Avril 2017
Technique Agricole
Récolte des fourrages Quatre faucheuses alpines sous la loupe Tendances : faneuses, andaineurs et autochargeuses John Deere « 5125R » testé dans la pratique ASETA : Assemblée des délégués en mots et en images
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Editorial • Sommaire Avril 2017 ■
■ Actualités
Editorial
4 Brèves
■ Marché 8 12
Conduite autonome : le futur Homologation des quads : c’est compliqué
■
Thèmes principal : récolte des fourrages
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Quatre faucheuses alpines comparées Charger plus intelligemment Andaineurs toujours plus larges Pirouettes : que propose le marché ? Réduire les pertes par brisure
Roman Engeler
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■ Impression 36 40 42
« 5125R »: un nouveau sommet pour John Deere Krone « ZX 470 GD »: essai concluant N’hésitez pas : roulez !
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■ Sécurité 45
Vision détendue avec des lunettes adaptées
■ Management 46 48 50
Acheter, louer ou doubler l’utilisation ? Exigences pour les transports d’animaux Quand faut-il changer une machine ?
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■ Plate-forme 53 54 56
Championnat d’Europe de labour dans le viseur Un programme spécialisé au Centre de compétence de Grunderco « Torture » pour tracteur
■ Passion 58
Pas un tracteur : un « Maxxum 5140 »
■
En savoir plus
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Barre de coupe à double lame ou faucheuse à disques ?
■ ASETA 62 66 68 70 71
Assemblée des délégués de l’ASETA en mots et en images Assemblées générales des sections Nouvelles des sections Le portrait du président de la section vaudoise G40 et autres cours de l’ASETA
Page de couverture : Machines de récolte du fourrage bientôt mobilisées. Leur devise : « respect et efficacité ».
www.youtube.com/ technique agricole
Les chaudes journées de mars ont accéléré la croissance de l’herbe. Nous espérons toutefois toujours être dans les temps pour vous proposer notre thème principale « Production fourragère » dans cette édition. Dans certaines régions, les premières fauches ont peut-être déjà eu lieu. Dans ce cas-là, notre article sur les pertes par brisures arrive peut-être un peu tard. Ce n’est certainement pas le cas des exploitations situées en zone de montagne qui sont encore couvertes de neige ou dont les prairies sont occupées par les skieurs. La période des fenaisons arrivera aussi, et avec elle les questions sur les meilleures technologies pour la production fourragère en région « alpine ». Nous nous y sommes intéressés en particulier dans le domaine des faucheuses frontales. Vous trouverez ici le compte-rendu d’un essai réalisé en Autriche par la station de recherche BLT de Wieselburg et le magazine Landwirt. Ce test peut se résumer ainsi : « Elles peuvent toutes faucher », mais on constate des différences sur certaines caractéristiques – et aussi au niveau du prix. Bien qu’il soit impossible de faire un classement tenant compte de tous les paramètres évalués et qu’en plus ce genre de classement n’a que peu d’intérêts, le tableau de la page 22 regroupe toutes les valeurs mesurées ainsi que les impressions du chauffeur du test. Ces informations ne manqueront pas d’apporter des arguments dans les discussions sur les prochaines décisions d’achat. Nous sommes ici fidèles à notre slogan « Bien s’informer pour bien investir ». L’édition n° 5 paraîtra le 11 avril 2017.
www.facebook.com/ Technique.Agricole
Photo : Roman Engeler
4 2017 Technique Agricole
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n Actualité
Brèves ■ Paolo Pompei, président du département « Pneus agricoles et forestiers » chez Trelleborg, a été nommé président de la division Trelleborg Wheel Systems. ■ En 2016, Amazone a amélioré ses ventes à 406 millions d’euros, contre un précédent résultat de 402 millions d’euros. ■ Lemken étend son activité pulvérisateurs et a créé huit postes dans le développement. Le secteur « Protection des plantes » devient autonome, dirigé par Iljan Schouten. ■ En 2016 et malgré l‘environnement morose, Horsch a réalisé un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros. ■ La filiale française de Lemken, à Boignysur-Bionne, près d’Orléans, a pris possession de ses nouveaux locaux représentant un investissement de 4,5 millions d’euros. ■ Manitou a actualisé son site internet dédié au matériel d’occasion http ://used. manitou.com et a remporté la « Pépite à l‘export » récompensant des performances à l’exportation. ■ L’italien Master Macc, constructeur de semoirs et de distributeurs d’engrais, propriété du chinois Foton-Lovol, a atteint un chiffre d’affaires de 21 millions d’euros l’an dernier (+10,3 %). ■ John Deere et Kramp ont signé un partenariat pour leur approvisionnement en pièces en Allemagne. ■ Sur www.agropreis.ch, les candidatures pour l’« AgroPrix 2017 » sont ouvertes jusqu’au 30 juin 2017. ■ BKT lance un nouveau pneu pour quads, le « Sierra Max ». ■ Philip van Benthum a été nommé directeur de service pour l‘Europe de l’Ouest et du Sud chez Lemken. Il est l’interlocuteur des techniciens pour toutes questions relatives aux matériels. ■ Manitou a repris le fabricant indien d’engins de manutention et d’excavation Terex et veut développer sa présence en Asie. ■ Dans le cadre des « iF Design Awards », Claas a gagné des prix pour son ensileuse « Jaguar 900 » et pour sa station GPS mobile. ■ Avec chiffre d’affaires constant, marqué par une augmentation des exportations, Rapid a amélioré son résultat 2016 à 1,2 million de francs (–0,6 million de francs en 2015). ■ En 2016, le tractoriste Antonio Carraro a réalisé un chiffre d’affaires de 83 millions d’euros et un bénéfice de 2 millions d’euros. ■ Vu le renchérissement des matières premières, Trelleborg annonce une hausse de 14 % du prix de ses pneus.
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Technique Agricole 4 2017
Rectificatif Une erreur s’est glissée dans l’article « Marché réduit » sur les immatriculations 2016 de tracteurs (p. 12 du numéro de mars de TA). Parmi les modèles les plus
vendus, le « 5100M » a été attribué par erreur à la marque Deutz-Fahr. Or les 46 tracteurs de ce type sont, bien sûr, des John Deere.
Inauguration du centre régional Au début avril, Robert Aebi Landtechnik AG a inauguré un centre de compétence sur le site d’Althaus à Ersigen. Cette structure est vouée à la vente, au service, aux réparations et à l’entretien de machines agricoles, de voirie et d’entretien des espaces verts. Daniel Bernhard, chef de Rober Aebi Landtechnik, explique qu’en raison de l’augmentation de la technicité, il n’est plus rentable pour de nombreux agents d’envoyer leur personnel suivre toutes les formations dans le domaine tech-
nique. Le centre de compétence d’Ersigen occupe 34 personnes et propose des places de travail modernes équipées des dernières technologies.
Remorques à deux fins La nouvelle gamme d’autochargeuses Krone « AX » est désormais disponible en variantes pour ensileuse. Les modèles « AX 280 » et « AX 310 » peuvent donc être équipés en option de nouvelles structures et de parois pleines en acier. En outre, la partie supérieure de la paroi avant est rabattable hydrauliquement pour faciliter le remplissage de la remorque.
Equipements plus variés Fendt propose dès maintenant sur ses tracteurs un choix élargi de possibilités d’équipements. La gamme « 300 Vario » comprend ainsi une variante « ProfiPlus » avec guidage automatique monté d’usine. Tout comme, en option, les gammes « 500 Vario » et « 700 Vario » dans leur variante « PowerPlus ». En outre, les gammes « 800 Vario » et « 900 Vario » sont désormais disponibles avec le système de prises hydrauliques « Flat Face
Coupling » qui ménage l’environnement et le confort d’utilisation. Il était réservé jusqu’ici aux « 1000 Vario ».
Actualité n
Nouveau semoir Plus de charge utile Serco Technique agricole lance des modèles actualisés des remorques doseuses « Jumbolino ». Leur construction, leurs freins et leur charge utile ont évolué. Ces remorques disposent d’un timon de conception nouvelle et sont équipées d’éclairage LED. Le principe de fonctionnement demeure avec une parfaite adéquation entre convoyeur, fond mouvant et rouleaux doseurs. Selon le constructeur, plus de 400 « Jumbolino » sont en service en Suisse.
La nature comme modèle L’autrichien Hauer, spécialiste en chargeurs frontaux, vient de dévoiler sa nouvelle gamme « X-Bionic » déclinée en huit modèles et variantes, pour des tracteurs de 65 à 280 chevaux. C’est la nature qui a servi de modèle aux concepteurs, plus précisément le crabe, a expliqué le constructeur lors de la présentation. La solide carapace de ces outils protège les organes internes, mobiles. Les flèches de levage et les traverses, redessinées, toutes deux à double paroi, caractérisent l’aspect extérieur des nouveaux chargeurs. A l’intérieur, une cinématique en « X » entre en jeu pour remplacer le traditionnel parallélogramme ; compacte, elle trouve place dans le vide intérieur de la flèche. Hauer a aussi retravaillé son système de console et d’accouplement automatique.
Le nouveau semoir en ligne Sulky équipé du système de socs « Cultidisc » s’appelle « Xeos Pro Evo ». Les socs montés sur parallélogrammes à ressorts à lames exercent une force d’appui pouvant atteindre 80 kg. Cette machine s’utilise à plusieurs fins, indique le constructeur, depuis le semis direct jusqu’à la mise en place classique avec labour. De construction robuste, le système de socs rigide autorise des vitesses élevées. Avec sa trémie de 1000 l, ce semoir nécessite un tracteur de 130 chevaux ou plus. Le dispositif de dosage est entraîné électriquement.
Cette machine de 3 m de large peut être combinée avec des herses rotatives Sulky « Cultiline HR » ou « Cultiline XR », ou bien avec un cultivateur à disques.
1000e pulvérisateur automoteur L’usine John Deere de Horst, aux PaysBas, vient de fabriquer son 1000 e pul-
vérisateur automoteur. Cette machine a été livrée à une exploitation de Tchéquie. L’usine a atteint ce résultat remarquable d’un millier d’automoteurs en neuf ans. C’est un nouveau jalon dans son histoire car, l’an dernier, c’était au tour du 10 000 e pulvérisateur traîné de quitter la chaîne de fabrication.
Agco avale Lely Agco veut reprendre le secteur récolte de fourrages de Lely et boucler l’acquisition d’ici au quatrième trimestre de cette année, sous réserve de l’accord des autorités de la concurrence. Ceci inaugure de nouvelles perspectives pour la firme propriétaire de « Massey Ferguson », « Fendt », « Valtra » et « Challenger » dans les domaines des presses à balles rondes et des autochargeuses dont Agco est peu ou prou absent. Lely, de son côté, consolide sa position et se concentre dans les équipements de ferme (traite, affouragement et évacuation du fumier robotisés) ainsi que dans la gestion de données. Cet achat aura des conséquences sur la fabrication et la distribution des machines Lely. Agco dispose déjà, avec Fella, d’une gamme de faucheuses, de faneuses et d’andaineurs, si bien que le groupe va réduire puis, à terme, cesser la production de tels outils Lely. Les usines allemandes de Wolfenbüttel
(presses) et de Waldstetten (autochargeuses) vont, par contre, poursuivre leur activité. Des incidences devraient aussi survenir dans la distribution, mais de manière variée et étalée dans le temps selon les régions et les structures de vente. Il s’agit d’un nouveau tournant dans l’histoire de Lely. Après les outils de travail du sol, la maison se sépare de ses machines de récolte de fourrage et mise à fond sur les équipements d’étable de haute technologie, un domaine où elle est entrée voilà deux bonnes décennies.
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n Actualité
Presser plus vite La première presse à balles rondes nonstop Vicon « FastBale », sortie de l’usine de Ravenne (I), a pris le chemin de la Suisse, précisément celui de l’entreprise Tscharner Farm Service. Simon Tscharner, qui codirige la maison avec son épouse Bernadette, est fier de cet achat. « Nous allons désormais expérimenter cette machine combinée à chambre fixe, puis nous en parlerons en temps voulu au public. » La « FastBale » devrait révolutionner le pressage. « Le temps, c’est de l’argent et nous devons nous
orienter là-dessus », continue Simon Tscharner. Technique Agricole reviendra sur les premières expériences de terrain.
L’avenir de la production laitière
Automotrices compactes Kuhn vient de lancer les nouvelles mélangeuses-distributrices automotrices « SPV Access » et « SPV Power », des
machines particulièrement compactes et de faible hauteur. Les modèles de 12, 14 et 15 m3 (« Acccess ») et de 12, 14, 15 et 17 m3 (« Power ») sont dotés d’un essieu arrière directionnel offrant un rayon de braquage réduit. La trémie placée entre les deux essieux repose sur un châssis. Le niveau de la trémie peut ainsi être surbaissé. La hauteur totale de la machine en version 15 m3 reste ainsi en dessous de 3 mètres.
Lors de la 6e Journée sur la technique de traite de Tänikon, chercheurs, développeurs et praticiens ont parlé des nouvelles technologies susceptibles d’aider au développement de l’élevage laitier et de la compétitivité de la production laitière. Il est important, précise un compte rendu de la journée, que la vache soit à l’aise durant la traite. A cet égard, les réglages de la dépression et du pulsateur des installations jouent un grand rôle, aussi bien pour l’homme que pour l’animal. Les processus, les dispositifs électroniques, les mesures organisationnelles peuvent encore être améliorés. Les installations de traite automatique remplacent presque entièrement l’intervention de l’homme qui peut, dès lors, concentrer son attention sur la gestion de l’exploitation, le contrôle des processus et leur optimisation.
Plus confortable Depuis septembre 2016, une présérie limitée de faucheuses frontales « Ramos 3060 FP », d’une largeur de 3 mètres, quitte l’usine Fella de Feucht (D). Cette machine existe en deux variantes avec dispositif de préandainage actif et conditionneur à doigts ou à rouleaux. Le centre de gravité de cette faucheuse compacte est proche du tracteur, dont l’essieu avant est donc moins sollicité. Grâce à l’attelage pendulaire et à la liaison spéciale avec la faucheuse, cette dernière est traînée, ce qui ménage la couche herbeuse et minimise la consommation de carburant. Avec son angle d’oscillation de +/– 6,5°, la faucheuse suit le terrain au plus près. A part le distributeur hydraulique pour le mécanisme de re-
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Technique Agricole 4 2017
pliage des bâches latérales, en option, la faucheuse n’exige qu’un équipement limité sur le tracteur. L’attelage se fait via un triangle traditionnel à accouplement rapide. Un dispositif à ressorts sur le bras supérieur ou l’attelage, côté tracteur, assure un délestage sur toute la largeur de la faucheuse.
10 ans d’architecture
En 2007, Delaval ouvrait à Sursee (LU) un bureau de planification employant un architecte, un directeur de travaux et un dessinateur chargés d’assister les agriculteurs dans la construction de leurs étables. On constata rapidement que les éleveurs n’étaient pas hostiles à confier l’ensemble d’un projet à une seule et même entité. Delaval a d’abord été actif en Suisse centrale. Il y a quelques années, ce service a été étendu aux régions orientale et occidentale du pays, où deux nouveaux bureaux ont été ouverts. De ses trois sites avec leurs douze collaborateurs, Delaval couvre toute la Suisse. Une quarantaine de projets sont toujours parallèlement en cours et la tendance est à la hausse.
Actualité n
Partenaire de « Tractor of the Year »
Technique Agricole est le nouveau partenaire suisse de l’organisation « Tractor
of the Year » (Tracteur de l’année) et accompagnera pour la première fois ce concours pour désigner les lauréats des catégories « Tractor of the Year », « Best Utility », « Best Specialized » et « Best Design » pour 2018. Ils seront récompensés lors de l’Agritechnica, cet automne. Le membre du jury reste Stephan Schmidlin ; son nouveau suppléant est le rédacteur en chef de Technique Agricole, Roman Engeler.
Concours SMS En partenariat avec un commerçant de machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un modèle réduit de tracteur
Nouveau champion suisse Les 16 meilleurs mécaniciens en machines agricoles, de machines de chantier et d’appareils à moteur de Suisse se sont affrontés, fin mars, lors des « SwissSkills 2017 ». Durant ces deux jours, on a cherché les erreurs, vissé, testé et sué au centre de formation d’AM Suisse à Aarberg (BE). Le nouveau champion suisse s’appelle Philipp Stäuble (apprenti au Centre logistique de l’armée à Othmarsingen AG) ; il vient de Sulz (AG). La médaille d’argent revient à Simon Rüedi (Studer Lyssach BE) de Nieder
ösch (BE et le bronze à Joel Denzler (Direction des constructions du canton de Zurich) de Nänikon ZH).
Dans cette édition, un modèle réduit Claas « Xerion 5000 » de Siku à l’échelle 1 : 32.
Un SMS, et gagnez avec
Buses commutables Les choix des buses, de la pression et de la vitesse d’avancement sont importants pour limiter la dérive lors des traitements phytosanitaires. A ces paramètres s’ajoute la hauteur de la rampe par rapport à la culture, qui doit être en adéquation avec l’angle des jets et l’écartement entre les buses (25 cm ou 50 cm). La répartition horizontale de la bouillie sur les surfaces cibles est optimale lorsque tous les composants de la rampe travaillent en parfaite harmonie. Le système « AmaSelect » est composé de buses quadrijets à commutation électrique. En option, on peut y ajouter un dispositif de décalage spécial qui ramène l’écart entre buses à 25 cm. Il permet, en association avec des buses spéciales 80°, de réduire à moins de 50 cm la distance
entre la rampe et la cible. Le changement de buses se fait électriquement, confortablement, depuis la cabine du tracteur. A l’aide du « HeigthSelect », on peut désormais adapter automatiquement la hauteur de la rampe par rapport à la culture en fonction du type de buses et de l’écartement choisi. Autre nouveauté : l’adaptation automatique de la hauteur de la rampe, en continu, lors du changement de buses ou de leur écartement.
Envoyez un SMS (CHF 1.–) avec la mention SVLT Nom et votre adresse au numéro 880 et avec un peu de chance, vous gagnerez ce modèle réduit de Claas « Xerion 5000 ». Mercedes Darbellay de Liddes (VS) est la gagnante du modèle réduit du Deutz-Fahr « Agrotron 7230 TTV » mis en jeu dans l’édition de mars de Technique Agricole.
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n Marché | Interview
Pour Andreas Klauser, le tracteur autonome n’est pas un jouet. Certaines solutions technologiques issues de ce concept sont déjà utilisées dans des machines actuelles.
Conduite autonome : le futur Case IH fête cette année son 175e anniversaire. Technique Agricole a discuté avec Andreas Klauser, président de la marque Case IH, sur le passé et l’avenir imminent de la société ainsi que sur sa gamme de produits. Roman Engeler
Technique Agricole : Cette année, Case IH va fêter son 175e anniversaire. En quelques mots, quels ont été, selon vous, les événements les plus marquants dans l’histoire de l’entreprise ? Andreas Klauser : Je voudrais mentionner le premier tracteur automoteur à vapeur, le « Jerome Case », construit en 1876.
Ensuite, les tracteurs de la très réussie gamme « Farmall » qui ont été commercialisés pour la première fois en 1923. Les moissonneuses-batteuses à rotor avec la technologie « Axial Flow » font également partie des évolutions majeures. Le modèle « Magnum » a été présenté en 1988, fruit du développement commun des deux sociétés Case et International Harvester.
Steyr a 70 ans L’histoire de Steyr commence le 29 septembre 1947 par la livraison du premier tracteur : le légendaire « 180 ». La production de la série « 80 » démarre deux ans plus tard, avec plus de 45 000 unités construites. Le premier tracteur à quatre roues motrices est lancé en 1964 et en 1967, Steyr présente la série « Plus » à injection directe pour une utilisation plus efficace du carburant. En 1982, la société lance le légendaire système de freinage sur les quatre roues motrices « Opti-Stop ». En 1996, Steyr est repris par Case et en 1999, le premier tracteur avec transmission à variation continue est commercialisé. En 2002, l’usine de St. Valentin atteint un nouveau record avec une production de 9000 tracteurs. En février 2005, le 500 000e Steyr sort de la chaîne de production. Depuis 2006, l’usine de St. Valentin est la centrale européenne de Case IH et Steyr.
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Technique Agricole 4 2017
Et aujourd’hui, avec le tracteur autonome, je pense que nous allons également poser un jalon important dans notre histoire.
Et si vous résumiez tout cela ? Case IH a toujours soutenu l’efficacité technologique et les innovations dans le but d’améliorer la productivité et le rendement des agriculteurs. Il est intéressant de savoir que cela fait plus de 90 ans que nous faisons notre publicité avec le slogan « Case keeps the boy at school ». Cela signifie que grâce à la technologie de Case, les enfants doivent pouvoir aller à l’école et non travailler dans l’exploitation familiale. Tout est donc toujours une question d’innovation, associée à la robustesse et à la fiabilité. C’est le mot d’ordre qui nous a guidés par le passé et qui continuera de nous guider dans le futur. Bien entendu, je suis personnellement très fier de pouvoir fêter cet anniversaire
Interview | Marché n
qui tombe pendant mon mandat de président de la marque. Un cap que peu d’entreprises peuvent franchir, encore moins lorsqu’elles sont américaines.
Pouvez-vous donc envisager avec confiance une reprise positive du marché pourtant en recul ces dernières années ?
Y a-t-il eu également des obstacles dans votre histoire ?
Je m’attends au moins à une stabilisation, ou plutôt à une évolution légèrement positive.
Oui, effectivement. Par exemple en 2000 avec la nouvelle génération du « Magnum », nous avons été un peu trop rapides dans la mise en place de nouveaux systèmes électroniques et nous n’avons pas pu garantir suffisamment de robustesse. Il y a ensuite eu peu d’incursions réussies dans le domaine des moissonneuses-batteuses conventionnelles. Nous avons dû constater que nos clients voulaient simplement une moissonneuse-batteuse à rotor. Il y a eu aussi des tentatives de faire entrer en Europe des machines « américaines » très peu adaptées aux besoins européens.
Comment tenir compte de cette situation aujourd’hui ? Nous avons créé un concept avec les sites de développement de Racine, responsable de l’Amérique du Nord, et de St. Valentin en Autriche avec des compétences pour les activités en Europe. Les exigences des produits font actuellement l’objet de mures réflexions. Prenons l’exemple du tracteur « Optum », un développement qui a eu lieu à 80 % en Europe. Nous identifions aujourd’hui avec précision la situation de nos clients et leurs exigences par rapport à une machine.
Comment allez-vous fêter cet anniversaire ? Nous renonçons délibérément à un grand « big bang ». Des manifestations ou festivités plus intimes sont prévues dans différents marchés. Les marchés agricoles sont généralement sous pression, nous voulons donc éviter une célébration en grandes pompes. Nous vous réservons cependant une surprise de taille lors du salon Agritechnica.
Vous vous êtes certainement fixé certains objectifs pour cette année jubilaire. Quels sont-ils ? Oui, bien sûr. Nous avons prévu quelques modèles spéciaux et actions spéciales. L’objectif est de poursuivre notre croissance notamment en Europe et d’augmenter nos parts de marché. Des conditions et des modèles de financement attrayants devraient nous permettre d’atteindre cet objectif.
Pendant cette période de récession, avez-vous dû procéder à des restructurations ? Nous avons effectué quelques adaptations sans pour autant renoncer au développement d’importants projets d’avenir uniques. Côté dépenses, nous avons réduit quelque peu les coûts afin de pouvoir mieux exploiter les ressources existantes.
Y a-t-il eu des adaptations dans la vente et le commerce ? Nous avons démontré à nos partenaires commerciaux que nous sommes restés stables même en période de récession. Nous voulons tous respecter nos engagements vis-à-vis de nos clients.
Qu’exigez-vous de vos partenaires commerciaux pour qu’ils le restent également à l’avenir ? Pour moi, il est essentiel qu’un partenaire commercial connaisse son marché. C’est la seule condition pour rencontrer le succès avec nos produits. Il doit également avoir la bonne taille et un certain bagage financier pour pouvoir investir dans le marketing, mais aussi la formation ou le service après-vente. Nous définissons un chiffre d’unités vendues ou un certain volume de ventes, et nous évaluons notre partenaire pour savoir s’il est capable de couvrir un secteur de manière optimale afin de répondre à nos attentes et à celles de nos clients.
Publicité il y a 90 ans : grâce à la technologie de Case IH, les enfants doivent pouvoir aller à l’école et non travailler dans l’exploitation familiale.
Chez Case IH, on a une bonne vue d’ensemble de la gamme de produits au niveau des types de machines individuels. Souhaitezvous la modifier à long terme ? Ces 15 dernières années, Case IH a pratiquement multiplié par quatre son offre de produits mondiale et couvre parfaitement toutes les exigences de produits actuelles et futures du segment principal. En outre, nous avons pu maintenir notre leadership dans les tracteurs à chenilles et les machines spéciales telles que les récolteuses de canne à sucre ou les récolteuses de café.
Histoire et évolution de Case IH 1842 : Fondation de l’usine de batteuses de Racine (Etats-Unis) par Jerome Case. 1869 : Premier tracteur à vapeur tracté par des chevaux 1876 : Premier tracteur à vapeur autotracté 1902 : Cinq entreprises se rassemblent à Chicago pour créer l’International Harvester Company (IH) 1923 : Début de la production des tracteurs « Farmall » (IH) 1977 : Première moissonneuse-batteuse rotative à flux axial (« Axial Flow ») 1985 : Acquisition d’IH par Case et fondation de Case IH 1986 : Début de la production du « Magnum », le premier tracteur issu du codéveloppement de Case et IH 1995 : Entrée dans l’agriculture de précision avec « AFS » 1996 : Lancement du tracteur à chenilles « Quadtrac » 1996 : Acquisition de Steyr 1999 : Fusion avec New Holland et création du groupe CNH
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n Marché | Interview
Andreas Klauser : « Il est important que ce soit le client qui définisse au final les exigences d’un produit. »
Nous identifions clairement les segments avec des possibilités de croissance et vérifions si les machines disponibles dans le groupe CNH Industrial provenant de diverses acquisitions conviennent également pour Case IH. Nous n’avons toutefois pas l’intention de devenir un « full-liner » du jour au lendemain.
Par exemple, l’utilisation de machines de la société Kongskilde n’est donc pour l’instant pas à l’ordre du jour ? Si un client a des souhaits à ce sujet, nous pouvons certainement répondre à ses attentes. Mais ce n’est pas notre priorité.
Au sein du groupe (Case IH, New Holland, Steyr), comment s’organise la différenciation entre chaque marque ? Il est important que ce soit le client qui définisse au final les exigences d’un produit. Pour certaines caractéristiques d’une machine, on accepte plus de similitude, pour d’autres, on souhaite davantage avoir des équipements spécifiques au marché. Le service est également différent. Je pense qu’avec Case IH et Steyr, nous sommes très proches de nos clients spécifiques.
Sur une échelle de 1 à 10, comment différencieriez-vous les marques « Case IH » et « Steyr » ? Si je considère les produits et les modèles commerciaux des deux marques, je donnerais une note entre 7 et 8, ce qui correspond donc à une différence claire. 10
Technique Agricole 4 2017
Vous avez utilisé le Sima comme plate-forme pour présenter aux Européens le tracteur autonome. Quelle est l’importance de cette étude conceptuelle pour Case IH ? Comme je l’ai déjà dit, les innovations sont d’une importance capitale pour Case IH. Le tracteur autonome est un concept que nous envisageons sur le long terme. Il existe toutefois des éléments qui peuvent déjà être utilisés sur les machines actuelles. Le tracteur autonome n’est pas un jouet. Il fonctionne et certaines solutions technologiques issues du concept sont déjà appliquées dans des machines d’aujourd’hui.
