Technique Agricole 03/2021

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Mars 2021

MAÏSICULTURE Puissance au lieu de produits chimiques Penser les procédés culturaux Construire soi-même son système de guidage Nouveautés à l’EuroTier


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Mars 2021 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Éditorial

En bref Marché

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«Contre les polémiques, des faits» New Holland met la gomme avec son tracteur à méthane

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Roman Engeler

Thème principal: maïsiculture 14 18 22 26 28 30 32

Rompre une lance pour le maïs Des sols intacts tendance Divers types de fraises rabot en action sur le terrain Les différents procédés culturaux Haricots dans le maïs pour plus de protéines Le «Corn Seed Service» de KWS La paille de maïs: un fournisseur d’énergie Management

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Sur quoi veiller concernant les permis de conduire étrangers? Construire soi-même son système de guidage

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Impression 50 52

Valet de ferme Pacam «3040» à l’essai Quelles sont les capacités de la «540i XP» de Husqvarna? En savoir plus

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Système de transfert de mulch «all in one» Plate-forme

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Essais de fertilisation en dépôt à l’aide de cultivateurs Le pionnier du «Kundelfingerhof» Nouveautés à l’EuroTier en ligne Sécurité

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Trains roulants tandems: une approche critique

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Passion 70

Trois tonnes de charge utile pour le MF «4245 LP» ASETA

Milieu Rapport d’activités 2020 de l’ASETA 72 Communications des sections et assemblées générales 78 Patrick Nigg: princier 79 Les cours et l’impressum

Page de couverture Ce sera bientôt le moment du semis du maïs. La méthode qui reste la plus utilisée est le labour avec désherbage. Comment sera la culture de maïs de l’avenir?

www.youtube.com/ agrartechnikCH

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Le maïs occupe une place importante dans l’agriculture suisse, avec environ 50 000 hectares pour l’ensilage et la récolte en vert et plus de 16 000 hectares pour la production de grain. Dans le monde, cette céréale est l’un des principaux aliments de base de l’homme et des animaux d’élevage. Son origine de cette plante remonte à environ 9000 ans. Elle vient du sud du Mexique, sous les tropiques, où elle a été sélectionnée à partir d’une espèce de graminée. Elle a été introduite en Europe dans la foulée de la découverte du continent américain. Grâce à la sélection hybride, le maïs est devenu une sorte de «plante miracle» en termes de rendement, en qualité comme en quantité. Parallèlement, les systèmes de culture ont été continûment optimisés, avec du matériel issu des plus récentes découvertes. Si des problèmes connus ont ainsi été résolus, de nouveaux défis apparaissent: la lutte contre de nouveaux parasites, le contrôle des mauvaises herbes ou la protection des sols en général ne sont que quelques-uns des sujets abordés dans les milieux spécialisés, mais aussi, de plus en plus, par le grand public. Il n’est pas rare que le maïs, autrefois si prisé, soit ainsi mis au pilori. «Plus les débats sont vifs, plus leur tournure devient irréaliste», note Ruedi Hunger dans son introduction au thème principal de cette édition, en page 14. Michael Wagner, responsable européen de la division agricole de BASF, fait un constat analogue dans l’interview à la page 8. Mais son souhait de «contrebalancer les polémiques par des faits» se réalisera-t-il – sachant que les deux initiatives agricoles seront bientôt soumises au verdict du peuple? L’édition no 4 paraîtra le 15 avril.

Photo: Roman Engeler

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Actualité

En bref La valeur de la production de l’industrie allemande de la machine agricole a augmenté de 5 % l’an dernier, pour atteindre 9 milliards d’euros, un record absolu. Deutz et Same Deutz-Fahr ont conclu un accord à long terme pour la livraison de moteurs. Dans ce contexte, SDF annonce la sortie d’une nouvelle gamme de tracteurs. Malgré le coronavirus, Kärcher a gagné 5,6 % de chiffre d’affaires supplémentaires à 2,7 milliards d’euros l’an dernier. Agco a pu augmenter légèrement ses ventes de 1,2 % à 9,1 milliards de dollars US pour l’ensemble de l’année 2020. Manitou regroupe l’ensemble de son activité pièces de rechange pour ses marques sous l’enseigne «Manitou Group Parts». Krampe équipe désormais la quasi totalité de ses remorques de série en usine avec des essieux BPW. Chez Vogelsang, les secteurs «Technique agricole» et «Biogas» ont contribué à hauteur de 134 millions d’euros à une croissance de 7 %. John Deere a conféré un nouveau look à son «Operations Center». Il doit améliorer sa convivialité et faciliter son usage et l’expérience utilisateur, notamment dans la version pour appareils mobiles. Produire de l’éthanol à partir de betteraves suisses: c’est ce que souhaitent réaliser Alcosuisse et Sucre Suisse SA. Une installation doit entrer en service cet automne. Grimme va doter son arracheuse intégrale 4-rangs à pommes de terre automotrice «Ventor 4150» de nouvelles fonctions pour la saison à venir. Steyr a lancé la production de ses nouveaux tracteurs «Absolut CVT» et souhaite livrer les premiers exemplaires ce mois de mars. BCS a mis au point une direction de l’essieu avant nommée «Dualsteer». Cette direction doit associer une direction à rotules et une direction articulée. Franz Grimme, propriétaire de la maison qui porte son nom, a fêté ses 75 ans au début du mois de mars. Le centre fédéral autrichien de formation et de recherches agricoles de Raumberg-Gumpenstein va mettre en service un banc d’essais et de mesures pour les additifs à lisier. Cette installation servira à analyser et tester les effets de ces produits.

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Concasseurs revus, corrigés et complétés Les modèles de concasseurs FAE «RSM» et «RSM/HP» concassent pierres plates et pierres jusqu’à 50 cm de diamètre à des profondeurs allant jusqu’à 40 cm. Ils nécessitent des tracteurs d’une puissance de 200 à 360 chevaux; leur largeur peut atteindre 230 cm. Le «RSH/ HP» est le modèle haut de gamme, la solution idéale pour le concassage de dalles et de pierres de 50 cm de diamètre à des profondeurs allant jusqu’à 50 cm. Cette machine demande entre 360 et et 500 chevaux, pour une largeur de travail jusqu’à 260 cm. Par rapport aux versions précédentes, les nouveaux «RSM» et «RSM/HP» comportent d’importantes améliorations techniques, présentes aussi sur le «RSH/HP». L’ouverture d’entrée a été très agrandie pour accueillir plus de matériel, tandis que la contre-lame a été élargie pour améliorer les performances dans le travail du sol. La boîte à vitesses centrale et les entraînements à engrenages ont été munis d’un système de refroidissement de l’huile pour améliorer leur rendement et réduire la

maintenance. De nouvelles chaînes de protection remplacent les protections standard précédentes. Les possibilités d’accouplement s’enrichissent d’un prémontage pour un attelage de catégorie 4N. Tous les modèles sont disponibles avec deux types de rotors. Le type «R» utilise des outils ronds. Il est idéal pour broyer des pierres et des roches. Le type «G» est adapté aux sols caillouteux. Les deux rotors sont équipés d’outils latéraux afin que la chambre de broyage reste toujours propre. La gamme est complétée par quatre types d’outils différents à sélectionner selon le type de travail et le rotor utilisé.

Presse à balles rondes à trémie Le néerlandais Knoll, en collaboration avec le développeur suisse de machines Walter Witzig de Laufenbach (ZH) et la société finlandaise Agronic, a mis au point le «MultiBaler XL», une presse à chambre variable pour une utilisation stationnaire ou mobile. Le «MultiBaler XL» peut s’employer pour presser des balles d’un diamètre de 100 à 115 cm (variable) et d’une largeur de 120 cm. Des balles de 500 à 1350 kg sont possibles. La conception de la presse est basée sur les modèles «Agronic 820» (balles de 80 à 90 cm de diamètre pour 85 cm de large), ainsi que «Agronic 1220» (115 x 100 cm), mais elle a été entièrement repensée à partir de zéro. La trémie a une capacité de 8 m3.

L’alimentation et la distribution optimale du matériau sont garanties par des convoyeurs inclinés et des vis de dosage. La chambre de compression est équipée de 17 rouleaux «HD» combinés à deux courroies «Power-Grip-4». Le liage-enrubannage se fait avec du filet ou du film. La machine mesure 12,3 mètres de long en mode travail et pèse 10 640 kg. Elle exige un tracteur de 135 chevaux au moins.


Actualité

Pics à balles escamotables Düvelsdorf a développé une pic à balles dont les portedents se plient et se déplient rapidement et confortablement grâce à deux vérins hydrauliques, via un distributeur double effet. Pour le transport, le pic à balles se replie donc, sa hauteur passe de 2,3 mètres à 1,43 mètre et sa longueur diminue d’un mètre. Pour circuler sur route, le pic hydraulique ne déborde plus que de 0,2 mètre vers l’avant de l’attelage au tracteur. La longueur totale du véhicule est ainsi considérablement réduite et la sécurité des déplacements sur route est assurée. Autre effet positif: le conducteur garde une vue dégagée de la cabine, car le support en position de transport se replie derrière le cadre du pic à balle. La «pic à balles hydraulique» possède en exécution standard un accouplement européen et trois dents robustes d’une longueur de 1100 mm et d’un diamètre de 45 mm. Avec une capacité de charge de 1500 kg et son cadre pliable, il permet de transporter en toute sécurité jusqu’à quatre balles les unes sur les autres. Deux autres dents peuvent être montées en option.

Guidage synchronisé pour les récolteuses et les tracteurs John Deere a lancé son «Machine Sync» en 2012. Le système fait ses preuves surtout dans l’obscurité et lors de longues journées de travail. Grâce à la synchronisation basée sur le système GNNS, la moissonneuse-batteuse contrôle entièrement automatiquement la vitesse et la direction du tracteur, qui roule à côté avec une remorque ou une benne. Les conducteurs sont beaucoup plus détendus, et le système empêche les débordements. Même à vitesse élevée, il est possible d’éviter d’endommager les machines et les cultures. Cette technologie n’est pas seulement utile avec des moissonneuses-batteuses, mais pour toutes les opérations de récolte avec chargement simultané. C’est pourquoi John Deere propose désormais aussi «Machine Sync» pour les ensileuses et les tracteurs. Sur les tracteurs, le système est intéressant lorsqu’ils sont attelés à des récolteuses traînées pour la récolte de pommes de terre, carottes et autres légumes.

Protection pour arrosage Plusieurs constructeurs de matériel d’irrigation montent «Raindancer» sur leurs installations ou l’utilisent sur leurs appareils. Ce dispositif de réglage automatique de secteurs de la société berlinoise IT-Direkt Business Technologies permet d’adapter l’irrigation à la forme individuelle d’une parcelle ou d’un champ et empêche ainsi l’arrosage non souhaité d’éléments du paysage, de routes ou même de zones résidentielles. L’année dernière, les concepteurs du «Raindancer» ont dû relever un défi: il fallait mieux protéger ce matériel sensible à l’eau. Ils ont développé, en collaboration avec VMR GmbH & Co., une protection individuelle, puis des prototypes ont été testés par des agriculteurs. Ce couvercle est maintenant fabriqué en série en Forêt-Noire, dans le sud de l’Allemagne, et il sera commercialisé à partir de ce printemps.

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Actualité

Collaboration bleu-vert/orange Amazone a entamé une coopération avec le constructeur allemand de rouleaux packers Tigges, à Oelde. Le fruit de cette collaboration? Des rouleaux de rappuyage à monter derrière des charrues portées de 3 à 6 socs, des rouleaux simples, des rouleaux avec des cames supplémentaires, des modèles doubles. En plus des deux diamètres d’éléments en fonte de 900 et 700 mm, on peut obtenir différents profils d’anneaux de largeurs et d’épaulements variés. Pour la combinaison avec le matériel de semis Amazone, un packer frontal avec guidage passif est également disponible. Les rouleaux Tigges normalement peints en bleu, sont livrés aux couleurs d’Amazone, précise le contrat entre les deux maisons.

Paillage pulvérisable contre les adventices Des scientifiques du Centre de recherches et de technologie TFZ de Straubing, en Bavière (Allemagne), ont mis au point un matériau de paillage pulvérisable fabriqué à partir de matières premières renouvelables. Ils veulent maintenant étudier si ce matériau écologique constitue une barrière physique efficace contre les adventices. Le paillage est biodégradable et ne s’accumule pas dans le sol. En coopération avec Amazone et Schmotzer, la faisabilité d’un dispositif d’application sera étudiée et sa mise en pratique sera accompagnée scientifiquement. La procédure doit être testée et perfectionnée pendant deux ans en collaboration avec des exploitations maraîchères de Basse-Franconie et de Basse-Bavière.

Nouvelles recrues Ad. Bachmann AG, l’importateur des tracteurs Kubota pour la Suisse, vient de recruter deux nouveaux concessionnaires: Gogniat Machines agricoles à Bonfol, dans le Jura (ci-dessous), et Sonderegger Landtechnik GmbH à Birmensdorf, dans le canton de Zurich (ci-contre). Ces deux sociétés indépendantes vont promouvoir et distribuer les tracteurs Kubota dans leur région, écrit Ad. Bachmann, de Tägerschen (TG).

Testé DLG pour quatre effluents Zunhammer a fait retester par la Société allemande d’agriculture, la DLG, son capteur de fertilisants «VAN-Control 2.0» avec un modèle d’étalonnage entièrement revu. La station d’essai atteste de son fonctionnement pour quatre types de lisiers. Jusqu’ici, la DLG avait pris en compte les lisiers de bovins et de porcs ainsi que les digestats. Le nouveau test inclut le lisier mélangé bovins-porcs. Autre nouveauté: le capteur analyse la teneur en phosphore des quatre types d’effluents. Le recours à un seul modèle d’étalonnage pour tous les lisiers élimine le risque de disfonctionnement lors de changement de type d’effluents. L’analyseur de fertilisants est approuvé pour la mesure de la matière sèche, de l’azote total et du phosphore. L’azote ammoniacal (NH4 -N) est dosé de manière fiable pour le lisier de bovins et de porcs ainsi que pour les résidus de fermentation. Le capteur détecte de manière fiable la teneur en potasse (K 2O) du lisier bovin et du lisier mélangé. En

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pratique, le capteur détermine la teneur en fertilisants après le remplissage de la citerne. Lors de l’épandage, le logiciel régule la quantité épandue en fonction du niveau de fertilisation souhaité, en kilogrammes d’éléments par hectare. De cette façon, le lisier peut être appliqué aussi précisément que les engrais minéraux. C’est une propriété importante dans le débat sociétal sur la surfertilisation avec des engrais organiques.


Actualité

Mise à jour complète La Grimme «EVO 280» est la première récolteuse intégrale à pommes de terre équipée d’une version entièrement revue de trémie «Nonstop» d’une capacité jusqu’à 6 tonnes, en plus de la trémie standard de 8 tonnes. Pendant l’arrachage, la trémie se charge et se décharge en continu. Si le processus s’interrompt parce que le véhicule de transport est plein, la récolte reste sur la rampe de la trémie. Par conséquent, le volume théorique intégrale de la trémie ne peut pas être exploité. Le principe de fonctionnement permet désormais d’inverser le sens de marche de la trémie sans endommager la récolte.

Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Pour un meilleur effet de traction, une protection accrue des sols et une consommation d’énergie réduite, un essieu moteur peut être installé sur la machine. Ses deux roues peuvent être entraînées hydrauliquement de manière permanente avec une poussée totale de plus de 2,3 tonnes, tout en gardant une largeur de transport inférieure à 3 mètres et une homologation européenne complète. La fonction «Turbo Clean» facilite le nettoyage de certains tapis et séparateurs. Pour ce faire, les tapis et séparateurs sont actionnés individuellement à leur vitesse maximale de manière à obtenir un autonettoyage.

Deux robots de plus DeLaval lance une gamme «Collector» de deux nouveaux robots nettoyeurs de stabulations qui viennent compléter la famille des robots de la marque suédoise. Les «Collector RC550» et «RC700» sont conçus pour les sols en durs, plats, et sont disponibles avec des largeurs de travail de 155 cm et 180 cm. Ils sont équipés d’un système de collecte du fumier rotatif. Les robots «Collector» se déplacent silencieusement et à faible vitesse, traitent la plupart des types de fumier et peuvent être utilisés avec la majeure partie des types de litière, y compris la paille et la sciure de bois, selon le fabricant. Il n’est pas nécessaire d’ajouter de l’eau, ajoute-t-il. DeLaval annonce que la gamme «Collector» est d’ores et déjà disponible en Suisse..

Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Bruder d’un Deutz-Fahr «Agrotron X720» à l’échelle 1 :16.

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Turbodiffuseur électrique Le constructeur italien Nobili, établi à Molinella, et CNH Industrial ont présenté un turbodiffuseur et un broyeur électriques, dans le cadre de la remise des prix à l’innovation de l’Eima, le salon international italien de la machine agricole. Les deux machines entièrement électriques sont alimentées par un générateur entraîné par prise de force, monté à l’avant d’un tracteur New Holland à voie étroite. Le pulvérisateur et le broyeur, appelés «E-Sprayer» et «E-Mulcher», sont les premières machines entièrement électriques à utiliser un générateur sur le tracteur comme unique source d’énergie; ils se branchent via une prise qui répond aux normes AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation). Il n’y a ni arbre ni huile de transmission et pas de boîtier mécanique sur aucune des deux machines. Le «E-Sprayer» avec commande Isobus est équipé de deux moteurs électriques, l’un pour la pompe et l’autre pour la nouvelle turbine brevetée. Pour sa part, le «E-Mulcher» est équipé d’un moteur électrique pour le rotor et de deux moteurs linéaires pour le déplacement de la tête de coupe.

Envoyez un SMS ( coût 1 fr. ) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle réduit de tracteur Deutz-Fahr «Agrotron X720». Alois Arnet, de Wattwil (SG), est l’heureux gagnant du modèle de la dameuse «Pistenbully 600», mise en jeu dans l’édition de février de Technique Agricole.

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Marché | Interview

Agriculteur diplômé, Michael Wagner, 56 ans, est aussi ingénieur agronome. Depuis environ un an et demi, il est responsable de la région économique EMEA-Nord (Europe-Moyen-Orient-Afrique Nord) pour 14 pays, dont la Suisse. Photos: Roman Engeler

Contre les polémiques, des faits La protection phytosanitaire conventionnelle est sous le feu de la critique publique, et pas uniquement chez nous. Comment l’industrie des produits phytosanitaires fait-elle face? Technique Agricole l’a demandé à Michael Wagner de BASF. Entre autres questions. Roman Engeler

Technique Agricole: BASF est un acteur connu et prospère sur le marché des produits phytosanitaires de synthèse, un secteur en pleine évolution. Résistances, substances actives retirées, pression sociétale: comment le groupe BASF fait-il face à tous ces problèmes? Michael Wagner: Les problèmes sont généralement bénéfiques pour une entreprise axée sur les innovations. Nous devons constamment nous réinventer et proposer de nouveaux produits. C’est la raison pour laquelle BASF consacre 2,8 millions d’euros par jour pour la re8

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cherche et le développement. Nous relevons le défi de protéger encore mieux les ressources naturelles comme le sol, la biodiversité ou le climat. Nous disposons d’une batterie de produits biologiques, dans le même sens, nous faisons de la recherche dans la sélection des plantes et nous attendons beaucoup des solutions numériques. Le thème «Durabilité» revête une grande importance chez BASF. Face à ces problèmes, beaucoup d’agriculteurs se sentent délaissés, mis de côté. BASF soutient-elle les agriculteurs dans ce domaine?

Tout d’abord, j’aimerais rappeler les sévères exigences du système d’enregistrement des produits phytosanitaires. Aujourd’hui, des normes strictes doivent être respectées dans les procédures d’autorisation. Avant, l’efficacité des produits primait. Maintenant, le facteur le plus important est leur influence sur l’environnement, le sol, la biodiversité, etc. Leur efficacité sur les plantes est passée au second plan. Les mentalités ont donc énormément changé. Tout cela devient un peu technique. Apportez-vous également votre contribution aux débats sociétaux?


Interview | Marché

Nous, groupe BASF, participons aux débats, que ce soit en tant qu’entreprise en soi ou en collaboration avec nos partenaires commerciaux. Nous soutenons les agriculteurs lorsqu’ils veulent s’engager eux-mêmes dans les discussions. Cela me paraît très important, car leur voix est crédible dans tous les débats. Vous parlez d’une notion d’«équilibre», «Balance» en anglais. Qu’estce que cache cette notion? Le débat prend souvent des formes manichéennes: oui ou non aux traitements phytosanitaires? Ou plus radicalement encore, sont-ils une bonne ou une mauvaise chose? Voyez vos votations à venir en Suisse. On est face à des objectifs contradictoires: on veut nourrir la population de manière diversifiée et suffisante, mais cela induit une certaine pression, inévitable, pour l’environnement. Je suis partisan qu’au lieu d’utiliser tous les outils à disposition, il faut trouver des équilibres entre productivité et protection des ressources. Exemple: si vous faites de la production intensive sur des surfaces réduites, vous pouvez, en contrepartie, consacrer plus de terres à des buts environnementaux. C’est pour cette raison que nous avons imaginé la notion de «Balance», avec une utilisation la plus ciblée possible de l’ensemble des possibilités. Cela implique d’aborder les questions en se basant sur des connaissances scientifiques solides. Malheureusement, beaucoup de ces débats tournent à la polémique. En visitant votre centre de recherches de Limburgerhof, j’ai trouvé la phrase «La biologie complète la chimie». Comment faut-il la comprendre? Les débats sur la protection chimique ou

Michael Wagner constate des retards dans les homologations de nouveaux produits, spécialement en Suisse.

biologique des plantes deviennent vite manichéens. Cependant, rien n’est jamais aussi simple dans la pratique. Les traitements phytosanitaires biologiques sont performants dans certains domaines d’application, alors qu’ils manquent d’efficacité dans d’autres. Nous partons de l’idée que les différentes approches doivent se compléter, d’où ce message. Cette approche globale de la protection des plantes est-elle davantage le résultat de la pression extérieure – c’est-à-dire des débats publics – ou est-elle le fruit de votre propre initiative? Nous sommes convaincus de ce que nous faisons! L’agriculteur d’aujourd’hui a besoin d’un éventail de solutions toujours plus large. Pour BASF, quel est le poids de la protection phytosanitaire biologique, pour aujourd’hui, pour demain? BASF dispose de toute une batterie de produits biologiques. Toutefois, il existe pour le moment toute une série de problèmes pour lesquels nous manquons de solutions biologiques. Selon nous, les solutions conventionnelles et biologiques ont un poids équivalent, nous ne les distinguons pas. Pouvez-vous donner une description de cette batterie? D’abord, nous continuons à travailler sur les procédés existants. Par exemple, avec les phéromones que BASF propose depuis longtemps. Nous voulons optimiser leur diffusion dans les cultures, avec des outils numériques. Autre exemple: «Serifel», un fongicide à large spectre utilisant des bactéries. Il combine plusieurs modes d’action et peut être utilisé là où les produits chimiques ne peuvent être employés. «Serifel» n’est pas encore momologué en Suisse, mais une demande est en cours pour les légumes et la vigne. D’autre part, nous travaillons d’arrache pied pour trouver de nouvelles solutions biologiques et nous avons encore d’autres biofongicides dans les tuyaux. Mais je ne peux encore rien révéler là-dessus. Comment le rapport entre la protection phytosanitaire chimique conventionnelle et biologique va-t-il évoluer ces 20 prochaines années? C’est encore difficile à dire. Le cadre juridique aura une influence mais finalement ce sera surtout la définition donnée à ces

concepts qui en aura le plus. Je suis convaincu que la proportion d’agents biologiques va augmenter, mais, sur le moyen terme, ils ne remplaceront pas les produits chimiques. A la fin de l’année 2020, vous vous êtes fixé des objectifs pour renforcer l’agriculture durable. Concrètement, quels sont-ils? BASF, le plus grand groupe chimique au monde, travaille constamment pour améliorer la durabilité. Dans le domaine de l’agriculture, nous nous sommes fixé pour but de réduire les émissions de CO2 de 30% par tonne récoltée. En outre, l’ensemble de notre portefeuille a été évalué sur la base de critères de durabilité et nous utilisons cette évaluation pour le gérer. Les produits durables, notamment, doivent être favorisés pour que la part du chiffre d’affaires de ce portefeuille progresse de 7% par an. Nous misons aussi sur les technologies numériques. Nous voulons exploiter de façon numérique et durable une superficie de 400 millions d’hectares de terres dans le monde. Nous n’en sommes qu’au début, mais nous travaillons pour y parvenir. Nous avons aussi mis au point le système «Closed Transfer» pour la manipulation des produits phytosanitaires. Avec lui, les personnes n’entrent pas en contact avec les produits chimiques lorsqu’elles les manipulent. Nous mettons également le système breveté, nommé «easyconnect» à disposition d’autres fournisseurs industriels. Certis Europe, Adama, Corteva Agriscience, Nufarm et Syngenta en font usage. Faudra-t-il bientôt changer le slogan de la marque BASF «we create chemistry», «nous somme créateurs de chimie»? Ce slogan a été choisi délibérément. Il sert à exprimer que BASF voit un grand potentiel dans les innovations chimiques. Dans bien des domaines, les produits chimiques sont devenus indispensables et sont acceptés. En agriculture, ce débat est certes particulier. En résumé: nous défendons la chimie et ne voulons pas nous en cacher. Examinons l’usage des produits phytosanitaires dans son ensemble: par le passé, chaque étape se jouait individuellement. La chimie mettaient des des produits au point, le secteur du machinisme apportait les matériels 3

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Marché | Interview

d’application et l’agriculteur travaillait dans les champs avec tous ces outils. Quelle a été l’évolution de ces étapes, ces dernières années? La répartition des tâches que vous mentionnez évolue en permanence, parfois très vite. L’avenir appartient à la réflexion axée sur la coordination et sur un échange de compétences, notamment dans le domaine de la numérisation. Dans celui des solutions phytosanitaires et de la sélection des semences qui est le nôtre, nous développons de telles coopérations. Aujourd’hui, une personne seule ne peut plus apporter la panacée à un problème complexe. Pouvez-vous citer des exemples? Nous coopérons par exemple avec la start-up suisse «EcoRobotix»; pour notre projet numérique «xarvio», nous retravaillons avec Bosch dans le cadre du «Smart Spraying». En fin de compte, il s’agit de réunir certaines compétences de différents domaines de manière efficace. Quel est le rôle de «xarvio» dans ce contexte? «xarvio», à l’origine une startup aussi, concentre nos activités numériques sur une plate-forme; elle est amenée à jouer un rôle essentiel à l’avenir, notamment en matière d’amélioration de l’efficacité de la production agricole. En Suisse, nous ne proposons actuellement que l’application «xarvio Scouting» pour le repérage des adventices et l’évaluation des besoins en azote des céréales. «xarvio» intègre aussi un outil d’exploitation intraparcellaire, le «FieldManager». En outre, «xarvio» propose, avec «Healthy Fields», une approche numérique pour définir les stratégies de lutte fongicide. Si avec la stratégie adoptée avec ce logiciel la culture n’est pas dans un état sanitaire suffisant, BASF indemnise le préjudice! «xarvio» n’est toutefois pas proposée partout dans son intégralité? C’est exact. Chaque marché a ses particularités question langue et accès aux données. Mais à plus ou moins long terme, «xarvio» sera partout à disposition, y compris en Suisse. Vous êtes responsable depuis un an et quelque de la région économique EMEA Nord, Europe-Moyen-Orient-Afrique Nord, de BASF, incluant la Suisse. En quoi les marchés des différents pays se distinguent-ils re10

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Toutes les parties impliquées dans l’usage de produits phytosanitaires seront de plus en plus amenées à coopérer et invitées à des échanges de compétences, estime Michael Wagner dans cette interview avec Technique agricole.

lativement aux produits utilisés et aussi sur le plan du débat public? Question intéressante! Le débat public à sur la durabilité ou la biodiversité est en réalité partout le même. En Suisse, il se traduit dans deux initiatives populaires, en Europe, la récente stratégie «De la ferme à la table» a pour but de développer une production alimentaire durable. Ces débats ont donc lieu partout, ils sont peut-être plus intenses en Suisse où les citoyens peuvent voter directement. En ce qui concerne l’emploi des produits phytos, il y a des différences dans les processus d’homologation et dans la formulation de certains produits. Pour garder les coûts de développement des nouveaux produits sous contrôle, nous cherchons à développer des formulations adaptées à de nombreux marchés. Les électeurs suisses se prononceront bientôt sur deux initiatives visant à interdire les produits phytos. Comment le débat est-il perçu par BASF? Nous prenons la chose très au sérieux, ce débat nous inquiète beaucoup et nous en attendons l’issue avec attention. Toutefois – quels que soient les résultats des votes – nous ne pensons pas qu’une vague traversera l’Europe. Le débat manichéen déjà évoqué nous préoccupe plus. Notre approche est toujours holistique, comme le veut la stratégie européenne «De la ferme à la table». Nous prônons l’usage d’instruments pluriels pour pouvoir protéger suffisamment les plantes et nous serions heureux que le débat se fonde sur des faits scientifiques. Venons-en aux matières actives amenées à être interdites ou à disparaître.

En quoi BASF est-elle touchée, comment évaluez-vous la situation? BASF est aussi concerné par ces matières actives qui devront être retirées. J’évoquerai ici le groupe des azoles appliquées dans le cas d’infections fongiques locales et systémiques. La bonne nouvelle, c’est que nous disposons de nombreuses innovations qui remplaceront bientôt les substances actives amenées à être retirées. A ce sujet, un transfert existe entre les entreprises. Comment fonctionne-t-il? Plutôt que d’un transfert, cela consiste à fournir aux autres maisons un accès à des matières actives, sur fond de recherche toujours plus intensive et coûteuse et de processus d’homologation parsemés d’embûches toujours croissantes. Le nombre d’innovations que l’on peut développer et commercialiser par unité de temps diminue de plus en plus et donc l’investissement coûte toujours plus cher. Il en résulte des lacunes dans les assortiments et, dans ce contexte, donner à quelqu’un l’accès à une matière active paraît logique. C’est incontestablement une bonne chose pour les agriculteurs. Revenons à la procédure d’homologation… … nous constatons particulièrement en Suisse des retards dans les processus d’homologation; cela entrave la mise à dispositon des nouvelles technologies et cela empêche de combler assez rapidement des lacunes. Il existe certes un lien avec l’UE en termes d’autorisation, mais pas pour les produits. BASF compte actuellement 21 produits et cinq nouvelles matières actives en suspens dans le processus d’autorisation suisse.


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Marché | Nouveautés

Le tracteur à méthane New Holland «T6.180» atteint la phase finale des essais et va être commercialisé cette année.

Les bleus se mêlent de vert New Holland accentue ses efforts en vue de renforcer le recours à des énergies alternatives. La marque annonce un nouveau partenariat dans la course à l’innovation en cultures spéciales.

New Holland est en train de mettre au point un concept pour l’électrification des outils utilisés en arboriculture et viticulture. Il associe le modèle de tracteur «T4.110V» et un générateur «e-Source» externe, qui alimente les accessoires (pulvérisateur arboricole et broyeur) via une interface certifiée AEF.

Roman Engeler

Nouveau «BigBaler»

New Holland a fourni pour la première fois des informations sur ses actuelles stratégies lors d’une conférence de presse en ligne. La marque a présenté sa nouvelle gamme de produits pour le premier semestre 2021. Comme l’a expliqué Carlo Lambro, président de la marque et donc responsable de New Holland, l’entreprise a quelque peu souffert de la pandémie de coronavirus. Elle clôture l’année 2020 avec une part de marché globale en léger recul, mais a pu maintenir sa position de leader sur d’importants marchés.

