Technique Agricole 04/2015

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avril 2015

Technique Agricole

RÉCOLTE DE FOURRAGE Technologie d’entretien des prairies Grand élan d’innovations dans les presses à balles Plate-forme : visions sur les réseaux pédologiques ASETA : comptes rendus des assemblées des sections


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Editorial • Sommaire avril 2015   ■

■ Marché

Editorial

Roger Stirnimann

4 Actualités Marché suisse des tracteurs 2014 Tracteurs – banc d’essai à Tänikon 6 Technologie d’entretien des prairies 10 Soins en bleu Carré 11 Grand élan d’innovations dans les presses à balles 14 Former des balles en continu 18 New Holland – nouvelle gamme T7

6

Ambiance printanière Le printemps approche ! Cette édition de Technique Agricole se met au diapason avec des thèmes de saison comme, par exemple, l’entretien des prairies. La récolte de fourrages constitue le point fort de ce cahier, sujet recoupant celui des presses à balles rondes. La puissance d’innovation des constructeurs de ce genre de machines est surprenante. Elle leur permet d’améliorer sans cesse l’efficacité de leurs produits grâce à des solutions nouvelles, comme les systèmes non-stop dont on parle beaucoup en ce moment. Autre surprise, de nouveaux acteurs apparaissent sur ce marché très disputé ! Un petit air de printemps semble donc aussi traverser l’univers des constructeurs de presses à balles rondes. Au sein de l’ASETA, le processus pour trouver la personnalité qui succédera à Max Binder à la présidence est lancé. En décembre 2014, une commission spéciale, constituée des membres du comité de l’ASETA et de représentants de deux sections, a défini le profil d’exigences pour ce poste. Les sections ont été contactées en février 2015 par un courrier leur demandant de désigner des candidates ou candidats potentiels issus de leurs rangs. Début juillet prochain, les personnes disponibles seront présentées aux délégués à l’occasion de séminaires régionaux. L’élection du nouveau président ou de la nouvelle présidente aura lieu en septembre 2015, lors de l’Assemblée des délégués.

En savoir plus

20

Préparation moteur : la puissance à tout prix ?

14

■ Plate-forme 23 26 28 34 37

Pulvérisateurs : des tests sans demi-mesure Entrepreneurs agricoles – portés par un nouveau souffle Visions prospectives sur les réseaux pédologiques Femmes – protection sociale en concubinage Faucheuses-conditionneuses électriques

28

■ Sécurité 38 39

Andaineurs et pirouettes – améliorer la visibilité Sécurité des débroussailleuses et souffleurs à feuilles

■ ASETA 42 Rapports des assemblées générales TI, NE et JU 45 Cours de conduite G40 46 Impressum

Roger Stirnimann est membre du comité et président de la commission « Information » de l’ASETA.

o

L’édition n 5 paraîtra le 13 mai 2015.

Page de couverture :  A balles rondes ou parallélépipédiques, les grandes presses ont révolutionné la manière de conserver et stocker pailles et fourrages. Et leurs performances ne cessent de s’améliorer. (Photo : Ruedi Hunger)

4 2015  Technique Agricole

3


n  Marché | Actualités

Marché suisse des tracteurs : retour à la normale Le marché suisse des tracteurs, en pleine ébullition entre 2011 et 2013, semble avoir calmé ses ardeurs. Les ventes ont retrouvé leur niveau initial, selon les statistiques annuelles de l’Association suisse de la machine agricole. Seules deux marques sur 19 ont progressé au cours de l’exercice 2014, et les ventes ont chuté de près de 300 tracteurs, pour retomber à une moyenne de 2094 immatriculations. Dominik Senn Groupes

2012

2013

2014

Changement 2013 / 2014

Changement en %

CNH (Case IH, New Holland, Steyr)

730

616

541

- 75

- 12,1 %

Agco (Fendt, MF, Valtra)

686

547

532

- 15

- 2,7 %

Same, Deutz-Fahr, Hürlimann

478

440

399

- 41

- 9,3 %

John Deere

448

381

274

- 107

- 28,1 %

Claas

146

181

157

- 24

- 13,2 %

Argo (Landini, McCormick)

51

49

32

- 17

- 34,7 %

Terrion (0,07)

2

0

0

0

0,0 %

1

1

0

0

0,0 %

2542

2215

1935

- 279

- 12,6 %

Tracteurs

2014

Pour cent

Changement 2013 / 2014

Changement en %

2013

Pour cent

2012

New Holland

350

16,7

- 51

-12,7

401

16,8 %

434

Fendt

331

15,8

8

2,5

323

13,5 %

448

John Deere

274

13,1

- 107

-28,1

381

16,0 %

414

Deutz-Fahr

230

11

- 16

-6,5

246

10,3 %

256

Claas

157

7,5

- 24

-13,3

181

7,6 %

146

MF

147

7

- 19

-11,4

166

7,0 %

211

Hürlimann

113

5,4

- 3

-2,6

116

4,9 %

148

Steyr

103

4,9

- 16

-13,4

119

5,0 %

144

Case IH

88

4,2

- 8

-8,3

96

4,0 %

148

Kubota

64

3,1

- 2

-3

66

2,8 %

78

Same

56

2,7

- 22

-28,2

78

3,3 %

62

Lindner

54

2,6

- 14

-20,6

68

2,8 %

34

Valtra

54

2,6

- 4

-6,9

58

2,4 %

61

RigiTrac

25

1,2

8

47,1

17

0,7 %

30

Mc Cormick

21

1

- 7

-25

28

1,2 %

21

Landini

11

0,5

- 10

-47,6

21

0,9 %

23

Lamborghini

7

0,3

7

0

0

0,0 %

19

Zetor

6

0,3

- 8

-57,1

14

0,6 %

4

Carraro

3

0,1

- 1

-25

4

0,2 %

0

DePietri

0

0

- 1

-100

1

0,0 %

1

Kioti

0

0

- 1

-100

1

0,0 %

1

Tym

0

0

- 1

-100

1

0,0 %

1

Terrion Total

4

Est-ce que Agco rattrape bientôt CNH

Tym (0,04) Total

0

0

0

0

0

0,0 %

2

2094

100

- 292

- 12,2

2386

100 %

2686

Technique Agricole  4 2015

Comme en 2013, New Holland demeure la marque de tracteurs la plus prisée en Suisse au cours de l’année 2014, selon les statistiques récemment publiées de l’Association suisse de la machine agricole (SLV / ASMA). Fendt occupe cette fois la deuxième place, aux dépens de John Deere qui passe au troisième rang. Comme l’année précédente, le classement se poursuit avec Deutz-Fahr en 4 e position, suivi de Claas, puis MF, respectivement 5e et 6e. Hürlimann ravit la 7e place à Steyr, et Kubota est arrivé en 10 e position, se positionnant devant Same et Lindner.

Les ventes moyennes ont chuté de 292 exemplaires (12,2 %) par rapport à l’année précédente, pour atteindre 2094 unités. A titre de comparaison, en 2013, 2386 tracteurs ont été immatriculés, contre 2686 immatriculations en 2012. La marque la plus touchée par ce recul des ventes est John Deere, avec 107 tracteurs de moins que l’an passé (- 28,1 %), suivie de New Holland, avec une baisse de 51 unités (- 12,7 %). Same a également enregistré un recul de 28 % par rapport aux ventes de l’exercice précédent ; Zetor a même vu son chiffre baisser de 57 %, et Landini de 47 %. Seule la marque Rigitrac a progressé en pourcentage, avec + 47 %, et Fendt avec une hausse de 2,5 %, tandis que toutes les autres marques (sauf Lamborghini) ont perdu du terrain. En ce qui concerne les grands groupes, Agco est sur le point de rattraper CNH, ce qui mérite notre attention.

Jürg Minger : retour au niveau précédent Pour le président de l’ASMA, Jürg Minger, cette évolution est sans surprise : « C’est la fin de l’euphorie de l’euro qui a embrasé le marché suisse des tracteurs en 2011 et 2012 suite à la chute de l’euro, avec des chiffres avoisinant les 2600 unités », affirme-t-il. Selon lui, les immatriculations devraient se stabiliser aux alentours de 2100 immatriculations par an. Ce chiffre correspondait déjà au niveau habituel du marché suisse des tracteurs depuis dix ans, juste avant la frénésie des années 2011 et 2012.  n


Le terminal CCI réussit le test de certification Pour la première fois au monde, un terminal ISOBUS a été certifié par l’AEF. Le terminal CCI a été certifié par le nouvel outil de certification de l’AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation). La certification comprend la fonctionnalité Isobus UT (Universal Terminal). Cela décrit la possibilité de pouvoir utiliser un terminal Isobus pour piloter différentes machines ISOBUS. Le terminal CCI est donc compatible avec les matériels également certifiés UT. Le Competence Center ISOBUS (CCI- Centre de Compétence ISOBUS) a été fondé en

2009 par les sociétés Amazone, Grimme, Krone, Kuhn, Lemken et Rauch, son siège est basé à Osnabrück en Allemagne. Le CCI et ses membres collaborent ensemble sur des solutions électroniques innovantes appliquées à l’agriculture. L’accent est mis sur le développement de terminaux et de softwares ISOBUS mais également sur l’évolution et le développement de la norme ISOBUS. L’ISOBUS standardise la communication entre les tracteurs et les machines mais également le transfert de données entre des terminaux et les solutions bureautiques de gestion de l’exploitation (FMIS).

Avec le terminal CCI, les machines ISOBUS sont réglées facilement.

A ce jour, d’autres constructeurs ont rejoint l’association CCI comme Pöttinger, Bergmann, Anedo, Eckelmann, Jetter, l’Université d’Osnabrück, Bednar, Peeters, Walterscheid, Ropa, Zunhammer, Dinamica Generale et PC-Agrar.

Banc d’essai de tracteurs : poursuite d’activité possible En janvier de cette année, la presse professionnelle a parlé de changements qui devraient intervenir à Agroscope, le centre de compétence de la Confédération pour la recherche agricole. Le banc d’essai de tracteurs de Tänikon était et reste menacé par les mesures d’économie. Aldo Rui * En sa qualité de représentante des utilisateurs de machines agricoles, l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) a pris contact avec les responsables d’Agroscope, afin d’être informée directement des tenants et des aboutissants de cette affaire. Membres de la direction d’Agroscope, Michael Gysi et Paul Steffen ont expliqué qu’il y a un conflit entre les missions que la Confédération assigne à la recherche agricole et les moyens à disposition. Agroscope se voit ainsi contrainte de réduire ses coûts, entre autres en renonçant à des prestations qui ne sont plus considérées comme prioritaires par la Confédération. Les services en liaison avec le banc d’essai de tracteurs en font partie. Agroscope est consciente qu’un abandon définitif de cette installation entraînerait encore la disparition, d’une station de tests indépendante, et la perte irrémédiable d’un savoir-faire. Toutefois, la poursuite de l’activité du banc d’essai pourrait être envisagée. Il faudrait pour cela qu’un éventail suffisamment large d’instituts de recherche et de forma-

tion, de partenaires industriels, de services fédéraux, d’associations, etc. lui apporte son soutien. L’ASETA s’est déjà engagée ces dernières années en faveur du maintien du banc d’essai de tracteurs de Tänikon, allant jusqu’à réunir des intéressés autour d’une table. Les résultats des tests publiés sous forme de rapports ART ont été, de longue date, une source d’information neutre, importante pour les agriculteurs et les entrepreneurs qui achètent un tracteur. En outre, avec les compétences qu’elle a acquises dans le domaine des émissions des moteurs, Agroscope Tänikon a gagné ces dernières années une très belle renommée dans toute l’Europe ; cela tient notamment au fait que la mesure des performances et celle de la consommation ne disent pas toute la vérité sur un véhicule si elles ne sont pas corrélées avec l’observation simultanée des émissions de son moteur. La collecte systématique des valeurs d’émissions sur une longue durée a aussi apporté

des arguments scientifiques pour étayer certaines orientations politiques. Dans un passé récent, ils ont par exemple permis d’éviter que les tracteurs ne doivent être postéquipés de coûteux filtres à particules. Il est important que l’on puisse continuer de disposer d’un banc d’essai neutre pour les tracteurs. Les discussions sur les normes d’émissions de CO2 et le rendement énergétique des véhicules offroad (non routiers) laissent augurer ceci : on aura toujours besoin de données de références émanant de laboratoires indépendants pour élaborer des conditions-cadre qui soient politiquement et économiquement réalistes. Dans ce contexte, la Suisse pourrait à nouveau jouer un rôle pionnier au niveau européen, raison pour laquelle l’ASETA et son président, le conseiller national Max Binder, considèrent que notre pays doit garder son banc d’essai, un instrument au service de l’agriculture et de ses praticiens, de la recherche et du monde politique.

Les résultats des tests et des expériences obtenus sur le banc d’essai de tracteurs d’Agroscope, sur le site de Tänikon, jouissent d’une renommée internationale. (Photo : Marco Landis,

* Directeur de l’ASETA

Agroscope)

4 2015  Technique Agricole

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n  Marché | Aperçu

L‘entretien mécanique des prairies et des pâturages prennent de l’importance en zone de montagne également. Une exploitation et une fumure adaptées sont cependant décisives pour le succès des mesures de soins. (Photo d’usine)

Technologie d’entretien des prairies L’exploitation intensive des prairies de manière répétée produit des effets négatifs et des traces. En plus d’incorporer des engrais de ferme (fumier, résidus de lisier) et de niveler les taupinières, l’on doit souvent réparer les lacunes et les dommages de la couche herbeuse par des sursemis. Ceux-ci et les semis de complément sont couronnés de succès seulement si les graines de trèfle et d’herbe bénéficient du contact avec le sol, d’humidité et de lumière. Ruedi Hunger Celui qui souhaite améliorer la prairie ou maintenir sa qualité a intérêt à s’arrêter brièvement et à s’interroger sur la nature et les causes de problèmes (voir encadré). Ensuite seulement se pose la question cruciale de savoir quel matériel est à utiliser pour réparer les dégâts et si un réensemencement est nécessaire. Le succès de sursemis dépend moins de la technologie utilisée que du contact de la semence avec le sol, de précipitations suffisantes et d’une utilisation appropriée.

Exigences diverses Une herse à prairie doit-elle niveler «  seulement  » des taupinières ou aussi étaler de grandes quantités de fumier 6

Technique Agricole  4 2015

riche en paille  ? Une couche herbeuse feutrée doit-elle être aérée pour limiter le pâturin commun (voir encadré)  ? Faut-il uniquement passer le rouleau ou le faire en même temps  qu'une autre opération? Les réponses à ces questions aident à choisir l’outil de désherbage approprié. En principe, les machines d’entretien des prairies peuvent être divisées en deux groupes : les outils herse ou à dents. On peut y joindre la traditionnelle herse à prairie. Dans l’offre actuelle, les deux catégories se chevauchent et les limites sont floues. La description des machines ci-après n’est ni exhaustive, ni complète. Par ailleurs, tous les fabricants proposent dans leur

offre plusieurs machines pour une utilisation similaire. La variété de choix est tellement grande qu’elle ne peut être exposée intégralement ici.

Herse à prairie – une large palette La société autrichienne APV propose une large gamme d’équipements de soins du sol où les herses à prairie sont largement représentées. Cet appareil compact dispose d’une tôle de nivellement sur ressort. Ainsi, les taupinières et les bouses de vache sont réparties. La tôle de nivellement s’ajuste en hauteur à l’aide d’un crochet (3 m). Le réglage se fait par une barre perforée pour les machines de plus grande largeur. On trouve ensuite


Aperçu | Marché   n

deux fois une double rangée de dents à ressort. Chacune diffère tant par la couleur que par le serrement différent et la rigidité. La herse comporte à l’avant deux rangées de dents rigides de 10 mm d’épaisseur. La partie arrière, également composée d’une double rangée, dont les dents de 8 mm de diamètre se règlent au moyen de boulons et de goupilles sur une barre perforée. L’effet de la machine est décrit par le fabricant comme un mouvement elliptique. Plus les dents sont raides, plus celui-ci est limité, et plus les dents sont plates, plus il est important. De nombreuses options existent pour les herses à prairie APV. Vente en Suisse et informations : Serco Landtechnik AG, Oberbipp, www.apv.at

Herse à triple action L’entreprise familiale Carré de Saint-Martindes-Noyers (F), construit des machines agricoles depuis 1938. Elle s’est spécialisée dans le travail du sol et en outils de soins aux grandes cultures et aux prairies. En plus de divers autres appareils, Carré dispose d’une herse de prairie intéressante assurant les trois étapes, ouverture, nivellement et répartition, disponible dans des largeurs­ de 2,5 m et de 3 m en construction rigide, ainsi que de 4,5 m et 6  m en variante rabat­ table. Ouverture : à une distance de 20 ou 25 cm, les socs sont montés sur deux niveaux et fixés sur des ressorts en acier. Selon la largeur de travail, ils sont au nombre de 15 à 30 (distance 20 cm) ou de 12 à 24 (distance 25 cm). Trois types de socs sont proposés en fonction de la nature du sol. On en utilise en carbone dans les sols très abrasifs.  Nivellement : la répartition grossière des taupinières et du fumier en plusieurs

secteurs se réalise au moyen de tôles dentelées également fixées sur des ressorts en acier. Répartition : la répartition fine est assurée par deux rangées de dents de 8 mm de diamètre. L’agressivité des dents de la herse se détermine au moyen de boulons et de goupilles sur une barre perforée. Vente en Suisse et informations : Grunderco Satigny, Mathod, Aesch, www.carre.fr

Soins aux prairies sans compromis Le fabricant autrichien Einböck propose de nombreuses machines et variantes dans son programme de vente. La herse à prairie toute simple peut disposer d’une plaque de nivellement frontale inclinée ou aussi d’une tôle fixée directement sur les dents de la première rangée. L’agressivité des dents à ressort est sélectionnée ou ajustée sur cinq niveaux. Un dispositif de réglage hydraulique équipe les machines utilisées dans des conditions de sol évoluant rapidement. Les dents d’une épaisseur de 7 mm ou 8 mm mesurent 49 cm de longueur. Un diamètre de 10 mm est prévu pour les couches herbeuses très feutrées. L’interligne atteint 2,50 m. Les roues d’appui réglables assurent une profondeur de travail uni­forme. Disponibles en option, les rouleaux de plombage en caoutchouc FarmFlex s’adaptent parfaitement aux inégalités du sol, car ils sont divisés en segments de 50 cm. Les machines sont équipées d’un semoir maison pour le semis ou le sursemis simultané. Einböck produit des dispositifs de soins aux prairies de 1,50 m à 12 m d’envergure. Distribution en Suisse et informations : Aebi-Suisse, Gampelen, www.einboeck.at

Fonctionnant avec différents éléments, la herse de prairie de Carré répond aux exigences d’entretien des herbages. (Photo d’usine)

Pourquoi les prairies et les pâturages s’abîment-ils ? • La fertilisation et l’exploitation ne sont pas coordonnées. • Les graminées à tiges isolées disparaissent parce que leurs réserves sont coupées et qu’elles s’épuisent plus rapidement. • Les graminées ne peuvent plus se reproduire en raison d’une exploitation intensive. • Un tapis de lisier ou de fumier mal réparti gêne la croissance de certaines plantes. • Les machines lourdes endommagent la couche herbeuse en réduisant le volume des pores du sol, ce qui prétérite la circulation d’air. • Des dommages sont provoqués à la couche herbeuse par le passage sur des terrains en pente dans des conditions très humides ou très sèches. • Des piétinements détériorent le pâturage à cause de lourds animaux, d’un taux d’occupation excessif et/ou d’un temps humide. • Les abreuvoirs et les points d’eau sont mal gérés de manière générale. • L’étiage estival a perduré longtemps avec des ravageurs, tels des souris et des vers.

Le spécialiste des rouleaux Güttler équipe le «  GreenMaster  » – dispositif d’entretien des herbages – de divers outils. Cette herse de prairie est conçue spécialement pour aérer les couches herbeuses feutrées. Elle est munie soit d’une barre niveleuse réglable, soit d’un «  Ripperboard  » muni de dents doubles de 12 mm d’épaisseur. Les dents à ressort de la herse de prairie, à un interligne de 7,5 cm, s’ajustent de manière centralisée. Le constructeur assure que quatre poignées suffisent pour cela, même avec une largeur de travail de 7,5 m.