Et la production en série ? Quand la maturité commerciale sera-t-elle atteinte ? Il faudra encore quelques années au législateur pour clarifier le contexte légal de ce genre de véhicules. Il faudra ensuite encore un peu de temps avant de créer des accessoires intelligents capables de communiquer avec ce tracteur autonome. Je table sur un horizon de trois ans.
Jusqu’où peuvent encore aller l’automatisation et la robotique dans le secteur agricole ? Le développement se poursuit au niveau des tracteurs, mais également pour certaines machines de récolte telles que les moissonneuses-batteuses qui peuvent s’adapter aux conditions-cadres les plus répandues. Je constate que l’intérêt pour les systèmes automatisés augmente car dans certains marchés, les professionnels
et les conducteurs expérimentés font simplement défaut. Dans certains pays, les conducteurs de tracteurs gagnent plus de 100 000 dollars et dans ces conditions, le tracteur autonome est intéressant.
Comment Case IH veut ou peut-il y contribuer ? Pour les tracteurs, nous sommes déjà actifs. Pour les moissonneuses-batteuses axiales, la situation devrait évoluer à moyen terme. De manière générale, nous savons que nous pouvons encore améliorer l’efficacité des machines existantes. Pour donner des chiffres, nous avons constaté qu’avec notre système de guidage, une exploitation de céréales de 50 ha pouvait économiser jusqu’à 2500 euros par an de carburant, semences et engrais.
Pour faire le lien avec la première question : depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui, qu’a conservé Case IH et comment cela va-t-il influencer son avenir ? Je pense à la combinaison optimale entre fiabilité et robustesse avec une pointe d’innovation. Lorsqu’un client achète un produit de notre société, il sait qu’il est fiable et que ce n’est pas un jouet. Nous n’effectuons pas le test final de nos produits auprès de nos clients. Seules sortent de nos usines des machines pour lesquelles nous sommes sûrs qu’elles répondent aux souhaits du client de manière fiable et avec l’efficacité et l’innovation attendues. Voilà ce que représente Case IH et ce à quoi je m’engage en tant que président de la marque. n
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n Marché
L’homologation et l’immatriculation correctes d’un ATV ou UTV sont des procédés complexes. Photos : R. Engeler
C’est compliqué La pratique des homologations d’ATV et d’UTV a connu quelques modifications au début 2017. Cette matière est si complexe qu’il est presque impossible pour les novices de s’y retrouver. En principe, l’agriculture suisse profite de nouvelles possibilités d’homologations découlant du droit européen. Ruedi Burkhalter 12
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Marché n
Tous les « All Terrain Vehicles » (ATV) et « Utility Task Vehicles » (UTV) ne sont pas concernés par les mêmes directives. Différentes exigences techniques sont requises en fonction de leur puissance moteur, de leur poids, de leurs vitesses maximales, de leurs types d’utilisation et de leur homologation de type euro-
péenne. Le type de permis de conduire nécessaire ainsi que les règles de circulation varient aussi en fonction du classement des véhicules.
Homologation de type de l’UE De manière générale, c’est la classification des véhicules à moteur selon l’ordonnance
concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) qui s’applique en Suisse. Les engins ATV et UTV présentés dans la dernière édition de Technque Agricole (3 / 2017) ne sont décrits ni dans le droit suisse, ni dans le droit européen et sont donc sujets à différenciation dans le domaine des homologations
Tableau : Types d’homologation des véhicules ATV/UTV en Suisse Types d’homologation pour le trafic routier
Avantages
Inconvénients
Tracteur agricole 30 km/h avec plaque verte
+ Peut être conduit dès 14 ans si titulaire de la catégorie spéciale G + Actuellement pas d’obligation de port du casque + Charge remorquée maximale selon garantie du constructeur + Intervalle entre les expertises 5-5-5-5 ans
– Seuls les trajets agricoles sont autorisés – N’est possible qu’avec un véhicule dont le premier rapport affiche une vitesse maximale de 6 km/h à régime maximal – Port de la ceinture obligatoire si le véhicule en est équipé (pour les tracteurs avec ROPS)
Chariot agricole à moteur avec plaque verte
+ Peut être conduit dès 14 ans si titulaire de la catégorie spéciale G + Actuellement pas d’obligation de port du casque + Charge remorquée maximale selon garantie du constructeur + Intervalle entre les expertises 5-5-5-5 ans
– Seuls les trajets agricoles sont autorisés – N’est possible qu’avec un véhicule dont le premier rapport affiche une vitesse maximale de 6 km/h à régime maximal. – Deuxième siège seulement quand l’espace de chargement domine – Vitesse max. 30 km/h – Port de la ceinture de sécurité si présente (pour les tracteurs avec ROPS)
Tracteur agricole 40 km/h avec plaque verte
+ Peut être conduit dès 14 ans si titulaire de la catégorie spéciale G + Actuellement pas d’obligation de port du casque + Charge remorquée maximale selon garantie du constructeur + Intervalle entre les expertises 5-5-5-5 ans
– Seuls les trajets agricoles sont autorisés – N’est possible qu’avec un véhicule dont le premier rapport affiche une vitesse maximale de 6 km/h à régime maximal – Port de la ceinture obligatoire si le véhicule en est équipé (pour les tracteurs avec ROPS)
Chariot à moteur industriel avec plaque blanche
+ Peut être conduit dès 16 ans avec la catégorie spéciale F + Possible pour les véhicules disposant d’une homologation européenne de tracteur + Actuellement pas d’obligation de port du casque + Charge remorquée maximale selon garantie du constructeur + Intervalle entre les expertises 5-5-5-5 ans
– Course interdite la nuit et le dimanche (>3,5 t) ou trafic agricole – Deuxième siège que si l’espace de chargement domine – Que jusqu’à 30 km/h – Port de la ceinture obligatoire si le véhicule en est équipé (pour les tracteurs avec ROPS) – Réduction de la vitesse à 30 km/h seulement pour les véhicules neufs ou adaptation de l’homologation existante d’un chariot à moteur
Tracteur industriel avec plaque blanche
+ Peut être conduit jusqu’à 45 km/h et dès 16 ans avec la catégorie spéciale F, plus de 45 km/h avec une catégorie B et dès 18 ans + Vitesse maximale jusqu’à 60 km/h + Actuellement pas d’obligation de port du casque + Charge remorquée maximale selon garantie du constructeur + Intervalle entre les expertises 5-3-3-3 ans
– Courses interdites le dimanche et la nuit, sauf courses agricoles – Exigence de contrôle des gaz d’échappement dès 50 km/h – Charge utile (charge sur le timon d’une remorque inclus) max. 50% du poids à vide (chauffeur inclus) – Port de la ceinture obligatoire si le véhicule en est équipé (pour les tracteurs avec ROPS) – Réduction de la vitesse à 45 km/h seulement pour les véhicules neufs ou adaptation d’une homologation existante 45 km/h
Véhicule motorisé léger avec plaque jaune
+ Vitesse maximale 45 km/h + Peut être conduit dès 18 ans avec la catégorie spéciale F + Charge utile max. 250 kg + Charge remorquée selon la force de traction et avec freins de stationnement jusqu’à 50 % du poids total, sans freins jusqu’à 50 % du poids à vide ou 80 kg + Intervalle entre les expertises 5-3-2-2 ans
– Jusqu’à 4 kW en construction ouverte et 6 kW en construction fermée – Port du casque obligatoire en l’absence de ceinture de sécurité ou de cabine fermée – Poids à vide maximal (sans chauffeur) 425 kg – Pas possible pour les véhicules homologués comme tracteurs
Petit véhicule motorisé avec plaque blanche
+ Aucune limitation de vitesse liée au type de véhicule + Peut être conduit dès 18 ans avec la catégorie B1 + Selon la vitesse permise par la conception de l’engin et ses pneumatiques, possibilité de circuler sur l’autoroute + Charge utile maximale 450 kg pour le transport de personne / jusqu’à 1,0 t pour le transport de marchandises + Charge remorquée selon la force de traction et avec freins de stationnement jusqu’à 50 % du poids total, sans freins jusqu’à 50 % du poids à vide ou 80 kg + Intervalle entre les expertises 5-3-2-2 ans
– Port du casque obligatoire en l’absence de ceinture de sécurité ou de cabine fermée – Poids à vide maximal (sans chauffeur) 450 kg pour le transport de personnes, jusqu’à 600 kg pour le transport de marchandises – Pas possible pour les véhicules homologués comme tracteurs
Source : Office fédéral des routes (OFROU) (tableau non exhaustif)
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de conduire de la catégorie B. Le diable se cache souvent dans les détails. Ainsi, avec certains véhicules immatriculés comme « tracteur industriel avec surface de chargement », il n’est pas possible de profiter de la totalité de la charge utile garantie par le constructeur.
L’agriculture profite des nouvelles possibilités d’homologation, même si elles sont très compliquées. Photo : màd.
routières. Le droit européen fait la différence entre les quads, les véhicules à quatre roues et les buggys « side-by-side », bien que certains puissent être homologués en tant que tracteurs. L’UE classe ce type de véhicule d’une part comme « Véhicule L » selon le règlement (UE) n°. 168 / 2013. Ils se reconnaissent à l’indication figurant sur la plaquette apposée par le constructeur. En Suisse, ces véhicules sont considérés comme des véhicules légers ou petits véhicules à moteur. D’autre part, l’UE considère que certains ATV et quads font partie de la catégorie des « Véhicules LT » (tracteurs). Le texte de l’ordonnance stipule que les engins possédant une place assise à califourchon et une barre de direction peuvent être considérés comme des tracteurs. Certains véhicules « side-by-side » peuvent aussi être homologués comme tracteur. Ces homologations sont reconnues en Suisse et ces engins sont donc aussi considérés comme des tracteurs.
Sept types d’homologation En Suisse, selon que l’on se base sur les homologations européennes ou sur les caractéristiques du véhicule, le classement peut se faire comme tracteurs, chariots à moteur ou véhicules à moteur légers. Au total, ce sont sept possibilités d’homologation différentes qui sont possibles (voir tableau), bien que toutes 14
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les variantes ne soient pas possibles pour tous les types de véhicules. Pour les véhicules disposant d’une homologation-type de tracteur, les cinq premières variantes sont en principe possibles, même si ici aussi, toutes les variantes ne sont pas possibles pour tous les véhicules. Avant d’acheter un véhicule, il est recommandé de réfléchir attentivement à l’utilisation qui en sera faite. Les véhicules avec une plaque d’immatriculation verte ne peuvent être utilisés que pour un usage agricole. Pour une utilisation annexe comme par exemple du paysagisme, ils ne sont pas autorisés. Une nouveauté pour la Suisse est intéressante pour de nombreux agriculteurs. Il s’agit de la variante « tracteur industriel avec plaque blanche jusqu’à 60 km / h ». Cette variante permet d’une part d’utiliser l’ensemble de la charge remorquée maximale garantie par le constructeur. D’autre part, avec une vitesse maximale de 60 km / h, les déplacements sur route sont presque aussi rapides qu’avec une voiture ou une moto. Dans cette catégorie, la puissance du moteur n’est pas limitée. Il est ainsi possible de se déplacer rapidement dans les régions vallonnées si l’on dispose d’un modèle puissant. Il faut encore ajouter que les véhicules de cette catégorie sont interdits aux chauffeurs de moins de 18 ans et sans permis
La catégorie des « véhicules motorisés légers » figure dans le tableau, mais elle n’a pas une importance pour l’agriculture. En raison de leurs normes techniques, ces engins ne sont pas utilisables comme « bêtes de somme » agricoles. Il s’agit de petits véhicules utilisés comme aides au déplacement et pour les loisirs. La variante « petit véhicule à moteur avec plaque blanche » est quant à elle souvent choisie. Elle convient surtout dans les situations exigeant de longs déplacements sur route. Ce type d’homologation permet aussi d’emprunter les autoroutes, pour autant que l’équipement technique de l’engin le permette. Pour l’utilisation agricole des véhicules de la classe L, le point critique se situe au niveau de la charge remorquée maximale. Selon l’OETV, ces véhicules ne peuvent remorquer qu’une charge égale à la moitié de la masse totale du véhicule « en état de service ». Pour les quads, cette valeur est si basse qu’il n’est possible de tirer qu’une remorque vide. Pour compliquer encore un peu la chose : « sous certaines conditions », il est possible en Suisse de disposer d’une charge remorquée maximale supérieure à celle prévue par l’UE, soit 50 % du « poids total ».
Résumé Pour le novice, il est presque impossible d’évaluer seul les conséquences des différents types d’homologation pour les véhicules tous terrains. Avec l’entrée en vigueur des nouvelles exigences techniques au début 2017 (par exemple la limitation de la puissance des moteurs), la plus grande prudence est recommandée. Afin d’éviter des problèmes lors de contrôles de la circulation, il est conseillé d’investir du temps dans le conseil par un spécialiste du domaine. En plus des aspects techniques évoqués précédemment comme les charges remorquées et tractées maximales, d’autres critères comme le type de permis de conduire nécessaire, les équipements de sécurité (ceinture, casque) ou les intervalles entre les expertises doivent être pris en compte. n
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n Récolte des fourrages
Lely « Splendimo 260 FA ».
Pöttinger « Novaalpin 261 B ».
Fella « Ramos 260 FK ».
SIP « Disc 260 F Alp ».
Elles peuvent toutes faucher ! Une étude a évalué les faucheuses à disques alpines de Fella, Lely, Pöttinger et SIP. Elles sont toutes capables de faucher, mais sur le banc d’essai et dans la pratique, des différences significatives sont constatées. Josef Wippl et Johannes Paar* Un essai a placé quatre faucheuses à disques alpines sur le banc d’essai. Elles ont aussi subi un test pratique. Les points suivants ont été mesurés et évalués : poids, centre de gravité, dimensions et régime, émissions dans la cabine et à l’extérieur, consommation de carburant et énergétique pendant la fauche ainsi que hauteur et qualité de la fauche. Le test pratique s’est déroulé à Pinzgau. Les conditions étaient exigeantes. Le sol * Josef Wippl est enseignant et chercheur à la station de recherche autrichienne BLT Wiselburg. Johannes Paar est rédacteur en chef du magazine spécialisé « Landwirt ».
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était en partie sec mais aussi souvent humide. Le fourrage était hétérogène, de jeune à vieux. Les candidats au test ont dû évoluer sur des parcelles vallonnées et raides comprenant parfois des taupinières afin de prouver leurs capacités. Le site présentait toutes les qualités pour une bonne évaluation du suivi du sol et de la qualité de fauche. Le besoin en puissance a été mesuré sur une parcelle plate avec un fourrage important (4,7-5,1 t MS/ha). Des conditions idéales pour mettre en évidence les performances des entraînements.
Les candidats Les faucheuses à disques pour une utilisation en terrain pentu se caractérisent par
un faible poids, un attelage court et un lamier pendulaire. Le porte-outil utilisé était un Aebi « TT211 » de 72 CH. Les faucheuses choisies affichaient des largeurs de travail d’environ 2,60 m. Avec 2,47 m, la Fella est la plus étroite, alors que la plus large est la Pöttinger (2,62 m). Les faucheuses Lely, Pöttinger et SIP possèdent six disques, alors que la Fella n’en possède que quatre. Ces derniers sont toutefois 30 % plus grands que ceux des autres concurrents. Tous les constructeurs proposent des attelages adaptés aux différents porte-outils. Même le sens de rotation de la prise de force peut être modifié sans problème. Toutes les faucheuses étaient entraînées à
Récolte des fourrages n
540 t/min. Lely et Pöttinger transmettent la puissance au moyen de courroies, alors que Fella et SIP recourent à des axes et des cardans. Des différences importantes de poids ont été constatées. Avec 440 kg, la Fella est clairement la plus légère. SIP affiche 530 kg. Elle est la plus lourde des concurrentes. Lely (480 kg) et Pöttinger (510 kg) occupent le milieu du classement. Sur ses nouveaux modèles, SIP utilise de l’aluminium à la place de l’acier pour les tôles de protection. Il économise ainsi environ 40 kg. Les faucheuses ne disposaient pas de déport latéral. L’attelage du Aebi « TT221 » pouvant se décaler de 40 cm. Il en a été de même pour le délestage. Afin d’obtenir l’attelage le plus court possible, les constructeurs proposent des adaptateurs pour les bras de relevage inférieurs de tous les types de tracteurs de montagne usuels.
Poids Afin que tous les outils travaillent dans les mêmes conditions, un seul porte-outil a été utilisé. La hauteur de coupe a été définie pour tous par le 3e bras à 6 cm. Le délestage hydraulique a aussi été réglé pour obtenir une pression au sol homogène pour toutes les faucheuses : la Fella « Ramos » affichait un poids au sol de 214 kg, la Lely « Splendimo » 229 kg, la Pöttinger « Novaalpin » 218 kg et la SIP « Disc » 232 kg. Le poids et la charge sur l’essieu et le centre de gravité ont été particulièrement bien étudiés. La Fella « Ramos », qui affichait le poids le plus faible (440 kg), oc cupe ici aussi la première place. Les valeurs constatées entre les différentes machines ne varient que très peu. Leurs influences dans la pratique est donc presque insignifiante. Toutes les combinaisons affichaient des valeurs nettement inférieures à celles recommandées pour les faucheuses à deux essieux.
Emissions sonores Les mesures de bruits font paraître d’importantes différences. Le BLT Wieselburg a mesuré le bruit près de la faucheuse et à l’oreille du chauffeur dans une cabine fermée. Toutes les mesures ont été faites à l’arrêt avec un régime de prise de force de 540 t/min. C’est Lely qui fait le plus de bruit. Les valeurs mesurées à proximité de la faucheuse atteignent 111 dB (A), ce qui
correspond environ à une tronçonneuse ou un avion à hélice. La plus silencieuse est la Pöttinger (99 dB[A]) et la SIP (101 dB[A]). Au régime nominal, cabine fermée et sans la faucheuse, le bruit mesuré dans la cabine de l’Aebi était de 79,5 dB[A]). La même valeur a été mesuré avec la faucheuse Pöttinger « Novaalpin ». La présence cette faucheuse n’influence donc pas le niveau sonore en cabine. La SIP engendre une aumgentation de 0,5 dB[A]) qui n’est pas dérangeante pour le chauffeur. La situation est différente pour la Lely « Splendimo » (84 dB[A]) et la Fella « Ramos » (82 dB[A]).
rue : un passage à 6 km/h et un à 8 km/h. Le passage à la vitesse la plus élevée a engendré une augmentation insignifiante des besoins en puissance. Au niveau de la consommation d’énergie, aucune différence significative n’est constatée entre la faucheuse Pöttinger et les trois autres marques. La faucheuse à disques Pöttinger « Novaalpin 261 B » est de loin la faucheuse la moins gourmande en puissance. C’est la Fela « Ramos », avec ses quatre disques qui est la plus exigeante, suivie de près par la Lely. La SIP « Disc 260 F Alp » se place derrière la Pöttinger.
Hauteur et qualité de fauche Besoin en puissance et consommation énergétique Le BLT Wieselburg a mesuré les besoins en puissance en fonctionnement à vide et pendant la fauche. Il a tenu de compte de la largeur de fauche, de la vitesse d’avancement et de la densité du fourrage pour calculer la consommation énergétique (kWh/t MS). Il a été surprenant de constaté que le fonctionnement à vide consomme près de la moitié de la puissance nécessaire. Les différences entre les constructeurs sont toutefois minimes. La Lely « Splendimo » est la machine la moins gourmande avec 7,5 kW. A vide, la SIP consomme environ 1 kW. L’absorption de puissance est plus significative pendant la fauche. La Pöttinger « Novaalpin » ne nécessite que 9,3 kW. Avec la SIP, le besoin en puissance monte à 9,3 kW. La Lely « Splendimo » (10,4 kW) et la Fella « Ramos » (10,3 kW) sont clairement plus exigeantes. Il faut ajouté à décharge de la faucheuse lely qu’elle était équipée d’un forme andain qui réduit le passage du fourrage et demande naturellement un peu de force supplémentaire. Au niveau du besoin totale de puissance, les faucheuses Fella, Lely et SIP se tiennent à 0,2 kW. La Pöttinger « Novaalpin » est plus économe que ses concurrentes et demande 15 % de puissance en moins.
Toutes les faucheuses ont dû démontrer leurs capacités à faucher à une hauteur de 6 cm à la montée, à la descente ainsi que de travers dans des pentes comprises entre 38 et 53 %. La hauteur de fauche a été mesurée grâce à un nouveau procédé optique. Pour chaque faucheuse, il a été réalisé 32 photos de la prairie. Chaque photo comprenait à nouveau 60 mesures de brins uniques. Au total, il en résulte 1920 mesures pour chaque candidate. En moyenne, c’est la faucheuse SIP qui obtient la fauche la plus homogène. Son avantage par rapport aux autres est toutefois marginal et statistiquement non significative. Dans la fauche en travers de la pente, c’est la Pöttinger « Novaalpin » qui occupe la première place. Elle présente la plus faible variation de hauteur et une faible dispersion des mesures. Lely affichait la fauche la plus irrégulière en travers de la pente. La hauteur des brins variait de 8 à 14 cm. Pour faucher à la montée, les résultats sont très différents puisque les meilleurs résultats ont été obtenus par la Lely, suivie de la SIP. Les faucheuses Fella et Pöttinger présentaient des variabilités deux fois plus importantes. Il ne faut pas oublier de préciser que pour ces faucheuses, le travail à la descente a engendré des bourrages de fourrage. n
Les différences en termes de consommation d’énergie sont encore plus marquées. Ces dernières tiennent compte en plus de la largeur de fauche, de la vitesse d’avancement et de la densité du fourrage. C’est la Fella « Ramos » qui affiche la plus faible largeur de fauche (2,47 m), alors que la Pöttinger « Novaalpin » est la plus large (2,62 m). La vitesse d’avancement a été déterminée précisément en chronométrant et en mesurant la distance parcou4 2017 Technique Agricole
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n Récolte des fourrages
Fella n’intègre que quatre disques de fauche, mais ils sont d’un diamètre important.
Attelage compact de la catégorie I avec sécurité anticollision de série.
Légère et avantageuse La faucheuse à disques Fella « Ramos 260 FK » et la plus légère et la moins coûteuse des machines du test. A l’achat, il faudra faire l’impasse sur le suivi du sol.
Fella propose deux largeurs de travail pour la faucheuse alpine « Ramos » : 2,05 m et 2,50 m. La faucheuse testée, « 260 FK », possède un attelage compact et court de la catégorie I. Le lamier de fauche est suspendu par le milieu et pendule sur la gauche de 11° et sur la droite de 10°. C’est de loin le mouvement le plus ample parmi les machines testées. La sécurité anticollision à ressort est proposée de série sur cette faucheuse. La « Ramos 260 FK » possède une construction plate qui offre une vue dégagée vers l’avant. Les rideaux de protection latéraux peuvent être relevés à 180°. Pour le test, les barres de tension des protections latérales ont été retirées parce qu’elles entraient en contact avec les roues jumelées dans les courbes. La fonctionnalité des protections était tout de même assurée.
Quatre disques à entraînement direct L’entraînement accepte tant le régime 540 que 100 t/min ainsi que la rotation vers la gauche ou la droite. La roue libre et la sécurité en cas de surcharge sont intégrées de série. Il est ainsi possible d’utiliser une prise de force standard pour transmettre la force depuis le tracteur. 18
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Depuis le distributeur, la puissance est transmise par un arbre à cardan vers un engrenage droit sur le côté gauche du lamier. Les quatre disques sont ensuite animés par un arbre hexagonal et des engrenages angulaires. L’arbre hexagonal est préservé des chocs par une sécurité de par boulon de cisaillement. Pour les réparations, il est possible de le retirer depuis le côté. Les quatre grands disques d’un diamètre de 565 mm contribuent à améliorer le flux du fourrage et la formation de l’andain dans les pentes. Les deux disques exté rieurs sont surmontés d’une hausse et de palettes. Les couteaux, deux par disque, sont visés.
Paroles de praticiens Les grands disques de fauche ont des avantages et des inconvénients. Malgré une construction très plate, le flux du fourrage et la formation de l’andain sont bons quand le fourrage est moyen à haut. L’importance du diamètre présente par contre des inconvénients en termes de suivi du terrain sur les parcelles très bosselées. Lors de fauches d’herbe courte à la descente, le fourrage a tendance à former des tas. Fella propose en option
des ailettes pour résoudre ce problème. Ces dispositifs n’ont pas été testés, mais ils devraient effectivement apporter une amélioration. L’entraînement par engrenage sur le côté gauche du lamier pose aussi problème. Il couche en effet l’herbe qui n’est ensuite fauchable qu’à contre-sens. De plus, le fourrage long a tendance à s’accrocher sur cet entraînement. La Fella « Ramos 260 FK » a laissé une bonne impression générale. Elle démon tre ses qualités depuis plus de dix ans. Bien que son design soit un peu passé de mode, sa technicité est toujours d’actualité. Elle est légère, présente un grand mouvement pendulaire et son prix est avantageux. Avec les équipements de série, le modèle testé affiche un prix de 10 184.– (TVA incluse). Il est le moins cher des modèles testés.
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Les élévations en forme de tambours placées sur les disques permettent la formation d’un andain propre.
Attelage avec sécurité anticollision en option.
Construction modulaire La construction modulaire de la Lely « Splendimo 260 FA » protège le lamier des dommages. La faucheuse est légère et suit bien le sol. En présence de fourrage important, des bourrages ont été constatés. Lely a développé ses faucheuses à disques alpines avec Aebi. La construction compacte et légère (FA) est proposée pour les faucheuses à deux essieux avec des largeurs de fauche de 2,20 m et 2,60 m. La candidate du test, la « 260 FA », pèse 480 kg. Elle est la deuxième du test dans ce domaine. L’attelage pendulaire permet un débattement de 7° dans les deux directions. La sécurité de collision à ressorts intégrée à l’attelage est proposée en option. Les protections latérales peuvent être relevées de 180°. Le cadre de protection avant peut aussi être relevé, offrant ainsi un accès dégagé sur le lamier et sur la transmission pour les travaux d’entretien et de réparation.
Six unités de fauche indépendantes Lely propose cette faucheuse avec une transmission pour le régime 540 t/min. Pour le régime 1000 t/min, il est nécessaire de changer la transmission et les poulies qui entraînent les courroies. Pour inverser le sens de rotation, il suffit de retourner la boîte de transmission. La barre de coupe Lely est fine et ne possède aucune soudure. Elle est constituée d’unités de fauche tournant à gauche et à droite et animées par des engrenages
angulaires. Toutes les unités de fauches sont étanches et à bain d’huile. Le mouvement est transmis directement par un arbre hexagonal. Dans les cas extrêmes, par exemple le blocage d’un disque, une sécurité est cisaillée, protégeant ainsi le reste de la faucheuse. La conception modulaire permet différents sens de rotation des disques. Sur la machine testée, les six disques tournaient vers le milieu de la machine. Des élévations en forme de tambours placées sur les disques externes soutiennent la formation de l’andain. Entre les deux élévations, Lely installe encore des déflecteurs qui évitent notamment les accumulations quand le fourrage est court. Le changement des couteaux est aussi particulier. Ils ne sont pas retenus par une plaque à ressort placée sous le disque, mais directement fixés sur le disque par une goupille.
