Technique Agricole 03/2020

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Mars 2020

MATÉRIELS FORESTIERS Fendeuses verticales et horizontales Abattage du mauvais côté : ne pas improviser Exigences pour l’admission des remorques Sur la route avec des engins de manutention


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Mars 2020 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Éditorial

En bref

Marché 8 12 16 20 22 24 26

Interview de Christian Dreyer, co-directeur d’Amazone

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Thème principal : matériels forestiers La forêt comme fournisseur d’énergie Aperçu des aides à l’abattage Fonctionnement des fendeuses verticales et horizontales Système de pesée pour les grues forestières Robert Roth : le pro du débitage du bois Préparation du bois-énergie

Sécurité 30

Le danger vient d’en haut

Impression 42 44 46 48

Le Valtra « T234 Versu » de Hans Osterwalder Nouvel épandeur à tuyaux souples en action Bras supérieur avec amortissement intégré Sur le terrain avec les rouleaux à couteaux de Wallner

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Plate-forme 50

Presses John Deere d’Arc-lès-Gray en France

Passion 52

Les Häusermann roulent en Hürlimann

Management 54 56 58 60

Prescriptions relatives au lisier en vigueur dès 2022 Sur la route avec des engins de manutention Freins : éclaircissements apportés par une checklist

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En savoir plus Freins de remorques : « Arrêtez cette salade ! »

ASETA Milieu 63 67 70 71

Rapport d’activités 2019 de l’ASETA Comptes rendus des assemblées de sections Communications des sections René Roth : aux petits soins pour ses terres Les cours et l’impressum

Page de couverture Il est d’autant plus nécessaire de développer en Suisse une économie des forêts et du bois efficace et innovante que les recettes sont moins élevées et les structures plus complexes.

www.youtube.com/­ agrartechnikCH

www.facebook.com/­ CHLandtechnik

Roman Engeler

Pratiquement pas un jour ne passe où le secrétariat central n’est pas confronté à l’une ou l’autre question au sujet des freins de remorque. La chose est belle et bonne dans un sens : informer, conseiller, soutenir ses adhérents sur toutes les questions de machinisme agricole relève des missions essentielles de l’ASETA. Mais cette situation a aussi un aspect moins réjouissant. Il nous faut admettre que, plus de deux ans après l’entrée en vigueur de l’obligation d’équiper les tracteurs neufs de freins à deux conduites, un an à peine après son extension aux remorques sortant d’usine, l’incertitude règne encore et toujours dans la branche à propos de cet équipement. Le sujet « Freins » occupe donc pas mal de place dans cette édition, aux côtés du thème central proprement dit de ce mois, le machinisme forestier. L’article de la page 58 revient sur les exigences à remplir pour l’admission de freins hydrauliques à deux conduites sur les remorques. En Suisse, le manque d’uniformité des formalités d’autorisation est, ci et là, source de confusion ; la « checklist » de la page 59 est censée éclairer le sujet, à défaut peut-être d’apporter l’uniformité souhaitable. « Arrêtez cette salade ! », supplie Urs Schmid dans l’interview en page 60. Il constate que de multiples systèmes de freins cohabitent ; c’est une erreur, selon ce concepteur de machines agricoles, qui a des incidences sur les échanges de matériels, sur les coûts et, enfin, sur la sécurité. Il conseille de passer aux freins pneumatiques, sans ménager ses critiques : nous ne sommes pas intervenus à temps dans le processus législatif pour introduire les exceptions qui auraient été nécessaires à certaines applications. L’édition no 4 paraîtra le 16 avril 2020.

Photo : Ruedi Hunger

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Actualité

En bref Chez Agrifac, le dernier « Condor IV » a quitté la chaîne de production. Le fabricant néerlandais ne produit désormais plus que des pulvérisateurs automoteurs « Condor V » de dernière génération. Rainer Morgenstern, directeur européen de Same Deutz-Fahr, a quitté l’entreprise. Il est remplacé par Matthias Augenstein, actuel responsable de la gestion commerciale de SDF Allemagne. Thomas Hahme, directeur des ventes de SDF Suisse, accède à de nouvelles fonctions au siège du groupe à Treviglio (I). À Schwarzenbach (SG), il est remplacé par Marcel Altherr. L’an dernier, les magasins Landi ont pu augmenter leur chiffre d’affaires de 1,1 % à 1,395 milliard de francs. Ils se sont donc adjugé de nouvelles parts de marché. En 2020, les récolteuses à pommes de terre automotrices quatre-rangs Grimme « Varitron 470 », à roues et à chenilles, bénéficieront de plusieurs innovations. Bucher Landtechnik a conclu un partenariat avec le groupe belge Bepco pour le commerce des pièces détachées. En 2019, environ 332 000 tonnes de granulés de bois (+9 %) ont été utilisées pour produire de l’énergie en Suisse. Il apparaît que 77 %, soit 257 000 tonnes, sont issus de production suisse. C’est un record. Chez Fendt, les ingénieurs en recherche et développement vont disposer de plus d’espace. Mi-février, la construction d’un nouveau bâtiment de bureaux a démarré sur le site de Marktoberdorf (D). Martin Rufer a été élu directeur de l’Union Suisse des Paysans (USP) par le comité. Il remplace Jacques Bourgeois, qui prend sa retraite à la fin du mois de mars. Lely équipe dès à présent ses robots d’affouragement de type « Vector » d’un capteur de reconnaissance d’obstacles. La division Power Systems de Rolls-Royce, qui fournit des moteurs à plusieurs constructeurs de machines agricoles, a vu son chiffre d’affaires augmenter de 4 % à 4,04 milliards d’euros en 2019. Son bénéfice a aussi pris l’ascenseur, croissant de 15 % à 407 millions d’euros. Les indemnités pour le passage des lignes électriques et pour les poteaux ainsi que pour les tuyaux, conduites et coffrets souterrains ont été révisées à la hausse pour les années 2020/2021.

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185 chevaux pour Knie Pour son 100e anniversaire, en 2019, le cirque Knie a commandé auprès de T. Diethelm, à Galgenen (SZ), une « bête » de trait supplémentaire destinée à sa logisti­que et à ses opérations de transport. Après cinq mois de transformations, Franco Knie a pu prendre livraison de ce tracteur, juste à temps pour la nouvelle tournée. En présence de Hans Hürlimann junior et de Toni Diethelm, de la maison T. Diethelm Landtechnik AG, le nouveau « XLPro 185 », alias « D190 », a été remis à Thomas Banz, chef du parc automobile de Knie. Ce tracteur de 185 chevaux, à 6 rapports enclenchables sous charge, vites­ ses rampantes, embrayage tout confort et maints autres équipements spéciaux, ne va pas man-

quer d’ouvrage. Le cirque Knie déplace 1500 tonnes de matériel dans toute la Suisse. Le tracteur sera surtout utilisé pour le chargement du cirque et des remorques sur le train. En plus de son équipement de base déjà très complet, ce véhi­ cule dispose de divers accessoires afin de pouvoir être utilisé de manière optimale lors de la prochaine tournée.

Épandage bien pensé bien pesé Le distributeur d’engrais Kverneland « Exacta GeoSpread » à balance intégrée, compatible Isobus, est équipé d’un capteur de référence unique qui corrige automatiquement le dosage au passage de bosses ou d’irrégularités de terrain. L’épandage indépendant de la vitesse combiné à un calibrage automatique évite les chevauchements, ce qui permet d’améliorer récolte et rendements tout en économisant les engrais. L’épandage est désormais encore plus aisé grâce à l’utilisation du GPS ; il permet de travailler avec des tronçons de 1 mètre seulement. L’ouverture et l’arrêt automatiques en bout de champ utilisent le système « Geopoint » ; il lance et arrête l’épandage de façon entièrement auto­

matique dès que l’engin atteint la tournière. Cela permet d’éviter les sous- et les sur­ dosages en bouts de parcelles. Cet épandeur peut fonctionner en deux modes, « Variable Rate » et « Multi-Rate », permettant de moduler l’épandage grâce à une application cartographique. Les réglages droit et gauche sont indépendants.

Nouvelle gamme sortie à Vérone

Landini a présenté sa nouvelle gamme « 7 Robo-Six » à la Fieragricola, la foire

agricole de Vérone (I), du 29 janvier au 2 février. Ces trois tracteurs, de 195 à 225 chevaux, sont conformes à la norme d’émissions 5 ; ils bénéficient d’un design et d’un toit de cabine revus et corrigés. Landini annonce d’autres inno­ vations  : cinq boutons configurables sur le levier, la disposition des boutons sur l’accoudoir et des fonctions supplémentaires sur le terminal « DSM » (« Data Screen Manager »).


Actualité

Suspension stable en tous lieux Au salon « Tier&Technik », Agrar Landtechnik a exposé une autochargeuse équipée d’une suspension à bras oscillants « SafeDamp » pour essieux simples. Ce dispositif n’augmente la hauteur de la plateforme que d’une dizaine de centi­mètres. Ce système de suspension compact avec amortisseurs en caoutchouc intégrés absorbe les chocs à vitesses élevées et empêche la remorque de tanguer. Dans les pentes et dévers, cette suspension ne peut ni se sou­lever ni se déformer. La caisse de l’autochargeuse reste toujours à angle droit par rapport à l’essieu, et donc à même hauteur des roues aval et amont, quelle que soit l’inclinaison. Agrar Landtechnik ne laisse rien au hasard et promet sécurité et confort en toute circonstance. Les premières remorques dotées de cette suspension seront livrées ce printemps 2020.

Des scies à batteries pour les pros Husqvarna lance deux nouvelles tron­ çonneuses professionnelles sans fil, la «  T540i XP  » et la «  540i XP Rear-­ Handle  »  ; la seconde est dotée donc d’une poignée arrière. Les deux machines bénéficient d’un design entièrement revu. La « T540i XP » (photo) est conçue spécialement pour les arboristes. Ces deux scies sont alimentées, respectivement, par des accumulateurs Husqvarna « BLi200X » et « BLi300 ». Grâce à ces batteries, les deux nouvelles scies atteignent des performances comparables à des tronçonneuses à moteur thermique de 40 cm3, écrit le constructeur. Les deux outils sont livrés avec un équipement standard comprenant une chaîne « SP21G X-Cut » atteignant une vitesse de 24 m/s et un guide « XForce » de 30 à 35 cm. Ces tronçonneuses pèsent 2,5 kg (hors batterie et dispositif de coupe). La « T540i XP » est en vente depuis février 2020, la « 540i XP » doit suivre dans le courant du printemps.

La famille des chenillards s’agrandit Avec son treuil de débardage à chenilles « Moritz », Pfanzelt a créé une révolution dans le monde des petits chenillards forestiers. Le spécialiste allemand lance maintenant deux autres modèles fidèles au concept initial, mais qui franchissent un nouvel échelon en termes techniques. Ils combinent les caractéristiques d’un auxiliaire d’abattage et les exigences qu’on attend de chenillards forestiers multifonctionnels et performants. Leurs moteurs 4-cylindres de 36,4 ou 55,4 kW – des Deutz – sont équipés en série d’un ventilateur réver-

sible. Le système hydraulique se compose désormais de trois circuits pour l’entraînement, l’hydraulique de travail et l’hydraulique de puissance. L’entraînement peut ainsi être paramétré pour, lors de travaux de fauchage ou de broyage en dévers, compenser la dérive due à la pente et maintenir la machine en ligne. Pour ces mêmes opérations, on pourra prochainement faire varier la vitesse en continu. Ces options offrent un haut degré de confort lors de l’utilisation de la machine avec un broyeur ou une débroussailleuse forestière.

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Actualité

Pneus à bandes multicouches Le groupe Alliance Tire (ATG) lance l’« Agri Star II », un nouveau pneu de tracteur doté de la « Stratified Layer Technology » (« SLT »). Avec ce type de bande de roulement multicouches, chaque barrette est constituée de deux couches de matière, présentant chacune une géométrie différente. Tandis que la couche extérieure possède un profil angulaire, la couche inférieure présente un profil multiangulaire. La présence de ces différentes strates compense la diminution des performances du pneu consécutive à l’usure, écrit ATG. En associant un moindre patinage avec un nombre optimal de barettes, la technologie « SLT » permet de bénéficier d’une faible usure et d’une plus longue durée de vie.

En cercle depuis 20 ans tout rond Le cercle de machines Ostschweiz a été fondé il y a 20 ans, sous le nom de Maschinen- und Betriebshelferring Thurgau AG (Cercle de machines et d’entraide de Thurgovie SA). Après l’intégration du cercle Ostschweiz-Liechtenstein, il a pris le nom de Maschinenring Ostschweiz AG. Mais l’idée fondatrice est restée, à savoir qu’une communauté a plus de force qu’un individu isolé. Ce prestataire de services agricoles apporte un soutien dans les situations d’urgence, aide à réduire les coûts d’exploitation, propose des solutions pratiques et crée des possibilités de revenus supplémentaires. « Grâce à nos différents piliers, nous pouvons aider nos membres à réduire encore leurs coûts d’exploitation », déclare le directeur Fabian Brühwiler. Les tendances fortes que sont la numérisation et l’écologie occupent une place centrale dans le cercle de machines. Son orientation future est donc claire. « Nous voulons accompagner nos membres et être pour eux un partenaire fiable dans les domaines de l’énergie, de la numérisation et de l’innovation », annonce Christian Wolf, président du

Tracteurs mis à jour JCB a introduit un certain nombre d’adaptations sur sa gamme de tracteurs « Fastrac 4000 ». Les essieux et les pneus sont nouveaux, pour augmenter la charge utile. Les améliorations incluent aussi un guidage de précision installé en usine (le « Trimble GFX 750 »), des moteurs à arrêt automatique, se contentant de services plus espacés. Directeur général de JCB Agriculture, John Smith déclare : « Les tracteurs de cette gamme séduisent leurs propriétaires et leurs conducteurs. Ils associent vitesse, confort, sécurité routière, adhérence et traction intégrale, une combinaison unique et exclusive. » Selon JCB, les puissances maximales restent inchangées à 175, 208 et 235 chevaux. Mais, les coûts d’utilisation doivent baisser grâce à la nouvelle fonction d’arrêt automatique. Les intervalles de service passent en outre de 500 à 600 heures.

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conseil d’administration. L’application « FarmX », qui permet d’échanger des machines, et la filiale MBR Solar, qui s’est fait un nom dans la planification et l’installation de centrales photo­voltaïques, s’inscrivent bien dans cette évolution. Sur la photo (de g. à d.), Thomas Cadenau (responsable des achats), Christian Wolf (président du conseil d’administration), Fabian Brühwiler (directeur), Christina Blatter (responsable des finances).

Une app de niveau La plus récente innovation dans l’application pour distributeurs d’engrais Rauch est une fonction de mesure d’inclinaison. Explication de cette entreprise familiale allemande : ses ingénieurs ont utilisé l’inclinomètre standard des smartphones pour mesurer la position de l’épandeur d’engrais. Le réglage de la position des épandeurs Rauch, déterminée par le bras supérieur du 3-points, est rapide et aisé. Le processus est le suivant : le téléphone portable est simplement placé sur le bord latéral de l’épandeur. Une fois l’angle correct obtenu, une lumière verte s’allume sur l’écran. L’application Rauch contenant les tabelles d’épandage peut être téléchargée gratuitement sur les plate-formes respectives des systèmes d’exploitation Android et IOS. Elle contient les données de réglage de plus de 3000 produits : engrais granulés, amendements en pellets, granulés anti-limaces et petites graines.


Actualité

Une gamme « fait maison » Au salon espagnol de la machine agricole « Fima », à Saragosse, Kubota a présenté sa nouvelle gamme de tracteurs « M6002 », entièrement développée en interne. Elle comprend les trois modèles « M6122 », « M6132 » et « M6142 » de 120 à 140 chevaux. Un dispositif de surpuissance de 20 chevaux peut être enclenché pour les travaux de transport à plus de 20 km/h. Ces tracteurs sont mus par un 4-cylindres conforme à l’étape 5 en matière d’émissions et une transmission à 8 rapports enclenchables sous charge avec passage progressif des vitesses. Grâce à la fonction « Xpress-Restart » (qui s’enclenche en appuyant sur la pédale de frein), le tracteur peut être arrêté sans débrayer. Avec la direction à système «  Bi-Speed  », le rayon de braquage est de 4,50 m. Il y a aussi une direction assistée hydraulique, une pompe à détection de charge CCLS à débit variable jusqu’à 115 l/min. La capacité de relevage de ces tracteurs est de 7000 kg et leurs quatre régimes de prise de force sont standardisés, de 540/540E/1000/1000E.

Des sabots pour la montagne Kohli AG, de Gisikon (LU), spécialiste de l’épandage du lisier, a développé le « Collis », un épandeur à sabots pour la montagne. Le « Collis », d’une largeur de travail de 7 ou 9 mètres, est spécialement conçu pour des faucheuses à deux essieux et des tracteurs de montagne. Kohli reprend le principe des épandeurs à sabots « Maxipack ». On retrouve son tuyau d’alimentation « 3D » sur le « Collis ». Ce branchement est conçu pour résister à d’importantes forces de traction et pour fournir des débits élevés. Il pivote horizontalement et verticalement. De la sorte, ce tuyau suit les accidents de terrain sans endommager la surface herbeuse. Le sabot traîné développé par Kohli est muni d’un grand orifice de sortie limitant les risques de colmatage, même avec des lisiers épais. Le guidage au sol est assuré par des roues de jauge supplémentaires pour tous les terrains ; un élévateur permet d’épandre le lisier jusque dans les angles des parcelles.

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Marché | Interview

Christian Dreyer, ingénieur industriel, assume avec son cousin Justus Dreyer la direction générale de l’entreprise familiale Amazone, qui compte environ 1900 employés. Photos : Roman Engeler

Les produits phytosanitaires ont encore du potentiel Les usines Amazone ont été fondées il y a 137 ans et la firme est aujourd’hui aux mains de la quatrième génération. Christian Dreyer, co-directeur, s’exprime sur les défis actuels et sur l’avenir de cette entreprise familiale. Roman Engeler

Technique Agricole : En 2018, Amazone a généré un chiffre d’affaires record de 481 millions d’euros. Comment se présentent les résultats 2019 ? Christian Dreyer : Les ventes réalisées par Amazone en 2019 sont en léger recul par rapport au chiffre d’affaires record de l’exercice précédent. À votre avis, quelles sont les raisons de ce ralentissement ? Nous avons commencé l’année 2019 avec un carnet de commandes très bien rempli et connu un printemps prospère. Un tassement a ensuite été observé sur le marché national allemand, ainsi qu’en Scandinavie, dans les pays baltes, en Angleterre, 8

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en Australie et en Nouvelle-Zélande. Ce recul s’explique par les conditions météorologiques, car la sécheresse, même celle de 2018, a eu un impact négatif. En outre, la situation générale des prix payés aux agriculteurs ainsi que le débat public sur les engrais, les produits phytosanitaires et l’évolution générale de l’agri­ culture ne sont pas favorables aux affaires. Vos affaires ont-elles été plus florissantes dans certains pays en 2019 ? Oui, en particulier en France, en Belgique et aux Pays-Bas, où le volume des ventes est resté stable à un niveau élevé l’année dernière. De bons chiffres d’affaires ont aussi été réalisés sur les marchés d’équi-

pements agricoles les plus importants, en Allemagne et en Russie. Quelle est la part des exportations ? La part des exportations atteint actuellement 80 %. Êtes-vous satisfait du marché suisse ? Pour nous, la Suisse est un marché petit par sa taille, mais grand par sa qualité, dont nous sommes fondamentalement satisfaits et où la collaboration avec notre partenaire Ott Machines agricoles fonctionne très bien. Cependant, nous avons constaté une certaine retenue en Suisse l’année dernière, que j’attribue aussi aux causes évoquées plus haut..


Interview | Marché

Amazone met toujours en avant sa force d’innovation, comme en témoignent d’ailleurs les distinctions lors d’expositions et de concours. Combien investissez-vous dans la recherche et le développement ? Il n’est pas aisé de déterminer où précisément la recherche et le développement ont lieu. Outre le département de R & D proprement dit, de nombreux collaborateurs participent à l’évolution de nos machines. Je pense aux personnes qui travaillent dans la vente ou la gestion des produits. Amazone investit au moins entre 5 et 7 % de son chiffre d’affaires dans la recherche et le développement. Combien de personnes travaillent dans ce domaine ? Environ 200 personnes. Cela inclut, par exemple, les personnes responsables des tests pratiques des nouvelles machines avec des clients de référence. Quelles sont vos priorités du moment en matière de recherche et dévelop­p ement  ? Outre l’amélioration constante de nos machines dans les domaines de la fertilisation, de la protection des plantes, du travail du sol et de la technique de semis, qui est en partie réalisée de manière décentralisée sur les sites de production respectifs, les points forts, pour l’ensemble de la gamme de produits sont les capteurs, l’électronique et la technologie des caméras. S’y ajoutent de plus en plus de logiciels d’assistance, par exemple en lien avec des applica­tions. Collaborez-vous avec des partenaires externes spécialisés dans ces domaines de recherche ou accomplissez-vous ces tâches en interne ? Amazone travaille avec un grand nombre de partenaires, surtout dans ces « nouvelles » disciplines, mais nous avons aussi un savoir-faire en interne. La programmation des instruments de commandes et des applications est principalement réalisée par nos soins, la mise en œuvre fait partiellement appel à des partenaires. À l’automne 2016, Amazone a repris l’usine de charrues de Vogel & Noot. Comment cette nouvelle gamme de produits a-t-elle été intégrée dans le portefeuille existant ? La charrue s’insère parfaitement dans le programme des machines d’Amazone puisque nous sommes un spécialiste des

cultures labourées. Nous avions déjà présenté une première charrue, la « Cayron », en 2013. Ce rachat nous permet d’offrir une gamme complète de charrues avec le savoir-faire et les capa­cités de production correspondants. Les charrues ont bien été intégrées dans notre offre entretemps.

De nombreux clients nous demandent depuis longtemps une charrue, c’est pourquoi notre proposition a été très bien accueillie. Comment le commerce a-t-il accueilli ce produit ? Des distributeurs avaient certainement déjà des charrues dans leur assortiment ? De nombreux concessionnaires – et aussi des clients – nous demandent des charrues depuis des années, c’est pourquoi cette démarche a été accueillie de manière positive. Pour un partenaire de distribution, travailler avec moins de fournisseurs est certainement un avantage. D’autres proposaient déjà des charrues et n’ont pas besoin de celle d’Amazone. Faites-vous pression pour que vos partenaires de distribution proposent l’intégralité de votre programme ? Non, nous n’avons jamais exercé de pression par le passé et nous ne le ferons pas non plus à l’avenir. Ce n’est pas le style de la maison de dicter aux distributeurs ce qu’ils doivent vendre. Il y a un peu plus d’un an, vous avez repris Schmotzer, spécialiste du sarclage, et élargissiez ainsi une nouvelle fois le portefeuille de produits. Comment cette entreprise s’est-elle développée entretemps ? Avant même ce rachat, nous nous étions déjà intéressés aux équipements de sarclage et de désherbage mécanique. Après des discussions intensives avec différents fabricants, Schmotzer s’est proposé comme partenaire ou candidat à un rachat. C’était une constellation idéale pour joindre notre savoir-­faire à celui d’un spécialiste expérimenté. C’est ainsi que naquit la nouvelle firme Schmotzer-Hacktechnik. Pouvez-vous nous donner des informations sur la part de Schmotzer au

chiffre d’affaires ou sur les machines Schmotzer vendues ? De manière générale, nous ne faisons pas de déclaration sur le nombre d’unités produites dans les différents groupes de machines ou vendues sur le marché. Cependant, je peux vous dire que chez Amazone, le secteur de la protection des cultures, avec la fertilisation et les traitements phytosanitaires, génère près de 40 % du chiffre d’affaires. Quelque 45 % sont issus du travail du sol et des semoirs. Le pourcentage restant se répartit entre les équipements communaux et les pièces de rechange. Sur quels marchés êtes-vous actif avec les sarcleuses Schmotzer ? Auparavant, Schmotzer était principalement présent en Allemagne, en Autriche et en Suisse. L’entreprise entretenait aussi de bonnes relations avec le Canada et de faibles volumes étaient écoulés en Europe de l’Est. Dans un premier temps, nous avons introduit ces produits en France. Mais pour le moment, ce secteur d’activité est loin d’être aussi internationalisé que le reste de notre portefeuille. Aujourd’hui, Amazone est présente dans environ 70 pays. Maintenez-vous les structures de vente existantes de Schmotzer ? Oui, nous avons souligné dès le début que nous maintiendrions les structures existantes. Ce marché a une taille raisonnable et nécessite des conseils très spécifiques. Mais notre objectif est de distribuer ces outils sur d’autres marchés. Les traitements phytosanitaires chi­ miques sont actuellement sur la défensive. Comment gérez-vous cette situation, vous, grand constructeur de pulvérisateurs ?

Christian Dreyer continue à croire en la protection chimique des cultures, mais y voit encore un potentiel d’amélioration considérable.

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Marché | Interview

Nous sentons aussi cette pression du public et de la politique. Mais je suis convaincu que les traitements chimiques ont encore un grand potentiel, notamment dans une optique de ménagement de l’environnement. À mon avis, l’évolution des produits phytosanitaires est loin d’être terminée. Je suis fermement convaincu que sans chimie – correctement appliquée – l’agriculture ne pourra pas survivre ces prochaines décennies, à moins de renoncer aux rendements actuels. Cela vous dérange-t-il que l’agri­ culture soit mise sur la défensive dans le débat public ? Cela nous préoccupe beaucoup. Nous faisons régulièrement des déclarations publiques à ce sujet et soulignons la grande importance de l’agriculture elle-même, mais aussi des secteurs en amont et de la transformation agroalimentaire. Nous pouvons naturellement parler des problèmes existants, mais mieux vaudrait travailler sur des solutions. Je suis sûr que l’agriculture et le machinisme agricole peuvent contribuer à apporter des solutions appropriées. Comment voyez-vous personnellement l’avenir de la protection chi­ mique des cultures ? À votre avis, existe-t-il d’autres solutions ? Il reste un grand potentiel d’amélioration de la protection conventionnelle des cultures. Dans ce contexte, mentionnons les applications encore plus précises, qui seront possibles grâce à la combinaison

En qualité de constructeur de pulvérisateurs, nous ressentons aussi la pression de la part du public et de la politique vis-à-vis des produits phytosanitaires.

de plusieurs nouvelles technologies. Ensuite, je vois des possibilités dans l’association de méthodes chimiques et mécaniques, avec par exemple un traitement chimique sur les rangs et des opérations mécaniques dans les interrangs. Venons-en au slogan «  Agriculture  4.0 », souvent rebattu. Où en est-on chez Amazone aujourd’hui ? 10

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« Notre recherche et développement se concentre de plus en plus sur les capteurs, l’électronique et la technologie des caméras », souligne Christian Dreyer, lors de l’interview qu’il a accordée à Technique Agricole.

Nous sommes en première ligne. Qu’il s’agisse du travail des sols, en commençant par leur analyse, la sélection du semis parfaitement approprié et la fertilisation spécifique, jusqu’à la protection ciblée des cultures à l’aide de capteurs et de caméras, tout est aujourd’hui fortement influencé par la numérisation. En outre, nous utilisons les technologies numériques pour l’entretien de nos machines. Un mécanicien, où qu’il soit dans le monde, est en mesure, grâce aux méthodes et aux lunettes de réalité virtuelle, de communiquer avec nos spécialistes ; ils peuvent lui montrer directement ce qu’il doit réparer ou remplacer sur la machine.

teurs. Mis à part les innovations en matière de capteurs, d’électronique, de caméras et de traitement des données, nous visons à développer une technologie abordable et conviviale.

Collaborez-vous avec d’autres fabricants de machines agricoles dans le domaine de la numérisation ou de l’échange de données ? Nous travaillons étroitement avec d’au­tres fabricants de matériel et sommes en contact permanent avec les constructeurs de tracteurs ou de moissonneuses-batteuses. Après tout, nous sommes les co-initiateurs d’« Agrirouter », cette plateforme de données sur laquelle presque tous les équipements agricoles peuvent communiquer entre eux et qui relie différents prestataires de services.

En tant que spécialiste, nous devons lutter face à nos concurrents qui proposent des gammes longues.

