Mai 2023 99 e assemblée de l’ASETA Des nouveautés pour la forêt Avant de rouler, bien arrimer!
LA ROUTE
Arriver sain et sauf SUR
DEMANDER UNE OFFRE Andreas Vetter 044 842 50 15 AGRIBUMPER ADAPTÉ À TOUTES LES MARQUES ROBERT AEBI LANDTECHNIK SA Riedthofstrasse 100 | 8105 Regensdorf | 044 842 50 15 LUBRIFIANTS BIO DE PANOLIN NOUVEAU CHEZ ROBERT AEBI LANDTECHNIK ROBERT AEBI LANDTECHNIK SA Riedthofstrasse 100 | 8105 Regensdorf | 044 842 50 15 DEMANDER UNE OFFRE Andreas Vetter 044 842 50 15 AGRIBUMPER ADAPTÉ À TOUTES LES MARQUES ROBERT AEBI LANDTECHNIK SA Riedthofstrasse 100 | 8105 Regensdorf | 044 842 50 15 LUBRIFIANTS BIO DE PANOLIN NOUVEAU CHEZ ROBERT AEBI LANDTECHNIK ROBERT AEBI LANDTECHNIK SA Riedthofstrasse 100 | 8105 Regensdorf | 044 842 50 15 DISPONIBLE MAINTENANT: DEMANDER UNE OFFRE Andreas Vetter 044 842 50 15 AGRIBUMPER ADAPTÉ À TOUTES LES MARQUES ROBERT AEBI LANDTECHNIK SA Riedthofstrasse 100 | 8105 Regensdorf | 044 842 50 15 LUBRIFIANTS BIO DE PANOLIN NOUVEAU CHEZ ROBERT AEBI LANDTECHNIK ROBERT AEBI LANDTECHNIK SA Riedthofstrasse 100 | 8105 Regensdorf | 044 842 50 15 DISPONIBLE MAINTENANT: DEMANDER UNE OFFRE Andreas Vetter 044 842 50 15 AGRIBUMPER ADAPTÉ À TOUTES LES MARQUES ROBERT AEBI LANDTECHNIK SA Riedthofstrasse 100 | 8105 Regensdorf | 044 842 50 15 LUBRIFIANTS BIO DE PANOLIN NOUVEAU CHEZ ROBERT AEBI LANDTECHNIK ROBERT AEBI LANDTECHNIK SA Riedthofstrasse 100 | 8105 Regensdorf | 044 842 50 15 DISPONIBLE MAINTENANT:
Actualité
4 En bref
Focus
8 Il faut du soutien pour les robots agricoles
Marché
10 Leopold Einböck: «Le désherbage mécanique représente l’avenir»
14 Semis direct: Novag comble un trou
16 Solutions de protection des sols
Thème principal: sur la route
18 Priorité à la sécurité
22 Avant de rouler, bien arrimer!
24 La qualité de la remorque dépend de son châssis
28 Arriver sain et sauf
30 Recherche système de transport adapté
Impression
34 Prise en main du Same «Virtus 135»
Management
38 Remorques 30 km/h et tracteurs à plaques vertes 40 km/h
39 Jeu-concours de mots croisés
Plate-forme
40 Tanner: typiquement suisse
42 Notre croisière exclusive au fil du Rhin agrémentée de visites et d’excursions
44 Ambitieux projet de centrale de biogaz à La Chaux-de-Fonds (NE)
46 Repenser la pose des réseaux enterrés
49 Nettoyage du digesteur avec une grue spéciale
52 Nouveautés à la «Forst live»
Passion
54 Un Fendt «Farmer 305 LSA» suréquipé
ASETA
56 Voyage de lecteurs en Roumanie
58 Assemblée des délégués à Einsiedeln (SZ)
62 Communications des sections
66 Pascal Bühlmann: pâture intégrale
67 Les cours et l’impressum
Couverture: Les conditions essentielles pour des interactions harmonieuses sur la route sont l’équipement correct des véhicules et le respect des règles de circulation.
www.youtube.com/ @techniqueagricole 6252
Editorial Roman
Engeler
La mobilité est devenue un besoin fondamental de l’homme, aussi bien pour ses loisirs que pour son activité professionnelle. Les infrastructures nécessaires ont été développées en conséquence. Ce ne fut pas toujours pour le bonheur de l’agriculture, car ces extensions empiètent sans cesse sur de précieuses terres cultivables. Mais l’agriculture aussi emprunte les routes, et de plus en plus.
Les domaines s’étendent, les trajets vers les parcelles s’allongent, tandis que le nombre des centres de collecte et des points de vente d’intrants diminue.
En raison de leur vitesse réduite, de leur taille, de leur encombrement, de leur poids, les véhicules agricoles mettent à l’épreuve les autres usagers de la route. Il n’est donc pas rare que surviennent des conflits. L’ASETA s’engage sans relâche auprès des autorités et dans les discussions avec d’autres associations pour défendre les revendications d’ordre technique de l’agriculture en matière de circulation.
L’équipement correct des véhicules et le respect des règles de circulation constituent une condition de base d’une cohabitation harmonieuse sur la route. Voici quelque temps, l’ASETA a publié, en collaboration avec le Centre de formation du Strickhof (Lindau ZH) et le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), la brochure «Règles de la circulation pour les véhicules agricoles». Elle est rééditée régulièrement. D’autres aides-mémoire et brochures sont à télécharger sur le site de l’ASETA, agrartechnik.ch. Enfin, mentionnons la campagne «Sécurité et respect sur la route» lancée en 2021; sous le slogan «Roul’net», elle vise à promouvoir la compréhension mutuelle dans le trafic routier.
www.facebook.com/ Technique.Agricole
L’édition n° 6/7 paraîtra le 5 juin 2023.
Mai 2023 | Editorial • Sommaire 05 2023 Technique Agricole 3
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Photo: Heinz Röthlisberger
En bref
Vogelsang a augmenté son chiffre d’affaires 2022 à 173 millions d’euros, soit presque 20 % de plus qu’en 2021.
Chez Fliegl, les premières remorques autochargeuses et d’ensilage de type «Cargos» cédées par Claas sortent actuellement de la chaîne de production.
Pour sa première année d’existence, ERDE Suisse a orienté plus de 1800 tonnes de plastiques vers le recyclage. L’objectif de 1200 tonnes est donc dépassé.
Novis Dahle devient le 36 e partenaire de l’alliance de batteries et proposera bientôt sur la base du «Cordless Alliance Systems» (CAS) des agrafeuses professionnelles électriques pour fixer différents matériaux.
CNH Industrial veut reprendre le fournisseur de GPS Hemisphere et a conclu un accord avec cette société états-unienne.
En rachetant Mogatec, Stihl s’approprie un spécialiste de matériels de jardin et progresse ainsi sur le marché en croissance des équipements à batteries.
Vanessa Peterhans est la nouvelle responsable régionale pour la Romandie dans l’équipe de Lemken/Steketee Suisse.
Avec la marque «Ytagri», le groupe japonais Yanmar veut entrer sur le marché européen des machines agricoles. La production des machines devrait avoir lieu dans l’usine appartenant au groupe, dans la ville turque d’Izmir.
L’ancien dirigeant de Fendt, Peter-Josef Paffen, a reçu la médaille d’Etat du Land allemand de Bavière pour services spéciaux rendus à l’économie bavaroise.
Yokohama annonce avec réussi à finaliser le rachat de Trelleborg Wheel Systems, ceci après que la transaction eut accusé plusieurs retards l’an dernier, pour des questions liées au droit de la concurrence.
Lors des mondiaux de bûcheronnage en Estonie, l’équipe suisse composée de Balz Recher et des frères Urs et Philipp Amstutz a remporté la médaille d’argent
Horsch a construit et ouvert une nouvelle usine occupant une surface de production de 35 000 m² à Curitiba (Brésil), sur un grand terrain de 16 hectares.
Husqvarna lance sur le marché les tronçonneuses «560 XP» et «562 XP», mais aussi les premier modèles du monde à accus avec embrayage «T542i XP» et «542i XP», ainsi que le «X-COM Active», un système de communication innovant.
«Rigitrac» électrique pour Robert Aebi
Robert Aebi Landtechnik AG et Rigitrac Traktorenbau AG souhaitent poursuivre le développement de leurs ventes sur le marché communal des tracteurs. Elles ont entamé un partenariat pour distribuer le «Rigitrac SKE 40» électrique. Suite à cette collaboration avec Rigitrac Traktorenbau AG, Robert Aebi Landtechnik AG va reprendre sans délai la distribution des tracteurs électriques Rigitrac de Sepp Knüsel dans le secteur public. La vente dans
l’agriculture, la viticulture et l’arboriculture continuera à être assurée par Rigitrac Traktorenbau AG et ses partenaires de distribution. Les segments des activités industrielles, sociétés d’expédition et d’installation seront couverts conjointement par les deux firmes.
Davantage de confort
Avec les tracteurs de l’année-modèle 2024, John Deere veut établir de nouveaux standards et dote toutes les machines des séries «6», «7», «8» et «9» du nouveau terminal «G5 CommandCenter» (photo). Avec ce dernier, les tracteurs à six cylindres des séries «6R», «7», «8» et «9» accèdent de série aux fonctions de documentation «Data Sync», de connectivité «JDLink», «Variable Rate Application», «Section Control» et «AutoTrac». L’écran de 12,8 pouces est 33 % plus grand que le précédent. Le confort de conduite est lui aussi amélioré. Les tracteurs «6R» adoptent une colonne de direction re -
dessinée et un nouveau volant. La nouvelle suspension du siège conducteur contribue elle aussi au confort. Le système de direction de la gamme «7R» propose une capacité directionnelle accrue de 50 % grâce à de plus puissants vérins. Le nouveau système de direction automobile améliore également le maintien du cap. Deux disques de freins supplémentaires sur l’essieu avant soignent le confort et les performances de transport. Tous les tracteurs des séries «7», «8» et «9» proposent désormais un nouvel écran haute résolution pour la console d’angle et un récepteur «StarFire 7000» intégré.
Actualité 4 Technique Agricole 05 2023
Installation de peinture moderne en service
Moins d’un an et demi après la première pierre de ce deuxième agrandissement dans sa nouvelle usine d’andaineurs et de presses, Pöttinger a pu mettre en service une installation moderne de peinture par cataphorèse et de thermolaquage à Sankt Georgen. D’un investissement de 25 millions d’euros, sa construction avait démarré en juin 2021. «Le bon niveau des commandes, combiné à un grand nombre de nouveaux produits et la capacité de production requise qui en résultent, ont rendu nécessaire cette étape supplémentaire: un bâtiment supplémentaire dédié aux revêtements de surface», écrit Pöttinger dans un communiqué. La halle, d’une superficie de
7900 m², comprenant la nouvelle installation de peinture représente un investissement d’environ 33 millions d’euros.
Agenda
Tractor Pulling: début des championnats suisses de cette année, du 19 au 21 mai 2023, Iselisberg (TG)
Suisse Public, salon communal, du 6 au 9 juin 2023, Berne
Feldtage, du 7 au 9 juin 2023, Kölliken (AG)
Conférence sur le biochar, 16 juin 2023, Campus FHNW, Brugg-Windisch (AG)
Journée «Véhicules agricoles et trafic routier », 10 août 2023, Romont (FR)
AgriEmotion, journées au champ de GVS Agrar et d’autres exposants, du 18 au 20 août, Swiss Future Farm, Tänikon (TG)
Championnats suisses de gymkhana de tracteurs, 20 août 2023, Tänikon (TG)
Foire forestière, point de rencontre des secteurs du bois et forestier, du 24 au 27 août, Lucerne
Cibler ensemble des objectifs
Agco et Bosch BASF Smart Farming (une joint-venture de Bosch et BASF Digital Farming) ont conduit depuis mai 2021 les premiers essais de leurs solution de pulvérisation intelligente «Smart-Spraying» de Bosch BASF Smart Farming. Les deux sociétés se sont désormais entendues sur le développement commun et la mise sur le marché de ce système intelligent de protection des plantes. Il devrait assurer une économie optimale d’herbicide, sans compromis sur le contrôle des mauvaises herbes. La pulvérisation ciblée devrait être possible de
jour comme de nuit. Outre un épandage précis, le système offre des outils numériques intégrés valorisant les données d’application et capables d’améliorer les rendements et l’efficacité des processus, au bénéfice des agriculteurs. Agco proposera ce système à compter de 2024 en Europe, en Amérique du Sud et du Nord. Parmi les cultures prises en charge figurent le maïs, le soja, le coton, le colza, le tournesol et les betteraves. D’autres productions, telles que les différents types de céréales, devraient bientôt suivre.
Rigitrac-Fest, 20 ans de Rigitrac, samedi 26 août 2023, Küssnacht am Rigi (SZg
Championnats suisses de concours de labour, dimanche 27 août 2023, Aesch (BL)
Robert Aebi Days, présentation au champ, 2 et 3 septembre 2023, Ersigen (BE)
75 ans de tracteurs Lindner, 18 octobre 2023, Kundl (Autriche)
Sepp Knüsel AG, portes ouvertes, du 20 au 22 octobre, Küssnacht am Rigi (SZ)
Agritechnica, de 12 au 18 novembre 2023, Hanovre (Allemagne)
A la recherche de nouveautés
Le salon Agrovina, qui se tiendra du 23 au 25 janvier 2024 à Martigny (VS), décernera pour la septième fois un prix de l’innovation. Ce concours est ouvert à tous et souhaite encourager les entreprises, start-ups et institutions à mener de nouveaux projets ou produits dans les domaines de l’œnologie, de la viticulture ou de l’arboriculture et les récompenser. La soumission d’un dossier de candidature pour le prix de l’innovation est possible jusqu’au 19 octobre. Inscriptions via le lien www.agrovina.ch/innovation
Actualité 05 2023 Technique Agricole 5
Nouveau procédé de batteries
Les batteries au lithium-ion sont aujourd’hui omniprésentes –depuis les voitures électriques jusqu’au smartphone –, ce qui ne veut pas dire qu’elles constituent la meilleure solution pour toutes les applications. L’université technique de Vienne (Autriche) a développé une batterie oxygène-ion proposant quelques avantages importants. Sa densité d’énergie n’atteint certes pas celle d’une batterie lithium-ion, mais sa capacité de stockage de l’énergie ne diminue pas de façon irréversible à l’usage: elle peut être régénérée et affiche ainsi une extrême longévité. Il est possible de construire des batteries oxygène-ion avec des matériaux non combustibles et sans recourir à des éléments rares. Un brevet relatif à cette innovation de batterie a d’ores et déjà été déposé en collaboration avec des partenaires de coopération espagnols. Pour stocker de grandes quantités d’énergie, comme celle produite à partir de sources renouvelables, la batterie oxygène-ion pourrait constituer une excellente solution.
Nouveau centre d’innovations
Trioliet a ouvert récemment un nouveau centre de développement de logiciels et d’équipements informatiques à Oldenzaal (Pays-Bas). Ces locaux pemettent à Trioliet de développer des solutions logicielles pour l’offre croissantes en robots, cuisines d’alimentation et systèmes d’alimentation stationnaires automatisés. Cet investissement est conforme à l’aspiration de vouloir développer à travers le monde des solutions qualitatives, intelligentes et de grande valeur dans l’alimentation automatique pour les élevages. Une équipe d’ingénieurs informatiques en logiciels et matériels et de spécialistes de l’automatisation hautement qualifiés travaillent dans ce centre et développement pour proposer aux clients des solutions d’automatisation innovantes.
Socs forgés
Güttler propose de nouveaux socs patte d’oie forgés de 200 mm de large. Ces éléments sont conçus pour durer plus longtemps et ainsi réduire les coûts. Les vibroculteurs de type «SuperMaxx» travaillent de façon encore plus efficace avec les nouveaux socs. Les nouveaux socs forgés avec zone d’usure renforcée ont été développés car dans certains lieux, les socs pour travailler le sol sont fortement sollicités. Les nouvelles pointes en métal dur massif sont robustes et pénètrent à coup sûr dans le sol dans toutes les conditions. Les perturbations sont minimales, ce qui assure une surface travaillée uniformément. Après que Güttler a mené de nombreux tests l’an passé, ces nouveaux socs forgés figurent au catalogue pour les gammes «SuperMaxx Bio» et «SuperMaxx Culti», pour un travail du sol permettant de ménager la ressource eau.
HE-VA complète son offre de rouleaux vers le bas avec divers outils frontaux en déclinant ces équipements pour les tracteurs plus petits. Les modèles traînés d’une largeur de travail de 6 m et plus sont déjà disponibles sur le marché. Désormais, une variante avec attelage trois-points arrive avec le «Grasroller Compact». Tous les modèles peuvent être équipés en option du profil souhaité, d’une configuration d’outil frontal et d’un semoir. La barre niveleuse ou l’accessoire de nivellement des mottes de terre Spring-Board aplanissent les irrégularités et les taupinières. La herse étrille qui suit avec les descentes de semis recouvre la semence de terre. Le rouleau associé assure ensuite le rappui du sol.
Actualité 6 Technique Agricole 05 2023
«Grasroller Compact» signé HE-VA
Hannetons: Uri s’appuie sur la nouvelle version du «MMexit»
La machine «MMexit» de lutte contre les larves de hanneton a, une fois encore, été largement améliorée en 2023. La motofaucheuse «Ibex G2» embarquant le système de pulvérisation «MMexit» pour spores de champignons peut désormais être radiocommandé, ce qui réduit le risque d’accident pour l’utilisateur. La parcelle traitée sera désormais enregistrée numériquement à l’aide d’un système GPS («StarFire 6000» de John Deere). La société Terratec de Bludenz (Autriche) avait déjà présenté une première mouture du «MMexit» en 2019. Wisi Zgraggen, d’Erstfeld (UR), l’a soutenue dans son amélioration à partir de retours d’expériences. «Cette machine n’est disponible qu’en deux exemplaires, l’un pour le canton d’Uri et l’autre appartenant à la société Terratec ellemême», indique Wisi Zgraggen. Un liquide contenant les spores de champignon Beauveria est injecté dans le sol à l’aide des pointes de roues de la motofaucheuse. Beauveria réduit de façon biologique le nombre de larves de hanneton. L’effet perdure sur trois à quatre générations, une génération de hannetons vivant environ trois ans. Cet exemplaire unique vaut environ 100 000 francs. C’est pourquoi la solution a été cofinancée en grande partie par des tiers et le canton d’Uri. Les coûts d’épandage sont comparables à ceux d’un tracteur utilisé jusque-là. Cette année, dans le canton d’Uri, il est prévu d’intervenir sur 40 hectares.
Un Hürlimann pour la formation
Après une étude approfondie et la transformation en véhicule école, Agrotec Südost a mis en service au Plantahof, à Landquart (GR), un Hürlimann «XF 115 V-Drive». Le véhicule peut être utilisé pour les formations sur le moteur, l’électrique, l’hydraulique et les freins de remorques. L’organe de formation en machinisme agricole d’Agrotec Südost du centre de formation et de conseils agricole du Plantahof est responsable des cours d’introduction et des examens finaux d’apprentissages dans les métiers de mécaniciens en machines agricoles, en machines de chantier et sur appareils à moteur. Son rayon inclut le canton trilingue des Grisons, celui de Glaris, l’Oberland et le Rheintal saint-gallois, et le Liechtenstein. Entre 30 et 40 apprentis par année scolaire suivent différents cours. Un matériel de formation à jour est particulièrement important, constate Felix Koch, président d’Agrotec Südost (tout à droite), à l’occasion de la livraison du nouveau tracteur: «Un niveau de formation élevé renforce non seulement notre secteur, mais rend aussi nos métiers attractifs pour les générations suivantes.»
Avec engins de chantier
Depuis 2016, JCB Agri Suisse distribue les produits agricoles de JCB, dont les chariots téléscopiques et valets de ferme ainsi que le «Fastrac». Serco et JCB étendent désormais leur partenariat et ont également passé un accord pour l’importation et la distribution des machines des secteurs de la construction, de l’industrie et du communal. L’éventail des engins de chantier comprend essentiellement les domaines des pelles compactes et mini-pelles, les pelles sur roues et sur chenilles, les chargeuses compactes ainsi que les chariots télescopiques rotatifs. La distribution et le service des machines agricoles et de chantier sera assurée par deux réseaux distincts.
Actualité 05 2023 Technique Agricole 7
«Il faut des pionniers. Et aussi discuter de soutiens»
Les robots aux champs, on leur prédit un grand avenir. Mais il reste du travail pour convaincre que cette nouvelle technique réussit. Sur le terrain, les robots permettent d’épargner des produits phytosanitaires. Il faut donc discuter d’un soutien de la politique agricole.
Heinz Röthlisberger
Les robots aux champs suscitent un intérêt énorme. On le constate lorsqu’un «robot cultivateur» est présenté sur le terrain. La plupart du temps, on entend de la bouche des personnes sur place: «C’est l’avenir». Simultanément jaillissent aussi des «Il reste du chemin à faire». Voilà qui montre que l’intérêt est là, mais un certain scepticisme aussi. Contrairement à l’élevage, où les robots sont engagés de longue date et avec succès, l’automatisation intégrale aux champs balbutie encore dans de nombreux domaines; elle est sujette à des pannes et nécessite donc beaucoup d’encadrement. Cela dissuade bien des gens
d’investir dans ces matériels. «Je peux comprendre que les agriculteurs hésitent encore un peu: ils veulent d’abord observer si les robots sont fiables», explique Andreas Keiser. Ce spécialiste des grandes cultures et de la sélection végétale de la Haute école de sciences agronomiques, forestières et alimentaires de Zollikofen (HAFL) a une grande expérience des essais de terrain. Par exemple avec l’«Ecorobotix» suisse, le «FarmDroid FD 20» du Danemark et le «Farming GT» d’Allemagne; ces deux derniers ont été utilisés l’an dernier à Champion (BE) sur une vaste surface de betteraves sucrières.
De grandes avancées
Sur la base de ses expériences, Andreas Keiser est convaincu du succès des robots: «Il y a quelques années, je ne l’aurais pas dit. Mais dans nos projets avec FarmDroid et Ecorobotix, nous avons vu que les entreprises ont réalisé de grandes avancées. La qualité du travail et la facilité d’utilisation se sont nettement améliorées», souligne Andreas Keiser. Il fait remarquer que FarmDroid a déjà vendu plusieurs centaines de robots en Europe. Il en va de même pour Ecorobotix. «Ce sont tout de même des chiffres impressionnants», souligne ce spécialiste des grandes cultures.
8 Technique Agricole 05 2023
Andreas Keiser, de la Haute école spécialisée bernoise (BFH): «En augmentant le soutien au traitement localisé des plantes, l’utilisation de produits phytosanitaires pourrait diminuer massivement grâce aux robots, ceci pour un effet identique.»
Photos: Heinz Röthlisberger
Confiance et limites
Le rendement surfacique est un facteur limitant. Andreas Keiser: «Le FarmDroid s’est révélé pratique et fiable lors de nos interventions, dans nos conditions; il est en mesure de semer et sarcler environ 15 hectares de betteraves à sucre». Selon notre interlocuteur, l’objectif doit être d’en augmenter le taux d’utilisation. Ceci passe inévitablement par un engagement dans d’autres grandes cultures ou dans le maraîchage. «Les robots atteignent bien sûr aussi leurs limites dans les pentes». C’est toutefois jouable dans des inclinaisons jusqu’à 10 %.
En outre, il est essentiel de gagner la confiance des agriculteurs et de clarifier les aspects juridiques. «Les constructeurs doivent démontrer qu’ils ont fait tout ce qui est techniquement possible pour éviter que les robots ne quittent le champ et atterrissent soudainement sur une route. Cela implique aussi d’empêcher autant que possible les attaques de pirates informatiques». Le support technique ne doit pas être négligé. Andreas Keiser remarque qu’«une assistance rapide et de qualité pour les utilisateurs est décisive. Elle sera le facteur clé à mesure que le nombre de robots va croître». Pour des raisons de délais et de coûts, ce support se fera surtout en ligne, se dit-il convaincu.
