Technique Agricole 06-07/2017

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juin / juillet 2017

Technique Agricole

LABOURAGE ET DÉCHAUMAGE Le grand ballet des déchaumeuses Protection contre l’érosion – un autre objectif « FastBale » de Vicon en test Problème du « porte-à-faux avant » : solution en vue


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1734 TENTLINGEN, Jungo Landmaschinen AG


Editorial • Sommaire juin / juillet 2017   ■

■ Actualités 4

En bref

Marché

10 13 14 16 18

Directeur de Motorex : « une passion pour la technique agricole » Kramer : encore plus haut avec les nouveaux chargeurs télescopiques « Tractor of the Year » : choix du lauréat « SmartTouch » : nouveau concept d’exploitation de Valtra « Varea » : nouvelle variante de monoaxe de Rapid

Thème principal : labourage et déchaumage

Editorial

20 Le grand ballet des déchaumeuses 26 Tester la finesse avec une pièce de 5 francs 30 Disques ou dents ? 32 Protection contre l’érosion– un autre objectif 34 Un changement de socs pour une meilleure qualité de travail

Roman Engeler

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■ Impression 36 Le « Vario 724 » de Fendt : toujours plus de confort et de simplicité 38 Vicon « FastBale » – that’s it ! 40 Le « MT 420H » de Manitou : efficacité compacte 42 L’« AgriPro » de JCB : costaud mais sensible

42

■ Management 45 46

Remorques de travail – à quoi faut-il faire attention ? Une opération mais des avis partagés

En savoir plus

48

Ensilage d’herbe en silo-couloir

48

52 Championnat d’Europe et de Suisse de labour en vue

■ Sécurité Détecteurs d’incendie : fausse sécurité

■ Passion 56

Poids plume vrombissant comme un char

Les meilleurs laboureurs, nationaux et internationaux (européens), se

■ ASETA 58 60 62 63

Problème du « porte-à-faux avant » : solution en vue Nouvelles des sections Le portrait du président de la section zurichoise Les cours ASETA dont le G40 et l’impressum

www.youtube.com (Technique Agricole) Page de couverture Le déchaumage vise notamment à une répartition plus homogène des résidus de récolte.

Ce numéro aborde en thème principal le déchaumage. Nous y avons passé en revue plusieurs types d’outils avec tous leurs avantages et leurs inconvénients, décrit les différences des divers concepts d’usinage et donné aussi la parole aux constructeurs. Comme on le sait, il existe une infinie variété de méthodes d’entretien du sol, du travail conventionnel avec la charrue au semis direct effectué de manière conséquente. Le choix de la méthode la mieux adaptée à une parcelle donnée dépend de plusieurs facteurs. Enfin, il convient de prendre en compte les considérations financières (contributions d’encouragement), qui peuvent faire pencher la balance pour tel ou tel procédé.

■ Plate-forme

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La moisson commence ces jours. C’est le moment de réfléchir sur le travail du sol qui suivra. Le déchaumage favorise la levée la plus rapide et complète possible des graines tombées lors du battage et des semences de mauvaises herbes afin qu’elles ne perturbent pas la culture ultérieure. Parallèlement, les résidus végétaux doivent être enfouis dans la terre afin que la décomposition de ce matériel organique puisse commencer sans tarder.

www.facebook.com/ Technique.Agricole

retrouveront prochainement en Thurgo­vie pour les championnats. Vous saurez en lisant l’interview (page 52) de Hansjörg Walter, agriculteur et président du CO de cette manifestation, que le labour exact ne sert pas seulement à gagner des points, mais consiste surtout en un travail lié à la pratique de l’agriculture et à l’hygiène du sol.

L’édition N° 8 paraîtra le 17 août 2017.

Photo : Ruedi Hunger

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n  Actualité

En bref ■  Le groupe SDF a enregistré en 2016 un chiffre d’affaires de 1366 milliards d’euros (contre 1390 milliards d’euros en 2015), soit un bénéfice de 119 millions d’euros avant soustraction des intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions sur immobilisations (EBITDA). ■  Manitou a racheté le groupe indien Terex-­Gruppe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros en 2016. ■  L emken Suisse a engagé un technicien après-vente en la personne de Stefan Müller (Niederbuchsiten SO). ■  Le fondateur et ex-président d’Agco, Robert Ratliff, est décédé à l’âge de 85 ans. ■  A l’occasion de la traditionnelle Journée des öcoles, plus de 1100 élèves ont visité l’usine de tracteurs Steyr, à Valentin (A) à la découverte de la production dans le domaine de la technologie agraire. ■  Rapid ajoute à sa gamme de ramasse-foin « Twister » un modèle de 220 cm de largeur de coupe. ■  Total Lubrifiants, fabricant français de lubrifiants actif au niveau mondial, et Claas ont prolongé leur partenariat dans le domaine du service après-vente d’huiles et de lubrifiants jusque 2021. ■  Le groupe agricole allemand Baywa est désormais actionnaire minoritaire au sein de la start-up américaine « Abundant Robotics ». Il participera au développement de systèmes de récolte automatisés pour les vergers. ■  Avec un chiffre d’affaires légèrement en baisse par rapport à 2016 (5,9 milliards de francs, –1,6 %), fenaco est toutefois par­venue à augmenter ses bénéfices (EBITDA) de 4,7 millions de francs pour atteindre 264,3 millions de francs. ■  Agrisano a clôturé l’exercice 2016 sur un résultat positif de 6,3 millions de francs.

Conformité à la nouvelle norme antipollution La prochaine génération d’automoteurs de pulvérisation de produits phytosanitaires de type « Pantera 4502 » d’Amazone sera équipée d’un moteur 6 cylindres de Deutz (218 ch) conforme à la norme antipollution EURO 4. Les ingénieurs ont ici opté pour un système de recirculation

Engins spéciaux pour régions de sports d’hiver Avec la nouvelle «  X-Range  », Aebi présente une gamme d’engins spécialement conçus pour répondre aux besoins des régions où se pratiquent les sports d’hiver. Ces véhicules devraient améliorer la préparation des pistes de ski de tous types pour la pratique populaire et professionnelle. Avec ses chenilles et son treuil, l’Aebi « TT XR » se révèle indispensable lorsque les autres véhicules ne peuvent pas être utilisés en raison de leur poids ou de leur taille. La per-

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mutation entre roues et chenilles doit non seulement se faire rapidement, mais aussi facilement pour que les véhicules puissent remplir les tâches les plus diverses tout au long de l’année.

Pneus pour engins spéciaux

■  Le groupe agricole allemand BayWa et l’Agence spatiale européenne ESA se sont associés pour faire progresser ensemble l’évaluation des données satellites dans le domaine de l’agriculture. ■  L a firme américaine Trimble, spécialisée en technologie GPS, reprend l’entreprise Müller Elektronik, active dans le secteur de l’agriculture de précision.

des gaz d’échappement avec filtre catalytique et filtre à particules diesel. Le filtre à particules se régénère constamment pendant que la machine fonctionne, sans nécessiter de brûleur supplémentaire. Le catalyseur SCR nécessite un réservoir supplémentaire de 20 l.

BKT, nouveau fabricant indien de pneus hors route, propose désormais

aussi des pneus spéciaux plus stables, de capacité portante suffisante et à capacité de flotation, qui conviendront par exemple aux épandeuses automotrices « FL 630 Ultra ». Avec plus de rainures, un renfort de talon et une structure de bande de roulement optimisée, ce nouveau design se veut particulièrement fiable et facilement autolavable. Les pneus sont disponibles en huit tailles.


Actualité   n

Batteries

Amélioration de la gamme « Farmlift » Case IH a décidé d’apporter à sa gamme de chargeurs télescopiques « Farmlift » des réglages plus précis de la transmission et de l’hydraulique. Le convertisseur de couple devrait ainsi optimiser la transmission de la force et offrir davantage de traction sur terrain difficile. Les chargeurs reçoivent en outre une nouvelle pompe hydraulique à centre fermé avec détection de charge destinée à renforcer l’efficience des trois modèles «  632  » (6,1 m/3,2 t), « 735 » (7,0 m/3,5 t) et « 935 » (9,1 m / 3,5 t) au quotidien.

170 distributeurs de machines ont participé à la Journée nationale suisse de test des engins alimentés par batterie. Organisée par la firme suédoise Husqvarna au début de la saison des jardins, c’est l’occasion de découvrir les avantages des engins sur batterie actuels. Les distributeurs ont ainsi pu tester euxmêmes tronçonneuses, débroussailleuses, souffleurs ou encore taille-haies. Husqvarna propose encore jusqu’à la fin de l’année des actions spéciales sur les engins sur batterie, notamment une réduction de 200 francs à l’achat d’un pack de démarrage avec engin, batterie et chargeur.

Nouvelle faucheuse à deux essieux

Sauerburger élargit sa gamme de porte-outils « Grip4 » avec un modèle d’entrée de gamme de 75 ch, qu’elle proposera en version standard ou premium. Le modèle standard est fourni sans hydraulique ni prise de force ar-

rière, sans climatisation, entraînement ni ventilateur à inversion. La version premium comprend un châssis avant et arrière avec relevage et prise de force, climatisation, entraînement et ventilateur à inversion. Elle est aussi équipée d’un système hydraulique proportionnel avec pompe à pistons axiaux (100 l / min) et de leurs distributeurs. Le véhicule est propulsé par un moteur 4 cylindres à refroidissement liquide Kohler, d’un couple maximum de 300 Nm, de 2,5 l de cylindrée, à injection directe électronique. La transmission hydrostatique à variation continue s’effectue au moyen d’une pompe à pistons axiaux.

De l’électricité contre les mauvaises herbes Accélérer le remplissage Joskin ajoute à sa gamme de fûts de transport de type « Tetraliner » un modèle doté à l’arrière d’une pompe à piston de déplaceur. Cette pompe de 6,000 l / min de débit utilise l’entraînement hydraulique du tracteur (120 l / min à 180 bars) et se dirige au moyen d’une manette placée à l’extérieur du fût. Grâce à elle, les fûts se remplissent et se vident plus rapidement. La capacité de la pompe est plus élevée que celle d’une pompe à vide dans des ornières profondes ou en présence de longs tuyaux.

A l‘occasion d’une visite des cultures organisée par l’Association suisse pour une agriculture respectueuse du sol « Swiss No Till », les participants ont pu découvrir un engin développé par la firme allemande Zasso, qui régule la prolifération de mauvaises herbes à l’aide de courant électrique. Cet engin convient tant à des champs entiers qu’à certaines rangées spécifiques et évite d’endommager les sols en utilisant des herbicides. Parallèlement à des applications agricoles et maraîchères, des tests et des démonstrations prévus

cette année montreront si cet herbicide électrique est aussi efficace contre des néophytes invasives telles que le souchet comestible, difficile à maîtriser.

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n  Actualité

Transport animal silencieux

Moins de pression Présenté lors de la Sima, il arrive aujourd’hui sur le marché : le premier pneu flotation avec technologie « Very High Flexion  » d’Alliance. Ce pneu s’utilise comme un pneu flotation classique avec une pression 30 % inférieure ou une charge 30 % plus élevée à pression identique. Le fabricant

propose ainsi un pneu hautes performances pour les remorques qui fonc­ tionnent à la même pression que les pneus VF de la génération actuelle. Le nouveau pneu Alliance « 389 VF » sera disponible initialement en dimensions 650 / 55R26.5 VF. D’autres tailles suivront au fil de l’année.

100 000e machine

Weidemann a livré en mai sa 100 000e machine produite sur le site de Diemelsee Flechtdorf, en Hesse du Nord. Le hasard veut qu’il s’agisse d’un « Hoftrac », un modèle reconnu depuis quelque temps pour sa compacité, son centre de gravité bas, son faible rayon de braquage et sa puissance. Le modèle anniversaire « 1380 », produit depuis cette année, a été expédié à un manège d’élevage et d’entraînement pour chevaux de selle et de saut du côté de Rosendahl-Osterwick, dans la région de Münster.

Fortuna Fahrzeugbau propose désormais sur ses véhicules de transport d’animaux des parois latérales en plastique d’insonorisation afin que les animaux soient moins stressés lors du chargement et du transport. Ces parois sont par ailleurs particulièrement bien adaptées au nettoyage au jet à haute pression. Les véhicules peuvent, en option, être équipés d’un revêtement en caoutchouc posé intégralement sur le plancher en tôle, ce qui offre aux bêtes un excellent maintien et un meilleur amortissement. Les véhicules de transport se composent d’un châssis galvanisé et peuvent être adaptés en longueur en fonction des applications.

La barre supérieure amortie prête à la commercialisation GKN Walterscheid a vu sa nouvelle barre supérieure hydraulique avec amortissement intégré récompensé par le prix de l’innovation 2016. Cette barre supérieure, gage de plus de confort et de sécurité, est aujourd’hui disponible dans toutes les tailles classiques. De plus, les ingénieurs ont développé un mécanisme intégré directement dans le cylindre. Bien qu’un peu plus grosse, la barre ne prend pas plus de place qu’un accumulateur externe à nitrogène. Le taux d’amortissement souhaité peut être adapté à toute combinaison tracteur-engin. La barre

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supérieure peut être allongée jusqu’à 3 cm lors du transport. L’amortissement n’aura aucun effet négatif sur le travail à l’aide d’accessoires. Il peut éventuellement être désactivé à partir du siège conducteur, ce qui, selon le cons­ tructeur, est rarement nécessaire.

Cherchez la vache!

Grâce au « CowLocater » de Lely, les exploitants de bétail en stabulation libre peuvent voir à 1 mètre de distance où se trouve la vache qu’ils recherchent. Une belle économie de temps dans les grands élevages où les bêtes doivent parfois être séparées. Sur le plan technique, le système fonctionne à l’aide de plusieurs appareils de localisation disposés dans l’étable et connectés aux répondeurs des vaches et au programme de gestion « T4C » de Lely. La position de la vache peut par exemple s’afficher sur un smartphone.


Actualité   n

Le paillage selon Fliegl

Fliegl propose un godet pailleur capable de saisir et de traiter une balle rectangulaire complète. Il est équipé de trois tambours de fraisage différents qui

s­éparent le paillage avant la distribu­ tion. La large bande de transport étale la masse à répartir rapidement et régulièrement jusqu’à 4 m. Un hublot en polycarbonate permet de voir le contenu. La machine convient à l’emploi de balles carrées, de balles rondes et d’ensilage. Avec son système d’attelage, le godet pailleur peut aussi être utilisé avec d’autres systèmes d’attelage pour chargeur de ferme, frontal, télescopique ou articulé.

Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

15e plate-forme d’essais de fenaco-LANDI C’est par un temps radieux qu’a eu lieu la 5 e plate-forme d’essais de fenaco-LANDI, Landor et UFA Semences sur l’exploitation de Jean-Pierre et Michaël Widmer à La Rippe (VD). Répartis sur quatre postes, des conférenciers spécialisés ont abordé des thèmes comme les nouvelles ­variétés de blé, l’impact des pesticides sur l’environnement, les avantages des engrais verts pour des sols vivants, la production végétale, les exigences du marché de même que le profil du sol et l’interprétation des analyses du sol. La manifestation inclut toujours une exposition de machines qui circule dans toute la Suisse romande. Cette année, Serco Landtechnik AG a

présenté différents outils. Il y a 15 ans, Werner Kuert, chef du département Production végétale de fenaco (à gauche), a créé la plate-forme d’essais, dont la coordination et l’animation ont été assurées pour la première fois par Lukas Aebi (à droite), chef des ventes d’UFA Semences.

Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle réduit « M9960 » de Kubota à l’échelle 1:32.

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Aebi avec semi-hydrostat Aebi équipe désormais ses deux modèles de transporteurs «  MT740  » et « MT750 » de transmissions semi-hydrostatiques, qui combinent les avantages des systèmes hydrostatiques et mécaniques. En mode de transmission hydrostatique, donc directe, les véhicules roulent jusqu’à 20 km/h et peuvent ainsi réaliser des travaux lents. Une pompe

de surpression hydraulique de 70 l / min et de 200 bars de pression entre alors en action. Pour rouler à vitesse plus élevée, on peut passer à la transmission mécanique. Un super-réducteur mécanique intégré assure un fonctionnement purement mécanique sur terrain accidenté et escarpé.

avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880 et avec un peu de

chance, vous gagnerez ce modèle réduit de tracteur « M9960 » de Kubota. Andreas Hasler, Aadorf (TG) est l’heureux gagnant du modèle réduit « 6210T » de John Deere qui a été mis en jeu dans l’édition de mai de Technique Agricole.

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n  Actualité

Une faucheuse de talus plus efficace Avec sa gamme « 75 », McConnel pro­ pose une nouvelle famille de faucheuses de talus. Parmi les nouveautés, retenons en particulier le réservoir d’huile avec système de refroidissement qui offre un débit de fluide de transfert et empêche toute accumulation d’huile dans certaines parties du réservoir. Le pare-chocs court désormais sur toute la largeur du véhi­ cule, en une pièce. Il est équipé de phares à LED, d’une lampe de travail stroboscopique, d’un capot facile à ouvrir pour l’entretien et la maintenance et d’une boîte à outils intégrée.

Travail du sol universel La déchaumeuse «  Supermaxx  » de Güttler est disponible depuis quatre ans sur le marché suisse. La machine travaille à l’aide d’une herse à simple rangée de dents pour éliminer mécaniquement les mauvaises herbes, sans rappuyage, sur toute la surface, en maintenant une profondeur constante. A la demande d’un client, l’importateur

Leiser de Reiden (LU) a équipé cette machine d’une semeuse galvanisée afin de semer également céréales, pois, soja, etc. La machine peut ainsi assumer la totalité du travail du sol, du traitement de base aux semis. La machine sera présentée à Kölliken (AG) le 13 juillet, lors de la quatrième journée sur les champs organisée par Güttler.

Profusion de projets

Rouler soi-même pour se faire plaisir Après le succès des journées test en 2016, JCB Agri Schweiz fait à nouveau une tournée en Suisse. Du 21 au 27 juin, tous les intéressés peuvent faire leur propre expérience et se faire une image de la qualité et de la fonctionnalité des modèles JCB. Cette année, ce sont les chargeurs télescopiques « Agri Pro » avec la transmission « DualTech VT », les chargeurs télescopiques compacts et le « Fastrac » qui sont mis à l’honneur. Ils peuvent être testés sur place chaque fois de 13 à 21h00.

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21.6.2017: région de Berne et du Seeland, gravière Petinesca, 2575 Studen, Käser Agrotechnik AG, 3324 Hindelbank/Koppigen 24.6.2017: région Suisse centrale, gravière Kigro AG, 6022 Grosswangen, Kurmann Technik AG, 6027 Ruswil 27.6.2017: région Suisse orientale, Ricoter Traitement de la terre AG/ Sucrerie, 8500 Frauenfeld, Hilzinger AG, 8500 Frauenfeld

A la conférence de presse tenue en mai, les cadres de la Fédération des coopératives agricoles de Schaffhouse (GVS), le gérant Ugo Tosoni (debout) et le président Hanspeter Kern (assis) ont donné des informations sur l’exercice 2016 (chiffre d’affaires de 201 millions de francs, –5 %). Ils ont aussi présenté leurs projets, surtout ceux du secteur de la technique agricole dans les deux filiales GVS-Agrar et Agrar-Landtechnik. Par exemple, un nouveau bâtiment de 3,4 millions de francs est édifié à Villarsle-Grand, où l’entreprise Bovet SA, reprise par GVS-Agrar il y a quelques années, est domiciliée. Conjointement avec le cons­ tructeur d’équipements agricoles Agco, on construit une « Swiss Future Farm » à Tänikon (TG). En France, Manager, le conces­ sionnaire de Fendt, sera repris et intégré dans une nouvelle société holding, et ce avec la participation de l’entreprise allemande Raiffeisen Waren Zentrale (RWZ).


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n  Marché | Interview

Une passion pour la technique agricole L’entreprise familiale Bucher AG de Langenthal, mieux connue sous le nom de « Motorex », fête cette année son centenaire. Son directeur Edi Fischer a eu l’amabilité de répondre aux questions de Technique Agricole. Roman Engeler notre filiale « Motorex USA ». Nous avons ensuite fondé d’autres succursales en Allemagne, en Autriche et en Scandinavie. Enfin, plus récemment, le rachat de la firme française York le 1er janvier 2015 a été une étape importante de notre développement.

De « Rex » à « Motorex » : le directeur de Motorex Edi Fischer pose avec quelques produits emblématiques de l’évolution de l’entreprise, initialement spécialisée dans les produits de soin du cuir et des sols.

Technique Agricole : Dans les esprits, l’huile ou l’huile moteur sont automatiquement associées aux pays arabes ou à d’autres pays producteurs de pétrole. Comment Motorex, une firme suisse, est-t-elle devenue incontournable au niveau mondial dans ce domaine ? Edi Fischer : De nos jours, les lubrifiants relèvent davantage de l’industrie chimique que de l’industrie pétrolière. Et la Suisse est très performante dans le secteur de la chimie. S’il est vrai qu’une grande partie de nos produits finis sont

Journée portes ouvertes A l’occasion de son centenaire, Motorex organisera différents événements à l’attention de ses partenaires commerciaux, de ses clients et de ses collaborateurs. Le clou de cette année festive sera la journée portes ouvertes qui se tiendra le samedi 24 juin 2017 à Langenthal (BE).

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fabriqués à partir de pétrole, cette tendance est en recul. Les lubrifiants actuels sont le fruit de travaux complexes de développement et de raffinage qui exigent beaucoup de savoir-faire et d’expérience. Entre le puits de forage et le lubrifiant, la route est devenue très longue. Votre entreprise existe depuis 100 ans. Quels ont été les jalons de cette longue histoire ? Les moments-clés ont bien sûr été la fondation de l’entreprise en 1917, puis le lancement de la marque « Motorex » en 1947. Je pense aussi aux premiers spots publicitaires diffusés à la télévision dans les années 1980. Pendant la décennie suivante, nous avons réorganisé la gamme par groupes de clients. C’est aussi à cette époque que la « Farmer Line » a vu le jour, composée de produits destinés aux techniques agricole et forestière. En 2003, nous nous sommes lancés sur le marché outre-Atlantique avec l’ouverture de

Quels sont les défis techniques de demain dans le domaine des lubrifiants ? Dans ce domaine, les exigences sont toujours plus sévères, variées et complexes. Cette évolution résulte d’une part de l’innovation concernant les matières premières et les technologies et, d’autre part, de la nécessité de réduire les émissions et la consommation de carburant des moteurs à combustion. Enfin, le respect de l’environnement et la sûreté d’utilisation sont à prendre en compte pour le développement des nouveaux lubrifiants. Comment le marché se développe-t-il ? Dans le monde occidental, le marché des lubrifiants est marqué par une concurrence féroce combinée à un recul des ventes. Le seul moyen de progresser est de miser sur des innovations apportant une réelle plus-value au client, que ce soit sur les plans du produit lui-même, de la maintenance ou des autres services. Un grand nombre de nos clients se tournent de plus en plus vers l’international et exigent dès lors des services partout dans le monde. Nous devons suivre ce mouvement. C’est pourquoi nous avons récemment décidé d’inaugurer un site de production supplémentaire en Pologne cette année encore, afin de mieux servir nos clients d’Allemagne, de Scandinavie et d’Europe de l’Est. Qu’en est-il des produits spécialement destinés aux applications agricoles La technique agricole est l’un des secteurs les plus exigeants de notre marché. Les


Interview | Marché   n

(responsables de projet, ingénieurs en applications). Les chimistes et leurs équipements de laboratoire sont au cœur de toutes les innovations. De plus, nous collaborons étroitement avec nos clients, les fabricants de machines, mais aussi les hautes écoles et les instituts de recherche. Où se trouve votre centre de recherche et de développement ? Dans notre laboratoire de Langenthal. Cela dit, il est primordial que nos chimistes ne restent pas enfermés dans leur laboratoire, mais entrent en contact avec les clients qui sont, eux, dans le concret. En moyenne, combien de temps fautil pour qu’une idée devienne un produit commercialisable ? En fonction du produit, la révision et le développement peuvent prendre quel­ ques mois à plusieurs années. « S’ils sont élevés par rapport à ceux de l’étranger, nos frais de main-d’œuvre ne représentent pas une part conséquente du coût total des produits », observe Edi Fischer.

performances sont extrêmement denses, les véhicules et les équipements sont toujours plus grands et plus rapides. Les tracteurs et les machines sont aussi de plus en plus coûteux et doivent être bien protégés contre les dégâts. Autrefois, on pouvait se permettre de ne pas suivre à la lettre les spécifications en matière d’huile. De nos jours, la plupart des agriculteurs savent que chaque application exige un type d’huile ou de lubrifiant spécifique. Les émissions polluantes sont aussi une préoccupation centrale. Les lubrifiants doivent permettre aux nouveaux systèmes de traitement des gaz d’échappe­ ment (filtre à particules ou SCR) de fonctionner parfaitement. Enfin, ceux qui sont employés dans le domaine de l’agriculture ou de la foresterie doivent être respectueux de l’environnement et biodégradables. Quelle est la part de l’agriculture et de la technique agricole dans votre activité ? La technique agricole est à l’origine de notre entreprise. Nous venons de là, c’est encore et toujours notre domaine de cœur. La technique agricole est très particulière car on y trouve une grande multiplicité de machines. Nous sommes actuellement l’un des principaux fournisseurs de lubrifiants dans ce secteur en Suisse, en Autriche, en France et en Suède.

