Technique Agricole 08/2017

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août 2017

Technique Agricole

TECHNIQUE FORESTIÈRE Comparaison de trois scies à tambour Le treuil : un forestier herculéen Où va-t-on avec les freins ? Prise en main : machines de fenaison pour les pentes


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Editorial • Sommaire août 2017   ■

■ Actualités 4

En bref

Editorial

■ Marché 10 14 18 20 22

Demande croissante de pneus haut de gamme Freins : bien des questions encore en suspens L’« Arion » de Claas : un plus dans la commande Case IH : passage sous charge à huit rapports Moissoneuse-batteuse « smart » de John Deere

Thème principal : technique forestière

24 Comparaison de trois scies à tambour 30 Un forestier herculéen 33 Equilibrage de la charge par roue des essieux boggie 34 Technologie hybride pour machines forestières 38 Un tracteur polyvalent 40 Le treuil de traction, auxiliaire bienvenu 44 Plus de sécurité en forêt

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Roman Engeler

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L’économie forestière est sous pression, et ce depuis déjà plusieurs années. Il n’est dès lors pas étonnant que la récolte de bois ait atteint son niveau le plus bas depuis dix ans, selon ce qu’indique la statistique forestière 2016. La coupe de bois a baissé de façon continue ces dernières années, dans les forêts privées surtout, et semble se réduire maintenant dans les forêts publiques et les (grandes) exploitations forestières également. La seule exception est le bois-énergie, le bois déchiqueté en particulier, où l’on constate une hausse constante.

■ Plate-forme 47

Recherche en technologie agricole au banc d’essai

■ Impression 48 50 52 54

Valtra : un trio de choc au service de la forêt Güttler : encore plus polyvalent avec le semis en ligne Krone : andaineur de base à deux rotors Claas : les montagnards de Saulgau

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La chute de la récolte est due aux recettes insuffisantes générées dans ce secteur. Qui a encore du plaisir à couper du bois s’il doit payer un surcoût pour chaque mètre cube ? Cette situation déplorable n’incite guère à investir dans les nouvelles techniques. On est en droit de se demander quelles sont les options choisies par les exposants de la foire forestière internationale dans ce contexte.

■ Management 58 60 62

Bilan énergétique à la ferme La concurrence cède le pas à la collaboration Conduire le tracteur en toute sécurité

■ Sécurité 64 66

Prendre au sérieux les pertes de sensation La lumière permet de voir

En savoir plus

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Granularité contrôlée des plaquettes Elimination à la vapeur du souchet domestique

La technique forestière constitue le thème principal de ce numéro. On s’imagine bien que le développement ne s’arrête pas non plus dans ce secteur. Les innovations ont pour but d’améliorer la productivité de la récolte et du travail du bois.

■ Passion 72

Un MF « 3690 » et d’autres superlatifs

■ ASETA 74 75 76 78 79

Partenariat avec le Port Franc de Martigny Voyage spécialisé de l’ASETA, Heinz Röthlisberger : nouveau rédacteur Nouvelles des sections Le portrait du président de la section lucernoise Les cours ASETA et l’impressum

Outre l’efficacité pure, les aspects sécuritaires ne sont pas à négliger. Trop d’accidents sont encore liés au travail en forêt. Tous ces sujets sont traités en détail dans ce fascicule.

www.youtube.com

Page de couverture La récolte du bois est plus productive grâce aux innovations techniques, mais ses recettes restent insuffisantes.

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L’édition N° 9 paraîtra le 14 septembre 2017.

Photo : Ponsse

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n  Actualité

En bref n  A l‘Elmia Wood, Volvo Penta a présenté son nouveau diesel de 8 l pour véhicules non routiers. Volvo dispose maintenant d’une gamme de moteurs de 143 à 770 chevaux conformes à la norme 5 d’émissions. n  Bauer a investi 12 millions d’euros dans une installation photovoltaïque de 2,3 MW à son siège de Voitsberg (A). Elle doit lui assurer son autonomie en électricité. n  Le pneu agro-industriel Michelin « Power Digger » est désormais disponible en taille « 10.00-20 165 A2 / 142 B TT ». n  New Holland a lancé un projet sur plusieurs années pour améliorer les conditions de production agricole d’une région de Tunisie grâce à l’irrigation et la mécanisation. n  Zetor coopérera avec le Russe Kovrov qui assurera le montage final de tracteurs Zetor en Russie. n  Rolls-Royce/MTU et le fabricant français de machines forestières Forest Tract collaborent à la livraison de moteurs conformes à la norme 5 d’émissions. n  John Deere a racheté le constructeur italien de pulvérisateurs Mazzotti. n  Lely a développé une application pour enregistrer et surveiller les affections des onglons, ajoutant ainsi un élément à son concept de soins aux pieds «Meteor». n  Marco Göbel, 52 ans, a accédé le 1er juillet au poste de directeur de Michelin Suisse. n  Le fabricant de pneus Firestone a nommé Benjamin Rosenblum directeur des ventes pour l’Europe et l’Asie. n  Stefano Mastrogiovanni est le nouveau gérant du centre d’essais Techniques et matériels d’exploitation de la Société allemande d’agriculture (DLG). n  Massey Ferguson a acheté 8 hectares de terrain tout proches de son usine de tracteurs de Beauvais (F), posant ainsi un jalon pour l’extension de ce site. n  Weidemann a remporté le concours allemand des marques (« German Brand Award »). C’est une première dans le machinisme agricole. n  Lothar Kriszun, porte-parole de la direction de Claas, prend sa retraite le 1er octobre et sera remplacé par Hermann Lohbeck. n  Väderstad distribuera ses machines en Russie et en Ukraine via le réseau de John Deere. n  Agco proposera en Europe les tracteurs et pulvérisateurs à chenilles Challenger sous la marque Fendt. n  Avec Daniel Bernhard (directeur de Robert Aebi Landtechnik) et Thomas Frey (directeur commercial de Serco Landtechnik), deux personnalités connues du secteur des tracteurs quittent chacune leur entreprise.

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Rectificatif

Importateur de Grégoire-Besson Une erreur a échappé à la rédaction dans l’article « Le grand ballet des déchaumeuses », en page 22 du dernier Technique Agricole. Les machines et outils du constructeur français Grégoire-Besson ne sont pas importés et distribués en Suisse par Agrar Landtechnik mais par Agri Dubey SA

(www.agridubey.ch) à Payerne (VD). Agrar Landtechnik importe les machines et outils de la marque « Rabe », qui appartient au groupe Grégoire-Besson. Merci à nos lecteurs et aux personnes concernées de nous excuser pour cette erreur.

Démo tour Le Case-Steyr-Center a refait cette saison une tournée de démonstration avec une moissonneuse-batteuse. Il s’agissait d’un modèle de catégorie moyenne supérieure Case IH, une « Axial Flow 6140 ». Le batteur à rotor unique, à battage grain par grain par friction, permet d’obtenir une moisson de haute qualité, avec un minimum de pertes et d’efforts ; sa conception simple limite ses besoins en mainte-

nance. Cette machine était dotée des plus récents systèmes électroniques, à l’exemple de l’autoguidage RTK connecté au réseau « SkyConnect ». Elle disposait aussi du système télématique «  AFS Connect » qui permet d’en surveiller le fonctionnement depuis le bureau, d’en améliorer les performances, de veiller sur les processus opérationnels et de simplifier les travaux de décompte.


Actualité   n

Démonstration de GPS Epandeuse retravaillée Joskin a retravaillé son épandeuse à fumier de type « Ferti-Space 2 » et propose désormais sept nouveaux modèles à hérissons verticaux ou à table d’épandage. On signalera le nouveau concept de caisson dont le fond est soudé pour offrir une résistance accrue et où la tuyauterie hydraulique est mieux protégée. L’abandon du châssis permet d’abaisser de 150 mm le centre de gravité. Les trains roulants à double ou triple essieu sont boulonnés afin de permettre une modularité en fonction des options et une bonne répartition des masses. La porte n’est plus montée légèrement de biais comme précédemment mais à la verticale.

Nouveauté chez ­Agromesser Lors d’une journée portes ouvertes, l’entreprise de travaux agricoles Agromesser a présenté une nouveauté qu’elle a développée en interne pour purger les pompes et les tuyaux à lisier. Le « clou » de cette innovation est constitué de 10 réservoirs de 100 l d’air comprimé sous 9 bar. Le système pèse 120 kg en tout et peut être soulevé par deux personnes.

« GPS », « Autotrac », « Smart-Farming » et « Agriculture 4.0 » sont sur toutes les langues et rien ne paraît pouvoir arrêter la progression de ces tendances. John Deere investit depuis des années dans le développement de machines intelligentes. Au cours d’une « Journée GPS » de terrain, la marque montrera à quel stade elle en est dans le développement de l’agriculture numérique. La manifestation se déroule en français le jeudi 14 septembre 2017

Liage par film

Claas propose pour ses presses à balles rondes «  Rollant 400 Uniwrap  » un nouveau système de liage permettant de régler depuis la cabine du tracteur le nombre de couches et la tension du

chez un client de John Deere à Selzach (SO). Une journée en allemand a lieu le mercredi 13 septembre.

film. A l’inverse des filets, les couches de film dépassent de quelques cen­ timètres l’arrête des balles, autorisant une réduction du nombre de couches. Sur les presses à balles parallélépipédiques « Quadrant », une balance est maintenant disponible en option. La carte de récolte localise les balles, indique leur poids et leur taux d’humidité. Ces presses peuvent aussi être munies d’une ligne de couteaux montés sur tiroir à glissière.

A peine le temps de respirer Après une première saison, l’inventeur de l’andaineur à ruban « Respiro » fait le bilan  : son instrument suscite moultes réactions positives et il va lui adjoindre d’autres modèles. D’après les déclarations de Thomas Reiter à Technique Agricole, une quarantaine de machines sont déjà en service. En France, l’une d’elles, de type « Respiro R3 profi », a déjà été utilisée sur 500 hectares, sans casser une seule dent. Les opérations subséquentes

d’ensilage, de ramassage à l’autochargeuse ou de pressage se font bien plus rapidement et le fourrage est beaucoup moins souillé qu’avec des andaineurs conventionnels. La maison Reiter Innovative Technology à l’origine de la machine est en train de développer un modèle traîné qui devrait subir les premiers tests de terrain cette année encore. Ces andaineurs sont distribués en Suisse par Sepp Knüsel de Küssnacht am Rigi (SZ).

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n  Actualité

La fête chez Motorex Fin juin, tout Langenthal (BE) et ses environs a fait la fête à Motorex, coiffé à l’effigie d’un chapeau vert pour marquer les 100 ans de l’entreprise. Quelque 15 000 visiteurs se sont rendus sur le site de la maison dans le quartier industriel de Langenthal où les divertissements n’ont pas manqué. Des véhicules exclusifs, à l’exemple d’un Fendt « 1050 Vario », d’une dameuse Aebi de type « 600 » ou encore d’un porte-outils électrique

« EC 170 », étaient présentés, essais à l’appui.

Possibilités élargies pour semoir combiné

Pour les vrais pros

La déchiqueteuse à disques Linddana « TP 275 Mobil », montée sur remor-

que, est entraînée par un moteur à quatre cylindres de 74 chevaux. Un système hydraulique intégré et deux rouleaux verticaux contribuent à une alimentation régulière en bois jusqu’à 275 mm de diamètre. Selon le fabricant, le système de coupe « Opticut » offre une production de plaquettes régulières, ce qui est important pour les chaudières. Ott Landmaschinen présentera cette déchiqueteuse à disques pour la première fois à la Foire forestière à Lucerne.

L’an dernier, Amazone a lancé le semoir mécanique combiné «  Cataya Super  » équipé de socs à doubles disques de type « TwinTeC ». Cette combinaison d’outils est désormais également disponible avec des socs monodisques « RoTeC-Control », pour des interlignes restant identiques, de 12,5 ou 15 cm. En proposant cette option entre deux variantes de socs, Amazone offre un choix d’outils convenant à toutes les exploitations agricoles.

Alliance stratégique John Deere et Kramer ont signé un contrat de collaboration pour la distribution de chargeurs et de chargeurs télescopiques. Ces engins seront proposés par des partenaires John Deere sous la marque « Kramer ». John Deere a pris une participation financière dans les usines Kramer, ce qui va dans le sens d’un partenariat stratégique à long terme. Ce rapprochement n’aura toutefois pas de conséquences immédiates en Suisse, où les machines concernées

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continueront d’être distribuées par Agrar Agrar Landtechnik et son réseau commercial.

