. Ils sont coulissants, ce qui permet de régler la voie entre 1,50 et 2,25 m. Trois largeurs de pneumatiques sont disponibles. Le timon du « Leeb 4 AX » permet de choisir entre attelage haut et bas. Même si à l’achat le client a opté pour l’attelage haut, il suffit de retourner le timon pour passer à l’attelage bas. Pour le suivi parfait des traces le timon peut être équipé en option
Le pulvérisateur « Leeb 4 AX » complète l’entrée de gamme de Horsch. Il est dépourvu de fioritures, dans un souci de privilégier l’aspect pratique. Horsch annonce des équipements supplémentaires qui s’ajouteront en cours d’année. Ces derniers seront déterminés par la demande des clients !
Incorporateur : deux vannes multi-voies suffisent pour commander le remplissage du « 4 AX ».
Caractéristiques du « Leeb 4 AX » Poids à vide : 3450 à 3650 kg Charge sur tracteur à vide : 500 à 600 kg Charge sur essieu à vide : 2950 à 3050 kg Charge max. admissible sur l’essieu 8000 kg Cuve principale : 3800 de volume nominal ; 4000 l de volume réel Volume de la cuve de rinçage : 400 l, Volume du lave-mains : 15 l Largeur de pulvérisation : 18 à 30 m Nombre de tronçons : 5 à 13 Débit de la pompe : 270 l/min Pression maximale de travail : 8 bar Vitesse de travail : 4 à 16 km/h Données du constructeur
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La nouvelle série « 800 » d’Avant affiche une capacité de levage de 1900 kg pour une hauteur de 3,5 m. Photos : Lukas Weninger
Un concentré de force nordique Avant est connu pour ses chargeurs compacts verts. Avec la série « 800 », l’entreprise finlandaise place la barre encore plus haut, comme le confirme le modèle « 860i ». Lukas Weninger*
Le nom de cette entreprise finlandaise souligne à la fois son avance technologique et une des caractéristiques de son chargeur compact : le poste de conduite positionné sur l’avant-train. Cela différencie le chargeur d’Avant des modèles articulés « classiques », sur l’arrière-train desquels le conducteur est assis. Selon Avant, le principal avantage de la position assise avant est la meilleure visibilité sur l’outil, surtout si celui-ci est en position basse. Le bras de chargement est articulé à l’arrière de l’essieu avant, bien qu’il doive partager l’avant-train avec le poste de conduite. Cela permet une charge de basculement plus élevée, ou autrement dit, le chargeur peut * Lukas Weninger est rédacteur de la revue autrichienne Landwirt.
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soulever une charge plus lourde avant que sa partie arrière ne se soulève du sol. Une autre particularité est le bras télescopique un peu décalé vers la droite afin d’assurer une meilleure visibilité. Auparavant, la série « 700 » atteignait au maximum 1500 kg de capacité de levage et 3,1 m de hauteur de levage au centre de rotation de l’appareil.
Mûrs pour s’agrandir La série « 800 » dépasse désormais cette limite : elle peut soulever des palettes de 1900 kg et sa hauteur de levage atteint 3,5 m au centre de rotation de l’appareil. Cela devrait suffire pour le chargement de mélangeuses à vis ou de remorques avec de hauts hayons élévateurs. Les nouveaux chargeurs ont connu un développement significatif à cet égard. Cela saute
aux yeux quand on les compare avec leurs petits frères : le nouveau modèle haut de gamme est un véritable colosse dont la vue suffit à jauger la puissance. Le design inédit n’est plus qu’une simple formalité. Pour l’instant, cette série ne compte que deux modèles, qui se distinguent principalement sur le plan de leur moteur et de leur vitesse maximale : • L’Avant « 860i » arrive sur le marché équipé d’un moteur Kohler d’une puissance de 57 ch (42 kW). Ce moteur turbo diesel common rail satisfait à la norme antipollution Stage 5 de l’Union européenne (UE). Le « 860i » affiche une vitesse maximale de 30 km/h. • L’Avant « 850 » est entraîné par un moteur diesel de 49 ch (36 kW) de Kubota satisfaisant à la norme Stage 3b. Avant a
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le circuit hydraulique auxiliaire pour les accessoires fournit jusqu’à 80 l/min.
Cabine améliorée
Le bras télescopique reposant sur deux (non plus un seul) vérins de basculement pour l’outil a des dimensions plus imposantes.
Le modèle haut de gamme « 860i » est doté d’un moteur Kohler d’une puissance de 57 ch satisfaisant à la norme antipollution Stage 5.
conçu ce modèle pour les marchés qui ne sont pas soumis à la norme d’émission susmentionnée. Avec une vitesse maxi male de 24 km/h, il est un peu plus lent que le « 860i ».
avec cabine ouverte, soit près de 500 kg de plus que ceux de la série « 700 ». D’autres dimensions ont été augmentées, tels l’empattement, le gabarit et le dia mètre des roues (+10 cm) : l’empattement de la série « 800 » a été allongé de 15 cm. La hauteur est désormais de 2,20 m (+12 cm), la largeur de 1,50 m (+5 cm) et la longueur de 3,40 m (+33 cm).
Nouveau bras de levage Les deux modèles sont équipés du même nouveau bras de levage aux dimensions bien plus imposantes doté de deux vérins de basculement, et non d’un seul comme c’était le cas auparavant. Ceux-ci permettent un effort de décollage de 1600 kg de la pelle, soit de 45 % de plus que le modèle haut de gamme précé dent, le « 760i ». En outre, les forces sont mieux réparties dans le porte-outil. Le système de raccordement rapide reste in changé, de sorte que les accessoires déjà existants puissent encore être utilisés. Un verrouillage hydraulique et un système de fixation Euro sont proposés en option. Un coupleur rapide pour les flexibles hydrau liques des outils est monté de série. Le constructeur finnois a allongé la por tée du bras télescopique, qui mesure dé sormais 82,5 cm. Grâce à cela, le char geur suffit pour aller d’un côté à l’autre de la remorque lors du chargement de caisses ou de ballots de paille. Un paral lélogramme hydraulique est bien entendu intégré.
Meilleure poussée Afin de transformer cette puissance ac crue en propulsion, les chargeurs de la nouvelle gamme disposent de moteurs à huile de dimensions supérieures sur les quatre roues. Avant annonce une amélio ration de 10 % de la poussée. Comme c’est généralement le cas avec Avant, les moteurs de roue remplacent un essieu traversant, ce qui devrait créer plus d’es pace dans le châssis et faciliter les éven tuelles réparations. Les deux plages de vi tesse d’avancement de la transmission hydrostatique ne changent pas non plus. L’interrupteur à bascule de la console la térale permet de sélectionner une des deux plages. Toujours au sujet de l’huile :
Empattement plus long Malgré leur force de levage plus élevée, les chargeurs de la série « 800 » peuvent être transportés avec une remorque de voiture particulière en Europe, si le poids total n’excède pas 3,5 t. Ceci permet de les amener plus rapidement d’un site à un autre. Ces « chargeurs avant » pèsent 2700 kg avec cabine fermée et 2550 kg
Le concept de fonctionnement caractéristique d’Avant reste le même.
Les ingénieurs n’ont pas négligé la cabine, à présent montée sur des blocs de caou tchouc, ce qui devrait réduire les bruits et les vibrations. Avant a en outre amélioré l’isolation, les espaces de rangement et l’ergo nomie. Un climatiseur, un siège conducteur à suspension pneumatique, une caméra de recul et un pack pour la conduite sur la voie publique sont livrés en option. Le chauffage et la ventilation sont montés en série. Par ailleurs, une seule cabine est proposée pour le modèle haut de gamme, au lieu des versions « LX » et « DLX » des autres séries. Le concept de fonctionnement du chargeur « 800 » d’Avant ressemble à celui des autres séries.
Conclusion Avant présentera au public sa série de chargeurs « 800 » en avril au salon « Bau ma » de Munich. L’une des préséries ces sera d’être fabriquée à ce moment. La production de la série débutera véritable ment en septembre 2019. C’est alors que ces machines vertes montreront de quoi elles sont capables sur le terrain.
Avant veut poursuivre sa croissance Avant a son siège social dans la ville de Tampere en Finlande, lieu où se déroulera toute la chaîne de production du chargeur compact. Jani Käkelä, directeur des ventes et fils du fondateur de l’entreprise, Risto Käkelä, estime qu’Avant assumera 70 % de la production. La société met actuelle ment en place un plan d’investissement de 10 millions d’euros. Avant construira dès ce printemps près de 120 machines par semaine. La production hebdomadaire devrait atteindre les 150 unités à partir de 2021. Le nombre de collaborateurs devrait passer de 200 à 250. Un hangar voisin de 44 000 m² acheté il y a quatre ans sera bientôt aménagé pour accueillir des instal lations de production. La surface couverte totale est de 70 000 m². Des machines de découpe laser automatiques, des robots de soudage et des installations de revête ment par poudre y sont déjà à l’œuvre. Avant a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 100 millions d’euros en 2018. Cela représente une croissance de 17 % par rapport à 2017. Le chiffre d’affaires total du groupe Avant Tecno s’élevait à 123,5 millions d’euros. La part des expor tations s’élève à 80 %.
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Le nouveau « Metris 2 » de Kuhn se distingue par sa grande précision d’application, reposant sur la modulation de la pulsation, et une construction compacte. Photos : Kuhn
« Autospray », un bond vers l’avant Le pulvérisateur traîné « Metris 2 » de Kuhn est doté d’une composante, le système « Autospray », qui devrait améliorer encore la précision d’application. Il comporte aussi une nouvelle rampe en aluminium avec un écartement des buses de 25 centimètres. Ruedi Hunger
Pour s’aligner sur des exigences environnementales et sécuritaires toujours plus sévères, Kuhn a repensé son pulvérisateur traîné « Metris 2 ». Le constructeur a notamment optimisé la suspension « Equilibra » des rampes en aluminium proposées en largeurs de 18 à 36 mètres, ainsi que les commandes du terminal Isobus « CCl 1200 ». Ce pulvérisateur est de taille compacte. La cuve principale et le réservoir d’eau claire ont été redessinés. La quadruple suspension rend la machine plus confortable. Son utilisation gagne aussi en confort, grâce à un affichage optimal de la jauge de niveau, au remplissage central et à la disposition claire de tous les organes de commande regroupés sur la gauche. 16
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La vitesse d’avancement est déterminée par la pression et le débit des buses. Avec le système « Autospray » du « Metris 2 », l’opérateur choisit la taille des gouttelettes et le dosage. Ensuite, il peut procéder au traitement à l’allure souhaitée, dans une large plage de vitesses.
la dose et la taille des gouttelettes souhaitées sur le terminal Isobus. Le système de circulation continue des bouillies favorise la précision et la qualité de la pulvérisation ; il permet un amorçage instantané des buses et limite les risques d’obstruction. L’ouverture/fermeture individuelle des buses réduit les chevauchements.
Terminal Isobus Dotés de la technologie de régulation de la pulvérisation par pulsations, les portebuses intelligents permettent de dissocier la pression aux buses et leur débit. Le flux est fractionné à raison de 20 micropulsations par seconde. C’est le système qui contrôle le temps d’ouverture de chaque micropulsation. Pour l’utilisateur, tout devient plus simple. Il n’a plus qu’à indiquer
Guidage de rampe optimisé Un guidage précis de la rampe est une contrainte qui s’impose sur les pulvérisateurs actuels. Le « Metris 2 » est équipé du « Boom Assist », qui gère automatiquement les mouvements de la rampe grâce à des capteurs à ultrasons. Le dispositif maintient une distance constante entre la rampe et la cible, compense les
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effets de dévers et permet une pulvérisation uniforme, tout en limitant la dérive. Dès que le processus de pulvérisation est interrompu, la rampe reprend la position préconfigurée par l’opérateur, ce qui facilite les manœuvres en bout de champ, durant lesquelles la hauteur de la rampe reste affichée sur le terminal.
Une cuve principale et 450 litres de réserve d’eau claire Le « Metris 2 » possède une cuve principale en polyester lisse, d’une contenance de 3200 ou 4100 litres. Le matériau n’étant pas poreux, aucune bouillie n’y adhère, ni sur la face interne ni à l’extérieur. Le rinçage s’en trouve facilité. La cuve principale est équipée d’une unité de brassage en quatre dimensions ; placée très bas dans le réservoir, elle ne génère pas de mousse durant le traitement. Pour limiter le tangage du liquide dans la citerne, Kuhn munit cette dernière d’une cloison anti-remous. Un réservoir d’eau claire de 450 litres est monté en position basse, au-dessus de l’essieu. Ce positionnement contribue à la stabilité de la remorque en toutes circonstances.
La rampe en aluminium se décline en largeurs de travail de 18 à 36 mètres.
• du parallélogramme : la rampe en position de travail et de transport est amortie par des boules d’azote, ce qui influence positivement la durée de vie de la rampe et de ses éléments porteurs ; • de la rampe : le système de suspension tri-dimensionnel « Equilibra » protège les rampes de 18 à 36 mètres de large des oscillations et des impacts.
Pilotage simplifié Le nouveau « Metris » est proposé avec trois variantes d’équipement. Avec la première, baptisée « Manuset », deux commandes manuelles permettent de lancer soit le remplissage, soit le rinçage de la machine. La deuxième variante, « Diluset+ », permet au conducteur de lancer, à la main, depuis le tracteur, le rinçage de la cuve ou de la rampe ; elle inclut aussi un arrêt programmable du remplissage. La « E-Set », ensuite, ne possède plus de commande manuelle. Chacune des fonctions est gérée automatiquement, qu’il s’agisse de l’arrêt du remplissage ou du rinçage avec dilution des résidus de bouillie à 1 : 100.
Suspension étudiée Les pulvérisateurs traînés circulent à l’aise aussi bien dans le terrain que sur la chaussée, grâce à leur quadruple suspension • du timon : des blocs de polyuréthane limitent la transmission des soubresauts du tracteur au pulvérisateur et inversément ; • de l‘essieu : des silentblocs en élastomère absorbent les chocs consécutifs aux inégalités du terrain et aux nids-de-poule de la chaussée, empêchant ces impacts de se transmettre à l’ensemble du châssis et des organes du pulvérisateur ;
Châssis et train roulant Le « Metris 2 » est de construction compacte, comme en témoigne la distance de seulement 4,4 mètres qui sépare l’œillet de l‘attelage de l’essieu du pulvérisateur. C’est un point appréciable lorsqu’on manœuvre cette machine en bouts de champs. Dans les courbes et en tournières, l’essieu directionnel permet à la machine de s’inscrire fidèlement dans les traces de roues du tracteur. Des capteurs intégrés dans le bâti mesurent la vitesse de la machine et permettent de corriger sa trajectoire. L’essieu suiveur s’aligne aussi automatiquement sur le tracteur en marche arrière. Le fait que la rampe repliée en position de transport n’arrive normalement pas à la hauteur de la cabine démontre combien cette machine a des dimensions ramassées.
La commande du pulvérisateur se fait via le terminal Isobus « CCl 1200 ».
Les efforts de Kuhn pour améliorer son matériel de pulvérisation ont été récompensés par la distinction de « Machine de l’année 2019 » de sa catégorie.
Caractéristiques du « Metris 2 » Conclusion Les concepteurs de chez Kuhn ont optimisé plusieurs aspects de la machine et en on fait un outil des plus modernes. Le résultat ne passe pas inaperçu. Au Sima, fin février, ce pulvérisateur a été élevé au rang de « Machine de l’année 2019 », en catégorie « Outils de protection des plantes » (voir aussi page 7 de ce numéro).
Volume nominal : 3200 ou 4100 l Volume réel : 3430 ou 4380 l Pompes : 4 variantes Voie : réglable de 1,50 à 2,25 m (selon les pneumatiques) Largeur de transport maximale 2,55 m Poids à vide : 3460 kg (avec rampe 28 m) (Données du constructeur)
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Pour les 60 ans de sa toute première tronçonneuse, le constructeur suédois va sortir ce printemps deux nouvelles scies à moteur de 50 cm³ et les lancer sur le marché. Photos : Heinz Röthlisberger
Deux nouvelles 50 cm³ Avec les « 550 XP Mark II » et « 545 XP Mark II », Husqvarna renouvelle ses tronçonneuses de catégorie 50 cm³. Le constructeur a conçu ces deux machines en repartant presque de zéro. Elles se distinguent par leur puissance de coupe. Heinz Röthlisberger Un peu plus d’un an après la sortie de la « 572 XP2 » de 70 cm³, Husqvarna renouvelle maintenant son parc de 50 cm³ avec les « 550 XP Mark II » et « 545 XP Mark II ». Les représentants de la presse germanophone ont pu se convaincre, fin février à Fuschlsee, près de Salzbourg (A), qu’il s’agissait bel et bien d’une toute nouvelle génération de scies à moteur. Husqvarna a retravaillé l’ensemble des organes essentiels de ces deux modèles, baptisés « Mark II » pour souligner leur appartenance à une nouvelle génération. Le constructeur s’est focalisé sur la puissance de coupe de ces tronçonneuses à usage professionnel ou semi-professionnel.
Puissance accrue Les deux scies appelées à remplacer les modèles « XP » de 50 cm³ vendus actuellement gagnent environ 8 % de puissance et 4 % de couple supplémentaires. 18
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Elles sont très similaires, se distinguant simplement par le réglage du carburateur et la gestion automatique du moteur « AutoTune ». La « 550 XP Mark II » développe sa puissance maximale de 3,0 kW (4 chevaux) à 10 200 tr/min. Sa vitesse de rotation est particulièrement élevée et elle se révèle plus agressive que la « 545 XP Mark II ». Celle-ci atteint sa puis-
sance maximale de 2,7 kW (3,6 chevaux) à 9900 tr/min. Tandis que cette « petite » « 545 XP Mark II » est plutôt pensée pour les soins aux arbres, aux espaces verts et pour des travaux relativement légers, la « 550 XP Mark II », très réactive, convient parfaitement pour les opérations d’abattage et d’ébranchage d’arbres de taille petite à moyenne.
Caractéristiques techniques « 550 XP Mark II » Cylindrée Puissance nominale Couple maximal Régime à puissance maximale Vitesse de chaîne Guides recommandés Poids (sans dispositif de coupe)
« 545 XP Mark II »
50,1 cm³
50,1 cm³
3,0 kW/4,0 ch
2,7 kW/3,6 ch
3,15 Nm à 7800 tr/min
2,95 Nm à 7200 tr/min
10 200 tr/min
9900 tr/min
26,1 m/s
25,4 m/s
38 à 45 cm (15 à 18")
33 à 50 cm (13 à 20")
5,3 kg*
5,3 kg*
*5,5 kg avec poignée et carburateur chauffants
(données du constructeur)
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Refroidissement optimisé Husqvarna a amélioré le refroidissement de ses deux nouvelles machines. Elles gagnent 13 % de capacité de refroidisse ment par rapport aux modèles précédents, gain obtenu en optimisant la circulation de l’air aux travers des organes, par des ailet tes de refroidissement plus grandes sur le cylindre, et par des passages d’air plus larges. En plus, le constructeur a conçu un bouclier qui protège la zone autour du cy lindre en minimisant les transferts de cha leur. Le carburateur demeure ainsi plus frais, ce qui doit faciliter les démarrages à chaud de l’outil. En outre, un pot d’échap pement entièrement revu doit aider à maintenir la tronçonneuse aussi fraîche que possible.
Démarrages facilités En améliorant le refroidissement de ces tronçonneuses, Husqvarna obtient de meilleurs démarrages lorsque la machine est chaude ou par température élevée. C’est une caractéristique appréciée par les professionnels qui ont testé les machi nes sur une longue durée. Ceux d’entre eux présents à Fuschlsee se sont en tous les cas montrés enthousiastes. Les repré sentants de la presse ont aussi pu se faire une idée du démarrage de la machine. La « 545 » dispose en outre de l’aide au démarrage « Smart Start », qui réduit la résistance sur la cordelette de mise en marche.
Husqvarna a complètement revu le refroidissement de ses deux tronçonneuses pour faciliter les démarrages. Elles bénéficient en outre d’un nouveau filtre à air.
Nouvelle version d’« AutoTune » Ces scies à moteur sont dotées désormais d’un filtre à air plus efficace, d’une techno logie « Air Injection » et d’un « AutoTune » en versions améliorées. Ce dernier dispo sitif, Husqvarna le propose depuis pas mal d’années déjà sur ses tronçonneuses. Il sert à ajuster automatiquement le point d’allumage du moteur et le réglage du car burateur en fonction de la pression atmos phérique, de l’humidité relative de l’air et du carburant. En deux mots, la tronçon neuse s’adapte automatiquement aux conditions de son environnement. Un marquage horizontal et vertical est di rectement intégré au matériau du capot des scies de 50 cm³, comme c’est déjà le cas sur la « 572 XP » de 70 cm³. Ces lignes facilitent l’exécution des coupes de préci sion lors de l’abattage. Elles remplacent celles peintes sur le capot des modèles précédents et sont plus durables.
Parlons prix pour conclure Les nouvelles Husqvarna de 50 cm³ sont
Le marquage intégré supplémentaire parallèle au guide-chaîne fournit un précieux repère pour effectuer des coupes horizontales.
très maniables et démarrent aisément. Avec son « agressivité » plus marquée, la « 550 XP Mark II » devrait gagner une place privilégiée sur le marché suisse, y compris auprès des agriculteurs. D’après Martin Feller, directeur de Husqvarna Suisse, les nouvelles scies de 50 cm³ de vraient être livrables dès avril. Le prix ca talogue de la « 550 XP Mark II » s’élève à
1220 francs, tandis que la « 545 XP Mark II » s’inscrit à 990 francs. Ces nouvelles machines sont assemblées en Suède, à Husqvarna, le siège du groupe. Elles seront livrées de série avec un guide « X-Force » et une chaîne « X-Cut » de type « SP33G ». Les deux tronçonneuses peuvent être équipées, en option, d’une poignée chauffante. 3 2019 Technique Agricole
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Protection des plantes
La protection chimique des plantes est l’objet de controverses, mais ce n’est pas la faute de la technique. Photo : Maschio/Gaspardo
La précision, un objectif commun Les pulvérisateurs font partie des outils les plus sophistiqués du machinisme agricole. La grande précision d’épandage et l’économie des ressources liées à une grande force d’impact restent les priorités majeures des fabricants. Ruedi Hunger
C’est en travaillant sur des détails que les fabricants optimisent la précision des pulvérisateurs Une fois qu’un appareil a atteint un haut niveau de précision, il devient impossible de « faire un coup de maître ». Le secteur des pulvérisateurs est un domaine très sensible, qui subit de nombreuses pressions des milieux environnementaux. Simultanément, il doit répondre à des attentes exigeantes, qui veulent que l’utilisateur réduise les quantités de pesticides tout en maximisant la qualité de leur application.
Offre diversifiée Les fabricants connus proposent une grande diversité d’appareils portés et traînés, ainsi que des automoteurs. Quelques uns ne fabriquent que des pulvérisateurs 20
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portés, d’autres se limitent au segment des grandes machines traînées et automotrices. Les volumes des citernes sont aussi variés que leurs destinations ; ils vont de 200 à 8 000 litres. Les carnets de commande de nombreuses maisons sont pleins, mais on ne peut pas pour autant parler d’évolution euphorique du marché.
Les modèles portés A l’achat d’un pulvérisateur, la question se pose de plus en plus fréquemment de savoir s’il vaut mieux une version portée ou traînée. Depuis des années, des fabricants font état d’une répartition de 50 : 50 entre les deux types d’appareils. D’autres en sont à un tiers de portés contre un tiers de traînés. On propose des pulvérisateurs portés avec des cuves entre
200 et environ 2000 litres pour les plus volumineux modèles.
Des petits pulvérisateurs « hybrides automoteurs » Le pulvérisateur traîné associé à un réservoir supplémentaire monté à l’avant du tracteur constitue une alternative compacte aux appareils tractés. Ce genre de « petit automoteur » présente deux grands avantages, une grande maniabilité et une facilité à reculer et tourner en bouts de champs. Par contre, son plus grand volume (jusqu’à 3500 litres) augmente la charge sur les essieux du tracteur.
Les modèles traînés L’utilisation d’un pulvérisateur traîné est largement indépendante de la limite de
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charge de l’essieu arrière du tracteur. Ce dernier peut donc être plus petit. La capacité des cuves va de 2500 à environ 8000 litres, voire 11 000 litres sur des essieux tandem.
Les automoteurs « normaux » Chez nous, les automoteurs sont plutôt réservés aux entrepreneurs et aux exploitations de grande taille. La contenance des cuves va de 4000 à 8000 litres. A côté d’automoteurs légers à quatre roues (pour la Suisse), on voit arriver des automoteurs à plusieurs essieux, avec train
A l’heure de l’agriculture de précision, les sections de rampe, voire les buses à commandes individuelles et à pilotage GPS devraient peu à peu s’imposer.
roulant tandem intégrant une correction de niveau et une suspension hydropneumatique. Selon les fabricants, les automoteurs sont à entraînement intégral, hydraulique ou mécanique. Dans ce segment, on élabore de plus en plus de véhicules spéciaux correspondants aux besoins spécifiques des clients.
Ventes en légère hausse D’une manière générale, la courbe des ventes de pulvérisateurs ne s’oriente pas franchement à la hausse. En Europe, on discute beaucoup de la protection des plantes et la revendication d’un changement de paradigme laisse des traces. Dans ce contexte, la demande s’oriente vers des matériels innovants et plus pré-
Les pulvérisateurs pour le traitement des plantes font partie des machines agricoles les plus sophistiquées. Photo : Kverneland
cis, ce qui entraîne un renouvellement régulier du parc de pulvérisateurs, les anciens modèles laissant place à des appareils plus modernes mais aussi plus larges et munis de cuves plus volumineuses. En effet, les professionnels recherchent des appareils qui leur permettent d’exploiter au mieux les fenêtres météo et de respecter les délais de traitement, tout en travaillant avec une précision maximale.
Guidage des rampes plus complexe L’amélioration des dispositifs de guidage des rampes, si possible automatique, contribue aussi à optimiser les applications. Hors des surfaces totalement plates, les vitesses de travail toujours plus rapides nécessitent un guidage de rampe actif et un contrôle actif de la distance entre la rampe et la cible. Les systèmes actifs d’amortissement réduisent fortement les oscillations de la rampe générés par les vitesses de traitement élevées. Un guidage en douceur contribue à régulariser la répartition transversale des bouillies sur les plantes.
Matériels pro pour des pros Les combinaisons de buses permettent à l’utilisateur de s’adapter à des conditions changeantes. Le nombre de tronçons augmente avec la largeur de travail. L’ouverture/fermeture automatique des tronçons, l’intérêt croissant pour les buses à commande individuelle s’inscrivent dans la même tendance. Plus évolués encore, les portes-buses électriques à buses multiples permettent au système de sélectionner de manière autonome la buse adéquate. Grâce aux circuits sous pression, la bouillie parvient instantanément dans les buses, à la pression souhaitée. Le traitement des bordures est l’objet d’un débat animé, de longue date. Les utilisateur sont demandeurs de buses comman-
La structure des parcelles est décisive pour le choix d’utiliser un « petit automoteur ». Photo : Hardi
dées de la cabine du tracteur pour le traitement des bords de parcelles. Les flux pneumatiques auxiliaire ne sont pas une nouveauté. Ils contribuent à mieux cibler l’application, explique le fabricant. L’écartement de 25 cm entre les buses fait toujours débat et reste peu fréquent. Il permet de réduire la distance par rapport à la cible et, partant, la dérive due au vent tout en affinant le sectionnement de la rampe. La réduction de la distance entre les buses et la surface-cible implique le recours à un guidage automatique des rampes, surtout les plus larges d’entre elles. Ces perfectionnements techniques ont une incidence sur le prix des machines concernées.
S’il vous plaît, faites simple ! Les fabricants reconnaissent largement que le confort est une exigence justifiée de l‘utilisateur. La simplicité d’emploi est gage d’une utilisation correcte du pulvérisateur. Après un traitement, le nettoyage écologique est un thème central. Les appareils pourvus de commandes électroniques centrales avec rinçage entièrement automatique sont tendance. Les profession-
Il faut des pulvérisateurs très précis, à rendement élevé pour exploiter les fenêtres de traitement de manière optimale.
nels apprécient la possibilité d’effectuer un nettoyage efficace et fiable de l’appareil sans quitter le tracteur. En pratique, un maniement simplifié améliore considé-
La cuve supplémentaire à l’avant permet d’augmenter le rendement à la surface de la machine. Photo : Lemken
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Atteignant un haut degré de perfectionnement, les pulvérisateurs traînés sont plutôt destinés aux entrepreneurs. Photo : John Deere
rablement l’acceptation. Les programmes de nettoyage sont de plus en plus intégralement automatisés, en déroulent de manière entièrement automatique en intégrant le bac d’incorporation dans le processus. Cette automatisation évite les erreurs de commandes manuelles.
Agriculture 4.0 Last but not least, l’agriculture 4.0 entre désormais en jeu lorsque les mesures de protection des plantes sont déjà enregistrées dans l’appareil. Ces données sont transmises en réseaux, par exemple sur des fichiers cartographiques des parcelles, sans intervention manuelle.
Différents fabricants considèrent que leurs pulvérisateurs tractés conviennent aussi à la Suisse. Photo : Kuhn
• Enclenchement adaptatif des pulvérisateurs dans les traces de passage (Institut Julius Kühne, JKI). L’objectif du projet est de parvenir à une solution technique simple pour diminuer
Décider entre un « petit automoteur » ou un petit pulvérisateur traîné se fait fonction de la structure foncière et de préférences personnelles.
