LA MANUTENTION
Performants et moins bruyants
Chargeurs frontaux toujours dans le coup
Pendillards: l’échéance est proche
Cinq aplanisseurs de logettes comparés
Travail du sol superficiel à la perfection.
LA MANUTENTION
Performants et moins bruyants
Chargeurs frontaux toujours dans le coup
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Focus
8 L’agroforesterie requiert une planification détaillée
Marché
12 Christoph Wigger: «Penser et agir en praticien»
18 Cultiver dans le respect du climat
Thème principal: la manutention
20 L’embarras du choix
24 Chargeurs frontaux toujours dans le coup
28 Performants et moins bruyants
30 Travailler en sécurité avec les engins de manutention
32 Les avancées de la technologie des batteries
34 Eviter le scénario du pire
Impression
36 Cinq aplanisseurs de logettes comparés
44 Prise en main du nouveau JCB «403E»
46 Une remorque à balles pour la zone alpine
Management
48 Obligation des pendillards: l’échéance est proche
50 Le conducteur est responsable de la sécurité du chargement
Plate-forme
52 Est-ce bientôt la fin des moteurs diesel?
56 Reportage photo sur les «Feldtage» à Kölliken
58 Les compétences de la société Hochdorfer Technik AG
Passion
60 Le «Geotrac 103»: Ie parfait tracteur de prairie
ASETA
62 Jeu-concours de mots croisés
63 Communications des sections
66 Ruedi von Büren: de la vallée à l’alpage
67 Les cours et l’impressum
Couverture: La manutention – lever, charger et transporter – pèse toujours plus lourd dans l’agriculture. Il y faut donc des équipements correctement adaptés.
www.youtube.com/ @techniqueagricole 6252
Editorial RomanEngeler
La manutention revêt une importance croissante dans l’agriculture. C’est le cas des transports classiques sur route – où agriculteurs et entrepreneurs de travaux agricoles sont surveillés de près par les transporteurs «professionnels» – mais aussi dans les exploitations. Là, les marchandises à trimbaler sont de plus en plus volumineuses et, surtout, toujours plus lourdes. Dans bien des situations, un chargeur frontal monté sur le tracteur – option largement éprouvée – garde son rang, mais il perd son privilège dans les lieux exigus, notamment les étables. Elles sont de plus en plus le terrain de jeu des «valets de ferme», des chargeuses compacts, des télescopiques et de plusieurs types de chariots élévateurs. Il ressort d’un sondage en Allemagne que le chargeur frontal est et reste l’un des outils standard de manutention dans environ 83 % des exploitations ayant répondu. Fait le plus marquant, cette enquête révèle des éléments intéressants sur les autres véhicules de chargement: environ 22 % des personnes interrogées ont un «valet de ferme» ou une chargeuse compacte. Les télescopiques et les élévateurs se situent dans une fourchette similaire, respectivement de 22,5 % et 20,8 %. Ils sont suivis par une proportion d’environ 15 % de chargeuses de taille supérieure. Seuls les télescopiques compacts, construction hybride entre chargeuses compactes et télescopiques, sont encore assez peu représentés, à hauteur d’un petit 6,5 %. «L’embarras du choix»: cette locution vaut aussi pour les critères de choix d’un engin de manutention.
Chers lecteurs, chères lectrices, le thème principal de ce numéro, «La manutention», vous apportera, nous l’espérons, quelques éclaircissements. Voir page 20 et suivantes de ce numéro.
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L’édition nº 8 paraîtra le 10 août 2023
Pavel Hajman est le nouveau PDG du groupe Husqvarna qu’il dirige déjà par intérim depuis décembre 2022.
L’Union suisse des paysans adhère depuis peu à l’association ERDE Suisse, l’organisation de recyclage et de valorisation de films de balles enrubannées, de filets et de ficelles.
Dans l’usine Fendt de Jackson (USA), où sont assemblés le véhicule porteur «Rogator» et les chenillards de la marque, ainsi que d’autres machines d’Agco, le constructeur va installer en 2024 une «Fendt Logde». Il s’agit d’un centre pour les visites de clients, les rencontres de concessionnaires, les lancements de produits et les expositions.
MAN annonce la compatibilité de toute une gamme de ses moteurs hors route avec le diesel régénératif (HVO).
Wacker Neuson veut créer sa propre division d’outils pour répondre encore mieux aux besoins du clients. La maison a embauché à cette fin un responsable spécifique, Reinhold Baisch.
ABM Maschinen AG, à Hasle-Rüegsau (BE), opère des changements dans la direction de l’entreprise. Beni Vogt prendra les rênes de la société à compter du 1er septembre.
Voici 10 ans, Fliegl a déménagé vers son nouvel emplacement de Mühldorf am Inn (D). Depuis, environ 45 000 véhicules sont sortis de cette usine.
Un projet pilote de Husqvarna démontre que les robots de tonte disposent aussi de potentiel sur les surfaces agricoles.
John Deere a nommé Deanna M. Kovar nouvelle présidente de la division machines agricoles. Cette fille d’agriculteur du Wisconsin (USA) va remplacer l’Allemand Markwart von Pentz.
Le service d’information agricole alémanique LID dispose d’une nouvelle direction avec Michael Flückiger et Jonas Ingold. Ils remplacent Markus Rediger, qui a pris sa retraite.
Le gestionnaire d’exploitation numérique Barto obtient du capital supplémentaire d’un montant maximum de 4,6 millions de francs. Sont prévus des développements supplémentaires en élevage et la mise en réseau de processus.
GVS Agrar et la coopérative allemande Raiffeisen Waren-Zentrale ont mis en place de nouvelles structures dans leur établissement français.
En plus du soc forgé déjà connu, Güttler propose dès à présent un nouveau soc de 200 mm de large baptisé «Profischar», développé en interne. Il génère, première caractéristique, un effet «dent de castor» et possède, deuxièmement, un tranchant en métal dur autoaffûteur. «Avec ce tranchant spécial, les pores du sol restent ouverts même en conditions humides», écrit Güttler. L’outil est censé éviter le lissage, améliorant ainsi les échanges gazeux dans la terre. «La durée de vie des nouveaux socs est multipliée par huit, ces pièces conservent leur tranchant, réduisant ainsi l’effort de traction», poursuit Güttler. Sur les vibrodéchaumeurs Güttler «SuperMaxx Bio» et
«SuperMaxx Culti», avec un écartement de 13 cm entre les dents à doubles ressorts, les nouveaux socs de 200 mm assurent une meilleure découpe encore, tandis que la largeur de coupe reste constante.
D’après un communiqué du groupe Stihl relatif à ses résultats 2022, 20 % des outils de la marque commercialisés dans le monde seraient entraînés par batterie. D’ici 2027, Stihl portera cette part à au moins 35 % et elle devrait atteindre 80 % en 2035. «Le marché est en pleine transition de l’essence vers la batterie», ex-
plique le PDG Michael Traub. Stihl parie ainsi sur un double leadership technologique. «Nous investissons de façon conséquente dans les batteries et en même temps, nous continuons à travailler intensément pour poursuivre la mutation de nos produits à essence afin de les rendre plus durables et respectueux de l’environnement», indique le dirigeant. Avec les e-fuels, Stihl fait un pas de plus. Les e-fuels sont des carburants synthétiques produits grâce à l’éolien, à partir d’hydrogène vert et de CO 2. Ils sont donc quasi neutres en termes de CO 2. Les produits Stihl seraient dès aujourd’hui «e-fuels ready», indique Michael Traub. Stihl prévoit d’élargir l’usage des carburants synthétiques à compter de 2027.
Les véhicules, les outils, les machines de récolte devraient être régulièrement dépoussiérés et entretenus. Le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) recommande d’embarquer un extincteur, quoique cet équipement ne soit pas obligatoire sur les véhicules agricoles. Cependant, ce n’est que si le feu est attaqué durant sa phase d’allumage que l’on a de bonnes chances de l’éteindre. Lorsqu’un incendie est découvert, il est recommandé de dételer
immédiatement les machines et, si possible, de mettre en sécurité la machine qui ne brûle pas encore.
L’interdiction de nombreux herbicides en grandes cultures incite les agriculteurs à trouver des solutions de désherbage mécanique. C’est pourquoi Sauerburger a développé un guidage par caméras utilisable avec une sarcleuse pour son tracteur de pente «Grip4-70». Ce dispositif peut être utilisé dans les cultures en lignes, mais aussi dans les céréales à interrang suffisamment large et dans les betteraves sucrières, le soja, le colza, le maïs et différents légumes. La caméra pilote le déport latéral intégré au véhicule via le relevage frontal et maintient en permanence la sarcleuse dans la zone souhaitée.
Le «Grip4-70» possède un espace d’attelage frontal bien dégagé et procure une visibilité idéale sur la sarcleuse et sur les plantes, comme seuls les porte-outils savent le faire. Ce modèle serait attendu par de nombreuses exploitations, car les vieux porte-outils exigent de fréquentes réparations et leurs moteurs sont assez polluants, communique Sauerburger. Le constructeur propose une alternative au tracteur, qui travaille la plupart du temps avec une bineuse à l’arrière, exigeant du chauffeur de se retourner, ou, dans le cas d’un outil frontal, dont la visibilité est entravée par la présence du moteur.
Conférence sur le biochar, 16 juin, Campus FHNW, Brugg-Windisch (AG) 40 ans de balles de silo en Suisse, exposition d’Agro-Bedarf Aemisegger, 12 et 13 juillet, Schwägalp (AR)
«Véhicules agricoles et trafic routier», 10 août, événement des sections ASETA de Fribourg et de Vaud, Romont (FR)
AgriEmotion, journées de plein champ de GVS Agrar et d’autres exposants, du 18 au 20 août, à la Swiss Future Farm, Tänikon (TG)
Session Güttinger 2023, essais en arboriculture, Centre de formation professionnelle agricole Arenenberg, samedi 19 août, Güttingen (TG)
Championnats suisses de gymkhana de tracteurs, 20 août, Tänikon (TG)
Foire forestière, point de rencontre des secteurs du bois et de la forêt, du 24 au 27 août, Lucerne
Rigitrac-Fest, 20 ans de Rigitrac, samedi 26 août, Küssnacht am Rigi (SZ)
Championnats suisses de concours de labour, dimanche 27 août, Aesch (BL)
Robert Aebi Days, présentation au champ, 2 et 3 septembre, Ersigen (BE)
20 e rencontre d’anciens tracteurs et machines agricoles, 30 septembre et 1er octobre, Gross am Sihlsee (SZ)
75 ans de tracteurs Lindner, 18 octobre, Kundl (Autriche)
Sepp Knüsel AG, portes ouvertes, du 20 au 22 octobre, Küssnacht am Rigi (SZ)
Agritechnica, du 12 au 18 novembre, Hanovre (Allemagne)
La Bavière teste la généralisation de l’usage de biodiesel pour la gestion de ses biens-fonds domaniaux. Du biodiesel local, issu d’oléagineux et de protéagineux régionaux ou d’huiles de friture usagées, peut remplacer le diesel et contribuer à protéger le climat. Les possibilités d’utilisation de biodiesel sur les biens domaniaux bavarois font l’objet d’une enquête par une équipe de recherche. Claas met à disposition un tracteur «Axion 830». Le but est de ne plus utiliser, d’ici à 5 ans, que des machines à batteries et à courant renouvelable, ou à carburants «propres». Pour y parvenir, le plus grand défi posé par les entraînements de substitution reste de procurer l’autonomie requise tout en conservant un poids et un encombrement qui ne gênent pas l’utilisation des engins.
Les nouveaux socs patte d’oie du constructeur Saphir Maschninenbau se distinguent de nombreux systèmes connus par leur procédé spécial de durcissement et leurs propriétés de travail du sol, indique le fabricant. «Au travers de l’angle d’attaque plus faible, ces socs sont moins tirants et améliorent l’effet de coupe lors grâce à leur forme plus plate.» Pour ces socs, des matériaux exclusifs ont été choisis, qui seraient particulièrement adaptés aux exigences de l’agriculture. «L’acier au bore utilisé se
Les assistants au changement de voie et au freinage d’urgence sur les tracteurs auraient aussi le potentiel d’éviter de nombreux accidents. Tel est l’avis formulé par la faîtière des assureurs allemands (GDV) dans un bilan relatif à l’étude d’accidents impliquant des tracteurs.
distingue par sa résistance élevée après traitement thermique, mais donne en même temps au corps une certaine élas-
ticité», indique également Saphir. Il résisterait ainsi aux charges d’impact causées par des pierres. Ceci serait atteint grâce à un procédé de brasage sophistiqué et le traitement adhoc de l’acier, tous deux assurés par un partenaire spécialisé allemand. L’usage renforcé de métal dur sur les socs patte d’oie «Endurance Carbide» de Saphir assure, en conditions sèches et dans des sols très abrasifs, une durée de vie de 6 à 10 fois supérieure à celle des socs standard, selon le constructeur.
Le Musée suisse des transports compte une attraction supplémentaire: le 1er juin, l’exposition «Des fourches aux drones: l’agriculture aujourd’hui» a ouvert ses portes. Cette présentation est un cadeau de Fenaco au public. Elle a été mise sur pied avec la collaboration du Musée suisse des transports de Lucerne. «Elle doit favoriser le dialogue entre la population et le monde agricole. Les visiteuses et visiteurs découvrent l’agriculture et l’agroalimentaire de manière interactive et ludique. Les tracteurs et l’élevage en font partie, tout comme les drones et les robots», a dit Martin Bütikofer, directeur du musée, lors du couper de ruban avec Martin Keller, président de la direction de Fenaco. Le cœur de l’exposition décrit le parcours de différentes productions végétales et animales de la ferme jusqu’au consommateur.
Selon le GVD, des systèmes d’assistance du conducteur pourraient être transposés dans l’agriculture, à l’exemple de systèmes de caméra frontal et de recul, avec lesquels 20 % des accidents et 19 % des morts et blessés graves pourraient être évités. Des technologies transposables à moyen terme, comme l’assistant au changement de voie, qui alerte en cas de véhicule sans clignotant ou changeant de direction, et l’assistant au freinage d’urgence, aideraient eux aussi à éviter un nombre considérable d’accidents. Une adaptation sur les tracteurs agricoles des systèmes d’assistance à la conduite déjà établis dans d’autres classes de véhicules devrait donc être débattue en tant que mesure potentiellement efficace.
«One Smart Spray», une joint-venture de Bosch et BASF, a été créée en 2021 pour offrir aux agriculteurs le meilleur des deux mondes: les équipements, logiciels et la connectivité de Bosch et le savoir-faire numérique et agronomique de BASF Digital Farming. La technologie précise du système de caméra sera associée à des services numériques et de l’intelligence agronomique. Cette combinaison rend possible la fourniture de recommandations agronomiques et la création de cartes détaillées en temps
réel sur les terminaux mobiles. In fine, des rapports et résumés de toutes les données seront générés et mises à disposition sur la plateforme numérique pour la documentation et l’exploitation. Le client final obtient ainsi des champs dépourvus d’adventice en économisant un maximum d’herbicide; il bénéficie d’une amélioration de l’efficacité de son exploitation, et d’une agriculture durable. Le système est fonctionnel jour et nuit. Désormais, cette solution «One Smart Spray» sera disponible commercialement pour les équipements de pulvérisation de CNH Industrial, via les marques globales de «Case IH» et de «New Holland». Chez CNH, cette intégration sera dirigée par l’équipe Raven.
Pour les travaux sur le réseau électrique, il faut des systèmes d’alimentation de secours. Bien que ces installations traditionnelles fonctionnent le plus souvent à charge partielle, les moteurs diesel tournent en permanence, génèrent un bruit continu, requièrent beaucoup de carburant et dégagent des quantités de CO2 en conséquence. Avec le développement d’un système d’alimentation de secours hybride, Jost AG Energietechnik, à Langnau en Emmental (BE), contribue à réduire les émissions de CO2, estime son directeur Patrick Bay. Le développement de la plateforme technologique innovante est assurée en étroite collaboration avec le fournisseur BKW Energie AG et établit de nouvelles normes pour la production mobile d’énergie. L’installation est compatible avec des alimentations électriques provenant d’installations photovoltaïques ou autres. Elle stocke l’énergie en excédent dans des batteries. Le besoin en carburant et les émissions de CO2 s’en trouvent réduites jusqu’à 80 %. Le moteur diesel démarre lorsque le niveau de charge de la batterie descend en deçà d’une certaine valeur. Le temps de fonctionnement peut être réduit de 60 % et les clients sont alimentés en électricité pendant la nuit.
Le semoir «AirDos» de Lehner Maschinenbau a été développé pour des largeurs de travail de 0,8 m à 4 m et pour des quantités jusqu’à 30 kg/ha. Grâce à sa turbine réglable en continu, l’outil peut épandre des mélanges de semences fines et grosses, mais aussi de petites graines, de l’engrais, des micro granulés et des graminées. Avec sa faible largeur de travail, l’«AirDos» convient tant aux arboriculteurs qu’aux viticulteurs. La quantité épandue est ajustée aisément via le panneau de commande depuis le siège du conducteur en agissant sur le régime du rouleau doseur. Celui ci est inclus de série et avertit également par des signaux visuel et acoustique en cas de fonction défaillante ou lorsque le régime moteur n’est pas atteint. L’ensemble livré comporte, en plus de la console de commandes «LAS4», un conduit «Superflex» de 25 m, huit déflecteurs avec matériel de fixation, un câble de pilotage, l’arbre doseur (1× 5,0 ml bleu/sortie) et un set d’arbres pour petites, moyennes et grosses graines. L’«AirDos» est disponible avec une trémie de 110 ou 170 l, qui peut être montée aisément sur les outils de travail du sol les plus variés, pour combiner le semis avec une autre opération, de façon à économiser du temps.
Avec «BodenDok», l’agriculture suisse dispose d’un nouveau test de la bêche simplifié. Les principales institutions de recherche et de vulgarisation agricoles ont unifié les nombreuses méthodes de test de la bêche existantes, et les ont adaptées à la pratique. «BodenDok» remplacera les méthodes qui ont cours en Suisse, selon Agridea. Le nom «BodenDok» provient de l’application mobile de test de la bêche du FiBL, qui a été entièrement réadaptée et sera bientôt disponible. «BodenDok» serait facile à utiliser par les agriculteurs, qu’ils soient ou non familiers de cette pratique. La méthode unifiée est compatible avec la méthode «VESS» (Visual Evaluation of Soil Structure) de portée internationale. L’outil n’est pour l’instant disponible qu’en allemand, mais les traductions en français et en italien devraient suivre.
Le manufacturier de pneumatiques Bridgestone présente, avec le «VX R Tractor» une nouvelle série de pneumatiques premium d’une durée de vie longue et avec une bande de roulement plus large, pour une traction optimale. Le fabricant a développé le pneu en se focalisant sur le maintien du contact avec le sol via la largeur totale du profil. Il offre aux agriculteurs un comportement optimal entre le profil et le caoutchouc, afin de garantir une performance durable.
«Gecko», c’est le nom de la nouvelle planteuse de pommes de terre manuelle de Ropa, mis au point avec Farmsupport. Elle associe la plantation en douceur des tubercules prégermés sans bris de germes, un rendement élevé et de bonnes conditions de travail pour les personnes. Pour chaque rang, deux personnes déposent les tubercules prégermés dans le sens de la longueur sur les bandes, qui sauvegardent les germes. La mise en place est précise, sans frottement ni contrainte. Les pommes de terre jusqu’à 12 cm peuvent être plantées de façon optimale avec ce matériel à une vitesse d’avancement de 3,5 km/h. La distance entre plants peut être réglée selon 16 écartements. La «Gecko» offre cinq emplacements pour les palettes, pour une logistique de plantation efficace. Il existe des équipements additionnels tels qu’un toit de protection contre les aléas météo, un timon directionnel, une coupure pour le jalonnage, etc.
Les surfaces d’agroforesterie conviennent aussi à la production. C’est ce que montre l’exemple de la nouvelle installation de la famille Roggli, à Mamishaus (BE), avec ses lignes d’arbres entre petit épeautre et poulaillers. Les challenges ne manquent pas.
Heinz Röthlisberger
Vergers hautes-tiges, châtaigneraies, pâturages boisés: ce sont des formes traditionnelles d’agroforesterie que le Fonds suisse pour le paysage promeut depuis sa création en 1991. Mais il en existe aussi de nouvelles. L’exemple de Sandra et Matthias Roggli, du domaine biologique Rümlisberg, à Mamishaus (BE), le montre. Ils ont créé une installation d’agroforesterie avec de longues lignées d’arbres entre lesquelles ils cultivent des céréales et des herbes aromatiques; ils y élèvent aussi des poulets en plein air. «Pour ce faire, nous avons planté en novembre dernier 50 pommiers, 10 poiriers et 15 noyers
en cinq rangées espacées d’environ 27 mètres», raconte Matthias Roggli. «Tous les arbres sont bio. Ce sont généralement des variétés Pro SpeciaRara, mais il n’y a jamais plus de deux exemplaires de la même variété». Entre deux rangées pousse du petit épeautre, dans un autre inter-rang gambadent des poules qui seront vendues plus tard comme «poulets de pâturage». Entre les deux, les Roggli ont planté 15 arbustes; d’autres suivront.
Le projet de Matthias Roggli a été présenté fin mai dans le cadre d’une conférence de presse du Fonds suisse pour le paysage (FSP) et de l’Union suisse des pay-
Dépliant et publications diverses
Le site agroforesterie.ch de la CI Agroforesterie Suisse est une mine de renseignements et de publications sur le sujet. La brochure Systèmes agroforestiers fournit en outre des renseignements sur la planification d’installations d’agroforesterie. Elle peut être téléchargée gratuitement sur le site agridea.ch, en rubrique publications, ou bien en tapant «brochure agroforesterie agridea» sur un moteur de recherche ou la page d’accueil du site.
sans (USP). Les deux organisations ont exposé à cette occasion leurs exigences différentes, mais tout à fait compatibles, en matière de projets d’agroforesterie.
«Préserver la valeur des terres»
L’objectif de Matthias Roggli est d’augmenter la biodiversité sans devoir réduire la production de denrées alimentaires. «Avec ce projet, je souhaite notamment veiller à ce que la valeur de la terre soit maintenue, et qu’elle augmente pour les futures générations d’exploitants», explique l’agriculteur. «Les arbres ont de nombreux effets secondaires bienvenus pour le climat, pour le sol et, grâce aux auxiliaires, pour la santé des plantes cultivées. En outre, ils nous servent à préserver des variétés rares de pommes et de poires». Leur production sera commercialisée en direct, sous forme de fruits de table, de cidre et de fruits secs. Accessoirement, une fois les arbres grands, le vent qui souffle parfois très fort par dessus la colline près de la ferme, à environ 800 mètres d’altitude, sera atténué. Le but est aussi d’améliorer le sol et le régime hydrique grâce aux frondaisons et aux racines. Il s’agit également de stabiliser les pentes. Enfin, pommiers et autres fruitiers devront fournir de l’ombre aux «poulets de pâturage».