Tracteur à méthane au catalogue Le tracteur à méthane «T6.180», une pierre angulaire du concept d’agriculture autosuffisante en énergie de New Holland, a atteint la phase finale des essais et va être ajouté au portefeuille de produits. Cette année, les premiers modèles seront commercialisés en France, en Allemagne, 12

Photos: New Holland

Technique Agricole

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2021

en Italie, en Grande-Bretagne et dans les pays du Benelux. New Holland a choisi ces pays parce qu’ils sont particulièrement actifs dans la production de biogaz. D’ici à la fin de l’année cependant, ce tracteur devrait être proposé à tout client intéressé, dans le monde entier.

En outre, la gamme de presses à balles parallélépipédiques de type «BigBaler 1290 HD» va être enrichie d’une version «Empaqueteur» avec alimentateur à trois fourches de ramassage à trois dents chacune, qui sera constitué de composants particulièrement résistants et aura un débit similaire au modèle avec l’alimentateur à rotor «CropCutter».

Dans les vignes aussi En collaboration avec un important producteur italien de barolo, qui s’efforce de produire du vin en respectant la neutralité carbone, New Holland teste aussi un tracteur à chenilles à méthane avec l’appui du constructeur de moteurs FPT, filiale du même groupe. La base est un modèle de tracteur spécial «TK», déjà fort connu.

Outils portés électrifiés Dans le cadre d’un autre partenariat avec le fabricant italien d’instruments Nobili,

Il est «dans les tuyaux», ce tracteur viticole à chenilles propulsé au méthane.


Le nouveau T5 de New Holland

PLUS QU’UN SIMPLE ENTRAÎNEMENT CONTINU Le nouveau T5 Dynamic Command de New Holland ! Ce tracteur apporte toute sa puissance aux roues motrices grâce à la transmission 3 × 8 Powershift « Dynamic Command ». Les meilleures performances sont fournies par le moteur FPT de 4,5 litres. Le T5 DCT a été développé pour les utilisateurs qui veulent plus qu’une simple transmission à variation continue !

Beaucoup de puissance, une charge utile élevée avec un poids propre modeste. Au fait : pour tous ceux qui veulent un pur entraînement continu, le T5 est également disponible en AutoCommand. La nouvelle génération du T5 New Holland est proposée dans les classes de puissance allant de 100 à 130 ch.

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MAÏSICULTURE

Rompre une lance pour le maïs Le maïs joue un rôle clé dans la rotation des cultures de nombreuses exploitations agricoles suisses. Il doit satisfaire aux exigences écologiques et sociétales bien sûr, mais aussi économiques. Les critiques dénoncent notamment ses mauvaises performances écologiques. Elles ne sont pas justifiées, car le maïs doit être considéré comme partie intégrante d’un assolement et non comme une plante individuelle. Ruedi Hunger

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Technique Agricole

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2021


MAÏSICULTURE

Protection des sols: si les principes de leur utilisation durable sont appliqués, les effets néfastes se voient largement atténués.

Outre la protection phytosanitaire des cultures et les émissions d’odeur des engrais de ferme, le maïs figure au troisième rang des boucs émissaires de l’agriculture. La «liste de reproches» est longue: on lui attribue la fusariose de l’épi dans un assolement maïs-blé. Les engrais de ferme sont souvent épandus avant semis dans les champs prévus pour le maïs, dès lors tenu «responsable» de cette pratique. On impute à cette culture en ligne au développement juvénile plutôt lent de laisser le sol sans protection contre le soleil et la pluie durant de longues périodes, et de ainsi favoriser son érosion. Le maïs est également cloué au pilori en raison de l’utilisation d’herbicide, critique qui ne résiste pas à un examen plus approfondi. On associée aussi souvent cette grande plante à une forte consommation d’eau.

Suspicion à l’encontre du maïs Dans plusieurs pays européens, la surface réservée au maïs a fortement augmenté ces dernières années et ne correspond plus aux attentes de la population critique à l’égard de l’agriculture. Même si cela semble moins le cas en Suisse, en raison d’un assolement bien régulé, des

Plantes C3 et C4 Les plantes C4 accumulent davantage de biomasse dans un laps de temps plus court que les plantes C3 lorsqu’elles sont exposées à une lumière et à une température élevée. On les retrouver en conséquence surtout dans des régions sèches. Les graminées et les cultures telles que l’amarante, le millet, le maïs et la canne à sucre utilisent la photosynthèse C4.

Désherbage: qui commence tôt est gagnant. La lutte mécanique contre les adventices est aujourd’hui arrivée à maturité. Photos: ldd

commentaires désobligeants s’élèvent pourtant. La grandeur de cette plante et son apparence dominante en été et en automne donnent peut-être l’impression d’une modification du paysage. Plus les discussions autour et à propos du maïs s’intensifient, plus elles deviennent irrationnelles. Des groupes d’experts s’efforcent de recentrer le débat sur un plan factuel. S’il y a problème, le maïs n’en est pas nécessairement responsable. Il convient de considérer plutôt sa gestion (rotation des cultures, fertilisation en fonction des besoins, contrôle des adventices). La maïsiculture adaptée à l’endroit prendra davantage d’importance. Cela ne se limite pas au choix des variétés, mais concerne bien l’ensemble de cette culture. Sa place dans l’assolement est de plus en plus déterminée par le mode cultural. La conservation des sols, ainsi que la diminution des excédents d’azote et de l’utilisation de pesticides constitueront des facteurs essentiels à l’avenir..

des cultures, avec des rendements stables de 12 à 14 tonnes par hectare, se révèle très favorable pour le bilan climatique et l’empreinte carbone. La condition préalable reste évidemment que la culture se

Empreinte carbone et biodiversité

Approvisionnement en fertilisants

La croissance des plantes se réalise grâce à la photosynthèse, en absorbant le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère et en libérant simultanément du dioxygène (O2). Le tableau 1 montre la manière dont cette prestation est fournie par différentes cultures. En principe, des rendements élevés assortis d’une grande efficacité dans l’utilisation des fertilisants entraînent un bilan favorable, comme dans le cas du maïs. Cela s’explique par le fait que l’évaluation des émissions se base sur l’unité de produit (unité d’énergie ou de protéine) et non sur l’unité de surface (ha). De ce point de vue, la culture du maïs-grain intégrée à une bonne rotation

Le maïs offre une bonne efficacité dans l’utilisation de l’azote et demande moins

Le maïs nécessite de 100 à 300 litres d’eau par kilo de matière sèche végétale, contre 160 à 410 litres pour le blé.

fasse sur des sites appropriés. La culture mixte de maïs et de haricots (entre autres) fait largement débat ces derniers temps et gagne de plus en plus d’adhérents. Cela permet d’augmenter la proportion de plantes à fleurs, ce qui accroît la diversité des cultures et favorise la biodiversité.

Fumure: l’épandage des engrais de ferme est à réaliser de manière ciblée dans les champs de maïs. Photo: Ruedi Hunger

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2021 Technique Agricole

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MAÏSICULTURE

Tableau 1: fixation de dioxydes de carbone (CO2) et libération de dioxygène (O2) de différentes cultures Culture

Humus: le maïs-grain exerce un effet positif sur lui grâce à la grande quantité de résidus de récolte. Photo: Ruedi Hunger

d’apport d’azote par tonne de matière sèche que les cultures comparables. Le maïs d’ensilage peut transformer en rendement, c’est-à-dire en biomasse, la majeure partie (jusqu’à 90%) de l’azote du sol disponible pour les plantes. Cela s’explique notamment par le fait que la période de taux maximal de minéralisation dans le sol se situe juillet/août et coïncide avec les besoins les plus élevés en azote du maïs. En outre, le maïs valorise fort bien les engrais de ferme. Il faut cependant noter que l’effet fertilisant plus lent de ces derniers ne profite en principe pas au maïs, ou alors avec un certain retard. Par le passé surtout, le maïs avait une mauvaise réputation quant à la protection des eaux. Cela s’explique en partie parce qu’il se cultive principalement en association avec l’élevage bovin intensif. Par conséquent, le maïs est largement fertilisé avec des engrais de ferme, ce qui est logique dans un concept traditionnel. Lié dans ce cas en grande partie organiquement, l’azote s’avère beaucoup moins efficace que les engrais du commerce. Si la deuxième vague d’engrais de ferme est «éliminée» dans les champs de maïs au printemps - si tant est que cela soit le cas la culture de maïs n’en porte pas la responsabilité. D’une manière ou d’une autre, l’élimination ne constitue pas une fertilisation et s’assimile à un échec en matière de gestion des engrais de ferme.

Culture en ligne à croissance juvénile lente Le maïs est une plante peu compétitive au stade juvénile. Tout producteur de maïs en a fait l’expérience une fois au moins. C’est pourquoi, depuis des décennies, le traitement des semences et la lutte contre les adventices revêtent une grande importance. Outre cette concurrence, les différences de développement des jeunes plantes proviennent de la variété de maïs ainsi que de la température du sol et des conditions météorologiques. Enfin, selon le système cultural, le développement juvénile peut se voir entra16

Technique Agricole

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Production de Fixation de CO2 (t/ha) biomasse (t/MS)

Libération d'O2 (t/ha)

Remarques Rendements en grains et paille pris en compte: 10 et 15 t/ha

Céréales

12

24

18

Maïs

16

32

24

Pommes de terre

12

24

18

Culture indigène la plus productive après la betterave et le maïs Graines contenant environ 40% d’huile, donc production d’O2 supérieure à celle des autres espèces végétales

Colza d’automne

7

14

10.5

Betteraves sucrières

18

36

27

Très performante, comme le maïs, grâce au métabolisme C4

18

Chiffres valables pour une utilisation moyenne à intensive; production de biomasse moins importante avec une exploitation extensive

Herbages

12

24

vé par la faible teneur en oxygène du sol. L’absence de pores grossiers et la forte densité de stockage du sol ont également un effet inhibiteur. Cette situation, combinée à une teneur élevée en eau du sol, élément défavorable quant à sa teneur en oxygène, exerce également un effet négatif sur le développement des jeunes plantes (Boller 2006).

Les adventices subsistent N’en déplaise au public qui exprime souvent un avis différent, il faut reconnaître que le maïs offre l’indice de traitement le plus faible avec des produits phytosanitaires par rapport à d’autres cultures. Cela ne signifie évidemment pas que l’application d’herbicides s’avère négligeable. Culture en ligne, le maïs propose de bonnes conditions pour la lutte mécanique contre les adventices. Le désherbage mécanique connaît actuellement un essor rapide. De nouvelles machines sont sans cesse mises sur le marché et des produits ou des lignes de produits complètes de constructeurs, la plupart de petite taille, sont repris par des spécialistes de grandes cultures ou des «fournisseur de gamme longues» pour être intégrés à leurs programmes de vente. La production de pulvérisateurs a d’ailleurs été abandonnée par un constructeur bien connu au profit du désherbage mécanique. Sur le plan technique, la lutte mécanique contre les ad-

ventices dans la culture du maïs est susceptible de supplanter, dans une large mesure et dans un avenir relativement proche, la protection chimique des cultures. Les systèmes numériques apportent ici un soutien croissant. Toutefois, leur coût dépasse les moyens de nombreuses exploitations agricoles, ce qui risque de ralentir l’évolution dans ce sens ces prochaines années.

Davantage d’insectes et de champignons nuisibles L’utilisation de drones dans l’agriculture trouve son origine dans la lutte biologique contre la pyrale du maïs. Grâce à ces engins, cette méthode de lutte est parvenue à maturité. Ce n’est que ces dernières années que l’on a observé la présence de la chrysomèle occidentale des racines du maïs. Ces deux parasites sont des «produits d’importation» dont les producteurs de maïs devront s’accommoder à l’avenir. Par rapport à d’autres pays, les cultivateurs suisses ont une stratégie de lutte prometteuse grâce à la mise en œuvre d’un assolement cohérent avec limitation des surfaces. L’augmentation de la température et le changement climatique qui en découle augmenteront tôt ou tard la pression des champignons sur le maïs. L’utilisation de biostimulants, pour lutter contre les agents pathogènes du sol et pour proté-


MAÏSICULTURE

Tableau 2: surface agricole utile et type d’utilisation Culture

2000/ 2002

2015 15 322

2019

Maïs-grain en ha

22 280

16 015

Taux de maïs-grain sur le maïs total

35,4 %

21,8 %

25,5 %

Maïs d’ensilage et vert en ha

40 652

54 904

46 692

Taux de maïs d’ensilage sur le maïs total

64,6 %

78,2 %

74,5 %

Terres ouvertes en ha

290 462

272 816

272 056

Taux de maïs sur le total des terres ouvertes 21,7 %

25,7 %

23,0 %

Total des surfaces arables en ha

410 560

398 353

398 794

Surface agricole utile en ha

1 071 131 1 049 478 1 043 663

Évolution de 2000/2002 à 2017/2019 -29,9 % 16,1 %

-5,7 % -3,0 % -2,3 %

Source: rapport agricole 2020

ger les semences en germination, se trouve actuellement en phase d’essais scientifiques. Même s’ils ne font pas encore office de solution fiable pour assurer une levée suffisante dans la pratique, ce n’est probablement qu’une question de temps avant l’émergence du succès.

Problèmes de structure dus au maïs? Les problèmes structurels du sol surviennent rapidement. Ils ne se résolvent que mal et, au mieux, à longue échéance. C’est justement la raison pour laquelle la protection ciblée des sols dans la culture du maïs requiert une attention particulière. Un taux élevé de mécanisation, avec des chaînes de récolte efficaces mais lourdes, ainsi que des conditions souvent humides voire détrempées du sol au moment de la récolte, rendent sa préservation difficile. La récolte un peu plus précoce observée ces dernières années, due au réchauffement climatique, atténue quelque peu le problème, du moins quant à la praticabilité des sols. Elle est devenue de plus en plus une «affaire de planning», lorsqu’elle est effectuée par un agro-entrepreneur, Cela signifie que l’utilisation rentable de machines coûteuses et la prise en compte de toutes les exigences des clients en matière de délais, repousse souvent la protection

des sols au second plan. Mais l’agro-entrepreneur n’est de loin pas le seul à blâmer, car c’est bien connu, «le client est roi» et des compromis s’avèrent inéluctables. Par ailleurs, l’agriculteur a, ou devrait toujours avoir, le dernier mot et le pouvoir de décision. Et finalement, c’est bien le maïs qui dicte le jeu.

Protéger les sols: assurer la teneur en humus Le carbone organique, c’est-à-dire l’humus, influence la fertilité du sol et donc le rendement de toutes les cultures. Leur rotation, le mode et l’intensité du travail du sol, ainsi que la quantité d’engrais organiques appliquée constituent autant de facteurs déterminants pour la formation de l’humus. Le maïs-grain laisse davantage d’humus sur le champ, par les résidus de culture, que ce qui est consommé par la culture. Le maïs d’ensilage est cultivé par des exploitations détenant du bétail. Elles maintiennent indirectement l’équilibre de l’humus dans l’assolement par la restitution de la matière organique par les engrais de ferme.

Consommation d’eau Par rapport à d’autres cultures, le maïs est peu sensible à la sécheresse du printemps et du début de l’été. En tant que culture C4

Part de surface en maïs En 2019, le taux de production de maïs d’ensilage était trois fois supérieur à celui du maïs-grain, avec environ 75% contre 25%, comme le montre le tableau cicontre. Le maïs d’ensilage sert à la production de lait et de viande. Il est souvent transporté pour être consommé hors des zones de culture appropriées (régions avoisinantes, zones de montagne). Le maïs-grain sert principalement de fourrage. Des variétés anciennes adaptées sont cultivées pour de l’élaboration de produits spéciaux tels que le «Linthmais» ou le «Rheintaler Ribelmais». L’importance de la production de semences de maïs ne doit pas être sous-estimée en Suisse romande, au Tessin et dans la vallée du Rhin (Saint-Gall). Selon le rapport agricole, le maïs représentait 23% des terres ouvertes en 2019.

(voir encadré de la page 15), il utilise l’eau de manière plus efficace que les cultures C3 comme le blé, la pomme de terre ou la betterave sucrière. Le maïs a besoin de moins d’eau de transpiration que le blé pour constituer son rendement. Autrement dit, à partir d’un approvisionnement en eau donné, le maïs permet un rendement nettement supérieur à celui du blé. Il est cependant sensible au stress (hydrique) pendant la période allant du début de l’épiaison jusqu’à trois semaines après la fin de la floraison. Si l’eau manque à ce moment-là, le rendement en grains diminue fortement.

Conclusion Avec 23% des terres ouvertes, le maïs (maïs-grain et maïs d’ensilage) est la culture la plus importante de l’agriculture suisse après les céréales panifiables. Les problèmes liés à la maïsiculture doivent être appréciés en considérant l’assolement dans son ensemble et la gestion globale de l’exploitation.

Mycotoxines: le maïs est soupçonné de causer une forte contamination par Récolte de maïs d’ensilage: de nombreux passages dans les champs les mycotoxines dans la culture de blé qui le suit. hoto: Kuhn avec un poids élevé sont nécessaires. Photo: Ruedi Hunger

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2021 Technique Agricole

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MAÏSICULTURE

Pour que l’efficacité de l’écraseur soit optimale, il faut agir à des stades phénologiques bien précis du seigle mûrissant.

Photos: Ruedi Burkhalter

Laisser le sol intact, une tendance Peut-on contrôler les adventices dans le maïs avec du seigle vert broyé ou des sous-semis? La haute école de Zollikofen a lancé un projet de recherche pour le savoir. Mais ces méthodes alternatives exigent plus de savoir-faire que la traditionnelle combinaison de la charrue et du traitement chimique. Ruedi Burkhalter

Comment cultivera-t-on le maïs en Suisse dans 10 ou 20 ans? Posez cette question à des spécialistes, vous n’obtiendrez presque jamais deux réponses identiques. Ils sont cependant tous d’accord sur un point: garder intactes les fonctions du sol deviendra plus important. Cette notion de fonctions recouvre de nombreuses propriétés comme les capacités d’absorption et de rétention d’eau, les échanges d’air, la portance ou l’activité biologique, pour n’en citer que quelques-unes.

Le rendement paie les factures Ces 30 dernières années, d’innombrables nouvelles méthodes de culture sont apparues, elles ont été perfectionnées au fil 18

Technique Agricole

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2021

des ans. Cependant, la plupart d’entre elles n’ont pas pu s’établir à grande échelle et occupent au mieux des niches. Les raisons de ces abandons sont presque toujours identiques: les méthodes de culture alternatives sont souvent plus coûteuses et plus exigeantes à mettre en œuvre que le processus traditionnel charrue-herbicides. C’est précisément en raison de la technique de culture plus exigeante, avec laquelle on a encore peu d’expérience sur le long terme, que ces méthodes s’avèrent souvent risquées en termes de sécurité pour le rendement et qu’elles retournent aux oubliettes après une année de conditions climatiques défavorables.

La «prairie à maïs» en est un exemple flagrant. L’idée était de gérer une sorte de prairie entre les rangs de maïs de telle sorte qu’elle gêne aussi peu que possible la formation du rendement du maïs tout en inhibant la croissance des adventices; à la fin, le couvert végétal devait notamment améliorer la portance du sol pour la récolte. En fin de compte, le contrôle exigeant et techniquement complexe de ce couvert végétal a été la principale raison de l’abandon de cette méthode; la plupart des utilisateurs s’en sont détournés et en sont revenus au contrôle chimique des mauvaises herbes, simple, bon marché et sans concurrent. Toutefois, de nouvelles possibilités techniques et la me-


MAÏSICULTURE

nace d’imminentes restrictions planant sur la protection chimique des cultures pourraient ramener sur le devant de la scène des pratiques expérimentées à d’autres époques. L’idée d’inhiber les adventices avec du matériel végétal non problématique revient encore et toujours sur les exploitations bio, mais aussi en culture conventionnelle.

Plantes contre les adventices? Au cas où le maïs devrait être cultivé en recourant peu, voire pas du tout aux herbicides, il resterait la technique du sarclage-binage. On en connaît les inconvénients: son coût, l’augmentation des pertes d’eau par évaporation, le risque d’érosion. La Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de Zollikofen (BE) explore deux autres pistes: des méthodes permettant de freiner ou d’empêcher la croissance des adventices avec du matériel végétal vivant, ou bien mort. En écrasant au rouleau un engrais vert ou une dérobée, l’objectif est de créer un matelas de matière végétale aussi fermé et stable que possible, qui empêche les adventices de germer et qui réduit accessoirement l’évaporation de l’eau. Selon Bernhard Streit, chef de projet, les rouleaux à couteaux conventionnels utilisés principalement comme alternative au broyeur pour la destruction efficace et économe en diesel des engrais verts ou des résidus de culture ne sont pas parfaitement appropriés, notamment dans le cas du seigle vert, actuellement la culture la plus prometteuse à cet effet selon Bernhard Streit. La coupe provoque des écoulements de sève qui pourraient avoir un effet négatif sur la levée du maïs. En outre, les matériaux coupés forment un matelas moins dense, qui retient moins la lumière et qui se décompose trop rapidement. Enfin, le procédé stimule les repousses. Pour ces raisons, Bernhard Streit, en coopération avec l’entreprise de construction mécanique Famatech de Schnottwil (SO), a développé un rouleau à couteaux qui provoque un effet d’écrasement spécialement conçu pour cette application. Cet instrument coupant moins qu’il n’écrase et comprime les végétaux, la circulation de la sève dans les tiges est interrompue à plusieurs endroits sans stimuler la repousse.

Un poids plus élevé indispensable Pour obtenir le résultat souhaité, le rouleau doit avoir un poids par mètre de lar-

Grâce à un train roulant pivotant, le rouleau de 4,5 tonnes de Famatech peut être transporté avec des tracteurs plus légers.

geur de travail supérieur à celui d’un rouleau à couteaux classique. Le rouleau présenté pèse plus de 1300 kg par mètre de largeur de travail. Pour obtenir de bonnes performances à la surface même avec des tracteurs de taille moyenne, l’instrument

est doté d’un train de roues repliable pour la route. Le rouleau de 3,3 mètres de large pèse 4,5 tonnes. Il pivote hydrauliquement dans le sens longitudinal pour circuler sur la route et peut donc être transporté très rapidement et en toute

Des capteurs de sol pour la précision Avec les nouvelles méthodes de séparation des semoirs, leurs constructeurs souhaitent augmenter la vitesse de travail sans sacrifier la précision de la mise en place. A ce progrès s’ajoute la saisie de données sur l’état du sol, qui gagne elle aussi en importance, comme le montre l’exemple du precision planting, la mise en place de précision. L’entreprise est un fabricant américain de composants pour semoirs à grande largeur de travail. La maison qui appartient au groupe Agco est assez peu connue en Europe et en Suisse. Un de ces semoirs pneumatiques de précision de 3 mètres de large et de près de 2,5 tonnes est en service depuis un certain temps sur la «Swiss Future Farm» à Tänikon (TG). Cette machine est équipée de capteurs de sol («SmartFirmer»), qui sont montés directement à hauteur de la mise en place des graines. Pendant le semis, ces capteurs enregistrent sur chaque rang l’humidité et la température du sol ainsi que sa teneur en matière organique. Sur la base de ces valeurs, le semoir se règle en temps réel (pression des socs, profondeur de mise en place, densité de semis… ). Les données enregistrées peuvent être transférées sur des cartes électroniques pour une analyse plus approfondie. La machine est aussi équipée pour appliquer avec la semence de l’engrais sous les plants (même sous forme liquide). La séparation des graines se fait avec des roues classiques. Mais les graines ne

tombent pas simplement par gravité, elles sont transférées vers le bas par un convoyeur dont le tapis est doté de compartiments pour chaque grain. Un capteur photoélectrique vérifie si chaque compartiment est effectivement rempli. Une autre particularité de la machine est la possibilité de régler la pression des socs individuellement et automatiquement pour chaque rangée, en fonction du sol. Ce réglage est effectué par des vérins hydrauliques, qui sont conçus pour appliquer cette pression de l’ordre de 250 kg non seulement vers le bas, mais aussi d’effectuer une sorte de décharge, une contre-pression d’environ la même ampleur (205 kg). La compatibilité Isobus n’est malheureusement pas encore installée. Il faut donc relier le semoir avec un canbus propriétaire, mais qui permet néanmoins de documenter tous les réglages de la machine. Roman Engeler

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2021 Technique Agricole

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MAÏSICULTURE

Le résultat doit ressembler à ça: tandis que les plants de maïs peuvent se développer sur la ligne, un épais matelas empêche que les adventices disposent d’assez de lumière et de chaleur pour lever.

sécurité. Dans les pentes, il est tracté en position légèrement oblique pour compenser l’effet de dévers. Les premiers essais montrent que ce procédé est prometteur mais très exigeant par temps humide surtout: le roulage du seigle doit faire périr complètement la plante sans chimie. D’après Bernhard Streit, le moment choisi pour le roulage et le semis direct est le facteur de réussite clé du procédé. Le seigle doit être à un stade floraison, mais sans que ses tiges soient déjà trop ligneuses. Le procédé à pour inconvénient important de ralentir le réchauffement du sol et il faut par conséquent compter avec une levée moins rapide du maïs. Mais ce retard peut se rattraper ultérieurement, au moins en partie. En outre, les années sèches surtout, la moindre évaporation d’eau compense au moins partiellement cet effet négatif.

Essais avec des sous-semis Comme alternative ou complément à cette méthode, des essais avec des sous-semis sont également réalisés à la HAFL. Le sous-semis, c’est-à-dire le matériel végétal vivant, présente des avantages pour la régulation des adventices, par exemple en termes d’activité et de structure du sol, ainsi que de portance au moment de la récolte. Cependant, un défi majeur est que les plants de maïs aux stades sensibles, jusqu’à 8 feuilles, ne doivent pas être trop concurrencés. Par conséquent, le calendrier est très important. En fonction du type de semis et des conditions météorologiques, le développement du semis doit être ralenti en travaillant les interrangs au broyeur. Le sous-semis peut être mis en place avant, pendant ou après le semis du maïs. Du point de vue de économique, il serait logique de semer simultanément culture et 20

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Pour les essais de sous-semis, un semoir en ligne a été transformé afin que le maïs et le semis intercalaire puissent être mis en place simultanément, en un seul passage.

sous-semis. La dernière génération de semoirs en ligne avec séparateur ouvre de nouvelles possibilités. A des fins expérimentales, la HAFL a converti un semoir pneumatique et l’a associé à un semoir Krummenacher pour effectuer les deux opérations simultanément. Les socs sont équipés de sorte à ménager un espace entre le maïs et le sous-semis.

La fertilisation en transition Plus le maïs est confronté à des alternances de périodes sèches et de fortes précipitations, plus la fertilisation traditionnelle avec des engrais solides répartis sur le sol va devenir obsolète. Il y a un risque accru que les engrais qui se trouvent à la surface subliment ou soient lessivés, et ces fertilisants sont rapidement disponibles pour les adventices, provoquant une pression accrue de celles-ci. De nombreux entrepreneurs ont équipé leurs semoirs de dispositifs permettant de déposer de l’engrais liquide. On distingue les méthodes qui placent une partie de l’engrais dans le sillon du semis et celles où l’engrais est injecté comme dépôt stabilisé sous la plante, pour toute la saison. Cette dernière méthode serait efficace dans la mesure où aucun autre engrais n’est nécessaire, la totalité étant apportée au bon endroit sans risque de volatilisation ou de lessivage. En choisissant le type et l’emplacement de l’engrais, l’agriculteur peut influencer spécifiquement la croissance des racines de la culture et celle des adventices.

plissage des machines, ce qui devient un problème pour les entrepreneurs, les années où les fenêtres météo sont étroites. La fertilisation par dépôt peut aussi se faire avec des engrais de ferme. Le semis en bandes avec injection d’un tapis de lisier à une profondeur d’environ 20 cm est pratiqué par l’entreprise Schneider de Thunstetten (BE). Cette méthode requiert beaucoup de doigté et de savoir-faire. Le client doit s’impliquer intensément dans le processus et ensuite prendre soin de la culture en conséquence, explique l’entrepreneur bernois. La procédé Cultan peut également être appliqué en post-émergence comme alternative à la fertilisation par dépôt.

Conclusion Les méthodes et techniques présentées ici ont un point commun: elles exigent de l’utilisateur beaucoup plus de savoir-faire, de doigté et de réflexion commune en réseau que la culture traditionnelle du maïs avec charrue et chimie.

Un bonne dose de doigté D’un autre côté, la mise en place de l’engrais avec la semence a aussi ses inconvénients. Notamment parce qu’il faut des machines plus lourdes. Surtout, le semis devient un défi logistique. L’opération peut être considérablement ralentie par le rem-

Contrôler un sous-semis au broyeur interrangs est faisable, mais à un prix X fois plus élevé que le traitement herbicide. C’est aussi plus fastidieux. Photo: Lukas Weninger


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Puissance mécanique en lieu et place de produits chimiques La fraise rabot connaît actuellement un véritable succès. Cela étant, en matière de protection des sols, de coûts et d’émissions de CO2, l’intérêt de cette alternative mécanique à l’utilisation du glyphosate est à tempérer. Roman Engeler et Ruedi Burkhalter

La fraise rabot classique ne devrait être utilisée que dans des sols parfaitement secs.

La préparation du sol est le fondement d’une culture du maïs réussie. De bonnes conditions de départ sont cruciales pour obtenir de bons rendements et une qualité élevée. Les conditions de semis varient d’une année à l’autre. La question se pose toujours de savoir s’il faut s’attendre à des conditions climatiques sèches ou humides. L’apparition d’une sécheresse au début de l’été n’est généralement pas nouvelle, c’est pourquoi on devrait toujours tenir compte de ce risque climatique lors du travail du sol pour les semis de maïs. Une attention particulière est à accorder à la réduction de l’évaporation et à la protection de la structure du sol. Les fraises rabot, également connues sous le nom de «Bio-Tiller», remplacent de plus en plus souvent le labour, ou l’application de glyphosate, pour ouvrir une prairie avant le semis du maïs. Au printemps dernier, Technique Agricole a observé différents modèles en action. 22

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Photo: Ruedi Burkhalter

Danger pour la structure du sol Les fraises rabot connaissent actuellement un véritable essor. Toutefois, celui-ci est perçu avec beaucoup moins d’euphorie si l’on interroge les experts de la protection des sols. Si un sol qui n’a pas été ameubli au préalable est broyé avec un régime moteur et une vitesse de lames élevé, la structure grumeleuse est endommagée. Elle fait alors place à une forte proportion de terre fine qui peut être lessivée lors des pluies suivantes, perturbant l’équilibre hydrique et aérien du sol. L’érosion et le manque d’oxygène dans le sol ne sont que deux des conséquences négatives possibles.

Timing délicat En termes simples, l’objectif de la fraise rabot est de couper la végétation indésirable et de la déposer à la surface du sol de manière à ce qu’elle sèche au soleil et ne repousse pas. Cet effet ne fonctionne que si la structure grumeleuse du sol est

intacte, si les mottes se brisent facilement et que l’humidité du sol se limite à un horizon du sol étroit. En particulier dans les conditions suisses, avec ensilage préalable de l’herbe, la tendance est à broyer trop tôt sous la pression du temps. Il faut alors effectuer un deuxième, voire un troisième passage avec la fraise rabot, ce qui aggrave encore le problème. Outre la fraise rabot, ce rapport présente d’autres outils comme autant de solutions.

