Avril 2019
CULTURE DE FOURRAGES Réglage correct des machines Motorisation des monoaxes Travaux sous les lignes électriques Matières synthétiques biologiques issues de l’agriculture
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Avril 2019 | Éditorial • Sommaire
Actualités 4
Éditorial
En bref
Marché 8 12 14 16 20 24 30 34
Roman Engeler
Köppl : « La conduite autonome nous concerne aussi » Pneu pour poids lourds adapté aux champs et à la route Statistique des immatriculations des chargeurs télescopiques Thème principal : culture de fourrages À l’aise dans les prairies Bien régler la faucheuse Pour une efficacité optimale des faneuses et des andaineuses Faucher en pente Et elles enroulent
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Impression 42 46 49
Tête de coupe GPS : fauché propre en ordre Stockage de foin à forte humidité avec « Hay Boss »
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En savoir plus Coupe plus précise avec la découpe au plasma
Plate-forme 50 52 54
Serco Landtechnik : savoir-faire de France Matières synthétiques issues de l’agriculture Tracteurs : plus simple ou encore plus complexe ?
Sécurité 56
Lignes électriques : rester à bonne distance
Passion 58
Un Ford « 6640 » à 50 millions
Management 60
Modification des règles sur le freinage des remorques
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ASETA 61 64 67 70 71
La 95e assemblée des délégués en mots et en images Comptes rendus des assemblées de sections Communications des sections Portrait : énergiques, les frères Ruh Les cours et l’impressum
Page de couverture Le travail sous tension, au sens propre comme au figuré, reste un défi de taille pour qui veut éviter les accidents. Photo : Roman Engeler
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La couverture de ce Technique Agricole renvoie au deux grands sujets de ce cahier. Le premier, le thème central, est la « Culture de fourrages ». L’autre porte le titre « Rester à distance » (page 56) car cette consigne d’importance ne s’applique pas qu’à la conduite automobile : elle vaut aussi pour les conducteurs électriques. Environ 60 % des électrocutions mortelles qui endeuillent l’agriculture se produisent au contact avec des lignes électriques aériennes, rappelle le Service de prévention des accidents dans l’agriculture, le SPAA. C’est une raison plus que suffisante pour que la rédaction aborde ce problème. La Suisse est traversée par plus de 6700 kilomètres de lignes à haute tension. Une grande partie de leurs tronçons survolent des terres agricoles. Certaines règles de comportement s’imposent donc pour travailler sur ces surfaces. Le point central de cette édition, qui paraîtra quelques temps avant les premières récoltes, est la production fourragère. « À l’aise dans la prairie », dit son sous-titre. Ces dernières années, Technique Agricole est régulièrement revenu sur l’une ou l’autre des catégories de matériels d’ensilages et de fenaisons. Cette année, le réglage des outils de coupe et des faucheuses, des « pirouettes » et des andaineurs tient la vedette. Une incitation à réexaminer ces équipements de près et à donner quelques tours de manivelle pour les ajuster ? En fin de compte, le jeu en vaut la chandelle : il s’agit, priorité absolue, de récolter un maximum de fourrage sans souillures, sans pertes et de la meilleure qualité possible.
L’édition no 5 paraîtra le 6 mai 2019.
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Actualité
En bref Le terminal Isobus d’Amazone a remporté le « iF Design Award 2019 ». Au salon « Didacta » de Cologne (D), Krone a gagné le « eLearning Award 2019 » en catégorie « Internationaler Rollout : portail d’apprentissage et Best Practice ». Des pourparlers de rachat seraient en cours entre ZF et Wabco. Kubota devrait conclure un accord avec le constructeur canadien Buhler, aux termes duquel les Japonais pourraient utiliser la technologie des « Versatile » pour construire leurs propres tracteurs de grande taille. La Confédération entend que les fosses à lisier soient pourvues d’une couverture permanente. En outre, l’épandage avec des déflecteurs devrait être interdit partout où la topographie le permet. John Deere a déjà construit 5 millions de tondeuses autoportées « X100 ». Le cinq millionième exemplaire est sorti de l’usine de Greeneville, au Tennessee (USA). Le bénéfice net du groupe Rapid s’élève à 45,0 millions de francs en 2018, soit 6,1 % de plus que l’année précédente (42,4 millions de francs). Horsch a réalisé l’an dernier le meilleur exercice de son histoire, avec un chiffre d’affaires de 402 millions d’euros. John May sera le nouveau directeur d’exploitation mondial (Chief Operating Officer) de John Deere. Avec sa direction innovante, le chargeur Thaler « 3248T-5A » s’est adjugé le prix d’innovation en catégorie « Véhicules et remorques » lors du salon du cheval « Equitana » à Essen (D). Le râteau-soleil Repossi « RA-Rake » possède deux rangées d’éléments râteleurs alignées l’une derrière l’autre, permettant aux rotors qui rassemblent le fourrage de ne pas entrer en contact avec le sol. Agrola a ouvert, fin mars à Moudon (VD), un deuxième centre logistique pour pellets de chauffage. Le fabricant indien de pneumatiques BKT a inauguré à Seregno, au nord de Milan (I), son nouveau siège européen. Les Suisses ont peiné aux 36e Concours européen de labour, en Irlande. Michael Stamm s’est classé au 18e rang et Toni Stadelmann est arrivé vingtième de cette compétition qui réunissait 25 concurrents.
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Technique Agricole
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Serco élargit sa gamme Serco Landtechnik SA devient importateur général de la marque française « Carré », étoffant ainsi son portefeuille dans la préparation du sol et le désherbage mécanique. « Carré » a été fondée en 1938 dans l’ouest de la France. Grâce à plus de 30 ans d’expérience dans la construction d’équipements de binage, « Carré » est aujourd’hui un fabricant leader, proposant des machines robustes, économiques et faciles à utiliser. En outre, « Carré » a développé le robot « Anatis » connecté, pour l’entretien des cultures maraîchères. La présentation au public suisse est prévue pour 2020. « Avec le programme de produits « Carré », nous apportons des réponses à la demande de réduction du désherbage chimique des cultures » dit Werner Berger, directeur général de
Serco Landtechnik. « Le robot ‹ Anatis › a été un argument important pour reprendre l’importation générale pour la Suisse », ajoute le directeur de Serco. Cette dernière reprend les activités de Grunderco, qui a introduit la marque avec succès ces dernières années. « Nous sommes heureux de confier la distribution de Carré à Serco Landtechnik », déclare Christian Penet, patron de longue date de Grunderco.
Jubilé en Amérique L’actuel site de production des Case IH « Steiger » et « Quadtrac » à Fargo, dans le Nord-Dakota (USA), fête ses 50 ans. John Steiger, le père, Maurice et Douglass, ses deux fils, ont été admis au sein du cercle des membres d’honneur, le Hall of Fame, de l’association américaine des constructeurs d’équipements, l’« Association of Equipment Manufacturers ». Les Steiger ont construit leur premier tracteur articulé il y a plus de 60 ans, durant l’hiver 1957/1958. Il développait 238 chevaux et hérita du surnom de « Barney ». Il possédait quatre roues motrices d’égal diamètre, mais surtout une direction à articulation qui séduisit les fermiers américains. Pour faire face là la demande, l’usine s’implanta en 1969 à Fargo, où furent lancés les célèbres « Wildcat ». En 1986, Steiger intégra la maison Case IH et ses tracteurs troquèrent leur jaune citron d’origine contre la livrée rouge du nouveau propriétaire.
Repousse fourrage Kurmann, de Ruswil (LU), a mis au point un repousse-fourrage qui peut s’atteler à ses mélangeuses-distributrices électriques et automotrices « Classic » et « Multi », ainsi qu’aux chargeurs. Le tapis roulant est entraîné par un moteur hydraulique avec réglage de régime en continu. Il peut repousser le fourrage, le retourner ou le ramasser. Cette équipement pèse 170 kilos, mesure 1,7 m de large et a besoin d’un débit d’huile de 30 l/min.
Actualité
Soirée d’information Suite à la reprise par Bucher Landtechnik AG de l’importation des machines de récolte New Holland, à fin novembre 2018, les responsables du New Holland Center Suisse ont présenté aux agro-entrepreneurs les structures actuelles de service et de distribution des machines de récolte de la marque. Cette soirée d’information avait lieu à la Vianco-Arena à Brunegg (AG). Le New Holland Center Suisse recourt principalement à son réseau de partenaires existant. L’approvisionnement en pièces de rechange se fait à partir du dépôt de Bucher Landtechnik à Härkingen (AG), qui contient plus de 60 000 articles divers, dont la livraison est assurée 24 heures sur 24.
Semoirs combinés Sulky commercialise une nouvelle gamme de semoirs combinés pneumatiques, les « Progress ». La nouveauté, ce sont les trois trémies séparées, mais commandées depuis une plateforme unique, qui équipent ces semoirs portés arrière. Ces machines sont conçues pour répondre à l’évolution des techniques de semis, soit de plusieurs plantes simultanément, soit de plantes de couverture intercalaires, ou encore de mélanges de céréales qui visent à réduire l’usage de produits phytosanitaires tout en obtenant des rendements élevés. Les dispositifs servant à vérifier la densité des semis ont été centralisés en un point, afin de permettre au conducteur de régler sa machine avec précision et aussi rapidement que possible. Une nouvelle plateforme a été mise au point à cet effet ; elle peut être téléchargée soit sur un iPad soit sur un terminal Isobus, ceci en fonction de l’équipement dont dispose l’agriculteur. Avec un iPad, l’opérateur bénéficie aussi de la présence d’un module wifi intégré, grâce auquel il peut effectuer un essai de densité unique, sans quitter son tracteur.
Prêt pour l’« Agrirouter » L’« Agrirouter » est une plate-forme d’échange de données universelle qui permet de connecter les machines et les logiciels agricoles de différentes marques. Les agriculteurs et les entrepreneurs de travaux agricoles relient leur « CCI 1200 » à leur compte « Agrirouter ». Le centre de contrôle de la plate-forme détermine les utilisateurs avec lesquels l’échange de données doit être rendu possible. Peu importe si les données provenant d’un « CCI 1200 » doivent être échangées avec une clé USB ou en ligne, il ne faut acheter la licence « Task Control » qu’une seule fois. Outre la fonction d’échange de données, « Task Control » offre également toutes les options de traitement des cartes d’application pour l’épandage spécifique à la surface. Il est possible d’établir une connexion internet à moindre coût grâce au nouvel adaptateur wifi. Le « CCI 1200 » se connecte à internet via wifi. La fonction hotspot mobile disponible sur les smartphones permet également de se connecter. Le forfait données mobiles du smartphone permet également l’échange de données sur la machine. Une fois la connexion à l’« Agrirouter » établie, la carte d’application peut être envoyée directement au « CCI 1200 ». Sont prises en charge les données de masse, de volume, de distance et de pourcentage.
Ménager les sols forestiers L’acronyme « Elit » vient de « Engineered Low Inflation Tire », soit approximativement « Pneumatique conçu pour rouler à basse pression ». C’est l’aboutissement d’années d’expérimentations et de recherches menées par Alliance dans le domaine du pneumatique forestier. « Cette technologie constitue un bond en avant dans le pneu forestier, comparable à l’introduction de la technologie IF/VF dans le pneu agraire », communique le distributeur Bohnenkamp. Cette innovation répond à des besoins concrets exprimés par des clients. Gonflé à 2,5 bar, le « 344 Forestar Elit » offre une capacité de charge identique à un pneu forestier standard gonflé à 4,5 ou 5 bar. En plus, sa surface de contact au sol s’agrandit et son adhérence en traction s’améliore. Des gommes spéciales pour la bande de roulement et des structures en acier renforcent la stabilité latérale du pneu. En plus, le mélange de gomme pour la forêt améliore la résistance aux chocs et aux déchirures.
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Actualité
« Minimum TillDisc » Avec son train de disques ondulés « Minimum TillDisc », le « Cirrus » bénéficie d’un équipement spécial complémentaire pour la préparation du sol. Avec leur interrangs de 16,6 cm, les disques découpent le sol, les reliquats de récolte ou les végétaux vivants juste avant le passage des éléments semeurs. Les disques ondulés déplacent nettement moins de terre que les trains de disques conventionnels à 2 rangées. Dans les zones où croissent des adventices plus résistantes (par exemple vulpin des champs ou agrostide commune), ces disques peuvent constituer une alternative efficace. Après la germination des reliquats de semences et des adventices, la préparation du sol et le désherbage chimique, la culture suivante sera mise en place pendant la période de repos des mauvaises herbes. Lors du semis, « Minimum TillDisc » déplace peu de terre ; l’ameublissement et la découpe se font uniquement sur les lignes de semis, limitant la germination des adventices.
Portes ouvertes aux Friques Après deux ans de travaux, Bovet SA réintègre le 2 de la route de la Maladeire aux Friques (FR). L’entreprise ouvre les portes de ses nouveaux bâtiments au public, invité les samedi 13 et dimanche 14 avril, dès 10 h, à visiter l’exposition de machines et de tracteurs, l’atelier agrandi et un libre-service entièrement réaménagé. En investissant plus de 3 millions de francs sur le site, GVS Agrar AG, qui a repris l’entreprise en 2016, souligne le rôle stratégique de sa filiale romande. L’élargissement de la gamme aux tracteurs Fendt, Massey Ferguson et Valtra a exigé des bâtiments plus vastes. Avec son nouveau centre de service hydraulique, ses équipements d’intervention sur les cardans, ceux destinés au test des pulvérisateurs et ses outils de levage, Bovet SA peut offrir un service qui répond aux besoins du monde agricole. Les infrastructures ont été planifiées dans un souci de développement durable, avec un toit recouvert de panneaux photovoltaïques, un chauffage par pompe à chaleur ou encore une station d’épuration avec filtre bio-réacteur.
Chasse neige ! « Quaress Barrier » Parmi les produits de soins à la mamelles, Lely présente désormais le « Quaress Barrier ». Ce produit barrière pulvérisable est adapté à toutes les situations et spécialement conçu pour être utilisé en combinaison avec la traite automatisée. Il est prêt à l’emploi. Après chaque traite, le robot pulvérise le produit sur les trayons de la vache, assurant une protection rapide en appliquant un film protecteur. Cette protection physique ferme le sphincter des trayons et les protège contre les bactéries.
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Mi-mars, à Andermatt (UR) , un groupe de tracteurs standard, compacts et de mini-tracteurs John Deere, des chargeurs Kramer et des portes-outils Multihog ont montré leur talent, avec chasse-neige, fraise et saleuse. La neige compacte, en partie gelée ou fondue, a mis les véhicules à rude épreuve, jusqu’aux limites de leurs capacités parfois. L’utilisation des chargeurs Kramer avec des équipements spéciaux étaient particulièrement intéressante. Elle pourrait donner des idées à des agriculteurs pour améliorer le taux d’utilisation de ces engins. L’organisateur, Robert Aebi Landtechnik, tire un bilan positif de la manifestation.
Actualité
Un Saint-Gallois au sommet Sandro Weber, de Zuzwil (SG), travaille chez Rotach Landmaschinen à Zuckenriet. Fin mars, aux « SwissSkills », championnats des mécaniciens en machines agricoles, en machines de chantier et en appareils à moteur, il s’est imposé devant 15 concurrents. La médaille d’argent échoit à Jeremias Heimgartner, de Siblingen (SH), employé chez Müller Siblingen GmbH, tandis que Luan Gäumann, de Mont-Crosin (BE), qui travaille chez GBT Tramelan Sàrl, remporte le bronze. Le gagnant a reçu un bon pour une formation continue qui lui permettra de suivre le cursus menant à la maîtrise fédérale, ou une formation dans une haute école.
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Plus d’espoir pour les voleurs Les écrans et les récepteurs GNSS John Deere sont très recherchés par les voleurs ; Jusqu’ici, il aurait fallu les cadenasser, seul moyen de les protéger, indique la marque dans un communiqué de presse. « Pour mieux protéger ces accessoires, ils seront désormais munis d’un code de déverrouillage analogue à ceux pour les smartphones », continue le communiqué. Ce code s’introduit sur l’écran, pour les deux appareils. Si l’utilisateur le perd ou l’oublie, il peut continuer à travailler durant 72 heures. Ensuite, il devra introduire un code de déverrouillage généré par le portail d’assistance de la marque. Cette sécurité est proposée pour les écrans « 4240 » et « 4640 », ainsi que pour le récepteur « StarFire 6000 ».
Eventail élargi New Holland élargit sa gamme « T6 » avec trois nouveaux modèles 6-cylindres : le « T6.180 Auto Command », le « T6.180 Dynamic Command » (puissance nominale de 145 ch) et le « T6.160 Electro Command » (puissance nominale de 135 ch, en photo). Ces tracteurs sont entraînés par des moteurs NEF de 6,7 litres. Avec ses véhicules, New Holland lance aussi la deuxième génération de son système de gestion de vitesse « GSM » qui doit encore améliorer les modèles « Dynamic Command ». Ce système utilise une logique de conduite proche d’une transmission à variation continue. Il peut être utilisé avec des outils avec ou sans prise de force et permet de programmer certaines opérations ainsi que la vitesse d’avancement.
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Marché | Interview
Karl Köppl : « Une multitude de capteurs et plusieurs systèmes électroniques sont déjà intégrés dans nos machines, c’est pourquoi la faucheuse autonome n’est plus très loin. » Photos : Johannes Paar et Roman Engeler
« Le fonctionnement autonome nous concerne aussi » Il y a quelques années, on prédisait la disparition des motofaucheuses. Or ces machines s’apprêtent à connaître des développements majeurs. En Bavière, Technique Agricole a interrogé Karl Köppl sur la manière dont cette évolution pourrait se dérouler. Johannes Paar* et Roman Engeler Technique Agricole : ces dernières années, plusieurs constructeurs ont innové dans le secteur des motofaucheuses. Pourquoi ces matériels revêtent-ils une telle importance ? Karl Köppl : la faucheuse à barre de coupe est en pleine renaissance. Notre société vit un changement de mentalité. On pense de plus en plus à l’écologie. Quand les tracteurs-tondeuses sont apparus il y a 20 ans, la mort de la motofaucheuse avait été annoncée dans le domaine du jardi*Johannes Paar est rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.
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nage et des loisirs. Aujourd’hui, les dispositifs rotatifs ne peuvent plus être utilisés sur un nombre croissant de surfaces. La motofaucheuse à barre de coupe classique regagne du terrain.
sants et des largeurs de travail plus grandes ont accru considérablement leur efficacité. Mais nous avons aussi apporté de nombreuses améliorations en matière de confort et de sécurité.
Outre cet aspect écologique, quel est l’avantage économique pour l’agriculteur qui doit gagner sa vie ? C’est justement à lui que bénéficient les derniers développements : les monoaxes modernes ne sont pas de simples motofaucheuses. Conçus comme des porte-outils, ils peuvent être utilisés de diverses manières. Des moteurs plus puis-
Parlons de la puissance des moteurs : un de vos concurrents annonce un moteur de 37 chevaux. Où se situe la limite de le puissance ? Lorsque le porte-outil est utilisé avec un broyeur, l’opérateur doit disposer de beaucoup de puissance. Nous pourrions proposer des moteurs plus puissants, si nous n’avions pas à prendre en compte la
Interview | Marché
variable poids. Mais plus une machine est lourde, plus elle rippe dans les terrains pentus, ce qui endommage et tasse le sol. Nous avons choisi une autre approche en optant pour un système mariant propulsion hydrostatique et prise de force mécanique, un peu sur le modèle des tracteurs à transmission à variation continue de 400 ch ou plus, où un système de propulsion à variation continue est associé à une prise de force mécanique. S’il existait un entraînement hydraulique vraiment efficace pour les outils attelés, les tracteurs actuels seraient différents. La prise de force mécanique n’a pas que des avantages… Certes, l’entraînement mécanique d’une machine présente des inconvénients structurels. Il serait bien plus facile pour nous de tout faire fonctionner à l’hydraulique. Le réglage mécanique du régime des équipements attelés est bien plus compliqué que celui d’un moteur hydraulique. Toutefois, l’entraînement mécanique est plus léger et plus efficace. Notre système n’engendre pas non plus de pollution avec des hydrocarbures ou de salissures. Ce qui compte réellement pour l’agriculteur, c’est de réduire la consommation de carburant, le poids et la pression au sol.. Qu’en est-il de l’entraînement électrique ? L’année dernière, vous avez présenté le « Compact Easy eDrive ». C’est exact. Sur ce monoaxe, nous avons remplacé le moteur à combustion par un moteur électrique à batteries. Cela a donné naissance une petite machine pour les prestataires en milieu urbain. Il s’agit de notre première contribution à la réduc-
Fin 2014, Karl Köppl a repris l’entreprise de son père.
tion des émissions de CO². Cette machine, bien plus silencieuse, est destinée à l’utilisation en milieu urbain. Cette machine est-elle également conçue pour l’agriculture ? Absolument. Nous avons déjà reçu des demandes de la part d’agriculteurs de montagne souhaitant avoir des machines à entraînement entièrement électrique pour utiliser le courant produit par leur installation photovoltaïque. Cependant, je ne suis pas convaincu qu’il s’agisse là du niveau de développement le plus urgent. Quels sont les développements prioritaires à vos yeux ? Les motofaucheuses aussi sont de plus en plus complexes. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur l’opérateur. Il faut qu’il soit le « chef d’orchestre »; la machine doit pourvoir faire tout le reste elle-même.
« Un haut degré d’intégration permet de réagir rapidement », juge Karl Köppl.
Pourriez-vous expliquer cela plus en détail ? Je vous donne un exemple : si je déplace l’essieu manuellement, je dois me demander comment répartir le poids de manière idéale. Si l’avant est trop lourd, sortir d’un creux est impossible; la faucheuse pourrait aussi se cabrer. Je dois donc constament manœuvrer l’essieu pour garder l’équilibre. Dans un tel cas, 4,7 mètres de largeur de travail sont l’extrême limite en terrain accidenté. C’est pourquoi nous avons développé l’essieu à translation automatique. L’opérateur peut vouer toute son attention au fauchage et le rendement de la machine augmente. Et le progrès ne s’arrête pas là ? Si les capteurs et l’électronique nécessaires pour le faire sont déjà disponibles, les faucheuses télécommandées ou à conduite autonome ne sont plus très loin. La commande à distance des motofaucheuses a-t-elle réellement un intérêt économique ou s’agit-il simplement d’un gadget sympathique ? Ni l’un ni l’autre ! Dans certains domaines d’application, la commande à distance est une question de sécurité. Il ne faut toutefois pas oublier un point essentiel : en s’éloignant de la machine, on perd le côté intuitif de son utilisation. Installer une caméra sur la faucheuse et un écran sur la télécommande permet au moins d’établir un contact visuel. C’est déjà un grand pas en avant. En ce qui concerne le rendement superfacique, il ne fait aucun doute que le guidage manuel est considérablement plus efficace. 4 2019 Technique Agricole
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Marché | Interview
Pour les communes, le pilotage à distance a un autre avantage : il permet aux collaboratrices et collaborateurs de travailler plus longtemps avec la machine sans enfreindre les prescriptions qui limitent le nombre d’heures de travail avec des équipements engendrant des vibrations. Quand les premiers monoaxes à conduite autonome arriveront-ils ? L’autonomie nous occupe depuis longtemps. Tous les fabricants connus travaillent là-dessus et ont pour la plupart déjà des solutions dans leurs tiroirs, comme nous. Cependant, cette technologie doit être abordable financièrement, c’est un critère essentiel. Le surcoût de l’autonomie ne doit pas, selon moi, dépasser 15 000 francs. Quand tous les essais auront été effectués, nous passerons à la commercialisation. Il est important de pouvoir alterner entre les systèmes de commande manuelle, de commande à
« L’opérateur et la qualité doivent être placés au centre de l’attention lors de nouveaux développements. Nous ne lancerons la motofaucheuse autonome sur le marché que lorsque la technologie sera financièrement abordable.»
distance et de conduite autonome. C’est pourquoi nous travaillons sur un système modulaire. L’agriculteur n’acceptera le coût élevé de cet investissement que s’il peut tirer le meilleur parti de sa faucheuse en toutes circonstances. Dans les terrains en forte pente, la commande manuelle est indispensable. Encore un mot au sujet de votre entreprise : quand nous avons visité usines, le degré d’intégration nous a sauté aux yeux. Quel est le taux exact d’intégration et cela est-il encore adapté à notre époque ? Nous avons un taux d’intégration de quelque 85 % et je crois que cela est parfaitement adapté. De nos jours, tout est éphémère, il en va même dans le machinisme agricole. Même la motofaucheuse est passée par d’innombrables ni10
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« On peut construire des moteurs plus puissants pour les monoaxes, mais il ne faut pas perdre de vue la variable poids », explique Karl Köppl lors de l’interview qu’il a accordée à Technique Agricole.
veaux de développement : aux faucheuses mécaniques ont succédé les hydrostatiques. A présent, nous vendons des engins à commande électronique et évoquons déjà les machines autonomes. Seul ce haut degré d’intégration nous permet de réagir rapidement à de telles évolutions et aussi de lancer ce type de tendances. Je suis convaincu que c’est la façon de faire idéale pour pouvoir conserver notre position sur le marché. Vous proposez la plus vaste gamme d’outils de tous les fabricants de monoaxes. Certains sont même plutôt « exotiques », comme une planteuse à pommes de terre. Cette diversité estelle profitable ? Étant donné que nous distribuons nos produits dans le monde entier, nous sommes souvent confrontés à des exigences particulières émanant de différents pays. Il y a quelques années, nous avons reçu une demande du Cameroun pour un monoaxe à conduite manuelle destiné à la culture de pommes de terre. Dès lors, nous cherchons des solutions pour répondre à ce type de demandes et c’est ainsi que naissent ces appareils « exotiques ». Toutefois, quand on considère que presque chaque outil porté s’accompagne de la commercialisation d’un véhicule porteur, le jeu en vaut la chandelle. Produisez-vous également des équipements attelés pour des tiers ? Oui, nous avons des adaptations pour tous les fabricants, de sorte que nos outils peuvent être montés sur les véhicules porteurs de différentes marques.