Esthétique revue Lemken a redessiné ses pulvérisateurs traînés « Primus » et « Albatros », les dotant de lignes plus arrondies, de projecteurs Led et, simultanément, de quelques perfectionnements. Les commandes sont ordonnées de façon plus visible et tous les raccordements ont été intégrés au milieu des capots. Les ordinateurs sont aussi nouveaux, avec écrans tactiles à commandes intuitives. On peut leur ajouter un récepteur DGPS pour automatiser la gestion des sections ou le guidage parallèle. Ces pulvérisateurs peuvent d’ores et déjà être commandés, les « Primus » avec des réservoirs de 2400 à 4400 litres et des rampes de 15 à 30 mètres, les « Albatros » avec des réservoirs de 4000 à 6200  litres et des rampes de 15 à 39 mètres.


Actualité   n

« Moritz » gagne en polyvalence

Un an après sa sortie, le chenillard forestier autonome Pflanzelt « Moritz » se voit doté de plusieurs innovations. Le treuil de débardage intégré est désormais démontable en quelques minutes, et ce sans outils. Ce véhicule se transforme alors en

chenillard polyvalent à prise de force mécanique, muni d’un attelage et d’un relevage 3-points de catégorie 1. On peut dès lors lui atteler, par exemple, un broyeur pour pouvoir utiliser la machine toute l’année.

Vitrine pour la conversion au bio Urs Brändli, président de Bio Suisse, a qualifié de « vitrine pour la conversion au bio  » la 6e  Journée des grandes cultures bio à Cournillens (FR). En tout, 13 postes thématiques ont permis de présenter des techniques de cultures et d’exposer un large éventail de matériels de semis et de travail du sol pour la culture biologique. La démonstration de désherbage de soja a constitué un moment phare pour les plus de mille personnes présentes. Les machines font appel au GPS et à des caméras de guidage pour un semis et un sarclage précis et rapides. Divers broyeurs

étaient aussi à l’essai, avec différents dispositifs de commande et de pilotage.

Véhicules de récolte autonomes Volvo a développé un camion autonome à guidage automatique pour la récolte de canne à sucre à grande échelle qui sera utilisé dans des plantations au Brésil. Ce camion est conçu pour suivre très précisément la trajectoire des machines de récolte, sans endommager les jeunes cannes en croissance en vue de la récolte de l’année suivante. Ce nouvel engin doit aussi faciliter le recrutement de chauffeurs ; il exige moins d’habileté et de dextérité que des véhicules plus courants.

Le sous-semis et son potentiel Le sous-semis peut être déterminant pour limiter l’érosion. Lors d’une série d’essais, Pöttinger, en collaboration avec l’Université catholique de Louvain (B), a travaillé sur les interactions entre les espèces utilisées en sous-semis, sa densité, et la réduction de l’érosion des champs de maïs, tout en maintenant un rendement optimal de la culture. Le moment de la mise en place du sous-semis est déterminant ; il doit coïncider avec le semis du maïs. En outre, il faut que le sous-semis soit effectué avec des socs spécialement conçus pour obtenir une germination aussi rapide que possible. Avec le semoir pneumatique « Aerosem » et une distribution monograine « PCS », la technologie monograine est intégrée dans un semoir pneumatique

conventionnel qui permet d’effectuer simultanément un sous-semis et le semis du maïs.

Journées Agroline Quels sont les processus de compaction du sol ? La différence entre portance et pression  ? Les visiteurs des Journées Agroline 2017 ont pu se renseigner de près sur le tassement des sols, notamment au stand de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de Zollikofen (BE). La digitalisation de l’agriculture était aussi à l’honneur, en particulier avec le « Crop-Sensor » de Claas, présenté par Serco Landtechnik im Vordergrund. Enfin, on citera la démonstration de Vredestein avec des citernes à lisier équipées de pneus à différentes pressions. 8 2017  Technique Agricole

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n  Actualité

Machines à élaguer Gamme élargie Lely élargit sa gamme d’autochargeuses avec la « Tigo MR 100 Profi » spécialement développée pour les fourrages secs. Cette remorque est dotée d’un train tandem de 12 ou 17 tonnes et sera livrée en version standard sans couteaux, ces derniers étant déconseillés dans les fourrages secs. Elle pourra toutefois en être dotée, en option (jusqu’à 31 couteaux). La Lely « Tigo MR 100 Profi » dispose de la paroi frontale multifonctionnelle et de son automatisme à deux vitesses. Elle permet d’agrandir le volume de chargement, de mieux tasser le fourrage et sert d’auxiliaire pour décharger. Malgré son volume utile de 50 m3, cette remorque est nettement plus courte que d’autres modèles comparables.

Blindés d’extinction Le char d’extinction de 45 tonnes « Spot 55 » était une des vedettes de la foire sur le bois et la forêt « Ligna » de Hanovre (D) ; il est construit sur la base d’un char d’assaut tchèque « T55 » de quelque 600 chevaux. Dix de ces chars sont actuellement en service, engagés notamment là où l’on soupçonne la présence de ratés ou sur des sites contaminés, ainsi que sur des places d’armes. Le conducteur et les occupants sont protégés des explosions par le blindage. En hiver, ces engins sont également utilisés pour contrôler les opérations d’écobuage dans des réserves naturelles.

Advaligno commercialise une élagueuse baptisée « Patas ». Ce nom est emprunté à un singe vivant en Afrique centrale et de l’Ouest, capable de grimper à la verticale dans les arbres. La machine s’élève le long des

Record mondial amélioré

Affouragement plus efficace Il ressort d’une étude de l’Université Aeres de Dronten (NL) qu’en élevage laitier (sur la ferme de l’université) le robot pousseur Lely « Juno » améliore notablement l’efficacité de l’affouragement, comparé à une distribution au chargeur de ferme. Les vaches du « groupe Juno » ont produit 1,4 kg de lait de plus par kilo de matière sèche ingéré que les sujets du groupe de contrôle « chargeur ». Par ses passages fréquents, le robot atténue aussi la concurrence entre vaches à la crèche et permet une économie de dix minutes de temps de travail quotidien.

Futurisme dans le pneu A l’occasion des forums « Movin’On by Michelin », le fabricant français a montré à quoi pourrait ressembler le pneu du futur : il résistera aux pannes et à l’usure et sera respectueux de l’environnement. Une de ses caractéristiques les plus marquantes sera sa bande de roulement biodégradable qui pourra être renouvelée par un procédé d’impression en 3D.

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troncs avec des chenilles en caoutchouc. Pour élaguer pins et mélèzes, elle est à couteaux et à entraînement hydraulique ; dans les douglas, c’est le modèle électrique « Gibbon » qui est mis à contribution. Il fonctionne avec des scies circulaires. La machine peut élaguer en moins de 10 secondes un arbre jusqu’à 25 centimètres de diamètre sur une hauteur de 12 mètres.

Mi-avril, une équipe munie d’un semoir Väderstad « Tempo » a mis en place 502 hectares de maïs en un jour, à une vitesse oscillant entre 20 et 22 km / h. La vitesse du semis est une chose, la germination et la levée en sont une autre. Mais deux mois après cet exploit, le champ situé en Hongrie avait belle allure. Les responsables de cette exploitation agricole ont, en outre, été surpris par la précision du semis, en dépit de la vitesse à laquelle il a été effectué.


Actualité   n

Changement chez Meier Maschinen AG Propriété de Philippe Graf (tout à g.), Meier Maschinen AG de Marthalen (ZH) consolide ses perspectives d’avenir  : l’actuel directeur Thomas Müller (tout à d.) a passé le témoin à la génération suivante représentée par Dominic et Corinne Müller (au centre), propriétaires de Müller sàrl à Siblingen (SH). Les deux entreprises collaborent déjà depuis plus de dix ans et les deux sites subsisteront. Mais cette reprise doit profiter aux deux parties en réunissant

leurs savoir-faire et en mettant à profit les synergies des deux côtés.

En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Tapis neufs pour couloirs de stabulation Avec son nouveau «  Magellan Groove  », l’entreprise familiale française Bioret Agri propose un tapis synthétique pour couloirs de stabulation qui améliore le confort, la sécurité et la santé des vaches ; il fait appel à un concept de rainurage particulier et il est fabriqué sur mesure. Il présente un profil perfectionné combinant petites et grandes rainures d’écoulement permettant à l’urine de s’évacuer rapidement au et tapis de sécher sans peine. Le fabricant souhaite limiter le développe-

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Soirées d’essais Keller Technik, importateur de la marque Väderstad en Suisse, présentera le programme de travail du sol et de semis du constructeur suédois en plein champ et expliquera les possibilités d‘utilisation et les concepts s’y rapportant le 29 août 2017 à Wil (SG) et le 30 août à Witzwil (BE). Les soirées commenceront chaque fois à 17 h par la découverte libre des machines et se poursuivront avec leur démonstration. Les utilisateurs auront également l’occasion d’échanger leurs expériences. Ces présentations auront lieu par tous les temps.

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chance, vous gagnerez ce modèle ­réduit de tracteur Massey Ferguson avec chargeur frontal « 894 ». Fritz Aeschbach, Weesen (SG) est l’heureux gagnant du modèle réduit « M9960 » de Kubota qui a été mis en jeu dans l’édition de juin de Technique Agricole.

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n  Marché | Interview

Comment se passe l’intégration en Suisse concrètement ? Hanspeter Rothen : En raison de notre situation particulière, à savoir la taille du marché et le bilinguisme, l’intégration se passe différemment et est déjà bien avancée. En Suisse, une personne se charge des quatre marques du groupe par région : Fredy Stettler pour la Suisse romande et moi-même pour la Suisse alémanique. Le bureau de vente de Mitas se situe à Rothenburg (LU), c’est là-bas que les commandes pour Trelleborg seront traitées dorénavant. Y a-t-il d’autres changements pour la vente en Suisse ? Hanspeter Rothen : Outre le départ à la retraite d’Alfons Schmid, responsable des ventes de Mitas, tous les changements en Suisse ont déjà eu lieu. Etant donné qu’une seule et même personne se charge de toutes les marques, notre système est sensiblement différent de celui des autres régions de vente.

Rolf Christmann (g.) et Hanspeter Rothen (d.) : la fusion entre Trelleborg et Mitas est accomplie en Suisse.

Demande croissante de pneus haut de gamme Il y a tout juste deux ans, le fabricant de pneus Trelleborg annonçait le rachat du groupe CGS et de la marque « Mitas ». Technique Agricole s’est entretenu avec les responsables du marché au sujet de l’état de l’intégration et ses effets. Roman Engeler Technique Agricole : Il y a un an, Trelleborg a finalisé le rachat du groupe CGS et notamment de la marque de pneus « Mitas ». Où en est actuellement l’intégration ? Rolf Christmann : Exactement, depuis le 1er juin de l’année dernière, CGS fait officiellement partie du groupe Trelleborg. L’intégration a bien progressé et les différentes tâches dans le secteur de la recherche et du développement ainsi que de la production et de la vente ont été réparties de manière équitable et ont été ou seront prochainement mises en pratique. 10

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Qu’en est-il de la production ? Quels processus d’intégration sont en cours ? Rolf Christmann : Il y a un certain nombre de processus d’intégration. Nous essayons de produire certains produits sur les sites qui sont le plus avantageux pour le marché cible. Je ne peux pas donner plus de détails à ce sujet pour le moment. Il y aura cependant des sites de production qui produiront des pneus de différentes marques. Cela concernera principalement nos sous-marques « Maximo » et « Cultor ».