Fonctionnement selon le principe du rabot Le «Bio-Tiller» classique est généralement basé sur une fraise rotative disponible dans le commerce, équipée de couteaux spécialement optimisés pour le traitement mécanique de l’horizon superficiel du sol où se concentre la masse racinaire. Les couteaux sont agencés pour fraiser cet horizon superficiel avec un minimum de dépense énergétique. Les couteaux re-


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prennent le principe du rabot, de sorte que l’arête frontale de la lame intervient plus profondément que l’arête arrière. Le fait qu’une seule arête du couteau entre en contact avec le sol permet d’éviter un lisage de la surface ainsi rabotée comme c’est souvent le cas avec les fraises classiques. Cependant, les lames arrondies par l’usure peuvent encore créer un lisage, en particulier dans les sols trop humides où les mottes ne se rompent pas facilement. Les couteaux étant fortement coudés, et leurs rangées se chevauchant, le sol est travaillé sur toute la surface. Outre son utilisation intensive avant le semis du maïs sans utilisation d’herbicides, la machine sert aussi à détruire les repousses de céréales, pour rénover une surface herbagère ou pour enfouir des engrais verts. Un facteur essentiel de réussite de cette méthode est l’absence impérative de précipitations pendant plusieurs jours après le travail du sol et un temps aussi chaud que possible. Ainsi, les débris végétaux ne repoussent pas, mais s’assèchent rapidement. Pour cela, on travaille de façon aussi superficielle que possible, car moins on soulève de terre et plus les débris végétaux sèchent rapidement. Il est important que la matière fraisée reste complètement meuble et qu’elle ne soit pas à nouveau tassée par des roues ou des rouleaux, raison pour laquelle les roues de jauge sont généralement placées à l’avant de la machine. C’est le rapport entre le régime de rotation de la fraise et la vitesse d’avancement qui détermine le résultat de l’opération. Idéalement, le sol doit être décapé en «copeaux» réguliers qui sont redéposés sans être tassés. Une allure trop rapide provoque l’arrachage de trop grandes mottes de terre et de racines entières plutôt qu’un rabotage. Celles-ci repoussent et nuisent ainsi à l’effet recherché. En revanche, si

Cette fraise rabot de Massano est équipée d’un réglage automatique de la profondeur pour une précision maximale. Photo: Roman Engeler

l’allure est trop lente, la structure grumeleuse du sol est trop endommagée avec un risque de pulvérisation et de compaction du sol. Un capot réglable hydrauliquement permet d’influer sur l’intensité de l’émiettement et la dépose du matériel raboté. Le contrôle de profondeur de la machine est une des clés du succès de l’opération. Si le sol est irrégulier, il est généralement nécessaire de travailler un peu plus profondément, faute de quoi la végétation dans les dépressions et les creux est insuffisamment endommagée et repousse.

Fraise rabot avec réglage automatique de la profondeur En coopération avec Keller Technik de Nussbaumen, importateur suisse de Massano, et le fabricant lui-même, l’entreprise de travaux agricoles d’Andreas Jud, à Schwarzenbach (SG), a développé un réglage de profondeur pour la fraise rabot type «Titan 500» de Massano. Il n’est pas toujours facile de maintenir la profondeur souhaitée, surtout en terrain vallon-

né. Une profondeur de travail de base est effectivement déjà prévue sur le «Titan 500» par l’intermédiaire des roues directrices avant 4x2. Cependant, comme il n’existe pas de roue traînante classique, l’idée est venue d’utiliser une roue Jockey pour obtenir un contrôle de profondeur quasi-secondaire. Cette roue Jockey, dont la position initiale peut être modifiée à l’aide d’une manivelle, est fixée à la machine par un support en forme de parallélogramme. Les capteurs de proximité fixés sur ce parallélogramme enregistrent les déviations verticales et transmettent les signaux correspondants à un système de contrôle SPS (commandes à mémoires programmables). Le vérin hydraulique monté dans le prolongement du bras supérieur peut alors aller et venir en conséquence, faisant pivoter la machine légèrement vers le haut ou vers le bas. Un générateur d’impulsions placé sur le bras supérieur assure que le capot s’ouvre un certain temps après que la machine ait été abaissée, afin que la terre décapée

Le «BioRotor» original du Danemark (à gauche) fonctionne avec des dents en acier montées sur ressorts, tandis que la variante de l’entrepreneur Kappeler fonctionne avec des dents rigides. Photos: Ruedi Burkhalter

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Avec le «Geohobel», la structure du sol est mieux protégée grâce à la faible vitesse de rotation des lames. Photo: Ruedi Hunger

puisse facilement s’échapper vers l’arrière, à l’écart du bout de la parcelle. Inversement, ce capot se referme lorsque la machine est levée. Les lames coudées rabotent le sol sur une profondeur de 4 à 6 cm. Elles sont disposées de manière à se chevaucher, de sorte que le sol est travaillé sur toute la surface. Comme il y a encore un espace au milieu en raison du repliage de la machine, Andreas Jud a installé un soc à patte d’oie enveloppé dans un tube en plastique. La machine, qui pèse trois tonnes, est conçue pour des tracteurs d’une puissance maximale de 360 chevaux.

Le «BioRotor»: arracher au lieu de couper Originaire du Danemark, le «BioRotor» fonctionne à l’aide de dents en acier de type Hardox montées sur ressort et orientées dans le sens de la marche. La matière végétale et les racines ne sont pas coupées mais arrachées, ce qui représente un solide avantage avec certaines adventices problématiques comme le chiendent ou le rumex. Le fonctionnement du rotor permet d’arracher les plantes et leurs racines, de les séparer de la terre, puis de les projeter en l’air en arc de cercle. En raison des différences de poids, la terre retombe plus rapidement au sol, de sorte que la matière végétale se dépose en couche aérée sur la terre dont elle a été séparée. Elle se dessèche ainsi plus rapidement et plus complètement qu’avec d’autres machines. Pour un résultat optimal, aucune pluie ne devrait tomber pendant au moins un jour après le travail du sol et un ensoleillement maximal doit accélérer le dessèchement. En outre, il est important de ne plus rouler sur le matériel végétal ni de le tasser. Le grand rotor de 90 cm de diamètre est garni de 90 dents plates en acier de type 24

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Le «Kvick Finn» fonctionne en deux phases. Le rotor intervient après l’ameublissement du sol par les socs à ailettes. Photo: G. Zevenbergen

Hardox résistant à l’usure. Chaque dent est attachée individuellement au rotor par un élément en caoutchouc carré qui lui confère la flexibilité nécessaire. Le domaine d’utilisation du «BioRotor» est vaste. En plus de servir à l’élimination des adventices problématiques, de sa fonction d’herbicide total dans les processus de non-labour, elle peut aussi être employée pour ouvrir des prairies ou des surfaces d’engrais vert avant semis. Et on pourra aussi l’engager comme déchaumeuse ou pour la destruction des repousses de céréales. Le «BioRotor» a été largement testé dans diverses conditions par l’entreprise de travaux agricoles Kappeler, à Niedermuhlern (BE). Il a été constaté que cette machine donne de bons à très bons résultats en un seul passage. Cependant, il se révèle que des pierres plus grosses peuvent entraîner une usure accrue de la machine et même endommager les dents et les éléments de suspension. Sur la base d’une butteuse Grimme, l’entreprise Kappeler a perfectionné le «BioRotor». Il fonctionne maintenant avec des dents plus robustes et plus rigides et devrait également pouvoir faire face à des pierres plus grosses.

Des possibilités plus douces Disponible en trois variantes, la machine «Kvick Finn», développée par la société finlandaise BT-Agro Oy, représente une autre solution. Contrairement à tous ses congénères, ce cultivateur fonctionne en deux phases: la couche supérieure du sol est d’abord coupée sur toute sa surface par des socs à ailettes; un rotor doté de dents montées sur ressort et entraîné par la prise de force sépare ensuite la matière végétale de la terre et la dépose en vrac sur la surface pour un séchage rapide, comme avec le «BioRotor». Le fait que le rotor de cette machine travaille sur un sol déjà ameubli signifie qu’une proportion plus faible de

terre fine est susceptible d’être produite. Utilisé pour ouvrir les prairies, en particulier dans les exploitations biologiques suisses, le «Geohobel» constitue une autre possibilité intéressante qui obtient de bons résultats. Le «Geohobel» fonctionne selon le principe de la «houe» avec des lames de rabotage de forme spéciale fixées à un arbre de rotor tournant lentement. En raison de la vitesse plus lente des outils, la structure grumeleuse du sol est peu affectée et la matière végétale est doucement mélangée dans la couche supérieure du sol, biologiquement la plus active.

Conclusion Même les exploitants qui pratiquent l’agriculture conventionnelle recherchent toujours plus fréquemment des solutions pour diminuer, voire carrément supprimer, l’utilisation du glyphosate dans la culture du maïs. Après quelques années d’expérience avec les fraises rabot et d’autres machines similaires, force est de constater qu’il est difficile d’y parvenir sans endommager la structure du sol. Aujourd’hui encore, ouvrir une prairie avec un herbicide total demeure une pratique inégalée en matière de coût et d’efficacité. Dans le sens d’une approche holistique, on peut douter que l’environnement bénéficie du résultat final, si le remplacement des herbicides totaux est le fait de machines nécessitant beaucoup de puissance et que, par conséquent, une quantité nettement plus importante de CO2 et d’autres polluants sont libérés dans l’air. Pour couronner le tout, ces méthodes mécaniques sont souvent accusées en public de «massacrer» les vers de terre et les organismes du sol. Objectivement, une fraise rabot ne détruit pas plus de vers de terre qu’une herse rotative conventionnelle car ils ne se trouvent généralement pas dans les centimètres supérieurs du sol lorsque les conditions sont sèches.


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Le semis direct est le meilleur procédé en matière de protection des sols.

Photos: Ruedi Hunger

«Penser les procédés culturaux: agir avec méthode» L’agriculture se caractérise par des procédés culturaux très divers qui prennent du temps pour s’imposer, avec leurs avantages et leurs inconvénients. Nouvelles ou déjà bien établies, voici les méthodes valables pour le maïs ensilage ou le maïs grain. Ruedi Hunger Une technique culturale ne se limite pas au semis d’une culture, mais est généralement un élément déterminant de l’ensemble de la rotation. Chaque technique influence de manière différente la structure et les organismes du sol. Il faut plusieurs années pour qu’une méthode particulière s’impose, après avoir été utilisée et mise en œuvre de manière cohérente. À cet égard, la conversion à l’agriculture biologique est un exemple classique, où la règle de base veut qu’il faut environ six ans pour en maîtriser les fondamentaux. Il en va de même pour le semis direct. Le sol doit donc «s’habituer» à un procédé particulier. Ce n’est pas le cas si, pour une raison quelconque, ce dernier est modifié en peu de temps et que le sol (composition, structure, organismes du sol) doit à 26

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nouveau se réadapter. Les différents procédés sont présentés ci-après.

Le semis direct Le semis direct nécessite une très forte pression des socs, car la semence est déposée en rang directement dans un sol sans travail préalable ou à travers une épaisse couche de mulch par l’intermédiaire de socs à dents, à disques ou à ailettes latérales (cross-slot). Le travail du sol se limite donc à ce qui est strictement nécessaire pour la mise en terre de la semence et de l’engrais. Il se réduit à l’ouverture et à la fermeture du sillon de semis vu que la profondeur de travail correspond à celle du semis. Selon le type de soc, le semis direct déplace ou «travaille» entre 0 et 25 % de sa surface. Tout déplacement ul-

térieur sur la surface, à l’exception du sillon de semis, se fait sur un sol végétalisé. La lutte contre les adventices est très exigeante. Au printemps, le sol non travaillé se réchauffe plus lentement, retardant d’autant plus la minéralisation des fertilisants.

Le semis sur bandes fraisées Avec le semis sur bandes fraisées, le sol n’est travaillé qu’en bandes (comme le nom l’indique), à l’aide d’une fraise avec, en option, un décompacteur en amont. En aval, la mise en place de la semence s’effectue par un semoir monograine. Une pulvérisation simultanée sur la bande est possible. Le semoir utilisé pour le semis sur bandes fraisées est donc une combinaison de différents outils. De 25 à 50 % de la surface du


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Le semis sur bandes fraisées consiste à travailler le sol en bandes avec une fraise.

Le semis après labour est la méthode de culture du maïs la plus répandue.

La culture sur buttes est une ancienne méthode qui revient à la mode.

sol est travaillée avec ce procédé. Le sol partiellement travaillé permet un déplacement sur un sol porteur entre les rangées. Le travail du sol, le semis et le traitement herbicide sont effectués en un seul passage. L’inconvénient est le poids élevé de la machine et, selon le type de sol, une puissance requise élevée.

vail du sol en bandes, la fertilisation et le semis sont effectués en un seul passage.

conventionnel. La préparation du lit de semence et le semis peuvent également être effectués en un seul passage avec une combinaison de machines. Toute la surface du sol est travaillée ce qui diminue d’autant plus sa capacité totale de portance. Cette méthode, qui nécessite jusqu’à trois passages, est plus coûteuse que les procédés impliquant un travail du sol réduit.

Le strip till La méthode du strip till représente essentiellement un compromis entre le semis sous litière, avec un travail de conservation du sol sur toute la surface, et le semis direct sans travail du sol. Elle n’est généralement utilisée que pour les cultures en ligne comme le maïs, la betterave sucrière ou le colza. En raison du travail réduit du sol, les coûts de ce procédé sont inférieurs à ceux de la méthode classique avec labour. La paille ou les débris végétaux maintiennent sur la partie non travaillée une précieuse protection contre l’érosion et une bonne capacité d’infiltration de l’eau. La stabilité du sol non travaillé et donc la portance entre les rangs sont également maintenues. La bande étroite qui est travaillée, et où la graine est déposée, sèche et se réchauffe plus rapidement, ce qui a un effet positif sur la germination et le développement des jeunes plants. Le strip till est habituellement réalisé en deux étapes distinctes, ou de manière combinée. Dans ce dernier cas, le tra-

Le semis sous litière Avec le semis sous litière, la couche superficielle de toute la surface du sol est travaillée. Celui-ci doit autant que possible être recouvert de débris végétaux (résidus) et donc présenter l’aspect d’une couche de mulch. On fait généralement la distinction entre le mulch de paille et celui d’une culture intercalaire (engrais vert). Une distinction supplémentaire est faite entre le semis sous litière avec ou sans préparation du lit de semence. On utilise de préférence des vibroculteurs plats ou des déchaumeuses à disques compacts. Les outils animés par la prise de force ne sont qu’un second choix. Les semences sont placées dans la couche de litière près de la surface avec des socs de semis adaptés au semis sous litière.

Le semis après labour La méthode classique du semis après labour se subdivise en trois parties: le travail de base du sol avec la charrue, la préparation du lit de semence et le semis. La charrue retourne, ameublit et mélange le sol jusqu’à une profondeur de travail comprise entre 15 et 35 cm. Pour la préparation du lit de semence, on utilise des outils traînés ou animés par la prise de force. Enfin, le semis est effectué avec un semoir de précision

Le strip till est une méthode où le travail «passif» de la bande et le semis se font de manière distincte ou simultanée. Photo: McConnel

La culture sur buttes La culture sur buttes a gagné en importance en Allemagne et également, dans une certaine mesure, en Autriche. En Suisse, les premières exploitations pratiquent cette méthode depuis un ou deux ans. La méthode est basée sur un ameublissement important du sol et la création de buttes prononcée avec des outils traînés. Le contrôle ou la régulation des adventices s’effectue par l’entretien régulier des buttes. Le semis s’effectue entre les buttes. Des outils spécifiques ont été développés pour la plupart des phases de travail.

Conclusion Les techniques culturales abordées dans le présent article diffèrent essentiellement par le type et l’intensité du travail du sol. Un système établi doit être modifié avec précaution, car le sol doit s’habituer progressivement à un nouveau procédé. Les changements constants sont donc à éviter.

Le semis sous litière représente le summum en matière de conservation du sol et de semis. Photo: Gaspardo

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Le mélange maïs-haricots: on en parle Depuis quelque temps déjà, les avantages et inconvénients des mélanges maïs-haricots font l’objet de débats dans la production d’ensilage. On en attend une teneur supérieure en protéines, ainsi que des avantages écologiques. Ruedi Hunger

L’objectif d’une culture mixte maïs-haricots est de produire un ensilage dont la teneur en protéines est plus élevée, mais sans réduire le rendement en matière sèche. Photo: banque de photos allemande Landpixel

Une culture mixte est toujours synonyme de risques accrus. En effet, l’une des espèces peut se muer inopinément en concurrent, ou, selon les conditions météorologiques, échouer partiellement ou totalement, ce qui réduit à néant les avantages attendus. 28

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Raisons favorables Deux raisons plaident en faveur de la culture d’un mélange de maïs-haricots. Premièrement, la teneur en protéines des haricots s’élève à 14 %, soit le double de celle du maïs. L’objectif d’une culture

mixte vise à augmenter la teneur en protéines de l’ensilage de maïs. Comme les haricots sont des légumineuses, ils ont la faculté bien connue de fixer l’azote dans le sol grâce aux bactéries de leurs nodules. Il convient dès lors de valoriser cet


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engrais gratuit. Le maïs n’a pas une évolution juvénile très rapide, ce qui le rend relativement impuissant face à la concurrence des adventices. Les haricots couvrent et ombragent le sol plus rapidement que lui contrecarrent leur développement tout en réduisant le risque d’érosion. De plus, la culture de plantes à fleurs (haricot) améliore la biodiversité.

Points critiques Dans la pratique, la culture mixte ne s’impose que si les haricots et le maïs peuvent être semés simultanément et que le rendement du maïs est préservé. Les avantages en matière de technique d’affouragement et d’écologie doivent être garantis ou valorisés au moyen de mesures agricoles ou environnementales. Les haricots risquent de ne pas se développer suffisamment et donc de ne pas augmenter pas significativement la teneur en protéines de l’ensilage, ni ne satisfaire aux attentes écologiques. Il faut garder à l’esprit que les haricots sont encore plus sensibles que le maïs aux gelées printanières. Cela signifie que l’on tend à effectuer le semis plus tard que celui de maïs seul. Le risque survient alors que l’ensilage ait finalement une teneur en matière sèche plus faible. Par ailleurs, les haricots peuvent aussi devenir concurrents du maïs et, en cas extrême, l’envahir jusqu’à la taille.

s’avèrent «un peu» plus tolérantes au froid et se développent de manière plus modérée au stade juvénile, le maïs étant ainsi préservé. Le semis simultané de haricots et de maïs sur un seul rang ne nuit pas non plus à la lutte mécanique contre les adventices. Il est conseillé d’utiliser des mélanges de variétés issus du commerce des semences. Elles contiennent les variétés adéquates avec les bonnes caractéristiques et sont produites dans les proportions de mélange idoines.

Semis simultané

Comment se positionne la science?

Le semis simultané est possible techniquement. Des semences de haricots à petits grains (identiques au maïs) sont disponibles aujourd’hui. De plus, ces variétés

En collaboration avec le Centre agricole de Liebegg (AG) et la chaire «Affouragement des animaux» de l’Université technique de Munich, Agroscope Posieux a étudié plusieurs aspects de la culture mixte maïs-haricots. Des essais de culture comprenant différentes densités de semis ont été réalisés en 2016 et 2017. En 2016, les rendements en matière sèche des cultures mixtes étaient de 15 à 29 % inférieurs à ceux de la culture de maïs seul. Un an plus tard (2017), ils étaient inférieurs de 13 à 21 %. Selon le type de culture, la proportion de haricots dans la matière sèche varie entre 8,7 et 19,4 %. Par rapport à l’ensilage pur de maïs, la teneur en protéines de l’ensilage mixte, un critère important, se situe entre –10 et +15 % en 2016 et est supérieure de 16 à 20 % en 2017.

Phasine et lectine Les légumineuses, dont les haricots, contiennent des phasines, de la famille des lectines. Lorsqu’ils sont frais, certains légumes contiennent des lectines toxiques pour les humains et les animaux domestiques. Les lectines sont dénaturées par le chauffage pendant l’ébullition, la friture ou toute autre forme de cuisson et transformées en une composition chimique inoffensive. Les phasines des légumineuses crues sont complètement décomposées après avoir cuit durant seulement 15 à 20 minutes. L’effet toxique des lectines (phasines) dans l’alimentation consiste en l’agglutination des globules rouges.

L’ensilage de maïs-haricots offre une teneur plus élevée en protéines brutes, mais le rendement global de ce mélange est inférieur à celui du maïs seul. Photo: KWS

Conclusions des spécialistes de l’affouragement En 2016 et 2017, la culture mixte maïs-haricots destinée à l’ensilage a réduit les

rendements en matière sèche de 13 à 29 %, selon les différentes variantes, par rapport à la culture du maïs seul. En revanche, la teneur en protéines brutes était jusqu’à 20 % plus élevée. Le taux de phasine des haricots dépend fortement de la variété choisie. Dans les conditions de la pratique, la teneur en phasine n’a que légèrement diminué ou a même augmenté (balles d’ensilage). Dans les silos de laboratoire, la teneur en phasine a diminué après l’ensilage. Les raisons sont encore inconnues. Pour l’affouragement du bétail laitier avec le mélange maïs-haricots, il convient de cultiver des variétés à faible teneur en phasine.

Conclusion L’intérêt de la culture mixte maïs-haricots s’avère limité. Une enquête réalisée auprès des représentants régionaux (Suisse orientale) du commerce des semences le montre également. Le représentant de UFA-Semences a évoqué quelques bidons et le représentant de Hauenstein Semences a articulé les chiffres de trois à quatre hectares entre Coire et le lac de Constance. Il se confirme ainsi que la culture mixte ne rencontre le succès sur le terrain que si les rendements restent du même ordre de grandeur que ceux de la culture de maïs d’ensilage seul. Des recommandations à propos de ces procédés sont notamment disponibles sur la page d’accueil du «Forum Ackerbau». Source: Ueli Wyss, Andrea Enggist et Daniel Brugger, «Mais-Bohnen-Gemenge», in DMK Werkstattgespräch, 2020

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Gérant de KWS Suisse, Lucas Vogt fait la promotion de la plate-forme «myKWS», où l’on peut désormais s’adresser pour sécuriser ses semis de maïs. Photo: Roman Engeler

50 % de rabais sur les sursemis de maïs Cette saison, le groupe KWS lance un nouvel outil avec son «Corn Seed Service». Si le semis d’une culture de maïs effectué avec des semences KWS doit être refait, l’entreprise ne facture que 50 % du prix effectif des nouvelles graines. Roman Engeler Technique Agricole: Le groupe KWS a développé «myKWS», une plateforme en ligne pour les producteurs de maïs. Que peuvent-ils y trouver? Lucas Vogt: Cette plate-forme inédite a été mise en ligne à la mi-février. KWS avait développé voici quelques années une application pour la betterave sucrière qui possédait déjà certaines fonctions, présentes sur l’actuelle plate-forme «myKWS», notamment une assurance pour les semis de betterave sucrière. L’application «myKWS» offre toutefois un plus large éventail de fonctions. 30

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Lesquelles? Par exemple une «carte de vitalité» sur laquelle «le stade de croissance» d’une parcelle peut être évalué sur la base d’images satellites. On y trouve également des informations sur les conditions météorologiques et leurs répercussions éventuelles sur les cultures. D’autres outils, tels que des informations sur les cultures précédentes et les paramètres en découlant pour le semis modulé de la parcelle, sont introduits au fur et à mesure. L’application sert aussi, de manière régulière et dynamique, de lieu d’échange

d’informations entre l’équipe du KWS et les agriculteurs. Vous proposez désormais sur cette plate-forme un «Corn Seed Service», ou service de semences de maïs en français, pour assurer la culture de cette céréale. De quoi s’agit-il? C’est très simple: KWS rembourse 50 % du prix de la semence qui doit être achetée pour un éventuel sursemis. Quelles sont les conditions d’utilisation?


MAÏSICULTURE

La première étape consiste à s’inscrire sur la plate-forme «myKWS». L’agriculteur doit ensuite télécharger un document, par exemple une photo, attestant qu’il a acheté des semences de maïs KWS. Enfin, certains délais doivent être respectés, comme l’enregistrement de la superficie ensemencée ou la déclaration des dégâts. Un entrepreneur de travaux agricoles peut également y enregistrer ses clients. L’inscription au «Corn Seed Service» doit être effectuée cette année avant le 30 juin. Combien coûte ce service? Ce service est gratuit pour les clients de KWS. Quelles sont les démarches à effectuer en cas de dégâts dans un champ de maïs? La parcelle doit être enregistrée chez KWS au plus tard cinq jours après le semis. L’agriculteur doit signaler les dégâts éventuels, les localiser et préciser s’ils se sont produits sur la parcelle entière ou sur une partie seulement. Il recevra une confirmation de KWS dans les trois jours. Si le dommage est reconnu, nous préparons les nouvelles semences selon le choix de l’agriculteur, ou selon la disponibilité. Le fournisseur habituel, par exemple Landi, facture un prix réduit de moitié. Quels sont les dommages couverts et ceux qui ne le sont pas? Tous les dommages sont en principe couverts, qu’ils soient de nature abiotique ou biotique ou qu’ils soient causés par des erreurs humaines comme une mauvaise profondeur de semis ou un traitement phytosanitaire erroné. Toutefois, KWS se réserve le droit de visiter les parcelles concernées, dans un intérêt mutuel, afin de pouvoir mieux conseiller l’agriculteur. Le sursemis doit être documenté pour obtenir la réduction de prix de 50 % de la semence. Les exploitations biologiques subissent souvent des dégâts de corneilles. Peuvent-elles aussi bénéficier de cette assurance? Oui, les exploitations biologiques peuvent également bénéficier de cette offre. Je pense que nos services sont particulièrement intéressants pour elles. Nous l’avons déjà mentionné: tous les catégories de dommages sont assurées.

Nous travaillons quotidiennement pour l’agriculture.

Et nous proposons une offre spéciale par mois aux membres de l’ASETA.

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À combien de membres vous attendez-vous? Notre but n’est pas d’avoir un grand nombre d’agriculteurs inscrits, mais plutôt que les surfaces assurées soient importantes. La première année, nous espérons pouvoir assurer entre 1500 et 2000 hectares avec cette offre. Vous devez avoir fait des calculs financiers pour ce programme? Il est clair que nous avons calculé les coûts, mais notre objectif principal n’est pas de les rentabiliser. Nous avons surtout à cœur de proposer une sorte de système à nos clients. Nous leur vendons avec les semences KWS une certaine génétique et nous voulons qu’ils en obtiennent un rendement intéressant. 3

2021 Technique Agricole

31

Nous sommes le centre de compétence pour la sécurité au travail et la protection de la santé dans l’agriculture et les domaines apparentés. Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) Grange-Verney 2 | 1510 Moudon +41 21 557 99 18 | spaa@bul.ch | www.spaa.ch


MAÏSICULTURE

Ce sont près de 16’000 hectares de maïs-grain qui ont été récoltés en Suisse en 2019.

Photo: Ruedi Hunger

Énergie ou humus? La paille de maïs est un substrat de biogaz de haute valeur au rendement en méthane possible de 1500 mètres cubes par hectare. Cela ne réduit pas le volume de production de la chaîne alimentaire humaine ou animale. Le bilan d’humus reste également équilibré. Ruedi Hunger

«La paille de maïs est un substrat de biogaz de haute valeur car elle ne nécessite aucun travail supplémentaire jusqu’à la récolte. Elle offre en outre de bonnes facultés d’ensilage grâce à une teneur en sucre suffisante,», indiquent les défenseurs de ce mode de valorisation. «C’est vrai, mais elle n’est plus disponible ensuite pour la formation d’humus dans le sol», soulignent ses détracteurs. «Erreur, car la moitié de la matière sèche de la paille de maïs-grain reste de toute façon sur le champ et remplace le prélèvement d’humus de la culture ...». Le débat entre les partisans de l’énergie et de l’humus pourrait se poursuivre indéfiniment. Une réponse noire ou blanche est illusoire. 32

Technique Agricole

3

2021

Dégradabilité Le potentiel d’un substrat en biogaz dépend de la structure chimique de ses composés organiques (graisses, protéines, glucides). Des essais de modélisation de l’institut bavarois pour l’agriculture (ou Bayerische Landesanstalt für Landwirtschaft, abrégé LfL), à Freising (D), ont montré que l’hémicellulose (ADF-ADL)1 a un effet positif sur le potentiel en biogaz, au contraire de la lignine (ADL). La paille de maïs-grain contient peu de lignine et beaucoup d’hémicellulose, d’où un potentiel élevé (85 à 90% du maïs d’ensilage). Fondamentalement, la lignocellulose2 se dégrade lentement en raison de sa structure compacte. Cela signifie que l’hy-

drolyse de la lignocellulose constitue l’étape limitative quant à la durée lors de la dégradation anaérobie. Plus la récolte du maïs-grain est tardive, plus les processus de réaction chimique (cinétique) de la paille ralentissent. La cinétique de dégradation est améliorée par un conditionnement supplémentaire. L’ensilage (une forme de traitement biologique) entraîne déjà une augmentation de la vitesse de dégradation.

Conservation Pour que la paille de maïs-grain puisse s’utiliser comme substrat dans une installation de biogaz, il convient de la conserver, c’est-à-dire de l’ensiler. Mais son ensi-


MAÏSICULTURE

lage est mis en doute en raison de sa faible teneur en sucre, de sa matière sèche assez élevée et de ses lacunes de compactage. Cependant, les essais réalisés réalisé au LfL avec des machines de récolte montrent que la paille de maïsgrain semble souvent plus sèche qu’elle ne l’est réellement. La teneur en matière sèche peut varier de 40% à plus de 70% selon la date de récolte, l’espèce, le temps passé au champ et les conditions météorologiques. Les réserves exprimées sur l’ensilage sont contredites par les essais en laboratoire et sur le terrain du LfL. Les chercheurs ont conclu en 2017 qu’en l’absence d’oxygène, la paille de maïs-grain dispose de bonnes facultés d’ensilage et d’une grande stabilité aérobie. Les ensilages ont ensuite également été évalués de 85 à 100 points (selon le schéma d’évaluation DLG). L’exception confirmant la règle, un seul ensilage n’a obtenu que 55 points. Le compactage constitue en effet une gageure avec la paille de maïs-grain. Même avec le meilleur travail de roulage, les valeurs cibles de l’ensilage de maïs plante entière de 245 kg de ma-

Tableau 1: hypothèses de calcul Surface maïs-grain suisse en 2019 (Rapport agricole 2020)

16 015 ha (16 000 ha) 1 ha

11 t

Récolte de paille de maïs-grain pour installations de biogaz

Total (16 000 ha)

176 000 t

43 % 53 %

75 680 t 93 280 t

Résidus pour la formation d’humus (pertes de récolte)

57 % 47 %

100 320 t 82 720 t

1500 m³/ha

Près de 24 millions de m³

Rendement de la paille de maïsgrain par rapport à l’ensilage

Près de 21 %

Rendement en méthane par hectare

Hypothèse: la paille de l’ensemble de la surface de maïs-grain de Suisse pourrait être utilisée dans les installations de biogaz.

tière sèche par mètre cube sont hors d’atteinte. En conséquence, l’espace nécessaire pour l’ensilage de la paille de maïs s’avère nettement supérieur. Les mêmes principes que pour l’ensilage de maïs plante entière valent pour le prélèvement et il faut donc veiller à ce qu’il soit suffisamment important. Selon une estimation prudente, la paille d’un hectare de maïs-grain peut remplacer 0,20 à 0,25

hectare de maïs d’ensilage pour le biogaz.

Potentiel technique Le rendement en méthane à l’hectare potentiellement élevé de la paille de maïs montre que les résidus restant sur le champ après battage peuvent produire beaucoup de biogaz. Pour obtenir ce résultat, il faut récolter la paille le plus proprement possible en limitant les pertes. La «récolte» constitue donc une étape essentielle. Il convient dès lors de connaître l’ampleur des pertes subies à ce moment-là ainsi que les quantités et qualité de la paille de maïs-grain encore disponibles après sa prise en charge. Plusieurs processus de récolte ont été expérimentés de 2014 à 2016 au LfL afin de clarifier ces points. Les rendements et les pertes ont été enregistrés séparément pour les différentes étapes de la récolte. En outre, la qualité a été déterminée sur

L’humus

La paille de maïs-grain doit être ensilée rapidement après la récolte.

