Avril 2018
CULTURE FOURRAGÈRE Autochargeuses à balles rondes La chute des ventes stimule l’imagination Un mini-chargeur aux allures de quad Teneur énergétique des plaquettes de bois
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Avril 2018 | Éditorial • Sommaire
Actualité 4
Éditorial
En bref
Marché 10 14 16 22 25 26 30
Interview : un Romand à la tête d’Agro-entrepreneurs Suisse Lutter contre les oiseaux ravageurs avec un laser
Roman Engeler
Thème principal : culture fourragère Les autochargeuses à balles rondes Les conditionneurs sous la loupe L’évolution du marché des presses à balles La chute des ventes stimule l’imagination Les six géants de la technique de récolte fourragère
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Impression 35 38
Reculer pour mieux aller de l’avant Un mini-chargeur aux allures de quad
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Management 40 42 43 44
Les procédés avec et sans séparation du lisier La place des enfants est sur des sièges adaptés La gestion de la masse de données collectées La Bavière soutient les systèmes de guidage
Sécurité 46
Bien évaluer le risque de danger
Plate-forme 48 50 52 55
Le salon du secteur de la construction Technique adaptée requise La teneur énergétique des plaquettes de bois En savoir plus La protection à long terme de l’acier
Passion 56
Tracteurs Landini légers pour ménager les sols
ASETA 58 62 64 66 67
La 94 e assemblée des délégués de l’ASETA en mots et en images Comptes rendus des assemblées des sections Nouvelles des sections Portrait du président de la section grisonne Les cours ASETA et l’impressum
Page de couverture Les remorques autochargeuses avec lesquelles une personne seule peut transporter aisément même les balles rondes enrubannées sont toujours plus appréciées.
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www.youtube.com/ agrartechnikCH
www.facebook.com/ CHLandtechnik
Dans cette édition avec pour point fort la production fourragère, un long article est consacré aux autochargeuses à balles rondes (pages 16 et ss.). Dans son enquête, Ruedi Burkhalter a découvert plusieurs aspects de ce sujet. Exemple : de tels équipements se justifient-ils sur une exploitation et ne vaudrait-il pas mieux confier le ramassage et le transport d’enrubanné directement à une entreprise ? Le nouveau président d’Agro-entrepreneurs Suisse Nicolas Pavillard répond indirectement (page 8). Pour lui, le rôle de l’agro-entreprise va encore s’élargir car les machines sont de plus en plus complexes et coûteuses. Les incidences de cette évolution ne sont pas seulement économiques. Certes, le taux d’utilisation des équipements doit augmenter, mais la qualification des opérateurs doit aussi suivre si l’on veut tirer pleinement profit de ces outils. Mais c’est à chaque exploitant d’effectuer le calcul pour lui-même. Autre interrogation : ces véhicules sont-ils autorisés sur les routes de Suisse ? Remorques de transport ou de travail, les contraintes en matière de chargement ne sont pas identiques, sans même évoquer le problème de leur largeur et des prescriptions correspondantes. Ces questions sont très débattues dans le cadre de la procédure de consultation relative à la révision de l’« Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers ». Il faut espérer que la nouvelle mouture de cette ordonnance laissera un peu plus de marge de manœuvre et s’adaptera à la tendance internationale, alors que les machines destinées au marché suisse ne représentent plus qu’une infime proportion de la production globale. L’édition No 5 paraîtra le 17 mai 2018.
Photo : Ruedi Hunger
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Actualités
Investissements stratégiques
En bref John Deere a acquis King Agro, un important fabricant de produits en fibres de carbone. Avec ADA et Barto, la Suisse voit émerger deux systèmes d’échanges de données agricoles concurrents sur ce marché en devenir. Lely a installé son 500 e robot d’affouragement de type « Vector ». C’était le 1er février, au Canada. Trelleborg Wheel Systems annonce une augmentation générale du prix de vente de de ses produits pour ce mois d’avril 2018. Lemken a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 360 millions d’euros, soit une croissance de 11% par rapport à l’année précédente. Sous le slogan « Join up the Movement », Manitou lance une campagne de recrutement de 300 collaborateurs pour ces cinq usines de l’ouest de la France.
D’ici à 2022, Kubota va investir près de Paris, en France, plus de 75 millions d’euros dans la construction d’un centre de recherche et de développement (R&D) pour tracteurs et machines agricoles. Ce centre disposera, entre autres, de bancs d’essais pour tracteurs. Kubota possède déjà deux sites en France, son centre de distribution pour l’Europe à Argenteuil, en Ile-de-France, et une usine de tracteurs à Bierne, près de Dunkerque, mise en service en 2015. Un autre centre R&D doit voir le jour d’ici 2022 aux USA, où la marque investira quelque 230 millions d’euros. Au travers de ces deux entités R&D, le consortium ja-
Baptême d’un pneu
L’usine Agco-Fendt de Hohenmölsen (D) a un nouveau directeur en la personne de Thomas Schneiderheinze. En 2017, les ventes de Horsch ont atteint 356 millions d’euros (+19% par rapport à 2016), soit le chiffre le plus élevé de l’histoire de la maison. Armin Segmüller reprend la direction de Robert Aebi Technique agricole SA.
ponais souhaite stimuler sa stratégie d’expansion dans le secteur du machinisme agricole afin de rejoindre le cercle des plus grands constructeurs mondiaux.
L’été prochain, Continental va élargir son catalogue de pneus radiaux pour machines et véhicules agricoles. La
firme a déjà dévoilé le nom de ces nouveaux pneumatiques : les « TractorMaster », des « 65 », qui s’inscrivent en complément des modèles standard « Tractor70 » et « Tractor85 ». En plus, et dès cet été, on pourra acquérir le premier « CombineMaster » en taille 800/65R32 178A8 pour moissonneuses-batteuses et ensileuses. Les noms des nouveaux pneumatiques obéissent au concept de Continental pour tous les pneus OTR (off the road, non routier) qui marie le type d’engins au suffixe « Master ».
Martin Eppinger a été nommé directeur technique de Weidemann, avec effet au 1er janvier 2018. Grimme a ouvert un nouveau site pour sa société de commercialisation et de service après-vente en Irlande. Lemken a ouvert un nouveau portail d’information en ligne. « Leonis » permet d’accéder aux modes d’emploi, aux listes de pièces, à des photos, des vidéos et des prospectus pour chaque produit. Weidemann poursuit son expansion au Canada, au Québec dans un premier temps. En 2017, Rapid a poursuivi sur sa lancée de l’année précédente, augmentant son chiffre d’affaires de 12,7% à 43,2 millions de francs. Lely a bouclé l’année 2017 sur un chiffre d’affaires consolidé de 506 millions d’euros, consolidant ainsi sa position dans la robotique et la gestion de troupeaux laitiers, selon les propos de l’entreprise.
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Priorité à la productivité Kverneland a créé la faneuse « 85112 ProLine » pour offrir à tout utilisateur la possibilité d’obtenir un fourrage de qualité en toutes circonstances. Cette machine se distingue par son mécanisme d’entraînement robuste, par sa fixation 3-points « Heavy Duty » et son châssis de conception nouvelle, écrit l’importateur de Kverneland, la maison Agriott. Seul le cardan de prise de force doit être régulièrement graissé. Le reste des transmissions est à bain d’huile, sans entretien. Les 10 rotors à 6 bras de cette pirouette sont vissés sous le châssis, ce qui limite les efforts sur les transmissions et améliore la stabilité des segments repliables. « Cette machine allie confort d’utilisation et performances
élevées », écrit le communiqué. Malgré sa largeur de travail généreuse de 11,2 mètres, cet outil de 1600 kilos, une fois replié, ne dépasse par 3,8 mètres de haut.
Actualités
Un siècle de tracteurs Mi-mars a marqué précisément le centenaire des débuts de John Deere dans le secteur des tracteurs. Cette histoire, qui a commencé dans le Middle West américain avec le « Waterloo Boy » qui a ouvert l’une des épopées les plus réussies du machinisme agricole. John Deere est aujourd’hui le plus gros fabricant de tracteurs au monde, avec 12 usines. En 1918, John Deere avait payé 2,25 millions de dollars pour racheter la Waterloo Gasoline Engine Company, un investissement énorme pour l’époque, qui ne manqua pas de soulever des vagues. En 1956, John Deere reprenait le constructeur allemand Heinrich Lanz à Mannheim, ce qui lui ouvrait les portes d’une expansion en Europe.
Déneigement « live »
La neige a « tremblé », mi-mars à Flumserberg (SG), sous l’effet des engins de déneigement d’Aebi-Schmidt, en démonstration. Aux côtés du monoaxe « CC66 » et du transporter « MT720 », tous deux équipés de lames à neige, ou du « VT450 Vario » avec son moteur euro-6c, vrombissaient divers véhicules et équipements de la maison Aebi-Schmidt. Le Schmidt « Supra 4002 », un engin de déneigement à hautes performances mû par un moteur de 330 kW, capable de déblayer 3500 tonnes de neige à l’heure, faisait sa première apparition en public. Ce véhicule est arrivé vainqueur d’une batterie de sévères épreuves de sélection effectuées par l’armée suisse.
Concours « Vicon » 2017
50 000 francs en jeu
Fin décembre, les gagnants du concours Vicon 2017 ont été tirés au sort parmi quelque 500 bonnes réponses. Le premier prix, une faneuse Vicon « Andex 394 », a été remis fin février à son nouveau propriétaire, Ueli Rolli de Säriswil (BE). L’heureux gagnant exploite un domaine à Säriswil et un autre dans le canton du Jura, pour un total de 60 hectares de prairies essentiellement. Sur la photo, de g. à d. : Martin Stähli, concessionnaire Vicon pour la région, Ueli Rolli, le gagnant du concours, Christian Bottlang, chef produits chez Agriott, Bernhard Jenzer, conseiller commercial Ott. Le deuxième prix, un bon d’achat Vicon de 500 francs, va a Julien Rouiller, de Vionnaz (VS), tandis que René Wicki, de Sörenberg (LU), remporte le troisième prix, une veste Vicon. Les agriculteurs ou les groupes d’agriculteurs proposant des prestations de service ou des produits innovants qui permettent d’améliorer durablement la situation économique d’exploitations agricoles peuvent se porter candidats jusqu’au 30 juin 2018 pour l’« AgroPrix 2018 », sur le site www.agroprix.ch. Ce concours d’innovation agricole est doté d’une somme totale de 50 000 francs. Parmi les projets présentés pour l’« AgroPrix 2018 », l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) choisira le gagnant du prix spécial qui récompensera le projet ayant un rapport étroit et innovant avec le machinisme agricole.
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Actualités
Cabines plus basses Claas propose désormais des cabines abaissées pour les six modèles de sa gamme « Arion 400 », de 90 à 140 chevaux ; jusqu’à présent, seuls les « Arion 410 » (90 chevaux) et « Arion 420 » (100 chevaux) pouvaient en être équipés. Dès à présent, c’est tous les tracteurs de la gamme des « Arion 400 » qui peuvent en être pourvus, leur permettant de passer sous des obstacles de 2,5 mètres de haut. Actuellement, l’importateur suisse Serco Technique agricole propose l’« Arion 410 Standard » à partir de 69 000 francs incluant une garantie de 3 ans et un paquet d’options d’une valeur de 2000 francs.
Quatre innovations Avec ses modèles « Monta M161 » (transmission et direction mécaniques) et « S161 » (direction à capteurs), Rapid complète son assortiment de produits dans le secteur des faucheuses de montagne, équipées jusqu’ici de moteurs jusqu’à 14 chevaux, par des machines de base plus puissantes (jusqu’à 16 chevaux). Simultanément, la gamme « Varea », un monoaxe porte-outils compact et d’usage simplifié pour les services de voirie, est aussi proposé avec une motorisation renforcée jusqu’à 16 chevaux, sous les dénominations « Varea M161 » et « S161 ».
Hygromètre et densitomètre Claas a lancé un nouvel hygromètre à usage professionnel. L’innovation réside dans le fait que cet hygromètre pour le foin, l’ensilage et la paille compare aussi les densités des fourrages, écrit l’entreprise dans son communiqué. Cet appareil possède un capteur de pression au niveau de la sonde. Lorsqu’on introduit cette tige dans une balle, la densité de cette dernière s’affiche automatiquement et instantanément, ce qui évite de devoir corriger manuellement et souvent approximativement la densité du pressage. La mémoire de l’appareil permet de stocker un millier de mesures. La prise USB sert à les transférer vers d’autres appareils.
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Technique Agricole
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Gabi élevée au rang de membre d’honneur Dix ans durant, elle a été membre du comité de l’association suisse des laboureurs (Schweizerische Pflüger-Vereinigung) ; elle a notamment organisé les championnats européens en 2017 en Suisse. Gabi Wegmüller a annoncé son retrait du comité et a été élue membre d’honneur par l’assemblée générale de l’association. Michael Stamm (à d. sur la photo) occupera son fauteuil au comité. Les objets principaux de l’assemblée présidée par Willi Zollinger (à g.) étaient les championnats d’Europe des 23 et 24 juin et les championnats du monde en septembre. Les premiers se dérouleront au nord-est de Moscou, en Russie, les seconds à Stuttgart, en Allemagne. Un Suisse expatrié en Russie, Jakob Bänninger, organisera et accompagnera le voyage aux joutes européennes.
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Actualités
Projet pilote pour machines autonomes Avec son concept de véhicule autonome présenté en 2016, Case IH s’est positionnée : l’agriculture de précision et les technologies autonomes sont appelées à conquérir le quotidien des agriculteurs, et pas seulement sur les grands domaines. L’entreprise perçoit en Europe centrale une demande pour des engins autonomes, notamment en culture maraîchère. Case IH a donc défini cinq niveaux de développement technologique pour les équipements autonomes, dans le but de mettre au point des outils d’une efficacité maximale et adaptés aux besoins des utilisateurs actuels et futurs. 1. Dispositif de guidage (guidage auxiliaire de la machine). 2. Coordination et optimisation (véhicules de chargement téléguidés depuis la moissonneuse-batteuse ou réglage automatique du système de battage, par exemple).
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
3. Automatisation auxiliaire, contrôlée par l’utilisateur (machines suivant automatiquement un véhicule conduit par une personne). 4. Autonomie sous surveillance, avec fonctions hydrauliques au service de l’automatisation (l’opérateur n’est plus présent dans le véhicule). 5. Autonomie intégrale d’un ou de plusieurs véhicules (les machines fonctionnent et se déplacent seules et réalisent les actions correspondantes).
Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Siku d’un Deutz-Fahr « Agrotron 7230 TTV » à l’échelle 1 :32.
Nouveaux chargeurs JCB Pour marquer un quart de siècle de production de chargeurs compacts, JCB va lancer sept modèles de à roues ou à chenilles. Le chargeur compact à chenilles « 225T » devient le « 250T », le « 260T » devient le « 270T », et le « 300T » reste inchangé. Tout les modèles à dénomination « Hi-Viz » reçoivent un nouveau bras, qui s’abaisse 50 mm plus bas que sur les modèles précédents. L’opérateur dispose donc d’une meilleure vue par dessus le bras, à la droite du poste de conduite.
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Economie et sobriété La consommation des tracteurs n’est pas une donnée fixe. Pour l’optimiser, la pression des pneus devrait être élevée sur route, plutôt basse dans le terrain. Une installation de contrôle de pression des pneus permet de l’adapter automatiquement. Mais un tel équipement ou d’autres accessoires innovants se justifient-t-ils sur les machines agricoles ? Et dans quelles conditions ? Des scientifiques de l’Université Hohenheim de Stuttgart (D) et des techniciens agricoles sont en train de réaliser des simulations numériques et des tests pratiques pour savoir comment limiter les émissions de gaz à effets de serre
Envoyez un SMS ( coût 1 fr. ) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle réduit de tracteur Deutz-Fahr « Agrotron 7230 TTV ». Andreas Imhof, de Bretigny-sur-Morrens (VD), est l’heureux gagnant du modèle de Kubota « M108S », mis en jeu dans l’édition de mars de Technique Agricole.
2.49m
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Management | Interview
Un élément clé de la chaîne alimentaire Nicolas Pavillard est le nouveau président d’Agro-entrepreneurs Suisse. Technique Agricole s’est entretenu avec lui de la future orientation de l’association et de ses objectifs personnels. Roman Engeler
Technique Agricole : Avec une exploitation et une exploitation de travaux agricoles ainsi que votre propre bou cherie vous avez sûrement déjà largement de quoi faire. Et vous voilà devenu maintenant président d’Agro-entrepreneurs Suisse. Comment arrivez-vous à tout concilier ?
Nicolas Pavillard : Oui, c’est vrai. Je gère une entreprise diversifiée, qui au cours des dernières années s’est développée dans plusieurs directions différentes. Il ne m’est possible de concilier tout cela que parce que mon père m’apporte une aide précieuse. Il s’occupe de la boucherie et il est aussi très présent dans l’agro-entre-
prise. Mon père et moi avons géré ensemble l’exploitation agricole (communauté entre générations) et nous l’avions intégrée à une communauté d’assolement, en association avec quatre voisins. Depuis la fin de l’année dernière, j’en assure seul la responsabilité.
Nicolas Pavillard (né en 1981), nouveau président d’Agro-entrepreneurs Suisse a fait ses études d’agronomie à l’EPF de Zurich. Après avoir été actif dans une usine de produits phytosanitaires, il travaille maintenant dans l’exploitation familiale depuis dix ans. Photos : Roman Engeler
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Technique Agricole
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Interview | Management
Par ailleurs, je peux compter sur une solide équipe de collaborateurs, quatre employés à plein temps et un apprenti dans l’agro-entreprise, ainsi que cinq employés à la boucherie, qui tous sont en mesure de travailler de façon autonome et peuvent très bien me remplacer en cas d’absence. Bien sûr, une certaine coordination est nécessaire, mais nous disposons de structures flexibles. Combien de temps vous prennent vos fonctions de président d’Agro-entrepreneurs Suisse ? Je ne pourrai répondre à cette question que d’ici un ou deux ans. Mais je pense que cette présidence ne me prendra pas beaucoup plus de temps que ma vice-présidence. Au comité, nous travaillons en équipe et nous nous entraidons. Nous avons aussi un secrétariat qui prend en charge une bonne part du travail. A mon avis, j’y consacrerai environ une demi-journée par semaine. Agro-entrepreneurs Suisse s’est beaucoup développée ces dernières années, elle est plus professionnelle et elle nécessite davantage de personnel. Comment voyez-vous son évolution sous votre présidence ? Pour moi, le plus important actuellement est la continuité. Je n’ai pas l’intention de révolutionner Agro-entrepreneurs Suisse. Je tiens surtout à sécuriser les objectifs déjà réalisés. D’autres projets sont déjà dans les tuyaux et nous les traiterons en fonction de leurs priorités. De plus, à la dernière assemblée générale deux nouveaux membres ont été élus au Comité et je compte sur eux pour qu’ils apportent de nouvelles idées et impulsions. Quels sont les défis ou les problèmes immédiats qui se présentent ? Je mentionnerai ici des thèmes tels que l’aménagement du territoire, l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) ou la protection phytosanitaire. Pour nous, l’aménagement du territoire est toujours un sujet brûlant. Une révision doit avoir lieu bientôt, dont l’enjeu sera de déterminer la manière dont les agro-entrepreneurs pourront opérer en zone agricole. En matière de circulation routière, nous collaborons efficacement avec l’ASETA. Ce partenariat repose de nouveau sur de bonnes bases et d’autres questions seront probablement traitées également. Le défi actuel est la protec-
« Les entreprises de travaux agricoles gagneront encore en importance en Suisse », estime Nicolas Pavillard.
tion phytosanitaire, un thème dont la charge émotionnelle auprès du public est grande et qui nécessitera par conséquent un gros travail de communication. Nous sommes résolus à en prendre notre part. De manière générale, ce que l’on appelle les questions d’acceptation devraient prendre à l’avenir plus d’importance encore. Nous voulons informer davantage le public sur nos activités et lui expliquer pourquoi nous nous déplaçons avec nos grosses machines (parfois même le dimanche) ou pourquoi nous devons épandre des produits phytosanitaires et des engrais. Comment les agro-entrepreneurs suisses abordent-ils ces questions et ces défis ? Sur le plan technique, nous traiterons ces aspects dans nos groupes de travail. A cet égard, la communication est bien sûr essentielle, surtout avec nos clients, les agriculteurs, mais aussi avec la population au sens large. Nous devons mieux montrer qui nous sommes et ce que nous faisons. Pour moi, l’agro-entrepreneur est un élément important de la chaîne alimentaire. Et cette importance est appelée à augmenter encore car, comme les machines agricoles sont de plus en plus chères, les agriculteurs devront sous-traiter de plus en
plus souvent des travaux aux agro-entrepreneurs. C’est une tendance que nous nous devons expliquer aussi aux responsables politiques. Oublier cet aspect et ne pas en tenir compte dans l’évolution future de la politique agricole serait une erreur. Une pétition a été discutée lors de la dernière assemblée générale d’Agro-entrepreneurs Suisse. Son objectif était de redimensionner l’association, en la faisant pour ainsi dire repasser de la « champions league » à la ligue régionale. Elle a été rejetée, mais le nombre de votes favorables et d’abstentions a néanmoins été élevé. Je tiens à signaler que trois membres sur quatre ayant droit de vote ont rejeté cette pétition. Dans un tel contexte, les abstentions sont difficiles à interpréter et à catégoriser. Ressentez-vous, et le comité ressent-il, un certain malaise chez les membres ? Nous avons discuté avec les auteurs de la pétition. Il se trouve qu’au cours des dernières années nous avons connu une forte croissance et que le budget a plus que doublé. Certains membres sont effrayés par cette évolution et se posent des questions. Mais pour moi cette évolution repose sur des fondations solides. 4 2018 Technique Agricole
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Management | Interview
Comment le comité aborde-t-il ce problème ? Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives à cet égard, car le comité ne s’est pas encore réuni depuis l’assemblée générale. L’évolution qui a eu lieu ne tient pas exclusivement à une idée du comité. Nous avons toujours discuté des changements avec les membres et n’en avons pas lancés sans consultation préalable. Nous prenons toutefois les critiques au sérieux, mais nous tenons aussi à répondre le mieux possible, et de manière professionnelle, aux souhaits et préoccupations des membres de notre association (plus de 350). J’ai mentionné certains projets en attente. Nous ne pourrons les concrétiser qu’avec les ressources en personnel nécessaires, ce qui implique bien sûr des coûts. Pour donner à l’avenir aux décisions du comité une assise plus large auprès des membres, nous souhaitons constituer des commissions spécialisées et des groupes de travail à même de formuler des propositions en matière de développements stratégiques de l’association.
Je tiens à souligner que l’association est toujours en mesure d’agir de façon autonome et indépendante. De toute façon, l’influence de chaque bailleur de fonds individuel diminue au fur et à mesure que la palette de nos sponsors s’élargit. Vue sous cet angle, la dépendance est aujourd’hui bien plus réduite qu’auparavant.
Faut-il s’attendre à certaines corrections dans la stratégie ? Comme je l’ai déjà indiqué, nous prenons au sérieux toutes les questions posées par nos membres. Mais je tiens aussi à souligner que dans leur grande majorité les membres sont satisfaits du travail du comité et de l’orientation de l’association. Un revirement de notre part est exclu. Je vois cela un peu comme un investissement dans une nouvelle machine. Souvent, aucun résultat n’est visible pendant les premières années, il n’apparaît que plus tard. Nous allons d’abord attendre et le moment venu nous procéderons si nécessaire à certaines corrections. Notre objectif reste inchangé : offrir à nos membres le meilleur service possible. À cet égard, le comité entend jouer dans la « champions league » évoquée ci-dessus. Nous ne pouvons pas faire face efficacement aux défis auxquels sont confrontés les agro-entrepreneurs et l’agriculture en général en visant seulement une place en ligue régionale.
Ce programme de cours est-il appelé à s’étendre encore à l’avenir ? Le potentiel de cours est énorme. Plus qu’une possibilité d’extension, je pense qu’il faut viser un programme mieux ci-
L’association est financée par les cotisations des membres et les contributions des sponsors. Ces dernières précisément (cela a été formulé dans la pétition) pourraient conduire à une certaine dépendance. 12
Technique Agricole
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Que fait l’association en matière de formation continue ? Les agro-entreprises doivent s’améliorer sans cesse, c’est pourquoi la formation, initiale et continue, est pour nous une préoccupation de premier plan. Nous organisons d’ores et déjà certains cours et nous considérons par exemple le « LuTaCH », le congrès des agro-entrepreneurs qui s’est déroulé pour la première fois en 2017, comme une sorte de session de formation continue. Nous avons déjà interrogé nos membres à ce sujet et nous avons appris ainsi que deux catégories d’offres étaient souhaitées à cet égard : l’une pour le dirigeant de l’agro-entreprise et l’autre pour ses employés.
blé : des cours proposés au moment opportun, avec des intervenants adéquats et organisés dans un lieu approprié. Comment la situation des collaborateurs se présente-t-elle dans les agro-entreprises : y a-t-il suffisamment de personnel spécialisé bien formé ? Je pense que nous sommes bel et bien confrontés à une certaine pénurie. Certes, il y a suffisamment de jeunes recrues prêtes à travailler un certain temps dans une agro-entreprise. Le problème est de pouvoir les retenir à long terme, par exemple une fois qu’ils ont fondé une famille. À ce moment-là, les horaires de travail doivent pouvoir être adaptés à cette nouvelle situation, ou des vacances doivent être possibles à la période souhaitée et, enfin, il faut aussi que le salaire soit en adéquation avec les conditions de travail. La profession « Fachkraft Agrarservice » (spécialiste en services agricoles) existant en Allemagne serait-elle transposable en Suisse ? En Allemagne, la création de cette profession a beaucoup apporté, y compris du point de vue de la perception et l’acceptation des agro-entrepreneurs par le public. Chez nous, le potentiel est bien plus faible, et, de ce fait, cet aspect ne figure pas en
« Si nous faisons bien notre travail, il est à espérer que le nombre de membres augmentera un peu », nous a déclaré Nicolas Pavillard.