Pouvez-vous nous décrire votre gamme de produits dans ce domaine ? En raison de la variété de machines, notre gamme est très vaste et très diversifiée. Nous approvisionnons tant les ateliers professionnels de machines agricoles que les agriculteurs, via les distributeurs de machines agricoles. Nous proposons dès lors des conditionnements très variés. Notre gamme comprend de nombreuses huiles pour moteurs deux ou quatre temps, des huiles de transmission, des liquides hydrauliques, des graisses et des huiles pour chaînes. Nous proposons aussi des liquides de refroidissement et des produits pour l’atelier comme des sprays, des détergents, etc. Depuis 2017, nous sommes importateur général de l’essence alkylate « Aspen ». La gamme s’étoffe constamment, cela fait partie de notre métier. Si un client a un problème de lubrifiant, nous voulons pouvoir lui offrir une solution. Motorex se distingue par sa capacité d’innovation. Quels moyens consacrez-vous à la recherche et au développement ? L’innovation est avant tout un état d’esprit. Nous aimons améliorer sans cesse nos produits, en collaboration avec nos clients. Pour cela, nous avons besoin de collaborateurs compétents qui comprennent les besoins des clients (au service des ventes) et d’autres qui les traduisent en projets

Où vos huiles et vos lubrifiants sontils fabriqués ? Langenthal est de loin notre principal site de production. Nous disposons d’un deuxième site en France, auquel s’ajoutera bientôt un troisième en Pologne. Plus d’un quart de vos bénéfices proviennent de vos exportations.

Une entreprise de tradition

Bucher AG, ou Motorex, de Langenthal (BE), est une entreprise familiale ancrée dans la tradition. Propriété de la famille Bucher (troisième et quatrième générations), elle réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 160 millions de francs, dont 50 % proviennent d’exportations vers 85 pays. Elle transforme chaque année plus de 36 000 tonnes d’huile et de lubrifiant. Sa gamme de produits comprend aussi des produits de nettoyage et des antigels. L’entreprise Motorex est le seul distributeur du carburant spécial « Aspen » pour moteurs à deux ou quatre temps. Comptant des filiales et des succursales aux EtatsUnis, en Allemagne, en Autriche, en France, en Suède et en Pologne, elle emploie en tout 352 collaborateurs.

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n  Marché | Interview

sés qui connaissent bien le secteur, les clients et leurs besoins. Nombre de ces collaborateurs ont eux-mêmes longtemps travaillé dans la branche, en tant que mécaniciens ou que techniciens. Nous avons des spécialistes en agriculture et foresterie, ainsi que des secteurs de la construction, des transports (notamment les chemins de fer de montagne), des garages automobiles, des cycles et motos, ou encore de l’industrie métallurgique. Comment fêterez-vous votre centenaire ? Le 24 juin, nous organisons une grande journée portes ouvertes ici à Langenthal. C’est notre manière de dire merci à tous ceux grâce à qui nous sommes aujourd’hui une centenaire vivante, active et pleine d’énergie.

Pour Edi Fischer, il est primordial de proposer des conseils avisés afin que le client utilise le bon produit avec des machines souvent coûteuses.

Les prix de vos produits sont-ils compétitifs sur les marchés étrangers ? Nous réalisons actuellement près de 50 % de notre chiffre d’affaires hors de Suisse. La fabrication d’un lubrifiant dépend fortement de sa composition, soit du choix des bonnes matières premières. Ces huiles de base et ces additifs ne sont pas disponibles en Suisse. Nous devons en conséquence les acquérir sur les marchés internationaux. Le processus de production ne demande pas trop de travail, de sorte que nos frais de maind’œuvre, s’ils sont élevés par rapport à l’étranger, ne représentent pas une part conséquente du coût total des produits. Certains produits spéciaux s’exportent très bien. D’autres sont beaucoup trop chers sur le plan logistique pour pouvoir être vendus à des prix concurrentiels à l’international. Comment positionnez-vous vos produits par rapport aux articles « bon marché » de vos concurrents ? C’est la qualité qui fait toute la différence. Nous offrons en outre des conseils avisés à nos clients, afin qu’ils trouvent le produit adéquat dans notre gamme très étendue. Le client doit être sûr qu’en travaillant avec Motorex, il pourra entretenir ses machines de sorte qu’elles fonctionnent parfaitement et longtemps. Les autres services, 12

Technique Agricole  6/7 2017

comme les analyses ou l’accompagnement lors de salons professionnels, doivent aussi être d’une qualité exceptionnelle. Comment se présente l’organisation des ventes ? En Suisse, comme à l’étranger d’ailleurs, les groupes de clients sont pris en charge par des responsables régionaux spéciali-

Que proposerez-vous aux visiteurs ? La journée portes ouvertes sera l’un des temps forts. Nous invitons tout le monde à nous rejoindre à cette occasion. Il y aura une exposition de voitures de collection, un parc d’aventure pour les petits et grands enfants, de quoi regarder, mais aussi de quoi participer. Nous proposerons évidemment des visites de l’entreprise et, bien entendu, à boire et à manger. En fin d’après-midi, un groupe de jeunes musiciens suisses proposera un concert en plein air. C’est l’occasion idéale de faire une excursion en famille ou entre collègues jusqu’à Langenthal.  n

Edi Fischer : « Le client doit être sûr qu’il fait le bon choix en travaillant avec Motorex. »


Nouveautés | Marché   n

maximale de 40 km/h. Un bref essai de conduite permet déjà de se rendre compte des avantages de la sensibilité de l’entraînement hydrostatique avec les forces de poussée ou de traction élevées. Les modèles de cette catégorie sont munis de série de l’abaissement du régime moteur « Smart Driving » pour améliorer l’efficacité et rouler en économisant le carburant même à vitesse maximale.

« Smart Handling »

Avec la commercialisation des nouveaux chargeurs télescopiques, Karmer propose neuf modèles avec une hauteur de gerbage de 6 à 9 m. Photo : Ruedi Hunger

Encore plus haut Kramer développe des chargeuses sur pneus et chargeurs télescopiques compacts pour l’agriculture. La gamme de chargeurs télescopiques s’étend avec des modèles atteignant une hauteur de gerbage de 9 m. Ruedi Hunger Les chargeurs télescopiques de Kramer se caractérisent par une maniabilité, une capacité tout-terrain et une efficacité élevées, selon Karl Friedrich Hauri, porte-parole de la direction de Kramer. « Ces caractéristiques contribuent, entre autres, au fait que les chargeurs télescopiques Kramer jouent, encore aujourd’hui dans de nombreuses exploitations, le rôle d’une machine-clé », a-t-on souligné lors des colloques début juin.

Le système d’assistance au conducteur « Smart Handling » assure une sécurité sans faille. La commande confortable permet au conducteur de changer facilement de matériel en toute sécurité grâce au système de surcharge intelligent qui veille à ce que les charges ne dépassent pas la limite admissible et ne mettent pas en danger la stabilité du véhicule. Le conducteur bénéficie d’autres fonctions automatiques telles que trois modes d’assistance qu’il peut sélectionner facilement à l’aide d’un joystick : •  Mode godet : manutention en vrac par rétraction automatique du bras lors de l’abaissement •  Mode empilage : traitement par piles par rétraction et déploiement automatique du bras à la verticale. •  Mode manuel : pas de fonction automatique

Large portée La catégorie de machines plus grandes compte quatre modèles. Avec des charges utiles comprises entre 4,4 et 5,5 t, ces chargeurs télescopiques sont conçus pour les utilisations agricoles exigeantes et équipés de moteurs Deutz de 136 ou 156 ch. La portée est de 7 et 9 m. Les chargeurs disposent de série d’une pompe hydraulique LS et d’une boîte de vitesse «  Ecospeed  » et atteignent une vitesse

Bilan Malgré une situation économique difficile, le groupe Wacker Neuson, auquel Kramer appartient aujourd’hui, a atteint en 2016 un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard de francs et réalisé un bénéfice de 7 % au premier trimestre 2017. Les chargeurs télescopiques de Kramer ne sont pas les plus accessibles du marché mais la qualité a un prix.  n

Compact et mobile Les nouveaux modèles se divisent en deux groupes : les polyvalents compacts et les modèles plus grands. Les polyvalents sont des chargeurs télescopiques avec une hauteur de gerbage de 6 et 7 m et une charge utile max. de 3,7 t. Les conditions d’exploitation déterminent souvent la taille du chariot à utiliser. La largeur et la hauteur de la gamme compacte sont inférieures à 2,3 m, l’entraînement est hydrostatique. Un frein à disque hydraulique avec commande au pied sert de frein de service. Grâce à un système hydraulique Load Sensing (LS) de série, il est possible d’effectuer des cycles de charges successifs.

Tableau. Aperçu des chargeurs télescopiques de Kramer KT276

KT306

KT356

KT307

KT357

KT447

KT507

KT557

KT559

Puissance (ch)

75

136

136

136

136

136

136

156

156

Entraînement

Hydrostat

Pompe d’entraînement

Roue dentée avec LUDV

Axial (Load Sensing)

Roue dentée avec LUDV

Axial (Load Sensing)

Pompe à pistons axiaux (Load Sensing)

3500

4400

Ecospeed

Charge utile (kg)

2700

3000

3500

3000

Hauteur de gerbage (m)

5,73

6,00

6,00

7,00

Portée maximale (m)

3,15

3,28

3,28

3,76

3,79

Ecospeed Plus

4800

5500

5500

7,01

8,75

3,90

4.79

6/7 2017  Technique Agricole

13


n  Marché

Qui est le meilleur ? L’organisation « Tractor of the Year » choisit chaque année le meilleur tracteur de l’année. Les travaux préliminaires pour l’édition 2018 ont déjà commencé et c’est la première fois que Technique Agricole y participe. Stephan Schmidlin * sign » est choisi le plus beau tracteur, qui doit aussi posséder des accès faciles pour l’entretien et dont la cabine doit être ergonomique.

Nomination de 15 tracteurs

« Tractor of the Year » est un concours qui existe depuis 1998. A l’époque, le jury était composé de cinq personnes de cinq pays différents. Entretemps, l’organisation qui se nomme aujourd’hui « Toty » s’est transformée en une véritable entreprise et rassemble 24 journalistes spécialisés de presque toute l’Europe. La Suisse y participe aussi, représentée pour la première fois cette année par Technique Agricole.

Quatre catégories Les machines agricoles sont comme l’agriculture, très diversifiées. « Toty » en tient compte et choisit le meilleur tracteur de l’année dans quatre catégories. La catégorie principale donne aussi son nom à l’organisation « Tractor of the Year ». Ici les fabricants proposent pour la plupart les fleurons de leur production, c’està-dire des tracteurs puissants pour les grandes cultures. Malheureusement, ces derniers ne représentent pas la réalité européenne du marché et c’est la raison pour laquelle une nouvelle catégorie appelée « Best Utility » a été introduite il y a quelques années. On y trouve des tracteurs qui ont au maximum quatre cylindres et un poids total maximum de 8,9 t. La catégorie « Best of Specialized » regroupe les tracteurs destinés aux travaux spéciaux, par exemple les tracteurs étroits et également les faucheuses à deux essieux et les transporters qui sont importants pour la Suisse. Dans la quatrième catégorie « The Golden Tractor of De* Stephan Schmidlin représente Technique Agricole dans le jury de « Tractor of the Year » en tant que collaborateur indépendant.

14

Technique Agricole  6/7 2017

Les fabricants doivent passer plusieurs obstacles avant le choix de « Tractor of the Year ». Le premier est la nomination au concours ; à cet effet, une rencontre a lieu en mai et les fabricants y ont présenté leurs dossiers aux membres du jury. Cette année, 15 fabricants se sont annoncés avec 23 nouveaux tracteurs dont 5 seront nominés dans chacune des trois catégories « Tractor of the Year », « Best Utility » et « Best of Specialized ». Ce qui est frappant cette année, c’est que deux fabricants proposent un tracteur à chenilles avec une transmission à variation continue. C’est un nouveau signe que cette technologie s’impose également pour les gros tracteurs. Du point de vue suisse, il faut relever la présence d’Aebi. Les concepteurs de Berthoud s’alignent avec le « TT 281 » dans la catégorie des tracteurs pour les travaux spéciaux. D’ici fin juin seront choisis ceux qui passent au tour suivant. Les fabricants

Le jury Le jury « Tractor of the Year » est formé par les représentants de 24 revues spécialisées européennes. C’est Technique Agricole qui représente la Suisse. Voici les autres membres : Pays Périodique Allemagne.............. Lohnunternehmen Allemagne.............. Traction Autriche.................. Blick ins Land Belgique................. Tractor Power Bulgarie.................. Acrocompass Croatie................... Agroglas Danemark............... Maskinstationen Espagne.................. Agro Tecnica Finlande.................. Koneviesti France..................... Powerboost Grande-Bretagne.... Farm Contractor Grèce...................... Agrotorama Hongrie.................. Mezögazdasagi Technika Irlande.................... Irish Farmers Monthly Italie....................... Trattori Lituanie.................. Mano ükis Norvège.................. Bedre Gardsdrift Pays-Bas................. Trekker Pologne.................. Rolniczy Przeglad Techniczny Portugal.................. Abolsamia Slovénie.................. Kmetovalec Suède..................... Nilehnteknik Tchéquie................. Mechanizace Zemedelstvi

nominés auront alors la possibilité de présenter leurs tracteurs non plus seulement virtuellement, mais aussi en acier et en fer. Ainsi les membres du jury auront la possibilité de mieux connaître les caractéristiques de chaque tracteur encore en lice en le testant dans la réalité.  n

Le jury de « Tractor of the Year » aura choisi le lauréat d’ici l’exposition Agritechnica.

Photo : Toty


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n  Marché | Nouveautés Le « SmartTouch » Valtra combine un accoudoir ergonomique avec un joystick multifonctions et un touchscreen de 9 pouces. Photos : Roman Engeler

Touch me ! Valtra équipe ses tracteurs de la série « N », « T » et « S » (plage de puissance de 135 à 405 ch) d’une nouvelle console de commande. Ce concept opérationnel désigné « Smart Touch » est très explicite par lui-même et devrait être plus facile à manipuler qu’un smartphone. Roman Engeler

« SmartTouch », le nouveau concept d’exploitation de Valtra, est composé de trois éléments  : accoudoir, levier multifonctions et écran couleur de 9 pouces avec fonctions tactiles. Ainsi, les fonctions transmission, hydraulique, relevage et prise de force sont commandées d’une main, laquelle doit à peine bouger. Seules la position du volant et du siège et la climatisation ne sont pas commandées par l’accoudoir « Smart Touch ». Ce dispositif, développé en Finlande et déjà récompensé du prix du design «  Red Dot Award  », équipera à l’avenir tous les modèles à transmission à passage sous charge (« Versu ») et continue (« Direct ») des séries « N », « T » et « S » de Valtra. 16

Technique Agricole  6/7 2017

Levier multifonctions intelligent Avec l’introduction de la quatrième génération de la série « T », Valtra a presque atteint le niveau de confort des modèles variables en continu avec ses tracteurs à passage sous charge. Grâce à ce nouveau joystick, ce rapprochement se poursuit. C’est ainsi que la vitesse augmente simplement en l’avançant, respectivement se réduit en le tirant en arrière. La force d’accélération et de décélération peut ainsi être contrôlée. Une commutation entre les modes manuel et au pied n’est pas nécessaire, car tous deux sont solidaires et synchronisés. Les touches de commande program­ mables intégrées au levier multifonctions

permettent au conducteur de contrôler­ le tracteur sans avoir à lever la main. Le levier est en effet positionné et conçu de manière à assurer une position naturelle de la main. Même le pouce peut être placé de telle sorte que les fonctions ne soient pas activées fortuitement. Un revêtement en caoutchouc souple assure une bonne prise sur le levier pour toutes les fonctions situées dans les quatre directions, ceci même en terrain accidenté.

Ecran tactile intuitif Que le fonctionnement de l’écran tactile soit en fait plus simple que celui d’un smartphone, comme l’affirment les spécialistes marketing de Valtra, reste à véri-


Nouveautés | Marché   n

Nouvelle série « A4 » Valtra met maintenant l’accent sur sa série « A » de quatrième génération et offrira dès l’automne 2017 sept modèles dans la gamme de puissance de 75 à 130 ch. Ces tracteurs, basés sur les « Global tractors » de la société sœur Massey Ferguson, arborent le look propre Vatra et sont construits en Finlande. Ils sont entraînés par les moteurs 3 ou 4 cylindres Agco Power avec système de post-traitement des gaz d’échappement compact (« all in one » pour SCR et DOC). L’entraînement réversible Valtra « HiTech » bien connu est soutenu par une transmission mécanique jusqu’alors inconnue dans cette classe de puissance. Les douze vitesses avant et douze vitesses arrière sont divisées en deux groupes, de sorte que le nombre de doubles leviers est réduit. Un groupe de super-rampantes est également disponible, mais malheureusement aucune variante à passage sous charge. Selon la puissance du modèle, l’empattement correspond à 2,25, 2,34 ou 2,50 m. Plus de la moitié des tracteurs des séries « A » et « N » sont livrés d’usine avec chargeur frontal. Pour accompagner les nouveaux modèles, il existe désormais un nouveau chargeur frontal que Valtra commande chez le spécialistes Alö. Un nouveau bras avec porte-outil optimisé assure une meilleure visibilité et une plus grande stabilité. Tableau. Aperçu du modèle Valtra « A4 » Modèle

fier. Quoi qu’il en soit, ce terminal grand écran tactile de 9 pouces a été conçu de sorte à permettre un accès rapide et facile à toutes les fonctions du tracteur et autres technologies telles que la gestion des bouts de champs ou les options de l’agriculture de précision (autoguide, contrôle des parcelles, gestion des commandes, etc.). L’illustration par un tracteur interactif aide à ouvrir la fonction souhaitée en moins de trois mouvements (touche ou glisse). Des profils de conducteurs ou de machines spécifiques peuvent être créés en nombre presque illimité, et des périphériques externes tels que des caméras ou des appareils Isobus se trouvent pleinement intégrés dans le terminal du tracteur. Le menu du « Smart Touch », système souvent critiqué en raison de sa complexité, reste ici très convivial. Deux niveaux au maximum permettent d’atteindre la position désirée. Le « lieu d’action » de chaque paramètre est affiché visuellement sur le terminal.  n

Moteur

Cylindres

Puissance max. ch

A74

3,3 l AWIC

A84

3, 3 l AWFC

3

Entraînement

Nm

mécanique réversible

hydraulique réversible

rampantes

75

312

X

X

X

85

347

X

X

X

95

355

X

X

X

A104

100

410

X

X

X

A114

110

417

X

X

X

120

502

X

X

X

130

540

X

X

X

A94

A124

4,4 l AWFC

A134

4

Modèles peaufinés Valtra a déjà exposé son nouveau top modèle de catégorie supérieure « S 394 » de 405 ch à Paris au SIMA. Des évolutions sont également visibles dans la série « N », où le top modèle « N 174 », avec son moteur à quatre cylindres, délivre maintenant plus de 200 ch grâce à un boost supplémentaire. Dans la série « T », la lacune existante est comblée avec l’arrivée du nouveau modèle « T 254 ». Cependant, les caractéristiques de performances de ce nouveau type, disposant des variantes de transmission « Hi-Tech », « Active » et « Versu », mais pas continue, correspondent à celles du « T 234 ». Seule la gestion du moteur a été modifiée en raison du second boost permettant d’atteindre une puissance maximale de 271 ch. Par ailleurs, le « T 234 » dispose maintenant de la transmission « Direct » à variation continue, mais ceci au détriment de la puissance nominale et du couple.

6/7 2017  Technique Agricole

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n  Marché | Nouveautés

gée. Dans les deux types, le guidon peut être replié latéralement et bloqué dans six positions. Pour cela cependant, un levier doit être actionné et une main doit lâcher le manchon un court instant.

Ce qui reste

Avec le « Varea », Rapid met sur le marché un nouveau monoaxe conçu pour les communes, ainsi que les exploitations d’horticulture et de plaine. Photos : Roman Engeler

Nouvelle variante « Varea » Rapid lance un nouveau monoaxe, basé sur la plateforme du « Monta ». Il se destine aux communes, ainsi qu’aux exploitations d’horticulture et de plaine.

Conclusion

de cette machine dans les pentes s’avère moins bonne, sa largeur avec les pneus étroits étant inférieure à 80 cm. Néanmoins, son utilisation est garantie jusqu’à une pente de 100  %. Par rapport au « Monta », il comporte une autre nouveauté : le guidon de la variante « S » peut se retourner complètement du côté opposé, de sorte que la vue sur les dispositifs de fixation des outils soit parfaitement déga-

Avec la mise sur le marché du « Varea » à partir de 2018, Rapid franchit une nouvelle étape de sa stratégie de plateforme. Les chiffres de production actuels confirment à ses promoteurs la pertinence de ce concept, la production et l’assemblage tournant actuellement à pleine capacité. Le prix de la variante mécanique du « Varea » s’élève à 14 900 francs et celui de la variante sensitive est de 18 140 francs (TVA incluse). Le « Varea » sera aussi disponible sous les couleurs Reform.  n

Le « Varea » est équipé d’un moteur Subaru-Robin de 14 ch et d’une transmission hydrostatique.

Le poste de commande est celui du système hydraulique supplémentaire, requis par certains accessoires.

Roman Engeler En avant-première des deux expositions « Suisse Public » (Berne) et « Demo Park » (Eisenach D), Rapid Technic a présenté aux médias suisses spécialisés sa dernière nouveauté. Le nom de ce nouveau modèle, « Varea », se réfère à ses diverses variantes et à sa polyvalence. Ce modèle est censé remplacer à moyen terme le quelque peu vieillissant « Universo ». Le « Varea » est équipé du moteur Subaru Robin de 14 ch et d’un entraînement hydrostatique, deux éléments déjà installés sur le modèle « Monta » présenté l’an dernier. Rapid confirme ici sa stratégie de plate-forme, le modèle « Orbito » en faisant également partie.

La commande du guidon et du levier de direction, avec la possibilité « zero-turn » (demi-tour sur place), le réglage de la hauteur du guidon, les extrémités des manchons et le « montage soft » antivibration à trois niveaux ont été repris des modèles précédents. La vitesse dans les deux directions peut être ajustée en continu de la main droite avec la poignée rotative bien connue (avec levier homme mort intégré) : 0 – 8 km / h en avant et 0 – 4 km / h en arrière. A l’extrémité droite du guidon se trouve aussi le poste de commande du système hydraulique supplémentaire requis par certains accessoires. Le frein de stationnement est activé avec un levier, de manière que le monoaxe soit bien immobilisé. Sur les deux axes, la roue libre peut être activée au moyen d’une clé Inbus, pour que la machine puisse également être déplacée avec le moteur à l’arrêt.

Ce qui est nouveau Le « Varea » sera disponible dans les types « M » (à entraînement mécanique, 195 kg) et « S » (à entraînement sensitif-électrique, 210 kg avec pneus standards). Par rapport au « Monta », l’essieu du « Varea » a été un peu déplacé vers l’avant. Ainsi, la pression sur les accessoires est réduite, ce qui est utile aux objectifs poursuivis. Par ailleurs, l’essieu est moins large. La stabilité 18

Technique Agricole  6/7 2017


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n  Labourage et déchaumage

Les déchaumeurs de 3 mètres de large restent les plus courants. 1 = Dents disposées en ordres divers. 2 = Outils pour égaliser la surface du sol. 3 = Outil de rappuyage. Photo : Kuhn et Ruedi Hunger

Le grand ballet des déchaumeuses Ces dernières années, divers concepts de travail superficiel du sol ont été présentés pour la gestion post-récolte. Ils ont pour objectifs de mieux répartir les résidus de moisson et de les incorporer de façon optimale dans la terre. Ruedi Hunger Les versions légères des traditionnelles déchaumeuses (ou déchaumeurs, selon les fabricants) à dents ou à disques sont bien adaptées aux sols moyens en conditions normales. Des systèmes de changement rapide d’outils permettent d’uti20

Technique Agricole  6/7 2017

liser des cultivateurs plus lourds avec des socs à ailettes ou des pattes d’oie pour des façons plus superficielles sur l’intégralité d’une surface. En 2016, la Société allemande d’agriculture (DLG) a interrogé des agriculteurs réputés. Il en

ressort que 46 % d’entre eux utilisent leurs chisels ou cultivateur avec des dents étroites pour travailler le sol en profondeur, et qu’ils les dotent de socs à ailettes (56 %) pour des façons superficielles. Les pattes d’oie entrent en ligne de compte


Labourage et déchaumage    n

Déchaumeuses à dents

Disques de déchaumage : un critère de taille

Les déchaumeuses se distinguent par la hauteur de leur châssis qui détermine le dégagement utile pour limiter les bourrages. La disposition des dents, en deux, trois ou quatre rangées, est un autre signe distinctif. Ce critère et l’espace entre les outils est déterminant pour le flux des résidus de récolte, d’engrais vert ou de la terre. Autre critère de différenciation : les outils pour égaliser et, enfin, rappuyer le sol.

Le diamètre des disques s’étend de 460 à 736 mm. Plus il est petit, plus le disque convient aux façons superficielles (jusqu’à 10 cm de profondeur). La vitesse de rotation périphérique plus élevée provoque un meilleur émiettement. Les disques de 510 à 530 mm sont dits « universels », ceux de 630 mm conviennent bien dans les chaumes de maïs et ceux de 736 mm permettent d’incorporer les plantes de maïs grain sur tout l’horizon.

herses à disques déborde du champ exclusif du déchaumage. La tendance à monter des disques plus grands permet de travailler les sols plus en profondeur et ne cantonne plus ces instruments au seul déchaumage superficiel. Le dégagement sous châssis est aussi plus élevé, les temps d’arrêt diminuent. En plus, l’effet tranchant des disques réduit la sensibilité des déchaumeuses au bourrage. Plusieurs constructeurs comptent avec des périodes de temps secs plus marquées ; ils ont augmenté le poids et l’agressivité de leurs instruments pour obtenir une meilleure pénétration des disques. Les largeurs de travail les plus demandées vont de 3 à 6 mètres. Les instruments semi-portés et  /  ou traînés atteignent jusqu’à 12 mètres de large.

Vous prendrez bien un élément de plus … pour 11 % des professionnels interrogés et 22 % misent sur des socs réversibles. Mais seuls 18 % des instruments sont équipés d’un système de changement rapide d’outils.

