avril 2016
Technique Agricole
TECHNIQUES D’ENSEMENCEMENT Semis direct et sous litière Trois combinés pneumatiques testés « Global Series » MF ajoute la gamme « 6700 » Déchaumage superficiel contre les adventices
DES POLYVALENTS EFFICACES POUR DES TOP PROS.
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Editorial • Sommaire avril 2016 ■
■ Actualités 4
Editorial
En bref
■ Marché 8 10
Les structures de commercialisation aujourd’hui et demain Plate-forme planétaire de Massey-Fergusson
■
Thème principal : technique d’ensemencement
12 18 22 32 34
Semis direct ou sous litière Etalonnage – bientôt la fin ? Essai comparatif des semoirs combinés (Amazone, Lemken, Pöttinger) Précision au plus-que-parfait (Väderstad) Semis monograine avec vitesse augmentée
10
Machinisme en mouvement 12
■ Impression 38 41
Revus et améliorés chez New Holland « T4 » et « T5 » Pression des pneus adaptée en quelques secondes
■
En savoir plus
44
Ne travailler le sol qu’en surface
■ Management 48 49
Couverture contre la négligence grave Largeur hors norme des remorques de transport
■ Plate-forme 50
Quel avenir pour la préservation des plantes cultivées ?
■ Sécurité 52
Récolte des fourrages en toute sécurité
52
■ Passion 54
Eckert, le vétéran des Kramer
■ ASETA 56 Comptes rendus des sections TI, JU / BE JU, BL / BS, SZ / UR 58 Les Thurgoviens misent sur des transports sûrs 59 60 essieux sur le banc d’essai 60 Sections 62 Portrait du président de la section argovienne 63 Cours et Impressum www.youtube.com/ agrartechnikCH Haute performance et précision des semoirs grâce à des systèmes d’ensemencement sophistiqués.
Ruedi Hunger
www.facebook.com/ CHLandtechnik
Le machinisme est en mouvement, constat banal, je vous l’accorde, chères lectrices, chers lecteurs, car les machines sont créées pour ça ! Mais dans ce Technique Agricole, nous vous invitons à découvrir d’autres aspects, divers, de ce mouvement. Le semis est au cœur de ce numéro, et avec lui le mouvement des graines qui les conduit dans le sillon. Le réglage du semoir a fait suer des générations d’apprentis agriculteurs le jour de l’examen final. Les choses ont bien bougé ces derniers temps et l’épreuve, dans sa forme standard, est en voie de disparaître. Quand semis et préparation du sol se marient en une opération, ce n’est plus seulement de mouvement mais de dynamiques qu’il faut parler pour ces combinés qui ouvrent la terre, écartent pierres et résidus végétaux, plombent les sillons, enfouissent l’engrais, associant en un passage des opérations autrefois bien distinctes. C’est là aussi un nouveau mouvement, dont témoigne la variété des outils décrits dans notre aperçu sur le marché. Il y a certes une certaine saturation de l’offre en semoirs monograine en Europe. Pourtant, les choses bougent là aussi. Et la mise en place des semences avec les moyens modernes est également marquée par une nouvelle dynamique. Ces machines ne se contentent pas de déposer, on dit parfois qu’elles insèrent les graines dans le sol. Attention tout de même : quand des outils sont en mouvement, le danger guette. Prenons garde dans l’affairement des travaux de printemps, les machines peuvent montrer les dents ! L’édition n° 5 paraîtra le 12 mai 2016.
Photo : Roman Engeler
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n Actualités
Brèves ■ Succès complet, début mars, pour la 16e « AgriMesse » qui a accueilli environ 20 000 personnes à Thoune. ■ Pour 2015, le fabricant de pneus Mitas obtient une fois encore la meilleure note attribuée par le constructeur de tracteurs Fendt à ses fournisseurs. ■ Massey Ferguson intensifie ses activités en Finlande avec son partenaire Turun Konekeskus Oy. MF souhaite ainsi stimuler les ventes de ses équipements de récolte surtout. ■ Ulrich Nickol quitte Claas pour Fella, où il a repris, début mars, la direction d’Agco Feucht sàrl.
Nouvelle génération Après la commercialisation réussie des « Smartrac G » et « Smartrac T », Trioliet lance la commercialisation de la « Smartrac TS ». Ce modèle de mélangeuse à fourrage, de type automoteur, dispose d’un système de coupe et de chargement à couteaux fixes, pour une capacité de trémie de 10 à 12 m³. Elle est maintenant livrable en Suisse. La « Smartrac » est une machine polyvalente, seule automotrice du marché pouvant être équipée d’un dispositif pour pousser le fourrage. Elle est dotée d’un moteur JCB de 76 chevaux. La transmission est mé-
canique, avec passage de rapports sous charge et inverseur électrohydraulique. La distribution par tapis roulant horizontal peut se faire à gauche ou à droite.
■ Début mars encore, Franz Grimme a fêté son 70e anniversaire. Dans le cadre des festivités à son intention, la ville de Damme l’a élevé au rang de citoyen d’honneur. ■ Les agriculteurs proposant des prestations ou des produits innovants peuvent s’inscrire jusqu’à fin juin pour le concours d’innovation « agroPrix 2016 » de l’Emmental Assurance, et notamment pour le Prix spécial de l’ASMA distinguant les innovations dans le domaine du machinisme. ■ Rapid Technic SA a réalisé un chiffre d’affaires de 37,7 millions de francs (– 0,4 million) en 2015. Le segment des « monoaxes » a connu une croissance de 2,5 %, aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’exportation. ■ L’annuaire « Agrartechnik », 27e du nom, vient d’être mis en ligne et peut être téléchargé gratuitement sur www.jahrbuchagrartechnik.de. ■ L’usine française de tracteurs Massey Ferguson à Beauvais a remporté le prix « Top-Exporteur », une distinction renommée. ■ Valtra gagne un « Red Dot Award » en catégorie « Design Product » pour son tracteur « T234 », représentant de la nouvelle gamme « T4 ». ■ Joskin lance sur le marché la « Siroko 4008/8V », une épandeuse à fumier de 8 m3 à deux éparpilleurs conçue pour les petites et moyennes exploitations ■ Pour permettre l’utilisation de ses remorques lors de semis avec apport de fertilisant, Hawe propose deux systèmes de séparation de trémie de ses remorques de transbordement, dans un rapport 30 : 70 ou 50 : 50. ■ Andreas Rutsch deviendra le nouveau délégué commercial de Lemken pour la Suisse alémanique. ■ L’Agricultural Industry Electronics Foundation (AEF) n’affichera plus, dans ses bases de données, le label de certification brun-orange de la DLG pour les programmes Isobus. Seul le label de certification AEF bleu y aura droit de cité.
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Double anniversaire 30 ans d’entreprise pour Rolf et Monika Haller, 25 ans de battage pour le binôme Haller-Suter : ce double anniversaire méritait bien une journée portes ouvertes, dix ans après la précédente. L’affluence a été à la hauteur, mi-mars, à Birrhard (AG). La foule a pu admirer les 150 machines et instruments nettoyés avec le plus grand soin, des huit tracteurs New Holland jusqu’aux presses et aux engins de transport et de voirie, en passant par les moissonneuses-batteuses pour céréales, colza, tournesol et maïs-grain. Les services proposés vont de la préparation des sols
à la récolte, en passant par les transports. L’entreprise comprend aussi l’éparage, le service hivernal, les travaux au chargeur télescopique et la location d’équipements communaux. Enfin, les Haller s’occupent du réseau de chauffage de Birrhard alimentant leurs bâtiments commerciaux et leurs habitations. Sur la photo, de g. à d., Rolf Haller et son fils Thomas, Markus Suter et son fils Michael posent avec Adrian Haller, autre fils de Rolf, devant le vaisseau amiral de leur flotte de moissonneuses-batteuses, une New Holland « CX 7090 » achetée en 2015.
Actualités n
Mise à jour intégrale Le centre Case-Steyr, à Niederweningen (ZH), a présenté en première une moissonneuse-batteuse de la nouvelle gamme « 140 », la « AF 7140 », « top modèle » de la série. Elle a circulé l’automne dernier dans les maïs européens à des fins expérimentales et démonstratives. La gamme comprend trois modèles, entre 312 et 449 chevaux fournis par des moteurs FPT de 6,7 ou 8,7 litres. Selon la configuration usuelle chez Case, ces batteuses sont dotées d’un rotor unique ; derrière, six vis parallèles transfèrent la récolte vers les grilles de nettoyage. L’amélioration du convoyeur et le nouveau système de correction de dévers garantissent un flux optimal de la moisson, jusqu’à une déclivité de 12°. Le nettoyeur « Cross-Flow », en option, s’enclenche et s’arrête de lui-même en cas de besoin. La gestion des pailles a aussi été améliorée ; la mise en place du broyeur est simplifiée. Ces machines peuvent être dotées de chenillards de diverses largeurs, de caméras, de capteurs d’humidité ou de rendement. La maintenance a été optimisée (nettoyage, batteurs et autres points d’entretien). Dans sa présentation, Georg Landerl, expert en moissons auprès de Case IH dépêché par avion, a insisté sur les avantages que pro-
curent les moissonneuses-batteuses axiales en termes de qualité de la récolte (moins de grains cassés, meilleur pouvoir de germination des semences), de coûts d’exploitation et d’entretien et sur le pouvoir absorbant de la paille.
Roues individualisées Bohnenkamp est aux petits soins avec sa clientèle et ses souhaits les plus pointus. Cette entreprise, active au niveau européen, a récemment satisfait à la demande d’un acheteur qui souhaitait équiper son John Deere « 7250R » en exécution « Black Edition » de pneus à technologie « IF » aussi larges que possible, sur des jantes noires. S’ajoute à cela que la monte pneumatique standard n’était pas suffisante pour le poids du tracteur et les sollicitations auxquelles il va être confronté. Bohnenkamp a résolu le problème avec des BKT « Agrimax Force » IF, de tailles « IF 710/60 R 34 » à l’avant et « IF 900/60 R 42 » à l’arrière, tous montés sur des jantes noires.
Porteur musclé Le porteur forestier (forwarder) « 12H GTE » du finlandais Logset devrait développer de 510 chevaux. L’engin en impose non seulement par sa puissance, mais aussi par son entraînement hybride, une nouveauté dans le domaine des engins forestiers. Le moteur diesel de 7,4 l est accompagné d’un système hybride qui fournit accessoirement de l’énergie électrique tout en réduisant de 25 % la consommation de carburant. Son couple atteindra 2000 Nm. Cette machine à quatre essieux pèse 24,5 tonnes.
Engrenages optimisés Pöttinger s’est penché sur un élément important de ses faucheuses qui doit en améliorer le fonctionnement et la durée de vie. Cette nouvelle disposition des engrenages s’appelle « Tri Drive ». Tous les disques sont entraînés par des pignons de tailles identiques. L’ensemble des pignons s’engrènent en permanence par trois dents, ce qui devrait améliorer la fluidité de la transmission des mouvements. Les engrenages sont trempés, polis et montés sur doubles roulements coniques à longue durée de vie.
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n Actualités
« Yellow-red hot Spirit » Ce nouveau produit de Väderstad est arrivé en Suisse avec le début du printemps. Le fabricant suédois de matériel de préparation du sol et de semoirs a fabriqué une présérie d’une dizaine d’exemplaires du « Spirit ». Huit de ces machines sont destinées à des tests d’utilisation dans différents pays européens. L’une d’elles, de 3 mètres de largeur de travail, est à l’essai depuis mars chez un entrepreneur de travaux agricoles de notre pays. Technique Agricole accompagnera cet essai pratique et en tirera un compte-rendu détaillé dans une prochaine édition.
Automate pour caprins Lely est en train de tester son système d’affouragement automatique « Vector » dans une ferme laitière caprine. Le fabricant annonce que 300 de ces installations sont déjà en service dans des troupeaux bovins. Il explique qu’une réelle demande existe aussi en production laitière caprine pour des systèmes d’affouragement automatiques, raison pour laquelle il a l’intention de proposer un tel système entièrement automatique pour les chèvres.
Zetor va de l’avant
Nouveau champion suisse Fin mars, au centre de formation de l’Union suisse du métal à Aarberg (BE), les 16 meilleurs mécaniciens sur machines agricoles, machines de chantiers et mécaniciens d’appareils à moteur de Suisse ont disputé le concours national des métiers du machinisme agricole « SwissSkills 2016 ». Le nouveau champion suisse vient de Niederösch (BE) et s’appelle Adrian Krähenbühl (entreprise formatrice Hans Burkhalter, Rüegsbach, BE). La médaille d’argent échoit à Ueli Wittwer de Rüderswil (BE), apprenti dans le même atelier, tandis qu’Andreas Maurer, de Süderen (BE), remporte le bronze (entreprise formatrice Walter Streit SA, Fahrni BE). Les trois jeunes Bernois étaient confrontés à 13 concurrents et gagnent une bourse pour des cours de formation continue.
Les premiers mois de 2016 ont été marqués par de grands épisodes pour le constructeur de tracteurs tchèque. Un contrat portant sur la livraison de 250 tracteurs a pu être signé avec l’Iran. En plus, le nouveau concept de design « Zetor by Pininfarina » présenté à la fin de l’an dernier a été finalisé ; ceci permettra, dans le courant de l’année, d’expédier des tracteurs bénéficiant de cette « griffe » aux clients de pays les plus divers. Zetor fête aussi son 70e anniversaire. La firme commémorera la sortie de son premier tracteur de l’usine « Zbrojovka » de Brno par diverses événe-
ments, un logo spécial de la marque, un nouveau site internet, des concours ainsi que toute une série d’actions à l’intention de ses clients, de ses partenaires commerciaux et de ses collaborateurs.
Transporter à sellette Aebi construit depuis 2013 le transporter communal de type « MT », capable de rouler jusqu’à 90 km / h. Ce véhicule existe désormais avec, en option, un attelage à sellette pour semi-remorque, ce qui permet de combiner les avantages d’un transporter, compact, avec la flexibilité d’un train routier de grande taille. Ce transpor-
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ter offre une capacité de charge généreuse, avec son poids total autorisé de 11 tonnes et sa charge utile de 7 tonnes. Longueur maximale du convoi avec remorque : 12 mètres. Le transporter seul mesure 5,3 mètres. Les modèles « MT » sont équipés en série de freins pneumatiques convenant pour remorques et semi-remorques.
Actualités n
RS SMS U O C N O C Championnats en préparation En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle réduit de tracteur.
Réunis en assemblée générale, les membres de l’association suisse de labour Schweizer Pflüger (SPV) ont pris connaissance de l’avancée des travaux préparatoires pour les Championnats européens de labour qui auront lieu en 2017 à Diessenhofen (TG). Ils seront précédés des concours thurgovien le 31 juillet à Münsterlingen, zurichois le 14 août à Richenbach et des Championnats suisses à Neunkirch (SH), le 21 août. Il est possible qu’un concours de labour sur prairies s’y ajoute au printemps.
Les 10 et 11 septembre, la Suisse sera représentée aux Championnats du monde, en Angleterre, par Beat Sprenger et Marco Angst. Quant aux Championnats d’Europe, ils sont prévus fin octobre en Ecosse, où les Suisses Toni Stadelmann et Ueli Hagen du SPV s’aligneront sur la grille de départ. Le SPV présente des comptes prati quement équilibrés. Un crédit préliminaire de 10 000 francs a été approuvé pour l’organisation des Championnats d’Europe en Suisse.
Ce mois, tentez votre chance de remporter un Claas « Xerion 5000 » de Siku à l’échelle 1 : 32 !
Meier Maschinen AG 8460 Marthalen
Envoyez un SMS (CHF 1.– / SMS) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse, au numéro 880 et, avec un peu de chance, vous gagnerez ce modèle réduit de tracteur Claas « Xerion 5000 ». Michaël Daves de Massongex (VS) est l’heureux gagnant du modèle réduit Deutz-Fahr « Agrotron 7230 TTV », mis en jeu dans l’édition de mars de Technique Agricole.
Un atterrissage manqué ?
Motorisation actualisée
Non, cette image ne représente pas un avion qui aurait piqué du nez dans un champ, ni une quelconque machine dont le pilote aurait perdu le contrôle. Il s’agit d’une moissonneuse-batteuse New Holland « TC 5.90 » à cinq secoueurs, équipée d’une trémie de 6400 litres, et qui est désormais disponible avec l’option « Hillside », un imposant correcteur de dévers latéral et longitudinal.
Le chargeur télescopique Manitou « MVT 730T » est vendu avec un nouveau moteur Deutz de 100 chevaux, conforme à l’étape 3b. Avec une capacité de levage de 3 tonnes, cette machine garde une taille compacte (dimensions frontales de 2,11 m de large par 2,01 m de haut). De telles mensurations permettent de passer les portes étroites des fermes et remises, sans préjudice pour la hauteur de levage (6,84 m). Le nouveau distributeur hydraulique « Flow sharing » permet d’utiliser simultanément plusieurs fonctions. Les mouvements principaux de levage et de télescopage sont commandés par le levier multifonctions « JSM » ; il reste toujours une main libre sur le volant. La transmission « Varioshift » à variation continue à deux étages permet un pilotage aisé et précis de l’engin.
Pour sols et gazons Avec le « Casea », un porte-outils monoaxe facile à piloter développé à Killwangen (AG) et construit aux USA par son partenaire américain Gravely, Rapid veut renforcer sa présence dans le domaine de l’entretien des voiries et autres surfaces de gazon, tout en renouant avec le succès des modèles combinés Rapid « 105/205/405 ». La machine de base – nue – devrait coûter environ 7500 francs. Les accessoires – avec un nouvel accouplement rapide à ergots actionné par levier – se limitent pour l’instant à une lame et à une fraise à neige, à une balayeuse, à une tondeuse et à un broyeur. Sur la photo, Urs Bösch (à d.), ingénieur et développeur, est accompagné par Beat Keller, mécanicien-essayeur (à g.).
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n Marché
Les structures de commercialisation aujourd’hui et demain La lutte pour les parts de marché et le respect des normes environnementales ont favorisé le progrès technique. Elle a aussi influencé les stratégies des fabricants d’agroéquipements. Technique Agricole s’est entretenue avec Jürg Minger, président de l’Association suisse de la machine agricole, au sujet des conséquences en Suisse. Ueli Zweifel Jürg Minger est le président de l’Association suisse de la machine agricole et le directeur de Bucher Landtechnik. Photo : Ueli Zweifel
Les dernières années ont été marquées par d es développements fulgurants en technique agricole. Du côté des clients, la volonté d’investir des agriculteurs et des entreprises de travaux agricoles est restée intacte, comme le montrent les chiffres d’immatriculations de tracteurs en Suisse (cf. Technique Agricole 3 / 2016). Sa forte hausse a été provoquée, comme chacun le sait, par l’appréciation du franc par rapport à l’euro. Observé sur une période de plusieurs années, le nombre d’unités de tracteurs et de machines agricoles vendus est resté cependant relativement constant en dépit de la baisse du nombre d’exploitations agricoles, comme le montrent des études statistiques de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA). Au fil des ans, il s’agit avant tout d’acquisitions de remplacement pour les tracteurs et les machines agricole, la croissance de la structure des exploitations étant accompagnée d’investissements dans des technologies plus performantes. Les produits de haute qualité se livrent une concurrence féroce. Les fabricants investissent dès lors beaucoup d’argent et de savoir-faire sur le front de la vente dans des stratégies professionnelles de marché. Ces démarches reposent avant tout sur une présence uniforme sur le marché, mais aussi sur les actions publicitaires. Technique Agricole : Quelle est l’importance d’un réseau de concessionnaires bien développé pour une présence uniforme sur le marché et comment planifier son implantation dans les régions ? Jürg Minger : La proximité au client est toujours un élément indispensable en économie et tout spécialement dans le secteur des machines agricoles. Nous devons nous mobiliser sans compromis à tous les niveaux pour atteindre cet objectif. En tant qu’importateur de machines agricoles, nous sommes des grossistes pour le marché suisse du point de vue du fabricant. Tout en respectant les particularismes régionaux, les grands groupes exigent la mise en œuvre systématique de leurs stratégies marketing.
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Marché n
Comment cette mise en œuvre a-t-elle lieu ? Il y a aujourd’hui deux tendances. L’importateur ou le grossiste accélère la constitution de sa propre structure de distribution avec des centres de distribution et de services en propre. L’importateur et ses produits sont ainsi proches du marché et du client. A partir de ses centres régionaux, il peut livrer d’autres petits distributeurs qu’il soutient grâce à des activités de vente et des travaux de maintenance.
Les grands groupes exigent l’application systématique de leurs stratégies de marketing.
La deuxième possibilité pour le grossiste est de coopérer avec des distributeurs privés. Ceux-ci prennent en charge la commercialisation et les services de maintenance vis- à-vis de la clientèle. Pour endosser cette responsabilité, les distributeurs et leurs employés sont formés par l’importateur (grossiste) et ils bénéficient de son soutien commercial et technique. Le grossiste s’engage à assurer la présence sur le marché suivant le concept uniforme défini par le fabricant. A tous les niveaux, on doit parvenir à un haut degré d’identification à la marque représentée et aux produits. Cela nécessite aujourd’hui d’importants investissements pour satisfaire à ces conditions et pour atteindre les chiffres d’affaires résultant de machines neuves, et un taux élevé d’utilisation des capacités de l’atelier pour la maintenance et les réparations.
Est-ce que toutes les entreprises de machines agricoles parviennent encore à résister à la concurrence ? A l’instar des concessionnaires multimarques vendant peu de tracteurs, les petites et moyennes entreprises peuvent effectivement être dépassées par ces contraintes techniques et financières. A ceci s’ajoute le fait que les connaissances sont insuffisantes pour pouvoir présenter le produit à des clients bien informés et les vendre à cause du manque de marchandise écoulée. Les offres de formation de l’importateur sont des prérequis importants. Il soutient en outre les efforts grâce à ses propres forces commerciales, pour qu’une machine soit ensuite présentée et introduite selon les règles de l’art.
Lorsque les distributeurs ne peuvent plus satisfaire aux exigences dans un certain domaine, les importateurs se voient obligés de combler ces lacunes en créant leurs propres centres de commercialisation et de réparation.
Dans quelle position se trouve le grossiste par rapport à son fournisseur ? Les fabricants veulent collaborer avec les grossistes dans le domaine de la vente par exemple à l’échelle de toute la Suisse. Il est important pour eux de diminuer les risques entrepreneuriaux et financiers en ayant une visibilité pour planifier la production. On sait que des pertes élevées se sont produites chez les importateurs après la suppression par la banque centrale de la parité fixe entre l’euro et le franc, qui les a obligés à baisser les prix des machines en stock d’environ 15 %. Le grossiste doit aussi être en position d’assurer la commercialisation et les travaux de services pour son propre compte. Pour y parvenir, il peut certes s’appuyer sur les garanties de son fabricant. Les autres services et les gestes commerciaux accordés relèvent cependant du grossiste. On devrait garder à l’esprit cela, lorsqu’on discutera d’importations directes de tracteurs et de machines.
Que conseillez-vous à vos distributeurs pour qu’ils restent sur le marché ? S’imposeront les distributeurs qui développent une stratégie de marché claire. Cela signifie que l’on peut se concentrer sur un nombre réduit de produits, mais il doit s’agir de bons produits, des leaders, qui permettent d’atteindre un certain niveau de ventes, et que l’on associe à une valeur émotionnelle. L’atelier peut ainsi bénéficier d’une charge élevée de maintenance et de réparations et le distributeur peut se constituer une image de grand professionnalisme. En tant que spécialistes, ce type de vendeurs approfondissent davantage et ont d es connaissances précises sur l’assortiment pour des gammes relativement limitées. Au contraire, les grossistes s’y connaissent dans plusieurs branches. Il s’agira pour le distributeur de trouver le juste milieu et de séparer les domaines de responsabilité pour offrir le meilleur service dans les domaines spécialisés.
Avec les systèmes de communication modernes, l’importance des contacts personnels avec le client diminue. Et pensez-vous que cette affirmation est valable dans le domaine du commerce des machines agricoles ?
Non, pas du tout. Les tracteurs et les machines agricoles sont des biens d’investissement d’une haute complexité. Par conséquent, un niveau de conseil élevé est associée à ce commerce lors de la vente et dans l’aspect technique. Certes, on peut se procurer des informations sur internet, mais cela ne remplace pas le contact personnel avec le client. Le représentant connaît les besoins spécifiques des clients. Il est à même de mettre en place la formation à la conduite et de faire les réglages en fonction des besoins. En outre, il noue et entretient des relations d’affaires durables. Le fait que les chiffres attestent toujours d’une remarquable fidélité à la marque n’est pas une coïncidence. On estime que 60 % des clients restent fidèles à leur marque.
Est-ce que vous anticipez la disparition d’entreprises spécialisées dans les machines agricoles ? Je pars du principe que ce sont avant tout les distributeurs de petite et moyenne taille qui devront se reconvertir, car ils ne veulent ou ne peuvent plus satisfaire aux exigen ces. Des coopérations s’imposent pour pouvoir tirer parti de l’expertise spécifique et supporter les investisse ments dans d’onéreux systèmes de mesure et de diagnostic. Le recours à des diagnostics à distance pour les services de maintenance et de réparation est également possible. Toutefois, un nombre encore restreint de tracteurs sont équipés de cette techno logie pour l’instant.