Nouveauté aussi pour les revendeurs
Les constructeurs, mais aussi les vendeurs, sont responsables de l’assistance technique et de la confiance dont bénéficieront ou non les robots. Mais pour de nombreux revendeurs et importateurs, la robotique est aussi nouvelle que pour les agriculteurs. Ils doivent d’abord acquérir l’indispendable bagage de connaissances et créer le support technique. Une entreprise active depuis peu dans le domaine des robots agricoles est Sevra Suisse, fondée l’année dernière par Serco Landtechnik AG à Oberbipp (BE). Elle commercialise en Suisse et en France le robot AgXeed à 3 et 4 roues et à chenilles, ainsi que le robot sarcleur «Anatis» de Carré. «Les défis et les efforts à fournir durant la première phase de lancement sont importants», confirme Adrian Schürch, directeur de Sevra. «Le marché des robots est un domaine complètement nouveau pour nous, que nous allons maintenant construire brique par brique».
Cela implique de faire connaître les robots aux agriculteurs. «Comme pour les autres machines agricoles, cela se passe de ma -
nière classique, c’est-à-dire par des démonstrations sur le terrain», décrit Adrian Schürch. Plusieurs présentations au champ sont prévues cette année, notamment une toute grande dans le cadre des Feldtage, en juin à Kölliken (AG). «Nous voulons instaurer la confiance à l’égard des robots, ce qui est extrêmement important pour cette nouvelle technique. De plus, les agriculteurs doivent voir que la robotique fonctionne bien, y compris sur de petites parcelles».
La question de la location
Une fois les premiers robots chez les clients, il faut prévoir l’accompagnement sur les exploitations, avec le soutien des constructeurs. «Pour cet investissement de 150 000 francs ou plus, les clients attendent que le robot fasse vraiment le travail à leur entière satisfaction», explique Adrian Schürch. Il évoque d’autres variantes d’acquisition: «Comme il s’agit d’un gros investissement, nous envisageons des solutions interentreprises ou de location».
Soutien de la politique agricole
Les robots des champs sont disponibles à partir d’environ 80 000 francs. Mais en fonction de leur type, la facture atteint vite 1500 00 francs. S’y ajoutent les frais courants: accès à internet, maintenance, contrats d’assistance. Si on peut économiser de la main-d’œuvre et des intrants, un robot devient assez vite rentable. De plus, les robots réduisent la consommation de ressources et la pression au sol. Des mesures d’encouragement ciblées leur donneraient un coup de pouce. «De mon point de vue, il serait judicieux de soutenir davantage leur utilisation par le biais de la politique agricole», déclare Andreas Kei -
ser. «Dans le cadre de la trajectoire de réduction, des contributions sont versées pour un renoncement aux herbicides et aux produits phytosanitaires (PPP). Cela augmente le risque de pertes de rendement significatives. En soutenant davantage les traitements plante par plante, par exemple dans la betteraves sucrière, il serait possible de réduire massivement les PPP, sans perte d’efficacité». Des tests de terrain doivent montrer comment cela peut se faire au robot. «En collaboration avec FarmDroid, la HAFL teste un système de ‹spotspraying› autorisant une application ponctuelle des PPP». Aux Feldtage à Kölliken, la HAFL présentera ce système pour la première fois en Europe.
Etre prêt à transmettre les «inputs»
Adrian Schürch, lui, est convaincu du succès futur du robot des champs en Suisse. «Nous ne savons évidemment pas comment ce marché va se développer, mais nous sommes convaincus que le robot a un grand potentiel; les premiers seront déjà sur les exploitations ces prochaines années». Il faut des pionniers ouverts à cette nouvelle technique, prêts à transmettre leurs expériences et leurs «inputs».
Adrian Schürch le souligne, l’intérêt est là. «Les premières demandes viennent d’exploitations pratiquant des cultures spéciales, c’est-à-dire des exploitations de maraîchage, ou de grandes cultures de forte taille». Andreas Keiser est du même avis. «L’utilisation de robots dans les légumes, par exemple pour les oignons, serait très intéressante, et bien sûr aussi pour la culture des herbes aromatiques. Là aussi, le rendement à la surface plus faible serait un problème moindre».
Andreas Keiser conclut: «Plus la valeur ajoutée est élevée, mieux c’est…»
Focus 05 2023 Technique Agricole 9
«Les défis sont grands, tout comme les dépenses, durant la première phase de commercialisation», dit Adrian Schürch, le directeur de Sevra.
Apprendre les uns des autres
Ni bio, ni conventionnel: l’avenir de l’agriculture réside selon Leopold Einböck dans la fusion farming. Il explique dans cette interview de quoi il s’agit.
Technique Agricole: Les matériels de binage et de hersage sont-ils adoptés par l’agriculture conventionnelle?
Leopold Einböck: Ils sont encore rares dans la plupart des pays. En Autriche, nous vendons des bineuses et des herses étrilles uniquement à des agriculteurs bio. Il en va de même pour la plupart des marchés d’exportation, même si nous percevons un intérêt grandissant chez les agriculteurs conventionnels, notamment en Allemagne. La situation est très différente en France où l’agriculture conventionnelle
recourt aujourd’hui à une combinaison de méthodes mécaniques et chimiques. Plus de la moitié des bineuses et herses étrilles que nous y vendons sont destinées à des exploitations conventionnelles.
Qu’en
est-il en Suisse?
La Suisse représente un marché important et intéressant pour nous. Comme en Autriche et en Allemagne, la demande porte sur toute notre gamme de produits. Les équipements de sarclage et de hersage y sont aussi achetés principalement par des exploitations bio. Mais les entreprises de travaux agricoles investissent de plus en plus dans ce segment et y voient une nouvelle offre de services.
Comment expliquer ces évolutions différentes?
La protection phytosanitaire s’est développée autrement en France que dans d’autres pays. Les agriculteurs n’y ont pas vraiment abandonné le sarclage, paysans bio et agriculteurs conventionnels apprennent les uns des autres. Chez nous, ces deux formes d’agriculture profitent très peu l’une de l’autre, bio et conventionnel sont deux univers parallèles. Chez Einböck, nous voulons privilégier une voie de coexistence que nous appelons la fusion farming, autrement dit l’union de l’agriculture biologique et conventionnelle. En Suisse aussi, nous observons un intérêt croissant pour cette évolution.
Marché | Interview 10 Technique Agricole 05 2023
Roman Goldberger*
L’entreprise familiale est dirigée par Leopold Einböck, ses parents, ses frères et ses sœurs en tant que représentants des troisième et quatrième générations. Photos: Roman Goldberger
*Roman Goldberger est rédacteur de la revue autrichienne Landwirt.
Les clients conventionnels ne revêtent-ils pas une importance stratégique pour Einböck, car les exploitations ne sont pas partout reconverties au bio?
bio dans certains Länder. Par conséquent, bien des clients investissent pour la première fois dans des équipements de sarclage ou de hersage, ce qui nous demande plus de temps pour le conseil.
Au niveau international, on sarcle aussi les céréales. L’utilisation de la herse étrille dans ces cultures est-elle une spécificité autrichienne?
L’entreprise Einböck
Sur le marché autrichien, nous avons constaté depuis deux ou trois ans une diminution du nombre d’exploitations se reconvertissant au bio. Cela s’explique surtout par les conditions politiques, et économiques actuellement. Nous ne le ressentons pas sur le plan des ventes, car bon nombre d’exploitants échangent leur vieille herse étrille pour une nouvelle, ou achètent une mise à niveau pour les modèles récents de bineuses ou herses étrilles. En Suisse, nous n’enregistrons pas d’arrêt, mais il est vrai que la reconversion à l’agriculture biologique s’est un peu ralentie.
La situation devrait être différente sur le plan international. L’Union européenne (UE) entend augmenter la part du bio de 25 % d’ici 2030. Le remarquez-vous dans vos ventes?
Oui, nous le ressentons bien. L’Allemagne veut même augmenter de 30 % la part de
En Suisse et en Allemagne, la herse étrille est l’outil privilégié de régulation des adventices dans les champs de céréales. Mais au niveau international, il est courant de les sarcler avec des interlignes de 15 à 20 cm. Nous proposons des outils à trois dents montées sur un parallélogramme qui sarclent trois rangs de céréales. Ils peuvent aussi être utilisés pour la betterave ou le soja en écartement de 45 cm. En France, ce système a déjà une longue histoire, mais en Autriche et en Allemagne, il n’est pas encore aussi populaire.
L’an passé, vous avez élargi votre offre à cinq modèles avec la «Chopstar-Prime». Est-ce nécessaire d’avoir autant de bineuses différentes? Nous voulons être des spécialistes de la régulation mécanique des adventices et proposer une gamme complète dans ce domaine. Pour y parvenir, il faut pouvoir répondre aux souhaits des clients. C’est ainsi que nous avons développé au fil des décennies plusieurs modèles de herses étrilles et de bineuses. La diversité est importante, car un équipement donné ne convient pas forcément à chaque agriculteur.
Einböck est une entreprise familiale indépendante, dont le siège se trouve dans la région autrichienne d’Innviertel. Quelque 220 collaborateurs y fabriquent des chisels, des bineuses, des herses étrille et des semoirs. Ses principaux marchés sont l’Allemagne, l’Autriche et la France. En plus de son siège en Autriche, Einböck exploite deux filiales de distribution en France et aux Etats-Unis. En Suisse, les machines d’Einböck sont distribuées depuis des décennies par l’importateur Aebi Suisse et son réseau de concessionnaires.
La «Chopstar-Prime» est adaptée aux utilisateurs qui apprécient de changer rapidement les outils. Il peut s’agir par exemple d’entreprises de travaux agricoles, ou d’agriculteurs bio ayant de nombreuses cultures différentes à des stades de développement divers. Pour ceux qui se lancent, le simple modèle standard «Chopstar» ou «Chopstar-Verso» guidé par caméra constitue souvent un premier équipement adéquat et surtout très rentable. Il en va de même pour la herse étrille: les modèles «Classic» ou «Exact» conviennent bien aux exploitations cultivant des céréales, du maïs et du soja. En revanche, pour l’étrillage à l’aveugle des betteraves et pour les cultures de légumes, d’herbes aromatiques ou sur buttes, l’«Aerostar-Fusion» équipée de dents à ressorts indirects peut s’avérer plus adéquate. La roto-étrille «Aerostar-Rotation» est indiquée en présence de matériel organique.
Pour qui la houe rotative est-elle recommandée?
Nous vendons la «Rotarystar» principalement à des agriculteurs conventionnels. Elle ouvre et aère les sols battants et encroûtés. Cela permet d’accélérer la minéralisation et d’améliorer la levée. En revanche, la herse étrille est plus efficace pour la régulation des adventices. La «Rotarystar» est de ce fait plutôt un équipement utilisé en commun dans les exploitations bio. Son rendement élevé à la surface permet ce type d’utilisation.
Le sarclage sera-t-il assuré par des robots dans dix ans?
Les robots seront bientôt à l’œuvre dans des niches comme les cultures maraîchères ou la viticulture. La numérisation
Interview | Marché 05 2023 Technique Agricole 11
Le développement le plus récent de la maison Einböck, le «Chopstar-Prime», peut être adapté en un tour de main grâce au système de réglage rapide des différents porte-dents.
«Les entrepreneurs investissent de plus en plus dans les matériels de sarclage et de hersage. Ils y voient une nouvelle offre de service.»
poursuit sa progression fulgurante, et le recours à des robots peut se révéler plus rapidement rentable partout où l’on peut économiser sur la main d’œuvre.
Voyez-vous moins de potentiel dans la culture céréalière?
Le potentiel d’économie que permet le robot est ici plus faible. Il faut en outre veiller à ne pas trop solliciter les utilisateurs: le réglage des outils de régulation des adventices doit être simple et intuitif. C’est pourquoi j’imagine que le développement se poursuivra plutôt dans la direction des véhicules porteurs autonomes que dans celle des robots désherbeurs.
Verra-t-on un jour un robot Einböck?
Je ne le pense pas, nous fabriquons des machines, et ne développons pas des logiciels. Mai nos machines seront peutêtre à l’avenir tirées par des porteurs autonomes. Il ne faut jamais dire jamais!
Actuellement, la caméra de vos bineuses distingue les couleurs. La reconnaissance des plantes s’imposera-t-elle avec l’intelligence artificielle?
Certains systèmes reconnaissent déjà les plantes et sont entraînés avec l’intelligence artificielle. Mais dans le cas d’une
ligne de céréale ou de soja, il n’y a guère d’avantage économique à savoir où se trouve chaque plante.
Cette reconnaissance ne serait-elle pas judicieuse lorsqu’une longue période de pluie succède au semis, surtout si la culture et les adventices sont déjà développées lors du premier sarclage?
Nous avons rarement écho de ce genre de situation – et, le cas échéant, la reconnaissance peut être améliorée par le réglage de la caméra qui ne détecte pas que les couleurs, mais aussi les lignes. La technologie des caméras a évolué, nous distinguons déjà différentes combinaisons de couleurs, y compris en 3D. Cela
étant, la reconnaissance des plantes à l’aide de l’intelligence artificielle serapeut-être la norme un jour, mais à condition d’être rentable, sûre et conviviale.
Le désherbage mécanique représente-t-il l’avenir?
Oui, dans l’agriculture biologique certes, mais aussi dans la production conventionnelle. Lorsqu’agriculture bio et conventionnelle apprennent l’une de l’autre, nous lui donnons le nom de fusion farming. En France, cela fonctionne très bien, alors que l’Allemagne et l’Autriche sont encore en retard. En Autriche, nous sommes peut-être les champions du monde du bio, mais certainement pas du fusion farming
Marché | Interview 12 Technique Agricole 05 2023
Le parallélogramme «Chopstar-Verso» s’utilise pour le sarclage des céréales à des interrangs de 15 cm et également dans les cultures de betteraves avec des interrangs de 45 cm.
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Elargissement de l’offre Novag
Novag, un spécialiste du matériels de semis direct, dispose d’une gamme de semoirs en largeurs de travail de 1 à 10 m. Avec le modèle «T-ForcePlus 250», il comble une lacune dans son offre d’appareils de petit gabarit.
Novag, société encore peu connue dans le domaine du semis, a déjà enregistré quelques succès depuis sa création voici un peu plus de dix ans, avec son engagement constant dans le domaine du semis direct et en matière d’agriculture de conservation au sein de la communauté «No-till». Il peut être surprenant que Novag propose actuellement une gamme de produits de largeurs de travail d’un mètre (pour les cultures viticoles et arboricoles) jusqu’à 10 m. Avec le modèle le plus récent d’une largeur de travail de 2 à 3 m, pouvant susciter l’intérêt compte tenu des conditions suisses en particulier, l’entreprise française complète le segment inférieur de son offre.
Système de coutre particulier
Ce nouveau modèle est baptisé «T-Force Plus 250» et peut être équipé d’un maximum de 12 éléments semeurs répartis sur
deux barres. Tous les semoirs de Novag fonctionnent selon le principe du «T-Slot Plus». La pièce maîtresse de ce principe est le coutre de semis de forme spéciale qui découpe dans le sol non pas une forme en V ou en U mais en T renversé. Un disque crénelé, d’un diamètre de 575 ou 520 mm, découpe préalablement les repousses éventuelles ou enfouit les restes de paille résiduelle et ouvre le sol. A l’arrière suivent deux demi-dents indépendantes qui forment le sillon. Chacune d’entre elle intègre une descente, par laquelle la semence et l’engrais peuvent chacun être disposés selon un écartement transversal optimal. Grâce au flux d’air de la distribution pneumatique, la semence est acheminée transversalement dans la cavité horizontale formée par les demi-dents, où elle dispose d’un contact optimal avec le sol, mais où elle ne côtoie pas les résidus de débris végétaux.
Le processus de semis est ensuite achevé avec deux roues de rappui en forme de V, qui referment à nouveau le sillon. L’angle de ces roues devrait bientôt être réglable, afin de pouvoir refermer convenablement le sillon y compris en conditions sèches. Le système de semis de Novag perturbe assez peu le sol: 90 % de la surface n’est pas tra-
Novag «T-Force Plus 250»
Données techniques
Largeur de travail: 2-3 m
Largeur au transport: 2,1-3 m
Longueur totale: 5,25 m
Hauteur: 2,35 m
Poids à vide: 3-3,6 t
Poids additionnel optionnel: 1,9 t
Poids total homologué: 7 t
Prix: à partir de 85 000 euros (prix net) (Données constructeur)
Roman Engeler
Avec le «T-Force Plus 250», Novag propose désormais aussi son principe de semis direct «T-Slot Force» pour les petites structures agricoles.
Photo: Roman Engeler
14 Technique Agricole 05 2023 Marché | Société
vaillée durant le semis, limitant le dessèchement du sol et est censé réduire la pression des adventices – c’est en tout cas ce qu’affirme Novag.
Pression d’élément plus élevée
Une pression d’élément élevée est requise dans des conditions de semis direct difficiles avec un champ comportant de nombreux résidus de biomasse et travailler ainsi le moins possible le sol. Avec le système «IntelliForcePlus», la pression est adaptée automatiquement sur chaque élément semeur à l’aide d’un vérin hydraulique. Un capteur équipant chaque barre support mesure la pression de l’élément au sol 50 000 fois par seconde et la corrige en temps réel par rapport à la valeur consigne.
La force de terrage de l’élément semeur est ajustable entre 100 et 500 kg. Afin que cette pression élevée soit atteinte dans toutes les conditions, la machine peut être lestée de masses additionnels. Jusqu’à 15 masses de 50 kg peuvent être ajoutées au niveau de l’essieu et 24 masses de 50 kg sont intégrables sur la plate-forme au-dessus des roues. Le poids à vide de 3,6 t (avec 12 éléments) du «T-Force Plus 250» peut ainsi être augmenté d’un peu moins de 2 t. Le fabricant donne un poids maximal autorisé de 7 t.
Le châssis est construit de façon robuste et convient aux coutres de semis massifs. La disposition de ces derniers a fait l’objet d’une répartition optimale des masses et d’un transfert de charge adapté sur le véhicule tracteur, afin d’améliorer la traction. L’allure de travail de ce semoir de semis direct devrait atteindre 12 km/h même avec de multiples résidus de culture.
Jusqu’à quatre trémies
Différentes largeurs d’interrang de 16,66 à 18,75 et jusqu’à 25 cm sont disponibles au
choix. La largeur de travail correspondante est modifié en conséquence. Lorsque l’une des barres de semis est relevée, la largeur entre rangs est doublée. La profondeur de semis se règle individuellement entre 1 et 8 cm. Pour le dosage simultané de plusieurs semences ou d’engrais, tous les semoirs de semis direct de Novag peuvent être équipés d’un maximum de quatre trémies. La trémie principale intègre une paroi de séparation créant un volume avant et un volume arrière (800 et 300 l). Ces deux trémies peuvent être utilisées pour stocker la semence ou l’engrais. Les intrants issus de ces deux trémies sont acheminés séparément sur chaque élément semeur – aussi bien sur ceux de la barre avant que sur les arrières. Engrais et semence sont donc distribués séparément. Chaque composant est déposé dans le sol avec sa propre demi-dent semeuse, de part et d’autre du coutre circulaire central. En option, deux trémies auxiliaires de 50 l de capacité pour granulés et petites graines sont disponibles. Leur contenu peut être dosé avec le flux d’air de la trémie principale, ou épandu sur une large surface derrière la machine.
Pilotage
Le logiciel de pilotage de la machine a été développé en interne par Novag. L’utilisation est assurée à l’aide d’un écran couleur de 7 pouces avec joystick. Sa compatibilité Isobus est actuellement en cours de développement. Le «T-ForcePlus 250» requiert trois distributeurs d’un débit hydraulique minimal de 30 l/min. La puissance requise est de 100 ch minimum. Un système de reconnaissance intégré de comptage de grains et de détection de bouchage offre de la sécurité lors de la dépose de l’intrant. La machine est aussi équipée d’un kit comprenant une pseu-
Novag est une entreprise encore jeune œuvrant en machinisme agricole. Spécialisée dans les équipements de semis direct, cette start-up a été fondée en 2011 par Ramzi Frikha et Antoine Bertin. Au siège de l’entreprise à Fressines (Deux-Sèvres, ouest de la France), une petite trentaine de salariés construit environ 50 machines «T-Force Plus» par an. Aujourd’hui, quelque 150 appareils sont en service dans le monde, dont l’un d’entre eux en Suisse, où Novag recherche encore un partenaire officiel.
do-sélection à entraînement hydraulique et des cylindres doseurs à petites cavités, interchangeables selon la semence.
Attelage et monte pneumatique
Le semoir est livré de série avec une préparation pour attelage inférieur. En option, il existe une tête d’attelage à boule «K80» ou à anneau. Le frein de remorque est monté d’usine uniquement sur demande, hydraulique ou pneumatique. Les variantes de montes pneumatiques «420/65R20» ou «560/45R22.5» sont disponibles.
Conclusion
En conditions de démonstration, le semoir de semis direct «T-Force Plus 250» a fait forte impression. Les utilisateurs assistant à la démonstration, travaillant déjà depuis un certain temps avec les machines de Novag, ont exprimé leur satisfaction, à peu près n’importe quelle semence (maïs, colza, céréales, trèfle) pouvant être implantée à l’aide de cet appareil. Même si aucune information sûre n’a été fournie à ce sujet, les appareils Novag se situent, sur le plan tarifaire, au-dessus des appareils d’autres constructeurs.
L’élément de semis à disque crénelé et demi-dents à ailette formant un sillon en T inversé. Photos: Novag
Mode de travail du Novag «T-Slot Plus»-Systems: la graine et l’engrais sont placés séparément l’un de l’autre.
La société
05 2023 Technique Agricole 15 Société | Marché
Solutions de protection des sols
Le sol est pour l’agriculture une ressource ausi centrale que menacée. L’utilisation de véhicules correctement chaussés peut toutefois souvent contribuer à réduire la pression exercée sur sa surface.
En peu de temps, Claas a célébré deux étapes importantes: 35 ans d’expérience avec le train de chenilles «Terra-Trac» et 25 ans de production de cet équipement dans son usine allemande de Paderborn. En cet honneur, Claas a présenté son programme de protection des sols à un groupe de journalistes choisis pour l’occasion. Ces solutions permettent au constructeur allemand de se définir comme le leader mondial dans la fourniture de systèmes permettant de réduire la pression sur les sols.
Trains de chenilles «Terra-Trac»
On se souvient du «Fam Progress Show» aux USA en 1987, lorsque Claas présentait pour la première fois une moissonneuse-batteuse du type «Dominator» équipée de chenilles Caterpillar. En rai -
son de leur largeur totale dépassant les 4 mètres, ces machines sont restées cantonnées principalement au marché nord-américain. Dix ans plus tard, la société Claas commençait à construire ellemême ces équipements ménageant les sols pour les machines de récolte automotrices. Elle les a ensuite constamment développés.
En 2004, le confort de conduite a été amélioré par l’introduction d’amortisseurs en caoutchouc sur l’essieu. Jusquelà, le dispositif n’intégrait aucun amortissement. Le lancement de la nouvelle génération du «Terra-Trac» a suspension hydropneumatique en 2011 a constitué un pas de géant en matière de confort de conduite. L’adaptation au sol a aussi été améliorée et la conduite à 40 km/h sur route a été possible.
Claas propose aujourd’hui ce type de train roulant sur les moissonneuses-batteuses et les tracteurs de la gamme «Axion». Il faut noter que jusqu’à présent, ces modèles sont les seuls tracteurs semi-chenillés entièrement suspendus. Depuis environ cinq ans, l’assortiment de Claas comprend également des ensileuses automotrices avec train de chenilles. Les trains roulants utilisés ici possèdent un dispositif breveté de préservation des sols dans les virages. Ce dispositif réduit la surface de patinage des chenilles dans les virages, autorisant ainsi l’utilisation de ces machines pour les récoltes sur les surfaces délicates comme les prairies.
«Terranimo» intégré
Chez Claas, «Cemos» signifie système électronique d’optimisation de la ma -
Marché | Sociétés 16 Technique Agricole 05 2023
Roman Engeler
Claas possède déjà plus de 35 ans d’expérience dans les trains de chenilles et construit les «Terra-Trac» depuis un quart de siècle dans ses propres ateliers. Photos: Matthias Mumme
chine. Ce nom englobe tous les systèmes assurant l’optimisation d’une machine de marque Claas. Le «Cemos» équipe depuis quelques années les moissonneuses-batteuses, les ensileuses ainsi que les tracteurs du segment de puissance supérieure.