Sectionner les racines
Aujourd’hui, herbages et cultures poussent encore jusque près des rangées d’arbres. Plus tard, une fois ces derniers développés, la distance par rapport aux cultures sera élargie et donc la bande de
terre sous les arbres aussi. L’entretien comprend la fauche des bandes enherbées sous les arbres et la taille d’entretien de ces derniers. «Je vais employer une sous soleuse pour éviter que leurs racines ne poussent dans les terres en culture», explique Matthias Roggli.
Financement
Et qu’en est il du financement? Des paiements directs (contributions à la qualité du paysage) de 3200 francs ont été promis pour la plantation des arbres. Le FSP assure une contribution de 6500 francs dans le cadre de son action de promotion «Focus Agroforesterie». La mise en place des arbres et des arbustes ainsi que l’aménagement des petites structures sont réalisés et financés par l’exploitation ellemême. Le coût total de l’installation d’agroforesterie sur le domaine du Rümlisberg devrait atteindre 13 000 francs.
De l’avis du FSP, le projet d’agroforesterie de Matthias Roggli se fond très bien dans le terrain. «Les lignes d’arbres ainsi que les 15 noyers plantés séparément s’intègrent bien dans la topographie et complètent judicieusement les éléments paysagers présents», explique Victor Egger. Il est membre de la commission du FSP responsable des projets, qui s’est fixé pour objectif de participer à l’aménagement du paysage rural et a lancé à cette fin le «Focus Agroforesterie» (voir encadré). Les principaux critères pour l’octroi de contributions financières, qui peuvent être plus élevées que dans la pratique habituelle du FSP,
Pour son 30 e anniversaire, le Fonds suisse pour le paysage (FSP) a formulé une stratégie ayant pour but de participer activement à la création du paysage cultural du 21e siècle. Pour ce faire, il a lancé au printemps 2022 le «Focus Agroforesterie FSP» comme outil particulier de sensibilisation et de promotion, afin de soutenir de manière ciblée des projets exemplaires. A l’heure qu’il est, le FSP a pu soutenir huit projets agroforestiers dans ce cadre. Selon leur taille et leur conception, les contributions ont été plus ou moins importantes (entre 4000 et 38 000 francs), à hauteur de 50 % maximum des coûts imputables.
D’autres demandes de soutien sont pendantes ou en préparation, a t on appris lors de la visite.
sont la bonne intégration dans le paysage et la promotion de la biodiversité. «Tous les projets sont très précisément évalués», explique Michel Bhend, collaborateur scientifique au FSP. «Pour un projet d’agroforesterie, un peu d’activisme et une idée à court terme ne suffisent de loin pas». Constater après quelques années que les lignes d’arbres n’ont pas été plantées au bon endroit, n’est utile pour personne.
«Pas si simple que ça»
Pour l’USP, la protection des ressources constitue une valeur additionnelle qui s’ajoute à la promotion de la biodiversité et à la valorisation du paysage rural. D’autre part, la diversification apportée à l’exploitation par l’agroforesterie augmente sa résilience, notamment dans l’optique du changement climatique: les arbres stockent du carbone, la teneur en humus du sol augmente et l’érosion peut être réduite.
Mais si tout semble bel et bon, ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air. «Les systèmes d’agroforesterie soustendent bien des défis», fait remarquer lors de la visite Michel Darbellay, responsable du département Production, marché et écologie à l’USP. L’effort initial est important, la charge de travail s’alourdit et, dans la plupart des cas, les agriculteurs doivent acquérir des connaissances spécifiques et de nouvelles compétences pour réussir à gérer les systèmes d’agroforesterie. «En lien avec tout cela, il y a du temps, il y a des coûts, soit une denrée rare. Des incertitudes persistent liées à des ambiguïtés juridiques, ce qui fait hésiter les agriculteurs».
Manque de débouchés
De surcroît, l’un des principaux défis est le manque de débouchés pour les produits issus de l’agroforesterie; ils sont pour l’instant principalement écoulés en vente directe, déclare Michel Darbellay. «Compte tenu du fait que l’investissement initial est important et que les premiers revenus ne peuvent être attendus qu’au terme de 5 à 10 ans, les agriculteurs ont besoin de sécurité. Il faut donc qu’ils soient en mesure de prévoir et d’anticiper».
Le temps et l'argent en avant-scène
Selon l’Union suisse des paysans (USP), du point de vue de l’agriculture productrice, les deux biens rares «temps et coûts» émergent souvent au premier plan et peuvent influencer considérablement une décision.
• La mise en place d’une installation d’agroforesterie demande un investissement initial considérable, aussi bien en termes financier que de travail. Les coûts et l’engagement futurs doivent être planifiés longtemps à l’avance. En effet, l’agriculteur ne se lance pas dans l’agroforesterie pour lui seul, mais aussi pour la génération suivante.
• Un deuxième point est la complexité des systèmes agroforestiers. Le choix du site et la mise en place du système sont exigeants. Ce n’est pas tout, l’entretien correct des arbres et des bandes enherbées est astreignant aussi. Une étude approfondie de l’agroforesterie et, par conséquent, un conseil et un accompagnement professionnels sont capitaux.
• Les contraintes pratiques ne doivent pas être sous-estimées. La réalisation sur le terrain nécessite une planification et une coordination minutieuses. Cela comprend les questions liées à la mécanisation, à l’harmonisation du moment optimal de la récolte des cultures intercalaires et des produits des arbres fruitiers par exemple, sans oublier la gestion de la pression des campagnols et rongeurs dans les bandes enherbées ou le respect des prescriptions relatives aux apports de fertilisants.
C’est pourquoi, selon Michel Darbellay, la mise en place de nouveaux canaux de distribution est une pierre angulaire de la promotion des systèmes d’agroforesterie en Suisse.
Un investissement pour l’avenir «Pour que le marché de ses produits réussisse à s’établir, il faut que les familles paysannes, mais aussi les commerçants et les consommateurs finaux soutiennent l’agroforesterie», souligne Michel Darbel -
lay. Il faudra encore attendre quelques années avant que les arbres plantés sur l’exploitation des Roggli ne produisent leurs effets bénéfiques. Mais Matthias Roggli, qui s’intéresse depuis longtemps à l’agroforesterie et qui est membre de la communauté d’intérêt Agroforesterie Suisse, sait déjà qu’il a accompli une bonne action en faveur du climat et qu’il a investi pour l’avenir de son exploitation, donc pour ceux et celles qui lui succéderont sur la ferme.
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Dans l’entretien qui suit, Christoph Wigger nous explique comment, chez John Deere, les demandes des clients et les tendances à long terme sont prises en compte dans le développement des machines.
Technique Agricole: Vous êtes responsable du secteur «Small Grains Production Systems» [approximativement «Systèmes de production de plantes à petites graines», note du trad.] chez John Deere. Comment ce secteur est-il intégré dans la structure de l’entreprise?
Christoph Wigger: En automne 2020, une nouvelle stratégie a été mise en place chez John Deere, la «Smart Industrial Strategy» [«Stratégie industrielle intelligente»]. Nous ne voulons pas juste vendre des machines
à nos clients. Cette stratégie repose sur les trois piliers «Ajustement de la technique aux systèmes de production», «Recherche et développement de nouveaux packs technologiques» et «Service client et support». Le domaine «Small Grains Production Systems» fait partie du premier pilier et comprend les cultures typiques d’Europe occidentale, principalement les céréales. D’autres systèmes sont le «Large Grain» [«Grande graine»] avec le maïs et le soja, le «Cotton and Sugar» avec le co -
ton et les plantes sucrières, le «Dairy and Livestock» [«Lait et bétail»] avec les différents secteurs de la production animale.
Comment doit-on se figurer concrètement la chose?
Toutes les mesures culturales sont représentées, du travail du sol à la récolte et au stockage, en passant par le semis, la fertilisation, la protection phytosanitaire. Nous enregistrons et employons les données et les constatations de chaque opération
pour optimiser et documenter les étapes de production. L’analyse des données est aussi mise à profit pour la culture de la prochaine période de végétation. Le but est de fournir à l’agriculteur de meilleures aides à la décision afin qu’il puisse travailler de manière durable et productive. Il faut que le client remarque que quelqu’un pense comme lui, en agriculteur.
Un «fabricant de machines» possède donc aussi des connaissances en agronomie?
Nous avons embauché de nombreux agronomes ces derniers temps. A partir d’essais de terrain, ils ont pour mission d’influencer davantage le développement de notre technique pour, en fin de compte, fournir les impulsions qui doivent aboutir à des économies de semences et de produits phytosanitaires et à une hausse des rendements. Nous collaborons aussi intensément avec des semenciers comme BASF ou Saaten-Union, notamment pour suivre la tendance à produire plus de semences de blé hybride. Dans le blé, nous attendons de substantielles améliorations ces cinq prochaines années.
Améliorer l’efficacité fait donc partie des buts de votre équipe. Quelle technique John Deere peut-elle fournir à cette fin? Notre système de production ne présuppose pas que nous mettions à disposition des machines et des solutions spécifiques à chaque mesure. Un agriculteur doit décider lui-même de la solution optimale, en fonction du lieu et du contexte local. Chose importante toutefois, les tracteurs, les machines de récolte et les autres engins doivent être compatibles entre eux. Nous travaillons ici avec des interfaces ouvertes. L’échange de données se fait via notre «Operations Center». Toutes les données y sont saisies et utilisées pour d’autres applications, comme la création de cartes.
Pouvez-vous illustrer cela pour certaines étapes du processus cultural? Commençons par le semis selon les exploitations et les conditions d’engagement, on utilise des semoirs John Deere, Monosem [repris par John Deere en 2015, note de la rédaction] ou d’autres constructeurs. L’important, c’est la connexion avec le tracteur via l’Isobus. Les cartes d’application permettent d’adapter les quantités de semences, les distances de semis et d’autres paramètres à partir de l’«Operations Center». Le but est d’offrir à chaque plante des condi -
tions d’implantation optimales. Nous tendons donc clairement au semis monograine. Nous sommes déjà présents sur le marché depuis quelques années avec notre technologie exclusive de courroie-brosse et le système «ExactEmerge». Dans les céréales, le semis monograine, tout comme l’extension de l’écart entre les rangs jusqu’à 12,5 ou 20 cm, vont s’imposer dans le débat. Nous ne constatons aucune perte de rendement.
Et en fertilisation?
Qu’il s’agisse de fertilisation minérale ou liquide, la tendance est à déposer les fertilisants précisément là où les plantes peuvent le mieux les absorber. C’est pourquoi nous avons présenté, il y a six mois, le processus «ExactShot» au salon CES aux USA. Il consiste à appliquer l’engrais liquide à proximité immédiate de la graine. Chez Monosem, nous avons le «FertiSmart», système qui permet d’obtenir une fertilisation localisée de précision. Nous voulons d’ailleurs adapter «FertiSmart» à nos courroies-brosses.
Les agriculteurs veulent davantage utiliser les engrais de ferme en grandes cultures
c’est exact. Les amendements organiques comme le lisier ont gagné une place toute neuve grâce à notre capteur NIR [«Grande graine»] «HarvestLab». Les composants du lisier peuvent être quantifiés avec précision; l’épandage ne se jauge plus en mètres cubes, mais en fonction de la teneur en fertilisants et des besoins des cultures. Le lisier acquiert un
statut de matière première de haute qualité et peut remplacer en tout ou partie les engrais minéraux.
Voyez-vous aussi un potentiel d’efficacité dans la protection chimique des cultures? Oui, chez John Deere, nous décelons un énorme potentiel dans la protection phytosanitaire. En raison des directives politiques, mais aussi des exigences des consommateurs, l’agriculture devra, ces prochaines années, réduire l’emploi de produits phytosanitaires, en chiffres concrets de 50 % d’ici à 2030 selon le règlement européen «Farm to Fork». En Suisse, ai-je entendu, vous devez appliquer la «trajectoire de réduction». Nous aussi avons inscrit cet objectif dans notre stratégie de durabilité – «Leap Ambition» –, qui veut que l’efficience des traitements phytosanitaires augmente de 20 % d’ici à 2030. Nous avons pour objectif de remplacer l’épandage uniforme par une application spécifique à la surface partielle. Grâce à des images satellites et prises par des drones et aux cartes qu’on en tire, les «phytos» peuvent être appliqués de manière plus ciblée. Aux USA, nous en sommes déjà à l’étape suivante, avec le traitement à l’aide de caméras «See&Spray» introduit il y a plus de 2 ans.
Comment cela se passe-t-il concrètement? Pour la modulation des traitements à l’intérieur des parcelles, nous coopérons très étroitement avec le système «Xarvio» de BASF pour une protection basée sur des données. La connexion à ces solutions numériques se fait via notre «Operations
Christoph Wigger a étudié l’économie agraire; il est entré chez John Deere il y a 32 ans. Il a d’abord travaillé dix ans auprès de John Deere International dans le domaine de l’exportation, avant de s’occuper du marketing d’usine sur le site de Mannheim (D). Il a ensuite été responsable de la distribution de John Deere en Allemagne, puis pour de la distribution et du marketing pour l’Europe et les pays de la CEI. De 2019 à 2020, Christoph Wigger a dirigé d’Amérique la plateforme «Crop Care».
technologies ne pourraient s’imposer que si elles sont d’un usage simple et intuitif, estime Christoph Wigger.
Depuis l’automne 2020, il est responsable de l’un des cinq systèmes de production, à savoir le «Small Grains Production Systems». Christoph Wigger est marié et père de deux enfants adultes.
Center», auquel plus de 250 partenaires sont déjà connectés. Le but à long terme c’est le traitement plante par plante, où des technologies comme «ExactApply» et «See&Spray» jouent un rôle croissant.
Est-ce que John Deere est aussi actif dans le désherbage mécanique?
Le désherbage mécanique vit une renaissance grâce à la numérisation. A l’aide de notre système de guidage d’outils par GPS «AutoTrac Implement Guidance», les sarcleuses sont guidées avec une précision de ± 2 cm entre les rangs. Des vitesses d’avancement jusqu’à 16 km/h autorisent des rendements surfaciques élevés. Je considère clairement le désherbage mécanique comme un substitut ou un complément des mesures chimiques.
La récolte occupe une position clé dans un système de production. Quelles technologies pouvez-vous proposer aux agriculteurs et aux entrepreneurs afin de déterminer l’efficacité de toutes les mesures prises au cours du cycle de culture??
La quantification du rendement et des teneurs permet de connaître l’effet qu’ont généré les différentes opérations culturales. Les données obtenues permettent de déterminer les exportations d’éléments fertilisants; elles constituent ainsi la base pour planifier la culture suivante. Jusqu’à présent, l’analyse NIR n’était possible que sur l’ensileuse mais depuis l’an dernier, toutes nos moissonneuses-batteuses «S» et «T» peuvent en être équipées.
Mot-clé «Intelligence artificielle» ou «IA»: quelles sont les activités de John Deere dans ce domaine?
En IA, le principal projet de John Deere est l’introduction de la technologie «See&Spray» déjà disponible aux EtatsUnis pour le soja et le maïs. Nous travaillons pour l’heure à son implémentation en Europe. Les premières machines sont en service sur des exploitations-tests.
Grâce à l’AI, les machines «apprennent» à différencier les adventices des plantes cultivées. En analysant d’énormes quantités d’images, les machines parviennent à reconnaître les plantes, même si la météo, la luminosité et les stades de croissance varient. L’utilisation de la technologie «See&Spray» nous laisse espérer réaliser des économies d’herbicides jusqu’à 60 %. Ces prochaines années, nous allons étendre l’application de cette technologie aux fongicides et aux régulateurs de croissance.
Y a-t-il chez John Deere d’autres domaines d’utilisation où l’IA est – ou sera –employée?
J’aimerais évoquer le tracteur autonome «8R», déjà prêt à être produit en série, disponible aux USA pour le travail du sol avec un cultivateur. «Expert Alerts» est une autre application employée par nos clients et partenaires distributeurs. Reposant sur les données d’utilisation des machines et sur leurs conditions d’emploi en temps réel, ce système identifie les pannes, les dysfonctionnements ou les dommages potentiels. Le partenaire commercial reçoit une notification avant même que ces événements se produisent. Il peut alors informer le client et convenir d’une inspection de la machine avant que surviennent des problèmes plus graves.
Nous avons beaucoup parlé de nouvelles technologies. Quelle est leur part dans le chiffre d’affaires de John Deere?
Nous ne publions pas de chiffres concrets à ce sujet. Des produits comme le système de guidage «AutoTrac», la gestion par tronçons «SectionControl» ou le système de télémétrie «JDLink» sont aujourd’hui des quasi-standards sur les machines de tailles moyennes à grandes. Ces prochaines années, John Deere va accélérer et renforcer la commercialisation de nouvelles solutions technologiques comme la «HarvestLab» pour l’analyse dans le proche infrarouge NIR, le semis monograine, la gestion individuelle des buses, la fertilisation localisée «ExactShot» et bien d’autres.
Où se trouvent les principaux marchés pour la haute technologie? Qui est demandeur de ces technologies??
L’Amérique du Nord est un marché important, car la taille des exploitations et le portefeuille de machines offrent des conditions idéales pour l’introduction de la technique numérique. Mais les besoins sont très élevés aussi dans l’Union européenne, du fait que les agriculteurs sont incités à travailler de façon plus précise et surtout plus durable par les injonctions des autorités comme le «Green Deal» ou la stratégie «Farm to Fork». Nous constatons que ces technologies sont de plus en plus employées jusque sur les exploitations de tailles petites et moyennes.
La publicité parle souvent de la «facilité d’emploi» de ces nouvelles technologies. La pratique en donne une autre image. Chez les vendeurs comme que chez l’utilisateur final, surviennent régulièrement des problèmes d’utilisation presque insolubles. Vous partagez ce point de vue?
La réalité, c’est que le marché accueille les nouveaux systèmes de manière plus hésitante que certaines entreprises ne le souhaiteraient. Je citerai l’exemple de l’«Autotrac», que nous avons présenté en 2001. Il a bien fallu 10 ans pour que ce système prenne vraiment pied dans le commerce, malgré une plus-value d’au moins 10 % par l’évitement des chevauchements.
Face à cela, comment réagit-on chez John Deere?
Les systèmes ne s’imposent que si les
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ROBERT AEBI LANDTECHNIK SA ROBERT AEBI LANDTECHNIK SAseuils d’accès sont bas. Nous avons donc inscrit trois conditions essentielles dans notre cahier des charges:
1. Les systèmes doivent être d’un usage commode et intuitif.
2. La compatibilité est un préalable indispensable car les agriculteurs possèdent des flottes disparates et attendent que les échanges de données soient aisés. Pour garantir ça, nous travaillons à différentes interfaces avec les autres constructeurs.
3. De très nombreux agriculteurs et concessionnaires font appel à notre «Connected Support». Cela permet au concessionnaire de se connecter en ligne à la machine et de fournir son assistance pour la régler, ou en cas de panne. Ainsi est-il possible d’apporter un soutien rapide au client. De la sorte, les temps de déplacement sont réduits et on évite les immobilisations.
Vous formez aussi vos partenaires dans la distribution?
Bien entendu. Le développement de notre «Dealer of Tomorrow» [«Concessionnaire d’avenir»] a permis de faire émerger des partenaires de distribution professionnels disposant du savoir-faire et des indispensables experts. Ils sont capables de réagir rapidement et de manière compétente en cas de panne ou de problème. Mais pour garantir ce service, le partenaire commercial doit atteindre une taille qui lui permette d’investir et de disposer des indispensables compétences professionnelles.
On parle beaucoup de robotique et d’autonomie en lien avec l’agriculture de précision. Que propose actuellement John Deere dans ce domaine?
Globalement, le guidage autonome gagne en importance en raison du manque croissant de conducteurs qualifiés. On peut notamment constater que la robotique et l’autonomie sont déjà appliquées dans des cultures spéciales, en terrains délimités. L’an passé, John Deere a racheté l’américain Guss, qui développe des pulvérisateurs arboricoles autonomes et les a amenés au stade de la production en série.
Et en grandes cultures, sur de vastes terres?
Là, la chose est un peu plus complexe: la situation juridique joue un rôle bien plus prenant. Nous, constructeurs, devons trouver des solutions avec le législateur, car le manque de chauffeurs va croissant.
John Deere, je l’ai dit, possède des tracteurs autonomes de la gamme «8R» actuellement à l’essai en Amérique du Nord. Nous prévoyons d’en construire en grande série dans les trois à cinq années qui viennent. D’autre part, un de nos objectifs est de disposer d’ici à 2030 d’un système entièrement automatisé pour le maïs et le soja, capable de travailler le sol, de semer, de traiter et aussi de récolter de manière autonome.
Les nouvelles technologies sont généralement associées à de nouvelles machines, plus coûteuses. Comment peuvent-elles être utilisées avec le parc existant?
Vous abordez ici le troisième des piliers mentionnés en préambule, les «Lifecycle Solutions» [«Solutions relatives au cycle de vie»] ; elles incluent la mise à niveau avec des technologies d’agriculture de précision. Nous l’appelons «Precision Upgrades» [«Mises à niveau pour l’agriculture de précision»] et nous avons créé un département qui lui est spécialement consacré. Il a pour mission de développer des kits de mise à niveau pour les machines existantes, aussi bien les semoirs, les pulvérisateurs que les moissonneuses-batteuses. C’est un sujet de taille, car nous ne pouvons plus nous permettre d’envoyer au rebut des machines encore en état de marche juste parce qu’elles ne disposent pas de certains éléments de l’agriculture de précision. Notre but est de parvenir à post-équiper des parcs de machines d’âges divers, aux spécifications variées, et de les mettre à niveau en fonction des desiderata des clients.
Ces mises à jour et à niveau valent-elles pour d’autres marques?
Nous le faisons déjà ponctuellement depuis une vingtaine d’années. J’ai toujours plaisir à voir une moissonneuse-batteuse Claas dotée de notre système de guidage «Autotrac»! Nous allons certainement le proposer à plus large échelle, mais nous allons commencer par adapter l’ensemble des solutions de mise à niveau, assez complexes, à nos propres matériels.
Qu’en est-il de l’utilisation des données des machines entre marques différentes?
Chez John Deere en particulier, on perçoit une certaine réticence à ouvrir les interfaces
Je ne partage pas cette affirmation de la sorte. Je tiens à rappeler notre collaboration très active dans le développement de l’interface Isobus. En outre, d’autres fabri -
cants, partenaires et agriculteurs soulignent l’«ouverture» de l’«Operations Center» de John Deere. Nous avons joué un rôle précurseur dans ce domaine, ce que, d’ailleurs, nos concurrents saluent aussi, et nous avons défini un standard qui permet aujourd’hui un échange très facile de données. De surcroît, nous travaillons en collaboration étroite avec Claas et CNH dans le cadre du projet «DataConnect». Nous continuons à faire progresser ce projet afin que davantage de données puissent être échangées et que d’autres fabricants puissent y participer.
Pour en revenir aux messages publicitaires, on parle beaucoup d’économies de coûts dans le cadre de l’agriculture de précision: avez-vous des chiffres concrets, étayés à fournir? Les investissements dans ces technologies sont-ils rentables?