Saldenburg-Entschenreuth dans la forêt de Bavière est-il votre seul site de production ? Oui, nous livrons dans toute l’Europe à partir d’ici. Trouvez-vous suffisamment de spécialistes qualifiés dans cette région tout de même très rurale ? Ce sujet nous préoccupe beaucoup. La plupart de nos collaborateurs viennent d’un rayon de 35 kilomètres. Depuis toujours, nous formons des apprentis ; il y en a huit en ce moment. Chaque année, nous acceptons un ou deux nouveaux et essayons ensuite de les garder après les avoir formés. Il ne faut toutefois pas sous-estimer la forêt de Bavière; nous sommes entourés de nombreuses entreprises innovantes qui sont des leaders mondiaux dans leur domaine. Il faut se battre et offrir aux jeunes quelque chose pour pouvoir les garder. Combien de personnes employezvous ? Nous avons 80 collaboratrices et collaborateurs. La maison a été fondée en 1896; elle reste familiale et nous en sommes à la quatrième génération. Mon père m’a transmis l’entreprise fin 2014. En tant qu’entreprise familiale, vous n’êtes pas tenu de nous répondre, mais acceptez-vous de nous donner certaines informations au sujet de votre chiffre d’affaires et vos chiffres de production ? Nous construisons 1000 à 1500 véhicules porteurs par an et près du double d’outils portés. Nos ventes nettes s’élèvent à 9 millions d’euros.
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Marché | Nouveautés
Les poids lourds de MAN
Le pneu « 398 MPT » peut équiper des poids lourds agricoles roulant jusqu’à 100 km/h sur la route. Il est possible de réduire la pression à 0,8 bar pour les travaux des champs. Photos : Heinz Röthlisberger
Pneu pour poids lourds adapté aux champs et à la route
Le fabricant de poids lourds MAN a présenté le camion « TGS 18.500 4 x 4 BLS » lors de la conférence de presse d’Alliance à Neuburg (D), d’abord avec la version agricole « ASS 298 » et une semi- remorque de 55 m3 à fond poussant de Fliegl (voir photo), ensuite avec un tracteur de semi-remorque et une remorque basculante « KS 950 » de 48 m3 de Krampe, les deux véhicules avec un poids total autorisé de 35 tonnes. Le programme de MAN prévoit un moteur de 12,4 l et une puissance allant jusqu’à 500 ch et nouvellement un moteur de 9 l avec une réduction catalytique sélective des gaz d’échappement (SCR) sans recirculation (EGR) selon la norme européenne 6d avec 330, 360 ou 400 ch. Le nouveau système de direction active « ComfortSteering », qui est un système d’assistance, aide le conducteur dans les manœuvres. MAN offre trois différents types d’entraînements tout terrain selon l’utilisation.
Alliance étend l’utilisation des poids lourds agricoles avec un nouveau pneu de flottaison. Les « 398 MPT » sont homologués pour rouler à 100 km/h et peuvent circuler dans les champs avec une pression de 0,8 bar seulement. Heinz Röthlisberger
Les poids lourds ou agro-trucks conçus pour l’agriculture sont très appréciés à l’étranger. Ils se distinguent par leur importante charge utile, leur faible consommation de carburant et leur vitesse rapide dans la chaîne de transport entre l’exploitation, les champs et les entrepôts. À l’heure actuelle, en Suisse aussi, plusieurs entreprises de travaux agricoles misent sur des poids lourds. Ces véhicules, s’ils sont montés avec des pneus pour poids lourds, avaient l’inconvénient de ne pas pouvoir circuler dans les champs. Alliance Tire Group (ATG) a maintenant une solution à ce problème. Le fabricant a présenté fin mars le « 398 MPT », un pneu de flottaison à basse pression pour les poids lourds agricoles avec lequel le véhicule peut circuler tant sur la route que dans le champ.
De 0,8 à 6,5 bar La pression du pneu sans chambre à air « 398 MPT » peut être réduite à un minimum de 0,8 bar pour circuler dans les champs grâce à sa construction tout en 12
Technique Agricole 4 2019
acier (4 ceintures) et un talon bien développé. Le « 398 MPT » protège mieux les sols et la traction que les pneus traditionnels pour poids lourds, car sa surface portante est plus large. Selon ATG, la capacité de charge est assurée même avec une pression de 0,8 bar et l’utilisation de poids lourds agricoles peut être étendue. Si ces derniers sont dotés de pneus « 398 MPT », ils peuvent certes circuler jusqu’aux abords des champs, mais même y pénétrer, sous réserve que les conditions météorologiques soient favorables. Il n’est par exemple plus nécessaire de transvaser la récolte en bordure de champ lors de l’ensilage de maïs.
Premier pneu pour poids lourds agricoles roulant à 100 km/h Le pneu peut être gonflé jusqu’à 6,5 bar au maximum pour circuler sur la route. Le système de gonflage dont il est équipé permet de changer la pression rapidement. Avec ce nouveau pneu de haute technologie, les véhicules peuvent rouler jusqu’à 100 km/h
et le « 398 MPT » est ainsi le premier pneu agricole à être homologué pour cette vitesse, ainsi que le mentionne ATG.
Pour essieu tracteur et remorques Malgré son profil à crampons, le pneu est extrêmement silencieux, même à grande vitesse, ce qu’ont constaté les journalistes présents sur le circuit de tests d’Audi, à Neuburg (D). La sculpture centrale de la bande de roulement en forme de S permet de réduire significativement les vibrations et le bruit. Quant aux lamelles latérales en biais, elles influencent favorablement la traction sur le champ. Les pavés d’épaulement largement ouverts sont prévus pour le nettoyage automatique. Abondamment testé ces quatre dernières années, le « 398 MPT » sera disponible sur le marché d’abord dans les formats 600/50R22.5 (pour essieu tracteur et remor ques) ainsi que 445/65R22.5, 445/70R24 et 495/70R24 (pour essieu avant, essieu tracteur et remorque).
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Marché | Aperçu
En Suisse, Manitou occupe la première place des immatriculations de télescopiques de plus de 6 m de hauteur de levage. Photos : ldd
Passé 500 chargeurs télescopiques immatriculés En 2018, le nombre de chargeurs télescopiques neufs mis en circulation en Suisse a augmenté de 37 unités, tous domaines d’utilisation confondus. Heinz Röthlisberger
L’an dernier, la demande de chargeurs télescopiques a augmenté par rapport à 2017. Selon l’Office fédéral de la statis tique, 532 chargeurs télescopiques ont été immatriculés en Suisse ces douze mois, ce qui correspond à une augmentation de 8,2 % ou 37 unités. Ce chiffre comprend toutes les nouvelles immatriculations de ce genre d’engins, quelle que soit la branche : agriculture, construction et génie civil, horticulture et paysagisme. Ces résultats s’inscrivent dans une tendance à long terme en faveur de ce type de véhicules.
Deux catégories statistiques La statistique distingue entre deux ca tégories de chargeurs télescopiques : « jusqu’à 6 mètres de hauteur de levage » et « plus de 6 mètres de hauteur de le vage ». En 2018, 201 unités de la première catégorie, qui comprend les modèles 14
Technique Agricole 4 2019
teurs suisses apprécient. Le « T4512 » est, compacts, ont été immatriculées. C’est par le jeu des fusions et des regroupe 16 chargeurs ou 8,6 % de plus que l’an née précédente. Le leader de ce marché ments, proposé en rouge Weidemann est Weidemann, avec 109 machines mises pour l’agriculture et en jaune Kramer et en circulation. Loin derrière, Giant (29 immatriculations) occupe la Chargeurs télescopiques deuxième place, suivi de Kramer jusqu’à 6 m de hauteur de levage (19 immatriculations).
Le « T4512 » fait un tabac Ce succès de Weidemann tient sur tout à son « T4512 » lancé voici huit ans et qui suscite un véritable en gouement en Suisse. Il le doit à sa hauteur de levage de 4,5 m, à ses 1400 kg de charge utile et à ses dimen sions resserrées (1,6 m de large pour 2 m de hauteur). Il est donc adapté aux espaces exigus, tout en sachant lever une palette d’engrais ou de pierres. Les utilisa
Immatriculations de janvier à décembre Marque 2018 2017 Différence 109
103
+ 6
Giant
Weidemann
29
20
+ 9
Kramer
19
23
− 4
Manitou
16
5
+ 11
Wacker Neuson
15
12
+ 3
Thaler
5
9
− 4
JCB
4
6
− 2
Ausa
3
3
+ / − 0
Kubota Total
1
3
− 2
201
186
+ 15
Aperçu | Marché
Wacker Neuson pour la construction et le génie civil. Il fut le premier en son genre. Mais depuis, d’autres constructeurs alléchés par ce créneau des chargeurs compacts ont sorti des modèles avec des caractéristiques analogues.
des charges plus lourdes doivent chercher dans la catégorie « hauteur de levage supérieure à 6 m ». En 2018, 331 de ces engins ont été immatriculés en Suisse, soit 22 ou 7,1 % de plus que l’année précédente. Là, c’est Manitou qui est leader avec 100 mises en circulation, suivi de Dieci (80 immatriculations), puis de JCB (44). Merlo (32) occupe le quatrième rang devant Kramer (28), cinquième. Dans cette catégorie, ce sont les chargeurs pouvant emporter 2,5 tonnes de charge utile et soulever des fardeaux à 6 mètres qui sont les plus demandés.
Manitou dans le peloton de tête Les utilisateurs qui ont besoin d’engins plus grands, puissants, pouvant lever plus haut
Chargeurs télescopiques de plus de 6 m de hauteur de levage Immatriculations de janvier à décembre Marque 2018 2017 Différence Manitou
100
96
+ 4
Dieci
80
67
+ 13
JCB
44
34
+ 10
Merlo
32
34
− 2
Kramer
28
17
+ 11
Bobcat
9
5
+ 4
Herkules
6
3
+ 3
Weidemann
5
6
− 1
Claas
5
1
+ 4
Faresin
5
12
− 7
Massey Ferguson
2
1
+ 1
New Holland
1
6
− 5
14
27
− 13
331
309
+ 22
Autres Total
Le nombre de chargeurs télescopiques compacts Weidemann « T4512 » vendus en Suisse est élevé.
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NOUVEAU
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Culture de fourrages
La productivité, la durabilité et la qualité sont les exigences auxquelles doivent répondre les machines de récolte de fourrages. Photos : Roman Engeler
A l’aise dans les prairies Les exigences posées aux équipements de récolte de fourrages ont évolué. S’il s’agissait autrefois de réaliser plus facilement et plus rapidement le travail en recourant au progrès technique, on met aujourd’hui au premier plan l’optimisation des processus, la durabilité, et la qualité des produits. Roman Engeler La saison des fenaisons va bientôt débuter. On vise à produire un fourrage de bonne qualité, mais aussi en grandes quantités, avec un haut pourcentage en nutriments, des faibles taux de cendres brutes. Au-delà du choix des mélanges (en prairie artificielle), de la culture adaptée au lieu, d’une fumure régulière et de soins aux prairies à ne pas négliger (sursemis ou renouvellement), une technique et des machines adaptées contribuent à atteindre ces objectifs. Malgré les équipements modernes, on n’obtient malheureusement pas toujours la qualité de fourrage souhaitée. Outre les 16
Technique Agricole 4 2019
mauvaises conditions météorologiques au moment de la fenaison, les erreurs lors de la récolte ont une influence (machines mal réglées, tassement insuffisant du silo, erreurs de stockage) prépondérantes. Les machines performantes, même si elles sont à disposition, ne sont pas toujours ni partout utilisées correctement. Cela ressort très souvent des témoignages des services de conseils et de vulgarisation.
Affûter pour bien faucher La récolte de fourrage commence par la fauche. La motofaucheuse trouve sa place principalement en zone de collines
et de montagne. Alors qu’elle était boudée en plaine à cause de son manque de puissance, cette machine respectueuse du sol y fait son retour, dotée de nouveaux développements tels un peigne flexible plus large ou un concept de pilotage autonome. Sinon, les faucheuses rotatives attelées au tracteur sont très prisées. Les couteaux bien aiguisés permettant une hauteur de coupe de 5 à 6 cm et une repousse rapide par la suite sont conseillés, tant pour les faucheuses légères à disques que pour les plus robustes faucheuses à tambour. Peu de pièces de machines agricoles s’usent
Culture de fourrages
sons. Elles sont plus légères, demandent moins de force d’entraînement et conviennent bien aux pentes ou aux terrains humides. Les faucheuses à double lames ne forment pas d’andain en raison de leur construction, excepté celles qui comportent un déflecteur d’andainage. Elles sont bien moins nocives pour les insectes et les amphibiens que les faucheuses rotatives. Leurs couteaux ont, en revanche, besoin de davantage d’entretien. L’aiguisage manuel à la meuleuse angulaire prend beaucoup de temps et risque de malmener l’angle des couteaux et d’en détremper le fil par surchauffe. Il existe des affûteuses automatiques qui évitent ce problème. Les faucheuses rotatives se sont imposées aujourd’hui, attelées à l’avant ou à l’arrière du tracteur, ou encore utilisées en combinaison.
autant que les couteaux d’une faucheuse. Et les couteaux émoussés engendrent une baisse de performance et une hausse de consommation. Ce sont les raisons pour lesquelles ces outils devraient être changés régulièrement. L’adaptation au sol est d’autant plus difficile que les faucheuses sont larges et qu’on accroît la vitesse d’avancement Les systèmes de suspension mécaniques, hydrauliques ou hydropneumatiques, qui font presque planer la faucheuse sur les brins d’herbe, représentent les techniques actuelles. De plus, nombre de faucheuses disposent d’un dispositif de suivi du sol tridimensionnel permettant que l’herbe soit coupée sans que la terre soit touchée. Sur les faucheuses combinées, il y a des capteurs pour l’angle, pour le dévers et les mouvements rotatifs, pour une coupe propre, sans résidus dans les virages ni
Le conditionneur fait gagner du temps
dans les pentes. Beaucoup de constructeurs ont reconnu l’utilité de ces technologies intéressantes pour garantir la qualité des fourrages et les ont intégrés dans leur offre. Sur les faucheuses avec système d’andainage, des capteurs permettent d’adapter la vitesse des dispositifs en fonction de la pente. Les mécanismes d’amont tournent moins vite que ceux d’aval afin de constituer un andain régulier et uniforme. En combinaison avec un système de délestage, il est possible de réduire considérablement le ripage du tracteur et de la faucheuse.
Le conditionnement du fourrage s’est imposé, soit en association avec la faucheuse, soit comme processus séparé, avec un conditionneur indépendant. Grâce à ces méthodes, l’herbe séjourne moins longtemps au sol, condition sine qua non pour obtenir un bon ensilage. Le risque de pertes par émiettements et brisures augmente lors du conditionnement, en particulier dans les champs riches en dicotylédones. Le type de conditionneur (à dents, à rouleaux ou à brosses), sa vitesse ainsi que l’intensité de travail par les aubes d’épandage ou les déflecteurs devraient être adaptés aux conditions d’utilisation.
Des faucheuses à double lames plus larges
Haute technologie contre le gibier. Ou plutôt pour le sauver.
Les faucheuses à double couteaux peuvent remplacer les faucheuses rotatives. Larges de plus de 10 mètres, elles s’utilisent aujourd’hui aussi en combinai-
La protection du gibier lors du fauchage est également de grande importance. C’est particulièrement lors de la première coupe que la majorité des animaux sau-
Pour les faucheuses frontales portées, il faut tenir compte du porte-à-faux avant, de la charge par essieu et de la capacité de charge des pneus. Attention à ne pas dépasser le poids autorisé avec les modèles lourds (surtout s’ils sont combinés à un conditionneur).
Un ramassage propre et intégral du fourrage dépend aussi du réglage correct de l’angle, de la hauteur et de la distance de projection. Un angle plus aigu est conseillé pour un fourrage lourd.
4 2019 Technique Agricole
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Culture de fourrages
La nouvelle génération d’andaineurs à tapis fait appel à une technologie sophistiquée. Des toupies plus larges permettent de former des andains comportant bien moins de fourrage souillé, mais ells sont également beaucoup plus chères.
vages couvent ou se trouvent dans les champs avec leurs petits. On essaie de les effaroucher ou de détecter leur présence au moyen de drones, de caméras infrarouges, de générateurs de bruits ou en les intimidant. La part de réussite reste insuffisante. Les cadavres d’animaux qui peuvent se retrouver dans un silo ou dans le tas de foin peuvent causer des cas de botulisme dans la chaîne alimentaire, mortels pour les animaux de rente. Grâce de nouveaux capteurs utilisant diverses technologies comme l’infrarouge, la lumière LED, des signaux peuvent être envoyés, via le système Canbus (Controlled Area Network) du tracteur, à une soupape spéciale branchée sur un réservoir d’huile sous pression. Cette soupape permet de relever instantanément la faucheuse si une animal est détecté. Cette technique permet de distinguer le gibier en roulant jusqu’à une vitesse de 12 km/h.
Pirouette et andaineur Le rôle de la pirouette est de saisir le matériel fauché sur le sol, de le retourner et de l’épandre uniformément. Le temps de séchage est ainsi raccourci et l’andaineur peut former des andains, sans tas ni parties humides développant des moisissures ou des champignons lors de la conservation. La hauteur de travail doit être maintenue entre 1 et 3 cm au-dessus du sol afin qu’aucune salissure ne soit introduite dans le fourrage. Un ramassage soigné et complet du fourrage passe par un réglage adéquat de l’angle, de la hauteur et de la distance de projection. En général, un angle plus aigu est conseillé pour un fourrage lourd avec une densité élevée. S’il ‘est en moins grande quantité, un angle plus plat sera plus indiqué afin d’éviter les pertes par émiettement. En lien avec l’épandage, le diamètre des toupies est souvent discuté : petit ou
Les presses à balles à fonctionnement continu ont été lancées récemment sur le marché. Il incombe à chaque utilisateur de juger si elles sont réellement rentables.
grand diamètre ? A cette question il n’y a pas de réponse générale, car cela dépend fortement de l’état du fourrage. Pour une même largeur totale, il faudra plus de toupies si leur diamètre est petit. Chaque paire de toupies traite un moins grand volume, ce qui peut être un avantage avec un fourrage sec et léger. L’andainage fait partie du processus de récolte. La largeur de l’andain et celle de ramassage seront modulées en fonction de la quantité de fourrage et de la machine utilisée (ensileuse, presse ou autochargeuse). Dans nos régions, on travaille principalement avec des andaineurs doubles, avec andain central ou latéral. L’andaineur à un rotor n’a pas complètement disparu et les andaineurs à 4 rotors sont extrêmement rares. Lors de l’andainage, la hauteur de travail devrait être réglée afin que le fourrage soit ramassé sans terre. La hauteur et la largeur de travail des machines modernes peuvent être réglées depuis le tracteur.
Andainer en bande continue
Les autochargeuses avec pont avant basculant pourraient ramasser plus de fourrage et faciliter le processus de déchargement.
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Technique Agricole 4 2019
Le domaine des machines de fenaison est bénéficie de développements intéressants, notamment sur les andaineurs. Il existe maintenant une nouvelle génération d’andaineurs à tapis qui redéfinissent avec beaucoup de finesse la performance par parcelle et le succès du processus, fa-
Culture de fourrages
vorisant ainsi l’hygiène du fourrage. Si l’on examine ces machines en détail, on découvre une certain nombre d’organes qui leur sont spécifiques. Elles possèdent un support de guidage pour le rouleau devant le pickup, un petit pickup de maximum 30 cm de hauteur de travail, six lignes de dents libres avec des dents coudées trainées, un pickup flexible surmonté d’un rotor d’entraînement orientable, une convoyeur en caoutchouc à variateur de régime. On obtient une somme de dispositifs et d’organes qui, avec deux éléments de 4,5 mètres de largeur de travail en version traînée, équivaut à un andaineur à 6 rotors en termes de rendement et de qualité de travail.
Les autochargeuses continuent à se développer Côté autochargeuses aussi, l’attention se porte sur l’affûtage des couteaux. En plus des systèmes d’affûtage automatiques qui interviennent en cours de récolte, des dispositifs permettent aujourd’hui d’aiguiser en une opération l’ensemble du set de couteaux, soit directement sur la machine, soit en le déposant. Tandis que le fond mouvant incliné vers l’avant a trouvé un large attrait chez les fabricants, un nombre croissant de modèles avec paroi mobile arrivent sur le marché. Avec ce genre d’équipement, on gagne du volume utile mais on modifie aussi la charge d’appui sur l’essieu arrière du tracteur et le déchargement est accéléré.
L’ensileuse, laboratoire roulant On demande aux ensileuses performances, efficacité et qualité d’intervention. Ces machines tendent à devenir de vrais laboratoires sur roues. La finesse de coupe de l’ensilage s’adapte au taux de matière sèche (MS) de la récolte. Des capteurs mesurent en continu le taux d’humidité et les teneurs du fourrage pendant le processus de récolte. Ils permettent de régler la machine de manière optimale; dans un avenir très proche, ils adapteront la répartition des agents d’ensilage dans la masse de fourrage. Le compactage est un critère de qualité essentiel pour la confection d’un silo-couloir. Cette opération de tassement constitue souvent une pierre d’achoppement dans la chaîne de récolte, parce que deson bon déroulement dépend le résultat final de toute l’opération. Des dispositifs, encore en phase de test, peuvent mesurer en temps réel l’état du compactage pendant le remplissage du silo-couloir.