Désormais, ce système auto-apprenant interactif utilisé sur les tracteurs dispose d’une nouvelle fonctionnalité grâce à l’intégration de l’application «Terranimo». Cette application, développée par la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de Zollikofen (BE) en collaboration avec l’Institut de recherche Agroscope de Reckenholz,
Ce modèle de billes illustre l’effet en profondeur pour une pression de surface de contact identique en kg/cm²: chaque particule du sol transmet la moitié de sa charge à ses voisines. Plus le sol est chargé en surface, plus la pression peut se propager en profondeur dans le sol. Source: Roger Stirnimann, HAFL Zollikofen
l’Université d’Aarhus au Danemark ainsi que l’Université suédoise des sciences agricoles, est un modèle de simulation pour le calcul et la visualisation des risques de tassement du sol. Le calcul tient compte de paramètres tels le type de sol et son état, la profondeur de travail, l’état du champs (non-travaillé, travaillé superficiellement ou en profondeur), l’outil porté, le type de pneus, le lestage ainsi que d’autres variables. Sur la base de ces informations et des connaissances techniques du véhicule (charges statiques et dynamique de l’essieu), «Terranimo» calcule le risque de tassement sur trois couches du sol. «Cemos» se fonde sur cette évaluation pour recommander un lestage et une optimisation de la pression des pneus afin de mieux ménager le sol pendant la conduite. Quand le chauffeur modifie les réglages de la combinaison constituée du tracteur et de l’outil, comme la pression
de gonflage des pneus, en tenant compte des recommandations du système, le calcul de risque se met à jour. Le chauffeur dispose ainsi d’un retour direct sur l’effet du processus d’optimisation.
Système de télégonflage
Claas propose par exemple sur le modèle «Axion 900» un prémontage d’usine pour une installation de réglage de la pression des pneus. Le compresseur supplémentaire «CTIC 2800», d’un débit de 2800 l/min, contribue à un ajustement rapide de la pression de gonflage des pneus du tracteur et de l’outil, pour autant que ce dernier soit équipé en conséquence. L’utilisation est entièrement compatible Isobus et intégrée au terminal du tracteur. Il est ainsi possible de faire varier la pression de gonflage de manière dynamique pendant le travail et ceci en adéquation avec les paramètres déjà cités ainsi qu’en interaction avec le chauffeur.
Quelques bases terramécaniques
• L’adaptation de la pression des pneus ou des trains roulants sont les bases pour un travail des parcelles préservant le sol.
• Plus le sol est humide, plus sa résistance est faible et plus la pression se transmet en profondeur. Les sols argileux lourds sont plus menacés que les sols sableux légers.
• La pression au sol exercée par une machine dépend de deux facteurs: la charge à l’essieu ou à la roue (poids de la machine chargement compris) et la surface de contact des pneus ou des chenilles.
• Les pneus modernes IF et VF disposent d’un grand potentiel de conduite à faible pression de gonflage grâce à leurs carcasses plus souples.
• Ces dernières années, le volume d’air des pneus a augmenté à diamètre de jante et diamètre extérieurs constants. Et plus un pneu contient d’air, plus il est capable de supporter une lourde charge à une pression donnée.
• Plus la charge à la surface du sol est importante, plus la pression se transmet profondément dans le sol. Cela est aussi valable pour des pressions de surface de contact identiques (voir graphique ci-dessus).
• Le dilemme «pression de gonflage plus basse au champ et plus importante sur route» peut être résolu de la meilleure des manières par une dispositif de télégonflage.
Sociétés | Marché 05 2023 Technique Agricole 17
Grâce à leurs carcasses plus souples, les pneus VF peuvent bien rouler avec des pressions de gonflage basses.
Avec une installation de télégonflage, la pression idéale peut être réglée facilement pour des utilisations différentes.
Pression p = Pression p = = = = 1 = 1 Force F Surface A Force F Surface A 1 1 3 3 1/16 1/16 5/16 1/4 1/4 11/16 1/4 3/4 1 3/8 7/8 1/2 1 1 1 1/4 11/16 1/4 3/4 1 1/16 5/16 1/4 1/16 1/8 1/8 1/2 1/2 3/8 7/8 1/2 1 3/8 7/8 1/2 1 1/8 1/2 1/2 1/8
Priorité à la sécurité
Gagner en productivité, transporter plus, arriver plus rapidement sur place: ce qui ne paraît pas poser de problème sur le plan technique, se heurte à des limites en termes de dimensions, de poids, mais aussi d’acceptation. La densité du trafic s’est en outre fortement accrue, augmentant le risque de situations dangereuses et conflictuelles.
Ruedi Hunger
Photo: Ruedi Hunger
Produits de récolte, engrais de ferme, transport de bétail: il y a toujours quelque chose à déplacer dans une ferme. Ces vingt dernières années, les capacités de transport des exploitations suisses ont massivement augmenté du fait des transformations structurelles. Suivant l’emplacement de l’exploitation, ces transports se font principalement sur des routes publiques. En raison de leur vitesse réduite, de leur grandeur et de leurs dimensions, les véhicules agricoles et trains routiers représentent un défi pour tous les usagers de la route.
Les transports sur des routes publiques sont régis par le droit de la circulation routière, notamment par l’ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), l’ordonnance sur la signalisation routière (OSR), la très détaillée ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV), et l’ordonnance sur la réception par type des véhicules routiers (ORT). Dans le système fédéraliste suisse, la mise en œuvre des règles de la circulation routière incombe aux cantons. Il n’est donc pas exclu que certaines teneurs de la loi soient différemment interprétées d’un canton à l’autre.
Pour transporter, il faut un véhicule tracteur…
Dans l’agriculture, cette fonction est traditionnellement dévolue au tracteur. Selon l’Office fédéral de la statistique, la Suisse comptait 196 500 véhicules agricoles en 2021. Cela correspond à environ quatre véhicules par exploitation (sur un total de 48 864). Le débat, généralement peu nuancé, sur l’orientation énergétique de la mobilité et l’abandon des énergies fossiles pose aussi de nouveaux défis pour la
logistique des exploitations. Technique Agricole traite régulièrement de cette problématique.
l’Office
…et le véhicule tracteur a besoin de diesel L’efficacité dynamique des tracteurs (traction, patinage, ménagement du matériel et des sols) est améliorée avec le recours de plus en plus fréquent à la spécialisation d’utilisation, à l’automatisation ainsi qu’en tenant compte des aspects climatiques et environnementaux. Par exemple, une étude consacrée aux possibilités d’utilisation d’un système start&stop sur les tracteurs a été présentée lors de la dernière conférence sur les technologies
Dimensions
agricoles («Land.Technik Konferenz 2022»). Une discussion pertinente au vu de tous ces tracteurs dont on laisse tourner le moteur dans les cours de ferme, aux points de collecte, devant les séchoirs en grange, aux feux rouges... Il faut une durée d’arrêt minimale de quatre secondes pour diminuer la consommation de carburant, et de 134 secondes pour réduire les émissions de CO 2. Cela dit, dans le domaine des transports agricoles, le plus gros potentiel d’économie réside dans l’amélioration du rendement en traction. La pression des pneus du véhicule tracteur et de la remorque joue un rôle déterminant, tant sur le terrain (patinage) que sur la route.
Sous la surface de chargement, une technologie de pointe
Avec l’augmentation des capacités de transport, les exigences posées aux châssis se sont aussi accrues. Les trains roulants contribuent à l’efficacité des transports, à un confort de conduite plus (ou moins) élevé et à la sécurité. Ils se composent d’essieux (freins compris), de systèmes d’amortissement ainsi que de roues avec leurs pneumatiques, ou éven -
Comparaison des dimensions maximales autorisées de véhicules* Camion avec remorque Véhicule agricole Moissonneuse, récolteuse de betteraves
05 2023 Technique Agricole 19 SUR LA ROUTE
Rares sont les secteurs qui utilisent des moyens de transports aussi variés que l’agriculture. Cela pose des exigences élevées aux conducteurs. Photos: Ruedi Hunger
autorisées (OETV)
Largeur maximale 2,60 m jusqu’à 3,50 m jusqu’à 3,50 m Longueur maximale 18,75 m 18,75 m >18,00 m Hauteur maximale 4,00 m 4,00 m 4,00 m
* Selon l’ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) et l’aide-mémoire de l’ASETA
Selon
fédéral de la statistique, la Suisse comptait 196 500 véhicules agricoles en 2021, soit quatre véhicules par exploitation en moyenne.
tuellement de chenilles. Un train roulant moderne est souvent très onéreux, en raison de la sécurité sans faille nécessaire au vu des importants poids de transport associés à des vitesses élevées (voir aussi l’article «La qualité de la remorque dépend de son châssis» à la page 24).
Systèmes de guidage des essieux
La direction forcée est un atout, mais ne comporte-t-elle pas certains risques? Tout d’abord, il faut savoir que les systèmes de guidage sont en principe sûrs. Une fois de plus, c’est l’être humain qui constitue le maillon faible. Des situations dangereuses peuvent se produire en cas de fausse manipulation. En général, la direction forcée présente de nombreux avantages pour la traction de remorques à timon fixe et à plusieurs essieux. Le guidage des roues revêt d’autant plus d’importance que l’empattement est grand et que les pneus sont larges. L’objectif est que les essieux suivent la direction du tracteur afin de réduire l’usure des pneus et les dommages à la couche herbeuse. Cela permet également de soulager les jantes, les roulements de roues et les suspensions. Sur un
châssis tandem, l’essieu arrière est directionnel, sur un châssis tridem, le guidage est assuré par le premier et le troisième essieux. Le rayon de braquage possible est limité par la largeur des pneus et du châssis.
L’avenir est à l’agriculture intelligente
A l’avenir, la numérisation déterminera la logistique dans le secteur agricole, même si cela ne se voit pas (encore) au premier abord. L’optimisation des processus de collecte des matières premières agricoles est appelée à gagner en importance en vue de réduire les coûts des processus et le temps de travail. Un exemple est la détermination de la position optimale d’une remorque pour le ramassage des balles au moyen d’«algorithmes basés sur les k-means». Ce cas peut paraître abstrait, mais il montre dans quelle direction évolue la logistique numérisée. Un autre exemple est la traçabilité. Celle-ci met souvent en
lumière le faible niveau de numérisation des équipements de transport et de manutention. L’une des voies explorées est l’enregistrement des données de localisation via le GNSS afin de pouvoir suivre les flux de marchandises. Mais il faudrait pour cela que toutes les données GNSS soient saisies en continu. L’objectif sera donc de mettre en place des chaînes de données autonomes, malgré le grand nombre de machines «non intelligentes» engagées dans la logistique des transports. Dans ce contexte, la «Telematik-Box Smart Collect» (KSC) de Krone semble offrir une solution technologique intéressante. Initialement prévue pour le transport commercial de marchandises, la KSC est aussi utilisable – et déjà utilisée – en agriculture.
Conclusion
Il n’y a pas de place pour la nostalgie dans le domaine des transports routiers de produits agricoles. Le trafic est de plus en plus dense et agité, la patience une vertu de moins en moins cultivée. L’heure est à l’augmentation du poids et de la vitesse et au raccourcissement des délais. Il ne s’agit pas de se demander si c’est une bonne chose, mais de savoir comment faire face à cette situation en tant qu’usager de la route. En fin de compte, ne devrait-on pas confier au camion les transports depuis la ferme? Il peut acheminer des chargements plus lourds, sur de plus grandes distances et en un temps plus court que le tracteur et, de surcroît, à un meilleur coût.
20 Technique Agricole 05 2023 SUR LA ROUTE
L’agriculture n’est pas la seule à utiliser les routes, la prudence est donc de rigueur. Toujours plus large, toujours plus lourd et toujours plus rapide: une spirale dangereuse. Photos: Ruedi Hunger et ldd
Les erreurs de conduite sont plus fréquentes que les défaillances techniques.
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Avant de rouler, bien arrimer son chargement!
L’arrimage du chargement est un sujet récurrent. Les exigences en matière d’arrimage s’accroissent en raison des vitesses de transports souvent assez élevées et du poids des charges en constante augmentation.
Ruedi Hunger
Un chargement se fixe solidement pour qu’il ne puisse pas glisser, se renverser, aller et venir ou tomber. Le premier but de cette opération est d’assurer la sécurité des usagers de la route. La loi impose des mesures pour pallier la tendance de l’être humain à négliger certaines mesures, par ignorance, précipitation ou surestimation de soi. Un arrimage correct bénéficie pourtant à l’image de l’agriculture.
Lorsque les forces agissent
Le chauffeur, la personne chargeant la marchandise et le propriétaire du véhicule portent tous la responsabilité de la sécurité du chargement. Le stress lié à la récolte et au chargement peut se traduire par des oublis. Pour les éviter autant que pos-
sible, les principes physiques de l’arrimage du chargement sont rappelés ci-dessous:
• Force de gravité
La force de gravité ou le poids est la force avec laquelle le chargement (palox, palettes, balles rondes ou carrées ...) est poussé vers le bas, sur la surface de chargement. Ce facteur est dès lors déterminant pour dimensionner l’arrimage de la charge et donc les moyens d’arrimage.
• Forces d’inertie
Les forces d’inertie se manifestent par la propension d’une charge à conserver une direction (et une vitesse) de mouvement une fois qu’elle a été prise. Le charge -
ment a tendance à glisser vers l’arrière (force d’accélération) quand le véhicule démarre et vers l’avant (force de décélération) au moment du freinage. On parle alors de forces d’inertie horizontales. Les forces de soulèvement, ou forces d’inertie verticales, apparaissent avec les nids de poule, les oscillations et les vibrations. Elles provoquent la brève perte de contact du chargement avec la surface de chargement.
• Effet centrifuge
L’effet centrifuge, bien connu des cyclistes, agit sur le véhicule et son chargement (ou le vélo et son cycliste) dans les virages. Il dépend de la vitesse, du rayon de la courbe et de la masse. Sous son ef-
22 Technique Agricole 05 2023 SUR LA ROUTE
Un bon arrimage de la charge commence par un chargement correct. Photo: Heinz Röthlisberger
fet, le chargement tend à se déplacer vers l’extérieur du virage. Le véhicule ou la remorque sont alors déstabilisés et risquent même de se renverser.
• Forces de frottement
Les forces de frottement s’opposent aux forces d’inerties horizontales. Elles sont déterminée par le coefficient de frottement ou l’adhérence des matières entre les surfaces de l’intérieur de la remorque et du cas du chargement. Les forces de frottement seules n’empêchent pas une charge de glisser sur la surface de chargement. Des mesures supplémentaires d’arrimage sont indispensables.
Moyens de sécurisation
Les marchandises en vrac épousent la forme de la remorque. Il faut en revanche s’assurer que les marchandises dénombrables (balles rondes, balles carrées, caisses, palettes) soient le plus serrées possible et empilées vers l’avant contre la
ridelle, sans espaces vides. En cas de freinage d’urgence, il est primordial que la paroi avant soit solide, vu que jusqu’à 80 % du poids de chargement s’exerce vers l’avant. Même si les marchandises dénombrables sont étroitement imbriquées entre elles durant le chargement, il vaut mieux utiliser des moyens d’arrimage supplémentaires. C’est le cas lorsque les marchandises chargées sont empilées sur plusieurs niveaux (balles, paloxes). En arrimant une charge, il convient de respecter les principes suivants:
• Sécurisation par adhérence
La sécurisation par adhérence consiste à augmenter le frottement entre la surface de chargement et la charge (éventuellement avec des tapis antidérapants) afin que cette dernière ne puisse plus glisser. La force de précontrainte dépend du moyen (kit de fixation) et de l’angle d’arrimage. Pour la sécurisation vers l’avant (freinage d’urgence, manœuvre d’évitement), le chargement doit être arrimé à hauteur d’au moins 80 % de son poids. Exemple: une charge d’un poids de 1000 daN doit être arrimée avec au moins 800 daN pour qu’elle ne glisse pas vers l’avant.
Latéralement (à gauche et à droite) et vers l’arrière, l’arrimage doit être d’au moins 500 daN (50 %).
• Sécurisation par calage
La sécurisation par calage consiste à maintenir le chargement en position de tous les côtés par les ridelles. C’est la seule manière de sécuriser les matériaux qui s’écoulent (transports en vrac). Des palettes surélevées sont utilisées pour combler les espaces vides de plus de 5 cm (palox). Lors de l’achat d’une remorque, il convient de s’assurer de sa solidité, parce que les vitesses de déplacement et le poids des charges tendent à augmenter.
Conclusion
Les accidents ne surviennent pas par hasard, ils ont une cause. Ils sont souvent dus à un arrimage absent ou insuffisant. L’arrimage du chargement, surtout de balles, est souvent chronophage et fastidieux. Il vaut cependant toujours la peine de l’effectuer correctement. Comme le préambule de cet article le souligne: … le premier but de l’arrimage de la charge est d’assurer la sécurité de tous les usagers de la route.
Il faut charger les céréales en les répartissant régulièrement et sans dépasser la hauteur des parois de la remorque.
Photo: Ruedi Hunger
Plus l’angle d’arrimage est élevé (90° par rapport à la surface de chargement), mieux la force de précontrainte est transmise au chargement. Photo: Ruedi Hunger
Le chauffeur de l’ensileuse doit aussi veiller au chargement correct de l’herbe ou du maïs parce qu’il a une meilleure vue d’ensemble de la remorque.
05 2023 Technique Agricole 23 SUR LA ROUTE
Photo: Ruedi Hunger
Avec le temps, il arrive que les sangles d’arrimage se desserrent. C’est pourquoi un contrôle s’impose après un long trajet ou en présence de nids de poule. Attention: vitesse deux fois plus élevée = effet centrifuge multiplié par quatre.
La qualité de la remorque dépend de son châssis
En augmentant constamment les quantités transportées, on bouscule aussi les notions de «volume» et de «temps». Le volume est continuellement poussé à la limite et le temps des trajets se réduit toujours en raison du désir d’arriver plus rapidement à destination.
Ruedi Hunger
Les performances de transport dépendent de la quantité transportée (espace ou volume) et de la vitesse de déplacement (temps). Ces facteurs qui s’influencent mutuellement ont une incidence sur le confort de conduite (du conducteur), l’usure de la remorque et la qualité du transport de la marchandise. La suspension et le système de direction constituent, à ce titre, des éléments essentiels. C’est pourquoi seuls ces deux aspects sont abordés ci-après.
Plus de confort avec la suspension
Les systèmes de suspension augmentent notablement le confort de conduite et protègent les composants des véhicules.
Ils sont déclinés en plusieurs systèmes qui se distinguent entre eux par leur efficacité et leur prix.
• Les suspensions à double essieu «boggie» s’utilisent universellement pour les bennes, les citernes à lisier, les autochargeuses, les épandeuses, etc. Elles offrent une grande compensation entre les essieux et conviennent aussi bien pour les champs que pour la route. La hauteur des essieux peut être réduite en les fixant au-dessus des ressorts (souvent possible en option).
• Les suspensions composites sont des châssis à suspension mécanique comptant jusqu’à trois essieux. Elles disposent de ressorts paraboliques ou
multilames. Des bras oscillants assurent la compensation statique de la charge des essieux. Les groupes à deux et trois essieux peuvent se combiner avec un essieu directeur. Ces suspensions conviennent à différents types de remorques.
• Les suspensions pneumatiques assurent une compensation importante entre les essieux grâce à leur débattement important. Le confort de conduite est très élevé, aussi bien sur la route que dans le terrain. Le niveau de la remorque reste constant, même lorsque les conditions de charge changent. Avec ces suspensions, on peut intégrer un essieu relevable et un système de télégonflage.
24 Technique Agricole 05 2023 SUR LA ROUTE
La quantité transportée et la vitesse de déplacement s’influencent mutuellement et déterminent le confort de conduite, l’usure de la remorque et la qualité du transport de la marchandise. Photo: Marolf
Ligne droite
Barre de direction
Trapèze de direction
Barre de poussée Essieu directionnel
Virage
Rayon de la courbe
L’effet de la direction «suiveuse» dans les virages (g.) et le blocage de l’essieu suiveur en marche arrière (dr.) sont représentés ci-dessus. Illustrations: Europa Lehrmittel
• Les trains de roulement hydropneumatiques agissent positivement sur la stabilité au roulis, la sécurité et le confort de conduite. Ils conviennent bien aux remorques dont le comportement routier se révèle parfois critique en raison de leur centre de gravité élevé.
Eviter de pousser à la limite Prendre des virages génère différentes contraintes dont la plus connue est l’effet centrifuge. Lorsque ceui-ci est excessif, les pneus commencent à glisser latéralement ou, plus probablement, le véhicule se renverse. L’effet centrifuge constitue la principale cause de dérapage. Des forces de poussée et de traction se produisent dans les virages en raison des trajectoires différentes du tracteur et de la remorque. Ces changements de charge, à ne pas sous-estimer, proviennent du rayon réduit parcouru par la remorque. Comme les forces dans le virage agissent de biais sur l’essieu arrière du tracteur, ce dernier a tendance à survirer. Il peut s’ensuivre un dérapage au cours duquel le véhicule s’immobilise en position inverse au sens de marche. Les forces transversales se produisant dans la chape d’attelage, provoquées par des remorques à plusieurs essieux centraux, se révèlent tout aussi dangereuses. Ces forces apparaissent sur les remorques tandem et, de plus en plus, sur les remorques tridem dépourvues d’essieu directeur. Elles sont déterminées par la charge et l’écartement des essieux. Les pneus, qui perdent leur adhérence en cas de force latérale excessive, en sont la cause essentielle. Des pneus arrière de tracteur étroits et des pneus de remorque larges accentuent le problème.
Essieu suiveur ou directionnel
Les forces transversales dans la tête d’attelage ne constituent pas le seul «problème» posé par les remorques à essieux centraux multiples. Sur le terrain, des charges élevées impliquent de grandes
Termes relatifs à la sécurité
Contrebraquage
surfaces de contact avec de faibles pressions des pneus. Cela conduit à des dommages sur la couche herbeuses et le sol causés par les essieux tandem et tridem non directionnels ou suiveurs. Les essieux directeurs à grand angle de braquage ré -
Le véhicule effectue un virage dont le rayon est inférieur à celui qui devrait être obtenu selon l’angle de braquage. Pour maintenir le virage souhaité, une correction au volant est nécessaire sous forme de contre-braquage.
Surbraquage
Le véhicule se déplace avec un rayon de courbe plus important que celui qui devrait être obtenu selon l’angle de braquage. Pour maintenir le rayon nécessaire, une correction est nécessaire sous la forme d’un surbraquage.
Changement de charge
Les variations de charge sont dues à l’accélération, la décélération ou de changements de direction. La réaction aux changements de charge implique la modification de la conduite, tel le survirage ou le sous-virage.
Réactions au changement de charge
Axe vertical ou de rotation
Dans le cas d’un ensemble attelé, les réactions de changement de charge peuvent occasionner de fortes oscillations du véhicule tracteur et/ou de la remorque et même le renversement de l’un d’eux, voire des deux.
Lors d’un changement de direction à 360 degrés (tour complet), un véhicule tourne une fois autour de son axe vertical. Le mouvement autour de cet axe est appelé «rotation».
Angle de dérapage
Source: Ruedi Gnädinger
L’angle de dérapage désigne sommairement l’écart entre la direction qui devrait être prise selon la position des roues et la direction effective. Cela provient de la déformation des pneus et de la bande de roulement dans les virages. La réponse précise de la direction et la stabilité de conduite sont compromises si l’angle de dérapage est important. Une pression suffisante des pneus permet de réduire ce phénomène indésirable.
05 2023 Technique Agricole 25 SUR LA ROUTE
duit fortement le risque d’endommager l’herbe lors des manœuvres, avec en corollaire des rayons de braquage réduits. Sur route, les essieux directeurs limitent en premier lieu l’usure des pneus et les contraintes sur les différents composants des essieux.
