juin / juillet 2016
Technique Agricole
TECHNIQUE DE TRANSPORT Tendances de la logistique de transport Pneus : une combinaison de résistance et de douceur Polyvalent et agile « XM.K T4i » de Hürlimann Freins : recommandation de l’ASETA
Laurent Limat, 079 696 24 15
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Editorial • Sommaire juin / juillet 2016 ■
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Actualités
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En bref
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Marché
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Réception par type UE : industrie des machines sollicitée Série « 6M » de John Deere : des tracteurs qui ont du « m »ordant
Ulrich Zweifel
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Thème principal : transports
Adieu
14 18 22 24 28
Tendances de la logistique de transport Pneus : une combinaison de résistance et de douceur Des capteurs pour maîtriser la dynamique des véhicules Les caisses d’ensilage et les remorques autochargeuses Remorque à fond poussant de Fliegl
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En savoir plus
30
Percer un trou ... pas toujours simple
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Impression
34 36 38 42 46
Porte-outil pour la pente « Grip4 de Sauerburger Rapid « Monta » : prêt pour les pentes Steyr améliore sa gamme « Profi » La gamme « XM.K T4i » de Hürlimann Andaineur Krone à l’essai
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Management
45 49
Freins : recommandation de l’ASETA Le transport et la sécurisation des balles rondes
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Plate-forme
50 52
Le salon Bauma : franchissement d’une étape Appel de la montagne
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Passion
54
L’autotracteur Meili « P 55 »
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Sécurité
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SPAA : les 50 ans de prévention agricole en Suisse romande
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ASETA
59 60 61 62 63
Eliminatoires avant le Championnat suisse de conduite de tracteur en Gruyère Départ à la retraite de notre rédacteur Ulrich Zweifel Sections Le portrait du président de la section genevoise Les cours et l’impressum
Page de couverture La remorque à fond poussant a gagné sa place – elle existe maintenant en variante plus légère avec des composants en aluminium.
Editorial
14
36
www.youtube.com/ agrartechnikCH
www.facebook.com/ CHLandtechnik
« Mise en œuvre en commun » était le titre de mon premier éditorial, en mai 1987, et représente un souci constant d’action collective pour le bien de tous. La collaboration entre exploitants n’a rien perdu de son actualité. Pourtant l’enthousiasme qui stimulait notamment l’idée de cercle de machine en ce temps-là s’est un peu émoussé. Le progrès technique et la numérisation à une résolution d’une finesse alors inimaginable ont favorisé le modèle agro-entrepreneur. Celui-ci a les meilleures cartes pour effectuer des investissements importants, gérer des machines complexes et faire avancer la rationalisation dans le secteur primaire. On ne peut pas toujours suivre la « mégalotronique » sur le plan économique ; elle fascine dans tous les cas, notamment dans ce fascicule, qui s’articule autour du thème des transports. Des idées y sont développées, comme l’installation de chenilles sur des véhicules, pour tracter des remorques lourdes dans les champs (page 14). Probablement, les systèmes techniques surdimensionnés essuieront de ce pas des critiques. Des rapports de conduite et de chantier de tracteurs et de machines sont présentés selon l’optique suisse à partir de la page 34 avec bonheur. Cher lectrice, cher lecteur et cher membre de l’ASETA, j’ai eu beaucoup de plaisir à faire ce voyage avec vous dans le monde de Technique Agricole, pendant 29 ans. Je prends maintenant congé de vous et pars à la retraite. Je vous dis adieu en sachant que Technique Agricole continue son parcours avec succès. Je vous remercie de la confiance que vous m’avez accordée.
L’édition n° 8 paraîtra le 18 août 2016.
Photo : Ruedi Burkhalter
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n Actualités
Brèves ■ Klaus Pöttinger quittera, fin juillet, le comité de direction de l’entreprise familiale du même nom et confie son mandat à Markus Baldinger. ■ Emmanuel de Chorivit reprend la responsabilité des marchés français et suisse chez Fella. ■ Andrea Bedosti, ancien directeur de SDF, aujourd’hui employé par le groupe chinois Lovol-Arbos, a reçu du Gouvernement chinois une distinction récompensant son expertise en faveur du développement de la production industrielle chinoise. ■ La marque de pneumatiques chinoise Tianli veut partir à la conquête de l’Europe. Elle a engagé Norbert Schwalen, un ancien collaborateur de Bohnenkamp, pour gérer le développement de ce nouveau marché. ■ Manitou ouvre une succursale en Malaisie, souhaitant ainsi se rapprocher un peu plus de sa clientèle locale. ■ Lely propose désormais son robot de traite « Astronaut » en version « sur mesure ». Le futur utilisateur choisit lui-même les programmes, capteurs et autres équipements qu’il souhaite. ■ Valtra vient de gagner une distinction pour ses tracteurs « T4 », le « Platinum A Design Award » dans la catégorie « Véhicules, mobilité et transport ». ■ 250 partenaires commerciaux de 18 pays ont participé aux journées de démonstration et de présentation des nouveaux produits du constructeur Fliegl. ■ Le centre de formation et de vulgarisation agricole bernois Inforama a édité une Fiche sur les transports d’animaux de rente (www.inforama.ch). ■ A l’occasion d’un travail de bachelor à la Haute école spécialisée de Münster (D), un système de GPS-Ortung a été développé pour les machines agricoles. Sa précision est de 1 centimètre. Des experts y voient une contribution significative et avantageuse pour la mise au point de semoirs, pulvérisateurs, distributeurs et machines de récolte autonomes. ■ Fenaco a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 6,04 milliards de francs (6,3 milliards lors de l’exercice précédent) et un résultat avant impôts inchangé de 123 millions de francs. ■ Kubota a acheté le constructeur US Great Plains et ses usines du Kansas (USA) et de Sleaford (Angleterre). Le Japonais veut ainsi renforcer sa position dans le domaine du travail du sol et de la protection phytosanitaire. ■ Same Deutz-Fahr a augmenté l’an dernier son chiffre d’affaires de 15 % à 1,39 milliard d’euros. ■ Agrisano compte 130 000 assurés, 4 % de plus qu’à la fin 2014. ■ L’usine Massey-Ferguson de Beauvais (F) remporte le trophée d’« Usine de l’année 2016 ». MF était en lice avec une dizaine d’autres entreprises. ■ Le fabricant de pneus Trelleborg annonce la fin du processus de rachat de Mitas.
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« Sherpa » en tournée A l’Eurotier 2014, Strautmann a dévoilé sa gamme de mélangeuses-distributrices automotrices compactes « Sherpa », prévues pour des exploitations qui adoptent ce type de machines pour la première fois. En mai 2016, une « 1201 », dotée d’une trémie de 12 m3 à vis verticale et huit couteaux, deux contre-couteaux, était en tournée à des fins de démonstration sur des exploitations de notre pays. Cette machine est animée par un 4-cylindres Perkins de 144 chevaux. Sa transmission hydrostatique possède deux groupes de vitesses, pour des allures maximales de 15 km / h ou 25 km / h. La trémie est en position centrale entre les deux essieux, si bien que ce modèle « 1201 » des « Sherpa » ne dépasse pas les 2 m 56 de haut. L’essieu avant moteur est rigide, celui de derrière, directeur, est de conception pendulaire, avec deux roues assurant une bonne stabilité ; il offre un angle de braquage de 55°, pour un rayon de braquage de 5 m 73. Le remplissage en silo tranchée s’effectue par un dispositif de reprise « fast-cut » à bouclier tranchant, complété par un tambour d’alimentation de 2 mètres de large avec vis sans fin. Un élévateur achemine
le fourrage dans la trémie. Le « Sherpa » peut prélever de l’ensilage jusqu’à une hauteur de 4 mètres. On peut obtenir, en option, un entonnoir doseur pour incorporer des minéraux et d’autres compléments en petites quantités dans le mélange.
Dents « Lift » sur andaineurs simples Krone équipera dorénavant aussi ses andaineurs à un rotor de dents « Lift » ; elles se distiguent par leur extrémité recourbée qui leur permet de soulever le fourrage. Selon Krone, les risques de souiller foin et préfané s’en trouvent diminués, ce qui contribue à une amélioration générale de la qualité de la récolte. Un test comparatif (Fokus-Test 6244) entre des andaineurs Krone avec ou sans effet « Lift » a été réalisé par la Société allemande d’agriculture (DLG),
qui démontre la chose. En avançant à une allure identique, avec un réglage semblable de la profondeur, les pertes au ratissage ont été moindres, dit le compte rendu du test. La vitesse de travail a pu être augmentée de 2 km / h sans péjorer ce résultat. Et les dents « Lift » pouvaient être réglées 1 centimètre plus haut sans modifier les résultats non plus, limitant du même coup le risque de souiller le fourrage.
Actualités n
Application gonflée Le guide technique de Bohnenkamp est depuis des années un ouvrage de référence parmi les plus connus pour sélectionner jantes et pneumatiques. Le distributeur, dont le siège suisse est à Ormalingen, fait un tour de roue supplémentaire et propose désormais ce guide sous forme d’application. L’utilisateur emporte ainsi en tout lieu et en tout temps les données techniques de quelque 4000 pneus : poids, dimensions, capacités de charge, circonférence et pression. Le menu est clair, simple et complet. La saisie des paramètres est l’affaire de quelques étapes qui permettent de déterminer les caractéristiques que le pneumatique recherché devra posséder.
GVS-Agrar en pleine croissance
« Phytos concentration » Fin mai, BASF Suisse invitait le public à une visite de cultures à Biberist (SO), où était présenté un large éventail de techniques et de produits de protection des cultures, allant du choix des substances (lesquelles, à quel moment ?) aux procédés d’application. Des stands, des visites de parcelles et les échanges avec des spécialistes permettaient aux visiteurs de recueillir toutes informations utiles pour résoudre les problèmes phytosanitaires. Points forts de la manifestation cette année : les essais de traitements et les obtentions variétales que BASF exposait pour la première fois
avec ses partenaires sélectionneurs. « Avec ces visites sur le terrain, complétées par une information sur les innovations et les tendances en production végétale, nous transmettons aux agriculteurs des solutions individualisées à leurs problèmes », expliquait Uwe Kasten, responsable du secteur phyto pour la Suisse. L’intérêt manifesté par les producteurs montre la pertinence de cette démarche. Les échanges ont porté sur toutes sortes de sujets, du paiement des céréales sur la base des teneurs en protéine à l’interdiction de certaines molécules.
En cette année complexe que fut 2015, marquée par la chute de l’euro, le secteur « Machinisme » des coopératives agricoles schaffhousoises s’est bien porté, augmentant ses ventes et ses parts de marché. Les deux divisions GVS-Agrar (tracteurs) et Agrar Technique agricole ont réalisé un chiffre d’affaires de 101,1 millions de francs (89,4 millions de francs en 2014). Témoin de cette croissance, pour la première fois les tracteurs d’Agco, et Fendt en tant que marque individuelle, ont occupé la tête du marché, ce qui s’est traduit par une hausse des résultats de l’entreprise, a expliqué son directeur Ugo Tosoni (photo) à la conférence de presse-bilan du groupe GVS. Le marché de la machine agricole devrait accuser un recul cette année, mais Ugo Tosoni est confiant et mise sur une progression de son entreprise. Une liste de prix en euros introduite pour plus de transparence devrait y contribuer, tout comme les nouveaux produits importés ou fabriqués en interne.
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n Actualités
Un CVT pour ses 20 ans Début mai, Steyr livrait son 40 000 e tracteur à transmission à variation continue. Il y a 20 ans que Steyr a adopté cette technologie, présentée à l’Agritechnica de 1997 à Hanovre. Les quatre rapports de vitesses mécaniques du début ont été conservés. Si, au début, des crabots hydrauliques assuraient le passage automatique des vitesses, ils ont cédé la place à des embrayages multidisques. Dans les transmissions Steyr CVT d’aujourd’hui, c’est un système à double embrayage comme sur les automobiles qui assure le changement des vitesses.
Un Weidemann compact Avec son chargeur télescopique « T6027 » bénéficiant d’améliorations évidentes, Weidemann offre un successeur au « T6025 », retiré du marché. Cette machine est conçue pour lever des charges à 6 m, sur des exploitations de taille moyenne ou plus grandes. Elle est mue par un moteur turbo de 75 chevaux (niveau 3b) et une nouvelle transmission à trois plages de vitesses : 0-7 km / h, 0-15 km / h et 0-20 km / h. Le 30 km / h est en option. La charge maxi-
Sur notre photo, Andreas Klauser (directeur général de CNH et président de Steyr) est en compagnie de l’acheteur, Thomas Hecher de Bad Bleiberg (D), et du maire de la commune, Christian Hecher.
Paillage plus efficace Dans l’article sur le paillage (Technique Agricole 5 / 2016), nous avons malheureusement omis de mentionner un fournisseur. La maison Gex-AgriMetal de Cerlier (BE), distribue des hacheuses-pailleuses pour petites et grandes balles, rondes et parallélépipédiques, automotrices ou à atteler au tracteur. 6
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male passe à 2,7 tonnes. L’engin dispose de l’assistance au pilotage « vls » (Vertical Lift System) plusieurs fois récompensée par des distinctions. Elle offre une sécurité maximale à l’utilisateur, en empêchant le véhicule de verser ou de basculer lorsque le bras est en mouvement. Un retour automatique de la pelle vient s’ajouter à l’équipement. Avec le « Jog Dial », le flux d’huile peut être réglé en fonction des besoins de l’outil utilisé.
Conception revue Depuis des décennies, Hawe propose des remorques et des bennes basculantes de forme conique en diverses exécutions. S’appuyant sur les exigences des utilisateurs, le constructeur a complètement revu sa gamme « MK », à trains tandem ou tridem et d’un poids total en charge allant de 20 à 34 tonnes. Ces modèles sont désormais équipés en série d’essieux suiveurs articulés BPW et de trains à suspension à lames. Les cinq types de remorques ont un timon avec amortisseur ; il est hydraulique sur les grands modèles. L’adoption d’acier et de profilés plus performants permet de réduire le poids propre des remorques de 10 % ; leur charge utile augmente. Sur demande, les remorques peuvent disposer d’un basculement latéral gauche et d’une benne modifiée en conséquence. Des suspensions hydropneumatiques, des ridelles pour l’ensilage, des échelles, des bâches à enroulement et toute une variété de montes pneumatiques sont en option.
Actualités n
Ponts-bascules originaux Le spécialiste alsacien de la pesée PMA (www.pma-sa.com) propose des bascules pour tous usages avec des capacités de pesage jusqu’à 60 tonnes, et ceci déjà dans des dimensions de 6 × 3 mètres. Les bascules modulaires sont aisées à monter, robustes et simples à utiliser, avec divers systèmes d’affichage allant jusqu’à la transmission automatisée des données sur PC. Ne pas se contenter de proposer des articles de série est une force, écrit PMA dans un communiqué. Notre atout, ce sont des solutions individualisées pour les demandes les plus variées. « Grâce à cette souplesse et à un rapport qualité-prix attrayant, nous ne cessons d’élargir les domaines d’application de nos ponts-bascules. »
Premium compact annoncé John Deere présentera une nouvelle gamme de tracteurs compacts au troisième trimestre 2016. « Ces véhicules compacts au bénéfice d’améliorations techniques seront plus puissants que les engins compacts Premium de la Série 5
auxquels ils succéderont. Ils seront exposés cet automne dans des salons en France, Allemagne, Italie et Pologne », annonce un porte-parole de la marque. Les détails seront dévoilés en temps voulu, avant ces expositions.
Plus qu’une simple alternative L’achat de biens d’investissement absorbe de grosses sommes d’argent. Grâce au leasing, les entrepreneurs n’acquièrent pas le bien en soi, mais un droit d’usage, si bien que, dans le cadre d’un contrat de leasing, la banque va prendre en compte l’intérêt sur le capital et le rendement de l’objet pour la durée du contrat. Le leasing permet donc de disposer des dernières technologies à temps, sans mobiliser de capital, et de saisir au bond toute occasion d’activité qui s’offre sur le marché. Les mensualités d’un leasing permettent d’amortir la perte de valeur du bien. Ces coûts peuvent être cou-
verts par le revenu courant de l’objet et portés sur le compte des coûts d’exploitation, avec l’avantage fiscal qui en découle. Ce type de financement a un autre avantage : sa flexi bilité. A la conclusion du contrat, le rythme et le montant des versements sont adaptables. Préalable à tout engagement, une analyse approfondie de la situation du demandeur s’impose. Raiffeisen Leasing dispose d’une très longue expérience en la matière. En quelques minutes, les clients obtiennent une première offre sur le cal culateur en ligne www.raiffeisen.ch/ leasingrechner, afin de préparer en détail la discussion avec leur conseiller.
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Une enrubanneuse d’avant-garde Avec la « VariWrap », Tanco dispose d’une enrubanneuse pour trois-points à la fois innovante, polyvalente et avant-gardiste. Elle est dotée, c’est une exclusivité pour une machine de ce genre, d’un système de gestion hydraulique proportionnelle qui permet de régler la vitesse en continu, pour un enrubannage plus régulier. Dans sa version la plus élaborée (« S300 »), la « VariWrap » comprend un bras d’enrubannage satellitaire à trois tendeurs. Cette configuration innovante permet de monter un double bras (« VariWrap S200 ») offrant la possibilité d’une transformation en machine à trois bras au moyen d’un kit d’extension. 6/7 2016 Technique Agricole
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n Marché | Interview
« L’industrie des machines agricoles est sollicitée. » 25 années après l’attribution de la première homologation européenne d’un tracteur, ce que l’on appelle la réception par type, cette réglementation pour tracteurs a été entièrement reformulée et profondément réformée. Roman Engeler Il y a 25 ans, un tracteur a reçu pour la première fois une « homologation européenne », et ceci, notons le bien, avant une voiture. Il s’agissait d’un modèle de John Deere qui a été développé aux USA, construit au Japon et homologué en fin de compte par une représentation officielle en Allemagne des autorités luxembourgeoises chargées de l’homologation. Déjà à cette époque, les frontières nationales ne jouaient qu’un rôle mineur dans l’ensemble du processus d’homologation. Une profonde réforme de cette réglementation a lieu maintenant avec une reformulation de la réception par type, l’objectif étant de simplifier les processus. Ceci induit toutefois des modifications techniques et administratives considérables, si bien que les fabricants concernés et les autorités ont désormais une charge de travail plus importante. Andreas Schauer, de l’unité transport de l’Association des constructeurs allemands de machines et d’installations (VDMA) à Francfort, s’exprime dans l’interview suivante sur les conséquences de cette nouvelle réglementation. Technique Agricole : Qu’est-ce qui se cache en fait derrière cette nouvelle réglementation pour la réception par type de machines agricoles ? Andreas Schauer : L’intention était de réduire la bureaucratie induite par la réglementation actuelle. Sur le fondement du traité de l’UE, ce que l’on appelle le « Traité de Lisbonne », les « actes juridiques non essentiels » (« lois ») doivent être adoptés via une procédure simplifiée par la Commission européenne sans que cela doive passer par un processus long faisant intervenir le Conseil des Ministres de l’UE et le Parlement européen. Au cas présent, s’agissant de la réception par type, il s’agirait de pouvoir réagir plus rapidement au progrès technique. On voulait par ailleurs 8
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qu’une telle réglementation ne soit pas seulement pour le tracteur, mais aussi pour les machines tractées et pour la remorque. Quels objectifs veut-on atteindre ? L’objectif principal de telles règles est toujours sous-tendu par l’idée centrale du marché intérieur, à savoir la suppression des entraves techniques au commerce et l’uniformisation de la législation des différents Etats-membres de l’EU. Concrètement, que contient la nouvelle réglementation ? D’une façon générale, trois domaines sont concernés : – la sécurité routière (par exemple, le freinage, la direction, l’éclairage) – la sécurité au travail (par exemple dispositif anti-retournement, accès à la cabine sans risque de glissades) – la protection de l’environnement (par exemple émissions de gaz d’échappement et émissions sonores)
L’objectif initial était de réduire la bureaucratie et c’est le contraire qui s’est produit.
La situation du tracteur est telle que les principaux jalons, ceux qui concernent la sécurité routière et la sécurité au travail, ont été pris compte dans l’homologation de type déjà depuis les années 1970 sous la pression des associations professionnelles d’agriculteurs et ces exigences ont été régulièrement adaptées au dernier état de la technique. S’il s’était seulement agi du tracteur, on n’aurait pas eu besoin de faire ces nouvelles réglementations.
Vous dites que cela n’était pas nécessaire. Est-ce que les tracteurs ont vraiment été améliorés ou sont-ils devenus plus sûrs grâce à l’homologation de type qui existait jusque-là ? Certainement. Je peux vous donner un exemple à ce sujet. Depuis 1970, il est obligatoire chez nous d’équiper les nouveaux tracteurs entrant en circulation d’un dispositif anti-renversement. On enregistrait auparavant en Allemagne environ 200 accidents mortels par an à cause du renversement de tracteurs. Leur nombre a ainsi baissé à 100. Il était cependant encore trop élevé, d’où une obligation de post-équipement instaurée pour les tracteurs moins récents. Aujourd’hui, on compte moins de dix accidents de cette nature par an. Qui est concerné ou la nouvelle réglementation s’applique-t-elle à tous les fabricants européens et aux produits importés ? En principe, toute personne souhaitant vendre sur le marché européen doit disposer de cette réception par type UE. Cela vaut donc tant pour les machines fabriquées en Europe que pour les produits importés. La nouvelle réception par type UE est obligatoire pour le tracteur. Elle ne l’est pas encore pour les appareils tractés et les remorques. Cela signifie que chacun peut l’avoir mais ne le doit pas. Toutefois, celui qui en dispose a aussi le droit de vendre cette machine dans tous les pays européens. Pourquoi une telle différence ? On a trouvé ce compromis parce qu’il y a encore beaucoup de petits fabricants de machines et que ce sont souvent des machines spéciales avec un rayon d’intervention très limité. Mais il s’agit probablement seulement de théorie. Je constate en effet aujourd’hui déjà que beaucoup de pays se
Interview | Marché n
Andreas Schauer est ingénieur diplômé en ingénierie mécanique et est responsable depuis 2000 de la cellule transport de l’Association des constructeurs allemands de machines et d’installations (VDMA). A côté, il dirige une petite exploitation viticole et utilise ainsi les techniques agricoles en tant que praticien.
celui de l’acte juridique délégué y afférent. Celui-ci en particulier plaît moins aux fabricants de tracteurs parce qu’ils doivent faire face à une charge administrative significativement plus élevée et, pour partie, satisfaire à des exigences entièrement nouvelles. A compter du 1er janvier 2018, cette réception par type est aussi valable pour tous les véhicules neufs, c’est-à-dire qui entrent pour la première fois en circulation. Elle doit aussi se conformer à de nouvelles directives. Cela aura nécessairement pour conséquence une certaine « reconfiguration ». fondent sur la législation européenne et donnent l’argument suivant : une réglementation européenne existe bel et bien dans ce domaine et nous abandonnons notre droit national. Qu’y a-t-il de nouveau ? L’intention initiale était de mettre l’accent sur des catégories de véhicules pour lesquels aucune exigences techniques n’existait encore. Mais, comme beaucoup de groupes d’intérêts ont été consultés, on n’a pas pu respecter ce principe. C’est ainsi que des choses se sont rajoutées qui ont pour partie des conséquences constructives considérables et engendrent un besoin de contrôle accru lors de l’homologation, mais signifient toujours un surcroît de tâches administratives et de documentation. Quelques exemples : – Accès aux informations d’entretien : les ateliers indépendants reçoivent les mêmes informations que les concessionnaires sous contrat. – Equipement des véhicules : le risque de blessure lors d’accidents doit être réduit au maximum grâce à un équipement fabriqué avec un matériau à rappel élastique ou avec de grands rayons. – Bords extérieurs du véhicule : les parties avec lesquelles on pourrait entrer en contact en cas de chute doivent être conçues de manière à réduire le risque de blessure. Cela conduit en particulier pour les tracteurs à voie étroite à d’importantes mesures constructives du moteur et de la boîte de vitesse.
– Charge documentaire : plusieurs fabricants de tracteurs estiment que la charge documentaire quadruplera par rapport à l’homologation de type existante. Les pneus seront à l’avenir soumis à autorisation en fonction du type de construction. Il se crée un lien avec le fabricant de pneus du fait que chaque numéro d’autorisation du pneu doit être indiqué sur le formulaire descriptif. – Meilleure sécurité routière due à l’amélioration de la visibilité latérale, de l’éclairage et à l’obligation d’équiper tous les tracteurs de ceintures de sécurité. Quel bénéfice l’utilisateur, l’agriculteur, en tirera-t-il ? L’utilité concrète est assez difficile à apprécier. Comme cela a été rappelé, une réglementation efficace avait été créée dès les années 1970 concernant la sécurité routière, réglementation qui a toujours pris en compte les derniers développements, et ce, avec un effort relativement faible. J’y vois un avantage dans le cas où un agriculteur veut vendre lui-même une machine d’occasion. Tous les marchés sont ouverts aux machines avec l’homologation de type UE. Quand peut-on s’attendre concrètement à une entrée en vigueur ? La réception par type est entrée en vigueur au 1er janvier 2016 après la directive 167 / 2013. Pour le moment, elle est valable pour les nouveaux types. Mais cela se corse moins au niveau de la directive qu’à
Est-ce qu’il y a encore des résistances de la part des fabricants ? Non, les dispositions sont entrées en vigueur et les fabricants doivent maintenant composer avec elles. Ils feront valoir leur influence dans la mise en œuvre, l’amélioration de certains détails et l’application ultérieure au progrès technique via des organisations professionnelles nationales comme le VDMA ou l’association faîtière européenne « Cema ». Vous vous êtes déjà exprimé de façon critique sur cette nouvelle réglementation. Croyez- vous que l’expression « des coûts élevés mais pas d’avantages » soit pertinente ici ? Oui, je me suis déjà exprimé de façon critique et à mon avis, il y a aussi beaucoup de choses inutiles dans cette réglementation. Cependant, je ne prétends pas que cela ne représente que des coûts supplémentaires. Le principe de la réception par type est plus que justifié. L’objectif initial était de réduire la bureaucratie et c’est le contraire qui s’est produit. Certains points donneront très certainement des migraines aux fabricants. Mais je pense qu’on a évité le pire. La branche doit maintenant de se battre pour réaliser des améliorations supplémentaires. Que pensez-vous que l’aurait-on dû faire ? Répondre à cette question est difficile. Il y avait beaucoup d’intérêts liés et chacun voulait bien sûr atteindre ses objectifs. Un 6/7 2016 Technique Agricole
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n Marché | Interview
compromis, généralement la solution adoptée faute de mieux, doit toujours être trouvé. On pourrait proposer, pour des questions aussi techniques, d’enfermer un groupe d’experts dans une salle jusqu’à ce qu’ils trouvent une solution, qui serait ensuite promulguée en tant que loi par le politique.