Davantage de densité souhaitée Sur les presses à balles rondes, la tendance est à l’augmentation de la densité. Une densité plus élevée ne peut être que positive sur la qualité de l’ensilage; elle augmente aussi le débit et rend la manutention des balles rondes plus efficace, car un plus grand volume de matériel peut être transporté en même temps. Bien qu’ils existent déjà, y compris pour les balles rondes, les systèmes de pesée permettant de connaître le poids des balles sont encore peu utilisés. A l’image des presses à balles carrées, les développeurs essaient d’installer le pressage non-stop également sur les presses à balles rondes. Si le prix d’achat élevé de ces machines se vaut, sur le plan de la rentabilité, chacun doit estimer son utilité pour son propre usage, ou estimer s’il vaut mieux faire appel à une entreprise. Le liage des balles rondes avec du film plastique, que presque seuls les Suisses
L’ensileuse se développe de plus en plus comme laboratoire ambulant. Les capteurs permettent de mesurer le taux d’humidité et les composants pendant la récolte.
recommandaient à une époque, est maintenant proposé en option par tous les constructeurs, monté en usine. Il promet avant tout une meilleure qualité du fourrage. Bien que ces machines soient plus coûteuses, les avantages de n’avoir qu’un seul matériel d’emballage et une ouverture facile de la balle fournissent aux constructeurs des arguments de poids.
Transport efficace des balles Le transport des balles rondes, fait en première ligne appel aux remorques conventionnelles. Le chargement se fait au chargeur frontal muni d’une pince spéciale. Les autochargeuses automatiques à balles, capables de les emporter empilées, sont de plus en plus demandées. Le chargement automatique des balles présente des avantages de taille. Une seule personne, sur son tracteur, peut offrir une performance intéressante de chargement et de transport. Le chargement autonome permet d’éviter de devoir atteler-dételer le tracteur muni du chargeur frontal. Dans la majorité des systèmes, l’arrimage avec sangles et cordes devient superflu. Les balles sont maintenues par des cadres. Le large éventail d’équipements à disposition s’étend du simple appareil s’arrêtant lors de la réception au dispositif de chargement continu des balles.
Conclusion La fenaison est l’une des tâches principales des exploitations laitières. Celui qui fait des erreurs perd de l’argent soit en réduisant sa production laitière, soit en devant acheter du fourrage. La technique utilisée correctement peut être un véritable atout pour une bonne qualité du fourrage de base.
La motofaucheuse classique, ici partiellement autonome et équipée d’un peigne large à double couteaux, pourrait également trouver plus d’acheteurs en plaine.
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Culture de fourrages
Bien régler la faucheuse Le bon réglage de la faucheuse permet d’obtenir un fourrage de grande qualité. Il faut régler la hauteur de coupe et la suspension de la barre de coupe de sorte que les engins qui suivent puissent recueillir le fourrage sans perte et sans saletés. Martin Haas, Lukas Weninger et Johannes Paar*
Un certain nombre de conditions doivent être remplies pour obtenir une récolte de fourrage profitable et propre. Une météo favorable, le moment de la coupe, le hersage, le roulage et le sursemis au printemps sont aussi importants que l’utilisation de machines intactes. Seules les lames de faucheuse bien aiguisées permettent d’obtenir une coupe nette, elles causent moins de stress aux plantes, qui cicatrisent plus rapidement, ce qui entraîne une repousse plus rapide. Un tracteur léger avec des pneus larges adaptés aux surfaces en herbes laisse moins de traces. La pression des pneus devrait être la plus basse possible afin d’augmenter la surface de contact et diminuer la pression au sol. En plus de ces conditions de base, le réglage de la faucheuse est déterminant. Avec la hauteur de coupe soigneusement ajustée, la pression de contact de la barre de coupe constitue un facteur important qui influence l’adaptation au sol et la résistance à l’usure. Sur les sols instables, une pression de contact basse ménage la couche végétale et permet d’économiser du carburant. Un réglage précis apporte plusieurs avantages, notamment la réduction des coûts de la récolte de fourrage et la réussite dans l’étable. Cela vaut la peine de prendre suffisamment de temps pour y procéder. Les réglages de base peuvent être faits et contrôlés à la ferme sur une surface stable. Dans le champ, il ne reste plus qu’à contrôler la hauteur de coupe et à la réajuster en cas de besoin. Dans les pages suivantes, nous avons décrit les étapes les plus importantes. *Martin Haas est enseignant au lycée agricole de Rotholz (A). Lukas Weninger est rédacteur et Johannes Paar rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.
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Culture de fourrages
1. Mises au point avant l’attelage
Avant d’atteler, il faut adapter l’écartement des bras inférieurs au type de tête d’attelage avec les stabilisateurs latéraux. On règle les deux bras inférieurs à la même hauteur avec des tiges de levage. Photos : Lukas Weninger
Le réglage latéral des axes des bras inférieurs permet de déterminer l’écart latéral par rapport aux roues et le chevauchement par rapport à la faucheuse frontale.
Les bras inférieurs du relevage arrière du tracteur doivent être bien centrés avec les stabilisateurs latéraux et ensuite fixés de manière adéquate.
2. Réglages de base lors de l’attelage
La longueur du bras supérieur est ajustée de sorte que la faucheuse repose le plus horizontalement possible sur le sol.
Au moment du levage et de l’abaissement de la barre de coupe, la suspension et la cinématique ne fonctionnent que si la hauteur de relevage est bien réglée. Tenir compte des indications du fabricant !
Une fois le réglage du levage terminé, on peut ajuster la suspension de la barre de coupe avec un ressort. Tenir compte des indications du fabricant !
Généralement, les indications de hauteur de relevage se trouvent dans le mode d’emploi ou directement sur la faucheuse. Les marquages, dont un exemple est représenté sur la photo ci-dessus, servent au contrôle.
Après que la suspension est bien réglée, on peut, avec un peu d’efforts, soulever la barre de coupe vers l’extérieur. Pour une hauteur de fauche supérieure, il faut monter des patins de coupe haute, pour conserver l’angle d’attaque des lames. Sinon, on obtiendrait une coupe ondulée transversalement au sens de la marche. En outre, la surface de contact des patins se réduirait et l’usure augmenterait.
Quand la barre de coupe est réglée horizontalement, la hauteur de coupe est d’environ 7 cm. On peut la modifier légèrement (+/–2 cm) en allongeant ou en raccourcissant le bras supérieur.
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Culture de fourrages
3. Particularités de la faucheuse à disques frontale
Selon qu’il s’agit d’une tête d’attelage frontale tirée ou poussée, les bras inférieurs doivent être fixés ou insérés dans le trou oblong. Tenir compte des indications du fabricant !
Tester le système de décharge en soulevant la barre de coupe d’un seul côté.
Un délestage électronique du relevage permet d’adapter la pression de contact de la barre de coupe aux conditions environnantes pendant la course. Un manque de poids sur la barre entraîne une coupe ondulée dans le sens longitudinal.
Régler les disques à andain rotatifs sur la voie du tracteur.
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Technique Agricole 4 2019
La tension et l’angle d’attaque du délestage à ressort influencent considérablement l’adaptation au sol. Suivre très exactement les indications du fabricant ! Une pression de contact réduite ménage la couche végétale.
Des tôles d’andains ou des disques à andain rotatifs (le plus souvent disponibles en option) permettent de déposer le fourrage entre les roues.
Si les roues du tracteur passent sur l’herbe coupée, les machines qui suivent ne peuvent plus la récupérer dans un état propre. Un réglage trop bas de ces machines occasionne aussi, et inévitablement, un fourrage contenant plus de souillures.
Culture de fourrages
4. Particularités du conditionneur
L’intensité du conditionneur se règle par la vitesse de rotation et/ou la largeur du passage. Attention avec le foin : un conditionnement trop intensif augmente la perte de fourrage !
Resserrer progressivement le passage jusqu’à obtenir l’intensité de conditionnement souhaitée.
5. Particularités de la faucheuse à tambour
Le bras supérieur doit être réglé de sorte que les tambours soient horizontaux. Dans le cas d’une faucheuse à tambour, on ne règle pas la hauteur de coupe via le bras supérieur. Cela entraînerait une coupe ondulée.
La hauteur de coupe varie selon les plantes, le réglage du système de décharge et la vitesse de déplacement. Elle nécessite en conséquence d’être recontrôlée plusieurs fois dans le champ.
Pour une coupe plus haute, il faut augmenter l’écart entre le plateau de glissement et le tambour de coupe. Pour ce faire, les fabricants proposent des systèmes à broches, des plaques de distances ou des plateaux de glissement spéciaux.
Dans le cas de combinaisons arrière ou avant, il faut adapter le chevauchement (au moins 10-15 cm) à la largeur de voie et aux largeurs de travail des unités de coupe. Sinon, il reste de l’herbe non coupée même dans les virages légers.
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Culture de fourrages
Réglage correct des faneuses et des andaineuses Veiller au réglage correct des machines limite les pertes de fourrage et l’incorporation de terre. Mais la qualité du travail dépend aussi du choix approprié du régime de rotation des toupies et de la vitesse d’avancement. Martin Haas, Lukas Weninger et Johannes Paar*
*Martin Haas est enseignant au lycée agricole de Rotholz (A). Lukas Weninger est rédacteur et Johannes Paar rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.
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Technique Agricole 4 2019
Culture de fourrages
1. Un fanage en douceur pour préserver le fourrage Une reprise propre du fourrage par la faneuse est à même d’assurer une dessiccation régulière, qui sera également profitable aux interventions ultérieures. Dans la pratique on pêche souvent par une vitesse d’avancement excessive, aboutissant à la formation de tas ou d’andains. Pour un travail de qualité, il faut se hâter lentement. Ce n’est pas en augmentant la vitesse d’avancement, mais en utilisant une faneuse plus large qu’on parviendra à un débit de chantier accru. Par ailleurs, la largeur de travail de la faneuse doit être en adéquation avec la largeur de coupe de la faucheuse.
Réglage en hauteur des fourches : au point le plus bas, elles doivent garder une distance de 3 cm minimum par rapport au sol.
Pour le transport de la machine sur la route, le dispositif de suivi et le bras supérieur doivent être verrouillés, généralement en basculant des leviers ou en repositionnant des goupilles.
Adéquation entre la largeur de travail de la faneuse et celle de la faucheuse : en passant la faneuse il est important de ne pas rouler sur l’andain. L’épandage le plus régulier s’obtient par deux toupies tournant en sens opposé, qui reprennent le fourrage au milieu de l’andain. Photos : Johannes Paar et Lukas Weninger Si la faneuse possède une roue d’appui, la hauteur des fourches se règle via la roue de jauge au niveau du mécanisme d’attelage. Dans ce cas, le bras supérieur nécessite une certaine liberté de débattement. Le réglage doit être effectué sur un sol plat.
Contrôles avant de commencer : fixation des fourches, angle d’attaque, sécurité anti- perte et gonflage des pneus.
Tout comme la faucheuse, la faneuse exige que les bras inférieurs du dispositif de relevage soient fixes.
Dispositif de suivi : de nombreuses faneuses portées en sont équipées. Ce dispositif doit être déverrouillé pour passer de la position de transport à la position de travail.
La longueur du bras supérieur doit être telle que la faneuse puisse se déplacer librement vers le haut ou vers le bas, ce qui est le cas au milieu du trou oblong. Si la faneuse est dépourvue d’une roue de jauge, la hauteur se règle en agissant sur la longueur du bras supérieur, qui est alors fixé dans un trou rond.
Au champ, il convient de recontrôler la hauteur de travail en tenant compte de la hauteur des chaumes après la fauche. Procédure préconisée : avancer de quelques mètres pour permettre au châssis, une fois déployé, de se positionner ; puis contrôler la hauteur des fourches. Les fourches ne doivent en aucun cas gratter le sol.
Réglage de l’angle d’attaque en agissant sur les roues pour optimiser le profil de dispersion en fonction de la quantité de fourrage et du degré de dessiccation. Corriger la profondeur de travail si nécessaire.
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Culture de fourrages
2. Un andainage régulier
Ainsi que pour la faneuse, le régime de rotation et la vitesse d’avancement de l’andaineur doivent être choisis avec soin. La largeur et la forme de l’andain déterminent largement les performances des machines de récolte intervenant en aval. L’andain doit être aussi rectiligne que possible, évitant les virages serrés pour tenir compte des possibilités de braquage des machines qui suivent.
Une fois effectué le réglage de base au niveau de la roue d’appui : régler l’horizontalité de la toupie dans la direction d’avancement à l’aide d’une vis sans fin ; ajustage fin de la hauteur pour tout le train de roues.
Les fourches doivent présenter une distance minimale de 3 cm par rapport à un sol solide ; répéter le contrôle une fois au champ.
Comme pour la faneuse, la hauteur de la roue de jauge doit être réglée sur un sol solide : contrôle de la hauteur des fourches à l’avant, au niveau de la roue d’appui.
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La quantité de fourrage transportée est supérieure du côté de l’andain. Si l’herbe est lourde, les fourches ont tendance à s’escamoter vers l’arrière, ce qui se traduit par une distance accrue par rapport au sol. Pour éviter les pertes de récolte, on devrait abaisser quelque peu les roues du côté de l’andain.
La toile d’andain est réglable en largeur, en hauteur et souvent aussi en longueur. La largeur de l’andain doit être adaptée à la quantité de fourrage et à la largeur du pickup de la machine de récolte qui suit.
Réglée trop bas, la toile d’andain subit une usure accélérée. Si elle est placée trop haut, le fourrage passe en-dessous et l’andain « s’effiloche ».
Culture de fourrages
3. Particularités de l’andaineur à deux toupies avec dépose au centre
La hauteur de travail de l’andaineur à deux toupies se règle comme sur l’andaineur à une toupie.
Commencer par régler la hauteur des roues, puis ajuster la hauteur totale de la toupie avec la manivelle.
La principale différence par rapport à l’andaineur simple réside dans l’alignement du châssis : son horizontalité, ajustée à l’aide du dispositif de relevage du tracteur, doit être parfaite. Ce n’est qu’à ce prix que la cinématique des toupies pourra assurer un travail propre.
Une came réglable permet d’agir sur la forme de l’andain : si la raideur des flancs est insuffisante, il suffit de tourner la came pour amener les fourches à se désengager un peu plus tard, envoyant le fourrage un peu plus loin vers le centre de l’andain.
La largeur de l’andain doit être adaptée à la largeur de travail du pickup de la machine qui suit. Pour faciliter la reprise du fourrage, la section de l’andain doit avoir la forme d’un trapèze aux flancs raides. Si la raideur des flancs est insuffisante, le fourrage risque d’être écrasé par les roues du tracteur et ne pourra pas être ramassé par le pickup.
En préparant des andains, il faut impérativement tenir compte du rayon de braquage moins serré des machines de chargement (presses ou autochargeuses) intervenant en aval. Si l’andain fait un virage trop serré, le fourrage sera laissé sur place à cet endroit-là.
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Culture de fourrages
4. Ramassage du fourrage par le pickup
Pour garantir une bonne reprise du fourrage par le pickup, il faut que l’herbe ait été coupée à une hauteur appropriée et que l’andain présente une section trapézoïdale régulière aux flancs raides. La hauteur d’attelage et la distance au sol des dents du pickup sont des réglages essentiels pour minimiser les pertes de récolte. Une stratégie de conduite étudiée pour aménager des rayons de braquage aussi larges que possible permettra de ménager la couche herbeuse et évitera de rouler sur le fourrage.
La hauteur par rapport au sol se règle à l’aide des roues de jauge de part et d’autre du pickup, parfois aussi à l’arrière : sur un sol solide, l’extrémité des dents doit se trouver à environ 3 cm du sol.
Réglage en hauteur du rouleau tasse-andain ou du rabatteur en fonction de la quantité de fourrage : ils assurent un débit de fourrage régulier. Si le rouleau tasse-andain est réglé trop haut par rapport à la quantité de fourrage, ce dernier sera poussé vers l’avant au lieu d’être repris.
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Pour lui permettre de s’adapter aux inégalités du sol, le pickup doit posséder un débattement suffisant vers le haut et vers le bas, d’où le caractère critique de la hauteur d’attelage. Observer à ce propos les recommandations du manuel d’utilisation et/ou suivre les instructions figurant sur les autocollants apposés sur le châssis.
Contrôle au champ : en l’absence de fourrage, les dents ne doivent pas toucher le sol !
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Culture de fourrages
Faucher à 120 % Lors d’une présentation sur le terrain, des motofaucheuses adaptées aux fortes déclivités, comme les modèles Brielmaier, ont démontré tout leur talent. Ruedi Burkhalter
Les spectateurs peuvent suivre les évolutions des motofaucheuses depuis un terrain plat, au bas de la pente. Photos : Ruedi Burkhalter, Roman Engeler
C’est en conditions réelles que les machines font le mieux la preuve de leurs qualités. Spécialiste en machines agricoles et forestières, Zaugg Forst- und Landtechnik a organisé près de Trub schachen (BE) une démonstration spéciale lors des fenaisons 2018. Dans une prairie avec des pentes jusqu’à 120 %, les plus récentes Brielmaier ont pu développer tous leurs talents. L’organisateur avait réuni une faucheuse de 29 chevaux avec une barre de 3 mètres à doubles couteaux, une « Duo 6 » a deux moteurs et barre de 6 mètres, ainsi qu’un troisième monoaxe équipé d’un Rapid « Multi-Twister ». Les faucheuses étaient chaussées de rouleaux à 7 rangées d’ergots leur assurant une accroche maximale. 30
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La faucheuse large donne la mesure Les pentes extrêmes étaient autrefois fauchées à la faux ou à l’aide de moto faucheuses légères pour la montagne. L’électronique et les transmissions hydro statiques ouvrent de nouveaux horizons aux constructeurs. De ce point de vue, Brielmaier joue un rôle de pionnier avec la configuration particulière de ses modèles. L’entraînement entièrement hydraulique des roues et des outils utilise des blocs de petite dimension qui sont installés sur l’essieu. Le moteur est monté en position transversale par rapport au sens de marche, permettant ainsi de réduire la longueur du monoaxe ; son centre de gravité se retrouve, par conséquent, proche à la fois du sol et au milieu du véhicule,
entre les rouleaux à ergots. Peu importe que l’engin se déplace à la montée, à la descente ou en dévers, la position du centre de gravité change très peu. La faucheuse se comporte de manière très stable, très sûre dans les fortes déclivités et se laisse conduire sans solliciter d’effort musculaire particulier de l’opérateur. Ce dernier peut, au contraire, profiter de la stabilité de la machine pour s’y agripper et il risque moins de glisser qu’en se déplaçant sans elle.
Le risque sécuritaire en virages Munies de larges roues à ergots, les motofaucheuses classiques sont elles-aussi en mesure d’affronter des déclivités dépassant 100 %. Les problèmes surviennent
Culture de fourrages
Démonstration 2019 Il faut du beau temps pour que la démonstration puisse se dérouler dans des pentes extrêmes, raison pour laquelle la date de cette manifestation ne peut être fixée qu’à brève échéance. Les personnes intéressées peuvent transmettre leur numéro de portable à zaugg.forstland@ bluewin.ch ou s’enregistrer sur WhatsApp au 079 688 22 19. Elles seront averties deux jours à l’avance de la tenue de la manifestation. Un Rapid « MultiTwister » pour rassembler le fourrage une fois fauché.
Même cette « Duo 6 » de 6 m se laisse aisément piloter dans les talus.
La poignée « homme mort » revisitée Les exigences de sécurité pour les moto faucheuses sont définies par la norme « EN 12733 », qui vient d’être révisée ; la nouvelle mouture entrera en vigueur en janvier 2020. Sur la plupart des motofaucheuses, la fonction « homme mort » est assurée par un levier qui interrompt l’allumage du moteur lorsqu’on le relâche. C’est simple à installer, y compris sur les faucheuses à transmission mécanique. Toutefois, le système impose parfois de relancer le moteur dans des pentes abruptes et c’est un inconvénient notable car l’opération ne réussit pas toujours et peut engendrer des situations à risques. Dans la nouvelle norme, la poignée de sécurité n’arrête plus le moteur, mais doit stopper instantanément l’entraînement de la machine et de la barre de coupe. Pour remettre le tout en route, la norme impose l’obligation de manipuler simultanément deux dispositifs indépendants l’un de l’autre, comme par exemple un déverrouillage de la poignée avec les pouces et l’appui concomitant de la main. Il s’agit d’éviter la mise en mouvement involontaire et dangereuse de la machine. En outre, la norme impose une limitation de l’allure de la motofaucheuse à 9 km/h en marche avant, 4,5 km/h en marche arrière. Ce nouveau règlement facilite la conduite de la motofaucheuse et vise à éviter le recours à des élastiques ou à de l’adhésif pour bloquer la poignée de sécurité. Le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) recommande de n’utiliser que des faucheuses à transmission hydrostatique dans les terrains pentus car elles ne peuvent avancer seules et de manière incontrôlée. De leur côté, les constructeurs ont d’ores et déjà adapté les dispositifs d’« homme mort » sur leurs nouvelles motofaucheuses. Sur les modèles à transmission mécanique, il est plus difficile à réaliser et exige des modifications assez complexes de la boîte à vitesses. Malheureusement, il est ainsi quasi impossible de post-équiper les anciennes motofaucheuses, sauf au prix d’une dépense excessive. Pour travailler simplement et en toute sécurité, mieux vaut dès lors envisager l’acquisition d’une machine neuve.
lorsqu’il faut tourner. Dans une montée abrupte, le centre de gravité se déplace vers l’arrière et c’est le facteur qui peut empêcher la machine d’accéder à des endroits très pentus. Sur les modèles classiques, le moteur placé longitudinalement au-dessus de l’essieu exerce un effet levier que le conducteur doit compenser de tous ses muscles. S’il glisse ou ne parvient pas à maîtriser la machine, cette dernière peut culbuter vers l’arrière et causer un accident. Dans le pire des cas, le conducteur va même être écrasé par sa faucheuse. Des constructeurs règlent le problème en équipant leur faucheuse d’un essieu à translation hydraulique. Avant de tourner en bout de champ ou d’affronter une montée, ce dernier se déplace vers l’arrière et se rapproche du centre de gravité, ce qui réduit fortement l’effet levier. Mais ces dispositifs ne sont pas à l’abri d’une fausse manipulation du conducteur. Il court un risque élevé s’il active le mécanisme de l’essieu trop tard ou dans la mauvaise direction. La démonstration du Hämelbachboden a clairement montré que l’effet levier est quasi absent avec le système Brielmaier ; la barre de coupe ne quitte pas le sol même lorsque la faucheuse aborde une pente dépassant 100 %. Son conducteur peut donc aborder courbes et virages sans se préoccuper de la position de l’essieu et sans s’épuiser à tenir sa machine.
En pente, attention au moteur ! Il faut un certain nombre de précautions pour travailler dans des lieux abrupts. Les constructeurs des moteurs à essence courants garantissent leur fonctionnement jusqu’à une inclinaison de 85 %. Au-delà, certaines précautions s’imposent dans la construction du moteur. Ainsi en va-t-il des Kohler qui entraînent les moto faucheuses Brielmaier ; ils sont dotés d’un carter d’huile à cloisonnements internes. 4 2019 Technique Agricole
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Culture de fourrages
d’admission, ce qui tend à obstruer le filtre à air. Il faut se renseigner auprès du constructeur pour connaître l’inclinaison maximale supportée par un moteur à carburateur. Rapid, par exemple, propose en option pour les moteurs Subaru Robin un kit « Alpin » comprenant, entre autres, une buse de carburateur spéciale et un reniflard adapté à monter sur le carter.