Les déchaumeuses à disques gagnent du terrain Si les cultivateurs et les herses à disques classiques en V ou en X se rencontrent un peu partout, les déchaumeuses à disques compactes connaissent un boom depuis quelques années. Elles représentent jusqu’à 80 % des ventes totales de herses à disques tous types (X et V inclus) confondus. Le débat relatif à leur raison d’être est ainsi clos ! Depuis pas mal de temps, l’utilisation de cultivateurs et de

Les constructeurs constatent que les clients optent pour des modèles de plus en plus grands avec des rangées d’outils supplémentaires. Des tendances se font jour, en fonction des pays et de la taille de leurs exploitations. Les agriculteurs inclinent à déchaumer de manière plus intensive, en pensant déjà au lit de semences à venir. Ils équipent leurs déchaumeuses de sorte à s’éviter un hersage intermédiaire avant semis.

Survol Ce survol de l’offre se limite aux produits qui disposent d’une représentation en Suisse, selon les données des constructeurs. Un inventaire plus large avec les adresses des constructeurs européens est disponible sur www.agrartechnik.ch.

Agrisem International (www.netagco.ch) Ce constructeur français fabrique des herses et des déchaumeuses à disques en trois variantes traînées et une gamme portée. Ces outils de 3 à 12 mètres portent des disques de divers diamètres. Les modèles portés en ont de 610 mm à l’avant et 560 mm à l’arrière. Les disques sont protégés par une sécurité à percussion de 30 × 30 mm. Le rappuyage est assuré par des rouleaux de différents types, au choix. Les « Disc-O-Mulch » de plus de 3 mètres sont repliables. Du côté des instruments à dents, Agrisem fabrique des déchaumeurs à deux ou trois rangées d’outils pour des interventions entre 5 et 15 cm de profondeur, munis de sécurités à boulons de cisaillement ou non-stop. Vibroculteur lourd, le « Vibromulch » s’ajoute à l’inventaire avec ses dents de 70 × 12 mm ; la version portée en possède quatre rangées, celle semi-portée cinq rangées.

Alpego (www.alphatec-ag.ch) Ce constructeur italien fabrique des déchaumeuses de 3 et 4 mètres de large à disques de 460 mm de diamètre, montés sur roulements sans entretien. Ils sont fixés au châssis par des supports avec amortisseurs. Alpego propose trois gammes de déchaumeuses à dents. La « Cayman CA » est un instrument porté à trois rangées d’outils. La « CB », repliable, jusqu’à mètres de large, est prévue pour des tracteurs jusqu’à 210 kw. Enfin, la « CC » est une variante traînée. Normalement, ces déchaumeuses sont équipées de socs à ailettes. Elles peu­ vent être complétées de rouleaux à choix. 6/7 2017  Technique Agricole

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n  Labourage et déchaumage

Outils de la déchaumeuse

Disques de différentes formes

deux déchaumeuses légères « Pentasol » et « Polysol » au catalogue, qui peuvent être équipées de divers types de dents et d’outils.

Dal-Bo (www.aebisuisse.ch)

Les déchaumeuses sont équipées d’outils selon l’objectif et la profondeur de travail à atteindre. Pour un déchaumage superficiel intégral, les ailettes ou les pattes d’oie sont privilégiées. Plus on intervient en profondeur, plus l’effort de traction sera élevé. Les socs réversibles, tranchants, pointus conviennent pour des interventions plus en profondeur, en vertu du principe que plus on travaille profondément, plus l’outil doit être étroit.

Les disques crénelés, au contraire des disques lisses, sont plus agressifs vis-à-vis de la surface du sol. L’agressivité d’un disque dépend de son diamètre, de la forme de sa denture et de l’angle d’attaque. Il y a une corrélation entre agressivité et profondeur de travail. Plus un disque est grand, plus sa vitesse de rotation diminue ; c’est proportionnel, et, du coup, la surface du sol est moins intensément émiettée.

Sécurité des déchaumeuses à dents

Sécurité des déchaumeuses à disques

Ces Danois construisent des cultivateurs lourds pour 3-points ou semi-portés pour les travaux de déchaumage. La version portée existe en largeurs de 3 à 8 mètres. Le cultivateur semi-porté est constitué d’éléments à cinq rangées, pour des largeurs de 5 ou 6 mètres. Un crosskill est proposé en plus des rouleaux cages. DalBo fabrique aussi des cultivateurs à socs, deux gammes pour des largeurs de 3, 4 ou 6 mètres. Les déchaumeuses portées se nomment « FarmerDisc » et « MaxiDisc ». Les disques striés ont des diamètres de 520 ou 560 mm. Sur la «  MaxiDisc  », l’angle d’attaque des disques est réglable hydrauliquement de 0 à 20°. Un rouleau à anneaux en T sur bogie est proposé parmi d’autres équipements complémentaires.

Einböck (www.aebisuisse.ch)

Comparé aux disques rotatifs, les dents qui plongent dans la profondeur du sol subissent des efforts bien plus élevés. Des sécurités sont prévues pour faire face aux chocs provoqués par des pierres ou d’autres obstacles. Les boulons de cisaillement sont les dispositifs les plus simples. Des systèmes hydrauliques ou mécaniques à ressorts offrent des protections individuelles plus élaborées.

Amazone (www.ott.ch) Sous le nom de «  Catros  », Amazone produit des déchaumeuses à disques compactes traînées et portées, de 3 à 6 mètres. Elles sont dotées de disques lisses ou cannelés (de 2 × 10 à 2 × 24). Leur diamètre de 460 mm et leur forme arrondie soulignent leur adéquation pour un travail superficiel du sol, entre 3 et 12 cm. Les formes dentées et les diamètres plus élevés sont conçus pour des façons plus profondes. Différents rouleaux sont proposés en complément. Les « Catros » traînées existent en largeurs de 4 à 12 mètres. Elles s’attellent aux bras inférieurs du relevage, ou à la boule. Les déchaumeuses « Cenius » existent en version portée ; les modèles traînés mesurent entre 3 et 8 mètres de large. Ils sont repliables au-delà de 4 mètres. Les 22

Technique Agricole  6/7 2017

Les éléments rotatifs d’une herse à disques sont moins soumis à des contraintes et aux chocs que des outils à fixation rigide. Les supports des disques sont couramment fixés au châssis par des amortisseurs en élastomère. Les constructeurs de herses à disques de plus grands diamètres, qui plongent plus profondément dans le sol, équipent leurs machines de sécurités anti-surcharge.

dents sont montées en trois ou quatre rangées ; les « C-Mix » sont fixées avec des boulons de cisaillement ou des sécurités à ressort.

Carré (www.grunderco.ch) Le fabricant français Carré propose une déchaumeuse à disques et un modèle combiné à disques et à dents. Dents et disques sont tous deux disposés sur deux rangées. Sur la version combinée, les éléments à disques peuvent être remplacés par d’autres outils complémentaires. Les cultivateurs-déchaumeurs à dents Carré sont fabriqués en trois variantes. Ils sont équipés de dents à ressort de section carrée ou encore dotés de différents types de socs. Une sécurité mécanique non-stop est proposée comme alternative aux boulons de cisaillement. Carré a aussi

Einböck est connu pour ses instruments pour l’entretien des prairies. Mais cet Autrichien propose aussi des outils de déchaumage qui méritent qu’on s’y arrête, à l’exemple du cultivateur universel « Hurricane ». Ses dents sont disposées en quatre rangées. Les socs sont à ailettes ou de type réversible. Einböck propose aussi un vibroculteur allant jusqu’à 12 mètres de large. Enfin, il faut mentionner la charrue déchaumeuse « Ovlac », utilisée en culture biologique pour effectuer des labours superficiels (10 cm) après les moissons.

Grégoire Besson / Rabe (www.agrar-landtechnik.ch) Ce constructeur français est convaincu que les déchaumeuses à disques vont évoluer vers des outils de plus en plus universels. Depuis l’acquisition de Rabe, les produits des deux marques sont de construction identique. Les pulvériseurs compacts à disques Rabe « Fieldbird » sont proposés en trois variantes, portées ou semi-portées. Leurs disques mesurent 510 ou 630 mm de diamètre. Ces grandes herses traditionnelles en V ou en X possèdent des disques de 660 ou 710 mm de diamètre. Enfin, Grégoire-Besson commercialise trois modèles d’outils combinant disques et dents. En outre, le « Bluebird GH » est un cultivateur compact à deux rangées d’outils


Labourage et déchaumage    n

espacés de 45 cm pour façons superficielles. La version à trois rangées du « Bluebird » est prévue pour des travaux plus profonds, pour des largeurs atteignant 4,5 mètres. Des socs étroits (11 cm) et hélicoïdaux (7 cm) sont proposés en option, en plus des socs à ailettes, des socs tranchants et des pattes d’oie.

Attelage du cultivateur

Attelage de la herse à disques

En fonction de leur largeur et du tracteur à disposition, les déchaumeuses à dents et à disques peuvent être portées, traînées ou semi-portées. Les modèles portés exigent un relevage hydraulique puissant, un tracteur de poids élevé, correspondant à leur largeur de travail, à leur porte-à-faux (longueur) et à leur masse. Une simple roue de transport permet de diminuer ces contraintes.

Les outils traînés ou semi-portés peuvent être plus généreusement dimensionnés. Chaque élément, disque ou dent, dispose alors de plus d’espace libre, ce qui le rend moins sensible aux bourrages.

Eléments suiveurs d’un cultivateur

Eléments suiveurs d’une herse à disques

Les déchaumeurs à dents intervenant en profondeur subissent une contrainte plus élevée et la pression sur l’outil suiveur augmente. Il en résulte une plus forte résistance au roulement, provoquant un effort de traction plus élevé. Simultanément, les outils génèrent une surface plus irrégulière ; on monte donc souvent, directement derrière les dents, des éléments égalisateurs : disques, lames à ressorts, dents souples. Des rouleaux de toutes sortes peaufinent l’ouvrage en rappuyant le sol.

Plus elles travaillent profond, moins les déchaumeuses à disques exercent de pression sur les outils suiveurs, du fait que les disques supportent une part plus élevée du poids de la machine. En principe, tous les types de rouleaux peuvent être utilisés avec une déchaumeuse à disques. Le rouleau cage est le plus fréquemment proposé en série. Les rouleaux à anneaux constituent une alternative. Sur les machines portées, le poids est généralement un critère de choix déterminant.

He-Va (www.ott.ch) Cette entreprise a une quarantaine d’années. Sise à Nykobing (Danemark), elle fabrique toute une palette d’outils de travail du sol, dont des déchaumeuses. Celles à disques (disques de 510 mm finement dentés ou à grandes cannelures) sont portées ou semi-portées. L’agressivité (angle d’attaque) des disques est réglable hydrauliquement grâce à la technique DSD. Les machines peuvent être équipées de rouleaux à profils en V ou en T, voire d’un rouleau cage. Les déchaumeuses à dents sont proposées en versions portée, semi-portée ou traînée. Il en existe à dents à ressorts qui réagissent à partir de 455 kg de pression et d’autres à dents à ressorts à double torsade de 40 × 40 mm de section. Nouveauté : une déchaumeuse combinée est proposée en versions 3-points ou semi-portée. Cette «  Combi-Disc  » de 3 mètres à sécurités hydrauliques et rouleau à profil en V pèse 4500 kg ou plus. Les semi-portées existent en largeurs jusqu’à 5,25 mètres.

Horsch (www.agrar-landtechnik.ch) Ce spécialiste du travail du sol de Schwandorf (Allemagne) propose dans son programme une déchaumeuse à disques de 520 mm classique, la « Joker ». Les disques sont montés par paires, ce qui nécessite moitié moins de supports et améliore le flux de la terre, selon Horsch. Ce «  Joker  » est proposé en quatre gammes, comprenant des versions portées, semi-portées, avec pour chacune diverses variantes d’outils complémentaires. Horsch construit aussi quatre exécutions de sa déchaumeuse à dents « Terrano ». En plus de la version 3-points, ces outils pour un travail superficiel mais précis des sols après moisson existent en semi-portés ou traînés. Ils ont des socs spéciaux «  MulchMix  » de 120  mm ou des socs à ailettes de 320 ou 370 mm de largeur. Le soc « MulchMix » à pointe en métal dur peut être complété par des ailettes de 370 ou de 250 mm. En outre, Horsch dispose dans son catalogue de la

déchaumeuse « Cruiser » à quatre rangs d’outils et du cultivateur universel traîné « Tiger » pour des interventions en profondeur.

rouleau. Ce dernier est soit de type cra­ cker, soit de type tandem, derrière lequel est montée une étrille. Kerner ne propose pas de déchaumeuses à disques.

Kerner (www.alphatec.ch)

Knoche (www.sandmeier-ag.ch)

La fabrique de machines Kerner à Aislingen (Allemagne) construit plusieurs types de déchaumeuses. Le modèle à étoiles (« Sternradgrubber ») désigne un instrument équipé d’étoiles niveleuses suivant les socs à ailettes. Les dents sont dotées d’une sécurité mécanique ou hydraulique. La déchaumeuse superficielle désigne chez Kerner un instrument traîné à dents à ressorts plats et socs étroits ou pattes d’oie qui peut être doté d’une lame niveleuse ou d’étoiles devant le

Cette entreprise de Bad Nenndorf (Allemagne) fabrique depuis plus de 50 ans des rouleaux mais aussi des instruments aratoires. La déchaumeuse à disques est baptisée « Discmax ». Elle est disponible en version portée de 2,5 à 6 mètres, et de 7,5 à 9 mètres en version traînée. Knoche produit en outre des déchaumeuses à disques semi-portées de 3 à 6 mètres et, finalement, des herses à disques en V ou en X de 1,3 mètre et plus. 6/7 2017  Technique Agricole

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n  Labourage et déchaumage

Côté déchaumeuses à dents, l’offre s’étend à des instruments à deux ou trois rangées de socs, de 2,2 à 5,5 mètres. Les très grands ressorts recourbés peuvent être garnis de pointes étroites, tranchantes ou d’ailettes.

Kongskilde (www.hm-maschinen.ch) Kongskilde propose quatre séries d’instruments de déchaumage. Aux « Terra-X » traînés s’ajoutent des outils compacts, portés à l’avant ou à l’arrière du tracteur. La déchaumeuse classique (de 3, 4 ou 6 mètres) est équipée de disques de 460 mm. Sur la variante composée de trains de disques indépendants, l’angle d’attaque des disques est réglable. Profondeur de travail idéale ? Entre 0 et 10 cm. Les instruments à ressorts plats dominent le segment des outils à dents. Ces dents sont équipées de socs universels de 6,5 ou 11 cm de large. Les pattes d’oie sont en option. Les déchaumeuses « Delta » ont des dents rigides, droites, à boulons de cisaillement ou à sécurités non-stop à ressorts. Enfin, Kongskilde propose sous les noms de « Delta Flex » et « Vibro Flex » un déchaumeur à dents rigides et un vibroculteur traînés. A cela s’ajoute toute une palette d’outils à socs. Les instruments repliables se redressent à la verticale pour les trajets sur route ; ils n’ont pas de segment central. Des éléments à disques servent d’outils de nivellement ; ils peuvent être complétés par divers rouleaux.

Kuhn (www.kuhncenterschweiz.ch) Kuhn offre aussi bien des déchaumeurs à disques que des instruments à dents. La gamme des déchaumeurs « Optimer » est munie de disques de 510 mm à grands ou à petits créneaux. Kuhn propose ses outils portés en 3, 3,5 et 4 mètres de large. Au-delà, ses déchaumeurs sont repliables ou alors disponibles en version traînée. Selon le fabricant, la largeur de 3 mètres reste la plus utilisée mais la tendance vers des outils plus larges se dessine. En plus des déchaumeurs à disques classiques, Kuhn construit des herses à disques normales en X avec des disques de 660 mm. Leur sécurité à élastomère se révèle précieuse dans les sols pierreux. Les déchaumeurs «  Cultimer  » peuvent être dotés, entre autres, de pattes d’oie (profondeur de travail de 3 à 7 cm) ou de socs à ailettes (5 à 15 cm). Les pointes de socs existent en largeurs de 50 ou 80 mm. Les déchaumeurs compacts portés disposent d’un cadre de 85 cm de large. 24

Technique Agricole  6/7 2017

Leurs nouvelles dents 3-D sont protégées des obstacles par des sécurités non-stop ou des boulons de cisaillement. Le rappuyage est assuré des lames ressorts ou des disques niveleurs. Kuhn propose en outre divers types de rouleaux adaptés aux conditions des sols à travailler.

Kverneland (www.agriott.ch) Dans la famille des déchaumeuses à disques de 3 à 7 mètres, Kverneland a des représentantes : les « Qualidisc ». En fonction de leur largeur, elles sont portées et d’une seule pièce, ou repliables, ou encore semi-portées. Leurs disques en acier de 6 mm, légèrement dentés, mesurent 673 mm de diamètre. Ils sont suivis de divers modèles de rouleaux de différents diamètres. La version la plus légère est la « Qualidisc Farmer ». En plus, Kverneland fabrique des herses à disques traînées classiques en X. L’offre en cultivateurs à dents couvre toutes les variantes, de la herse à dents à ressort jusqu’au modèle pour décompactage profond. Pour le déchaumage, Kverneland propose ses « CLC » à deux ou trois rangées de dents (de deux types) complétées par des socs à choix. La technologie des dents creuses diffusées par Kverneland est très flexible et parvient à éviter les obstacles en trois dimensions. En plus des sécurités à boulons, il existe des dents à sécurité à ressorts plats. Un nouveau soc en carbone, le « Tiger Points  », est conçu pour les sols très agressifs. Les cultivateurs jusqu’à 4 mètres sont d’une pièce ; les autres repliables.

Lemken (www.lemken.com) Avec son «  Heliodor  », ainsi que ses « Rubin 9 » et «  Rubin 12 », Lemken dispose de trois déchaumeurs à disques. L’« Heliodor » est habituellement doté de disques de 510  mm. L’intervalle entre disques de 125 mm permet de travailler le sol sur la quasi-totalité de sa surface. Les disques sont montés sur des ressorts plats individuels. Les modèles « Rubin » possèdent des disques de 620 mm. Ces disques concaves sont fixés individuel­ lement par des supports à ressorts. Tous les cultivateurs Lemken existent en version portée ou traînée. La maison commercialise encore et toujours majoritairement des instruments de 3 mètres, notamment sur le marché allemand. Elle propose aussi trois gammes de cultivateurs. Ces déchaumeurs à deux ou trois trains d’outils ont des dents rigides équipées d’une sécurité individuelle auto-

matique, sans entretien. Différents socs à ailettes ou étroits permettent de couvrir l’ensemble des besoins et des demandes. Le soc « TriMix » à ailettes est proposé dans la gamme « Kristall » ; il offre des performances d’incorporation comme aucun autre. Le nivellement est assuré par des disques disposés entre les dents et l’outil arrière, souvent un rouleau, disponible en plusieurs modèles. Celui habituellement monté est un double rouleau à barres (cage).

Maschio (www.aebisuisse.ch) Le fabricant italien Maschio propose des déchaumeurs à disques portés, jusqu’à 6 mètres. Les disques mesurent 510 mm et sont grossièrement dentelés. Ce genre d’instruments sans entraînement par prise de force permet de travailler jusqu’à 10 cm de profondeur. Cette dernière est réglable hydrauliquement. «  Dracula  » est une machine traînée combinant dents et disques. Ceux-ci, au nombre de 18 ou 26, ont un diamètre de 610 mm. Du côté des déchaumeurs à dents, on trouvera une gamme d’instruments à trois rangées d’outils. Les modèles de 3 mètres sont proposés sans socs à ailettes dans la version à boulons de cisaillement, et avec socs à ailettes dans la version à sécurités à ressorts. A l’arrière, des disques égalisent le sol, suivis de différents outils complémentaires, sous forme de rouleaux.

Pöttinger (www.pöttinger.at) Cet Autrichien construit des déchaumeuses à disques compactes du nom de «  Terradisc  ». Elles sont d’une pièce jusqu’à 4 mètres, repliables au-delà. Pöttinger fabrique aussi des modèles repliables traînés. Les disques ont un diamètre de 580  mm. Le constructeur considère le système «  TwinArm  », un dispositif de montage des disques par paires, comme étant la pièce cardinale de ces machines. Des éléments en élastomère de 40 mm intégrés dans le bâti de ces supports servent de sécurités anti-obstacles. Divers rouleaux complètent ces déchaumeuses. Pöttinger propose, pour répondre à la demande en déchaumeuses à dents, ses « Synkro » à deux ou trois poutrelles, de 2,5 mètres de large (6 mètres pour la version traînée). L’intervalle entre outils est de 27 ou 28,5 cm, et la hauteur du bâti atteint 85 cm. Les dents sont munies de sécurités qui leur permettent de se


Labourage et déchaumage    n

relever de 25 cm pour passer les obstacles. Elles sont communément munies de socs à ailettes ; des pointes « Durastar » les rendent plus durables. Ces déchaumeuses peuvent être portées ou traînées, et munies de divers rouleaux.

Regent (www.abm-maschinen.ch) Cet Autrichien fabrique des déchaumeuses à disques pour 3-points ou en variantes semi-portées à trains roulants. Les disques concaves de 6 mm sont cannelés et ont un diamètre de 615 mm. Le cadre haut de 80 cm offre un grand dégagement, même avec de gros volumes de pailles. Les éléments porteurs de disques possèdent des sécurités à ressorts à spirale qui garantissent aussi la régularité de la profondeur de travail. Les déchaumeuses à dents de Regent se nomment « Terrakan » et « Tukan ». La « Terrakan » est un instrument massif de 6 mètres qui peut être doté d’un train roulant. L’intervalle entre outils est de 15 cm, l’écart entre poutrelles de 48 cm. Les outils sont soit des socs interchangeables, soit des pattes d’oie. Les « Tukan » sont des déchaumeuses à trois ou quatre rangs. Elles sont équipées de socs réversibles, étroits ou à ailettes (pour mulch). Les outils sont munis de boulons de cisaillement. Certains modèles peuvent être dotés de sécurités non-stop.

deux gammes d’instruments portés mais surtout des modèles traînés. Les disques sont finement crénelés et mesurent 560 mm de diamètre. En complément, les machines sont communément dotées de doubles rouleaux. La déchaumeuse universelle à dents de Sky Agriculture est vendue en variantes à quatre rangs, pour des largeurs de 4,8 à 8,15 mètres. Elle offre un dégagement de 84 cm. Pour les façons superficielles, les socs à ailettes sont recommandés. Les pointes étroites conviennent mieux aux interventions plus profondes. Ces dents possèdent des sécurités non-stop.

SMS (www.centrerose.ch) SMS est une maison tchèque. Elle cons­ truit des herses à disques normales et compactes pour le déchaumage. Les disques montés sur les poutrelles soudées de 150 × 100 × 8 mm, ont un diamètre de 510 ou 610 mm et sont espacés de 25 cm. Ces instruments accusent entre 1290 et 14 200 kg sur la balance. Quant aux déchaumeuses à dents de SMS, leur largeur de travail s’étend de 2,2 à 6 mètres ; il en existe qui s’attellent au 3-points, d’autres traînées. Les plus grands modèles (9 à 12 mètres) sont tous des semi-portés. SMS propose trois types de dents pour ses cultivateurs, ainsi qu’un assortiment complet de socs. Le choix des rouleaux est à l’avenant, vaste.

Sky Agriculture (www.agrar-landtechnik.ch) Le Français Sky Agriculture se décrit comme un des principaux fournisseurs de matériels de travail du sol de France. Son offre en herses à disques est adaptée aux conditions du pays. Elle comprend Le semis simultané est dans l’air du temps

Treffler (www.agrar-landtechnik.ch) Treffler ne fabrique ni déchaumeuses ni herses à disques. Cette entreprise de Pöttmes-Echsheim (près de Munich / AlleIncorporer le lisier est d’actualité

magne) nomme « déchaumeur de précision » un instrument qu’elle construit en variantes portées ou traînées. Les modèles pour 3-points sont proposés en 2,5, 3 et 4,3 mètres. Leurs 11 à 19 dents sont montées sur trois poutrelles. Des lames assurent le nivellement. Les modèles portés ont un train tandem à l’avant et un rouleau-cage porteur à l’arrière. Les modèles traînés sont repliables ; ils possèdent quatre trains roulants tandem et peuvent être dotés de divers rouleaux.

Väderstad (www.keller-technik.ch) Le fabricant suédois Väderstad est un spécialiste des matériels de travail du sol traînés, qu’il s’agisse de herses ou de déchaumeuses à disques ou encore d’outils à dents. Avec sa « Carrier », Väderstad possède en magasin une déchaumeuse qu’il vend en versions traînées ou portées. Les modèles traînés peuvent être dotés, sur demande, de divers outils à l’avant. A côté des disques de 510 ou 610 mm finement crénelés, on pourra opter pour les « TrueCut 470 » à grande denture, pour un travail plus agressif du sol. Des rouleaux packers de différents types complèteront cet ensemble. Sous les noms de « Cultus », « Swift », « TopDown » et « Opus », Väderstad propose quatre gammes de cultivateurs. Les « Opus » sont portés au 3-points et mesurent 3, 3,5, 4 ou 5 mètres de large. Une vaste palette d’outils, ayant des largeurs de 50 à 300 mm, permet de faire face à toutes les conditions de sol et d’obtenir des effets très divers. Chaque outil est muni d’une sécurité mécanique à ressort spiral ou d’un déclenchement hydraulique contre les surcharges. Pour le nivellement, Väderstad fait appel à des disques. On retrouve ensuite l’assortiment de rouleaux packers déjà évoqué.

Conclusion

Les outils de nivellement disponibles aujourd’hui et des rouleaux de rappuyage étudiés rendent possible cette pratique autrefois décriée : le déchaumage couplé avec un semis de culture dérobée ou d’engrais vert au semoir pneumatique. Le montage de ce dernier peut se faire aussi bien sur une déchaumeuse à dents que sur un modèle à disques. Mais cette opération n’est pas encore devenue la règle.

Plusieurs constructeurs observent une nouvelle tendance : les déchaumeuses ne servent plus seulement au déchaumage classique mais aussi à enfouir directement des cultures intermédiaires ou des engrais verts. L’incorporation du lisier au moment de l’épandage est aussi une pratique qui s’étend, dessinant une collaboration plus étroite entre les spécialistes du lisier et les constructeurs de matériels de travail du sol.