L’humus se compose principalement de carbone, d’oxygène, d’hydrogène, d’azote, de phosphore et de soufre. La séparation analytique entre les composants organiques et inorganiques n’est possible que pour le carbone et, dans une moindre mesure, pour l’azote. Photo: ldd

Tableau 2: bilan d’humus Valorisation

Besoins en humus Rendement q/ha Rapport récolte/résidus

Ensilage de maîs

−560

Maïs CCM (62% MS)

−560

Maïs-grain (86% MS)

−560

Indifférent 120 150 90 110

− 1 : 0.7 1:1

Résidus q/ha

Fourniture d'humus

Solde

0

0

−560

84

840

+280

105

1050

+490

90

900

+340

110

1100

+540

En fonction de l’utilisation et du rendement en kg/ha d’humus-C. L’humus-C est le carbone qui peut être calculé pour le renouvellement de l’humus dans le sol.

3

2021 Technique Agricole

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MAÏSICULTURE

la base de la teneur en matière sèche, du taux de contamination et de la finesse de broyage. Les processus de récolte ont été divisés en une à quatre phases (voir schéma de la page 36). Les rendements et teneurs en matière sèche des années 2014 à 2016 se situaient respectivement entre 95 et 130 quintaux par hectare (q/ha) et 35 et 45%. Lors des trois années d’essai, on n’a constaté aucune différence significative dues aux équipements d’andainage quant aux quantités de paille de maïs mises en andains. Les résultats obtenus avec des ensileuses et des remorques étaient équivalent. Il a été relevé que, par temps chaud ou venteux, la paille de maïs-grain tend à se dessécher très fortement selon la machine de récolte, ce qui influe négativement le compactage dans le silo. Il est donc recommandé d’andainer la paille de maïs dès que possible après le battage.

Fournisseur d’énergie Le rapport grain/paille autorise une estimation approximative du rendement de grains et de paille de maïs, en tenant compte de sa grande variabilité. Sur le terrain, il est recommandé de se baser sur un rapport grain/paille de 1:0,9, cela correspond à près de 5 tonnes de matière sèche par hectare (MS/ha), soit 43 à 53%. Le solde étant constitué des pertes au sol, celles peuvent y être incorporés aisément. Le volume moyen de méthane de la paille de maïs récoltable de l’essai était relativement élevé, avec une moyenne de 314

Le rendement potentiel de la paille varie de 95 à 130 quintaux par hectare, dont 50% peuvent être effectivement récoltés. Photo: Monika Ganal

litres ± 14 litres de méthane par kilo de matière sèche organique. Il a atteint 85 à 90% (essais par lots) du rendement en méthane du maïs d’ensilage, Ainsi, un volume de 1’500 m3/ha de méthane est obtenu à partir de la paille de maïs récoltable. La différence entre les dates de récolte précoce et tardive s’est élevée à près de 20%. Dans la perspective d’une double utilisation des grains et de la

Tableau 3: solde d’humus Besoins en humus kg/ha

Rendement fourrager (33 % de MS) q/ha

−560

Fourniture Solde Volume de fermentation Teneur en MS % Humus-C kg/ha en m³

400

29

7,5

268

−292

550

40

7,5

369

−191

paille, il faudrait récolter le plus tôt possible en vue d’optimiser la production de méthane. A noter que les variétés Staygreen ne présentent aucun avantage prépondérant. Dans l’essai par lots, il a fallu deux fois plus de temps pour la fermentation tout en obtenant seulement 50% du volume de méthane par rapport au maïs d’ensilage. Pratiquement, cela signifie que les temps de latence doivent parfois être ajustés parce que la formation de gaz est retardée. Le retrait de la paille de maïs-grain et sa valorisation dans l’installation de biogaz en facilitent la gestion. En outre, le travail du sol après le maïs-grain est plus aisé. Un broyage efficace et complet, suivi de la récolte de la paille de maïs-grain et des chaumes réduit également le risque de fusariose.

Après fermentation de l’ensilage de maïs dans une installation de biogaz (Handbuch Mais, ou «Manuel du maïs» de la DLG).

Rendement en humus

Tableau 4: descriptif de la paille de maïs-grain Moment de la récolte

Dès la maturité du maïs (BBCH) 89

Rapport grain/paille

1 : 0.9

Teneur en matière sèche (MS)

Variable, teneur en matière sèche (MS) entre 40 et 50 %

Paille de maïs-grain récoltable

9 à 10 t de MS/ha

Rendement en paille réalisable

4 à 6 t de MS/ha

Densité dans le silo

± 125 kg de MS/m³

Volume de méthane des tests par lots Volume de méthane par hectare Source: Biomasse Suisse

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Technique Agricole

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310 à 320 l par kg de matière sèche organique 1500 m³

Le renouvellement de l’humus constitue une préoccupation centrale de l’utilisation des terres agricoles. La culture de végétaux s’associe généralement à des pertes d’humus. Celles-ci doivent être compensées par l’apport d’engrais organiques (fumier, lisier, etc.) et de diverses sources végétales de carbone organique, comme les résidus de culture en surface et en sous-sol. Le bilan se calcule en faisant la différence entre les apports et les prélèvements d’humus dans une culture.


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MAÏSICULTURE

Méthodes de récolte de la paille de maïs-grain Méthodes de récolte de la paille de maïsgrain

Monophase

Moissonneuse + bec à maïs + broyeur/presse à balles

Biphase

Moissonneuse + bec à maïs avec andaineur

Moissonneuse haute + bec à maïs

Autochargeuse/ ensileuse/ presse à balles

Faucheuse + ensileuse

Le maïs se classe dans les cultures sarclées consommatrices d’humus. Son influence sur l’approvisionnement en humus doit être considérée de manière nuancée. Ses affectations différentes et l’affouragement du bétail, avec la restitution d’engrais de ferme, jouent un rôle. Comme le montre le tableau 2, le maïs-grain entraîne des excédents élevés, voire très élevés, et le rendement réaliste reste donc positif malgré de gros besoins en humus. L’utilisation du maïs d’ensilage est exclusivement associée à l’élevage bovin dans notre pays. Les engrais de ferme qui en résultent sont ensuite restitués au sol. Plus généralement, et selon diverses sources, aucun mode d’utilisation (maïs-

Triphase

Quadriphase

Moissonneuse + bec à maïs

Moissonneuse + bec à maïs

Moissonneuse + bec à maïs

Conditionneur à andains + ensileuse

Conditionneur à andains/ andaineur

Broyeu / faucheuse à disques

Autochargeuse/ ensileuse/ presse à balles

Andaineur à toupies/ andaineur à bandes

grain, ensilage, biogaz) ne nuit aux réserves d’humus du sol. Le bilan d’humus se voit également influencé positivement car la masse racinaire a considérablement augmenté ces dernières années grâce à diverses mesures de sélection. En outre, les cultures dérobées (avant maïs) et la mise en place de cultures de maïs avec sous-semis exercent un effet positif sur le bilan d’humus.

Bilan d’humus de la paille de maïsgrain comme substrat de biogaz Si la totalité de la paille de maïs-grain reste sur le sol, il en résulte un excédent d’humus 540 quintaux par hectare. Les pertes élevées, de l’ordre de 50%, de la

Les résidus de culture du maïs-grain engendrent toujours des difficultés pour la charrue et le cultivateur. Photo: Ruedi Hunger

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Technique Agricole

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2021

Sources: LfL et Biomasse Suisse

Autochargeuse/ ensileuse/ presse à balles

récolte de la paille de maïs-grain, favorisent la formation d’humus et équilibrent le bilan (voir tableaux 2 et 3). De plus, entre 270 et 370 kg/ha d’humus sont ensuite épandus au champ avec les résidus de fermentation.

Conclusion La paille de maïs grain peut s’utiliser dans les installations de biogaz en tant que cosubstrat, moyennant une récolte soigneuse et une conservation rapide. Près de la moitié de la paille de maïs est considérée comme perte de récolte et reste au champ. De nombreux essais de longue durée montrent que la culture de maïs ne constitue aucun danger pour l’approvisionnement du sol en humus, quelle que soit son affectation. Il faut plutôt s’attendre à un enrichissement en carbone humique, élément souhaitable du point de vue de la fixation du CO2 (mais critiqué du point de vue du risque de rejet incontrôlé d’azote). ¹) ADF: acronyme du terme anglais acid detergent fibre, ou fibres insolubles dans les détergents acides; ADL: acronyme du terme anglais acid detergent lignin, ou lignine insoluble en milieu acide. ²) La lignocellulose est la paroi cellulaire lignifiée des plantes. Bibliographie: Lückte Entru Norbert, Handbuch Mais, Francfort 2013; Biogas Forum; Revue spécialisée «Mais» 3/2018, 1/2020, 4/2020.


2020 Rapport d’activités

Schweizerischer Verband für Landtechnik Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture


Avant-propos Chers membres, chères lectrices et chers lecteurs, L’année écoulée nous a appris une chose: rien n’est acquis! Je suis reconnaissant de vivre dans un pays capable de faire face à de telles crises, même si nous avons été pris parfois au dépourvu. Grâce à notre prospérité, l’Etat a les moyens de protéger la santé des personnes et de préserver les entreprises et les employés du pire en cas de problèmes dus aux restrictions. Mais la crise est loin d’être terminée. Les mesures ordonnées par le Conseil fédéral restreignent notre liberté et continuent d’exiger de nous patience et discipline. La crise n’a pas épargné l’ASETA. Nous avons commencé l’année 2020 pleins d’espoir, sans soupçonner le danger que sous-tendaient les premières annonces du virus en provenance de Chine. Il est apparu peu à peu que les activités de l’association pouvaient également être menacées. L’assemblée des délégués prévue à Einsiedeln (SZ) a dû être annulée. Puis le semi-confinement a entraîné la suspension temporaire des cours. Je tiens à remercier toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs qui ont mis en œuvre de manière exemplaire les mesures imposées; ma reconnaissance va à chacune et chacun car les objectifs fixés pour les activités de l’association au cours de l’année ont néanmoins pu être atteints. Engagement numérique L’ASETA a pu fort heureusement s’adjoindre les services de Bernhard Streit, professeur à la Haute école de Zollikofen (BE), comme consultant externe pour les questions de numérisation. Il réalise des aperçus sur les marchés, évalue les offres existantes et est également disponible pour répondre à des questions individuelles et résoudre des problèmes sur site. L’ASETA a fait pression sur les offices fédéraux de l’agriculture et de la topographie pour l’établissement d’un signal RTK gratuit. Après les premiers entretiens, l’espoir est permis et nous sommes confiants, cette démarche pourrait aboutir.

2 | Rapport d’activités 2020

Pas de pendillards obligatoires Le Conseil des Etats a approuvé une motion déposée avec le soutien de l’ASETA et demandant que l’on renonce à l’obligation des pendillards. Cette décision, qui a maintenant obtenu le soutien de la commission compétente du Conseil national, a suscité des réactions extrêmement positives dans les milieux agricoles. «PA22+» suspendue Politique agricole 2022+ («PA22+») est inacceptable pour l’agriculture productive. Elle avantage encore une fois l’importation de denrées aux dépens de la production indigène, ce qui constituerait une erreur flagrante au vu des enseignements de la crise sanitaire actuelle. Le renforcement de la production suisse devrait a contrario être une priorité de la future politique agricole. L’article constitutionnel sur la sécurité alimentaire approuvé en 2017 par 78,6% des votants souligne d’ailleurs l’importance de cette production indigène et des chaînes de valeur ajoutée qu’elle permet d’entretenir. C’est pourquoi le Conseil des Etats a décidé de suspendre La «PA22+»; via un postulat, il a chargé le Conseil fédéral de la réviser. Les exigences résultant des initiatives sur la protection des végétaux ne seront ainsi pas mises en œuvre dans la politique agricole avant même que le peuple ne se soit prononcé sur ces sujets. Initiatives agricoles L’agriculture est confrontée à une image négative qu’en donnent les médias. C’est une campagne sciemment orchestrée en prélude aux deux initiatives sur les produits phytosanitaires sur lesquelles le peuple se prononcera le 13 juin 2021. Encore un défi pour l’ASETA, car leur acceptation saperait les fondements même de l’agriculture suisse. Pour cette raison, le comité de l’ASETA a décidé d’apporter


Membres actuels du comité de l‘ASETA

Werner Salzmann Conseiller aux Etats, président

Mülchi (BE)

Bernard Nicod Vice-président

Granges-Marnand (VD)

un soutien financier substantiel à la campagne de l’Union Suisse des Paysans et de mettre à disposition des sections de l’association des ressources pour les actions qu’elles organisent. La campagne sera axée sur l’information des consommateurs; elle leur expliquera les impacts négatifs que les deux projets auraient sur l’agriculture et sur l’environnement au bout du compte. Face à l’augmentation constante de la population mondiale, l’agriculture, y compris celle de notre pays, va devoir produire plus. Une nouvelle augmentation des importations est inacceptable du point de vue éthique, irrecevable du point de vue écologique. Ces dernières années, les agriculteurs suisses ont montré à maintes reprises qu’ils étaient prêts à changer et à atteindre les objectifs environnementaux imposés. L’ASETA est également impliquée dans cette démarche; elle apporte une contribution importante avec le projet «Minimiser les apports de pesticides de sources ponctuelles» et les tests annuels de pulvérisateurs. Pour conclure L’ASETA propose toujours des cours, de la formation continue et des conseils pour développer un usage efficace et sûr des machines sur les exploitations. La réduction des coûts d’utilisation et des risques d’accidents est aussi toujours d’actualité. Ces objectifs ne peuvent être atteints qu’en travaillant de concert. J’apprécie beaucoup les activités et l’excellent travail réalisés par les 23 sections et associations spécialisées de l’ASETA. J’adresse mes remerciements au comité et à l’équipe du bureau central, tous deux motivés et compétents. Ma reconnaissance va à nos sections, au comité, à la direction, ainsi qu’à tous les collaborateurs et partenaires pour leur fructueux concours durant cette année compliquée, et je me réjouis de poursuivre sur cette voie au profit d’une agriculture prospère et de sa mécanisation. Werner Salzmann, Conseiller aux Etats et président de l‘ASETA

Pascal Furer Staufen (AG)

Ueli Günthardt Président de la commission sectorielle Prestations de services

Landquart (GR)

Olivier Kolly Albeuve (FR)

Stephan Plattner Président de la commission des finances

Bretzwil (BL)

Markus Schneider Thunstetten (BE)

Laurent Vernez Président de la commission sectorielle Information

Rovray (VD)

Urs Wegmann Président de la commission sectorielle Formation continue

Hünikon (ZH) Rapport d’activités 2020 | 3


Activités Défense des intérêts L’ASETA représente les intérêts de ses membres sur le plan national et international dans l’objectif de favoriser de bonnes conditions-cadres, nécessaires au développement économique et écologique des exploitations. L’accent est mis sur la circulation routière, l’exploitation de machines en commun et la prévention des accidents. L’ASETA entretient un large réseau de relations afin de défendre les causes et les intérêts des membres. La représentation des intérêts est assurée par les membres du comité, les commissions sectorielles et le secrétariat en collaboration avec les différents partenaires de l’ASETA. D’une part, l’association fait partie de diverses organisations, associations et groupes de travail, d’autre part, elle s’engage activement dans plusieurs organismes et communautés d’idées ainsi qu’auprès des autorités. Transports avec des tracteurs Les transports effectués avec des tracteurs font régulièrement l’objet d’articles critiques dans des médias du secteur des transports. L’ASETA s’efforce de réagir en conséquence et intervient dans la discussion avec l’objectivité qui convient, en attirant l’attention sur les marges de manœuvre et les exemptions que le législateur accorde à notre branche pour les transports à caractère agricole. Mais en même temps, chacune et chacun d’entre vous est invité à ne pas compromettre inutilement ces exceptions et ces exemptions. L’ASETA

L’ASETA siège dans les organisations suivantes: USP: Union Suisse des Paysans (chambre agricole, grand comité, groupe de travail «Prévention des accidents») SPAA: Service de prévention des accidents dans l’agriculture (commission technique consultative) SSM: Société suisse pour l’étude des carburants et lubrifiants (comité) Route suisse: Fédération routière suisse (comité) L’ASETA constitue un maillon d’une longue chaîne d’organisations concernées par la sécurité routière et l’agriculture. Forum Technique agricole suisse Agridea: secteurs «Construction» et «Agro-technique» Agroscope AM Suisse: association professionnelle Agrotec Suisse, secteurs «Mécanique» et «Agro-technique» Groupe de travail «Circulation routière agricole» OFROU: Office fédéral des routes Instituts cantonaux de formation agricole

recommande donc à tous ses membres et à tous les agriculteurs de respecter la réglementation en vigueur et de faire preuve de prévenance et d’intégrité dans le trafic routier. C’est un comportement indispensable pour maintenir des bonnes relations avec l’ensemble des catégories d’usagers de la voie publique. Législation La législation de la circulation routière est et reste un dossier prioritaire de la représentation des intérêts. Au moment de la mise en œuvre de prescriptions de l’Union européenne, il est nécessaire de considérer assez tôt les souhaits et spécificités nationales pour éviter des problèmes et maintenir les coûts aussi bas que possible pour les utilisateurs de machines agricoles. En élaborant la législation fédérale, l’on doit aborder l’agriculture et ses situations particulières avec l’écoute et la compréhension nécessaires. En 2020 également, l’ASETA s’est penchée sur la question des freins de remorques. Selon les dispositions légales en vigueur, les freins à deux conduites sont obligatoires depuis janvier 2018 sur les tracteurs et depuis mai 2019 sur les remorques. Les immatriculations et les accouplements de véhicules répondant aux anciennes et nouvelles législations ont toutefois suscité des interrogations et des interprétations diverses. Une checklist, élaborée par l’Association des services des automobiles en collaboration avec l’Office fédéral des routes (OFROU) et le groupe de travail «Trafic agricole sur la voie publique» dont l’ASETA fait partie, devrait favoriser l’uniformisation en matière d’immatriculation des remorques équipées de freins hydrauliques à deux conduites. Elle a été publiée dans Technique Agricole et dans la presse spécialisée. Dans des instructions publiées en milieu d’année, l’Office fédéral des routes a précisé les conditions dans lesquelles il était légalement admissible d’atteler des remorques pourvues de freins hydrauliques à deux conduites à des anciens tracteurs équipés de systèmes hydrauliques à une conduite. L’ASETA a participé activement à l’élaboration de ces instructions qui seront en vigueur jusqu’à la fin 2025. Elle en est arrivée à ce compromis dont elle est satisfaite, même si elle sait qu’il ne comblera pas tous les souhaits. Un certain flou juridique entourait depuis toujours les installations de télégonflage munies de conduites d’air externes. D’entente avec le groupe de travail «Trafic agricole sur la voie publique», l’ASETA a contacté les offices fédéraux des routes et de l’environnement pour que l’on considère de telles installations du point de vue de leur utilité agronomique (protection des sols). L’Office fédéral des routes a clarifié les choses et publié un aide-mémoire au milieu de 2020. En raison notamment des réactions de certains membres de l‘ASETA, Werner Salzmann, président de l’association et conseiller aux Etats, s’est mobilisé sur l’obligation des pendillards. Avec Peter Hegglin, son collègue de la Chambre haute, il a déposé lors de la dernière session d’été une motion qui charge le Conseil fédéral de formuler les prescriptions de manière à maintenir le subventionnement des épandeurs à pendillards après 2021. De surcroît, l’obligation d’épandre le lisier directement dans le sol doit être supprimée dans l’Ordonnance sur la protection de l’air (OPair). Le Conseil des Etats a approuvé cette motion à une large majorité.

AGIR: Agence d’information agricole romande SAB: Groupement suisse pour les régions de montagne HAFL: Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires SIK: Association suisse des intérêts des fabricants et négociants en machines et engins pour la voirie ASMA: Association suisse de la machine agricole SVS/ASE: Association suisse d’ensilage CSR: Conseil de la sécurité routière

4 | Rapport d’activités 2020

Politique agricole Lors de procédures de consultations, l‘ASETA s’est opposée au projet de l’«PA22+». Elle a aussi contesté certains points de la révision partielle de l’«Aide à l’exécution pour la protection de l’environnement dans l’agriculture» et de l’avant-projet de l’initiative parlementaire «Réduire le risque de l’utilisation de pesticides». L’ASETA s’est engagée sur les plans idéologique et financier contre les initiatives «Pour une eau potable propre» et «Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse». Elle a l’intention de poursuive son action jusqu’au scrutin du 13 juin 2021.


Information Le périodique spécialisé, Technique Agricole en français et Schweizer Landtechnik en allemand, a fourni dans ses éditions en 2020 aussi des informations sur la mécanisation ainsi que sur les activités de l’association et de ses sections à quelque 20 000 membres et abonnés. Il présente les sujets d’actualité du secteur du machinisme agricole, national et international, des rapports de tests sur les machines, des conseils avisés sur leur utilisation sur le terrain, des aides pour les décisions d’investissement et bien d’autres choses encore. L’équipe de rédaction est en étroit contact avec des spécialistes des domaines de la recherche, des conseils et de l’industrie, qui présentent régulièrement les résultats de leurs derniers travaux. La mise en page et l’impression sont toujours assurées par l‘imprimerie AVD à Goldach. La production, de 786 pages dans chaque langue, est un peu en deçà de celle de l’année précédente. Un hors-série analogue à celui consacré à l’«Agritechnica» en 2019 était prévu à l’occasion du salon «Eurotier». Il n’a pas été publié à cause de l’annulation de ce dernier. L’«Agrama» n’a pas eu lieu non plus. Cela a entraîné un léger recul du volume des annonces par rapport à l’année précédente. En revanche, les documents annexés aux éditions de TA/LT ont été plus nombreux. Depuis le numéro d’août, la revue est envoyée dans une enveloppe en papier, et non plus dans un film plastique. Un nouvel outil est utilisé depuis l’automne 2020 pour tout le processus de traitement des annonces, de l’offre à la confirmation de commande en passant par la facturation. Le concours «Alp Innovation Trophy 2000» a été lancé en 2019 en collaboration avec le périodique autrichien Landwirt. Toujours à cause de la pandémie de coronavirus, la festive remise des prix prévue pendant le congrès biennal «Machinisme agricole en zone alpine» qui devait se dérouler au printemps a été remplacée par un événement en ligne qui a eu lieu en octobre. Les lauréats des catégories «Industrie» et «Créateur-inventeur» ont reçu leur prix séparément chez eux. En dépit des circonstances, le concours a rencontré un écho très favorable et devrait être rééorganisé en 2022. La troisième édition du concours «Swiss Innovation Award» devait se dérouler à l’occasion de l’«Agrama». Elle a été reportée à l’année 2021, à l’instar du salon suisse du machinisme agricole. Médias électroniques Il n’y a eu aucun changement au sein de l’équipe de rédaction qui sera renforcée par un rédacteur francophone à partir du milieu de l’année 2021. De la sorte, la publication de contenus en français sera développée sur les médias électroniques également. Les rédacteurs ont toujours à cœur de fournir des informations actuelles sur les équipements agricoles aux membres de l’association, aux abonnés, où, de manière générale, à tous les intéressés, en format imprimé traditionnel, mais aussi de plus en plus sous forme électronique. Les médias électroniques produits par l’ASETA et Technique Agricole sont d’ores et déjà bien établis. Les informations les plus récentes sont diffusées en continu sur le site Internet agrartechnik.ch. Entretemps, ce sont 4500 internautes sur Facebook et 26 000 abonnés sur YouTube qui consultent régulièrement des vidéos ou des articles traitant des innovations sur les dernières avancées du machinisme agricole. Commission sectorielle «Information» La commission sectorielle «Information» dont le rôle est d’épauler la rédaction sur le plan stratégique s’est réunie trois fois en 2019 sous la présidence d’Olivier Kolly, membre du comité de l’ASETA. La séance de février a encore eu lieu en mode présentiel, ensuite, les réunions se sont déroulées en visio-conférence. Olivier Kolly a quitté ses fonctions de président à la fin 2020 à la suite d’un changement professionnel. Son siège est repris par Laurent Vernet. Koni Merks se retire également de la commission pour des raisons profession-

Nombre de pages publiées sur une période de trois ans Schweizer Landtechnik Technique agricole 2018

2019

2020

Articles rédactionnels

667 | 670

698 | 668

668 | 674

Annonces

109 | 106

114 | 104

100 | 994

Nombre de pages total

776 | 776

812 | 772

768 | 768

nelles et Fabian Sgier (centre de formation agricole du Plantahof) lui succède. Font partie de la commission, outre les personnes susnommées, Sylvain Boéchat (Service de l’agriculture et de la viticulture, canton de Vaud), Thomas Jucker et Alexandre Peiry (agriculteurs) ainsi que Roman Engeler et Heinz Röthlisberger, de l’équipe de rédaction. La commission s’est consacrée en première ligne à l’évolution du concept du périodique; elle a aussi réfléchi intensément à l’orientation future de l’association et de ses structures.

Formation continue L’ASETA propose diverses formes de formations continues basées sur la pratique à toutes personnes utilisant des machines et des appareils agricoles. En 2020, elle a organisé de nombreux cours, seule, ou en collaboration avec des tiers. Cours En vertu d’un accord conclu avec le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), l’ASETA propose exclusivement le cours de conduite «G40» depuis début janvier (choix des sites et recrutement des instructeurs). Cela a entraîné une augmentation conséquente des chiffres malgré la suspension de toutes les formations de la mi-mars à la fin mai due au coronavirus. L’organisation a dès lors demandé un travail de gestion accru. A la suite d’une intervention auprès du Conseil fédéral, l’ASETA a obtenu une disposition valable d’avril à la fin septembre 2020 qui autorisait les titulaires de permis de conduire «G» qui n’avaient pas suivi le cours «G40» de conduire des tracteurs jusqu’à 40 km/h. Au total, 1117 participants ont suivi le cours «G40» de deux jours qui a eu lieu à 239 reprises dans toute la Suisse. Ils ont ainsi obtenu l’autorisation de circuler avec des véhicules agricoles immatriculés à 40 km/h. Neuf participants ont reçu l’attestation de formation continue OACP (selon l’ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). En outre, 44 personnes ont assisté à des cours de maniement de véhicules de manutention reconnus par l’OACP et la Suva. Lors de l’année écoulée, trois cours de soudure ont été dispensés à un total de 15 participants au centre de l’association à Riniken. L’instructeur externe est parti à la retraite en 2020. L’ASETA cherche un nouvel instructeur pour donner la possibilité à ceux qui le désirent d’améliorer leur savoir-faire en soudure tant qu’elle dispose de l’infrastructure nécessaire. Les membres bénéficient de tarifs préférentiels sur tous les cours organisés par l’ASETA. Commission sectorielle «Formation continue» Hansjörg Furter, Raphael Sommer, Christian Giger, Beat Steiner, Stefan Gfeller, Samuel Reinhard (nouveau), Aldo Rui et Roman Engeler constituent la commission sectorielle «Formation continue» présidée par Urs Wegmann. Il y existe un bon équilibre entre praticiens et experts.

Rapport d’activités 2020 | 5


Nombre de participants Cours d’atelier Cours de conduite G40

2018

2019

2020

8

15

15

717

708

1117

Cours OACP

47

47

9

Cours avec véhicules de manutention

16

24

44

La commission sectorielle a commencé à se pencher sur l’utilisation des énergies renouvelables. L’association aimerait être à même de mieux soutenir ses membres dans ce domaine et de mettre en place un réseau dans ce sens. Le degré de production et d’autosuffisance énergétique des exploitations agricoles devrait augmenter significativement à l’avenir. Des discussions ont été entamées avec différents partenaires en vue de la réalisation commune de vidéos didactiques. L’ASETA y voit la possibilité de mieux informer ses membres sur l’utilisation optimale des équipements. Les investigations ont été poursuivies sur les cours de transport d’animaux (besoin, partenaires, prestataires). Des cours passionnants de pilotage de drones ont été dispensés pour la première fois en 2020. Egalement proposé depuis peu, le cours «Ecodrive», ou «économiser en roulant» a, lui, dû être annulé faute de participants.

Prestations de services L‘ASETA soutient les différentes activités des sections. Elle déploie notamment une fonction de coordination et dispense des conseils à ses membres et à toute personne intéressée sur le plan technique. L’ASETA propose aux sections un soutien administratif pour la gestion des membres. Cette prestation inclut, selon le contrat, la mise à jour de leurs coordonnées, la facturation et l’encaissement des cotisations; elle est demandée par la plupart des sections. Pour développer davantage l’agriculture de précision, l’ASETA a établi le contact avec les autorités fédérales et y a trouvé une oreille attentive à propos de l’autorisation des signaux RTK liés à un usage agricole. Ce projet sera poursuivi en 2021. Le conseil technique a essentiellement consisté à prodiguer des conseils juridiques liés à la circulation routière et à effectuer des analyses juridiques lors de dénonciations ou d’accidents. D’autres problèmes se posaient par rapport à l’application des nouvelles réglementations relatives aux systèmes de freinage, en particulier l’autorisation de rouler avec des freins hydrauliques à deux conduites. La disposition révisée relative au poids d’adhérence est entrée en vigueur en 2019. Elle a toutefois aussi suscité des incertitudes l’an passé dans différentes combinaisons de véhicules agricoles et nécessité un besoin accru d’informations précises. Les demandes des membres ont pu être traitées grâce à un calculateur en ligne et au support technique du secrétariat. Antenne romande Depuis un certain temps, l’ASETA assure une permanence pour les membres de la Suisse romande au centre cantonal de formation Agrilogie, de Grange-Verney, à Moudon (VD). Les cours de soudure, de réparation et de technique du bâtiment qui avaient été dispensés dans la foulée de la fondation de l’Antenne romande avaient connu un joli succès, de même que les formations en informatique organisées plus tard. Dans un passé plus récent, ces prestations ont été stoppées, en raison du manque de demande. L’Antenne romande a avant tout constitué à partir de 2014 un premier point de contact

6 | Rapport d’activités 2020

où les questions spécifiques de mécanisation étaient recueillies. Orpheline depuis le départ à la retraite de Walter Hofer, enseignant en machinisme agricole, elle reprend vie avec son successeur Philippe Martin. Tests de pulvérisateurs L’ASETA est mandatée par l’Office fédéral de l’agriculture pour organiser et coordonner les contrôles périodiques de pulvérisateurs. Le mandat de prestations définit les tâches de tenue de la liste officielle des stations homologuées, d’approvisionnement en matériel nécessaire et d’organisation de cours de formation continue. Les tests de pulvérisateurs pour grandes cultures, cultures fruitières et viticulture sont effectués par des stations privées, des écoles d’agriculture ou des sections de l’ASETA. En 2020, les stations de contrôle ont testé près de 1800 pulvérisateurs pour les grandes cultures et 470 appareils pour la viticulture et l’arboriculture Expositions L’ASETA a participé à deux salons en 2020, avant l’annulation de toutes les autres expositions, notamment l’Agrama, pour les raisons que l’on sait. La section Valais a représenté l‘ASETA à l’«Agrovina» et a pu gagner quelques nouveaux membres notamment grâce à des conseils donnés sur le thème «pulvérisation». Les sections de l’ASETA de Suisse orientale ont tenu un stand lors de la vingtième édition du salon «Tier&Technik» à Saint-Gall. Un modèle de freins pneumatiques a attiré les visiteurs qui ont posé des questions sur les systèmes de freinage des remorques. Ils ont en outre bénéficié de la présence de spécialistes de la police et du partenaire de sponsoring de l’Assurance Vaudoise qui leur ont prodigué de précieux renseignements. Commission sectorielle «Prestation de services» Présidée par Ueli Günthardt, la commission sectorielle «Prestations de services» est composée de Heinz Gautschi, Samuel Flury et Aldo Rui. Elle s’est réunie une fois avec le groupe de voyage durant la période sous revue. Voyages spécialisés Le voyage organisé pour la deuxième fois en janvier en Israël a connu un joli succès. Deux groupes sont partis en Namibie en janvier et en février. Tous les participants sont rentrés chez eux sains et saufs, avant que la pandémie naissante de coronavirus contraigne à reconsidérer la planification des autres voyages, puis à les tous les annuler. La destination de la Chine a été supprimée suffisamment tôt du programme. Un voyage de reconnaissance avait encore pu avoir lieu dans ce pays en été 2019. Des autres destinations en Europe ont été envisagées durant le printemps. Le groupe de voyage, constitué de Roman Engeler, Willi Zollinger, Thomas Vögeli et Ueli Günthardt a décidé par la suite de ne faire de publicité pour aucun voyage en 2021, ni d’en planifier.