Interview | Management
tête de nos priorités. Actuellement, nous réfléchissons plutôt à une spécialisation dans les écoles pour chefs d’exploitation agricole. Sur ce point, notre association entend collaborer avec ces écoles. À l’assemblée générale, l’aspect « marketing » a été également abordé. À votre avis, les agro-entreprises se sont-elles suffisamment fait connaître en Suisse auprès de leurs clients, les agriculteurs ? Je ne pense pas que les agro-entrepreneurs soient insuffisamment connus de leurs clients potentiels. Certains d’entre eux maîtrisent déjà très bien l’outil marketing. Seulement, ils sont nombreux à ne pas avoir assez de temps de s’en servir. La conférence qui a eu lieu à l’assemblée générale a montré que les médias électroniques notamment offraient de tout nouveaux moyens et possibilités en matière de marketing. Pour moi, le marketing est essentiel, pour les clients certes, mais aussi en ce qui concerne l’agriculture en général et le public au sens large. Comment voyez-vous l’évolution du rôle des agro-entrepreneurs en Suisse ? Je pense que l’importance des agro-entrepreneurs en Suisse est appelée à croître. Comme je l’ai déjà dit, les exploitations agricoles se spécialisent, les machines deviennent de plus en plus complexes et coûteuses, de sorte que beaucoup d’entre elles ne sont rentables que si elles peuvent intervenir sur plusieurs exploitations, et ces interventions nécessitent aussi de la part du conducteur un certain savoir-faire.. Qu’est-ce que cela signifie sous l’angle du nombre de membres ? Si nous faisons bien notre travail, il est à espérer que le nombre de membres augmentera un peu. Certains agro-entrepreneurs ne sont pas encore membres de notre association. Il nous reste donc encore un potentiel à exploiter. Les agro-entrepreneurs ont organisé l’année dernière pour la première fois un congrès national, le « LuTaCH 2017 ». Y en aura-t-il une nouvelle édition ? Une nouvelle édition est prévue, elle aura de nouveau lieu à Fribourg et le lieu est déjà réservé. Nous avons eu des retours très positifs après notre premier congrès, ce qui nous motive beaucoup pour une deuxième édition.
Une stratégie remise en question, puis confirmée Ces dernières années, Agro-entrepreneurs Suisse s’est doté de structures professionnelles, a mis en place un concept de sponsoring et a renforcé l’effectif de son secrétariat. Une stratégie qui a nécessité beaucoup de travail tant de la part des organes œuvrant plutôt sur un plan stratégique que des organes opérationnels. L’association a adopté un nouveau positionnement vis-à-vis de l’extérieur, a lancé le magazine des membres Agroluchs publié trimestriellement en deux langues, a organisé la première édition du « LuTaCH », un congrès destiné aux agro-entrepreneurs, et a lancé également des idées nouvelles en matière de formation continue. Une stratégie que tous les membres ne voient pas forcément d’un bon œil. En effet, peu avant la tenue de la 15e assemblée générale de l’Association, une pétition a été présentée, exigeant quasiment un recentrage sur l’essentiel (à savoir une réduction de certains activités et moins de dépendance vis-à-vis des fonds des sponsors) et visant aussi une baisse des cotisations des membres. Le comité a fait valoir qu’une acceptation de cette pétition allait réduire à néant le travail de restructuration de ces dernières années. Lors d’un vote public, 52 des membres présents se sont exprimés contre cette pétition (avec 23 abstentions et 17 voix pour). Willi Zollinger (président) et Thomas Estermann (membre du comité) ont présenté leur démission du comité. Fernand Andrey, agriculteur, agro-entrepreneur et entrepreneur de transports (de Saint-Sylvestre, FR), ainsi que Christian Kuhn, entrepreneur de travaux agricoles et communaux (de Zurich) y ont été élus. Nicolas Pavillard, jusque-là Membres nouveaux et sortants d’Agro-entrepreneurs Suisse : vice-président, devient Thomas Estermann, Willi Zollinger, Christian Kuhn, Fernand le nouveau président de Andrey et Nicolas Pavillard (de gauche à droite). l’association. Rétrospectivement, on peut dire que 2017 a été une année riche en événements pour l’association et le comité. Ceux-ci se sont attelés à une tâche gigantesque en organisant e la première édition du « LuTach », en collaboration avec le comité d’organisation. Toutefois, le budget a été respecté et les participants se sont déclarés satisfaits de cet événement XXL. Le potentiel d’amélioration a déjà été déterminé et sera mis en œuvre lors de la prochaine édition Les statuts, rejetés lors de la dernière assemblée car incomplets, ont été approuvés. Parallèlement à certaines précisions, principalement d’ordre rédactionnel, les prestations et obligations des membres sont décrites de façon plus concrète, plusieurs catégories d’adhésions sont devenues possibles et la durée de fonction des titulaires de mandats a été réglementée de manière homogène. Le budget pour l’année en cours, qui non seulement prévoit des cotisations plus élevées pour les membres et les sponsors, mais aussi, du fait du renforcement des effectifs du secrétariat, des coûts salariaux plus élevés, table, pour un chiffre d’affaires d’à peine 500’000 francs, sur un excédent d’un peu plus de 3’000 francs. Le budget a été approuvé, tout comme le programme d’activités, qui comprend cette fois encore divers cours spécialisés mais également des rencontres conviviales.
Quels sont les changements en perspective ? Il est évident que l’on peut toujours s’améliorer. Nous avons créé un groupe de travail qui réfléchira sur ce point. Il est envisageable de proposer des contenus de programmes en français. Une place un peu plus importante sera accordée à l’exposition et les pauses entre les expo-
sés seront peut-être aussi un peu plus longues. Mais le concept de base en tant que tel ne sera pas modifié. Merci beaucoup pour cet entretien. L’ASETA et Technique Agricole vous souhaitent beaucoup de succès dans vos nouvelles fonctions et seront heureux de collaborer avec vous ! 4 2018 Technique Agricole
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Marché | Nouveautés
Un laser contre les oiseaux L’agro-entrepreneur Didier Berlie a découvert et commercialise un appareil pour lutter contre les oiseaux qui ravagent les cultures : l’« Agrilaser » est aussi silencieux qu’efficace. Dominik Senn
Didier Berlie vise un groupe d’oiseaux en dirigeant l’appareil de bas en haut, puis il déclenche le faisceau laser vert pour chasser les volatiles. À g., un « oiseau d’acier » s’approche de l’aéroport de Genève. Ce dernier utilise une technologie similaire contre les oiseaux à plumes. Photos : Dominik Senn
Agro-entrepreneur à Crassier (VD), près de Nyon, Didier Berlie tient en mains une sorte de lampe torche surdimensionnée, le regard collé au viseur à point rouge vissé sur l’appareil. À un kilomètre et demi au jugé, devant lui face au Léman, un groupe d’étourneaux est posé dans un champ labouré. Ils ont probablement interrompu ici leur migration vers le Midi et passé l’hiver dans la région. Le point rouge s’élève vers le groupe d’oiseaux. Didier Berlie appuie sur le bouton de la lampe et une tache verte apparaît que notre démonstrateur laisse filer lentement parmi les volatiles. Et l’incroyable se produit : les premiers d’entre eux s’envolent, suivis, quelques secondes plus tard, de tous leurs congénères. Nous poursuivons notre chemin. Une bonne douzaine de corneilles noires sont rassemblées sur un arbre. Le point rouge grimpe le long du tronc. Avant qu’il atteigne le premier oiseau, Didier Berlie 14
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déclenche le faisceau laser vert et le dirige dans le groupe. Deux secondes plus tard, toute la troupe s’est envolée. Puis notre accompagnateur avise un cormoran solitaire, près de la rive du lac, à environ deux kilomètres, qui va décoller comme mû par un esprit invisible. Pour terminer, Didier Berlie prend dans son collimateur une colonie de tourterelles posées sous l’avanttoit de son hangar. Les oiseaux filent sans demander leur reste.
d’eux et ils s’envolent vers des lieux qu’ils jugent plus sûrs », explique Didier Berlie. Mais ne regagnent-ils pas aussitôt après leur source de nourriture ? « Au début oui, continue notre interlocuteur, mais après quelques interventions au laser, dont le
Le laser est perçu comme la menace d’un danger imminent L’« arme » miracle, silencieuse qui chasse à distance les oiseaux des cultures agricoles s’appelle « Agrilaser ». Elle a été déve loppée par la firme néerlandaise « Bird Control Group » de Delft. Ce n’est toutefois pas une arme véritable ; elle ne tue ni n’aveugle les animaux. « Les oiseaux perçoivent le rayon laser comme s’il s’agissait d’un danger physique qui s’approcherait
Le pointeur rouge et le faisceau laser vert vus à travers le viseur de l’appareil.
Nouveautés | Marché
nombre varie selon les espèces d’oiseaux, ces derniers classent le lieu comme peu sûr et n’y reviennent plus. » L’expérience a été menée par exemple près de l’aéroport de Genève, où des canons laser scannent nuit et jour les couloirs aériens et débarrassent l’espace de tout oiseau, sans conséquence pour la vision des pilotes. Il existe aussi des stations alimentées à l’énergie solaire qui peuvent être posées dans les cultures menacées par les « piafs » et autres emplumés.
Importé depuis avril 2017 Qu’il s’agisse de corneilles dans le maïs, le tournesol ou le soja fraîchement semés, que l’on parle d’étourneaux dans les vignes, de cormorans ou d’aigrettes près des cours d’eau ou encore de moineaux et de pigeons qui souillent machines, bâtiments et fourrages, et même d’oies et de canards qui menacent les avions, l’« Agrilaser » est très polyvalent. Il existe en deux exécutions : la « Handheld » d’une portée de 2,5 km et la « Lite » dont le rayon d’action est de 1000 mètres. Ces deux appareils à batteries coûtent moins de 1000 francs/pièce et sont importés par Didier Berlie depuis avril 2017. Des douzaines d’agriculteurs et le Service vaudois des forêts, de la faune et de la nature dépendant de la Direction géné- rale de l’environnement en utilisent déjà. Dominique Morel, surveillant permanent de la faune, participait à la démonstration. « Nous sommes en train de tester l’‹Agri laser› dans des zones urbaines comme à Nyon », explique-t-il à Technique Agricole. Les essais sont prometteurs, par exemple pour chasser les pigeons en surnombre dans des lieux où l’emploi d’armes à feu n’est pas possible, ou bien près des rives pour en éloigner les prédateurs des poissons.
Une observation curieuse a été faite : s’il effarouche les animaux sauvages, l’« Agrilaser » est sans effet sur les volailles domestiques, un phénomène que les biologistes vont probablement être amenés à étudier et à élucider.
À maintenir sous clé L’utilisation de l’« Agrilaser », conforme aux exigences européennes, est soumise à des règles que Didier Berlie a transcrites dans un document qu’il remet à ses clients avant de leur expliquer le fonctionnement de l’appareil. Ce dernier doit être gardé et transporté dans une valise fermant à clé. Le « Handheld » est en outre verrouillé par une clé qui interdit toute utilisation par des tiers. Il ne doit pas non plus être employé
en présence d’enfants ou de jeunes de moins de 16 ans. Il faut prendre garde à ne pas diriger le faisceau laser en direction de personnes, de surfaces réfléchissantes comme des fenêtres, des pare-brises ou la surface de plans d’eau, afin d’éviter des réflexions incontrôlées. Didier Berlie a été entrepreneur de travaux agricoles et vigneron durant 37 ans. Aujourd’hui, son activité se concentre sur l’importation et la vente de machines et de produits pour l’agriculture (engrais, semences, filtres, batteries, etc.). Toujours en quête d’innovations, il a été un pionnier du semis direct, un des premiers producteurs de tournesol de Suisse et propriétaire d’une des toutes premières vendangeuses du pays.
Dominique Morel teste l’« Agrilaser » en vue d’un usage en zone urbanisée.
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La remorque proposée par Wenger possède peu de pièces mobiles et charge les balles en marche arrière. Photos : Trumag
Autochargeuses à balles rondes Les remorques autochargeuses capables de ramasser aussi des balles rondes d’ensilage sont de plus en plus nombreuses. Elles permettent à une personne seule d’effectuer chargement et transport. Mais tous les modèles ne sont pas égaux sur la route. Ruedi Burkhalter
Les remorques à balles rondes avec dispositifs de chargement-déchargement sont nombreuses. Leur avantage saute aux yeux : elles permettent à une personne de ramasser et transporter avec un seul tracteur de gros volumes de fourrages. Avec un dispositif autochargeur, pas besoin d’atteler et dételer la remorque. On gagne un temps précieux. En outre, sur la majorité des systèmes, la présence d’un cadre ou d’une cage évite de devoir arrimer le chargement avec sangles ou cordes. Nombre de remorques autochargeuses ne sont toutefois pas adaptées qu’aux fourrages secs et à la paille. Pour emporter des balles d’ensilage, il faut une machine
robuste capable de manipuler les balles sans endommager le filmage. En 2017, deux remorques autochargeuses hightech, bien plus performantes que les modè les existants, ont été présentées. Technique Agricole a saisi l’occasion pour examiner de plus près les engins actuellement proposés sur le marché.
Un poids léger tout en simplicité La remorque à balles rondes lancée en 2002 déjà par Wenger, de Melchnau (BE), est fabriquée par l’Autrichien Trumag. Avec ses trois vérins, c’est la machine la plus simple qui existe et aussi la plus légère de notre choix. Elle pèse 800 kilos à vide
Avec son timon déportable, le « Ballenboy » ramasse les balles en marche avant. Photos : R. Hunger
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et n’existe qu’en une seule taille, emportant quatre balles rondes d’un diamètre de 1,1 à 1,8 mètre de diamètre. Son principe de fonctionnement est aussi simple que faire se peut : le cadre rigide de la remorque, muni de deux tubes porteurs, s’abaisse presque au ras du sol et saisit les balles pour les soulever sous l’effet simultané du timon hydraulique et des vérins des roues. L’opération se répète pour trois balles supplémentaires, jusqu’à ce que le cadre de la remorque soit plein. Lorsqu’il arrive sur la route, le conducteur n’a pas à quitter son siège : la géométrie du cadre de la remorque est conçue pour maintenir les balles en place, sans arrimage
Culture fourragère
supplémentaire. Le déchargement se fait tout aussi simplement : les tubes porteurs s’abaissent quasi au niveau du sol et le cadre est libéré de ses balles qui sont déposées en position couchée. Avec un peu d’exercice, on arrive cependant aussi à les redresser une à une. Dans sa configuration la plus simple, cette machine n’a besoin ni d’électronique, ni de bloc de commande hydraulique. Il suffit que le tracteur possède deux distributeurs
double effet pour y connecter les vérins. Idéalement, les deux circuits hydrauliques doivent pouvoir être commandés séparément. Si le tracteur ne possède qu’un seul distributeur double effet, on peut installer une commande accessoire à câbles qui fera aussi l’affaire. Inconvénient principal du système : il faut approcher chaque balle en reculant, ce qui est nettement plus astreignant pour le conducteur que les machines qui fonc-
Espoirs d’ouverture dans le trafic routier Toutes les remorques autochargeuses décrites ici ne sont pas immatriculables pour circuler chargées sur les routes suisses. En résumé, les prescriptions sont actuellement les suivantes : • Une remorque autochargeuse à balles rondes n’est, sauf exception, immatriculable ni comme remorque de transport, ni comme machine de travail. •Si la machine est immatriculée comme remorque de transport, elle ne doit pas posséder de « parties fixes » dépassant la largeur de 2,55 mètres. Les balles chargées peuvent déborder des parties fixes comme sur une remorque à plateau, jusqu’à une largeur maximale de 2,55 mètres. Les pneus et les garde-boues en matériau flexible peuvent atteindre 3 mètres de large, pour autant que le tracteur soit équipé de roues jumelées ou de pneus larges atteignant au moins la largeur de la remorque, ou que la largeur de cette dernière soit signalée à l’avant du tracteur. • Si la machine est immatriculée comme remorque de travail (plaque bleue), les « parties fixes » peuvent atteindre 3 mètres (exceptionnellement 3,5 mètres). Mais, dans l’état actuel de la législation, de telles remorques ne peuvent pas emporter de chargement. Donc, une telle immatriculation ne fait sens que si les balles sont ramassées et transportées hors de la voie
publique, par exemple pour les empiler en bord de parcelles en vue d’un transport ultérieur, ou encore à l’intérieur d’un domaine d’un seul tenant. On peut toutefois espérer que cette situation fort peu satisfaisante puisse s’améliorer dans un délai relativement prévisible. Plusieurs modifications de l’« Ordonnance fédérale concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers » (OETV) font l’objet d’une procédure de consultation. La proposition actuelle va dans le sens d’une harmonisation avec la législation de l’Union européenne. La réglementation européenne relative aux types des remorques forestières et agricoles prévoit un classement comme remorques de travail (classe S) incluant des remorques pouvant emporter un chargement. Le genre de ce chargement n’est pas défini. La charge utile pourrait être égale aux deux tiers de la « masse technique admise » (la charge d’appui n’entrant pas en considération), pour autant que la nature de ce chargement soit en rapport avec la fonction de la remorque de travail. Une telle disposition s’appliquerait aussi aux autochargeuses classiques et, par exemple, aux pulvérisateurs traînés. Le délai pour la procédure de consultation échoit le 24 avril. L’ASETA est en train de préparer une prise de position.
Vidéos sur les remorques autochargeuses à balles rondes D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
tionnent en marche avant. En outre, le pilote doit garder la tête tournée en permanence vers l’arrière pendant les opérations de chargement, ce qui peut être source d’inconfort s’il doit travailler longtemps dans cette position. L’avantage essentiel du mécanisme réside dans la conception du cadre qui, une fois chargé, offre une bonne résistance à la torsion, en dépit de la légèreté de la remorque. Cette dernière est assez facile à diriger vers les balles à charger, car elle offre au conducteur une vue bien dégagée vers l’arrière. La machine convient en outre à des tracteurs relativement petits et peut être utilisée dans des terrains en pente grâce à sa légèreté et à son centre de gravité près du sol. Comme elle ne peut accueillir qu’une rangée de balles, elle peut être immatriculée comme remorque de transport pour des balles de 1,8 mètre de diamètre, y compris avec des pneus larges. Cette machine ne possédant que peu d’éléments mobiles, elle est aussi la plus avantageuse de notre liste et se vend à partir de 11 500 francs.
Ramassage en marche avant Le « Ballenboy » vient aussi d’Autriche. Il travaille sur le même principe que la remorque précédemment décrite, mais il s’en distingue par son cadre ouvert vers l’avant et par son timon muni à son sommet d’un
Sur le Mammut « Silo Trans », les balles sont saisies et maintenues par quatre fourches. Photos : Mammut
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Le Keltec « Bale Transporter » travaille avec deux pinces qui peuvent s’imbriquer pour le transport. Photos : R. Hunger
dispositif de déport. L’avantage de cette configuration est de permettre la saisie des balles en marche avant. Le cadre de la ma chine est ouvert vers l’avant et vers l’arrière. Soumise, en position déportée, à des contraintes latérales élevées, la remorque est de construction très robuste et son poids à vide, pour une capacité de quatre balles d’une tonne, atteint 1750 kg. Selon le nombre de fonctions hydrauliques, ces machines sont soit dotées d’un bloc de commande où branchées directement aux distributeurs du tracteur. Une fonction op tionnelle permet de redresser les balles. Le « Ballenboy » existe en trois tailles, pour quatre, cinq ou six balles d’ensilage, d’un diamètre entre 1,1 et 1,8 mètre. Avec l’op tion « Plus 1 », il est possible de charger une balle supplémentaire de paille ou de foin. Des modèles plus longs sont égale ment proposés, mais seulement le foin et la paille (jusqu’à huit balles). Pour faciliter le chargement, toutes ces machines sont dotées d’un palpeur automatique à la sur face du sol. Le constructeur propose en plus une série d’options, comme la com mande individuelle des vérins de roues, un
amortisseur pour le timon, des suspen sions individuelles des roues, des exten sions latérales pour les balles légères ou peu denses, ainsi qu’un GPS avec comp teur de données pour les entreprises. Le « Ballenboy », avec sa rangée unique de balles, est lui aussi facile à mettre en conformité avec les prescriptions rou tières. Le prix du modèle d’entrée de gamme démarre à 19 700 francs.
La Mammut est la plus maniable La remorque autochargeuse à balles rondes « Silo Trans » du constructeur autri chien Mammut, qui peut être attelée à un tracteur de 70 chevaux et transporter quatre balles, travaille selon un principe tout différent. Elle possède quatre préhen seurs, sortes de fourches qui s’alignent deux par deux sur deux niveaux. Les deux préhenseurs avant sont constitués chacun de quatre tubes, ceux de derrière de deux paires de tubes en arceaux. Pour le ramassage, les « fourches » avant, dans un premier mouvement, s’abaissent vers l’arrière jusqu’à ce que leurs tubes s’insè rent entre les arceaux des éléments arrière.
Les deux préhenseurs se confondent alors pour ne plus former quasi un élément qui se pose au ras du sol. Le conducteur recule alors la remorque pour saisir la balle cou chée par ses côtés. Puis la fourche avant s’élève avec la balle jusqu’à basculer vers l’avant dans sa position de transport, un peu à l’avant de l’essieu de la remorque. Ensuite, le conducteur charge la fourche arrière et, enfin, répète le processus pour l’autre côté de la remorque. À l’avant, les balles sont positionnées de sorte qu’elles laissent la vue libre sur la fourche arrière pour le chargement. Grâce à deux circuits hydrauliques séparés à double effet, les deux côtés de la re morque travaillent indépendamment l’un de l’autre. En position de transport, le poids des balles repose directement au-dessus de l’essieu de la remorque et la haute du chargement atteint 2,3 m seule ment, si bien que cette remorque offre une bonne stabilité et un comportement satisfaisant dans le terrain. Le déchargement est exactement inverse. Longue de 5,2 mètres, la « Silo Trans » est la plus courte de notre sélection ; c’est
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Culture fourragère
L’Anderson « RBM 2000 » peut emporter 14 ou 20 balles d’ensilage qu’elle décharge debout ou couchées. Photos : Anderson Group
aussi celle qui demande le moins d’espace de déchargement. Elle pèse 1500 kg à vide et peut charger des balles jusqu’à 1,25 mètre de diamètre. Elle mesure 2,48 mètres de large, mais ne peut, d’après l’importateur Rhein Technik, être immatriculée en Suisse que comme machine de travail, donc, pour l’instant au moins, sans charge utile admissible (voir encadré). Son prix démarre à 19 000 francs.
La Keltec et ses pinces de levage Le constructeur irlandais Keltec Engineering propose, avec ses modèles « Bale Transporter 8 Pack / 10 Pack », deux machines fonctionnant sur le même principe. En quinze ans, ces « Bale Transporter » ont pu faire leurs preuves. La plus petite machine emporte huit balles et ne possède qu’un essieu ; le plus grand modèle fonctionne avec un double essieu à bogie. Le
principe de ramassage, en marche avant, est, sur le fond, identique à celui du « Ballenboy », mais on est ici en présence de deux pinces qui se déploient à partir du châssis central. Pour que le véhicule demeure en équilibre durant le chargement, les balles sont chargées alternativement de chaque côté. Les deux pinces sont commandées séparément, mues chacune par trois puissants
Cette machine développée par un éleveur laitier irlandais travaille avec une cage munie de rouleaux. Photos : agriland.ie
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vérins hydrauliques qui les replient vers le haut. Pour le transport, elles se relèvent jusqu’à ce que leurs tubes de forme circu laire se rejoignent et s’imbriquent l’un dans l’autre. De gros arceaux fixés sur le châssis maintiennent automatiquement la charge en place pour le transport, tandis que les deux pinces se verrouillent auto matiquement l’une à l’autre pour circuler sur la route. La machine peut emporter aussi bien des balles enrubannées que des balles de foin ou de paille, mais leur diamètre ne doit pas dépasser 1,30 mètre. Avec ses deux pinces et compte tenu de sa capacité de charge ment, cette remorque comporte relative ment peu de pièces mobiles et des fonc tions hydrauliques limitées. Le plus petit modèle , le «8 Pack», pèse à vide 3360 kg et coûte 31 500 francs, prix de base. Un autre constructeur irlandais, Wilson Engineering, propose une machine adop tant un principe identique, mais pouvant emporter 10 balles, la « Super Move 10 ».
Des performances élevées pour un investissement en rapport La « RBM 2000 », du constructeur cana dien Anderson, est la plus grande machine actuellement commercialisée, la plus per formante aussi ; elle a été dévoilée à l’Agritech nica, en novembre dernier à Hano vre (D). Son principe de fonction nement est différent de celui de ses concurrentes décrites plus haut ; il fait ap pel à une pince de ramassage à com mande électronique qui soulève et charge
chaque balle sur le plateau de la remorque. C’est la seule machine capable de saisir des balles couchées ou dressées. La pince fonctionne en marche avant et elle pos sède une liberté de mouvement de l’ordre de 80 centimètres. Le processus de char gement est automatique ; il se déclenche au contact des balles elles-mêmes. La re morque peut ramasser les balles en rou lant ; il faut juste que le tracteur ralentisse. Les surfaces de chargement sont consti tuées de deux « tables » qui se déploient latéralement et qui sont munies de rou leaux sur toute leur longueur. Chacun de ces plateaux peut emporter sept balles rondes sur lesquelles peuvent encore être placées six balles supplémentaires selon les circonstances. Les balles sont saisies à l’avant droit de la machine, puis poussées hydrauliquement vers l’arrière sur les rou leaux. Le déchargement s’effectue par basculement vers l’arrière ; les balles peuvent alors rouler d’elles mêmes sur le sol. Les balles sur deux étages doivent être sanglées pour circuler sur la route. Avec un chargement de 14 balles, ces der nières peuvent être déchargées dressées ou couchées ; 20 balles ne peuvent être dé chargées que couchées. Cette machine est pourvue de nombreuses pièces mobiles et exécute des mouvements hydrauliques complexes. Son prix, environ 77 700 francs, est à l’avenant. Son poids à vide atteint 8000 kilos et il lui faut un tracteur de 150 chevaux. Les trois premiers exem plaires devraient arriver ce mois encore en Europe ; l’un d’eux sera livré en Suisse.
L’invention d’un éleveur laitier La dernière machine de notre survol a été développée par un éleveur laitier irlandais. Sa production en série devrait maintenant être assurée par le constructeur Cross Agricultural Engi neering, selon un communiqué publié sur « agriland.ie ». Les balles sont saisies à droite, à l’aide d’une pince qui les retourne de 90° avant de les soulever. Grâce à ce proces sus, l’autochargeuse peut circuler direc tement dans le sillage de la presse. À chaque fois, deux balles sont chargées côte à côte, puis elles sont saisies par une sorte de bras élévateur, de façon à ce que deux balles puissent ensuite en core être ajoutées sous les deux pre mières. Le « pack » de quatre balles est ensuite poussé vers l’arrière par un dis positif hydraulique, dans la cage équipée de rouleaux. Quatre arceaux mobiles supplémentaires, placés au sommet de cette cage, main tiennent les balles de l’étage supérieur et les empêchent de basculer. La remorque peut accueillir quatre fois quatre balles, chargées en une dizaine de minutes. L’ar rimage est assuré par la cage elle-même. Les balles sont déchargées debout, en pa quets de huit, par basculement de la par tie arrière de la cage. Cette machine est celle qui, de loin, pos sède le plus d’éléments mobiles et d’or ganes hydrauliques. La date de sa commer cialisation et son prix ne sont pas encore connus.