L’avis des praticiens La barre de coupe s’adapte aussi bien dans les parcelles très vallonnées. Si l’herbe est courte à moyenne, aucun problème n’est constaté. Quand les quantités de fourrage sont importantes et que l’on travaille à la montée, le fourrage à tendance à s’accumuler sur le boîtier de
transmission. L’absence de regroupeur d’andain améliorerait certainement le flux du fourrage. La hauteur importante de l’axe du balancier sur l’attelage est aussi un inconvénient. Il en résulte un déplacement important de la barre de coupe au niveau du sol. Si le chevauchement n’est pas important, il est possible que ce mouvement engendre des bandes d’herbe non fauchées. Quand on la re lève, la faucheuse ne retrouve pas toujours la position horizontale. De plus, malgré plusieurs réglages successifs, la sécurité anticollision se déclenche trop tôt. Lely a amélioré l’ouverture et la fermeture des rideaux de protection. La jeune faucheuse à disques alpine Lely «Splendimo 260 FA» a laissé une bonne impression générale. Elle est légère, possède un grand débattement latéral et s’adapte bien aux irrégularités du sol. La machine, équipée de la sécurité anticol lision en option, coûte CHF 11 760.– (TVA incluse).
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n Récolte des fourrages
Les couteaux pincés et la finesse du lamier ont permis un travail propre dans toutes les conditions du test.
Attelage de la catégorie I et II avec sécurité anticollision de série.
Faible tirant éprouvé La construction légère de la faucheuse Pöttinger « Novaalpin 261 B » a ses avantages et inconvénients. La faucheuse travaille très proprement dans toutes les conditions mais affiche un prix élevé. Les faucheuses alpines Pöttinger sont construites selon le principe du mécanosoudé. Cette technique permet une construction moins massive sans perte de rigidité. Aux endroits soumis à des contraintes importantes, des renforts ont été soudés sur les tôles alors que du matériel est retiré là où les contraintes sont plus faibles. Malgré cette technique de construction moderne, et l’habillage en aluminium, la « Novaalpin 261 B » fait partie des poids lourds du test. Pöttinger propose la série «Novaalpin» avec des largeurs de travail de 2,20, 2,62 et 3,04 m. Des attelages et des adaptations pour les petits tracteurs ou les diverses faucheuses à deux essieux sont disponibles. La sécurité anticollision à ressorts est de série. La barre de coupe offre un mouvement pendulaire de 5° dans les deux directions. Il s’agit de la plus faible valeur parmi les faucheuses du test. Grâce à l’attelage solidaire de l’essieu de l’Aebi « TT211 » ce mouvement reste toutefois généralement suffisant. En position haute, la faucheuse est stabilisée par une suspension à lames. La machine testée disposait d’un relevage hydraulique des protections latérales. Cet équipement de confort coûte près de CHF 600.–. 20
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Six unités de fauche indépendantes L’entraînement se trouve sur le côté droit, au-dessus du cadre porteur. Le boîter de renvoi placé au centre dispose de hauteurs, de fixation différentes pour permettre le travail avec un arbre de prise de force le plus horizontal possible. Il dispose de sa propre roue libre et peut, si besoin, être modifié pour un sens de rotation gauche ou droit. La force est directement transmise au disque de fauche de droite par trois courroies. Le changement des poulies des courroies permet le travail à 540 ou 1000 t/min. L’ensemble de la barre de coupe est suspendu aux deux disques extérieurs, évitant ainsi la présence de pièces pouvant gêner le flux du fourrage. Les modules des disques de fauches peuvent être facilement remplacés en cas de panne. Comme les autres candidates du test, les disques tournaient vers le milieu pour favoriser la formation de l’andain. Le changement rapide des couteaux fait partie des équipements de série.
L’avis des praticiens Dans les parcelles très vallonnées, le suivi du sol est bon. Parfois, le faible mouvement pendulaire atteint ses limites. La
qualité de la fauche est impressionnante dans toutes les directions et tous les types de fourrages. Même la fauche en descente avec une herbe courte n’a pas posé de problème. Les critiques concernent la difficulté du lavage de la faucheuse. La construction mécano-soudée permet l’accumulation d’herbe et de terre sur le cadre qui augmente encore le poids de la faucheuse. Le lavage de cette machine exige du temps et de la patience. L’impossibilité de relever simultanément les panneaux frontaux et latéraux aggrave encore la situation. Depuis 2003, la faucheuse à disques Pöttinger « Novaalpin » s’est bien établie sur le marché. L’équipe de test l’a aussi définie comme la machine la moins tirante. Cette constatation subjective a été confirmée par les mesures de performance réalisées par le BLT. La Pöttinger « Novaalpin 261 B » était la machine la plus coûteuse du test. Equipée du relevage hydraulique des protections latérales et de l’éclairage, son prix est de CHF 13 205.– (TVA incluse).
Récolte des fourrages n
Pour la fauche perpendiculaire à la pente et à la montée, cette faucheuse a réalisé un travail très homogéne et de qualité.
L’attelage avec les supports parallèles et la sécurité anticollision de série.
Nouveau venu avantageux SIP était représenté dans le test par la nouvelle « Disc 260 F Alp ». Cette machine se démarque par son prix attractif et son bon suivi du sol. Elle perd par contre des points à cause du mauvais flux du fourrage dans les descentes. La nouvelle série de faucheuses à disques alpines de SIP compte trois modèles : « 220 F Alp » avec une largeur de fauche de 2,16 m, « 260 F Alp » avec une largeur de fauche de 2,60 m et la « 300 F Alp » avec ses 3 m. L’attelage 3 points est prévu pour les catégories I et II. SIP propose aussi différentes adaptations permettant un attelage proche de tous les tracteurs de montagne. Le prototype « 260 F Alp » possédait tous les équipements de série est affichait 530 kg. Selon le constructeur, les machines de série ne pèseraient plus que 490 kg. Le lamier de fauche et relié au cadre-porteur par deux bras parallèles et relié à l’attelage par un point de rotation central asymétrique. Comme la Lely « Splendimo », cette machine présente un mouvement de balancier de 7° dans les deux directions. Deux ressorts assurent le retour à l’horizontale de la machine en position haute. SIP propose de série la sécurité anticollision mécanique. Le relevage hydraulique des protections latérales fait partie des options.
Entraînement par arbres à cardan SIP, comme Fella, a fait le choix des arbres à cardants et des engrenages angulaires
pour animer ses disques de fauche. Cette transmission intègre un embrayage à friction et une roue libre. Le régime de prise de force souhaité doit être communiqué à la commande de la faucheuse. Les deux régimes, 540 et 1000 t/min, sont possibles. Pour le changement du sens de rotation, il est nécessaire de modifier la transmission. Depuis le boîtier de renvoi central, un arbre à cardan transmet la puissance vers le second renvoi directement relié au disque de fauche de droite. Comme les autres candidats du test, les disques de la faucheuse SIP tournaient vers le centre. Les deux disques extérieurs sont surmontés d’un chapeau conique. Chaque disque possède une sécurité par boulon de cisaillement. Le changement rapide des couteaux est présent de série et réalisé au moyen d’un outil spécial.
en descente. Une pente de quelque 40 % et un fourrage fin peuvent déjà engendrer des bourrages. Il est possible de relever les protections latérales et frontales pour obtenir un bon accès au lamier de coupe. Les travaux d’entretien et de réparation sont ainsi facilités. Il en est de même pour le lavage. SIP est parvenu à terminer sa nouvelle faucheuse alpine à disques juste à temps pour le début du test. Malgré ceci, la machine a laissé une bonne impression générale. De plus, la nouvelle slovène affiche un prix très intéressant. Avec les équipements de série, la « Disc 260 F Alp » coûte CHF 11 255.– (TVA incluse).
L’avis des praticiens Le suivi du sol dans les parcelles très vallonnées a reçu de nombreuses louanges. Il en est de même pour la qualité de la fauche et la performance de la faucheuse. La hauteur de fauche prévue est très bien respectée et très régulière. Cette bonne impression a été troublée par la formation de paquets de fourrage lors de la fauche 4 2017 Technique Agricole
21
n Récolte des fourrages
Lely « Splendimo 260 FA ».
Pöttinger « Novaalpin 261 B ».
Fella « Ramos 260 FK ».
SIP « Disc 260 F Alp ».
Tableau : Données techniques (mesures du BLT) et évaluations pratiques Fabricants / Types
Fella « Ramos 260 FK »
Lely « Splendimo 260 FA »
Pöttinger « Novaalpin 261 B »
SIP « Disc 260 F Alp »*)
Largeur de travail théorique (mm)
2470
2560
2620
2565
Largeur de transport (mm)
2520
2500
2555
2640
Nbre de disques
4
6
6
6
Couteaux par disque
2
2
2
2
Diamètre des disques (mm)
565
345
420
390
Diamètre de coupe **) (mm)
730
500
520
510
Longueur de coupe des couteaux (mm)
80
80
50
60
Vitesse des couteaux (PDF 540) (m/s)
86
78
76
86
Point le plus élevé des disques ***) (mm)
165
150
125
140
Inclinaison du lamier ****) (°)
3° avant
1° avant
plat
1° avant
Forme-andain supplémentaire
non
oui
non
non
Angle pendulaire de la faucheuse (g/d) (°)
11/10
7/7
5/5
7/7
Poids et charge à l’essieu Poids propre (kg)
440
480
510
530 *)
Charge essieu avant (Aebi « TT211 ») (kg)
1505 (57 %)
1567 (58 %)
1613 (59 %)
1657 (60 %)
Charge essieu arrière (Aebi « TT211 ») (kg)
1158 (43 %)
1130 (42 %)
1117 (41 %)
1095 (40 %)
Centre de gravité Distance de l’essieu arrière (mm)
1102
1133
1152
1174
Décalage par rapport au centre du véhicule vers la gauche (mm)
12
24
36
51
Hauteur au-dessus du sol (mm)
694
717
732
707
Extérieur, près de la faucheuse dB(A)
105,0
111,0
99,0
101,0
A l’oreil du chauffeur, cabine fermée dB(A)
82,0
84,0
79,5
80,0
Prix catalogue, TVA incluse (série) CHF
10 184
11 760
13 205
11 255
+/–
+/–
++
+
Mesures du bruit
Evaluation pratique Besoins en puissance, consommation Suivi du sol
+/–
++
++
++
Fauche perpendiculaire à la pente
+
+
++
++
Fauche à la montée
+
++
+
++
Fauche à la descente
+
+
+
++
Flux du fourrage en fauche perpendiculaire et à la montée
+
+
++
++
Flux du fourrage à la descente
+
+
++
+/–
Changement des couteaux
+/-
+
++
++
Sécurité anti-collision mécanique
++
+/–
++
++
Entretien et lavage
+
++
+/–
++
Poids
++
+
+
+
Attelage pendulaire
+
+
++
++
Bruit en fonctionnement
+
+/–
++
++
Sécurité anti-collision, forme-andains
Protections latérales hydrauliques et éclairage
Options présentents sur la machine testée
*) P rototype – selon le constructeur, les machines de série sont env. 40 kg plus légères ! **) M esuré d’une pointe de couteau à l’autre ***) au-dessus du sol à un hauteur de fauche de 6 cm ****) à 6 cm de hauteur de fauche
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Technique Agricole 4 2017
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BATTERY POWER
n Récolte des fourrages
Le marché des autochargeuses a atteint sa maturité, mais les évolutions technologiques se poursuivent. Photo : R. Engeler, R. Burkhalter, LDD
Autochargeuses plus intelligentes Les constructeurs d’autochargeuses rivalisent d’innovations pour se démarquer entre concurrents. La haute technologie demeure cependant majoritairement réservée à des machines à grande capacité destinées aux entreprises. Ruedi Burkhalter Le marché de l’autochargeuse ne croît guère. Pour autant, les évolutions techniques se poursuivent. Voici quelques années, les ingénieurs cherchaient avant tout à améliorer les performances mécaniques des machines. Ils se penchent désormais sur les équipements qui allègent les tâches du conducteur en les automatisant, qui améliorent la qualité du fourrage récolté et qui réduisent les coûts d’utilisation. Les autochargeuses actuelles peuvent être divisées en trois « classes sociales ». La classe standard regroupe celles destinées à un usage individuel, disposant comme autrefois d’un équipement simple. Elles doivent être si possible peu coûteuses, légères mais néanmoins durables. Dans la classe moyenne se trouvent des engins polyvalents qui sont 24
Technique Agricole 4 2017
souvent équipés de systèmes à peignes ou à rotors offrant des performances plus élevées. Mais les solutions de haute technologie du dernier cri sont pour la plupart trop coûteuses pour ce segment de produits ; elles n’y font généralement leur apparition que plusieurs années après leur lancement commercial. La plupart des solutions avancées n’apparaissent que dans la catégorie reine des autochargeuses : un train roulant directionnel peut en effet, à lui seul, coûter plus cher qu’une autochargeuse de la classe standard.
Le sol, une priorité Ménager le sol est une priorité. On va, entre autres, recourir à de plus grands pneumatiques. En inclinant le fond mou-
vant en direction des organes de chargement, c’est toute la plateforme de chargement qui gagne du volume en hauteur. Avec des pneus larges, les essieux directionnels deviennent quasi indispensables pour réduire au minimum l’effet de cisaillement sur la couche herbeuse, notamment en conditions humides.
Pick-up à came ou sans guidage ? On exige au premier chef d’un pick-up qu’il ramasse le fourrage efficacement, en flux régulier, avec un minimum de salissure. La plupart des constructeurs proposent des options pour améliorer le suivi du terrain : roues tandem ou rouleau de guidage à l’arrière du pick-up permettent d’éviter que les dents ne raclent
Récolte des fourrages n
Le « Continuous Flow System » (CFS) de Strautmann utilise un rouleau accélérateur (en rouge) qui convoye le fourrage et le répartit dans la largeur.
Le pick-up Vicon « Maxi Flow » est équipé de dents disposées en V. Il possède un entraînement hydraulique permettant d’adapter son régime de fonctionnement.
Le dispositif d’aiguisage Krone « Speed Sharp » utilise des disques à lamelles et permet de réaffûter l’ensemble des couteaux en deux minutes.
Sur les Claas « Cargos » de dernière génération, les couteaux à double tranchant peuvent être retournés ou remplacés confortablement grâce au plancher escamotable de la remorque.
trop le sol, y compris en présence de bosses. Certains fabricants en restent au pick-up sans came de guidage, d’autres ne sauraient s’en passer. Les premiers cités ont l’avantage d’offrir un fonctionnement plus doux, de moins s’user (pas de trajectoire incurvée) et de disposer, à largeur égale, d’une rangée de dents supplémentaire. Ils assurent aussi un convoyage plus intense, car leurs dents ne s’escamotent pas mais travaillent sur toute leur course à vitesse élevée. Le pickup sans guidage tend à convoyer ou projeter le fourrage plus énergiquement contre l’organe de chargement, ce qui assure une alimentation régulière de ce dernier. Mais cela peut devenir un inconvénient, notamment avec de l’herbe d’automne, courte, fragile, qui risque de rester accrochée aux dents et d’être rejetée au sol. Dans les cas extrêmes, cela peut conduire à un bourrage interne du pick-up, pénible à éliminer. Les fabricants essayent de réduire ce risque. Lely, par exemple, utilise des glissières en matière synthétique dure, sur lesquelles le fourrage est censé passer plus aisément. En plus, ce pick-up
est doté d’une grande ouverture sur le dessous, par laquelle le fourrage peut ressortir de l’intérieur du mécanisme et retomber au sol. Effet collatéral bénéfique : les composants en matière synthétique sont plus légers et silencieux que ceux en tôle. Vicon est pour l’instant le premier fabricant à proposer un entraînement entièrement hydraulique de ses pick-up avec le système « MaxiFlow ». Il permet au conducteur d’adapter le régime du pick-up à partir du terminal, en tenant compte du type de fourrage et du régime du moteur.
Mieux alimenter les rotors Les organes de chargement ont peu évolué. Les exploitations qui récoltent et transportent surtout des fourrages secs préfèrent les dispositifs élévateurs qui savent ménager le foin. Sur les autres systèmes, on en reste aux organes à cames ou à levier. Le rotor équipe un nombre croissant de machines de classe moyenne, notamment en raison de ses performances en termes de chargement et de coupe. Il n’exige en outre qu’une maintenance réduite. Les
grandes autochargeuses pour l’ensilage sont en principe toutes équipées de rotors. Ces derniers sont dotés de dents de 20 à 25 mm d’épaisseur, fabriquées dans des matériaux à haute résistance. On en attend une consommation réduite de carburant, mais l’idée est aussi de réduire l’espace entre les couteaux et le rotor pour améliorer l’effet et la qualité de la coupe. Il n’est pas indifférent que le rotor soit alimenté régulièrement sur toute sa largeur, raison pour laquelle les ingénieurs font appel à des dents de rotors ordonnées en spirale ou en « V », ou à des vis supplémentaires à entraînement actif. Strautmann avec son système « CFS » a joué un rôle de pionnier en la matière. Il fait appel à un rouleau accélérateur qui améliore aussi le flux du fourrage entre le pick-up et le rotor d’alimentation.
L’affûtage, question à trancher L’aiguisage des couteaux est sujet à bien des controverses. Sur leurs grands modèles, Pöttinger et Krone sont les deux premiers constructeurs à proposer des dispositifs d’affûtage automatiques embarqués. Le conducteur n’a qu’à appuyer 4 2017 Technique Agricole
25
n Récolte des fourrages
La paroi avant multifonctionnelle de Lely est disponible sur la gamme des grandes autochargeuses « Tigo ». Elle facilite les opérations de chargement, de déchargement et libère de l’espace.
La caméra NIR disponible sur les modèles Schuitemaker « Rapide » mesure le taux d’humidité du chargement et, en combinaison avec la balance, permet de déterminer le taux de matière sèche du chargement.
Le capteur de positionnement (transport ou chargement) de Pöttinger est disponible sur les gammes allant des « Primo » aux « Jumbo ». Il allège la tâche du conducteur.
sur un bouton pour réaffûter l’ensemble des couteaux, soit avec une meule (Pöttinger), soit avec un disque à lamelles (Krone). Claas fait appel à une technique différente, plus simple. Ses modèles « Cargos » de dernière génération combinent des couteaux spéciaux utilisables sur leurs deux faces avec un système de changement simplifié. De surcroît, un deuxième jeu de couteaux peut être emporté dans un rangement spécial. Ainsi muni de quatre garnitures tranchantes, on peut travailler jusqu’à quatre jours d’affilée sans devoir procéder à un affûtage, à en croire les indications de Claas. L’affûteuse automatique améliorée « Aqua Non Stop Comfort » ne sort donc pas de l’atelier où elle peut servir à aiguiser, en ménageant la matière grâce à son système de refroidissement, les couteaux de plusieurs machines.
frontale vers l’avant ou vers l’arrière, ce qui augmente le volume disponible dans la remorque. Cette paroi frontale est en outre intégrée au système de chargement automatique et, basculée en avant, elle libère jusqu’à 5 m3 de volume supplémentaire, en fonction des modèles d’autochargeuses. De plus, elle facilite le déchargement en poussant le fourrage vers l’arrière. Sur les Claas « Cargos », la partie avant du fond mouvant s’incline vers le haut ou vers le bas, grâce à un système hydraulique. Pendant le chargement, le fond est incliné vers le bas pour réduire la gêne au passage du fourrage. Inversement, ce plancher remonte pour faciliter le déchargement. Le fond mouvant de la remorque peut également être replié à angle droit vers le bas afin de libérer l’accès aux couteaux ; l’opérateur peut procéder à leur remplacement en restant debout.
tomatiquement lorsqu’on passe en marche arrière. On citera également le « Tractor Implement Management », soit la gestion de la marche du tracteur par l’outil lui-même qui permet, par exemple, de réguler automatiquement la vitesse du véhicule en fonction de la densité du fourrage, afin que l’unité de chargement soit alimentée de manière optimale et utilisée au maximum de ses capacités.
Plus de volume et meilleur tassement La tendance de ces dernières années est à des espaces de chargement pourvus de pièces escamotables. Les objectifs sont multiples. Ainsi, la paroi frontale à commande hydraulique proposée en option par Schuitemaker est, dans sa position normale, prévue pour améliorer le flux du fourrage tout en optimisant l’utilisation du volume de chargement ; elle doit aussi réduire la consommation de carburant durant le chargement. Cette paroi peut être inclinée vers l’avant lorsque la remorque est chargée avec une ensileuse, afin de ne pas faire obstacle au chargement tout en libérant du volume pour l’ensilage non tassé. Lely a poussé l’idée plus avant avec sa paroi frontale hydraulique qui est maintenant disponible sur plusieurs gammes « Tigo ». Un système hydraulique « intelligent » permet de basculer cette paroi 26
Technique Agricole 4 2017
Automatisation avancée Enfin, le fonctionnement de l’autochargeuse est de plus en plus automatisé. Le chargement automatique fait partie de l’équipement standard sur les grands modèles de nombreux constructeurs. L’Isobus offre bien des perspectives d’automatisation. Ainsi Pöttinger propose-t-il pour la saison 2017 l’extension à ses gammes moyennes du passage automatique de la position de transport à la position de travail. Cette fonction allège le travail du conducteur. En plus, le timon automatique facilite le réglage de la hauteur du pick-up sur le terrain, et la possibilité de le bloquer en position horizontale rend les trajets sur route plus sûrs. Un autre exemple des possibilités de l’Isobus concerne l’éclairage : l’allumage des projecteurs et de la caméra de recul peut être enclenché au-
Capteurs et matière sèche La détermination du taux de matière sèche (MS) fait aussi l’objet d’avancées. Les autochargeuses Schuitemaker « Rapide » à coupe courte peuvent ainsi être dotées d’une caméra proche infrarouge combinée à un dispositif de pesée pour évaluer le taux de matière sèche du fourrage et l’enregistrer pour chaque parcelle ou chargement. Ces valeurs sont conservées dans le Cloud pour une utilisation ultérieure. Cette fonction se révèle fort utile pour le fourrage destiné à être vendu ou pour la répartition de la récolte lorsque des exploitations travaillent en commun.
Remorques combinées Les autochargeuses combinées sont aussi « tendance ». Les constructeurs proposent des de modèles de taille intermédiaire. Ces remorques peuvent aussi être utilisées avec des ensileuses. Elles bénéficient d’une construction renforcée pour pouvoir transporter des fourrages plus denses et pesants. Claas a développé un système encore exclusif, un dispositif de dépose rapide de l’unité de ramassage (pick-up et rotors). Lorsque ces organes, rouleaux doseurs compris, sont démontés, la remorque se trouve allégée de près de 3 tonnes et bénéficie donc d’une charge utile augmentée d’autant. n
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n Récolte des fourrages
Les andaineurs simples dominent (encore) dans les fermes suisses. Avec l’augmentation de la largeur de travail, l’adaptation au sol diminue. Photo : Claas
Large, toujours plus large Lorsque la récolte de fourrage tourne à plein régime, l’andaineur n’a aucun répit. L’autochargeuse ou l’ensileuse sont « sur ses talons ». Pour palier à tout goulot d’étranglement, les largeurs de travail ont beaucoup augmenté ces dernières années. Ruedi Hunger
Le terme « andaineur » désigne collectivement toutes les machines qui rassemblent en andain, en une seule opération, le foin, le fourrage vert ou la paille. La machine la plus ancienne de ce type est probablement le râteau-fane, la plus répandue l’andaineur à toupies et la plus récente l’andaineur à bandes. Le but ultime est la constitution, sans perte de fourrage, d’andains avec des bords bien droits. Ce dernier élément favorise le remplissage uniforme de l’autochargeuse, facilite la formation idéale des balles rondes et permet l’alimentation régulière des organes de l’ensileuse.
Concurrence positive Les parts de marché n’évoluent que faiblement. Les andaineurs à toupies dominent largement le secteur – pour le moins chez nous. En Europe du Sud ou en Amérique du Nord, la conception plus simple des andaineurs à roue soleil est souvent préférée. Le râteau-fane est un autre produit de niche. Le constructeur scandinave Elho est actif sur le marché européen en particulier. Ces dernières années, l’andaineur à bandes fait l’objet 28
Technique Agricole 4 2017
d’une attention accrue. D’une part, les modèles tractés de Kuhn et Roc, d’autre part, une variante avant / arrière de Reiter, arrivée l’an dernier, sur le marché. En ce qui concerne la formation des andains, les systèmes alternatifs sont fréquemment critiqués sous prétexte qu’ils produisent des andains « noués » ou « tordus ». Ces préjugés ne tiennent pas compte de l’influence de la composition du fourrage. En effet, le comportement d’un pur ray-gras, d’un mélange intensif d’herbe et de trèfle court ou d’herbe / foin extensif n’est pas identique lors de l’andainage. Avec la prise directe du fourrage et le dépôt de côté en douceur, l’andaineur à bandes assure une préservation sans précédent du fourrage.
Nombre de toupies Jusqu’au tournant du siècle, l’andaineur simple à une toupie a dominé. La largeur de travail ne peut pas être augmentée à volonté au risque de perte de contact au sol. L’amélioration des performances de la technique de montagne et les plus grandes structures d’exploitation ont conduit à une utilisation accrue d’andaineurs à double toupie. Le doublement de la largeur de travail réduit le processus d’andainage de moitié environ. Les pertes par brisure n’augmentent pas malgré le brassage supplémentaire du fourrage par les andaineurs latéraux à double toupie. Les andaineurs à quatre ou six toupies sont des machines réservées aux agroentrepreneurs ou ne peuvent être rentabilisées que dans les grandes entreprises.
Tableau 1 : Poids total et poids par rapport à la largeur de travail Andaineur simple
Andaineur double
Andaineur triple
Andaineur quadruple
Andaineur à 6 rotors
Latéral
Central
Largeur m
3.30
6.20
6.80
9.70
11.0-13.5
10.0-19.6
Poids kg
640
1690
1700
2980
5200
9400
kg par m de largeur
194
273
250
307
385
480
Récolte des fourrages
n
L’andaineur à trois toupies de Krone constitue une « machine de transition ».
Andaineur latéral L’andaineur latéral est disponible avec cadre central et châssis ou sans châssis. Ce dernier est plus léger, mais sa stabilité se révèle parfois insuffisante dans les pentes raides. Par ailleurs, il est difficile (mais pas impossible) de le manœuvrer en marche arrière. L’andaineur latéral avec châssis spécial se dirige de manière analogue à l’andaineur central. Par rapport à l’andaineur central, l’andaineur latéral offre l’avantage d’une largeur de travail flexible. En présence d’un volume de fourrage important, la largeur de travail peut être adaptée et former un andain plus fin. A l’inverse, il est possible de réunir en un seul andain le fourrage épandu sur quatre largeurs de toupies en un aller-retour, ou de former deux andains. Par rapport à l’andaineur central, il faut compter avec une certaine perte de largeur de travail en raison du chevauchement des toupies.
Andaineur central Plus de puissance signifie davantage de largeur de travail, ceci parce que la vitesse ne peut pas être augmentée indéfiniment. Davantage de largeur de travail signifie par contre une structure plus complexe. Avec un andaineur à double toupie, cela reste encore dans des limites raisonnables. En revanche, avec quatre, voire six toupies, les contraintes structurelles et le poids augmentent (tableau 1). Les toupies de grand diamètre posent des problèmes de hauteur de transport. Certains constructeurs rabaissent le cadre ou le châssis afin de rester en dessous de la limite de 4,0 m. Une autre possibilité consiste à déposer certains bras portedents, ce qui implique alors un travail supplémentaire.