Nouveautés pour 2019
Lors de la prochaine démonstration, on pourra voir circuler une faucheuse avec une plateforme à correction d’assiette pour le conducteur.
plus compliquées avec les moteurs à carbu rateur. En raison de l’inclinaison, le flotteur ne peut plus fonctionner correctement (c’est souvent limité à une seule direction). Les moteurs standard ont tendance, dans ces conditions, à s’encrasser. C’est particulièrement problématique lorsqu’une partie des gaz d’échappement est réaspirée avec l’air
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Technique Agricole 4 2019
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La démonstration 2019 verra circuler, ce sera une nouveauté, une plate-forme de conduite inventée par Heinz Zaugg. Elle sera proposée en option pour l’ensemble des motofaucheuses Brielmaier. Elle associe en une unité les organes de pilotage repliables de la machine et une plate-forme à correction d’assiette pour accueillir l’opérateur en position debout. Ce dernier reste ainsi bien d’aplomb et en sécurité sur ses jambes, quels que soient l’inclinaison ou le dévers de la parcelle. Cet équipement permet d’utiliser l’ensemble du potentiel de la machine, sans préjudice relativement à la condition physique de son conducteur.
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Culture de fourrages
Ces dernières décennies, dans le domaine de la conservation des fourrages, les presses à balles rondes ont mis à mal la domination des autochargeuses. Photo : John Deere
40 ans qu’elles roulent et enroulent Les balles rondes s’inscrivent dans le paysage suisse depuis des années. Si le « produit » lui-même, la balle ronde, a peu changé à première vue, de profondes évolutions techniques ont marqué les presses à balles rondes. Ruedi Hunger
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Pour des raisons économiques, les presses à balles rondes se sont rapidement fait une place au soleil au détriment des auto chargeuses. Elles ne se contentent pas de ramasser le fourrage, elles le condi tionnent aussi pour le conserver. Elles sont devenues les principales machines de ré colte sur les exploitations pratiquant l’ensi lage. Les presses à balles rondes en sont la preuve : il n’y a pas besoin de réinventer la roue pour réussir. Par contre, pour s’établir dans la durée, le concept d’une machine doit continûment se renouveler.
fenêtre de temps déterminée. En ce do maine, les modèles actuels ont creusé l’écart par rapport aux premières presses. Initialement, l’opération de liage (à la fi celle) constituait 45 % du temps de fabri cation d’une balle ronde. Inimaginable aujourd’hui. D’importants gains de temps ont été réalisés sur ce poste. Dès le départ, la fixation par filet a réduit ce taux à moins de 20 %. La gestion électronique des sé quences a été une étape supplémentaire dans l’optimisation, supplantant des com mandes manuelles très chronophages.
Vitesse de travail
Qualité du travail
De la vitesse de travail d’une machine dé pend son taux d’utilisation annuel et le volu me qu’elle pourra presser dans une
Le déroulement des opérations, jusqu’à l’emballage final, est déterminant pour la qualité du fourrage ; jouent aussi un rôle
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les organes de la machine en contact avec la récolte. Les pickups ont bénéficié de bien des améliorations. Ils ramassent plus large, possèdent jusqu’à six rangées de dents disposées en spirale, plus resserrées,
Augmentation des coûts Les améliorations et optimisations princi pales de ces dernières décennies se tra duisent par de multiples possibilités d’utilisation, une vitesse de travail accrue, une meilleure qualité de travail, des balles plus fermes et une manipulation plus aisée. Le coût par unité de travail (balles) a augmenté proportionnellement au progrès de l’équipement technique.
Culture de fourrages
Les presses ont une technologie sophistiquée, mais sont devenues plus faciles à entretenir. Photo : MF
et ils tournent à des régimes adaptés pour, avec leurs racleurs en plastique, ramasser très soigneusement le fourrage. Grâce à un débattement important, l’adaptation au sol s’est perfectionnée. Les roues de jauge sont plus grandes, plus volumi neuses, qui peuvent être complétées par
des roues de jauge arrière de série ou en option. Les modèles escamotables n’ont même pas à être retirés sur la route. Ce pendant, l’espace entre les roues de jauge pouvant atteindre 220 cm risque d’en traîner des pertes ou une contamination du fourrage dans la zone médiane. Les
dispositifs de maintien à rouleau simple ou double exercent un effet positif sur la quali té du travail et, en fin de compte, sur sa vitesse. Des dispositifs de maintien sous forme de dents, de plaque ou d’an daineur, complétés d’un râteau, consti tuent d’autres possibilités.
Évolution historique des presses radiales Désignation
Constructeur
Période
Dimensions des balles
Roto-Baler
Allis-Chalmers (USA)
De 1945 à 1962
Ø 0,56 m × 0,9 m foin jusqu’à 180 kg/m³
Presse-enrubanneuse à « briquettes » de fourrage
Jamais parvenue à maturité pour une fabrication en série
De 1960 à 1979
Ø 0,08 à 0,13 m foin jusqu’à 600 kg/m³
Enrouleuse à grosses balles
Haverdink & Buchele (USA)
1967
Ø 1,8 m × 2,3 m foin jusqu’à 70 kg/m³
Enrouleuse au sol
Hawk Bilt (USA)
De 1969 à 1979
Ø 2,0 m × 1,9 m foin jusqu’à 180kg/m³
Presse à chambre variable (principe Vermeer)
Lancée par Vermeer (USA)
De 1971 à aujourd’hui
Ø 1,0 à 1,8 m × 1,2 m foin jusqu’à 180 kg/m³
Presse à chambre fixe (principe Welger)
Lancée par Welger (Allemagne)
De 1974 à aujourd’hui
Ø jusqu’à 1,8 m × 1,2 m foin jusqu’à 180 kg/m³
Presse à chambre semi-variable
Krone Comprima (Allemagne)
À partir de 2007
Ø jusqu’à 1,8 m × 1,2 m foin jusqu’à 180 kg/m³
Presse non-stop Presse à balles compactes Presse semi-variable Presse à chambre variable Presse à chambre fixe
Welger & Krone et Matthies (Université de Braunschweig, Allemagne)
Fin des années 1990 (prototype)
Krone Ultima Lely Continuous Baling (Pays-Bas) Vicon FastBale (Pays-Bas) (fixe)
Chambre de précompression 2 chambres de pressage (courroies sans fin) 2 chambres de pressage alignées
Ø 0,78 m / 0,92 m densité de 150 à 250 kg/m³
Source : rapport de l’Association des ingénieurs allemands (VDI) 14, N° 99 ; complété par Ruedi Hunger
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Culture de fourrages
De nouvelles technologies, comme les presses non-stop, sont utilisées aujourd’hui. Photo : Ruedi Hunger
Différents types de construction Les premières presses à balles rondes datent de 1971. Elles utilisaient le principe « Vermeer » à chambre variable, toujours utilisé. Le compactage commence de l’inté rieur. Les premières presses à balles rondes sur le principe « Welger » à chambre fixe sont apparues en 1974. Les balles sont compactées de l’extérieur vers l’intérieur. Grosso modo, la chambre variable vient d’Amérique, la chambre fixe est euro péenne. Les éléments servant à façonner la balle sont les parois latérales et les organes rotatifs de la chambre : bandes ou cour roies, chaînes à barrettes, rouleaux ou combinaisons de ces éléments. Dans la chambre, le frottement sur les parois laté rales doit être compensé. La pression sur le fourrage est réglée par le conducteur, sur la machine ou électriquement depuis le tracteur. L’ouverture mécanique du hayon prend un certain temps. Pour supprimer ce lent processus d’ouver ture et de fermeture du hayon, John Deere a construit en 2011 la « MaxD ». Cette presse n’a que deux courroies de pressage rainurées, larges de 57,3 cm, et trois rou leaux pour lancer le processus de pres sage. Un simple rideau recouvre l’intérieur de la presse et remplace le hayon. Lors de l’éjection de la balle, les parois latérales non porteuses libèrent chacune environ 36
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5 cm d’espace pour éviter que la balle ne se coince. Le déchargement ne prend que quatre secondes, un cinquième environ du temps nécessaire auparavant. • Presses à chambre fixe La presse à chambre fixe à élévateur à chaîne est la machine la plus simple. L’élé vateur à chaîne à barrettes a deux fonc tions : former l’arrondi dans la chambre de pressage et compacter le fourrage. Avec les convoyeurs à chaînes ou à courroies les balles ne s’immobilisent quasi jamais, même en conditions extrêmes. Avec le remplacement des chaînes par des cour roies, le bruit et l’usure ont diminué. La puissance requise est assez faible. Les presses à chambre fixe équipées exclu sivement de rouleaux en demandent da vantage. Elles atteignent des niveaux de compactage élevés et se prêtent bien à la confection de balles d’ensilage. Il existe encore une combinaison de convoyeurs à rouleaux et de convoyeurs à chaînes à barrettes ou à courroies. Le nombre de rouleaux est ainsi réduit de moitié, le système étant complété par un convoyeur à chaîne à barrettes. Cette combinaison offre d’excellentes perfor mances et de bonnes valeurs de com pactage, en particulier dans des condi tions difficiles, avec du fourrage humide.
Certains fabricants augmentent en outre la pression au moyen de segments de rou leaux mobiles, pour obtenir une pression supérieure du noyau et de la périphérie. Pour résister à la pression, les rouleaux en acier sont renforcés à l’intérieur par des profilés placés aux endroits sensibles. D’autres modèles sont constitués de tôles d’acier à haute résistance pressées et sou dées au laser. Afin d’assurer la rotation de la balle, les rouleaux sont généralement profilés (PowerGrip). Pour les presses à chambre fixe, la forme est déterminée par 14, 15, 17, 18 ou 19 rouleaux d’un dia mètre de 22 cm par exemple (MF). • Presses à chambre variable Des courroies à structures multicouches sont montées dans les chambres à balles variables. Elles sont disponibles en va riantes sans fin ou avec arrêt. Leur nombre varie également, entre une courroie de 120 cm de large et sept courroies étroites. Des rouleaux d’amorçage supplémentaires veillent à une rotation correcte dès le démar rage du processus. Des rouleaux d’amorçage supplémentaires sont pro posés en option. Une fonction « cœur souple », réglable, avec désactivation de la tension de la courroie, permet aux balles de bien sécher ultérieurement. Les presses avec « Intelligent Density 3D » (système de
Culture de fourrages
pressage à 3 niveaux) disposent d’une option de présélection programmable pour le réglage de la densité des balles (ex. : Vicon). La pression et le diamètre de pressage peuvent être divisés en trois zones sur le terminal. On peut ainsi choisir différentes zones de densité en fonction du type de fourrage. Le noyau, le centre et le bord peuvent ainsi être compactés individuellement de manière optimale. • Presse à chambre semi-variable Dans la chambre semi-variable, le principe de la chambre fixe est complété par un guidage spécial pour le convoyeur à sangles et barrettes. Au début de la formation de la balle, un petit polygone sert de chambre de pressage. Au fur et à mesure que la balle s’agrandit, le convoyeur à sangles et barrettes se décale vers l’extérieur jusqu’à atteindre la forme de la chambre fixe. Ceci permet un démarrage rapide et sûr avec un noyau de balle ferme. Krone a lancé en 2007 la première presse à chambre semi-variable.
Rotor de coupe… Le rotor de coupe a également évolué. Afin d’équilibrer les pointes d’alimentation, les éléments en étoile (3 à 8 étoiles) sont disposés sur l’arbre du rotor en « V » ou en « W ». Les diamètres des rotors ont augmenté et mesurent, selon les constructeurs, entre 450 et 650 mm. La construction intégrale, un rotor Kuhn
Les pertes par brisure restent stables, du ramassage au pressage.
breveté, est connue depuis des années. Les deux grandes vis latérales et les éléments du rotor de coupe sont placés sur l’arbre du rotor. Le fourrage est rassemblé par un seul arbre, de la largeur de ramassage (jusqu’à 220 cm) à celle de la chambre de pressage (122 à 117 cm). Depuis quelques années, John Deere utilise aussi le rotor intégral sous licence Kuhn. Les « rotors inversés » sont assez nouveaux. Jusqu’à présent, les rotors en traînaient le fourrage sur leur dessous. Göweil, puis Pöttinger, ont inversé le sens de rotation du rotor de coupe. Le matériau passe par dessus l’arbre jusqu’au dispositif de coupe. Les avantages résident dans la simplification de l’entretien des couteaux et l’augmentation du volume amené dans
Photo : Maschio
la chambre de pressage. En lieu et place d’un rotor de coupe, John Deere propose également un convoyeur à dents.
… et dispositif de coupe D’une manière générale, le dispositif de coupe améliore la qualité du processus mais le ralentit aussi. Le dispositif de coupe fait dorénavant partie de l’équipement standard d’une presse à balles rondes. L’emploi de couteaux a permis d’augmenter la densité moyenne des balles d’au moins 15 %. En contrepartie, la prise de force doit offrir 44 % de puissance de pointe en plus et le besoin en énergie spécifique augmente de 35 % (Sauter et Dürr 2006). Les longueurs de coupe théoriques de 36, 40, 64 ou 75 mm sont déterminées par le
Les besoins en énergie et les performances ont augmenté. Photo : Case IH
4 2019 Technique Agricole
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Culture de fourrages
La durée de vie des presses modernes dépasse les 25 000 balles. Photo : Ruedi Hunger
nombre de couteaux. Dans de nombreux cas, les couteaux peuvent être présélectionnés grâce à une commande groupée, par exemple 0-8-9-9-17 ou 0-12-13-25. La limite supérieure à pleine charge est de 32 couteaux (Pöttinger). La technologie du rotor inversé a grandement simplifié l’accès aux couteaux. Il n’est plus nécessaire de les retirer dans la chambre de pressage ou sous la presse ; ils peuvent être entretenus à l’extérieur, à une hauteur de travail confortable (dispositif de coupe déployable). Les couteaux réversibles ont une durée de vie double.
Positionnement plus bas possible L’abaissement automatique du plancher du dispositif de coupe jusqu’à 30 cm permet aussi de récolter des andains irréguliers. Grâce à un « système d’alerte précoce » (Claas), les inégalités du sol sont signalées visuellement et acoustiquement sur le terminal de commande. Le fond du canal du convoyeur s’abaisse hydrauliquement pour éviter le bourrage. Le conducteur peut rester dans la cabine pour le faire. En conditions normales, l’abaissement du plancher de coupe et le pivotement simultané des couteaux soulagent suffisamment le dispositif. Kuhn propose de série un système de découplage hydraulique du rotor permettant le liage d’une balle dans la chambre 38
Technique Agricole 4 2019
de pressage puis son éjection dans des conditions extrêmes.
Ficelle, filet et film Au début, les balles d’ensilage, liées avec des ficelles ou un filet, étaient placées dans des sacs en plastique et refermées manuellement. De nouvelles fixations en filet étirable assurent une tension constante tout au long du processus de liage. Grâce à un système d’avance (7 %), le filet entoure fermement la balle, qui ne se relâche quasi plus, même après l’éjection. Le dispositif de liage « CoverEdge » tend le filet en débordant de 5 à 10 cm des bords de la balle. La plupart des constructeurs proposent maintenant en option un liage par film pour l’ensilage d’herbe. Une distinction est faite entre le liage et l’enrubannage par film étirable.
Rouleau en marche arrière Les balles atteignent des largeurs entre 117 et 122 cm, correspondant à la largeur des chambres. Leurs diamètres vont de 100 à 205 cm. Un plus grand diamètre permet de contenir plus de volume, mais la balle est moins stable en terrain accidenté. La manutention se complique. Lorsque l’angle d’ouverture du hayon s’adapte automatiquement au diamètre de la balle, le temps d’éjection est raccourci. Göweil déclenche le dernier rouleau du hayon dès
que la balle quitte la chambre de pressage, afin de protéger le film ou le filet. Pour éviter d’endommager le film lors de la réception des balles, les presses sont dotées de tapis en caoutchouc, d’un retourneur de balles (à l’avant), d’une rampe réglable ou d’un dispositif de réception des balles dans les pentes.
Utilisation et manutention La manutention détermine également les performances de travail. Il y a quarante ans, personne ne s’attendait à ce que les presses à balles rondes soient un jour équipées d’un système de contrôle Isobus avec commande numérique. Chaque constructeur propose des commandes différentes. En plus de leurs propres dispositifs, un nombre croissant de presses sont équipées de solutions Isobus comme la « CCI 100 » et même la « CCI 1200 ». Ceci permet un fonctionnement en parallèle grâce à deux terminaux universels (TU) intégrés. Dans le cas de la presse à balles rondes, les interfaces utilisateur de la caméra et de la machine peuvent être affichées simultanément.
Presse et enrubanneuse combinées La combinaison du pressage et de l’enrubannage sur une seule machine accélère l’ensemble du processus de pressage et permet de se passer d’une enrubanneuse.
Culture de fourrages
Aussitôt que le filet ou le film sont enroulés autour de la balle, la table d’enrubannage se déplace sous le hayon et prend en charge la balle terminée. La chambre est libérée et le processus de pressage peut reprendre. La presse Kuhn « iBio », avec enrubanneuse intégrée, est la plus rapide jusqu’à l’achèvement du pressage. Ensuite, le pressage de la balle suivante est retardé car l’enrubanneuse est intégrée dans la chambre ; la balle n’est pas libérée avant la fin du processus d’enroulement. La table d’enrubannage est équipée de courroies sans fin et de rouleaux de support assurant un guidage sûr des balles. Les bras d’enrubannage sont généralement munis d’un double satellite tournant horizontalement. McHale intègre un anneau d’enrubannage vertical (incluant un pré-tenseur) dans ses machines combinées presses/enrubanneuses. Les films d’enrubannage sont pré-étirés de 50 à 70 % à l’aide du pré-tenseur.
Le poids des machines implique des contraintes plus importantes pour les sols.
ont atteint leur maturité pratique. Deux d’entre elles (Krone, Vicon) sont produites en série (voir tableau p. 35).
Non-stop Divers essais visant la production continue de balles rondes sans arrêt de transfert et d’enrubannage ont été tentés dans le cadre de projets de développement. Aujourd’hui, trois presses à balles rondes
Saisies des composants La quantification et l’enregistrement des composants du fourrage dans la presse à balles rondes offrent à l’agriculteur des informations quant à sa valeur nutritive. Il
Dispositif de coupe, groupes de couteaux, longueur de coupe mini Constructeur et désignation Commandes par groupes Case IH « RB544 » Case IH « RB545 » Claas « RotoCut Rollant » Serie (300) 400 Fendt/MF « XtraCut 252 » « XtraCut 13 » « XtraCut 17 » Göweil « G1 »
Coupe minimale
0-10-20 0-10-20
52 mm 52 mm
7 / 14 0-7-8-15 (0-16) 0-12-13 25
80 mm 75 mm 44 mm
0-12-13-25 0-13 0-8-9-17
90 / 70 / 45 mm 70 mm 67,5 mm
30 (pas de groupes)
35 mm
JD « MaxiCut HC 14 » JD « MaxiCut HC 25 Premium » JD « MaxiCut 25 (744) »
0-7-7-14 0-12-13-25 0-7-12-13-25
70 mm 40 mm 40 mm
Kuhn « Opticut 14 » Kuhn « Opticut 23 »
0-4-7-14 0-7-11-12-23
70 mm 45 mm
Krone « Ultima » Krone « Fortima » Krone « Comprima »
0-13-13-26 0-7-15-17 0-8-9-17-26
42 (84) mm 64 mm 42 mm
Pöttinger « Pro » Pöttinger « Master »
0-16 / 16 0-16 / 16 / 32
72 mm 36 mm
Maschio « Mondiale » Maschio « HTU »
10 / 15-25 0-12-13-25
40 mm 40 mm
0-15 0-20
65 mm 57 mm
0-12-13-25
46 mm
0-14 0-6-12-13-25
70 mm 40 mm
New Holland « Roll-Belt » New Holland « CropCutter » McHale « Fusion 3 Plus » Vicon « SuperCut-14 » Vicon « SuperCut-25 »
Photo : Pöttinger
y a une dizaine d’années qu’ont eu lieu les premiers essais avec un système de capteurs enregistrant en continu et en temps réel le taux d’humidité et les composants du fourrage pendant le processus de récolte. Les premières mesures NIR (analyses dans le proche infrarouge) effectuées en 2010 à la Haute école de Dresde (WILD) ont confirmé que les résultats obtenus étaient proches de ceux réalisés sur les ensileuses automotrices (+/– 2 %). Dans un premier temps, les mesures ont été faussées par des balles mal formées ou par l’influence de lumière parasite. Ces incidences ont pu être éliminées en analysant la surface frontale de la balle. Cependant, le fourrage était parfois mesuré plusieurs fois, le capteur ne détectant pas toujours s’il était frais à cause de la forme irrégulière de l’andain. Aujour d’hui, le capteur est monté de préférence devant la chambre de pressage.
Répartition de la densité des balles Depuis 2003, la DLG, Société allemande d’agriculture, utilise une procédure de test spéciale pour déterminer l’influence de la stratégie de conduite et de la vitesse sur la densité des balles. Un bon pressage s’obtient lorsque le matériau atteint la chambre en un flux aussi uniforme que possible. Le compactage diminue lorsque l’épaisseur des couches augmente. Cet aspect doit être pris en compte, en particulier dans la phase finale du processus de pressage. La densité des balles a augmenté, au fil du temps et grâce au dispositif de coupe, de plus de 25 % pour l’herbe et jusqu’à 20 % pour la paille. Les balles ainsi confectionnées se défont presque deux fois plus vite 4 2019 Technique Agricole
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Culture de fourrages
Des dimensions variables signifient que l’on peut presser des balles d’un diamètre de 100 à 180 cm de diamètre. Photo : Ruedi Hunger
dans la mélangeuse, avec une diminution de quelque 20 % de la consommation d’énergie. Des balances à balles proposées en option (Krone), dotées de quatre capteurs de pesée, affichent le poids avec une précision de +/– 2 %.
Pertes mécaniques Les pertes par brisure sont causées par des contraintes mécaniques sur le fourrage. Cela se produit dans l’unité de coupe et lorsque le matériau à presser est transféré d’un rouleau à l’autre. La teneur en matière sèche (MS) et le nombre de couteaux sont aussi déterminants. Les convoyeurs à chaîne à barrettes avec chambre de compression fermée engendrent les pertes les plus faibles. Même si le phénomène se produit tout de même, les éléments émiettés ne peuvent sortir de la chambre et sont le plus souvent intégrés dans la balle. D’autres systèmes, comme le rotor inversé, limitent aussi les dégâts, une partie des pertes dues à l’émiettement sont ramenées dans le flux de fourrage grâce à un rotor de nettoyage. L’utilisation de couteaux peut plus que doubler les pertes mécaniques, mais elles restent limitées comparées à d’autres sources de pertes dans la chaîne de récolte. Elles correspondent à environ 0,5 % de la MS (Sauter et Dürr 2006).
Les pertes au ramassage et la contamination du fourrage ont été réduites ces dernières décennies. Photo : Ruedi Hunger
s’est améliorée, pour autant que tous les acteurs en amont et en aval effectuent un travail minutieux.
Plus dense, plus rapide et plus rond
nueront d’investir pour accélérer le flux des opérations et améliorer la fiabilité des équipements. C’est une condition essentielle, avec la longévité des machines, pour réduire le prix de revient des balles.