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Écraser, briser ou râper Le conditionnement mécanique du fourrage lors de la fauche présente des avantages économiques et augmente la concentration en nutriments de la sève cellulaire. C’est l’une des raisons pour lesquelles les conditionneurs sont très répandus en Suisse. Ruedi Hunger
La Suisse est un « pays de conditionneurs. » Photo : Ruedi Hunger
Les plantes sont revêtues d’une couche de cire qui les protège contre la dés hydratation. En outre, de petites ouver tures superficielles, les stomates, leur permettent de libérer de la vapeur d’eau. La fermeture des stomates immédiate ment après la fauche évite le dessèche ment des plantes. L’évaporation d’eau lors du séchage naturel n’est donc pos sible qu’au travers de la couche de cire moins perméable. Pour accélérer le séchage, une action mécanique endommageant la couche de cire est nécessaire afin que l’eau puisse s’échapper sans perte importante de matière organique. Des conditionneurs correctement réglés répondent à ces exi gences en s’attaquant à la couche de cire qu’ils écrasent, brisent ou râpent, ce qui accélère la libération d’eau. Par ail leurs, ce processus est également in fluencé par le déficit hydrique de l’air ambiant.
Types de conditionneurs Conditionneurs à dents Le fourrage est saisi par des dents en plastique ou en acier de ce condition neur, puis conduit sur une plaque de fric tion ou une liste dentées. L’agressivité est réglable. Des dents trapézoïdales en plas tique ou en acier sont fixées sur l’arbre du rotor. Des éléments en caoutchouc exercent un effet d’amortissement et confèrent une certaine élasticité aux doigts en acier rigides. Des doigts en 22
Technique Agricole
4 2018
acier oscillants sont proposés comme al ternative (ex. : Kuhn). L’intensité du traite ment se détermine avec la vitesse du ro tor et la distance entre les dents et la plaque de friction ou le peigne à dents. Les conditionneurs à dents sont utilisés de préférence dans les prairies à prédo minance d’herbe.
Conditionneurs à rouleaux Les conditionneurs à rouleaux sont dis ponibles dans des variantes tout en acier, tout en caoutchouc ou avec une combi naison des deux matières. Le fourrage
passe entre les rouleaux avec une pres sion réglable. Un des rouleaux ou les deux peuvent être profilés. Avec les rou leaux de diamètre et/ou de régime de ro tation différents, un effet de friction sup plémentaire est exercé. Le régime de ro tation varie de 700 à 1300 tr/min. On peut généralement choisir entre deux va leurs. L’intensité du traitement est déter minée par la distance entre les rouleaux et leur régime de rotation. Les condition neurs à rouleaux sont particulièrement adaptés aux prairies artificielles de trèfle et de luzerne, ainsi qu’aux prés naturels riches en légumineuses.
Conditionneurs intensifs Alors que les conditionneurs convention nels ont généralement un rotor à dents et un peigne de conditionnement, voire des déflecteurs supplémentaires, les condi tionneurs intensifs sont équipés d’un rou leau à brosse supplémentaire avec poils nylon. Cette friction additionnelle amé liore l’effet du conditionneur et accélère le séchage. La perte par brisure reste faible grâce au glissement limité du flux d’alimentation.
Regard en arrière La « découverte » de l’effet accélérateur du séchage par l’action mécanique est due au hasard. C’est aux États-Unis qu’en luttant contre les mauvaises herbes avec deux rouleaux dentelés rotatifs inversés, on a constaté que les plantes écrasées séchaient plus vite. En 1913, l’agriculteur allemand Hermann Bartsch a déposé un brevet pour une machine dans laquelle les tiges de trèfle étaient broyées immédiatement après la fauche avec une paire de rouleaux. Avec la mécanisation croissante de l’agriculture dans la foulée de la Seconde Guerre mon diale, des essais systématiques ont commen cé avec des machines écrasant et brisant le fourrage. Par la suite et jusqu’en 1960, de nombreux autres brevets ont été enregistrés par IHC, Case, Deere et New Holland.
Après sa découverte aux États-Unis, le phénomène s’est ensuite répandu tout d’abord en Angleterre et en France. En raison des conditions climatiques et des exigences élevées en matière de qualité du fourrage, la Suisse est devenue une véri table « patrie du conditionnement ». Au début des années 1970, l’ancien institut fédéral de recherche en machinisme agri cole FAT, à Tänikon (Bergmann, Höhn), a étudié l’influence du conditionnement sur le séchage. Au milieu des années 1970, sept conditionneurs de divers importateurs (Fahr, John Deere, Krone, Taarup, PZ, Vicon, Kuhn) ont été testés. Ce test comparatif avait été publié à l’époque dans les publica tions FAT et Technique Agricole 02 1976.
Culture fourragère
Aperçu des conditionneurs arrière Agrar-Landtechnik • Sprinter • Alpin • IC 20 (nouveau) www.agrar-landtechnik.ch
Faucher à l’avant et conditionner à l’arrière. La séparation des opérations permet l’utilisation d’un tracteur plus léger. Le poids à l’avant est réduit et globalement mieux réparti à l’avant et à l’arrière. Le fourrage est ramassé par un pick-up de 160/180/200 cm de large. Le rotor est équipé de dents en V oscillantes 90/192/126. La chicane en tôle se règle sur 5 positions. La répartition uniforme et aérée du fourrage est assurée par 4/8, 6/10 ou 8/10 déflecteurs avant/arrière.
Kurmann Technik AG 6017 Ruswil www.kurmann-technik.ch
Kurmann fabrique des conditionneurs arrière depuis plus de 35 ans. Pour les régions de montagne, Kurmann propose le plus petit conditionneur d’un poids de 320 kg seulement. Les arbres à dents ne sont pas disposés en continu, mais divisés en segments individuels. Grâce aux dents en X éprouvées, le fourrage ne glisse pas dans la machine, mais est transporté de façon uniforme et fiable. Le châssis dispose de deux roues de chaque côté dont l’empattement avant et arrière varie.
• K 818X • K 818X Eco • K 617X Fella GVS-Agrar 8207 Schaffhouse www.gvs-agrar.ch • Taurus 275 D • Taurus 285 D Kuhn Kuhn Center Schweiz 8166 Niederweningen www.kuhncenterschweiz.ch • Kuhn TC 320 Kurmann Technik AG 6017 Ruswil www.kurmann-technik.ch • Kurmann K 818X Twin
Fella est un autre constructeur de conditionneurs à dents pour attelage trois points. Le « Taurus » est disponible avec des largeurs de travail de 173 cm et 182 cm. Le plus petit modèle, le « 275 D » pesant 398 kg, est particulièrement adapté aux faucheuses à deux essieux et à l’utilisation en zone de montagne. La largeur d’épandage est variable. L’intensité de traitement se règle au moyen d’un contre-peigne. Le plus grand modèle pèse 548 kg et nécessite une puissance de 25 kW. Les deux modèles sont disponibles avec des régimes de prise de force de 540/1000 tr/min. Le conditionneur arrière « TC 320 » de Kuhn dépose le fourrage traité sur toute la largeur de fauche. Le degré de conditionnement et la largeur d’épandage peuvent être adaptés à tout moment aux exigences spécifiques. Le régime du conditionneur peut être sélectionné entre 815 tr/min et 650 tr/min. Le régime d’entrée est de 540 tr/min, mais peut atteindre 1000 tr/min avec le retournement de l’entraînement. Deux grandes roues pendulaires sont fixées au dispositif d’attelage. Le conditionneur Kuhn « K 818X Twin » dispose d’un système de traitement breveté. Le composant central est la brosse « Twin » permettant une intensité de conditionnement maximale avec un minimum de casse. Le fabricant promet que le séchage est amélioré de 30 % et de ce fait de meilleure qualité. La largeur d’alimentation s’élève à 182 cm. L’appareil est équipé de série d’un dispositif d’épandage large. La puissance requise va de 8,8 à 15 kW (de 12 à 20 ch). L’entraînement se fait avec un régime de prise de force de 540 tr/min, la variante 1000 tr/min étant possible sur demande.
Conditionneurs intégrés
Projection vers le futur Le degré de conditionnement dépend, entre autres, du régime de rotation du rotor. Un entraînement mécanique permet peu de souplesse à cet égard. À basse vitesse, l’effet est à peine, voire pas du tout perceptible et, à haute vitesse, les besoins en puissance et les pertes mécaniques indésirables augmentent. En guise d’alternative, un entraînement électrique en continu a été testé il y a quelques années. Pour ce faire, un moteur électrique externe a été intégré directement dans le tube du conditionneur (arbre du conditionneur), aucun autre entraînement n’étant ainsi nécessaire. L’avantage d’un entraînement électrique direct est que le régime du conditionneur
peut être réglé en fonction de la densité et du type de fourrage. De plus, la vitesse du conditionneur peut être adaptée en continu selon la vitesse d’avancement ou le volume d’alimentation dans le conditionneur. La question du refroidissement efficace du moteur reste cependant ouverte. Il se réalise à l’eau au banc d’essai, mais cela n’est vraisemblablement pas applicable dans la pratique. De plus, le tracteur doit fournir l’énergie électrique requise. Le projet de recherche « Future Farm Technology » (FFT) a été lancé par l’Université technique de Vienne en coopération avec le BLT de Wieselburg, ainsi qu’avec les firmes Pöttinger, High Tech Drives et Egston.
Ces conditionneurs sont montés dans la faucheuse frontale ou latérale. Il s’agit aussi bien de conditionneurs à dents et rouleaux. L’arbre du rotor peut, si né cessaire, être retiré pour faucher sans conditionnement.
Conditionneurs arrière Les conditionneurs arrière sont utilisés en combinaison avec une faucheuse frontale. Il s’agit généralement de conditionneurs à dents ou intensifs. Ils améliorent la répartition du poids et remplacent un contrepoids arrière.
Le temps, c’est de l’argent Il y a plusieurs années déjà, des essais ont montré que le fourrage conditionné peut 4 2018 Technique Agricole
23
Culture fourragère
Variante I. Comparatif des procédés : faucheuse-conditionneuse frontale / faucheuse frontale et conditionneur arrière Machine
Prix d’acquisition (CHF)
Valeur indicative Agroscope Prix d’acquisition (CHF) Heures Hectares
Heures
Hectares
Tracteur 75–89 kW (de 102 à 121 ch)
110 000
44,39
22,20
44,39
22,20
Faucheuse-conditionneuse frontale 2,5–3 m
24 000
85,67
42,83
110 000
Valeur indicative Agroscope
Faucheuse frontale 2,5–3 m
16 000
60,79
30,40
Conditionneur arrière, à trois points
8 400
43,26
21,26
28,00
7,37
Main d’œuvre agricole Total des combinaisons de machines
(134 000)
28,00
7,37
158,06
79,03
Frais supplémentaires
(134 400)
176,45
88,22
(+ 400)
+ 18,39
+ 9,19
Variante II. Comparatif des procédés : faucheuse-conditionneuse frontale / faucheuse frontale avec un 2e tracteur et une pirouette Machine Tracteur 75–89 kW (de 102 à 121 ch)
Prix d’acquisition (CHF)
Valeur indicative Agroscope Prix d’acquisition (CHF) Heures Hectares
110 000
44,39
22,20
85,67
42,83
Faucheuse-conditionneuse frontale 2,5–3 m 24 000
Hectares
Tracteur 75–89 kW (de 102 à 121 ch)
110 000
44,39
22,20
Faucheuse frontale 2,5–3 m
16 000
60,79
30,40
Tracteur 55–65 kW (de 74 à 87 ch)
74 000
36,60
9,73
Pirouette 4,6–6 m
11 000
49,28
13,11
28,00
7,37
219,06
82,81
+ 61,00
+ 3,78
Main d’œuvre agricole Total des combinaisons de machines
(134 000)
Frais supplémentaires
(+77 000)
être récolté environ quatre heures plus tôt dans des conditions favorables. Cette valeur est certes théorique. En effet, l’herbe, potentiellement encore humide et de ce fait plus facilement souillée, en supposant que la fauche se fasse le matin, est alors à ensiler en fin de journée. En fauchant l’après-midi, le temps éco nomisé n’est effectif que le jour suivant. Mais cela peut s’avérer décisif, parce que les orages se produisent surtout l’après-midi.
Différences dans les procédés Le séchage du fourrage conditionné ne sera que légèrement accéléré à basses températures, avec une humidité de l’air élevée et par temps calme. Cependant, le pH descend plus rapidement et plus bas dans l’ensilage préfané conditionné. Cela favorise la fermentation lactique et inhibe les fausses fermentations. D’une manière générale, l’ensilage est donc plus stable. Le foin qui sèche en grange au maximum en deux jours (contre trois pour celui séché au sol) fait mieux ressortir les aspects positifs du conditionnement que l’ensilage et est moins soumis aux aléas de la météo. Les jours de beau temps peuvent ainsi être utilisés de manière plus efficiente. Par ailleurs, plus le taux de dessiccation augmente, plus le risque de pertes mécaniques des parties « endommagées » de la plante s’accroît. 24
Valeur indicative Agroscope Heures
Technique Agricole
4 2018
28,00
7,37
158,06
79,03
Qu’est-ce qui parle contre le conditionnement ? Personne n’aime parler de pertes. Mais pourtant elles existent, ne serait-ce que par le fait de la pirouette qui suit. Dans la perspective des pertes potentielles causées par la faucheuse-conditionneuse, il faut veiller à faucher en préservant au mieux la prairie. Le conditionneur doit écraser ou briser la couche de cire inhibant l’évaporation. L’agressivité et, partant, l’efficacité d’un conditionneur à dents sont déterminées par différents réglages (déflecteur, râteau) et son régime de rotation. Ces réglages sont trop souvent mal ajustés au fourrage récolté, ce qui se traduit par des pertes par brisure élevées. Si une faneuse rotative est également utilisée, il convient de la régler avec soin.
(211 000)
Variante II : sans conditionneur, il est important que l’herbe fauchée soit épandue au plus vite. Dans cette hypothèse, un tracteur supplémentaire, conducteur compris, est nécessaire en plus de la faneuse rotative. Par conséquent, les coûts liés à la faneuse rotative sont plus élevés par unité de temps et de surface. Les frais initiaux sont également plus élevés, bien que le deuxième tracteur soit peut-être déjà disponible. Variante maximale : si l’on utilise à la fois une faucheuse avec conditionneur et un tracteur équipé d’une pirouette, les coûts augmentent d’environ 40 % par heure et de 25 % par hectare par rapport à la version faucheuse-conditionneuse pure (faucheuse frontale de 3 m).
Conclusion Calcul de différentes variantes Variante I : une faucheuse frontale avec conditionneur arrière constitue une alternative à la faucheuse-conditionneuse frontale. Bien que les frais initiaux soient pratiquement les mêmes, on peut s’at tendre à un coût plus élevé par unité de temps et de surface avec les machines dissociées. La version avec conditionneur arrière présente cependant des avantages non considérés ici (répartition du poids, meilleures caractéristiques de conduite).
Les conditionneurs raccourcissent la durée de séchage du fourrage et réduisent ainsi le temps passé sur le terrain. Au surplus, un ou deux passages avec la pirouette peuvent être évités. Cela signifie que les pertes au champ globales sont contenues. En revanche, les coûts d’acquisition sont plus élevés et les besoins en puissance plus importants. Les coûts de traitement sont proportionnellement élevés, en particulier lorsqu’une faucheuse-conditionneuse, puis une faneuse rotative sont utilisées en plusieurs passages.
Culture fourragère
Et encore un automoteur…
L’année dernière, lors des « Harvest Days » dans le Nebraska, Vermeer a présenté un auto moteur dont la production devrait débuter en 2019. Photo : Vermeer
L’évolution du marché des presses à balles Qui n’avance pas recule, ou plutôt : qui pense que les presses à balles ne peuvent plus évoluer se trompe. Les presses non-stop font encore partie des nouveautés, et Lely et Vicon se sont livrés une bataille impitoyable. Ruedi Hunger
Les enrubanneuses intégrées et montées, ainsi que l’utilisation d’un liage par film à la place d’un liage par filet, sont de plus en plus répandues et ne sont en fait plus des nouveautés. Désormais, Claas fournit même un liage par film dès la sortie de l’usine. La gamme de modèles Claas « Rollant 620 » peut être équipée d’un système d’ameneur, ce qui devrait permettre d’avoir recours à des tracteurs avec des puissances motrices de 60 kW ou plus. John Deere a renouvelé sa gamme de presses à balles rondes avec des chambres de pressage fixes et variables. La presse à chambre fixe est proposée avec un rotor de coupe. Enfin, Göweil élargit son offre d’équipements auxiliaires pour la « G-1 » en y ajoutant un essieu moteur hydraulique.
À l’occasion des « Harvest Days 2017 » dans le Nebraska (États-Unis), Vermeer, un fabricant américain qui est en partenariat avec Lely, a présenté une presse à balles rondes automotrice. Ceux qui croyaient que ce chapitre était clos doivent se raviser. Déjà dans les années 1970, New Holland et Freeman avaient présenté des presses à balles (carrées) automotrices. Par la suite, il y a encore eu la « Power Press » de Deutz-Fahr et, jusqu’en 2002, il y avait également un projet en cours de Krone. Aucune presse à balles automotrice n’avait encore été construite en série. Vermeer avait déjà effectué des essais avec un engin automoteur plus tôt encore (1985). La machine possède désormais une suspension de l’essieu avant et peut rouler à 40 km/h. Le ramasseur et la chambre de pressage sont tous deux surveillés par une caméra, car ces zones ne sont pas directement visibles par le conducteur. La presse dispose d’un entraînement hydrostatique et de roues avant suiveuses, ce qui permet d’effectuer une rotation sur place. Le lancement commercial de cet automoteur, qui fait des balles d’un diamètre de 183 ou de 155 cm, est prévu pour 2018.
Lely change de couleur(s) Lely s’apprêtait à commercialiser sa presse non-stop quand Agco créa la surprise en reprenant sa branche fourrage. Cependant, les presses à balles rondes seront encore présentées et vendues sous le nom de Lely, ce qui ne posera pas de problèmes. C’est ainsi que la Lely Welger « RP 180 V » à chambre variable, par exemple, sera vendue comme Fendt « 4180 V » et comme « RB 4180 V » chez MF à l’avenir. La situation est similaire pour les presses à chambre fixe : la Lely « RP 245 » est sur le marché sous les appellations Fendt « 2125 F » et « MF 2125F ». Quand Agco a repris la technologie de récolte fourragère de Lely en 2017, il a arrêté de vendre les presses à balles rondes fabriquées par Gallignani.
Conclusion Rien n’est plus durable que le changement. (Presque) tous les fabricants s’efforcent de proposer des nouveautés. Les rachats, illustrés en premier lieu par les changements de couleur des machines, ne constituent pas nécessairement les nouveautés les plus notables. Souvent, dans l’usage quotidien, les petites améliorations sont plus décisives que « le grand saut » d’une machine qui n’est pas encore prête pour la production en série.
Un aperçu du marché des presses à balles rondes est disponible sous le lien suivant : www.agrartechnik.ch, « Téléchargement ».
Aperçu et liens (temporaires) dans le domaine des presses à balles entre Agco et Kverneland 2002 vente de…
2007 reprise de…
2011 reprise de…
2017 reprise de…
Agco
Gallignani Presses à balles rondes pour Fendt et Massey Ferguson
Laverda S.p.A. (50 %) Sont compris : Gallignani et Fella
Laverda S.p.A. (100 %)
Technologie de récolte fourragère Lely (100 %) Presses Fendt et Massey Ferguson
Kverneland
Source : Jahrbuch Agrartechnik 2017.
2008 Vente de ...
2010 reprise de …
2012 reprise de …
Usine de presses à balles à Geldrop de Kuhn
Gallignani (39 %) Production des presses à balles rondes Vicon
Gallignani (100 %) Kverneland est repris par Kubota la même année.
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Culture fourragère
La chute des ventes stimule l’imagination La pression concurrentielle et la chute des chiffres de ventes donnent des ailes aux constructeurs en matière d’évolution des équipements de fenaison. Même s’il ne s’agit « que » d’améliorations de détails, cela laisse augurer une meilleure efficacité. Ruedi Hunger
La récolte de fourrage est caractérisée par une grande efficacité. Photos : ldd
Les constructeurs européens d’équipements de fenaison sont plus optimistes qu’il fut un temps. L’organisation faîtière de l’industrie européenne des machines agricoles (European Agricultural Machinery Cema) prévoit une augmentation du chiffre d’affaires de 3 % pour la saison 2017-2018. Cette évaluation optimiste se fonde sur les augmentations du prix du
lait de l’année passée. À la dernière Agritechnica il y a six mois, les spécialistes de production herbagère sont arrivés à la même conclusion.
Faucher, faner et andainer Après des chiffres de vente massivement plus faibles (–32 %) des années 2011 à 2016, une tendance à la hausse s’est fait
sentir l’année dernière dans les secteurs de la fauche, du fanage et de l’andainage. Les firmes Claas et Pöttinger se sont déjà distinguées en 2016 avec de nouveaux produits. Lors de l’Agritechnica 2017, d’autres constructeurs ont présenté leurs nouveautés aux visiteurs. Cependant, en matière d’innovation en équipements de production herbagère, seule Pöttinger a été récompensée par une médaille d’argent pour son système « Sensosafe ». L’importance d’une protection efficace de la faune sauvage a ainsi été soulignée. Une nouvelle tendance voit le jour, avec un nombre croissant de systèmes intelligents proposés également dans le domaine des équipements de fenaison. C’est ainsi que des capteurs aident par exemple le conducteur à mieux utiliser la largeur de travail théorique d’une combinaison de fauche. Plusieurs entreprises ont étudié la gestion des demi-tours en bout de champ. Des capteurs permettent d’ajuster la vitesse de rotation à la pente lors de l’andainage. Lorsque la bande supérieure ralentit, la bande inférieure tourne plus vite. Cela permet d’obtenir un andain uniforme. Divers
Faucher, faner et andainer Assembler correctement Plutôt qu’un conditionneur, Pöttinger propose une combinaison « A10 » de fauche avec « Cross Flow », un formateur d’andains qui, selon le fabricant, peut acheminer en continu de grandes quantités de fourrage. Le résultat est un andainage régulier et sans perte.
Agco-Fella : l’évolution ultime Pour 2018, Fella lance sur le marché les faucheuses de la série « Ramos TLX » travaillant sur une largeur de 310 cm ou de 360 cm. Les deux modèles sont disponibles en option avec un conditionneur à dents ou à rouleaux. Selon le fabricant, ils suivent parfaitement les contours du sol sur presque n’importe quel terrain. Grâce au dispositif de décharge « TurboLift » de la faucheuse, la contamination du fourrage est minimisée, ceci avec une préservation optimale de la prairie. La sécurité anti-collisions « SafetySwing » protège efficacement la machine contre les dommages. Les faucheuses disposent d’un repli en X en position transport.
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Technique Agricole
4 2018
Culture fourragère
Nouveau tambour Claas Pour la saison 2017/2018, Claas a lancé de nouvelles faucheuses à tambour « Corto » qui, grâce à l’adaptation au sol tridimensionnelle, protègent encore plus la prairie. Pour la première fois, le système « Active Float » des faucheuses Claas « Disco » sera également disponible en option pour la série « Corto ». Ce dispositif de décharge hydropneumatique transfère le poids de la faucheuse du sol au tracteur et peut être ajusté pendant la fauche. Les nouvelles faucheuses arrière travaillent avec deux gros et deux petits tambours. Jumeaux : l’un en rouge et l’autre en vert John Deere, en collaboration avec Kuhn, a présenté de nouvelles faucheuses-conditionneuses l’année dernière. Elles sont présentes sur le marché en vert John Deere. Les unités arrière sont chacune guidées ou suspendues au niveau de leur centre de gravité. Pour le déplacement latéral, John Deere n’utilise pas de tube télescopique, mais une suspension pendulaire. Le pivotement est assuré par un cylindre hydraulique. L’intelligence commence lors de la fauche Les capteurs d’angle de braquage, d’inclinaison et de rotation assistent le conducteur et permettent d’obtenir une coupe propre dans les virages ou les pentes, sans aucun « résidu accidentel ». Equipés d’Isobus classe III, les tracteurs peuvent échanger des informations avec n’importe quel outil compatible comme les combinaisons de faucheuses adaptées. Sur les tracteurs Case IH et Steyr par exemple, une mise à jour « AccuTurm », respectivement « S-Guide », automatise la direction automatique existante et assure également une entrée précise dans la trace suivante avec une combinaison avant/arrière. De plus, il existe également un système de management des bouts de champs correspondant. Alors que les systèmes de conduite automatique conventionnels gèrent des virages arrondis en bout de champ, ils imposent une commande manuelle pour les champs à angle droit et une nouvelle fonction réglant ce problème existe maintenant. Grâce à elle, chaque champ peut être fauché jusqu’au moindre recoin. Largeur de travail complète À l’occasion d’Agritechnica, Vicon a présenté la faucheuse « Extra 7100T » avec commande intelligente « Geomow ». Ce système se compose de deux parties : un contrôle automatique de la faucheuse en bout de champ et le déplacement latéral automatique de l’unité arrière. Cela permet d’utiliser toujours la largeur de travail complète. « Geomow » soulage le conducteur tout en augmentant les performances de travail jusqu’à 10 %. Mobilité élevée À première vue, petites surfaces et grandes largeurs de travail semblent incompatibles. Cela n’est cependant pas nécessairement le cas. En effet, un système spécial de levage des toupies permet, en quelques secondes, de toutes les soulever jusqu’à 50 cm au-dessus du sol. Cela facilite les manœuvres et la faneuse peut se relever dans les coins peu accessibles. Les modèles « T » de la série « 1012 » peuvent également s’utiliser avec des tracteurs plus petits. Offensive Pendant des années, les andaineurs rotatifs ont prédominé en matière de développement technologique dans ce domaine. Ces dernières années, cette hégémonie a été rompue par des alternatives intéressantes. Les nouveaux andaineurs à tapis sont capables de rivaliser en termes de performances à la surface. Parmi les détails techniques, un support à roues devant le pick-up et un rotor entraîné et orientable méritent mention. De plus, le pick-up souple a une hauteur limitée à seulement 30 cm. Les dents coudées sont libres et disposées sur six rangées. Malgré la grande largeur de travail, l’adaptation au sol est meilleure qu’avec les précédents modèles, ce qui favorise la propreté du fourrage. La bande synthétique transversale a une vitesse variable. À largeurs de travail comparables, la nouvelle génération d’andaineurs à tapis s’avère de plus en plus concurrentielle par rapport aux andaineurs rotatifs traditionnels. Knüsel et Reiter font partie des fournisseurs, en plus des constructeurs bien connus Kuhn et Roc. Par ailleurs, Reiter a accordé une licence à SIP, qui lancera cette année encore un andaineur à bande avec pick-up souple. Meilleure adaptation au sol Krone a récemment équipé son andaineur central « Swadro 1400 » d’un dispositif de décharge dynamique pour ses quatre toupies. Cette décharge se révèle utile sur les sols moins stables ou les surfaces de forme irrégulière. Chaque toupie est parfaitement réglée quelle que soit la position de travail. Cela signifie que la tension du ressort de la toupie antérieure s’adapte automatiquement lorsque la largeur de travail de l’andaineur est modifiée (11 m à 13,5 m). La hauteur des toupies se règle électriquement. Alors que le conducteur sélectionne la hauteur de la première toupie, les trois autres sont automatiquement réglées de manière analogue.