Technique connue avec avantages et inconvénients calculables, caractéristique des andaineurs à toupies. Photo : Pöttinger
Andaineur latéral sans châssis spécial. La hauteur ne pose pas problème, contrairement à la largeur. Photo : Kuhn
Andaineur latéral avec châssis de transport. Le relevage des toupies rend la machine étroite, mais d’autant plus haute. Photo : Fendt
L’andaineur central classique a une largeur de travail déterminée, indépendante du volume de fourrage. Photo : Kverneland
de constater en outre que le temps d’utilisation quotidien s’avère significativement différent.
conséquent, en plus des aspects économiques, il convient d’aborder également les éléments de qualité et d’organisation de l’exploitation avant d’acheter un andaineur plus performant. Le taux d’utilisation dépend de la composition de la prairie et du nombre de coupes. Avec le programme de calcul « TractoScope » (Agroscope Tänikon), les coûts des machines s’avèrent relativement faciles à calculer.
Achat, location ou travail par entreprise ? La question de savoir si l’andaineur est acheté, loué ou si l’andainage est confié à un entrepreneur peut se calculer. Cette question purement économique se décide au niveau du « seuil d’achat » (tableau 3). La qualité du fourrage et le nombre de jours disponibles pour la récolte ne se glissent cependant pas dans ce « corset » économique. Selon l’exploitation, le nombre de jours à disposition peut varier très rapidement. Par
Châssis avec ou sans roue de jauge Tout aussi importante que la formation des andains sans perte de fourrage, l’amenée de celui-ci sans souillure par de la terre ne doit pas être négligée. Le
Tableau 2 : Analyse du temps d’andainage
Influence de la structure d’exploitation
Structure régionale typique
Sud
Ouest
Est
Surface totale / nbre de parcelles
141 ha / 74
173 ha / 48
523 ha / 80
En 2016, une analyse du temps de travail d’andainage a été faite par l’Université de Hohenheim et Claas sur environ 840 ha. Le tableau 2 présente les résultats de cette analyse : sans surprise, la conclusion a été que le temps de déplacement dans les structures du sud de l’Allemagne est environ trois fois plus élevé qu’en Allemagne de l’Est. Plus surprenant, la part du temps de travail pour les manœuvres par rapport au temps total est peu influencée par le parcellaire. Il est frappant
Surface moyenne des parcelles
1.83 ha
3.95 ha
10.44 ha
Distance moyenne ferme-parcelles
5.27 km
5.92 km
8.38 km
Distance moyenne entre parcelles
3.76 km
3.64 km
2.41 km
Temps de travail / durée totale
4 : 10 : 48 h
6 : 03 : 37 h
8 : 33 : 30 h
Part du travail
54.9 %
55.5%
65.3 %
Fourrières
20.3 %
19.7 %
19.2 %
Part panne au champ
6.9 %
4.8 %
4.3 %
Part panne sur route
0.9 %
1.4 %
0.3 %
Part du déplacement
24.4 %
12.3 %
8.2 %
Part de la préparation avant / après
1.6 %
6.3 %
2.7 %
4 2017 Technique Agricole
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n Récolte des fourrages fourrage souillé lors de la fauche ou de l’andainage ne peut pas être « nettoyé », mais il faut absolument éviter toute contamination supplémentaire due à un réglage incorrect. Ces deux éléments – une mise en andain à la fois propre et sans perte – dépendent essentiellement du réglage du châssis et des roues de jauge précédant la machine. Jusqu’à cinq ou sept roues sont disponibles par toupies. L’époque des châssis simples à deux roues est bel et bien révolue. Les andaineurs à quatre rotors sont des machines d’agro-entreprises ou peuvent parfois être rentabilisées dans les grandes exploitations. Photo : Lely
Réglage de la profondeur Pour les machines professionnelles, ces réglages sont effectués hydrauliquement ou électriquement. Divers réglages ultérieurs sont également associés, comme la gestion du demi-tour en bout de champ. Comme mentionné précédem-
cacité de l’entraînement hydraulique est un peu altéré par le système lui-même et présente également un risque de fuite. En cours de travail, la toupie intérieure de l’andaineur à toupies multiples donne la forme de l’andain. Le régime de la toupie extérieure influence l’enchevêtrement et la souillure de l’andain. Si la vitesse est trop élevée, le fourrage est projeté à l’avant du châssis et la machine lui passe dessus, ce qui le contamine. Dans de nombreux cas, un régime identique de chaque toupie assure un bon résultat. Les tests pratiques montrent également qu’avec l’augmentation du volume de fourrage, des régimes adaptés individuellement augmentent la qualité de l’andain et du fourrage. Les andaineurs mécaniques ne peuvent évidemment pas assurer cette différenciation. Pour par-
Un réglage de base doit être fait déjà à la ferme sur sol plat. Les dents ne doivent pas toucher le sol. Le réglage fin ultérieur s’effectue ensuite au champ.
L’andaineur à six toupies est une machine professionnelle adaptée à l’ensilage. Photo : Krone
ment, ce groupe de machines ne correspond pas aux andaineurs des exploitations moyennes. Les andaineurs à une ou deux toupies se règlent mécaniquement à la profondeur de travail correcte.
Mécanique, hydraulique, électrique
Les andaineurs à bandes, relativement rares, ménagent particulièrement le fourrage. Photo : R. Hunger
L’entraînement des andaineurs rotatifs se fait par prise de force ou au moyen de systèmes hydrauliques. Avec l’entraînement mécanique, toutes les toupies ont une vitesse fixe et, par conséquent, dépendent directement du régime de la prise de force. L’entraînement mécanique ne permet pas d’arrêt rapide, nécessite beaucoup d’entretien et a un poids important. L’entraînement hydraulique est un système complexe. Le degré d’effi-
Tableau 3 : Taux d’utilisation et seuil d’achat Machines
Prix d’achat Ø (CHF)
Performances ares / h
UT-ART
Utilisation*
Seuil d’achat**
Andaineur simple, 3.4-4.5 m
10 000
183
100 ha
100 ha 125 ha
91 ha 101 ha
Andaineur double 5.5-6.5 m (central)
23 000
272
160 ha
100 ha 200 ha
138 ha 153 ha
Andaineur double dès 6.5 m (central)
32 000
287
180 ha
150 ha 225 ha
162 ha 180 ha
Andaineur double, 5.5-6.5 m (latéral)
31 000
272
160 ha
100 ha 200 ha
144 ha 160 ha
(*Nbre de coupe × surface / **sous le seuil d’achat, la location est plus avantageuse)
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venir à une meilleure coordination des différents régimes des toupies et du volume de fourrage, certains andaineurs à multiples toupies proposent une combinaison d’entraînements mécaniques et hydrauliques. Le moteur électrique intégral a récemment été présenté comme la meilleure solution. Grâce à l’intégration de l’entraînement en tête de toupie, un boîtier séparé est superflu. La puissance modérée élimine le besoin d’un refroidissement spécial. Chaque moteur est commandé indépendamment par sa propre électronique. Cela permet à la fois le contrôle automatique de surcharge et un arrêt rapide. Tout va donc pour le mieux, mais à l’heure actuelle, la production d’électricité sur le tracteur est encore cher et donc pas très répandue.
Résumé L’andaineur est la machine-clé dans la récolte des fourrages. L’adéquation optimale de la mécanisation de la production fourragère et une bonne organisation du travail doivent permettre d’éviter les goulots d’étranglement. La question de l’augmentation unilatérale des performances d’andainage, avec un taux d’utilisation parfois insuffisant, est une question d’économie d’entreprise qui doit trouver réponse en premier lieu. n
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n Récolte des fourrages Bien utilisée, la faneuse accélère le séchage sans trop souiller le fourrage. Photo : Kuhn
Envie d’une nouvelle faneuse ? Le marché européen des machines de récolte du fourrage vert est en baisse. Les faibles prix du lait en constituent l’une des raisons, mais la diminution constante du nombre de constructeurs semble aussi réduire l’envie d’acheter. Ruedi Hunger Si l’on en croit les constructeurs, les nouvelles acquisitions montrent une tendance à de plus grandes largeurs de travail. Cela signifie que les pirouettes avec six ou huit rotors sont souvent privilégiées. Là où des combinaisons de fauche triples sont utilisées, ce sont même des faneuses à dix rotors qui entrent en jeu. La tendance à davantage de rotors s’accompagne également de la réduction de leur diamètre. Les arguments le justifiant sont une meilleure adaptation au sol et une répartition plus régulière du fourrage.
Agco Fella Agco mène une « stratégie à trois marques ». En plus des faneuses conventionnelles Fella « Athos », avec des largeurs de travail de 4,00 à 17,60 m, des machines avec des largeurs de travail de 6,60 à 12,70 m « Twister » Fendt et de 4,50 à 12,70 m aux couleurs Massey-Ferguson sont proposées sur le marché. Il est 32
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évident que toutes ces marques ne sont pas disponibles sur les mêmes marchés en parallèle. Cela démontre que les machines des différentes marques sont distribuées spécifiquement selon les pays.
Claas Il existe 13 modèles Claas « Volto » avec des largeurs de travail de 4,50 à 13,00 m. Ils sont répartis dans la gamme compacte pour attelage trois-points et dans la gamme tractée « MaxSpread » avec châssis. La transmission se fait sans entretien avec un entraînement à doigts. Le concept de flux du fourrage « Max Spread », grâce à la conception tangentielle des bras porte-dents coudés à 29,3 °, laisse passer davantage de fourrage et assure une dispersion plus large.
Krone Krone produit des modèles de faneuses pour l’attelage trois-points ou tractés avec et sans châssis. Entre autres, Krone
propose une pirouette à dix rotors de moins de 10 m de large. Cela permet à cette relativement grande faneuse une bonne adaptation au sol, même en terrain accidenté et inégal. Une roue de jauge en option améliore encore le contact au sol. En lieu et place d’engrenages classiques, Krone utilise un entraînement à huit doigts sans entretien.
Kuhn Kuhn construit des faneuses pour attelage trois-points ou tractées. Ils sont construits en différentes séries et atteignent des largeurs de travail de 4,20 à 17,20 m. Selon le modèle, les rotors sont équipés de 4, 5, 6 ou 7 bras porte-dents. Kuhn propose depuis plusieurs années déjà des rotors de petit diamètre. Les grandes machines tractées sont équipées du « CGC » (Ground Save Control) facilitant les manœuvres en bout de champ. Cela permet également à chaque rotor une adaptation individuelle selon les irré-
Récolte des fourrages n
Avec un angle d’épandage correctement réglé, tout le fourrage est travaillé et réparti régulièrement.
Les largeurs de travail de plus en plus grandes appellent un véritable système de gestion des manœuvres en bord de champ.
Grâce à la conception tangentielle des bras porte-dents, le prélèvement et la répartition du fourrage sont optimisés.
Photo : Kverneland-Vicon
Photo : R. Hunger
Photo : Claas
Avec les machines sur trois-points, certaines astuces doivent être imaginées afin de respecter les gabarits routiers.
Pour que des petits tracteurs puissent également être utilisés, des châssis relevables ont été mis au point.
Photo : Kverneland
Photo : R. Hunger
Certains constructeurs proposent également des grandes faneuses sans châssis spécial et qui se replient longitudinalement pour le transport. Photo : Krone
gularités du sol. Depuis 20 ans, Kuhn offre des entraînements à doigts sans entretien dans sa chaîne cinématique (au lieu d’engrenages universels).
que les versions tractées atteignent 7,70 à 15,00 m. Dans l’ensemble, Lely propose 13 modèles dans son programme de vente. Les fameuses « dents à crochet » constituent une caractéristique unique de la faneuse Lely.
der » sont disponibles en tant que machines fixées à l’attelage trois-points ou tractées avec ou sans châssis de transport. Par ailleurs, SIP propose encore quatre faneuses de montagne avec des largeurs de travail de 2,20 à 6,00 m.
Pöttinger
Résumé
Le programme de vente de pirouettes Pöttinger se décline en deux séries « Hit Alpine » et « Hit ». La série destinée à la zone de montagne comprend trois modèles portés avec une largeur de travail de 4,45 à 6,00 m. Les douze modèles de la série « Hit » travaillent sur 4,40 à 12,70 m de large. Il existe à la fois des versions portées et des versions tractées. Les plus grands modèles disposent d’un châssis de transport et, en option, d’une installation hydraulique d’assistance en bord de champ. Les faneuses disposent de quatre à huit rotors. Tous les modèles sont équipés du système « Dynatech » – bras incurvés avec guidage des dents.
Les faneuses sont des machines sophistiquées qui ont fait leurs preuves depuis des années. Elles sont fiables et, si les ressources financières manquent, peuvent également être utilisées sans problème deux ou trois ans de plus. C’est probablement l’une des raisons de la retenue actuelle des acheteurs. Le marché mondial de la technologie de récolte du fourrage vert est toujours en mouvance. Une « éruption » s’est produite en octobre dernier avec l’acquisition de Kongskilde par New Holland. La structure de distribution est en voie d’élaboration et il faut s’attendre à ce que les faneuses Kongskilde soient disponibles dans un avenir proche aussi en Suisse. Récemment, l’acquisition de la division production fourragère de Lely par Agco a de nouveau secoué le marché. On ne sait pas encore si et quand Kubota offrira les faneuses Kverneland en orange également. n
Kverneland/Vicon Kverneland construit des faneuses avec des largeurs de travail de 4,60 à 13,30 m. Les produits sont vendus spécifiquement par pays sous le nom de « Kverneland » ou « Vicon ». En Suisse, il s’agit des faneuses Vicon « Fanex ». Elles sont disponibles sous forme de machines portées ou tractées. Ces machines possèdent de quatre à dix toupies équipées de 5, 6 ou 7 bras porte-dents. Elles sont entraînées par des engrenages doubles universels ou le système « HexaLink » à doigts. Le boîtier d’entraînement ne doit pas assumer de fonctions de soutien. Toutes les faneuses sont équipées d’un entraînement à bain d’huile sans entretien.
Lely Ce fabricant néerlandais va vendre sa division récolte de fourrage vert à Agco. L’impact sur le programme de production et les ventes est encore incertain. Les faneuses Lely sont connues sous le nom « Lotus ». Les modèles portés ont des largeurs de travail de 5,20 à 9,00 m, alors
SIP La société slovène vend ses faneuses sous le nom « Spider ». Leurs largeurs de travail vont de 4,50 à 14,80 m. Ces machines ont de quatre à 14 rotors avec chacun de quatre à six bras porte-dents. Les « Spi-
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n Récolte des fourrages
Cause 1 : la fauche est trop basse, créant de mauvaises conditions de travail pour l’outil suivant. Photo : CNH
Quand les protéines s’émiettent Certaines pertes de fourrage sont conditionnées par le système et ne peuvent pas être évitées, d’autres sont causées par de mauvais réglages et manipulations. Un réglage minutieux des machines de récolte est toujours payant. Ruedi Hunger
Si la fauche est trop basse, le risque de souillure du fourrage augmente et pas seulement par la faucheuse, mais aussi par les outils suivants. Un tapis de brins d’herbe de 8 cm forme une couche de soutien pour le fourrage et facilite le fanage, l’andainage et le ramassage. Les conditionneurs doivent blesser la cuticules des feuilles sans casser les plantes.
Machines à toupies Plus de toupies avec un petit diamètre travaillent plus proprement. Ceci s’ex-
« Ce que la pirouette a cassé ne pourra pas être récupérer par l’andaineur pour le mettre sur l’andain. »
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plique par la position des dents qui passent plus près du sol que celles des toupies d’un diamètre supérieur. De plus, grâce à la quantité de fourrage plus faible que chaque toupie doit répartir, les pirouettes avec des petites toupies peuvent être utilisées avec un régime réduit. Aujourd’hui, il est possible de régler l’angle d’attaque des toupies de presque toutes les faneuses avec quelques poignées. L’effet des mauvais réglages est souvent sous-estimé et les pertes par brisure peuvent être augmentées de 5 à 8 %. Si la fauche est trop basse, l’andaineur ne peut pas travailler proprement sans racler le sol. Les andaineurs sont réglés pour que la distance avec le sol soit de 4 cm dans la zone de prélèvement du fourrage. Selon la teneur en matière sèche du fourrage, les toupies des andai-
neurs et des faneuses tournant à vitesse élevées engendrent des pertes par brisure élevées. C’est pour cela qu’il est important de limiter le régime de travail. Avec un régime de prise de force inférieur à 450 t / min, il est possible de travailler proprement à une vitesse comprise entre 6 et 8 km / h. La vitesse d’avancement doit varier en fonction de la quantité de fourrage.
Chargement du fourrage La récolte d’un fourrage propre commence déjà par un andainage correct. De grands et larges andains sont récoltés plus proprement que des petits andains irréguliers. Les autochargeuses causent principalement des pertes dans le canal d’amenée, respectivement au niveau des couteaux. Elles sont dépendantes de la teneur en matière du fourrage et de l’af-
Récolte des fourrages n
Cause 2 : malgré un séchage conséquent, le régime du second passage de pirouette et trop élevé. Photo : JF-Stoll
Cause 3 : dans le but de récolter jusqu’au dernier brin de fourrage, les andaineurs travaillent souvent trop bas. Photo : Pöttinger
Cause 4 : la formation des balles rondes engendre, en fonction de la teneur MS, des pertes de l’ordre de 2,5 à 13 litre de lait par balle. Photo : R. Hunger
futage des couteaux. Des couteaux très coupants engendrent moins de pertes par brisure et économisent du carburant. La mauvaise utilisation du fond mouvant est aussi à l’origine de pertes. Quand le fourrage est trop fortement pressé contre les parois de la caisse, on observe les chutes de petites parties de plantes. Sur les presse à balles rondes, les fines particules de plantes sont perdues pendant la formation de la balle et au moment de l’éjection. Les pertes varient
entre 1,5 kg et 8 kg (0,5 % – 2,6 % MS). Ceci vaut de 8 à 43 MJ NEL par balle, soit 2,5 à 13 litres de lait.
Résumé
« Les pertes entre la fauche et la réalisation de l’andain peuvent correspondre à 17 % du rendement total. »
Ce sont les parties les plus fines des plantes et donc les plus riches qui se brisent et qui sont donc perdues. Elles sont les plus riches parce qu’il s’agit de perte de protéines brutes. A l’inverse, des teneurs en MS trop basses engendrent des mauvaises fermentations qui pénalisent aussi les teneurs en protéines des fourrages. Un réglage minutieux des machines et des régimes adaptés aident à réduire les pertes par brisure. n
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n Impression | Test pratique
Le chargeur frontal « 543R » a été spécialement développé pour le tracteur « 5R » : flexibles hydrauliques à l’intérieur et parallélogramme mécanique à l’extérieur. Photos : M. Abderhalden
Vers de nouveaux sommets Il existe en Suisse une forte demande pour des tracteurs à la fois compacts et performants. Dans ce créneau, John Deere a lancé sa nouvelle série « 5R », comprenant quatre modèles dans la gamme 90 à 125 ch. Technique Agricole a testé pour vous le modèle « 5125 R ». Martin Abderhalden* On constate immédiatement que ce tracteur reprend le design de ses « grands frères » des séries « 7R » et « 8R » comme le capot plongeant dans lequel les phares à LED sont intégrés. Le châssis est fixé à la boîte de vitesses par un raccord à brides, derrière le moteur. Le carter d‘huile du moteur est intégré dans le châssis intégral, un détail qui, comme la suspension de l’essieu avant, contribue à abaisser le centre de gravité. L’empattement de 225 cm correspond à un rayon de braquage intérieur de 7,50 cm. Le modèle testé possède une hauteur de 274 cm, suspension de cabine comprise.
* Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines et des appareils pour le compte de Technique Agricole.
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Technique Agricole 4 2017
Le moteur John Deere à quatre cylindres avec 4,5 l de cylindrée, à refroidissement par eau, injection common rail haute pression et turbo-compresseur waste gate, affiche une puissance nominale de 125 ch (97/68/CE). En matière de dépollution des gaz d’échappement, les critères de la phase 3b sont respectés sans additif. Quand la vitesse dépasse 15 km/h, on bénéficie d’une surpuissance de 10 ch. Le turbocompresseur à régulation de la pression de suralimentation est efficace même à bas régime et permet ainsi un couple maximal de 534 Nm à 1500 tr/min. Un réglage manuel permet de différer la régénération du catalyseur lorsqu’on se trouve dans un environnement présentant un risque d’incendie, évitant ainsi le développement de températures élevées et la projection d’étincelles.
Une hydraulique performante John Deere a aussi amélioré son système hydraulique. Le système de détection de charge débite 117 l/min, ce qui est proprement unique dans cette classe de puissance. Ce débit élevé se traduit par une vitesse de travail exceptionnelle du chargeur frontal. 7 distributeurs hydrauliques sont possibles au total, 3 à l’avant et 4 à l’arrière, ainsi qu’une connexion Power Beyond et un retour libre. Aux bras de relevage de catégorie II, le 5R a une capacité de relevage de 5394 kg, plus que son propre poids ! Dommage que le support du bras supérieur ne soit pas un peu plus fonctionnel. Avec une capacité de levage en continu de 2854 kg, le relevage frontal Zuidberg est également remarquable. Situé à proximité de l’essieu avant, il est escamotable.
Test pratique | Impression n
L’accoudoir regroupe les principales commandes. Le nouvel écran est intégré dans le montant A. Il remplace le tableau de bord.
L’ensemble de commande au bout de l’accoudoir permet d’effectuer les réglages nécessaires.
Le montant B regroupe les commandes de la suspension de l’essieu avant, du verrouillage d’outils et des phares du chargeur frontal.
Trois variantes de transmission
540, 540E et 1000 tr/min. La prise de force frontale, qui tourne à 1000 tr./min, est intégrée de manière compacte dans l’hydraulique avant.
geant augmente la visibilité vers l‘avant. L’attelage trois points et la chape d’attelage sont également bien visibles, même lorsque cette dernière se trouve en position basse. La colonne de direction peut être basculée pour faciliter la montée en cabine et retourne automatiquement dans la position prédéfinie dès qu’on appuie sur la pédale située entre l’embrayage et le frein. L’accoudoir pivote en même temps que le siège, ce qui facilite l’accès à la cabine par le côté droit.
Le « 5R » dispose de trois types de transmissions, à savoir : une boîte Comand-Quad manuelle 16 × 16 commandés sans débrayer, une boîte CommandQuad 16 × 16 automatique, et une boîte Command8 automatique 32 × 16 au confort assez proche de celui d’une transmission à variation continue. Le modèle testé était équipé d’une « CommandQuad » manuelle – à quatre rapports sous charge dans quatre gammes. La manette orange sur l’accoudoir permet de commander les changements de rapport et de gamme sans débrayer : une impulsion pour changer de rapport, deux pour changer de gamme. Des boutons-poussoirs permettent de présélectionner les gammes. Le rapport de démarrage est défini sur l’écran intégré dans le montant A. On active le frein de stationnement à verrouillage mécanique en plaçant l’inverseur sur « P ». La fonction de débrayage est intégrée en série dans la pédale de frein, mais elle peut être désactivée en cas de besoin. La prise de force arrière offre trois régimes :
Avec son carter d’huile intégré par coulée, le nouveau châssis permet un centre de gravité bas.
Suspensions à grand débattement Les suspensions individuelles des roues avant autorisent un débattement de 90 mm. L’amortissement peut être adapté en hauteur, verrouillé entièrement, ou placé en position automatique. Le confort de conduite est encore amélioré par la suspension mécanique de la cabine. Relativement compacte, elle ne s’oppose pas à l’utilisation de pneumatiques de 170 cm de hauteur. Le « 5R » autorise donc l’utilisation de roues de 38 pouces.
Ecran intégré dans le montant A Malgré la compacité du tracteur, la cabine est confortable et claire. La présence d‘un montant B n’empêche pas une vue panoramique. La taille du toit vitré avec son pare-soleil est étonnamment grande. Lorsqu‘on travaille avec le chargeur frontal, un store supplémentaire peut être tiré pour éviter d’être ébloui. Le capot plon-
La suspension de cabine mécanique augmente le confort du conducteur.
L’espace de rangement est plutôt parcimonieux, mais astucieux et fonctionnel. A la place du tableau de bord, un écran de
Descriptif technique John Deere « 5125R » (Pré-série) Moteur : John Deere Power Tech PWX, 4 cylindres, 4,5 l, 125 ch Puissance nominale (+10 ch avec Transport-Power-Management) ; 178 l réservoir diesel Transmission : « CommandQuad » à passage sous charge 16 × 16 rapports Hydraulique : Load-Sensing, 117 l / min ; 3 distributeurs électriques à l'arrière, 1 à l'avant ; préparation pour chargeur frontal avec joystick sur le « CommandArm » ; force de levage continue aux bras de relevage 5394 kg (arrière), 2854 kg (avant) Pneumatique : Avant : 480 / 65R24, arrière 540 / 65R38 Poids : Poids à vide (consoles du chargeur et pdf frontale incluses): 4800 kg ; poids total autorisé : 8600 kg Dimensions: Largeur : 2150 mm ; Longueur : 3650 mm ; Hauteur : 2740 mm Prix catalogue : CHF 120 404.– (TVA incluse) (Données du constructeur)
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n Impression | Test pratique
grandes dimensions, sur lequel toutes les informations importantes sont visualisées, est intégré dans le montant A. Les réglages nécessaires sont définis par l’intermédiaire d’une roulette sur le boîtier de commande à l’extrémité de l’accoudoir. La taille de l’écran est appropriée, quoique l’affichage du rapport et la direction en cours pourraient être plus clairs. L’affichage est bien contrasté et reste lisible même lorsqu’il est directement exposé au soleil. L’accoudoir réunit tous les éléments de commande nécessaires pour la transmission, les prises de force, l’hydraulique et les phares de travail. Nouveauté : la manette de gaz intègre un bouton qui permet de fixer le régime défini par la position de la pédale de gaz. Malheureusement, il manque toujours la mémorisation du régime. La gestion des fourrières, une option, facilite la tâche du conducteur.
Des lampes à LED L’éclairage nocturne est souvent négligé sur les tracteurs compacts. Le « 5R » bénéficie de toute une série de systèmes d’éclairage, à commencer par une LED dans la zone d’accès à la cabine jusqu’aux phares, déjà mentionnés, intégrés dans le capot, en passant par les phares de travail sur le toit de la cabine. John Deere a malheureusement omis d’incorporer des feux diurnes automatiques.
Nouveau chargeur frontal Le verrouillage automatique des bras de relevage et des outils est prévu en série sur les chargeurs frontaux spécialement développés pour le « 5R ». Pour désaccoupler le chargeur, on commence par placer le joystick en position flottante, puis on descend du tracteur (une seule fois !) pour ouvrir les supports, débrancher les raccords hydrauliques et électriques et déverrouiller les deux côtés. Ensuite, on remonte en cabine pour reculer légèrement le tracteur et le chargeur et décrocher. Pour l’attelage, on réalise ces opérations dans l’ordre inverse. Un chauffeur expérimenté met une mi-
Evaluation – Sup. du bras supérieur peu fonctionnel – M émoire du régime des gaz à main – Pas de buse d’air au niveau des pieds + Construction maniable et compacte + P erformance hydraulique (surtout pour le chargeur frontal) + Moteur puissant
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Tracteur aux applications universelles, le John Deere « 5125R » n’a pas peur non plus de manipuler des outils lourds.
nute et demie pour crocher et décrocher le chargeur. Le joystick sur l’accoudoir permet de piloter le chargeur avec précision. Outre une deuxième et une troisième fonction, le joystick comporte un bouton pour changer de sens d’avancement et deux commandes pour changer de rapport. La vitesse de travail du chargeur est remarquable. Lorsque les électrovannes permettent un débit maximum, au régime de 1150 tr/min, il lui faut à peine cinq secondes pour atteindre sa hauteur maximale de 3,6 m, et 3,5 secondes pour retourner en position basse. Si le régime moteur est porté à 1400 tr/ min, ses temps passent à 4,3 et 3,1 secondes.