APV dispose dans son assortiment d’un dispositif à dents pour les soins aux prairies qui peut être équipé en option d’un semoir. (Photo d’usine)

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n  Marché | Aperçu

Spécialisé dans les dispositifs à dents, Einböck propose un grand choix d’outils destinés à l’entretien des prairies. (Photo d’usine)

Güttler propose également pour l’entretien des herbages des rouleaux prismatiques dont l’agencement spécial des étoiles permet de réaliser le fameux effet « piétinement de moutons ». Contrairement aux cylindres lisses lourds, le rouleau Güttler exerce un effet de pression ponctuel assurant le plombage du sol sans provoquer son compactage. Güttler combine différents systèmes de rouleaux et de herses et les complète également avec des semoirs. Les largeurs de travail se situent entre 3 m et 8,2 m. Un montage s’avère possible à l’avant comme à l’arrière. Vente en Suisse et informations : Leiser AG, Reiden, www.guttler.org

Rouleaux Cambridge pour un bon contact au sol Basé à St. Andrä (A), Thomas Hatzenbichler GmbH, fabricant de technologie agricole, produit divers dispositifs dont le « Vertikator Alpin ». Cet outil, large de 3 m et au design compact, pèse moins de 1400 kg. Sa conception courte permet à un tracteur de 60 à 70 kW de l’utiliser même sur des terrains en pente. Les plaques de mise à niveau à ressort sont montées isolément sur le rail de guidage, réglable par une manivelle. Les taupinières, les bouses de vache, les restes de fumier et de lisier sont ainsi bien répartis. Ensuite, une étrille aère et nettoie la couche herbeuse. Les dents de 12 mm d’épaisseur sont disposées en trois rangées. Finalement, le rouleau Cambridge assure une consolidation parfaite et, en cas de semis simultané (option), un bon contact avec le sol. Vente en Suisse et informations : Althaus AG Ersigen, www.hatzenbichler.com

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Technique Agricole  4 2015

Le rouleau Güttler et la herse de prairie peuvent être combinés et complétés par un semoir. (Photo d’usine)

Les rouleaux danois La société danoise HE-VA construit une large gamme d’équipements de travail du sol, de désherbage mécanique et d’entretien des prairies. Le « Gras-Roller » utilise la technologie propre à la firme. Sa spécificité réside dans les segments latéraux pivotants des rouleaux fixés au centre. Cette structure assure la bonne adaptation de chaque rouleau au sol. Le « Grass-Roller » peut être équipé d’une barre de nivellement réglable sur ressort ou d’une « Spring-Board » (planche nive­ leuse) optionnelle à lames de ressort de 10  ×  80 mm et une pièce d’usure échange­ able. La herse à réglage hy­ draulique­ dont les dents de 12 mm d’épaisseur se répartissent sur deux rangées est disposée entre la barre de nivellement et les rou­ leaux. Les machines sont proposées avec des largeurs de travail de 2,90 m à 9,50 m. Leur poids (rouleaux inclus) varie de 2 à près de 6 tonnes. Vente en Suisse et informations : OTT Landmaschinen AG, Zollikofen, www.he-va.com

Dents rapprochées Le « Grasmaster » de Köckerling comporte des largeurs de travail de 3 m et 6 m. Un levelboard se trouve en permanence avant les dents pour « le gros » – taupinières, bouses de vache, résidus de fumier et de lisier. Des ressorts en acier plats supportent les plaques inclinées disposées par ligne.­ Le « Grasmaster » de 3 m de large dispose de deux sections d’étrilles, tandis que celui de 6 m en a quatre. Une section d’étrilles est équipée à un interrang de seulement 2,5 cm de 60 dents à ressort de 8 mm qui fonctionnent sous tension. La profondeur est réglée par une bielle et des roues de

jauge. La largeur de transport est toujours de 3 m. En option, cet appareil de soins aux prairies peut se compléter par un semoir d’une capacité de 410 litres. Le système d’éclairage est inclus. Pour plus d’informations : www.koeckerling.de

Eléments de hersage au lieu de dents La société Wölfleder Maschinenbau de Sigharting (A), produit des herses à prairie, mais aucun outil à dents. Fixés par des chaînes, les éléments de hersage sont rattachés à une barre d’attelage massive permettant d’emblée d’égaliser les taupinières. Celle-ci est immédiatement suivie d’une barre de coupe spéciale divisée en éléments de 50 cm de large, qui aplanit les irrégularités restantes et qui précède les éléments de la herse. Les herses à prairie Wölfleder sont disponibles en deux modèles différents. L’un, léger, est pourvu d’un cadre rigide atteignant jusqu’à 2,50 m et des outils, jusqu’à 4 m, rabattable mécaniquement ou hydrauliquement. Le type lourd a des largeurs de travail de 5,10 m à 8,30 m et ne se replie qu’avec un dispositif hydraulique. Vente en Suisse et informations : Meyer Gruppe, www.woelfleder.at

Herses à prairie avec étoile en fonte Althaus, Hasler, Kondor et Saphir représentent ici les nombreuses « herses à prairie classiques ». Equipées d’étoiles en fonte, ces dernières constituent depuis des décennies un dispositif connu pour l’entretien des herbages. Utilisables d’un ou des deux côtés, les étoiles sont reliées entre elles par des anneaux ou des maillons de chaîne, et fixées à un cadre métallique


Aperçu | Marché   n

Outre des machines pour grandes surfaces, Hatzenbichler propose des équipements spécifiques aux terrains en pente. (Photo d’usine)

(tube ou profilé). Les griffes des « étoiles normales » mesurent 4 cm d’un côté et 6 cm de l’autre. Les « étoiles combinées » ont une face plate avec laquelle les petites irrégularités (terre et fumier) sont bien prises en charge. L’autre face munie de dents de 6 cm sert à répartir les résidus, aplanir et démêler la couche herbeuse. Sur le marché, des éléments métalliques recourbés existent pour remplacer les étoiles. Cette herse est réversible, d’où une action agressive ou douce selon le sens des éléments métalliques. Les herses à prairie sont attelées au dispositif 3-points et disponibles dans des largeurs de travail de 8 m et peuvent être repliées à la largeur de transport (système hydraulique). Elles

L’aérateur de Joskin peut mettre en œuvre ses forces dans les prairies feutrées. (Photo d’usine)

sont plus légères que les herses à dents comparables avec barre d’aplanissement et rouleau. Leur poids varie entre 160 kg et 800 kg en fonction de la largeur de travail. Des semoirs spécifiques pour les herses à prairie traditionnelles sont également en vente.

Résumé Les herses à prairie traditionnelles con­ servent toute leur actualité, même si elles ne sont peut-être plus vraiment « à la mode ». En outre, il existe une grande variété d’équipements pour les soins aux prairies. Un semoir pneumatique peut être combiné avec presque tous les types de herses à prairie.  n

Lutte contre le pâturin commun, les lacunes mènent au succès Aujourd’hui, l’utilisation intensive des prairies est de plus en plus associée à une technologie de récolte lourde. Ces deux facteurs peuvent conduire à la propagation du pâturin commun. Lorsque celui-ci est installé dans un peuplement végétal, les travaux d’entretien printaniers et les sursemis ne suffisent pas à l’éradiquer. Pour y parvenir, des lacunes et des zones dégagées doivent être aménagées pour réaliser ensuite un sursemis. L’assainissement d’une prairie nécessite un hersage répété et soigneux, suivi de l’élimination des résidus. Ce type de mesures correctives est assorti de coûts (utilisation de technologie et semences) et de pertes de rendement. Dans le même temps, le risque non négligeable de précipitations insuffisantes peut en compromettre la réussite. C’est pourquoi les moyens d’accompagnement et de prévention visant à éviter une coupe trop courte endommageant la couche herbeuse, le passage de véhicule ou le pacage dans des conditions humides s’avèrent déterminants. Source : Rapport ART 763/2013

Dal-Bo monte une barre d’aplanissement angulaire devant la herse proprement dite. Les rouleaux lisses relativement grands utilisés comme émotteuse attirent l’attention.

Un semoir existe même pour la herse à prairie Wölfleder.

4 2015  Technique Agricole

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n  Marché | Nouveautés

Caméra ou robot

Le robot de binage « Anatis » de Carré, Coccinelle , a connu un grand succès au SIMA de Paris.

Soins en bleu Carré *

Le fabricant français Carré construit du matériel de travail du sol, auquel s’ajoutent des outils d’entretien des cultures. Ruedi Hunger

Même si Carré construit surtout des machines pour les grandes surfaces agricoles en France, il ne s’y limite pas ! Disponibles en largeurs de travail de 3 m (rigide), et de 4,5 m à 12 m (pliables), les hersesétrilles « Sarclerse » sont équipées de deux ou quatre roues de support réglables selon leur largeur de travail. En nouveauté, Carré intègre un « compteur d’unité » (surface) sur la roue porteuse. D’un diamètre de 7 ou 8 mm, les dents (60 à 240) sont disposées uniformément sur des éléments individuels (jusqu’à 8). L’espacement entre les lignes s’élève à 25 mm.

Alternative de la sarcleuse à étrilles, la herse étoile « Rotanet » est proposée en neuf largeurs de travail, de 3 m (535 kg) à 10 m (2545 kg). Dotées de 16 cuillères, les étrilles-étoiles (540 mm de Ø) proviennent, comme beaucoup, du fabricant américain bien connu Yetter.

Carré construit plusieurs outils à dents pour les cultures en lignes à partir d’un écartement de 20 cm. Ils sont modulables en fonction du type de plantations et peuvent être équipés d’un châssis soit rigide, soit pliable. En plus des dents classiques, des éléments tels que des socs en pattes d’oies ainsi que des socs ou des disques butteurs peuvent y être montés. Les bords des lignes de culture sont protégés par des disques à ergots, et leurs interrangs sont nettoyés par des sarcleuses à doigts d’un diamètre de 240 mm ou 360 mm. Le travail peut être surveillé par le conducteur du tracteur au moyen d’une caméra de contrôle. Les herses à socs Carré sont également disponibles pour le montage frontal. Les sarcleuses en lignes (montage à l’arrière) peuvent être équipées de l’option « Fertimax », un épandeur d’engrais porté.

Les éléments de binage standard sont modulables et conviennent aux cultures en lignes de 45 à 80 cm comme le maïs, le soja, les tournesols, etc. (Photos d’usine)

En plus des sarcleuses, Carré produit des machines pour le travail superficiel et profond du sol, ainsi que des combinaisons avec des semoirs pneumatiques.

Herse rotative

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Dans les lignes

Technique Agricole  4 2015

Le terme « Precicam » désigne le dispositif de guidage automatique de Carré. La caméra à double optique suit une ou plusieurs lignes de culture, et dirige le dispositif de hersage avec une grande précision. A une vitesse de 15 km, elle ne dévie que de 3 cm au maximum de chaque côté des lignes. Grâce à « Precicam », la tâche du conducteur se voit grandement facilitée et les performances augmentent notablement. Carré équipe sur demande les outils destinés à des plantations à tiges rigides d’un dispositif de palpeurs mécaniques. Cette année, Carré a présenté au SIMA une nouveauté, le robot de binage « Anatis ». Il assure que cette machine futuriste prometteuse traite les cultures de façon autonome et lutte mécaniquement contre les mauvaises herbes. Ce robot effectuera encore d’autres tâches, par exemple le traçage des parcelles, la détection et le comptage des mauvaises herbes, l’enregistrement des stades de croissance ainsi que la production d’informations sur l’humidité du sol et de l’air. L’utilisateur peut superviser son travail avec un smartphone ou une tablette.

Résumé  Carré fabrique une grande variété de matériel de désherbage, allant du travail du sol profond et superficiel aux semoirs, en passant par les machines d’entretien des prairies. Dévoilé en primeur à la SIMA, le robot « Anatis » démontre que les constructeurs français ont bel et bien saisi l’air du temps.  n

* Les produits Carré ont été mentionnés dans la compilation des dispositifs de désherbage mécanique de notre édition de février 2015 (pages 5 ss). Ils sont importés par Grunderco, Satigny, Mathod et Aesch.

Une caméra à double optique suit les lignes de culture et guide les outils de binage avec la plus grande précision.


Nouveautés | Marché   n

La méthode de conservation « ensilage en balles rondes » est très répandue en Suisse et les presses à balles rondes y sont très populaires. (Photo d’usine)

Grand élan d’innovations dans les presses à balles Les innovations surviennent souvent par vagues. En effet, c’est généralement à l’occasion d’expositions majeures, comme l’Agritechnica à Hanovre ou le SIMA à Paris, que les constructeurs de machines agricoles les présentent au public. Ruedi Hunger

Certes, les innovations n’arrivent pas par déferlantes dans le domaine des presses. De fait, elles sont présentées en permanence, vu que les choses tournent plutôt rond – et pas seulement pour les presses à balles rondes ! Sans prétendre à l’exhaustivité, cette petite sélection doit faire ressortir les secteurs dans lesquels les constructeurs ont récemment innové. Göweil a ainsi fait preuve d’audace en développant sa propre gamme de presses. Nous savons aussi avec certitude que Pöttinger s’apprête à en fabriquer pour remédier à son absence dans sa gamme de machines pour la récolte des fourrages et d‘équipements pour espaces verts.

Une nouvelle presse à balles carrées Claas Le grand spécialiste des machines de récolte commercialise pour la saison 2015 une nouvelle presse à balles carrées mesurant 80 × 50 cm. Pour sa nouvelle Quadrant 4000, le constructeur allemand promet une capacité accrue de 20 % et une densité de 5 % supérieure. Ces amé-

liorations ont été obtenues grâce à une chaîne cinématique spécialement conçue. En même temps, la forme du piston de compactage a été redessinée pour obtenir une densité uniforme, du cœur de la balle jusqu’à la surface. La Quadrant 3300 FC doté du système de coupe « Fine Cut » est désormais disponible aussi pour les balles aux dimensions internationales de 120 × 90 cm. Le mo­ dèle pour pailles courtes possède jusqu’à­ 51 couteaux. La nouvelle 3300 FC dispose également de la technologie à un seul noueur et ne laisse aucun reste de fil sur la balle ou dans les champs.

Flux de récolte « passant par-dessus la tête » A la surprise du public, la société Göweil a présenté fin septembre 2014 sa propre presse à chambre fixe. Avec sa G-1, elle s’écarte résolument des sentiers battus. Un nouveau système de suspension centrale assure au pickup, large de 220 cm et équipé de six rangées de dents, une plage pendulaire de 15 cm de chaque

côté. Göweil renonce à une commande par came au profit de racloirs  en matière composite résistante. Göweil est particulièrement fière de son grand rotor de coupe à huit fléaux, muni de dents en hardox, qu’il considère comme une première mondiale. Contrairement aux autres presses à balles rondes du marché, ce rotor tourne vers le haut. Le fourrage à couper passe « par-dessus la tête », une disposition qui permet un accès facile aux 30 couteaux à deux lames pour les retourner ou les remplacer. Les bourrages éventuels sont éliminés automatiquement grâce au système Auto-Flow-Control. En cas d’afflux devant le rotor, le fond basculant hydraulique s’ouvre vers le haut et les couteaux se rabattent. Le fourrage accumulé peut alors passer facilement, puis les couteaux se remettent automatiquement en place et le fond basculant se referme. Une boîte de transfert divise la puissance d‘entraînement en deux : à gauche pour la chambre de pressage et à droite pour le rotor de coupe. Les deux chaînes ciné4 2015  Technique Agricole

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n  Marché | Nouveautés

matiques sont munies d’un limiteur débrayable à came et sont surveillées automatiquement par le contrôleur Profi.

Le « hollandais roulant » Les concepteurs de chez Lely, en Hollande, ont réussi à matérialiser leur rêve du pressage ininterrompu avec la presse inédite Lely Welger CB Concept. La CB Concept a été développée conjointement avec Vermeer, le partenaire américain de Lely. Cette collaboration est en place depuis les années 80 (voir l’article sur les presses non-stop).

Un rêve devenu réalité Chez Pöttinger, la gamme de machines pour la récolte des fourrages et d‘équipements pour espaces verts présente un petit défaut. En effet, il manque une presse à balles rondes, même si, dans les pays d’Europe de l’Est, la marque commercialise actuellement une presse fabriquée par Kverneland / Gallignani, connue sous le nom de « Rollprofi ». Les ingénieurs du bureau d’études à Grieskirchen s’efforcent de remédier à ce défaut en développant leur propre presse et s‘apprêtent à présenter au public, début septembre 2015, une presse simple et un combiné presse-enrubanneuse sous la dénomination « Impress ». Pour l‘instant Pöttinger ne s’avance pas trop, mais d’ores et déjà on sait que le fourrage sera transporté dans la chambre de pressage en passant pardessus le rotor. Grâce à cette particularité, l’unité de coupe peut être placée devant le rotor, ce qui la rend de ce fait plus accessible. Une certitude : à l’Agritechnica 2015, une presse sera présentée dont la mise sur le marché est prévue en 2016.

Des presses en livrée « vert et jaune » La presse à chambre fixe F 440 R / M / E de John Deere réutilise des composants éprouvés provenant d’autres gammes. Le mécanisme d‘alimentation est celui de la

RB 900 et la chambre de pressage provient des presses à chambre fixe 623 et 644. Le déchiffrage de la désignation du type donne « F » pour « chambre fixe », les deux « 4 » désignent respectivement le diamètre de la chambre et de la balle (en pieds arrondis !), tandis que la dernière lettre représente le niveau d’équipement, « R » pour la version professionnelle, « M » pour le milieu de gamme et « E » pour l’entrée de gamme. A l’automne dernier, John Deere a présenté deux presses à grandes balles fortement remaniées, à savoir la L1533 pour produire des balles de 90 × 80 cm et la L1534 pour des balles de 90 × 120 cm. Les deux presses sont proposées dans un modèle RotoFlow HC sans couteaux et MaxiCut HC à 10 ou 23 couteaux. Elles disposent en série d’un système de préchambre assurant un remplissage optimal de la presse en toutes circonstances. Les deux presses possèdent un système de noueur double et sont compatibles Isobus. Grâce à la connexion Isobus, des paramètres tels que la longueur et la densité des balles, l’activation des couteaux et le système de lubrification peuvent être commandés depuis la cabine.

La perfection en livrée rouge La gamme de presses fabriquées par Kuhn comporte à la fois des presses à chambre fixe et à chambre variable. Les deux versions existent en outre sous forme de BalePack, c’est-à-dire de combiné presseenrubanneuse. Les presses i-BIO (pour Bale-In-One) sont munies d’un système d’enrubannage intégré, qui évite de transférer la balle sur la table d’enrubannage. A la fin du processus de pressage et de liage, la moitié supérieure de la chambre de pressage pivote vers le haut et l’enrubannage démarre. A l’occasion de la dernière Agritechnica, la société Kuhn a présenté sa presse à grandes balles LSB 1290 iD. Au SIMA de cette année, elle a exposé deux autres modèles

Avec sa presse Ultima, Krone a été le premier constructeur à commercialiser une presse non-stop. (Photo d’usine)

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La reine des presses La Comprima F 155, une presse à chambre fixe de Krone, forme des balles de différentes tailles. Elle possède pour cela une chambre de pressage semi-variable, qui lui permet de presser des balles de 1,25 à 1,50 m de diamètre. La F 155 combine ainsi les tâches d’une presse à chambre fixe et à chambre variable. Le pickup non commandé EasyFlow assure une largeur de ramassage de 2,15 m. Toutes les presses Comprima peuvent être munies de 26 couteaux maximum. L’enrouleur est constitué de sangles sans fin en tissu caoutchouté reliées par des barrettes métalliques vissées. L’effet d’engrenage de ces barrettes transversales fait tourner les balles en toutes circonstances (voir article sur les presses non-stop).

La perle venue d‘Irlande Avec sa Fusion-3-Plus, McHale propose une combinée presse-enrubanneuse à liage par feuille. Au lieu du liage traditionnel par filet ou par corde, la balle dans la chambre de pressage peut être entourée automatiquement de plusieurs couches de feuilles avant d’être transférée dans la chambre d’enrubannage proprement dite. Selon le constructeur, l’utilisateur bénéficie ainsi de balles d’une densité supérieure, ce qui se traduit par une qualité accrue et une meilleure conservation des balles rondes.

Une nouvelle technologie a permis à New Holland d’augmenter la capacité jusqu’à 20 %, et jusqu’à 5 % pour la densité de pressage. (Photo d’usine)

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ayant bénéficié des améliora­tions de la LSB 1290 iD. La principale différence par rapport aux modèles antérieurs réside dans le nouage, un système à double noueur remplaçant le système Twin-Step plus traditionnel. Les nouvelles presses à grandes balles sont munies d’une surveillance électronique pour v­ isualiser les dysfonctionnements des noueurs. Pour une parfaite propreté de­ la zone de nouage, la LSB 890D / 1290D bénéficie également d’une soufflerie à entraînement hydraulique.