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Culture fourragère
Charger, presser et hacher Rapide et fiable La nouvelle « série V » des presses John Deere a déjà été présentée en juin dernier. Ces presses compactes à chambre de compression variable existent en cinq variantes. À noter que les nouvelles presses à chambre fixe « F441 » sont maintenant disponibles. Les chambres à balles des cinq modèles de cette série ont une construction différente. Du convoyeur à chaînes, en passant par le système « MultiCrop » à sept rouleaux profilés et aux convoyeurs à chaînes à barrettes, jusqu’aux presses à rouleaux profilés, il existe une presse adaptée pour tous les besoins. Programme « Impress » élargi Pöttinger propose également la combinaison presse-enrubanneuse « Impress » à la fois comme presse à chambre fixe et presse variable à balles rondes. Les presses disposent d’un rotor antérieur dont la forme torsadée transporte le fourrage tangentiellement dans la chambre de pressage. Le dispositif de coupe courte est extensible et comporte 32 couteaux réversibles avec sécurité non-stop individuelle. Grâce au rotor antérieur, les couteaux peuvent être entretenus aisément et ergonomiquement. Les bras de l’unité d’enrubannage compacte travaillent de bas en haut. Machine de l’année L’enrubannage Kuhn est maintenant disponible en option sur la « FBP 3135 ». Un film standard de 750 mm est utilisé pour l’enrubannage. Selon le constructeur, jusqu’à 30 % de film sont ainsi économisés par rapport à un film spécial large. Le dispositif de coupe est disponible en « Opticut 14 » ou « 23 ». Les deux variantes sont équipées d’une commande des couteaux par groupes. Un éventuel bourrage peut se résoudre grâce à un découplage hydraulique du rotor et un fond de coupe abaissable. Film ou filet ? Au lieu du liage par filet précédent, la famille « Rollant 400 Uniwrap » de Claas propose un liage par film en option. Le changement de mode de liage se fait sans modification. Les balles pressées sont liées avec huit couches de film au maximum. Le processus de liaison démarre automatiquement. Le conducteur peut déterminer lui-même le nombre de couches de film, de 1,2 à 8. Pour passer du filet au film, il lui suffit de modifier le réglage par défaut dans le terminal et d’insérer le matériau de liage souhaité dans la presse. L’insertion de la feuille se fait automatiquement au début du processus de liage.
constructeurs ont aussi enrichi leur palette d’andaineurs. La demande de machines rotatives simples, sans terminal, reste importante. Krone a optimisé la forme des dents. Un test de la DLG atteste que les dents « lift » permettent de réduire les pertes de râtelage à vitesse et profondeur de travail équivalentes. Ces deux dernières années, des nouveaux andaineurs à tapis ont été présentés. La société autrichienne Reiter Technology a développé sur le « Respiro » un nouveau concept d’attelage frontal et arrière que Sepp Knüsel et SIP ont adapté à leur marché. De plus, Kuhn a redimensionné son andaineur à tapis « MergeMaxx 950 MC ».
Charger, presser et hacher Les équipements de montagne ont aussi souffert d’une baisse drastique des chiffres de vente, à l’exception des presses à grosses balles. Les machines de chargement et de transport sont de plus en plus considérées comme une catégorie à part entière. Ce courant ne se ressent pas (encore) beaucoup en Suisse. Agrar, seul constructeur indigène d’autochargeuses, 28
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assemble une centaine d’unités chaque année. La tendance à des machines combinées de grande taille se poursuit dans le contexte européen, quoique de manière moins prononcée en zone de montagne. Ces machines sont souvent équipées d’innovations concernant le châssis, la sécurité de conduite, la stabilité dans les pentes, la compensation de la charge par essieu et la commande de timon articulée. On a constaté ces dernières années une augmentation du nombre de couteaux des presses. Après de timides débuts, l’enrubannage est maintenant bien répandu. D’une part, le relâchement inférieur du film par rapport au filet garantit que moins d’air ne puisse entrer dans la balle. D’autre part, la fixation par film assure une forme plus stable. En 2016, John Deere a présenté le « B-Wrap », un filet spécial offrant une protection accrue contre les intempéries pour les balles de paille. Les capteurs, tel le système de timon articulé automatique « Auto Feed Control » de Vicon, sont de plus en plus utilisés pour assurer un remplissage optimal de la chambre de compression.
L’attention se concentre sur l’utilisation de capteurs NIR (infrarouge) sur les ensileuses. Ces systèmes de capteurs peuvent être employés dans une variété d’applications de plus en plus large. John Deere, par exemple, le fait sur les ensileuses et les tonneaux à lisier, ainsi que dans les laboratoires mobiles pour les analyses stationnaires.
Machines spéciales De nouvelles inventions voient toujours le jour, telle la remorque de transfert Fliegl permettant presque une récolte non-stop. L’intérêt de ce concept est que le tracteur concentre sa puissance pour le prélèvement, la pré-compression, la coupe et le transport. La compression effective, gourmande en énergie dans l’autochargeuse, n’est pas nécessaire avec le « Büffel » de Fliegl. Pour le déplacement (deuxième phase), la flotte de transport existante pour la récolte de maïs peut servir et augmenter ainsi son taux d’utilisation.
Conclusion Les combinaisons de fauche deviennent de plus en plus intelligentes. Les pointes
Culture fourragère
Machines spéciales Moins de « promenades » pour les pick-up Selon ses propres dires, Fliegl redéfinit la chaîne de récolte en production herbagère. Cela se réfère au processus en deux phases avec système de chargement à rotor et conteneur intermédiaire appelé « Büffel ». Cette machine fonctionne comme une autochargeuse, avec pick-up et rotor de coupe. Le Büffel n’est pourtant pas destiné au transport et ne doit pas quitter le pré pour être vidé. Comme le Büffel dispose d’un conteneur intermédiaire comme tampon, cela évite les moments improductifs. Cela signifie que la machine fonctionne même si aucun véhicule de transport n’est sur place. Le Büffel et l’autochargeuse peuvent ne pas rouler côte à côte en cas d’obstacles ou de rétrécissement. Une bande de transport synchronisée optionnelle est proposée pour le déchargement. La fixation des bandes parallèles permet d’éviter les pertes de fourrage. Un nouveau « Big M » Un nouveau moteur Liebherr, une cabine encore plus confortable et un nouveau concept de suspension et de fauche caractérisent la nouvelle « Big M 450 ». Selon Krone, avec une largeur de travail de quelque dix mètres, des performances à la surface de 17 ha/h peuvent être atteintes, soit une augmentation de 20 % par rapport aux modèles précédents. Les dispositifs de fauche disposent désormais d’une fixation au centre de gravité et d’une protection antichoc intégrée. La pression de contact est entièrement hydraulique pour les trois unités et se règle directement depuis la cabine de la « M450 ». Une vis sans fin intégrée, permettant de former des andains, est maintenant disponible sur demande pour les deux unités de fauche extérieures. Variable en continu, l’entraînement consiste en une combinaison de moteurs à pistons axiaux et de réducteurs planétaires.
« oubliées » après les virages, ou causées par la dérive dans les pentes appartiennent désormais au passé. Une nouvelle génération d’andaineurs à tapis ar-
rive sur le marché. Le « Büffel » de Fliegl constitue une alternative intéressante pour les agro-entrepreneurs qui veulent moins « promener » le pick-up, le rotor et
le dispositif de coupe (de l’autochargeuse). Enfin, la technologie des capteurs NIR est prête pour une application variée sur différentes machines.
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Culture fourragère
Les six géants
du matériel de fenaison sont passés en revue dans les pages suivantes.
L’offre de matériel de fenaison a changé, notamment en raison de la crise qui a duré de 2014 à 2016. Tandis que certains fournisseurs ont réduit, voire stoppé leur production, d’autres ont fait un pas en avant sur le chemin de véritables gammes longues.
dans le secteur de la fenaison. On promet même d’améliorer l’efficacité et la rentabilité en optimisant toutes les opérations de travail de l’exploitation.
Agco a transformé Fella, spécialiste en matériel de récolte fourragère originaire de Feucht (D) intégré en 2013 à sa structure, en « Agco Forage Harvest Competence Center ». Un portefeuille des marques Fella, Fendt et MF, incluant des gammes de faucheuses, de faneuses et d’andaineurs Fella, sera lancé par étapes lors de la saison 2016/2017 sur certains marchés afin de profiter des forces de vente internationales des trois labels Agco. En reprenant en plus le département de fourrage de Lely, Agco a progressé vers son objectif de devenir un développeur de gammes complètes.
Les six leaders du marché
Claas
L’année dernière, et même déjà auparavant, l’activité des fournisseurs européens de matériel de fenaison a été redynamisée. Après que CNH a racheté en 2016 Kongskilde Agro et le secteur herbager de JF, le groupe Lely a annoncé en mars 2017 qu’il vendrait son département de fourrage à Agco. Le contrat de licence en vigueur depuis des années de vente de matériel de fenaison par le Kverneland Group aux couleurs de Deutz-Fahr a été également résilié en 2016. Les six géants
Claas est le plus grand spécialiste européen en matière de récolte. L’entreprise est un fournisseur très diversifié pour les récoltes de céréales et de fourrage. Elle couvre entièrement le secteur des faucheuses, des conditionneurs, des faneuses et des andaineurs. Claas poursuit le but de fournir « des conseils compétents et complets, un service client et des prestations en atelier efficaces ainsi qu’une livraison rapide des pièces de remplacement aux utilisateurs finaux Claas ».
Ruedi Hunger
Des techniques de récolte de fourrage efficaces et à faibles pertes, ainsi que la réduction de sa pollution grâce à une adaptation au sol optimale sont une priorité pour les développeurs de matériel de fenaison. En se fondant sur ces principes fondamentaux du secteur, les exploitations laitières et fourragères peuvent produire une quantité d’aliments de base de qualité à un prix avantageux. Toutefois, la rentabilité de la production fourragère est influencée par la chaîne de mécanisation dans son ensemble, de l’entretien de la prairie au fourrage en passant par la récolte, le ramassage, le transport et le stockage. La saisie automatique des données des phases de travail individuelles est désormais également au goût du jour Agco (Fendt, MF et Fella)
Ce sont les produits Fella qui sont actuellement les plus vendus en Suisse. Faucheuses à disques (exemples) : « Ramos » (Fella) « Slicer » (Fendt) « MF-DM » (MF)
Agco dispose d’une offre totale de 24 faucheuses à disques. Leur largeur de travail varie entre 2,5 m et 3,5 m. L’offre comprend trois faucheuses frontales avec ou sans conditionneur et système de suspension à parallélogramme, ainsi que 7 faucheuses frontales à système pendulaire. Huit combinaisons de faucheuses disposent d’une largeur de travail allant de 8,6 m à 9,3 m. Un groupeur d’andain au milieu de la bande est disponible à la demande. Les faucheuses arrière à suspension centrale avec conditionneur se replient à la verticale. Les faucheuses arrière à suspension centrale sans conditionneur se replient vers l’arrière à l’horizontale. Enfin, Agco dispose également de la variante simple de l’attelage à l’arrière à suspension latérale.
Faucheuses à tambours « Radon » (Fella) « Cutter » (Fendt) « MF-M » (MF) • frontales, à système pendulaire • frontales, suspension à parallélogramme • arrière Faneuses « Sanos » (Fella) « Twister » (Fendt) « MF-TD » (MF)
Agco propose six faucheuses à tambours, dont trois frontales à système pendulaire et une frontale à système de suspension à parallélogramme. La largeur de travail des faucheuses frontales est de 2,86 m, de 3,06 m ou de 3,26 m. Celle des faucheuses à tambours arrière est de 2,85 m ou de 3,06 m. Toutes les faucheuses à tambours présentent quatre tambours qui sont chacun équipés de trois barres de coupes.
Andaineurs « Juras » (Fella) « Former » (Fendt) « MF-RK » (MF) • simples • à deux toupies • à quatre toupies
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Technique Agricole
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Agco
Agco propose neuf modèles de faneuses. Les faneuses à attelage 3 points ont une largeur de travail comprise entre 4,3 m et 8,6 m et comportent 4, 6 ou 8 toupies présentant chacune 5 ou 6 bras porte-dents. Les trois modèles tractés disposent d’un chariot de transport et ont une largeur de travail de 8,6 m, de 10,2 m, ou de 12,7 m. Le « Twister » pèse de 385 kg à 2160 kg. Les andaineurs simples ont une largeur de travail variant de 3,6 m à 4,5 m. Ils disposent de 10 ou de 12 bras porte-dents. Ils existent avec une tête d’attelage fixe ou avec un dispositif de traction. Les andaineurs à dépose latérale à 2 toupies ont une largeur de travail comprise entre 5,75 m et 8,4 m. Il est possible de tirer deux andaineurs. Ils sont équipés de 10, 12 ou 13 bras de toupie et disposent d’une suspension cardanique des toupies. Les machines à dépose centrale présentent deux ou quatre toupies et 2×10, 2×12, 2×15, 4×12 et 4×13 bras porte-dents. La largeur de travail varie de 5,8 m à 14,0 m.
Culture fourragère
Claas
Machines de récolte fourragère Faucheuses à disques « Disco » • frontales • arrière, à guidage central • arrière, à suspension latérale • traînées
Les faucheuses frontales ont une largeur de travail et de transport de 3,0 ou de 3,4 m. Quatre sur sept sont équipées d’un conditionneur. Claas a conçu les faucheuses arrière à guidage central « Contour » avec une largeur de travail de 2,6, 3,0 ou 3,4 m. Elles disposent également d’un conditionneur, à une exception près. Les faucheuses arrière à suspension latérale présentent une largeur de travail oscillant entre 2,1 m et 3,4 m. Quatre faucheuses sur dix sont disponibles avec un conditionneur, elles disposent également d’une tôle à andain réglable. Enfin, Claas construit cinq variantes des faucheuses traînées d’une largeur de travail variant de 3,0 m à 3,4 m. Toutes sont équipées d’un conditionneur.
Faucheuses à tambours « Corto » • frontales • arrière
Les quatre faucheuses à tambours frontales disposent d’une largeur de travail de 2,65/2,82/3,05 m. Elles présentent chacune quatre tambours équipés de trois barres de coupe. Une faucheuse frontale est également disponible avec un conditionneur. Les quatre faucheuses arrière disposent de deux ou de quatre tambours et ont une largeur de travail de 1,85/2,10/2,65/3,05 m. La faucheuse arrière d’une largeur de 2,65 m dispose également d’un conditionneur avec capot répartiteur large sur demande.
Faneuses « Volto » • gamme compacte • gamme grande largeur
La gamme compacte de faneuses Volto comprend cinq modèles d’une largeur de travail variant entre 4,5 m et 7,7 m. Le diamètre des toupies mesure 1,3/1,5/1,7 m. Les faneuses sont équipées de 4, 6 ou 8 rotors et possèdent 5 ou 6 bras portedents / toupies. L’autre gamme comprend huit modèles d’une largeur de travail comprise entre 6,7 m et 13 m. Le poids varie entre 890 kg et 2420 kg. Les faneuses disposent de 6, 8 ou 10 rotors équipés chacun de 6 ou 7 bras porte-dents / toupies. Toutes les faneuses Claas disposent du « système de dispersion Max Spread ». Claas construit des andaineurs monorotor de 3,2 m à 4,8 m. Les Liner monorotor sont majoritairement disponibles avec un attelage à trois points. Les variantes « T » disposent également d’un attelage à trois points pour la barre oscillante. Les andaineurs latéraux à deux rotors existent en huit tailles différentes. Les largeurs de travail sont comprises entre 3,5 m et 8,4 m. Elles disposent aussi bien d’un attelage 3 points que d’un attelage à la barre oscillante. Chez Claas, il existe des andaineurs centraux à deux et à quatre rotors dont les largeurs de travail varient entre 6,2 m et 8,7 m ou 9,9 m et 15,0 m. La largeur au transport mesure 3,0 m, et 11, 12 ou 14 bras porte-dents sont disponibles par rotor.
Andaineurs « Liner » • à dépose latérale, monorotor ou à deux rotors • à dépose centrale, à deux ou à quatre rotors
Kuhn
Machines de récolte fourragère Faucheuses • frontales, à disques ou à tambours • arrière, à disques ou à tambours • combinaison triple, à disques ou à tambours
Kuhn construit six faucheuses à disques frontales et deux faucheuses à tambours frontales. Le fabricant fait la différence entre les faucheuses à disques arrière avec position de transport à l’horizontale ou à la verticale. Les faucheuses à repliage vertical pivotent sur le côté contrairement à celles à repliage horizontal (faucheuses à suspension centrale). Kuhn conçoit six faucheuses à tambours portées arrière dans la gamme « PZ ». Kuhn fabrique aussi une faucheuse à tambours à combinaison triple. Concernant la configuration des faucheuses à disques, Kuhn dispose même de trois gammes dont la largeur de travail atteint presque dix mètres.
Faucheuses-conditionneuses • frontales, à disques ou à tambours • arrière, à disques ou à tambours • combinaisons triples • traînées Faneuses rotatives • avec attelage à trois points • traînées
Kuhn désigne les faucheuses équipées d’un conditionneur intégré par le terme faucheuse-conditionneuse. Le constructeur fabrique au moins un modèle de faucheuse-conditionneuse dans toutes ses gammes de faucheuses. Il en va de même pour les faucheuses à tambours frontales et arrière (chacune 1). De plus, les faucheuses traînées équipées d’un timon central (2) ou latéral (3) appartiennent à la catégorie des faucheuses-conditionneuses. Il existe trois faucheusesconditionneuses portées arrière et quatre faucheuses-conditionneuses frontales. Les combinaisons triples (5) sont aussi disponibles en faucheuses-conditionneuses. Kuhn construit des faneuses rotatives dénommées « girofaneurs ». La marque propose six modèles traînés avec une largeur de travail variant entre 7,8 m et 17,2 m. Ces derniers disposent de 16 rotors qui comprennent chacun 6 bras portedents. Au total, il y a onze modèles de girofaneurs à attelage 3 points et leur largeur de travail est comprise entre 4,2 m et 10,8 m. Tous les girofaneurs Kuhn ont en commun un entraînement à doigts « Digidrive » en acier forgé et cémenté. L’accouplement est solidaire, peu importe la position de la toupie. Kuhn propose onze giro-andaineurs de la variante « portée ». Il existe des andaineurs monorotor avec dépose de l’andain à gauche ou à droite et avec une largeur de travail variant entre 3,2 m et 5,0 m. Dans le cas des modèles attelés ou des andaineurs à dépose centrale ou latérale, Kuhn conçoit cinq andaineurs centraux dont la largeur de travail est comprise entre 5,4 m et 9,3 m. Le diamètre des rotors varie entre 2,65 m et 4,0 m. Les andaineurs latéraux à deux rotors disposent d’une largeur de travail allant de 3,5 m à 8,5 m. Celle des andaineurs doubles monorotor est de 5,4 m à 8,3 m. Enfin, Kuhn fabrique l’andaineur à tapis « Merge Maxx ».
Andaineurs • portés • attelés • traînés • à tapis
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Culture fourragère
Krone
Machines de récolte fourragère
Kverneland/Vicon
Faucheuses à disques • arrière « AM » • « ActiveMow » • « EasyCut » • frontales • traînées
Krone construit trois variantes différentes de faucheuses arrière. Le modèle le plus simple, « AM », comporte une suspension latérale du lamier de coupe. Les faucheuses « ActiveMow » sont aussi guidées latéralement, mais disposent de deux ou trois ressorts de décharge réglables. Les suspensions des « EasyCut », une autre variante de faucheuses guidées par les bras, sont fixées sur leur centre de gravité. Le conditionneur présente des dents en acier en forme de V ou des rouleaux profilés en caoutchouc. Les faucheuses frontales existent en dix variantes, leur largeur de travail varie de 2,73 m à 3,6 m. Krone propose en outre dix faucheuses traînées. L’articulation du timon est latérale ou centrale.
Faucheuses automotrices • « Big M 420 » • « Big M 450 » • « Big M 500 »
L’unité de fauche des trois modèles se compose de trois faucheuses dont la largeur de travail est de 9,72 m (« M 420 »), de 9,95 m (« M 450 ») et de 13,2 m (« M 500 »). Les conditionneurs présentent des dents en acier en forme de V. Le « Big M 420 » dispose d’un moteur MAN 6 cylindres d’une puissance de 311 kW, tandis que le « Big M 450 » est équipé d’un moteur diesel Liebherr 6 cylindres de 330 kW et le modèle haut de gamme (M 500) d’un moteur MAN de 382 kW. La traction s’effectue de manière continue et hydraulique par le biais de moteurs de roues.
Faneuses rotatives à toupies « KW » • portées • traînées avec châssis • traînées sans châssis
Les faneuses rotatives à rotors en attelage à trois points de Krone disposent d’une largeur de travail comprise entre 4,6 m et 10,95 m. Elles présentent 4, 6, 8 ou 10 rotors d’un diamètre respectif de 1,34 m, 1,53 m ou 1,70 m. Chaque rotor compte 5, 6 ou 7 bras porte-dents. Les modèles traînés existent avec une largeur de travail à partir de 5,5 m. La plus grande largeur de travail atteint 19,6 m pour les modèles à 18 rotors. Quatre modèles sont traînés sur la longueur des pneumatiques des rotors, les autres disposent d’un châssis. Ils sont traînés soit par la barre oscillante, par les bras de guidage, soit par un attelage à boule.
Andaineurs « Swadro » • à une toupie • à deux toupies • à trois toupies • à quatre toupies • à six toupies
Krone fabrique des andaineurs monorotor d’une largeur de travail comprise entre 3,5 m et 4,6 m. Les andaineurs latéraux à deux rotors disposent quant à eux d’une largeur de travail de 6,2 m ou de 2×3,4 m. Celle-ci atteint entre 6,2 m et 8,2 m pour les variantes « TS » et « TS Twin », et de 5,7 m à 10,0 m pour les andaineurs centraux à deux rotors. Les modèles d’andaineurs centraux à quatre rotors « 1400 » et « 1400 Plus » ont une largeur de travail variable comprise entre 11,0 m et 13,5 m. Celle de l’andaineur à six rotors atteint 19 m.
Machines de récolte fourragère Faucheuses à disques « ExtrA » • arrière, sans conditionneur • arrière, avec conditionneur • Butterfly, avec conditionneur • avec conditionneur
Les faucheuses à disques sans conditionneur disposent d’une largeur de travail comprise entre 1,66 m et 9,5 m. Elles pèsent entre 388 kg et 1500 kg. Une caractéristique distinctive des faucheuses Vicon est que chaque disque est équipé de trois lames. Les faucheuses sont équipées d’un conditionneur soit à rouleaux, soit à doigts (nylon ou métalliques « SemiSwing »). Le nombre de tours par minute du conditionneur est en général de 900/600 ou de 1000/550. Les faucheuses à disques frontales avec conditionneur ont une largeur de travail qui varie entre 2,84 m et 3,5 m et pèsent entre 1152 et 1426 kg. En outre, Vicon construit dix variantes de faucheuses à disques traînées avec conditionneur.
Faucheuses à tambours « Expert » • frontales • arrière
Vicon fabrique une faucheuse à tambours frontale d’une largeur de travail de 3,05 m. La faucheuse est équipée de quatre tambours, dotés chacun de 3 barres de coupe. La faucheuse pèse 856 kg. L’entraînement nécessite 50 kW (68 ch). La faucheuse à tambours arrière existe en deux tailles avec une largeur de travail de 1,65 m et de 1,90 m. Les deux faucheuses disposent de deux tambours équipés de trois couteaux chacun. Un réglage mécanique de la hauteur de coupe est en option.
Faneuses « Fanex »
Les onze modèles de la gamme « Fanex » ont des largeurs de travail allant de 4,60 m à 13,3 m. Huit modèles proposent un attelage trois points et trois sont traînés (châssis de transport). Ils disposent de quatre à dix rotors équipés chacun de 5/6/7 supports de dents. Les rotors disposent d’une boîte d’entraînement à bain d’huile assurant une lubrification permanente et ne nécessitant aucun entretien. Ils sont solidaires soit grâce à un joint de cardan double sans entretien, soit au moyen du système d’entraînement « HexLink ». Une roue de jauge est en option pour presque tous les modèles. Andaineurs « Andex » Les andaineurs « Andex » de Vicon existent en modèles monorotor, à deux rotors • à dépose latérale, et à quatre rotors. De ce fait, les largeurs de travail présentent de grandes diffémonorotor ou à rences, étant comprises entre 3,2 m et 15,0 m. L’attelage 3 points existe, tout deux rotors comme l’attelage (2 points) au bras de guidage, ainsi que la version traînée par la • à dépose centrale, barre oscillante. De 9 à 15 bras porte-dents sont disponibles par rotor. La dépose à deux ou à quatre des andaineurs latéraux se fait toujours à gauche. Le poids à vide varie entre 315 kg rotors et 6000 kg.
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Technique Agricole
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Culture fourragère
Kuhn Kuhn est de loin le spécialiste européen d’équipements présentant le plus gros chiffre d’affaires. À l’exception des remorques autochargeuses et des ensileuses (automotrices !), Kuhn propose une gamme complète de machines de récolte fourragère. La moitié de son chiffre d’affaires est générée par cette branche, y compris le matériel d’affouragement et les mélangeuses. Les autres 50% proviennent du secteur des cultures de végétaux via les machines de travail du sol, les épandeurs d’engrais, le matériel de semis et la protection des cultures. Kuhn s’efforce d’offrir une qualité élevée en améliorant constamment son organisation, en assurant une bonne gestion, en se montrant innovant ainsi qu’en prêtant une oreille attentive aux intérêts des agriculteurs.
Krone Krone est le seul grand fabricant exclusivement concentré sur le développement, la production et la vente de matériel de récolte de fourrage. Dès lors, le haut degré de spécialisation de l’entreprise familia le garantit un chiffre d’affaires Pöttinger
stable. Les principales sources de revenus de Krone sont les produits de la Big Line, les ensileuses et les faucheuses à haut rendement, ainsi que les presses à balles. Un quart de la production est vendue en Alle magne, un tiers dans le reste de l’Europe, et le solde, soit un peu plus de 40 %, en Europe de l’Est, en Amérique du Nord et dans d’autres pays.
Kverneland Kverneland a été intégré en 2012 dans la branche de la technologie agricole de la société japonaise Kubota Corporation, mais représente un domaine d’activité indépendant au sein de la Kubota Holdings Europe. Kverneland est un double spécialiste qui réalise grosso modo un tiers de son chiffre d’affaires annuel grâce au matériel de fenaison (marque Vicon). Les deux autres tiers sont générés grâce au travail du sol, aux épandeurs d’engrais, au matériel de semis et à la technique de protection des cultures. Le revendeur de tracteurs Kubota a toujours la possibilité d’intégrer une série d’appareils Kverneland/Vicon à l’équipement de sa marque.