Aux cultivateurs-déchaumeurs à dents sont dévolues des missions qu’assurait la charrue. Mais il faut disposer des outils nécessaires et d’un système de changement rapide d’outils pour réussir avec ces machines aussi bien des façons superficielles que des travaux plus profonds. Cette polyvalence est difficile à obtenir des herses et déchaumeuses à disques. Il n’existe pas de dispositif de changement rapide de disques et, du coup, il faut bien choisir leur diamètre dès l’achat. Il détermine la profondeur de travail qu’on peut attendre d’une herse ou déchaumeuse à disques.  n 6/7 2017  Technique Agricole

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n  Labourage et déchaumage

Le déchaumage doit prendre en compte différents facteurs, souvent contradictoires, comme l’enfouissement des résidus de récolte et la protection contre l’érosion. Photo : Roman Engeler

Protection contre l’érosion – un autre objectif L’un des objectifs du déchaumage consiste à enfouir les résidus de paille et de chaume afin d’accélérer leur dégradation. D’autre part, la couverture du sol est nécessaire pour réduire les risques d’érosion dans le travail du sol sans labour. Ruedi Hunger La couverture du sol avec des résidus végétaux est déterminante afin de prévenir l’érosion causée par de fortes précipitations. Pour que la perte de sol lors de précipitations soit limitée à 50 % par rapport à sa couverture complète, une couche de résidus avec taux minimum de couverture de 30 % doit être assurée. Des essais pratiques* montrent que la couverture du sol n’est que légèrement influencée par les changements de déchaumeuses. Il a été constaté que le taux de couverture tombe souvent sous la limite critique de 30 % déjà après un premier passage.

Premier passage déterminant Aucune différence importante n’a été constatée entre les machines. Cela a

d’ailleurs été le cas même en utilisant différents réglages tels que la hauteur, la profondeur et la vitesse de la herse à disques. Les résidus végétaux sont restés comparables après le premier passage. La limitation à un seul passage ne donne pas le succès escompté par rapport à deux passages. Toutes machines confondues, il est patent que l’ouverture et le broyage du sol au premier passage déterminent la couverture du sol par les résidus. Les champs où la paille a été récoltée (comme cela est courant chez nous) sont exposés à un risque élevé d’érosion quand ils sont travaillés. Par conséquent, il est non seulement utile, mais nécessaire qu’une dérobée suive le déchaumage afin d’augmenter la résistance à l’érosion.

Répartition de la paille *  Brochure du Landesamt für Umwelt, Landwirtschaft und Geologie (Sachs, Allemagne, cahier 16/2013 « Optimierung der Stoppelbearbeitung »

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Technique Agricole  6/7 2017

La répartition des résidus de paille et de récolte sur le champ se révèle cruciale pour chaque type de travail du sol ultérieur. Lors de ces travaux (déchaumage,

préparation du sol, semis), un tas de paille résiduel subsiste même après le passage de la machine ou alors un bourrage survient lorsque l’interligne est étroit. La herse à paille constitue à cet égard un « auxiliaire exceptionnel ». Avec la disposition de ses dents, elle se remplit vite et répartit rapidement la paille ou les résidus de récolte sur le terrain. L’appareil doit toujours rester en contact avec le terrain et ne pas être relevé en bout de champ. Une conduite en douceur favorise un bon résultat du travail.

Enfouissement de la paille L’incorporation de la paille dans le sol se réalise par des cultivateurs ou des herses à disques ou rotatives, ceci avec un succès mitigé. Même avec une profondeur de travail de 18 cm, la paille est concentrée dans une couche située entre 5 et 10 cm. Le nécessaire travail du sol complet avec le cultivateur ne peut se réaliser qu’avec des socs à ailettes ou


Labourage et déchaumage    n

patte d’oie, respectivement avec des herses à disques ou rotatives. Avec une profondeur de travail inférieure à 6 cm, les grandes quantités de paille ne peuvent pas être incorporées car aucun horizon de semis dans la perspective d’un lit de semence ne peut être réalisé. On ne renonce normalement pas à l’outil suiveur, un rouleau, car celui-ci sert également au gui­dage en profondeur des dents de la machine.

Besoins en puissance La géométrie des socs des cultivateurs se déterminait par le passé avec l’objectif d’obtenir le meilleur travail possible. Ce n’est que relativement récemment que les besoins en puissance ont suscité davantage d’attention. La puissance requise dépend de la forme du soc (angle d’attaque, d’ouverture) et son degré d’usure. Des ajouts soudés sont toujours défavorables et augmentent dans tous les cas les besoins en force de traction. Selon la profondeur de travail, le type de sol, son état et la conception des socs, un cultivateur nécessite de 15 à 20 kW par mètre de largeur de travail. Les socs patte d’oie nécessitent le moins de puissance de traction et peuvent rivaliser avec les herses à disques compactes pour un travail intégral. L’utilisation de socs à ailettes augmente la puissance requise. Parmi les différentes machines, la herse rotative demande la plus grande puissance de traction.

herses à disques ou rotatives, ceci avec un succès mitigé. Même avec une profondeur de travail de 18 cm, la paille est concentrée dans une couche située entre 5 et 10 cm. Le nécessaire travail du sol complet avec le cultivateur ne peut se réaliser qu’avec des socs à ailettes ou patte d’oie, respectivement avec des herses à disques ou rotatives. Avec une profondeur de travail inférieure à 6 cm, les grandes quantités de paille ne peuvent pas être incorporées car aucun horizon de semis dans la perspec-

Enfouissement de la paille L’incorporation de la paille dans le sol se réalise par des cultivateurs ou des

Soc double cœur

La herse à paille est le seul dispositif capable de répartir uniformément les tas de paille sur un champ récolté. Les dents ont une longueur de 70 cm et un diamètre allant jusqu’à 16  mm. L’espacement des lignes est d’environ 5  /  6  cm. L’angle des dents est fixe pour certaines machines, mais il se règle généralement hydrauliquement. En grattant la croûte de terre (1– 2 cm), de bonnes conditions sont en outre fournies pour la germination des graines de mauvaises herbes résiduelles. Avec la herse à paille, la vitesse est de 20 km / h.

Besoins en puissance La géométrie des socs des cultivateurs se déterminait par le passé avec l’objectif d’obtenir le meilleur travail possible. Ce n’est que relativement récemment que les besoins en puissance ont suscité davantage d’attention. La puissance requise

Soc étroit Le soc étroit (55 mm × 15 mm) pour cultivateur est adapté pour un travail moyen et profond, un bon ameublissement et peu de mélange. Ce soc a des exigences en puissance relativement modérées avec une faible consommation de carburant. Le soc étroit ne convient ­ pas pour le déchaumage car, tout d’abord, l’effet de mélange est insuffisant et, par ailleurs, il faut travailler trop en profondeur. Un autre inconvénient est que toute la surface n’est pas travaillée. Quant à la protection contre l’érosion, ce type de soc laisse une surface rugueuse et irrégulière.

Herse à paille

tive d’un lit de semence ne peut être réalisé. On ne renonce normalement pas à l’outil suiveur, un rouleau, car celui-ci sert également au guidage en profondeur des dents de la machine.

Le soc double cœur ouvre le sol en ligne même à des profondeurs de travail de 14  –­ 15 cm. Cela signifie qu’environ un tiers du sol reste non travaillé. Les chaumes et les mauvaises herbes y restent donc enracinés. En l’absence d’outils suiveurs d’aplanissement, la surface du sol reste très irrégulière, ce qui favorise la protection contre l’érosion. La semelle de travail est peu marquée et sa surface est irrégulière. 80 % de la paille est enfouie à une profondeur de 10 cm, les 20 % restants étant plus profond. Les besoins en puissance de traction des socs larges de 135 mm à 180 mm ne diffèrent que légèrement.

Soc double cœur à ailettes Le chevauchement des ailettes permet un ameublissement complet de l’horizon de travail. En l’absence d’outils suiveurs d’aplanissement, la surface du sol reste très irrégulière. La semelle de travail est ondulée, l’ensemble de la surface étant travaillée. Par rapport au soc double cœur, les ailettes demandent 1 à 4 kW de puissance supplémentaire par mètre de largeur de travail. Ceci doit être relativisé, les contrepoids parfois nécessaires pour assurer l’enfoncement des socs absorbant parfois plus de puissance que la forme des socs. 75 à 80 % de la paille est enfouie à une profondeur jusqu’à 10 cm, le reste jusqu’à 15 cm. Un traitement répété à la même profondeur de travail peut contribuer à la formation d’une « semelle de labour ».

Soc patte d’oie Le soc patte d’oie assure, moyennant un espacement des lignes approprié, une ouverture complète de l’horizon du sol, avec une puissance de traction relativement modérée. Le soc patte d’oie est connu pour son introduction relativement difficile. Cela explique pourquoi il n’est que peu utilisé dans la pratique. Un traitement répété à la même profondeur de travail peut contribuer à la formation d’une « semelle de labour ».

6/7 2017  Technique Agricole

27


n  Labourage et déchaumage

dépend de la forme du soc (angle d’attaque, d’ouverture) et son degré d’usure. Des ajouts soudés sont toujours défavorables et augmentent dans tous les cas les besoins en force de traction. Selon la profondeur de travail, le type de sol, son état et la conception des socs, un cultivateur nécessite de 15 à 20 kW par mètre de largeur de travail. Les socs patte d’oie nécessitent le moins de puissance de traction et peuvent rivaliser avec les herses à disques compactes pour un travail intégral. L’utilisation de socs à ailettes augmente la puissance requise. Parmi les différentes machines, la herse rotative demande la plus grande puissance de traction.

Disques

débris végétaux et la paille sont incorporés plus profondément. Selon le type de sol, la profondeur d’incorporation de la paille est inégale. Du point de vue de la protection contre l’érosion, le faible degré de couverture de 30 % ou moins constitue un désavantage. La partie inférieure (flèche) est fixe ou réglable.

(faible diamètre, lisses ou peu dentelés) Selon le type de sol, les disques lisses ou légèrement dentelés de petit diamètre travaillent plutôt superficiellement, de 3 à 8 cm. Les résidus de récolte et les graines de mauvaises herbes sont incorporés peu profondément ou juste recouverts. En petites quantités, cela assure de bonnes conditions de décomposition. Selon l’angle d’attaque, l’ouverture du sol lors du déchaumage peut s’avérer incomplète. La faible couverture et la proportion élevée de granulats fins du sol offrent peu de protection contre l’érosion. La surface du sol peut atteindre la qualité du « lit de semences ».

Disques au lieu de dents Les herses à disques compactes sont mieux acceptées dans la pratique que les cultivateurs avec socs patte d’oie, en dépit du fait qu’une introduction satisfaisante de la herse à disques dans le sol n’est pas toujours assurée. Mais comme la terre est projetée, couvrant ainsi ces irrégularités, cet inconvénient des herses à disques compactes est peu perçu. Les herses à disques avec rouleau suiveur laissent une surface relativement équilibrée et bien nivelée.

Déport latéral, angle de coupe Le résultat du travail et la puissance de traction d’une herse à disques lors du déchaumage sont déterminés par le type de sol, la profondeur de travail, l’angle de coupe et la vitesse d’avancement. Les herses à disques avec outils réglables permettent un ajustement de l’ameublissement du sol en fonction des conditions du sol et des objectifs visés, ceci en adaptant l’angle d’attaque. En ce qui concerne la couverture du sol, peu de différences sont constatées. Les machines sont plus longues et, en conséquence, plus lourdes, ce qui signifie qu’elles atteignent la limite d’utilisation de l’attelage 3-points.

Disques (gros diamètre, dentelé, fort effet) Les herses à disques avec grands disques fortement dentelés travaillent l’horizon dès 8 cm. D’une manière générale, la profondeur de travail augmente avec l’augmentation du diamètre des disques. Les

Conclusion Il n’est pas commun de considérer les résultats du déchaumage du point de vue de la protection contre l’érosion. Il se trouve que les objectifs « habituels » du déchaumage contredisent ceux de la protection contre l’érosion (couverture du sol). Néanmoins, la situation ne doit pas être considérée simplement en noir ou blanc. Dans la perspective de la protection contre l’érosion, les machines adéquates et leur configuration appropriée s’avèrent déterminantes.  n

Tableau 1. Objectifs et mesures de déchaumage Objectifs

Mesures

Anéantissement des mauvaises herbes

Couper, peler, sécher

Germination des graines

Contact au sol, enfouissement superficiel, roulage

Décomposition de la paille

Contact au sol, mélange, couverture partielle

Ouverture de la croûte superficielle

Ameublissement superficiel

Ameublissement de terrain compacté

Ameublissement superficiel (sous tassement)

Préparation du lit de semences (avec semis)

Ameublissement, sol grumeleux, raffermissement

Tableau 2. Propriétés de diverses machines (Agroscope / Tänikon) Propriétés

Cultivateur à socs double cœur

Cultivateur à disques

Cultivateur à 3-4 rangs

Herse à bêches roulantes

Herse à paille

Herse à disques compacte

Herse à disques en X

Combinaison cultivateurherse à disques

Maintien profondeur

++

++

++

++

++

+++

+++

+++

Horizon régulier

+

+++

+++

+

++

+++

+++

+++

Répartition paille

+

+

+

+

+++

+

++

++

Enfouissement paille

+

++

++

+

+

++

+++

+++

Polyvalence

+++

+++

+++

+

+

+++

+++

+++

Introduction dans sol

+++

++

++

+

+

++

+++

+++

Travail superficiel

+

++

++

+++

+++

+++

+++

++

Profondeur de travail 15 cm

+++

+++

+++

+

++

++

+++

+ moins bon / ++ bon / +++ très bon

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Technique Agricole  6/7 2017


Déchaumage

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Le nouveau déchaumeur pour la suisse

1

1 Déchaumeur à dents polyvalent CULTIMER L300 2 Herse à disques OPTIMER+ 303 3 Déchaumeur à dents CULTIMER L4000

2

3

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n  Labourage et déchaumage

Profil de travail régulier En moyenne, les herses à disques ont besoin de 15 à 20 % de puissance de traction en moins que les cultivateurs. Dans la pratique, cette différence est estimée subjectivement de manière encore accrue, ce qui tient souvent, selon les experts, au non-respect de la profondeur de travail. Les mesures montrent clairement que la puissance de traction augmente progressivement au fur et à mesure que la profondeur de travail s’élève. Plus celle-ci s’agrandit, plus la herse à disques prend appui sur les disques, ce qui a pour effet de limiter le poids sur le rouleau nécessaire au raffermissement du terrain. Les disques dentelés offrent une bonne pénétration dans le sol, alors que les disques lisses fournissent un travail plus régulier. Les disques incurvés mélangent le sol plus intensément que les disques plats.

Cultivateur universel

Les herses à disques compactes nécessitent un peu moins de puissance de traction. Avec davantage de profondeur de travail, l’effet de raffermissement diminue et la paille est mieux enfouie. Photo : Kverneland

Disques ou dents ? Par rapport aux cultivateurs, les herses à disques nécessitent un peu moins de force de traction. En raison de la forme de l’outil, la force de pénétration produite avec les cultivateurs se répercute sur le rouleau et améliore ainsi le raffermissement du terrain. Les herses à disques enfouissent mieux la paille et laissent un profil de sol plus uniforme.

Le cultivateur se rencontre souvent dans les champs de chaume. Ses outils exercent, avec l’augmentation de la profondeur de travail, des forces verticales qui accentuent la pression exercée sur le tracteur et le rouleau packer. Ceci a pour effet que la résistance au roulement du rouleau se renforce, avec en corollaire les besoins en puissance. En revanche, la surface se voit mieux consolidée. Le cultivateur laisse davantage de paille sur la surface que la herse à disques. Contrairement à cette dernière, le cultivateur enfouit la paille plus profondément dans le sol. Ceci est principalement dû au fait que la masse de terre travaillée est plus importante. Des outils très divers produisent également différents effets sur le travail du sol. Cependant, le temps nécessaire au changement d’outils ne doit pas être sous-estimé. Les systèmes de couplage rapide réduisent les efforts en la matière.

Diverses alternatives Ruedi Hunger Les besoins en force de traction des machines de travail du sol résultent en grande partie du frottement entre le sol et l’outil de travail. Les propriétés physiques d’un sol ont une influence sur sa résistance au cisaillement. Celle-ci augmente également avec l’accroissement de la vitesse de cisaillement. De ce fait, le lien entre la vitesse d’avancement et la puissance nécessaire à la traction se révèle d’une importance toute particulière. 30

Technique Agricole  6/7 2017

D’un autre côté, l’effet d’émiettement des outils est considérablement amélioré avec l’augmentation de la vitesse. Les concepteurs tentent en conséquence de concevoir les outils de sorte que les forces de friction restent à un niveau acceptable. En même temps, l’écoulement du sol ouvert doit être accéléré afin que les mottes de terre soient broyées lors de l’impact. Il s’agit d’un compromis entre vitesse d’avancement et résistance visant à obtenir le niveau d’efficacité optimal.

Les cultivateurs et les herses à disques ne sont pas les seuls acteurs dans le domaine du déchaumage. Pendant des décennies, la herse à bêches roulantes a eu ses partisans, mais sa part de marché stagne. Son effet est créé par la conception spéciale de ses quatre couteaux. Ceux-ci sont disposés avec un décalage de 45° les uns des autres et pénètrent dans le sol jusqu’à l’axe lors du déplacement. Le mouvement relatif entre le sol et l’outil changeant, la terre est soulevée et mélangée. Les vibroculteurs constituaient l’outil standard en grandes cultures il y a quel­


Labourage

ques décennies, en particulier pour la préparation du lit de semences. Les herses à bêches roulantes étaient utilisées également pour le travail des chaumes, puisque déjà sur place. Leur aptitude au déchaumage serait d’ailleurs vraiment bonne si elles n’avaient pas tendance au bourrage, jusqu’à provoquer le désespoir du conducteur ! De nombreux éloges ont accompagné la herse à double rotor « Dyna-Drive » à la fin des années 1980, surtout dans le sec-

teur du déchaumage. Les axes rotatifs munis de dents en cuillère de 5 cm de large tournent avec un rapport 1 : 3. L’effet sur le sol consiste en un mouvement ascendant et rotatif des dents. Malgré ses bonnes aptitudes, cette machine n’a pas réalisé la percée attendue. Une autre déchaumeuse, la herse à bagues, ne rencontre qu’un succès mitigé. Cette machine, équipée de bagues rotatives coupantes, tente de faire sa place sur le marché.

et déchaumage    n

Conclusion Tout comme il existe différentes définitions du déchaumage, toute une gamme d’équipements est proposée dans ce domaine. Mais, en séparant « le bon grain de l’ivraie », il ne reste finalement que le cultivateur et la herse à disques. Ces machines se caractérisent par une structure simple, une utilisation universelle et de bons résultats, bien que différents.  n

Points de vue divers

Les cultivateurs ont plus de pression avec l’augmentation de la profondeur de travail, ce qui se répercute sur l’outil suiveur. La résistance au roulement et les besoins en puissance augmentent en conséquence. Photo : Ruedi Hunger

•  L’agriculteur veut maîtriser, par le déchaumage, la remontée capillaire tout en favorisant la pénétration dans le sol de l’eau lors de fortes précipitations. •  Le sélectionneur de semences est intéressé à offrir de bonnes conditions de germination aux résidus de récolte et aux graines de mauvaises herbes. •  Le pédologue veut un minimum de couverture du sol après déchaumage. De plus, il veut utiliser une machine qui ne laisse pas un horizon de travail dans le sol. •  Le paysan bio apprécie le déchaumage car le travail sur toute la surface permet d’éliminer les racines des mauvaises herbes.

Tableau. Comparaison de l’effet de différentes déchaumeuses Herse à paille

Charrue déchaumeuse

Cultivateur

Herse à disques

Mode de travail

mélange en superficie

retourne en superficie

mélange et ameublit

mélange et ameublit

Outils de travail

dents à ressort jusqu’à 16 mm de diamètre espacement de 5 / 6 cm angle d’attaque variable

soc de charrue compact

socs doubles, pattes d’oie ou à ailettes et rouleau suiveur (packer)

disques lisses ou dentelés et rouleau suiveur (packer)

Profondeur de travail

2 cm

de 4 à 12 cm (parfois davantage)

de 5 à 25 cm

de 5 à 15 cm

Vitesse de travail

de 10 à 25 km / h

de 8 à 15 km / h

de 8 à 15 km / h

de 8 à 15 km / h

Qualité de travail influencée par

•  forme des dents •  positionnement •  espacement entre les dents •  profondeur de travail •  vitesse

•  forme des socs •  taille des socs •  espacement entre les socs •  vitesse •  état du sol •  quantité de matière organique

•  nombre de poutrelles •  forme des dents et des socs •  positionnement des dents et des socs •  espacement entre les lignes •  profondeur de travail •  vitesse •  état du sol

•  forme et diamètre des disques •  positionnement des disques •  poids sur les disques •  profondeur de travail •  vitesse •  état du sol •  quantité de matière organique

Effets positifs

+  très bonne répartition de la paille +  faibles besoins en puissance

+  surface propre +  travail sur toute la surface (racines de mauvaises herbes)

+  bon enfouissement des chaumes +  amélioration du mélange en profondeur +  polyvalence

+  bon enfouissement des chaumes +  bon mélange avec travail superficiel +  bonne introduction dans le sol +  polyvalence

Effets négatifs

–  travail superficiel –  pas de mélange en profondeur –  pas d’ameublissement

–  sol ne devant pas être trop léger

–  mauvais mélange avec travail superficiel

–  faible effet sur les racines de mauvaises herbes –  diminution du mélange avec la profondeur

Approprié(e) pour

déchaumage en semis direct et comme premier passage avec cultivateur ou herse à disque en semis sous litière

premier et second déchaumage en semis avec labour

dépendant du soc utilisé pour le premier et le second déchaumage en semis avec labour ou sous litière

premier et second déchaumage avec différentes profondeurs de travail en semis avec labour ou sous litière

6/7 2017  Technique Agricole

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n  Labourage et déchaumage

La pièce de 5 francs sert toujours d’étalon pour évaluer les mottes de terre dans le lit de semence : aucune application pour smartphone n’est encore venue la remplacer.

La pièce de 5 francs : une valeur sûre La qualité de la préparation du lit de semence, résultat du travail du sol, se juge par un examen visuel évaluant la finesse, la quantité et la taille des mottes grossières dont la présence est indispensable pour lutter contre la battance et le ruissellement. Le « test de la pièce de 5 francs » est pour ainsi dire le seul moyen de faire cette appréciation. Ruedi Hunger Cette absence d’alternative, malgré les formidables progrès de l’électronique, peut s’expliquer de deux façons : soit le test existant répond parfaitement aux besoins des agriculteurs, soit la finesse

du lit de semence n’est pas réellement un problème. Interrogé à ce sujet, Thomas Anken, de l’institut Agroscope à Tänikon, nous a confirmé qu’avec l’essor du travail minimum du sol la question perdait de

Schéma. Sol sablo-limoneux travaillé à la herse rotative nach Bearbeitung vor vornach Bearbeitung avant après traitement nach Bearbeitung vor 45

45 45

40

40 40

30 25 20 15 10

35 35

Grössenanteile in %

35

Distribution statistique en % Grössenanteile in %

Grössenanteile in %

Il arrive que l’agriculteur souhaite vérifier le résultat de son travail et s’assurer que les réglages de sa machine et la vitesse d’avancement correspondent bien à la finesse souhaitée pour son lit de semence. Pour éviter de tomber dans le cercle infernal d’un travail du sol (trop) intensif, Agroscope Tänikon a conçu, il y a une vingtaine d’années, le test de la pièce de 5 francs et a rédigé une fiche technique à ce sujet. Ce test reste d’actualité et aucune méthode plus performante ou ­ plus rapide ne l’a remplacé.

30 30

25 25 20 20

15 15 10 10 5

5

5

0

0 0 bis 2,5 2,5–5 mm mm mm mm 10–20 mm mm 20–40 mm mm 40–80 mm80über über 80 jusqu’à 2,5 mm plus 80mm mm 2,5 2,5–5 mm5–10 5–105–10 mm10–20 10–20 mm20–40 20–40 mm 40–80 mm 80de mm bis 2,5 bis 2,5–5 40–80 über mm Aggregatsgrössen in mm Aggregatsgrössen Aggregatsgrössen in mm in mm

Granulométrie en mm

C’est la finesse du lit de semence qui va déterminer le degré de battance et d’érodibilité des sols.

32

Technique Agricole  6/7 2017

Lors du passage à la herse rotative sur sol sablo-limoneux, le taux d’éléments petits et fins augmente, au point que les mottes d’une taille supérieure à 80 mm se font rares (rapport d’essai DLG 5897F).


Labourage et déchaumage    n

son acuité. Entre-temps, les agriculteurs ont pris conscience qu’une vitesse de base adaptée à l’état et à la nature du sol donnait un meilleur résultat (tout en

pour recevoir les semis de la culture suivante. Un lit de semence de cette qualité – réalisé au prix d’une impor­ tante dépense énergétique – assure

« La finesse du lit de semence a quasiment cessé d’être un sujet de recherche. D’une part parce qu’elle perd de son importance à mesure que se répand la pratique du travail du sol minimum avec ses lourds semoirs tractés. D’autre part parce que ces recherches, comme beaucoup d’autres, sont victimes de la course aux économies qui gagne progressivement toute l’Europe. » Thomas Anken, Agroscope Tänikon

coûtant moins cher) qu’un lit de semence qu’un jardinier n’aurait pas renié.

Dans l’intérêt même de l’agriculteur Dans notre imaginaire, un travail du sol « bien fait » a nécessairement pour but un lit de semence finement préparé

certes une bonne levée au champ, mais sans aucune assurance d’un rendement meilleur au final. Loin d’apporter une amélioration, un travail intense du sol risque de favoriser l’érosion et la battance des sols, avec à la clé une consommation de carburant supplémentaire et une usure accrue des outils.