L’Europe n’est pas le monde. Une réception par type internationale ne serait-elle pas nécessaire à l’avenir ? Oui, ce serait l’étape suivante. La réception par type UE a certes une bonne réputation, mais elle n’est ni contraignante, ni en vigueur sur plusieurs marchés intéressants.
C’est pourquoi je souhaiterais qu’elle soit implantée auprès de l’UNECE à Genève pour qu’elle ait un domaine de validité beaucoup plus grand. n
Prise de position de l’industrie des techniques agricoles Quelle importance a la nouvelle réception par type pour votre entreprise ? ■ Herbert Schwaiger* : L’ensemble du programme de véhicules doit être revu après les directives modifiées et doit à nouveau être homologué – ceci en plus des modifications en cours des produits en raison de la réglementation sur la purification des gaz d’échappements – une tâche supplémentaire énorme. ■ Martin Kemper* : Pour les appareils tractés et les remorques, cette réception par type n’est pas obligatoire actuellement mais elle est une simple option pour les fabricants concernés. Car la situation est telle que nous devons parvenir aujourd’hui presque d’un coup à l’homologation pour toute l’Europe, avec une réception par type. ■ Sepp Nuscheler* : Toutes les homologations pour les tracteurs, composantes, dispositifs anti-retournement, sièges et dispositifs de remorquage, pneumatiques,..) doivent être remises à plat dans un délai très court, contrôlées et autorisées. Après que, en dépit de l’approche d’origine, des modifications techniques majeures ont été également introduites et le volume de documentation a été plus que doublé, la mise en œuvre de cette nouvelle réception par type a généré une charge considérable de travail qui doit être en plus réalisér peu de temps avant l’introduction de la norme cinq sur les gaz d’échappement (à compter de 2019, soit un an plus tard). Comment la directive est-elle transposée ? ■ La transposition a lieu dans le cadre d’un projet interne de développement d’un volume d’environ 20 000 heures. Les travaux à effectuer sont répartis par spécialité technique (construction, hydraulique, électronique). La durée estimée du projet est de un an et demi à deux ans. ■ La charge de travail n’est pas négligeable. Mais il ne s’agit pas tant de devoir optimiser les machines que de nous réinventer en interne. Nous sommes dans l’obligation de travailler constamment avec les numéros de machines standards à 17 chiffres. C’est nouveau pour nous, fabricants de machines. Mais comme nous l’avons dit, cela est (pour l’instant encore) volontaire.
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■ Entre les normes quatre et cinq sur les gaz d’échappement, toutes les modifications exigées doivent être implémentées pour toutes les gammes jusqu’à la mi 2017. La charge de travail est en partie considérable. Presque tous les domaines du tracteur sont concernés. A quels problèmes et défis avez-vous été confrontés ? ■ La version initiale du règlement a été publiée seulement au deuxième trimestre 2016 – le délai final est toutefois maintenu au 31. 12. 2017. Cela conduit à une énorme surcharge dans le domaine du développement. En raison de la modification simultanée de tous les types de véhicules de tous les fabricants de tracteurs agricoles et remorques, il faut s’attendre à un énorme encombrement auprès des services techniques (TÜV) et des autorités compétentes en matière de réception. En plus, on doit tabler sur une multiplication des tâches bureaucratiques internes (documentation). ■ D’une façon générale, les processus d’homologation seront moins lourds pour nous car nous n’aurons plus à les effectuer dans chaque pays séparément. Les principales exigences nous étaient déjà connues de par la directive machines qui est une partie intégrante de la réception par type, cela ne change donc guère. ■ Contrairement à ce qui avait été planifié à l’origine, la version finale de la nouvelle réception par type et les adaptations nécessaires ont été publiées très tardivement. Les modifications techniques doivent maintenant alimenter dans des délais très courts toutes les gammes et la préparation, des données de préparation et d’entretien nécessitent de nouveaux systèmes au service après-vente. La date limite d’introduction ente les normes quatre et cinq sur les gaz d’échappement est très mal choisie. Une date limite identique à celle de la norme cinq aurait permis de réduire significativement la charge des industriels. La directive (EU) 167 / 2013 est également nouvelle pour les services techniques et les autorités en charge de la réception, de sorte qu’une importante concertation est nécessaire. Quels sont in fine les avantages ? ■ La seule conséquence positive identifiable de la réforme est le fait que les véhicules puissent
à l’avenir rouler à une vitesse par type allant jusqu’à 60 km / h. ■ Comme indiqué précédemment, nous recevrons désormais les autorisations pour tous les pays européens en une seule fois. Néanmoins, toutes les législations nationales pour la sécurité routière restent valables, ce qui peut éventuellement engendrer de la confusion pour l’utilisateur. ■ Pour les fabricants, il n’y a plus qu’une seule vitesse par type pour les tracteurs valable dans toute l‘UE qui atteint 60 km / h. Les autorisations nationales au-delà de 40 km / h pour les tracteurs peuvent tomber. Les réceptions par type applicables dans toute l’UE pour les remorques et les appareils de travail tractés sont aussi possibles sur option. Quel avantage le client en retire-t-il ? ■ De notre point de vue, on ne peut discerner d‘avantage supplémentaire pour le client. ■ Dans un premier temps, il n‘y aura guère de différence pour le client. Mais il obtient la certitude qu’un appareil homologué pourra aussi être utilisé dans son pays. ■ L’avantage pour le client est plutôt limité. C’est seulement lorsque la réception par type uniformisée au niveau européen de 60 km / h sera confirmée par les processus nationaux d’homologation (par exemple la StVO en Allemagne), que les clients pourront dépasser la vitesse limite de 40 km / h dans d’autres pays européens. Quelques améliorations dans le domaine des dispositifs de sécurité et de protection se sont encore greffées mais elles auraient pu être appliquées dans la réglementation précédente. Le délai fixe d’introduction sans période de transition au 1er janvier 2018 exige beaucoup d’efforts en termes d’organisation dans l’industrie et le commerce.
*Herbert Schwaiger est le responsable de la technique et du développement chez Reform ; *Martin Kemper est responsable chez Amazone des domaines sécurité du produit, droits de douane et standardisation interne ; *Sepp Nuscheler est responsable chez Fendt AGCO GmbH des relations avec la presse et le public.
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n Marché | Nouveautés
Des tracteurs qui ont du « M » ordant Présentés au cours de l’été dernier, les nouveaux tracteurs de la série « 6M » en sont désormais au stade de la mise en production. Les usines John Deere à Mannheim ont mis à profit cet événement pour nous donner un aperçu du processus de développement d’un tracteur. Roman Engeler (commandée par un joystick séparé). Ce modèle de transmission existe également en version « Eco-Shift ». La cabine de la série « 6M » possède une suspension mécanique qui ne demande aucune maintenance. La suspension de l’essieu avant a été revue et améliorée en vue d’un meilleur confort de conduite et d’une capacité de traction accrue dans des conditions de travail difficiles.
Assurance qualité
La construction en série des « 6M » de John Deere commence maintenant.
La série « 6M » de John Deere comportera en tout huit modèles, dont cinq seront munis d’un moteur à quatre cylindres, et trois d’un moteur à six cylindres. Les moteurs, fabriqués en interne, ont une cylindrée respective de 4,5 l (PSS, 4 cylindres) ou 6,8 l (PVS, 6 cylindres) et assurent une puissance de 110 ou 195 cv (puissance nominale selon 97 / 68 CE). Munis d’un filtre à particules et d’un catalyseur SCR, ils répondent aux critères de dépollution de la phase quatre. Les tracteurs sont construits sur la base d’un châssis intégral. Ils se distinguent de la série précédente par leur plus grande maniabilité et par leur boîte de vitesses déclinée en de nombreux modèles et versions. « Ce vaste choix de transmissions confère à cette gamme de tracteurs une grande polyvalence » affirme-t-on chez John Deere.
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Photos : Roman Engeler
– « AutoQuad Plus » : boîte de vitesses automatique commandée en charge, disponible en deux variantes (20 × 20 ou 24 × 24). Dans la version « Eco-Shift » la vitesse d’avancement maximale est atteinte à bas régime, c’est-à-dire entre 1580 et 1680 tr / min. – « CommandQuad Plus » : boîte de vitesses en deux variantes (20 × 20 ou 24 × 24) qui permet un fonctionnement entièrement automatisé grâce à la commande électro-hydraulique du changement de gamme, sans actionner l’embrayage du tracteur. La fonction « AutoClutch » permet de ne pas actionner la pédale de débrayage pour freiner, ce qui rend cette transmission particulièrement intéressante en cas d’utilisation d’un chargeur frontal
Aperçu de la série « 6M » de John Deere 6110M 6120M 6130M 6135M 6145M 6155M 6175M 6195M
Options de transmissions Les boîtes de vitesses suivantes peuvent équiper les tracteurs : – « PowrQuad Plus » : boîte de vitesses commandée en charge, déclinée en trois variantes (16×16, 20×20 ou 24×24), avec la fonction « Speedmatching » (adaptation automatique de rapport « Power shift » au changement du rapport mécanique).
Le développement de la série « 6M » a été mis à profit pour optimiser les processus d’assurance qualité en vigueur dans l’usine John Deere de Mannheim, en exploitant des technologies de pointe pour accélérer le processus conceptuel et garantir une haute qualité dès le départ. Parmi ces technologies figure une salle immersive de réalité virtuelle cinq faces que l’entreprise utilise conjointement avec l’Université des sciences appliquées de Mannheim pour y tester et vérifier les composants et toute la conception des véhicules. « Un tel centre de compétence est unique dans notre secteur. Il permet à tous les acteurs clés de partager, de la conception à l’assemblage final, leurs points de vue sur la meilleure façon de fabriquer et de monter un tracteur, une moissonneuse-batteuse ou une ensileuse, étant donné la complexité croissante de ces machines. » La phase conceptuelle implique une autre étape cruciale : des simulations et des tests intensifs sur bancs d’essai, en labo-
Moteur
4 cyl., 4,5 l, John Deere PSS
6 cyl., 6,8 l, John Deere PVS
Puissance nominale (ch)*
110
120
130
135
145
155
175
195
Puissance maximale (ch)*
116
126
137
142
153
164
185
206
Transmission Couple maximal (Nm) Empattement (m)
* Selon 97 / 68 EC
PowerQuad Plus, AutoQuad Plus (avec / sans EcoShift), CommandQuad Plus (avec / sans EcoShift) 497
542 2,58
587
610
655 2,765
780
790
880 2,80
Nouveautés | Marché n
ratoire et au champ. Le centre dispose d’une série de « salles de torture » où les équipements sont soumis à des tests de résistance et à une multitude de charges extrêmes : du million de cycles d’ouvertures de portes aux 10 000 heures de secouage de châssis, en passant par l’exposition à une température de –30° C, les contrôles de compatibilité électromagnétique, les tests dans la boue et la vérification de leur applicabilité sur tous les marchés importants. Ce n’est qu’une fois les tests passés avec succès que la fabrication en série est lancée.
de Mannheim de réaliser la recette finale de ses produits sous forme d’essais dynamiques. Outre une inspection finale de chaque machine chez le concessionnaire John Deere avant la livraison au client, ce dernier bénéficie de moyens supplémentaires d’optimiser la sécurité de fonctionnement, parmi lesquels un contrat de maintenance et de réparation, ainsi que l’offre de services « FarmSight », une prestation basée sur le traitement des données transmises par les machines, assurée par les concessionnaires John Deere. n
Attention accordée à la qualité du produit : 10 000 heures de secouage de châssis sont une vraie torture pour un tracteur.
Tests par échantillonnage A toutes les étapes du processus de fabrication et d’assemblage, les différents groupes de travail à l’œuvre dans l’usine s’engagent à respecter les objectifs qualité. En outre, certaines machines choisies au hasard sont contrôlées par une équipe d’experts. Par ailleurs, une machine sur dix subit un examen supplémentaire sur le banc d’essai en ligne de l’usine de Mannheim avant d’être commercialisée. Le passage aux moteurs répondant à la phase quatre a été l’occasion pour l’usine
Nouvelle boîte de vitesse : la « CommandQuad Plus » permet un fonctionnement entièrement automatisé.
Les tests doivent aider à maintenir la qualité élevée également pendant la construction en série.
ANNONCE
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n Transports
Tendances de la logistique de transport Actuellement, les récolteuses automotrices peuvent ramasser de grandes quantités en peu de temps, d’où la nécessité d’une organisation des transports appropriée. C’est pourquoi nous parlons chez nous aussi de concepts de logistique incluant des véhicules agricoles. Ruedi Hunger Après les débats soulevés dans d’autres pays européens au sujet du véhicule de transport agricole optimal, les avantages et inconvénients des trains agricoles conventionnels (tracteur et remorque) ou des camions agricoles sont de plus en plus pesés en Suisse également. Pour répartir le poids des machines sur une plus grande surface, on a développé des chenilles, et construit des systèmes de réglage de la pression des pneumatiques plus efficaces. Les fabricants s’efforcent de réduire le poids au moyen de constructions autoporteuses en fibre de verre et en aluminium, toutefois pour le proposer à nouveau comme charge utile. En conséquence, aucune solution durable ne se dessine actuellement entre la protection du sol et le poids de transport.
Deux concepts se rapprochent Le transport de produits agricoles, ainsi que de biens de base comme l’engrais (lisier) par camions agricoles connaît une vogue croissante. En outre, les observations montrent que ces véhicules ne s’arrêtent pas en fourrière, mais qu’ils roulent sur le champ lorsque les sols sont « secs et porteurs ». Cette évolution n’est pas sans risque, car les termes « sec » et « porteur » sont déjà extensibles quand il s’agit de tracteurs. La configuration des chemins ruraux est un autre aspect à considérer lors du choix des véhicules de transport et de la longueur des trains agricoles. Les rayons de courbes deviennent souvent insuffisants pour les véhicules modernes de transport. Les discussions montrent clairement que les domaines d’application des tracteurs et des véhicules spéciaux se recoupent. L’on essaie d’augmenter la vitesse des trans-
ports routiers en utilisant des pneus MPT sur les tracteurs, tandis que les camions agricoles sont dotés, en plus des pneumatiques « adaptés », de dispositifs réglant leur pression et équipés d’installation hydraulique, de prise de force et d’Isobus.
Imbattable sur le terrain La tendance vers les camions agricoles et les machines automotrices n’a pas échappé aux fabricants de tracteurs. Idéaux pour les travaux de traction dans les champs grâce aux améliorations apportées aux transmissions, les tracteurs sont encore à optimiser pour les transports routiers. A l’avenir par exemple, la transmission intégrale s’arrêtera automatiquement lorsqu’elle ne sera plus utilisée. Elle se désenclenchera automatiquement quand elle influencera négativement l’efficacité globale de la chaîne cinématique sur sol dur. Comme un signal fiable manquait jusqu’à présent pour de telles fonctions, l’état de charge de l’accouplement général est désormais mesuré sur les tracteurs John Deere et le patinage des roues
Cette photo montre le dilemme de la logistique agricole. Dans une Suisse où prédominent les petites exploitations, le conflit d’objectifs entre la protection du sol et le poids de transport peut difficilement être résolu de cette manière ! Photo : Annaburger
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Transports n
est régulé ou stoppé en conséquence. Fendt a aussi optimisé le moteur hydraulique de la nouvelle transmission « VarioDrive » du pont avant qui est découplée en cas de trajets sur route. La législation antipollution des tracteurs s’est rapprochée de celle des moteurs de camions ces dernières années et cette tendance se poursuivra. Prochainement, les tracteurs passeront (devront passer) de la norme Euro 4 à Euro 5 et ainsi avancer vers la norme Euro 6 (camions).
Bilan La concurrence entre les camions agricoles et les tracteurs a conduit à un rapprochement des deux systèmes. Les tracteurs sont optimisés pour le transport routier, pendant que les camions agricoles le sont pour le travail dans les champs.
Remorque et pression sur le sol De nombreux efforts ont été faits jus qu’ici pour obtenir des pneumatiques plus larges, soit des surfaces d’appui plus grandes, sur lesquelles les charges tractées puissent se répartir, mais ils ont été réduits à néant parce que celles-ci se sont immédiatement alourdies. Les prescriptions légales limitent la largeur des pneumatiques, raison pour laquelle on observe une tendance vers des surfaces de contact plus longues, c’est-à-dire des chenilles. L’entreprise Hawe prévoit une nouveauté homologuée pour une vitesse sur route de 40 km / h : le prototype d’un châssis à pont interchangeable, propulsé par un moteur hydraulique et sur chenilles. Annaburger a présenté au salon Agritechnica 2015 le véhicule de transport passif « UniCrawler » qui convient bien à tracter des remorques dotées de simples pneus de route tout en ménageant les sols. L’avant de la remorque roule sur ce véhicule jusqu’à ce que son châssis se trouve au centre, entre les unités de roulement (voir photo page précédente). Après avoir actionné le frein de stationnement, l’« UniCrawler » portant la remorque est tiré par le tracteur sur le champ, puis en fourrière. D’après les informations transmises par l’entreprise Annaburger, la pression sur le sol est réduite de plus de deux tiers par rapport à une remorque tandem équipée de pneus standard.
Poids propre réduit – charge utile plus importante Il existe désormais un container de transport de lisier en fibre de verre destiné en
On observe une tendance à équiper de chenilles les tracteurs, les récolteuses et les véhicules de transport parce que les pneus larges s’écartent de plus en plus des conditions légales. Photo : AgriBumper
particulier aux agro-entrepreneurs possédant déjà une remorque porte-caissons. L’entreprise Trentmann GmbH indique un poids de 2900 kg pour un container de 24 m3 équipé d’un système de pompage et le double pour un container en acier. Une stabilité suffisante, une charge utile maximale et un volume utile élevé déterminent le poids propre ou la charge utile des véhicules. Il s’ensuit une tendance vers une construction légère. La nouvelle citerne à pompe de l’entreprise Annaburger a été conçue en intégrant la citerne en fibre de verre comme élément porteur, ce qui a permis de diminuer le poids. Zunahmmer renonce entièrement à un châssis porteur pour sa tonne d’approvisionnement de lisier. Lorsque, comme dans l’exemple mentionné, les deux essieux du véhicule sont uniquement reliés
par une citerne en fibre de verre, la gestion de la stabilité du véhicule devient un défi particulier pour les ingénieurs. Fliegl-Alutec associe la technique de poussée à la construction légère en aluminium dans le but d’atteindre un poids propre minimal. La construction légère en aluminium convient aussi bien pour les produits agricoles légers en vrac que pour les matériaux lourds.
Bilan Il est juste et bon que tout soit entrepris pour réduire toute masse inutile. Croire que le sol est soumis à une plus faible charge est cependant illusoire. La réduction du poids propre est automatiquement compensée par une charge supplémentaire. La réduction du poids ne doit en aucun cas se faire au détriment de la stabilité. ➝
Les constructions autoporteuses en fibre de verre et sans châssis réduisent le poids à vide, mais exigent une grande stabilité. En conclusion, la quantité transportable plus élevée compense le poids économisé (env. 1000 kg / l). Photo : Zunhammer
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n Transports
La collaboration de John Deere et Fliegl pour le développement du « sDrive » a abouti à un essieu moteur à entraînement électrique qui règle sa puissance selon l’état de chargement du tracteur. Le générateur relié à la prise de force sert de source de courant. Photo : John Deere
Dispositifs de réglage de la pression des pneus et concepts d’essieu moteur On connaît depuis longtemps les effets positifs de l’adaptation de la pression des pneumatiques. Gourmand en temps, le regonflage des pneus pour le transport sur route reste un point noir. Fendt a développé en collaboration avec Mitas un pneu (AirCell) doté d’un deuxième pneu intérieur gonflé à haute pression (8 bars) servant d’accumulateur de pression. Le volume (d’air) du pneu extérieur est diminué d’environ 30 %. L’équilibrage de pression direct permet d’augmenter en l’espace d’une minute la pression du pneu de 0,8 à 1,8 bar. La force de traction des tracteurs devient un facteur limitant à cause de l’augmentation des volumes à transporter. Les essieux moteurs électriques et / ou hydrauliques permettent de sortir des remorques fortement chargées des champs, même avec des tracteurs relativement légers. Joskin a créé « E-Drive », un concept d’entraînement doté d’un moteur électrique de 120 kW, intégré dans le châssis, qui peut entraîner les deux essieux arrière d’une remorque tridem. Le premier essieu est relevable. Fliegl a développé en collaboration avec John Deere l’essieu de remorque à entraînement électrique « sDrive » (voir photo ci-dessus). La puissance d’entraînement de l’essieu moteur est réglée automatiquement en fonction de l’état de chargement du tracteur. Kaweco a choisi l’hydraulique pour entraîner l’essieu de sa remorque ensileuse. Une puissance d’en16
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Les capteurs de pression intégrés dans la suspension du timon (rouge) et dans le châssis hydraulique (bleu et jaune) sont reliés à un calculateur. Ce dernier transmet les signaux à l’affichage du poids sur le tracteur. Schéma : Joskin
traînement de 100 kW au plus peut être transmise par une pompe hydraulique entraînée par la prise de force et permet d’atteindre une vitesse maximale de 12 km / h. Selon les informations du fabricant, le système arrêté fonctionne en marche à vide sans perte de puissance.
Connaître le poids transporté Bergmann équipe en série ses épandeurs universels « TSW 5210W » de barres de pesage à haute résolution. Un dispositif de pesée avec commande Isobus peut être intégré en option pour permettre le réglage et la documentation continus de la quantité répandue pendant le processus d’épandage. Joskin a construit un système de pesage dynamique avec suspension hydraulique du timon et du châssis pour ses remorques de transport et d’épandage. Deux capteurs de pression intégrés dans le circuit du châssis et un capteur sur la suspension du timon sont reliés à un cal-
culateur fixé sur le châssis. Celui-ci transmet les signaux, soit sans fil, soit par câble, à l’affichage du poids dans la cabine du tracteur et, sur demande, vers un affichage supplémentaire installé, par exemple sur l’ensileuse automotrice. Selon Joskin, l’appareil de pesage dynamique coûte le tiers du prix d’un modèle à ressort. Sur le terrain, on obtient des variations maximales de 2 % par rapport aux valeurs réelles.
Conclusion La structure autoporteuse en fibre de verre ou en aluminium est une solution intéressante pour réduire le poids. En conditions agricoles avec des chemins difficiles dans les champs et les prés, équiper une remorque chargée d’un essieu entraîné semble plus judicieux que de la tirer « de la boue ». Les concepts d’« essieux moteurs » sont voués à un futur prometteur grâce à un entraînement hydraulique ou électrique. n
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n Transports
Une combinaison de résistance et de douceur Les passages laissent des traces pouvant provoquer un compactage néfaste en cas de terrain agricole difficile et de charge inadaptée. Ralentissement de la croissance des cultures, saturation d’eau et érosion comptent parmi les conséquences à court et à moyen terme. Opter pour des pneus et des charges à la roue adaptés ainsi qu’une pression de gonflage basse et circuler sur des sols à portance élevée permettent de prévenir les répercussions. Les propriétés de suspension et d’amortissement des pneus influencent par ailleurs le confort de conduite. Ruedi Hunger 2013 grâce à une carcasse novatrice. Doté d’une empreinte nettement supérieure (+53 %), le « PneuTrac » est à mi-chemin entre le pneu classique et les chenilles. La commercialisation du dispositif est prévue pour fin 2017.
Optimisation du lestage
Sur champ comme sur route, les pneus porteurs de la mention IF et VF peuvent garder une faible pression de gonflage constante, qui ne doit donc plus être ajustée. Photo : Agco-Fendt
La conception des pneus et des chenilles est guidée par les exigences liées à l’accroissement de la puissance motrice et à sa transmission à haut rendement. En outre, les constructeurs cherchent à réduire la dégradation de la couche arable et à limiter les effets négatifs des poids élevés sur les chaussées asphaltées. Les grands fabricants proposent de plus en plus des pneus aux flancs plus souples porteurs des mentions IF (Improved Flexion) et VF (Very High Flexion). Les pneus IF et VF peuvent supporter les mêmes charges et vitesses que les pneus conventionnels à une pression de gonflage inférieure, ce qui évite de devoir ajuster ce réglage. Sur champ comme sur route, ces pneus peuvent garder une pression de gonflage basse. Mitas et son partenaire Galileo Wheel ont déjà fait sensation lors de l’Agritechnica 18
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Selon les conditions de travail et le type de sol, la puissance de traction à fournir par un tracteur varie considérablement. Les fabricants s’efforcent dès lors d’alléger au maximum les engins afin qu’ils puissent aussi être efficaces lorsqu’ils ont des charges légères à tirer. En plus de présenter un faible rapport puissance / poids (kg / kW), les tracteurs doivent également pouvoir être lestés de manière adéquate afin de pouvoir tracter des charges lourdes avec une adhérence optimale. Sur
n Forces verticales (amortissement et confort) n Forces latérales (conduite dans les virages et guidage latéral) n Forces tangentielles (entraînement, ralentissement) Schéma 1. Différentes forces s’exerçant entre la roue et le sol, on sous-estime souvent l’importance générale de la surface de contact.
