août 2015
Technique Agricole
MÉCANISATION EN PENTE Autochargeuses surbaissées Prise en main du Muli T 10 X HybridShift Foire forestière à Lucerne Voyage spécialisé et d’agrément ASETA
Brasseurs axiaux
Technique de traitement du lisier Systèmes de pompage des eaux usées
Appareils pour cidreries Fabrication mécanique
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Editorial • Sommaire août 2015 ■
■ Actualités 4
Editorial
En bref
■ Marché 7 10 12 15 20
Lucerne : le rendez-vous des spécialistes de l’économie sylvicole et forestière Claas : nouvelles machines de récolte Autochargeuses surbaissées Des faucheuses rapides pour la mécanisation en montagne Véhicules de transport avec systèmes de pesage embarqués
Roman Engeler
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Machinisme innovateur
■ Impression
La mécanisation agricole est une
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Reform : « Multi T10 X HybridShift », une idée se réalise Steyr : nouvelle série « CVT Evolution » Rapid : « Twister » impressionne en pleine action « X-Trailer » : un grimpeur trapu et talentueux Commande de pompe à distance « ProfiPilot »
branche très innovatrice. On pourra
■
En savoir plus
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Chenilles bogie ou diminuer la pression des pneus ?
encore une fois s’en convaincre en novembre, à Hanovre à l’Agritechnica, quand les constructeurs présenteront leurs plus récents concepts et inven-
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cette exposition : les informations parviennent à un rythme quasi hebdomadaire à la presse spécialisée, annonçant des progrès dans la motorisation, des transmissions plus
■ Management 36 40
tions. On perçoit déjà les prémices de
performantes, des capteurs aux
Du foin parfait – quel que soit le temps Réflexions sur les transmissions
techniques raffinées ou simplement des machines plus faciles à piloter.
■ Plate-forme 44 46 47 48 50
Voyage spécialisé et d’agrément à La Réunion et à l’île Maurice Journée « Tassement du sol » à Ponthaux Les barres de coupe marient économie et écologie Raus SA : une entreprise multibranches Agroscope : perspectives numériques
chef et directeur de publication de Technique Agricole. Ce défi me plaît et je ferai tout mon possible pour que ce magazine spécialisé soit ouvert à
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cet esprit innovateur qui règne sur la branche. Parallèlement, je veillerai à ce que la revue, en tant que telle, poursuive son évolution au gré des
■ Sécurité 51 54
Depuis début juin, je suis rédacteur en
Nouvelles techniques pour la récolte du bois Pas de compromis dans l’attelage des remorques
tendances actuelles. Technique Agricole est maintenant présente sur Facebook et certains de ses articles
■ Passion
sont désormais assortis de vidéos à
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Vous pouvez, chers lectrices et
retrouver sur notre canal YouTube.
Bucher : de la simple forge au groupe international
lecteurs, les visionner sur vos smart-
■ ASETA 59 60 62
Urs Rentsch renforce l’équipe de l’ASETA Assemblée des délégués et nouvelles des sections Cours G40 et impressum
phones, via le code QR imprimé. La rédaction et l’éditeur de Technique Agricole se réjouissent d’échanger avec vous toutes et tous des informations en mode désormais interactif, avec d’abondants « clics », « likes » et messages.
Page de couverture Le Muli T 10 X est doté d’une transmission à la fois mécanique et hydraulique.
L’édition no 9 paraîtra le 10 septembre 2015.
(Photo : Roman Engeler)
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n Actualités
Brèves ■ L’association des ingénieurs allemands (VDI – Verein deutscher Ingenieure) décerne cette année à nouveau le prix d’encouragement à la relève Max Eyth pour les travaux de diplôme, de bachelor et de master de qualité supérieure. Les candidatures sont à envoyer jusqu’au 15 janvier 2016 (j.frisch@ktbl.de). ■ Lors de démonstrations de machines viticoles de la foire de Wieselburg, Lindner a présenté pour la première fois le nouveau « Lintrac » doté de la largeur hors-tout minimale de 160 cm et de 12 raccordements hydrauliques latéraux. ■ Delaval a augmenté le personnel de son bureau de planification en Suisse romande et a emménagé récemment dans des locaux modernes à Villaz-Saint-Pierre (FR). ■ Lemken est le seul constructeur au monde à proposer une commande de charrue Isobus testée selon les normes « AEF » (Agricultural Industry Electronics Foundation ». De plus, le module interne d’e-Learning « Optiquick » servant au réglage de la charrue est disponible sur iPad. ■ GEA lance un nouveau robot de traite basé sur un monoboxe plutôt destiné aux exploitations de taille moyenne. ■ Au SIMA de Paris, Claas remportait il y a trois ans une médaille d’or pour le développement d’une commande d’outils par une tablette. Entretemps, ce projet arrivé à maturité est devenu un produit disponible sur le marché. ■ Deutz-Fahr produit une nouvelle gamme de moissonneuses batteuses à cinq secoueurs, la série « C600 », constituée par les modèles « C6205 » et « C6205 TS » (230 ch). ■ Pöttinger complète sa gamme en proposant une machine de qualité supérieure, l’andaineur à dépose centrale « Top 842 C » qui est doté d’une largeur de travail de 7,7 à 8,4 mètres. ■ BKT lance sur le marché les nouveaux tuyaux « S-Profiline », conçus spécialementpour les hautes capacités de charge des pneus d’engins de terrassement et de poids lourds , AS et Implement. ■ Spécialiste de matériel forestier du sud de l’Allemagne, Pfanzelt a présenté une nouvelle remorque pour les entrepreneurs et transporteurs forestiers professionnels à la « Forst live 2015 » d’Offenburg. ■ A partir de septembre 2015, Stefan Heiniger sera le PDG de la société Aebi-Schmidt et succède ainsi à Walter T. Vogel, qui deviendra au même moment le nouveau président du conseil d’administration du groupe. ■ Kuhn propose un large éventail de pulvérisateurs, le plus récent étant le modèle « Evolis » qui s’avère intéressant pour les quads.
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Technique Agricole 8 2015
Vraiment du bon travail C’est sous la devise « Tour tracteurs Claas » que Serco Landtechnik a été présent sur douze sites en Suisse à la fin juin début juillet. Un aperçu de la large gamme, 51 modèles en tout, dans la plage de puissance de 72 à 520 ch a été montré et mis à disposition pour des courses d’essais. Lorsque Claas a acquis d’abord en 2003 des parts de Renault Agriculture, puis un peu plus tard la totalité, rien ne présageait au développement rapide de modèles que le fabricant allemand de technique agricole a réalisé au cours des dix dernières années. Aujourd’hui, Class peut offrir une gamme étoffée la plage de puissance de 72 à 520 ch. L’importateur suisse Seco Landtechnik en a récemment présenté un extrait lors d’un « Tour tracteurs » à travers toute la Suisse : cela allait du modèle plate-forme sans cabine de l’« Elios 240 » aux modèles à 3 ou 4 cylindres de la série « Atos », et ceux de la série « Arion » avec des moteurs à 4 ou 6 cylindres, dotés de la transmis sion « Hexashift » ou à variation continue « Cmatic », en passant par l’« Axion 830 » à la puissance nominale de 225 ch. Serco offre un rabais spécial de 12 500 francs jusqu’à la fin septembre pour la commande du « petit nouveau de la famille », l’« Atos », présenté à la fin 2014 (modèle « Atos 240 »).
Trois chanceux n’ont pas à attendre si longtemps. En effet, ils ont gagné un « Atos » à l’occasion d’un concours. Jürg et Rachel Rasi de Marthalen (ZH), Peter Imhof de Wynigen (BE) et Déborah Progin du Mouret (FR) peuvent utiliser gratuitement ce tracteur pendant un mois sur leur exploitation.
Presses à rotor intégral Le « Kuhn Center Suisse » a présenté sa gamme de presses rondes et cubiques ainsi que ses enrubanneuses lors du dénommé « Baleliner Tour 2015 » à Grandcourt (VD). Les machines mises à disposition par le distributeur local Agri Dubey et les agro-entrepreneurs Bossybat et Siegenthaler, de la région, ont été fortement sollicitées avec une chaleur de 38° C à l’ombre. L’attention s’est portée sur le rotor intégral, propre aux presses Kuhn. Ce rotor assure une capacité d’absorption plus élevée même dans les virages, parce que le transfert direct du pick-up au rotor est soutenu et le danger d’enrou lement réduit grâce à de grands colimaçons.
Jacques-Alain Pfister (g), chef de ventes de la région Suisse romande, et Ulrich Strauss, chef des ventes du « Kuhn Center Suisse », ont présenté les machines. (Photo : Roman Engeler)
Actualités n
Matra reprend Althaus et Mahler Le premier août 2015, Matra a acquis les sociétés Althaus à Ersigen (BE) et Mahler à Obfelden (ZH). Les partenaires s’allient pour former le groupe Robert Aebi Landtechnik.
Markus Aebi, chef du service de ventes internes, Thomas Frey, chef du marketing et des ventes, et Manuel Frei, chef des ventes en Suisse orientale (de g. à d.). (Photo : Roman Engeler)
La fusion permet au groupe Robert Aebi de développer les centres régionaux. Sur le site de l’ex-Althaus AG, à Ersigen (BE), un bâtiment doté d’un atelier, d’un hall froid et d’un magasin verra le jour d’ici à l’automne 2016. Grâce au rachat de Gerber & Reimann AG à Schwarzhäusern (BE) et au partenariat stratégique avec Fritz Spahr AG à Lengnau (BE), la société Robert Aebi LandtechnikAG disposera sur le plan national de neuf centres régionaux dont trois situés dans le canton de Berne. Le centre de Lyss (BE) assurera jusqu’au 30 septembre 2016 des réparations, des travaux d’entretien et de service ainsi que des livraisons de pièces détachées. Dès le lendemain, les clients seront accueillis dans les locaux neufs du centre d’Ersigen. Le site d’Obfelden (ZH) fait actuellement l’objet
d’un examen approfondi pour que son avenir puisse être défini. La gamme de Robert Aebi Landtechnik AG comprend des produits pour les domaines agricole, forestier et communal, pour les transports, ainsi que pour l’entretien de terrains de golf, de pelouses (naturelles ou synthétiques) et de paysages.
De g. à d.: Daniel Bernhard (directeur de Robert Aebi Landtechnik AG), Marcel Zahner (PDG du groupe Robert Aebi), Frank Fankhauser et Adrian Schürch (anciens détenteurs et directeurs du groupe Althaus) s’unissent pour garantir la qualité. (Photo : ldd)
Grande affluence chez Baltensperger
Timon automatique en tournière La hauteur de relevage est souvent restreinte en bout de champ. Krone propose désormais une commande de tournière pour le pick-up et le timon articulé, une solution pour les remorques « AX », « MX » et « ZX ». Le conducteur peut définir différentes positions du timon articulé au moyen d’un capteur d’angle de rotation via le terminal de commande. Il peut aussi enregistrer les positions supérieure et inférieure du timon articulé. Celui-ci est, lors du relevage du pick-up, automatiquement amené sur la position supérieure enregistrée précédemment. Lors de la descente, il revient sur la position inférieure définie antérieurement.
Hanspeter Baltensperger (photo) et son équipe se sont déclarés ravis du grand succès des journées portes ouvertes qui se sont déroulées les 13 et 14 juin sur le site de l’agro-entreprise Baltensperger Maschinenbetrieb », à Brütten (ZH). Ils ont pu y mener des discussions approfondies et nouer de multiples contacts. Un certain nombre de collègues voulaient voir sur place l’aspect du nouveau bâtiment pour lequel l’entreprise a dû parcourir un long chemin, d’exactement 1948 jours, en passant par différentes instances. Durant cette période, Baltensperger a soigneusement documenté l’état de sa situation, avec un crescendo lors de la présentation d’un permis de construire valable à la fin avril 2013. Entretemps, le bâtiment, réduit à 50 m de long, est terminé et pleinement opérationnel. Il satisfait aux exigences actuelles d’un espace affecté à l’entreposage et à la construction de machines et à celles d’un atelier moderne. En 1961, Baltensperger a démarré son entreprise de machines avec l’une des premières moissonneuses-batteuses de Suisse. Au fil
du développement de la mécanisation en agriculture, il a constamment élargi l’offre des prestations. Outre les moissons et les semis de maïs, la récolte de fourrage est aujourd’hui un secteur important de l’entreprise qui emploie quatre à cinq collaborateurs à plein temps et 20 autres personnes sous contrat d’auxiliaire pendant la haute saison. Baltensperger a importé sa première botteleuse d’Angleterre en 1988, à l’époque une nouveauté (moquée) sur le continent européen. En collaboration avec le spécialiste norvégien Orkel, Baltensperger a débuté plus tard un projet ayant pour but d e développer une presse à balles rondes pour la pulpe de betterave et la paille de maïs. Tout le processus de développement, la construction du prototype et la première série de tests ont été réalisés à Brütten. Dans l’intervalle, plusieurs centaines de machines sont en action sur toute la planète, désormais désignées type « MP 2000 » par leur fabricant Orkel. L’utilisation industrielle de cette technique s’accroît continuellement.
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Nouveautés | Marché n La Forstmesse de Lucerne est la foire la plus importante de Suisse pour la filière de la forêt et du bois. Cette vue date de l’année passée. (Photos d’usine)
Le rendez-vous des spécialistes de l’économie sylvicole et forestière Avec 280 exposants et 26 000 visiteurs, la Forstmesse de Lucerne est le plus grand salon suisse consacré au secteur sylvicole et forestier. Tous les deux ans, on y découvre les innovations et développements dans l’exploitation forestière durable et plurifonctionnelle, au même titre que les dernières tendances dans les technologies de récolte du bois, la logistique forestière et l’usinage du bois. Ruedi Burkhalter La grande sensibilité aux prix constitue un frein à l’innovation dans le segment des tronçonneuses. La dernière véritable innovation, la régulation automatique du mélange (« M-Tronic » chez Stihl ou « AutoTune » chez Husqvarna), a été continuellement optimisée par ces deux fabricants. Désormais établie dans la pratique, elle est disponible dans plusieurs modèles. Le système électronique de ces dispositifs facilite le démarrage (pas de starter). Il dose aussi parfaitement le carburant en fonction de la température du moteur, de la charge, de la pression d’air et de la garniture du filtre à air, ce qui réduit la consommation et améliore la qualité des gaz d’échappement. La gestion électronique du moteur a également ouvert de nouveaux horizons, par exemple pour améliorer l’accélération tout en ménageant le moteur. Le maniement de l’appareil a également été grandement simplifié, le réglage laborieux du carburateur n’étant plus nécessaire. A quoi ressemblera la prochaine avancée ?
Injection électronique ? Depuis plus de dix ans, les fabricants recherchent une solution pour remplacer entièrement le carburateur par un système électronique d’injection de carburant qui pourrait mieux réduire la consommation et surtout améliorer la qualité des gaz d’échappement. Bien qu’aucune tronçonneuse dotée de cette technologie ne soit présentée à la Forstmesse, Stihl propose d’ores et déjà deux découpeuses à disque (modèles « TS 480i » et « TS 500i ») avec un moteur à essence embarquant cette technologie (« système d’injection ») tout en faisant savoir que cette nouvelle technologie vient facilement à bout des conditions les plus rudes sur le terrain. Pour acquérir un système de ce type, il faut débourser actuellement entre 250 et 300 francs de plus, un surcoût qui devrait s’amortir rapidement pour les utilisateurs professionnels. Il semble donc que ce n’est qu’une question de temps avant que les premières tronçonneuses sans carburateur ne soient lancées sur le marché.
Chez Husqvarna, le développement du système d’injection électronique n’est actuellement pas une priorité. L’entreprise veut au contraire continuer de perfectionner l’« AutoTune » et le lancer progressivement sur le marché semi-professionnel même dans des modèles de plus petite taille.
La légèreté a un prix Il y a un an, Stihl a présenté la « Carbon Concept » après avoir réalisé une étude de faisabilité : il s’agit d’une tronçonneuse de 5,4 kW composée de matériaux ultralégers tels que le carbone et le titane. Ce modèle pèse 6 kg seulement, soit 1,4 kg de moins que la « MS 661 C-M » dont le moteur délivre la même puissance. Ce poids plume, qui est d’ailleurs équipé du système d’injection électronique décrit plus haut, ne sera toutefois pas produit en série sous cette formelà, d’après les dires de Stihl. La raison principale en est sans doute le surcoût excessif. 8 2015 Technique Agricole
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n Marché | Nouveautés
D’autres fabricants étudient aussi la réduction du poids. Sur le stand de Paul Forrer, les visiteurs pourront admirer un nouveau modèle de scie d’élagage signé Efco, dont le carter moteur n’est plus fabriqué en aluminium mais en magnésium coulé sous pression.
Compatibilité des systèmes sans fil Actuellement, les progrès dans le segment des tronçonneuses à batterie sont beaucoup plus rapides que chez les tronçonneuses à essence. Désormais, pratiquement tous les fabricants proposent leur propre système sans fil avec une compatibilité plus ou moins grande entre différents appareils. L’idéal serait de pouvoir utiliser le même système sans fil pour tous les appareils, une prestation actuellement impossible en raison des différences de taille, de poids et de performance des appareils. Une nouvelle approche à cet égard sera présentée sur le stand de Makita / Dolmar : la carte de visite des systèmes sans fil de Makita était jusque-là le système 18 volts pour lequel il existe un très grand choix d’appareils, allant des visseuses sans fil aux souffleurs. Jusqu’ici, les appareils nécessitant davantage de puissance étaient essentiellement proposés avec des batteries plus grandes de 36 volts. Dorénavant, les appareils 36 volts possèdent aussi deux emplacements pour recevoir les batteries classiques de 18 volts, permettant d’utiliser le même système pour les deux niveaux de puissance. Grâce à un adaptateur, il est prévu plus tard que les appareils 2 × 18 volts puissent être utilisés avec des batteries portables sur le dos d’une capacité bien plus grande, suivant l’usage.
Des tracteurs agricole et forestier Diversifier au maximum les domaines d’utilisation permet de profiter d’un bon rapport coût-bénéfice, et ce pas uniquement dans le segment des tronçonneuses sans fil. Les tracteurs devront eux aussi pouvoir être utilisés à la fois dans l’agriculture et dans la sylviculture. Ad. Bachmann AG présente un Kubota « M9960 » muni de la grue forestière spéciale Farmi « HK4670 » d’une portée de 7 m. Bien que cette grue soit montée sur l’attelage troispoints, elle offre, selon les dires du distributeur, une stabilité semblable à celle d’un camion-grue grâce à un système raidisseur spécial, tout en permettant d’atteler la remorque au dispositif de traction d’origine ; le tout avec un poids très faible : avec la grue, le tracteur de 8
Technique Agricole 8 2015
Ad. Bachmann AG présente un tracteur Kubota équipé de la grue forestière rigide de Farmi, montée sur trois-points.
Les deux découpeuses à disque dotées du système d’injection de Stihl sont les premières machines en série au monde à embarquer un système électronique d’injection de carburant.
Makita améliore la compatibilité entre les appareils avec des batteries 2 × 18 volts au lieu de 1 × 36 volts.
102 ch pèse moins de 5 tonnes. Un autre talent multitâches sera exposé sur le stand de Rappo : le « PM-Trac III » est un tracteur spécialement conçu pour l’exploitation forestière qui, grâce au système d’attelage rapide pour la grue forestière et le treuil, peut être rapidement transformé en vue d’être utilisé avec les accessoires conventionnels dans l’agriculture.
charge. L’équipement des treuils comprend un répartiteur de câble à bras pivotant muni d’un éjecteur intégré à double galet et d’une double poulie rotative. Capables de recevoir un câble de 150 m de longueur et de 12 mm d’épaisseur, ces treuils conviennent également aux longues distances. Le frein de charge proportionnel à commande radio garantit quant à lui davantage de sécurité. n
Plus de sécurité La sécurité au travail ne doit jamais être négligée en forêt. Dans ce contexte, une remorque forestière de Kesla diverse des autres pourra être admirée sur le stand d’Aebi Suisse : il s’agit de la seule à être équipée de freins à disque avec un « véritable » système de freinage de secours mécanique. En d’autres termes, le système ne requiert pas de pression d’huile lors du freinage d’urgence, l’effet de freinage étant toujours garanti à 100 % par des ressorts mécaniques. La nouvelle génération de treuils à force de traction constante de Ritter, qui sera présentée au stand de Meier Maschinen, promet elle aussi une amélioration de la sécurité au travail. La force de traction de ces treuils est mesurée en continu par un capteur situé sur la poulie de renvoi et réglée indépendamment de la position du câble, de sorte à éviter toute sur-
La Forstmesse en bref Lieu : Messegelände Allmend, Horwerstr. 87, 6005 Lucerne Heures d’ouverture : du 20 au 23 août 2015, de 9 h à 17 h Entrée : adultes CHF 16.– , étudiants, bénéficiaires AVS CHF 10.– Evénements : • 20 / 21 août : concours de bûcheronnage, 10 e championnat suisse (terrain n° 3) • 21 août : congrès de l’Economie forestière Suisse • 21 août : table ronde sur le thème de « La coopération » • 22 août : conférence de l’industrie du bois : les tendances et les perspectives • 22 août : Championnat suisse de fendage de bois Plus d’infos sur : www.forstmesse.com
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Accès à la « quatrième dimension »
La « Lexion 780 », fleuron des moissonneues-batteuses Claas, est équpée d’un moteur neuf et d’une plus grande trémie. (Photo : Roman Engeler)
Sur la plaine de Magdebourg, grenier de l’Allemagne, Claas a présenté ses nouveautés en récolte. Les moissonneuses-batteuses du type « Lexion 700 » et les presses à balles parallélépipédiques (volume de 120 × 70 cm) ont particulièrement attiré l’attention. Roman Engeler Claas équipe la « Lexion 700 », sa série phare de moissonneuses-batteuses, d’un moteur respectant les seuils d’émission stage 4, passant ainsi de Cat à Mercedes-Benz. Il procède aussi à un « lifting » de ses modèles. Un moteur de 15,6 litres
de cylindrée avec une puissance de respectivement 626 ch et 585 ch est installé sur les modèles « Lexion 780 » et « 770 ». Quant à celui des modèles « Lexion 750 » et « 740 », il a une cylindrée de 10,7 l avec 435 ch et 405 ch. Le nouveau moteur
Moissonneuses-batteuses « Lexion 700 » 760
750
740
Volume de trémie
780
13 500 l / 12 800 l 13 500 l / 12 800 l
11 000 l
10 000 l
10 000 l / 9 000 l
Moteur
Mercedes-Benz
Mercedes-Benz
Perkins
Mercedes-Benz
Mercedes-Benz
(ECE R 120)
625 ch
585 ch
503 ch
435 ch
405 ch
10
770
Technique Agricole 8 2015
Perkins installé à bord de la « Lexion 760 » est une exception.
Trémie plus grande Claas dote désormais ses modèles les plus imposants, les « Lexion 780 Terra Trac » et « Lexion 770 Terra Trac », d’une trémie de 13 500 l adaptée à leur performance élevée. Le contenu de la trémie, d’un débit de vidange de 130 l / s, est transféré en moins de deux minutes. Les modèles « Lexion 750 » et « 740 » pro fitent en outre du dispositif de refroidissement « Dynamic Cooling » dont le ventila-
Nouveautés | Marché n
teur à régime variable module son action en fonction de leurs besoins réels.
Nouveautés en récolte
Nettoyage « 4-D » Sur le plan de la séparation résiduelle des grains, Claas installait jusqu’à maintenant cinq corbeilles sous les rotors de la « Lexion 700 » et six sur le modèle haut de gamme « Lexion 780 », avec des volets de rotor hydrauliques sur les deux premiers segments. Il utilisait le nettoyage « 3-D » standard pour compenser les dévers. La commande active de la grille supérieure évite la formation d’un matelas de paille sur la grille. Sans cette compensation, les performances et la capacité de nettoyage baissent lors du battage sur terrain vallonné, un problème qui s’amplifie avec la puissance des machines. Pour les nouveaux modèles les plus puissants de la série « Lexion 700 », Claas a développé le nettoyage 4-D qui compten la régulation des volets de rotor asservie à la gestion des dévers et la régulation automatique des vents. Les machines qui en sont équipées ont droit à une troisième paire de volets de rotor. La commande active de ces volets intervient en fonction de l’inclinaison de la machine sur les axes longitudinal et transversal ainsi que du degré de sollicitation des organes de séparation et de nettoyage. Pour cela, elle ouvre ou ferme automatiquement les demi-segments des volets de rotor orientés vers le haut ou le bas de la pente. Parallèlement, le régime des vents est automatiquement modulé selon que la machine monte ou descend. Le nouveau nettoyage agit donc dès la séparation résiduelle des grains de matière à limiter le volume à nettoyer. Claas a modifié les dimensions du broyeur pour un hachage plus homogène, une meilleure alimentation et un transport plus régulier de la matière. Un système de contrôle automatique du flux de récolte a été développé. Ainsi, les régimes du moteur, du système de battage et de la séparation résiduelle des grains sont surveillés et comparés. Claas a ajouté aux moissonneuses-batteuses des réglages totalement automatiques pour le maïs et le soja.
Jusqu’à présent, les presses « Quadrant 3200 » et « 2200 » étaient la solution Claas pour la production de balles de 120 cm × 70 cm. Ces deux modèles sont remplacés par les « Quadrant 5200 » et « 4200 » qui ont encore été perfectionnées sur le plan de la performance, de la densité de pressage et de la convivialité. Les deux presses à balles parallélépipédiques ont été entièrement repensées. Pour cela, Claas a même fait évoluer la toute première de ses inventions brevetées, le noueur, en le dotant de hautes performances. (Photo : Roman Engeler)
La nouvelle remorque autochargeuse « Cargos 8000 » n’a été introduite par Claas qu’en 2014. Cette série a bénéficié de quelques perfectionnements techniques, de même que les modèles « 9400 », « 9500 » et « 9600 » offrant 38 m³, 44 m³ ou 50 m³ de volume de chargement. De la sorte, les « Cargos 9000 » ont reçu un nouveau système de chargement et de coupe. Dénommé « efficient feeding system », celui-ci a été complété par un pick-up à commande hydraulique avec en option, une suspension hydropneumatique, ce qui a encore augmenté son débit de battage. (Photo : Claas)
Nouvelles barres de coupe Avec les nouvelles barres de coupe « Maxflex », « Vario » et « Cerio », Claas rend les dernières innovations apportées aux outils frontaux de la gamme « Lexion » accessibles également aux petites et moyennes exploitations agricoles. Claas présente aussi un nouveau chariot de coupe deux essieux avec essieu arrière directeur pour les barres de coupe des largeurs 10,50 m et 12,30 m. n
Claas s’apprête à commercialiser la faucheuse combinée à conditionneur la plus large du marché. La faucheuse à disques « Disco 1100 Business » atteint en effet la largeur de travail maximale de 10,70 m. Claas aborde la saison 2016 avec neuf nouvelles faucheuses attelées avant et arrière couvrant entre 2,60 m et 3,40 m de largeur de travail tout en installant le nouveau lamier « Max Cut » sur la plupart des modèles « Disco ». (Photo : Claas)
8 2015 Technique Agricole
11
n Marché | Aperçu
Autochargeuses surbaissées
Centre de gravité bas et cependant performante, telles sont les qualités d’une autochargeuse surbaissée de montagne. (Photo : Agrar Landtechnik)
Une grande partie du territoire suisse est constituée de collines et de montagnes. Lorsque les pentes rendent impossible l’utilisation d’autochargeuses normales, les modèles surbaissés entrent en jeu. Ruedi Hunger Les autochargeuses surbaissées se caractérisent par une construction basse et un faible centre de gravité. Leur équipement va du strict nécessaire à la panoplie complète, et leurs performances sont adaptées aux objectifs. Utilisables partout où la hauteur libre est limitée, elles atteignent des performances de coupe et de chargement similaires à celles des autochargeuses classiques. Cet aperçu limité à cinq constructeurs ne se prétend pas exhaustif.