Une quantification n’est pas toujours facile; elle dépend fortement des conditions cadres dans les différentes exploitations, et aussi du professionnalisme déjà existant. Toutefois, l’effet a été très net lors de l’introduction du système «AutoTrac». En évitant les chevauchements et les lacunes, les exploitations économisent globalement 10 % ou plus de leurs coûts en diesel, en engrais et en produits phytosanitaires. Nous avons l’intention d’explorer et de vérifier nous-mêmes le potentiel de ces technologies dans des fermes-modèles que nous allons mettre en place dans différentes régions d’Europe. Les praticiens s’accordent aussi à reconnaître la plus-value des systèmes de coupure de section «Section Control» pour le semis, la fertilisation et la protection phytosanitaire.
La maîtrise des émissions de CO2 tout au long d’un itinéraire cultural peut, selon BASF et la coopérative allemande RWZ, générer des revenus supplémentaires pour les agriculteurs au travers d’une meilleure valorisation de la récolte. Les deux partenaires ont débuté des essais en ce sens. Jusqu’à 40 000 hectares de blé d’hiver pourraient être certifiés à compter de l’automne 2023.
Matthieu SchubnelComment produire de façon durable et valoriser les efforts consentis par les exploitants pour y parvenir, sans concession sur le rendement? C’est à cette question complexe que se sont attelés l’industriel BASF et la coopérative agricole allemande RWZ. Les deux acteurs ont présenté leurs avancées mi-mai à l’occasion d’une conférence de presse commune au château Konradsheim à Erftstadt près de Cologne (Allemagne). Ils ont notamment annoncé avoir établi un process de certification pour réduire les émissions de CO2 sur les exploitations agricoles produisant des cultures.
Le projet «Klimapartner Landwirtschaft (en français «Agriculture partenaire cli -
matique») vise à réduire les émissions de CO2 en optimisant la conduite de cultures, avec un objectif de réduction de 30 %, le tout à productivité et qualité égales. Selon BASF, ce projet veut montrer qu’il est possible de combiner une gestion protectrice du climat avec une productivité plus élevée et un niveau de biodiversité supérieur. Mené sur dix ans, il a été mis en place en mai 2022 sur l’exploitation pilote de Heinrich Esser, un agriculteur allemand de la région de Cologne. Ce producteur partenaire exploitant 150 ha, dont une quarantaine de blé d’hiver, a emblavé à l’automne 2022 huit parcelles d’essai, conduites selon des stratégies différenciés par exemple en matière de fertilisation ou de protection phytosanitaire. Différents itinéraires culturaux sont ainsi testés actuellement, comprenant princi -
palement l’emploi de différentes formes d’engrais avec ou sans inhibiteurs d’uréase, de biostimulants, ou en matière de protection des plantes, mais aussi diverses modalités de travail du sol, le tout en recherchant les dates d’intervention optimales. Les premiers résultats ne seront disponibles qu’après la moisson 2023 mais seront pris en compte pour la campagne suivante afin d’améliorer les choix culturaux en continu. Des recommandations relatives à une réduction des émissions de CO2 seront établies à partir de ces travaux.
Afin de savoir précisément quels sont les paramètres à modifier, à quel moment et en quelles quantités, ces essais s’appuient sur l’outil numérique d’aide à la
décision Xarvio Field manager. Pour la première fois lors de ces essais, Xarvio exploite en particulier un indicateur de synthèse spécifique créé voici une dizaine d’années par BASF et dénommé AgBalance. Selon la firme, cet indicateur AgBalance a été jugé conforme aux standards européens. Calculé à partir de données de l’agriculteur, celui-ci prend en compte les effets économiques (tels que la profitabilité) mais aussi écologiques et sociaux. Pour chaque parcelle, la section durabilité du programme Xarvio détermine et affiche ainsi l’empreinte CO2, les pertes d’engrais et l’empreinte hydrique. L’outil permettrait par exemple de savoir quelles quantités de substances nutritives sont utilisées par la plante et combien d’engrais est perdu. Ce modèle peut aussi être utilisé comme simulateur pour prédire la manière dont va se comporter la production végétale lorsqu’un ou plusieurs paramètres de conduite de cette culture sont modifiés. Sa date de disponibilité commerciale dans l’outil Xarvio n’est toutefois pas encore connue. En pratique, les quantités optimisées d’intrants de chaque parcelle sont calculées puis transmises directement en cabine aux consoles de commande de l’outil pour ajuster par exemple l’épandage dans le champ. Le distributeur d’engrais porté Amazone ZA-TS 3200 Profis Hydro, utilisé par l’agriculteur partenaire du projet, est capable d’exploiter ces préconisations grâce à sa fonction de pesée optionnelle et son dispositif de coupure de 144 tronçons. Il travaille sur une largeur pouvant atteindre 54 mètres.
Objectif: mieux valoriser la récolte Outre une consommation ajustée des intrants, une productivité et une qualité de récolte optimisées, ces évolutions de pratiques du semis à la récolte seraient aussi bénéfiques pour l’agriculteur en matière de réduction d’empreinte CO2. Le processus de certification de cette réduction pourrait ainsi concerner jusqu’à 40 000 ha de blé d’hiver d’exploitations de l’ouest de l’Allemagne dès les semis d’automne 2023, sur la base d’une démarche volontaire. Les agriculteurs devront toutefois trouver un intérêt à ces changements de pratiques, avec a minima une couverture des coûts additionnels. Les deux partenaires promettent d’ores et déjà des revenus supplémentaires pour l’agriculteur, d’une part en commercialisant les certificats sur le marché du carbone, et d’autre part en valorisant mieux la récolte. Pour parvenir au second objectif, l’enjeu est de mobiliser l’ensemble de la chaîne de valeur de l’alimentation pour que ces productions certifiées à empreinte CO2 réduite soient rétribuées à leur juste niveau, sous forme de prime récompensant leur caractère durable. Sur le plan théorique, cette approche est pleine de bon sens.
La coopérative RWZ prend part à ces développements car elle y voit un moyen d’accompagner ses adhérents pour gagner en productivité et cultiver de façon durable, conformément à ses aspirations. En tant que distributeur d’engrais et de matériels nécessaires à ces apports ajustés, cela constitue aussi pour elle un potentiel de développement de son chiffre
Mi-mai, BASF présentait dans le Lincolnshire (Angleterre) le produit Luximo efficace pour contrôler la pression croissante du vulpin des champs dans les céréales. Cette graminée résistante, de plus en plus présente dans les cultures d’hiver, est source de baisses conséquentes de rendement. La matière active, également efficace sur ray-grass italien, a été approuvée en Grande-Bretagne en 2022 et pourrait l’être en Europe d’ici le milieu de cette décennie.
d’affaires. L’industriel BASF, quant à lui, trouve plusieurs intérêts à promouvoir cette solution d’agriculture performante et respectueuse de l’environnement: outre une manière de continuer à verdir son image, elle offre aussi un nouveau service à son client RWZ. Cette stratégie favorisera la diffusion de son outil d’aide à la décision Xarvio Field Manager auprès des adhérents de cette grande coopérative de l’ouest de l’Allemagne. Ce développement additionnel devrait être étendu dès les semis 2024 à d’autres cultures, telles que les pommes de terre ou le colza. Les deux partenaires affirment déjà vouloir étendre à l’avenir ces considérations d’empreinte CO2 aux traitements post-récolte et à la production de denrées alimentaires.
Plus d’informations sur le site https://klimapartner-landwirtschaft.de/ (en allemand uniquement)
Que ce soit à la ferme ou dans une entreprise de travaux agricoles, les appareils de manutention trouvent toujours à se rendre utiles. Nombreux sont les critères à prendre en compte pour choisir un véhicule de ce type, même s’il nous faut souvent faire des compromis, ne serait-ce que pour des raisons budgétaires.
Ruedi Hunger Photo: Ruedi HungerPlus de 200 engins de manutention différents sont proposés par une bonne vingtaine de constructeurs. Chaque exploitation agricole devrait trouver son bonheur parmi les machines proposées. Quels sont les principaux critères pour orienter notre choix: le type, la hauteur de chargement, la maniabilité du véhicule, le constructeur ou la couleur des yeux du revendeur? La description des différentes machines devrait vous aider à vous y retrouver. Le tableau ci-dessous les classe selon le poids opérationnel, la capacité de charge et la hauteur de levage. Le tableau de la page suivante évalue leurs caractéristiques.
Définition du besoin
Pour faire un choix judicieux, il est recommandé d’abord de définir les réels besoins. A quel usage le véhicule est-il destiné? Quelle est la porte la plus étroite par laquelle il devra passer? Quelles sont les charges à transporter, et jusqu’où? Une étude approfondie est nécessaire à la prise d’une bonne décision. En agriculture, les engins de levage sont souvent utilisés à l’intérieur, raison qui nous incite à privilégier les entraînements électriques.
Les agiles valets de ferme et chargeuses compactes
Ces petites chargeuses peuvent atteindre les endroits les plus reculés de l’exploitation. Leur aptitude à se faufiler à travers les portes les prédestine au curage de fumier dans tous les recoins des bâtiments anciens. Munies d’accessoires appropriés, elles servent à l’affouragement et à la préparation des litières. Malgré leur petite taille, les valets de ferme et les chargeuses compactes de type skid steer nous libèrent des tâches manuelles fastidieuses et répétitives. Ils facilitent la vie, mais n’ont pas été conçus pour manipuler des matériaux lourds ou volumineux. Selon la taille de la machine, la hauteur de déversement (godet horizontal) est limitée à 2,50 mètres.
Pour atteindre une hauteur plus importante, il faut faire appel aux chargeuses télescopiques dont l’assortiment s’est élargi depuis peu vers les modèles plus bas de gamme. Ainsi, la transition est parfaite entre les deux catégories.
Les chargeuses ont fait leurs preuves
Les chargeuses ont d’abord été créées pour les chantiers de construction. Les fabricants ont profité des expérience dans cette branche. Bras de levage, essieux et autres composants sont dimensionnés pour des contraintes élevées. Les chargeuses travaillent souvent plus vite que les chariots télescopiques. Le conducteur plus haut perché bénéficie d’une meilleure vue d’ensemble et perd rarement l’outil de travail des yeux. La direction articulée rend certes le véhicule maniable, mais recèle des dangers potentiels. Lorsque l’angle de braquage est à son maximum, le godet ou la fourche ne doivent pas être trop chargés. A défaut, on risque un déplacement
du centre de gravité. Les chargeuses à quatre roues directrices ne présentent pas ce risque.
Le bras de chargement est déterminant: le guidage de l’outil fait souvent appel à une cinématique dite en Z ou en parallèle. Si la chargeuse ne parvient pas à atteindre une certaine hauteur de chargement, un chariot télescopique peut prendre le relais. La direction articulée est précieuse dans la manutention des charges (palettes). Quelques légers mouvements de direction suffisent à corriger la trajectoire de la fourche et à lui permettre de rentrer dans les évidements de la palette. La chargeuse à vidange latérale est certes peu répandue en agriculture, mais a néanmoins fait ses preuves dans les emplacements exigus. Une couronne rotative permet de faire pivoter le bras de chargement sur 180 degrés sans agir sur la direction. Les matériaux repris dans le sens de l’avancement peuvent ainsi être déposés ou déversés latéralement. L’inconvénient est toutefois le déplacement latéral consécutif du centre de gravité.
Pour déposer des charges à hauteur élevée ou à longue distance, le chariot télescopique s’avère indispensable. La gamme des modèles s’élargit sans cesse, surtout vers le bas. Les plus grandes machines peuvent lever des charges jusqu’à 9 mètres de hauteur. De telles performances restent cependant l’exception. Plus que le secteur agricole, celui de la construction a besoin de ces grandes portées. Ces chariots sont caractérisés par un centre de gravité bas, un empattement et une grande largeur de voie qui leur assurent une excellente stabilité. Certes, la sécurité est relative, mais l’augmentation de la hauteur de levage, accompagnée d’un centre de gravité plus haut, affecterait la stabilité. Le siège du conducteur est situé côté gauche du véhicule. L’accès à la cabine est ainsi facilité, mais au détriment de la visibilité. La flèche télescopique situé à droite restreint son champ de vision, ce qui compromet la sécurité. Les chariots télescopiques ont un poids opérationnel d’au moins 2600 kg. Les petits modèles atteignent une hauteur de déversement de 4 mètres. Leur portée vers l’avant peut atteindre 1 à 2,2 mètres, tout en mani -
pulant la charge maximale. Les chariots télescopiques sont plus complexes, ce qui rend leur acquisition plus onéreuse que celle d’une chargeuse comparable.
Chargeuses sur roues à bras télescopique: les machines à tout faire
La chargeuse sur roues à bras télescopique allie les fonctions d’un chariot télescopique à celles d’une chargeuse. Malgré les inévitables compromis, le bilan reste clairement positif. Basé sur le même principe que la chargeuse, cet engin est équipé d’un bras télescopique au lieu de l’habituel bras oscillant. Cet organe a l’inconvénient majeur d’être placé devant le siège du conducteur. Ce dernier qui doit surveiller les mouvements de sa chargeuse doit se pencher tantôt à gauche, tantôt à droite, ce qui demande de la pratique. Ces machines se distinguent des chariots télescopiques par une moindre largeur de voie, ce qui limite leur hauteur de levage, comprise entre 4 et 6 mètres. Issu d’un «compromis optimisé» sur la plupart des exploitations, la chargeuse sur roues à bras télescopique est parfois qualifié d’engin à tout faire. Pourquoi? Elle offre l’agilité et la visibilité d’une chargeuse et atteint presque la même hauteur de levage qu’un chariot télescopique. Elle
est bien plus coûteuse que la simple chargeuse, car la flèche télescopique est une construction bien plus complexe qu’un bras oscillants.
Les paramètres à prendre en compte sont nombreux. Le moteur n’est pas le plus important. Il n’a pas besoin d’être surdimmentionné: il suffit qu’il fournisse la puissance nécessaire. Un aspect essentiel est le principe d’entraînement général. Rappelons-nous que l’appareil sera opérationnel pendant une bonne dizaine, voire une vingtaine d’années, ce qui devrait inciter à privilégier les entraînements électriques. La motorisation et le principe de direction ont une incidence sur le confort et l’agilité.
La plupart des engins de levage sont entraînés par des moteurs diesel. Les chargeuses compactes et les valets de ferme sont majoritairement motorisés par les constructeurs Bobcat, ISM, Kubota, Kohler, Perkins, Yanmar ou FPT, les chargeuses par Kubota, Yanmar, FPT, Deutz, Volvo, Cummins et Liebherr. Quant aux chariots télescopiques, ils sont équipés de moteurs provenant sensiblement des mêmes constructeurs, auxquels s’ajoutent
Doosan, JCB, John Deere et NEF. Les chargeuses compactes ont un indicateur clé de performance (kW par 1000 kg de poids opérationnel) compris entre 13,6 et 20,1. L’indicateur des valets de ferme varie de 7,7 à 14,7, tandis que celui des chargeuses se situe entre 7,4 et 16,9. Les chariots télescopiques ont un indicateur clé de performance compris entre 7,3 et 14,5, les chargeuses sur roues à bras télescopiques entre 7,7 et 16,5. Par rapport au poids à vide, les chargeuses compactes bénéficient de la meilleure motorisation.
Seuls les appareils à motorisation électrique peuvent satisfaire aux critères de silence et de faibles émissions. L’absence d’émissions est appréciée surtout à l’intérieur de la ferme (étables, serres, entrepôts frigorifiques, celliers). Les moteurs électriques se subdivisent en une catégorie de 9,7 à 39 kW, pour l’hydraulique de service, et une autre de 15 à 36 kW pour les déplacements, fournis par Baumüller, Jungheinrich ou Volvo. Selon le constructeur, la technologie s’étend des batteries acideplomb aux lithium-ion, en passant par les AGM (Absorbent Glass Mat = à séparateur en fibre de verre).
Les chargeuses compactes sont entraînées par voie hydrostatique. Les valets de ferme
font appel à différentes technologies d’entraînement. La plupart possèdent un hydrostat, deux d’entre eux un convertisseur de couple. Les valets de ferme électriques sont entraînés via un hydrostat électrique, soit directement par un électromoteur. Les chargeuses et chariots télescopiques disposent généralement d’un hydrostat. Mais il existe aussi des systèmes à entraînement direct par moteur électrique, à convertisseur de couple, à variation continue et à répartition de puissance CVT (M-Vario-Plus), Powershift, à détection de charge avec convertisseur de couple et entraînement hydrodynamique. Les utilisateurs sélectionnant leur engin de levage selon le mode de transmission ont donc l’embarras du choix.
La distinction en fonction du système de direction est également pertinente.
• Direction par ripage
Les chargeuses compactes de type skid steer possèdent deux essieux rigides et une direction par ripage, qui leur permet de tourner sur place. Ce mode de direction, caractéristique des chars d’assaut, est un peu brusque.
• Direction articulée
Les valets de ferme sont équipés d’une direction articulée. Un constructeur (Kramer) a fait exception en munissant son valet de ferme d’une direction à 4 roues
directrices. L’angle de braquage se situe entre 45 et 55 degrés. Les char-geuses sont souvent munies d’une direction articulée. Il existe aussi une variante combinant les directions articulée et à 4 roues directrices. Ce système se distingue par son excellente maniabilité.
• 4 roues directrice et marche en crabe Les chariots télescopiques sont dotés de systèmes à quatre roues directrices, comprenant les roues avant directrices, les roues arrière directrices et une possibilitéde marche en crabe. La direction articulée n’est pas pertinente pour les chariots télescopiques, sur le plan de la sécurité. Une assise solide est indispensable pour hisser des charges à une grande hauteur et sur une longue portée.
Les autres critères de choix possibles sortiraient du cadre de cet article. Le système hydraulique et la puissance de levage associée mériteraient notamment qu’on s’y intéresse. Dans la même catégorie on trouve la hauteur de transbordement, la distance de déversement, la capacité de levage à la portée maximale vers l’avant et la portée à la capacité de charge maximale, aussi vers l’avant, sans oublier le poids opérationnel. En fin de compte, c’est souvent le prix d’acquisition qui fait pencher la balance en faveur d’une solution de manutention donnée.
En fin de compte, c’est souvent le prix d’acquisition qui fait pencher la balance en faveur d’un appareil donné.
Depuis des décennies, le chargeur frontal permet d’élargir le champ d’utilisation du tracteur. Bien qu’il soit concurrencé par de nouveaux systèmes de chargement, il garde sa raison d’être, serait-ce seulement parce qu’il coûte un dixième de ce qu’il faut débourser pour ses principaux concurrents.
Voici quelques décennies, un constructeur connu a promu ses chargeurs frontaux avec le slogan: «Un tracteur sans chargeur frontal, c’est comme un éléphant sans trompe». Depuis plus de 70 ans, le tracteur avec chargeur frontal est en effet un outil universel omniprésent lorsqu’il s’agit de charger et décharger, d’empiler, de transporter, d’ensiler et de désiler. La manutention occupe une place considérable dans l’agriculture: chaque année, des centaines de tonnes de biens très divers – des produits en vrac aux marchandises de détail sur palettes, en passant par les engrais de ferme solides – sont manutentionnés dans de nombreux domaines agricoles. Le chargeur frontal en tant qu’outil porté n’accomplit qu’une partie du travail, l’essentiel réside dans les accessoires; il en existe une multitude
Les chargeurs frontaux sont-ils encore d’actualité?
Oui! Une douzaine de fabricants en proposent quelque 200 types. L’offre la plus étoffée émane d’entreprises spécialisées dans ces équipements. En outre, des constructeurs de tracteurs connus (Fendt et John Deere entre autres) fournissent leurs propres modèles. Ils sont toutefois logés à la même enseigne que les fabricants et n’obtiennent pas forcément de meilleures valeurs mesurées. Un chargeur frontal moderne est aussi un outil de levage de haute technologie. Il fait aussi bien l’affaire qu’un chariot télescopique pour être à la pointe du progrès. La combinaison tracteur/chargeur frontal n’est certes pas aussi maniable que ses concurrents et demande plus de place, notamment pour manœuvrer. Mais vu
que le chargeur frontal est un outil porté et que le tracteur, machine polyvalente par excellence, peut être utilisé dans bien d’autres domaines, le prix d’acquisition est beaucoup plus bas que celui d’un véhicule à usage spécial. Il se situe entre 10 000 et 20 000 francs suivant la grandeur et l’équipement. La durée de travail nécessaire pour un taux d’utilisation rentable est de 100 à 140 heures par an (catalogue de coûts d’Agroscope).
A l’inverse, les machines spécialisées, en particulier le chariot télescopique, ne se sont pas encore imposées comme «substituts de tracteur». Les deux resteront des spécialistes, car ils ont connu un parcours très différent dans leur évolution. Le tracteur, de par sa conception initiale, est un véhicule porteur et tracteur doté d’une transmission optimisée. Le chariot télesco -
pique est essentiellement un spécialiste du levage, même s’il peut occasionnellement être muni d’un système d’attelage trois points. Il a été développé à l’origine pour le secteur de la construction.
Les outils portés sont normalisés
Le tracteur avec chargeur frontal a réellement perdu du terrain face à ses concurrents. Des analyses de marché montrent qu’une majorité d’agriculteurs privilégient les chargeurs de marque indépendante, surtout en post-équipement. En revanche, en cas d’achat simultané d’un tracteur neuf avec chargeur frontal, ils optent souvent pour un produit du tractoriste. Au niveau européen, on estime qu’un tracteur neuf sur cinq est livré avec un chargeur frontal. Les anciens systèmes de fixation par encliquetage (fourche et godet) ont fait leur temps. A leur place se sont imposées les normes d’attelage pour accessoires, dont avant tout la norme Euro et les cadres porte-outils mixtes Euro –Alö de type 3. La normalisation devrait toutefois encore être élargie à la console et au système de fixation des bras oscillants. Alors seulement, il serait possible de monter tous les types de bras sur n’importe quel tracteur. Mais les intérêts de l’utilisateur ne correspondent pas toujours à ceux du fabricant.
En général, la vue sur l’outil de travail, certes limitée par le capot, reste suffisante pour ramasser des balles rectangulaires sur le champ ou charger un épandeur à fumier. En revanche, le ramassage de balles rondes s’avère plus ardu selon le système d’attelage. La visibilité restreinte complique aussi l’attelage et le dételage des outils. Une caméra frontale peut compenser ces restrictions. La hauteur de chargement est un critère pour le chargement et le déchargement de véhicules et l’empilage de balles d’ensilage. Un toit panoramique sur le tracteur améliore la vue d’ensemble. Les autres appareils possèdent souvent un toit transparent.
Depuis des années, le montage et le démontage du chargeur frontal ne prennent que quelques minutes. Ainsi, on peut éviter d’emporter un poids inutile avec le tracteur. Un multicoupleur permet d’accoupler correctement les raccords hydrauliques, même en cas de pression résiduelle dans le système. Les contacts électriques y sont très souvent intégrés.
Chargeuse sur roues
Chariot élévateur à mât
Valet de ferme et chargeuse compacte Chariot télescopique
Certains chargeurs modernes s’attèlent même sans que le conducteur doive quitter la cabine, et c’est bien pratique! Pour encore plus de confort, la fonction «Return-to-level» permet de retrouver automatiquement des positions présélectionnées du chargeur. On peut par exemple presser sur la position inférieure (présélection position de l’outil) pour que la fourche à palettes soit guidée à 5 cm
au-dessus du sol pour saisir un palox. Lorsqu’on actionne ensuite la position supérieure, le palox est automatiquement soulevé à la hauteur choisie (p. ex. 130 cm). Un parallélogramme assurant un écart minimal par rapport à l’horizontale facilite les travaux avec la fourche à palettes. Des systèmes de pesage offrent une possibilité supplémentaire d’optimiser l’utilisation du chargeur frontal.