Potentiel R&D Les pulvérisateurs agricoles sont des appareils sophistiqués, mais les projets de recherche et développement (R&D) suivants prouvent que l’évolution se poursuit :
l’utilisation de pesticides dans les traces de passage. Théoriquement, cela devrait permettre d’économiser 4 à 5% de pesticides. Le potentiel d’économie est plus
Tous les automoteurs ne sont pas construits sur le même principe. Celui-ci a une rampe de pulvérisation montée à l’avant. Photo : Berthoud
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élevé encore dans les cultures en lignes (maïs, pommes de terre, betteraves à sucre). Ce travail de recherche durera jusqu’en 2020. Son objectif est de préserver les ressources naturelles et d’utiliser les pesticides de manière durable. • Système d’assistance pour une application de pesticides spécifique à la surface parcellaire (JKI). L’application de pesticides spécifique à la surface parcellaire est une approche avec un potentiel important de réduction des volumes de produits appliqués. En pratique, pour pouvoir engager un prototype techniquement mûr, il faut développer un environnement technologique capable de prendre en compte un grand nombre d’informations provenant de satellites, de capteurs, et il faut pouvoir intégrer des informations géographiques protégées par le biais d’interfaces. Le projet durera encore jusqu’en 2020.
Les automoteurs comme l’« iXdrive » ont des cuves entre 4000 et 6000 litres, pour des largeurs de travail jusqu’à 40 mètres. Photo : Kverneland
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Daniel Peter montre un champ de colza qu’il a traité à quatre reprises contre les altises en automne dernier. Si cela n’avait pas été autorisé, il n’y aurait plus de colza sur ce champ. La zone à pulvériser dénudée dans laquelle se tient l’agriculteur en témoigne. Photos : Heinz Röthlisberger et Daniel Peter
Un travail très complexe Depuis plus de 25 ans, Daniel Peter propose un service complet dans le domaine de la protection des cultures. C’est pour cette raison que cet agriculteur de Rickenbach (ZH) attire constamment l’attention des autorités et de la société. Heinz Röthlisberger Aussi peu que possible, autant que nécessaire. Voilà la règle de l’utilisation des produits phytosanitaires. Daniel Peter, de Rickenbach (ZH), l’applique à la lettre. Il propose aux agriculteurs de la région un service total en protection des plantes. Cela signifie qu’il conseille les agriculteurs, achète les produits phytosanitaires, en détermine le seuil de tolérance, les épand et assure leur traçabilité. « Je prends en charge une moyenne de près de 130 ha de surface labourée ouverte par an pour mes clients », explique Daniel Peter. « Surtout des céréales, du maïs, des betteraves sucrières, des pommes de terre et du colza. » Daniel Peter fait partie du comité de direction de l’Union suisse des producteurs de pommes de terre (USPPT) qu’il 24
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représente auprès de la plate-forme « Protection phytosanitaire » de l’Union suisse des paysans (USP).
Toujours parfaitement à jour Depuis plus de 25 ans, Daniel Peter effectue des opérations de pulvérisation pour d’autres agriculteurs. Après sa formation d’agriculteur, cet homme de 48 ans s’est lancé dans la pulvérisation professionnelle en se servant de pulvérisateurs et du stock de produits phytosanitaires du Landi de Dinhard. « Depuis lors, bien des choses ont changé, explique-t-il. La technique, par exemple, ainsi que les directives ont entraîné une augmentation de la charge administrative. » L’épandage de pesticides est devenu un travail très
complexe. Il faut beaucoup s’intéresser au sujet et toujours rester à jour. Les nouvelles directives, ainsi que les changements incessants en matière de produits et de substances actives, sont très chronophages. « Plus le temps passe, plus je dois m’occuper de clarifications et de documents avant de pouvoir travailler dans les champs », confie Daniel Peter. Il donne l‘exemple des restrictions imposées par rapport à la terbuthylazine il y a trois ans. Cet herbicide ne peut être utilisé qu’une fois tous les trois ans sur une même parcelle. En conséquence, le nombre de contrôles nécessaires augmente et Daniel Peter a besoin que les données fournies par ses clients soient exactes. La situation se complique quand ceux-ci échangent
Protection des plantes
L’exploitation des Peter À Rickenbach (ZH), Daniel Peter et sa femme Andrea gèrent une exploitation typique des régions viticoles comptant 33 ha de surface agricole utile. Ils bénéficient d’un soutien actif de la part des parents de Daniel. Leur fils Joël est actuellement en première année d’apprentissage en agriculture et leur fille Céline suit une formation de commerce. Ils cultivent sur l’exploitation des pommes de terre, des betteraves sucrières, du maïs, du colza, des céréales, et 1,8 ha de vignes. Après l’arrêt de leur production laitière en 2013, ils sont passés à un élevage d’engraissement d’une centaine de taurillons d’engraissement. Outre la protection des cultures, Daniel Peter gère un service de location de machines et travaille pour des tiers dans le domaine de la culture de pommes de terre, du travail du sol et de la viticulture. Sa ferme comprend également une cave de viti culteur et une petite boutique. Afin de mieux rentabiliser leur production de pommes de terre, les Peter ont récemment acheté une installation d’ensachage pour la commercialiser eux-mêmes.
Un Hardi traîné à buses ID Daniel Peter utilise depuis 2011 un pulvérisateur traîné de type « Ranger » de Hardi avec réservoir d’eau de 2500 l, nettoyage intérieur continu, réservoir d’eau claire, incorporateur, réglage hydraulique de la voie, commande par joystick et rampe de 18 mètres « Sector- Control ». Celle-ci permet de commuter entre sept secteurs, 1,5 mètres latéralement et encore 5 × 3 mètres. « Par rapport à celle de 21 mètres, la rampe de 18 mètres a l’avantage d’être plus légère, meilleur marché et de s’ouvrir plus rapidement. Elle a toutefois un rendement superfacique plus élevé que celle de 15 mètres », explique Daniel Peter. Les 18 mètres lui suffisent amplement. Au bord, il commence de la même façon qu’avec une rampe de 15 mètres grâce à la commutation
Après tout, personne ne veut faire les gros titres pour de mauvaises raisons. Et encore moins à l’heure actuelle, où les initiatives « Pour une eau potable propre » et « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » sont au cœur de débats suscitant ferveur et passion dans les médias.
La confiance est de mise leur terre avec d’autres agriculteurs et qu’ils ne connaissent pas exactement les produits utilisés au cours des années précédentes. Un autre exemple de cette surcharge est l’instauration de zones tampons servant à limiter la dérive et le ruissellement des produits phytosanitaires. Daniel Peter veut éviter tout malentendu. « Je n’ai rien contre ce type de mesures. Elles contribuent à réduire les risques », affirme-t-il.
Il aimerait présenter les raisons pour lesquelles de nombreux agriculteurs ne pulvé risent plus leurs cultures arables eux-mêmes. Ils sont bien contents de déléguer ces opérations à un tiers. Daniel Peter constate que les relations entre les professionnels de la pulvérisation et les clients sont bien plus collaboratives que, notamment, dans le domaine des moissonneuses, dominé depuis des années
Daniel Peter est professionnel de la pulvérisation depuis plus de 25 ans. Il traite des surfaces d’environ 130 hectares pour ses clients.
de secteurs, mais avec la largeur de 18 mètres, le rythme dans le champ est ensuite plus rapide. Il mise sur les buses dites ID (ou anti-dérive). Le pulvérisateur est accroché à un tracteur de 70 ch doté d’un système de conduite parallèle, d’un filtre à charbon actif, de pneus de protection et d’un accouplement à tête sphérique. Cela permet d’atteler le pulvérisateur sans qu’il y ait de jeu, un avantage pour la rampe de pulvérisation, puisqu’il n’y a presque pas d’oscillation. L’attelage inférieur permet une conduite en toute sécurité sur la route, d’où une immatriculation à 40 km/h du pulvérisateur. Daniel Peter a installé une place de lavage pour ce dernier à côté de la fosse à purin de son étable.
par une lutte acharnée et des prix bas. La confiance témoignée à l’égard du travail complexe de la pulvérisation professionnelle est très grande. Il n’a pas non plus rencontré de difficulté avec ses clients quand il a augmenté ses tarifs à cause de l’accroissement constant de la charge administrative. « Mes clients apprécient de ne pas devoir stocker des produits phytosanitaires ni avoir de place de lavage. En outre, je ne leur facture les produits et le travail que deux fois par an, en juin et en novembre », ajoute Daniel Peter.
Contrôles inopinés Chaque début d’année, il envoie les formulaires sur lesquels ses clients donnent les informations relatives à leurs parcelles et à leurs cultures. Ils doivent aussi préciser les zones de protection des eaux dans lesquelles les parcelles se trouvent, les varié tés semées et leur participation à des programmes de labellisation comme IP-Suisse ou aux prestations écologiques requises PER. « Cette inscription me sert d’assurance et me permet de garder une trace des cultures précédentes sur ces parcelles et des produits phytosanitaires épandus. » Un jour, il a été soumis à un contrôle inopiné de Berne. Les contrôleurs qui voulaient tout savoir ont inspecté les documents et le stock de produits. Bien que tout ait été en ordre, cet événement l’a effrayé. Il lui a aussi démontré la nécessité de tout consigner, documenter et de ne laisser aucune zone d’ombre. Le travail nécessitant l’utilisation de pulvérisateurs est pratiquement impossible à assurer. Daniel Peter n’a qu’un supplément d’assurance responsabilité civile. Que passerait-il si quelque chose de 3 2019 Technique Agricole
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interdite », affirme Daniel Peter, songeur. Tous les efforts liés au labour, au semis, à la fertilisation déjà fournis auraient été vains : c’est hors de question pour Daniel Peter. Par ailleurs, il estime que cela aurait causé un gaspillage d’émissions de CO2, au sujet desquelles des exigences émanent constamment de toutes parts vis-àvis de l’agriculture suisse. La charge administrative liée à l’épandage de pesticides s’alourdit constamment.
sérieux survenait dans le champ d’un client ? Daniel Peter préfère ne pas y penser. Il doit garder une concentration maximale pendant son travail, ce qui est absolument indispensable lors de la manipulation de produits phytosanitaires.
Une forte infestation d’altises L’automne dernier, les altises ont mené la vie dure aux agriculteurs de la région. « Dans les champs de colza de certains clients, trois ou même quatre traitements aux insecticides ont été nécessaires », explique Peter. Alors que les récoltes de pommes de terre battaient leur plein, il devait quotidiennement prendre sa voiture pour aller contrôler les champs de ses clients. Dès que le seuil de tolérance était atteint, il devait demander une autorisation avant d’appliquer un traitement avec le pulvérisateur. Un grand nombre de parcelles étaient touchées. La vue des zones à pulvériser, dénudées, était frappante. Il n’y avait plus de colza, tout avait été « dévoré » par les altises. Si ces champs n’avaient pas été traités trois ou quatre fois, ils auraient été entièrement dénudés. « Cela montre ce qu’il peut se passer si l’utilisation des pesticides était
Sous les feux de la rampe Quand il utilise son pulvérisateur, Daniel Peter attire l’attention des citoyens. Des promeneurs, des cyclistes, des joggeurs, des mères avec leurs enfants le voient depuis le bord du champ. « Ils ne comprennent pas tous ce que je fais », explique Daniel Peter. Quand des personnes le critiquent, il va vers elles, leur parle et essaie de leur démontrer l’importance de son travail. Cela détend souvent l’atmosphère. Il remarque alors que nombre d’entre elles n’ont aucune idée des enjeux de son travail. Les gens réagissent mal surtout lorsque le produit épandu a une odeur.
« C’est pourquoi je me rabats autant que possible sur des produits inodores. Un produit inodore avec une bonne formule, c’est un critère d’achat majeur pour moi. »
Partie intégrante de l’agriculture C’est clair pour Daniel Peter : l’utilisation de produits phytosanitaires fait partie intégrante de l’agriculture. Toutefois, il est indispensable de les utiliser de façon responsable. « Nous ne voulons pas inquiéter nos consommateurs à cause des résidus des produits, ni polluer l’environnement et les eaux », affirme-t-il. C’est pourquoi il était grand temps que l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) publie enfin les chiffres de ventes des produits phytosanitaires, qui indiquent que les ventes d’herbicides ont diminué de 29 % depuis 2008 en Suisse, et même de 45 % pour le glyphosate. Il exprime un autre souhait : « Je tiens à ce que nous ne soyons plus considérés comme des pollueurs, mais comme des exploitants agricoles modernes et des producteurs. »
Depuis 2011, Daniel Peter épand des produits phytosanitaires avec un Hardi traîné « Ranger » à rampe de 18 mètres.
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Pour bien viser sa cible Les techniques de pulvérisation n’ont pas fondamentalement évolué depuis la dernière Agritechnica. On découvre néanmoins un certain nombre d’« innovations », limitées à quelques détails de construction. Ruedi Hunger
Configuration optimale : pouvoir choisir la buse en fonction de l’application.
Le choix d’un type de buses adaptées à l’application, à la culture, à la surface cible et aux contraintes environnementales est le préalable à tout traitement phytosani taire. D’autres facteurs comme les quanti tés d’eau utilisées, les conditions météo rologiques et bien entendu la vitesse d’avancement, sans oublier la pression de pulvérisation et la taille des gouttelettes, sont loin d’être négligeables. Enfin, il est nécessaire de se conformer aux conditions d’emploi du produit, que ce soit un herbi cide ou un fongicide, et que le principe ac tif soit systémique ou agisse par contact. 28
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Photos : Ruedi Hunger
Systèmes à porte-buses simples ou multiples L’utilisateur doit d’abord choisir entre une stratégie à porte-buses simples ou multi ples. Il doit dans le premier cas faire en permanence des compromis entre la quan tité d’eau, la vitesse d’avancement et la pression s’il veut éviter de changer le jeu de buses (une opération longue et fasti dieuse) chaque fois qu’il change d’applica tion. En revanche, s’il utilise des portebuses multiples, qui facilitent beaucoup le changement de buses, il est assuré de dis poser des buses appropriées pour chaque
application. Le coût engendré par l’achat de buses multiples et des porte-buses cor respondants est évidemment négligeable comparé à celui du pulvérisateur ou des produits phytosanitaires. Ce n’est donc pas sur ce poste qu’il convient de faire des économies, car l’importance de la protec tion phytosanitaire chimique est telle que seul le meilleur est acceptable.
Répartition inégale Il ne suffit pas que la taille des gouttelettes respecte le spectre requis, il faut aussi que leur trajectoire soit la bonne. En effet, une
Protection des plantes
buse standard émet un jet dirigé verticalement vers le bas. Compte tenu de la vitesse d’avancement du pulvérisateur, donc des gouttelettes sortant de la buse, et de la vitesse de chute de ces dernières, le jet aura une trajectoire oblique, dirigée vers l’avant. L’« arrière » des plantes (vu dans le sens d’avancement du pulvérisateur) sera ainsi davantage mouillé que l’« avant », qui se trouve en quelque sorte « à l’abri ».
Buses à jet plat standard Ce type de buses produisent un vaste spectre de gouttelettes de tailles diverses, dont un taux élevé sont fines avec une forte sensibilité à la dérive. Le diamètre médian en volume (VMD) varie de 200 à 300 microns, la pression de travail optimale se situant entre 1,5 et 2,5 bars. Les buses à jet plat standard ont un potentiel de recouvrement élevé, mais exigent des conditions météorologiques optimales (absence de vent) pour être utilisées.
Buses à dérive limitée Les buses à dérive limitée ne doivent pas être confondues avec les buses à injection d’air qui permettent que la dérive soit
réduite de 50 % à 90 %. Si leur dérive est plus faible que celle des buses à jet plat standard, elles ne sont pas homologuées en tant que buses anti-dérive. Le dosage (au moyen d’une pastille de calibrage) et l’atomisation (dans l’orifice de sortie) sont réalisés lors d’opérations distinctes, ce qui a pour effet de faire diminuer le taux de gouttelettes fines. Le diamètre médian en volume (VMD) est compris entre 300 et 400 microns. Pour un résultat optimal, ces buses doivent être utilisées à une pression de 1,5 à 3,0 bars.
homologuées en tant que « buses limitant les pertes » par l’Institut Julius Kühn (JKI*).
Buses à injection d’air
a. Buses à injection d’air à jet plat par déflection Cette buse produit un jet plat dévié de 15° par rapport à la verticale et le « recourbe » dans le sens opposé au sens de la marche. Les gouttelettes ont approximativement la même taille, quels que soient le calibre de la buse et la pression. Elles sont relativement grosses, ce qui permet de travailler même par une météo défavorable.
Le dosage et l’atomisation sont réalisés séparément dans ces buses. Leur principe de fonctionnement est un appel d’air par effet Venturi. La bouillie se charge en air et la taille des gouttes augmente, tandis que le taux de gouttelettes fines diminue fortement. Les gouttelettes sortent de l’orifice de la buse avec une vitesse, partant une énergie cinétique légèrement accrue. Le VMD, variable, dépend de la construction et de la géométrie interne de la buse. Vu leur faible taux de gouttelettes fines, les buses à injection d’air sont
b. Buses à injection d’air à double jet plat Ces buses produisent deux jets plats, l’un dévié de 30° par rapport à la verticale dans le sens de la marche, l’autre dévié de 30° dans le sens opposé, ce qui assure un dépôt « enveloppant » sur une cible verticale. Ces buses dites symétriques sont utilisables jusqu’à une vitesse d’avancement de 10 km/h. Au-delà, il faut des buses asymétriques, avec une déflection du jet différente entre l’avant et l’arrière (par ex. 30°/70°). Le jet dévié de 30° vers l’avant
Tableau universel pour les pulvérisateurs destinés aux grandes cultures utilisant un espacement de 50 cm entre les buses, d’après ISO 10625 (Agrotop) Consommation d’eau en litres par hectares 125
150
175
200
225
250
300
400
500
Débit de la buse en l/min
Calibre des buses ( code) 01
015
02
Vitesse d’avancement 4,8
0,50
5,3 5,8
4,8
6,2
5,2
6,7
5,6
4,8
7,2
6,0
5,1
7,7
6,4
5,5
4,8
8,2
6,8
5,8
5,1
8,6
7,2
6,2
5.4
4,8
9,1
7,6
6,5
5,7
5,1
9,6
8,0
6,9
6,0
5,3
025
03
04
4,8
4,7
2,1
0,55
5,7
2,5
1,4
0,60
6,7
3,0
1,7
1,1
0,65
7,9
3,5
2,0
1,3
0,70
9,2
4,1
2,3
1,5
1,0
0,75
4,7
2,6
1,7
1,2
0,80
5,3
3,0
1,9
1,3
0,85
6,0
3,4
2,2
1,5
0,90
6,8
3,8
2,4
1,7
0,95
7,5
4,2
2,7
1,9
1,1
1,00
8,4
4,7
3,0
2,1
1,2
10,1
8,4
7,2
6,3
5,6
5,0
1,05
9,2
5,2
3,3
2,3
1,3
8,8
7,5
6,6
5.9
5,3
1,10
10,1
5,7
3,6
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1,4
11,0
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6,9
6,1
5,5
9,6
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7,2
6,4
5,8
4,8
1,15
6,2
4,0
2,8
1,5
1,0
1,20
6,7
4,3
3,0
1,7
1,1
12,0
10,0
8,6
7,5
6,7
6,0
5,0
1,25
7,3
4,7
3,3
1,8
1,2
12,5
10,4
8,9
7,8
6,9
6,2
5,2
1,30
7,9
5,1
3,5
2,0
1,3
13,0
10,8
9,3
8,1
7,2
6,5
5,4
13,4
11,2
9,6
8,4
7,5
6,7
5,6
06
1,2
10,6 11,5
05
Pression en bars
s
1,35
8,5
5,5
3,8
2,1
1,4
1,40
9,2
5,9
4,1
2,3
1,5
1,0
Exemple : pour 200 l/ha à 7,2 km/h il faut 1,20 l/min de bouillie par buse, donc une pression de 6,7 bars avec des buses de calibre 02 ; 4,3 bars avec des buses de calibre 025 ; 3,0 bars avec des buses de calibre 03 etc. 3 2019 Technique Agricole
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Protection des plantes
Buses pouvant équiper les pulvérisateurs pour les grandes cultures Type de buses
Schéma
Construction et utilisation Les buses à jet plat standard ont un orifice en fente et assurent une couverture sous forme d’ellipse allongée. Elles sont montées sur la rampe avec un décalage angulaire de 7,5° à 12° pour éviter toute interférence entre les jets des différentes buses.
Buses à jet plat et buses à jet plat « basse pression »
Dosage
Buses à dérive limitée
Chambre intérieure Épandage Liquide (dosage) Insert
Buses à injection d’air
Buses à injection d’air à jet plat par déflection
Corps de buse Air
Air
Insert (amovi-ble pour faciliter le nettoyage)
Deux orifices d’aspiration d’air intérieurs
Pastille de calibrage
Un orifice d’aspiration d’air extérieur
Chambre de mélange
Orifice de sortie de la buse, jet plat dévié de 15° par rapport à la verticale
Identification
Sens d’avancement
Dans le cas des buses à injection d’air, le dosage et l’atomisation sont également séparés. Elles ont pour particularité de créer une dépression qui amène la bouillie à se charger en air, ce qui provoque une forte diminution du taux de gouttelettes fines. Les gouttelettes sortent de l’orifice de la buse avec une vitesse, donc une énergie cinétique, légèrement accrue. Ces buses produisent un jet plat dévié de 15° par rapport à la verticale. Elles assurent une meilleure pénétration du produit dans le peuplement et un meilleur dépôt de la bouillie sur les plantes. Cet effet est dû à la résistance de l’air générée par la vitesse, qui « recourbe » le jet dans le sens opposé à la direction d’avancement. Ce type de buses produisent des gouttelettes de taille sensiblement identique. Les buses à injection d’air à double jet plat produisent un jet dévié de 30° par rapport à la verticale dans le sens de la marche et un autre dévié de 30° dans le sens opposé, ce qui permet de réaliser un dépôt « enveloppant » sur la plante cible. Parallèlement à ces buses, il existe des buses asymétriques, par exemple 30°/70°. Compte tenu d’une hauteur de pulvérisation optimale de 30 à 50 cm, on atteint efficacement l’étage foliaire supérieur comprenant les épis.
Sens d’avancement
Buses à injection d’air à double jet plat
Bouillie
Buses AirJet
Air provenant du compresseur
La construction spéciale de la buse AirJet permet de régler la taille des gouttelettes en mélangeant de l’air à la bouillie à l’intérieur de la buse. L’atomisation finale par impact se produit à la sortie de la buse. Une pastille de dosage dans l’insert définit la plage de débit volumique du liquide. L’utilisation d’inserts de dosage de différentes tailles permet de couvrir une très vaste gamme de débits d’épandage.
Buses pour engrais liquides
L’épandage d’engrais liquide sous forme de solution nitrate d’ammonium-urée à l’aide d’un pulvérisateur pour grandes cultures exige des buses spéciales, par exemple à sept orifices. Une autre possibilité consiste à utiliser les pulvérisateurs avec des systèmes de pendillards, qui présentent notamment un risque moindre de brûler les parties sensibles des plantes.
Droplegs
Les systèmes Dropleg s’utilisent dans les cultures en ligne. Dropleg assure un dépôt optimal du produit sur les tiges et les parties sous-foliaires des plantes. La réduction de la dérive jusqu’à 95 % assure une période d’application plus longue et permet d’être moins tributaire de la météo.
Hauteur de pulvérisation optimale de la buse SJ7-04-VP
30
Le débit d’une buse à dérive limitée n’est plus seulement fonction du calibre de la fente, mais aussi de la pastille de dosage placée en amont. Du fait que le dosage et l’atomisation sont séparés, la taille des gouttelettes produites augmente. Il en résulte une réduction du taux de gouttelettes fines, donc du risque de dérive, par rapport aux buses à jet plat standard.
Technique Agricole 3 2019
Protection des plantes
b. Buses de pulvérisation en bandes Les cultures en lignes comme le maïs ou les betteraves exigent des buses de pulvérisation en bandes. Elles assurent une couverture rectangulaire dès que la pression atteint 1 bar. Caractérisées par une réduction de dérive jusqu’à 90 %, ces buses sont reconnaissables par la lettre « E » qui suit le chiffre indiquant la taille (ex. …015E…).
Pour la même surface, 200 l/ha correspondent à 3 gouttelettes de 0,4 mm de diamètre ou à 192 gouttelettes de 0,1 mm de diamètre.
(dans le sens de la marche) atteint efficacement l’étage foliaire supérieur comprenant les épis, tandis que le jet dévié de 70° vers l’arrière atteint la face opposée de la cible. Par ailleurs, un jet en nappe dévié de seulement 10° dans le sens de la marche évite d’arroser une partie de la machine. La distance optimale de la buse à la cible est comprise entre 30 et 50 cm.
c. Buses bifluides (AirJet) Les pulvérisateurs pour grandes cultures équipés de buses bifluides opèrent avec deux systèmes de régulation différents : l’un contrôlant le débit volumique de la pompe qui dirige la bouillie aux buses AirJet des différents tronçons, l’autre étant un système pneumatique (régulation de la taille des gouttelettes/système AirMatic) qui contrôle le débit d’air du compresseur qui alimente les buses AirJet. L’action conjointe des deux systèmes de régulation assure la production de gouttelettes régulières aux dimensions sélectionnées au préalable. Dans la buse, l’air est mélangé à la bouillie de manière homogène. L’atomisation finale par impact se produit à la sortie de la buse. L’utilisation
d’inserts de dosage de différentes tailles permet de couvrir une très vaste gamme de débits d’épandage. d. Engrais liquide L’épandage d’engrais liquide (solution nitrate d’ammonium-urée) exige des buses spéciales, en l’occurrence des buses à canaux multiples (par ex. à sept orifices). Une autre possibilité consiste à utiliser des pendillards fixés par l’intermédiaire d’écrous de raccordement. Le débit d’engrais est contrôlé par le choix des pastilles de dosage (de 0,8 à 1,8 mm). L’utilisation d’un pulvérisateur se fait dans le contexte toujours sensible de l’environnement. La dérive constitue dès lors un aspect essentiel à maîtriser. Les gouttelettes fines <100 µm sont particulièrement problématiques ! Elles sont surtout générées par l’utilisation de buses inappropriées ou l’application d’une pression excessive (dans le cas des buses à jet plat). *Institut fédéral allemand de recherche sur les plantes cultivées (Julius-Kühn-Institut JKI).
Buses spéciales a. Buses à pulsation Une véritable nouveauté développée ces dernières années est le système PWM (Pulse Width Modulation, impulsions modulées en largeur). Les buses sont associées à un module de commande, équipé d’une électrovanne, qui gère le débit en ouvrant et refermant les buses plusieurs fois par seconde. Ce type de buses présentent un avantage majeur : la composition du spectre des gouttelettes ne dépend plus de la vitesse d’avancement et du débit d’épandage. La fréquence de commutation des électrovannes est de 20 Hz.
L’utilisation d’un pulvérisateur se fait dans le contexte toujours sensible de l’environnement. La dérive constitue dès lors un aspect essentiel à maîtriser.
La taille de la surface cible et la quantité d’épandage par m² déterminent le type et le calibre des buses. Application
Surface cible
Taille (m²/ha)
200 l de bouillie par ha
300 l de bouillie par ha
Herbicide de prélevée
Sol nu
10 000 m²
20 ml/m²
30 ml/m²
Herbicide de postlevée
Adventices
Jusqu’à 25 000 m²
Jusqu’à 8 ml/m²
Jusqu’à 12 ml/m²
Phytorégulateur piétin-verse
Base des tiges
De 50 000 à 70 000 m²
De 2,8 à 4 ml/m²
De 4,2 à 6,0 ml/m²
Taches foliaires (fongicide)
Plantes complètes
De 70 000 à 125 000 m²
De 1,6 à 2,8 ml/m²
De 2,4 à 4,2 ml/m²
Maladies des épis
Épis et étage foliaire supérieur
De 50 000 à 100 000 m²
De 2 à 4 ml/m²
De 3 à 6 ml/m²
3 2019 Technique Agricole
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Protection des plantes
Aux journées de plein champ de la DLG, la mission est rude : les rampes doivent absorber des impacts, compenser des déclivités et des reliefs variés et, en plus, limiter ou empêcher les oscillations. Photos : Ruedi Burkhalter/LDD
Parcours « pulvé » façon Formule 1 Le guidage des rampes de pulvérisateurs est une science complexe. On exige de ces structures une stabilité et un équilibre les plus élevés possibles. Cet article passe en revue les systèmes présents sur le marché. Ruedi Burkhalter
C’est une épreuve qui ne laisse rien passer. Aux Journées de plein champ de la Société allemande d’agriculture, les DLG-Feldtage, les constructeurs de pulvérisateurs participent à un officieux championnat européen de guidage de rampe ; certains conducteurs, en attendant leur tour dans la file, ont le coeur qui bat la chamade. Ils doivent s’acquitter d’un parcours très exigeant, sous le regard critique d’une foule de spectateurs. Cette sorte de course permet de jauger directement les performances des appareils en lice. Dans la plupart des cas, les constructeurs font rouler leurs engins les plus perfectionnés, dotés de tous les raffinements existants, afin d’exposer le nec plus ultra de leurs recherches et développement. « Technique Agricole » s’est prêté à une observation détaillée de la manifestation, dont des images peuvent être visionnée sur son canal Youtube. Pour offrir un 32
Technique Agricole 3 2019
aperçu aussi large que possible sur la question du guidage des rampes de pulvérisateurs, quelques systèmes absents des DLG-Feldtage sont aussi évoqués ici dans cet article.
Epreuve no 1, le « Parcours de bosses » Dans une première étape, les pulvérisateurs doivent circuler, à une vitesse imposée de 6 à 8 km/h, sur un parcours jalonné d’obstacles qui mettent la stabilité et l’équilibre des rampes à rude épreuve. Sur ce « Bumpy Track », les véhicules ont d’abord à affronter une série de variations d’inclinaison latérale ; les bras de la rampe ne doivent pas plonger vers le sol, ni s’élever au-dessus de la culture. Sur les tronçons suivants, les véhicules vont encaisser des soubresauts en tous sens dus à des inégalités de terrain soigneusement aménagées. Elles permettent de tester les suspensions et les amortisseurs des rampes
et des trains roulants. L’objectif est de traverser la zone avec le moins d’oscillations possibles de la rampe. La vitesse d’avancement est mesurée à chaque passage ; les visiteurs peuvent la voir affichée. Par contre, la précision de l’application ne peut être ni mesurée ni déterminée scientifiquement. Mais les spectateurs distinguent clairement les différences de comportements entre les machines.