Les marques « Mitas » et « Cultor » de CGS seront-elles conservées ? Rolf Christmann : Oui, elles seront conservées. En principe, les quatre marques, à savoir « Trelleborg » et « Maximo » ainsi que « Mitas » et « Cultor », resteront des marques distinctes et seront traitées par des équipes de ventes différentes, sauf en Suisse. Nous montrons ainsi aux clients que les marques ont chacune un profil précis, sont indépendantes et différenciables. Dans tout ce processus, nous visons naturellement à atteindre les meilleures synergies possible et voulons simplifier la gestion administrative. Est-ce le cas dans le secteur de l’équipement de remplacement et du premier équipement ? Rolf Christmann : Pour le premier équipement, nous avons un coordinateur qui agit au niveau mondial et travaille avec plusieurs responsables grands comptes qui se chargent eux d’une seule marque. Le rachat du groupe CGS par Trelleborg était le signe d’un processus de concentration progressif. Celui-ci continuera-t-il ? Rolf Christmann : Je pense qu’un certain processus de concentration va persister, même si certains signes laissent penser autre chose pour le moment. On sent que la tendance reste aux acquisitions et ra-


Interview | Marché   n

chats, tant pour la production que pour la vente. Vous avez laissé entendre qu’on pourrait assister au retour de certaines anciennes marques, notamment « Pirelli » et « Continental », qui avaient été intégrées à Trelleborg et Mitas autrefois. Rolf Christmann : Oui, certains concurrents ont quitté le marché il y a plusieurs années et souhaitent revenir à présent. Les marques citées sont des marques dont nous sommes nous-mêmes issus. Il y a manifestement eu une véritable révolution au sein de ces maisons. Le marché des pneus est-il redevenu plus lucratif pour l’agriculture ? Rolf Christmann : En termes de volume, on remarque une forte volatilité. Pour le moment, après plusieurs années de crise, nous notons une forte reprise du marché, surtout dans le secteur du premier équipement. La vraie question est : combien de temps cet essor durera-t-il. Je ne crois pas qu’on assistera à un immense élan de croissance pour les pneus agricoles, du moins pas en Europe de l’Ouest. Il y aura toutefois certains changements au sein de ce marché. La demande de pneus plus spécifiques continue d’augmenter, que ce soit en termes de taille, de technique d’application, d’émissions sonores, de protection du sol, etc. A mon sens, cela ouvre de plus en plus de possibilités aux spécialistes de couvrir certaines niches de marché. Comment se présente actuellement le marché des pneus dans l’agricul­ ture et la sylviculture ? Rolf Christmann : Comme expliqué précédemment, nous sommes actuellement dans une phase de croissance. Par rapport à l’année dernière, le marché des pneus a enregistré une hausse de l’ordre de 5 à 10 %. Nous avons notamment pu gagner des parts de marché avec la marque « Trelleborg » au premier semestre 2017, ce qui nous a permis de nous développer de manière disproportionnée. Quelle est la situation en Suisse aujourd’hui ? Hanspeter Rothen : De manière générale, les chiffres de vente ont augmenté par rapport à l’année passée. La marque « Trelleborg » a également connu une croissance modérée en Suisse, contre une forte progression pour les marques

« Mitas » et « Cultor ». Je pense que les raisons de cette expansion ont à voir avec la mise en pratique de l’intégration de Trelleborg et de CGS en Suisse. L’intégration en Suisse pourrait-elle devenir un exemple pour les autres marchés du groupe Trelleborg ? Rolf Christmann : Absolument. Nous suivons la situation sur le marché suisse de très près et nous réjouissons de l’augmentation des ventes de pneus de la marque « Mitas » et « Cultor ». Nous souhaitons toutefois que notre produit haut de gamme de base, « Trelleborg », ne perde pas de parts de marché. A moyen terme, l’exemple de la Suisse n’est toutefois pas une option pour nos autres marchés, outre l’Autriche. Les producteurs d’Extrême-Orient s’imposent de plus en plus avec leurs produits sur le marché. Qu’est-ce que cette évolution implique pour vous ? Rolf Christmann : Il y a de sérieux concurrents dans le tas, notamment en matière de qualité des produits. Nous surveillons de très près leurs interactions sur le marché. A côté de ça, il y a aussi des fabricants qui nous inquiètent moins, notamment lorsque le faible prix de leurs produits est leur seul argument de vente valable. Notre stratégie multimarque nous permet de donner des réponses adéquates. Les exigences des clients ont-elles changé ? Hanspeter Rothen : Certains clients demandent des produits haut de gamme. Ce segment de clients reste stable et tend même à augmenter légèrement. D’autres clients font leur choix en fonction du prix uniquement. Si je parle au nom de Trelleborg, nous avons moins été en mesure de contenter ces clientslà. Grâce à la gamme actuelle et aux quatre marques, nous sommes désormais mieux placés pour y remédier. Rolf Christmann : Plus la machine à laquelle les pneus sont destinés sera de qualité, plus les clients seront prêts à investir dans des pneus plus chers et de qualité supérieure. Dans quelle mesure vos clients s’y connaissent-ils en matière de pneus ? Hanspeter Rothen : Je distingue deux groupes : les agriculteurs professionnels et les agro-entrepreneurs connaissent très bien le sujet. Ils utilisent en général

Rolf Christmann est responsable du marché pour toutes les marques du groupe Trelleborg dans le secteur des pneus agricoles et forestiers pour la Suisse alémanique.

des tracteurs haut de gamme et veulent les équiper de pneus de qualité, comme l’a expliqué Rolf Christmann. Ensuite, il y a les représentants de petites exploitations qui utilisent des machines plus petites avec une durée de service annuelle plus faible et pour lesquelles les pneus jouent un rôle secondaire. Ces derniers s’y connaissent moins bien. Je pense toutefois que la majorité des agriculteurs dispose à l’heure actuelle de bonnes connaissances en matière de pneus, notamment les jeunes qui acquièrent un vrai savoir-faire au cours de leur formation. Entre le premier équipement et l’équipement de remplacement, quel est le marché le plus important pour vous  ? Lequel vous permet de répondre de manière plus ciblée aux exigences des clients ? Rolf Christmann : Ces deux marchés ont la même importance pour nous. Le secteur du premier équipement est im-

Hanspeter Rothen est directeur marketing pour toutes les marques du groupe Trelleborg en Suisse.

8 2017  Technique Agricole

11


n  Marché | Interview

portant dans le contexte des nouveaux produits, étant donné que nous les abordons souvent en collaboration avec un fabricant de tracteurs ou de machines. L’acceptation sur le marché des nouveaux produits dépend en général du fabricant qu’équipement d’origine. Evidemment, la marge du secteur du premier équipement n’est pas toujours celle qu’on espère. Quelle orientation la recherche et le développement prennent-ils au sein de votre entreprise ? Rolf Christmann : A ce sujet, je vous invite d’ores et déjà à venir visiter notre stand au salon Agritechnica à Hanovre. Vous pourrez y découvrir les derniers développements de notre entreprise. D’une manière générale, la numérisation dans l’agriculture s’étendra également aux pneus et aux routes. En tant que fournisseur complet, nous proposerons alors de nouvelles solutions afin d’aider au mieux les agriculteurs à produire des denrées alimentaires de manière efficace. Nous nous concentrerons alors sur la pression, la protection du sol, le glissement du pneu sur la jante, l’échauffement du pneu ou encore diverses applications dans le champ et sur route. Vous produisez des pneus et des jantes. La production de chenilles est-elle dans vos plans ? Rolf Christmann : C’est une bonne question. Vous avez entièrement raison. Le nombre de moissonneuses-batteuses équipées d’un train de chenilles ne cesse d’augmenter. Nous en sommes bien conscients et envisageons sérieusement les options pour prendre pied sur ce marché. Deux possibilités s’offrent à nous : soit nous développons notre propre produit, soit nous cherchons un partenaire, ce que nous sommes actuellement en train de faire. Hanspeter Rothen : Ce segment est peut-être moins connu, mais nous sommes déjà présents sur le marché des pneus d’industrie et de construction avec des chenilles en caoutchouc. Qu’en est-il de l’introduction sur le marché des dernières innovations telles que « Pneutrac » et « VarioGrip » de Mitas, « VIP » et « Progressive Traction » de Trelleborg ? Rolf Christmann : Comme expliqué précédemment, si certaines innovations n’ont pas pu être commercialisées avec l’aide des fabricants d’équipement d’origine, 12

Technique Agricole  8 2017

Comme l’ont expliqué Rolf Christmann et Hanspeter Rothen lors de leur entrevue avec Technique Agricole, Trelleborg envisage de s’introduire sur le marché des trains de chenilles.

elles ne seront pas non plus utiles sur le marché de l’équipement de remplacement. Nous poursuivons toutefois les innovations citées. «  Pneutrac  » continue d’être développé par la marque « Trelleborg » dorénavant. Je suppose que ce système sera introduit sur le marché dans quelques années. Le système « VIP » avec adaptation variable de la pression pour les moissonneuses a été récompensé d’une médaille d’or lors du Sima 2017 et va être commercialisé sous peu. La traction progressive (« Progressive Traction ») est déjà bien établie sur le marché et fortement demandée dans le secteur du premier équipement, surtout en Suisse. Nous proposerons à l’avenir toutes les innovations en matière de pneus avec le double profil cranté « Progressive Traction ». Trelleborg jouit d’une longue tradition dans la sylviculture mais ne participera pas au salon forestier cette année ? Ce segment de clients a-t-il perdu en importance pour vous ? Hanspeter Rothen : La sylviculture reste un secteur important pour nous, mais la demande dans ce secteur concerne principalement le premier équipement. C’est pourquoi notre présence à un salon grand public est secondaire pour nous. Nous nous concentrons sur l’Agrama en Suisse.

Rolf Christmann : Cela a également des raisons économiques. Nous ne pouvons et ne voulons pas être présents à chaque salon, car cela entraîne des coûts considérables et disproportionnés par rapport au volume du marché, notamment dans le secteur de l’équipement de remplacement. Les pneus forestiers restent toutefois d’une importance capitale au sein du groupe Trelleborg. Remarquez-vous une différence entre les exigences de l’agriculture et de la sylviculture ? Rolf Christmann : Oui, et elle est énorme. Dans le secteur de l’agriculture, il y a toujours un grand écart entre la protection du sol, la rentabilité, la durabilité et le confort de conduite sur route. Ce dernier point joue un rôle minime dans la sylviculture. D’autres critères sont importants pour les machines forestières. Les pneus radiaux n’ont par exemple pas réussi à s’imposer dans la sylviculture jusqu’à présent. La protection contre les blessures perforantes et la stabilité des pneus sont d’une importance primordiale dans la forêt. Dans le secteur de sylviculture, il y a une forte demande de pneus robustes qui peuvent également être utilisés avec des tapis à chaînes.  n


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n  Marché | Tracteurs

La nouvelle réglementation rend les installations de freinage plus sûres et permet d’harmoniser les différents systèmes utilisés dans les pays d’Europe. Photo : ldd

Bien des questions en suspens Les prescriptions à venir sur les freins de tracteurs et de remorques mettent agriculteurs et constructeurs dans l’embarras. Il reste de nombreuses zones d’ombre concernant l’application de la nouvelle réglementation. Heinz Röthlisberger et Roman Engeler

En Suisse, qu’ils aient des freins hydrauliques ou pneumatiques, remorques et véhicules tracteurs devront bientôt être équipés d’un système de freinage à double circuit. Dès 2021, les freins à simple circuit ne seront plus autorisés sur 14

Technique Agricole  8 2017

les nouveaux véhicules agricoles. Ceci figure depuis juin 2015 dans l’Ordonnance fédérale concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV). La Suisse harmonise ainsi sa réglementation avec l’Union européenne

(UE), en vertu des accords bilatéraux. L’objectif est d’améliorer la sécurité des véhicules agricoles et d’uniformiser les règles disparates qui prévalent dans les Etats de l’UE. Les remorques devront en outre posséder un régulateur automa-


Tracteurs | Marché   n

Les combinaisons possibles

Remorques de transport et de travail

Freinage exigé

CH actuel

UE nouveau

jusqu’à 30 km / h 34 % au-delà de 30 km / h 38 %

jusqu’à 30 km / h 35 % au-delà de 30 km / h 50 %

Pneumatique

Hydraulique

Double circuit

Impératif

UE

Nouveau

Tracteur

CH actuel

Système CH av. courbe de freinage CH

Hydraulique

Simple circuit

Double circuit

Double circuit

Système CH av. courbe de freinage CH

Système UE av. UE courbe de freinage

Système UE av. courbe de freinage UE

Système CH

X

X

X

X

Système UE

X

X

(✔)

X

Simple circuit

Courbe de freinage CH

X

X

X

(✔)

Double circuit

Système UE Courbe de freinage UE

X

X

X

Courbe de freinage UE

X

X

X

Soupape d’adaptation Courbe UE-CH

X

X

(✔)

X

Pneumatique

Double circuit

Hydraulique

Pneumatique

Hydraulique

Système UE av. courbe de freinage CH

Pneumatique

Double circuit

Légende : X

Combinaison impossible. Les véhicules ne peuvent être accouplés.

Combinaison possible. Caractéristiques identiques entre tracteur et remorque.

(✔)

Combinaison possible. La remorque freine plus que le tracteur. Situation peu avantageuse sur route, risque de dérapage de la remorque dans le terrain.

(✔)

Combinaison possible. Le tracteur doit obligatoirement être doté d’une soupape automatique d’adaptation !