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Nous partons du principe qu’il reste actuellement quelque 1000 entreprises de machines agricoles en Suisse. Leur nombre baissera de façon limitée et je ne me risquerai pas à pronostiquer le nombre d’entreprises qui existera encore dans cinq ou dix ans. L’agriculteur devra prendre en compte des trajets plus longs pour se rendre à l’atelier pour remettre son tracteur en état. Toutefois, des équipes mobiles de mécaniciens se déplacent de nos jours avec des appareils de diagnostic et l’équipement de réparation pour faire l’entretien sur place ou établir un diagnostic de panne approfondi en vue de la réparation. Pour une grosse réparation, le distributeur est donc de toute façon obligé de faire le chemin deux fois pour transporter dans un camion la machine ou le tracteur en panne vers l’atelier et le ramener. D’une façon ou d’une autre, on doit prendre en compte la distance à parcourir et les coûts que cela engendre. n 4 2016 Technique Agricole
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n Marché
Avec l’annonce, en 2014, de l’arrivée des gammes « Global Series » et d’une architecture commune à tous ses tracteurs de moyenne puissance, ser la construction de tracteur, à une échelle mondiale. Depuis lors, les premières gammes ont été dévoilées, y compris en versions avec cabines présentée à l’Agritechnica, en Allemagne, et les « 5700 » à la FIMA espagnole. Les « 6700 » ont, selon toute probabilité, achevé cette série lors de la
Plateforme planétaire Les gammes « Global Series » de Massey Ferguson s’articulent autour d’une plateforme conçue pour l’ensemble des tracteurs de moyennes puissances appelés à répondre aux demandes de clients du monde entier. La marque a annoncé leur arrivée voici deux ans. Les modèles vont maintenant être commercialisés, y compris en Europe, avec des cabines. Roman Engeler En 2014, Massey Ferguson annonçait le lancement de tracteurs de catégorie moyenne (60 à 130 chevaux), construits sur la base d’une plateforme unique, les « Global Series ». La maison mère Agco a investi pas moins de 350 millions de dollars US dans ce projet. La base de ces tracteurs « Global Series » est une plateforme commune qui est ensuite équipée
pour répondre aux demandes les plus diverses qui existent de par le vaste monde. Après une première phase qui a vu naître les « MF 4700 » sans cabine, arrivent des modèles, respectivement des gammes de tracteurs munis de cabines, pour les marchés européens. En novembre à Hanovre (D), à l’Agritechnica, c’est la gamme « MF 4700 » et ses modèles « 4707 »,
Vue d’ensemble des gammes Massey Ferguson « Global Series » 4707
Moteur
4708
4709
5710
Agco Power, 3 cyl. 3,3 l
Puissance nominale (ch)*
5711
6712
6713
Agco Power, 4 cyl. 4,4 l
95
105
115
125
Agco Power au pouvoir
Puissance maximale (ch)*
75
85
95
100
110
120
130
Coupe maximal (Nm)
312
347
355
410
417
502
540
Transmissions
12 × 12 avec inverseur mécanique, passage sous charge et rampantes en option
Empattement (mm)
2250
2250
2250
2430
2430
2500
2500
Poids (kg)
3900
3900
3900
4070
4070
4230
4230
* selon ISO 14396
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« 4708 » et « 4709 », pour des puissances maximales de 75, 85 et 95 chevaux, qui a ouvert les feux. La gamme « MF 5700 » a suivi trois mois plus tard à la FIMA, en Espagne, avec les modèles « 5710 » et « 5711 », pour des puissances nominales de 95 et 105 chevaux. A la Techagro de Brno, en Tchéquie, s’est joué début avril l’acte final probable de la pièce, avec l’arrivée sur scène de la gamme « MF 6700 » et de ses deux modèles « 6712 » (115 chevaux) et « 6713 » (125 chevaux, toutes puissances selon ISO 14296).
Ces tracteurs sont tous entraînés par des moteurs Agco Power. Les « 4700 » ont des 3-cylindres de 3,3 litres, les autres des 4-cylindres de 4,4 litres. Ils répondent à l’étape 4 des normes d’émissions, grâce à la réduction catalyseur sélective (SCR) et à des catalysateurs à oxydation diesel. Les utilisateurs devront s’habituer à la
Marché n
Massey Ferguson ouvrait une nouvelle façon de penpour la clientèle européenne. La gamme « 4700 » a été Techagro, à Brno, en Tchéquie. Photos : Roman Engeler
présence d’un réservoir de 12 ou 18 litres d’AdBlue sur leur droite. L’agencement du système de traitement des émissions a été revu de fond en comble et, sur tous ces tracteurs, les deux catalyseur sont groupés en une unité, économisant l’espace pour ne pas gêner la vue depuis la cabine à six montants. Cette sorte de gros pot d’échappement est monté à droite sous l’habitacle. Les ingénieurs attendent aussi de cette disposition une incorporation plus efficace de l’AdBlue dans les gaz d’échappement.
Transmission mécanique Massey Ferguson mise sur une transmission 12AV / 12AR à six rapports en deux groupes, simple, mécanique et plutôt avantageuse. Une variante à passages sous charge, avec inverseur à sensibilité réglable est proposée en option. L’embrayage est alors commandé par un bouton sur le levier de vitesses, permettant de passer les rapports d’un groupe sans toucher à la pédale. Des rampantes sont proposées à la demande, avec un rapport de réduction de 1 : 14. Le passage du groupe lent au groupe rapide est synchronisé, mais pas le rétrogradage qui ne fonctionne que tracteur arrêté.
Hydraulique et prise de force Sur les « 5700 » et « 6700 », le système hydraulique est alimenté par une pompe à engrenages à haute pression débitant 58 l / min pour le relevage arrière et les distributeurs. Une seconde pompe à
basse pression alimente, à raison de 27 l / min, le circuit de service : direction, commandes de la traction intégrale, du blocage de différentiel et de la prise de force. Sur la gamme « 4700 », la pompe débite 65 l / min. Il n’existe ici pas d’option comme celle permettant de doter les tracteurs des gammes supérieures d’une pompe tandem délivrant 100 l / min. De série, les distributeurs mécaniques à double effet sont au nombre de deux ; un troisième est en option. Le pont arrière est dérivé de celui développé en 2011 et qui équipe déjà les gammes « 5400 », « 5600 » et « 5700 SL ». Un potentiomètre permet de régler le contrôle électronique du relevage (EHR). La capacité du relevage arrière atteint 3000 kg sur les « 4700 », 4300 kg sur les « 5700 » et 5200 kg sur les « 6700 ». Aucun relevage avant n’est disponible d’usine. L’équipement de base comprend une prise de force 540/540E. Les combinaisons de régimes 540/1000 et 540/ 540E/1000 sont des options. L’enclenchement est assuré par un embrayage multidisques à commande d’arrêt électrohydraulique (mécanique sur les « 4700 »).
Conclusion Massey Ferguson ambitionne, avec ces trois « Global Series », de soigner son milieu de gamme entre 60 et 130 chevaux, tracteurs qui restent, en nombre d’unités, les plus vendus au monde. Le constructeur propose une technologie moderne mais simple et donc avantageuse au niveau des prix. La production de ces tracteurs, et leur commercialisation dans la foulée, démarrera par étapes : les « 4700 » à partir de mi-2016, les « 5700 » vers la fin de l’année, les « 6700 » au deuxième trimestre 2017. Avec un chargeur frontal, ces machines devraient se révéler très polyvalentes. Les utilisateurs voulant disposer de fonctions plus nombreuses, d’automatismes et d’un surcroît de confort se tourneront vers les gammes « 5600 » et « 5700 SL ». Malgré tout, la demande pour des boîtes à passage de vitesses sous charge devrait tôt ou tard apparaître pour ces séries. L’euphorie est à son comble chez les responsables commerciaux de Massey Ferguson : « La question n’est pas de savoir si ces tracteurs nous feront gagner des parts de marché, mais bien quelle sera l’importance de cette croissance », une phrase souvent entendue lors de la présentation. n
Les moteurs respectent l’étape 4 en matière d’émissions, grâce à la réduction catalytique sélective (SCR) et à des catalyseurs à oxydation diesel (DOC). On remarquera l’unité de dépollution « tout-en-un » montée à droite sous la cabine.
La transmission « PowerShuttle », optionnel, est assortie d’un bouton d’embrayage sur le levier de vitesses, permettant de changer de rapports sans toucher la pédale d’embrayage.
Un circuit hydraulique ouvert est monté de série pour alimenter les distributeurs et le relevage. Il est doté d’une pompe à engrenages débitant 58 l / min. Une pompe tandem délivrant 100 l / min (58 et 42 l / min) est proposée en option.
La vidéo du Massey Ferguson « 6700 » Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Schweizer Landtechnik !
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Semoirs pour semis direct ou sous litière Le travail du sol peut être réalisé par le labourage avec retournement ou sans labour. En général, les mesures doivent toujours être remises en question et axées de façon optimale sur leur effet racinaire. A cette occasion, nous aborderons uniquement la technique de semis pour le travail du sol sans labourage. Ruedi Hunger
Le but du travail du sol est de créer les conditions idéales pour l’éclosion et la croissance des cultures.
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Technique Agricole 4 2016
Technique d’ensemencement n
Les différentes opérations de travail se sont souvent développées sur la base d’une gamme donnée d’outils. L’approche n’est pas toujours idéale car chaque système de culture possède ses propres particularités et doit être considéré globalement. Le choix du système d’outils ne figure parfois pas au premier plan, surtout si un certain système de culture doit être adapté. Par exemple, l’achat de l’outil pour le semis direct arrive à la septième place sur dix en termes de mesures d’adaptation. Du reste, de nombreux passages de procédés de travail et de commandes sont fluides.
« Tant que la tête pense de manière conventionnelle, un procédé sans travail du sol est difficile à mettre en pratique. » Semis direct La paille, les résidus de récolte et les cultures intermédiaires constituent une protection efficace contre l’érosion et l’évaporation, un objectif important du semis direct étant de laisser ces résidus à même le sol. Pour le réaliser, le sol doit être travaillé le moins possible. De la sorte, le semis direct est le système de culture avec la plus faible intensité de travail. Par définition, la part déplacée ou travaillée ne doit pas excéder 25 % de la surface totale. Pour le semis direct, on différencie entre les socs à disques, cruciformes et à dents. Au fond, toutes les techniques ont fait leurs preuves dans des conditions d’utilisation appropriées, mais chaque type de soc a des avantages et
inconvénients (tableau 1). On ne peut pas s’attendre à de nouvelles techniques pour l’instant. Pour réaliser un semis direct, les machines équipées de socs à disques doivent fournir une pression d’appui de 200 kg minimum. Celles qui sont équipées de disques individuels ont le plus souvent un soc supplémentaire sur le disque de semis. Ce soc de semis a pour tâche de former un sillon pour le semis et de vider les résidus de récolte du sillon. Les machines équipées de disques doubles n’ont pas besoin de soc à semis. Les machines à triples disques disposent en plus d’un disque ondulé avant additionnel pour la préparation de la ligne de semis.
Le semis direct est à réaliser systématiquement. Lorsque l’on passe la charrue de temps en temps, le sol est toujours en phase d’adaptation.
Travail du sol sans labour ni émottage Lors de travail du sol sans labour et sans émottage spécial, la préparation du lit de semence et les semis peuvent être effectués séparément ou ensemble. Ces différences apparaissent aussi selon la technique de semis utilisée : le semis peut déjà être effectué avec un semoir ou en combinaison avec des machines de travail du sol et des semoirs au moyen de la tête d’attelage trois points. En effet, la tendance est actuellement aux machines tirées qui travaillent le sol avec des dents ou des disques tout en plaçant en même temps les semences. Si aucun émottage supplémentaire n’est nécessaire, la profondeur de travail se limite à environ 10 centimètres. Dans le groupe du travail sans labour, on trouve aussi des outils pour un travail partiel du sol sans émottage supplémentaire, plus connu sous le nom de « strip-till » (semis en bande). Le travail primaire du sol n’est plus nécessaire. Le tableau 3 présente les machines ou combinaisons de machines sans émot-
Semis pour déchaumeur à disques : le travail du sol de mélange et sans labour réduit le recouvrement de la surface avec des résidus organiques de 45 à 65 %.
Lorsque le semis en sillons ou en bandes s’effectue sans travailler le sol, l’intervention dans celui-ci est limitée au dépôt des semences.
Soc à disques
Soc à dents
Avantages
+ + + + + +
+ + + + + +
Inconvénients
Tableau 1. Avantages et inconvénients des socs à disques et à dents
− paille pressée dans le sillon − pression d’appui élevée (> 200 kg) exigée par SD − compression des surfaces latérales et du fond du sillon − sillon restant partiellement ouvert − nombreux éléments en mouvement
risque d’obstruction réduit vitesse de travail jusqu’à 20 km / h faible mouvement du sol réduction poss. de l’interrang (12,5 cm) cailloux pressés dans le sol besoin de traction relativement faible
vidage propre du sillon autorentrant, faible pression des socs émottage, fermeture sûre du sillon montage simple, moins de pièces d’usure dents en métal dur résistant à l’usure semis à la volée ou en bandes
− − − − −
risque d’obstruction travail du sol plus intensif force de traction plus élevée (part.) interrangs plus importants vitesse de travail limitée (10 - 12 km / h) − cailloux pouvant remonter à la surface
Définition des différentes techniques de semis selon les apports à l’efficacité des ressources Le classement est effectué sur la base de la part de surface déplacée ou travaillée par rapport à la surface totale : • semis direct 25 % au maximum • semis en bande (strip-till) ≤ 50 % • semis sous litière > 50 % Comparaison : le résultat dépasse 100 % avec un semoir universel pour les semis en ligne.
Source : LOP (Magazine spécialisé Landwirtschaft ohne Pflug) 4 2016 Technique Agricole
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n Technique d’ensemencement
Pour les sols poreux, le tassement a fait ses preuves avant le dépôt des semences. Il s’effectue après le soc du semoir (comme sur la photo) dans les sols où le sillon ne se referme pas facilement.
Semoirs de et de semis sous litière Sur www.agrartechnik.ch/download, Technique Agricole présente un tableau récapitulatif avec les données des semoirs de semis directs et sous litière. La compilation ne prétend pas être exhaustive. tage utilisées pour le semis sous litière ou en bande. Travail du sol sans labour avec émottage Le travail sans labour possède une intensité moins élevée par son effet d’émottage et de mélange, au contraire de celui avec labour et un « dérangement » de la couche supérieure du sol jusqu’à une profondeur d’environ 35 cm. Un émottage s’effectue à une profondeur maximale de 25 cm. Pour le travail sans labour, la classification traditionnelle se fait sur la base du travail primaire du sol (cultivateur), de la préparation du lit de semence (appareils de montage traditionnels) et du semis (semoir universel pour une utilisation en solo). Souvent, les opérations de travail sont combinées. Les appareils de travail partiel du sol qui sont équipés d’outils d’émottage supplémentaires font également partie de ce groupe. Le tableau 4 montre une vue d’ensemble du travail de sol avec émottage. Lors du travail du sol sans labour, avec ou sans émottage supplémentaire, le semis est souvent déposé dans le courant final d’un cultivateur ou d’un déchaumeur à disques. Effectué par segments sur des roues d’appui ou des rouleaux, le guidage en profondeur demande au premier abord, un certain temps d’accoutumance, car est moins précis que pour un soc 14
Technique Agricole 4 2016
Les semoirs modernes de semis sous litière peuvent être conduits à des vitesses relativement élevées, ce qui correspond à une grande capacité de surface.
Le travail partiel du sol peut être effectué indépendamment du semis ou (comme sur la photo) lors d’un passage combiné (à 1 ou 2 phases).
Tableau 2. Vue d’ensemble du semis direct Le travail primaire du sol et la préparation du lit de semences disparaissent Semis
Déroulement des opérations
semoir pour semis direct (sans labour) semoir monograine direct (sans labour)
sans travail du sol, intervention du soc semeur jusqu’à la profondeur de semis (sauf Cross Slot) sur moins de 1/ 3 de la largeur des sillons
Tableau 3. Vue d’ensemble du travail du sol sans labour et sans émottage Le travail primaire du sol disparaît Prép. du lit de semence
Semis
Déroulement des opérations
comb. du lit de semence herse ou cultivateur rotat. rotor à dents
semis unique, en ligne, en bande et monograine sous litière
sans travail primaire du sol, prép. du lit de semences et semis séparés
semis avec cultivateur, herse rotative, cultivateur à dents rotatif, semis avec cultivateur et déchaumeur à disques (grandes surfaces)
sans travail primaire du sol, prép. du lit de semences et semis combinés
appareil de labour en bande (strip-till)
sans travail primaire du sol, prép. part. du lit de semences et semis séparés (strip-till en 2 phases)
semis monograine
appareil de travail des sillons sans émottage avec des semis monograine
unique de conduite en profondeur. Sur des terrains non accidentés et plats, cette différence est négligeable. Les surfaces accidentées ou bosselées doivent être nivelées lors du déchaumage qui précède.
Divers « extras » Les machines destinées aux professionnels sont de plus en plus souvent équipées de « chariots » qui peuvent être équipés selon les besoins du client. Ils sont disponibles soit avec deux trémies (pour les semis et / ou l’engrais) ou avec une trémie pouvant être subdivisée pour des utilisations diverses. Les « extras » sont : deux (ou plus) systèmes de dosage pneumatiques pour les semences et / ou l’engrais.
sans travail primaire du sol, prép. part. du lit de semences et semis combinés (strip-till en 1 phase)
Selon les besoins, des machines compactes sont aussi équipées de systèmes d’engrais. Pour éviter le risque de corrosion des semences, l’engrais est déposé sur le sol à côté du sillon de semis ou entre deux sillons de semis au moyen de disques pour engrais. Depuis peu, des engrais spéciaux noncorrosifs (France) permettent la dépose commune dans le sillon de semis. Cela signifie que l’on peut renoncer à un équipement technique supplémentaire, ce qui demande de la force de traction et peut perturber la remontée capillaire de l’eau. Pour lutter contre les organismes nuisibles, les semoirs directs ou sous litière peuvent être équipés (depuis un certain temps) de granulés antilimace, l’entreprise Claydon intègre dans sa
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n Technique d’ensemencement
Lors de la première opération, le sol est nivelé (1), ensuite le lit de semence est préparé (2) et finalement le tassement est effectué avant de semer (3).
machine une « charrue à souris » avec le produit rodenticide qui est déposé dans un couloir généré artificiellement.
Des semis de différentes variétés en même temps Pour des raisons écologiques, l’ensemencement se fait de plus en plus avec des semis contenant des grains de différentes tailles. Le démêlage menaçant peut être évité par un dosage séparé provenant de différentes trémies de semences. En même temps, on peut travailler avec différentes profondeurs de dépôt (« EasyDrill » de Sky). L’outil « Aerosem PCS » de Pöttinger permet lors du semis monograine du maïs de répandre en même temps un semis d’herbe entre les sillons.
Une question de poids Les variétés d‘équipements ont pour conséquence qu’un poids considérable doit être supporté et réparti sur un châssis généreusement dimensionné afin de ménager le sol. Différentes combinaisons d’outils sont intégrées dans le concept de construction comme dent, placé à l’avant
Le semis sous litière en combinaison avec un déchaumeur à disques peut aussi être effectué avec une tête d’attelage à trois points. Les machines à tirer ne sont pas obligatoires.
avec engrais de fond, herse rotative ou déchaumeur à disques, renforcement postérieur placé avant ou après le soc de semoir, soc fertiliseur et parfois aussi des outils strip-till (labour en bande). En plus, une partie peut être échangée par un montage standard de la barre de semis avec des socs à disques à la tête d’attelage à trois points contre une machine de semis monograine. Dans cet arrangement, la trémie centrale de semis est utilisée pour l’engrais.
tage. Plusieurs formes de socs sont disponibles pour les différents types de sol. Il s’agit d’éviter que le sol soit fendu grossièrement ou que des contresillons se forment. La forme spéciale du soc « Low Disturbance » de l’entreprise Horsch permet un émottage profond sans faire remonter à la surface des mottes de terre grossières. Les dents d’émottage sont placées le plus souvent avec 30 à 40 cm d’écart. Le dépôt du semis s’effectue à côté des sillons émottés dans une couche de terre largement intacte.
Conclusion Dans la pratique, les divers systèmes de montage existant possèdent leurs avantages et leurs inconvénients. Souvent, ces systèmes se chevauchent et les limites s’estompent. La tendance vers le travail du sol sans labour et à plat se poursuit. Afin de couvrir tous ces besoins, les fabricants proposent une vaste palette de machines. Ils tendent au même but : créer les conditions optimales pour la germination et la croissance des cultures tout en ménageant le plus possible le sol et les coûts. n
Emottage supplémentaire L’avantage de l’émottage du sillon de semis est de ne pas avoir besoin de repasser pour réaliser l’émottage. La suppression du roulage sur un sol émotté permet de ménager la structure du sol et de favoriser la formation de racines. Pour ce faire, il est nécessaire de disposer d’un sol friable permettant un tassement suffisant. Si ce n’est pas le cas, les fentes partielles et ouvertes d’émottage offrent des conditions optimales aux limaces et aux souris. L’intensité du travail entrepris dans le sol se réalise par la forme des socs d’émot-
Des constructions en mode tiré – ici sur la base d’un cultivateur – permettent une plus grande distance entre chaque élément de travail.
Tableau 4. Vue d’ensemble du travail du sol sans labour et avec émottage Travail primaire du sol
Prép. du lit de semence
Semis
Déroulement des opérations
cultivateur, herse à disque, combinaison de cultivateur-herse à disques
outils pour le travail du sol entraînés par prise de force
semoir avec équipement de semis sous litière, semoir monograine
sans travail primaire du sol, préparation du lit de semence et semis séparés
semis avec cultivateur, herse rotative ou cultivateur rotatif, semis pour cultivateur ou rotor à dents
Semis avec cultivateur, herse rotative ou cultivateur rotatif appareil de travail des bandes avec émottage
appareil de travail des bandes sans émottage
appareil de travail des bandes avec émottage
toutes les opérations combinées semis / semis monograine
travail primaire du sol partiel, préparation du lit de semence et semis séparés (strip-till en 2 phases)
semis / semis monograine
travail primaire du sol partiellement et préparation du lit de semence combinés, semis séparé (strip-till en 2 phases)
appareil de travail des bandes avec émottage, le plus souvent avec semis monograine (y compris bandes fraisées)
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Technique Agricole 4 2016
travail primaire du sol séparé, préparation du lit de semence et semis combinés
toutes les opérations combinées (strip-till en 1 phase)
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n Technique d’ensemencement
Etalonnage – bientôt la fin ? La fastidieuse opération d’étalonnage du débit fait toujours perdre un temps précieux pendant les pics de travail. Des innovations récentes promettent une réduction sensible du temps nécessaire, voire de pouvoir purement et simplement s’en passer. Ruedi Burkhalter
Malgré les nouvelles possibilités techniques, l’étalonnage du débit va continuer à être pratiqué sur la plupart des semoirs.
La tendance est sans ambiguïté : la plupart des innovations en technique agricole portent désormais sur l’électronique de contrôle-commande et l’automatisation des séquences de travail. Il n’est donc pas étonnant que les constructeurs de semoirs s’efforcent de simplifier le fastidieux étalonnage du débit, voire de le rendre totalement obsolète. Seule une technique fiable de comptage de graines est susceptible de remplacer l’étalonnage du débit avant le début du semis. Sur les semoirs 18
Technique Agricole 4 2016
monograine, les capteurs capables de compter les graines sont monnaie courante, pour la simple raison que les graines préalablement séparées sont faciles à compter avec les techniques disponibles. Connaissant la vitesse d’avancement du semoir, le compteur de semences permet de calculer le nombre précis de graines déposées par mètre carré, indépendamment de la taille et du poids des graines. Ce paramètre est affiché en cabine, où il est possible de le faire varier, globalement
Photo : Johannes Paar
ou pour une partie de la surface seulement. Cela répond d’ailleurs à une tendance générale, qui consiste à commercialiser les semences non plus au poids, mais par doses (c’est-à-dire au nombre de grains), ce qui a aussi pour avantage de simplifier la planification des semis.
Point d’achoppement : le compteur de semences Dans le cas du semoir multigraines, le passage au compteur de semences s’avère
Technique d’ensemencement n
beaucoup plus délicat, notamment du fait que les vitesses d’avancement ont augmenté entre-temps et que le semoir doit débiter un nombre de graines plus important par unité de temps. Dans le tube à semences d’un semoir, une grande masse de graines se déplacent de manière imprévisible. Plusieurs graines sont susceptibles de défiler simultanément devant le capteur, et la technologie courante, à base de barrière infrarouge, n’est pas en mesure de fournir une précision suffisante pour cette application. A l’Agritechnica 2005, les constructeurs Amazone et Lemken ont présenté chacun un compteur de semences innovant, pour lequel ils ont été distingués par des médailles. Aucune de ces technologies n’a cependant atteint la maturité nécessaire à sa commercialisation. Certes, les nouveaux capteurs ont permis de résoudre le problème du comptage de plusieurs graines passant simultanément. Le capteur d’Amazone était basé sur une double optique à laser fonctionnant en 2D, deux sources orthogonales envoyant chacune des faisceaux laser parallèles à un capteur CCD situé sur le côté opposé. La combinaison des deux images générées par l’interruption des faisceaux lumineux produisait une image tridimensionnelle du flux de semences, dans laquelle les graines pouvaient être comptées. Au cours d’essais en laboratoire, ces capteurs se sont avérés d’une précision stupéfiante. Le point faible de cette technique réside dans les dépôts de poussières et de produits de traitement qui finissent par perturber le fonctionnement des capteurs. Quoi qu’il en soit, un brevet de 2007 semble indiquer que les développeurs d’Amazone ont tenté de pallier ce problème par une injection d’air pur dans la zone des capteurs. Il s’agissait d’empêcher toute possibilité de contact entre la surface des capteurs et le flux de semences chargé de poussières et de produit de traitement. Actuellement, Amazone n’a visiblement pas l’intention de commercialiser prochainement une technique de ce genre. Entre-temps, des technologies basées sur des principes autres que la lumière ont été étudiées. Les premiers essais avec des capteurs piézoélectriques ont donné des résultats encourageants. Le capteur dit « Skapie » se compose de plusieurs couches : chicane, élément piézoélectrique, isolant, corps de base et électronique de traitement. Une autre innovation, appelée « Seedector », fait appel à
une technique à base de radar pour mesurer le débit et la vitesse du flux de produit dans un tube. Selon les indications du constructeur, ce système permet de détecter les blocages, mais on ignore encore s’il est possible de s’en servir aussi pour le comptage des graines.