Utilisations multiples Au cours du test, le John Deere « 5125R » a tracté une tonne à lisier de 8400 l sur route et sur champ. Il avait amplement la puissance nécessaire pour remorquer les 12,5 t de l’attelage, mais pour tracter une citerne de cette taille, il aurait fallu prévoir un lest frontal afin de mieux maîtriser le véhicule, notamment pendant le trajet sur route. Les chauffeurs habitués aux tracteurs sans suspension de cabine auront besoin d’un peu de temps pour s’y habituer, mais, associée aux suspensions de l’essieu avant, cette fonction rend la conduite vraiment agréable. Sur le terrain, le poids à vide d’à peine 5 t permet de ménager les sols. La herse rotative de 3 m de large a fonctionné sans problème. En dépit de son empattement plutôt court, le tracteur offre une bonne sécurité sur la route, la charge sur les roues avant restant suffisante. Le travail sur une prairie naturelle humide s’est déroulé sans problème. Associé au chargeur frontal, le « 5R » forme une véritable Dream Team. Le verrouillage hydraulique des outils est également appréciable. Pour soulever des charges lourdes telles que les balles d’ensilage il est cependant nécessaire de
lester, le tracteur de 1000 kg à l’arrière. Dans la plupart des cas, un régime légèrement supérieur au ralenti suffira pour travailler dans de bonnes conditions. Le parallélogramme mécanique situé sur le côté, à l’extérieur, obstrue légèrement la vue, mais le toit vitré pallie facilement cet inconvénient.
Conclusion Le John Deere « 5125R » est un véritable concentré de puissance, léger, compact et maniable, aux applications universelles. De nombreuses fonctions avancées et des détails sophistiqués comme la suspension indépendante des roues avant et la suspension de cabine assurent une conduite agréable et efficace. De par sa construction robuste et son hydraulique performante, il forme avec le chargeur frontal « 543R » un ensemble parfait, qui se pilote facilement à l‘aide d‘un joystick universel. Pour la manipulation des charges lourdes, en raison de son empattement court, le tracteur a cependant besoin d’être lesté. Compte tenu de sa construction massive et de sa charge utile de plus de 3700 kg sur un poids total de 8600 kg, ce lestage n’est cependant pas problématique. Le changement de rapport se fait avec une grande souplesse, mais l’embrayage reste un peu dur aux rapports les plus bas. En revanche, la pédale de frein permet de doser les manœuvres avec une bonne précision. Grace à ses qualités, le « 5R » n’aura aucun mal à s’implanter sous nos latitudes. n
Vidéo du John Deere « 5125 R » D’autres films intéressants sur le thème de la technique agricole sont disponibles sur notre chaîne YouTube Technique Agricole
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Un essai concluant L’année dernière, pour équiper son agro-entreprise, Christian Giger a opté pour une autochargeuse polyvalente Krone « ZX 470 GD ». Profitant du calme de la période hivernale, nous lui avons demandé de nous faire part de ses impressions. Ruedi Hunger optionnelles derrière le cylindre portedents, permettent au pickup de s’adapter aux irrégularités de la couche herbeuse.
Powerband au lieu d’une chaîne
Un concentré de puissance – l’autochargeuse combinée de Krone convainc par ses performances et son confort d‘utilisation. Photos : R. Hunger
L’autochargeuse combinée « ZX 470 GD » nous impressionne par sa taille, mais ce sont surtout ses performances et sa tenue de route que Christian Giger met en avant. Commençons par examiner l’engin à l’intérieur et à l’extérieur. La disposition inhabituelle des dents doubles du pickup attire immédiatement le regard. Elles sont disposées en spirale le long d’un cylindre, selon une répartition qui évoque un « W » allongé. L’en-
traînement hydraulique, particulièrement compact, est intégré dans ce cylindre. Le régime du pickup se règle soit manuellement, soit automatiquement par l’intermédiaire d’un système Isobus, en fonction de la vitesse d’avancement. Grâce à la disposition particulière des dents, et à l’égalisateur à rouleau, le flux de fourrage est continu sur toute la largeur de 212 cm du pickup. Des roues d’appui latérales, complétées le cas échéant par deux roues
Selon les préconisations du constructeur, ces autochargeuses doivent être tirées par un tracteur d’une puissance maximale de 295 kW (400 ch). C’est en fonction de cette puissance que le système d’entraînement a été conçu. Le limiteur à came du cardan, débrayable à 2800 Nm, donne une idée de l’ampleur des forces à l’œuvre dans la chaîne cinématique. Un rotor d’alimentation impressionnant de 88 cm de diamètre, d’une largeur de convoyage supérieure à 190 cm, assure un chargement régulier de la remorque. La courroie à six cordes de traction, appelée Powerband, constitue une exclusivité. La vitesse de rotation du rotor est d’ailleurs réduite dans un rapport de 20 à 1 par un engrenage planétaire intégré dans le rotor. L’autochargeuse combinée peut être munie de 24 ou 48 couteaux. Christian Giger a opté pour 48 couteaux, ce qui correspond à une longueur de coupe théorique de 3,7 cm. En option, l’équipement peut être fourni avec un dispositif d’affûtage « Speed-Sharp » à base de disques à lamelles. Pour affûter les couteaux, il suffit de faire pivoter latéralement la barre de coupe, une facilité qui, pour n’être pas nouvelle, n’en a pas moins fait ses preuves dans les modèles antérieurs. Les couteaux s’affûtent par lots de 24.
Paroi frontale rabattable
L’entraînement hydraulique du pickup est intégré dans ce cylindre.
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Technique Agricole 4 2017
Entraînement par Powerband : un fonctionnement régulier et sans glissement.
Le non-spécialiste s’étonnera peut-être de voir soudain la paroi frontale se rabattre vers l’avant pour augmenter le volume de chargement. Le professionnel, lui, ne sera guère surpris car, après tout, ce petit détail figure parmi les raisons évoquées dans la publicité en faveur de cette autochargeuse. Au début, la paroi frontale se trouve dans la position de chargement, présélectionnée et mémorisée. Le signal « remorque pleine » émis par un contact ou un capteur sur la paroi arrière arrête le
Test pratique | Impression n
fond mouvant et fait automatiquement se rabattre la paroi frontale vers l’avant, libérant ainsi un volume de chargement supplémentaire de l’ordre de 4,5 m3 . D’ailleurs, en rabattant la paroi frontale, on augmente non seulement le volume utile de la remorque, mais aussi la charge d’appui sur le tracteur, améliorant d’autant l’adhérence des roues arrière.
Déchargée en un temps record Les chaînes du fond mouvant tournent au-dessus d’un fond en tôle d’acier. A l’avant, dans la zone où le fourrage est introduit par le rotor d’alimentation, le fond mouvant est incliné de 35 cm. Le constructeur estime qu’un canal d’alimentation plus court permet de réduire la puissance absorbée par l’alimentation du fourrage. Le fond mouvant comporte quatre chaînes à maillons plats, reliées par des barrettes soudées en tube profilé à section carrée. Krone a opté pour un entraînement des deux côtés. La caisse est légèrement conique afin de réduire les forces de frottement. L’autochargeuse est équipée en série de trois rouleaux-doseurs. Les deux rouleaux inférieurs tournent à un régime plus élevé, assurant ainsi un déchargement rapide et une dépose régulière du fourrage. L’entraînement est latéral et s’effectue par l’intermédiaire de chaînes à rouleaux d’un pouce, avec tendeur à ressort.
des essieux avant et arrière sont directrices et l’essieu avant est relevable. Le train de roulement est calculé pour un poids total technique de 31 t et pour une vitesse maximale de 60 km/h, un détail certes non pertinent en Suisse, mais qui a quand même de quoi rassurer les utilisateurs. Le système de freinage à air comprimé est bien entendu à double circuit. Des éléments de sécurité optionnels peuvent être intégrés dans le système de freinage électronique : un système ALB (régulateur automatique de puissance de freinage asservie à la charge), un système ABS (système antiblocage des roues) et un stabilisateur de roulis.
La marche en crabe peut servir à s’éloigner du bord du silo-couloir une fois l’essieu central légèrement relevé.
Braquage actif électro-hydraulique L’essieu tridem est équipé en série d’un système de braquage actif à commande électro-hydraulique. La liaison au tracteur est assurée par une barre d’attelage munie d’une rotule normalisée. Le contrôleur transmet les impulsions de braquage. A partir de 30 km/h, ces impulsions sont progressivement réduites pour cesser totalement à partir de 50 km/h. La dérive en pente peut être compensée par un contre-braquage manuel des deux essieux directeurs, une manœuvre qui peut servir aussi pour s’éloigner du bord du silo-couloir. Tout le processus de chargement et de déchargement se commande depuis le terminal « Delta ». Le terminal Isobus « CCI 200 », en option avec un joystick
Pour ne rien perdre en route – une bâche pour sécuriser le chargement.
supplémentaire, offre une sophistication plus poussée, et lorsque le tracteur possède déjà un terminal Isobus, il est tout à fait possible d’utiliser ce dernier. n
Train de roulement pro Le train de roulement fait clairement apparaître la proximité qui existe chez Krone entre les divisions Machines agricoles et Véhicules utilitaires. Le poids total roulant de 24 tonnes exige un train de roulement robuste. L’essieu tridem bénéficie d’une compensation hydraulique et d’un amortissement hydro-pneumatique. Les roues
Fiche signalétique Krone «ZX 470 GD» Volume DIN (Caisse) : 47 m3 Longueur/largeur/hauteur : 10,5 m / 2,95 m / 3,99 m Pneumatiques : 800/45 R 26,5 TL Poids à vide : 12 000 kg; Poids max. autorisé : 30 000 kg Diamètre du rotor : 880 mm Nombre de couteaux : 48 (48/24/24/0); Longueurs de coupe : 74 mm / 37 mm Largeur du pickup : 2,12 m Prix de base : CHF 124 000.– (TVA excl.). (Données du constructeur)
Prête à affronter la saison à venir L’autochargeuse combinée a été en service à partir du mois d’août 2016 jusqu’à la fin des ensilages d’herbe et de maïs. Elle a assuré des tâches de transport et de hachage à peu près à parts égales. Balz Rutz, conducteur et mécanicien, est persuadé que c’est à la disposition particulière des dents et à l’égalisateur à rouleau qu’on doit le flux de fourrage continu et régulier. Et Christian Giger de préciser : « Ici dans la plaine du Rhin, nous roulons souvent sur des sols de marais, et c’est pourquoi nous apprécions la présence des deux roues supplémentaires sur le pickup. » Il vante également le système d’entraînement par Powerband, qui permet une certaine souplesse, tout en évitant le glissement. Au sujet du mécanisme de coupe, Balz Rutz opine : « Plus le débit de fourrage est important, et plus la coupe est régulière. » Après réflexion, Christian Giger a renoncé à équiper son autochargeuse d’un dispositif d’affûtage automatique pour acheter un deuxième jeu de couteaux à la place, sachant qu’il possède déjà une affûteuse. Passer de l’autochargeur à la remorque de transport n’est pas compliqué aux yeux de Christian Giger. Il suffit de recouvrir le canal d’alimentation par une tôle. « Il y a juste six boulons à serrer », a affirmé Balz Rutz. Pour accéder à l’intérieur de la remorque, il emprunte la porte latérale de service avec son échelle intégrée. Interrogé sur son impression générale, Christian Giger s’est déclaré content de son autochargeuse. « Elle est à la hauteur de nos attentes, et c’est ce qui compte », a conclu l’agro-entrepreneur. Certains réglages ont été optimisés récemment, ce Christian Giger (à gauche) avec Balz qui va lui permettre d’aborder la nouvelle saison avec la Rutz, son conducteur et mécanicien. tranquillité d’esprit nécessaire.
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n Impression | Test pratique
La technique « ExactEmerge » utilise un tout nouveau système de prélèvement et de dépose de la semence. Photos : R. Burkhalter
N’hésitez pas, roulez ! Un entrepreneur de travaux agricoles a implanté les nouveaux éléments du semoir monograine « ExactEmerge » sur une structure adaptée aux conditions suisses. Ce semoir a fait preuve de sa précision à haute vitesse dès les premiers essais de terrain. Ruedi Burkhalter « Semer aussi précisément que possible tout en ménageant le sol » : telle est la devise qui a accompagné Hanspeter Lauper tout au long de la construction de son nouveau semoir monograine. Le directeur de l’entreprise de travaux agricoles Landag, à Wiler près Seedorf (BE), a conçu un appareil doté de capacités jamais égalées. Le système de gestion et de réglage que lui-même et son équipe ont créé et programmé mérite un coup de projecteur spécial. Il permet à la machine d’atteindre une précision exclusive dans des conditions de sol inégales et variables, et ce malgré une vitesse de travail allant jusqu’à 20 km/h. 42
Technique Agricole 4 2017
Mise en place médaillée d’or A l’origine de ce projet, il y a le vœu de Hanspeter Lauper d’effectuer les semis de betteraves de 2017 avec un semoir John Deere monograine de dernière génération. Cet « ExactEmerge », pourvu d’un système de séparation et de mise en place totalement nouveau, a été présenté pour la première fois au Sima à Paris en 2015. Il y a gagné une médaille d’or pour son principe de fonctionnement inédit. Dans ses éléments semeurs, ce sont des sortes de coupelles placées en biais qui effectuent séparation et dosage, en lieu et place des disques séparateurs usuels, plats et verticaux. Ces organes sont dis-
ponibles en deux versions interchangeables, pour le maïs et la betterave. Ils présentent plusieurs avantages et permettent de travailler à des vitesses bien plus élevées que les outils classiques. Les trous dans lesquels les graines sont maintenues par la dépression d’air se trouvent dans des sortes d’encoches, où la gravité et la forme des semences contribuent à faire tenir ces mêmes graines. Avec la forme en coupelle, l’effet de la dépression s’exerce différemment que sur les disques troués classiques, permettant un réglage fin pour minimiser lacunes et doublons lors de la mise en place jusqu’à des vitesses élevées. Trois
Test pratique | Impression n
Les trous des disque comportent une encoche qui aide à maintenir les semences en place.
racleurs flexibles en caoutchouc contribuent subsidiairement à réduire les doublons. Après un demi-tour du disque, les semences sont extraites des orifices par une étoile et déposées sur un ruban large de 16 mm, garni de brosses. Ces rubans existent également en deux versions, pour maïs ou betteraves.
Rubans à brosses La graine est déposée sur le ruban, au niveau de la roue de renvoi supérieure, là où les brosses s’écartent spontanément ; elle est saisie entre les brosses qui se referment, et descend ainsi jusqu’à environ 4 cm au-dessus du fond de la raie de semis. Les brosses s’écartent à nouveau sur la roue de renvoi inférieure, libérant la graine sur une tôle coudée vers l’arrière. La vitesse des rubans à brosses correspond exactement à l’allure de la machine, garantissant ainsi une dépose précise. Il n’y a donc pas besoin d’organe supplémentaire pour maintenir la graine au fond de la raie.
Grâce au châssis télescopique construit par Hanspeter Lauper, les deux unités extérieures coulissent pour les déplacements sur route.
Les bandes de brosse sont intégrées dans une console en plastique. Cette dernière s’ouvre vite et sans outil grâce à sa fermeture rapide.
Un certain rythme requis Ce procédé veut que la machine avance à une certaine allure car il faut que les rubans à brosses transmettent une force centrifuge suffisante à la graine, afin qu’elle soit éjectée correctement. A vitesse trop lente, il arrive que la semence quitte les brosses en retard et passe à côté de la raie. Sur chaque élément semeur, un capteur vérifie la régularité du flux des semences lors de leur descente dans le ruban à brosses. Il enregistre chaque graine manquante et chaque doublon et transmet l’information au terminal. Ces « yeux » artificiels permettent au conducteur de régler et calibrer rapidement et sans difficulté le processus de séparation en ajustant le niveau de dépression jusqu’à ce que les capteurs affichent la meilleure valeur possible. Une valeur inférieure à 100 indique que tous les trous du disque ne sont pas remplis. Il faut augmenter la dépression. Un chiffre supérieur à 100 signale la présence de doublons. Il faut réduire le niveau de dépression. Idéalement, la valeur affichée doit se situer entre 99 et 101. Pour passer du maïs à la betterave et inversement, il faut changer les coupelles, les étoiles et les rubans à brosses. Ces éléments sont accessibles en enlevant la trémie à graines ; l’opération se fait sans outil. Tout bascule et s’enclique. Une personne seule met environ une demiheure pour convertir une machine à six rangs. Pour faciliter la séparation des semences, il faut y mêler un peu de talc. En outre, les rubans à brosses doivent être lubrifiés à la poudre de graphite tous les 50 à 100 hectares. Ce graphite peut aussi être mélangé à la semence.
Précision confirmée par la DLG Début 2016 déjà, ce semoir monograine a été testé avec du maïs, au banc d’essai
et sur le terrain, par la DLG (Société allemande d’agriculture). Les essais ont été effectués entre 8 km/h et 20 km/h. Résultats : jusqu’à 20 km/h, l’écart standard avec toutes les variétés est resté dans une fourchette entre bon et très bon, y compris pour ce qui concerne les doublons et lacunes. Sur ce point, la différence avec les systèmes concurrents à dépose pneumatique ou par gravité est nette. La précision de ces derniers diminue dans tous les cas à partir de 10 km/h, alors que, à l’inverse, l’« ExactEmerge » atteint sa précision maximale à 18 km/h dans le test DLG. Ces résultats correspondent aux premières perceptions que Hanspeter Lauper retient de ses propres expériences. La répartition des grains fait visuellement bonne impression. Et la régularité de la profondeur aussi, tout comme la précision de la coupure par rang en tournières et dans les pointes de parcelle, où l’on ne distingue ni lacunes ni chevauchements. Le système d’entraînement de l’« Exact Emerge » est, lui aussi, prometteur. Les coupelles et les rubans sont entraînés par des moteurs électriques individuels à réglage électronique. Le conducteur peut ainsi agir en permanence et en continu sur le dosage du semis via l’écran tactile du terminal Isobus. En plus, chaque élément semeur est doté d’un microprocesseur, qui maintient un écart constant entre les graines sur chaque ligne, y compris dans les courbes. Le courant nécessaire à cet appareillage vient d’un générateur spécialement développé par John Deere et monté sur la prise de force.
Pas de version « Spécial Suisse » Les utilisateurs qui voudraient employer l’« ExactEmerge » sont confrontés à une problème de poids, au propre comme au figuré : la plus petite machine disponible 4 2017 Technique Agricole
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Il est possible de régler pneumatiquement l’intensité de travail des roues chasse-débris de marque Yetter.
est la « 1725NT », un semoir huit-rangs à châssis massif, repliable, accusant 3800 kg à vide. « Il était hors de question de travailler avec cette machine d’origine, insiste l’entrepreneur. J’aurais dû acheter un tracteur d’au moins 10 tonnes et opérer ainsi avec un attelage de 14 ou 15 tonnes. » C’eût été en contradiction avec les idées en matière de pédologie de ce spécialiste du semis direct. Il s’est donc mis en quête d’une solution pour utiliser cette technique avec son tracteur de 125 chevaux. Seule issue possible : monter les éléments semeurs John Deere sur un cadre bien plus léger, comme Hanspeter Lauper l’a déjà fait il y a quelques années avec un précédent modèle « MaxEmerge ». Le constructeur ne livrant pas les éléments semeurs isolément, Hanspeter Lauper a acquis un « 1725NT » complet, l’a démantelé et a remonté les éléments semeurs sur le cadre de sa fabrication. Cette machine six-rangs ne pèse que 2200 kg. Et, contrairement à l’original, elle dispose d’un interrang réglable entre 75 et 50 cm, pour le maïs ou la betterave. En outre, avec la citerne frontale, elle permet d’ajouter de l’engrais liquide dans la ligne, ainsi que de semer de l’antilimace avec un épandeur Krummenacher.
Réglage électro-hydraulique Lors des premiers semis de betteraves, les six éléments semeurs étaient encore fixés à demeure sur le cadre. Pour le début de la saison du maïs, les deux structures télescopiques devraient être prêtes, qui permettront, pour des semis à 75 cm d’interligne, de ramener les deux éléments semeurs extérieurs à la largeur de transport. Pour effectuer du semis direct avec cette machine allégée, Hanspeter Lauper a dû trouver une solution pour augmenter l’appui des socs au sol. C’est 44
Technique Agricole 4 2017
La pression au sol et le raffermissement sont aussi commandés pneumatiquement. Les conduites de dosage des engrais liquides et des antilimaces sont ici visibles.
la « Landag Downforce-Control » (« Réglage de pression au sol Landag »), un dispositif électrohydraulique similaire au système de décharge que l’on trouve sur les faucheuses, mais dont le principe de fonctionnement est inversé. Les vérins à double effet du relevage hydraulique reportent ici une partie – dosable en continu – du poids du tracteur sur le semoir.
Réaction à la milliseconde En plus de la « Landag DownforceControl », cette machine est équipée d’un dispositif de réglage grâce auquel les éléments semeurs peuvent être commandés et réglés individuellement pour un résultat optimal. Les éléments sont montés sur des parallélogrammes. Sur la version d’origine, la force d’appui (en anglais « Downforce ») à laquelle ils sont soumis est générée et régulée par des sphères pneumatiques. Elles doivent être prochainement remplacées par un système hydraulique. « L’hydraulique réagit à la milliseconde, bien plus rapidement que l’air comprimé », argumente Hanspeter Lauper. De la sorte, on évite la formation de pics de pression lorsqu’on travaille à vitesse élevée et, en sols meubles, la fermeture prématurée de la raie de semis par le rouleau de jauge, avant que la graine ait été déposée. D’autre part, dans les creux, l’hydraulique permet d’augmenter instantanément la pression pour éviter une mise en place trop superficielle de la graine. Par conséquent, grâce à ce dispositif de réglage de haute précision, la profondeur du semis reste optimale même si le sol est irrégulier. Hanspeter Lauper en attend une levée plus rapide et plus régulière du semis. Les étoiles qui équipent la machine John Deere doivent être positionnées à la main. Ce réglage est cranté. Hanspeter Lauper a
voulu améliorer la chose et il a remplacé les étoiles d’origine par des modèles Yetter à réglage pneumatique. Cet équipement permet au conducteur de modifier progressivement la pression sur les étoiles depuis la cabine du tracteur. Les sphères pneumatiques font aussi office d’amortisseurs, assurant un fonctionnement plus doux de la machine. Les rouleaux plombeurs à réglage mécanique ont aussi été dotés d’un réglage pneumatique progressif. La « Landag-Downforce-Control » est gérée en cabine sur un écran séparé. Les autres fonctions et le semis proprement dit sont gérés sur le terminal Isobus du tracteur. Cette interface de commande est visuellement réussie. L’opérateur voit évoluer les données du capteur de contrôle lorsqu’il règle la densité du semis ou calibre la dépression du séparateur. L’enregistrement des données sur la plateforme « MyJohnDeere » offre une multitude de possibilités d’utilisation. Hanspeter Lauper, par exemple, est en mesure d’analyser a posteriori la vitesse de travail en chaque endroit d’une parcelle pour déterminer comment optimiser encore le processus de travail. Il est aussi envisageable d’adapter la densité du semis en fonction de cartes indiquant le potentiel de récolte ou les conditions pédologiques. Mais ce sont là des options que Hanspeter Lauper n’utilise pas encore. n
Vidéo du semoir « ExactEmerge » D’autres films sur des sujets en rapport avec la mécanisation peuvent être visionnés sur notre canal YouTube Technique Agricole.
Prévention des accidents | Sécurité n
une sensibilité équivalente à la lumière rouge, le rayonnement doit être environ 100 fois supérieur. La sensibilité optimale de l’œil humain se situe dans une partie du spectre comprenant le jaune et le vert.
Différentes teintes de verre
Selon les conditions de travail, les intensités lumineuses peuvent changer très rapidement. De plus, l’œil doit s’adapter très vite de la lecture d’un écran à la vision vers l’extérieur. Des lunettes adaptées apportent un soutien bienvenu. Photo : Steyr
Vision détendue Pour différents travaux à l’atelier ou en plein-air, le port de lunettes de sécurité est prescrit ou recommandé. Pour la conduite d’un tracteur ou d’une machine de récolte, ce type de recommandation est inexistant. Des verres de lunette correctement teintés améliorent la visibilité en augmentant les contrastes. Ruedi Hunger Tous les jours, consciemment ou pas, l’homme enregistre une quantité incalculable d’informations. Un chauffeur de tracteur doit avoir réaliser de nombreux travaux de contrôle et de commande. Avec les variations climatiques et de la position du soleil, les conditions d’éclairage peuvent changer rapidement et considérablement. Pour les travaux d’intérieur, par exemple la distribution du
Déflexion prismatique Avec les lunettes modernes fortement incurvées, il est possible que des déformations prismatiques surviennent. Les rayons lumineux sont déviés et chaque œil tente alors de corriger ce phénomène et se fatigue plus rapidement. Des maux de tête peuvent aussi être une des conséquences indirectes de ce genre de verres. Dans les cas les plus graves, il peut apparaître un dédoublement de l’image ou des irritations de l’œil.
fourrage ou l’évacuation du fumier, le passage de l’intérieur à l’extérieur occasionne des changements de luminosité importants et parfois difficiles à gérer.
L’œil – une merveille La rétine de l’œil est composée de bâtonnets et de cônes. Près de six millions de cônes sont responsables de la vision des couleurs. Ils réagissent à des lumières de longueurs d’ondes définies. Ils ne peuvent toutefois pas déterminer si une lumière est monochrome ou pas. Les bâtonnets ne sont pas sensibles aux longueurs d’ondes mais à l’intensité lumineuse. Une grande partie de ces 120 millions de bâtonnets se trouve dans la zone périphérique de la rétine. C’est la raison pour laquelle la vision noir-blanc devient floue au crépuscule. Pour certaines longueurs d’ondes, l’œil démontre aussi différentes sensibilités à la lumière. En plein jour, l’œil est le plus sensible à la couleur verte. Pour obtenir
Teintés correctement, des verres de lunette peuvent non seulement protéger la vue, mais aussi l’améliorer. • Les verres bleus sont aussi appelés verre de détente. Ils sont souvent privilégiés par les chauffeurs. En l’absence d’un rayonnement solaire intensif, ils facilitent le passage entre la lecture des écrans et la surveillance vers l’extérieur. Ceci est dû aux signaux de détente que les récepteurs bleus de la rétine transmettent au système nerveux végétatif pendant le « multitasking ». • Les verres bruns réduisent directement la quantité de lumière qui atteint la rétine et évitent ainsi une hyperstimulation de l’œil. Selon la force de la teinte, des augmentations du contraste peuvent être perçues. Ces verres ont pour effet de détendre la vision en cas d’intensité lumineuse et de contrastes importants. La réception des couleurs de signal reste largement présente. • Les verres jaunes et orange sont d’une aide précieuse en cas de lumière diffuse et d’intensité lumineuse variable. Ces conditions que l’on retrouve par exemple dans les bâtiments lorsque l’on change de pièce. • Quand le soleil brille et que les conditions lumineuses sont bonnes, des verres gris peuvent aussi être utilisés. En plus d’activer les cônes, ils agissent aussi sur les bâtonnets, améliorant ainsi la perception des contrastes. Le réfléchissement des verres réduit l’éblouissement et les reflets. Si la teinte n’est pas suffisante et / ou que la lumière est aveuglante, il est possible en de rares cas qu’une hyperstimulation de l’œil se produise.