Conclusion Le test de la pièce de 5 francs reste jusqu’à nouvel ordre la seule possibilité simple de vérifier la finesse d’un lit de semence. La fiche technique de quatre pages peut être commandée auprès d‘Agridea (www.agridea.ch).   n

Le test de la pièce de 5 francs •  Dépliez un double-mètre de manière à former un rectangle de 40 sur 60 cm •  Placez une pièce de 5 francs à l’intérieur de ce rectangle •  Comptez le nombre de mottes dont la taille est supérieure à celle de la pièce   Résultat •  Plus de 20 mottes de taille supérieure à celle de la pièce, voire de la taille du poing : lit de semence très grossier •  Une vingtaine de mottes de taille supérieure à celle de la pièce : lit de semence idéal pour la plupart des cultures •  Mottes de taille supérieure à celle de la pièce à peine présentes : lit de semence trop fin, susceptible de favoriser l’érosion

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6/7 2017  Technique Agricole

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n  Labourage et déchaumage

Avec les systèmes à échange rapide, les socs peuvent être changés en un rien de temps. Pourquoi ne le fait-on pas plus souvent ? Photo : Roman  Engeler

Un changement de socs pour une meilleure qualité de travail Simples, rapides et efficaces – c’est ainsi que les systèmes de socs à échange rapide sont qualifiés dans le commerce. Mais on peut se poser la question de l’opportunité d’une telle facilité ou se demander pourquoi les agriculteurs hésitent souvent à changer de socs ? Ruedi Hunger Avant de passer le cultivateur, on est régulièrement amené à s’interroger sur la nature de l’intervention, ameublissement en profondeur ou déchaumage superficiel. Il ne suffit pas juste de modifier la position du contrôle de relevage sur le 34

Technique Agricole  6/7 2017

tracteur, car ce sont surtout les outils, en l’occurrence les socs, dont est équipé le cultivateur qui déterminent l’efficacité du travail. Un travail en profondeur exige des socs étroits. Les socs à ailettes favorisent l’ef-

fet mélangeur et, pour un travail particulièrement superficiel, il faut des socs en patte d’oie. Cela dit, il n’est pas courant de voir un agriculteur garder deux à trois jeux de socs différents dans son atelier. Avec deux types de socs, le culti-


Labourage et déchaumage    n

Tableau. Aperçu des différents systèmes à échange rapide Constructeur

Amazone Sous la dénomination « C-Mix-Clip », Amazone offre depuis peu un soc à échange rapide composé d’un déflecteur et d’une pointe. Le déflecteur est solidement vissé sur la dent, tandis que la pointe est fixée sur le système à échange rapide. Après avoir monté le logement du C-Mix-Clip sur la dent, des pointes de soc différentes peuvent être insérées rapidement à l’aide d’une goupille d’arrêt. Cette dernière est insérée par l’arrière de la dent à travers un boulon creux et maintient ainsi la pointe de soc dans son logement. Un outil spécial est nécessaire pour monter les socs. Lemken Le système d’échange rapide de Lemken, disponible sur tous les cultivateurs Karat et Kristall, permet de choisir parmi sept types de socs différents. Sur le système de Lemken, un outil est nécessaire pour changer l’ensemble du pied de soc. Le pied de soc est sécurisé à l’aide d’un verrou à bascule. Un outil spécial fourni permet d‘ouvrir ce dernier, le changement de socs se fait ensuite sans outil. Kverneland « Knock-on » est un système breveté qui permet de remplacer les socs du cultivateur en un rien de temps. Le temps d’immobilisation est ainsi réduit au minimum. Seuls un marteau et un burin sont nécessaires pour procéder au changement de socs. Les socs, fabriqués en acier spécialement durci, sont disponibles dans les largeurs 80, 150, 250 et 320 mm. Il existe aussi un soc à ailettes de 345 mm de large. Les différents socs de la gamme assurent une profondeur de travail comprise entre 3 et 35 cm. La série « Knock-on » comporte en outre des déflecteurs de 80 ou 100 mm de large. Kerner La technique développée par Kerner permet, sans aucun outil, de régler la profondeur de travail et de remplacer les socs à ailettes au champ. Les ailettes sont juste enfichées, ce qui permet de les remplacer facilement, sans clé à vis. Grâce à la simplicité du processus d’échange, l’utilisateur est assuré de travailler avec un jeu de socs adapté à l’état et à la nature des sols, compte tenu de l’objectif de l’intervention. Les ailettes de rechange sont rangées dans des supports fixées sur le châssis.

vateur gagnerait certes en polyvalence et en efficacité, s’il n’y avait le fastidieux travail de dévissage et de revissage !

Rapide et simple Grâce aux systèmes à échange rapide, changer de socs n’a plus rien de fastidieux, une fois les pièces de fixation montées. Les constructeurs sont unanimes à vanter les avantages de ces dispositifs, qui donnent aux agriculteurs la possibilité de réagir facilement aux conditions d’utilisation changeantes, par exemple en remplaçant des socs à ailettes par des socs à pointe, ou vice-versa. Une opération qu‘il aurait été impensable de réaliser sur place si on avait dû procéder par dévissage et revissage. On peut certes considérer qu’avant de partir au champ, l’agriculteur a déjà­

« ClipOn » « ClipOn »est un système d’échange rapide utilisé par plusieurs constructeurs (Horsch par exemple). Pour fixer les socs « ClipOn » sur les dents, un coin est vissé sur ces dernières. Un coup de marteau suffit alors à insérer le soc, un coup en sens inverse pour le dégager. Ces coins sont en outre rendus imperdables par une sécurité. Pour retirer les socs, cette sécurité doit être enfoncée à l’aide d’un outil de déverrouillage.

décidé s’il veut travailler en surface ou en profondeur. Toutefois, à condition que le cultivateur soit équipé d’un dispositif sûr, à même de le maintenir en position relevée, le changement de socs peut désormais être effectué sans nécessiter un retour à la ferme, et sans perte de temps excessive. Le centre d’essai de la DLG a chronométré les opérations de changement de socs. Il a pu constater qu’un système à échange rapide permettait de ramener le temps nécessaire à une minute et demie, contre plus de 20 minutes avec le système par dévissage / revissage, résultats consignés dans le rapport d’essai « 6029F ».

« Règle de base pour le travail au cultivateur : plus on veut travailler en profondeur, plus les socs doivent être étroits. »

Conclusion Les systèmes à échange rapide incitent les utilisateurs à équiper leur cultivateur de l’outil le mieux à même de produire un résultat optimal.  n 6/7 2017  Technique Agricole

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n  Impression | Rapport de chantier

Le nouveau filtre à particules est logé sous le capot du moteur, qui se trouve ainsi rehaussé de 4 cm.

Superviseur de sous-régime à autoapprentissage Compte tenu de sa puissance, le « Vario 724 S4 » est un tracteur polyvalent vraiment maniable. Photos : Ruedi Burkhalter

Confort et simplicité : toujours plus Le « Vario 724 S4 » de Fendt a clairement une longueur d’avance sur son prédécesseur : une nouvelle motorisation à la fois sobre et puissante, et de nouvelles fonctions de conduite facilitant la prise en main du véhicule, un avantage particulièrement apprécié des conducteurs moins expérimentés. Ruedi Burkhalter Dans le sillage de l’entrée en vigueur de la norme de dépollution Stage 4, Fendt a procédé à une modernisation de sa série « 700 Vario ». Les véhicules de dernière génération non seulement se présentent dans une nouvelle livrée de couleur vert nature, un peu plus claire, mais peuvent aussi se targuer de plusieurs innovations techniques. Technique Agricole a eu l’occasion d’admirer le modèle phare de la série, le « Vario 724 S4 », dans sa variante la plus complète, appelée « Profi Plus ».

Un filtre à particules pour consommer moins d’AdBlue Pour la motorisation du « 724 Vario », Fendt est resté fidèle au moteur Deutz « TCD 6.1 L6 » qui, avec une cylindrée d’environ 6,1 l, fournit une puissance nominale de 237 ch et une puissance maximale de 246 ch (selon ECE R120). Pour respecter les critères de dépollution Stage 4, le moteur a été modifié sous plusieurs aspects : recirculation refroidie des gaz d’échappement (CEGR) pour mieux ré36

Technique Agricole  6/7 2017

duire les émissions d’oxydes d’azote, et nouveau système de réduction catalytique sélective SCR, assurant une atomisation extrêmement fine à travers une buse d’injection à six trous. Les ingénieurs ont également équipé le moteur à six cylindres d’un filtre à particules passif, régénérable sans injection de carburant et dont la durée de vie attendue est identique à celle du tracteur. Cette combinaison a permis une réduction sensible de la consommation d’Adblue. Le système de refroidissement a également été redessiné, la taille du radiateur à eau ayant, selon les affirmations de Fendt, augmenté de 15 % par rapport au modèle précédent. En même temps, le diamètre du ventilateur a été porté à 620 mm. Le turbocompresseur wastegate à géométrie fixe est par contre inchangé. Le réservoir de carburant a une capacité appréciable de 400  l, celui d’AdBlue peut recevoir 38 l. Soumis au test « DLG PowerMix », notre « travailleur de force  » s’est avéré particulièrement sobre, consommation d’Adblue comprise.

La transmission à variation continue « ML 180 » n’a pas non plus changé depuis le modèle précédent. Elle fonctionne toujours avec un réducteur purement mécanique pour les travaux de traction lourds, avec passage manuel des rapports après débrayage. L’inversion du sens de la marche, à commande hydraulique, s’effectue en souplesse et sans à-coups en toute situation. Le système de gestion du tracteur TMS qui contrôle le moteur et la transmission a par contre encore été perfectionné. Bref, le superviseur de sousrégime, qui s’adapte automatiquement en fonction de l’application et du tempérament du conducteur, ne laisse rien à désirer. Le réglage manuel de cette fonction reste certes possible, mais il ne s’utilise plus guère. Les tracteurs hightech de Fendt suivent ainsi la tendance générale à la simplification de la conduite. On trouvera davantage de détails à ce sujet dans le chapitre consacré à la conduite.

Circuit d’huile séparé à débit élevé Sur le véhicule testé, le système hydraulique est alimenté par une pompe à pistons axiaux à cylindrée variable d’un débit de 193 l / min (152 l / min sur les modèles de série). Le point fort du système hydraulique est son circuit indépendant du circuit d’huile de la transmission, qui dispose d’une quantité prélevable de 64 l. Deux distributeurs supplémentaires peu­ vent être montés à l’avant, cinq à l’arrière. Avec sa force de levage maximale de 10 360 daN à l’arrière, le tracteur fabriqué dans l’Allgäu voisin de la Suisse occupe le segment moyen supérieur de la gamme. Comme toujours chez Fendt, le tracteur collectionne les avis favorables en matière de confort, mais en ce qui concerne la simplicité de la conduite, il est carrément imbattable. Ses principaux atouts : l’essieu avant suspendu produit par ZF, et la suspension de cabine en trois points,


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Le « Vario 724 S4 » offre un poste de travail aux dimensions généreuses, silencieux et confortable.

Jusqu’à cinq distributeurs sont disponibles à l’arrière. la force de levage atteint 10360 daN.

disponible en option. Dans cette version, la cabine « VisioPlus » repose au centre d’une bielle à amortissement hydraulique à l’avant, et sur deux coussins d’air contrôlés à l’arrière. Le siège lui-même bénéficie à son tour d’une suspension de qualité, le tout assurant à l’utilisateur un confort de conduite proprement inégalé. Impossible d’énumérer tous les détails qui agrémentent le séjour dans la cabine, mais citons tout de même le niveau sonore extrêmement bas, la vision panoramique à travers le pare-brise bombé, ou l’essuie-glace à 300° (un parmi trois types d’essuie-glace disponibles).

terface inspirée du smartphone a rendu l’utilisation du terminal plus simple et plus intuitive, même pour les fonctions complexes. Les nouvelles « touches d’accès rapide », qui peuvent être affichées en permanence dans l’une des quatre vues, ont énormément contribué à améliorer la convivialité du terminal. Le conducteur peut y enregistrer les sous-menus les plus fréquemment utilisés dans une application donnée, par exemple les distributeurs auxiliaires, et bien sûr y mémoriser la configuration de chaque machine pour pouvoir à tout moment la rappeler à l’écran. Une fois ces premiers réglages effectués, un conducteur moins expérimenté parvient à maîtriser la machine plus vite et sans stress, n’ayant plus besoin de rechercher les fonctions dont il a besoin à travers un labyrinthe de sous-menus imbriqués.

Un concept de conduite convivial Depuis plusieurs années, le « Vario 724 S4  » bénéficie du même concept de conduite que les tracteurs des autres grandes séries fabriquées par Fendt. Signalons parmi les nouveautés l’interface utilisateur améliorée du terminal Vario avec son écran tactile de 10,4 pouces. L’utilisateur dispose de possibilités presqu’infinies de personnaliser son terminal en fonction de son application. Jusqu’à quatre vues peuvent être affichées simultanément  ; il suffit d’en toucher une pour la passer en mode plein écran. Cette in-

Conclusion Le « 724 Vario » Fendt fait figure de « tracteur à tout faire », à la fois puissant et économique, qui se distingue en outre par un niveau de confort exceptionnel. Situé tout en haut de la gamme, le tracteur se distingue par une puissance massique (quotient de la puissance par la masse) très

La suspension de cabine en trois points assure un confort de conduite inégalé. Le pare-brise avant s’étend jusqu’au toit.

Fiche signalétique Le « Vario 724 S4 » de Fendt Moteur : Deutz « TCD 6.1 L6 », 6 cylindres, cylindrée 6,1 l, SCR plus FAP Puissance : puissance nominale 237 ch, puissance maximale 246 ch (ECE R120), couple maximal 1072 Nm à 1450 tr. / min Transmission : Vario ML 180, deux gammes mécaniques Prise de force : 540 / 540E / 1000 / 1000E Hydraulique : pompe à cylindrée variable avec détection de charge, débit 193 l / min (option), jusqu’à 5 distributeurs à l‘arrière, 2 à l‘avant Relevage : puissance de levage maximale 10 360 daN à l‘arrière, 4418 daN à l‘avant Dimensions : empattement : 2783 mm ; longueur : 5240 mm ; largeur : 2550 mm ; hauteur : 3050 mm Poids : poids à vide : 7980 kg ; poids total : 14 000 kg Réservoirs : 400 l Diesel, 38 l AdBlue Données du constructeur

élevée et une maniabilité étonnante pour sa classe de puissance, en dépit d’équipements de dépollution sophistiqués. Mais les technologies de pointe ont aussi leur prix : le « Vario 724 S4 » coûte environ 289 000 francs et se situe donc en haut de la fourchette.  n

L’avis d’un homme de terrain « Il sera difficile de pousser le confort plus loin », s’était dit Urs Zimmermann, agriculteur et agro-entrepreneur à Oberwil (BL), lorsqu’il y a quelques années. il a commencé à utiliser deux grands tracteurs Fendt de la génération la plus récente à l’époque. Mais après avoir acquis le dernier-né de Fendt, il a dû réviser son jugement. Il utilise son « Vario 724 S4 » surtout pour le travail du sol et le fauchage, mais aussi pour réaliser des travaux à façon, par exemple en association avec une débroussailleuse forestière, ou des travaux de compost. « J’ai été étonné de constater à quel point le confort de conduite s’était encore amélioré », nous a-t-il confié. Depuis l’acquisition du nouveau tracteur, Urs Zimmermann

s’est mis à utiliser un système d’autoguidage RTK pour le travail du sol. « Les bénéfices de ce système sont bien plus grands que je pensais. D’une part il rend le travail plus productif, d’autre part le conducteur peut mieux se consacrer à la surveillance du travail effectué par un outil porté. Après une longue journée de travail, on se sent en tout cas nettement moins fatigué qu’avant. Le terminal Vario, dont l’interface utilisateur a été nettement simplifiée, y est pour beaucoup. » Urs Zimmermann a cherché en vain des points à critiquer  ; en revanche, il a trouvé un grand nombre d’améliorations, par exemple sur la nouvelle cabine, qui offre plus d’espace de rangement que les modèles précédents, et sur

le puissant éclairage par LED, qui facilite le travail nocturne.

Equipe Zimmermann avec Urs Zimmermann (à gauche), Sämi, le père (centre) et le collaborateur Marius Lips (à droite).

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« FastBale » – that’s it ! Vicon a mis sur le marché la « FastBale », première combinaison presseenrubanneuse non-stop prête pour la production. 30 machines sont utilisé actuellement dans toute l’Europe. Technique Agricole était là lorsque l’agroentreprise Tscharner Farmservice a pris possession du premier modèle de Suisse. Ruedi Hunger Avec la « FastBale », Vicon a fait évolué sa presse à chambre fixe en une combinaison non-stop. Photos : Ruedi  Hunger

La «  FastBale  » donne une impression compacte, de sorte que les caractéristiques cachées de la nouvelle presse non-stop Vicon sont à peine perceptibles. Ce n’est qu’en y regardant de plus près, une fois la presse en fonction, que l’on

remarque ses particularités. Le plus frappant est certainement la marche continue. Aucun arrêt donc, balle après balle, sauf si le conducteur constate un problème.

Presse avec cœur

Descriptif technique Combinaison presse-enrubanneuse « FastBale » de Vicon Système de pressage : presse non-stop à chambre fixe Taille des balles : de 1,25 à 1,35 m Longueur de transport : 5,80 m Hauteur de la machine : 3,10 m Largeur avec pneus standard : 2,75 m Poids : autour de 8000 kg Puissance nécessaire du tracteur : 110 kW (150 ch) Alimentation hydraulique : deux soupapes SE et DE de commande avec retour libre ou Loadsensing avec Powerbeyond Entraînement par prise de force : 1000 tr / min Capacité de la presse : 70 à 100 balles / heure Prix indicatif : CHF 150 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

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La « FastBale », développée à Ravenne (I) dans le centre de compétence Vicon spécifique, est actuellement la seule presse à balles non-stop à chambre fixe, et la seule presse-enrubanneuse fonctionnant en continu sur le marché. Mais quelles sont ses caractéristiques particulières ? Le concept de la chambre à balles, composée de deux chambres de pressage en série, constitue sans conteste le cœur de la machine. C’est là que se cachent les détails et les secrets de la « FastBale ». C’est ainsi que trois rouleaux de pressage sont utilisés sur les deux côtés dans ces chambres de pressage.

en charge par un pick-up large de 2,20 m, puis amené au rotor. Le rotor de coupe, de 800  mm de diamètre, dispose de 25 interfaces de coupe. En d’autres termes, un maximum de 25 couteaux peuvent être utilisés, mais aussi 6, 12 ou 13. Avec le mélange trèfle-graminée, tous les couteaux étaient utilisés, alors que pour le seigle préfané, le conducteur a réduit leur nombre à douze. Le matériau entrant dans la première chambre – dite « chambre de précompression » – est comprimé jusqu’à une pression définie et formé en une balle ronde correspondant à environ deux tiers de la taille finale. Sans interrompre le processus de pressage, le flux de matériau est ensuite dévié dans la chambre de pressage principale. Pendant qu’un segment de rouleau est momentanément relevé, la balle précompressée est rapidement transférée dans la chambre principale et l’opération de pressage se poursuit. Lorsque la balle ronde atteint un diamètre de 1,25 à 1,35 m dans la chambre principale, l’écoulement du fourrage repasse à nouveau dans la chambre de précompression, ceci sans discontinuer. C’est aussi le moment où la balle est entourée d’un filet (ou d’un film), un segment de rouleau étant utilisé des deux côtés pendant un court laps de temps. La balle ronde terminée passe finalement à travers l’ouverture du hayon jusqu’à la table d’enrubannage. Après le dépôt, la table ainsi chargée est légère-

Fonctionnement Prenons les choses dans l’ordre : les premières utilisations ont eu lieu dans des prairies artificielles trèfle-graminée et du seigle vert préfané. Le matériau est pris

Pour assurer une reprise sûre des balles, le cadre d’enrubannage est abaissé avec un dispositif d’attelage en parallélogramme.


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Aperçu de la vie intérieure : la chambre de pressage antérieure est visible au travers du segment de rouleaux quadruple. A l’arrière, la chambre de pressage principale.

Le dispositif de coupe permet le choix en 6, 12, 13 ou 25 couteaux (flèche horizontale). La sélection se fait par un levier (flèche verticale).

Le pick-up de 220 cm de large s’adapte bien aux irrégularités du sol et prélève le fourrage proprement. Après le rotor, celui-ci passe dans l’une des chambres de pressage.

ment surélevée afin de donner suffisamment de place au double dispositif d’enrubannage vertical.

pas été possible en notre présence, divers autres clients devant être servis.

se positionne assez bas, de sorte que les balles sont posées doucement et que le risque de mise en mouvement est réduit. Mais il peut arriver que, dans les pentes, les balles doivent être déposées à un endroit approprié, ce qui freine un peu le processus.

Après le cœur, le cerveau Le temps, c’est de l’argent L’ensemble du processus pressage-enrubannage se déroule en douceur et sans interruption. C’est la force de cette nouvelle presse, qui a convaincu Simon Tscharner, propriétaire de Tscharner Farmservice. « Le temps, c’est de l’argent et le temps, j’en gagne avec la FastBale », se réjouit Simon Tscharner. Le nouveau concept de presse l’a convaincu dès le début et il ajoute : « En conduite parallèle avec une presse classique et la ‹ FastBale ›, on a vu une nette différence. » L’utilisation simultanée de différentes presses n’a

Evolution des « balles rapides » Tout au début déjà de la mécanisation de la récolte de fourrage vert et sec, la compression de la masse obtenue se trouvait aux avant-postes du développement technique. L’histoire de l’évolution des « presses à balles radiales » a commencé en 1945 avec l’apparition de la « Roto-Baler » d'Allis Chalmer. Mais la véritable percée technologique n’est venue qu’en 1971 avec l’introduction du principe de chambre variable de Vermeer et, un peu plus tard, de Welger également. C’est Matthies qui, en 1989, a posé les jalons de la nouvelle presse radiale fonctionnant en continu et déposé un brevet pour « presse à rouleaux compacte ». Environ un quart de siècle plus tard, les premiers prototypes de presses à balles rondes non-stop ont été présentés. Krone et Lely ont déjà montré précédemment des concepts de presses à balles rondes travaillant en continu, mais leur mise sur le marché se fait encore attendre.

Le système électronique de commande constitue le cerveau de la machine. Toutes les informations des capteurs sont transmises de manière centrale, ce qui permet un fonctionnement entièrement automatique de la presse. Les opérations individuelles, parfois parallèles, sont affichées et contrôlées sur le terminal. Les indications sur celui-ci sont claires et explicites. Chez Tscharner, le contrôle se fait par le terminal Isobus du tracteur. Une autre possibilité serait d’utiliser le système « IsoMatch Tellus », solution originale de Kverneland / Vicon. Si nécessaire, le conducteur peut intervenir manuellement dans les processus. Cela s’est avéré nécessaire pendant le test, lorsque les balles ne pouvaient être déposées n’importe où compte tenu de la configuration du terrain, et qu’un endroit sûr devait être trouvé. Lors de la confection de balles de foin, l’enrubanneuse peut être désactivée ou la dernière balle pressée seulement dans la chambre principale, de sorte qu’elle soit ensuite vide. Dans les premiers temps, il a été constaté que des besoins d’amélioration du logiciel existent. La commutation entre la commande manuelle et un fonctionnement entièrement automatique en particulier demandaient quelques efforts.

Conclusion Technique Agricole remercie l’agro-entreprise Tscharner Farmservice de Cazis ( GR ) de lui avoir donné l’occasion d’assister aux premiers tours de roues de la « FastBale ». Qu’un besoin d’optimisation ait été relevé dans un modèle de première série s’avère en grande partie normal. En général, cette machine donne une bonne impression, que ce soit en matière de qualité de travail ou de performances.  n

Vicon propose le terminal « IsoMatch Tellus » (à droite). La machine peut se commander également au moyen du terminal Isobus du tracteur (à gauche).

Oser l’automatisation complète L’utilisation du processus de contrôle automatique ne doit intervenir qu’en cas de nécessité. Cela constitue en effet une gageure lorsque la machine est nouvelle et l’expérience encore en phase d’acquisition. La vitesse de travail devrait être adaptée en fonction de l’enrubanneuse comme élément limitant. L’enrubanneuse

Vidéo du « FastBale » de Vicon D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).

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Les chargeurs télescopiques compacts sont à la mode, Manitou entre sur ce marché avec le « MT 420H New Buggy ». Photos : Roman Engeler

Efficacité compacte Avec le lancement du « MT 420H New Buggy », Manitou étend son offre dans le secteur des chargeurs télescopiques compacts et présente une machine spécialement conçue pour la manutention dans les espaces exigus. Roman Engeler C’est lors d’un parcours d’essais que Leiser (Reiden LU), l’importateur de Manitou, a présenté le nouveau modèle du spécialiste français des chargeurs. Avec le chargeur télescopique compact « MT 420H New Buggy », le constructeur a spécialement pensé aux exploitations qui travaillent intensivement dans des bâtiments exigus et qui doivent pouvoir déplacer de lourdes charges. Ce nouveau modèle a été conçu pour ce type de clientèle. Manitou estime que le marché suisse pour ce type de véhicule s’élève à quelque 350 machines par an.

sont intégrés à la carrosserie pour réduire le risque de dommage. Le bras télescopique à deux éléments présente une hauteur de levage de 4,30 m. A cette hauteur, la charge de levage maximale de 2 t est toujours disponible. En position horizontale, la capacité atteint 900 kg à une distance de 2,65 m

Dimensions compactes Le chargeur compact « MT 420H » pèse 4260 kg. Avec une largeur de 1,49 m pour une hauteur de 1,90 m, son caractère compact est très visible. Grâce à la direction sur les quatre roues, il affiche un rayon de braquage externe de 5,90 m. Le véhicule mesure 3,67 m de long avec un déport arrière court. Les feux arrière 40

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Les feux arrière sont intégrés à la carrosserie.