Automatiser l’étalonnage du débit au lieu de compter les graines La société Lemken, quant à elle, a emprunté une voie totalement différente et a présenté en novembre de l’année dernière à l’Agritechnica « l’étalonnage automatique du débit », un système qui équipera d’abord le nouveau semoir « Solitair 25 ». L’opérateur peut, à tout moment, commander un étalonnage du débit sans avoir à quitter la cabine. Il lui suffit de saisir sur son terminal les paramètres nécessaires tels que le poids de mille grains, la densité de semis et la vitesse de travail maximale. Le contrôleur gère automatiquement tout le processus d’étalonnage du débit. Cette fonctionnalité est rendue possible par l’implantation verticale des nouvelles unités de dosage que le constructeur a développées récemment. Une soufflerie pousse les semences, à travers un aiguillage, dans un système de pesage situé dans la trémie à semences. Le résultat de la pesée est transmis au contrôleur, puis les semences sont automatiquement reversées dans la trémie. Il suffit à l’opérateur de confirmer le résultat de la pesée
et la vitesse de travail possible, puis le semis peut commencer. Chaque unité de dosage est entraînée par son propre moteur électrique, permettant de modifier la densité de semis via le réglage en continu du régime du moteur et de la cellule de dosage. On obtient ainsi un débit de semences optimal, adapté à chaque situation. En automatisant l’étalonnage du débit, la préparation des semis devient sensiblement plus rapide et plus simple et la pertinence des réglages peut être contrôlée à tout moment par un étalonnage supplémentaire. Pour un calibrage et un contrôle encore plus précis, chaque tronçon peut être étalonné séparément par l’intermédiaire de l’unité de dosage correspondante. « En développant la fonctionnalité d’étalonnage automatique du débit, nous avons résolument opté pour le dosage volumétrique suivi du pesage de la quantité dosée », a déclaré Simon Bütfering, responsable marketing produit chez Lemken. A nos yeux, les systèmes optiques et piézoélectriques n’ont pas encore atteint le degré de maturité et de précision voulu. » Mentionnons à ce propos l’influence des poussières de produits de traitement et autres débris contenus dans les semences. « Notre procédé permet d’étalonner tous types de semences, y compris les mélanges pour engrais vert », insiste Simon Bütfering. La date de mise sur le marché n’a cependant pas encore été fixée.
Cyclone Trémie d’attente Cellule de pesée
Evacuation
Commutateur d’inversio Unité de dosage
Injecteur
Barre de semis
Sur le nouveau semoir « Solitair 25 » de Lemken, l’étalonnage du débit sera automatique, d’où une préparation du semis plus simple et plus rapide.
4 2016 Technique Agricole
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n Technique d’ensemencement
Le premier compteur à graines Väderstad, le spécialiste suédois des semis, semble avoir réussi une percée dans le domaine du comptage de graines. Väderstad a présenté à l’automne dernier son capteur « SeedEye », un dispositif original et innovant qui équipera, à partir de l’automne 2016, les semoirs « Spirit R 300-400S », « Rapid A 400-800S » et « Rapid A 600-800C ». Comme chaque tube de semences dispose de son propre capteur, l’opérateur peut contrôler le semis intégralement sur son iPad dans la cabine. Une alarme sonore retentit lorsque, pour un rang donné, le débit de semences n’est plus dans la plage de tolérance préréglée et le rang en question est signalé sur l’afficheur en rouge.
Adaptation automatique en cas de changement de semences Un changement de semences ne nécessite pas de refaire les réglages du semoir, car « SeedEye » procède automatiquement aux adaptations nécessaires lorsque l’opérateur change une valeur sur son terminal. Väderstad a innové en adoptant une nouvelle technologie de capteurs. Chaque capteur est équipé de six cellules photoélectriques, éclairées par une source infrarouge située du côté opposé du canal. Au passage d’une graine, le faisceau lumineux est brièvement coupé et cette interruption est enregistrée par la cellule photoélectrique. Ces interruptions sont totalisées et traitées, et la densité de semis est ainsi connue avec une excellente préci-
Le « Twin Terminal 3.0 » d’Amazone permet la commande et la saisie des données de calibrage directement sur la machine.
sion, 99 % pour le colza et 98 à 99 % pour les céréales selon les chiffres communiqués par Väderstad. Le système définit automatiquement la précision et serait, selon les constructeurs, en mesure de compenser les effets des poussières et des débris qui s’accumulent devant les capteurs. « Cette forme de calcul du nombre de graines est bien plus précise que le calcul traditionnel par le poids des semences », a déclaré Crister Stark, l’un des dirigeants de Väderstad.
Il suffit de saisir la densité de semis Sans avoir à descendre du tracteur pour procéder à l’étalonnage habituel du débit de semences, l’opérateur saisit sur son iPad la densité de semis souhaitée. Le radar du semoir mesure la vitesse d’avancement de celui-ci et E-Control compare systématiquement la densité de semis fournie par « SeedEye » avec la consigne entrée par l’opérateur. La déposition des semences est contrôlée en permanence par un dispositif électronique, jusqu’à réaliser la densité de semis souhaitée. Si l’opérateur souhaite changer la densité de semis en cours de route, il lui suffit de saisir la nouvelle valeur sur son iPad.
L’étalonnage reste la norme Malgré les nouvelles possibilités techniques, l’étalonnage du débit va
continuer à être pratiqué sur la plupart des semoirs. Compte tenu de son prix (de 6000 francs environ, pour une largeur de travail de 4 m), le système de capteurs « SeedEye » semble réservé à une clientèle d’agro-entrepreneurs. Mais les semoirs qui ont conservé l’étalonnage du débit ont également fait des progrès en matière de convivialité. Surtout sur les semoirs pneumatiques de dernière génération, l’entraînement électrique des unités de dosage permet un étalonnage du débit rapide et sans devoir se mettre dans une position inconfortable. Pour une meilleure accessibilité, les unités de dosage ont pu être disposées latéralement grâce à une forme innovante de la trémie à semences. Les nouvelles commandes regroupées sur la machine évitent à l’opérateur de descendre plusieurs fois du tracteur. Ainsi, chez Väderstad par exemple, l’étalonnage du débit se commande simplement à l’aide de deux boutons sur la machine, après le passage du terminal en mode étalonnage. Le premier bouton commande le remplissage de l’unité de dosage, ensuite il suffit d’appuyer sur le deuxième bouton pour procéder à l’étalonnage du débit. Amazone va un peu plus loin en proposant son option « Twin Terminal », c’est-à-dire un terminal dédié pour commander et surveiller en direct le processus d’étalonnage du débit. n
Le « SeedEye » de Väderstad équipera, à partir de l’automne 2016, les semoirs « Spirit R 300-400S », « Rapid A 400-800S » et « Rapid A 600-800C ».
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n Technique d’ensemencement
Essai comparatif de semoirs combinés pneumatiques Les professionnels misant de plus en plus sur les semoirs pneumatiques, nous avons réalisé une comparaison de trois combinés d’Amazone, de Lemken et de Pöttinger. S’ils se valent sur le plan de la qualité, il en va toutefois autrement en matière de maniabilité. Johannes Paar * L’automne dernier, nous avons procédé à un essai comparatif de trois semoirs combinés pneumatiques des marques Amazone, Lemken et Pöttinger. Chacun des constructeurs nous a fourni dans ce but une machine professionnelle bien équipée dotée d’une largeur de travail de 3 mètres. Le semoir des trois machines peut être dételé de la herse rotative, ce qui permet aussi d’utiliser seulement l’outil de travail du sol. Lemken vend un train roulant destiné à l’usage solo du semoir. Les trois constructeurs proposent un système hydraulique de relevage des socs *Rédacteur du magazine agricole autrichien Landwirt.
et du recouvreur conçu pour les petites opérations effectuées uniquement à l’aide de la herse rotative, comme les travaux préliminaires en tournière.
Avantages de la technique L’installation du semoir directement sur la herse rotative offre aussi des avantages par rapport au système « Portacourt ». En effet, comme la trémie se situe sur la herse rotative, le centre de gravité se trouve bien plus près du tracteur. Il est ainsi possible d’accroître considérablement la taille de la trémie tout en gardant la même puissance de levage, ce qui améliore le rendement. En outre, ces machines sont dépourvues de roues porteuses, qui
risquent de laisser des traces sur la surface travaillée par temps humide. Grâce au faible écartement entre le rouleau de rappuyage et la barre de semis, les socs peuvent progresser avec précision dans le sol rappuyé, selon le type de rouleau. Le poids à vide des trois engins diffère considérablement. Le combiné Lemken était le plus léger, affichant 2570 kg, tandis que l’Amazone « AD-P Special » équipé du cultivateur rotatif « KX 3000 » accusait près de 400 kg de plus sur la balance. Le Pöttinger « Aerosem 3002 ADD » muni de la herse rotative « Lion 303.12 » s’est révélé la machine la plus lourde de l’essai et en imposait avec ses 3070 kg. Il va de soi que ce facteur in-
Pöttinger : herse rotative « Lion 303.12 » pour les tracteurs jusqu’à 180 ch, largeur de travail de 3 m, 12 rotors. Rouleau prisme de 500 mm de diamètre. Semoir « Aerosem 3002 ADD », largeur de travail de 3 m, 24 socs à doubles disques, trémie de 1250 l de série, jusqu’à 1850 l en option.
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Technique Agricole 4 2016
Technique d’ensemencement n Amazone: cultivateur rotatif «KX 3000» pour tracteurs jusqu’à 190 ch, 3 m de largeur de travail, 10 rotors. Rouleau rayonneur de 580 mm de diamètre. Semoir «AD-P 3000 Special», 3 m de largeur de travail, 24 «RoTeC»-socs, trémie de 850 l de série, jusqu’à bis 1500 l en option
Lemken : herse rotative « Zirkon 8 / 300 WG » pour les tracteurs jusqu’à 160 ch, largeur de travail de 3 m, 12 rotors. Rouleau packer-trapèze de 500 mm de diamètre. Semoir « Solitair 9 / 300 », largeur de travail de 3 m, 20 socs à doubles disques, trémie de 1100 l de série, jusqu’à 1850 l en option.
fluence les charges pesant sur l’essieu avant. Nous avons principalement utilisé le Steyr « 4130 Profi CVT », qui s’est bien accordé avec toutes les machines. Afin d’améliorer la tenue de route sur la chaussée et sur les pentes, le tracteur a été équipé d’un lest frontal de 820 kg. Mais attention, nous avons dépassé le poids total et les charges à l’essieu autorisés, même avec la trémie vide.
Déroulement du test Lors de l’essai, nous nous sommes tout particulièrement concentrés sur les semoirs mécaniques. Au total, nous avons
semé plus de 200 ha. Nous avons travaillé avec différents types de sol, allant de léger à très lourd, en passant par pierreux. Sur les parcelles de grande taille, les combinés ont été utilisés côte à côte, afin de comparer la levée. Nous n’avons toutefois constaté presque aucune différence sur le terrain. Les populations étaient relativement uniformes, sans aucun manque. Nous avions semé les graines suivantes : froment, seigle, avoine, colza, pavot, féverole, gesse, vesce d’été, mélanges de prairie et luzerne. L’épeautre et l’engrain ont uniquement été semés à l’aide des combinés Amazone et Pöttinger. Lemken
propose des têtes de répartition spécialement conçues pour ces sortes de céréales, qui n’étaient toutefois pas montées sur la machine. Quelle que soit la taille du grain, les quantités semées concordaient assez bien avec le contrôle de débit pour les trois engins. Si tous les appareils ont rempli leur office et permis un semis de précision et une levée uniforme, chaque machine présentait toutefois ses points forts et ses faiblesses. Nous avons notamment constaté des différences de maniabilité et de réglage, qui facilitent ou compliquent la tâche au conducteur. n 4 2016 Technique Agricole
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n Technique d’ensemencement
Un appareil pratique Le combiné d’Amazone est pratique, simple et précis. L’entraînement électrique de la distribution monté de série peut désormais aussi être commandé par Isobus. Johannes Paar Le semoir « AD-P Special » d’Amazone s’est imposé dès son lancement. Depuis lors, le constructeur y a encore apporté quelques améliorations afin de porter l’ergonomie, la durée de vie et le rendement au niveau supérieur.
Herse rotative Dotée d’une largeur de travail de 3 mètres et de dix rotors, l’Amazone « KX 3000 » utilisée lors de l’essai est un hybride entre la herse rotative et le cultivateur rotatif, soit quasiment une herse rotative lourde. Elle est assemblée comme le robuste cultivateur rotatif, mais présente une boîte de vitesses plus compacte. Conçu pour les tracteurs jusqu’à 190 ch, cet outil dispose d’une sécurité à came sur l’arbre à cardans. Il peut être équipé de différentes dents, montées en position agressive ou fuyante. Les conducteurs ont ressenti que cette herse rotative était un peu plus lourde à tirer que les deux autres appareils. Un rouleau rayonneur de 580 mm de diamètre assurait le rappuyage sur une large surface. La lame niveleuse montée en série aplanit le sol entre les rotors et le rouleau. La facilité de réglage est digne d’éloges : la profondeur de travail du rotor se définit sur le rouleau de replombage à l’aide de l’axe excentré bien connu. La lame niveleuse se règle à l’aide d’un cliquet et d’une douille 17 pans. Cet outil, livré par Amazone avec la herse rotative, dispose d’une place précise sur la machine et sert également aux réglages du semoir.
Facilité d’utilisation Le semoir « AD-P Special » peut être commandé avec des trémies de base de deux tailles différentes (850 l ou 1250 l). Une rehausse permet encore d’accroître ce volume de 250 l. Comme sur les appareils Lemken, la trémie est facilement accessible par l’arrière grâce à un marchepied et à une passerelle de chargement. L’ouverture de la trémie, plus large, permet désormais aussi d’effectuer le remplissage 24
Technique Agricole 4 2016
par chargeur frontal. Une bâche étanche à l’eau et à la poussière se déroule automatiquement à l’ouverture et se fixe facilement à l’aide d’une fine sangle. Toutefois, la sangle passe au milieu de l’ouverture, ce qui gêne le remplissage. Le capteur électronique de niveau de remplissage situé sur le bec de dosage est réglable en hauteur. Il est possible de marcher sur la robuste grille de protection. Nous avons beaucoup apprécié la tête de répartition, installée en hauteur devant la trémie, ce qui permet de maintenir la distribution sous contrôle visuel et acoustique. On entend clairement les grains, même ceux de petite taille comme le colza. Les dernières générations de machines permettent de déconnecter jusqu’à deux fois cinq rangs par trace de roue. Cette évolution permet d’utiliser des pneumatiques respectueux du sol, d’au plus 750 mm de large. Il est difficile de changer de largeur de rang.
Contrôle de débit aisé L’organe de dosage central est entraîné électriquement de série. Lors de l’essai, la vitesse était mesurée par un capteur radar. En plus d’être sans patinage, cette mesure permet de déterminer librement les points précis d’activation et de désactivation du moteur de dosage. Facilement
1.
2.
interchangeable, la bobine de dosage centrale peut s’adapter à différents types de semences et débits (de 1 à 400 kg / ha). Si l’on ferme le doseur à l’aide de la glissière, il est même possible de changer de bobine quand la trémie est pleine.
Technique d’ensemencement n
1. Contrôle de débit pratique à l’aide du terminal auxiliaire externe. 2. La herse rotative « KX 3000 » est adaptée aux tracteurs jusqu’à 190 ch. 3. L’unité de dosage est simple d’accès et facilement interchangeable. Tracteur et machine équipée d’un terminal découpé et inséré.
4. Les socs « RoTeC » et le recouvreur sont faciles à régler.
ment décroché pour semer en profondeur. Le réglage du terrage permet un ajustage précis de la profondeur de travail. La machine testée était équipée d’un réglage hydraulique du terrage (en option). La pression s’affiche de manière bien visible sur l’avant de la machine grâce à un mécanisme simple. Le terrage, s’élevant à 35 kg, est relativement faible.
Recouvreur TassAprès 3.
4.
Tous les réglages de semis se font sur le terminal. Amazone offre de nombreuses possibilités à cet égard. Le constructeur a indiqué que le semoir « AD-P » serait également compatible Isobus à compter de cette saison. Lors de l’essai, la machine était commandée par le terminal « Amatron 3 ». L’écran est bien structuré et propose tout ce qu’on peut attendre d’un semoir moderne. Les testeurs ont été conquis par le TwinTerminal, fourni en option. Il permet en effet d’effectuer tout le contrôle de débit sans devoir effectuer d’allers-retours entre la cabine et la machine. Le terminal, dont la mise en place est facilitée par un support magnétique, est protégé contre la saleté et l’eau par un cache métallique. Nous n’avons aucune critique à formuler concernant la maniabilité de l’auget d’étalonnage, l’accessibilité du système et les accessoires de mesure. Le débit effectif était très proche du débit dosé contrôlé pour toutes les variétés de semences.
Amazone a également amélioré la turbine. Le constructeur indique avoir optimisé la ventilation, qui ne consomme plus que 21 l d’huile par minute à 3500 tr / min, au lieu de 30 l / min. La nouvelle turbine et l’unité de dosage sont en outre plus compactes que celles de la gamme précédente, ce qui améliore le guidage vers les socs.
Semis de précision La machine testée était équipée de 24 socs « RoTeC » dotés d’un interrang de 12,5 cm. Ils progressent juste derrière les bandes en caoutchouc du rouleau rayonneur dans le sol rappuyé par bande. Les socs « RoTeC » sont des socs monodisques disposant d’un disque latéral de nettoyage et de guidage en profondeur. Ce disque en matière plastique souple empêche la terre de coller sur le disque en acier et guide la profondeur de semis définie. Il peut être réglé sur trois positions différentes, et ce encore plus facilement grâce au levier plus long. Il peut aussi être totale-
En plus du recouvreur FlexiDoigts, très répandu, Amazone propose aussi le recouvreur TassAprès. Cet appareil se compose d’une rangée de dents à inclinaison réglable et de roues plombeuses suspendues sur ressorts progressant juste derrière les socs. La pression de ces roues se réglant indépendamment du terrage, il est possible d’améliorer l’homogénéité des sols légers en augmentant la pression sans modifier la profondeur de semis. Lorsque le sol est humide, les roues plombeuses peuvent être totalement enlevées, de sorte que seules les dents du recouvreur aplanissent le sol.
Conclusion Le semoir combiné « AD-P 3000 Special » d’Amazone est facile à régler et encore plus simple à utiliser. Le terminal externe « TwinTerminal » servant au contrôle de débit est un véritable atout. Seuls quelques petits aspects pourraient encore être améliorés. Le débit dosé contrôlé a été parfaitement respecté dans toutes les conditions et la levée était remarquable. Munie de l’équipement utilisé lors de l’essai, la machine coûte 55 368 euros TVAC. n 4 2016 Technique Agricole
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n Technique d’ensemencement
Une machine éprouvée Le semoir « Solitair 9 » de Lemken est une machine éprouvée, fiable et précise. Le système de commande laisse mitigé : si l’entraînement électrique de la distribution à commande Isobus est excellent, la maniabilité de l’auget de réception est toutefois moins bonne. Johannes Paar Voilà plus de 20 ans que le « Solitair » et son concept de semoir pneumatique sont présents sur le marché. Lemken n’a cessé de perfectionner l’engin depuis lors, du couvercle de la trémie jusqu’aux socs. Bien que la facilité de réglage de la machine se soit érodée au fil du temps, Lemken entend changer la situation grâce à la nouvelle génération « Solitair 25 ».
Herse rotative Le semoir était couplé à la herse rotative Lemken « Zirkon 8 » de 3 m de large à douze rotors dotés de dents couteaux boulonnées. Des dents à démontage rapide sont disponibles en option. Le boîtier à couple conique interchangeable est adapté pour les tracteurs jusqu’à 160 ch. Le constructeur avait monté un rouleau packer trapèze de 500 mm de diamètre comme outil de nivellement. Les billes rappuient le sol par bande. Comme pour les deux autres machines, les socs progressent précisément dans les bandes rappuyées. Les billes et les socs présentent un écartement de 15 cm. Une planche niveleuse aplanit le sol entre les rotors et le rouleau. La machine fait 307 cm de large, déflecteurs latéraux à ressorts compris. Ceux-ci doivent dès lors être rabattus lors des déplacements sur la route, ce qui requiert de relâcher les ressorts au préalable. La profondeur de travail de la herse rotative et la hauteur de la planche nivelleuse sont simples à régler. Les testeurs ont éga-
3.
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lement apprécié la facilité de traction de la herse rotative.
Coupure du demi-semoir En standard, la trémie peut déjà contenir près de 1100 l. Le constructeur propose également une version de 1850 l pour les tracteurs de plus grande taille et un rendement accru. Comme sur les appareils Amazone, la trémie est facilement accessible par l’arrière grâce à un marchepied antidérapant et à une large passerelle de chargement. Offrant une large ouverture, le couvercle en tôle à un battant est maintenu ouvert même en cas de vent par un mécanisme mécanique à ciseaux. Une grande prudence reste toutefois de mise lors du remplissage par big bags. Le re couvreur, qui forme une grande saillie à l’arrière, ainsi que la roue à ergots compliquent le remplissage par chariot éléva teur ou par chargeur frontal. Le capteur électronique de niveau de remplissage est réglable en hauteur. Un deuxième capteur peut être monté si nécessaire. La grille de la trémie protège la distribution des corps étrangers. Devant le bec de dosage se trouve un arbre agitateur pouvant être activé et désactivé sur l’élément de dosage depuis l’extérieur à l’aide d’une goupille. Lemken était le seul des trois constructeurs à avoir monté deux éléments de dosage et deux têtes de répartition, ce qui permet de procéder à une coupure du de-
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Technique Agricole 4 2016
mi-semoir à l’aide de deux glissières, avec système hydraulique en option. Les deux têtes de répartition se trouvent à l’extérieur de la trémie, juste au-dessus de la barre de semis. Selon la largeur des pneus, jusqu’à quatre sections par trace de roue peuvent être débrayées pour le jalonnage. Ce sont de petits moteurs électriques qui font basculer les clapets. Le surplus de semences est renvoyé dans la trémie.
Distribution par section Les deux organes de dosage sont entraînés électriquement par l’intermédiaire d’une chaîne. Une roue à ergots métallique dotée d’un capteur progressant derrière le recouvreur permet de mesurer la vitesse et sert à l’embrayage et au débrayage des unités de dosage. Les deux roues distributrices se composent chacune de six galets à cannelure de lar-
Technique d’ensemencement n
Tracteur et machine équipée d’un terminal découpé et inséré.
1.
2.
geur variable, chaque pièce pouvant être débrayée ou embrayée en fonction du type de semences et du débit (de 1,5 à 500 kg). Des indications y relatives figurent dans le tableau de réglage et un outil est fourni à cet effet. Un levier situé sur l’unité de dosage droite permet de régler l’ensemble des trappes de fond. Tous les autres réglages de semis se font sur le terminal dans la cabine. A l’instar des deux autres constructeurs, Lemken propose différentes solutions. La machine testée était équipée du terminal couleur tactile compatible Isobus « CCI 200 », pratique et bien structuré. Cet appareil permet de commander tous les types de jalonnage et réglages du semoir. Le système électronique contrôle le semis et indique au conducteur les plages de vitesse d’utilisation possibles après le contrôle de débit. Un bip l’avertit en cas de dépassement vers le haut ou vers le bas.
Contrôle de débit laborieux Le contrôle de débit est malheureusement plus difficile à effectuer que sur les deux autres machines. La saisie des données et le pilotage à l’aide du terminal sont simples et logiques. Toutefois, il faut être littéralement couché sur le ventre sur la passerelle d’accès pour pouvoir placer le large auget d’étalonnage sous les roues distributrices. En outre, le caisson plat a
tendance à déborder lors du semis des variétés de céréales à balle. Aucune commande extérieure ne permet de lancer le contrôle de débit, ce qui oblige à effectuer de nombreux allers-retours entre la cabine et la machine. Une fois réglé, le débit est parfaitement respecté lors du semis. La vidange de trémie peut se faire de deux manières. Pour les petites quantités, on peut laisser s’écouler la semence dans l’auget par la trappe de fond. Pour les quantités plus importantes, on insère un tuyau dans la tête de répartition afin d’expulser pneumatiquement les grains dans des big bags ou dans un autre contenant.
Une dépose exacte Le « Solitair » de Lemken possédait l’in terrang le plus large des trois machines : 15 cm. Le semoir peut également être équipé de 24 rangées de 12,5 cm d’interrang en option. Les socs à doubles disques montés sur parallélogrammes progressent pré cisément dans le sol rappuyé par bande. Ce système permet de régler séparément la profondeur de semis et le terrage. Le terrage s’ajuste uniquement à l’aide de ressorts, et la profondeur de s emis au moyen de deux tirants situés à gauche et à droite du module semeur. Les roues de terrage à bandage caoutchouc installées derrière les socs à doubles disques rappuyent les semences et guident en continu les socs en
1. Deux unités de dosages avec coupure mécanique ou hydraulique du demi-semoir. 2. La distribution par section est entraînée électriquement. 3. Socs à doubles disques montés sur parallélogrammes associés à des roues plombeuses et de terrage. 4. La herse rotative à couple conique interchangeable « Zirkon 8 / 300 » est adaptée aux tracteurs jusqu’à 160 ch.
profondeur. Même à grande vitesse, la levée est restée excellente. La profondeur maximale de travail du recouvreur se règle à l’aide de deux connecteurs, son inclinaison s’ajuste au moyen de deux axes et un ressort permet de définir sa pression. Il est utile d’être à deux pour réaliser ces réglages, car le recouvreur est très lourd.