Divers systèmes
La direction forcée la plus simple pour les tandems est la «direction suiveuse». Dans un virage, l’essieu suiveur forcé assure le braquage des roues selon le rayon du virage lorsque la remorque suit le tracteur. Ce système ne fonctionne qu’en marche avant et l’essieu doit être bloqué en marche arrière, sinon il braquerait dans le sens inverse de la direction choisie. Le guidage forcé hydraulique est plus confortable. Les mouvements de direction sont transmis du point d’attelage à un ou deux vérins hydrauliques au moyen de barres de direction mécaniques. Le
déplacement d’huile dans le cylindre permet de transmettre le mouvement de direction au cylindre de direction de l’essieu qui braque en conséquence. Important: la (les) barre(s) de direction doit (doivent) être à la même hauteur que le point d’attelage (norme ISO) et l’attelage de remorque ne doit avoir aucun jeu (boule K80).
Le système de guidage électrohydraulique transmet le mouvement de direction électriquement au système hydraulique via un capteur au point de rotation de l’attelage K80. Celui-ci «traite» les informations en commandant les vérins de direction du ou des essieux. Ce système permet également d’évoluer en «marche en crabe», c’est-à-dire avec essieux décalés.
Le bricolage maison de composants de direction forcée et leur raccordement à l’arrière du tracteur est fortement déconseillé. Plusieurs constructeurs fournissent des dispositifs d’attelage K80 déjà
prééquipés d’usine. Ils disposent de points de fixation destinés au montage de la direction forcée. En l’absence d’autorisation du constructeur, chose probable pour les solutions maison, les transports sur la voie publique sont interdits et, en cas d’accident, peuvent entraîner des conséquences juridiques. Des limitations de vitesse existent pour les systèmes de direction, ceci en vue d’assurer la sécurité. A partir d’une certaine vitesse, l’essieu directeur est centré et ne peut plus être dirigé.
Conclusion
La sécurité constitue la priorité absolue des transports agricoles actuels. Les systèmes de suspension et de direction modernes y contribuent activement. Cependant, ils peuvent s’avérer trompeurs et entraîner un excès de confiance. Le «feeling» du conducteur reste donc essentiel en la matière.
Les essieux directeurs réduisent l’usure, préservent le sol et la chaussée et limitent les forces transversales. Avec le châssis tridem, on peut en outre rouler en crabe (voie décalée). Photos: Zimmermann et Ruedi Hunger
26 Technique Agricole 05 2023 SUR LA ROUTE
La conduite est plus confortable avec une suspension. Des ressorts à lames aux systèmes hydrauliques et pneumatiques, de nombreux modèles sont disponibles sur le marché avec des effets d’amortissement et des prix différents. Photos: ldd
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Arriver sain et sauf
Les accidents se produisent rarement sans raison. Celui qui en est conscient sera particulièrement attentif avant et pendant un trajet. Dans ce contexte, le stress est un passager indésirable.
Ruedi Hunger
A vrai dire, chaque conducteur a pour objectif de rentrer sain et sauf à la ferme. Cela ne va cependant pas de soi. Le chauffeur ne maîtrise pas tous les paramètres pouvant survenir en chemin. Il peut néanmoins éviter bon nombre d’accidents en effectuant des contrôles spécifiques avant et pendant une course. En être conscient représente un gage de sécurité sur la route.
Voir et être vu
Le vieux slogan «Voir et être vu» reste pertinent. L’éclairage est essentiel, de nuit bien sûr, mais aussi en journée. La période de récolte est toujours synonyme de longues journées de travail et de stress. L’éclairage de la remorque connaît lui aussi des «périodes de stress». Après le repos hivernal, tout recommence soudainement à l’arrivée des beaux jours. C’est pourquoi il est impératif de contrôler le fonctionnement des clignotants, des feux de position et de freinage avant de prendre le volant.
Attention aux virages à gauche
Tourner à gauche avec un train routier n’est pas une sinécure. En dépit des grands rétroviseurs, les voitures disparaissent souvent derrière les contours de la remorque et ce, déjà à une distance de 50 ou 100 mètres. Même si le clignotant est activé, rien ne garantit qu’un véhicule ne tente pas, au dernier moment, une manœuvre de dépassement. «Accident classique causé par un virage à gauche»... pourra-t-on lire ensuite dans le rapport de police. Celui qui souhaite obliquer à gauche doit constamment «garder un œil» sur le tronçon de route arrière, et ce suffisamment tôt car l’imprévisible est souvent au rendez-vous.
Anticiper, être vigilant
Une fois lancé, un train routier peut, selon la situation, se révéler dangereux pour les autres usagers de la route. Son approche, couplée à un niveau sonore élevé et au bruit agressif des pneus, peut provoquer de l’effroi. Au volant, la peur n’est
jamais un bon passager. C’est pourquoi, en agglomération et sur les routes étroites, il est préférable de rouler prudemment et de réduire volontairement sa vitesse (même si elle est limitée à 30 km/h).
Attachez votre ceinture!
Les conducteurs de tracteurs roulent trop souvent sans attacher leur ceinture. Ce qui devrait être une évidence pour eux devrait l’être encore davantage pour leurs passagers. Les sièges passagers sont avant tout des sièges d’appoint. D’ailleurs, les trouvez-vous confortables? Les enfants et les petits enfants, en particulier, doivent être installés dans des sièges adaptés à leur taille et sécurisés. Les attacher simplement avec une corde sur le siège passager est dangereux et à proscrire absolument.
Vérifier les freins...
… mais pas lorsque l’on circule sur la route avec un train routier chargé. Au -
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L’énergie cinétique n’augmente pas de manière linéaire, mais selon le carré de la vitesse. Photo: Heinz Röthlisberger
jourd’hui, le trafic routier est si dense qu’aucun conducteur ne peut se permettre de tester ses freins en pleine circulation. Celui qui freine est perdant, mais celui qui effectue un contrôle de fonctionnement minutieux à la ferme est quand même gagnant. Ce contrôle sérieux s’impose, surtout lorsqu’au plus fort de la récolte, on utilise la dernière remorque encore disponible sortie du fin fond d’un hangar.
Eviter les pertes de céréales
Tel un mauvais sort, ce sont toujours les trois ou quatre cents derniers kilos de céréales qui surchargent la benne. Conduire prudemment ne suffit pas à éviter les pertes. La vitesse, l’énergie cinétique et la suspension de la remorque font que dès le premier rond-point, le trop-plein se dérobe et se répand sur la chaussée. Dangereux pour les motos qui suivent! Outre les frais de nettoyage, cette perte de chargement peut valoir 800 francs d’amende, voire plus.
Ne pas sous-estimer la vitesse
L’énergie cinétique d’un train routier en mouvement détermine les forces générées lors d’un changement de direction (giratoire) ou d’un freinage. L’accroissement de la vitesse de 30 à 40 km/h correspond à un tiers (33,3 %!).Effectivement, l’énergie cinétique augmente selon le carré de la vitesse, et non de manière linéaire. C’est pourquoi l’énergie cinétique passe de 100 % à l’origine à 178 % (facteur 1,332). En outre, les transports agricoles ont souvent un centre de gravité haut. La combinaison d’un centre de gravité haut et
d’une vitesse élevée a déjà été fatale à plus d’un conducteur dans les virages.
Respecter les indications de poids
Tous les tracteurs ne peuvent pas, loin s’en faut, remorquer autant de charge qu’un train de 40 tonnes. Les définitions suivantes sont importantes (certaines d’entre elles figurent dans le permis de circulation):
• Poids à vide: poids du véhicule non chargé, en état de marche et dont le réservoir est rempli au moins à 90 % de sa capacité. Poids du conducteur compris (hypothèse Ø 75 kg).
• Poids effectif: poids du véhicule avec les passagers, le chargement, l’outi -
lage et, pour les véhicules tracteurs, la charge d’appui d’une remorque attelée.
• Poids total: poids maximal déterminant pour l’immatriculation, avec lequel le véhicule peut circuler.
• Charge d’appui: charge verticale transmise à l’attelage par un dispositif de traction (la charge d’appui doit être prise en compte dans le poids effectif du véhicule tracteur).
• Charge utile: différence entre le poids total et le poids à vide. Attention: le poids à vide réel ne correspond pas forcément au poids inscrit dans le permis de circulation.
• Poids d’adhérence: poids sur l’essieu moteur par rapport au poids effectif.
• Poids sur l’essieu directeur: le chargement doit être disposé de manière à ce que l’essieu directeur supporte au moins 20 % du poids effectif et que le centre de gravité de la remorque se trouve à l’avant de l’essieu.
Veiller à la sécurité du chargement
Pour transporter des balles, il est indispensable d’avoir à disposition un grand nombre de «moyens d’arrimage» (c’està-dire de sangles et de tendeurs). Pour en avoir suffisamment en cas de nécessité, il est recommandé d’équiper chaque remorque d’une caisse pour les contenir. Font exception, les chariots de transport spéciaux équipés de systèmes de sécurité mécaniques pour les balles et/ou les paloxes.
05 2023 Technique Agricole 29 SUR LA ROUTE
L’énergie cinétique agit également sur la charge; un centre de gravité élevé aggrave la situation. Photo: ldd
Les céréales sont destinées à la trémie et non à un giratoire. Photo: Ruedi Hunger
«Recherche système de transport adapté»
Lors de la recherche de la solution de transport la plus adéquate, la moins chère et la plus rapide, l’adéquation à l’exploitation est au cœur des préoccupations. Le responsable d’exploitation doit décider lui-même de ce qui convient le mieux.
Ruedi Hunger
En agriculture, les matières transportées sont souvent produites à un rythme saisonnier en été et/ou en automne. Par exemple, les légumes, céréales, pommes de terre et betteraves sucrières doivent pouvoir être transportés de façon efficiente et à coût réduit jusqu’au lieu de prise en charge, de chargement ou jusqu’à la ferme. Le transport d’autres produits est réparti sur toute l’année, ou ont lieu en hiver, ou durant la période précédant les récoltes. Pour satisfaire l’exigence d’un transfert efficient, l’équipement de transport devrait présenter un faible poids propre, mais néanmoins la fiabilité technique la plus élevée. Ces notions sont-elles contradictoires?
Que signifie «adapté»?
Un système de transport est considéré comme adapté lorsqu’il est ajusté au gabarit de tracteur disponible et aux quantités potentielles transportées. Il est économiquement peu judicieux de couvrir les pics périodiques (quantités les plus élevées) avec son propre parc matériel. Dans ce cas, il existe toujours, à proximité ou un peu plus loin, une possibilité de location. Adapté signifie également qu’une charge annuelle correspondante est atteinte. L’exemple de calcul (tableau 2) montre qu’une petite remorque (7 t) à un essieu devrait transporter annuellement une charge de 350 tonnes. Cela correspond tout de même à un minimum de 50 chargements. Pour une benne
30 Technique Agricole 05 2023 SUR LA ROUTE
Les remorques plateau avec équipement spécial sont les plus utilisées pour le transport de balles.
Photo: màd
La benne polyvalente constitue une solution appropriée dans la plupart des exploitations agricoles de Suisse.
Photo: Ruedi Hunger
tandem (10 t), 60 chargements voire davantage sont requis. Il est clair que ces valeurs théoriques ne peuvent pas être atteints sur des exploitations petites ou moyennes, bien que celles-ci soient elles aussi confrontées à un besoin de transport.
Vouloir acheminer de petits volumes avec sa propre remorque est fréquent.
La polyvalente…
En matière de remorque, une exploitation suisse moyenne dispose d’une remorque
Tableau 1: avantages et inconvénients des différents systèmes de transport
Remorque plateau
Avantages Inconvénients
+ Léger et peu onéreux (acquisition & entretien)
+ Usage universel pour produits dénombrables
+ Utilisable aussi avec parois latérales pour marchandises en vrac
+ Ajouts pour transporter les balles, tels que ridelles avant et arrière
+ Revêtement anti-glisse sur la surface de chargement réduisant le danger de glissement du chargement
+ Différentes variantes de montes pneumatiques
Tribenne
robuste adaptée à tous les travaux. Au-delà des produits agricoles, du béton, du gravier et des pierres peuvent également être transportés à l’aide d’une tribenne basculante conventionnelle. De tels matériaux transportés laissent toute -
- Pas de déchargement possible par basculement
- Pour les marchandises en vrac, des plateformes élévatrices ou basculantes sont requises (250 cm)
- De grandes caisses exigent éventuellement un des dimensions de pont différents qu’avec les palox
- Points de sécurité additionnels pas toujours disponibles
- Equipement de série souvent sous-doté
Avantages Inconvénients
+ Les tribennes sont polyvalentes
+ Variantes de ridelles latérales, telles que panneaux de contreplaqué collé, en aluminium, en acier ou mixtes
+ Différentes largeurs de pont de chargement: 200/230/245 cm
+ Des unités de transport flexibles peuvent être constitués en assemblant une remorque tandem et une autre à deux essieux
+ Ces remorques sont faciles à prendre en main
+ Les tribennes ont une valeur durable
+ Couverture aisée possible du chargement
Benne basculante monocoque
Avantages
+ Construction très robuste, grand volume de chargement
+ Economique eu égard au poids propre et au volume de transport
+ Multiples utilisations possibles pour produits en vrac
+ Construction conique garantissant un déchargement fiable et rapide
+ Porte arrière s’effaçant entièrement pour vidange aisée du produit
+ Construction hermétique, le hayon arrière étant étanche au grain grâce à une précontrainte
Remorque à fond poussant et remorque à tapis
- Moins robuste qu’une benne basculante
- Pas de report de charge d’attelage sur le tracteur avec une remorque à deux essieux avec tourelle
- Les remorques à deux essieux sont exigeantes lors des manœuvres (en marche arrière)
- Les tribennes exigent en général une grande hauteur lors du déchargement par l’arrière
- L’instabilité croît proporitionnellement à la hauteur de basculement (attention sur surfaces non planes)
Inconvénients
- Généralement basculante uniquement par l’arrière
- Peu adaptée aux marchandises dénombrables (palettes)
- Grand dégagement en hauteur requis pour décharger
- L’instabilité sur surface non plane augmente avec la hauteur de levage
Avantages Inconvénients
+ Grande stabilité via centre de gravité bas pour transport et déchargement
+ Poussée sans problème en bâtiment de faible hauteur. Le hayon arrière volumineux détermine le dégagement requis au déchargement
+ Déchargement rapide grâce à paroi avant accompagnant le produit
+ La matière peut être précompactée par la paroi frontale de la remorque à fond poussant
+ Remorque à fond poussant peut être combinée à un module d’épandage
+ Les remorques à tapis préservent la récolte, par exemple pour les pommes de terre et il n’existe pas de pression latérale
+ Plus polyvalent qu’une remorque à ensilage avec tapis à chaînes et barrettes
- La remorque à fond poussant n’est pas adaptée à tous les produits. Les tubercules par exemple sont sensibles car pressés trop fort
- Pression latérale plus élevée avec la remorque à fond poussant (faible pression latérale dans le cas du tapis)
- Convient uniquement sous conditions pour produits palettisés
- Grandes quantités d’huile nécessaires pour les remorques à fond poussant (centrale hydraulique éventuellement disponible)
- Les remorques à fond poussant présentent un poids propre supérieur à celui des bennes basculantes à volume de chargement comparable
Remorque transbordeur, semi-remorque, caissons interchangeables avec crochet
Avantages
+ Système porte-conteneur permet d’interchanger différents éléments
+ La solution porte-conteneur peut, selon la marque, être utilisée avec différents châssis
+ Le transbordement de matériaux en vrac sur des ensembles de transport de plus grand gabarit en bord de champ protège les sols
+ Grands volumes de transport vers et depuis le bord de champ
+ Un système à deux modules augmente la capacité d’épandage du lisier
+ Transport sur route moins onéreux grâce au transport par camions
+ Le système à deux modules convient aux agro-entrepreneurs
Inconvénients
- Le système porte-conteneur ne se destine qu’aux agro-entrepreneurs et aux grandes exploitations
- Temps d’installation additionnel pour le changement de caisson
- Economiquement intéressant uniquement avec une charge de travail élevée
- Performance de transbordement souvent limitée, le déversement de vrac nécessitant beaucoup de volume
- La hauteur de transbordement requise vers un camion n’est pas ou tout juste atteinte
05 2023 Technique Agricole 31 SUR LA ROUTE
fois des traces: nombre de remorques en agriculture ne sont en effet plus hermétiques pour transporter du colza ou des céréales et doivent être «colmatées» avant la récolte avec beaucoup d’efforts et un succès relatif.
… et la classique
La benne est depuis des décennies un classique quelle que soit sa configuration. Elle s’adapte (plus ou moins) à toute marchandise en vrac. Les fournisseurs disposent tous d’une offre conséquente, mais chaque constructeur ne construit pas pour autant tous les produits luimême. Le plus souvent, une large gamme
d’accessoires est également proposée, comme des rehausses pour augmenter le volume transporté, formées de lourdes mais solides tôles d’acier ou d’aluminium plus léger mais un peu plus fragile. Le plus grand point faible d’une benne est son basculement. Lors du levage, le centre de gravité s’élève et le véhicule perd en stabilité. Cette solution n’est donc pas adaptée pour travailler en silo-couloir compte tenu du risque de renversement.
La stable…
Les remorques à fond poussant sont apparues sur le marché en 1999. L’argument principal de ce matériel et sa stabi -
Tableau 2: calcul de coûts pour chars monoaxe ou tandem
lité lors du déchargement. Son centre de gravité reste peu ou prou stable, le cas échéant translate vers l’arrière, mais jamais vers le haut. Le processus de poussée en soi pourrait être considéré comme violent. C’est d’autant plus le cas que la remorque est longue. Certains constructeurs recommandent de limiter la poussée à 40 m³ de volume de chargement, au-delà duquel un système de fond mouvant peut être utilisé. Ce tour de force laisse aussi des traces dans la construction, les parois latérales étant plus massives que dans le cas d’une benne. La remorque affiche ainsi un poids propre supérieur. Selon la taille du véhicule, la poussée a besoin d’une quantité considérable d’huile.
… et à déchargement rapide
Avec la remorque à fond poussant, le déchargement est assuré rapidement. Cela surprend peu, car il s’agit finalement de sa tâche principale. L’extrémité arrière est souvent conçue comme un hayon creux avec capacité de stockage et ajoutant ainsi du volume de chargement. La plateforme d’une remorque à fond poussant peut être jusqu’à 30 cm inférieure à celle d’une remorque de transport de vrac avec fond mouvant. En comparaison d’un système de plancher à fond mouvant, une remorque à fond poussant décharge jusqu’à environ cinq fois plus vite. Pour l’exploitation moyenne, la remorque à fond poussant affiche généralement «un zéro de trop». Cette remorque cible donc davantage les agro-entrepreneurs.
La protectrice
Pour l’exploitation agricole moyenne, l’adéquation au besoin d’une remorque à fond poussant s’applique aussi à la remorque à tapis. Cette dernière a des propriétés similaires à celle d’une remorque à fond poussant. Elle est également plus stable et son centre de gravité ne se déplace jamais vers le haut. Comme aucune pression n’est exercée sur le produit chargé lors du processus de déchargement, elle convient particulièrement aux denrées sensibles. Dans l’intérêt d’une durée de vie plus longue (remorque à tapis), il est déconseillé d’y charger ou de transporter des matériaux tranchants. La vitesse de déchargement dépend du débit maximal du système hydraulique.
La remorque à lift et crochet
Un système porte-conteneur (porteur multibenne) à crochet hydraulique ne
32 Technique Agricole 05 2023 SUR LA ROUTE
Remorque de transport à bascul. hydraulique Catalogue Coûts-machines 2023 d’Agroscope Code 3002 3010 Désignation Remorque 1 essieu 7 t Remorque tandem 10 t Prix d’achat moyen* CHF 16 500.− 28 000.− Utilisation annuelle (base) UT (tonnes) 350 600 Durée d’amortissement Années 18 18 Degré d’utilisation % 21 27 Facteur de réparation et d’entretien (FRE) Facteur 2.1 1.65 Calcul des coûts par an par UT par an par UT Coûts fixes totaux 1272 3,63 1979 3,30 Coûts variables totaux 1,16 1,16 Evaluation d’indemnité CHF par chargt. CHF par heure 36,87 36,87 44,98 44,98 * les prix d’acquisition actuels sont aujourd’hui bien plus élevés
Les remorques à fond poussant sont stables et adaptées aux produits les plus divers. Photo: màd.
remplace pas la benne monocoque dans toutes les situations. Le système dispose en effet d’un inconvénient: en raison de
sa conception, des compromis en matière de charge utile doivent être faits compte tenu de son poids propre. En de -
Tableau 3: calcul de coûts pour remorque monocoque (20 t) et remorque porte-conteneur (22 t)
hors de ça, un système à crochet hydraulique convient parfaitement et s’avère avant tout très flexible. Il se compose d’une remorque, d’un crochet de levage et d’un caisson sur roulettes. Il se distingue par son châssis robuste avec train roulant suspendu tandem ou tridem. Le bras de levier de reprise est animé par un ou deux vérins hydrauliques de grandes dimensions. Selon le constructeur et l’envergure, le bras est aussi construit comme bras de poussée, voire une combinaison de bras articulé et de poussée (option ou série). La quantité d’huile nécessaire est prélevée soit du tracteur, soit d’une centrale hydraulique embarquée.
Conclusion
* les prix d’acquisition actuels sont aujourd’hui bien plus élevés
En agriculture aussi, le transport de matières devrait être assuré de façon efficiente et sûre. Plusieurs systèmes de transport existent pour cela. Cependant, une exploitation agricole ne peut pas se permettre d’acquérir la remorque optimale pour chaque situation: l’économie ne doit pas être négligée.
05 2023 Technique Agricole 33 SUR LA ROUTE
chargé et sont donc considérées comme protectrices. Photo: Strautmann
Des remorques robustes sont requises pour le transport de matériel de démolition, de béton et de gravier. Photo: Marolf
Tableau 4: coûts des ensembles attelés Total de l’ensemble attelé avec utilisation (main d’œuvre en agriculture CHF 29.00/h) Code machine Tracteur 1004 + benne 3002 + main d’oeuvre Tracteur 1006 + benne 3010 + main d’oeuvre CHF par unité de travail Heure Chargement Heure Chargement Coût d’utilisation total CHF 105,29 105,29 128,28 128,28 Frais de déplacement Coûts et frais de déplacement 105,29 105,29 128,28 128,28 Total ensemble attelé avec utilisation (main d’œuvre en agriculture CHF 29,00/h) Code machine Tracteur 1012 + benne 3023 + main d’oeuvre Tracteur 1012 + porte-cais./Cont. 3026 + m. o. CHF par unité de travail Heure Chargement Heure Chargement Coût d’utilisation total CHF 170,96 170,96 194,70 194,70 Frais de déplacement Coûts et frais de déplacement 170,96 170,96 194,70 194,70
Remorque monocoque, porte-caisson à
Catalogue Coûts-machines
3026 Désignation Monocoque tridem 20 t Porte-caisson 22 t + conteneur Prix d’achat moyen* CHF 60 000.− 92 000.− Utilisation annuelle (base) UT (tonnes) 2000 3200 Durée d’amortissement Années 18 18 Degré d’utilisation % 36 77 Facteur de réparation et d’entretien (FRE) Facteur 1,25 1,2 Calcul des coûts par an par UT par an par UT Coûts fixes totaux 4006 2,01 6437 2,01 Coûts variables totaux 0,75 1,47 Evaluation d’indemnité CHF par chargt. CHF par heure 60,57 60,57 84,30 84,30
crochet
2023 Code 3023
Une nouvelle donne
L’année dernière, Same a présenté sa nouvelle gamme de tracteurs «Virtus» à trois variantes de transmission et moteur 4-cylindres étape 5. Technique Agricole a testé le modèle haut de gamme «Virtus 135» avec la nouvelle transmission «RVShift».
Martin Abderhalden*
Same a doté la gamme «Virtus», qui couvre les puissances de 116 à 137 chevaux, de quelques nouveautés. Trois variantes de transmission et de nombreuses options rendent ces tracteurs intéressants dans les zones de prairies et de grandes cultures, ainsi que pour les transports. La transmission «RVShift» offre une alternative aux variantes à rapports sous charge.
Jusqu’à 143 chevaux avec le boost
Sous le capot se cache un moteur 4-cylindres «Farmotion 45» à régulation électronique, d’une cylindrée de 3,8 litres. Sa puissance maximale est de 137 chevaux, voire 143 avec la fonction Boost. Cette dernière s’enclenche à partir d’une vitesse de 15 km/h et en cas d’utilisation de la prise de force. Les fonctions DOC, SCR et DPF permettent de satisfaire à l’étape 5.