Trois modèles et 15 types Agrar construit trois modèles et 15 types d’autochargeuses surbaissées. La « TL-K » désigne la machine la plus petite, la plus Agrar – TL K / TLL
23K
Vol. charg. fourrage sec (DIN m3)
15,50 19,00
28K
légère et la mieux adaptée aux fortes pentes. Elle dispose d’un centre de gravité très bas et d’une hauteur maximale hors tout de seulement un peu plus de 2 mètres en position repliée. Le prélèvement du fourrage se réalise avec un pickup de 170 cm de large équipé de cinq rangées de dents. Le dispositif de chargement est équipé de cinq convoyeurs (ou ameneurs) guidés par cames qui poussent le fourrage jusqu’au compartiment de charge. Le fond mouvant est entraîné hydrauliquement. Le système de coupe peut accueillir 15 couteaux au maximum. Une porte simple à cordes ferme l’autochargeuse à l’arrière. Une paroi arrière
32K
30L
34L
36L
40L
45L
50L
21,70
20,20
22,60
24,00
25,80
29,10
32,30
Longueur totale de la chargeuse (m)
6,35
7,05
7,75
7,40
7,40
8,10
8,10
8,80
9,50
Largeur totale de la chargeuse (m)
2,45
2,45
2,45
2,55
2,55
2,55
2,55
2,55
2,55
Hauteur totale rabattue (m)
2,06
2,06
2,06
2,12
2,17
2,12
2,17
2,17
2,17
Hauteur totale déployée (m)
2,96
2,96
2,96
2,95
3,11
2,95
3,11
3,11
3,11
Poids à vide (kg)
2080
2400
2680
2750
2800
2950
3000
3300
3400
Poids total* (kg)
5000
6000
6800
6500
7000
7000
7000
10000
10000
Châssis
Essieu simple
* Au dire du constructeur, le poids total dépend de la monte pneumatique.
12
Technique Agricole 8 2015
Essieu simple
Essieu tandem
r igide, avec système de chargement automatique, jauge de niveau, timon articulé hydraulique et bien davantage, peut être obtenuse en option. L’équipement de base de l’autochargeuse surbaissée comprend un essieu simple et des pneus 15.0/55-17. Dénommée « TL-L », la deuxième série d’autochargeuses surbaissées se distingue par un dispositif de chargement équipé de cinq convoyeurs guidés par cames. L’unité de coupe comprend 29 couteaux. Le pick-up a une largeur de 20 cm de plus que celui de la « TL-K ». Une troisième série porte la désignation « TL-E ». Le « E » se réfère à l’unité de chargement avec élévateur munie de cinq peignes qui est connue pour un chargement particulièrement doux et un remplissage bien « aéré ». Cette unique différence par rapport à la série « TL-L » vaut à la « TL-E » de ne pas figurer dans le tableau.
Autochargeuses surbaissées Gruber Les autochargeuses Gruber sont équipées d’un pick-up traîné galvanisé à chaud. Les roues de jauge sont fixées sur un parallélogramme. La particularité des auto-
Aperçu | Marché n
chargeuses Gruber est leur système de convoyage par tige de poussée. La marchandise est amenée en douceur dans le compartiment de charge, à environ 50 cm au-dessus du fond de la remorque. Des dents doubles et des couteaux droits assurent une coupe nette. Onze couteaux munis d’une sécurité permettent de réaliser une longueur de coupe de 14 cm. Le modèle « Vario » dispose de 21 couteaux commutés par groupe, ce qui permet de réduire de moitié la longueur de coupe. Le modèle d’entrée de gamme « TP 300 » de la série « Twin Power » est encore considéré comme adapté aux terrains en pente en raison de son poids et de sa taille. La plate-forme mesure 1,15 m de haut. Cette autochargeuse n’est cependant pas adaptée aux pentes abruptes parce qu’elle pèse 3 tonnes. Elle se caractérise par son système de chargement à double rotor. Après que le pick-up à cinq dents a poussé la marchandise, un rotor de coupe la reprend et alimente le rotor de chargement par le haut. Une coupe de 55 mm est possible avec les couteaux (27 au maximum), très facilement accessibles par l’avant.
Chargeuses surbaissées Lely Tigo Les autochargeuses surbaissées « ST » de Lely ont été conçues à partir de la série S avec un centre de gravité spécialement bas. La plateforme mesure 25 cm à 40 cm de moins (hauteur) que celle du modèle habituel. Le volume de chargement est supérieur à la moyenne des autochargeuses de montagne et rend ces machines bien adaptées aux grandes exploitations de montagne. Le ramassage du
Autochargeuses Gruber 3
LT 180
LT 220
LT 260
LT 300
LT 350
TP 300
Vol. charg. fourrage sec (DIN m )
11,40
13,97
16,52
19,07
21,61
20,00
Longueur totale de la chargeuse (m)
5,42
6,05
6,68
7,37
7,94
7,39
Largeur totale de la chargeuse (m) carrosserie roue
2,32 2,30
2,32 2,38
2,32 2,38
2,32 2,48
2,32 2,58
2,30 2,42
Hauteur totale rabattue (m)
2,10
2,10
2,10
2,10
2,16
2,55
Hauteur totale déployée (m)
2,81
2,81
2,81
2,81
3,03
3,42
Poids à vide (kg)
1650
1840
1900
2050
2200
2950
Poids total autorisé en charge (PTAC)
4000
4500
5000
6000
7000
6800
Autochargeuses Lely Tigo
25 ST Classic
35 ST Classic
35 ST
40 ST
50 ST
Vol. chargement fourrage sec (DIN m3)
26
30
35
39
29
Longueur totale de la chargeuse (m)
6,85
8,05
8,05
8,65
9,70
Largeur totale de la chargeuse
2,40
2,40
2,40
2,40
2,40
Hauteur totale rabattue** (m)
2,00
2,00
2,00
2,05
2,05
Hauteur totale déployée** (m)
2,95
2,95
3,05
3,05
3,05
Poids à vide kg)
2400
2610
2700
3280
3580
PTAC (kg)
5800/ 6200
5800
6200
8000/ 10000
8000/ 10000
Châssis
fourrage se réalise au moyen d’un pick-up poussé et non guidé. Les Tigo « ST » sont dotées d’une unité de chargement à trois ou cinq convoyeurs à peignes. L’entraînement se fait par engrenages. A partir du modèle Tigo « 40 ST », le graissage centralisé est standard. L’autochargeuse peut être équipée de 33 couteaux au maximum. En cas de bourrage, le dispositif de coupe se dégage hydrauliquement.
Autochargeuses Pöttinger Leader du marché, Pöttinger approvisionne également l’agriculture de mon-
L’autochargeuse à rotor de Gruber fait figure d’exception parmi les autochargeuses de montagne. (Graphique : Gruber)
Essieu simple
Tandem
tagne d’autochargeuses spécifiques. Le modèle d’entrée de gamme « Boss junior » est conçu pour les petites exploitations et ou à fortes pentes. Le modèle « Boss LT » répond à des besoins plus élevés. Alors que la « Boss junior » dispose d’une commande par présélection en cabine – nécessitant un distributeur double ou simple effet (DE + SE) avec retour –, la « Boss LT » est équipée sur demande d’une commande électrohydraulique ou confort. Le dispositif de chargement comprend trois convoyeurs divisés au centre et décalés. La « Boss junior » est livrée en série avec quatre couteaux (total possible de 12). La « Boss LT » compte 16 couteaux au maximum. Les modèles surbaissés « Euroboss » sont les autochargeuses les plus puissantes de Pöttinger. Le dispositif de ramassage de 180 cm de large s’adapte parfaitement aux inégalités du sol. A la demande, ce pick-up peut être muni de roues de jauge tandem ou pivotantes. L’« Euroboss » peut également être équipée sur demande de quatre plutôt que trois convoyeurs. Le système de coupe comprend 31 couteaux au maximum, ce qui permet de travailler sur deux niveaux. Le châssis constitue un facteur décisif pour l’efficacité dans les pentes et le comportement sur la couche herbeuse. L’essieu tandem est monté en série sur l’« Euroboss 370 » et optionnel pour les trois 8 2015 Technique Agricole
13
n Marché | Aperçu
types plus petits équipés sinon d’un simple essieu. Différentes variantes de pneus complètent l’offre de châssis.
Conclusion Les autochargeuses surbaissées s’utilisent dans les exploitations de montagne ne bénéficiant pas encore de transporteurs équipés spécifiquement et où les machines conventionnelles ne s’y prêtent pas pour des raisons topographiques. Elles sont aussi pratiques dans les bâtiments à la hauteur libre limitée. Les machines petites, légères et appropriées aux pentes ont été développées en modèles surbaissés. Les autochargeuses plus grandes de certains constructeurs s’obtiennent aussi bien en modèles standard qu’en variante surbaissée, moyennant quelques ajustements.
Vicon « Alpex » Kverneland propose dans son programme de vente les Vicon « Alpex », deux autochargeuses affectées d’abord aux exploitations de montagne et en pentes, mais aussi aux petites fermes. Leur centre de gravité faible et leur construction basse apportent la sécurité nécessaire dans les pentes et facilitent le passage sous les arbres et dans les entrées basses. En montagne comme ailleurs, le fourrage grossier est stocké de manière centrale dans un bâtiment. La taille croissante des exploitations impliquent des distances de transport plus importantes, et la vitesse maximale des autochargeuses « Alpex » est limitée à 40 km / h. Le fourrage est prélevé par le pick-up, puis pris en charge par un dispositif comprenant (4) convoyeurs à peigne. Quatre couteaux sont prévus dans l’équipement de base. L’unité de coupe peut compter 16 couteaux au plus (option). Se commandant par « PilotBox-T », l’autochargeuse est aussi compatible avec des tracteurs dotés d’un équipement hydraulique minimal (1 DE + 1 SE). S’actionnant hydrauliquement, la porte arrière peut s’ouvrir ou se fermer depuis le tracteur. Un timon articulé existe en option. n
Vicon
Alpex 220
Les chargeuses surbaissées ne sont pas destinées qu’à la montagne, mais conviennent partout où la hauteur de passage est limitée. (Photo : Vicon)
La conduite dans les pentes impose des contraintes importantes au châssis, ainsi qu’aux pneumatiques. (Photo : Konrad Merk)
Alpex 280
Vol. charg. fourrage sec (DIN m3)
14
17,5
Longueur tot. de la chargeuse (m)
6,97
7,97
Largeur totale de la chargeuse (m)
2,30
2,30
Hauteur totale rabattue** (m)
1,99
1,99
Hauteur totale déployée** (m)
2,70
2,70
Poids à vide* (kg)
2000
2300
PTAC (kg)
6000
6000
Châssis
Essieu simple 1,90 m
* selon équipement
Un châssis abaissé jusqu’au niveau de l’essieu garantit un centre de gravité bas et une meilleure stabilité dans les pentes. (Photo : Vicon)
** avec des pneumatiques standard
Le tracteur utilisé et la déclivité du terrain déterminent la taille du véhicule de chargement.
Les grandes chargeuses surbaissées sont aussi performantes que les chargeuses classiques. (Photo : Pöttinger)
(Photo : Lely)
Boss
Junior 17T
Junior 22T
LT L22T
LT L25T
LT L28T
Euroboss 250T
Euroboss 290T
Euroboss 330T
Euroboss 370T
Vol. charg. fourrage sec (kg)
11,50
14,30
14,60
16,50
18,50
16,10
18,70
21,30
23,90
Longueur totale de la chargeuse (m)
5,67
6,35
6,30
6,92
7,54
6,83
7,45
8,07
8,69
Largeur totale de la chargeuse (m)
2,40
2,40
2,40
2,40
2,40
2,58
2,58
2,58
2,69
Hauteur totale rabattue** (m)
2,02
2,02
2,04
2,06
2,06
2,20
2,20
2,20
2,20
Hauteur totale déployée** (m)
2,73
2,73
2,80
2,82
2,82
3,07
3,07
3,07
3,07
Poids à vide (kg)
1650
1750
2050
2180
2300
2500
2600
2700
3300
PTAC (kg) Essieu simple avec pneus AW / AS
Châssis ** avec des pneumatiques standard
14
Technique Agricole 8 2015
Essieu simple ou tandem
Aperçu | Marché n
Pour les exploitations agricoles de montagne, la motofaucheuse demeure un outil indispensable.
Des faucheuses rapides pour la mécanisation en montagne Une exploitation agricole de montagne sans motofaucheuse est difficilement imaginable. Ces porte-outils aux applications universelles se rencontrent aussi dans d’autres types d’exploitations, ainsi que dans le domaine communal, devenu au cours des dernières années un marché en pleine expansion pour les constructeurs, parfois au point de dépasser le secteur agricole en importance. Nous ne donnons aucune garantie quant à l’exhaustivité de l’aperçu présenté ci-dessous. Ruedi Hunger
Aebi ASH Group
Les nouvelles machines radiocommandées évitent les efforts physiques et améliorent la sécurité des utilisateurs.
Le constructeur de machines agricoles Aebi, dont les usines de production sont implantées à Berthoud (BE), est depuis cent trente ans un acteur majeur de la mécanisation de l’agriculture. Dans le sillage de la mécanisation en montagne, la société a concentré son activité à partir des années 1950 sur la production de motofaucheuses et de monoaxes. Depuis plusieurs années, à une notable exception près, Aebi mise sur la transmission à variation continue qui a contribué à rendre le fauchage plus facile et plus sûr. Les faucheuses sont dotées de mancherons réglables qui permettent de les diriger avec précision et un minimum d’effort. Même un demi-tour sur place 8 2015 Technique Agricole
15
n Marché | Aperçu
Aebi & Co. AG Maschinenfabrik, CH– 6280 Hochdorf
Agria
ASH Aebi Schmidt Holding AG
Type/modèle
Moteur
Transmission
Poids (kg)
Equipement, particularités
Aebi BM 8
Subaru EX 27 6,6 kW
mécanique 4 vitesses AV 3 vitesses AR
119 * 45 (175)**
Faucheuse légère pour la montagne, avec démarreur à réenrouleur autom., embrayage conique, freins à tambour, mancherons orientables en caoutchouc. Pneus à profil agricole, roues jumelées, roues-cages, différentes barres de coupe.
Aebi CC36
Basco-Vang. 7,4 kW
hydrostatique 0-8 km / h AV 0-5 km / h AR
156
Aebi CC56
(2 Cyl.) 11,8 kW (1 Cyl.) 9,6 kW
hydrostatique 0-9 km / h AV 0-4 km / h AR
217
Motofaucheuses Combicut toutes avec une transmission à var. continue ; direction active répondant à la moindre impulsion, commandée soit par les mancherons soit par un levier manuel ; changement d’accessoires possible sans outils ; modèle CC56 disponible avec deux types de moteurs.
hydrostatique 0-3 / 0-6 / 0-9 AV 0-4 km / h AR
235
hydrostatique 0-7 km / h AV 0-4 km / h AR
125
Aebi CC66
Aebi CC110
13,2 kW
Basco-Vang. 5,9 kW
202
Deux types de moteurs également pour la CC66, dotée de trois plages de vitesses et de la fonction Automatic Drive Control (ADC). La CC110 est la plus petite faucheuse Combicut, conçue spécialement pour les terrains très escarpés. Toutes les Combicut peuvent être fournies avec différents types de pneumatiques et de roues. De même grandeur, les barres de coupe Aebi ont des largeurs de travail comprises entre 145 et 250 cm ; il existe encore la barre de coupe double lame d’ESM.
Les faucheuses Agria ont réussi à se faire un nom dès les années 1960, au début de la mécanisation de montagne. Entretemps la société Agria s’est spécialisée dans les porte-outils monoaxes et leurs accessoires, ainsi que les motobineuses pour l’horticulture professionnelle et l’aménagement paysager. De nombreux produits Agria couvrent les besoins d’exploitations petites ou d’agrément. Agria propose pour les terrains nécessitant des soins extensifs ou une gestion différenciée un gyrobroyeur radiocommandé sur chenilles maîtrisant les pentes jusqu’à 50° (ou 120 %). Les fonctions sont accessibles par la télécommande.
Rapid Technic AG est possible en faisant tourner une roue en marche avant et l’autre en marche arrière. La « CC66 », machine phare de la série Combicut, peut recevoir en option la fonction « Automatic Drive Control » (ADC) qui adapte automatiquement la vitesse aux conditions de travail. Aebi commercialise la « CC110 », une faucheuse légère conçue surtout pour les terrains escarpés en montagne. Comme les équipements techniques sont identiques à ceux des autres modèles
Les petites faucheuses sont de véritables poids plume et peuvent être mises en œuvre (presque) sans peine sur toutes les pentes.
16
Technique Agricole 8 2015
Combicut, l’utilisateur d’une « CC110 » bénéficie des mêmes confort et sécurité. Tous les accessoires des modèles Combicut se montent facilement et sans outils spéciaux. Agria-Werke GmbH, D-74219 Möckmühl
La marque Rapid est étroitement liée à la mécanisation de l’agriculture suisse. La première « faucheuse » motorisée créée il y a environ 90 ans a marqué la récolte de fourrage de nombreuses exploitations
Suisse : Agria-Landmaschinen AG
Type/modèle
Moteur
Transmission
Poids (kg)
Equipement, particularités
5100 5300
4,1 kW 4,8 kW
par vis sans fin
70 70/72
Faucheuse pour exploitations petites ou d’agrément Barre de coupe universelle ou pour tr. communal.
5400 5400 KL
4,0 kW 5,9 kW
à deux rapports et à engrenage
102 141
Faucheuse combinée à usage agricole ; roues jumelles ou roues-cages possible ; barre de coupe à doigts 130 ou 145 cm, nombreux types de barres de coupe double lame ou universelles.
9600 Remote control
18 kW
électrique 48 V 0-2 / 0-4 / 0-10 km / h
453
Girobroyeur radiocommandé pour hautes herbes, largeur de travail 112 cm ; moteur hybride (essence /électrique) innovant.
La simple motofaucheuse d’autrefois a évolué pour devenir aujourd‘hui un porte-outil aux applications universelles.
des zones vallonnées et de montagne dans les années 1950 et 1960. Aujour‑ d’ hui, une vaste gamme de motofaucheuses et de porte-outils domine l’offre de Rapid. Outre l’agriculture, ces appareils sont utilisés dans le domaine communal et l’aménagement paysager. Le modèle « Swiss » est très apprécié des agriculteurs exploitant des terrains en pente, tandis que le « Rex », qui peut re‑ vendiquer le titre de faucheuse profes‑ sionnelle la plus légère, séduit ceux qui travaillent dans des situations extrêmes. Rapid a présenté l’an passé son porte-ou‑ tils monoaxe « Orbito » (pour l’agricultu‑ re), plus léger, plus court et plus puissant que son prédécesseur de même nom, destiné aux applications communales. Cette faucheuse, relativement lourde, est caractérisée par son essieu à réglage hydraulique qui permet de déplacer le centre de gravité et ainsi de la guider sans être gêné par le poids d’appui de la barre de coupe. Une économie de poids est due au démarrage qui s’effectue à la main. Un séparateur à cyclone monté en série améliore l’élimination des impuretés. Les principaux éléments de commande sont atteignables sans lâcher les manche‑ rons. La faucheuse peut être guidée par un levier manuel ou par les mancherons. La fonction « Zero-Turn » de l‘« Orbito » permet de faire demi-tour sur place en faisant tourner les roues en sens opposé.
Reform-Werke Plus connue sous le nom de ReformWerke, l’entreprise Bauer & Co. à Wels (A), joue depuis les années 1950 un rôle important dans le machinisme agricole, surtout de montagne. Dans la seconde moitié des années 1970, la faucheuse à deux essieux a détrôné la motofau ‑ cheuse monoaxe. En 2003, Reform a re‑ pris le secteur des faucheuses de la socié‑ té Bucher à Niederweningen. Pour béné‑ ficier d’une synergie dans ce domaine, une coopération a été établie avec la so‑ ciété Rapid Technic à Killwangen, qui produit notamment les faucheuses RM.
Rapid Technic AG CH-8956 Killwangen
Nombreux revendeurs Rapid
Type/modèle
Moteur kW
Transmission km/h (hydr. à var. cont.)
Poids (kg)
Equipement, particularités
Orbito pour travaux agricoles
17 kW, 2 cyl. Briggs & Stratton Vanguard
0-8 km/h AV 0-4 km/h AR
283
Transmission hydrostatique à var. continue, prise de force à deux vitesses, essieu à réglage hydraulique (150 mm) pour déplacer le centre de gravité, système hydraulique auxiliaire ; direction Zero-Tum pour tourner sur espace restreint.
Euro 3/4
9,5 kW, 1 cyl. 12 kW 15 kW, 2 cyl. 7,7 kW, 1 cyl.
0-8 km/h AV 0-4 km/h AR (option Euro 3 jusqu’à 12 km / h)
190/210 197/217 205/225 227/237
Euro 3 avec trans. hydrostatique et différentiel ; Euro 4 avec direction active suppl. commandée par levier manuel faisant tourner les roues motrices à dif. vitesses ; réduction de la puis. d’entraînement en marche avant. Hydraulique auxil. pour outils suppl. : barre de coupe à doigts de 130 à 210 mm ; barre de coupe double lame Bidux.
Universo
12 kW
0-7 km/h 0- 4km/h
189
Appropriée à l’aménagement paysager ; direction active commandée par levier manuel ; mancherons réglables sans outils par système Wendematic®, prise de force à deux vitesses, point mort pour faciliter les manœuvres.
7,7 kW
216
Swiss
6,6 kW Subaru / Robin
0-7 km/h AV 0-4 km/h AR
129
Motofaucheuse compacte, maniable et adaptée aux terrains escarpés ; pompe à essence de série pour alimentation sûre en carburant en pente ; direction active hydraulique commandée par les mancherons, désactivable ; point mort pour faciliter le remorquage.
Mondo
6,6 kW Subaru / Robin
0-6 km/h AV 0-4 km/h AR
130
Appropriée au travail communal ; mancherons réglables en hauteur sans outils ; fonction Wendematic®, embr. électromagnétique, différentiel à ver. mécanique.
Rex
5,1 kW Subaru / Robin
0-7 km/h AV 0-4 km/h AR
89
Appropriée aux pentes abruptes ; direction active commandée par les mancherons, désactivable extrémités des mancherons régl. par écrous croisillons, frein de stat. mécanique par blocage des roues.
Reform-Werke Bauer & Co. A-4600 Wels
Agromont AG CH-6331 Hünenberg
Type/modèle
Moteur
Transmission
Poids (kg)
RM7 RM8 / RM9 RM13 / RM20
5,1/6,6 kW 11,8/15,4 kW
hydrostatique à var. continue 0 - 6/7/8 km/h AV 0 - 4 km/h AR
dès 89/129 dès 196/220
RM25 agricole communal compact
16,9 kW 16,9 kW 10,3 kW
hydrostatique à var. continue 0-8 km/h AV 0-4 km/h AR
M9 M14
10,3 kW 15,4 kW
M2 M3
6,6 kW 8,8 kW
hydr. à var. continue 0-8 V/0-3.6 AR 0-9 V/0-4 AR
616-747 (616, 617, 626) (626, 717, 747)
6,6 kW 8,8 kW
à engrenage 1, 2, 4 vitesses 4, 2, 3 vitesses
Pour répondre aux besoins des agricul‑ teurs de montagne autrichiens, dont cer‑ tains exploitent des prairies à l’escarpe‑ ment prononcé, les Reform-Werke ont développé des faucheuses à entraîne-
Equipement, particularités Régulation de la vitesse par poignée tournante en deux parties ; direction active hydraul. RM7/8/13/20 com. par levier manuel ; essieu à différentiel RM9 avec blocage ; nombreuses variantes de roues et vaste choix d’accessoires.
dès 265 dès 265 dès 254
Réglage hydraulique de l’essieu (150 mm) ; prise de force à deux vitesses (700/1000 tr/min) ; accouplement de la prise de force électrique ; dir. active hydraul. com. par levier manuel ou par les mancherons, nombreuses variantes de roues.
dès 187 dès 234
Destinée à l’horticulture et à l’aménagement paysager ; barre de coupe à doigts, barre de coupe double lame en portique ou à entraîne‑ ment latéral ; grande variété de pneus.
(b. de coupe comprise) env. 177/181 env. 215/225
Faucheuse légère pour prairies de montagne et talus, avec essieu rigide ou différentiel ; boîte de vitesses à crabots, embrayage conique à sec, frein de service et de stationnement.
(ap. de base) dès 61-76 dès 104-114
Usage agricole, communal ou aménagement paysager ; barre de coupe de 130 à 145 cm ; nombreux accessoires et grande variété de roues.
ment hydrostatique parallèlement aux faucheuses simples avec entraînement réversible à commande manuelle. Les produits Reform sont de plus en plus souvent utilisés pour l’aménagement 8 2015 Technique Agricole
17
n Marché | Aperçu
paysager et les applications communales, en plus de l’agriculture. Les motofaucheuses Reform peuvent être fournies avec des barres de coupe de 130 à 240 cm. Outre la barre de coupe « normale » à doigts, il existe des barres de coupe spéciales pour le débroussaillage, le broyage ainsi que les travaux communaux. Des barres de coupe à double lame en portique ou à entraînement latéral sont disponibles. Diverses variantes de roues et de pneus permettent de répondre à tous les besoins.
Köppl L’usine Köppl d’appareils à moteur, à Entschenreuth (D), propose des motofaucheuses avec différents systèmes d’entraînement et une grande variété de barres de coupe, d’élargisseurs de voie, de divers types de pneus, de roues-cages ou de roues à picots. La vaste gamme des accessoires s’est récemment enrichie d’un mécanisme de coupe avec râteau-faneur, d’un ramasse-foin et de l‘« Alpin Rake », destinés à faciliter la récolte des foins. Le revendeur Köppl explique comment les accessoires s’adaptent aux différents types de motofaucheuses.
Brielmaier Ce constructeur de Friedrichshafen (D), près de la Suisse, figure parmi les pionniers des motofaucheuses de nouvelle génération, qui se distinguent par un centre de gravité très bas, des roues à picots, une commande électronique moderne et une utilisation très simple. La société Brielmaier a obtenu une largeur de travail inégalée de 6 m sur le « Duo 6 », issu de la combinaison de deux moto-
Les paysans et agro-entrepreneurs fournissant des prestations aux communes sont de plus en plus intéressés par ces porte-outils télécommandés. Köppl Motorgeräte D-94163 Entschenreuth
Köppl Motorgeräte D-94163 Entschenreuth
Type/modèle
Moteur
Transmission
Poids (kg)
GEKKO
17 kW
hydr. à var. continue 0-8 km/h AV 0-4 km/h AR
ATRA
6,7 kW
hydr. à var. continue
Hydro-Athlet® AH22-2 AH20-2D
17 kW 6,7 kW
Hydro-Athlet® AH22-2 AH20-2D
8,2/10 kW (diesel) 5,6 kW
Berg Talent BT 14-2/18-2 BT 22-2
10/13 kW 17 kW
3E 500 506/510/512 508H 512H
4,4/6,7/8,2 kW (diesel) 5,6 kW (diesel) 7,7 kW
VR 2
3,7 kW 4,2 kW
hydr. à var. continue 0 - 8 km/h V 0 - 4 km/h R
mécanique à bain d’huile 4 vitesses AV 3 vitesses AR
Equipement, particularités Guidée à la main ou pilotée par radiocommande, portée 300 m EasyDrive Tempomat ; réglage hydraulique de l’essieu ; prise de force 825/160 tr/min.
132
Poignée tournante ; frein de stationnement, direction active Turnaround ; arrêt d’urgence pour l’appareil et la prise de force (837 tr/min).