Nouveautés | Marché   n

Pour la saison 2015, Claas annonce une nouvelle presse à balles carrées avec 15 % de débit de pressage supplémentaire et 10 % de densité de plus. (Photo d’usine)

A la question de savoir pourquoi sa société a décidé d’occuper le créneau du marché des presses, plutôt bien fourni, avec un produit de sa propre fabrication, Herbert Göweil a répondu que de nombreux agriculteurs et agro-entrepreneurs avaient regretté l’absence d’un tel produit. (Photo : Ruedi Hunger)

Kuhn a révisé le système d’alimentation de la LSB 890D. Cette dernière dispose désormais d’un pickup de 2300 mm de large, disponible avec des roues de jauge rigides ou pivotantes. (Photo d’usine)

A balles rondes ou parallélépipédiques, les grandes presses ont révolutionné la manière de conserver et stocker pailles et fourrages. Et leurs performances ne cessent de s’améliorer. (Photo McHale)

Capacité et densité de pressage accrues Au cours des dernières années, le fabricant New Holland a présenté un certain nombre de nouveautés dans le domaine des presses à balles rondes. La dernière en date est constituée par la série NH Roll-Belt™. Selon les informations fournies par le constructeur, la nouvelle technologie a permis une capacité accrue de 20 % et un gain de densité de 5 %. Bob Hatz, directeur du développement pour les matériels de Fenaison & Ensilage, assure que le système d’alimentation utilisé a été spécifiquement développé pour la récolte de foin et de paille traditionnelle et à l’intention des spécialistes désireux de presser du foin de luzerne et de récolter sans trop de pertes des plantes fourragères à longues tiges. La presse RB 125 Combi est d’origine norvégienne (Orkel). Certains de ses éléments ont déjà été redessinés pour la

saison 2014. Elle se distingue par son importante capacité de débit.

Un nouveau système de liage par filet Marque du groupe Kverneland, la société Vicon présente la RV 5200, une nou­­velle série de presses à balles rondes. A chambre variable, ces machines se distinguent de leurs congénères par un dispositif neuf de préréglage de la densité, et par leur système breveté de liage par filet. Vicon affirme que son dispositif PowerBind de liage par filet est un système entièrement inédit, constitué d’un petit nombre de composants et dépourvu de rouleau pour amener le filet. Il serait parmi les systèmes de liage les plus rapides du marché. Dans le système PowerBind, le filet est activement maintenu par un bras d’injection pour être introduit dans la chambre de balle. Cette injection active du filet doit ga-

rantir l’acheminement correct et fiable du filet, même dans des conditions de récolte difficiles. Le filet est maintenu par le bras d’injection pendant tout le processus de pressage. Dès que la balle atteint 90 % de son diamètre, le bras d’injection se déplace vers la chambre et reste à l’horizontale durant l’injection, maintenant le filet tendu. Vicon attend de ce dispositif, qui réduit le temps d’injection du filet, une amélioration supplémentaire de la productivité (voir également l’article sur les presses non-stop).

Conclusion  Deux nouveaux acteurs arrivent sur le marché des presses : la société Göweil, bientôt suivie de Pöttinger. Par ailleurs les séries existantes sont constamment revues et modernisées, un mouvement qui, bien entendu, ne concerne pas que les constructeurs mentionnés dans cet article.  n 4 2015  Technique Agricole

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n  Marché | Nouveautés

Former des balles en continu Depuis une bonne vingtaine d’années, les constructeurs travaillent au développement d’une presse à balles capable de fonctionner sans marquer un temps d‘arrêt après chaque balle. La mise au point d’une telle presse représente un véritable défi technique. Krone, Kverneland/Vicon et Lely en ont déjà élaboré une, ou sont sur le point d’y parvenir. D’autres constructeurs vont certainement suivre. Ruedi Hunger

Dans les années 90, l‘Institut für Landtechnik de l’Université technique de Brunswick, en Allemagne, conjointement avec les sociétés Krone et Welger, a travaillé à la mise au point d’une « Compactrollenpresse » (Prof. Matthies)*. Ce projet a, pour la première fois, permis de faire fonctionner une presse à balles rondes en continu. Manifestement, les entreprises engagées dans

En dépit – ou peut-être justement à cause – de la présence de deux chambres, la presse non-stop FastBale se distingue par une construction compacte et une faible longueur. (Photo : Kverneland)

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Technique Agricole  4 2015

ce projet ne l’ont pas abandonné et ont continué sur leur lancée. Le pressage en continu, sans s‘arrêter pour le liage et le transfert de la balle, représente néanmoins une technique relativement nouvelle qui, même à l’heure actuelle, demande encore à être optimisée. Toujours est-il que Krone a déjà commencé à commercialiser une presse non-stop, et d’autres constructeurs

seront prêts dans un an (Vicon), voire deux (Lely). A ce rythme, on peut espérer trouver bientôt sur le marché des machines ayant atteint une bonne maturité technique. Les trois presses non-stop présentées dans cet article seront sans doute ­rapidement suivies d’autres. (*Source: VDI Fortschritt-Bericht 14/99)


Nouveautés | Markt   n

Kverneland / Vicon Au SIMA 2015 à Paris, la société Vicon a démontré sa capacité à l’innovation avec sa « FastBale », la première presse – enrubanneuse non-stop à chambre fixe du marché. Le jury, composé d’experts du SIMA, a tenu à distinguer cette première mondiale en lui décernant une des trois médailles d’argent des SIMA Innovation Awards (voir encadré). Parmi les presses non-stop, la FastBale est actuellement la seule à posséder une chambre à volume fixe, qui plus est, combinée avec une enrubanneuse. Description fonctionnelle : L‘aptitude de la « FastBale » à fonctionner en continu lui vient de ses deux chambres de pressage accolées, qui partagent d’ailleurs un certain nombre de rouleaux. La première chambre de pressage assure la fonction d’une préchambre, dans laquelle les balles sont formées et compactées aux deux tiers. Dès que la densité préréglée est atteinte, l’amorce de balle est transférée dans la chambre de pressage principale, vers laquelle le flux de fourrage est alors dirigé et où le processus de pressage se poursuit jusqu’à obtention d’une balle de 1,25 m maximum. Lorsque la balle est terminée, le flux de fourrage est redirigé vers la préchambre, tandis que dans la chambre principale débute le liage, suivi de l’ouverture de la porte pour transférer la balle à la table d‘enrubannage. L’enrubanneuse montée sur parallélogramme­ se trouve en position basse pour recevoir la balle par gravité. Une fois la balle correctement placée sur la table, celle-ci remonte et l’enrubanneur vertical à double satellite commence son travail. Le développement de la FastBale a demandé plusieurs années d’études et d’essais en pleins champs. Kverneland / Vicon prévoit de réaliser une série de tests supplémentaires en pleins champs au cours de la saison prochaine, avant de passer à la commercialisation définitive.

Lely Welger « CB Concept » A l‘automne 2014, la société Lely a présenté au public à son siège à Maassluis (NL) un nouveau concept de presse, qualifié de révolutionnaire par le PDG de Lely, Alexander van der Lely. La nouveauté de cette presse réside dans les deux lettres CB, pour « Continuous Baling », ce qui si-

La FastBale de Kverneland/Vicon devra encore subir des tests d’endurance pendant une saison avant sa commercialisation définitive. (Photo : Kverneland / Vicon)

gnifie que le pressage des balles se fait en continu, sans interruption ou arrêt pour l’enrubannage. Le concept CB est synonyme de fluidité du travail. Pendant qu’une balle est en train de se faire enrubanner, une autre commence à être formée. Le conducteur peut avancer sans perdre un temps précieux à attendre la fin du liage et l’expulsion de la balle. Description fonctionnelle : Avec la CB Concept, le pressage est un processus dans lequel la machine est en perpétuel mouvement. Un certain nombre d’adaptations ont bien sûr été nécessaires. Le principal défi auquel les développeurs ont eu à faire face a été de stocker temporairement le fourrage ramassé pendant le temps nécessaire au liage de la balle qui vient d’être formée, tout en maintenant la courroie tendue en permanence. Lely a opté pour une courroie unique de 22 mètres de long, tendue par un système de tension sophistiqué. La majeure partie de la courroie est « stockée » dans un système de rouleaux devant la chambre de pressage. Lorsque la balle en formation atteint la taille souhaitée, elle est transportée par le tambour en direction du hayon, tandis qu‘un bras tendeur contrôle la densité de la balle et déclenche le liage. Au cours de ce processus, la chambre de pressage s’allonge au fur et à mesure que la balle et le hayon se dirigent vers l’arrière. En même temps, la formation d’une nouvelle balle est amorcée à l’avant. Une fois le liage terminé, le hayon s‘ouvre et la balle est déposée sans que le tracteur ait besoin de s’arrêter. Le hayon se referme et la presse reprend sa forme compacte, prête à finir l’élaboration de la nouvelle balle. Pendant toute la durée du processus, un système sophistiqué maintient la courroie tendue

pour garantir la production de balles avec une densité élevée constante. La puissance nécessaire est estimée à 125 kW. L’unité de coupe Xtracut est munie de 17 couteaux. Le nouveau concept de presse à balles rondes a été mis au point par les ingénieurs de Lely en collaboration avec son partenaire américain, la société Vermeer. La coopération entre Lely et Vermeer, qui remonte aux années 80, a souvent été fructueuse. La Lely Welger CB Concept a été présentée simultanément à Pella, Iowa (USA), et à Maassluis (NL). L’introduction sur le marché est prévue d’ici deux à trois ans.

Krone Avec son « Ultima® » la société Krone a été le premier constructeur de presses à balles rondes à commercialiser un système de pressage en continu, utilisant une sorte de « chambre de précompression » formée par deux convoyeurs dont l’écartement diminue coniquement. La presse peut être associée au système de gestion et de mise en

Kverneland Group, Soest (D) Après plusieurs années de développement et d’essais en pleins champs, la FastBale de Vicon a été présentée pour la première fois au public à l’occasion du dernier SIMA, où elle s’est vue décerner une médaille d’argent. Avant la commercialisation définitive, d’autres essais en pleins champs seront réalisés avec différents types de fourrage pendant la saison 2015. Le développement de la Vicon FastBale est le fruit d‘investissements ininterrompus consentis par le Kverneland Group dans le centre de compétence presse et enrubanneuse de Ravenne (Italie) – notamment dans les domaines ­recherche/développement et qualité, – en vue de se hisser au rang de leader du marché des presses à balles rondes et de devenir un fournisseur de premier plan.

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n  Marché | Nouveautés

Le rouleau de démarrage descend et les convoyeurs se remettent en mouvement pour envoyer le fourrage précompressé dans la chambre de balle. L’enrouleur à chaîne et à barrettes se met alors à former une nouvelle balle. Le rouleau de démar­ rage et le convoyeur inférieur remontent, les deux convoyeurs reprenant leur disposi­ tion conique l‘un par rapport à l’autre. Krone revendique un débit de chantier su­ périeur de 50 % par rapport aux autres procédés de pressage-enrubannage. Grâce à sa chambre de pressage semi-variable, l‘Ultima est capable de presser des balles dont le diamètre est compris entre 1,25 à 1,50 m. La presse peut être munie de 26 couteaux maximum.

Résumé Dans la CB Concept, la « chambre de pressage » supplémentaire est formée dans la courroie unique de plus de 20 m de long.

œuvre du tracteur (TIM), disponible en op­ tion, qui régule la vitesse d’avancement du tracteur et assure ainsi un flux de récolte continu et des balles bien dures.

jusqu‘à tourner brièvement en sens inverse pour le ramener vers le rotor de coupe. Pendant ce temps, le pickup continue de ramasser du fourrage, et le rotor va com­ pacter ce dernier contre les convoyeurs ar­ Description fonctionnelle : Dans la phase rêtés. En même temps, le liage est activé, puis la balle est transférée à la table d’en­ initiale, le fourrage ramassé par le pickup et repris par le rotor de coupe est transporté rubannage. dans la chambre de pressage vide par deux Selon la quantité de fourrage accumulée, le convoyeurs dont l’écartement se rétrécit volume de la chambre de précompression coniquement. Une fois la balle formée,­ est agrandi en abaissant le convoyeur infé­ les convoyeurs cessent de transporter le rieur. Une fois la balle expulsée de la fourrage à la chambre de pressage, allant chambre de balle, cette dernière se referme.

La possibilité d’avancer sans devoir s‘arrê­ ter à chaque balle produite facilite gran­ dement les chantiers de pressage de balles rondes et améliore leur rendement. Il est désormais possible de former davan­ tage de balles d‘excellente qualité, sans perte de temps pour les opérations de liage et d’éjection. Les trois presses non-stop présentées dans cet article atteignent leur objectif en empruntant des voies sensiblement diffé­ rentes. Le point critique est chaque fois le moment où la presse, ayant terminé la formation d’une balle, amorce la fabrica­ tion de la suivante. Les trois systèmes sont ainsi confrontés au même défi tech­ nologique. Si l‘Ultima de Krone – présen­ tée à l‘Agritechnica 2011 – doit désormais faire ses preuves sur le terrain, la FastBale de Vicon sera testée pendant encore une

Le groupe Lely

La «Révolution jaune» symbolise le concept de la nouvelle presse non-stop de Lely. Elle sera mûre pour la commercialisation dans environ deux ans.

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Technique Agricole  4 2015

La société Lely, créée en 1948, s’est fixé pour but d’aider ses clients à travailler dans un environnement agricole à la fois durable, ren­ table et vivable. Le portefeuille de services et de produits, depuis les machines d‘affourra­ gement jusqu’aux robots de traite, en passant par les systèmes d’alimentation auto­ matisés et les robots racleurs d’étable, confère à l’entreprise Lely une position unique au sein du secteur agricole. Actuellement, Lely s’efforce de développer des concepts d’exploitation favorisant la neutralité énergétique dans l‘agriculture. Depuis de nombreuses années, Lely est leader dans le domaine des robots de traite et est solidement implanté dans la production de fourrage. Le groupe Lely emploie 2000 collaborateurs et commercia­ lise ses produits dans plus de 60 pays un peu partout dans le monde. Pour tous renseignements complémentaires, consulter le site web : www.lely.com.


Nouveautés | Marché   n

Krone

L‘Ultima de Krone est une presse non-stop qui peut être associée au système optionnel de gestion et de mise en œuvre du tracteur (TIM).

saison, tandis que la Lely Welger CB Concept sera mise à l’épreuve encore deux années de plus. Espérons que les trois constructeurs sauront prendre leur temps pour commercialiser une technologie mûre et éprouvée, et que les utilisateurs n’aient pas à essuyer les plâtres !  n Aperçu des deux convoyeurs convergents de l’Ultima, qui assurent la fonction de tampon du fourrage destiné à être pressé.

La société Krone, constructeur de matériels pour la récolte des fourrages, est situé à Spelle (Allemagne). Alliant capacité d’innovation, know-how et proximité avec le client, la société Krone est parvenue à se hisser au niveau des tout premiers constructeurs allemands, notamment dans le domaine des faucheuses à disques et des presses à balles rondes. Le 26 février 2015, Philipp Freiherr von dem Bussche a rejoint le conseil consultatif de Krone. Exploitant agricole et titulaire d’un diplôme de commerce, il a succédé à la présidence du conseil consultatif à Bernard Krone (75 ans), qui reste cependant membre honoraire dudit conseil. Philip von dem Bussche (65 ans) a une longue pratique agricole à son actif. Après son Abitur (maturité), il a accompli son service militaire et suivi une formation agricole. En 1975, il a terminé ses études de gestion d’entreprise à Cologne et exploite depuis la ferme d’Ippenburg à titre d’agriculteur indépendant. Les membres du conseil consultatif extérieurs à la famille n’ont, en principe, aucun lien opérationnel, privé ou financier avec le groupe Krone. Parmi les tâches qui incombent au conseil consultatif figurent le conseil d’orientation stratégique du groupe Krone et la prise en compte d’idées extérieures à la famille dans un souci d’objectivité maximale.

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Test- & Drive-Days

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n  Marché | Actualités

Plus qu’un simple restylage New Holland a doté sa nouvelle gamme de tracteurs T7 d’un design et d’un moteur de pointe, ainsi que d’une commande électronique offrant de nombreuses fonctionnalités inédites. La gamme a été complétée par un modèle qui développe jusqu‘à 225 ch. Ruedi Burkhalter Troisième génération : la dernière gamme de tracteurs T7 de New Holland compte huit modèles, dont un modèle haut de gamme avec un empattement standard et une puissance de 225 ch. On remarque immédiatement le nouveau design de la marque : les flancs rallongés du capot permettent non seulement de souligner la fluidité de la ligne, mais aussi de mieux protéger le compartiment moteur contre les infiltrations d’impuretés, grâce à des grilles de ventilation redessinées. Les tracteurs sont équipés d’un dispositif d’éclairage inédit, avec jusqu’à

16 projecteurs à LED intégrés. Cet ensemble offre un éclairage total de 31 000 lumen, soit cinq fois plus que le système actuel. Les phares situés aux extrémités avant sont réglables de manière à les positionner même vers l’arrière. Ainsi, selon le type d’utilisation, il est possible de bénéficier d’un éclairage à 360 degrés autour de la cabine. L’allumage des feux peut également être commandé de manière individuelle, afin que les utilisateurs ne soient pas aveuglés inutilement, par exemple lors du déchargement d’une moissonneuse.

Un rendement sans compromis Le nouveau bloc six cylindres développé par FPT Industrial respecte la norme antipollution de catégorie 4B grâce à la technologie « Hi-eSCR » sans système de recirculation des gaz d’échappement ni filtre à particules. Le constructeur affirme que le principal avantage de ce système est de permettre de renoncer à toute forme de compromis en matière de rendement du moteur. La puissance a augmenté de 5 % sur les modèles à empattement long et de

Une visibilité à 360 degrés grâce au dispositif d’éclairage ultramoderne.

Le T7.225 est le fer de lance de la gamme T7 grâce à ses performances remarquables, compte tenu de ses dimensions et de son poids réduit. (Photos : ldd)

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Actualités | Marché   n

9 % sur ceux à empattement standard. Lorsqu’on comptabilise les 45 ch supplémentaires délivrés par la gestion électronique du moteur dans certaines conditions, le modèle T7.225 est un tracteur remarquablement puissant, vu ses dimensions et son poids contenu.

Un tracteur intelligent pour une productivité accrue La productivité agricole ne dépend pas que de la puissance du moteur, mais aussi des fonctions automatiques conviviales et de l’ergonomie. C’est pourquoi la gamme de tracteurs T7 est équipée d’un nouveau système de gestion des fourrières capable de piloter des manœuvres complexes depuis l’écran tactile « IntelliView », à présent monté de série. Ce système nommé « HTS II » est programmable en enregistrant une manœuvre en direct et en choisissant les actions désirées ou les points de déclenchement à partir d’un menu. Son architecture de type Isobus de classe III rend une autre automatisation possible : le nouveau régulateur de débit « IntelliCruise » destiné aux presses à balles compatibles, BigBaler 1270 et 1290, permet de résoudre les principaux problèmes de pressage, à savoir des récoltes variables entraînant à des andains irréguliers. La presse haute densité offre un rendement optimal en s’adaptant automatiquement à la vitesse du tracteur, dotée du système IntelliCruise qui permet selon New Holland d’augmenter le débit jusqu’à 9 %, même pour un conducteur inexpérimenté. La consommation pourrait également baisser jusqu’à 4 %, en raison de la régularité de l’effort mécanique fourni. De plus, la matière entrante est gérée par le régulateur de débit, afin de réduire les arrêts des machines et donc les pertes de temps.

Une sécurité accrue sur la route Enfin, la gamme T7 bénéficie d’un système de freinage amélioré. Sa technologie primée dotée d’un ABS, à partir du modèle T7.230, permet de réguler le freinage de manière indépendante pour chaque roue. En outre, la fonction « ABS SuperSteer » permet, dans les virages serrés, de freiner automatiquement la roue arrière située à l’intérieur du virage pour améliorer le rayon de braquage.  n

New Holland sort le grand jeu à l’exposition de Milan Du 1er mai au 31 octobre 2015, Milan accueillera l’exposition mondiale « Expo Milano 2015 ». En tant qu’unique grand fabricant représentant les technologies agricoles, New Holland compte bien sortir le grand jeu pour cette occasion. « New Holland Agriculture offrira un voyage inoubliable aux visiteurs de son pavillon à l’Expo Milano 2015. Ils y découvriront notre vision de l’agriculture et du présent, ainsi que nos efforts pour mettre en place l’agriculture durable de demain », déclare Carlo Lambro, président de New Holland Agriculture. « De nombreux outils interactifs, des installations vidéo, des contenus de réalité augmentée ainsi que des écrans de présentation de nos produits permettront aux visiteurs de se familiariser avec le monde de l’agriculture. »

Sur le toit du pavillon, New Holland exposera la deuxième génération de sa gamme de tracteurs T6-Méthane, symbolisant son engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ce tracteur incarne pour la marque une étape décisive vers « l’indépendance énergétique de l’agriculture », qui utilisera du méthane provenant de sources d’énergie renouvelables comme la biomasse. Le T6 Methan Power est équipé d’un moteur agricole six cylindres NEF conçu par FPT Industrial, qui fonctionne uniquement au méthane, et développe une puissance de 179 ch pour un couple de 740 Nm. La propulsion au méthane se traduit par de nombreux avantages écologiques, notamment une réduction de 80 % des émissions de CO2 par rapport à un moteur diesel conventionnel. Le catalyseur trois voies de ce tracteur dépasse les exigences de la norme Tier 4B, sans système de post-traitement additionnel. Avec le biométhane, l’empreinte carbone du tracteur est quasi nulle et permet d’économiser de 25 % à 40 % des coûts par rapport aux carburants conventionnels. Le visiteur entre dans le pavillon en traversant le bâtiment via la rampe inclinée. Le premier étage présente la ferme à énergie

zéro ainsi que le rôle du tracteur T6-Méthane, dans un espace dédié avec des applications en 3D. L’expérience multimédia se poursuit avec la visite de la salle nommée « Graines de vie », où les visiteurs peuvent visionner les épisodes d’une websérie du même nom, pour y découvrir la vie d’agriculteurs du monde entier. Au rez-de-chaussée du pavillon, trois fleurons de la marque New Holland seront exposés : le puissant tracteur T7.270, la moissonneuse CR 9.90 et la machine à vendanger automotrice Braud 9060L. A travers une vidéo dynamique, les visiteurs parcourront un voyage évolutif depuis la graine jus­ qu’aux aliments prêts à consommer, au fil des jours, des nuits et des saisons. Depuis février 2015, l’épisode intitulé « Un monde durable  », issu de la websérie « Graines de vie », est disponible en ligne, sur le site internet www.expo2015.new-holland.com. Tournée dans des paysages comptant parmi les plus beaux de la planète, cette série de courts-métrages réalisée par New Holland pour l’Expo 2015 dépeint la vie et le travail plusieurs agriculteurs, qui contribuent à nourrir l’humanité avec l’aide d’outils de la firme New Holland.