Que peut-on encore attendre d’autre de votre entreprise en matière de numérisation ? Le client peut s’attendre à ce qu’Amazone reste un fournisseur de premier plan dans le domaine de la numérisation. Mais nous ne voulons pas submerger les agricul-

Amazone est présente sur le marché en tant que spécialiste d’outils et d’équipements. Comment ressentez-vous la pression des grands constructeurs de tracteurs qui tendent à proposer des gammes complètes ? Nous ressentons cette pression et la ressentions déjà ces dernières années. En qualité de spécialiste en équipements,

nous devons faire face à la concurrence. Le client n’achète un outil Amazone que s’il est meilleur qu’un autre ou plus innovant pour une application particulière. Que devez-vous faire différemment de ce qui se pratiquait il y a peut-être 10 ou 15 ans ? Les problèmes qui se profilent nous apparaissent toujours comme bien plus graves que ceux que nous avons surmontés. Ces stratégies de « full-liner » des fabricants de tracteurs ont toujours existé. Parfois, elles leur réussissent, mais le plus souvent


Interview | Marché

ils manquent leur cible. Je suis convaincu qu’en spécialiste nous pouvons nous adapter aux besoins spécifiques de nos clients mieux et plus rapidement que les grands groupes. Pouvez-vous imaginer devenir un fournisseur OEM pour une marque proposant un assortiment complet ? Peut-être le faites-vous déjà ? Première précision : nous ne le faisons pas. Et nous ne l’envisageons pas non plus, car l’acheminement des informations vers le client et les retours de ce dernier sont capitaux pour nous. Cet important flux d’informations ne fonctionnerait pas correctement avec quelqu’un qui se contenterait de vendre un matériel aussi sophistiqué. Êtes-vous associés à d’autres fabricants d’équipements sur le front de la distribution ? Nous pouvons l’imaginer, à des échelles régionales ou selon les situations, d’autant plus que de telles formes de coopération existent déjà dans certains contextes. Il y a des importateurs, et maintenant aussi des

concessionnaires, qui ne proposent plus de tracteurs. Nous collaborons avec d’autres fabricants d’équipements de taille moyenne pour des journées de plein champ, des salons ou des démonstrations; nous constituons ainsi sciemment un contrepoids face aux « long-liners » et aux « full-liners ». Même si vous êtes en concurrence avec ces fabricants d’équipements ? Oui, cela arrive. Nous cultivons le principe suivant : si les avantages l’emportent sur les inconvénients, alors nous le faisons. Notre importateur suisse, Ott Machines agricoles, propose aussi des produits concurrents. C’est un bon exemple. Amazone peut se prévaloir de presque 140 ans d’histoire. L’entreprise restera-t-elle aux mains de la famille ? C’est notre objectif essentiel. Pour nos collaborateurs et nos clients, c’est un argument important de pouvoir travailler pour ou avec une entreprise familiale. Les agriculteurs exploitent aussi des domaines familiaux et pensent en termes de générations. Notre statut d’entreprise familiale est garant d’une continuité et

d’une certaine prévisibilité. Nous n’avons pas le souci de satisfaire des actionnaires. Recevez-vous également des offres de reprise ? Oui, cela arrive. Mais tout le monde obtient la même réponse : nous ne sommes pas intéressés à vendre la société et nous voulons rester indépendants. La transmission à la prochaine génération se déroulera-t-elle encore toujours conformément aux statuts, qui veulent qu’un descendant de chacune des deux branches de la famille des fondateurs dirige la société et reprenne les parts correspondantes ? Oui, nous voulons nous conformer à cette règle. Donc, la prochaine génération est déjà prête ? La prochaine génération est actuellement en formation et intéressée à rejoindre l’entreprise. Je suis donc convaincu qu’il y aura une cinquième génération de Dreyer qui présidera à la destinée des usines Amazone.

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Matériels forestiers

La part des plaquettes dans la production de bois-énergie augmente.

Photo : WSL

La forêt comme fournisseur d’énergie La forêt recouvre près d’un tiers du territoire suisse. Les deux tiers de cette zone sont en mains publiques. À l’échelle du pays, 38 % du bois récolté sert à produire de l’énergie. Ruedi Hunger

La forêt assure différentes fonctions. Outre son rôle de protection dans les régions de montagne, elle est utilisée de diverses manières par la société. De surcroît, la forêt a l’avantage, très appréciée de nos jours, de stocker le carbone. Plus de 70 % des bois suisses sont exploités et la sylviculture représente de ce fait un enjeu économique notable. Dans la perspective d’une gestion durable, l’utilisation de la biomasse comme bois-énergie gagne en importance.

Conditions-cadres politiques La loi sur l’énergie (LEne), révisée en 2017, comprend la promotion des énergies renouvelables et fait partie intégrante de la stratégie énergétique 2050 de la Confédération. Le bois-énergie en tant qu’énergie renouvelable et au bilan neutre en 12

Technique Agricole 3 2020

émissions de dioxyde de carbone (CO2) en constitue une part importante. En parallèle, la nouvelle ordonnance sur la protection de l’air (OPair), en vigueur depuis le 1er juin 2018, prévoit des mesures additionnelles pour les installations de chauffage au bois.

Bois-énergie et stratégie énergétique Dans la réflexion relative à la stratégie énergétique 2050, il faut savoir qu’en Suisse, le bois constitue à ce jour la deuxième source d’énergie renouvelable indigène. Selon les informations du Symposium 2018 sur le bois énergie de l’École polytechnique fédérale (EPF) de Zurich, le bois couvre 10 % des besoins en chaleur et 4,5  % de la consommation finale d’énergie. Cette matière première climati-

quement neutre polyvalente peut servir tant de matériau de construction que de source d’énergie. En tous les cas, son importance s’accroîtra compte tenu des défis actuels en matière de protection du climat et de politique énergétique. Dans la stratégie énergétique 2050 de la Confédération, le bois-énergie tient une grande place. Parmi les principes énoncés figure l’utilisation complète du potentiel énergétique durable du bois indigène, en évitant cependant toute émission supplémentaire nocive. Par ailleurs, il convient d’utiliser rationnellement le bois-énergie dans des installations performantes assurant un degré d’efficacité élevé.

Utilisation du bois-énergie La part du bois dans les combustibles (11 %) est restée inchangée en 2017 par


Matériels forestiers

rapport à l’année précédente. Les bûches sont utilisées dans les cheminées, les poêles suédois et en faïence, les cuisinières et autres chaudières à bois. Par rapport à 2016, cette consommation a diminué de 1,8 %. En revanche, on constate une nette augmentation (+10,9 %) de la proportion de copeaux qui alimentent principalement les systèmes de chauffage automatique ou les installations de couplage chaleur-force (CCF). La demande de pellets comme combustible pour les poêles et les chaudières, accrue de 2,9 %, atteint 254 000 tonnes. La valorisation des déchets de bois a diminué de 1,8 %. Ils s’utilisent principalement dans les usines de transformation du bois, les systèmes de chauffage automatique et les chaudières, les installations CCF ainsi que dans les systèmes de chauffage spéciaux. Le volume de bois usagé de démolition, valorisé dans les usines d’incinération, les fourneaux et partiellement dans les installations CCF, a augmenté de 3,7 % pour atteindre 1,04 million de mètres cubes.

Répartition des forêts en Suisse en 2017 Statistique forestière suisse

Jura

Plateau

Préalpes

Alpes

Sud des Alpes

Selon la statistique forestière suisse, 31 % de la surface du pays est boisée. La proportion de surfaces forestières varie fortement selon la région naturelle.

Récolte de bois-énergie de 2005 à 2017 Statistique forestière suisse

Efficacité requise Globalement, le bois-énergie est toujours plus valorisé. Cela va de pair avec une utilisation durable, efficace et propre (selon la formulation des objectifs de la politique de la ressource bois). La stratégie énergétique 2050 vise une plus grande efficacité et un recours accru aux énergies renouvelables. Cela signifie que la consommation d’énergie par personne et par an doit se réduire de 16 % d’ici 2020 et de 43 % d’ici 2035 par rapport à l’année de référence 2000. En dépit d’un fort potentiel d’optimisation, les ressources en bois sont loin de pouvoir répondre aux

Bois résineux en copeaux

Bois feuillu en copeaux

Bois résineux en bûches

Bois feuillu en bûches

Le bois-énergie récolté se composait de 1,07 million de mètres cubes (+8 %) de copeaux et de 0,74 million de mètres cubes (–1 %) de bûches.

intensive, ainsi que ses effets sur la durabilité de l’économie forestière.

« Quand l’agriculture s’en va, la forêt s’installe. »

besoins énergétiques de la Suisse. En conséquence, le bois doit être exploité le plus rationnellement possible et avec un maximum d’efficacité. L’utilisation du bois-­ énergie a également son revers. Chaque coupe, mais surtout son utilisation en bois-énergie, signifie une perte de substances précieuses pour l’écosystème forestier. La politique de la ressource bois préconise des recherches plus approfondies pour mieux estimer l’ampleur de la perte de nutriments en cas d’exploitation

conséquentes. Les raisons invoquées sont les coûts d’investissement et d’entretien élevés et le gros effort logistique.

Avantages du bois-énergie Le bois-énergie constitue une énergie solaire stockée, utilisable à la demande et renouvelable. Il apporte une valeur ajoutée régionale en termes d’emplois, de revenus et d’indépendance énergétique. Enfin, il ne contient presque pas d’énergie grise (selon Energie-bois Suisse). Il offre de nombreux avantages pour chaque type d’utilisation dans les installations de chauffage appropriées. Selon la statistique forestière suisse, 38,4 % du bois coupé en 2017 a servi de bois-énergie. Le nombre d’installations CCF en service en 2017 est estimé à 24. De telles installations ne peuvent être exploitées de manière économique qu’en traitant des capacités

Pertes avec les copeaux de bois Le stockage des copeaux constitue une part importante de la préparation de bois de feu, car il permet d’absorber les décalages géographiques et temporels entre leur production et leur consommation. Cependant, le stockage de copeaux fraîchement récoltés engendre un risque de détérioration de qualité et de pertes de matière sèche et d’énergie liées à la décomposition microbiologique. Lors d’essais sur le terrain, l’Institut bavarois pour la forêt et la sylviculture (Bayerische Landes­ anstalt für Wald und Forstwirtschaft) a étudié le stockage pendant cinq mois de copeaux d’épicéa frais provenant de rési3 2020 Technique Agricole

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Matériels forestiers

dus forestiers et de bois-énergie. Une par­ tie était protégée contre la pluie et l’autre non. Tous les copeaux ont été déchique­ tés, stockés et analysés simultanément. La teneur en eau a une influence sur la qualité de combustibilité, or celle-ci a augmenté surtout lors du stockage en été. La teneur en eau des copeaux proté­ gés de la pluie a été inférieure de 22 %. Le contenu énergétique de ceux qui ne l’étaient pas a diminué jusqu’à 11 %. Par ailleurs, les copeaux de résidus forestiers se sont décomposés plus fortement que ceux de bois-énergie. Le stockage à l’état non déchiqueté a entraîné une décompo­ sition moindre pour les deux types, mais les pertes d’aiguilles, de sciure et d’écorce survenues dans ce cas ont considérable­ ment augmenté le volume total de dé­ chets. Il convient cependant de noter que ces pertes réduisent la teneur en cendres et améliorent ainsi la qualité du combustible.

Prix du bois-énergie Le bois-énergie est principalement com­ mercialisé par contrats de fourniture. Les prix moyens des copeaux commercialisés sont relevés tous les deux mois. Pour l’en­ semble de la Suisse, le prix moyen des co­ peaux de bois de résineux a monté de 2,1 % au cours de la période considérée (2016 et 2017). Durant le même temps, le prix des copeaux de bois de feuillus a augmenté de plus de 59 % et celui des copeaux de bois de forêts mixtes de 14,4 %. Les prix des copeaux de « forme longue », sont déterminés une fois par an pour le laps de temps entre novembre et

Bois-énergie destiné à la transformation ultérieure en copeaux ou en bûches. Photo : Ruedi Hunger

avril. Cette étude fait état d’une augmen­ tation de 7,7 % du prix du bois-énergie de copeaux d’épicéa et de sapin (2017 et 2018). En revanche, le prix moyen des co­ peaux de hêtre a baissé de 11,8 %, alors que celui des copeaux de « forme longue » a augmenté de 1,2 % au minimum.

Saviez-vous que… ... la forêt suisse… • couvre environ un tiers du territoire • comporte plus de 500 millions d’arbres • s’accroît chaque année d’une surface équivalente à celle du lac de Thoune • purifie et stocke près de 40 % de l’eau potable • produit plus d’un mètre cube de bois par habitant et par an … le bois suisse… • croît d’un mètre cube toutes les trois secondes • stocke environ une tonne de dioxyde de carbone (CO2) dans un mètre cube • réduit les émissions nationales de CO2 de 2 à 3 millions de tonnes par an s’il rem­

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Technique Agricole 3 2020

place d’autres matériaux de construction ou s’il produit de l’énergie • remplace 200 à 300 litres de mazout par mètre cube de bois de chauffage • fournit 11 % de l’énergie thermique produite sur le sol helvétique … l’économie forestière suisse… • emploie plus de 80 000 personnes, dont un grand nombre dans les régions périphé­riques • génère environ 6 milliards de francs suisses de valeur ajoutée par an • propose près de 10 500 places d’ap­ prentissages dans une bonne vingtaine de métiers (sylviculture et industrie du bois)

Importance économique En 2016, 3390 personnes étaient em­ ployées dans 2888 postes à plein temps dans l’ensemble du secteur forestier. La plupart des employés du secteur forestier se trouvent sur le Plateau (29 %) et dans les Alpes (29 %), alors que 20 % travaillent dans les Préalpes, 16 % dans le Jura et 4 % au Sud des Alpes. Les femmes représentent un peu moins de 6 % de l’ensemble des employés de ce secteur (15,5 % pour l’en­ semble de la filière du bois). Les données sur la valeur de la produc­ tion et la valeur ajoutée se trouvent dans les « Comptes économiques de la sylvi­ culture ».

Conclusion Le bois-énergie revêt aujourd’hui déjà une très grande importance. Malgré une gestion durable nécessaire, le bois-éner­ gie destiné à des fins énergétiques pour­ suivra sa croissance et sera utilisé de façon rationnelle dans des installations performantes. L’objectif général consiste à atteindre un niveau de valorisation op­ timal de son potentiel. Source : « Annuaire La forêt et le bois », 2018


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Une aide à l’abattage mécanique remplace le coin traditionnel en aluminium.

Photo : ldd

Abattage du mauvais côté : attention à l’improvisation Nombreux sont ceux qui utilisent encore des coins en aluminium. Des aides rendent l’abattage plus rapide, plus facile et plus sûr. Des coins mécaniques ou hydrauliques peuvent être télécommandés par radio pour une sécurité maximale. Ruedi Hunger

Défi exigeant pour un forestier-bûcheron, même chevronné, mais mission impossible pour un agriculteur peu expérimenté : il n’y a pas que dans les forêts pentues qu’on peut être amené à abattre un arbre penché en le dirigeant dans le sens contraire de son inclinaison naturelle. Jusqu’à un porte-à-faux de deux mètres, les aides à l’abattage permettent de couper ces arbres en employant les procédés classiques. La difficulté réside dans l’évaluation correcte du porte-à-faux au niveau du houppier. Abattre un arbre qui penche du mauvais côté comportera toujours une part de risque. 16

Technique Agricole 3 2020

Les aides à l’abattage disponibles Parmi les aides à l’abattage disponibles, les outils hydrauliques font partie de la pa­ noplie habituelle des travailleurs en forêt. Le KWF (Kura­torium für Waldarbeit und Forsttechnik, ou comité allemand pour la sylviculture et la technique forestière) et l’association ForêtSuisse ont étudié et testé différents outils d’aide à l’abattage sur le plan fonctionnel, mais ces études ne s’intéressaient pas à l’impact sur le temps de travail, ni à la charge physique pour les ouvriers. Un mémoire de bachelor produit par la HFR (Hochschule für Forstwirtschaft ou université des sciences de la forêt), à

Rottenburg (Bade-Wurtemberg), est venu combler cette lacune. L’étude cherche à déterminer le gain de temps apporté par ces outils tout en analysant l’exposition des forestiers à leur bruit et à leurs vibrations. Pour donner des résultats probants, de telles études doivent être réalisées sur des peuplements représentatifs, ce qui est loin d’être le cas de tous les chantiers de coupe de nos régions forestières. Les conclusions de l’essai ne sont dès lors pas transposables telles quelles dans la pratique.

Réduction des efforts Le temps de travail nécessaire varie en


Matériels forestiers

neuse à chocs, la limite n’est plus guère dépassée. Comme il fallait s’y attendre, c’est avec les aides à l’abattage radio­ commandées que la charge physique est la plus faible pour les forestiers.

Le bruit, un fléau sous-estimé

Ce coin d’abattage télécommandé par radio coûte un peu plus de 3000 francs.

Lorsque l’opérateur enfonce ses coins d’abattage, les coups de marteau produisent des pointes sonores dont le niveau peut atteindre 115 décibels. Il doit porter des protecteurs auditifs, comme il ferait s’il travaillait avec la boulonneuse à chocs (102 décibels). Les mesures réalisées par la HFR sur les coins radiocommandés ont donné un niveau sonore de 83 décibels à 7 mètres de distance, qui représente l’éloignement moyen du lieu de retrait. En revanche, le bruit du coin mécanique à cliquet est peu perceptible.

Photo : ldd

Vibrations cumulées fonction du porte-à-faux indésirable des arbres et des aides à l’abattage utilisées. Les outils actionnés à la main demandent généralement plus de temps. C’est ainsi que, par rapport au coin d’abattage en aluminium, un coin mécanique réduit le temps nécessaire de moitié s’il est actionné avec une clé à cliquet et un bras télescopique, voire davantage si on utilise une boulonneuse à chocs sans fil. Une aide à l’abattage radiocommandée permet également de réduire de plus de la moitié le temps nécessaire avec des coins en aluminium. Le temps entre la mise en place de l’outil et le moment où le bûcheron gagne son lieu de retrait n’est toutefois pas clairement pris en compte. Par souci d’exhaustivité, nous mentionnons ici un cric développé en Suède, le « Reipal RH-Pusher ». Il est appliqué au tronc à quelque deux mètres du sol. Son fonctionnement est silencieux parce qu’il est actionné à la main. On ne connaît ni son prix ni le nom de l’importateur.

Un travail pénible Les coins alu présentent plusieurs inconvénients. Comme ils sont enfoncés à coups de marteau, les secousses qui se propagent jusque dans le houppier peuvent provoquer la chute de branches fragiles. Des enregistrements du pouls des forestiers ont montré une nette augmentation du rythme cardiaque chaque fois qu’ils devaient reprendre leur équilibre après un coup de marteau donné sur les coins, un phénomène particulièrement sensible lorsqu’ils travaillaient en pente. La limite de capacité de rende-

ment était alors dépassée d’au moins 50 %. L’utilisation d’un coin mécanique à cliquet ramène le dépassement à 10 %, et si le coin est actionné par une boulon-

Les personnes utilisant un coin d’abattage actionné par une boulonneuse à chocs sont exposés à de fortes vibrations. Celles-­ ci sont négligeables, sauf

Aperçu des aides à l’abattage Vérin d’abattage hydraulique

Remarques Le vérin hydraulique est capable de produire une force de levage d’environ 20 tonnes. Le tronc doit présenter un diamètre de 45 cm minimum.

Ajustage par vis sans fin, course : 55 mm vérin hydraulique : 105 mm hauteur minimale : 240 mm prix : près de CHF 720.– Coin d’abattage mécanique Pas de vis : 5 mm longueur/largeur : 480/120 mm hauteur :165 mm actionné par clé à cliquet ou boulonneuse à chocs sans fil prix : près de CHF 800.– /1000.–

Le coin mécanique s’enfonce sans produire de secousses. La force de levage maximale est de 25 tonnes.

Coin d’abattage radiocommandé

Hauteur de levage : 60 mm longueur/largeur : 800/120 mm hauteur : 200 mm prix : près de CHF 3200.–

La télécommande par radio permet à tous les ouvriers de se retirer de la zone de danger. Poids : 10 kg bat­ terie comprise. Force de levage maximale : 25 tonnes.

Reipal « RH-Pusher »

(www.reipal.se)

Longueur minimale : 115 cm plage de levage : 135 à 220 cm (en deux paliers) Rapport des forces de levage : 20/1500 kg à 28/2100 kg prix inconnu

Actionné par une manivelle, le cric pèse entre 12 et 20 kilos selon le modèle. La force de levage se situe entre 1,5 et plus de 3 tonnes.

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Matériels forestiers

% au-dessus de la limite de capacité de rendement

quand elles se cumulent avec celles en­ gendrées par la tronçonneuse. La HFR considère que l’utilisation de la tronçon­ neuse, associée à un usage fréquent de la boulonneuse à chocs, entraîne un dé­ passement de la limite d’exposition vibra­ toire journalière A(8), fixée à 5 m/s2.

Enjeux sécuritaires Les enjeux sécuritaires sont importants, surtout avec les coins d’abattage en alu­ minium. Un examen des souches a permis de constater que les personnes concer­ nées avaient tendance à réduire la taille de la charnière, sans doute pour faciliter

Dépassement de la limite de capacité de rendement (en pourcentage)

a Coin en

luminiu

l’enfonce­ment des coins. Cette entorse aux règles de sécurité est aggravée par le fait qu’ils ont aussi eu tendance à appro­ fondir les coupes, ce qui accroît le risque de rupture prématurée de la charnière. Cela était moins souvent le cas lorsque l’on utilisait des aides à l’abattage alimen­ tées par batterie, et avec les coins radio­ commandés, il n’a jamais été nécessaire de recouper la charnière.

Conclusion

e and é m lonneus iocomm canique p ar b ou Coin rad Coin mé Coin ac tionné

Différentes aides à l’abattage ont été étu­ diées dans un mémoire de bachelor publié à la HFR, à Rottenburg (D). Seule la pra­ tique déterminera si les conclusions sont pertinentes. Selon leurs attentes, les utili­ sateurs des aides à l’abattage mettront en avant leur capacité à augmenter le débit journalier, leur contribution à l’améliora­ tion de la sécurité ou leur rôle dans la pro­ tection de la santé. Les coûts, entre 1000 et 3500 francs, sont loin d’être négli­ geables. Ceux qui restent fidèles aux coins d’abattage traditionnels en aluminium de­ vront assumer les risques inhérents à ces outils : chutes de branches dues aux se­ cousses se propageant jusqu’aux cimes, et charnière souvent trop faible.

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Ce système de fendage produit directement plusieurs bûches. Photos : Ruedi Hunger

Fendeuses verticales ou horizontales L’idée selon laquelle une fendeuse à bois verticale convient plutôt pour un usage privé et une fendeuse horizontale pour un usage professionnel est à relativiser. Un certain nombre de caractéristiques se chevauchent et, finalement, ce sont les conditions locales qui font pencher la balance pour l’outil le mieux adapté. Ruedi Hunger

Préfère-t-on fendre du bois avec une machine horizontale de 30 tonnes ou une fendeuse verticale de seulement 8 ton­ nes ? Bien entendu, cette décision est avant tout une question de prix. Mais il y a d’autres aspects qui militent en faveur de tel ou tel système. La décision de recourir à une fendeuse à bois verticale ou horizontale dépend des conditions locales.

sans grand effort. En principe, la puissance de fendage est illimitée, mais dans la pratique, la limite supérieure est d’environ 20 tonnes. Avec les fendeuses verticales, on peut bien couper des bûches courtes, jusqu’à 180, voire 200 cm. Le travail avec de plus grandes bûches n’est pas possible.

Fendeuse horizontale Fendeuse verticale Le bois est fendu par une lame se déplaçant de haut en bas (verticalement). Il tombe latéralement dans le bras de retenue. Le bois reste donc proche, voire complètement dans la zone de travail des outils. Cela facilite le fractionnement supplémentaire, à savoir qu’une grume coupée en deux peut encore être fractionnée 20

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Le bois à fendre est poussé horizontalement contre une lame (croix ou étoile de fendage, etc.) par une plaque de pression. Il existe également des fendeuses où ces deux composants sont inversés. Lors du fendage horizontal, le bois est généralement poussé hors du canal de fendage. C’est pratique lorsqu’une croix de fendage multiple est utilisée ou

lorsque la bûche est pré-fendue. Les fendeuses horizontales peuvent atteindre des forces de fendage supérieures à 20 tonnes. Elles conviennent pour la production de bûches courtes et sont idéales pour des longueurs d’environ 100 cm.

Treuils tire-bûches Les fendeuses verticales peuvent être dotées d’un treuil tire-bûche. La chaîne de celui-ci peut être accrochée au coin en position basse. La pièce de bois se dresse lorsqu’on monte le vérin. Les fendeuses horizontales peuvent être équipées de treuils tire-bûche ou de bras de chargement hydrauliques. Le bois à fendre est encore (trop) souvent déplacé à la main, mais malgré une mauvaise posture ergonomique, la fendeuse hori-


Matériels forestiers

Un dispositif de levage comme un treuil tire-bûche facilite la mise à disposition du bois.

Le coin en croix est un élément central du dispositif des fendeuses horizontales.

zontale présente dans ce cas un avantage. Les billes de grands diamètres peuvent être roulées sur le sol.

même pour un cylindre (non réglé). Il existe des modèles avec deux vitesses de sortie utilisables.

Coins en croix

Type d’entraînement

En principe, les deux types de fendeuses peuvent être équipés d’un coin en croix. Cependant, il n’y a guère de demande de coins en croix en quatre parties pour les fendeuses verticales. La force de fendage augmente si la bûche ne doit pas seulement être coupée en deux (plus de deux quartiers). Elle est alors à adapter aux besoins. Fondamentalement, la vitesse de travail est identique, qu’il s’agisse d’un vérin hydraulique vertical ou horizontal. L’entrée et la sortie du cylindre sont combinées en un seul cycle temporel. En effet, la vitesse d’entrée et de sortie n’est pas la

Les fendeuses verticales et horizontales peuvent être équipées de plusieurs types d’entraînement. Les moteurs électriques (220 V ou 380/400 V) sont les plus fréquents. Une autre possibilité est d’utiliser le système hydraulique « embarqué » via la prise de force (tracteur, faucheuse à deux essieux), ou directement celui du tracteur via des raccordements hydrauliques. Les fendeuses à bois peuvent également être dotées de moteurs auxiliaires à essence ou diesel. On peut encore combiner différents systèmes d’entraînement, à l’instar d’une combinaison moteur électrique et prise de force permettant d’utiliser l’entraînement électrique sur l’exploitation et la prise de force en forêt.

Besoins en espace Les dimensions peuvent également être un facteur décisif dans la décision d’achat. Plus hautes, les fendeuses verticales nécessitent un espace au sol moindre que les horizontales. Le cylindre des fendeuses verticales doit pouvoir être abaissé en position de transport, dans le but d’éviter des dommages. Afin de diminuer la longueur de transport, certaines fendeuses horizontales sont télescopiques.

Transport

Cette fendeuse verticale convient pour les petites et grosses bûches.

Les petites fendeuses verticales ont géné­ralement leur propre châssis à deux roues. Les fendeuses entraînées par le tracteur sont équipées pour l’attelage trois-points. Les grands modèles horizontaux à moteurs auxiliaires comportent aussi un châssis et peuvent donc être

remor­qués. Un attelage trois-points ne convient pas à cause de la longueur de la machine associée à l’effet de levier. Le poids transporté peut beaucoup varier. Pour les modèles comportant un châssis, il convient de tenir compte de la réglementation routière en vigueur.

Que coûte une fendeuse à bois ? Dans la publicité, les petites fendeuses à bois verticales sont souvent proposées à partir de 2000 francs. Il s’agit d’un prix d’entrée de gamme sans accessoires. Il en va de même pour les grands modèles horizontaux, dont le prix de base commence à 10 000 francs. En fonction de l’équipement supplémentaire, une telle machine peut finalement coûter plus de 20 000 francs. L’acheter auprès d’une entre­prise spécialisée garantit le service et l’assistance ultérieurs. Des offres plus avantageuses sont faites dans les magasins de bricolage. Elles doivent cependant être considérées avec prudence, en étudiant la sécurité de fonctionnement et les données relatives à la performance de la machine, de même que la disponibilité des pièces détachées et des équipements de sécurité. Il est conseillé de consulter le Service de prévention des accidents dans l’agri­ culture (SPAA) pour toute question liée à la sécurité. Conclusion L’acquisition d’une fendeuse représente souvent un achat pour la vie. Ces machines sont fréquemment utilisées une bonne vingtaine d’années, voire plus. Dépenser un peu plus pour acquérir un bon modèle vaut donc la peine. Sur le long terme, une machine initialement chère revient probablement meilleur marché. 3 2020 Technique Agricole

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Matériels forestiers

Grâce à un processus de pesage dynamique utilisant des RNA, le taux d’erreurs reste faible. Photo : Ponsse

Systèmes de pesée pour grues forestières Les balances de grue servent à améliorer la qualité des informations sur les quantités de bois déplacées. Un système de pesée récemment développé pour les grues forestières se base sur des « réseaux neuronaux artificiels ». Comment cela fonctionne-t-il ? Ruedi Hunger Il existe des situations dans la logistique des plaquettes de bois ou des bois ronds où manquent des quantités de référence pour l’utilisation du dispositif. Elles sont alors complétées par des estimations insuffisantes. En installant des pesons entre l’œil télescopique et le grappin de la grue porteuse, la quantité de bois déplacée peut être enregistrée.