(LS 500 mm). Cette capacité suffit toutefois pour le chargement ou le déchargement de balles d’ensilage sur une remorque. La loi européenne impose une sécurité de surcharge destinée à empêcher le retournement de l’engin. En cas de besoin, le « MT 420H » permet de passer outre cette sécurité pour une


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courte période. Cette manipulation nécessite les deux mains du chauffeur et n’est prévue que pour faire face à des situations d’urgence. Cette sécurité s’adapte automatiquement en se basant sur des diagrammes de charge tenant compte du type d’outils (fourche, godet ou grue) installé sur le bras.

Cabine connue La cabine est la même que celle qui équipe les modèles plus imposants « MT 625 » et présente un bon volume. Le bras de levage est décalé sur la droite du véhicule. Sa position très basse ne gêne en rien la vue sur l’arrière. Pour que les outils restent parfaitement centrés, le bout du bras est légèrement coudé. La cabine est positionnée très bas et possède une porte en deux parties (non verrouillable). Elle présente une bonne accessibilité avec une garde au sol de 24 cm (concept « New Buggy »). Les fonctions importantes comme la levée et la descente du bras ainsi que les mouvements des outils sont commandées par le fameux joystick « JSM ». Des molettes actionnent les mouvements télescopiques du bras ainsi que le troisième distributeur hydraulique. Le joystick intègre encore les commandes du sens d’avancement ainsi que la transmission. Toutes les fonctions sont proportionnelles et indépendantes les unes des autres.

Moteur et transmission Le « MT 420H » est doté d’un moteur Kubota à 4 cylindres développant 49 ch. L’injection directe répond aux normes d’émission 3a, de sorte qu’un traitement des gaz d’échappement n’est pas nécessaire. La transmission hydrostatique Sauer Danfoss propose deux rapports pour une vitesse maximale de 25 km / h. La machine dispose d’une transmission intégrale permanente. Le freinage est assuré par des disques directement installés sur les arbres des cardans. Ils agissent ainsi sur les deux essieux. Le frein de stationnement s’enclenche automatiquement quand le chargeur est immobile.

Bras et changement d’outil Le « MT 420H » possède un bras à deux éléments télescopiques. Les conduites hydrauliques sont installées à l’intérieur du bras afin de réduire le risque de dommage. L’attelage des outils reprend le concept standard bien connu de Manitou. Lors des changements d’outils nécessitant

A l’avant du bras, l’attelage est légèrement coudé pour permettre la position centrale des outils.

La barre de verrouillage doit être installée manuellement et assurée au moyen d’une goupille.

Après la dépose du capot, le radiateur se pivote pour le nettoyage, offrant ainsi un bon accès aux composants du moteur.

Dans la cabine, on trouve le célèbre joystick « JSM » qui commande le bras et la transmission.

le troisième distributeur hydraulique, celui se connecte au bras. La barre de verrouillage doit être mise en place manuellement et bloquée au moyen d’une goupille. Un verrouillage hydraulique est disponible en option. La pompe hydraulique installée débite 65  l  /  min à une pression de 235 bar.

Conclusion

Trois types de direction Le type de direction est choisi en actionnant un levier installé sur la console latérale droite. Trois modes différents sont proposés : la direction avant pour les déplacements sur route, la direction sur les quatre roues et la marche en crabe. Pour les cas où le chargeur devrait être transporté, le constructeur a prévu deux points d’ancrage à l’avant et trois à l’arrière.

Vidéo du « MT 420H New Buggy » de Manitou D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).

Equipé de fourche à palette, de pince à balles, de fourches ou d’un godet, le «  MT420H New Buggy  » a démontré une bonne aptitude pendant la course d’essai. Avec les marchandises « pesantes » comme les balles d’ensilage ou les bigbags d’engrais, la machine s’en est bien sorti. Ce chargeur est disponible pour la fin de l’été à un prix de base de 59 000 francs. Nous sommes impatients de voir si le volume de marché estimé à 350 machines par année sera atteint.  n

Caractéristiques

Manitou « MT 420H New Buggy » Moteur : Kubota, 4 cylindres, 49 ch, norme d’émission 3a Transmission : 2 rapports hydrostatique, 25 km / h Direction : 4 roues, essieu avant, marche en crabe Hydraulique : 65 l / min, 235 bar Hauteur de levage : 4,30 m Force de levage maximale : 2 t (LS 500 mm) Dimensions : largeur : 1,49 m ; hauteur : 1,90 m; longueur : 3,67 m ; rayon de braquage : 5,90 m ; garde au sol : 0,26 m Poids à vide : 4260 kg Prix de base : CHF 59 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

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Grâce à sa construction robuste, le « 536-70 AgriPro » convient également pour les travaux de construction.

La cabine aux surfaces vitrées généreuses offre une bonne visibilité sur les outils de travail lorsqu’ils sont relevés. Photos : R. Burkhalter

Costaud mais sensible

Le tableau d’affichage est placé à droite du volant. D’autres indicateurs se trouvent devant. Un contrôleur d’état de charge est intégré dans le montant droit de la cabine.

Les nouvelles chargeuses télescopiques « AgriPro » de JCB se distinguent par leur transmission entièrement repensée. Dotée d’une hydraulique intelligente, cette machine robuste assure une productivité élevée aussi bien pour les travaux de chargement que de transport. Ruedi Burkhalter Il y a environ un an, JCB a présenté au public sa nouvelle série de chargeuses télescopiques Loadall « AgriPro », posi­ tionnée en haut de la gamme, devant les trois autres modèles existants, à savoir « Agri », « AgriPlus » et « AgriSuper ». La transmission « DualTech VT », spéciale­ ment conçue pour les chargeuses téle­ scopiques destinées au secteur agricole, est la pièce maîtresse de la nouvelle série. Cette transmission est une première mondiale, combinant les avantages de l’entraînement hydrostatique à faible vi­ tesse avec l’efficacité d’une transmission powershift à vitesse plus élevée. Entre­ temps, les clients suisses ont reçu les premières machines produites en série. Technique Agricole a eu l’occasion d’éva­ luer le modèle « 536-70 AgriPro », qui présente une capacité de charge maxi­ male de 3600 kg et une hauteur de levage maximale de 7 m. 42

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Le meilleur de deux technologies La nouvelle transmission « Dual Tech VT » mise au point par les ingénieurs de JCB a pour caractéristique principale son en­ traînement 100 % hydrostatique entre 0 et 19 km / h. Au-dessus de cette vitesse, le module hydrostatique est totalement dé­ sengagé et il y a passage automatique électroniquement modulé des trois rap­ ports Powershift. Cet ensemble innovant est logé dans un boîtier unique. Il assure un comportement alliant précision et souplesse à faible vitesse dans la plage hydrostatique, et efficacité élevée dans la plage mécanique aux vitesses plus éle­ vées. Contrairement aux entraînements hydrostatiques traditionnels, contraints de déployer leur puissance entre l’arrêt complet et la vitesse maximale, l’hydro­ stat de la transmission « Dual Tech VT » a été optimisé pour permettre un contrôle en douceur, d’une précision exception­ nelle, à basse vitesse. Dans le même

temps, la prise directe de la transmission Powershift assure une bonne capacité d’accélération, une puissance de traction élevée et le meilleur régime disponible dans chaque rapport. Lorsque le véhicule freine à l’approche d’un carrefour, la transmission se place dans le rapport le plus bas pour faciliter le redémarrage. En cas d’accélération avec une charge légère, le passage des rapports est accéléré. Pour effectuer certains travaux au champ, par exemple le ramassage de balles, la trans­ mission peut être limitée aux rapports un, deux ou trois. Tout cela contribue, selon les valeurs communiquées par JCB, à des gains de productivité importants, allant jusqu’à 25 % dans une application de transbordement, par rapport aux ma­ chines comparables de la concurrence.

Un mode « Flexi » fort pratique En mode de conduite normale, le com­ portement est de type automobile : un


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appui sur la pédale d’accélérateur agit sur le régime moteur et sur la vitesse d’avan­ cement. L’électronique de commande adapte automatiquement les deux valeurs en fonction des conditions de charge et de la vitesse d’avancement souhaitée par le conducteur. Pour effectuer des travaux nécessitant une puissance hydraulique constante, par exemple des travaux de chargement ou de balayage, l’utilisateur dispose d’un mode supplémentaire, ap­ pelé « Flexi », qui fonctionne à l’instar de la prise de force sur un tracteur. Le mode « Flexi », activé par une pression prolon­ gée sur le bouton de rétrogradation, permet pour la première fois à l’opérateur de régler le régime moteur indépendam­ ment de la vitesse d’avancement. Ce dernier peut ainsi présélectionner, à l’aide d’un accélérateur à main électronique, un régime moteur permettant de disposer d’une puissance hydraulique optimale sur la flèche. En tournant une molette, il peut régler la vitesse d’avancement maximale disponible de l’entraînement hydrosta­ tique. La pédale d’accélérateur ne sert alors plus qu’à moduler la vitesse d’avan­ cement dans la plage autorisée, sans au­ cune action sur le régime moteur. Cette présélection de la vitesse maximale dispo­ nible permet d’optimiser les caractéris­ tiques de conduite pour les cycles de chargement courts et les endroits confi­ nés, par exemple une étable. Le mode Flexi repose également sur la fonction « Varispeed » empruntée à une chargeuse compacte entièrement hydrostatique, la «JCB 525-60», et qui permet de simplifier l’utilisation de certains outils de travail, par exemple des balayeuses ou des distri­ buteurs de litière. La fonction « mémoire » en mode Flexi permet au conducteur d’activer temporairement le mode de fonctionnement standard, par exemple pour aller vider le bac de la balayeuse ou recharger le godet d’alimentation, pour ensuite revenir au mode Flexi avec les paramètres préalablement choisis moyen­ nant quelques manipulations simples. Le conducteur a en outre le choix entre un mode « Power » et un mode « Eco ». Le premier permet à la transmission d’ex­ ploiter pleinement le régime et la puis­ sance du moteur, à la fois dans la partie hydrostatique et en mode Powershift, tandis que le second plafonne le régime moteur à 1700 tr / min dans chaque rap­ port, modifiant les caractéristiques de puissance du moteur en vue de minimiser la consommation de carburant et incitant l’utilisateur à passer rapidement les rap­

ports supérieurs. Le mode « Eco » permet une réduction significative de la consom­ mation d’une chargeuse télescopique agricole sur le cycle moyen d’utilisation. La fonction de coupure de la transmission ou « inching » est disponible via la pédale de frein, ce qui réduit non seulement l’usure des freins, mais aussi la consom­ mation de carburant. Une autre nouveau­ té : les machines « AgriPro » disposent désormais de freins assistés, qui assurent un freinage puissant sans appuyer forte­ ment sur la pédale, même lorsqu’on tracte une remorque lourde.

Construction robuste pour sollicitations extrêmes La structure de base de la chargeuse té­ lescopique révèle immédiatement le cœur de métier du constructeur JCB, dont la renommée est basée sur la fabrication de machines de chantier conçues pour résis­ ter aux sollicitations extrêmes. D’un bout à l’autre, la machine est conçue pour supporter durablement des contraintes importantes, ce que nous allons illustrer à l’aide de trois exemples. De prime abord, on remarque l’absence de lest arrière, alors que la machine possède une capaci­ té de charge remarquable de 3600 kg et peut exercer des efforts d’arrachage importants. La raison en est simple : au lieu d’ajouter les kilos nécessaires sous forme de lest, le constructeur a choisi de renforcer la stabilité des éléments por­ teurs. Deux plaques massives en acier forment ainsi la base du châssis et lui confèrent une forte rigidité, abaissant en

même temps le centre de gravité. Par ail­ leurs, des éléments lourds comme le ré­ servoir d’huile hydraulique ont été placés loin à l’arrière, où ils contribuent égale­ ment au lestage. Le réservoir d’huile a d’ailleurs pour particularité d’être soudé dans le châssis, ce qui contribue ainsi au refroidissement de l’huile hydraulique et permet de réduire la puissance nécessaire du ventilateur, et donc la consommation de carburant. La flèche, réalisée à partir d’un profilé en U plié et soudé en bas, constitue un autre exemple illustrant la stabilité de la construction, puisque le nombre de soudures a été ainsi réduit au minimum. Le bras télescopique se dis­ tingue en outre par un chevauchement minimal des profilés tubulaires de 100 cm, supérieur à celui des machines concur­ rentes, ce qui contribue à allonger la durée de vie de la machine lorsqu’elle est fortement sollicitée. Le troisième exemple est le tablier « Q-Fit », qui frappe immé­ diatement par sa robustesse. Les empla­ cements de fixation des outils de travail ont été sciemment espacés pour rigi­ difier l’ensemble et renforcer certains outils tels que les godet...

Un moteur spécialement mis au point pour chargeuses télescopiques La chargeuse bénéficie d’une motorisa­ tion diesel « JCB EcoMAX » de 4,8 litres de cylindrée, qui fournit une puissance de 145 ch à 2200 tr / min et un couple de 560 Nm à seulement 1500 tr / min. Ce moteur a été mis au point par JCB spé-

L’avis d’un homme de terrain Daniel Keller de Bavois (VD) est l’acquéreur d’une des premières chargeuses « AgriPro » livrées en Suisse, qu’il utilise pour de nombreuses applications sur son exploi­ tation. « Il y a principalement deux raisons qui m’ont fait opter pour la machine de JCB : d’une part je vou­ lais une machine qui soit à la fois efficace pour les travaux de traction et qui puisse être manœuvrée avec précision. La nouvelle transmission répond parfaite­ ment à ces attentes. La chargeuse a une importante capacité de remorquage. Elle est efficace sur route en utilisant le mode Powershift, mais le moteur devrait quand même avoir 10 à 15 ch de plus. L’autre raison qui explique mon choix est la robustesse de la chargeuse, car je m’en sers aussi pour des travaux de construction et de terrassement. La transmission tient ses promesses, la partie hydrostatique permet un dosage vraiment fin et le passage au Powershift se fait totalement sans à-coup. Grâce à son grand angle de braquage, la machine est très maniable. Un petit bémol toutefois : je regrette qu’on ne puisse monter des pneus plus larges que des 500, ce qui est quand même peu pour effectuer des travaux de chargement au champ. Le confort de travail est excellent, et j’apprécie particuliè­ rement le mode « Flexi ». Le seul point négatif que j’aie remarqué concerne les marches pour atteindre la cabine. Elles sont petites et en plus décalées vers l’intérieur, ce qui fait qu’on risque de les rater en descendant.

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n  Impression | Rapport de chantier

cialement pour les besoins de ses char­ geuses télescopiques. Grâce à sa forme compacte épousant la géométrie du châssis, le compartiment moteur, qui bé­ néficie d’un remplissage optimal, est plutôt bas et gêne moins la visibilité du conducteur sur sa droite qu’un moteur standard. Le niveau de dépollution actuel (Stage IV) est réalisé grâce à un système SCR (réduc­ tion catalytique sélective) et un système DOC (catalyseur d’oxydation). Le cataly­ seur SCR, de forme compacte, est logé sous le capot du moteur, où il est protégé contre les intempéries et l’encrassement. La combustion propre du moteur Eco­ MAX permet d’économiser un filtre à particules coûteux avec ses contraintes de maintenance supplémentaires.

Technologie hydraulique intelligente Le système hydraulique possède une pompe à pistons axiaux à détection de charge d’un débit de 140 l / min. Toutes les grandes chargeuses télescopiques de la série «  AgriPro  » sont équipées en série du pack « Smart Hydraulics », qui comporte un circuit hydraulique régénératif unique en son genre pour les vé­ rins de levage et d’extension. Lorsque la flèche est abaissée ou rétractée, le flux d’huile passe à travers un bypass, permet­ tant d’accélérer le mouvement, qui reste néanmoins parfaitement contrôlé, même avec un faible régime du moteur. JCB, en comparant directement les performances

Caractéristiques techniques « 536-70 AgriPro » Moteur : JCB EcoMax Stage IV, 4 cylindres, 4,8 l de cylindrée, 145 ch, SCR plus DOC Transmission : JCB « DualTech VT », hydro­ statique jusqu’à 19 km / h, powershift à trois rapports de 19 à 40 km / h Hauteur de levage maximale : 7,00 m Capacité de charge maximale : 3600 kg Capacité de charge à la hauteur de levage maximale : 2250 kg Portée maximale : 3,7 m Hauteur totale : 2,49 m Empattement : 2,75 m Longueur hors tout : 4,99 m Poids : 7800 kg Hydraulique : 140 l / min pompe à pistons axiaux à cylindrée variable/circuit auxiliaire 110 l / min Réservoir de carburant : 146 l Prix : dés CHF 118 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

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A droite du joystick et de l’accoudoir se trouve la manette d’accélération et la molette pour définir la plage de vitesse.

Le moteur a été spécifiquement construit pour tenir dans un logement compact, ce qui assure une bonne visibilité vers la droite.

de deux chargeuses télescopiques trans­ bordant la même quantité de matériaux, mais dont une seule était équipée de ce système, a pu établir une réduction allant jusqu’à 20 % pour la durée du cycle de chargement et 15 % pour la consomma­ tion de carburant. L’ensemble comporte aussi un circuit hydraulique auxiliaire ap­ pelé « High-Flow », qui assure un débit allant jusqu’à 110 l / min sans échauffe­ ment excessif de l’huile, grâce à la grande section des tuyauteries. Le système de suspension active de la flèche (SRS) – in­ dispensable au confort du conducteur à vitesse élevée – est désactivé à vitesse lente, par exemple pour permettre le po­ sitionnement précis d’une palette ou d’une caisse de pommes de terre, et au­ tomatiquement réactivé dès que la vitesse redépasse 4 km / h. Un secoueur facilite le dosage fin et assure le vidage complet du godet ou de la fourche. Une touche de détente de la pression hydraulique est installée dans la cabine dans le but de simplifier et accélérer les changements d’outil. Pour accompagner l’hydraulique auxiliaire «  HighFlow  », un distributeur supplémentaire est disponible à l’arrière et un autre à l’avant.

ter ouverte pendant le travail, grâce à un verrouillage extérieur. Le conducteur peut en outre décider s’il préfère travailler en permanence avec quatre roues motrices ou passer automatiquement à deux roues motrices dès que la vitesse dépasse 19 km  /  h. Parmi les équipements de l’« AgriPro » figurent en outre des phares de travail à LED à l’avant et à l’arrière, qui produisent un éclairage «  diurne  » sur 360° et assurent une sécurité maximale lorsque les conditions lumineuses sont insuffisantes. Les chargeuses sont équi­ pées en série de la technologie « Live­ Link » de JCB, qui permet au véhicule de communiquer en permanence par Inter­ net avec le constructeur ou le concession­ naire. Ce dernier peut alors lancer des analyses en cas de problème ou signaler par exemple les opérations de mainte­ nance nécessaires au fur et à mesure que l’échéance approche. Cette technique autorise aussi de nombreuses autres fonctions, parmi lesquelles on peut si­ gnaler la possibilité d’analyser le compor­ tement du conducteur du point de vue de la consommation de carburant. Elle devient encore plus intéressante lorsque la machine est donnée en location. Grâce aux données transmises, le propriétaire peut savoir à tout moment où sa machine se trouve, et les données de localisation peuvent servir ultérieurement à l’établis­ sement de la facture. La transmission « Dual Tech VT » a été mise en œuvre sur une nouvelle gamme de trois chargeuses télescopiques Loadall avec une hauteur de levage de 7 m et une capacité de charge respective de 2,1 tonnes, 3,6 tonnes et 4,1 tonnes. En­ tretemps, un modèle de 6 m et un autre de 9 m sont venus s’ajouter pour chacune des trois capacités. Dans les prochains mois ou années, cette technologie sera étendue à des modèles de taille inférieure.  n

Cabine à vision panoramique Le concept de conduite est basé en série sur un joystick, commandé à partir du siège, comportant des molettes à action proportionnelle pour commander les mouvements d’extension et de rétraction de la flèche, ainsi qu’un commutateur à bascule pour inverser le sens de la marche, en complément du levier tradi­ tionnel sur le volant. Un commutateur rotatif sous le volant permet de changer entre les modes « quatre roues direc­ trices  », «  roues avant directrices  » et « marche en crabe » sans devoir s’arrêter. La porte d’accès à la cabine est en deux parties, la partie supérieure pouvant res­


Questions de lecteur | Management   n

Sur les remorques de travail de plus de 2,10 m de large, deux feux de gabarit visibles de l’avant (blanc) et deux feux de gabarit visibles de l’arrière (rouge) sont nécessaires.

le plus en arrière possible. Ces feux seront fixés à moins de 3 m de l’avant et à moins de 1 m de l’arrière de la remorque. Ces directives se rapportent à toutes les remorques de travail construites et mises en circulation après le 1er janvier 2011. Celles qui ont été produites avant le 1er janvier 2011 ont dû être mises en conformité avant le 1er janvier 2013.

Mesures de protection Les remorques de travail de plus de 2,10 m de large ou de 7 m de long doivent être équipées de feux de gabarits. Photos : SPAA

Remorques de travail – A quoi faut-il faire attention ? Celui qui veut se déplacer sur la route en toute sécurité avec des véhicules lourds ou larges doit certes bien savoir conduire, mais également avoir des connaissances sur les prescriptions de la circulation routière d’aujourd’hui. Lesquelles sont valables pour les remorques de travail ? Urs Rentsch et Dominik Senn Une remorque de travail est – comme son nom l’indique – une remorque pour réaliser un travail. On peut notamment citer les presses, les récolteuses à pomme de terre et betteraves ainsi que les faucheuses, pirouettes et andaineurs traînés. Selon l’article 22 de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV), le transport de marchandises est interdit avec ces engins (par exemple, pas de balle dans la presse à balles rondes pour circuler sur la route).

Prescriptions Les remorques de travail dont la largeur est de moins de 2,55 m et qui roulent

jusqu’à 30  km  /  h n’ont pas besoin de plaque d’immatriculation. Une autorisation spéciale et une plaque de contrôle brune sont nécessaires pour une largeur de plus de 2,55  m, jusqu’à 3,50  m. Si les remorques sont plus larges que 2,10 m ou plus longues que 7 m, elles sont à équiper de feux de gabarits. Sur les remorques de plus de 2,10 m de large, deux feux de gabarits visibles de l’avant (blancs) et deux feux de gabarits visibles de l’arrière (rouges) sont nécessaires. Les feux de gabarits arrière peuvent remplacer ceux de devant s’ils sont visibles depuis l’avant. Les remorques dont la longueur dépasse 7 m sont à équiper de chaque côté d’un feu de gabarit dirigé vers l’avant et placé

Selon l’article 58 de l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), si des pièces ou une remorque dépassent le profil latéral d’un véhicule d’une manière peu visible, les parties qui se trouvent le plus à l’extérieur doivent être signalées, de jour, par des fanions ou des panneaux, et de nuit et lorsque les conditions atmosphériques l’exigent par des feux ou des catadioptres blancs vers l’avant et rouges vers l’arrière ; les catadioptres ne doivent pas se trouver à plus de 90 cm du sol. Il est encore précisé que : « Les parties intégrantes, les instruments de travail ou les chargements qui risquent d’être dangereux en cas de collision, notamment s’ils ont des pointes, des arêtes ou sont tranchants, doivent être recouverts de dispositifs de protection. »  n

Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation.

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n  Management

Une opération mais des avis partagés Un sol non travaillé est mieux protégé de l’érosion qu’un autre offrant des caractéristiques proches d’un lit de semences, livré nu à la pluie. La présence d’une litière de couverture sur la majorité de la surface est seule à même de protéger suffisamment contre l’érosion. Ruedi Hunger à la lumière, où elles vont germer dès qu’elles auront assez d’humidité.

Le déchaumage provoque la germination des adventices à multiplication par graines L’avis académique Il conviendrait que les graines d’adventices et de graminées laissées au sol germent simultanément pour faciliter leur destruction. Une façon superficielle et un émiettement suivis d’un réappuyage créent des conditions de germination optimales. Il faut travailler le sol sur l’entier de la surface, sans laisser de bandes non travaillées entre les outils.

Un travail des chaumes en deux passages favorise surtout la levée des grains de céréales résiduels. Photo : Ruedi Hunger

Le déchaumage au chisel et à la herse à disques entraîne souvent, dès le premier passage, une réduction de la couverture du sol en deçà du seuil souhaitable de 30 %. Les herses rotatives peinent à enfouir la paille et les chaumes ; elles laissent dès lors plus de litière sur le sol, autour de 40 % de couverture. Le semis direct, avec jusqu’à 90 % de couverture, est la meilleure protection antiérosion. Nous abordons ici la question du déchaumage, de son utilité ou non, en confrontant avis «  académiques  », «  tirés des livres », et contre-arguments alternatifs.

Le déchaumage peut-il provoquer la germination des grains de céréales restant sur le champ ? L’avis académique En céréaliculture intensive, avec des rotations courtes et un travail du sol réduit, la gestion des graines résiduelles est un élément important du déchaumage. Les graines de céréales et d’adventices ne doivent pas être enfouies trop profondé46

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ment pour pouvoir germer sans tarder. Dans le colza, il ne faut pas entreprendre de façon culturale avant que les graines résiduelles aient germé et levé. Contre-argument Qu’un champ verdisse après le passage de la déchaumeuse laisse penser que cette opération favorise la germination des grains tombés à terre. C’est oublier que ces graines, surtout les plus petites, peuvent aussi lever en l’absence de façon culturale. En outre, d’autres facteurs réduisent le nombre de semences à la surface d’un sol (prélèvements par les animaux, graines germées qui se dessèchent). Des essais montrent que le déchaumage favorise la levée des grains résiduels de céréales ; des comptages attestent que cette levée est particulièrement forte lorsque les chaumes sont travaillés à deux reprises. Le colza est un cas à part : un travail du sol tout de suite après la récolte, en période sèche, peut provoquer une dormance secondaire des graines, ce qui n’est pas le cas si elles restent en surface,

Contre-argument D’après l’opinion qui prévaut, les adventices germent après le déchaumage et sont détruites lors de la préparation du sol qui suit. On limiterait ainsi le risque de voir de nouvelles adventices s’ajouter à la population présente. Mais cette relation ne semble pas fonctionner pour les adventices. La raison en est que la plupart de leurs graines sont en dormance au moment des moissons ; c’est pourquoi très peu d’adventices lèvent dans les chaumes, avec ou sans travail du sol. En plus, les graines d’adventices sont en principes petites et n’ont besoin que d’une quantité d’eau minime pour germer. Dans bien des cas, la rosée ou l’eau remontant par capillarité leur suffisent. En plus, la dormance primaire est plus facilement levée en surface, sur un sol chaud et sec, que dans la terre. C’est pourquoi les graines d’adventices vont vraisemblablement mieux germer en surface qu’enfouies.