Finances et structures Bâtiment de l‘ASETA La commune de Riniken, siège du secrétariat de l’ASETA, aimerait acquérir en propriété par étage le rez-de-chaussée du bâtiment de notre association à l‘Ausserdorfstrasse 31. Il s’agit de locaux sous-utilisés. Les autorités communales prévoient d’y transférer une partie de l’atelier communal et d’y aménager une surface pour un magasin. Le comité de l’ASETA a ouvert les négociations avec la commune de Riniken, après avoir reçu l’aval des cadres des sections début novembre lors d’une visioconférence. Une décision de principe sera


soumise à la prochaine assemblée des délégués de l’ASETA. La commune de Riniken, de son côté, doit commencer par faire avaliser le crédit d’étude du projet de transformation par ces concitoyens puis, dans une phase ultérieure, soumettre également l’achat proprement dit au verdict des urnes.

Structures de l‘association Assemblée des délégués 22 sections, 1 association professionnelle

Système informatique Un nouveau serveur a été installé ce printemps au secrétariat. On a procédé simultanément aux restructurations du réseau, aux remplacements des terminaux et aux mises à jour des programmes qui étaient nécessaires. Ces travaux ont été menés à bien dans les délais impartis sans dépassement de budget.

Organe de révision Commission de contrôle Comité

Clôture des comptes Le bon résultat a permis de procéder à des amortissements et des provisions supplémentaires. En outre, les sections ont reçu le remboursement d’une partie de leur cotisation sur la base de leur nombre de membres.

Commission des finances Commissions sectorielles Prestations de services Information Formation continue Direction Prestations de services

Finances Le bon résultat a permis de procéder à des amortissements et des provisions supplémentaires.

01.01.2020

31.12.2020

117 9125.49

1 292 696.42

601 102.00

588 102.00

1 780 227.49

1 880 798.42

Capitaux de tiers

970 345.48

903 707.30

Capital propre: Compte capital

750 270.33

809 882.01

59 611.68

167 209.11

1 780 227.49

1 880 798.42

Fortune de placement Total de l‘actif

Bénéfice Total du passif Compte de profits

Compte 2019 Compte 2020 Recettes

2 444 500.09

2 564 267.04

Cotisations des membres

1 293 804.12

1 191 306.56

Autres recettes

1 150 695.97

1 372 960.48

Dépenses

2 384 888.41

2 397 057.93

Frais de personnel

1 317 558.20

1 392 047.99

Autres frais

1 067 330.21

1 005 009.94

59 611.68

167 209.11

Bénéfice

Formation continue Représentation des intérêts

Bilan Actif circulant

Information

Dans sa séance du 19 janvier 2021, le comité a examiné les comptes et les recommande à l’approbation de l’assemblée des délégués. L’organe de révision a contrôlé les comptes (bilan et compte d’exploitation) de l’exercice clôturé au 31 décembre 2020 et envoyé son rapport au président le 17 février 2021.

Collaboratrices et collaborateurs ■ Roman Engeler: directeur, rédacteur en chef et directeur de la publication ■ Aldo Rui: vice-directeur, formation continue et conseil technique ■ Loana Bianchi: secrétariat, comptabilité et gestion des membres ■ Ruedi Burkhalter: rédacteur ■ David Goy: chef des instructeurs «G40», Suisse romande ■ Stefan Honegger: chef des instructeurs «G40» ■ Ruedi Hunger: rédacteur ■ Philippe Martin: antenne romande ■ Alex Reimann: vente des annonces ■ Heinz Röthlisberger: rédacteur ■ Catherine Schweizer: rédactrice (responsable de Technique Agricole) ■ Dominik Senn: rédacteur ■ Nadja Vogelsang: assistante de direction, de rédaction et d’édition ■ Bernadette Wipfli: secrétariat, gestion des cours

Rapport d’activités 2020 | 7


Sections Les membres sont affiliés à l’ASETA par l’intermédiaire de leur section ou leur association professionnelle. Celles-ci répondent d’elles-mêmes, de leur organisation interne, de leur programme d’activités et des finances. www.avlt.ch P: Furer Pascal, 5603 Staufen 062 891 21 12 G: Voegeli Thomas, 5103 Wildegg 062 893 20 41

www.vlt-sh.ch P: Müller Martin, 8213 Neunkirch 079 656 74 58 G: Hug Adrian, 8263 Buch 079 395 41 17

P: Zimmermann Urs, 4104 Oberwil 041 401 26 23, 079 348 73 05 G: Itin Marcel, 4466 Ormalingen 076 416 27 13

P: Müller Paul, 4913 Bannwil 079 340 29 70 G: Ochsenbein Beat, 4554 Etziken 032 614 44 57, 076 302 77 42

www.bvlt.ch P: Brenzikofer Klaus, 3646 Einigen 033 654 40 37, 079 336 14 84 G: Gerber Peter, 3054 Schüpfen 031 879 17 45, 079 411 02 33

P: Brun Armin, 6493 Küssnacht am Rigi 041 850 41 90, 079 211 15 64 G: Kälin Florian, 8840 Trachslau 055 412 68 63, 079 689 81 87

P: Kolly Olivier, 1669 Albeuve 026 928 10 62, 079 287 00 41 G: Reinhard Samuel, 1725 Posieux 026 305 58 49, 079 670 35 31 P: Maxime Dethurens, 1787 Laconnex 078 758 76 17 G: Steve Röthlisberger, 1283 Dardagny 079 434 92 31 www.svlt-gr.ch P: Markus Tanner, 7304 Maienfeld 081 302 25 11, 078 677 08 36 G: Tscharner Gian Risch, 7492 Alvaneu-Dorf 081 404 10 84, 076 588 74 92 P: Heusler Christian, 2933 Lugnez 032 423 66 11, 079 774 92 43 G: Chevillat Philippe, 2853 Courfaivre 032 420 74 73, 079 419 47 14 www.lvlt.ch P: Moser Anton, 6170 Schüpfheim 041 485 88 23 G: Erni Josef, 6276 Hohenrain 041 467 39 02 P: Seiler Werner, 2318 Brot-Plamboz 032 937 10 63, 079 502 56 72 G: Tschanz Bernard, 2042 Valangin 032 857 21 70, 079 564 12 00 P: Achermann Ruedi, 6374 Buochs 041 620 11 22, 079 643 75 20 G: Bircher Dominik, 6363 Obbürgen 079 424 12 70 P: Frunz Josef, 6056 Kägiswil 041 660 40 16, 079 202 83 75 G: Wagner Thomas, 6064 Kerns 079 730 44 87

VLT-SG

www.vlt-sg.ch P: Giger Christian, 9475 Sevelen 079 611 11 12 G: Müller Eliane, 9478 Azmoos 081 783 11 84, Fax 081 783 11 85

Légende: P: président, G: gérant 8 | Rapport d’activités 2020

www.vtgl.ch, www.tvlt.ch P: Kuhn Rolf, 8553 Mettendorf 052 770 14 13, 079 226 80 41 G: Koller Markus, 9542 Münchwilen 071 966 22 43, 079 643 90 71 P: Antonioli Stefano, 6721 Ludiano 079 653 34 76 G: Carolina Pedretti, Unione Contadini Ticinesi, 6592 San Antonino 091 851 90 90, Fax 091 851 90 98 www.asetavaud.ch P: Mayor Jean-Luc, 1860 Aigle 024 466 33 91, 079 212 31 71 G: Bugnon Virginie, 1162 St-Prex 021 806 42 81, Fax 021 806 42 81 www.aseta-vs.ch P: Samuel Luisier, 1926 Fully 079 844 18 25 G: Jacquemoud David, 1902 Evionnaz 079 732 56 26 P: Freimann Philipp, 6300 Zug 041 740 64 46, 079 467 16 35 G: Betschart Beat, 6313 Menzingen 041 755 11 10, 079 771 65 90 www.svlt-zh.ch P: Wegmann Urs, 8412 Hünikon 052 315 43 37, 078 748 26 60 G: Berger Stephan, 8315 Lindau 058 105 99 52, 076 521 95 28 P: Schurti Leopold, 9495 Triesen 079 696 16 89 G: Becker Fabian, 9490 Vaduz 079 399 09 02 Association professionnelle P: Agro-entrepreneurs Suisse Schenk Oskar, 3150 Schwarzenburg G: 031 731 14 99 Nicolas Eschmann, 5223 Riniken 056 450 94 52 Gérance Agro-entrepreneurs Suisse G: 056 450 99 90


Question de lecteur | Management

Suisse toutes les catégories de véhicules pour lesquelles le permis a été délivré. Si aucun permis de conduire international (qui sert de traduction) ne peut être présenté avec le permis de conduire national original, une traduction du permis national doit être disponible. Il peut s’agir d’une traduction en français, en allemand, en italien ou en anglais, mais elle doit être délivrée par un service officiel (par exemple, l’autorité locale responsable de la délivrance des permis de conduire nationaux, un notaire ou un traducteur professionnel reconnu localement). Le nom et le prénom figurant sur le permis de conduire international et sur la traduction doivent être écrits en lettres latines. La police peut ainsi identifier la personne sur la base d’un document d’identité reconnu en Suisse. La conduite avec un permis étranger est limitée à un an pour les personnes domiciliées en Suisse. Passé ce délai, le ou les documents doivent être échangés contre un ou des permis suisses. Photos: Heinz Röthlisberger et Wikipédia

Sur quoi veiller concernant les permis étrangers? À quoi faut-il prendre garde lorsque des collaborateurs étrangers souhaitent conduire un tracteur en Suisse? Et quelles sont les règles pour conduire un tracteur 40 km/h? Roman Engeler

En principe, le titulaire d’un permis de conduire étranger résidant en Suisse depuis plus d’un an doit avoir un permis suisse. Toutefois, la demande pour un permis suisse peut être introduite à tout moment, c’est-à-dire avant même l’expiration de cette période de douze mois. En règle générale, les permis de conduire des pays de l’Union européenne (UE) ou de l’Association européenne de libre échange (AELE) peuvent être échangés sans examen supplémentaire, à condition que ces permis aient été délivrés par l’autorité compétente, qu’ils aient été obtenus légalement et soient valables, que le titulaire ait atteint l’âge minimum requis en Suisse et que le permis ne lui ait pas été retiré.

Permis hors UE et hors AELE Les personnes ne venant pas de l’UE ou de l’AELE, titulaires d’un permis de conduire national valable, se verront délivrer un permis suisse pour la catégorie correspondante si elles démontrent, lors d’un trajet de contrôle sur route, qu’elles connaissent les règles de circulation et savent conduire en sécurité les véhicules des catégories du permis.

Moins d’un an en Suisse Si les personnes résident en Suisse depuis moins d’un an, ce qui est le cas de celles qui aident aux récoltes par exemple, leur permis de conduire étranger national ou international les autorise à conduire en

Le «G40» n’existe pas dans l’UE Dans l’UE, l’âge minimum pour conduire un tracteur agricole est de 16 ans. Les catégories «G» et «G40» suisses n’existent pas. La catégorie «G40» correspond plus ou moins à la catégorie «L» de l’UE, qui permet aux jeunes de plus de 16 ans de conduire un tracteur (40 km/h) dans l’UE. En plus de la catégorie «L», il existe aussi la catégorie «T» dans l’UE. Elle est divisée en deux groupes d’âge de 16 et 18 ans. La catégorie «T-16» permet de conduire un tracteur jusqu’à 40 km/h, également avec une ou deux remorques, ainsi que des moissonneuses-batteuses jusqu’à 40 km/h. La catégorie «T-18» autorise une vitesse jusqu’à 60 km/h, sachant cependant que cette vitesse n’est pas du tout autorisée pour les véhicules agricoles en Suisse.

Où est-ce que le bât blesse? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA)? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne? Dans une série paraissant épisodiquement, Technique Agricole traite les questions qui sont régulièrement soumises à l’ASETA. Pour obtenir de plus amples renseignements, s’adresser à l’ASETA à Riniken, tél. 056 462 32 00 ou par courriel àzs@agrartechnik.ch.

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2021 Technique Agricole

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Management | Équipement

Andreas Pfister, devant une tablette Windows du commerce, définit avec le logiciel «AgOpenGPS» les paramètres de la machine pour les prochains travaux des champs. Photos: Roman Engeler

Un système de guidage low cost Conduire sur une trajectoire rectiligne, sans manœuvres fastidieuses en tournière, c’est ce que promettent les fournisseurs de (coûteux) systèmes de guidage. Mais il existe des solutions plus économiques! Andreas Pfister* Les systèmes d’autoguidage ont servii à alléger le travail des agriculteurs certes, mais surtout leur portefeuille... Le prix d’achat d’un tel système avec correction RTK est de 14 000 francs au moins. Les agriculteurs prêts à s’équiper eux-mêmes disposent désormais d’une solution économique: l’«AgOpenGPS» (AOG), un logiciel opensource, donc gratuit, qui permet de diriger le tracteur à partir d’une simple tablette sous Windows. L’AOG a été créé par Brian

*Domicilié à Uster (ZH), Andreas Pfister étudie les sciences agronomiques à l’EPF de Zurich (6e semestre).

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Technique Agricole

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2021

Tischler, un agriculteur canadien adepte d’une économie du partage. Une communauté croissante d’agriculteurs, en Amérique du Nord et en Europe, fontt désormais évoluer le logiciel. À l’instar des systèmes commerciaux, l’AOG a besoin d’un signal de correction RTK local pour réaliser des travaux de précision tels que le semis ou le binage. En Suisse nous disposons de plusieurs offres de services de correction dont la licence coûte actuellement entre 700 et 1200 francs par an. Nous constatons que les projets low cost comme l’AOG sont les plus populaires dans les régions où il existe des signaux RTK gratuits. Espérons que la Suisse en fera bientôt partie.

Coût du matériel Au lieu d’acheter un système élaboré jusque dans le moindre détail, les utilisateurs d’AOG assemblent eux-mêmes les pièces qu’ils se sont procurées dans le commerce de détail: carte de circuit imprimé à souder soi-même, capteur d’angle de roue, moteur d’asservissement du volant, récepteur GNSS… La carte de circuit imprimé, située à l’interface entre le capteur d’angle de roue et le moteur d’asservissement du volant, est la pièce centrale du système. Elle est équipée d’un contrôleur Arduino (une puce programmable d’un prix de moins de 50 francs), qu’un câble USB relie à la tablette. Cette


Équipement | Management

dernière reçoit un autre câble USB, en provenance du récepteur GNSS. Le système peut être complété par des équipements optionnels: compas, capteur d’inclinaison, deuxième antenne GNSS. On peut se procurer la plupart des pièces sur eBay ou s’adresser directement aux fabricants en Chine, au Canada ou en Europe. Des utilisateurs AOG expérimentés recommandent certains composants, notamment le F9P, un récepteur GNSS de haute précision produit par le constructeur suisse u-blox pour 230 francs. C’est le composant le plus onéreux, tablette mise à part, d’un système de guidage basé sur l’asservissement du volant. Le composant le plus coûteux d’un système hydraulique sera vraisemblablement l’électrovanne hydraulique de direction. Le dessin du circuit imprimé central, qui respecte toutes les normes, est libre de droits. Il permet aux intéressés de faire fabriquer leurs cartes de circuit imprimé. La société chinoise JLCPCB en réalise pour un franc pièce, plus 25 francs de frais d’envoi pour la Suisse. Le capteur d’angle de direction, réalisé à partir d’un potentiomètre linéaire ou rotatif, peut se trouver dès 25 francs chez un vendeur de pièces détachées automobiles. Pour l’asservissement du volant, on peut se procurer un moteur fiable pour 120 francs, convertisseur de tension 12/24 volts compris. Les frais de matériels s’échelonnent entre 1000 et 4000 francs. L’écart s’explique par les différentes variantes (asservissement du volant ou électrovanne hydraulique de direction, compas, capteur d’inclinaison, double récepteur) et par les exigences de qualité de l’utilisateur. Le choix de la tablette constitue une étape critique. S’il est possible de dénicher sur Ebay ou Ricardo des tablettes d’occasion à partir de 350 francs, il faut quand même compter 1500 francs pour une tablette neuve conçue pour une utilisation en milieu difficile.

tion du contour des champs. Il est recommandé de toujours utiliser le système pour entrer les coordonnées, en faisant le tour du champ avec le tracteur, ou à pied en emportant la tablette et le récepteur GNSS. Une ou plusieurs lignes, droites ou courbes, du contour du champ sont ensuite choisies pour servir de référence. Les lignes de référence sont généralement au nombre de trois: une dans le sens longitudinal et deux perpendiculaires, représentant les tournières. La largeur de ces dernières, ainsi que le rayon de braquage, la largeur de travail, les articulations et la longueur de l’outil porté figurent parmi les paramètres à définir. Au champ, l’AOG pilotera le tracteur le long de la ligne de guidage active et commandera les manœuvres en tournière en sautant un certain nombre de traces pour éviter de faire des marches arrière. Au conducteur de décider s’il veut faire tourner le tracteur à gauche ou à droite, et combien de traces il compte sauter. Si une intervention consécutive était prévue après le semis, par exemple un passage avec la bineuse, l’AOG dispose d’une fonction d’enregistrement. Le parcours effectif du tracteur, voire – moyennant un récepteur supplémentaire – du semoir, peut être mémorisé pour servir de référence lors des travaux ultérieurs. Les voies de passage restent visibles sur le champ virtuel après le semis.

Utilisation pratique L’auteur a assemblé sur son exploitation un système de guidage AOG comme décrit ci-dessus et en a équipé un tracteur

John Deere «6115». À part quelques pannes anodines, contact intermittent sur un câble USB ou sauts intempestifs du compas, ce système a tenu ses promesses. Le logiciel a encore des ratés, comme constaté à plusieurs reprises en tournière, où le système AOG, au lieu de la trajectoire habituelle en U, voulait faire faire au tracteur des boucles inutiles avant de l’amener sur la nouvelle trace. Force a été de constater l’utilité d’une deuxième antenne lorsqu’on suivait un trajet en courbe, notamment pendant les demi-tours. Au lieu de la deuxième antenne de réception GNSS, un compas (un capteur IMU pour être précis) peut aussi servir à déterminer l’orientation du tracteur. Cette solution plus économique entraîne cependant une erreur de mesure allant jusqu’à 10 degrés, voire plus. Tant qu’il s’agit de rouler tout droit, cette précision suffit amplement, mais après la tournière, on est décalé de plus de 10 cm par rapport à la trace. Dans l’état actuel du logiciel, seule une solution à deux antennes permet de garantir que le tracteur respecte la trace qui lui a été assignée après le demi-tour. Le tracteur sera d’emblée positionné correctement sur la trace au lieu de rouler sur plusieurs mètres avant de stabiliser sa trajectoire. La précision du système à une antenne suffit pour épandre du lisier, mais pour le travail du sol ou les semis, ces zigzags au début du champ sont tout de même gênants. Pour éviter lacunes et chevauchements entre les passages de semis, trois points sont à observer. Le signal de correction RTK est indispensable. La position de l’an-

Fonctionnement du logiciel L’AOG est un logiciel open-source, téléchargeable et utilisable sans frais. Les fonctions logiques du contrôleur Arduino sur le circuit imprimé réalisé par l’utilisateur font partie de la solution gratuite. Les lignes de code nécessaires pour intégrer l’hydraulique du relevage arrière ou la gestion automatique de huit tronçons, par exemple sur les semoirs ou les pulvérisateurs, sont à la disposition des utilisateurs avancés. Avant de travailler avec le système, il est nécessaire de passer par une étape d’acquisition et de mémorisa-

Le coffret de contrôle contenant la carte de circuit imprimé soudée par l’utilisateur, ainsi que les récepteurs GPS.

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tenne sur le tracteur est à déterminer avec précision et indiquer dans l’interface d’AOG. Le semoir doit être parfaitement aligné sur le tracteur et fixé de manière rigide. Dans ces conditions, un semis de triticale a été réalisé avec succès, tournières comprises. Lors des demi-tours en dévers, semoir combiné relevé, il a fallu intervenir en jouant sur le frein de direction à commande par roue. Un arbre isolé en bordure de champ a provoqué des écarts sur les deux traces extérieures, à cause de la perte du signal. Ce détail mis à part, la qualité du signal était constammant «RTK fix», autrement dit excellente.

Les points forts Sur terrain plat (pas plus de 5 degrés de pente), le système AOG est agréable à utiliser. La précision du récepteur est telle que notre système à faible coût rivalise tout à fait avec ses concurrents plus onéreux vendus dans le commerce, à condition bien sûr que le capteur d’angle de roue ait été monté avec soin et le logiciel paramétré avec la précision nécessaire. L’automatisation des tournière fait gagner un temps précieux. Les demi-tours fonctionnent bien, du moins avec la solution à deux antennes. Sur le champ virtuel, les surfaces déjà traitées sont coloriées pour ne pas perdre le fil lorsqu’on effectue des travaux «invisibles» comme l’épandage d’engrais, ou en cas de reprise après une interruption. Un autre aspect pratique du coloriage est la visualisation en permanence du débit de chantier, la surface à traiter et le temps de travail restant. Lorsqu’on travaille en sautant des traces, il prévient les lacunes, surtout la nuit. L’avantage du s du système AOG par rapport à ses congénères achetés est que

l’utilisateur maîtrise tous les réglages et accède à l’ensemble des composants. Il peut résoudre le problème lui-même en cas de dysfonctionnement en consultant un forum ou en organisant un «chat» avec la communauté AOG. Le système AOG peut être mis en œuvre ou modernisé par étapes. Beaucoup commencent par un système modeste avec une seule antenne et un moteur d’asservissement du volant. Une seconde antenne ou une électrovanne hydraulique de direction peuvent être installées ultérieurement. Enfin, l’hydraulique du relevage arrière et la coupure de tronçons peuvent être automatisées à leur tour. Des notions de programmation pourraient s’avérer utiles, sans être indispensables. Grâce à sa communauté active et nombreuse, le système AOG est promis à un bel avenir. En Allemagne notamment, nombre de jeunes agriculteurs misent sur ce système low cost. Parmi eux, un certain nombre de «mordus» le font évoluer et aident les novices à mettre le pied à l’étrier. Le fait que toutes les données recueillies par AOG restent entre les mains de l’agriculteur est un atout, du point de vue de leur protection, dont la pertinence devrait se confirmer à l’avenir. Le logiciel est transparent à 100% et, s’agissant d’une solution open-source, indépendante de toute entreprise ou de l’État. L’AOG va jusqu’à permettre d’utiliser un service de correction RTK sans communiquer sa position.

Les faiblesses Lors du travail en dévers, on se rend compte que le logiciel a été conçu par un «homme des plaines»: le régulateur de direction de l’AOG est dépourvu d’une cor-

rection intégrale qui aurait permis de travailler en pente avec la précision nécessaire. L’algorithme actuel cherche à rediriger le tracteur sur la ligne de guidage lorsqu’il s’écarte de la référence. Or, en dévers, un semoir combiné attelé à un tracteur présentera toujours à l’arrière une dérive latérale vers le bas. Il sera certes orienté vers la ligne de guidage, mais sans jamais l’atteindre. Les erreurs logicielles telles que les sauts intempestifs du tracteur virtuel après un changement de direction, sont plus fréquentes sur l’AOG que sur un système du commerce. Pour fâcheuses qu’elles soient, ces erreurs sont rarement «fatales». Un autre inconvénient est constitué par les IMU (capteurs économiques conçus pour surveiller l’orientation et l’inclinaison) recommandés par AOG. Les IMU actuels ont tendance à dériver avec le temps, ils ont un rapport signal sur bruit insuffisant et sont rapidement perturbés par des éléments métalliques à proximité. La solution à deux antennes, développée pour l’AOG conjointement par un agriculteur allemand et son collègue autrichien, permet de se passer de ces capteurs et constitue actuellement la meilleure solution pour effectuer des trajets sinueux sur terrain difficile. Avec l’avènement de capteurs IMU améliorés, la solution à une antenne sera appelée sous peu à connaîtra un retour en grâce, moyennant une adaptation appropriée du logiciel. Les utilisateurs de solutions open-source doivent compter sur leurs propres moyens lorsqu’ils rencontrent un problème. Impossible d’appeler le service après-vente à tout bout de champ comme avec les solutions du commerce. Et personne pour vous assister au montage, à la prise en main et à la mise à jour des systèmes.

Conclusion

Le moteur d’asservissement du volant installé dans la cabine, juste sous le pare-brise.

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L’AOG n’est pas fait pour les perfectionnistes. Il faut avoir conscience que l’on devra se débrouiller seul en cas de problème. Les passionnés de bricolage, habitués au chantier permanent de leur tracteur, s’intéresseront de plus près à notre système d’autoguidage low cost avec profit. Il faut beaucoup de patience, voire de l’obstination, pour réunir les nombreux composants matériels du système AOG, sans garantie de succès. L’infinité de sources d’approvisionnement fait grimper les frais d’envoi par rapport à la valeur des marchandises. Certains fournisseurs étrangers ne sont pas très sérieux. Un vendeur espagnol de produits électroniques n’a carré-


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Ateliers pour les intéressés En collaboration avec Andreas Pfister, l’ASETA organisera cet été un ou plusieurs ateliers où l’on assemblera des cartes de circuit avant de les relier avec les capteurs d’angle de braquage et le moteur. L’objectif de cet atelier est que chaque participant ait un système en état de marche et qu’il puisse le monter sur son tracteur par la suite. Des explications plus détaillées sur cet atelier seront prochainement publiées dans Technique Agricole et sur le site internet www.agrartechnik.ch. Antenne de réception des signaux du satellite et des signaux de correction RTK.

ment jamais livré les articles commandés et les sommes déjà transférées n’ont pu être récupérées qu’au terme d’une procédure fastidieuse. Une tablette achetée sur eBay a affiché de but en blanc: «Rappel de la batterie. Risque d’échauffement ou d’inflammation.» Pour être juste, il faut reconnaître que la tablette n’avait coûté que 350 francs. Compte tenu de l’évaluation en cours des nouveaux capteurs IMU,

nous recommandons aux débutants de démarrer avec une solution à une antenne. Les IMU ou la deuxième antenne pourront toujours être ajoutés plus tard. Monter soi-même son système de guidage permet aussi d’approfondir ses connaissances en électronique et en programmation de systèmes de conduite pour tracteurs. Et qui sait? L’AOG pourrait ouvrir la voie à d’autres projets d’automatisation...

Les échanges avec la communauté AOG peuvent s’avérer enrichissants. En Suisse les utilisateurs AOG se rencontrent sur «Cerea und AOG Schweiz», un «chat» sur Telegram (en allemand), pour organiser des visites, grouper des achats ou aider à monter des composants. Quant aux Romands, ils peuvent trouver leur bonheur sur AgOpenGPS-France («pour les AgeekCulteurs Français»).

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Impression | Rapport de test

Bref descriptif + stabilité + accessibilité pour la maintenance + éclairage par LED − cliquetis du toit de protection − position de l‘accoudoir − bouton de choix de la gamme de vitesses sur le joystick

sont produites en automne, sans être déstabilisée: un véritable plus pour un véhicule agile de cette taille. Le bras de levage avec ses deux vérins, dont la cinématique assure un guidage parfaitement parallèle et la vue sur les outils est excellente.

Maniabilité pour un travail efficace

Un valet de ferme Pacam «3040», équipé d‘un moteur de 40 chevaux, de roues jumelées et d’un toit de protection rabattable, a été mis à la disposition de Technique Agricole pour une série d’essais pratiques de trois semaines. Photos: Roman Engeler

Un valet de ferme talentueux des Pays-Bas Le marché suisse des valets de ferme, déjà remarquablement diversifié, vient de s’enrichir des produits de la marque néerlandaise Pacam. Technique Agricole a eu l’occasion de tester le modèle «3040». Ruedi Burkhalter et Roman Engeler

L’importateur des produits Pacam est la société Bösch, un atelier de constructions métalliques et de réparations mécaniques situé à Grosswangen (LU). L’entreprise a mis à la disposition de Technique Agricole un exemplaire du valet de ferme «3040», dans la version avec toit de cabine rabattable, pour une série d’essais qui se sont étalés sur trois semaines. De l’avis de Bösch, ce modèle à la fois compact et agile, capable de soulever toutes les charges courantes jusqu’aux lourdes balles d’ensilage, répond parfaitement aux besoins du marché suisse. 50

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Direction articulée oscillante La machine est dotée d’une direction articulée oscillante, à l’instar des valets de ferme classiques. Le constructeur annonce une charge de basculement sur la fourche à palettes comprise entre 720 et 1525 kg, selon la position du bras de levage et de l’angle de braquage, ainsi que du lest arrière. La construction de la direction articulée oscillante dégage une impression de robustesse. Le chargeur est capable de manipuler les balles d’ensilage d‘herbe les plus lourdes, telles qu’elles

L’angle de braquage maximal de 45 degrés, allié à un empattement de 1,57 mètres, permet un rayon de braquage intérieur très étroit de 1,11 mètre. La largeur hors tout du véhicule testé, équipé de pneus larges, était de 134 cm. Elle mesure 108 cm avec des pneus standard. Ces excellentes caractéristiques permettent un travail rapide et efficace même dans un espace exigu. Pour améliorer la stabilité sur le terrain, le véhicule testé a été doté de roues jumelées à l’avant. Le réceptacle d’outils normalisé Euro 8 nous a permis de réaliser nos essais avec des accessoires pour chargeurs frontaux du commerce. Pacam propose un système de couplage propriétaire qui permet de réaliser des largeurs hors tout plus faibles.

Un moteur Yanmar de 40 chevaux Un moteur diesel compact à quatre cylindres de Yanmar assure la motorisation. Il est équipé d’un catalyseur d’oxydation diesel et d’un filtre à particules et répond à la norme 5. Avec ses 2,19 litres de cylindrée, il délivre une puissance de 40 chevaux. Lorsqu’on travaille dans un espace couvert, la fonction de régénération du filtre à particules peut être désactivée par un interrupteur à bascule bien visible, placé sous le volant. Le fonctionnement du moteur est silencieux et régulier. Il a toujours démarré au quart de tour, même par températures négatives. Pour effectuer les contrôles courants, le moteur, y compris le radiateur combiné qui assure le refroidissement de l’eau et du liquide hydraulique, situé derrière le moteur, est accessible en ouvrant le capot. Pour les clients soucieux d’économies, le chargeur «3040» est aussi proposé en version ECO. Il est alors équipé d’un


Rapport de test | Impression

Le Pacam «3040» en chiffres Moteur: Yanmar, 4-cylindres, 2,19 l de cylindrée, 40 ch, phase 5 avec catalyseur d’oxydation diesel et filtre à particules Transmission: hydrostatique Hydraulique: 80 l/min, 320 bars Circuit de travail: 47 l/min, 210 bars Direction hydraulique: 45 l/min, 150 bars Hauteur de levage: 2714 mm Dimensions: longueur 4290 mm, largeur 1080 mm, hauteur 3654 mm (avec l’équipement standard) Poids effectif: 2475 kg (équipement standard avec godet) Prix: CHF 39 800.− (TVA incluse) Données du constructeur

moteur plus petit, à trois cylindres, d’une puissance de 25 chevaux.