Combinaison possible, mais très dangereuse. Le tracteur ne fournit pas une pression suffisante et les freins de la remorque n’agissent pas suffisamment. La remorque freine trop peu et risque de pousser le tracteur !

Sources : Merkblatt Landwirtschaftliche Anhänger (Aide-mémoire sur les remorques agricoles, 1.6.2017), Centre agricole de Liebegg (AG) et Office fédéral des routes (OFROU)

tique de la force de freinage dépendant de la charge (ALB), dispositif qui adapte la pression et donc la force de freinage en fonction du chargement de la remorque.

Consultation en cours Tandis que la réglementation entrera en vigueur dans l’UE au 1er janvier 2018, en Suisse on ne sait pas encore exactement comment elle sera appliquée. La période transitoire pour les tracteurs court jusqu’au 31 décembre 2020 ; les délais pour les remorques sont encore en consultation. En clair, un groupe de travail du machinisme agricole est en pourparlers avec l’Office fédéral des routes (OFROU) pour trouver un terrain d’entente sur la question. Premier enjeu : les freins hydrauliques continueront-ils d’être admis en Suisse ? Les spécialistes peinent à s’entendre pour savoir si les systèmes de freins hydrauliques parviendront à remplir les nouvelles exigences. Les choses sont claires pour les freins pneumatiques qui

font depuis fort longtemps leurs preuves sur les camions, offrant sécurité et confort. Mais les freins à air ne sont guère répandus dans l’agriculture en Suisse, raison pour laquelle des voix réclament le maintien des freins hydrauliques, notamment sur les remorques légères et moyennes de moins de 12 tonnes de poids total, avec des systèmes hydrauliques à double circuit.

Problèmes de compatibilités Une chose est sûre : les tracteurs et remorques mis en circulation avant le 1er janvier 2018 pourront continuer à circuler. Mais cela risque d’être délicat dans certains cas, surtout lorsqu’il s’agira de faire cohabiter anciens et nouveaux systèmes. On ne pourra, par exemple, plus atteler de remorques à double circuit hydraulique à d’anciens tracteurs ne disposant que d’un circuit simple. Le tableau ci-contre montre quelles seront les combinaisons possibles et les incompatibilités.

Cet état de faits suscite une certaine perplexité parmi les agriculteurs et les vendeurs de machines agricoles. Comment, par exemple, envisager de nouvelles acquisitions ? Faut-il attendre que la situation s’éclaircisse ? Où faut-il encore investir dans des tracteurs et remorques aux normes actuelles et procéder éventuellement plus tard à un postéquipement ? On ne sait pas non plus pour quels systèmes et dispositifs vont opter les constructeurs de remorques et de tracteurs.

Attendre ou acheter tout de suite ? Ne sachant pas encore exactement quelle sera la situation l’an prochain, bien des agriculteurs se demandent s’ils investissent encore cette année dans un nouveau tracteur ou une remorque répondant à la réglementation actuelle. Ils pourront continuer à les utiliser et, le cas échéant, les postéquiper. « Toute réflexion prospective doit toutefois inclure des freins 8 2017  Technique Agricole

15


n  Marché | Tracteurs

pneumatiques » : tel est le credo défendu par l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA, voir aussi Technique Agricole 06-07 2016), et ceci pour les raisons suivantes : les freins à air correspondent aux normes exigées,

sont un gage de sécurité et leur prix a baissé. Et si l’investissement pour une remorque ou un tracteur neufs peut ­ être différé, alors mieux vaut attendre que la situation s’éclaircisse, conseille l’ASETA.  n

Les stratégies des tractoristes On le voit dans l’article cicontre, pour la sécurité du trafic, les systèmes de freinage vont faire l’objet de nouvelles exigences qui doivent être harmonisées à l’échelle européenne (Règlement UE no 167 / 2013 et Règlement délégué UE 2015 / 68). Elles entreront progressivement en vigueur à l’issue de périodes transitoires, y compris en Suisse. Sur les remorques, seules des installations à double circuit (pneumatiques ou hydrauliques) seront admises et ces mêmes remorques devront être équipées d’un régulateur automatique de la force de freinage dépendant de la charge (ALB). L’effet de freinage désiré (décélération) doit être obtenu avec une pression nettement plus faible dans le circuit et, du coup, à niveau de pression égale, les nouveaux véhicules freinent plus énergiquement. Si les nouvelles prescriptions ne devraient guère poser de problèmes sur les installations pneumatiques, il reste des questions en suspens dans le cas des freins hydrauliques ; ces points intéressent les agriculteurs, au premier chef tous ceux qui veulent investir dans du matériel de transport. Technique Agricole s’est renseigné auprès de plusieurs constructeurs de tracteurs afin d’en savoir plus sur les stratégies qu’ils allaient mettre en œuvre, sur les systèmes qu’ils allaient proposer à l’avenir et à quel stade ils en étaient dans la mise aux normes techniques de leurs véhicules. Ces questions ont – nous a-t-il semblé – provoqué une certaine perplexité dans les départements communication et recherches et développement consultés ; certains n’ont pas eu le temps de remplir intégralement notre questionnaire. Pour résumer, on peut conclure que l’application des nouvelles prescriptions ne devraient en principe guère causer de problèmes sur les installations de freinage pneumatique (à air comprimé). Ce sera plus compliqué avec les doubles circuits hydrauliques. Quelques constructeurs sont en train de plancher pour développer une solution idoine qui puisse être proposée d’usine et qui permette d’atteindre les valeurs de freinage en toutes conditions. Elle devrait même inclure des systèmes « intelligents » qui reconnaissent automatiquement s’ils sont en présence d’une remorque disposant d’un système à simple ou double circuit. Reste la question du prix : une solution hydraulique astucieuse sera-t-elle « payable » ? D’un autre côté, certains constructeurs signalent qu’ils ne proposeront plus de systèmes de freinage hydrauliques une fois la nouvelle réglementation en vigueur. Il y a d’autres fabricants pour lesquels la controverse n’est pas close. Ils ne peuvent ou ne veulent donner de réponse définitive et renvoient au Cema, le Comité européen de l’industrie du machinisme agricole. Technique Agricole publiera dans sa prochaine édition, en septembre, le résultat détaillé des réponses au questionnaire.

16

Technique Agricole  8 2017

Aperçu A l’achat d’une remorque, veiller dès maintenant à ce qu’elle soit conforme à la nouvelle réglementation. Ce qui ne sera plus admis – les installations de freinage à un seul circuit – les tracteurs avec des branchements de frein à un seul circuit – les freins pneumatiques suisses (actionnés par dépression) – les remorques 40 km / h avec un taux de freinage de 38 % Les nouveautés – freins à doubles circuits, hydrauliques ou pneumatiques – régulateur automatique de la force de freinage dépendant de la charge (ALB) – au-delà de 30 km / h = taux de freinage de 50 % (38 % actuellement) – jusqu’à 30 km / h = taux de freinage de 35 % (34 % actuellement) Par conséquent : Nouvelles remorques à 30 km / h Le frein de service doit permettre une décélération minimale de 2,9 m / s2. Pour y parvenir, la force de freinage doit atteindre au moins 35 % du poids sur l’essieu. – aucun frein de service requis si poids effectif inférieur à 3000 kg – au moins un frein à inertie (frein de poussée) si poids effectif jusqu’à 6000 kg – frein de service hydraulique ou pneumatique permanent obligatoire si poids de service supérieur à 6000 kg – pression frein hydraulique : 116 bar en freinage maximal – Pression frein pneumatique : 6,5 bar (système UE) en freinage maximal Nouvelles remorques à 40 km / h Le frein de service doit permettre une décélération minimale de 5,0 m / s2. Pour y parvenir, la force de freinage doit atteindre au moins 50 % du poids sur l’essieu. – aucun frein de service requis si poids effectif inférieur à 750 kg – au moins un frein à inertie (frein de poussée) si poids effectif jusqu’à 3500 kg – frein de service hydraulique ou pneumatique permanent obligatoire si poids de service supérieur à 3500 kg – pression frein hydraulique : 116 bar en freinage maximal – pression frein pneumatique : 6,5 bar (système EU) en freinage maximal


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n  Marché | Nouveautés

Un plus dans la commande Claas met à jour les séries de tracteurs « Arion 500 » et « 600 ». Les sept nouveaux modèles affichant de 125 à 205 ch présentent de nouveaux équipements et fonctions. Ruedi Burkhalter

« Drivestick » Le célèbre « Drivestick », installé avec de nouveaux éléments sur l’accoudoir multifonction, constitue le cœur du nouveau concept de commande. Il permet de gérer la transmission à passage sous charge ainsi que celle à variation continue. De conduite « Pédale », il permet d’agir sur l’effet de freinage du moteur. Pour le chauffeur, le pouce de la main droite peut accéder à de nombreuses commandes configurables, agissant sur le relevage arrière, les distributeurs hydrauliques ou encore l’automatisme de fourrière. L’accoudoir droit accueille encore le levier en croix « Electropilot ». Ce dernier comporte deux autres boutons « F » et agit sur le sens de déplacement. L’accoudoir regroupe encore des éléments utilisés fréquemment comme deux ou trois commandes de distributeurs hydrauliques, deux régulateurs de régime du moteur, la commande de traction intégrale et le blocage du différentiel. Le manque de place a nécessité l’installation des commandes de la prise de force sur la console latérale. Le nouvel « Arion 660 », le plus puissant de la série, affiche dorénavant une puissance maximale de 205 ch. Photos : Ruedi Burkhalter

Les tracteurs « Arion 500 » et de catégories supérieures de Claas étaient disponibles jusqu’à présent en versions de base « Cis » et confort « Cebis ». La variante simple ne proposait qu’une transmission à passage sous charge et des distributeurs hydrauliques à commande mécanique, ce que le marché suisse considérait comme un handi-

cap. Avec le nouveau « Cis+ », la transmission variable en continue « CMatic », un maximum de six distributeurs hydrauliques à commande électronique avec régulation du débit et du temps ainsi que d’autres fonctions comme l’automatisme des fourrières sont aujourd’hui aussi disponibles pour la première fois sans la finition « Cebis ».

Aperçu des modèles « Arion 500 » et « 600 » de Claas Modèle

Moteur

Arion 510

4 cyl., 4,5 l

Ch max.

Nm max.

Hexashift

CMatic

125

562

×

×

Arion 530

4 cyl., 4,5 l

145

612

×

×

Arion 550

4 cyl., 4,5 l

165

660

×

×

Arion 610

6 cyl., 6,8 l

145

640

×

×

Arion 630

6 cyl., 6,8 l

165

703

×

×

Arion 650

6 cyl., 6,8 l

185

754

×

×

Arion 660

6 cyl., 6,8 l

205

833

×

×

18

Technique Agricole  8 2017

Des éléments du « Cebis » Le kit d’équipement « Cis+ » comprend un écran couleur 7 pouces installé dans le montant A de la cabine. De nombreux sous-menus permettent d’adapter et d’enregistrer des valeurs comme la charge du moteur, les automatismes de fourrière ou l’attribution des fonctions des quatre boutons « F ». La structure simple permet de naviguer dans les menus avec une molette qui se trouve toujours sur la droite du volant. Les systèmes de guidage GPS et les solutions de télémétrie sont proposés d’usine sur la finition « Cis+ ».

Triple traitement des gaz d’échappement Claas continue de recourir à des motorisations John Deere pour les sept nouveaux modèles. Les modèles à quatre cylindres, de l’« Arion 510 » au « 550 », disposent d’un turbocompresseur en lig-


Nouveautés | Marché   n

L’accoudoir multifonction de la finition « Cis+ » offre de nouvelles possibilités de commande.

ne qui améliore le comportement du moteur en réduisant les « trous de turbo ». Les moteurs à six cylindres, de l’« Arion 610 » au « 660 », sont équipés d’un turbo à géométrie variable (VGT). Tous les modèles répondent aux normes d’échappement Tier 4 grâce à un catalyseur d’oxydation diesel, un filtre à particules et un catalyseur SCR. La recirculation des gaz d’échappement refroidis doit réduire la consommation d’AdBlue.