Le déchaumage réduit-il la pression des vivaces se multipliant par leurs racines ? L’avis académique Une lutte efficace contre les adventices à


Management   n

multiplication végétative par les racines consiste à les couper sur toute la surface et l’horizon travaillés, entre 2 et 5 cm de profondeur. Un cultivateur muni de pattes-d’oie est le plus approprié pour cette opération. Contre le chiendent, il faut ramener autant que possible les rhizomes en surface. Plusieurs passages d’outils, à des profondeurs différentes, sont nécessaires à cette fin. En culture bio, la charrue déchaumeuse fait aussi ses preuves.

Contre-argument Les quelques essais conduits sur le sujet indiquent plutôt que travailler le sol contribue à le dessécher. Une de ces expérimentations en particulier montre que les chaumes intacts retiennent mieux l’eau lorsque la paille est laissée en surface (Pekrun, 2004). Ce constat n’est guère étonnant, si l’on se réfère aux expériences dans le domaine du semis direct. Cependant, on manque encore de résultats plus étendus sur cette question.

Contre-argument A l’inverse des plantes à multiplication par graines, les vivaces sont fortement impactées par les façons culturales superficielles touchant l’intégralité de la surface. Des essais récents sur les effets du déchaumage en conditions «  bio  » montrent qu’une intervention précoce sur les chaumes est capitale si l’on veut réduire efficacement la pression du chardon (cirse des champs) et du chiendent, ou les éliminer. Couper leurs racines ne suffit pas, il faut les ramener en surface pour qu’elles se dessèchent. Pour cette raison, les producteurs bio ne sauraient laisser un champ de chaumes sans intervention.

Quels sont les effets du déchaumage sur les résidus de récolte et la transmission des maladies ?

Quelles sont les conséquences du déchaumage sur le régime hydrique du sol ?

Contre-argument Il est essentiel que la paille se décompose rapidement pour briser la chaîne de transmission des maladies aux jeunes plants de la culture suivante. La paille est difficile à éparpiller, sauf à utiliser une étrille adaptée. Or une répartition uniforme de la paille est nécessaire pour qu’elle se décompose sur toute la surface du champ. Il est particulièrement important que les agriculteurs pratiquant le non-labour sachent dans quelle mesure ils peuvent compenser au mieux entre deux cultures les effets négatifs d’une terre non retour-

L’avis académique Un des buts principaux du déchaumage est d’empêcher l’évaporation de l’eau du sol en interrompant le phénomène de capillarité par une façon superficielle. Mais si l’on commence d’emblée par une préparation en profondeur, on obtient l’effet inverse car les horizons travaillés se dessèchent. Il est important d’intervenir aussi rapidement que possible après la moisson.

L’avis académique Un déchaumage superficiel ayant pour effet d’endommager les résidus de culture accélère les phénomènes de décomposition. Cette dernière sera d’autant plus rapide que le déchaumage aura été intensif et régulier sur toute la surface. Ceci est également démontré par des essais en rapport avec les techniques de réduction de travail du sol. Ce processus se révèle particulièrement adapté au maïs, pour des raisons phytosanitaires.

Le déchaumage ne permet pas d’éviter l’érosion dans la mesure où, déjà après une première façon, le taux de couverture du sol chute sous les 35 %. Photo : Kverneland

née. On manque cruellement de résultats d’essais à ce sujet.

Le déchaumage est gage d’une protection suffisante contre l’érosion L’avis académique Un déchaumage correctement conduit enfouit superficiellement la majeure partie de la paille et des autres résidus de récolte. Un réappuyage aplanit la surface du sol, ce qui favorise le contact entre la terre et la paille en décomposition. Les brins de paille subsistant en surface suffisent à limiter l’érosion due à la pluie. Contre-argument Il faut un taux de couverture de 30 à 35 % pour qu’un sol soit suffisamment protégé de l’érosion. Souvent, le premier passage d’outil réduit déjà ce taux en deçà de ce seuil. En outre, la surface de la terre devrait rester aussi brute que possible et peu ou pas réappuyée ou tassée. Le déchaumage ne se contente pas de créer des conditions défavorables relativement à l’érosion ; il génère aussi un environnement qui n’est pas optimal pour semer sans attendre une nouvelle culture car les chaumes et la paille s’accumulent sous la surface du sol où ils gênent le semis et le processus de germination de la semence.

Conclusion

Faut-il ou non déchaumer ? On part de l’idée que le déchaumage a une influence plutôt positive. Photo : Ruedi Hunger

Les connaissances sur les effets du déchaumage sont essentiellement empiriques. On manque de résultats d’essais qui confirmeraient que le déchaumage favorise et accélère la transformation des résidus de récolte. Concernant la lutte contre les adventices, il faut discerner celles qui se multiplient par semis des vivaces, de celles qui se reproduisent par leurs racines. Le déchaumage a tendanciellement une influence positive sur le rendement.   n 6/7 2017  Technique Agricole

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n  En savoir plus | Pratique

Ensilage d’herbe en silo-couloir Un travail minutieux – de l’entretien de la prairie à la reprise du fourrage – garantit la qualité de l’ensilage d’herbe, parce que, comme on le sait, celle-ci ne se joue pas que dans le silo. A quoi faut-il veiller ? Roman Engeler * mauvaises fermentations. Si elle est plus élevée, des problèmes de compactage apparaissent.

Stockage et compactage

Une compression de qualité est la condition d’un bon début du processus d’ensilage. Photo : Roman Engeler

L’ensilage d’herbe devrait atteindre une teneur énergétique de 5,8 MG NEL / kg de matière sèche (MS) et avoir une structure adaptée aux ruminants. Il ne devrait présenter aucun signe de post-fermentation ni moisissures. Avant le stockage en silo, on peut littéralement préparer le terrain en fertilisant de manière adéquate et en choisissant la période de fauche la plus favorable. Un couvert végétal dense fournit un fourrage impeccable et réduit les risques de développement d’adventices et de salissure du fourrage.

Récolte du fourrage Pour que le couvert végétal repousse rapidement, il ne faut pas faucher trop court. On considère aujourd’hui que la hauteur de chaumes idéale est de 6 à 7 cm. Pour ce faire, la lame de la faucheuse doit être distante du sol d’environ 3 cm. La quantité de fourrage récolté est plus * Résumé du rapport Agroscope Transfer n° 179 / 2017 de Roy Latsch et Ueli Wyss

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Technique Agricole  6/7 2017

faible qu’avec une coupe à ras, mais elle est plus que compensée par une qualité supérieure (pourcentages plus élevés de parties de plantes jeunes, souillures moins importantes). Un préfanage rapide du fourrage empêche une perte trop importante de sucre. C’est pourquoi il est conseillé de passer la pirouette immédiatement après la fauche, à une vitesse maximale de 5 km / h et à un régime élevé. Une attention spéciale est à apporter au réglage des dents de la pirouette et de l’andaineuse. Les dents doivent pénétrer dans les chaumes, mais en aucun cas ramener de la terre dans le fourrage à ensiler. Les conditionneurs réduisent le temps de séchage et leur utilisation est de ce fait recommandée. Pour l’ensilage, la longueur de coupe devrait être inférieure à 40 mm afin de garder une bonne compressibilité du fourrage. La teneur idéale en MS est comprise entre 30 et 45 %. Si elle est inférieure, le jus de fermentation se forme, entraînant la perte de précieux composants et le risque de

Lors du stockage, il faut créer un milieu favorable au développement de bactéries lactiques. Si l’ensilage est couvert de manière hermétique et que l’oxygène résiduel est évacué, les bactéries lactiques s’imposent mieux par rapport aux autres organismes et la fermentation lactique se met en place. Dans le meilleur des cas, le pH du fourrage baisse à 4, ce qui fait périr la plupart des organismes nuisibles à l’exception des levures acido-résistantes. La diminution du pH dépend de la teneur en MS, mais ne peut se faire rapidement si cette dernière est élevée. Un bon compactage a pour résultats que le pourcentage d’oxygène résiduel du fourrage est faible, que les conditions des organismes nuisibles nécessitant de l’oxygène sont mauvaises, que l’air ne pénètre que difficilement, lors de la reprise ultérieure du fourrage, et que l’espace est bien valorisé dans le silo. Le schéma indique les valeurs cibles de la densité de l’ensilage pour des teneurs en MS de 30 à 50 %. Pour un compactage optimal, les tracteurs compacteurs devraient être les plus lourds possibles. La formule suivante permet de situer la force de compactage : celle-ci se mesure en tonnes (t) et devrait correspondre pour l’autochargeuse au tiers et pour l’ensileuse au quart de la quantité de fourrage récoltée par heure (en tonnes). Règles à respecter pour le compactage : –  pression maximale autorisée pour les pneus (2 à 3,5 bar) –  pneus les plus étroits possibles – pas de roues jumelées –  vitesse de 4 à 6 km / h –  épaisseur maximale de 30 cm pour les couches non compactées –  passage immédiat du rouleau dès le premier véhicule de récolte –  au moins trois passages complets sur chaque chargement et


Pratique | En savoir plus   n

–  poursuite du compactage jusqu’à une heure après l’arrivée du dernier chargement A partir d’une quantité de fourrage d’environ 20 t de MS / heure, il n’est évidemment plus possible de garantir un compactage suffisant même en passant le rouleau en continu. C’est pourquoi il est conseillé pour les grosses récoltes de rentrer le fourrage en parallèle dans deux silos et de travailler avec deux véhicules de compactage.

Méthode de détermination du taux de MS La teneur en MS peut être déterminée avec un four à micro-ondes, un verre d’eau et une balance. Il faut prélever un échantillon de fourrage, d’environ 50 g si l’herbe est préfanée ou d’environ 100 g si elle est humide, et le répartir sur la plaque tournante du micro-ondes. Le verre d’eau doit également être mis sans le four, pour empêcher que le fourrage sec ne prenne feu. Suer la position « décongélation », le fourrage préfané est séché pendant une quinzaine de minutes, tandis que le fourrage humide l’est pendant quelque 45 minutes. La teneur en MS se calcule selon la règle de trois : Teneur en MS (%) =

Poids final (g) × 100 Poids initial (g)

Couverture du silo La couverture du silo ferme hermétiquement le fourrage et protège l’ensilage de l’eau de pluie, riche en oxygène. Les meilleures conditions de fermentation sont réunies lorsque le silo est fermé immédiatement après le compactage. Les réserves d’oxygène du tas d’ensilage sont épuisées en une à deux heures après la fermeture, et les organismes nuisibles stoppent leur activité. Il est en conséquence vivement recommandé de fermer temporairement le silo, même lorsque le fourrage est rentré sur plusieurs jours. Le mode de couverture le plus fréquent dans les silos couloirs consiste à utiliser du film pour les parois, du film inférieur, des bâches pour silo, des filets ou des sacs de lestage. Les bandes transversales de ces derniers réduisent l’introduction d’oxygène dans le fourrage. Si elles sont placées tous les 2 – 3 m sur la largeur, elles empêchent le passage du vent sous les bâches et l’envol de celles-ci. Diverses innovations ont été présentées ces dernières années pour améliorer la couverture des silos et économiser du temps de travail. Avec les systèmes « Duhamel » et « Silo-Clip », des courroies élastiques placées le long de la paroi du silo remplacent les sacs de lestage. L’opération de couverture du silo est facilitée par un dispositif à cliquet mécanique. Les sacs de lestage peuvent être remplacés par des courroies de serrage, des bandes de caoutchouc ou des bâches de camion. Un nouveau système développé aux PaysBas fonctionne avec des bâches lourdes (680 g / m2), dans lesquelles des tuyaux à eau sont cousus (firme Bokano). Une fois la bâche posée, les tuyaux sont remplis d’eau salée pour résister au gel. Attention : durant la première phase de fermentation, une poche de gaz se forme sous le film inférieur. Comme elle peut contenir des gaz nitreux très toxiques, il est essentiel qu’elle ne s’échappe pas. Il y a un danger de mort !

La phase capitale de fermentation dure une à deux semaines. Le silo ne devrait pas être ouvert avant la fin de cette période, car l’ensilage n’est pas encore stable au stockage et risque d’être détérioré.

Agent conservateur d’ensilage De bonnes conditions et une technique soignée rendent en principe superflue l’utilisation d’un agent conservateur destiné à améliorer la qualité fermentaire des ensilages. Un tel agent ne sera efficace que s’il est utilisé aux dosages recommandés par le fabricant et réparti de manière régulière. Dans les silos-couloir, un agent conservateur actif contre les post-fermentations peut être appliqué de manière préventive sur les couches supérieures dès qu’elles sont déposées dans le silo, surtout si le front d’attaque n’est pas optimal. Les règles de base de l’ensilage sont à appliquer en priorité. Une négli-

gence à ce niveau n’est guère réparable avec un agent conservateur.

Ensilage en sandwich En Suisse, les silos-couloirs sont rarement remplis en une seule fois. Une couche peut être ajoutée ultérieurement, mais il faut veiller à travailler rapidement et proprement, pour éviter que l’ensilage déjà entreposé ne perde en qualité. Des ensilages de qualité à teneur énergétique élevée dans les couches intermédiaires constituent un milieu parfait pour les organismes nuisibles et risquent la post-fermentation en cas d’ouverture de la bâche qui les recouvre hermétiquement. Si le silo est ouvert pour l’ajout d’une deuxième coupe ou d’un ensilage de maïs, il faut contrôler au préalable l’ensilage de base et éventuellement en retirer les parties abîmées. Pour éviter les post-fermentations et moisissures de la couche supérieure, il est recommandé de la traiter de manière préventive à l’aide

Pour des chaumes de 6 à 7 cm de hauteur, il faut une distance d’environ 3 cm entre la lame et le sol. Photo : Joachim Sauter, Agroscope

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n  En savoir plus | Pratique

a 3

Sacs de lestage Silosäcke

Netz Filet

2

Silofolie Bâche pour silo Unterziehfolie Film intérieur

gerundete Paroi du silo à angle arrondi Silowand

Film pour paroi Wandfolie

1

b

1 1

Reprise du fourrage et front d’attaque L’air pénètre inévitablement lorsque le silo est ouvert pour reprendre le fourrage. En présence d’oxygène, les levures dégradent l’acide lactique servant de conservateur, le pH monte et les micro-organismes tels les moisissures deviennent actifs. L’échauffement est le signe de cette activité. Il est conseillé d’éviter les outils qui aèrent le fourrage comme les pinces de désilage. Lorsque les valeurs de compactage recommandées sont atteintes, l’air pénètre au moins à 1 m de profondeur. Un vent fort soufflant sur des fronts d’attaques ouverts peut faire pénétrer l’oxygène jusqu’à 3  –  5 mètres de profondeur. Il est dès lors important de recouvrir la surface de coupe

Téléchargement Le rapport complet Agroscope Transfer N° 179/2017 de Roy Latsch et Ueli Wyss peut être téléchargé à partir du site Internet www.agroscope.ch/transfer.

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350 300 250 200 150 100 50 0

20

30

40 50 TS-Gehalt [%]

60

Teneur en MS

c

Couverture idéale de l’ensilage (selon Pflaum 2004). a, b, c : pose de sacs de lestage selon le taux de remplissage ; 1, 2, 3 : sacs de lestage pleins de gravier.

d’agents conservateurs de la liste B. Il faut éviter que le fourrage fraîchement déposé ne libère du jus de fermentation. Après le compactage de la nouvelle couche, le silo doit être immédiatement refermé. Si l’on pense ajouter une couche supplémentaire, il faut prévoir un film suffisamment long pour la paroi. L’ancien film intérieur ne peut être réutilisé que s’il est dans un état irréprochable et qu’il garantit une couverture hermétique de l’ensilage. En cas de doute, il faut toujours utiliser un nouveau film inférieur.

Lagerungsdichte Densité d’ensilage [kg TS/m3] kg MS / m3

Valeurs cibles de la densité d’ensilage

Densité de l’ensilage nécessaire pour limiter l’entrée d’air, en fonction de la teneur en MS (selon Richter et al. 2009).

entre les reprises. Lorsque l’ensilage est bien compacté et couvert de manière hermétique, l’avancée dans le silo-couloir est de 15 à 35 cm par jour. Ainsi, l’ensilage est affouragé avant qu’il ne puisse se détériorer. En été, l’avancée hebdomadaire, de 2 à 2,5 m, est plus importante qu’en hiver où 1 à 1,5 m suffisent. Il y a un risque de post-fermentation si l’avancée minimale n’est pas at-teinte à cause des dimensions du silo. Partant d’une avancée quotidienne de 20 – 35 cm, un silo devrait théoriquement mesurer de 73 à 128 m de long pour que les animaux soient affourragés toute l’année. Comme ces dimensions sont irréalistes, il est conseillé de prévoir plusieurs silos-couloirs de 4 à 50 m de long pour faciliter le remplissage. Les silos-couloirs devraient avoir une largeur de 6 m pour que deux véhicules puissent y circuler côte à côte sans que le remplissage ne soit interrompu. Post-fermentations et mesures préventives Lorsque l’air entre dans le silo à son ouverture, les levures détruisent l’acide lactique, le pH augmente et les organismes nuisibles peuvent de nouveau se développer. L’emploi d’acide propionique permet de freiner la croissance des levures. Il s’agit cependant d’une mesure préventive. Cela n’est plus utile de traiter les couches déjà échauffées. En cas de doute, il vaut mieux éliminer de grosses couches de fourrage. Pendant le traitement du front d’attaque, l’acide propionique s’enfonce au maximum de 5 cm dans le tas de fourrage. Des lances d’injection permettent de vaporiser le produit jusqu’à 1 m de profondeur dans l’ensi-

lage. En cas de problèmes récurrents de post-fermentation, il faut vérifier la progression de la reprise et éventuellement adapter la taille du silo à l’effectif animal. Une alternative consiste à former des communautés d’ensilage avec des voisins afin d’augmenter la progression de la reprise.

Conclusion La qualité de l’ensilage ne se joue pas que lorsque l’herbe est dans le silo, mais dès l’entretien de la prairie. C’est à ce stade que sont posés les premiers jalons qui détermineront sa teneur énergétique et sa durée de conservation. Des herbages ayant une bonne valeur fourragère garantissent un ensilage avec des teneurs énergétiques élevées. Mais chacune des étapes consécutives jusqu’à la reprise du fourrage dans le silo est décisive pour sa qualité.  n

Exemple d’un système de couverture avec courroies de serrage ; système selon Duhamel. Photo : Hansjörg Nussbaum, LAZBW


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n  Plate-forme | Championnat de labour

labour des centres de formation agricole d’Arenenberg et du Strickhof? Ensuite, la mise en place du site avec toute l’infrastructure va commencer. Pour ce faire, nous cherchons encore des bénévoles et nous sommes en discussion à ce sujet avec des organisations de jeunesse rurale. Nous devons également promouvoir cet événement avec une campagne publi­ ­ citaire, afin d’attirer de nombreux spectateurs.

Hansjörg Walter, conseiller national, agriculteur et président du CO du Championnat d’Europe de Labour, pense que le labourage garde une grande importance. Photo : Roman Engeler

A la veille d’un événement majeur L’Association suisse de labour organise le Championnat d’Europe de Labour. Technique Agricole s’est entretenu avec Hansjörg Walter, président du comité d’organisation, des préparatifs et de l’importance du labourage. Roman Engeler

Technique Agricole: Le week-end du 18 au 20 août 2017, les meilleurs laboureurs d’Europe se retrouveront au championnat annuel qui se déroulera dans le domaine St. Katharinental à Diessenhofen (TG). Les compétiteurs suisses désigneront leur champion un jour plus tôt. Où en sont les préparatifs de cette importante manifestation ? Hansjörg Walter: Nous sommes en bonne voie et avons pu obtenir le soutien de sponsors de renom. Le comité d’organisation (CO) dont je suis président est responsable de la partie purement organisationnelle de cet événement de grande ampleur, tandis que l’équipe de l’Association suisse de labour, sous la direction de Willi Zollinger, s’occupe de la partie technique, comme les subdivisions du champ, les délimitations des parcelles de compétition, ou le prélabour. Quels ont été pour le CO les plus grands défis de la phase prépa­ratoire ? 52

Technique Agricole  6/7 2017

Le plus grand défi a consisté à trouver une place appropriée pour la compétition. L’Association suisse de labour s’était proposée une fois, il y a quelques années, pour organiser ce championnat d’Europe. Elle ne savait alors pas où cet événement pourrait avoir lieu. Nous avons maintenant obtenu les champs nécessaires, sur le domaine de l’Etat de Thurgovie de St. Katharinental, à Diessenhofen, qui est loué à Urban Dörig. Il s’agit d’une surface totale de 50 ha. L’exploitant a la mission de préparer les surfaces de champs de chaume et les herbages requis pour la date du championnat. Il doit adapter sa rotation de cultures en conséquence. Le CO et moi-même sommes très reconnaissants à Urban Dörig d’avoir donné son accord. Que reste-t-il encore à faire ? Il reste encore à effectuer la planification détaillée et à préparer le site. Où l’exposition de machines et d’outils sera-t-elle placée ? Où aura lieu la démonstration de

Combien de participants attendezvous ? Actuellement, 13 nations sont annoncées, en équipes de deux et avec des supporters. Nous attendons encore la réponse de la Russie pour laquelle nous avons dû organiser le matériel de l’un des participants. En fait, cette activité est pratiquée dans tous les pays qui sont représentés, bien que notre manifestation n’est pas exactement bon marché à cause de notre niveau de prix. Les laboureurs apportent-t-ils leurs propres machines, ou les organisateurs doivent-ils mettre les équipements à disposition? Oui, les participants amènent leurs machines, parce que les charrues sont construites de façon personnalisée, munies d’un système hydraulique supplémentaire, afin que le tout puisse être modifié en fonction des réglages du tracteur. Le labour a été un peu discrédité en raison de différentes mesures incitatives des pouvoirs publics en faveur du travail du sol réduit et de conservation, ou le semis direct. Quelle ­importance attachez-vous personnellement au travail du sol avec retournement de la terre ? Je pense que le labour a sa place dans la rotation des cultures, que ce soit pour mélanger le sol ou pour lutter contre les mauvaises herbes. J’estime qu’il est particulièrement important dans les exploitations maraîchères ou biologiques. Labourez-vous sur votre exploitation ? Oui, nous labourons nos champs en fonction de l’assolement, des cultures et des conditions météorologiques. Cependant, j’ai également déjà fait des semis combinés avec fraises, lorsque cela convenait à un type de culture. Afin que l’on puisse utiliser dans les cultures de manière optimale les engrais


Championnat de labour | Plate-forme   n

de ferme issus de l’élevage, comme le fumier, il est essentiel de pouvoir les enfouir. Par ailleurs, je suis sceptique quant à l’utilisation trop forcée des glyphosates. Cet herbicide qui n’est pas mauvais en soi est actuellement sous le feu des critiques, et l’agriculture devrait l’appliquer avec prudence, afin qu’il ne perde pas son homologation, comme cela avait été le cas de l’atrazine. Labourez-vous vous-même ? Oui. En général, je commence et règle la rasette et la profondeur de la charrue. Ensuite, je laisse les apprentis finir le travail. A la fin, j’examine le résultat. Ce résultat est-il aussi beau que celui des compétiteurs ? Nous nous efforçons d’effectuer un labour exact et beau, parce que la beauté de ce travail a également une signification fonctionnelle. On devrait labourer à une profondeur régulière, la terre doit être vraiment retournée, afin que le travail du sol puisse ensuite se faire si possible en un passage. Quelle importance accordez-vous au concours de labour  ? Avez-vous la passion de la compétition ou estimez-vous également que cette manifestation peut avoir un certain retentissement sur la pratique de l’agriculture ? Certainement, la compétition déchaîne les passions, mais le concours de labour incite sûrement les jeunes agriculteurs à effectuer ce travail de manière exacte. Actuellement, avec la pression du rendement sous laquelle est l’agriculture, on risque de ne pas attacher assez d’attention à ce point. Je suis persuadé que l’on

atteint aussi ces objectifs avec des concours de labours régionaux auxquels de nombreux jeunes agriculteurs parti­ci­pent.

qualification pour les Championnats d’Europe et du monde qui auront lieu l’année prochaine, respectivement en Russie et en Allemagne.

Lors de la dernière assemblée de l’Association suisse de labour, il a été recommandé de ne pas oublier le maniement de la charrue dans la formation des jeunes agriculteurs. Pensez-vous que cela est nécessaire ? Le problème qui se pose actuellement avec la formation des apprentis est qu’un grand nombre de travaux de culture sont confiés aux agro-entrepreneurs, même dans les fermes d’apprentissage. De ce fait, les apprentis d’un grand nombre d’exploitations ont rarement l’occasion de faire des expériences et d’acquérir les connaissances nécessaires. Sur mon exploitation, je tiens beaucoup, précisément à des fins d’enseignement, à ce que nous fassions ces travaux encore nous-mêmes. Il est difficile de dire si, de manière générale, une action est requise dans la formation. On ne peut pas si facilement freiner l’évolution évoquée d’externalisation à des agro-entrepreneurs parce qu’elle est logique du point de vue économique.