Un débit hydraulique de 47 l/min Le système hydraulique est fourni par Bosch Rexroth. L’entraînement hydrostatique à commande de type automobile fonctionne sous 320 bars avec un débit pouvant aller jusqu’à 80 l/min. La puissance motrice est répartie sur les essieux avant et arrière par l’intermédiaire d’une boîte de transfert et d’arbres à cardans. Dans la version standard, le circuit de travail possède un débit de 47 l/min, tandis que la direction hydraulique dispose de 45 l/min. Pour les outils exigeant en permanence une puissance supérieure, une pompe plus puissante et un retour libre sont disponibles en option. Les fonctions fréquemment utilisées sont commandées par le joystick multifonctions. En haut, celui-ci possède un com-

Le véhicule possède une direction articulée oscillante remarquablement robuste.

mutateur à glissière pour inverser le sens de la marche au milieu, flanqué d’un bouton-poussoir pour sélectionner la gamme de vitesses à gauche. Ce dernier devrait être décalé un peu plus à gauche, ce qui éviterait les changements de gamme intempestifs en voulant changer de direction en portant des gants épais.

Doser la puissance avec précision Les deux fonctions principales du levier en croix du véhicule de test étaient parfaitement adaptées et faciles à utiliser: dosage précis des fonctions et possibilité de détacher facilement le produit resté collé au godet en lui imprimant des secousses agressives. Deux boutons-poussoirs de couleur rouge situés sur la face avant du joystick donnent accès à des fonctions supplémentaires. Sur le véhicule testé, une pression sur le bouton inférieur actionnait une électrovanne d’inversion qui activait une troisième fonction hydraulique (il s’agissait d’une option). Le bouton supérieur offre une fonction bien pratique en activant le blocage du différentiel pour disposer d’une force d’appui maximale. Un interrupteur à bascule sur la console de droite active et désactive cette fonction. Un léger défaut à signaler: le joystick n’est pas placé dans l’alignement de l’accoudoir plaqué contre la paroi de l’habitacle. Cela empêche le conducteur de reposer son bras de manière stable lorsque le véhicule manœuvre sur un terrain accidenté.

met d’actionner une électrovanne d’inversion pour ce distributeur également, par l’intermédiaire duquel le verrouillage hydraulique des outils, prévu de série, est mis en œuvre par un vérin hydraulique à double effet. Le concept de commande donne une impression globalement positive. L’inclinaison de la colonne de direction et du tableau de bord est réglable. Les signalisations sont simples et faciles à lire.

Toit de protection rabattable Le véhicule testé était équipé d‘un toit rabattable (disponible en option). Ce toit peut être basculé en arrière d’un simple tour de main, sans outil. Un aspect plutôt déplaisant était le cliquetis incessant provoqué par les cahots de la chaussée, les goupilles de liaison étant dépourvues d’amortisseurs. L’utilisateur a également la possibilité d’opter pour un toit de protection non rabattable, prévu en standard, ou pour une cabine climatisée. Un point positif est l’accès aisé pour effectuer des travaux de maintenance. Après avoir dévissé un écrou unique, l’ensemble du poste de conduite peut être basculé sur le côté à l’aide d’une pompe hydraulique manuelle située à l’arrière, libérant ainsi l’accès au moteur, à la batterie et au système hydraulique.

Charge de basculement plus élevée

Un distributeur à commande mécanique est disposé contre la face arrière du joystick. Il commande une fonction supplémentaire, la troisième dans la version de base, la quatrième sur le véhicule testé. Un commutateur à bascule sous le volant per-

Le modèle «3040» est aussi décliné en version HD, conçue pour manipuler des charges plus lourdes. Celle-ci se distingue notamment par un bras de levage plus court et a ainsi une charge de basculement plus élevée, qui peut atteindre 2000 kg, au détriment de la hauteur de levage. L’importateur, la société Bösch, cherche actuellement des revendeurs partout en Suisse pour les valets de ferme de Pacam.

Le joystick assure un dosage très précis des différentes fonctions.

La propulsion se répartit entre les essieux via une boîte de transfert et des cardans.

Distributeur mécanique

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Impression | Rapport de test

La tronçonneuse «540i XP» de Husqvarna offre une solution à batteries intéressante pour les travaux de sciage de difficulté faible à moyenne. Photos: Roman Engeler

Quand tronçonner devient presque un plaisir Husqvarna lance la tronçonneuse alimentée par batterie «540i XP». Le constructeur montre par là son intérêt pour le segment professionnel d’entrée de gamme. Les performances de la «540i XP» sont comparables à celles d’une tronçonneuse à essence de 40 cm3. Roman Engeler Les machines alimentées par batterie ont actuellement le vent en poupe, surtout pour la réalisation des travaux en intérieur ou à proximité d’habitations. Dans le segment amateur ou semi-professionnel, la disponibilité immédiate séduit les utilisateurs (absence de démarrage préalable comme pour les tronçonneuses à essence). L’année dernière, Husqvarna a commercialisé sa tronçonneuse «540i XP» à poignée arrière (rear handle), dont un exemplaire a été mis à la disposition de Technique Agricole pour effectuer des essais.

écrous prisonniers sur le couvercle du pignon d’entraînement de la chaîne. Une vis de serrage située directement sur ce couvercle permet de retendre la chaîne. Avant de pouvoir se servir de la tronçonneuse, il fallait aussi remplir le réservoir d’huile de chaîne. Le bouchon du réservoir de 0,2 litre s’ouvre facilement en basculant la poignée vers le haut (système flip-up). Une vis de réglage permet d’ajuster le débit d’huile entre 9 et 19 ml/min. Le fonctionnement de la lubrification devrait être vérifié régulièrement, en principe après chaque troisième changement d’accu.

Assemblage La tronçonneuse a été livrée par l’usine non assemblée. Nous avons donc dû monter nous-mêmes le guide-chaîne de 35 cm et la chaîne de sciage semi-chisel du type «X-Cut SP21G», une tâche qui incombe normalement au revendeur spécialisé. Ces opérations se font cependant aisément sur le terrain, grâce à une clé fournie et aux 52

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Assistance numérique L’application «Fleet-Services» de Husqvarna, à laquelle la machine se connecte par Bluetooth, permet de l’enregistrer dans une liste d’appareils personnalisée en ouvrant l’application sur le smartphone et en scannant le code QR. Cette application facilite le suivi des statistiques d’utilisation,

de l’historique d’entretien et de la localisation. Un courriel de synthèse des données recueillies est envoyé une fois par semaine. Ce service fort utile est gratuit pendant les trois premiers mois seulement.

Système de batteries Husqvarna dispose d’un système de batteries spécifique compatible avec la quasi-totalité de ses machines alimentées par

Bref descriptif + + + +/-

-

maniement, équilibre débit de coupe absence de gaz d’échappement batteries et chargeur utilisables sur d’autres machines Husqvarna, coûteux s’ils servent pour une seule machine autonomie limitée réglage de la pompe à huile


Rapport de test | Impression

Les écrous imperdables et le bouchon d’huile à poignée flip-up font aujourd’hui partie des équipements standard.

accu. Différents accus sont disponibles selon les besoins de puissance. Le test a été réalisé avec une batterie Li-Ion de type «BLi 300» (36 volts) récemment développée, associée à un chargeur rapide «QC 330», mais d’autres accus de la marque auraient aussi pu être utilisés. L’accu «BLi 300», d’un poids de 2 kg, est muni d’un système de refroidissement à circulation forcée. Départ usine, il était préchargé à 25 %. Le refroidissement est actif pendant le processus de charge et le fonctionnement de la tronçonneuse. Il a fallu plus de 70 minutes pour atteindre la charge complète, signalée par l’allumage de quatre LED (après pression du bouton de contrôle de charge). Le chargeur et le système de refroidissement sont alors automatiquement coupés. Selon le constructeur, une demi-heure suffit pour charger la batterie à 80 %. Husqvarna annonce 1500 cycles de charge pour ce type d’accu. Ce dernier répond à l’indice de protection «IPX4», ce qui le rend apte à une utilisation par temps faiblement pluvieux.

Processus de démarrage Une fois la batterie encliquetée dans le manche de la tronçonneuse, appuyer sur le bouton marche/arrêt, puis actionner la commande de blocage de la gâchette de puissance par un léger mouvement vers l’avant et vers le bas. La gâchette débloquée permet de faire tourner le moteur et de varier sa puissance, et donc la vitesse de la chaîne. Le dosage est cependant moins sensible qu’avec une tronçonneuse à essence.

Niveau de bruit Fond sonore stimulant pour les uns, vacarme pour les autres, les tronçonneuses génèrent un bruit qui ne passe pas inaperçu. Une tronçonneuse à essence produit 115 décibels, ou dB(A), un niveau équivalent de 105 dB(A) à l’oreille de l’utilisateur.

En utilisant le chargeur «QC 330», il faut environ 80 minutes pour recharger l’accu «BLi 300», d’un poids de deux kilos.

Nous avons mesuré le niveau sonore de la «540i XP» en nous servant d’une application sur smartphone. L’intensité de 109 dB(A) mesurée sur la machine, soit 93 dB(A) à l’oreille de l’utilisateur, corrobore les niveaux respectifs de 104 dB(A) et de 95 dB(A) annoncés par Husqvarna.

L’application «Fleet-Services» facilite le suivi des statistiques d’utilisation, de l’historique d’entretien et du dernier emplacement connu de la tronçonneuse.

s’allume sur l’afficheur. Lorsque la tronçonneuse est inutilisée, elle est automatiquement arrêtée au bout de 3 minutes.

Domaines d’application

Conclusion

Avec sa «540i XP», Husqvarna entend s’imposer dans les domaines réservés traditionnellement aux tronçonneuses à essence. La «540i XP» permet d’abattre les arbres de taille petite à moyenne, et l’ébranchage ne représente pas un défi majeur. Même des grumes couchées d’un diamètre supérieur à la longueur du guide-chaîne ont pu être débitées, mais il fallait amorcer une coupe depuis deux côtés opposés. Nous étions clairement à la limite des capacités de la tronçonneuse. En effectuant de tels travaux, nous avons en outre constaté un épuisement rapide de la batterie, que nous avons dû recharger après une heure à peine, alors qu’avec des travaux plus légers, elle offrait deux bonnes heures d’autonomie. Pour réaliser des travaux moins gourmands en puissance, un appui sur le bouton «SavE» réduit le régime du moteur, donc la vitesse de la chaîne, et prolonge l’autonomie de la batterie d’autant. La tronçonneuse, qui pèse 5,8 kg, batterie comprise, est parfaitement équilibrée et tient bien en main. Pour réduire la fatigue physique, la poignée avant en aluminium est disposée à un angle de sept degrés. Le menu utilisateur affiche l’état d’activation de la tronçonneuse et le niveau de charge de la batterie. Le voyant batterie clignote pour signaler l’urgence de recharge. La puissance de tronçonnage reste néanmoins assez constante et ne diminue que peu de temps avant la décharge complète de la batterie. En cas de problème, une alarme

La «540i XP» de Husqvarna est une tronçonneuse à batterie idéale pour les travaux de sciage légers à moyens: légers pour les travaux d’abattage, moyens lorsqu’il s’agit de débiter des grumes. Même des grumes de fort diamètre peuvent être sciées, mais l’autonomie de la batterie se réduit fortement. Il faut alors disposer de suffisamment de batteries chargées avant d’entamer le chantier. La «540i XP» ne fait pas exception à la règle: le facteur déterminant de la performance d’une tronçonneuse est l’affûtage de la chaîne.

La Husqvarna «540i XP» en chiffres Chaîne de sciage: «SP21G», pas de 0,325 et calibre 1,1 mm Guide-chaîne: «XForce»; longueur recommandée 30-35 cm Réservoir d’huile de chaîne: 0,2 l, débit de la pompe réglable entre 9 et 19 ml/min Vitesse de chaîne: 24 m/s Poids: 5,8 kg (accu et accessoires de coupe compris) Vibrations (poignée avant/arrière): 3,6/3,7 m/s2 Niveau sonore: 104 dB(A) sur la tronçonneuse, 95 dB(A) à l’oreille de l’utilisateur Prix: tronçonneuse complète avec chaîne et guide-chaîne CHF 840.–, accu «BLi 300» CHF 390.–; chargeur «QC 330» CHF 130.– (tous les prix avec TVA incluse) Données du constructeur

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En savoir plus | Pratique

Le système de transfert de mulch vient du maraîchage écologique. Le procédé original est toutefois très onéreux.

Photo: Landwirt-Medien

«cut and carry» ou système de transfert de mulch En agriculture biologique, on se passe difficilement du travail intensif du sol. Les charrues, les déchaumeurs et les fraises sont souvent les premiers choix. Afin de pallier leurs inconvénients, les chercheurs développent un système de transfert de mulch «all in one». Ruedi Hunger

La peur d’un développement excessif des adventices occupe les agriculteurs bio de manière subliminale. Si elles échappent à leur contrôle, ils perdent le rendement et le revenu. Celui qui ne souhaite pas prendre de risque fait souvent le choix de travailler avec une charrue, un déchaumeur ou une fraise. Ces outils fournissent de bonnes prestations de désherbage préventif. Leurs effets sur la structure du sol sont parfois négatifs. En outre, ils enfouissent l’intégralité, ou une grande par54

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tie, de la végétation dans le sol ce qui rend la surface sensible à l’érosion et à l’envasement. À ceci s’ajoute souvent le fait que les exploitations bio doivent faire face au défi du transfert interne à l’exploitation des nutriments sur leurs parcelles.

Qu’est-ce qu’un procédé de transfert de mulch? Le transfert de mulch, aussi connu sous l’expression anglaise «cut and carry», traduite en français par le terme «couper et

transporter», vient de la culture maraîchère. Les exploitations biologiques autrichiennes utilisent ce système en production de pommes de terre afin de profiter d’un effet fertilisant et surtout des effets contre le développement des adventices. Les praticiens qui y recourent parlent de parcelles donneuses et de parcelles receveuses. Une prairie principalement constituée de trèfles ou de luzerne est récoltée sur la parcelle donneuse et répandue avec une technique adaptée sur la


Pratique | En savoir plus

parcelle receveuse. Le rapport de surface entre parcelles receveuses et donneuses se situe entre 3:1 et 6:1. Cela signifie qu’une parcelle de 3 à 6 hectares (de pommes de terre par exemple) recevra l’herbe récoltée sur une parcelle d’un hectare. Le produit récolté, coupé entre cinq et sept centimètres, forme une couche de cinq à dix centimètres sur la surface receveuse. Dans un podcast, un agriculteur explique l’importance de procéder à l’épandage le plus tôt possible après la fauche, au mieux le même jour. Le court laps de temps entre la fauche et l’épandage facilite la répartition du matériel frais en couche régulière. Ce procédé par intermittence est très coûteux. Souvent, les exploitations utilisent des épandeurs à fumier usuels pour répartir le produit fauché. Les épandeurs à compost, avec leur épandage large, sont particulièrement bien adaptés. Il est naturellement nécessaire de rouler sur la culture. Dans le cas d’une culture de pommes de terre, des passages doivent être prévus selon la largeur de voie de l’épandeur. Les premiers essais de transfert de mulch dans les cultures de maïs sont prévus.

Projet de recherche «all in one» Comme déjà expliqué, le procédé de transfert de mulch nécessite d’importants moyens. La chaire «Agrarsystemtechnik» de l’Université technique de Dresde (TU) a lancé un projet de recherche visant à développer une solution pour le transfert de mulch sur les sillons de labour. Les travaux de mulchage et de labour sont réalisés en un seul passage. Le broyeur attelé à l’avant du tracteur broie la végétation avant le passage du tracteur et l’envoie latéralement, sur la partie du champ déjà labourée. La TU s’oriente vers un système de labour, encore largement répandu, surtout en agriculture biologique. Le procédé serait toutefois aussi compatible avec un déchaumage ou un hersage.

Répartition de la végétation broyée Il y a pléthore de broyeurs frontaux sur le marché. La difficulté est de répartir régulièrement la végétation broyée sur la partie labourée lors du passage précédent. L’équipe de chercheurs analyse d’abord les caractéristiques de fauche, de broyage et de transfert des broyeurs à fléaux avec différents matériels végétaux. Ceci permet de définir l’ouverture présumée idéale de la caisse. La machine idéale doit remplir les deux critères suivants:

1. Le mulch doit être réparti latéralement par dispositif d’épandage. 2. Il doit être possible d’utiliser le broyeur aussi en mode «conventionnel», attelé à l’arrière du tracteur.

Collaboration entre la recherche et l’industrie Pour ce projet, la TU de Dresde s’est approchée du constructeur Müthing afin de poursuivre cette idée de projet. Les premiers tests en parcelle ont été réalisés en 2017. Ils avaient pour but d’évaluer la densité du mulch à traiter ainsi que de localiser les éventuelles sources de pannes. Pendant ces essais, le broyeur a évolué dans des masses de matériel frais de 5 à 30 tonnes par hectare (t/ha) avec des teneurs en matière sèche de 14 à 22 %. Il a été constaté que des longueurs de tige de plus de 150 mm pouvaient engendrer des bourrages dans certaines cultures. Les meilleurs résultats en matière de largeur d’épandage et de répartition ont été obtenus avec un régime de prise de force de 750 tr/min. À un régime inférieur, on constate un risque de flux plus concentré qui engendre la formation de tas. Après les premiers essais, les chercheurs se sont décidés pour un système à plusieurs ca-

naux avec déviation directe du mulch. De nouveaux tests ont été conduits à l’automne 2019. Dans sa version optimisée, le transfert de mulch est parvenu à réaliser des couvertures du sol comprises entre 30 % (5 t/ha) et 90 % (27 t/ha). Selon les chercheurs, lorsqu’une charrue est utilisée, il est important que le taux de couverture du sol soit supérieur à 30 % pour obtenir une protection du sol suffisante.

Conclusion Les résultats des tests démontrent qu’il est possible pour un système charrue-broyeur de réaliser un transfert de mulch sur une parcelle labourée en un seul passage. Si le broyage du couvert végétal est très fin, la dégradation est trop rapide pour obtenir un effet de protection suffisant. Il existe donc encore un potentiel d’optimisation de la longueur de coupe. Ce procédé permet d’éviter l’enterrement profond de grandes quantités de végétaux et de maintenir une couverture du sol. Grâce à la séparation du flux de biomasse et du travail du sol, il est possible de réduire la profondeur de labour. La fine couche de mulch qui recouvre les sillons n’engendre pas de difficultés pour les travaux suivants.

La combinaison d’un broyeur frontal et d’une charrue permet de répartir le mulch sur la surface déjà labourée. Principe de fonctionnement: Ruedi Hunger

Paramètres testés Paramètres des machines

Réglage 1

Réglage 2

Réglage 3

9 mm

25 mm

40 mm

Régime de la prise de force

500 tr/min

750 tr/min

1000 tr/min

Régime du rotor

1125 tr/min

1680 tr/min

2250 tr/min

5 km/h

8 km/h

12 km/h

Position de la barre niveleuse

Vitesse d’avancement

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entre le «Cruiser» pour des façons superficielles jusqu’à 15 cm et le «Tiger», plus lourd, pour intervenir entre 25 et 40 cm.

Une version de 3 m dans le terrain

Nico Helmstetter a fortement marqué le développement de l’application d’engrais du cultivateur «Terrano 3FX». Photos: Roman Engeler

De l’engrais pour appâter le colza La fertilisation en profondeur ou en dépôts à l’aide de cultivateurs est encore peu répandue. À la «Swiss Future Farm» à Tänikon, certains essais à ce sujet sont en cours depuis peu avec un cultivateur Horsch «Terrano 3FX». Roman Engeler

Horsch a mis au point son cultivateur «Terrano» il y a une vingtaine d’années. Cet équipement existe aujourd’hui en différentes versions, à trois ou quatre rangées d’outils, en exécution semi-portée ou traînée. Les largeurs de travail s’échelonnent de 3 à 12 mètres. Chez Horsch, le «Terrano» est considéré comme le «cou56

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teau suisse» des cultivateurs: il s’emploie avec des outils divers, dents, socs plus ou moins effilés, et il convient pour des interventions à des profondeurs de 3 à 35 cm de profondeur, voire jusqu’à 40 cm pour juste un ameublissement. Dans la famille des cultivateurs Horsch, le «Terrano» occupe le segment intermédiaire,

Avec ses dix dents montées de façon asymétrique (sur trois poutrelles pour le modèle «3FX»), le «Terrano» forme peu de billons, constate-t-on. Les socs «MulchMix» présentent un angle d’attaque de 35° à la pointe. Les dents ont une courbure de 60 cm de rayon; elles ne se redressent à la verticale par rapport au sol qu’à partir d’une profondeur d’intervention supérieure à 50 cm, raison pour laquelle le cultivateur est peu gourmand en effort de traction. En 2003, un test de la DLG, la Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft, Société allemande d’agriculture, a montré que le «Terrano» entraînait une consommation de diesel 20 % inférieure à la moyenne de tous les candidats de l’essai. Sur la «Swiss Future Farm» à Tänikon (TG), un projet commun du canton de Thurgovie, d’Agco et de GVS-Agrar utilise un «Terrano 3FX» à trois poutrelles de 3 m de large. Il est doté de dix dents «TerraGrip» réparties en trois rangées; leurs sillons sont espacés de 30 cm. Le cultivateur dispose d’un contrôle de profondeur hydraulique, le seuil de déclenchement des dents est de 500 kg, la hauteur d’excavation de 30 cm. Une rangée de disques niveleurs est montée derrière le champ de dents; les deux disques extérieurs peuvent être escamotés ou déployés hydrauliquement. Le contrôle de profondeur et de ces deux disques nécessite deux distributeurs sur le tracteur. Un rouleau packer «RollFlex» universel est attelé tout à l’arrière. Une règle empirique veut qu’il faille une cinquantaine de chevaux pour chaque mètre de largeur à 30 cm de profondeur de travail. Cet équipement requiert donc un tracteur de 150 chevaux ou 200 chevaux dans les sols lourds.

Reconnaître les points forts… Le point fort du «Terrano», c’est son effet mélangeur. Selon Nico Helmstetter, chef de projet chez GVS-Agrar, importateur Horsch en Suisse, le «Terrano» permet dans bien des cas de préparer un lit de semences en un seul passage. «Cet équipement est la solution idéale aussi bien en termes d’intensité du travail que d’incorporation des résidus de récolte.» Le temps de passage de la terre dans cet outil est élevé, argumente Nico Helmstetter, et ceci sans bourrage. Avec cependant


Contexte | Plate-forme

Une dent équipée d’une pointe de soc «MulchMix» et d’un soc «Low-Disturbance».

Tête de distribution pour l’engrais avec à chaque fois deux sorties pour chaque dent. Cet équipement peut aussi être utilisé pour déposer un semis intermédiaire.

des limites, qui apparaissent lors de la confection de lits de semences très fins. «Pour certaines cultures, le ‹Terrano› ne travaille pas de manière suffisamment fine», conclut notre interlocuteur.

À cette fin, les dents sont garnies de socs étroits «LD» (Low-Disturbance) et d’un flexible pour placer l’engrais. Un clapet permet de définir si tous les granules d’engrais doivent glisser jusqu’en profondeur ou si tout ou partie d’entre eux doivent être épandus à la surface. L’engrais est acheminé depuis un réservoir frontal («Partner»); il est réparti vers les dents par une tête distributrice, comme celle des semoirs «Express» et «Pronto». À noter que deux flexibles partent de la tête vers chaque dent, l’explication à cela étant que plus il y a de tuyaux et plus la répartition vers chacun d’eux est précise.

… et les renforcer encore Depuis quelque temps, la question de la fertilisation en profondeur ou en dépôt dans les couches plus profondes du sol vient sur le tapis, surtout avec les procédés sans labour. Mais comment l’engrais peut-il atteindre de telles profondeurs? Le cultivateur peut constituer un instrument idéal pour placer des fertilisants à 30 cm, voire plus profondément encore. C’est le sujet qui est actuellement étudié en détail sur la «Swiss Future Farm», pour le colza et les apports de phosphore. À cette fin, le «Terrano» a été pourvu d’un équipement incorporateur d’engrais. Ce dispositif, à l’élaboration duquel Nico Helmstetter a contribué de façon décisive, est maintenant livrable d’usine chez Horsch.

Le cultivateur en combinaison avec le réservoir frontal (engrais) «Partner». Photo: SFF

Un appât pour les racines Le colza développe des racines pivotantes qui croissent avec le moins d’obstacles possibles dans les profondeurs afin de profiter de l’humidité qui y règne. Si, autrefois, le gel ameublissait le sol et lui donnait la consistance nécessaire, c’est moins le cas aujourd’hui. À cela s’ajoute le fait que le bilan hydrique est moins équilibré, puisqu’on ne cesse de constater de longues phases d’humidité suivies de périodes durables de sécheresse. On peut désormais stimuler une croissance aussi verticale que possible des racines en plaçant des dépôts de fertilisant en profondeur. La technique fonctionne particulièrement bien avec les engrais phosphatés, qui ne sont pas solubles comme les engrais azotés et qui ont besoin d’humidité pour être libérés. «Tout comme une personne est attirée dans une cuisine par le fumet d’un bon rôti, la racine du colza dé-

tecte la présence d’engrais.» Le procédé a été appliqué l’été dernier à Tänikon. L’enfouissement a été réalisé à l’aide d’un guidage de trace RTK, pour ensuite pouvoir déposer les semences au bon endroit, et ce de façon à ce que chaque soc du cultivateur puisse plus tard passer entre deux rangées de semis.

Conclusion La fertilisation minérale en profondeur avec un cultivateur est un procédé encore peu connu, qui pourrait cependant gagner en importance. De telles applications deviennent possibles avec des machines améliorées en conséquence comme le «Terrano 3FX». Des essais sont menés actuellement sur la «Swiss Future Farm» avec le colza, mais ces méthodes peuvent également être envisagées pour d’autres cultures.

Le Horsch «Terrano 3FX» en chiffres Largeur de travail et de transport: 3 m Nombre de poutrelles: 3 (écartement 90 cm) Nombre de dents: 10 (écartement 30 cm) Longueur: 3,80 m Dégagement sous châssis: 85 cm Poids: 1860 kg (avec sécurité «TerraGrip», disques niveleurs fixes et rouleau packer «RollFlex») Attelage: 3-points, cat. 2/3 Prix: dès CHF 12 520.– (hors TVA) Données du constructeur

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Le «Kundelfingerhof» en 1901: Hermann Spiess (au centre de l’image) avec sa famille et ses employés.

Photos: Ernst Spiess

Le pionnier du «Kundelfingerhof» «Une exploitation agricole, c’est comme un petit royaume»: ces paroles ont été attribuées au pionnier de l’agriculture Hermann Spiess (1866-1930), dans des rapports parus après son décès, voici 90 ans, à propos du «Kundelfingerhof», près de Diessenhofen (TG). Ernst Spiess*

«Le paysan du ‹Kundelfingerhof› se caractérisait par sa polyvalence et ses talents techniques qui se manifestaient dans presque tous les domaines de la production agricole», lisait-on en 1930**. L’exploitation, connue alors au-delà des frontières, formait les jeunes agriculteurs en devenir et les stagiaires. Elle a aussi, pendant des décennies, attiré d’innombrables visiteurs venus des alentours ou de régions plus lointaines. La mise en œuvre rationnelle du progrès était au centre des préoccupations en ce lieu chargé d’histoire. Mais aussi la diversité, le charme, l’esthétique et enfin l’hospitalité.

Les jeunes années Hermann Spiess, un paysan dans l’âme, a vécu sa petite enfance au «Sonnenburggut», une demeure campagnarde aux allures de château, à Schaffhouse, dont son

* Ernst Spiess, aujourd’hui retraité et domicilié à Lommis (TG), a travaillé à Agroscope Tänikon. ** Extrait de «Landwirtschaftspionier der Praxis [pionnier de la pratique de l’agriculture], Hermann Spiess (1866-1930), Kundelfingerhof», document conservé à la Bibliothèque cantonale thurgovienne de Frauenfeld.

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père, Wilhelm Spiess, était le fermier. Les années passées sur ce domaine bien entretenu ont fortement marqué le jeune garçon. Son père était parvenu en 1870 à louer l’une des deux exploitations de la société «Paradies», dans le hameau de Kundelfingen. Les bâtiments et les terres étaient très négligés. Les champs ne donnaient qu’un faible rendement, étaient en partie humides et couverts de chiendent, et des tiges de cumin ainsi que de la mousse croissaient dans les prairies.

partie au XIII e siècle. Ces particularités ont marqué l’aspect du domaine, unique en son genre, jusqu’en 2012.

Le concept La facilitation du travail et le bien-être des bêtes étaient déjà au centre des préoccupations d’Hermann Spiess. Tous dotées de sorties, des locaux lumineux et bien ventilés pour l’époque abritaient les bo-

Du hameau au domaine agricole Wilhelm Spiess acquit les deux fermes en 1876. L’achat de terrains supplémentaires, y compris la grande source d’eau, porta la surface exploitable à 52 hectares. Une ère complètement nouvelle démarra lorsque le hameau de «Kundelfingen» fut rebaptisé «Kundelfingerhof». Le regroupement des fermes contraignit à élaborer un concept d’exploitation inédit et à apporter des améliorations, notamment dans l’infrastructure. Hermann Spiess mena lui-même les projets à terme. Il assura leur planification et conduisit les travaux. Il eut à cœur de préserver les bâtiments historiques qui remontaient en

Cette photo de 1929 montre Hermann Spiess avec son saint-bernard.


Contexte | Plate-forme

vins (dont les vaches), les porcs et les volailles. Ils représentaient au début du XXe siècle une innovation très remarquée. Les granges et les silos intégrés avaient été repensés avec des entrées en hauteur dotées de rampes de montées pour faciliter le travail, en ce temps-là très physique et harassant, de stockage du fourrage grossier, des céréales et de la paille.

Énergie hydraulique d’abord… L’énergie hydraulique était utilisée depuis des siècles au moyen de la roue à aubes. L’eau était fournie par un étang alimenté par une source abondante. Des engrenages en bois et des transmissions par courroie et par câble ont permis à l’énergie mécanique d’être transmise à la grange orientale, sur une distance allant jusqu’à 100 mètres. L’entraînement d’une batteuse encore conçue pour fonctionner directement à côté des gerbes a permis de faciliter immensément le travail tout en augmentant le rendement.

… et l’électricité à partir de 1903 L’achat en 1903 d’une source, complétée par un étang-réservoir créé de toutes pièces et d’une turbine Schwamkrug de 5,1 kW de puissance, a réuni les conditions préalables à la création de la centrale électrique du domaine. Celui-ci était désormais alimenté en courant continu de 110 volts (pour l’éclairage) par un générateur électrique. Les transmissions composées de plusieurs pièces furent d’abord directement entraînées par la turbine. Les premiers moteurs électriques existaient toutefois déjà pour l’entraînement d’autres transmissions. Après l’acquisition en 1906 de la grande source, une turbine Francis de 3,7 kW de puissance continue a été intégrée en 1909. Sa puissance était contrôlée, en fonction des besoins en énergie, par un régulateur à la force centrifuge. Combinée avec la turbine Schwamkrug, elle atteignait une puissance totale de 8,8 kW.