Transports n
rapport à l’essieu arrière. Pour éviter ce problème, John Deere a récemment présenté un système de lestage ventral flexible pour les tracteurs qui lève et porte une masse supplémentaire (1,7 t) en dessous de l’engin de manière hydraulique. Ce dispositif permet d’obtenir rapidement un lestage supplémentaire, avec une répartition équilibrée du poids entre les essieux, ce qui améliore considérablement l’efficacité générale sur le terrain.
Accélération du réglage de la pression
Le dispositif EZ Ballast System de John Deere saisit et porte une masse sous le tracteur. Ce système permet d’obtenir une répartition équilibrée entre les essieux.
le terrain, du fait de la charge de travail que représentent ces opérations, on n’adapte pratiquement jamais le poids du tracteur en montant ou démontant les masses d’alourdissement arrière ou en
Comparaison de trains de roulement Contrairement à d’autres trains de roulement, ce système renvoie les tensions dans le sol (bulbes de pressions) ou la répartit sur la zone d’aplatissement du pneu. Des essais (enregistrements instantanés) réalisés avec différents véhicules et sur plusieurs sols ont donné les résultats suivants : • Les chenilles Challenger ont produit une pression plus faible que les pneus simples : 0,27 bar à une profondeur de 30 cm. • Les pneumatiques AxioBib IF 650/85 R 38 (pi = 0,7 bar) se sont placés en deuxième position avec 0,36 bar. • Sur un tracteur, les roues jumelées ont provoqué moins de tensions dans le sol que le train de roulement Quadtrac, les pics de pression survenant principalement sous les rouleaux porteurs (Arvidsson et Keller 2014). Une comparaison entre un Case IH-Steiger 500 équipé de roues jumelées 710/70 R 42 (pneus standard et IF) et un train de roulement Case IH-Quadtrac sur une moissonneuse CR9070 dotée de roues simples a confirmé ces relevés (Rethmel). Sources : Ouvrage de technique agricole Jahrbuch Agrartechnik 2014 ; tracteurs – pneus / sols – comportement
ajustant le liquide de remplissage des pneus. On observe dès lors souvent dans la pratique que les tracteurs sont généralement trop lestés, alors que seuls quelques travaux nécessitent une grande puissance, et consomment en conséquence plus de carburant que nécessaire. Si le relevage avant permet d’ajouter rapidement du lestage, l’essieu avant s’en retrouve alors fréquemment surchargé par
Les systèmes intégrés d’adaptation en continu de la pression des pneus sur les tracteurs prennent de sept à neuf minutes pour augmenter la pression de 1 bar. Pour le travail du sol, par exemple, qui nécessite de toute manière que l’outil porté ou suspendu soit préparé au transport sur route, cette lenteur ne pose généralement aucun problème. Toutefois, s’il faut en permanence alterner entre champ et route, comme c’est le cas pour l’épandage du lisier, ce temps de gonflage réduit le potentiel d’acceptation de cette technique ménageant le sol auprès des utilisateurs. En collaboration avec Mitas, Fendt a mis au point un pneumatique d’un nouveau genre intégrant en son sein une seconde chambre à haute pression, laquelle sert d’accumulateur afin de permettre un ajustement rapide du gonflage
Ainsi que le précise le fabricant, le « Grip Assistant » de Fendt est un système d’assistance pratique et intelligent intégré dans le terminal Vario qui aide l’opérateur à choisir le lestage et la pression des pneus.
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n Transports
Les pneus radiaux modernes pour remorques agricoles présentent une empreinte au sol élevée, un bon pouvoir autonettoyant de la surface de roulement et une résistance au roulement modérément basse pour les trajets sur route.
Le dispositif mis au point en commun par Mitas et Galileo Wheel est une réelle innovation. Le « PneuTrac » présente une empreinte considérablement accrue. La mise sur le marché est prévue pour la fin de l’année prochaine.
des pneus. Ainsi, indépendamment du régime moteur, la pression intérieure du pneu passe de 0,8 à 1,8 bar en l’espace de 30 secondes. Un simple raccord tournant suffit à réalimenter la chambre interne, qui reste constamment remplie.
« Pression des pneus 4.0 » Le « Grip Assistant » de Fendt aide le conducteur à choisir le lestage optimal et la pression des pneus adaptée pour une vitesse définie. Une fois le lestage du tracteur déterminé, le système propose au conducteur la vitesse de travail optimale et la pression des pneus adaptée. Le conducteur n’a qu’à sélectionner le type d’attelage, le type d’outil et la nature du sol sur le terminal Vario. En combinaison avec la commande de pression des pneus, la pression intérieure des pneus adaptée au travail sur champ ou à la circulation sur la route se règle automatiquement. Ce système permet systématiquement de préserver le sol et de régler la machine de manière optimale en vue d’une transmission de puissance au sol efficace. Afin de pouvoir réagir avec souplesse aux besoins du terrain, deux modes distincts ont été mis au point : en mode « Speed Select », le « Grip Assistant » détermine le lestage optimal du tracteur et la pression 20
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des pneus adaptée en fonction des données de base et de la vitesse de travail visée pour l’opération. La pression des pneus recommandée est alors directement transmise via le terminal au système de régulation de pression « Variogrip », puis ajustée. En mode « Ballast Select », lorsque la situation de lestage est donnée ou qu’il est impossible de modifier les contrepoids pour d’autres raisons, le Grip Assistant calcule la pression des pneus optimale en fonction des données de base spécifiées et de la situation de lestage sélectionnée et recommande une plage de vitesse de travail adaptée.
pour une utilisation donnée. Enfin, les pneus n’ont pas non plus échappé à la mise en réseau numérique (technique 4.0). n
Bilan En conclusion, on observe que les fabricants s’efforcent d’optimiser de diverses manières les caractéristiques des pneumatiques agricoles modernes. Il s’agit principalement d’obtenir une traction élevée tout en réduisant parallèlement le compactage du sol. Par rapport aux pneus standard, des flancs plus souples ou des carcasses innovantes permettent une meilleure adhérence au sol pour une même pression de gonflage. L’ajustement de la pression des pneus et du lestage du tracteur optimise les propriétés des pneus
Le système de régulation de pression « Variogrip » proposé sur le segment haut de gamme des tracteurs Fendt réduit le temps de gonflage à un niveau inégalé.
Transports n
Les tracteurs et les moissonneuses sont de plus en plus équipés de chenilles. Les pics de pression sur le sol se mesurent sous les rouleaux porteurs.
Grâce à la conception optimisée de la bande de roulement, l’empreinte sur les pneus porteurs est supérieure à celle des pneus standard malgré les grands vides de la bande de roulement.
La pression de gonflage à elle seule ne suffit pas pour évaluer la pression de contact et les contraintes de charges au sol. Photo : Etienne Diserens, Agroscope Tänikon
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n Transports
Le système d’assistance contre le renversement freine automatiquement en cas de besoin, ce qui empêche le véhicule de basculer dans les virages pris à haute vitesse. Photo : Krone
Des capteurs pour maîtriser la dynamique des véhicules Les systèmes d’aide à la conduite visent avant tout à aider les opérateurs à maîtriser les spécificités de la dynamique des véhicules, en particulier de celle des tracteurs et des remorques. Ruedi Hunger
On désigne l’action des forces physiques dégagées par les véhicules en mouvement sous le terme de « dynamique de la conduite ». Afin d’améliorer la maîtrise des véhicules à des poids et des vitesses supérieures, on a mis au point des systèmes d’assistance en la matière, qui visent à faciliter le pilotage et à sécuriser la conduite. Contrairement aux voitures de tourisme et aux camions, dont seul le chargement est susceptible de changer, la dynamique des tracteurs est quant à elle aussi influencée par le lestage, la pression 22
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des pneus, les différents revêtements de la chaussée et la déclivité, très variable.
Dompter la dynamique La tenue de route est influencée par l’emplacement du centre de gravité, de l’axe du véhicule, de l’axe de roulis et du centre de roulis. Le type et la disposition de l’essieu moteur ainsi que la suspension et la position des roues jouent également un rôle majeur à cet égard. Enfin, le système amortisseur et l’absorption des vibrations ont aussi une grande incidence. Les mou-
Lorsque la trajectoire de levage et d’abaissement est pratiquement verticale, il ne survient presque aucun déplacement du moment de charge dans le sens longitudinal. Photo : Weidemann
Transports n
vements autour des axes vertical, longitudinal et transversal font partie de la dynamique du véhicule. Le conducteur en ressent les effets lors des trajets et des virages à haute vitesse, par exemple. Lorsque la dynamique du véhicule devient incontrôlable, un accident en résulte inévitablement, qui se révélera particulièrement grave s’il est cumulé à de fortes « forces de levage » sur le timon de la remorque. Les systèmes d’aide à la maîtrise de la dynamique des véhicules visent une stabilisation maximale de la remorque. Pour ce faire, ils calculent notamment les forces de contact agissant à l’intersection entre le tracteur et la remorque sur la base de la vitesse de déplacement actuelle, de l’accélération et d’autres paramètres relatifs à la commande de transmission et du moteur (Knorr Bremse). • On désigne par le terme « lacets » les mouvements rotatifs autour de l’axe vertical, aussi nommé « axe de lacet ». • Les mouvements rotatifs autour de l’axe transversal d’un tracteur s’appellent des « tangages ». • Par « roulis », on entend les mouvements de balancement autour de l’axe longitudinal. Les trois exemples suivants expliquent la manière dont les systèmes d’aide à la conduite influencent la dynamique de conduite.
Une trajectoire rectiligne pour plus de sécurité Weidemann a baptisé « Vertical Lift System » (vls) le mouvement télescopique semi-automatisé lors du levage et de l’abaissement de charges (chariot télescopique). Primé à plusieurs reprises, le vls assiste l’opérateur et lui permet d’enchaîner les cycles de travail avec fluidité : ce système d’aide à la conduite maintient la trajectoire de levage et d’abaissement sur une ligne quasi verticale, ce qui améliore la stabilité de la machine. Ainsi, il ne survient presque aucun déplacement du moment de charge dans le sens longitudinal lors de l’abaissement de la charge.
Sécuriser le contact avec le sol En plus du système de freinage électronique « EBS » et du correcteur de freinage automatique asservi à la charge « ALB », Krone fournit aussi le dispositif d’assis tance contre le renversement « RSS » en option sur les remorques de transport « ZX ». L’EBS est équipé d’un capteur qui
Sans ABS et FSV
Avec ABS et FSV
Le FSC de Fent bloque dès 20 km / h la compensation entre les côtés gauche et droit sur l’essieu avant à régulation de niveau, ce qui améliore la stabilité du véhicule. Schéma : Agco / Fendt
mesure les accélérations transversales de la remorque. En cas de forces centrifuges (accélérations transversales) importantes à des vitesses d’avancement élevées et dans les virages serrés, l’EBS réalise en l’espace de quelques millisecondes un léger freinage test des roues internes au virage. Si le système mesure alors qu’une roue est en deçà du régime (par rapport aux autres roues), cela indique qu’au moins une roue n’a pratiquement plus de contact avec le sol. S’il existe un risque élevé de basculement, le système procède aussitôt automatiquement à un véritable freinage. L’unité tracteur-autochargeuse est alors « tirée en longueur », c’est-à-dire qu’il n’y a pas de poussée ni de compression de l’unité. La vitesse se réduit et l’accélération transversale, et donc la force centrifuge, diminuent.
Force de freinage Force d’entraînement Force de guidage latéral Force d’appui
Garantir la stabilité du véhicule Chez Fendt, le système « Fendt Stability Control » (FSC) du « Vario 900 » bloque la compensation entre les côtés gauche et droit sur la suspension de l’essieu avant à régulation de niveau et accroît la précision de direction, la stabilité de conduite et la sécurité de freinage. Si la vitesse descend en dessous de 15 km / h, la compensation entre les côtés gauche et droit est réactivée, afin d’assurer un contact au sol optimal à tout moment.
Conclusion Les systèmes d’aide à la maîtrise de la dynamique des véhicules gagnent en importance à mesure que les machines augmentent en rapidité et s’alourdissent. L’intensification de la dynamique des véhicules pouvant entraîner des situations impossibles à maîtriser manuellement, ces dispositifs d’assistance peuvent aider à accroître la sécurité. n
Axe vertical (axe de lacet) Axe longitudinal
Axe transversal
L’axe longitudinal est soumis aux forces d’entraînement, de freinage et de frottement, tandis que les forces centrifuge et de guidage latéral s’exercent sur l’axe transversal. Enfin, la charge de roue et les forces générées par les irrégularités du sol agissent dans le sens de l’axe vertical du véhicule. Source : Europa Lehrmittel Fachkunde Land- und Baumaschinentechnik
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n Transports
Pas fait pour la jouer modeste A l’exception de quelques grandes exploitations, les remorques d’ensilage et les remorques autochargeuses sont principalement demandées par les agroentrepreneurs. C’est pourquoi l’équipement de ces engins est d’un haut niveau. La vue d’ensemble du marché présentée ci-après n’est pas exhaustive. Ruedi Hunger Strautmann se voit comme le spécialiste de la construction de véhicules agricoles et produit des remorques à poussoir, de transport et autochargeuses. Photo : Strautmann
Les remorques d’ensilage et les autochargeuses combinées (chargeuses / transporteurs) ne sont pas envisageables pour une exploitation à utilisation individuelle.
Situation du marché Sauf exception, les fabricants de remorques d’ensilage produisent aussi des autochargeuses, des bennes basculantes ou des épandeurs de fumier. Pour les spécialistes en la matière, les remorques combinées sont un développement lo gique des autochargeuses. Les producteurs se trouvent en Belgique, Allemagne, Autriche, France, Pologne et aux Pays-Bas. Les tendances et les quantités commercialisées des remorques d’ensilage et des autochargeuses combinées européennes viennent principalement de ces pays. Les volumes de chargement maximaux sont définis par les lois sur la circulation qui limitent le poids maximal à 40 t, la largeur de transport à 3 m et la hauteur de transport à 4 m.
Remorques autochargeuses Les autochargeuses combinées ont été développées à partir des autochargeuses à coupe courte. Elles sont équipées de ro24
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tors et de barre de coupe articulée facilitant les réglages et les travaux de maintenance. Leurs principales caractéristiques sont des parois et des stabilisateurs latéraux renforcés. La transformation d’une autochargeuse en une remorque d’ensilage prend peu de temps. Les organes de chargement sont rarement démontés.
observent une certaine demande de châssis tridem, mais le marché principal est constitué par des véhicules à bogie. L’utilisation des essieux directeurs se standardise. On constate aussi une tendance pour les remorques autochargeuses dans le domaine des châssis hydrauliques.
Informations sur les fabricants Remorques d’ensilage Les remorques d’ensilage sont conçues spécialement pour le transport de produits hachés. Une partie des superstructures sont de forme conique pour faciliter le déchargement, même après de longues distances de transport. On utilise aussi les remorques à poussoir et à bande, outre celles qui sont dotées de fond mouvant à quatre ou six chaînes.
Châssis et pneumatiques Les trains à roues en tandem sont standard et les tridem ont la cote. Selon Bergmann et Class, les essieux directeurs sur châssis à bogie sont encore plus demandés qu’un troisième essieu. Si les châssis avec des pneus de 26,5 pouces sont très répandus, les pneus de 30,5 pouces sont parfois montés aussi. Pöttinger et Lely
Annaburger produit des remorques d’ensilage allant jusqu’à un volume de 50 m3 (norme DIN), équipées de châssis à bogie et / ou tridem. Bergmann construit des autochargeuses combinées contenant presque 50 m3 (norme DIN), ce qui nécessite un châssis tridem pour supporter le poids total de 34 tonnes. La demande s’accroît pour les essieux directeurs dotés de pneus ménageant les sols et pour l’électronique Isobus qui s’est imposée. Pour le leader Claas, les autochargeuses combinées font partie intégrante de l’offre pour la récolte du fourrage. L’entreprise produit plusieurs séries, par exemple des remorques autochargeuses d’une capacité atteignant 50 m3 (norme DIN) ou 34 tonnes de poids total. La conception des autochargeuses combinées Class permet le démontage des or-
Transports n
ganes de chargement et les rouleaux doseurs en 20 minutes. Le poids inutile – environ 3 tonnes – est ainsi éliminé. Fliegl couvre le marché avec des remorques à poussoir d’une capacité de 20 à 50 m3. L’essieu moteur « PowerDirectElect » optionnel est particulier. Hawe-Wester construit des remorques d’ensilage à usage professionnel. Les remorques sont équipées de fonds mouvant à chaînes ultrarésistantes. Les superstructures sont en tôles d’acier zinguées et plastifiées. La paroi frontale avant est transparente. Un éclairage intérieur s’obtient sur demande. Joskin fabrique des remorques d’ensilage équipées de fond mouvant à quatre chaînes. D’une longueur de 9,5 m, la remorque offre un volume de 55 m3. La deuxième série, la remorque à bande de transport « Drakkar », présente une capacité utile de 46 m3. Les parois en acier du caisson recouvertes de polyéthylène permettent de réduire le frottement latéral. Kaweco (fabriqué par Staja) présente dans sa gamme quatre modèles de remorque d’ensilage pouvant contenir 52 m3. La remorque bande de transport « Pullbox » est proposée avec bogie ou tridem depuis deux ans. La paroi frontale se déplace vers l’arrière en même temps que le fond en plastique. Selon le fabricant, la remorque convient aussi pour les céréales (étanche au colza). Krone estime que les chargeuses et les remorques ensileuses appartiennent tout simplement à la gamme d’un spécialiste en cultures fourragères. Pour cette raison, la fabrique de machines de Spelle (D) construit des remorques autochargeuses / ensileuses d’une capacité utile de 53 m3. Avec la nouvelle génération ZX, Krone mise sur la paroi frontale pivotante, permettant de disposer d’un volume supplémentaire tout en gardant un
mode de construction court. Toutes les remorques autochargeuses dotées d’un système électronique de base confortable sont compatibles Isobus. Un dispositif de pesage est aussi disponible. Lely construit des remorques autochargeuses et ensileuses dotées d’une capacité de charge de 54 m3 (norme DIN) pour les agro-entrepreneurs. Pour ces derniers, Lely propose encore un châssis à suspension hydraulique doté d’un équilibrage de niveau automatique. La commande Isobus est fournie en série. Selon Lely, la combinaison du dispositif de pesage avec le système de positionnement GPS permet d’affecter approximativement les rendements aux surfaces. D’après ses indications, Pöttinger construit des remorques avec un volume de chargement de 100 m3 (légèrement audessus de 50 m3, norme DIN) et des tracteurs de 330 kW. Le dispositif d’affûtage automatique des lames « Autocut » est utilisable directement sur la remorque. Pöttinger a développé une direction forcée électronique pour les châssis hydrauliques des remorques à bogie ou tridem, utilisés surtout à partir de 40 m3 (norme DIN). Pöttinger table sur une évolution vers les systèmes de commande Isobus. Schuitemaker fabrique tant des autochargeuses combinées que des remorques d’ensilage. Les premières sont équipées de rotors de coupe. Elles seront dotées d’un système complet de mesure du poids et des substances nutritives avec transmission de données via « Cloud » à partir de cette année. Schuitemaker a construit une transmission mécanique 4 roues motrices (4 des 6 axes) pour son plus gros modèle de remorques d’ensilage. Strautmann a une large palette de remorques, dont une nouveauté : la remorque bande de transport « Aperion ».
Pöttinger s’est lancée très tôt dans le segment des autochargeuses. La plus grande part de marché de l’entreprise traditionnelle autrichienne se trouve en Allemagne. Photo : Pöttinger
Elle est disponible au choix avec un châssis à bogie hydraulique ou un châssis tridem hydropneumatique. En raison d’un trafic plus dense, la demande s’accroît pour un éclairage LED, des feux de position latéraux et des caméras de recul. La commande Isobus est devenue standard. Kverneland / Vicon proposent sur le marché des autochargeuses d’une capacité de 42 m3. Vicon se perçoit comme un partenaire performant des agro-entrepreneurs, surtout avec le transbordeur « Shuttle ». Selon Kverneland, les autochargeuses ont des avantages par rapport aux remorques de transport (double usage). Toutes les autochargeuses à rotors sont dotées de commande Isobus. Les fabricants suisses Lisibach et Strebel construisent des remorques d’ensilage pour les agro-entrepreneurs et les grandes exploitations. Les remorques d’ensilage Jumbolino sont actuellement élaborées en France par Gilibert. Absent du tableau, ce fabricant de bennes basculantes ne produit pas de remorques d’ensilage ou d’autochargeuses sous sa propre marque.
Les opinions divergent Tous les fabricants ne sont pas du même avis. Est-il indispensable d’équiper une remorque autochargeuse à l’avant d’un fond mouvant abaissé ? Pendant que Krone et Claas le font de cette manière depuis 2007 et 2009, Lely voit comme seul avantage l’utilisation de la paroi frontale pivotante pour réduire de 1 m la longueur de la remorque par rapport aux concurrents. Claas ajoute que l’abaissement de 50 cm du fond mouvant permet de monter des pneus de 26,5 pouces pour ménager le sol. Pöttinger et Krone misent sur un dispositif d’affûtage automatique des couteaux. Selon le premier, une remorque
La technique de transport prend une part de plus en plus importante chez des fabricants comme Kverneland / Vicon qui offrent un programme complet pour la récolte du fourrage. Photo : Kverneland / Vicon 6/7 2016 Technique Agricole
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Bergmann
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Claas
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Gilibert
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Epandeur de fumier et de compost
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Rem. porte-caissons
Benne basculante
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Remorque de transfert
Annaburger
Remorque à bande de transport
Autochargeuse
Autochargeuse combinée
Remorque d’ensilage
Fabricant
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Class voit une évolution continue de la petite mécanisation individuelle vers les autochargeuses interentreprises ou les remorque d’ensilage professionnelles. Photo : Claas
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Joskin Krone
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Kverneland / Vicon
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Pronar
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Strautmann
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Strebel
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Tebbe
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Lely possède un bon réseau de concessionnaires et utilise pour la vente les anciennes structures de distribution de Lely, Welger et Mengele. Photo : Lely
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Rolland Traiers Schuitemaker
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Staja / Kaweco x
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Au cours des dix dernières années, le nombre de fabricants de remorques autochargeuses et de hacheuses a pratiquement doublé. Cela s’explique avant tout par le boum du biogaz en Allemagne.
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Actuellement, presque tous les modèles sont équipés de suspensions hydrauliques ou de châssis hydropneumatiques en mesure de répartir uniformément le poids sur toutes les six roues. Photo : Joskin
Les autochargeuses Krone sont dotées d’un double entraînement du fond mouvant et d’une forme conique pour accélérer le déchargement. Photo : Krone
L’autochargeuse traditionnelle convient comme remorque ensileuse à coupe courte tout comme remorque de transport pour les produits hachés. L’image montre un modèle Thorium 55 de Kaweco. Photo: Kaweco
Le « Jumbolino » est un représentant bien connu des transporteurs réservés aux ensilages. La photo montre le modèle remorque à quatre roues. Photo : Gilibert
professionnelle sur deux quitte l’usine avec le système « Autocut ». Kverneland / Vicon voient que les systèmes d’affûtage des couteaux se répandent, mais ne les conçoivent comme des compromis. Bergmann l’affirme plus haut : le réaffû-
tage peut se faire, mais de manière non professionnelle. Enfin, Claas estime que seul un affûtage sous arrosage peut remplir des exigences élevées. Un système automatique à l’eau a été développé dans ce but avec la firme Siemer.
Une vue d’ensemble des entreprises et de leurs modèles remorque d’ensilage de hacheuses et de remorques autochargeuses se trouve sur le site Internet www. agrartechnik.ch (téléchargeables). n
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n Transports
Plus de charge, moins de lestage Depuis peu, une nouvelle version allégée des remorques à fond poussant de Fendt est disponible. L’agro-entrepreneur Christoph Hofstetter apprécie la charge utile bien plus élevée de l’engin, un progrès dû à l’aluminium. Ruedi Burkhalter
Les remorques à fond poussant de Fendt sont désormais disponibles en modèle allégé.
« L’ensemble de la remorque a été allégé », déclare Christoph Hofstetter. L’automne dernier, cet agro-entrepreneur lucernois fut le premier client suisse à acquérir une remorque à fond poussant (Abschiebewagen – ASW) « Alu-Tec » du fabricant Fliegl. Cette variante affiche un poids à vide bien inférieur au modèle traditionnel en acier tout en offrant un volume de chargement supérieur. La version
Voilà bien 15 ans que l’agro-entrepreneur Christoph Hofstetter travaille avec des appareils à fond poussant.
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« Alu-Tec » (voir encadré) présente de ce fait une charge utile nettement plus élevée et consomme dès lors aussi moins de carburant.