Quatre axes d’amortissement Avec l’augmentation des vitesses de traitement et des largeurs de travail associées à une réduction des distances entre buses et culture, le guidage des rampes de pulvérisateurs est devenu une véritable science, complexe. Pendant les traitements, plusieurs dispositifs ont pour mission d’absorber les chocs dans quatre directions, de compenser les déclivités et, en plus, d’empêcher la formation de
Protection des plantes
Dans la course sur les reliefs, le véhicule circule sur la partie plate du champ mais la barre doit « survoler » un monceau de terre aménagé à gauche du pulvérisateur.
gramme. Ce système s’appelle « Optilift » et il est proposé sur les modèles « Deltis 2 ». Pour ne pas agrandir inutilement la machine, les ingénieurs ont trouvé une solution raffinée, qui repose sur l’utilisation d’un cadre en profilés « L » amarré par trois pivots devant la cuve. Un bras supérieur, en position centrale, relie en arc de cercle l’extrémité du cadre au-dessus de la cuve à la suspension de la rampe, ce qui confère à cette dernière, en dépit de la compacité de la structure, une amplitude de réglage vertical pouvant atteindre 250 cm au-dessus du sol. Si l’on combine une telle machine avec une cuve complémentaire à l’avant du tracteur, on transforme cet attelage en un mini pulvérisateur automoteur avantageux et maniable.
Trains roulants déterminants pour la stabilité
Point suivant, l’attache non rigide entre le véhicule et la rampe sert à régler la hauteur de cette dernière et à amortir les chocs verticaux. La plupart des machines recourent encore à des treuils avec des rails verticaux. Ce type de construction est léger, ramassé, et offre une grande amplitude de réglage. Mais il atteint vite certaines limites, et il laisse de plus en plus la place à des structures en parallélo-
gramme sur les machines « high-tech » et travaillant à vive allure. Le parallélogramme est le plus généralement composé de deux bras supérieurs et deux bras inférieurs qui assurent le réglage précis de la hauteur de la rampe, en douceur, avec peu de friction et un jeu minime, contrairement aux treuils classiques. Autre avantage des parallélogrammes, ils laissent beaucoup d’espace libre pour des organes amortisseurs et des vérins. Par contre, un parallélogramme alourdit et rallonge le véhicule. Les constructeurs développent différentes stratégies pour pallier à cet inconvénient. En créant des cavités dans la cuve, ils peuvent déplacer vers l’avant les points pivots de cet ensemble ; mais c’est au détriment de la facilité de nettoyage de l’intérieur de la cuve. Grim a, pour sa part, carrément placé le moteur de ses automoteurs derrière la cuve. Ce moteur, étroit, se retrouve inséré entre les bras du parallélogramme, et la cuve garde une forme régulière, intégrée dans l’espace entre le moteur et la cabine. Kuhn est encore le seul constructeur à faire profiter un pulvérisateur porté au trois-points des avantages du parallélo-
Le rôle des trains roulants ne doit pas être sous-estimé ; ce sont eux qui amortissent la majeure part des mouvements verticaux ou qui peuvent même les empêcher. Grandes roues et empattement long favorisent la stabilité de la rampe, mais au détriment de la maniabilité du pulvérisateur. A noter la solution originale avec essieu tandem que propose Amazone pour son automoteur « Pantera » : le poids de l’engin ne repose pas ici, selon le schéma classique, à l’avant et à l’arrière, mais il est suspendu latéralement sur deux axes positionnés au centre du véhicule, sur son châssis. Grâce à l’effet de levier allongé obtenu, l’amplitude des mouvements générés par les inégalités du terrain est réduite de moitié. Exemple inverse observé aux DLG-Feldtage : l’automoteur compact McConnel « AgriBuggy » se dandine sur tout le parcours en raison de sa légèreté, de ses petites roues et de ses dimensions ramassées. En conditions extrêmes, il est quasi impossible d’obtenir un semblant de stabilité pour la rampe de traitement d’un tel véhi-
Kuhn est le seul constructeur à proposer un pulvérisateur à parallélogramme porté au trois-points.
Sur l’automoteur Amazone « Pantera », les impacts sont fortement amortis par le train roulant tandem.
Pour réduire la longueur hors-tout de ses automoteurs, Grim installe leur moteur entre les bras du parallélogramme.
mouvements oscillatoires de la rampe. Le recours croissant à l’électronique ne facilite pas la vie des ingénieurs. Les systèmes électroniques embarqués dans les « pulvés » high-tech permettent de gérer activement un nombre croissant de fonctions de la rampe ; ils remplacent les anciens dispositifs mécaniques passifs. Toutefois, l’électronique s’inscrit en complément de la mécanique, ce qui implique que les éléments amortisseurs passifs et les dispositifs de gestion actifs travaillent en symbiose parfaite. Sans cette synchronicité, des mouvements inopinés de la rampe peuvent se produire, ou pire, le système va générer lui-même des oscillations.
Treuil vertical ou parallélogramme
3 2019 Technique Agricole
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Protection des plantes
cule. Agrifac, autre exemple, mise par contre aussi sur le découplage du châssis et du train roulant de son automoteur « Condor » ; sur son modèle traîné « Milan », le constructeur met à profit l’effet de levier allongé de son système « StabiloPlus » et l’association d’un timon à amortisseur et d’une suspension de l’essieu .
Deuxième parallélogramme pour les sollicitations transversales Les irrégularités de terrain, d’un côté ou de l’autre du véhicule, génèrent également des sollicitations, transversales, sur la rampe. Ces impacts sont absorbés sur certaines machines, comme le pulvérisateur traîné Horsch « Leeb LT » et son guidage de rampe « BoomControl », par un deuxième parallélogramme. Il est particulièrement important pour la stabilité latérale d’une machine que tous les éléments amortisseurs, qu’ils soient mécaniques, hydrauliques, pneumatiques ou combinés, puissent s’adapter avec toute la souplesse nécessaire à la taille, au poids, à la longueur variable de la rampe, mais aussi aux conditions d’utilisation ou à d’autres organes comme les correcteurs de dévers.
Les virages faussent les dosages Contrer les mouvements horizontaux de la rampe qui se produisent lorsque le pulvérisateur avance est une autre affaire encore. Dans le jargon, on distingue entre les oscillations symétriques, qui se produisent notamment lors de départs en ligne droite, et les oscillations asymétriques qui surviennent en tournant ou en sortie de courbe, en fait surtout en bouts de champs. En y regardant d’un peu près, lorsque la rampe passe une courbe, la vi-
tesse d’avancement des buses situées vers les extrémités des bras va, par intermittences, s’accélérer puis ralentir relativement à celle du pulvérisateur. Jusqu’à devenir éventuellement négative (et les buses vont donc « reculer » par rapport au centre de l’appareil). L’intensité de cet effet augmente à raison de la largeur et de la flexibilité de la rampe, et produit des sur- ou des sous-dosages de bouillie sur certaines surfaces (voir graphique). Dans les zones sous-dosées l’action du produit sera moindre, tandis que les plantes des surfaces sur-traitées peuvent souffrir de ce surdosage. Une analyse des vidéos montre que les rampes de nombreux modèles balancent assez violemment en traversant les tronçons bosselés. La survenance de ce type de mouvements intempestifs dépend beaucoup de la construction de la rampe et des suspendions dont elle bénéficie. Selon la largeur et la structure des bras, il s’agira de systèmes d’amortisseurs passifs plus ou moins complexes.
« SwingStop » calme le jeu Avec le « SwingStop » qu’elle propose en option depuis peu, Amazone est, pour le moment, la seule marque à commercialiser un système actif de stabilisation pour rampes de pulvérisateurs. Il fonctionne ainsi : aux deux extrémités de la rampe, un capteur de mouvement mesure la vitesse, relativement à la vitesse moyenne du centre du pulvérisateur. Chaque bras de la rampe est équipée de deux vérins hydrauliques qui compensent les oscillations en direction de l’avant et de l’arrière. Le fonctionnement des vérins est géré automatiquement par des soupapes
Perspectives La Suisse n’est pas le seul pays où les pratiques en matière phytosanitaire sont remises en cause pour des raisons environnementales. Les matériels coûteux dont il est question ici paraissent inabordables, relativement à l’exiguïté des parcelles de notre pays. Mais l’expérience montre que les technologies de pointe qui paraissent hors de portée, réservée aux grandes machines, finissent souvent par intégrer des matériels de taille plus modeste et à la portée de petites structures. Incontestablement, la pression va encore croître pour obliger les utilisateurs à réduire l’usage de « phytos ». La professionnalisation de la protection des plantes et le développement de techniques d’applications plus précises sont appelés à s’intensifier.
de régulation de pression proportionnelle très dynamiques. L’analyse des prises de vue vidéo ne permet pour ainsi dire plus de détecter à l’œil nu la moindre oscillation de la rampe du pulvérisateur « UX 01 Super » équipé de ce système.
Epreuve no 2 « Courbes et reliefs » Aux DLG-Feldtage, une fois passée la tournière en bout de parcours, les machines doivent contourner un obstacle, Oscillations symétriques
Oscillations asymétriques
Dans et en sortie de courbe
Sous-dosage
Sur-dosage
Dosage correct
John Deere est pour l’instant l’unique constructeur à proposer une rampe ultralégère en fibre de carbone. La légèreté n’est cependant pas toujours un gage de stabilité.
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Technique Agricole 3 2019
Les oscillations symétriques de la rampe surviennent dans les lignes droites, les asymétriques dans les courbes.
Protection des plantes
avant d’aborder la discipline consistant à suivre le relief d’une parcelle. Les pulvérisateurs circulent sur la partie plate de la parcelle et doivent démontrer comment le guidage automatique de la rampe parvient à suivre un premier relief de terrain du côté extérieur, puis un autre sur l’avant du pulvérisateur. Sur ce tronçon, la vitesse imposée par l’organisateur est de 12 à 15 km/h.
La mécanique et l’électronique Sur les pulvérisateurs simples et courants, c’est le conducteur qui doit gérer manuellement la hauteur de la rampe ; la seule fonction de guidage automatisée est un correcteur de dévers mécanique. Fixée à une articulation pendulaire centrale, la rampe est, au plat, maintenue automatiquement à l’horizontal par l’effet du centre de gravité. Quand le train roulant s’incline en aborant un dévers, la tension du ressort augmente et agit pour corriger l’inclinaison de la rampe et la rendre parallèle au terrain. Les correcteurs de dévers électroniques sont plus précis. La rampe et le train roulant sont chacun doté d’un capteur d’inclinaison. Le système de gestion de l’hydraulique veille à ce que la rampe et l’essieu gardent toujours un angle d’inclinaison parfaitement identique. Sur le parcours dont il est question ici, un tel système est néanmoins toujours pris en défaut, car le train roulant reste à l’horizontale, alors que le terrain accuse en fait des reliefs latéraux.
Capteurs ultrasons Dans ce genre de cas, la solution passe par un guidage automatique de hauteur qui mesure la distance verticale effective entre le sol ou la culture et la rampe. Tous les constructeurs recourent à des systèmes de mesures à ultrasons, avec des capteurs fonctionnant sur un principe identique, provenant du même fournisseur Norac. Les différences notables que Suspension pendulaire
Le « Swing Stop » d’Amazone est le premier amortisseur actif d’oscillations pour rampe de pulvérisateur. Deux vérins latéraux compensent les oscillations.
l’on constate entre les performances des différents systèmes sont donc moins imputables aux composants utilisés qu’aux programmes de gestion et à de coordination interne des dispositifs. Les capteurs à ultrasons enregistrent deux valeurs, une plus longue indiquant la hauteur par rapport au sol, une seconde mesurant la distance par rapport à la culture. Avec la majorité des systèmes, le conducteur peut choisir les valeurs qu’il veut utiliser. Les meilleurs résultats s’obtiennent dans la plupart des interventions en recourant au mode « hybride », où le guidage de la rampe repose aussi bien sur les valeurs longues que sur les plus courtes. On peut, grosso modo, classer les systèmes en cinq degrés, en fonction de leur niveau de perfectionnement.
Rampe rigide à deux capteurs Dans l’exécution la plus simple, le guidage en relief se fait au moyen de deux capteurs et d’une rampe rigide ; toutes les buses sont en permanence réparties sur une ligne. Seule la hauteur du centre de la rampe et son inclinaison peuvent varier. Sur le parcours des DLG-Feldtage, ces systèmes améliorent déjà le fonctionnement des rampes courtes mais les buses situées à leurs extrémités ont tendance à trop se rapprocher du sol, tandis que celle du centre restent trop hautes en raison de la rigidité des bras. Avec des rampes plus larges, les extrêmités entrent parfois violemment en collision avec le sol, soit parce que la course en hauteur du cadre de la rampe est trop courte, soit parce que la réaction du système est trop lente en raison du temps que le vérin du treuil met à se remplir d’huile. Parmi ces systèmes, on citera le « Boom Guide Comfort » qui équipe le Kverneland « iXter T4 ».
Vérins supplémentaires Dans les systèmes un peu plus étudiés, la rampe est partagée en trois bras, avec des articulations pivotantes horizontales munies de vérins hydrauliques. Les hauteurs des deux bras latéraux peuvent ainsi
Le guidage « Premium » permet d’incliner les bras de rampe vers le bas. Il reste toutefois extrêmement coûteux.
Le système de guidage en hauteur le plus simple utilise une rampe rigide munie de deux capteurs à ultrasons.
s’ajuster individuellement et indépendamment de celle de la section centrale. Pour autant qu’ils soient bien réglés, ces systèmes parviennent, grâce à trois capteurs à ultrasons, à suivre parfaitement le relief d’une parcelle. Toutefois, les bras extérieures ne peuvent s’incliner que vers le haut par rapport à la partie centrale, ce qui convient quand le pulvérisateur se trouve dans une dépression du terrain. Fonctionnant toujours avec une rampe divisée en trois parties, les systèmes plus perfectionnés ont des bras latéraux qui peuvent aussi s’incliner vers le bas par rapport à la section centrale et donc s’adapter au sol lorsque le pulvérisateur circule au sommet d’une bosse.
La multiplication des capteurs Amélioration supplémentaire, Kverneland, entre autres exemples, multiplie les capteurs le long de rampes de grande largeur et fait appel à des vannes hydrauliques à débit proportionnel pour guider les différentes parties de la structure. Le gain en termes de précision est notable, mais cette « Boom Guide ProActive » est environ deux fois plus chère à l’achat que la version « Boom Guide Pro » évoquée plus haut.
Articulation supplémentaire Enfin, raffinement suprême, les bras latéraux étant dotés chacun d’une articulations supplémentaire, la rampe se trouve divisée en cinq parties. Cette configuration est surtout utilisée pour des pulvérisateurs à buses rapprochées (jusqu’à 30 cm d’intervalles minimaux) et qui doivent donc évoluer très près de leur cible, en exigeant un guidage en hauteur d’une extrême précision.
Sur son « Leeb LT », Horsch propose en option des rampes à cinq bras, dont chacun peut s’ajuster en hauteur.
3 2019 Technique Agricole
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Protection des plantes
Il incombe à l’utilisateur de corriger la dérive des buses.
Photo : Kverneland
Les buses sont-elles en ordre ? D’après les fabricants, les buses sont les éléments les plus négligés en protection des plantes. Cela soulève souvent des réclamations, raison pour laquelle les pulvérisateurs doivent être contrôlés à intervalle régulier, tous les trois ans à partir de 2020. Ruedi Hunger
Une protection des plantes réussie et écologique dépend essentiellement de l’application correcte des recommandations de traitement. Le fabricant part évidemment du principe que le choix des buses est correct et qu’elles fonctionnent parfaitement. Les valeurs déterminantes pour la surface traitée sont le débit, la taille des gouttelettes et la répartition du produit.
On peut « mesurer » la détérioration L’usure des buses, si l’on excepte les dégâts mécaniques importants, est un long processus. Les détériorations de l’orifice ne sont pas immédiatement visibles lors d’un contrôle à l’œil nu. Des traces d’usure apparaissent d’abord sur les bords de l’orifice de la buse qui deviennent arrondis au lieu d’être effilés. 36
Technique Agricole 3 2019
Ceci modifie la pulvérisation et le changement est reconnaissable seulement lors d’un contrôle approfondi. Le débit augmente en fonction de l’usure continue de la buse. La manière la plus simple de constater une détérioration de l’orifice est de déterminer le débit. Si l’on peut mesurer une différence de débit de 10 % ou plus entre des nouvelles et anciennes buses, c’est que ces dernières sont trop usées et doivent être remplacées immédiatement. Les frais liés à l’achat d’un jeu de nouvelles buses n’ont aucun rapport avec les coûts des produits phytosanitaires.
Les normes de fabrication L’orifice des buses est le point délicat de la maîtrise du débit, de la taille des gouttelettes et de la répartition du produit.
Les fabricants produisent des buses de haute technologie et de très grande précision. Pour les nouvelles buses, les normes européennes n’autorisent qu’un écart de débit de +/–5 % par rapport à la valeur indiquée.
Prudence lors du nettoyage L’orifice des buses à jet plat a des bords effilés, ce qui permet une pulvérisation de qualité continue en fonction des caractéristiques de la buse. Il est ainsi évident que même les plus petites détériorations vont augmenter le débit et/ou conduire à une répartition insatisfaisante du produit. Les filtres installés dans les tuyaux devraient empêcher les buses de se boucher. Si une buse est tout de même obstruée, il ne faut en aucun cas la déboucher avec un objet
Protection des plantes
métallique. TeeJet recommande d’utiliser un cure-dent ou une brosse à poils doux. Il faut cependant noter qu’une buse en plastique peut être endommagée par un simple cure-dent.
Tests de pulvérisateurs tous les trois ans Jusqu’à maintenant, les pulvérisateurs devaient être contrôlés tous les quatre ans selon les directives sur les prestations écologiques requises (PER) et l’Ordonnance sur l’agriculture biologique. À partir de 2020, ce sera tous les trois ans (voir Technique Agricole 2 2019). Après le test, l’utilisateur reçoit une attestation qui confirme que son pulvérisateur remplit les exigences.
Les filtres de buses Les filtres de buses sont la dernière possibilité d’éliminer de la saleté avant la pulvérisation. Il existe des filtres à billes, à fentes ou en forme de chapeau. Si l’on doit remplacer des filtres à buses, il est recommandé de les acquérir, de grandeur et de type identiques, auprès du même fabricant. Il est possible que des filtres différents provoquent de variations de débits des buses. Même les anti- gouttes peuvent modifier le débit, en particulier lorsque les membranes sont collées par manque d’entretien.
La responsabilité implique des idées… La société MSO a développé un système de surveillance radar des buses sur la barre de traitement pour son concept « Assurance
Plus le système de buses est complexe, moins il doit y avoir d’impuretés dans la bouillie de traitement. Photo : Amazone
ir 9 Solita
NOUVEAU
de qualité pour les traitements de protection des plantes ». Ce système appelé « SprayMon » contrôle chaque buse et avertit l’utilisateur ou le conducteur qu’elle ne fonctionne pas correctement à cause de l’usure, de mauvais ajustements ou d’une fausse manipulation en indiquant le nu méro de la buse déficiente. De plus amples informations (en allemand) sont disponibles sur le site www.mso-technik.de.
Conclusion Les tests de pulvérisateurs le montrent : des écarts peuvent apparaître lorsque les buses sont endommagées. Si des écarts sont constatés, l’utilisateur est tenu de contrôler les buses de manière approfondie et si nécessaire de les changer même en dehors du test officiel.
Le système de surveillance « SprayMon » de MSO coûte près de 130 euros par capteur. On peut le monter en post-équipement sur les pulvérisateurs.
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Pour plus d‘informations, contactez votre concessionnaire LEMKEN ou vos représentants LEMKEN: Karl Bühler, GSM: 079 8 24 32 80, Email: k.buehler@lemken.com Andreas Rutsch, GSM: 079 6 06 00 05, Email: a.rutsch@lemken.com
3 2019 Technique Agricole
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Protection des plantes
L’eau n’est pas partout identique, cependant elle constitue 96 % d’une bouillie de pulvérisation. Photo : Kuhn
L’eau, facteur de succès décisif Les caractéristiques de l’eau ont une influence décisive sur les bouillies de pulvérisation, à savoir qu’elles influencent la rapidité et la qualité de la dissolution des produits phytosanitaires, ainsi que la vitesse de leur dégradation et la qualité de leur action. Ruedi Hunger
Les filtres bouchés et les produits phyto sanitaires insuffisamment dissous mettent les nerfs des conducteurs à rude épreuve et réduisent l’effet du traitement. Une eau dure et trop froide peut être à l’origine de liquides instables et d’une dégrada tion des matières actives. Potentielle ment, une eau extrêmement acide ou bien alcaline complique le mouillage des surfaces-cibles.
La valeur du pH La valeur du pH influence avant tout la solubilité des produits phytosanitaires et/ou accélère, parfois massivement, leur dégradation. Ce « potentiel hydrogène » 38
Technique Agricole 3 2019
(pH) correspond à la concentration en ions d’hydrogène dans une solution et s’échelonne de très acide (0) à très ba sique (14), en passant par neutre (7). Le pH d’une eau contenant beaucoup de cal caire et de magnésium est élevé, tandis que celui d’une eau riche en fer ou en manganèse est faible. Au moyen de ban delettes de papier réactives, on peut éva luer, au moins approximativement, le pH d’une eau. Dans la bouillie de pulvérisa tion, l’influence du pH est probablement moins grande que la dureté de l’eau. Les produits phytosanitaires actuels sont fa briqués de manière à obtenir une bouillie stable, indépendamment de la valeur du
pH de l’eau. Ceci dit, ils se déploient le mieux dans une plage de pH légèrement acide comprise entre 6,0 et 6,5. On ob tient ce pH grâce à des systèmes tampons pouvant absorber et libérer une certaine quantité d’ions d’hydrogène à l’aide d’acides faibles ou de bases. Pour éviter les problèmes, on recommande d’utiliser de préférence des produits d’ori gine et de n’utiliser ceux d’imitation bon marché qu’après s’être renseigné auprès du fabricant. Le pH peut changer en pré sence de différents produits phytosani taires et surtout lors de mélanges dans la cuve, ce qui menace la stabilité de la bouil lie de pulvérisation qui risque de floculer
Protection des plantes
ou de créer des réactions phytotoxiques. L’acide citrique, le sulfate d’ammonium, les préparations contenant de l’étéphon, la morpholine et le Moddus sont connus pour faire baisser le pH. D’autres substances, comme le borax (borate de soude), le Solubor ou la soude caustique permettent de l’augmenter. C’est dans un milieu alcalin que les sulfonylurées se dissolvent le mieux.
Formule de conversion de la dureté de l’eau Classification physique de carbonate de calcium en millimoles par litre (mmol/l) Degrés allemands (1° dH = 1,78° fH) De 0 à 4° dH
Très douce
De 0 à 7° fH
De 4 à 8° dH
Douce
De 7 à 15° fH
De 8 à 18° dH
Demi-dure
De 15 à 25° fH
De 18 à 30° dH
Assez dure Dure Très dure
De 25 à 32° fH De 32 à 42° fH À partir de 42° fH
La dureté de l’eau L’eau est dure quand elle s’écoule sur ou à travers des roches qui contiennent beaucoup de calcium et de magnésium (dureté carbonatée). Le degré de dureté de l’eau dépend dès lors des propriétés des sols. Si ces derniers sont à dominante sablonneuse ou calcaire, l’eau est plus dure que dans les régions riches en granit ou en basalte. Une forte fertilisation des sols agricoles peut entraîner une augmentation du degré de dureté de l’eau. On sait que le calcium s’accumule sur les molécules de substances actives et réduit l’influence de certains principes actifs. Par exemple, l’effet du glyphosate est
Degrés français (1° fH = 0,56° dH)
réduit d’une valeur allant jusqu’à 70 % par le calcium (le glyphosate se lie à tous les ions dissous dans l’eau). Dans une eau dure, la matière active phenmédiphame est pratiquement sans effet (comme dans l’ancienne formule du Betanal). En cas extrême, des floculations apparaissent et bouchent tous les filtres de l’appareil. En ajoutant de l’acide citrique, on peut lier les ions Ca et Mg. En Suisse, on définit six classes de dureté de l’eau (en ° fH) ; la valeur est en moyenne de 18 ° fH, mais varie selon la région. L’eau est plutôt
douce dans les Préalpes, les Alpes et sur leur versant sud. Elle est demi-dure dans le Jura et dure, voire très dure sur le Plateau. Normalement, l’eau de pluie est douce, mais si elle contient beaucoup d’acidité, sa dureté augmente. Les compagnies régionales de distribution d’eaux fournissent des indications précises sur la dureté de l’eau.
Influences environnementales On ne peut pas utiliser de l’eau à forte teneur en ions de fer et de manganèse pour
Facteurs influençant le mélange en cuve Valeur du pH
Température
Valeur d’eau
Mélange en cuve Produits phytosanitaires
Ordre
Engrais
Additifs
3 2019 Technique Agricole
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Protection des plantes
y délayer des produits phytosanitaires. En effet, beaucoup d’agents actifs sont affaiblis ou perdent leur effet dans ce médium. Il faut renoncer à utiliser une eau quand on trouve des résidus noirs ou rouillés dans un filtre de buse ou dans une cuve. Si l’eau contient beaucoup de solides en suspension (argiles, substances organiques), ceux-ci peuvent se déposer sur les agents actifs. Pour les sulfonylurées, en cas extrême, cela peut entraîner une perte d’efficacité. Dans l’eau de pluie collectée, il peut également y avoir de la turbidité. Cela vient des particules de poussière acheminées du toit vers le récipient collecteur. Pour cette raison, l’eau trouble non filtrée n’a pas sa place dans le pulvérisateur. L’eau que l’on boirait après un contrôle visuel convient pour la pulvérisation.
Ordre de remplissage de différents produits phytosanitaires (On commence à remplir quand la cuve est remplie à au moins 30 % !)
1 ajout
Formule fixe
Sachet d’emballage WG WP Séparateur de mousse
2e ajout
Liquide trouble
SC CS SE
Concentré en suspension, suspension de capsule suspo-émulsion
3e ajout
Liquide clair
SL EW EC Adjuvants de formulation
Concentré soluble dans l’eau émulsion huile dans l’eau, concentré émulsionnable (sans solution azotée)
4 e ajout
Solide/liquide
er
Granulé dispersable dans l’eau, poudre dispersable dans l’eau
Oligoéléments
Conclusion
L’addition d’autres substances peut influencer le comportement de la bouillie de pulvérisation. Photo : Amazone
Der Schweizerische Verband für Landtechnik (SVLT) ist die Dachorganisation von 23 Sektionen und zählt rund 20000 Mitglieder. Der Verband vertritt die Interessen der Schweizer Landwirte in allen Fragen der Landtechnik und betreibt ein breites Aus- und Weiterbildungsprogramm. Wir suchen per sofort oder nach Vereinbarung eine(n)
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Technique Agricole 3 2019
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C’est surtout la dureté carbonatée, causée par les ions Ca et Mg, qui est problématique pour la dureté de l’eau. L’ajout d’acide citrique peut aider à l’atténuer. Les fabricants de produits phytosanitaires répondent aux effets négatifs de la valeur du pH par des additifs adaptés. Il n’y a pas de corrélation entre la valeur du pH et la dureté de l’eau.
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2018 Rapport d’activités
Schweizerischer Verband für Landtechnik Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture
Avant-propos Mesdames, Messieurs, chères adhérentes, chers adhérents Le comité et le secrétariat de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ont affronté les défis actuels et essayé de les relever avec beaucoup d’engagement. L’ASETA a signé la charte «numérisation» au cours de cet exercice. Lors d’une réunion fermée, le comité s’est aussi penché sur la «numérisation dans l’agriculture» et le «sponsoring de l’ASETA». La numérisation a déjà trouvé des applications dans le domaine de l’agriculture, et continuera à en trouver encore davantage à l’avenir. A l’issue de cette réunion fermée avec les présidents et les chefs de section, qui a eu lieu en novembre, le comité a décidé de créer un centre de consultation dédié à cette thématique au sein de l’ASETA. Il s’agit de faire en sorte que l’association puisse conseiller ses membres de manière compétente, directe et neutre lorsque de nouveaux investissements ou une reconversion d’exploitation sont prévus. Un investissement judicieux dans cette technologie doit améliorer la compétitivité des exploitations, réduire l’effort administratif et garantir une production durable. En résumé, le but est d’améliorer la rentabilité de l’exploitation agricole et non de continuer à alourdir les coûts. Nous espérons que nous trouverons rapidement une personne compétente. Le comité a demandé à la Haute Ecole spécialisée du nordouest de la Suisse d’analyser les possibilités de parrainage pour l’ASETA. Cette année, un groupe de travail s’attellera à la tâche de mettre en pratique les résultats obtenus.