Ces 40 années d’évolution n’ont pas épargné les presses. Celles à balles rondes ont fait de très gros progrès. Aujourd’hui, la gamme de produits est plus diversifiée que celle de toutes les autres machines de récolte de fourrage. Les constructeurs conti-
Accessoirement, un aperçu des remorques de transport de balles rondes disponibles peut être téléchargé sur notre site internet : www.agrartechnik.ch −> « Schweizer Landtechnik » −> « downloads »
La qualité de l’ensilage a-t-elle aussi évolué ? Outre la matière première, facteur de qualité le plus important, la propreté du fourrage, la densité des balles, l’enroulement rapide et l’étanchéité de l’enrubannage jouent un rôle déterminant pour le produit fini. Les développements techniques se sont largement orientés en fonction de ces critères. On peut donc supposer que la qualité de l’ensilage 40
Technique Agricole 4 2019
Les films étirables peuvent aujourd’hui servir aussi bien au liage qu’à l’enrubannage. Photo : Krone
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Impression | Rapport d’expérience
La récolte avec tête de coupe directe permet d’éviter toute souillure par contact avec le sol. Photos : Ruedi Burkhalter
Fauché propre en ordre Les têtes de coupe directe pour ensileuses automotrices permettent d’obtenir des ensilages de qualité optimale avec des plantes fourragères entières. Ruedi Burkhalter
« La qualité du travail nous a tout de suite séduits », raconte Michael Schweizer. Cet agro-entrepreneur spécialisé dans l’en silage intervient principalement dans l’Emmental à l’enseigne de « Schweizer et Habegger », de Rüegsauschachen (BE). En 2017, il s’est acheté une tête de récolte à coupe directe Zürn « Profi Cut 460 » qu’il a montée sur son ensileuse John Deere « 7200 » pour faucher des plantes entières à ensiler. Les têtes de coupe directe ont été initialement développées pour les besoins des producteurs de biogaz. Il s’agit d’organes de récolte pour ensileuses, avec un lamier à disques qui fauche les plantes et les achemine directement dans la récolteuse. Le résultat est un modèle d’efficacité. Traitée rapidement, la récolte se conserve 42
Technique Agricole 4 2019
bien et n’entre pas en contact avec le sol. Grâce à cette technique de ramassage, l’ensilage de plantes entières est de plus en plus utilisé en affouragement.
Des lamiers Kuhn Zürn, spécialiste allemand en équipements de fauche, a mis l’accent sur le développement de sa tête de coupe directe « Profi Cut ». Michael Schweizer le remarque aux manettes de son ensileuse : « La qualité de traitement de la récolte et le fonctionnement de la tête sont parfaits et même dans des conditions difficiles, les champs sont fauchés et ramassés proprement, sans résidus, sans panne. » Le modèle de 4,6 mètres est le plus petit du catalogue Zürn ; il est prévu pour les ensileuses John Deere légères « 6000 » et
« 7000 ». Le lamier à deux fois six disques est fabriqué par Kuhn. Avec ses disques espacés irrégulièrement, cet « Opti Disc » est prévu pour faucher sans défauts ni résidus et pour générer un flux de récolte uniforme. L’espace est plus faible entre les disques à rotation inverse, avec donc des lignes de coupe qui se chevauchent et ne laissent pas de résidus. Entre les disques tournant dans le même sens, l’espace est plus large, ce qui accélère le dégagement de la récolte vers l’arrière.
Barres à double entraînement L’entraînement du lamier est assuré sur la gauche par une transmission à courroies sans entretien, puis par un arbre vers le centre de la tête de coupe. Pour limiter les efforts sur des roues dentées isolées, la
Rapport d’expérience | Impression
L’entraînement des éléments à disques est assuré depuis le centre de la machine.
Le « timing » est déterminant
Le train de courroies latéral est muni d’un embrayage de sécurité à friction.
machine recourt à deux unités d’engrenages séparées et synchronisées, ce qui assure, affirme Zürn, une grande longé vité et des coûts d’entretien très faibles. Un embrayage de sécurité évite d’endommager la transmission au démarrage. Un boulon de cisaillement sur l’arbre d’entraînement protège les disques en cas d’impact violent. La tête de coupe oscillante est dotée de quatre larges patins pour glisser à la surface du sol. « Le guide de profondeur permet de travailler proprement même lorsqu’on fauche à ras du sol ou lorsque les plantes sont couchées », confirme
« L’ensilage de plantes entières s’intègre idéalement dans ma rotation », explique Heinz Grossenbacher. Cet éleveur de vaches-mères d’Uetigen (BE) a introduit cet ensilage il y a six ans dans son plan d’affouragement. Les céréales sont semées après maïs, quand la saison est trop avancée pour mettre en place une prairie. Une fois les céréales ensilées, en juin, le moment est idéal pour implanter la prairie artificielle. « La réussite de cette culture dépend beaucoup de la manière dont on la récolte », explique Ueli Wyss, spécialiste en conservation de fourrages à Agroscope Posieux. La station a déjà réalisé des essais dans les années 1985 à 1990 avec du triticale et avec un mélange orge-protéagineux. Ces expériences ont montré qu’une récolte trop précoce, au stade laiteux, ne donnait pas encore un rendement optimum ; les ensilages souffraient souvent de taux élevés d’acide butyrique. À l’inverse, si la culture est fauchée trop tard, les tiges ne contiennent quasi plus de matières digestibles, la masse devient difficile à tasser et le risque d’échauffement au prélèvement augmente. « Idéalement, il faut viser pile le milieu du stade pâteux. Inconvénient, la fenêtre de temps est nettement plus étroite que pour le maïs, raison pour laquelle la mise en balles rondes est idéale pour conserver les plantes
entières. Cela permet de compacter tout de suite la récolte, de l’emballer à l’abri de l’air sur le champ pour la stocker en bordure de ce dernier. » Heinz Grossenbacher n’a jamais rencontré de problème en procédant de la sorte, jamais d’échauffement. Il n’emploie donc pas d’adjuvant. Toutefois, l’ajout d’un agent d’ensilage peut se justifier pour améliorer le déroulement des processus de fermentation, notamment si la récolte n’a pu être effectuée au moment optimal et si le dessilage est réalisé en petites portions, par températures élevées. Sur l’avenir en Suisse de l’ensilage de plantes entières, les experts sont partagés. Mais ils sont unanimes à considérer que le mélange orge-protéagineux est plus avantageux que le maïs sur les exploitations en bio pour son effet fertilisant et assainissant. En outre, la survenance accrue d’événements météorologiques extrêmes milite pour l’ensilage de plantes entières. Par fortes précipitations, ces cultures protègent mieux les sols en pente de l’érosion que le maïs. En outre, ces mélanges croissent plus rapidement et plus tôt dans la saison et permettent d’échapper aux risques que court le maïs en cas de sécheresse estivale prolongée, avec les conséquences qui en découlent sur l’approvisionnement en fourrages.
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Impression | Rapport d’expérience
Michael Schweizer. « Nous avons toujours obtenu de bons résultats, quelles que soient les conditions de récolte, y compris en présence de pois et sans cisailles latérales. » Les plantes sont rejetées par les disques dans le canal où elles sont prises en charge par deux vis d’acheminement flottantes. Lorsque la culture est dense, ces vis peuvent s’élever de 70 mm pour dégager le passage du fourrage. Les vis sont très proches des rouleaux d’alimentation de l’unité de hachage, pour permettre un acheminement aisé de la récolte.
Coûts comparables au maïs En fonction des vœux du client, les plantes sont hachées entre 9 et 18 mm. « Certains commanditaires qui souhaitent
ajouter de la structure à leur ration vont même jusqu’à 25 mm », rapporte Michael Schweizer. Des sources écrites recommandent d’utiliser un éclateur, ce que notre interlocuteur déconseille et ne fait en principe pas. « Si les plantes sont récoltées à maturité idéale, les graines de céréales se laissent encore facilement écraser entre les doigts. Dans ces cas, le recours à un éclateur est inutile et provoque un déchiquetage peu souhaitable du fourrage et une consommation nettement plus élevée de carburant. » En revanche, si l’on dépasse le stade de maturité optimal, seul un passage à l’éclateur permettra de rendre plus disponible l’énergie que contiennent les grains. Pour la fauche avec tête de récolte à coupe directe, l’entrepreneur facture
520 francs à l’hectare. Le rapport coût/ bénéfice de la coupe directe pour l’ensilage de plantes entières est souvent comparé avec celui du maïs-ensilage. Par rapport à ce dernier, les coûts de récolte et de stockage sont à peine moins élevés. Avant d’investir dans une tête de récolte pour des céréales, il faut se rappeler que ces dernières peuvent aussi être fauchées avec une barre à maïs, sachant alors que les pertes sur le champ seront nettement plus élevées, comme l’ont montré plusieurs essais comparatifs. La qualité du hachage n’est pas la même non plus. On se souviendra aussi que la tête de coupe directe n’existe pas en version repliable pour la route, comme le sont les becs à maïs. Un chariot de transport est donc indispensable pour circuler sur la voie publique. Zürn propose à cet effet une remorque spécialement adaptée au « Profi Cut », homologuée pour circuler à 40 km/h.
Conclusion
La mise sous film avec la presse à maïs est certes coûteuse, mais elle constitue la meilleure solution en termes de qualité pour la conservation.
Cet équipement est aussi proposé en 6,2 m de largeur de travail. Zürn a également présenté à l’Agritechnica ses nouveaux modèles « Profi Cut 530 » et « 700 » destinés à des ensileuses plus grandes et plus puissantes. Ces têtes se distinguent par leurs vis d’alimentation de plus grand diamètre, leur lamier avec entraînement ouvert synchronisé, un multicoupleur avec détection automatique du type de tête de coupe, un accouplement avec réglage de l’angle de fauchage et un nouveau système d’entraînement comprenant un bloc d’entraînement avec couplage automatique en option.
La Zürn « Profi Cut 460 » en chiffres
À g., Heinz Grossenbacher, éleveur de vaches-mères, avec Michael Schweizer, entrepreneur. Ils misent sur la préparation de silo à base de plantes fourragères entières.
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Technique Agricole 4 2019
Ensileuses prévues : John Deere « 6000 » ou « 7000 » Puissance minimale requise : 70 ch Largeur de coupe : 4,6 m (2 x 6 disques) Entraînement : à courroies, sans entretien, sécurité à friction 3000 Nm Vis d’alimentation : diamètre 600 mm, course verticale 70 mm Accouplement : pendulaire Kemper, réglage à ressorts Patins : 4 (en Hardox en option) Hauteur de coupe : 5 à 15 cm Poids : 2550 kg Prix de l’équipement de base sans chariot : dès 61 000 CHF (TVA incl.) Données du constructeur
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La cuve supplémentaire sur le canal de pressage contient de l’acide propionique tamponné (pH 6,0). Photos : Ruedi Hunger
« Hay Boss » permet de stocker du foin à forte humidité Stocker paille ou foin avec un taux de matière sèche inférieur à 85% est aléatoire. Sauf à leur ajouter un conservateur. À cette fin, il faut une presse et un système d’application appropriés. Felix Horni possède les deux : une « MF 2260 » et un applicateur « Hay Boss ». Ruedi Hunger
Pour stocker du fourrage sec sans perte quantitative ou qualitative, sa teneur en matière sèche (MS) ne doit pas descendre en-dessous de 85 %. En effet, à moins de 85 % de MS, le fourrage sec devient in stable et finit par s’échauffer et moisir. Plus la teneur du fourrage en MS est faible, plus l’échauffement, accompagné d’une dégradation des sucres et donc d’une perte de nutriments, sera prononcé. La proportion d’azote soluble par rapport à l’azote total augmente, et les pertes en MS font de même. L’ajout d’un conservateur à base d’acide propionique supprime la phase d’échauffement et empêche ainsi la dégradation du fourrage. 46
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Attention cependant : le fourrage d’une teneur en MS inférieure à 82 % n’est plus considéré comme du foin mais comme de l’ensilage ; il ne peut pas être servi dans les exploitations laitières produisant du lait à partir de fourrage non-ensilé. Par ailleurs, l’utilisation d’acide propionique comme conservateur est interdite pour certaines sortes de fromage, ainsi qu’en agriculture bio.
aux moisissures. Son action ne repose pas que sur une simple baisse du pH. Il empêche cependant la formation de mycotoxines et évite l’échauffement du fourrage. L’acide propionique a ses limites : il n’inhibe pas la fermentation butyrique indésirable, causée par les bacilles butyriques proliférant dans des conditions « difficiles », si le fourrage est contaminé et très humide.
L’acide propionique, excellent produit mais pas universel
Nouvelle gamme de presses en vue
L’acide propionique est parfait pour limiter les pertes de conservation et la dégradation de la qualité due aux levures et
Hesston construit des presses à balles parallélépipédiques depuis plus de quarante ans. Depuis sa reprise par Agco (voir encadré), ses machines sont vendues en
Rapport d’expérience | Impression
Europe sous la marque « Fendt » et sous la marque « Massey Ferguson ». À l‘Agritechnica 2017 une presse de la série « 2200 » était exposée sur le stand Massey Ferguson. C’est là que Felix Horni, de Bad Ragaz (SG), parti à la recherche d‘une presse à grosses balles pour son agro-entreprise, l’a dénichée. Pourquoi avoir choisi Massey Ferguson ? Réponse de Felix Horni : « J’utilise des tracteurs de cette marque depuis des années et j’en suis content. J’apprécie aussi son service après-vente. Je n’ai pas mis longtemps à me décider pour cette presse. » Entretemps, les presses à balles carrées en livrée rouge se sont banalisées. Notre interlocuteur de Bad Ragaz attendait en fait une nouvelle gamme, dont la sortie était annoncée à Hanovre « pour les années à venir ». Ces nouvelles machines se faisant attendre en Europe, Felix Horni a fini par se rabattre sur la « MF 2260 ». Son attente n’aura pas été entièrement vaine : juste avant sa livraison en mai 2018, sa presse a été équipée du dispositif d’application « Hay Boss G2 ». Une avant-première pour la Suisse.
Équipement modulaire Les presses à grosses balles de Massey Ferguson sont pré-équipées en usine pour recevoir l’applicateur « Hay Boss ». Les machines peuvent donc être achetées neuves et déjà dotées de ce système, ou peuvent en être post-équipées. Le « Hay Boss » est un dispositif modulaire, proposé avec différents niveaux d‘équipement. Sa tâche n’est pas limitée au dosage de conservateur ; il sert aussi à enregistrer l’humidité du fourrage en temps réel, au fur et à mesure du pressage.
Un système de dosage précis garantit une qualité constante du foin dans les balles à haute densité.
• Module n° 1 : mesure d‘hygrométrie « Basic » Ce module sert uniquement à mesurer l’humidité. Il est relié au bus CAN de la presse. L’acquisition des mesures intervient neuf fois par seconde, et toutes les trois secondes la moyenne de ces mesures est calculée pour servir de base au dosage précis du conservateur, tâche qui incombe au module n° 4. • Module n° 2 : mesure d‘hygrométrie « Profi » Des modules supplémentaires peuvent être ajoutés, selon les souhaits du client, par simple « plug and play » (brancher et utiliser). Un kit d’adaptation n’est pas nécessaire. Selon la ver-
sion, le système peut être géré soit via le réseau Isobus de la machine, soit à partir d’une tablette par l’intermédiaire d’un émetteur Bluetooth. • Module n° 3 : Identification Le module n° 3 permet d’identifier les balles par pulvérisation d’un colorant alimentaire sur les endroits où une humidité élevée a été constatée. Les personnes chargées de l’empilage pourront ainsi identifier les balles critiques et stocker le foin humide séparément du foin sec. • Module n° 4 : applicateur L’applicateur du module n° 4 constitue l’extension la plus sophistiquée. Comme l’hygrométrie au sein du même andain est susceptible de varier de +/– 5 %, l’humidi té du fourrage pressé est dé terminée automatiquement au fur et à mesure. En même temps, la dose appropriée de conservateur est incorporée
Hesston
Les roues montées sur un essieu directeur ménagent la couche herbeuse.
En 1991, Agco a acheté 50 % des parts de Hesston Corporation, un constructeur américain leader dans le domaine des machines de récolte. En 2000, Agco a acquis le reste de la société sise à Hesston (Kansas), devenue entretemps la « Hay and Forage Industries ». Les produits Hesston sont aujourd’hui commercialisés en Europe en livrée verte (Fendt) ou rouge (Massey Ferguson).
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Impression | Rapport d’expérience
La presse possède une chambre de précompression, qui contribue à augmenter la densité des balles et améliore leur forme.
auto matiquement au fourrage pressé, dès que l’hygrométrie dépasse le seuil. L’écran affiche en temps réel le niveau d’hygrométrie des balles, la quantité totale de conservateur appliqué, ainsi que la quantité individuelle pour chaque balle. Lorsque la presse n’est pas alimentée en fourrage, le dosage est automatiquement interrompu par des capteurs. Sur la base de ces mesures d‘hygromé-
trie, le système « Hay Boss » ajuste en permanence le dosage en fonction des variations de l’état du fourrage. • Module n° 5 : GPS Le dernier module d’extension sert à cartographier les rendements grâce à une localisation par GPS (logiciel spécial requis) et permet ultérieurement un épandage d’engrais ciblé.
Conclusion Le foin humide d’une teneur en MS inférieure à 85 % ne peut être conservé sur une période prolongée. L’ajout de conservateur est le seul moyen pour réduire ou empêcher la formation de moisissures ou de levures, donc les pertes de qualité par échauffement. Pour application de conservateur, un équipement « Hay Boss » a été monté pour la première fois sur une presse à balles carrées « MF 2260 » l’été dernier. Felix Horni, agro-entrepreneur, a utilisé sa machine pour du foin et de la paille, mais à cause du temps sec qui prévalait cette année, les occasions d’appliquer du conservateur ont été plutôt rares. Felix Horni reste néanmoins persuadé d’avoir fait le bon choix en achetant cette presse et son complément « Hay Boss ».
La « MF 2260 » en chiffres
La « MF 2260 » est équipée du système à double noueur développé il y a 35 ans par Hesston.
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Largeur utile du pick-up : 2260 mm Lamier : 0-13-26 couteaux Rythme du piston : 47 coups/min Noueurs : 6 (doubles) Dimension du canal : 1200 × 700 mm Longueur max. des balles : 2,74 m Compatible Isobus Terminal de commande C1000
Terminologie | En savoir plus
Seulement avec les équipements de protection Ainsi que pour les travaux de soudure, l’utilisation d’une découpe au plasma exige le port d’un équipement de protec tion adéquat incluant des gants et des lunettes. En effet, elle produit aussi des étincelles susceptibles d’embraser rapi dement des objets inflammables.
Mais comment fonctionne un tel appa reil? La découpe au plasma est basée sur un arc lumineux tendu entre la pièce tra vaillée et une électrode résistante à la fusion.
Acier, cuivre et même aluminium La découpe au plasma produit un arc électrique qui permet de découper avec une grande précision de nombreux matériaux conducteurs d’électricité tels les métaux et les tôles. Photos : ldd
Coupe plus précise Celui qui veut travailler le métal rapidement, précisément et en sécurité a besoin d’une découpe au plasma. Heinz Röthlisberger
Aucun appareil ne permet de réaliser des coupes et des formes aussi précises qu’une découpe au plasma. Le travail est plus propre et plus rapide qu’avec une meuleuse d’angle. La découpe au plasma fait partie des outils quotidiens dans de nombreux secteurs travaillant le métal. Il n’est plus envisageable de se passer de cet outil, même pour les services de se cours et lors des interventions en cas de catastrophe. Son utilité dans l’atelier d’une ferme est aussi très grande. Des systèmes à plasma sont maintenant pro posés pour les bricoleurs. Il s’agit d‘appa reils simples, guidés à la main et coûtant environ 250 francs. Pour les utilisations professionnelles, le prix de ces dispositifs avoisine les 1000 francs. En règle gé nérale, tous les éléments nécessaires, comme les tuyaux, le brûleur et le câble de masse, sont livrés avec l’appareil au moment de l‘achat.
De 12 à 40 mm Il est impossible de caractériser deux appareils de découpe au plasma à l’œil
nu, les différences de performances étant liées à la tension et au courant de découpage. Ces paramètres influencent directement les performances de dé coupe de l’outil. Les modèles les plus simples sont capables de travailler des épaisseurs de 12 mm. Le niveau suivant est à 15 mm, suivi par 22 mm pour fina lement atteindre 40 mm. Ce dernier pa lier est plutôt réservé à une utilisation professionnelle.
Fonctionnement La performance d’un appareil de découpe au plasma est influencée par la quantité d’air comprimé nécessaire. Cela nécessite de prendre en considération les caracté ristiques du compresseur. Des frais sup plémentaires inutiles apparaissent si ce dernier est trop faible. La capacité de coupe est aussi importante. Pour une uti lisation simple, 40 ampères sont généra lement suffisants. Il est aussi nécessaire de connaître la résistance des matériaux à travailler avant d’acquérir une découpe au plasma.
L’ajout d’air comprimé au travers d’une buse de découpe améliore l’intensité et la stabilité de l’arc lumineux. La découpe au plasma utilise un gaz qui a été chauffé à haute température et possède ainsi une teneur en énergie incroyablement élevée. Cette énergie colossale est ensuite direc tement transformée en chaleur. Ce pro cédé permet de découper des matériaux très durs parmi lesquels on compte l’acier, l’inox, le cuivre et la fonte. Une découpe au plasma permet aussi de tra vailler l’aluminium.
Appareils combinés possibles Comme ces appareils travaillent avec des tensions et des flux électriques impor tants, il est important de s’assurer qu’ils sont certifiés (p. ex. TÜV ou GS) au mo ment de l’achat. Ces labels garantissent que la qualité et la sécurité de l’appareil ont été testées. Une découpe au plasma travaille le métal à une température de 30 000 degrés Celsius, soit dix fois plus haute que celle d’un poste à souder clas sique. Désormais, l’on propose aussi des appareils combinés, qui, en plus de la dé coupe, disposent des capacités de sou dage d’un appareil TIG.
« Terminologie » Déjà paru dans la série « Terminologie » : « AdBlue », « common rail », « convertisseur de couple », « injecteur », « galvanisé », « lampe halogène », « load sensing », « DOC », « éclairage LED », « capteur NIR » « waste gate », « écran tactile », « télé matique », « droplegs » et « régulateur ALB ».
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Plate-forme | Reportage
Le savoir-faire acheté La société Serco Landtechnik AG était avec une cinquantaine de concessionnaires Claas en visite chez Dousset Matelin. Le plus ancien distributeur Claas en France a été racheté en 2016 par Fenaco. Dominik Senn
Le directeur de succursale Werner Berger, directeur de Serco Landtechnik et Dousset Martelin (au centre de l’image), à gauche Benjamin Dousset, directeur des ventes. Photos : Dominik Senn
Le groupe Dousset Matelin SAS, dont le siège est situé à Neuville-de-Poitou, près de Poitiers, est concessionnaire agréé Claas depuis 1924, ce qui en fait le plus ancien distributeur Claas de France. Fort de ses onze succursales, il est actif dans les départements de la Vienne, de la Haute-Vienne, d’Indre-et-Loire, des Deux-Sèvres, de la Dordogne, de la Corrèze et de la Charente. Dousset Matelin emploie environ 130 personnes et fait partie depuis 2016 de la coopérative Fenaco. Son marché s’étend du nord au sud sur une superficie d’environ 500 kilomètres et se situe principalement dans la région de la Nouvelle-Aquitaine. Selon ses propres informations, l’entreprise détient plus de 40 % des parts de marché pour les moissonneuses- 50
Technique Agricole 4 2019
batteuses et plus de 13 % pour les tracteurs. Son chiffre d’affaires avoisine les 50 millions d’euros. La société Serco Landtechnik AG, importateur de marques mondialement réputées de machines agricoles et spéciales, dont Claas, a récemment organisé un voyage exclusif pour les revendeurs Claas suisses. Ils ont été accueillis par le directeur de succursale Werner Berger, directeur de Serco Landtechnik et Dousset Matelin.