Le fond poussant remplace le système basculant Voilà déjà bien 15 ans que l’agro-entrepreneur Christoph Hofstetter travaille avec des appareils à fond poussant. « Ce système présente à mon sens de nombreux atouts, comme le déchargement complet, rapide et dosable en gardant le même centre de gravité ou la possibilité de compacter davantage certains chargements tel l’ensilage grâce à la paroi coulissante. » La nouvelle caisse en aluminium n’est pas le seul élément à alléger l’engin, le châssis en acier à grain fin haute résistance y contribue également. Ces deux pièces sont reliées entre elles par une structure de châssis et de pont spéciale et intégrées l’une dans l’autre. Fliegl indique que, selon le type d’utilisation, la légèreté de la remorque à fond poussant permet aussi d’employer l’engin avec des tracteurs présentant un poids à vide et une puissance motrice plus faibles.
Charge utile accrue de 2000 kg La remorque à fond poussant dispose d’un large éventail d’équipements qui permet de répondre à la grande diversité de besoins des agro-entrepreneurs et des agriculteurs. On peut ainsi choisir entre la suspension à lame de série ou une suspension hydraulique ou pneumatique. Comme il utilise le type « ASW 381 AluTec » à environ 90 % sur la route, Christoph Hofstetter a opté pour un train de roulement routier doté de la technique poids lourd. Les essieux sont de la marque BPW et la suspension pneumatique en option procure un confort de conduite optimal. En utilisant des pneus route et des jantes en aluminium légères, Christoph Hofstetter a accru au maximum la charge utile de l’engin, la remorque affichant alors un poids à vide de 8100 kg. Le poids total de la remorque s’élève à 30 000 kg, plus 3000 kg de charge sur l’anneau. Pour un tracteur de 7000 kg, il est ainsi possible d’obtenir une charge utile maximale de 21 900 kg, soit bien 2000 kg de plus que pour le modèle équivalent en acier. Christoph Hofstetter ne monte les pneus agricoles de série qu’en hiver, durant la ré-
Transports n
colte de l’ensilage, ce qui réduit alors légèrement la charge utile.
Traction optimisée grâce au décalement des essieux Christoph Hofstetter a équipé son ASW de construction légère d’une direction assistée hydraulique et mécanique. Une direction assistée à commande électronique est également disponible en option. De série, le groupe d’essieux installé sur l’ASW de Fliegl peut être décalé mécaniquement vers l’arrière ou vers l’avant à l’aide de vis. En option, ce décalement peut aussi s’effectuer hydrauliquement depuis la cabine. Comme il utilise principalement sa machine sur route, Christoph Hofstetter n’a pas choisi cette solution. Grâce au positionnement adaptable des essieux, il est possible d’ajuster à tout moment la charge sur l’anneau en fonction du chargement et des conditions d’utilisation. En champ, en terrain difficile ou dans les silos, les essieux de l’ASW peuvent être décalés vers l’arrière afin d’optimiser la traction du tracteur. Un
poids pouvant atteindre 4 t est ainsi reporté sur le tracteur afin de décharger les essieux de la remorque. En revanche, en cas d’utilisation sur route, on décale plutôt légèrement les essieux vers l’avant afin de réduire la charge sur l’anneau, d’améliorer le confort de conduite et de limiter l’usure des pneus du tracteur.
Quatre tailles disponibles Fliegl propose l’ASW avec caisse en aluminium en deux versions tandem et deux versions tridem. Selon l’équipement, le poids à vide de la remorque va de 5200 à 8500 kg. Le poids total autorisé des plus petits modèles se situe à 20 000 kg. Tous les types présentent une largeur de caisse de 2380 mm. La hauteur de la paroi latérale s’élève à 2000 mm de série et à 2300 mm en option. La longueur de la caisse varie entre 7100 et 9100 mm. Avant le modèle « Alu-Tec », l’agro-entrepreneur travaillait avec une ASW en acier dotée d’une longueur de caisse de 9,1 m. En ce qui concerne sa nouvelle remorque, il a désormais opté pour une meilleure mania-
La caisse en aluminium et le châssis en acier à grain fin contribuent à alléger l’engin.
bilité de la caisse, en choisissant une longueur inférieure de 1 mètre, compensée par la hauteur des parois latérales (2,3 m). Grâce à cette variante, le volume de chargement a même encore légèrement augmenté, pour passer à 45 m3. Toutefois, comme chacun sait, toute médaille a son revers : affichant un prix catalogue d’environ 95 000 francs, le modèle « ASW 381 Alu-Tec » coûte approximativement 10 000 francs de plus que son pendant en acier. n
« Alu-Tec » rebaptisé en « GreenTec »
La remorque à fond poussant peut se vider complètement.
Le train de roulement tridem à pression pneumatique avec jantes en aluminium.
Les remorques à fond poussant décrites dans cet article étaient auparavant commercialisées sous l’appellation « Alu-Tec ». A l’occasion de ses journées de pratique, Fliegl a brièvement présenté ses nouveautés 2016 et donc les derniers modèles de sa gamme de remorques à fond poussant. Les remorques jusqu’ici appelées « Alu-Tec », dont les parois de la cuve, notamment, sont en aluminium, n’ont presque pas changé, mais ont été rebaptisées « GreenTec ». C’est une nouvelle série de remorques qui a été présentée sous l’appellation « ASW alutec », dont non seulement la structure de la cuve, mais aussi d’autres composants comme le dessous de caisse, le système à fond poussant et le châssis intégré, sont en aluminium. Ces remorques, spécialement adaptées aux chargements en vrac légers, affichent un poids à vide encore 10 % inférieur à celui de la variante « GreenTec » et présentent dès lors une charge utile supérieure. Un nouveau profilé latéral à double paroi vise à renforcer leur stabilité. En outre, la nouvelle série « ASW alutec » se compose de six modèles, dont la longueur maximale de la caisse et le volume de remplissage ont été portés à respectivement 10,1 m et plus de 50 m3. Ces remorques coûtent encore environ 10 000 francs de plus que la variante « GreenTec ». En plus de la dernière gamme de remorques à fond poussant (Abschiebewagen – ASW), Fliegl a aussi présenté une nouvelle série intéressante de semi-remorques à fond poussant (Abschiebe-Sattelaufliegern, ASS) : les véhicules « ASS Alutec Unlimited » présentent désormais une longueur de caisse et un volume allant jusqu’à 14,5 m et 100 m3. Cet exploit a été rendu possible grâce à un nouveau triple système à fond poussant : une unité hydraulique supplémentaire a été ajoutée au système à fond poussant éprouvé, lequel est encastré dans un espace réduit au fond de la caisse. De ce fait, le déchargement est divisé en trois étapes : le premier fond mouvant est poussé vers l’avant par un groupe de cylindres monté dans le bas de l’engin, ensuite le deuxième fond mouvant est poussé sur le premier, et enfin la paroi arrière se déplace vers l’avant. Grâce à cette série et aux atouts du déchargement rapide et total en deux à trois minutes ainsi qu’à la possibilité de comprimer le chargement, Fliegl entend impressionner ses nombreux concurrents.
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n En savoir plus | Pratique
Percer un trou… pas toujours simple ! A priori, faire un trou n’est pas difficile : on prend sa perceuse et voilà. Lorsque le trou doit répondre à des contraintes particulières en termes de précision, de profondeur ou de dureté de l’acier, le résultat déçoit souvent. Un travail rigoureux et un grand savoir-faire sont nécessaires pour obtenir un résultat satisfaisant. Ruedi Gnädinger Percer des trous dans une pièce pour la visser sur une autre demande un respect rigoureux des cotes. Les écarts sont pourtant inévitables, et pour les compenser on choisit généralement de percer les trous avec un diamètre légèrement supérieur au diamètre nominal du boulon. La surcote recommandée est d’environ 0,5 mm pour les boulons entre M4 et M8, 1 à 2 mm à partir de M10. Enfin, la précision du perçage dépend du soin apporté aux opérations de traçage et de pointage.
Percer un trou au bon endroit Le traçage consiste à réaliser des repères sur une pièce métallique. Cette opération s’effectue à l’aide d’une jauge parallèle, d’une équerre à chapeau et d’une pointe à tracer bien aiguisée. Il est important d’effectuer le traçage à partir d’un point de référence unique (par exemple le coin inférieur gauche), afin d’éviter qu’une irrégularité du contour de la pièce ne fausse la position des trous percés. Pour le pointage, opération qui consiste à marquer l’intersection de deux traits de traçage, les professionnels disposent des pointeau meulé à 30 °-60 °, et meulé à 90 ° d’angle de pointe. Le premier, grâce à sa pointe fine, permet de faire une première empreinte avec une précision élevée, et le deuxième, dont la pointe à 90 ° est parfaitement adaptée à l’angle de pointe d’un foret classique, sert à élargir cette empreinte.
Serrage de la pièce et prévention des accidents
Le foret étant affûté correctement et tournant à la bonne fréquence de rotation, les deux arêtes de coupe produisent des copeaux assez semblables si la pression d’appui est correcte. Photos : Ruedi Gnädinger
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Le foret entraîne souvent la pièce dans sa rotation, l’arrachant des mains de l’opérateur ou de l’étau dans lequel elle est serrée. Résultat : des blessures, un foret cassé et une pièce endommagée, sans parler du risque de dommages à l’arbre porte-mandrin ou au mandrin porte-foret. La machine peut même présenter un balourd (dont l’absence est justement un critère de qualité essentiel).
Pratique | En savoir plus n
Centrage et perçage d’un prétrou Pour éviter que le foret amorce le trou à côté de l’empreinte du pointeau, il est recommandé de percer un prétrou sur environ 3 mm de profondeur avec un foret de diamètre inférieur à 6 mm. L’emploi d’un foret à centrer ou à pointer permet une précision encore plus élevée. La plupart des exploitations agricoles ne disposent pas d’une perceuse d’établi ou à colonne capable de percer des trous de plus de 20 mm dans l’acier. En tout état de cause, percer un avant-trou d’un diamètre approprié facilite le travail et permet d’envisager le perçage de trous de plus grand diamètre. L’effet est sensible dès 12 mm. Attention cependant à ne pas choisir un avant-trou trop grand, car le foret utilisé pour le perçage final pourrait attaquer la pièce de manière trop agressive, au risque de fléchir ou de faire bouger la pièce. L’effet bénéfique de l’avant-trou réside dans le fait que l’arête transversale du foret n’est plus sollicitée, ce qui permet de réduire considérablement la pression d’appui sur la perceuse. En fin de compte, l’avant-trou doit juste permettre de loger confortablement l’arête transversale du foret principal.
Fréquence de rotation du foret et pression d’appui Une fréquence de rotation trop élevée et une pression d’appui inappropriée ont pour effet d’émousser rapidement le foret, voire de le casser, surtout si la dureté de la pièce à usiner est importante. Un coup de lime, par exemple sur un arbre, permet d’en savoir un peu plus sur la nature du matériau. La couche superficielle durcie peut être entamée légèrement à l’aide d’une meuleuse d’angle. La fréquence de rotation de la perceuse est déterminée par la vitesse de coupe (en mètres / minute) spécifiée pour les forets courants de qualité HSS (acronyme de High Speed Steel, acier rapide supérieur). Comme les conditions sont rarement optimales, et que la sécurité est d’autant plus grande que la fréquence de rotation de la perceuse est faible, une vitesse de coupe de 15 m / min semble judicieuse (recommandation de l’auteur).
Une formule simplifiée donne la fréquence de rotation de la perceuse pour cette vitesse de coupe : Fréquence de rotation (en tours / minute) = 4000 / diamètre du foret (en mm). Pour percer l’inox ou des aciers particulièrement résistants à l’usure, la fréquence de
Pour percer un trou exactement à l’endroit voulu, les opérations de traçage et de pointage doivent être réalisées avec soin. En haut : faible empreinte avec le pointeau à 30-60°. Au centre : empreinte élargie avec le pointeau à 90°. En bas : ébavurage de l’empreinte par limage.
Les perceuses à colonne équipant l’atelier de votre exploitation sont à munir d’un nez de broche pour cône morse n° 2 ou 3. Le mandrin à serrage rapide (à droite) permet de changer de foret sans outil. Le mandrin à couronne dentée nécessite une clé (qui, comme le savent tous les bricoleurs, n’est jamais là quand on la cherche), mais le foret est mieux serré et ce type de mandrin est aussi plus économique.
rotation doit être réduite de 40 à 50 % supplémentaires. Pour percer des aciers de ce type, il est judicieux d’utiliser des forets de type HSS-Co (alliage de cobalt), malgré leur prix élevé. Les perceuses utilisées dans les applications artisanales et industrielles sont munies d’un dispositif d’avance automatique. Cela permet d’assurer que les arêtes de coupe du foret pénètrent correctement dans le matériau avec un enlèvement de matière optimal des deux côtés. A défaut d’avance automatique, la force d’appui et l’avancement du foret doivent être déterminés « au feeling ». La force d’appui est correcte tant qu’on observe un enlèvement continu de copeaux. Ce point est important pour éviter de durcir le matériau au fond du trou. Si cela se produit néanmoins, la pression d’appui doit être augmentée pour que le foret retrouve prise, mais au prix d’un risque accru de rupture, surtout s’il est de faible diamètre.
Alignement de la pièce à usiner Si le foret est décalé par rapport à l’empreinte du pointeau, il va légèrement flé-
Les grosses pièces se fixent à l’aide de griffes de serrage ou, à défaut, de serre-joints.
Une perceuse à colonne ne va pas sans un bon étau pour serrer les petites pièces.
chir et dévier plus ou moins de sa verticalité. Le respect des cotes à l’entrée et à la sortie du trou percé n’est plus assuré et le vissage sur la pièce opposée peut s’avérer impossible, surtout avec les matériaux de forte épaisseur. L’alignement du foret sur l’empreinte du pointeau doit être particulièrement précis surtout si l’on souhaite y tarauder un filetage. En effet, le taraud ne 6/7 2016 Technique Agricole
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n En savoir plus | Pratique
• Forets hélicoïdaux pour acier et aluminium, avec traitement spécial facilitant le dégagement des copeaux.
ment. Les huiles minérales ont une température d’ébullition supérieure à celle de l’eau. Lorsque l’huile se met à fumer, c’est que la température admissible est déjà largement dépassée. Les aciers très difficiles à usiner nécessitent une forte pression d’appui pour amorcer le processus d’enlèvement de copeaux. Les efforts de coupe importants génèrent un couple élevé, qui risque de provoquer la rupture du foret. L’utilisation de pâtes ou de sprays de coupe, tels qu’ils sont proposés pour le taraudage, peut s’avérer utile car ces produits diminuent efficacement les efforts agissant sur les forets. Il est important de faire remonter régulièrement le foret du trou pendant le perçage pour ajouter du lubrifiant.
• Foret conique étagé pour agrandir les trous dans les tôles.
Affûter le foret
De gauche à droite : • Forets à centrer et à pointer utilisés pour amorcer le trou après le pointage à l’aide du pointeau. Cette opération facilite la mise en œuvre correcte du foret principal.
• Trépan économique pour épaisseurs de matériau jusqu’à 5 mm.
permet aucune correction si le trou a été percé en biais.
Refroidir et lubrifier L’usinage par enlèvement de matière provoque un échauffement de la pièce et de l’outil. Sauf s’il s’agit de percer un trou unique dans un matériau de faible épaisseur, le refroidissement est indispensable pour limiter l’usure des arêtes de coupe du foret. Le temps perdu à refroidir le foret est compensé par le fait que l’outil reste tranchant plus longtemps et doit être réaffûté moins souvent. Le liquide de refroidissement le plus approprié est une émulsion de forage qui se dilue à l’eau. Excellents caloporteurs, ces fluides n’attaquent pas la peau et possèdent des propriétés anticorrosives limitées. Compte tenu de ce fait, il est alors important de bien sécher la machine et les outils. A défaut, une eau savonneuse fraîchement préparée peut faire l’affaire. En cas d’utilisation d’un fluide aqueux, un sifflement en cours de perçage signifie que la température à la pointe du foret a atteint le point d’ébullition. Il est important d’injecter rapidement une grande quantité de liquide de refroidissement, en s’assurant qu’il parvienne effectivement à la pointe du foret. Dans la pratique, l’utilisation d’huile à moteur est également courante. Son effet caloporteur est cependant moindre, et cet inconvénient doit être pallié en augmentant les quantités de fluide, en diminuant la fréquence de rotation de la perceuse et en prolongeant les phases de refroidisse32
Technique Agricole 6/7 2016
Un foret bien aiguisé est la solution à bien des problèmes. Il doit donc être réaffûté régulièrement, sans trop attendre. Affûter un foret n’est pas sorcier si l’on respecte quelques principes de base L’achat d’une affûteuse dédiée, telles qu’on peut les trouver dans les magasins de bricolage, s’impose. Il suffit de suivre les instructions d’emploi de ces appareils pour être à l’abri d’une surprise. Mal heureusement ces appareils monotâche d’entrée de gamme sont inutilisables pour affûter les forets de diamètre supérieur à 13 mm, et les appareils professionnels, capables d’aiguiser des forets de plus grand diamètre, coûtent trop cher pour un usage occasionnel. Dans la plupart des cas, on utilisera le touret d’affûtage de l’atelier, en veillant aux points suivants : • La meule doit avoir une surface de travail plane. Elle doit être exempte de balourd et être rectifiée si nécessaire. • La tablette d’appui du touret d’affûtage doit être réglée correctement (à hauteur de l’axe de la meule et parallèle à ce dernier). • Toujours se munir de lunettes de protection pendant les opérations d’affûtage. • Appliquer le foret contre la meule pour réaliser un cône à l’angle de pointe désiré, sans oublier l’angle de dépouille. • Interrompre l’affûtage autant de fois que nécessaire pour permettre au foret de refroidir. • Examiner régulièrement les surfaces affûtées et les contrôler avec un gabarit. n
On trouve dans le commerce des affûteuses pour forets jusqu’à 13 mm. Elles fonctionnent plutôt bien et ne demandent pas de connaissances poussées en matière d’affûtage.
L’angle du sommet (A) est défini par le fabricant du foret. Cet angle est à conserver lorsqu’on réaffûte le foret. L’angle de dépouille (B) derrière l’arête de coupe est particulièrement important. Si cet angle n’est pas assez prononcé, l’arête de coupe ne peut pas attaquer le matériau, on dit alors que le foret talonne.
Pour détalonner le foret, la méthode suivante peut être recommandée : 1. Placer le foret sur l’index posé sur la tablette d’appui. 2. Orienter le foret de sorte que l’arête de coupe soit parallèle à l’axe de rotation de la meule et appuyer le foret légèrement contre cette dernière. 3. Imprimer un mouvement vers le bas à l’autre extrémité du foret, jusqu’à ce que l’arête de coupe soit réaffûtée avec l’angle de dépouille correct.
L’opération d’affûtage doit être interrompue régulièrement pour permettre au foret de refroidir et pour contrôler la régularité de l’angle de pointe et la longueur des arêtes de coupe.
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n Impression | Prise en main
Le meilleur des porte-outils L’entreprise familiale Sauerburger basée à Wasenweil, dans la région de Fribourg-en-Brisgau vient de présenter au public le « Grip4 », son porte-outil pour la pente. Ruedi Hunger
Equipé de bons pneus et d’une faucheuse adaptée, le Grip4 est un porte-outil performant pour les pentes raides.
Quand on entend « Sauerburger », on pense à des broyeurs. Cette époque est maintenant révolue ! Les broyeurs, d’une largeur de travail de 90cm à 8m restent l’activité de base de l’entreprise, mais sa palette s’est élargie. Aujourd’hui, près de 70 personnes sont actives dans l’entreprise et produisent chaque année quelque 1800 appareils et environ 150 véhicules. Les broyeurs à axes horizontaux et à axes verticaux, les machines pour le travail du sol (herses à dents, déchaumeurs), les désileuses pour chargeurs frontaux et chargeurs de ferme ainsi que les porte-outils pour la pente sont les principales productions de l’entreprise. La taille de l’entreprise familiale lui permet de réagir rapidement et de répondre aux souhaits particuliers de ses clients. C’est même la volonté des clients qui à poussé Sauerburger à développer le petit « Grip475 » après avoir présenté le « Grip4 ».
Données techniques Grip4110 conception avec châssis/essieu av. per
Grip475 conception avec tube central
Moteur : 95 et 113 ch Commonrail, turbodiesel 4 cylindres de Perkins
Moteur : 74 ch à 2600 tr / min Commonrail, turbodiesel 4 cylindres de Kohler
Transmission : hydrostatique variable en continu, moteur hydraulique variable en continu et boîte de transfert 2 vitesses mécaniques, commande automotive enclenchable
Transmission : hydrostatique variable en continu, moteur hydraulique variable en continu avec engagement/désengagement du pont avant
Relevage frontal : 3 points, au choix cat. I ou II, force de levage maxi 2000 daN à 175 bars
Relevage frontal : 3 points, au choix cat. I ou II, force de levage maxi de 1500 daN à 175 bars
Relevage arrière : attelage rapide cat. II, point de levage réglable, maxi 1900 daN (175 bars)
Relevage arrière : cat. II, point de levage réglable, maxi 1500 daN (175 bars)
Direction : à 4 roues directionnelles (direction avant, arrière, marche en crabe et direction de dérive), possibilité de changer le mode de direction, synchronisation de la position des roues, retour automatique en position
Direction : hydraulique sur les 4 roues, trois types de direction, direction de la position centrale, changement de mode possible
Cabine : imperméable à la poussière, insonorisée, montée sur plots antivibratoires, et sur cadre de sécurité, climatisée, porte latérale réglable, vitres teintées
Cabine : imperméable à la poussière, insonorisée, montée sur plots antivibratoires, cadre de sécurité certifié, avec chauffage, porte latérale réglable, vitres teintées
Poids : à vide 3350 kg, PTAC 6000 kg, charge remorquée freinée 6000 kg, charge max. 2000 kg
Poids : à vide 2600 kg, PTAC 4700 kg, charge remorquée freinée 6000 kg, charge max. 1000 kg
Données sans garantie
Charge maximale à l’essieu plus élevée Le « Grip4 » est un véhicule pour la pente équipé de relevage avant et arrière. La charge maximale à l’essieu, avant et arrière, atteint 5 t. Il est ainsi conçu pour les outils lourds et se démarque de ses concurrents de la même catégorie. Grâce à ses deux relevages et à la présence de prises de force à l’avant et à l’arrière, ce véhicule est utilisable pour les travaux dans 34
Technique Agricole 6/7 2016
la pente et les exploitations de montagne ainsi que pour l’entretien des talus et pour les travaux communaux. Au niveau de la sécurité, les freins à tambours sont remplacés par des freins à disques humides. En plus des trois types de directions connus, Sauerburger propose une solution supplémentaire pour les travaux dans la pente : la direction « Anti-Drift ».
Bon comportement dans la pente L’essieu avant pendulaire à grand débattement est relié au châssis par une articulation haute. L’agencement de cette articulation évite le renversement du véhicule en obligeant la partie arrière de ce dernier à passer par-dessus l’essieu pendulaire. Le centre de gravité du véhicule se situe dans le triangle de charge. Lors de l’attelage
Prise en main | Impression n
d’un outil, le centre de gravité se déplace vers l’avant, mais il reste toujours dans ce triangle de charge. Lors des déplacements dans la pente et les haies, le grand débattement de l’essieu pendulaire (2 × 17°) est impressionnant. Il permet aux quatre roues de garder en permanence le contact avec le sol, même dans les terrains les plus accidentés.
un déplacement doux du véhicule malgré un régime moteur élevé pendant les travaux de fauche. La conduite par le joystick est fine et agréable. Quand la pente augmente, la position du siège s’adapte pour offrir une position de travail ergonomique. Le « Wipomatic » peut être utilisé manuellement, mais la compensation peut aussi être automatique.
Poste de travail confortable
Gestion des fourrières – un plus
La cabine ne comporte pas de montants ou de câble sous gaine, souvent responsables de vibrations et de bruits. Le câblage est remplacé par une commande Canbus. Les commandes sont activées de manière électrique ou électrohydraulique. Quelques informations sont nécessaires avant la première prise en main. Ensuite, l’essai par la pratique reste le meilleur des professeurs. Les indications de l’écran sont logiques et rapidement compréhensibles et le pouce devient l’outil le plus important. Il est utilisé pour choisir le sens de marche, prédéfinir le régime moteur, déplacer lentement le joystick vers l’avant ou l’arrière. Cette dernière fonction apporte
La détection électronique de la position des bras de relevages permet d’automatiser les manœuvres (gestion des fourrières). L’écran de l’ordinateur de bord et le joystick enclenchent les deux prises de force. Il en est de même pour les différents modes de déplacement et types de direction. Il s’agit d’une aide précieuse, par exemple lors de l’utilisation d’une combinaison de broyeurs pour les chaumes de maïs. Dans cette situation, l’électronique réalise les travaux répétitifs à chaque bout de parcelle.
Le siège s’adapte automatiquement ou manuellement pour offrir une position de travail ergonomique.
Le revers de la médaille Dans la construction de véhicule, une conception stable et robuste engendre un certain poids. Avec ses 3,5 t, le « Grip 4110 » pèse lourd sur la balance. Cette ombre au tableau peut toutefois être compensée. En effet, le poids se relativise quand la largeur de travail augmente, à condition de tenir compte du poids lors du choix de l’outil. Pour rester un avantage, cette caractéristique doit rester dans une certaine limite définie par des critères comme la stabilité du couvert végétale, l’exposition de la parcelle ou de l’exploitation (exposition nord / sud), l’humidité du sol et le type de conduite !
Conclusion Ces dernières années, 280 à 290 faucheuses à deux essieux ont été vendues en
Le débattement de l’essieu avant pendulaire est impressionnant. Même dans les topographies les plus extrêmes, les quatre roues sont toujours en contact avec le sol.