Peser au lieu de surcharger On peut récolter le bois de manière entièrement mécanisée avec une abatteuse combinée. En mesurant les grumes, ou plus précisément le diamètre et la longueur des grumes traitées, il est possible d’obtenir des informations sur tout le lot. Des données sur la production du bois déplacé peuvent être enregistrées avec la référence spatiale pour les opérations suivantes. Il en va différemment pour les assortiments de bois qui ne sont pas traités par l’abatteuse et qui devront être cubés 22

Technique Agricole 3 2020

ultérieure­ment. La part non saisie est importante dans les lots destinés à la production de plaquettes. Une solution est de recourir à des balances de grue pour déterminer la masse. On peut installer une balance sur la grue forestière de la déchiqueteuse. Si sa précision est suffisante, on évite ainsi l’excédent de poids de la logistique de transport (camion, conteneur, etc.). Les véhicules surchargés causent en effet des dommages aux machines et aux routes, avec des conséquences juridiques pour les conducteurs et les propriétaires.

Procédés adoptés jusqu’à présent Actuellement, ce sont les balances de grue disponibles dans le commerce qui sont utilisées pour ces opérations. Installées entre l’œil télescopique et le grappin, elles sont équipées de capteurs de force mécaniques ou hydrauliques. L’inconvénient est que leur installation a une influence négative sur la cinématique. En

raison de la distance accrue entre le centre de gravité du grappin et de l’œil du télescope, le grappin est soumis à des mouvements oscillants plus importants. Avec une telle balance, la charge du grappin peut être mesurée même pendant le chargement dynamique, à condition que la

Que signifie RNA ? • R NA : abréviation de réseaux neuronaux artificiels, soit des réseaux composés de neurones artificiels. Ils font l’objet de recherches en neuroinformatique et représentent une branche de l’intelligence artificielle. • N eurone ou cellule nerveuse : cellule spécialisée dans la conduction et la transmission de l’excitation. On la trouve comme type de cellule chez les eumétazoaires et donc chez presque tous les animaux pluricellulaires.


Matériels forestiers

Une nouvelle approche

La pesée doit être effectuée durant les étapes de travail II et/ou III. Illustration : copie

grue soit manipulée de manière calme. Cependant, la précision est considérablement réduite par rapport à une mesure statique. En outre, la productivité est considérablement réduite lorsque les processus de chargement sont plusieurs fois interrompus pour prendre des mesures exactes. Les grues forestières, avec leur grand nombre de degrés de liberté soumis à des frottements, sont très complexes lorsqu’il s’agit d’obtenir des systèmes de remplacement pour la détermination du poids.

Une approche possible consiste à utiliser des RNA, acronyme de réseaux neuronaux artificiels (voir encadré de la page précédente). Actuellement, on utilise des grumes pour tester un système de pesage RNA (étude, 2019). Cela permet de créer des conditions reproductibles pour une utilisation ultérieure avec du bois de forêt résiduel. Les principes physiques de base, y compris la détection sensorielle, sont très complexes et ne font pas l’objet de cet article. Simplement, pour évaluer les mesures en véritable utilisation forestière, le processus de chargement d’une grue forestière a été divisé en quatre phases : I. Mouvement de sortie du grappin de la corbeille vers le tronc II. Saisie et soulèvement du tronc III. Mouvement de rétraction du grappin avec le tronc vers le centre de la corbeil­le IV. Positionnement et dépôt du tronc dans la corbeille à grappin La mesure du contenu du grappin est considérée comme utile lors des phases II et III, car le tronc est alors généralement déplacé sans contact avec les arbres ou

les corbeilles à grappin environnants. Le fondement de la méthode est établi par des données d’entraînement qui représentent le processus de chargement réel dans la forêt et permettent au RNA de déterminer avec précision la masse dans le grappin. Afin d’utiliser la masse réelle du tronc comme valeur cible dans la phase d’entraînement, les troncs d’épicéa ont été préalablement pesés individuellement et ont reçu un numéro de série. Au total, 500 troncs ont été répertoriés, avec environ 25 cycles de chargement correspondant à une corbeille à grappin remplie de 10 mètres cubes / 11 tonnes.

Synthèse des résultats La qualité d’un processus de pesage dynamique se caractérise par l’absence d’une surestimation ou une sous-estimation continue. La série de mesures effectuées sur toute la plage de données a permis d’obtenir une qualité constante. Un seul cycle de chargement ne se situait pas dans la plage de la ligne idéale. La masse prévue s’écarte donc de 143 kilos avec un porteur à pleine charge à 11 974 kg de charge utile, ce qui correspond à une erreur de masse de 1,19 %.

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3 2020 Technique Agricole

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Matériels forestiers

Robert Roth utilise actuellement trois fendeuses à grumes couplées avec un système de conditionnement, le tout monté sur un camion. Photos : Roman Engeler

Le pro du débitage de bois Robert Roth cumule trois activités dans le secteur du bois-énergie : il fend du bois pour des tiers, vend du bois de chauffage et exploite un réseau de chauffage à distance. Technique Agricole l’a questionné sur les défis auxquels son entreprise doit faire face. Roman Engeler

Technique Agricole  : Quand avezvous démarré votre activité indépendante ? Robert Roth : En 1993, j’ai commencé à réaliser des travaux agricoles à façon (hachage du maïs à deux rangs et récolte des betteraves sucrières) en complément à mes activités de mécanicien sur machines agricoles et de technicien de machines à traire. Dix ans plus tard, j’ai pu racheter une arracheuse de betteraves à six rangs, puis je me suis également lancé dans les semailles de betteraves. Depuis lors, je suis en route avec deux arracheuses de betteraves et une ensileuse avec bunker. Comment vous êtes-vous lancé dans le bois-énergie ? En 1997, j’ai construit une fendeuse à grumes montée sur une remorque tirée par 24

Technique Agricole 3 2020

un tracteur. Je fendais du bois de chauffage, principalement pour les communes environnantes, puis j’ai également obtenu des commandes de propriétaires forestiers privés. À l’époque, j’étais l’un des premiers à utiliser une débiteuse à bois combinée avec une auge de mise en ballot permettant de préparer efficacement du bois de chauffage. Avec cette machine, je pouvais alors déjà fendre et mettre en ballots 50 à 60 stères par jour. Et ensuite ? La demande pour mes services avait fortement augmenté après la tempête « Lothar » survenue fin 1999. J’utilisais cette fendeuse plus de 2200 heures par an et travaillais presque jour et nuit avec mon employé. En 2003, j’ai construit une autre fendeuse à bûches, que j’ai alors montée sur un

camion. Un deuxième camion équipé d’une fendeuse est venu s’y ajouter en 2006, puis un troisième en 2009, qui a remplacé le premier ensemble tracteur/remorque – cela dit après plus de 20 000 heures d’utilisation.

Comment vous êtes-vous lancé dans le commerce de bois de chauffage ? Un entrepreneur de la région qui faisait le commerce du bois de chauffage et pour qui je fendais du bois depuis un certain temps souhaitait céder son entreprise. Il y a trois ans, il m’a demandé si je voulais la reprendre et j’ai accepté. À qui fournissez-vous actuellement ce bois de chauffage prêt à l’emploi ? J’ai essentiellement deux gros clients : une chaîne de pizzerias dans la région de Zurich et Landi Suisse.


Matériels forestiers

Robert Roth alimente le réseau de chauffage avec des copeaux de bois livrés par un tiers.

Comment ces deux clients sont-ils approvision­nés  ? J’ai mis en place une ligne de traitement pour conditionner les bûches dans des cartons et des paloxes, ce qui me permet de livrer quelque 3500 stères de bois de chauffage par an à ces deux clients. S’agit-il de bûches de bois sec qui peuvent être utilisées immédiatement ? Oui, c’est du bois sec. J’ai installé une uni­ té de séchage qui me fournit également de la chaleur résiduelle que je peux utiliser d’autres façons. Le bois frais est séché dans ce four pendant une semaine. Cela nous amène à votre troisième activité, la fourniture de chaleur à distance aux maisons du voisinage. Comment l’avez-vous développée ? En 2012, j’ai construit une halle pour laver mes machines. Comme je voulais l’utiliser aussi en hiver, elle devait être chauffée en conséquence. Après une évaluation, l’idée d’un chauffage à pellets m’est venue, mais ce système aurait été trop grand pour mes besoins. Après une discussion avec un voi­ sin, qui était intéressé à un rachat de cha­ leur mais ne voulait pas investir, j’ai com­ mencé avec une chaudière de 200 kW. Bientôt, une deuxième personne s’est asso­ ciée au projet, de sorte que cette chaudière a bientôt fonctionné à pleine capacité. Que s’est-il passé ensuite ? Par la suite, un nombre croissant de clients éventuels, dont la commune, ont manifesté leur intérêt pour la chaleur à distance. Au début, j’étais très sceptique quant à une extension du réseau en rai­ son du coût du réseau de conduites. Mais ce réseau thermique a malgré tout vu le jour ?

L’installation en arrière-plan débite les grumes en bûche et les conditionne dans des cartons prêts à être livrés.

Oui, parce que la commune était favo­ rable au projet et m’a encouragé à aller de l’avant. J’ai donc agrandi l’installation en 2014 en y ajoutant une deuxième chaudière beaucoup plus puissante de 700 kW, puis une troisième d’une capaci­ té de 500 kW en 2019. Un chauffage au fioul d’une puissance de 300 kW sert par ailleurs de chaudière de secours et pour les charges de pointe. Combien de ménages sont actuellement raccordés au réseau de chauffage ? Actuellement, 70 ménages y sont rac­ cordés et les contrats pour 30 autres ména­ges sont prêts. Les zones connec­ tées depuis 2014 sont situées sur une conduite de chaleur à distance dont la longueur atteint désormais 2,1 km. Une fois que les 100 ménages seront bran­ chés, la fin de la conduite sera cependant atteinte. Vous exploitez ce réseau de chauffage en tant qu’entreprise privée ? Oui, j’ai créé une société en nom collectif financée à titre privé que j’exploite moi-même sous la raison sociale de Roth & Partner. Il n’y a presque pas d’in­ terfaces et tout fonctionne parfaitement. J’ai examiné la possibilité de transférer le réseau de conduites dans une sorte de coopérative dans laquelle les ménages raccordés auraient pu prendre une parti­ cipation. Mais cela aurait nécessité un engagement important de leur part et j’ai vite senti que bon nombre d’entre eux n’étaient pas prêts à le faire. Aujourd’hui, je suis heureux de ne pas l’avoir fait, pré­ cisément à cause de ces interfaces. Où étaient ou sont les obstacles à la construction d’un tel réseau de chaleur ?

Le plus important est de bien s’entendre avec la commune. Le projet doit être sou­ tenu par les autorités, car il faut traverser des terres et des routes communales lors de la construction d’une conduite. Il est également important d’avoir un service de piquet. Le système de chauffage doit toujours fonctionner et les pannes – qui peuvent se produire n’importe quand, la nuit ou le week-end – doivent être réso­ lues le plus rapidement possible. Je dois admettre que j’avais sous-estimé cet as­ pect au début. Les gens sont très exi­ geants en matière d’approvisionnement en chaleur et réagissent tout de suite si quelque chose ne fonctionne pas. Dans l’ensemble, mes consommateurs de cha­ leur sont très satisfaits. La discipline de paiement est également bonne ? Oui, cela fonctionne très bien. Certains consommateurs de chaleur souhaitent verser des acomptes périodiques, d’autres préfèrent un décompte global. Nous pro­ posons les deux variantes. Comment la facturation est-elle effectuée ? Je ne facture pas de frais de raccorde­ ment. Autrement dit, j’ai financé le ré­ seau de conduites jusqu’au raccordement du consommateur de chaleur. Les pro­ priétaires étaient donc volontiers disposés à s’y brancher. La facturation se compose du prix de base fixe par raccordement et d’une composante variable relativement faible par kilowattheure fourni. Le prix de base, ou la redevance d’approvisionne­ ment, est lié à l’indice des prix à la consommation, tandis que la composante variable, actuellement d’environ 10 cen­ times par kWh, est basée sur l’indice du bois-énergie calculé par Energie-bois Suisse. 3 2020 Technique Agricole

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Matériels forestiers

Le bois-énergie se décline en différents assortiments ; il est façonné selon les besoins.

Photos : Ruedi Hunger

Le bois dispense une chaleur agréable Le bois-énergie est très prisé actuellement. Bien qu’une grande partie soit transformée en plaquettes, la production de bois de chauffage sous forme de bûches conserve toute son importance. Le degré de mécanisation peut varier. Ruedi Hunger

Le feu, synonyme de chaleur, est la consé­ quence visible de la combustion. Le bois en tant que combustible est transformé en bûches depuis que l’homme a com­ mencé à le couper avec sa propre force et à l’aide d’outils de façonnage simples. Les bûches constituent un combustible im­ portant pour la production de chaleur dans les installations domestiques de chauffage. Cependant, elles se voient de plus en plus souvent remplacées par des plaquettes.

équivalent, la valeur calorifique du hêtre est plus élevée que celle de l’épicéa ou du pin. À l’inverse, la valeur calorifique de bois de conifères est supérieure à celle du hêtre, à poids et humidité identiques. Cela s’explique par sa teneur plus élevée en lignine et en résine. Ces deux élé­ ments sont plus riches en énergie que la cellulose. La valeur calorifique moyenne du bois façonné et séché à l’air s’élève à 4,3 kWh par kilo.

Fendre et débiter Valeur calorifique : 4,3 kWh Le bois est principalement constitué des composants de la paroi cellulaire : la cellu­lose, la lignine et l’hémicellulose. Il comporte encore des éléments comme la résine, les graisses, l’amidon et d’autres minéraux. La densité des différents types de bois détermine la valeur calorifique. Le plus souvent, le bois de résineux est plus léger que celui de feuillus. À volume 26

Technique Agricole 3 2020

Le bois frais de la forêt étant plus facile à fendre, il convient donc de le préparer pour le chauffage le plus tôt possible après l’abattage. Fendre au moyen d’une hache et d’un merlin devient de plus en plus rare. L’utilisation croissante de ma­ tériel technique engendre certes de meilleu­res performances, mais aussi une augmentation des coûts. Les contraintes physiques diminuent d’autant. Lorsque

du bois de chauffage est produit pour le commerce, il faut le débiter précisément à la longueur voulue. Des tronçonneuses, des scies circulaires de divers types, ainsi que des scies automatiques sont utilisées à cette fin. Le fendage du bois se réalise avec de simples fendeuses hydrauliques verticales, des fendeuses verticales et hori­ zontales sophistiquées permettant de fendre des pièces d’un mètre, ou de diverses fendeuses automatiques. Le de­ gré d’automatisation des machines mo­ dernes de sciage et de fendage aug­ mente, pour répondant aux exigences croissantes en la matière.

Organisation de la place de travail Agroscope a réalisé des études appro­ fondies sur la répartition des différentes étapes de travail, résumées dans le rapport ART 703/2008. Elles constituent la base du tableau ci-dessous. La répartition des dif­ férentes opérations montre l’importance


Matériels forestiers

entre « amener le bois » et « ranger le bois ». Le travail avec une telle machine est pénible physiquement. La personne qui travaillait déjà avec la petite fendeuse verticale a dû s’accorder de courtes pauses avec les machines GFV1 et GFV2. • Fendeuse horizontale (FH) avec deux personnes Dans l’étude d’Agroscope, l’étape « ran­ ger le bois » n’existait pas parce que le bois tombait simplement au sol avec la FH 1, alors qu’il était ramassé par une autre personne et immédiatement empilé avec la FH 2. Afin d’obtenir une épaisseur uniforme des quartiers, la croix des fen­ deuses horizontales peut être ajustée au centre de la bille. La durée d’un cycle d’une fendeuse horizontale dépend du diamètre des billes. Elle est constante avec un diamètre de 8 à 25 cm, aug­ mente légèrement de 25 à 35 cm et en­ suite fortement de 35 à 65 cm.

Les bûches doivent être stockées dans des endroits aérés et protégés de la pluie, de sorte que la teneur en eau se réduise à moins de 20 %.

Classification du bois-énergie Afin d’assurer la qualité du bois-énergie et de garantir que l’installation et le com­ bustible soient parfaitement compatibles, les plaquettes de bois ont fait l’objet d’une étude par QM Chauffages au bois et Energie-bois Suisse (voir classification du bois-énergie, Energie-bois Suisse). Cette classification sert de base aux • Petite fendeuse verticale contrats de fourniture et est également • Grosse fendeuse verticale (GFV) prise en compte dans le choix du système Le tableau ci-dessous montre que si la Avec une grosse fendeuse verticale, une place de travail pour la petite fendeuse d’alimentation et de combustion. La com­ proportion de « fendage » de 70 % peut verticale est bien organisée, le fendage en position des plaquettes peut fortement varier. Selon l’endroit ou l’emprise de la tant que tel peut atteindre une proportion être atteinte moyennant une organisation forêt, il peut s’agir de bois tendre (peu­ élevée allant jusqu’à 70 % du processus optimale de la place de travail. Le temps de travail total (mise en place comprise). de travail restant se divise à parts égales plier et saule), de bois dur (noisetier, charme) ou de bois d’éclair­ cissement à forte propor­ tion de résineux (entretien Temps de travail en fonction de la méthode de la forêt). Comme la quali­ Étapes de travail et % de part de travail té des plaquettes constitue Répartition du temps Méthode Bois Amener le Disposer le Fendre le Entasser les le premier élément à clarifier avec utilisation de … bois bois bois bûches lors de la planification d’une Hache Epicéa 40 % 36 % 24 % nouvelle installation de Hache /merlin merlin épicéa 11 % 72 % 17 % chauffage, les principaux merlin hêtre 6 % 80 % 14 % fournisseurs soulignent que Fendeuse A 19 % 9 % 46 % 26 % leur composition doit dans Petite fendeuse verticale fendeuse B 17 % 18 % 51 % 14 % tous les cas être adaptée à fendeuse C 13 % 66 % 21 % l’installation. d’une parfaite organisation de la place de travail. Cela signifie que plus la durée de fendage est grande, plus le lieu de sto­ ckage du bois est proche. Cela explique également que la part de « fendage » se réduit de moitié en utilisant une hache au lieu du merlin (distance).

Grosse fendeuse verticale (GFV)

Fendeuse horizontale (FH) Deux personnes

GFV 1 GFV 2 GS 3

FH 1 FH 2

Source : Agroscope, rapport ART N° 703, 2008

Les écarts entre « amener le bois » et « ranger le bois » sont principalement dé­ terminés par la distance à parcourir. Les différences quant à la « mise en place » entre les petites fendeuses A et B sont dues à des rondins noueux et irréguliers. Pour la petite fendeuse C, la « mise en place » est inclue dans le « fendage ».

39 % 30 % 15 %

14 % 17 %

9 % 23 % 70 %

38 % 30 % 15 %

Amener le Ajuster la bois croix

Disposer le Fendre le Processus de bois bois retour

0 12 %

12 % 20 %

7 % 7 %

44 % 34 %

37 % 31 %

Entreposage correct des bûches Lorsque le bois est sur pied, ses cellules sont remplies de solutions liquides, ce qui donne la sensation d’humi­ dité. Pour obtenir la com­ 3 2020 Technique Agricole

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Matériels forestiers

Les dispositifs de protection de la fendeuse verticale réduisent le risque d’accident.

Les scies à tambour offrent un niveau de sécurité élevé.

Valeur calorifique différente selon les espèces d’arbre Ø densité (kg/m³)

Essence Érable Bouleau Chêne Peuplier Hêtre Orme Ø feuillus Épicéa Pin sylvestre Mélèze Sapin Ø résineux

522 450 561 377 554 556 503 377 431 487 332 407

Valeur calorifique en kWh par kg 4,1 4,3 4,2 4,1 4,0 4,1 4,1 4.5 4,4 4,3 4,5 4,4

Valeur calorifique en kWh par m³a 1900 1900 2100 1200 2150 1900 1850 1600 1700 1700 1500 1625

1 m3a équivaut à … l de mazout 190 190 210 120 215 190 185 160 170 170 150 162

Les fendeuses automatiques se caractérisent par des performances élevées et un travail manuel limité.

1 mètre cube (m3a) = 1 l de mazout a une valeur calorifique de 10,08 kWh

Valeur énergétique selon la teneur en eau Teneur en eau en %

0

Épicéa avec densité de 379 kg TM/m3

20

30

50

4,32

4,02

3,44

2,26

1930

1900

1860

1710

Valeur calorifique en kWh

kg

5,20

m3

1970

ma

1380

1350

1330

1300

1200

kg

5,00

4,15

3,86

3,30

2,16

Fm3

2790

2720

2700

2630

2410

m3a

1950

1910

1890

1840

1690

3

Hêtre avec densité de 558 kg TM/m3

15

Unité

Source : Energienetzwerk e. V .

Classification du bois-énergie (dès avril 2015) Quartiers

Rondins refendus d’un diamètre au petit bout d’au moins 14 cm

Petits quartiers

Rondins refendus d’un diamètre au petit bout de 10 à 14 cm.

Rondins

Rondins de 7 à 14 cm de diamètre au petit bout.

Bois sec …

Le bois sec est défini comme du bois stocké, bien empilé dans un endroit bien aéré et protégé de la pluie pendant au moins 24 mois. La teneur en eau doit être inférieure à 20 %.

Bois-énergie long

Le bois-énergie long est généralement transformé en quartiers et a une longueur de 2 m au moins. Le diamètre minimal est de 10 cm au gros bout, mais sans l’empattement des racines. La courbure maximale est de 50 cm par 3 m de longueur.

Défauts du bois

Les assortiments et les qualités de bois-énergie sont composés de bois sains. Une pourriture rouge-dure, pour les résineux, et de légères échauffures, pour les feuillus, sont tolérées. Sont considérés comme rebut : le bois pourri, friable, éclaté ou échauffé ; les bois atteints de pourriture blanche.

Source : Energie-bois Suisse

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Technique Agricole 3 2020

bustion propre souhaitée, en évitant la formation de suie, le bois doit être sec avant combustion. Un stockage bien aéré et protégé de la pluie permet d’atteindre un taux d’humidité optimal compris entre 16 et 18 %. Le bois fraîchement abattu ne doit pas être entreposé immédiatement dans une pièce fermée, ni enveloppé dans du film plastique ou une bâche. Des lieux de stockage ensoleillés et exposés au vent sont à privilégier. Le stock de bois de chauffage doit être protégé contre les intem­ péries. Enfin, la proportion d’eau dans la masse totale s’avère déterminante en matière de valeur calorifique par unité de poids. Le bois fraîchement abattu, avec une teneur en eau de 50 %, a une valeur calorifique d’environ 2 kWh/kg, alors que le bois séché à l’air (15 à 20 % maximum) en a une de 4 kWh/kg.

Conclusion C’est bien connu, le bois donne chaud trois fois : la première lors de l’abattage et du façonnage, la deuxième pendant la préparation des bûches et la troisième en brûlant. Selon le degré de mécanisation, la charge de travail lors du façonnage évolue, comme son coût par unité de volume. Un stockage correct constitue la condition préalable pour brûler des bûches en limitant les émissions au minimum. Un aperçu détaillé se trouve sous « agrartechnik. ch/zeitschrift/downloads » (uniquement en allemand).


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Sécurité | Prévention des accidents

Vous êtes totalement concentré sur la partie basse de l’arbre alors que des dangers pourraient vous menacer depuis le haut. Photo : ldd

Le danger vient d’en haut ! Celui qui abat un arbre se concentre souvent sur la partie basse de l’arbre et non sur ce qui se passe au-dessus de lui, à la cime des arbres. Des dangers guettent dans un rayon d’environ neuf mètres. Ruedi Hunger

Près de 350 000 hectares de forêt, soit 29 %, sont des propriétés réparties entre 246 000 propriétaires. Une partie de ces fo­ rêts privées sont gérées par des particuliers qui n’ont pas de qualifications en la matière et qui travaillent occasionnellement dans ce domaine. Ils sont exposés à un risque d’acci­ dent plus élevé en raison de leur manque de pratique. Les cours sur les tronçonneuses et le bûcheronnage contribuent beaucoup à la prévention des accidents. Une certaine ex­ périence est nécessaire pour la taille d’abat­ tage et pour évaluer les dangers qui peuvent provenir des couronnes des arbres.

Attention aux branches qui restent accrochées Si les arbres, en particulier les feuillus, s’accrochent avec leurs branches aux cou­ 30

Technique Agricole 3 2020

ronnes de leurs congénères, cela devient très dangereux. Les spécimens moins vi­ goureux situés sur la trajectoire se plient jusqu’à la charge de rupture des bran­ ches, puis se redressent ou se relèvent. Au cours de ce processus, des parties de plusieurs mètres de long peuvent se déta­ cher de la couronne et être projetées, comme lancées par une catapulte, dans la direction opposée à la chute. Des études montrent qu’environ 20% des arbres ont une bran­ che qui reste accrochée. Une branche, voire des parties d’arbre ou de couronne de près de 7 % d’entre eux ont été projetées. Ce pourcentage paraît faible à première vue. Mais si on le convertit en chiffres effectifs, cela signifie qu’avec 500 feuillus abattus par saison, une équipe de deux bûcherons court un

risque d’accident important avec des pro­ jections lors de la coupe de 40 arbres. En outre, les branches cassées restant accro­ chées aux couronnes des autres individus, au-dessus de la zone de façonnage, constituent un danger potentiel dans quelque 20 % des abattages.

La zone de sécurité et de retraite Une zone de sécurité et de retraite doit être prévue pour les personnes se trou­ vant sur les lieux avant le début des tra­ vaux d’abattage. Les analyses d’accidents indiquent que l’extrémité d’une zone de retraite ne doit jamais se trouver dans l’axe opposé de la zone de chute. Il faut en outre au préalable supprimer les arbres potentiellement dangereux situés dans la zone de chute. D’après la simple


Prévention des accidents | Sécurité

logique et les analyses sur la « probabilité d’accident », le danger est extrême dans un rayon de 3 mètres autour de la base du tronc. Il reste élevé dans la zone de 3 à 6 mètres, et possible entre 6 et 9 mètres. Le bûcheron placé à une distance de 5 à 6 mètres estime de manière subjective qu’il est « assez loin ». Mais en considérant la hauteur de déclenchement (de l’événement), la zone relativement sûre ne commence qu’à 9 mètres. Il convient de noter qu’un recul dans un axe de 80 à 110° par rapport à l’entaille n’est pas re-

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commandé. S’il est constaté une forte proportion de branches mortes lors de l’évaluation du spécimen à abattre, ou si les arbres se trouvant dans la zone de chute font courir un risque accru, le bûcheron doit s’éloigner de plus de 9 mètres.

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Après l’abattage, les couronnes doivent être soigneusement observées. Le danger de chute de branches ne doit pas être sous-estimé lorsque des branches cassées sont accrochées au-dessus de la zone de façonnage. Si nécessaire, les arbres abattus doivent être retirés de la zone dangereuse à l’aide du tracteur forestier ou du treuil à câble avant d’être travaillés.

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Sécurité | Prévention des accidents

particulièrement indiqués pour les véhi­ cules agricoles et forestiers. Mais leurs domaines d’application sont vastes, avec un nombre à l’avenant de modèles sur le marché. Le choix de l’appareil adéquat dépend notamment du niveau sonore de l’environnement. Selon les applications, il est recommandé de choisir un système dont le volume s’adapte automatique­ ment à l’environnement sonore.

Des programmes intelligents

Lorsqu’elles reculent, les grandes récolteuses émettent des signaux sonores permanents ou situationnels, sous forme de « bips » ou d’émissions continues. Photo : Ruedi Hunger

Les signaux acoustiques Des ensembles de capteurs signalent au conducteur la présence de personnes ou d’obstacles. Mais il n’est pas inutile que les gens se trouvant à proximité d’une machine perçoivent aussi l’avertissement. Ruedi Hunger

Notre série de trois articles consacrés aux systèmes d’alerte et de détection aborde les manières d’avertir conducteur et opé­ rateurs en cas de situation à risques. En bien des circonstances, lorsque des ma­ chines sont en mouvement, les personnes se trouvant à proximité doivent aussi per­ cevoir ces signaux.

Capter efficacement l’attention Les machines en mouvement peuvent être dotées d’émetteurs de signaux acoustiques divers permettant de révéler leur présence. Les plus classiques sont les avertisseurs signalant un mouvement ; ils restent activés en permanence, à l’instar du signal de recul. Des signaux dits « si­ tuationnels » ne s’enclenchent que si un capteur et son programme dédié dé­ tectent la présence de personnes ou d’objets. Ils émettent des « bips » ou des sortes de pépiements.