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n  En savoir plus | Technique

Préparation moteur : la puissance à tout prix ? Certaines personnes choisissent d’augmenter le rendement ou d’optimiser la consommation de carburant de leurs véhicules agricoles avec une préparation moteur, notamment en montant des boîtiers additionnels sur des tracteurs modernes. Spécialiste en tracteurs d’Agroscope à Tänikon, Marco Landis déconseille ce type d’interventions. Marco Landis * Les moteurs préparés nous promettent des performances à la hausse, voire un rendement supérieur associé à une baisse de la consommation de carburant. Cependant, la préparation des moteurs présente malgré tout certains inconvénients. La solution la plus simple pour améliorer le rendement d’un moteur consiste à injecter davantage de carburant dans la chambre de combustion.

Fausses promesses … Sur les injections mécaniques, on peut facilement régler la vis de richesse de la pompe à injection, mais sur les nouveaux systèmes électroniques, il est nécessaire d’intervenir au niveau des modules électroniques ou du calculateur. On peut par exemple rallonger la durée d’ouverture des injecteurs, ou encore augmenter leur pression. Pour ce faire, on modifie généralement la pression signalée par le capteur de pression d’injection, par exemple * Marco Landis, Agroscope, Tänikon 1, 8356 Ettenhausen

au moyen d’une résistance. Cette dérivation permet de modifier le signal délivré par le capteur, afin de tromper le calculateur. Par exemple, si le boîtier additionnel est connecté au capteur de pression de la rampe d’injection, il signalera au calculateur que la pression dans la rampe n’est pas encore atteinte, même si c’est le cas. Le calculateur réagit alors en augmentant davantage la pression. Ainsi, la pression réelle sera donc supérieure à la valeur nominale de référence. Le calculateur enregistre une pression inférieure à la pression réelle. Le surplus de carburant ainsi injecté dans le moteur lui fournit davantage d’énergie, améliorant par conséquent sa puissance (graphique 1). En revanche, le rendement du moteur demeure inchangé.

…. ou interventions délicates Pour améliorer le rendement d’un moteur, il faut modifier la durée d’ouverture des injecteurs. Si l’injecteur s’ouvre plus tôt, on observe une hausse de la température de combustion dans la chambre de com-

bustion. Ceci permet d’augmenter le rendement du moteur, et donc de réduire sa consommation spécifique de carburant. Sur les pompes à injection mécaniques, il suffit de décaler la pompe à injection, mais avec les systèmes électroniques, il faut reprogrammer la cartographie, voire changer le calculateur.

Configuration illicite Les motoristes sont tenus de respecter des normes antipollution pour concevoir leurs moteurs. En cas d’interventions dans la cartographie du moteur, il est impossible de garantir le respect de ces normes. Par exemple, en modifiant le calage de l’injection, il est fréquent d’observer une nette augmentation des émissions de gaz polluants, notamment des oxydes d’azote (NO x). Le graphique 2 illustre les émissions de NO x qui ont doublé suite à une modification de l’injection, dépassant largement le seuil autorisé. A cause de cette préparation, le moteur n’est plus homologué, et la configuration du véhicule est donc illégale. Les textes de loi concernés sont mentionnés dans l’Ordonnance sur les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) : Art. 34 Contrôle obligatoire extraordinaire 2  Le détenteur est tenu de notifier à l’autorité d’immatriculation les transformations apportées aux véhicules. Avant de pouvoir utiliser à nouveau un véhicule transformé, le détenteur doit le soumettre à un contrôle subséquent. Sont notamment visé[e]s : c.  les interventions qui modifient les La technologie ultracomplexe des moteurs modernes limite les possibilités d’interventions. (Photo : Ueli Zweifel)

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Technique Agricole  4 2015


Technique | En savoir plus   n

Outre les problèmes d’ordre juridiques qu’implique ce type d’interventions, il existe un risque d’incidents mécaniques et thermiques. Ainsi, le gain de puissance peut nuire au moteur, et dans certains cas occasionner une casse moteur. La situation est d’autant plus critique lorsque le système de refroidissement ne parvient plus à évacuer le surplus de chaleur pro-

Boîtiers additionnels : une méthode controversée pour augmenter la puissance des moteurs. (Photo : Agroscope)

Puissance [kW]

Puissance

Volume injecté augmenté Configuration d’origine Consommation absolue [lh]

Art. 219 2  Est puni de l’amende, si aucune peine plus sévère n’est applicable, quiconque : f.  en qualité de détenteur, n’annonce pas les modifications qu’il est tenu de notifier. g.  vend ou propose à autrui des composants électroniques qui influent sur les caractéristiques concernant la puissance, le niveau sonore ou les gaz d’échappement et ne sont pas conformes au modèle réceptionné (annexe 1, ch. 2.3, ORT), sans bénéficier d’une réception par type à cette fin ni avoir présenté une demande de réception par type ; h.  apporte à des composants électroniques des modifications qui influent sur les caractéristiques concernant la puissance, le niveau sonore ou les gaz d’échappement, se fait complice de telles modifications ou en propose à autrui, sans bénéficier d’une réception par type pour ces modifications ou pour les composants utilisés ni avoir présenté de demande de réception par type à cette fin.

Incidence d’une préparation moteur sur la puissance à l’arbre de prise de force et sur la consommation spécifique

Consommation [lh]

Régime moteur [min-1]

Graphique 1. Hausse de la puissance en augmentant la quantité de carburant injecté. Le surplus de carburant permet d’augmenter la puissance du moteur. La hausse de la puissance est proportionnelle au surplus de carburant injecté.

Incidence préparation duLeistung, moteur sur Verbrauch la puissance, Einflussd’une des Tuning auf la consommation et Abgasemissionen les émissions à l’échappement

und

200 180

Configura-

Original tion ’origine

160

Moteur

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140

Valeurs normalisées Normierte Werte [%]

émissions de gaz d’échappement ou le niveau sonore. En l’occurrence, il faut apporter la preuve que les prescriptions sur les émissions de gaz d’échappement et le niveau sonore en vigueur lors de la première mise en circulation du véhicule sont observées ; Voici un autre article de l’OETV qui prouve que les pouvoirs publics prennent très au sérieux la problématique des préparations mécaniques :

120 100 80 60 40 20 0

Zyklusleistung Puissance moteur

spezifischer Verbrauch Consommation spécifique

NOx-Emissionen Émissions de NOX

Messzyklusà nach ISO 8178-4,C1 Cycles de mesures conformes la norme ISO 8178-4,C1

Graphique 2. Incidence d’un décalage de l’injection sur la puissance, la consommation spécifique de carburant et les émissions à l’échappement (émissions de NOx). Les valeurs d’origine correspondent à 100 %. En modifiant la configuration d’origine, la puissance augmente légèrement, la consommation spécifique de carburant diminue, mais les émissions de polluants augmentent nettement.

duit dans la chambre de combustion, provoquant une surchauffe moteur. Une puissance accrue peut également détériorer la transmission. Même lorsqu’un modèle moins puissant semble identique à son grand frère de la même gamme, certains détails mécaniques, tels que le nombre de disques d’embrayage ou le diamètre de certains arbres, peuvent varier d’un modèle à l’autre. C’est pourquoi il est illusoire de penser qu’un petit tracteur peut aisément supporter une préparation moteur pour atteindre la puissance d’un modèle plus puissant de la gamme.

Bilan  Préparer son moteur n’est pas une solution viable. Obtenir un gain de puissance bon marché avec une baisse de la consommation de carburant peut être tentant, mais la nette augmentation des émissions à l’échappement entraîne la non-conformité du véhicule. De plus, les contraintes thermiques et mécaniques plus élevées peuvent accroître le risque de pannes. C’est pourquoi il est préférable d’acheter un tracteur suffisamment puissant plutôt que de procéder à la préparation ultérieure d’un moteur.  n 4 2015  Technique Agricole

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Reportage | Plate-forme   n

Pulvérisateurs : des tests sans demi-mesure Avec le printemps, les demandes de vignettes bleues et jaunes arrivent en masse au secrétariat de l’ASETA à Riniken. Elles iront bientôt orner les pulvérisateurs pour grandes cultures (bleues) ou les turbodiffuseurs (jaunes) pour l’arbo et la viticulture, témoignant qu’ils ont passé avec succès un des tests organisés dans le pays. La machine est en bon état et sa courbe de pulvérisation correspond aux exigences de la production intégrée et de l’ordonnance sur les paiements directs. Le test doit être passé tous les quatre ans ; tous les ans, 3000 à 4000 pulvérisateurs pour grandes cultures et entre 600 et 700 turbo passent donc cette épreuve.

Une prestation de l’ASETA Il faut beaucoup d’organisation et de travail pour assurer la qualité et l’uniformité des tests de pulvérisateurs, tout en garantissant un bon rapport prix/prestation. Les sessions

Les experts en pulvérisateurs ont suivi le cours annuel de remise à niveau 2015 au centre Agrilogie de Moudon (VD) et au Strickhof à Lindau (ZH). La fonction, définie par la Confédération, ne tolère pas de demi-mesures. Ueli Zweifel

de formation continue constituent un des piliers de l’assurance qualité des tests. L’ASETA intervient là comme coordinatrice et veille à ce que les directives soient uniformément appliquées. Elles peuvent être téléchargées sur www.agrartechnik.ch => downloads => tests de pulvérisateurs. La page contient aussi un lien vers une liste des stations de contrôle. « Agrilogie » (Centre de formation professionnelle agricole vaudois) est le point d’ancrage romand de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA). Walter Hofer, enseignant en machinisme agricole, en est l’interlocuteur (021 557 46 46). C’est à Moudon qu’a eu lieu le récent cours pour les experts romands. (Photos : Ueli Zweifel)

Une initiative ciblée On a commencé à parler de tests de pulvérisateurs avec l’institution des payements directs liés à des prestations écologiques dans les années 1990. A l’époque, on a jugé préférable, dans les milieux de l’ASETA, de prendre l’initiative et de développer proactivement des tests qui s’accordent avec les réalités du terrain. Un groupe de travail s’est constitué, réunissant des collaborateurs d’Agroscope­ et des pionniers des traitements phytos. Il 4 2015  Technique Agricole

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n  Plate-forme | Reportage

Ueli Wyss, propriétaire de U. Wyss AG à Bützberg (BE), est un maestro en matière de tests de pulvérisateurs. Avec les experts, il a trouvé au Strickhof comme au centre Agrilogie un public composé d’auditeurs à sa mesure. Le contrôleur électronique DigE-Check indique instantanément le débit exact de chaque buse. Mais, d’après la norme, c’est sur le débit d’ensemble de la rampe que l’on juge de la précision de l’engin.

Le contrôle de la répartition des gouttelettes au papier révélateur n’est pas satisfaisant ici. Ce cas exemplaire alimente la discussion portant sur la position optimale de la turbine, l’orientation des déflecteurs, la taille des gouttelettes, le type de buses, le genre de bouillie mais aussi, et avant tout, sur l’interdépendance entre la configuration d’un verger palissé et les applications phytosanitaires et le poids qu’exerce chaque paramètre dans la problématique de la dérive.

Merci Dominique et bonne route ! Dominique Berner est une personnalité bien connue des membres des comités des associations affiliées à l’ASETA, plus encore des adhérents de l’association eux-mêmes, pour ses compétences dans le domaine « Agriculture et trafic routier ». Dominique Berner est aussi notre « Monsieur Tests-de-pulvérisateurs » (portrait pris au cours pour experts à Grange-Verney). Enfin, c’est à mettre à l’imparfait car Dominique vole vers une nouvelle aventure professionnelle . Responsable du secteur « Formation continue et service technique », Dominique Berner a quitté l’ASETA à fin mars pour l’aéroport de Zurich, où il exerce la fonction d’instructeur circulation et sécurité à la centrale des véhicules du domaine Airfield Maintenance. Dominique Berner est arrivé en octobre 2007 à l’ASETA, fraîchement émoulu de ce qui était alors la Haute école suisse d’agronomie.

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Technique Agricole  4 2015

Il a acquis une expertise pointue dans le domaine du trafic agricole, qui lui a permis en d’innombrables occasions de dépanner nos adhérents. Les uns avec des conseils sur les prescriptions et les autorisations de circulation, d’autres avec des arguments et l’assistance nécessaires pour se défendre contre une dénonciation policière. Nos sections invitaient volontiers Dominique Berner à leurs assemblées, sa participation­ était appréciée dans­ les discussions avec l­es offices de la circulation ou l’OFROU (Office ­fédéral des routes), ou encore dans les cours­ de formation continue pour les agents des polices de la route. Ses exposés apportaient un éclairage apprécié sur le trafic routier agricole. Il a aussi marqué de ses compétences les fiches pratiques de l’ASETA sur l’immatriculation des véhicules, les permis, les attelages, l’arrimage des charges, etc.

Ces dernières années, Dominique Berner a pris une part toujours plus active dans la formation continue ASETA. On citera en particulier les cours OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs) et les cours de conduite d’élévateurs ; il fonctionnait comme conseiller pour le G40 et les cours de soudure relancés par l’ASETA. Il s’occupait en plus d’organiser la présence de l’ASETA dans les expositions, comme dernièrement à l’Agrama – c’était en novembre – et à Tier&Technik. Technique Agricole lui doit également de nombreuses contributions. Avec le départ de Dominique Berner, l’ASETA perd un collaborateur fort compétent qui remplit ses fonctions avec brio, un engagement et une motivation sans failles. Son successeur entrera en fonction en juin. C’était un vrai plaisir pour nous, au secrétariat central, de travailler avec ce collègue aussi sympathique que serviable. Nous le remercions de son engagement. Dominique, qu’à ton nouveau poste tu trouves plaisir et prospérité ! Ce sont là nos vœux. Au nom de l’ASETA : Aldo Rui, directeur, Ueli Zweifel, rédacteur


Reportage | Plate-forme   n

s’est vu chargé de mettre au point des épreuves qui puissent être officiellement reconnues, applicables en pratique et en tenant compte du progrès technique et des évolutions dans les pays limitrophes.

Au printemps, les commandes de vignettes pour les tests de pulvérisateurs arrivent en masse à l’ASETA. Au secrétariat central, Ingrid Pfund les joint aux documents imprimés et envoyés aux stations de tests accréditées.

Mise à niveau Récemment, une trentaine d’experts romands et une septantaine d’alémaniques ont été convoqués respectivement au centre Agrilogie de Moudon (VD) et au Strickhof à Lindau (ZH). Les cours ont été suivis avec une attention soutenue. Le programme vise à : •  échanger des expériences •  offrir une mise à niveau aux spécialistes expérimentés et les informer des nouvelles orientations •  mettre les nouvelles recrues au courant, les initier aux processus à mettre en œuvre, leur fournir des informations générales •  apprendre aux experts à effectuer leur travail de contrôle avec rigueur,

sans compromis quand il le faut, mais sans être pointilleux à l’excès.

Pas de demi-mesures Les experts sont bien conscients d’exer­cer une fonction importante pour le secteur phytosanitaire. Chacun sait que les traitements doivent, conformément a ­ ux règles de la production intégrée (traiter autant qu’il le faut mais aussi peu que possible), contribuer à optimiser la production tout en ménageant l’environnement, sans trahir la confiance des con­ sommateurs. Des quantités infimes de pesticides peu­ vent provoquer des pollutions fatales pour le cycle de l’eau. Un gramme de matière active peut contaminer des kilomètres de ruisseaux. Revenons au test : il est indispensable que les engins de traitement soient présentés dans un état de propreté irréprochable. L’expert peut ou doit refuser d’examiner un appareil, s’il soupçonne qu’il contient des restes de bouillie.  n

La conformité de l’application des produits phytosanitaires est supervisée par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG). Laurent Nyffenegger (photo) au centre Agrilogie et Thomas Anken (Agroscope) au Strickhof se sont expressément référés respectivement à l’« Aide à l’exécution pour la protection de l’environnement dans l’agriculture », et à la publication « Produits phytosanitaires dans l’agriculture » qui peut être téléchargée en format PDF. ici : http ://www.bafu.admin.ch/ publikationen/publikation/01719/index. html ?lang=fr. La section vaudoise de l’ASETA possède un équipement de tests moderne permettant le contrôle digital de la répartition de la bouillie sur toute la largeur de la rampe. Les résultats sont transmis à un ordinateur. Avantage du dispositif : il évalue rapidement la précision de très longues rampes. Inconvénient : on ne peut pas voir de ses propres yeux les défauts de répartition et le vent peut fausser les résultats.

4 2015  Technique Agricole

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L’assemblée générale d’Agro-entrepreneurs Suisse a approuvé l’augmentation des cotisations proposées par le comité. (Photos : Ruedi Hunger)

Portés par un nouveau souffle Plus de 220 membres ont répondu à la convocation du comité et ont assisté à l’assemblée générale 2015 d’Agro-entrepreneurs Suisse. Celle-ci s’est tenue à Balterswil (TG), sur le nouveau site de production et de distribution de la société Agrar Landtechnik. Ruedi Hunger C’est Ivo Fausch, responsable des ventes chez Agrar Landtechnik, qui a accueilli les agro-entrepreneurs dans les nouveaux bâtiments. Après avoir brièvement présenté l’histoire du site et la gamme de produits, il a emprunté la citation suivante à Albert Einstein :

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » Le président d’Agro-entrepreneurs Suisse, Willi Zollinger, de Watt (ZH), s’est félicité de l’autonomie acquise par l’association, dans l’esprit de cette maxime, voilà un an, lui procurant une plus large marge de manœuvre. Quant au vice-président, Nicolas Pavillard, d’Orges (VD), il a souligné dans le rapport annuel le souffle nouveau qui animait Agro-entrepreneurs Suisse, 26

Technique Agricole  4 2015

comme en témoignent les idées et les projets novateurs mis en place.

situées à Spelle, grâce à l’invitation et au précieux soutien d’Agrar Landtechnik.

Retour sur les étapes-clés de 2014

Principaux événements de 2015

En plus du voyage des agro-entrepreneurs en Champagne et des journées AGROline à Kölliken, les membres ont eu l’occasion de se retrouver lors d’une grillade chez Albert Brack en août et à la conférence de l’ADCF à Waldhof. En outre, une formation à l’intention des conducteurs de récolteuses totales de betteraves sucrières a été organisée pour la première fois en territoire helvétique, conjointement avec le Centre betteravier suisse. Rapporté par Technique Agricole en octobre, cet événement a suscité un grand intérêt. Présente à l’Agrama, Agro-entrepreneurs Suisse a disposé de son propre stand. Enfin, début décembre, la Suisse était on ne peut mieux représentée à la foire « DeLuTa » de Münster (D), qui comptait 80 participants helvétiques. Suite à cette manifestation, le groupe de voyageurs a pu visiter les usines Krone

Parmi les nouveautés du programme d’activités de 2015, on compte non seulement un stage de perfectionnement à la conduite, mais aussi une conférence sur la gestion des conflits. Outre différents séminaires spécialisés déjà planifiés en février, un voyage sera organisé en République tchèque durant la période de faible activité. De surcroît, la visite de cultures avec le club du semis sur bandes fraisées se tiendra à l’occasion de la nuit sans labour de Flaach (le 12 août).

Roger Stirnimann, fin technicien agricole et habile communicateur, à son poste de gérant d’Agroentrepreneurs Suisse.