Importation et distribution Karl Heer (Heer Landmaschinen GmbH, 8881 Tscherlach/Walenstadt, photo) entre tenait déjà d’intenses relations avec le concepteur Pirmin Hoffner pendant la phase de développement du « Grip4 ». « A ce moment-là, nous avons rassemblé nos idées avec celles de nos clients. Nous sommes parvenus à en concrétiser beaucoup, mais certaines n’étaient pas réalisables », nous a confié Karl Heer. Selon ses impressions, le « Grip4 », qui se prédestine à une utilisation agricole et communale, répond aux attentes de la clientèle suisse. Toujours selon Karl Heer, le modèle le plus grand est clairement meilleur que ses concurrents et le nouveau « Grip475 » correspond aux modèles de ses deux rivaux. « Naturellement, le nombre d’unité est encore faible, mais je suis convaincu que les avantages que présente notre machine vont faire changer cette situation », explique le vendeur de machines agricoles. Les surfaces de compensation écologiques sont une niche éventuelle pour le « Grip4 ». Des barres de coupe à doubles lames pour l’attelage frontal ou des combinaisons d’outils frontaux et latéraux permettent d’atteindre des largeurs de travail de 9 m.
Suisse. Les chiffres exacts sont de 234 en 2014 et 213 en 2015, dont trois pour Sauerburger. Les premiers « Grip4 » ont été vendus avant 2014, le nombre total de ces machines utilisées en Suisse est donc un peu plus élevé. Ce marché ne va certainement pas augmenter dans les années à venir. Pour les nouveaux arrivants, il s’agit donc de prendre la place d’un autre acteur pour connaître le succès. Le « Grip4 » a le potentiel pour y parvenir. n
La grille placée devant les radiateurs est nettoyée automatiquement ou manuellement par une inversion de la rotation du ventilateur. La prise d’air pour le moteur est placée dans la zone la plus propre : sur le toit de la cabine.
6/7 2016 Technique Agricole
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n Impression | Prise en main
Rapid « Monta » : le centre de gravité bas et la voie large assurent une excellente stabilité. Photos : Roman Engeler
Prêt pour les pentes 90 ans après que Rapid a en quelque sorte inventé le monoaxe, l’entreprise lance sur le marché son modèle le plus récent, le « Monta », et propose un nouveau concept avec la « Plateforme modulaire transversale Rapid ». Roman Engeler
Les monoaxes de la maison Rapid existent depuis 90 ans. La société a toujours été à l’avant-garde durant cette longue période, que ce soit avec le légendaire « Spezial », le « 505 », ou, plus récemment, le « Rex » ultraléger ou encore la machine high-tech « Orbito ». Le nouveau modèle « Monta » s’ajoute maintenant à cette liste et permet, grâce à quelques innovations techniques, de travailler sur des pentes particulièrement abruptes.
Nouvelle double pompe Pesant près de 120 kg, le Rapid « Monta » dispose d’un moteur monocylindre Robin Subaru délivrant 14 ch. Le démarrage se fait par un lanceur à rappel et la machine est dotée d’un entraînement en continu hydrostatique. Rapid utilise une double pompe mécanique, développée à l’interne se distinguant par un rendement élevé. La vitesse s’élève à 8 km / h en marche avant et à 4 km / h en arrière. 36
Technique Agricole 6/7 2016
de demi-tour sur place tout en douceur grâce aux roues tournant en sens inverse. Lorsque le levier « homme mort » situé sur le montant gauche est relâché, la prise de force et l’entraînement sont bloqués immédiatement, mais non le moteur. Un frein de stationnement agit mécaniquement sur les deux roues et évite que la machine ne se mette en mouvement de manière involontaire.
Construction Concept d’utilisation La prise de force (1000 tr / min) à embrayage électromagnétique peut être enclenchée et arrêtée en cours de route en appuyant simplement sur un bouton. La direction peut se commuter mécaniquement entre le levier et le guidon. Celui-ci pivote sur le côté jusqu’à 22 ° maximum et peut être verrouillé dans cette position afin de travailler correctement dans des conditions spéciales, par exemple à proximité d’obstacles latéraux. Le guidon se règle sur dix positions qui peuvent être adaptées rapidement avec des vis à poignée. Qualifié de souple par Rapid, le palier de guidon présente une innovation particulière. Il est isolé du porte-outil, minimisant ainsi les vibrations et oscillations de manière significative. Cela se remarque tout particulièrement lors de travaux avec la barre de coupe oscillante. Le « Monta » est équipé de la fonction « Zero Turn » qui permet des manœuvres
Le « Monta », qui se positionne entre les modèles « Swiss » et « Euro », se caractérise par un essieu large offrant une excellente résistance au renversement. Le travail dans des pentes atteignant 120 % s’avère ainsi possible en toute sécurité moyennant l’équipement de roues adéquates. L’essieu situé assez en arrière permet d’obtenir une pression d’appui élevée. Cela se révèle avantageux en montée raide avec un outil accouplé, mais nécessite un peu plus de force lorsque l’on veut relever l’avant de la machine. Une désactivation mécanique de l’essieu (avec une clé Imbus), disponible de série, permet de remorquer aisément en roue libre la machine avec un tracteur. Grâce à un anneau spécifique, le « Monta » peut aussi être levé et chargé avec un palan. Equipement Le Rapid « Monta » peut être équipé de pneus AS, de roues à pointes ou de cylindres à pointes quatre rangs. Tous les
Prise en main | Impression n
équipements standards peuvent en principe être montés sur le « Monta », mais cette machine est d’abord conçue pour la récolte des fourrages. Divers dispositifs de fauche, même ceux avec entraînement inférieur du couteau, ainsi que le ramasse-foin « Twister » sont disponibles à cet effet. D’autres équipements et accessoires seront proposés dans le courant de l’automne 2016. La machine de base est proposée pour 14 400 francs, TVA incluse. Quelques machines sont actuellement en circulation à des fins de démonstration. Les premières livraisons sont réservées aux commandes précoces de 2016, le plein rendement étant annoncé pour la saison 2017. n
Un compteur horaire est inclus dans l’équipement de base.
Rapid « Monta » en vidéo Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Schweizer
Landtechnik. La direction peut se commuter mécaniquement entre le levier et le guidon.
« Plateforme modulaire transversale » Lorsque le dispositif d’homme mort est relâché, l’entraînement et la prise de force sont bloqués immédiatement. Cette dernière peut être enclenchée et déclenchée en cours de route.
Une poignée rotative permet l’avancement en continu en marche avant et arrière.
En plus d’introduire l’innovation du « Monta », l’entreprise Rapid lance la « Plateforme modulaire transversale ». Ce nouveau concept, dérivé de l’industrie automobile, consiste à utiliser, tant que faire se peut, des composants identiques ou similaires pour tous les produits et modèles. Ainsi, la gestion des matériaux s’avère plus efficace, les processus de production se simplifient et s’automatisent davantage et, finalement, le rapport coût-rendement se voit optimisé. Dans le même temps, Rapid travaille à la normalisation du fonctionnement et de l’utilisation des différents modèles de monoaxes.
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n Impression | Prise en main
Design revu et progrès techniques Steyr améliore sa gamme « Profi » en la dotant du design du « Terrus » et de la dernière en date des transmissions à variation continue. Le nombre de modèles croît. Ils gagnent en puissance et sont mieux équipés. Cette classe moyenne s’élargit et prend du galon. Roman Engeler Voici juste trois ans, Steyr ajoutait trois modèles à transmission à variation continue à ses tracteurs « Profi ». A l’heure de mettre cette gamme en conformité avec les normes antipollution, le constructeur la fait bénéficier d’un remodelage complet. Ça se voit au premier coup d’œil : les capots adoptent la ligne élégante des « Terrus CVT » sortis à l’Agritechnica, l’automne dernier à Hanovre.
14 modèles, plus longs Trois rejetons viennent agrandir la famille « Profi » ; ce sont des 4-cylindres, avec des niveaux d’équipements « Classic », « Profi » ou « CVT ». Le 6-cylindres « 6145 » n’existe encore qu’en version « Classic » ou « Profi » (voir tableau). La variante « Classic », ses distributeurs mécaniques et son instrumentation un peu simplifiée, vise une clientèle plutôt soucieuse de ses deniers. Les modèles à distributeurs électriques et accoudoir Multicontroller réunissant la plupart des commandes se distinguent par leur transmission ; elle est soit automatisée à quatre rapports enclenchables sous charge (powershift), ou à variation continue (CVT). Tous les tracteurs, du plus modeste 4-cylindres au 6-cylindres, ont un empattement identique de 2684 mm, à peine plus long que celui des précédents 6-cylindres. Il doit améliorer les aptitudes routières et la traction dans le terrain. En perfectionnant le pont avant, ses concepteurs ont réussi à lui conserver son diamètre de braquage de 10,8 m. On se réjouit aussi de voir la charge utile augmenter, le poids total en charge admissible passant de 9000 à 9500 kg. Reste à espérer que ces tracteurs ne se sont pas alourdis.
Dès 2017, la gamme « Profi » comportera 14 modèles, arborant les lignes élancées de la silhouette Steyr redessinée. Photos : Johannes Paar
Davantage de puissance Ces « Profi » gagnent quelques chevaux et une nouvelle désignation. La gamme 38
Technique Agricole 6/7 2016
A l’arrière, les prises hydrauliques sont maintenant en couleur et réparties de part et d’autre du bras supérieur du relevage.
Prise en main | Impression n
« Multi » plus fonctionnels A peine trois ans après le lancement réussi des « Multi », Steyr leur offre une mise à jour technique : transmission automatique, nouvelle suspension du pont avant et accoudoir avec Multicontroller améliorent le confort d’utilisation. Extérieurement, ces nouveaux modèles se distinguent par leur désignation et le bouchon bleu de leur réservoir d’« AdBlue ». Sur le plan technique, le confort de pilotage marque des points avec le nouveau pont avant. Le poids total atteint 8000 kg. Selon le niveau d’équipement, la charge utile peut atteindre 3000 kg. Le débattement de la suspension avant est maintenant de 80 mm. Grâce au positionnement du bras oscillant et de l’amortisseur devant l’essieu, l’empattement n’augmente que de 1 centimètre. Deux commutateurs sur le montant droit de la cabine permettent de verrouiller cette suspension, de la monter ou de la descendre pour atteler le chargeur frontal. Des roues de 28 pouces peuvent être montées sur cet essieu. La gamme couvre un éventail de puissances entre 99 ch et 117 ch. Côté échappement, ses 4-cylindres FPT de 3,4 l sont au niveau 4, avec un catalyseur à oxydation, le recyclage des gaz avec intercooler et un dispositif SCR. Mais sans filtre à particules. Avec ses 150 l de diesel, le réservoir est un peu juste. La transmission ZF à quatre rapports powershift est entièrement automatique en mode transport ; en mode « cultures », seules les vitesses powershift sont automatisées. Là-dessus, rien n’a changé. A droite du conducteur, le levier de vitesses a disparu. Sa fonction est intégrée à l’accoudoir et son Multicontroller, avec les commandes de la transmission et de l’hydraulique. Un levier multifonctions (joystick) fait son apparition pour le chargeur frontal. Il inclut un bouton d’embrayage et pour les vitesses powershift. L’inversion du sens de marche se fait soit par le levier à gauche sous le volant, soit avec le bouton sur l’accoudoir à droite ; la réactivité de l’inverseur peut être présélectionnée grâce à un bouton à trois niveaux.
Vue d’ensemble des Steyr « Multi » 4100 Multi Moteur Puissance nominale* Couple maximal Réserve de couple Poids total admissible
4110 Multi
4120 Multi
4 cylindres FPT/3,4 l/4 soupapes/niv. 4 99 ch
107 ch
117 ch
407 Nm
446 Nm
491 Nm
30 %
26 %
28 %
8000 kg
Transmission
Automatisée à 4 rapports à passage s. charge, 32 × 32, 40 km / h à 1730 tr / min
Prise de force
540 / 540E / 1000 / 1000E + pdf proportionnelle et statique (option)
* Selon ECE R120
La nouvelle fonction « freinage de convoi » contribue à sécuriser la conduite : si l’on garde le bouton de l’inverseur appuyé vers l’avant lorsqu’on freine, l’ensemble du convoi reste en tension. La prise de force a quatre régimes : 540, 540E, 1000 et 1000E. Un régime proportionnel est en option. Le système hydraulique a été perfectionné. En version de base déjà, les « Multi » disposent d’une pompe à pistons axiale débitant 80 l / min et peuvent être dotés de cinq distributeurs mécaniques. Un joystick mécanique avec commande de la transmission permet alors de piloter le chargeur frontal. Pour plus de débit, on optera pour une pompe fournissant 100 l / min qui alimentera deux distributeurs mécaniques et jusqu’à quatre électriques. En cabine, c’est le nouvel accoudoir que l’on aperçoit d’abord. L’écran s’est aussi agrandi pour afficher plus de fonctions. On peut opter pour le moniteur « S-Tech 300 » et une antenne GPS si l’on souhaite utiliser une connexion Isobus 2 et commander, par exemple, une rampe de pulvérisation à sections autonomes.
Steyr « Multi » en vidéo Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Schweizer Landtechnik.
Les nouveaux « Multi » se distinguent par leur transmission automatisée, leur pont avant suspendu et un accoudoir pour les commandes.
couvre des puissances allant de 116 ch à 145 ch, que l’électronique peut « booster » : jusqu’à 34 ch supplémentaires au régime de travail usuel, entre 1500 et 1900 tr / min. Les nouveaux moteurs FPT de 4,5 l ou 6,7 l sont à l’étape 4 de dépollution. Le système « Hi-eSCR » se passe de filtre à particules et de recyclage avec refroidis-
sement (intercooler) des gaz d’échappement. Pour faire taire les critiques (qui visaient surtout les 4-cylindres), la contenance des réservoirs est augmentée, selon les variantes, jusqu’à 230 l de diesel.
Confort amélioré Le programme gérant la transmission de ces « Profi » est celui présenté à l’automne
2015 sur les « CVT ». Il améliore le confort de conduite sur route et au champ. Ces tracteurs ont un comportement à l’accélération, géré via la pédale ou le Multicontroller, à peu près identique avec les trois rapports de démultiplication. La réactivité de l’accélérateur et celle, variable, de l’inverseur ont été modifiées. En première vitesse, le tracteur accélère rapide6/7 2016 Technique Agricole
39
n Impression | Prise en main
145 ch 528 Nm (590 Nm)
Couple maximal (boost)
6145 Classic 6145 –
116 ch
Puissance maximale*
4145 Classic 4145 4145 CVT
Puissance nom.* à 2200 tr / min*
4135 Classic 4135 4135 CVT
4
Cylindres
4
4
4
6
125 ch
135 ch
145 ch
145 ch
Autres points remarquables
155 ch
169 ch
175 ch
175 ch
560 Nm (637 Nm)
605 Nm (700 Nm)
650 Nm (700 Nm)
650 Nm (740 Nm)
A l’arrière, les distributeurs hydrauliques ont désormais des couleurs assorties à celles des leviers dans la cabine. Les raccords ne sont plus groupés à droite du bras du 3-points mais répartis de part et d’autre. Le pare-brise est maintenant d’une pièce, sans raccord. Sur les montants de la cabine, les mains courantes retrouvent leur fonction car les feux de gabarits et les projecteurs sont directement fixés aux montants. Les nouveaux garde-boue arrière sont compatibles avec des pneus « 650/65 R38 ». Apparaissent aussi un second réservoir pour la suspension du pont avant et une cabine sur amortisseurs. Steyr monte d’usine des points d’ancrage élargis pour le chargeur frontal. Des vitres avant et arrière chauffantes, une plaque de voirie et un équipement forestier sont disponibles pour les exécutions communale ou forestière.
Empattement
2684 mm
Poids total admissible Transmission
(« Easy-Tronic II ») s’enrichit de nombreuses options ; son usage est simplifié. Grâce aux fonctions Isobus 3, les outils peuvent gérer le tracteur, adapter par exemple l’allure aux conditions de travail.
4125 Classic 4125 4125 CVT
4115 Classic 4115 4115 CVT
Vue d’ensemble des Steyr «Profi»
9500 kg 16 × 16 (17 × 16) à 4 rapports semi-powershift, 32 × 32 avec rampantes CVT (à variation continue)
–
* Selon ECE R120
Il existe toujours trois niveaux d’aménagement de cabine : « Standard », « Deluxe Comfort » et « Deluxe Leder » (cuir).
Conclusion
pour travailler au chargeur frontal. La deuxième vitesse est prévue pour les travaux des champs. Côté électronique, on retrouve sur les « Profi » les mêmes solutions que sur les séries « CVT » et les « Terrus ». Le dispositif de pilotage en bouts de champs
Rien ne change dans la conception des commandes et de la conduite des « Profi » et « Profi CVT ». Les innovations concernent les programmes de gestion.
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ment mais change doucement de sens de marche ; c’est idéal pour les travaux de transport. En troisième vitesse, par contre, le moteur et la transmission présentent une latence plus élevée. L’inverseur (powershuttle) est, en outre, plus agressif : c’est une combinaison idéale
Steyr dote ses « Profi » du nouveau look des « Terrus », et des plus récents programmes destinés aux classiques « CVT ». Le système de gestion en tournière « Easy-Tronic II » et les fonctions Isobus-3 comptent parmi les principales innovations sur ces tracteurs. La nouvelle gestion de la transmission et l’empattement plus long améliorent beaucoup le confort de conduite. Les nouveaux « Profi » seront disponibles au printemps 2017. n
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n Impression | Rapport de chantier Le Hürlimann « XM.K 120 T4i » permet un travail efficace avec le chargeur frontal grâce à la pompe hydraulique « Eco ». Photos : Roman Engeler
Un tracteur du quotidien Avec sa gamme « XM.K T4i », Hürlimann dispose de quatre tracteurs légers, sans équipement superflu, dans cette catégorie des 80-120 chevaux qui fait un malheur sur le marché. Technique Agricole a mis à l’épreuve le « XM.K 120 T4i ». Il se révèle beau joueur, notamment avec son chargeur frontal. Ruedi Burkhalter
Plus de 55 % des tracteurs vendus en Suisse appartiennent à la catégorie des 80 à 120 chevaux. Plusieurs fabricants ne se limitent pas, dans cette classe de puissance, aux modèles standard ou « hightech » ; ils en offrent, aussi dotés d’un équipement simplifié. Cela permet à des exploitants au budget serré d’acquérir un tracteur de puissance convenable et de le doter des seuls équipements dont ils ont vraiment besoin, sans devoir payer des accessoires superflus. La gamme Hürlimann « XM.K T4i » est en cohérence totale avec ce schéma. Il s’agit de tracteurs des plus modernes, confortables, mais sans « chichis » ni com plications. Ces quatre modèles offrent une puissance maximale allant de 89 à 118 chevaux. Le « XM.K 120 T4i » avec ses 118 chevaux coiffe le sommet de la gamme. Il accuse 4400 kg sur la balance, soit un rapport poids / puissance avantageux, idéal sur des exploitations mixtes, 42
Technique Agricole 6/7 2016
sur la route mais aussi dans les déclivités. Lors de notre essai, nous avons notamment insisté sur l’emploi du chargeur frontal ; le véhicule a quelques atouts à faire valoir sur ce point.
bloque à 100 % sur les deux essieux, optimisant l’effet de traction et améliorant la stabilité du tracteur en terrain très accidenté. Lorsque le différentiel est désactivé, cette configuration présente l’avantage, par rapport aux autobloquants progressifs,
Sécurité accrue La gamme « XM.K T4i » adopte le classique bloc moteur-transmission. On mentionnera la présence de freins sur les quatre roues et le blocage de différentiel intégral. Ce sont deux particularités réputées de la marque. En termes de sécurité, ces tracteurs sont particulièrement recommandés pour les terres en pente. Lorsqu’on sollicite la pédale de frein, le frein de service reçoit du renfort de deux freins à disques à bain d’huile montés aux extrémités de l’essieu avant. Un enclenchement automatique de la traction intégrale n’est donc pas indispensable, ce qui ménage la chaîne cinétique et les pneus. Quand on presse le bouton du différentiel, ce dernier se
Grands choix et diversité Hürlimann propose, avec ces gammes « XM » et « XM.K », un très vaste choix de modèles allant de 90 à 130 chevaux, ceci en une foison de versions. Les quatre modèles de la gamme « XM.K » sont légers, compacts, dotés d’une cabine différente et d’un équipement simplifié par rapport aux modèles « XM ». Le nombre de transmissions à choix est particulièrement large. Dans la gamme « XM », d’autres options sont disponibles, telles que la transmission à variation continue « V-Drive », des distributeurs électroniques et des suspensions pour la cabine ou l’essieu avant.
Rapport de chantier | Impression n
de ne pas provoquer d’effet de ripage. C’est particulièrement appréciable en exploitation fourragère. Notre véhicule disposait de l’option « ParkBrake », un frein de stationnement à ressort à commande automatique de l’essieu arrière. Lorsque le véhicule est à l’arrêt, le frein reste bloqué par un ressort à pression constante. Il faut la pression du dispositif de desserrage hydraulique pour le libérer. Le véhicule dispose ainsi d’un frein potentiellement activé en permanence. C’est une sécurité non négligeable. Ce système permet d’obtenir un effet de freinage extrêmement puissant au moyen d’un levier dont la manipulation n’exige quasi pas d’effort. Il a un effet positif subsidiaire : lorsque le frein est lâché, les disques s’écartent « activement » l’un de l’autre. Par rapport à un système conventionnel, l’espace généré entre eux réduit d’une valeur pouvant atteindre 1,5 kW la perte de puissance dans la transmission, avec une économie de carburant correspondante à la clé.
Epurateur d’échappement compact Le « XM.K 120 T4i » est mû par un 4-cylindres Deutz de 3,6 l. Ce moteur à régulation électronique est conforme à l’étape 3b de la norme de dépollution, grâce à son injection à rampe commune, à son turbocompresseur à géométrie variable, au recyclage des gaz avec refroidissement, le tout complété par un catalyseur à oxydation diesel. C’est le système le plus facile à utiliser et à entretenir actuellement disponible : il ne requiert ni réduction catalytique sélective (SCR) et ajout d’« AdBlue », ni filtre à particules à régénération tou jours fastidieuse. Il est aussi moins volumineux qu’un ensemble SCR et paraît comme « taillé » pour être logé dans un tracteur compact. La puissance nominale de 113 chevaux correspond à un régime moteur de 2200 tr / min, la puissance maximale de 118 chevaux est atteinte à 2000 tr / min et le couple maxi de 460 Nm est développé à 1600 tr / min. Le ventilateur à visco-coupleur de série est peu gourmand en énergie. L’unité de refroidissement ne bascule pas, mais le radiateur d’huile s’extrait latéralement pour démonter le rideau-filtre et le nettoyer des saletés qui s’y accumulent. L’accès aux points d’entretien est aisé. Seule exception : la batterie. Son logement est fermé par quatre vis et il faut une certaine habileté et « pas mal batailler » pour la sortir, en raison du manque d’espace sous le marchepied droit. Le coupe-circuit sur la batterie n’en est que plus appréciable.
Hürlimann « XM.K 120 T4i » : faits et chiffres Moteur : Deutz 4-cylindres, 3,6 l, à rampe commune, recyclage des gaz et catalyseur à oxydation diesel Puissance : 113 ch à 2200 tr / min / 118 ch à 2000 tr / min Couple maximal : 460 Nm à 1600 tr / min Transmission : 30 AV / 30 AR à inverseur, boîte à 5 rapports en 2 groupes et 3 rapports à passage sous charge Prise de force : 540 / 540 E / 1000 / 1000 E Hydraulique : pompe à engrenage débitant 55 l / min plus pompe « Eco » (60 l / min dès 1600 tr / min Relevage : EHR, max. 5410 kg Poids : poids à vide 4400 kg, poids total en charge 7500 kg Prix : CHF 61 900.– (prix promotionnel, sinon CHF 85 500.–, TVA incluse) Données du constructeur
Le moteur à régulation électronique est conforme à l’étape 3b de la norme de dépollution.
Avec ses quatre montants, la cabine est très lumineuse et offre une vision panoramique.
Huit transmissions au choix Un choix de huit transmissions est proposé sur cette gamme, quatre « boîtes » à inverseur mécanique (versions « LS ») et autant à inverseur hydraulique (« GS »). Toutes reposent sur la configuration réputée chez SDF incluant cinq vitesses et deux groupes, soit dix rapports avant et autant de marches arrière en version de base. Deux rapports à passages sous charge (« Hi-Lo ») sont en option ; ils doublent le nombre de rapports. Notre véhicule était même doté d’un type « GS » à trois rapports à passage sous charge, donc à 30 vitesses avant et 30 arrière. Ce nombre doublerait encore avec les rampantes en option. On peut aussi actionner l’embrayage avec le bouton « Confort » du levier de vitesses et circuler ainsi sans toucher la pédale. Le passage des vitesses est très agréable, grâce à la fluidité du levier principal.
Disponible en option, un frein de stationnement mécanique et hydraulique pour une sécurité totale quelle que soit la pente.