à la transmission doit, grâce à la suspension d’un débattement de 100 mm, apporter un comportement routier stable. La disposition en biais, vers l’extérieur des vérins de la suspension répartit le poids du tracteur loin sur l’essieu. Cette position triangulaire permet une gestion intelligente et une stabilisation du roulis dans les courbes et réduit le tangage lors des accélérations et des freinages.

tacle, le pare-brise étendu et la bonne visibilité vers l’avant et l’arrière sont identiques pour chaque variante. On a le choix entre une cabine à cinq montants, avec une grande ouverture de porte et un faible porte-à-faux de la porte ou une cabine à quatre montants avec une vue continue sur le côté droit du tracteur. Le constructeur propose encore un frein de parking électronique qui s’active automatiquement quand le chauffeur quitte la cabine. Le système hydraulique LoadSensing d’un débit de 110  l  /  min, qui équipait déjà les versions précédentes, peut maintenant atteindre 150 l / min. La variante confortable « Cebis » a été améliorée avec l’introduction de ces nouveaux modèles. Elle bénéficie d’un nouvel ordinateur ainsi que de nombreuses nouvelles fonctionnalités. Les nouveaux « Arion 500 » et « 600 » seront livrables dès l’automne 2017.  n

Direction dynamique « Hexashift » et « Smart Stop » Les modèles sont tous proposés équipés de la transmission variable en continu « CMatic » ou de la transmission à passage sous charge «  Hexashift  ». Cette dernière a poursuivi son développement et propose maintenant une fonction tempomat à un régime moteur constamment optimisé. La fonction « Smart Stop » contribue au confort de conduite. Une pression sur la pédale de frein suffit pour que la transmission s’engage automatiquement. La transmission variable en continu « CMatic » utilise une nouvelle génération de logiciel qui autorise par exemple la désactivation du tempomat par la pédale d’avancement et une adaptation rapide aux différentes utilisations. Le chauffeur peut choisir entre deux taux de charge du moteur préenregistrés sur simple pression sur un bouton. Grâce à son nouveau type de transmission lourde « EQ220 » (au lieu de « EQ200 »), cela permet au nouvel « Arion 660 » d’afficher 20  ch de plus que l’« Arion 650 » pour les travaux à la prise de force et les transports.

Suspension « Proactiv » Tous les modèles peuvent être équipés de la nouvelle suspension de l’essieu avant « Proactiv ». Le support longitudinal relié

Les nouveaux modèles peuvent être équipés d’une direction dynamique permettant au chauffeur de modifier, en agissant sur un bouton, le nombre de rotations du volant nécessaires pour un même angle de braquage. Cette fonction apporte une adaptation précise aux différents travaux à réaliser. L’adaptation de la direction est gérée par deux programmes automatiques différents proposant chacun deux niveaux ainsi qu’un mode manuel avec quatre niveaux d’intensité différents.

Diversité des cabines Tous les modèles possèdent une offre variée de cabines. Le volume de l’habi-

L’affichage standard de l’écran couleur « Cis+ » intégré dans le montant A offre une bonne visibilité des réglages actuels des trois plages de vitesse virtuels.

Nouvelle génération d’Axion « 900 » A la fin 2017, les gros « Axion 900 » passeront aussi à une nouvelle génération présentant des moteurs plus puissants, un concept de travail à régime réduit ainsi que les finitions « Cis+ » et « Cebis ». La puissance maximale du modèle le plus puissant, l’« Axion 960 » passera de 325 et 445 ch. Le nouveau concept de travail à régime réduit permet au moteur d’afficher un couple supérieur de 18 % à un régime jusqu’à 200 tr / min plus faible. Cette réduction de la consommation sera encore accentuée par la réduction automatique du régime minimal de 800 à 650 tr / min quand le tracteur est immobile.

8 2017  Technique Agricole

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n  Marché | Nouveautés

Les tracteurs « Maxxum » sont maintenant aussi disponibles sur le marché avec la nouvelle transmission « ActiveDrive 8 ». Photos : Roman Engeler et L. Weninger

Transmission à passage sous charge à huit rapports La gamme de tracteurs « Maxxum » sera bientôt disponible sur le marché avec l’option transmission à passage sous charge à huit rapports et trois groupes. Cette nouvelle transmission offre de nombreuses possibilités. Roman Engeler Case IH équipe sa gamme « Maxxum », sur demande, d’une nouvelle transmission avec commande sous charge, qui offre huit rapports et trois groupes, c’est-à-dire 24 × 24 vitesses. La transmission, basée sur le concept du double embrayage, a été développée pour le Groupe CNH dans l’usine italienne de Modène où elle est construite. Elle est également proposée par New Holland pour la série « T6 ». Chez Case IH, elle est utilisée pour l’instant dans la série « Maxxum », précédemment équipée du système « Multicontroller ».

Changement automatique La nouvelle transmission, nommée « ActiveDrive 8 », est équipée d’un dispositif 20

Technique Agricole  8 2017

de changement de vitesses automatique. Dans les champs, les rapports d’un groupe peuvent être commutés automatiquement sans interruption. En mode transport, les deux groupes supérieurs opèrent de même, alors que le changement de groupe entraîne une courte interruption. Pour les vitesses particulièrement lentes, la transmission peut également être complétée par un groupe de rampantes. L’embrayage ne doit plus être utilisé pour passer les vitesses. Le changement manuel de rapports, de groupes ou de sens s’effectue avec le « Multicontroller » ou, si disponible, sur le levier de commande des appareils, lequel permet également de travailler avec le chargeur

frontal. De plus, la réactivité des changements de rapports et de l’inverseur peut être adaptée sur trois niveaux en fonction du travail réalisé. Le premier groupe travaille dans la plage de vitesse jusqu’à 10,2 km/h et est conçu pour les travaux de traction lourds. Le deuxième groupe couvre la plage de travail principale des tracteurs de 1,6 à 18,1 km / h. En effet, près de 90  % de tous les travaux dans les champs et les prairies, ainsi que les travaux de chargement tombent dans ce segment où il est ainsi possible de travailler à pleine charge, sans inter­ ruption de la force de traction. Le troisième groupe est destiné aux travaux de transport. Ici, une fonction « Skip-


Nouveautés | Marché   n

Aperçu de la gamme « Maxxum » de Case IH 115

125

Moteur

135

145

4 cylindres

150

6 cylindres

Puissance nominale

116 ch

125 ch

135 ch

145 ch

145 ch

Puissance avec Boost

145 ch

155 ch

169 ch

175 ch

175 ch

Couple

528 Nm

560 Nm

605 Nm

650 Nm

650 Nm

Couple avec Boost

590 Nm

637 Nm

700 Nm

700 Nm

740 Nm

Empattement

2684 mm

Entraînement

ActiveDrive 4, ActiveDrive 8, CVXDrive

Shift » permet le passage rapide des rapports jusqu’à la vitesse finale.

Possibilités supplémentaires La boîte de vitesses offre des options supplémentaires réunies dans le paquet « Advanced ». D’une part, l’option Kickdown permet de descendre un rapport et d’accélérer en pressant sur la pédale d’accélérateur. D’autre part, la fonction « Braketo-clutch  », actionne automatiquement l’embrayage lors du freinage, par exemple lors de l’arrêt à un carrefour routier ou pendant les travaux avec le chargeur frontal. Dans ce cas, le frein à pied est également utilisé en guise de pédale d’embrayage, ce qui facilite les manœuvres.

Direction adaptative et nouveau design Les tracteurs de la gamme « Maxxum » peuvent être équipés en option d’un système de direction adaptatif. Celui-ci modifie le rapport entre le nombre de tours du volant et l’angle de braquage des roues avant sur le terminal AFS. Ceci permet d’adapter le nombre de tours du volant d’une butée à l’autre selon les exigences et les conditions d’utilisation du moment. La série « Maxxum » est livrée avec un design rafraîchi, comme la gamme

«  Optum  ». Le capot, sous lequel se­ trouve le moteur 4,5  litres 4  cylindres bien connu, a été modifié. Le nombre d’entrées d’air pour les unités de refroidissement a augmenté et de nouvelles options d’éclairage avec projecteurs halogènes ou LED à commutation individuelle sont proposées.

La boîte de vitesses à double embrayage « ActiveDrive 8 » offre 24 rapports avant et 24 rapports arrière qui se commutent avec le levier placé sur le boîtier de commande.

Nouveau top modèle A l’occasion de la révision de sa série, Case IH a également introduit le « Maxxum 150 », nouveau modèle de pointe équipé d’un moteur 6 cylindres développant une puissance maximale de 175 ch. Ce tracteur, proposé également avec une transmission à passage sous charge à huit rapports, sera disponible à partir du troisième trimestre 2018. Case IH offre avec le «  Maxxum  150  » le tracteur à 6 cylindres le plus léger et le plus compact de cette catégorie de puissance. Avec la nouvelle variante de transmission « ActiveDrive 8 », les modèles existants à 4 cylindres voient leur nom changer : la série avec transmission à passage sous charge 16 × 16 jusqu’à 40 Mkm / h s’appelle maintenant « ActiveDrive 4 », alors que la gamme à transmission continue est désignée «  CVXDrive  ». Ces modèles seront disponibles dès le premier trimestre 2018. n

Gamme « Puma » améliorée Les modèles « Puma 185 » à « 240 » sont équipés d’une suspension de l’essieu avant améliorée, avec double accumulateur de pression, qui offre un débattement supérieur et, en même temps, une augmentation du poids total admissible de 13 650 kg pour le « Puma » et de 14 000 kg pour le « Puma CVX ». En outre, la direction adaptative et réactive est disponible. Celle-ci permet d’ajuster le nombre de tours de volant et l’angle de braquage des roues avant. Cette direction permet également le retour automatique au centre lorsque le volant est relâché, ce qui donne une meilleure stabilité.

Un capot inédit avec davantage d’entrées d’air pour les unités de refroidissement et de nouvelles options d’éclairage avec projecteurs halogènes ou LED à commutation individuelle sont les marques distinctives des nouveaux tracteurs « Maxxum ».

Les « Quadtrac » en continu

Case IH introduit maintenant la technologie de transmission continue pour ses tracteurs articulés à chenilles « Quadtrac ». Cette série sera complétée par trois nouveaux modèles de la gamme de puissance supérieure : 613 ch (« Quadtrac 540 CVX »), 558 ch (« Quadtrac 500 CVX ») et 525 ch (« Quadtrac 470 CVX »). La transmission ZF s’appelle « Eccom 6.0 ». Ces tracteurs à quatre chenilles, entraînés par un moteur Cursor 6 cylindres à gestion électronique d’une cylindrée de 12,9 l, sont environ 750 kg plus lourds que leurs collègues à transmission à passage sous charge.

Le « Maxxum ActiveDrive 8 » de Case IH en vidéo D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

8 2017  Technique Agricole

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n   Marché | Nouveautés

Avec les moissonneuses-batteuses de la série « S700 », John Deere ouvre de nouvelles perspectives en matière d’automatisation. Photos : Roman  Engeler, màd

La moissonneuse-batteuse devient smart Avec sa série « S700 », John Deere lance une nouvelle génération de moissonneusesbatteuses à rotor qui va permettre une récolte de céréales largement automatisée. Cette technologie intelligente sera disponible à partir de 2018. Roman Engeler Au moment de leur présentation, les moissonneuses-batteuses à rotor de la nouvelle série « S700 » de John Deere ne présentaient, à première vue, pratiquement aucune différence avec la série existante « S600 ». Mis à part le libellé, rien n’a été modifié sur le plan purement extérieur. Même en ce qui concerne la motorisation et le volume de la trémie à grains, on ne note pas de modifications importantes. Les nouveautés – chez John Deere, on parle même de révolution – ont été intégrées à l’intérieur des machines, quasiment dans leur ADN. On en observe certains effets dans la cabine, plus exactement dans le levier de commande et dans le terminal.

Il y a quelque temps, John Deere a présenté la première version de cet outil interactif de réglage de moissonneusebatteuse. Dans l’intervalle, les ingénieurs

ont continué à développer l’instrument, le point fort étant mis sur l’adaptation continue et automatique de la moissonneuse aux conditions actuelles, sur la

« ICA2 » La nouveauté essentielle porte le nom de « ICA2 » ou code de la deuxième génération d’« interactive combine adjustment ». 22

Technique Agricole  8 2017

Un nouveau levier de commande et un écran analogue à la technique actuelle des smartphones, mais surtout les nouvelles possibilités électroniques permettent de mieux exploiter la puissance installée de la machine.