285 318
Motorisation indépendante des roues ; régul. électr. de la vitesse ; direction active Turnaround ; essieu réglable sur 120 mm ; prise de force 700 et 1000 tr/min.
153/154 157
Entraînement par pompe à cyl. var. avec deux moteurs de roue ; régul. de la vitesse par poignée tourn. ou Easy Drive (option) ; prise de force 837 tr/min.
185/189 199
Les BT 18-2 & 22-2 sont équipées de moteurs à 2 cyl. ; blocage des roues à l’arrêt, direction active Turnaround ; prise de force 837 tr/min.
77/85/87 105,5 119
Boîte de vitesse réversible ; différentiel intégré ; mise en roue libre avec différentiel auxiliaire ; bride de montage rapide ; prise de force 970 tr/min.
66,5 66,5
Entraînement autobloquant par vis sans fin ; bride de montage rapide ; prise de force 970 tr/min.
Les grandes motofaucheuses sont de véritables machines high-tech, utilisables même pour les travaux de force.
18
Technique Agricole 8 2015
Aperçu | Marché n
Brielmaier Motormäher, D-88048 Friedrichshafen
3 revendeurs à Tscherlach, Trubschachen et Menznau
Type/modèle
Moteur
Transmission
Poids (kg)
Equipement, particularités
Brielmaier 18 ch/13 kW
13 kW, Kohler Command CHR620
pas d’indication
Brielmaier 27 ch/20 kW
20 kW Kohler Command CHF 740
hydraulique à variation continue (3 pompes hydrauliques pour l’avancement et la prise de force)
Entraînement hydraulique des roues et de la barre de coupe (à double lame Bidux de 125 à 350 cm) ; télécommande HBC-radiomatic ; rouleau hérisson avec crampons en plastique remplaçables ; ramasse-foin et râteau faneur Hill-Rake et de nombreux autres accessoires.
pas d’indication
TerraTec Maschinenbau A-6780 Schruns
Construction de machines TerraTec à A-6780 Schruns
Type/modèle
Moteur
Transmission
Poids (kg)
Equipement, particularités
Ibex 14
Ibex 14 Ibex 28
hydrostatique à var. continue 0-8 km AV/AR
pas d’indication
Ibex 28
Benzin 20 kW Robin EH72
Triple pompe à pistons axiaux en circuit fermé, transmission à var. continue (deux sens de rotation) ; essieu à réglage hydraulique (250 mm) ; poignée multifonctionnelle pour commande unimanuelle, disp. « homme mort » accessible à tout moment en aveugle ; barre de coupe double lame avec 1,96 ou 2,38m de largeur de travail.
pas d’indication
Il existe aujourd’hui des types de roues et de pneumatiques adaptés à chaque usage.
faucheuses. Par rapport au tracteur ou à la faucheuse à deux essieux, celui-ci s’avère imbattable dans les zones humides et marécageuses, où l’environnement est particulièrement sensible.
Terratec ibex Deux entreprises innovantes de Schruns (Vorarlberg) ont développé il y a quelques années une motofaucheuse, à transmission hydraulique et à variation continue. Deux types de moteurs sont disponibles. L’essieu à réglage hydraulique permet d’adapter le centre de gravité. En Suisse, les faucheuses ibex sont commercialisées par divers revendeurs dans la
région du Napf et à Berschis (pays de Sargans).
Conclusion La production de motofaucheuses sophistiquées reste problématique pour les constructeurs, même si le marché est plutôt porteur car elles sont devenues indispensables pour un grand nombre d’exploitations. Ce n’est que grâce aux secteurs paysager et communal que le nombre d’unités nécessaire pour atteindre le seuil de rentabilité peut être produit. Le courage dont font preuve les nouveaux arrivants est d’autant plus remarquable. ■ 8 2015 Technique Agricole
19
n Marché | Tendance
Véhicules de transport avec systèmes de pesage embarqués Pour lever toute incertitude quant au poids des produits de récolte et garantir en même temps le respect des obligations légales, il est fortement recommandé d’utiliser des systèmes de pesage étalonnés ou étalonnables. Ruedi Hunger rants pour établir des décomptes ou des factures.
Systèmes de pesage embarqués
Idéal pour la pratique : le poids est mesuré et enregistré par un système de pesage embarqué. (Photo : Fliegl)
Dans le monde agricole, certains produits de récolte tels que l‘herbe ou le maïs ha chés peuvent être vendus sur pied, sans que ni l’acheteur ni le vendeur ne con naissent les quantités exactes en jeu. Or, une transaction basée sur une estimation globale des rendements implique le risque de désavantager l’une ou l’autre partie. La méconnaissance des rendements peut également inciter l‘exploitant à mettre en œuvre des mesures basées sur des don nées trop approximatives. Voici un résumé des possibilités de saisie des rendements à l’aide de systèmes de pesage utilisables pendant ou immédiatement après la récolte.
Systèmes de pesage à poste fixe – de plus en plus rares Rares sont les exploitations aynt la possibi lité de passer par un pont-bascule en castré, même au prix d’un détour, pour faire peser leur remorque d’ensilage. Les pèse-essieux encastrés offrent une solu tion plus moderne, qui s’utilise principale 20
Technique Agricole 8 2015
ment pour déterminer les rendements surfaciques, ou pour le contrôle des ré coltes. Dès qu’il s’agit d’établir des bulle tins de livraison ou des décomptes pour des tiers, des systèmes de pesage étalon nées sont nécessaires. Le processus d’éta lonnage est complexe, notamment pour les pèse-essieux dynamiques, qui per mettent l’acquisition des charges au pas sage du véhicule.
Equipements mobiles pour l’acquisition du poids Les pèse-roues mobiles pour déterminer individuellement les charges sur chaque roue sont désormais obsolètes. Grâce à leur mobilité, ils offrent certes une grande souplesse d’emploi, mais avec des pneus larges leur utilisation s’avère souvent pro blématique. Faute de capteurs d’inclinai son, ils ne sont utilisables que sur terrain plat. Les pèse-roues individuels ne sont pas étalonnables. Ils peuvent donc à la li mite servir à déterminer les rendements surfaciques, mais sont absolument inopé
Force est de constater que la plupart des systèmes de pesage embarqués ne sont pas étalonnables non plus. Les rares ex ceptions figurent dans les tableaux ci-des sous (état 2014). Ces systèmes ont l’avan tage d’être immédiatement disponibles et la détermination des rendements surfaciques est possible pour tous les produits de récolte. Embarqués sur une chargeuse sur roues ou une chargeuse frontale, ces systèmes de pesage sont parfaits pour une utilisation en interne, notamment le pe sage précis de produits en vrac lorsqu’il y a un risque de surcharger les véhicules de transport. Un système bien connu est celui des balances embarquées sur les mélan geuses de fourrage. Elles assurent la saisie des différents ingrédients entrant dans la composition des rations de fourrage. Les dispositifs de transbordement mis en œuvre dans les chaînes de récolte sont de plus en plus fréquemment équipés de systèmes de pesage pour le contrôle des récoltes, notamment les tapis de convoyage, stations de transbordement, trémies « Bunkermaus », véhicules de trans bordement ou « shuttles » (voir tableau). Outre la détermination des rendements surfaciques, les systèmes de pesage em barqués sur les équipements de trans bordement assurent le contrôle des char gements, notamment pour éviter de surcharger les véhicules routiers.
Systèmes étalonnables De nombreux systèmes de pesage pour autochargeuses et remorques à fond poussant sont liés aux amortisseurs hy drauliques des essieux. Ils ne sont pas étalonnables. Seuls deux constructeurs (état 2014) sont en mesure de proposer des véhicules munis de systèmes de pesage embarqués
Tendance | Marché n
étalonnables. Dans les deux cas, l’acqui sition des poids s’effectue au moyen d’un double châssis équipé de plusieurs cellules de pesage. Les mesures sont moins pré cises en pente. Les systèmes de pesage à double châssis coûtent de 10 000 à 12 000 euros selon le niveau d’équipement.
Idéal pour le commerce : le poids est mesuré, corrigé et enregistré par une bascule étalonnée, encastrée dans le sol.
Conclusion Un véhicule de récolte ou de transport muni d’un système de pesage embarqué évite le détour par un pont bascule ou un pèse-essieux encastré. Intégré dans la chaîne de hachage, le système embarqué complète utilement le système d’acquisi tion de la hacheuse. Les données pondé rales sont acquises avec précision, mais une pesée de calibrage est néanmoins re commandée. Seul un système étalonné permet cependant de facturer des produits de récolte. n Constructeur
Annaburger
Claas
Fliegl
Fliegl
Monté sur
Tous les véhicules munis d’essieux à amortissement hydraulique
Véhicules de la série CARGOS, uniquement en association avec des essieux à amortissement hydraulique
Tous les véhicules avec des essieux à section carrée (Fliegl et produits d’autres fabricants) ; ainsi que les bennes basculantes
Remorques à fond poussant
oui
oui
non
oui
non
Possibilité d’équipement ultérieur… Possibilité d’équiper les produits d’autres fabricants… Méthode et technique de mesure
Capteurs de pression intégrés dans les amortisseurs des essieux et du timon
Capteurs de pression intégrés dans le timon et dans le support des essieux (par deux)
Capteurs de rotation intégrés dans l’essieu et dans le timon
Double châssis à 6 ou 8 cellules de pesage numériques
Précision du système (données constructeur)
98,5 – 99,0 %
+ / – 2 % du poids total autorisé
+ / – 3 % du poids total autorisé
+ / – 0,1 %
Etalonnable
non
non
non
demande en cours
Particularités
Acquisition des mesures possible en dynamique et quelle que soit la position du timon
Prix catalogue (2014)
Informations non disponibles
€ 1 877.–
€ 10 000.–
Constructeur
Kaweco
Krone
Lely
Pöttinger
Monté sur
Radium et Thorum
Série MX / ZX Uniquement en association avec des essieux à amortissement hydraulique
Série Tigo R Profi / Combi ou TotoBull / DuoBull ; uniquement en association avec des essieux à amortissement hydraulique
Série Jumbo / Jumbo Combiline ; uniquement en association avec des essieux à amortissement hydraulique
Possibilité d’équipement ultérieur…
non
Possibilité d’équiper les produits d’autres fabricants…
non
Méthode et technique de mesure
Double châssis à 4 cellules de pesage (Radium) Acquisition des mesures par les amortisseurs hydrauliques (Thorum)
Axes dynamométriques intégrés ; poids total calculé à partir de la charge au timon et aux essieux
Capteurs de pression intégrés, un dans le timon et deux dans le support des essieux
Capteurs de pression intégrés, un dans le timon et deux dans le support des essieux
Précision du système (données constructeur)
0,4 % pour Radium 3 % pour Thorum
+ / – 3 % du poids total autorisé
+ / – 3 % du poids total autorisé
+ / – 2,5 % du poids total autorisé
Etalonnable
Radium – oui
non
non
non
Particularités
Acquisition et affichage du poids courant. Acquisition du poids du chargement net et ventilation sur un maximum de sept clients
Précision de mesure en fonction de la position du timon ; pesage uniquement à l’arrêt ; calibrage nécessaire
Prix catalogue (2014)
Radium € 11 000.– Thorum € 2 300.–
€ 2 605.–
Précision de mesure / en fonction de la position du timon ; pesage uniquement à l’arrêt ; calibrage nécessaire € 2 220.–
€ 2 220.–
8 2015 Technique Agricole
21
n Impression | Prise en main
Une idée se réalise Présenté l’automne dernier dans des expositions sous forme de prototype, le transporteur « Muli T10 X HybridShift » avec sa transmission hydride est dès maintenant disponible pour des tests pratiques. Technique Agricole a pu tester ce nouveau véhicule dans le cadre montagneux du Salzkammergut en Autriche. Roman Engeler
Depuis sa première présentation, le « Muli T10 X HybridShift » a profité de nombreuses améliorations et il se présente aujourd’hui comme un véhicule à maturité. (Photos : Roman Engeler)
Les constructeurs de transporteurs ont eu de la difficulté à développer et adapter les transmissions hydrostatiques en continu à leurs véhicules. En effet, ces systèmes purement hydrostatiques étaient déjà largement appliqués sur des porte-outils ou des faucheuses à deux essieux destinées aux travaux dans les pentes. Cependant, les constructeurs ne les trouvaient pas appropriés au transport et à la traction lourde, à cause de l’efficacité et de la puissance requises. D’autre part, les espaces de construction restreints et les coûts élevés de développement de petites séries étaient également des handicaps non négligeables. La situation a subitement évolué au cours des derniers mois, et divers fabricants proposent des transporteurs dotés de transmissions à variation continue 22
Technique Agricole 8 2015
(voir Technique Agricole 2 / 2015). Reform-Werke a notamment développé un prototype avec transmission hybride sur la base du transporteur « Muli T10 X » lancé sur le marché en 2013. Ce véhicule est depuis peu produit en série et mis à disposition pour des essais sur le terrain. La réunion de deux conceptions La base est constituée par la transmission réversible synchronisée à commutation directe avec des groupes de terrain et de route, de même que la présélection Splitting par interrupteurs basculants (16 rapports avant et 8 marches arrière). Cette transmission dispose d’un moteur et d’une pompe hydrauliques montés latéralement. Le conducteur peut choisir de travailler en mode de transmission mécanique ou hydrostatique en continu.
Reform voit dans cette solution l’avantage d’offrir la transmission idéale pour chaque utilisation. La transmission mécanique garantit pour les transports et les travaux de traction une efficacité élevée en consommant peu de carburant, tandis que la transmission hydro statique est sûre et confortable pour les situations Stop-and-Go ou les travaux en pente avec des outils portés. Fonctionnement En mode mécanique, les composants hydrauliques sont absolument séparés de la chaîne cinématique. L’entraînement est entièrement mécanique et garantit un rendement supérieur et une économie de carburant – contrairement aux systèmes à puissance répartie. Avant de passer en mode hydraulique, il faut
Prise en main | Impression ■
stopper le véhicule. Le conducteur place alors le levier dans la coulisse en position « H », et choisit l’une des huit plages de vitesse et détermine le sens de marche avec le sélecteur du nouveau joystick avant de pouvoir démarrer. Le moteur et la pompe hydraulique sont alors activés. Cette transmission comporte quatre rapports et deux groupes. Le changement du sens de marche se fait simplement par une touche à bascule sur le joystick. Celui-ci offre de nombreuses autres fonctions, telles que le changement du type de direction ou le module de prise de force. Systèmes de conduite et Tempomat Les choix d’engagement et de conduite effectués par le conducteur influencent fortement la consommation de carburant et, partant, les coûts d’exploitation. Reform a élaboré un système d’aide à la conduite sur le « Muli T10 X HybridShift » pour permettre au conducteur de faire les meilleurs choix. Les réglages optimaux des sept différents types d’utilisation lui sont proposés par le terminal en vue d’un travail rationnellement et économiquement efficace. Ce véhicule dispose d‘un Tempomat qui permet de maintenir une vitesse constante et de la limiter pour un dosage en
« Muli T10 X HybridShift » Moteur : VM, 4 cylindres, cylindrée 2,97 l, 109 ch (selon 97 / 68 / EG) injection directe Common-Rail et Turbo. Couple maximum : 360 Nm à 1100 tr / min Transmission : boîte à vitesses hydromécanique avec deux modes, deux groupes avec 4 rapports Hydraulique : 42 l / min et 195 bar (option 73 l / min) ; max. 7 distributeurs hydrauliques Essieux : transmission permanente sur les quatre roues avec différentiel longitudinal et présélection électrohydraulique de blocage. Prise de force : arrière 540 tr / min, prise de force frontale 1000 tr / min en option Roues : 15.0/55-17 AS Direction : hydrostatique avec vérin égalisateur Load-Sensing Option : direction intégrale sur les quatre roues avec commande électrohydraulique enclenchable pendant la marche. Dimensions : hauteur : 2355 mm, largeur : 2034 mm, empattement : 2805 ou 3180 mm ; poids à vide : 3600 kg ; poids total autorisé : 8500 ou 9500 kg. Prix : dès CHF 160 670.– (sans TVA, sans rabais de change, données du fabricant)
finesse de la pédale de transmission – les deux fonctions pouvant être assurées par un potentiomètre. Système de freinage à ralentisseur Une autre option consiste en un système de freinage à ralentisseur, dénommé « retarder ». Ce frein fonctionne selon un système électromagnétique et peut être activé en trois phases par un levier sous le volant. Il ne subit aucune usure et permet de couvrir près de 90 % des actions de freinage. Ainsi est évité le risque que les freins de service habituels s’affaiblissent ou deviennent totalement hors usage en cas de contrainte extrême. Commande active d’arrêt Le « Muli T10 X HybridShift » dispose désormais d’une commande active d’arrêt qui facilite la tâche du conducteur lors de démarrage en pente. Bien que ce système ne soit activé qu’en mode hydrostatique, il n’est pas commandé par les composants hydrostatiques, mais par les freins à ressort. Les trois différentiels s‘enclenchent. Le frein est libéré au moyen d’une touche à bascule. Autres composants Le « Muli T10 X HybridShift » est équipé en série d’une suspension des essieux avant et arrière incluant un dispositif de régulation de niveau. La cabine basculante qui offre un accès aisé aux travaux d’entretien est également intégrée en standard. La direction intégrale sur les quatre roues est proposée en option. Ce véhicule est entraîné par un moteur VM 4 cylindres de 109 ch avec une cylindrée de 2,97 litres et refroidissement à eau disponible en variante de phase 3b avec filtre à particules, ou en variante Euro-6 avec catalyseur SCR « AdBlue ». Pour conclure Le Reform « Muli T10 X HybridShift » répond à toutes les exigences formulées par la pratique : rendement élevé grâce à la transmission mécanique pour les travaux de transport et de traction. Le mode hydrostatique est idéal pour des travaux en pente en toute sécurité et un confort maximal lors des différentes utilisations (aussi en fonctionnement en Stop-and-Go dans le secteur communal). Le terminal bien visible offrant quantité d’informations utiles est un assistant précieux pour le conducteur. Le supplément de prix de 17 700 francs
Lorsqu’on veut travailler en mode hydrostatique, on doit enclencher le levier manuel de mode sur la position « H » et choisir ensuite l’une des huit plages de vitesse.
Les composants hydrostatiques sont positionnés latéralement au carter de la transmission. A gauche, le moteur hydraulique, et à droite, la pompe hydraulique.
Reform a développé un concept d‘application pour faciliter la tâche du conducteur. Un terminal lui donne un choix de sept types de réglages pour travailler de manière optimale (ici le type pour le travail avec l‘autochargeuse).
Grâce à la cabine basculante, l’accès aux contrôles d’entretien est largement facilité.
Les transporteurs « Muli T10 X HybridShift » en vidéo Voir d’autres films pour le moment en allemand sur notre canal Youtube Schweizer Landtechnik
(sans rabais de change) de ce modèle par rapport au « Muli T10 X » est tout à fait acceptable. Il y aura certainement encore quelques retouches jusqu’à la disponibilité de la première fabrication de série, comme la commutation entre les deux modes de transmission. ■ 8 2015 Technique Agricole
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n Impression | Prise en main Outre le moteur, le terminal a également été rénové et ses possibilités ont été développées. (Photos : Roman Engeler)
« Evolution » chez Steyr Steyr qualifie les sept modèles de sa nouvelle gamme de 6-cylindres à transmission à variation continue de « meilleurs chevaux de l’écurie ». Dotée d’une foule d’innovations techniques, cette génération de tracteurs « CVT » baptisée « Evolution » doit offrir un meilleur confort d’utilisation et de conduite, tout en étant plus économique. Roman Engeler La nouvelle gamme Steyr « CVT Evolution » est entraînée par des moteurs «FPT maison » à 6-cylindres de 6,7 litres de cylindrée. S’appuyant sur le concept de motorisation « Ecotech » avec système « HeSCR », turbocompresseur, refroidissement des gaz d’admission et injection à rampe commune (sans recyclage des gaz d’échappement mais avec catalyseur d’oxydation diesel), ils sont, en matière d’émissions, conformes à l’étape 4. Des sept modèles, trois sont à empattement court, quatre à empattement plus long.
Moteur avec boost La désignation de chaque modèle correspond à sa puissance nominale, à laquelle
s’ajoute, pour les travaux qui le nécessitent, une surpuissance (boost) pouvant atteindre 25 chevaux, disponible également en marche arrière. Le moteur délivre alors son couple maximal de1160 Nm à 1500 t. / min. La réactivité de l’inverseur se règle en trois positions.
Un nouveau concept d’éclairage Extérieurement, ces modèles se distinguent peu de leurs prédécesseurs, abstraction faite de la conception de leur éclairage ; ce dernier intègre douze (voire 16 en option) projecteurs LED ; ils se démarquent aussi par leur nouveau parebrise d’une seule pièce. La cabine avec un niveau sonore de 69 décibels est dotée
La nouvelle gamme Steyr «CVT Evolution »
6150 CVT
6165 CVT
6175 CVT
6185 CVT
6200 CVT
6220 CVT
6240 CVT
Puissance nominale (ch)*
150
165
180
185
200
220
240
Puissance maximale (ch)*
165
180
180
200
220
240
260
Puissance maximale avec boost (ch)*
190
210
225
225
245
260
270
Couple maximal avec boost (Nm)
805
875
940
940
1035
1100
1160
Empattement (mm) * d’après ECE R120
24
Technique Agricole 8 2015
2786
2884
Les nouveaux Steyr « CVT Evolution » en vidéo Voir d’autres films pour le moment en allemand sur notre canal Youtube Schweizer Landtechnik.
d’une suspension réglable sur cinq niveaux ; elle est équipée en usine, au choix, d’un siège « Dual-Motion » à appuie-tête inclinable (dotation standard) ou d’un siège à suspension pneumatique active « Maximo Evolution » (en option), tous deux de mar que Grammer.
Un terminal actualisé Le terminal « S-Tech 700 » se caractérise par plusieurs innovations, dont une nouvelle configuration de la gestion des distributeurs hydrauliques et la fonction nalité Isobus classe 2. Selon l’outil utilisé, cette dernière gère automatiquement la vitesse d’avancement du tracteur, le relevage et la prise de force arrière, ainsi que les distributeurs hydrauliques. La gestion des manœuvres en bouts de champs vient alléger la tâche du conducteur. L’interface utilisateur a été simplifiée ; le système comprend plus de paramètres r églables par des boutons et commutateurs. Le cadre fixant la chape d’attelage réglable en hauteur a été élargi à 36 cm pour faciliter le branchement de la prise de force. Les fonctions ABS du système de freinage s’enrichissent d’une option : lors de manœuvres de retournement, le volant enclenche et contrôle le freinage de la roue intérieure. La production en série de ces nouveaux modèles a commencé ; ils seront disponibles dès l’automne 2015. n
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n Impression | Prise en main
En pleine action, le « Twister » impressionne Dans les pentes abruptes, la récolte du foin est un travail pénible et physiquement éprouvant. Rapid a récemment présenté le « Twister » comme nouveauté censée faciliter cette tâche. Technique Agricole a eu l’occasion de tester un modèle de présérie du Twister 140. Ruedi Hunger et Ruedi Burkhalter
Le râteau-faneur « Twister » du groupe Rapid facilite la fenaison sur terrain abrupt. (Photos : Ruedi Hunger, Ruedi Burkhalter)
26
Technique Agricole 8 2015
Prise en main | Impression n
Le mot twist vient de l’anglais et signifie « rotation ». La notion de rotation reflète parfaitement le fonctionnement « Twister », un outil pour motofaucheuses et porte-outils agricoles motorisés monoaxes permettant de récolter le foins et spécialement développé pour travailler sur les terrains pentus. Une présérie de 80 appareils est actuellement présentée par les partenaires commerciaux, avec des démonstrations en situation réelle.
Légèreté et protection des sols Rapid propose deux largeurs de travail pour le « Twister » : 140 et 180 cm. Le modèle « Twister 140 » n’est pour l’instant compatible qu’avec la motofaucheuse Rex à entraînement hydrostatique, et le « Twister 180 » est compatible au « Rapid Swiss », mais il peut également, être monté sur le modèle « Rapid Euro ». Les adaptateurs pour les monoaxes d’autres constructeurs ne sont pas encore disponibles. Etant donné que la structure de l’équipement est en aluminium et en polyéthylène, son poids est de seulement 50 à 53 kg par mètre de largeur de travail. Ainsi, le poids du modèle « 140 » correspond plus ou moins à celui de la barre de coupe à doigts adaptable du modèle « Rex » de 160 cm de largeur de travail. Nos essais en pente ont montré que le « Rex » équipé du « Twister » offre une maniabilité en pente comparable à l’utilisation d’une barre de coupe. Il était même possible de manœuvrer la machine sans effort dans des pentes de plus de 45°.
Plus propre que le ratissage manuel La véritable innovation du « Twister », c’est que le fourrage est ramassé par un léger dispositif de ratissage en plastique renforcé. Les fourchons ne sont pas pilotés, néanmoins le foin est ensuite trié soigneusement par l’action combinée des dents flexibles et des grattoirs en plastique avec leur forme spécifique. Le mode de fonctionnement du dispositif nous a convaincus : le ramassage est plus propre qu’après un ratissage manuel. Les broches souples ne grattent pas la terre, même sur des ter-
Aperçu des modèles et des caractéristiques Largeur de travail
140 cm
Guidage en profondeur
roues de jauge réglables
180 cm
Ecartement des dents
35 mm
35 mm
Poids sans les parties latérales
75 kg
91 kg
Tuyau de raccordement
52 / 54 mm
78 / 80 mm
Prix indicatif
5700.–
6850.–
rains inégaux, où le dispositif de ramassage ment avec du foin sec, mais également avec de l’herbe éco. A notre grande surest plus près du sol en son centre. Ainsi, même après plusieurs rotations en propulprise, même le fourrage fraîchement coupé sant le fourrage, nous n’avons pas pu obne nous a posé aucun problème, et nous server des impuretés dans le foin. avons pu ratisser le foin jusqu’en bas de la Selon le fabricant, les concepteurs ne se pente, quelle que soit la situation. Nous sont pas contentés du premier fourchon avons cependant constaté qu’avec du trouvé sur le marché, puisqu’ils ont testé fourrage vert, la machine est nettement plusieurs duretés de matériaux pour déveplus sollicitée ; par conséquent, pour éviter lopper le produit. Au cas d’un brisage d’un de ces fourchons, on peut le remplacer facilement par un neuf, à l’aide d’une visseuse sans fil, en utilisant un filetage existant (sans avoir besoin de démonter ou d’ouvrir le dispositif de ramassage). Au cours de notre essai, nous nous sommes aperçus que la température était d’une importance capitale dans cette opération : lorsque la machine vient d’être utilisée pendant longtemps sous un soleil de plomb, les fourchons sont imposLe pick-up est entraîné par une transmission mécanique. Les roulettes jumelées peuvent être sibles à démonter avec la visseuse, facilement ajustées grâce aux goupilles. car le matériau devient trop mou et a tendance à se tordre. Le lendemain matin, pourtant, nous avons pu remplacer les fourchons sans problème. Malgré des conditions délibérément difficiles de notre essai, les fourchons n’ont subi aucun dommage. La machine de démonstration, déjà très sollicitée, n’a montré quasi aucune trace d’usure au niveau des fourchons. L’outil est porté par deux roues jumelées en polyéthylène réglables en hauteur, qui permettent une excellente adaptation à tous types de La disposition ondulée des dents permet de favoriser le glissement du foin. Cette vue met clairement en terrains, et l’ajustement de la hauévidence la forme particulière de la tringle de teur de coupe. Les roulettes doubles débourrage noire. offrent une meilleure adhérence que les roulettes simples. Le bon réglage dépend de la hauteur de coupe, la surchauffe du moteur hydrostatique, donc l’utilisateur doit tâtonner de haut en cette pratique doit rester exceptionnelle. bas pour trouver la hauteur optimale. C’est Nous sommes d’avis que le fourrage vert ne seulement sur terrain dur avec de profonds peut être ramassé que s’il est compact et si creux que les manœuvres devenaient les tiges ont une certaine longueur. De cette manière, l’andain de foin tombe quelque peu approximatives. presque tout seul du bac métallique après Plus il y a de foin, plus c’est efficace ramassage. Finalement, l’essai a démontré La machine fonctionne de telle sorte qu’elle que cela fonctionne le mieux avec une ramasse le foin et le fait glisser le long du grande quantité de foin aux longs brins. bac métallique en aval pour le déposer de nouveau sur un andain plus volumineux. Ratisser le foin jusqu’au terrain plat Pour éviter que le foin ne pénètre dans les Ensuite, nous avons voulu vérifier si, après avoir ratissé jusqu’en bas d’une pente roues, le bac est doté de déflecteurs latéabrupte, il était possible de râteler le foin raux. Rapid recommande principalement cette machine pour ramasser du fourrage encore quelque mètres dans la plaine, pour le faire charger directement par l’autocharsec. Nous voulions explorer les limites de la machine, et avons donc testé pas seulegeuse. C’est allé sans difficultés, néanmoins 8 2015 Technique Agricole
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n Impression | Prise en main
il n’est plus possible d’utiliser toute la largeur de travail, car le foin ne tombe plus du bac par gravité. Sur le modèle « 180 », à l’aide d’un équipement supplémentaire, on peut rabattre les déflecteurs vers l’avant, de manière à éviter la dépose latérale du foin. Le dispositif de ramassage continue de recueillir le foin qui est déposé dans la partie intermédiaire à l’arrière de la machine. Cette propulsion dans le sens de marche est utile lorsque un bâtiment, un arbre ou une limite de champ empêche de tourner le fourrage dans le sens de la descente. Cette option n’est pas disponible sur le modèle « 140 », en raison de la structure légère du porte-outil « Rex », et n’a donc pas pu être testée lors de cet essai. Toutefois, même sans déflecteur rabattable, nous avons pu effectuer avec le « Twister 140 » des manœuvres de ramassage de foin dans des endroits difficilement accessibles des parcelles. Cependant, là aussi, il faut se veiller à ne pas surcharger le moteur.