Deux groupes avec un généreux chevauchement L’étagement des vitesses s’est révélé fort pratique lors de notre essai. En première « route », au régime nominal du moteur, le tracteur avance à un petit 7,5 km / h ; le chevauchement entre les deux groupes est important, si bien qu’il est assez rarement nécessaire de changer de groupe. L’étagement des vitesses à passage sous charge et
La pompe « Eco » peut être activée avec l’interrupteur à bascule de manière à ce que le débit soit déjà maximal à 1600 tr /min.
la commutation absolument sans à-coups ni temps mort sont à saluer. La gamme « XM.K » n’offre certes pas de programmation automatique de l’intensité 6/7 2016 Technique Agricole
43
n Impression | Rapport de chantier
80 Débit d’huile (l/min)
70 60
1.600 tr/min 60 l/min
50 40 30
% de la capacité de la seconde pompe
Logique de commande du système hydraulique
20
100
10
50
0 0 800 1.000 1.200 1.400 1.600 1.800 2.000 2.200 Régime du moteur (tr/min) % de la capacité Débit d’huile « ECO ON » seconde pompe Débit d’huile « ECO OFF » -- Dans la zone A : somme du débit massique de la pompe supplémentaire ZÉRO - Dans la zone B : somme du débit massique de la pompe supplémentaire (VARIABLE en fonction de la rampe) - Dans la zone C : somme du débit massique de la pompe supplémentaire MAXIMAL
des passages des rapports sous charge (« Speed-Matching »), mais elle peut être dosée manuellement lorsqu’on passe les rapports. Cela permet, au sommet d’une côte, en tractant une lourde remorque, d’enclencher sans peine la vitesse supérieure. Le « saut » entre les vitesses « 1H » et « 2L » est assez réduit ; le tracteur offre par conséquent des vitesses parfaitement étagées pour des transports lourds. La transmission est une « 50 km / h » ; on atteint donc déjà les 40 km / h à un régime économique de 1900 tr / min.
Entre douceur et agressivité Nous avons apprécié la commande électronique de l’inverseur utilisant une soupape hydraulique à débit proportionnel. Un poussoir sur le levier de vitesses « powershift » permet de sélectionner directement ce niveau d’agressivité sur une échelle à cinq paliers, de « doux » à « agressif ». La fonction « Stop & Go » est bien utile pour travailler au frontal. Lorsqu’elle est activée, une pression sur la pédale de frein déclenche simultanément l’embrayage et, inversement, l’embrayage « recolle » lorsqu’on lâche la pédale, ce qui permet de manœuvrer en n’utilisant que la commande de frein. C’est un gros avantage dans les pentes. Autre élément à mentionner en rapport avec la transmission, la prise de force offre quatre régimes 540 / 540E / 1000 / 1000E. Sa mise en route est gérée électroniquement et elle est proportionnelle à l’effort requis ; toutes nos machines ont ainsi démarré dans la plus grande douceur. La manipulation des deux leviers est tout aussi aisée.
Circuit à pompe « Eco » Le circuit hydraulique du véhicule de base est alimenté par une pompe débitant 55 l / min au régime nominal du moteur. Notre 44
Technique Agricole 6/7 2016
modèle possédait une pompe « Eco » supplémentaire s’enclenchant grâce à un interrupteur. Lorsqu’elle est en marche, le débit monte jusqu’à 60 l / min, pour un régime moteur de 1600 tr / min seulement (voir le schéma ci-contre). C’est très utile pour les travaux au frontal qui requièrent un gros débit dès les bas régimes. Le débit, lorsque le moteur tourne entre 1000 et 1500 tr / min, atteint une valeur jusqu’à 55 % plus élevée qu’avec une alimentation conventionnelle. Le flux généré par la seconde pompe est géré par une soupape magnétique à débit proportionnel, en fonction de la vitesse du moteur. Il s’ajoute au flux de la pompe principale. Son effet se révèle fort utile car il permet d’imprimer des mouvements rapides au frontal sans que le moteur accélère et sans bruit ni consommation excessifs. Notre tracteur était doté de trois distributeurs arrière à commande mécanique supplémentaires, un flottant, un à fonction « Kick-Off » et le troisième avec une commande de débit progressive en continu de 0 à 40 l / min. Le bouton est certes placé hors de la cabine, mais à portée de main du conducteur, par la vitre arrière. Un quatrième distributeur à double effet complétait l’ensemble ; il est commandé par un interrupteur à deux positions (ouvert / fermé). Le relevage arrière à commande électronique (EHR) est équipé en usine d’un vérin externe d’appoint. Sa force de levage atteint 5410 kg. Il est pratique à utiliser, à l’exception du limiteur de hauteur de levage ; les bras relevés ne bougent pas lorsqu’on tourne le bouton de réglage et ils ne se mettent en position qu’au prochain mouvement. Concernant l’installation hydraulique, il faut mentionner la présence de la fonction accessoire « SDD » au volant. Enclenchée, elle permet de doubler la vitesse de braquage des roues par tour de volant, facilitant ainsi considérablement les manœuvres en bouts de champs ou avec le frontal.
Cabine à quatre montants La cabine d’origine « D2L » dispose d’un équipement moins étendu que celle de la gamme « XM ». Avec ses quatre montants, elle est très lumineuse et offre une vision panoramique. Avec la lucarne de toit, en option, on a une bonne vue sur le chargeur frontal et son outil. L’inclinaison du volant et du compteur – solidaires – est réglable. Le réglage en hauteur ne modifie pas celle du tableau de bord, mais les le-
Le Hürlimann « XM.K 120 T4i » en vidéo Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Schweizer Landtechnik.
viers des vitesses « powershift » et de clignotants suivent le mouvement. Côté électronique, le mot d’ordre c’est « juste ce qu’il faut et rien de plus ». On trouvera, de série, une commande automatique de la prise de force et du 4 × 4 et un enregistreur du régime moteur. Les commandes sont rassemblées, bien visibles et atteignables, sur la console de droite. Les conducteurs de grande taille trouvent assez d’espace dans cet habitacle, mais les coins vide-poches sont chichement comptés. Par contre, on a apprécié la ventilation avec ses ouïes nombreuses (y compris deux pour les pieds) compte tenu du niveau de ce tracteur de catégorie moyenne. Cette cabine existe aussi en variante basse.
Conclusion Le Hürlimann « XM.K 120 T4i » est un tracteur compact qui convient bien aux exploitations mixtes et à la production herbagère. L’éventail des équipements, très riche, se reflète dans le tableau des prix. Si notre véhicule d’essai, tous ses accessoires et le chargeur frontal reviennent à 130 000 francs (TVA incluse), la version de base à transmission 20AV / 20AR ne coûte que 61 900 francs (avec l’offre promotionnelle en cours, au lieu de 85 500 francs, prix normal). n
Les plus et les moins + Bon étagement des commandes d’inverseur et de rapports sous charge + Bien adapté pour travailler au chargeur frontal (pompe « Eco », « Stop & Go ») + Vaste palette d’options et d’équipements – Seulement un réglage manuel du passage des rapports sous charge sur le levier – Position trop avancée du siège passager – Batterie difficile à atteindre
Management n
Freins : recommandation de l’ASETA L’entrée en vigueur de l’ordonnance européenne 167/2013 sur la réception des véhicules agricoles et forestiers engendre des modifications dans le domaine des freins. L’ASETA a préparé une recommandation pour ses membres afin d’éviter les mauvais investissements. Roman Engeler
tème de freinage hydraulique à double conduite a été homologué. Un régulateur de la force de freinage dépendant de la charge sera obligatoire (sauf pour les remorques 30 km / h avec régulateur manuel de freinage et les remorques de travail). Les systèmes de freinage hydraulique à une conduite usuels ne peuvent être installés sur les véhicules tracteurs neufs que jusqu’au 31 décembre 2020, en tant que deuxième système de freinage optionnel et en plus d’un système pneumatique ou hydraulique à double conduite. Actuellement, le groupe de travail sur le trafic agricole mène des discussions dans le but de trouver une solution pour l’adaptation de ces nouvelles normes européennes avec les prescriptions suisses. On discute par exemple de la possibilité d’équiper les tracteurs construits après 2021 d’un raccord hydraulique simple, en plus de système double, pour permettre à ces nouveaux tracteurs d’être attelés à d’anciennes remorques équipées de ce dispositif.
Recommandation de l’ASETA
Le futur appartient au système de freinage pneumatique.
Ces dernières semaines et mois, de nombreuses discussions dans le domaine de la technique agricole ont abordé le thème des freins. L’entrée en vigueur de la nouvelle ordonnance européenne sur la réception des véhicules (voir article en page 8) concerne aussi la directive communautaire 2015 / 68 sur le freinage des véhicules agricoles et forestiers. Cette dernière est valable pour les engins tracteurs, les remorques et les remorques de travail. Bien qu’une période de transition soit prévue, il est nécessaire de réfléchir à long terme avant de réaliser un investissement. Les agriculteurs et agro-entrepreneurs ont
Photo : Martin Abderhalden
donc un important besoin d’informations quant aux prescriptions concernant ce sujet qui seront valables en Suisse.
Ordonnance de l’UE sur les freins La nouvelle directive pose des exigences plus élevées pour les tests et l’efficacité des freins. Ainsi, les remorques à 30 km / h doivent présenter un freinage de 35 % (34 % jusqu’à présent). Pour les modèles à 40 km / h, le freinage devra atteindre 50 % (au lieu des 38 % actuels) et sera ainsi analogue aux exigences posées pour les camions. En plus du système pneumatique à surpression bien connu, un nouveau sys-
Après une discussion détaillée au sein du groupe de travail « Freins » et du comité de l’ASETA, et au vu des perspectives actuelles, les recommandations suivantes peuvent être faites pour les investissements à moyen terme : – Tracteur 40 km / h : raccord de freinage à double conduite avec sécheur d’air comme solution à long terme et raccord de freinage pneumatique à une conduite comme solution de transition. – Remorque de transport : remorque avec suspension et frein pneumatiques à double conduite avec régulateur de freinage automatique indépendant. Remorque de transport de la charge, freinage minimal de 50 % à une pression de référence de 6,5 bars. Attestation de la performance de freinage au moyen d’un protocole de freinage et d’un calcul de freinage. – Remorque de travail : système de freinage pneumatique à double conduite, si possible régulateur de freinage automatique indépendant de la charge avec un freinage de 50 %. Pour une meilleure régulation de la force de freinage et pour éviter un blocage des roues sur sol difficile comme de l’herbe mouillée, un système d’antiblocage (ABS) ou un système de freinage électronique (EBS) devrait être installé. L’ASETA informera ses membres dès que de nouveaux éléments seront connus dans ce dossier. n 6/7 2016 Technique Agricole
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n Impression | Rapport d’expérience
A une allure de 14 km / h dans de l’ensilage ou de 11 km / h dans du foin, le Krone « Swadro TC 760 » offre un excellent rendement. Photos : Martin Abderhalden
Andaineur Krone à l’essai Les andaineurs centraux font leur preuve depuis longtemps dans l’ensilage et dans le foin. Ils sont appréciés en plaine mais, selon la topographie, ils peuvent atteindre leurs limites, eu égard à leur taille et à leur masse. Martin Abderhalden Il y a sur le marché de très nombreux modèles et autant de variantes d’andaineurs centraux. Technique Agricole a pu tester sous toutes ses coutures le Krone « Swadro TC 760 », un modèle de la gamme « Swadro TC », en rentrant du foin et de l’ensilage. Dotée de plusieurs innovations telles que les dents « Lift » et l’effet « Jet », cette machine promet des performances optimales dans le contexte suisse, avec un bon rendement à la surface. Nous l’avons mise à l’épreuve sur une petite vingtaine d’hectares, dans diverses sortes de fourrages.
Essieu suiveur articulé Comme les modèles qui l’ont précédé, le « Swadro TC 760 » est de construction massive, en témoignent son poids total de 2200 kg et sa charge d’appui de 950 kg. 46
Technique Agricole 6/7 2016
Cet andaineur de 590 cm de long se révèle néanmoins très maniable : il suit le tracteur à la trace grâce à son train d’attelage pivotant. De surcroît, le grand débattement du cardan de prise de force du côté de la machine permet d’atteindre un angle de braquage de 85° par rapport au tracteur. Notre engin était chaussé de pneumatiques 15,0 / 55R17, pour une largeur de 2,9 mètres en position de transport ; il peut être immatriculé avec des plaques brunes (30 km / h). Les deux rotors se déploient hydrauliquement jusqu’à une envergure totale de 6,8 à 7,6 m. Ils peuvent être repliés individuellement. Sinon, l’équipement est simple, sans électronique, à part un éclairage de qualité. Le bâti d’attelage, étroit, est doté d’une articulation pendulaire qui équilibre les
mouvements de torsion avec l’essieu arrière. Il s’accouple aux bras du relevage du tracteur ; la béquille s’escamote pour libérer l’espace. L’andaineur se branche sur deux distributeurs hydrauliques, un à double effet pour le réglage de la largeur et un simple pour le repli. 47 litres d’huile à la minute, c’est le débit optimal pour relever les rotors sans accrocs. Les montée / descente sont commandées depuis un boîtier muni d’un levier. Les rotors peuvent être manœuvrés ensemble ou individuellement. Une corde sert à verrouiller / déverrouiller le mécanisme depuis le tracteur. La machine requiert une prise de force à 540 tr / min ; pour un résultat optimal, sa vitesse doit être réglée à 450 tr / min, spécifie le constructeur. La puissance demandée est de l’ordre de 50 chevaux. Nous avons testé notre an-
Rapport d’expérience | Impression n
daineur avec un tracteur de 65 chevaux dans l’ensilage et avec un 56 chevaux aux foins. Ce dernier, avec ses 2800 kg de poids propre, roulait en deux roues motrices ; c’est largement suffisant. La force d’appui de cet andaineur relativement lourd maintient le tracteur parfaitement stable.
Train « Tridem » Les rotors et leurs dispositifs d’entraînement ne nécessitent aucun entretien. Les cames Krone « Dura Max » sont garanties trois ans ; elles impriment des mouvements de montée / descente relativement tendus aux bras. Les galets de guidage des bras de 47 mm de diamètre évoluent en douceur et s’usent peu. Comme sur les autres machines Krone, les logements des roulements sont en fonte d’aluminium et accueillent des roulements étanches, sans entretien. Pour les protéger de la poussière et de l’usure, les têtes des rotors sont fermées sur l’ensemble de leur pourtour et les roulements, paliers et galets de guidage des bras sont graissés à vie. Notre modèle de test était équipé de trains roulants « Tridem », un pour chaque rotor. Chaque train roulant comprend, à l’arrière, un essieu rigide équipé à ses extrémités de tandems de roues oscillants ; la partie avant du train est composée de deux roues directrices. Les roues du train roulant sont réparties sous l’ensemble de la surface du rotor qu’elles stabilisent ainsi aux endroits où les dents exercent les efforts les plus intenses ; subsidiairement, cette disposition permet à la machine de suivre de plus près les inégalités du terrain. Les deux rotors équipés d’un compensateur de charge à ressort mesurent 330 cm de diamètre. Ils peuvent être déployés hydrauliquement de 80 cm vers l’extérieur, faisant passer la largeur de travail de 6,8 à 7,6 m. La largeur de l’andain augmente de manière correspondante, de 80 à 160 cm. C’est pratique lorsqu’intervient une ensileuse automotrice qui absorbe plus efficacement des andains larges. Pour la presse à balles rondes ou l’autochargeuse, la norme est de 80 à 100 cm, faute de quoi du fourrage reste sur le champ dans les courbes, et les balles n’ont pas une forme idéale.
d’accélérer l’allure. Les 13 bras de chaque rotor sont chacun équipés de quatre paires de dents qui travaillent de manière soignée. Elles sont coudées en deux endroits. La courbure proche de leur extrémité améliore l’effet de préhension dans le fourrage lourd. L’effet « Jet » est un autre détail exclusif chez Krone. Lorsqu’on abaisse le rotor, les roues arrière descendent en premier, puis les roues avant. Et inversement lors de la manœuvre de relevage. Ce comportement est inspiré de celui d‘un avion au décollage ou qui atterrit. On empêche ainsi les dents de travailler trop bas en tournière, ce qui endommage la couche herbeuse. Les rotors sont suspendus au
châssis par leur centre, au moyen d’un cardan. Ils peuvent donc osciller librement dans le sens longitudinal et latéral. Cela améliore le ratissage du fourrage en terrain accidenté, tout en limitant le risque que les dents « plantent » dans le sol.
D’un usage simple L’andaineur central reste plus simple à piloter qu’une machine à andain latéral. Le novice parvient rapidement à aligner de beaux andains réguliers, voire à aller chercher le fourrage dans les coins d’une parcelle. En bout de champ, avec un peu d’habitude, on peut faire demi-tour vers la ligne suivante sans reculer, en utilisant le grand angle de braquage de l’attelage.
Malheureusement, le train roulant « Tridem » ne dispose de roues orientables qu’à l’avant.
Les presque 4 mètres de hauteur de l’andaineur sont un peu justes pour un petit hangar. Mieux vaut alors opter pour des bras repliables qui ramènent la hauteur à 358 cm.
« Lift » et « Jet » Krone promet un ramassage optimal du fourrage avec les dents spéciales « Lift » : elles grattent moins le sol et permettent
L’essieu est autosuiveur, relié par une tringle de commande avec le bâti d’attelage.
Le réglage hydraulique de la largeur de travail permet d’obtenir des andains de 80 à 160 cm.
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n Impression | Rapport d’expérience
Le relevage individuel des rotors est aussi très simple à actionner grâce à la commande placée dans le tracteur. Un cran pour le maintien en position médiane serait un plus. On utilise la position flottante du distributeur. En fourrière, une puissante butée maintient le rotor en position ; on déverrouille ce cran de sûreté en tirant sur la corde pour plier complètement la machine pour le transport. Puis on verrouille à nouveau les rotors à la verticale pour rouler en toute sécurité sur la route. Lorsqu’on replie la machine, la bâche s’escamote automatiquement. Il n’y a pas besoin de la verrouiller. Trois des bras de chaque rotor et leur barre de protection sont repliables, ce qui permet, sans outil, de réduire la hauteur de transport de 400 à 358 cm. C’est un avantage pour remiser l’appareil dans un hangar bas. Les vérins de relevage sont équipés chacun de deux soupapes à étranglement pour réguler si nécessaire le flux
L’unité de commande du relevage des rotors est un modèle de simplicité.
Une échelle bien visible facilite le réglage en hauteur des rotors.
d’huile. Le réglage de profondeur des rotors s’effectue à la main, avec une manivelle et une échelle indicatrice bien visible.
Ensilage ou foin : les résultats varient Nous avons disposé de cette machine dès le tout début de la saison et avons donc pu l’utiliser intensivement. En commençant par 6 hectares d’ensilage. Elle atteint ses limites vers 15 km / h et 450 tr / min. Il nous a fallu 65 minutes pour andainer l’ensemble de la parcelle, bords compris. Un très bon résultat. Les 13 bras des rotors travaillent vite et bien, même dans du fourrage lourd. Dans le foin, il a fallu réduire l’allure à 11 km / h, faute de quoi le ratissage n’aurait plus été optimal avec ce fourrage très sec. On a aussi dû diminuer la vitesse de la prise de force ; à 370 tr / min, le foin tourbillonne au-dessus de l’andain. En position normale, la machine suit très bien le terrain compte tenu du grand diamètre des rotors (330 cm). L’essieu « Tridem » se joue facilement des bosses. Seul bémol : il serait souhaitable de le doter de roues d’appui arrière orientables. Lorsqu’on doit passer une bosse, en courbe et en descente, l’effort latéral sur les roues tandem est considérable et il arrive qu’un des côtés de l’essieu arrière « décolle ».
Maintenance Côté maintenance, le « Swadro » est peu exigeant. Les entraînements des rotors ne nécessitent pas d’entretien et, à part les points de graissage classiques sur les cardans, les tourelles et axes de rotation, il ne demande aucune intervention particulière. Avant la saison, on doit contrôler le niveau d’huile du carter central et le vidanger tous les 1000 hectares. S’il arrive qu’un bras se torde, on peut le changer assez facilement : il suffit de démonter deux boulons, d’en desserrer deux autres et l’ensemble du bras peut être retiré. Ne reste alors plus qu’à démonter et changer le tube fixé par de l’adhésif et des goupilles fendues. C’est assez facile.
Conclusion
Les poignées sur les prises de distributeurs sont un « sacré bon truc ».
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Le « Swadro TC 760 » fait bonne impression. Il est bien et solidement construit. Du fait de ses dimensions compactes et de la répartition équilibrée de sa masse, cette machine est facile à remiser dans un espace réduit. Elle est simple à utiliser et même les conducteurs moins expérimen-
Krone « Swadro TC 760 » : faits et chiffres Largeur de travail : 680 cm à 760 cm Rotors : 2 × 330 cm de diamètre, à 13 bras munis de 4 paires de dents Longueur : 590 cm Largeur : 290 cm Hauteur : avec bras rigides 399,5 cm, avec bras repliables 358 cm. Poids : 2200 kg Force d’appui maximale : 950 kg Rendement en surface : 7,5 ha / h Prix : dès CHF 23 500.– (TVA incluse) Données du constructeur
Les plus et les moins + construction soignée + rendement élevé + simple à utiliser et à manœuvrer – roues d’appui arrière non orientables (sur la machine testée) – machine plutôt pesante
tés trouvent rapidement leurs marques. Le rendement en surface et la qualité du ratissage sont au rendez-vous, même en présence de fourrage lourd et dense. Cet andaineur travaille proprement jusque dans de légères pentes, en se contentant d’un tracteur de moins de 60 chevaux à deux roues motrices. Une fois déployé, il est pratiquement impossible à renverser. En zone de collines, des roues de support directrices ne seraient pas de trop. Le réglage de la largeur d’andain est certainement une bonne chose si l’on utilise une ensileuse. On peut s’en passer avec la presse ou l’autochargeuse. Peu gourmand en puissance, le « Swadro TC 760 » convient bien à des exploitations moyennes où il développera ses talents jusque dans des terrains pas trop pentus. Son prix de 26 000 francs, TVA incluse, le classe dans la moyenne supérieure de sa catégorie. n
Andaineur Krone « Swadro TC 760 » en vidéo D’autres vidéos sur des thèmes intéressants de machinisme agricole sont disponibles sur notre chaîne YouTube
« Schweizer Landtechnik ».
Management n
Transport correct de balles rondes Le transport et la sécurisation des balles rondes constituent toujours un défi important. Souvent, le temps presse, mais la sécurité passe avant tout. Urs Rentsch et Dominik Senn Les balles fraîchement pressées et enrubannées sous film sont de nouveau sur les champs. Le travail se termine seulement lorsqu’elles sont déposées dans la zone de stockage prévue à cet effet. Le transport des balles d’un point à l’autre, comme on le sait, n’est pas sans embûches.
Une grande variété d’outils de travail De nombreux outils de travail différents existent sur le marché pour engranger les balles rondes. On trouve de tout, de la fourche mécanique ou hydraulique aux chariots de transport spéciaux pour balles en passant par les appareils de chargement et les chariots à pont (voir l’édition 10 / 2015 de Technique Agricole, p. 30 / 31). Quelles sont les règles de la circulation routière à prendre en compte pour les divers appareils, notamment en termes de largeur de transport et d’arrimage du chargement ? Maintenir une largeur totale de 255 cm Une grosse balle sécurisée avec des moyens adéquats peut être transportée à l’arrière du tracteur. La balle doit être
attachée avec un kit de fixation (sangles d’arrimage) sur la pince à trois points qui est largement répandue. Le lestage requis ainsi que la charge utile et le poids total doivent être pris en considération même avec un petit tracteur. Par exemple, la charge sur l’essieu avant ne doit pas représenter moins de 20 % du poids effectif du tracteur. Important : la largeur totale avec chargement ne doit pas être plus grande que 255 cm lors d’un transport routier avec une fourche double. Tout chargement (p. ex. balles d’ensilage) transporté par route sur le relevage hydraulique avant ou avec le chargeur frontal est défendu (selon l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière, OCR, art. 73, al. 4 et l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers, OETV, art. 11, al. 2h).
b) sécuriser le chargement avec des hayons latéraux c) utiliser des sangles d’amarrage. Le commerce spécialisé propose désormais des tendeurs spécialement conçus pour sécuriser les balles. De la sorte, l’amarrage correct des balles rondes sur le pont de la remorque est simplifié. Il est indispensable de sécuriser les balles en disposant des sangles latéralement et verticalement, toutefois la hauteur totale ne doit pas excéder 4 mètres. Les balles ne peuvent pas être transportées dans les grappins (outils) des chargeurs dans le trafic routier. Le porte-à-faux maximal ne doit pas dépasser 4 mètres, outil compris ; sinon, celui-ci doit être transporté sur une remorque. n
Utilisation des chargeurs Lors de l’utilisation de chargeurs (télescopique, agricole ou frontal) avec une remorque, il faut veiller à : a) ne pas dépasser la charge utile de la remorque Tant la sécurisation du chargement que le dispositif d’éclairage sont ici corrects. Toutefois, ce véhicule ainsi chargé ne peut plus circuler sur la voie publique parce que la largeur totale admissible de 2,55 m n’est pas respectée à cause des balles volumineuses. La limite de la charge utile du tracteur ne peut pas être franchie.
Où est-ce que le bât blesse ?
Pas ainsi sur la route ! Certes, la fourche peut être placée à l’avant du tracteur pendant les voyages à vide sur la voie publique, si elle est correctement signalisée et si le porte-à-faux avant ne dépasse pas 4 m (un miroir en V est nécessaire dès 3 m). Lors des transports routiers en revanche, la fourche doit impérativement être mise à l’arrière et les balles doivent être arrimées avec des sangles, sans que le dispositif d’éclairage soit masqué. Photos : Ruedi Hunger
Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation continue et technique de l’ASETA.