Reportage | Plate-forme   n Hommage rendu aux collaborateurs de longue date (Agro-entreprises) ✩ 35 ans de service ✩ Peter Bosshard (Albert Brack Agrarervice AG, Unterstammheim) ✩ 25 ans de service ✩ Markus Jörg (Martin Wälchli, Niederösch) Hansueli Friedli (Urs Bütikofer, Limpach) Thomas Bärtschi (Schneider Agrar-Service, Thunstetten) Bendicht Tanner (Märki Agrolohn, Untersiggenthal) ✩ 20 ans de service ✩ Heinz Hüggli (Urs Bütikofer, Limpach)

Roger Künsch (Martin Wälchli, Niederösch) ✩ 15 ans de service ✩ Mario Frick (Haffa Maschinenbetrieb, Andwil) Peter Zollinger (Baltensperger Landw. Maschinenbetrieb, Brütten) Ernst Burren (Oskar Schenk GmbH, Schwarzenburg)

Augmentation des cotisations Augmenté de 10 %, l’effectif est passé à 363 personnes. Bien que le gérant Roger Stirnimann ait présenté des comptes pratiquement à l’équilibre, la professionnalisation de l’association, la présentation

✩ 10 ans de service ✩ Felix Suter (Lohnbetrieb Brütsch, Ramsen) Andreas Rickli (Schneider Agrar-Service, Thunstetten) Daniel Kunz (Leu GmbH Landw. Maschinen, Hohenrain)

Visite du site de Balterswil En optant pour le site d’Agrar Landtechnik à Balterswil (TG), Agro-entrepeneurs Suisse a choisi l’un des centre de compétences de son principal sponsor, GVS Agrar SA, pour accueillir son assemblée générale. Voilà plus de 75 ans que le nom Agrar est étroitement associé à la technique agricole. Tout a commencé dans un modeste atelier de production. C’est en 1936 qu’Adolf Gutzwiler (1882 ­– 1955) a fondé l’entreprise Agrar, Fabrik landwirtschaftliche Maschinen AG. A cette époque, Agrar occupait déjà sept travailleurs, produisant principalement des faneuses et des râteaux-faneurs à traction hippomobile. La société ne manquait jamais d’esprit d’entreprise et avait foi en l’avenir. En 2001, Agrar a fusionné avec GVS, la fédération des coopératives agricoles de Schaffhouse. Aujourd’hui, elle produit des équipements de technique agricole, des machines et des appareils, en plus de distribuer des engins de fabricants internationaux renommés. Le groupe GVS Agrar fait partie du groupe GVS, lequel est divisé en plusieurs centres de compétences, présentés ci-après : Tracteurs : GVS Agrar SA, Schaffhouse. L’entreprise distribue les marques AGCO suivantes : Fendt, Massey-Ferguson et Valtra. La gamme Fendt comprend en sus des tracteurs agricoles des véhicules de voirie. La ligne Massey-Ferguson (MF) offre un assortiment complet de véhicules de voirie et de tracteurs, ainsi que des chargeuses télescopiques. Les tracteurs Valtra sont fabriqués en Finlande. Modulaires, ils sont produits sur mesure selon les souhaits du client. Markus Angst remplit à la fois la fonction de directeur de GVS Agrar SA et de responsable des ventes d’AGCO.

Machines agricoles : Agrar Landtechnik SA, Balterswil. L’assortiment proposé dans ce lieu s’appuie essentiellement sur les marques Agrar, Krone, Horsch et Kramer. Les produits Agrar couvrent les segments suivants : autochargeuses, équipements pour le purinage, épandeuses à fumier, outils de manutention de balles et machines de fenaison. Krone est un producteur allemand de premier plan sur le marché des autochargeuses, des presses et des machines de fenaison, tandis que Horsch est une entreprise spécialisée dans le travail du sol. Quant à la marque Kramer, elle est chef de file dans le domaine des véhicules de chargement. Déclinés en une vaste gamme et équipés d’excellents accessoires, ceux-ci mènent à bien n’importe quelle opération de chargement. Ivo Fausch dirige la société Agrar Landtechnik SA et occupe le poste de responsable des ventes. Techniques de récolte : GVS Fried SA, Coblence. L’assortiment proposé par GVS Fried SA comporte des automotrices de récoltes et des tracteurs Challanger. En plus de distribuer des moissonneuses-batteuses des marques Fendt, MF et Laverda, il commercialise des presses à balles Fendt et MF, et assure la vente d’ensileuses Fendt. Enfin, l’implantation écoule également des barres de coupe Ziegler. Concernant le désherbage mécanique, GVS Fried SA propose des herses-étrilles et des bineuses des sociétés Schmotzer et Treffler. GVS Fried SA est placée sous la direction de Werner Müller.

L’AG des agro-entrepreneurs est un moment de rencontres et d’échanges .

d’offres plus intéressantes pour les membres et l’engagement accru en faveur de meilleures conditions-cadres ont un coût. Afin de garantir des ressources financières suffisantes pour assurer l’amélioration continue des prestations dans l’intérêt des membres, le comité a proposé la mise en place d’une nouvelle stratégie de sponsoring et l’augmentation des cotisations annuelles. Le président et le gérant justifient cette dernière en invitant à traiter les partenaires avec équité. En effet, mettre au point une nouvelle stratégie de sponsoring suppose que les membres s’engagent eux aussi à verser une cotisation supérieure. L’assemblée n’était pas opposée à ce projet sur le principe, mais estime que plusieurs moyens permettent de parvenir à ces fins. Après avoir rejeté plusieurs autres propositions, l’assemblée a approuvé la demande du comité, consistant à augmenter par paliers sur la base du chiffre d’affaires les cotisations actuelles, dont la fourchette se situe dès lors entre 200 et 750 francs.  n

Agrar Landtechnik SA, Balterswil : la nouvelle adresse pour les produits de pointe dans le domaine de la technique agricole. L’assortiment proposé comprend, outre quatre marques haut de gamme, plusieurs autres produits et systèmes informatiques.

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Visions prospectives sur les réseaux pédologiques

2015 est l’Année internationale des sols. Technique Agricole saisit l’occasion pour présenter les réseaux cantonaux de mesures pédologiques. A Berne, la société Meteotest est chargée par les cantons concernés de l’administration, de l’entretien et de la gestion des données du réseau de mesures pédologiques du nord-ouest de la Suisse. Et il existe d’autres réseaux cantonaux. Dominik Senn

Stüsslingen (SO) : les organisateurs et les participants à une visite de la station pédologique discutent du potentiel qu’offre une telle installation. (Photos : Dominik Senn)

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Le sol est d’une importance fondamentale, au sens propre du terme. C’est une ressource non renouvelable, celle dont la disponibilité est la plus restreinte en Suisse. Le sol remplit de multiples fonctions, économiques et écologiques. Il retient et filtre l’eau potable, nous fournit des aliments, de la biomasse, de la chaleur, des minéraux ; il est aussi le support de la biodiversité et, à tous ces titres, mérite une protection attentive. Un sol humide est vulnérable. Les machines et les véhicules lourds compactent sa structure, réduisent sa fertilité. Pour limiter les dégâts, il faut surveiller son taux d’humidité et adapter les travaux et le choix des machines. Plusieurs réseaux de mesures pédologiques gérés par des cantons fournissent des informations en temps réel sur l’état des sols ; ils aident à choisir quand et comment les travailler. Technique Agricole (TA) est allée à la rencontre des responsables, d’exploitants et d’utilisateurs de la station pédologique de Stüsslingen (SO), une unité du réseau du nord-ouest de la Suisse.

Débuts sur les grands chantiers Ensemble avec l’Argovie et Bâle-Campagne, le Canton de Soleure exploite le réseau de mesures pédologiques du nord-ouest de la Suisse ; Zoug est en train de s’y associer. Christine Hauert est responsable de la section des sols au Service soleurois de l’environnement. Elle rappelle que les premières observations datent déjà du début des années 1990, avec des mesures d’humidité de la terre sur des grands chantiers. Au tournant du siècle, plusieurs cantons ont commencé à établir des réseaux cantonaux pour mesurer l’humidité des sols. L’essentiel des relevés étaient effectués à l’aide de tensiomètres manuels, difficiles à utiliser en hiver, par temps froid. En 2008 / 2009, des cantons ont commencé à équiper certaines stations de tensiomètres automatiques, insensibles au froid. En 2009, le Service soleurois de l’environnement a mis en service les deux premières stations de mesures pédologiques du réseau dans le cadre d’un projet pilote. « Cette phase expérimentale a surtout servi à évaluer les équipements et la gestion des données », explique Christine Hauert. Le projet validé, le réseau a été mis en service à l’été 2011, avec dix stations, auxquelles sont venues s’en ajouter deux au printemps 2014 (voir la liste des réseaux annexée).

Une station de surveillance du sol comme celle-ci, au centre agricole de Liebegg à Gränichen (AG), mesure les précipitations à 1,5 m du sol, la température et l’hygrométrie aériennes à 2 m, la tension de succion et la température du sol à 20 et 35 cm de profondeur.

Tension de succion : une donnée fondamentale Pour être productifs, les sols agricoles doivent être fertiles, non compactés. On évite donc de les tasser. Plus ils sont humides, voire mouillés, et plus ils sont sensibles au tassement. La terre mouillée est particulièrement vulnérable lorsqu’on y circule ou lorsqu’on la déplace. Un sol est constitué de particules solides entourées de lacunes. Ces cavités représentent près de 50 % du volume d’un sol fertile. Elles forment des pores de tailles variées, interconnectés. Après de fortes précipita-

Christine Hauert de l’Office de l’environnement du canton de Soleure : « Il faut que les gens comprennent que les sols doivent être travaillés avec ménagement. »

tions, ces pores sont pleins d’eau. Lors du ressuyage, les plus volumineux se vident en premier ; par capillarité, l’eau reste prisonnière des cavités moyennes. La tension de succion est une valeur proportionnelle à la force que les racines des plantes doivent développer pour extraire l’eau du sol. Moins il y a d’eau, plus cette force augmente et avec elle la tension de succion. Cette dernière sert donc à caractériser le degré d’humidité d’un sol et

permet d’évaluer sa sensibilité à la compaction et sa portance. Corrélées avec les caractéristiques des machines et véhicules, les données relatives à la tension de succion servent d’outils de décision pour les opérations de pelletage de terre dans le génie civil et pour l’engagement de machines dans les secteurs agricole et forestier. En respectant les limites de charge, on est sûr que les travaux s’effectueront en ménageant la terre.

Utilité des réseaux Un réseau de mesures constitue pour les exploitants agricoles concernés un instrument facile à utiliser pour évaluer en temps réel la stabilité du sol. Il fournit d’importants paramètres : degré d’humidité, respectivement tension de succion, température interne et de l’air en surface, précipitations. Les services de protection des sols tirent d’autres profit des stations, énumère Christine Hauert, notamment pour : •  mieux comprendre le processus d’assèchement des sols. •  sensibiliser les opérateurs travaillant de la terre. • diffuser les mesures de la tension de succion. •  fournir une aide pour planifier les travaux de manutention de terre sur les chantiers et la remise en état de terrains. •  motiver les acteurs concernés (personnel de chantiers, agriculteurs, planificateurs, vulgarisateurs, etc.) à surveiller la tension de succion pour planifier et exécuter tout travail impliquant de la terre. Notre interlocutrice insiste sur le fait que le réseau ne se limite pas à fournir des 4 2015  Technique Agricole

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informations en temps réel sur la dynamique de l’eau dans les sols lors des phases de précipitations et de ressuyage. Il est aussi mis à contribution pour décider d’irriguer en période sèche ou comme outil d’évaluation complémentaire des risques en période de hautes eaux. Les données sont aussi une source de connaissances fondamentales. Les valeurs collectées sur le long terme peuvent être intéressantes en rapport avec le changement climatique. Même si cette portée doit être relativisée, du fait que l’humidité d’un sol ne dépend pas que des précipitations ; les propriétés intrinsèques du sol où sont effectuées les mesures jouent aussi un grand rôle. Les données relatives à un point donné ne sont, a priori, valables qu’au niveau local. Les extrapolations ne sont pertinentes que sous certaines conditions.

Détermination de la praticabilité Nos sols agricoles sont de plus en plus menacés par l’utilisation d’engins plus lourds et plus puissants. Pour éviter de les tasser, il est important de tenir compte de la météo et de l’humidité de la terre lorsqu’on planifie des travaux aux champs. Des mesures techniques adéquates peuvent contribuer à limiter le risque de compaction, et à réduire la pression des pneumatiques (voir TA 1 / 2015, pages 27-29) ou adapter les dispositifs d’attelage. Les terres détrempées ou très humides sont très sensibles au tassement ;

elles ne devraient être ni manipulées, ni travaillées. Les sols lourds ou mi-lourds sont les plus vulnérables de ce point de vue et se ressuyent mal. Les cartes pédologiques peuvent offrir des indications sur les propriétés des sols et leur aptitude à être travaillés. La tension de succion en profondeur (35 cm) est déterminante pour juger de la praticabilité et de la sensibilité à la compaction d’un sol, sachant que les sous-sols endommagés ne se régénèrent pratiquement pas. On peut aussi utiliser comme critère le niveau de précipitations. Quand il dépasse 10 mm en 24 heures, travailler la terre devient critique, même si la tension de succion reste en deçà du seuil acceptable. En fonction de l’eau qu’il contient, on dit d’un sol qu’il est sec, humide, très humide ou mouillé. On doit cette classification au génie civil. Elle indique quand les machines peuvent être utilisées. Pour engager des engins lourds, dont la surface d’appui au sol est faible, la tension de succion doit être plus élevée et donc le sol plus sec que pour des machines plus légères avec une grande surface de roulement. La limite d’utilisation des machines peut être calculée à l’aide de la formule Berechnungshilfe Einsatzgrenzen von Baumaschinen du site internet en allemand du réseau d’observations pédologiques du nord-ouest. Des recommandations analogues sont fournies sur les pages en français du site www.bodenschutz-lohnt-sich.ch.

Philipp Meier, entrepreneur agricole : « Appréhender un sol demande aussi du flair. »

Les agriculteurs peuvent en outre faire appel aux modèles de simulation spécifiques Terranimo (www.terranimo.ch).

Point de vue d’un entrepreneur Philipp Meier est maître agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles à Niedergösgen ; il est adhérent d’Agro-entrepreneurs Suisse et offre une palette de services dans le pressage-enrubannage de balles rondes, les grandes cultures, le fauchage, les épandages et traitements, le broyage, les transports, le service hivernal et la remise en culture de terrains. Il est aussi à la tête d’un domaine de plus de 30 hectares avec des truies-mères, des poulets à l’engrais et des productions végétales. Il relève régulièrement les pluviomètres sur plusieurs sites et compare les cartes correspondantes. « Je dois ça à mes clients, les agriculteurs. En me confiant

Discipline aux multiples horizons

Les bases légales en Suisse

De nombreuses autorités et organisations ainsi que des institutions internationales ont déclaré que 2015 était l’« Année internationale des sols ». Citons-les : l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), www.bafu.admin.ch, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), www.blw.admin.ch, l’Office fédéral du développement territorial (ARE), www.are.admin.ch, l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE), le Secrétariat du domaine alimentation, www.bwl.admin.ch, la Direction du développement et de la coopération (DDC), www.deza.admin.ch, le Programme national PNR 68 « Ressource sol », www.nfp68.ch, Agroscope, centre de compétence de la Confédération pour la recherche agricole, www. agroscope.ch, le réseau NABODAT, le système national d’information pédologique, www.nabodat.ch, la Société suisse de pédologie (SSP), www.soil.ch, Agridea, centrale de vulgarisation agricole, www.agridea.ch, Science Lab, l’Université de Zurich – Laboratoire de recherche et d’enseignement pour les classes scolaires, www. sciencelab.uzh.ch, l’Union suisse des paysans (USP), www.sbv-usp. ch, la Société suisse des ingénieurs et architectes (SIA), le groupe spécialisé environnement, www.sia.ch, geosuisse – Société suisse de géomatique et de gestion du territoire, www.geosuisse.ch, l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), www.fao.org/soils-2015/en, Global soil partnership, www.fao.org/ globalsoilpartnership/iys-2015/en.

En Suisse, la protection des sols est une mission transversale. Les services spécialisés de protection des sols remplissent une mission d’ordre général ; ils sont compétents pour l’exécution des mesures de protection et assurent en plus des missions de coordination. Il sont avant tout des centres de compétence en matière pédologique. Globalement, la protection du sol vise à maintenir sa fertilité, en vertu de l’obligation de durabilité et du devoir d’économie dictés par la Constitution. La mise en pratique repose sur le principe de précaution, dans un cadre normatif. Les principes-clés sont les suivants : l’utilisation du sol pour la construction doit être économe, pertinente ; les déblais doivent être sécurisés et mis en valeur ; le terrain rétabli, les surfaces assolées compensées ; l’espace naturel vivant protégé et maintenu ; l’exploitation et la végétation conformes aux conditions du milieu ; le tassement et l’érosion évités. La planification doit se faire en économisant les terres ; elle doit privilégier les alternatives et faire l’objet de compte-rendus détaillés. La pollution du sol et les menaces dues à la pollution du sol doivent faire l’objet d’une surveillance et d’évaluations sur la base des valeurs limites légales, expérimentales et sanitaires ; les menaces doivent être écartées ; les causes de pollution identifiées ; les prescriptions doivent être renforcées, les émissions limitées et les méthodes de production préjudiciables interdites.

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des travaux, ils me confient aussi la responsabilité de ménager leurs sols. » L’entrepreneur est aussi seul à connaître ses machines et leur poids. Il s’est équipé de pneus basse pression. Il s’intéresse aussi à la température du sol, notamment au printemps pour déterminer le moment de semer le maïs. Les cartes pédologiques lui sont moins utiles : « Dans la région de Soleure se trouvent quasi tous les types de sols, de sableux à argileux lourd. Et comme je limite mes offre de services dans un rayon limité, je les connais et j’ai aussi acquis un certain flair. C’est indispensable. »

Procédé de mesure de la tension de succion La tension de succion est déterminée à l’aide de tensiomètres. Un corps creux et poreux­ en céramique (bougie), fixé à l’extrémité inférieure d’un tube fermé rempli d’eau est en­ foncé dans la terre, à la profondeur voulue (profondeurs standard : 35 cm pour le sous-sol,

Point de vue d’un agriculteur André et Monika Erni exploitent une ferme de grandes cultures avec un verger, un poulailler et un magasin de vente directe à Unterdorf  /  Stüsslingen. Ils hébergent la station de mesure cantonale, veillent à l’année sur cette installation entourée d’une solide barrière, la contrôle, fauchent et entretiennent régulièrement ses alentours. « Je l’ai à l’œil tous les jours », raconte André Erni. En contrepartie, il peut en utiliser les données, les relevés pluviométriques et thermométriques (air et sol). Il les compare avec d’autres sites de Suisse. Comme arboriculteur, les températures de la terre et de l’air l’intéressent plus que l’humidité du sol. « J’apprécierais aussi que la station soit dotée d’une alarme gel et d’une mesure de l’humectation du feuillage. » André Erni sait combien manipuler la terre dans de mauvaises conditions fait souffrir les sols pour des décennies. Il l’a vécu après la fouille creusée pour un gazoduc mal remise en culture. « On voit encore aujourd’hui les

André Erni, agriculteur et surveillant d’une station : « J’apprécierais que la station soit aussi équipée d’un système d’alarme gel. »

cicatrices au-dessus de la conduite, alors que la pose ultérieure d’une seconde conduite, effectuée dans de bonnes conditions, n’a laissé aucunes traces visibles. »

corps du capteur (avec électronique)

20 cm pour le sol). Dans un sol sec, l’eau contenue dans la bougie en céramique sourd vers le sol par capillarité, en créant une dépression à l’intérieur du tube. Quand le sol entourant la bougie s’assèche, l’eau de l’intérieur de la bougie s’écoule dans le sol. L’eau est ainsi « attirée » vers l’extérieur jusqu’à ce qu’un équilibre s’établisse entre l’eau présente dans le sol et la bougie. On mesure la dépression dans le tube à l’aide d’un manomètre. Quand la tension de succion est élevée, des forces stabilisatrices interviennent entre les particules du sol, et la portance du sol manomètre est élevée. A l’inverse, si la tension de succion est faible, la portance du sol l’est aussi et le risque de tassement est hampe / corps élevé.

capteur de pression remplissage d’eau

remplissage d’eau

bougie en céramique poreuse

bougie en céramique poreuse

tensiomètre électronique

tensiomètre conventionnel

Des sites représentatifs La plupart des stations automatiques de mesures pédologiques de Suisse sont posées par Meteotest, entreprise bernoise spécialisée dans la météo agricole (voir TA 4 / 2014 et 11 / 2013), qui s’occupe aussi de leur suivi et du traitement des données en fonction des vœux des clients. Cette activité est supervisée par Christoph Schilter, ingénieur agronome EPFZ. Les cantons sont compétents pour le choix des emplacements. Une station est en principe constituée d’un pluviomètre, d’un thermomètre pour la température de l’air, d’un hygromètre, d’un tensiomètre, d’un appareil de traitement et d’envoi des données par internet et d’un panneau solaire d’alimentation. Sur place, Christoph Schilter a expliqué que la sensibilité du sol au tassement était déterminée par les valeurs de la tension de succion entre 20 et 35 cm de profondeur. Les données des stations sont mises en ligne sur internet, où le public peut les consulter. Les mesures de l’humidité des sols sont reprises sur des cartes, graphiques et tableaux. Les archives permettent de suivre leur évolution sur l’année ou de comparer différentes stations. « Meteotest assure le suivi intégral des dispositifs, du capteur enterré jusqu’à la mise en ligne sur internet, sou-

Sur les tensiomètres électroniques,­ la dépression est mesurée par un capteur manométrique remplissant la fonction de la bougie du tensiomètre classique. On utilise comme unités d ­e mesure ­le mm-colonne d’eau, le hPa (hectopascal) et, la plus courante, le cbar (centibar).

ligne Christoph Schilter. Nous sommes une plateforme pour l’ensemble de la Suisse. » Meteotest couvre tous les secteurs météo, avec d’innombrables synergies possibles, comme la comparaison des données pluviométriques avec celles de radars météo d’une région. Un réseau de mesures est avant tout utile aux agriculteurs, aux entrepreneurs agricoles et de génie civil et aux acteurs locaux. Il fournit subsidiairement aux cantons des indications sur l’état de santé de leurs sols. Les échanges en temps réel entre réseaux permettent un suivi global de l’évolution des sols et des horizons plus profonds ; en corrélation avec des données météorologiques ou climatiques, les réseaux sont aussi sources d’informations et d’échanges scientifiques et expérimentaux.