Le râteau-faneur détrône le souffleur Avec le « Twister », Rapid veut clairement proposer une alternative au souffleur, qui
ne fait pas l’unanimité. Notamment lors de la première coupe, lorsqu’il y a beaucoup d’herbe, l’efficacité des souffleurs diminue relativement vite. En outre, certains vents (ascendants) locaux peuvent être un facteur de difficultés supplémentaires. Avec le râteau-faneur, le rendement reste en revanche constant, même avec d’importants volumes de récolte, et une seule personne peut exécuter cette tâche sans maind’œuvre supplémentaire. Le coût d’achat d’un « Twister » (sans véhicule porteur) est environ six fois supérieur à celui d’un souffleur, mais cela est aussi un avantage : les insectes ne sont guère dérangés et les graines s’envolent moins.
Bilan En termes de rendement et de nuisances sonores, le nouveau « Twister » représente une véritable alternative au souffleur. Notamment pour les grandes quantités de fourrage, nous estimons que le niveau de performance du « Twister », manœuvré par une seule personne, nécessiterait au moins deux à trois personnes équipées de souffleurs, voire plus, si elles n’ont que de simples râteaux à main. Le système de
Les dents souples sans filetage usiné peuvent être simplement vissées dans le filetage rigide du cylindre.
dents de pick-up en plastique représente une petite révolution qui pourrait bien se présenter comme un accessoire alternatif idéal, à monter directement sur les remorques et les presses. Cependant, nous ne disposons encore d’aucune expérience à long terme quant à la durée de vie de ces dents. Malgré ses indéniables avantages, le « Twister » possède encore quelques détails perfectibles. Le bac métallique ne présente qu’une ouverture dans les coins extérieurs, à travers laquelle on peut observer le débit de foin. Une meilleure visibilité à travers serait très appréciable afin de mieux observer le flux du fourrage et d’éviter des obstacles. En prévision de la récolte 2016, la production sérielle du « Twister » va démarrer cet automne. n
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Ouvrons la voie
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Prise en main | Impression n
Un grimpeur trapu et talentueux « X-Trailer ». C’est le nom de la dernière nouveauté parmi les remorques à essieu propulseur pour la montagne. Technique Agricole a pu tester le premier prototype sur le terrain.
Photos : Ruedi Burkhalter
Ruedi Burkhalter
« Conserver l’indispensable en évitant tout superflu », tel est le leitmotiv qui a guidé Remo Trachsel dans la mise au point de la « X-Trailer ». « Je voulais cons truire une remorque à essieu moteur qui soit aussi simple et compacte que faire se peut tout en offrant un niveau de confort et de sécurité aussi élevé que possible, à un prix avantageux. » Le résultat a pris la forme d’un prototype présenté à la dernière Agrama et qui a, depuis, commencé à fonctionner sur le terrain.
teur exige de grosses réparations ou lorsqu’il doit être remplacé, la remorque à essieu propulseur et le tracteur s’imposent comme une alternative potentielle. Et avantageuse. Les transporteurs sont de plus en plus perfectionnés et leur prix a grimpé, tandis que le tracteur est souvent sous-utilisé. Une remorque à essieu propulseur comme la « X-Trailer » permet de circuler sur des pentes comparables à celles qu’un transporteur peut vaincre, en utilisant les équipements (épandeur, autochargeuse...) qui lui étaient destinés.
dépendante, à vitesse proportionnelle à l’avancement et, du coup, la remorque ne saurait être utilisée sur une exploitation tierce ou derrière un autre tracteur en cas de panne du premier. Il existe aussi des remorques à essieu à entraînement hydraulique. Leur coût et leur complexité technique en ont freiné la diffusion. Avec son architecture spécifique, la « X-Trailer » comble une lacune en mariant les avantages d’un entraînement hydrostatique avec un prix d’achat plus abordable.
Utilisable avec n’importe quel tracteur
TDS System Synchro C’est la version Synchro, la plus évoluée du système d’entraînement hydrostatique « TDS » de Paul Forrer SA, qui équipe les « X-Trailer » ; entraînement et freinage fonctionnent automatiquement dans les
Une idée déjà connue En soi, l’idée d’une remorque à essieu propulseur n’est pas neuve. Dans les zones pentues, où les agriculteurs ont longtemps utilisé des transporteurs, un tracteur est souvent venu compléter le chédail de la ferme. Dès que le transpor-
Les actuelles remorques à essieu moteur sont souvent à entraînement mécanique. Inconvénient : le tracteur doit être doté d’une prise de force supplémentaire in-
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n Impression | Prise en main
Le châssis tubulaire effilé à réservoir d’huile intégré permet d’abaisser le centre de gravité et de multiplier les possibilités de fixer des équipements.
deux sens de marche, avec une régulation électronique. Cette version Synchro fournit un entraînement synchronisé jusqu’à une vitesse de 15 km / h. Le circuit hydraulique à pression régulée peut transmettre jusqu’à 40 kW sur l’essieu ; son rendement est très élevé, avec des pertes minimes, grâce au système à détection de charge (« LS-load-sensing-system ») dont il est pourvu. Le circuit peut soit être alimenté par la pompe du tracteur, soit par une pompe embarquée sur la remorque. Les moyeux des roues sont équipés de moteurs hydrostatiques spécifiques à pistons radiaux « Black Bruin ». Ils ont initialement été mis au point pour les machines forestières. Ces moteurs ont un couple élevé au démarrage et un déclencheur mécanique qui les met automatiquement en roue libre à partir d’une vitesse de 15 km / h. Le dosage de la force de poussée – 1800 kg au maximum – est corrélé avec la monte pneumatique, la pression du circuit et le débit aspiré par les moteurs des moyeux.
Un inclinomètre pour faire le point Venons-en au fonctionnement du système. Le conducteur en a le contrôle depuis la cabine, via une petite console de commande à écran couleur. Dès que le système est enclenché, la propulsion ou le freinage se mettent en route ou, selon la vitesse et la déclivité, sont neutralisés. Le conducteur doit simplement choisir entre les deux modes de fonctionnement disponibles, « low », s’il roule à vide, ou « high », si le convoi est chargé. La puissance de propulsion ou de freinage est régulée automatiquement en fonction des données transmises par un inclinomètre électronique. Accessoirement, un capteur placé sur le timon mesure le comportement de la remorque, en poussée ou en traction, et si elle doit donc freiner ou propulser. 30
Technique Agricole 8 2015
A côté des points d’attache, on distingue ici le cylindre du frein de service et le frein à ressort à accumulation (à g.).
Trachsel Technik AG Remo Trachsel reprend une transmission hydrostatique Paul Forrer déjà au point. Il s’agit d’un système en kit qui, jusqu’ici, a surtout prouvé son utilité sur des presses à balles rondes ou des remorques forestières ; elle en améliore la motricité dans les déclivités. Le cœur de la « X-Trailer » est un astucieux châssis tubulaire, source d’importantes économies de fabrication. La poutrelle centrale de ce châssis sert aussi de contenant pour les 120 l d’huile. Cela fait un réservoir de moins à monter et la longueur des conduites est réduite au minimum. En plus, grâce à l’important volume d’huile et à la grande surface externe de la poutrelle, Remo Trachsel a pu renoncer à monter un radiateur de refroidissement. La remorque s’en trouve allégée d’autant et le nombre de ses composants aussi. www.trachsel-technik.ch
Le système passe donc automatiquement du mode « propulsion » au mode « freinage » quand l’attelage franchit une crête et passe de la montée à la descente. C’est un gage de sécurité car le frein hydrostatique de la remorque continue de fonctionner même si elle doit être tirée sur une portion de descente. Pour inverser le sens de marche dans une pente descendante, le pilote doit changer de mode de fonctionnement en appuyant sur la touche « R » de la commande ; ainsi le système sait qu’il doit commuter de « freinage en marche avant » à « propulsion en marche arrière », ou inversement. Cette fonction peut aussi être automatisée en installant un câble relié au tracteur qui indique à la remorque le sens de marche enclenché sur ce même tracteur.
Un engin polyvalent Sécurité et donc freinage sont deux éléments capitaux lorsqu’on circule dans des pentes. La « X-Trailer » a beaucoup à offrir en la matière. Les freins de service de cette remorque sont à tambour et à commande hydraulique. Grâce au freinage hydrostatique, ils ne sont en principe mis à contribution que pour arrêter
le train routier et ils ne risquent donc pas de surchauffer dans les longues descentes. Pour les freinages d’urgence et pour immobiliser le convoi, la « X-Trailer » dispose aussi d’un frein à ressort à accumulation. Il peut être utilisé comme frein de stationnement en appuyant sur un bouton de la commande, ou en pressant le bouton d’arrêt d’urgence. Les ressorts bloquent aussi automatiquement les freins lorsque la vanne d’urgence est enclenchée ou que la pression chute subitement dans le système en raison d’une rupture de conduite. La manœuvre du système est simple et facile à saisir. Les indications de base sur l’écran sont particulièrement lisibles. Ce moniteur informe le conducteur de l’état des principaux paramètres : marche avant ou arrière, inclinaison et pression du circuit. C’est suffisamment clair pour éviter tout risque d’erreurs de manipulation, ou pour les reconnaître instantanément. Sur les modèles de série, les commandes devraient être complétées par un levier multifonction (joystick) commandant la direction de la remorque. Autre perfectionnement : un inclinomètre latéral pourrait être proposé pour corriger automa-
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La « X-Trailer » en action Deux démonstration sont prévues pour ceux qui souhaiteraient voir la « X-Trailer » au travail : – les 11 et 12 septembre 2015 à Mettmenstetten chez Remo Trachsel Technik, de 13 h 30 à 17 h. Inscriptions : info@ trachsel-technik.ch ou tél. 044 764 14 34 – 3 et 4 octobre 2015, à l’occasion de l’exposition maison de Trachsel Technik. Courtes démonstrations.
tiquement les mouvements de dévers (marche en crabe).
Pour tous les équipements courants La taille étroite du châssis à poutrelle de la « X-Trailer » la prédestine pour les terrains accidentés ; ce bâti est conçu pour accueillir les équipements pour les transporters de toutes marques, avec des points d’attache prédéfinis correspondants. Mais le bâti de la « X-Trailer » offre une grande liberté ; il peut aussi accueillir des équipements uniques ou fabriqués maison. L’alimentation hydraulique de ces outils intervient exclusivement – c’est voulu – à partir du circuit du tracteur. L’équipement standard comprend des prises hydrauliques individuelles. Le système de propulsion fonctionne donc en circuit fermé ; ses huiles ne se mélangent pas. Si le tracteur manque de prises hydrauliques, un bloc de distributeurs électro-hydrauliques peut être monté en appoint, avec des fonctions commandées séparément. Les équipements sont entraînés directement par la prise de force du tracteur. Avec l’option « hydraulique embarquée », un déclenchement électrohydraulique supplémentaire est indispensable pour arrêter l’équipement embarqué sur la remorque tout en maintenant le dispositif de propulsion en route mais sans faire tourner la machine.
Remo Trachsel, cette option n’améliorerait que très peu la stabilité de la remorque tout en étant coûteuse. Elle ne serait recommandable que dans des cas exceptionnels. Le timon peut aussi être doté d’une fonction articulation, elle aussi utilisable en mode manuel ou automatique (pour permettre au pick-up de s’adapter au terrain). « Comme l’essieu n’est pas orientable, on peut rapprocher le pick-up très près des roues. Du coup, l’articulation du pick-up n’est nécessaire que pour améliorer le ramassage du fourrage en terrains très accidentés », relativise Remo Trachsel. Toutes ces variations autour du timon ne se conçoivent qu’avec un attelage à boule « K80 », seul dispositif qui permet de maintenir un contact dynamique mais sans jeu entre la remorque et le tracteur. Deux tailles disponibles La « X-Trailer » sera disponible en deux tailles. Le petit modèle de 1,2 tonne de poids à vide atteint 7 tonnes de poids
total. La taille de son « grand frère » sera calquée sur celle des transporters plus récents, plus grands, et de leurs équipements. Ce modèle aura un poids total de 11 tonnes ; il est prévu pour des tracteurs d’environ 120 chevaux. Le modèle léger devrait plus souvent être équipé d’un circuit hydraulique propre que la version plus lourde. Les premières machines de série devraient être livrables au printemps 2016, à partir de 35 000 francs environ pour la version de base, sans circuit propre ni timon orientable. La version illustrée, sans l’équipement, coûtera environ 52 000 francs. n
Vidéo de la remorque « X-Trailer » Il y a d’autres vidéos sur le machinisme agricole sur notre chaîne Youtube Schweizer Landtechnik (en allemand ).
Sur les machines de série, l’inclinomètre (au centre) et la plupart des autres composants seront intégrés à l’intérieur du châssis.
Le moniteur avec cinq champs d’affichage et des lampes témoins offre une excellente vue d’ensemble sur les paramètres du système.
Le timon orientable permet de « tourner très serré » sans que la remorque ne touche les roues du tracteur.
A l’avant du châssis, l’unité de pompage avec l’axe de prise de force pour les équipements intégré.
Timon orientable, essieu fixe Pour assurer que les roues de la remorque suivent au plus près les traces du tracteur dans les courbes, la « X-Trailer » peut être équipée d’un timon orientable. Ce dernier peut-être actionné manuellement pour manœuvrer ou pour corriger l’effet de la pente en dévers. Lorsqu’on utilise une autochargeuse, il est enclenché en mode « suiveur automatique ». Sur demande, la « X-Trailer » peut même être dotée d’un essieu directionnel. Mais, à entendre
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n Impression | Prise en main
L’épandage respectueux des sols représente un défi autrement plus ambitieux lorsque de longs transports sont en jeu, notamment si l’on ne souhaite pas renoncer aux avantages de l’emploi d’un pendillard.
Mobilité et précision Avec les systèmes électroniques de gestion et de contrôle, l’épandage de lisier s’effectue par une seule personne. (Photos : Ueli Zweifel)
Commande de pompe à distance « ProfiPilot » Pour faire épandre le lisier par une seule personne, tout en gardant en permanence toutes les informations relatives au pompage sous les yeux dans le tracteur équipé du pendillard, la société Meier Elektronik AG, basée à Buttisholz (LU), a développé la commande « ProfiPilot ». Avec une portée atteignant 5 km et son écran tactile 7 pouces, cette commande longue distance est la plus moderne du marché, aux côtés du modèle « AgroPilot ».
Ceci requiert d’importantes capacités de transport et d’épandage, adaptées à un épandage en continu, avec la meilleure coordination possible. C’est justement ce type de défis auxquels sont confrontes beaucoup d’entreprises en travaux d’aujourd’hui. La chaîne logistique d’épandage développée par Petermann (transport routier du lisier inclus) repose essentiellement sur une machine 3 essieux construite par entranord, l’été dernier,en assemblant une citerne cubique de 32 mètres cube et d’un enrouleur de 550 mètres de tuyau, équipée de tous les dispositifs nécessaires à l’approvisionnement en lisier à la périphérie des champs, et montée sur un châssis multibenne triple essieux à bras hydraulique. De
Ueli Zweifel Technique Agricole a pu se faire une idée des possibilités d’intervention de ce dispositif dans l’entreprise en travaux agricoles d’Entranord, à Lignerolle (VD). Fabien Petermann est copropriétaire de la société et expert reconnu du transport et de l’épandage de lisier en agriculture.
L’exploitant Fabien Petermann, copropriétaire de l’entreprise Entranord, à Lignerolle a développé et optimisé lui-même le réservoir tampon véhiculé.
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Technique Agricole 8 2015
L’épandage se fait généralement à travers un pendillard (15 m de largeur). Chez Entranord, toute la logistique qu’il y a derrière l’épandage par pendillard est gérée de manière « ultramoderne ». Pour la mise en œuvre de ses concepts et de ses idées, Fabien Petermann s’est non seulement appuyé sur son expérience comme mécanicien en machines agricoles, mais aussi sur l’atelier bien agencé de l’entreprise. Outre la méthode classique qui consiste à raccorder le pendillard directement à la citerne à lisier, la société recourt notamment aux deux techniques suivantes, afin de ménager les sols. On utilise une pompe stationnaire pour pomper le lisier directement depuis le stock de lisier ou du digesteur d’une installation de biogaz jusqu’au pendillard d’épandage équipant le tracteur à travers un long tuyau. Parmi les avantages de cette méthode, on notera une moindre pression d’appui au sol, peu de perte d’azote à cause de l’application du lisier à proximité directe du sol et la capacité supérieure à celle d’une citerne.
L’écran tactile 7‘‘ affiche tous les paramètres opérationnels des divers composants de l’installation et du dispositif de pompage et permet de contrôler et de régler l’équipent à distance.
Un servomoteur capte le signal lui ordonnant de modifier la vitesse de rotation de la prise de force par l’intermédiaire de la pédale d’accélérateur.
Prise en main | Impression n
par sa forme cubique, le conteneur galvanisé, fabriqué en Italie pour des raisons de coûts, offre une structure compacte et une capacité de 32 mètres cubes. Le lisier est ainsi pompé depuis les citernes de transport, puis redistribué avec une pression adaptée dans le tuyau d’approvisionnement. Autrement les pompes d’aspiration et de refoulement, respectivement utilisées pour remplir le réservoir tampon, et pour alimenter le tuyau d’approvisionnement de l’épandeur, garantissent une performance extraordinaire. L’engin ainsi équipé est immatriculé en tant que remorque de travail, et n’est donc pas destiné au transport de lisier, mais exclusivement réservé à un usage professionnel dans l’entreprise, afin de transvaser rapidement le lisier. Cette opération nécessite un chauffeur faisant des allersretours entre le stock de lisier et le réservoir tampon au bord du champs. Un deuxième conducteur se charge d’effectuer l’épandage depuis le tracteur équipé du pendillard, tout en gérant simultanément la citerne tampon à distance.
Système de commande à distance Ce type de manœuvres n’est possible qu’à l’aide d’un système de commande sophistiqué, qui nous intéresse tout particulièrement. Avec la commande à distance « ProfiPilot », le conducteur du tracteur équipé du pendillard accède et gère à distance tous les paramètres relatifs à cette opération, tels que la vitesse de rotation de la prise de force, le débit de la pompe, le débit de lisier, le niveau de remplissage de la citerne tampon, et bien d’autres facteurs. Ainsi, il peut non seulement mettre en marche ou stopper la pompe à vis du véhicule citerne via la prise de force, mais également régler sa vitesse de rotation pour éviter les à-coups. L’interface de commande du système « ProfiPilot » permet également de gérer le débit de lisier par hectare selon la largeur du pendillard. Le système régule ensuite ce débit constant en fonction de la vitesse de croisière sélectionnée, quelle que soit la longueur ou la forme de la surface agricole. Bien entendu, il est également possible d’afficher le volume de lisier épandu, ainsi que la durée prévisionnelle d’épandage.
Jusqu’à 5 km de portée Pour toute la gestion des pompes, le fabricant des pompes n’a eu qu’un seul interlocuteur pour le projet « ProfiPilot »,
ce qui a permis de fortement limiter, voire d’éliminer les interfaces complexes entre la commande à distance et la gestion de l’équipement, affirme Markus Kurmann, de la société Meier Elektronik AG à Buttisholz. Le dispositif « ProfiPilot » est constitué comme plateforme, et peut donc évoluer selon les besoins concrets. La version de base coûte env. 3000 francs. Cependant, la gamme s’étend jusqu’à des modèles pouvant atteindre 10 000 francs, selon la configuration sélectionnée, par exemple avec une commande à convertisseur de fréquence surtout pour les unités stationnaires, qui vous dispensera de changer des poulies, puisqu’elle permet d’ajuster la vitesse de rotation en temps réel, en fonction du terrain. Selon Markus Kurmann, une portée maximale hors visibilité de 5 km est un record mondial pour un émetteur homologué de moins de 500 mW. Cette prouesse serait le fruit de trois années de recherche intensive en coopération avec l’Université de Lausanne. Même les signaux très faibles sont détectables ; ainsi, selon Kurmann, il serait possible de capter des signaux de seulement quelques picowatts contenant les informations de pompage. Cette in novation a attisé la curiosité de bien des personnes, y compris à l’étranger. L’émetteur du « ProfiPilot » dispose également d’une batterie, pour un usage nomade. n
Comparaison « AgroPilot » < - > « ProfiPilot » Le chassis 3 essieux assemblant le réservoir tampon avec ses unités hydrauliques, les pompes et la « Black Box ProfiPilot », ainsi que le tuyau d’approvisionnement en lisier.
Une technologie efficace pour le transport routier de gros volumes de lisier.
L’« AgroPilot » est le petit frère du « ProfiPilot ». Contrairement au « ProfiPilot », il dispose d’un clavier à douze touches rétroéclairé, et d’un affichage digital des données opérationnelles. La principale différence réside dans cette « simple » commande à boutons et son « simple » écran digital, qui implique un retour d’informations binaire (marche / arrêt). L’« AgroPilot » permet également de piloter n’importe quelle pompe. L’« AgroPilot » est également très prisé par des entreprises en travaux agricoles puisqu’il combine la communication à distance et le dispositif de commande en un seul appareil. L’« AgroPilot » offre également un tarif plus abordable, puisqu’il est proposé à partir de 1400 francs, et atteint jusqu’à 3000 francs (en fonction des options choisies).
Rendement maximal, grâce à une pompe à piston électrique réversible. (Photo : idd)
Etant donné le rendement des pompes à piston, il est possible d’atteindre jusqu’à 1000 litres de lisier par minute avec une puissance de 15 kW. Pour leur alimentation, n’importe quelle prise électrique standard fera l’affaire dans votre cour. Elles ne consomment donc pas de carburant diesel (faible coût d’exploitation), et la nuisance sonore est minime. La commande « ProfiPilot » permet d’améliorer considérablement la rentabilité d’une pompe électrique, si bien que son coût d’achat peut être amorti en quelques années.
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n Wissen | Technisch
D’abord conçues comme équipements de traction, les chenilles bogie ont été recommandées pour ménager le sol et donnent lieu, actuellement, à de nombreuses controverses. Les pneus larges à faible pression d’air ont un effet similaire. (Photo : Ruedi Hunger)
Chenilles bogie ou diminuer la pression des pneus ? La pression exercée sur le sol par les machines forestières de plus en plus lourdes préoccupe depuis longtemps les spécialistes comme le Département de l’économie du travail et de la technologie des processus (ifa) de l’Université de Göttingen (D). Depuis une dizaine d’années, le projet « PrAllCon » étudie les causes et les conséquences d’une pression élevée exercée sur le sol des forêts. Un nouveau banc d’essai a été créé spécialement pour la simulation de scénarios les plus divers. Ruedi Hunger Les sols et les forêts sont de plus en plus mis en danger par les interférences humaines. Depuis longtemps, on sait que les masses croissantes des véhicules provoquent des ornières indésirables, des lésions racinaires aux arbres et des modifications de l’état du sol. Le projet « Pressure Allocation on Contact Areas under Forest Tires » (PrAllCon) se penche, entre autres, sur la répartition de la pression sous les châssis de véhicules forestiers. On considère comme paramètres pertinents la charge par roue, la largeur nominale de la roue, le rapport entre la hauteur et la largeur du pneu, le diamètre de la jante, la pression intérieure du pneu et la catégorie du profil.
Supports de chenilles Alternative au support ponctuel de châssis à roues (pression intérieure élevée de 4,5 bars), les supports de chenille restent une solution niche en machinisme fores34
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tier. Ils sont utilisés sur les pentes raides et les sols humides de forêt. Les rouleaux de support intermédiaires améliorent la répartition de la charge. L’hypothèse que la surface d’appui forme un rectangle dont les côtés sont déterminés par la distance des moyeux et la largeur de bande de roulement est trompeuse. Même sous des petits rouleaux porteurs logés dans le châssis, des pics de pression qui augmentent avec le diamètre des rouleaux intermédiaires peuvent être mesurés. Le chemin de roulement (voie, formation de la voie) est constitué de la voie de passage sous la surface du sol (p. ex. 26 cm) et du bourrelet latéral de la voie de passage (environ la même hauteur que la profondeur de la voie de passage). Il résulte du calcul une profondeur brute de la voie de passage de 52 cm.
Chenilles bogie Au début, les chenilles bogie étaient destinées à augmenter la traction, car la disposition étroite des deux roues exclut les roues à chaînes individuelles. Ces chenilles bogie ont donné l’espoir de pouvoir réduire la pression dans la zone de contact. Le projet « PrAllCon » n’a pas pu le confirmer. En montant une chenille sur les deux roues, la surface de contact au sol est théoriquement plus importante. Cependant, il faut relativiser la supposition selon laquelle la pression dans la zone de contact sous le châssis bogie avec chenille peut être réduite significativement. Les mesures indiquent que la pression enregistrée sous le centre de la roue, en forme de cloche, se différencie très peu de celle des roues sans chenille. Finalement, le montage de chenilles bogie prend beaucoup de temps. Le poids d’un véhicule à huit roues augmente de plusieurs tonnes suivant le type de che-
Technique | En savoir plus n
nille utilisée (environ 800 kg par chenille). De plus, il faut s’attendre à une augmentation de la consommation en carburant de l’ordre de 20 à 30 %. Les châssis sur bogie donnent les meilleurs effets de réduction de la pression dans la zone de contact lorsque la charge par roue et la largeur du pneu sont augmentées. Il faut également considérer des pneus extralarges sur des sols sensibles à la compression (pneu large 710 mm / pneu extralarge 940 mm).
Types de chenilles des bogies
1 Type « porteur » : plaques larges et espacement réduit. 2 Type « universel » : plaques de haute qualité avec une nervure au milieu. 3 Type « universel » : plaques s’amincissant au milieu et dépassant la largeur du pneu. 4 Type « tracteur » : plaques étroites et espacement plus important favorisant la traction et l’autonettoyage.