Valeurs mesurées de chargeurs frontaux de tracteurs 55 kW (75 ch)
A l’intérieur des bâtiments, entrepôts et locaux d’élevage, le chargeur frontal est désavantagé par rapport à ses concurrents. En revanche, dans les champs et les autres endroits où la place n’est pas limitée, cet aspect ne joue qu’un rôle secondaire. La position centrale du conducteur apporte même un avantage par rapport au chariot télescopique. En raison de leur empattement plus court, on privilégie les tracteurs à 4 cylindres pour installer un chargeur. Des pneus avant larges augmentent le rayon de braquage et réduisent encore la mobilité. Pour éviter de tourner de multiples fois le volant, plusieurs fabricants prévoient la possibilité de réduire le nombre de tours d’une simple pression sur un bouton. Les tracteurs à quatre roues directrices sont plus maniables et nécessitent moins de place pour manœuvrer, ce qui est un avantage de taille à l’intérieur des bâtiments.
Les valeurs du tableau révèlent des différences parfois considérables. Celles-ci s’expliquent par les caractéristiques du tracteur (hauteur du point d’attelage en particulier), qui varient selon le modèle. Elles sont aussi liées aux spécificités des bras de l’outil et de leur géométrie. En général, les bras et consoles des chargeurs frontaux d’un tractoriste ne sont pas compatibles avec d’autres marques. Les dimensions les plus grandes sont la hauteur de levage, la hauteur de chargement et la portée. Les chargeurs frontaux atteignent des valeurs maximales de l’ordre de 5 mètres (selon la hauteur de fixation de la console et la grandeur du tracteur). La capacité de levage est aussi un critère essentiel. Les différences peuvent en effet être considérables (tableau). La capacité de levage est indiquée en daN (décanewton), ce qui correspond à une masse de 1,02 kilo. Attention: une hauteur de levage élevée associée à un poids important influence la stabilité du tracteur.
La combinaison tracteur/chargeur frontal constitue souvent le véhicule de levage le plus rationnel et économique pour une exploitation agricole. Comme outil porté, le chargeur frontal peut et devrait être démonté lorsqu’il n’est pas utilisé dans l’immédiat.
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Pas d’émissions directes et moins de bruit, tels sont les atouts des engins de manutention à entraînement électrique. Ils se déclinent de la petite chargeuse compacte au gros chariot télescopique. Un nombre croissant d’exploitations misent sur eux.
Ruedi
HungerLa plupart des engins de manutention sont encore entraînés par des moteurs diesel. Cependant, l’offre de chargeuses pourvues d’une transmission électrique augmente continuellement. Le plus souvent, les chargeuses se prêtent bien à ce mode d’entraînement. Dans les espaces clos comme les étables, les fermes et les serres dont la ventilation est insuffisante, les émissions et gaz d’échappement des moteurs diesel peuvent avoir des conséquences indésirables pour les humains et les animaux. Les moteurs électriques ne produisent pas de gaz d’échappement et émettent considérablement moins de bruit, ce qui rend le travail plus agréable. Le remplissage du réservoir n’est, certes, plus nécessaire, mais la recharge des batteries prend du temps. Dans le secteur de la manutention, les e-transmissions ne sont pas nouvelles. Voici longtemps déjà
que les chariots élévateurs à mât électriques sont présents sur le marché. Les petites chargeuses et les chariots télescopiques possèdent en général deux moteurs électriques: l’un pour l’avancement et l’autre pour le système hydraulique. La transmission électrique assure un couple de démarrage élevé induisant une accélération rapide. Cette accélération n’est pas toujours nécessaire ou souhaitée. Elle consomme de plus beaucoup d’énergie. L’entraînement via un moteur hydraulique constitue une alternative à l’entraînement électrique direct.
Les chargeuses électriques sont toujours plus souvent équipées d’un système de récupération de l’énergie. Ce dispositif permet de récupérer l’énergie de freinage pour recharger les batteries. La batterie
fournissant l’énergie est habituellement installée à la place du moteur diesel. Elle reprend ainsi aussi la fonction de contrepoids du moteur. Plusieurs sortes de batteries peuvent être installées. De nombreux constructeurs proposent deux ou trois batteries (capacités) différentes. Les autonomies sont aussi variables.
Alors que le réservoir de diesel se remplit en 10 minutes seulement, la recharge d’un système de stockage de l’énergie électrique (batteries) demande plus de temps. Comme le chauffeur, après une durée de travail de deux à quatre heures, un entraînement électrique a besoin d’une pause avant d’être à nouveau pleinement opérationnel. Actuellement, plus de dix constructeurs proposent à côté des
modèles diesel des chargeurs électriques. Plusieurs exemples sont présentés ci-dessous selon le type de construction.
Les e-chariots télescopiques
Le constructeur italien Faresin construit différents chariots télescopiques électriques. Le «Small Range 6.26» est conçu pour l’utilisation agricole alors que la série «Big Range» est dévolue à la construction. Ils possèdent la technologie lithiumion. La série de batteries «Small Range» est déclinée d’après la performance et la capacité en modèles 24 kWh (315 Ah), 32 kWh (420 Ah) et 43 kWh (560 Ah). Selon l’intensité de l’utilisation, l’autonomie peut ainsi atteindre 3 à 10 heures. Selon le type de chariot électrique, la recharge peut prendre de 2 à 12 heures. Faresin équipe ses e-télescopiques de moteurs d’avancement de 30 kW. Le travail hydraulique est animé par un moteur électrique de 12 kW.
Les e-chariots télescopiques compacts
Le chariot télescopique compact «52560E» de JCB, entièrement électrique, comporte une batterie d’une capacité de 24 kWh. La tension du système est de 96 volts. Le véhicule est équipé de la technologie lithium-ion. Le moteur alternatif triphasé est fourni par Jungheinrich. Le moteur d’avancement affiche une puissance de 17 kW et le moteur pour l’hydraulique 22 kW. Selon la configuration choisie, le temps de charge varie d’une à huit heures (de 0 à 100 % ou de 25 à 80 %). Le véhicule dispose d’une transmission 4WD avec moteur indépendant et freinage régénératif.
Les e-chargeuses télescopiques sur roues
Le constructeur allemand Schäffer produit une petite chargeuse électrique et
une chargeuse télescopique électrique sur roues. La «23e» est dotée de deux batteries lithium-ion de 6,7 kWh, donc un total de 13,4 kWh. L’avancement est assuré par un moteur de 21 kW et le travail hydraulique par un moteur de 9,7 kW. La «23e» peut être vendu avec un chargeur embarqué de 3 kW. Le constructeur propose un système de chargement ingénieux de 15 kW / 400 V /32 A qui réduit le temps de chargement à près de 45 minutes (jusqu’à 80 %). Schäffer donne une garantie d’utilisation de 5000 cycles de chargement. Le véhicule est équipé d’un récupérateur d’énergie qui permet de recharger les batteries automatiquement lors des freinages.
Les e-chargeuses de petite taille
L’entreprise néerlandaise Giant-Tobroco affiche dans son assortiment deux petites chargeuses électriques, chacune en deux variantes: la «G2200E» et la «G2700E». Giant les équipe de batteries lithiumphosphate de fer (LFP) avec une nouvelle technologie lithium (48 volts). La batterie standard pèse 195 kg et fournit 13,3 kW / 260 Ah. Le moteur d’avancement affiche 6,5 kW. Le freinage recharge automatiquement la batterie. Pour le travail hydraulique, le constructeur a opté pour un moteur de 12 kW. Généralement, le modèle «G2700E» utilise la batterie lithiumion de 48 volts. Le moteur d’avancement délivre 7 kW et le moteur pour l’hydraulique dispense 12 kW.
Les e-valets de ferme Weidemann propose dans son assortiment le «1190e», un valet de ferme («Hoftrac») électrique, équipé d’une batterie 48 volts lithium-ion (Li-lo) gérée par un système de gestion BMS. Ce BMS autorise des courants de charge plus élevés, et aussi une alimentation plus généreuse pour faire face aux pics de puissance. La batterie est préchauffée jusqu’à sa température opti-
Via son programme «Chargeurs électriques agricoles», la fondation KliK encourage la transition vers l’entraînement électrique dans l’agriculture. Le montant du financement dépend du modèle et de l’utilisation du e-chargeur. Elle peut être définie sur le calculateur de KliK. Le subside est accordé pour autant que la demande soit antérieure à la commande ou à l’achat. Pour s’inscrire et obtenir plus d’informations, consulter le site www.hoflader.klik.ch
male et surveillée en permanence. Le constructeur propose d’usine les batteries Li-ion standard 14,1 kWh, ainsi que les 18,7 kWh et 23,4 kWh en option. Les batteries pèsent 132, 148 et 165 kilos. Le «1190e» est doté d’usine d’un appareil de recharge embarqué de 3 kW (et d’un deuxième sur demande). Selon l’équipement, le temps de charge varie de 3 à 10 heures (de 20 à 90 %). Le «Hoftrac» possède deux moteurs électriques, l’un de 6,5 kW pour l’avancement hydraulique et l’autre de 8 kW pour le travail hydraulique. La vitesse d’avancement varie en continu entre 0 et 15 km/h.
Adieu gaz d’échappement, bruit et particules de suie. L’offre en véhicules de manutention électriques croît continuellment et s’adapte ainsi à une demande toujours plus forte. Les chargeuses électriques ne sont pas seulement exemptes de gaz d’échappement et moins bruyantes. Sur le plan des performances, elles sont aussi comparables aux chargeuses thermiques de taille identique. Elles n’ont besoin que d’un temps de recharge plus long que celui d’un remplissage de réservoir de carburant.
Les appareils de manutention utilisés dans l’agriculture facilitent quotidiennement de nombreux travaux. Cependant, ces véhicules s’accompagnent de risques plus ou moins importants. Des erreurs de manipulation peuvent avoir des conséquences fatales.
Ruedi Hunger
Les engins de manutention ont presque toujours une autre conception que les tracteurs. Celui qui maîtrise un tracteur doit réapprendre et penser différemment lorsqu’il passe à une chargeuse ou à un chariot télescopique. En outre, chaque engin a sa propre construction. Un chariot élévateur à fourche n’est pas un chargeur, une chargeuse compacte n’est pas un élévateur et le chariot télescopique diffère radicalement du tracteur/chargeur frontal.
Formation obligatoire
C’est pourquoi une formation est exigée depuis 2017 pour se servir d’un chariot élévateur à contrepoids (R1) ou d’un chariot télescopique (R4). Pour un usage agricole, le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) propose des cours de deux jours reconnus par la
Suva qui répondent aux exigences de la directive CFST 6518 (attestation de formation). L’obligation d’instruire selon l’article 6 de la loi sur le travail (voir encadré ci-contre) s’applique aux valets de ferme, aux chargeurs compacts et frontaux ainsi qu’aux élévateurs arrière qui ne sont pas concernés par la directive CFST.
Où se situent les dangers*:
• Chargeur frontal
Le chargeur frontal est monté sur le tracteur. Il constitue pour bien des exploitations une solution économiquement judicieuse. Les tracteurs sans cabine ne devraient pas en être dotés, car le conducteur n’est pas protégé contre les chutes d’objets. En raison de la modification du centre de gravité, le véhicule (chargeur surélevé) présente un risque aigu de basculement dans les virages. En cas de conduite en pente (inclinaison latérale), le centre de gravité du véhicule se rapproche de la limite de basculement. Le champ de vision
réduit en position centrale du chargeur peut entraver la visibilité des autres usagers de la route. La hauteur maximale et le porte-à-faux avant ne doivent pas être dépassés. Aucun chargement n’est autorisé. Conseils: équiper le tracteur d’un lest arrière et de roues jumelées. Ces dernières améliorent la stabilité.
L’article 6, alinéa 1, de la loi fédérale sur le travail dans l’industrie, l’artisanat et le commerce (LTr) édicte: «Pour protéger la santé des travailleurs, l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures dont l’expérience a démontré la nécessité, que l’état de la technique permet d’appliquer et qui sont adaptées aux conditions d’exploitation de l’entreprise. Il doit en outre prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’intégrité personnelle des travailleurs.»
• Chariot élévateur à contrepoids
Dans les exploitations maraîchères, on utilise des chariots élévateurs à contrepoids pour manipuler les marchandises. Ils se caractérisent par leurs petites roues qui ne peuvent rouler que sur des voies de circulation stables (sols fermes). Sans charge, cet engin a un équilibre quelque peu précaire en raison de l’essieu arrière oscillant et directeur. Avec la charge, il se stabilise mieux parce qu’un poids plus grand repose sur l’essieu avant rigide.
Attention: les conducteurs de chariots élévateurs doivent obligatoirement porter une ceinture abdominale. Seules les personnes formées ou expérimentées peuvent travailler avec ces engins. En montée ou en descente, la charge doit toujours être en amont.
• Chargeuses compactes
Les chargeuses compactes disposent en général de quatre roues de même taille. Comme les véhicules à chenilles, elles
sont dirigées par freinage ou accélération unilatéraux (désignées par le terme de direction «de blindé» ou «par ripage»). Les roues sont solidement fixées au châssis du véhicule. Les arêtes de basculement de la chargeuse forment un quadrilatère, ce qui implique une grande stabilité. La visibilité vers l’arrière et sur les côtés est limitée à cause de la structure.
Le conducteur est tenu de respecter scrupuleusement les angles de visibilité et les angles morts, de toujours regarder dans le sens de la marche ainsi que d’éloigner les tiers et les enfants de la zone dangereuse. Il doit être bien instruit et avoir une certaine pratique afin de connaître les limites d’utilisation et les particularités de l’engin.
• Chariot télescopique
Le chariot télescopique est muni de quatre roues de même taille et s’appuie sur trois points, deux fois sur l’essieu avant et une fois sur l’essieu arrière oscillant, ce qui change du tracteur. Le bras télescopique permet des hauteurs de levage et des portées élevées. Mais l’état
L’une des caractéristiques de la chargeuse articulée est la variation de son empattement lors du braquage. Illustration: EuropaLehrmittel
de la charge est à surveiller en permanence. Le champ de vision du conducteur est limité côté droit lorsque le bras télescopique est levé.
Le conducteur doit toujours conduire avec la charge abaissée, regarder dans le sens de la marche, respecter les angles de vue et les angles morts.
• Chargeuse articulée
La particularité d’une chargeuse articulée est son châssis en deux parties avec un point d’articulation vertical. Le pliage latéral autour de ce point modifie l’empattement. Cela nuit considérablement à la stabilité, car le couple de renversement latéral augmente, surtout lorsque la charge est soulevée. La combinaison de la direction articulée et de la direction par essieu améliore les manœuvres dans les espaces restreints et réduit le risque de basculement. Les roues jumelées sur l’essieu avant améliorent la sécurité au basculement, alors que le poids supplémentaire à l’arrière a un effet négatif. Les
chargeuses articulées sans cabine n’offrent aucune protection au conducteur contre les chutes de charges (voir encadré FOPS et ROPS ci-dessous).
Il incombe au conducteur de conduire avec la charge abaissée, de regarder dans le sens de la marche, de connaître et respecter les limites d’utilisation ainsi que d’éloigner les tiers de la zone de danger. Et aucun passager ne doit se trouver à bord.
Conclusion
Les engins de manutention sont répandus dans l’agriculture. Chacun d’entre eux a ses propres caractéristiques et réagit différemment pendant la conduite et lors du chargement. Pour que les charges et les marchandises puissent être déplacées rapidement et en toute sécurité, une formation spécifique et une instruction complète sont nécessaires. L’adage «les accidents n’arrivent pas, ils sont provoqués» s’applique aussi aux véhicules de manutention.
Les cabines doivent protéger le conducteur et remplir les conditions suivantes:
FOPS: acronyme du terme anglais falling object protective structure, se traduit par «structure de protection contre les chutes d’objets». Cet acronyme définit une cabine qui protège le conducteur contre les chutes d’objets. Des éléments de cadre et de grille de renfort sont installés à cet effet.
ROPS: acronyme du terme anglais roll over protective structure, se traduit par «structure de protection contre le retournement». En cas d’accident (renversement),
cette structure réduit le risque de déformation excessive de la cabine et de chute du conducteur (s’il est attaché).
La hauteur ou la position des bras du chargeur frontal influence le champ de vision, la stabilité et le comportement de freinage du tracteur.
Finissez-en avec le diesel, optez pour la motorisation électrique! Oui, mais au fait, quelles sont les caractéristiques des différentes batteries?
Ruedi Hunger
Les engins de manutention électriques ont perdu leur caractère exotique et sont désormais considérés comme des machines à part entière. Le développement du chariot élévateur à fourche avait déjà
donné aux constructeurs l’occasion de se familiariser avec les batteries. Une expérience qui a été précieuse, même si les conditions d’utilisation des chargeurs, compacts ou télescopiques, ainsi que des valets de ferme sont très différentes. Ces véhicules ont pour point commun d’opérer aux environs immédiats de la ferme, et non pas à des kilomètres d’une prise électrique. Qu’elles soient du type acideplomb, plomb-feutre, plomb-gel ou lithium-ion, les batteries doivent être rechargées. Les différentes technologies sont brièvement présentées ci-après.
La plupart des constructeurs de chargeurs électriques misent aujourd’hui sur la technologie lithium-ion (Li-ion), dont le point fort est de concentrer un maximum d’énergie dans un espace réduit. Les bat-
teries Li-ion sont capables de débiter, de manière fiable, une puissance élevée, même sans être chargées à bloc. En effet, elles ont une courbe caractéristique de tension plus constante que les batteries acide-plomb. Les batteries Li-ion ont un rendement global jusqu’à 20 % supérieur à celui des batteries acide-plomb. La technologie des batteries Li-ion, comme celles fabriquées par Jungheinrich, qui fait appel au phosphate de fer lithié (LFP) pour la chimie de cellule, est actuellement la plus sûre. Ces batteries sont incombustibles, atoxiques et parfaitement inoffensives pour l’environnement. Leur chimie de cellule n’utilise pas de cobalt. Les batteries lithium-ion sont protégées par plusieurs mécanismes de sécurité. Ainsi, le système de gestion de batterie (SGB) surveille les processus tels que le chargement, le niveau de charge, la décharge
Depuis belle lurette déjà, les chargeuses compactes de petite taille sont équipées de moteurs électriques. Photo: Ruedi Hunger Pour faire face à toutes les éventualités, il existe une gamme adaptée de câbles de charge, avec la connectique correspondante.profonde, l’échauffement, etc. Schäffer garantit les accumulateurs Li-ion de ses chargeurs électriques pour 5000 cycles de charge (ou 5 ans). Avant («e6»), Bobcat («e-S70»), Giant, JCB, Manitou, Weidemann, et Faresin («6.26 e») misent aussi sur la technologie Li-ion.
Les batteries acide-plomb
Les batteries acide-plomb pèsent près de quatre fois plus lourd et sont sensiblement plus volumineuses que les batteries Li-ion. Elles se divisent en deux types. Les batteries à cellules ouvertes, remplies d’acide sulfurique dilué, sont fermées par un bouchon, qui permet de compléter le niveau en ajoutant de l’eau distillée. Ces batteries ne peuvent fonctionner qu’en position debout, pour prévenir tout risque d’écoulement de l’électrolyte, une substance corrosive. Les batteries dites sans entretien (voir batteries AGM et plombgel) appartiennent à l’autre catégorie.
La batterie acide-plomb peut débiter une intensité élevée sur un court laps de temps. Pour cette raison, elle est couramment utilisée comme batterie de démarrage. Il n’y a pas d’effet mémoire, la batterie peut être rechargée indépendamment du niveau de charge atteint. Parmi les inconvénients, citons la faible densité énergétique et le taux d’autodécharge relativement important (entre 5 % et 10 % par mois). Les batteries acide-plomb dans les versions 24, 48 et 80 volts s’accordent avec les engins de manutention électriques. Merlo équipe par exemple son «eWorker» de batteries acide-plomb.
Les accus AGM sont des batteries au plomb performantes, réalisées avec une couche de feutre en fibres de verre imbibée d’électrolyte. L’acide des accus AGM est captif, la batterie peut donc fonction -
ner dans une position quelconque. Il n’y a pas non plus de risque d’écoulement d’acide même si le bac devait être fendu. L’accu AGM a une résistance interne très faible, ce qui lui permet de fournir des intensités de décharge élevées sur un court laps de temps. Ces accus ne présentent pas d’échauffement, même à intensité élevée. Les accus AGM sont aussi capables de supporter une décharge profonde et présentent une bonne capacité de charge, même à basse température. Le taux d’autodécharge se situe normalement entre 1 % et 3 % par mois. Les batteries AGM sont insensibles aux vibrations. Elles supportent plus du triple de cycles de charge que les batteries de démarrage traditionnelles. Avant équipe sa «e5» d’une batterie AGM et Kramer fait de même («KL25.5e»).
Les batteries plomb-gel (ou accus VRLA)
La batterie plomb-gel est une variante de la batterie acide-plomb, dans laquelle l’électrolyte à base d’acide sulfurique est mélangé à la silice pour le gélifier. L’accu est entièrement fermé, il est par conséquent impossible de compléter le niveau d’eau. Aucune stratification de l’électrolyte n’est à craindre, ni perte de capacité par séparation. Les batteries au gel sont capables de générer des intensités extrêmement élevées. Elles sont particulièrement robustes et donc peu sensibles aux vibrations. Les batteries au gel ne nécessitent quasiment aucun entretien. Les batteries plomb-gel sont cependant sensiblement plus lourdes que les batteries Li-ion, elles supportent mal les températures supérieures à 45 degrés. Le taux d’autodécharge se situe (selon la température) entre 3 % et 5 %. Le constructeur suisse de chargeurs GreenFox mise sur des batteries plomb-gel à longue durée de vie.
Les batteries en bref
• Les batteries sont des dispositifs de stockage d’énergie électrochimique. On distingue les cellules primaires (piles) et secondaires (accumulateurs).
• Les cellules primaires sont des sources de courant dans lesquelles l’énergie chimique est transformée en énergie électrique lors d’une réaction redox irréversible. Les cellules primaires doivent donc être jetées après usage.
• Les cellules secondaires, également appelées accumulateurs, sont des dispositifs de stockage d’énergie électrochimique rechargeables. La réaction chimique qui s’y déroule est réversible. Une utilisation multiple est ainsi possible.
• Le terme «cycle de charge» désigne un processus continu complet de charge et de décharge. La durée de vie d’une cellule est généralement définie par le nombre de cycles de charge possibles. Selon le type, l’utilisation et le maniement, les batteries d’accumulateurs rechargeables peuvent supporter une centaine, voire un millier, de cycles.
Un appareil de recharge embarqué ou extérieur?