Conclusion Le semoir combiné « Solitair 9 / 300 » fait ses preuves depuis de nombreuses années. Si les réglages de la herse rotative sont aisés, ceux du semoir sont en revanche plus difficiles que ceux des autres machines testées, à l’exception de la saisie sur le terminal. Néanmoins, une fois la machine réglée, les résultats sont au rendez-vous. Munie de l’équipement utilisé lors de l’essai, la machine coûte 64 207 euros TVAC. n 4 2016 Technique Agricole
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n Technique d’ensemencement
Tracteur et machine équipée d’un terminal découpé et inséré.
Un engin bien conçu Le semoir combiné de Pöttinger présente un concept de commande bien pensé et le terrage le plus important. Son option « PCS » (Precision Combi Seeding) permet également le semis monograine du maïs. Johannes Paar Le semoir « Aerosem » mis au point par les ingénieurs de Pöttinger est une machine véritablement polyvalente. Comme elle l’a déjà démontré à de multiples reprises, elle représente une solution intéressante pour le semis de maïs. Toutefois, elle n’était pas équipée de sa distribution monograine lors des semis de céréales réalisés pour l’essai.
Herse rotative La herse rotative « Lion 303 » est proposée par Pöttinger en modèle dix ou douze rotors. Le modèle « 303.12 », utilisé lors de l’essai, était équipé de douze rotors. Selon le fabricant, cet appareil travaille plus en finesse, ce qui en fait un outil tout particulièrement adapté aux exploitations maraîchères et aux sols lourds. Il convient de privilégier des herses à dix rotors offrant un dégagement plus large pour les exploitations aux sols pierreux. L’entraînement est conçu pour les tracteurs jusqu’à 180 ch et son cardan est muni d’une sécurité à cames. L’écartement entre la herse rotative et le tracteur se règle facilement sur trois posi28
Technique Agricole 4 2016
tions différentes à l’aide des pitons inférieurs. Sur la machine testée, c’était un rouleau prisme de 500 mm qui assurait le rappuyage par bande, à savoir le précompactage des rangs de semis. La profondeur de travail des dents se règle des deux côtés du porte-rouleau à l’aide d’un axe et d’une échelle à trous à graduations précises. La profondeur de travail de la planche niveleuse arrière, fournie de série, se règle en même temps que celle du rouleau. Les réglages de base de la planche s’effectuent également au moyen d’une échelle à trous. Pöttinger fournit un outil à cet effet.
constructeurs à avoir installé la passerelle à gauche. La passerelle de chargement, bien sécurisée, est facilement accessible par une échelle repliable à trois échelons. Un arbre agitateur assure le bon écoulement de la semence. Le détecteur de quantité résiduelle est disponible en option. La trémie n’est munie d’aucune grille de protection. Des résidus de grains restent dans la trémie en raison des deux parois de séparation. Montée derrière la trémie, la tête de répartition offre une grande polyvalence : si l’on utilise des jalonnages, qui peuvent s’effectuer en deux à cinq rangs par trace de roue, la semence est introduite dans le flux d’air. En outre, il est possible de fermer mécaniquement des sorties non commandées afin d’obtenir un interrang de 25 cm, par exemple. Toutes les sortes sont commandées par Isobus à l’aide du système « IDS » (Intelligent Distribution System) fourni en option, ce qui permet de sélec-
Tête de répartition polyvalente Le semoir « Aerosem » dispose de la plus grande ouverture de trémie, à savoir 225 × 122 cm. Après avoir ouvert la fixation, on peut aisément enrouler la bâche à l’aide d’une manivelle. Le remplissage à l’aide de big bags ou de la pelle d’un chargeur frontal ne pose aucun problème. De série, la trémie présente déjà une capacité de 1250 l, extensible à 1850 l grâce à une rehausse en option. Pöttinger était le seul des trois
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Technique d’ensemencement n
tionner au choix les cadences de jalonnage, les voies, les cadences de jalonnage spéciales, les doubles jalonnages et la coupure demi-semoir. Le débit est réduit automatiquement lors de la mise en place des jalonnages ou de la coupure demi-semoir.
Ergonomie élevée A l’instar des deux autres machines, le semoir « Aerosem ADD » disposait d’un entraînement électrique de la distribution. Un capteur GPS monté sur la trémie fournit le signal de vitesse. En cas de panne, c’est le capteur d’accélération intégré qui assume la gestion du débit. Une roue de détection servant au lancement et à l’arrêt de la distribution était montée sur le côté gauche de la machine. Huit sortes de roues distributrices convenant à différents débits et variétés de graines sont disponibles. Elles sont facilement interchangeables sans outil, même lorsque la trémie est pleine et qu’il faut fermer l’alimentation de la distribution avec la glissière. La trappe de fond dispose de trois positions : petites graines, graines normales et grosses graines. Tous les autres réglages s’effectuent sur le terminal dans la cabine. Tout comme les autres constructeurs, Pöttinger propose différentes solutions. La machine, dotée d’une distribution électrique, est compatible Isobus. Lors de l’essai, nous avons utilisé le terminal Isobus du tracteur Steyr
1.
« Profi CVT », lequel a parfaitement fonctionné. Après avoir basculé la trappe de contrôle à l’intérieur de la roue distributrice, on peut lancer le contrôle de débit soit à partir du terminal situé dans la cabine, soit à l’aide d’une touche placée à l’arrière de la machine, ce qui permet d’éviter de nombreux allers-retours entre la cabine et la distribution. L’ergonomie de l’auget d’étalonnage mérite également d’être soulignée. Celui-ci est repoussé comme un traîneau sur deux rails depuis le côté gauche de la machine sous le doseur. Roulant sur quatre paliers, il est compact, présente une profondeur suffisante pour traiter les débits importants et peut être retiré sur le côté à l’aide d’un câble. Pour toutes les variétés de semences, le débit effectif était très proche du débit dosé contrôlé. La facilité de vidange vient parachever l’impression générale positive produite par cette machine.
Terrage élevé Les conducteurs ont tous été enthousiasmés par la barre de semis. Les 24 socs à doubles disques de 350 mm de diamètre étaient montés sur la machine avec un écartement de 12,5 cm. Affichant jusqu’à 54 kg par soc de semis, la machine Pöttinger présente de loin le terrage le plus important. La facilité de réglage est également digne d’éloges.
La profondeur de dépose se règle aisément à l’aide d’un cliquet à droite et à gauche. Une graduation claire facilite cette opération. Par ailleurs, ce cliquet permet aussi de régler le terrage de manière centralisée sous la passerelle de chargement. Un modèle hydraulique est également disponible en option. Les rouleaux à bandage caoutchouc installés derrière le soc rappuyent les grains et referment le sillon de semis. En outre, ils améliorent le contrôle de la profondeur dans les sols très variables. Des racloirs gardent les roues propres sur sol humide. Pöttinger avait équipé la machine testée de dents de recouvreur droites. La pression au sol, mais aussi la hauteur et l’inclinaison du recouvreur, sont faciles à régler. Les dents doubles extérieures doivent être rétractées manuellement pour que la machine puisse circuler sur la route.
Conclusion Le semoir « Aerosem ADD » de Pöttinger présente une très bonne ergonomie, des réglages de la herse rotative jusqu’au contrôle de débit. Les socs à doubles disques à terrage élevé ont bien fonctionné, même dans des conditions difficiles. La rampe de semis, ne nécessitant aucun entretien, est qui plus est facile à monter. La levée était excellente. Munie de l’équipement utilisé lors de l’essai, la machine coûte 61 682 euros TVAC. n
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1. La roue distributrice est simple d’accès et se change sans outil. 2. La herse rotative à douze rotors « Lion 303.12 » est adaptée aux tracteurs jusqu’à 180 ch. 3. Facilité d’étalonnage et de vidange grâce à un caisson profond et compact.
4.
4. Socs à doubles disques à terrage élevé munis de roues plombeuses.
4 2016 Technique Agricole
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n Technique d’ensemencement
Caractéristiques techniques et évaluation pratique Amazone
Lemken
Pöttinger
Amazone KX 3000
Lemken Zirkon 8/300 WG
Pöttinger Lion 303.12
3 m / 10 rotors
3 m / 12 rotors
3 m / 12 rotors
Boîtier à couple conique interchangeable pour les tracteurs jusqu’à 190 ch
Boîtier à couple conique interchangeable pour les tracteurs jusqu’à 160 ch
Boîtier à couple conique interchangeable pour les tracteurs jusqu’à 180 ch
Caractéristiques techniques des machines testées Herse rotative Largeur de travail / nombre de rotors Transmission Attelage bras inférieurs
Cat. 2 ou 3
Cat. 3N
Cat. 2 ou 3
Sécurité antisurcharge
Cardan muni d’une sécurité à cames
Cardan muni d’une sécurité à cames
Cardan muni d’une sécurité à cames
De série
De série
De série
Rouleau
Lame niveleuse arrière
Rouleau rayonneur, Ø 580 mm
Rouleau packer trapèze, Ø 500 mm
Rouleau prisme, Ø 500 mm
Semoir pneumatique
Amazone AD-P 3000 Special
Lemken Solitair 9/300
Pöttinger Aerosem 3002 ADD
3 m
3 m
3 m
850 l (jusqu’à 1500 l)
1100 l (1850 l)
1250 l (1850 l)
Socs monodisques disposant d’un disque latéral de nettoyage et de guidage en profondeur
Socs à doubles disques montés sur parallélogrammes associés à une roue plombeuse
Socs à doubles disques dotés d’une roue plombeuse et d’un racloir
Largeur de travail Volume de la trémie (option) Type de socs Nombre de rangs / interrang
24 / 12,5 cm
20 / 15 cm
24 / 12,5 cm
Pas de soc
30 cm
15 cm
30 cm
Valeur maximale de terrage mesurée
40 kg
35 kg
54 kg
Electrique
Electrique
Electrique
Entraînement de la distribution
Hydraulique
Hydraulique
Hydraulique
Traceurs
Entraînement de la turbine
Hydrauliques repliables
Hydrauliques repliables
Hydrauliques repliables
Terminal
Amatron 3 + TwinTerminal
CCI 200 (Isobus)
Isobus ou PowerControl
Ensemble du combiné Poids à vide
2960 kg
2570 kg
3070 kg
Décharge de l’essieu avant en position relevée (trémie vide)
2480 kg
2260 kg
2590 kg
Largeur extérieure maximale pendant la distribution
297 cm
307 cm*
312 cm*
Prix catalogue TVA et équipement de série compris
CHF 56 225.–
CHF 58 940.–
CHF 48 200.–
Prix catalogue TVA et équipement de l’essai inclus
CHF 60 390.–
CHF 67 417.–
CHF 61 065.–
Evaluation pratique Amazone KX 3000
Lemken Zirkon 8 / 300 WG
Pöttinger Lion 303.12
Attelage au tracteur
Herse rotative
+
+
++
Puissance requise
+
++
+
Réglage de la profondeur de travail
+
+ / –
+ ++
Réglage de la planche niveleuse
+
+
Rouleau de replombage
+
+
+
Traceurs
+
+
+
Déflecteurs latéraux
++
+ / –
++
Amazone AD-P 3000 Special
Lemken Solitair 9 / 300
Pöttinger Aerosem 3002 ADD
Remplissage de la trémie
++
+/ –
++
Vidange de la trémie
++
+
+
+
++
++ +
Semoir pneumatique
Accès à la trémie Couvercle de la trémie
+
+/ –
Changement de la roue distributrice
++
+/ –
+
Contrôle de débit
++
+/ –
++
+
++
++
Jalonnage
Exactitude du débit
++
++
++
Réglage de la profondeur de semis
++
++
++
+
+
+
Recouvreur
++
+
+
Terminal
++
++
++
Accessoires de réglage et de contrôle de débit
++
+
+
Levée
++
++
++
CCI 200 Isobus-Terminal
Systèmes IDS (intelligent distribution system) et PCS (precision combi seeding)
Réglage du terrage
Particularités
Twin-Terminal réglage hydr. du terrage
* Il faut relâcher les ressorts à l’aide d’un outil avant de relever les plaques latérales de la herse rotative pour circuler sur la route ! ** Il faut relever les déflecteurs latéraux de la herse rotative et rétracter les dents extérieures du recouvreur ! Evaluation : ++ excellent, + bon, +/– satisfaisant; – mauvais; –– médiocre
30
Technique Agricole 4 2016
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Pour Väderstad, l’affaire allait de soi dès le départ, il lui fallait un produit qui se démarque de la concurrence pour réussir à pénétrer le marché. La marque a « réussi son coup » avec le « Tempo ». Photo : Andreas Jud
Précision au plus-que-parfait Voici quatre ans, Väderstad attirait l’attention sur son nouveau semoir monograine. Il apparaissait d’emblée que se contenter des standards existants ne lui suffirait pas pour percer sur ce marché. Pari tenu : cette machine donne aujourd’hui le tempo. Et s’appelle d’ailleurs « Tempo ». Ruedi Hunger Ses caractéristiques ont mis la puce à l’oreille d’Andreas Jud, de Wil (SG). Dans ce qui est la deuxième plus grande agglomération de Suisse orientale, cet agriculteur cultive 35 hectares et engraisse des poulets. Les travaux pour tiers – préparation des sols, semis, soins culturaux et sur prairies – constituent l’autre pilier de son exploitation (www.judwil.ch). Il y a un an, Andreas Jud s’est acheté un Väderstad « Tempo » en remplacement de deux semoirs monograine. Il sème maintenant betteraves sucrières, colza, tournesol et maïs avec la même machine. Technique Agricole est allé l’interroger. « C’est la construction robuste de cette machine et les bonnes expériences faites avec d’autres matériels Väderstad qui m’ont décidé. La précision de la mise e n place de ce semoir, son rendement et la possibilité de l’utiliser pour des semis 32
Technique Agricole 4 2016
directs ou sous litière ont fini de me con vaincre. » L’entrepreneur apprécie également de pouvoir utiliser sur colza et betteraves le même dispositif de jalonnage que sur céréales. « Mon tracteur a 13 ans ; naturellement, il n’a pas d’Isobus. Con trôler les machines avec mon iPad est donc la meilleure solution. »
Un rendement élevé L’an dernier, Andreas Jud a semé environ 120 hectares et apprécié le rendement élevé de sa machine dans les maïs. « Il est parfois arrivé, avec des semences d’un certain calibre, que des grains se bloquent au niveau du disque. Le système de veille a chaque fois détecté l’incident et l’a signalé sur l’iPad. » Andreas Jud attribue la régularité des semis de betteraves au galet récepteur qui appuie les graines dans le sillon. Cette année, il va égale-
ment jalonner les champs de betteraves et, là où le semis s’effectue quasi sans préparation du sol, il montera les rouleaux étroits pour mieux plomber les raies. Andreas Jud a semé l’automne dernier du colza en lignes à 50 cm, à 25 grains par mètre carré. Pour qu’aucune graine ne reste collée, il lui a fallu serrer un peu plus le disque contre le carter. Enfin, il a mis en place une petite surface de tournesol. Sans rencontrer de problème, comme dans le maïs. « La mise en place des graines est plus régulière qu’avec les machines précé dentes », constate l’entrepreneur. Mais il recommande d’accéler, et de ralentir très régulièrement l’allure pour que cette répartition soit constante en bouts de lignes. De ce point de vue, un tracteur à transmission à variation continue est un avantage.
Technique d’ensemencement n
Avec les petites graines, Andreas Jud conseille de surveiller la pression de l’air. Trop basse, elle peut provoquer des lacunes dans le semis. Quant au galet, sa fonction est essentielle dans les betteraves, comme on l’a déjà évoqué. « Je monte aussi des roues à étoiles devant les unités de semis pour écarter les cailloux. » Le poids élevé de la machine régularise la profondeur des semis. En parlant de poids, la machine est crochée très près du tracteur ; malgré sa trémie à engrais volumineuse, elle ne pose pas de problèmes d’équilibre à ce dernier, pour autant qu’il soit de taille adaptée.
Usage polyvalent Les entrepreneurs doivent « faire avec » des lits de semence préparés de manière très variées. Andreas Jud n’y échappe pas. L’an passé, il a mis en place des betteraves aussi bien derrière des labours que sous litière ou en semis direct. Ces derniers surtout nécessitent des régla ges fins pour que la raie de semis se referme bien. Andreas Jud a semé la moitié des maïs sous litière. Sauf en bio, tous les semis de maïs sont combinés avec une fertilisation, de même que la totalité des surfaces de betteraves sucrières. Même à vitesse élevée, la ligne d’engrais est bien recouverte et, expérience faite, la profondeur de mise en place reste régulière.
Transformation Les unités des modèles 2016 des « Tem po » ont des carters en alu qui facilitent la vidange. Il existe un kit de transformation pour les modèles antérieurs. Andreas
Désignation
Tempo TPT6
Attelage
porté 3-points
Nombre d’unités de semis
6
Interligne
50 et 75 cm
Largeur de travail
3 et 4,5 m
Largeur de transport
3,3 m
Tracteur
160 ch (à variation continue)
Raccords hydrauliques
DE (double effet) pour le télescope, DE pour le traceur, DE avec retour pour la turbine
Jud en a profité. « Je n’ai plus besoin d e démonter les disques pour vider l’appareil. » Il n’a eu aucune panne sur les moteurs électriques. Ils sont montés sur baïonnette et branchés à une simple prise ; ils sont très rapides à remplacer, notre interlocuteur ne se fait pas de souci là-dessus. « Pour vérifier le dosage, je prends l’iPad derrière la machine, raconte-t-il. Heureusement, son écran est lisible dans l’obscurité comme en plein soleil. » Il indique les quantités de semence, celles d’engrais, de microgranulés et d’antilimaces. La précision du semis s’affiche pour chaque unité, sous forme d’histogramme coloré. On peut aussi voir quelles unités sont en service, suivre les traceurs et le jalonnage. Si un événement anormal ou un incident survient, un avertisseur acoustique s’enclenche et une inscription en couleur apparaît sur l’écran.
Conclusion Andreas Jud reste persuadé d’avoir acquis, l’an dernier, un semoir monograine
conforme à ses attentes. Il lui permet d’atteindre un rendement élevé en surfaces et fonctionne de manière fiable. Il est simple à utiliser. n
Andras Jud : « Les vitesses élevées (jusqu’à 15 km / h) et les socs enfouisseurs d’engrais exigent un effort de traction élevé. Mon tracteur, ses 160 chevaux et ses pneus de 900 avec installation de gonflage intégrée ne suffisent que sur des surfaces planes. Si on règle consciencieusement le semoir, on obtient un semis presque sans chevauchement ni lacunes. »
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n Technique d’ensemencement
Semis monograine
Un nouvel acteur, une tendance ininterrompue à l’augmentation des vitesses et des entraînements électriques, voici en quelques mots les nouveautés de la technique du semis monograine. Ruedi Hunger
Malgré une stagnation, les terres agricoles cultivables sont stables ou en diminution après la diminution massive de la culture du maïs destiné au biogaz en Allemagne. Ce segment de machines a beaucoup fait bouger les choses. Photo : Monosem
ment de semis « ED-Classic ». Il se distingue par une hauteur de chute moins élevée. L’élément de semis « ED-Contour » dispose d’un rouleau de compression supplémentaire. En combinaison avec le tandem longitudinal, cela confère à l’élément de semis un fonctionnement très silencieux, également pour le semis sous litière. Outre l’entraînement mécanique monograine, l’entreprise Amazone mise en option sur l’entraînement hydraulique. Les deux variantes peuvent être équipées de la commande automatique en ligne monograine « GPS-Switch ». Une nouvelle technique de pesage pour la trémie contient l’engrais et des capteurs pour le contrôle du flux d’engrais. Le modèle « ED » de l’entreprise Amazone procède au dosage électrique de l’engrais.
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Malgré cette tendance, le marché subit une saturation dans le domaine du semis monograine. Les fabricants s’attendent à ce que la demande s’équilibre à un niveau élevé, mais stable. Au cours des années écoulées, la technique du semis monograine a été marquée par une série de perfectionnements techniques. En particulier, la technique de séparation a été optimisée pour des vitesses de travail plus élevées (jusqu’à 16 km / h). Une vitesse plus élevée implique une pression plus importante du soc. La séparation à entraînement électrique fait partie des caractéristiques techniques. Elle apporte une simplification du calibrage, de la variation de quantité et de la gestion modulée de la parcelle. Les coupures de tronçon automatiques deviennent de plus en plus courantes dans le domaine du semis monograine. Selon les déclarations de l’entreprise Horsch, les entraînements de dosage électroniques et Isobus sont incontournables. La firme Becker / Kongskilde voit le développement dans le même sens. La société 34
Technique Agricole 4 2016
Väderstad, qui se définit (encore) comme une nouvelle venue dans le segment du semis monograine, est convaincue que l’Isobus ne va pas s’imposer pour l’instant sur l’ensemble du marché. Pour cela, les Suédois (et d’autres) utilisent du matériel informatique standardisé comme l’iPad, parce que cette solution pourrait être la plus économique pour les agriculteurs Exigences de base • Dépôt monograine (répartition longiligne) • Conduite en profondeur précise du soc de semis • Profondeur réglable du semis • Lit de semence précis • Hauteur de recouvrement réglable • Tassement de la ligne de semis • Aucune atteinte à la faculté germinative
Les Américains ouvrent une nouvelle voie avec la technique « ExactEmerge » dans le secteur du contrôle à base de capteurs, de la commande et de la documentation du semis. « ExactEmerge » est relié à un système étendu d’assurance qualité de tous les paramètres importants afin d’assurer, même à grande vitesse jusqu’à 16 km / h, une qualité parfaite de semis et de répartition des graines. Par exemple, « Vacuum Automation » permet de maintenir automatiquement un vide constant dans les unités de sélection au moyen d’un nouveau réglage à base de capteurs du flux hydraulique du tracteur. Quant au système « Active Downforce Control », qui sur la base de capteurs de pression et de force, il règle la pression du soc par un système pneumatique intégré, afin de garantir le respect précis de la profondeur de dépôt, même lors de vitesses de roulage élevées. Finalement, le système « Section-Control » est doté d’un temps de réaction court pour permettre le semis précis de parcelles de forme triangulaire.
Horsch Amazone La troisième génération des semoirs monograine « ED » est équipée du nouvel élé-
« AutoForce » désigne chez l’entreprise Horsch l’adaptation automatique de la pression du soc au maintien précis de la
Technique d’ensemencement n
Avec le nouveau système de qualité « automatisation dans le champ intérieur », un fabricant offre pour la première fois un système d’assurance qualité complet qui tient compte de tous les processus partiels du semis.
profondeur de dépôt en cas de variations de sol. La deuxième nouveauté, « ContourFarming » offre, avec des appareils de dosage à entraînement électrique, la base idéale pour un ajustement automatique de la quantité de semences en cas de tracés en courbe ou en cercle. Pour cela, deux capteurs radars supplémentaires sont nécessaires pour détecter la vitesse. Ils sont montés aux extrémités de la barre de semis. Lorsque la machine décrit une courbe, le capteur à l’intérieur de celle-ci enregistre une vitesse moins élevée et celui à l’extérieur une vitesse plus élevée. En fonction de cela, les rangs à l’intérieur de la courbe dosent moins de graines par unité de temps que ceux à l’extérieur. Ainsi, la quantité de semis de chaque rangée correspond à la quantité fixe préréglée.
Lorsque la machine parcourt un virage, le capteur de l’intérieur de la courbe enregistre une vitesse moins élevée et celui à l’extérieur de la courbe une vitesse plus élevée. En fonction de cela, les rangs à l’intérieur de la courbe dosent moins de graines par unité de temps que ceux à l’extérieur. Graphique : Horsch
des betteraves. Le semoir monograine de l’entreprise Grimme se décline dans les variantes à 12 et 18 rangées avec écartements de 45, 48 et 50 cm. Le « Matrix » sème également en quinconce ou en parallèle.
Kverneland
Depuis cette saison, la série « Optima V » est équipée d’un nouveau châssis. L’entreprise Kverneland espère augmenter la flexibilité car l’appareil peut être exploité au choix avec six ou sept éléments de semences. En passant, par exemple, d’une largeur de rangée de 60 cm (7 rangées) à 75 ou 80 cm (6 rangées), le conducteur actionne le cadre télescopique et, en même temps, l’appareil de semence central est relevé hydrauliquement. Ainsi, la machine est prête en un rien de temps pour un semis avec Kleine / Grimme un nouvel écartement de rangées. Depuis ce printemps, le « Speed Kit » qui peut Pour la première fois depuis la reprise de être obtenu (en édition limitée) permet un Kleine, l’entreprise Grimme a présenté au semis (encore plus) rapide du maïs. salon Agritechnica 2015 le semoir mécaLa nouveauté « Optima TFprofi » a été prénique monograine pour betteraves « Matrix ». Il est équipé de roues cellulaires remsentée au salon Agritechnica. Selon Kverplies à entraînement électrique. Le semoir neland, cet appareil augmente le confort « Matrix » convient pour le colza, en plus lors du semis améliore la précision du hen-Potential Flächen-Potential fürFlächen-Potential Einzelkornsaat fürFlächen-Potential Einzelkornsaat CH fürFlächen-Potential (ha) Einzelkornsaat CH für(ha) Einzelkornsaat CH für(ha) Einzelkornsaat CHet (ha) CH (ha) Quelle: Agrarbericht Quelle: Agrarbericht 2015 Quelle: Agrarbericht 2015 Quelle: Agrarbericht 2015 Quelle: Agrarbericht 2015 2015
46399 46399 Des surfaces pour le 46399 semis monograine en 2014 (sans les légumes en plein champ). 53 % concernent à elles 28686 28686 28686 28686 28686 seules le maïs-grain et le maïs d’ensilage. Une 21624 21624 21624 21624 part non connue de ces 15713 15713 15713 15713 15713 surfaces, en particulier les légumes secs et les oléagineux, n’est 4329 4329 pas cultivée par des machines à semis monograine. Légumes secs Hackfrüchte Sarclés Oléagineux grain Maïs d’ensilage hte teHülsenfrüchte Hackfrüchte Hülsenfrüchte Hackfrüchte Ölsaaten Ölsaaten Hackfrüchte Ölsaaten Körnermais Maïs Körnermais Ölsaaten Ölsaaten Körnermais Silomais Körnermais Silomais Silomais Silomais Source :Körnermais Rapport agraire 2015
Semis monograine
46399
dosage de l’engrais. Une innovation importante est apportée au système pneumatique ou hydraulique de freinage augmentant la sécurité en conduite routière.