Nouveautés | Marché   n

Assurance qualité

John Deere a lancé une offensive de qualité autour des moissonneuses qui sont fabriquées dans l’usine de Zweibrücken. L’objectif déclaré est de sécuriser encore plus l’utilisation des machines et surtout d’éviter que les erreurs de construction se répercutent jusqu’au client. Un contrôle final de chaque machine à 100 % est au cœur de l’opération, il a lieu dans un centre-audit bâti à cet effet. Concrètement, cela signifie que chaque machine subit un test de conduite (45 minutes) suivi d’un audit (2 heures, y compris la vérification des fuites à la lumière ultraviolette pratiquée dans une chambre noire). En outre, toutes les semaines, une machine est envoyée à un contrôle complet qui dure deux jours. Si on découvre des erreurs, on les répare aussitôt et ensuite on les analyse pour savoir s’il faut procéder à des adaptations de la production. Avant de quitter l’usine de Zweibrücken, une moissonneuse-batteuse a subi une révision approfondie. Si malgré tout, des erreurs ou des réparations devaient intervenir pendant l’utilisation pratique, la « Garantie de récolte John Deere » entrera désormais en œuvre : si les pièces de rechange nécessaires ne sont pas disponibles dans un délai de 24 heures, les concessionnaires John Deere fourniront une machine de remplacement adaptée. Cette garantie de récolte, testée en Pologne et en France, va être introduite successivement sur d’autres marchés, d’abord en Allemagne et en Angleterre.

Vue d’ensemble de la série de moissonneuses-batteuses « S700 » de John Deere Modèle

Puissance nominale

Volume de la trémie à grains

S760

339 ch

10 600 l

S770

397 ch

10 600 l

S780

480 ch

14 100 l

S785

507 ch

14 100 l

S790

551 ch

14 100 l

quement les réglages aux conditions changeantes de la récolte. Deux caméras captent les mesures. Elles saisissent en permanence les images du flux de grains dans les ôtons ainsi que dans l’élévateur et les analysent au moyen d’un logiciel. En plus, la trémie à grains est munie de trois cellules de pesage qui font partie du système « ActiveYield ». Pour la mesure du rendement, il automatise les opérations d’étalonnage nécessaires et compliquées auxquelles il fallait procéder jusqu’à présent pour la mesure du rendement, et rend superflues les mesures telles que les pesages de contrôle destinés à déterminer le rendement avec grande précision.

Fonctionnement Au début du processus de récolte, le conducteur saisit les données optimales de vitesse, de perte de niveau, de part de grains brisés ou d’impuretés par le biais du système interactif. Au cours du travail, le « ICA2 » adapte automati-

Nouvelles presses à chambre variable

Nouveaux éléments de commande Comme cela a déjà été évoqué, c’est dans la cabine que l’on constate les plus grands changements de la nouvelle série. Sur le nouveau levier de commande ergonomique « CommandPro » qui tient parfaitement dans la main et connu sur les tracteurs « 623R » et « 635RR » présentés l’an dernier, on peut programmer librement jusqu’à sept touches. Cela permet au conducteur d’adapter les fonctions les plus importantes pour lui à ses besoins. L’écran « GSD 4600 » est également nouveau. Il fonctionne comme le display d’un smartphone, avec des possibilités de fonctions tactiles et de balayage.

Conclusion base d’instructions qui lui sont données. Ceci permet au conducteur de piloter la moissonneuse plus facilement et enfin, cela garantit une meilleure exploitation de la performance maximale de la machine.

même inexpérimentés, d’atteindre de fortes performances de récolte tout au long de la journée. Les frais supplémentaires pour le « ICA2 » se chiffrent à environ 14 000 euros, ceux du « ActiveYield », à environ 3500 euros. Fort heureusement, cette technologie intelligente sera également disponible à moyen terme sur les plus petits modèles de secoueurs des séries « CW » et « T  ».  n

Sur la base de la série « S600 », John Deere lancera l’an prochain cinq nouvelles moissonneuses-batteuses de la série «S700 » sur le marché. Les nouveaux modèles ont été développés pour permettre l’automatisation complète de la récolte de céréales et de maïs en grains. Le « ICA2 » en constitue l’élément central, c’est le premier système autonome disponible sur le marché pour l’optimisation des réglages des moissonneusesbatteuses. En plus de la mesure des pertes, le réglage automatique prend pour la première fois en compte la qualité du grain. Cela permet aux conducteurs,

John Deere lance sur le marché une nouvelle série de presses à chambre variable qui succède aux séries « 800 » et « 900 ». Les modèles « V451 » et « V461 » existent dans les variantes d’équipement « G » (équipement de base, uniquement sur le modèle « V451 » et conçu pour une charge légère à moyenne), « M » et « R » (machines professionnelles, aussi disponibles comme presses enrubanneuses). Ce ne sont pas que les machines qui sont nouvelles, mais également leur désignation : « V » signifie variable, les cotes (« m4 ») et (« 5 » ou « 6 ») indiquent la largeur de la chambre et son diamètre, tandis que le (« 1 ») correspond au numéro de la génération. Les presses n’ont plus que quatre chaînes de transmission au lieu de sept. Le pick-up est muni de dents mobiles et pour garantir un bon démarrage des balles, trois rouleaux sont mis en œuvre. Sur les modèles professionnels, on dispose en plus d’un « Tractor-ImplementManagement ». Avec cet outil utilisable avec un tracteur John Deere, la presse guide le tracteur et facilite le travail du conducteur tout en accélérant tout le processus – il s’agit là quasiment d’une réponse du fabricant aux presses « Non-Stop » qui commencent à faire leur apparition. Concernant les presses enrubanneuses, John Deere a maintenant sa propre solution (cadre, bobineuse) qui remplace les éléments intégrés de Göweil.

8 2017  Technique Agricole

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n  Technique forestière

Les trois scies à tambour comparées (de g. à d.) lors du test : la « Rotomatic EZ » de Binderberger, la « Rotomat 4 L Vario » de Kretzer et la « Quatromat Kombi SAT 4-700 » d’Unterreiner. Photos : Johannes Paar

Hautes performances et sécurité maximale Les professionnels de bois de chauffage misent de plus en plus sur les scies à tambour. Non sans raison, car celles-ci offrent de nombreux avantages : hautes performances, facilité d’utilisation et risque de blessure minimal. Une équipe de test a examiné de plus près les scies produites par Binderberger, Kretzer et Unterreiner. Siegfried Sperrer et Johannes Paar* La préparation de bois de feu est exigeante et dangereuse. De graves accidents se produisent encore trop souvent. On peut rester concentré deux à trois heures d’affilée au maximum avec la technologie classique, telle que les scies circulaires à bascule. Le risque de blessure augmente ensuite : inattention, routine et posture de travail inconfortable en sont les raisons les plus courantes. Les scies à tambour présentent des avantages évidents. Elles permettent la préparation de bois fendu en bûches prêtes à l’emploi en toute sécurité. Les mains restent toujours loin de la lame. Néanmoins, l’équipement de protection individuelle est indispensable : protection des yeux du visage, et de l’ouïe, port de gants, vêtements serrés et chaussures robustes avec cap en acier.

Puissance plus élevée, coûts supérieurs Les scies à tambour sont plus complexes,

*  Siegried Sperrer est professeur à l’école d’économie forestière de Gmunden (A) (Forstliche Ausbildungsstätte Ort). Johannes Paar est le rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.

24

Technique Agricole  8 2017

plus grandes, plus lourdes et plus coûteuses que les scies circulaires classiques. Elles abattent trois fois plus de travail dans des conditions analogues. Deux à trois stères de bois prêt à l’emploi peuvent être préparés avec une scie circulaire, de sept à dix stères avec une scie à tambour. Certains constructeurs annoncent 15 stères, voire davantage. Ils sont certes un peu trop optimistes. Les scies à tambour sont généralement équipées d’un tapis roulant servant au transport des bûches coupées. Certaines scies circulaires à bascule proposent aussi un tapis roulant en option. Pour bénéficier de la puissance supplémentaire d’une scie à tambour, on doit mettre la main au porte-monnaie : selon le fournisseur, l’entraînement et l’équipement, il faudra débourser entre 12 000 et 18 000 francs. Les scies circulaires sans tapis de transport ne coûtent en revanche que de 1200 à 2500 francs. Avec tapis roulant, le prix monte de 4000 à 7000 francs. Une scie à tambour exige un taux d’utilisation élevé : préparation de 300 à 500 stères par an. Si ces volumes ne sont pas atteignables avec sa propre exploitation, une utilisation en commun doit être envisagée.

Pour cheminées et fourneaux Les scies à tambour sont idéales pour les pièces de bois fendues. Le facteur limitant est l’ouverture dans le tambour. La forme et la taille ne varient que peu pour les machines testées. Selon les fabricants, un seul morceau à la fois doit être placé dans le tambour. Deux petits morceaux qui auraient pourtant la place peuvent se coincer. Des problèmes d’introduction dans le canal d’alimentation se rencontrent avec les morceaux de bois tordus ou noueux. Les scies circulaires classiques restent supérieures dans ce cas. Dans la pratique, il n’y a pas que du bois « confortable » et une seconde scie est souvent nécessaire. Des bois un peu longs ne posent pas problème aux scies à tambour pour autant qu’ils coulissent vers le bas. Avec la scie Kretzer, la limite se situe à une longueur de 1,2 m, les morceaux de bois en attente heurtant la partie supérieure de l’arceau de protection.

Travail avec la scie à tambour Les trois machines testées, la « Rotomatic » de Binderberger, la « Rotomat » de Kretzer et la « Quatromat » d’Unterreiner, étaient fixées à l’attelage trois-points du


Technique forestière    n

Si les bûches doivent être chargées immédiatement, on a besoin de suffisamment de place sur la droite.

tracteur et entraînées par la prise de force. Chaque constructeur propose par ailleurs un entraînement électrique nécessitant une alimentation 400 V et 32 A. Pour les tracteurs à faibles capacités de levage, les scies peuvent aussi être équiConstructeur

Type Fixation / transport Entraînement Tambour Dimensions maximales du bois (d’après le constructeur) Réglage de la longueur Tapis de transport

Poids Prix Importeur

pées d’un châssis de transport. Le travail est à organiser de sorte que l’utilisateur puisse alimenter la machine de part et d’autre. Dans ce cas, l’accessibilité au dispositif de contrôle du tambour (avant – neutre – arrière) doit être assurée.

Binderberger

La longueur de coupe se détermine par la distance entre la lame de scie et la base du tambour. Il convient de s’assurer que le tambour en plusieurs parties coulisse bien vers le bas. Les copeaux de bois peuvent se coincer dans les anneaux du tambour. Si l’anneau inférieur ne parvient pas jusqu’à la plaque de base, des morceaux de bois peuvent se mettre de travers et bloquer l’éjection. Toutes les scies à tambour testées ont présenté l’un ou l’autre problème. De petites perturbations causées par des copeaux ou des morceaux de bois coincés dans une partie du cylindre ou de la bande de transport peuvent survenir. L’installation correcte de la machine permet d’éviter bien des difficultés. Les scies à tambour sont plus performantes que les scies circulaires classiques. La principale raison d’opter pour cette technologie est d’ordre sécuritaire. Le prix d’acquisition plus élevé et la rentabilité pas toujours assurée de cette technique passent au second plan.

Kretzer

« Rotomatic EZ »

Unterreiner

« Rotomat 4 L Vario »

« Quatromat Kombi SAT 4-700 »

Trois-points

Trois-points

Trois-points

Combiné prise de force / moteur électrique

Prise de force

Combiné prise de force / moteur électrique

4 canaux / régime réglable

4 canaux en acier inoxydable

4 canaux / régime réglable

Bois rond Ø 18 cm bois demi-rond Ø 24 cm

Bois rond Ø 18 cm bois demi-rondØ 24 cm

Bois rond Ø 18 cm bois demi-rond Ø 24 cm

en continu 25 – 52 cm

en continu 20 – 50 cm

par paliers 25 – 50 cm

5 m télescopique, tension et entraînement du tapis hydrauliques

Télescopique, commande par treuil entraînement hydraulique du tapis, orientable à +/–15°

5 m télescopique, tension et entraînement du tapis hydrauliques, orientable à +/–15°

1235 kg

940 kg

970 kg

CHF 17 220.–

CHF 16 100.–

CHF 17 900.–

Ott Landmaschinen AG, Zollikofen (BE)

EMS AG, Grosswangen (LU)

FIM AG, Uetendorf (BE)

+

+/–

++

Appréciation pratique Utilisation du tambour Utilisation du tapis de transport

+

+/–

++

Vue dans les canaux

+/–

+

++

Diffusion de la poussière

+/–

+/–

+

+

+/–

+

Blocage de la lame Réglage de la longueur

+

++

+/–

Régime variable

oui

non

oui

Tapis orientable

non

oui

oui

Appréciation : ++ très bon ; + bon ; +/ satisfaisant ; mauvais ; très mauvais

8 2017  Technique Agricole

25


n  Technique forestière

Des supports stabilisent la machine et le tapis de transport.