Une culture légumière lucrative La fin du XIXe siècle était dominée par la production laitière basée sur la culture du trèfle et de la luzerne alternée avec des grandes cultures (céréales, pommes de terre, betteraves fourragères et maïs dentsde-cheval). S’y est ajoutée la culture de fourrage intermédiaire lors de la Première Guerre mondiale, afin d’assurer l’alimentation des 70 unités de gros bétail. Hermann Spiess fut en 1920 l’un des membres fondateurs de l’association des sélectionneurs de

Un «Fordson F» avec une moissonneuse-lieuse McCormick (vers 1925).

semences de Schaffhouse (Saatzuchtverband Schaffhausen) et a démarré la production de semences de céréales. La culture de légumes de plein champ, bien que très peu connue en Suisse orientale, a été introduite comme culture intermédiaire. Le maraîchage devint la base financière de l’exploitation. Le succès de la culture de légumes de plein champ se fondait sur les nouvelles connaissances en matière de production de plantons, de préparation de légumes et de livraison. La plantation avait lieu en général dans la période pré-estivale. La sécheresse en été suscitait fréquemment de grandes inquiétudes. La solution fut trouvée sous la forme d’une nouvelle planteuse semi-automatique dotée d’un réservoir d’eau. Chaque emplacement planté recevait une certaine dose d’eau. Ainsi maintenues humides, les racines des plants poussaient sans interruption, même en période de sécheresse. Le maraîchage d’après le modèle de «Kundelfingerhof» s’est répandu, d’abord à Basadingen et plus tard largement dans les régions avoisinantes.

Des équipements innovants à la ferme et dans les champs Faucheuse, faneuse, andaineur, râteau à cheval. Des machines qui, dès les années

1880, ont grandement facilité le travail tout en diminuant la dépendance vis-à-vis des journaliers venant du Sud de l’Allemagne. Le tracteur importé vers 1920, un «Fordson F», a ouvert des perspectives insoupçonnées. Il a été mis à l’épreuve d’une utilisation par équipes et pouvait être utilisé avec une charrue bisoc à sac dotée d’un extracteur à accumulateur à ressort. Pendant plusieurs décennies, la récolte du foin était réalisée à l’aide d’un chargeur (à entraînement par la roue), qui était accroché à l’arrière du véhicule. Un tracteur-faucheur avec une grande largeur de coupe remorquait une faneuse et une moissonneuse-lieuse «McCormick». Il fut utilisé pendant plus de 40 ans. La ferme disposait de sa propre machine de nettoyage de semences dotée d’une balayeuse-tamiseuse à jet d’air et d’un trieur «Petkus».

Des conduites souterraines polyvalentes Dès 1910, on disposait à la ferme de pompes entraînées par l’énergie hydraulique, de conduites souterraines pour l’épandage de purin et l’irrigation des champs. Plus tard, presque toute la surface des champs a été arrondie et desservie par un réseau de conduites, partielle3

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Plate-forme | Contexte

Première présence humaine à l’époque romaine L’eau disponible en abondance a probablement été la raison principale de cette occupation précoce déjà durant l’antiquité. Outre l’agriculture, différentes activités dépendant de l’eau ont été exercées à cet endroit dès le moyen-âge tardif. Vers la fin du XIXe siècle, la sécularisation entraîna la privatisation des biens ecclésiastiques détenus en fief de longue date par le monastère. Le hameau de Kundelfingen devint ainsi le «Kundelfingerhof» (ferme de Kundelfingen). Le domaine acquit sa renommée au début du XXe siècle, surtout grâce à Hermann Spiess. Consulter le site Wikipédia pour davantage de détails sur l’histoire de Kundelfingen (uniquement en allemand).

Planteuse de légumes avec réservoir d’eau (vers 1920).

ment annulaires. On dépendit dans les champs de tuyaux très usés jusqu’en 1925. L’invention de raccords à rotule par Hermann Spiess a permis d’utiliser par la suite des tuyaux en tôle galvanisée. Un constructeur de machines les a ultérieurement fabriqués en série et distribués.

Un élevage de truites En 1915, alors qu’il était difficile de s’approvisionner en produits alimentaires, Hermann Spiess s’est lancé dans l’élevage de truites qui s’est poursuivi sans changements notables jusqu’en 2016 environ. Il a expérimenté différentes méthodes d’alimentation des poissons. Son fils Jakob-Hermann est parvenu plus tard à développer et à introduire une nourriture sèche sous forme de boulettes.

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Surface exploitable doublée

Visions et réalité

L’affermage du domaine d’État «Griesbachhof» près de Schaffhouse, de 1916 à 1925, constitua une étape marquante de l’histoire de la ferme. La surface exploitée est alors montée à 100 hectares. Les améliorations et les remises en état et la construction d’une «grange avec élévateur» ont permis de mettre en place de nombreuses synergies dans la gestion conjointe. L’exploitant s’est vu attester une augmentation significative du rendement du «Griesbachhof» à la fin de l’affermage. Hermann Spiess quitta en effet ses fonctions à cause de problèmes de santé et se vit attribuer une rémunération en conséquence.

Durant toute sa vie, la motivation d’Hermann Spiess a reposé sur son sens visionnaire. Son projet le plus audacieux a été assurément son intention d’acheter en 1908 les terres de l’ancien monastère de «Paradies». Les documents de financement étaient déjà signés lorsque sa femme Maria Magdalena est intervenue, se sentant dépassée par l’ampleur du projet. L’achat fut suspendu. Hermann Spiess a surmonté toutes les crises grâce au soutien de sa famille. Il n’était prêt à accepter des charges officielles que s’il pouvait s’impliquer de façon utile en parole et en action. Il partageait volontiers ses expériences avec ses collègues.

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La plate-forme numérique du salon Eurotier a attiré 40 000 participants en quatre jours. Les vidéos du programme professionnel sont encore disponibles à la demande jusqu’au 15 avril. Photos: DLG et ldd

Une première en ligne Il a duré quatre jours en ligne, le salon Eurotier repoussé dans un premier temps, puis finalement organisé en ligne en février. Les organisateurs se félicitent de son succès. Cette version numérisée a attiré plus de 40 000 visiteurs. Roman Engeler, Ruedi Hunger et Jörg Möbius*

Il va falloir s’habituer au format numérique d’un salon agricole. Mais l’urgence stimule l’inventivité! En raison du coronavirus, il était hors de question de tenir une Eurotier conventionnelle et l’organisatrice, la Société allemande d’agriculture (Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft, DLG), a donc décidé de mettre sur pied cette manifestation sous forme numérique. Ce salon est de longue date une plate-forme de référence pour les innovations dans le domaine de l’élevage, ce que reflètent les 80 nouveautés présentées et les prix décernés (voir aussi Technique Agricole 12 2020).

*Jörg Möbius, rédacteur spécialisé en machinisme de la Bauernzeitung allemande (Saxe, Thuringe, Saxe-Anhalt) a rassemblé les innovations présentées ici.

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Les tendances à Eurotier En se donnant la peine d’explorer les liens vers plus de 1200 exposants, on tombait sur beaucoup de noms familiers mais aussi sur quelques nouveaux produits, dont un aperçu figure ci-après. On pouvait découvrir de nouvelles méthodes de lutte rapide contre les rongeurs nuisibles ou constater l’intérêt renouvelé pour les techniques de ventilation du foin en grandes balles parallélipipèdiques. En élevage bovin, l’amélioration de l’hygiène avec des moyens de désinfection «sans chimie» est dans le vent. En production laitière, l’automatisation poursuit son développement pour alléger les processus et réduire les émanations, notamment d’ammoniac. Côté élevage porcin, l’automatisation progresse, surtout au niveau de l’assurance qualité et de l’optimisation de l’ali-

mentation, de la gestion du climat des locaux et de l’efficacité énergétique. Grâce à des distributeurs de paille et des possibilités d’activité pour les animaux, on prend en compte l’exigence sociétale en termes de bien-être animal. La numérisation demeure une tendance très forte en agriculture, élevage compris. Matthias Schick (Centre agricole du Strickhof, Lindau ZH, et AgroVet-Strickhof) l’écrit dans son rapport sur les tendances dans la branche, «Cette voie conduit de la saisie des données par des ensembles de capteurs à l’automatisation des analyses et des processus et à une surveillance intelligente de la santé des animaux, en passant par la mise en réseau de données». L’accent est mis sur la rentabilité et la durabilité mais également sur leur combinaison réussie pour le bien-être animal.


Exposition | Plate-forme

«Vector» s’améliore

Lely a amélioré la précision de dosage, la qualité du mélange et de la coupe du système d’alimentation «Vector», doté d’un nouveau grappin. Son godet est en inox, comme l’ensemble des pièces en contact avec le fourrage, pour éviter la corrosion due aux jus acides. Le câble du mécanisme de fermeture a été remplacé par une chaîne, elle aussi en inox, ce qui, en dix ans d’utilisation, réduit de plus de 90% le travail de maintenance. Le nouveau design du dispositif de raclage du bol améliore la précision du chargement, puisque tout le fourrage est poussé proprement hors des bols. Les pertes observées avec des aliments de petit calibre comme les céréales, les concentrés et les produits en vrac font partie du passé. La cuisine reste aussi propre. En plus, Lely a développé de nouvelles dents pour le grappin qui charge désormais les composants longs de la ration de manière plus efficace. Ce nouveau grappin peut également être installé sur les robots déjà en service.

«Taxi 4.0»

4.0, il permet l’initiation et le sevrage des veaux en fonction de leur âge. Il reconnaît chaque igloo et calcule la quantité de breuvage correcte par animal. Le «Taxi Lait» intègre aussi le volume de lait à distribuer pour le repas suivant et prépare le mélange correct étape par étape, incluant le lait entier. Les données des repas sont mémorisées et peuvent être consultées à tout moment sur une tablette ou un ordinateur, ce qui permet de corriger immédiatement une erreur d’alimentation.

Du bon côté de la vache Fullwood propose trois variantes de son installation de traite side-by-side: «Inline», «RapidExit» et «Arizona». Les options vont de la dépose des faisceaux trayeurs à l’analyseur de lait intégré «Inline-Milk-Analyser» en passant par la saisie des volumes. La conception modulaire autoportante en tubes libère l’accès aux pis et permet au trayeur de garder une position de travail ergonomique. Dans la salle side-by-side «RapidExit», la barrière frontale est suspendue et s’ouvre par un vérin pneumatique commandé par un bouton poussoir pour libérer les vaches. Tous les animaux du groupe sortent ainsi simultanément. Dans la salle de traite «Arizona», l’indexage individuel des animaux permet de positionner chaque bête au moyen de l’arceau frontal en forme de S. Le trayeur bénéficie donc d’un accès optimal au pis. La version «Inline» est prévue pour les petits troupeaux et les espaces exigus.

L’œil à tout

Avec l’invention du «Taxi Lait», Holm & Laue révolutionne l’allaitement au seau. Ses équipements – entraînement électrique, pompe de dosage radiocommandée, possibilité de pasteurisation et de refroidissement, chauffage d’eau chaude, sonde de drenchage pour vaches – font du «Taxi Lait» un outil vite incontournable sur l’exploitation laitière moderne. Dans sa nouvelle génération

L’entreprise Allflex Livestock Intelligence est active dans le domaine de l’identification et de la surveillance des animaux. Avec son «SenseHub», les producteurs laitiers prennent des décisions basées sur des données établies, afin de maximiser leur production. Chaque bovin ou tout le groupe est sous surveillance et l’éleveur obtient des informations sur la fécondité et la santé ainsi que sur l’alimentation et le bien-être du ou des sujets. Le système contrôle l’état des bête en temps réel et, en cas de doutes, il envoie immédiatement un message d’alarme. L’application permet d’afficher les données recueillies sur les sujets par les colliers ou les

marques auriculaires et elle utilise différentes logiciels et terminaux. Cela permet d’augmenter l’efficacité et le bien-être des animaux.

Abreuvoir isotherme L’abreuvoir isotherme «Isobar 250» de Patura est idéal pour abreuver les animaux sur des sites dépourvus d’eau courante. Grâce à sa coque à double paroi garnie de mousse polyéthylène, l’eau ne gèle pas jusqu’à -15 degrés et elle reste fraîche en été. Le couvercle protégeant l’orifice d’abreuvement sur lequel les animaux appuient pendant le processus d’aspiration reprend ensuite tout seul sa position initiale. L’eau est ainsi protégée du soleil, des feuilles et des animaux sauvages. L’abreuvoir peut fournir jusqu’à 180 litres, quantité suffisante pour une semaine selon le genre d’animal et son besoin en eau (ce volume suffit, par exemple, à un cheval pour une semaine d’hiver). La maison propose aussi d’autres équipements pour l’étable et le pâturage, des panneaux, des abreuvoirs, des filets brisevent et des balances entre autres.

Pas besoin de grilles

La mangeoire Big Dutchman «Viva 330» pour poulets à l’engrais n’a pas besoin de grilles. Elle se monte rapidement et elle est facile à nettoyer. Les coupelles des mangeoires Big-Dutschmann s’intègrent au mécanisme de remplissage automatique 360 degrés à commande centrale. Dans les mangeoires en coupelles posées au sol, le système garantit un niveau de remplissage élevé pour les premiers jours. Ensuite, suivant l’âge et la croissance des poussins, les lignes d’alimentation d’élèvent et le niveau de remplissage diminue. «Viva 330» s’adapte donc aux poulets à l’engrais de tous âges. Les aviculteurs peuvent choisir entre un fond en creux ou plat. La mangeoire «Viva 330» est aussi disponible avec un dispositif permettant à l’aviculteur d’adapter de ma3

2021 Technique Agricole

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Plate-forme | Exposition

nière optimale l’espace de prise de nourriture des animaux.

Principe «Turn&Milk»

Le faisceau trayeur DeLaval «Evanza» n’est pas seulement plus rapide, il est aussi meilleur pour les vaches et pour les opératrices et opérateurs. Le principe «Turn&Milk» assure le remplacement rapide des cartouches (moins d’une minute pour quatre cartouches). Grâce à une fixation à baïonnette, le court tuyau du lait est aussi facile à changer. Ce matériel et son design «Clover» augmente le rendement de la traite et double la durée de vie des pièces, comparé aux manchons-trayeurs en caoutchouc. La technologie «TopFlow» assure un flux de lait plus élevé et une meilleure santé du pis. Même avec des débits de lait élevé, la pression de vide reste stable. Dans les exploitations d’essai, la durée de la traite a pu être réduite de 7% et le nombre de coupures de vide jusqu’à 83%. En plus, le faisceau trayeur est plus léger et bien équilibré. Les zones de préhension spéciales assurent une pose facile et ergonomique du faisceau.

Réservoirs en inox individuels Les réservoirs en acier inoxydable Börger conviennent pour stocker des liquides de toutes sortes. Assemblés par des vissages étanches aux gaz, on les utilise aussi souvent comme fermenteur ou digesteur dans les installations de biogaz. Leurs contenances vont de 30 à 5000 m³; ils peuvent être complétés d’accessoires très variés, les types de construction sont divers, les couvertures à l’avenant pour une adaptation individuelle à pratiquement toutes les applications. Grâce à leur construction en segments, ils se montent rapidement et peuvent, par la suite, être réhaussés. Après des années d’utilisation, les réservoirs peuvent être démontés et déménagés. Les segments sont faciles à transporter car ils n’occupent qu’un petit 64

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volume et on peut les monter dans des locaux existants. La statique des réservoirs Börger de série est testée et certifiée.

Brasseur réglable pour canal Comme nouveauté, Eisele présente le brasseur pour canal «GTWSH 204» réglable en hauteur qui permet d’homogénéiser efficacement le lisier des canaux circulaires ou en slalom jusqu’à une profondeur de 6 mètres. Ce brasseur à moteur immergé de 15 kW de la gamme «GTW» garantit les meilleurs résultats. A l’aide d’un treuil à câble, on ajuste la hauteur du brasseur dans la position souhaitée. Une bâche en tissu résistant à la déchirure et au lisier obture les passages au-dessus et au-dessous de l’appareil. La buse spécialement conçue placée dans la zone supérieure n’a pas besoin d’entretoise et garantit ainsi une aspiration régulière et sans obstacle des couches flottantes. Buses, hélice et autres composants sont tous fabriqués de série en acier inoxydable massif.

Séchoir à grandes balles Le séchoir à balles parallèlipipédiques de type «Henning», du constructeur de machines agricoles Burdorf, peut être employé comme unité mobile ou stationnaire. Ces équipements taillés sur mesure pour les conditions de l’Allemagne du Nord sont optimisés en termes de performance mais ils conviennent en tous lieux et quelle que soit la source d’énergie. Fours à air chaud à biomasse ou déshumidificateurs d’air constituent autant de solutions individuelles pour chaque client. La construction modulaire rend cette technique de séchage de grandes balles accessible à chacun. Les matériaux en vrac – céréales, maïs, herbe, plaquettes de bois, pellets – peuvent être séchés en conteneurs, disponibles en option, accroissant ainsi l’éventail d’utilisations de l’installation. Les petites bottes groupées en balles parallèlipipédiques peuvent aussi être ventilées sur ce séchoir.

Purificateur d’air certifié Le système de purification d’air vicié «Emmi» de Schulz Systemtechnik est divisé en trois zones de purification, si bien qu’il suffit d’actionner uniquement la surface nécessaire respective du filtre. On n’allume ou ne déclenche les étapes de puri-

fication nécessaires que lorsque les émissions des flux d’air à purifier augmentent. Les groupes de ventilateurs sont alimentés et contrôlés par un convertisseur de fréquence. Grâce à l’automatisation, la purification de l’air se fait de manière autonome et les interventions de l’opérateur sont réduites au minimum.

Centre de gravité abaissé

Eckart, le spécialiste des tonnes à lisier en polyester, propose désormais le système «Lupus+», jusqu’ici réservé aux gammes de grand volume, sur ces modèles de 10 à 14 m3. Le centre de gravité abaissé obtenu par une nouvelle forme du récipient en polyester rend la remorque plus sûre, aussi bien sur la route qu’en terrain accidenté. Grâce aux techniques d’application, la sécurité de l’ensemble est meilleure en dévers et lors des manœuvres en bouts de champ. La citerne peut s’utiliser dans des secteurs inatteignables jusqu’ici. Avec le train roulant à essieux pendulaires, ont obtient des charges d’appui de 2700 à 3000 kg qui améliorent grandement l’adhérence et l’effet de traction des roues du tracteur, tout en contribuant à ménager les sols et à améliorer la sécurité dans les pentes.

Compactes et peu élevées

Les mélangeuses-distributrices Siloking «SelfLine 4.0 Compact 1612» présentent une faible hauteur pour des trémies de 13 ou 16 m³. Ce sont des machines optimales tant pour les fermes familiales que pour les grosses exploitations avec plusieurs groupes de production ou avec des entrées d’étables étroites et basses. La conception compacte et le châssis trois points très maniable permettent de décharger le fourrage des deux côtés sans l’écraser. Les modèles sont équipés d’un


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moteur Volvo puissant et économique à quatre cylindres de 143 chevaux, disponible en option avec le «Power Package» (175 ou 218 chevaux). Avec l’entraînement hydrostatique, les deux étages de vitesses sont un avantage. Ils se commutent aisément en appuyant sur une touche du tableau de bord.

Détection précoce

Les cheptels de veaux toujours plus importants présentent un grand potentiel de défaillances. L’augmentation des effectifs de veaux provoque une pression infectieuse plus élevée, qui requiert des exigences à la hauteur en termes d’hygiène et de la prévention. Garder l’œil et intervenir à temps en cas de difficultés est d’autant plus difficile quand les contrôles sont effectués par plusieurs personnes. Le système de surveillance «Calf Monitoring System» de Futuro Farming est un ensemble de capteurs précis, peu gourmand en énergie, non invasif, pour la détection précoce des affections chez les veaux. Un capteur infra-rouge passif observe le comportement du veau et l’évalue en temps réel par le biais de l’intelligence artificielle. Les informations sont transmises à l’éleveur via une application et une plate-forme en ligne. Il ne remplace pas le contrôle quotidien par l’éleveur, mais lui apporte un soutien précieux grâce à des informations instantanées.

Paillage automatisé

diamètre de 80 ou 200 mm, peut alimenter simultanément jusqu’à 40 points de distribution avec de la paille broyée d’une longueur de fibre jusqu’à 80 mm. Selon les intervalles de paillage, la paille servira soit de matériel à manipuler, soit de litière.

Nettoyeur longues distances

Le nettoyeur à haute pression mobile Stadiko «HDP» est monté sur un châssis qui peut être saisi par un palettiseur. Il est conçu pour être employé à des endroits distants les uns des autres. Un palettiseur à fourches permet de le transporter aisément et en sécurité sur de longues distances. Le réservoir de 200 litres sert à la fois à alimenter la pompe et de soupape de décharge pour la ménager, mais aussi à compenser les fluctuations de l’alimentation en eau. Le «HDP» peut être doté d’une unité motopompe débitant de 25 litres/min sous 180 bars pour le lavage de petits objets et l’élimination de salissures tenaces, ou recevoir une unité motopompe fournissant 38 litres/min sous une pression de travail de 140 bars pour le nettoyage de grandes surfaces avec des performances de rinçage optimales.

Automotrice de base

«Strohmatic light 80» de Schauer représente une innovation avantageuse pour le paillage et la répartition automatique de matériaux organiques pour occuper les animaux en porcherie. Des boîtes de 15 litres, dont le nombre est fonction de la longueur de la porcherie, et une installation de câbles et de poulies d’un 66

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Avec son utilisation simple et son équipement de base, la Strautmann «Sherpa» permet d’accéder à la technologie des mélangeuses-distributrices de fourrage automotrices. Qu’il s’agisse d’une fraise de désilage pour une performance de

prélèvement maximale ou du système de désilage en option «Fast-Cut» pour une préservation maximale de la structure, Strautmann propose un système de prélèvement adapté à toutes les exploitations.

Affouragement à la demande Avec sa nouvelle «Opti.Station» Weda propose une station d’alimentation mécanique flexible qui peut être adaptée à chaque groupe d’animaux. Les avantages pour l‘éleveur: l’«Opti.Station» fonctionne en tandem avec le système de gestion. On peut y ajouter des fonctions optionnelles à tout moment, telles que la détection des bruits. Cette station impressionne par sa simplicité: la truie entre dans la station, le portail se ferme et, via la marque auriculaire, la centrale d’alimentation identifie la truie et détermine, par exemple, la quantité d’aliments secs que doit fournir le doseur «Opti.Mum».

Robot de paillage. Et maintenant d’affouragement

Avec sa balance et son convoyeur transversal, le robot de paillage Wasserbauer devient aussi robot d’alimentation. Sur ce «Flypit», un mélangeur contribue au remplissage régulier de la trémie. Le train de roues rabaissé réduit l’espace nécessaire au montage de l’appareil dans les étables basses. On commence par remplir le port avec de la paille en balles rondes ou parallélipipédiques. Ensuite, le système automatique prend le relais, hache la paille à l’aide d’un dispositif de coupe et d’un tamis brevetés. Un convoyeur achemine la paille au «Flypit», à moins qu’elle n’aille directement du port au robot. Suspendu aux rails fixés au plafond de l’étable, le «Flypit» a accès à tous les coins où la paille hachée est fraîchement répandue plusieurs fois par jour. La poussière produite est éliminée par un système d’aspiration. La quantité de litière épandue dans chaque box peut être ajustée individuellement. Toutes les fonctions se règlent facilement par le biais d’un téléphone portable ou d’une tablette.


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Sécurité | Circulation routière

Nombreux sont les essieux tandems de remorques agricoles qui ne freinent pas comme il faudrait sur la route lors de brusques manœuvres de freinage. Photo: Roman Engeler

Trains roulants tandems: une approche critique Sur la route, les trains roulants tandems que l’on trouve sur les remorques agricoles peinent souvent à atteindre les valeurs de freinage prescrites par la réglementation, en raison du fait que leur essieu antérieur est délesté de son poids lors du freinage. Roman Engeler

Il existe une grande variété d’essieux tandems. On peut distinguer: – les tandems simples; – les bogies; – les tandems oscillants; qui peuvent être: – à suspension pneumatique; – à suspension hydropneumatique. C’est surtout avec les tandems simples que survient un problème, qui veut que les valeurs de décélération requises sur la route ne peuvent pas être atteintes. En raison de leur construction, l’essieu antérieur de ces tandems est en effet délesté de son poids lors du freinage. 68

Technique Agricole

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Banc d’essai

Une étude sur le sujet

Les freins de remorques sont généralement testés et réglés sur des bancs à rouleaux. La charge est simulée par un arrimage des essieux exerçant une traction verticale vers le bas. Mais, surtout avec les remorques tandems, cette arrimage élimine un facteur qui a une influence significative sur le freinage. En fixant les essieux, on les stabilise et ils ne peuvent se déplacer vers le haut comme lorsque la remorque roule librement (voir croquis en page suivante). En outre, les mesures se font par essieu et les interactions entre eux deux ne sont pas prises en compte.

Des essais de freinage dynamiques ont été réalisés pour un mémoire de diplôme à l’Inforama de la Rütti (BE), encadré par Roger Stirnimann et Stefan Gfeller de la Haute école en sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL). On a observé sur de nombreuses remorques qu’aussi bien à vide que chargé, l’essieu antérieur d’un tandem oscillant se déplaçait vers le haut lors du freinage et perdait le contact avec la chaussée, ce qui entraînait le blocage des roues. Selon l’auteur de l’article, ce comportement résulte probablement d’une mauvaise ré-


Circulation routière | Sécurité

Direction du véhicule

Des trains roulants qui fonctionnent avec des forces de freinage peu élevées peuvent défaillir lors d’un freinage de 50 %. L’effet de décharge et de dérapage entraîne une perte de la puissance de freinage. Ces rapports de forces ne peuvent être testés efficacement que lors d’essais sur route. Schéma: Dossier du groupe de travail Trafic agricole sur la route (novembre 2020)

partition de la force de freinage, qui n’est jamais mesurée que sur le banc à rouleaux et non de manière dynamique. Un défaut de stabilisation des essieux jouerait aussi un rôle. Remorque chargée, ce phénomène n’a été observé qu’avec les modèles les plus récents qui doivent atteindre un taux de freinage de 50 %. Le blocage et le dérapage des pneus sur la chaussée augmentent la distance de freinage et entraînent donc une réduction du taux de freinage. C’est ainsi que le taux de 50 % n’a pas été atteint avec certaines remorques neuves et chargées au cours de ces essais dynamiques.

L’équilibrage dynamique des essieux apporte un remède La force de freinage de chaque essieu devrait être répartie en fonction des forces exercées par le poids qu’il supporte. Comme ces forces de gravité se déplacent pendant le freinage, les forces de freinage devraient être ajustées en permanence pendant la phase de freinage, comme c’est le cas avec un régulateur automatique de la force de freinage en fonction de la charge (ALB). Les remorques à deux essieux sont équipées de deux ALB, ce qui améliore les choses par rapport aux remorques tandems, généralement pourvue d’un seul ALB pour les deux essieux. Mais sur les remorques agricoles, on n’installe généralement que des ALB statiques, qui ne tiennent compte des charges qu’au début de la manœuvre de freinage. L’essieu avant des remorques à deux essieux peut se voir attribuer une plus grande puissance de freinage, en augmentant la longueur des leviers, la taille des cylindres de frein, la pression. Une autre solution consiste en un système de freinage électronique (EBS). Ils sont proposés en option par de nombreux fabricants et comprennent un système antiblocage (ABS), un régulateur

automatique de la force de freinage en fonction de la charge (ALB) et un système de stabilisation du roulis (RSS). Pour utiliser des remorques équipées de tels systèmes EBS, le véhicule tracteur ne doit pas nécessairement avoir d’ABS; une alimentation électrique via une prise standard (ISO 7638-1 ou ISO 7638-2) suffit, mais elle doit être assurée en permanence. Il va sans dire que l’installation d’un tel système augmente le coût de la remorque, mais rend son usage plus sûr.

Un problème connu Ce problème est bien connu des constructeurs de trains roulants. De nombreux fabricants d’essieux proposent des offres dans leur gamme de produits qui permettent de le résoudre. Dans le machinisme agricole, il semble toutefois que ces aspects n’aient guère été pris en compte jusqu’à présent, ce qui pourrait être directement lié aux faibles valeurs de décélération de 38 % (maintenant 50 %) exigées jusqu’à présent. Avec les taux de 38 %, ce problème est beaucoup moins

aigu. Les coûts engendrés par l’amélioration des trains roulants pourraient également jouer un rôle négatif. Une autre raison est certainement la pratique des tests d’homologation, qui sont effectués avec le véhicule chargé; l’effet décrit ne se produit que lors d’un freinage important. Lors des essais de freinage statiques au banc, le diagramme est généralement parfaitement en ordre. Pour l’instant, personne ne pousse à l’adoption de nouvelles prescriptions. Il serait cependant souhaitable que la branche prenne davantage conscience du problème afin qu’à l’avenir d’autres composants soient utilisés sur ces unités d’essieux tandems.

Conclusion Avec les nouvelles prescriptions en matière de freinage (côté tracteur et côté remorque), le législateur a voulu augmenter la sécurité des trains routiers agricole. Il apparaît toutefois que cet objectif essentiel ne sera pas atteint si les forces dynamiques qui s’exercent durant le processus de freinage ne sont pas prises en compte.

Un train roulant dynamique muni d’une tringle ALB (balance) à laquelle sont reliées les tringles de commande ALB. Sur les trains roulants à suspension parabolique, Krampe installe l’ALB mécanique au centre, entre les deux essieux. Sur les essieux à suspension pneumatique ou hydraulique, la soupape ALB est commandée par la pression exercée sur la suspension. Photo: Krampe

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Passion | Youngtimer

«Le MF ‹4245 LP› est assez léger pour les soins culturaux et suffisamment puissant pour des opérations exigeantes», selon Urs Rentsch.

Trois tonnes de charge utile pour le Massey Ferguson «4245 LP» Urs Rentsch, ancien collaborateur de l’ASETA, se sent bien dans son double rôle de chef d’exploitation et chef de produits chez Motorex AG. Moutonnier de fraîche date, il est fier de son Massey Ferguson «4245 LP», avec sa formidable charge utile. Dominik Senn

Urs Rentsch habite à Untersteckholz (BE), ancienne commune qui a fusionné en 2010 avec Langenthal (BE). Agriculteur diplômé, il a ensuite terminé une formation d’agro-commerçant à l’école Feusi à Berne. Suivirent des années d’apprentissage et de voyages, entre autres comme responsable commercial régional chez UFA, vendeur chez Schaad Frères (roues jumelées) à Subingen (SO), chef de produits chez Matra à Lyss (BE), devenue Robert Aebi Landtechnik, puis au Case Steyr Center à Niederweningen (ZH) et, enfin, de 2015 à 2019, conseiller technique à 70

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l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) à Riniken (AG). Depuis octobre 2019, il est chef de produits du département Agriculture et Forêt chez Motorex AG à Langenthal (BE). Ses connaissances forcent l’admiration. Il est incollable sur tous les marques, modèles, types de tracteurs, leurs équipements et leur évolution.

Depuis 20 ans sur la ferme Son père Edi, éleveur a longtemps, a présidé le syndicat bovin de Melchnau (BE); il en a hérité une passion méticuleuse pour

le bétail et pour le Massey Ferguson «4245 LP» acheté en 2001 en remplacement d’un MF «352». «Voilà une vingtaine d’années que ce ‹4245› est sur l’exploitation. Pour fêter ça, j’ai décidé de lui monter sur le train avant des pneus neufs, des Mitas MPT 375/70 R 20», explique Urs Rentsch. Les pneus arrière sont des 540/65 R 28; ils abaissent le centre de gravité et donnent une bonne stabilité en pente. Le «LP» du tracteur signifie «profil bas»; ce tracteur possède donc une cabine abaissée mais aussi un tunnel pour la transmission. Cet habitacle tout vitré


Youngtimer | Passion

La cabine intégralement vitrée offre une vue panoramique.

Le tracteur attelé à une ramasseuse de balles rondes.