Pour recharger les batteries, on peut utiliser un appareil de recharge embarqué («on board»), qui a l’avantage d’être sur place et de pouvoir être branché à tout instant. Une autre possibilité est d’embarquer un second appareil de recharge ou d’en avoir un externe. Celui-ci aura généralement une puissance de recharge supérieure. En cas d’urgence, la batterie sera donc plus vite chargée avec ce dernier appareil
Les engins de manutention et les autres véhicules électriques utilisent des technologies de batteries variées. Les constructeurs choisissent celle qu’ils jugent apte pour leurs produits. Les chargeurs électriques ont en commun de ne pas pouvoir travailler plusieurs heures d’affilée sans qu’une période de recharge plus ou moins longue doive être intercalée. Une gestion judicieuse des opérations permet de planifier les périodes de recharge en fonction de l’organisation de la journée et d’utiliser ainsi le véhicule pour toutes les tâches courantes de la ferme. L’offre en chargeurs électriques est sans doute appelée à s’étoffer davantage
Les moteurs électriques conviennent très bien pour les chariots élévateurs . Photo: Heinz RöthlisbergerUne nouvelle chargeuse arrive à la ferme. Le remplissage de la mélangeuse ou de l’épandeur à fumier se révèle compliqué. Parfois, l’engin ne parvient pas à saisir les balles rondes du haut de la pile, ou il doit s’approcher trop près de la remorque pour charger des produits en vrac. Il ne s’agit pas là de défauts minimes, mais de handicaps insurmontables.
Ruedi Hunger
La force et la hauteur de levage sont les premiers critères qui viennent à l’esprit lorsqu’il est question d’un engin de manutention. Ces paramètres sont certes importants, mais ne doivent pas faire oublier d’autres caractéristiques, également essentielles. Les informations fournies par les brochures sont judicieuses et informatives, mais il vaut mieux tester un engin avant de l’acheter pour être certain que toutes les attentes seront satisfaites.
La norme européenne 1459 porte sur la sécurité des «chariots de manutention tout-terrain automoteurs» à portée variable. Ce terme quelque peu abstrait qualifie en fait un chariot télescopique. La longueur du bras télescopique, y compris la charge sur l’outil porté, modifie le centre de gravité global du véhicule. La stabilité est donc modifiée, ce qui influence à son tour la sécurité au travail. La
force de levage est maximale lorsque le levier est le plus court (télescope rentré) et la hauteur de levage la plus faible. La «charge de basculement», notion importante, indique le poids à partir duquel les roues arrière perdent leur adhérence au sol lorsque le bras est à l’horizontale, que le télescope soit rentré ou sorti. La charge de basculement est aussi influencée par l’entraxe. Un indicateur de charge informe ou avertit le conducteur de l’état momentané de la charge. Dès qu’un signal sonore retentit, le bras de levage ne peut plus être sorti ni soulevé davantage. Un diagramme de charge utile indique les forces de levage: plus la longueur du bras télescopique augmente et plus la charge utile diminue.
Une «extension» pour une hauteur de levage plus importante?
Dans l’agriculture, on aime bien augmenter, élargir ou allonger. Dans le cas des engins de manutention, il existe plusieurs
longueurs de bras (chargeurs) et divers godets à benne basculante allongés. On atteint ainsi plus facilement la hauteur de levage requise, mais à quel prix? La force de levage diminue avec l’augmentation de la hauteur de levage. En outre, la charge de basculement indiquée diminue simultanément. Il convient d’être particulièrement attentif à ce point avec les véhicules articulés. Dans ce cas, le risque de basculement augmente lorsque l’angle d’articulation du véhicule est élevé. Il est donc recommandé de n’exploiter les avantages résultant de l’extension du télescope que lorsque la machine est droite. Les véhicules à quatre roues directrices (au lieu de la direction articulée) sont un peu plus sûrs à ce propos.
La visibilité: un facteur souvent oublié
La hauteur de transbordement, la portée, ainsi que l’angle de chargement et de déversement sont des notions fonda -
mentales pour un chargement efficace. La zone entourant un engin de manutention est critique, en partie hors de la visibilité du conducteur. Des angles morts ap paraissent de part et d’autre lors de manœuvres vers l’avant et l’arrière. La position assise centrale sur les valets
de ferme, les chargeuses et les chargeuses sur roues à bras télescopiques offre une assez bonne visibilité. Mais attention: plus la taille du véhicule est conséquente et plus la visibilité diminue. C’est particulièrement le cas des chariots télescopiques avec moteur positionné à
droite. Par ailleurs, les enfants sont exposés à un danger extrême, parce que le conducteur d’une chargeuse, même de petite taille, ne les voit pas toujours. Il est donc recommandé d’éloigner systématiquement les tiers de la zone de travail.
• Hauteur de transbordement
La hauteur de transbordement ne correspond pas à la hauteur de levage maximale. Elle correspond à la hauteur entre le sol et le godet ou la fourche à palette en position horizontale, lorsque le bras est entièrement levé. Le choix de la machine appropriée implique d’atteindre cette hauteur, qu’il s’agisse d’une chargeuse, d’un chargeur doté d’un bras télescopique ou d’un chariot télescopique. Atteindre la hauteur de transbordement minimale ne garantit pas qu’il soit possible de basculer le godet dans la mélangeuse ou dans l’épandeuse à fumier.
• Zones conflictuelles
Lorsque la hauteur de transbordement et la portée sont trop faibles, deux zones conflictuelles apparaissent. Avec les épandeuses à caisson, la présence de roues latérales aggrave encore la situation. Le véhicule ne peut pas s’approcher suffisamment de l’épandeuse et le godet de chargement ne peut pas être entièrement vidé. Les valets de ferme et les chargeuses de petite et moyenne taille sont particulièrement concernés par ces deux problèmes. Les chariots télescopiques ou les chargeuses sur roues à bras télescopique sont une solution à ce handicap.
• Hauteur de déversement
La hauteur de déversement correspond à la hauteur entre le sol et le bord inférieur du godet (ou de la fourche) entièrement incliné. Elle est optimale lorsqu’il est possible de passer au-dessus des véhicules ou des installations à remplir avec le godet entièrement incliné. Si ce n’est pas le cas, le godet peut certes être vidé, mais il doit préalablement être basculé en arrière avant de reculer. Cela prend du temps et peut occasionner des dégâts. Sur les chargeuses, la hauteur de déversement peut être accrue à l’aide d’un godet à haut-déversement. Les chariots télescopiques disposent généralement d’une «certaine marge vers le haut».
• Portée/distance de déversement
La distance de déversement est mesurée à partir du bord avant des roues avant jusqu’au bord inférieur du godet basculé. Les chariots télescopiques et les chargeurs télescopiques sur roues ont, dans ce domaine, une longueur d’avance sur les autres véhicules de chargement. La portée ou la distance de déversement est particulièrement importante lors du chargement d’une remorque ou du remplissage d’une remorque mélangeuse. Si elle est trop faible, la remorque mélangeuse est régulièrement chargée d’un côté, ce qui est susceptible de provoquer une usure accrue.
• Angle de cavage
L’angle de cavage détermine le degré d’inclinaison possible lors du remplissage du godet. L’objectif est d’obtenir un angle optimal afin d’éviter toute «trace de ruissellement» lors du chargement ou du remplissage. Cela dépend également du godet utilisé. Un angle de cavage de plus de 40° est recommandé. A ce sujet, il convient également de mentionner la force d’arrachement ou force de décollement théorique. Cette valeur indique la force d’arrachement du vérin de basculement sur le bord du godet à une pression hydraulique donnée (bar).
• Angle de déversement
L’angle de déversement indique jusqu’où le godet peut être basculé vers le bas. Avec un angle de déversement élevé, le godet peut être vidé en toute sécurité, un atout de taille avec les produits en vrac collants. L’illustration ci-contre montre le problème résultant d’une hauteur de chargement insuffisante pour utiliser l’angle de déversement maximal potentiel. En d’autres termes, plus le godet peut être basculé, plus la hauteur de déversement est faible. Un angle de déversement d’environ 40 à 50 degrés est recommandé.
Technique Agricole a testé cinq outils différents pour l’entretien mécanique de litières chaux-paille destinées à des vaches.
Martin Abderhalden* et Roman EngelerLes logettes sont répandues dans l’élevage laitier. Un matelas de 15 à 30 cm d’épaisseur peut être constitué de plusieurs façons et en différents matériaux: fumier, paille, chaux-paille, pellets de paille, sable ou phase solide du séparateur à lisier. Les bourrelets compactés sous les arceaux des logettes sont à niveler pour préserver le confort de la couche en évitant qu’ils durcissent et forment des «cuvettes». Une vache est plus encline à
se coucher dans une logette bien travaillée. Cela dope sa production laitière et la santé de ses onglons. Un certain travail est néanmoins nécessaire. Le potentiel de mécanisation existe, bien que ce marché soit peu prisé.
Le matériau de la litière pose des exigences à la machine. Plus il est fin, plus il est facile à traiter. La conception de l’étable est importante, car dans un espace parfois exigu, il est avantageux de pouvoir utiliser au moins un petit valet de ferme. La situation se complique lorsque les logettes sont réparties en
groupes et non alignées, comme souvent dans les étables transformées. Des poteaux de soutien sont fréquents, ce qui compromet fortement le passage unique.
Pour cette raison, les machines ont été testées dans une étable transformée avec des matelas chaux-paille comportant ces obstacles. Elles ont été tractées par un valet de ferme Weidemann «1140» de 1700 kilos avec direction articulée, un débit hydraulique de 30 l/min et deux distributeurs à double effet. Un tracteur étroit John Deere de 46 chevaux peut être utilisé pour l’une des machines, entraînée par prise de force.
Si le matelas se compose de chaux-paille, il vaut mieux ne travailler que la couche supérieure, pour autant que la couche inférieure n’a pas durci. Si l’ameublissement est trop profond, le matelas peut devenir trop lâche avec le risque que les animaux grattent davantage et que l’adhérence pour se lever se dégrade. C’est pourquoi les possibilités de réglage de la profondeur de travail ont été étudiées soigneusement.
Un peu d’entraînement s’avère nécessaire avant de pouvoir estimer l’intensité du travail depuis le véhicule. Parfois, l’arbre de transmission sert de butée, ou la glissière s’appuie sur le rebord arrière de la logette. Les dents rigides poussées tendent à repousser le matériau vers l’avant. Ce principe fonctionne plutôt bien pour le sable et la litière de pellets, mais atteint ses limites avec le matelas chaux-paille.
Les dents rotatives offrent ici un net avantage. Sous les arceaux des logettes, dans les coins et autour des poteaux, le matelas risque davantage de durcir. L’accès avec la fourche pour ameublir la litière est alors difficile.
Tous les outils sont passés aisément sous les arceaux des logettes. Avec certains d’entre eux en revanche, travailler près des poteaux et des coins exigeait une certaine pratique. Un dispositif de pivotement hydraulique permet de faciliter la tâche et d’augmenter le rayon d’action, mais en augmentant le poids de l’outil.
Les outils ont été utilisés sur 36 logettes profondes. Les passages étaient aisés dans le secteur de 12 logettes sans poteaux. Les 24 logettes restantes comportaient des poteaux.
Les logettes étaient remplies d’un mélange chaux-paille plus grossier dans la partie inférieure de 20 cm et d’un mélange de chaux-paille hachée plus souple
dans la partie supérieure de 10 cm. Dans le secteur sans poteau, un outil rigide peut passer assez rapidement avec un bon résultat de nivellement. L’obtention d’un bon mélange nécessite cependant une machine rotative.
La manipulation des outils dans des espaces restreints requiert de l’expérience. En position relevée, la plupart d’entre eux atteignent environ 250 cm de haut. Pour les machines qui ne sont pas rabattables, il faut veiller à la hauteur des passages. Ces engins de plus de 300 kilos exercent des poussées latérales et le véhicule porteur doit offrir une stabilité suffisante.
La plupart des machines testées ne sont pas particulièrement bien équipées pour l’entretien et l’entreposage. Un montage simple avec une bonne position d’entreposage et une surface résistante à la saleté sont plus que souhaitables. Il est préférable que l’appareil soit galvanisé ou thermolaqué.
Un robuste disque rotatif en acier de 85 cm de diamètre est posé à l’avant et entraîné par un moteur hydraulique bien protégé.
Le «BVR 2400» de Flingk se distingue par sa construction spéciale. Il s’adapte à différents dispositifs d’attelage grâce à des brides de serrage. Un châssis pivotant massif permet de pivoter manuellement le bras de 203 cm sur 180 degrés, et de le bloquer ensuite. Un vérin hydraulique de rotation est disponible en option. Il a été ajouté en cours de test pour que l’outil ne pivote que de 90 degrés de part et d’autre. Le «BVR 2400» nécessite alors deux distributeurs plutôt qu’un, tous les chargeurs n’en étant pas équipés. Un robuste disque rotatif en acier de 85 cm de diamètre est posé à l’avant et entraîné par un moteur hydraulique. Il est protégé par un arceau de 27 cm de haut, ce qui s’avère un peu juste selon la conception des séparations des logettes. Le sens de rotation peut s’inverser via le distributeur. Sur la machine de test, 8 des 36 dents en acier possibles avaient un diamètre de 24 mm et une longueur de 12 cm, dimensions idéales pour une litière chaux-paille. Selon le type de litière, le sable par exemple, il est possible d’utiliser davantage de dents. Le «BVR 2400» est revêtu
d’un protection par thermolaquage double et sa finition est soignée. Lorsque cette machine de 300 kilos est attelée, le bras pivotant mesure 248 cm de long (à partir du point de pivot). Il se contrôle bien, peut pivoter latéralement et être positionné dès l’entrée dans la rangée des logettes. Avec un peu d’entraînement, on peut conduire, faire pivoter le bras et travailler la couche de l’arrière à l’avant simultanément, même dans les coins et autour des poteaux, performances qu’aucun autre outil n’a pu accomplir. L’inversion du sens de rotation permet de répartir les inégalités dans la direction souhaitée, en particulier vers l’intérieur dans la zone de bordure. L’engin a bien fonctionné en étant tracté par le chargeur, avec un débit hydraulique de 30 l/min, et pu ameublir les endroits compactés. Une soupape de surpression intégrée évite toute surcharge du moteur hydraulique. L’effet d’ameublissement peut encore être amélioré en inclinant légèrement le disque de fraisage.
Le résultat de mélange s’avère étonnamment bon. Aucune butée de profondeur
n’est disponible, le disque de grande dimension s’en chargeant en partie, le reste relevant de l’habileté du conducteur. Le déplacement latéral du poids succédant aux mouvements du bras pivotant a été maîtrisé par le chargeur, mais la prudence est de mise en cas de levage élevé au-dessus des rangées des logettes. La machine nécessite relativement peu d’espace de stockage et son revêtement facilite son entretien. Seuls les tuyaux hydrauliques peuvent vieillir rapidement à l’extérieur. Le «BVR 2400» convient à presque tous les types de litières et peut donc s’utiliser de manière universelle. Le poids propre élevé implique un chargeur bien stable.
+ Bon travail dans les coins
+ Construction robuste
+ Bonne finition
– Hauteur nécessaire pour le rotor
– Poids élevé
Expérience nécessaire
«L’aplanisseur de logettes» de Düvelsdorf est un appareil simple qui s’adapte bien aux diverses conditions d’utilisation. Le châssis de type Euro est solidement soudé, robuste et galvanisé. Un distributeur à double effet est nécessaire pour la commande. Les fixations du châssis au bras pivotant sont vissées et réglables. Il peut ainsi se déplacer latéralement de quelque 15 cm et s’adapter au véhicule porteur. Le bras principal de 75 cm peut être complété par des segments de 35 cm. Les dents ont une largeur de travail de 145 cm, en incluant deux segments rapportés. En outre, leur profondeur d’attaque est réglée d’usine à 8,5 ou 16 cm, en tournant le bras et en les dévissant. En position relevée, «l’aplanisseur de logettes» demande 248 cm de haut, sinon il peut être basculé vers l’avant.
Le travail de fond est réalisé par les 16 dents pointues de 18 cm de long. Leur forme incurvée vers l’avant permet de déchirer et soulever le matelas de paille avec une bonne prise lors du déplacement vers l’avant, comme le ferait un grand râteau. Plus la litière est fine, mieux cela fonc-
tionne. En présence de parties solides ou de zones dures, il convient de passer plusieurs fois pour qu’elles se défassent complètement et ne soient pas simplement repoussées. En revenant en arrière, les dents incurvées broient le matériau, ce qui permet d’obtenir l’effet de nivellement souhaité. Les choses se compliquent par contre autour des poteaux et dans les coins. C’est là que le passage avec «l’aplanisseur de logettes» devient difficile. L’effet optimal s’obtient avec de longues rangées de logette où il est possible de passer rapidement. Le passage s’améliore en enlevant la moitié des dents.
Le guidage en profondeur s’effectue d’une part au moyen du bras oscillant du chargeur et, d’autre part, grâce à la plaque coulissante posée sur la bordure arrière des logettes et qui empêche les dents de s’engager trop profondément.
Le repliage par le distributeur à double effet est rapide et bien dosable. L’appareil peut se remiser en position de travail dépliée ou debout, les dents pointues et saillantes présentant cependant quelques risques. Grâce à la galvanisation com -
plète, «l’aplanisseur de logettes» résiste aux intempéries et peut donc également être stocké à l’extérieur.
«L’aplanisseur de logettes» de Düvelsdorf a réalisé de bonnes performances. Si aucun obstacle ne se trouve sur son chemin, il assure un travail rapide. L’outil est le plus à l’aise dans les logettes remplies d’une litière fine qui s’écoule bien. Il est fixé simplement mais construit solidement et son poids propre est faible. La galvanisation complète rend «l’aplanisseur de logettes» peu sensible. Son bras fin permet de passer sans problème sous les arceaux des logettes.
+ Dents sur pas de vis
+ Extensibilité avec des segments
+ Construction simple et galvanisée
– Dents peu résistantes
– Dents pointues non protégées au stockage
– Faible effet de mélange
L’aplanisseur de logettes Mehrtens «BP 1400» est compact et, de ce fait, de construction assez complexe. Son châssis qui sert également de béquille est équipé d’un support Euro soudé. Le bras latéral est fixé à gauche sur un pivot. Il se soulève et s’abaisse au moyen d’un vérin. A l’arrière du cylindre se trouve une broche permettant d’ajuster l’inclinaison latérale, de sorte que le matériau se répartisse à la hauteur voulue dans la logette. Le cœur de la machine est constitué d’une vis sans fin de 120 cm de long à entraînement hydraulique et renvoi d’angle bridé. Quelque 30 l/min à 200 bars au maximum suffisent pour l’alimentation en huile. L’ensemble de l’unité est solidement imbriqué, le moteur hydraulique situé au-dessus disposant de brides. Le renvoi d’angle pivote donc également, ce qui limite la largeur de passage à 136 cm pour une hauteur de transport de 200 cm à peine. Ces dimensions sont idéales
pour les transformations comprenant des passages de faible hauteur. Une commande séquentielle permet le fonctionnement avec un seul distributeur à double effet.
Assez compact, le Mehrtens «BP 1400» s’attelle rapidement et facilement. De par sa conception, la vis sans fin de 140 cm de long commence déjà à tourner lorsque le bras est abaissé latéralement en position de travail. Elle pousse rapidement le matériau vers l’avant sur la couche. Le tiers avant de la vis a un diamètre légèrement plus petit, ce qui réduit la formation de tas à l’avant des logettes. Les mouvements rotatifs assouplissent déjà la couche supérieure du matelas. Un peu d’exercice est nécessaire pour que le matériau ne se dépose trop haut. L’entretoise de l’arbre du renvoi d’angle, qui se pose sur de la bordure des logettes, sert de butée de profondeur. Une tôle de protection serait utile au-dessous de l’entraî -
nement, car il se trouve assez exposé. Il est possible de s’approcher correctement des poteaux, mais le couvercle entrave le retour. On ne peut pas traiter les logettes sur toute leur longueur, car la portée de la vis sans fin n’atteint que 140 cm. Il serait pratique d’utiliser un système d’inversion pour ramener le matériel poussé vers l’avant. La vitesse de travail est bien adaptée et un seul passage suffit généralement pour le traitement.
+ Appareil léger
+ Maniabilité
+ Entreposage pratique
– Totalité de la longueur de la logette ne pouvant pas être traitée
– Vis sans fin non réversible
Formation de tas
Le bras muni de dents sur 156 cm de longueur est très éffilé à l’avant et peut passer sous les arceaux des logettes les plus profondes.
L’aplanisseur de logettes profondes «DSV» du constructeur Kemp dispose d’un châssis d’attelage stable. Il était également équipé d’un dispositif de fixation Euro pour le test. D’autres plaques de montage disponibles en option peuvent se fixer directement sur les trous vides existants non obturés. Cependant, l’eau et la saleté peuvent pénétrer à l’intérieur du tube. Deux supports réglables sur le côté du châssis peint assurent une bonne stabilité. Cet outil a la particularité de pivoter des deux côtés avec un seul distributeur. Le bras pivotant au centre du châssis, mesure 260 cm de longueur à partir du point de pivot. Il dispose d’un solide vérin assurant le levage et l’abaissement. L’outil comporte 15 dents massives de 20 mm de diamètre et de 9 cm de long qui sont solidement soudées au bras sur une longueur de 156 cm. Le bras coudé s’abaisse progressivement vers l’avant, de sorte qu’il est aisé de passer sous les arceaux des logettes profondes. Une bande de caoutchouc vissée, coulissant le long du bord de la logette, sert de guide latéral. Le remplissage complet de la logette impliquerait cependant qu’elle
soit réglable en hauteur, mais cela convient pour la manipulation des matériaux fins. Une hauteur de passage avoisinant les 250 cm est nécessaire en position relevée.
Le mécanisme de pivotement est original. Le bras peut se pivoter d’un côté à l’autre sans système hydraulique en modifiant l’angle d’inclinaison, ceci uniquement par gravité. L’élément le plus spectaculaire est la poutre relevée qui penche vers l’avant ors du basculement. Lorsque la machine est poussée vers le chargeur, la poutre se déplace automatiquement de côté, mais l’impact est assez violent. L’installation d’éléments amortisseurs ne serait donc pas un luxe. Le conducteur a besoin de s’exercer pendant quelques heures avant de maîtriser correctement ce mécanisme de pivotement.
Les dents massives fonctionnent comme un râteau sur la surface. Le Kemp s’est bien comporté dans la paille courte. Il a plus de difficultés pour défaire et répartir les compactages profonds en raison du mode opératoire. Il doit effectuer plusieurs passages pour accomplir un bon travail. Avec cette machine, on peut éga -
lement se servir de la direction articulée du chargeur et contourner les poteaux éventuels. Le Kemp «DSV» est le seul parmi les outils testés à disposer d’une fixation des tuyaux correct.
Le Kemp «DSV» est de construction robuste et dispose d’un mécanisme de pivotement raffiné bien adapté pour la pratique. Il nécessite toutefois un peu d’entraînement au début. Dans le mélange chaux-paille, les surfaces ont été aplanies tout à fait correctement. La profondeur de travail jusqu’à environ 10 cm est très bonne. La poutre étroite permet à l’outil de passer sous tous les arceaux des logettes.
+ Mécanisme de pivotement simple
+ Un seul distributeur à double effet nécessaire
+ Construction solide avec bras plat
– Dents soudées
– Pas d’amortisseur d’oscillation
– Faible mélange en cas de travail superficiel
Le modèle «Li-Bo Rotor» en exécution trois-points traite toute la logette en un passage.