La « Rotomatic EZ » de Binderberger dispose d’un réglage de la longueur en continu grâce à une clé à douille.

Scie circulaire : 120 dents, épaisseur de 5,2 mm et diamètre de 700 mm.

L’Italo-autrichien Grâce à des supports supplémentaires, la « Rotomatic » de Binderberger est particulièrement stable en phase de travail. Cette machine est équipée d’un tapis de transport de 5 mètres de long et d’un entraînement combiné. Son constructeur, Binderberger, indique une puissance requise du tracteur de 40 ch. Le moteur électrique triphasé délivre 9,2 kW. Dans cette configuration, la « Rotomatic » est beaucoup plus lourde que les deux autres machines testées. Elle pèse 1235 kg, prise de force comprise. Le montage se fait aisément. Pour les petits tracteurs, Binderberger propose un châssis de transport pour environ 2560 francs. Le tambour dispose de quatre canaux d’alimentation. La vitesse de coupe et celle du tambour peuvent être réglées en continu grâce à une manette sur le bloc de commande hydraulique. La lame de scie, de 700 mm de diamètre et 5,2 mm d’épaisseur, est entraînée par engrenage et courroies crantées. Si un morceau de bois se coince, les courroies crantées patinent. Un embrayage à glissement peut être commandé en option. Le tapis de transport télescopique, ainsi que son inclinaison et la vitesse d’avancement sont actionnés par un dispositif hydraulique. Un système de 26

Technique Agricole  8 2017

pivotement latéral n’est malheureusement pas disponible.

Expériences pratiques La « Rotomatic » est la seule scie disposant de supports supplémentaires pour la machine elle-même et pour le tapis de transport. Le support de la machine se déploie latéralement depuis le tube avant droit du châssis et se règle avec une manivelle. Le tapis de transport donne une impression solide et transporte sans problème les bûches façonnées quelle que soit leur longueur. Lors de l’essai, aucun blocage n’est survenu. La longueur de coupe se détermine en continu de 25 à 52 cm, ceci très facilement, au milieu du tambour grâce à une clé à douille fournie avec la machine. La vision dans les canaux s’avère moins bonne que pour les autres machines testées, car ils sont très sombres. Par conséquent, il peut facilement arriver qu’un morceau de bois soit encore dans le canal lorsque la scie est alimentée. Cela produit beaucoup de petits morceaux inutiles. L’entraînement du tambour s’enclenche et se déclenche faci-

lement au moyen d’un arceau de commande. En cas de blocage, ce même arceau permet un bref retour en arrière. La production de poussière dans la zone de l’opérateur a été plus forte qu’avec la scie Unterreiner. De manière subjective, les utilisateurs ont eu le sentiment que davantage d’esquilles de bois ressortaient des canaux d’alimentation qu’avec les autres machines. La brosse de protection des canaux devrait en principe empêcher ce phénomène. Il est arrivé quelques fois que des morceaux de bois se bloquent sur le fond et ne tombent plus d’eux-mêmes. Avant de les débloquer à la main, il faut s’assurer que l’entraînement de la lame soit bien déclenché. Ne pas le faire entraîne un grand risque de blessure, car le tambour peut être activé involontairement avec le corps en se penchant pour dégager la bûche coincée. La « Rotomatic EZ » coûte 17 220 francs (avec TVA) dans la configuration testée. La société Binderberger, basée à St-Georgen am Fillmannsbach (A), fait produire ses machines en Italie par Collino, comme d’autres fournisseurs.


Technique forestière    n

Réglage hydraulique de la longueur avec variation importante.

Le tambour de la «  Rotomat  » de Kretzer est le seul à tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Scie circulaire : 60 dents, épaisseur de 4,2 mm et diamètre de 700 mm.

L’inventeur de la scie à tambour Kretzer est reconnu dans le milieu comme l’inventeur de la scie à tambour. La « Rotomat » est la scie la plus légère avec le réglage de la longueur le plus confortable. Outre notre machine d’essai dotée de quatre canaux d’alimentation, l’entreprise Kretzer propose une variante plus puissante munie de cinq canaux. Les deux modèles sont vendus avec prise de force ou en combinaison avec un moteur électrique triphasé de 11 kW. La « Rotomat 4 L Vario », avec quatre canaux de coupe, a été conçue spécifiquement comme machine sur trois-points à prise de force. Elle ne pèse que 940 kg, le poids léger de ce test. Kretzer fournit sur demande différents châssis avec timon d’attelage pour la « Rotomat 4 L ». La scie est très compacte, robuste et simple. Sa mise en place est facile. Le bout de l’arbre de transmission est plus élevé que celui des autres machines, ce qui entraîne un angle de fonctionnement plus fort. La longueur de coupe est réglable en continu de 20 à 50 mm avec un levier hydraulique. Il s’agit de la variation la plus grande de ce test.

Expériences pratiques La lame de scie s’est coincée plus souvent qu’avec les deux autres machines. Lorsqu’elle se bloque, les courroies patinent

sur la poulie d’entraînement. Si la prise de force du tracteur n’est pas déclenchée rapidement, les courroies s’usent inutilement. Un embrayage à glissement est proposé sur demande. La vitesse du tambour ne peut pas être réglée sur cette machine. La vitesse est adaptée si un aide passe les morceaux de bois à l’opérateur. Elle est trop élevée si l’on travaille seul. Selon le fabricant, la lame de scie coince moins souvent à vitesse élevée. Le potentiel de la machine ne peut être pleinement valorisé qu’avec deux personnes. Des critiques ont également été exprimées à propos de l’avancement et du retour du tambour. Le levier de commande ne peut être atteint qu’en se tenant à gauche du tambour, au niveau de l’arceau de protection recourbé. C’est cependant la seule position correcte selon le constructeur, car il s’agit de la zone d’alimentation du bois, le tambour tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, c’est-à-dire de droite à gauche, ce qui est particulier. Celui des deux autres machines fonctionne en effet dans l’autre sens. Kretzer soutient ce concept, car il

offre une meilleure visibilité dans les canaux d’alimentation et davantage de sécurité. Un rideau de chaînettes protège l’opérateur contre les éclats de bois. Les émissions de saleté et de poussière sont équivalentes à celles de la scie Binderberger. Le tapis de transport à entraînement hydraulique est robuste et peut être orienté latéralement de +/−15 °. Cela facilite le remplissage uniforme des remorques. Un treuil à manivelle permet la liaison et la séparation, ainsi que le réglage de l’inclinaison. Des problèmes de convoyage du bois ont été rencontrés au début. Mais il n’y a presque plus eu de blocages, une fois la vitesse du convoyeur ralentie. Malheureusement, la commande se situe sur le moteur à huile du tapis de transport, ce qui exige de tourner autour de la machine. Si de longues bûches sont façonnées, il vaut mieux se procurer un tapis de transport avec un espacement des barrettes plus grand. La « Rotomat 4 L Vario » coûte 16 100 francs (avec TVA) dans la configuration testée. Le siège de Kretzer se trouve à Oberessendorf dans le sud-est du Bade-Wurtemberg. 8 2017  Technique Agricole

27


n  Technique forestière

Réglage de la longueur par paliers.

La « Quatromat » d’Unterreiner comporte un tambour à quatre canaux d’alimentation et d’un réglage de la vitesse en continu.

Scie circulaire : 42 dents, épaisseur de 4,5 mm et diamètre de 700 mm.

L’éclair rouge L’éclair des Vosges (Vogesenblitz), comme Unterreiner désigne également sa « Quatromat », se caractérise par une utilisation confortable.

La machine de test était équipée d’une prise de force combinée avec un entraînement électrique et un convoyeur pivotant. Comme Binderberger, la firme Unterreiner équipe sa machine d’un moteur triphasé de 9,2 kW. En dépit de ce « double entraînement », la « Quatromat » ne pèse pas plus de 970 kg, ce qui ne représente que 30 kg de plus que la légère « Rotomat » de Kretzer. L’attelage est aisé. Unterreiner propose aussi un châssis supplémentaire avec timon pour la somme de 2450 francs. Le tambour a quatre canaux d’alimentation, comme les deux autres machines de test. La vitesse peut être réglée en continu grâce à une manette placée sur le bloc de commande hydraulique. Un levier facilement accessible sous l’arceau de protection avant permet d’enclencher et de déclencher le tambour. Pour scier, il suffit de le tirer vers le haut. Le tambour tourne dans le sens des aiguilles d’une montre et s’arrête en position centrale. En enlevant la broche de verrouillage sur le support, le levier peut être poussé vers le bas, ce qui change le sens de rotation du tambour. 28

Technique Agricole  8 2017

Cette commande très pratique a été fort appréciée par les testeurs. Le tapis de transport pivotant, d’une longueur de 5 m, se déploie et se tend hydrauliquement, comme celui de la scie Bindenberger. L’inclinaison et la hauteur de chargement s’ajustent au moyen d’un treuil. Une soupape de réglage de la commande hydraulique du tambour permet d’adapter avec précision sa vitesse de rotation.

Expériences pratiques La bonne vision dans les canaux d’alimentation de tambour a suscité des éloges, ainsi que la position de travail confortable. Avec cette machine, l’opérateur se trouve plus près du tambour qu’avec les autres appareils. Le petit espace permettant de déposer les longs bois a été très apprécié. Ceux-ci peuvent ensuite être aisément introduits dans les canaux d’alimentation. Un inconvénient de ce dispositif est sa construction comprenant des arêtes vives. Un indicateur permet de régler l’inclinaison du tapis de transport correctement. Néanmoins, des bourrages

à l’éjection ont parfois eu lieu, en particulier avec le tapis de transport incliné. La variation de la vitesse de transport n’a pas apporté d’amélioration notable. La longueur de coupe se règle mécaniquement de 25 à 50 cm sans outils, avec un levier. La présence de morceaux résiduels peut être évitée grâce à un ajustement en continu. Le diamètre de la lame, de 700 mm, est le même que celui des lames des autres machines testées. Les dents diffèrent cependant. Une seconde dent aplatie se trouve derrière chaque dent de coupe. Ce fait explique peut-être que l’émission de poussière est bien plus faible, mais cela n’est pas avéré. Cette scie produit beaucoup moins d’éclats de bois que ses deux concurrentes. Comme sur la scie Binderberger, une protection en brosse en forme d’éventail retient les morceaux de bûches expulsés dans la zone de coupe. La «  Quatromat combi SAT 4-700 » Unterreiner coûte 17 900 francs (avec TVA) dans la configuration testée. Unterreiner a son siège à Buch/Julbach en Basse-Bavière (D).  n


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La force de traction du treuil

Quelle doit être la taille d’un treuil ? Elle doit répondre aux besoins. Faut-il plus de 10 kW de puissance par tonne de force de traction ? Tout dépend du spectre d’utilisations. Photo : Unterreiner

En terme d’équipements, les treuils portés offrent une diversité égale à celle des conditions de récolte du bois. Cet équipement dépend principalement de la surface de forêts à exploiter. Pour de petites forêts, un treuil mécanique simple à un tambour suffit. La récolte de 20 à 50 mètres cubes pleins (m3p) de bois implique entre 10 et 30 d’heures d’utilisation. Il faut compter entre 7500 et 21 000 francs (selon l’équipement) pour l’achat d’un treuil à un tambour, de 4 à 8 tonnes de force de traction. La fourchette des coûts annuels fixes va d’environ 675 à 1800 francs. Le seuil de rentabilité se situe donc entre 125 et 200 heures d’utilisation annuelle. Le coût horaire variable d’un treuil se situe entre 2.25 et 3.50 francs. On trouve des treuils portés à deux tambours (2 fois 6 tonnes) à partir de 25 000 francs. 30

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Comme la force de traction d’un treuil dépend du couple (déterminé par le rayon du tambour) exercé sur le câble, elle évolue en fonction du nombre de couches de câble sur le tambour. Dit plus simplement  : pour chaque couche de câble supplémentaire, la force de traction diminue tandis que la vitesse du câble augmente. Tambour plein, les meilleurs treuils exercent encore 60 à 70 % de leur force de traction maximale ; cette valeur tombe à 40 %, voire 30 %, pour les treuils de conception élémentaire. A l’achat, on s’enquerra donc de la force de traction des couches supérieures du câble et / ou on consultera les résultats des épreuves de test. Les treuils à force de traction constante font exception. S’ils n’échappent pas aux règles de la physique, leurs constructeurs les dotent de potentiomètres et de vannes proportionnelles qui augmentent la pression hydraulique et donc le couple à mesure que le tambour se garnit.