Résumé Un chauffeur doit-il posséder trois ou quatre paires de lunettes spéciales ? Ceci ne serait possible qu’en de rares cas. Il est plus réaliste de déposer une paire de lunette adaptée dans les tracteurs ou récolteuses. L’appréciation des lunettes reste toutefois variable d’une personne à l’autre. Si des maux de tête ou de la fatigue sont ressentis, il peut s’agir de symptômes découlant de l’utilisation de lunettes inadaptées. n 4 2017 Technique Agricole
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n Management
L’andaineur est la machine déterminante à plusieurs titres dans la récolte du fourrage. Photo : R. Hunger
Acheter, louer ou utiliser deux fois plus ? Fondamentalement, chaque agriculteur est libre de décider comment il veut mécaniser son exploitation. Les objectifs peuvent être : de meilleures performances à la surface, un taux d’utilisation maximal ou une rentabilité économique optimale à long terme. Ruedi Hunger
L’agriculture se pratique encore et toujours dehors. Chaque chef d’exploitation sait qu’il n’a qu’un nombre de jours disponibles limité pour mettre son fourrage à l’abri. D’autre part, les coûts de la mécanisation constituent un élément économique qui ne peut être négligé. Voici trois exemples des implications financières de l’achat, de la location ou du taux d’utilisation d’un andaineur. Toutes ces considérations ont été faites « au bureau », mais elles sont très réalistes.
Cas 1 Un agriculteur A se demande s’il ne devrait pas acheter un andaineur double pour les quelque 80 ha qu’il doit récolter chaque année. Il envisage, comme alternative, l’achat en commun avec son voisin B, qui a une exploitation de taille semblable. Ils se mettent autour d’une table et calculent (tableau 1). Il devient vite clair pour l’agriculteur A que son projet ne tient pas. Le seuil d’achat se situe à 144 ha (graphique). Les deux voisins décident donc d’acheter en46
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semble un andaineur double. Ils disposeront ainsi d’une machine performante tout en maintenant des coûts réduits.
Cas 2 L’agriculteur C attache une grande importance à des performances élevées à la surface lors de la récolte de fourrage. Il envisage donc l’achat de son propre andaineur double (code ART 9065) en dépit d’une surface de seulement 100 ha / an (ART 160 ha). En raison des performances à la surface supérieures, il pense que 15 heures de travail peuvent être épargnées. Prudent cependant, il réfléchit aux coûts découlant d’un achat. Sur la base d’une combinaison de machines, à savoir conducteur, tracteur et andaineur double, les coûts se calculent aisément. Avec des performances de 2,72 ha / h, l’agriculteur peut andainer sa surface fourragère dans un délai plus court, mais il paye un prix relativement élevé. Par hectare, le coût de l’andaineur seul augmente d’environ CHF 12.–. Le coût du conducteur reste le même. Le
coût légèrement inférieur par heure de fonctionnement du tracteur (CHF –0,80) est négligeable, mais le tracteur n’atteint pas le seuil d’utilisation ART (–15 h). Pour la réalisation du travail plus rapide souhaitée, l’agriculteur doit assumer des coûts supplémentaires de CHF 12,50 / ha ou CHF 1241.– par an.
Cas 3 Un chef d’exploitation peut augmenter de manière significative sa surface et la faire passer de 100 ha à 200 ha. Jusqu’à présent, il n’a utilisé qu’un andaineur simple et veut procéder de même dans un premier temps. Cela a pour conséquence que le tracteur (code ART 1003) fait maintenant 500 h (55 h de plus pour l’andainage) au lieu de 400 h. Par précaution, il amortit son andaineur en dix ans au lieu de douze, sans valeur résiduelle. Son père est disponible sans limite comme chauffeur. Un taux d’utilisation plus important réduit le coût machine. En considérant le coût de l’andaineur seul, l’utilisation accrue
Management n
entraîne une diminution de coût de 27 % par rapport au prix indicatif Agroscope. Avec des performances de 1,83 ha / h, non moins de 110 h par saison sont requises pour l’andainage seulement. Du côté des dépenses, le coût du tracteur est réduit de CHF 2.30 par heure de service (taux d’utilisation plus élevé) et celui de l’andaineur de CHF 4.20. L’agriculteur peut ainsi économiser CHF 1300.– (sur 200 ha).
Relativisation Pour le cas 3, plusieurs points d’interrogation subsistent. En dépit de coûts théoriques épargnés, l’agriculteur aura de la peine à être vraiment satisfait avec un andaineur simple sur ses 200 ha. Il doit en effet récolter entre 40 et 50 ha par coupe. En fonction du nombre de jours de travail disponibles de manière réaliste, cela s’avère difficile à concrétiser. De plus, il est improbable que cet andaineur « surmené » survive à la période d’amortissement de dix ans. Enfin, les faibles performances de récolte impliquent une probable péjoration qualitative du fourrage.
Une utilisation rentable de l’andaineur double est possible dès 160 ha.
Frais fixes /UT
Frais variables /UT
Photo : Fendt
Frais externes
Influence de la structure des parcelles L’Université de Hohenheim et Claas ont examiné l’influence de la structure des parcelles sur les performances d’un andaineur Claas « Liner 4000 » dans une analyse du temps de travail. Les résultats de l’Allemagne de l’Est ne sont que partiellement transférables en Suisse. Les résultats comparables sont plutôt ceux du sud de l’Allemagne. Presque aussi grand dans chaque cas, le temps de fourrière est d’environ 20 %. Près de 25 % du temps est perdu dans les déplacements. Les exploitations suisses remaniées qui n’ont pas à se déplacer sur des routes très fréquentées peuvent encore réduire le temps de déplacement. Avec la densité du trafic d’aujourd’hui, cette proportion est souvent beaucoup plus élevée pour de nombreuses exploitations. Après déduction des autres paramètres, seuls 46 % du temps subsiste pour l’andainage (tableau 2).
Résumé Il existe une certaine marge de manœuvre pour l’utilisation optimale d’une combinaison de machine tracteur / andaineur, conducteur compris. Une surface insuffisante n’est pas rentable pour l’andaineur double, alors qu’une surface trop importante peut rendre les choses très compliquées pour l’andaineur simple. n
Le graphique montre que le seuil d’achat d’un andaineur double se situe, par simple calcul, à plus de 140 ha. Tableau 1 : Achat ou copropriété Machine Code ART
Andaineur double 9065
Unités
Achat
Copropriété
Prix neuf
CHF
31 000
31 000
Taux d’utilisation
ha
80
160
Frais fixes annuels
CHF
2938
2938
Frais variables
CHF / ha
5.60
5.60
Prix de location*
CHF / ha
26.00
26.00
Seuil d’achat
ha
144
144
Coût total par an
CHF
3386
3834
Coût total par UT (incl.)
CHF / ha
46.55
26.36
Différence vs location
+76,6 %
Tableau 2 : Données sur la structure des parcelles des exploitations choisies Région
Sud
Ouest
Est
Saison (2016)
Automne
Eté
Début d’été
Nbre de parcelles travaillées
74
48
80
Surface totale ha
141
173
523
Surface moyenne des parcelles ha
1.83
3.95
10.44
Ø distance ferme-champs km
5.27
5.92
8.38
Ø distance entre champs km
3.76
3.64
2.41
4 2017 Technique Agricole
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n Management | Question de lecteur
Les lois sur la circulation routière, la prévention des épizooties et la protection des animaux contiennent les diverses exigences que doivent remplir les bétaillères.
Exigences pour les transports d’animaux Le transport d’animaux de rente impose le respect de nombreuses normes en matière de trafic routier, de prévention des épizooties et de protection des animaux. Cet article résume les exigences que doit remplir une bétaillère. Urs Rentsch et Dominik Senn
Dans le domaine des transports, une distinction est faite entre petits et gros animaux. Les gros animaux sont : les chevaux, les ânes, les mulets et les bovins de plus de 3 mois. Les moutons, les chèvres, les porcs et les bovins de moins de 3 mois (inclus les veaux jusqu’à 200 kg) sont des petits animaux.
Parois du véhicule Les bétaillères utilisées pour le transport de gros animaux doivent présenter des parois non perforées jusqu’à une hauteur 48
Technique Agricole 4 2017
minimale de 1,50 m. Pour les petits animaux, cette hauteur doit être de 0,60 m. Des installations d’attache, des filets et des couvertures doivent empêcher les animaux de pouvoir passer la tête au-dessus des parois de la bétaillère.
leur pente est supérieure à 10°. Ces barres doivent avoir une hauteur de 10 à 35 mm et une largeur de 25 à 50 mm. L’intervalle entre deux barres doit être de 15 à 35 cm.
Rampes
Protections latérales des rampes et portail arrière
Les équidés et les ongulés qui ne sont pas transportés dans des caisses doivent utiliser des rampes non glissantes pour accéder à la bétaillère. Ces rampes doivent présenter des barres transversales quand
Les rampes doivent être équipées de barrières latérales adaptées à la taille et aux poids des animaux. Pour le gros bétail, la hauteur minimale de ces parois est de 100 cm. Pour les petits animaux, elle
Question de lecteur | Management n
est de 80 cm. Ces parois doivent guider les animaux et empêcher le passage de la tête ou des membres de l’animal, et doivent avoir une longueur équivalente à celle de la rampe. Dans le cas où les animaux sont conduits au licol, un espace de 50 cm avec le sol est autorisé. Les portails à l’arrière des bétaillères sont obligatoires pour le transport des bovins, des porcs, des moutons et des chèvres. Ils doivent être conçus de manière à empêcher la chute des animaux à l’ouverture de la rampe et supporter la forte pression exercée par le bétail sans se casser ou se déformer.
Séparations, surface et surface minimale Les animaux doivent pouvoir être séparés en fonction de leur espèce, de leur âge et de leur sexe. Selon les espèces, ces séparations peuvent être des portails en tubes ou des barres. Elles doivent résister à la pression des animaux pour éviter le mélange des groupes. Les animaux doivent avoir suffisamment d’espace à disposition. Dans les véhicules de moins de 2,50 m de large, les bovins de plus de 500 kg ne doivent pas être attachés en travers. Si la surface à disposition des
animaux est plus de deux fois supérieure aux exigences minimales, des parois de séparation doivent être utilisées.
Sol Des sols antidérapants ainsi que les parois de séparation et les portails empêchent les glissades des animaux et évitent les blessures. Le sol doit être couvert de litière. Celle-ci doit permettre le repos de l’animale et empêcher que l’urine et le fumier ne s’échappent dans l’environnement.
Bétaillères sans rampes Depuis l’entrée en vigueur de la loi actuelle sur la protection des animaux, de nouveaux types de bétaillères sont arrivés sur le marché. Il s’agit de bétaillères équipées de systèmes hydrauliques d’abaissement du plancher et dépourvues de rampes. Ces dernières répondent aux exigences légales si la hauteur entre le sol et le plancher de la remorque est inférieur à 25 cm, en position basse. Cette situation doit permettre aux animaux d’accéder à la remorque et d’en descendre en avançant. Si la distance entre le sol et le dessus du plancher est supérieure à 25 cm une rampe est obligatoire. Sur ce type de bétaillère, un portail arrière n’est pas nécessaire.
Marquage Poids
m2/animal
Haut. min.
Bovins
Poids
m2/animal
Haut. min.
Porcs
40-80 kg
0.30 m2
80-150 kg
0.40 m
2
150-250 kg
0.80 m2
250-350 kg
1.00 m
2
350-450 kg
1.20 m2
450-550 kg 550-700 kg > 700 kg
jusqu’à 15 kg
0.09 m2
75 cm
G+25 cm
15-25 kg
0.12 m
2
75 cm
G+25 cm
25-50 kg
0.18 m2
75 cm
G+35 cm
50-75 kg
0.30 m
2
90 cm
G+35 cm
75-90 kg
0.35 m2
100 cm
1.40 m2
G+35 cm
90-110 kg
0.43 m2
100 cm
1.60 m
2
G+35 cm
110-125 kg
0.51 m2
100 cm
1.80 m
2
125-150 kg
0.56 m
2
110 cm
150-200 kg
0.69 m2
110 cm
> 200 kg
2
110 cm
G+20 cm
G+35 cm
Moutons non tondus
0.82 m
Chevaux
< 30 kg
0.20 m2
G+20 cm
Poulain
0.85 m2
G+40 cm
30-45 kg
0.25 m
2
G+25 cm
Ch. léger
1.40 m2
G+40 cm
0.40 m
2
G+30 cm
Ch. moyen
2
G+40 cm
0.50 m2
G+30 cm
Ch. lourd
1.90 m2
G+40 cm
< 35 kg
0.25 m2
G+50 cm
2
G+50 cm G+50 cm
45-60 kg > 60 kg Moutons tondus
1.60 m
Chèvres
30-45 kg
0.25 m2
45-60 kg
2
G+30 cm
35-55 kg
0.33 m
0.40 m2
G+30 cm
> 50 kg
0.50 m2
> 60 kg
Les bétaillères utilisées pour le transport d’animaux de rente comme les bovins, les porcs, les moutons, les chèvres et les chevaux doivent présenter sur leur parois extérieurs la surface disponible pour les animaux en mètre carré. Cette indication doit avoir une hauteur d’au moins 6 cm. Elle doit figurer sur les côtés du véhicule ou à l’arrière de celui-ci, et doit être visible même quand la rampe est ouverte. Les véhicules utilisés pour le transport professionnel d’animaux doivent encore présenter l’inscription «Animaux vivants» ou une équivalence bien lisible. n
0.33 m
G+25 cm
Brebis en fin de gestation et béliers d’élevage Brebis
0.50 m2
G+30 cm
Béliers
2
G+30 cm
0.50 m
G= Hauteur au garrot
Où est-ce que le bât blesse ? Quelles ont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant de ces questions pratiques qui seront soumises au service Formation.
4 2017 Technique Agricole
49
Un parc machines doit être régulièrement mis à jour. Toutes les machines devront-elles être changées et à quel moment ? Le changement est-il économique et judicieux ? Photo : R. Gnädinger
Quand une machine doit-elle être remplacée ? Au fil des années, les machines finissent elles aussi par prendre un coup de vieux. Et à la moindre réparation, on se demande s’il ne serait pas plus judicieux de les remplacer. Ruedi Gnädinger *
Trouver le bon compromis entre le coût du remplacement d’une machine et les avantages apportés par l‘acquisition d‘une nouvelle machine n’est pas chose facile, d’autant plus que la décision comporte souvent une part émotionnelle. Il suffit parfois d‘une offre de reprise intéressante et d‘un vendeur sachant mettre en avant les avantages de son offre pour que les questions de rentabilité passent au second plan. Mais lorsque l’on constate une augmentation des coûts due au remplacement prématuré d’une machine, on se retrouve bien vite ramené à la réalité. Il ne faut pas oublier que lorsqu’il s’agit d’une acquisition de remplacement, on ne répond pas aux questions par des mots mais par des chiffres, et en définissant des priorités. * Après avoir été responsable des domaines de la mécanisation et du génie civil chez Agridea, Ruedi Gnädinger est aujourd‘hui copropriétaire de la Gnädinger Engineering GmbH à Benken (branche technique agricole).
50
Technique Agricole 4 2017
Faire ce qu’il faut – et le faire bien Ce principe s’applique aussi en matière de remplacement ou de nouvelle acquisition : il est en effet important de déterminer d’abord quelles sont les machines dont l’entreprise aura besoin et qui devront par conséquent être remplacées. La question de la durée optimale de conservation des machines existantes ne viendra qu’après. Un plan d’investissement, tel celui présenté dans l’exemple du tableau 1, fait apparaître le financement nécessaire pour que le parc de machines puisse être conservé et renouvelé. Si ce montant est supérieur aux amortissements figurant dans la comptabilité, il en résultera des amortissements plus élevés à l’avenir. Ce surcroît de charges est-il supportable ou faut-il réduire les investissements ? Comme la puissance et les prix des machines continuent d’augmenter, certains parcs de machines deviennent trop cher. Ce qui signifie : arbitrage entre différents postes de dépense, achats en commun,
location ou travaux à façon. En matière d’investissements, changer de stratégie à temps est une nécessité.
Quand une machine doit-elle être remplacée ? Certains ont tendance à remplacer précocement leurs machines en justifiant leur décision par une offre de reprise intéressante et un plus faible risque de réparations. D’autres estiment qu’une machine déjà ancienne et amortie est particulièrement rentable et doit donc être conservée le plus longtemps possible. Une chose est sûre : on peut tout justifier avec des mots, fournir une justification chiffrée est beaucoup plus difficile. Cette dernière s’appuie souvent sur l’argument selon lequel les coûts de réparation ne doivent pas dépasser la valeur d’une machine. Cet argument ne vaut toutefois que dans la mesure où la valeur résiduelle à l’état non réparé, majorée du coût des réparations nécessaires, reste inférieure
Management n
au coût d’acquisition d’une machine d’occasion équivalente. Cette comparaison de coûts offre le choix entre deux possibilités équivalentes sur le plan économique et technique. Elle n’est toutefois pas possible dans le cas d’un échange contre une machine plus récente ou plus performante et donc plus chère, car les deux variantes occasionnent des coûts sensiblement différents. Lors du remplacement d’une machine, il convient de vérifier l’existence d’un avantage supplémentaire (économie de temps de travail, meilleure productivité, etc.). Si tel est le cas, la rentabilité peut être déterminée à l’aide d’une comparaison des coûts effectuée sur la base d’un budget partiel. Si la nouvelle machine n’offre aucun avantage supplémentaire, la durée optimale de conservation peut être déterminée par la méthode du coût total le plus bas possible.
Budget partiel Dans un budget partiel, seuls sont calculés les coûts et avantages qui sont différents dans les variantes évoquées. Ce qui est important pour une comparaison correcte est que l‘horizon temporel soit identique et que les coûts (amortissement, intérêts, réparations) soient adaptés à cet horizon. Pour calculer l’amortissement et les intérêts, il faut prendre pour hypothèse un prix de reprise ou de vente réaliste pour l’ancienne machine, et pour la nouvelle machine appliquer le prix catalogue en déduisant la remise. Les différents coûts de réparation peuvent être pris en compte avec des majorations ou des minorations par rapport aux valeurs moyennes telles qu’elles figurent dans le rapport annuel « Coûts-machines » d’Agroscope. Calculer signifie représenter les coûts prévisibles de la manière la plus fidèle possible. Il est nécessaire ici de simplifier et de se limiter aux éléments quantifiables. Le résultat comporte donc de petites erreurs mais au final, il fournira quand même une orientation. L’objectif du décideur doit toutefois être impérativement de produire un résultat neutre. C’est pourquoi les chiffres des coûts ne doivent pas être enjolivés en faveur d’une opinion préconçue. On trouvera sur le tableau 2 un exemple de budget partiel présentant la comparaison entre la révision d’un tracteur et l’acquisition d’un tracteur neuf un peu plus puissant. Ce tableau prend en compte l‘économie réalisée avec le tracteur plus puissant à la fois sur les heures de traction et sur les heures
Tableau 1 : Exemple simplifié d’un plan d’investissement pour un parc machines Années
Remplacements et nouveaux achats
Total CHF/an
2018
Tracteur
75 000
2019
Bétaillère (½ part)
6 000
2020
–
–
2021
–
–
2022
Valet de ferme
45 000
2023
–
–
2024
Charrue (1/3 part) et autochargeuse
47 000
2025
Motofaucheuse
17 000
2026
–
–
2027
Citerne à pression 1/3 de part
12 000
Total
202 000
Ø par an
20 200
Tabelle 2 : Budget partiel Evaluations et hypothèses
Réparation de l’ancien tracteur
Valeur résiduelle
CHF 8000
Coûts de la réparation
CHF 18 000
Coûts d’acquisition
Achat d’un nouveau tracteur
CHF 90 000
Durée d’utilisation résiduelle
6 ans
Dépréciation sur 6 ans
100 %
43 %
Intérêts (60 % du montant investi)
2.5 %
2.5 %
Coûts de réparation selon Agroscope avec augmentation/réduction en fonction de l’âge
+25 %
-25 %
Utilisation annuelle
350 h
320 h
Assurance inventaire (0.1 % du montant assuré)
Economie d’heure de main-d’œuvre et de traction
30 h
Coûts annuels pertinents pour la décision Amortissement • (CHF 8000 + CHF 18000) : 6 • CHF 90 000 × 0.43 : 6
CHF 4333
CHF 6450
Intérêts • (CHF 8000+ CHF 18000) × 0.6 × 0.025 • CHF 90 000 × 0.6 × 0.025
CHF 390
CHF1350
Assurances • CHF 50 000 × 0.001 • CHF 90 000 × 0.001
CHF 50
CHF 90
Réparations • CHF 74 000 × 0.6 : 10 000 × 1.25 × 350 • CHF 90 000 × 0.55 : 10 000 × 0.75 × 320
CHF 1943
CHF 1188
Economie de main-d’œuvre • 30 h × CHF 28 / h
(moins) CHF 840
Total des coûts pertinents
CHF 6716
Avantage au cours des 6 années suivantes en faveur de la conservation du tracteur
CHF 1522
de main-d’œuvre. Comme le montre cet exemple, certains chiffres seront des estimations ou des hypothèses. Etablir un tel budget requiert des compétences techniques élevées.
Relevés annuels des coûts partiels En établissant des relevés annuels des coûts d’un appareil, il est possible de re-
CHF 8238
présenter leur évolution ainsi que les coûts moyens sur la durée d’utilisation déjà écoulée. Ces relevés constituent en principe une comptabilité simplifiée portant sur les machines. Contrairement aux calculs, cette comptabilité ne repose pas sur des hypothèses mais reflète la réalité. Les coûts annuels évoluent en général de manière dégressive et repartent à 4 2017 Technique Agricole
51
n Management
conservation. Bien que les coûts par unité de travail soient passés de CHF 10.– par an en 2015 à CHF 20.– par an en 2016, ces coûts continuent à baisser par rapport à la durée de conservation écoulée, car les CHF 20.– se situent encore au-dessous de la moyenne des exercices précédents. Le tableau 3 montre en résumé comment ce relevé se présente avec des chiffres concrets. Les valeurs de remplacement peuvent être déterminées à l’aide des taux de dépréciation appliqués aux machines agricoles d’Agridea. Pour la comptabilisation des coûts d’entretien, il est recommandé de documenter les opérations d’entretien effectuées pendant l’année en cours et de ventiler le coût global des réparations sur les différents appareils 2016 concernés. Si au cours d’une année donnée les coûts d’entretien sont particulièrement élevés, il sera judicieux d’aller voir si certaines réparations ont pu s’accompagner d’une augmentation de la valeur. Dans l’affirmative, une partie des coûts de réparation peut être inscrite à l’actif, comme il est d’usage dans toute comptabilité. Pour l’exercice suivant, ces ajustements de valeur doivent être reportés en ligne 3.
35
30
25
20
2012
2013
2014
300h x CHF 25/h
300h x CHF10/h
300h x CHF 30/h
300h x CHF 20/h
300h x CHF 35/h
300h x CHF 30/h
5
300h x CHF 40/h
10
300h x CHF 40/h
15
2015
la hausse au moment où les coûts de réparation augmentent fortement. Il est toutefois possible que malgré l’augmentation des coûts annuels, la durée de conservation économiquement rentable ne soit pas encore atteinte car la moyenne de tous les coûts annuels reste orientée à la baisse. Ce cas est aussi présenté sur le graphique 1 Évolution des coûts en fonction de la durée de
300h x CHF 24/h
40
300h x CHF 20/h
Evolution des coûts en fonction de la durée de conservation (principe)
Cette documentation ne doit pas avoir la précision d’une comptabilité ordinaire, ce qui n’est d’ailleurs pas possible car la perte de valeur et les travaux d’entretien réalisés par l’agriculteur lui-même par exemple peuvent être comptabilisés librement. Le résultat fait néanmoins apparaître l’évolution des coûts et la durée de conservation optimale d’un point de vue économique. Quoi qu’il en soit, la décision du remplacement pourra être prise plus facilement et avec plus de précision.
Les chiffres plus forts que les mots L’agriculteur est souvent plus à l’aise dans les champs que dans un bureau. Mais s’il veut faire prospérer son exploitation sur le long terme, il lui faudra quand même se livrer à des calculs spécifiques à son activité. Sans ces orientations, il peut être tenté de céder à des influences extérieures. Une réflexion approfondie peut ne pas reposer sur un calcul chiffré, mais comme les arguments ne sont pas classés selon un ordre structuré et systématique, on tourne souvent en rond. En fin de compte, on n‘est pas plus avancé et on est encore plus tenté de se laisser influencer par ce que font et pensent les autres. Raisonner de manière chiffrée signifie tout simplement évaluer les différents arguments et les intégrer de manière ordonnée dans un ensemble. Les étapes du raisonnement peuvent être retracées et les différents éléments de coûts peuvent à tout moment être repensés et adaptés. Même si pour certains postes le calcul ne correspond pas exactement aux faits, le résultat total n’en reste pas moins assez pertinent. Un raisonnement chiffré vaut toujours mieux qu’une réflexion purement théorique. n
Tableau 3 : Décompte partiel des coûts sur la durée de conservation écoulée d’une machine Année comptable / Saisons
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
1
Unités de travail effectuées pendant l’exercice comptable
450
500
470
520
550
510
490
2
Cumul des unités de travail effectuées à la fin de l’exercice comptable
450
950
1420
1940
2490
3000
3490
5
Valeur d’acquisition ou valeur de revente au début de l‘exercice comptable
55000
49000
44000
39000
35000
31000
28000
CHF
7
Dépréciation/amortissement pendant l’exercice comptable
CHF
6000
5000
5000
4000
4000
3000
2000
8
Intérêts fictifs sur la valeur de revente
CHF
1375
1225
1100
975
875
775
700
9
Entretien, dont travaux réalisés par l’agriculteur lui-même
CHF
500
700
1200
1800
1200
900
3500
Coûts partiels annuels
CHF
7875
6925
7300
6775
6075
4675
6200
Coûts partiels cumulés
CHF
7875
14800
22100
28875
34950
39625
45825
Coûts partiels moyens par unité de travail
CHF
18
16
16
15
14
13
13
Remarques: ligne 1 = h, ha, char, etc., Ligne 7 = Total des lignes 4 5 et 6, Ligne 2 = Somme de toutes les unité de la ligne 1, Ligne 8 = Somme de tous les résultats annuels de la ligne 7, Ligne 5 = Intérêts de la ligne 3 (2,5%), Ligne 9 = Résultat, Ligne 8 divisée par l’unité de travail de la ligne 2
52
Technique Agricole 4 2017
Championnat de labour | Plate-forme n
Le Championnat d’Europe en ligne de mire Le 34e Championnat d’Europe de labour se déroulera à la mi-août en Suisse. Le comité d’organisation et le comité directeur de l’Association des laboureurs travaillent d’arrache-pied pour que cet événement soit couronné de succès. Roman Engeler ou passion, mais considèrent le labour comme une mesure d’hygiène du sol importante et durable. C’est ce qu’a souligné Hans Frei, vice-président de l’Union Suisse des Paysans et aussi ancien champion laboureur, dans son message de bienvenue. Dans le cadre de la discussion naissante sur le glyphosate, le travail de retournement du sol gagne à nouveau en importance, dit Frei. Il ajoute qu’il est important de ne pas oublier cette technique lors de la formation de base et des cours de perfectionnement des agriculteurs. Un concours de labour ne peut être que bénéfique. L’Association suisse des laboureurs et son président Willi Zollinger se réjouissent de participer au 34 e Championnat d’Europe de labour qui se déroulera à la mi-août 2017 à Diessenhofen (TG). Photo : R. Engeler
Les grands événements se préparent longtemps à l’avance, il en va de même pour le 34 e Championnat d’Europe de labour qui se déroulera en Suisse sur le site du domaine d’Etat de St. Katharinental dans la commune thurgovienne de Diessenhofen. Le président du comité d’organisation et conseiller national Hansjörg Walter a informé, lors de l’assemblée annuelle de l’Association des laboureurs qui s’est déroulée à Schlatt (TG), sur l’état d’avancement des travaux. Pour des raisons d’efficacité et de logistique, cet événement a été combiné avec la
tenue du Championnat suisse. Pas moins de 40 hectares de l’exploitation sont mis à disposition pour l’entraînement et les différentes épreuves. Les sols sont plutôt légers et permettent ainsi un déroulement de cet événement même par temps pluvieux. « Nous avons pratiquement achevé les travaux préliminaires », constate le président du comité d’organisation. Bien que le sponsor principal soit déjà trouvé avec le groupe fenacoLANDI, la recherche de sponsors supplémentaires s’avère plus ardue.