« Satisfaits » du déroulement des affaires Comme l’a expliqué Werner Berger, une organisation composée d’une direction et d’une structure d’encadrement a été in staurée à la tête de cette ancienne entreprise familiale. Il reste en la personne de
Benjamin Dousset un membre de la famille qui est directeur des ventes et membre du conseil d’administration. Dans les nouveaux territoires sur lesquels Dousset Matelin a étendu son activité depuis le rachat, une filiale supplémentaire a vu le jour à Reignac-sur-Indre en 2017. « Nous sommes jusqu’à présent satisfaits du déroulement des affai res », affirme Werner Berger. Le commerce de machines agricoles en France est structuré tout à fait autrement qu’en Suisse. Les concessionnaires sont beaucoup plus importants. Ils disposent de structures organisationnelles parfois semblables à celles d’un importateur en Suisse. Le taux d’utilisation des machines est plus élevé et elles sont donc renouvelées plus fréquemment. La maintenance
Reportage | Plate-forme
Les engagements suisses à l’étranger Outre Serco Landtechnik AG à Oberbipp (BE), GVS Agrar à Schaffhouse et Ernest Roth AG à Porrentruy ont également pris des engagements en France. Pour GVS Agrar, il s’agit d’une coentreprise avec la coopérative allemande Raiffeisen Waren- Zentrale Rhein-Main eG (RWZ), et pour Roth du concessionnaire de Schäffer Lader, Ernest Roth SARL à Delle, et d’une succursale d’outils et d’équipements à Fêche-l’Église. La société Robert Aebi GmbH, filiale de la société Robert Aebi AG, distribue la gamme complète des engins de terrassement Volvo sur le territoire du sud de l’Allemagne, au Bade-Wurtemberg et en Bavière. Le groupe de concessionnaires Claas suisses a visité la société Dousset Matelin..
préventive, par exemple les révisions d’hiver, se pratique plus qu’en Suisse. Les Français ont aussi plus souvent recours à des financements externes pour acquérir leurs machines.
Le propriétaire suisse bien accueilli « Les clients français ont réservé un bon accueil au nouveau propriétaire suisse, a ajouté Werner Berger, car nous sommes issus du secteur et connaissons très bien les besoins des agriculteurs et des entreprises de travaux agricoles. Les clients apprécient que nous parlions leur langue. » Les conditions de travail et la durée légale du travail ne sont en rien comparables avec la Suisse. Elles sont toutefois les mêmes pour tout le monde. De nombreuses heures supplémentaires sont effectuées. « Dans notre entreprise, presque tous les collaborateurs travaillent quarante heures par semaine, voire bien plus en haute saison », a reconnu Werner Berger.
Quels bénéfices pour l’agriculteur suisse ? « Pour l’instant, aucun projet concret de reprise ou d’engagement supplémentaire en France n’a été élaboré », a assuré Werner Berger. Le machinisme agricole est devenu un commerce à portée fortement internationale. Des découvertes majeures, par exemple dans le domaine de l’agriculture de précision, ont été réalisées sur de vastes champs d’application. Le rachat du distributeur français Dousset Matelin a permis d’apporter un inestimable savoir-faire en Suisse. L’agriculteur peut en bénéficier en ayant accès aux der-
nières technologies. « Notre taille nous permet, en tant qu’importateur d’équipements agricoles, de renforcer notre pouvoir de négociation vis-à-vis des fournis-
seurs et nous donne ainsi la capacité de proposer des conditions attrayantes à nos clients en Suisse et en France », conclut Werner Berger.
Plus de 150 000 tracteurs du Mans depuis 2003
Sur une ligne de montage, Ansgar Koenen, directeur de l’export chez Claas, explique comment sont regroupés les faisceaux de câbles d’un tracteur.
En plus de la visite chez Dousset Matelin, le voyage Serco a conduit les cinquante concessionnaires Claas de Suisse alémanique et romande à l’usine de tracteurs du Mans, à deux heures de voiture au sud-ouest de Paris. Claas a repris l’usine lors du rachat de la majorité du constructeur de tracteurs français Renault Agriculture en 2003. Les gammes de tracteurs « Axion 950-920 », « Axion 870800 », « Arion 650-530 » et « Arion 460410 » sont produites au Mans, où l’on trouve à présent des modèles de 72 à 410 ch. L’offre de modèles est passée de 40 en 2003 au chiffre impressionnant de 110 en 2019. Environ 10 000 tracteurs par an Comme on s’en est aperçu au cours de la visite, les quelque 1000 collaborateurs (dont 20 % de femmes) ont produit et construit en tout plus de 150 000 tracteurs
depuis 2003, c’est-à-dire environ 10 000 pièces par an. Aujourd’hui, les collaborateurs en France représentent plus du quart de l’ensemble du personnel de Claas. 75 % de ces tracteurs partent pour l’exportation. Au cours de ces quinze dernières années, près de 50 millions d’euros ont été investis dans la modernisation de l’usine du Mans, et entre 8 et 10 % du chiffre d’affaires ont systématiquement été placés dans le développement des produits, soit beaucoup plus que chez les concurrents. Environ 60 points de contrôle en cabine 30 de ces 50 millions d’euros sont consacrés depuis 2018 au projet « Claas Forth » pour parvenir d’un côté à créer l’effet d’un flux d’assemblage optimisé et de l’autre à une optimisation de la qualité. Les axes principaux sont la prévention des risques et une résolution plus rapide des problèmes sous l’angle du « right first time », soit « tout correctement dès la première fois ». Le long des chaînes de montage, des contrôles de qualité sont effectués selon les besoins au moyen de « barrières de qualité ». Dans la production de cabines, on compte trois « barrières de qualité » pour le traitement d’environ 60 points de contrôle afin de reconnaître rapidement les éventuelles erreurs et d’y remédier. Selon le rythme de production sur la chaîne de montage, la « barrière de qualité » appropriée fonctionne grâce à une suspension par le haut. ds
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Plate-forme | Recherche
Ces résidus agricoles, la vannure d’épeautre, les rafles de maïs, la paille ou le miscanthus, peuvent servir à fabriquer des bioplastiques. Photos : IfBB
Matières synthétiques issues de l’agriculture Le plastique se trouve au centre de l’attention publique. Existe-t-il des solutions de rechange susceptibles d’améliorer les chaînes nationales de création de valeur ? L’agriculture et la sylviculture pourraient-elles jouer un rôle important ? Nuse Lack-Ersöz*
Pour l’instant, la part des bioplastiques représente environ 2 millions de tonnes sur les 311 millions de tonnes du marché mondial des matières synthétiques. Dans l’absolu, ce n’est qu’une infime partie. Actuellement, près de 40% des plastiques d’origine biologique sont biodégradables, les 60% restants ne le sont pas davantage que les matériaux d’origine fossile.
Matières premières provenant des forêts tropicales
matiè res premières des bioplastiques, à base de sucre, d’amidon, de bois et d’huile végétale, proviennent aujourd’hui essentiellement d’Asie ainsi que d’Amérique centrale et du Sud. Les associations environnementales critiquent à juste titre leur exploitation, car elle entraîne le déboisement des forêts tropicales notamment pour planter de la canne à sucre ou du soja, même si la situation n’est pas encore alarmante. Afin de contrer ce processus d’expansion du marché des bioplastiques, différentes mesures sont
étudiées et déjà mises en œuvre. Mais n’aurait-on pas avantage à utiliser des matières premières locales ? Elles parviendraient aux entreprises de transformation avec une qualité supérieure et, surtout, plus contrôlable. De plus, cela favoriserait des conditions de travail socialement acceptables. Les fournisseurs de ces matières premières, c’est-à-dire les agriculteurs, auraient accès à de nouveaux marchés. Concrètement, il s’agirait d’amidon de maïs, blé ou pommes de terre, d’huile
On peut produire une souris d’ordinateur en bioplastique...
... ou un stylo à bille en polylactide (PLA) à base de sucre.
Les matériaux les plus souvent utilisés sont le bio-polyéthylène-téréphtalate (Bio-PET), le bio-polyéthylène (Bio-PE), le polylactide (PLA), les mélanges de polylactide et d’ami don ainsi que l’hydrate de cellulose. Les *Nuse Lack-Ersöz est collaboratrice scientifique à l’Institut des bioplastiques et des biocomposites (IfBB) de l’Université de Hanovre, en Allemagne.
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Recherche | Plate-forme
Classification sommaire des matières bioplastiques
Aperçu de Finlande
Origine biologique et non-biodégradable
Le VTT de la ville finlandaise de Jyväskylä, qui occupe 2400 collaborateurs, figure parmi les plus importants centres de recherche d’Europe. Outre les thèmes du climat, des énergies renouvelables, de l’efficacité des ressources et du recyclage, il se consacre à l’avenir de la vie en Finlande, dans les années 2050. Étant donné que l’industrie du bois y représente un secteur clé et qu’on transforme de moins en moins de bois en papier, il est important de trouver d’autres usages pour la cellulose et la lignine. Ainsi, il existe déjà plusieurs solutions pour remplacer les plastiques par des matériaux compostables ou recyclables. Les textiles naturels comme le coton, dont la production nécessite beaucoup d’eau, devraient aussi être remplacés. « À l’avenir, nous utiliserons de nombreux produits intelligents à base de bois et nous nous attendons à ce que l’utilité de la sylviculture double d’ici 2050 », estime Jani Lehto, directeur de recherche au VTT.
Origine biologique
- Bio-polyamide - Bio-polyéthylène - ...
Nonbiodégradable
- Polyéthylène - Polyamide - Polychlorure de vinyle - ...
Origine biologique et biodégradable
- Polylactide - Mélange d‘amidon - Hydrate de cellulose - ...
- Polycaprolactone - Alcool polyvinylique - Polyester (PBAT, PBS, ...) - ...
Biodégradable
Biodégradable
À base de pétrole
de colza (au lieu de plantes de soja), de sucre de betterave (au lieu de canne à sucre) ou de cellulose de bois.
Qu’est-ce qui bloque le développement ? L’utilisation des matières premières locales n’est-elle entravée que par les prix ? La culture de matières premières pour les bioplastiques ne pourrait-elle pas être subventionnée par l’État ? Les bioplastiques et la bioénergie ne sont généralement pas en concurrence. Ils profitent même l’un de l’autre si le principe dit de l’utilisation en cascade est appliqué. D’abord, les produits en plastique sont élaborés employant des matières premières. Ensuite, ces dernières sont valorisées énergétiquement (incinération, transformation en carburant ou utilisation en tant que substrat pour les installations de biogaz), le tout dans un circuit fermé. Elles seraient alors utilisées de manière efficace, durable et respectueuse de l’environnement.
Institut de recherche Depuis plusieurs années, des recherches approfondies sur les bioplastiques ont été menées avec succès à l’Université de Hanovre. Un institut a même été créé en 2011 pour ce pôle de recherche. L’Institut des bioplastiques et des biocomposites (IfBB) a développé des compétences essentielles pour le développement et la modification de matériaux, le traitement de bioplastiques, les évaluations de la durabilité et le transfert de technologies. La recherche met l’accent sur la préservation des ressources fossiles, la protection du climat et de l’environnement ainsi que l’indépendance vis-à-vis des importations
de pétrole provenant de pays politiquement instables. Il en résulte la création de nouvelles chaînes de valeur pour l’agri culture et la sylviculture. Selon la définition de l’IfBB, les bioplastiques d’origine biologique sont partiellement ou totalement composés de matières premières renouvelables ou de résidus, et sont soit durables soit biodégradables. Les bioplastiques peuvent aussi être issus de pétrole, s’ils sont biodégradables (voir schéma ci-dessus).
Conclusion L’IfBB est convaincu que les bioplastiques peuvent d’ores et déjà remplacer les plastiques conventionnels dans de nombreux
cas, cependant il existe encore un besoin important en recherche et en développement. De plus, l’acceptation des bio plastiques fait souvent défaut, tant de la part de l’industrie de transformation que des consommateurs. Si l’agriculture et la sylviculture travaillaient ensemble avec l’industrie plastique, ils aborderaient des domaines communs, où ils pourraient conjointement trouver des solutions, pour permettre de fermer les circuits de plastique et construire de nouvelles chaînes de création de valeur.
Technique Agricole sous film plastique Lors du débat sur l’utilisation du plastique, et plus précisément son élimination inadéquate, on a demandé à la rédaction et à l’édition de Technique Agricole : « Pourquoi le magazine est-il emballé et envoyé dans un film plastique ? N’existe-t-il aucune autre possibilité ? » Une réponse brève à ces questions est formulée ci-dessous : • La poste prescrit un emballage pour les magazines à partir du format A4. Au lieu de l’emballage sous film plastique, on ne peut choisir que l’expédition dans une enveloppe en papier. Le bilan écologique de cette option est cependant bien plus mauvais. Certes, le bois est une matière première renouvelable, mais sa production demande beaucoup plus d’énergie. De plus, l’enveloppe en papier est bien plus lourde que le film plastique, ce qui engendre plus de CO2 lors de l’expédition. • Le film d’emballage pourrait (comme décrit dans l’article principal) aussi être produit à partir d’amidon de maïs ou de pommes de terre, et serait ainsi recyclable. Mais cela n’aurait du sens que si la matière première était produite localement au lieu de provenir de pays en développement, où cette production, en concurrence avec la production alimentaire, augmente le prix des aliments de base et se fait de manière peu durable. • Le film PE est aujourd’hui une norme, même les magazines d’organisations environnementales sont envoyés ainsi. • Le polyéthylène (PE) est brûlé dans les incinérateurs de déchets de manière écologique. • Dès que des solutions de rechange pertinentes se présenteront, ce mode de livraison sera examiné.
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Plate-forme | Congrès
Un tracteur devrait être aussi léger que possible, mais aussi lourd que nécessaire pour transmettre la force de traction au sol avec un patinage réduit. Photo: Roman Engeler
Plus simple ou encore plus complexe? Pendant le congrès «Land.Technik für Profis», les spécialistes de l’industrie, de la recherche ainsi que des praticiens se sont informés et ont discuté ensemble des développements et de l’évolution des tracteurs dans le futur. Comment parvenir à transmettre la force de traction efficacement tout en préservant le sol? Les tracteurs se simplifieront-ils ou la digitalisation les rendra-t-elle encore plus complexes? Roman Engeler
Chaque année, le secteur «Agrartechnik» de l’Association des ingénieurs allemands (VDI) et la Société allemande d’agriculture (DLG) organisent ensemble le congrès spécialisé «Land.Technik für Profis» (technique agricole pour les pros). Le lieu est choisi en fonction du thème traité. Le choix s’est porté cette année sur l’usine de tracteurs de John Deere à Mannheim. Comment les tracteurs évolueront-ils? Est-il possible d’optimiser la relation entre l’augmentation continue de la puissance et la protection des sols? Des alternatives pratiques au diesel apparaîtront-elles? Comment l’automation et les systèmes digitaux de gestion des exploi54
Technique Agricole 4 2019
tations influenceront-ils le développement des tracteurs ?
Base de données sur roues Depuis sa création il y a plus de cent ans, le tracteur est passé du statut de «cheval de trait motorisé» à celui d’outil polyvalent de haute complexité. L’utilisation innovante de l’électronique et des technologies de l’information l’a transformé en base de données roulante et l’apparition du véhicule autonome n’est plus très loin. À titre d’exemple, un tracteur moderne de la série «6R» de John Deere comprend aujourd’hui six millions de lignes de code dans ses logiciels, 3000m de câbles qui
relient entre eux 20 commandes et près de 100 capteurs. Ces caractéristiques se retrouvent sur les tracteurs comparables des autres constructeurs. Le tracteur n’est plus un élément isolé depuis longtemps. Il fait maintenant partie d’un processus et ne travaille plus seulement en liaison avec des outils arrière ou frontaux en utilisant l’hydraulique et la prise de force comme élément de liaison mais il fonctionne visiblement aussi comme interface de données. Grâce aux systèmes «Tractor Implement Management», l’outil peut désormais prendre les commandes du tracteur. Durant le colloque, il a cependant été plusieurs fois re-
Congrés | Plate-forme
levé qu’une interface adaptée ou normée se fait toujours attendre. Les praticiens présents ont surtout demandé aux développeurs de réduire la voilure sur la création de tracteurs toujours plus complexes pour se concentrer davantage sur l’amélioration de la sécurité d’utilisation.
Commandes intuitives On constate un potentiel d’amélioration dans les commandes. On demande plus d’intuitivité et plus de clarté afin de mieux s’y retrouver entre les produits des différents fabricants. À l’avenir, il ne s’agira plus simplement de démarrer une prise de force, mais de mettre en action une presse à balles rondes. Les régimes et les distributeurs hydrauliques seront réglés automatiquement et l’utilité de chaque levier présent sur la console sera immédiatement claire. Une équipe de chercheurs de l’Université d’Hohenheim a travaillé sur ce sujet et développé un concept d’accoudoir qui sera présenté à la prochaine Agritechnica en novembre 2019. Cette évolution induit le questionnement suivant : Qu’adviendra-t-il du chauffeur? Devra-t-il encore réfléchir? Avec l’automatisation et l’adaptation automatique des réglages, des compétences en machinisme agricole ou en agronomie seront-elles encore nécessaires?
Transmettre la force au sol Les tracteurs sont devenus toujours plus grands et plus lourds. En extrapolant sur le passé, on peut en déduire qu’un tracteur développera 800 ch et pèsera plus de 30 tonnes dans quinze ans, supposition émise par le responsable du développement des tracteurs Fendt. Toutefois, les limites des exigences légales des homologations et des capacités de charge sont déjà atteintes par les machines actuelles. Les tracteurs du futur afficheront des performances supérieures tout en étant plus légers. Le rapport spécifique entre la puissance et la masse baisse par rapport aux modèles de l’ancienne génération. Comment dès lors trouver un compromis entre force de traction plus élevée et protection des sols tout en maintenant le confort sur route et en limitant l’usure? Dans ce sens, Michelin a développé l’«Evobib», un pneu qui possède une structure de crampons partagés. Sur route, la pression de gonflage est élevée et le tracteur circule sur la partie centrale du pneu. Pour les travaux de traction dans les champs, on réduit la pression de gonflage et les flancs du pneu s’affaissent, les crampons placés sur les bords s’insèrent dans le sol et la
force de traction augmente. Cette problématique peut aussi être contrée avec le lestage du tracteur. Les masses doivent être variables et facilement installées ou démontées. Dans la pratique, il en est souvent autrement: les masses de roues restent en permanence installées, ce qui augmente la consommation de diesel. Avec un lestage idéal, la répartition de la masse devrait être de 60% sur l’essieu arrière et de 40% sur l’essieu avant. En plus des masses de roues, des masses frontales et des masses au relevage, le système «EZ-Ballast» de John Deere vient se placer entre les essieux du tracteur. Cette masse est fixée par un crochet hydraulique. La répartition de poids de 60:40 reste maintenue. Les chenilles peuvent remplacer les pneumatiques. Leurs surfaces de contact plus longues réduisent la compaction des sols. Le terrain est ainsi plus longtemps praticable, même en cas de mauvaises conditions. Pour les travaux de traction lourds, les chenilles permettent de réduire la consommation de carburant. Il leur manque toutefois l’effet de suspension des pneus. Claas a maintenant mis sur le marché des chenilles suspendues qui réduisent le ripage dans les courbes en relevant la partie avant de la chenille pendant les manœuvres. Les importants surcoûts liés aux chenilles sont généralement compensés par les avantages en découlant meilleures croissance des plantes, praticabilité du terrain et performances ainsi que consommation moindre de diesel.
Solutions de remplacement du diesel Le diesel restera encore longtemps la référence pour l’entraînement des tracteurs. Toutefois, les différents départements de développement réfléchissent à des solutions de remplacement. Si l’on équipait un Fendt «900 Vario» avec une batterie, cette dernière mesurerait 4 m3 et pèserait 12 tonnes. Dans la classe de puissance des 70 ch, ce rapport est plus avantageux. C’est pourquoi le projet pilote de tracteur électrique «e100» de Fendt a été lancé sur la base de la série «200». La batterie qui alimente le petit électrique de Marktoberdorf n’est ni plus grande ni plus lourde que le moteur diesel (échappement inclus) d’un Fendt conventionnel de 70 ch. Avec un taux de charge moyen de 40% du moteur, ce tracteur peut être utilisé pendant cinq heures par jour sans que la batterie ne doive être rechargée. Cette autonomie suffit pour de nombreuses utilisations.
Les agriculteurs exploitant des installations de biogaz et de méthanisation pourraient produire l’énergie nécessaire à leur flotte de véhicule. Le méthane peut être utilisé dans les moteurs sous l’appellation CNG (Compressed Natural Gas) ou après refroidissement à -162 °C en tant que gaz liquide LNG (Liquified Natural Gas). Le refroidissement consomme toutefois jusqu’à 15% de l’énergie contenue dans le méthane. Dans le secteur du machinisme agricole, CNH, Agco-Valtra et Deutz-Fahr ont déjà présenté plusieurs prototypes de tracteurs équipés de moteur à gaz soit à combustion exclusive de gaz, ou en combinaison avec du diesel. La densité énergétique du CNG est plus faible que celle du diesel. C’est pourquoi l’autonomie apportée par un réservoir usuel de 300 l est très courte. Le LNG permet d’obtenir une autonomie plus longue que celle du CNG. Les constructeurs de poids lourds proposent déjà plusieurs bons exemples dans ce domaine. Comme les régions rurales ne disposent pas de l’infrastructure nécessaire pour l’approvisionnement, le gaz congelé devrait être livré par camion à la ferme. Une fois le LNG transféré dans le réservoir du tracteur, il devra être consommé rapidement afin d’éviter les pertes de méthane et les émissions nocives pour l’environnement.
Conclusion Ces 25 dernières années, le traitement des gaz d’échappement a constitué la priorité des secteurs de recherche et de développement des tractoristes, entraînant le retard d’autres projets. Aujourd’hui, la numérisation reprend de plus en plus souvent son statut d’innovation, même si la réduction des émissions ou l’amélioration de la durabilité de l’utilisation du tracteur restent d’actualité. Ces derniers temps, le grand public s’interroge sur de nouvelles préoccupations comme les émissions de CO2, l’efficacité énergétique ou la préservation des sols. Il est certain que le tracteur continuera son évolution. Est-ce que la machine de trait traditionnelle continuera de grandir en taille et en puissance ou sera-t-elle remplacée par des essaims de petits robots autonomes? L’avenir appartient-il au moteur électrique ou le gaz remplacera-t-il le diesel dans les réservoirs des tracteurs? Un chauffeur sera-t-il encore nécessaire? Si oui, quelles seront ses tâches? Tous ces scénarios sont envisageables. Après ce congrès, on ne peut que spéculer sur la date et la manière dont ils deviendront réalité. 4 2019 Technique Agricole
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Sécurité | Ferme et champs
Les câbles sont suspendus bien en hauteur, néanmoins certaines règles sont à respecter lors du travail à proximité de lignes à très haute tension. Photo : Swissgrid
Rester à bonne distance Le courant électrique doit être traité avec respect. Selon le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), 60 % des cas d’électrocution constatés dans ce secteur sont dus au contact avec des lignes aériennes. Ruedi Hunger
Il est difficile d’imaginer quelqu’un produisant intentionnellement un arc électrique (ou court-circuit), sous une ligne à basse ou à moyenne tension. Un tel incident sera plus probablement le fait d’une personne sous-estimant le risque ou méconnaissant les distances de sécurité nécessaires. Des rapprochements dangereux peuvent être produits lors d’erreurs de manipulation d’une machine de récolte (moissonneuse- batteuse, ensileuse, récolteuse polyvalente), lors d’utilisations de plates-formes élévatrices sur un terrain dégagé ou sur la façade d’un bâtiment, ou encore lors de déplacements avec la benne basculante relevée. Les rampes de pulvérisation sont également susceptibles d’atteindre la zone dange56
Technique Agricole 4 2019
reuse. Les personnes qui transportent en position verticale des tubes d’irrigation métalliques, des secoueurs pour arbres fruitiers ou des échelles en aluminium sont expo sées au danger d’électrocution lorsqu’elles passent sous une ligne aérienne. Le jet d’eau (ou de lisier !) d’un canon d’arrosage ne doit pas non plus atteindre la zone à risque sous les lignes électriques. Si un défaut à la terre se produit, il peut provoquer une coupure de courant et, si le sol est mouillé, mettre en danger les personnes se trouvant à proximité.
Types de lignes électriques Il existe quatre catégories de réseaux électriques : les réseaux à basse et à
moyenne tension, et ceux à haute et à très haute tension. La plupart des réseaux à haute et à très haute tension transportent du courant alternatif (AC).