Faneuses « Hit » • (gamme) Alpin • portées • traînées • à grandes largeurs Andaineurs « Top » • (gamme) Alpin • à une toupie • doubles, à dépose latérale • doubles, à dépose centrale • à quatre toupies
Technique Agricole
Une grande partie du chiffre d’affaires de Pöttinger est réalisé avec des machines et des appareils conçus pour la gestion des pâturages, un tiers seulement provient des machines agricoles. La part des exportations de Pöttinger s’élevait à 88 % pour l’année fiscale 2016/2017 et près de 60 % des exportations ont été expédiées dans six pays, dont la Suisse. Grâce à sa double stratégie qui repose sur les équipements de fenaison et de culture, ainsi que son orientation européenne, Pöttinger a maintenu son chiffre d’affaires à un niveau stable même durant les années de crise, de 2014 à 2016.
Conclusion Bien évidemment, ils ne sont pas que six ! Outre ces géants, on peut citer les constructeurs John Deere, New Holland, SIP... La taille du fabricant n’est pas forcément un élément déterminant pour l’utilisateur final. Derrière ce processus de concentration se cache plutôt le désir de proposer aux agriculteurs, en tant que « fournisseur complet », les machines dont ils ont besoin, pour éviter qu’ils ne prennent contact avec la concurrence.
Machines de récolte fourragère Faucheuses à disques « Novacat » • (gamme) Alpin • frontales • arrière, à guidage central • arrière, à guidage latéral • traînées • combinaisons grandes largeurs Faucheuses à tambours « Eurocat » • frontales • arrière
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Pöttinger
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Les faucheuses arrière à suspension latérale présentent des largeurs de travail allant de 2,2 m à 3,88 m. Pöttinger fabrique cinq variantes. Les faucheuses arrière à suspension centrale sont plus de deux fois plus nombreuses. Elles disposent d’une largeur de travail de 2,62 m à 4,30 m, en fonction de laquelle elles sont équipées de 6 à 10 lames. Les trois modèles présentent un conditionneur à rouleaux ou à doigts. Une faucheuse dispose d’une vis de convoyage pour le groupage d’andain. Deux différentes gammes de faucheuses frontales sont sur le marché : trois modèles « Classic » et neuf à tête d’attelage « Alpha Motion ». Leur largeur de travail varie entre 2,62 m et 3,46 m, tandis que celle de gamme Alpin est comprise entre 2,2 m et 3,0 m. La gamme Eurocat comprend exclusivement des faucheuses à quatre tambours. Les faucheuses frontales existent en modèle « Classic » (4) ou « Alpha Motion » (3). Elles disposent d’une largeur de travail comprise entre 2,7 m et 3,05 m. Une faucheuse frontale possède un conditionneur à doigts. Les faucheuses arrière (3) présentent une largeur de travail de 2,7/3,0 m. Une faucheuse est équipée d’un conditionneur à doigts. La vitesse d’entraînement peut atteindre 1000 tr/min sur tous les modèles. Pöttinger vend des faneuses « Hit » de quatre à douze toupies. Leur largeur de travail varie de 4,4 m à 12,7 m. Parmi les treize modèles, il y a sept machines à trois points et six en version traînée. Le diamètre des toupies est compris entre 1,3 m et 1,67 m et celles-ci présentent cinq ou six bras porte-dents. Toutes les faneuses sont équipées du guidage fuyant des dents « DynaTech ». Pöttinger utilise des dents à ressorts de longueurs inégales. Les faneuses pèsent entre 525 kg et 2375 kg. Pöttinger propose six andaineurs latéraux à une toupie, cinq andaineurs centraux et deux andaineurs grandes largeurs à dépose centrale ainsi que six andaineurs à dépose latérale à deux toupies. De plus, il existe un andaineur grande largeur à dépose centrale à quatre toupies. La largeur de travail de l’ensemble des modèles est comprise entre 3,4 m et 12,5 m. Les rotors des andaineurs sont équipés de 10/11/12 ou 13 bras. La longueur de transport des modèles à plusieurs toupies varie de 3,13 m à 10,25 m. Les machines pèsent entre 474 kg et 6315 kg.
Rapport d’expérience | Impression
Jean-Jacques (59 ans) Duperrex et son fils Serge (26 ans) devant le tracteur et le combiné de fauche qu’ils utilisent sur leur exploitation depuis la saison dernière. Photos : Heinz Röthlisberger et ldd
Reculer pour mieux aller de l’avant Depuis le printemps dernier, l’exploitation « Stöckweid », à Knonau (ZH), compte sur sa nouvelle acquisition, le Valtra « N174 Direct », pour les travaux lourds. Ce tracteur de 185 ch permet la conduite inversée, une fonction utilisée surtout en forêt et pour le fauchage. Heinz Röthlisberger Les tracteurs munis d’un dispositif à poste inversé sont couramment employés avec une grue forestière branchée sur la sortie hydraulique arrière. Ce système allège considérablement le travail du conducteur en lui évitant de descendre sans cesse du véhicule. Un tracteur apte à la conduite inversée offre bien sûr d’autres possibilités : par exemple faucher une prairie à l’aide d’un combiné de fauche porté à l’arrière. Depuis l’année dernière, Jean-Jacques Duperrex et son fils Serge, de Knonau (ZH), pratiquent ainsi le fauchage en poussée en conduisant leur tracteur à poste inversé. Exploitant ensemble la ferme « Stöckweid » (voir encadré ci-contre), ils utilisent pour faucher leurs prairies un Valtra «N174 Direct », tracteur 4 cylindres d’une puissance maximale de 185 ch équipé d’une transmission à variation continue, d’une cabine forestière, du dispositif à poste
inversé « TwinTrac » ainsi que du système de direction « QuickSteer ». « Avec notre ancien tracteur de 90 ch, nous étions
souvent aux limites de nos capacités », avance Serge pour justifier leur décision d’investir dans un véhicule plus puissant.
L’exploitation « Stöckweid » La « Stöckweid » est une exploitation mixte, agricole et laitière, de 42 ha, située un peu en dehors de Knonau (ZH), en direction du hameau d’Uttenberg. Elle a été fondée par la famille Duperrex il y a presque 50 ans. « Près de 30 % de la surface exploitée sont constitués de prairies écologiques, de surfaces protégées et de haies », explique Jean-Jacques Duperrex, qui gère l’exploitation conjointement avec son fils Serge (communauté entre générations). L’étable à stabulation libre héberge environ 60 vaches de races Brown Swiss, Red Holstein et Holstein, principalement issues de leur propre élevage. La traite est assurée depuis dix ans déjà par le même robot. Le rende-
ment laitier moyen est de 9000 kg par vache et par an, la majorité du fourrage, à 90 % de l’ensilage, provenant de l’exploitation. La famille s’est aussi lancée dans des cultures spéciales telles que les potirons (1,5 ha) et les asperges vertes (2 ha) et depuis une vingtaine d’années elle pratique la vente directe de produits de la ferme (notamment du lait). Elle effectue également des travaux à façon pour des tiers. C’est à ce titre que Jean-Jacques et Serge travaillent pour la corporation forestière de Maschwanden et pour des propriétaires forestiers privés. www.stoeckweid.ch
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Impression | Rapport d’expérience
Fiche descriptive Valtra « N174 Direct » (Modèle 2017) Moteur : Agco Power, 4 cylindres, 4,9 l de cylindrée, SCR avec DOC Puissance nominale : 121 kW / 165 ch (ISO 14396) Puissance maximale (boost) : 136 kW / 185 ch Régime nominal : 2100 tr/min Transmission : à variation continue « Direct » Prise de force : 540/750/1000 Force de levage : 78 kN à l’arrière ; 47 kN à l’avant Poids à vide : 6800 kg Poids total : 11 000 kg Particularités : cabine forestière, dispositif à poste inversé « TwinTrac » et système de direction « QuickSteer » ; GPS et RTK de Trimble Prix : CHF 150 000.– (TVA comprise, sans GPS ni combiné de fauche) Données du constructeur
Pour nourrir la soixantaine de vaches de leur exploitation, les Duperrex possèdent trois silos-couloirs, dont le remplissage implique de faucher chaque fois une surface importante en peu de temps, ce qui demande des équipements à la fois puissants et performants. La raison qui a véritablement motivé l’achat d’un tracteur muni du dispositif à poste inversé est que Serge avait repéré depuis un certain temps un combiné de fauche apte à fonctionner en mode poussé.
Le dispositif à poste inversé de leur tracteur permet aux Duperrex d’utiliser un combiné de fauche spécial de 5,40 m porté à l’arrière, conçu initialement pour l’automotrice « Big M » de Krone.
Un combiné de fauche particulier En même temps que le nouveau tracteur, Jean-Jacques et Serge Duperrex ont acquis un combiné de fauche Krone, normalement non destiné à la vente et conçu initialement pour les puissantes automotrices de fauche « Big M ». « Ce combiné de fauche, de type ‹EasyCut C540CV›, a dû être adapté spécialement au système hydraulique arrière du tracteur », raconte Serge. Il est pliable au centre et assure une largeur de travail de 5,40 m. En outre, il est muni d’un conditionneur, d’un système de délestage hydraulique et d’un regroupeur à vis sans fin, grâce auquel l’andain peut être déposé
au centre, à gauche ou à droite. « Selon la situation je peux économiser un passage, explique Serge. Supposons que je dépose l’andain sur un côté de la bande de fauche à l’aller, puis sur le même côté au retour, l’herbe fauchée se trouve concentrée sur une largeur de 5 m. Le nombre de passages de pirouette ou d’andaineur est ainsi divisé par deux. » Ce combiné de fauche assure un rendement horaire impressionnant. Il pèse en revanche environ 3 t de plus qu’un combiné de fauche traditionnel, un supplément de poids qui s’explique par la construction robuste qui caractérise les machines automotrices. Les vis sans fin
Grâce à la vis sans fin, l’andain peut être regroupé et déposé au choix à gauche, à droite ou au centre. Ainsi, l’agriculteur peut réduire par la suite le nombre de passages de pirouette ou d’andaineur.
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Technique Agricole
4 2018
Le poste de travail dans la cabine du « N174 Direct » avec le dispositif à poste inversé « TwinTrac ». Les Duperrex ont utilisé le tracteur en conduite inversée pendant la moitié de la première saison.
servant à regrouper le fourrage aux points de dépose des andains ne sont pas non plus légères. De surcroît cette application exige un lest frontal d’une tonne sur le tracteur. Le combiné de fauche peut être replié vers le haut, ramenant ainsi sa largeur à 2,80 m, pour le transport sur route.
Avec GPS et RTK « L’association entre un combiné de fauche porté à l’arrière et le dispositif à poste inversé du Valtra nous a impressionnés par sa facilité de conduite », nous ont confié Jean-Jacques et Serge Duperrex. La bonne maniabilité de l’ensemble s’explique par le fait qu’en conduite inversée les roues directrices (autrement dit, l’essieu avant) sont à l’arrière, d’où une importante réduction du temps de tournière. Le Valtra « N174 Direct » est en outre équipé du système GPS avec RTK de Trimble, à même d’assurer une précision de trajectoire de 0 cm à vitesse lente. Cette fonction est mise à profit dans les applications de fauchage (une bande sur deux) et pour la pose des bâches dans les cultures d’asperges et de potirons. Pendant la première saison, près de 150 ha ont été fauchés en utilisant le combiné de fauche en mode poussé. Il s’agit maintenant de développer le partage avec d’autres exploitations enfin d’augmenter l’utilisation annuelle de cet attelage.
Pour un maïs simplement propre • La solution complète contre dicotylédones et graminées • Efficace contre les adventices problématiques • Effet foliaire et résiduaire • Emploi jusqu‘au stade 6 feuilles du maïs • Résistant à la pluie après 2 heures • Formulation liquide
ASTUCE • 1,5 l/ha pour un emploi seul • 1,0 l/ha + 1,5 l/ha Aspect (effet résiduaire renforcé)
Le travail forestier Les Duperrex n’ont pas acheté le tracteur avec conduite inversée uniquement pour les applications de fauche. « Ce gros investissement s’explique aussi par l’importance des travaux à la grue forestière que nous réalisons pour la corporation forestière de Maschwanden et pour des propriétaires forestiers privés », indique Jean-Jacques. « Tourner simplement le siège de 180° pour commander la grue nous facilite le travail », ajoute Serge. Le conducteur n’a pas besoin de quitter le siège du tracteur pour piloter la grue, commandée par le même joystick que le tracteur. Celui-ci possède un deuxième volant pour la conduite inversée avec un levier Powershuttle et des pédales semblables à celles utilisées en marche avant. Le modèle « cabine forestière » offre une fenêtre panoramique de grandes dimensions à l’arrière du toit permettant au conducteur de suivre sans peine les mouvements de la grue. « Depuis que nous avons acheté le tracteur, il y a quelques mois, il a déjà 630 heures à son actif, dont environ 40 % en conduite inversée », conclut Serge, qui apprécie le tracteur également pour son importante garde au sol de 550 mm. De toute façon, on va de l’avant même en reculant avec la conduite inversée.
Plus d‘informations: www.agrar.bayer.ch
Bayer (Schweiz) AG 3052 Zollikofen
Equip Power contient du Foramsulfuron, du Iodosulfuron, du Thiencarbazone et du Cyprosulfamide (safener). Observer les risques de danger et les mesures de sécurité sur les emballages.
Impression | Rapport de test
Le « Worky Quad 25 » manipule balles rondes ou rectangulaires de taille moyenne. Photos : Ruedi Burkhalter
Un mini-chargeur aux allures de quad Technique Agricole a publié un rapport comparatif de six mini-chargeurs en octobre dernier. Pour compléter cet article, la rédaction a testé le « Smart Worky Quad 25 », qui n’était pas encore disponible à l’époque. Ruedi Burkhalter
Dans son édition d’octobre 2017, Technique Agricole a publié un test comparatif pratique de six mini-chargeurs. À l’époque, un modèle particulièrement intéressant de par sa configuration n’était pas encore en vente sur le marché Suisse et n’a pu être essayé qu’ultérieurement. Le « Smart Worky Quad 25 » du fabricant italien Cast Group fait figure de véritable élément « exotique » parmi les mini-chargeurs. Le guidon de direction semblable à celui d’un quad n’est pas le seul signe distinctif de ce petit véhicule polyvalent. Son double système de direction et son bras à attelage rapide interchangeable contre un relevage trois points léger n’ont pas d’équivalents sur le marché. 38
Technique Agricole
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Compacité de A à Z Ce « bon à tout faire » de petite taille est mû par un moteur Kubota à trois cylindres de 25 chevaux à refroidissement à eau. Son fonctionnement est agréablement silencieux et il est assez performant pour offrir une réserve de puissance suffisante pour tous les travaux. On regrette un peu, quand même, la contenance limitée à 8 litres du réservoir de carburant. Pour obtenir un véhicule aussi compact, il a fallu installer ses organes dans un espace très réduit, ce qui se ressent lors des opérations de maintenance. Certes, on peut ouvrir facilement les capots des trois côtés, mais rien que le nettoyage du filtre à air demande quelques contorsions.
La traction intégrale hydrostatique est assurée par une pompe à pistons variable et quatre moteurs de roues. Le blocage hydraulique du différentiel, commandé par un interrupteur à bascule, améliore efficacement la propulsion de l’engin en terrain inégal. Le montage des roues sur le châssis étant rigide, il peut arriver que l’une d’elles perde le contact avec le sol, par exemple au passage d’un seuil, ce qui rend d’autant plus utile la présence du blocage du différentiel en usage quotidien. Avec un débit de 42 l/min sous une pression de 180 bar, le circuit hydraulique de travail est puissant, relativement à la taille et au poids à vide de ce véhicule (480 kilos seulement) ; il est doté d’un refroidisseur énergique qui autorise des travaux prolongés, par exemple au marteau-piqueur, à la tarière ou à la débroussailleuse. La force de relevage, à 46 cm de l’axe de l’outil, est donnée pour 350 à 550 kilos par le constructeur. Avec le pic à balles rondes, nous avons constaté que c’était suffisant pour manipuler des balles rondes ou parallélépipédiques de poids moyen. Toutefois, et vu l’empattement plutôt court du véhicule, l’acquisition du contrepoids (absent du véhicule de test) est indispensable pour pouvoir profiter de toute la puissance du relevage. La hauteur de levage à l’axe de basculement de l’outil atteint 178 cm.
Mariage d’une articulation et de roues directionnelles Ce chargeur est équipé de deux mécanismes de direction dont l’effet se combine automatiquement. Lorsqu’on commence à braquer, c’est d’abord l’articulation centrale qui intervient, puis les articulations individuelles à rotules de chaque roue. Ce genre de direction présente l’avantage d’offrir un très petit rayon de braquage interne de 53 cm, sans que les roues ne pivotent sur place. De surcroît, cette direction double a l’avantage, par rapport à une direction à articulation simple, d’offrir une meilleure stabilité car la charge et le contrepoids s’éloignent peu de la ligne de trajectoire. Ces propriétés en font un engin apprécié des horticulteurs et des paysagistes. Ils disposent, avec lui, d‘un outil qui, tout en étant très maniable, n’endommage pas les surfaces engazonnées, fragiles par définition. Les mini-chargeurs à chenilles ou à direction par ripage n’offrent pas de tels avantages. En outre, le « Smart Worky Quad 25 » peut soulever des charges élevées et effectuer des petits travaux de terrassement. Aucun autre mini-chargeur ne cumule autant de fonctions.
Rapport de test | Impression
Polyvalence au menu La polyvalence du « Worky Quad » est extensible à souhait, grâce à une multitude d’accessoires optionnels. Fixé par un accrochage rapide, le bras est démontable en moins d’une minute par une personne seule, pour être remplacé par un troispoints léger qui peut accueillir un broyeur à fléaux, une fraise rotative, une fraise à neige, ou toutes sortes d’autres équipements. Un deuxième trois-points peut être installé à l’arrière du véhicule, qui est alors en mesure d’effectuer deux opérations simultanément. Nous n’avons toutefois pas pu tester ces options dans le cadre de notre essai. Avec son poids à vide de 480 kg seulement, ce véhicule est facile à transporter dans une fourgonnette ; comme il est court, on peut aussi le soulever avec le trois-points d’un petit tracteur pour l’acheminer en divers lieux. Son rayon d’action s’étend donc au-delà de la ferme et des exploitations agricoles. Il peut aussi rendre de grands services en forêt, dans le génie civil, la construction, l’entretien d’espaces verts, le jardinage ; c’est une option intéressante pour une foule d’applications.
Un pilotage facile, à quelques réserves cosmétiques près Toutes les commandes et les cadrans sont disposés sur le guidon. Un interrupteur multifonction tient le rôle de commande centrale, à côté de la poignée gauche ; il permet de lever et basculer la pelle ou l’outil avec le pouce. La poignée tournante, à droite, sert à faire avancer ou reculer le véhicule et à réguler la vitesse. Il faut tourner cette poignée à fond pour que l’engin gagne son allure maximale, si bien que les inversions de sens de marche nous ont paru relativement fastidieuses à la longue, lorsque nous avons travaillé avec la griffe à fumier. Il serait plus pratique de disposer d’un inverseur de marche sous forme d’interrupteur à bascule indépendant.
Concept d’utilisation Durant notre essai, nous avons pu tester ce véhicule pour différents usages : avec une pince crocodile, un pic à balles, une pelle et un marteau-piqueur hydraulique. Les résultats sont convaincants. Les composants hydrauliques proviennent de deux fournisseurs de confiance, Bondioli & Pavesi ainsi que Casappa, et ils font bonne impression. Les commandes hydrauliques proportionnelles de direction, de levage et de basculement sont faciles à doser. Sur ce véhicule neuf, elles réagissent toutefois avec un
certain décalage, désagréable, ce qui incite le conducteur débutant à exagérer les mouvements de commande. Le pilotage « soft » empêche en outre, dans certaines positions, de vider complètement la fourche à fumier ou la pelle en les secouant. On n’obtient l’effet de secousses qu’en actionnant le vérin de basculement jusqu’en butée. D’après la maison Snopex, importatrice pour la Suisse, ces problèmes peuvent être résolus sans autre en agissant sur la programmation de l’électronique de commande. Le troisième distributeur hydraulique n’est pas proportionnel et sa commande est placée à côté du joystick. Deux boutons colorés servent à actionner le vérin. Le flux d’huile s’interrompt lorsqu’on les relâche. Un interrupteur à bascule supplémentaire permet d’activer l’alimentation en continu du marteau-piqueur. C’est très pratique. Pour éviter toute manipulation involontaire de cette bascule, il faut presser simultanément un bouton de déverrouillage placé devant la poignée. C’est un plus du point de vue sécuritaire mais, du coup, le conducteur n’a plus que trois doigts pour tenir le guidon, notamment dans les déclivités. Avec la pince crocodile, nous avons regretté l’absence de commande proportionnelle sur le troisième distributeur, car son débit est trop élevé pour le petit vérin de la pince qui se ferme et s’ouvre trop rapidement en allant heurter violemment la butée. Une commande progressive devrait bientôt être proposée en option sur cette prise hydraulique. Le bras étant démontable, les tuyaux du troisième distributeur se branchent directement sur le véhicule. Ce n’est pas idéal pour certains travaux car ces tuyaux peuvent être soit trop courts, soit trop longs, difficiles à ajuster. On saluerait la présence d’un branchement fixe au niveau de l’axe de basculement du bras.
est aussi avantageuse sous l’angle ergonomique lors d’une utilisation prolongée du véhicule. C’est en tout cas ce que nous avons ressenti.
L’hydraulique dispose d’un refroidissement assez performant pour une utilisation en continu d’outils exigeants.
L’effet de braquage est obtenu aussi bien par l’articulation centrale que par les rotules des roues.
Conclusion L’allure maximale – 8,5 km/h – oserait être un peu plus élevée pour certains travaux. Exemple : pour sortir du fumier, les performances de l’hydraulique autoriseraient un régime moteur réduit, mais cela pénalise trop le travail dans son ensemble car la vitesse d’avancement devient trop lente. L’opérateur est juché sur une plateforme antidérapante pourvue d’une fonction « homme-mort ». S’il perd l’équilibre suite à une violente secousse, toutes les fonctions de la machine et le moteur s’arrêtent. La conduite debout permet de raccourcir la taille de l’engin ; cette position
Tous les éléments de pilotage sont réunis sur le guidon, ainsi que les cadrans et le compteur d’heures rétroéclairés.
Video sur le « Worky Quad » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
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Management | Économie d’entreprise
Comparaison des procédés : avec et sans séparation du lisier La séparation du lisier présente des aspects positifs, mais aussi des inconvénients. L’argument principal en faveur du séparateur est qu’il évite la formation de bandes marron sur la couche herbeuse, mais au prix d’un important surcoût. Le présent article se propose de comparer les coûts des deux types de procédés. Ruedi Hunger Dans une enquête réalisée par la HAFL (Haute école des sciences agronomiques) de Zollikofen auprès d’agriculteurs utili-
sant des procédés avec séparateur, la plupart d’entre eux ont cité comme principal avantage la meilleure précision d’épan-
dage du lisier (évitant l’apparition de bandes marron sur la couche herbeuse et la contamination du fourrage). D’autres
Base
Code Agroscope
Description de la machine
Prix d’achat moyen (CHF)
Utilisation annuelle (UT)
Coûts fixes par année (CHF)
Coûts variables (CHF/UT)
Valeur repère CHF/h
Valeur repère CHF/UT
Tableau. Liste des machines servant de base de calcul des variantes 1 et 2
6116
Séparateur avec pompe à lisier épais 8 kW (variante Agroscope)
42 000
700 h
4352
7.56/h
15.15
1.30/m3
6116A*
Séparateur avec pompe à lisier épais 5,5 kW
25 000
250 h
2222
4.50/h
14.75
1.85/m3
1005
Tracteur 65–74 kW
90 000
450 h
8410
17.89/h
40.23
6091
Citerne 5000 l avec rampe à pendillards 9 m
53 000
3500 m3
5343
0.64/m3
47.10
2.40/m3
6092
Citerne 6000 l avec rampe à pendillards 12 m
63 000
4000 m3
6339
0.58/m3
52.80
2.40/m3
5136
Herse-étrille et semoir pneumatique, 6 m
19 000
90 ha
1573
6.33/ha
68.00
26.00/ha
Description de la variante 1 : sans séparateur
Tracteur 65–74 kW (de 88 à 101 ch)
Citerne de 6000 l avec rampe à p. 12 m
Herse-étrille et semoir 6 m
Hypothèses : exploitation herbagère, 40 ha de surface agricole utile praticable par tracteur et tonne à lisier. 2000 m³ de lisier relativement épais par an. Mécanisation individuelle à raison d’une tonne à lisier de 6000 l et d’une rampe à pendillards de 12 m. Compte tenu de la présence régulière de résidus de lisier sur la couche herbeuse, l’agriculteur a remplacé sa herse simple par une herse-étrille accompagnée d’un semoir afin de procéder à des sursemis à intervalles réguliers.
Calcul des coûts sur la base de la variante 1 Variante 1 sans séparateur Coûts de procédé
Tracteur, citerne de 6000 avec rampe à pendillards, herse-étrille avec semoir Code**
**Code machine
2000 m3/an
Tracteur + tonne à lisier + main d’œuvre
1005/6092
Tracteur + herse-étrille et semoir + main d’œuvre 1005/5136 Total coûts de procédé CHF
40
Technique Agricole
Puissance
4 2018
50 m3/ha par an
heure
m
22,2 m3/h
151.30
6.81
2,6 ha/h
136.32
3
hectare 340.50
CHF
52.45
CHF
392.95/ha
CHF
Économie d’entreprise | Management
arguments tels que la possibilité de récupérer de la litière, la moindre sollicitation du brasseur, l’effet fertilisant accru du lisier liquide et la réduction des pertes d’ammoniaque ont aussi été avancés, parallèlement à quelques avantages mentionnés plus rarement. Pour ce qui est des inconvénients, plus de la moitié des utilisateurs interrogés ont cité les coûts. Le surcroît de travail et de maintenance, la consommation d’énergie, la complexité accrue de l’épandage des engrais de ferme ont également été mentionnés, à côté d’autres facteurs plus anecdotiques.
Liste des machines À l’aide du document « Agroscope Transfer 190/2017, Coûts-machines » nous avons calculé les coûts pour les machines (énumérées dans le tableau) que nous avons retenues sur la base de nos hypothèses de départ. Sous le « Code 6116A » nous avons chiffré un petit séparateur qui ne figure pas dans le document « Coûts- machines 2017 ». Le choix des machines est justifié dans le descriptif des variantes.