Le «Li-Bo Rotor 140» du fabricant suisse Stark Landtechnik, à Bischofszell (TG), a une conception de système singulière. Un arbre de fraisage latéral est monté sur un châssis massif sur trois points. Lors du test, l’entraînement a été assuré par la prise de force 540 du tracteur. Le montage est aussi livré sur un valet de ferme avec plaque Euro, capable de délivrer un débit d’huile minimal d’un débit d’huile d’au moins 35 l/min. Il doit offrir une bonne stabilité pour mener cet outil de 380 kg déporté latéralement et avec une largeur de travail de 140 cm. Deux distributeurs à double effet sont nécessaires pour son utilisation, un déport latéral de 20 cm étant possible en plus de la fonction de pivotement. L’outil peut ainsi s’adapter rapidement à la profondeur des logettes. 26 couteaux coudés sont montés sur l’arbre du rotor de 130 cm de long et de 80 mm d’épaisseur, comme sur une fraise rotative classique. Avec son diamètre de 37 cm, le «Li-Bo Rotor 140» est capable de traiter toute la profondeur de la logette. Il suffit de relever le système hydraulique pour ne traiter que la surface.
Lors du test, le «Li-Bo Rotor 140» a été monté sur un ancien tracteur à voie étroite de 46 chevaux, ce qui était également favorable pour le lestage. Une hauteur de passage d’au moins 250 cm est nécessaire dans l’étable pour pouvoir abaisser l’engin dans la rangée de logettes. Le travail se fait côté droit dans le sens de la marche. Un marquage sur la tôle de protection galvanisée, qui cache la vision directe sur le rotor, permet de visualiser la limite de la largeur de travail. Le cylindre d’abaissement est équipé d’un dispositif de blocage fixant parfaitement la position. Au début du processus, il convient de laisser tourner la machine, puis de l’abaisser à la profondeur de travail souhaitée. Il suffit ensuite de parcourir lentement les logettes sur toute la longueur, la vitesse pouvant s’adapter selon la nature et le taux de compactage des logettes. Un embrayage à cliquet empêche la surcharge du rotor. Les couteaux de fraisage produisent leur effet sans qu’un régime de prise de force élevé soit nécessaire. Un régime à peine supérieur au ralenti suffit pour travailler intensive -
ment sur toute la profondeur de la logette. Le résultat était bien visible et le mélange intense. Un matelas bien aéré et souple en résulte. Mais les poteaux constituent des obstacles et les manœuvres sont compliquées. Le «Li-Bo Rotor 140» est un outil polyvalent qui répond à des exigences élevées. Il s’en sort bien avec tous les matériaux, mais ne peut être utilisé que d’un seul côté. La machine est presque surdimensionnée pour n’effectuer qu’un travail superficiel. L’association avec un tracteur comme véhicule porteur implique de disposer de suffisamment d’espace. Le dégagement de poussière est à ne pas sous-estimer.
Appréciation
+ Bon mélange
+ Débit élevé
+ Construction robuste
– Coûts
– Besoin en place
Manœuvres près des poteaux
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Scannez le code QR pour plus d‘infos et tous les concessionnaires Fendt en un coup d‘œil :JCB a dévoilé début juin en Allemagne, puis lors de Bernexpo en Suisse, sa première chargeuse articulée 100 % électrique «403E». Celle-ci offrirait la même productivité que son homologue «403» à moteur diesel.
Désormais, JCB propose lui aussi un valet de ferme électrique dans sa gamme de chargeuses articulées sur pneus. Dans le cadre de sa stratégie «Off-road to zero», il décline ainsi la petite chargeuse JCB «403» à moteur diesel de 26 ou 50 ch dans une variante 100 % électrique. Première impression: cette machine dépourvue d’émissions polluantes et avec un niveau sonore et de vibration fortement réduit convient indéniablement pour travailler en intérieur. JCB cible de ce fait les exploitations agricoles d’élevage et
horticoles, mais vise en parallèle les secteurs de la construction, du paysagisme et des collectivités. L’appareil est doté de deux moteurs électriques indépendants: l’un entraînant la chaîne cinématique et l’autre pour le circuit hydraulique. Le premier, d’une puissance crête de 33,4 kW (10,6 kW de puissance continue), est animé par une batterie lithium-ion. Le bloc d’entraînement anime les essieux via une boîte de dérivation intégrée signé ZF qui transmet le mouvement systématiquement aux quatre roues. Selon la tâche,
l’opérateur peut choisir parmi trois modes de conduite : Escargot (0 à 5 km/h réglable par paliers de 0,5 km/h), Tortue (0 à 8 km/h) ou Lièvre (0 à 20 km/h). Lors de l’enclenchement de la marche arrière, le phare de travail arrière à LED s’allume et le valet de ferme émet un genre de croassement intermittent pour avertir l’entourage d’une manœuvre en cours. La machine peut être équipée d’un système de blocage de différentiel et peut chausser différents pneumatiques, larges ou étroits.
Pompe hydraulique animée par l’électrique
Le second moteur électrique anime, lui, la pompe hydraulique fournissant 41 l/min d’huile aux vérins du bras et de la direction. Le système hydraulique comprend deux modes de fonctionnement au choix: le mode Benne pour des mouvements plus dynamiques et le mode Fourches améliorant la précision du contrôle. De série, la «403E» adopte aussi une fonction de pompage continu programmable sur l’une des fonctions auxiliaires afin d’alimenter un moteur hydraulique sur l’outil. La charge de basculement atteint 972 kg, mais peut atteindre 1090 kg si l’acquéreur choisi le contrepoids optionnel de 121 kg. La machine affiche dans ce cas 2792 kg sur la balance, soit environ 70 kg de plus que son équivalent diesel. Les bras standard de la chargeuse présentent une hauteur de 2,9 m à l’axe du tablier, mais l’acheteur peut leur préférer des bras longs pour gagner 20 cm de hauteur de chargement. De série, JCB monte un dispositif de verrouillage hydraulique sur le tablier.
Au niveau du poste de conduite, le fabricant propose un toit de protection type canopy fixe ou repliable. La version cabine entièrement fermée devrait aussi être disponible à compter du 3e trimestre 2023.
La famille E-Tech s’agrandit
Initié en 2018 avec la minipelle «19C-1E», le catalogue E-Tech de machines 100 % électriques de JCB compte aujourd’hui 22 références dans 9 types de produits différents: mini-pelle, nacelle élévatrice, groupes d’alimentation à batteries, nacelle ciseaux, dumpster, chariot élévateur industriel, dumper, chariot télescopique et désormais chargeuse sur pneus. JCB aurait déjà produit une centaine de «403E» à ce jour. L’ensemble de ces équipements fonctionne silencieusement et sans émissions et peuvent être aisément rechargés sur le chantier avec un groupe JCB Powerpack à batteries lithium-ion. La gamme Powerpack, jusque-là composée de deux références en 230 V monophasé, s’enrichit de trois nouveaux modèles 400 V triphasé et compte désormais des capacités de 29 à 104 kWh.
JCB souhaite s’assurer de dimensionner le système de chauffage de manière à ne pas puiser de façon excessive dans les modules de batteries. Le joystick installé à droite de l’opérateur regroupe les commandes de l’ensemble des fonctions de la chargeuse, l’inverseur du sens de marche (à l’index), le changement de gamme ou les commandes électrohydrauliques proportionnelles des mouvements du bras, y compris les deux molettes d’actionnement des deux fonctions auxiliaires de l’outil animé. L’opérateur accède aux différents réglages de la machine sur un moniteur numérique intégré au tableau de bord, paramétrable à l’aide d’un nouveau contrôleur rotatif: ajustement des allures de déplacement, réglage des débits hydrauliques des lignes auxiliaires … et sur lequel l’opérateur vérifie de temps à autre le niveau de charge de la batterie.
Autonomie de 4 à 5 heures
La recharge s’effectue côté gauche de la machine à l’aide du chargeur intégré. Le temps de charge serait de 8 heures sur une prise électrique 230 V, ou de moins de deux heures avec le chargeur rapide JCB. Afin de dimensionner les batteries de ce modèle tout électrique, le constructeur s’est appuyé sur les données de télémétrie JCB LiveLink fournies par les appareils «JCB 403» en service dans le monde. Il a ainsi pu établir que les variantes diesel étaient utilisée en moyenne 3 à 4 heures quotidiennement par les clients. La JCB «403E» loge ainsi une batterie de 20 kWh et 96 V à quatre modules, pour garantir une autonomie de 4 à 5 h de fonctionnement effectif. Fournies par Nissan, la batterie est conçue pour fonctionner sans problème à des températures comprises entre -10 °C et +46 °C. Selon JCB, ces accumulateurs sont réputés moins sensibles
A droite du siège conducteur se trouve le joystick, le contrôleur à bouton rotatif pour gérer les paramètres du nouveau terminal de commandes et, en arrière-plan, un pavé numérique antidémarrage.
au froid hivernal que des batteries d’autres fournisseurs. Une aubaine pour les futurs clients scandinaves ou même suisses, où l’hiver est parfois rigoureux. D’ores et déjà disponible à la commande en Europe pour un montant 70% plus élevé que celui d’un modèle diesel dont le prix s’élève à environ CHF 45 000.–, la JCB «403E» vient enrichir l’offre E-Tech d’appareils à énergie électriques dépourvus d’émissions de polluants (voir encadré). JCB envisagerait désormais le développement à moyen terme d’une version électrique de sa grande sœur JCB «406».
Comparatif entre deux modèles de la série
Il existe une multitude de remorques pour transporter les balles. Celles pour les charger et les véhiculer sont moins abondantes. Plus rares encores sont les modèles adaptés aux zones alpines. En voici un, pièce unique vue au Tyrol du Sud.
Nous étions en route vers le Val Venosta sur le col de l’Ofen par une journée de mai 2023 à la météo changeante. Alors qu’il pleuvait par intermittence dans le Val Müstair, le temps était sec dans le Val Venosta. L’arboriculture à large échelle et la sécheresse comptent parmi les caractéristiques du Val Venosta. Contrairement à la sécheresse qui n’a pas de limites, les villages au-dessus de Mals se situent dans une zone presque trop élevée pour l’arboriculture. Le réseau d’irrigation desservant toutes les surfaces exploitées, témoigne de la rareté de l’eau de cette région dans laquelle la moyenne des précipitations annuelles est inférieure à 500 mm. L’eau servant à l’irrigation des vergers et des terres agricoles provient principalement du barrage de Resia. Ce lac est situé au sud du col du même nom (frontière autrichienne), dans la partie la plus élevée de la Vallée de l’Adige.
A la recherche d’une solution
«Elle était trop petite pour être viable», c’est ainsi que Matthias Wiesler explique sa décision d’en terminer avec son exploitation l’année dernière. Sa taille n’était pas seule en cause. Il souhaitait également soulager sa mère âgée de plus de 60 ans qui l’aidait quotidiennement. Matthias Wiesler confectionnait principalement des balles rondes sur son exploitation de 20 hectares peu mécanisée. Il ne souhaitait plus consentir à de nouveaux investissements dans des machines plus performantes. Depuis un certain temps déjà, il récoltait les balles rondes dans les champs avec un simple transporteur de balles. «Non, je n’avais aucun modèle pour réaliser mon projet, mais des idées bien claires, a confié Matthias Wiesler. Je savais que la remorque devait être adaptée à mon tracteur de 60 chevaux et qu’elle devait pouvoir s’utiliser sur de petites parcelles, dans
les rues étroites des villages, ainsi que sur les chemins et les routes.» Dans les conditions du Val Venosta, les remorques à balles traditionnelles utilisées sur les grandes surfaces par les agro-entrepreneurs n’ont aucune chance.
Ça ne va pas, ça n’existe pas Matthias Wiesler a présenté son projet et ses idées à la société Lochmann à Vilpian/ Terlan (entre Merano et Bolzano). Lochmann est un fabricant réputé de remorques agricoles de tous types (citernes à pression, épandeuses à fumier, remorques de transport, etc.). Une oreille attentive a été prêtée à la demande de Matthias Wiesler. Après discussions, les deux parties se sont mis d’accord pour réaliser une remorque qui peut contenir
trois balles rondes (3,60 mètres de long).
Elle a un poids total de 4,5 tonnes et dispose d’un raccordement hydraulique simple. Elément essentiel, la remorque devait être livrée immatriculable (avec numéro et permis de circulation).
Cette remorque n’a pas empêché Matthias Wiesler d’abandonner son exploitation voici un an et de mettre la remorque à disposition d’un collègue.
Depuis ce printemps, la remorque est utilisée par Jannik Sachsalber, du Pramasserhof, à sa pleine satisfaction. Jusqu’à présent, il ne possédait qu’un tracteur équipé d’une fourche avant et d’une fourche arrière. «Nous utilisons environ 80%
Jannick Sachsalber commence par réunir trois balles rondes à l’aide de la fourche avant. La remorque reste toujours accrochée au tracteur. Dans un deuxième temps, la remorque est reculée jusqu’aux balles et abaissée. Ensuite, les balles sont chargées, puis la remorque soulevée par un distributeur à simple effet, tout cela en quelques minutes.
d’ensilage d’herbe dans la ration de nos 60 vaches laitières. Cela nécessite environ 700 balles rondes par an.» Jannik Sachsalber fauche habituellement ses prairies cinq fois par an. En plus de l’ensilage d’herbe, il conserve du maïs dans un silo tranchée. La préparation de la ration totale mélangée se fait à la mélangeuse. «Grâce à la bonne collaboration avec l’exploitation de mon beau-père, nous rentabilisons bien les machines. Mon beaupère fait les balles avec une ‹McHale Fusion3 plus›, une presse combinée, et je me charge de les récupérer», explique Jannik Sachsalber.
Rendement doublé
Petit calcul: 350 trajets sont nécessaires pour transporter 700 balles rondes par an avec des fourches avant et arrière. Ils sont réduits de moitié (175 trajets) avec la remorque et la fourche avant! Jannik Sachsalber est enchanté de sa remorque.
D’autres mœurs et surtout d’autres règles! Ce qui est autorisé dans le Val Venosta, donc en Italie, est interdit en Suisse. Sur la route, les agriculteurs suisses n’ont pas le droit de transporter des charges à l’avant du tracteur (fourche à balles, chargeur frontal, pelle frontale)!
«Après des décennies de partage successoral, la parcellisation des surfaces exploitées est très importante ici. Je suis donc ravi de cette remorque si pratique. Je n’ai jamais besoin de descendre ou de la décrocher. Quand j’arrive au champ, je réunis d’abord trois balles rondes avec la fourche avant, je recule ensuite jusque vers elles, j’abaisse la remorque et continue jusqu’à ce que la première balle arrive en butée, je relève la remorque et c’est terminé.» A l’arrière, la dernière balle est maintenue par un tube rotatif réglable en hauteur. A l’avant, les balles sont bloquées latéralement par le vérin hydraulique et le châssis. Enfin, Jannik Sachsalber charge une quatrième balle sur la fourche avant et retourne chez lui.
Bien sûr, ce procédé de récupération des balles ne peut pas être transposé tel quel en Suisse, mais il se révèle tout à fait convaincant. En effet, malgré la petite remorque à balles (et la fourche avant), cette méthode à une personne s’avère bien plus rapide et économique que le recours à une grande remorque avec un véhicule de récupération supplémentaire et deux opérateurs. Deux ou trois questions subsistent cependant:
• Pourquoi pas davantage de balles? La réponse tombe sous le sens. Matthias Wiesler a développé cette remorque en collaboration avec la firme Lochmann pour des conditions d’utilisation al -
pines. En outre, elle devait pouvoir être utilisée avec des petits tracteurs.
• Pourquoi ne pas utiliser des pneus plus grands? Les pneus 10.0/75-15.3 suffisent pour le poids. De surcroît, la remorque ainsi équipée peut passer sur des chemins, des routes et autres passages étroits dans les villages.
• Pourquoi seulement un raccord hydraulique à simple effet? Là encore, c’est un souhait de Matthias Wiesler qui voulait pouvoir utiliser des tracteurs équipés simplement pour récupérer les balles. La remorque s’abaisse sans pression et se soulève à l’aide du distributeur à simple effet.
Qui a inventé cette remorque? Un praticien, raison pour laquelle elle fonctionne! L’idée, la solution, ainsi que la finition soignée sont convaincantes. Ne reste plus qu’à espérer que cette pièce unique ne le reste pas!
Matthias Wiesler
Jusqu’en 2022, ce quadragénaire exploitait un domaine de 20 hectares avec 40 têtes de bétail à Taufers, commune frontalière de la Suisse, également la commune la plus basse du Val Müstair. Taufers se situe à 1250 mètres d’altitude et compte quelque 950 habitants. L’agriculture locale est constituée de petites structures. L’an dernier, Matthias Wiesler a décidé d’abandonner l’exploitation qu’il gérait avec sa mère. Il travaille aujourd’hui dans le secteur de la construction avec son frère («Holzbau Foffa Conrad», Valchava, Val Müstair).
Jannik Sachsalber
Le jeune agriculteur qui utilise aujourd’hui la remorque à balles de Matthias Wiesler exploite une ferme de 30 hectares à Laatsch/Mals, commune du HautVinschgau comptant 5300 habitants. Mals se situe à 956 mètres d’altitude. L’étable construite en 2020 abrite environ 60 vaches laitières. Les vaches restent toute l’année sur l’exploitation. La traite se réalise au moyen d’un robot, ainsi que la distribution de fourrage et l’évacuation du fumier. Pour assurer la rentabilité des machines, il partage la chaîne de confection des balles avec l’exploitation de son beau-père.
A partir du 1er janvier 2024, le lisier, les digestats et autres liquides de fermentation ne pourront être épandus en Suisse qu’avec des méthodes réduisant les émissions.
Roman Engeler et Heinz RöthlisbergerL’article 552 de l’Ordonnance sur la protection de l’air (OPair, 1er alinéa) édicte que les engrais de ferme liquides (lisier, produits méthanisés) sont à épandre «sur les surfaces dont la déclivité est inférieure ou égale à 18 % selon des techniques appropriées de sorte à limiter le plus possible les émissions». Cette prescription communément appelée «obligation des pendillards» entrera définitivement en vigueur le 1er janvier 2024. Elle indique que l’épandage doit se faire en bandes et sur un maximum de 20 % de la surface. Les services cantonaux de l’agriculture devraient avoir déterminé les surfaces qui sont soumises à cette obligation et celles qui en sont exemptées.
Sont considérés comme des méthodes autorisées l’épandage en bandes avec des rampes à tuyaux flexibles ou à patins, le procédé d’enfouissement dans des sillons ouverts ou fermés ou – pour les grandes cultures – avec des déflecteurs, pour autant que les engrais de ferme liquides épandus soient incorporés dans le sol dans un délai de quelques heures.
Charge financière
La mise en œuvre de la prescription comporte plusieurs écueils. Les difficultés d’approvisionnement, ainsi que cela a été rapporté dans des précédentes éditions, ont été l’un des arguments invoqués pour le report de l’introduction de l’obligation
(voir encadré de la page suivante). Et, surtout, l’acquisition de nouveaux équipements d’épandage représente une contrainte financière de taille pour de nombreuses exploitations. En effet, le post-équipement de matériels existants n’est pas possible dans bien des cas, pour des questions de poids ou autres.
Nouveaux procédés
Des développeurs ingénieux ont réfléchi à l’élaboration d’équipements conformes à ces nouvelles exigences. Ces produits ont régulièrement été présentés dans Technique Agricole. Cela a été le cas du répartiteur de l’entreprise Mai, à Huttwil (BE), ou du «Schleppfix» de la société Brunner Spezialwerkstatt, de Schwarzenbach (SG).
Nous avons récemment reçu des informations d’Autriche sur un nouvel épandeur à pendillards. Un dispositif précis d’épandage est fixé à l’extrémité de la citerne. Le lisier en sort et traverse des tuyaux de grandes dimensions jusqu’à un conduit de la taille de la largeur de travail positionné au niveau du sol. Une vis sans fin entraînée hydrauliquement répartit le lisier sur toute cette largeur et l’injecte en bande dans le sol via des fentes étroites. Un dispositif de gestion par intermittence est intégré pour éviter toute obstruction: la vis tourne alternativement en avant et en arrière.
D’autres nouveautés pourraient faire leur apparition (voir encadrés). L’ASETA essaie depuis un certain temps, jusqu’à présent sans succès, de fonder un organe de certification. Cette instance devrait déterminer si les systèmes sont conformes aux prescriptions en vigueur et ainsi protéger les agriculteurs d’investissements peu adéquats.
Conclusion
L’obligation des pendillards sera effective à partir du 1er janvier 2024. Les exploitants qui ne possèdent pas encore de matériels à faibles émissions pour l’épandage du lisier ou qui n’y ont pas accès doivent impérativement commander ces équipements maintenant. Sinon, ils devront désormais confier les travaux d’épandage à une entreprise de travaux agricoles.
Avez-vous développé vous-même un dispositif d’épandage à faible en émissions ou utilisez-vous un équipement inédit? Faites-nous parvenir des photos avec une brève description à l’adresse red@agrartechnik.ch.
La demande de matériels d’épandage produisant peu d’émissions reste massive, six mois avant l’entrée en vigueur sur le territoire suisse de l’obligation d’utiliser des pendillards. «Nous enregistrons chaque jour de nombreuses ventes, notamment d’épandeurs à pendillards. Notre carnet de commandes est plein», confie Michael Kohli, directeur de Gülletechnikfirma Kohli AG, à Gisikon (LU), à Technique Agricole. Michael Kohli vend un grand nombre d’épandeurs à des fins qui peuvent être réparties en trois grands groupes: «Près de 10 % d’entre eux servent à post-équiper des dispositifs d’épandage par tuyaux, 10 à 15 % sont destinés à de nouvelles citernes et 75 à 80 % sont montés sur des citernes existantes.»
Serco Landtechnik AG, à Oberbipp (BE), fait aussi face à une demande colossale. «Nous continuons à recueillir un nombre impressionnant de commandes et de demandes de renseignements», témoigne Urs Ledermann, responsable, entre autres, des matériels d’épandage de lisier Fliegl au sein de Serco Landtechnik. Selon Urs Ledermann, la demande de petites citernes à lisier associées à des dispositifs d’épandage à tuyaux souples d’un volume de 3000 à 4000 litres enfle particulèrement. Les gigantesques citernes d’une contenance allant de 12 500 à 15 000 dotées de châssis tandem et de systèmes d’épandage professionnels sont plus souvent sollicitées que voici deux ans. Urs Ledermann en déduit que les entrepreneurs de travaux agricoles spécialisé dans l’épandage de lisier veulent augmenter encore leurs capacités.
La société Hochdorfer Technik AG, à Küssnacht am Rigi (SZ), fait aussi face à un afflux de demandes. «On nous réclame les épandeurs à pendillards et nous passe un grand volume de commandes», explique Andreas Ott, membre de la direction de Hochdorfer, en précisant que «les épandeurs d’une largeur de travail de 7,20 mètres à monter sur des citernes existantes sont les équipements les plus convoités».
La patience reste de mise
La forte demande d’épandeurs à pendillards en Suisse et dans d’autres pays européens a, on le sait, contribué à allonger les délais de livraison, atteignant parfois une année. La situation s’est quelque peu détendue dernièrement, mais il faut encore attendre un certain temps avant de voir arriver sa dernière acquisition sur l’exploitation.