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n Plate-forme | Expositions
Le franchissement d’une étape Les départements de recherche des constructeurs de moteurs travaillent d’arrachepied à mettre au point leurs engins afin de remplir les conditions de la norme antipollution Euro 5, qui n’est pas encore définitivement fixée. Le salon Bauma à Munich a servi de première plateforme de présentation. Roman Engeler
Ce moteur MTU permet de remplir les conditions de la norme antipollution Euro 5 pour les particules de suie grâce à un perfectionnement de ses éléments internes, une installation SCR et un filtre à particules diesel supplémentaire. Le système de post-traitement des gaz d’échappement est réalisé par une solution « One-Box ». Photo : MTU
A peine les dernières étapes des normes antipollution Euro 3a, 3b et 4, imposées presque à un rythme staccato, ont-elles plus ou moins été mises en œuvre que la phase suivante est annoncée : la norme antipollution Euro 5 s’appliquera en Europe à partir de 2019 aux moteurs diesel utilisés dans le domaine « off-road » et donc à ceux adoptés dans le secteur agricole. Toutefois, les paramètres ne sont pas encore tous exactement définis, en particulier en ce qui concerne les délais transitoires pour les moteurs déjà fabriqués. La date de l’introduction (dès 2019) et les nouveautés à intégrer (valeurs limites inférieures pour la masse des particules et nouvelle valeur maximale pour le nombre de particules) semblent cependant être bien claires. Il faut s’attendre à des directives inchangées ou plus restrictives relatives aux oxydes de carbone ou aux hydrocarbures (graphique). Divers constructeurs de moteurs ont présenté leur façon d’intégrer les nouvelles règles dans leurs mécanismes au salon 50
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Bauma à Munich, le premier salon mondial du secteur des machines de chantier.
Réalisation Il apparaît que la norme antipollution Euro 5 ne peut être atteinte qu’en liaison avec le post-traitement SCR avec un filtre à particules diesel. Les partisans du tout-diesel ont déjà dû abandonner leur stratégie de combinaison avec SCR lors de la transition de la norme antipollution Euro 3 à la norme antipollution Euro 4. Désormais, le même sort est dévolu aux promoteurs du « SCR-only », ils doivent tous intégrer un filtre à particules afin de respecter les valeurs limites. De nombreux constructeurs de moteurs misent sur une approche sans RGE. Pour cela, ils souhaitent se passer d’un retour des gaz d’échappement et utiliser la to talité du potentiel du moteur sans avoir à accroître la cylindrée.
« Emission Flex-Package » Comme cette nouvelle norme antipol lution ne sera vraisemblablement pas in-
troduite dans tous les pays du monde dès janvier 2019, les constructeurs de moteurs ont développé les « Emission Flex-Packages ». Lors du salon Bauma, MTU a présenté un logiciel qui, à l’avenir, permettra aux clients d’exploiter un s eul et même moteur dans des pays où d’autres exigences d’émissions sont applicables et où des carburants utilisés présentent des taux de soufre plus élevés. Le logiciel permet de désactiver le post-traitement des gaz d’échappement comme par exemple l’installation SCR du moteur. Comme l’équipement du moteur n’a pas besoin d’être modifié, cela facilitera la vente dans divers pays. Grâce à cette solution, des variantes supplémentaires pour l’espace de combustion du moteur n’ont pas besoin d’être planifiées lors de la conception d’un nouveau véhicule. Un contrat avec l’acheteur des moteurs garantira que l’adaptation des mécanismes est conforme aux directives relatives aux émissions des pays correspondants.
Expositions | Plate-forme n
Télématique Depuis un certain temps, des solutions de télématique existent surtout pour les machines de récolte, qui permettent certes de déterminer via internet la position d’une machine tonnée, mais aussi d’accéder à l’aide d’outils de diagnostic à la machine de récolte et à sa commande. Cummins lance sur le marché le système « Connected Diagnostics ». Ce système peut établir une connexion sans fil entre le moteur et son constructeur pour lancer un diagnostic immédiat des alarmes de panne soit par message électronique (courriel), soit par application sur smartphone. Comme pratiquement chaque moteur est contrôlé par l’électronique, il suffit d’intégrer un appareil de télématique actif pour effectuer la transmission correspondante des données.
Conclusion L’efficacité et les valeurs d’émission de gaz d’échappement de moteurs diesel ont été optimisées par étapes au cours
Entraînements électriques Ceux qui trouvent que les moteurs diesel les plus propres produisent encore trop d’émissions, misent sur les entraînements électriques, lesquels sont de plus en plus intégrés dans de grosses machines mobiles. Alors que la technologie est déjà appliquée, l’accumulation de l’énergie et le temps de recharge sont encore des critères d’exclusion. De surcroît, avec le prix actuel du pétrole, les projets impliquant des énergies alternatives ont des difficultés à s’établir sur le marché. Quelques exposants ont malgré tout présenté lors du salon Bauma de nouvelles machines à entraînement électrique comme le petit chargeur « e5 » du fabricant Avant (2,8 m, 0,9 tonne) ou le chargeur sur pneumatiques « 5055e » de Kramer (3 m, 2 tonnes) qui s’est vu décerné le prix de l’innovation du salon Bauma.
des dernières années et ont atteint un Moteurs à gaz iveau considéré encore récemment n En utilisation off-road, les moteurs à comme inatteignable. Depuis l’introducgaz sont souvent mentionnés comme tion de la norme antipollution Euro 1 en alternatives aux mécanismes diesel. 1999, les émissions des oxydes d’azote et Le constructeur de moteurs Deutz de particules jusqu’à la norme antipollumontre une approche intéressante avec tion Euro 4 ont pu être réduites de plus un nouveau moteur 3 cylindres « TDC de 95 %. L’objectif de la norme antipollu2.9 » (de 30 à 76 ch) et un modèle plus tion Euro 5 est de réduire la masse de grand, le 4 cylindres « TDC 2.9 » ; Deutz particules de 40 % et de définir une noules fait fonctionner au gaz liquide et dit utiliser la même plateforme de movelle valeur limite pour la totalité des parteurs pour la variante diesel et celle à ticules rejetées. Ces valeurs d’émission de gaz. Les moteurs doivent se prêter tout gaz d’échappement ne seront atteintes particulièrement aux chariots élévateurs qu’en combinaison avec des catalyseurs et à une utilisation à l’intérieur des SCR et diesel qui, à l’avenir, seront incorbâtiments, c ar le gaz liquide produit porés au sein du même ensemble. Les beaucoup moins d’émissions. Grâce à un développements de composants internes catalyseur 3 voies ne nécessitant pas de moteurs ont eu pour effet que les de système compliqué de traitement des nouveaux moteurs, comparés à leurs prégaz d’échappement, la norme antipolludécesseurs, ont gagné en puissance et tion Euro 5 est atteinte « facilement ». en couple tout en réduisant la con sommation de carburant. De nombreux moteurs suivent le principe du « Down sizing », c’est-à-dire qu’ils produisent plus de puissance avec une cylindrée plus réduite. Ainsi, il est possible de remplacer de gros moteurs ou d’atteindre une puissance puls grande avec le même gabarit. C’est une consolation pour les constructeurs de machines de savoir que les moteurs de la nouvelle norme antipollution Euro 5 peuvent garder le même encombrement que les modèles précédents. Les coûts Gra des fik moteurs et _FR des .pd machines agri_Bauma f 1 27.04.16 16:21 coles ainsi équipées devraient cependant continuer à augmenter. n
Evolution des niveaux des normes antipollution (130 - 560 kW) g / kWh
10 8 6 4 2
PM NOx
0 g/kWh
étape 1 (1999)
étape 2 (2002)
NOx
étape étape 3a étape 4 3b (2006) (2011)
(2014)
PM
étape 5 (2019)
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n Plate-forme | Reportage
La famille Gabriel, à Ennetbürgen, avec de gauche à droite Ueli, Sabrina et Daniela. Manque sur la photo Severin, âgé de 3 mois, qui devrait assurer la relève. Photos : Dominik Senn
Appel de la montagne Dans la zone montagneuse 1 surplombant Ennetbürgen (NW) et le lac des QuatreCantons, le jeune agriculteur Ueli Gabriel a réalisé des plans de haut vol pour l’extension de son exploitation laitière. Le membre du comité de la section nidwaldienne de l’ASETA est membre de la coopérative d’Ennetbürgen et, en tant que tel, gère deux parcelles au fond de la vallée. Dominik Senn
Le jeune couple d’agriculteurs Daniela et Ueli Gabriel gère une parcelle entièrement regroupée située entre 650 et 780 m d’altitude. Leur ferme de Mürgg se situe à mi-hauteur, derrière les contreforts du Bürgenstock (1127 m), et domine Ennetbürgen et Beckenried, sises sur la rive sud du lac des Quatre-Cantons, ainsi que l’aérodrome de Buochs-Ennetbürgen, au fond de la vallée. La vue est paradisiaque. Devant le terrain, un chemin goudronné descend à l’est, vers la forêt où se trouve la chapelle Saint-Jost, très appréciée pour les mariages et réputée comme lieu d’énergie spirituelle. En ce lieu, le visiteur est bientôt habité par le sentiment d’être un 52
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peu plus près du ciel que nulle part ailleurs.
Une mécanisation judicieuse Josef, père d’Ueli, a construit l’étable à vaches laitières de Mürgg en 1979 et l’a gérée avec sa famille. Il vit aujourd’hui avec son épouse dans le village d’Ennetbürgen, parce qu’il a transmis en 2006 l’exploitation à Ueli, l’avant-dernier de la fratrie de cinq enfant né en 1980, qui était manifestement le seul à s’intéresser à l’agriculture et qui a aussi appris le métier. « Bien que je vive ici depuis mon enfance, la vue m’emplit à nouveau de joie chaque jour », indique Ueli Gabriel lors de la visite de Technique Agricole. Sa
femme Daniela, leur fille de 4 ans Sabrina serrée contre elle et leur fils Severin, âgé de 3 mois seulement, dans les bras, abonde dans son sens : « Cela nous donne une qualité de vie que nous apprécions. » Personne ne dira le contraire. Généralement marqué par un travail éprouvant, le quotidien est allégé uniquement grâce à une introduction bien pensée des machines dans l’exploitation, grâce à un « concept de mécanisation éprouvé », selon Ueli Gabriel.
Faire de nécessité vertu La mécanisation est déterminante à Mürgg, car l’agriculteur se consacre depuis 14 ans à une activité accessoire dans
Reportage | Plate-forme n
une serrurerie (montage et production), même à 100 % en hiver. « Sans ce casuel, nous n’aurions pas des revenus suffisants compte tenu de la politique agricole actuelle », confie-t-il avec franchise. Ueli Gabriel a été contraint de prendre cette décision pour pouvoir faire vivre sa famille grandissante. Cependant, ce professionnel alerte a fait de nécessité vertu : « Ma rémunération accessoire me permet d’acheter des machines qui facilitent les travaux à la ferme, tant pour ma femme que pour moi, et qui en réduisent la durée », poursuit-il. « De la sorte, nous gagnons beaucoup en efficacité, ce qui nous permet d’entreprendre de nouveaux projets. »
Exploitation laitière avec élevage Outre quatre chèvres et quelques chats, la famille Gabriel possède 23 vaches laitières de races suisses brune et tachetée qui font sa fierté. Les veaux sont confiés à un établissement d’élevage. La ferme de 20 ha de la zone de montagne I est une exploitation laitière pure (production industrielle de lait). L’affouragement, les foins et l’ensilage sont assurés le plus souvent par Ueli Gabriel et sa femme. Ils
cheuse Rapid « Euro 4 » de 2010. Un Schilter « LT 2 » de 1969, une citerne à lisier à vide et à attelage bas de Kohli d’une capacité de 6150 l, un pendillard Kohli de 7 m avec correcteur de dévers utilisable de façon combinée et une grue à foin Sumag de 2007, entièrement hydraulique, appartiennent aussi à l’exploitation. « Le seul travail que je confie à une entreprise de travaux agricoles est le pressage de balles de silo », explique-t-il.
Agrandissements Il y a six ans, la famille a construit une maison d’habitation avec trois logements, elle loue deux d’entre eux, une entreprise qui a été soutenue par les autorités compétentes en matière de construction et par les politiciens, mais pour laquelle une consultation a été nécessaire concernant les normes. L’ancienne maison d’habitation située entre la nouvelle construction et la grange a été démolie. L’espace ainsi dégagé sert aujourd’hui à entreposer les balles de silo. « La mélangeuse, une Peecon ‹ Biga 10 m3 Maxi Eco ›, avec attelage bas pour une traction optimale lors de l’accès surélevé relativement pentu, facilite et raccourcit l’affouragement du bétail pour ma femme, surtout en hiver, lorsque je travaille toute la journée à l’extérieur », dit Ueli Gabriel.
Projets d’avenir La famille a aussi réalisé des plans plus ambitieux : « Gabriel » est l’un des 17 groupes de la corporation d’Ennetbürgen, dans laquelle environ 360 ayants
droit gèrent leurs forêts privées, leurs parcelles au fond de la vallée, leurs propres exploitations agricoles, bâtiments d’habitation et de commerce, diverses installations et même leurs propres alpages au Buochserhorn, à Dallenwil et à Emmetten. Ueli Gabriel gère actuellement deux parcelles (3 ha en tout) sur l’Allmend (la plaine où se trouve l’aérodrome). La culture du maïs, adaptée aux conditions locales en ce lieu, lui permet une alimentation d’ensilage toute l’année. Parallèlement, il se consacre à son violon d’Ingres, la collection de cloches de vaches, et il siège au comité de la coopérative agricole d’Ennetbürgen, qui organise depuis six ans la Désalpe d’Ennetbürgen avec la commission culturelle et la corporation coopérative. A l’occasion de cette fête populaire, Daniela a déjà tenu deux fois un stand où elle a vendu des produits du terroir et fait une publicité efficace pour son magasin libre-service de Mürgg qui vend presque exclusivement des produits faits maison, comme de la gelée, du sirop, des confitures, ainsi que des fruits secs délicieux, notamment des noix.
Responsable de l’actuariat Depuis 2012 membre du comité de la section de Nidwald de l’ASETA, Ueli Gabriel y est responsable de l’actuariat. Il veut contribuer à agir, pour que les agriculteurs entretiennent leurs machines et véhicules, les équipements d’éclairage en particulier, et vérifient toujours qu’ils soient en état de rouler. « J’accorde une grande importance à la sécurité dans le trafic routier agricole », conclut-il. n Grange et étable de la ferme de Mürgg au-dessus du lac des Quatre-Cantons.
La vue depuis Mürgg sur le lac et l’aérodrome de Buochs-Ennetbürgen.
sont parfois assistés par un jeune ou par Josef pour les travaux de grutage. Ils disposent pour ces travaux de deux tracteurs Steyr à deux roues motrices : un « 975 » de 2004 et un « 4095 » de 2012. Ils se servent encore d’une remorque autochargeuse « Boss » de 2001, d’une faneuse « Hit 690 » de 2013 et d’une faucheuse « Novaalpin 260 » avec conditionneur (l’une des premières livrées en Suisse), tous de la marque Pöttinger. Le râteau-faneur Knüsel « 70 » à cinq rangées qu’il s’est procuré en 2013 leur est devenu indispensable ainsi que bien sûr la fau6/7 2016 Technique Agricole
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n Passion
Le Meili « P 55 » de 1948 A Othmarsingen, en Argovie, se trouve un tracteur rare de 1948, un Meili « P 55 ». Son propriétaire, Adrian Wehrli en prend le plus grand soin. Dominik Senn
Adrian Wehrli se souvient : « Sur l’exploitation de mon grand-père, ici à Ebnet à Othmarsingen, il y avait un tracteur Grunder. A l’époque, conduire un tracteur, piloter une moto et les moteurs ainsi que l’agriculture m’ont profondément marqué. » Adrian Wehrli a suivi une formation de plâtrier et de stucateur couronnée par une maîtrise. Juste avant le nouveau millénaire, il se lançait comme indépendant. L’année précédente, il avait encore transformé l’ancienne grange en maison d’habitation qu’il occupe encore avec sa famille. Le charmant jardin situé entre la maison et la route, l’atelier, le garage et la remise ne laissent pas présager des trésors cachés derrière les murs. Le bâtiment abrite d’anciennes motos BSA ou Dollar, dont certaines avec un side-car, ainsi que des motos de cross. Un tracteur Lanz de 1936, en parfait état de marche, est aussi de la partie. Ce 54
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tracteur, sur lequel un banc a été vissé, est utilisé par les membres de la famille pour se rendre à des pique-niques dans les prairies alentours. La combinaison de motocross est maintenant rangée dans un placard. Adrian Wehrli trône fièrement sur son Meili « P 55 » de 1948 (grande photo) ; le châssis est soudé. Photos : Dominik Senn Adrian Wehrli lui préfère les rencontres d’ancien tracteurs de Möriken. Il soutient bénévolement les organisateurs de ces manifestations avec sard, il a entendu parler de la vente d’une quelques amis, selon ses mots : « Juste exploitation dans la région de Schafpour le plaisir. » fhouse. Une véritable rareté, un Meili « P55 » équipé d’un moteur à essence 4 temps récupéré sur une Jeep Willys, Millésime 1948 Le tracteur Meili de 1948 est sa plus modèle « CJ2A », d’un châssis soudé et grande fierté. « Je cherchais un tracteur d’un frein à courroies extérieures, rongé par la rouille, les quatre roues à plat, y oldtimer, de fabrication suisse, et apte au trafic routier », nous confie-t-il. Par haattendait des jours meilleurs. Ces derniers
Passion n
arrivèrent en 2010 avec l’apparition d’Adrian Wehrli, cet homme affable, qui place ses collègues, ses amis et sa famille au premier plan. Tous l’ont aidé dans ses recherches de pièces d’origine et de documentation. Quand cette source ne suffit plus, il se tourna vers internet et vers Richard Hagen, le coauteur du livre Meili – Vom Autotraktor zum modernen Spezialfahrzeug.
quart de tour, comme on a l’habitude avec une voiture. Jusqu’à présent, il a exécuté son travail sans rechigner. Le tracteur est immatriculé, mais non en tant que « vétéran », ce qu’Adrian Wehrli a du mal à comprendre : le Meili serait ainsi encore plus authentique. Le sous-sol de la maison abrite un deuxième Meili équipé du même type de moteur, mais avec un châssis en fonte, un « P 55 b » de 1949. Peint en rouge, il est aussi apte à la circulation. Ce modèle est plus répandu, Adrian Wehrli connaît plusieurs propriétaires de tracteurs semblables.
Une véritable attraction Adrian Wehrli ne s’est attelé à la restauration du Meili que lorsque toutes les pièces, à l’exception du moteur, ont été démontées, nettoyées et recâblées, que la dynamo a été révisée et qu’un nouveau radiateur a été installé. Le carburateur a été donné à réviser et les freins ont été rénovés par une entreprise spécialisée. Il a brossé méticuleusement chaque vis encore utilisable. Pour lui, il était important que le Meili reste comme il lui était apparu cinq ans plus tôt. « On doit voir l’âge et les traces laissées par le travail, éraflures et bosses comprises. Lors des rencontres de tracteur, le Meili est une véritable attraction. Les gens aiment voir comment le temps l’a transformé, ce qui n’est pas possible avec les tracteurs entièrement repeints ». C’est ainsi que l’engin « natu-
Concours annuel de labour
Le « P 55 » possède un châssis soudé et un frein à courroies extérieures. Les pignons intérieurs ne baignent pas encore dans l’huile.
rel » craint la pluie. Après chaque averse, il doit être séché et graissé, une tâche dont son propriétaire s’acquitte avec soin. Il sait qu’il possède une rareté. Il ne connaît en effet pas d’autre propriétaire de Meili « P 55 » avec frein à courroies extérieures et châssis soudé. Par chance, le moteur n’avait besoin d’aucune modification. Il a démarré au
« J’apprécie le Meili parce qu’il est petit, beau et modeste. Il fonctionne parfaitement. Le moteur est simple et robuste. L’embrayage est facile à utiliser. » Adrian Wehrli a une attirance pour l’aspect social des rencontres de tracteurs auxquelles il participe avec ses amis et leurs engins. Dans sa région, il participe chaque année à un concours de labour avec une charrue autoportante traînée. Il a encore un rêve : « Je recherche un autotracteur ou un ancien tracteur avec un moteur à essence à six cylindres, avec lequel je ferais volontiers des sorties. » n
Autotracteur – engin à chenilles – dumpers – hélicoptère Ernst Meili (1900 - 1975) était un fils de paysan. Il est né à Oberandwil (TG). Il s’est fait connaître sur le marché suisse dès 1934 grâce à ses automobiles transformées en tracteurs. Il est connu pour avoir inventé notamment la roue à pinces, la roue à crampons, et surtout la roue à ressorts en acier. Il utilisait exclusivement des voitures américaines comme des Chrysler, des Buick, des DeSoto, des Dodge et des Cadillac. La partie arrière était composée d’un assemblage soudé intégrant une transmission à pignons qui transmettait la démultiplication sans ajouter de boîte à vitesses. Sur ce modèle, il a construit divers tracteurs industriels, en général équipés de moteur V8 qui possédaient une transmission spéciale pour les trajets sur route. Dès la deuxième année de la guerre, la pénurie de carburant était sensible. En trois mois, Meili a développé un gazogène fonctionnel qu’il installait derrière le siège du chauffeur. Vers la fin de la guerre, plusieurs modèles ont fait leur apparition sur le marché, aussi à l’international, dont ceux équipés des moteurs diesel Hercules et Mägerle. En 1950, Meili fabriqua l’Hercules. Ce tracteur qui développait 140 ch était alors le plus gros
d’Europe. En 1947, grâce à une collaboration avec Bührer à Hinwil qui ne dura finalement que quelques mois, il mit sur le marché le « P 55 » équipé d’un moteur Willys Jeep 4 temps développant 35 ch. Le « P 55 » d’Adrian Wehrli est issu d’une petite série construite en 1948 et disposant d’un châssis soudé et d’un frein à courroies extérieures. L’année suivante, les châssis étaient soudés avec l’aide de Lehren et les pignons intérieurs se trouvaient dans un bain d’huile. La lubrification n’était plus uniquement assurée par Stauffer. Ernst Meili junior a fortement contribué à la construction du « Me 52 » de 1953. Il s’agit du premier modèle à bénéficier d’un essieu arrière en fonte réalisé par l’entreprise von Roll Gerlafingen. En vieux roublard, Meili a construit presque toutes les machines de trait dont le marché avait besoin. Pour les patinoires, qui ont fait leur apparition dans les années 1950, il a construit des tracteurs de patinoire en collaboration avec WV-Industriemotoren. Pour l’armée suisse, Meili senior a développé, en 1957, un engin tout-terrain à trois essieux baptisé Flex-Trac. Il a construit des tracteurs
industriels à deux ou quatre roues motrices, des dumpers à quatre roues motrices, des fraises à neige, des agromobiles avec pont fixe ou basculant, prise de force, relevage hydraulique trois points et traction intégrale ainsi qu’un prototype de tracteur articulé et le SnowFlex, un engin pour la préparation des pistes de ski. Ce dernier a servi de base à Kässbohrer en 1969 pour le développement du Pistenbully. Ernst Meili senior était membre fondateur du téléphérique Celerina-Saluver. Il compte encore à son actif une fraise pour la récolte du sel de mer et divers véhicules spéciaux. Il a aussi pris de la hauteur. En 1966, Ernst Meili senior a construit un hélicoptère équipé d’un moteur d’avion Lycoming à quatre cylindres. Les offices fédéraux lui refusèrent le droit de vol sur de longues distances. L’hélicoptère était utilisé par une femme pilote et quelques collaborateurs pour se déplacer sur l’usine Meili. De 1934 à 1969, Meili a construit environ 7000 tracteurs, 850 transporteurs et multimobiles ainsi que quelques centaines de véhicules spéciaux. Dans ses meilleures années, l’entreprise était le troisième plus grand constructeur de tracteur de Suisse.
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Mettre la ceinture – laver les gants « Boucler la ceinture de sécurité – se laver les mains (gants) ». Ces deux comportements, vivement recommandés, ont été les notions-clefs présentées lors des traditionnelles journées de prévention du SPAA. Ces dernières ont eu lieu en Valais, à l’école d’agriculture de Châteauneuf. Cette année, les journées de prévention s’inscrivaient également comme le premier événement célébrant les 50 ans de prévention agricole en Suisse romande. Ueli Zweifel Autrement dit : les thèmes principaux des journées de prévention concernaient d’une part la réduction des risques lors de la manipulation et de l’application des produits phytosanitaires, et, d’autre part, la lutte contre les accidents mortels en agriculture, en priorité en relation avec les machines et les véhicules.
Ce que montrent les statistiques L’agriculture est un environnement de travail avec un risque élevé d’accident. Il est cependant réjouissant de constater que dans ce secteur, peut-être également grâce à plus de 50 années d’activité du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), les accidents mortels
des dernières années tendent (légèrement) à baisser, selon les chiffres. Ils se produisent toujours pour moitié avec les véhicules et les machines. Ainsi, sur les 37 accidents mortels déplorés l’année passée, 15 ont été en relation avec l’utilisation de véhicules et 6 lors de l’engagement de machines. Les causes sont entre autres l’erreur humaine, les défauts techniques (freins), la négligence ou une erreur de conduite avec basculement en côte – et même si c’est apparemment plat. A noter que, depuis le début des campagnes « Safe at Work », la barre des 50 accidents mortels annuels n’a plus jamais été atteinte.
La ceinture – accroché à la vie Une croyance encore bien répandue est de penser que l’on peut monter dans un véhicule agricole, un tracteur, une faucheuse à deux essieux ou un chariot élévateur, et que, si une chute ou un renversement se prépare, on est assez agile pour sauter encore à temps. Malheureusement, l’expérience montre que cela ne réussit de toute évidence pas dans 99,9 % des cas, parce que tout va beaucoup trop vite pour que l’on soit dans la situation de sauter au bon moment et dans la direction adéquate. Les professionnels de la prévention l’assurent : une cabine de tracteur sans ceinture n’offre qu’une protection limitée, surtout si la force du choc est si importante que les vitres et les portes de la cabine volent en éclats.