Le tracteur accélère rapidement et maintient le régime pendant les travaux lourds. Les soupapes hydrauliques et l’intervalle de 600 heures entre deux vidanges contribuent à faire baisser les coûts d’entretien. Le radiateur compact ne se déplie pas pour le nettoyage, mais les grilles anti-encrassement et le condenseur de climatisation sont extractibles.
La transmission «RVShift»
La gamme «Virtus» est proposée avec une transmission à cinq rapports mécaniques, avec deux ou trois sous charge, munis d’une fonction automatique, ou alors la transmission «RVShift» dont le tracteur testé était équipé. Cette transmission dispose également de fonctions automatiques, les changements de vitesse étant commandés par l’intermédiaire de joysticks sur l’accoudoir.
Une pression vers l’avant fait monter le rapport, une pression vers l’arrière provoque un rétrogradage. En pressant si -
multanément sur le bouton avant du joystick, on peut sauter un rapport. Une touche sur l’accoudoir fait basculer entre les modes «champ» et «transport», programmés au préalable avec les changements de rapports correspondants. Les paramètres (rapport de démarrage, plage de changement de rapport, moment approprié pour changer de rapport …) se règlent via un sélecteur rotatif sur la console latérale droite. Les réglages en vigueur sont affichés sur l’«Infocenter». Il est en outre possible d’activer le mode «APS» («Automatic Powershift»). Tous les
Appréciation
+ Moteur puissant
+ Etagement harmonieux des rapports
+ Bon confort de roulement
– Charge utile et charge sur la sellette
– Volant rugueux
– Levier d’inclinaison du volant
34 Technique Agricole 05 2023
Le Same «Virtus 135» avec sa transmission «RVShift», ici attelé devant le cultivateur lourd. Photos: Martin Abderhalden et Roman Engeler
*Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste regulièrement des machines et des installations pour le compte de Technique Agricole.
changements de rapport se déroulent alors automatiquement. L’utilisateur peut intervenir manuellement à l’aide du joystick, sans sortir du mode automatique. La vitesse finale de 40 km/h est atteinte à un régime d’environ 1600 tr/min.
Une vitesse super-rampante
La nouvelle transmission «RVShift» est une variante powershift dotée d’une gestion intelligente. Elle possède 20 rapports en marche avant et 16 en marche arrière. Une vitesse rampante optionnelle permet de rouler à des allures comprises entre 0,02 et 5 km/h, comme avec une transmission à variation continue. Elle peut être ajoutée ultérieurement en activant une licence.
La transmission dispose en outre des gammes «Normal» et «Heavy Duty», avec laquelle la force de traction est plus que doublée. L’inversion du sens de marche compte cinq niveaux d’agressivité.
Avec la fonction «Stop&Go», on peut actionner la pédale de frein sans débrayer, puis continuer à rouler. Le même effet peut être obtenu par une pression sur le joystick vers l’arrière. Il existe aussi deux régulateurs de vitesse. La transmission «RVShift» offre bien des possibilités, tout en restant simple à commander. La prise de force arrière est munie des régimes 540, 750 et 1000 tr/min.
«Info CentrePro»
La nouvelle cabine à quatre montants est facile d’accès, grâce aux portes ouvrant en grand. A l’intérieur, on retrouve le repérage par couleurs familier des organes de contrôle: orange pour la commande de la transmission, jaune pour les prises de force et bleu pour les systèmes hydrauliques. La version «Advance» du trac-
teur testé comporte l’accoudoir à instruments, tout équipé, mais non réglable. L’un des joysticks est réservé aux distributeurs électrohydrauliques, l’autre à la commande de transmission, dont trois touches programmables et une molette. Outre deux mémoires de régime, le commutateur d’activation de la prise de force et l’automaticité de la prise de force, on y trouve le levier de gaz manuel, les organes de pilotage de la transmission, le commutateur d’activation de la vitesse rampante et le bouton qui commande les fonctions implantées sur l’accoudoir. Les autres organes de commande tels que le blocage du différentiel, la mise en et hors service manuelle ou automatique du mode tout-terrain, le système de gestion électrohydraulique (EHR) sont implantés sur la console latérale droite. Les fumeurs seront heureux d’apprendre que la cabine contient un cendrier fonctionnel, allume-cigare compris. L’intérieur gris clair de la cabine assure avec le toit vitré et ouvrant, une luminosité bienvenue. Le tableau de bord avec l’«InfoCentre» est parfaitement réussi. Malgré sa petite taille, l’afficheur 5 pouces est bien lisible, clair et concis. Un bouton tournant sur la console latérale droite permet de piloter l’afficheur énumérant les possibilités de réglage.
Eclairage intégral
Dès que l’éclairage est allumé, toutes les touches de la cabine sont illuminées, ce qui, avec l’éclairage du plancher, rendent la conduite de nuit très agréable. Il en est de même à l’extérieur, le «Virtus» disposant d’un groupe de LED complet avec 16 phares de travail supplémentaires pour une luminosité parfaite.
Il y a suffisamment d’espaces de rangement, mais aucun compartiment ne
Le Same «Virtus 135 RVShift» en chiffres
Moteur : «Farmotion 45 Ultra», 4 cyl, diesel, étape 5, 3,85 l de cylindrée, 137 ch, 143 ch avec boost.
Transmission: «RVShift» 20AV/16, rampante en option (0,2 m/h à 5 km/h).
Pneumatiques : BKT «Agri Max»
480/65R24 (avant), 600/65R34 (arrière). Capacité de levage: 3000 kg (avant), 7000 kg (arrière).
Dimensions: longueur 454 cm, hauteur 281 cm, largeur 238 cm, poids total autorisé 8500 kg, poids à vide 5900 kg. Prix du modèle testé avec son équipement :
CHF 145 000.– (TVA comprise)
Données du constructeur
ferme à clé. Le strapontin est convenable, mais se trouve très en avant, où il gêne la montée en cabine. Les personnes de grande taille trouveront le bord du toit de cabine un peu bas. D’aucuns penseront que le levier de réglage de l’inclinaison du volant manque de prise. Le système de chauffage/ventilation avec des buses d’air réglables réparties sur la partie haute de la cabine est impeccable. La vision sur l’arrière est parfaite. Le niveau sonore dans la cabine reste agréable, même avec la vitre arrière ouverte. Grâce à la suspension mécanique de la cabine, le conducteur et les passagers jouissent d’un bon confort.
Des freins aux quatre roues
En option, le volant peut être démultiplié, ce qui revient à doubler le rapport entre les angles de rotation du volant et des roues directrices. Le pont avant suspendu
05 2023 Technique Agricole 35 Prise en main | Impression
Le modèle peut alimenter à l’arrière jusqu’à 10 distributeurs et un branchement à détection de charge.
Tous les organes de commande sont disposés à droite de manière parfaitement ergonomique.
à deux vérins hydrauliques assure un supplément de confort. L’angle de braquage est de 55 degrés.
Il va de soi que le «Virtus» est équipé en standard de véritables freins à bain d’huile aux quatre roues. Le frein de stationnement hydraulique assure une bonne sécurité. Il s’actionne à gauche du siège du conducteur via un petit levier qui tient bien en main. On risque de confondre ce levier et le sélecteur voisin de régime de la prise de force à cause de leur ressemblance.
Une particularité: le frein moteur hydraulique génère un effet de freinage supplémentaire par l’intermédiaire du système hydraulique et du ventilateur «Visco», assistant le conducteur dans les longues descentes. Les freins pneumatiques à deux conduites pour la remorque, branchements «Duomatic»-compris, fonctionnent bien.
L’équipement hydraulique est remarquable. Le système à détection de charge alimente jusqu’à 10 distributeurs arrière avec un débit de 120 l/min. La capacité de relevage atteint 3000 kg à l’avant, avec le relevage frontal Sauter, et 7000 kg à l’arrière grâce à des vérins supplémentaires. Le poids total roulant autorisé se chiffre à 8500 kg. Compte tenu du poids à vide de 5900 kg, la charge utile peut aller jusqu’à 2600 kg, un seuil rapidement atteint même avec un outillage standard.
Excellent confort
Le tracteur a été testé en réalisant des travaux de transport et en tirant un cultivateur à cinq socs. Le sol, loin d’être idéal, était relativement humide, ce qui n’a pas empêché le «Virtus 135 RVShift» de faire du bon travail. La direction démultipliée a permis d’engranger des points et les pneumatiques 34 pouces de BKT ont as-
suré une garde au sol avoisinant les 50 cm. Des pneus de 38 pouces auraient toutefois été préférables. Sur la route, la transmission permet une conduite comparable à celle d’une transmission à variation continue. Les rapports sont passés en douceur, mais néanmoins rapidement.
Conclusion
Le Same «Virtus 135 RVShift» est un tracteur universel truffé de raffinements techniques. Equipé de pneus de 38 pouces, il est à l’aise dans les champs. Le moteur procure une bonne accélération. La simplicité de la conduite, associée à une cabine agréable et une suspension efficace, assurent un bon confort. La charge utile devrait cependant être supérieure pour pouvoir embarquer des outils portés plus lourds. La transmission aux réglages variés pourrait être une vraie alternative aux modèles à variation continue
36 Technique Agricole 05 2023 Impression | Prise en main
Le tableau de bord est facile à consulter. L’écran de 5 pouces de l’«InfoCentre Pro» se trouve en son centre.
Pour l’entretien de la batterie, l’échelle côté droit peut être rabattue vers le haut.
Le strapontin obstrue légèrement l’accès, pourtant bien conçu.
Pour faciliter l’entretien, le capot moteur s’ouvre en grand. Le carénage latéral est facile à démonter.
La suspension mécanique de la cabine réagit bien aux irrégularités du sol.
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Remorques 30 km/h et tracteurs à plaques vertes 40 km/h
Les remorques limitées à 30 km/h ne peuvent circuler qu’à 30 km/h. Cela vaut aussi lorsqu’elles sont tirées par des tracteurs agricoles pouvant rouler à 40 km/h.
Aldo Rui
Que les remorques 30 km/h n’aient pas besoin de plaque et qu’elles ne doivent pas être immatriculées, la plupart des gens le savent. Ce qui n’est souvent pas clair, c’est la vitesse à laquelle on a le droit de rouler avec une remorque 30 km/h attelée à un tracteur agricole 40 km/h. Selon l’adaptation de l’ordonnance technique (OETV) et la modification de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les tracteurs agricoles et leurs remorques (OETV 2), entrée en vigueur le 1er octobre 1998, il convient de retenir ce qui suit: Pour éviter des coûts considérables aux exploitations agricoles, les remorques construites pour rouler à 30 km/h peuvent continuer à circuler sans être immatriculées. La règle en vigueur, pres-
crivant que les remorques 30 km/h ne soient pas autorisées à dépasser cette vitesse, même si la vitesse maximale du véhicule tracteur est plus élevée que 30 km/h, reste applicable. Elle demeure donc valable avec les nouveaux tracteurs, plus rapides.
Ce qui en découle, c’est que quiconque circule à plus de 30 km/h au volant d’un tracteur agricole 40 km/h avec une remorque 30 km/h doit s’attendre à être dénoncé et à recevoir une amende.
Prendre garde à la compatibilité des systèmes de frein
En plus de respecter la vitesse maximale avec les remorques 30 km/h, il est essentiel de ne pas perdre de vue les dispositions des «Nouvelles prescriptions applicables
aux systèmes de freinage des véhicules agricoles». Elles sont en vigueur depuis le 1er février 2019 et le 1er mai 2019.
Les «Nouvelles prescriptions applicables aux systèmes de freinage des véhicules agricoles» peuvent être téléchargées dans l’espace membres de www.agrartechnik.ch, sous la rubrique «Flyers et notices explicativ
Où est-ce que le bât blesse?
Dans la rubrique «Question de lecteur», Technique Agricole traite de questions pratiques posées régulièrement à l’ASETA par ses membres.
Contact: tél. 056 462 32 00 courriel: zs@agrartechnik.ch
Management | Question de lecteur 38 Technique Agricole 05 2023
Les remorques 30 km/h ne doivent pas rouler à une vitesse supérieure. Cela vaut également lorsqu’elles sont tirées par des tracteurs agricoles homologués pour circuler à 40 km/h. Photo: Heinz Röthlisberger
Mots croisés
10 Impropre au service militaire 11 Règne prépondérant en agriculture 12 Presque
A gagner:
• Un spray universel pratique Midland «MS14 Multi-Spray»
de glace
23 Fille d’un frère ou d’une sœur
24 Gros fruit exotique
25 Emplacement
26 Production musicale entre le single et l’album
27 Calme
28 Ce que renvoie le miroir
29 Conjonction de condition
Verticalement
30 Concerne le sens du toucher
31 Matière sans forme propre à pression atmosphérique
32 Jeu déroulant/enroulant une ficelle
33 Sans habits
34 Organe souterrain d’une plante
35 Coriace
36 Peuple d’éleveurs du Kenya et de Tanzanie
37 Fourgon
38 Concept englobant passé, présent et futur
39 Technologie de l’information
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40 Symbole chimique du xenon 41 Manque d’assurance 42 Canton d’Appenzell RhodesExtérieures 43 Produits phyto véhiculés par la sève 44 Support végétal des feuilles 45 Ayant des poils abondants 46 Géant de l’agrochimie 47 Electrode positive 48 Réfuter 49 Pronom personnel masculin à la troisième personne 50 Direction générale des transports 51 Qualité morale poussant à faire le bien 52 Là 53 Monnaie japonaise 54 Conseil d’URSS 55 Substance organique indispensable aux êtres vivants 56 Altérera par un usage prolongé 57 Brefs exposés écrits accompagnant une machine 58 Conservation anaérobie de fourrages humides 59 Couvre-chef militaire Définitions Horizontalement 1 Transmission faisant appel à une pompe hydraulique 2 Mois de semis du colza 3 Opposée au yang 4 Verre résistant à la chaleur 5 Canton de St-Gall 6 Fruits méditerranéens à noyau 7 Fromage à pâte molle 8 Prénom d’ours en peluche 9 Symbole chimique de l’iridium
Grille élaborée par Matthieu Schubnel
13 Désignation familière d’une femme 14 Canton d’Uri 15 Pseudo-matériau 16 Brouillard grisâtre urbain 17 Editeur majeur de jeux vidéo 18 Parasite vecteur de Lyme 19 Elément de la transmission 20 Abréviation d’ici et de ceci 21 Ville touristique de Croatie 22 Recouverte d’une fine couche
130 3235 43 44 47 52 5658 2 38 3 H 4 405 6 55 A 7 36 8 50 539 10 33 41 1145 J 12 48 13 57 BK 14 3415 39 1654 LM 17 18 1951 C 20 21 46 59 N 2231 37 23 D 24 42 25 49 26 E 27 28 29 FG Mot-mystère ABCDEFGHJKLMN
Typiquement suisse
La société Jost AG de Langnau im Emmental poursuit depuis 2020 la production des fameuses bétaillères Tanner mécanosoudées sous la marque «Tanner swisstrailer.ch».
Dominik Senn
Les bétaillères Tanner sont produites depuis des décennies par la société Jost AG à Langnau (BE), dans l’Emmental. Parmi les meilleures du monde, elles sont réputées pour leur qualité, leur longévité et le respect des spécifications. Purs produits suisses, elles se distinguent par une construction mécanosoudée en aluminium. Vendues pendant 75 ans sous la marque «Tanner Fahrzeugbau AG», elles le sont maintenant sous la dénomination «Tanner swisstrailer.ch», un label de la société Jost AG fondée en 1876 (voir encadré).
A propos du groupe Tibram
La société suisse Jost AG, appartenant au groupe Tibram, est en Europe le leader incontesté des treuils à cabestan, des remorques de transport pour bobines de câbles et d’autres produits servant à la pose de câbles. Elle produit des treuils sur mesure, des sous-ensembles sophistiqués et des accessoires soudés pour la construction de machines et d’équipements. En 2020, Jost AG a intégré la marque Tanner swisstrailer.ch. Elle a alors étendu ses activités en fabriquant des remorques pour l’industrie, l’agriculture et les applications communales. Jost AG a aussi innové en dé -
veloppant des groupes électrogènes hybrides, qui contribuent largement à réduire les émissions de CO2 des générateurs mobiles. La société a lancé avec succès en 2022 la marque Jost Energy AG. La «Tibram AG» propose des solutions à l’intention de l’industrie ferroviaire et fabrique des pièces d’usinage CNC de précision et des sous-ensembles pour l’industrie et les produits du groupe Tibram. La société Opdesign AG développe des composants, des sous-ensembles et des machines pour des clients actifs dans différentes branches. «Elle est ainsi le moteur de l’innovation au sein du groupe Tibram», affirme Patrick Bay, directeur de ce groupe.
Bétaillères jusqu’à 40 ou 100 km/h «Tanner swisstrailer.ch» reste associée aux bétaillères et aux autres véhicules de qualité produits dans l’Emmental. Les souhaits des clients sont satisfaits, depuis les bétaillères à essieux simples ou doubles munies de deux rampes de chargement jusqu’aux trains de remorques. Les bétaillères sont concues pour circuler à 40 km/h ou à 100 km/h, selon la destination d’usage agricole ou industriel. Le bien-être animal est au cœur des préoccupations de la
construction des bétaillères en aluminium. Les toits rigides et translucides assurent une bonne luminosité et isolent bien de la chaleur, garantissant ainsi une température agréable. Ils atténuent aussi le bruit et les secousses. Les remorques ont deux zones d’éclairage à commande séparée, à l’avant et à l’arrière, des clapets d’aération de dimensions généreuses. Il existe d’autres options telles que portillons, portails et cloisons.
Le souci du bien-être animal
«La construction en aluminium est mécanosoudée, robuste et facile d’entretien», explique Patrick Bay. Le faible poids à vide rend possible une importante charge utile. Le bétail est chargé sans stress grâce à l’intérieur lumineux. La suspension individuelle des roues garantit des déplacements sans à-coups. Les longues rampes de chargement sont revêtues d’un tapis en caoutchouc collé sur toute la surface. Des parois intérieures lisses et un caisson soudé en continu facilitent le nettoyage. «Les remorques sont conformes à l’Ordonnance sur la protection des animaux, en vigueur en Suisse. La fabrication de ces bétaillères demande
Plate-forme | Reportage 40 Technique Agricole 05 2023
Le directeur, Patrick Bay (à droite), discute avec un collaborateur de la construction d’une bétaillère. Photos: Dominik Senn
Pedro Lopes, directeur commercial chez Tanner swisstrailer.ch, est en train de fermer la double porte d’une bétaillère.
des composants de qualité que nous obtenons grâce à des partenariats avec des fournisseurs locaux», relate Patrick Bay. Les remorques de moyenne et grande taille sont assemblées et finalisées par swisstrailer.ch sur le même site dans un atelier d’environ 1000 m². Y sont aussi développées en interne les remorques à plateau de différents poids et tailles, les bennes basculantes quatre côtés (chargeurs), ainsi que les remorques spéciales, notamment celles qui servent au transport de rouleaux compresseurs manuels.
Configurateur pour bétaillères
Hormis les plus grandes bétaillères, toute remorque de transport, à essieu simple ou à essieux tandem, peut aisément être configurée par l’agriculteur sur le site www.swisstrailer.ch. Il peut spécifier le nombre de roues souhaité, leur taille, leur positionnement (sous la caisse ou en débordement), la hauteur de chargement et le gabarit, la surface du plateau de chargement, les largeurs (largeurs spéciales comprises), les hauteurs, le poids total et la charge utile, ainsi que nombre de variantes d’équipement. Avantage notable de ce configurateur, le calcul des prix peut se faire à tout instant.
Depuis début 2021, les remorques jusqu’à 3,5 tonnes avec homologation routière sont limitées à 100 km/h sur les autoroutes suisses, à condition que la remorque et le véhicule tracteur soient tous deux autorisés à rouler à cette vitesse. Les remorques Tanner homologuées jusqu’à fin 2020 peuvent rouler à 80 km/h. Un pot-équipement pour 100 km/h est possible sous réserve que l’état des composants et de la stabilité de roulement soient satisfaisants. Des suspensions de roues individuelles peuvent être intégrées pour améliorer la sécurité.
Engagement pour le «Swiss made»
Selon une légende tenace, après la cessation d’activité des trois frères Heinz, Ulrich et Hansruedi Tanner en 2020, le constructeur de bétaillères Tanner dans l’Emmental aurait, après 75 années d’existence, cessé toute production propre pour assumer un rôle de revendeur ou d’importateur d’une marque quelconque. Il n’en est rien. La société Jost AG, constucteur de machines et d’équipements, renommée principalement pour ses équipements de pose de câbles, poursuit ses activités dans un nouveau domaine sous la marque «Tanner swisstrailer.ch». Pour les clients de Tanner AG à Langnau, rien n’a changé. La seule différence est que la production a été délocalisée chez Jost AG, installée Obermattweg 25 à Langnau. Selon Patrick Bay, directeur de Jost AG et PDG du
groupe Tibram, les frères Tanner ont placé leur savoir-faire produit «en toute confiance réciproque», entre les mains de Jost AG, assurant ainsi la continuité de la production, la pérennité des emplois et une excellente qualité des remorques et véhicules produits: «la mise en commun des trésors d’expériences et de savoir-faire a même fait naître de nouvelles idées de produits, dont les clients de Tanner et de Jost peuvent maintenant profiter.»
Le réseau de fournisseurs régionaux a également pu être préservé. «Ce passage de témoin réussi souligne notre engagement en faveur de l’atelier Suisse et traduit notre volonté de créer des produits d’excellente qualité, méritant pleinement le qualificatif de «Suissitude», affirme Patrick Bay.
Reportage | Plate-forme 05 2023 Technique Agricole 41
Jost AG soude les constructions en aluminium et en acier dans l’usine de Langnau. Ces constructions en aluminium sont la principale caractéristique des bétaillères Tanner.
Jost AG, la maison-mère de Tanner, est réputée pour ses équipements de pose de câbles.
Grâce au configurateur, il est possible de composer des bétaillères sur mesures
Notre croisière exclusive au fil du Rhin
Le Rhin est le seul accès direct de la Suisse à la mer. L’exploration de cette importante voie fluviale, de la Hollande-Septentrionale à la Suisse, est un must pour tous les férus de croisières. Le bateau se glisse à travers les métropoles fascinantes et les paysages envoûtants du Rhin romantique. A chaque escale, un chauffeur Twerenbold expérimenté vous emmène avec son car découvrir des visites et des excursions inoubliables.
Le programme de voyage
1er jour: samedi 5 août
Trajet en car de la Suisse à Amsterdam. Repas du soir et nuitée dans un bon hôtel de classe moyenne.
2e jour: dimanche 6 août
Trajet en car jusqu’au centre d’Amsterdam, à l’histoire étroitement liée à l’eau. Découverte des nombreux ponts, des ormes et de superbes maisons de marchands aux façades richement décorées de la ville depuis l’eau lors d’une agréable et instructive
nisses limousines, 50 truies donnant naissance annuellement à 1000 porcelets, 350 porcs à l’engrais et 800 poules pondeuses réparties dans trois poulaillers mobiles se trouvant sur les prairies, ainsi que de cultures de pommes de terre et de céréales dont le maïs. Poursuite de la route vers Dusseldorf, retour à bord du bateau, remontée du Rhin jusqu’à Cologne que nous atteindrons en soirée.
5e jour: mercredi 9 août
Visite de l’exploitation Scherhag, à Dieblich (D); production d’asperges, de cerises douces, d’abricots, de mirabelles, de pêches, de pommes, de poires ainsi que de courges sur une centaine d’hectares, et ce sans serre-tunnel ni serre; découverte de l’irrigation au goutte-à-goutte souterraine et de surface installée par Holger Scherhag, agronome et propriétaire de l’exploitation, l’apport d’eau au bon moment étant bénéfique pour la qualité et la quantité de récolte. Retour à bord à Boppard (D)
promenade
en bateau sur quelques-uns des 165 canaux créés au cours des siècles pour drainer les terres marécageuses et formant un ensemble urbain inscrit en 2010 au Patrimoine mondial de l’Unesco. Embarquement l’après-midi à bord de l’Excellence Baroness et attribution des cabines. Ancre levée à 16 heures et cap sur Duisbourg (D).