Défis de politique agricole: contribution de l’ASETA L’année dernière aussi, le peuple suisse a pu s’exprimer par les urnes sur des projets agricoles plus ou moins importants. L’initiative pour des aliments équitables, l’initiative pour la souveraineté alimentaire, l’initiative pour les vaches à cornes ainsi que début 2019 l’initiative «stop mitage», qui n’aurait plus permis de construire des bâtiments pour la production non tributaire du sol dans les zones agricoles, ont été rejetées. Les initiatives «pour une eau potable propr» et «pour une Suisse libre de pesticides de synthèse» seront cruciales (pour l’ASETA aussi), car celles-ci sont clairement dirigées contre une agriculture productrice en Suisse. A cet égard, l’initiative sur l’eau potable est de loin le projet le plus dangereux. Le titre est déjà trompeur, si on examine le texte plus attentivement. Qui ne veut pas d’eau potable propre? L’initiative est ciblée contre l’agriculture et exige 2 | Rapport d’activités 2018
que seules les exploitations qui n’utilisent plus de produits phytosanitaires reçoivent encore des paiements directs. Il n’y a plus de différence entre les substances synthétiques et naturelles. Les agriculteurs bio seraient par conséquent concernés aussi. De plus, il ne devrait plus y avoir de paiements directs si du fourrage est acheté, ce qui empêche aussi les échanges utiles entre exploitations. Enfin, l’utilisation d’antibiotiques serait elle aussi fortement restreinte, si les paiements directs sont maintenus. L’Union suisse des paysans a, dans une approche globale, déjà commencé une campagne d’information avec ses associations professionnelles et ses sous-fédérations. L’ASETA y contribue elle aussi. Avec le projet «Réduction des apports de produits phytosanitaires», les examens périodiques des pulvérisateurs de produits phytosanitaires et une information permanente dans les différents médias, nous voulons convaincre les consommateurs que les agriculteurs font tout pour produire des aliments d’une qualité irréprochable et pour que les adjuvants soient utilisés modérément et de manière ciblée. L’année dernière, le Conseil fédéral a aussi présenté la politique agricole «AP22+» et l’a mise en consultation. Nous ne pouvons pas soutenir ce projet dans les conditions actuelles, car les conditions-cadres de la politique agricole doivent être adaptées à l’objectif du Conseil fédéral, afin que l’agriculture puisse de nouveau être exposée directement au libre marché. En clair, cela signifie que la politique agricole «AP22+» doit être dirigée en faveur de la déréglementation et vers le libre marché. En septembre 2017, la votation de l’art. 104a a ancré dans la constitution que la sécurité alimentaire doit être assurée par l’agriculture nationale. La sécurité alimentaire est la capacité de pouvoir alimenter la population pendant plusieurs années et de manière sûre grâce à la production nationale en cas de conflit. Les réserves obligatoires ne servent qu’à combler la période de transition vers l’augmentation de la production nationale en cas de crise. Des réorientations de la production et des intensifications en mode de crise ont une marge restreinte et exigent, même en temps normal, une agriculture forte et suffisante. Au lieu de conserver et d’entretenir cette capacité d’autoproduction, le Conseil fédéral ne laisse avec le projet «AP 22+» aucune autre possibilité que de décimer l’agriculture nationale. Déjà lors du remaniement la loi de 2016 sur l’approvisionnement du pays, le Conseil fédéral a déclaré, à propos de la révision de la loi de 2014, que la loi sur l’approvisionnement du pays n’est pas là pour «mener une politique structurelle». Inversement, cela devrait cependant signifier que c’est la politique agricole qui a pour tâche de mener la politique structurelle concernant
Membres actuels du comité de l‘ASETA
la sécurité alimentaire. A ce sujet, l’ASETA se positionnera clairement en faveur d’une agriculture productive qui, avec une protection des frontières appropriée et des prix au producteur équitables, peut effectivement survivre. Nous voulons toutefois, pour assurer les moyens de subsistance de nos exploitations, aussi encourager, avec une offre de cours, de formations continues et de consultations, l’utilisation efficace et sûre de nos machines dans les exploitations, afin de réduire les coûts de machines et de minimiser le risque d’accident.
Werner Salzmann Conseiller national, président
Mülchi (BE)
Bernard Nicod Vice-président
Granges-Marnand (VD)
Publicité pour le recrutement de membres: signification de l’effectif Le recul de l’effectif, hélas de nouveau enregistré par l’ASETA pour l’année écoulée, est supérieur aux mutations structurelles dans l’agriculture. Nous devons freiner vigoureusement cette évolution et faire valoir aux paysans les avantages à adhérer à l’ASETA. Le concept d’expositions récemment adopté ainsi que d’autres mesures de publicité visent à recruter de nouveaux membres. Nous voulons aller activement à la rencontre des visiteurs des différents salons, et faire de la publicité dans les journaux spécialisés ainsi que d’autres actions pour inciter le plus de monde possible à s’affilier à une section de l’ASETA. Les sections sont naturellement encouragées à faire de même. Un autre objectif est que chaque membre du comité convainque au moins une personne par année à adhérer à l’ASETA. Les membres potentiels peuvent aussi être invités à des manifestations de l’association. On doit surtout être certain que l’affiliation à l’ASETA soit transmise au successeur lors de la remise d’une exploitation. La stabilisation du nombre d’adhérents est un but que nous ne pourrons atteindre qu’ensemble. Je vous remercie d’ores et déjà de votre soutien. Nous ne pouvons atteindre nos objectifs que si nous sommes unis. Je suis persuadé que nous le réussirons, parce que toutes les sections sont actives et réalisent du très bon travail. De surcroît, je peux compter sur un comité et des collaborateurs à la fois motivés et compétents. Je remercie cordialement les sections, le comité, la direction, ainsi que tous les collaborateurs et partenaires pour la bonne et fructueuse collaboration l’an passé et me réjouis de la poursuivre pour obtenir une agriculture et une mécanisation prospères.
Pascal Furer Staufen (AG)
Ueli Günthardt Président de la commission sectorielle Prestation de service
Landquart (GR)
Olivier Kolly Président de la commission sectorielle Information
Albeuve (FR)
Stephan Plattner Bretzwil (BL)
Markus Schneider Thunstetten (BE)
Laurent Vernez Rovray (VD)
Urs Wegmann Werner Salzmann, conseiller national et président de l’ASETA
Président de la commission sectorielle Formation continue
Hünikon (ZH)
Rapport d’activités 2018 | 3
Activités Défense des intérêts L’ASETA représente les intérêts de ses membres sur le plan national et international dans l’objectif de favoriser de bonnes conditions-cadres, nécessaires au développement économique et écologique des exploitations. L’accent est mis sur la circulation routière, l’exploitation de machines en commun et la prévention des accidents. L’ASETA entretient un large réseau de relations afin de défendre les causes et les intérêts des membres. La représentation des intérêts est assurée par les membres du comité, les commissions sectorielles et le secrétariat en collaboration avec les différents réseaux. D’une part, l’association fait partie de diverses organisations, associations et groupes de travail, d’autre part, elle s’engage activement dans plusieurs organismes et communautés d’idées ainsi qu’auprès des autorités.
Législation La législation de la circulation routière est et reste un dossier prioritaire de la représentation des intérêts. Au moment de la mise en œuvre de prescriptions de l’Union européenne, il est nécessaire de considérer assez tôt les souhaits et spécificités nationales pour éviter des problèmes et maintenir les coûts aussi bas que possible pour les utilisateurs de machines agricoles. En élaborant la législation fédérale, l’on doit aborder l’agriculture et ses situations particulières avec l’écoute et la compréhension nécessaire. Défis actuels Au cours de l’année écoulée, l’ASETA a participé à nouveau à différentes procédures de consultations et auditions des autorités fédérales. Elle a pris position sur: la révision de la loi sur la circulation routière et les prescriptions relatives à la signalisation ainsi que l’aide à entretien du service antipollution des moteurs stationnaires.
L’ASETA siège dans les organisations suivantes USP: Union Suisse des Paysans (chambre agricole, grand comité) SSM: Société suisse pour l’étude des carburants et lubrifiants (comité) Route suisse: Fédération routière suisse (comité) L’ASETA constitue un maillon d’une longue chaîne d’organisations concernées par la sécurité routière et l’agriculture. Forum Technique agricole suisse Agridea: secteurs «Construction» et «Agro-technique» Agroscope AM Suisse: association professionnelle Agrotec Suisse, secteurs «Mécanique» et «Agro-technique» Groupe de travail «Circulation routière agricole» OFROU: Office fédéral des routes SPAA: Service de prévention des accidents dans l’agriculture (commission technique consultative) Instituts cantonaux de formation agricole AGIR: Agence d’information agricole romande SAB: Groupement suisse pour les régions de montagnes HAFL: Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires SIK: Association suisse des intérêts des fabricants et négociants en machines et engins pour la voirie ASMA: Association suisse de la machine agricole SVS/ASE: Association suisse d’ensilage CSR: Conseil de la sécurité routière
4 | Rapport d’activités 2018
Information Le périodique spécialisé, Technique Agricole en français et Schweizer Landtechnik en allemand, a fourni des informations sur la mécanisation ainsi que sur les activités de l’association et ses sections à quelque 21000 membres et abonnés. Il présente les sujets d’actualité du secteur du machinisme agricole, national et international, des rapports de tests sur les machines, des conseils avisés sur leur utilisation sur le terrain, des aides pour les décisions d’investissement et bien d’autres choses encore. L’équipe de rédaction est en étroit contact avec des spécialistes des domaines de la recherche, des conseils et de l’industrie, qui présentent régulièrement les résultats de leurs derniers travaux. On a instauré une nouvelle collaboration pour la production du périodique à dater de l’édition de janvier 2018. La mise en page et l’impression sont désormais assurées par l’Imprimerie AVD à Goldach. L’objectif de réduire les coûts est ainsi pleinement atteint. En parallèle, la commercialisation et l’administration des annonces sont à nouveau prises en charge par l’ASETA. Depuis février, la vente des annonces est gérée exclusivement par l’ASETA, raison pour laquelle Alex Reiman a été engagé à temps partiel en qualité de vendeur d’annonces. La facturation et l’encaissement sont réalisés par l’ASETA depuis septembre, avec le soutien d’AVD sur le plan informatique. A l’occasion de la participation de l’ASETA à l’Agrama 2018, Technique Agricole a réitéré le concours visant à désigner le
Nombre de pages publiées sur une période de trois ans Schweizer Landtechnik Technique agricole 2016
2017
2018
Articles rédactionnels
650 | 652
654 | 657
667 | 670
Annonces
110 | 108
106 | 103
109 | 106
Nombre de pages total
760 | 760
760 | 760
776 | 776
vainqueur du «Swiss Innovation Award», au vu du succès de la première édition en 2016. Ce concours dont l’objectif est de favoriser le développement suisse du machinisme agricole semble s’être bien implanté. Il a rencontré un écho beaucoup plus large cette année qu’en 2016. Au stand de l’ASETA, les visiteurs francophones de l’Agrama ont eu la primeur de découvrir la version française de la brochure intitulée «Règles de la circulation pour les véhicules agricoles» élaborée en collaboration avec le centre du Strickhof. La collaboration rédactionnelle avec le périodique autrichien Landwirt s’est poursuivie (échange d’articles, planification commune de rapports de tests). Différentes formes de coopération avec d’autres publications ont été envisagées et mises en place ponctuellement. Il n’y a eu aucun changement au sein de l’équipe de rédaction. Celle-ci a toujours à cœur de fournir des informations actuelles sur le machinisme agricole aux membres de l’association, aux abonnés, où, de manière générale, à tous les intéressés en format imprimé traditionnel, mais aussi de plus en plus sous forme électronique. Médias électroniques Ces modes de communication sont aussi pris en charge par la rubrique «Dernières actualités» du site Internet agrartechnik.ch qui représente pour la rédaction le défi de proposer en continu les informations les plus récentes. Technique Agricole va favoriser encore davantage les médias électroniques, parce que ce sont ceux qui sont le plus utilisé par les jeunes membres (et futurs membres potentiels). Les nombreux «amis sur Facebook» et les 13 000 abonnés sur YouTube témoignent des nouvelles habitudes d’utilisation des médias. On est en train d’évaluer l’intérêt de développer une application pour des smartphones ou des tablettes et les besoins à satisfaire du point de vue de la diffusion d’informations concernant l’association.
Commission sectorielle «Information» Lors de l’exercice 2018, la commission sectorielle «Information» dont le rôle est d’épauler la rédaction sur le plan stratégique s’est réunie trois fois sous la présidence d’Olivier Kolly, membre du comité de l’ASETA. Elle n’a connu aucun changement au cours de l’année sous revue. En font actuellement partie, outre le président susnommé, Erika Meili (Agroscope), Sylvain Boéchat (Service de l’agriculture et de la viticulture, canton de Vaud), Thomas Jucker et Alexandre Peiry (agriculteurs) ainsi que Roman Engeler et Heinz Röthlisberger, de l’équipe de rédaction. La commission s’est consacrée en première ligne à l’évolution du concept du périodique; elle a aussi réfléchi intensément à l’orientation future de l’association et de ses structures.
Formation continue L’ASETA propose diverses formes de formation continue basées sur la pratique à toutes personnes utilisant des machines et des appareils agricoles. En 2018, elle a organisé de nombreux cours, seule ou en collaboration avec des tiers. Cours Au total, 717 participants ont suivi le cours G40 de deux jours qui a eu lieu à 182 reprises dans toute la Suisse. Ils ont ainsi obtenu l’autorisation de circuler avec des véhicules agricoles immatriculés à 40 km/h. Cinq cours OACP (selon l’ordonnance réglant l’admission des chauffeurs) ont été dispensés à 47 participants qui ont reçu l’attestation de formation continue. En 2018, 47 participants ont assisté aux cours de véhicules de manutention et de caristes reconnus par l’OACP et la Suva. Lors de l’année écoulée, deux cours de soudure ont été donnés au centre de l’association à Riniken. Même si la demande est faible, l’ASETA continuera à proposer des cours afin de donner la possibilité à ceux qui le désirent d’améliorer leur savoir-faire dans ce domaine. Les membres bénéficient de tarifs préférentiels sur tous les cours organisés par l’ASETA. Commission sectorielle «Formation continue» Les membres de la commission sectorielle «Formation continue», Hansjörg Furter, Anton Moser, Raphael Sommer, Stefan Berger, Christian Giger et Beat Steiner, se sont réunis deux fois sous la présidence d’Urs Wegmann. Le projet de films didactiques a été développé. Il a été décidé d’utiliser le matériel à disposition et d’établir des Rapport d’activités 2018 | 5
Nombre de participants 2016 Cours d’atelier
2017
2018
15
0
8
1143
914
717
Cours OACP
10
28
47
Cours avec véhicules de manutention
10
9
16
Cours de conduite G40
coopérations afin de limiter le plus possible les frais de production, vu qu’un grand nombre de films sont déjà accessibles sur Internet. Le projet est certes retardé, mais présente un bien meilleur rapport coût/bénéfice. Les films devraient être proposés en versions allemande et française. Actuellement testés dans le canton d’Argovie, les cours Eco-Drive seront ensuite proposés dans toute la Suisse par l’intermédiaire des sections. Le sujet «systèmes de freinage» a été étudié en profondeur. Bien que les conditions-cadres aient été connues depuis longtemps, on n’était pas informé de tous les détails, ni surtout du contenu définitif de l’ordonnance. Dans Technique Agricole, les membres ont été régulièrement tenus au courant de l’évolution de la situation. Vu que celle-ci est maintenant plus claire, la commission va élargir son offre de conseil avec, par exemple, des notices explicatives, des cours et des recommandations. La combinaison de véhicules et de remorques de différentes époques selon la nouvelle règlementation reste un défi majeur. L’association aimerait donner la possibilité à ses membres de réaliser les investissements les plus durables possible, en gardant toutefois à l’esprit la notion de sécurité. La commission et l’ASETA se pencheront encore sur ce problème épineux. Les drones seront de plus en plus utilisés dans l’agriculture. La législation pourrait être en retard par rapport à leur développement actuel. La commission va étudier cette question pour pouvoir exercer en temps utile une influence. Les exigences en matière de formation, incluant les possibilités existantes et les besoins, sont en cours d’examen.
Prestation de service L‘ASETA soutient les différentes activités des sections. Elle déploie notamment une fonction de coordination et dispense des conseils à ses membres et à toute personne intéressée sur le plan technique. 6 | Rapport d’activités 2018
L’ASETA propose aux sections un soutien administratif pour la gestion des membres. Cette prestation inclut, selon le contrat, la mise à jour de leurs coordonnées, la facturation et l’encaissement des cotisations; elle est demandée par la plupart des sections. Tests de pulvérisateurs L’ASETA est mandatée par l’Office fédéral de l’agriculture pour organiser et coordonner les contrôles périodiques de pulvérisateurs. Le mandat de prestations définit les tâches de tenue de la liste officielle des stations homologuées, d’approvisionnement en matériel nécessaire et d’organisation de cours de formation continue. Les tests de pulvérisateurs pour grandes cultures, cultures fruitières et viticulture sont effectués par des stations privées, des écoles d’agriculture ou des sections de l’ASETA. En 2018, les stations de contrôle ont testé plus de 2200 pulvérisateurs pour les grandes cultures, et près de 580 appareils pour la viticulture et l’arboriculture. A partir de l’année prochaine, les pulvérisateurs devront être contrôlés tous les trois ans, et non plus tous les quatre ans ainsi que c’était le cas jusqu’à présent. Commission sectorielle «Prestations de services» Composée de Samuel Flury, Heinz Gautschi, Urs Rentsch et Aldo Rui, la commission sectorielle «Prestations de services», présidée par Ueli Günthardt, a siégé deux fois pendant la période passée sous revue. Il y manque toujours un membre romand. L’essentiel du travail de la commission a consisté à prodiguer des conseils juridiques liés à la circulation routière et à effectuer des analyses juridiques lors de contrôles de police ou de dénonciations. Dans ce domaine, on s’est aussi penché sur les nouvelles réglementations relatives aux systèmes de freinage et au porteà-faux avant des tracteurs. On a continué le projet «Réduction des sources ponctuelles» dont l’ASETA est l’un des principaux partenaires. Il revêtira une importance encore plus grande lorsque les deux initiatives concernant les produits phytosanitaires seront d’actualité. Le site de l’ASETA contient désormais le lien renvoyant au programme de calcul d’Agroscope afin que nos membres puissent évaluer les coûts des combinaisons de machines. L’objectif est qu’ils puissent épargner un peu d’argent en utilisant les machines en commun ou en confiant certain travaux à un agro-entrepreneur. La commission reste à la recherche de solutions avantageuses pouvant favoriser l’échange régional de machines. Quelques possibilités apparaissent déjà.
Structures de l‘association
Voyages spécialisés Le groupe de voyage, constitué de Roman Engeler, Willi Zollinger, Thomas Vögeli et Ueli Günthardt, s’est rencontré quelques fois pour discuter de destinations possibles et pour établir des arrangements en collaboration avec des agences de voyage. Le voyage d’hiver 2019 en Israël, préparé en collaboration avec l’agence Twerenbold, a connu un tel succès qu’il devrait être reconduit. Un voyage de reconnaissance en Chine est prévu en été 2019. Il faudrait aussi planifier un voyage spécialisé en été en raison du climat régional. Les voyages traditionnels d’hiver resteront programmés en janvier et/ou février.
Assemblée des délégués 22 sections, 1 association professionnelle Organe de révision Commission de contrôle Comité Commission des finances Commissions sectorielles Prestations de services Information
Finances Le bon résultat a permis de procéder à des amortissements et des provisions supplémentaires.
Formation continue Direction Prestations de services
Bilan
Information 31.12.2017
31.12.2018
Actif circulant
817 816.70
919 622.13
Fortune de placement
684 380.00
639 102.00
1 502 196.70
1 558 724.13
Capitaux de tiers
817 274.82
808 453.80
Capital propre: Compte capital
672 589.90
684 911.88
12 321.98
65 358.45
1 502 196.70
1 558 724.13
Total de l‘actif
Bénéfice Total du passif Compte de profits
Budget 2018
Compte 2018
Recettes
2 345 240.00
2 485 998.72
Cotisations des membres
1 350 000.00
1 323 008.71
995 240.00
1 162 990.01
Dépenses
2 342 804.00
2 420 640.30
Frais de personnel
1 184 000.00
1 434 390.15
Autres frais
1 158 804.00
986 250.15
2 436.00
65 358.42
Autres recettes
Bénéfice
Dans sa séance du 11 février 2019, le comité a examiné les comptes et les recommande à l’approbation de l’assemblée des délégués. L’organe de révision a contrôlé les comptes (bilan et compte d’exploitation) de l’exercice clôturé au 31 décembre 2018 et envoyé son rapport au président le 13 février 2019.
Formation continue Représentation des intérêts
Collaboratrices et collaborateurs ■ Aldo Rui: directeur ■ Roman Engeler: vice-directeur, rédacteur en chef et directeur de la publication ■ Urs Rentsch: formation continue, conseil technique ■ Ruedi Burkhalter: rédacteur ■ Ruedi Hunger: rédacteur ■ Heinz Röthlisberger: rédacteur ■ Catherine Schweizer: rédactrice, site Internet ■ Dominik Senn: rédacteur ■ Nadja Vogelsang: QM, site Internet, achats, assistance de rédaction ■ Ingrid Pfund: secrétariat, administration des cours ■ Jean-Richard Salamin: moniteur de conduite ■ Loana Bianchi: secrétariat, comptabilité ■ Alex Reimann: vente des annonces
Rapport d’activités 2018 | 7
Sections VLT-SG VLT-SG VLT-SG Les membres sont affiliés à l’ASETA par l’intermédiaire de leur section ou leur association professionnelle. Celles-ci répondent d’elles-mêmes, de leur organisation interne, de leur programme VLT-SG d’activités et des finances. VLT-SG www.avlt.ch P: Furer Pascal, 5603 Staufen 062 891 21 12 G: Voegeli Thomas, 5103 Wildegg 062 893 20 41
www.vlt-sh.ch P: Müller Martin, 8213 Neunkirch 079 656 74 58 G: Hug Adrian, 8263 Buch 079 395 41 17
P: Zimmermann Urs , 4104 Oberwil 041 401 26 23, 079 348 73 05 G: Itin Marcel, 4466 Ormalingen VLT-SG 076 416 27 13 VLT-SG VLT-SG www.bvlt.ch VLT-SG P: Brenzikofer Klaus, 3646 Einigen VLT-SG 033 654 40 37, 079 336 14 84 G: Gerber VLT-SGPeter, 3054 Schüpfen VLT-SG 031 879 17 45, 079 411 02 33 VLT-SG P: Kolly Olivier, 1669 Albeuve VLT-SG 026 928 10 62, 079 287 00 41 G: Reinhard Samuel, 1725 Posieux 026 305 58 49, 079 670 35 31
P: Müller Paul, 4913 Bannwil 079 340 29 70 G: Ochsenbein Beat, 4554 Etziken 032 614 44 57, 076 302 77 42
P: Berthelet Christophe, 1252 Meinier 078 670 25 25 G: Favre Bertrand, 1223 Cologny 079 449 05 74
P: Antonioli Stefano, 6721 Ludiano 079 653 34 76 G: Buzzi Claudia, Agriticino, 6592 S.Antonino 091 851 90 90, Fax 091 851 90 98
www.svlt-gr.ch P: Markus Tanner, 7304 Maienfeld 081 302 25 11, 078 677 08 36 G: Baumgärtner Jörg, 7000 Chur 081 353 17 96, 079 315 92 38
www.asetavaud.ch P: Mayor Jean-Luc, 1860 Aigle 024 466 33 91, 079 212 31 71 G: Bugnon Virginie, 1162 St-Prex 021 806 42 81, Fax 021 806 42 81
P: Heusler Christian, 2933 Lugnez 032 423 66 11, 079 774 92 43 G: Chevillat Philippe, 2853 Courfaivre 032 420 74 73, 079 419 47 14
www.aseta-vs.ch P: Vergère Matthieu, 1963 Vétroz 079 625 49 86 G: Jacquemoud David, 1902 Evionnaz 079 732 56 26
www.lvlt.ch P: Moser Anton, 6170 Schüpfheim 041 485 88 23 G: Erni Josef, 6276 Hohenrain 041 467 39 02 P: Seiler Werner, 2318 Brot-Plamboz 032 937 10 63, 079 502 56 72 G: Tschanz Bernard, 2042 Valangin 032 857 21 70, 079 564 12 00 P: Achermann Ruedi, 6374 Buochs 041 620 11 22, 079 643 75 20 G: Bircher Dominik, 6363 Obbürgen 079 424 12 70 P: Frunz Josef, 6056 Kägiswil 041 660 40 16, 079 202 83 75 G: Wagner Thomas, 6064 Kerns 079 730 44 87
VLT-SG
www.vlt-sg.ch P: Schmid Heiri, 8865 Bilten 055 615 37 37, 079 342 30 36 G: Müller Eliane, 9478 Azmoos 081 783 11 84, Fax 081 783 11 85
VLT-SG Legende: VLT-SG P: président, G: gérant 8 | Rapport d’activités 2018
P: Brun Armin, 6493 Küssnacht am Rigi 041 850 41 90, 079 211 15 64 G: Kälin Florian, 8840 Trachslau 055 412 68 63, 079 689 81 87 www.vtgl.ch, www.tvlt.ch P: Kuhn Rolf, 8553 Mettendorf 052 770 14 13, 079 226 80 41 G: Koller Markus, 9542 Münchwilen 071 966 22 43, 079 643 90 71
VLT-SG VLT-SG VLT-SG VLT-SG VLT-SG VLT-SG
P: Freimann Philipp, 6300 Zug 041 740 64 46, 079 467 16 35 G: Betschart Beat, 6313 Menzingen 041 755 11 10, 079 771 65 90 www.svlt-zh.ch P: Wegmann Urs, 8412 Hünikon 052 315 43 37, 078 748 26 60 G: Berger Stephan, 8315 Lindau 058 105 99 52, 076 521 95 28 P: Schurti Leopold, 9495 Triesen 079 696 16 89 G: Becker Fabian, 9490 Vaduz 079 399 09 02 Association professionnelle Agro-entrepreneurs Suisse P: Schenk Oskar, 3150 Schwarzenburg 031 731 14 99 G: Fonk Romain, 5223 Riniken 056 450 94 52, +32 477 17 40 50 Gérance Agro-entrepreneurs Suisse Biland Marlis, 5223 Riniken, G: 056 450 99 90
Prévention des accidents | Sécurité
Cabine
Un équipement de protection individuel est indispensable à la préparation de la bouillie. Photo : Amazone
Produits phytosanitaires, travailler en sécurité Celui qui applique un produit phytosanitaire doit s’informer préalablement des dangers pour la santé et des mesures de protection nécessaires. Heinz Röthlisberger Avec l’utilisation de moyens de protection des plantes, la loi exige des mesures de sécurité considérables. Celui qui veut em ployer des produits chimiques au niveau professionnel ou industriel a besoin d’une autorisation spéciale et de démontrer qu’il possède les connaissances spéciales néces saires. Ceci vaut aussi en agriculture. Des cours et des examens sur ce thème sont en principe organisés dans les écoles d’agri culture cantonales. Fondamentalement, le principe est que les produits phytosani taires ne peuvent être appliqués que par des spécialistes au bénéfice d’un permis de traiter ou sous la responsabilité d’un titu laire de ce permis.
Protection personnelle La manipulation des produits phytosani taires nécessite un équipement de protec tion individuel (EPI). En font partie : ca puche ou coiffe, lunettes de protection ou protection du visage, protection respira toire jetable ou réutilisable, gants résis tants aux produits chimiques, bottes en caoutchouc ou chaussures de travail so lides. Attention : il ne faut utiliser que des EPI intacts. Après le traitement, les habits de protection, les chaussures et les gants
sont à laver avant d’être enlevés. Retirer les gants toujours en dernier, car il faut considérer les EPI comme contaminés.
Préparation de la bouillie Le plus grand risque pour la santé est en couru pendant la préparation de la bouillie. Il est plus élevé lors de cette opération, parce que l’on travaille avec le produit concentré. Prudence avec des ouvertures placées en hauteur, au niveau du visage, où des projections peuvent atteindre les yeux.
L’application avec une cabine de tracteur fermée (cat. 4) avec filtre à charbon actif réduit les risques de contamination par les produits de traitement. Dans le cas où les filtres de cabine doivent être remplacés, cela vaut la peine d’investir dans un filtre à charbon actif proposé par le fabricant du tracteur. Pour la protection des chauffeurs par rapport aux substances dangereuses, les cabines sont divisées en quatre caté gories, selon la norme DIN « EN 15695 » : • catégorie 1 : cabines qui n’offrent aucune protection contre les poussières, les aéro sols et les vapeurs ; • catégorie 2 : cabines qui protègent seulement de la poussière ; • catégorie 3 : cabines qui protègent de la poussière et des aérosols ; • catégorie 4 : cabines qui protègent de la poussière, des aérosols et des vapeurs.
Bien lire les instructions Le travailleur doit s’informer des dangers des produits et des mesures de protec tion prescrites avant chaque application, lors du mélange et du traitement ainsi qu’au moment des travaux consécutifs. Les fiches de données de sécurité don nent des renseignements supplémen taires (www.psm.admin.ch).
Brochure à télécharger La brochure « Pro duits phytosani taires, travailler en sécurité » peut être téléchargée sur agrartechnik.ch sous l’onglet « Tech nique », « Tests de pulvérisateurs ».
Exigences lors du stockage • Le lieu de stockage doit pouvoir être fermé à clef. • Le local doit être aéré, sec et frais. • Il ne doit pas avoir d’écoulement possible (pas d’écoulement, seuil surélevé, sol étanche). • Le stockage doit être ordonné. • Les produits de traitement doivent être séparés de la nourriture, des fourrages et des médicaments. • Il faut stocker les granulés et les poudres au-dessus des liquides. • Les produits doivent être stockés dans
leur emballage original. Si ce n’est pas le cas, les contenants doivent être correcte ment étiquetés (contenu, symboles de dangers). • Les recommandations du fabriquant doivent être respectées (voir étiquettes, fiches de données de sécurité). • Pour les exploitations appliquant SwissGAP, il faut encore respecter des directives particulières.
3 2019 Technique Agricole
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Impression | Test comparatif
Les cinq modèles qui ont passé le test sortent des usines de Lindner, New Holland, Kubota, Deutz-Fahr et Massey Ferguson (de g. à d.). Photos : Ch. Leitner, J. Paar et L. Weninger
A petits tracteurs, grandes et surprenantes différences Les exigences imposées aux tracteurs des catégories de puissances inférieures sont à l’image de leurs domaines d’utilisation : diverses et variées. Avec des roues jumelées, ils se muent en tracteur de fauche, ou en valet de ferme avec un chargeur frontal. L’Institut de recherche autrichien BLT, à Wieselburg, a comparé cinq tracteurs de 75 chevaux. Thomas Fussel, Lukas Weninger et Johannes Paar*
Des différences existent non seulement entre les options d’équipement des cinq candidats testés, mais aussi entre les valeurs mesurées et les spécifications des constructeurs. Quatre tracteurs d’environ 75 chevaux ont été testés : le Deutz-Fahr « 5080G », le Kubota « M4072 », le Lind-
*Thomas Fussel est enseignant et chercheur au Francisco Josephinum, associé au BLT à Wieselburg. Lukas Weninger est rédacteur et Johannes Paar rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.