La sécurité a la priorité absolue « Swissgrid », la société nationale pour l’exploitation du réseau, est depuis 2009 responsable de l’exploitation et du dé veloppement du réseau à très haute tension, long de 6700 km. Celui-ci constitue l’épine dorsale de l’approvisionnement en électricité de la Suisse. Le principe « la sécurité est notre première priorité » régit le comportement des personnes amenées à travailler sous les lignes à très haute tension, parmi lesquelles de nombreux agri
Ferme et champs | Sécurité
Protection des pylônes
Réseau d’approvisionnement en Suisse (état en 2016) Type de lignes
Tension (kV*)
À très haute tension
220 kV et 380 kV
À haute tension
De 36 kV à 150 kV
Lignes enfouies (longueur)
Lignes aériennes (longueur)
8 km
6750 km
2031 km
7158 km
À moyenne tension
De 1 kV à 36 kV
33 544 km
10 914 km
À basse tension
De 0,4 à 1 kV
76 311 km
9719 km
kV* = 1 kilovolt correspond à 1000 V culteurs. Interrogé par Technique Agricole, Kaspar Haffner, responsable de la communication de Swissgrid, précise les règles à observer : « Une prudence particulière s’impose dans le maniement des machines et des systèmes d’arrosage. » En principe, il faut observer une distance de sécurité de sept mètres par rapport aux câbles. Autrement dit, aucun objet ne doit se trouver, même brièvement, à moins de sept mètres d’un câble. « Si cette distance n’est pas respectée, explique Kaspar Haffner, un arc électrique peut se former. » On appelle « arc électrique » (ou court-circuit) un phénomène durant lequel un courant électrique de forte intensité, passant d’un point à un autre de l’air en dégageant une forte chaleur, devient visible. Compte tenu des tensions extrêmes mises en œuvre, ce phénomène se produit aussi à travers des matériaux normalement considérés comme non-conducteurs, par exemple le bois, le plastique ou les matières textiles. Les lignes à basse tension (230/400 V) desservent la totalité du territoire, elles
sont beaucoup plus fréquentes que les lignes à très haute tension et constituent de ce fait un risque omniprésent pour les personnes travaillant à proximité, d’autant plus que la distance de sécurité, de 5 m d’après l’Ordonnance sur les lignes électriques (OLEl, 734.31), est négligeable.
Mesures de précaution Swissgrid préconise de ne rien entre poser sous les lignes à très haute tension. Les systèmes d’arrosage, notamment les canons d’arrosage, ne doivent être mis en œuvre qu’avec la plus grande prudence. Les bâches de culture sont à attacher solidement pour éviter qu’elles ne s’envolent et s’accrochent dans les câbles conducteurs. N’oublions pas qu’en été, ceux-ci se dilatent sous l’effet de la chaleur, ce qui réduit d’autant la distance au sol. Il est aussi fortement déconseillé de se trouver à proximité des pylônes et des lignes à très haute tension pendant un orage. La distance de sept mètres par rapport aux câbles concerne aussi le couvert végétal.
Distances minimales d’approche des lignes électriques aériennes 1. Lignes aériennes à courant faible Régions accessibles ou carrossables
Distance directe 5 m
Régions impraticables, non carrossables
Distance directe 4 m
Ligne à moyenne tension
De 1 kV à 36 kV
33 544 km
10 914 km
Ligne à basse tension
De 0,4 à 1 kV
76 311 km
9719 km
Swissgrid précise que les plantes ligneuses, surtout les buissons épineux, sont à bannir au pied des mâts et des pylônes. Les exigences strictes en termes de sécurité ont certes pour effet de restreindre la liberté des propriétaires, mais ces derniers sont dédommagés par les droits de passage que Swissgrid leur verse. Quant aux supports des lignes aériennes à courant faible, la protection est réglementée dans l’OLEI (art. 27).
Enfouissement des lignes électriques La grande majorité des lignes à très haute tension (220 kV et 380 kV) sont aériennes ; l’air sert d’isolant et dissipe la chaleur produite par le courant qui circule dans les fils. En hiver, lorsque les températures sont basses, les lignes permettent d’ailleurs de transporter sensiblement plus de courant qu’en été. Jusqu’à une tension de 150 kV, les lignes sont enterrées lorsque c’est possible. Les câbles souterrains produisent un champ magnétique moins étendu que les lignes aériennes, en revanche l’intensité du champ directement au-dessus des câbles est plus forte. L’OLEI définit la profondeur d’enfouissement minimale des lignes enterrées di recte ment, à savoir : 40 cm pour les câbles à courant faible, 60 cm pour les câbles à basse tension et 80 cm pour les câbles à haute tension. Cela signifie que les câbles à courant faible, parfois même les câbles à basse tension, ne sont pas hors d’atteinte de certains outils de travail du sol (cultivateur profond, charrue sous-soleuse avec passe-tuyau, machine de drainage…). Il est donc indispensable de se renseigner avant toute intervention.
2. Lignes aériennes à courant fort Distance verticale Ligne à basse tension
Conducteur, câble aérien, Conducteur de terre
6m
Distance directe 5m
Ligne ordinaire à haute tenConducteur 6 m + s* sion dans des régions impratiCâble aérien, conducteur de terre 6 m cables et non carrossables
5 m + s*
Ligne ordinaire à haute tension dans d’autres régions
Conducteur
5 m + s*
Câble aérien, conducteur de terre 7 m
5m
Ligne à grandes portées à haute tension
Conducteur
5 m + s*
7 m + s* 7,5 m + s*
Câble aérien, conducteur de terre 7,5 m + s*
5m
5m
s* = 0,01 m par kV de tension nominale (source : Ordonnance sur les lignes électriques [OLEI], 734.31, état en 2016)
Les canons d’arrosage exigent des précautions extrêmes lorsqu’ils sont mis en œuvre sous une ligne à haute ou à très haute tension Photo : Ruedi Hunger
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Passion | Youngtimer
Le Ford « 6640 » de Karl Josef Stillebacher à la charrue. On distingue à l’arrière-plan le couvent de Marienberg. Photos : Dominik Senn, ldd
Il a « frisé » son Ford « 6640 » à 50 millions. De lires. Prix neuf. Karl Josef Stillebacher, agriculteur bio à Prato allo Stelvio (Italie), a « frisé » un Ford « 6640 » de 1993 et de 85 chevaux officiels. Il en délivre 120 et affiche 20 000 heures au compteur. Sans le moindre pépin au moteur. Dominik Senn
Le val Venosta se niche dans un triangle italien entre la Suisse et l’Autriche ; à cheval sur deux bassins versants, ses eaux coulent vers l’Adige, en direction du sud, et vers l’Inn, par le Stillebach, en direction du nord et de l’Autriche. Stillebacher, c’est aussi le patronyme de Karl Josef à Prad – Prato en italien –, au pied du Stilfserjoch. En 1987, Karl Josef Stillebacher a déménagé sa ferme et ses deux douzaines de vaches en périphérie du village. Il fut l’un des premiers de la région à posséder une stabulation libre. Dans les années 1950, son père avait construit un tracteur équipé d’un moteur Slanzi d’une quinzaine de chevaux. Puis il avait acheté un Fiat « Piccolo » de 21 chevaux pour effectuer des transports ; il l’avait équipé d’une barre de coupe. « J’ai fauché les champs de plus de la moitié du 58
Technique Agricole 4 2019
village », raconte le Sud-Tyrolien. Jadis, les gens du coin pratiquaient la contrebande à grande échelle. Ils traversaient l’alpage du Prad chargés de cigarettes, saccharine et sucre suisses pour la région milanaise. La marchandise circulait dans des camions, cachée sous des têtes de choux. Tard le soir dans les auberges, des contrebandiers racontaient et arrosaient leurs réussites. La famille Stillebacher ne s’est jamais essayée à la contrebande. Karl Josef Stillebacher est un ami des bêtes, mais aussi un mordu de machines. Il n’a pas suivi la mode et embrassé l’arbori culture fruitière intensive, qui a pris des « dimensions phénoménales » dans le coin, selon ses mots. En 2014, trois quarts du corps électoral du village voisin de Mals s’est pronon cé pour que la commune soit la
première sans pesticides, mais en 2016 le référendum a été déclaré nul par le tribunal de grande instance de Bolzano. Installé en bio, Karl Josef Stillebacher profite du climat traditionnellement sec du val Venosta, qui en fait le grenier à blé du Tyrol. Il cultive des céréales panifiables et de la trigonelle bleue, le « trèfle à pain » ou mélilot bleu, qui sert, soit dit en passant, aussi à aroma tiser le Schabziger. Karl Josef Stillebacher effec tue des travaux de pressage et des transports pour tiers et, surtout, produit le fourrage pour son bétail. Il compte sur ses deux tracteurs pour l’assister, deux Ford, un « 5600 » et un « 6640 », qui fait sa fierté. 20 000 heures de service Il a acheté le second neuf, en 1993, chez un concessionnaire de Brescia, pour
Youngtimer | Passion
50 millions de lires, soit à l’époque l’équi valent d’une bonne vingtaine de milliers de francs suisses. En Suisse, justement, on pouvait obtenir le « 6640 » avec turbo compresseur. Pas dans la Communauté européenne. Les modestes 85 chevaux déli vrés par le 4-cylindres Powerstar de 5 litres n’étaient pas suffisants. En 1996, Karl Josef Stillebacher fait monter un turbo danois sur son tracteur ; il avait alors 3000 heures de service. En 2002, notre inter locuteur a été co-fondateur d’une coopérative de biogaz et a prêté ses ser vices pour le transport et l’épandage du digestat. Ce travail supplémentaire l’a inci té à ajouter à son tracteur une pompe à injection mécanique en ligne Bosch pour augmenter les performances du moteur. Elle alimente chaque cylindre individuelle ment par une soupape et une conduite à haute pression. Le refroidisseur d’air de sur alimentation occupe l’espace où se trouvait le réservoir de diesel qui a été dé placé sous la cabine. Le tracteur a été équi pé de quatre jantes larges et de gardesboues élargis. Le filtre à air, plus grand, est monté sur le côté du capot. La cabine a été dotée d’une suspension faite maison. En termes de puissance et de confort, le « 6640 » n’a plus grand chose à voir avec le véhicule neuf de 1993. Au contrôle officiel, il développe 109 che vaux à la prise de force, soit 120 chevaux à la sortie du moteur. Depuis 1996 et le montage du turbo, le moteur du « 6640 » a tourné 17 000 heures sans anicroches. Et les jupes de ses pistons n’ont même pas de refroidissement renforcé ! Jusqu’à présent, le tracteur n’a nécessité que des répara tions assez minimes : un disque amortis seur, un kit d’embrayage à bain d’huile, deux contacteurs d’embrayage et le boîtier électronique. Le moteur démarre sans pro blème, même par grand froid.
On distingue au premier plan le filtre à air, la pompe à injection en ligne Bosch et, au-dessus, le tuyau d’alimentation du turbo.
Formation au « Plantahof » Le neveu de Karl Josef, Emilian Kosmas Perger, l’aide pour tous les travaux au trac teur. Son père est un spécialiste en histoire culturelle à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Il a entendu parler de la formation agricole en alternance et a inci té Emilian à s’inscrire au Centre de forma tion agricole du Plantahof à Landquart (GR). Emilian est actuellement en troisième année d’apprentissage. « Le domaine du couvent bénédictin Saint-Jean-Baptiste de Müstair (GR) est l’exploitation, où j’effec tue mon apprentissage sous la conduite de Johannes Fallet, mon maître d’apprentis sage, agriculteur bio. Ce qui me plaît, c’est l’orientation pratique », confie Emilian. Du rant son temps libre, il aide Karl Josef Stillebacher sur son exploitation, qu’il sou haite reprendre plus tard. Il est aussi à l’origine de la fabrication et de la trans formation d’une multitude d’outils et de machines, comme la construction d’un
Sur le marchepied du « 6640 », Karl Josef Stillebacher. À d., son neveu Emilian Kosmas Perger.
hachoir ou la pose de gardes-boues plus larges sur le tracteur. Malgré l’absence de butées articulées et en dépit de leur posi tion parallèle aux roues, ces gardes-boues permettent un « braquage super », sou ligne Emilian Kosmas Perger. Il est aussi très enthousiasmé par le « 6640 » : « Son moteur tourne comme une horloge et il est indestructible. Nous sommes fiers d’avoir pu équiper ce tracteur d’une tech nique de pointe avec des moyens relative ment modestes. » Karl Josef Stillebacher soutient les projets de son neveu. Et il confirme : « Emilian pourra reprendre l’exploitation lorsqu’il aura terminé son apprentissage. En loca tion d’abord, avec toutes les machines. Je pose une condition : le tracteur restera sur le domaine. »
Bucher a importé Ford à partir de 1993, l’année du « 6640 » 1993, l’année où Karl Josef Stillebacher, à Prato, au pied du Stelvio, a acquis son Ford « 6640 » à moteur atmosphérique, Bucher Landtechnik, à Niederweningen (ZH), ajoutait l’importation des tracteurs Ford à son portefeuille. La distribution était assurée par la filiale du groupe, Agrotec à Siglistorf (AG). En 1998, Bucher a réuni sous un même toit la commercialisation de New Holland Fiat et New Holland Ford. Puis les marques Fiat et Ford ont peu à peu disparu du marché des tracteurs, au profit de New Holland et de sa livrée bleue. Actuelle ment, Bucher importe les trois grandes marques du groupe CNH : New Holland, Case IH et Steyr.
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Management | Question de lecteur
Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupa tions des membres des sections de l’As sociation suisse pour l’équipement tech nique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite ces questions pratiques, qui seront soumises régulière ment au service Formation.
À partir de mai 2019, la décélération d’une remorque de transport neuve devra être de 50 %.
Pour obtenir de plus amples renseigne ments sur la circulation routière agricole, s’adresser à l’ASETA à Riniken : tél. 056 462 32 00 ; www.agrartechnik.ch
Photo : Heinz Röthlisberger
Modification des règles sur le freinage des remorques Incontestablement, les changements apportés à la loi sur la circulation routière apporteront plus de sécurité. Au 1er mai 2019, de nouvelles exigences entrent en vigueur, notamment pour le freinage des remorques. Urs Rentsch Avec la reprise de la réglementation de l’Union européenne par la Suisse, des règlementations de la circulation routière agricole comportant diverses modifi cations sont entrées en vigueur le 1er fé vrier 2019. Elles concernent notamment le poids minimal d’adhérence, les re morques agricoles de travail, les ceintures de sécurité, les tracteurs, la vitesse ainsi que l’accouplement des remorques et les freins. Un système de freinage à deux conduites est également exigé, qu’il s’agisse de freins à commande hydrau lique ou pneumatique. À partir du 1er mai 2019, d’autres prescriptions révisées en treront en vigueur. Elles concerneront le porte-à-faux avant, la transformation et les freins des remorques. Le système suisse de freinage pneumatique ne sera plus autorisé À partir du 1er mai 2019, les remorques neuves importées ou fabriquées en Suisse devront correspondre aux prescriptions européennes. Cela signifie qu’aucune re morque neuve ne pourra être équipée d’un système de freinage à une seule conduite, à 30 ou 40 km/h. De meilleures performances de freinage devront être at teintes par les tracteurs et les remorques : 60
Technique Agricole 4 2019
à plus de 30 km/h, une décélération de 50 % (aujourd’hui 38 %) sera exigée, et jusqu’à 30 km/h, 35 % (aujourd’hui 34 %). En outre, chaque remorque devra être équipée, en plus du frein de service et de stationnement, d’un frein de secours. Un régulateur automatique de la force de frei nage par rapport à la charge (ALB) devien dra également obligatoire, à l’exception
des remorques de travail et des remorques limitées à 30 km/h, sur lesquelles un régu lateur de freinage manuel à 3 positions suffira. Les machines en stock qui sont déjà en Suisse ou qui seront immatriculées avant le 1er mai 2019 pourront encore être vendues après cette date. Le système suisse de freinage pneumatique ne sera plus autorisé sur des véhicules neufs.
Règles pour les remorques Remorques de transport (30 km/h au maximum) : • F rein de service à partir de 1500 kg de poids garanti • Frein à inertie (de poussée) agissant sur toutes les roues suffisant jusqu’à un poids garanti de 8000 kg • F rein de service devant être un système à deux conduites • État de remplissage de la réserve de pression devant être surveillé électrique ment •D écélération devant représenter 35 % du poids total • S ystème manuel de réglage de la force de freinage à 3 positions devant être monté
Remorques de transport (40 km/h) : • Décélération devant représenter 50 % du poids total • Obligation de disposer d’un système automatique de réglage de la force de freinage selon la charge Remorques de travail : • Frein de service nécessaire dès 3500 kg de poids garanti • Système de réglage de la force de frei nage nécessaire en cas de charge utile •C harge possible, si cela est nécessaire à son processus de travail (pulvérisateurs, se moirs, etc.). La charge utile peut représen ter au maximum deux tiers du poids garanti et doit être inscrite dans le permis de circu lation du véhicule et/ou sur la plaquette.
Assemblée | ASETA
Les quelque 150 délégués, leurs accompagnants et leurs invités posent pour la photo de groupe. Photos : Roman Engeler et Heinz Röthlisberger
Comptes positifs et un nouveau membre d‘honneur Lors de sa 95e assemblée des délégués, l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture a présenté des comptes positifs et nommé un membre d’honneur. Roman Engeler, Heinz Röthlisberger et Catherine Schweizer
Les délégués des 23 sections et de l’organisation professionnelle de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) réunis en assemblée à Mendrisio (TI) ont pris connaissance d’un exercice très positif. Les comptes ont été bouclés avec un joli bénéfice de 65 000 francs. Ce bon résultat a permis de procéder à des amortissements et des provisions supplémentaires. La faible baisse du nombre de participants au cours de conduite « G40 » est compensée par une hausse des inscriptions aux cours d’atelier et OACP. Le périodique spécialisé Technique Agricole a légèrement accru le
volume à la fois des annonces et de la partie rédactionnelle. Ses coûts de production ont pu être réduits drastiquement grâce à une gestion stricte. Le budget de l’année 2020, approuvé par l’assemblée, prévoit un résultat équilibré. Les organes de l’ASETA restent inchangés. Son président, Werner Salzmann, conseiller national, de même que les huit autres membres du comité, et l’équipe de la commission de contrôle ont été réélus pour un nouveau mandat.
Défis de la politique agricole Dans son allocution, Werner Salzmann, président de l’association et conseiller
national, a attiré l’attention sur les dangers des deux initiatives qui seront soumises au vote populaire l’an prochain et qui visent à interdire l’application de produits phytosanitaires. « Ces initiatives sont clairement dirigées contre une agriculture productrice en Suisse, a-t-il affirmé. Il y a un certain temps déjà que j’ai incité l’ASETA à se joindre à l’Union suisse des paysans, ainsi qu’à ses organisations professionnelles et ses sous-fédérations, pour se mobiliser contre ces projets. » Le président de l’ASETA a garanti qu’une campagne active et de grande envergure sera menée. « L’ASETA est l’un des piliers 4 2019 Technique Agricole
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ASETA | Assemblée
du projet ‹ Réduction des apports de produits phytosanitaires ›, elle est chargée des contrôles périodiques des pulvérisateurs de produits phytosanitaires et publie régulièrement des informations à ce sujet dans différents médias. Avec toutes ces actions, elle contribue largement à la production d’aliments d’une qualité irréprochable ainsi qu’à l’utilisation modérée et ciblée des intrants », a rappelé Werner Salzmann. « Pour assurer les moyens de subsistance de nos exploitations, l’ASETA veut continuer à encourager, avec une large offre de cours, de formations continues et de 62
Technique Agricole 4 2019
consultations, l’utilisation efficace et sûre de nos machines dans les exploitations, afin de réduire les coûts et de minimiser le risque d’accident », a-t-il poursuivi. On suivra aussi avec attention le dossier du remboursement de l’impôt sur les huiles minérales. « L’ASETA est décidée à se mobiliser avec toute la fermeté nécessaire pour le maintien de ce remboursement qui représente un montant près de 65 millions de francs qui doit revenir à l’agriculture », a promis Werner Salzmann.
Créer des structures pour l‘avenir L’ASETA n’est pas épargnée par les muta-
tions structurelles dans l’agriculture, c’est pourquoi elle veut intensifier la publicité pour le recrutement de nouveaux adhérents. Dans cet objectif, on a adopté un nouveau concept d’expositions afin de soutenir les sections dans leurs efforts et de veiller à ce que l’affiliation à l’ASETA soit transmise au successeur lors de la remise d’une exploitation. Le comité a en outre constitué un groupe de travail chargé d’étudier la manière dont on peut au mieux relever les défis futurs dans l’intérêt des membres avec le personnel ad hoc. Une mesure immédiate a consisté à mettre au concours un
Assemblée | ASETA
Nouveau membre d‘honneur Robert Zurkinden, de Düdingen (FR), à gauche sur la photo, a été nommé membre d’honneur en remerciement de son engagement durant de nombreuses années envers l’ASETA et surtout envers la section fribourgeoise, qu’il a présidée pendant neuf ans. Il a encore siégé pendant une année au comité de l’association faîtière et durant sept ans à la commission de contrôle des comptes. Outre ses activités associatives, Robert Zurkinden gère une exploitation de 44 ha à Heitiwil, commune de Guin ou Düdingen, composée d’un élevage de porcs, de la production de semences (pommes de terre, céréales et pois) ainsi que de la culture de colza et de maïs.
poste à temps partiel de conseiller en numérisation de l’agriculture. L’ASETA a mandaté la Haute École spécialisée du nord-ouest de la Suisse (FHNW), à Brugg, pour analyser les possibilités de parrainage pour l’ASETA. Le rapport final lui a été remis entre-temps. Un groupe de travail interne s’attellera à la mise en pratique des résultats obtenus.
Programme réussi Après l’apéritif offert par les sponsors, Samuele Cavadini, syndic de Mendrisio, a
adressé quelques mots de bienvenue à l’assistance. Un repas somptueux a été servi ensuite, animé par un duo d’humoristes très talentueux qui ont alterné des numéros de parodie, de mime, de jonglage, d’acrobatie et de magie. Le jour suivant, les délégués et leurs accompagnants ont découvert la magnifique région du Mendrisiotto lors d‘une promenade œnogastronomique. Ils ont eu un aperçu du travail de la vigne et du vin, avant de déguster les spécialités culinaires locales. 4 2019 Technique Agricole
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ASETA | Sections
AGRO-ENTREPRENEURS SUISSE Nouveau président à Agro-entrepreneurs Suisse Le nouveau président d‘Agro-entrepreneurs Suisse est Oskar Schenk. Il succède à Nicolas Pavillard qui, de même que Markus Schneider, se retire du comité. Roman Engeler
Oskar Schenk, de Schwarzenburg (BE) a été élu président lors de la 16e assemblée générale d’Agro-entrepreneurs Suisse qui s’est tenue à l’Arena de l’entreprise Serco Landtechnik à Oberbipp (BE). Il succède à Nicolas Pavillard qui cède la présidence après un an. Ce dernier quitte aussi le comité après y avoir siégé pendant neuf ans, tout comme Markus Schneider, qui en a fait partie pendant sept ans. Vu que le secrétariat compte une personne de plus, l’assemblée a, sur proposition du comité, élu un nouveau membre, le Jurassien bernois Beat Gerber, de Mont-Tramelan (BE), bilingue pour l’épauler. Le gérant Romain Fonk a indiqué à l’assistance que l’effectif, accru de 12 membres en 2018 et de 5 personnes déjà cette année, s’élève actuellement à 359 entreprises affiliées. On a également enregistré une augmentation des sponsors. Les comptes ont été clôturés avec un bénéfice de 1000 francs, en incluant une provision de 12 000 francs pour le « LuTacH 2020 » (financement total de 37 000 francs pour cette manifestation). Le budget 2019 prévoit un excédent de recettes de 3000 francs.