Urs Ledermann, de Serco Landtechnik, parle d’un délai «de six à neuf mois, selon le modèle. Les systèmes simples sont plus vite remis en mains propres que les citernes professionnelles».
Son de cloche similaire du côté d’Andreas Ott, de Hochdorfer: «Nous nous sommes maintenant bien adaptés à ces commandes en abondance. Le temps d’attente pour les modèles standard, soit les citernes et les dispositifs à tuyaux, évolue actuellement entre un et cinq mois.»
Les clients de la société Kohli, spécialisée dans l’épandage, doivent également patienter avant d’étrenner leurs équipements. «Nous avons encore des délais d’attente en ce moment. Selon le type et le modèle commandé, le délai de livraison peut aller
jusqu’en février 2024», convient Michael Kohli, qui allègue que cette situation est due au fait que tous les matériels sont produits et assemblés dans l’atelier de Gisikon, qui constitue une certitude de qualité. Michael Kohli constate par ailleurs que, dans certaines régions, l’action est encore imitée et les commandes peu nombreuses. Les personnes qui planifient une acquisition et qui veulent épandre leur lisier l’an prochain en limitant les émissions doivent s’activer.
A la fois une bénédiction et un fléau Michael Kohli déclare que les nouvelles prescriptions n’apportent pas que des avantages aux constructeurs suisses de matériels d’épandage du lisier. «Nous devons faire tourner l’entreprise à plein régime pour quelques années seulement. Cela implique d’engager plus de personnel, d’agrandir les surfaces de production, et lorsque le boom se terminera, nous aurons sur les bras de trop nombreux salariés et un atelier trop spacieux. Alors certes, l’obligation d’utiliser des pendillards est une aubaine pour nous, mais aussi une épine dans le pied», conclut le directeur de Gülletechnikfirma Kohli AG.
Cette remorque n’est pas prête à partir sur la route. Les balles doivent être empilées et arrimées correctement avec des tendeurs et des sangles. Qu’il effectue ce travail lui-même ou le confie à une tierce personne, le conducteur est responsable aux
Le chargement correct et l’arrimage approprié de toutes les marchandises est la condition sine qua non pour garantir un transport en sécurité. Le conducteur du véhicule en porte la responsabilité légale.
Dans l’article «Avant de rouler, bien arrimer son chargement» paru dans l’édition de mai 2023 de Technique Agricole figure: «Le chauffeur, la personne chargeant la marchandise et le propriétaire du véhicule portent tous la responsabilité de la sécurité du chargement.» Mais qui est tenu pour responsable en cas d’accident?
La loi fédérale sur la circulation routière (LCR) précise que le chargement est à disposer de manière à ne mettre en danger ni ne gêner personne et à ne pas tomber (article 30, alinéa 2). Elle exige que le conduc-
teur veille à n’être gêné ni par le chargement ni d’une autre manière (par exemple par une limitation de sa visibilité, article 31, alinéa 3). Peu importe si l’arrimage est effectué par une tierce personne. Selon l’ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR, article 56, 1e alinéa), «Le conducteur s’assurera que le véhicule et son chargement répondent aux prescriptions...» Cela implique que la répartition du chargement (poids maximal du véhicule, charges par essieu et du timon) est conforme aux normes en vigueur. Sinon, le conducteur
s’expose à des sanctions. En cas d’accident, il est tenu pour responsable et doit en assumer les conséquences pénales.
Dans la rubrique «Question de lecteur», Technique Agricole traite de questions pratiques posées régulièrement à l’ASETA par ses membres.
Contact: tél. + 41 56 462 32 00 courriel: zs@agrartechnik.ch
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Tout donne à croire que le règne du moteur thermique touche à sa fin. L’innovation en matière d’énergies renouvelables ne cesse de progresser. L’électrification des systèmes d’entraînement est inéluctable et les machines agricoles ne font pas exception à la règle.
André Müller*Bien que l’électrification fasse depuis longtemps partie de notre quotidien, c’est en vain qu’on chercherait des machines agricoles totalement électriques.
*André Müller (Hessen, D) travaille comme conducteur pour le compte d’exploitations agricoles et d’entreprises de travaux agricoles parallèlement à son activité d’ingénieur au sein d’une entreprise électronique. Le présent article a déjà été publié dans la revue allemande Eilbote, contact: andremueller.88@web.de
Cette absence s’explique en premier lieu par les exigences élevées envers les machines agricoles: travail prolongé sur sol lourd et capacité restreinte des batteries. Les problèmes sont aggravés par le défi logistique de la recharge des batteries au champ. Il suffit de considérer les deux contraintes que sont le fonctionnement ininterrompu à pleine charge et l’infrastructure de recharge insuffisante, pour prendre la mesure des différences majeures qui existent par rapport à
l’électrification des voitures. Celles-ci travaillent rarement à 100 % de leur capacité, en tout cas jamais pendant des heures. L’infrastructure de recharge des batteries est en outre moins complexe. Compte tenu de ces contraintes, l’électrification du secteur agricole aura au moins dix ans de retard sur celle du secteur automobile. Les camions, qui ne connaissent pas les mêmes difficultés que les machines agricoles, pourraient bénéficier de l’électrification cinq ans plus tôt.
Bonnes et mauvaises nouvelles
La bonne nouvelle est que l’électrification a été élue technologie du futur à un niveau intersectoriel, une consécration qui a permis d’attirer d’importants investissements dans la recherche et le développement pour optimiser les composants clé d’une chaîne cinétique électrique. Le machinisme agricole bénéficiera également de ces avancées.
Mais une telle chance comporte sa part de risque. Dans tous les secteurs du marché, l’électrification croissante fera grimper le prix de certaines matières premières comme le silicium, dont les gisements ne sont pas inépuisables. La question à laquelle nous sommes inévitablement confrontés est celle des matières clé intervenant dans l’électrification, et des possibles interactions entre elles.
Qu’est-ce qu’une machine électrique?
Le terme «électrification» évoque généralement le moteur électrique de traction, donc le moteur responsable de la propulsion du véhicule. En jargon, on parle d’une machine électrique. Contrairement au moteur thermique, le moteur électrique a l’avantage notable de convertir l’énergie qui lui est amenée sous forme électrique en énergie mécanique, qui servira à entraîner le véhicule. On parle alors d’une machine fonctionnant en moteur. La machine électrique peut aussi convertir de l’énergie mécanique en énergie électrique. On parle alors d’une machine fonctionnant en générateur. Le fonctionnement en générateur est mis à profit pour la récupération d’énergie au freinage, à l’issue d’un processus de conversion d’énergie. Concrètement, cela signifie qu’un véhicule qui dévale une pente est ralenti par la machine électrique, qui convertit l’énergie mécanique en énergie
La technologie nécessaire pour concrétiser l’électrification de l’agriculture à court terme et dans la gamme des faibles puissances est d’ores et déjà à notre portée. Il s’agit maintenant de persévérer dans cette voie. Le rôle clé dans l’électrification est joué ici non par un composant particulier, moteur électrique ou batterie, mais par l’interconnexion optimale de tous les composants constitutifs d’un système global, permettant un rendement maximal et des pertes minimes.
L’illustration représente le concept d’entraînement des essieux. Une prise AEF charge la batterie (B) et la puissance électrique est acheminée par le réseau de bord (représenté en noir) jusqu’à l’essieu électrique intégré, comprenant le moteur (E) et la transmission (G). La branche mécanique (représentée en rouge) fait tourner la roue avec le régime et le couple correspondants. L’utilisation d’un essieu électrique permet d’entraîner deux roues motrices. En utilisant un deuxième essieu électrique, on obtient un système à quatre roues motrices. La lettre (P) entourée de vert signifie que le réseau de bord alimente également des périphériques, par exemple une radio ou un climatiseur, mais aussi des utilisateurs de la combinaison d’appareils.
électrique, qui sera à son tour stockée dans une batterie.
Un autre avantage de l’électrification réside dans la grande diversité des variantes. Un moteur diesel peut certes être dimensionné en fonction des besoins en puissance et en couple, mais il fonctionnera toujours selon les principes du moteur diesel. Qu’on y brûle de l’huile végétale ou qu’on le remplace par un moteur à combustion interne d’un autre type, fût-ce à hydrogène. Les moteurs électriques en revanche se présentent sous une grande variété de formes: machine synchrone à aimant permanent, machine asynchrone ou machine à reluctance commutée (voir encadré de la page suivante).
Chaque machine électrique présente des avantages et des inconvénients liés à la fiabilité, la longévité, la sécurité de fonctionnement, la durabilité, le coût, la disponibilité des ressources ou la densité de puissance, pour ne citer que ces paramètres-là. Même si la machine synchrone à aimant permanent est prédominante dans le secteur automobile, grâce à sa
densité de puissance élevée, de nombreuses autres variantes de moteurs électriques y sont également utilisées. La diversité des variantes s’en trouve renforcée. Comme l’automobile fait figure de modèle dans le secteur des machines de travail mobiles, des approches diversifiées peuvent être envisagées même dans le domaine du machinisme agricole.
Le moteur électrique peut se substituer au moteur diesel et être positionné à sa place. Une autre option consiste à l’installer sur l’essieu avant ou sur l’essieu arrière. L’installation de machines électriques multiples est également possible, par exemple deux machines électriques, l’une sur l’essieu avant, l’autre sur l’essieu arrière. Si une application donnée requiert quatre roues à motricité indépendante, ce concept peut être réalisé par quatre moteurs électriques installés à proximité immédiate des roues, ou dans les moyeux. Grâce à la bonne contrôlabilité des machines électriques, les 4 roues à motricité indépendante permettent un pi -
Cette illustration représente trois concepts d’entraînement: un moteur électrique en position centrale à gauche, un moteur d’essieu au milieu et un système à quatre moteurs roues à droite. Les moteurs électriques sont repérées par un «E». La branche rouge schématise la distribution mécanique des efforts jusqu’à la roue, ainsi que différentes variantes de transmission (G).
lotage intelligent des différentes roues. Le système évite notamment le glissement sur sol détrempé et améliore la protection des sols.
La grande diversité des variantes offre des degrés de liberté supplémentaires en ce qui concerne la disposition, le dimensionnement et le positionnement de la chaîne cinématique, permettant de ce fait des conceptions individualisées de l’espace de montage. Il y a bien sûr d’importantes répercussions sur les autres composants
mécaniques de la chaîne cinématique comme le différentiel. En effet, les efforts générés doivent ensuite être transférés aux roues. Si le moteur électrique est installé en position centrale, à l’instar du moteur diesel traditionnel, l’énergie destinée aux quatre roues motrices doit être transférée aux essieux avant et arrière par une transmission mécanique, elle-même source de pertes de puissance et nécessitant l’intégration de composants d’entraînements rigides dans le châssis du véhi -
PSM, acronyme du terme anglais permanent magnet synchronous machine, soit machine synchrone à aimants permanents
• Principe d’action de la force de Lorentz (force agissant sur une charge du champ électrique ou magnétique)
• Machine électrique la plus utilisée
• Ideal pour des entraînements efficaces
• Rotor comportant des aimants permanents (terres rares) -> Rotor plus complexe que dans le cas de la MRC
• Echauffement excessif pouvant provoquer la démagnétisation des aimants permanents
• Rendement de pointe et densité de puissance maximale et permanente supérieurs à ceux de la MRC
• Pertes de fer principalement au stator
SRM, acronyme du terme anglais switched reluctance machine, soit machine à reluctance commutée
• Force de reluctance («reluctance») désignant la résistance magnétique
• Rotor à structure simple sans bobinage, ni aimant permanent
– Pertes thermiques se produisant majoritairement au stator
Moindre sollicitation du système de gestion thermique
• SRM possédant un moment inertiel réduit par rapport à la PSM grâce à la simplicité du rotor -> Dynamique plus élevée de la SRM
• Machine électrique ultrarobuste
• SRM plus économique et fiable que la PSM
• Couple élevé à la montée en régime
• Commande complexe et mauvais rendement à charge partielle
ASM, acronyme du terme anglais asynchronous machine, soit machine asynchrone
• L’ASM est principalement caractérisée par une rotation asynchrone du rotor relative au champ tournant statorique. Elle se particularise aussi par l’écart de régime entre rotor et stator, appelé glissement [s]. Si le régime du rotor était synchrone avec le champ tournant du stator, l’ASM serait incapable de générer un couple. Lorsque
cule. Lorsque la machine électrique est placée au voisinage des roues, les composants d’entraînement mécaniques rigides reliant les essieux avant et arrière deviennent superflus, tout comme, par exemple, le différentiel.
Les avantages mentionnés ci-dessus ne vont pas sans contreparties, dont il convient de tenir compte lors de la conception de la chaîne cinématique. Si l’on compare les systèmes à moteur électrique en position centrale, les systèmes à deux moteurs d’essieu et les systèmes à quatre roues à motricité indépendante, on constate d’importants coûts liés au lestage, à l’aménagement de l’espace de montage et à la gestion thermique. Ces coûts comprennent entre autres les frais de production, à propos desquels il convient de réfléchir à l’opportunité d’installer un moteur électrique à 100 kW, deux moteurs à 50 kW, ou quatre moteurs à 25 kW. Le coût de la motorisation suit l’évolution des prix des matériaux. Dans ce contexte, les terres rares entrant dans la fabrication des aimants permanents des machines synchrones seront déterminantes.
Inversement, les machines synchrones à aimants permanents sont les plus utilisées. Elles sont donc fabriquées en
la machine fonctionne en moteur, la vitesse de rotation du rotor est donc toujours en retard sur le champ tournant, tandis qu’elle le devance lors du fonctionnement en générateur.
• On fait une distinction entre les rotors à bagues et à cage d’écureuil. Ces deux types utilisent le même type de stator. Le rotor à cage, qui se compose de barreaux court-circuités, est la forme de réalisation la plus fréquente de la ASM. Le rotor à bagues par contre comporte des bobinages à la place des barreaux. Ces bobinages sont connectés à l’extérieur par l’intermédiaire de bagues et court-circuités à travers des résistances additionnelles.
• Construction simple, fiabilité élevée et maintenance réduite
• Perte de cuivre constituant la majorité des pertes d’une ASM
• ASM fonctionnant sans aimant permanent comme la SRM
-> Cela explique le faible couple de l’ASM par rapport à une PSM de volume identique.
grandes séries, ce qui devrait se traduire par une baisse des coûts de production. Par ailleurs chaque moteur nécessite un branchement spécifique pour son alimentation. La puissance électrique doit être acheminée par des conducteurs cuivre dédiés. Les conducteurs reliant la batterie, l’onduleur et le moteur doivent être
L’électrification est un domaine passionnant, dont on aurait tort de se désintéresser.
dimensionnés en fonction de la tension de bord. Si l’on opte pour une tension de bord supérieure, les composants électroniques et toute l’électronique de puissance doivent être redimensionnés en conséquence. Une tension de bord plus basse exige en revanche une intensité plus importante pour disposer de la même puissance. Ces intensités supérieures engendreront des pertes thermiques accrues, qui obligeront à renforcer les conducteurs cuivre au prix de surcoûts élevés. Il existe donc une différence de coût appréciable entre un système à moteur en position centrale et un système à quatre roues à motricité indépendante.
Les problèmes liés au lestage et à l’espace de montage doivent être pris au sérieux. Les conducteurs cuivre cités plus haut en sont un premier aspect. Par ailleurs, l’examen du châssis du véhicule fournit un premier indice quant aux possibilités d’installer un moteur en position centrale,
des moteurs sur les essieux ou des moteurs sur les roues. Le cahier des charges de la future machine fournira des renseignements utiles. En effet, les moteurs installés sur les roues ou les essieux auront pour effet de transférer plus ou moins de poids sur les différents essieux. Ce point peut avoir des effets indésirables lorsqu’on travaille sur sol lourd ou sur un terrain en forte pente. Parmi les inconvénients figurent entre autres la surconsommation de carburant engendrée par le poids supplémentaire ou l’aggravation du compactage du sol. Par ailleurs, chaque moteur électrique engendre des pertes thermiques, qu’il s’agit d’évacuer dans de bonnes conditions. Dans le cas d’un moteur électrique en position centrale, le système de gestion thermique n’a qu’un seul moteur à refroidir. Le système de gestion thermique est plus complexe et plus coûteux si les moteurs sont installés dans les moyeux des roues. Le système de gestion thermique est primordial, car c’est lui qui est chargé de prévenir une surchauffe du moteur électrique et de protéger l’électronique de puissance et la batterie contre une chaleur excessive.
La batterie sert au stockage de l’énergie et constitue souvent le goulet d’étranglement de la chaîne cinématique. Les véhicules électriques sont aujourd’hui définis par leur autonomie. Cet aspect est particulièrement critique dans le cas des camions, sans parler des machines de travail mobiles alimentées par batterie. Nous serions dès à présent en mesure de fabriquer des tracteurs 100 % électriques, si les batteries avaient une capacité adaptée à nos attentes. Or, les gros tracteurs travaillent
parfois les sols à pleine charge pendant plus de dix heures. Pour électrifier un tel tracteur, il faudrait une batterie pesant 10 tonnes, voire davantage. Aujourd’hui ces performances ne sont clairement pas à notre portée.
L’électrification des tracteurs jusqu’à 100 kW et des valets de ferme est déjà faisable. On les pourvoit généralement de batteries lithium-ions, à cause de leur bonne densité énergétique. Ces batteries exigent un système de gestion thermique adapté, à même de prolonger leur durée de vie. Pour fonctionner dans une plage de température idéale il faudrait que la batterie lithium-ions puisse être chauffée en hiver et refroidie en été. Un autre aspect est l’autodécharge des batteries, qui, sur les machines agricoles, souvent inactives en hiver, constitue une différence nette par rapport à la motorisation diesel traditionnelle.
L’électrification est un domaine passionnant, dont on aurait tort de se désintéresser. Sans doute reste-t-il des obstacles à franchir et des défis à relever, mais les véhicules électrifiés présentent d’ores et déjà des avantages indéniables. Par ailleurs nos objectifs climatiques partagés ne peuvent être atteints qu’au prix d’une poursuite de l’électrification, quitte à répartir le fardeau sur plusieurs épaules, par exemple des moteurs thermiques à hydrogène.
Cette année aussi, de nombreux visiteurs sont allés à Kölliken (AG) où se tenaient les «Feldtage», la plus vaste manifestation de production végétale de Suisse. Après avoir découvert les derniers procédés culturaux, ils ont pu admirer des machines et des robots.
Heinz RöthlisbergerAprès une pause de six ans, les «Feldtage», ont fait leur grand retour sous la devise «Innovants et axés sur la pratique». Ces journées de plein champ sont organisées par Landor, Semences UFA et Agroline, trois filiales de Fenaco. Durant trois jours, de nombreux visiteurs se sont pressés sur le terrain d’essai et ont pris part à la plus grande manifestation de production végétale en Suisse.
Plus de 45 exposants ont présenté leurs plus récents développements. Sur une surface de 16 hectares, des essais ont été réalisés sur de nouvelles espèces de végétaux et des procédés culturaux perfectionnés appliqués aux pommes de terre, au maïs, aux betteraves sucrières, au colza, à la production fourragère, aux céréales panifiables et fourragères. Chaque jour, des visites de cultures encore
peu connues, mais dans l’air du temps, par exemple l’avoine alimentaire et les protéagineux, étaient proposées. Des procédés aisément applicables visant à favoriser la biodiversité ont été montrés sur la parcelle nommée «Bande de fleurs sauvages». Une démonstration de machines et de robots a donné une idée de l’état actuel de la technologie dans le domaine cultural.
La société Sevra, d’Oberbipp (BE), a fait fonctionner le robot de binage «Anatis» de Carré dans les betteraves sucrières ...
... et associé le robot AgXeed «AgBot» à chenilles à un déchaumeur autonome pour travailler un champ.
La machine «crop.zone» combat les adventices au moyen de décharges électriques sur une largeur de travail allant jusqu’à 12 mètres.
Stefan Häfliger, de Chiètres (FR), a présenté son désherbeur à eau bouillante efficace contre les souchets comestibles. Ces derniers peuvent provoquer de sévères pertes de rendement.
Incontournable des «Feldtage»: un profil pédologique montre les horizons du sol qui changent selon les végétaux. Il sert de base pour déterminer le type de sol et d’autres paramètres.
Ce système fermé destiné aux aires de remplissage et de lavage sert aussi à abriter les produits phytosanitaires contenant du cuivre.
Le SPAA a abordé les aspects de la dérive et du ruissellement ainsi que de la protection des personnes lors des traitements phytosanitaires.
Le capteur de pluie numérique «Raincrop» donne en temps réel des informations météorologiques sur les espaces cultivés.
. . . sont les domaines de compétence de Hochdorfer Technik AG de Küssnacht am Rigi (SZ).
Cette maison est spécialisée dans le matériel de traitement et d’épandage du lisier.
En 2020, elle s’est renforcée en rachetant Fankhauser Maschinenfabrik AG, de Schachen (LU).
Dominik Senn
Armin Betschart, directeur de Hochdorfer Technik AG, l’explique: «Notre principal domaine de compétence est la construction de rampes d’épandage à pendillards et à patins dotés de notre propre tête de distribution». La tête de distribution sans bourrage produite depuis plus de 16 ans a largement fait ses preuves. Sa pièce maîtresse se compose de deux anneaux coupant excentriques auto-ajustables tournant autour de leur propre axe (Exzenter-Cut). Le système fonctionne sans bourrage, aussi avec du lisier problématique. Il garantit une grande précision d’épandage, même sur les terrains en pente. Les corps étrangers tels les pierres et les morceaux de bois sont retenus dans
un séparateur, ce qui diminue considérablement l’usure de la tête.
Un prestataire global
L’assortiment reflète l’ambition de l’entreprise d’être un prestataire global en matériel d’épandage du lisier. Dans la seule division «épandage et épandage par tuyaux», six modèles différents d’épandeurs à pendillards sont disponibles dans des largeurs de 7,2 à 15 mètres, dont des combinaisons pour plusieurs types de citernes et de dispositifs avec tuyaux. Il existe en outre quatre variantes d’épandeurs à patins pour citernes et systèmes sans citerne, aussi dotés de la tête de distribution Hochdorfer. Un autre jalon a été posé avec le dévelop -
pement d’un contrôleur logique programmable (SPS) électro-hydraulique, appelé «BT», qui est conçu pour les rampes à pen -
dillards et à patins. Cette commande «BT» se décline en trois tailles et comporte un écran pour l’affichage des heures de service et/ou la mesure du débit Enfin, l’assortiment comprend des épandeurs (électriques et manuels avec déflecteur) de Hochdorfer, des flexibles haute pression et des enrouleurs compatibles entre eux de plusieurs tailles. Les vannes guillotines Hochdorfer pour tous les systèmes et dimensions de tuyaux sont très demandées, de même que les accessoires de conduites souterraines, les vannes, les robinets et les bornes hydrantes.
Le secteur «Pompes» constitue un autre cœur d’activité essentiel avec la vente de plusieurs milliers de pompes à vis excentrée Allweiler. Ces pompes sont conçues pour
des exploitations agricoles. En devenant dès 1984 leur représentant exclusif en Suisse, Hochdorfer Technik AG a pu développer un solide savoir-faire. Les pompes à vis excentrée existent dans les versions les plus diverses et sont assemblées selon les besoins spécifiques des clients.