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Technique Agricole 3 2019
ner « Geotrac 74ep » et le New Holland « T5.75 ». Avec ses 85 chevaux, le Massey Ferguson « 3708 WF » sort un peu du lot. Arrivé sur le marché durant l’essai, le « MF 3707 » de 75 chevaux n’était pas disponible. Il faut également signaler que cette série est disponible en cinq versions. Le modèle le plus large, le « Fruitier large WF », a été inclus dans le test. En raison de ses dimensions compactes, le constructeur propose également ce tracteur pour la zone de montagne. Tous les candidats ont dû démontrer leurs
aptitudes tant sur le terrain qu’au banc d’essai. Les utilisations pratiques, très variées, ont duré six mois : traction de remorques lourdes, de tonneaux à lisier et d’autochargeuses, transport de balles d’ensilage, sursemis avec herse combinée, mulching, fauchage, fanage et andainage en plaine et avec pneus jumelés sur terrains en pente. Les résultats se trouvent dans les pages qui suivent. Le BLT Wieselburg a collecté un grand nombre de données permettant une comparaison objective entre les candidats examinés.
Test comparatif | Impression
Dimensions et poids Avec les petits tracteurs, la question de savoir ce qui peut être tracté et chargé est particulièrement sensible. Elle intervient en tous les cas lors de contrôles de police, en cas d’accident ou de réclamations sous garantie. Les différences entre les candidats du test sont si importantes que les techniciens du BLT en ont eux-mêmes été surpris. Grâce à son concept global, le « Fruitier large WF » de MF est le plus petit des véhicules. Mais pas le plus léger, chose qui n’étonne guère. Avec ses 3325 kg, le Kubota « M4072 » est 100 kg moins lourd que le MF, poids léger du test. Le New Holland pèse environ une tonne de plus ; avec 4400 kg, c’est le « poids lourd » du groupe. Le Deutz et le Lindner naviguent entre 4015 et 4085 kg. Le poids élevé du New Holland se répercute également sur le poids total autorisé. Le « T5.75 » a la valeur la plus élevée avec 6200 kg. Le petit MF, par contre, est autorisé jusqu’à 4400 kg. Les charges utiles sont aussi sources d’étonnement. Le léger Kubota « M4072 » offre la charge utile la plus élevée (2175 kg). Le MF, par contre, est à la traîne avec 975 kg. Le Lindner « Geotrac » offre également peu de marge de manœuvre : dans la configuration de l’es-
sai, il ne peut emmener que 1215 kg. En soustrayant le poids du chargeur frontal, cette valeur s’élève un peu, à quelque 1400 kg. Selon le constructeur, le poids total autorisé a augmenté de 500 kg depuis fin 2017. Le Deutz-Fahr et le New Holland peuvent prendre davantage en charge, respectivement 1785 kg ou 2000 kg en faisant abstraction du poids des roues arrière montées pour notre essai. Les capacités de remorquage et les charges d’appui autorisées paraissent également surprenantes. Le MF peut tracter 1,8 tonne et le New Holland 3,5 tonnes (remorques sans frein). Les autres candidats se situent entre deux. Ces différences proviennent du poids du véhicule, ainsi que des systèmes de freinage et d’attelage. Les énormes différences en matière de capacité de remorquage avec frein restent inexplicables. Alors que le léger Kubota ne peut tracter que 12 tonnes, la plaque signalétique du Lindner Geotrac indique 33,2 tonnes. Le Deutz Fahr peut tirer 26 tonnes, le New Holland 25 tonnes et le petit MF 18,5 tonnes de charge freinée, à condition qu’il s’agisse de freins hydrauliques ou pneumatiques. Les charges d’appui diffèrent aussi de plus de 100 %. Le New Holland « T5.75 »
peut soutenir la charge la plus élevée, soit 2 tonnes, voire 2,5 tonnes en option. Avec 1954 kg, le Kubota se place juste au-dessous. La charge d’appui la plus faible admise est celle du Deutz-Fahr, avec 950 kg. Les Lindner et MF admettent une charge quelque peu supérieure.
Rayon de braquage et centre de gravité Le centre de gravité et la maniabilité sont des critères importants en terrains pentus et pour les travaux agricoles. Hormis le poids propre et la voie du véhicule, l’empattement et les dimensions des pneus exercent une influence majeure sur ces deux critères. A l’exception du MF, tous les tracteurs de l’essai ont des roues de 30 pouces à l’arrière. Le MF « 3708 » n’est proposé qu’avec des roues de 28 pouces. A l’avant, le New Holland et le Deutz-Fahr « 5080G » ont des roues de 24 pouces ; les trois autres tracteurs sont dotés de roues de 20 pouces. Le « Geotrac » a les roues avant les plus larges. Les dimensions exactes des pneus se trouvent dans le tableau qui suit. Les empattements diffèrent de 16,5 cm. Le plus compact dans cette discipline est le tracteur MF « WF ». Pour New Holland 3 2019 Technique Agricole
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Impression | Test comparatif
Les FPT 4-cylindres (Lindner, New Holland, MF) sont tous munis d’un EGR, d’un catalyseur DOC et d’un filtre à particules.
Seul le moteur Deutz 3-cylindres répond aux normes de dépollution 3B sans filtre à particules.
Le Kubota « M4072 » se révèle être le plus maniable de tous les tracteurs utilisés dans cet essai. .
et Deutz, les essieux sont les plus éloignés l’un de l’autre avec 2,29 m. Il est intéressant de noter que le Deutz est le seul à posséder un moteur à trois cylindres, mais qu’il a l’un des plus longs empattements. Les deux tracteurs avec les plus forts empattements ont le plus large rayon de braquage, 10,86 m pour le New Holland et 10 m pour le Deutz-Fahr, transmission intégrale déclenchée. Le plus maniable de tous est le Kubota « M4072 » avec 8,12 m. Transmission intégrale enclenchée, la maniabilité de tous les types de véhicules se réduit d’environ un mètre. Sur la plupart des tracteurs, la garde au sol est limitée par des pièces saillant vers le bas. Le « Geotrac » et le MF ont la garde au sol la plus faible, 33,5 cm. Le dispositif hydraulique solidaire de l’essieu avant limite celle du « Geotrac ». Le Kubota offre le plus d’espace libre, 40,5 cm. Les différences de centre de gravité sont moins importantes qu’attendu : le plus bas est celui du MF compact, le plus haut celui du Deutz-Fahr (respectivement à 825 et 900 mm du sol). Ces valeurs peuvent être améliorées avec des roues plus petites.
unique. Ce fort débit influence toutefois la vitesse du relevage. Deutz-Fahr offre une particularité ; fonction « Eco » activée, le débit passe de 55 à 65 l/min pour un régime moteur maximum de 1600 tr/min. New Holland et Kubota ont donné le ton en ce qui concerne le volume d’huile à disposition : 27 et 25 litres. Le MF et le Deutz-Fahr offrent 20 et 18 litres ; Lindner se limite à 14 litres en version standard. Un réservoir supplémentaire en option permet d’atteindre 31 litres.
position électronique de série et un système de contrôle d’effort est disponible en option avec un bras supérieur EHR. Kubota propose une régulation mécanique, donc pas de bouton de commande sur les garde-boue arrière. Les forces de levage indiquées dans les brochures des constructeurs sont difficiles à comparer. L’exercice relève de la devinette car, dans la plupart des cas, aucune information n’est fournie mentionnant comment et à quel endroit les mesures ont été prises. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les valeurs mesurées lors du test diffèrent fortement (jusqu’à env. 30 %) des spécifications des constructeurs. L’écarte entre les forces de levage arrière
Force de levage avant et arrière A l’exception de Kubota, tous les relevages arrière sont à commande électronique. Le Lindner utilise un contrôle de
Performances hydrauliques s Les systèmes hydrauliques des candidats sont différents. Tous sont des systèmes ouverts. Le Lindner, le New Holland et le Kubota ont une pompe tandem, alors que MF et Deutz-Fahr ont mis à disposition des tracteurs avec pompes tridem optionnelles. Lindner est le seul constructeur à disposer de circuits séparés pour la transmission et l’hydraulique, mais sans radiateur d’huile. Les pressions de service et les débits sont comparables. Les débits mesurés ne s’écartent que très peu des spécifications des constructeurs. MF indique un débit théorique de 120 l/min, en fonction de la configuration des distributeurs. Cependant, le débit cumulé des trois pompes ne peut être envoyé à un distributeur 44
Technique Agricole 3 2019
Le Lindner « Geotrac » a marqué des points lors de la fauche et du broyage grâce à son dispositif électronique de délestage de l’outil sur le relevage frontal solidaire de l’essieu.
Test comparatif | Impression
et avant est souvent élevé. Le « T5.75 » est le plus puissant à l’arrière, mais le plus faible à l’avant (1500 kg seulement). Le relevage avant du Lindner, solidaire de l’essieu, est le plus robuste et soulève 1885 kg. Le Kubota suit de près avec 1845 kg, précédant le MF avec 1780 kg et le Deutz-Fahr avec 1655 kg.. Les différences de puissance entre relevages arrière peuvent atteindre un facteur de 2. Le « T5.75 » a une capacité de levage continue de 3515 kg ; c’est un colosse comparé aux 2395 kg seulement du Kubota. Le Deutz-Fahr se place entre les deux avec 3150 kg, suivi du MF avec 3025 kg et du Lindner avec 2805 kg. La course du relevage, la position des bras inférieurs, la hauteur de transport et le rayon de braquage sont également déterminants pour atteler des machines sans problème. Tous les dispositifs de relevage ne répondent pas aux spécifications normées. Cependant, ces éléments peuvent être influencés par les différents points d’attelage et autres réglages de longueur des bras de levage et du bras supérieur, ainsi que par les dimensions des pneus. Pour Deutz-Fahr, MF et Kubota, les deux bras de levage peuvent être réglés en longueur, sur les Lindner et New Holland, seul le bras de levage droit est ajustable.
Prise de force arrière Le Deutz-Fahr « 5080G » et le Lindner « Geotrac 74ep » proposent quatre régimes de prise de force, soit respectivement 540/540Eco/1000/1000Eco (DeutzFahr), et 430/540/540/540Eco/1000 (Lindner). La prise de force 430 est une spécialité Lindner, appréciée avec les combinaisons faucheuse-autochargeuse, où la faucheuse frontale fonctionne avec la prise de force 1000 tr/min. Le New Holland « T5.75 », avec sa prise de force à trois régimes 540/540Eco/1000 suit ces deux modèles. Les deux autres tracteurs testés n’offrent que deux régimes à l’arrière. La prise de force est à commande électro-hydraulique sur tous les véhicules, mais la sélection des régimes est partout mécanique. Sur le MF, le levier de présélection se trouve à l’extérieur de la cabine. A l’exception de Kubota, tous les constructeurs proposent une prise de force à régime proportionnelle à l’avancement, en option.
Transmission 40 km/h et rapports enclenchables sous charge Dans cette catégorie, tous les constructeurs offrent une transmission à deux groupes, avec rapports enclenchables sous
Le MF « 3708 WF » est le tracteur le plus compact du test. Il faut cependant accepter l’encombrement d’un tunnel de transmission sur le plancher de la cabine.
charge. Le Deutz-Fahr « 5080G » du teste était équipé d’un troisième palier Powershift. Une option. Le Lindner est le seul à être équipé d’un inverseur mécanique, tous les autres disposant d’un inverseur à passage sous charge. Sur les tracteurs Deutz-Fahr, MF et New Holland, le temps de réponse peut être sélectionné. Le nombre total de rapports diffère d’un tracteur à l’autre : le plus richement doté est le Kubota, avec 36AV/36AR. Il est suivi par le Deutz-Fahr et ses 30AV/30AR. Puis viennent les 24AV/24AR du MF et du New Holland et les 16AV/16AR du Lindner. Les rapports couvrant la plage de travail principale, entre 4 et 12 km/h, ont une importance beaucoup plus grande que le nombre total de rapports en soi. Ce critère d’évaluation place le Deutz-Fahr « 5080G » en tête avec 18 vitesses. Huit rapports utilisables dans la plage de travail principale sont disponibles avec les transmissions des Kubota, Lindner et New Holland. Le MF, malgré sa boîte à vitesses 24AV/24AR, arrive en queue de liste avec seulement six vitesses utilisables entre 4 et 12 km/h. Dans quelle mesure les rapports passent sans effort et en douceur, quels sont les chevauchements entre les groupes ? Ces informations pratiques figurent dans les descriptifs des pages qui suivent. Tous les types de transmission sont conçus pour rouler à 40 km/h. Le Deutz-Fahr et le Kubota atteignent leur vitesse maximale à un régime moteur réduit et peuvent donc économiser du carburant lors de missions de transports sur route..
Trois moteurs sur cinq sont des FPT Le Lindner, le MF et le New Holland disposent du même moteur sous leur capot. Il s’agit d’un FPT à 4 cylindres de 3,4 litres, à injection à rampe commune et intercooler. Le Lindner fonctionne à un régime nominal légèrement inférieur et le MF délivre une puissance beaucoup plus élevée, comme évoqué précédemment. Kubota utilise son propre 4-cylindres de 3,3 litres à injection à rampe commune.Ce moteur est dépourvu d’intercooler. Un moteur 3-cylindres Deutz de 2,9 litres ronronne sous le capot du Deutz-Fahr. Tous les moteurs sont équipés d’un système de recirculation des gaz d’échappement externe (EGR) et d’un pot catalytique à oxydation diesel (DOC) conformes à la norme d’émissions 3B. FPT et Kubota proposent également un filtre à particules diesel (FAP). La vérification de la mesure des gaz d’échappement au banc d’essai du BLT n’a révélé aucune anomalie. Toutes les valeurs limites se situent dans la plage de tolérance. La puissance mesurée des différents moteurs est indiquée dans le tableau. A l’exception du Kubota, tous les moteurs disposent d’un dispositif de surpuissance (« Boost »), d’un couple élevé au démarrage et d’une plage de puissance constante. Le moteur FPT du MF offre la plus grande plage de puissance constante à 900 tr/min. Les trois moteurs FPT ont une perte de puissance entre le moteur et la prise de force comprise entre 14,5 % et 16 % au régime maximal. Le moteur Kubota perd 13,4 % et le mo3 2019 Technique Agricole
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Impression | Test comparatif
Seuls le Deutz-Fahr « 5080G » (photo) et le Lindner « Geotrac 74ep » proposent quatre régimes de prise de force..
teur Deutz 8,5 % seulement. Toutes ces pertes de puissance sont parfaitement acceptables. Les différences de consommation de carburant sont limitées. On ne constate ni consommation excessive, ni sobriété remarquable. Le moteur FPT le plus puissant du MF se satisfait de 294 g/kWh au régime nominal. La consommation la plus élevée, soit 313 g/kWh, a été mesurée sur le « T5.75 ». Au régime maximum, le moteur Deutz est le plus économique
Le New Holland « T5.75 » offre la force de relevage arrière et la charge d’appui admissible les plus élevées.
avec 250 g/kWh et le Kubota le plus gourmand avec 299 g/kWh. Cependant, il convient de souligner à l’actif du Kubota, qu’il atteint sa vitesse maximale à un régime moteur réduit. Les différences de capacité des réservoirs sont beaucoup plus grandes que les valeurs de consommation : les réservoirs les plus grands sont de loin ceux du New Holland, avec 160 l, et du Deutz-Fahr, avec 130 l. Ils sont suivis par le Kubota avec 90 l et le « Geotrac » avec 85 l. En
raison de sa conception, le MF possède le plus petit réservoir, 74 l placé de série à l’avant du moteur. Lorsqu’une prise de force avant est montée, le volume se réduit même à 54 l. Pour assurer un volume de carburant suffisant, un réservoir supplémentaire d’environ 30 l peut être installé à gauche devant la cabine.
Niveau sonore en cabine Pour les tracteurs Lindner et Massey Ferguson, le BLT a mesuré un niveau de bruit
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Le meilleur en montagne
Test comparatif | Impression
inférieur à celui spécifié par le constructeur. En revanche, le niveau sonore des autres candidats est plus élevé. La cabine la plus silencieuse de cette série est celle du Deutz « 5080G », la plus bruyante celle du Kubota « M4072 ». La différence entre ces deux tracteurs est de 10 dB(A). C’est loin d’être négligeable ! De plus, le manuel d’utilisation du Kubota ne contient aucune référence à la protection FOPS prescrite pour les travaux avec chargeur frontal. Deutz-Fahr, Lindner et MF la proposent en option. New Holland fournit ses tracteurs de série avec un FOPS destiné à protéger le conducteur contre les chutes d’objets. Le tableau qui suit résume les mesures les plus importantes. Il est également possible de déterminer le rapport qualité/prix. Les descriptions individuelles qui suivent indiquent comment les conducteurs ont apprécié les différents tracteurs et ce qu’ils en concluent.
Le cauchemar des adventices • Lutte efficace contre les graminées • Spectre d‘efficacité très large • Haute sélectivité • Miscible avec Artist • Emploi sur blé, blé dur et triticale
Lindner, comme trois autres candidats, offre une régulation électronique du relevage…
ASTUCE Le mélange 0,3–0,4 kg/ha Pacifica Plus + 0,8 kg/ha Artist + 1,0 l/ha Mero est très efficace contre les agrostides résistantes. Bayer (Schweiz) AG Crop Science 3052 Zollikofen Tél. 031 869 16 66 www.agrar.bayer.ch Utilisez les produits phytosanitaires avec précaution. Avant toute utilisation, lisez toujours l‘étiquette et les informations concernant le produit.
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… quand Kubota mise principalement sur des commandes mécaniques.
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27.02.2019 3 2019 Technique Agricole
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Impression | Test comparatif
Lindner « Geotrac 74ep » Constructeur/type
FPT/F5DFL413A*E015
Injection rampe commune/turbo/intercooler
Injection rampe commune/turbo/intercooler
Etape 3b : EGR/DPF/DOC
Etape 3b : EGR/DPF/DOC
Nombre de cylindres/cylindrée Régime nominal Puissance nominale (données du constructeur) Puissance de la prise de force au régime nominal Puissance maximale à la prise de force (régime) Couple maximal (régime) Moment de démarrage Réserve de couple/réduction du régime Plage de puissance constante
4 / 3387 cm³ 2200 tr/min 55 kW / 75 ch 44,4 kW / 60,4 ch 46,9 kW / 63,8 ch (1900 tr/min) 277 Nm (1200 tr/min) 137 % 44 % / 36 % 600 tr/min
4 / 3387 cm³ 2300 tr/min 55 kW / 75 ch 41,6 kW / 56,6 ch 46,2 kW / 62,8 ch (1900 tr/min) 276 Nm (1300 tr/min) 144 % 60 % / 44 % 800 tr/min
Consommation spécifique de carburant (régime nominal)
297 g/kWh
313 g/kWh
268 g/kWh
264 g/kWh
85 l
160 l
16 AV / 16 AR 2 Mécanique
24 AV / 24 AR 2 Powershuttle, progressivité réglable
8
8
OC/tandem/séparé 53,6 l/min 10,9 kW 14 l (option 31 l)
OC/tandem/commun 64 l/min 13,7 kW 27 l au maximum (selon conditions)
II/EHL (bras supérieur EHR en option) 950 mm
II/EHR 975 mm
Hauteur du bras inférieur (garde au sol minimale)
295 mm
360 mm
Force de relevage à la barre Relevage avant Catégorie, montage, commande Puissance de levage à la barre Prise de force (PDF) Régimes pdf arrière Sélection prise de force arrière Régimes pdf avant / commande Dimensions et poids Poids total autorisé
2805 kg
3515 kg
II/sur essieu/EFH 1885 kg
II/sur châssis/électronique 1500 kg
430 / 540 / 540 ECO / 1000 Mécanique dans la cabine 1000/mécanique
540 / 540 ECO / 1000 Mécanique dans la cabine 1000/électrique
Conception du moteur Système de traitement des gaz d’échappement
Consommation spécifique de carburant (régime maximal) Capacité du réservoir Transmission Nombre de rapports Rapports enclenchables sous charge Inverseur Rapports dans plage de travail principale (entre 4 et 12 km/h) Hydraulique Système/pompe/volume d’huile Débit Puissance hydraulique Volume d’huile Relevage arrière Catégorie, commande Hauteur de transport (norme >950 mm)
Poids en configuration test Charge utile en configuration test Charge tractée freinée/non freinée Charge d’appui Pneumatiques avant | arrière Empattement Centre de gravité (hauteur depuis le sol) Diamètre de braquage avec/sans traction intégrale Prix catalogue (TVA de 7,7 % incluse) Tracteur en configuration standard
48
New Holland « T5.75 »
FPT/F5DFL464A*E002
Technique Agricole 3 2019
5300 kg
6200 kg
4085 kg
4400 kg
1215 bzw. 1400 kg sans console avant 33 200 kg / 3000 kg 1028 kg 420/65R20 | 540/65R30 2240 mm 880 mm 9,14 m / 10 m
1800 et 2000 kg sans poids des roues 25 000 kg / 3500 kg 2000 kg (2500 kg en option) 320/70R24 | 480/70R30 2290 mm 895 mm 10,86 m / 11,84 m
CHF 73 100
CHF 85 500
Test comparatif | Impression
Massey Ferguson « 3708 WF »
Deutz-Fahr « 5080G »
Kubota « M4072 »
FPT/F5DFL413X*A
Deutz-Fahr Italia / KD355TA
Kubota/V3307-CR-1-EU14
Injection rampe commune/turbo/intercooler
Injection rampe commune/turbo/intercooler
Injection rampe commune/turbo
Etape 3b : EGR/DPF/DOC
Etape 3b : EGR/DOC
Etape 3b : EGR/DPF/DOC
4 / 3387 cm³ 2300 tr/min 64 kW / 87 ch 49,1 kW / 66,8 ch 56,4 kW / 76,7 ch (1940 tr/min) 338 Nm (1140 tr/min) 163 % 63 % / 35 % 900 tr/min
3 / 2887 cm³ 2200 tr/min 55 kW / 75 ch 45,1 kW / 61,3 ch 50,7 kW / 69 ch (1700 tr/min) 315 Nm (1500 tr/min) Non disponible 61 % / 32 % 800 tr/min
4 / 3331 cm³ 2400 tr/min 55 kW / 75 ch 47,3 kW / 64,3 ch 47,3 kW / 64,3 ch (2400 tr/min) 234 Nm (1100–1200 tr/min) 122 % 25 % / 50 % Non disponible
294 g/kWh
300 g/kWh
299 g/kWh
259 g/kWh
250 g/kWh
299 g/kWh
74 l (–20 l PDF avant + 30 l en option
130 l
90 l
24 AV / 12 AR 2 Powershuttle, progressivité réglable
30 AV / 30 AR 3, en option Powershuttle, progressivité réglable
36 AV / 36 AR 2 Powershuttle
6
18
8
OC/tridem/commun 57 l/min (méch. DW), 28 l/min (électr. DW) 14,3 kW 20 l
OC/tridem/commun 55 l/min (65 l/min avec Eco et max. 1600 tr/min) 12,1 kW 18 l
OC/tandem/commun 58,7 l/min 12,6 kW 25 l
II/EHR 810 mm
II/EHR 855 mm
II/MHR 820 mm
230 mm
230 mm
230 mm
3025 kg
3150 kg
2395 kg
II/sur châssis/mécanique 1780 kg
II/sur châssis/mécanique 1655 kg
II/sur châssis/mécanique 1845 kg
540 / 540 ECO Mécanique hors de la cabine 1000/ électrique
540 / 540 ECO / 1000 / 1000 ECO Mécanique dans la cabine 1000/électrique
540 / 540 ECO Mécanique dans la cabine 1000/électrique
4400 kg
5800 kg
5500 kg
3425 kg
4015 kg
3325 kg
975 kg 18 500 kg / 1800 kg 1160 kg 320/70R20 | 480/65R28 2125 mm 825 mm 8,6 m / 9,46 m
1785 kg 26 000 kg / 2500 kg 950 kg 320/70R24 | 540/65R30 2290 mm 900 mm 10 m / 10,86 m
2175 kg 12 000 kg / 2000 kg 1954 kg 360/70R20 | 480/70R30 2135 mm 870 mm 8,12 m / 9,06 m
CHF 69 900
CHF 72 703
CHF 57 000
3 2019 Technique Agricole
49
Impression | Test comparatif
Grâce à des équipements de gammes supérieures, le New Holland « T5.75 » est un tracteur compact moderne.
Italien dans l’air du temps Le « T5.75 » de New Holland reprend des caractéristiques de ses modèles de gammes supérieures. Cela en fait de lui un tracteur compact et bien à la page. Le New Holland « T5.75 » offre une mémoire pour deux régimes, facile à régler. Un bon point. La fameuse transmission du « T5 » comporte trois groupes, quatre rapports et double « powershift », soit 24 vitesses. Selon le rapport engagé, le levier de vitesses est un peu éloigné. Le temps de réponse de l’inverseur est réglable. Le New Holland roule également à 40 km/h. La prise de force à trois régimes est appréciable mais son levier de commutation un peu imprécis. Le verrouillage de la transmission s’enclenche avec le levier de changement de groupes.
Bon relevage frontal Le « T5.75 » était équipé de trois raccords hydrauliques mécaniques. Le levier de la troisième unité peut être utilisé pour actionner une électrovanne et commander ainsi un quatrième appareil. Un tirant supérieur hydraulique y était raccordé. La commande de l’électrovanne n’est pas clairement identifiée sur les raccords arrière. Les trois commandes sont facile d’accès sur la console de droite. Chaque commande est dotée d’une position neutre ; ce n’est pas le cas de tous les tracteurs du test. 50
Technique Agricole 3 2019
Le New Holland dispose de relevages à commande électrique, le frontal est bien intégré au tracteur. Il dispose d’un amortisseur de vibrations et d’un dispositif de délestage, ce qu’un seul autre candidat du test propose. Il est guidé électroniquement et solidaire du châssis, ce qui améliore l’adaptation au sol. Il peut être commandé depuis l’avant à l’aide de deux boutons poussoirs. Le New Holland a le plus grand rayon de braquage de l’essai.
centre de l’essieu arrière. Cela facilite les manœuvres, mais aussi le passage de courbes dans les déclivités. Par ailleurs, une meilleure stabilité est assurée en montée. La boîte à outils se trouve à l’avant de la cabine, juste à côté de l’échelle d’accès gauche, ce qui est très pratique. Cela permet d’atteindre la plupart des outils depuis le sol.
Cabine claire et spacieuse La cabine du « T5.75 » dispose d’un siège passager confortable, de nombreux rangements et d’un porte-gobelet. Le levier des clignotants à droite du volant n’est pas très pratique, de l’avis des essayeurs. Certaines commandes sont également placées un peu trop en arrière sur la console droite. Le toit vitré offre lumière et visibilité, ce qui est particulièrement utile avec le chargeur frontal. Les vitres bombées assurent une bonne visibilité dans les angles, mais la lunette arrière est un peu étroite. Sur le New Holland également, la barre d’attelage est positionnée loin derrière le
Il n’y a (presque) rien à redire sur le confort de la cabine du « T5.75 ».
En bref + « Powershuttle » réglable + frein de stationnement sur le levier de groupes + Très bons relevages + Cabine confortable – Transmission sans éclats – Levier de vitesses mal accessible – Changement de groupe imprécis – Barre d’attelage très à l’arrière
Test comparatif | Impression
La nouvelle gamme Kubota « M4002 » s’épargne bien des composants électroniques.
Japonais mécanique Le Kubota « M4072 » propose une mécanique simple mais néanmoins enrichie d’éléments modernes. Kubota a fourni le « M4072 » pour ce test. Il offre aussi deux mémoires de régimes moteur. La présélection des régimes paraît parfois un peu compliquée. L’échappement, à gauche du moteur, à côté de l’entrée de l’habitacle, a été critiqué. En option, l’échappement peut cependant être orienté vers le haut. Le Kubota dispose de deux rapports enclenchables sous charge avec un bouton. Avec ses six rapports et trois groupes, le petit Japonais a donc 36 vitesses avant et autant de marches arrière. Les vitesses peuvent se changer avec un bouton supplémentaire sur le levier, sans qu’il faille actionner l’embrayage. Kubota offre un powershuttle et une vitesse maximale de 40 km/h à régime moteur réduit. La prise de force n’a malheureusement que deux régimes, qui passent difficilement. L’embout de la prise de force frontale est mal placé, très en avant. L’arbre à cardan se plie donc considérablement lorsqu’il est relevé. De plus, il a fallu raccourcir les arbres à cardan pour le Kubota, alors qu’ils convenaient à tous les autres tracteurs du test. Selon le constructeur, l’ensemble du dispositif frontal a été amélioré depuis notre essai.
Distributeurs hydrauliques à foison Les vannes hydrauliques sont à commande mécanique. Il y en a deux à l’avant et deux à l’arrière. De plus, une vanne à commande électrique se trouve à l’avant, ce qui convient bien pour l’entraînement de moteurs hydrauliques. Lors de l’essai, l’une des vannes de commande (la bleue) ne délivrait pas de pression si l’autre (la verte) se trouvait en position neutre. A noter que les marquages de couleur se trouvent aussi sur les raccords arrière. Les distributeurs hydrauliques arrière sont commandés par un levier sur la console de droite. Les distributeurs avant et le relevage avant « Hydrac » sont gérés par un interrupteur à bascule et un levier séparé.Le relevage arrière du « M4072 » est également à commande mécanique ; c’est d’ailleurs le seul parmi les cinq candidats de l’essai.
Excellent rayon de braquage, bonne visibilité panoramique En plus de son frein de stationnement, le Kubota est équipé d’un blocage supplémentaire de la transmission. Un avertisseur sonore enjoint de serrer le frein à main lorsqu’on arrête le tracteur, qui ne doit ainsi pas pouvoir se mettre en mou-
Le poste de travail du tracteur japonais est fonctionnel, sans superflu.
vement, même dans les fortes déclivités. Le blocage de différentiel du « M4072 » est mécanique. Le Kubota se distingue des autres candidats de l’essai par son rayon de braquage très avantageux, rendu possible par la conception de l’essieu avant à engrenages coniques qui remplacent les habituels cardans. La cabine offre une bonne visibilité panoramique. Les conducteurs de grande taille ont critiqué la faible hauteur sous le toit. Le Kubota est aussi bien plus bruyant que les autres tracteurs. Les éléments de commande semblent peu robustes. Le siège passager en plastique dur est peu confortable. En revanche, le porte-gobelet et les nombreux compartiments de rangement permettent de maintenir l’ordre dans l’habitacle.