Utilisation polyvalente possible De nombreux cantons disposent de stations pédologiques, et la question de l’utilité de créer un réseau national est posée. Il présenterait l’avantage de permettre de comparer les conditions géographiques et climatiques et de tirer des parallèles avec les températures des sols et les périodes de germination. On pense, par exemple, aux cantons du Jura, de Neuchâtel, du Valais, du Tessin, de 4 2015  Technique Agricole

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n  Plate-forme | Reportage

Intervalles de tension de succion et état du sol Tension de succion à 35 cm > 25 cbar « sec »

Interventions possibles dans les limites indiquées par Terranimo

10 – 25 cbar « humide »

Interventions précautionneuses possibles dans les limites indiquées par Terranimo

6 – 10 cbar « très humide »

L’évaluation de la stabilité d’un sol requiert au moins deux paramètres : les valeurs de tension de succion (à au moins 30 cm de profondeur) et le taux argileux. Pour exprimer la pression exercée sur le sol (en kPa), on doit connaître la charge à la roue et la pression de gonflage du pneu. Le diagramme de décision du modèle de simulation de Terranimo permet d’évaluer le risque de tassement du sol. Sur la base du résultat du calcul, on évalue le risque existant selon une échelle de trois niveaux : zone verte = pas de risque ; zone jaune = risque de tassement ; zone rouge = fort risque de tassement en profondeur. A la limite entre les zones verte et jaune, la contrainte exercée sur le sol équivaut à 50% de la résistance du sol. Cette valeur correspond au passage d’un état de plasticité totale à un début de déformation plastique de la structure du sol en réaction à la pression.

Saint-Gall ou des Grisons. A en croire Christoph Schilter, l’utilité d’un réseau multifonctionnel pourrait encore s’accroître par l’adjonction de capteurs supplémentaires. Une station équipée d’un appareil de mesure de l’humectation du feuillage permet d’élaborer une foule de modèles pour la surveillance phytosanitaire. Souvent, l’observation des conditions météo permet d’allonger de beaucoup l‘intervalle entre les interventions phytosanitaires, comparativement à un plan de traitement conventionnel. A l’inverse, un modèle peut servir de signal d’alerte quand l’effet d’un traitement est interrompu prématurément par les précipitations. Un thermomètre posé près du sol est précieux pour déclencher les alarmes gel qui peuvent être reliées à un système d’enclenchement automatiques des dispositifs de lutte antigel. Avec l’assentiment du canton propriétaire, une station peut être mise au service de nombreux utilisateurs : arboriculteurs, entrepreneurs agricoles, entreprises de construction et de génie civil. Le réseau unique présenterait un autre avantage. Certains cantons pourraient renoncer à installer des stations près de leurs frontières, comme c’est déjà le cas avec le 32

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Recommandations

Sol momentanément très sensible au tassement. Interventions sous haute précaution avec mesures de réduction et de répartition de charge, dans les limites indiquées par Terranimo Sol extrêmement sensible au tassement. Eviter tous travaux de culture ou de récolte.

< 6 cbar « mouillé »

En cas de nécessité absolue, circuler SEULEMENT après évaluation de l’état ponctuel du sol ; mesures de réduction et de répartition de charge indispensables ; respecter les limites indiquées par Terranimo

Comportements recommandés pour une utilisation des machines respectueuse du sol, en fonction de l’humidité du sol et des précipitations.

réseau du nord-ouest. L’exploitation de stations en commun coûte moins cher. La remarque vaut aussi pour les exploitations agricoles qui installent des stations en commun et en exploitent les données pour gérer l’irrigation, les traitements phytosanitaires ou décider de façons

Christoph Schilter, Meteotest à Berne : « Un réseau multifonction permet d’élargir les domaines d’utilisation grâce à des instruments de mesures complémentaires. » Christoph Schilter, ingénieur agronome EPFZ, explique qu’une station est en principe constituée d’un pluviomètre, d’un thermomètre pour la température de l’air, d’un hygromètre, d’un tensiomètre, d’un appareil de traitement et d’envoi des données par internet et d’un panneau solaire d’alimentation.

culturales. La transmission sans fil permet aux agriculteurs d’installer des capteurs spécifiques dans certaines cultures, qui communiquent avec la station météo principale. Les données sont transmises à un serveur et sont consultables sur des téléphones ou des ordinateurs. n


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Les réseaux de mesures pédologiques Dominik Senn Les cantons disposant de réseaux de mesures pédologiques se retrouvent une fois l’an pour un échange d’expériences, de telle sorte que tous profitent des connaissances de chacun. Les cantons de Suisse occidentale ont eu un échange avec le can­ ton de Soleure et sont intéressés à créer leurs propres réseaux.

Le réseau pédologique du nord-ouest de la Suisse La partie du réseau s’étendant en territoire soleurois comporte douze stations. Huit sont installées sur des prairies permanentes et quatre en forêt. Ces sites ne correspondent pas directement avec les régions du canton ; le choix s’est opéré en fonction de « sols moyens », soit des sols légèrement stagnants, bien que les sols choisis à Fulenbach, Kestenholz et Mühledorf soient plutôt représentatifs des sols filtrants et se ressuyant facilement. Le service de protection des sols de l’Office de l’environnement et de l’énergie du canton de Bâle-Campagne a remplacé en 2012 son réseau manuel par quatre stations de mesure automatisées. La Section de l’environnement du canton d’Argovie a mis en service une première station en 2013, qui fut suivie de plusieurs autres au printemps et à la fin de l’été ­de la même année. Le réseau s’étend aujourd’ hui à dix stations sises en zone agricole. Le service de pédologie de l’Office zougois de l’environnement dispose d’une station depuis décembre 2014, et une deuxième sera mise en service cette année. Les stations ont été ajoutées cet hiver sur les sites internet des cantons du nord-ouest (http ://bodenmessnetz.ch).

Réseau de mesure « OST-Boden » Le réseau de mesure d’humidité des sols «  OST-Boden  » des cantons de Suisse orientale et de la principauté de Liechtenstein implique les services pédologiques des deux Appenzell, de la principauté de Liechtenstein et des cantons de Glaris, des Grisons, de Schaffhouse, de Saint-Gall et de Thurgovie. En hiver, les activités de la plupart des stations – manuelles en majo­ rité – sont interrompues pour des raisons techniques. Seule la Thurgovie dispose depuis 2013 de trois stations automatiques fonctionnant toute l’année.

Réseau de mesures pédologiques du canton de Zurich

Réseau de mesures pédologiques du canton de Lucerne

Le réseau zurichois est inclus dans l’« OSTBoden ». Depuis juin 2004, le Service cantonal de protection des sols exploite un ­réseau qui a peu à peu été étendu. Il comporte aujourd’hui onze stations pourvues de tensiomètres, pour mesurer l’humidité des sols ou la tension de succion, et les précipitations. Les stations sont prioritairement représen­ tatives des diverses zones climatiques du canton. Sur deux sites (Reckenholz et Wädenswil), la tension de succion est mesurée automatiquement à 20, 40 et 70 cm de profondeur. Le réseau dispose aussi d’une station automatique mobile, actuellement implantée à Flaach.

Le Service pédologique du canton de Lucerne a commencé à mettre sur pied et exploiter un réseau automatique de mesure de l’humidité des sols à l’automne 2010. A cela s’ajoutent le réseau de mesures pluviométriques du Service des eaux et du Service de l’environnement et de l’énergie qui compte, au total, dix stations réparties dans tout le canton. Le « site double », comprenant les stations Urswil 1 et Urswil 2 a été mis en place à l’automne 2010 ; il relève automatiquement la tension de succion à 60 cm. Trois autres stations sont planifiées.

Réseau de surveillance des sols du canton de Berne Depuis 1996, Berne entretient un réseau pour évaluer l’humidité des sols dans les différentes régions du canton. Les tensions de succion sont mesurées sur six sites de prairies permanentes, âgées de plusieurs années, à un rythme hebdomadaire. Les tensions de succion sont fortement influencées par les précipitations, raison pour laquelle le niveau de précipitation est relevé sur les six sites, et au même rythme. Ces relevés sont destinés à l’agriculture. Sur le site de Zollikofen, il est en outre possible de comparer, après plusieurs années, les valeurs de la tension de succion mesurées dans un système de culture en semis direct avec celles mesurées dans un système sous labour.

Réseau de mesures pédologiques du canton d’Uri Le Canton d’Uri exploite une station pé­ dologique totalement automatisée à Erstfeld depuis 2008. Le site est constitué d’un sol alluvial, amorphe, sablo-limo-neux, fréquent dans la basse vallée uranaise de la Reuss. La plupart des autres sols de la plaine de la Reuss reposent sur des cônes de déjection ou contiennent des graviers alluvionnaires de la Reuss qui peuvent ­affleurer. Ces sols sont moins sujets à la compaction que ceux de la station de mesure. Les sols mouillés, marqués par les eaux de fond, ne constituent finalement qu’une petite partie des sols de la plaine de la Reuss ; ils sont plus menacés de tassement que le sol de la station de mesures pédologiques.  n 4 2015  Technique Agricole

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n  Plate-forme | Reportage

Protection sociale tout à fait possible en concubinage La cinquième contribution de la série « Les femmes dans l’agriculture » est vouée au thème de la couverture sociale. Doris Charen vit en concubinage avec Hans Bolliger sur une exploitation agricole à Wittwil, dans la commune de Staffelbach (AG). L’accent est ici mis sur la protection sociale de la femme paysanne ou agricultrice dans ce type de couple largement répandu. Dominik Senn Le fait que Doris Charen peut détenir son propre troupeau de brebis laitière sur l’exploitation de son partenaire est considéré comme une collaboration bénévole et doit être distingué d’une activité salariée réelle. (Photos : Dominik Senn)

Conclure un contrat de travail

Le concubinage est une alternative au mariage, toujours plus fréquente, également dans le quotidien paysan. Il est par exemple adopté par Doris Charen et Hans Bolliger. Cette forme de couple n’étant pas réglée par la loi, le droit de succession n’existe pas en cas de décès d’un des partenaires. C’est pourquoi un tel couple devrait établir des conventions particulières pour assurer la situation de chacun, explique Irene Koch, MLaw, avocate chez Agriexpert, Union suisse des paysans, auprès de laquelle Doris Charen et Hans Bolliger ont demandé conseil. Consécutivement au décès accidentel de son mari survenu quelques années plus tôt, Doris Charen a fait la connaissance à Wittwil de Hans Bolliger, né comme elle en 1967. Après un certain temps, elle a emménagé avec ses deux enfants sur son 34

Technique Agricole  4 2015

domaine ; tous se sont bien habitués à cette exploitation avec ses deux douzaines de vaches laitières, ses génisses d’élevage et ses quelque 400 porcs d’engraissement. Une fois passées les fatigues du déménagement, Doris Charen s’est demandé si son logement était sûr et si Hans Bolliger pouvait la mettre à la rue à brève échéance. Le Code civil suisse prévoit des dispositions de protection en ce qui concerne le domicile conjugal (logement familial) pour les couples mariés, mais non pour les partenaires d’autres types d’unions. Irène Koch conseille : « Si le logement appartient à un des partenaires, si le couple vit par exemple sur l’exploitation de l’un d’eux, il peut être judicieux de conclure un contrat de location pour garantir la sécurité de l’autre. » Sans règlement particulier, un concubin n’a en principe aucun droit de jouissance du logement de son partenaire.

Aussitôt dit, aussitôt fait, un contrat de location est établi. Doris Charen participe aux travaux sur l’exploitation de Hans Bolliger. La distinction doit être faite entre bénévolat ou collaboration dans son propre intérêt (Doris peut par exemple détenir son propre troupeau de brebis laitières sur l’exploitation de son partenaire) et activité rémunératrice véritable. Un travail effectué dans le sens d’une activité salariée qui profite essentiellement au compagnon doit, pour différentes raisons, être impérativement réglé de manière contractuelle : un contrat de travail négocié entre les partenaires spécifie un salaire pour les tâches accomplies. Ce salaire est une prestation stipulée qui doit être fournie et qui peut être revendiquée, le cas échéant, par voie de droit. « De la sorte, le partenaire qui apporte sa collaboration ne risque pas que son soutien soit simplement considéré comme une faveur bénévole et ne soit pas rémunéré », explique Irène Koch. Par conséquent, un contrat a été établi, fixant un salaire mensuel d’un montant à­ quatre chiffres – logement et nourriture compris – en faveur de Doris Charen. Le paiement d’un salaire a également l’avantage d’assurer les cotisations et contributions aux assurances sociales


Reportage | Plate-forme   n

Sécurité sociale (plusieurs réponses possibles) Sécurité sociale (plusieurs réponses possibles) J'ai une prévoyance privée (troisième pilier). J'ai une monprévoyance propre décompte AVS (employée J'ai privée (troisième pilier).de l'exploitation, active à l'extérieur de l'exploitation). J'ai mon propre l'AVS décompte (employée de en tant Je comptabilise et lesAVS prestations sociales l'exploitation, active à l'extérieur de l'exploitation). qu'indépendante (p. ex. respons. d'une branche de prod.). Je l'AVS et provenant les prestations sociales en tant J'aicomptabilise une deuxième pilier de mon activité qu'indépendante (p. ex. respons. d'une branche de prod.). rémunérée non indépendante. J'ai une deuxième pilier provenant de mon activité Autres rémunérée non indépendante. Autres Aucune Aucune Ne sais pas 0

10

20

0

10

20

30 40 en % 30 40 en % 36 – 55 ans

50

60 Ne sais pas

50

60

Total Jusqu'à 35 ans 56+ ans Total 36 –55 ans Population de base : total [N=820] Jusqu'à 35 ans 56+ ans

Source : Isopublic 2012

Population de base : total [N=820]individuelle est bien souvent l’apanage des plus jeunes. Source : Isopublic 2012 Une couverture sociale

(AVS / AI, APG, etc.) dues en faveur de la femme. Irène Koch affirme : « Ceci est d’autant plus important que les avoirs LPP accumulés des concubins ne sont pas divisés par deux s’ils rompent, comme dans le cas d’un couple marié. » La dissolution du concubinage n’amène pas automatiquement l’annulation des rapports de travail. Le partenaire qui collabore peut revendiquer une protection contre le licenciement selon le droit du travail. De même, il peut percevoir, si les conditions nécessaires sont remplies, des indemnités de chômage.

S’accorder sur le paiement d’aliments (allocations de soutien) Une des différences essentielles d’avec le mariage réside dans le fait qu’un concubin ne peut obtenir une pension alimentaire après la dissolution du concubinage. L’absence de ce droit est particulièrement problématique lorsque des enfants sont nés de ce type d’union et qu’une des parties parentales assume encore la prise en charge des enfants. Le partenaire en question reçoit une contribution d’entretien pour les enfants, mais non pour lui-même. Un couple peut toutefois se mettre d’accord sur une pension alimentaire à la partie concernée.

Couverture sociale par le biais d’une assurance vie En outre, les concubins doivent être conscients qu’ils ne sont pas considérés devant la loi comme des héritiers réciproques. En cas de décès d’un des partenaires, l’autre ne reçoit rien, tant qu’ils ne se sont pas explicitement désignés mu-

tuellement comme bénéficiaires. Cette question peut être résolue en rédigeant un contrat d’héritage et de partenariat enregistré. Le concubin ne peut bénéficier que de la part d’héritage subsistante après l’attribution de toutes les réserves héréditaires. Une couverture plus ample en cas de décès ou d’ invalidité peut être garantie en concluant une assurance vie ou une assurance capital risque qui désigne les partenaires comme bénéficiaires réciproques. Doris Charen et Hans Bolliger ont choisi cette voie au vu du taux d’endettement de l’exploitation, et elle d’ajouter : « Nous ne voulons pas aggraver la situation avec des soucis financiers en cas de malheur. » Si un partenaire vient à décéder, l’autre ne peut toucher aucune rente de veuf ou de veuve de la part de l’AVS. De telles pensions sont possibles en prévoyance professionnelle pour des concubins, pour autant que le règlement spécifique de l’assureur le prévoie. Ceci permettrait de mettre sur le même plan le couple en concubinage et le couple marié au moins en matière de lois et de finances.

hors exploitation. 9 % des femmes interrogées ignoraient dans quelle mesure elles étaient assurées. Les autres ont une prévoyance privée (42 %), un compte AVS personnel (38 %) ou sont inscrites à l’AVS en tant que travailleuses indépendantes (23 %). Enfin, 20 % ont un deuxième pilier provenant d’une activité rémunérée non indépendante. Mieux assurées que leurs aînées, les femmes plus jeunes disposent pour plus de la moitié d’entre elles de leur propre compte AVS, contre juste un peu plus d’un quart chez les plus âgées (voir tableau ci-contre). Conclusion Sachant que les activités hors exploitation de ces femmes se limitent en général à des temps partiels ou que leur engagement dans l’exploitation ne concerne pas plus d’une branche, on peut en déduire que leurs couvertures sociales individuelles sont plutôt modestes. Les assurances sociales sont rarement un sujet de discussion des paysannes – excepté pour Doris Charen – ou alors seulement lorsque la question se présente.  n

D’autres publications et aide-mémoire traitant de la collaboration en partenariat sont disponibles auprès de l’Union suisse des paysannes et des femmes rurales, de l’Union suisse des paysans, du Forum des conseillers (Beraterforum Schweiz) et d’AGRIDEA, avec entre autres le numéro spécial de la revue UFA « Les paysannes ont des droits » (9 / 2013) et le dépliant « Femmes et hommes de l’agriculture » (www. paysannes.ch). Sur les sites Internet des organisations responsables citées ci-dessus, différentes fiches techniques et informatives ou aide-mémoire sont aussi consultables sur les thèmes de l’exploitation, de la famille et du droit.

Une femme sur deux a son propre compte AVS Lors de la rédaction du rapport agricole suisse de 2012, 12 % des femmes interrogées sur l’état de leurs assurances sociales (selon le principe des trois piliers) ont indiqué ne pas avoir de protection sociale individuelle. Cette proportion atteint 14 % chez les femmes plus âgées et 7 % chez les plus jeunes. Elle est encore plus élevée chez les femmes d’origine paysanne ou sans activité professionnelle

L’exploitation agricole de Hans Bolliger est située aux abords du village de Wittwil, dans la commune de Staffelbach (AG).

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Contexte | Plate-forme   n

10 kW, un régime nominal de 1000 t / min et cinq paires de pôles. Le moteur synchrone à aimant électro-permanent dispose d’un bobinage monocouche concentrique et d’aimants extérieurs. La régulation se fait sans capteur. Aucune boîte de vitesse n’est nécessaire.

Questions ouvertes La question n’est pas de savoir si les conditionneurs seront dotés d’entraînements électriques, mais quand ils le seront. (Photo de l’usine Pöttinger)

Faucheuses-conditionneuses électriques Les conditionneurs des faucheuses à disques et à tambours raccourcissent le temps de séchage des plantes fourragères en endommageant leurs cuticules et leurs fibres. Une solution « électrisante » existe maintenant avec les faucheuses-conditionneuses à entraînement électrique. Ruedi Hunger Les faucheuses-conditionneuses nécessitent une puissance d’entraînement importante. De plus, le degré de conditionnement dépend du régime de la machine. L’entraînement mécanique ne laisse que peu de souplesse à cet égard. A bas régime, l’effet est faible ou absent, alors qu’à régime élevé, la puissance nécessaire augmente, et les pertes indésirables par brisures s’accroissent massivement selon la composition botanique. A l’occasion du projet de recherche « FFT – Future Farm Technology », un prototype d’entraînement électrique pour conditionneur a été mis au point par l’Université technique de Vienne, en collaboration avec le BLT Wieselburg ainsi que les sociétés Pöttinger Machinenfabrik, High Tech Drives et Egston. Ce projet visait à réduire les pertes par brisure et, effet indirect, la contamination du fourrage sur l’ensemble de la chaîne de récolte pour le bénéfice des clients.