Divers types de chenilles Les chenilles montées sur roues sont classées en trois types « tracteur », porteur » et « universel ». Cependant, cette classification n’a aucun caractère contraignant (PrAllCon). • Type « universel » Les plaques de la chenille sont fabriquées en acier de haute qualité et présentent une nervure perpendiculaire à la plaque. Une nervure « négative » sur le côté intérieur de la chenille s’engage dans le creux du profil de la roue/pneu. Un sous-type « universel » se caractérise par la plaque amincie au milieu et la forme latérale de la nervure. Les plaques dépassent le gabarit du pneu et augmentent ainsi la capacité de charge. • Type « porteur » Les plaques de la chenille sont larges et sont dépourvues de nervures. La chenille dépasse nettement la largeur nominale des pneus. L’effet de portance est obtenu par l’écartement réduit des plaques. • Type « tracteur » Contrairement au type « porteur », les chenilles sont dotées de plaques étroites sans nervures ou seulement de nervures. La distance entre les éléments étroits permet un bon autonettoyage.
Les chenilles agressives ne sont à utiliser que sur des pentes de plus de 20 % et sur des zones de peuplement d’arbres anciens à cause du risque de moisissure (blessures des racines).
Réduction en pourcentage de la pression de pneus avec chenille dans la zone de contact moyenne par rapport à la pression sans chenille. Résultats d’une mesure sur banc d’essai sous 20 cm de sable (projet « PrAllCon ») Largeur nominale du pneu
600 mm
Charge par roue (kN)
30
710 mm
50
70
30
50
70
Type « porteur »
26
20
16
28
21
17
Type « tracteur »
21
16
13
23
17
14
Type « universel »
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Réduction en pourcentage de la pression enregistrée (réduction de la pression des pneus) lors de la réduction de la pression et sans chenille. Résultats d’une mesure sur banc d’essai sous 20 cm de sable (projet « PrAllCon ») Largeur nominale du pneu
600 mm / jante 22,5
Charge par roue (kN)
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710 mm / jante 26,5
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1,0 bar
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Augmenter la surface portante en diminuant la pression d’air Les mesures effectuées pendant le projet ont démontré que la tension de chenilles bogie n’influence pas la pression dans la zone de contact, mais que seul le paramètre de la largeur de la chenille ou du pneu agit sur elle. Comme les machines forestières modernes sont rarement munies de pneus d’une largeur inférieure à 710 mm, la largeur des plaques des chenilles joue un rôle secondaire. Seule une pression de pneu très élevée apporte aux chenilles porteuses une réduction massive de la pression dans la zone de contact. Le même effet est obtenu sans chenille en diminuant la pression intérieure du pneu. Cependant, dans le cas de charge élevée par roue, une plage limite est à observer pour le pneu. Conclusion Les chenilles bogie offrent, selon le type, soit une meilleure traction, soit une meil-
leure capacité de charge. Un troisième type allie traction et capacité de charge et peut donc être utilisé universellement. En général, l’effet de ménagement du sol des chenilles bogie est surestimé là où une diminution de la pression du pneu obtient le même résultat. Sous l’angle du ménagement des chemins forestiers très fréquentés dont le sous-sol est très délicat, les pneus larges, voire très larges, dont la pression inférieure est diminuée, constituent une bonne alternative aux chenilles bogie. L’utilisation de pneus extralarges doit être précédée d’essais dans un terrain très en pente, sur des restes de troncs coupés sur la voie de passage et lors du franchissement de talus en marche arrière. n
Sources : – La Forêt 2/4/5-2015 – Druckkalkulator (www.uni-forst.gwdg.de/forst5/iwf) – Notice WSL 45/Juin 2009
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(Photos : Ruedi Burkhalter)
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Du foin parfait – quel que soit le temps
Les installations de séchage en grange ont connu bien des évolutions ces dernières années. A Aristau, en Argovie, la famille Stierli vient d’en mettre une en service. Dotée d’un système de gestion intelligent et d’équipements innovants, elle permet d’obtenir un fourrage de haute qualité sans dépenses d’énergie excessives, même quand la fenaison se fait dans une étroite fenêtre météo. Ruedi Burkhalter « Ça sent vraiment bon ici dedans ! », s’exclame Stefan Stierli en saisissant une poignée de foin. Il arbore encore une admirable couleur verte et dégage un agréable parfum de « thé aux herbes ». Il a pourtant été fauché très tôt, en avril, et rentré avec un taux élevé d’humidité résiduelle. En mars dernier, une nouvelle installation d e séchage à foin a été mise en service sur la ferme des Stierli ; elle est dotée de quelques raffinements techniques encore peu connus en Suisse. C’est surtout grâce à sa ventilation automatique par intervalles permettant de ventiler alternativement les deux cellules de séchage que cette installation doit atteindre une meilleure efficacité énergétique. Autre particularité, elle est alimentée par un cogénérateur, un couple moteur- génératrice fournissant à la fois chaleur et électricité. Les Stierli ont abandonné le bétail voici une dizaine d’années et vendent leur foin dans le commerce. Sa qualité ne saurait donc souffrir aucun compromis. L’installation a été planifiée et montée par la maison Griesser de Marthalen (ZH), une spécialiste des techniques de froid. La majeure partie de l’équipement provient d’Autriche, de HSR-Heutrocknung SR GmbH ; 36
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son fondateur est un agriculteur, Josef Reindl, qui développe ce matériel en s’appuyant sur ses propres expériences.
Séchage repensé d’Autriche « Cette technologie n’a plus grand-chose à voir avec les séchoirs à air froid que l’on trouve communément chez nous », explique Florian Keller, distributeur de ce matériel dans notre pays. « Le principe de base essentiel du système repose sur l’uti lisation d’un air qui est non seulement réchauffé mais également déshumidifié. » Les séchoirs en grange à air déshumidifié sont encore peu répandus en Suisse. Ils n’y ont pas toujours eu bonne réputation : la rumeur voulait qu’ils soient coûteux, sujets à de fréquents dérangements et gourmands en énergie. De tels préjugés n’ont plus leur raison d’être, selon Florian Keller, qui aborde le deuxième principe directeur de sa philosophie du séchage. « Nous n’utilisons pas des composants industriels standard. Du ventilateur au système de régulation, en passant par le déshumidificateur et le convertisseur de fréquence, tous les composants sont compatibles entre eux et développés pour le séchage en grange. »
L’installation fait ainsi appel à des échangeurs thermiques pourvus de lamelles espacées de 2 mm et d’une tubulure spéciale. L’évaporateur du déshumidificateur est recouvert d’une surface antiadhésive à base de téflon pour accélérer l’écoulement de l’eau de condensation. Les concepteurs des installations de dernière génération ont pu améliorer substantiellement leur rendement et leur efficacité en faisant appel à des compresseurs et à des échangeurs thermiques perfectionnés et à un automate programmable industriel (API). En même temps, la surveillance automatique des principaux paramètres de fonction nement de l’installation et le recours à un dispositif de réglage continu de la puissance (CPC, continuous power control) permettent d’éviter bien des pannes, comme le givrage du déshumidificateur, insiste Florian Keller (voir plus loin les détails techniques). Mais commençons par examiner ce concept innovant de séchoir à plusieurs cellules.
Laisser l’humidité se diffuser La plupart des séchages en grange SR comportent plusieurs cellules, toutes desservies par un seul ventilateur qui peut ali-
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menter jusqu’à 12 cellules. Ce concept à cellules multiples présente des avantages de toutes sortes. La dessication se fait par intervalles. Concrètement, chez Stierli, les gros volumes de fourrage sont répartis entre les deux cellules. Des clapets automatiques de répartition envoient l’air durant 60 minutes dans chaque cellule à tour de rôle. « Au bout de 60 minutes de séchage, les tissus superficiels des tiges d’herbe sont secs et l’efficacité du séchage diminue. C’est pourquoi on laisse reposer le fourrage durant 60 minutes, ce qui permet à l’eau résiduelle de regagner les parties superficielles des tiges », explique Florian Keller. Ce procédé de séchage par intervalles met aussi à profit la chaleur propre dégagée par le fourrage lui-même, sans que sa qualité en soit altérée, ce qui permet de réduire de 30 % la durée du séchage proprement dite par rapport à une installation fonctionnant en continu. C’est une source d’économie d’énergie. Du fait que les Stierli vendent tout leur foin dès qu’il est sec, leur installation ne comporte « que » deux grandes cellules et une petite. Les exploitations avec bétail en ont généralement plus. Sur sa propre ferme, Josef Reidl est allé jusqu’à une forme très aboutie du concept en construisant une cellule de 6 mètres de haut pour chaque coupe d’herbe. Cela lui permet, lors de la reprise hivernale, de composer et distribuer un mélange contenant une proportion constante de fourrage de chaque coupe. En plus, il n’y a jamais dans une cellule de fourrage plus ancien pour gêner le séchage de la couche la plus fraîche.
Le pourquoi de la petite cellule Idéalement, le fond d’une cellule ne devrait pas être trop grand, essentiellement du fait qu’au remplissage la première couche de fourrage devrait toujours atteindre u ne
Résumé des principaux avantages L’utilité d’un séchage en grange dépend de nombreux facteurs et doit être déterminée individuellement pour chaque exploitation. Elle peut fortement varier d’une année à l’autre. Par rapport à un séchage classique à air froid, les utilisateurs d’un séchoir plus évolué citent les arguments suivants : • Le temps de séchage est considérablement réduit lorsque la météo est défavorable. Le séchage avec de l’air en circuit fermé préserve l’essentiel des arômes et améliore l’appétence du fourrage. • Qui dit meilleure appétence dit aussi ingestion augmentée. En combinaison avec un taux de sucres digestibles plus élevés des protéines plus stables dans la panse, on obtient de meilleures performances laitières avec le seul fourrage de base, en réduisant ainsi les importations de concentrés. • Fauché tôt et séché en conditions optimales, le foin contient moins de moisissures ; par rapport à du foin séché classiquement et même par rapport à de l’ensilage, il est meilleur pour la santé du bétail (y compris pour sa fertilité). • Le fanage à la pirouette peut être réduit. On économise ainsi du temps et des frais de mécanisation tout en réduisant les risques de salissures. • Du fait que l’on peut rentrer du préfané avec un taux d’humidité élevé, les pertes de fourrage par brisures sont réduites. Ce seul élément permettrait de gagner entre 200 et 300 kg de potentiel laitier par hectare et par coupe. • En principe, l’herbe peut être coupée et rentrée le lendemain. On dispose donc de beaucoup plus de fenêtres météo et l’exploitant est moins stressé si le temps vient à se gâter. • Même si le temps se détériore de manière inattendue, le fourrage peut être rentré avec un taux d’humidité de plus de 45 % et être sauvé ainsi de la pourriture. • Le fourrage se tasse moins et se compacte moins dans les cellules ; il reste aéré, facilitant le passage de l’air dans le tas. Les couches ajoutées par la suite sèchent, du coup, plus facilement et de façon plus efficace. • Pour un fourrage contenant entre 30 et 35 % d’humidité, la dépense énergétique n’est pas plus élevée qu’avec une installation classique à air froid. Les exploitants qui passent de l’ensilage à l’affouragement en sec profitent en outre des points suivants : • Le fourrage sec est léger et permet de réduire les coûts de mécanisation. • Par rapport à l’ensilage, l’affouragement en sec demande nettement moins d’efforts. • Selon les régions, le lait de non-ensilage est mieux payé que le lait d’ensilage.
certaine hauteur. « Notre système à air ventilé sous haute pression ne fonctionne correctement que si le tas atteint au moins 2 à 3 mètres de haut (selon le taux de matière sèche du fourrage). Il ne s’y forme ainsi pas de cheminée », explique Florian Keller, technicien en ventilation. Les Stierli utilisent donc la petite cellule lorsqu’ils ont
des petites surfaces à rentrer ou que le rendement d’une coupe est moindre. La règle de base est donc ici fondamentalement différente de ce que l’on préconise pour une installation à ventilation standard qui ne devrait jamais recevoir plus 1 à 2 mètres à la fois en fonction du taux d e MS, contre 2 à 7 mètres pour un séchoir SR. La surface de claies nécessaire à l’hectare est ainsi sensiblement réduite. Passons maintenant aux détails techniques de l’installation.
Ventilateur à pression constante
Manuel Stierli, Stefan Stierli et Florian Keller (de g. à d.) présentent un fourrage séché à la perfection.
La construction du ventilateur est très différente de celle des ventilateurs qu’on trouve dans le commerce en Suisse. SR n’utilise que des ventilateurs avec aspiration d’un seul côté. Leur diamètre est inférieur, le nombre de pales plus élevé et ils peuvent tourner plus vite. Ils fournissent une pression plus stable, c’est-à-dire qu’ils sont en mesure de fournir un volume d’air suffisant même lorsque le tas atteint son maximum de 8 mètres de haut avec la 8 2015 Technique Agricole
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Les cellules portent un marquage bien visible pour permettre de déterminer la hauteur du tas.
Pour être bien détaché et réparti de façon aérée, le fourrage très humide passe par un doseur.
Le ventilateur spécial à pression constante demande une puissance électrique maximale de 22 kW.
contre-pression correspondante, grâce à quoi le séchage atteint encore un bon rendement même lorsqu’il faut rentrer, sous la pression de la météo, du fourrage encore relativement riche en eau. A l’inverse, on ne gaspille pas d’énergie quand l’herbe est plus sèche ou quand le tas n’est pas très haut. Dans ces conditions, le convertisseur de fréquence réduit auto matiquement le régime du ventilateur, afin que la vitesse de l’air dans le tas demeure dans la fourchette entre 0,07 et 0,11 m / s, condition optimale pour que le séchage soit à la fois rapide et efficace. Le ventilateur se met à aspirer l’air du toit dès que la température au niveau de l’as piration, sous ce toit, dépasse de plus de 3 ° C celle qui règne à l’intérieur du système. Le déshumidificateur fonctionne alors en mode réduit ou bien il est carrément arrêté. Il se réenclenche quand l’humidité de l’air remonte au-dessus d’un certain seuil, afin d’assurer un séchage optimal. La régulation « Vario-Confort » adapte le débit d’air en fonction des besoins de chaque cellule. Dès que l’air aspiré du toit n’est plus assez chaud, un vérin électrique ferme automatiquement le clapet d’alimentation, mettant l’installation en circuit fermé. L’arrivée d’air, le ventilateur et le déshumidificateur se calent automatiquement sur la quantité d’humidité contenue dans le fourrage, réduisant ainsi fortement la consommation de courant en fin de séchage ; à l’inverse, un séchage à régulation manuelle sans convertisseur de fréquence travaille toujours à plein régime. L’exploitant peut entrer dans l’ordinateur de l’installation la quantité de fourrage qu’il va récolter et son taux d’humidité résiduelle ;
la machine lui indique alors quelle sera la hauteur du tas et le temps de séchage nécessaires. On peut donc déterminer, avant même de faucher, combien d’hectares on pourra engranger sans que la durée de séchage ne quitte la zone verte. Ensuite, une fois remplie, l’installation s’occupe automatiquement du reste, en veillant à consommer aussi peu d’énergie que possible et sans perte de temps pour l’exploitant.
fourrage de qualité optimale, l’ensemble du tas devrait atteindre un taux de MS de 88 à 90 % dans les deux à quatre jours suivant la fauche. Le recours à la technique moderne seul ne suffit pas à garantir un tel résultat. Le fourrage doit être préfané avec soin et engrangé au bon moment. Il doit être rentré lorsqu’il a perdu autant d’eau que possible sous l’action du soleil, sans pour autant que les opérations d’andainage et de récolte n’entraînent de pertes par brisures. Idéalement, ce stade est atteint lorsque le fourrage contient encore entre 30 et 35 % d’humidité résiduelle, s achant toutefois que cette valeur peut sans problème atteindre 45 %. Dans la pratique, il est possible de sécher un fourrage con tenant encore 50 % d’humidité, voire plus. Mais attention à la consom mation d’énergie, qui augmente alors de manière exponentielle. A 30 % d’humidité, il reste 250 litres d’eau à extraire par tonne de matière sèche ; à 40 %, ce volume atteint 480 litres, puis 800 litres à 50 % et même 1250 litres à 60 %. Il faut en outre savoir qu’au-delà de 120 heures de séchage, la qualité du fourrage risque de souffrir. La préparation, le ramassage et l’engrangement sont aussi importants. Le fourrage devrait se déposer de manière aussi homogène et aérée que possible lorsqu’on le pirouette ou qu’on l’andaine. « Nous veillons aussi à ne pas trop le tasser dans l’autochargeuse. Il faut travailler avec au maximum cinq à sept couteaux parfaitement affûtés. C’est la seule façon d’assurer que le foin se répartisse régulièrement sur le tas en gardant un volume aéré, sans former d’amas », explique Stefan Stierli. Lorsque du fourrage doit être rentré en-
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Un processus complexe totalement automatisé L’automatisation complète du processus de séchage à l’aide d’un automate programmable industriel (API) permet d’optimiser l’opération. Des capteurs transmettent en continu les paramètres essentiels que sont la température et le taux d’humidité de l’air extérieur, ceux de l’air aspiré, ceux de l’air quittant le tas de foin, ainsi que la pression au niveau du ventilateur et la vitesse de l’air dans le tas. La vitesse de passage de l’air dans les échangeurs thermiques est aussi surveillée en permanence et maintenue dans une fourchette entre 2,5 et 4 m / s ; l’air a ainsi suffisamment de temps pour restituer son humidité éliminant certains risques, comme de voir le condensateur givrer. Ce type de régulation économise de l’énergie tout en réduisant la charge de travail de l’exploitant.
Séchage impératif en deux à quatre jours « L’intervalle entre la fauche et le moment où le fourrage atteint un taux de MS de 88 % doit être aussi court que possible », explique Florian Keller. Pour obtenir un
core très humide, les Stierli utilisent le doseur dont ils disposent. Dans un tel cas, le tas est repris à la griffe pour l’aérer avant de le stocker. Il est important aussi de mettre en route le séchoir sans attendre dès que le fourrage est rentré, afin d’éviter que les couches inférieures ne se compactent trop.
Calcul individuel des coûts Vaut-il cependant vraiment la peine d’acquérir ou remplacer un séchage en grange ? C’est à chaque exploitant de répondre en fonction des conditions de son domaine. Selon sa taille et sa complexité, la technique pour une installation du genre de celle des Stierli représente un investissement entre 50 000 et 200 000 francs. Pour la planifier, on doit d’abord déterminer la quantité quotidienne de fourrage qui devrait pouvoir être prise en charge. Chez Stierli, c’est entre 5 et 10 hectares par jour. Il faut aussi veiller à ce que l’alimentation électrique disponible soit suffisante. Un séchoir avec dés humidificateur de type SR 70 comme celui des Stierli a besoin d’un branchement de 50 A au moins, sachant qu’il devra pouvoir, en plus, alimenter d’autres consommateurs (machine à traire, chauffeeau, etc...). C’est, entre autres, ce problème de branchement qui a conduit les Stierli à opter pour une génératrice d’occasion au lieu d’utiliser, comme c’était prévu à l’origine, un chauffage à copeaux. Le séchoir est donc alimenté par une génératrice de 200 kVA tournant à 1400 tr / min, loin de son régime maximal. Le moteur fournit donc son meilleur rendement. « Nous récupérons la chaleur émise par le moteur pour le séchage, la fiabilité de l’instal -
Le fourrage doit rester aéré lorsqu’on le charge pour l’engranger. Pour ce faire, il vaut mieux utiliser une autochargeuse généreusement dimensionnée et faire des andains réguliers.
lation est bonne et nous évitons de payer à prix fort le courant aux heures de pointe », calcule Florian Keller. « Lorsque nous avons séché la première coupe, début avril, il faisait 11 °C dehors et 37 °C dans l’installation », rapporte Stefan Stierli. Point essentiel : le séchoir en grange doit être aussi bien fermé et isolé que possible pour éviter l’aspiration d’air humide et les déperditions de chaleur. « Avec du préfané humide, la température peut dépasser sans problème les 40 °C, mais à la fin du processus, elle ne devrait plus aller au- delà de 35 à 39 °C, pour ne pas endommager les protéines du fourrage », rappelle Florian Keller. La rentabilité d’une installation de séchage SR peut, le cas échéant, être encore améliorée si elle dessert aussi des cellules spéciales pour d’autres matières : plaquettes ou bûches de bois, herbes aromatiques ou fumier. On peut aussi intégrer un séchoir à balles rondes au système. A l’exemple du séchage des céréales, on a pu constater que la consommation spécifique d’énergie par kg d’eau à extraire est bien moindre avec un déshumidificateur qu’avec de l’air chauffé. Les coûts de l’énergie peuvent néanmoins varier fortement d’une région à l’autre en fonction de la source d’énergie.
Le déshumidificateur présente une surface d’entrée impressionnante.
A planifier par un pro Encore quelques indications concernant la planification des installations ; elle devrait toujours être confiée à un professionnel. Prenons un exemple pour une surface fourragère de 20 hectares. On commence par déterminer le volume des cellules. La première coupe (normalement 40 à 50 % de la quantité annuelle) de 20 hectares occupe 40 m3 / ha, soit un volume total de 800 m3. Un tas de 6 mètres de haut occupera une surface de 133,3 m2. Important : cette première coupe doit pouvoir être séchée en une fois. Deuxième étape, on détermine la taille du ventilateur : 133,3 m2 × 0,07 m / s × 3600 secondes pour une hauteur de remplissage de 6 donne un débit de 33 599 m3 à l’heure ; un ventilateur devrait atteindre un rendement optimum de 80 %. Enfin, on détermine la surface d’échange du déshumidificateur : le volume d’air de 33 599 m3 : 3600 secondes : 2,5 à 4 m par seconde (vitesses optimales de l’air réfrigéré) donne une surface d’échange de 3,11 m2 pour la surface du déshumidificateur. La section des conduits d’aspiration de l’air du toit et celle des conduits internes est importante aussi et ne doit pas être inférieure à la surface du déshumidificateur. n
Le groupe électrogène de secours d’une puissance électrique impeccable a été acquis à bon prix par internet.
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Réflexions sur les transmissions Les constructeurs sont unanimes à proposer pour leurs tracteurs un vaste choix de transmissions différentes et ont engagé une course effrénée aux innovations, affublées de désignations plus ou moins fantaisistes. Les prix suivent le mouvement, et ces transmissions sophistiquées, sujettes à des pannes prématurées, nécessitent des réparations plus coûteuses encore que les moteurs. Ruedi Gnädinger Le tracteur typique des années 60 avait généralement une boîte de vitesses principale à 4 – 5 vitesses AV, et deux boîtes de gamme en aval, l’une pour les applications de transport, l’autre pour les travaux aux champs. Pour la marche arrière, on prévoyait soit une vitesse AR dans la boîte principale, soit une gamme arrière en complément des deux gammes disponibles en marche avant.
Modestie des moyens techniques mis en œuvre A cette époque, les boîtes de vitesses offraient donc huit à dix rapports en marche avant, et deux à cinq en marche arrière. La boîte principale était généralement commandée par crabots, sans bagues de synchronisation, ou certaines vitesses étaient synchronisées comme sur les voitures de l’époque. Les boîtes de gamme étaient commandées par un pignon baladeur à denture droite, seules les paires d‘engrenages nécessaires étant en prise. Ce système, qui reste à ce jour celui qui présente le moins de pertes, était pleinement satisfaisant aux yeux des spécialistes et les utilisa-
Une vitesse maximale de 40 km / h, des charges remorquées de plus en plus importantes et des champs de plus en plus éloignés exigent des boîtes de vitesses bien étagées pour les longs trajets sur route. Un trop grand nombre de rapports et une chaîne cinématique trop complexe ont cependant pour effet de diminuer le rendement de la boîte de vitesses. (Photos : Ruedi Gnädinger)
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teurs en étaient contents. Alors pourquoi nous faudrait-il aujourd’hui une transmission « Super Powershift » commandée sous charge, à quoi peut bien servir la multiplication du nombre de rapports (approchant les performances d’une transmission à variation continue) et quel est l’intérêt des solutions automatiques (gestion de la transmission) ?