En bref + Nombreux rapports de vitesses + Embrayage sur le levier de vitesses + Frein de stationnement supplémentaire + Angle de braquage extrême – Seulement deux régimes de prise de force, commande peu précise – Embout de pdf frontale très en avant – Cabine bruyante – Peu d’espace pour grandes personnes
3 2019 Technique Agricole
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Impression | Test comparatif
Le Lindner « Geotrac » n’usurpe pas sa réputation de spécialiste de la montagne.
Doué pour la montagne La réputation de « montagnard » du Lindner « Geotrac 74ep » ne tient pas qu’à son relevage frontal solidaire de l’essieu.
Lindner a prêté un « Geotrac 74ep » pour cet essai. La mémoire du régime moteur se commande par deux boutons : l’un pour la mémoire elle-même, l’autre pour la commande d’accélérateur manuelle. La transmission du « Geotrac » est bien connue avec son passage sous charge à double palier, mais sans « powershuttle » ni 40 km/h à régime réduit. Le « Geotrac 74ep » est également le seul tracteur testé avec inverseur mécanique. En revanche, les quatre régimes de prise de force sont une excellente chose. La prise de force arrière à 430 tr/min, en combinaison avec l’avant à 1000 tr/min, est idéale pour « herber ». Le « changement saisonnier » par levier à l’avant de la
La cabine du « Geotrac 74ep » est claire et agréable.
52
Technique Agricole 3 2019
prise de force et sa commande mécanique sont obsolètes. La prise de force arrière pourrait démarrer un peu plus en douceur.
Super relevages Les trois distributeurs mécaniques arrière sont facilement accessibles mais il leur manque une identification précise. Difficile de savoir quel raccord correspond à quel appareil. Les vannes sont actionnées par un levier en croix et un levier verrouillable. Les deux relevages sont à commande électronique. Le relevage frontal solidaire et intégré à l’essieu dispose même d’un amortisseur de vibrations et d’un dispositif de délestage de l’outil, idéal pour travailler avec une faucheuse frontale ou un broyeur. Les bras inférieurs ne se replient pas, mais peuvent être retirés. Détail intéressant : au sommet du levier de l’inverseur, à droite du siège du conducteur, se trouvent deux boutons pour la commande rapide du relevage frontal. Les bras inférieurs du relevage arrière sont relativement courts. L’espace disponible pour atteler est restreint, mais c’est aussi un avantage à certains points de vue.
Bonne visibilité panoramique Le faible débattement de l’essieu avant, certainement dû au relevage solidaire, se remarque. En revanche, les conducteurs ont apprécié le rayon de braquage. Lors de l’attelage des outils, la vitre derrière le siège offre une bonne visibilité vers le bas. Le siège passager en plastique dur est un peu spartiate. De plus, il est placé dans le coin arrière gauche. Une petite caisse à outils est dissimulée dessous. Il n’y a pas davantage de possibilités de rangements dans le « Geotrac 74ep ». Le fait que la poussière pénètre dans l’habitacle par le ventilateur lorsque la cabine est fermée révèle un défaut du véhicule d’essai. Le volume de bruit, cabine fermée, se situe au milieu du peloton. L’ergonomie des commandes est claire et agréable.
En bref + Quatre régimes de prise de force + Relevage électronique + Détails pratiques sur le relevage frontal + Bon rayon de braquage – Absence de « powershuttle » et de mode Eco à 40 km/h – Marquage distributeurs hydrauliques – Débattement réduit de l’essieu avant – Manque de rangements en cabine
Test comparatif | Impression
Le MF « 3708 WF » est compact comme un tracteur viticole, mais assez large pour la montagne.
Le plus compact du lot Le Massey Ferguson « 3708 WF » a ses racines dans les vergers et les vignobles. Il était intéressant de voir comment il s’adapte à des terres vallonnées. Le Massey Ferguson « 3708 WF » est monté sur le ring. Ce tracteur propose une mémoire pour deux régimes moteur. Lors du test, le nombre exact de tours par minute n’a pas été repris à l’enregistrement. De plus, l’affichage relatif à l’activation de la mémoire de vitesse manque. Le réservoir principal est placé sous le capot du moteur. Le remplissage du réservoir auxiliaire est fastidieux en raison de l’étroitesse du tuyau. L’échappement du MF « 3708 WF » est placé en bas à droite, à côté de l’accès à la cabine. L’étagement des vitesses mériterait d’être amélioré. Il faut souvent changer de groupes. Le double « powershift » et l’inverseur sous charge compensent quelque peu : le temps de réponse est réglable à l’aide d’une molette sur le tableau de bord. Le Massey Ferguson se déplace à 40 km/h au régime nominal. Rien de spécial à signaler quant à la prise de force. Elle est simple, à deux vitesses, sans commandes sur le garde-boue arrière.
Hydraulique de qualité En revanche, l’équipement hydraulique est très complet. Les deux distributeurs élec-
triques et la vanne mécanique permettent de réguler la quantité d’huile. Malheureusement, les indications de couleur sur les raccords n’étaient pas identiques à celles de la cabine. L’hydraulique s’actionne par un levier transversal et un autre levier (pas très pratique) à droite du tableau de bord. Les deux relevages sont commandés électroniquement. Le relevage frontal est intégré au tracteur. L’essieu avant du MF « 3708 WF » avait un débattement pendulaire un peu faible au goût des essayeurs. Le rayon de braquage, par contre, a recueilli de meilleurs suffrages.
La cabine et le pilotage du MF « 3708 WF » sont deux bons points ; le tunnel de transmission et le levier soint moins convaincants.
l’extérieur). Le bouton d’essuie-glace, à droite, n’a pas de commande d’intervalle. La possibilité de tourner les feux de position vers l’intérieur pour les protéger a été très appréciée. A l’arrière, la barre d’attelage loin du centre de l’essieu se remarque. Cela facilite les manœuvres avec les remorques et les engins tractés. Par contre, cela entraîne un délestage de l’essieu avant, ainsi que des forces de poussée plus élevées dans les courbes, en descente.
Cabine étroite avec tunnel La position assise, basse, limite la visibilité depuis la cabine. Celle-ci offre, d’une manière générale, moins d’espace que celles des autres tracteurs testés, sans siège passager, ni rangements. Le tunnel de transmission constitue aussi un obstacle. De plus, le levier de commande des trois groupes gêne l’entrée dans la cabine. Ce tracteur dispose d’un nombre excessif d’avertisseurs sonores ou clignotants. Les pédales sont placées de manière inhabituelle (accélérateur à l’intérieur, frein à
En bref + Dimensions compactes + « Powershuttle » réglable + Dispositif hydraulique et relevages + Rayon de braquage avantageux – Peu de place et tunnel de transmission dans la cabine – Etagement des vitesses – Prise de force sommaire – Pédales de frein et des gaz inversés
3 2019 Technique Agricole
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Impression | Test comparatif
Le Deutz-Fahr « 5080G » fait bonne figure, même sans chargeur frontal.
Spécialiste du chargeur frontal Avec sa fonction « Stop & Go », son système de direction rapide et son toit vitré, le Deutz-Fahr « 5080G » est le spécialiste des travaux au chargeur frontal. Deutz-Fahr a mis le « 5080G » dans la course. C’est le plus petit modèle de sa gamme ; les plus grands sont déjà à AdBlue. La mémorisation de deux régimes moteur a été très appréciée. Elle enregistre le régime moteur sélectionné. La transmission du Deutz-Fahr est la seule du test à offrir un powershift à trois paliers. Le temps de réponse de l’inverseur est réglable. La fonction « Stop & Go » (seule du test) a également été très appréciée : elle débraye lorsque la pédale de frein est enfoncée et redémarre dès qu’elle est relâchée, le tout sans qu’on touche l’embrayage. La commande de groupes,
Commandes avec codes couleurs usuels chez Deutz-Fahr. La cabine est lumineuse.
54
Technique Agricole 3 2019
un peu hésitante, ne correspond pas à l’image, par ailleurs bonne, de ce tracteur. La vitesse de pointe de 40 km/h est atteinte au régime de 1800 tr/min. Autres atouts de la transmission : prise de force à quatre régimes à l’arrière, 18 rapports dans la plage de travail principale, soit, et de loin, la meilleure valeur de l’essai.
Hydraulique conventionnel Le « 5080G » est équipé de trois distributeurs hydrauliques mécaniques. Le relevage avant peut être utilisé avec un distributeur arrière (et une vanne de commutation). Donc aucun raccord à l’arrière. Malheureusement, cela ne vaut pas pour les autres raccordements à l’avant et les flexibles doivent être branchés sur les raccords arrière, mobilisant donc un distributeur. Lorsqu’ils ne sont pas utilisés, les raccords libres restent à l’arrière et risquent de s’encrasser. Une vanne de commutation serait une solution plus élégante. Rien à dire quant au fonctionnement des vannes. Les trois leviers de la console de droite sont faciles à manipuler et peuvent tous se verrouiller. Le relevage arrière électronique ne laisse rien à désirer. Par contre, le tirant supé-
rieur du relevage avant Sauter, « boulonné » a posé problème. En position de transport, il entre en collision lorsqu’on ouvre le capot.
Cabine spacieuse et silencieuse Les freins sur quatre roues sont très appréciables en terrain escarpé. Le rayon de braquage avantageux a séduit les conducteurs. Le système de direction qui permet de modifier le rapport de démultiplication du volant est tout aussi original dans ce test que la fonction « Stop & Go ». La cabine bien insonorisée a marqué les esprits. Le siège passager du « 5080G » est spacieux et confortable. Les testeurs ont aimé le rangement et le porte-gobelets sur le côté droit de la cabine, ainsi que le filet pour les documents sur la gauche. La cabine offre une vue dégagée vers l’avant et le haut, grâce au toit vitré. Avec le « Stop & Go » et le système de direction rapide, Deutz-Fahr se distingue en tant que spécialiste du chargeur frontal.
En bref + Fonction « Stop & Go » + Système de direction rapide + Transmission triple paliers et « powershuttle » réglable + Quatre régimes de prise de force – Commande de groupes imprécise – Rayon de braquage – Flexibles hydrauliques à l’avant – Bras du relevage avant gênant
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Quelle technique de semis adopter ? Le résultat est toujours décisif. Photos : Ruedi Hunger
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La technique de semis existe de la plus simple à la plus complète, dans toutes les variantes. A quel point doit-elle être sophistiquée ? Cette question est très controversée. Après tout, tout le monde a le même objectif : la graine doit être déposée de manière uniforme dans un lit de semence optimal. C’était aussi l’objectif visé par Christian Bosshard lorsqu’il a opté pour une combinaison de semis de Krummenacher. Les Bosshard gèrent à Igis-Landquart (GR) une exploitation fourragère ainsi qu’un élevage de poules pondeuses et de vaches allaitantes conformément aux directives bio.
plus de dix ans, d’un grand tracteur à un plus petit, avec une puissance de moteur moins élevée et surtout, un poids plus léger. Lorsqu’il a pris cette décision financière, Christian Bosshard savait qu’un tracteur moins lourd impliquait aussi des accessoires plus petits. Au fil des ans, il a ainsi commandé des machines solo (pas de combinaisons) pour travailler ses surfaces agricoles. Lors de l’entrée sur le marché d’équipements de semis de céréales de l’entreprise Krummenacher Saattechnik, Christian Bosshard a vu l’occasion d’utiliser une combinaison de semis pour son tracteur Claas d’une puissance de 66 kW.
Argument principal : le poids
Semoir pneumatique
« Tout d’abord, il fallait une combinaison de semis compatible avec mon tracteur », déclare Christian Bosshard. Il est l’un des seuls agriculteurs à être passé, il y a déjà
Comme attendu, le semoir Krummenacher prépare les semences avec des rouleaux de dosage et les transporte par voie pneumatique. Aujourd’hui, c’est une
Technique Agricole 3 2019
technique sophistiquée et éprouvée. Il est facile de régler et de manœuvrer le semoir. La notice d’utilisation est claire et bien structurée.
Version simple Krummenacher propose ses semoirs en deux variantes, l’une à socs à lames et
Le dosage se fait avec différents rouleaux de dosage, selon la taille de la semence et de la quantité de semis.
Rapport d’expérience | Impressionen
l’autre à socs doubles disques. Christian Bosshard a choisi la version à socs à lames. Un appareil de base, sur lequel vient se greffer la technique de semis, est la herse rotative. A moins que le client n’en souhaite une autre, elle provient de Breviglieri, le spécialiste italien des outils de travail du sol. Comme c’est habituellement le cas pour les herses rotatives, le sol travaillé est évacué en dessous de l’outil de plombage (rouleau brisemottes). Ce dernier outil fait aussi fonction de barre de coupe. Les 24 socs à lames y sont fixés de manière flottante. Chaque soc est monté individuellement sur ressort, par le haut, et peut être aiguillé aussi bien verticalement que latéralement. La profondeur de semis est déterminée par la pression de terrage, réglable de façon continue. Les valeurs empiriques (réglables) peuvent être lues au moyen de deux échelles et peuvent être ajustées si nécessaire.
Mécanisation individuelle sans travail salarié excessif Exploitation bio de Christian Bosshard, Igis-Landquart (vallée grisonne du Rhin) Tracteur : Claas « Celtis 446 RX » (année 2008) 66 kW ; poids à vide de près de 4000 kg avec console de chargeur frontal ; force de levage maximale de 3500 kg Combinaison de semis 3,0 m : Herse rotative Breviglieri « MekFarmer 120 » avec boîtier à pignons interchangeable ; réservoir de semence 410 l ; semoir pneumatique « EPS 5 », entraînement de turbine méc., roue d’entraînement ; 24 socs à lames ; rouleau Pneupacker 3 m avec herse integrée, jalonneur « Seedcontrol » ; poids de près de 1300 kg (variante avec socs à disques de 1400 kg environ) Prix indicatif : CHF 24 000.−
Autre option : entrepreneur de travaux agricoles et mécanisation Entrepreneur de travaux agricoles Daniel Leston, Coire • •
Préparation du lit de semence, semis Technique de récolte : presses à balles rondes, moissonneuses, ensileuses
Sur ou dans la terre Si les socs à lames sont placés une dizaine de centimètres au-dessus de la terre (treuils réglables), la semence peut être soufflée latéralement à travers la trappe de soc et répandue en tant que semis de surface. Cette méthode est bien entendu exclue pour le semis de céréales. Il n’existe généralement qu’une option possible pour le semis. Les équipements de Krummenacher permettent cependant d’enfoncer un soc à lame sur deux dans la terre et de placer en alternance les socs restants au-dessus du lit de semis. Cela permet de réaliser aussi bien un semis en profondeur qu’un semis en surface. Les socs surélevés sont fixés au moyen de fiches à ressort dans les tringles. La combinaison de ces semis en profondeur et en surface permet d’ensemencer les prairies artificielles en conditions particulières de sols et de semis. Enfin, et c’est le cas habituel pour l’ensemencement de céréales, tous les socs à lames sont guidés dans la terre. Krummenacher équipe les versions standard de ses semoirs d’un rouleau Pneupacker situé directement à l’arrière du soc à lame. Ce faisant, deux socs sont recouverts par un élément packer. Des dents à ressort en V servent de herse laissent derrière leur passage une surface aplanie.
Tracteur : Steyr « 6.125 » (année 2012) 110 kW ; poids à vide de 10 500 kg ; force de levage arrière maximale de 8257 kg Combinaison de semis : Herse rotative Lemken « Zirkon 8 » Semoir mécanique Lemken « Saphir 7 » Prix indicatif :CHF 34 500.– Rouleau tasse-avant : 1200 kg Prix indicatif : CHF 8500.–
« En tant qu’entrepreneur, j’ai besoin d’une mécanisation efficace qui s’adapte aux diverses conditions de sol. L’automne dernier, les conditions de semis étaient tout sauf faciles. Dans un sol extrêmement desséché, un guidage en profondeur des socs précis et régulier a été la clé du succès. J’apprécie la grande précision de dosage du Lemken «Saphir » mécanique. Le maniement, en particulier le guidage en profondeur, de la herse rotative, du tasse-avant et du semoir est un choix facile. Bien entendu, cette technique nécessite un tracteur puissant avec un poids correspondant. En contrepartie, j’obtiens aussi de grands rendements de surface avec des conditions optimales. Je pense que ma technique de semis est difficilement comparable avec une technique de semis simple. Celle-ci peut cependant tout à fait convenir pour une exploitation de mécanisation individuelle».
Jalonneur « Seedcontrol » « Les conditions bio peuvent nécessiter plusieurs passages avec des outils d’entretien. Si ces outils présentent des largeurs de travail sensibles, on n’a, en tant que
Les éléments de base d’un semoir sont un soc à lames, un rouleau Pneupacker et une herse.
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Impressionen | Rapport d’expérience
Calcul des coûts des machines, basé sur TractoScope 2018 Exemple de taux d’utilisation Tracteur Claas Semoir Krummenacher Tracteur Steyr Semoir Lemken Rouleau tasse-avant 3,0 m
450 h/an 50 ha/an 550 h/an 100 ha/an 50 ha/an
Calcul des machines et des coûts de traitement (basé sur le programme TractoScope 2018 d’Agroscope)
Mécanisation individuelle (0,75 ha/h)
Entrepreneur et mécanisation (0,75 ha/h)
Heures
Hectares
Heures
Hectares
Main-d’œuvre, CHF par unité de travail (UT)
28,00
37,33
28,00
37,33
Tracteur Claas Celtis, 450 h/an (Bosshard) CHF/UT
40,38
53,84 61,51
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Semoir Lemken 3 m CHF/UT
54,9
72,25
Rouleau tasse-avant, 3 m CHF/UT
20,67
27,56
164.,7
219.,5
Tracteur Steyr 8.125, 550 h/an (Leston) CHF/UT Semoir Krummenacher 3 m CHF/UT
Totale Verfahrenskosten Maschinenkombination Fr./AE
conducteur sans jalonnage, aucun point de repère pour déterminer le raccord exact », indique Christian Bosshard, qui a choisi un jalonneur électronique. Avec le « Seedcontrol », le rythme de jalonnage est librement programmable. En outre, le
53,43
121.81
71,24
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niveau de semence dans le réservoir, le flux d’air et le rouleau de dosage sont contrôlés. Les surfaces sont enregistrées tant séparément que dans leur totalité. Il existe encore en option un dispositif de dosage de semis.
Les équipements de semis de Krummenacher sont surveillés avec le « Seedcontrol ». Photo : Ruedi Hunger
De 0 à 100 km/h en 0,25 seconde.
La MS 500i. Le plaisir d’une accélération maximale. 58
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Terminologie | En savoir plus
ALB Charge partielle
Frein à pied
Réserve
Cylindre de freins
ALB Pleine charge Frein à pied La soupape ALB assure une régulation automatique de la force de freinage en fonction de la charge sur l’essieu. Photos : ldd
Le régulateur ALB assure un freinage homogène Les remorques de transport devront être équipées d’un régulateur automatique de la force de freinage selon la charge (ALB). Mais comment fonctionne un régulateur ALB ? Heinz Röthlisberger Les régulateurs automatiques de la force de freinage selon la charge (ALB) existent de puis longtemps. Mais avec les nouvelles exi gences en matière de freinage qui entreront en vigueur en mai, les agriculteurs devront veiller encore davantage à cet équipement qui améliore le comportement du freinage. Comme son nom l’indique, le régulateur automatique de freinage en fonction de la charge (ALB) modifie la pression de freinage selon la charge de la remorque. Il adapte automatiquement la force de frei nage aux besoins. Sur les remorques avec une suspension à ressorts paraboliques, le système utilise la déformation des res sorts pour déterminer la charge. La pres sion à l’intérieur des soufflets est utilisée sur les machines dotées de suspension pneumatique. Une tige ou un ressort fixé à l’essieu arrière informe le régulateur de la charge de la remorque.
« Terminologie » Déjà paru dans la série « Terminologie » : « AdBlue », « common rail », « convertisseur de couple », « injecteur », « galvanisé », « lampe halogène », « loadsensing », « DOC », « éclairage LED », « capteur NIR », « waste gate », « écran tactile », « télé matique » et « droplegs ».
Suspension parabolique et pneumatique Afin de limiter le blocage des roues, l’effet de freinage est augmenté quand le char gement est lourd et réduit lorsque ce der nier est faible. Le poids du chargement est déterminé par le système grâce à une liai son directe avec la suspension. Comme ex pliqué précédemment, sur les suspensions à ressorts paraboliques usuelles, le disposi tif mesure la distance entre l’essieu et le châssis de la remorque. Cet espace dimi nue en effet avec l’augmentation de la charge. Cette information est transmise par une tige à une vanne à trois niveaux fixée sur le châssis. La suspension pneumatique maintenant le châssis à un niveau toujours constant, cet espace reste identique. Plus la charge est lourde, plus la pression de l’air dans la sus pension doit être forte pour maintenir cet intervalle. Une conduite d’air reliant les soufflets de suspension à une soupape est donc installée. Cette dernière régule la pression de freinage en fonction de la pression de l’air dans la suspension.
Mesure du patinage Il existe désormais aussi des systèmes qui déterminent l’état de chargement en analysant le patinage des roues pendant
Réserve
Cylindre de freins
Sur les remorques à suspension par ressorts paraboliques, c’est le cintrage des ressorts qui est utilisé pour réguler le freinage. Sur les machines équipées de suspension pneumatique, c’est la pression de l’air à l’intérieur des soufflets de suspension.
le démarrage pour réguler la force de frei nage. En effet, plus la charge augmente, plus la torsion du profil des pneus est im portante. Ce patinage est mesuré par un capteur ABS. Les valeurs obtenues sont ensuite comparées avec une base de don nées afin d’évaluer le chargement de la remorque. Il ne faut pas confondre le frei nage avec régulation automatique selon la charge avec un dispositif ABS. Même si les deux systèmes visent à éviter le blo cage des roues, la manière d’y parvenir est différente.
Régulation ALB bientôt obligatoire Avec l’entrée en vigueur au 1er mai 2019 des nouvelles exigences en matière de freinage (voir aussi Technique Agricole 1/2019), la régulation ALB sera obliga toire sur les remorques de transport. Les remorques de travail (des remorques qui ne peuvent pas être utilisées pour le transport de choses) ou les remorques avec une vitesse maximale de 30 km/h font exception. Les remorques sans suspension ou sans indication de rem plissage de la cuve (comme les plus petits épandeurs à fumier) ne peuvent pas être équipées de régulateur ALB. Elles ne pourront donc circuler qu’à la vitesse maximale de 30 km/h.
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Management | Question de lecteur
On ne joue pas avec les arceaux ! Un tracteur sans cabine, c’est moins cher et ça passe sous des obstacles de faible hauteur. Mais, côté sécurité, il y a d’importants aspects qu’on n’ose absolument pas négliger. Ruedi Burkhalter
L’utilisation d’un arceau anti-retournement repliable est strictement encadrée par la législation et exige une autorisation cantonale. Photo : Claas
La Suisse n’est pas à proprement parler le pays des tracteurs sans cabine ; on en rencontre néanmoins sur un bon nombre d’exploitations. Le prix d’achat avantageux de ces véhicules, généralement pourvus d’un équipement simplifié, de catégories de puissances inférieures, est la première raison qui a conduit à redresser le nombre d’immatriculations de ces véhicules. L’argument n’est pas négligeable à l’heure où il faut réduire les coûts, et ces engins suffisent comme deuxième ou troisième tracteur. En février, Technique Agricole a présenté un de ces modèles sans cabine, le Massey Ferguson « 4709 Global ». L’article le disait, avec ce type de véhicules, une attention particulière doit être vouée à la sécurité. La présence d’un chargeur frontal et d’un arceau repliable doit être examinée avec la plus grande attention.
Arceaux soumis à autorisation Élément méconnu, l’utilisation d’un arceau de sécurité rabattable est étroite60
Technique Agricole 3 2019
ment encadrée par la loi et nécessite une autorisation cantonale. La plupart des arceaux anti-retournement actuels sont pourvus d’une charnière permettant de les rabattre. Toutefois, cet équipement doit être boulonné à demeure pour une homologation « normale » du véhicule. Un arceau est réputé « rabattable » lorsque sa position peut être modifiée rapidement, sans outil, par exemple en retirant des broches et leurs goupilles ou en agissant sur un verrouillage rapide. On se rappellera qu’un arceau anti-retournement n’est véritablement efficace que lorsqu’il est totalement déployé. L’autorisation pour utiliser un arceau repliable est à demander au conseiller cantonal en machinisme agricole. Une telle permission n’est accordée que si les conditions d’exploitation l’exigent, lorsqu’il est impossible de modifier un immeuble sans engendrer des coûts insupportables, et pour autant que le tracteur soit régulièrement utilisé dans ces conditions. La définition des motifs justifiant une dérogation
peut varier en fonction des cantons. Conseiller en machinisme dans le canton d’Argovie, Hansjörg Furter a rédigé un aide-mémoire sur le sujet qui énumère quelques exemples d’obstacles : – accès à un couloir d’affouragement pour nourrir le bétail ;
« ROPS » et « FOPS » Tous les tracteurs mis en circulation depuis 1978 doivent être pourvus d’un dispositif « ROPS » homologué (« roll-over protective structure », structure de protection anti-retournement) qui protège le conducteur de la masse du véhicule en cas de renversement ou de retournement. Conformément à la directive correspondante de l’Union européenne, les véhicules de levage doivent, eux, être équipés d’une structure « FOPS » (« falling objects protective structure », structure de protection contre les chutes d’objets), qui a pour bute d’empêcher une charge de tomber sur le conducteur.
Question de lecteur | Management
– évacuation du fumier d’une étable de faible hauteur ; – circulation dans des vergers, des serres ou tunnels comportant, respectivement, des filets anti-grêle ou des installations d’irrigation, des fils de palissage. En revanche, le canton d’Argovie ne délivre pas d’autorisation pour entrer dans des garages trop bas ou dans des vergers avec des branches basses. Si le tracteur est équipé d’un toit de protection accessoire, ce dernier ne doit pas entraver l’efficacité de l’arceau.
Arceau à remonter sans tarder Lorsqu’il délivre son autorisation, le conseiller définit clairement les situations dans lesquelles il est permis de circuler avec l’arceau rabattu. Principe de base : il doit être déployé lorsque le tracteur est utilisé ; l’inverse relève de l’exception. Et il n’y en a pas pour les trajets sur route, quels qu’ils soient. L’arceau peut être exceptionnellement rabattu pour travailler ou circuler dans une serre, ou pour de brefs parcours hors de la serre, mais en rapport avec celle-ci, et uniquement sur l’aire de l’exploitation, dans la mesure où le passage ne présente pas de dangers ou d’obstacles comme des déclivités, des buissons, des fossés entre autres. Il est ainsi possible de passer d’une serre à une autre, ou d’une serre au parc à machines d’une même exploitation. Une attention particulière doit être portée dans ces cas à l’instruction des conductrices et conducteurs. Sur l’arceau doit figurer une étiquette signalant la position correcte du dispositif en service. Les personnes susceptibles d’utiliser le tracteur devront être parfaitement informées des courses qui peuvent être effectuées arceau replié, définies dans l’autorisation. En cas d’accident, le chef d’exploitation est censé pouvoir démontrer, par un document signé par la personne qui était au volant, qu’elle a bel et bien été instruite des détails et des conditions de l’autorisation. Qu’un accident survienne alors que l’arceau du tracteur est replié et qu’il circule dans des conditions qui ne figurent pas sur le document de l’autorité cantonale peut valoir des conséquences désastreuses pour l’exploitation.
Attention aux prescriptions concernant les machines L’emploi d’un chargeur frontal avec un tracteur sans cabine est un sujet tout aussi épineux. En dehors de l’Union euro-
péenne (UE), les tracteurs sans cabine équipés de chargeurs frontaux sont commercialisés en nombre. La Suisse applique toutefois la directive de l’UE sur les machines. En lui-même, un tracteur n’entre pas dans le champ d’application de ce texte qui exige que les véhicules de levage (comme les chargeurs et les élévateurs à palettes) soient dans tous les cas dotés d’une structure « FOPS » homologuée. En outre, un dispositif de retenue est obligatoire, qui évite que le conducteur puisse tomber de l’espace protégé par la structure « FOPS » ou « ROPS » (voir encadré). La combinaison tracteur-chargeur frontal occupe une situation assez ambiguë en regard du droit, car le frontal n’est pas partie intégrante du tracteur mais constitue un outil attelé, détachable de l’engin. Toutefois, le chargeur frontal en tant qu’outil tombe bien dans le champ d’application de la directive sur les machines. Directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), Thomas Frey aborde le problème en ces termes : « La législation est claire. Un véhicule doit être équipé d’une structure ‹ FOPS › dès qu’il est muni, même temporairement, d’un outil de levage qui entraîne un risque de chute d’objets. Le SPAA déconseille formel lement de monter des chargeurs sur des tracteurs dépourvus de structure ‹ FOPS ›. La règle vaut aussi pour les vieux véhicules. » Quelques constructeurs se conforment strictement à la directive UE sur les machi nes et aucun tracteur avec chargeur frontal ne sort de leur usine s’il n’est pas pourvu d’une « FOPS » homologuée. De tels tracteurs peuvent toutefois être post-équipés de chargeurs frontaux d’autres constructeurs, ce qui ne correspond manifestement pas aux exigences de la directive sur les machines. Il existe toutefois des fournisseurs de tracteurs sans cabine qui les équipent de chargeurs frontaux, arguant du fait qu’ils ne peuvent connaître l’usage qui en sera fait. Un agriculteur peut lui aussi argumenter qu’il utilise son chargeur frontal sans « FOPS », ceci sans risque notable, dans la mesure où il n’utilise l’outil que pour évacuer du fumier et manipuler des marchandises inoffensives pour le conducteur, à l’exemple de plaquettes de bois ou de céréales en vrac.