Potentiel de la variante 1 La mécanisation individuelle avec tonne à lisier plus rampe à pendillards garantit une utilisation annuelle insuffisante par rapport à celle de référence selon Agroscope (2000 m³ au lieu de 4000 m³), d’où
un surcoût de 57 %. La herse-étrille associée à un semoir, utilisée à raison de 1,5 passages/an en moyenne, entraîne un surcoût d’environ 35 % par rapport aux valeurs repères d’Agroscope.
repères d’Agroscope se traduit quand même par un surcoût de presque 59 %. La variante 2 n’est rentable que si les machines peuvent être louées ou partagées entre plusieurs entreprises. Si l’on
Selon le résultat de l’enquête, 14 % des utilisateurs se sont déclarés très satisfaits de la séparation du lisier, 77 % se sont montrés satisfaits et seulement 9 % modérément satisfaits.
La mécanisation individuelle offre certes la souplesse nécessaire pour bénéficier de conditions d’utilisation optimales, quels que soient les aléas de la météo. Pour atteindre la rentabilité nécessaire et une meilleure utilisation annuelle, il faut cependant viser une forme de partage avec d’autres exploitations, à moins de travailler avec des machines de location ou de faire appel à une agro-entreprise.
Potentiel de la variante 2 Dans le cas de la variante 2, la mécanisation individuelle avec tonne à lisier plus rampe à pendillards entraîne également des coûts (trop) élevés. Comme le volume à épandre a diminué de 15 % (1700 m³ au lieu de 2000 m³), on peut certes utiliser une tonne à lisier plus petite, mais la faible utilisation annuelle par rapport aux valeurs
dispose de capacités suffisantes pour stocker le lisier après séparation, l’utilisation inter- entreprises d’un séparateur mobile simple, ou l’appel à une agro- entreprise, est également envisageable.
Conclusion Le calcul des coûts sur la base d’hypothèses, avec tous les « si » et les « mais » que cela implique, est toujours une gageure. Pour la taille de l’exploitation considérée dans nos hypothèses de départ, la mécanisation individuelle ne peut pas être rentable. L’utilisation d’un sé parateur comporte aussi des avantages impossibles à chiffrer (par exemple la disparition du risque de bouchons). La mécanisation de l’élimination des matières épaisses ne figure pas non plus dans le calcul.
Description de la variante 2 : avec séparateur
Tracteur 65–74 kW (de 88 à 101 ch)
Citerne de 5000 l avec rampe à p. 9 m
Séparateur avec pompe à lisier épais, 5,5 kW
Hypothèses (même exploitation) : exploitation herbagère, 40 ha de surface agricole utile praticable par tracteur et tonne à lisier. 1700 m³ de lisier séparé (–15 %). Mécanisation individuelle avec séparateur de lisier et pompe à lisier épais 8 m³/h, 5,5 kW. Tonne à lisier 5000 l acquise en propre avec rampe à pendillards 9 m. Les matières épaisses sont récupérées pour servir de litière dans l’étable à stabulation libre. Pour l’entretien des surfaces herbeuses une herse simple (non comprise dans le calcul) peut être louée le cas échéant.
Calcul des coûts sur la base de la variante 2 Variante 2 avec séparateur Coût de procédé ** Code machine
Tracteur, citerne de 5000 avec rampe à pendillards, séparateur Code**
Puissance 1700 m3/an
42,5 m3/ha par an
heure
m
Tracteur + tonne à lisier et rampe + main d’œuvre 1005/6091
19,8 m3/h
143.07
7.23
307.30
CHF
Séparateur avec pompe à lisier épais 5,5 kW
8 m3/h
14.73
1.85
75.65
CHF
382.95/ha
CHF
6116A*
Total coûts de procédé CHF
3
hectare
*ne figure pas dans les Coûts-machines d’Agroscope 4 2018 Technique Agricole
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Management | Question de lecteur
La place des enfants est sur des sièges adaptés Un tracteur n’est pas une baby-sitter. Si des enfants vous accompagnent en tracteur, ils doivent prendre place sur un siège adapté. Urs Rentsch et Dominik Senn
La plupart des enfants sont heureux quand ils peuvent monter dans un tracteur. Les parents ne doivent pas s’y opposer. Le lieu est réputé sûr : les jeunes bambins ne peuvent pas s’échapper et sont à l’abri des autres véhicules ou des machines. Pourtant, même sur un tracteur, les enfants ne sont pas en sécurité s’ils ne sont pas correctement installés. En cas de freinage brusque lors de manœuvres, ils peuvent littéralement voler à travers la cabine, ou, en l’absence de cette dernière, tomber du véhicule. On n’ose pas non plus penser à ce qui pourrait arriver si le tracteur se retournait. Des enfants mal installés sont malheureusement encore et toujours victimes d’accidents à bord de tracteurs.
Recommandé uniquement pour des trajets courts Même quand les enfants sont bien attachés, un tracteur n’est pas l’endroit idéal où passer du temps. C’est pourquoi ils ne devraient s’y trouver que pour de courtes durées. Les vibrations et le bruit monotone endorment facilement les enfants. Les changements de direction et les irrégularités du terrain secouent leur corps endormi, ce qui n’est en aucune façon recommandable. De plus, la présence d’un enfant distrait le chauffeur.
Accompagnement avant ou après sept ans Si des enfants sont passagers d’un tracteur, la loi fédérale sur la circulation rou-
Un tracteur n’est pas une baby-sitter. Même correctement installés, les enfants ne peuvent être passagers que pour une courte période. Photo : ldd
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Technique Agricole
4 2018
tière et l’ordonnance sur les règles de la circulation routière doivent être respectées. Cette dernière décrit comment les enfants doivent être installés pour être en sécurité. Le transport d’enfant en tracteur ne doit être qu’exceptionnel. Les enfants de plus de sept ans ne peuvent être passagers que s’ils sont installés sur des sièges passagers adaptés, comme on en trouve sur les tracteurs récents. Le port de la ceinture de sécurité est obligatoire. Un système d’amortisseur du siège ainsi qu’un appuie-tête sont aussi recommandés. Il faut encore faire attention au bruit. Celui-ci ne pose pas problème sur les tracteurs équipés de cabine insonorisée, mais le port d’une protection auditive est nécessaire sur un véhicule dépourvu de cabine.
Dispositions légales Le transport de personnes sur des véhicules agricoles est régi dans la loi fédérale sur la circulation routière (LCR) et dans l’ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR) : LCR, art. 30, al. 1 : « Les conducteurs de véhicules automobiles et de cycles ne doivent transporter des passagers qu’aux places aménagées pour ceux-ci. Le Conseil fédéral peut prévoir des exceptions : il édictera des prescriptions sur le transport de personnes au moyen de remorques. » OCR, art. 61, al. 1 à 3 : « Seul le personnel affecté au chargement et au déchargement ou à la surveillance de la marchandise peut être transporté aux places debout prévues sur les véhicules servant au transport de choses. 2. Sur les véhicules ci-après, les enfants de moins de sept ans doivent être surveillés par un passager de plus de quatorze ans ou installés sur un siège d’enfant offrant toute sécurité : A. sur les véhicules automobiles agricoles et leurs remorques ; B. sur les tracteurs industriels dont la vitesse maximale ne dépasse pas 40 km/h, les chariots à moteur et les chariots de travail, ainsi que leurs remorques, lorsque ces véhicules sont utilisés pour des courses agricoles. 3. Sur les véhicules visés par l’al. 2, des personnes peuvent également être transportées sur la surface de charge ou sur le chargement dans le rayon local, au sens de l’art. 86, al. 1, let. c, pour autant qu’une protection suffisante soit assurée et que les places autorisées ne soient pas suffisantes. »
Économie d’entreprise | Management
De nos jours, c’est très facile de collecter des données, mais les exploiter est une autre affaire. Photo : Adrian Morger
Bien valoriser les données d’un troupeau Les nouveaux systèmes de traite, comme les robots, ne se contentent pas d’enregistrer les performances laitières des animaux. Que faut-il faire de la masse de données collectées ? Adrian Morger*
Adrian Haggenmacher, de Meilen (ZH), utilise un robot de traite et un robot d’affourragement dans l’étable flambant neuve pour 65 vaches en lactation où le troupeau a emménagé en février 2015. Cet éleveur savait dès le départ qu’il utiliserait un robot de traite dans ce nouveau bâtiment. Son père s’y était déjà converti voici une vingtaine d’années. Les deux automates collectent une foule de données précieuses pour le chef d’exploitation. Le robot d’affourragement enregistre les quantités de fourrage ingérées par chaque animal, ainsi que la durée de la rumination (grâce aux colliers individuels). Au départ, l’éleveur devait se brancher au robot pour collecter ces chiffres. Depuis un an, la machine est connectée à une plate-forme et, dans un futur prévisible, le lien entre le robot de traite et celui d’affourragement pourrait encore être renforcé.
Une heure par jour à l’ordinateur Une foule de données est amassée pour chaque vache. L’écran de démarrage du *Adrian Morger, de Hinwil (ZH), est diplômé de la Haute école agricole du Strickhof. Il a abordé le thème de la gestion d’exploitation lors d’une journée pour les médias.
programme affiche un aperçu de l’ensemble du troupeau. Les données importantes pour l’éleveur sont enregistrées dans des sous-menus, comme celles relatives à la santé ou à d’autres caractéristiques marquantes de chaque animal. Mais c’est encore et toujours l’éleveur qui décide si une vache doit être traitée. L’état de santé et le degré d’activité de chaque vache doit faire l’objet d’un examen quotidien à l’ordinateur ; ces critères permettent à l’éleveur de savoir quel animal il va devoir observer de plus près et de cibler les interventions.
Où se situent les cotes d‘alerte ? Adrian Haggenmacher a dû apprendre à ne plus s’alarmer du moindre écart par rapport aux normes. Le système de mesure est tellement sensible qu’il faut, par exemple, prendre garde à ne pas s’affoler quand le nombre de cellules d’une vache augmente. Ce taux étant mesuré quotidiennement et non plus lors du seul contrôle laitier, il doit être examiné en corrélation avec l’évolution de la production. Si elle reste stable, une augmentation momentanée est tolérable. Il est important aussi de tenir compte de l’historique de chaque animal. Les données individuelles peuvent être affichées sur un an. Le travail
peut donc se faire de manière ciblée et les individus malades sont plus rapidement repérés et soignés.
Davantage de flexibilité Grâce au robot de traite, l’exploitant gagne en flexibilité car il n’a plus à traire à heures fixes. C’est particulièrement appréciable durant la période de végétation. Reste que le robot de traite a lui aussi besoin d’entretien. Il doit être régulièrement lavé. Le temps passé chaque matin à l’étable est à peu près le même qu’avec une salle de traite. Le soir, par contre, l’éleveur en aura plus vite terminé de « gouverner » que s’il devait encore traire.
Laborieux « doublons » Restent des opérations laborieuses. Il s’agit par exemple de toutes les formalités qui doivent être réalisées à double, comme la saisie des vêlages, qui doit être faite dans le système de gestion du troupeau et dans la BDTA. Il en va de même des traitements. Dans la perspective d’un éventuel contrôle, l’enregistrement dans le système de gestion ne suffit pas : ils doivent encore être inscrits à la main dans le journal. Mais il est fort possible que les progrès numériques permettent un jour de venir à bout d’un tel problème. 4 2018 Technique Agricole
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Management | Numérisation
La Bavière soutient les systèmes de guidage Depuis l’automne 2017, les agriculteurs du land de Bavière peuvent utiliser le signal RTK gratuitement. Le président de la Fédération des agriculteurs bavarois, Walter Heidl, explique les raisons de cette mesure. Stephan Berger* Technique Agricole : Pourquoi les autorités publiques promeuvent-elles le traitement précis des surfaces ? Walter Heidl : Les données de correction RTK permettent de diriger les machines agricoles à 2 cm près. L’agriculteur économise ainsi des moyens de production tels que le diesel ou les semences, mais applique aussi engrais et produits phytothérapeutiques de manière encore plus précise. Le conducteur du tracteur y gagne aussi : il ne doit pas se concentrer pour rouler droit, ce qui le laisse libre de consacrer toute son attention à l’état du terrain ou à la machine qu’il tracte, notamment le soir ou lorsque la visibilité est mauvaise. On peut ainsi, si on le souhaite, programmer une seule trajectoire et la conserver pendant des années pour toutes ses machines. La majeure partie du sol est ainsi préservée des dégâts dus au poids des machines, ce qui est extrêmement favorable à la structure du terrain. À combien s’élèvent les frais d’utilisation du RTK ? Les données de correction RTK et des services de positionnement des véhicules agricoles sont mis gratuitement à disposition des agriculteurs dans le « Pacte de numérisation pour l’agriculture et la foresterie » bavarois. D’autres fournisseurs facturent l’utilisation du signal RTK jusqu’à passé 900 euros par an. Les subventions sont-elles limitées dans le temps ? Non. Pour des raisons statistiques et technico-administratives, l’agriculteur doit cependant renouveler son accès tous les trois ans, ce qui lui revient à 50 euros. Que lui demande-t-on en retour ? L’agriculteur ne s’engage à rien. Il va toutefois de soi que l’administration cadas*Stephan Berger travaille au Strickhof (ZH) dans le domaine du machinisme agricole. Il est membre du comité de la section zurichoise de l’ASETA.
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Technique Agricole
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Walter Heidl : « La numérisation offre de nombreuses possibilités de faciliter les processus ou d’automatiser les enregistrements. » Photo : Stephan Berger
trale qui établit les données de correction RTK doit aussi être en mesure d’établir un profil de déplacement correct. C’est aussi le cas lorsque les données sont fournies par un opérateur privé. Chaque agriculteur doit tenir compte de ces questions de protection des données et les confronter aux avantages escomptés du système. Il en va cependant de même avec tous les services basés sur le cloud. Selon vous, quelles sont les principales opportunités offertes par ce système ? La numérisation offre de nombreuses possibilités de faciliter les processus ou d’automatiser les enregistrements. Dans l’agri culture et dans l’élevage, les robots, l’intelligence artificielle et la reconnaissance automatique des images permettent d’accroître la productivité et le confort de travail. Bien des étapes de travail peuvent être rendues encore plus précises de cette manière. De plus, cela permet de diminuer
les coûts de production tout en aug mentant les rendements. Pour le grand public, ce sont des avantages intéressants. Lorsque l’on parle d’« agriculture moderne », les consommateurs sont méfiants, mais la numérisation permet d’envisager de manière très positive les processus modernes et les nouvelles technologies. Il est vrai aussi qu’elle peut nous aider à encore mieux préserver les ressources lorsque nous travaillons. Les agriculteurs sont-ils à même de gérer ce niveau technologique ? Généralement, les agriculteurs sont très technophiles par rapport à d’autres groupes. Je ne suis donc pas surpris que le secteur agricole soit régulièrement décrit comme pionnier en matière de numérisation. Dans ce contexte, en tant que Fédération des agriculteurs bavarois, nous devons soutenir la formation des responsables d’exploitation et de leurs employés et leur proposer des solutions
Numérisation | Management
L’Autriche subventionne les systèmes de réglage de la pression des pneus et de guidage Le ministère fédéral autrichien du développement durable et du tourisme a décidé de subventionner les systèmes de réglage de la pression des pneus, ainsi que, depuis août 2017, ceux de guidage. Ce programme couvre 40 % des frais d’acquisition ou de transformation pour un investissement de 5000 euros au moins et va jusqu’à une aide maximale de 10 000 euros pour les systèmes de guidage (4000 euros pour l’installation de réglage de la pression des pneus). Les avantages d’un système de guidage tels que les présente le ministère correspondent globalement à ceux évoqués dans l’interview
ci-contre. Un système de gestion du gonflage des pneus permet de limiter le tassement du sol dû au passage de véhicules dont les pneus sont trop peu gonflés, mais sert aussi à préserver durablement la structure du terrain, à éviter le patinage et à réduire la profondeur des traces de pneus.
adéquates. Pour être en mesure de fonctionner en milieu rural, la numérisation doit pouvoir s’appuyer sur des réseaux de fibre optique et des réseaux de téléphonie mobile fonctionnels. Combien d’agriculteurs utilisent-ils déjà le RTK ? C’est difficile à dire. L’intérêt est toutefois bien présent, surtout chez les jeunes. Lors d’un sondage que nous avons réalisé à l’occasion de l’un de nos séminaires réservés aux jeunes agriculteurs, 43 % ont déclaré utiliser déjà des systèmes de guidage automatiques. La Bavière est-elle le seul land à aider les agriculteurs à utiliser les technologies numériques ? Non, la Thuringe met gratuitement à disposition de tous les données de correction du service de positionnement par satellite SAPOS en format Open Data. En Bavière, seul le secteur agricole dispose d’un accès exclusif à ces données. En Rhénanie-Palatinat et en Basse-Saxe, l’utilisation des données de correction est aussi gratuite pour les agriculteurs.
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Sécurité | Prévention des accidents
Bien évaluer le risque de danger La mauvaise manipulation de machines sûres est souvent la cause d’accidents. Dans ceux qui impliquent des machines de fenaison, la pression du temps joue un rôle important. Ruedi Hunger
Toutes les machines de récolte de fourrage vert ou de fenaison ont des parties rotatives. Les faucheuses à disques et à tambours affichent les régimes les plus élevés.
Lors de leur construction, toutes les machines sont équipées de bâches et d’arceaux de protection adaptés. Le propriétaire est responsable de leur entretien et
leur réparation. Les outils à dents, même entreposés au fond d’une remise obscure, présentent un risque d’accident qui ne doit pas être sous-estimé. Ces machines ne doivent pas être stockées à proximité d’une place de jeux pour enfants.
Risques liés à l’utilisation Pour les travaux de réglage de la machine, l’entraînement doit être arrêté. Avant d’intervenir, il faut attendre que la machine soit immobile. Dans la pente, tout est différent ! Glissades, poussées ou balancements violents peuvent mettre en danger le véhicule tracteur. Des tiers ne doivent pas se trouver à proximité des machines. Lors des travaux de fauche à proximité d’habitations, d’écoles ou de places de jeux, il est prudent d’intervenir à des moments où le nombre de personnes présentes est le plus faible.
Dangers liés aux faucheuses
Dangers généraux Les faucheuses stockées à l’air libre ne sont généralement pas entretenues de manière optimale. On remarque immédiatement les défauts suivants : 1. L’absence de douilles entretoises dans l’articulation met l’utilisateur en danger lors de la mise en position manuelle de la faucheuse. 2. Les faucheuses avec des équipements de sécurité défectueux ne doivent pas être utilisées.
Dangers liés à l’utilisation Les régimes élevés des disques et tambours de fauche ainsi que des conditionneurs présentent un danger élevé. Avant d’intervenir sur ces éléments, il est nécessaire d’attendre leur arrêt complet. Les éjections de pierres ou de couteaux présentent un risque mortel pour les personnes même à grande distance. Les disques et tambours sont en effet capables de « tirs mortels ».
Dangers sur la route Pour le transport, les faucheuses latérales sont relevées à la verticale ou tournées vers l’arrière. Il est important que leur signalisation soit fonctionnelle. Selon les cas, un éclairage peut être nécessaire. En position verticale, le centre de gravité est plus élevé (risque de renversement dans les courbes). En position horizontale arrière, le déplacement du poids vers l’arrière engendre une baisse de la charge sur l’essieu avant.
Dangers liés à l’utilisation Dans les pentes, les mouvements brusques et la poussée de la machine sont mal absorbés par les véhicules légers. On ne devrait donc recourir qu’à des tracteurs 4x4. On rencontre encore un risque important d’accident lorsque les machines équipées d’attelage pivotant sont relevées. La mise en place violente de la machine risque d’emporter le tracteur dans la pente.
Dangers sur la route Pour les usagers de la route, les faneuses ont souvent un contour difficilement visible. Leur signalisation correcte est donc encore plus importante. Les panneaux de signalisation à l’avant et à l’arrière sont de ce fait indispensables. Les machines traînées ou portées doivent aussi être équipées de protections latérales. Les feux doivent bien être fixés.
Dangers liés aux faneuses
Dangers généraux Malheureusement, des tiers sont encore happés par faneuses et gravement blessés. Au travail, les toupies sont difficilement visibles et tournent à proximité du sol. Malgré la présence d’arceaux solides, personne ne doit se trouver à proximité de ces machines pendant le travail. Dans la pente, le risque de glissade au passage d’une faneuse est à l’origine d’accidents parfois graves.
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Prévention des accidents | Sécurité
Trajets routiers En Suisse, seuls quelques exploitants n’utilisent jamais les routes publiques. Des estimations évaluent même que les tracteurs suisses réalisent le tiers de leurs heures de travail sur la route. Cette situation constitue un stress pour l’agriculteur. De plus, le déplacement de
véhicules agricoles lents et peu visibles nécessite une certaine compréhension de la part des autres usagers de la route. Il est donc important que les catadioptres (blanc et rouge), les panneaux de signalisation (avant et arrière) et l’éclairage soient installés, fonctionnels, propres et bien visibles. Les conditions d’utilisation
mettent aussi à rude épreuve l’équipement électrique des machines.
Conclusion Les véhicules et outils agricoles ne sont fondamentalement pas dangereux. Ils possèdent toutefois un risque potentiel d’accidents à ne pas sous-estimer.
Dangers liés aux andaineurs
Dangers généraux Pour beaucoup d’exploitations, le temps des petits andaineurs monorotor est révolu. Grâce aux importantes largeurs de travail des machines à double rotors, les débits de chantier sont élevés. En revanche, la visibilité sur la machine a baissé. Le risque pour les personnes se trouvant à proximité d’une machine au travail a donc augmenté.
Dangers liés à l’utilisation Les accidents mortels avec des faucheuses à deux essieux ont souvent pour origine un poids trop important des outils frontaux ou un dépassement des limites d’utilisation. Un andaineur frontal évite de rouler sur le fourrage et jouit d’une belle visibilité. Sur une faucheuse à deux essieux, le centre de gravité et toutefois porté loin vers l’avant.
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Dangers sur la route Selon leurs positions, les dents des andaineurs multiples relevées pour le transport sont des parties de véhicule dangereuses. Elles doivent donc être couvertes avec une protection adaptée ou démontées. Des panneaux indicateurs fixes sont nécessaires à l’avant et à l’arrière. La hauteur de transport maximale est de 4 m.
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Plate-forme | Exposition
Salon du secteur de la construction Tous les quatre ans, les principaux fabricants et importateurs de la branche de la construction se donnent rendez-vous au salon des machines de chantier, qui s’est déroulé cette année fin mars sur le site du parc d’expositions Bernexpo. Ruedi Burkhalter
Vidéo sur le salon des machines de chantier 2018 D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
grandes performances dans des espaces restreints. Le modèle « 9MWR » constitue un nouveau type d’excavatrice sur pneus qui a été présenté avec une flèche articulée en quatre parties. Cette machine est bien plus qu’une pelle et peut, grâce à une fourche à palettes et une pelle de chargement, aussi remplir la fonction de chargeuse sur des chantiers exigus. Les machines peuvent soulever 40 % de leur propre poids, et ce à 360°. La série « MCR » présente des capacités semblables et il s’agit, selon le fabricant, de la pelle sur chenilles la plus rapide du monde avec une vitesse maximale de 10 km/h. Le modèle très compact « 8MCR » a prouvé de façon saisissante que, même avec une charge de 3 tonnes, il reste stable et parfaitement manœuvrable.
Charger en toute simplicité Cette année, le salon des machines de chantier de Berne avait un nouveau concept et beaucoup d’« actions » à offrir. Photos : Ruedi Burkhalter
Tous les deux ans, à la fin novembre, le salon Agrama fait battre plus fort les cœurs des spécialistes en mécanisation agricole dans ce lieu. Cette fois-ci, les halles et l’aire d’exposition en plein air étaient aménagées pour recevoir les amis des machines de chantier. En effet, le site du parc d’expositions Bernexpo a accueilli fin mars le salon des machines de chantier. Des parallèles ont pu être établis entre celui-ci et l’événement phare de la mécanisation agricole.
Nouveau concept Le concept a été revu pour l’édition 2018. Grâce à un programme attrayant, le salon est devenu encore plus passionnant pour les visiteurs et pour les exposants. Outre les nouveautés, innovations et tendances présentées par les fabricants et les importateurs sur une surface de 7 hectares, l’exposition a proposé d’autres moments forts, tel le championnat des machinistes. En plus des équipements de construction classiques, de nombreux autres composants ont été montrés, par exemple des 48
Technique Agricole
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techniques de pesage et de mesurage. Une halle entière était consacrée à des systèmes de coffrage pour béton. L’exposition spéciale sur le terrassement sur l’aire d’exposition en plein air était sans doute l’événement qui a attiré le plus d’amateurs de grandes et de toutes petites machines de chantier.
L’art de la présentation A. Leiser AG a présenté trois pelles de Bobcat dans cette exposition spéciale. Outre les machines, la présence du machiniste Robby Bosch, venu de l’étranger spécialement pour l’occasion, a été fort appréciée. Il occupe le poste de démonstrateur en chef pour Bobcat depuis les années 1980 et il a, par le passé, reçu le « Best Operator Award ». Le Bobcat ne prend de la vitesse que quand il le fait danser sur deux roues.
Polyvalence Aggeler AG a démontré la polyvalence des machines de chantier du groupe Mecalac, conçues spécifiquement pour fournir de
Ensuite, Mecalac a présenté sa chargeuse swing « AS900 », qui peut, en mouvement, faire pivoter de 90° des deux côtés vers l’extérieur une charge soulevée verticalement et, par exemple, la vider dans un fossé. Ce concept n’est pas avantageux que pour les espaces restreints. Grâce à un déplacement vers le haut du centre de gravité ou à un soutien latéral par le bas, et si le conducteur a les compétences pour ce faire, il peut le faire travailler, même en travers de la pente, avec une plus grande stabilité qu’une chargeuse traditionnelle.
Attelage rapide et sans tuyaux Liebherr était représenté dans l’exposition spéciale susmentionnée par six machines. La pelle sur chenilles « R 946 » était, avec un poids en ordre de marche de 45 tonnes, un des engins les plus lourds du salon. Elle est équipée d’une flèche articulée et d’un manche extensible avec poignée, ce qui lui confère une grande polyvalence. Grâce au raccord rapide à l’attelage sans tuyaux, le conducteur peut installer et démonter, en quelques secondes et en une pression de bouton, les outils et le manche extensible avec
Exposition | Plate-forme
poignée à l’aide du « système Likufix », sans devoir quitter la cabine. À proximité, deux machines avec un rayon de giration arrière très court, les pelles sur chenilles « R 920 » et sur pneus « A 920 », étaient utilisées ensemble et montraient, par leur échange fréquent d’accessoires, leur grande flexibilité.
Grue pour transport de personnes Liebherr a présenté une nouveauté mondiale : sa « 150 EC-B Litronic » est la première grue adaptée au transport de personnes grâce à ses équipements de sécurité supplémentaires. L’activation de ce mode permet de transporter des personnes dans des cabines prévues à cet effet. La grue à tour, modifiée, a désormais une tête de flèche à une hauteur de 62,5 m. La capacité de charge maximale est de 8 tonnes, comme auparavant.