Jusqu’où faut-il rapprocher les rapports de la boîte de vitesses ? L’augmentation de la vitesse maximale autorisée sur route a fortement modifié les attentes en matière de puissance du moteur et de performances de la boîte de vitesses. Sauf à changer l’étagement de la boîte, cette dernière doit désormais compter un plus grand nombre de rapports. Dans les applications non routières du tracteur par contre, les vitesses d’avancement n’ont guère évolué car elles sont limitées par les performances des machines et par les risques inhérents aux travaux. Ce n’est donc que dans les applications de transport qu’il est utile de disposer d’un plus grand nombre de rapports, notamment dans les situations
où, pour transporter des charges lourdes, la vitesse d’avancement est limitée par la puissance du moteur. Les boîtes de vitesses des poids lourds et des tracteurs sont généralement étagées en progression géométrique, c’est-à-dire avec un écart identique entre les rapports, calculé en divisant la vitesse nominale d’un rapport par celle du rapport immédiatement inférieur. Pour prendre un exemple concret : 9 km / h divisé par 7,5 km / h = 1,2. De la sorte, l’étagement d’une boîte peut être apprécié indépendamment de la vitesse nominale de chacun des rapports. En effet, nous constatons le même écart de 1,2 entre le rapport le plus élevé de la boîte citée en exemple, conçu pour rouler à la vitesse nominale de 40 km / h, et le rapport immédiatement inférieur, qui permet d’atteindre les 33,3 km / h. L’étagement exprimé de la sorte permet d’appréhender la qualité d’une boîte bien mieux que la différence absolue entre les vitesses (beaucoup plus importante entre les deux derniers rapports qu’entre les deux premiers). Un étagement avec un écart de 1,2 est largement satisfaisant et, avec les
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Exemple Exemple : Force : Force de traction de traction F et F vitesse et vitesse V dans V dans le cas le d’un cas d’un moteur moteur avecavec une une bonne bonne montée montée
moteurs actuels, qui se distinguent par une en couple, en couple, pourpour les 4les vitesses 4 vitesses supérieures supérieures : 1, 2, : 1, 3 und 2, 3 und 4 4 Exemple : Force de traction F et vitesse V dans le cas d’un moteur avec une bonne montée augmentation élevée du couple (jusqu’à en couple, pour les 4 vitesses supérieures : 1, 2, 3 und 4 F (da N)F (da N) offrir la puissance constante dans le quart 1600 1600 supérieur du régime), les efforts pour dimiF (da N) nuer l’étagement ne se traduiraient ni par un 1400 14001600 1347 1347 gain de temps, ni par une amélioration sen1400 1347 1200 1200 première 1. Gang1. Gang 1122 1122 sible de la qualité du travail. Le diagramme 1088 1088 seconde 2. Gang2. Gang 1. Gang troisième « force de traction en fonction de la vitesse 1000 10001200 3. Gang3. Gang 935 935 1122 1088 2. Gang 907 907 4. Gang4. Gang quatrième d’avancement » représente la force de trac1000 3. Gang 935779 779 800 800 756 907 756 4. Gang tion disponible aux quatre rapports supé779 800 630 630 600 600 rieurs avec le moteur à pleine charge. La 756 630 plage de vitesse représentée pour les diffé600 400 400 rents rapports correspond à la plage utile 400 entre un régime nominal fixé à 2200 tr / min. 200 200 et 1600 tr / min. L’augmentation du couple 200 0 0 V (km/h) V (km/h) 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 supposée dans cette plage de régime signi0 V (km/h) fie une puissance constamment disponi 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 ble de 90 % de la puissance nominale. Le Un moteur avec une augmentation de couple élevée et une boîte de vitesses avec un étagement de 1,2 sont la garantie de disposer de l’intégralité de la puissance de traction en diagramme fait apparaître que la force de toutes circonstances. traction maximale d’un rapport chevauche celle du rapport voisin, de sorte que la puissance de traction reste entière dans toute la beaucoup de vitesse, voire s’arrêter, pendant non consolidé, les forces en présence seront plage couverte par les quatre rapports. Dans le passage par le point mort et il ne reste faibles et non problématiques, mais dès ces conditions, un étagement inférieur à 1,2 au conducteur plus qu’à redémarrer dans qu’on avance à une vitesse soutenue sur une n’offrirait aucun avantage technique. Ce qui le même rapport, ou en malmenant l’emroute consolidée, il est conseillé de ne pas forcer sur la pédale des gaz, sous peine plus est, le conducteur ne serait guère en brayage s’il passe quand même le rapport mesure de tirer profit de ses possibilités supérieur. d’avoir à effectuer des réparations coûteuses car il serait dans l’incapacité de discerner Dans les boîtes de vitesses des tracteurs, à la longue. les changements de vitesse, devenus trop les rapports sous charge sont réalisés sous faibles. Nous rencontrons un problème forme de trains épicycloïdaux et d’emLa boîte automatique a-t-elle brayages multidisques à commande hyautomatiquement raison ? identique sur nos voitures, lorsque le rapport le plus élevé est démultiplié juste un peu draulique. En intégrant plusieurs trains épiAvec une boîte de vitesses automatique, ce plus que le rapport immédiatement inférieur cycloïdaux et une commande ciblée des n’est plus le tractoriste qui choisit les rapdifférents embrayages multidisques, des (bruit en cabine presque inchangé). ports, mais le programme du module de boîtes de vitesses économiques offrant commande (gestion du moteur, de la boîte Les rapports sous charge sont à plusieurs rapports sous charge ont pu être et de la conduite). Sur les prospectus publimanier avec ménagement réalisées. Ce type de transmission présente citaires, ces solutions, toujours qualifiées Les rapports sous charge évitent les discon en outre l’avantage de pouvoir se loger d’avenir, sont bien entendu présentées sous dans un carter plus court que celui d’une tinuités dans l’effort de traction, un avanleur jour le plus favorable. En fait, il s’agit boîte de vitesses traditionnelle offrant le juste de savoir si le module de commande tage appréciable pour qui connaît la diffi est mieux à même de choisir le rapport le culté qu’il y a à passer un rapport supérieur même nombre de rapports. En revanche la plus approprié que le conducteur, qui lui en tractant une lourde charge à faible vichaîne cinématique comportera un plus peut évidemment faire appel à son expétesse, ou en effectuant certains travaux des grand nombre d’engrenages, ce qui va forchamps tels que le labourage ou le pressage cément faire baisser le rendement. rience et à son bon sens, et si la facilité apde balles. Sans la possibilité de passer le Le passage des rapports sans interrompre portée par l’automatisme contribue en quoi rapport sous charge, le véhicule va perdre que ce soit à améliorer la sécurité. l’effort de traction implique aussi la nécessité de synchroniser, dans un laps de temps Le fait est qu’un automatisme, quel qu’il court, des arbres tournant à des vitesses soit, fera son choix exclusivement sur la base différentes. Cette synchronisation s’effectue d’informations telles que le régime moteur, en faisant patiner brièvement les emla demande de puissance, la vitesse d’avanbrayages multidisques. Les effets d’inertie cement et le rapport couramment engagé. Anticiper et agir en tenant compte de son induits produisent dans toute la chaîne cinéexpérience dans des situations critiques matique des pointes de couple généralereste l’apanage d’un bon conducteur. Il est ment atténuées par un embrayage à disque en tout cas souhaitable que le conducteur muni de ressorts amortisseurs de torsion entre le moteur et la boîte de vitesses (cf. Tant les embrayages d’avancement traditionait toujours la possibilité de décider en dernels (voiture de tourisme à gauche) que les image disques d’embrayage). A ce propos, il nier ressort quel rapport il compte utiliser. embrayages destinés à amortir les imporconvient de tenir compte du fait que l’énerL’automatisme va certes libérer le conductantes pointes de couple au démarrage et au gie cinétique augmente au carré du régime teur de certaines tâches fastidieuses et lui passage des vitesses (tracteur sans empermettre de mieux se concentrer sur les ou de la vitesse d’avancement. Tant qu’on brayage classique à droite) possèdent un obstacles qu’il risque de rencontrer. Mais roule à une vitesse réduite sur un chemin moyeu élastique. 8 2015 Technique Agricole
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est-ce toujours le cas et ne pourrait-on pas dire qu’après la fatigue, c’est souvent le manque de concentration et la routine qui conduisent à l’inattention et à la distraction ?
Et le rendement ? Le rendement énergétique et la durabilité sont des thèmes récurrents. Mais des solutions praticables sont rarement proposées avec les informations nécessaires pour évaluer les nouveautés, par exemple l’influence des différents types de boîtes de vitesses sur la consommation de carburant. Il faudrait pour cela effectuer des séries d‘essais sur un parcours normalisé, comprenant un nombre représentatif de démarrages à froid, de travaux dans les champs et de trajets sur route, avec et sans remorque, en montée et en descente, etc. Seules des comparaisons de ce type permettraient de mesurer et d’évaluer dans leur globalité les effets du poids, des pertes et du fonctionnement optimisé du moteur.
La qualité du travail au champ compte davantage qu’une vitesse d’avancement maximale.
La problématique spécifique du rendement d’une boîte de vitesses peut être abordée de la manière suivante : Frottement : la simple rotation des engrenages d‘une boîte de vitesses, en l’absence de toute charge utile, exige un couple important pour surmonter le frottement. Cette dissipation d’énergie indépendante de la charge dépend du nombre d’engrenages en prise permanente, de la quantité de paliers et du nombre d‘embrayages multidisques non engagés, et bien sûr de la taille respective de ces éléments. Les éléments plongés dans l’huile de la boîte sont également une source de pertes, selon la viscosité de l’huile (démarrage à froid) et le régime du moteur. Toutes ces pertes indépendantes de la charge sont étroitement liées à la complexité de la boîte de vitesses, et les possibilités de 42
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Evaluation correcte des avantages Compte tenu de l’impact du choix de la boîte de vitesses sur les coûts d’acquisition et les coûts consécutifs, il est important de fonder sa décision sur des arguments rationnels, notamment en fonction des besoins de l’entreprise et non en fonction des produits proposés. Une petite rétrospective s’impose. Quels sont les éléments de la boîte de vitesses de l’ancien tracteur qui ont fait leurs preuves et qu’il faudrait donc conserver ? Ensuite seulement on pourra formuler ses attentes à l’égard des techniques plus modernes, sans jamais cependant perdre de vue la rentabilité qu’on en attend. La question de savoir si un investissement est économique suscite souvent des débats, encore faudrait-il être
les réduire sont généralement épuisées depuis longtemps. Les pertes liées à la charge se produisent lorsqu’il s’agit de transmettre une puissance ou un couple par la chaîne cinématique, notamment par les paires d’engrenages opérant sous charge. A qualité égale des engrenages (rendement des différentes paires d’engrenages), une boîte de vitesses avec un nombre de points de transfert réduit aura donc un rendement global supérieur. Les transmissions par engrenages ont un excellent rendement, et cela vaut pour les deux types de pertes, celles indépendantes de la charge et celles liées à la charge. Dans le cas d’un hydrostat, le rendement
sûr de parler de la même chose. Un dénominateur commun serait pourtant simple à trouver : un investissement peut être qualifié de rentable s’il réussit à améliorer la situation de l’exploitation et de la famille de l’agriculteur. Nombreuses sont les exploitations où les performances et l’équipement technique des tracteurs n’ont pas un impact primordial sur la charge de travail. Très souvent un modèle plus simple suffirait pour réaliser le travail avec un bon niveau de qualité. Une fois passé l’attrait de la nouveauté, la vie reprend son cours, avec ses problèmes : la charge de travail n’a guère diminué et la situation économique ne s’est pas vraiment améliorée.
global de la transmission hydraulique est exprimé par le rendement hydraulique multiplié par le rendement hydro-mécanique. Le rendement hydro-mécanique peut être amélioré en augmentant la pression de travail, contrairement au rendement volumétrique, qui non seulement ne peut plus guère être amélioré, mais se dégrade continuellement avec l’usure. Le rendement d’un hydrostat ne pourra jamais égaler celui d’une transmission par engrenages. C’est pourquoi les transmissions hydrauliques modernes opèrent en répartissant la puissance entre une partie mécanique et une partie hydraulique aussi réduite que possible. ■
L’importance d’une bonne utilisation des boîtes de vitesses sur un tracteur Pour que les choses soient claires – les boîtes de vitesses complexes exigent elles aussi une conduite attentive et réfléchie, sous peine de réparations coûteuses. Le conducteur doit être particulièrement vigilant sur les points suivants : • Démarrage lent dans le rapport approprié et avec un régime moteur plutôt élevé afin d’éviter une dissipation d’énergie excessive (échauffement et usure) dans l’embrayage d’avancement classique, ou dans les embrayages multidisques dans le cas des rapports sous charge. • Si la demande de puissance le permet, il convient de passer rapidement la vitesse supérieure, car l’énergie dynamique des arbres et des engrenages, donc l’énergie nécessaire à la synchronisation (égalisation de la vitesse de rotation des engrenages avant d’embrayer), augmente de manière
disproportionnée avec le régime. L’usure des bagues de synchronisation et des embrayages multidisques, tout comme des pointes de sollicitation de la chaîne cinématique dans son ensemble, est donc plus faible lorsque les vitesses sont passées à bas régime. • Selon la façon de conduire, les bagues de synchronisation peuvent atteindre la durée de vie du tracteur, ou être usées dès 4000 heures de fonctionnement. Pour réduire leur usure, il est important de passer les vitesses en exerçant le moins d’effort possible sur le levier de vitesse, et surtout en évitant les mouvements brusques, sachant que le processus de synchronisation demande du temps. • Enfin, et ce n’est pas négligeable, en conduisant les véhicules modernes avec souplesse, vous contribuerez aussi à réduire la consommation de carburant.
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n Plate-forme
Voyage spécialisé et d’agrément à La Réunion et à l’île Maurice Le voyage spécialisé 2016 de l’ASETA et ses sections a été élaboré avec soin et se déroulera sous l’égide de TUI Events. L’opportunité pour ses participants et participantes de découvrir ces deux îles paradisiaques de l’océan Indien que sont La Réunion et l’île Maurice. Sur l’île de La Réunion, les cirques naturels aux verts intenses alternent avec les lagunes d’un bleu turquoise et ces fascinantes étendues de terres façonnées par la force indomptée des volcans. Les fruits exotiques, les orchidées si délicates, l’enivrante vanille et toutes les saveurs culinaires sont un véritable festin pour les sens. Le vert luxuriant des plantations de canne à sucre, le bleu profond de l’océan Indien et le blanc immaculé de ses plages de sable fin font de l’île Maurice un véritable paradis sur terre. Cette île volcanique reflète d’ailleurs toute la diversité de notre planète – ici cohabitent dans une harmonie exemplaire les descendants de colons venus d’Europe, d’Afrique, des Indes et de Chine. Leur hospitalité, rehaussée d’une cuisine inspirée de leurs diverses cultures, est le gage d’un séjour inoubliable.
Agriculture En 2011, la valeur totale de la production agricole de La Réunion a atteint pour la première fois une valeur proche des 400 millions d’euros. Productions végétales : la filière de la canne à sucre (sucre, rhum) joue un rôle prédominant dans l’économie de l’île, dont elle est le premier employeur, du moins dans le secteur agricole. La canne à sucre est également destinée à l’exportation, La Réunion en étant le plus important producteur à destination de l’Europe. Les autres filières du secteur enregistrent de leur côté une évolution positive : bien qu’elles n’en constituent qu’une petite partie, les productions de légumes, de fruits et l’horticulture représentent avec 147 millions d’euros plus d’un tiers de la valeur totale de la production agricole. La production fruitière couvre quasiment 80 % de la demande. Elle tend en outre à augmenter régulièrement, en particulier grâce à la production d’ananas (35 % de la production totale), de litchis (15,6 %), d’agrumes (14,2 %), de bananes (12,8 %) et de mangues (4,6 %). Les cultures maraî44
Technique Agricole 8 2015
La Réunion, une des perles paradisiaque de l’océan Indien (Photos : TUI)
chères locales permettent par ailleurs de couvrir 70 % des besoins locaux. En plus d’approvisionner l’île avant tout en légumes frais (84 %), elles fournissent également des tubercules et des légumesracines (15 %). L’élevage – en particulier bovin – est une tradition solidement ancrée à La Réunion. Les élevages ovin et porcin y représentent quant à eux environ 70 % de la production animale. Les volailles sont le type de viande le plus consommé sur l’île. Le secteur de la pêche peut y être divisé en trois sous-catégories : la petite pêche (pêche côtière), la pêche à la palangre et la pêche hauturière industrielle (pêche au large). L’agriculture mauricienne reste dominée par la culture de la canne à sucre, qui couvre la plus grande part de la surface cultivable, ce même si l’on observe une certaine tendance à la baisse. Contrairement aux autres pays producteurs de canne à sucre, l’île Maurice ne peut avoir
recours aux machines, son sol étant trop rocailleux. Les volumes de productions varient sensiblement en raison d’évènements climatiques tels que les cyclones ou encore les périodes de sécheresse. Autre produit tiré de la canne à sucre, la mélasse est utilisée dans l’alimentation animale ainsi que dans la production de rhum et d’alcool en général. Au nombre des autres produits agricoles, on compte le thé, le tabac, les fruits, les légumes, pommes de terre incluses, même s’ils sont produits en quantité limitée, l’exportation de fleurs se révélant bien plus significative. L’agriculture ne représente que 6 % environ du PIB et emploie quelque 10 % de la population active. Le secteur agricole reste cependant important puisque la canne à sucre – qui couvre 90 % des surfaces cultivables à l’île Maurice – correspond à un quart de la valeur totale des exportations. La pêche n’y a quant à elle pas de tradition bien ancrée. n
Plate-forme n
Votre itinéraire jour après jour La Réunion 1er jour . Départ l’après-midi à destination de l’île Maurice via Dubaï sur un vol Emirates Airlines. 2e jour . Arrivée à l’île Maurice. Départ pour La Réunion après le déjeuner (en avion). Transfert à l’hôtel. 3e jour . Vous partez pour le plateau appelé « Plaine des Cafres ». Visite d’une ferme bovine. Vous prenez ensuite la route du volcan pour accéder au « Piton de la Fournaise ». Vous voilà transporté dans la splendeur d’un paysage lunaire impressionnant, tandis qu’au début de la route du volcan, rien ne ressemble plus aux alpages d’un vert intense. Arrêt pique-nique. L’après-midi, vous visitez à Saint-Pierre une laiterie où sont fabriqués produits laitiers et jus destinés à la consommation locale. Pour finir, vous vous rendez dans une coopérative agricole cultivant des géraniums pour assister à la distillation d’huiles essentielles. 4e jour . Vous partez pour le « Cirque de Salazie ». Admirez un paysage où s’écoulent les flots im pressionnants d’innombrables cascades et où s’égrainent de pittoresques villages créoles. Vous vous rendez chez un agriculteur qui cultive des chouchous, appelés également christophines ou chayotes. Les climats chauds et humides sont en effet parfaits pour la culture des cucurbitacées. Déjeuner dans un restaurant local à Hell-Bourg, un endroit où s’épanouissent des villas somptueuses, parmi lesquelles certaines ont été rénovées avec le plus grand soin, d’autres étant plutôt couvertes d’une patine laissée par le temps. Vous rendez visite l’après-midi à un producteur de vanille. Sa culture et sa préparation nécessitent des soins longs et attentifs. Chaque fleur, très fragile, doit en effet être fécondée à la main, ce qui demande une grande dextérité. Et ce n’est pas terminé : il s’agit seulement du stade de la fécondation, qui est suivi de toute une série d’opérations qui s’étalent tout au long d’un processus de séchage et de fermentation durant lequel les gousses de vanille encore vertes vont prendre la teinte marron que l’on connaît lors de leur commercialisation. Si l’on
Cultivateurs plantant du cresson à l’île Maurice
compte environ 110 sortes de vanille, aucune ne peut néanmoins rivaliser avec la Bourbon. Originaire du Mexique, elle fut introduite sur l’île de La Réunion (alors appelée île Bourbon) au XVIIe siècle. C’est de là que sous le nom de vanille Bourbon, elle a conquis les palais du monde entier. Sur le chemin de retour à l’hôtel, vous vous arrêtez dans un marché où vous disposez de temps pour faire vos emplettes. 5e jour . Vous partez en direction du sud, pour la « Plaine des Grègues » située sur un plateau incliné. Vous vous rendez ensuite dans une plantation de curcuma et déjeunez dans l’exploitation familiale. Vous poursuivez l’après-midi votre route vers le sud. Peu après Saint-Philippe commence « le Grand Brûlé », le territoire où sont projetées les déjections volcaniques du « Piton de la Fournaise », le seul volcan en activité de l’île. De petites éruptions ont d’ailleurs régulièrement lieu sur ses flancs. On peut alors observer la lave en fusion s’écouler vers la mer. Ile Maurice 6e jour . Le matin, vol à destination de l’île Maurice, transfert à votre hôtel, situé sur la côte ouest. 7e jour . Cette journée est entièrement consacrée à la culture et à la préparation de la canne à sucre. Nous visitons tout d’abord l’entreprise Beau Vallon, une fabrique de canne à sucre autrefois florissante, qui n’est plus en activité aujourd’hui. Vous pouvez y voir les machines nécessaires à la production du sucre. Après le déjeuner, vous vous rendez dans l’entreprise Omnicane, qui produit du bioéthanol à partir de la canne à sucre.
L’élevage bovin joue un rôle important sur l’île Maurice.
ou pour une visite du musée de la canne à sucre dans le nord de l’île. 10e jour . Vous passez toute la journée dans la coopérative des producteurs de fruits et légumes. Déjeuner-pique-nique en chemin.
8e jour . Vous partez le matin pour Port-Louis, la capitale de l’île Maurice. Vous visitez le terminal « Bulk Sugar » dans le port à conteneurs. Vous avez aussi loisir de contempler l’horizon à partir de la forteresse qui domine la ville. Promenade plus tard dans le pittoresque marché de fruits et légumes de Port-Louis. Vous déjeunez dans un restaurant local et disposez de temps libre durant l’après-midi.
11e jour . Vous partez aujourd’hui à la découverte de la plantation de thé de Bois Chéri. Celui-ci y est cueilli feuille par feuille. Au cours de la visite, les employés de la plantation vous expliquent les processus de production du thé. Pour clore la visite en beauté, vous prenez part à une dégustation de thé sur la véranda – avec vue – et pouvez choisir entre différentes sortes, telles que thés à la vanille, à la noix de coco ou encore aux fruits tropicaux. Déjeuner dans une maison coloniale de rêve de Saint-Aubin. A l’endroit où l’on cultivait autrefois uniquement la canne à sucre fleurissent désormais également des pousses de vanille. Vous avez ensuite l’opportunité de découvrir les secrets de la production du rhum dans la distillerie. Vous disposez d’un peu de temps libre à l’hôtel, avant de vous envoler le soir-même, assez tard, pour Genève via Dubaï.
9e jour . Journée libre. Vous pouvez opter, si vous le souhaitez, pour une excursion en catamaran
12e jour . Arrivée à Genève autour de l’heure du déjeuner.
La date : Voyage avec guide en langue française 16 au 27 février 2016 Prix par personne, 12 jours en pension complète (sauf jour 6 et 9 ) en chambre CHF 5100.–. Prolongation avec un séjour balnéaire sur demande. Programme détaillé et renseignements auprès de votre organisateur de voyages TUI Events, 8036 Zurich, Pascal Scheidegger, tél. : 044 455 44 30 ou tui.events@tui.ch
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n Plate-forme | Expositions
Dessin : Bruno Yerly
Relation entre pneumatique et sol
Journée « Tassement du sol » à Ponthaux L’AFETA et Grangeneuve organisent une journée sur le « Tassement du sol » sur le domaine de Christian Moser à Ponthaux (FR). Adrian Niederhäuser L’année 2015 a été décrétée « Année internationale des sols » par les Nations Unies. La journée du 27 août organisée conjointement par l’Institut agricole de Grangeneuve et l’Association fribourgeoise pour l’équipement en agriculture (AFETA) sera une occasion de réfléchir davantage sur cette problématique du monde agricole à travers des séances de démonstration et d’évaluation. En collaboration avec la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), la société Michelin nous fera une démonstration en temps réel de l’impact de la pression des pneus sur le compactage du sol.
Compactage du sol et du sous-sol La pression élevée des machines agricoles est la première cause du compactage du sol et du sous-sol. Ce compactage consiste en la compression des macropores, qui sont des pores au diamètre supérieur à 50 µm où circulent l’eau et l’air du sol. Les pneus larges exercent un compactage moindre en surface (ornière moins profonde) que les pneus étroits pour une même charge à la roue. La profondeur de l’impact de la compaction est fonction de la surface totale soumise à cette pression. Autrement dit, lorsque la pression de contact de deux véhicules agricoles est la même, c’est le véhicule 46
Technique Agricole 8 2015
aux pneus larges qui exerce plus d’effets de compaction en profondeur. Le recours à des pneus larges ne protège le sous-sol contre le compactage que si le poids du véhicule n’est pas augmenté. Une baisse de la pression de gonflage préserve mieux le sol en surface lorsque les dimensions du pneumatique et la charge à la roue sont identiques. Il n’y a pas de risque de compactage du sol si la pression de contact est inférieure à 0,3 bar (0,5 bar).
Le risque de compactage du sol Il existe plusieurs façons d’évaluer l’état d’humidité du sol : test rapide avec la bêche, test tactile du sol et du sous-sol, emploi des tensiomètres et de Terranimo qui sera présenté lors de la journée du 27 août 2015. Terranimo est un logiciel informatique (www.terranimo.ch) qui permet d’évaluer soi-même, rapidement et simplement le risque de compactage du sol par les machines agricoles. Il existe en deux versions : Terranimo light pour une évaluation simple et rapide (mais qui reste approximative) en tenant compte la charge par roue, la pression de gonflage des pneus, la teneur en argile et en eau du sol, et Terranimo expert permettant une analyse beaucoup plus exhaustive du risque de compactage du sol dans des conditions bien précises. Dans les deux cas, ce risque est évalué au moyen d’un
Les démonstrations et conférences sur la thématique du compactage du sol auront lieu le 27 août chez Christian Moser à Ponthaux (FR) à 9 h 30, 13 h 30, 15 h 30 et 19 h 30 (toutes en français sauf celle de 13 h 30 en allemand). Thèmes abordés : • Démonstration pression au sol et pneumatique • Débat poids des machines et compactage du sous-sol • Ecodrive : consommation carburant et pneumatique • Outils pour évaluer le risque de compactage à 13 h 30 et 15 h • Projet STRUDEL : Mesure du compactage dans les sols fribourgeois Pour plus d’informations : www.vulg-fr.ch ou 026 305 55 58
diagramme de décision comportant trois zones de couleurs différentes : verte (pas de risque de compactage), jaune (domaine de transition) et rouge (compaction certaine).
Mesure du compactage du sol La Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture (HEPIA) de Genève nous présentera le projet STRUDEL (Structural Degradation Evaluation for Environmental Legislation) et les résultats déjà obtenus dans le canton de Fribourg. Ce projet a pour but de définir une méthodologie et les paramètres simples qui permettent de caractériser l’état de compaction d’un sol (distinguer les sols physiquement compactés et non compactés) sur la base des biopores (macropores issues des êtres vivants : racines, vers de terre, …).
Ecodrive en agriculture Ecodrive est une conduite économique qui permet de réduire la consommation de carburant (avantage économique) et des émissions des gaz à effet de serre (avantage environnemental). A l’échelle du tracteur, cela se traduit par des mesures suivantes : conduite adaptée, entretien du moteur, qualité du diesel, matériels adaptés (tracteur-outil-travail), lestage et répartition des masses. Au cours de la journée du 27 août 2015, c’est surtout la mesure « pneumatiques et pressions de gonflage adaptés » qui sera abordée via la technologie de « télégonflage » dont l’idée est simple : gonflage pour rouler sur la route et dégonflage pour rouler sur la parcelle agricole. n
Reportage | Plate-forme n
La Brielmaier «Duo 6» travaille en pas de deux. La Sauerburger «Grip 4» avance sans relâche. (Photos : Dominik Senn)
Les barres de coupe marient économie et écologie Plus de 300 personnes ont répondu à la récente invitation de l’Institut agricole de Grangeneuve et assisté à la démonstration – commentée en deux langues – de barres de coupe sur le domaine de Sorens.
L’Enorossi convient aux buissons et aux haies.
Dominik Senn Organisateur de cette journée, Jean-François Hayoz avertit d’emblée qu’il n’était pas question d’un concours comparatif, mais bien de montrer comment on peut faucher avec des barres de coupe de façon économique et relativement confortable grâce aux entraînements hydrostatiques. Dans les années soixante, les barres de coupe « classiques », à doigts ou à doubles lames, étaient courantes, avant que les faucheuses rotatives ne prennent leur place. Pour des raisons écologiques, la Confédération voudrait en relancer l’usage, avec des subventions à la clé pour les agriculteurs. Huit constructeurs ont présentés des systèmes variés, montrant que les barres de coupe sont une solution gagnant-gagnant : elles ménagent les insectes et autres animaux présents dans les prairies tout en ouvrant droit à des subventions. De plus, leur puissance de 1,5 à 2,5 kW par mètre les rend quatre fois moins gourmandes que les rotatives à disques et à tambours. Ces barres sont aussi plus légères.
Douze mètres de largeur de travail Les barres de coupe n’ont plus grand-chose à envier aux faucheuses rotatives. La largeur de travail peut atteindre six mètres avecun monoaxe et l’on peut faucher des bandes jusqu’à douze mètres avec les portes-outils et les tracteurs. On atteint ainsi un rendement horaire théorique de 4 à 8 ha / h. Ces barres sont équipées d’une ou de deux lames. Les barres à une lame possèdent un contre-couteau ou des doigts fixes. Les barres à deux lames n’ont pas de contre-couteau et peuvent faucher jusqu’à 12 km / h. Quant aux bourrages, ils ne surviennent pratiquement que lorsque les lames sont émoussées ou que l’affûtage laisse à désirer : cela a été mis en évidence lors de la démonstration. En deux heures, huit fabricants ont prouvé l’efficacité des barres de coupe. Il y avait une Aebi, une Brielmaier Duo 6, une Enorossi, une Gaspardo, une Ibex, une Rapid, une Wepfer Chamäleon et une Sauerburger (Kunzelmann). n
La Gaspardo est adapté aux surfaces écologiques.
La commande à une main d’Ibex est brevetée.
Rapid est l’inventeur de la motofaucheuse.
L’Aebi possède une direction active.
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Wepfer Chamäleon, de la confection sur mesure.
■ Plate-forme | Reportage L’empire du groupe Raus dans toute son étendue, à Avry (FR). (Photos : Dominik Senn)
Une entreprise multibranches D’abord distributeur exclusif des tracteurs Zetor, Raus SA à Rosé, un quartier d’Avry (FR), importe aujourd’hui les Niki-Trac ainsi que des machines agricoles et forestières. Mais la maison comprend aussi un bureau d’architecture, un département construction d’étables, un secteur immobilier, un garage et une station-service. Entre autres. Dominik Senn Raus SA est implantée dans la zone industrielle de Rosé, appartenant à la commune d’Avry, près de la sortie Matran de l’autoroute A12, à côté de la ligne CFF. La maison a été fondée en 1939 par Louis Rauss (sic) à Fribourg. Puis elle a déménagé à Villars-sur-Glâne. C’était l’une des entreprises qui contribuèrent à populariser des tracteurs d’outre-Sarine – Hürlimann puis Bührer – en Suisse romande. Ils furent suivis par les Zetor de Tchécoslovaquie. Le premier fut immatriculé le 28 juin 1949, un type «15», monocylindre, vendu à Hans Müller, agriculteur à Bilten (GL). En 1965, Raus SA devint importateur exclusif des Zetor ; il s’en vendit des milliers jusqu’à la faillite de la marque. Elle en assure encore le service, disposant de pièces pour des modèles de plus de 40 ans. Depuis 2009 et son 70 e anniversaire, Raus SA commercialise des tracteurs sous sa propre marque Niki Trac, homologués dans un éventail de puissance entre 25 et 360 chevaux.