Est réputé « repliable » tout arceau dont la position peut être modifiée rapidement, sans outils, par exemple en retirant des broches ou en agissant sur un dispositif de déverrouillage rapide. Photo : MF
Un risque élevé pour l’exploitation Quoi qu’il en soit, les agriculteurs qui utilisent un chargeur frontal sans « FOPS » s’exposent à des risques, en particulier si des aides extérieures à la famille donnent des coups de main momentanés sur la ferme. « Dans le cadre de l’expertise Agritop d’une exploitation, nous commençons par chercher une solution avec le chef d’exploitation », explique Thomas Bachmann du SPAA. « Il peut s’agir d’aménagements structurels ou de solutions alternatives en matière de méca nisation. Mais nous ne pouvons pas contraindre un agriculteur à s’acheter ou à louer un chargeur téléscopique. » On se trouve ici souvent face à une situation conflictuelle insoluble, où s’opposent les notions de sécurité et de rentabilité. Le SPAA est conscient de cette réalité et propose, dans des cas exceptionnels, des solutions acceptables s’appuyant sur une « responsabilité comportementale ». Un agriculteur qui veut utiliser un chargeur frontal sans « FOPS » doit s’engager à limiter au maximum les risques. Ces solutions font entre autres intervenir des dispositifs empêchant la charge de tomber sur le conducteur. Ainsi, pour transporter deux balles parallélépipédiques de paille, on installera deux barres verticales supplémentaires sur la fourche du chargeur qui retiennent la balle du dessus. Qui dit risque plus élevé, dit aussi obligations renforcées, comme afficher des avertissements adéquats et rendre toutes les personnes utilisant le tracteur attentives au danger potentiel. Elles doivent savoir qu’il leur est interdit d’emporter une troisième balle sur la fourche. La chose devrait également faire l’objet d’un écrit, signé par les personnes qui attestent avoir été correctement informées. 3 2019 Technique Agricole
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Photos : Roman Engeler et Johannes Paar
Réponses aux tendances Pour conserver sa place dans le paysage des salons, le salon Sima de Paris a dû évoluer. Des efforts ont été faits et, même si les scoops manquaient du côté des exposants, les résultats sont tangibles. Roman Engeler
Comme souvent dans les salons, ce sont les nouveautés qui attirent l’attention. Le salon Sima à Paris n’a pas été marqué par des innovations révolutionnaires. Pourtant, en y prêtant attention, on pouvait y faire l’une ou l’autre découverte. La numérisation reste d’actualité et tous les exposants renommés abordent ce sujet d’une manière ou d’une autre. Dans le domaine de la motorisation électrique et, de manière générale, dans le segment de l’exploitation durable, on a pu observer des innovations intéressantes. Certains chefs d’entreprise se sont exprimés sur le futur visage (européen) des salons agricoles. Le Sima et l’Agritechnica semblent établis, d’autres manifestations pourraient avoir plus de mal à obtenir le soutien direct des fabricants. Les prix de la « Machine de l’année 2019 », décernés pour la première fois lors de la soirée officielle du Sima, ont suscité un grand intérêt parmi les exposants. Le jury de ce concours était composé de plusieurs revues européennes spécialisées, parmi lesquelles figurait pour la première fois Technique Agricole. 62
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1 Massey Ferguson adapte à la norme de dépollution 5 les séries « 8700S » et « 7700S », dont la seconde est complétée par le nouveau modèle « 7719S ». 2 Faresin a présenté l’étude conceptuelle d’un chargeur télescopique à moteur électrique. On le verra à l’œuvre au salon Bauma à Munich. 3 Pas encore visibles au Sima, les rampes des bétaillères de Joskin pourront être abaissées à l’avenir et elles disposeront d’une grille de protection arrière aux normes suisses. 4 Case IH a profité du salon pour dévoiler sa gamme « Versum » composée de quatre modèles avec transmission à variation continue, dans une gamme de performance de 110 à 140 ch. 5 Des éléments futuristes sur le stand de New Holland : les nouveaux modèles de la série « T6 » et l’assortiment d’outils portés ont également
permis de visualiser la mise en œuvre de la numérisation. 6 Le fabricant indien BKT était omniprésent sur le salon. Sur son propre stand il a présenté le pneumatique « Agrimax Force » (IF 750/75 R 46, diamètre 2,30 m). 7 Väderstad met encore la gomme avec sa série « Tempo ». Il s’agit de nouveaux semoirs monograines dont les espacements de rangées sont variables. 8 Outre une large présentation du numérique, on a pu admirer sur le stand de Claas la 40 000 e ensileuse de type « Jaguar », équipée de chenilles. 9 Des ingénieurs et des designers de CNH ont réalisé ce modèle rétro à l’occasion du 100 e anniversaire de la série légendaire « 90 » de Fiat. 10 Manitou élargit sa gamme de chargeuses et de chariots élévateurs. Pour la première fois, il a présenté
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des chargeurs, des chargeurs télescopiques ainsi que des chargeurs compacts (Skid Steer).
13 SDF a présenté le « Frutteto CVT » avec traction à 4 roues motrices qui circulera bientôt de manière autonome dans les vignes et les vergers.
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16 Nouvelle venue sur le marché, la marque « Mancel » du groupe chinois Sinomach propose ses tracteurs équipés de moteurs de FPT et répondant à la norme de dépollution 5.
11 Le pneu « A585 » d’Alliance est conçu aussi bien pour les sols lisses que pour les surfaces dures comme le béton et l’asphalte, il serait particulièrement adapté pour les chargeurs télescopiques.
14 Les vingt ans de présence en France de l’entreprise Pöttinger ont été fêtés par Gregor Dietachmayr et Eric Yoder, respectivement porte-parole de la direction et gérant de la filiale hexagonale.
17 Basak, un fabricant turc veut conquérir le marché européen avec des tracteurs (moteur Deutz, stage 4) et des chargeurs télescopiques.
12 Des capteurs montés sur le joystick du nouveau « Turbofarmer 659CS » reconnaissent automatiquement la main de l’opérateur et rendent l’utilisation confortable et intuitive.
15 Chez Kuhn, il y avait une trentaine de nouveaux développements à découvrir, dont le semoir direct « Aurock », la réponse du constructeur aux défis de demain.
18 Ils étaient plusieurs exposants à présenter des autochargeuses pivotant latéralement et équipées de systèmes de fauches, ici le modèle « Erès 550 » de Jeulin. 3 2019 Technique Agricole
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19 L a société Paul Forrer AG a mis en avant ses hautes compétences dans le domaine de l’hydraulique en montrant le système de freinage hydraulique à double conduite aux visiteurs du salon. 20 « Agrirouter » a profité du Sima pour annoncer la mise en service officielle de la nouvelle plate-forme de données, universelle et indépendante des fabricants. 21 Pessl Instruments a présenté la nouvelle station météorologique « iMetos LoRain », qui mesure la pluie, la température et l’humidité relative de l’air en temps réel et envoie directement les données à une plate-forme, à partir de laquelle on peut les récupérer partout et à tout moment via des applications. 22 Krone a exposé entre autres un dispositif de pesage pour les balles rondes et un groupeur de grosses balles pouvant être attelé à un « Big Pack ». 64
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23 Nouveauté : le spécialiste du binage Steketee, repris par le groupe Lemken, y est désormais positionné comme unité commerciale. 24 Treffler lance une faucheuse broyeuse pour les productions herbagères. Elle fonctionne selon le principe de la tondeuse à cylindres. 25 Kubota veut continuer à se développer comme fournisseur complet de machines agricoles. Il a exposé un nouveau tracteur, la version plantation de la série « M5001 » d’une largeur de 1,70 m.
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28 McHale veut consolider son ancrage en tant que fabricant de machines de récolte et arrive sur le marché avec une andaineuse double à largeur de travail variable.
26 S’agit-il d’une voiture de pompier ou d’une voiture de course ? Ce véhicule produit par le fabricant coréen Hanseo peut être utilisé comme pulvérisateur automoteur notamment pour l’arboriculture.
29 Les visiteurs ont eu l’occasion de voir plusieurs porte-outils radiocommandés avec des moteurs électriques, à essence…, ici un modèle « iCut 3 » de Ferri avec un moteur diesel de 40 ch.
27 Cette épierreuse d’Elho à entraînement complètement hydraulique nécessite près de 100 ch et roule à une vitesse située entre 1 et 7 km/h.
30 Kverneland a affirmé son rôle de chef de file dans le (concours de) labour et a exposé ce modèle de charrue à deux socs dorés.
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L2048555 Bobcat Teleskoplader TL 30.60 Agri, 2018, 100/74 PS/kW, 80h, Preis: SFR 79.800,(Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L1494017 New Holland 6090 Combi, 2008, Preis: SFR 28.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1436872 New Holland 5060, 2013, 120/89 PS/kW, 350h, KL, K, Preis: SFR 79.000,(Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1176941 New Holland T7.185, 2011, 175/129 PS/kW, 750h, Preis: SFR 99.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L2034475 Gassner Kiebler Dosiergerät, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Tel.: +41 71 3441010, www.technica-kran.ch
L2013245 Stepa HDK5090 ESQ, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Tel.: +41 71 3441010, www.technica-kran.ch
L1720923 Elektrohubwagen, 2017, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Tel.: +41 71 3441010, www.technica-kran.ch
L2024986 John Deere 640L, 2016, 770h, RFE, A, Preis: SFR 320.000,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L1243336 Palax Active TR/OHD, 2013, Preis: SFR 5.881,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Tel.: +41 32 6360444, www.keller-forstmaschinen.ch
L1113281 Hemek Steber BGS, 1997, 120/89 PS/kW, 6500h, Preis: SFR 75.000,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch 505, Preis: SFR 3.800,- (Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtec hnik.ch
L2128375 Mercedes Unimog UX 100, 1998, Preis: SFR 17.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2081704 Farmtech Superfex 700, 2018, 7m³, Preis: SFR 20.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2096422 John Deere 1640 A, 1984, 63/47 PS/kW, 10800h, HR, K, Preis: SFR 6.000,(Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2137384 , Preis: SFR 1.900,- (Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch
L2107919 Same Dorado 80 Classic, 2018, 78/58 PS/kW, 15h, A, K, KRG, Preis: SFR 45.000,(Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Patrik Erni, Tel.: +41 41 493 10 33, www.erni-landmaschinen.ch
L2111043
L2107632 Agrar TL 189, 9999, 20m³, HK, KB, Preis: SFR 4.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Tel.: +41 41 4931033, www.erni-landmaschinen.ch
L2130220 Poseidon 7-67, 2012, Preis: SFR 1.450,(Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch
L2107635 Claas Disco 290, 2018, 5h, 290cm, SHB, Preis: SFR 8.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Patrik Erni, Tel.: +41 41 493 10 33, www.erni-landmaschinen.ch
Plate-forme | Exposition
Au salon Tier&Technik 2019, plus de 30 000 visiteurs ont rencontré 480 exposants. La technique était au centre des discussions. Photo : Tier&Technik (photographe : Joe Pohl)
Gros plan sur l’économie intérieure et la récolte fourragère Au salon Tier&Technik, on pouvait cette année encore découvrir certaines innovations, pas « révolutionnaires », mais d’autant plus intéressantes pour les exploitations locales. Ruedi Hunger et Roman Engeler Les visiteurs font vivre les salons spécialisés qu’ils visitent pour découvrir des innovations. À quelques exceptions près, les grandes nouveautés en matière de machinisme agricole ne sont pas exposées pour la première fois au salon international de l’élevage Tier&Technik à Saint-Gall. C’est particulièrement le cas l’année du Sima et de l’Agritechnica. En y regardant de plus près, certaines modifications et améliorations méritent tout de même d’être qualifiées de nouveautés. Une sélection d’entre elles est présentée ci-après.
l’exposition, on a par ailleurs pu observer un modèle anniversaire : la 150 000 e machine construite par Brantner à des fins agricoles a été transportée spécialement à Saint-Gall.
Nouveau dans la gamme de Brantner Après que le fabricant autrichien de machines agricoles Kirchner a suspendu sa production, le constructeur Brantner a repris les droits pour les épandeurs de fumier, dont l’un, éprouvé, sous la désignation « Power-Spread ». Les tailles des épandeurs vont de 5,5 à 12 t. Ils disposent d’un mécanisme d’épandage robuste avec quatre hérissons verticaux, et deux ou quatre hérissons horizontaux. Ceux-ci sont à leur tour actionnés par des boîtiers à bain d’huile. Le fond mouvant possède deux ou trois chaînes. Pour les cultures spéciales, il y a un modèle avec timon articulé et/ou essieu directeur. À 66
Technique Agricole 3 2019
encore soumis à des examens pratiques approfondis sur quelques unités ce printemps. À partir de l’automne 2019, le transporter devrait ensuite enrichir l’offre d’entrée de gamme d’Aebi. Il est doté d’un moteur turbodiesel de Kubota d’une puissance de 55,4 kW et satisfait à la nouvelle norme de dépollution 5. Le nouveau transporter dispose d’une boîte à inversion avec des rapports 16×16. Grâce à la fonction « Hill-Holder », un démarrage aisé est possible même sur les terrains abrupts. Le véhicule vide pèse 2350 kg et le poids total s’élève à 5000 ou 6500 kg, selon la variante d’empattement.
Le « Crawler » de Köppl Petite machine pour un grand travail Aebi Schmidt a montré à Saint-Gall « TP410 », un nouveau venu qui sera
Des tracteurs polyvalents commandés à distance comme le « Crawler » de Köppl, il en existe beaucoup. Le « Crawler » se distingue
Exposition | Plate-forme
de ses concurrents de même classe : bien que doté d’une garde au sol plus géné reuse, son centre de gravité bas assure un travail sûr en pente. Autre particularité : l’entraînement par prise de force directe. La transmission mécanique de la puissance du moteur garantit une grande efficacité. Il dis pose enfin d’un moteur plutôt modeste. Le moteur à essence atteint une performance de 17,2 kW/23 ch. Il est possible d’y ajouter de nombreux accessoires.
Le « BlackEx » de Hochdorfer Les herbicides biologiques, notamment contre le rumex, ne sont pas nouveaux. Et pourtant, les herbicides sans produits chimiques de Hochdorfer se différencient des procédés actuels. À côté d’un piquet de terre, en dessous d’un écran métal lique de la taille d’une main, le sol et le rumex sont chauffés si fort avec de la va peur d’eau chaude que les cellules végé tales éclatent et que la plante meurt. Monté sur l’attelage trois points du trac teur ou sur une faucheuse à deux es sieux, l’appareil dispose d’une conte nance de 1000 l d’eau et d’un générateur de vapeur (12 V, jusqu’à 140° C). Il in tègre aussi une batterie 12 V/260 A avec chargeur incorporé. Encore soumis à des tests intensifs, l’appareil sera disponible sur le marché à partir de la deuxième moitié de l’année.
collines et conviennent bien aux tracteurs légers et montagnards. Les constructeurs ont optimisé autant que possible les élé ments et ont allégé le poids de la machine sans pour autant perdre en robustesse. En conséquence, les faucheuses pèsent 575 à 635 kg, pour des largeurs de travail de 270 à 314 cm.
Bobcat électrique Leiser propose désormais pour ses véhicu les de chargement « Bobcat », « Manitou » et « Giant » une variante d’entraînement électrique qu’elle a élaborée elle-même. Les machines en seront équipées dans leur propre atelier. Tous les avantages de la machine de base ainsi que la pleine ga rantie du fabricant devraient être main tenus. La première machine, le Bobcat « e-S70 », est d’ores et déjà disponible. Elle fonctionne avec la technologie de batterie lithium-ion NMC, combinée à un système de gestion de batteries avec inver seur et moteur électrique, le tout commandé par une électronique perfor mante. De cette manière, les deux pompes à pistons hydrostatiques en tan dem, de taille standard, sont actionnées, et propulsent, via deux moteurs hydrau liques réversibles, deux chaînes Heavy Duty (ne nécessitant aucun entretien) dans des boîtes d’engrenages fermées.
lable. Brunner a développé la tête de roule ment et la propose actuellement pour les modèles « TrailedLine 4.0 Compact », « Pre mium », à une et deux vis ainsi que les réci pients allant de 7 jusqu’à 30 m3.
Aspirateurs à eau et à poussière Kärcher propose sur le marché deux nou veaux aspirateurs à eau et à poussière qu’il a montrés pour la première fois à un salon. Il voudrait que ce type d’appareils soient davantage utilisés en agriculture. Les modèles « NT 30/1 Ap L » et « NT40/1 Ap L » disposent d’un système semi-auto matique de nettoyage du filtre, qui se dé clenche manuellement en appuyant sur un bouton. Le flux d’air est ensuite rejeté progressivement et le filtre est purgé. Un filtre propre possède un plus grand débit d’air et permet d’effectuer un meilleur nettoyage. Les deux nouveaux appareils sont conçus pour aspirer les saletés et les poussières ne nuisant pas à la santé. Le degré d’élimination atteindrait 99 %.
Barres élastiques pour logettes
Mélangeuse électrique Le « GMD Compact » de Kuhn Ce n’est pas un hasard si la gamme de nouvelles faucheuses a reçu le qualificatif « Compact ». Ces machines sont conçues pour les terrains en pente, les zones de
L’atelier spécialisé Brunner, de Schwarzen bach (SG), a exposé une mélangeuse de Siloking transformée. Au lieu de la prise de force du tracteur, la machine fonctionne avec de l’électricité via une prise de courant, alimentée par un câble enroulable et dérou
Chez B+M Agrotech, on pouvait observer le système de logettes « EasyFix ». Il permet que les vaches soient couchées de façon naturelle (en forme de banane), sans risque de blessure et sans entretoise gênante au niveau de la tête. La bride de serrage en caoutchouc, flexible, et la barre de cou en plastique avec une épaisseur de paroi de 7 mm assurent aussi une position debout naturelle de l’animal. Grâce a l’élasticité de la barre de cou en plastique, les logettes s’adaptent aux besoins des vaches. Cette « EasyFit-Box » devrait pouvoir être montée de diverses manières.
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Passion | Oldtimer
Le musée du tracteur est niché en plein cœur des montagnes d’Hokkaido, la plus septentrionale des îles principales du Japon. Photos : Rudolf Stumberger
Porsche au monde des géants à vapeur Au Japon, c’est sur l’île d’Hokkaido que se trouve le seul musée dédié aux tracteurs, un endroit plein de pièces rares et de curiosités. Rudolf Stumberger*
Le contraste ne pouvait pas être plus grand. « Ernie », un immense tracteur à vapeur datant de 1902, trône fièrement à l’entrée du hall. Fabriqué par la société canadienne George White, ce monstre alimenté au charbon pèse 9 tonnes pour une puissance de 25 ch. Ce tracteur à vapeur était principalement utilisé pour le transport d’équipements et d’outils. Avec son conduit de fumée et sa chaudière, « Ernie » ressemble à une locomotive à vapeur. Tout au fond du hall d’exposition se trouve une sorte de tracteur miniature. Cet engin à trois roues se compose presque exclusivement d’un moteur, d’un siège pour le conducteur et d’un petit réser voir. Datant des années 1954, le « CT-52 » avait toutefois 7 ch sous le capot. À l’époque, ce tracteur du fabricant japonais Jinnou Kousha coûtait aux alen*Rudolf Stumberger travaille pour le bureau de presse de Munich.
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tours de 600 000 yens, soit aussi cher qu’une maison. La société Kousha l’a mis en production en 1953. .
Une région d’une grande diversité Le musée de Kamifurano, situé sur Hok kaido, la plus septentrionale des îles principales du Japon, met en scène des petits tracteurs ainsi que de véritables géants à vapeur. Le paysage de l’île se compose de montagnes, de forêts, de volcans et de parcs naturels. Au lieu du riz, on y cultive des céréales et des légumes, car le sol se prête bien à un usage agricole. La petite ville de Kamifurano se situe en plein cœur de l’île, dans une région connue pour ses pistes de ski et ses hôtels aux noms poétiques. C’est également sur l’île d’Hokkaido qu’a été construite l’usine de machines agricoles Sugano en 1917. Le siège social de l’entreprise se trouve aujourd’hui au nord de Tokyo. C’est à cet endroit que sont fabriqués les semoirs et charrues. Sugano est en outre à la tête du
Tsuchi no Yakata Le musée, qui se situe sur l’île d’Hok kaido, est à environ 2 heures de train de Sapporo. Il est ouvert de 8h30 à 17h00 en semaine et de 9h00 à 16h00 le weekend et les jours fériés. L’entrée est gratuite. Consulter pour plus d’informations les sites ci-dessous : yakata@sugano-net.co.jp www.sugano-net.co.jp
seul musée japonais dédié aux tracteurs, situé à Kamifurano et baptisé « Tsuchi no Yakata », ce qui veut dire « Sol et manoir ».
National et international Au total, 83 tracteurs, dont 19 provenant de fabricants nippons, sont exposés au musée. À côté de cela, on retrouve une partie consacrée à l’agriculture et au travail du sol, ainsi qu’à l’histoire du fondateur du musée, Tojoji Sugano, et de son succès après la seconde guerre mondiale.
Oldtimer | Passion
Porsche est aussi de la partie
En plus des tracteurs exposés, le musée s’intéresse également au travail du sol en général. Le responsable du musée est un fabricant nippon de charrues.
Le plus ancien tracteur de la collection est « Ernie », un tracteur géant à vapeur fabriqué par l’entreprise canadienne George White en 1902.
L’utilisation des tracteurs sur l’île d’Hokkai do remonte à 1951. Le premier modèle était un « Farmall Cub » de 9 ch. Ce tracteur d’un fabricant américain sorti sur le marché en 1947 coûtait alors 545 dollars américains, soit un million de yens, une somme bien supérieure aux revenus annuels d’une fa mille, qui tournent autour de 700 000 yens. Acheter un tracteur était donc une décision importante qui impliquait souvent de devoir contracter un crédit.
découvre la technologie japonaise des an nées 50 et 60. L’occasion de découvrir par exemple le tracteur nippon Shibaura « AT-5 », qui remonte à 1955. Cette ma chine de 9 ch était utilisée dans le jardinage. 92 exemplaires de ce modèle ont été vendus sur l’île d’Hokkaido. Le prix se situait aux alentours de 800 000 yens. Shibaura est née de deux entreprises en 1950 : Tokio Shi baura Engineering et Ishikawajima Harima Industries. À l’origine, cette entreprise fabri quait des moteurs lourds et légers. Ce n’est qu’en 1961 qu’elle a commencé à fabriquer des tracteurs à propulsion et à transmission intégrale avec une puissance de jusqu’à 40 ch. La production en série de tracteurs dont la puissance était supérieure à 50 ch a démarré en 1978. Un peu plus loin, on peut admirer un tracteur japonais datant de 1962 : un Kurogane « KBT » de 11 ch. Kuro gane était un constructeur automobile nip pon qui a entre autres fabriqué un véhicule compact à transmission intégrale pour l’ar mée, le véhicule éclaireur « Typ 95 ». Cet engin coûtait 495 000 yens à l’époque et avait été acheté par une école agricole afin d’apprendre aux étudiants à manier cette machine.
Histoire de la mécanisation agricole Le musée met cette histoire en lumière. Il est perché en haut d’une colline, avec vue sur les montagnes d’Hokkaido, encore ennei gées au mois de mai. Avant d’entrer dans les deux halls où sont exposés les tracteurs, nous sommes accueillis par un véritable bo lide agricole. Il s’agit d’un bulldozer nippon de couleur rouille datant de 1953 baptisé « NTK4 ». Le fabricant de machines NTK était une filiale de Nihon Steel, qui a fait fail lite en 1964. Après son rachat par Sumi tomo, NTK a survécu quelques années avant que le nom de l’entreprise devienne une marque à part entière en 1967. Lorsqu’on pénètre dans le hall principal du musée, on
La collection compte également un modèle MAN Ackerdiesel « AS440A » vert datant de 1957. Prix d’achat à l’époque : 3 millions de yens, soit environ 430 000 francs suisses aujourd’hui.
Outre des tracteurs japonais, le musée « Tsuchi no Yakata » abrite également de nombreuses machines venant de l’étran ger. Par exemple le modèle Porsche « 329 », originaire d’Allemagne. Cet engin date de 1963, lorsque le constructeur auto mobile proposait encore des ma chines agricoles en plus des voitures de sport. Il a été produit par Porsche-Diesel Motorenbau GmbH au bord du lac de Constance de 1961 à 1963. À découvrir également dans la collection : un tracteur MAN « Ackerdiesel AS440A » vert de 1957. Un certain M. Ichro Nishino, originaire de la petite ville de Rikubetsu, en plein centre de l’île d’Hokkaido, l’avait acquis pour la modique somme de trois millions de yens en son temps, soit l’équi valent de 380 000 euros aujourd’hui. M. Nishino devait être très fortuné, car il était le seul à posséder un tel engin. Les dix autres tracteurs MAN que l’on rencon trait autrefois sur l’île d’Hokkaido ont tous été achetés par le biais de coopératives à l’aide de prêts gouvernementaux. En 1962, MAN a fusionné sa production de tracteurs avec Porsche. La fin de Motoren bau GmbH en 1963 marque également la fin du « Ackerdiesel ». Il est conseillé de prévoir un certain temps lors de la visite du musée de Kamifurano, car outre les tracteurs mentionnés, il y a également de nombreux autres modèles à admirer : de l’imposant bulldozer américain tel que le Fordson « Super Major » (1958), au tracteur Fiat de 1965. Vous aurez égale ment l’occasion de découvrir une jeep Wil lys américaine « CJ-3A » de 1952, qui était utilisée comme véhicule de traction. Dans le hall principal, les inscriptions qui accom pagnent les tracteurs sont notamment tra duites en anglais. Le musée abrite égale ment une exposition de socs de charrue ainsi qu’un terrain d’exercice à l’arrière des bâtiments, sur lequel on peut voir des trac teurs et charrues modernes à l’action.
La collection de tracteurs à découvrir sur l’île d’Hokkaido comprend 80 engins, dont 20 provenant de fabricants japonais.
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ASETA | Sections
FR Olivier Kolly succède à Robert Zurkinden
Comité complété
Après 21 ans d’activité, dont douze en tant que vice-président et neuf à la présidence, Robert Zurkinden quitte le comité de l’AFETA. Lui succède Olivier Kolly.
Comptes au résultat positif, effectif en croissance, comité complété et conférence intéressante, voici le résumé de l’assemblée générale 2019 de la section nidwaldienne.
Catherine Schweizer
Roman Engeler
Les paysages pittoresques du Lac Noir ont servi de cadre à la dernière assemblée de l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) sous la houlette de Robert Zurkinden. En plus des objets statutaires – avec des comptes annuels qui bouclent sur un bénéfice de 6700 francs, notamment grâce à plusieurs sponsors, et un effectif en hausse de trois membres –, il y avait des élections à l’ordre du jour. Robert Zurkinden se retire de la présidence. Il a passé 21 ans au comité, douze exercices comme vice-président suivis de neuf années de présidence. Son engagement pour la cause du machinisme en particulier et pour l’agriculture en général a été unanimement salué. C’est Olivier Kolly qui va prendre sa succession. Il a été élu par acclamation. Philippe Rouiller se retirait aussi du comité, où il a siégé 13 ans. Deux nouveaux membres viennent renforcer ce comité : Marc Oberson (Siviriez) et Arno von Niederhäusern (Sankt Ursen) élus par l’assemblée. En 2019, la section va maintenir son soutien de 50 francs accordé aux participants aux cours « G40 ». Elle organisera des tests de freins et de pulvérisateurs, ainsi qu’une journée sur la protection des plantes en août. Elle planifie, pour le 13 avril, le concours cantonal de sélection pour le Championnat national de conduite de tracteurs.
L’an passé, la section nidwaldienne de l’ASETA prenait congé d’Ueli Gabriel, son trésorier. Elle a, cette année, salué son action dans le comité, notamment lors de la révision des statuts et pour l’organisation du championnat cantonal de conduite de tracteur. Un nouveau trésorier lui succède en la personne de Christian Gander, mécanicien en machines agricoles chez Agromont à Hünenberg, à qui le président réélu Ueli Achermann a souhaité la bienvenue au sein du comité. Les comptes affichent un bénéfice et le nombre de membres a légèrement augmenté, surtout grâce à des actions de promotion. La section prévoit de réitérer ces dernières au « Bührer-Treffen », où elle tiendra un stand. Cette grande manifestation se déroulera les 22 et 23 juin à Buochs. Quant à la sélection cantonale pour le Championnat suisse de conduite de tracteur, elle aura lieu le 31 mars.
Carbure de tungstène et métal dur L’après-midi, les participants sont allés visiter la firme Extramet à Planfayon. Fondée comme entreprise unipersonnelle en 1980, cette maison s’est diversifiée et employe aujourd’hui plus de 200 personnes. Elle est active à l’échelle internationale. Elle s’appuie sur l’innovation, la précision, les technologies de pointe pour transformer des métaux durs. Ses clients se recrutent dans les domaines de l’agro-alimentaire, de l’horlogerie, des techniques médicales, de l’aéronautique et de l’automobile.
Le nouveau président Olivier Kolly, les sortants Philippe Rouiller et Robert Zurkinden, ainsi que les nouveaux membres Marc Oberson et Arno von Niederhäusern (de g. à d.). Photo Catherine Schweizer
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Assurer les machines correctement Markus Odermatt, conseiller en assurances à l’Agro Fiduciaire (cantons de Nidwald,Obwald et Uri), a donné une conférence très bien documentée. Il a montré à quel point l’on pouvait être insouciant en matière d’assurances en roulant ou en travaillant avec des machines. Ensuite, il a indiqué les avantages et les inconvénients de différentes formules, en allant de la simple responsabilité civile à de complexes assurances individuelles, adaptées pour qui possède une grande machine coûteuse. L’orateur a indiqué les points auxquels il faut veiller lorsqu’on loue des machines ou lorsqu’on confie un travail à un entrepreneur. La présentation a suscité un certain nombre de questions, mais l’intérêt s’est un peu émoussé lorsque les odeurs appétissantes de la cuisine du « Lussi’s Hofmetzg » se sont répandues et ont réveillé les papilles de l’assistance.