« La conduite en pente » est une nouvelle offre de cours du SPAA. Ici, des balances prêtées par la Police cantonale valaisanne démontrent clairement le transfert de poids selon la pente et la topographie. Photos : Ueli Zweifel
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Le message est clair et précis Comme en voiture, boucler la ceinture de sécurité dans un véhicule agricole doit devenir un réflexe et le clic de la ceinture doit être pour le chauffeur le signe qu’il peut dès lors démarrer et travailler en toute sécurité.
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Le simulateur de renversement, un classique dans l’arsenal du SPAA, est présenté dans de nombreuses manifestations. Son message est clair : « Les personnes responsables s’attachent. »
On sait que les nouveaux chariots élévateurs, les articulés et tous les autres véhicules de manutention utilisés dans l’agriculture, et dans d’autres secteurs, doivent être équipés de ceintures de sécurité. On sait que si des ceintures de sécurité sont disponibles, comme d’ailleurs tout autre élément sécuritaire, elles ne sont pas là que pour faire joli, mais sont à utiliser ! Il reste encore la question de savoir pourquoi le conducteur d’un tracteur a l’obligation de boucler sa ceinture, tandis que les constructeurs ne sont pas contraints d’en monter sur les tracteurs neufs. Des négociations et un accord sont encore nécessaires concernant la procédure de normalisation.
« Safe at work » et « Vision 250 vies » Le projet « Vision 250 vies » est la réponse apportée par la Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail (CFST) face au nombre élevé d’accidents
Le diagramme présent sur tous les véhicules de manutention montre clairement où sont les frontières selon le poids de la charge et le centre de gravité. Les engins modernes empêchent maintenant les manipulations qui pourraient conduire à une situation instable.
du travail. Cette campagne de prévention vise à sauver près de 250 vies et à éviter autant de cas d’invalidité grave d’ici à la fin 2020. Le défi est de diviser par deux les décès sur la place de travail jusqu’à cette échéance. Sur le plan agricole, un exemple connu et instructif financé par ce projet est le simulateur de renversement. En prenant place dans la cabine, l’utilisateur peut ressentir, sans risque et de manière réelle, les sensations que l’on ressent au contact des forces et de la dynamique qui se passe lorsque ça penche beaucoup. Dans ces conditions, on se rend vraiment compte de l’utilité de la ceinture de sécurité. Certainement pas anodin pour le Valais : le danger de renversement concerne aussi l’engagement des différents véhicules étroits à chenilles (chenillettes / chenillards) sur des parcelles de vigne raides. Une action parallèle, avec pour devise « Les véhicules et les machines sortent les griffes » a aussi été présentée. Elle s’attaque à une autre cause majeure d’accidents graves et presque toujours idiots. Ces accidents n’auraient pas lieu si on laissait parler l’intelligence et la logique. Mais stress, fierté, confort, et même surestimation de ses capacités (chez moi quand même pas…) mènent à effectuer une manipulation au-delà du raisonnable et conduit à l’accident. Parallèlement, la CFST mène la campagne « Be smart work safe » qui vise à toucher les jeunes de tout horizon et de tout métier, sur leur smartphone et dans les réseaux sociaux, pour les sensibiliser émotionnellement et, petit à petit, les inviter à un comportement correct pour leur propre sécurité et leur santé.
Selon le spécialiste de la sécurité ClaudeAlain Putallaz : « Les produits phytosanitaires doivent être conservés uniquement dans l’emballage original. Les inscriptions sur le paquet donnent des instructions précises aux personnes qui doivent les manipuler. »
Le nouvel « easy Flow » consiste en un système fermé pour verser le produit phytosanitaire concentré dans la cuve des pulvérisateurs et garantit un rinçage des bidons sans danger.
Protection de l’utilisateur Tout un arsenal de dispositions et de règles encadre l’engagement des produits phytosanitaires, avec le but de les appliquer aussi sûrement que possible pour l’environnement et les utilisateurs, selon l’état de nos connaissances et les prescriptions officielles. Le SPAA insiste encore et toujours sur la nécessité pour l’usager de protéger sa propre personne, mais également tous ceux qui sont amenés à intervenir dans les cultures après les traitements (en respectant les délais de réentrée) et qui seront en contact avec le produit. Il faut se servir uniquement des emballages d’origine, lire et respecter attentivement les prescriptions d’utilisation et les consignes de sécurité figurant sur les étiquettes des produits, ceci naturellement
Une démonstration édifiante : les combinaisons apparemment étanches peuvent perdre cette qualité, si un agent tensio-actif (savon) baisse la tension de surface de l’eau.
dans l’intérêt personnel de l’utilisateur. En outre, les nouveaux pictogrammes de dangers sur les emballages devraient donner encore plus clairement et systématiquement des informations pertinentes sur le produit en question. Ils sont encore plus précis concernant les risques 6/7 2016 Technique Agricole
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à long terme pour la santé de l’utilisateur, par exemple pour les voies respiratoires et les risques de cancer.
Combinaison de protection Le sujet des combinaisons de protection individuelle a beaucoup été évoqué, avec un poste pratique qui leur était consacré. Trouver le juste milieu est très difficile, entre l’imperméabilité aux produits qui pourraient entrer à l’intérieur du vêtement et la possibilité de laisser la chaleur du corps (sueur) de s’échapper, pour le confort de l’utilisateur (indispensable si l’on veut qu’un tel équipement soit mis). Une norme européenne définit le niveau de protection des combinaisons de protection et leur domaine d’utilisation. Il existe encore une norme DIN, qui propose un classement correspondant mieux aux conditions pratiques rencontrées par l’utilisateur. Pour lui, une telle protection, complétée par un masque intégral et des gants en plein soleil tourne vite à la séance de torture, d’où l’importance primordiale du confort. A noter qu’il faut mettre au premier plan la protection de l’utilisateur et laisser de côté l’aspect émotionnel négatif que peut ressentir un promeneur en voyant un « martien » traiter ses cultures. La combinaison de traitement n’est pas nécessaire si, pour traiter ses cultures, on utilise un véhicule équipé d’une cabine moderne. On peut se limiter à se protéger pendant la séquence risquée du remplissage du pulvérisateur, lorsqu’on peut rentrer en contact avec le produit pur. Porter un tablier avec des manches est une solution idéale dans ce cas, sans oublier les gants et la protection du visage. On a aussi pu voir à l’œuvre le nouveau système « easy Flow » développé par Bayer et Agrotop, qui permet de vider et rincer un bidon de produit sans entrer en contact avec son contenu. Conclusion On peut prendre des mesures drastiques pour mieux se protéger. Cependant, les principes de base suivants restent toujours valables : travailler avec soin, laver ses vêtement après utilisation, ne pas les porter pour faire d’autres travaux… ou aller manger ! Il est également nécessaire de laver complètement les gants de travail avant de les retirer et de se rincer les mains. Cela empêche la peau ou même les yeux d’entrer en contact avec les produits concentrés et particulièrement toxiques. n 58
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50 ans de prévention agricole en Suisse romande Le Service de prévention des accidents dans l’agriculture fêtera le 21 juin prochain ses 50 ans de présence à Moudon. La fête continuera les 8, 9 et 10 décembre avec des journées portes ouvertes. L’expert en prévention Paul Marti ouvrait, le 1er octobre 1966, à l’école d’agriculture de Grange-Verney, à Moudon « l’antenne romande du service de prévention des accidents dans l’agriculture ». Depuis 1991, son successeur est l’ingénieur de sécurité Etienne Junod. Technique Agricole l’a interrogé par rapport aux constantes et aux variables dans la prévention des accidents. Etienne Junod : « Les constantes sont que nous luttons aujourd’hui comme à ce moment-là contre les accidents de véhicules, machines agricoles et nombre de dangers sur la ferme. Comme à l’époque, la prévention des accidents touchant les enfants est d’actualité. Nous luttons toujours pour corriger les comportements humains inadaptés et dangereux. En revanche, l’environnement de travail en agriculture a beaucoup changé. Autrefois, on trouvait autour de la table plus d’une douzaine de personnes, depuis les grands-parents, la famille de l’agriculteur jusqu’aux employés. Aujourd’hui, on trouve plutôt une petite famille moderne : toujours moins de temps, stressée, avec de mauvaises perspectives économiques qui pressent sur le moral. Le nombre de suicides augmente. Le fort besoin de concentration nécessaire est l’envers de la médaille de l’électronique de surveillance, de
Etienne Junod, responsable de l’antenne romande du SPAA basée à Moudon (VD), est un communicateur hors pair.
conduite de processus et d’engagement du téléphone mobile. Nous devons inclure ces nouvelles tendances dans nos cours et notre offre. Le bureau romand pour la prévention des accidents était à l’origine une structure desservie par une seule personne. Aujourd’hui, nous sommes sept collaborateurs, ou 6,2 à plein temps. La panoplie des activités s’est énormément accrue : prévention des accidents classique, période intensive de cours, circulation routière, manutention mécanique, contrôles de sécurité dans les entreprises avec des apprentis, stagiaires ou employés, conseils dans le domaine de la protection de la santé avec les produits phytosanitaires, manipulation des animaux en sécurité, développement des brochures et de la documentation de prévention des accidents et présence dans les médias spécialisés. En Suisse romande, le domaine « manipulation sûre des animaux » a été constamment adapté à l’actualité. Nous avons reçu à ce propos l’aide précieuse de nos collègues de l’Institut de l’élevage français. Depuis 50 ans, nous restons en contact avec les collègues de la prévention des accidents en France, avant tout, en Alsace. Les connaissances spécialisées accumulées en agriculture et notre savoir-faire se retrouvent dans les offres de cours pratiques également donnés par mandat dans d’autres secteurs, comme l’industrie du bâtiment et dans des ateliers. Notre offre de cours sera complétée par le cours « sécurité dans la détention de chevaux ». Un large champ d’activité doit encore plus être accompagné : la para-agriculture, avec une attention particulière pour un maniement sûr des machines à moteur dans l’horticulture et dans l’horticulture de hobby. Propos recueillis par Ueli Zweifel
Tout est dans l’habileté Un grand nombre de jeunes se mobilisent toujours pour animer les Championnats de conduite de tracteur, comme l’ont fait récemment les Argoviens, les Bernois et les Lucernois. Le Championnat suisse se rapproche. Paul Müri, Peter Gerber, Anton Moser
Suspense en attendant le classement : le gérant lucernois Sepp Erni est en train d’évaluer les résultats.
Voici à quoi ressemblent les vainqueurs : Adrian Gerber, junior, et Thomas Stettler, actif, à Ersigen (BE).
Championnat de conduite de tracteur à Walde (AG) : un conducteur – un chargeur – une balle – un panier.
Les participants aux Championnats de conduite de tracteur doivent répondre à des exigences élevées. En plus de conduire avec habileté des véhicules et engins supplémentaires, ils doivent avoir des connaissances techniques dans les domaines des moteurs, des tracteurs, des travaux de maintenance, ainsi que du trafic routier. Sur la base d’épreuves testant ces capacités, ceux qui se classent dans les premiers rangs sont surtout des conducteurs expérimentés possédant un solide savoir-faire.
Championnat suisse de conduite de tracteur Les participants les mieux placés des catégories Elites (seniors) et Juniors représenteront leur canton au Championnat suisse de conduite de tracteurs. Celui-ci aura lieu en Gruyère, plus précisément à Grandvillard, le week-end du 10 et 11 septembre 2016 et sera organisé par la section Fribourg. Comme on le sait, le Championnat suisse a été reporté d’une année. En conséquence, le comité de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) a décidé que chaque junior qualifié qui a entre-temps dépassé l’âge limite peut tout de même participer à la course.
Un peu de chance peut suffire pour obtenir une bonne place, voire la victoire qui a été remportée par Ruedi Dätwyler, chez les Seniors, Swen Mauch, chez les Juniors, et Brigitte Bauhofer, chez les Dames.
Importation d’idées allemandes à Walde (AG) A Walde, dans le canton d’Argovie, une centaine de personnes ont participé au Championnat de conduite de tracteurs organisé pour la 16e fois par le chœur d’hommes. Onze conducteurs de tracteurs, âgés de 14 à 18 ans ont tenté leur chance. Ne pas faire preuve que de force, mais aussi de réactivité et de conduite en finesse, telle était la devise lors du maniement de tracteurs tirant des outils portés ou des remorques. De nouvelles stations ont été ajoutées au parcours par rapport à celui d’il y a deux ans. Ervin Schmid, le responsable de l’organisation, a révélé que de nouvelles idées avaient été cherchées en Allemagne. Au poste de théorie, maintenu, il fallait répondre à 40 questions épineuses en 20 minutes.
Pluie persistante à Ersigen (BE) Malgré une météo exécrable, les meilleurs « conducteurs de tracteurs bernois » des
catégories Actifs, Juniors et Dames ont été désignés sur un terrain de compétition parfaitement aménagé à Ersigen. Jalonné par sept épreuves pratiques et un poste théorique, le parcours varié et équitable a été très apprécié par les participants. L’organisation a été assurée par l’association de jeunesse rurale de l’untere Emme. Thomas Stettler, de Stettlen, a dominé la catégorie des Actifs. Adrian Gerber, d’Ersigen, a été proclamé vainqueur des Juniors, devant Silvan Bruni, de Noflen, et Patrich Gerber, d’Ersingen. Chez les Dames, Ramona Kofmel, d’Oberdorf, a remporté la victoire, devant Rita Gasser, de Stettlen, et Katrin Trachsel, d’Ersingen.
Froid et humidité à Hohenrain (LU) Par temps froid et humide, le Championnat de conduite de tracteur lucernois a eu lieu au BBZN de Hohenrain. 64 participants se sont disputés dans huit différentes disciplines et ont répondu à des questions se rapportant au trafic routier et à la technique de tracteur. Des visiteurs d’autres cantons ont eu particulièrement de succès. Ils ont occupé les premiers rangs des Juniors et des Elites. En tant que vainqueur des Juniors, Jörn Ris, de Wangenried (BE) a reçu comme prix un vélo qu’il a pu ramener à la maison. Quant à l’Elite Stefan Liechti, d’Ersingen (BE), il a gagné une tronçonneuse neuve et un casque de bûcheron. Andréa Hodel, de Schenkon (LU), est la gagnante des Dames. Le classement peut être consulté sur www.lvlt.ch. n 6/7 2016 Techique Agricole
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n ASETA | Rédaction
« Merci Ueli »
Aldo Rui remet à Ueli Zweifel notamment les numéros reliés de Technique Agricole de 1987, les premiers qu’il a marqués de son empreinte. Photo : Roman Engeler
Ueli Zweifel a pris une retraite méritée à la fin mai, après avoir travaillé pendant 29 ans à l’ASETA en tant que rédacteur responsable de Technique Agricole. Roman Engeler L‘Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) existe depuis plus de 90 ans. En sa qualité de rédacteur responsable du magazine spécialisé Technique Agricole, Ueli Zweifel a marqué l’association pendant pratiquement un tiers de son l’histoire. C’est à la fin novembre 1986 qu’Ueli Zweifel a été engagé à l’ASETA après un entretien à Riniken. Il a pris ses fonctions de rédacteur, d’abord provisoire, en mai 1987. Si le comité directeur a approuvé ce choix deux mois plus tard, le comité central a mis un an pour le faire. Ueli Zweifel s’est imposé face à cinq candidats. Son recrutement est allé de pair avec une réorientation du périodique qui paraissait à l’origine 15 fois par année. Le premier éditorial et le plus ancien article d’Ueli Zweifel – à noter que le thème toujours actuel du freinage y est abordé – sont parus dans l’édition 5 / 1987. En ce tempslà, la rédaction travaillait encore à la machine à écrire et avec des photos en noir et blanc. 29 ans plus tard, nous sommes 60
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à l’ère d’Internet, de la publication assistée par ordinateur et de la photographie numérique. Ueli Zweifel s’est continuellement adapté à tous ces changements, même si la superficialité qui en découle
souvent et la rapidité lui plaisaient modérément. Il est resté un défenseur et un maître de l’écriture bien maîtrisée et sophistiquée. Débutant pour ainsi dire en entreprise individuelle, Ueli Zweifel a dû et pu développer progressivement la rédaction par la suite. Au moment où il la quitte, six rédacteurs – ne travaillant pas tous à plein temps – s’efforcent de produire un fascicule instructif, et présenté sous une forme attrayante. Ueli Zweifel a vu se succéder cinq imprimeries, quatre directeurs et trois présidents, avec lesquels il a colla boré étroitement. Ainsi que le directeur Aldo Rui l’a relevé lors de sa fête de départ à la retraite : « Avec les changements continuels, TU étais la seule constante de l’association ! » Le sens du devoir et la modestie sont d’autres vertus dont Ueli Zweifel a toujours fait preuve. Peu soucieux d’occuper le devant de la scène, il a servi avant tout les intérêts de l’association et du périodique. Il a entretenu en toute circonstance des relations cordiales avec ses supérieurs, ses collègues, sans oublier les clients et les fournisseurs. Il préférait vivre en harmonie plutôt que d’imposer ses vues personnelles. Cher Ueli, la rédaction et l’éditeur de Technique Agricole, les lecteurs, ainsi que l’ASETA entière, te remercient de tout cœur pour ton engagement durant de longues années. Tu peux être fier de ton action. Nous te présentons tous nos meilleurs vœux pour cette nouvelle étape de ta vie. Nous te souhaitons bonne chance et beaucoup de satisfaction tout en espérant que ta santé reste excellente. n
Bienvenue à Gaël Nous avons le plaisir d’accueillir un nouveau rédacteur qui n’est pas un inconnu. Gaël Monnerat renforce l’équipe rédactionnelle de Technique Agricole depuis le 6 juin 2016. Son nom devrait être familier aux membres de l’ASETA de longue date et aux lecteurs attentifs du périodique, où ses contributions ont paru de 2009 à 2011, vu qu’il faisait alors partie de l’équipe rédactionnelle. Entre-temps, Gaël Monnerat a travaillé pour le groupe fenaco-LANDI (Revue UFA, Communication, département Production végétale). Gaël Monnerat revient cinq ans plus tard à l’ASETA. Son lieu de travail se situe au centre de formation agricole Agrilogie Grange-Verney. De la sorte, la rédaction de Technique Agricole dispose quasiment d’un bureau régional en Suisse romande et une synergie est créée avec l’antenne romande de l’ASETA. Nous sommes heureux d’avoir pu nous adjoindre, en la personne de Gaël Monnerat, un rédacteur technique spécialisé et nous nous réjouissons d’entamer avec lui une colla boration agréable et fructueuse. Gaël Monnerat, gael.monnerat@agrartechnik.ch, Tél. 079 322 93 09
Sections | ASETA n
FR La campagne de test de freins 2016 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2016. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : Pour les tests, les convois doivent être équipés de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : Pour ses membres, l‘AFETA prend en charge un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 22 juin 2016 à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 6 juillet 2016 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : tous les samedis à Büron et à Sursee. CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : Cours 608 : samedi 9 + 16 juillet de 8 h à 12 h Cours 609 : jeudi 21 juillet de 16 h à 20 h, vendredi 22 juillet de 16 h à 20 h Cours de théorie sur le trafic routier à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : 25 et 26 août, 1er et 2 septembre 2016 à Schüpfheim, de 19 h à 21 h Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / VKU (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journées sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 31 août, à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse, 6276 Hohenrain, 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
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Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) • Compréhension du sujet Consulter aussi www.fahrkurse.ch AG Lieu du cours et dates : Frick : 31 août et 7 septembre, de 18 h 30 à 20 h 30. Liebegg : 12 et 19 novembre, de 9 h à 11 h. Muri : 9 et 16 novembre, de 18 h 20 à 20 h 30 ; Riniken : 26 octobre et 2 novembre, de 18 h 30 à 20 h 30. Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu de cours : Sissach. Dates : 17 août et 3 septembre, 2 et 19 novembre. Contact : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Dates du cours : pendant les vacances d’automne. Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Lieu du cours et dates : Altnau : 18 et 29 juin. Bürglen : 27 août et 3 septembre. Müllheim : 29 octobre et 9 novembre. Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieux du cours : Moudon, Oulens-s / Echallens Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch
Championnats de conduite de tracteur 2016
Lieu du cours : Zoug. Dates : 10 et 13 octobre Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch
Le Championnat de conduite de tracteur de la section zurichoise se déroulera le dimanche 21 août, au stand de tir Altrüti à Gossau. Il y aura une cantine de fête. Les départs auront lieu de 9 h à 14 h. La proclamation des résultats est prévue à 17 h.
Lieu du cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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n ASETA | Portrait
Passion pour l’agriculture Christophe Berthelet est chef de l’entreprise familiale, la carrosserie Berthelet Frères à Meinier (GE). Parallèlement, il est associé et gérant dans l’agro-entreprise Agri-F1, située dans le village voisin de Choulex, où il peut s’adonner à son activité favorite : la conduite de tracteurs et d’une moissonneuse-batteuse pendant toute la période des récoltes. De fil en aiguille, il a accédé à la présidence de l’Association genevoise des propriétaires de tracteurs (AGPT), ainsi que se nomme la section genevoise de l’ASETA. Christophe Berthelet : « J’ai connu l’association dans les années 1990, lors d’une grande démonstration de machines de travail du sol organisée par notre section. Quelques années plus tard, des amis m’ont proposé d’adhérer à l’AGPT. Membre depuis 2004, j’ai accepté de faire partie du comité trois ans plus tard. En 2009, j’ai été élu président, succédant à Hubert Déthurens. J’ai eu la chance de trouver une équipe bien rodée qui avait établi de bonnes relations avec les autorités et surtout le gérant Michel Riedlinger, fort de longues années d’expérience. Entre-temps, la gérance a été reprise par Bertrand Fabre, au comité depuis 1998 et avec qui j’entretiens une amitié de longue date. La section représente logiquement la plus grand charge de travail pour lui. Je précise que nous travaillons tous bénévolement. Il ne peut en être autrement avec 260 membres. Depuis une année, l’AGPT est représentée dans une commission auprès du Département genevois de l’environnement, des transports et de l’agriculture, pour pouvoir réagir suffisamment tôt aux mesures entravant la circulation des véhicules agricoles lors de projets de constructions routières. C’est une chose dont nous sommes plutôt fiers. Je pense que les organisations paysannes sont trop dispersées et qu’elles devraient davantage se serrer les coudes. Je pars du principe que dix ans de présidence suffisent. C’est pour cela que je me suis encore présenté à la présidence cette année pour trois ans. Je suis marié, père de trois enfants et j’ai encore beaucoup d’autres activités : je suis notamment lieutenant de la compagnie des sapeurs-pompiers volontaires et conseiller municipal de Meinier. Je suis également un grand amateur de rugby. En tant qu’ancien joueur et ex-coprésident, je reste un fidèle supporteur et sponsor de l’Hermance Région Rugby Club. » n Propos recueillis par Ueli Zweifel
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Technique Agricole 6/7 2016
Cours | ASETA n
Les cours ASETA Cours de conduite G40 Lieux :
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU 6210 Sursee LU
Module
Date de cours
Les atouts de l’arrimage
Ve 11.11.2016
Premiers secours
Lu 21.11.2016
Ordonnance sur les chauffeurs OTR 1
Ve 25.11.2016
Cours pour caristes
Lieu : Wildegg AG
6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 ***Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 ***Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG
approuvé par la SUVA Module
journée 1
journée 2
Cours pour caristes (formation de base)
Lu 07.11.2016
Ma 08.11.2016
Cours pour caristes (formation de base)
Me 09.11.2016
Je 10.11.2016
Cours pour caristes (formation de base)
Lu 14.11.2016
Ma 15.11.2016
Cours pour caristes (formation de base)
Me 16.11.2016
Je 17.11.2016
9602 Bazenheid SG * en français ** en italien *** nouveaux lieux
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Des cours supplémentaires sont prévus à l’automne 2016.
Soutenu par le Fonds de sécurité routière (FSR)
Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours : www.coursdeconduite.ch
Renseignements supplémentaires 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
Voir www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch
n Impressum 78e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Gaël Monnerat : gael.monnerat@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Vanessa Ciglar, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue)
Prochain numéro Thème principal Grandes cultures / machines de récolte Impression Affûteurs de lames en action En savoir plus Charge du moteur – rendement maximum Plate-forme Journées DLG en mots et en photos Marché Spécialiste ou généralistes L’édition 8 / 2016 paraîtra le 18 août 2016. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 4 août 2016.
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Coup de foudre : Prix imbattables en double pack Hürlimann XB 100 T4i (LS-ECO) | 100 CV
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Equipement de base Hürlimann XB 100 T4i (LS-ECO): • Moteur FARMOTION Turbo-Intercooler Tier 4i, sans filtre à particules et entièrement sans additifs, 71 kW/97 CV • Boîte de vitesses ECO 40 km/h, à 5 vitesses, double changement de vitesse sous charge et 2 groupes (20/20) • Essieu avant tout terrain robuste avec vérins d’assistance double effet et blocage du différentiel à 100% • 3 distributeurs supplémentaires à double effet + 1 retour libre • Prise de force arrière 4 régimes 540/540 ECO/1000 et 1000 ECO • Cabine large à 4 montants D2L avec aménagement de qualité supérieure et vue panoramique parfaite • Pneus à voies fixes : avant 360/70 R20, arrière 420/70 R30 • Garde-boue avant pivotant en série • Elargissement des garde-boue arrière avec boutons de commande intégrés pour la prise de force • Dispositif de remorque à réglage rapide automatique de la hauteur, avec commande à une main
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