3e jour: lundi 7 août Arrivée le matin à Duisbourg. Excursion à Willich et visite de l’exploitation Stautenhof constituée d’un élevage de 80 gé -
4e jour: mardi 8 août
Silhouette imposante de la cathédrale et de ses tours de 157 mètres de haut, symbole de Cologne, se détachant au-dessus de la rive droite du Rhin. Visite guidée du centre-ville, avec ses agréables places pavées et son dédale de ruelles débouchant sur la promenade du Rhin bordée par de nombreux cafés et restaurants. Retour à midi à bord de l’Excellence Baroness. Après-midi de navigation et exploration de toutes les commodités du bateau.
ASETA | Voyage 42 Technique Agricole 05 2023
et traversée des paysages féériques du Rhin romantique jusqu’à Rüdesheim (D), ville connue dans le monde entier pour ses maisons à colombages et les vignes de riesling de ses environs. Temps libre pour un tour dans la célèbre Drosselgasse. Ancre levée peu avant midi et cap sur Mannheim (D).
6 e jour: jeudi 10 août Déplacement de Mannheim à Mutterstadt (D) et visite de la société Pfalzmarkt regroupant 120 producteurs selon la devise «fruits et légumes frais du champ à l’assiette»; production de 140 espèces de fruits et de légumes; produits sur le marché près de quatre semaines plus tôt que dans d’autres régions grâce à des conditions idéales et une logistique ingénieuse, faisant de Pfalzmarkt l’une des coopératives de producteurs les plus performantes d’Europe. Retour à Mannheim. Cap sur Spire (D); temps libre à disposition pour visiter la ville et sa majestueuse cathédrale, aujourd’hui la plus grande église romane du monde, et aussi le lieu de sépulture de huit rois et empereurs du Saint Empire romain germanique. Ancre levée en soirée et appareillage pour Strasbourg (F).
7e jour: vendredi 11 août Déplacement vers le centre de Strasbourg. Découverte de la capitale de l’Alsace à bord d’un bateau naviguant sur l’Ill, traversée du charmant quartier de la Petite France avec ses ravissantes maisons à colombages se mirant dans l’eau, habitées autrefois par les tanneurs et les meuniers. Retour à bord de l’Excellence Baroness et cap sur Bâle.
8 e jour: samedi 12 août Débarquement le matin à Bâle de l’hôtel flottant de première classe. Visite de l’exploitation Sutterhof à Hohentengen (D); repas de midi avec les produits de la ferme; travaux facilités avec le recours à des matériels de pointe, notamment l’étable de 50 têtes dotée des dernières technologies numériques; vaches identifiées par le robot au moyen d’un transpondeur fixé à leur collier durant la traite, collecte et classement de données les concernant, notamment sur leur état de santé. Echange avec les exploitants au sujet de la pertinence de ces investissements. Ensuite retour en car au lieu de départ.
Programme sous réserve de modifications
Informations et inscription
L’agence Twerenbold Reisen AG organise le voyage, fournit des informations et gère les inscriptions. En voici les coordonnées:
Twerenbold Reisen AG
Im Steiacher 1
5406 Baden Rütihof
k.malka@twerenbold.ch
tél. 056 484 84 74
Dernier délai d’inscription: 3 juin 2023
Lien pour finaliser votre inscription:
Les prestations incluses
• Trajets en car moderne et confortable
• Une nuitée à l’hôtel et un repas du soir
• Croisière en pension complète à bord de l’Excellence Baroness
• Guide professionnel à bord;
• Excursions et visites du programme, commentaires en allemand avec traductions en français
• Accompagnement par Technique Agricole
• Cocktail de bienvenue avec «dîner du capitaine»
• Repas de midi lors du trajet de retour
• Documentation de voyage détaillée Prestations non comprises
• Repas de midi des 1er et 2e jours
• Assurances
• Boissons, dépenses personnelles et pourboires
Les prix par personne
Les prix par personne sont calculés pour un nombre minimal de 20 participants:
• Cabine double, pont principal: CHF 1745.–
• Cabine double, pont intermédiaire, avec balcon français: CHF 1995.–
• Cabine double, pont supérieur, avec balcon français: CHF 2195.–
• Supplément cabine simple, pont principal: CHF 280.–
• Supplément cabine simple, pont intermédiaire ou supérieur: CHF 1120.–
• Assurance annulation et assistance: CHF 99.–
Voyage | ASETA 05 2023 Technique Agricole 43
Des effluents d’élevage pour réduire la dépendance énergétique
Avec le projet de centrale de biogaz de La Chaux-de-Fonds (NE) mené avec des agriculteurs locaux, la collectivité saisit une opportunité de développement pour disposer d’une source d’énergie renouvelable. Le début des travaux est prévu en 2024 et la mise en exploitation devrait avoir lieu en 2025.
Matthieu Schubnel
Un groupe d’agriculteurs des montagnes neuchâteloises, appuyé par le fournisseur d’énergie Viteos, continue de se mobiliser autour d’un ambitieux projet de production d’énergie. Et celui-ci serait en passe de se concrétiser. Avec quel objectif? Produire à partir de 51 000 tonnes de substrats agricoles et déchets verts du gaz renouvelable épuré puis injecté dans le réseau pour chauffer 1400 ménages de la ville, soit 14 GWh d’énergie. Un responsable d’exploitation sera chargé de superviser le fonctionnement, d’optimiser la production et de gérer les imprévus, de même que l’ensemble de la logistique des substrats et du digestat, ainsi que les travaux de maintenance. Les matières premières proviendront principalement d’exploitations agricoles ayant pris part au projet, dans un rayon de 5 km. L’implantation du site de produc-
tion est prévue au lieu-dit «Derrière les moulins», à la sortie nord de la ville de La Chaux-de-Fonds.
Substrats agricoles et déchets verts
Les éleveurs fourniront ainsi des substrats liquide (lisier) et solide (fumier). En complément, la plate-forme de compostage de la société Vadec SA apportera de son côté des déchets verts. Chaque camion entrant sur ce site sera pesé pour quantifier et documenter la provenance du substrat. Le lisier sera stocké dans la fosse de réception puis transféré vers le local premix qui assure le mélange liquide-solide. Les matières solides entrantes, elles, seront entreposées sous une halle dédiée avant d’être chargées dans un mélangeur-doseur à l’aide d’une chargeuse sur pneus. Les deux digesteurs et les deux cuves de post-digestion seront alimen -
tées automatiquement et leurs contenus respectifs chauffés à une température de 38 à 42°C. Le digestat hygiénisé sera ensuite transféré vers la fosse de digestat, pompé par un camion puis restitué aux exploitations. Ce produit résiduel dégageant moins d’odeurs fera l’objet d’une valorisation par épandage dans les champs. Le biogaz généré sera récupéré des digesteurs, des post-digesteurs et du stockage final puis acheminé par conduites jusqu’à une sphère de stockage à double membrane, avant son épuration. Il sera ensuite débarrassé de son CO 2 puis odorisé et quantifié avant d’être injecté dans le réseau de gaz naturel puis commercialisé par Viteos.
Plan d’affectation spéciale requis
Initié en 2013 par un groupe d’agriculteurs avec l’appui de la Chambre d’agri -
Le projet de centrale de biogaz de la Chaux-de-Fonds, dont le coût est estimé à 13 millions de francs, devrait fournir une énergie de 14 GWh.
Plateforme | Recherche 44 Technique Agricole 05 2023
Photo: infographie Stiernemann SA
culture et de viticulture du canton de Neuchâtel (CNAV), cet ambitieux projet de production énergitique a mis près de 10 ans à mûrir. En 2019, la société Agriteos (voir encadré ci-contre) a créé un premier business-plan puis sollicité en 2019 le service d’aménagement du canton de Neuchâtel. Son objectif était de prendre connaissance des procédures applicables pour la réalisation de ce projet de centrale de biogaz de La Chaux-deFonds, en matière de permis de construire mais aussi de modification du plan d’aménagement. En raison de la dimension du projet, l’Etat a requis que la centrale fasse l’objet d’une planification par le biais d’un plan d’affectation spéciale
valant permis de construire, conformément à la loi sur l’aménagement du territoire. Cette position fait suite aux arrêts rendus par le Tribunal fédéral relatifs à des installations de biogaz en zone agricole. Cette procédure a quelque peu retardé le lancement des travaux en raison de contraintes juridiques et administratives générées par l’autorité fédérale Le Département du développement territorial et de l’environnement (DDTE) et le Conseil communal de La Chaux-deFonds, quant à eux, ont d’ores et déjà assuré de leur soutien à cette démarche: ce projet s’inscrit en effet parfaitement dans la stratégie énergétique 2050 prévue par la Confédération.
Quand agriculteurs et fournisseur de gaz unissent leurs forces
Agriteos est une société anonyme visant à mettre sur pied puis à exploiter la centrale de biogaz de la Chaux-de-Fonds. Elle fut créée en avril 2021 par 46 agricultrices et agriculteurs, productrices et producteurs de lait actifs sur la commune de la Chauxde-Fonds, la Chambre d’agriculture et de viticulture du canton de Neuchâtel (CNAV), la Société d’agriculture de La Chaux-de-Fonds, le Syndicat des productrices et producteurs de lait de La Chauxde-Fonds ainsi que le fournisseur d’énergie Viteos. Détenant une part minoritaire (49 %) du capital de la société, ce dernier dispose déjà d’une expérience d’injection de biométhane dans le réseau, avec une installation de 3,5 GWh, opérationnelle depuis 2019, au niveau de la station d’épuration de Colombier (NE).
Mise en service prévue en 2025
En août 2022, la société portant le projet a confirmé l’avancement du projet et s’est engagée à le mener à son terme. Le fournisseur d’énergie Viteos, partenaire de premier plan, a d’ailleurs diffusé le mois suivant les grandes lignes de la gestion de cette unité de méthanisation. Agriteos a annoncé récemment avoir déposé la demande de plan d’affectation spéciale valant permis de construire. Ce plan spécial étant un instrument adopté par le législatif communal, il devra être voté par le Conseil général. Malgré les contraintes auxquelles les porteurs de projet ont dû faire face, la centrale devrait finalement entrer en service en 2025, comme prévu initialement.
Le projet rassemble 46 agriculteurs du canton (dont certains sur ce cliché) et le fournisseur énergétique Viteos. Photo: Viteos
Recherche | Plateforme 05 2023 Technique Agricole 45
La future centrale d’Agriteos a fait l’objet de réunions d’information impliquant les porteurs de projets. Photo: Agriteos
GTechniques: repenser la pose des réseaux enterrés
La société neuchâteloise GTechniques propose la création de réseaux de conduites et de câbles souterrain pour les secteurs agricoles et de travaux publics. Elle a mis au point deux prototypes de matériels conçus pour une exécution rapide des chantiers.
Matthieu Schubnel
Au cœur du massif du Jura, dans la vallée neuchâteloise de la Brévine, un spécialiste de la pose de réseaux souterrain développe méthodiquement son activité. Le fils d’agriculteur Roger Triponney vient, à 55 ans, de créer, le 1er avril 2022, avec son fils Guillaume de 30 ans (actuel dirigeant), une société de prestations de pose de canalisations et de câblages en milieu rural. Ayant revendu en 2008 son affaire de travaux publics et agricoles, l’entrepreneur a mis à profit ses 25 ans d’expérience acquise dans le milieu pour mener à bien la création de GTechniques. Mais comment donc cette activité a-t-elle vu le jour? Voici 5 ans, un ami paysan le sollicite pour creuser à la mini-pelle 400 mètres de tranchées afin d’abreuver les bovins dans
les pâtures. Dans ce sol rocailleux, l’intervention prendra 15 longues journées et coûtera au final pas moins de 70 francs par mètre! C’est en voyant par hasard un automoteur de drainage de gros gabarit chargé sur un porte-char que son fils et lui décident de se lancer dans cette activité de mise en place de réseaux souterrains en zone rurale.
160 pointes pour creuser
Il existe alors bel et bien sur le marché une trancheuse commercialisée par l’Allemand Stehr Baumaschinen GmbH. Mais hormis la roue et le boîtier d’entraînement, celle-ci ne comprend ni dispositif de criblage et de dépose de câble, ni enfouisseur de sable, ni déport latéral. Avec
l’appui d’un petit constructeur de machines, la mise au point de leur propre trancheuse durera deux ans. La trancheuse semi-portée développée par GTechniques pèse 7 tonnes. Ses deux roues sont relevables hydrauliquement pour le transport. La machine se compose d’un énorme disque de 2,25 m de diamètre et de 30 mm d’épaisseur. L’organe rotatif est entraîné par prise de force via un boîtier renvoi d’angle adapté lui aussi en interne à partir d’un pont de camion et capable de transmettre 1000 ch de puissance et 10 000 N.m de couple, selon l’entrepreneur. Sur toute sa périphérie sont fixées 160 pointes non réversibles recouvertes de carbure de tungstène. Ces dents sont orientées à 45° vers l’avant et
Plate-forme | Reportage 46 Technique Agricole 05 2023
La trancheuse de la société neuchâteloise GTechniques est animée par un John Deere 6R195 de 250 ch, dont les roues sont équipées de télégonflage afin de préserver les parcelles. Photos: GTechniques
transversalement. La partie supérieure de la roue est carénée par sécurité. Tournant à 130 tr/min, elle creuse une tranchée de 15 cm de largeur et 95 cm de profondeur maximale. Elle est animée par la prise de force du tracteur selon le régime de 600 tr/min. Derrière la roue de tranchage, un soc de profondeur garantit la pose du tuyau dans une tranchée plate à environ 60 cm de profondeur. Les circuits d’eau créés étant équipés de petites vannes de purge pour vidanger intégralement la canalisation, creuser plus profond pour une mise hors gel n’est pas nécessaire. A l’arrière, la machine s’adapte à la nature du chantier. Dans le cas d’une pose de tuyaux en pâture, le matériau extrait est dirigé sur un crible 0–10 mm, puis le matériau exempt de pierres retombe sur le tuyau déposé dans l’intervalle au fond de la tranchée, ménageant ainsi le conduit et comblant partiellement la tranchée. Dans le cas de travaux publics tels que la pose de câbles électriques ou de fibre optique, la machine évacue le déblai côté droit ou gauche au moyen d’une petite bande transporteuse et exploite son module enfouisseur de sable alimenté par minipelle. Le câble est alors posé dans une épaisseur de sable recouverte d’un filet avertisseur.
Travail dans l’axe ou déporté
Selon que le chantier se déroule en plein champ ou en bord de route, l’opérateur règle hydrauliquement en continu la position de la trancheuse par rapport à la voie du tracteur grâce à un vérin fixé à proximité de l’attelage. Celui-ci assure le déport transversal de la trancheuse ainsi capable de se positionner à tout endroit entre l’axe d’avancement et l’axe passant par le milieu du pneu droit. La trancheuse requiert pas moins de 14 distributeurs hydrauliques à double effet: neuf à débit variable à l’arrière, trois pour alimenter le
Tracteur: défauts de service à très faible vitesse
Les parcelles rocailleuses, plus exigeantes en puissance, contraignent le chauffeur à abaisser la vitesse de travail en-deçà de 100 m/h. A ces allures extrêmement faibles, Roger Triponney a constaté deux dysfonctionnements pénalisants pour la bonne exécution des chantiers. D’une part, le GPS du tracteur se déconnecterait au motif que l’allure d’avancement est trop lente. Le constructeur a réagi à ce défaut de service et annoncé des modifications appliquées au mois d’avril. La restauration du géoposition -
chargeur frontal à verrouillage automatique de l’outil et enfin deux autres destinées à la troisième et la quatrième fonction de gestion de la bobine embarquée. Selon Roger Triponney, seul John Deere était en mesure de répondre à ce besoin. Elle est ainsi attelée à un tracteur JD 6R195 développant 250 ch, dont les roues sont équipées de télégonflage pour préserver les sols. Celui-ci embarque un porte-bobines installé sur le chargeur frontal, capable d’accueillir une bobine d’un diamètre maximal de 2,40 m. En matière d’entretien, l’opérateur doit inspecter sa machine chaque jour. Outre le graissage, il ajoute de l’épaisseur de métal par soudure au fil de rechargement sur chaque côté de la roue, afin d’éviter son
nement devrait aussi permettre à terme de fournir au client un plan géolocalisé lors de l’envoi de la facture, afin qu’il puisse retrouver plus facilement le tracé de sa canalisation lors d’éventuelles modifications ultérieures de son réseau. D’autre part, la gestion de la transmission montrerait ses limites: lorsque la vitesse est inférieure à 100 m/h, la gestion de l’avancement par rapport au régime de force n’est curieusement plus régulée. Le constructeur devrait là aussi apporter un correctif prochainement.
usure prématurée. Généralement, entre 10 et 20 dents doivent être remplacées au quotidien sur la machine lorsqu’elle travaille dans les terres calcaires du Jura suisse. Ces opérations prennent environ une demi-heure quotidiennement.
Reboucheuse à rotors
Conçue elle aussi par GTechniques, la reboucheuse repousse, une fois le conduit ou le câble posé, la matière extraite dans la tranchée. Installée sur le relevage avant lors des déplacements, elle n’est utilisée que sur les chantiers agricoles. L’outil porté est animé par un tracteur à quatre roues motrices mis à disposition par le client et muni d’un et 3e point hydraulique indispensable pour corriger l’as-
Reportage | Plate-forme 05 2023 Technique Agricole 47
L’entreprise GTechniques, créée par Roger Triponney (photo) et son fils Guillaume, est spécialisée dans la pose de canalisations et de câblages en milieu rural.
Conçue par GTechniques, la trancheuse creuse à une profondeur maximale de 95 cm grâce à 160 dents. Photo: Matthieu Schubnel
siette des disques. Les deux disques horizontaux qui suivent supportent une multitude de bouts de câbles d’une vingtaine de centimètres de long et de 24 mm de section, fixés selon un angle de 25°. Ces grandes brosses rotatives sont conçues pour résister à toute épreuve. Elles présentent la souplesse nécessaire pour travailler en terrain rocheux sans subir de dommages. Les deux rotors tournant en sens opposé sont entraînés chacun par un moteur hydraulique alimenté par la centrale hydraulique embarquée. Le régime est ajustable entre 100 et 300 tr/min. Pour conserver une hauteur de travail constante, chaque brosse repose sur une demi-sphère de terrage conçue à partir d’un fond de cuve de compresseur. Une sécurité mécanique intégrée garantit l’écartement des deux rotors pour laisser passer les grosses pierres. Une pression excessive dans le circuit hydraulique bloque leur rotation.
Soudures de raccord
La définition du tracé tient compte de l’idée de l’agriculteur et de l’angle de déviation maximal de la trajectoire de la trancheuse qui ne peut pas dépasser 25°. L’entrepreneur procède généralement à une visite préalable pour prendre connaissance des lieux. Il mesure les différences d’altitude entre le point de départ (source, réseau d’eau potable, citerne, ruisseau ou rivière) et les points de distribution. Il évalue également la pression de départ et informe le client des adaptations éventuelles nécessaires. La pose de réseaux d’eau ne requiert qu’une seule personne. Chaque chantier dure de 1 à 3 jours, souvent pour de longueurs de 300 à 1200 m. L’opérateur travaille avec la trancheuse si possible dans le
sens de la descente lorsque la pente est fort. La vitesse d’avancement 30 à 300 m/h et varie fortement selon la nature du sol. Cette allure particulièrement lente pose d’ailleurs problème en matière de guidage et de transmission (voir encadré page 43). La consommation en carburant, elle, avoisine les 30 litres/heure. La tranchée est ensuite rebouchée lors d’un second passage. Puis l’opérateur interconnecte les différentes sections de canalisation. Le plus souvent, l’agriculteur met à disposition du prestataire une mini-pelle pour préparer la pose de regards cylindriques en polyéthylène au niveau de chaque point de purge, c’est-àdire à l’extrémité de la conduite et dans les bas-fonds du réseau. Une fois les canalisations en place, GTechniques procède aux soudures des tuyaux en PEHD (polyéthylène haute densité). Le fourgon tout-terrain de la société embarque les raccords et purgeurs nécessaires, ainsi qu’un groupe électrogène alimentant un petit poste électrique portatif conçu pour la soudure des raccords. Les raccords intègrent deux cosses. Une fois ces bornes reliées à l’appareil, les deux extrémités de conduit sont soudées de façon définitive en 60 à 90 secondes. L’exploitant agricole est quant à lui chargé d’aménager lui-même les zones d’installation de points d’abreuvement et leurs abords puis de poser les bacs. Sur demande, GTechniques est aussi capable de livrer le réseau clés en main.
Déjà 1500 km de conduites posées Agriculteurs, entrepreneurs, communes, groupe E… la clientèle est diverse et les missions variées: enfouissement de tuyaux pour abreuver les animaux au pâturage, adduction d’eau de fermes d’al -
page, enfouissement de câbles électriques ou de fibre optique, création de tranchées ouvertes pour entreprises de travaux public ou encore sciage de rocher pour des entreprises de travaux publics. GTechniques répond aux demandes de la clientèle en établissant des devis au mètre linéaire, indépendamment de la nature du sol. Peu importe la saison, pourvu que les sols ne soient pas détrempés. L’entreprise du Cerneux-Péquignot (NE) intervient sur toute la Suisse romande. Le prix comprenant le tranchage, la pose (fournitures comprises) et le rebouchage avoisine 8 francs par mètre linéaire, dégressif selon la longueur et hors déplacement. L’activité compte actuellement 70 % de clients agriculteurs et 30 % dans les travaux publics et le génie civil. Rien que dans le secteur agricole, GTechniques annonce avoir déjà posé 1500 km de conduites. La mise en place de réseaux d’eau au pâturage est composée à 80 % de première pose et à 20 % de renouvellement. Parallèlement, l’entreprise commercialise de bassins d’abreuvement en béton pour pâtures de 700 à 2200 l, ne pouvant être renversés et munis de flotteurs en bas d’auge inacces sibles par les animaux. Des marges de progrès sont possibles dans l’organisation des chantiers, les clients agricoles n’anticipant pas toujours leurs besoins en prévision de la saison de pâturage. GTechniques n’emploie ni salarié ni saisonnier pour l’instant. Roger Triponney se montre optimiste pour les années à venir. La concurrence et le marché de pose de fibre optique sont encore assez peu développés en Suisse. Le changement climatique en cours devrait lui aussi dynamiser cette activité en raison de la pénurie croissante d’eau.
Plate-forme | Reportage 48 Technique Agricole 05 2023
Une fois le réseau finalisé, les auges en béton sont idéalement placées tous les 200 m, limitant les distances de parcours des bovins.
La reboucheuse (ici remisée) achève le remblayage de la tranchée grâce à ses deux robustes rotors animés hydrauliquement.
Nettoyage du digesteur avec une grue spéciale
Pour nettoyer le digesteur d’un méthaniseur, la société Freiburghaus de Flamatt (FR) utilise une grue à haute performance, montée sur un camion et munie d’une flèche de 32 mètres. Technique Agricole a assisté à une démonstration sur l’exploitation de Thomas Schnyder, dans le hameau d’Uttewil à Bösingen (Basens), dans le canton de Fribourg.
Heinz Röthlisberger
Tous ceux qui exploitent un méthaniseur le savent: le digesteur doit impérativement être nettoyé à intervalles réguliers. Car, avec le temps, les dépôts de sable et de résidus solides s’accumulent au fond du digesteur, formant une couche impropre au pompage et résistante même au meilleur malaxeur. De tels dépôts réduisent le volume du digesteur au détriment de la puissance de la centrale. C’est d’autant plus vrai lorsque les conduites de chauffe sur les parois latérales disparaissent sous une épaisse couche de sédiments. Un excès de matière peut aussi compromettre le fonctionnement du malaxeur. Pour vidanger les digesteurs, on utilise notamment des excavatrices-aspiratrices, des pompes ou des bandes transporteuses.