Le comité de la section Nidwald au grand complet, avec (de g. à d.) Beat Amstad, Dominik Birchler, Christian Gander, Ruedi Achermann et Peter Windlin, présente sa nouvelle tenue. Photo : Roman Engeler
Sections | ASETA
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Introduction à la numérisation
Prévention des accidents
Venus en nombre dans la salle de l’« Azienda agricola », une exploitation agrotouristique à Cadenazzo, les membres de la section tessinoise de l’ASETA ont été introduits au monde de la numérisation.
Il a été communiqué à l’assemblée générale de l’AVETA que les élèves des écoles d’agriculture valaisannes souhaitaient que la prévention des accidents soit davantage axée sur les exploitations.
Roman Engeler
Dominik Senn
La section tessinoise organise cette année l’assemblée des délégués de l’ASETA qui se déroulera du 22 au 24 mars à Mendrisio. Selon son président, Stefano Antonioli, les préparatifs vont bon train, même s’il reste à régler l’un ou l’autre détail. L’assemblée générale de la section a eu lieu à la mi-février, plus tôt que d’habitude, pour espacer dans le temps les deux manifestations. Les comptes de la section tessinoise ont été clôturés avec un bénéfice de près de 4000 francs. L’effectif est resté stable. Le programme prévoit comme à l’accoutumée des cours de conduite et des tests de pulvérisateurs. Stefano Antonioli a encore présenté la nouvelle application de location de machines « FarmX » qui est également disponible en italien.
Le président de l’Association valaisanne pour l’équipement technique de l’agriculture (AVETA), Matthieu Vergères, a mentionné dans son rapport que la 7e édition des cours de prévention routière était planifiée comme en 2017 « afin de simplifier l’organisation logistique et la préparation des équipements ». Lors du débriefing du 12 décembre, les participants les ont trouvés très utiles. Certains d’entre eux ont cependant relevé que la prévention n’était pas suffisamment abordée dans leur exploitation formatrice. Ces cours étaient organisés conjointement par l’AVETA, le SPAA, la police cantonale et l’école d’agriculture. Le gérant, David Jacquemoud, a annoncé que l’exercice 2018 présentait un léger bénéfice ; le budget 2019 vise l’équilibre. L’effectif d’une petite centaine d’adhérents reste constant. Remo Tscherry, du comité, accueillait l’assemblée sur son exploitation de 25 hectares qu’il a présentée. Elle compte 25 vaches laitières, du jeune bétail, une trentaine de veaux à l’engrais auxquels s’ajouteront prochainement 40 taurillons. Remo Tscherry gère encore le « HofStübli », magasin où il vend ses produits, et une entreprise spécialisée dans le pressage de balles rondes, les épandages et la culture du maïs.
Agriculture 4.0 La section a eu la chance d’accueillir Marco Rampazzo, un spécialiste italophone, pour donner une conférence sur le thème « Numérisation en agriculture ». Marco Rampazzo travaille à Breganze (I) dans l’unité de recherche « Fuse » du groupe Agco qui développe des projets axés sur l’agriculture de précision. Il s’agit, dans les grandes lignes, d’une plateforme permettant que les machines soient reliées entre elles et avec l’ordinateur du bureau de la ferme. Elle englobe la gestion de la flotte, la commande électronique des équipements et tout le processus de planification d’une exploitation agricole. Même si cela semble évident en théorie, un grand défi est et reste de mettre les données en réseau correctement et de les rendre accessibles aux différents systèmes. Enfin, l’utilisation à bon escient de l’application et des données, ainsi que les conclusions agronomiques correctes que l’on peut en tirer constituent d’autres objectifs ambitieux.
Stefano Antonioli a évoqué les nouveautés de la loi sur la circulation routière qui entrent en vigueur le 1er mai 2019. Photo : Roman Engeler
Dix accidents en 2018 L’assemblée a été marquée par l’intervention de Clément Format sur les accidents impliquant des véhicules agricoles dans le trafic routier. Il a analysé leurs causes en se basant sur les statistiques de la police cantonale remontant jusqu’à l’an 2000. En 2018, ce sont des tiers qui portaient la responsabilité de la moitié des dix accidents où un paysan a été impliqué. Clément Formaz a plaidé pour le port de la ceinture de sécurité, qu’il a comparée au casque pour faire du ski. Les deux font école, même s’ils ne sont pas obligatoires. Les accidents surviennent lors de vitesses non adaptées, aux intersections et lors d’usages inappropriés de véhicules.
Le comité de l’AVETA au Lehnen-Stübli avec le maître des lieux Remo Tscherry, Matthieu Vergère, président, Joël Bessard, Dominic Salvati et David Jacquemoud. Photo : Dominik Senn
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ASETA | Sections
GR Nouveaux membres au comité
Préparatifs en cours
A l’assemblée générale de la section grisonne de l’ASETA ont été élus Gian Risch Tscharner au poste de gérant, ainsi que Rino Fontana et Pirmin Cotti au comité.
Cette année, l’ANETA organise le Championnat suisse de conduite de tracteur. Les participants à l’assemblée générale ont été informés de l’avancement des travaux.
Ruedi Hunger
Roman Engeler
Le président de la section grisonne Markus Tanner a salué une trentaine de membres et d’invités en ouvrant sa première assemblée générale. Les affaires statutaires ont été vite expédiées. Jörg Baumgärtner, le gérant sortant, et Luzia Föhn, responsables des cours en vue de l’obtention du permis des catégories F et G, ont présenté des comptes au résultat positif. La cotisation est maintenue à 100 francs. Gian Risch Tscharner, d’Alvaneu, membre du comité, a été élu pour succéder à Jörg Baumgärtner en qualité de gérant. Marco Frei quitte le comité. Rino Fontana et Pirmin Cotti ont été élus pour remplacer les deux démissionnaires. Ceux-ci, ainsi que Jörg Baumgärtner ont été nommés membres d’honneur. Konrad Merk, membre du comité, a présenté le programme d’activités 2019, qui inclut une action de contrôle des freins de remorques. Stefan Plattner, membre du comité de l’association faîtière, a rappelé dans son message que l’ASETA s’efforce de résoudre au mieux les problèmes actuels.
La section neuchâteloise de l’ASETA a tenu cette année son assemblée générale à La Chaux-de-Fonds. Les membres ont ensuite visité l’entreprise Vadec, réseau de valorisation de déchets en tous genres. Le centre recycle ces déchets et les transforme en courant électrique ainsi qu’en chaleur pour 8000 ménages ; il permet d’économiser 10 millions de litres de mazout par an.
Nouvelles prescriptions sur la circulation routière Konrad Merk, enseignant spécialisé au centre de formation agricole du Plantahof, à Landquart, lieu où se tenait l’assemblée générale, a su captiver ses auditeurs par ses explications claires. Dans sa conférence, il a abordé tous les thèmes relatifs aux nouvelles prescriptions sur la circulation. Il a insisté surtout sur les dangers présentés par des combinaisons mal adaptées de véhicules tracteurs et de remorques. Les futurs acquéreurs de tracteurs neufs ou de remorques seraient bien inspirés de s’informer avec précision avant leur achat.
Le comité jeune et dynamique regarde considère l’avenir avec confiance. Manque sur la photo Luzia Föhn, responsable des cours en vue de l’obtention du permis de catégorie F et G. Photo : Ruedi Hunger
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NE
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Comptes positifs Le président Werner Seiler a souhaité la bienvenue aux membres d’honneur et invités présents, parmi lesquels des responsables d’institutions cantonales, telles la police de la route et le Service cantonal des automobiles et de la navigation (SCAN), ainsi que des représentants des sponsors. Les comptes présentés par le gérant Bernard Tschanz ont pu être bouclés avec un bénéfice, bien que la cotisation soit restée inchangée. Simon Eschler, président du comité d’organisation, a présenté l’état des préparatifs du Championnat de conduite de tracteur qui se déroulera le 11 août à Môtiers. L’éliminatoire cantonal aura lieu la veille sur le même site, ainsi qu’une fête de lutte féminine, ce qui permettra de garder la même infrastructure pour toutes ces manifestations. Aldo Rui directeur de l’ASETA, et Jean-Luc Jaton, du SPAA, ont signalé que le nombre d’accidents mortels liés à l’utilisation de machines agricoles avaient augmentés l’année passée. Différentes organisations telles l’ASETA, l’Union suisse des paysans et le SPAA ont formé un groupe de travail pour étudier cette question en détail. Aldo Rui a indiqué que l’ASETA proposera des solutions pragmatiques, applicables sur le terrain.
Le comité de l’ANETA s’active à la préparation du Championnat suisse de conduite de tracteurs qui aura lieu en août. Photo : Roman Engeler
Sections | ASETA
OW
SZ
UR
Recrutement de nouveaux adhérents
Utiliser les machines en commun
La section obwaldienne intensifie la publicité pour le recrutement de nouveaux membres et tiendra un stand avec la section voisine à l’exposition d’oldtimers Bührer.
Les deux exposés tenus à la 58e assemblée générale de la section Schwyz-Uri ont traité de l’utilisation en commun des machines. Roman Engeler
Dominik Senn
Le président Josef Frunz a présenté à l’assistance les campagnes publicitaires lancées pour permettre de stabiliser l’effectif des adhérents, ou mieux encore de l’augmenter. Il a annoncé qu’elles continueront, entre autres lorsque la section tiendra conjointement un stand avec la section nidwaldienne les 22 et 23 juin à l’aérodrome de Buochs, lors de la 5e exposition d’oldtimers Bührer. L’éliminatoire cantonale prévu le 31 mars 2019 est organisé tour à tour par les deux sections. Il l’est cette année par les Obwaldiens sur le site de l’entreprise Pilatus Getränke AG à Alpnach. Cette manifestation est en elle-même une publicité invitant à s’affilier à la section. L’ordre du jour a été traité en un rien de temps. Tous les objets ont été acceptés à l’unanimité, notamment les comptes 2018 qui enregistrent un bénéfice de 1200 francs et la cotisation inchangée à 90 francs. Josef Frunz, Thomas Wagner, Paul Rohrer et Karl Zurmühle ont été réélus sous un tonnerre d’applaudissements.
Activités de l’ASETA Aldo Rui, directeur de l’ASETA, a transmis les salutations du secrétariat et du comité. Il a aussi présenté les activités actuelles de l’association faîtière. Un participant lui a demandé pourquoi les pulvérisateurs seront contrôlés tous les trois ans à partir de 2020, et non plus tous les quatre ans comme précédemment. Aldo Rui lu a répondu que ce changement était dû à une reconnaissance mutuelle des tests entre la Suisse et l’Union européenne (UE). Cette dernière les réalise à intervalle de trois ans à partir de l’an prochain. Il a encore été question des travaux de pulvérisation menés au-delà des frontières fédérales pour lesquels le groupe de travail suisse « Tests de pulvérisateurs » a été conduit à effectuer une harmonisation.
Karl Zurmühle, Josef Frunz (président), Thomas Wagner et Paul Rohrer (de g. à d.) ont été confirmés dans leurs fonctions au sein du comité de la section obwaldienne. Photo : Dominik Senn
Hubert Estermann a présenté la coopérative de machines de Hildisrieden (LU), qui existe depuis 1963 et exploite aujourd’hui un parc des plus modernes. Toutes les machines appartiennent à la coop, mais elles sont stationnées dans une trentaine de fermes, qui sont responsables de leur exploitation. La location se fait via la plateforme en ligne Wyby. Chaque machine est équipée de compteurs d’heures, de chargement ou d’hectares. Si les avantages d’un tel système sont nombreux (coûts réduits, meilleur taux d’utilisation, machines modernes), un tel système requiert cependant une certaine flexibilité de la part des utilisateurs. Par temps favorable, la disponibilité des machines n’est pas toujours évidente. En outre, les véhicules tracteurs des clients doivent posséder l’équipement adéquat (hydraulique, attelages, etc.). « FarmX » fonctionne depuis mi-février. Directeur de l’ASETA, Aldo Rui a présenté cette plateforme de partage en ligne qui permet, elle aussi, d’améliorer le taux d’utilisation des équipements et donc de réduire leurs coûts d’utilisation. Toutefois, les machines restent en mains de leurs propriétaires. « FarmX » a pour vocation de simplifier les démarches adminstratives des propriétaires et des locataires, et d’accroître le rayon géographique d’utilisation.
Cours sur CD pour PC Armin Brun, président, a ouvert la 58e assemblée annuelle de la section Schwyz/Uri devant un public fourni, à la « Märchtstübli » de Rothenthurm. Le gérant, Florian Kälin, a présenté des comptes équilibrés. Le concours de conduite de tracteur organisé en collaboration avec l’Oldtimer-Club est une source de rentrées substantielles. La cotisation annuelle reste à 85 francs. Les cours « G » sont moins fréquentés et ne couvrent quasi plus leurs coûts, raison pour laquelle la section va produire un CD qui permettra aux personnes intéressées de faire de l’auto-apprentissage. Le comité est en pleins préparatifs pour l’assemblée des délégués de l’ASETA 2020 qui se déroulera dans la région d’Einsiedeln.
Hubert Estermann de la coopérative de machines de Hildisrieden (LU), Armin Brun (président de la section Schwyz-Uri) et Aldo Rui directeur de l’ASETA (de g. à d.). Photo Roman Engeler
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ASETA | Sections
Assemblées générales JU
Examen pour le permis de cat. F/G
Samedi 16 mars 2019, 10 h Café de la Poste, rue du Lomont 1, Glovelier
BL,
BS
Mardi 26 mars 2019, 20 h Ebenrain, Sissach
AG Soirée technique argovienne : porte-àfaux avant, charges sur l'essieu avant... Mercredi 20 mars 2019, de 19 h 30 à 22 h Aula du Centre agricole de Liebegg, Gränichen Plusieurs ordonnances régissant la circulation routière comportant des modifications entreront en vigueur au printemps 2019. Lors de la soirée technique argovienne, nous vous informerons, exemples à l’appui, des allègements dont les agriculteurs peuvent bénéficier et des exigences à remplir pour les obtenir. Nous aborderons notamment les thèmes du porte-à-faux avant, de la charge sur l'essieu et du poids d’adhérence. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. L’inscription n’est pas nécessaire. Le cours est gratuit. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.
Cours de conduite de tracteur pour femmes Jeudi 11 ou vendredi 12 avril 2019, de 9 à 16 h 15 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Obtenir des explications complètes sur un tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de AVLT ; CHF 130.– pour les nonmembres. Inscription : jusqu’au 27 mars 2019 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@ liebegg.ch
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La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2019 (nés en 2005), ou naturellement plus âgés également. Cours préparatoire : mercredi 30 janvier 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 février 2019, 9 h Cours préparatoire : mercredi 8 mai 2019, 13 h 30 Examen : samedi 25 mai 2019, 9 h Cours préparatoire : mercredi 30 octobre 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 novembre 2019, 9 h Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard jusque 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.
FR La campagne de tests de freins 2019 L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2019. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Depuis cette année, l’AFETA propose, en plus de soutenir les nouvelles immatriculations de remorques. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test ainsi que 50 francs par essieu pour une première immatriculation. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture ou du permis de circulation pour une nouvelle immatriculation à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Samuel Reinhard, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 27 mars 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 15 mai 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30.
Sections | ASETA
Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 602 : samedis 30 mars et 6 avril 2019, de 12 à 16 h cours n˚ 604 : samedis 11 et 18 mai 2019, de 12 à 16 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch dorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 402 : quatre soirs, les mercredis et jeudis 12 et 12 ainsi que les 19 et 20 juin 2019, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 22 mars 2019 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Senn weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2019 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach 2e jour Lieu de cours 1er jour + examen Après-midi mercredi après-midi Widnau, Rest. Rosengarten Sa 16.03.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
24.04.2019
Wangs, Parkhotel Sa 06.04.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
08.05.2019
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 10. 04.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
15.05.2019
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 27.04.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
22.05.2019
St. Peterzell, Schulhaus Sa 11.05.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
05.06.2019
Dates des tests de pulvérisateurs 2019
Salez, Rheinhof Sa 25.05.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
19.06.2019
18, 19 et 20 mars 2019 : tests de pulvérisateurs avec souffleuse 21, 22 ainsi que 26 et 28 mars 2019 : tests de pulvérisateurs de grande culture
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 29.05.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
26.06.2019
Les détenteurs de pulvérisateurs qui ne recevront pas d’invitation et qui souhaitent faire contrôler leurs pulvérisateurs sont priés de nous contacter (info@lvlt.ch ou 041 467 39 02).
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 08.06.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 03.07.2019 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 22.06.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
17.07.2019
Wangs, Parkhotel Sa 06.07.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
14.08.2019
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 10.07.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
28.08.2019
Dimanche 31 mars 2019, Terrain de la société Pilatus Getränke AG, à Alpnach
Trogen, Rest.Krone Me 21.08.1019 Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen
11.09.2019
Le championnat de conduite de tracteur 2019 des sections Obwald et Nidwald de l'Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture aura lieu le dimanche 31 mars sur le terrain de la société Pilatus Getränke AG, à Alpnach (OW). L’utilisation des machines doit être maîtrisée, qui, à côté des dispositions légales à respecter, constitue, lors du maniement des véhicules agricoles, la condition d’un travail sans accident. La participation (prix de 25 francs) est ouverte à tous. Les inscriptions ont lieu sur place de 9 à 14 h. Le comité d’organisation se réjouit d’accueillir de nombreux visiteurs sur le parcours ou dans les lieux de restauration. Un parcours pour les enfants avec est prévu. Les gagnants de chaque catégorie participeront au Championnat suisse qui aura lieu en été 2019.
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 31.08.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
18.09.2019
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 04.09.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
25.09.2019
Salez, Rheinhof Sa 14.09.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
09.10.2019
St. Peterzell, Schulhaus Sa 21.09.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
16.10.2019
Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 28.09.2019 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
23.10.2019
Widnau, Rest. Rosengarten Me 30.10.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
27.11.2019
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 09.11.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
04.12.2019
OW
NW
Championnat de conduite de tracteur à Alpnach
SG
AR
AI
GL
Assemblées de cercles et conférences Il est aussi possible d’assister aux assemblées des autres cercles.
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ASETA | Sections
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 20.11.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
11.12.2019
Wangs, Parkhotel Sa 23.11.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
18.12.2019
SO Cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur et de cyclomoteur
Informations et inscription : le plus tôt possible parce que le nombre de places est limité, dernier délai le 1er mars 2019, auprès de : VTL\Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43. Pour que les organisateurs puissent faire établir les visas à temps, il est important de leur communiquer des copies du passeport (dont la date d’expiration ne doit pas être antérieure au 15 décembre 2019, et dont un à deux pages au moins doivent être libres), de l’assurance-annulation (Rega, TCS, ou de la carte d’assurance maladie).
ZH
Mercredi 3 avril, de 13 h 30 à 16 h 30 h, Wallierhof, Riedholz La section Soleure de l'Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture organise les cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur et de cyclomoteur qui auront lieu le 3 avril à l’école de Wallierhof. Prière d'emmener de quoi écrire. Les participants peuvent inscrire d'autres intéressés au cours. En cas de nombre de participants insuffisants, le cours sera annulé ou reporté (part téléphone). L'examen peut être passé au plus tôt avant le jour du quatorzième anniversaire à la MFK. Prix : CHF 30.– pour les membres de la section, CHF 40.– pour les nonmembres, CD didactique et frais d'examen, à payer directement à la MFK, non inclus) Inscription : auprès du responsable du cours Beat Ochsenbein, 032 614 44 57 ou 076 302 77 42.
Soirée d’information sur les modifications des prescriptions liées aux véhicules Lundi 15 avril 2019, 19 h 30, Wallierhof Riedholz A la fin novembre 2018, le Conseil fédéral a adapté les exigences requises pour les véhicules routiers aux standards de sécurité et d’environnement les plus récents et mis en vigueur une nouvelle ordonnance. Celle-ci concerne également l’agriculture, vu que des modifications apportées concernent notamment le porte-à-faux avant et les freins de remorque. La soirée d’information permettra d’aborder toutes les questions à ce sujet. Nous avons la chance d’accueillir les conférenciers : c Erich Jenni, Marolf AG, de Finsterhennen Hans Stadelmann, SPAA, de Schöftland
TG Voyage en Russie de la section thurgovienne Du 4 au 13 juin 2019 Le voyage est organisé par Jakob Bänninger, qui gère l’exploitation « CH Milch ». Le programme inclut des visites d’exploitations et d’une fromagerie, ainsi que la découverte de Moscou, et notamment de son marché et du Musée mémorial de l’astronautique. Prix : CHF 2790.– par personne en chambre double ; CHF 250.– de supplément pour chambre individuelle. Prestations incluses : organisation du visa, vol, entrées, repas, nuitées dans des hôtels de classe moyenne avec douche/baignoire et WC.
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Technique Agricole 3 2019
Voyage de la section zurichoise en Belgique Groupe 1 : du dimanche 19 au dimanche 26 mai 2019 Groupe 2 : du dimanche 9 au dimanche 16 juin 2019 « Plat pays certes, mais son relief, ce sont ses habitants qui le lui donnent tant ils sont chaleureux, drôles et toujours accessibles… Côté géographie, des forêts, des villages charmants une nature qui invite à la balade, surtout à vélo, et un concentré de richesses architecturales. Côté culturel, des châteaux féeriques, des églises gothiques, des musées innovants et passionnants, des marchés aux fleurs et, surtout, des fêtes. » (Extraits du Guide du Routard) Programme du voyage 1er jour : dimanche 19 mai / 9 juin 2019 : Suisse orientale, Luxembourg, Arlon. 2e jour : lundi 20 mai / 10 juin 2019 : Wallonie, vallée de la Meuse, avec visite d’une ferme et nuitée à l’hôtel Van der Valk, à Nivelles-Sud. 3e jour : mardi 21 mai / 11 juin 2019 : Province du Hainaut, Oostkamp, avec visite d’une ferme laitière et d’une exploitation de cultures. 4 e jour : mercredi 22 mai / 12 juin 2019 : Flandre occidentale et côte de la mer du Nord, visite d’une exploitation mixte et d’une ferme de houblon près de la frontière française. 5e jour : jeudi 23 mai / 13 juin 2019 : On ne trouve une telle concentration de trésors historiques que dans le centre-ville piéton de Gand. 6 e jour : vendredi 24 mai / 14 juin 2019 : Découverte en bateau de Bruges et de ses canaux, qui en font la « Venise du nord », le matin, visite ensuite d’une exploitation de cultures et d’élevage de veaux et de dindons près de la frontière hollandaise. 7e jour : samedi 25 mai / 15 juin 2019 : Découverte de Bruxelles et visite d’une exploitation cultivant de la chicorée près de Kampenhout, nuitée à Liège. 8 e jour : dimanche 26 mai / 16 juin 2019 Retour en Suisse, au lieu de départ, par Coblence, Mayence, Worms, Heidelberg et Stuttgart. Prestations incluses : trajets en car Rattin, 7 nuitées avec buffet de petit-déjeuner dans les hôtels mentionnés, 4 repas du soir dans des hôtels, 3 repas du soir au restaurant, 3 collations de midi, visite guidée des villes de Luxembourg, de Gand et de Bruxelles, promenade en bateau à Bruges, croisière sur la Meuse, toutes les visites, y compris les billets d’entrée et les dégustations mentionnées dans le programme, l’accompagnement et l’organisation du deuxième au septième jour par Esther Stamm, au nom de l’agence Rattin. Prix : CHF 1960.– par personne en chambre double, CHF 330.– supplément par personne pour chambre individuelle, CHF 80.– par personne pour une assurance annulation et aide SOS. Inscription : jusqu’au 31 janvier 2019 auprès de : Rattin AG, Madame
Sections | ASETA
Leila Wanner, Zollstrasse 95, 8212 Neuhausen, tél. : 052 633 00 00, leila. wanner@rattin.ch
Formation pour le permis F/G
Cours préparatoires au permis de tracteur
Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
Samedis 23 février, 15 juin, 21 septembre, 16 novembre, chaque fois de 9 h 30 à 15 h 30 Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires dans cette catégorie). Prix : CHF 110.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.– pour les non-membres. CD didactique (ou une clé USB) ainsi qu’un repas de midi avec boisson sont compris dans le prix. Renseignements et inscription : www.fahrkurse.ch, www.svlt-zh.ch, SVLT Zürich, 058 105 99 52
AG Lieux et dates des cours : Frick FIBL, 02.05.2019 et 09.05.2019, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Lieu de cours : Ebenrain, Sissach : 08.05.2019, 13 h 30, 30.10.2019, 13 h 30 Leux et dates d'examen : MFP Münchenstein :, 16.02.2019, 25.05.2019, 16.11.2019 Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact :. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL
HYPER
Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch
PUISSANCE
SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch
DU MARCHÉ!
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Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch
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TG Lieu et dates de cours : Altnau, 16.03. 2019 et 27.03.2019 ; Neukirch-Egnach, 27.04. 2019 et. 08.05.2019 ; Bürglen, 24.08.2019 et 07.09.2019 ; Müllheim : 26.10.2019 et 28-02-19 15:43 06.11.2019 ; Fritschen, 07.12.2019 et 18.12.2019 Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen
Le G40, cours pratique de conduite de véhicules agricoles, de l’Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture peut être suivi dès l’âge de 14 ans. L’original! Eprouvé et couronné de succès!
www.facebook.com/g40svlt
ASETA | SVLT Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture Téléphone 056 462 32 00
VD Lieu de cours : Oulens-sous-Echallens ; dates de cours : mars, juin et octobre 2019 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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ASETA | Portrait
Fromage d’alpage et daims Né en 1997, Dario Thöny a accompli sa deuxième année d’apprentissage d’agriculteur auprès de Jörg Baumgärtner, gérant de la section Grisons de l’ASETA. « Il m’a appris beaucoup de choses au sujet des machines », explique-t-il. Peu après la fin de sa formation, en 2016, son enseignant Koni Merk lui a demandé s’il souhaitait rejoindre le comité de la section. En effet, il en avait envie, ne serait-ce que pour « rester informé à tout moment des derniers développements en matière de machinisme agricole », explique Dario Thöny. L’exploitation familiale Balzarüti, à Grüsch, 900 mètres d’altitude, est bien mécanisée pour l’agriculture tant en montagne que dans les vallées. Seuls quelques hectares sur les 50 qu’elle compte sont plans. Son père, Joos Thöny, y cultive du maïs, ainsi que des céréales. Un tracteur Same de 110 ch, une charrue et une récolteuse- hacheuse lui fournissent une aide précieuse. Les autres parcelles, dont deux prairies artificielles, servent à cultiver le fourrage pour les quelque vingt vaches laitières Brown Swiss, le bétail d’élevage et la vingtaine de veaux d’engraissement, un total de près de 70 animaux. Ils vont tour à tour en estivage à Alp Vals, à Fasuns et à Grüscher Älpli. Le lait est utilisé pour engraisser les veaux. La moisson se fait avec un Metrac et un Reform « M12 ». Dario Thöny a toujours souhaité devenir agriculteur. Son frère et sa sœur ont choisi des autres métiers : « Je pense que vers l’âge de trente ans, je reprendrai la ferme familiale et j’embaucherai mon père jusqu’à sa retraite. » Depuis qu’il est revenu à la maison, ce jeune agriculteur célibataire a entrepris de réaliser des adaptations dans l’étable et a, depuis très récemment, des daims à Fanas. Et ça suffit comme ça. « La structure de l’exploitation est définie, et donc le mode de gestion idéal aussi. J’aurais trop peu de maïs pour l’engraissement des taureaux. L’élevage allaitant ne serait pas rentable ; il ne permettrait pas de produire du fromage d’alpage et du beurre », explique-t-il. Jusqu’à ce qu’il reprenne la ferme, il exerce d’autres activités professionnelles : il presse des balles rondes et effectue des services de bennes pour un entrepreneur. Cet hiver, il a réalisé des travaux de déneigement à Seewis pour la Coopérative d’utilisation de matériel agricole des Grisons (Maschinenring Graubünden) et il apprend à conduire des camions. En outre, il aide son père à ramasser du bois de chauffage dans leur forêt, à creuser des troncs d’arbres pour faire des fontaines et, plus rarement, à sculpter des figurines. Il souhaiterait réaliser un investissement le plus vite possible : la construction d’une halle à la place de l’ancienne étable afin de rassembler les appareils et machines sous un même toit. Propos recueillis par Dominik Senn
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Cours | ASETA
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1860 *Aigle VD 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 **Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU
Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Voir le site www.fahrkurse.ch pour davantage d’informations.
6170 Schüpfheim LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand *** en italien **** en italien et en allemand
Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module Date Véhicules et technique, allemand
sur demande
OTR1 et tachygraphie, allemand
22.7.2019
Premiers secours, allemand
sur demande
Assurer la charge, allemand 05.8.2019
Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs
Lieu et langue
1re journée
2e journée
Ardon VS, français
25.03.2019
26.03.2019 03.05.2019
Ardon VS, français
02.05.2019
Chavornay VD, français
sur demande
sur demande
Goldach SG, allemand
10.04.2019
11.04.2019
Goldach SG, allemand
29.10.2019
30.10.2019
Oberbipp BE, allemand
16.10.2019
17.10.2019
Oberbipp BE,allemand
18.10.2019
19.10.2019
Rümlang ZH, allemand
07.05.2019
08.05.2019
Rümlang ZH, allemand
10.05.2019
11.05.2019
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Type de cours
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch
Dates
Soudage manuel à l’arc, allemand
20 et 21.03.2019
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
13 et 14.05.2019
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
04 et 05.11.2019
Soudage à l’arc, allemand
11 et 12.11.2019
Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand
20 et 21.11.2019
Impressum 81e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2019 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Récolte de fourrages : à l’aise dans les prairies Marché Le marché suisse des véhicules de chargement Management Les nouvelles prescriptions applicables aux véhicules en détail Plate-forme Les tracteurs du futur L’édition 4/2019 paraîtra le 11 avril 2019. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 1er avril 2019.
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