Kuhn Avec la série « Planter 3 », l’entreprise Kuhn intègre dans sa gamme un semoir monograine universel. En parallèle, elle propose la machine à hautes performances « Maxima 2 ». Celle-ci dispose d’une commande Isobus « VT 50 » pour « CCI 200 » ou d’un terminal compatible pour tracteurs. Le débrayage de rang individuel
Les cadres télescopiques et les roues placées plus en avant apportent une grande flexibilité, autant pour la conduite routière que pour le choix de l’écartement optimal des rangs. Photo : Kuhn
46399
« TwinRow » est un procédé de déposition avec deux rangées individuelles adjacentes qui sont parallèles l’une à l’autre. Ainsi, l’emplacement par plante augmente considérablement comparé à une rangée Silomais individuelle. Photo : Monosem
4 2016 Technique Agricole
35
n Technique d’ensemencement
tures. La préoccupation principale reste la précision, soit la répartition longiligne de la graine et le dépôt en profondeur uniforme.
Lemken
L’entreprise Grimme a présenté pour la première fois au grand public le semoir mécanique monograine « Matrix » au dernier salon Agritechnica 2015, après qu’elle a repris la société Kleine. Photo : Grimme
Amazone promet un fonctionnement plus silencieux de l’outil semeur « ED-Contour » grâce à un rouleau presseur supplémentaire.
Les « Speed Kit » seront proposés en série limitée pour l’« Optima » lors de la saison 2016. Cet équipement permet un semis plus rapide du maïs tout en conservant la même précision. Photo : Kverneland
Une tendance pour la technique grandes surfaces : le châssis avec outil à travailler le sol devient un « véhicule porteur » pour la technique de semis monograine (photo) ou pour la technique traditionnelle de semis de céréales. Photo : Lemken
électronique et la sélection des voies de jalonnage peuvent être réalisés simplement. La largeur de rangée à réglage hydraulique de la variante « TI » a fait ses preuves. Le passage de six (70 à 80 cm) à sept rangées (50 à 65 cm) est réalisé en quelques mi-
nutes. L’élément central de semence est abaissé ou relevé manuellement. D’ailleurs, l’entreprise Kuhn est persuadée que l’avantage des « appareils à haute vitesse » ne peut être utilisé pleinement par les moyennes et petites struc-
« DeltaRow » est un procédé de dépôt des graines en quinconce sur deux rangées rapprochées et écartées de 12,5 cm. De la sorte, l’espace de chaque plante est considérablement augmenté par rapport à celui obtenu dans une rangée unique. Contrairement aux systèmes déjà connus à rangées doubles, le semis synchrone selon le principe « DeltaRow » de l’entreprise Lemken est réalisable avec une seule unité de séparation. La répartition de deux disques à trous, synchronisés et positionnés de façon décalée l’un par rapport à l’autre dans l’élément de semis, permet d’atteindre, même par grandes vitesses de roulage, une séparation très précise. Certaines rangées peuvent être désactivées pour la formation de voies de roulage.
Monosem L’entreprise Monosem a présenté à Hanovre un nouveau châssis rabattable. Il est constitué d’un cadre de 5 pouces avec une largeur de travail allant jusqu’à 6,50 mètres. Equipé avec l’élément de semis « Monoshox », le cadre peut être rabattu à 3 mètres indépendamment du nombre de rangées et de l’écartement. Les éléments de roulage déplacés vers l’avant ont l’avantage de permettre de définir un espace minimal entre les éléments de semis.
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Technique Agricole 4 2016
Technique d’ensemencement n
L’entreprise Monosem a perfectionné l’élément de semis « Meca V4 » en l’équipant d’un entraînement électrique pour les semences de betteraves sucrières pillées. Les systèmes « Monoshox NG Plus ME » disposent également d’un entraînement électrique. Chaque élément semeur est équipé d’un moteur électrique entraînant le disque à semences par une courroie. La surveillance par radar et cellule photoélectrique de l’écartement des semences est aussi une nouveauté. Le système est commandé par Isobus. De surcroît, il existe aussi le débrayage de rangs par GPS. (« Monoshox » signifie plus grande vitesse pour la même qualité de semis).
Väderstad Le modèle « Tempo » est désormais aussi disponible en modèle rabattable avec une largeur de travail de 6 mètres et jusqu’à 12 rangées. L’entreprise Väderstad construit un nouveau boîtier de dosage équipé d’un clapet de vidange dimensionné plus généreusement. Cette nouveauté permet, particulièrement aux agro-entrepreneurs, de changer rapidement le semis. Un kit de conversion assorti est disponible pour les clients de la technique monograine de l’entreprise Väderstad. Au cours de la phase d’introduction, le semis de maïs est placé dans le focus, mais entre-temps, Väderstad a également fait de bonnes expériences avec les semis de betteraves sucrières, de colza, de soja, de féverole et de haricots.
Conclusion Pour la surveillance de la qualité du semis, les solutions actuelles se limitent en général au contrôle de la séparation proche du point de séparation. Les dépôts mal positionnés et les doubles doivent être évités. D’autres paramètres importants de qualité, comme l’écartement de semences régulier dans les virages, l’uniformité du dépôt en profondeur et le contact au sol du semis, sont encore pour la plupart négligés malgré des solutions isolées. Ils prennent d’autant plus d’importance que les vitesses tendent à augmenter. Quelques fabricants misent sur un matériel standardisé comme l’iPad, en plus d’Isobus. n
Tendances observées • Machines pour vitesses de travail élevées > 15 km / h • Amélioration de la répartition tridimensionnelle • Dosage de l’engrais au point précis en mode de fumure enfouie • Rapprochement technique aux machines de semis en ligne et monograine
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4 2016 Technique Agricole
37
n Impression | Prise en main
Revus et améliorés Les prescriptions en matière d’émissions (« étape 4 ») lui imposaient un renouvellement de ses moteurs. Dans la foulée, New Holland propose un rhabillage complet de ses tracteurs de catégorie de milieu de gamme, les « T5 » et « T6 ». Roman Engeler Les « T5 » et « T6 » sont pour New Holland de véritables chevaux de bataille ; c’est avec ces tracteurs que la marque réalise ses meilleures ventes. Le législateur exige désormais des engins de cette catégorie de puissance – entre 90 et 180 chevaux – qu’ils soient équipés de moteurs « étape 4 » en termes d’émissions. En plus de changer leurs moteurs – ou plus précisément d’adapter le traitement des gaz d’échappement – New Holland a doté ces « T5 » (voir encadré) et ces « T6 » de quelques caractéristiques innovantes.
La « SCR », tout est là
La gamme « T6 » comprend cinq 4-cylindres et un 6-cylindres. Photos : Paar / Engeler
La nouvelle gamme « T6 » comprend six modèles. Quatre peuvent être munis, au choix, de la boîte automatisée à passages sous charge « Electro Command » ou de la transmission à variation continue « Auto Command » (voir tableau). Cinq modèles sont mus par des 4-cylindres ; le « T6.180 », au sommet de la gamme, est désormais seul à bénéficier d’un 6-cylindres. Grâce au système « EcoBlue Hi-eSCR », ces tracteurs atteignent le niveau 4 d’émissions sans filtre à particules ni recyclage des gaz d’échappement. Leurs moteurs sont donc exclusivement alimentés à l’air frais, ce qui améliore leur combustion, leur couple et leur consommation, disent les ingénieurs. Le dispositif de gestion EPM optimise la puissance et le couple en raison des efforts auxquels sont soumis la transmission, l’hydraulique et la prise de force. Sur le « T6.165 », l’EPM peut activer une surpuissance 33 chevaux. La gestion du régime moteur veille à ce que ce dernier ne varie pas, quelle que soit la charge. C’est très appréciable avec des outils à prise de force devant tourner à vitesse constante.
Un 6-cylindres rescapé
Les accoudoirs (ici pour la boîte « Auto Command ») ont été réaménagés.
38
Technique Agricole 4 2016
Le « T6.180 », avec son 6-cylindres fournissant un couple maximal de 740 Nm, chapeaute cette gamme de tracteurs. Il est le seul (contre trois auparavant) à disposer d’un tel moteur. Tous les modèles de la gamme adoptent l’empattement de 2642 mm de leur « aî-
Prise en main | Impression n
né », avec un rayon de braquage de 4,6 mètres, selon les données fournies lors de la présentation qui avait lieu à Lyon, en France. Pour pouvoir tourner dans un espace plus étroit, on optera pour l’essieu frontal « SuperSteer », qui réduit ce rayon de 30 cm, à 4,3 mètres. Cet empattement plus long améliore l’effet de traction et la marche du tracteur, dans le terrain comme sur la route. Cet empattement laisse plus d’espace pour le réservoir à carburant, dont la contenance passe à 230 litres. La suspension avant contribue aussi au confort de conduite.
Que la lumière soit ! Les options en matière d’éclairage sont un des arguments phare, au sens strict, en faveur de ces tracteurs. New Holland a fait le choix des LED, départ usine. La version de base inclut huit projecteurs fournissant 1000 lumens, soit 60 % de lumière supplémentaire par rapport aux prédécesseurs. Ce paquet de base peut s’enrichir jusqu’à 16 projecteurs LED. Les plus de 31 000 lumens illuminent alors jusqu’au moindre recoin de l’espace de travail !
Deux transmissions Les quatre modèles du milieu de la gamme peuvent être équipés des deux transmissions disponibles. Il y a peu de changement sur la boîte « Auto Command » CNH à variation continue. Elle garde ses deux rapports de base et le principe bien connu des doubles embrayages. L’« Electro Command » à quatre rapports enclenchables sous charge (16AV/16AR ou 32AV/32AR avec les rampantes) peut désormais être automatisée. Non seulement les rapports passent sans débrayer, mais ils peuvent être automatisés pour les courses de transport. Avec l’option « Auto Field », le régime moteur et le passage des rapports sont gérés de façon à optimiser la puissance et la consommation, aussi bien lorsqu’on utilise la prise de force que pour les travaux de traction. La boîte « Electro Command » peut accueillir une 17e vitesse permettant d’atteindre 40 km / h à régime moteur réduit.
La nouvelle gamme « T5 » New Holland a aussi retravaillé les trois modèles de sa gamme « T5 », les dotant d’une motorisation conforme à l’étape 4 en matière d’émissions. Ces trois tracteurs bénéficient d’une série d’améliorations et leur poids total admissible passe à 8 tonnes. La nouvelle gamme « T5 » est entraînée par des moteurs FPT (4-cylindres de 3,4 l) respectant l’étape 4 en matière d’émissions grâce à la réduction catalytique sélective (SCR), au catalyseur d’oxydation diesel et au recyclage des gaz d’échappement. Ces moteurs sont plus puissants, avec plus de réserve de couple (jusqu’à 24 % plus élevée). Le design des « T5 » s’aligne sur celui des gammes supérieures ; le capot est redessiné, l’éclairage s’enrichit de projecteurs LED – huit au maximum – et l’angle de balayage de l’essuie-glace passe à 200°. Pour ne citer que ces éléments principaux. La structure pour l’accouplement du chargeur frontal plus large et les nouvelles commandes du levier multifonctions (commande électrohydraulique, commande intégrée de la transmission...) facilitent l’usage du chargeur. S’y ajoute
une amélioration de la visibilité grâce à la cabine panoramique. New Holland propose désormais la suspension avant « Terraglide » sur cette classe de modèles aussi ; ils disposent déjà d’une cabine à amortisseurs. Effet positif garanti pour le confort du conducteur. A l’arrière, les prises hydrauliques sont ordonnées verticalement. Les accouplements s’en trouvent facilités. La capacité de relevage passe à 5420 kg. La prise de force est à trois vitesses, permettant de choisir entre 540, 540 Eco, 1000 et 1000 Eco. Le nombre de transmissions disponibles a été réduit. Reste la transmission « Electro-Command » qui dispose de plusieurs automatismes, comme le passage automatique des rapports pour les courses de transport ou la gestion automatisée du régime moteur et du passage des vitesses sur le terrain
La gamme New Holland « T5 » en quelques chiffres T5.100
T5.110
T5.120
Moteur
FPT 3,4 l F5C, 4 cylindres, niveau 4
Puissance nominale* (ch)
99
107
117
Couple (Nm)
430
468
491
Réserve de couple (%)
42
42
37
La vidéo du New Holland « T5 » Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal Youtube de Schweizer Landtechnik !
* selon ECE R120
Cabine La cabine, héritée des gammes de tracteurs supérieures, bénéficie aussi d’un certain nombre d’innovations. Le bruit ambiant a pu être réduit à 69 dB. De nouveaux sièges contribuent à améliorer le confort du conducteur. Le modèle 4 2016 Technique Agricole
39
n Impression | Prise en main
Remarquez ces nouveaux rétroviseurs télescopiques !
Grâce à la réduction catalytique sélective (SCR), les moteurs respectent l’étape 4, sans filtres à particules ni catalyseur d’oxydation diesel.
Une cabine avec toit plat est désormais disponible.
« Comfort » dispose d’un amortisseur de basses fréquences et d’un dossier réglable, le « Dynamic Comfort » est pourvu d’une suspension à réglage automatique, d’un soutien lombaire pneumatique et d’un chauffage à deux niveaux de puissance. Quant à l’« Auto Comfort », il possède une climatisation intégrée et un réducteur de vibrations. L’accoudoir a aussi été revu et amélioré et présente de nouvelles fonctions, spécialement conçues pour le pilotage du chargeur frontal. Un prééquipement d’usine est proposé pour installer l’« IntelliSteer » ; ce dispositif d’autoguidage peut aussi être livré monté. Une cabine à toit plat est proposée sur demande.
Partie arrière repensée A l’arrière du tracteur, la disposition des prises hydrauliques a été optimisée. Le système de circuit hydraulique ouvert est 40
Technique Agricole 4 2016
Vue dans la cabine, où l’aménagement a été optimisé, avec de nouveaux sièges confort.
La gamme New Holland « T6 » en quelques chiffres T6.125
T6.145
Moteur
T6.155
T6.165
T6.175
FPT, 4 cyl., 4,5 l
T6.180 6 cyl., 6,7 l
Puissance nominale (ch)*
116
116
125
135
145
145
Puissance maximale (ch)**
125
145
155
168
175
175
Transmission***
EC
EC/AC
EC/AC
EC/AC
EC/AC
EC
Couple max. (Nm)
528
590
637
700
700
740
Réserve de couple (%)
44
41
40
40
40
40
* selon ECE R120, ** selon ECE R120 (EPM), *** selon EC : Electro Command, AC : Auto Command.
toujours installé de série, la pompe CCLS fournissant 113 l / min est en option. Avec la transmission à variation continue, le débit fourni atteint 127 l / min. Les modèles de la gamme précédentes disposaient de quatre circuits électrohydrauliques ou mécaniques. On passe à cinq circuits sur les séries actuelles. En plus, jusqu’à trois circuits supplémentaires
sont proposés au milieu du tracteur, pour alimenter outils et chargeurs frontaux. Côté prise de force (pdf), les trois modèles d’entrée de gamme sont dotés au choix de pdf 540/1000 tr / min ou 540/540E/ 1000 t / min. Le poids total en charge augmente (1000 à 1500 kilos supplémentaires). Il atteint 10,5 tonnes pour l’ensemble des modèles de la gamme. n
Prise en main | Impression n
Adaptée en quelques secondes Un agro-entrepreneur autrichien a mis au point un système capable d’augmenter en quelques secondes la pression des pneus pour les trajets routiers. Un accumulateur de pression breveté fait la différence. Johannes Paar *
Système « TerraCare » relié à une autochargeuse : le conducteur peut choisir sur le terminal entre les valeurs prédéfinies « route », « terrain plat » et « terrain en pente ». Photos : Christian Leitner
Personne ne doute des avantages d’une pression des pneus adéquate. Une pression basse dans les champs préserve le sol du compactage et une pression élevée sur route réduit l’usure des pneus. Une force de traction augmentée jusqu’à 20 % sur le terrain et une moindre résistance au roulement sur la route permettent d’économiser du diesel. Malgré ces atouts, ces systèmes peinent à s’imposer. Lorsque l’on en parle avec les praticiens, ils rétorquent la plupart du temps qu’ils sont trop lents et coûteux. C’est exactement à ces points que l’agro-entrepreneur autrichien Herbert Schausberger apporte maintenant une solution avec son système « TerraCare ». * Rédacteur à la revue autrichienne spécialisée Landwirt
Le développeur Il y a dix ans, Herbert Schausberger a acheté les premiers dispositifs de réglage de la pression des pneus afin d’offrir une valeur ajoutée à ses clients. Suite à ces expériences, il a eu l’idée de construire lui-même des systèmes pratiques, fonctionnels et peu onéreux. Michael Preuner, jeune chauffeur de l’agro-entreprise, s’est enthousiasmé à cette idée et a relevé le défi. En tant que concepteur et programmeur dans une société internationale de construction de machines, il offrait également les conditions préalables requises. En janvier 2015, les premières tentatives ont été effectuées avec un système simple. Le résultat fut un système de réglage de la pression des pneus innovateur comprenant un accumulateur de pression breveté placé dans le relevage avant.
Contrepoids avant avec un accumulateur de pression Le cœur du système de réglage de la pression des pneus modulaire est un accumulateur de pression servant également de contrepoids avant et de support pour le compresseur d’air. Le modèle standard doté d’un réservoir d’air de 400 l pèse 750 kg. Comme celui-ci sert uniquement de contrepoids pour compenser la charge du timon, son poids a été main tenu bas volontairement. « En cas de besoin, le poids de cet accumulateur peut être augmenté », explique son concepteur Michael Preuner. L’accumulateur est constitué d’acier soudé et jointoyé sur son pourtour. Un système intérieur en nid d’abeilles fait en sorte qu’il résiste à la pression. Le dispositif a été testé par le TÜV. « Une inspection 4 2016 Technique Agricole
41
n Impression | Prise en main
initiale du TÜV est toujours indispensable. Nous évaluons encore la nécessité de contrôles périodiques. Il s’agit en outre de déterminer si un typage est imposé. Un compresseur à piston se trouve au milieu de l’accumulateur. L’unité toute entière est accouplée au dispositif 3-points avant et peut également se libérer rapidement. Le compresseur est entraîné hydrauli quement par une unité à double effet. Quelque 40 litres d’huile par minute s’avèrent nécessaires. « Nous offrinons peut-être un modèle à prise de force », ajoute Michael Preuner. « Le compresseur remplit le réservoir d’air à 840 l / min à une pression de 15 bar. En une dizaine de minutes, environ 6000 l d’air sont pompés dans le contrepoids. La grande différence de pression entre le réservoir et les pneus rend également possible le gonflage des pneus, même de grande taille, en un très court laps de temps. » Selon le constructeur, le compresseur qui requiert une puissance de 5 - 7 kW est en outre refroidi par un ventilateur. Pour les petits tracteurs et les remorques, Herbert Schausberger offre également une variante « light » de son accumulateur d’une contenance de 180 l. Celui-ci se remplit avec le même compresseur en environ quatre minutes.
Batterie de distribution et boîtier de commande « TerraCare » est modulaire et conçu comme un système à air comprimé avec une seule conduite. Herbert Schausberger et Michael Preuner ont voulu garder leur système aussi simple que possible. Equipée de capteurs de pression, la batterie de distribution se trouve sous la cabine derrière laquelle est placé le boîtier électronique auquel elle est reliée. Le système de contrôle de pression des pneus est commandé via un petit terminal. La batterie de soupapes est alimentée par le système de régulation de la pression du tracteur – qui contrôle également le frein à air comprimé – et par l’accumulateur de pression supplémentaire lorsqu’il est activé. Les capteurs de pression vérifient que l’air ne soit fourni par les réservoirs du tracteur que si 6 bar au moins sont disponibles pour le système de freinage. L’air est guidé vers les joints rotatifs des roues au travers de tubes en plastique. Le constructeur Michael Preuner souligne : « Dans le choix des composants, nous avons mis un accent particulier sur la durabilité et la sécurité. Nous n’utilisons que des vannes et des capteurs insensibles à la saleté et au condensat de l’air 42
Technique Agricole 4 2016
comprimé ! Les joints rotatifs disposent d’un revêtement étanche en céramique fonctionnant presque sans usure. Si, toutefois, une légère fuite. »
Gonflage des pneus de tracteurs et remorques « TerraCare » permet de régler la pression de chaque pneu de l’attelage. Certains paramètres sont donnés sur un petit terminal avec écran couleur dans la cabine du tracteur. Il suffit de choisir entre les modes « champ » ou « route ». Une particularité : un réglage existe même pour les pentes. Sur les parcelles à forte déclivité, la pression peut ainsi être augmentée en quelques secondes par simple clic. Pour des raisons pratiques, l’essieu avant du tracteur est alimenté uniquement par le compresseur du tracteur. L’accumulateur de pression gonfle les volumineuses roues arrière du tracteur et celles de la remorque. Michael Preuner, qui a mis au point le système et l’a testé dans la pratique pendant de nombreuses heures, explique son fonctionnement : « Quand je passe du terrain à la route, je dois pouvoir gonfler le plus rapidement possible les pneus arrière du tracteur et ceux de la remorque. Cela prend environ 40 secondes lorsque l’accumulateur de pression est pleinement disponible. La pression des roues arrière augmente alors, en fonction des dimensions de pneus, d’environ 0,5 bar et de 1,3 bar
Le compresseur supplémentaire entraîné hydrauliquement remplit l’accumulateur de pression de 400 l en quelque 10 minutes à 15 bar.
L’attelage s’adapte en quelques secondes pour la route si l’accumulateur de pression est placé sur le relevage avant.
dans l’essieu tandem. Cela suffit pour sortir rapidement de la zone critique et pour circuler normalement sur la route. Je laisse ensuite tourner le compresseur pour gonfler les pneus à la pression désirée et pour recharger l’accumulateur. Pour des raisons de sécurité, la pression des pneus est mesurée avec deux capteurs. En outre, chaque essieu est protégé par une soupape de surpression. Comme la charge sur les roues avant du tracteur varie peu, que l’attelage soit chargé ou non, la pression de leurs pneus ne change que dans une faible mesure. C’est pourquoi l’air de l’accumulateur n’est pas gaspillé, le gonflage se faisant par le compresseur du tracteur. » Lors du passage de la route aux champs, la pression des pneus est abaissée à la valeur souhaitée en une à deux minutes. Pour l’instant, le compresseur auxiliaire de l’accumulateur de pression est activé ou désactivé manuellement. Quand l’accumulateur est plein, on arrête l’entraînement hydraulique après avoir entendu la soupape de décharge. « Dans la pratique, je remplis l’accumulateur uniquement quand je n’ai pas besoin de la pleine puissance du tracteur : en descente, au plat ou lorsque le tracteur se trouve à l’arrêt. En montée au contraire, le compresseur est généralement arrêté. Comme la pression de l’accumulateur s’affiche à l’écran, on peut facilement choisir les bons moments pour le remplir. Lors de
Prise en main | Impression n
Ils ont mis au point le système « TerraCare » : Michael Preuner (g.) et Herbert Schausberger (d.).
tages écologiques et économiques mentionnés ci-dessus. Le secteur public les récompense d’ailleurs également : l’investissement dans un système de régulation de la pression des pneus est soutenu en Autriche à hauteur de 40 % maximum. A l’heure actuelle, la société a été fondée et des concessionnaires sont recherchés pour distribuer le « TerraCare ». l’épandage du lisier par exemple, je le remplis à l’arrêt, pendant l’aspiration dans la fosse », rapporte Michael Preuner.
Montage et coûts Le travail de montage dépend fortement de la disposition des conduites : il y a une grande différence si les conduites sont montées de manière « sauvage » ou si elles sont bien disposées et cachées. Michael Preuner estime qu’un tracteur peut être équipé du « TerraCare » par une seule personne en environ 1,5 jour. Un
jour supplémentaire est nécessaire pour une remorque tandem. Herbert Schausberger a déjà établi une liste de prix : le système complet comprenant tracteur, remorque tandem et accumulateur coûte environ 20 000 euros (avec TVA, sans installation). Sur ce total, près de 6000 euros concernent les deux essieux du tracteur et 4000 euros la remorque tandem. L’accumulateur de 400 l majore la facture de plus de 10 000 euros. Ces coûts semblent élevés à première vue. Ils sont compensés par les grands avan-
Conclusion La pression des pneus peut être rapidement adaptée aux exigences respec tives de la route et des champs avec le système « TerraCare ». Un accumulateur avec compresseur d’air supplémentaire situé dans le relevage avant permet de gonfler des pneus du tracteur et de la remorque en quelques secondes. Par simple clic, le conducteur augmente ou diminue la pression des pneus selon les valeurs prédéfinies « route », « terrain plat » et « terrain en pente ». n
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Ne travailler le sol qu’en surface La paille et les mauvaises herbes devraient autant que possible rester à la surface du sol afin de le protéger de l’érosion et de l’évaporation. Dans l’idéal, le travail du sol ne devrait se constater que par la présence de végétation morte. Konrad Steinert* Avec le travail de conservation du sol et le semis sans labour, on doit en principe faire « table rase » avant le semis avec des herbicides ; le terme de « labour chimique » était utilisé pour cette pra tique il y a quelques années. L’utilisation d’herbicides totaux est de plus en plus discutée aujourd’hui. Cela a incité le législateur à remettre en question les directives relatives à l’application de « glyphosate ». On devra s’adapter au fait que ces règles seront renforcées à l’avenir. De nombreux praticiens sont conscients de ce problème et travaillent d’ores et déjà sur des solutions permettant de réduire l’application de glyphosate. De nombreux palliatifs existent, comme l’utilisation d’additifs appropriés, l’ajustement correct du pH du mélange de pulvérisation ou l’application d’herbicides conduite avec l’assistance de capteurs. * Le Dr Konrad Steinert est rédacteur de la publication spécialisée LOP (Landwirtschaft ohne Pflug, soit Agriculture sans labour). Cet article a été publié pour la première fois dans l’édition 11/2014 de LOP.