Les « bipeurs » Le signal émis sous forme de « bips » est perçu comme une nuisance acoustique 32

Technique Agricole 3 2020

dans l’entourage de la machine. Il peut fortement gêner les personnes sur un chantier ou même les habitants des alen­ tours. La répétition permanente du signal finit par créer une accoutumance, au point que cette alerte ne soit plus perçue comme telle. C’est d’autant plus vrai si le signal n’est pas aisément localisable et que les personnes concernées doivent d’abord chercher de quelle direction il provient.

Les programmes de reconnaissance de l’espace en 3D (3D-Terrain-Mapping) sont d’importants auxiliaires du conducteur pour la prévention des accidents. Fournies par des caméras, leurs données permettent de détecter et reconnaître auto­matiquement des personnes, des ob­ jets, des obstacles et même des accidents de terrain. La machine en mouvement et son conducteur peuvent en déduire des informations claires. Le conducteur reçoit des messages lui indiquant les endroits où il peut passer, ou lui signalant la pré­ sence d’obstacles. Il est aussi informé de la présence de personnes en mouvement. Les ensembles de caméras digitales se coordonnent en utilisant des méthodes de deep learning, autrement dit d’apprentis­ sage artificiel à l’aide d’algorithmes. Le programme « intelligent » effectue d’abord une sorte d’auto-apprentissage, phase après laquelle les algorithmes sont ca­ pables de différencier et classer les objets durant le fonctionnement de la machine en mouvement.

Conclusion «  Bips  » et signaux acoustiques blancs servent à avertir les personnes. Les « bips » sont connus de longue date. Comme sou­ vent dans le monde numérique, les pro­ grammes intelligents de reconnaissance spatiale sont plutôt insaisissables. Il faut apprendre à s’y fier.

Les « bruiteurs » à « signaux blancs » Les signaux acoustiques à large bande sont une nouvelle génération d’alarmes. Ils sont moins perçus comme une nui­ sance, à l’inverse des « bips ». Ces sons sont aussi désignés par le terme de « si­ gnaux blancs » ; ils sont composés de sons de différentes fréquences. Ils agis­ sent comme des sons couvrants, dans la mesure où les impulsions acoustiques se fondent en un bruissement. Leur limita­ tion spatiale et une localisation rapide et sans faille, tels sont leurs points significa­ tifs pour la perception humaine. Ils sont

Série (3/3) Cet article est le dernier de trois volets consacrés aux systèmes d’avertissement et de détection sur les machines et outils agricoles. Sont déjà parus : « Ouvrir enfin les yeux » (Technique Agricole 1/2020, p. 52) et « Systèmes d’avertissement et sensoriels dans le détail » (Technique Agricole 2/2020, p. 56).


2019 Rapport d’activités

Schweizerischer Verband für Landtechnik Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture


Avant-propos Chers membres, chère lectrice et cher lecteur L’année dernière, le comité et le secrétariat de l‘Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ont fait face aux défis actuels et se sont efforcés de les relever avec beaucoup d’engagement. Heureusement, la succession d’Aldo Rui, directeur de l’ASETA a pu être d’ores et déjà organisée et la décision a été prise d’un commun accord. Roman Engeler a été nommé directeur de l’ASETA à partir du 1er juillet 2019. Il reste rédacteur en chef et directeur de la publication de Technique Agricole. Aldo Rui occupe désormais la fonction de vice-directeur. Il est responsable à ce titre de la comptabilité, des ressources humaines, des finances et de la gestion du parc immobilier. Il assure aussi le conseil technique aux membres depuis le départ d’Urs Rentsch. L’ASETA a franchi un autre pas décisif: elle est désormais en mesure de d’apporter un soutien aux agriculteurs sur toutes les questions relatives à la numérisation (agriculture 4.0) qui gagne constamment en importance. Elle peut compter maintenant sur un spécialiste en la matière en la personne de Bernhard Streit, chargé de cours à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), à Zollikofen. Bernhard Streit exerce son activité de conseiller et travaille pour l’ASETA par mandat. De la sorte, l’ASETA peut conseiller ses membres avec compétence lorsqu’ils veulent effectuer de nouveaux investissements ou une reconversion d’exploitation. Un investissement judicieux dans les technologies les plus récentes doit améliorer la compétitivité des exploitations, réduire l’effort administratif et garantir une production durable. En bref, le but est d’améliorer la rentabilité de l’exploitation agricole. Un accord a été conclu entre l’ASETA et le Conseil de fondation du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA). Les deux organisations ont émis la volonté d’approfondir leur collaboration, en particulier dans le secteur de la formation. Depuis 2020, le cours G40 est à nouveau proposé exclusivement par l’ASETA et une partie des instructeurs qui étaient employés par le SPAA (ré)in-

2 | Rapport d’activités 2019

tègrent l’équipe de l’ASETA. En contrepartie, l’ASETA et ses sections font activement la promotion des cours de maniement de véhicules de manutention du SPAA, par exemple le programme agriLIFT. Il est en outre prévu de créer des synergies commerciales (boutique en ligne du SPAA) et rédactionnelles. Défis de la politique agricole: contribution de l’ASETA Des jalons cruciaux pour les familles paysannes seront posés en 2020. Le message sur la politique agricole 2022+ sera présenté au printemps. L’accord de libre-échange avec le Mercosur reste à l’ordre du jour. Enfin, le peuple devra se prononcer sur les initiatives «Pour une eau potable propre» et «Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse». La mise en œuvre des revendications excessives des deux initiatives sur les produits phytosanitaires bouleverserait la filière alimentaire suisse. C’est complètement illusoire de penser que si elles étaient acceptées, l’Helvète moyen ne consommerait plus que des produit bio et qu’il serait prêt à les payer plus cher. Le comité de l’ASETA craint au contraire que la production indigène chute et que l’on importe une plus grande proportion de denrées alimentaires sans s’inquiéter de la manière dont elles sont produites. L’initiative sur l’eau potable ne comporte aucune interdiction, mais utilise les paiements directs comme moyen de pression. Il est à redouter que les exploitations adoptent des stratégies contre-productives. Les exploitations qui perçoivent actuellement des subventions modestes ou qui en dépendent le plus y renonceront et vont dès lors intensifier leur production. Sont notamment concernées les exploitations spécialisées dans les cultures fruitières, maraîchères et viticoles, où la protection des végétaux joue un grand rôle. Il en va de même pour bon nombre d’élevages de porcs et de volailles. Ils ne seront plus soumis à aucune restriction. Les accords de libre-échange avec le Mercosur sont en contradiction avec les initiatives susmentionnées. Les additifs utilisés et la manière dont les animaux sont nourris ne sont apparemment pas controversés si les aliments sont produits en Amérique du Sud. La PA22+ est un autre challenge de l’année 2020. Elle veut résoudre la quadrature du cercle et essaie de répondre à toutes les exigences contradictoires auxquelles l’agriculture est soumise. La PA22+ veut rendre l’agriculture indigène encore plus durable et améliorer le bien-être animal tout en accroissant la compétitivité sur le marché. Ainsi que le dit Martin Ritter, président de de l’Union Suisse des Paysans (USP), «Nul besoin d’être devin pour savoir qu’elle ne réussira pas ce tour de force.» L’USP demande à l’instance suprême, le Conseil fédéral, d’élaborer une stratégie et de la mener de manière cohérente Avec toutes les parties prenantes, l‘ASETA fera campagne contre les deux initiatives et contre une perte de parts de marché sur les produits alimentaires indigènes. L’association fournira une contribution financière pour cette cause. L’ASETA a toujours pour principal objectif d’assurer les


Membres actuels du comité de l‘ASETA

Werner Salzmann Conseiller aux Etats, président

Mülchi (BE)

Bernard Nicod Vice-président

Granges-Marnand (VD)

moyens de subsistance des exploitations suisses. Elle propose une large offre de cours, des formations continues diverses, des informations pointues et des consultations spécialisées pour inciter à l’utilisation efficace et sûre des machines. La réduction des coûts de machine et des risques d’accidents reste d’actualité. Publicité pour le recrutement de membres: signification de l’effectif Si l’ASETA ne parvient pas à renforcer l’effectif des membres, elle s’affaiblira constamment. Cela signifie qu’elle ne pourra plus proposer autant de prestations qu’actuellement. S’en suivra un déclin de l’influence politique qu’elle peut exercer. C’est pourquoi j’appelle tous les agriculteurs, leurs successeurs, ainsi que leurs collègues à présenter les avantages d’une adhésion à l’ASETA. Le secrétariat se tient à disposition pour toute aide. Je demande aussi aux sections de faire activement de la publicité pour attirer de nouveaux membres lors des rencontres, des assemblées et des cours qu’elles mettent sur pied. L’an passé, les sections Nidwald et Jura/Jura bernois ont augmenté leur effectif et prouvé que c’est possible d’y parvenir en mettant en place des mesures ciblées. Nous ne pouvons atteindre nos objectifs que si nous sommes unis. Je suis persuadé que nous le réussirons, parce que toutes les sections sont actives et réalisent du très bon travail. De surcroît, je peux compter sur un comité et des collaborateurs à la fois motivés et compétents. Je remercie cordialement les sections, le comité, la direction, ainsi que tous les collaborateurs et partenaires pour la bonne et fructueuse collaboration l’an passé et me réjouis de la poursuivre pour obtenir une agriculture et une mécanisation prospères. Werner Salzmann, Conseiller aux États et président de l‘ASETA

Pascal Furer Staufen (AG)

Ueli Günthardt Président de la commission sectorielle Prestations de services

Landquart (GR)

Olivier Kolly Président de la commission sectorielle Information

Albeuve (FR)

Stephan Plattner Bretzwil (BL)

Markus Schneider Thunstetten (BE)

Laurent Vernez Rovray (VD)

Urs Wegmann Président de la commission sectorielle Formation continue

Hünikon (ZH)

Rapport d’activités 2019 | 3


Activités Défense des intérêts L’ASETA représente les intérêts de ses membres sur le plan national et international dans l’objectif de favoriser de bonnes conditions-cadres, nécessaires au développement économique et écologique des exploitations. L’accent est mis sur la circulation routière, l’exploitation de machines en commun et la prévention des accidents. L’ASETA entretient un large réseau de relations afin de défendre les causes et les intérêts des membres. La représentation des intérêts est assurée par les membres du comité, les commissions sectorielles et le secrétariat en collaboration avec les différents partenaires de l’ASETA. D’une part, l’association fait partie de diverses organisations, associations et groupes de travail, d’autre part, elle s’engage activement dans plusieurs organismes et communautés d’idées ainsi qu’auprès des autorités. Législation La législation de la circulation routière est et reste un dossier prioritaire de la représentation des intérêts. Au moment de la mise en œuvre de prescriptions de l’Union européenne, il est nécessaire de considérer assez tôt les souhaits et spécificités nationales pour éviter des problèmes et maintenir les coûts

L’ASETA siège dans les organisations suivantes USP: Union Suisse des Paysans (chambre agricole, grand comité, groupe de travail «Prévention des accidents») SPAA: Service de prévention des accidents dans l›agriculture (commission technique consultative) SSM: Société suisse pour l’étude des carburants et lubrifiants (comité) Route suisse: Fédération routière suisse (comité) L’ASETA constitue un maillon d’une longue chaîne d’organisations concernées par la sécurité routière et l’agriculture. Forum Technique agricole suisse Agridea: secteurs «Construction» et «Agro-technique» Agroscope AM Suisse: association professionnelle Agrotec Suisse, secteurs «Mécanique» et «Agro-technique» Groupe de travail «Circulation routière agricole» OFROU: Office fédéral des routes Instituts cantonaux de formation agricole AGIR: Agence d’information agricole romande SAB: Groupement suisse pour les régions de montagnes HAFL: Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires SIK: Association suisse des intérêts des fabricants et négociants en machines et engins pour la voirie ASMA: Association suisse de la machine agricole SVS/ASE: Association suisse d’ensilage CSR: Conseil de la sécurité routière

4 | Rapport d’activités 2019

aussi bas que possible pour les utilisateurs de machines agricoles. En élaborant la législation fédérale, l’on doit aborder l’agriculture et ses situations particulières avec l’écoute et la compréhension nécessaire. Durant l’année écoulée, l’accent a principalement été mis sur les nouveautés de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV). Par exemple, la disposition relative au poids d’adhérence nécessaire a changé. Désormais, au moins 22% du poids effectif du train routier doit reposer sur les essieux moteurs. Cette disposition a suscité des incertitudes dans différentes combinaisons de véhicules agricoles et un besoin accru d’informations précises. Un dépassement vers l’avant de 5 mètres est maintenant autorisé pour les tracteurs à condition de les équiper, à partir de 4 mètres, d’un ensemble caméra-moniteur testé et homologué en Suisse. La mise en œuvre de cette prescription qui tient compte de l’évolution technologique a été plutôt facile. L’offre de systèmes de caméra-moniteurs testés et homologués est toutefois encore limitée, ce qui se répercute sur leur coût. En revanche, des questions restent encore en suspens au sujet de la modification la plus importante de l’OETV, qui porte sur les freins de remorque. C’est surtout l’autorisation de circuler avec des systèmes de freinage à deux conduites hydrauliques qui fait débat et qui n’est pas encore clairement définie. On observe des divergences fondamentales de conception et d’application de la loi entre les différents offices cantonaux de la circulation. En accord avec l’Office fédéral des routes (OFROU) et le groupe de travail «Trafic agricole sur la voie publique» dont l’ASETA fait partie, l’Association des services des automobiles veut remédier à cette situation en élaborant une directive (liste de vérification) commune à tous les cantons qui fixe les conditions d’autorisation des systèmes de freinage hydrauliques à deux conduites. Un autre problème est posé par les trains routiers se composant d’un ancien tracteur équipé d’un système hydraulique à une conduite et d’une nouvelle remorque pourvue de freins hydrauliques à deux conduites. De telles combinaisons sont possibles en théorie, mais insuffisamment réglées sur le plan juridique. Dans ces situations aussi, une directive de l’OFROU devrait aussi apporter davantage de clarté, même si elle arrive un peu tard, après l’entrée en vigueur de l’OETV le 1er mai 2029. Depuis plus de quatre ans, l’ASETA a recommandé d’adopter des freins pneumatiques et de si possible post-équiper les anciens véhicules de systèmes pneumatiques. Elle continue cependant à se mobiliser auprès des autorités compétentes pour trouver des solutions raisonnables pour les systèmes hydrauliques existants. Impôt sur les huiles minérales Un rapport publié par le Contrôle fédéral des finances en 2018 et une motion déposée au Conseil national en 2019 ont remis à l’ordre du jour la question de la suppression du remboursement de l’impôt sur les huiles minérales dans l’agriculture. A diverses occasions, l’ASETA a attiré l’attention des familles paysannes sur ce sujet avec un dépliant (paru hélas uniquement en langue allemande) qui indiquait qu’il


s’agit d’un enjeu de 65 millions de francs. Pour empêcher ce projet d’aboutir, elle s’est alliée dans le même temps aux autres organisations concernées, aux côtés desquelles, elle avait déjà lutté avec succès, il y a plus de quinze ans. Il s’agit d’être prêt à se mobiliser fermement contre cette suppression. Pour le moment, le Conseil fédéral a maintenu ce remboursement justifié.

Information Le périodique spécialisé, Technique Agricole en français et Schweizer Landtechnik en allemand, a fourni dans ses éditions en 2019 aussi des informations sur la mécanisation ainsi que sur les activités de l’association et de ses sections à quelque 21000 membres et abonnés. Il présente les sujets d’actualité du secteur du machinisme agricole, national et international, des rapports de tests sur les machines, des conseils avisés sur leur utilisation sur le terrain, des aides pour les décisions d’investissement et bien d’autres choses encore. L’équipe de rédaction est en étroit contact avec des spécialistes des domaines de la recherche, des conseils et de l’industrie, qui présentent régulièrement les résultats de leurs derniers travaux. La mise en page et l’impression sont toujours assurées par l‘imprimerie AVD à Goldach. Les coûts de production ont légèrement augmenté en raison de la hausse des prix sur le marché européen du papier. En outre, un hors-série de 40 pages (articles rédactionnels et annonces), paru uniquement en allemand, a été réalisé en collaboration avec la revue spécialisée autrichienne Landwirt à l’occasion du salon «Agritechnica». La vente des annonces avait encore été réalisée partiellement en coopération avec l’ancien partenaire, l’imprimerie Stämpfli, en 2018. Pendant l’année sous revue, elle a été gérée uniquement par l’ASETA. Dans l’ensemble, le marché des annonces affiche un recul dans les médias agricoles et est par conséquent hautement concurrentiel. L’ASETA a malgré tout réussi à maintenir le volume de ventes de l’année précédente, voire à l’accroître un peu grâce au hors-série mentionné. Toujours en collaboration avec le périodique Landwirt, Technique Agricole a lancé le concours «Alp Innovation Trophy» en automne 2019. Les deux revues l’instaurent pour promouvoir des équipements conçus pour des exploitations situés dans des régions de montagnes ou de collines qui devraient être innovants, efficaces et sûrs tout en ménageant les ressources. Elles visent aussi à les faire connaître plus largement et à encourager leur essor. Il est prévu d’organiser ce concours tous les deux ans pour remettre le prix au gagnant pendant le congrès biennal «Machinisme agricole en zone alpine» dont la première édition aura lieu en avril 2020. Dans le contexte de la révision de l’OETV, on a réactualisé la brochure intitulée «Règles de la circulation pour les véhicules agricoles» élaborée en collaboration avec le Centre de compétences en machinisme agricole et pour la numérisation du Strickhof. La nouvelle édition de 64 pages (en versions allemande et française) a été jointe au numéro de décembre 2019 de Schweizer Landtechnik et à celui de mars 2020 de Technique Agricole.

Nombre de pages publiées sur une période de trois ans Schweizer Landtechnik Technique agricole 2017

2018

2019

Articles rédactionnels

654 | 657

667 | 670

698 | 668

Annonces

106 | 103

109 | 106

114 | 104

Nombre de pages total

760 | 760

776 | 776

812 | 772

Médias électroniques Il n’y a eu aucun changement au sein de l’équipe de rédaction. Celle-ci a toujours à cœur de fournir des informations actuelles sur les équipements agricoles aux membres de l’association, aux abonnés, où, de manière générale, à tous les intéressés, en format imprimé traditionnel, mais aussi de plus en plus sous forme électronique. Les médias électroniques produits par l’ASETA et Technique Agricole sont d’ores et déjà bien établis. Les informations les plus récentes sont diffusées en continu sur le site Internet agrartechnik.ch. Entretemps, ce sont 4000 internautes sur Facebook» et 20’000 abonnés sur YouTube qui consultent régulièrement des vidéos ou des articles traitant des innovations sur les dernières avancées du machinisme agricole. Un bref essai interne a été mené pour évaluer l’intérêt de développer une application pour des smartphones ou des tablettes. On a renoncé à le mettre en place pour le moment, notamment à cause d’un rapport coût-efficacité insuffisant. Commission sectorielle «Information» La commission sectorielle «Information» dont le rôle est d’épauler la rédaction sur le plan stratégique s’est réunie trois fois en 2019 sous la présidence d’Olivier Kolly, membre du comité de l’ASETA. Agroscope n’y a plus de siège à la suite d’une réorganisation de sa représentation. En font actuellement partie, outre le président susnommé, Sylvain Boéchat (Service de l’agriculture et de la viticulture, canton de Vaud), Thomas Jucker et Alexandre Peiry (agriculteurs) ainsi que Roman Engeler et Heinz Röthlisberger, de l’équipe de rédaction. La commission s’est consacrée en première ligne à l’évolution du concept du périodique ; elle a aussi réfléchi intensément à l’orientation future de l’association et de ses structures.

Formation continue L’ASETA propose diverses formes de formations continues basées sur la pratique à toutes personnes utilisant des machines et des appareils agricoles. En 2019, elle a organisé de nombreux cours, seule, ou en collaboration avec des tiers. Cours Au total, 708 participants ont suivi le cours G40 de deux jours qui a eu lieu à 167 reprises dans toute la Suisse. Ils ont ainsi obtenu l’autorisation de circuler avec des véhicules agricoles immatriculés à 40 km/h. Rapport d’activités 2019 | 5


Six cours OACP (selon l’ordonnance réglant l’admission des chauffeurs) ont été dispensés à 47 participants qui ont reçu l’attestation de formation continue. En 2019, 24 participants ont assisté à six cours de maniement de véhicules de manutention reconnus par l’OACP et la Suva. Lors de l’année écoulée, trois cours de soudure ont été donnés au centre de l’association à Riniken. La demande a légèrement augmenté ces dernières années. C’est pourquoi l’ASETA continuera à proposer des cours. D’une part, elle dispose d’ores et déjà de l’infrastructure nécessaire, et d’autre part, elle souhaite donner la possibilité à ceux qui le désirent d’améliorer leur savoir-faire dans ce domaine. Les membres bénéficient de tarifs préférentiels sur tous les cours organisés par l’ASETA. Commission sectorielle «Formation continue» Hansjörg Furter, Raphael Sommer, Christian Giger, Beat Steiner, Stefan Gfeller, Aldo Rui, Urs Rentsch (jusqu’au 30 septembre 2019), et Roman Engeler (depuis le 1er juillet 2019) constituent la commission sectorielle «Formation continue» présidée par Urs Wegmann. Il y existe un bon équilibre entre praticiens et experts. Nombre de participants 2017 Cours d’atelier Cours de conduite G40 Cours OACP Cours avec véhicules de manutention

2018

2019

0

8

15

914

717

708

28

47

47

9

16

24

Nous nous heurtons encore à des incertitudes dans les nouvelles prescriptions relatives aux systèmes de freinage au moment de la rédaction du présent rapport. Il nous est dès lors actuellement impossible de formuler des réglementations et des déclarations claires et exhaustives. Nous avons tout de même actualisé plusieurs notices explicatives. D’autres interventions ont été déposées à propos du post-équipement de dispositifs de réglage de pression embarqués et des trains routiers composés d’un tracteur équipé de freins hydrauliques à une conduite et d’une remorque dotée d’un système de freinage hydraulique à deux conduites. Des cours de pilotage de drones et de conduite Ecodrive seront proposés pour la première fois en 2000. La manière de calculer le poids d’adhérence a fait l’objet d’articles dans Technique Agricole. La commission a constaté que (trop) peu de membres encore connaissaient l’espace qui leur est réservé sur le site de l’ASETA et se sont attachés à le rendre encore plus attrayant. Ce n’est que dans cette zone interne que les notices explicatives, par exemple, peuvent être téléchargées.

Prestation de service L‘ASETA soutient les différentes activités des sections. Elle déploie notamment une fonction de coordination et dispense des conseils à ses membres et à toute personne intéressée sur le plan technique. 6 | Rapport d’activités 2019

L’ASETA propose aux sections un soutien administratif pour la gestion des membres. Cette prestation inclut, selon le contrat, la mise à jour de leurs coordonnées, la facturation et l’encaissement des cotisations ; elle est demandée par la plupart des sections. Le conseil technique a essentiellement consisté à prodiguer des conseils juridiques liés à la circulation routière et à effectuer des analyses juridiques lors de dénonciations ou d’accidents. D’autres problèmes se posaient par rapport à l’application des nouvelles réglementations relatives aux systèmes de freinage, en particulier l’autorisation de rouler avec des freins hydrauliques à deux conduites. Un conseiller pour la numérisation a été trouvé en la personne de Bernhard Streit, chargé de cours à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL). Il travaillera pour l’ASETA sur la base d’un mandat. Tests de pulvérisateurs L’ASETA est mandatée par l’Office fédéral de l’agriculture pour organiser et coordonner les contrôles périodiques de pulvérisateurs. Le mandat de prestations définit les tâches de tenue de la liste officielle des stations homologuées, d’approvisionnement en matériel nécessaire et d’organisation de cours de formation continue. Les tests de pulvérisateurs pour grandes cultures, cultures fruitières et viticulture sont effectués par des stations privées, des écoles d’agriculture ou des sections de l’ASETA. En 2019, les stations de contrôle ont testé plus de 2300 pulvérisateurs pour les grandes cultures, et près de 800 appareils pour la viticulture et l’arboriculture. Les premières mesures préconisées dans projet «Réduire au minimum les apports de produits phytosanitaires provenant de sources ponctuelles» ont été mises en œuvre. Ainsi, un total de 111 personnes impliquées dans les tests de pulvérisateurs ont été informées de ces nouvelles exigences lors d’un cours (qui a eu lieu à quatre reprises). Lors des contrôles, les détenteurs d’appareils reçoivent un autocollant portant l’inscription «Protéger les eaux - travailler propre» et une liste de vérification qui donne des renseignements sur la manière dont la pollution des eaux par les produits phytosanitaires peut être évitée. Commission sectorielle Prestations de services Présidée par Ueli Günthardt, la commission sectorielle «Prestations de services» est composée de Heinz Gautschi, Samuel Flury, Urs Rentsch (jusqu’au 30 septembre 2019) et Aldo Rui. Urs Rentsch a quitté l’ASETA en automne 2019. Ses tâches ont été reprises par Aldo Rui (conseil technique et projets) et Nadja Vogelsang (exposition et projets). Voyages spécialisés Les deux voyages en Israël, en janvier et février 2019, ont connu un grand succès. La décision de remettre cette destination au programme en hiver 2020, toujours en collaboration avec l’agence Twerenbold, a été prise par le groupe de voyage, constitué de Roman Engeler, Willi Zollinger, Thomas Vögeli et Ueli Günthardt. Un autre voyage, à destination de la Namibie, a été préparé pour l’hiver 2020 également. Il


connaît aussi une bonne fréquentation et a pu être organisé à deux reprises. Un voyage de reconnaissance en Chine a été entrepris en été 2019. Ce pays émergent de 1,3 milliards d’habitants constitue l’un des marchés agricoles les plus grands et à la progression la plus forte d’Asie. Bien que la Chine des régions subtropicales, elle se prête bien à une destination d’été, et deux voyages avaient été planifiés pour juin et août 2020, Malheureusement, ils doivent être reportés pour les raisons que l’on sait, l’épidémie de coronavirus.

Structures de l‘association Assemblée des délégués 22 sections, 1 association professionnelle Organe de révision Commission de contrôle Comité Commission des finances Commissions sectorielles Prestations de services Information Formation continue Direction

Finances Le bon résultat a permis de procéder à des amortissements et des provisions supplémentaires. Bilan Actif circulant Fortune de placement

31.12.2019

919 622.13

117 9125.49

639 102.00

601 102.00 1 780 227.49

Capitaux de tiers

808 453.80

970 345.48

Capital propre: Compte capital

684 911.88

750 270.33

Bénéfice Total du passif

65 358.45

59 611.68

1 558 724.13

1 780 227.49

Compte de profits Compte 2018 Compte 2019 Recettes

2 485 998.72

2 444 500.09

Cotisations des membres

1 323 008.71

1 293 804.12

Autres recettes

1 162 990.01

1 150 695.97

Dépenses

2 420 640.30

2 384 888.41

Frais de personnel

1 434 390.15

1 317 558.20

986 250.15

1 067 330.21

65 358.42

59 611.68

Autres frais Bénéfice

Information Formation continue

01.01.2018

1 558 724.13

Total de l‘actif

Prestations de services

Dans sa séance du 16 janvier 2020, le comité a examiné les comptes et les recommande à l’approbation de l’assemblée des délégués L’organe de révision a contrôlé les comptes (bilan et compte d’exploitation) de l’exercice clôturé au 31 décembre 2018 et envoyé son rapport au président le 17 février 2020.