Construction de l’entraînement Le moteur électrique du conditionneur est intégré directement dans le dispositif de la machine. Sa construction correspond à la taille des arbres de conditionneurs conventionnels existants. Le moteur synchrone à aimant permanent possède un rendement élevé. Un système électronique performant a été spécialement

conçu et installé. Le stator au milieu du moteur est fixé au châssis. Le rotor est relié rigidement au tube (dispositif) et monté sur le stator. Le moteur électrique se caractérise par une tension nominale de 3 × 400 VAC, une fréquence nominale de 50 Hz, une puissance nominale de

Le principal avantage pour les clients consiste à réguler le régime du conditionneur en fonction de la densité du fourrage et de sa composition afin de limiter les pertes par brisure. Par ailleurs, le régime peut être adapté en fonction de la vitesse du véhicule, ce qui permet de réguler le débit de fourrage du conditionneur. Ainsi, l’efficacité se voit optimisée. La question de savoir comment refroidir le moteur efficacement reste ouverte parce que le faire avec de l’eau comme au banc d’essai n’est pas compatible avec la pratique. Par ailleurs, on se demande à quel moment les tracteurs seront à même de fournir l’électricité nécessaire. La qualité du travail est-elle améliorée ainsi pour tous les types de peuplement (trèfle, luzerne, herbe) ? Cela n’est actuellement pas démontré de façon concluante et devra faire l’objet d’essais sur le terrain. Et enfin, une question cruciale n’a pas encore de réponse : les entraînements électriques seront-ils acceptés par les agriculteurs et les agroentrepreneurs ?  n

Pertes par brisure par hectare et par coupe

Faucheuse

Pertes par brisures en % MS

Pertes en kg / ha avec une coupe de 2500 kg MS / ha

Perte de potentiel laitier avec 5,5 MJ NEL / kg MS

4,0 %

100,0 kg

550 MJ NEL

Conditionneur

4,0 – 5,0 %

112,5 – 125,0 kg

620 – 690 MJ NEL

Epandeur faneur

0,4 – 1,5 %

10,0 – 37,5 kg

55 – 200 MJ NEL

Andaîneur

0,4 %

10,0 kg

55 MJ NEL

Total des pertes

9 – 11 %

225 – 275 kg

1200 – 1500 MJ NEL

Source : DLG-Merkblatt 313 / Pöttinger (Baldinger-Hofinger)

Avantages pour les clients Les chiffres indiqués sur le tableau correspondent à une « perte » d’environ 400 litres de lait par hectare et par coupe. Si la part de cendres brutes (contamination) augmente tout au long de la chaîne de récolte de 10 à 14 %, une perte de lait environ 350 3 l / ha et par coupe s’ensuit en proportion. Cela signifie sans conteste que la plus grande attention doit être portée au duo faucheuse / conditionneur et que le fourrage vert doit être fauché en préservant le mieux possible la couche herbeuse. Le conditionneur doit rompre la cuticule retardant l’évaporation par lacération ou écrasement, tout en limitant les pertes par brisure. L’agressivité, et donc l’efficacité, d’un conditionneur à dents est déterminée par son réglage (clapet, ramasseur) et son régime.

4 2015  Technique Agricole

37


n  Sécurité | Circulation routière

La visibilité latérale des machines de fenaison doit être améliorée au moyen de couleurs vives et voyantes, de catadioptres, de panneaux d’identification et de marquages des contours. (Photo d’usine)

Améliorer la visibilité

Des accidents peuvent être évités. Les machines et outils doivent être pour cela munis de marquages corrects pour les rendre bien visibles aux autres usagers de la route. Ruedi Hunger

Plus les véhicules et machines sont visibles, moins il y aura de risques de collision. (Photo d’usine)

Avec leurs dents à ressorts à arêtes vives, les pirouettes comptent parmi les machines les plus difficiles à signaler de manière correcte et adéquate. L’article 67 de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) stipule que les véhicules «  ne doivent présenter aucune pointe tranchante ou arête vive […] qui augmente le risque de blessures en cas de collision, notamment avec des piétons ou des usagers de deux-roues ». L’article 68 de l’OETV décrit les marquages nécessaires sur les véhicules et machines qui, « de par leur construction ou leur mode d’utilisation, présentent

pour les autres usagers de la route un danger difficilement identifiable ». Les machines de fenaison constituent effectivement un danger difficilement identifiable, car elles comportent « beaucoup de zones qui laissent passer le regard ». Autrement dit, les contours des machines de fenaison – les pirouettes en particulier – sont difficiles à reconnaître ou à identifier. Leur visibilité doit donc être améliorée par un marquage très visible. Les brochures « Trafic routier agricole » et « Marquer, protéger, éclairer correctement », publiées par la Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA / BUL), donnent des informations précieuses à ce sujet.  n

Définition des dents à ressorts (brochure SPAA)

Les outils portés et les remorques de travail dépassant latéralement le véhicule de traction doivent être munis de bandes d’identification à l’avant et à l’arrière. (Photo : Ruedi Hunger)

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Technique Agricole

4 2015

Les dents pour machines de fenaison ainsi que celles des herses et des outils de travail du sol sont considérées comme dangereuses seulement si elles sont situées à hauteur de tête ou de poitrine d’un cycliste ou d’un piéton, et orientées vers l’avant, vers le côté ou vers l’arrière en direction de la collision.

La pirouette dépasse le profil du tracteur et doit donc être munie de bandes d’identification bien visibles, à l’avant aussi. (Photo d’usine)


Ferme et champs | Sécurité   n

Sécurité des débroussailleuses et souffleurs à feuilles Les accidents les plus fréquents avec les débroussailleuses sont des blessures de l’opérateur ou de tiers par des projections de matériel ou de l’outil de coupe. Viennent en plus les dégâts aux véhicules, etc. Ruedi Burgherr*

Les gaz d’échappement sont nocifs pour l’opérateur. La benzine alkylée permet de réduire l’exposition de ce dernier. Le SPAA recommande l’emploi de carburants alkylés pour les souffleurs à feuilles. Ils aident à ménager la santé, le moteur et l’environnement. (Photos : SPAA)

Utilisation sûre d’une débroussailleuse La distance de sécurité prescrite à la pro­ chaine personne est de 15 m et doit être absolument respectée. Seuls les outils d ­e coupe prévus par le constructeur peuvent être utilisés. Les pièces et accessoires d’origine aident à éviter les accidents. On choisira la longueur de la canne selon les travaux à effectuer et la taille de l’opé­ rateur. Pour les travaux forestiers p. ex., o ­n choisira une canne plus courte.

* Directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA).

Les débroussailleuses à dos doivent être utilisées avec plus de précautions, car on peut se couper dans les jambes, p. ex. lors­ qu’on glisse. De bonnes chaussures aptes­ à la pente sont nécessaires. Les pentes doivent toujours être fauchées parallèle­ ment à la pente. Avant la mise en service de l’engin, il faut vérifier que toutes les sécurités techniques fonctionnent. Pour faire le plein, la procédure est la même que pour la tronçonneuse. Les équipements de sécurité importants sont : •  des poignées réglables et antivibrations •  un harnais avec un système de largage rapide

•  un bouton d’arrêt facilement atteignable •  une protection de l’outil de coupe et une protection pour le transport

Vêtements, équipement de protection individuelle, ergonomie Qui utilise des outils spéciaux doit le plus souvent disposer de vêtements adaptés. Les plus grands problèmes du débroussaillage sont le bruit, la poussière, les jets de pierres, d’éclats, de crottes de chiens et de particules de plantes ainsi que la visibi­lité. Lorsqu’on travaille le long de la voie publique, il faut des vêtements à haute visi­ bilité et rétroréfléchissants selon EN 20471. 4 2015  Technique Agricole

39


n  Sécurité | Ferme et champs

Pour travailler sûrement et ergonomiquement, la débroussailleuse doit être équilibrée et adaptée à la personne. Les équipements de protection individuelle doivent être portés et les distances de sécurité doivent être respectées.

Ici, nous sommes dans une situation à risques. Il manque des chaussures adaptées et la protection de l’outil de coupe.

En aucun cas ne travailler pieds nus ou en short. Les bons équipements de protection indivi­ duelle consistent en : •  protection de l’ouïe, p. ex. casque forestier •  protection des yeux et du visage • gants •  chaussures solides avec semelles antidérapantes, mieux : des chaussures de sécurité •  pantalons de débroussaillage ou anticoupures, avec le devant renforcé contre l’humidité, les pierres, les épines, la terre, les déjections canines, etc. •  le long des voies publiques, des vêtements haute visibilité et réfléchissants, selon EN 20471

confortable et équilibré de la débrous­ sailleuse. Un harnais confortable permet­ de porter la débroussailleuse sur les deux épaules. Il est un peu plus cher mais en vaut la peine. L’adapter aux différentes tailles et modèles est également primordial.

Pour des raisons d’ergonomie, il est im­ portant que le harnais permette un port

Outils de travail Les fabricants examinent les outils adaptés à leurs engins et les autorisent. Si l’on utilise d’autres outils, cela peut occasionner des problèmes et des réductions de garantie. Il ne faudrait donc utiliser que des outils exa­ minés et autorisés. Les têtes de coupe à fil de tous types sont souvent utilisées. Mais comme elles soulèvent beaucoup de maté­ riel et qu’elles ne fauchent pas proprement l’herbe, on utilise des alternatives. Il existe des têtes à couteaux rotatifs ou des lames en métal spécial. Il est important de tou­ jours utiliser la protection adaptée.

Polluants dans la benzine alkylée par rapport à la benzine sans plomb Indice octane RON

Aspen 2-temps

Aspen 4-temps

Sans plomb, norme UE

95

95

95

Indice octante MON

92

92

85

Pression vapeur kPa

50 – 65

50 – 65

70 – 90

Soufre ppm

< 10

< 10

100 – 300

Hydrocarb. aromatique Vol. %

< 0,1

< 0,1

20 – 50

< 0,01

< 0,01

3 – 5

< 0,1

< 0,1

1 – 10

Teneur benzène Vol. % Alcènes Vol. %

RON = Research Octan Number, MON = Motor Octan Number

40

Technique Agricole  4 2015

Lors de travaux le long de la voie publique, il faut toujours porter des vêtements à haute visibilité et rétroréfléchissants, selon EN 20471. Ceci vaut également pour les agriculteurs.

Ménagez « votre santé, vos machines et l’environnement : utilisez pour la saison à venir de la benzine alkylée pour vos petits moteurs. Economiser sur la benzine, c’est économiser au mauvais endroit. »

Les carburants spéciaux ménagent la santé et les moteurs Les moteurs à benzine émettent des gaz et des substances toxiques. C’est pourquoi les autos actuelles sont munies de catalyseurs. En outre, le conducteur est protégé par la carrosserie du moteur et des gaz. Il en va autrement pour les tondeuses, tronçon­ neuses, débroussailleuses, souffleurs à feuilles et autres engins à petits moteurs. L’opérateur travaille directement à proximité du moteur et de l’échappement. Il faut donc prendre le mal à la racine et s’assurer que les moteurs produisent moins de gaz et de substances nocives. De la sorte, l’environne­ ment est aussi ménagé. Actuellement de tels moteurs sont aussi équipés de cataly­ seurs, ce qui améliore encore la situation. La meilleure solution reste la benzine alkylée, disponible pour moteurs 2 ou 4-temps. Le prix, d’environ 4 francs  par  litre, est rela­ tivement élevé, mais dépend de la quantité


Sections | ASETA   n

Formation Permis G Sur la voie publique, pour conduire un tracteur dont la vitesse maximale est de 30 km / h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus et être porteurs du permis de conduire de la catégorie G. Ce permis donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs.

Les cours d’une durée de deux après-midi (mercredi) sont décentralisés en fonction des inscriptions et accueillent 10 à 15 participants. Les lieux des cours sont Oulens-sous-Echallens et Moudon, les périodes à choisir : un des deux semestres 2015. Il est possible de passer l’examen un mois avant l’anniversaire. Contact : Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon @bluewin.ch Différents outils de coupe sont disponibles pour les débroussailleuses. Il ne faudrait utiliser que des outils originaux ou homologués par le constructeur de la machine, toujours avec une protection adaptée.

achetée. Les benzines alkylées ont encore d’autres avantages. Elles augmentent la performance et la durée de vie du moteur, elles peuvent être conservées plus longtemps, il y a moins de dégâts de stockage aux moteurs, ce qui est important dans l’agriculture, p. ex. avec les tronçonneuses. Les noms commerciaux de ces benzines alkylées sont p.  ex. ASPEN, MOTOMIX, ­BIOFUEL, CLEAN LIFE, OECOFUEL, etc. Cellessi contiennent et émettent moins de polluants, car elles sont produites par distillation. Elles ne comportent pratiquement pas de plomb, de benzène, d’hydrocarbures aromatiques, de soufre et d’alcènes. Un autre avantage est que le mélange 2-temps est livré prêt à l’emploi. La proportion d’huile est juste et le mélange est homogène. Ces benzines alkylées sont disponibles ­auprès du commerce spécialisé, à la Landi, dans les magasins de bricolage et au SPAA.

coupe d’origine ou homologués avec la débroussailleuse •  Ne pas modifier les protections •  Respecter les distances de sécurité (15 m) •  En pente, toujours travailler parallèlement aux courbes de niveau •  Remplacer l’outil de coupe à temps

Les cours sont donnés sur un jour et demi et se déroulent pendant les vacances de Pâques et d’automne. Les places sont limitées à 25 candidats par emplacement. Le gérant de la section écrit : « Dès que nous serons en possession de vos inscriptions, nous vous ferons parvenir le programme du cours et la documentation nécessaire ! » Il est possible de passer l’examen six mois avant l’anniversaire.

Souffleur à feuilles

A retenir :

Les souffleurs à feuilles doivent aussi être alimentés à la benzine alkylée. Un harnais ergonomique facilite les travaux difficiles. Le bruit et les particules de terre et de plantes mises en suspension dans l’air représentent des problèmes. Il faut donc toujours porter un protège-ouïe et des lunettes de protection. Il existe des lunettes de sécurité avec différents verres et différentes montures, aussi comme lunettes de soleil. Suivant la pente, il faut aussi penser à des chaussures adaptées. Une poignée à deux mains facilite l’emploi d’appareils lourds ou avec un canon recourbé.   n

•  Toujours porter l’équipement complet de protection, même pour une courte durée •  Utiliser des carburants alkylés •  Ne laisser travailler que des personnes formées ou expérimentées avec la débroussailleuse •  N’utiliser que des outils de

Pour tous renseignements SPAA, prévention agricole, Grange-Verney 2, 1510 Moudon Tél. 021 557 99 18, fax 021 557 99 19 www.spaa@ch, spaa@bul.ch

Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@ net2000.ch

SVLT ASETA

www.G40.ch 4 2015  Technique Agricole

41


n  ASETA | Rapport

Stefano Antonioli, président de la section tessinoise de l’ASETA, et Claudia Buzzi, nouvelle secrétaire, au moment d’ouvrir la séance. (Photos : Catherine Schweizer)

Nouvelle secrétaire pour la section tessinoise Stefano Antonioli, président de la section tessinoise de l’ASETA, a présenté aux membres Claudia Buzzi, la nouvelle secrétaire de Sant Antonino. Catherine Schweizer L’assemblée générale de la section tessinoise de l’ASETA s’est tenue dans le restaurant La Perla à Sant Antonino. Le président Stefano Antonioli a accueilli une trentaine de personnes et a salué tout spécialement Sem Genini, secrétaire agricole cantonal, Roberto Aerni, président de l’union tessinoise des paysans et président d’honneur de la section tessinoise, de même que Francesco Rezzonico, responsable du service de consultation agricole. Il a présenté à l’assistance Claudia Buzzi, la nouvelle secrétaire d’ores et déjà entrée en fonction qui succède à Sandro Manzocchi. Stefano Antonioli a ensuite retracé l’année écoulée. Trois personnes ont contrôlé 40 pulvérisateurs en viticulture pendant six jours chez Luigi Cattori, à Sant Antonino et Meroni Eliano, à Rancate en utilisant pour la première fois le banc d’essai à lamelles provenant d’Agroscope Tänikon.

Finances de la section bien tenues Approuvés à l’unanimité, les comptes 2014 de la section, présentés par Claudia Buzzi, 42

Technique Agricole  4 2015

se soldent par un bénéfice de 400 francs. Selon la décision prise à la dernière assemblée des délégués, la cotisation de la section tessinoise est maintenue à 75 francs cette année, mais s’élèvera à 85 francs en 2016. Ainsi, le comité disposera d’une marge de 15 francs pour la gestion cou-

rante. Stefano Antonioli rappelle qu’en contrepartie de la part versée au secrétariat de l’ASETA, les membres reçoivent une revue très riche aux articles intéressants… mais pas en italien. Sa lecture permet au moins d’exercer l’une des deux autres langues nationales ! Par ailleurs, il est prévu de proposer une version italienne des statuts à l’assemblée de l’année prochaine, les contretemps financiers ayant retardé ce projet.

Activités prévues en 2015 Cette année, ce sont les pulvérisateurs des grandes cultures qui seront testés. L’importance et la nécessité des contrôles de pulvérisateurs seront exposées lors de la « Serata Federviti Mendisiotto » du 14 avril. La journée de formation continue sur les techniques des traitements en viticulture aura lieu le 28 août avec Syngenta, SPIA, et UCA. Trois cours de conduite G40 sont prévus à Claro en mai, juin et septembre. La soirée s’est terminée autour d’un repas faisant la part belle aux produits régionaux provenant pour la plupart de l’entreprise horticole Bassi, gérée en commun avec le restaurant La Perla.  n

Le biodiesel, ressource renouvelable et écologique Responsable du secteur commercial de la firme BF Commodities SA, Marco Palumbo a donné une conférence sur le biodiesel. Il a recommandé d’utiliser ce carburant obtenu à partir d’huile végétale qui ne comporte selon lui que des avantages : le biodiesel est biodégradable, diminue les émissions de CO2 de 80 % et permet une réduction des polluants. L’exposé de Marco Palumbo a suscité un grand nombre de réactions.

Marco Palumbo, responsable du secteur commercial de la firme BF Commodities SA, a présenté les avantages de l’utilisation du biodiesel.


Rapport | ASETA   n

Les participants ont été très intéressés par les exemples pratiques proposés par Dominique Berner lors de sa présentation. Ici, ils constatent les effets du mouvement d’une remorque sur une balle bien arrimée. (Photos : Catherine Schweizer)

On reconnaît (de g. à dr.) le président d’honneur Bernard Stähli en companie des invités Auguste Dupasquier, vice-président de l’ASETA, Jean-Luc Mayor, membre du comité de la section vaudoise, et Robert Zurkinden (tout à dr.), président de la section fribourgeoise.

ANETA : gymkana en août prochain Un des grands événements de l’année sera le gymkana, organisé par l’Association neuchâteloise pour l’équipement technique de l’agriculture (ANETA), qui aura lieu les 22 et 23 août à Evologia. Catherine Schweizer Le président Werner Seiler a salué environ 50 participants à la 73e assemblée générale de l’ANETA qui avait lieu à l’Anim’Halle des Ponts-de-Martel. De nombreux invités étaient présents, notamment André Steiner, membre d’honneur de la section, Auguste Dupasquier, vice-président de l’ASETA, Aldo Rui, directeur de l’ASETA, plusieurs représentants des sections amies, Gérald Brossard, instructeur des cours destinés à de jeunes conducteurs de tracteurs, Michel Nicolet, chef de service du Service cantonal des automobiles et de la navigation (SCAN), Serge Moser, adjoint de la police de circulation, Marc-Henri Mayor, directeur du Devens, ainsi que Marc Balzli, agent régional de Blaser.

Fait marquants de l’année écoulée Werner Seiler a retracé l’année écoulée. 23 pulvérisateurs ont reçu tout de suite la vignette sur un total de 32 dispositifs ­ contrôlés à Cernier et Fresens en collaboration avec la Chambre neuchâteloise d’agriculture et de viticulture (CNAV). 70 jeunes ont participé au cours préparatoire pour le permis de cat. G et seuls 15 d’entre eux ont échoué à l’examen. 22 personnes ont

participé au cours G40. Werner Seiler a en­couragé les jeunes à suivre cette formation « vu l’évolution des convois agricoles et l’augmentation de la circulation en ­général  ». Le gérant Bernard Tschanz a présenté l’exercice 2014 et le budget 2015. Bouclés avec des recettes de 125 266 francs et un bénéfice de 3350 francs, les comptes ont été acceptés à l’unanimité. L’effectif de la section s’élevait à 462 membres à la fin décembre 2014, soit six de moins que l’année précédente. Les cotisations sont main-

tenues à 75 francs pour cette année, mais seront augmentées de 10 francs en 2016 et s’élèveront à 85 francs. Gaëtan Lavanchy est le nouveau vérificateur des comptes (succédant à Johnny Ruchti) et Georges Leuba le suppléant.