Afin de répondre à leurs demandes, une gamme supplémentaire de pompes est également disponible, par exemple pour les systèmes de rinçage ou les stations de remplissage de citernes.
Dans le domaine du «Brassage», tous les matériels courants sont proposés: brasseurs à moteur immergé (Eisele, Flygt, Grundfos) avec un dispositif de levage et d’abaissement adapté, les fameux brasseurs à pales de Fankhauser, ainsi que les brasseurs à flotteurs et les brasseurs mobiles pour tracteurs.
L’entreprise Hochdorfer Technik AG est active depuis plus de 117 ans. Elle produit une vaste gamme de machines de brassage, de pompage, d’épandage et de séparation du lisier. Fondée en 1906 sous le nom de Maschinenfabrik Hochdorf AG, à Hochdorf (LU), elle s’est installée en 2001 sur son site actuel de Küssnacht am Rigi (SZ). Elle a repris Fankhauser Maschinenfabrik AG en 2020. Cette maison juste centenaire a
construit ses premiers brasseurs de lisier en 1930. Outre le matériel d’épandage du lisier, l’entreprise produisait des machines pour la transformation des fruits et le travail du bois, des équipements hydrauliques ainsi que des grues. «Afin d’assurer l’avenir de l’entreprise, nous avons réussi à la transmettre à une nouvelle équipe», a écrit en 2020 le directeur Hans Fankhauser, qui est resté à sa tête.
Le brasseur «BioMix» et les installations de séparation
Le brasseur pour biogaz «BioMix» de Fankhauser Maschinenfabrik AG fait également partie de cette catégorie. Ainsi, chaque fosse peut être équipée, indépendamment de sa forme et de sa profondeur, d’un brasseur adapté sans que le client ne doive faire de compromis. Il en va de même pour le remplacement et l’échange de pièces.
Enfin, la séparation est un domaine en pleine expansion. L’entreprise Hochdorfer Technik AG propose des installations de séparation mobiles par convoyeur à vis sans fin de différentes tailles de sa propre production, ainsi que des séparateurs fixes d’Eys et de Sepcom.
Des concessionnaires dans toute la Suisse
Armin Betschart estime que la reprise de l’entreprise Fankhauser Maschinenfabrik AG à Schachen a permis d’élargir la gamme de produits, mais aussi d’exploiter des synergies et de renforcer globalement la position sur le marché. Les deux sites emploient une quarantaine de salariés. Trois d’entre eux assurent le service externe et le lien entre les clients finaux (agriculteurs, entreprises de travaux agricoles) et les concessionnaires dans toute la Suisse. Ainsi, ces derniers effectuent aussi le montage de citernes. L’entreprise propose un assortiment complet de matériels d’épandage de lisier, du développement à la planification en passant par la production, le conseil et la vente. C’est pourquoi elle met à disposition ses propres équipes de service et de montage, qui se déplacent dans tout le pays. Hochdorfer Technik AG est l’un des leaders du marché suisse en matériel d’épandage du lisier. «Plus de 90 % de notre chiffre d’affaires est généré en Suisse, le solde en Allemagne, en France et en Autriche», conclut Armin Betschart.
Pour Peter Nussbaumer, agriculteur à Hausen am Albis (ZH), le Lindner «Geotrac 103» est le «parfait tracteur de prairie». Il en cherche d’ailleurs un second.
Dominik SennA 760 mètres d’altitude, la topographie du domaine de zone de montagne I Mittelalbis est tout sauf facile. Des 47 hectares de surfaces agricoles utiles, seuls 12 hectares accusent une pente inférieure à 18 %, 25 hectares entre 18 et 35 % de déclivité, 7,5 hectares entre 35 et 50 % et 2,5 hectares plus de 50 %. La part des prairies permanentes est de 31 hectares, celle des pâturages de 12 hectares et celle des surfaces écologiques de 4 hectares. Il y a six ans, Peter
Nussbaumer a repris cette ferme de 35 hectares d’un seul tenant avec sa femme Monika et leurs enfants Marc et Daniel, âgés maintenant de 7 et 6 ans. Il y a trois ans, 12 hectares ont été ajoutés au domaine.
Vaches laitières et moutons
La famille Nussbaumer mise uniquement sur la production laitière et l’élevage ovin. Les grandes cultures sont impossibles. Le troupeau animaux se compose de trois
douzaines de vaches laitières avec leur descendance et d’environ 160 moutons qui restent toute l’année sur le domaine, soignés et surveillés chaque jour de près. La mécanisation est exactement adaptée à cette forme d’exploitation axée sur les herbages: une faucheuse à deux essieux Reform «Metrac G6», une motofaucheuse «Aebi CC56», deux autochargeuses de 24 m³ Agrar et Pöttinger, un chargeur Weidemann, une tonne à lisier de 4000 litres Agrar avec canon longue
portée, un épandeur Gafner ainsi que deux tracteurs, un New Holland «L-75», une benne 12 m3 et un Lindner «Geotrac 103» de 2010 équipé d’une hydraulique et d’un chargeur frontaux.
Sans l’ombre d’une hésitation
«Mon frère possède un vieux Lindner dont le comportement sur prairies m’a toujours impressionné en raison de son faible poids et de sa forte puissance», explique Peter Nussbaumer. «En 2019, je n’ai pas hésité quand on m’a proposé un ‹Geotrac 103› d’occasion – 3,8 tonnes à vide, 2600 heures!» Un achat que notre hôte ne regrette pas. Le moteur Perkins turbo fournit 99 chevaux. La transmission compte quatre rapports avec demi-vitesses en deux gammes et un inverseur. «Son faible poids ne permet pas de tracter des grosses charges ou de l’utiliser en grandes cultures. En revanche, il convient bien à un usage en prairies, notamment grâce à son centre de gravité bas. En outre, sa faible hauteur totale permet de passer notre porche d’entrée», ajoute Peter Nussbaumer.
Les points forts
Il n’est pas surprenant que le compteur du «Geotrac 103» affiche déjà plus de 4000 heures de service. Son conducteur principal est Peter Nussbaumer, mais sa femme Monika en prend aussi volontiers le volant. En général, des roues jumelées sont montées à l’arrière. Le capot plongeant offre une visibilité dégagée. La cabine très spacieuse réduit efficacement le bruit extérieur; les deux garçons peuvent s’y asseoir confortablement. Le principal, c’est que «le comportement routier du ‹Geotrac› tirant une remorque, la tonne à
Lindner Traktorenwerk GmbH est un constructeur autrichien établi à Kundl. Cette entreprise familiale construit des tracteurs et des véhicules de transport pour l’agriculture de montagne, la production fourragère, l’exploitation forestière et la voirie depuis 1948. Elle fut la première à fabriquer un tracteur à traction intégrale en Autriche. En 1996, Lindner a présenté sa gamme «Geotrac». Le lancement de son modèle phare, le «Geotrac 100» de 98 chevaux, suivit en 1999. En 2001, aux «Geotrac 60», «70», «80» succèdent les «Geotrac 65», «75», «85». Les modèles «Geotrac 83» et «93» dotés d’une nouvelle transmission ZF à rapports enclenchables sous charge sont apparus en 2002, suivis du «Geotrac 73A» en 2003. Ce modèle possède un moteur puissant et un centre de gravité bas pour
lisier ou l’épandeuse à fumier procure un sentiment de sécurité, le tracteur et l’outil s’accordant parfaitement», constate Peter Nussbaumer. Depuis l’achat du tracteur, hormis le remplacement du radiateur, aucune réparation n’a été nécessaire; le service d’entretien est effectué par l’atelier de réparation de machines agricoles Schuler Tech, à Rothenturm (SZ).
Trois points faibles
Peter Nussbaumer ne cache pas les trois points faibles du «Geotrac 103». Comme le tracteur avait tendance à surchauffer, il a monté une grille supplémentaire à l’avant du capot; depuis, tout danger est écarté. Sa seconde faiblesse: un chauffage déficient et sa ventilation trop peu puis-
la montagne. Le «Geotrac 63 Alpin» est sorti au printemps 2004. En 2005, le 10 000 e «Geotrac» quittait l’usine de Kundl. En 2007 furent présentés les «Geotrac-Serie 4», de 106 à 126 chevaux, puis, en 2009, le modèle «Geotrac 94» de la série «4 Alpin». En 2010, les modèles «Geotrac 64», «74» et «84» sont venus compléter la série. Avec le modèle «84ep Geotrac», Lindner présenta en 2012 le premier exemplaire de la nouvelle série «Geotrac-ep». L’année suivante, la maison commercialisait le modèle «Lintrac 90», premier tracteur avec transmission à variation continue fabriquée en interne. Les modèles «Lintrac LS» avec rapports enclenchables sous charge sont les successeurs de la série «Geotrac», dont la fabrication s’est arrêtée en 2021 après 25 ans de production.
sante. La dernière et la plus grande faiblesse: la transmission ZF, identique à celle du Steyr «975». Pour passer l’inverseur, il faut quasi arrêter le tracteur, ce qui est contrariant, surtout au cours de travaux avec le chargeur frontal. Aussi Peter Nussbaumer renonce-t-il à ce type de travaux depuis l’achat de son chargeur de ferme.
Un successeur éventuel
«Le ‹Geotrac 103› est tout simplement le parfait tracteur de prairies», résume Peter Nussbaumer. Il est tellement convaincu par ce véhicule qu’il souhaite s’acheter prochainement un deuxième tracteur Lindner, éventuellement pour succéder au premier, le «Geotrac 84 EP pro» avec inverseur sous charge.
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La section des deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2023 (nés en 2009) ou plus âgés.
Cours 3: mercredi 22 novembre, 13 h 30
Lieu du cours: centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 3
Prix: CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus).
Inscription au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de: Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch, merci d’indiquer les dates du cours et de naissance. Lieu de l’examen et inscription individuelle auprès de: Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein
Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours préparatoires à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.–pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.
Dates des prochains cours:
Mercredi 21 juin, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Mercredi 23 août, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Cours G40 organisé par l’ASETA sur les sites de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40)
Examen théor. scooter ou voiture: préparation en ligne pour CHF 24.–
Cours de base scooter ou moto: à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 450.– pour les membres et CHF 480.– pour les nonmembres. Prochain cours: n° 625 pour scooter et moto
1re partie: samedi 2 septembre, de 7 h 30 à 11h 30
2e partie: samedi 9 septembre, de 7 h 30 à 11h 30
3e partie: samedi 16 septembre, de 7 h 30 à 11h 30
Cours de théorie sur le trafic routier: à Sursee. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres.
Prochain cours: n° 420 au BBZN de Sursee
1re partie: lundi 4 septembre, de 19 à 21 h
2e partie: mardi 5 septembre, de 19 à 21 h
3e partie: lundi 11 septembre, de 19 à 21 h
4 e partie: mardi 12 septembre, de 19 à 21 h
Les cours n’auront lieu que si le nombre de participants est suffisant. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
Le dimanche 7 mai 2023, le championnat de conduite de tracteur organisé par la section lucernoise de l’ASETA s’est déroulé sur le site du BBZN de Hohenrain. Les candidats les mieux classés pourront participer à la finale suisse qui aura lieu le 20 août 2023 à Tänikon (TG).
La manifestation a bénéficié de chance du point de vue de la météo. La pluie n’a recommencé à tomber qu’en milieu d’après-midi. Les 80 participantes et participants ont été avides de glaner des points sur les dix postes du parcours. Après huit épreuves avec des tracteurs et d’autres machines agricoles, ils ont dû faire montre de leurs connaissances sur la théorie de la circulation routière et la technique des véhicules. Les concurrents ont dû notamment parcourir un tuyau électrifié si possible sans le toucher (un signal retentit chaque fois qu’il est touché). Cet exercice demande une grande finesse. Sur d’autres postes, il s’agissait de poser un lacet dans une cible, de déplacer des billes de bois avec une grue, d’effectuer un circuit au volant d’un tracteur équipé de remorques à l’avant et à l’arrière, ou encore de transporter des balles avec un chariot télescopique sur un sol inégal. Pour parvenir à mettre la bascule en équilibre avec un tracteur et à la maintenir, il faut faire preuve de beaucoup d’habileté.
Dans la catégorie Elite, Marco Blattmann de Sihlbrugg s’est hissé à la première place, devant Thomas Bättig, d’Urswil, et Thomas Bucher, de Beromünster. Thomas Bättig et Thomas Bucher qui ont aussi effectué un beau parcours représenteront le canton de Lucerne à la finale suisse. Livio Bucher, de Beromünster, a obtenu le meilleur résultat de la catégorie Juniors, suivi par Florian Troxler, de Hohenrain, et Patrick Süess, de Schenkon. Livio Bucher et Florian Troxler se rendront à Tänikon pour affronter les finalistes des autres cantons.
La rencontre s’est terminée par la proclamation des résultats. Les meilleurs de chaque catégorie se sont vu décerner des prix sponsorisés par des sociétés de la région. Le classement peut être consulté sur le site www.lvlt.ch/lvlt/geschicklichkeitsfahren
Les installations électriques à basse tension sont soumises à un contrôle lors de la transformation ou de la construction d’un bâtiment. Un contrôle des installations doit en outre être effectué à intervalles réguliers: tous les dix ans dans les étables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bâtiments d’habitations. Vous pouvez choisir vousmême l’organe de contrôle. C’est pourquoi la section zurichoise de l’ASETA a élaboré conjointement avec la société IBG une offre très intéressante pour ses membres.
Renseignements et inscription: www.strickhof.ch
Tests 2023 de pulvérisateurs de grandes cultures
Lieu Adresse Date
Bonau Hansjörg Uhlmann, Neugrüt Mardi 22.08.2023
Renseignements: auprès de Markus Koller, VTL Landtechnik Geschäftsstelle, 9542 Münchwilen, info@tvlt.ch, 071 966 22 43
Du samedi 21 au dimanche 29 octobre 2023
La section thurgovienne invite ses membres à participer à un voyage intéressant au Frioul et en Slovénie qui se tiendra en automne.
1er jour: trajet en car jusqu’en Slovénie via Kärnten et nuitée dans un hôtel à Kranjska Gora.
2e jour: excursion facultative dans la cité romantique de Bled, célèbre pour son château, son lac et son île. Poursuite de la route vers Ljubljana et Zalec. Visite de la société Thenos (production notamment de faucheuses de refus). Arrivée à Maribor et installation pour trois nuitées dans un hôtel au centre ville.
3e au 5e jours: visites de la plus vieille vigne du monde, à Ptuj, et de la plus ancienne ville de Slovénie, de Farmtech (constructeur de remorques agricoles et d’épandeurs à fumier), dans les environs de JeruzalemLjutomer.
6 e jour: déplacement plus à l’ouest, vers Ljubliana et Adelsberg; excursion dans la grotte de stalactites, à Postojna. Arrivée au Frioul, et logement pour trois nuits.
7e et 8 e jour: visites entre autres de la ville d’Udine, de San Daniele avec ses exploitations produisant le fameux jambon séché du même nom; dégustation de vin à Cividale.
9 e jour: trajet de retour via Tolmezzo, Sappada, dans le Val Camelico, le col du Brenner et le Klostertal.
Prix par personne: CHF 1590.– en chambre double (CHF 300.– de supplément pour chambre individuelle). Prestations incluses: voyage en car, tous les péages routiers, huit nuitées en demi pension, toutes les visites, dégustations de vin, et l’excursion en train dans la grotte de stalactites.
Inscription: au plus tard jusqu’au 1er juillet (s’inscrire rapidement parce que le nombre de places est limité) auprès de: VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43
Le championnat de conduite de tracteur de la section Saint Gall, Appenzell et Glaris aura lieu le dimanche 25 juin sur le site de la société Permapack, à Goldach (SG).
Dans les cantons de Saint Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’obtention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’année 2008 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris.
Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès du responsable du cours Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch
La finale neuchâteloise du championnat de conduite de tracteur aura lieu le dimanche 25 juin à La Brévine.
FR
La finale fribourgeoise du championnat de conduite de tracteur aura lieu le jeudi 10 août sur le site du Centre L2, à Romont.
JU/JB
La finale du championnat de conduite de tracteur de la section Jura/Jura bernois aura lieu le dimanche 3 septembre sur la place de Chaindon à Reconvilier.
SZ UR
Samedi 30 septembre, dès 16 h et dimanche 1er octobre, dès 9 h
À Gross, au bord du lac de Sihl
Les membres de l‘OldtimerTraktorenTeam seraient très heureux d’accueillir un grand nombre de visiteuses et de visiteurs à la rencontre d’anciens tracteurs et machines agricoles chez eux, à Gross, au bord du lac de Sihl. La rencontre commence à 16 heures le samedi 30 septembre et à 9h le dimanche 1er octobre. Du fait que le nombre de places est limité, il est recommandé de s’inscrire le plus rapidement possible sur le site www.traktoren oldtimertreffen.ch. Les visiteurs se divertiront grâce aux nombreuses attractions, notamment une exposition de tracteurs, la présentation «L’évolution des matériaux d’épandage du lisier» et une roulette. L’animation musicale sera assurée par les groupes «Echo vom Druosbärg» et «KÜWY».
Les jeunes filles et jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
AG
Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme)
BL, BS
Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch
BE
Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch
FR
Contact: AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49
GR
Contact: Gianni Largiadèr, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch
NE
Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch
GL
Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch
SH
Contact: VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch
SO
Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch
SZ, UR
Contact: Floriana Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch
TG
Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen
VD
Lieu de cours: Oulens-sous-Echallens
Contact: ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch
ZG
Contact: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch
ZH
Contact: SVLT ZH, 058 105 98 22, Eschikon 21, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
Cours de préparation au permis de tracteur (de 8 à 14 h):
– 24 juin 2023
– 25 novembre 2023
Conditions de participation
– Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires).
Prix: CHF 110.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.– pour les non-membres.
Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau.
Renseignements et inscription: en ligne sur www.fahrkurse.ch ou
SVLT Zürich, Eschikon 21, 8315 Lindau, tél. 058 105 99 52 www.agrartechnik.ch
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La ferme «Ober Acheri» de production laitière et d’élevage bovin de Ruedi et Manuela von Büren-Barmettler se trouve au pied du Buochserhorn; elle surplombe l’autoroute du Gothard, l’A2, près de Buochs (NW). Ses vingt vaches swiss fleckvieh et brunes sont nourries sans ensilage; leur lait est destiné à la fabrication de sbrinz. L’ensemble du troupeau estive à l’Aarhölzli, un alpage à 20 minutes en voiture. Né en 1991, Ruedi von Büren est charpentier. Mais il a goûté à l’agriculture dès son enfance, sur l’exploitation de son oncle. Sans perspective de pouvoir reprendre un domaine, il s’est perfectionné dans son métier d’origine. C’est lors des examens de contremaître qu’il a rencontré son épouse actuelle, Manuela, dont il est tombé amoureux. Quand la possibilité de reprendre l’exploitation des parents de Manuela, Walter et Therese Barmettler, s’est présentée au couple, Ruedi a entamé une formation complémentaire d’agriculteur. En 2021, il décroche son certificat fédéral de capacité (CFC) à l’école d’agriculture de Seedorf (UR). Au début de 2022, le couple, devenu deux fois parents, reprend le domaine. Ruedi von Büren est d’autre part officier sapeur-pompier et membre de l’association nidwaldienne «Eichhor-Treychler», un club de sonneurs de cloches.
L’exploitation de plaine couvre environ 13 hectares de surface agricole utile (SAU) voués à la production de fourrage. Elle s’étage de la zone de plaine à celle de montagne II. Sans compter l’alpage, bien sûr, qui accueille le bétail de l’exploitation et une vingtaine de jeunes bêtes de l’extérieur. Il n’y a que trois hectares en zone de plaine: une partie de l’aérodrome Airport Buochs AG. Seuls 4 hectares accusent une déclivité inférieure à 18 %. «Notre parc de machines est adapté à ces conditions», explique Ruedi von Büren. Il inclut une faucheuse à deux essieux Aebi «TT 80», une motofaucheuse Aebi «CC 36», un transporter Schilter «1800», pour l’alpage, et trois tracteurs Bührer (un «455», un «PP 21 A Super» à quatre roues motrices et un «GM 29 Super-Six»).
Equipés pour la plupart de roues arrière jumelées, ils tractent toutes les machines de fenaison, dont deux autochargeuses Agrar. Heureusement, l’exploitation de plaine est d’un seul tenant, hormis la parcelle de l’aérodrome. Elle autorise l’épandage direct du lisier, alors qu’à l’alpage l’opération exige tracteur, pompe et lance.
Depuis la reprise de la ferme, les beaux-parents de Ruedi y sont employés à plein temps; ils vivent et travaillent sur place car Ruedi est chauffeur intérimaire chez Vianco, «ce qui élargit mes perspectives dans le domaine du transport et de la valorisation des animaux», explique-t-il. «En reprenant la ferme, ma femme et moi, nous avons libéré les beaux-parents de la responsabilité et de l’administration, mais aussi des risques. Cela nous pose quelques défis et nous interpelle, pour savoir ce qui est le mieux pour l’avenir». La construction d’une stabulation libre est déjà planifiée.
Propos recueillis par Dominik Senn
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire.
Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
On peut réduire jusqu’à 30 % la consommation d’un tracteur en optimisant sa conduite et son utilisation. La diminution de la consommation de carburant permet, d’une part, de restreindre les coûts d’exploitation tout en abaissant, d’autre part, les émissions néfastes pour le climat.
Objectif de la formation: Grâce aux connaissances et au savoirfaire théoriques et pratiques acquis sur la conduite économique et respectueuse de l’environnement, les participantes et les participants peuvent modifier leur mode de conduite de manière à réduire leurs coûts d’exploitation et les émissions de leurs véhicules.
Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch
Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites Internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch.
Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE)
Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actualiser et approfondir leur savoirfaire, qu’ils soient amateurs ou professionnels.
Inscription: l’ASETA n’organise plus ces cours elle même et invite les personnes intéressées à consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site Internet www.amsuisse.ch.
Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508.
Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
Impressum
85 e année www.agrartechnik.ch
Editeur
Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA)
Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats
Dr Roman Engeler, directeur
Rédaction
Tél.: +41 56 462 32 00
Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch
Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch
Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch
Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch
Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch
Abonnements et changements d’adresse
Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken (AG)
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Directeur de la publication
Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG)
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Annonces
Vente d’annonces en français: Simona Manoelli, tél.: +41 31 380 13 27 simona.manoellli@rubmedia.ch
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Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik
Production et expédition
AVD GOLDACH AG
Sulzstrasse 10–12, 9403 Goldach (SG)
Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement
Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse)
Gratuit pour les membres de l’ASETA
Etranger: CHF 135.– (TVA exclue)
ISSN 1023 1552
Thème principal: «Mécanisation forestière»
Dans l’optique de la Foire forestière, qui se tient du 24 au 27 août à Lucerne, la prochaine édition mettra l’accent sur les matériels pour la forêt.
L’édition 8/2023
paraîtra le 10.08.2023
Clôture de la rédaction: 24.07.2023
Clôture des annonces: 28.07.2023