Quand est-ce que ce sera le plus intéressant pour les visiteurs? Je suis certain que cette manifestation de labour sera intéressante. Chaque jour amènera son lot de surprises !  n

Revenons aux Championnats d’Europe et de Suisse de Labour. Quel sera le programme des visiteurs ? Les visiteurs sont assurés d’assister à des compétitions passionnantes. Le labour de chaume aura lieu le samedi, avec une notation spéciale, tout comme celle du labour en herbage qui se déroulera le ­dimanche. Le champion européen de labour sera celui dont la somme des deux parties sera la plus élevée. Le jeudi précédent, nous organiserons le Championnat de Suisse. Cette compétition fait office de

Le programme Championnat de Suisse Jeudi, 17 août 2017

Championnat d’Europe Samedi 19 août 2017 9h00 : défilé de tracteurs 9h30 : cérémonie d’ouverture 11h00 : concours de labour de champs de chaume Dimanche 20 août 2017 9h30 : défilé de tracteurs 10h30 : concours de labour de champs en herbe 10h45 : apéro-concert 15h30 : cérémonie officielle 16h30 : remise des prix Cantine, exposition et stands de marché, spectacles divers, présentation de machines agricoles anciennes, paradis pour enfants, etc.

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6/7 2017  Technique Agricole

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n  Sécurité | Prévention des incendies

Détecteur de fumée pour une alarme à temps ? Les directives de protection incendie suisses, conçues par l’Association des établissements cantonaux d’assurance incendie (AEAI), ne prescrivent pas l’installation de détection d’incendie ou de fumée pour les entreprises agricoles. Selon ces directives, un poste incendie est nécessaire dans les constructions agricoles d’un volume de plus de 3000 m3 et les extincteurs sont recommandés. Par contre, un système de protection contre la foudre est nécessaire. Ruedi Hunger Un incendie dans un bâtiment agricole occasionne en général de gros dégâts. Les détecteurs de fumée n’offrent qu’une sécurité limitée. Il est important d’observer les principes de base de protection contre l’incendie. Photo : ldd

Les détecteurs de fumée simples sont parfaitement adaptés pour un montage dans les ménages. Ils alarment prématurément les habitants sur un possible incendie. La situation est toute autre dans les bâtiments agricoles, où leur fonctionnement peut être influencé négativement par les facteurs suivants, induisant ainsi un sentiment de sécurité inexact : –  Les détecteurs de fumée alarment de manière acoustique. De tels signaux acoustiques ne peuvent, peut-être, déjà plus être perçus dans les bâtiments voisins. Pour neutraliser ce point négatif, 54

Technique Agricole  6/7 2017

il existe la possibilité d’installer des détecteurs connectés en réseau par radio ou par un fil, et ainsi renforcer l’alerte acoustique ou la transmettre dans d’autres bâtiments. –  Les détecteurs de fumée réagissent de manière sensible aux particules de poussière. Comme dans les bâtiments agricoles on est toujours confronté à de la poussière, plus ou moins abondante, ces appareils peuvent générer fréquemment de fausses alarmes. – Un détecteur de fumée couvre une surface d’environ 60 m2 selon le modèle, et ne devait pas être monté à plus de 6 m

de haut. En agriculture, les bâtiments dépassent souvent ces mensurations. Ainsi, plusieurs détecteurs doivent être montés.

Certification nécessaire Il existe en Suisse de nombreux distributeurs de détecteurs de fumée. La qualité des différents modèles est très équivalente. Fondamentalement, les modèles vendus en Suisse doivent être certifiés selon DIN 14604. Des renseignements supplémentaires, en particulier les adresses des distributeurs de détecteurs de fumée, sont


Prévention des incendies | Sécurité   n

Tableau 1. Prévention des incendies dans l’agriculture

Maintenir l’ordre et la propreté

•  Faire périodiquement de l’ordre •  Enlever régulièrement les toiles d’araignée et la poussière •  Fermer et surveiller les bâtiments

Liquides inflammatoires

•  Le stockage des liquides combustibles est interdit dans les étables •  Stocker les liquides combustibles seulement dans des locaux adaptés protégés du feu : maximum 25 litres (essence, mazout de chauffage et diesel). Pour de plus grandes quantités, une autorisation est nécessaire

Aventure sur la paille

•  L’hébergement d’hôtes dans une exploitation agricole nécessite une autorisation de la police du feu

Installations électriques

•  Utiliser les dispositifs et les appareils électriques conformément aux instructions •  Eliminer immédiatement les défauts aux câbles, prises, fiches et appareils électriques •  Réparer les installations de protection contre la foudre défectueuses ou incomplètes

Remisage des véhicules à moteur

•  Le lieu de déchargement n’est pas à utiliser comme un garage •  Les véhicules à moteur doivent être remisés uniquement dans des locaux séparés et adaptés (en béton, en maçonnerie) •  Accomplir les travaux avec des meuleuses et appareils à souder seulement dans les endroits adaptés. Eloigner les matières combustibles du poste de travail •  Placer des extincteurs à proximité directe

Point importants pour l’agriculture Concernant la prévention des incendies dans l’agriculture, les experts rappellent que les points suivants sont d’une grande importance (voir aussi le tableau 1 « Prévention des incendies en agriculture ») : –  Le stockage de foin : la température de la marchandise (tas de foin, balles ou bottes) doit être surveillée. A une température de plus de 55° C, il faut prendre des mesures comme l’aspiration des gaz de fermentation ou le percement de trous. Si les températures mesurées sont déjà à plus de 70° C, il faut immédiatement alarmer les pompiers en raison du danger d’auto-inflammation. – Des coupe-feu entre les parties de bâtiment empêchent ou réduisent le danger que le feu ne se propage rapidement à tout le bâtiment. –  Les véhicules à moteur doivent être remisés dans des locaux résistants au feu. – Les installations électriques doivent être sûres. Dans les directives d’installation, les bâtiments agricoles sont con­ sidérés comme des « locaux ou emplacements exposés à un danger d’incendie ». –  La propreté est importante : en mesure de prévention contre les incendies, les bâtiments devraient être débarrassés périodiquement des toiles d’araignée et de la poussière. Là où c’est possible, fermer les bâtiments à clef. –  Aucun stockage de liquide combustible comme de l’essence ou du diesel ne doit être effectué dans la grange. Pour des questions concernant la prévention des incendies, les experts des assu-

Tableau 2 . Aperçu des types d’extincteurs Classe de feu

A

B

C

D

E

Matériaux solides

Liquides

Gaz

Métaux

Huiles et graisses

adapté

adapté

adapté

Extincteur à poudre

adapté

adapté

Extincteur au dioxyde de carbone (CO2)

adapté

Extincteur à poudre ABC Extincteur à poudre D

adapté

Extincteur à eau pulvérisée

adapté

Extincteur à mousse

adapté

adapté

Extincteur pour feu de graisse

adapté

Les extincteurs ne sont généralement pas adaptés pour chaque feu. Ils sont munis d’une étiquette qui donne le renseignement sur leur aptitude selon la classe de feu.

Le triangle du feu rances cantonales contre l’incendie ou des assurances immobilières sont à disposition et vous renseignent volontiers.

Combustible Conclusion

Extinction par éloignement

Oxygène Extinction par asphyxie

Chaleur Extinction par refroidissement

Le feu dans les bâtiments agricoles est un sujet toujours « chaud ». Il est maintenant possible de détecter rapidement des départs de feu. Les détecteurs de fumée installés dans la zone résidentielle sont une bonne chose. Dans les bâtiments d’exploitation, ils sont moins bien adaptés et induisent souvent un faux sentiment de sécurité. Il est important de se souvenir des principes de base de la prévention des incendies. L’alarme est également vitale : l’incendie est à signaler immédiatement au numéro de téléphone 118 !  n 6/7 2017  Technique Agricole

55

Source : Feuerlöscher Service Center, Burgdorf

disponibles sur Internet, sur www.agrartechnik.ch.


n  Passion | Youngtimer

Féru de technologie agricole, Janik Wyss de Bettwil apprécie le son de char de son Valtra « 8050-4 » de 2004. Photos : Dominik Senn

Un poids plume qui vrombit comme un char En 2004, un nouveau Valtra « 8050-4 » est arrivé dans l’exploitation d’ovins de l’entreprise de travaux agricoles de Stefan, Janik et Sandro Wyss à Bettwil (AG) et fait depuis le bonheur de la famille. Dominik Senn

Né en 1996, Janik Wyss cultive son amour du sol en tant qu’agriculteur et travaille à temps partiel dans l’entreprise Strebel, Maschinenbau AG, Waldhäusern, mais quand il s’agit de son Valtra « 8050-4 », son discours prend une tournure passionnée : « Sous charge, le moteur produit ce son grave qui rappelle celui du char, un grondement atténué par le turbocompresseur qui laisse entrevoir sa pleine puissance. Si cela ne tenait qu’à moi, je le règlerais plus fort. Ce son est unique et résonne comme une musique à mes oreil­ les. J’aime aussi son large capot caractéristique. » Wyss ne cache pas son enthousiasme d’avoir acquis avec son père ce tracteur 56

Technique Agricole  6/7 2017

secondaire en plus de l’« A83-H » pour son exploitation de Bettwil après plusieurs essais intensifs. En effet, un concessionnaire de la marque, Paul Mosimann, s’est installé dans le village. Il en a ensuite eu besoin pour les travaux agricoles et finalement, le tracteur est relativement léger. «  Une puissance de plus de 110 ch pour moins de 5 tonnes, c’est un excellent rapport. Pour nous, il est important de protéger le sol », explique le père, Stefan Wyss, « nos clients aussi apprécient cet atout. » Le «  8050  » est utilisé principalement pour le pressage et le transport, deux tâches idéales pour ce poids léger puissant. « Pour le transport, j’apprécie le fonctionnement silencieux du moteur »,

commente Janik Wyss. L’exploitation ovine paternelle comporte un commerce de paille et a eu par la suite l’occasion de reprendre une entreprise de travaux agricoles voisine. La paille conduit Janik Wyss jusqu’en Suisse centrale et à Entlebuch. Pour les trajets sur route, le confort de la cabine, l’essieu avant à suspension, la stabilité directionnelle et la faible largeur du tracteur tombent à point nommé : les 2,155 m assurent une visibilité et un contrôle parfaits. « Le moteur n’est pas seulement puissant, il est aussi relativement économique », précise-t-il. Stefan Wyss préfère le pressage même s’il effectue quelquefois des transports. Il apprécie les qualités de la transmission à


Youngtimer | Passion   n

simple embrayage, les 36 rapports en marche avant et arrière (à vitesse équivalente), la boîte à quatre vitesses, la boîte à trois groupes, l’inverseur et le triple circuit de charge : « Les rapports sous charge sont très bien adaptés aux travaux de pressage », explique-t-il. Avec le tracteur et ses deux presses à petit ballot, Wyss a déjà pressé plus de 30 000 ballots dans la région. Il vante également la disposition claire des leviers hydrauliques avec ré­ glage électronique des bras inférieurs. « Je suis totalement convaincu par le ‹ 8050 › et le recommande en toute confiance.» Le tracteur enregistre 3750 heures de travail. Avec sa plaque d’immatriculation verte, Wyss effectue en plus des services d’hiver à la demande des communes de Bettwil et Buttwil et également pour les particuliers. « Jusqu’à présent, nous n’avons jamais eu de problème avec le moteur », affirme Janik Wyss. En cas de problème mécanique, il le règle souvent lui-même : « Chez Strebel, j’apprends con­ stamment en mettant la main à la pâte ce que je peux appliquer ici », dit-il. Depuis des générations, l’activité principale de l’exploitation agricole est l’élevage de différentes races à viande de moutons ; le troupeau oscille entre 650 et 700 têtes. « A partir de 350 moutons, il est possible de subvenir aux besoins de la famille », explique Stefan Wyss. Il est heureux que ses fils Janik et Sandro s’occupent du maintien et du développement de l’ex­ ploitation : Sandro, agriculteur, se consacre totalement à l’élevage de mouton alors que son frère Janik étend l’offre de travaux agricoles et gère l’utilisation des machines pour l’approvisionnement en fourrage.  n

La « gueule » caractéristique du Valtra « 8050-4 ».

Valtra – inventeur du boost pour la prise de force Valtra est une marque de tracteurs finlandaise issue de la société Valmet en 2001 qui appartient aujourd’hui au groupe AGCO. La marque tire ses origines des usines métallurgiques de l’Etat Valmet (Valtion Metallitehtaat). Elles ont été créées après la Deuxième Guerre mondiale sur les bases de l’industrie de l’armement finlandaise, dans le but principal de participer à la reconstruction du pays après la guerre en fabriquant des produits civils. En inventant le boost pour la prise de force, Valtra a défini une référence dans le domaine de la technologie agricole : la présentation de « Sigma Power » lors du salon Agritechnica en 1997 a fait sensation et a été récompensé par la médaille d’or DLG. En 2001, avec son changement de nom, Valemt introduit la série « S » de gros tracteurs de plus de 200 ch pour les marchés d’Allemagne, de France, de Grande-Bretagne et de Suisse. Valtra sort la nouvelle série « T » en 2002. Les séries « M», « XM » et « C » sont commercialisées en Europe en 2003. La même année, le 500 000 e tracteur Valtra quitte l’usine. Contre une enchère maximale, Valtra est vendu à AGCO et fait partie du groupe du même nom depuis le 5 janvier 2004. Les tracteurs Valtra sont commercialisés dans plus de 75 pays. La société emploie près de 2300 personnes dans le monde entier dans la production, la recherche et le développement et le service après-vente. Chaque année, elle produit 23 000 tracteurs qui intègrent les dernières avancées technologiques. Les sites de production modernes se trouvent à Suolahti, Finlande, et à Mogi das Cruzes, Brésil. L’importateur suisse de Valtra est GVS Agrar, Schaffhausen.

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n  ASETA | Circulation routière

Les choses bougent au sujet du porte-à-faux avant. S’il dépasse les 4 m à l’avant, à compter du milieu du guidon, il suffira peut-être à l’avenir d’équiper les outils portés frontaux d’un système de caméra. Photo : Fliegl

Solution en vue Le problème est déjà (re)connu depuis longtemps. Les choses s’accélèrent en ce qui concerne la question du porteà-faux avant des tracteurs agricoles. La consultation sur l’adaptation de l’ordonnance sera lancée cet automne. Roman Engeler

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Les tracteurs et les outils portés avant sont développés en permanence et deviennent surtout plus volumineux. En rapport avec ces grandes dimensions, le porte-à-faux des tracteurs pose un vrai problème par les temps qui courent. Un grand nombre de combinaisons utilisées de nos jours ne permettent effectivement plus de circuler de manière légale. En collaboration avec d’autres milieux intéressés, l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) demande depuis longtemps de nouvelles prescriptions ou l’adaptation de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV), afin que les impératifs actuels y soient pris en compte.

il est impératif de monter des rétroviseurs pour vision latérale sur l’outil porté, le plus à l’avant possible. Le groupe de travail « Circulation routière agricole  » a réfléchi longuement à la manière d’obtenir avec une certification l’allongement souhaité de la distance du porte-à-faux avant tout en garantissant la sécurité.

Réglementation actuellement en vigueur

Pierres angulaires des nouvelles règles

A présent, le porte-à-faux avant des véhicules agricoles peut atteindre une distance maximale de 4 m, mesurée de la partie la plus en avant de l’attelage jusqu’au milieu du volant. A partir de 3 m,

La législation actuelle reste applicable pour les véhicules et engins supplémentaires dont le porte-à-faux mesure entre 3 et 4 m et qui sont d’ores et déjà équipés de rétroviseurs pour vision latérale. A

Technique Agricole  6/7 2017

Consultation en automne Il semble maintenant qu’une étape a été franchie et qu’une solution raisonnable tenant compte de (presque) toutes les attentes est en passe d’être trouvée. L’Office fédéral des routes (OFROU) lancera une consultation sur l’OETV modifiée cet automne encore.

l’avenir, ceux-ci devront cependant être à grand angle avec une surface augmentée (de 500 cm2 au lieu de 300 cm2 jusqu’à présent, obligation de rééquipement). Les trains routiers, dont le porte-à-faux des engins supplémentaires mesure plus de 4 m, à compter du milieu du dispositif de direction, doivent être équipés d’un système de caméra-moniteur. Les exigences techniques posées à un tel système seront décrites en détail dans une annexe séparée de l’OETV. En revanche, le concept de vérification, indispensable, de ces systèmes de caméra-moniteur n’est pas encore totalement défini. De surcroît, il faut monter sur l’outil attelé au moins un feu orange de danger, visible tant de l’avant que sur le côté. La longueur totale de 12 m de l’attelage et les charges maximales par essieu restent inchangées. Il est toutefois intéressant de noter que l’on renoncera dorénavant à fixer une longueur maximale (de 4  m jusque-là) vers l’avant.

Suite de la procédure Ainsi que mentionné ci-dessus, la consultation sur la modification de l’ordonnance sera lancée en automne. Y sont invitées les organisations habituelles – «  les amis comme les ennemis ». Le délai est fixé pour le 31 décembre 2017. S’ensuivront une analyse et, si nécessaire, une nouvelle adaptation de certains articles de l’ordonnance. Dans le meilleur des cas, l’ordonnance révisée concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers entrera en vigueur le 1er janvier 2019.  n


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n  ASETA | Sections

BE Présence à la BEA

Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs ! Vous voulez vous familiariser, parfaire vos connaissances dans la technique et les manœuvres avec tracteurs ? Pour cela : l’AFETA met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles, qui sont en possession d’un permis valable (catégorie : B, C, D, F, G). Où : à l’Institut Agricole de Grangeneuve, 1725 Posieux. Quand : le samedi 16 septembre 2017 de 9 h à 16 h 30. Tarif : 110 francs pour les épouses et enfants des membres et 130 francs pour les non-membres. Compris dans le cours : inscription, café-croissant, repas de midi, gilet de sécurité. Donc : inscrivez-vous de suite et jusqu’au 5 septembre 2017 à l’adresse suivante : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux – laurent.guisolan@fr.ch, tél. : 026 305 55 58.

LU Invitée du stand de l’Union bernoise des paysans, la section bernoise de l’ASETA (BLVT) a été présente à la BEA à Berne pendant dix jours. Les visiteurs de l’exposition ont été informés de ses nombreuses activités ainsi que de celles d’Agro-entrepreneurs Suisse, également sur les lieux. Sur la photo, Peter Gerber (à g.) pose en compagnie d’Ueli Liechti. Ils sont respectivement gérant et vice-président de la BLVT. On reconnaît l’agro-entrepreneur Oskar Schenk en arrière-plan.

FR La campagne de test de freins 2017

L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2017. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de services hydrauliques ou pneumatiques. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA  /  F VLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

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Technique Agricole  6/7 2017

Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 21 juin 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30, mercredi 5 juillet 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres Cours n˚ 606 : samedis 8 et 15 juillet 2017, de 8 à 12 h Cours n˚ 608 : samedis 19 et 26 août 2017, de 8 à 12 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Cours n˚ 405 : 4 soirs, les mercredis et jeudis : 30 et 31 août, 6 et 7 septembre, de 19 à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 8 septembre 2017, à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. : 041 467 39 02, fax : 041 460 49 01, info@lvlt.ch

ZH Contrôle professionnel des machines Lorsque les agriculteurs respectent la loi sur la circulation routière, ils peuvent se dégager plus aisément de la responsabilité en cas d’accident. Cependant, il n’est pas facile de se procurer un aperçu des exigences minimales légales et de s’orienter dans la jungle de la réglementation.


Sections | ASETA   n

Avec l’assistance de l’Office de technique agricole et de prévention des accidents du Strickhof, vous pouvez effectuer une liste des défectuosités de votre parc de machines. Ainsi, vous pouvez vérifier si les équipements de vos machines et véhicules sont en bon état de marche et conformes à la loi. Prix : CHF 100.– par exploitation pour les membres de l’ASETAZurich, CHF 120.– pour les non-membres. Renseignements : auprès de la Fachstelle Landtechnik und Unfallverhütung du Strickhof, tél. : 058 105 99 52, ou Stefan Pünter, ASETA-Zurich, puenter@hombi.ch

Cours pour les futurs champions du labour Samedi 1er juillet 2017, de 8 à 16 h, au Strickhof Lindau Samedi 15 juillet 2017, région de Frauenfeld (en cas de demande) Le cours de labour s’adresse aux personnes en fin de formation ainsi qu’à tout autre professionnel. Vous souhaitez participer pour la première fois à un concours de labour ou approfondir vos connais-

Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : •  Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

AG Lieux et dates de cours : Muri : 16.08.2017 et 23.08.2017 ; Riniken : 23.11.2017 et 30.11.2017. Chaque fois à 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu et dates de cours : Sissach : 17. 08. 2017 et 03. 09. 2017 ; 02. 11. 2017 et 19. 11. 2017 Contact : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Davos, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, Landquart, foehn@ilnet.ch, svlt-gr.ch

sances de la charrue ? Des professionnels vous montrent comment procéder. Qu’il s’agisse de préparer un championnat ou les examens de fin d’apprentissage, ce cours est une excellente répétition pour chacun. Thèmes : construction et fonction d’une charrue réversible, réglages, astuces de professionnels, traçage de la première raie, début et fin de raie, finition droite ou en pointe, et exercices pratiques Coûts : le prix de CHF 40.– comprend la documentation de cours ainsi que le repas de midi, boissons comprises (membres ASETA et apprentis CHF 30.–). Inscription jusqu’au 24 juin 2017 auprès de l’ASETA-Zurich, Brigitte Grab, tél.: 058 105 91 28 ou brigitte.grab@strickhof.ch Informations auprès de Stephan Berger, Secteur Technique agricole du Strickhof / ASETA, tél. : 058 105 99 52

NE Lieux et dates de cours : Cernier et Fleurier, pendant les vacances d’automne Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Lieu de cours : Herblingen (GVS Agrar AG) : samedi 16. 09. 2017 Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Lieu de cours : Büren ou Wallierhof Riedholz : cours préparatoire ; MFK : examen Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR

SZ

UR

17e rencontre d’anciens tracteurs et machines agricoles à Gross (lac de Sihl) Le «  Traktoren-Oldtimer-Team Gross am Sihlsee  » informe que la 17e rencontre d’anciens tracteurs et machines agricoles aura lieu le 1er octobre à Gross, au bord du lac de Sihl.

Lieu de cours : Schwyz Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Lieux et dates de cours : Bürglen : 27. 08. 2017 et 03. 09. 2017 ; Müllheim : 29. 10. 2017 et 09. 11. 2017. Contact : VTL  /  Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens : cours théorique d’une demi-journée, de 13 h 30 à 16 h 15, en octobre 2017. Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau : 23. 09. 2017, 25.10. 2017, chaque fois de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

6/7 2017  Technique Agricole

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n  ASETA | Portrait

Techno et technique Urs Wegmann a été élu au comité de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) à l’assemblée des délégués qui s’est tenue en 2014 à Ittingen, dans le canton de Thurgovie. Alors âgé de 36 ans et président de la section zurichoise depuis un an, cet agriculteur domicilié à Hüniken (ZH) reste l’un des plus jeunes cadres de l’association. Sa carrière ne fut pas linéaire, mais éclectique. Pendant de longues années, il a beaucoup voyagé en tant que « DJ Revibe » et amené le public jeune des soirées techno à l’extase musicale en mixant des vinyles sur des platines. Il a composé lui-même deux albums qui ont été diffusés jusque dans les boîtes de nuit des Etats-Unis et d’Extrême-Orient. Aujourd’hui, il considère également ses mandats politiques comme un détour de parcours. Ceux-ci l’ont conduit à prendre une décision. Il a alors laissé parler son cœur qui lui a dit : « Continue ton élevage de bovins que tu aimes tant. » C’est ce qu’il a fait. Le lait d’ensilage de ses vaches Holstein et Red-Holstein est transformé en raclette, ainsi qu’en fromages à pâtes molles, mi-molles et dures par la société de fromagerie Sommer, située dans le village voisin de Henggart. Cette décision a ravi sa famille, son amie, et même l’Union zurichoise des paysans (Zürcher Bauernverband), où il occupait la fonction de contrôleur agricole. Il a ensuite été actif dans l’exécution des mesures dans le domaine des paiements directs à l’office saint-gallois de l’agriculture. Actuellement, il donne des cours interentreprises et optionnels sur les directives PER à l’école d’agriculture du Strickhof. Ce qui reste de son expérience politique : ses impressionnantes capacités de communication en faveur de l’agriculture suisse reconnues également par son prédécesseur Willi Zollinger qui l’a sollicité pour ces deux fonctions. « J’étais prêt, parce que c’est clair pour moi qu’un président et un comité doivent rallier les gens derrière eux et être des porte-drapeaux », confie Urs Wegmann. Dès lors, il est attentif à « exercer une influence aux endroits stratégiques », selon ses mots, pour le bien de l’agriculture et à s’attaquer aux problèmes plutôt que de faire le poing dans sa poche. Il a bénéficié, par chance, du soutien de tout le comité et de l’institution du Strickhof, notamment de Stephan Berger. En tant que politicien, il soigne ses relations avec la police cantonale, le service des automobiles, l’Union zurichoise des paysans et siège dans plusieurs commissions agricoles. « Mes activités associatives élargissent mon horizon, cela profite à ma propre exploitation, mais également à l’agriculture suisse, tout en m’apportant beaucoup de satisfaction. »  n

Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole  6/7 2017


Cours | ASETA   n

Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40

Cours de conduite G40

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire.

6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 ***Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 ***Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en italien *** nouveaux lieux

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Des cours sont prévus en automne 2017

Cours pour caristes

Reconnu par la Suva. Cours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, instruction sur les chargeurs de ferme Des cours sont prévus en automne 2017

Cours de soudure Des cours sont prévus en automne 2017

Des informations et renseignements supplémentaires sont disponibles sur : www.agrartechnik.ch Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours  sur www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch

www.coursdeconduite.ch / www.fahrkurse.ch 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

n   Impressum   79e année

Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken Tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Dominik Kittelmann, chef des annonces Tél. : + 41 31 300 63 82 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2017 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Technique forestière Marché Freinage: la stratégie des constructeurs de tracteurs En savoir plus Lutte contre le souchet comestible Management Contrôle de l’énergie dans l’agriculture L’édition 8 / 2017 paraîtra le 17 août 2017. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 27 juillet 2017

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