Pelle hybride Kuhn Schweiz AG a présenté la dernière génération en technologie hybride avec sa pelle sur chenilles « HB265LC ». Pesant 37 tonnes, celle-ci est équipée d’un système de rotation à moteur électrique. De l’énergie électrique est récupérée lors du freinage, puis stockée dans un condensateur et réutilisée lors de la prochaine accé lération angulaire. Une commande intel
La nouvelle chargeuse de Bobcat est présentée avec maestro sur deux roues.
ligente du moteur diesel fait baisser la vitesse de rotation quand aucun rendement hydraulique n’est nécessaire pendant le mouvement de rotation. Un moteur électrique supplémentaire aide à réaccélérer rapidement le moteur diesel dès qu’un rendement hydraulique est demandé. Grâce à ce concept, la consommation par utilisation devrait diminuer de 6 à 8 litres de diesel de plus qu’avec une machine non hybride semblable. Ensuite, Kuhn a présenté le bulldozer « D61PXi » qui, à la sortie de l’usine, est équipé d’un système mondial de navigation par satellite avec une commande de machines 3D. Les composants optionnels des commandes de la machine, généralement montés sur la lame, ont été remplacés par une antenne montée sur le toit de
La chargeuse swing de Mecalac « AS900 » peut, en mouvement, faire pivoter des deux côtés de 90° vers l’extérieur une charge soulevée verticalement et la vider dans un fossé.
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la cabine, une centrale inertielle ultra-précise et des vérins hydrauliques à détection de course. L’installation et le démontage des antennes et des câbles sur la lame ne sont donc plus nécessaires et le risque d’endommagement qui y est lié est éliminé. La régulation de la hauteur de la lame se fait automatiquement en raison des plans importés au préalable dans le système.
Battage et forage Des machines intéressantes pour une utilisation agricole étaient également exposées. C’était le cas d’un double-outil qui peut être ajouté à une chargeuse ou à une pelle. La fixation à une couronne de rotation permet d’utiliser alternativement la tarière et le battage hydraulique.
Battre des pieux d’un côté. Avec cet engin, on peut aussi forer des trous à un angle de 180°.
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Plate-forme | Congrès
Les récolteuses de betteraves sucrières sont gentiment mais sûrement poussées aux limites de leur taille et de leur poids. Photos : Roman Engeler
Technique adaptée requise Le congrès annuel « Landtechnik für Profis » (machinisme agricole pour les professionnels) était consacré cette année aux cultures sarclées. Les machines au format « XXL » et les minirobots y ont tenu la vedette. Roman Engeler
La Société allemande d’agriculture, ou Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft (DLG), et le département « Technique agricole » de l’Association des ingénieurs allemands, soit Verein Deutscher Ingenieure (VDI), organisent chaque année le congrès « Landtechnik für Profis ». L’événement se déroule dans un lieu adapté au thème, cette fois chez Grimme, constructeur leader d’équipements de récolte des pommes de terre et des betteraves sucrières.
tions de processus, car « une bonne récolte commence par un semis parfait ». À plus long terme, les concepts d’exploitation, mais surtout de récolte, devront
Schéma : désherbage mécanique automatique Guidage automatique (entre les rangs)
Guidage avec RTK
Les limites sont-elles atteintes ? Lors de la table ronde finale, les participants ont convenu presque unanimement que les machines utilisées pour la récolte des plantes sarclées atteignent lentement mais sûrement leurs limites, ne serait-ce qu’en ce qui touche à la réglementation sur la circulation routière. En matière de performances, ce sont plutôt les systèmes d’assistance, l’automatisation, les matériaux de construction et les entraînements plus légers qui doivent prédominer à l’avenir. Mais les agriculteurs doivent également rechercher d’autres optimisa50
Technique Agricole
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probablement être reconsidérés. Les experts ont estimé que les capteurs et les acteurs robotisés pourraient à l’avenir jouer un rôle important.
Décalage latéral du bras inférieur
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Sarcleuse automatique (entre et dans les rangs)
Outils de sarclage autonomes
Outils actifs
Robots
Châssis mobile
+ RTK
+ Caméra
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Implement Guidance
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+ Ultrasons • R eichhardt Slide Sonic
+ Barrière infrarouge + Caméra
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CHF 10 000–25 000
Aucune donnée
CHF 17 000–30 000
CHF 75 000–200 000 (selon la largeur de travail)
CHF 20 000–100 000
Source : M. Gandorfer, S. Heuser, M. Demmel, Bayrische Landesanstalt für Landwirtschaft, Institut für Landtechnik und Tierhaltung.
Congrès | Plate-forme
En tant que responsable de l’entretien des bordures de route et du paysage, la fiabilité et la rentabilité sont des piliers essentiels pour mon exploitation.
1444-PP-EU-CHFR – Foto: D. Rousselot
KUHN, c’est ma force!
Les arracheuses-récolteuses traînées restent prisées pour le ramassage des pommes de terre.
Mécanique mais automatisé En premier lieu, le colloque, limité à environ 300 participants, a traité de différents sujets relatifs à la récolte et à la logistique ou aux soins culturaux. L’accent a été mis sur la lutte mécanique contre les mauvaises herbes. La législation spécifique et les problèmes de résistance renforceront l’importance des méthodes de désherbage mécanique. Les méthodes connues telles que le brûlage, l’étrillage ou le hersage peuvent aujourd’hui déjà, et bien davantage à l’avenir probablement, être assorties de la technologie numérique moderne, de sorte à réduire le volume de travail nécessaire. Cependant, les coûts d’investissement nécessaires pour cette technologie ont jusqu’ici drastiquement limité son accès. De nombreux nouveaux développements sont à l’étude, par exemple des caméras distinguant mieux les mauvaises herbes et la culture, mais dans l’ensemble, la technologie en est encore à ses premiers pas (voir schéma à la page précédente).
Qualité de récolte et préservation du sol Dans le domaine des cultures sarclées surtout, les machines utilisées sont souvent de grande taille et lourdes. À l’opposé, les petits robots, peut-être bientôt utilisables pour semer et désherber, ne sont guère évoqués pour la récolte. Des matériaux plus légers permettent de réduire le poids à vide de ces grosses machines, tout comme certains systèmes sophistiqués de transbordement de récolte. Ces derniers ne fonctionnent que si la logistique de récolte est planifiée en conséquence. Les techniques numériques ou les systèmes d’aide à la conduite, tels que le demi-tour automatisé et optimisé, contribuent à rédui re la charge au sol. Les passages permanents ou le « Controlled Traffic Farming » (CTF) deviennent également un thème d’actualité dans les cultures sarclées. Dans le domaine de la récolte des betteraves à sucre, l’extension du nombre de rangs récoltés à neuf ou douze, ainsi que le découplage évoqué ci-dessus de la récolteuse et du conteneur sont envisagés. Les modes de stockage spécifiques, variables selon le lieu, des pommes de terre, la fumure en dépôt combinée au semis et, bien évidemment, la numérisation croissante avec ses chances et ses risques ont constitué les autres sujets abordés à cette occasion.
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élevages | cultures | paysages
be strong, be KUHN 4 2018 Technique Agricole
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Plate-forme | Recherche
Les plaquettes contiennent autant d’énergie Des chercheurs suisses ont construit une installation pour déterminer la teneur énergétique des plaquettes de bois à l’occasion du projet « XyloChips ». Le but est de produire de la chaleur à partir du bois de manière plus rentable et en respectant l’environnement. Benedikt Vogel*
Quel est le bois le mieux adapté pour la cheminée ou le poêle en faïence ? Les bûches de chêne génèrent une braise durable, le hêtre est connu pour ses belles flammes et le bouleau pour son odeur agréable. Les résineux comme le sapin et le pin brûlent plus rapidement car ils ont une moindre densité. Une chose s’applique malgré toutes ces différences : la quantité de chaleur produite par la combustion d’un kilogramme de bois est pratiquement la même avec toutes les essences. La valeur calorifique du bois est essentiellement déterminée par deux facteurs : le poids et l’humidité. Quiconque souhaite déterminer la teneur énergétique des plaquettes de bois doit les peser et déterminer leur teneur en humidité.
Chaleur et non teneur énergétique C’est précisément ce que Roger Röthlisberger, Thierry Stäger et Julien Ropp ont fait au cours des deux dernières années. Roger Röthlisberger est professeur à la Haute École d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD) à Yverdon, Thierry Stäger ingénieur de projet et Julien Ropp, chef de projet dans la même institution. Avec leur équipe, les trois scientifiques ont construit une installation permettant de déterminer la teneur énergétique des plaquettes de bois avant la combustion. Roger Röthlisberger explique ce qui a motivé ce projet de recherche : « Aujourd’hui, les fournisseurs de bois sont dédommagés en fonction de la chaleur générée par leurs plaquettes et non de la quantité d’énergie effective. » Pour Roger Röthlisberger, il s’agit d’une différence subtile mais de taille. L’expérience montre en effet que la chaleur générée par une certaine quantité de plaquettes peut être jusqu’à deux fois moins élevée selon l’efficacité du chauffage. Le plus dérangeant : si les plaquettes de bois ne génèrent que peu de chaleur, le préjudice financier n’incombe pas à l’exploitant de la centrale de chauffage, mais au fournisseur de bois. Roger Röthlisberger établit une comparaison avec « le propriétaire d’une station-service qui ne serait pas payée pour l’essence vendue, mais pour les kilomètres parcourus par le conducteur ».
Teneur énergétique déterminée en quelques secondes Plus les plaquettes sont sèches, plus leur valeur calorifique est basse car une partie de l’énergie stockée dans le bois doit être utilisée pour l’évaporation de l’eau. Cette énergie est alors indisponible pour la production de chaleur. Sur la photo, on reconnaît Roger Röthlisberger, professeur à la HEIG-VD à Yverdon. Photos : Benedikt Vogel
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L’installation conçue par les chercheurs vaudois pour déterminer la teneur énergétique *Benedikt Vogel a écrit cet article sur mandat de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN).
Recherche | Plate-forme
Schéma 1. Mesures de poids
Cet appareil de mesure est utilisé pour l’essai chez le fournisseur Germaplaket à Yverdon : un chargeur télescopique déverse dans la trémie les plaquettes qui arrivent sur la bande de convoyage.
a une structure relativement simple. Lors de leur introduction dans la centrale de chauffage, les plaquettes sont déversées dans une trémie d’alimentation, puis arrivent sur une bande de convoyage. Celle-ci est équipée d’une balance et d’un appareil de mesure de l’humidité. Les dispositifs de mesure déterminent en continu le poids et la teneur en eau des plaquettes qui circulent. Les choses se passent rapidement lors d’une démonstration sur le terrain du fournisseur Germaplaket à Yverdon : un tracteur déverse deux pelles de plaquettes dans la trémie. Leur poids et leur taux d’humidité sont déterminés lorsqu’elles passent sur la bande de convoyage. Après une demi-minute, toutes les plaquettes de bois sont passées sur l’appareil de mesure. L’écran affiche le résultat : 401 kg de plaquettes de bois avec une humidité de 29,8 %. Il en résulte une teneur énergétique de 1120 kWh. Dans une première étape, les scientifiques ont construit une installation de laboratoire dans les locaux de la HEIG-VD à Yverdon. Elle avait une capacité de 4 mètres cubes/minute. Les chercheurs ont ensuite utilisé cette installation sur le terrain du fournisseur de plaquettes Germaplaket pour des mesures de terrain. Les essais réalisés jusqu’à présent dans le laboratoire et sur le terrain ont confirmé l’aptitude fonctionnelle de l’installation de mesure. Le résultat principal du projet de recherche de deux ans (voir les schémas 1 pour le poids, 2 pour l’humidité et 3 pour la teneur énergétique) est la « confirmation du poids et de l’humidité respectivement à 1 % et à 3 % près. Nous sommes en mesure de déterminer exactement (à plus de 5 %) la teneur énergétique », commente Roger Röthlisberger en ajoutant que les compteurs, aujourd’hui courants dans les centrales de chauffage, évaluent la chaleur produite avec une précision de 2 à 7 %, « mais que la plus grande imprécision résulte sur le plan de l’efficacité estimée de l’installation ».
Le schéma montre la précision avec laquelle l’installation du laboratoire de la Haute École d’Yverdon a déterminé le poids des plaquettes en 17 mesures. Les premières mesures étaient assez imprécises, mais l’amélioration de l’étalonnage a permis de réduire les erreurs de mesure pour obtenir un décalage bien inférieur à 1 %. Les divergences mesurées se basent sur une mesure comparative réalisée indépendamment de l’installation de test. Schéma : HEIG-VD
Schéma 2. Mesures de l’humidité
Erreurs de l’installation de laboratoire lors de la mesure infrarouge (orange) et à micro-ondes (bleu) de l’humidité pour différents types de bois, tailles de plaquettes (P16, P31.5, P45 S) et taux d’humidité (entre 18,9 et 40,4 %). Les divergences se basent sur une mesure comparative réalisée indépendamment de l’installation du test : la mesure de l’humidité conformément à la norme se base sur celle de la masse à l’état brut et sur celle de la masse après le séchage absolu du bois à 105° C.
Schéma 3. Mesures de la teneur énergétique
Les infrarouges plus précis que les micro-ondes Le projet intitulé « XyloChips » a été subventionné par l’Office fédéral de l’énergie et le canton de Vaud. Les scientifiques veulent confirmer les résultats obtenus jusqu’à présent avec d’autres mesures de terrain au cours des prochains mois. La mesure de l’humidité présente un résultat intermédiaire intéressant. Pour la déterminer, les chercheurs utilisent parallèlement les méthodes de mesures à micro-ondes et à rayonnement
Erreurs de l’installation de laboratoire lors de la mesure de la teneur énergétique de plaquettes de différents types de bois, tailles (P16, P31.5, P45 S) et taux d’humidité (entre 18,9 et 40,4 %). Les divergences se basent sur une mesure comparative réalisée indépendamment de l’installation du test.
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Plate-forme | Recherche
Thierry Stäger, chercheur à la HEIG-VD, se sert de la nouvelle installation de mesure. Le boitier gris argenté au-dessus du convoyeur est l’instrument infrarouge pour la mesure de l’humidité. La plaque jaune posée directement sur les plaquettes de bois sert à déterminer l’humidité avec des micro-ondes (cachée par l’instrument IR sur la photo).
infrarouge. Les mesures à micro-ondes impliquent un contact direct de la sonde avec le bois, ce qui les rend vulnérables aux erreurs. Elles ont l’avantage de ne pas être réalisées uniquement à la surface des plaquettes, contrairement aux mesures à rayonnement infrarouge, mais aussi en profondeur et par conséquent, elles sont moins sujettes aux différences de couleur et d’humidité à la surface des plaquettes. « Nos essais n’ont pas confirmé ces supposés inconvénients des mesures à rayonnement infrarouge », affirme Thierry Stäger. Au contraire, ces mesures se sont avérées étonnamment précises. Elles l’étaient encore davantage après que les plaquettes avaient été en partie mouillées avec de l’eau. En revanche, l’humidification a faussé les mesures à micro-ondes. Les différences de granulométrie des plaquettes de bois ont également provoqué des diver gences. La conclusion de Thierry Stäger est claire : « La méthode à infrarouge est actuellement la meilleure. » Pour trouver une méthode véritablement fiable, les chercheurs souhaitent évaluer des instruments de mesures à micro- ondes supplémentaires sans contact dans d’autres essais. Ces instruments sont également disponibles sur le marché, mais plus chers que ceux testés jusqu’à présent.
chez un utilisateur pendant une saison de chauffage dans un projet pilote. L’objectif est de réduire les coûts de fabrication de chaque installation à envi- ron 50 000 francs (en la simplifiant) et d’augmenter ses chances de commercialisation. Cette commercialisation pourrait alors être réalisée par la société Aficor SA (Chanéaz, VD), un fabricant de machines forestières, avec laquelle les chercheurs de la HEIG-VD collaborent déjà. En Suisse, plusieurs centaines de producteurs de plaquettes, mais également
de grands consommateurs comme des centrales de chauffage, sont des clients potentiels pour des installations mobiles ou stationnaires. « Nous partons du principe que les producteurs de plaquettes ont un intérêt économique pour de tels installations puisqu’ils peuvent perdre beaucoup d’argent vu qu’ils ne sont pas rémunérés de manière appropriée pour l’énergie qu’ils fournissent », affirme Roger Röthlisberger. Roger Röthlisberger et ses collègues sont confiants. De telles installations de mesure pourraient pousser les exploitants de centrales de chauffage à brûler le bois encore plus efficacement qu’aujourd’hui. Des installations moder nes et correctement dimensionnées y contribuent ainsi que le type d’exploitation (à pleine charge : utilisation d’accumulateurs d’énergie ; réseaux à basse température) et une bonne maintenance. Le bois en tant que source d’énergie pourrait ainsi être utilisé encore plus efficacement, ce qui permettrait de réduire l’exposition de l’être humain et de l’environnement aux gaz d’échappement : deux critères en accord avec la stratégie énergétique 2050 de la fédération.
Des informations complémentaires sont disponibles auprès de Sandra Hermle (sandra.hermle@bfe.admin.ch), responsable du programme de recherche de l’OFEN sur la bioénergie, et sur le site www.bfe.admin.ch/CT/ biomasse
Sur la voie de la commercialisation Les chercheurs de la Haute École d’Yverdon souhaitent désormais tester leur installation de manière plus approfondie 54
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Les chercheurs de la Haute École d’Yverdon ont d’abord testé la mesure du poids et de l’humidité dans un laboratoire (photo). La plaque jaune mesure l’humidité par micro-ondes et l’instrument gris argenté (au fond) par infrarouge. Photo : HEIG-VD
Terminologie | En savoir plus
Cette photo présente des pièces d’acier à la sortie du bain de zinc. Photos : ldd
La galvanisation protège durablement l’acier La galvanisation à chaud est une protection extrêmement durable contre la corrosion. Ce procédé protège l’acier et le fer contre la rouille pour des décennies. Heinz Röthlisberger Le zinc est un métal commun qui pourrait clairement être qualifié de précieux eu égard à son importance particulière pour l’humanité. Grâce à son pouvoir anticorrosif, il est tout simplement LE « métal anti- corrosion ». Cette caractéristique évite chaque année des dégâts pouvant se chiffrer en milliards. La protection contre la rouille est obtenue grâce à la formation d’une couche (carbonate de zinc basique) qui préserve la surface des pièces en acier des méfaits de l’environnement. Différents procédés permettent le zingage de l’acier. L’épaisseur de la couche de zinc détermine la durée et la robustesse de la protection. Il y a donc zingage et zingage. La galvanisation à chaud est l’un de ces procédés, rencontré dans de nombreuses applications agricoles.
De nombreux secteurs de l’agriculture profitent aussi de la protection longue durée du zinc.
Galvanisation à près de 450 degrés Le trempage d’acier dans un bain de zinc liquide (à environ 450 degrés) est qualifié de galvanisation à chaud. Cette protection contre la corrosion a été découverte pour la première fois par le chimiste français Paul-Jacques Malouin (1701-1779) en 1742, quand il a plongé de l’acier dans un bain de cuivre pour le protéger de la corrosion. Aujourd’hui, l’expression galvanisation à chaud comprend le zingage de pièces (galvanisation discontinue) et le procédé Sendzimir, aussi appelé galvanisation en continu.
Galvanisation en continu La galvanisation en continu consiste à tremper des bandes d’acier dans un bain de zinc avant de les travailler. L’acier galvanisé en continu est de ce fait un produit intermédiaire destiné à être percé, découpé ou plié. Ces opérations détruisent la couche de protection de l’acier. L’acier galvanisé en continu est donc principalement utilisé pour les pièces utilisées en intérieur soumises à une faible corrosion. Des exemples typiques sont les canaux de câbles ou les éléments de climatisation.
Zingage de pièces Contrairement aux éléments destinés à la galvanisation en continu, ceux sur
lesquels est appliqué le zingage de pièces, tels un escalier métallique, sont produits et assemblés avant d’être immergés dans un bain de zinc liquide. Ce procédé est aussi appelé galvanisation à chaud. Il permet de recouvrir l’ensemble de l’élément d’une couche anticorrosive régulière. Les bords de coupe de l’élément sont aussi protégés. Le zingage par pièces est principalement pratiqué sur des éléments utilisés en extérieur devant présenter une résistance à la corrosion efficace sur plusieurs décennies. Des pièces en acier massives peuvent être galvanisées par trempage dans des bassins atteignant 20 m de long. L’épaisseur de la couche de zinc de tôles galvanisées en continu varie de 7 à 25 micromètres. Sur les éléments galvanisés par pièces, la couche protectrice présente normalement une épaisseur comprise entre 50 et 150 micromètres.
Véhicules utilitaires galvanisés à chaud L’acier galvanisé à chaud a aussi fait ses preuves dans la construction de véhicules spéciaux et de leurs composants. Après quelques années déjà, la neige, la pluie et le sel laissent des traces sur les véhicules. Pendant longtemps, la galvanisation de remorques de camions présentait d’importantes difficultés techniques. Il y a plus de quinze ans, la situation a brusquement changé quand le constructeur allemand de semi-remorques Schmitz Cargobull a présenté des modifications radicales de construction qui rendaient possible la galvanisation à chaud des châssis. Cette annonce présente une révolution dans le secteur du transport et le domaine agricole en profite aussi. La protection du zinc est maintenant courante sur des machines comme les épandeurs à engrais, les citernes à lisier ou les bétaillères. Dans l’équipement d’étable, les éléments zingués sont aussi largement répandus. Sources : www.feuerverzinken.com et Wikipédia.
« Terminologie » Qu’est-ce qu’un « ABS » ? Comment fonctionne une injection « common rail » ? Pourquoi un « capteur NIR » reconnaît-il le vert d’une plante ? Technique Agricole répondra à ces questions et à bien d’autres, dans sa série « Terminologie ».
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Passion | Youngtimer
Tracteurs Landini légers pour ménager les sols L’agriculteur bio Andreas Bracher fait tout pour maintenir la fertilité du sol de son exploitation de 20 hectares, en utilisant par exemple deux tracteurs légers Landini. Dominik Senn
Titulaire d’une maîtrise fédérale en agriculture, Andreas Bracher et sa famille exploi tent le domaine « Oberhuus » à Alchenstorf (BE) selon des critères biologiques. « Nous voulons cultiver des produits sains et savoureux tout en respectant les personnes, les animaux, le sol et les machines. »
La porte de l’Emmental En 1995, il a repris de ses parents l’exploitation familiale constituée d’un élevage
de porcs et de bovins. Il a cessé la production laitière en 2003 pour se concentrer sur l’élevage porcin avec la production de porcelets. Pendant la période de gestation, les truies sont élevées dans un grand groupe ; elles peuvent, à l’instar des autres porcs, profiter en tout temps de l’enclos extérieur. Ce tableau champêtre idyllique à la porte de l’Emmental est complété par dix moutons jaglu, deux chevaux, deux chiens et une chatte qui sont soignés par les quatre membres de
la famille (le fils et la fille suivent une formation en agriculture) et par un apprenti (actuellement le 14 e).
Sainfoin contenant du tanin Le but d’Andreas Bracher est de nourrir ses bêtes avec le maximum de composants d’origine naturelle. Sur 15 des 20 hectares de son exploitation, il cultive de l’orge, du blé, des pois protéagineux, des féveroles, du maïs-grain, des pommes de terre destinées à l’industrie alimentaire et de semence ainsi que des prairies artificielles. La méthode de culture douce confronte sans cesse l’agriculteur bio à des tâches dont il faut relever le défi. En bref, il aime ça. Par exemple, il cultive du sainfoin doté d’une haute concentration en tanin qui améliore la digestion et la fécondité des porcs.
Des tourbières aux moraines Une autre préoccupation d’Andreas Bracher concerne la conservation de la fertilité de ses sols par l’emploi de lisier traité par des microorganismes et de tracteurs et d’outils légers. Il possède toutes sortes de sols, des tourbières aux moraines. Son père avait acheté un tracteur léger au concessionnaire Landini établi dans le village voisin de Wynigen, dans les années 1970. Le premier tracteur était un « 6500 DT » à quatre roues motrices de 65 chevaux, échangé en 1990 contre un « 6860 DT » de 75 chevaux, quatre roues motrices, freins à barbotage, avec 1100 heures de service et un poids à vide de 3350 kg. Son compteur indique actuellement 8400 heures de service. Le second tracteur était un « 5500 » de 1978, échangé en 2016 contre un 3-cylindres turbo « 6060 DT » avec 60 chevaux, 5000 heures et un poids à vide de 2810 kg. Le « 6060 DT » a déjà roulé pendant plus de 400 heures.
Batteuse sur chenilles
Andreas Bracher avec son Landini « 6060 DT » devant le grenier à céréales de 1749 classé au patrimoine national. Photos : Andreas Bracher et Dominik Senn
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Technique Agricole
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« Avec le ‹ 6860 ›, je laboure et cultive, j’épands le fumier et le lisier, ce dernier à 95 % avec une rampe à pendillards alimentée par une conduite à même le sol », explique Andreas Bracher. Le battage avec des batteuses sur chenilles, le pressage ainsi que le semis monograine du maïs et des pois protéagineux sont ef fectués par des agro-entrepreneurs qui plantent les pommes de terre, les défanent et effectuent le désherbage thermique. Pour la récolte des pommes de terre, il loue la Grimme « SE 140 » de la coopérative de machines Seeberg/Grass wil dont il est membre. Il utilise le plus
Youngtimer | Passion
Grâce au pignon terminal, l’étrillage avec le « 6060 » s’effectue aisément sans lestage.
petit « 6060 » pour pomper le lisier, étriller, hacher, semer et remorquer. Dix à quinze jours après le travail du sol, Andreas Bracher combat la première vague de mauvaises herbes et il sème ensuite. Pour les autres travaux, il dispose de son Weidemann Hoftrac « 1770 CX » avec une douzaine d’outils différents à monter. « Sans lui, je ne pourrais plus rien faire sur l’exploitation. »
Combinaison de semis remaniée Les sols de l’exploitation « Oberhuus » permettent de terminer la préparation des lits de semence avec une herse à dents. Cette machine qu’il a transformée lui-même en semoir Krummenacher avec dents et socs a servi à presque tous les semis pendant de nombreuses années : « C’est Pius Krummenacher qui a attiré mon attention sur ce système », indique Andreas Bracher. Du fait de la séparation du travail du sol et du semis, une herse
suffit désormais pour la culture des céréales. Andreas Bracher estime que de nombreux problèmes liés à la compaction des sols et à l’envasement pourraient être considérablement réduits en utilisant des machines plus simples. Le tracteur Landini offre des avantages en termes de répartition des charges avec son pignon terminal arrière ; le lestage de l’essieu avant (200 kg) ne se fait que lors de travaux de groupe ou de la récolte de pommes de terre. Avec le « 6060 », le hersage ne pose aucun problème, et ce sans lestage, grâce au pignon terminal avec l’étrille Treffler qui a un porte-à-faux de 2,3 mètres et un poids de 700 kg.