Le « Stratos » de Kerner lors du premier déchaumage : un travail sur toute la surface est indispensable pour la lutte contre les adventices. Un guidage précis de la profondeur s’avère déterminant pour le réussir.
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Technique Agricole 4 2016
Le travail du sol constitue cependant la méthode la plus efficace en matière de lutte contre les mauvaises herbes. Celle-ci doit atteindre une efficacité élevée, faute de quoi de nombreux problèmes sont programmés : utilisation accrue d’herbicides sélectifs, croissance limitée et pertes de rendement des plantes cultivées, sauvegarde du « pont vert » (transmission d’agents pathogènes), propagation massive de repousses et, last but not least, développement de résistances aux herbicides.
Alternatives au labour recherchées La charrue à socs classique permet sans aucun doute un contrôle efficace des mauvaises herbes lorsque le sol est retourné proprement et la végétation existante incorporée assez profondément. Dans une culture du sol sans labour, une partie des anciennes adventices peuvent cependant survivre, de sorte que plusieurs passages sont souvent nécessaires pour assurer le succès de la lutte. On observe ainsi souvent dans la pratique qu’en plus du déchaumage, du glyphosate est
utilisé même si aucun problème de mauvaises herbes à racines persistantes telles que chiendent, chardon des champs, rumex ou liseron n’est présent. Manifestement, les dispositifs actuels ne suffisent pas pour éliminer complètement les mauvaises herbes. La coupe incomplète peut en être une raison, du fait que les mauvaises herbes récupèrent rapidement de leurs blessures. D’autre part, elles peuvent également repousser si elles sont intégrées juste superficiellement avec leurs racines dans le sol raffermi ensuite. Ceci peut s’observer particulièrement avec les plantes qui forment une touffe de racines, comme les repousses de céréales spontanées ou diverses mauvaises herbes. Pour une suppression optimale, les conditions suivantes doivent être réunies : • travail sur toute la surface et élimination complète de la végétation • contrôle de profondeur précis, si possible à 2-3 cm seulement • répartition des mauvaises herbes en vrac sur la surface du sol, sans les incorporer, ni passer le rouleau
Pratique | En savoir plus n
Les cultivateurs à dents souples, comme le « Taifun » d’Einböck, sont particulièrement adaptés à la lutte mécanique contre les mauvaises herbes. Le rouleau et la herse enfouissent les adventices coupées.
• nettoyage des racines afin de garantir que les mauvaises herbes meurent. Ainsi, les mauvaises herbes et les repous ses de résidus de récolte peuvent être combattues avec une grande efficacité, même en conditions humides. Après seulement quelques heures sur la surface du sol, ces plantes sont suffisamment des séchées par le soleil et le vent pour être réellement mortes. Idéalement, la couverture du sol peut être encore augmentée lorsqu’une partie des racines sont ramenées à la surface du sol. Par ailleurs, la faible profondeur de travail exerce un effet positif sur sa capacité de portance et sa résistance, les voies de passage étant ainsi à peine marquées. L’incorporation préalable de la paille s’avère contre-productive parce que les brins humides et raides se placent devant les outils de coupe et prétéritent un travail bien net. En revanche, un « grattage » superficiel de la surface du sol, au moyen d’une herse lourde ou d’une herse à dis ques compacte, se révèle très utile car il favorise la mise en contact des graines de mauvaises herbes et des repousses avec le sol et leur germination.
Fixer d’autres priorités Les cultivateurs et les herses à disques utilisés dans la pratique ne peuvent géné ralement pas satisfaire pleinement aux exigences énumérées ci-dessus. Les culti vateurs utilisés par la majorité des agri culteurs sont des modèles standard, avec des socs à ailette. Ils travaillent superficiellement les mauvaises herbes, avec leur touffe de racines, et les compactent ensuite ; beaucoup de mauvaises herbes reprennent ainsi vie sans difficulté dans des conditions humides. Il convient de noter
Rouleau cracker étoiles « Vibrocat » de EuM : les mauvaises herbes, comme ici les rumex, sont déposées à la surface du sol où elles sèchent.
que les perfectionnements apportés aux outils des cultivateurs, l’incorporation intensive de la paille en particulier, ne permettent cependant pas un contrôle ef ficace des mauvaises herbes. Cela vaut également pour la plupart des herses à disques. De plus, les herses à disques présentent l’inconvénient de ne pas effectuer de coupe complète. Dans de nombreux cas, les cultivateurs à trois et quatre rangs se laissent modifier relativement facilement. Pour ce faire, les socs à ailettes classiques sont remplacés par des socs pattes d’oies larges et plats. Ils remuent moins intensivement le sol et coupent complètement les mauvaises herbes. Les socs du cultivateur doivent travailler quelques centimètres plus haut. Une autre option consiste à remplacer le rouleau lisse sur toute sa surface par un rouleau cannelé ou à dents qui compacte moins le sol et laisse les mauvaises herbes à la surface. Les outils suiveurs, tels que les sarcleuses étoiles, rendent le sol grumeleux, mais laissent cependant les mauvaises herbes dans le sol. Les cultivateurs les plus récents sont équipés de leur propre train de roulement et de roues d’appui supplémentaires, de sorte que la profondeur de travail souhaitée peut être maintenue très précisément, même avec de grandes largeurs de travail, ceci indépendamment du rouleau ou du bras de fixation inférieur. Il faudrait, si possible, que les cultivateurs fonction nent sans rouleau. Une herse le remplace avantageusement. Les dispositifs de fixation rapide permettent un changement aisé des outils du cultivateur, de manière à répondre aux besoins. Ces cultivateurs, équipés de socs pattes d’oies larges, offrent déjà de bonnes conditions pour un désherbage mécanique efficace.
Cultivateurs légers comme alternative ? Les cultivateurs légers spéciaux, comme les herses à dents flexibles, peuvent être utilisés à la place des cultivateurs universels. Les dents souples exercent un émiettement fin du sol, mais en même temps favorisent l’extraction des racines. Ce t ype de cultivateur est utilisé en particulier lors de la seconde opération de déchaumage ou pour la préparation du lit de semence. Ces cultivateurs légers se combinent avantageusement avec les herses à dis ques compacts utilisées pour le travail superficiel des chaumes. La herse à disques compacte hache la paille et stimule la germination des graines des résidus de récolte. Dans un deuxième temps, le cul tivateur léger travaille toute la surface du sol et contribue ainsi à une lutte efficace et optimale contre les mauvaises herbes et les repousses de céréales spontanées, sans risquer le bourrage des cultivateurs. Indispensable pour un bon désherbage, le contrôle précis de la profondeur de travail est garanti par des roues d’appui ou un train roulant indépendant. Une herse, ou un rouleau à dents, est préférable à un rouleau lourd. Le type de soc dépend principalement de l’espacement entre les lignes de paille. Souvent, des dents étroites sont combinées avec des socs pattes d’oies plus larges, mais il faut veiller à un travail sur toute la surface.
L’« Undercutter », un outil spécial Le concept de travail de conservation du sol a été mis au point dans les années 1930 et 1940 en Amérique du Nord, après que de forts problèmes d’érosion dans les prairies ont été constatés. Comme, à cette époque, aucun herbicide total n’était disponible, les « undercutters » (sous-cou4 2016 Technique Agricole
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n En savoir plus | Pratique
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2.
peurs) ont été développés. Le but était de maintenir une bonne couverture du sol, mais en laissant les résidus organiques à la surface. L’« undercutter » est caractérisé par de très larges socs à lames plates (environ 1,2 m de large) qui coupent les mauvaises herbes au-dessous de la surface du sol. Des roues de jauge guident les socs en profondeur avec précision. Ils sont complétés la plupart du temps par un dispositif de hersage désolidarisant les racines coupées des plantes. Ce principe a été repris il y a quelques années par le fabricant français Eco-Mulch, avec son outil « Glyph-O-Mulch ». La particularité consiste en un rotor entraîné activement qui retravaille les mauvaises herbes coupées, améliorant ainsi l’efficacité du dispositif.
Le « Queckenkiller » (tueur de rumex) La société danoise CMN Maskintec A / S offre, avec son « Queckenkiller », un dispositif qui promet une grande efficacité, surtout contre les mauvaises herbes à racines pivotantes. Il s’agit d’une combinaison entre une herse à socs à ailettes classique et un rotor à dents entraîné activement. Contrairement aux autres dispositifs décrits ici, ce cultivateur travaille plus profondément dans le sol, de manière à exposer les rhizomes des mauvaises herbes pérennes. Le fonctionnement en sens inverse des rotors à dents extrait les racines qui se déposent à la surface du sol où elles sèchent rapidement.
Outils roulants Les herses à disques conventionnelles et à disques compacts n’ont qu’une efficacité 46
Technique Agricole 4 2016
limitée en matière de désherbage car le travail ne se fait en général pas sur toute la surface en cas de réglage à faible profondeur. La herse à anneaux de Heko et la herse à chaîne de Kelly sont deux exceptions qui permettent un travail sur toute la surface malgré une faible pro fondeur d’action. La herse à anneaux de Heko exerce une action de coupe particulièrement bonne, puisque le principe de travail en traction est associé à l’autoaffûtage des anneaux de coupe. La géométrie des anneaux de coupe fait en sorte que les mauvaises herbes soient coupées sur toute la surface, même avec un travail à faible profondeur. En revanche, la herse à chaîne de Kelly se compose de lourds socs en fonte liés souplement à une chaîne et traînés sur la surface du sol. L’élément en fonte provoque de ce fait un nettoyage ou l’abrasion de la surface du sol, de sorte que la végétation existante est arrachée. Le meilleur effet s’obtient avec un sol dur non préalablement travaillé, car un dispositif de «contre-couteau» est disponible. La fixation souple assure une excellente adaptation aux irrégularités du sol.
Travailler avec des outils actifs ? En principe, des fraises et des rotors à dents entraînés activement peuvent être utilisés pour le contrôle mécanique des adventices. Dans ce cas, l’effet suivant se produit : les mottes de terres plus lourdes se déposent d’abord après le passage, avant les éléments végétaux. Les mauvaises herbes et les racines sont ainsi placées, comme souhaité, sur la surface du sol. Cependant, si un rouleau est utilisé
ensuite, les racines de mauvaises herbes retrouvent le contact avec le sol. En raison des besoins énergétiques élevés des fraises et des rotors à dents, leur importance a tendance à décroître dans les grandes cultures. S’ils sont associés à des outils de travail passifs, une telle combinaison pourrait éventuellement effectuer un come-back. Un assemblage assurant un déchiquetage intensif des tiges, par exemple de colza et de maïs, serait également souhaitable pour améliorer l’hygiène des champs.
« Peler » comme du gazon en rouleau ? Une autre idée, qui n’a encore trouvé d’application, consiste à couper les adventices comme un matelas et à le laisser ensuite intact à la surface du sol. Ainsi, la matière organique reste presque complètement sur le sol, donnant une image similaire à celle résultant de l’utilisation d’herbicides totaux. En comparaison, cette méthode s’apparente au façonnage de rouleaux de gazon découpés en bandes de 2 cm d’épaisseur. L’équipement spé cifique utilisé combine des socs vibrants plats, entraînés activement, avec des rouleaux de pression. Ces machines devraient évidemment être modifiées pour être utilisées dans l’agriculture. Etant donné que les parties de plantes vertes restent ainsi sur la surface du sol, elles sèchent de manière sûre et meurent, comme d’ailleurs un gazon en rouleau qui ne serait pas roulé ou arrosé. La matière organique ainsi obtenue se maintient à la surface du sol, contrairement à tous les autres systèmes de travail du sol. Cette méthode pourrait constituer une bonne
Pratique | En savoir plus n
1. Premier déchaumage superficiel avec la herse à disques compacte « Fieldbird » de Rabe afin de faire germer les résidus de céréales. 2. Herse Heko préparant le lit de semences sous litière : les anneaux autoaffûtés permettent une coupe nette. La lutte contre les mauvaises herbes est ainsi très efficace. 3. Derrière le cultivateur du « Queckenkiller » (tueur de rumex) de la firme danoise CMN Maskintec se trouve également un rotor à dents tournant en sens contraire ; les dents amènent surtout des racines de rumex sur la surface du sol. 4. La machine française « Glyph-O-Mulch » est un « undercutter » classique combiné avec un rotor à dents entraîné hydrauliquement.
3.
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alternative à l’utilisation d’herbicides totaux, particulièrement en cas de sursemis de prairie. Toutes ces méthodes ne peuvent évidemment bien fonctionner que sur des sols parfaitement plats, car les surfaces irrégulières ne permettent pas une coupe sur l’ensemble de la surface. D’autres principes utiles applicables exis tent pour le contrôle mécanique des mauvaises herbes existent probablement et sont encore à tester, comme des récolteuses à tamis oscillants modifiées ou la coupe avec des fils d’acier sur toute la surface permettant de séparer la végétation et le sol.
Conclusion Un désherbage mécanique efficace ne doit pas nécessairement être incompatible avec la protection contre l’érosion ! Si les mauvaises herbes sont placées sur la surface du sol, la couverture du sol subsiste en dépit du travail du sol et peut même l’améliorer dans certains cas. Lors que les mauvaises herbes sont exposées au soleil et au vent, elles meurent rapidement et complètement. Dans le domaine
5. Mode de travail de la herse à chaîne Kelly : les disques métalliques grattent le sol et éliminent ainsi la végétation présente.
5.
de la lutte contre les repousses de céréales et de colza, ainsi que contre les mauvaises herbes annuelles, cela permet de renoncer à l’utilisation d’herbicides totaux, alors qu’ils sont largement appliqués en complément du déchaumage. Cela nécessite cependant un changement de pratique parce que les cultivateurs et les herses à disques actuels sont optimisés spécialement pour l’incorporation intensive de paille. L’utilisateur s’attend à ce que le champ soit « noir » après le traitement. Dans le cas du travail du sol vertical léger et sans grand mélange, la paille et les mauvaises herbes doivent rester autant que possible sur la surface du sol afin de le protéger de l’érosion et de l’évaporation. Idéalement, ce n’est qu’à la présence de végétation morte que le travail du sol devrait se constater. La matière organique reste ainsi sur la surface du sol, comme avec le semis direct. Un travail sur toute la surface du sol, à faible profondeur et sans effet de mélange important, signifie également des économies d’énergie et une excellente efficience. La faible profondeur de traitement nécessite cependant un guidage très précis, mais également une sur-
face bien plane. De la paille broyée in corporée peut nuire à l’efficacité de la méthode, car elle peut prétériter l’efficacité des outils de coupe. Il existe diverses options pour améliorer l’efficacité du contrôle mécanique des mauvaises herbes pour l’agriculteur. Dans la plupart des cas, les machines existantes peuvent être optimisées en changeant la forme des socs et en utilisant d’autres rouleaux. Une autre possibilité consiste à mettre à contribution les machines spéciales présentées ici. Cependant, cela implique un coût d’investissement plus élevé. Les exigences d’application plus strictes pour les herbicides, ainsi que les problèmes de résistance croissante constatés, peuvent favoriser à l’avenir ces tech niques spéciales également dans le travail de conservation du sol, alors qu’elles sont aujourd’hui l’apanage de l’agriculture biologique. Dans ce contexte, il reste à espérer que les constructeurs de machines travailleront intensément sur cette question, afin que les problèmes de mauvaises herbes se résolvent à l’avenir avec moins d’herbicides, mais également sans l’utilisation de la charrue. n 4 2016 Technique Agricole
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n Management
Couverture contre la « négligence grave » Les agriculteurs circulent sur la route avec des véhicules et des remorques parfaitement entretenus. Dans la pratique, toutefois, il arrive souvent qu’un essuie-glace dysfonctionne, qu’une plaque d’identification manque ou que les freins soient mal réglés. Il est possible de se couvrir contre ces cas de « négligence grave ». Stephan Berger * Les rétroviseurs mal réglés, les clignotants défectueux et les pédales de frein non couplées sont autant d’exemples de problèmes susceptibles de survenir lorsque les agriculteurs empruntent la route avec leurs tracteurs et leurs remorques. En cas d’accident, les assurances peuvent tenir le conducteur responsable de « négligence grave » et réduire les prestations, ce qui peut non seulement entraîner une amende, voire un retrait de permis, mais aussi occasionner des frais considérables.
prestations comme suit en introduisant un recours : • Assurance-responsabilité civile pour véhicules automobiles : l’assurance indemnise le tiers et, en fonction de la gravité de la négligence, répercutera une partie des coûts sur le conducteur, 10 % par exemple. • Assurance casco : l’assurance réduit ses prestations pour les réparations des dommages que le conducteur a causés à son véhicule ou à sa machine.
Pour plus de sécurité
Conseiller en assurances chez l’Union zurichoise des paysans, Pirmin Schweizer indique qu’il est récemment devenu possible de s’assurer contre la « négligence grave » auprès de la plupart des compagnies d’assurances. Cette couverture permet d’échapper à une réduction des prestations en cas d’accident imputable à une
En cas d’accident imputable à une « négligence grave », l’assurance peut réduire les
* Stephan Berger, enseignant en machinisme agricole au Strickhof Lindau (ZH) et membre du comité de l’ASETA de Zurich.
« négligence grave ». Il s’agit d’un supplément qui peut être inclus dans l’assurance responsabilité-civile du tracteur et coûte, selon l’assurance, entre 30 et 60 francs (protection de bonus comprise) par an et par véhicule. Ne sont pas couverts les dommages causés par excès de vitesse, sous emprise de l’alcool, au-delà de la limite légale et sous influence de drogues.
Un choix judicieux Comme il est possible de se couvrir contre la « négligence grave », les assurances se retournent de plus en plus souvent contre le responsable en cas d’accident lorsque l’assuré n’a pas opté pour le supplément. Dès lors, il est judicieux de couvrir vos véhicules de traction contre la « négligence grave », car l’entretien et la maintenance sont souvent négligés, surtout sur les engins peu utilisés. n
Les remorques limitées à 30 km / h sont elles aussi soumises à des exigences légales minimales à l’égard des freins, bien que le respect de ces règles ne soit généralement pas contrôlé. Il convient dès lors d’entretenir et d’inspecter régulièrement ces engins. Les freins ne sont pas les seules pièces qui posent problème à cet égard : le marquage et l’éclairage, les pneus, les chapes d’attelage et les conduites hydrauliques sont aussi négligés. En cas d’accident, l’assurance peut alors invoquer la « négligence grave ».
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Technique Agricole 4 2016
Management n
La largeur de la remorque doit être indiquée de manière bien visible sur le véhicule tracteur.
Les remorques agricoles de transport peuvent avoir jusqu’à 3 m de largeur avec des roues jumelées temporaires. La largeur du véhicule doit être signalisée de jour avec des panneaux de marquage. Des feux de gabarit sont nécessaires la nuit ou par mauvaise visibilité. Photo : SPAA
Largeur hors norme des remorques de transport Pour circuler sur les champs et sur les prés en ménageant le sol, les pneus des véhicules de transport devaient être aussi larges que possible. A quoi faut-il veiller en ce qui concerne la largeur des véhicules de transport ? Urs Rentsch et Dominik Senn Outre les tracteurs, les remorques de transport s’agrandissent aussi. La loi limite la largeur des remorques de transport à 2,55 mètres, et non celle des remorques de travail. Cependant, ces dernières peuvent être équipées de pneus larges, comme les tracteurs. Cela se pratique de plus en plus pour les citernes à purin, les autochargeuses avec doseur et les épandeuses à fumier ou à compost, de manière à avoir, avec une charge maximale, une pression au sol minimale. De tels véhicules ne peuvent réaliser que des transports agricoles et ne peuvent être immatriculés comme véhicules industriels.
Qu’en est-il des roues jumelées ? Les remorques de transport jusqu’à 30 km / h et celles jusqu’à 40 km / h immatriculées en plaques vertes ne doivent pas dépasser la largeur de 2,55 m. Au cas où elles sont temporairement équipées de roues jumelées, elles peuvent être larges
Véhicules tractant une remorque de transport hors norme La largeur des remorques ne doit pas dépasser celle du véhicule tracteur, sauf si ce dernier est muni de pneumatiques larges*, de pneus jumelés ou de chenilles en caoutchouc. Dans ce cas, la largeur de la remorque doit être indiquée de manière bien visible sur le véhicule tracteur.
Plaques brunes de 3 m au maximum. L’exemple typique est l’autochargeuse en zone de montagne. De jour, la largeur de la remorque doit être signalée par des panneaux de marquages. De nuit ou par mauvaise visibilité, des feux de gabarit doivent les compléter.
Les plaques de contrôle brunes sont destinées à tous les véhicules qui, à cause de leur construction ou leur emploi, ne correspondent pas aux dispositions sur les dimensions et les poids. Ils sont alors considérés comme des véhicules spéciaux et peuvent circuler seulement avec une autorisation spéciale écrite, c’est le cas de la moissonneuse-batteuse.
Qu’en est-il des pneus larges Si la remorque est équipée de pneus larges, elle ne doit pas non plus excéder la largeur de 3 m. Cela ne concerne que les roues et les garde-bous (en matériau mou). Les autres parties du châssis ne doivent pas dépasser la largeur de 2,55 m. Les remorques agricoles de transport qui dépassent la largeur de 2,55 jusqu’à 3 m à cause des roues larges sont considérées comme véhicules exceptionnels et doivent donc être immatriculées en conséquence. Elles nécessitent une plaque brune (voir encadré). La règle dit également que la largeur de la remorque ne doit pas dé-
passer le véhicule tracteur, pour autant que ce dernier soit muni de pneus larges, ou de roues jumelées. Dans ce cas, la largeur de la remorque doit être indiquée de manière bien visible sur le véhicule tracteur, par un marquage sur le relevage avant ou sur les garde-boue avant. n
* « Sont réputés larges les pneumatiques dont la largeur est égale à au moins un tiers du diamètre extérieur du pneumatique ou à au moins 0,60 m. Il doit exister, du type de véhicule en question, un modèle dont la largeur atteint 2,55 m au maximum. » OETV, art. 27 1bis.
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n Plate-forme | Reportage
Quel avenir pour la préser vation des plantes cultivées ? Le colloque « Landtechnik für Profis » de cette année avait pour thème la défense des cultures et les développements récents des techniques d’application. Comme il fallait s’y attendre, de vives discussions ont eu lieu autour de l’acceptabilité sociale des traitements phytosanitaires. Roman Engeler
La technique phytosanitaire s’est développée au cours des dernières années – pour le bien de l’homme et de l’environnement. Photo : Roman Engeler
Nous distinguons deux formes d’agricul teurs, les éleveurs et les cultivateurs, même si la plupart de nos paysans cu mulent les deux fonctions. N’oublions pas non plus les défenseurs des animaux, qui jouissent d’une excellente acceptation so ciale grâce à leur engagement en faveur du bien-être des animaux, contrairement à ceux des plantes cultivées qui, loin de bénéficier de la même considération, font l’objet de suspicions et de critiques sou vent radicales, malgré leurs immenses 50
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mérites en matière de sécurité alimen taire. Même le législateur a le défenseur des cultures dans le collimateur, vu la régle mentation, sans cesse renforcé, sur la composition des produits phytosanitaires et leurs méthodes d’application. L’indus trie a cependant toujours su relever le gant, en améliorant les produits phytosanitaires qu’elle fabrique et en dévelop pant des techniques d’application per mettant de réduire les effets secondaires
indésirables sur la faune et sur la flore. Toujours est-il qu’un risque résiduel sub siste, mais à supposer que l’on réussisse à le supprimer, il ne resterait bientôt plus de produits applicables.
De plus en plus de contraintes Depuis que l’UE, mais aussi les autorités de nombreux pays européens ont massi vement renforcé les règles d’utilisation des produits phytosanitaires, les profes sionnels du secteur sont sur les nerfs.
Reportage | Plate-forme n
L’introduction de critères dits d’exclusion notamment aurait des conséquences sé rieuses s’ils étaient strictement appliqués. On cesserait d’évaluer les risques et la simple existence d’un danger potentiel entraînerait automatiquement le retrait du produit. Les spécialistes estiment que trois fongicides pour céréales sur quatre, et un produit contre le mildiou de la pomme de terre sur deux, devraient être retirés du marché. Compte tenu du petit nombre de nouvelles substances actives actuellement à l’étude dans les laboratoires, une aug mentation des résistances menace.
priés, de manière à assurer une efficacité maximale tout en ménageant l’environne ment autant que possible. Le colloque a clairement fait ressortir que les tech niques actuelles permettaient d’atteindre cet objectif – à condition de les appliquer. Les appareils modernes sont dotés de fonctions toujours plus sophistiquées, qui permettent d’éviter les reliquats, d’élimi ner les contaminations dans les réservoirs, d’assurer la protection des opérateurs, de minimiser les dérives, ou d’activer et de désactiver automatiquement certains tronçons, voire des buses individuelles, aux endroits exactement appropriés.