La méthode de la grue
La société Freiburghaus propose une solution différente. Cette entreprise de Flamatt (FR), spécialisée dans le transport et l’élimination des déchets, se sert d’une grue spéciale à haute performance, montée sur un camion, pour nettoyer le digesteur. Vers la mi-avril, la grue a été utilisée sur l’exploitation de Thomas Schnyder dans le hameau d’Uttewil, près de Bösingen (Basens, FR). Il s’agissait de vidanger le digesteur de 1200 m³ du méthaniseur de Thomas Schnyder. En deux jours, la grue a extrait environ 300 m³ de digestats afin de les épandre sur les champs. Avant l’utilisation proprement dite de la grue, Thomas Schnyder a fait aspirer tout le digestat liquide, ne laissant dans le digesteur que les dépôts solides ou légèrement boueux.
La sécurité est primordiale
«Le plus important dans cette procédure est la sécurité», insiste Thomas Schnyder,
Reportage | Plate-forme 05 2023 Technique Agricole 49
Le digesteur de Thomas Schnyder a une couverture de béton avec une minuscule ouverture pour la vidange. Pour que les digestats soient saisis par le grappin, un ouvrier pilote le chargeur automoteur pour les transporter directement sous l’ouverture. Photos: Heinz Röthlisberger
La grue est pourvue d’une flèche de 32 mètres de portée. A environ 20 mètres, elle est encore capable de soulever le grappin d’un mètre cube en train de saisir deux tonnes de matériel.
qui fait nettoyer son digesteur systématiquement tous les deux ans et qui a pris l’habitude de faire appel à la société Freiburghaus. Avant toute visite du digesteur, différentes mesures de sécurité doivent être prises et contrôlées à l’aide d’une check-list. «Parmi ces mesures figurent, outre la sécurisation des endroits présentant un risque de chute, l’aération préalable, le contrôle des niveaux, la position correcte des robinets et, pour finir, le contrôle de l’air ambiant à l’aide d’oxymètres.» Si le taux d’oxygène de l’air le permet, les ouvriers peuvent descendre dans le digesteur et commencer à mettre les digestats en tas. Lors de l’intervention chez Thomas Schnyder, les ouvriers de la société Freiburghaus ne portent pas de masque à gaz, mais un oxymètre, qui donne immédiatement l’alerte lorsque l’air devient irrespirable faute d’oxygène. Les interventions sont toujours assurées par trois personnes: un grutier, placé à l’extérieur, pour diriger la grue à l‘aide d’une télécommande, un ouvrier à l’intérieur du digesteur pour transporter les digestats jusqu’à l’ouverture à l’aide d’un chargeur automoteur, ainsi qu’un surveillant prêt à intervenir en cas de problème.
Couvercle en béton et ouverture étroite
Le digesteur de 2007 est fermé par un couvercle en béton avec une petite ouverture sur le côté. C’est par cette ouverture que, dès que le digesteur devient praticable, un chargeur automoteur, puis un godet basculant sont introduits à l’aide de la grue. Le grutier doit diriger le chargeur et le grappin avec dextérité pour les faire passer à travers l’ouverture, en raison de l’étroitesse de cette dernière. Le godet basculant est monté sur le chargeur automoteur à l’intérieur du diges-
Le moteur de 460 chevaux du camion est exploité au maximum. A l’extrémité de la flèche, la puissante hydraulique fournit 200 l/min d’huile à une pression de 300 bars.
teur pour servir à acheminer les digestats vers l’ouverture, où le grutier les évacuera avec une benne preneuse. Au début, la place à l’intérieur du digesteur est extrêmement limitée et il faut un ouvrier très adroit pour manœuvrer le chargeur automoteur. Cependant, au fur et à mesure que la grue évacue les charges de digestats, les conditions dans le digesteur s’améliorent.
Des matières extrêmement lourdes Grâce à la télécommande, le grutier peut se tenir immédiatement à côté de l’ouverture et diriger la grue au millimètre près. C’est ainsi que le grappin pour manutention de vrac, d’une contenance de l’ordre
du mètre cube, retire successivement des charges du ventre du digesteur.
«Les dépôts accumulés dans le digesteur pèsent très lourd, de l’ordre de 2,3 tonnes par mètre cube», explique Thomas Schnyder. «Le poids correspond approximativement à la densité spécifique du béton.» C’est d’autant plus vrai que la part de sable est importante. Une fois le digesteur nettoyé, on profitera de l’occasion pour réaliser quelques travaux d’entretien avant de le remettre en service. L’entreprise s’est fixée pour objectif de limiter la durée de l’interruption.
La grue utilisée par la société Freiburghaus est une réalisation spéciale du constructeur allemand MKG, dont les
Le méthaniseur de l’exploitation Schnyder
L’exploitation de Thomas Schnyder, dans le hameau d’Uttewil près de Basens (Bösingen, FR), produit de l’électricité à partir de biogaz depuis 1979. «Mon père avait fait construire un méthaniseur et s’est familiarisé avec ce mode de production», raconte Thomas Schnyder (photo), qui a repris l’exploitation en 2002. Il a investi en 2007 dans un nouveau méthaniseur, toujours en activité. Cette installation munie d’un digesteur et d’un post-digesteur produit une puissance nette de 2 GWh. Il pourvoit aux besoins annuels de 450 à 500 ménages. «Atout appréciable, on peut installer un malaxeur au milieu du couvercle en béton qui ferme notre méthaniseur pour améliorer son rendement», explique notre agriculteur âgé de 55 ans. Un autre avantage du couvercle en béton par rapport à la coupole serait l’excellente isolation thermique offerte vers le haut. Selon Thomas Schnyder, le principal inconvénient réside dans l’étroitesse de l’ouverture, qui complique les vidanges. Aujourd’hui, on chercherait une autre solution. Le méthaniseur est alimenté avec le fumier et le lisier de la porcherie, ainsi que les déchets verts, les restes de nourriture et les engrais de ferme des exploitations voisines. Thomas Schnyder gère une surface utile de 35 hectares où il cultive des semences, du colza et du maïs-grain. La porcherie abrite 50 truies et 400 porcs de finition.
Plate-forme | Reportage 50 Technique Agricole 05 2023
grues sont célèbres pour leur capacité de charge et leur portée. La grue, réalisée principalement en acier, est particulièrement robuste. «Avec ses 40 tonnes, elle est la seule de son genre en Suisse», explique Raphael Freiburghaus, directeur de la société éponyme.
Hydraulique très puissante
Le système hydraulique est à l’avenant. «Il fournit 200 l/min à 300 bars à l’extrémité de la flèche. Il peut ainsi générer les gros efforts nécessaires pour manœuvrer le grappin.» La flèche a quelque 32 mètres de portée. A 20 mètres elle peut toujours soulever le grappin avec près de deux tonnes de digestats. La grue orientable de 40 tonnes est montée sur un camion
Mercedes Benz, entraîné par un 6-cylindres de 460 chevaux. Le moteur sert aussi pour les mouvements de la grue. Le camion est exclusivement réservé au travail effectué avec cette grue. Cette dernière pourrait pourtant être dédiée à plusieurs tâches selon son équipement: crochet, treuil ou panier de levage. Pour la vidange des digesteurs (avec coupole ou couvercle en béton) et des fosses à purin, la société Freiburghaus possède des grappins de plusieurs tailles pour la manutention de vrac, des grappins spéciaux, une pompe à boues d’un débit allant jusqu’à 20 000 litres par minute, ainsi qu’un malaxeur à lisier.
«Si le malaxeur casse, il est trop tard»
Le nettoyage du digesteur va bon train. Thomas Schnyder avait tout préparé en amont et les équipes de Freiburghaus sont expérimentées. «Nous avons déjà nettoyé cette installation à maintes reprises et avons déjà eu l’occasion de tester plusieurs procédés», explique Raphael Freiburghaus. «Une vidange est toujours plus facile la deuxième fois. La première fois, on commence par explorer les conditions locales, se familiariser avec les mesures de sécurité en vigueur et déterminer l’éloignement des champs.» D’ailleurs on ne trouve pas les mêmes matières dans chaque méthaniseur. Les différences peuvent être importantes et risquent de se répercuter sur la durée du nettoyage. Enfin, il appartient aux exploitants de décider de la manière et de la fréquence de nettoyage de leur digesteur. Et Raphael Freiburghaus de conclure: «Si le malaxeur finit par casser, il est trop tard.» Cet événement survient d’ailleurs plus fréquemment qu’on ne pourrait le croire.
Reportage | Plate-forme 05 2023 Technique Agricole 51
Le digestat extrait avant le début du nettoyage du digesteur effectué avec le concours de la société Freiburghaus est épandu sur les champs des environs.
Un travail de précision: charge après charge, le grutier doit manœuvrer le grappin à travers la petite ouverture du digesteur.
Le valet de ferme est descendu dans le digesteur afin que l’ouvrier puisse regrouper les digestats solides sous l’ouverture étroite.
Affluence record à la «Forst live»
Le salon «Forst live» à Offenbourg (Allemagne) attire régulièrement un grand nombre de visiteurs d’Allemagne, de France et de Suisse. Un certain nombre des 340 sociétés ayant participé à cet événement ont présenté des nouveautés intéressantes.
Avec plus de 33 000 entrées, le salon «Forst live», qui s’est tenu sur trois jours début avril à Offenbourg, a établi un nouveau record, malgré une forte pluie et de petites averses. Environ 340 exposants ont présenté leurs produits, parmi lesquels quelques nouveautés. En plus des machines dédiées à la récolte du bois, au débardage, à la transformation et à la pré-livraison du bois récolté, de multiples outils de grande taille pour le travail du sol étaient à découvrir.
Un autre pilier du salon était le façonnage du bois de chauffage ainsi que son utilisation dans les chaudières. Différents constructeurs ont ainsi présenté leurs solutions, avec parfois aussi certaines solutions photovoltaïques, solaires thermiques, pompes à chaleur et éoliennes.
Télédétection dans les airs AeroDCS propose une gamme de services dans le domaine d’application de la télé -
détection aérienne, de haute valeur et fiables sur le plan opérationnel. La mise en œuvre de missions de vols à décollage vertical entraînés par hydrogène en fait partie. Les images enregistrées peuvent être utilisées en sylviculture.
Appareils de grimpe
Eder Maschinenbau a élargi son offre d’appareils de grimpe et présente le modèle «EPC 240-11» pesant 11,5 kg, avec une corde d’ascension de 11 mm de diamètre. Cet outil de grimpe est équipé d’un moteur
Kawasaki de 2,7 ch, capable de transporter vers le haut une charge utile de 240 kg à l’allure maximale de 0,6 m/s.
Têtes d’abattage
Forsttechnik Engel a présenté trois nouvelles têtes d’abattage pour grues forestières et pelles hydrauliques. Leurs couteaux mobiles en acier Hardox assurent un ébranchage propre. De série, ces têtes d’abattage
Roman Engeler
Plate-forme | Exposition 52 Technique Agricole 05 2023
L’étendue de l’offre exposée au salon «Forst live» d’Offenbourg va des grandes machines forestières jusqu’aux appareils de broyage, aux combinés de sciage-fendage jusqu’aux outils de sciage mobiles. Photos: Forst live et Roman Engeler
sont proposées en configuration à impulsion et combinées en option avec un système à rouleaux. La mesure de la longueur de coupe a lieu par intervalles de 50 mm, complétée sur demande par une roulette pour une mesure encore plus précise.
Tronçonneuse entraînée à distance Logosol a présenté, parmi d’autres innovations, un système d’entraînement à distance par chaîne pour tronçonneuse, avec lequel l’organe de coupe est mû à l’aide d’une manivelle lors du sciage. La corde entraînée par cette manivelle a été remplacée par une chaîne, grâce à laquelle la liaison avec la tronçonneuse est plus directe. L’animation à distance de la tronçonneuse est également nouvelle. Elle fonctionne elle aussi via la chaîne, pilotée par le câble de gaz. L’outil de coupe est solidarisé à la chaîne d’entraînement au moyen d’un raccord rapide.
sormais avec guide-câble sur le tambour du treuil et sortie de câble associée. Le chenillard peut maintenant être équipé d’un câble de traction. Sa capacité ascensionnelle sera ainsi considérablement augmentée.
Tronçonneuse puissante à batterie
Cramer introduit sur le marché la nouvelle tronçonneuse à batteries «82CS34» avec accu de 82 volts, de 3,4 kW de puissance et avec un couple de 4 Nm, comparables à ceux d’un modèle à essence de 60 cm³. Elle intègre un moteur numérique brushless. La vitesse de la chaîne atteint 25 m/s. Grâce à des composants en magnésium, le boîtier de construction robuste dissipe la chaleur. La chaîne et le guide-chaîne proviennent de chez Oregon.
Extraction hydraulique de câble synthétique
Suffel Fördertechnik a créé un équipement anti-incendie de forêt destiné aux «SmartSkidder» télécommandés – ici avec une citerne de 800 litres et une pompe centrifuge pesant 200 kg – , dont les raccords sont compatible avec les tuyauteries des pompiers. L’entreprise présentait aussi comme nouveauté mondiale un treuil entièrement hydraulique avec extraction active et réglable en continu de câble synthétique avec jusqu’à 4 t de résistance à la rupture.
Tribenne basculante avec grue
La nouvelle tribenne basculante de 4 tonnes de Britz Kommunaltechnik peut être utilisée avec cette grue de chargement de 4 mètres de portée et 260 kg de capacité de levage pour l’approvisionnement privé en bois de chauffage. La puissance requise est de 30 à 60 ch.
Chenillard suisse
Trente ans après la construction du premier «Raup-Trac», l’entreprise suisse Martin Alther a concentré toutes les expériences et retours de clients dans le développement du «RT55.2». Le châssis à tension hydraulique entièrement redéveloppé forme la base de la machine. Celleci embarque un treuil de 6 t d’Adler dé -
Grappin coupeur léger
Riedelsberger Baumaschinen exposait le grappin coupeur «TMK 150» qui constituerait actuellement le modèle le plus léger et puissant du marché. L’outil pèse 75 kg en configuration pour pelle hydraulique et 120 kg pour l’attelage sur une grue forestière. Sa capacité de coupe atteint 15 cm.
Broyeurs sur batteries
Schliesing Machinery présentait les nouveaux broyeurs de branches alimentés par batteries «235 MX-E» et «325 MX-E» dans la catégorie des 19/20 cm de section. Il serait possible de travailler jusqu’à une journée complète grâce à un système de récupération d’énergie. Le chargement de cet outil a lieu via une prise 230 V.
Exposition | Plate-forme 05 2023 Technique Agricole 53
Un Fendt «Farmer 305 LSA» optimisé par son propriétaire
Avec ses trois Fendt, deux «Farmer» et un «Vario», Ueli Wiederkehr, agriculteur à Gontenschwil (AG) dispose d’une force de frappe performante pour exploiter son domaine.
Dominik Senn
A Gontenschwil (AG), la ferme d’Ueli et de Lotti Wiederkehr compte trois douzaines d’hectares de surface agricole utile. Cette exploitation laitière produit du lait de prairie pour Emmi. Pas moins de 58 vaches laitières et leur descendance trouvent place dans l’étable construite en 2008. Ueli a conçu lui-même la salle de traite de 2 x 4 places, toujours d’une propreté impeccable, à l’image de l’ensemble de l’exploitation et de ses nombreuses granges, remises et bâtiments d’habitation. «Deux douzaines d’hectares sont des prairies et 14 % de la superficie totale des zones de biodiversité», souligne Ueli
Wiederkehr. Parallèlement, il conduit des herbages et des grandes cultures, principalement de l’épeautre, des betteraves sucrières, du maïs-ensilage et des prairies artificielles. L’ensilage s’effectue en balles l’été et en silo-tranchée au printemps et à l’automne.
Augmenter les performances
En 1986, pour son 20 e anniversaire, l’agriculteur Ueli Wiederkehr s’est offert un joli cadeau: il s’est commandé son premier tracteur Fendt, un «Farmer 305 LSA Turbomatik» de 62 chevaux neuf, un modèle 1987 à traction intégrale. Le tracteur
principal d’alors, un Bührer «Tractospeed» de 1967, était trop sollicité. «En plus d’alléger la charge du Bührer, je voulais augmenter la force de frappe disponible pour le domaine en général», explique Ueli Wiederkehr. Deux ans plus tard, il équipait lui-même le «Farmer 305» d’un relevage frontal Sauter et d’une prise de force, avant de se procurer la faucheuse frontale adaptée. Un triangle 3-points sur la déchaumeuse à disques lui permettait déjà de faire du semis combiné voici déjà plus de 30 ans. D’usine, ce tracteur possédait deux pompes à huile, une pour la direction, une pour les distri -
54 Technique Agricole 05 2023 Passion | Youngtimer
Des Fendt à la parade avec le «313 SCR Vario», le «Farmer 311 LSA» et le «Farmer 305 LSA» (de g. à d.), ainsi que le Bührer avec «Tractospeed» aux côtés duquel posent Christoph et Ueli Wiederkehr. Photo: Dominik Senn
buteurs. L’andaineur à ruban frontal Knüsel avait besoin d’un dispositif de décharge hydraulique. Ni une ni deux, Ueli Wiederkehr a doté son tracteur d’un compensateur Hydrac; il lui a fallu rallonger les tuyaux et monter un répartiteur de débit. Simultanément, le tracteur fut équipé de deux distributeurs supplémentaires. S’y ajoutèrent un nouveau toit et des projecteurs de travail.
Mécaniciens en machines agricoles
Ueli Wiederkehr a deux fils, Christoph et Sandro, tous deux mécaniciens en machines agricoles. Christoph a même fait un deuxième apprentissage d’agriculteur. Il a passé deux saisons au Canada sur un domaine de grandes cultures. Encore célibataires, les deux fils donnent un coup de main sur la ferme, surtout lorsque des connaissances en machinisme agricole sont requises. Tous les travaux d’entretien, les services et les réparations des tracteurs sont effectués dans l’atelier de la ferme. Au début de cette année, la transmission du «Farmer 305» a eu besoin d’une révision (le second rapport avait pris le pli de sauter à chaque changement). Les deux spécialistes ont donc changé le sélecteur et les fourchettes et, profitant que la boîte soit démontée, l’ont transformée pour que le véhicule puisse rouler à 40 km/h. Il y a quelques années, ils ont aussi remplacé eux-mêmes le palier de la surmultiplication car de l’huile s’infiltrait dans la cloche d’embrayage. C’était une faiblesse connue de la gamme «300», qui fut ensuite corrigée par le constructeur.
Après de telles modifications, on pourrait craindre que le Fendt «Farmer 305 LSA» soit davantage sujet aux pannes. Rien de tout cela: son moteur MWM n’a jamais été ouvert; il a juste fallu y remplacer les injecteurs. Ueli Wiederkehr apprécie le bon étagement des rapports de la transmission 21AV/6AR, mais aussi la bonne disposition des éléments de commande et les trois régimes de la prise de force (500, 750, 1000 tr/min.). Le couple du 4-cylindres est énorme; le démarrage en gamme route est la règle et s’effectue sans problème. «Ce tracteur tournera encore des années et sa valeur de revente est imbattable», ajoute un Ueli Wiederkehr confiant. Cette année, il a acheté un semoir monograine 6-rangs Monosem avec distributeur d’engrais sur les lignes pour le maïs; il convient parfaitement au «305». Il lui manquait un dispositif de contrôle de sections, Christoph eut tôt fait d’en équiper la machine.
De l’estime pour Fendt Jusqu’en 2015, le «Farmer 305» était le tracteur principal. Son compteur affiche maintenant plus de 8000 heures. Il est même utilisé pour l’épandage de lisier sans tonne, au départ du puits du réseau souterrain installé en 2012. Un dévidoir supplémentaire autorise l’épandage jusqu’à plus d’un kilomètre autour de la ferme. En 2015, Ueli Wiederkehr a acheté un nouveau tracteur Fendt quasi neuf, un «313 SCR Vario» de 135 chevaux à transmission intégrale. Il est équipé de freins pneumatiques et sert à optimiser l’ensi -
La gamme des Fendt «Farmer»
Le premier Fendt «Farmer» a été présenté en 1958. Cette gamme se positionnait entre le petit tracteur «Fix» et le grand tracteur «Favorit». En 1975, Fendt a lancé sur le marché la gamme «Farmer 200», une série de modèles qui seront construits durant presque 30 ans; elle a été remplacée par le «200 Vario» à transmission à variation continue.
Le Fendt «Farmer 300» a été fabriqué à partir de 1980 sur une période exceptionnelle de 28 ans. Lors de son lancement en 1980, le Farmer «305 LSA» était le plus petit tracteur de cette gamme «300». En 2005, le «300 Vario» est arrivé sur le marché. La gamme Fendt «Farmer 400 Vario» a été introduite en 1999 avec trois modèles. Le «Farmer 400 Vario» a été remplacé en 2006 par le «400 Vario».
lage et à soulager le «Farmer». A lui les gros travaux en grandes cultures, mais aussi le fanage, les semis, le fauchage sur de grandes largeurs. Quant au Bührer, il sert encore aux traitements phytosanitaires et aux façons culturales. En 2018, un Fendt «Farmer 311 LSA» d’occasion de 1986, développant 110 chevaux, est venu compléter le parc de l’exploitation. Equipé de freins pneumatiques et de distributeurs supplémentaires pour l’ensilage, il sert aussi au transport. Et souligne l’estime que la famille Wiederkehr porte aux tracteurs «Farmer».
Du «fait maison»: les boutons rouge et vert, en haut, sont les commandes extérieures du relevage frontal. Dessous se trouvent la prise 7 pôles pour les phares et clignotants, puis, plus bas, la 13 pôles pour les commandes de l’andaineur à ruban. On voit aussi les deux paires de distributeurs double effet, ainsi que le retour libre avec son capuchon de protection noir. Photo:
05 2023 Technique Agricole 55 Youngtimer | Passion
Le «Farmer 305» devant une herse rotative. Photo: Wiederkehr
Wiederkehr
Les mystères de la Roumanie
Le prochain voyage de l’ASETA emmènera ses membres en Roumanie. Bien que faisant partie de l’Union européenne (UE) depuis 2007, ce pays porte encore les séquelles de la longue transition qui a succédé à l’ère Ceausescu. Il offre des contrastes saisissants entre les petites structures et les entreprises agricoles. La Roumanie compte deux millions d’agriculteurs, dont une moitié seulement exploite un domaine de plus d’un hectare et bénéficie de contributions de l’UE. Les participants croiseront dans la campagne des charrettes tirées par des chevaux ainsi que des machines de pointe financées par les subventions de l’UE qui se concentrent dans la région des Carpates. Outre l’agriculture, très présente, les voyageurs visiteront des sites d’exception, dont Sibiu, capitale européenne de la culture en 2007, et se plongeront dans la légende du comte Dracula.
Le programme de voyage
1er jour, lundi: (0/0/1)* vol direct Zurich–Bucarest avec Swiss Décollage à 12 h 10, arrivée à Bucarest à 15 h 30 (heure locale). Transfert à l’hôtel Union Plaza****, à Bucarest, et attribution des chambres (pour deux nuits), repas du soir dans un restaurant traditionnel avec spectacle de folklore et nuitée.
2e jour, mardi: (1/1/0) Bucarest
Après le petit-déjeuner buffet, tour de ville de Bucarest et découverte de l’Athénée, de l’ancien palais royal Cotroceni, de la cathédrale patriarcale, de l’église Stavropoleos, ainsi que du palais de la République rêvé par le couple Ceausescu et abritant aujourd’hui le Parlement roumain. Repas de midi dans un restaurant local et promenade dans la vieille ville.
3e jour, mercredi: (1/1/1) Bucarest–Sibiu Petit-déjeuner buffet et départ de l’hôtel. Déplacement vers Sibiu (ou Hermannstadt en allemand) via Caciulata, lieu de la pause déjeuner. Tour de ville de Sibiu, capitale européenne de la culture en 2007. Repas du soir et attribution des chambres à l’hôtel Hermanns****, à Sibiu (pour trois nuitées).
4 e jour, jeudi: (1/1/0) exploitation laitière et viande des Carpates
Après le petit-déjeuner buffet, visite de l’exploitation laitière Garbova (2500 vaches) avec le directeur de la compagnie DN Agrar SRL. Repas de midi sur la plus grande ferme d’élevage de bovins de Roumanie, de la Karpaten Meat Trading (société de viande des Carpates), à Marpod. Début de la production de viande angus en Roumanie en automne 2008 par les entrepreneurs Samuel Widmer et Stefan Jung, après l’achat du premier local de stabulation et de 15 hectares de terrain. Exploitation comptant actuellement 3500 vaches-mères et 3500 génisses. Retour à Sibiu et repas individuel dans un restaurant de la vieille ville (non compris dans le prix du voyage).