Des tracteurs nécessitant peu de réparations Depuis leur reprise par Andreas Bracher, les deux Landini fonctionnent bien. Le bon échelonnement des vitesses permet de disposer de plusieurs rapports pour la réalisa-
tion des travaux à accomplir. Concernant les travaux avec la prise de force économique, la transmission, parfaite et adaptée au couple maximum, permet d’effectuer les travaux légers en consommant peu de carburant. Les Landini ne nécessitent aucune réparation majeure à part celles causées par une erreur de manipulation. Andreas Bracher effectue lui-même à la ferme la vidange de l’huile et les petites réparations. Lors des travaux d’entretien plus importants, il assiste le mécanicien. « Il est clair que j’aimerais avoir un tracteur doté d’une cabine confortable qui répond à mes souhaits en termes de poids, de puissance, de consommation, d’échelonnement des rapports et d’ergonomie. Je préfère cependant investir en premier lieu dans des projets visant à faciliter les tâches quotidiennes et dans le confort de l’habitat. » Au cours des dernières années, il a rénové la maison en y ajoutant beaucoup de boiseries à la grande satisfaction de toute la famille.
Offre de tourisme agricole L’offre de tourisme agricole avec bed & breakfast, en-cas du matin et de l’après- midi pour les groupes, randonnées guidées en autobus ou à vélo dans l’Emmental et « Mitbüra » (aider au travail à la ferme) cadre avec l’image que se fait Andreas Bracher d’une agriculture respectueuse des humains et des animaux. « L’agrotourisme est une plate-forme pour rapprocher la population non rurale de l’agriculture et de ses produits de qualité. Les hôtes en éprouvent toujours un enrichissement. Il est aussi plus intéressant pour les gens d’entrer dans une étable avec le fermier et de discuter sur place de la problématique que de lire un rapport abstrait d’un service d’information agricole. »
Landini existe depuis 1934 Landini est une société italienne qui a commencé à produire des tracteurs en 1934. Elle a été contrôlée par Massey Ferguson de 1959 à 1991 et fait partie du groupe ARGO depuis 1994. En 2001, ARGO a racheté la marque McCormick, qui avait dû être cédée par le groupe CNH avec son usine de Doncaster (GB), à cause de la législation sur les cartels. Cette usine a cessé ses activités en 2007 et la production a été transférée en Italie. Depuis lors, la conception des modèles Landini et McCormick est de plus en plus similaire. La série « 60 » a été produite de 1998 à 2000.
Photo d’un attelage : Andreas Bracher conduit son Landini « 6860 DT », qui ménage le sol.
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ASETA | Assemblées
Assemblée des délégués réussie Afin de maintenir ses activités et sa légitimité politique, l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) prévoit de mener davantage de campagnes destinées au recrutement de nouveaux adhérents. Trois personnes ont reçu le titre de membre d’honneur à la 94e assemblée des délégués à Lindau (ZH) en remerciement de leur dévouement envers l’ASETA. Roman Engeler, Catherine Schweizer et Heinz Röthlisberger
Hans Fre i, préside nt de l’Un des paysa ion zurich ns, lors d oise e son me salutatio ssage de ns. La délégation du Jur commence.
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Tout comme Jürg Röt hlisberger, directeur de l’OFROU, les par ticipan ts signent la liste de présence.
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ouv conseiller national, a sident de l’ASETA et Werner Salzmann, pré le. uel act le politique agrico tour d’horizon de la
Les quelque 200 délégués et invités de l’assemblée des délégués de l’ASETA se rassemblent devant l’étable à stabulation libre de l’« AgroVet- Strickhof » pour une photo de groupe.
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Technique Agricole
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Assemblées | ASETA
Les affaires statutaire s sont traitées rapide ment. Christian Giger est élu à la commissio n de contrôle.
La 94 e assemblée des délégués de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) s’est déroulée au centre « AgroVet-Strickhof » à Lindau (ZH). Dans son discours d’ouverture, le président Werner Salzmann a évoqué différents aspects de la politique agricole actuelle. Le conseiller national bernois a critiqué les visions du Conseil fédéral, notamment au sujet de la production agricole indigène soumise à une protection moins restrictive et davantage exposée à une concurrence internationale, et ce malgré la volonté du peuple.
Emile Battia z, président d’honneur du comité de la section Genè ve, a fait le déplacemen t avec sa fem me.
ise se ction zuricho tants de la se de l’AD. ux ie Les représen on ulement harm ro dé du nt félicite
« L’ASETA s’engagera toujours pour une agriculture suisse productrice et durable », a-t-il affirmé. Dès lors, il s’est opposé fermement à plusieurs projets déposés dernièrement qui exigeaient une réduction massive, voire une interdiction, de certains outils au service d’une agriculture du XXI e siècle ainsi que d’autres mesures répressives.
Urs Wegman n (g.), président de la section zurichoise, ac cueille les participants à l’AD.
veaux moyens digitaux mis en œuvre sur les champs, dans l’étable ou au bureau est de décharger le personnel et/ou d’apporter des avantages opérationnels et finan ciers », estime Werner Salzmann. « Cela ne sert à rien de numériser des procédures de travail à grands frais si l’agriculteur n’en tire aucun profit. »
Numérisation : oui, mais…
Publicité pour le recrutement de membres
Ces prochains mois, l‘association explorera en profondeur le thème de la numérisation en agriculture. « Le but des nou-
À l’instar d’autres organisations agricoles, l’ASETA connaît une certaine baisse de son effectif à cause des mutations
ective Kolly, resp t Olivier e l’ASETA , r e ie d u é sq it D upa et du com r u e Auguste n n o mbres d ’h ibourg. m e nt m e section Fr t aussi la n te n se repré
Les membres de la com mission de voyage Ue li Günthardt et Thoma s Vögeli posent avec leurs accompagnantes.
s de résentants des canton On reconnaît les rep rière-plan). (ar e eur Sol de et n) Zoug (au premier pla
La comptabili té est bien te nue : Käthi Spillmann et le réviseur Da mian Saxer.
avec l‘« AgroVet » elle étable de uv n. no io la at m de Vue de consom tomatiques les relevés au
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ASETA | Assemblées ovie ués thurg Les délég servi. it so s a p que le re
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La section te ssinoise prés idée par Stef Antonioli or ano ganisera la pr ochaine AD.
mis sur n Schaffhouse qui a Le comité de la sec tio ée. ann te cet s tranquille pied l’AD 2017 est plu
Les mem bres des comités d de Suisse es sectio centrale ns partagen convivial. t un mom e nt
sés ient expo outils éta t e lée. s b e m in mach lée l’asse Plusieurs est dérou s’ ù o e ll sa devant la
Le group e « Baldri an », de l’ zurichois Oberland , a animé le repas.
sec tions Les représentants des ardent avec bav e ovi Arg et Lucerne rs Suisse. neu ceux d’Agro -entrepre
nzell int- Gall, Appe la section Sa de n tio ». ga ts lé La dé Gschnetzle écie le « Züri et Glaris appr Une assemblée des dél égués donne toujou rs lieu à des échanges fructu eux.
Trois nouveaux membres d‘honneur
Les membres d’honneur de l’ASETA fraîchement nommés, Hansjörg Uhlmann, Konrad Flury et Felix Düring (de g. à dr.), prennent la pose avec le président Werner Salzmann.
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Felix Düring, Konrad Flury et Hansjörg Uhlmann ont été nommés membres d’honneur lors de l’assemblée des délégués 2018 de l’ASETA. En tant qu’électricien et agriculteur diplômé, Felix Düring de Niederbüren (SG) a toujours été un éleveur geek doté d’un grand sens technique. Il a commencé sa carrière à l’ASETA comme responsable du cercle de machines. Il a présidé ensuite la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris, puis, durant de longues années, la commission de contrôle de l’ASETA. Felix Düring est souvent consulté comme expert des questions d’optimisation de la consommation électrique dans l’agriculture. Konrad Flury, de Halten (SO), paysan et agro-entrepreneur dans l’âme, a siégé dans les comités de la section soleuroise de l’ASETA et de l’organisation professionnelle Agro- entrepreneurs Suisse pendant respectivement une vingtaine d’années et sept ans. Après avoir fait partie de différentes commissions sectorielles de l’ASETA, il a été membre de la commission de contrôle pendant huit ans. Hansjörg Uhlmann, de Bonau (TG), a présidé pendant onze ans la section Thurgovie de l’ASETA, qui a été intégrée dans l’Union thurgovienne des paysans dont elle constitue maintenant la commission technique. À la tête d’une exploitation de polyproduction de 64 ha, Hansjörg Uhlmann s’engage également dans différents organismes, notamment comme conseiller de l’ASETA pour l’organisation de son stand au salon « Tier&Technik ».
Assemblées | ASETA
Des tract eurs de to utes les tailles pouvaien t être testé s.
anser et r, Emil M Segmülle in t rm n A e , n iegrist entretien Matthis S g. à dr.) s’ e (d r e ig G Christian . ensemble
ocentre « Agr Le concept du ésenté pr t es f » ho Vet-Strick geli. cteur Ueli Vö par son dire
SETA, mbre du comité de l‘A Stephan Plattner, me on. iati soc l’as ancière de expose la situation fin
structurelles de l’agriculture. Elle veut faire davantage de publicité pour le recrutement de membres, afin de conserver la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour mener à bien ses activités et « ne pas perdre sa légitimité politique », ainsi que l’a formulé Werner Salzmann
Les représentants de la sec tion Vaud ont toujours du plaisir à se retrouver.
, e l’ASETA o nneur d ’h d t n n e io d er, prési nt de l’Un Max Bind i, préside Hans Fre c e v a te discu sans. e d e s p ay zurichois
Simon Eschle r (NE) se fait expliquer le ment d’un Ga fonc tionnetor.
tout en insistant sur le fait que « l’ASETA apporte à ses membres une réelle valeur ajoutée en leur proposant des formations, de base et continues, dans le domaine du machinisme agricole, des cours appréciés par les jeunes conducteurs de tracteur ainsi que le périodique spécialisé Technique Agricole ».
Vidéo de l’assemblée des délégués de l’ASETA D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Finances équilibrées Les affaires statutaires ont été traitées rapidement. Bouclés avec un bénéfice de 12 000 francs, les comptes ont été approuvés à l’unanimité, de même que le budget 2019, établi avec une cotisation inchangée de 75 francs, qui prévoit un bénéfice de 2000 francs, et le rapport d’activités. Les délégués ont élu à la commission de contrôle Christian Giger, agro-entrepreneur de Sevelen (SG) et membre du comité de la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris, pour succéder à Felix Düring, qui a, quant à lui, été nommé membre d’honneur.
marketing nni, chef du Christoph Je sable de la on sp re t bi, es de Robert Ae s. ne n de machi démonstratio
Programme en marge de l‘assemblée
L’équipe du sponsor Robe rt Aebi Land organisé une technik a belle démon stration de m achines.
L’assemblée des délégués a été suivie par une présentation de machines de l’entreprise Robert Aebi Landtechnik AG et s’est conclue par la visite d’« AgroVet », le centre de compétence pour l’agriculture et la filière alimentaire du Strickhof, de l’EPF et de l’Université de Zurich, qui coopèrent dans le domaine de la formation et de la recherche agricole. L’année prochaine, les délégués de l’ASETA se réuniront en assemblée au Tessin.
Le nouveau centre de compétences « Agro Vet- Strickhof » a impressio nné les visiteurs.
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ASETA | Assemblées
SZ, UR
Sur la route en sécurité avec des animaux
Accueil de 17 nouveaux membres
L’exposé sur le transport d‘animaux en toute sécurité a passionné les participants à l’assemblée générale de la section Schwyz-Uri et déclenché des discussions qui se sont poursuivies jusque tard dans la nuit.
La section Jura / Jura Bernois est en pleine expansion : elle a enregistré 17 nouvelles affiliations en 2017, ce qui a été fièrement annoncé à l’assemblée générale qui se tenait cette année à Coeuve.
Roman Engeler
Dominik Senn
Les affaires statutaires ont été traitées rapidement lors de l’assemblée annuelle de la section Schwyz-Uri qui a eu lieu au marché couvert de Rothenthurm (SZ). Dans son rapport, le président Armin Brun évoque la visite des entreprises Strüby et Köhli SA ainsi que les cours « G » et « G40 », suivis par une trentaine de participants. La liste des membres a été mise à jour, ce qui a permis aux comptes, présentés par le gérant Florian Kälin, d’être clos avec un bénéfice de 2000 francs. Organisé conjointement par la section et l’« Oldtimer-Team », le Championnat de conduite de tracteur qui aura lieu le 24 juin à Rothenthurm constituera le point fort de l’année 2018. Anton Schuler, de Rothenthurm, succède à Martin Bühler, membre sortant du comité.
La mobilisation de la section JU/JB pour une meilleure utilisation des machines agricoles porte ses fruits : le président Christian Heusler a accueilli 17 nouveaux membres lors de l’assemblée générale à Coeuve. Avec l’enregistrement de 7 démissions, l’effectif de la section est passé de 340 à 350 membres, soit 10 de plus que l’année précédente. Cette Fabrice Nagel explique le projet de technologie RTK de la augmentation est principalesection à l’assemblée générale ment due à la première particide la section JU/JB. Photo : pation à la Foire de Chaindon à Dominik Senn Reconvilier. Il a été décidé à l’unanimité d’y participer à nouveau cette année, le premier lundi de septembre. En retraçant les activités de l’année, le président a indiqué que les 20 participants au cours avaient tous réussi l’examen du permis théorique G. Cependant, ces cours affichent une certaine baisse de fréquentation depuis 2014, du fait que beaucoup de jeunes ne passent plus le permis de vélomoteur, mais attendent d’avoir 16 ans pour passer celui de scooter. La cinquantaine de participants ont approuvé à l’unanimité le rapport annuel du président, le projet de loi 2017 et le budget 2018, qui, grâce au généreux parrainage d’Amstutz, s’est soldé par une légère perte de 400 francs. Dans son exposé, Michel Darbellay, directeur d’Agrijura (CJA), a encouragé l’assistance à utiliser les machines en commun, afin d’économiser les coûts. L’équipement est toujours plus perfectionné, mais aussi plus cher à l’achat. Un projet lancé par le CJA et d’autres acteurs vise à développer dans les prochains mois une plate-forme internet adaptée aux besoins de l’agriculture et disponible tant sur les ordinateurs que sur les appareils mobiles.
Sektionspräsident Armin Brun umrahmt vom zurücktretenden Vorstandmitglied Martin Büeler (l) und dem neuen Vorstandmitglied Anton Schuler. Photo : Roman Engeler
Discussion à l’issue de l’exposé Marco Gut, chef adjoint du service vétérinaire du canton d’Uri, a donné une conférence sur les exigences et prescriptions relatives aux animaux transportés en Suisse, tant à titre privé que professionnel. Il a apporté des éclaircissements sur des points pratiques tels les documents d’accompagnement nécessaires, l’aptitude des animaux au voyage ou les temps de transports à respecter. La discussion animée qui s’en est suivie a mis en évidence, outre l’intérêt suscité par ce thème, un grand besoin d’information, notamment dans les questions de détail. On a encore constaté qu’il existait, à côté des nombreux cas « normaux », quantité de cas particuliers. 62
JU/JB
Technique Agricole
4 2018
Projet RTK Le deuxième projet initié par la section Jura / Jura Bernois suscite un grand intérêt. Comme l’a expliqué Fabrice Nagel, qui siège au comité, toutes les entreprises devraient disposer d’une technologie RTK commune (Real Time Kinematic) afin d’optimiser le travail agricole dans les parcelles à l’aide de ce guide satellite. Ainsi, les machines agricoles peuvent se déplacer avec une précision de 2 cm.
Assemblées | ASETA
BS, BL
Présidence continue
www.g40.ch
L’époque de la rotation annuelle de la présidence de la section des deux Bâle est révolue. Urs Zimmerman vient d’être élu pour un mandat de quatre ans. Roman Engeler
À l’assemblée générale de la section des deux Bâle de l’ASETA qui se déroulait au centre agricole d’Ebenrain, à Sissach (BL), Marco Landis, résidant à la « Swiss Future Farm » à Tänikon (TG), a présenté un projet mené conjointement par le canton de Thurgovie, le constructeur Agco et GVS Agrar, son importateur suisse. Ce projet unique en son genre vise à étudier de manière plus approfondie la numérisation en mécanisation agricole et à en perfectionner les applications dans la pratique. Marco Landis a défini très clairement les conditions préalables à la digitalisation d’une exploitation agricole. Marco Landis a défini très clairement les conditions préalables à la digitalisation d’une exploitation agricole. Il a encore expliqué ce qui est possible de nos jours dans ce domaine et ce qui le sera peut-être à l’avenir. « Nous ne sommes qu’au début, mais nous avons déjà dans les tiroirs quelques projets orientés vers la pratique », a-t-il souligné tout en émettant l’espoir que ces derniers permettront aux agriculteurs de mettre en place à moindres frais des technologies numériques dans leur exploitation. La « Swiss Future Farm » sera inaugurée du 21 au 23 septembre prochain.
Affaires statutaires L’ordre du jour a été rapidement expédié. Le rapport du président Urs Zimmerman, illustré par de superbes photos (de machines agricoles), a donné un bon aperçu des aléas météorologiques et politiques de l’année agricole 2017. Il a été accepté à l’unanimité et salué par des applaudissements. Les comptes ont été bouclés avec un bénéfice de 3000 francs. Etabli sur la base d’une cotisation inchangée, le budget de l’exercice en cours est en équilibre instable. Elu à la dernière assemblée pour une année, Urs Zimmermann a été reconduit dans ses fonctions de président pour un mandat fixé désormais à quatre ans. Le programme d’activités prévoit des cours de théorie et de conduite pour les jeunes ainsi qu’un voyage en Allemagne du Nord et au Luxembourg.
circuler en sécurité Le G40, cours pratique de conduite de véhicules agricoles, de l’Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture peut être suivi dès l’âge de 14 ans. L’original! Eprouvé et couronné de succès!
www.facebook.com/g40svlt
Le conférencier Marco Landis est entouré par Urs Zimmermann (g.), président, et Marcel Itin, gérant. Photo : Roman Engeler
ASETA | SVLT Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture Téléphone 056 462 32 00
4 2018 Technique Agricole
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ASETA | Sections
BE Journée portes ouvertes au musée Aecherli Dimanche 6 mai 2018, Güterstrasse 12, Herzogenbuchsee « Dinu » Martin Weber, de Gondiswil (BE), expose sa collection privée de faucheuses dans le musée Aecherli à Herzogenbuchsee (BE), à la Güterstrasse 12, sur un terrain occupé auparavant par fenaco. Là sont rassemblées une vingtaine de faucheuses des années 1933 à 1986 (photo), ainsi que de divers outils, notamment des pompes, provenant de l’ancienne fabrique Aecherli de Reiden (LU). Un article plus détaillé avait été consacré à ce projet dans Technique Agricole 02 2017. Martin Weber organise une journée portes ouvertes le dimanche 6 mai 2018 au musée Aecherli à Herzogenbuchsee. Durant cet événement, le public aura la possibilité de redécouvrir des machines tombées dans l’ou bli et de se restaurer.
SG
FR La campagne de tests de freins 2018 L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2018. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous dis poserez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un profes sionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de
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Technique Agricole
préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 2 mai 2018 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 6 juin 2018 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 603 : samedis 21 et 28 avril 2018, de 13 à 17 h ; cours n˚ 604 : samedis 12 et 19 mai 2018, de 13 à 17 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les nonmembres. Dates des prochains cours : cours n˚ 403 : quatre soirs, les mardis et mercredis : 22, 23, 29, 30 mai 2018, de 19 à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par jour née sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le pro chain cours commence le 25 mai 2018 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch
4 2018
AR
AI
GL
Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2018 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach Lieu de cours 1er jour 2e jour + examen après-midi mercredi après-midi Mosnang, Oberstufenzentrum Me 25.04.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
23.05.2018
St. Peterzell, Schulhaus Me 02.05.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
06.06.2018
Salez, Rheinhof Wangs, Parkhotel / StVA Mels
13.06.2018
Sa 26.05.2018
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 30.05.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
20.06.2018
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 16.06.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
20.06.2018
Niederbüren, Schulh., Probelokal Sa 23.06.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
18.07.2018
Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels
22.08.2018
Sa 07.07.2018
Sections | ASETA
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 11.07.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn Trogen, Rest. Krone Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen
29.08.2018
Me 15.08.2018 12.09.2018
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 01.09.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
19.09.2018
Wittenbach, Oberstufenzentrum Mi 05.09.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
26.09.2018
Salez, Rheinhof Wangs, Parkhotel / StVA Mels
10.10.2018
Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
Sa 15.09.2018
St. Peterzell, Schulhaus Sa 22.09.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 29.09.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
17.10.2018
24.10.2018
BL, BS
Widnau, Rest. Rosengarten Me 31.10.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
28.11.2018
Niederbüren, Schulh., Probelokal Sa 10.11.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
05.12.2018
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 21.11.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels
AG Lieux et dates de cours : Frick / FiBL, 26.04.2018 et 03.05.2018, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’enregistrement à court terme)
Lieu et date de cours : Ebenrain, Sissach, 31.10.2018, 13 h 30 Lieu et dates d’examen : MFP Münchenstein, 21.04.2018, 9 h, 17.11.2018 Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch
12.12.2018
Sa 24.11.2018 19.12.2018
FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, 026 305 58 49, samuel.reinhard@fr.ch GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch
SZ
NE
Cours en vue de l’obtention du permis G et Championnat de conduite de tracteur La section Schwyz organise un cours en vue de l’obtention du permis G le 1er mai 2018 à Schwyz et un Championnat de conduite de tracteur le 4 juin 2018 à Rothenturm.
Contact : M. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO
TG
Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR
Tests 2018 de pulvérisateurs de grandes cultures La section Thurgovie effectue les tests sur les sites suivants : Lieux Société
Dates
Unter-Hörstetten
Erwin Büchler, Schulstr. 7
Ma 17.04.2018
Affeltrangen
Märla AG
Ve 20.04.2018
Engishofen
Oliver Engeli, Lerchenhof
Je 31.05.2018
Diessenhofen
Urban Dörig, St. Katharinental
Me 06.06.2018
Kradolf
Hans Felber, Austrasse
Lu 11.06.2018
Arenenberg
BBZ, Landwirtschaftsbetrieb
Je 14.06.2018
Sont soumis aux tests tous les appareils, y compris ceux des exploitations bio, contrôlés en 2014 pour la dernière fois et toujours en usage.
Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz et Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Lieux et dates de cours : Münchwilen, 18.04.2018, 25.04.2018 Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et date de cours : Oulens-sous-Echallens, juin et octobre 2018 Contact : ASETA – section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Cours préparatoires pour le permis de cat. G : 16.04.2018 et 19.04.2018 Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu et date de cours : Strickhof, Lindau, 09.06.2018, 22.09.2018 et 17.11.2018, de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
4 2018 Technique Agricole
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ASETA | Portrait
Le nouveau venu L’hiver a joué les prolongations ce jour de mars et le domaine de Markus Tanner, situé sur le col de Saint-Luzisteig (communes de Fläsch et Maienfeld), à 700 m d’altitude et à quelques centaines de mètres de la place d’armes de même nom, était recouvert d’un épais manteau blanc. Le nouveau président de la section grisonne gère son exploitation de 40 hectares reconvertie en structure équestre après l’incendie qui a détruit le rural en 2012. Une quarantaine d’anciens chevaux de loisir et de saut y passent actuellement leurs vieux jours. La moitié de la surface du domaine leur sert de pâturage, et le reste est utilisé pour produire le foin nécessaire à leurs besoins, hormis deux hectares consacrés à la vigne qui se trouvent à Maienfeld. Le climat est rude en altitude et la végétation a près de dix jours de retard sur celle de la vallée du Rhin. Depuis l’époque romaine, le col du Luzisteig est un passage stratégique vers l’Autriche. La place d’armes est bien connue encore aujourd’hui des anciens militaires. « Non, il n’y a pas de problèmes à cause de la place d’armes. On doit simplement discuter avec les gens », assure Markus Tanner en riant. Cet agriculteur grison est marié et a deux enfants d’âge préscolaire. Il a été élu il y a quelques semaines à l’assemblée annuelle de Thusis pour succéder à Ueli Günthardt à la tête de la section. Son but est de la présider avec autant de succès que son prédécesseur. Markus Tanner est bel et bien un nouveau venu, parce qu’il n’avait jusque là jamais siégé dans le comité. « Je sais déjà que je peux compter sur le soutien de mes collègues du comité », confie-t-il en ajoutant : « J’ai de fait un lien avec l’ASETA depuis toujours. Mon père était déjà affilié à cette association, tout comme son propre père. » Markus Tanner s’intéresse au machinisme agricole depuis belle lurette, ce qui impressionne le visiteur dès son entrée dans la remise, où un John Deere « 4020 » d’outre-Atlantique trône depuis l’été dernier. Les yeux du quadragénaire brillent lorsqu’il en parle : « Oui, j’ai réalisé un rêve avec ce tracteur. » Après avoir terminé sa formation, Markus Tanner a passé un an aux États-Unis, d’abord dans une entreprise de travaux agricoles au nord du Dakota, puis dans une ferme en Virginie. Il y a noué des relations qui l’ont aidé à acquérir ce tracteur.
Propos recueillis par Ruedi Hunger
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Technique Agricole
4 2018
Cours | ASETA
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Voir le site www.fahrkurse.ch pour davantage d’informations.
6130 Willisau LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 8625 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand *** en italien
Vidéo sur les cours « G40 » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module Date Premiers secours, allemand
02.08.2018
OTR1 et tachygraphie, allemand
03.08.2018
Assurer la charge, allemand
16.11.2018
Véhicules et technique, allemand
15.12.2018
Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs
Lieu et langue
1ère journée
2e journée
Rümlang ZH, allemand
20.04.2018
21.04.2018
Goldach SG, allemand
17.05.2018
18.05.2018
Chavornay VD, français
01.10.2018
02.10.2018
Chavornay VD, français
03.10.2018
04.10.2018
Oberbipp BE, allemand
25.10.2018
26.10.2018
Oberbipp BE, allemand
29.10.2018
30.10.2018
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Type de cours De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch
Dates
Soudage manuel à l’arc, allemand
15. et 16.10.2018
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
18. et 19.10.2018
Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand
01. et 02.11.2018
Impressum 80 e année www.agrartechnik.ch Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2018 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10–12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Agriculture de montagne Impression Test du tracteur Deutz-Fahr « 6140 TTV » Management Accident : qui paie les frais de procédure ? Sécurité Tout change en pente L’édition 05 2018 paraîtra le 17 mai 2018. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 4 mai 2018
4 2018 Technique Agricole
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POUR VOS GRANDS PROJETS. Si vous aimez relever des défis, vous avez besoin d’un partenaire solide et fiable. C’est pourquoi MOTOREX permet aux machines agricoles de donner leur meilleur, même dans les situations difficiles, grâce à un assortiment complet de lubrifiants et de matériels de première classe ainsi qu’à un excellent support technique. Faites confiance à un partenaire complètement engagé depuis 100 ans. www.motorex.com