La biodiversité au centre des débats L’un des orateurs s’est interrogé sur la réalité de la nocivité des produits phyto sanitaires chimiques pour la biodiversité, un sujet sur lequel nous manquons de données quantifiables. Sans vouloir contester les avantages de l’agriculture éco logique, si l’on tient compte des quantités de nourriture produites, l’agriculture tra ditionnelle s’avère plutôt moins préjudi ciable à la biodiversité. Même la création de surfaces de compen sation ou de surfaces écologiques priori taires (à laquelle est subordonnée en Alle magne l’homologation des produits phy tosanitaires) doit être remise en question du point de vue de ses effets globaux, puisque la nourriture non produite ici le sera forcément ailleurs … avec des mé thodes plus intensives. Un orateur a ainsi fait valoir que « le recours croissant à des procédés de production extensifs affecte indirectement l’utilisation des terres, et en fin de compte on peut s’attendre à un impact global négatif sur la biodiversité ». Il a étayé ses dires par un calcul : « 20 % d’agriculture écologique en Alle magne implique la culture – intensive – de 815 000 ha de terres agricoles supplé mentaires ailleurs sur la planète. » Après ces considérations politiques et so ciales, revenons aux techniques de traite ment phytosanitaire proprement dites. Globalement, la conclusion qui s’est dé gagée de ce 15e colloque « Landtechnik für Profis » était que les techniques de traitement phytosanitaires actuelles per mettent aux agriculteurs de relever les défis auxquels ils sont confrontés en ma tière de protection de l’environnement et des opérateurs (cf. encadré).
Très près du but La défense des cultures consiste à appli quer les substances actives préconisées, correctement dosées, aux endroits appro
Electronique conviviale Les auxiliaires électroniques constituent aujourd’hui un facteur important – y compris sur les pulvérisateurs. Les discus sions en marge du colloque ont néan moins montré que les agriculteurs, qui bénéficient d’une assistance électronique et d’un grand nombre d’autres fonctions, n’étaient pas seulement intéressés par la convivialité, mais exigeaient surtout des techniques robustes et fiables. En même temps ils demandent aux constructeurs de mettre au point des solutions globales et, dans la mesure du possible, ouvertes. Les techniques phytosanitaires modernes doivent être partagées par tous les agri culteurs, sinon les effets positifs du pro grès technique mettront longtemps à se manifester, a-t-on entendu dire. Pour il lustrer ce point, on a cité les émissions ponctuelles de produits phytosanitaires dans les cours d’eau lors du nettoyage des outils. Avec un équipement approprié et des manipulations correctes, ces voies d’émissions seraient pourtant faciles à éviter, contrairement à bien d’autres. C’est toutefois bien par cette voie qu’ac tuellement la majorité des résidus phytosanitaires décelés contaminent l’environnement, par exemple lorsque les eaux d’une cour de ferme sont directe ment évacuées dans l’environnement. Les participants se sont vu expliquer les systèmes de remplissage fermés pour produits phytosanitaires liquides, sans risque de contamination et capables de s’adapter à tous les conditionnements. Grâce à des débitmètres électroniques ou des verres gradués intégrés, leur utilisa tion est considérablement simplifiée. Outre les aspects positifs pour l’environ nement, l’absence de bac de mélange di minue, voire exclut, le risque de dom mages aux cultures suivantes, car le net toyage est sensiblement simplifié.
Quelle buse pour quel produit ? Un étalement aussi régulier que possible du produit phytosanitaire et une bonne couverture de la cible constituent un fac teur décisif pour une pulvérisation réus sie. Presque tous les constructeurs pro posent aujourd’hui des buses à limitation des dérives. Il s’agit de buses à injec tion d’air de type compact ou long. Il est important de surveiller les effets biolo giques, d’autant plus que les quantités d’eau sont de plus en plus réduites et que les vitesses d’avancement ont tendance à augmenter. L’objectif doit être d’assurer une bonne qualité de pulvérisation par un bon mouil lage et une pénétration suffisante du peuplement. Le choix de la buse à injec tion d’air, à jet plat « classique » ou double, dépend de l’application et des conditions extérieures. Actuellement, la buse à injection d’air s’impose, car elle est la seule qui assure à l’agriculteur l’ef fet biologique désiré, et donc un bon ren dement, tout en répondant à la plupart des contraintes environnementales.
Autres sujets traités D’autres sujets importants ont également été abordés pendant le colloque. Citons, parmi d’autres, les contraintes légales dans la défense des cultures, le guidage de la rampe de pulvérisation et son im pact sur la précision, ou l’opportunité de choisir un pulvérisateur automoteur ou tracté, avec – du moins de l’avis de l’ora trice – un net avantage pour la solution automotrice. n
Technique agricole pour les pros Le 15e colloque « Landtechnik für Profis » (technique agricole pour les pros), organisé par la Max-Eyth-Gesellschaft Agrartechnik au sein de l’association des ingénieurs allemands (VDI-MEG), et la Société agricole allemande (DLG), s’est déroulé les 17 et 18 février 2016 dans le nouveau centre du constructeur alle mand Lemken. Quelque 270 experts issus du monde scientifique et de l’industrie, ont abor dé les questions phytosanitaires et décrit les derniers développements constatés dans ce domaine et des techniques d’application. Le prochain colloque de la série traitera de la technique et des procédés des fertilisants organiques et minéraux. Il aura lieu les 14 et 15 février 2017 sur le site de la firme Rauch, à Baden Airpark (près de Baden-Baden, non loin de la frontière suisse).
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n Sécurité | Ferme et champs
En toute sécurité Dans la Suisse herbagère, la récolte des fourrages représente une part importante du travail des agriculteurs. Cela vaut la peine de réfléchir à la prévention des accidents pendant la phase préparatoire de la saison à venir. Ruedi Burgherr Du point de vue de la topographie, les accidents et renversements de tracteur se produisent principalement dans les pentes. Ils ont également lieu en pente douce, voire sur terrain plat. Un équipement adapté au travail en pente doit inclure une cabine de protection, une trac-
* Directeur du service de prévention des accidents dans l’agriculture, à Schöftland (AG)
tion sur toutes les roues et des roues jumelées. A notre avis, le dernier point est souvent négligé. Les tracteurs équipés avec des pneus larges incitent de plus en plus à sous-estimer les risques. Ainsi, on renonce au montage de roues jumelées. En agriculture, plus de la moitié des accidents mortels ont un rapport avec les machines et les véhicules. Des dangers concrets guettent, variant selon la machine mise en œuvre.
Afin qu’elles ne se déplacent pas Pour la presse à balles rondes, comme pour beaucoup d’autres machines, la réparation de dérangements est la cause de beaucoup de malheurs. Avant un dépannage, les dispositions spécifiques à la machine précisées dans son mode d’emploi doivent être bien connues. Lorsque l’on presse des balles rondes, il convient de les éjecter de manière à ce qu’elles ne puissent pas se mettre en
Evénements dramatiques présentés de manière drôle – une stratégie de prévention Dessins : Katja Batt des accidents du SPAA
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Celui qui veut résoudre des bourrages de cette manière risque d’être saisi par le pick-up. Marcher sur le tapis en marche est tout aussi risqué.
Changer le filet à la main pendant que la machine est en marche présente un danger évident.
Les chargeurs de ferme et les tracteurs sans cabines n’offrent aucune protection et ne doivent pas être utilisés pour la manutention.
Les chariots élévateurs et agricoles doivent être équipés d’une cabine et d’un système de retenue du conducteur efficaces.
Les limites d’utilisation dépendent de la topographie, du sol, des conditions de visibilité et de l’équipement.
Les accidents avec les motofaucheuses arrivent lors de virages en pente, d’échec du passage des vitesses ou de manque d’efficacité des freins.
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Ferme et champs | Sécurité n
mouvement. La logistique doit être harmonisée pour que les chargements, transport et déchargement soient assurés en toute sécurité. Les mesures suivantes sont à prendre : • Des véhicules équipés d’une protection du conducteur sont indispensables pour travailler avec des balles ou des bottes. • Le chargement doit être amarré fermement de manière à ce que personne ne soit mis en danger, ne soit gêné ou puisse tomber. Il ne doit pas dépasser latéralement le pont du véhicule. • Avec un véhicule de transport convenable, une balle sécurisée peut être transportée à l’arrière du tracteur. En revanche, le transport de balles rondes à l’avant du tracteur est interdit. • De nos jours, des remorques de chargement et de transport spéciales permettent de charger des balles rondes indépendamment et en toute sécurité, et de les transporter sans devoir les assurer avec des sangles.
Sécurité en pente Aucune limite d’engagement obligatoire n’existe pour les tracteurs ou pour les transporteurs pour circuler en pente. Chaque conductrice et chaque conducteur doit lui-même estimer les risques. On pourrait faire des mesures statiques, mais on ne contrôle pas les éléments dynamiques comme les irrégularités du terrain, la déclivité, le chargement et sa distribution, la vitesse, le couple de rotation, l’attention et l’expérience du conducteur avec les modèles mathématiques. Ajoutons que l’expérience doit contribuer à faire le travail plus sûrement et non à prendre toujours plus de risques. Au cours des dernières années, un plus grand nombre d’accidents sont survenus en pente à cause d’un équipement insuffisant. La limite d’engagement d’un tracteur avec ou sans traction, mais sans équipement particulier pour la pente est de 30 à 35 % d’inclinaison. Les expertises du SPAA confirment que plusieurs accidents de tracteur se sont produits sur des parcelles ayant une déclivité de 40 % et plus. Dans ces cas-là, les frontières d’engagement du matériel ont simplement été dépassées. Voici les recommandations avec les tracteurs, les remorques ou les machines lors de travaux en pente : • monter des roues jumelées à partir de 30 % de déclivité • utiliser des tracteurs à quatre roues motrices
• vérifier particulièrement les pneus • régler les freins pour une action égale de chaque côté du tracteur • n’engager que des véhicules pourvus de cabines de sécurité • porter la ceinture de sécurité • ne laisser conduire que des personnes expérimentées • utiliser des machines conçues pour la pente, p. ex. avec un centre de gravité bas • ne pas prendre de risques inutiles. L’autochargeuse reste le moyen de transport le plus important pour l’herbe, l’ensilage et le fourrage sec. Les accidents peuvent se produire par renversement en pente, dans la circulation routière, en manœuvrant dans la cour, ainsi que lors de dépannages, de l’ouverture de la porte arrière ou du déchargement. Les mesures de précaution mentionnées font donc particulièrement sens.
Transporteurs Les accidents lourds et mortels avec des transporteurs se produisent dans des pentes trop fortes ou à cause de rotation de la partie avant du véhicule due à sa forte décharge en poids. On doit toujours boucler sa ceinture de sécurité dans un transporteur, pour éviter un saut dangereux ou l’éjection de la cabine, comme cela se passe malheureusement trop souvent. Une cabine fermée constitue une solution encore meilleure. Cela serait particulièrement judicieux de doter les transporteurs de portes en deux parties, ou de systèmes de retenue du conducteur, à l’instar des chargeurs télescopiques qui y sont contraints depuis 2010.
Motofaucheuses Les accidents avec des motofaucheuses peuvent être graves ou même mortels, si la personne aux commandes est renversée et écrasée par l’appareil. Les mesures de précaution peuvent se résumer ainsi : • Les motofaucheuses utilisées dans des pentes doivent être dans un état technique irréprochable. • Les changements de vitesses doivent se faire lorsque la machine est dans la ligne de pente. En résumé, il faut changer de vitesse après avoir viré en bout de parcelle. • Les modèles avec un frein de position ou les nouveaux modèles hydrostatiques offrent plus de sécurité. • Les personnes âgées ou de santé fragile ne devraient pas travailler en pente avec des motofaucheuses.
Offre riche Le SPAA propose différents cours comprenant notamment les thèmes « Agriculteurs dans le trafic routier » ou « Arrimage ». Cette année, un nouveau cours « Conduite en pente » sera mis sur pied. Vous trouverez plus d’informations sur www.spaa.ch ou dans les brochures Machines sûres – utilisation correcte et La sécurité – ne rien laisser au hasard. Ces publications sont disponibles à l’adresse : SPAA, Grange-Verney 2, 1510 Moudon, tél. : 021 557 99 18 ou par e-mail : spaa@bul.ch. Vous trouverez le SPAA également à la BEA (cantine 10), à Berne du 29 avril au 8 mai.
Faucheuses rotatives Les accidents avec faucheuses rotatives arrivent souvent en pente, quand la machine est levée et se trouve en aval, ou alors penche plus du côté droit. Le danger de ces machines vient également de la projection de lames suite à un entretien négligé. Cela signifie qu’il faut : • contrôler l’usure des supports de couteau avant chaque coupe et à chaque changement de couteau ; un changement de ces derniers s’impose déjà lorsque ceux-ci sont à moitié usés • remplacer le jeu complet de couteaux même si un seul d’entre eux est endommagé • n’utiliser que des pièces originales • remplacer les tambours ou les assiettes usées ou fendues • ne jamais se tenir à côté d’une machines en fonctionnement • changer impérativement les bâches défectueuses • faire contrôler régulièrement les machines par un professionnel • contrôler régulièrement les mécanismes d’accrochage • ne pas se tenir entre le tracteur et la machine pour les déplier ou les replier.
Pirouettes et andaineurs Les accidents avec les pirouettes et les andaineurs se produisent surtout à cause du manque de protections, du non-respect des distances de sécurité ou de la conduite dans le sens de la pente. Lorsque, dans une pente, on relève l’andaineur, le dispositif de recentrage de la machine peut donner un à-coup provoquant le renversement du tracteur, surtout lorsqu’il n’est pas équipé de roues jumelées. n 4 2016 Technique Agricole
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n Passion
Eckert, le vétéran des Kramer Un mois avant le début de la guerre, un tracteur quitte les ateliers Eckert pour rejoindre la ferme de la famille Kramer, à Wil (AG). Equipé d’une chaudière à bois et couvert de suie pendant la guerre, il a été ensuite reconverti à la benzine, avant de passer quelques temps au Musée agricole suisse. Aujourd’hui il mène l’existence tranquille d’un vétéran de guerre. Dominik Senn
Entre 500 et 700 heures annuelles pendant la guerre : le tracteur Eckert parade au défilé de l’Olma, où le canton d’Argovie était l’invité d’honneur. Il est conduit par Reto Kramer, à côté de lui son père, Urban Kramer, arborant un canotier de Wohlen. Photos : ldd / Dominik Senn
Un mois jour pour jour avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, le 1er août 1939, Ferdinand Kramer, agriculteur à Wil (AG), s’est porté acquéreur d’un tracteur auprès de l’atelier mécanique des frères Eckert de Leibstadt. Ce tracteur était entraîné par un moteur six cylindres à benzine provenant d’un pick-up Dodge et la démultiplication était assurée par une transmission intermédiaire. Le prix d’achat de 3270 francs comprenait un dispositif de fauche Aebi commandé par un embrayage automatique. Les premiers 54
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tracteurs de série Bührer et Hürlimann n’étaient alors commercialisés que depuis quelques années. Seuls quelques paysans adoptaient ce moyen de traction.
Invendable sans barre de coupe « Les agriculteurs achetant un tracteur désiraient surtout une barre de coupe pour les soulager dans leur travail », a déclaré Urban Kramer, fils de Ferdinand, qui a lui-même conduit le tracteur sur le domaine pendant une dizaine d’années. « Notre Ecker a été mis à contribution
entre 500 et 700 heures par an, surtout par d’autres exploitations du village, mais aussi pour des travaux de voirie ou sur des chantiers de construction, et même pour l’armée », explique-t-il en pointant les différents postes sur le registre d’exploitation, où toutes les interventions et les montants facturés ont été soigneusement consignés au crayon. « Certains mois pendant la guerre, le tracteur a tourné 150 heures ou plus, poursuit-il, et presque toutes les familles du village figurent dans ce registre, excepté celles qui
Passion n
possédaient des attelages à chevaux. » Le tracteur s’était avéré fort robuste, même si sa chaîne cinématique, embrayage compris, dérivait de celle d’une automobile. « Les frères Eckert connaissaient vraiment leur métier », a conclu Urban Kramer. La sollicitation excessive s’était traduite par une importante usure ayant nécessité de nombreuses réparations.
Cinq tracteurs depuis 1939 Fils d’Urban Kramer, Fabian a repris l’exploitation familiale dans l’Oberdorf et opéré, il y a deux ans, la conversion des 23 hectares de production laitière avec cultures fourragères, vignes et vergers en élevage contractuel de veaux. Il a conduit le deuxième tracteur, acheté en 1965, un Ford 3000. En 1990, un Fiat 7090 a été acquis, puis un Carraro. Fabian est membre de l’ASETA comme son père et son grand-père. Il a acheté il y a trois ans un Rigitrac, qu’il utilise 700 heures par an. En effet, le deuxième secteur mis en place par son père, à savoir l’entretien de la voirie et des drainages, le service d’hiver, est devenu l’activité principale depuis l’appartenance de Wil à la commune de Mettauertal issue de la fusion avec des communes voisines. « Notre parc de machines comprend aujourd’hui cinq tracteurs construits entre 1939 et 2013, tous en état de marche », a déclaré Urban Kramer.
L’arbre de la transmission intermédiaire en bas (pignon engrenant dans une couronne dentée), à droite la bande rouge fait partie du système de frein.
fin de l’Eckert semblait proche. Urban Kramer décida de le léguer au Musée agricole suisse Burgrain à Alberswil (LU), mais ce don ne s’est concrétisé qu’en 1986. Une clause, restée orale, stipulait que l’Eckert devait être restauré, puis exposé. Divers réaménagements du musée ayant empêché de faire le nécessaire, les Kramer ont repris leur tracteur-automobile en 2010.
Au gaz de bois pendant la guerre
Restauré par un forestier-bûcheron
L’Eckert a été une véritable bête de somme pendant la guerre. Compte tenu des pénuries de benzine, il a été converti au gaz de bois et le fonctionnement à la benzine et au white spirit n’a été rétabli qu’en 1947. La facture établie par les frères Eckert atteste que la conversion de 1943 s’était chiffrée à 4542 francs, montant bien supérieur au prix d’achat. Cela dit, le système de gazogène « Franz Doebuc » avait coûté à lui seul 2450 francs. La plupart des documents originaux ont été conservés, du contrat de vente aux dernières révision du moteur et restauration, sans compter les nombreuses réparations. Ainsi, une révision du moteur avec démontage et réalésage des sièges de soupapes et rectification des pistons revenait en 1943 à 700.40 francs, main-d’œuvre comprise. Le moteur Dodge avait visiblement souffert de la surutilisation et de la suie produite par le gazogène.
C’est donc à Wil que le tracteur a été restauré dans toute sa splendeur par Reto, frère de Fabian et forestier-bûche-
Un détour par le musée agricole Lorsque des tracteurs plus récents sont arrivés à la ferme des Kramer en 1965, la
ron de profession, qui, de par son expérience professionnelle d’opérateur et de réparateur de grosses machines forestières, était tout désigné pour cette tâche. « De 2011 à 2013, j’ai entièrement démonté le tracteur, moteur et transmission compris, je l’ai nettoyé, fait refaire certaines pièces et j’ai tout remonté de ma sortie du travail jusque tard dans la nuit », nous a-t-il confié. Un problème majeur était posé par les différents filetages. A ceux d’origine en pouces américains se sont ajoutés à partir de 1939 ceux en pouces britanniques et plus tard des filetages métriques. Du fait qu’il connaissait Sepp Knüsel, constructeur du Rigitrac, ce dernier a accepté de parrainer le premier allumage du moteur révisé et aidé à définir la séquence d’allumage correcte. Depuis, les Kramer ont mis l’Eckert à la retraite et ne le sortent que pour les grandes occasions. Ainsi a-t-on pu l’admirer lors du rassemblement de tracteurs d’Effingen, où ses plaques de contrôle noires ont soulevé bien des questions. Voici la réponse : les tracteurs, à l’instar des chevaux aptes au service, pouvaient être requis pendant la mobilisation et ils reçurent à ce titre une plaque de contrôle militaire. Par chance, l’Eckert a échappé à la réquisition effective. Au défilé de la dernière Olma, il a paradé en tant que représentant du canton d’Argovie, invité d’honneur. A cette occasion, il était conduit par Reto, en compagnie de son père Urban, l’heureux propriétaire, qui arborait fièrement son canotier typique de la région de Wohlen. n
Les frères Eckert, constructeurs de tracteurs C’est en 1920 que Josef et Emil Eckert fondèrent, à Leibstadt (AG), un atelier mécanique fabriquant des fours, des cuisinières, des chauffages, des tubes, des installations électriques et sanitaires, des machines agricoles, ainsi que, dès 1930, des pompes à lisier. Avec l’arrivée d’Emil Eckert junior en 1935, la société s’est lancée dans la construction de tracteurs, récupérant dans un premier temps des moteurs, transmissions, essieux avant et radiateurs de vieilles voitures Ford, et par la suite des unités d’entraînement de Chrysler, tel que, justement, Dodge. Quelque 800 heures de travail étaient nécessaires pour convertir une voiture en tracteur. Les jantes et leurs accessoires étaient achetés auprès de Georg Fischer à Schaffhouse, tandis que les sociétés Oehler à Aarau et Grell à Rheinfelden fabriquaient les éléments pour la transmission intermédiaire. Les établissements Eckert ont réalisé également des remorques de transport adaptées. Après la guerre, quelques séries ont suivi, jamais plus de trois tracteurs à la fois, car l’atelier mécanique requérait une grande attention. Tous les tracteurs Eckert possédaient les mêmes grosses roues arrière, munies de pneus Firestone d’origine. Ils avaient deux réservoirs, un petit pour la benzine et un gros pour le white spirit, ainsi qu’un limiteur de vitesse pneumatique. La décision, prise peu après la guerre, de renoncer à la production de tracteurs en série s’avéra rapidement fondée, les constructeurs de tracteurs suisses ne pouvant rivaliser avec les producteurs étrangers. C’est en 1948 que les Eckert ont livré leur vingtième et dernier tracteur. Ce fut le mot de la fin. Eckert devint représentant de la société Bührer et effectua par ailleurs des travaux de transformation sur des tracteurs Hürlimann à moteur mono-cylindre. Le fils Hansueli Eckert, décédé depuis, avait en outre dirigé un atelier de réparations automobiles.
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n ASETA | Rapports
TI
JU, BE JU
Nouveaux statuts
Election spontanée
Une révision des statuts et les prescriptions de circulation routière ont été au centre des débats lors de l’assemblée annuelle de la section tessinoise.
Désigné parmi les participants le jour de l’assemblée et élu dans la foulée, Fabrice Nagel a accepté le mandat. Il siège désormais au comité de la section Jura / Jura bernois.
Roman Engeler
Roman Engeler
Les statuts régissant la section tessinoise de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture dataient de 1942. C’est pour cette raison que le président Stefano Antonioli et les membres du comité les ont révisés et adaptés à la situation actuelle. Après de larges discussions au cours desquelles les paragraphes ont presque tous été commentés, les nouveaux statuts ont été approuvés sans opposition. Les autres points de l’ordre du jour ont suscité peu d’interventions. Les comptes ont été bouclés sur un déficit qui n’a de toute façon pas beaucoup réduit le capital propre disponible. Le programme 2016 inclut les contrôles de pulvérisateurs obligatoires et les dates du cours de conduite G40. En outre, Stefano Antonioli a encouragé les membres à participer aux différents championnats de conduite de tracteurs, même s’ils ont lieu outre Gothard. Finalement, le président de la section tessinoise a exprimé l’espoir qu’une assemblée des délégués de l’association faîtière se déroulera de nouveau au Tessin, après plus de 30 ans d’absence.
Fabrice Nagel (à g.), de Charmoille, fait partie du comité suite à une élection complémentaire spontanée, ce qui semble le réjouir, tout comme Pierre Sommer (à d.), président de la section. Photo : Roman Engeler
« Circolazione stradale e sanzioni » A l’issue de la partie statutaire, Lorenzo Petraglio et Tiziano Tricca ont donné une conférence très complète. Les deux représentants et experts de véhicules agricoles de la Police cantonale tessinoise ont fourni des informations détaillées sur la législation en vigueur concernant le trafic routier agricole. La vitesse admissible selon la couleur de plaque correspondant au type et au poids de la remorque ainsi que les sanctions possibles : voici en résumé le contenu de cet exposé intitulé « Circolazione stradale e sanzioni ». Les conversations ont repris sur ces thèmes pendant le repas qui a suivi, et le sujet du taux d’alcoolémie applicable de zéro a encore été mis sur le tapis en fin de soirée. n
Lors de l’assemblée annuelle de la section Jura / Jura bernois de l’ASETA, une élection complémentaire s’imposait à la suite de la démission de Guillaume Roy du comité. Après que le comité a cherché vainement un successeur parmi les 350 membres, Fabrice Nagel, agriculteur et agro-entrepreneur de Charmoille, a été proposé spontanément par l’assemblée et élu immédiatement. Les membres de la section présents ont encore approuvé les nouveaux statuts. Ernest Müller a fait la rétrospective des 20 ans de contrôles de pulvérisateurs pour grandes cultures. Il a avancé que l’on était exposé en permanence à un risque avec ces machines et que si un milieu aquatique était pollué une fois, les agriculteurs étaient tout de suite dans le collimateur, de manière souvent injustifiée. Ils dépensaient alors une énergie folle à se défendre. Ernest Müller estime que la technique s’est constamment perfectionnée et que les applications de produits phytosanitaires sont aujourd’hui mieux ciblées que par le passé grâce aux formations et à l’expérience acquise pendant les tests.