Diversification tous azimuts Jean-Pierre Python acquit Raus en 1972 et la transforma en Raus SA. C’est resté une entreprise familiale où travaillent 48
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parmi les quelque 30 collaborateurs – on peine presque à le croire – sept membres ou alliés de la famille. « Mon père avait acheté chez Raus un Bührer et, enfant, j’osais aller conduire des tracteurs chez Louis Rauss », se souvient Jean-Pierre P ython en faisant visiter les lieux à Technique Agricole pour les 75 ans de l’entreprise.
Même des voitures Jean-Pierre Python a commencé à en diversifier les activités, avec des concessions automobiles – aujourd’hui Suzuki, Hyundai, Nissan, Subaru, Skoda, Saab –
Un Niki Trac avec faucheuses frontale oscillante et faucheuse arrière de 7 m de large.
et la planification / construction d’étables « La Clarine ». Les locaux de Villars-surGlâne devinrent trop exigus et le groupe s’installa sur un nouvel emplacement, à Rosé, en 1977.
Croissance du secteur immobilier Après la chute du mur de Berlin, fin 1989, puis la désintégration de l’Union soviétique, la situation devint difficile pour les agriculteurs et pour beaucoup d’entreprises au début des années 1990, rappelle Jean-Pierre Python. L’influence de l’économie occidentale a mis les entreprises planifiées sous pression et les a profondé-
Reportage | Plate-forme ■
Prix spéciaux « Anniversaire Raus SA » Raus SA, Centre de Rosé, dans le canton de Fribourg, commémore ses 75 ans et propose à cette occasion des prix spéciaux jusqu’à la fin du mois d’août. Aux tracteurs Niki-Trac de 25 à 360 chevaux s’ajoutent la gamme des machines de fenaison Rozmital (faucheuses, faneuses, andaineurs et râteaux-soleil, y compris de la marque Enorossi) ainsi que l’assortiment du constructeur italien Mutti Amos. La maison consent des rabais et des « Euro-bonus » pouvant atteindre jusqu’à 30 % sur les prix du neuf. Un tracteur vigneron Niki Trac, marque maison de Raus SA.
ment déstabilisées : « De grosses difficultés ont perturbé les relations que nous entretenions avec nos fournisseurs », raconte notre interlocuteur. Ainsi, Zetor fit faillite au tournant du millénaire. Jusqu’à la reprise de la production par « Zetor SA », Jean-Pierre Python dut faire face et se lança dans d’autres activités, développa un secteur immobilier dans la zone industrielle de Rosé et élargit son offre dans le machinisme avec des articles d’importations exclusifs.
Des importations exclusives Raus distribue un programme original de machines agricoles et travaille avec de nombreux fournisseurs, notamment en Tchéquie, dont la maison SMS et ses machines pour le travail du sol (scarificateurs, herses à disques, cultivateurs et rouleaux de toutes sortes), la marque Rozmital et ses outils de fenaison, Enorossi et ses râteaux-soleil. D’autres fournisseurs sont en Pologne, en Italie (herses rotatives et broyeurs Emy), en France, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne et en Chine. On mentionnera aussi des grues à fumier, des outils de mulching, etc. de la marque Argenterio, des mélangeuses et des chargeurs télscopiques, des citernes à pression, des épandeuses à fumier, des remorques mélangeuses, des remorques pour balles rondes, des remorques, des bennes basculantes, etc. de Mutti Amos.
Pour le travail du sol Pour le travail du sol, il y a des sous-soleuses, des cultivateurs, des charrues, des herses à disques et à dents, des épier-
la marque SMS : charrues, scarificateurs, herses et autres rouleaux ou épandeurs.
Vélo électrique en promotion Durant le mois en cours, on pourra aussi voir en exposé le reste de l’offre de la maison Raus SA : des constructions, hangars, garages, étables et leurs aménagements. Enfin, des actions spécifiques sont consenties pour certains articles, à l’instar d’un vélo électrique proposé à des conditions spéciales.
Le travail du sol en vedette Durant la troisième semaine d’août, la vedette ira à la gamme des outils de travail du sol de
reuses, etc. de Jympa et Tractomotor. S’y mêlent des installations de stockage, de séchage et de convoyage de céréales, des moulins et des aplatisseurs, des mélangeuses d’Agrimec. Raus importe aussi d’autres remorques, bennes basculantes, bétaillères, gros épandeurs à fumier plus des balayeuses, des broyeurs, des crèches, des semoirs, des épareuses, etc. On compte encore des petits instruments : sarcleuses, pelleteuses, racleurs hydrauliques, tarières, fendeuses, épandeurs, lames à neige. « L’expérience acquise nous permet de poursuivre sur la voie que nous traçons depuis 1939, en regardant l’avenir avec confiance », témoigne Jean-Pierre Python.
Architecture et constructions En sus des machines et équipements, le groupe est aussi actif dans la construction et propose des étables clé en main ou à terminer, des remises, hangars et bâtiments, en bois, en métal ou même des tentes, à prix très avantageux. Le bureau d’architecture planifie et réalise même des maisons familiales. L’entreprise Niki SA, fondée en 1979, livre des toitures, des matériaux de construction, des isolants et du matériel sanitaire. Plusieurs véhicules de dépannage sillon nent la Suisse pour effectuer des travaux et des livraisons de pièces d’origine partout dans le pays, en 24 heures. Services et réparations sont effectués dans les ateliers auxquels sont adossés les stocks de pièces. La maison comprend aussi une carrosserie moderne avec un atelier de peinture, pour garantir un service aprèsvente complet. « Le service après-vente
Informations : www.centrederose.ch
occupe deux tiers de notre personnel »,
précise Jean-Pierre Python. Des agrandissements successifs Au début de 1977, un bâtiment neuf de 3000 m2 accueillit l’entreprise. Il comprend des ateliers en rez-de-chaussée, un entrepôt de pièces de rechange et des bureaux. Le premier étage est occupé par le hall d’exposition et des logements. En 1979, il fallut édifier une halle supplemen taire de 1300 m2, puis un troisième bâtiment en 1982. En 1988, un quatrième édifice d’une surface utile de 7000 m2 a été ajouté. L’entrepôt des pièces détachées de 1500 m2 abrite plus de 30 000 positions et garantit un approvisionnement régulier en pièces. En 1996, une station-service a été ouverte à l’enseigne de la société Ogar SA. Elle représente une étape importante dans le développement et la consolidation du groupe Python. ■
Jean-Pierre Python est propriétaire de Raus SA à Rosé depuis 1972.
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n Plate-forme | Reportage
Perspectives numériques Les spécialistes attendent plus d’efficacité, mais aussi plus de durabilité d’une agriculture numérique et interconnectée en réseau. Malgré tous les aspects positifs de ces nouvelles technologies, une question demeure : à qui appartiennent les données collectées ? Ce sujet a été développé au cours des Journées Technique Agricole de Tänikon. Roman Engeler Le principal défi de l’agriculture au cours des prochaines années sera de gérer des ressources de plus en plus limitées. A cet égard, la technique agricole a un rôle particulièrement important à jouer : de meilleures efficacité et durabilité sont à l’ordre du jour. L’agriculture de précision avec guidage assisté par satellite a constitué ces dernières années une véritable percée dans ce domaine. Or, aujourd’hui les machines peuvent être équipées d’une multitude de capteurs. On parle déjà d’agriculture numérique, grâce à laquelle il sera possible d’évaluer à distance une plante en particulier. La conséquence en est que la quantité de données ne cesse de croître et leur exploitation offre à une agriculture moderne une dimension tout à fait nouvelle. L’étape suivante est l’intégration de ces données dans des systèmes intelligents et automatisés, à même d’assister l’agriculteur dans ses prises de décision. Certains fabricants de matériel agricole tels que Claas (« 365FarmNet ») ou John Deere (« FarmSight ») ont développé de tels ou
tils, tandis que les applications d’Isagri, Trimble ou CC-Isobus sont plutôt issues du secteur électronique. Ces systèmes sont tous en mesure de collecter des informations dans un « cloud » (nuage de données) et de les mettre à disposition d’applications et d’outils divers. Parallèlement à l’aspect sécurité des données en général se pose la question de savoir à qui ces données appartiennent en dernier ressort, et qui est en droit d’en faire quoi. Lors de ces journées, la nécessité d’une action dans ce sens a été reconnue.
Autres sujets abordés • Marco Landis et Christian Maurer (Agroscope Tänikon) ont présenté une étude sur les temps de réponse et de montée en pression des freins hydrauliques de remorques. Ils ont constaté des différences importantes entre tracteurs quant à la quantité d’huile qu’ils sont capables de refouler en 0,6 s. • Roy Latsch (Agroscope Tänikon) a travaillé sur la densité de l’ensilage d’herbe dans les silos-couloirs et fait remarquer
Les journées Technique Agricole de Tänikon se veulent être une mise en commun des savoirs entre constructeurs de matériel agricole, établissements de recherche et organismes de formation et de conseil. (Photo : Roman Engeler)
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que les agriculteurs étaient généralement peu sensibilisés à cette problématique. • Corinne Ruh (étudiante en sciences agronomiques à l’EPF Zurich) a présenté des chiffres intéressants sur le degré d’utilisation et l’efficacité des moissonneuses-batteuses en Suède et en Roumanie. L’homme reste un facteur limitant, parmi d’autres facteurs. • Thomas Anken (Agroscope Tänikon) a fait une rétrospective sur 25 années de semis en bandes fraisées, expliquant que la culture sans labour continuait de receler un fort potentiel. • Stephan Berger, Daniel Häberli (Strickhof / ASETA Zurich) et Thomas Anken (Agroscope Tänikon) ont souligné l’importance de bien maîtriser le rinçage des pulvérisateurs car les circuits deviennent peu à peu plus complexes. Pour des raisons d’efficacité, ils ont plaidé en faveur de systèmes continus et attiré l’attention sur l’intérêt de toujours évacuer les résidus de rinçage dans une fosse à purin ou sur des terres arables. • Bernhard Streit et Florian Thüer (de la HAFL à Zollikofen) ont traité des performances des petits véhicules autonomes dans les cultures de plein champ. La technique existe, mais l’absence de normes de sécurité et d’équipements adaptés, les coûts de développement considérables et le manque d’acceptation dans la pratique freinent leur développement pour le moment. • Annett Latsch (Agroscope Tänikon) et Daniel Nyfeler (BBZ Arenenberg) ont étudié les effets des nouvelles techniques d’épandage du lisier dans les herbages devant réduire les émissions et n’ont constaté aucune différence significative – que ce soit dans le rendement, la composition des peuplements ou la qualité du fourrage – entre l’épandage par tuyaux souples et la distribution par déflecteur. De manière générale, la dilution du lisier a un effet positif sur le rendement. • Hans Stadelmann, du SPAA, a parlé des failles de sécurité encore présentes. • Laurent Nyffenegger (OFAG) a analysé les conclusions des premières expériences concernant les aides visant à favoriser une utilisation efficace des ressources et incité les constructeurs à apporter aussi leur contribution dans ce domaine. • Plusieurs intervenants ont parlé des premières expériences réalisées avec les cours de conduite « Eco-Drive ». Ces cours devraient être perfectionnés afin que le public soit davantage sensibilisé à un usage plus économe du carburant. n
Ferme et champs | Sécurité n
Scie-fendeuse automatique : différents modèles démontrent leurs avantages et inconvénients. Cela vaut la peine de comparer les machines et de choisir celle qui convient le mieux pour son exploitation. (Photos : Ruedi Burgherr)
Nouvelles techniques pour la récolte du bois En Allemagne, il existe plusieurs expositions qui ont pour public cible les propriétaires privés de forêts. L’une d’entre elles est notamment « Forstlive » à Offenbourg. A cela, il faut ajouter les journées forestières de la Société allemande d’agriculture (DLG), organisées pour la première fois. Environ 150 firmes exposaient leur matériel à Brilon (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). En outre, des démonstrations pratiques et instructives étaient organisées en forêt. Ruedi Burgherr * La préparation du bois de feu entraîne beaucoup de dangers. Il survient beaucoup d’accidents que l’on pourrait éviter, aussi bien avec les scies qu’avec les fendeuses. C’est pourquoi la sécurité a été améliorée ces dernières années sur ces deux machines.
Scie-fendeuse automatique pour bois de feu De nouveaux développements contribuent à réduire encore le risque d’accident. Du point de vue de la technique de sécurité, les scies-fendeuses automatiques représentent la meilleure solution. Différentes exécutions * Directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA).
ont été démontrées en utilisation pratique. Avec ces scies-fendeuses, on pose les rondins qui sont sciés à la bonne longueur, puis fendus avec la même machine, sans reprendre les morceaux de bois en main. Le rendement est meilleur et les risques d’accidents sont diminués. Le transport mécanique des bûches – généralement par un tapis – est important pour la logistique et peut directement remplir une remorque basculante. Ces machines sont encore rares en Suisse ; mais plus nombreuses à l’étranger. Les outils doivent être protégés, de manière qu’on ne puisse pas les atteindre pendant le processus de sciage et de fente. Les bûches sciées sw coinçant en travers du canal de fendage qui doivent être enlevées par la
main posent des problèmes de sécurité. C’est pourquoi il faut veiller, lors d’un achat, à ce que la machine soit conçue pour éviter de tels dérangements. Le gain de sécurité vis-à-vis de machines séparées est énorme. Cependant, il ne faut pas perdre de vue les aspects de logistique.
Treuils à traction constante Entre-temps, les fabricants slovènes proposent aussi des treuils à transmission par train d’engrenages et traction constante. La commande de ces treuils est électronique ; ils disposent de nombreuses nouvelles possibilités. Outre la force de traction constante, l’éjection du câble peut aussi être réglée. L’auteur de ces lignes a eu l’occasion de tester un treuil 7 tonnes de 8 2015 Technique Agricole
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n Sécurité | Ferme et champs
Conflits d’intérêt Lors de forums spécialisés, des thèmes concernant la forêt ont été abordés. Il en est ressorti que les prix du bois étaient certes très hauts actuellement, mais que seuls les peuplements d’épicéa étaient rentables. Le foyard et le chêne sont « limite » et les pins ne rapportent rien. Mais les associations pour l’environnement ne veulent pas de peuplements purs d’épicéas. Une autre exigence du point de vue de la protection de la nature est de laisser 5 % de la forêt non exploitée. Mais il paraît particulièrement difficile de prescrire des peuplements « morts » aux propriétaires privés de forêts, ce qui voudrait dire qu’environ 10 % de la surface de forêt publique ne devrait plus être exploitée. On s’oppose à cette mesure et, comme chez nous, on voit également des dangers, avec ce bois mort, pour les tiers qui se tiennent en forêt.
Taifun. La traction constante a l’avantage que le câble et les accessoires d’élingage ne doivent pas être prévus pour la force de traction maximale, mais pour une force de traction fixe, ce qui entraîne une réduction de poids due à la construction plus légère. Pour un treuil de 7 tonnes, un câble métallique de 11 mm suffit. Le câble plus fin améliore énormément le confort d’utilisation. Avec un treuil à tambour conventionnel, la force de traction diminue rapidement au fur et à mesure que le tambour se remplit. Avec un treuil à traction constante, ceci est compensé électroniquement. C’est un avantage énorme dans l’utilisation pratique. Le déroulement du câble des treuils Taifun est piloté de telle manière que le câble est seulement déroulé lorsque quelqu’un tire dessus. Ainsi on évite que le câble se déroule inopinément, ce qui peut y provoquer
des dégâts lorsqu’on ne le remarque pas. Ceci survient lorsque le câble s’enroule autour de parties du treuil lors de la traction. C’est également un avantage dans les terrains peu praticables, lorsqu’il faut escalader des obstacles. C’est alors très important que seul autant de câble soit déroulé que l’utilisateur peut en tirer. Cette nouveauté est un progrès important. Sur l’afficheur, on peut consulter entre autres le nombre d’heures de service, la force de traction, la pression d’huile et d’éventuels défauts.
Pantalons anticoupures Comme beaucoup de travaux sont encore exécutés à la tronçonneuse dans la forêt privée, les équipements de protection individuelle EPI ont une grande importance. De nombreux fabricants exposaient des nouveautés ou des articles ayant fait leurs preuves. Depuis que Pfanner a développé le nouveau casque «rotos», d’autres fournisseurs ont également créé de nouveaux modèles, p. ex. Husqvarna. De nouveaux modèles de pantalons anticoupures apparaissent continuellement Le nouveau pantalon anticoupures « Defender Pro » d’Axmen est exceptionnel. Il se distingue par sa robustesse extrême et de nombreux détails fort pratiques. Grâce à un nouveau tissu technique, il est nettement plus robuste que les pantalons avec renforts Kevlar connus jusqu’à présent. C’est un pantalon idéal pour une utilisation pendant toute l’année, grâce à sa spiroactivité, son confort et sa résistance aux intempéries. Les endroits plus sollicités sont munis d’une membrane étanche au vent et à l’humidité, protégeant donc des aléas de la météo. Les fibres élastiques assurent une liberté de mouvement sans restrictions. Le pantalon anticoupures «Defender Pro» offre une
Banc d’essai pour pantalons anticoupures Un banc d’essai pour pantalons anticoupures a éveillé l’intérêt lors des démonstrations de la HES Rottenburg. Une caméra à haute vitesse démontrait ce qui se passe lorsque la chaîne de tronçonneuse atteint un pantalon anticoupure. Les images donnent une idée de la force avec laquelle les fibres sont tirées jusqu’au blocage de la chaîne. Des enseignements qui peuvent être mis à profit par les fabricants. Sur le même stand, l’Institut de contrôle Hohenstein présentait des mesures de spiroactivité. En comparaison, un pantalon anticoupures n’était pas aussi performant qu’un pantalon d’intervention pour pompier. Les procédés de contrôle aident à rendre les vêtements forestiers encore plus sûrs et plus confortables.
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Treuil à traction constante et à déroulement du câble contrôlé, à l’exemple de Tajfun.
Le pantalon anticoupures «Defender Pro» est l’un des plus modernes actuellement sur le marché. La sécurité, la robustesse et la liberté de mouvement se combinent idéalement !
bonne proportion de sécurité, de robustesse et de liberté de mouvement.
Fendeuses à bois Le développement des fendeuses à bois est réjouissant. De plus en plus de machines sont équipées de commandes à griffes qui ont fait leurs preuves. Binderberger en produit aussi. La commande à griffe fait partie de la commande bimanuelle. Avec la main gauche sur la commande à griffe, on maintient le bois à fendre tandis que la main droite déclenche le fendage. Qui travaille ainsi évite les blessures à la main et travaille néanmoins efficacement et ergonomiquement.
C Dem aisse -m and ez u aladi ne o e : ffre !
De nombreux appareils pour petits propriétaires de forêt et bûcherons amateurs De nombreux petits propriétaires de forêt et de bûcherons amateurs sans propre forêt préparent du bois de feu pour leurs besoins. Ils sont fondamentalement également intéressés à se faciliter la tâche et donc à investir dans une mécanisation simple. On voit donc des petits tracteurs avec des miniremorques de débardage ou des remorques pour voitures avec grue de chargement, bien sûr pour charger du bois que sur des voies carrossables et en petites quantités. Avec un quad, on peut aller plus loin, mais le poids total autorisé sur route doit être considéré. On pouvait aussi voir des treuils et des fendeuses à moteur sur de telles remorques. On trouvait également des machines et des outils de toutes dimensions et équipements pour ce public. Ainsi, BGU, fournisseur de machines forestières, proposait également des minitracteurs d’un fabricant coréen. Divers accessoires étaient exposés. Le « Holz-Up » permet de tirer des rondins ou de dresser des rondins de 1 mètre. Un sapi en alu était équipé d’une lame de coupe pour couper les fibres restantes lors du fendage. Pour faire des balles rondes de bois de feu, il y a toujours de nouveaux accessoires, depuis l’appareil pour fagots de cheminée jusqu’aux fagots d’un stère.
Commande à griffe : Binderberger mise sur la commande bimanuelle à griffe qui a fait ses preuves.
tronçonneuse était présentée. Ceci est réjouissant dans la mesure où la Suisse est partie prenante – le SPAA la représente – dans l’élaboration de ce programme. n
Foire forestière à Lucerne Bien que la voire soit plutôt orientée vers les grandes entreprises forestières, on y trouve aussi les machines et les outils évoqués ici. Sur le stand du SPAA, différentes nouveautés seront présentées, comme des pantalons anticoupures, des vestes forestières, un coin d’abattage mécanique, des sèche-chaussures, des vêtements et un sapi alu. Le SPAA est présent à la Foire forestière dans la halle 2, stand B03 et se tient volontiers à disposition pour tous renseignements ou questions. SPAA, Service de prévention des accidents dans l’agriculture Grange-Verney 2, 1510 Moudon Tél. 021 557 99 18, fax 021 557 99 19 www.spaa.ch, spaa@bul.ch Les personnes intéressées trouvent le programme de cours sur Internet :
Raisins | © Agrisano
Formation de base, formation continue Différents instituts de formation proposaient leur offre de formation de base et continue. Le point fort était axé sur les écoles de grimpes, mais de grosses entreprises forestières proposent aussi des formations continues. Pour la première fois, une formation pour le permis européen de
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Pour les familles paysannes ! Remorques pour voitures avec grue forestière (en haut) ou avec treuil (en bas). Souvent pour le petit propriétaire de forêt, moins c’est plus. Il cherche aussi des solutions pour travailler ergonomiquement.
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n Sécurité | Circulation routière
Pas de compromis dans l’attelage des remorques Reliant remorque et véhicule tracteur, l’attelage est une pièce maîtresse. Il joue donc un rôle central pour la sécurité d’un train routier. Ruedi Hunger
Grâce à un châssis renforcé et à une boule d’attelage «K80», ce train routier est particulièrement sûr. (Photos : Ruedi Hunger)
Cette plaquette-constructeur fixée à la chape indique le poids remorquable et la charge d’appui admissible pour une vitesse donnée.
Seul un œillet «Hitch» idoine peut être accroché à un piton fixe. Mais un tel œillet ne saurait être croché à une chape à broche, qui laisserait un jeu trop important.
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L’attelage «K80» ne présente quasiment aucun jeu mais doit être graissé régulièrement pour ne pas s’user.
Circulation routière | Sécurité n
L’article 303 de la Loi sur la circulation routière (LCR) stipule : « Ne seront utilisés pour la traction de remorques ou d’autres véhicules que les véhicules automobiles dont la puissance motrice et les freins sont suffisants ; le dispositif d’accouplement doit présenter toutes les garanties de sécurité. » Dans l’agriculture, la chape à broche est très utilisée comme attelage supérieur. Elle est prévue pour une tête à œillet de 44 mm de diamètre intérieur. La meilleure alternative à la chape à broche est la rotule 80 mm associant une boule et une coque. Elle peut être utilisée pour atteler en haut (hauteur réglable) ou en bas (attelage fixe). Mais la boule ne supporte qu’un appui de 2000 kg (en haut), 3000 kg si elle est soudée en position basse. L’attelage bas peut aussi se faire avec des crochets mobiles « Hitch » ou des pitons fixes. Ils ne conviennent que pour des œillets de 50 mm de diamètre intérieur («DIN 5692-1») ; sur piton fixe, veiller à ce que l’épaisseur de l’œillet n’excède pas 30 mm.
Art. 2094 OETV * : « Les systèmes d’attelage à broche (attelage à boulon) des véhicules tracteurs agricoles, dont la charge remorquable autorisée excède 6,00 t, doivent pouvoir pivoter d’au moins 90° de chaque côté de l’axe longitudinal. Font exception les barres et les crochets d’attelage. »
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Art. 1664 OETV : « L’anneau du timon de la remorque ne doit pas pouvoir tourner autour de l’axe longi tudinal. Font exception les dispositifs d’attelage spéciaux pour l’attelage bas. »
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1 : On a déjà vu bien des accidents causés par de telles chapes auxquelles étaient attelées des remorques chargées.
Charge remorquable Les points d’attelage à l’arrière des remorques sont souvent des points faibles dont on surestime la capacité. Une remorque ne peut être attelée à une autre, que si l’attelage de celle-ci présente des garanties suffisantes. Or, ces attelages sont souvent mal fixés et ne sauraient supporter une charge importante, sans même parler d’appui. Enfin, il sont dépourvus de plaque-constructeur. C’est pourquoi on exigera du constructeur une garantie écrite concernant la charge remorquable. Conclusion Les attelages pour remorques, de quelque sorte qu’ils soient, sont soumis à une usure plus ou moins intense. Tout dépend des voies de circulation, de la vitesse, de la conduite, de l’entretien, du jeu : l’usure va s’accélérant. Ces éléments jouant un rôle crucial en termes de sécurité, on veillera à les entretenir, à les tester et à les changer s’ils sont trop usés (jeu). Le système à boule «K80» est, dans la plupart des cas, supérieur à tous les autres systèmes et présente une sécurité optimale. n
Plus d’informations : Dépliant ASETA : Un attelage sûr avec un jeu adéquat Brochure SPAA : Attelage conforme – transport sûr
2 : Interdit ! Même si la place manque vers la prise de force, il est interdit d’utiliser un attelage ainsi.
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3 : Un œillet CH 40 / 114 mm Ø ne peut être attelé qu’à une chape à broche CH. Pour ce faire, on enlève les plaques d’adaptation amovibles (couleur claire).
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4 : Le tracteur était trop léger. Il s’est cabré. Voilà le résultat !
5 : Les œillets ovalisés provoquent du jeu au niveau de la broche et accélèrent l’usure de l’ensemble.
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n Passion
Bucher : de la simple forge au groupe international Au cours de son histoire plus que bicentenaire, l’entreprise Bucher de Niederweningen (ZH) est passée de la simple forge à un groupe international dans la construction de machines et de véhicules. Depuis 1970, ce groupe domine le secteur des tracteurs en Suisse, au début avec la marque Fiat, puis avec Fiat et Ford et depuis 1998 avec New Holland. Dominik Senn A l’occasion des 120 ans de la marque New Holland, l’entreprise Bucher Landtechnik AG représentée par Ferdinand Smolders, responsable du « New Holland Traktoren Center Schweiz », nous a permis de jeter un coup d’œil dans les volumineuses archives d’histoire économique. Dans le classement des tracteurs les plus vendus en Suisse depuis 1970, Bucher apparaît 38 fois sur la plus haute marche du podium et n’est relégué que sept fois à la deuxième place.