Représentation des intérêts

Collaboratrices et collaborateurs ■ Roman Engeler: directeur, rédacteur en chef et directeur de la publication ■ Aldo Rui: vice-directeur, formation continue et conseil technique ■ Loana Bianchi: secrétariat, comptabilité et gestion des membres ■ Ruedi Burkhalter: rédacteur ■ Stefan Honegger: chef des instructeurs «G40» ■ Ruedi Hunger: rédacteur ■ Alex Reimann: vente des annonces ■ Heinz Röthlisberger: rédacteur ■ Catherine Schweizer: rédactrice (responsable de Technique Agricole) ■ Dominik Senn: rédacteur ■ Nadja Vogelsang: assistante de direction, de rédaction et d’édition ■ Bernadette Wipfli: secrétariat, gestion des cours

Rapport d’activités 2019 | 7


Sections VLT-SG VLT-SG Les membres sont affiliés à l’ASETA par l’intermédiaire de leur section ou leur association VLT-SG professionnelle. Celles-ci répondent d’elles-mêmes, de leur organisation interne, de leur programme VLT-SG d’activités et des finances. VLT-SG www.avlt.ch P: Furer Pascal, 5603 Staufen 062 891 21 12 G: Voegeli Thomas, 5103 Wildegg 062 893 20 41

www.vlt-sh.ch P: Müller Martin, 8213 Neunkirch 079 656 74 58 G: Hug Adrian, 8263 Buch 079 395 41 17

P: Zimmermann Urs, 4104 Oberwil 041 401 26 23, 079 348 73 05 G: Itin Marcel, 4466 Ormalingen VLT-SG 076 416 27 13 VLT-SG VLT-SG www.bvlt.ch VLT-SG P: Brenzikofer Klaus, 3646 Einigen VLT-SG 033 654 40 37, 079 336 14 84 G: Gerber VLT-SGPeter, 3054 Schüpfen 031 879 17 45, 079 411 02 33 VLT-SG VLT-SG P: Kolly Olivier, 1669 Albeuve VLT-SG 026 928 10 62, 079 287 00 41 G: Reinhard Samuel, 1725 Posieux 026 305 58 49, 079 670 35 31

P: Müller Paul, 4913 Bannwil 079 340 29 70 G: Ochsenbein Beat, 4554 Etziken 032 614 44 57, 076 302 77 42

P: Maxime Dethurens, 1787 Laconnex 078 758 76 17 G: Steve Röthlisberger, 1283 Dardagny 079 434 92 31

P: Antonioli Stefano, 6721 Ludiano 079 653 34 76 G: Buzzi Claudia, Agriticino, 6592 S.Antonino 091 851 90 90, Fax 091 851 90 98

www.svlt-gr.ch P: Markus Tanner, 7304 Maienfeld 081 302 25 11, 078 677 08 36 G: Tscharner Gian Risch, 7492 Alvaneu-Dorf 081 404 10 84, 076 588 74 92

www.asetavaud.ch P: Mayor Jean-Luc, 1860 Aigle 024 466 33 91, 079 212 31 71 G: Bugnon Virginie, 1162 St-Prex 021 806 42 81, Fax 021 806 42 81

P: Heusler Christian, 2933 Lugnez 032 423 66 11, 079 774 92 43 G: Chevillat Philippe, 2853 Courfaivre 032 420 74 73, 079 419 47 14

www.aseta-vs.ch P: Samuel Luisier, 1926 Fully 079 844 18 25 G: Jacquemoud David, 1902 Evionnaz 079 732 56 26

www.lvlt.ch P: Moser Anton, 6170 Schüpfheim 041 485 88 23 G: Erni Josef, 6276 Hohenrain 041 467 39 02 P: Seiler Werner, 2318 Brot-Plamboz 032 937 10 63, 079 502 56 72 G: Tschanz Bernard, 2042 Valangin 032 857 21 70, 079 564 12 00 P: Achermann Ruedi, 6374 Buochs 041 620 11 22, 079 643 75 20 G: Bircher Dominik, 6363 Obbürgen 079 424 12 70 P: Frunz Josef, 6056 Kägiswil 041 660 40 16, 079 202 83 75 G: Wagner Thomas, 6064 Kerns 079 730 44 87

VLT-SG

www.vlt-sg.ch P: Giger Christian, 9475 Sevelen 079 611 11 12 G: Müller Eliane, 9478 Azmoos 081 783 11 84, Fax 081 783 11 85

VLT-SG VLT-SG P: président, G: gérant Légende: 8 | Rapport d’activités 2019

P: Brun Armin, 6493 Küssnacht am Rigi 041 850 41 90, 079 211 15 64 G: Kälin Florian, 8840 Trachslau 055 412 68 63, 079 689 81 87 www.vtgl.ch, www.tvlt.ch P: Kuhn Rolf, 8553 Mettendorf 052 770 14 13, 079 226 80 41 G: Koller Markus, 9542 Münchwilen 071 966 22 43, 079 643 90 71

VLT-SG VLT-SG VLT-SG VLT-SG VLT-SG VLT-SG

P: Freimann Philipp, 6300 Zug 041 740 64 46, 079 467 16 35 G: Betschart Beat, 6313 Menzingen 041 755 11 10, 079 771 65 90 www.svlt-zh.ch P: Wegmann Urs, 8412 Hünikon 052 315 43 37, 078 748 26 60 G: Berger Stephan, 8315 Lindau 058 105 99 52, 076 521 95 28 P: Schurti Leopold, 9495 Triesen 079 696 16 89 G: Becker Fabian, 9490 Vaduz 079 399 09 02 Association professionnelle P: Agro-entrepreneurs Suisse Schenk Oskar, 3150 Schwarzenburg G: 031 731 14 99 Nicolas Eschmann, 5223 Riniken 056 450 94 52 Gérance Agro-entrepreneurs Suisse G: 056 450 99 90


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Impression | Rapport d’expérience

Le « T234 Versu » de Hans Osterwalder à Bichwil (SG). La série « T » incarne des tracteurs modernes, mariés à des moteurs réactifs et dynamiques, et à quatre combinaisons de transmissions et de systèmes hydrauliques. Photos : Ruedi Hunger

Valtra un jour, Valtra toujours La série « T » de Valtra recoupe plusieurs classes de puissance. Elle peut être dotée, à choix, de quatre combinaisons différentes de transmissions et de systèmes hydrauliques. Technique Agricole a rencontré Hans Osterwalder à Bichwil (SG). Cet entrepreneur parle du « T234 Versu » qu’il utilise depuis deux ans. Ruedi Hunger Hans Osterwalder et son épouse Brigitte sont depuis 25 ans patrons de Hans Oster­ walder AG à Bichwil (SG), active dans la sylviculture et l’entretien des arbres. « Notre entreprise repose sur deux piliers principaux. Le secteur du bois-énergie d’abord : nous produisons des plaquettes avec deux déchiqueteuses et nous effec­ tuons des transports de bois. Nous prépa­ rons aussi du bois bûché. Nous sommes également spécialisés dans les travaux spéciaux de bûcheronnage et de sécurisa­ tion pour les communes ou le canton », explique Hans Osterwalder. Nos presta­ tions vont jusqu’à l’essouchage dans les parcs, les jardins et sur de futurs chantiers.

Le choix s’est porté sur Valtra Le parc de machines de l’entreprise com­ prend, entre autres, deux tracteurs Valtra. 42

Technique Agricole 3 2020

Depuis deux ans, un « T234 Versu » ac­ complit les travaux les plus lourds. Le pa­ tron et ses 7 collaborateurs à plein temps, invités à participer à l’évaluation avant achat, sont si satisfaits du « T234 » qu’un autre Valtra, un « T174 », a été acheté il y a six mois. Hans Osterwalder l’admet ouverte­ment, il est fan de Valtra, et ce pour une bonne raison : son premier trac­ teur, acheté au début des années 1990, était déjà un Valmet. Pourquoi, voici deux ans, l’entreprise Oster­walder AG a-t-elle acquis un Valtra « T234 » ? « Je me suis souvenu de mon vieux Valmet et des bonnes expériences que j’avais faites avec lui. Il était tout simple­ ment increvable  ». Ces mots té­ moignent de l’enthousiasme de notre inter­locuteur pour Valtra. Durant des an­ nées, il n’y avait pas d’atelier Valtra dans

les environs immédiats ; Hans Osterwalder a donc acheté des tracteurs d’une autre marque, dont il est également très satis­ fait. Mais une évolution positive du réseau de service l’a fait revenir à Valtra. Dans son entreprise, un «  groupe camion  » tourne en parallèle au « groupe tracteur » et chacun est doté d’une déchiqueteuse.

« T234 Versu » La série « T » de Valtra comprend un vaste choix qui s’étend à six classes de puissances, de 155 chevaux (114 kW) à 271 chevaux (114 kW), et à quatre variantes hydraulique-­ transmission « Hitech », « Active », « Versu » et « Direct CVT ». Hans Oster­walder a opté pour le « T234 » de 250 chevaux (184 kW). Il ne regrette rien. « Cette puissance est idéale pour faire du transport avec la benne basculante ou avec la remorque à fond


Rapport d’expérience | Impression

poussant ; elle convient aussi avec la déchiqueteuse. La puissance que ce tracteur fournit à la prise de force est phénoménale », dit le patron. La combinaison hydraulique-transmission « Versu » possède 5 rapports enclenchables sous charge et un circuit hydraulique à détection de charge (load sensing). Les circuits de l’hydraulique et de la transmission sont séparés. Notre propriétaire de tracteur qualifie de « super » les 220 l/min que débite la pompe. Les retours de ses employés sont à l’avenant : ils apprécient tous la convivialité de cette transmission à passages qui évoque la souplesse d’une transmission à variation continue.

Toujours en sécurité Les tracteurs de la société Osterwalder sont bien sûr immatriculés avec des plaques blanches. Ils peuvent circuler jusqu’à 40 km/h, parfois avec de lourdes charges. C’est là que la suspension pneumatique de l’essieu avant prend tout son sens. Le tracteur est équipé de freins multi­disques humides à refroidissement à huile, avec des servos hydrauliques. L’essieu avant est aussi équipé de freins multi­disques montés en bout de transmission. À propos de freins, Hans Oster­ walder répond qu’il n’a pas à s’en plaindre et qu’à son avis une seule solution s’impose pour les remorques : l’air comprimé ! Ce système permet en effet d’atteler et de dételer à tout moment sans avoir à réduire la pression au préalable, cela sans

perte d’huile. Et puis, les freins pneumatiques ont fait leurs preuves des milliers et des milliers de fois. Concernant le poids d’adhérence (22 %), Hans Osterwalder répond qu’il n’atteint pas la limite et que si la marge devenait serrée, il pourrait toujours ajouter un lest frontal grâce aux réserves de charge utile.

Un scandinave « pur jus » Plus de 70 % de la Finlande sont recouverts de forêts. Les hivers sont longs et il neige beaucoup. Rien d’étonnant à ce que les Valtra aient la réputation d’être particulièrement adaptés à la sylviculture et à une utilisation communale. « Les employés apprécient particulièrement la cabi­ne forestière. Le conducteur bénéficie d’une excellente visibilité, notamment grâce au système de conduite inversée ‹TwinTrac›. Nous commandons la déchiqueteuse attelée depuis la cabine et devons donc avoir une bonne vue d’ensemble. » Bien qu’elles comportent de nombreux vitrages en polycarbonate, les cabines forestières de la série « T » sont homologuées ROPS/FOPS.

L’essieu avant est à suspension pneumatique, freins multidisques en bout de transmission, et il est dimensionné pour accueillir des contrepoids supplémentaires.

main droite. On peut conduire au moyen du levier, par exemple, en commandant les fonctions de la transmission du bout des doigts. L’accoudoir pivote aussi de 180 degrés avec l’ensemble du poste de conduite lorsqu’on passe en marche inversée.

Cabine et commandes

Conclusion

Le tracteur est équipé d’une cabine très confortable, souligne Hans Osterwalder avec un grand sourire ; ses employés l’apprécient fort. Elle est équipée de l’accoudoir « Valtra SmartTouch » avec un écran tactile de 9 pouces ; toutes les fonctions peuvent être facilement activées de la

Hans Osterwalder est véritablement « fan » de Valtra. C’est bien compréhensible : on se sent immédiatement à l’aise dans la cabine. Le mariage d’un moteur puissant et d’une transmission optimale fait du « T234 » la machine idéale pour un entrepreneur spécialisé dans le bois-énergie.

Le Valtra « T234 Versu » en chiffres

Hans Osterwalder travaille depuis plus de 25 ans dans la foresterie et les soins aux arbres.

Moteur : AgcoPower, 6 cylindres de 7,4 l, étape de dépollution 5 (DOC+DPF+SCR) Puissance max. : 173 kW/235 ch, surpuissance (« boost ») 6,3 % (184 kW/250 ch) Couple : 930 Nm (1000 Nm avec « boost ») Transmission : « Versu » à 5 rapports commutables sous charge, en quatre groupes Hydraulique : à détection de charge avec distributeurs électriques ; standard 115 l/min, en option 160 l/min (200 l/min en version forestière) ; jusqu’à 7 distributeurs à l’arrière et 4 à l’avant Relevage : 9500 kg à l’arr., 5319 kg à l’av. Poids : répartition 40/60 ; à vide 7300 kg ; charge tot. max. 13 500 kg (max. 9000 kg sur l’essieu arr., 5500 kg sur l’av.) Dimensions : hauteur max. 3130 mm ; longueur 5800 mm, empattement 2995 mm Prix : CHF 170 000.– avec relevage avant, cabine forestière, poste réversible Données du constructeur

3 2020 Technique Agricole

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Impression | Rapport d’expérience

L’épandeur à pendillards Mai s’adapte à la majorité des citernes à lisier.

Photos : Ruedi Burkhalter

Les pendillards réinventés Avec son épandeur à pendillards, la maison Mai lance un tout nouveau principe de fonctionnement. Cet instrument promet un bon rapport prix/performance pour la mécanisation individuelle. Ruedi Burkhalter

De nombreux agriculteurs qui en remplissent pas encore le critère « épandage du lisier proche du sol » vont devoir chercher une solution technique ces deux prochaines années, la raison pour laquelle  Technique Agricole  présente différentes solutions, essentiellement pour de petites machines à usage propre.

Du poids et des tuyaux en moins En terrain accidenté et avec des citernes anciennes et de petite taille, l’adoption d’une rampe conventionnelle à pendillards est souvent problématique, pour une question de poids et de dimensions. La maison Mai, de Huttwil (BE), est spécialisée dans les équipements pour le lisier. Son épandeur à pendillards pivotants, breveté, constitue une approche complètement nouvelle. Pour déposer le lisier près 44

Technique Agricole 3 2020

du sol, Mai n’utilise pas l’alignement habituel de tuyaux répartis sur une rampe couvrant toute la largeur de travail : son système fonctionne avec seulement quatre tuyaux pendus à deux bras, qui pivotent alternativement autour d’un axe vertical. Cela présente plusieurs avantages par rapport à la méthode conventionnelle : il faut nettement moins de matériel et de composants pour atteindre l’objectif qui est de déposer le lisier tout près du sol, et cela en réduisant le poids du dispositif et les coûts de l’opération. La version la plus légère de l’appareil à monter sur citerne ne pèse que 200 kg. Son centre de gravité est proche du tonneau. C’est pourquoi l’outil peut être utilisé sur la plupart des petites « bossettes », sans décalage important du centre de gravité et donc sans dépasser les charges par essieu.

Moins de 2,55 mètres pour la route Les bras pivotants de la machine ont été optimisés par ordinateur. Ils sont constitués, pour la partie intérieure, de profils en acier découpés au laser et, pour la partie extérieure, de conduites légères tout en inox de 60 mm de diamètre. Le mécanisme de pliage pour passer de la position de transport à la position de travail est identique sur les deux versions de l’outil : les deux bras pivotants sont montés sur une articulation inclinée et se replient en diagonale vers le haut. Ils ne débordent alors plus de l’ensemble, qui ne dépasse pas 2,50 mètres de large. Le mouvement de va-et-vient pivotant est généré par une chaîne circulant autour de deux pignons ; il est transmis aux bras par des tiges articulées. Lors du changement de direction, les bras sont doucement


Rapport d’expérience | Impression

freinés par les pignons. Les tuyaux, qui pendent juste au-dessus du sol, peuvent basculer vers l’extérieur pendant cette phase, sans générer ainsi de surdosage en fin de course.

Une motofaucheuse peut suffire L’outil est dans la plupart des cas mû par un moteur hydraulique ; la version portée au trois-points peut être branchée sur la prise de force. La courbe d’épandage peut être adaptée aux conditions en variant la vitesse d’avancement et la fréquence du mouvement pivotant. Avec les grands orifices de sortie, seule une partie de la couche herbeuse reçoit du lisier, chose appré­ciable en pâturage. L’outil est peu gourmand en flux hydraulique, et il peut, de ce fait, fonctionner avec des petites faucheuses à deux essieux ou même des motofaucheuses hydrostatiques puissantes. Comme il n’y a que quatre sorties, nul besoin de tête de distribution à vanne hydraulique ; le poids et les coûts s’en trouvent allégés. Le système s’use peu, le risque de colmatage est faible. Pour garantir que la même quantité de lisier arrive des deux côtés même en forts dévers, Mai a intégré des buses en caoutchouc à l’entrée des raccords en « T » à l’extrémité des bras pendulaires ; elles rétrécissent le passage et génèrent une surpression dans le système, qui est nettement supérieure à la différence de pression due à l’inégalité de hauteur entre les deux bras. L’épandeur s’adapte à des débits divers en modifiant le diamètre des buses.

Des débits différents Ainsi, s’il est utilisé alternativement derrière une citerne et avec des tuyaux, porté au trois-points avec des débits très différents, les deux buses en caoutchouc peuvent être échangées facilement, en quelques secondes, en ouvrant simple-

ment le raccord rapide. Ce même raccord « Storz » permet d’éliminer rapidement un colmatage de la buse. En option, les deux tuyaux de sortie peuvent être équipés d’une vanne trois-voies à commande hydraulique ; elle permet de chasser les colmatages depuis la cabine du tracteur, en fermant la sortie encore libre.

Versions pour citernes, pour troispoints et combinée Le pendillard Mai existe en plusieurs versions, avec plein d’options. On distingue trois versions de base : montée sur citerne, portée au trois-points ou combinée. Dépourvue de pièce d’attelage et du tube pour tirer les tuyaux, la version « citer­ne » est la plus légère. Avec la version trois-points , le repli en position de transport est moins souvent nécessaire qu’avec une citerne. Cette version est donc proposée avec un repliage manuel, option économique sans commande électronique. En outre, le moteur de l’épandeur est directement branché sur le distributeur hydraulique du tracteur. Dans la version « citerne », le pliage manuel serait plutôt pénible, c’est pourquoi une commande électrohydraulique avec boîtier de commande et bloc de soupapes est généralement utilisée sur la machine. Dans cette variante, les positions des bras pivotants et du mécanisme de pliage sont enregistrées par des capteurs. Si le conducteur du tracteur sélectionne la « position de travail » sur le boîtier, les bras sont d’abord déployés, puis le mécanisme de pivotement démarre auto­ matiquement. Si le conducteur revient en position de transport, le mouvement pendulaire est automatiquement arrêté dans la position correcte, puis le système passe en mode « repliage ». Un distributeur hydraulique à simple effet avec retour libre sur le tracteur suffit aussi à alimenter cette version.

En chiffres

Têtes de distribution complémentaires

Largeur de travail : 7 m (9 m en projet) Entraînement : mécanique ou moteur hydraulique (3 débits d’alimentation à choix) Vitesse d’avancement : 2 à 7 km/h Débit : 25 à 120 m3/h Largeur de transport : 2,50 m Poids : dès 200 kg (version « citerne ») ; dès 250 kg (version 3-points) Prix : CHF 8560.– (version citerne sans la commande « Confort ») Données du constructeur

L’épandeur à pendillards Mai peut être utilisé en combinaison avec une tête de distribution en sortie de citerne ou portée, pour le traitement de terrains en forte pente non accessibles avec le tracteur. Les têtes de distribution sont une des plus importantes spécialités de la société Mai depuis des années ; elle fournit aussi d’autres fabricants connus. Les buses d’épandage, disponibles en différentes versions jusqu’à la buse longue distance d’une portée de 70 mètres, offrent une liberté de mouve-

Le mouvement alternatif des bras est généré par un solide ensemble chaîne-pignons.

Les buses en caoutchouc dans les « T » (en noir) sont faciles à changer grâce à un raccord rapide.

ment maximale grâce à leurs rotules de raccord étanches et compactes. Dans les deux versions, le pivotement et les mouvements de montée et de descente sont assurés chacun par un petit moteur électrique. Il y a toutefois une différence entre les deux. La tête de distribution montée sur citerne est à commande manuelle, tandis que la tête portée est équipée en plus d’un mécanisme de pivotement auto­ matique à commande électronique. Pour passer de l’épandage au pendillard à la lance, une vanne trois-voies supplémentaire est installée, actionnée soit ma­ nuellement soit hydrauliquement par un deuxième distributeur branché au tracteur.

Radiocommande La tête de distribution sur citerne est commandée depuis la cabine du tracteur par une commande à câble ou même une télécommande radio en option. Cette dernière permet à l’opérateur de s’éloigner du véhicule lors du traitement de pentes non accessibles pour avoir une meilleure vue sur le processus de travail. L’épandeur à pendillards pivotants Mai atteint une largeur de travail de 7 mètres. Une variante de 9 mètres est prévue. Grâce à son infrastructure dans le domaine du traitement de la tôle, de la construction mécanique, de la conception assistée par ordinateur (CAO) 3D et d’un atelier spécialisé en hydraulique, Mai est parfaitement à même d’adapter des épandeurs à pendillards de sa fabrication sur tout type de tonnes à lisier. 3 2020 Technique Agricole

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Impression | Rapport de test

Le puissant bras supérieur développe 12 tonnes de traction et plus de 17 tonnes de poussée. Son débattement de 30 millimètres amortit les fortes sollicitations. Photos : Martin Abderhalden

Concentré de puissance avec amortissement Les équipements lourds exercent une forte contrainte sur le tracteur. S’il s’y ajoute des chocs et des vibrations transmis par l’attelage trois-points, la sécurité et le confort sont compromis. Un bras supérieur hydraulique avec amortissement intégré atténue ces désagréments. Martin Abderhalden* Des amortisseurs de vibrations équipent depuis longtemps les tracteurs. Ils fonc­ tionnent par l’intermédiaire des bras infé­ rieurs et des vérins de levage, mais non du bras supérieur, dont l’action axiale agit directement sur le tracteur. Walterscheid s’est penché sur cette question et a mis au point un bras supérieur hydraulique * Martin Abderhalden est agriculteur et teste régulièrement des machines et des engins pour Technique Agricole.

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Technique Agricole 3 2020

avec amortissement intégré. Cet équipe­ ment s’avère compatible avec les dispo­ sitifs conventionnels et doit contribuer à ménager le tracteur. Technique Agricole a pu tester ce bras supérieur sur le terrain.

Utilisation polyvalente Ce nouveau bras supérieur, dont le dé­ battement mesure 185 ou 250 centi­ mètres, est disponible dans les catégories 3 et 4. Il convient pour une puissance de véhicule d’environ 200 chevaux. Avec la

tête de fourche interchangeable, la lon­ gueur d’installation peut être adaptée à tous les diamètres de goujons courants. En raison de sa conception, ce bras semble plutôt puissant. Le modèle d’es­ sai était l’un des plus petits de la gamme, avec une course de 185 millimètres. Il ne pesait cependant pas moins de 33,5 ki­ los, tuyaux compris. La longue barre de maintien est incurvée de sorte à protéger le boulon d’ancrage et le bloc de verrouil­lage.


Rapport de test | Impression

La pression peut être ajustée entre 20 et 110 bars dans un atelier spécialisé. Le mécanisme de suspension est entièrement intégré dans la tige de piston de 60 millimètres d’épaisseur.

Débattement de 30 millimètres Le fonctionnement de l’amortissement intégré ne nécessite aucun composant supplémentaire hors du cylindre. On n’a dès lors pas besoin de davantage d’espace d’installation. Les parties sensibles sont toutes fixées dans un emplacement protégé. Le piston, d’un diamètre de 105 milli­mètres, est solidaire de la tige du piston de 60 millimètres, près de la chambre et du piston d’amortissement. En cas de charge de traction axiale sur le bras supérieur, l’huile hydraulique s’écoule dans la tige de piston par le canal de débordement. Les pics de pression sont alors absorbés par la chambre d’amortissement pressurisée à l’azote. La course d’amortissement s’élève à environ 30 millimètres. Un atelier spécialisé agréé peut adapter la pression selon le poids de l’équipement, entre 20 et 110 bars, au moyen du raccord de remplissage spécifique. On ne peut malheureusement pas procéder soi-même au réglage de la pression. La fonction d’amortissement ne dispose pas de verrouillage.

Dans l’essai, le tracteur était chargé de trois balles d’ensilage de 900 kilos. Deux d’entre elles se trouvaient à l’arrière et la troisième, à l’avant, était transportée par le nouveau bras supérieur.

Selon le diagramme, 11 893 kilos en traction et 17 659 kilos en poussée sont développés avec une pression hydraulique de 200 bars. Très impressionnant ! En combinaison avec ce bras supérieur, est également proposé le nouveau « manchon à rotule noir », qui absorbe les forces agissant sur le bras supérieur. Ce manchon a été conçu pour des applications extrêmes, comme les grandes cultures. Le manchon à rotule « Heavy Duty » est fabriqué avec des matériaux de très haute qualité traités thermiquement et protégés contre la rouille, d’où sa couleur noire caractéristique.

Ménagement sensible Le modèle de l’essai était réglé pour une charrue 4 socs avec une charge de 1700 kilos. Il a cependant été installé sur une double fourche à balles rondes Göweil. En association avec le chargeur frontal, il a pu transporter simultanément trois balles d’ensilage. Pendant le trajet effectué en des situations extrêmes, sur un terrain acci-

denté, l’amortissement et la meilleure traction de l’essieu avant ont été clairement ressentis. En combinaison avec la suspension de l’essieu avant, ce bras donne un bien meilleur confort de conduite qu’un bras supérieur conventionnel. Bien que la différence fût à peine perceptible sur des petites bosses, on voyait immédiatement, en observant la tige de piston en cours de route, qu’elle réagissait fortement en charge et épargnait ainsi au tracteur les tractions et les chocs violents.

Conclusion Le nouveau bras supérieur «  DS  » de Walter­scheid, avec amortissement intégré, est idéal pour les outils lourds et les travaux impliquant des contraintes de traction et des chocs élevés. Il procure aussi un meilleur confort de conduite. Sa réalisation est bien finie et il peut s’utiliser avec presque n’importe quel tracteur. Le réglage de la pression relève de la responsabilité d’un atelier spécialisé agréé.

Puissance brute Le grand piston laisse imaginer la puissance que ce bras supérieur peut développer.

Le Walterscheid « HOLHS-C105DS Kat. 3S » en chiffres Longueur milieu goujon : 600 à 785 mm Poids avec tuyaux : 33,5 kg Pression hydraulique : jusqu’à 250 bars Pression interne : de 20 à 110 bars Force de poussée-traction à 200 bars : traction de 11 893 kg ; poussée de 17 659 kg Prix : 1200 EUR (hors TVA) Données du constructeur

La barre de maintien incurvée sert en outre de protection pour le boulon d’ancrage et le bloc de verrouillage sur le cylindre.

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Impression | Rapport d’expérience

Le rouleau à couteaux tandem conçu pour l’attelage frontal, ici lesté par 260 kilos et équipé de lames lisses à l’avant et dentées à l’arrière, travaille de manière optimale cet engrais vert. Photos : Roman Engeler

Tenir les chaumes par le col Les rouleaux à couteaux découpent les chaumes et projettent de la terre au-dessus. Ils sont un outil idéal pour lutter contre la pyrale du maïs et pour favoriser la dégradation des résidus de récolte. Technique Agricole a suivi deux modèles du fabricant Wallner sur le terrain. Roman Engeler

Les agriculteurs soucieux de l’hygiène de leurs parcelles, qui mettent un point d’honneur à dégrader rapidement les rési­ dus de maïs, de tournesol ou de colza afin de supprimer le substrat nécessaire au dévelop­pement des ravageurs, travaillent de plus en plus souvent avec des rouleaux à couteaux. Différents constructeurs ont pris position sur ce marché ces dernières années. Grâce à leurs entraînements pro­ pres, ces machines demandent moins de puissance qu’un broyeur et offrent des performances de surface supérieures. Le constructeur bavarois Wallner offre un assortiment complet de rouleaux à cou­ teaux avec des largeurs de travail allant de 3 à 7,50 mètres. Il ne propose toutefois pas de combinaison « en papillon » asso­ ciant un outil frontal de 3 mètres de large et une combinaison arrière de 2 × 3 m. En automne 2019, Technique Agricole a suivi deux modèles de 3 mètres de 48

Technique Agricole 3 2020

large qui travaillaient en conditions plu­ tôt humides. Ces rouleaux, le premier conçu pour l’attelage frontal et l’autre pour un attelage arrière, ont évolué dans des parcelles de tournesol, de maïs d’en­ silage et grain ainsi que pour la destruc­ tion d’un mélange d’engrais vert du type « UFA Lepha ».