Un bilan équilibré
Les prescriptions de circulation routière n’ont pas toutes soulevé l’enthousiasme : Stefano Antonioli (à gauche), président de la section TI, s’entretient avec Lorenzo Petraglio (à droite), sergent-major de la Police cantonale tessinoise. Photo : Roman Engeler
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L’exercice se solde par un résultat à l’équilibre. Le budget de cette année prévoit un petit déficit si la cotisation reste inchangée. Le président Pierre Sommer et le gérant Philippe Chevillat ont passé rapidement en revue l’ordre du jour officiel, de manière à accorder sous le point « Divers » suffisamment de temps pour les discussions très techniques qui n’ont pas manqué. En plus de présenter les salutations du secrétariat, le président de l’ASETA Werner Salzmann a évoqué la situation financière des exploitations paysannes. Il a identifié des mesures à prendre pour optimiser les coûts, des machines notamment. Le conseiller national a ajouté qu’une agriculture forte était indispensable pour assurer une souveraineté alimentaire la plus large possible. La section jurassienne entretient une collaboration étroite avec l’Office des véhicules du Canton du Jura et avec la Police cantonale jurassienne, dont les représentants, nombreux, ont donné des conseils avisés pour permettre une circulation fluide des machines agricoles sur les routes. Jean-Luc Jaton a parlé des activités du SPAA et rappelé de veiller en permanence à la sécurité en présentant quelques accidents types (dont certains mortels). n
Rapports | ASETA n
BL, BS
SZ, UR
Arrêter quand tout va bien
Augmenter l’attrait des cours F / G
La section des deux Bâle de l’ASETA a élu à l’unanimité Stephan Plattner, membre du comité central, comme président intérimaire pour un an.
La section Schwyz / Uri veut améliorer l’attrait des cours F / G parce que ceux-ci constituent une source importante de revenus.
Dominik Senn
Dominik Senn
Le renouvellement annuel des dirigeants semble avoir fait ses preuves chez les Bâlois. Succédant à Peter Miesch et à Hanspeter Tschudin, Stephan Plattner accompagnera le changement de gérance. En effet, après six années à ce poste, Susi Banga passe le témoin à Marcel Itin d’Ormalingen. Ce jeune paysan célibataire gère avec son frère une exploitation de production laitière et de culture fruitière, ainsi que l’installation de biogaz d’Ormalingen, filiale de l’entreprise Biopower Nordwestschweiz. Il prépare actuellement sa maîtrise. « Il faut savoir arrêter quand tout va bien et laisser la place aux jeunes », a confié Susi Banga au moment de son départ. Elle a particulièrement apprécié le climat de travail bon et amical : « Chacun a apporté son savoir et ses capacités dans le respect mutuel. Ainsi, nous avons bien avancé. » Au sein d’un groupe de trois personnes, Susi Banga a également mené la révision des statuts des sections à terme sur le plan national. « L’agriculture est confrontée à de nouveaux défis. C’est pourquoi les agriculteurs doivent trouver des voies nouvelles pour que leurs exploitations soient viables », a déclaré le président Hanspeter Tschudin dans son rapport annuel. Aldo Rui, directeur de l’ASETA, a transmis les salutations du comité et du secrétariat. Après avoir esquissé les activités et projets de l’association, il a assuré qu’un soutien plus fort sera fourni en raison de dénonciations et de menaces de retraits de permis plus nombreux, ce qui lui a valu de vifs applaudissements de la part de l’assistance.
11 nouveaux membres tout de même Plus de 80 membres étaient présents au centre agricole d’Ebenrain, à Sissach, où se déroulait l’AG. Ils ont eu le plaisir d’apprendre que le bénéfice annuel s’élevait à 4825 francs, mais ont pris acte avec regret du départ de 23 membres, compensé malgré tout par 11 adhésions. La section compte actuellement 563 membres. Les comptes 2015, le budget 2016 et la cotisation maintenue à 100 francs ont été approuvés. Fritz Ziörjen a présenté le programme d’activités 2016 qui comprend la démonstration de buses du 19 avril, un cours de conduite de tracteurs pour femmes à Wallierhof le 3 mai, des contrôles de pulvérisateurs pour grandes cultures à Dittingen et à Sissach en août, ainsi que la conduite d’engins de levage par des femmes le 14 septembre. Il a aussi donné une conférence sur les conditions-cadres des plaques de contrôle vertes. En conclusion, Beat Sprenger, membre du comité et par ailleurs champion mondial de labour, a décrit l’exaltation d’une compétition internationale réussie. n
Le comité de la section Schwyz / Uri avec, debout, de g. à d., Florian Kälin, Kobi Bissig, Albert Keller, les nouveaux membres Roman Bamert, Oli Zender et assis, de g. à d., Erich Betschart, Armin Brun et Bruno Hasler.
La mise en œuvre des cours préparatoires de catégorie F / G constitue une part non négligeable des recettes des Schwyzois et des Uranais, comme Florian Kälin, gérant de la section et responsable de ces cours, l’a expliqué à l’Hôtel Frohsinn, à Küssnacht am Rigi (SZ). Il a montré, statistiques à l’appui, que cette source de revenus se tarissait pourtant lentement mais sûrement. Le nombre de participants a constamment diminué, passant de plus de 130 en 2010 à 50 en 2015, et il ne devrait pas dépasser 20 cette année. Une baisse significative a été enregistrée en 2013, du fait que l’examen n’a plus été planifié le même après-midi que le cours de préparation au permis de conduire de catégorie F / G. En effet, les participants ont été convoqués à une autre date par le Service des automobiles de Schwyz. La hausse de la cotisation décidée l’an passé se répercute sur la facture de 2016 seulement. Son maintien à 85 francs est accepté. Les comptes se clôturent avec une perte nette de 2000 francs et ont été approuvés à l’unanimité. La section Schwyz / Uri comporte actuellement 318 membres. Florian Kälin a présenté le programme d’activité annuel dont l’un des points forts sera le 12e Championnat de conduite de tracteurs qui se déroulera le dimanche 10 juillet à la Markthalle de Rothenthurm (SZ) et qui sera organisé en collaboration avec une association d’amateurs de tracteurs anciens (Traktoren-Oldtimer-Team Gross am Sihlsee). Florian Kählin espère que les compétiteurs et les spectateurs seront nombreux.
Deux nouveaux membres au comité
Le duo aux commandes (de g. à d.) Hanspeter Tschudin / Susi Banga fait place au binôme Stephan Plattner / Marcel Itin. Photo : Dominik Senn
Avant le repas du soir, le président de la section Armin Brun a encore souhaité la bienvenue aux membres et invités parmi lesquels se trouvaient Werner Salzmann et Aldo Rui, respectivement président et directeur de l’association faîtière, ainsi que des représentants des sections voisines et du Service des automobiles de Schwyz. Son rapport annuel a été adopté à l’unanimité. Le comité a été rajeuni à la suite de l’élection complémentaire d’Oliver Zehnder, d’Einsiedeln, et de Roman Berner, de Tuggen, qui succèdent à Erich Bätsch et à Bruno Hasler. Ils ont été élus pour quatre ans. Dans son exposé qui a clos l’assemblée, Werner Salzmann a raconté son parcours de fils de paysan devenu conseiller national et président de l’ASETA. n
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n ASETA
Le nouveau centre de démonstration et de conférence d’Agrar Landtechnik AG à Balterswil dans le canton de Thurgovie était plein à craquer. Photo : Ueli Zweifel
Les Thurgoviens misent sur des transports sûrs La commission de technique agricole de la Chambre d’agriculture de Thurgovie a proposé dernièrement une journée d’information sur le thème « Les transports agricoles en toute sécurité ». C’est Hansjörg Uhlmann qui en assurait la responsabilité et le succès a été au rendez-vous.
Les atouts d’un arrimage professionnel
Ueli Zweifel Les polices routières sont de plus en plus attentives aux transports agricoles et aux machines surdimensionnées qui sont ac couplées à des tracteurs et qui emprun tent les routes. Une infraction au code de la route peut entraîner actuellement des sanctions graves. Environ 350 agriculteurs et entrepreneurs de travaux agricoles thurgoviens se sont rendus au nouveau centre d’Agrar Landtechnik AG à Bal terswil, afin de mettre à jour leurs con naissances en matière de règlements sur la circulation routière et le cas échéant de pouvoir argumenter face aux autorités. Chacun sait également que l’ASETA et ses sections sont au service de leurs membres comme centres d‘information compétents en cas d‘infractions et d’amendes.
On ne plaisante pas avec les contrôles techniques des véhicules et leur sécurité ! Josef Enk de l’Office de la circulation rou tière du canton a précisé que seules les remorques autorisées à rouler à 40 km / h sont immatriculées et aussi contrôlées 58
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de freinage à air comprimé qui doit être entretenu, et non remplacé par des freins hydrauliques. Ces derniers ont été sup plantés, notamment en raison des nou velles prescriptions européennes qui sont discutées actuellement en Suisse et qui prônent comme norme le système à double conduite. «Les véhicules avec des freins à air comprimé sont conformes à la loi», c’est ce qui a été dit à cette journée d’information en Thurgovie.
régulièrement. Néanmoins, les autres re morques qui ne sont pas immatriculées et qui circulent plus lentement sur les routes doivent être en parfait état et répondre aux exigences techniques comme la limite de charge conformément à la plaque si gnalétique. Tous les agriculteurs doivent savoir qu’une remorque qui n’est pas im matriculée ne peut circuler qu’à une vi tesse maximale de 30 km / h, même si elle est accouplée à un tracteur 40 km / h. Les sanctions pour une infraction à ce règlement de sécurité vont de la simple am ende à la dénonciation à l’autorité compétente. Acquérir des remorques non agricoles d’occasion et les utiliser pour l’exploita tion peut être financièrement intéressant. Dans ce cas, Josef Enk indique qu’il est ju dicieux de ne pas, dans la mesure du pos sible, échanger les modules, par exemple les essieux, car ces remorques prévues pour une utilisation commerciale sont construites de manière très robuste. Elles sont en principe équipées d’un système
Des démonstrations pratiques sur le nou veau banc d’essai de freinage d‘Agrar Landtechnik AG ont montré le fonction nement et le confort apporté par la valve d’adaptation à la charge en fonction de la technique et l’électronique qui sont mon tées. Et les participants ont écouté avec beaucoup d’attention les instructions de René Beck, sergent-major de la police cantonale, pour assurer la sécurité d’un chargement selon les prescriptions. Seules des sangles, des chaînes et des câbles peuvent être utilisés comme moyens d’ar rimage, et en aucun cas des cordes en chanvre. Les tapis antidérapants avec un coefficient de frottement allant jusqu’à 0,6 évitent que le chargement se déplace au sol et sont vivement recommandés. Grâce à des exemples, l’officier de police a également illustré les causes d‘accidents, les négligences et les omissions qui ont eu, dans certains cas, des conséquences fatales. Rita Zingg de La Mobilière à Kreuzlingen a évoqué les considérations des assurances de responsabilité civile sur les prétentions de recours en cas de négli gence ou de faute grave. n
Rapports | ASETA n
60 essieux sur le banc d’essai Les freins des remorques limitées à 30 km / h sont également soumis à des exigences minimales. Car selon le chargement, il faut les contrôler, même si cela n’est pas obligatoire. En cas d’accident, l’assurance peut faire valoir une faute grave. Stephan Berger*
Hanspeter Kuser, chef d’atelier chez Larag à Neftenbach (ZH), explique aux agriculteurs la puissance de freinage atteinte et donne des conseils.
Hans Keller de Volken (ZH) veut transporter avec sa remorque des marchandises en toute sécurité, c’est la raison pour laquelle il fait contrôler les freins.
Stefan Pünter (à. d.), membre du comité de la section zurichoise de l’ASETA, mécanicien agricole avec son propre atelier, et Hanspeter Kuser (à. g.). Les deux spécialistes en freinage participent régulièrement aux cours de perfectionnement organisés par l’Union Suisse du Métal (USM).
Souvent, le cylindre de frein était en butée, ce qui a pu être éliminé sur place en un tour de main.
Harmonisation insuffisante entre le tracteur et la remorque Les freins des remorques limitées à 30 km / h ne doivent pas être contrôlés périodiquement. C’est différent pour les freins des remorques dont la vitesse est limitée à 40 km / h: ils sont contrôlés périodiquement par le Service des automobiles, pour autant que la remorque soit immatriculée. Pour cela, il faut présenter un procès-verbal d’essai de freins qui n’est pas daté de plus de six mois. On sait que les nouveaux modèles de tracteurs ne posent, en général, aucun problème en ce qui concerne la décélération exigée légalement, tout au contraire. Ce qui est toutefois problématique, c’est l’absence de contrôle de l’harmonisation entre le tracteur et la remorque. Au sein de la branche, personne ne se sent responsable. Les fabricants et les revendeurs ne s’occupent pas de cette harmonisation, la pression manque. Finalement, la responsabilité et les coûts incombent à chaque agriculteur car la réparation des freins usés du tracteur à la suite d’une harmonisation insuffisante et d’un mauvais entretien des freins de remorque est onéreuse.
Il faut réviser et contrôler périodiquement les remorques limitées à 30 km / h. Les freins ne sont pas les seuls points problématiques, mais aussi le marquage et l’éclairage, les pneus, la tête d’attelage et les conduites hydrauliques sont des éléments qui sont souvent négligés. Pour ces remorques, les agricul teurs doivent faire preuve de responsabilité. Les essais de freinage que diverses sections proposent à des tarifs intéressants permettent de déterminer si l’on roule conformément aux règlements en vigueur.
Trop fort ou trop faible A la mi-mars, la section zurichoise de l’ASETA a effectué ces essais de freinage et a contrôlé pas moins de 60 essieux. Environ un tiers d’entre d’eux n’ont pas satisfait aux exigences. Souvent, le cylindre de frein était en butée, la position du levier des freins incorrecte, les freins non réajustés (en général, il n’existe pas de freins autoréajustables dans le d omaine agricole) ou un jeu excessif dans les roulements de roue était constaté. La plupart des défauts ont pu être éliminés sur place en un tour de main. Quatre essieux étaient dans un état plus que déplorable (décélération d’environ 10 %). Un tiers des essieux ont freiné trop fort; en cas de sol humide, cela peut provoquer un dérapage à cause du blocage des roues. Un tiers des essieux remplit les normes minimales en vigueur exigées en termes de décélération. n
*Stephan Berger travaille au Service spécialisé de la technique agricole du Strickhof à Lindau (ZH).
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n ASETA | Sections
AG A l‘occasion du 90 e anniversaire de la section argovienne (AVLT), les membres du comité ont visité avec leurs partenaires le musée des excavateurs Erbianum à Fisibach. Hans Stutz (sur la photo) et Moritz Blunschi, anciens président et gérant de la section, étaient aussi de la partie.
90e anniversaire de l’AVLT L’Association argovienne des propriétaires de tracteurs a été créée il y a 90 ans, plus exactement le 19 avril 1926 à Brugg, deux ans après l’association faîtière (qui l’a été à Berne). Franz Ineichen, de Sentenhof, près de Muri, a été à la fois son premier gérant sur le plan local et le premier président sur le plan national, où il a également occupé la fonction de gérant de 1927 à 1929. La section argovienne comptait déjà 55 membres trois mois après sa fondation.
Mêmes buts et objet qu’au début Le but et l’objet de la société restent comme auparavant l’appui technique pour l’utilisation des tracteurs, la formation, la défense des intérêts auprès des autorités de police et du service des routes, la lutte contre la taxation démesurée des carburants et – compte tenu des tracteurs et des machines toujours plus puissantes – une préoccupation accrue quant à la fiabilité et à la prévention des accidents. En 1964, l’ASETA a construit le centre de cours de Riniken. L’Association argovienne des propriétaires de tracteurs a organisé des démonstrations de machines et des cours de perfectionnement technique en collaboration étroite avec les écoles d’agricultures et l’Institut pour la technique agricole (IMA) fondé en 1947. L’IMA a été remplacé dans les années 1970 par l’ancienne station fédérale de recherche FAT (plus tard ART et aujourd’hui Agroscope) et le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA). Depuis l’an 2007, le député UDC Pascal Furer, de Staufen, est à la tête de l’AVLT. Il veut utiliser l’impulsion donnée par les 90 ans de la section pour avancer les travaux de la section et donner une couleur particulière à l’assemblée générale de l’anniversaire en novembre.
Le comité actuel de la section argovienne (sans Lukas Vock, de g. à d.) : Thomas Voegeli, Thomas Keller, Peter Zobrist, Markus Gross, Pascal Furer, Fritz Hirter, Hansjörg Furter, Martin Schaub (devant), Simon Plattner, Urs Huwiler et Paul Müri.
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Journée d’action pour les freins de remorque Jeudi 2 juin 2016, de 9 h 00 à 16 h 00 Bachmann Agrotech AG, Herdmattenstrasse, 5636 Benzenschwil Testez vos remorques sur un banc d’essai de freinage moderne. Après le contrôle, vous recevrez un procès-verbal et des conseils sur la manière d’améliorer la performance de freinage de la remorque. Temps nécessaire pour une remorque à deux essieux : environ 30 minutes. Chaque essieu est contrôlé séparément. Les véhicules sont testés sans chargement, la charge maximale admissible par essieu est simulée hydrauliquement. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg
FR La campagne de test de freins 2016 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2016. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. A l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé par l’USM. Où : l’atelier agréé le plus proche de votre domicile (la liste des ateliers peut être consultée sur www.smu.ch) Quand : durant toute l’année 2016 Important : Pour les tests, les convois doivent être équipés de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : Pour ses membres, l‘AFETA prend en charge un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA/FVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres Dates des prochains cours : 11 mai 2016 à Sursee, de 13 h 00 à 17 h 30 ; 22 juin 2016 à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 ; 6 juillet 2015 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : tous les samedis à Büron et à Sursee. CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 4 et 11 juin, de 7 h 45 à 11 h 45 ; 18 et 25 juin 2016, de 7 h 45 à 11 h 45 Cours de théorie sur le trafic routier : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 18 / 19 / 25 / 26 avril 2016 à Hochdorf, 19 h 00 à 21 h 00. 17 / 18 / 23/ 24 mai 2016 à Sursee, de 19 à 21 h ; 20 / 21 / 27 / 28 juin 2016 à Schüpfheim, de 19 h 00 à 21 h 00 Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / VKU (4 × 2 leçons)
Sections | ASETA n
Cours de théorie camion : comptant 32 leçons, réparties par journées sur 4 semaines ( un jour de cours par semaine). Le cours est constitué de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 18 mai à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements, p. ex. de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse, 6276 Hohenrain, 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch, www.lvlt.ch
Championnat de conduite de tracteurs Dimanche 1er mai sur le site du BBZN à Hohenrain Le Championnat de conduite de tracteurs aura lieu le 1er mai 2016 sur le site du Centre de formation professionnelle Nature et Alimentation (BBZN) à Hohenrain. Le programme comprend une exposition d’anciens tracteurs et un bistrot rural convivial. Inscription : au 041 467 39 02
SH Test de freins de remorque Samedi 4 juin dans la matinée à GVS Agrar à Schaffhouse L’attelage de remorque est-il sécurisé ? La réponse est dans le test de freins de remorque qui aura lieu sur le site de GVS Agrar, Majorenacker 11 à Schaffhouse. Le prix est de 30 francs par essieu. Inscription : chez Martin Müller, 079 656 74 58, ou sektion@vlt-sh.ch
Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le treizième anniversaire dans la section Grisons]) • Compréhension du sujet Consulter aussi www.fahrkurse.ch
AG Lieu du cours et dates : Frick : 31 août et 7 septembre, 18 h 30 - 20 h 30. Liebegg : 7 et 14 mai, 9 - 11 h ; 12 et 19 novembre, 9 - 11 h. Muri : 9 et 16 novembre, 18 h 20 - 20 h 30 ; Riniken : 26 octobre et 2 novembre, 18 h 30 - 20 h 30. Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu de cours : Sissach. Dates : 17 août + 3 septembre, 2 novembre + 19 novembre. Contact : Susi Banga, 061 411 22 88, Gruthweg 103, 4142 Münchenstein, s.banga@bluewin.ch FR Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR
SO Cours de conduite de tracteur pour femmes Mardi 3 mai, de 9 h 00 à 16 h 30 à Wallierhof Recevoir des indications précieuses pour manœuvrer un tracteur, une remorque et des outils et s’exercer sans stress ou contrainte de temps. Les responsables du cours sont Fritz Ziörjen et Beat Ochsenbein. Les frais du cours s’élèvent à 190 francs, repas de midi inclus. Inscription : jusqu’au 19 avril sur : https ://formulare.so.ch/
Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Dates du cours : pendant les vacances d’automne Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR
TG Voyage en Bourgogne La section thurgovienne organise un voyage en Bourgogne du 17 au 24 septembre. Le prix par personne est de 1490 francs en chambre double et de 1790 francs en chambre individuelle (programme détaillé sur www. tvlt.ch). Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43.
Offre spéciale de Bosshard AG Saisissez l’occasion et visitez le magasin Bosshard AG à Frauenfeld ou notre site Internet (www.tvlt.ch) pour bénéficier de l’offre avantageuse.
Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Lieu du cours et dates : Neukirch-Egnach : 16 et 27 avril. Müllheim : 23 avril et 4 mai ; 29 octobre et 9 novembre. Uesslingen : 21 mai et 1er juin, Münchwilen : 8 et 15 juin ; Altnau : 18 et 29 juin. Bürglen : 27 août et 3 sepbembre. Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieux du cours : Moudon, Oulens-s / Echallens. Dates : juin 2016 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Lieu du cours : Zoug. Dates : 18 et 21 avril, 10 et 13 octobre Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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n Interne | Portrait
Or avec du vinaigre A la fois président de l’Association argovienne pour l’équipement technique de l’agriculture (AVLT) et membre du comité de l’ASETA, Pascal Furer, de Staufen, transforme des produits agricoles délicieux (raisins, baies et fruits) en jus aromatiques, vins et vinaigres. Ces spécialités régionales sont présentées dans des bouteilles élégantes, remplies « une à une », ainsi qu’il le précise malicieusement. Avec sa femme Barbara, née Hartmann, il gère comme son bisaïeul une cidrerie pratiquant le travail à façon, sise dans l’ancienne société de laiterie « Mosti ». Il achète également des fruits. Son « Aceto Meleco » a gagné la médaille d’or du Concours Suisse des produits du terroir de 2015. Pascal Furer se lance actuellement dans un autre secteur : la viticulture. « Mon beau-père à Schinznach est mon maître dans ce domaine », confie-t-il. « Des excavateurs creusent en ce moment le sol, enfoncés à 6 mètres de profondeur devant le ‹ Mosti ›, ce sera une cave destinée au stockage des citernes, des tonneaux et des bouteilles », explique-t-il. Dès cet automne, des jus sucrés et fermentés des vignes de Schinznach et de Staufberg seront entreposés à l’endroit où le lait coulait autrefois. Pascal Furer exerce en outre l’activité professionnelle de secrétaire de l’UDC du canton d’Argovie depuis dix ans et siège depuis plus longtemps encore (2001) au Grand Conseil. Ainsi, le lien a été établi avec l’ASETA, du fait que l’AVLT choisit habituellement un député comme président. « En 2007, j’ai succédé à Hans Stutz et en septembre 2011, j’ai été élu au comité de l’association faîtière en qualité de président de la section argovienne. » En tant que député, il trouve une oreille attentive et un écho favorable auprès des offices cantonaux et fédéraux. « Cela facilite certaines demandes », reconnaît-il. Il espère que l’opposition de l’AVLT contre la restriction prévue du poids maximal de 3,5 t autorisé sur le pont enjambant l’Aar entre Murgenthal et Fulenbach sera étudiée sérieusement par le canton, afin que des véhicules jusqu’à 16 t de poids total puissent y circuler. Pascal Furer attache de l’importance au problème non résolu du trafic interne d’une exploitation empruntant la voie publique, par exemple de pulvérisateurs avec souffleuses sur les chemins ruraux et les cours. « Nous devrions trouver une solution conjointe avec le service des automobiles. Nous restons confiants parce que l’AVLT entretient depuis longtemps des relations cordiales avec cet office et la police cantonale. Et cela doit rester ainsi. » n Propos recueillis par Dominik Senn 62
Technique Agricole 4 2016
Pascal Furer, de Staufen (ici devant le chantier de sa cave), est député au Grand Conseil, politicien, entrepreneur et depuis peu vigneron. Photo : Dominik Senn
Cours | ASETA n
Les cours ASETA Cours de conduite G40 Lieux :
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1951 *Sion VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU
Module
Date de cours
Les atouts de l’arrimage
Ve 11.11.2016
Premiers secours
Lu 21.11.2016
Ordonnance sur les chauffeurs OTR 1
Ve 25.11.2016
Cours pour caristes
Lieu : Wildegg AG
6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG
approuvé par la SUVA Module
journée 1
journée 2
Cours pour caristes (formation de base)
Lu 07.11.2016
Ma 08.11.2016
Cours pour caristes (formation de base)
Me 09.11.2016
Je 10.11.2016
Cours pour caristes (formation de base)
Lu 14.11.2016
Ma 15.11.2016
Cours pour caristes (formation de base)
Me 16.11.2016
Je 17.11.2016
9602 Bazenheid SG
Cours de soudure * en français ** en italien
Lieu : Riniken AG
Des cours supplémentaires sont prévus à l’automne 2016.
Soutenu par le Fonds de sécurité routière (FSR)
Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours : www.coursdeconduite.ch
Renseignements supplémentaires 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
Voir www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch
n Impressum 78e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Ueli Zweifel : ulrich.zweifel@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Vanessa Ciglar, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue)
Prochain numéro Impression : Prise en main de l’« Arion 550 Cmatic » Plate-forme : Métier: perfectionneur de machines Securité : Les remorques à 30 km / h et leurs exigences L’édition 5 / 2016 paraîtra le 12 mai 2016. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 28 avril 2016.
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HORSCH – L‘AGRICULTURE PAR PASSION Conçu pour un débit de chantier élevé et un semis de qualité irréprochable. Ne transigez pas: optez pour l’original.
AGRAR Landtechnik AG Hauptstrasse 68 CH-8362 Balterswil info@agrar-landtechnik.ch www.agrar-landtechnik.ch
1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA
2517 DIESSE, Garage des Rocs SA
1169 YENS, Kufferagri Sàrl
2720 TRAMELAN, GBT Sàrl
1262 EYSINS, Dubois F. et J. Sàrl
2803 BOURRIGNON, Rémy Ackermann Sàrl
1663 EPAGNY, Nicolas Jaquet SA
2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura SA