« Des performances pionnières » Quatre générations de l’entreprise familiale Bucher ont créé les bases de ce groupe de construction de machines. Son chiffre d’affaires est le plus élevé du sec-
teur, coté en Bourse et le siège principal est en Suisse. « Ils ont fourni des performances pionnières dans les domaines des pressoirs pour jus de pomme et de raisin, de la construction de véhicules routiers et agricoles ainsi que de la construction de presses hydrauliques et d’éléments d’entraînement », ont noté Andreas Nef et Andreas Steigmeier dans le livre intitulé Bucher : pionnier dans la construction de machines et de véhicules 1807 - 2007, de la série « Pionniers suisses de l’économie et de la technique ». Tout débute en 1807. Heinrich Bucher ouvre une forge dans le hameau de Murzeln au bord de la rivière Surb à la frontière du canton de Zurich. La première pierre donnant naissance à l’entreprise familiale Bucher est posée à
Ferdinand Smolders, responsable des ventes des tracteurs du «New Holland Traktoren Center Schweiz» de Bucher Landtechnik AG à Niederweningen, se félicite du 120 e anniversaire d’existence. (Photos : Bucher / Dominik Senn)
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Niederweningen. Son fils, de même prénom, transforme la forge peu à peu en atelier de mécanique, il fabrique des pompes à lisier en tôle d’acier, des machines agricoles manuelles telles que des batteuses et des coupeuses de fourrage ainsi que des moulins à main. La quatrième génération représentée par Jean Bucher reprend les affaires paternelles en 1904 et perfectionne ses pressoirs pour jus de pomme et de raisin. Il intensifie la coopération avec Johann Georg Fahr qui deviendra son beau-frère. Le secteur du négoce de machines ne cesse de croître. En 1914, Bucher vend les moissonneuses de la marque américaine de renom des Etats-Unis McCormick et, ensuite des faucheuses fabriquées dans
Passion n
New Holland fête ses 120 ans Abe Zimmermann fonde en 1895 à New Holland aux Etats-Unis son entreprise New Holland Machine Shop et fabrique à partir de 1899 des moulins à fourrage et crée en 1903 la New Holland Machine Company. Avec l’introduction du modèle « 73 », la première presse à balles automatique au monde équipée d’un système d’alimentation et à lier, l’entreprise achetée par un groupe d’investisseurs prend de l’élan. En 1947, la société est reprise par Sperry Corporation et renommée en Sperry New Holland. En 1964 survient le rachat du leader des fabricants de moissonneuses-batteuses, la société belge Claeys de Zedelgem. De la marque Claeys découlera plus tard la désignation anglaise Clayson (portée longtemps comme complément de nom sur les moissonneuses-batteuses New Holland). En 1974, Sperry New Holland fabrique la première moissonneuse-batteuse à double rotor au monde : une idée gagnante qui domine encore l’industrie aujourd’hui. A Zedelgem, l’usine New Holland de moissonneusesbatteuses existe encore. Les presses à balles New Holland sortent aussi de la même ligne
son propre atelier. La raison sociale est changée en Jean Bucher-Guyer. Les spécialités de l’entreprise sont les pompes centrifugeuses et les installations pour l’épandage du lisier. En 1934, il monte un moteur sur une faucheuse conventionnelle pour la rendre exploitable par les agriculteurs ne possédant qu’un animal de trait. En 1934, le beau-fils de Jean, Walter Hauser-Bucher, prend successivement la direction des entreprises de Niederweningen et de celles situées à 12 km à vol d’oiseau, à Griessen en Allemagne,
Sponsor du cours G40 Depuis de nombreuses années, le « New Holland Traktoren Center Schweiz » investit selon la devise « Avec New Holland, on arrive toujours à bon port » dans une conduite sûre avec les tracteurs. En collaboration avec le Fonds suisse pour la sécurité routière et Vaudoise Assurances Holding SA, il parraine le cours de conduite G40, qui a été élaboré en 1998 par l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA). Ce cours développe un concept de formation pour les jeunes conducteurs de véhicules agricoles motorisés. Entretemps, plus de 10 000 jeunes ont appris, en suivant ce cours de conduite G40, à prendre et assumer leurs responsabilités de conducteurs de grands véhicules.
En 1974, Sperry New Holland présente la première moissonneuse-batteuse à double rotor. Le concept a fait ses preuves jusqu’à maintenant.
de production. En 1986, New Holland est reprise par la Ford Motor Company. En 1991, Ford vend New Holland avec sa propre fabrication de tracteurs à la société Fiat. Pendant cette période, les premières machines sortent des chaînes de production sous la marque Ford et Fiatagri, ce n’est que plus tard qu’elles porteront le nom de la marque New Holland. Fin 1999, les premiers tracteurs de la série « TS » sortent de l’usine Basildon en Angleterre avec un design New Holland.
où Bucher fabrique avec succès depuis 1923 la pompe « Luna » et les presses à deux montants pour le montage de roues pour le marché allemand. En 1946, u n an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’entrée chez le constructeur d e machines agricoles alsacien Kuhn (surtout des machines pour le travail de la terre et pour les récoltes) devient la troisième entreprise, une des meilleures entreprises du groupe jusqu’à ce jour. Depuis 1951, Bucher-Guyer est une société anonyme. Sous la conduite de Walter Hauser, elle fabrique d’abord des tracteurs à un seul essieu, puis à deux essieux, ainsi qu’un grand nombre de machines agricoles. Le tracteur à un seul essieu « KT 10 » avec prise de force a été construit à pas moins de 4705 unités jusqu’en 1962 à Nieder weningen et 2886 unités sont sorties des ateliers de l’entreprise Fahr à Griessen en Allemagne.
Production de tracteurs, 1953 à 1973 La production de tracteurs est lancée à la fin des années quarante avec des essais de moteurs et de boîtes à vitesses les plus divers comme, entre autres, des moteurs refroidis par eau des marques Allis- Chalmers, Opel, Mercedes et des usines de moteurs de Mannheim MWM. Lors d e l’exposition agricole de 1954 à Lucerne, Bucher présente trois modèles de trac-
Ils sont un développement de la série « 40 », et ont inspiré les gammes « TM » et « T6000 », la dernière étant leur successeur direct. Les tracteurs « T6 » et « T7 » actuellement fabriqués à Basildon par New Holland disposent d’une puissance de 120 à 270 ch. En 1977, New Holland a inauguré une usine à Jesi en Italie et produit les séries « T5000 » et « T5 » d’une puissance allant jusqu’à 115 ch tout comme des tracteurs à voie étroite et à chenilles. Depuis 1986, ce sont 700 000 tracteurs New Holland qui ont quitté l’usine italienne. En 1999, New Holland fusionne avec la Case Corporation. De cette fusion se constitue le groupe de machines de chantier et agricoles Case New Holland (CNH Global) qui aujourd’hui appartient au groupe industriel CNH International. Le président de ce groupe de 28 milliards de dollars est Sergio Marchionne, chef de Fiat. Abe Zimmermann serait étonné de voir la façon dont s’est développée son entreprise créée en 1895. En l’espace de 120 ans, sa marque New Holland est devenue le deuxième fabricant mondial de machines agricoles.
Le plus puissant des modèles Bucher, le « D 4000 » avec sa grille typique de forme ovale.
teur, le « D 1800 » équipé d’un moteur MWM de type diesel à deux cylindres refroidi par air de 24 ch, le « D 1700 » identique mais refroidi par eau et le « P 2100 » équipé d’un moteur Allis-Chalmers fonctionnant au pétrole à quatre cylindres refroidi par eau de 28 ch. Deux modèles refroidis par eau suivent l’année suivante : le « B 1500 » équipé d’un moteur à quatre cylindres de 1,5 litre de la marque Opel (par la suite de 1,7 litre) et le « D 1700 » équipé d’un moteur diesel à quatre cylindres du type « OM 636 » de Mercedes. Les tracteurs Bucher ont une boîte à six vitesses, la première était une vraie vitesse rampante. Le succès commercial de ces nouveaux tracteurs se base 8 2015 Technique Agricole
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n Passion
sur deux facteurs : en Suisse, il existe u n grand réseau de revendeurs pour les machines agricoles Bucher, et toutes les machines agricoles pour le véhicule tracteur peuvent être livrées depuis l’usine. En 1956 - 1957, Bucher-Guyer est le troisième plus grand fabricant de tracteurs en Suisse, derrière Bührer et Hürlimann. En 1958, Bucher-Guyer fabrique le modèle « D 2000 » équipé d’un moteur plus
Jusqu’en 1970 seulement, Bucher fabrique environ 11 000 remorques.
Le premier tracteur Fiat de 1919 équipé d’un moteur à pétrole de 6235 cm³.
puissant et d’un double embrayage. U ne nouveauté de l’époque, la pompe hy draulique indépendante de l’embrayage avec un appareil de commande double et un dispositif antipatinage ainsi qu’un niveau de présélection pour douze vitesses de marche avant et deux vitesses de marche arrière. En 1959, l’entreprise lance le modèle « D 4000 » équipé d’un moteur « MWM » refroidi par air (38 ch) et une boîte à dix vitesses. La même année, un record de vente est réalisé avec 697 tracteurs de fabrication propre. Comme pour d’autres tracteurs de fabrication suisse, la levée du contingentement d’importation ralentit la cadence des ventes chez Bucher. Faisant preuve d’une grande clairvoyance, Bucher ne développe plus ses propres tracteurs et s’oriente à temps vers un produit d’importation. En 1962, il est décidé de reprendre la représentation générale des tracteurs Fiat. La production propre s’arrête en 1972. De 1954 à 1965, le tracteur rouge de Bucher est vendu à 5054 exemplaires, le dernier en 1972.
lancée sur le marché dans sa forme originale ; jusqu’en 1970, ce sont 11 000 unités qui seront produites.
Les cinq domaines d’activités
La sixième génération, composée des trois fils de Walter Hauser, reprend en 1967 la direction et mise sur quelques spécialités comme les véhicules communaux et des composants hydrauliques. E n 1984, le groupe Bucher réunit les entreprises associées pour être coté en Bourse deux années plus tard. Avec des acquisitions ciblées et des désinvestissements, Bucher s’élargit aux cinq domaines d’activités, le groupe Kuhn, la division des véhicules communaux Bucher (Rolba / Schörling), Bucher Hydraulics, Bucher Emhart Glass (travail du verre) et Bucher Specials avec leurs sous-groupes Vaslin, Unipektin, Jetter et Technique Agricole. En 1993, Bucher reprend également l’importation de tracteurs Ford, la distribution est assurée par la filiale Agrotec à Siglistorf. En 1998, Bucher réunit la distribution des Attribution de licences marques New Holland Fiat et New HolBucher-Guyer continue de construire land Ford. A partir de l’an 2000, les noms des machines agricoles comme des faudes marques Fiat et Ford commencent cheuses-lieuses, des herses rotatives et à disparaître, la couleur devient bleue, des faucheuses de conditionnement qui le nom de marque New Holland voit le connaissent un haut degré de popularité. jour. En 2003, la vente du secteur des faucheuses à moteur à la société Re La herse rotative créée par Bucher est aussi fabriquée en 1969 par Kuhn et Fahr. form annonce la fin de la production des Les années suivantes, les fabricants Stoll, machines agricoles sur le site de Nieder Pöttinger, Fella, Niemeyer et Claas repren weningen. nent le principe et versent à Bucher-Guyer Dès 2005, le groupe atteint un chiffre d’affaires d’environ 2 milliards de francs des droits de licences. 18 années plus tard, un demi-million de herses rotatives suisses. Actuellement, Bucher importe, à sont sorties des usines, dans les années part les tracteurs CNH (Case, Steyr, New Holland), des produits Weidemann et record jusqu’à 40 000 unités par an, dont plus de la moitié chez Kuhn et Fahr. En atteint un multiple du chiffre d’affaires 1962, la première remorque Bucher est mentionné plus haut. n
Case reprend IH en 1984 et Steyr en 1996 Bucher-Guyer prend en 1962 la représentation suisse des tracteurs Fiat, dont le modèle de première génération sur la photo.
New Holland reprend la fabrication de tracteurs de Ford.
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Technique Agricole 8 2015
La marque Case d’importation de Bucher, reprend en 1984 la société International Harvester ICH, due à la fusion en 1902 des sociétés McCormick Harvesting Machine Company, Deering Harvester Company, Plano Harvester Co., Milwaukee Harvester Co. et Warder, Bushnell & Glessner Co. En 1908, la société International Harvester Company m.b.H. a créé à Neuss en Allemagne la filiale allemande IH Neuss qui, au début, vendait des produits importés des États-Unis par IH en Allemagne. En 1911, cette usine commence à construire des machines agricoles. En 1937 s’ajoute la fabrication de tracteurs. En 1994, l’usine de
Neuss ferme ses portes. En raison de la domination de la marque Fordson (ultérieurement Ford), IH fabrique à partir de 1924 sous la marque Farmall une nouvelle série de tracteurs qui sera appelée McCormick jusqu’en 1972. En 1984, Case reprend la société IH. En 1996, Steyr est vendue à Case. En 1999, la fusion de Case-Steyr et New Holland donne naissance à CNH. En 2000, le groupe italien Argo (Landini, etc.) reprend les droits de Case IH sur la marque McCormick ainsi qu’un site de production à Doncaster et fonde, un an plus tard, la société McCormick Tractors International Ltd.
Formation | ASETA n
Urs Rentsch renforce l’équipe de l’ASETA La formation continue, de même que le conseil technique et l’expertise en matière de trafic routier agricole constituent le cœur de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture. C’est en tant que nouveau collaborateur du secrétariat de Riniken qu’Urs Rensch défriche ce vaste domaine depuis la mi-juin. Ueli Zweifel
Tu viens d’un milieu paysan et a été actif dans le secteur des machines agricoles. Tu as des atouts prometteurs. Comment veux-tu les utiliser ? De par mes expériences professionnelles précédentes, je suis au fait des caractéristiques physiques et des problématiques des machines et outils agricoles les plus récents. En tant qu’agriculteur, je connais aussi les besoins auxquels une machine doit répondre. Ainsi, j’espère que mon savoir m’aidera à apporter aux membres de notre association des connaissances spécialisées et scientifiquement valides pour les conseiller et les soutenir.
A l’ASETA, Urs Rentsch est la nouvelle personne répondant au téléphone lorsqu’il s’agit de questions de droit de la circulation routière ou de l’utilisation de la technique en agriculture. (Photo : Ueli Zweifel)
Agé de 36 ans, Urs Rentsch a grandi sur l’exploitation agricole familiale en HauteArgovie. Il a obtenu le certificat de capacité au terme de sa dernière année d’apprentissage d’agriculteur effectuée à l’Inforama Waldhof, près de Langenthal, avant d’exercer la fonction de chef de magasin adjoint au moulin Aeschlimann à Lotzwil. Plus tard, il a suivi une formation d’agro-commerçant ES au centre de formation Feusi à Berne. Suite à son activité de conseil et vente au service technique de l’UFA à Zollikofen, Urs Rensch a rejoint le secteur de la technique agricole et occupé successivement les postes de conseil et vente à la fabrique de roues Grebüder Schaad à Subingen (SO), de chef de produit de tracteurs à Matra à Lyss et, jusqu’à récemment, de chef de produit dans le domaine des techniques de récolte et de l’agriculture de précision dans la section CaseIH Steyr de l’entre -
domaine d’activité. Que peux-tu en dire ? Qu’est-ce qui est nouveau ou peut-être surprenant ? A l’ASETA jusqu’à présent, je me suis concentré surtout sur le droit de la circu lation routière, les questions liées au trafic routier et tout le processus des tests d e pulvérisateurs pour cultures basses. La tâche de fournir aux clients des informations fondées concernant ce qui est auto risé ou non dans la circulation routière suisse est réellement très ardue. Je suis étonné du nombre d’infractions qui existent et que l’on rencontre chaque jour sur la route.
prise Bucher Landtechnik à Niederweningen (ZH). Technique Agricole : Peux-tu raconter tes impressions et rencontres sur l’Association suisse pour l’équipement technique en agriculture (ASETA) avant que tu aies commencé à y travailler ? Urs Rentsch : J’avais encore peu de liens avec l’ASETA. Evidemment, j’étais au courant des différents cours proposés, j’ai participé à l’un ou l’autre championnat de conduite et vu l’autocollant sur le pulvéri sateur. Mais surtout, l’ASETA était l’organisation qui publiait chaque mois Technique Agricole dont j’ai étudié chaque édition depuis que je sais lire. Maintenant, tu te fais une meilleure idée de l’ASETA et surtout de ton
On dit que l’ASETA est le Touring Club des paysans. Qu’est-ce que cela t’inspire ? Je ne savais pas que nous assurions un service de dépannage. Blague à part, l’ASETA offre à ses membres des conseils personnalisés et une assis tance. Plus généralement, elle représente les intérêts des agriculteurs et des agro- entrepreneurs en ce qui concerne le trafic routier. On sait que les prestations de transport augmentent. C’est doublement important de défendre les avantages q ue l’on a avec les immatriculations en vert et de trouver de bonnes solutions pour répondre aux exigences des progrès techniques. D’un autre côté, les détenteurs de véhicules et chauffeurs doivent être conscients de leurs responsabilités et respecter les prescriptions et les règles de circulation dans l’intérêt de la sécurité routière. Cependant, les règlements qui s’appliquent ne sont pas toujours clairs. De la sorte, ce n’est pas étonnant que la plupart des demandes téléphoniques portent sur les charges par essieu, le dimensionnement et les prescriptions de sécurité liés aux véhicules agricoles. ■ 8 2015 Technique Agricole
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n ASETA | Sections
Convocation à la 91e assemblée des délégués
SVLT ASETA
Vendredi 11 septembre à 15 h L’assemblée aura lieu à Berne Brunnen (Westside) Ordre du jour 1. Introduction et élection des scrutateurs 2. Communications 3. Procès-verbal de la 90 e AD du 30 août 2014 4. Rapport annuel 2014, rapport de la commission de contrôle 5. Comptes de l’exercice 2014 6. Donner décharge 7. Budget 2016 8. Cotisation 9. Elections – Comité – Président, vice-président – Commission de contrôle – Organe de révision 10. Hommages 11. Propositions *) 12. Divers * Selon l’article 20 des statuts, les propositions doivent être remises, par écrit, au président ou au directeur, au plus tard une semaine avant l’assemblée des délégués, soit le 4.9.2015. En vertu de l’article 13 des statuts, tout membre peut assister à l’assemblée des délégués. Cependant, seuls les délégués désignés par les sections ont le droit de vote. Avec nos salutations les meilleures ASSOCIATION SUISSE POUR L’EQUIPEMENT TECHNIQUE DE L’AGRICULTURE – ASETA Le président : Max Binder Le directeur : Aldo Rui
Championnat suisse des laboureurs Dimanche 23 août 2015 à Herznach (AG) Compétition de 11h00 à 14h40 Cérémonie protocolaire et résultats à 16h30 La cantine est ouverte à partir de 10h00
Agro-entrepreneurs Suisse Invitation au barbecue 2015 Samedi 29 août 2015, à partir de 16h00 chez Frédéric Petermann, grand Vailloud 10, Lignerolle (VD) Agro-entrepreneurs suisses et l’ARETA (Association romande des entreprises de travaux agricoles) invitent les membres avec leurs partenaires et collaborateurs au barbecue annuel chez Frédéric Petermann, grand Vailloud 10, à Lignerolle (VD), pour améliorer les contacts avec les Romands. Les entreprises Agrogaz et Entranord se présenteront à cette occasion. Merci de vous inscrire jusqu’au jeudi 20 août à Agro-entrepreneurs Suisse par courriel (office@agro-lohnunternehmer.ch). 60
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JU / JB Journée d’information sur les bétaillères Mercredi 26 août 2015 aux Reussilles à partir de 13 h 30 à la halle du Cernil La section JU / JB de l’ASETA, en collaboration avec le SPAA (Service de prévention des accidents dans l’agriculture), organise une journée d’information sur les bétaillères. Les diverses réglementations, la sécurité et le trafic routier seront abordés. Cette information, théorique et pratique, se déroulera le mercredi 26 août 2015 à partir de 13 h 30 à la halle du Cernil aux Reussilles. La participation à cette information est gratuite pour les membres, mais également pour tous les agriculteurs. Divers types de bétaillères et de vans vous seront présentés et expliqués. Pour faciliter l’organisation, merci de confirmer votre présence au gérant, philippe.chevillat@frij.ch ou 079 419 47 14.
Gymkhana de Chaindon Dimanche 6 septembre 2015, à 9 h 30 à Reconvillier Comme chaque année, l’ASETA section JU / JB collabore au gymkhana de Chaindon à Reconvillier qui se déroule le dimanche 6 septembre 2015 pendant la Foire de Chaindon. La manifestation commence à 9 h 30.
NE Gymkhana de tracteurs à Cernier 23 août 2015, en collaboration avec la Fête la Terre L’ANETA organise un gymkhana de tracteurs, la manche qualificative pour la finale du Championnat suisse 2016. Le début du concours est à 9 h 30. L’inscription se fait sur place sur présentation du permis de conduire. Il y aura un poste théorique avec 40 questions et quatre haltes pratiques d’habileté avec engins divers pour juniors et élites, sans compter un parcours pour enfants de 4 à 8 ans (tracteurs à pédales), de 10 à 12 et 12 à 14 ans (tracteur tondeuse à gazon). Des prix seront remis à chaque participant.
VD Gymkhana de tracteurs à Colombier Du 21 au 23 août 2015 La jeunesse de Colombier organise son gymkhana de tracteurs du 21 au 23 août 2015. Le vendredi, un tournoi de pétanque dès 19 h (inscription sur place) et un bar d’ambiance sont prévus. Le samedi, le parcours débutant à 13 h précède une soirée fondue avec bar d’ambiance. Le dimanche, le parcours commencera à 9 h, un parcours enfants aura lieu l’après-midi. Tout le weekend : restauration et caveau. Sponsor : la section vaudoise.
Sections | ASETA n
Formation Permis G Sur la voie publique, pour conduire un tracteur dont la vitesse maximale est de 30 km / h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus et être porteurs du permis de conduire de la catégorie G.
FR Contrôle des freins en 2015
Ce permis donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs. Les cours d’une durée de deux après-midi (mercredi) sont décentralisés en fonction des inscriptions et accueillent 6 à 13 participants. Le lieu des cours est Oulens-sous-Echallens, la période est à choisir : un des deux semestres de l’année. Il est possible de passer l’examen un mois avant l’anniversaire. Lieu et dates des cours : Oulens-sous-Echallens, novembre 2015 ou mars 2016 Contact : Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch Les cours sont donnés sur un jour et demi et se déroulent pendant les vacances d’automne. Les places sont limitées à 25 candidats par emplacement. Le gérant de la section écrit : « Dès que nous serons en possession de vos inscriptions, nous vous ferons parvenir le programme du cours et la documentation nécessaire ! » Il est possible de passer l’examen six mois avant l’anniversaire. Lieux et dates des cours : Cernier, lundi 5 octobre, 9 h 00 à 11 h 30, 13 h 30 à 16 h 00 mercredi 7 octobre, 9 h 00 à 10 h 30 vendredi 9 octobre, 13 h 20 (examens) Fleurier, mardi 6 octobre, 9 h 00 à 11 h 30, 13 h 30 à 16 h 00 mercredi 7 octobre, 14 h 00 à 15 h 30 vendredi 9 octobre, 13 h 45 (examens) L’inscription doit être retournée jusqu’au 12 septembre 2015 dernier délai, à : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch
FR Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs Samedi 5 septembre à l’Institut agricole de Grangeneuve à Posieux de 9 h 00 à 16 h 00 Pour parfaire ses connaissances dans la technique et les manœuvres de tracteurs, l’AFETA met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (catégorie : B, C, D, F, G). Tarif : 110 francs pour les épouses et enfants des membres et 130 francs pour les non-membres. Compris dans le cours : inscription, café-croissant, repas de midi, gilet de sécurité. Inscrivez-vous tout de suite (dernier délai le 20 août 2015) à l’adresse suivante : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58
Pour rouler en toute sécurité, l’AFETA maintient la campagne de contrôle des freins pour les chars et remorques en 2015. Pour améliorer la sécurité lors des transports et disposer de véhicules qui répondent aux exigences, l’AFETA maintient sa campagne de test de freins en 2015. Ce test est destiné aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leurs rôles, dont malheureusement la maintenance est trop souvent négligée. A l’issue du contrôle, les propriétaires disposeront d’un diagnostic précis de leurs véhicules, établi par un professionnel agréé par l’USM (la liste des ateliers peut être consultée sur le site internet de l’USM, www.smu.ch). Pour les tests, les convois doivent être équipés de freins de service hydraulique ou pneumatique. Pour ses membres, l’AFETA offre une ristourne de 30 frs par essieu sur le prix du contrôle. Pour cela, il suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse ci-dessous : AFETA / SVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux Cette offre n’est pas valable à l’achat de matériel neuf ou lors d’une convocation à une expertise subséquente.
La relation du pneumatique avec le sol – grande démonstration à Ponthaux Jeudi 27 août 2015 dès 9 h 30 Voir aussi page 46 8 2015 Technique Agricole
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ASETA Impressum 77e année SVLT ASETA
Cours de conduite G40 Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à con duire des tracteurs agricoles et des véhicules exceptionnels à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le G40 est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire.
Autorisation exceptionnelle Après s’être inscrits, les participants reçoivent une autorisation exceptionnelle leur permettant de s’exercer pendant un mois au volant d’un tracteur roulant à 40 km / h, ainsi que de conduire la remorque uniquement pendant le cours sur le lieu duquel elle sera amenée par le chemin le plus direct.
Conditions de participation • Un permis de conduire de catégorie G • Un tracteur avec dispositif de protection du chauffeur (vitesse maximale de 30 ou 40 km / h) pour la première journée • Un tracteur et une remorque agricole pour la seconde journée (poids garanti de la remorque d’au moins 3500 kg). • L’assurance des véhicules incombe aux participants.
Prix du cours Membres CHF 580.– (non-membres CHF 630.–), ristourne de CHF 100.– accordée par le Fonds de sécurité routière, coûts nets de CHF 480.– pour les membres (CHF 530.– pour les nonmembres). Des frais administratifs de CHF 60.– seront perçus pour une annulation survenant moins de deux semaines avant le début du cours. En cas d’absence injustifiée, l’ASETA se réserve le droit d’encaisser l’intégralité du montant de la facture.
Informations et renseignements
www.coursdeconduite.ch – www.g40.ch Téléphone 056 462 32 00
Nouveau : Antenne romande de l’ASETA Service technique Walter Hofer Tél. 021 557 46 46 walter.hofer@vd.ch Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), Max Binder, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. 056 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ueli Zweifel : ulrich.zweifel@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken, tél. 056 462 32 00, fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch Annonces Agripub service d’annonces, Seelandweg 7, CH-3013 Berne Alexandra Fuhrer, tél. 031 330 95 01, fax 031 330 95 30 landtechnik@agripub.ch Vente des annonces Daniel Sempach, tél. 034 415 10 41 daniel.sempach@agripub.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne
Avec le soutien du Fonds de sécurité
routière (FSR)
Paraît 11 fois par an
Le numéro 9 / 2015 paraîtra le 10 septembre 2015. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 21 août 2015
Liste des annonceurs Aebi Suisse AG, 3236 Gampelen 9 AGRISANO Krankenkasse, 5200 Brugg AG 53 Agro-Technik Zulliger GmbH, 6152 Hüswil 9, 43 Bucher AG Langenthal, 4901 Langenthal 25 Dirim AG, 9213 Hauptwil 43 Grüter Handels AG, 6018 Buttisholz 9 Hans Meier AG, 6246 Altishofen 9 Marolf Walter AG, 2577 Finsterhennen 43 Ott Landmaschinen AG, 3052 Zollikofen 2 Pneuhaus Leu AG, 6280 Hochdorf 25
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Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : prix sur demande
Prochain numéro :
Profi Pneu AG, 4553 Subingen 2 Raiffeisen Schweiz, 9001 St. Gallen 28 Schmid AG, energy solutions, 8360 Eschlikon TG 19 Semence-Z-Suisse swisssem, 1567 Delley 63 Serco Landtechnik AG, 4538 Oberbipp 64 Stähler Suisse SA, 4800 Zofingen 6 STIHL Vertriebs AG, 8617 Mönchaltorf 9 Stocker Fräsen & Metallbau AG, 5072 Oeschgen 2 Wälchli Maschinenfabrik AG, 4805 Brittnau 2 ZT Fachmessen AG, 5413 Birmenstorf AG 6
Thème général : « Energie » Marché Machines pour conditionnement du bois pour chauffage Prise en main Case Optum En savoir plus Bonne luminosité compatible avec faible consommation énergétique Sécurité Camionnettes : des livraisons en toute rapidité et sécurité
Variétés de céréales
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