Les honneurs pour Bernard Tschanz et Bernard Stähli Bernard Tschanz a été distingué pour ses dix ans de gérance à l’ANETA et a reçu un présent. Quant à Bernard Stähli, qui siège toujours au comité, il a reçu le diplôme de président d’honneur. Le gymkana sera organisé par la section et aura lieu les 22 et 23 août 2015 à Evologia à l’occasion de la manifestation Fête la Terre, grande rencontre traditionnelle, festive et conviviale des mondes rural et citadin. Dominique Berner, ancien responsable de la formation continue et du conseil technique à l’ASETA, a donné une conférence sur l’arrimage et sur le transport de bétail en toute sécurité, illustrée par plusieurs exemples pratiques.  n

Werner Seiler, président de l’ANETA, prend la parole devant le comité au complet.

4 2015  Technique Agricole

43


n  ASETA | Rapport

Jura / Jura bernois : une excellente ambiance A l’assemblée générale de la section Jura / Jura bernois de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), le président Pierre Sommer a salué, outre la petite trentaine de membres, le directeur Aldo Rui et le viceprésident Auguste Dupasquier, qui représentait également la section fribourgeoise, de même que Karine Marti, cheffe de l’Office des véhicules du canton du Jura. Dans son rapport annuel (voir aussi encadré ci-contre), il a retracé les événements de l’association. La sortie annuelle a eu lieu début septembre à Innov-Agri près d’Orléans. Cette exposition de machines agricoles a occupé une surface de 170 hectares et compté plus de 300 exposants. Les démonstrations pratiques « en terrain » ont été particulièrement appréciées. Le président a tenu à souligner l’excellente ambiance qui a régné lors de ces deux jours. Les participants ont apprécié le programme proposé.

Cat. G : participation importante A la fois employé de la Police cantonale jurassienne et instructeur ASETA, Pascal Baumat a mentionné dans son rapport 2014 que 61 personnes, soit 23 % de plus que l’an précédent, ont suivi les cours de théorie de cat. G. Ces chiffres sont à relativiser vu qu’une baisse de 32 % avait été enregistrée en 2013. 44 d’entre eux ont réussi, ce qui se traduit par un taux de succès de 65 %. Ernest Muller, expert des contrôles de pulvérisateurs, a annoncé que les 109 tests menés en 2014 ont rapporté 10 000 francs de recettes, dégageant un bénéfice net de 4800 francs. Les tests 2015 se dérouleront du 13 au 17 avril à l’atelier Umatec à Alle, du 20 au 24 avril à l’atelier Umatec de Delémont et du 21 au 23 septembre à St-Ursanne.

Réélection du comité Le gérant Philippe Chevillat fait état de quatre affiliations, Jean-Claude Trachsel, de Fahy, David Staub, de Cornol, Gervais Kottelat, de Mervelier, et Michel Bandelier, de Sornetan, mais également de cinq dé44

parts, d’où un effectif de 344 membres. Bouclés avec quelque 22 000 francs de rentrées et de charges, les comptes 2015 présentent un léger déficit de 419 francs. Le budget 2015 prévoit aussi une perte minime de 400 francs sur environ 15 000 francs de recettes et de dépenses. Les rapports annuels, les comptes et le budget ont été approuvés à une large majorité. Par ailleurs, l’assemblée a accepté l’augmentation de 10 francs recommandée par le comité pour la cotisation 2016, qui s’élèvera alors à 85 francs. Enfin, les vérificateurs de compte et les membres du comité ont été réélus à l’unanimité et par acclamation, y compris Pierre Sommer, reconduit dans ses fonctions de président.

« Via sicura » Après avoir remercié la section de l’invitation, Auguste Dupasquier a assuré que le train ASETA s’était engagé sur une nouvelle voie. Tout en corroborant ces dires, Aldo Rui a dit qu’il s’est fait une idée de la manière dont la section Jura / Jura bernois fonctionnait. Cela l’aide à mettre en place pour l’avenir de véritables prestations en la faveur de cette dernière ainsi qu’en celle de toutes les autres sections, dans les limites du budget disponible. Responsable du SPAA pour la Suisse romande, Etienne Junod a parlé des nou-

Instructeur ASETA, Pascal Baumat, de la Police cantonale jurassienne, se réjouit de la participation plus élevée aux cours de théorie de cat. G. (Photos : Dominik Senn)

veautés concernant le trafic routier agricole mises en œuvre dans le deuxième paquet de mesures du programme de sécurité « Via sicura ». Il a évoqué en particulier le controversé taux d’alcool imposé à certains groupes de personnes et les prescriptions relatives au trafic d’animaux. Le dernier orateur, Marcelin Paratte, s’est présenté comme le nouvel agent commercial d’Amstutz Produkte AG, à Eschenbach (LU). Cette entreprise produit depuis des décennies des huiles et des graisses adaptées pour pratiquement tous les moteurs, transmissions et outils. Elle est aussi spécialisée dans le nettoyage de toute sorte en agriculture et sponsorise la section Jura / Jura bernois.  n

Fermeture de la route cantonale Président de la section Jura / Jura bernois de l’ASETA, Pierre Sommer a remercié tous ceux qui ont exprimé leur mécontentement face à la fermeture prévue d’octobre 2015 à août 2015 du tronçon de La Roche Saint-Jean à Courrendlin (JU) et Roches (BE), entre le giratoire provisoire de Rebeuvelier (JU) et La Charbonnière (BE). La section Jura / Jura bernois s’est exprimée elle-même au sujet des véhicules lents. Suite aux innombrables oppositions, une solution se profile pour assurer un passage entre Choindez et Moutier. « On doit se serrer les coudes pour obtenir un résultat », a commenté Pierre Sommer. Le président Pierre Sommer est satisfait que la route cantonale n’ait pas été fermée en raison des nombreuses oppositions.


Cours de conduite

SVLT ASETA

Cours G40 Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à con­duire des tracteurs agricoles et des véhicules exceptionnels roulant à 40 km/h au maximum. Le G40 est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Conditions de participation • Un permis de conduire de catégorie G • Un tracteur avec dispositif de protection du chauffeur (vitesse maximale de 30 ou 40 km / h) pour la première journée • Un tracteur et une remorque agricole pour la seconde journée (poids garanti de la remorque d’au moins 3500 kg). L’assurance du véhicule incombe au participant. Confirmation de l’inscription Après s’être inscrits, les participants reçoivent une confirmation. Cette der­nière les autorise à s’exercer pendant un mois au volant d’un tracteur roulant à 40 km / h. Quant à la remorque, elle sera amenée sur les lieux du cours par les participants eux-mêmes, en empruntant le chemin le plus direct. Prix du cours Membres CHF 580.– (non-membres CHF 630.–), ristourne de CHF 100.– par le Fonds de sécurité routière. En cas d’annulation deux semaines avant le début du cours, un montant de CHF 60.– sera perçu pour les frais administratifs. En cas d’absence injustifiée, l’ASETA se réserve le droit d’encaisser l’intégralité du montant de la facture. Informations et renseignements

www.g40.ch – www.coursdeconduite.ch Lieux et dates 2015 Aarberg BE 30.04 + 05.05 04.06 + 09.06 Balgach SG 07.05 + 12.05. 11.06 + 16.06

Sous réserve de changement

02.07 + 07.07 06.08 + 11.08 08.07 + 14.07 29.10 + 03.11

21.05 + 26.05 18.06 + 23.06 09.07 + 14.07 06.08 + 11.08 Gossau ZH 03.07 + 10.07

01.10 + 06.10 15.10 + 20.10 28.10 + 03.11

Lindau ZH 23.04 + 28.04 13.08 + 19.08

24.09 + 28.09

Lyss BE 20.08 + 25.08 08.10 + 13.10

05.11 + 10.11

Lyssach BE 23.04 + 28.04 03.06 + 09.06 02.07 + 07.07

22.10 + 27.10 05.11 + 10.11

Marthalen ZH 16.04 + 21.04 09.07 + 13.07 12.05 + 19.05 20.08 + 24.08 03.06 + 08.06 Mettmenstetten ZH 26.05 + 03.06 06.08 + 11.08 09.07 + 14.07 01.10 + 06.10 Moudon VD 14.04 + 23.04 09.06 + 18.06

08.09 + 17.09 20.10 + 28.10

Niederurnen GL 23.04 + 30.04 27.08 + 01.09 07.05 + 12.05 17.09 + 22.09 Nyon VD 23.04 + 30.04

27.08 + 01.09

Oensingen SO 09.04 + 14.04 06.08 + 11.08 21.05 + 26.05 10.09 + 15.09 25.06 + 30.06 Saanen BE 11.06 + 17.06

26.08 + 31.08

Saint-Maurice VS 12.05 + 19.05 06.10 + 15.10 14.07 + 23.07 Salez SG 28.05 + 01.06 08.07 + 16.07

04.08 + 13.08 27.10 + 05.11

S-Chanf GR 10.07 + 17.07 Schöftland AG 03.06 + 09.06 16.07 + 21.07

04.09 + 15.09

Bazenheid SG 09.04 + 13.04 08.07 + 14.07 20.05 + 26.05 04.08 + 13.08 24.06 + 30.06 04.11 + 10.11

Hohenrain LU 10.06 + 16.06 23.09 + 29.09 05.08 + 11.08 28.10 + 03.11

Schwarzenburg BE 16.04 + 21.04 13.08 + 18.08 08.05 + 20.05 17.09 + 22.09 18.06 + 23.06 22.10 + 27.10

Biberbrugg SZ 28.04 + 04.05 15.07 + 21.07 02.06 + 11.06 01.09 + 16.09

Ilanz GR 28.05 + 03.06 18.06 + 23.06

06.08 + 11.08 10.09 + 15.09

Schwyz SZ 13.05 + 19.05 19.08 + 25.08 17.06. + 25.06 14.10 + 20.10

Interlaken BE 13.05 + 18.05 06.07 + 15.07

13.08 + 19.08 01.10 + 07.10

Brunegg AG 16.04 + 21.04 02.07 + 07.07 17.09 + 22.09 Bülach ZH 27.08 + 01.09

08.10 + 13.10 05.11 + 10.11 22.10 + 27.10

Bulle FR 21.04 + 30.04 01.09 + 10.09 05.05 + 13.05 04.09 + 09.09 02.06 + 11.06 15.09 + 24.09 07.07 + 16.07 29.09 + 08.10 21.07 + 30.07 14.10 + 22.10 04.08 + 13.08 Claro TI 08.05 + 11.05 12.06 + 15.06

25.09 + 28.09

Corcelles-près-Payerne VD 28.04 + 07.05 22.09 + 01.10 28.07 + 06.08 Courtételle JU 09.04 + 14.04 10.09 + 15.09 13.08 + 18.08 05.11 + 10.11 Düdingen FR 23.04 + 28.04 30.07 + 04.08

01.10 + 06.10

Frauenfeld TG 23.04 + 28.04 20.08 + 25.08 07.05 + 12.05 17.09 + 22.09

Kägiswil OW 05.05 + 11.05 03.06 + 10.06 16.07 + 21.07

10.09 + 15.09 08.10 + 13.10

Konolfingen BE 09.04 + 16.04 23.07 + 29.07 07.05 + 12.05 20.08 + 27.08 11.06 + 18.06 24.09 + 30.09 La Sarraz VD 09.04 + 14.04 07.05 + 12.05 21.05 + 26.05

Sissach BL 09.04 + 14.04 23.04 + 28.04 25.06 + 30.06

06.08 + 11.08 24.09 + 29.09 22.10 + 27.10

Sitterdorf TG 30.04 + 05.05 18.08 + 27.08 13.05 + 19.05 24.09 + 29.09 28.05 + 01.06 08.10 + 13.10 25.06 + 30.06 22.10 + 27.10 16.07 + 20.07 Sursee LU 28.04 + 06.05 27.05 + 02.06 01.07 + 07.07 15.07 + 21.07 29.07 + 04.08 Thusis GR 16.04 + 21.04

12.08 + 18.08 17.09 + 22.09 21.10 + 27.10 11.11 + 17.11

20.08 + 25.08

Tramelan BE 07.05 + 12.05 18.06 + 23.06

08.10 + 13.10

Tuggen SZ 03.06 + 09.06 07.07 + 16.07

29.09 + 08.10

Visp VS 21.05 + 26.05

20.08 + 25.08

Willisau LU 07.05 + 12.05 10.06 + 16.06

05.08 + 10.08 29.10 + 03.11

Zweisimmen BE 17.04 + 23.04 06.08 + 12.08 28.05 + 02.06 17.09 + 22.09 09.07 + 14.07 Zwingen BL 25.06 + 30.06 29.09 + 08.10

01.10 + 06.10

Visp VS 21.05 + 26.05

20.08 + 25.08

Willisau LU 07.05 + 12.05 10.06 + 16.06

05.08 + 10.08 29.10 + 03.11

Zweisimmen BE 17.04 + 23.04 06.08 + 12.08 28.05 + 02.06 17.09 + 22.09 09.07 + 14.07 Zwingen BL 25.06 + 30.06 01.10 + 06.10 02.07 + 07.07

Scuol GR 09.07 + 16.07

Inscription au cours G40 Lieu du cours

Date du cours

Nom, prénom Adresse

03.06 + 09.06 13.08 + 18.08 10.09 + 15.09

Landquart GR 23.04 + 28.04 05.08 + 12.08 03.06 + 09.06 24.09 + 29.09 09.07 + 14.07 22.10 + 27.10 Langnau i. E. BE 28.05 + 02.06 24.09 + 29.09 25.06 + 30.06 15.10 + 20.10 30.07 + 04.08 05.11 + 11.11 Les Hauts-Geneveys NE 28.05 + 02.06 24.09 + 29.09 09.07 + 14.07 29.10 + 04.11 27.08 + 01.09

NPA/lieu No de tél.

Courriel

Date de naissance

No de membre ASETA

No du permis de conduire (position 5, format carte de crédit)

J’ai pris connaissance des conditions de ce cours. Date et signature Signature du représentant légal ou du maître d’apprentissage Envoyer à : ASETA, case postale, 5223 Riniken, tél. 056 462 32 00, fax 056 462 32 01, courriel : info@agrartechnik.ch


ASETA Impressum 77e année

Liste des annonceurs Aebi Suisse AG, 3236 Gampelen

36

Hans Meier AG, 6246 Altishofen

22

AGROLINE AG, 4914 Roggwil (BE)

48

Heizmann AG, 5000 Aarau

47

Althaus AG, 3423 Ersigen

17

Jungheinrich AG, 5042 Hirschthal

48

Blaser Swisslube AG, 3415 Hasle-Rüegsau

2

Bucher AG Langenthal, 4901 Langenthal

48

Bucher Landtechnik AG, 8166 Niederweningen

47

Dirim AG, 9213 Hauptwil

22

fenaco Genossenschaft, 8401 Winterthur

2

Ott Landmaschinen AG, 3052 Zollikofen

2

Snopex SA, 6828 Balerna

22

Stähler Suisse SA, 4800 Zofingen

36

STIHL Vertriebs AG, 8617 Mönchaltorf

47

W. Mahler AG, 8912 Obfelden

36

Wälchli Maschinenfabrik AG, 4805 Brittnau 22

Nouveau : Antenne romande de l’ASETA Service technique Walter Hofer Tél. 021 557 46 46 walter.hofer@vd.ch Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), Max Binder, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. 056 462 32 50 Ueli Zweifel : ulrich.zweifel@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch

Plaquette – à nouveau dans notre offre

Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken, tél. 056 462 32 00, fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch Annonces Agripub service d’annonces, Seelandweg 7, CH-3013 Berne Alexandra Fuhrer, tél. 031 330 95 01, fax 031 330 95 30 landtechnik@agripub.ch Vente des annonces Daniel Sempach, tél. 034 415 10 41 daniel.sempach@agripub.ch Ulrich Rufer, tél. 031 330 95 07 ulrich.rufer@agripub.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne

Bulletin de commande ASETA Combinaison enfants 100 % coton, bleu/rouge

Combinaison, rouge-noir, CHF 82.– 60 % coton, 40 % polyester Combinaison, gris-rouge, CHF 87.– 60 % coton, 40 % polyester Salopette, rouge, CHF 58.– 75 % coton, 25 % polyester Salopette, gris-rouge, CHF 62.– 60 % coton, 40 % polyester T-shirt, gris chiné, CHF 18.– 100 % coton Plaquette ASETA, ø 81 mm, laiton

Age Taille CHF Quantité Taille Quantité Taille Quantité Taille Quantité Taille Quantité Taille Quantité CHF

2 92

3 98

Paraît 11 fois par an

4 6 104 116 47.–

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : prix sur demande

S = 44/46 M = 48/50 52 44

46

48

46 S

54

52 50 M

16.–

Frais d’envoi et TVA non inclus. Paiement dans les 30 jours, net. Nom

8 10 12 14 128 140 152 164 49.–

52

54 L

56

58

56

58

56

58 XL

Marché Nouveautés dans des semoirs monograines Aperçu des combinaisons de semis En savoir plus Mise à jour des faucheuses rotatives Sécurité | ferme et champs Traitements phytosanitaires : les tendances, la sécurité, propreté de l’équipement

Prénom

Adresse

Le numéro 5 / 2015 paraîtra le 13 mai 2015.

NPA, lieu

Dernier jour pour les ordres d’insertion : 22 avril 2015

Technique Agricole  2015 46 Envoyer à ASETA, case4postale, 5223 Riniken, fax 056 441 67 31


Schriftgrösse 7 Abstand 9 TRO 4 mm

Question récolte des fourrages, je vise toujours le maximum de qualité.

0802-FO-EU-CH-DE

KUHN, c’est ma force !

Pleine charge avec STIHL Mobile, silencieux, puissant, sans câble et non polluant - c’est ainsi que vous exécuterez à l’avenir vos travaux autour de la maison et dans le jardin. Comment cela fonctionne-t-il ? Les 13 appareils sur batterie sont entraînés par une batterie lithium-ion très performante, disponible en 5 puissances différentes. Les batteries sont compatibles avec tous les appareils sur batterie de STIHL et VIKING. Intrigué? Votre revendeur spécialisé est là pour vous conseiller.

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Ce qui ne devrait pas vous arriver ! La directive européenne sur les machines 2006 / 42 / CE exige : « Les tuyaux rigides ou souples vé­ hiculant des fluides – en particulier sous haute pression – doivent résister aux sollicitations in­ ternes et externes prévues, ils doivent être fixés et / ou protégés de manière qu’ils ne représentent pas de risques lors d’une rupture. Avec votre pla­ quette CE, vous confirmer, entre autres, le respect de cette exigence ! Dans le cas où des conduites hydrauliques ne seraient pas correctement fixées dans le champ de travail ou de passage de l’opé­ rateur de la machine, cette plaquette CE serait in­ dûment apposée ! De nombreuses conduites hydrauliques à haute pression sont en fonction dans l’environnement des machines de production modernes. La rupture d’une conduite hydraulique due au vieillissement du sertissage peut mettre en danger les employés. L’énergie déployée lors d’une telle rupture peut engendrer de graves blessures. Selon la régle­ mentation en vigueur, de telles conduites devraient être sécurisées contre le dangereux effet « coup de fouet ». Les responsables sont l’entrepreneur et le secteur sécurité de l’entreprise.

ment dans le secteur de la très haute pression. Jusqu’à présent, les solutions proposées sur le marché étaient liées la plus part du temps à la né­ cessité de démonter les tuyaux concernés. La construction souvent volumineuse de tels sys­ tèmes pouvait aussi interférer dans le fonctionne­ ment des machines ou pouvaient endommager les tuyaux. Cette excellente sécurité « antiarrachement » pour tuyaux haute pression évite ces inconvénients. Une installation rapide sans démontage de la conduite à sécuriser, conception compacte et peu de types différents caractérisent ce nouveau produit. La pièce maîtresse est le câble Cablelock « basic ». Ce système de sécurité répond aux normes de sécurité en vigueur : – BGR 237 / DIN EN ISO 4413 (CH : SN EN) / BGI 5100 – Directive des machines 2006 / 42 / EG (CH : MaschV) – DIN EN ISO 12100 – DIN EN 201:2009 – Machines pour le caoutchouc et les matières synthétiques, machines de moulage par injection, exigences de sécurité – DIN EN 869:2009 – Sécurité des machines, exigences de sécurité pour machines de moulage de métal sous pression

Il existe depuis plusieurs années des systèmes qui retiennent la conduite en cas d’arrachement de celle­ci. Les constructeurs de gros tuyaux hydrauliques ne sont pas les derniers à proposer des systèmes de sertissage des armatures hydrauliques « antiarra­ HEIZMANN AG chement » de sécurité. Neumattstrasse 8 Ces solutions ne sont 5000 Aarau disponibles que pour Tél. 062 834 06 09 peu de types de www.heizmann.ch tuyaux, principale­

La sécurité antiarrachement Cablelock AS est disponible en onze exécutions, exclusive­ ment auprès de l’entreprise HEIZMANN SA à Aarau. Vous trouverez plus d’informations sur heiz­ mann.ch ou demandez sans engagement une documentation détaillée.

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