Plus qu’une passion
Programme des championnats Site : Staatsdomäne St. Katharinental, Diessenhofen 17 août : 38 e Championnat suisse de labour (qualification pour les Championnats d’Europe et du monde de l’année prochaine) 18 août : Préparation du site et exposition des machines 19 août : 1er jour 34 e Championnat d’Europe 20 août : 2e jour 34 e Championnat d’Europe www.em17.wettpflügen.ch
Les laboureurs compétiteurs ressentent leur « sport » non seulement comme loisir
La partie officielle de l’assemblée générale de l’Association suisse des laboureurs a été animée avec dynamisme et rapidité par son président Willi Zollinger. Dans son rapport annuel, il a parlé d’une année couronnée de succès. Les équipes de Beat Sprenger (champion du monde de labour sur chaumes) et de Marco Angst (5e place) ainsi que celles de Toni Stadelmann et d’Ueli Hagen, qui ont aussi participé aux championnats européens et mondiaux, ont été honorées comme il se doit. Bien que mieux budgétisés, les comptes annuels 2016 se soldent par un déficit. Cependant, un capital de départ de CHF 10 000.– a été inclus pour le Championnat d’Europe du mois d’août. Pour l’année à venir, le caissier Peter Ulrich s’attend également à subir un revers, le montant des cotisations annuelles des 130 membres reste inchangé. n
Nous sommes à la veille de deux grands événements de la discipline : le Championnat suisse de labour le 17 août et le Championnat d’Europe de labour les 19 et 20 août 2017.
4 2017 Technique Agricole
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n Plate-forme | Exposition
Le Centre de compétence Grunderco de Mathod est conçu pour être durable et fournir un service de qualité aux clients et partenaires de l’entreprise. Photos : Gaël Monnerat
Grunderco investit à Mathod Avec son nouveau Centre de compétence inauguré le 10 mars, Grunderco dispose d’un outil de travail qui permettra à l’entreprise de répondre aux exigences toujours plus élevées du marché de la machine agricole. Gaël Monnerat Les partenaires commerciaux, les autorités locales et cantonales, les représentants des organisations agricoles vaudoises et nationales ainsi que la presse étaient réunis le 10 mars pour l’inauguration du nouveau Centre de compétence de Grunderco à Mathod. La mise en service de ce nouveau bâtiment comptant plus de 3500 m2 de plancher (hors soussol) constitue une nouvelle étape dans l’histoire de l’entreprise genevoise. En regroupant sous un même toit une plateforme de vente et de présentation de produits, un centre d’occasions, des infrastructures d’entretien, de diagnostic et de test, un magasin libre-service, un stock de pièces détachées, un espace de formation, un centre de contrôle des pulvérisateurs, un centre de lavage XXL pour machines agricoles et véhicules de grande taille et des locaux administratifs, Grunderco dispose d’une infrastructure qui répond aux attentes de ses clients et capable de relever les défis d’un marché en perpétuelle mutation.
Bâtiment high-tech La construction d’un nouveau bâtiment s’intègre dans un projet de développe54
Technique Agricole 4 2017
ment à long terme de l’entreprise. Cette vision a motivé l’ensemble du projet et se concrétise notamment par la réalisation d’un complexe presque autonome sur le plan énergétique. Pour y parvenir, Grunderco a choisi d’équipé son Centre de compétence d’un système de chauffage innovant IceSol qui chauffe le bâtiment grâce à une cuve d’eau glacée de 16 m3. Quand le soleil ne suffit pas à chauffer le bâtiment, la pompe à chaleur du système IceSol se met en marche. Elle va puiser son énergie dans une cuve de stockage remplie d’eau (le « stock de glace »). A mesure que la pompe à chaleur lui soutire de l’énergie, l’eau gèle et libère de la chaleur gratuite. Dès que le soleil brille et que la température des panneaux solaires dépasse 0 °C, la chaleur produite par les capteurs dégèle la glace et le cycle peut recommencer. Le stock de glace va donc osciller entre un état 100 % eau et 100 % glace. Les besoins en électricité du bâtiment sont couverts par les 1400 m2 de panneaux solaires (modules polycristallins) installés sur le toit du bâtiment. L’électricité produite alimente le nouveau bâtiment et l’ancien.
Une semaine de réjouissance Pour Grunderco, il était important d’associer ses clients à l’inauguration de ce nouveau bâtiment. Si les officiels ont eu la primeur de la découverte, les clients, agriculteurs et communaux, ainsi que la population de la région de Mathod ont profité d’une semaine complète d’animations sur le nouveau site. La semaine suivant l’inauguration officielle a été rythmée par les conférences spécialisées et les présentations de matériel. Ces présentations portaient sur les productions utilisant le matériel commercialisé par Grunderco. Les thèmes suivants étaient abordés et suivis des présentations de machines correspondantes. « Pommes de terre et betteraves », « Céréales », « Pulvérisation et transports », « 0 % Glyphosate (voirie) » et « Affouragement ».
Remplacer Agria Christine Heller, directrice de Swisspatat, est revenue sur une récolte 2016 caractérisée par une importante hétérogénéité. La météo capricieuse et la pression des maladies, notamment phytophtora, ont engendré un nombre important de tubercules fendus et une part importante de
Exposition | Plate-forme n
petits calibres. Les variétés industrielles ont particulièrement souffert de ce manque de taille. Le rendement moyen des pommes de terre de consommation s’élève à 265 kg / are. A la fin janvier, les stocks s’élevaient à 30 000 tonnes alors que leur niveau à la fin janvier 2016 était encore de 81 000 tonnes. Afin de répondre à la demande jusqu’à l’arrivée de la récolte 2017, il est prévu d’importer quelque 67 000 tonnes de pommes de terre. Sachant que le niveau de production peut varier de plus ou moins 20 % d’une année à l’autre, la planification des surfaces n’est jamais une chose aisée. A l’avenir, en plus des variations de production, le secteur devra relever les défis que représentent la gestion de la gale argentée, du ver fil de fer et du souchet comestible. Des solutions devront être trouvées pour résoudre le problème de l’érosion. Il devient aussi important de trouver une variété de remplacement pour « Agria ». Enfin, l’interprofession va redoubler d’effort pour améliorer l’image de la pomme de terre que certains milieux accusent d’être à l’origine d’un important gaspillage alimentaire (Food Waste). Pour Christine Heller, s’il est vrai que le tri retire une quantité non négligeable de tubercules du circuit de la consommation humaine, ces derniers ne sont pas gaspillés. Leur mise en valeur par le bétail permet la production de lait et de viande.
Motivation à maintenir Juste avant la présentation des « grandes jaunes », Fritz Glauser, président de la Fédération Suisse des Producteurs de Céréales (FSPC), a décrit le fonctionnement de la branche céréalière. Il a notamment insisté sur l’interdépendance qui lie les meuniers et les producteurs : « Sans céréales suisses, pas de moulins et sans moulins, pas de céréales suisses. » Fritz Glauser a notamment insisté sur
Christine Heller, directrice de Swisspatat, et Fritz Glauser, président de la FSPC, ont apporté des informations sur leurs secteurs respectifs.
les conditions-cadres de la production céréalière suisse et sur l’importance de maintenir la motivation des producteurs en ajoutant : « Ils sont toujours plus nombreux à ne produire des céréales que pour obtenir les quatre cultures imposées par les PER.» Cette motivation passe par le porte-monnaie. Il est dans l’intérêt de l’ensemble du secteur de parvenir à fixer des prix indicatifs équitables et de les respecter. Dans le secteur, la force du franc par rapport à l’euro est un problème majeur. Dans la situation actuelle, la protection douanière de 23.– / dt n’est clairement pas suffisante. Parmi les défis que Fritz Glauser relève pour le secteur, on note les pertes d’exportation engendrées par la loi chocolatière, le retrait de la Confédération des programmes de recherches variétales, la faiblesse de la protection douanière et l’augmentation des importations de produits finis (pains).
Robot désherbeur Grunderco a aussi profité de ces séances d’information pour présenter aux producteurs le robot de désherbage chimique
Les gammes de Grunderco répondent aux attentes des agriculteurs conventionnels…
« EcoRobotix », développé par une startup yverdonoise. Equipé de caméras et de capteurs solaires, ce robot est capable de reconnaître les adventices dans les cultures de colza, de betteraves ainsi que les rumex dans les prairies et de lutter chimiquement plante par plante. Les développeurs annoncent une importante réduction des quantités d’herbicide. Chaque machine est capable de désherber environ 3 ha par jour, en fonction de l’enherbement de la parcelle. Les premiers robots ont été déjà été livrés et une commercialisation plus importante est prévue pour 2018.
En bref Avec son nouveau Centre de compétence de Mathod, Grunderco s’investit durablement pour répondre aux attentes des agriculteurs de demain. En plus des présentations de gammes, l’entreprise a souhaité présenter ce complexe à ces clients en y associant diverses organisations et spécialistes. Avec plus d’une centaine de participants par présentation, les agriculteurs ont témoigné de leur intérêt pour Grunderco. n
… ainsi qu’aux exigences de la production biologique.
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n Plate-forme | Congrès
Salle de torture high-tech pour tracteurs La Deutsche Landwirschaft Gesellschaft (DLG) a inauguré son nouveau banc d’essai de tracteurs à Gross-Umstadt. Cette installation fixe ultra-moderne remplace les tests mobiles réalisés en tractant un camion. Gaël Monnerat
Le nouveau centre de test de tracteur « PowerMix » de la DLG à Gross-Umstadt est conçu pour les tracteurs développant jusqu’à 700 kW (1000 ch). Photo : Gaël Monnerat
En quelques années, les tracteurs sont devenus de véritables concentrés de ses technologies. L’intégration de systèmes de gestion de la puissance toujours plus performants et les exigences sévères en matière d’émissions des gaz d’échappement ont compliqué les possibilités de tester les performances des véhicules en conditions réelles. La DLG, soutenue par le Ministère allemand de l’agriculture, a donc décidé de moderniser ses tests de tracteurs. Fini les camions de retenue et les parcours-types : place à un banc d’essai fixe, dans un local climatisé. Les installations de ce nouveau bâtiment sont capables de « martyriser » des tracteurs 56
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de 700 kW (1000 ch) en reproduisant les conditions de travail les plus diver, tout en analysant la consommation (diesel et AdBlue) ainsi que les émissions d’échappement. Cette installation, unique pour un institut indépendant de l’industrie, représente un investissement de 7 millions d’euros.
Porte-à-faux avant L’inauguration de ce nouveau centre de test concluait une session de workshop réunissant différents représentants de l’industrie. Trois ateliers, fréquentés par des spécialistes, ont ainsi permis à la DLG d’affiner ses travaux et réflexions dans les
domaines comme le test des tracteurs « Power-Mix », la sécurité des cabines ainsi que le porte-à-faux pour les outils attelés à l’avant des tracteurs. Technique Agricole a suivi ce dernier thème afin de constater des solutions envisagées par nos voisins pour régler cet épineux problème. En Allemagne, les mesures du porte-à-faux avant sont réalisées comme en Suisse, depuis le centre du volant du tracteur. Nos voisins tolèrent une distance maximale de 3,5 m (4 m actuellement en Suisse). Il est à relever que, sur certains tracteurs de forte puissance, cette distance est déjà atteinte, voire dépassée, uniquement par les bras de relevage. Le
Congrès | Plate-forme n
problème à résoudre est donc le même que chez nous : comment améliorer la sécurité des attelages frontaux et permettre aux agriculteurs de respecter les exigences en matière de sécurité routière ?
Système caméra-écran L’installation de caméras latérales sur les outils portés s’est rapidement imposée comme seule solution efficace et envisageable. Installer des caméras et des écrans sur des engins agricoles à l’ère des caméras GoPro et des smartphones, rien de plus simple ! En apparence du moins… La tâche de la DLG est de définir les caractéristiques des systèmes adaptés aux conditions d’utilisation agricole. Pour ce faire, il est nécessaire de définir ce qui doit être visible sur les écrans (angle de vue des caméras, précision et définition de l’image) ainsi que la taille des écrans et leur emplacement en cabine. Les premières solutions ont déjà été approuvées par la DLG. Elles permettent l’utilisation d’une caméra et d’un écran définis sur des machines et des tracteurs précis. Le défi se complique quand on désire rendre compatibles les différents systèmes proposés par les constructeurs, où que l’on souhaite des systèmes mobiles qui permettraient d’équiper par exemple une faucheuse pendant l’été et une lame à neige en hiver, les deux machines, de marques différentes, travaillant avec des tracteurs de marques différentes.
Systèmes déjà existants Dans un premier temps, la possibilité d’utiliser les systèmes déjà homologués pour remplacer les rétroviseurs sur les poids lourds a été envisagée. Elle a toute-
fois été rapidement écartée pour des raisons de prix notamment. Pour les participants aux workshops, le système idéal doit présenter les caractéristiques suivantes : insensibilité aux rayonnements électromagnétiques, résistance aux vibrations, aux produits chimiques, à l’eau et aux projections d’huile, absence de reflets et bonne visibilité à contre-jour, temps de traitement de l’image rapide pour éviter le décalage entre la réalité et l’affichage, résistance aux chocs, message d’alerte en cas de panne, possibilité de nettoyage de l’objectif. La taille de l’écran et son installation en cabine, voire l’utilisation de l’écran (Isobus) déjà présent en cabine, doivent aussi être définies.
Intercompatibilité Il est tout à fait possible d’atteindre les objectifs posés précédemment au moyen de systèmes définis : caméra, câbles et écrans de la marque X. La chose se complique quand on souhaite mélanger les composants de différentes marques (caméra X, câbles Y, écran Z). La standardisation des raccords, évitant l’utilisation d’adaptateurs, a notamment pris une place importante dans les discussions. Les participants ont aussi relevé les risques de problèmes de pertes de compatibilité après une mise à jour des différents systèmes. Pour les participants, il ne fait aucun doute que les futurs tracteurs, du moins ceux de la gamme de puissance supérieure, seront équipés de leur propre système de caméra installé sur les côtés du capot moteur. Cette généralisation est toutefois ralentie par l’absence de critères précis sur les performances que ses caméras doivent afficher pour respecter les normes de sécurité routière.
Chauffeur toujours responsable Alors que les discussions et les procédures se poursuivent, il est important que l’installation d’un système apportant une visibilité latérale idéale ne supprime pas la responsabilité du chauffeur en cas d’accident. En cas de choc avec un autre usager de la route, la présence de l’équipement pourrait faciliter les discussions avec les assurances en prouvant que les dispositions légales minimales de prévention des accidents avaient été prises. La responsabilité du chauffeur reste toutefois toujours entière. La stratégie suivie par la DLG vise une solution « universelle ». Elle présente toutefois de grosses difficultés de réalisation et exige la définition de standards très précis. Pour la Suisse, le groupe de travail qui réunit notamment l’ASETA, l’ASTRA et le SPAA et qui traite de cette problématique envisage une solution plus simple que nos voisins allemands. En l’absence d’industries importantes dans le domaine de la technique agricole, ce groupe ambitionne de définir les caractéristiques minimales que devra présenter un système vidéo (angle de vue, définition de la caméra, taille de l’écran, positions des caméras, etc.). Ces prescriptions seront aussi valables pour les engins de chantier comme les chargeuses, qui sont actuellement confrontés au même problème que les véhicules agricoles. La procédure de modification des ordonnances et des consultations sont sur le point d’être lancées. Si tout se passe pour le mieux, le groupe de travail vise une modification de la loi pour la fin 2018. D’ici là, le porte-à-faux avant maximal reste limité à 4 m depuis le centre du volant. n
Même avec un tracteur de puissance moyenne, le porte-à-faux avant maximal est dépassé quand on lui attèle une faucheuse frontale.
En Allemagne comme en Suisse, la résolution du problème du porte-àfaux avant exige la collaboration de nombreuses organisations.
Photo : Pöttinger
Photo : DLG
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n Passion
Peter Weber de Roschenz apprécie la polyvalence du Maxxum sur son exploitation. Photos: Dominik Senn
«Ce n’est pas un tracteur, c’est un Maxxum !» Sur son exploitation agricole du Burghof, Peter Weber de Röschenz (BL) est très fier de posséder pas moins de quatre tracteurs de la marque Case-IH. Son modèle préféré, car polyvalent et utilisé près de 500 heures par an, c’est sans aucun doute le « 5140 Maxxum ». Dominik Senn L’agriculteur Peter Weber, né en 1953, est un technicien agricole ingénieux et expérimenté dans le domaine des machines d’affouragement de grandes dimensions. Il a pour habitude d’estimer à sa juste valeur les nouveaux développements et de ne pas mettre la charrue avant les bœufs.
Le quatrième Case-IH sur l’exploitation Jadis, cela lui a rendu service, car il avait jeté son dévolu sur le nouveau modèle Case-IH « 5140 Maxxum » de 1991. La marque, il la connaissait par cœur. En ce temps-là, au Burghof, il y avait déjà un IH « 624 » à 58 chevaux de 1968, un IH « 724 » à 67 chevaux de 1971 et un IH 58
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« 845 » à 85 chevaux de 1982 ; tous des quatre cylindres et le dernier avec quatre roues motrices. « Le modèle ‹ 5140 › avec un moteur de quatre ou six cylindres. La société Doppler AG de Bättwil (SO) a effectué une démonstration dans la cour de notre ferme. La décision fut rapide, elle se porta sur le six cylindres avec boîte de vitesses 4 × 4 à commande sous charge, 16 et 12 rapports, commutation électrohydraulique sous charge et inverseur de marche avant/arrière sans embrayage ainsi qu’un embrayage multidisque indépendant », confie Peter Weber. Il avait pu lire dans un magazine américain spécialisé de l’époque: « Ce n’est pas un tracteur, c’est un Maxxum ! » Le standard actuel
était jadis une nouveauté et plus ou moins un événement technique.
Le premier en Suisse Le 3 mai 1991, date de la première mise en circulation, le premier modèle « 5140 » vendu en Suisse posséfait un moteur fournissant 81 kW ou 110 ch soutenus aux roues. Case et Cummins avaient développé le nouveau moteur. Weber appréciait le mode de construction en demi-cadre avec moteur suspendu et bien accessible. Il était également impressionné par la charge utile élevée de 3010 kg pour 5280 kg de poids à vide, au total près de 8,3 tonnes. Il restait encore à savoir comment le Maxxum se
Passion n
Peter Weber ne se séparerait pas du système de jumelage Schaad.
démènerait dans la cour de la ferme et dans les champs.
150 vaches laitières Peter Weber et son frère aîné Hansjörg dirigent ensemble l’exploitation agricole de 125 hectares qui est axée essentiellement sur l’élevage des vaches. Les surfaces cultivables totalisent entre 65 et 70 hectares, le reste est constitué de prairies. Avec la transformation en 2010 des étables en stabulation libre avec litière, les frères Weber ont installé deux systèmes de traite automatiques DeLaval, complets et équipés de dispositifs intermédiaires de désinfection et d’un appareil de comptage cellulaire. Cela leur a permis d’augmenter le cheptel à 150 vaches et de continuer l’élevage, y compris les iglous pour veaux, ainsi que d’exécuter des travaux à façon tels que hacher, battre, presser et semer avec leurs propres machines comprenant des faucheuses frontales, arrière et latérales, une hacheuse autonome, deux presses, une charrue à cinq socs, une semeuse combinée et une semeuse à grain unique combinée avec le travail de la terre ainsi qu’une citerne à lisier de 12 500 litres avec pendillards d’épandage. L’affouragement ainsi que le fourrage concentré sont effectués au moyen d’une fraise de soutirage à partir de cinq silos d’une contenance de 450 m3 chacun.
Moteur d’origine, aucune perte d’huile Les gros travaux sont exécutés par deux tracteurs Steyr de 165 ch, un « CVT 170 »
et un à variateur continu « 6160 ». Pour beaucoup d’autres tâches, c’est le Maxxum qui est sollicité, pour les semences, l’entraînement de la soufflerie du silo, le pressage, les travaux de transport et, idéalement, pour le chariotmélangeur et souvent pour le fauchage combiné qui le pousse toutefois à ses limites. « Le Maxxum est polyvalent pour de nombreuses tâches. Le seul facteur limitant, ce sont ses chevaux », explique Weber. Cela n’étonne personne que cette « bête de somme » fiable totalise quelque 500 heures par an sur son compteur. Actuellement, il indique exactement 14 000 heures. « Le moteur d’origine d’une qualité exemplaire ne montre aucune trace de perte d’huile. Il n’a jamais été révisé », s’exclame Weber. Le seul point noir, c’est la cabine exiguë qui laisse à peine la place à un passager. Depuis 1991, il a fallu réviser la transmission et remplacer deux disques d’embrayage, l’usure pointe son nez. Autrement, Peter Weber n’a pratiquement pas eu à effectuer de réparations majeures : une fois, l’alternateur et, une autre fois, la climatisation installée de série. Il effectue lui-même les petits et grands travaux de maintenance selon les directives du fabricant, comme il le souligne. Sur son domaine, il compte aussi trois tracteurs vétérans pour lesquels il a, entre autres, construit un atelier à faire rêver de nombreux mécaniciens de machines agricoles. n
Un moteur très accessible.
Historique Le modèle standard « 5140 » Case IH a été le plus grand modèle de la gamme Maxxum jusqu’à l’introduction du modèle « 5150 ». La série « 5100/5200 » a été la dernière série développée et fabriquée par Case IH à Neuss. Leur lancement a marqué un tournant dans la construction des tracteurs. Ce tracteur a été fabriqué pour l’ensemble du marché mondial à partir de l’usine allemande de Neuss. La série « 51 » a été construite pour le marché européen, alors que la série « 52 » était destinée au reste du marché. Le nouveau moteur a été développé par Case IH et Cummins aux Etats-Unis. Les moteurs du site de Neuss étaient fabriqués sur place sous licence. Il convient de souligner la construction en demi-cadre dont le moteur est flasqué au carter de transmission, tandis que le pont avant est relié à la transmission par des éléments de châssis en fonte. Cette construction permet de suspendre librement le moteur. Une autre nouveauté dans cette gamme de puissance a été le système hydraulique du réglage de la pression et de la quantité où la pompe ne fait circuler que la quantité d’huile nécessaire aux utilisateurs. Cela a permis de diminuer la température de l’huile et la consommation de carburant et d’augmenter la performance hydraulique maximale ; un système standard actuellement. Jusqu’à la fin de la production en 1997, ce sont plus de 67 000 machines qui sont sorties des halls de production de Neuss. Le numéro de châssis JJF1067931 a non seulement marqué la fin de la production des tracteurs Maxxum à Neuss, mais aussi la fin de l’histoire de l’usine Case IH de Neuss. Source : Lexique des tracteurs – Wikibooks
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n En savoir plus | Technique
Plutôt que d’associer des machines frontales et arrière, il existe des barres de coupe utilisables en attelage frontal ou arrière, si l’on dispose d’un poste de conduite inversable. Photo : BB-Umwelttechnik
Fauche respectueuse En Autriche, ces dernières années, les barres de coupe à double couteaux et les faucheuses rotatives à disques ont été comparées. Le poids de la machine, le besoin en puissance, la qualité du travail ainsi que les coûts d’entretien étaient analysés. Ruedi Hunger
Une barre de coupe à double lame (3 m) prévue pour l’attelage frontal est en moyenne deux fois moins lourde qu’une faucheuse à disques de largeur comparable. Pour un attelage arrière (2×3 m), la différence est de facteur 3. Bien que le rapport ne soit pas de 1 :1, on retrouve une différence au niveau des poids de charge. Sous l’effet des systèmes de délestage des rotatives, leur poids de charge n’est que deux fois plus élevé que celui d’une combinaison de barres de coupe à double couteaux.
Passage sur le fourrage La qualité du fourrage ne dépend pas que de la composition botanique de la prairie. Avec une combinaison de faucheuses à disques, on ne roule jamais sur le fourrage. Il en est tout autre avec une combi-
naison de barre de coupe (sans tôle d’andainage). Le fourrage est réparti sur toute la surface, il est donc obligatoire de rouler dessus. Cette dépose du fourrage peut par contre devenir un avantage si l’ensoleillement est important, puisqu’il
Besoins en puissance inférieurs Les mesures ont démontré qu’une combinaison frontale-arrière de barres de coupe (9 m) demande au maximum 10 kW (1 kW/m). Pour une combinaison de faucheuses à disques de taille comparable, les besoins minimaux se montent à 45 kW (5-6 kW/m). La vitesse de travail est toutefois au moins supérieure de 50 %. 60
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Les besoins en puissance d’une combinaison de faucheuses à disques sont relativement élevés. Elles permettent toutefois de travailler plus vite (jusqu’à 15 km/h). Photo : McHale
Technique | En savoir plus n
permet d’économiser un passage de pirouette. Le compromis utilisant une faucheuse à disques à l’avant et une double barre de coupe à l’arrière est un compromis qui améliore l’image de la fauche et évite le passage sur le fourrage.
tien dépend de la présence de pierres et de taupinières ainsi que du type de fourrage. La surface fauchée entre deux affûtages varie ainsi de 15 à 100 ha. L’entretien d’une double lame est en tous les cas plus long. Des automates d’affûtage sont proposés dès CHF 7000.–.
Un outil hybride L’utilisation seule d’une faucheuse à disque de 3 m a pour conséquence de reporter souvent plus de 60 % du poids total du tracteur sur l’essieu avant. Un lestage du tracteur est donc nécessaire, surtout pour le travail dans la pente. L’attelage d’une double barre de coupe à l’arrière sert ainsi de ballast « actif » et constitue donc une combinaison intéressante.