Après le petit-déjeuner buffet, visite d’un rucher à Hambra. Halte pour le repas de midi accompagné de vin local dans une
5e jour, vendredi: (1/1/1) Sibiu et ses environs
ASETA | Voyage 56 Technique Agricole 05 2023
campagne authentique avec des villages préservés. Retour à Sibiu et visite de l’écomusée Astra, le deuxième plus grand musée en plein air d’Europe, sur un site de 96 hectares. Repas du soir à l’hôtel.
6 e jour, samedi: (1/1/1) Sibiu–Sighisoara–Viscri–Rotbav–Brasov
Petit-déjeuner buffet et départ de l’hôtel. Visite guidée de Sighisoara (ou Schässburg en allemand). Poursuite de la route vers Brasov via Viscri. Repas dans la tradition culinaire locale et promenade en calèche dans un paysage somptueux. Visite d’un artisan de la région. En fin d’après-midi, visite de Brasov (ou Kronstadt en allemand, soit ville de la couronne), cité médiévale fortifiée, à la population germanophone majoritaire jusqu’au début du XXe siècle. Repas du soir et attribution des chambres à l’hôtel Qosmo****, à Brasov (deux nuitées).
7e jour, dimanche: (1/1/1) Brasov–Bran–Rasnov–Rotbav–Brasov Après le petit-déjeuner, découverte du château Bran, dit de Dracula, à l’atmosphère lugubre. Route vers Rasnov. Dégustation d’eau-de vie, repas de midi et visite de la ferme familiale Catean, atelier de transformation de lait de brebis. Retour à Brasov et repas d’adieu.
retour avec Swiss; décollage à 16 h 10 et arrivée à Zurich vers 17 h 35.
* Les repas compris dans le forfait sont indiqués par la valeur 1 et les repas non compris par la valeur 0 selon l’ordre suivant: (petit-déjeuner / repas de midi / repas du soir)
Les prestations incluses
• Vols et taxes perçues par Swiss
• Sept nuitées et petits-déjeuners buffet dans de bons hôtels de classe moyenne
• Voyage accompagné par un guide local francophone
• Trajets en car climatisé moderne
• Les entrées, visites et repas mentionnés dans le programme
• Garantie des fonds de la clientèle
Les prix par personne
• Nombre minimal de 20 participants
• En chambre double CHF 1890.–
• Supplément chambre simple CHF 260.–
• Assurance annulation et rapatriement (option) CHF 100.–
Les dates de voyage
• Voyage 1: du 25 septembre au 2 octobre 2023
• Voyage 2: du 9 au 16 octobre 2023
Informations et inscription
L’agence Bischofberger Info-Reisen AG organise le voyage, fournit des informations et gère les inscriptions. En voici les coordonnées:
Bischofberger Info-Reisen AG
Dufourstrasse 159
8008 Zurich
info@bischofberger-reisen.ch
Tél. 044 384 93 93
Dernier délai d’inscription: 31 mai 2023
Lien pour finaliser votre inscription:
8 e jour, lundi: (1/0/0) Brasov–Sinaia et vol de retour
Petit-déjeuner buffet et départ de l’hôtel. Déplacement vers Sinaia et visite du château de Peles, résidence d’été de Carol 1er, premier roi de Roumanie, d’origine allemande. Route vers l’aéroport et vol de
Voyage | ASETA 05 2023 Technique Agricole 57
Un exercice réjouissant
Lors de leur 99e assemblée, les délégués de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture ont approuvé les comptes, réélu le comité et nommé trois membres d’honneur.
Les délégués des 22 sections et de l’organisation professionnelle de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), réunis en assemblée à
Einsiedeln (SZ), ont pris acte des bons résultats de l’exercice. Grâce aux mesures d’économie mises en place, les comptes ont été bouclés avec un bénéfice, plus impor tant
que prévu, qui s’élève à 86 000 francs. Le taux de participation au cours de conduite «G40» affiche un recul minime par rapport à celui de l’an dernier. L’assemblée a validé le budget 2023 à l’équilibre.
Les organes de l’ASETA restent inchangés. Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats, et les huit autres personnes de même que les trois membres de la commission de contrôle ont été réélus pour un nouveau mandat. Klaus Brenzikofer et Peter Gerber, les anciens président et gérant de la section bernoise, ainsi que Beat Ochsenbein, ancien gérant de la section Soleure, ont été nommés membres d’honneur en remerciement de leur engagement de longue date envers l’ASETA.
ASETA | Assemblées 58 Technique Agricole 05 2023
Roman Engeler, Catherine Schweizer, Matthieu Schubnel et Heinz Röthlisberger
Réuni en assemblée à Einsiedeln (SZ), les délégués ont été ravis de constater que l’ASETA se portait bien. Photos: Röthlisberger/Schweizer
Werner Salzmann, président de l’ASETA a dirigé la 99 e assemblée des délégués.
Roman Engeler, directeur de l’ASETA a fait un tour d’horizon des affaires en cours.
Dans son discours d’ouverture, Werner Salzmann a évoqué un certain renversement de tendance constaté lors des délibérations de la «PA 22+». La politique agricole officielle a été longtemps focalisée sur l’écologie. Elle devient plus nuancée et se tourne à nouveau davantage vers une agriculture productrice. Mais il reste encore bien du pain sur la planche pour promouvoir les matériels agricoles innovants, l’une des solutions les plus pertinentes pour atteindre les objectifs de durabilité, a affirmé Werner Salzmann. «Nous sommes préoccupés par le nombre croissant d’aménagements routiers qui bloquent le passage des grands convois agricoles», a déclaré Roman Engeler, directeur de l’ASETA. Les dimensions conformes à la loi des véhicules spéciaux ne sont pas compatibles avec certaines
normes apparemment usuelles dans la construction des routes. L’association cherche à engager le dialogue avec les offices concernés.
L’ASETA a été fondée en décembre 1924 sous le nom d’Association suisse des propriétaires de tracteurs alors que la mécanisation émergeait. L’année prochaine, l’organisation célébrera donc son centenaire. Les préparatifs de cet événement vont bon train. L’un des temps forts sera l’assemblée des délégués qui se déroulera les 31 mai et 1er juin dans le canton d’Argovie, siège actuel de l’ASETA. La rencontre a été organisée par la section Schwyz-Uri, avec à sa tête le président Armin Brun et le gérant Florian Kälin. Le quatuor Kalberweidli Büeblä et les sonneurs de cloches de la formation Trychlergruppe Edelwyss d’Einsiedeln ont
été les clous de la soirée. Le deuxième jour a été consacré à la visite de l’abbaye bénédictine d’Einsiedeln, toujours habitée par une quarantaine de moines. Le monastère fondé en 934 a été reconstruit en style baroque au XVIII e siècle. Sa bibliothèque renferme un grand nombre de livres anciens, principalement de théologie, mais aussi d’histoire, de philosophie, de droit, de sciences naturelles et de médecine. L’abbaye d’Einsiedeln est propriétaire de l’un des plus anciens haras de chevaux encore en activité de Suisse, voire d’Europe. Il n’abrite plus que trois juments. Les chevaux, de lignée Einsiedeln, ont été surnommés «Cavalli della Madonna» par les ducs d’Italie du Nord en référence à la Vierge Noire de la chapelle des Grâces vénérée
Assemblées | ASETA 05 2023 Technique Agricole 59
chaque année par 800 000 pèlerins et touristes.
Werner Salzmann, en compagnie de Beat Ochsenbein (section soloroise) ainsi que de Klaus Brenzikofer et de Peter Gerber de la section bernoise (de g. à dr.), récemment nommés membres d’honneur.
Les représentants de la section Schwyz-Uri, Albert Keller, Roman Bamert et Armin Brun, président (de g. à dr.), ont reçu un cadeau en remerciement de l’organisation de la rencontre.
Hanspeter Egli, agriculteur et conseiller du district d’Einsiedeln, a brossé un portrait vivant du canton de Schwyz et d’Einsiedeln.
Le conseiller national Marcel Dettling, par ailleurs agriculteur, domicilié à Oberiberg (SZ), a animé la soirée avec brio.
Les délégués et leurs accompagnants ont l’occasion de visiter l’abbaye d’Einsie deln.
La bibliothèque de l’abbaye renferme 1200 manuscrits, 1080 incunables et plus de 230 000 livres imprimés dans tous les domaines du savoir. Sa salle baroque est impressionnante.
Fondée en 934, cette bibliothèque est l’une des plus anciennes d’Europe et renferme des trésors.
adolescents qui forment le groupe Kalberweidli Büeblä jouent de la musique folklorique.
de cloches Edelwyss Einsiedeln dans le restaurant; l’art des claqueurs de fouets fait l’objet d’une démonstration à l’extérieur.
Les délégués ne manquent pas de sujets de discussion, entre autres les tracteurs exposés par le sponsor Same Deutz-Fahr.
ASETA | Assemblées 60 Technique Agricole 05 2023
Les sonneurs
Les quatre
Le vice-président Bernard Nicod remercie Armin Brun, président de la section Schwyz-Uri, pour l’organisation de l’assemblée des délégués.
Kari Laimbacher (g.) et Karl Hediger, le duo d’humoristes nommés Muotathaler Wetterschmöcker, présentent leurs prévisions météorologiques particulières.
Assemblées | ASETA 05 2023 Technique Agricole 61
Les membres de l’Oldtimer-Traktoren-Team de Gross, au bord du lac de Sihl, défilent dans les rues d’Einsiedeln au volant de leur Hürlimann.
Trois tracteurs Hürlimann, dont un «H-6160» de 158 chevaux à droite, forment une haie d’honneur pour les délégués.
Urs Wegmann, comité de l’ASETA, Roman Engeler, Olivier Fantino, directeur de routesuisse, et Werner Salzmann (de g. à dr.) sont tout sourire.
L’apéritif donne lieu à un moment de convivialité et d’échange.
Clin d’œil de bienvenue: en arrivant à Einsiedeln, on aperçoit dans les airs un tracteur Hürlimann suspendu à une grue.
BL BS
Examen pour le permis F/G 2023
La section des deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2023 (nés en 2009) ou plus âgés.
Cours 3: mercredi 22 novembre, 13 h 30
Lieu du cours: centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 3
Prix: CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus).
Inscription au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de: Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch, merci d’indiquer les dates du cours et de naissance. Lieu de l’examen et inscription individuelle auprès de: Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein
Contrôle des installations électriques, offre avantageuse pour les membres de l’ASETA
Les installations électriques à basse tension sont soumises à un contrôle lors de la transformation ou de la construction d’un bâtiment. Un contrôle des installations doit en outre être effectué à intervalles réguliers: tous les dix ans dans les étables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bâtiments d’habitations. Vous pouvez choisir vousmême l’organe de contrôle. C’est pourquoi la section zurichoise de l’ASETA a élaboré conjointement avec la société IBG une offre très intéressante pour ses membres.
Renseignements et inscription: www.strickhof.ch
BE Championnat de conduite de tracteur
Dimanche 11 juin, site de Terralog, à Rüdtligen-Alchenflüh
La section bernoise de l’ASETA (BVLT) a confié l’organisation de la finale régionale du championnat de conduite de tracteur à la société de jeunesse rurale de l’Untere Emme. La manifestation aura lieu le dimanche 11 juin, à partir de 9 heures, sur le site de l‘entreprise Terralog, à Rüdtligen-Alchenflüh. Les visiteurs auront la possibilité de se restaurer. Peuvent concourir les femmes et les hommes à partir de 14 ans, titulaires au moins d’un permis de conduire G. Ils seront répartis dans les catégories Actifs (à partir de l’année de naissance 2005), Femmes (dès 2005), Juniors (nés de 2009 à 2006). Les inscriptions se feront sur place. Elles coûteront 25 francs aux personnes nées en 2006 et postérieurement et 35 francs à celles qui sont nées en 2005 ou antérieurement.
Offre de cours actuelle
Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours préparatoires à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.–
pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.
Dates des prochains cours:
Mercredi 28 juin, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Mercredi 23 août, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Cours G40 organisé par l’ASETA sur les sites de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40)
Examen théor. scooter ou voiture: préparation en ligne pour CHF 24.–Cours de base scooter ou moto: à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 450.– pour les membres et CHF 480.– pour les nonmembres. Prochain cours: n° 625 pour scooter et moto
1re partie: samedi 2 septembre, de 7 h 30 à 11h 30
2e partie: samedi 9 septembre, de 7 h 30 à 11h 30
3e partie: samedi 16 septembre, de 7 h 30 à 11h 30
Cours de théorie sur le trafic routier: à Sursee. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres.
Prochain cours: n° 420 au BBZN de Sursee
1re partie: lundi 4 septembre, de 19 à 21 h
2e partie: mardi 5 septembre, de 19 à 21 h
3e partie: lundi 11 septembre, de 19 à 21 h
4 e partie: mardi 12 septembre, de 19 à 21 h
Les cours n’auront lieu que si le nombre de participants est suffisant. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
TG Tests 2023 de pulvérisateurs
Tests 2023 de pulvérisateurs de grandes cultures
Lieu Adresse Date
Frauenfeld Beat Meier, Ifang Jeudi 01.06.2023
Helsighausen Willi Wittwer, Lindenstr. 7 Lundi 12.06.2023
Engishofen Oliver Engeli, Lerchenhof Mercredi 14.06.2023
Bonau Hansjörg Uhlmann, Neugrüt Mardi 22.08.2023
Renseignements: auprès de Markus Koller, VTL Landtechnik Geschäftsstelle, 9542 Münchwilen, info@tvlt.ch, 071 966 22 43
Voyage au Frioul et en Slovénie
Du samedi 21 au dimanche 29 octobre 2023
La section thurgovienne invite ses membres à participer à un voyage intéressant au Frioul et en Slovénie qui se tiendra en automne.
1er jour: trajet en car jusqu’en Slovénie via Kärnten et nuitée dans un hôtel à Kranjska Gora.
2e jour: excursion facultative dans la cité romantique de Bled, célèbre pour son château, son lac et son île. Poursuite de la route vers Ljubljana et Zalec. Visite de la société Thenos (production notamment de faucheuses de refus). Arrivée à Maribor et installation pour trois nuitées dans un hôtel au centre-ville.
3e au 5e jours: visites de la plus vieille vigne du monde, à Ptuj, et de la plus ancienne ville de Slovénie, de Farmtech, constructeur de remorques agricoles et d’épandeurs à fumier), dans les environs de JeruzalemLjutomer.
6 e jour: déplacement plus à l’ouest, vers Ljubliana et Adelsberg; excursion dans la grotte de stalactites, à Postojna. Arrivée au Frioul, et logement pour trois nuits.
7e et 8 e jour: visites entre autres de la ville d’Udine, de San Daniele avec ses exploitations produisant le fameux jambon séché du même nom; dégustation de vin à Cividale.
9 e jour: trajet de retour via Tolmezzo, Sappada, dans le Val Camelico, le col du Brenner et le Klostertal.
Prix par personne: CHF 1590.– en chambre double (CHF 300.– de
ASETA | Sections 62 Technique Agricole 05 2023 Communications
ZH
LU
supplément pour chambre individuelle). Prestations incluses: voyage en car, tous les péages routiers, huit nuitées en demi-pension, toutes les visites, dégustations de vin, et l’excursion en train dans la grotte de stalactites.
Inscription: au plus tard jusqu’au 1er juillet (s’inscrire rapidement parce que le nombre de places est limité) auprès de: VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43
SG AR AI GL
Championnat de conduite de tracteur
Le championnat de conduite de tracteur de la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris aura lieu le dimanche 25 juin sur le site de la société Permapack, à Goldach (SG).
Cours et examens théoriques de permis de tracteur
Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’obtention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’année 2008 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris.
Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès du responsable du cours Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 22.11.2023
Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 20.12.2023
Championnat de conduite de tracteur
La finale du championnat de conduite de tracteur de la section soleuroise de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture offrira un agréable divertissement et de beaux prix aux participants. Elle aura lieu le dimanche 4 juin, à partir de 9 heures sur le site de Landi, à Subingen. Les inscriptions peuvent se faire sur place de 9 à 14 heures. Les parcours pour les adultes (à partir de 14 ans) et pour les juniors (de 9 à 14 ans), ainsi que la course de tracteurs à pédales pour les enfants jusqu’à 9 ans constitueront les attractions principales de la manifestation. Le clou du spectacle sera la compétition par équipe dont le départ sera donné à 15 heures. Une buvette sera ouverte toute la journée.
NE
Championnat de conduite de tracteur
La finale neuchâteloise du championnat de conduite de tracteur aura lieu le dimanche 25 juin à La Brévine.
FR
Championnat de conduite de tracteur
La finale fribourgeoise du championnat de conduite de tracteur aura lieu le jeudi 10 août sur le site du Centre L2, à Romont.
JU/JB
Championnat de conduite de tracteur
La finale du championnat de conduite de tracteur de la section Jura/Jura bernois aura lieu le dimanche 3 septembre sur la place de Chaindon à Reconvilier.
Sections | ASETA 05 2023 Technique Agricole 63
06.12.2023
www.agrartechnik.ch Widnau, Rest. Rosengarten Me 08.11.2023 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 11.11.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 13.12.2023
SO
Lieu 1er jour 2e jour + examen Après-midi Mercredi après-midi Wangs, Parkhotel Sa 13.05.2023 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 07.06.2023 Widnau, Rest. Rosengarten Sa 20.05.2023 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 21.06.2023 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 17.06.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 12.07.2023 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 05.07.2023 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 09.08.2023 Wangs, Parkhotel Sa 12.08.2023 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 06.09.2023 Trogen Me 16.08.2023 Trogen / StVA Trogen 13.09.2023 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 26.08.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 27.09.2023 Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 30.08.2023 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 20.09.2023 St. Peterzell, Schulhaus Sa 16.09.2023 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 18.10.2023 Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 23.09.2023 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 25.10.2023 Wangs, Parkhotel Sa 04.11.2023 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 29.11.2023
Formation pour le permis F/G
Les jeunes filles et jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h.
Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
AG
Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme)
BL, BS
Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch
BE
Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch
FR
Contact: AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49
GR
Contact: Gianni Largiadèr, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch
NE
Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch
GL
Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch
Sécurité et respect sur la route
SH
Contact: VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch
SO
Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch
SZ, UR
Contact: Floriana Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch
TG
Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen
VD
Lieu de cours: Oulens-sous-Echallens
Contact: ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch
ZG
Contact: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch
ZH
Contact: SVLT ZH, 058 105 98 22, Eschikon 21, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch Cours de préparation au permis de tracteur (de 8 à 14 h):
– 24 juin 2023
– 25 novembre 2023
Conditions de participation
– Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires).
Prix: CHF 110.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau. Renseignements et inscription: en ligne sur www.fahrkurse.ch ou
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ASETA | Sections
SVLT Zürich, Eschikon 21, 8315 Lindau, tél. 058 105 99 52 MIDLAND.CH Midland – Swiss Quality Oil
Les routes souillées constituent un danger pour les deux-roues et sont donc immédiatement nettoyées à la fin des travaux.
les membres de l’ASETA
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Pâture intégrale
En début d’année, Pascal Bühlmann, âgé de 27 ans, a repris l’exploitation familiale Lügisingen, à Rothenburg (LU). Son père est depuis lors salarié à plein temps à la ferme. Sa mère Luzia lui fournit une aide précieuse; elle accueille aussi des enfants d’âge préscolaire dans une ancienne dépendance du domaine. La belle ferme en bois brille comme un sou neuf. «De nombreux promeneurs passent ici. C’est pourquoi nous nous efforçons de maintenir l’ordre et la propreté», confie le jeune agriculteur. Pascal Bühlmann gère une exploitation fourragère combinant pâture intégrale et vêlages saisonnés. En août, des graines de navets sont semées sur un hectare. Sur les 30 hectares du domaine, vingt sont d’un seul tenant et les dix restants, hérités de Luzia, éloignés de quatre kilomètres. Le jeune homme détient 65 vaches laitières kiwicross et jersey, des races de petit gabarit et à maturité rapide, ainsi que leur descendance. «J’ai eu de la chance! Mon père m’a laissé une exploitation impeccablement gérée», se réjouit-il. On peut le croire sur parole. Cet agriculteur de formation et agrotechnicien diplômé Ecole supérieure a travaillé durant plusieurs années dans différentes exploitations laitières en Irlande et en Nouvelle Zélande, des pays bénéficiant d’une grande expérience dans ce domaine.
En 2006, la porcherie a été transformée en un bâtiment d’élevage en deux parties comportant notamment 40 places de mise-bas; la production porcine est intégrée dans un cercle de répartition du travail dans la production de porcelets (cercle RTPP) selon le standard IP-Suisse. Dans les cultures fourragères, Pascal Bühlmann s’occupe du hersage, de l’andainage et, plus rarement, du fauchage. Il a récemment introduit la séparation du lisier, grâce à laquelle la planification de l’épandage d’engrais est désormais plus simple. Il loue ainsi une citerne de 8 m3 (parfois aussi un épandeur à fumier) à la communauté de machines MG Hellbühl. Autre solution: il mandate un entrepreneur qui effectue l’épandage par tuyaux depuis le bord du champ. «On conserve assez peu de fourrage avec le système des pâture intégrale. Posséder mes machines de récoltes n’est pas rentable parce que le taux d’utilisation serait trop faible. C’est pourquoi j’ai recours à des entrepreneurs. J’y gagne en efficacité et évite les pics de travail. Les frais de machines sont réduits et je peux investir en temps et en argent dans la production animale», explique Pascal Bühlmann. Durant son temps libre, notre agriculteur aime marcher dans la nature ou skier avec son amie. Il siège au comité de l’association des paysannes et des paysans de la vallée de l’Obersee, une section de l’Union des paysannes et paysans lucernois. En outre, il envisage d’investir prochainement dans l’extension de l’installation photovoltaïque.
66 Technique Agricole 05 2023 ASETA | Portrait
Propos recueillis par Dominik Senn
Les cours proposés par l’ASETA
Cours de conduite «G40»
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire.
Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
Cours de conduite Ecodrive
On peut réduire jusqu’à 30 % la consommation d’un tracteur en optimisant sa conduite et son utilisation. La diminution de la consommation de carburant permet, d’une part, de restreindre les coûts d’exploitation tout en abaissant, d’autre part, les émissions néfastes pour le climat.
Objectif de la formation: Grâce aux connaissances et au savoirfaire théoriques et pratiques acquis sur la conduite économique et respectueuse de l’environnement, les participantes et les participants peuvent modifier leur mode de conduite de manière à réduire leurs coûts d’exploitation et les émissions de leurs véhicules.
Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch
Cours de pilotage de drones
Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites Internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch.
Cours de soudure
Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE)
Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actualiser et approfondir leur savoirfaire, qu’ils soient amateurs ou professionnels.
Inscription: l’ASETA n’organise plus ces cours elle même et invite les personnes intéressées à consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site Internet www.amsuisse.ch.
Cours agriLIFT
Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508. Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
85 e année www.agrartechnik.ch
Editeur
Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA)
Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats
Dr Roman Engeler, directeur
Rédaction
Tél.: +41 56 462 32 00
Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch
Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch
Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch
Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch
Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch
Abonnements et changements d’adresse
Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken (AG)
Tél.: +41 56 462 32 00, zs@agrartechnik.ch, www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication
Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG)
Tél.: +41 79 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch
Annonces
Vente d’annonces en français: Simona Manoelli, tél.: +41 31 380 13 27 simona.manoellli@rubmedia.ch
Vente d’annonces en allemand: Alex Reimann, tél.: +41 79 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch
Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik
Production et expédition
AVD GOLDACH AG
Sulzstrasse 10–12, 9403 Goldach (SG)
Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement
Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse)
Gratuit pour les membres de l’ASETA
Etranger: CHF 135.– (TVA exclue)
ISSN
1023 1552
Prochain numéro
Thème principal: «La manutention»
La manipulation de marchandises occupe une grande place dans l’agriculture. Une importance croissante est dès lors accordée à la technique de chargement.
L’édition 6/2023 paraîtra le 15 juin 2023.
Clôture de la rédaction et des annonces: le 2 juin 2023
Cours | ASETA 05 2023 Technique Agricole 67
Impressum
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