Protection des végétaux plus efficace Nicolas Pavillard, président sortant, a ouvert l’assemblée avec un regard tourné vers l’avenir : « Que se passera-t-il si les deux initiatives hostiles aux produits phytosanitaires sont approuvées ? », a-t-il demandé tout en prévoyant une campagne difficile contre ce projet politique extrême. « Cependant, si nous nous serrons les coudes et unissons les forces du secteur agricole, nous devrions parvenir à convaincre les citoyens avec des arguments pertinents. » Dans le courant de l’année, on soutiendra cet effort en publiant conjointement avec l’ASETA une brochure spéciale intitulée « Pro Pulvérisation ». Le vice-président Christian Kuhn a évoqué les rencontres avec différents offices fédéraux, mentionnées dans le rapport annuel, et qui devraient désormais être régulières. Agro-entrepreneurs Suisse a encore lancé la compagne
Nicolas Pavillard (g.) transmet la présidence d‘Agro-entrepreneurs Suisse à Oskar Schenk.
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Technique Agricole 4 2019
« Nous veillons sur vous » qui devrait améliorer la communication avec les gens. Rolf Haller a présenté le programme d’activités qui, outre l’étude de thèmes spécialisés comme la pulvérisation ou les systèmes de freinage, inclut des cours et des événements sociaux. La deuxième édition du « LuTaCH », le congrès d’Agro-entrepreneurs Suisse, aura lieu à la fin janvier 2020 à Forum Fribourg.
Exposés spécialisés A côté des hommages décernés aux employés de longue date des entreprises affiliées, parmi lesquels se trouvait une femme pour la première fois, deux exposés spécialisés ont constitué le point marquant de la journée. Thomas Frey, directeur du SPAA a évoqué la hausse tragique du nombre d’accidents dans l’agriculture l’an passé et les actions entreprises par différentes organisations pour stopper cette tendance, voir l’inverser. Un groupe de travail créé à cette fin présentera bientôt ses premières propositions. Thomas Frey a encore donné un aperçu des principales modifications concernant la circulation routière. Il s’est attardé sur la nouvelle prescription selon laquelle 22 % du poids effectif au moins (« poids d’adhérence ») des trains routiers agricoles doit reposer sur les essieux moteurs. Dans certains cas, les charges tirées par les attelages tracteur-remorques doivent être réduites de quelques tonnes par rapport à leur masse antérieure. La conférence de Roger Stirnimann, enseignant de machinisme agricole à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) portait sur les différences fondamentales entre les véhicules équipés de pneus et ceux comportant des chenilles. L’orateur a parlé de leur influence respective sur la pression au sol et des circonstances dans lesquelles l’une ou l’autre variante est préférable, sans oublier l’aspect financier. Un article plus approfondi sur ce thème paraîtra prochainement dans Technique Agricole.
Markus Schneider (dr.) quitte le comité, il est remplacé par Beat Gerber.
Les conférenciers du jour : Roger Stirnimann (HAFL, g.) et Thomas Frey (SPAA). Photos : Roman Engeler
Sections | ASETA
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Freiner sciemment et correctement
25 ans de tests de pulvérisateurs
Dans son exposé attentivement par le public venu nombreux, Roger Stirnimann a présenté les nouvelles prescriptions, les dispositifs disponibles actuellement ainsi que la dynamique de freinage.
A son assemblée générale, la section Jura/ Jura bernois a exprimé toute sa reconnaissance à son expert Ernest Müller qui organise des tests de pulvérisateurs depuis un quart de siècle.
Roman Engeler
Dominik Senn
C’est dans l’aula comble du centre agricole Ebenrain, à Sissach, que le président Urs Zimmermann et le gérant Marcel Itin ont ouvert la 67e assemblée générale de la section des deux Bâle. Le rapport annuel aborde toutes les facettes de l’année agricole 2018, soit les conditions météorologiques, les récoltes, les insuffisances politiques, et, hélas, le nombre d’accident en hausse. Outre les cours et les tests de pulvérisateurs, un voyage de plusieurs jours au Benelux a constitué l’événement marquant de l’année. Les affaires statuaires n’ont donné lieu à aucune discussion. Les comptes affichent un bénéfice de 4000 francs. Le budget prévoit un résultat tout juste équilibré. La cotisation est maintenue à 100 francs. L’effectif est resté stable, à 536 adhérents, avec 11 arrivées et 15 départs. Le programme d’activité comporte un entraînement à la conduite de tracteur d’une journée pour les femmes, des cours de soudure pour les avancés, différents cours de théorie en vue du permis de tracteur, ainsi que les tests de pulvérisateurs qui seront organisés dorénavant conjointement avec la section Berne. Hanspeter Tschudin et Fritz Zjören ont quité le comité après y avoir siégé respectivement 20 et 33 ans.
En 1995, il y a 25 ans, Ernest Müller a effectué les premiers tests de pulvérisateurs pour grandes cultures à Delémont, sur mandat du canton du Jura. Ces contrôles étaient alors organisés en collaboration avec la société coopérative VLG. Ils se déroulent aujourd’hui chez Umatec, atelier spécialisé pour tracteurs et machines agricoles qui fait partie du secteur Technique agricole de fenaco. La section a construit son propre banc d’essai de pulvérisateurs selon le modèle du constructeur Fischer. « A partir de 1996, nous avons « fortement conseillé » aux propriétaires de faire contrôler leurs pulvérisateurs afin qu’ils bénéficient des subventions », se rappelle Ernest Müller. Le nombre total de tests réalisés tous les quatre ans sous sa responsabilité pendant ce quart de siècle dépasse les 3000. L’expert restera en fonction jusqu’à ce qu’un successeur soit trouvé.
Sujet complexe Roger Stirnimann, enseignant à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) a donné une conférence qui a suscité un vif intérêt auprès de l’auditoire. Il a traité des nouvelles prescriptions et des dispositifs innovants de freinage des tracteurs et des remorques. Roger Stirnimann a expliqué la dynamique de freinage, avant de présenter les caractéristiques techniques et le potentiel des systèmes pneumatiques et hydrauliques actuellement disponibles. Il a encore indiqué les combinaisons qui sont autorisées. Enfin, il a donné de précieux conseils sur la manière de compléter ou de remplacer un parc existant avec des nouveaux véhicules dotés de systèmes de freinage adaptés et conformes aux nouvelles normes.
Hanspeter Tschudin (g.) et Fritz Zjören ont pris congé du comité de la section des deux Bâle. Photos : Roman Engeler
Effectif augmenté de treize adhérents Une gestion financière rigoureuse permet à la section d’afficher des chiffres noirs. Les comptes 2018 présentent 14 660 francs de recettes compensant 13 860 francs de dépenses, et se soldent par un bénéfice final de 800 francs. Le budget 2019 sera tout aussi serré. Ces points de l’ordre du jour ont été acceptés sans opposition par la trentaine de membres présents, de même que le rapport du président Christian Heusler. L’assistance a pris connaissance avec satisfaction que la section avait accueilli treize nouveaux membres durant l’année écoulée, bonne nouvelle assombrie par les sept démissions et deux exclusions enregistrées durant la même période. Sur 21 candidats, 16 ont passé avec succès le permis G, soit 24 % de réussite. Christophe et René Ganguin ont démissionné du comité. Celui-ci se compose actuellement de six personnes, vu qu’aucun successeur n’a été trouvé ni ne s’est proposé. Le nouveau logo de la section a été dévoilé à la fin de la partie statutaire. Etienne Junod, responsable du bureau romand du SPAA, est revenu sur la forte hausse des accidents mortels survenus l’an passé dans l’agriculture, dont seize à cause du renversement du véhicule. Il a recommandé d’équiper les tracteurs et véhicules de cabines de sécurité et de porter la ceinture. Enfin, Kevin Tschirren a présenté la plate-forme « FarmX » lancée récemment par AgriJura. Cet outil en ligne, gratuit jusqu’à la fin juin, permet de louer de véhicules agricoles dans toute la Suisse.
Ernest Müller, expert en tests de pulvérisateurs, pose à côté du nouveau logo de la section Jura/Jura bernois de l’ASETA. Photo : Dominik Senn
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www.agrartechnik.ch Occasionen Aebi TC 07, Preis: SFR 26.800,(Normalsatz (7,7 %)) Kronenberg Hans, 6130 Willisau, Tel.: +41 41 9702133, www.h-kronenberg.ch
L2104918 New Holland T5.120, 2019, A, DLB, EHR, FH, FZW, gVA, K, KL, LS, Preis: auf Anfrage. Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch
L2149675 Antonio Carraro TTR 10400, 2009, 96/71 PS/kW, A, K, KL, Preis: SFR 48.500,(Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch
L2104933 Grimme SE 75-55, 2019, Preis: auf Anfrage. Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch
L1475395 Mengele ES 6700, 2015, 9m³, Preis: SFR 25.700,- (Normalsatz (7,7 %)) Kronenberg Hans, 6130 Willisau, Tel.: +41 41 9702133, www.h-kronenberg.ch
L1949988 Pöttinger Euroboss 370 T, 2018, 37m³, Preis: auf Anfrage. Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L1980828 Strautmann STK 1302, 2018, Preis: SFR 17.400,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Alois Kuoni, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L1475429
L1494017 New Holland 6090 Combi, 2008, Preis: SFR 28.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
Taurus Gebläse K4, 15/12 PS/kW, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Albert Tobler, Tel.: +41 71 344 10 10, www.technica-kran.ch L1436872 New Holland 5060, 2013, 120/89 PS/kW, 350h, KL, K, Preis: SFR 79.000,(Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1373250 Fordson Super Major, 1961, 49/37 PS/kW, Preis: SFR 10.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1977862 BRUNNHUBER LK3 Eurobot II_N, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Tel.: +41 71 3441010, www.technica-kran.ch
L2024986 John Deere 640L, 2016, 770h, RFE, A, Preis: SFR 370.000,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L1243425 Palax 55T TR, 2011, Preis: SFR 1.889,(exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Tel.: +41 32 6360444, www.keller-forstmaschinen.ch
L1113281 Hemek Steber BGS, 1997, 120/89 PS/kW, 6500h, Preis: SFR 75.000,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L2010981 Accord MC Connel Seedaerator Strip-till, 2014, 30h, 300cm, BEL, ExS, FGS, SAR, ZRP, Preis: SFR 39.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch Poseidon 7-67, 2012, Preis: SFR 1.450,(Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtec hnik.ch
L2010117 Husqvarna Rider 316 TS 4WD, 2018, 17/13 PS/kW, 112cm, Preis: SFR 9.530,(Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2149913 5125, 2017, 125/92 PS/kW, 100h, Preis: SFR 85.000,- (Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch
L2149912 EHK 80 mit Ladekran 6,4 m, Preis: SFR 22.800,- (Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch
L2107632 Agrar TL 189, 9999, 20m³, HK, KB, Preis: SFR 4.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Tel.: +41 41 4931033, www.erni-landmaschinen.ch
L2108416 Fella SM 310 FP-K, 2016, 15h, 300cm, FRT, SHB, Preis: SFR 9.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Patrik Erni, Tel.: +41 41 493 10 33, www.erni-landmaschinen.ch
L2144710 Same Dorado 100.4, 2019, 100/74 PS/kW, 25h, A, FH, FZW, K, KRG, LS, PSH, Preis: SFR 59.900,- (Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Patrik Erni, Tel.: +41 41 493 10 33, www.erni-landmaschinen.ch
L2148827
L1805502
L1720923 Elektrohubwagen, 2017, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Tel.: +41 71 3441010, www.technica-kran.ch
Sections | ASETA
BE
FR
Test de freinage: pour plus de sécurité routière
La campagne de tests de freins 2019
Lundi 29 avril 2019, société Marolf AG à Finsterhennen
L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2019. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous dispo serez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Depuis cette année, l’AFETA propose, en plus de soutenir les nouvelles immatriculations de remorques. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test ainsi que 50 francs par essieu pour une première immatriculation. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une co pie de la facture ou du permis de circulation pour une nouvelle immatri culation à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Samuel Reinhard, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
Lors d’une action spéciale, les personnes qui le souhaitent peuvent faire tester le système de freinage de leurs tracteurs et remorques et faire me surer la puissance de freinage de ces dernières. Des spécialistes discute ront ensuite avec elles des résultats. Le test dure une trentaine de mi nutes pour un train routier doté d’un système hydraulique. Il faut comp ter davantage de temps pour les dispositifs pneumatiques. Prix par essieu et système de freinage: CHF 25.– pour les membres et CHF 35.– pour les non-membres (encaissement comptant). Les re morques sont testées à vide, avec une simulation hydraulique du poids admissible. Chaque essieu de remorque est mesuré séparément. Un pro cès-verbal de contrôle reconnu par l’Office de la circulation routière et de la navigation du canton de Berne est remis pour chaque remorque. Inscription en ligne: jusqu’au 20 avril 2019 sur le site www.bvlt.ch ou à bvlt@bluewin.ch
LU Offre de cours actuelle
BL
BS
Examen pour le permis de cat. F/G La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2019 (nés en 2005), ou naturellement plus âgés également. Cours préparatoire : mercredi 30 janvier 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 février 2019, 9 h Cours préparatoire : mercredi 8 mai 2019, 13 h 30 Examen : samedi 25 mai 2019, 9 h Cours préparatoire : mercredi 30 octobre 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 novembre 2019, 9 h Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard jusque 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.
Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 15 mai 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30; mercredi juillet 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 . Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 604 : samedis 11 et 18 mai 2019, de 12 à 16 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch dorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 403 : quatre soirs, les mercredis et jeudis 8 et 9 ainsi que les 15 et 16 mai 2019, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de mo dules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours com mence le 7 mai 2019 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Senn weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
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ASETA | Sections
SG
AR
AI
GL
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 20.11.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
11.12.2019
Assemblées de cercles et conférences
Wangs, Parkhotel Sa 23.11.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
18.12.2019
Il est aussi possible d’assister aux assemblées des autres cercles.
SO
Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2019 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach Lieu de cours 1er jour 2e jour + examen Après-midi mercredi après-midi Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 27.04.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
22.05.2019
St. Peterzell, Schulhaus Sa 11.05.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
05.06.2019
19.06.2019
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 29.05.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
26.06.2019
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 22.06.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
17.07.2019
Wangs, Parkhotel Sa 06.07.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
14.08.2019
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 10.07.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
28.08.2019
Trogen, Rest.Krone Me 21.08.1019 Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen
11.09.2019
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 31.08.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
18.09.2019
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 04.09.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
25.09.2019
Salez, Rheinhof Sa 14.09.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
09.10.2019
St. Peterzell, Schulhaus Sa 21.09.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
16.10.2019
Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 28.09.2019 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
23.10.2019
Widnau, Rest. Rosengarten Me 30.10.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
27.11.2019
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 09.11.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
04.12.2019
Technique Agricole 4 2019
Lundi 15 avril 2019, 19 h 30, Wallierhof Riedholz A la fin novembre 2018, le Conseil fédéral a adapté les exigences requises pour les véhicules routiers aux standards de sécurité et d’environnement les plus récents et mis en vigueur une nouvelle ordonnance. Celle-ci concerne également l’agriculture, vu que des modifications apportées concernent notamment le porte-à-faux avant et les freins de remorque. La soirée d’information permettra d’aborder toutes les questions à ce sujet. Nous avons la chance d’accueillir les conférenciers : c Erich Jenni, Marolf AG, de Finsterhennen Hans Stadelmann, SPAA, de Schöftland
Salez, Rheinhof Sa 25.05.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 08.06.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 03.07.2019
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Soirée d’information sur les modifications des prescriptions liées aux véhicules
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NW
Des conducteurs habiles à Alpnach Une petite centaine de concurrents ont pris part au championnat régional de conduite de tracteur organisé par les sections nidwaldienne et obwaldienne à la fin mars à Alpnach.
Effervescence lors du championnat de conduite de tracteur d‘Alpnach. Le 31 mars dernier, la sélection régionale du championnat de conduite de tracteur s’est déroulée sur le site de l’entreprise Pilatus Getränke, à Alpnach. Elle a été mise sur pied par les sections obwaldienne et nidwaldienne de l’Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture (ASETA). Comme chacun le sait, on doit connaître les prescriptions légales et s’exercer à manier correctement les véhicules et machines agricoles pour un travail sans accident. Les participants au championnat, très motivés, ont disputé les différentes épreuves en s’efforçant d’accumuler le moins de points de pénalité possible. Toni Röthlin, d’Emmetten (NW), a obtenu le meilleur résultat de la catégorie Messieurs, devant Christian Wolf, de Giswil (OW) et Werner Gisler,
Sections | ASETA
de Buochs (NW). Chez les juniors, Luca Achermann, de Buochs, a remporté la première place, suivi par Tobias Murer, d’Emmetten et Davod von Matt, de Stans (NW). Du côté féminin, deux concurrentes «extra-cantonales» sont montées sur le podium, Karin Elmiger, Hohenrain (LU) et Janine Brunner, Le Brassus (VD), en compagnie de Romy Christen, d’Ennetmoos (NW) qui a occupé la troisième place.
Formation pour le permis F/G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
AG Lieux et dates des cours : Frick FIBL, 02.05.2019 et 09.05.2019, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS
Il s’agit maintenant de maintenir l‘Aebi en équilibre sur la bascule
Lieu de cours : Ebenrain, Sissach : 08.05.2019, 13 h 30, 30.10.2019, 13 h 30 Leux et dates d'examen : MFP Münchenstein :, 16.02.2019, 25.05.2019, 16.11.2019 Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch
Cours de préparation au permis à conduire de tracteur
Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch
Samedis 15 juin, 21 septembre et 16 novembre, de 9 h 30 à 15 h 30
Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49
La participation est possible 4 à 6 mois avant la date du 14 e anniversaire (des certificats de premiers secours et de théorie de la circulation ne sont pas encore obligatoires dans cette catégorie). Prix : CHF 80.– pour les membres de l'ASETA Zurich, CHF 110.– pour les non-membres. Un CD didactique (ou une clé USB) et le repas de midi accompagné d’une boisson sont inclus dans le prix. Inscription en ligne: www.fahrkurse.ch, www.svlt-zh.ch, ASETA Zurich, contacter le 058 105 99 52 pour de plus amples renseignements.
BE
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GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact :. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch
SÛR ––FIABLE – ÉCONOMIQUE BETRIEBSSICHER ZUVERLÄSSIG – WIRTSCHAFTLICH
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R A tand A Glle 3.2 / S
Pompe à deux pistons, Doppelwirkende, liegende Ölbad-Zweikolbenpumpe, double effet, axe horizontal Baureihe Typ H-303-0 et bain d’huile, série etSG2 type H-303-0 SG2
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TG Lieu et dates de cours : Neukirch-Egnach, 27.04.2019 et. 08.05.2019 ; Bürglen, 24.08.2019 et 07.09.2019 ; Müllheim : 26.10.2019 et 06.11.2019 ; Fritschen, 07.12.2019 et 18.12.2019 Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD
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Lieu de cours : Oulens-sous-Echallens ; dates de cours : juin et octobre 2019 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch
Nº rég. 14455-01
Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch
9 0 0 1 - 20 0
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Hans Meier AG Tel. ++41 (0)62 756 44 77 Tél. CH-4246 Altishofen Fax ++41 (0)62 756 43 60 www.meierag.ch info@meierag.ch
ZH Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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ASETA | Portrait
Les frères Ruh L’exploitation agricole Hofenacker, à Ramsen (SH), offre une apparence soignée. La famille de Bernhard Ruh cultive champs et pâturages sur près de 140 ha, mais exploite aussi une entreprise qui propose un service de broyage, de semis (monograines) et qui loue des machines ainsi que des véhicules de transport. Lors de la réorganisation de l’étable laitière en 2015, 90 places de remontes ont été ajoutées à la centaine existante de taurillons d’engraissement. Les Ruh sont forts de trois tracteurs (l’un loué pour la saison et deux leur appartenant) et de leur deux ensileuses « Jaguar » de Claas dotés de têtes de récolte de maïs, d’herbe et d’ensilage (spathe, plantes entières et céréales), de remorque doseuse et d’un ventilateur à foin, les Ruh sont bien mécanisés. Leur domaine se situe à un emplacement inhabituel : il est délimité sur trois côtés par la frontière allemande et plus de la moitié de sa surface opérationnelle est située en Allemagne. La seconde particularité : la ferme qui inclut trois habitations et l’entreprise sont gérées conjointement par Bernhard Ruh (né en 1959) et ses fils Michael et Daniel, nés respectivement en 1988 et en 1991. Les deux sont des agriculteurs qualifiés, même s’ils ont appris un autre métier auparavant : Michael est mécanicien en machines agricoles et Daniel est menuisier. « Tous les deux ont engrangé de l’expérience en dehors de l’exploitation jusqu’à ce qu’ils soient sûrs de vouloir se consacrer pleinement à l’agriculture », confie Bernhard Ruh. « À Hofenacker, nous sommes tous les trois sur un même pied d’égalité, explique Michael Ruh. Nous prenons ensemble les décisions importantes. L’entente familiale est bonne. » « Nous sommes heureux de profiter de la riche expérience de notre père », renchérissent les deux fils. « Nous poursuivons tous les trois le même objectif : partager l’exploitation en parts égales entre mes fils après ma retraite », ajoute Bernhard Ruh. En effet, l’exploitation de Bernhard, Michael et Daniel est devenue début 2018 une communauté générationnelle. Néanmoins, les propriétaires en sont Bernhard et Michael uniquement, par commodité. Ce changement de forme s’explique par la volonté du frère de Bernhard de se retirer pour laisser la place aux jeunes. Un inconvénient pour Daniel ? En aucune façon : « Michael a repris la part de notre oncle, ce qui était la solution la plus simple du point de vue administratif et financier, au lieu de diviser cette part par deux. » « Lorsque notre père ira à la retraite ou quittera la société, tôt ou tard, sa moitié me reviendra. Le nom restera identique : ‹les frères Ruh. » « Notre but est de consolider les structures existantes tout en restant ouverts à la nouveauté », s’accordent à dire les deux fils. Leur nom « Ruh » (« calme » en allemand) ne reflète pas du tout la réalité : « Nous préférons nous démener pour tirer le meilleur de l’exploitation. » Ils ne reculent pas non plus devant les lourdes charges bureaucratiques supplémentaires leur permettant d’accéder au territoire de l’Union européenne. Propos recueillis par Dominik Senn
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Technique Agricole 4 2019
Cours | ASETA
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1860 *Aigle VD 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3150 Schwarzenburg BE 3186 **Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU
Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Voir le site www.fahrkurse.ch pour davantage d’information.
6170 Schüpfheim LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG
* en français ** en français et en allemand *** en italien **** en italien et en allemand
Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module Date Véhicules et technique, allemand
sur demande
OTR1 et tachygraphie, allemand
22.07.2019
Premiers secours, allemand
sur demande
Assurer la charge, allemand 05.08.2019
Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs
Lieu et langue
1re journée
2e journée
Ardon VS, français
02.05.2019
03.05.2019
Chavornay VD, français
sur demande
sur demande
Goldach SG, allemand
29.10.2019
30.10.2019
Oberbipp BE, allemand
16.10.2019
17.10.2019
Oberbipp BE, allemand
18.10.2019
19.10.2019
Rümlang ZH, allemand
07.05.2019
08.05.2019
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Type de cours
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch
Dates
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
13. et 14.05.2019
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
04. et 05.11.2019
Soudage à l’arc, allemand
11. et 12.11.2019
Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand
20. et 21.11.2019
Impressum 81e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2019 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Contre les adventices : biner, étriller, raboter Marché Nouveau terminal CCI pour le jubilé Management Caméras : exigences et offre Plate-forme Biogaz : augmenter le rendement de méthane L’édition 5/2019 paraîtra le 16 mai 2019. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 6 mai 2019.
4 2019 Technique Agricole
71
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