Conception La conception d’un rouleau à couteaux est simple. Comme l’explique leur nom, les « rouleaux tandem » sont constitués de deux rouleaux vissés sur un cadre d’atte­ lage. La version pour attelage frontal pe­ sait, d’après les indications du construc­ teur, près de 600 kilos. Le rouleau avant affichait un diamètre de 38 cm et dispo­ sait de couteaux conventionnels. Le se­ cond rouleau avait un diamètre de 51 cm ainsi qu’un nouveau couteau denté. Selon le constructeur, cette lame assure une

meilleure coupe et défibre davantage les résidus de récolte. Le diamètre plus grand doit permettre une pénétration plus pro­ fonde dans le sol. Chaque rouleau se compose de huit couteaux constitués de quatre lames de 75 cm. Les lames réversibles se sont mon­ trées résistantes à l’usure pendant la du­ rée du test. Les deux rangées de couteaux tournent en sens inverse afin de pouvoir découper le plus de matériel possible. « Double Cutting Master » Outre le modèle conventionnel équipé de deux rouleaux de diamètres différents, nous avons testé le « Double Cutting Mas­ ter » (DCM). Ce modèle attelé à l’arrière (pesant près de 1100 kilos) se compose également de deux rouleaux à couteaux horizontaux comportant chacun 14 lames. Il possède en plus une double rangée de disques gaufrés. Le sol et les résidus de


Rapport d’expérience | Impression

Sur le rouleau quadruple « Double Cutting Master », les rouleaux à couteaux peuvent recevoir une pré-tension manuelle au moyen d’un ressort.

récol­ te sont ainsi travaillés par quatre unités de rouleau. La découpe transversale du rouleau à couteaux est suivie d’une découpe longitudinale réalisée par 14 disques gaufrés. Ces opérations visent à fournir un broyage optimal et à toucher même les racines superficielles.

Lestage Les rouleaux à couteaux peuvent être lestés pour faciliter la pénétration dans le sol et la destruction des tiges qui y sont enfoncées. La version frontale peut recevoir deux fois 260 kilos, la version arrière quatre fois 260 kilos. Ce lestage exige toutefois que le tracteur soit équipé d’essieux pouvant suppor­ter de telles charges. Sur le modèle à quatre rouleaux, un dispositif de pré-­ tension utilisant un ressort à tension manuelle permet d’ajuster la pression au sol. Les rouleaux à couteaux peuvent être complétés par une herse traînée.

Jusqu’à 20 kilomètres à l’heure Pour obtenir un bon résultat, il est nécessaire d’atteindre une vitesse de travail de 20 kilomètres à l’heure. Wallner recommande une allure comprise entre 15 et 20 kilomètres à l’heure. À cette vitesse, une largeur de travail de 3 mètres permet d’atteindre un débit horaire de 3 hectares. À une vitesse plus élevée, le volume de matériel, et de pierres, projeté est plus impor­tant. C’est pourquoi Wallner propose en option une couverture de protection. Le constructeur donne une puissance nécessaire de près de 60 chevaux pour la varian­ te conventionnelle de 3 mètres et de 80 chevaux pour la variante « DCM ». Toujours selon le construc­ teur, les besoins en carburant sont de 3 litres par hectare (« DCM »).

Résultats d’utilisation Comme il a déjà été indiqué, les deux rouleaux à couteaux ont été évalués sur des

rési­dus de récolte de tournesol, de maïs d’ensilage et de maïs grains ainsi que pour la destruction d’un engrais vert. Sur les parcelles de tournesol, les deux machines ont affiché de bonnes performances. Mêmes les tiges écrasées et pressées contre le sol par les pneus de la moissonneuse-batteuse ont été coupées régulièrement. En conditions vraiment humides, dans les parcelles de maïs d’ensilage, le rouleau tandem conventionnel a connu ses limites. Le résultat ne laissait à désirer que dans les parties de parcelles travaillées en diagonale. Grâce à leur travail vertical et horizontal, les rouleaux à quatre unités ont impressionné même dans ce champ difficile à travailler. Dans l’engrais vert encore vivant composé de trèfles d’Alexandrie, de phacélies, de vesces d’été et de niger guizotia, le rouleau à tandem utilisé en combinaison avec une herse à disques de type « Carrier » de Väderstad à l’arrière a laissé un sol parfaitement préparé. Pour le semis de betteraves sucrières au printemps, un simple passage de herse rotative suffira. Dans le champ de maïs grain, où l’on doit reconnaître que les tiges étaient bien proté­ gées par un important matelas de feuilles, les deux variantes de rouleaux ont assuré un bon défibrage de l’ensemble de la masse de résidus. Cette parcelle présentait des conditions de travail clairement plus sèches que celle de maïs d’ensilage. Le modèle « DCM » a encore dû faire ses preuves sur une parcelle exploitée biologiquement et couverte de bâches de protection biodégradables. Le travail longitudinal et transversal a permis de découper la bâche en petits morceaux et de l’enfouir superficiellement dans le sol afin d’éviter une érosion éolienne. Pour réaliser ce travail, un lestage maximal de l’outil était toutefois nécessaire. De plus, le sol humide a constitué des conditions plutôt avantageuses.

Le rouleau à couteaux a coupé cette tige de tournesol à intervalles réguliers.

Conclusion Le travail de parcelles couvertes de résidus grossiers est à l’évidence l’utilisation la plus fréquente des rouleaux à couteaux. Le but principal recherché est le broyage des tiges, qui rend difficile l’hivernage des ravageurs comme les fusarioses et les pyrales et favorise aussi la dégradation des résidus. Leur débit de chantier important ainsi que leurs faibles besoins en puissance parlent en faveur des rouleaux à couteaux. Les conditions de travail doivent toutefois ne pas être trop humides, avec des résidus végétaux secs. La version de base du rouleau tandem (attelage frontal) est proposée dès 7800 francs tandis que l’on trouve des modèles « Double Cutting Master 300 » à partir de 12 500 francs (les deux prix s’entendant hors TVA). Les rouleaux à couteaux de Wallner sont distribués en Suisse par Philipp Hanhart (à Diessen­ hofen TG).

Les Wallner en chiffres Rouleau à couteaux « WTM 300 » Largeur de travail : 3 m Poids : 600 kg Rouleaux : 2, à 8 couteaux ; 4 lames réversibles 75 cm (lisses ou dentées) par couteau ; 38 ou 51 cm de diamètre Prix : dès CHF 7800.– (hors TVA) « Double Cutting Master » (DCM 300) Largeur de travail : 3 m Poids : 1100 kg Rouleaux : 2, à 8 couteaux ; 4 lames réversibles 75 cm (lisses ou dentées) par couteau ; 38 ou 51 cm de diamètre Rangées de disques : 2, comportant chacune 14 disques ondulés de 52 cm de diamètre. Prix : dès CHF 12 500.– (hors TVA) Données du constructeur

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Plate-forme | Reportage

La « V461R » éjecte la balle en moins de cinq secondes, puis le rideau se referme.

Photo : JD

Différences notables avec les presses antérieures Les différences se constatent sur le pickup pendulaire, les rouleaux aux nervures plus nombreuses et les nouvelles courroies tressées. Le dispositif de liage par film est désormais intégré en usine. Les presses à balles rondes John Deere sont prêtes à affronter l’avenir. Ruedi Hunger

Dans la petite localité d’Arc-lès-Gray, en France voisine, John Deere fabrique des machines exceptionnelles. Dans leur livrée verte, les presses à balles rondes sortent des chaînes de fabrication de ce village de Bourgogne-Franche-Comté de 2800 habitants, prêtes à « rouler » à la conquête du monde entier.

ans une phase de modernisation, qui se poursuivra jusqu’en 2022. Sur le site de 14 hectares, dont 41 000 m2 couverts, quelque 400 collaborateurs (et 30 robots de soudage) produisent annuellement plus de 10 000 équipements. Les presses sont fabriquées surtout en hiver et au printemps. L’objectif est de parvenir à en livrer 85 % avant la fin avril.

L’usine de Gray John Deere concentre la fabrication de ses presses à balles rondes sur le site d’Arc-lès-Gray (2500 unités par année) depuis 1980. Le constructeur a ajouté en 1997 la fabrication annuelle de 7000 chargeuses frontales destinées au marché européen. En 2017, la production a été étendue aux relevages avant des tracteurs des gammes «  M  » et «  R  » (Mannheim). L’usine traverse depuis deux 50

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Nouveauté : le pickup pendulaire La propreté du fourrage est primordiale lors de sa récolte. Les presses à balles rondes doivent aussi l’assurer. Désormais, John Deere propose en option un pickup doté d’un palier central monté sur roulements. La suspension pendulaire permet à ce dispositif large de 2,0 ou 2,2 mètres de ramasser le fourrage sans le contaminer. Selon la série et la largeur, le pickup com-

porte 4 ou 5 barres porte-dents équipées de dents de 5 ou 6 mm de diamètre. John Deere incorpore exclusivement des barres porte-dents pilotées, montées sur roulements à billes et dotées d’un chemin de came de grandes dimensions. Outre une simple tôle tasse-andains, il existe en option un rouleau de compression (incorporé de série dans les presses de la gamme « R »). Les clients ont le choix entre des roues de jauge rigides ou pivotantes.

Dispositif d’alimentation du rotor Les vis de convergence de 480 mm de diamètre sont soudées sur le tube du rotor. Cette combinaison a fait ses preuves en permettant une absorption maximale sans bourrage (rotor intégral). On lui doit le débit de ramassage élevé qui caractérise les presses John Deere. Les dents de rotor en


Reportage | Plate-forme

acier Hardox sont soudées à l’aide d’un robot de soudage d’une précision extrême. Le dispositif d’alimentation du rotor existe en une, deux ou trois versions, selon la gamme (G/M/R). Le nombre de couteaux peut à son tour varier entre 0 et 25. Montée sur un parallélogramme, la trappe de décompression du système de débourrage peut être abaissée sur toute la largeur.

Chambre à balles Les six courroies tressées des presses à chambre variable « V451M » et « V461M » assurent un recouvrement des balles de 89 à 96%. Elles sont assistées par deux rouleaux et un rouleau d’amorçage. Les deux presses de la gamme « R » possèdent deux courroies sans fin, également secondées par ces trois rouleaux. John Deere a porté le nombre de nervures des presses à chambre fixe de 8 à 12. Le nombre d’interactions est ainsi accru, et le glissement est évité lors de la rotation des balles, un détail qui a son importance lors de récoltes sèches.

Liage par film en usine dès 2021 À partir de 2021, le liage par film sera incorporé en usine sur les presses « V451R ». John Deere ne s’était pas précipité pour implanter cette opération. Katharina Braden, spécialiste produit, nous a déclaré que cette décision répondait à un besoin du marché. Les agriculteurs français ne sont pas intéressés par le liage par film, les Allemands sont partagés, seuls les Suisses et les Autrichiens sont véritablement preneurs. On considère actuellement qu’il nécessite un investissement supplémentaire de 5000 à 7000 euros. Robert Aebi Landtechnik est bien positionné, car son partenaire, la société Brülisauer, à Eichberg (SG), propose depuis un certain temps déjà un dispositif de liage par film pour presses JD qui a fait ses preuves.

La presse-enrubanneuse « C441R » sort désormais des usines John Deere. Photo : JD

Presses-enrubanneuses

Les presses John Deere peuvent dès à présent être équipées d’un système de liage par film conçu par la société « Brülisauer ». Photo : Brülisauer

Les presses-enrubanneuses étaient jusqu’à maintenant produites conjointement par John Deere et Göweil. La « C441R » est maintenant fabriquée exclusivement par John Deere dans son usine d’Arc-lès-Gray. Elle occupe le segment Premium (R).

Conclusion Un boulevard s’ouvre aux presses en livrée verte. Après avoir redessiné ses presses à balles rondes, John Deere se lance à la conquête du marché avec un produit répondant totalement aux attentes des hommes du terrain.

Le système de ramassage avec son rouleau de compression et son pickup peut traiter de grands andains. Photo : Ruedi Hunger

La lubrification se fait automatiquement, par exemple à chaque ouverture du hayon. Photo : Ruedi Hunger

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Passion | Youngtimer

Willi Häusermann apprécie les qualités et la fiabilité de son Hürlimann « XT-908 ». Photos : Dominik Senn et ldd

Un vrai chauffeur roule en Hürlimann. Son frère aussi. Willi Häusermann est chauffeur de métier. À côté de ça, il exploite la ferme familiale avec son frère, chauffeur professionnel aussi. Installés à Rein, sur la commune de Rüfenach (AG), tous deux ne jurent que par leurs Hürlimann. Dominik Senn Willi Häusermann est né en 1962. Il est chauffeur professionnel chez Knecht Frères SA à Brougg (AG) depuis 42 ans. À côté de cela, il exploite la ferme familiale sise à Rein, un hameau de la commune de Rüfenach (AG). Des huit hectares de surfaces agricoles utiles, la moitié sont en terres ouvertes, consacrées au blé, à l’orge et au maïs. Le reste fournit du regain et du foin vendus bottelés. Werner, agriculteur et père des deux frangins, avait déjà constaté à l’époque que l’exploitation ne suffisait pas à assurer l’existence d’une famille ; il s’était reconverti comme chauffeur. C’est lui aussi qui avait fait venir les « Hürlimann » sur 52

Technique Agricole 3 2020

l’exploitation, le premier en 1959. C’était un modèle « D 70 ». Des années plus tard, un « D 90 » à deux roues motrices de 45 chevaux le rejoignait. Puis vint un « T 6200 » de 1975, un deux roues motrices de 60 chevaux, bientôt rejoint par un second véhicule identique mais à quatre roues motrices. Tous deux servent à semer, rouler, herser, épandre les engrais et « pirouetter » le foin. « Nous restons fidèles à la marque », raconte Willi Häusermann. « Hürlimann a lancé de nombreuses innovations, comme le montre l’historique de l’entreprise, dont la possibilité de labourer, herser et planter des pommes de terre en un seul

passage en utilisant une herse attelée latérale­ment.  »

Frein sur les quatre roues Willi Häusermann a cherché pendant des années un tracteur plus puissant à quatre roues motrices pour tirer sa charrue 3-socs. Il en découvrit un en 2003 : le concessionnaire Hürlimann de Thalheim (AG), Martin Wernli, lui proposa un « XT908 » de 1995, un engin à quatre roues motrices de 85 chevaux avec des freins sur les quatre roues, comme une voiture de tourisme. « Ce système de freins ménage l’arbre de transmission et le différentiel », explique Willi Häusermann. En


Youngtimer | Passion

actionnant la vanne de commutation du frein de roue individuel, il freine les deux roues se trouvant à l’intérieur du virage. Le « XT » est disponible avec une instal­ lation de frein pneumatique à circuit simple ou double. Le poids du tracteur à vide est de 4220 kg et sa charge utile at­ teint 1780 kg. Au départ, il était équipé de pneus de culture ; son nouveau propriétaire les a remplacés par des 480/65 R 24 à l’avant et par des 540/65 R 34 à l’arrière. Le conces­ sionnaire a en outre remonté le relevage hydraulique frontal, qui avait été enlevé. « Le ‹ XT-908 › sort de l’usine de Treviglio. En fait, c’est un Same, mais le moteur est un Hürlimann de type ‹ H-1000.4 WT-3 ›, un 4-cylindres en ligne atmosphérique à refroidissement à eau et à injection di­ recte », explique Willi Häusermann.

45 AV/AR, une plage exemplaire En tant que chauffeur, notre hôte exige beaucoup de son véhicule en termes de conduite. Il apprécie la direction hydrosta­ tique précise et son angle de braquage sortant de l’ordinaire. Les passages de vites­ses sont un peu rugueux, malgré la boîte à cinq vitesses en trois groupes (vi­ tesses rampantes, de culture et de route) entièrement synchronisée et ses trois rapports enclenchables sous charge. Par contre, les 45 marches avant (et autant de marches arrière grâce à l’inverseur) sont parfaitement étagées. « Les démultiplica­ tions sont bien adaptées aux travaux des champs et aux transports sur route. » En revanche, la suspension du pont avant et une climatisation de la cabine seraient ap­ préciées par le chauffeur. Il constate aussi que les démarrages à froid sont plus pé­ nibles que sur les modèles précédents.

De Hürlimann à Same Deutz-Fahr C’est Hans Hürlimann, ingénieur, qui créa la maison suisse en 1929 à Wil (SG). Son premier tracteur agricole était équipé d’un moteur monocylindre Bernard de 8 che­ vaux. En 1929, ce Hürlimann « 1K8 » fut le premier tracteur au monde équipé d’une faucheuse latérale. C’était une Aebi. Selon le lexique Wikipédia des tracteurs, Hürli­ mann présenta en 1939 une autre nouveau­ té mondiale : le premier moteur diesel à injection directe. Jusqu’au milieu des an­ nées 1960, plus de 10 000 tracteurs furent vendus. Les tracteurs Hürlimann se taillèrent une réputation de petite « Rolls-Royce » auprès des paysans. Ou alors de « tas de fonte », surnom moins élogieux. La majeure partie des composants des tracteurs Hürli­ mann étaient fabriqués maison. En 1973, Same reprit de Ferruccio Lamborghini la division Lamborghini Trattori S. p. A . Six ans plus tard, Same rachetait aussi la totalité des actions du suisse Hürlimann. La raison sociale du groupe fut transformée en SLH, comme Same+Lamborghini+Hürlimann. Same devint l’un des principaux construc­ teurs de tracteurs du monde. En 1995, le groupe SLH acquit la division machines

5000 heures au compteur Pour Willi Häusermann, le « XT-908 » est le tracteur parfait pour la charrue trisocs « Supra 2 Vario Nonstop ». Les quatre roues motrices permettent de labourer avec précision et en toute sûreté. Le trac­ teur est aussi une bête de travail docile pour emmener le semoir monograine sixrangs, pour déchaumer, broyer, faucher avec la faucheuse frontale Pöttinger trac­ tée, donc à suspension à ressorts permet­

agricoles de Klöckner-Humboldt-Deutz et se transforma en SDF, soit Same Deutz-Fahr (SDF), avec l’apport de quelques autres entreprises. Ce fut le début d’une nouvelle ère pour Hürlimann, avec la naissance de la gamme « X », une réussite qui aboutit au modèle actuel « XM T4i ». En 1999, on lança sur le marché les nou­ veaux tracteurs « XT » de 85 à 150 chevaux ; simultanément apparut la gamme « SX » développant entre 120 et 200 chevaux pour les travaux des champs. Le Hürlimann « XT 908 » est un modèle de la gamme « XT » présenté en 1995. Son cousin à l’intérieur du groupe était le Lamborghini « Premium-850 ». En 2019 arrivèrent les Hürlimann « XL Pro », cinq nouveaux trac­ teurs de plus de 165 chevaux. La même année, les « petits » « XA » se virent ad­ joindre une gamme simple et robuste, les « XA Spirit ». Actuellement, les Hürlimann jusqu’à 140 chevaux sont construits à Tre­ viglio, au nord de l’Italie, et les modèles plus grands sortent de l’usine du groupe à Lauin­ gen, au sud de l’Allemagne. Depuis 2019, SDF propose aussi, avec les « XL Pro », des Hürlimann de 171 à 246 chevaux.

tant à cet outil de coupe de 2,75 mètres de large d’épouser presque parfaitement le relief du terrain. Le compteur de service atteint presque la marque des 5000 heures. « Mon frère ef­ fectue les travaux de maintenance. Jusqu’à ce jour, nous n’avons eu aucune répara­ tion, à l’exception du bris d’un crochet du câble du bloc de vannes », se réjouit Willi Häusermann. Ses loisirs ? Il les réserve à sa famille, au ski et à la moto.

Pour plus d‘informations, contactez votre concessionnaire LEMKEN ou vos représentants LEMKEN: Karl Bühler, GSM: 079 8 24 32 80, Email: k.buehler@lemken.com Andreas Rutsch, GSM: 079 6 06 00 05, Email: a.rutsch@lemken.com

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Management | Économie d’entreprise

Dès 2022, l’utilisation d’équipements réduisant les émissions sera obligatoire sur les parcelles présentant des pentes inférieures à 18 %. Photos : ldd

« Les coûts vont augmenter » L’obligation des pendillards qui entrera en vigueur dès 2022 engendrera une augmentation des coûts. C’est une des prévisions de l’Union Suisse des Paysans. On devra encore préciser quels seront les équipements considérés comme pauvres en émissions. Heinz Röthlisberger

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Moins d’émissions provenant des lisiers. C’est le souhait du Conseil fédéral formulé dans la politique agricole 22+. De nouvelles règles concernant l’épandage du lisier ont été ajoutées à l’Ordonnance sur la protection de l’air. À l’avenir, il sera obligatoire d’utiliser des pendillards pour l’épandage du lisier, pour autant que la topographie du terrain le permette. Les épandeurs larges, à palette ou alternatifs, ne seront plus autorisés. Concrètement, cela signifie qu’à partir du 1er janvier 2022, l’utilisation de palette d’épandage ou de jet alternatif sera interdite sur les parcelles présentant une pente inférieure à 18 %*. Une utilisation de ces équipements reste tolérée sur les grandes cultures, pour autant que le lisier soit incorporé dans le sol rapidement. Dès 18 % de pente, les épandeurs à palette et les jets alternatifs resteront autorisés. Leur utilisation sera aussi admise sur les petites exploitations.

levée pour des surfaces de moins de 18 % de pente si elles couvrent moins de 3 hectares. Les cantons pourront tolérer d’autres exceptions en se basant sur des critères techniques ou de gestion des exploitations. Une précision de ces exceptions devra figurer dans l’aide à l’exécution de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG).

Situations particulières

S’informer avant d’investir

Afin de ne pas surcharger les petites exploitations, l’obligation de recourir à des systèmes réduisant les émissions pourra être

Pour les pendillards, les rampes à patins et les injecteurs à lisier usuels, le respect de ces exigences ne devrait pas poser de

Technique Agricole 3 2020

Quels systèmes sont considérés comme pauvres en émissions ? Les systèmes d’épandage répondant concrètement aux exigences du Conseil fédéral n’ont pas encore été clairement définis. Dans un entretien, Christine Zundel de l’OFAG nous informe que « la question de savoir quelles technologies seront considérées comme pauvres en émissions, et leur processus d’évaluation, seront encore discutés dans le contexte des aides à l’exécution pour la protection de l’environnement dans l’agriculture ».

Couverture durable des fosses à lisier Parmi les mesures décidées par le Conseil fédéral pour réduire les émissions d’ammoniaque du lisier, on trouve aussi l’obligation de couvrir les stocks de lisier de manière durable. Selon les explications de l’Ordonnance sur la protection de l’air (OPair), les délais de mise en conformité devraient être plus long que les cinq ans ordinaires. Des délais de six à huit ans devraient être tolérés. La Confédération se fixe pour objectif une couverture durable de tous les stocks de lisiers pour 2030 au plus tard.

En 2030 au plus tard, tous les stocks de lisiers devront être munis d’une couverture durable.


Économie d’entreprise | Management

problème. Avant d’investir dans une machine spéciale, il est fortement recommandé de se renseigner auprès du service cantonal de l’agriculture afin d’avoir une confirmation qu’elle répond bien à ces nouvelles exigences.

Les pentes irrégulières de plus ou moins 18 % ? Des questions concernant les conditions locales sont encore ouvertes. Comment pourra-t-on épandre du lisier dans un verger hautes-tiges où le passage avec un pendillard est très difficile ? Ou encore, comment travailler sur des parcelles avec des pentes différentes ? Par exemple si deux tiers de la surface fait plus de 18 % de pente et le reste moins de 18 %. Sur ce sujet, Christine Zundel nous répond ainsi : « Je pars du principe que la question des déclivités différentes dans les parcelles sera aussi abordée dans l’aide à l’exécution. »

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L’USP s’oppose La décision du Conseil fédéral de rendre obligatoire l’utilisation de technologies réduisant les émissions pour les épandages de lisier sur les parcelles avec moins de 18 % de pente engendre l’incompréhension de nombreux agriculteurs. L’Union Suisse des Paysans (USP) est aussi surprise de cette décision. « Nous nous sommes opposés à une obligation des pendillards », explique Hannah Hofer, responsable de la division Énergie et Environnement à l’USP. Les pendillards ne sont de loin pas la seule possibilité pour réduire les émissions pendant l’épandage des lisiers. Ils ne sont pas adaptés à toutes les régions et surtout pas à une utilisation en terrain pentu. « Le système de primes incitatives a parfaitement fonctionné et engendré une augmentation du recours à ces méthodes partout où l’utilisation des pendillards est possible. Les dégâts et les coûts pour l’agriculture engendrés par cette obligation sont énormes », ajoute-t-elle. Ceci ne semble pas émouvoir le Conseil fédéral. « L’USP tentera de lutter contre cette obligation lors de négociations liées à la PA22+ et d’obtenir une prolongation des incitations. »

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* Pente de 18 % : sur une distance de 100 mètres, l’élévation est de 18 mètres.

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Nouvelles prescriptions relatives au lisier Concrètement, le Conseil fédéral a pris les décisions suivantes, valables dès le 1er janvier 2022 • Sur les parcelles jusqu’à 18 % de pente, le lisier et les produits liquides issus de fermentations doivent être épandus au moyen de procédés adaptés réduisant au minimum les émissions. Ceci vaut pour les exploitations d’une surface totale égale ou supérieure à 3 hectares. Les procédés adaptés sont • Les épandages en bande sont effectués au moyen de pendillards ou de patins. • Les injecteurs doivent laisser des fentes ouvertes ou fermées. • Les épandages larges restent autorisés en grandes cultures, pour autant que les engrais de ferme liquides soient incorporés dans le sol dans les heures qui suivent l’épandage. • Les autorités peuvent tolérer des exceptions basées sur des raisons techniques ou en lien avec l’exploitation des parcelles sur demande écrite. Dès que la pente atteint 18 %, les épandages larges au moyen de buses ou de jets alternatifs restent autorisés.

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Propriétés  Grain uniforme, écoulement facile  100% soluble et PK assimilable directement par la plante  Zn-EDTA 3 à 4 plus efficace que les sels  Placement ciblé avec un microgranulateur  Application lors de l’ensemencement  Respectueux de l’environnement (pas d’excès de N, P et K)  Pas d’azote ammoniacal  Pas phytotoxique  Grande concentration de P et K Composition Phosphore (P2O5) soluble dans l’eau 47% Potassium (K2O) soluble dans l’eau 31% Zinc (Zn) EDTA chelaté et soluble dans l’eau 1%

www.optisol.ch Infoline 079 572 98 99


Transport de choses : ce qui se passe dans le terrain ou sur le chemin de chaintre n’est pas autorisé sur la voie publique.

Photos : Roman Engeler,

Ruedi Burkhalter et SPAA

Sur la route avec des engins de manutention À quoi faut-il faire attention lorsque l’on se déplace sur la route avec un valet de ferme, un chargeur télescopique, un chariot élévateur ou un tracteur équipé d’un frontal ? Technique Agricole, en collaboration avec le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), donne un aperçu des règles. Heinz Röthlisberger et Hans Stadelmann

Qu’est-ce qui s’applique aux trajets routiers effectués avec des engins de manutention ? Tracteur avec frontal

Quelles sont les conditions requises pour effectuer des trajets sur la voie publique ?

• Tracteurs en plaques vertes : trajets agricoles uniquement, porte-à-faux avant max. 5 m • Tracteurs en plaques blanches : également autorisés pour les trajets industriels, porte-à-faux avant max. 3 m

Chariot télescopique

• Chariots de travail en plaques vertes, uniquement trajets agricoles, porte-àfaux avant max. 5 m • Chariots de travail en plaques bleues, également autorisés pour les trajets industriels, porte-à-faux avant max. 4 m

Chargeur articulé

Chariot élévateur

• Chariots de travail en • Chariots de travail plaques vertes, uniquement en plaques vertes, trajets agricoles, porte-àuniquement faux avant max. 5 m trajets agricoles • Chariots de travail en • Chariots de travail plaques bleues, aussi en plaques bleues, autorisés pour les trajets aussi autorisés industriels, porte-à-faux pour les trajets avant max. 4 m industriels • Trafic interne d’une entre- • Trafic interne d’une prise : autorisation possible entreprise : autori max. 4 m sation possible

Critères : • Le conducteur doit pouvoir voir la chaussée depuis une distance de 12 m à partir de ses yeux. • La sécurité de fonctionnement doit être garantie. Quelle est la position correcte de l’organe de levage lors de la conduite sur route ?

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En principe, le frontal doit être placé en position basse pour circuler. Cela est possible tant que ses bras n’encombrent pas le champ de vision du conducteur. Dans ce cas, il faut alors circuler avec le frontal en haut. En raison du déplacement du centre de gravité, le tracteur peut devenir instable en cas de virage rapide et de freinage intense, surtout en l’absence de contrepoids à l’arrière du tracteur.

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Bras de levage en position basse (peut être inscrit sur le permis de circulation de l’engin)

Organe de levage en position basse

Fourches en position basse


Espace juridique | Management

La plus grande des prudences s’impose lors d’un trajet sur route avec un frontal.