Aiguiser et encore aiguiser Sur une faucheuse à disques, les travaux d’entretien se limitent généralement au changement des couteaux. Le temps nécessaire dépend de la présence de pierres, des types de sol et de fourrage. Des couteaux bien affûtés sont nécessaires pour réaliser une fauche propre avec une barre de coupe. Le temps nécessaire à l’entre-
Tout à un prix Les prix d’acquisition pour les outils frontaux (disques ou barre de coupe) sont pratiquement identiques. Pour les combinaisons arrière, la différence peut être importante. Dans les cas extrêmes, le prix peut passer du simple au double et avoir des répercussions importantes sur les coûts du travail. Une combinaison alternative comprenant une faucheuse à disques à l’avant et deux barres de coupe à l’arrière (env. 9 m) présente des coûts de fonctionnement presque identiques à ceux d’une combinaison constituée uniquement de barres de coupes de 9 m.
Résumé Les faucheuses à disques sont très performantes et fiables. Les barres de coupe
permettent, malgré un poids relativement réduit, d’atteindre des débits de chantier importants. Elles conviennent bien à l’entretien de toutes les surfaces écologiques sensibles et préservent les abeilles. n
Faucheuses et abeilles Quand les conditions ne sont pas favorables, c’est-à-dire quand des plantes en fleurs sont présentes dans la prairie, les faucheuses rotatives sont responsables de pertes d’abeilles. Sans conditionneur, les pertes sont d’environ 5-7 %. Avec un conditionneur, 40 à 60 % des abeilles présentent sur la parcelles sont tuées ou blessées. Les barres de coupes n’engendrent quant à elles pratiquement pas de dégâts aux pollinisateurs. En 2016, BB-Umwelttechnik a remporté le prix « europäischen Bienenpreis » dans la catégorie « Solutions innovantes et technologiques ». Ce prix renommé est notamment remis par la société européenne de machinisme agricole Cema. La récompense et le soutien apporté aux projets innovants a pour but de réduire les effets néfastes de l’agriculture sur les populations de pollinisateurs.
ANNONCE
Bien s‘informer pour bien investir Le magazine pour les pros de technique agricole Commande d‘abonnement Je deviens membre de la section de mon canton et profite d’actions de la section et de l’association (cotisation annuelle de 70 à 100 francs suisses selon la section) et reçois 11 fois par an Technique agricole. Je désire m’abonner au périodique Technique agricole pour une durée d’un an pour 110 francs suisses. Je commande un abonnement à l‘essai et reçois gratuitement trois éditions de Technique agricole. Nom Prénom Adresse NPA, lieu Courriel
Date, signature Envoyer le talon à: Technique Agricole Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture ASETA, Ausserdorfstrasse 31, CH-5223 Riniken Fax 056 462 32 01, E-Mail: zs@agrartechnik.ch
www.svlt.ch 4 2017 Technique Agricole
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n ASETA | Assemblée des délégués
Stein am Rhein a servi de cadre à la 93 e Assemb lée des délégués de l’A SETA .
us ont accepté to Les délégués . ur jo du re rd les points à l’o
La visite de Kramer à Pfullendorf a été l’un des points forts de cet événement.
Démonstration des chargeurs de la marque Kramer. Le comité d’organisation et Bruno Gnädinger (milieu) ont maîtrisé cette AD. Présentation de l’entreprise Kramer.
Le nouveau membre d’honneur Michel Lugeon avec Virginie Bugnon, la gérante de la section VD.
Werner Salzmann, président, et Aldo Rui, Directeur, témoignent d’une année réjouissante pour l’association.
La délégation du Jura/Jura bernois avec Pie rre Sommer, nouveau memb re d’honneur.
Deux nouveaux membres d’honneur et des statuts adaptés En élisant Pierre Sommer et Michel Lugeon au grade de membre d’honneur, l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture salue l’engagement de deux présidents de section. Une adaptation des statuts permettra à des organisations spécialisées de devenir membre de l’association. Roman Engeler Le président de l’association, Werner Salzmann, a accueilli 77 délégués des sections cantonales et de nombreux invités à la 93e Assemblée des délégués de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) qui se déroulait à Stein am Rhein. L’événement, organisé de mains de maître par la sec62
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tion thurgovienne, a commencé par une excursion à l’usine de chargeur, de la marque Kramer de Pfullendorf (D). Les participants ont eu un aperçu de la construction des chargeurs. Ils ont aussi apprécié la démonstration pratique de l’ensemble de la gamme du constructeur.
Année positive pour l’association Salzmann est revenu sur une année globalement positive pour l’association. Le bouclement comptable qui termine sur un bénéfice de près de CHF 28 000.– a permis de réaliser des amortissements et des mises en réserve supérieures aux prévisions du budget. Le budget 2018
Assemblée des délégués | ASETA n Photo de groupe des délégués et des invités devant l’usine Kramer.
Christof Graf, pr ésident des pays ans, Ueli Niklaus et le conseiller d’E tat Ernst Landolt .
et Pascal Furer, comité de l’ASETA, . ptes com des . vérif elli, Thomas Vög
Thomas Minder, conseiller aux Et ats, en discussion av ec Bruno Gnäding er.
Sönke Bandixen, président de la ville de Stein am Rhein, a salué les délégués.
Ueli Günthardt, comité de l’ASETA, avec la délégation des Grisons.
de r Kolly, comité rg avec Olivie ou ib eur. Fr nn de ho on d’ Le cant uier, membre guste Dupasq l’ASETA , et Au
est équilibré et la cotisation reste fixée à son niveau actuel. L’association continuera de s’engager en particulier pour les jeunes, au travers des cours « G40 ». Le magazine publié par l’ASETA Technique Agricole a connu une augmentation de son volume d’annonce l’année dernière. Avec la mise en ligne du nouveau site
r de Markus Storre Alex Muhl et hicules vé s de is ouso l’Office schaffh sch de nt t avec Urs Re s’entretiennen niques. ch te ns tio s ques l’ASETA sur de
Les spécialistes des cours : Hans Popp et Jean -Richard Salamin de l’ASE TA .
internet dans les semaines à venir, l’association entend augmenter son offre d’information. De plus, les délégués ont accepté à l’unanimité une modification des statuts. Il sera désormais possible à des organisations spécialisées de devenir membre de l’association. Cette adaptation concerne
Vidéo de la 93e AD de l’ASETA Retrouvez d’autres films intéressants sur le thème de la technique agricole sur notre chaîne YouTube Technique Agricole.
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n ASETA | Assemblée des délégués
Les responsables de l’animation du souper : la soliste au cor des Alpes Lisa Stoll et le cœur d’hommes Ramsen-Buch.
Max Binder, prés ident d’honneur de l’ASETA , avec la délégation des deux Bâle sous la direc tio n de Stephan Pla ttner, aussi membre du comité de l’ASE TA .
nt avec son préside La délégation TG gérant n so et n an lm Hansjörg Uh Markus Koller.
ton Moser Julius Brun et An section LU. la t représentaien
Les personnalité s de Nidwald av ec leur président Ru edi Achermann.
Les Soleurois av ec leur président Paul Müller et Konrad Flury, qu i se retire de la CVC après quat ans d’activité. re
en premier lieu l’Association suisse des agro-entrepreneurs.
Deux nouveaux membres d’honneur Les participants de la section St-Gall-Glaris-Appenzell avec leur président Heiri Schmid et le président de la CVC Felix Düring.
r n représentés pa Les Vaudois bie d, co Ni d ar rn Be et Laurent Vernez , et mité de l’ASETA membres du co . or ay M c -Lu an leur président Je
Pour récompenser 40 années de comité, dont dix à la présidence de la section Jura/Jura-Bernois, Pierre Sommer a été élu membre d’honneur de l’ASETA. Il en est de même pour Michel Lugeon qui affiche 20 ans de comité dont dix à le présidence de la section Vaud. Thomas Vögeli, gérant de la section Argovie, succède à Konrad Flury (Halten SO) à la commission de vérification des comptes. La prochaine assemblée des délégués de l’ASETA aura lieu à la fin mars 2018 à Lindau ZH.
Ils seront responsables de l’AD 2019 : Stefano Antonioli et Luigi Cattori du Tessin.
La délégation du can ton de Neuchâtel avec son président We rner Seiler et son gérant Bernard Tschan z.
La délégation de Schwytz et Uri avec son président Armin Brun et son gérant Florian Kälin.
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Agro-entrepreneur Suisse: Willi Zollinger, Marlis Biland et Daniel Haffa.
Assemblée des délégués | ASETA n
Une belle ambiance à la soirée qui s’est tenue dans la halle polyvalente de Stein am Rhein.
Dans la compta, tout est en ordre : le réviseur Damian Saxer et Käthi Spillmann, ASETA.
res Hans Burri, memb Urs Wegmann et t en iss jou ré se , SETA du comité de l’A . AD ine ha oc déjà de la pr
La représentation ZG avec son président Pierre Freimann et son gérant Beat Betsch art.
Pierre Sommer : nouveau membre d’honneur de l’ASETA Pierre Sommer a siégé au comité de la section Jura/Jura bernois pendant 40 ans dont dix à la présidence. Ces années ont été marquées par de nombreuses manifestations. On se souvient de l’organisation du Championnat suisse de gymkhana de Saignelégier en 2012. Pierre Sommer a aussi siégé à diverses
commissions de l’ASETA, par exemple la Commission de révision des statuts ou encore la Commission « Formation continue ». Avec son épouse, il a développé un atelier de glaces à la ferme sur son exploitation. Le nouveau membre d’honneur compte encore de longues années d’activité au conseil communal.
Elu membre d’honneur : Pierre Sommer.
Michel Lugeon : Nouveau membre d’honneur de l’ASETA Michel Lugeon est entré au comité de l’ASETA Vaud en 1997, puis a pris la présidence lors de l’assemblée générale du 16 février 2011, jusqu’au 24 janvier 2017. Il a organisé, avec son comité, l’assemblée des délégués suisses qui s’est déroulée en septembre 2016 dans le canton de Vaud. Agriculteur à
Daillens, il gère un atelier d’engraissement de poulets et de gros bétail. Son exploitation compte encore des grandes cultures, betteraves sucrières et pommes de terre. Il a été de nombreuses années président du Conseil communal de sa commune.
Elu membre d’honneur : Michel Lugeon.
Konrad Flury
Konrad Flury, agro-entrepreneur honoré.
Konrad Flury a commencé son activité d’agro-entrepreneur à Halten (SO) en 1953 dans le groupe des « MähdrescherObmänner ». Les étapes suivantes : 1988 Commission spéciale 2 de l’ASETA, dès 1995 Comité de la section Soleure, 2003 membre fondateur et vice-président d’Agro-entrepreneur Suisse et 2009 membre de la Commission
Contrôle de l’ASETA (renommée Commission de vérification des comptes en 2011 CVC). Durant cette période, il a connu quatre directeurs. Son engagement pour l’agriculture suisse et en particulier pour la technique agricole se termine avec son élection au statut de membre d’honneur de la section Soleure et d’Agro-entrepreneur Suisse.
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n ASETA | Assemblées
Jura
Schwyz
Uri
Pierre Sommer président d’honneur
Freinage d‘avenir
Afin de récompenser 40 ans d’activité au comité, dont 10 à la présidence, Pierre Sommer a été élu président d’honneur lors de la dernière assemblée de la section Jura / Jura bernois.
En plus des points statutaires, la 56e Assemblée générale de la section Schwytz et Uri a abordé le thème des « freins » et des effets de l’harmonisation avec la législation européenne.
Dominik Senn
Roman Engeler Armin Brun a ouvert la 56 e Assemblée générale de la section Schwytz et Uri de l’ASETA avec un tonitruant sonné de cloche. L’année passée a été marquée par l’organisation du gymkhana en collaboration avec l’équipe des Oldtimers. Les conditions météo ont pesé sur le nombre de participants qui, avec 86 personnes, était un peu inférieur aux attentes des organisateurs. La section était aussi active dans l’organisation de différents cours. En permettant de passer l’examen du permis G le même jour
Une équipe de copains : (depuis la gauche) : Philippe Chevillat (gérant), Christophe Mornond, Stéphane Wüthrich (vice-président), Laurent Gerber, Pierre Sommer (nouveau président d’honneur), Christian Heusler (nouveau président), Fabrice Nagel et Michel Beuchat (manque Cédric Niederhauser). Photo : Dominik Senn C’est Christian Heusler, né en 1977, qui lui succède. Il exploite un domaine de grandes cultures et d’engraissement de bovins à Lugnez (Ajoie). Le nouveau vice-président est Stéphane Wüthrich. Sous la direction de Pierre Sommer, la section a organisé deux assemblées des délégués. La première à Porrentruy en 1982, la seconde à Courtemelon en 2004. Divers gymkhanas ont aussi été organisés, notamment dans le cadre de la Fête des Paysans à Alle, à Grandfontaine, au Tractorpulling de Develier ainsi qu’à la Foire de Chandon. Pierre Sommer s’est aussi engagé dans la formation continue en mettant sur pied des conférences sur le thème du freinage, des freins de remorque, du transport d’animaux, etc. Son meilleur souvenir – ainsi que pour les participants – restera l’organisation de la finale du Championnat suisse de gymkhana en 2012. « Je suis fière d’avoir pu compter sur un comité d’organisation dynamique pour organiser cette manifestation dans notre région », dit-il au moment de quitter le comité et de remercier tous les membres pour la « bonne camaraderie » qui règne dans la section. Dans son rapport annuel, Philippe Chevillat, gérant de la section, a annoncé que 145 pulvérisateurs ont été testés et que tous ont réussi l’examen. 28 jeunes ont obtenu leur permis G40, alors que le nombre de participants aux cours pour le permis G continue de baisser. L’effectives de la section reste inchangé à 3409 membres. Les comptes de la section font apparaître une perte de 3808 francs et une nouvelle perte est à craindre pour l’année en cours. C’est Stephan Plattner qui a transmis les salutations du comité de l’ASETA et du secrétariat central. Il a aussi présenté les activités en cours au niveau national. Etienne Junod, du SPAA, a notamment félicité la section pour la baisse du nombre d’accidents constaté dans la région.
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que le cours, la section espère réussir à augmenter le nombre de candidats. Pour les tests de pulvérisateurs, les membres sont priés de suivre les informations des sections voisines. L’installation de l’école de Pfäffikon n’est en effet plus disponible. La comptabilité qui ne prend pas (encore) en compte le résultat du gymkhana boucle sur une légère perte. Comme l’Assemblée des délégués est dorénavant organisée en mars, la section prévoit d’organiser une excursion à l’automne. En sécurité ? Au terme de l’assemblée, Erich Guggisberg, de l’entreprise Paul Forrer AG, a tenu une conférence sur les effets de l’harmonisation des prescriptions de freinage avec la législation européenne et de ses conséquences dans le domaine de la technique agricole. Il a démontré ce que pourrait être l’avenir en matière de freinage. Il a présenté les combinaisons possibles (hydraulique ou pneumatique) d’anciens (une conduite, décélération basse) et de nouveaux systèmes (double conduite et décélération plus élevée). Il ne souhaitait pas prendre position pour un système particulier, mais a tout de même présenté les conséquences économiques qu’une transformation de tous les systèmes hydrauliques en pneumatiques auraient pour l’agriculteur.
Armin Brun (à g.) étudie attentivement les chiffres présentés par son gérant Florian Kälin.
Assemblées | ASETA n
BS / BL
BETRIEBSSICHER – ZUVERLÄSSIG – WIRTSCHAFTLICH
Des activités de haut vol
A Glle 3.2 / Ha
En plus des points statutaires, les participants à l’assemblée générale des deux Bâlee se sont intéressé à l’utilisation des drones dans le domaine agricole. IS
O
Gaël Monnerat
Doppelwirkende, liegende Ölbad-Zweikolbenpumpe, Baureihe Typ H-303-0 SG2
012 A 2 005 M B R A Stand
9 0 0 1 - 20 0
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Hans Meier AG Tel. ++41 (0)62 756 44 77 CH-4246 Altishofen Fax ++41 (0)62 756 43 60 www.meierag.ch info@meierag.ch
L’utilisation des drones dans l’agriculture a suscité l’intérêt des membres de la section bâloise de l’ASETA. Photo : Gaël Monnerat
La section de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture de la région des deux Bâle a tenu son assemblée ordinaire au centre agricole d’Ebenrain à Sissach. L’année 2016 a été particulière à plus d’un titre. Elle est en effet la première année d’exercice pour Stephan Itin qui a succédé à Suzi Banga à la gérance de l’association. Sur le plan comptable, la section bâloise enregistre un bénéfice d’un peu plus de 600 francs. Sur les deux cantons, 32 jeunes ont obtenu leur permis de conduire des catégories F/G et 26 ont réussi l’examen du permis G40. 61 pulvérisateurs ont aussi été testés. Présidence tournante Dans la section des deux Bâle, il est de coutume de changer de président chaque année. C’est donc par acclamation que les membres présents ont remercié Stephan Plattner pour son engagement en faveur de l’association et qu’ils ont élu Urs Zimmermann à la présidence pour l’année 2017. Les membres ont également approuvé le maintien de la cotisation annuelle à CHF 100.–. Malgré la perte de 17 membres, qui correspond à l’évolution structurelle de l’agriculture en terre bâloise, la section se réjouit d’accueillir 5 nouveaux membres. Le nouvel effectif se monte désormais à 551 membres. Dans le cadre de son voyage spécialisé, les membres de la section bâloise qui le souhaitaient ont pris la direction de l’Autriche. Au programme, visite de l’usine Pöttinger et découverte de l’agriculture autrichienne lors de la présentation de l’exploitation laitière Stauffer qui commercialise en direct le lait produit par les 200 vaches de l’exploitation. Stephan Plattner a encore tenu à relever les excellents résultats obtenus par les représentants bâlois aux Championnats suisses de gymkhana ainsi qu’aux divers championnats européens de labour. En 2017, la section bâloise organisera encore deux cours destinés à familiariser les femmes et les jeunes à la conduite des tracteurs ainsi qu’un déplacement aux Championnats d’Europe de labour qui se dérouleront du 16 au 21 août à Diessenhofen (TG). L’assemblée s’est terminée sur la présentation des divers utilisations des drones dans l’agriculture, dans des domaines aussi variés que la protection des cultures par l’épandage de trichogrammes ou la prise de vue aérienne de cultures et de bâtiments.
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n ASETA | Sections
Assemblées générales BE Tests de freins – sécurité routière
Pendant les dix jours de l‘exposition, la Bernexpo deviendra le plus grand centre commerciale temporaire de Suisse. Près de 950 exposants présenteront des produits exclusifs et leurs services dans le plus grand événement social de Suisse. La 66 e de la BEA propose aussi des animations, un programme de journée et de soirée varié ainsi que de nombreuses expositions spéciales et une offre gastronomique très large. Les animaux ne sont pas oubliés. Un zoo accueillant près de 600 animaux sera installé sur la place de Bernexpo pendant les dix jours de la manifestation.
FR La campagne de test de freins 2017
Lundi 1er mai 2017, au TcPoint AG, Busswilstr. 18 à Worben Dans le cadre de cette action volontaire de contrôle, la section bernoise de l‘ASETA teste les performances des freins des remorques (des spécialistes vous expliqueront les résultats des mesures). Pour une remorque équipée de freins hydrauliques, le test dure env. 30 minutes. Pour les systèmes pneumatiques, une durée un peu supérieure est nécessaire. Les tests sont à payer sur place. Coûts pour les membre de la BVLT : CHF 25.–/essieu et système de freins. Coûts pour les non-membres: CHF 35.–/essieu et système de freins. les remorques sont testées sans chargement ! • La charge autorisée par essieu sera simulée hydrauliquement. • Chaque essieu sera testé individuellement. • Vous recevrez un protocole de test pour chaque remorque. • Le protocole de test est reconnu par l‘Office bernois de la circulation ! Annonce en ligne sur le www.bvlt.ch, ou par envoie du bulletin d‘inscription jusqu‘au 15 avril 2017 à : Bernischer Verband für Landtechnik, Hardhof 633, 3054 Schüpfen ou bvlt@bluewin.ch Afin d‘assurer un déroulement optimal, vous recevrez personnellement les informations sur le déroulement du teste.
A la BEA avec Bauernverband Du 28 avril au 7 mai, dans la halle 12 (à côté du Centre Vert)
La section bernoise de l‘ASETA et le Berner Bauerverband invitent leurs membres à les retrouver à la BEA et se réjouissent de les retrouver nombreux sur leur stand dans la halle 12, à côté du Centre Vert.
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L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2017. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de services hydrauliques ou pneumatiques. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / F VLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 17 mai 2017, à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 21 juin 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Cours n˚ 604 : samedis 6 et 13 mai 2017, de 13 à 17 h ; cours n˚ 605 : samedis 3 et 10 juin 2017, de 13 à 17 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Cours n˚ 403 : 4 soirs, les lundis et mardis : 22, 23, 29 et 30 mai 2017 de 19 à 21 h, à Hochdorf. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 3 mai 2017 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. : 041 467 39 02, fax : 041 460 49 01, info@lvlt.ch
Sections | ASETA n
ZH Contrôle professionnel des machines Lorsque les agriculteurs respectent la loi sur la circulation routière, ils peuvent se dégager plus aisément de la responsabilité en cas d’accident.
Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch. AG Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS
Cependant, il n’est pas facile de se procurer un aperçu des exigences minimales légales et de s’orienter dans la jungle de la réglementation. Avec l’assistance de l’Office de technique agricole et de prévention des accidents du Strickhof, vous pouvez effectuer une liste des défectuosités de votre parc de machines. Ainsi, vous pouvez vérifier si les équipements de vos machines et véhicules sont en bon état de marche et conformes à la loi. Prix : CHF 100.– par exploitation pour les membres de l’ASETAZurich, CHF 120.– pour les non-membres. Renseignements : auprès de la Fachstelle Landtechnik und Unfallverhütung du Strickhof, tél. : 058 105 99 52, ou Stefan Pünter, ASETA-Zurich, puenter@hombi.ch
Cours pour les futurs champions du labour 1er juillet 2017, 8 à 16 h, au Strickhof Lindau 15 juillet 2017, région Frauenfeld (si la demande est présente) Le cours de labour s’adresse aux personnes en fin de formation ainsi qu’à tout autre professionnel. Vous souhaitez participer pour la première fois à un concours de labour ou approfondir vos connaissances de la charrue ? Des professionnels vous montrent comment procéder. Qu’il s’agisse de préparer un championnat ou les examens de fin d’apprentissage, ce cours est une excellente répétition pour chacun. Thèmes : Construction et fonction d’une charrue réversible, réglages, astuces de professionnels, traçage de la première raie, début et fin de raie, finition droite ou en pointe, et exercices pratiques. Coûts : Le prix de CHF 40.– comprend la documentation de cours ainsi que le repas de midi, boissons comprises (membres ASETA et apprentis CHF 30.–). Inscription jusqu’au 24 juin 2017 auprès de l’ASETA-Zurich, Brigitte Grab, 058 105 91 28 ou brigitte.grab@strickhof.ch. Informations auprès de Stephan Berger, Secteur Technique agricole du Strickhof /ASETA, 058 105 99 52
Lieu et dates de cours : Centre agricole d’Ebenrain (cours préparatoire) / MFP Münschenstein (examen) : 5.4.2017 et 29.4.2017 ; 13.9.2017 et 23.9.2017 ; 8.11.2017 et 25.11.2017 Contact : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Lieu et dates de cours : lundi 10, mardi 11 ou mercredi 12 avril 2017 Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Davos, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, Landquart, foehn@ilnet.ch, svlt-gr.ch NE Lieux de cours : Cernier et Fleurier Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Lieux et dates de cours : cours 1 : Schwanden StVA, 11 mars 2017, de 13 h 30 à 17 h 15 ; cours 2 : Schwanden StVA, 11 mars 2017, de 8 h 15 à 12 h Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Lieu de cours : Herblingen (GVS Agrar AG) Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Lieu de cours : Büren ou Wallierhof Riedholz : cours préparatoire ; MFK : examen Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Lieux et dates de cours : Bürglen, Märwil, 4.3.2017 et 15.3.2017 ; Alterswilen, 11.3.2017 et 22.3.2017 ; Neukirch-Egnach, 25.3.2017 et 1.4.2017 ; Müllheim,22.4.2017 et 3.5.2017 ; Uesslingen, 29.4.2017 et 10.5.2017 ; Münchwilen, 17.5.2017 et 24.5.2017 ; Altnau, 17.6.2017 et 28.6.2017 ; Bürglen, 19.8.2017 et 2.9.2017 ; Müllheim, 28.10.2017 et 8.11.2017. Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, mars et juin 2017 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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n ASETA | Portrait
Travail d’équipe Jean-Luc Mayor gère son domaine et réalise des travaux pour tiers à Aigle et dans la vallée du Rhône. Avec son épouse Véronique, après avoir cessé la production laitière pour se tourner vers la détention de vache allaitante au début des années 90, ils ont finalement décidé de se séparer du bétail pour se concentrer sur la production végétale. Le domaine s’est aujourd’hui spécialisé dans la production de blé, de maïs, de betteraves et de carottes. L’exploitation compte aussi un vignoble et s’active dans le séchage et la commercialisation de maïs. L’Aiglon a également siégé pendant une trentaine d’année au Conseil communal d’Aigle, qu’il préside actuellement. Jean-Luc Mayor a succédé à Michel Lugeon à la présidence de l’ASETA Vaud en janvier dernier. Jean-Luc, bien que nouvellement élu, n’est pas un novice dans l’association. Il comptabilise en effet une dizaine d’année de comité. Il a contribué au succès de sa section, en dynamisant les assemblées générales : « J’étais convaincu qu’en utilisant les synergies qui entouraient ce comité on parviendrait à proposer des présentations de qualité dans le domaine technique et que les membres répondraient présents », nous explique Jean-Luc. Son impression était la bonne. Au fil des années, les conférences et les démonstrations proposées après les assemblées générales ont pris de la renommée, et ces événements attirent aujourd’hui plus d’une centaine de membres. Pour le nouveau président, un comité qui fonctionne, c’est un comité où tout le monde tire à la même corde et où chacun est responsable de quelque chose. « Avec Pascal Marendaz, Laurent Vernez, Didier Amez-Droz, Steve Bugnon, Yannick Chambaz, Laurent Doudin et notre gérante Virginie Bugnon, nous formons une belle équipe », nous confie le Chablaisien qui est particulièrement fier du lancement du nouveau site internet de sa section www.asetavaud.ch. Le Vaudois met un point d’honneur à s’engager dans le domaine de la sécurité routière : « Les lois et les règlements ne correspondent plus à la réalité du machinisme agricole moderne : les porte-à-faux avant et les charges par essieu notamment. » JeanLuc entend s’engager pour améliorer la sit uation et faire évoluer la législation, mais aussi rendre attentifs les agriculteurs à ce problème. n
Propos recueillis par Gaël Monnerat
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Cours | ASETA n
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire.
6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 ***Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 ***Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en italien *** nouveaux lieux
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Des cours sont prévus en automne 2017
Cours pour caristes
Reconnu par la Suva. Cours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, instruction sur les chargeurs de ferme Des cours sont prévus en automne 2017
Cours de soudure Des cours sont prévus en automne 2017
Des informations et renseignements supplémentaires sont disponibles sur : www.agrartechnik.ch Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours sur www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch
www.coursdeconduite.ch / www.fahrkurse.ch 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
n Impressum 79e année
Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Gaël Monnerat : gael.monnerat@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, Tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Dominik Kittelmann, chef des annonces Tél. : + 41 31 300 63 82 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2017 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue)
Prochain numéro Thème principal Cultures spéciales Impression : Citerne à lisier Bauer « Poly 80+ » Savoir : « ESB » : freinage avantageux Management : Echappatoire aux adjudications ? L’édition 5/ 2017 paraîtra le 11 mai 2017. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 21 avril 2017
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