Un Perkins de 85 chevaux sous le capot Le modèle MF «4245» a été livré avec un moteur turbocompressé de la gamme «1000». Selon Wikipédia, ce moteur est doté du procédé de combustion Quadram, nouveau à l’époque, permettant d’obtenir un fonctionnement plus silencieux et plus doux ainsi que de meilleures valeurs de puissance. Les versions à traction arrière et à quatre roues motrices étaient proposées. De plus, on pouvait choisir entre la version conventionnelle et la version à cabine panoramique. Le Perkins de type «1004.4 TLR» est un moteur 4-cylindres à refroidis-

offre une visibilité panoramique. Il est aussi insonorisé, protégé de la poussière, équipé d’un chauffage et d’une ventilation à trois vitesses, d’un toit vitré transparent ouvrant, tout comme de vitres latérales et arrière arrêtables. Ce tracteur est sorti des usines de Coventry (GB). Il fait partie de la dernière série «4200» construite en 2001, qui avait pris le relais de la gamme «300» avec une nouvelle transmission et une cabine panoramique.

sement à eau et à injection directe avec turbocompresseur de l’air d’admission et des gaz d’échappement. La série «4200» a été lancée en 1997 pour succéder aux modèles «300». Cette gamme se composait des modèles à trois cylindres «4215» et «4220», des modèles à quatre cylindres «4225», «4235», «4245» et «4255», ainsi que des modèles à six cylindres «4260» et «4270». Les tracteurs à quatre cylindres étaient équipés de moteurs de 4,0 et 4,1 litres et couvraient une plage de puissance de 65 à 95 chevaux.

propriétaire. Pendant dix ans, il a aussi tiré un semoir pneumatique de 3 mètres avec herse rotative. Sans problème question poids, mais un peu juste en terme de puissance en raison de la nature du sol et de la topographie. Pour chaque genre de travail, on trouve le bon rapport, poursuit Urs Rentsch. Les 24 vitesses avant et arrière, soit quatre vitesses réparties en trois gammes et une demi-vitesse, sont confortables, gérées par un seul levier.

Depuis 2013, le «4245» est assisté par un Case IH «Quantum 75C» avec frontal qui a remplacé un Agrifull «70».

Du sur-mesure Ce technicien débrouillard est heureux d’avoir trouvé avec le MF «4245» un tracteur sur mesure pour sa ferme. L’année de son achat, l’exploitation laitière et d’engraissement de porcs occupait encore une superficie de 25 hectares et comptaient 128 places boxes pour porcs à l’engrais, plus un contingent laitier mensuel de 18 000 kg. Sur environ 15 hectares arables, il cultivait blé, orge, colza, triticale et maïs. Jusqu’à la reprise de l’exploitation par Urs Rentsch en 2017, 9 hectares en fermage ont été perdus. Le cheptel bovin a été fortement réduit et les travaux de traitement et de culture confiés à un entrepreneur, de même que les livraisons de céréales. Par contre, des bêlements se font entendre depuis la mi-janvier sur la ferme. Urs Rentsch et sa femme Claudia ont acquis une dizaine de brebis allaitantes pour entretenir avec leurs agneaux les pâturages autour de la ferme.

Une respectable charge de 3 tonnes «Ce tracteur développe 85 chevaux; son poids à vide est d’environ 4 tonnes, son poids total admissible atteint 7 tonnes et sa charge utile 3 tonnes fort respectables. Seuls de rares modèles récents de cette catégorie de puissance l’atteignent», confirme Urs Rentsch. En même temps que le tracteur, il s’est acheté une faucheuse frontale avec conditionneur latéral, donnant une excellente répartition des masses. Ce tracteur est utilisé pour pratiquement tous les travaux. «Le ‹4245› est assez léger pour les cultures, avec sa charge de trois tonnes, il est assez puissant pour des travaux plus exigeants comme à la charrue trisocs», souligne son

Ce MF est aussi à l’aise pour des travaux plus pénibles.

Photos: Dominik Senn et ldd

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Assemblée des délégués de l’ASETA L’assemblée des délégués de l’ASETA qui devait se dérouler à Einsiedeln les 19 et 20 mars 2021 est définitivement annulée à cause de la situation sanitaire due au coronavirus. Les délégués qui se seront inscrits au préalable se réuniront en visioconférence le vendredi après-midi 19 mars 2021, à 15heures. Ils recevront par courrier les informations relatives à l’ordre du jour et aux affaires de l’ASETA. Ils seront invités à voter sur un portail en ligne spécialement créé pour l’occasion. Ils recevront des indications précises sur la marche à suivre par le secrétariat de l’ASETA.

Assemblées générales FR L’assemblée générale aura lieu par écrit. Les membres recevront les documents nécessaires par courrier postal en mars.

SZ En raison du manque d’activités de la section, l’assemblée générale est définitivement annulée. La cotisation est maintenue à 85 francs.

Communications AG Cours de conduite de tracteur pour femmes Jeudi 8 ou vendredi 9 avril, de 9 à 16 h 15 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Obtenir des explications complètes sur un tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés: maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires. Responsable du cours: Hansjörg Furter. Prix: CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de l’AVLT; CHF 130.– pour les nonmembres. Inscription: jusqu’au 9 mars au centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch

Travail avec le cheval Les 12, 13, 14, 15 et 16 avril, de 9 à 17 h ou de 9 à 21 h Centre agricole de Liebegg, Gränichen Le centre de Liebegg, à Gränichen et l’association IG Arbeitspferde Schweiz organisent un cours de cinq jours pour les passionnés de chevaux. Des travaux agricoles et forestiers effectués avec le cheval seront exercés. Des bases du débardage, du transportset du travail dans les

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cultures fourragères et les grandes cultures seront aussi enseignées. Responsable du cours: Anja Schmutz; conférencier: Ernst Rytz, président de l’association IG Arbeitspferde Schweiz. Prix: CHF 800.–, sans repas ni logement (possible au centre de Liebegg). Inscription: jusqu’au 5 mars au centre agricole de Liebegg, à Gränichen.

Cours Ecodrive ou économiser en roulant Vendredi 4 juin, de 8 à 16 h Centre agricole de Liebegg, Gränichen Durant ce cours, les participants reçoivent des informations sur les nombreuses possibilités de réduire la consommation de carburant du tracteur. La partie théorique abordera le mode de consommation d’un tracteur et la partie pratique sera consacrée à des exercices que les participants feront au volant de leur tracteur (qu’ils auront amené sur le lieu du cours avec une remorque). Ils expérimenteront la manière dont la consommation change selon le mode de conduire. Responsable du cours: Hansjörg Furter. Prix: CHF 210.–, matériel de cours et repas de midi inclus Inscription: jusqu’au 21 mai au centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, 5722 Gränichen, ecrétariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch

Cours préparatoires au permis G/M/F Les cours de théorie constituent la préparation idéale pour l’obtention du permis de catégorie G/M/F ainsi que pour la conduite de tracteurs et de vélomoteurs. Cette formation en deux parties peut être suivie dans les six mois précédant le 14e anniversaire. Les règles sanitaires de l’Office fédéral de la santé peuvent être respectées. Si elles venaient à être modifiées, des changements de dernière minute pourraient survenir.. Cours fixés durant le printemps 2021: jeudis 29 avril et 6 mai de 18 h 30 à 21 h au FIBL à Frick. Cours fixés en automne 2021: jeudis 23 et 30 septembre de 18 h 30 à 21 h au BVA à Muri; jeudis 4 et 11 novembre de 18 h 30 à 21 h au centre ASETA à Riniken. Informations: auprès de Hansjörg Furter et Yvonne Vögeli, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch Inscription: via le site www.fahrkurse.ch

BE Cours préparatoires 2021 au permis G/M Que dois-je faire pour suivre un cours préparatoire et passer le permis? 1. Toutes les informations se trouvent sur le site unter www.bvlt.ch, Rsous la rubrique «Führerprüfung». 2. Inscription à un cours d’instruction. 3. Cours non obligatoire. 4. Préparation à l’examen. 5. Inscription à l’examen et test de vision chez l’opticien (au plus tôt 60 jours avant le 14e anniversaire). 6. Confirmation de l’inscription par l’Office de la circulation routière de Berne 7. Réservation d’une date d’examen (au plus tôt deux semaines avant le 14e anniversaire). 8. Examen… Bravo : examen réussi. Inscription à un cours d’instruction: cette formation d’une dureée de trois heures a lieu sur plusieurs sites dans le canton de Berne. Les cours sont planifiés en fonction du nombre d’inscriptons. Leur contenu porte essentiellement sur le droit de priorité qui constitue près de 50% des questions de l’examen. La manière correcte de s’inscrire à l’examen et son déroulement exact sont aussi abordés.

Tests des systèmes de freinage Lundi 10 mai, société Baumgartner, à Lätti Lors de cette action, nous mesurons la puissance au frein des remorques. Des spécialistes discuteront avec vous des résultats obtenus. Le test dure


Sections | ASETA

environ 45 minutes pour un attelage a muni d’un système hydraulique. Un peu plus de temps est nécessaire pour un système pneumatique. Les remorques sont testées sans chargement! La charge par essieu est produite hydrauliquement. Chaque essieu de remorque est mesuré séparément. Un procès-verbal reconnu par l’Office de la circulation routière de Berne est remis pour chaque remorque testée. Prix: CHF 30.– par essieu et système de freinage pour les membres de la BVLT et CHF 40.- pour les non-membres à encaisser sur place. Inscription: en ligne sur le site www.bvlt.ch ou talon d’inscription à envoyer au plus tard jusqu’au 30 avril à la gérance.

Tests de pulvérisateurs 2021 Tous les pulvérisateurs testés pour la dernière fois en 2017 doivent l’être cette année. Pourquoi faire tester les pulvérisateurs par la BVLT? Elle offre une évaluation neutre de toutes les marques avec son installation à la pointe. Vous êtes présents et en qualité de client, nous vous contactons tous les trois ans automatiquement au contrôle périodique, et vous recevrez une confirmation d’inscription. Cela peut être important lors d’un contrôle PER anticipé. Tarifs en vigueur en 2021: CHF 90.– pour les membres et CHF 120.– pour les non-membres pour une rampe d’une largeur de 15 m; CHF 100.–/130.– pour 18 m; CHF 110.–/140.– pour 21 m; CHF 120.–/150.– pour 24 m; CHF 130.–/160.– pour 27 m; CHF 140.–/170.– pour 30 m. A partir de 2023, un système de nettoyage intérieur sera obligatoire pour tous les pulvérisateurs avec une cuve d’une contenance égale ou supérieure à 400 litres. Le démarrage du rinçage et son déroulement doivent être possibles sans descendre du tracteur. On peut utiliser indifféremment un système de nettoyage continu ou séquentiel. Les nouveaux pulvérisateurs importés avec un certificat «CE», ou ayant passé avec succès un test reconnu par l’UE, sont aussi considérés en Suisse comme contrôlés et devront l’être à nouveau, selon la loi, lorsque les trois années civiles seront écoulées. Inscription: Peter Gerber, gérant de la BVLT, 031 879 17 45, 079 411 02 33; bvlt@bluewin.ch; www.bvlt.ch

GR Cours préparatoires au permis F/G Les jeunes conducteurs (dès leur 13e anniversaire) qui suivent les cours de la section Grisons de l’ASETA reçoivent une bonne formation de base sur la théorie de la circulation. L’examen en vue de l’obtention du permis de catégorie G a lieu à la fin du deuxième jour de cour. Ce permis donne le droit de conduire des cyclomoteurs ou des véhicules agricoles limités à 30 km/h dès le 14e anniversaire. Prix: CHF 70.– pour les membres et CHF 70.– pour les non-membres. Les frais pour l’examen et le permis de conduire ne sont pas inclus. Ils sont facturés séparément par l’office des automobiles. Inscription en ligne: www.svlt-gr.ch Informations et inscriptions: Gianni Largiadèr, Chapella 231, 7526 Cinuos-chel, 079 560 83 30, svlt.kurse@gmail.com N°

Lieu

Campagne pour la sécurité routière 2021 Les tests des systèmes de freinage effectués sur les chars et remorques de tout genre, 30 ou 40 km/h, sont cofinancés par un montant de CHF 50.– par essieu. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. La liste des ateliers agréés peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Seuls les convois équipés de freins de service hydrauliques ou pneumatiques peuvent être testés. Nouvelles immatriculations 40 km/h: afin d’encourager les agriculteurs à immatriculer leurs chars et remorques à 40 km/h, nous soutenons toute nouvelle immatriculation avec un montant de CHF 50.– par essieu. Ceci est valable pour toutes les premières immatriculations, que cela soit sur du matériel neuf ou non. Nouveau depuis 2020: installation de systèmes caméra frontale et moniteur. À la suite de l’introduction de la nouvelle réglementation de mai 2019 sur les porte-à-faux avant, nous offrons CHF 100.– pour chaque acquisition d’un système de caméra frontale et moniteur homologué. Pour plus d’informations sur ces systèmes, la gérance de l’AFETA/FVLT se tient à disposition. Pour toutes ces demandes, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture pour les tests et l’achat d’une caméra ainsi que pour les nouvelles immatriculations une copie du permis de circulation à l’adresse suivante: AFETA/FVLT, Samuel Reinhard, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux

2e partie et examen

1

Thusis

Sa 13.03.2021

2

Ilanz

Me 31.03.2021 13h30 à 17h Me 14.04.2021 13h45 à 16h45

3

Scuol

Me 31.03.2021 13h30 à 17h Me 14.04.2021 14h00 à 17h15

4

Landquart Sa 10.04.2021

5

Ilanz

6

Landquart Sa 08.05.2021

7

Ilanz

Me 26.05.2021 13h30 à 17h Me 09.06.2021 13h45 à 16h45

8

Samedan

Me 02.06.2021 13h30 à 17h Me 16.06.2021 14h00 à 17h00

9

Landquart Me 02.06.2021 13h30 à 17h Me 16.06.2021 14h00 à 17h00

13h30 à 17h Me 24.03.2021 13h30 à 16h30

13h30 à 17h Me 21.04.2021 14h00 à 17h00

Me 05.05.2021 13h30 à 17h Me 12.05.2021 13h45 à 16h45 13h30 à 17h Me 19.05.2021 14h00 à 17h00

10 Thusis

Sa 12.06.2021

11 Ilanz

Ma 03.08.2021 13h30 à 17h Me 11.08.2021 13h45 à 16h45

13h30 à 17h Me 23.06.2021 13h30 à 16h30

12 Landquart Me 04.08.2021 13h30 à 17h Me 18.08.2021 14h00 à 17h00 13 Ilanz

Me 25.08.2021 13h30 à 17h Me 08.09.2021 13h45 à 16h45

14 Landquart Sa 02.10.2021 15 Thusis

FR

Date/heure 1e partie

13h30 à 17h Me 20.10.2021 14h00 à 17h00

Me 06.10.2021 13h30 à 17h Me 27.10.2021 13h30 à 16h30

Départs de Luzia Föhn et Konrad Merk En raison de la situation sanitaire, le comité de la section grisonne de l’ASETA a décidé de tenir son assemblée générale par écrit. Le gérant Gian Risch Tscharner communique que 66 bulletins de vote ont été dépouillés sur 275. Des élections figuraient à l’ordre du jour, outre le procès-verbal de l’assemblée de 2019, le rapport annuel du président, les comptes et la cotisation qui ont tous été approuvés. Luzia Föhn et Konrad Merk ont démissionné du comité et Daniel Gredid a quitté son poste de réviseur des comptes. Gian Fadri Largiadèr et Fabian Sgier reprennent respectivement les sièges de Luzia Föhn et de Konrad Merk et Bruno Werder a été élu comme nouveau réviseur de la section. Le vice-président Dario Thöny, le gérant Gian Risch Tscharner, Pirmin Cotti et l’assesseur Rino Fontana, ont été confirmés dans leurs fonctions.

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : cours de préparation à l‘examen théorique du permis de conduire de cyclomoteurs ou de tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.

3

2021

Technique Agricole

73


ASETA | Sections

Dates du prochain cours : Mercredi 31 mars à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Mercredi 12 mai à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres Prix du cours en trois parties : CHF 460.– pour les membres et CHF 480.– pour les non-membres. Prochain cours : n˚ 601, en deux ou en trois parties 1re partie : samedi 10 avril,de 13 à 17 heures 2e partie : samedi 17 avril, de 13 à 17 heures 3e partie : samedi 24 avril, de 13 à 17 heures Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf, CHF 220.– pour les membres et CHF 240.– pour les non-membres. Prochain cours : 1re partie : lundi 19 avril, de 19 à 21 heures 2e partie : mercredi 21 avril, de 19 à 21 heures 3e partie : lundi 26 avril, de 19 à 21 heures 4e partie : mercredi 28 avril, de 19 à 21 heures Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Formation des scootéristes et motocyclistes : des modifications importantes y seront apportées à partir du 1er janvier 2021. Les formations dont les cours de sensibilisation aux problèmes du trafic routier auront une durée de validité illimitée. L’âge minimum sera adapté à celui en vigueur dans l’Union européenne. Ainsi, les jeunes scootéristes et motocyclistes pourront chevaucher des petites cylindrées (max. 50 cm3/45 km/h) dès leur quinzième anniversaire, puis de motos de 125 cm3 à 16 ans. Vous trouverez des indications plus détaillées sur le site www.lvlt.ch. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons. Le prochain cours intensif commence probablement le 23 avril. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours) : Auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch

Dates des tests de pulvérisateurs 2021 Pulvérisateurs avec souffleuses: du 15 au 18 mars Pulvérisateurs de grandes cultures: du 19 mars au 1er avril

Les détenteurs de pulvérisateurs qui ne recevront pas d’invitation et qui souhaitent faire contrôler leurs pulvérisateurs sont priés de nous contacter (info@lvlt.ch ou 041 910 04 62). Les tests seront annulés ou reportés si de nouvelles directives de l’OFSP relatives au coronavirus devaient être adoptées.

ZG Forte participation de 56% au vote La documentation relative à la 65e assemblée générale de la section Zoug a été envoyée à 365 membres, dont 205 ont retourné le formulaire de vote avant le 8 février 2021. Ce sont trois membres du comité qui ont procédé au dépouillement. Le taux de participation, de 56%, est élevée. Les comptes qui affichaient un bénéfice de 1730 francs et le rapport du réviseur ont été approuvés et décharge a été donnée au comité. Ce bénéfice a pu être enregistré grâce au remboursement de l’association faîtière à la section de 5 francs par membres (1825 francs). La cotisation, inchangée, s’élève toujours à 85 francs. Des activités comme le cours de caristes et la réunion sur la circulation des véhicules agricoles ont par chance eu lieu avant le semi-confinement. Le cours a été un moment fort de l’année. La réunion professionnelle a connu une forte affluence. Des conférences passionnantes y ont été données par Markus Arnold, expert en agriculture du service

74

Technique Agricole

3

2021

des automobiles du canton de Zoug, de Hans Stadelmann, du SPAA, et Erich Jenny, spécialiste des remorques de Marolf AG. Les tests de pulvérisateurs des cultures fruitières et des grandes cultures ont dû être reportés à 2021. Les cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur de catégorie G n’ont pas pu avoir lieu, comme prévu, au printemps et à l’automne. En compensation, les participants ont reçu une formation didactique en ligne.

Tests de pulvérisateurs de grandes cultures et de cultures fruitières Les tests de pulvérisateurs de grandes cultures auront lieu les mercredi 6 et mercredi 7 avril au LBBZ Schluechthof, à Cham. Ceux de pulvérisateurs avec souffleuses pour les cultures fruitières se dérouleront au même lieu les jeudi 8 et vendredi 8 avril. Responsable et renseignements: Beat Betschart, beatbet@bluewin.ch.

Cours préparatoires au permis G Mardi 20 et jeudi 22 avril La théorie à connaître pour le permis de tracteur est enseignée par un instructeur durant deux matinées. Les participants reçoivent des dossiers de cours actualisés pour être parfaitement préparés pour l’examen. Responsable et renseignements: Beat Betschart, beatbet@bluewin.ch.

ZH Cours préparatoires au permis de tracteur 29 mai, 25 septembre, 27 novembre, de 8 à 14 heures

La section ASETA Zurich aide les futurs conductrices et conducteurs en proposant des cours de préparation à l’examen théorique en vue de l’obtention du permis de catégorie G (tracteurs jusqu’à 30 km/h). Ces cours peuvent être suivis quatre à six mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires dans cette catégorie). Prix : CHF 80.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 110.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau. Inscription en ligne : www.fahrkurse.ch Renseignements et inscription à l’examen : auprès du service des automobiles

Alliance zurichoise contre les initiatives agricoles extrêmes Forte alliance zurichoise contre les initiatives agricoles extrêmes: l’assemblée générale par écrit de la section de l’ASETA Zurich a accepté par 179 voix contre 6 (avec 2 abstentions) de contribuer à hauteur de 10 000 francs la campagne de sensibilisation de l’Union zurichoise des paysans contre ces initiatives. Concrètement, la section zurichoise de l’ASETA veut participer à deux ou trois vidéos qui devraient contribuer à donner des éclaircissements à la population. Dans un même temps, elle va prélever 5000 francs de la caisse de l’association pour soutenir la campagne contre les initiatives sur l’eau potable et sur les pesticides. L’assemblée a approuvé ce projet à nouveau par 170 voix contre 7 (avec une abstention). Les comptes 2020 ont été bouclés avec un déficit de 29’655 francs avec un excédent de recettes de 5700 francs. Ils ont été acceptés à l’unanimité (187 oui). Les Zürichois se sont prononcés en faveur de la demande du comité de maintenir la cotisation à 85 francs avec 182 oui contre 4 non et une abstention. Enfin, ils ont ap-


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Nom, prénom

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Adresse

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NPA, lieu

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Devient membre de la section (Cotisation annuelle selon la section de CHF 80.– à CHF 105.– Abonnement seul: CHF 110.– par an)

Date

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Découper immédiatement et envoyer à Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture ASETA, Ausserdorfstrasse 31, CH-5223 Riniken


ASETA | Sections

prouvé à l’unanimité de procès-verbal de la 93 assemblée de la section du 9 janvier 2020, le rapport annuel 2020 et le budget 2021. Selon le gérant Stephan Berger, 87 jeunes conducteurs ont suivi le cours de préparation «G30» aux examens en vue de l’obtention du permis de tracteur et 79 le cours «G40». Les installations électriques des étables et des granges doivent être contrôlées tous les 10 ans, et celles des immeubles d’habitations tous les 20 ans. La section ASETA Zurich a conclu un contrat de collaboration avec un organisme de contrôle indépendant. Ce contrat permet, grâce à une bonne coordination d’effectuer les contrôles des installations à un tarif avantageux sur tout le territoire de la section. Un grand nombre de membres en ont déjà bénéficié et 53 bâtiments ont été testés à ce jour, selon les chiffres de Stephan Berger. En 2020, 205 pulvérisateurs de grandes cultures ont été contrôlés en adoptant les mesures de sécurité sanitaires contre la Covid-19. Les tests des pulvérisateurs avec souffleuses ont en revanche reportés au printemps 2021.

L’an passé, 205 pulvérisateurs de grandes cultures ont été testés dans le canton Zurich. Photo: Romu

VD Tests de pulvérisateurs Les tests des pulvérisateurs auront lieu en 2021 sur 12 sites de notre canton: Aigle, Arnez-sur-Orbe, Champagne, Chavornay, Daillens, Lavigny, Moudon, Oppens, Palézieux, Pampigny, Payerne et St-Oyens. Le prix de ces tests reste inchangé, soit CHF 80.– pour les membres et CHF 110.– pour les non-membres. Ils auront lieu du mois de mars à fin avril 2021. Toujours d’actualité, les cours G40 organisés par notre association et dont les membres vaudois bénéficient d’une ristourne de CHF 100.– par élève. Vous trouverez, toutes les informations utiles sur notre site internet: www.asetavaud.ch

SG

AR

AI

GL

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2020 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach

Lieu de cours

1er jour Après-midi

2e jour + examen mercredi après-midi

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 27.03.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA

21.04.2021

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 07.04.2021 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn

05.05.2021

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 24.04.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA

19.05.2021

St.Peterzell, Schulhaus Sa 08.05.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA

02.06.2021

Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel/StVA Mels

09.06.2021

Sa 15.05.2021

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 26.05.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA

16. 06.2021

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 29.05.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA

30.06.201

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 19. 06.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA

14. 07.2021

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 07.07.2021 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn

11.08.20 21

Wangs , Parkhotel Wangs , Parkhotel/StVA Mels

08.09.2021

Sa 14.08.2021

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Technique Agricole

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Sections | ASETA

Trogen Trogen / Trogen StVA Trogen

Me 18.08.2021 15.09.2021

Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 28.08.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA

29. 08.2021

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 01.09.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA

22. 09.2021

St. Peterzell, Schulhaus Sa 18.09.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA

20.10.2021

Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 25.09.2021 Kaltbrunn Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn

27.10.2021

Widnau, Rest. Rosengarten Me 03.11.2021 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA

08.12.2021

Wangs , Parkhotel Wangs , Parkhotel/StVA Mels

Sa 06.11.2021

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 13.11.2021 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 24.11.2021 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn

01.12.2021

15.12.2021

dèle qui en facilitait la visualisation. Des collaborateurs de l’entreprise LED light power GmbH, à Algetshausen (Uzwil), ont présenté ensuite des caméras frontales. L’après-midi, Roman Holenstein a donné une conférence sur le poids d’adhérence. En février 2020 également, la section a tenu, avec ses voisines le stand de l’ASETA au salon Tier&Technik. Elle a pu enregistrer de nouvelles affiliations parmi les visiteurs venu en nombre. Lors des deux excursions de printemps, en mars, à destination d’Arbon, les deux fois avec un car entier, les membres ont visité la cidrerie Möhl, le musée Saurer et l’entreprise et exploitation Agro-Daepp. On ne sait pas encore si l’excursion de printemps pourra avoir lieu en 2021.

Formation pour le permis F/G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

AG

22.12.2021

Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

Sur 2020 membres, 360 ont voté par écrit Lors de l’assemblée générale 2021 qui s’est tenue par écrit, Les membres de la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris ont approuvé le rapport annuel par 360 voix, les comptes et le rapport du réviseur par 359 voix et une abstention, et la cotisation avec 347 voix, 9 oppositions et 3 abstentions. L’effectif était de 2020 membres à la fin de l’année 2020, avec 21 adhésions et 74 résiliations. Lors de l’année sous revue, les cours de théorie en vue du permis de tracteur de catégorie G ont eu de nouveau plus de succès, avec un total de 264 participants, dont 239 proviennent du canton de Saint-Gall, et 25 de celui de Glaris. Le cours «G40» a été suivi par 139 jeunes conducteurs (4 du canton d’Appenzell, 9 de celui de Glaris et 114 de celui de Saint-Gall). La section a organisé à Ziegelbrücke trois formations continues sur le transport d’animaux qui ont connu un joli succès avec 48 participants. Des cours OACP ont aussi été proposés. Des cours OACP ont aussi été proposés. En collaboration avec son partenaire Würth Innovation AG, la section peut toujours proposer un programme de cours intéressant. Les contrôles d’installations électriques constituent l’un des fers de lance des prestations de services de la section. En qualité de coordinateur, Felix Füring propose, en collaboration avec la société IBG Inspektionen AG, des contrôles des installations à des conditions intéressantes. De tels contrôles ont eu lieu dans 186 bâtiments durant les années 2019 et 2020. Ainsi que le mentionne le 82e rapport annuel qui couvre les années 2019 et 2020, la première «journée des freins» à laquelle 80 membres ont participé s’est déroulée le 8 février 2020 dans les locaux de l’entreprise Larag Ag, à Wil. La journée a débuté par un exposé de Paul Burkhard, de Wapco sur le fonctionnement des freins pneumatiques, à l’aide d’un mo-

BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu de cours : Oulens-sous-Échallens Contact : ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG

www.agrartechnik.ch

Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Dates de cours : 29.05.2021, 25.09.2021, 27.11.2021. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

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ASETA | Portrait

Princier Le Liechtenstein est membre de l’Espace économique européen, l’EEE, mais pas de l’Union européenne; il est lié à la Suisse, pays non-membre de l’EEE, par une union économique, douanière et monétaire depuis 1924: le franc suisse a donc cours au Liechtenstein. Balzers est la plus méridionale de ses onze communes, communes qui, dans la principauté, correspondent peu ou prou aux cantons en Suisse. La frontière nationale avec la Suisse est aussi la frontière communale. Particularité: la commune ainsi que des bourgeois de Balzers possèdent des forêts et des pâturages (environ 372 hectares, dont l’Alp Lida et des parties de l’Elltal) sis sur le territoire des communes grisonnes voisines. Balzers est aussi propriétaire des alpages Guschgfiel et Matta, ainsi que Gapfahl et Güschgle. C’est sur le premier que Patrick Nigg, jeune agriculteur né en 1989, fait paître 17 vaches allaitantes depuis l’année dernière. Il y a huit ans, son père Ernst et lui ont changé la vocation de leur domaine Aeulehof (30 hectares) de Balzers, passant de l’élevage laitier à l’engraissement bovin avec environ 150 têtes. Des poules pondeuses (près de 5000) et des porcs élevés en plein air complètent le cheptel. «C’était une décision commune. Nous discutons et prenons toujours toutes les décisions ensemble», explique Patrick Nigg. L’exploitation comprend aussi des grandes cultures et une serre. Elle produit du maïs-ensilage, des pommes de terre, des carottes, des épinards, des asperges, des laitues. Plus des choux, tomates, concombres, piments, aubergines, radis. Enfin, des baies – framboises, myrtilles et fraises – voisinent encore sur cette ferme étonnamment polyvalente. Patrick a appris mécanicien en machines agricoles, puis il a suivi la formation d’agriculteur à l’école d’agriculture de Salez (SG). «Il n’y a pas d’urgence à ce que je reprenne l’exploitation, vu que nous coopérons pleinement pour la gérer. Mon père et moi attendons le moment propice; ce pourrait être dans trois ans, quand il arrivera à la retraite.» À l’exception de denrées pour des acheteurs industriels suisses, les Nigg vendent en direct. Et c’est un succès, car «nos produits ont un goût princier, bien plus que ceux d’Allemagne ou de Suisse», blaguent nos interlocuteurs. Ils ont un magasin à la ferme et un point de vente de fruits et légumes à Vaduz, deux lieux fort fréquentés durant cette pandémie. Les Nigg proposent aussi des livraisons pour des magasins, restaurants et cantines d’entreprise. Patrick est marié. Quand il a un peu de temps, il revient à son premier métier. Dans un atelier qu’il a superbement équipé, il entretient et répare machines et outils. Et il construit aussi des équipements, à l’image d’un instrument combiné pour la pose de film incluant un dispositif pour creuser les sillons, un disque pour butter le film, le tout marié à un semoir à légumes suivi d’un rouleau plombeur. L’ensemble fonctionne à la perfection. Propos recueillis par Dominik Senn

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Cours | ASETA

Les cours proposés par l’ASETA et le SPAA nouv eau

Cours de pilotage de drones

Cours de conduite «G40» Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des courses agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit dans le permis de conduire. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Formation continue OACP Lieu: Riniken (AG)

Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours.

Cours de soudure Lieu: Riniken (AG) Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux avancés souhaitant actualiser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

Formation obligatoire des conducteurs de poids lourds Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

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Cours de conduite Ecodrive Conduite économique de véhicules agricoles Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch

Cours agriLIFT Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508. Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur le site www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch Impressum 83e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président et conseiller aux États Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél.: 056 462 32 00 Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter: r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél.: 056 462 32 00, fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél.: 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél.: 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable: 2021 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger: CHF 135.– (TVA exclue)

Prochain numéro Thème principal «Récolteuses» Pour la récolte des fourrages, l’interaction du fauchage, du conditionnement, du fanage, de l’andainage, du ramassage avec l’autochargeuse et du pressage des balles est décisive. L’édition 4 2021 paraîtra le 15.04.2021. Clôture de la rédaction: 26.03.2021 Clôture des annonces: 01.04.2021

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Utilisez les produits phytosanitaires avec précaution. Avant toute utilisation, lisez toujours l’étiquette et les informations sur le produit. Tenez compte des avertissements et des symboles de mise en garde.

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