Tracteur avec frontal • Ils peuvent être installés sur un frontal en position basse tant que le porte-à-faux avant ne dépasse pas 5 m. • Pointes, parties tranchantes et arêtes vives à recouvrir. • Panneaux de marquage rayés rouges/blancs nécessaires vers L’installation l’avant et vers les côtés, ainsi que d’outils (pelle, des catadioptres la nuit par maupince, fourche, vaise visibilité. etc.) est-elle • Rétroviseurs « en V » nécessaires autorisée pour si le porte-à-faux avant dépasse les déplacements 3 m. Système homologué caméra-­ sur route lorsmoniteur et feu orange de danger qu’ils sont vides ? visible de l’avant et de côté obliQuelle position gatoires à plus de 4 m. doivent-ils avoir ? • Monter l’outil sur le chargeur frontal en position haute, si le porte-àfaux avant de 5 m et la hauteur de 4 m ne sont pas dépassés. • Attention : un outil lourd peut nuire gravement à la sécurité de fonctionnement (stabilité). • Champ de vision vers le haut pouvant être très perturbé, par exemple avec un grand godet.

Quelles règles s’appliquent au transport de marchandises avec les outils pelle pleine, pince avec balle, etc ? Est-ce autorisé sur route ?

La visibilité vers l’avant doit être assurée, même sur un chemin secondaire.

Chariot télescopique • Le permis de circulation du véhicule peut indiquer que l’outil doit être démonté pour la conduite sur la voie publique. • Dans le cas contraire, un outil peut rester installé s’il n’altère pas le champ de vision du conducteur et s’il ne dépasse pas le porte-àfaux avant de 5 m. • Pointes, parties tranchantes et arêtes vives à recouvrir. • Panneaux de marquage rayés rouges/blancs nécessaires vers l’avant et vers les côtés, ainsi que des catadioptres la nuit par mauvaise visibilité. • Rétroviseurs « en V » nécessaires si le porte-à-faux avant dépasse 3 m. Système homologué caméra-moniteur et feu orange de danger visible de l’avant et de côté obligatoires à plus de 4 m.

Chargeur articulé

Chariot élévateur

• Outil pouvant être installé tant que le porte-à-faux avant ne dépasse pas 5 m. • Pointes, parties tranchantes et arêtes vives à recouvrir. • Les fourches de • Panneaux de marquage l’élévateur doivent rayés rouges/blancs néêtre rabattues ou cessaires vers l’avant et recouvertes à vers les côtés, ainsi que leurs extrémités et des catadioptres la nuit marquées de par mauvaise visibilité. panneaux de • Rétroviseurs « en V » marquage à nécessaires si le porte-àrayures rouges/ faux avant dépasse 3 m. blanches. Système homologué caméra-moniteur et feu orange de danger visible de l’avant et de côté obligatoires à plus de 4 m.

• Les véhicules de travail ne sont pas autorisés à transporter des marchandises sur la route. • Les objets ne doivent être transportés que sur une surface de chargement. • Seules des balles de fourrage peuvent dépasser latéralement la surface de chargement. • Une charge ne peut pas dépasser un porte-à-faux avant de 3 m. Le transport de marchandises avec chargeur frontal, chargeur télescopique, chargeur articulé et chariot élévateur n’est pas autorisé sur route. • Remarque : une benne basculante montée à l’arrière du tracteur et protégée mécaniquement contre le basculement peut être utilisée comme surface de chargement. • Des balles peuvent être transportées à l’arrière du tracteur sur des supports de chargement adaptés. La largeur des balles ne doit pas dépasser 2,55 m et la largeur du dispositif de transport ne doit pas dépasser celle du tracteur. La charge doit être correctement arrimée.

Peut-on « juste » traverser la route • Ceci n’est pas autorisé avec les chargeurs frontaux et les véhicules de travail. vers la ferme • Si un véhicule de travail est exploité avec une autorisation pour trafic interne d’une entreprise, on peut demander à avec une balle l’autorité compétente (services des automobiles) l’inclusion d’un transport de matériel dans l’autorisation. ronde ou un autre objet ? Les dispositions sont-elles les mêmes pour tous • En ce qui concerne les trajets sur route, la loi sur la circulation routière s’applique à tous les véhicules. les chargeurs ou existe-t-il des différences ? Remarque : le porte-à-faux avant se mesure à compter du centre du dispositif de direction. Source : Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), site Internet www.bul.ch

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Management | Équipement

Les formalités d’immatriculation des remorques agricoles pourvues de freins hydrauliques à deux conduites doivent être uniformisés pour toute la Suisse. Photo : Martin Abderhalden

Exigences pour l’admission des freins de remorque Les procédures d’admission pour les remorques agricoles et forestières équipées de freins hydrauliques à deux conduites continuent à poser problème et sont différemment interprétées par les services cantonaux des automobiles. Une checklist devrait apporter des éclaircissements. Roman Engeler Depuis le 1er mai 2019, les remorques agricoles et forestières sortant d’usine doivent être équipées de frein à deux conduites pour être admises à circuler. Le système peut être hydraulique ou pneumatique. Sur le terrain, on constate toutefois que les critères d’admission appliqués par les différents offices cantonaux de la circulation routière ne sont pas toujours homogènes, surtout dans le cas des systèmes hydrauliques à deux conduites (H2L). Certains véhicules se voient recalés, faute de test d’efficacité. Les offices d’autres cantons estiment au contraire qu’il n’y a pas lieu de refuser l’admission de véhicules accompagnés d’un certificat d’un institut reconnu prouvant que leur construction est conforme, en vertu de la norme européenne. Ils acceptent ce certificat même en l’absence de test d’efficacité des freins. Ces divergences ont fait l’objet de critiques au sein du groupe de travail « Trafic routier agricole » qui propose une uniformisation des pratiques. L’Office fédéral des routes (Ofrou) et l’Association des 58

Technique Agricole 3 2020

services des automobiles (asa) ont été priés de rédiger une checklist précisant les exigences pour l’admission des remorques agricoles et forestières, dans le but d’uniformiser les processus d’expertise et d’améliorer l’ensemble du déroulement des formalités. Si, faute par exemple d’infrastructure adéquate, les services cantonaux compétents (offices de la circulation routière, centres d’expertise des véhicules) ne peuvent pas procéder eux-mêmes à un contrôle complet des freins H2L selon le réglement européen 167/2013 et le réglement délégué 2015/68, alors l’article 34b, alinéa 3, de l’Ordonnance fédérale suisse sur les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) s’applique. Cet article précise que l’autorité d’immatriculation peut demander à un organe d’expertise reconnu par l’Office fédéral des routes de procéder au contrôle. Plusieurs situations peuvent se présenter dans le cas des freins de remorques de travail et de transport carrossées :

Réception par type S’il existe une réception suisse par type ou une fiche de données suisse, les documents d’expertise sont déjà approuvés par l’autorité d’homologation (Ofrou). Il n’y a plus lieu d’exiger d’autres documents relatifs à l’installation de freinage pour l’expertise en vue de l’immatriculation. Le rapport d’expertise (formule 13.20 A, case 24) devra mentionner le numéro de réception par type ou celui de la fiche de données. Ce numéro sera reporté sur le permis de circulation.

Réception européenne avec « CoC » Dans le cas d’une réception générale européenne « CoC » (Certificate of Conformity), les dossiers d’expertise ont été approuvés par une autorité reconnue d’un Etat de l’UE (par ex. le KBA, Office fédéral allemand des véhicules). Il n’y a plus lieu d’exiger d’autres documents pour l’installation de freinage. L’apposition du numéro de réception par type sur la plaquette du constructeur et la présentation du document « CoC » attestent la réception gé-


Équipement | Management

nérale européenne de la remorque. Autre option concernant l’installation de freinage : il existe des réceptions partielles nationales et internationales. Une réception partielle nationale peut, par exemple, consister en une homologation générale délivrée par l’Allemagne. Elle peut être considérée comme valable si elle atteste que la construction du système de freins répond aux directives internationales et que les rapports d’expertises qu’elle inclut démontrent leur efficacité. Dans un tel cas, les directives que l’on peut invoquer sont le réglement délégué EU 2015/68 ou le réglement CEE no 13, spécialement rédigé pour les remorques de véhicules lourds et de voitures.

Rapports d’expertise preuves de conformité

et

autres

En présence d’une expertise étrangère (par ex. TÜV) relative au montage de l’installation de freinage, un certificat de conformité établi par un organisme accrédité par l’Ofrou doit être ajouté. La conformité de la conception des freins (diamètre des cylindres, longueur des leviers, dimension des roues, etc.) est jointe au procès-verbal d’expertise du constructeur d’essieu, avec le calcul de l’installation et de l’efficacité des freins de roues. Ce document doit être délivré par le fournisseur du véhicule ou bien être établi par un spécialiste en freins. Un rapport d’expertise individuel ou un certificat de

conformité par type, établis par un organisme accrédité, ont la même valeur que le certificat de conformité évoqué précédemment. L’un de ces documents suffit s’il prouve, en plus de la conformité de la construction de l’installation, son efficacité. Une déclaration de conformité complémentaire comprenant les rapports d’expertise correspondants du constructeur du véhicule suffit également pour l’immatriculation de ce dernier. En présence de tels documents, on part du principe que les les freins H2L remplissent intégralement les exigences requises et qu’ils sont admis par les centres d’expertise cantonaux (voir la checklist ci-dessous).

Documents pour remorques agricoles ou forestières, 30 et 40 km/h Etat au 14.01.2020, source : Association des services des automobiles(asa) et Office fédéral des routes (Ofrou) 40 km/h, avec CoC UE selon OETV 2 ou avec réception par type ou fiche de données CH 40 km/h, avec preuve de conformité des freins internationalement reconnue, sans CoC UE, réception par type ou fiche de données CH 40 km/h, sans réception par type ou fiche de données CH 30 km/h, véhicule spécial (par exemple largeur dépassant 2,55 m) 30 km/h, pas soumis à l’immatriculation (recommandé pour les véhicules à utilisation commerciale) Rapport d’expertise 13.20A Attestation de dédouanement Certificat de conformité UE (CoC) ou numéro de réception par type sur rapport d’expertise 13.20 A signé Garantie constructeur (poids garanti, charges d’essieu garanties, charge sur le timon, vitesse maximale) Charge remorquable garantie (pour dispositif d’attelage arrière). Voir aussi CoC Déclaration de conformité pour les points d’ancrage (art. 66 al. 1bis OETV) Homologation générale accompagnée du rapport d’expertise ou réception partielle pour les freins selon règl. (EU) 2015/68 Calcul des freins selon règl. (UE) 2015/68 pour type 0 et type I ou type III Schéma du système de freins et liste des composants, selon annexe 7 chiffre 411.1 OETV Procès-verbal d‘essieu avec preuve pour type 0 et type I ou type III (comportement à chaud) Procès-verbal des freins (en charge et à vide), selon annexe 7 chiffre 423 OETV, y compris bande de freinage selon règl. (EU) 2015/68, selon annexe 7 chiffre 422.1 OETV Attestation du constructeur du véhicule relative à la conformité selon règl. (EU) 2015/68, selon annexe 7 chiffre 51 OETV Plaquette ALB avec pressions en charge et à vide (comparable avec le procès-verbal des freins), selon annexe 7 chiffre 422.2 et 422.3 OETV Preuve de conformité de la construction (expertise OEA ou rapport TÜV avec attestation de conformité) Preuve du temps de réponse avec rapport d’expertise ( sur le système de freins de référence du constructeur). selon annexe 7 chiffre 41 et 414 OETV Calcul de l’efficacité du frein de stationnement selon annexe 7 chiffre 412 OETV avec procès-verbal 18% (ou en charge auprès de l’office cantonal de la circulation), selon annexe 7 chiffre 422.4 et 424 OETV Checklist de la mise en circulation simplifiée pour remorque selon règl. (UE) 2015/68 et liste réduite pour experts de la circulation. Uniquement disponible pour les freins pneumatiques ! Examen des freins par un contrôle de fonctionnement obligatoire nécessaire en fonction de la situation (par exemple fabrication en Suisse, preuves déjà disponibles)

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En savoir plus | Pratique

Urs Schmid : « Je ne trouve pas le moindre argument qui plaiderait en faveur d’un système de freins supplémentaire qui viendrait encore compliquer une situation déjà embrouillée. » Photo : Ruedi Burkhalter

« Arrêtez cette salade ! » Selon Urs Schmid, la situation qui prévaut en matière de freins génère des risques inutiles. Ce mécanicien en machines agricoles de Littau (LU) revient sur les origines du problème et sur les points que les agriculteurs doivent analyser lors d’un achat. Ruedi Burkhalter

Technique Agricole : Bien des agri­ culteurs s’interrogent. Ils vont pro­ chainement devoir se décider pour quel système de freins opter. Que leur conseillez-vous ? Urs Schmid : Il est, à mon avis, inutile de se prendre la tête. Mon conseil est le sui­ vant : l’agriculture ne doit pas investir dans les freins hydrauliques à deux conduites, dits « H2L » sur les remorques de plus de 8 tonnes. La présence de plusieurs sys­ tèmes de freins et de valeurs de décéléra­ tion différentes est déjà une vraie salade. Cette hétérogénéité cause des maux de 60

Technique Agricole 3 2020

tête aux agriculteurs, confrontés à des in­ compatibilités qui entraînent, au bout du compte, des risques inutiles. La coexis­ tence de trois générations de véhicules avec des taux de freinage de 30 %, 38 % et maintenant 50 %, qui ne peuvent être attelés les uns aux autres à volonté, n’est pas satisfaisante. Le problème peut être résolu élégamment et simplement par l’adoption généralisée de freins pneu­ matiques à deux conduites, dits « P2L », à 50 % de taux de freinage. Je ne vois pas le moindre argument qui pourrait inciter à compliquer encore le tableau avec un sys­

tème de freins supplémentaire. Je doute aussi qu’un système H2L sur un train de remorques avec 4 essieux puisse atteindre le temps de réaction requis et offrir un ni­ veau de sécurité comparable au P2L.

Glossaire H2L = frein hydraulique à deux conduites P2L = frein pneumatique à deux conduites H1L = frein hydraulique à une conduite


Pratique | En savoir plus

Vous préconisez donc de généraliser les freins pneumatiques ? Oui. Je reviendrai plus tard sur les quelques exceptions envisageables. Les arguments principaux plaidant pour une conversion générale aux freins pneu­ matiques sont la sécurité et la compatibili­ té. La compatibilité de tous les systèmes de freins aurait l’avantage de permettre d’atteler n’importe quelle remorque à n’importe quel tracteur, et de faciliter les échanges de véhicules entre exploitations. On voit aussi de plus en plus de re­ morques de camions déplacées avec des

Un tracteur équipé de freins pneumatiques à deux conduites va gagner en valeur sur le marché de l’occasion.

tracteurs, par exemple lors de livraisons à la ferme. Or, lorsque le tracteur n’a pas de freins pneumatiques, la remorque est souvent acheminée sans freins, ce qui provoque des situations dangereuses. D’autres avantages peuvent être évoqués. Par exemple, la présence d’un compres­ seur sur le tracteur permet au conducteur de regonfler à tout moment un pneu ou de nettoyer des radiateurs aux champs, avec à la clé une économie de temps et d’argent. Que faut-il pour équiper un ancien tracteur de freins pneumatiques ? Ce montage est facile à réaliser pour un atelier spécialisé ; il ne devrait d’ailleurs être confié qu’à une entreprise de ce type. Plusieurs fournisseurs livrent des kits complets, adaptés à presque tous les types de tracteurs connus. Il suffit d’indi­ quer le type et le numéro de série du vé­ hicule au moment de la commande et on ne rencontre alors guère de problèmes. Il

Urs Schmid Urs Schmid est patron de Urs Schmid AG Landmaschinen à Littau (LU). Il a com­ mencé, il y a plus de 30 ans, à équiper des tracteurs de freins hydrauliques à une conduite. Il monte maintenant des freins pneumatiques à deux conduites.

faut s’assurer que le système soit équipé d’un déshumidificateur d’air pour ne pas avoir de problèmes ultérieurs avec la présen­ce d’eau dans le système. Après l’installation, le tracteur doit être experti­ sé et son permis de circulation annoté en conséquence. Cette conversion est plus difficile, voire impossible ou déraisonnable sur certains tracteurs ? Lesquels ? L’installation est possible sur tous les mo­ dèles. Elle est un peu plus exigeante sur ceux où l’espace pour de nouveaux com­ posants est limité, soit surtout sur les petits tracteurs compacts. Mieux vaut demander un devis avant travaux pour rester maître des dépenses. Que coûte le post-équipement d’un tracteur ? Montage inclus, un post-équipement re­ vient entre 6500 et 7500 francs, ce qui peut sembler relativement important pour beaucoup de gens. Mais là-dessus, on ne dit souvent que la moitié de la vérité aux agriculteurs. D’un côté, je pars du principe que la cote future des tracteurs équipés de freins pneumatiques atteindra un ni­ veau nettement plus élevé sur le marché de l’occasion. De ce point de vue, la mo­ dernisation peut être intéressante même si la durée d’utilisation prévue sur l’exploi­ tation n’est pas très longue. D’autre part, on oublie ou on passe souvent sous si­ lence le fait que les com­posants des freins hydrauliques à deux conduites pour re­ morques sont appelés à rester coûteux, en raison des faibles quantités en jeu. Cela vaut pour le post-­ équipement, comme pour les remorques neuves. Un exemple ? Pour une autochargeuse neuve, je paie environ 1500 francs de moins avec les freins pneumatiques qu’avec un système H2L. En outre, on ne sait pas encore ce que coûteront les tests et l’expertise des remorques post-équipées en freins hydrauliques à deux conduites. En calcu­ lant sur le moyen terme, je suis convain­ cu que le passage aux freins pneuma­ tiques à deux conduites est la solution la plus avantageuse pour la plupart des exploita­tions. De nombreux agriculteurs affirment qu’un système H2L sur le tracteur leur permet de continuer à utiliser leurs anciennes remorques munies de freins hydrauliques à une conduite.

Que dites-vous à ces personnes ? Là, c’est un peu plus compliqué et ma ré­ ponse va être fonction de la charge re­ morquable. Si les charges remorquables dépassent 8 à 10 tonnes, le cas est clair : il faut immédiatement passer aux freins pneumatiques à deux conduites, les P2L. Il aurait fallu le faire il y a des années, au plus tard lors de l’introduction des 40 km/h. Malheureusement, les associa­ tions ont complètement « zappé » cette étape. Pour des charges remorquées dé­ passant 8 tonnes et des vitesses supé­ rieures à 30 km/h, les systèmes de frei­ nage P2L s’imposent pour des raisons de sécurité. Un point c’est tout. Avec ce genre de trains routiers, on a, ces deux dernières décennies, trop souvent circulé dans des conditions de sécurité pour le moins discutables. Mais vous avez aussi parlé d’exceptions ? Prenons l’exemple d’une exploitation d’élevage avec une autochargeuse, une citerne à lisier, une remorque à quatre roues et une épandeuse à fumier, toutes de moins de 8 tonnes de charge remor­ quable. Dans un tel cas, vous avez roulé et continuerez à circuler en toute sécurité avec un système H1L et la sécurité n’im­ pose pas un post-équipement en P2L. Mais on ne saurait trop le répéter : même si vous voulez continuer à utiliser des re­ morques H1L, mais que vous achetez un tracteur neuf, ne le commandez pas sans frein pneumatique à deux conduites ! Comment faut-il procéder ? Premièrement réfléchir pour savoir si on a vraiment encore besoin de remorques H1L ou s’il serait préférable de se conver­ tir au P2L pour n’avoir plus que des véhi­ cules sûrs, combinables entre eux, avec

Il ne faut plus acheter de tracteur neuf sans freins pneumatiques à deux conduites si l’on pense lui atteler des charges dépassant huit tonnes. un taux de freinage de 50 %. Si on veut garder des H1L, il faut étudier dans un deuxième temps quelle option est la moins chère entre le P2L monté en usine 3 2020 Technique Agricole

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En savoir plus | Pratique

et un post-équipement en H2L, ou l’inverse. L’agriculteur pourra continuer à utiliser ses remorques H1L, mais aussi celles à freins pneumatiques à deux conduites. Que je sache, des fabricants proposent les deux systèmes montés en usine. Je voudrais également appeler tous les concessionnaires à informer systématiquement leurs clients en ce sens avant un achat. Pour les exploitations qui ne veulent pas trop investir dans les freins, la stratégie la plus rentable restera certainement de continuer à travailler uniquement avec des freins H1L et de se fournir ensuite en matériel d’occasion. La législation européenne autorise toujours les freins à inertie pour les remorques jusqu’à 8 tonnes. Qu’en dites-vous ? Ces freins de poussée ne constituent pas une solution sûre pour les remorques agricoles, notamment dans les régions de montagne et de collines. C’est triste, mais nous en sommes à un point où nous sommes autorisés à offrir une solution très discutable aux clients qui ne veulent

pas adopter les P2L. Nous leur commandons des remorques neuves de moins de 8 tonnes à frein à inertie, juste pour répondre aux exigences légales. Devant notre atelier, un tracteur illustre l’absurdité de la nouvelle législation. C’est un New Holland « T4100 » à voie étroite pesant 3050 kg à vide. Le législateur permet d’atteler une remorque à frein de poussée de 8 tonnes à ce véhicule instable. Il pourra circuler légalement sur la route, mais un tel attelage présente un risque injustifiable. La loi autorise ces trains routiers dangereux, mais interdit les freins hydrauliques à une conduite avec lesquels on circule en sécurité depuis 30 ans. Qu’aurait-il fallu faire ? Dans l’intérêt de la sécurité, une interdiction totale des freins à inertie sur les remorques neuves aurait été préférable, tout en continuant à autoriser les systèmes H1L pour les remorques jusqu’à 8 tonnes. L’installation d’un régulateur automatique de la force de freinage en fonction de la charge, un ALB, n’est de toute façon pas possible sur la plupart des remorques de

moins de 8 tonnes. Cela aurait accru la sécurité à plusieurs égards : on aurait eu une alternative légale, sûre et pleinement acceptée aux freins à inertie, et cela aurait permis de communiquer plus clairement qu’au-delà d’une charge de 8 tonnes remorquables, il n’y a que du P2L. Vous critiquez aussi les associations… Elles auraient dû proposer en temps utile à l’Union européenne une solution pratique et sûre pour cette classe de poids jusqu’à 8 tonnes, qui convient à notre agriculture à petite échelle. Les petits télé­phériques suisses ont été récemment confrontés à un problème similaire : l’UE a introduit pour eux des exigences de sécurité identiques à celles prévues pour les grandes installations commerciales ; tous les petits téléphériques auraient dû fermer. Ensuite, grâce à une communication efficace et aux efforts de nombreux particuliers, une solution convenable a été trouvée. Cet exemple montre que l’UE est tout à fait disposée à prendre en compte les besoins régionaux dans l’élaboration de la législation, si cela sert la sécurité.

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Sections | ASETA

Nidwald

Fribourg

« L’année des nouveaux membres »

Nouveau président d’honneur

La section nidwaldienne de l’ASETA a tenu sa 60e assemblée générale, suivie d’un intéressant exposé d’Urs Schmid, de DeLaval. La section compte 18 nouveaux membres.

L’AFETA se prépare à des événements importants : une démonstration de désherbage mécanique et l’assemblée des délégués 2021 de l’ASETA.

Dominik Senn

Catherine Schweizer

La 60e assemblée générale de la section Nidwald de l’ASETA à Oberdorf est à marquer d’une pierre blanche. Le président Ruedi Achermann a eu le plaisir d’annoncer aux quelque 70 personnes que cette année d’anniversaire était « celle des nouveaux membres ». Dix nouvelles adhésions sont dues au seul « Bührer-Treffen », une rencontre d’oldtimers de deux jours sur l’aérodrome de Buochs en juin 2019. La section y a tenu un stand conjointement avec celle d’Obwald. La sélection cantonale pour le Championnat suisse de conduite de tracteur, commune aux deux sections, a eu lieu à Alpnach en mars. Elle a aussi permis de recruter des adhérents. A ces deux occasions, Beat Amstad, membre sortant du comité, s’est fait l’avocat le plus ardent de l’ASETA. Il a convaincu plusieurs personnes à s’affilier. Cela lui a valu les applaudissements nourris de l’assistance. L’effectif a grimpé de 14,5% en une année, un record suisse.

Olivier Kolly a présidé sa première assemblée générale de l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA). Le conseiller d’Etat Didier Castella, responsable de la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF), n’a pas tari d’éloges sur l’AFETA qu’il a qualifié de « partenaire essentiel ». Jean-Louis Ropraz, chef de service pour les expertises de véhicules à l’Office de la circulation et de la navigation (OCN), a donné des réponses aux questions récurrentes à propos de la législation actuelle en matière de freinage. Il en ressort qu’en l’état actuel il existe des différences d’applications selon les cantons. Dans ce flou juridique, il importe avant tout de rester vigilant quant à la sécurité et à la maîtrise de son train routier.

Démonstration de désherbage mécanique

Les comptes bouclés avec un bénéfice de 806 francs et la cotisation maintenue à 85 francs ont été approuvés sans opposition. Beat Amstad, membre du comité, et Noldi Odermatt, réviseur, ont été confirmé dans leurs fonctions pour quatre prochaines ans. Durant l’exercice sous revue, Simon Brunner, d‘Ennetbürgen, Janik Flühler, d‘Oberdorf, et Leo Schallberger, d‘Oberdorf, ont suivi le cours de conduite G40 ; il aura lieu en 2020 les 14 et 18 mai à Kägiswil. Le président a invité les membres à consulter l’offre de l’ASETA qui comprend les formations continues OACP ainsi que des cours de conduite Ecodrive, de pilotage de drones, de maniement d’engins de manutention et de soudure. Stephan Plattner a transmis les salutations du secrétariat et du comité de l‘ASETA. Il a parlé des changements internes et des dernières modifications des prescriptions routières. Andreas Egli, chef de l’Office de l’agriculture de Nidwald, a donné des informations sur l’une des mesures décidées par le Conseil fédéral qui sera valable à partir de 2022, à savoir l’obligation d’épandre du lisier avec un épandeur comportant une rampe à tuyaux souples. L’assemblée a été conclue par la conférence d’Urs Schmid, chef produits traite, affouragement, refroidissement chez DeLaval SA, à Sursee (LU). Il a parlé de l’histoire de l’entreprise et des développements les plus récents apportés aux systèmes de traite automatiques (robots).

Une journée a été consacrée à l’emploi des produits phytosanitaires en août 2019. Il y a eu 244 pulvérisateurs contrôlés, presque le double du nombre habituel. Le comité de l’AFETA va augmenter la différence du prix des tests entre les membres et les non-membres à 130 francs afin de montrer les avantages de l’affiliation et d’avoir une source de revenu. Le plus grand chantier de l’année 2020 est la mise sur pied de l’assemblée des délégués de l’ASETA, prévue en mars 2021 à Morat. L’AFETA coorganise le 28 mai avec différents partenaires une démonstration de désherbage mécanique sur des cultures de maïs, de betteraves, de carottes et de salades du domaine de la prison de Bellechasse. Comme les années précédentes, l’AFETA dispense les cours pour le permis G et les cours de conduite pour débutants. Elle maintient son action de contrôles de freins de remorques. Elle finance aussi chaque installation de système de caméras-moniteurs homologué à hauteur de 100 francs. Les comptes 2019 bouclent sur un bénéfice de plus de 16 000 francs. A la révision des comptes, Florian Sturny, d’Alterswil, jusqu’alors suppléant, succède au démissionnaire Bertrand Chuard, et Fabien Dupasquier est nommé au poste de vérificateur suppléant. Robert Zurkinden a été élu président d’honneur par acclamation. Le programme de l’après-midi comprenait la visite de la gravière des Grands Champs à Farvagny, dotée des technologies les plus récentes, qui emploie plusieurs mécaniciens venus du milieu agricole.

De g. à d., Peter Windlin, Beat Amstad, Dominik Bircher, membres du comité, Urs Schmid (conférencier) et Ruedi Achermann (président). Photo : Dominik Senn

Le comité : Frédéric Bachmann, Marc Oberson, Dominique Herren, Olivier Kolly (président), John-David Fluhmann et Samuel Reinhard (de g. à d.). Photo : Catherine Schweizer

Cours de conduite G40 en mai

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ASETA | Sections

Valais Samuel Luisier élu président

2019 : l’année des freins

Le nouveau président de la section valaisanne de l’ASETA est Samuel Luisier. Il succède à Matthieu Vergère, à la tête de la section depuis 12 ans.

Le programme d’activités 2020 très riche donne aux membres la possibilité de faire tester leurs freins de remorque. Entre autres prestations.

Dominik Senn

Ruedi Hunger

Au comité de l’Association valaisanne pour l’équipement technique de l’agriculture (AVETA) durant 14 ans, dont 12 à la présidence, Matthieu Vergère a décidé de tourner la page. Lors de son discours à l’assemblée générale de Fully, en février dernier, il a confié avoir été ravi de défendre les intérêts liés aux équipements agricoles. Les connaissances qu’il a acquises pendant cette période et les nombreux contacts qu’il a noués sont très précieux et lui seront utiles dans son avenir professionnel. Le nouveau président, Samuel Luisier, est né en 1997. Mécanicien en machines agricoles et vigneron de formation, il suit une formation de maître de chai. Le jeune agriculteur possède un vignoble de 3 hectares et il est en train d’implanter un verger d’abricotiers. Samuel Luisier a été élu à l’unanimité, d’abord comme membre du comité, puis, au poste de président. David Jacquemoud a été réélu gérant, à l’unanimité aussi.

Dans son rapport, le président Markus Tanner qualifie 2019 d’« année des freins ». Il dit ainsi l’omniprésence de ce sujet dans l’agriculture. L’exercice se solde par un déficit, mais l’assemblée a néanmoins, sur demande du comité, maintenu la cotisation à 100 francs. Andrea Valär succède à Jürg Beiner, décédé récemment, au poste de vérificateur des comptes. Le programme de l’année en cours prévoit des activités variées, dont un cours de machinisme agricole destiné aux femmes. Le cours de conduite G40 se déroule actuellement sur les sites d’Ilanz, Landquart et Thusis. Une action de contrôle des freins de remorques devrait sensibiliser les membres, et aussi des non-membres, à cette thématique. Les premiers bénéficieront toutefois d’un rabais de 25 francs par essieu contrôlé. « L’année 2020 sera marquée par des décisions importantes dans le secteur agricole », a déclaré Roman Engeler, directeur de l’ASETA. Le vote sur les deux initiatives est un enjeu crucial. La question des freins reste d’actualité pour l’association. Celle-ci reste vigilante à propos du remboursement des redevances douanières, que l’on essaie régulièrement de supprimer.

Intérêt des élèves pour la sécurité routière

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Grisons

Les cours de prévention routière ont été organisés conjointement par l’AVETA, le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) et la police cantonale pour la huitième fois. Ils ont eu lieu sur des exploitations privées et à l’école d’agriculture de Châteauneuf. « L’intérêt pour la prévention routière reste essentiel pour les élèves », a indiqué Matthieu Vergère, qui mentionne dans son rapport les activités variées mises sur pied en 2019. Les comptes affichent un bénéfice de 717 francs. L’effectif de la section a augmenté de deux membres. Selon les chiffres encore provisoires de la police cantonale, l’année écoulée a été marquée par six accidents agricoles, dont deux mortels. Les causes sont notamment des excès de vitesse, des tentatives de dépassements et un problème de rampe. Des messages de salutations ont été adressés par Jean-Luc Mayor et par Olivier Kolly, respectivement présidents des sections vaudoise et fribourgeoise. Le second, qui siège en outre au comité de l’association faîtière, a incité à communiquer à Technique Agricole des idées d’articles sur la viticulture et l’agriculture de montagne. Jean-Luc Jaton, du SPAA, a donné une conférence où il a indiqué que les rétroviseurs doivent toujours être montés en « format paysage ». Il a encore évoqué d’autres thèmes liés à la circulation sur la route des machines agricoles.

L’assemblée a été suivie de la conférence de Claudio Müller, gérant du cercle de machines des Grisons, sur le thème du recyclage des films d’ensilage. La quantité de films récupérables qui sont utilisés annuellement sur les quelque 1700 exploitations avec ensilage du canton des Grisons est estimée à près de 500 tonnes. Bien que 17% (ou 87 tonnes) de ces films aient été collectés et recyclés en 2019, la situation n’est pas (encore) satisfaisante. D’une part, la motivation et la volonté de donner une seconde vie à ces matières précieuses ont manqué, d’autre part, le processus de recyclage a été difficile. L’assistance a combattu les arguments de l’orateur avec une certaine virulence, allant jusqu’à mettre en doute le bien-fondé du recyclage. Claudio Müller a rappelé l’importance des scrutins à venir et a invité l’assistance à prendre en compte la perception publique face aux déchets de plastiques de l’agriculture : « Nous devons trouver des solutions avant qu’elles nous soient imposées, par le biais de la législation, sous forme de prescriptions. »

Les présidents, nouveau et ancien, Samuel Luisier (à g.) et Matthieu Vergère, lors du passage de témoin. Photo : Dominik Senn

Le comité envisage avec confiance un avenir où l’agriculture atteint un haut degré de mécanisation. Photo : Ruedi Hunger

Technique Agricole 3 2020

Recyclage des films d’ensilage


Sections | ASETA

Obwald

Schwyz

Uri

La bonne humeur régnait à Sarnen

Pas de concours de conduite de tracteur

L’assemblée générale de la section obwaldienne a été marquée par un exposé sur les outils portés et d’autres thèmes liés à la politique et aux machines agricoles.

La finale de la section Schwyz-Uri a été reportée à l’année 2021. Les mieux classés se qualifieront pour le Championnat suisse de conduite de tracteur.

Roman Engeler

Dominik Senn

Après un délicieux repas à l’Hotel Metzgern, à Sarnen, le comité de la section obwaldienne de l’ASETA a mené son assemblée générale tambour battant. Le président Josef Frunz a salué les participants, nombreux, puis il est revenu sur le « Bührer-Treffen » et l’éliminatoire cantonale du Championnat suisse de conduite de tracteur, événements organisés conjointement avec la section de Nidwald. Ils ont permis d’alimenter la caisse. Selon les explications du trésorier Thomas Wagner, les comptes affichent un bénéfice de 1000 francs ; la cotisation reste à 90 francs. Les membres ont cependant été priés de la payer plus rapidement pour éviter les frais de rappels. Herbert Wolf, Markus Langensand et Andreas Huber, qui se représentaient au comité ont été réélus, de même que le président Josef Frunz. Le cours de tracteurs destiné aux femmes a connu un joli succès. Dès lors, la section, en collaboration avec l’association cantonale des femmes rurales, le réorganise à la fin mars à deux reprises, éventuellement à d’autres dates encore en cas de forte demande.

Une cinquantaine de personnes ont participé à la 59e assemblée générale de la section Schwyz-Uri. Cela veut dire qu’un cinquième de l’effectif était présent au « Märchtstübli » de Rothenthurm. Le président Armin Brun a aussi salué des représentants des sections de Zoug, des Grisons et de Saint-Gall, ainsi qu’une délégation de l’« Oldtimer-Team ». Celui-ci prête toujours main forte à la section pour la mise sur pied de l’éliminatoire du Championnat suisse de conduite de tracteur. Cette manifestation sera reportée en 2021. En effet, Armin Brun a expliqué que, cette année, la section était déjà très occupée par l’organisation de l’assemblée des délégués qui aura lieu les 3 et 4 avril à Einsiedeln et qui réunira une centaine de participants. Dans son rapport, il mentionne en outre une belle excursion de la section sur le site de production de Schiltrac.

Recherche de sponsors

Roman Engeler, directeur de l’ASETA, a ensuite donné une conférence. Il a fourni des informations sur les attelages de tracteurs et d’équipements portés de grande taille et sur les faucheuses à deux essieux. Il a conseillé de se renseigner avant l’achat d’un véhicule tracteur sur ses caractéristiques essentielles, notamment ses poids à vide et maximal autorisé, sa charges utile et maximale par essieu, ainsi que sur la capacité de relevage. Prenant l’exemple d’un tracteur d’un poids total autorisé de 13 tonnes et d’un semoir de 3 tonnes, Roman Engeler a démontré qu’il était quasi impossible de circuler sur la route avec un tel attelage sans enfreindre la loi. Soit les charges sur les essieux sont trop élevées, soit c’est la limite des 20% du poids total qui devrait reposer sur l’essieu avant qui n’est pas tenue. Lors de la vente d’un tracteur, ces points n’intéressent personne, entend-on souvent dire. Roman Engeler répond qu’ils attirent par contre l’attention des autorités de police qui les contrôlent souvent. Et le directeur de l’ASETA rappelle que le conducteur est toujours responsable de la conformité de son train routier. La situation concernant les accessoires et outils montés sur les faucheuses à deux essieux est moins sujet à caution. Une étude du centre autrichien de recherches sur le machinisme de Wieselbourg le confirme.

Les affaires courantes ont été traitées rapidement. L’exercice s’est soldé par un bénéfice de 239 francs. Le montant de 3000 francs attribué pour l’organisation de l’assemblée des délégués a été pris en considération, sinon le résultat serait négatif. En réponse à une question émanant de l’auditoire, le gérant Florian Kälin a laissé entendre que, lors de grands événements de ce type, l’on espérait toujours gagner des recettes provenant de parrainages pour éviter un déficit. En conséquence, le comité a demandé que la cotisation 2020 soit maintenue à 85 francs. Cette proposition a été approuvée à l’unanimité, avec les comptes. Au chapitre des élections, deux membres du comité ont été reconduits dans leurs fonctions. Sepp Ebnöther a quitté le poste de vérificateur des comptes qu’il occupait depuis 1992. Un cadeau lui a été remis en remerciement. Ernst Steiner, lui succède. Il est éleveur de vaches laitières à Feusisberg. Ueli Günthardt, membre du comité de l’ASETA, a transmis les salutations du secrétariat de Riniken. Il a appelé chacun à se mobiliser contre l’initiative pour une eau potable propre. L’ASETA le fait en collaboration avec l’Union suisse des paysans à l’échelon national. Enfin, Aldo Rui, vice-directeur de l’ASETA, a fait un tour d’horizon des nouveautés concernant les machines agricoles dans le trafic routier en Suisse. Il a notamment évoqué les systèmes de freinage, le poids d’adhérence, les remorques de transport, le dépassement vers l’avant et les dispositifs d’attelage.

Le président Josef Frunz, entouré de Herbert Wolf, Markus Langensand (derrière), Thomas Wagner et Andreas Huber (devant, de g. à d.).Photo : Roman Engeler

Le président Armin Brun est entouré de Sepp Ebnöther (à g.), et d’Ernst Steiner, respectivement vérificateurs des comptes sortant et nouveau. Photo : Dominik Senn

Dans la jungle des prescriptions

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ASETA | Sections

Neuchâtel

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Simon Eschler est membre d’honneur Simon Eschler a quitté le comité de l’ANETA et a été nommé membre d’honneur en reconnaissance de ses services. Maël Jeannin a été élu pour le remplacer. Roman Engeler A l’occasion de leur 78e assemblée générale, les membres de l’Association neuchâteloise pour l’équipement technique de l’agriculture (ANETA) se sont rencontrés à La Tourne, au-dessus de Rochefort, dans un des paysages les plus enneigés vus cet hiver. Le président Werner Seiler et le gérant Bernard Tschanz ont réglé rapidement les affaires statutaires. Ils ont eu la satisfaction de revenir sur une année 2019 réjouissante, marquée par l’organisation du Championnat suisse de conduite de tracteur qui s’est déroulé à la mi-août à Môtiers. Cet événement exceptionnel a été un succès sur toute la ligne. Des rentrées d’argent ont même été possibles, notamment grâce à des parrainages, et les comptes ont été clos sur le joli bénéfice de plus de 10 000 francs. L’ANETA a ciblé sa publicité, ce qui lui a permis d’étoffer son effectif. Au point de l’ordre du jour consacré aux élections, Werner Seiler eu le regret de prendre congé de Simon Eschler, nommé membre d’honneur par l’assemblée pour le remercier de son engagement envers l’ANETA. Simon Eschler a siégé douze années au comité de sa section et deux années dans celui de l’association faîtière. Il a entre autres présidé le comité d’organisation du Championnat suisse de conduite de tracteur. Lui succède au comité de la section Maël Jeannin, élu par acclamation, après qu’il s’est présenté de manière originale.

Zoom sur les nouvelles prescriptions L’assistance a ensuite suivi avec attention une conférence de Jean-Luc Jaton sur les règlementations récemment entrées en vigueur sur les véhicules agricoles dans le trafic routier. Les explications du représentant de l’antenne romande du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) sur le porte-à-faux avant (avec des systèmes moniteur-caméra obligatoires dès quatre mètres de dépassement depuis le centre du volant), la problématique des freins de remorques, la nouvelle façon de calculer le poids d’adhérence et les cours obligatoires de conduite des véhicules de chargement ont été suivies attentivement. Elles ont donné lieu à plusieurs questions et discussions. On a constaté une fois de plus que les prescriptions sur la circulation routière, si exactement et clairement formulées soient-elles, laissent une marge d’interprétation, selon le point de vue des différents protagonistes, voire selon les cantons.

Nous sommes le centre de compétence pour la sécurité au travail et la protection de la santé dans l’agriculture et les domaines apparentés. Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) Grange-Verney 2 | 1510 Moudon +41 21 557 99 18 | spaa@bul.ch | www.spaa.ch Maël Jeannin, nouveau membre du comité, Werner Seiler, président, et Simon Eschler, fraîchement nommé membre d‘honneur (de g. à d.). Photo : Roman Engeler

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Technique Agricole 3 2020


Sections | ASETA

Assemblées générales  BL

BS

Mardi 17 mars 2020, 20 h Landwirtschaftliches Zentrum Ebenrain, Sissach

TI Samedi 28 mars 2020 (avec la visite d’exploitations dans le nord de l’Italie sur le thème « agriculture 4.0 », des informations plus détaillées suivront)

Communications des sections  AG Alimentation de secours pour l‘agriculture Mercredi 18 mars, de 19 h 30 à 22 h 00 Aula du centre agricole de Liebegg, Gränichen Comment se préparer à une panne de courant ? Les vaches ne peuvent plus être traites, les installations d’affouragement ne fonctionnent plus et la climatisation s’est arrêtée. À la soirée technique argovienne, vous trouverez des réponses à toutes les questions que vous vous posez, notam­ment  : • Quelles sont les conditions qu’un réseau doit remplir ? • Quels sont les équipements disponibles sur le marché ? • Comment puis-je trouver l’installation adaptée à ma situation ? • Est-ce que je peux utiliser le courant provenant du système photovoltaïque sans intermédiaire ? Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 20.–, collation non comprise. L’inscription n’est pas nécessaire. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.

Tests de freins de remorques Jeudi 28 mai 2020, de 8 à 16 h Bachmann Agrotech AG, Herdmatten, Benzenschwil L’action spéciale est destinée aux agriculteurs qui souhaitent faire tester le système de freinage de leurs remorques pour circuler en toute sécurité. Ils sont priés d’amener leurs propres tracteurs et remorques sur le lieu des tests. Les remorques sont contrôlées sans chargement. La charge maximale à l’essieu est simulée hydrauliquement et chaque essieu de la remorque est mesuré séparément. Les participants reçoivent un procès-verbal. Responsable : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Exposés donnés par des collaborateurs de la société Bachmann Agrotech AG et de l’AVLT. Prix : CHF 50.– par essieu, CHF 30.– pour les membres de l’AVLT. Inscription : jusqu’au 12 mai au LZ Liebegg, 5722 Gränichen, Kurssekretariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch

www.agrartechnik.ch

BL

BS

Examen pour le permis de catégorie F/G La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2019 (nés en 2005), ou plus âgés. Cours préparatoire : mercredi, 13.05.2020 Examen : samedi, 30.05.2020 Cours préparatoire : mercredi, 04.11.2020 Examen : samedi, 21.11.2020 Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@­gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.

FR Campagne de soutien à la sécurité routière 2020 Les tests des systèmes de freinage effectués sur les chars et remorques de tout genre, 30 ou 40 km/h, sont cofinancés par un montant de CHF 50.– par essieu. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diag­ nostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. La liste des ateliers agréés peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Seuls les convois équipés de freins de service hydrau­liques ou pneumatiques peuvent être testés. Nouvelles immatriculations 40 km/h : afin d’encourager les agriculteurs à immatriculer leurs chars et remorques à 40 km/h, nous soutenons toute nouvelle immatriculation avec un montant de CHF 50.– par essieu. Ceci est valable pour toutes les premières immatriculations, que cela soit sur du matériel neuf ou non. Nouveauté en 2020 : installation de systèmes caméra frontale et moniteur À la suite de l’introduction de la nouvelle réglementation de mai 2019 sur les porte-à-faux avant, nous offrons CHF 100.– pour chaque acquisition d’un système caméra frontale et moniteur homologué. Pour plus d’informations sur ces systèmes, la gérance de l’AFETA/FVLT se tient à disposition. Pour toutes ces demandes, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture pour les tests et l’achat d’une caméra ainsi que pour les nouvelles immatriculations une copie du permis de circulation à l’adresse suivante : AFETA/FVLT, Samuel Reinhard, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux

Cours de conduite de tracteur pour débutants Samedi 18 avril, de 9 h 00 à 16 h 30 Institut agricole de Grangeneuve, Posieux Vous voulez vous familiariser, parfaire vos connaissances dans la technique et les manœuvres avec tracteurs, avec ou sans remorque, et ceci sans stress ni manque de temps… Pour cela, l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (catégorie B, C, D, F ou G). Prix : CHF 110.– pour les conjoints et enfants des membres de l’AFETA et CHF 130.– pour les non-membres. Compris dans le cours : inscription, café-croissant, repas de midi, gilet de sécurité. Inscription : tout de suite et jusqu’au 1er avril à l’adresse suivante : AFETA, Samuel Reinhard, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49

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ASETA | Sections

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire de cyclo­moteurs ou de tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plateforme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : Mercredi 25 mars à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Mercredi 13 mai à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres Prochains cours : n˚ 602, samedis 21 et 28 mars, de 12 h à 16 h n˚ 603, samedis 25 avril et 2 mai, de 13 h à 17 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch­ dorf, CHF 220.– pour les membres et CHF 240.– pour les non-membres. Un cours a lieu en ce moment. Le cours n˚ 402 sera probablement proposé en juin ou en août 2020. Vous trouverez aussi les dates exactes sur notre site www.lvlt.ch. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) /  cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons), CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 17 avril à Lucerne. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours) : Auto-école de la LVLT, Senn­ weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch

Tests de pulvérisateurs 2020 Du lundi 16 au mercredi 18 mars : pulvérisateurs avec soufflerie Du mercredi 18 au vendredi 20 mars, puis du lundi 23 au mercredi 25 mars : pulvérisateurs pour grandes cultures Les détenteurs de pulvérisateurs qui n’ont pas reçu d’invitation et qui souhaitent faire contrôler leurs équipements sont priés de contacter la section par courriel ou par téléphone : info@lvlt.ch ou 041 467 39 02

L’examen peut être passé au plus tôt avant le jour du quatorzième anniversaire à la MFK. 
 Prix : CHF 30.– pour les membres de la section, CHF 40.– pour les nonmembres. CHF 40.– supplémentaires pour le CD didactique à payer le jour du cours. Les frais d‘examen (non inclus) sont à payer directement à la MFK. Penser à emmener de quoi écrire. Inscription : auprès de Beat Ochsenbein, gérant de la section soleuroise, 032 614 44 57 ou 076 302 77 42

TG Tests 2020 de pulvérisateurs de grandes cultures La section Thurgovie effectue les tests sur les sites suivants : Lieu Adresse Date Berg Michael und Thomas Oertig, Birwinkerstr. 16 Ma 07.04.2020 Herdern Landwirtschaft Schloss Herdern, Biogasanlage Me 15.04.2020 Frauenfeld Beat Meier, Ifang Lu 20.04.2020 Affeltrangen Michael Mathys, Grossenegg 1 Je 23.04.2020 Diessenhofen Urban Dörig, St. Katharinental Me 03.06.2020 Helsighausen Willi Wittwer, Lindenstr. 7 Lu 08.06.2020 Engishofen Oliver Engeli, Lerchenhof Ve 12.06.2020 Bonau Hansjörg Uhlmann, Neugrüt Me 19.08.2020 Sont soumis aux tests tous les appareils, y compris ceux des exploitations bio, contrôlés en 2016 pour la dernière fois et toujours en usage. Inscription : jusqu’au 20 mars 2020 auprès de VTL Landtechnik, Geschäfts­ stelle, info@tvlt.ch, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen.

Cours théoriques 2020 pour le permis M/G Les examens se déroulent à l’office de la circulation routière, à Frauenfeld, Amriswil ou à Kreuzlingen. Les examens en vue des permis de cyclomoteur de catégorie M et de tracteur de catégorie G (jusqu’à 30 km/h) peuvent être passés au plus tôt un mois avant le quatorzième anniversaire. Les cours durent deux demi-jours, afin de préparer les jeunes conducteurs de manière optimale aux examens. Ils ont lieu le samedi matin et le mercredi après-midi. Des formulaires de demandes peuvent être demandés dans n’importe quel poste de police ou à l’office de la circulation routière, à Frauenfeld et à Amriswil. N°

Lieu

SO Cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur et de cyclomoteur Mercredi 8 avril, de 13 h 30 à 16 h 30 h Bâtiment de l’école, Wallierhof La section Soleure de l’ASETA organise les cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur et de cyclomoteur qui auront lieu le 8 avril à l’école de Wallier­hof. Prière d’emmener de quoi écrire. Les participants peuvent inscrire d’autres intéressés au cours. Si le nombre de participants est insuffi­sants, le cours sera annulé ou reporté (par téléphone).

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Technique Agricole 3 2020

Cours M/G

Cours M/G

Samedi de 8 h 30 à 11 h 30 (mercredi après-midi de 13 h 30 à 16 h 30)

Mercredi de 13 h 30 à 16 h 30 (samedi matin de 8 h 30 à 11 h 30)

1

Münchwilen

Mercredi 11.03.2020

Mercredi 25.03.2020

2

Bürglen

Samedi 18.04.2020

Samedi 25.04.2020

3

Müllheim

Samedi 06.06.2020

Samedi 13.06.2020

4

Bürglen

Samedi 22.08.2020

Samedi 05.09.2020

5

Amriswil

Samedi 24.10.2020

Samedi 07.11.2020

6

Friltschen

Samedi 05.12.2020

Mercredi 16.12.2020

Prix : CHF 70.– pour les enfants de membres de la section thurgovienne et CHF 90.– pour les non-membres, CD didactique et questions officielles d’examens inclus. Les taxes d’examen de l’office de la circulation routière seront facturées séparément. Envoyer le talon dûment rempli à VTL\Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen.


Sections | ASETA

SG

AR

AI

GL

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2020

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 14.11.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 23.12.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 25.11.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 16.12.2020

Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach 2e jour Lieu de cours 1er jour + examen Après-midi mercredi après-midi

Formation pour le permis F/G

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 21.03.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 15.04.2020

Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 08.04.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 06.05.2020 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 25.04.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 20.05.2020 St. Peterzell, Schulhaus Sa 09.05.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 03.06.2020

AG Lieux et dates de cours : Frick, 07.05.2020 et 14.05.2020, de 18 h 30 à 20 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

Wangs, Parkhotel Sa 16.05.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 10.06.2020

Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 27.05.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 17.06.2020

Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 06.06.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 01.07.2020 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 20.06.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 15.07.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 08.07.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 12.08.2020 Wangs, Parkhotel Sa 15.08.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 09.09.2020

BE

FR

GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch

Trogen Me 19.08.2020 Trogen/StVA Trogen 16.09.2020 SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 29.08.2020 SZ, UR SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 30.09.2020

Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 02.09.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 23.09.2020 TG Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen St. Peterzell, Schulhaus Sa 19.09.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 21.10.2020 VD

Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 26.09.2020 Kaltbrunn Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 28.10.2020

Lieu de cours : Oulens-sous-Échallens  Contact : ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch

Widnau, Rest. Rosengarten Me 04.11.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 09.12.2020

Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

Wangs, Parkhotel Sa 07.11.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 02.12.2020

Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

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ASETA | Portrait

Aux petits soins pour ses terres René Roth est né en 1991. Il reprendra prochainement le domaine familial, le Freienhof à Embrach (ZH). Cette ferme bien entretenue occupe une clairière au milieu de la forêt. Le grandpère de René s’y est installé en 1964 dans la foulée d’un remembrement. Les investissements les plus importants de René Roth, outre de racheter l’exploitation, consisteront à rénover et à transformer ses bâtiments. Dans un premier temps, il lui conservera le statut d’exploitation à titre accessoire. Il s’agit d’un domaine de grandes cultures (maïs-ensilage, blé, orge et prairies artificielles) de 16 hectares en propriété et de 2 hectares loués près de Lufingen, commune proche où René habite en attendant de reprendre le Freienhof. Le Deutz-Fahr « Agrotron 115 MK3 » de 130 chevaux, modèle 2003, et le Case IH « 633 » sont assez puissants pour la charrue Vogel & Noot trisocs « Non-Stop Vario », le semoir combiné, les trois bennes basculantes, la remorque de camion et l’épareuse Sauerburger qui sert à entretenir les bosquets et les lisières de forêt. Les céréales, fourragères comme panifiables, sont livrées au moulin voisin d’Oberembrach, qui les transforme et les revend dans la région. En 2006, le dernier taurillon à quitté l’étable de 80 places à litière profonde. La place à fumier sert maintenant d’espace de lavage, mais les fosses sont pleines à ras bord. Etrange… « Mon père, Hansruedi, et moi sommes soucieux d’entretenir la fertilité à long terme de nos sols. Nous utilisons des engrais chimiques mais aussi organiques. Ces derniers sont épandus au pendillard, directement pompés de la fosse. Des éleveurs et des transporteurs nous fournissent du lisier d’étables laitières, de porcheries et des effluents d’installations à biogaz. Nous nous en tenons aussi à une rotation précise ; les prairies en font partie, éléments importants pour la fertilité et l’hygiène des sols. En outre, l’‹ Agrotron › est chaussé de pneus VF extra-­larges pour obtenir une surface d’appui maximale. » René Roth veut modifier un point de la rotation car « la pression des sangliers pose un problème énorme », selon ses mots. Ils dévastent le maïs et les céréales, année après année, jusqu’à les labourer. Les barrières à trois fils ne suffisent plus à protéger les maïs. En dernier recours, il a invoqué le paragraphe 41 de la loi cantonale zurichoise sur la chasse qui autorise un propriétaire à tuer certains animaux sauvages dans un rayon de 100 mètres au-delà de la ferme lorsqu’ils causent des dommages insupportables. De son tracteur, il a éliminé un sanglier d’un coup de fusil de chasse ! Notre hôte est mécatronicien sur véhicules utilitaires. Et aussi agriculteur diplômé. Passionné de machines, il est employé à Bülach (ZH), chez T. Jucker GmbH, un agent Deutz-Fahr. Il ne voudrait pas abandonner la ferme et son atelier bien agencé. Ni son hobby, sous-officier chez les sapeurs-pompiers. Un séjour de six mois sur une ferme céréalière dans l’ouest de l’Australie lui a porté bonheur. Il a appris l’anglais mais aussi à connaître l’élue de son cœur. Le mariage aura lieu en juin, la tente est déjà réservée pour la fête. Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole 3 2020


Cours | ASETA

Les cours proposés par l’ASETA et le SPAA

Cours de pilotage de drones

Cours de conduite « G40 » Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite « G40 » est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des courses agricoles. Le cours de conduite « G40 » de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit dans le permis de conduire. Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Formation continue OACP Lieu : Riniken AG

Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours.

Cours de soudure Lieu : Riniken AG Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux avancés souhaitant actua­liser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

Formation obligatoire des conducteurs de poids lourds Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

nouveau

Cours de conduite Ecodrive Conduite économique de véhicules agricoles Inscription : www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch

nouv eau

Cours agriLIFT Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508. Inscription : sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur le site www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact : 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch  Impressum 82e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président et conseiller aux États Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch

Prochain numéro

Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch

Thème principal Semoirs : précision requise

Tarif des annonces Tarif valable : 2020 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue)

Marché Se faire une place dans la cour des grands Plate-forme Les rois des pistes sur dameuses ASETA Moments forts de l’assemblée des délégués

L’édition 4/2020 paraîtra le 16 avril 2020. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 6 avril 2020

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Articles inside

Comptes rendus des assemblées de sections

15min
pages 63-66

René Roth : aux petits soins pour ses terres

2min
page 70

Communications des sections

11min
pages 67-69

Les cours et l’impressum

2min
pages 71-72

En savoir plus

8min
pages 60-62

Freins : éclaircissements apportés par une checklist

6min
pages 58-59

Sur la route avec des engins de manutention

5min
pages 56-57

Plate-forme

4min
pages 50-51

Prescriptions relatives au lisier en vigueur dès 2022

5min
pages 54-55

Passion

5min
pages 52-53

Bras supérieur avec amortissement intégré

4min
pages 46-47

Sur le terrain avec les rouleaux à couteaux de Wallner

6min
pages 48-49

Nouvel épandeur à tuyaux souples en action

6min
pages 44-45

Le Valtra « T234 Versu » de Hans Osterwalder

5min
pages 42-43

Sécurité

32min
pages 30-41

Fonctionnement des fendeuses verticales

5min
pages 20-21

La forêt comme fournisseur d’énergie

8min
pages 12-15

Aperçu des aides à l’abattage

7min
pages 16-19

Robert Roth : le pro du débitage du bois

6min
pages 24-25

Marché

11min
pages 8-11

Système de pesée pour les grues forestières

4min
pages 22-23

Actualité

11min
pages 4-7
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