Les types de construction et leurs résultantes Quelques critères d’achat La taille du tracteur L’ordre de grandeur communément admis est de 10 kW de puissance par tonne de force de traction. Mais c’est purement indicatif car le poids propre du tracteur est aussi un facteur important : il contribue à la stabilité de l’ensemble lors du treuillage. Et on n’oubliera pas les forces latérales auxquelles est soumis le bras supérieur de l’attelage ; sa résistance dépend aussi de la taille du véhicule. En descente, pour des raisons de sécurité, la masse de la charge ne doit pas excéder deux tiers de la masse en service de l’attelage (tracteur + treuil). S’il est commode de disposer d’espace pour crocher le treuil au tracteur, la distance entre les deux entraîne un déplacement préjudiciable vers l’arrière du centre de gravité de la charge.

Les treuils se distinguent par leur tambour et leur type d’entraînement. On enroule manifestement beaucoup de câble sur un tambour étroit dont le cœur est de petit diamètre mais c’est au détriment de la force de traction. A largeur égale, un tambour avec un cœur de grand diamètre peut contenir moins de câble, mais sa force de traction diminuera moins lorsqu’il se remplit de couches de câble. Il faut donc miser sur des tambours larges et de gros diamètre pour enrouler de grandes longueurs de câble en minimisant les pertes de traction. Le tambour en position longitudinale par rapport au sens d’avancement est une solution (financièrement) avantageuse. L’entraînement est assuré par des chaînes à galets simples ou doubles. Les transmissions à bain d’huile sont plus robustes et plus chères.


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avoir de rupture de charge lorsque les forces s’inversent ; en clair, le frein ne doit se desserrer qu’une fois la transmission embrayée. Il faut parfois pouvoir relâcher l’effet de treuillage, opération difficile à contrôler sur un treuil basique. L’accélération incontrôlée du tambour provoque un déroulage intempestif du câble et des spires. Les treuils à commande électrohydraulique possèdent une vanne permettant de relâcher progressivement le câble. C’est important pour la sécurité mais aussi pour ménager câble et treuil.

L’assistance au déroulage

Les treuils simples possèdent des commandes manuelles. Inconvénient : l’opérateur est planté dans une zone relativement dangereuse. Photo : Ruedi Hunger

Prolonger la vie du câble La vitesse approximative du câble varie de 0,4 à 1,2 m / s (allure d’un piéton 1 m / s). C’est le rapport entre la largeur du tambour et la distance à la poulie d’entrée supérieure qui détermine le comportement du câble. Plus cette distance est élevée, meilleur est l’enroulement. La poulie d’entrée doit être centrée par rapport au tambour et les câbles être enroulés tendus. Le diamètre du fond du tambour est important ; s’il est trop faible, le câble sera trop sollicité et rapidement endommagé. Si les spires s’« empilent » au centre du tambour, le câble subira immanquablement d’importants dégâts. Un rouleau presseur permet de tendre le câble sur le tambour et d’améliorer le rembobinage  ; la présence d’un bras pour guider le câble est un plus, l’idéal étant un dispositif actif d’aide au rembobinage.

câbles densifiés à 1960 N / mm2 sont à privilégier. Seuls les câbles acier ont un comportement satisfaisant avec l’assistance au déroulage.

La longueur du câble La longueur du câble doit être adaptée aux besoins. Elle peut dépasser les 100 mètres, si le diamètre du câble le permet. En général, 60 à 70 mètres suffisent. Les professionnels n’emploient souvent que 45 à 50 mètres. On l’a déjà dit, la force de traction diminue pour chaque couche de câble enroulé sur le tambour. La règle s’applique à tous les treuils à tambour. Or, souvent, c’est justement sur les derniers mètres qu’il faudrait pouvoir disposer du maximum de la force de traction. C’est pourquoi nombre d’utilisateurs privilégient des câbles plutôt courts, en rallongeant si nécessaire le dispositif de treuillage par des élingues ou des chaînes à chokes.

Le type de câble Il existe des câbles en acier ou synthétiques. Ces derniers sont nettement plus chers mais bien plus légers. Ils ont aussi un meilleur comportement à l’enroulement et limitent le risque de blessures pour l’opérateur. Les câbles synthétiques gainés ont une plus longue durée de vie et peuvent, en outre et sous conditions, être utilisés sur des treuils avec assistance au déroulage. On optera pour des câbles en acier en présence de sols caillouteux, de surfaces rêches, d’obstacles tranchants. En raison de leur souplesse, les

Qu’en est-il des freins de câble et du tambour ? Les tambours possèdent tous un frein, à sangle ou à disques. La force de freinage doit être supérieure à la force de traction maximale du treuil. Un frein à sangle, par exemple, doit pouvoir opposer une force équivalente à 1,25 fois la capacité maximale du treuil. Certains treuils sont dotés d’un frein hydraulique à ressort à accumulation. C’est le bon dosage de la traction et du freinage qui permet de maintenir le câble tendu. Il ne doit pas y

Le déroulage manuel d’un câble acier est un travail de forçat. Avec le petit moteur hydraulique d’assistance au déroulage, l’opérateur n’a plus à tirer que le câble, sans l’inertie du tambour et du treuil. Classiquement, le déroulage se fait à 1 à 2  m  /  s. Un réglage par télécommande n’est pas un luxe lorsqu’il faut tirer le câble vers le haut de la pente. Compter 2400 francs pour une assistance hydraulique au déroulage combinée avec un frein d’enroulement. Ce dernier exerce un freinage de 100 à 200 kg lors du treuillage pour obtenir un embobinage régulier. Les deux dispositifs permettent d’éviter que le tambour ne tourne librement. Mais cet ensemble ne fait sens qu’avec une télécommande, faute de quoi la présence d’une deuxième personne est indispensable près du treuil pour stopper le déroulage auxiliaire.

A quoi sert le bouclier ? Le bouclier remplit diverses fonctions. Il contribue à stabiliser le tracteur, permet de soulever les billes pour les empiler et protège le véhicule lors des opérations de treuillage ou de débusquage. Un bouclier droit pénètre peu profondément dans le sol mais il permet de soulever les grumes plus haut et plus facilement. A l’inverse, un bouclier disposant d’une base recourbée assure une meilleure stabilité du tracteur lors du treuillage. Certains treuils sont équipés de béquilles d’appui réglables en hauteur. La largeur du bouclier est l’objet de débats et d’avis divergents. Les uns préconisent un bouclier dépassant de 20 à 30 cm la largeur du tracteur, qui se trouve ainsi mieux protégé. Mais l’attelage devient plus encombrant et le risque s’accroît de blesser les tiges du peuplement au cours des opérations de débardage. L’utilisation d’une chaîne de débardage avec boucle et crochet permet de soulager le câble. 8 2017  Technique Agricole

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Les types de transmission

Un enroulement mal contrôlé du câble a une incidence négative sur sa durée de vie. Photo : Ruedi Hunger

La télécommande radio

Conclusion

Plein d’arguments militent en faveur de la télécommande. Le premier est sécuritaire. La radio permet à l’opérateur de piloter le treuil en étant bien campé dans le terrain, à l’écart du danger, d’où il peut voir venir les problèmes et distinguer les obstacles à temps. L’argument économique doit aussi être pris en compte : la télécommande permet d’accélérer notablement le travail de débardage. Certaines versions permettent de démarrer / arrêter le moteur et d’en régler le régime proportionnellement à la vitesse du treuil. Mais la télécommande implique que le treuil et éventuellement le tracteur disposent de commandes électrohydrauliques. Compter avec un investissement minimal de 2200 francs pour une télécommande HBC.

Treuil lourd et puissant ou instrument léger pour des petits bois : le choix de la force de traction va dépendre du spectre ainsi que des conditions d’utilisation. Un treuil doté d’un entraînement simplifié suffit pour un usage occasionnel courant. Des sollicitations plus intenses exigent des mécanismes plus massifs. Malheureusement, cela se répercute aussi sur le prix d’achat. Le câble doit être enroulé tendu ; veillerz à disposer des mécanismes ad hoc. Les câbles synthétiques sont légers ; on peut en conseiller l’usage, mais ils sont coûteux à l’achat. Les avantages et inconvénients des câbles acier sont bien connus ; il s’agit de ne pas les sous-estimer. De la longueur du câble dépend la force de traction sur les derniers mètres.

Mécanique

Toute la chaîne cinématique est mécanique, de la prise de force du tracteur au tambour, via des chaînes ou une vis d’entraînement

Hydrauliquemécanique

Un moteur hydraulique entraîne le tambour via une transmission mécanique à chaîne ou à vis

Hydraulique

Le moteur hydraulique entraîne directement le tambour

Les treuils doivent posséder un frein. Il ne doit jamais y avoir de rupture de charge lorsque les forces s’inversent. Enfin, la hauteur de la bobine et de la poulie d’entrée du câble influe sur la stabilité du tracteur. Les télécommandes font aujourd’hui partie de l’équipement courant et ne sont pas un luxe, ne serait-ce que pour la sécurité de l’utilisateur.  n

Le treuil et la sécurité Toute intervention visant à augmenter la force de traction d’un treuil a pour conséquence de dégager le constructeur de toute responsabilité. On ne doit donc procéder à aucune manipulation ou intervention non autorisées. Le port de gants est obligatoire pour travailler avec des câbles acier. Les treuils doivent être équipés d’un frein autoserrant qui permette d’immobiliser la charge en cas de rupture de la force de traction. En outre, ils doivent disposer d’un dispositif « homme mort » qui les arrête lorsqu’on relâche les commandes. La grille de protection protège le conducteur des retours de câble, de chaîne, etc. et ne doit pas être démontée. Le tracteur sera équipé de contrepoids ad hoc.

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Le réglage en hauteur de la poulie d’entrée s’effectue sans problème par le biais d’un circuit à simple effet. Photo : Ruedi Hunger


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Equilibrage de la charge par roue des essieux boggie Les machines forestières à six et huit roues sont réputées préserver le sol. Cependant, leurs boggies ont tendance à se relever, en particulier lors du démarrage, ce qui entraîne une pression des roues au sol significativement augmentée. Ruedi Hunger Les analyses de la densité du sol montrent que celle-ci augmente d’environ 22 % en passages « stop and go » sans système de régulation automatique de charge. La même procédure avec un système automatique réduit le compactage de plus de 50 %. En corollaire, le système de régulation automatique de charge améliore les capacités de traction de la machine.  n

En raison du couple d’entraînement élevé, de fortes charges sont aussi exercées sur le sol par les roues des essieux boggie. Photo : ldd

La répartition de charge la plus uniforme possible sur toutes les roues constitue un critère important pour assurer la durabilité des layons de débardage et des chemins forestiers. Les machines forestières disposent de six et huit roues sur essieu oscillant supportant le châssis du véhicule. Cela donne d’excellentes capacités de franchissement des obstacles ou des fossés.

Couple d’entraînement et forces de poussée Les boggies motorisés tendent à se redresser lors du démarrage en raison du couple d’entraînement. Ce comportement va à l’encontre d’un contact permanent de toutes les roues avec le sol et influence ainsi négativement l’uniformité de la charge. L’Université de Freiburg (D) et le constructeur de véhicules allemand Welte ont abordé ensemble cette problématique et recherché des solutions pour améliorer la conservation des sols au moyen d’un

L’exploitation de la forêt et la technique utilisée doivent être adaptées à la sensibilité des sols. Photo : Welte

Les sols des forêts dans la politique forestière suisse

système de régulation automatique de charge.

Régulation automatique de charge Le système de régulation automatique de charge testé scientifiquement est basé sur une compensation par pression hydraulique des mouvements de la machine. Le cylindre de commande hydraulique monté sur l’essieu boggie exerce une force de pression/traction. Cela a pour effet de repousser vers le haut ou le bas ce dernier qui se redresse. L’essieu reste ainsi en place et les différences de pression entre les roues sont compensées. La possibilité d’oscillation des boggies lors du franchissement d’obstacles et de fossés subsiste. Un dispositif d’amortissement hydraulique intégré est fourni pour la réduire. Le système de commande est entièrement automatique. Le conducteur active ou désactive le système en appuyant simplement sur un bouton.

Dans la « Politique forestière 2020 », la Confédération présente ses mesures envisagées pour la gestion des forêts à l’horizon 2020. L’un des onze objectifs, la protection des sols forestiers, est formulé comme suit : « Les sols forestiers, l’eau potable et la vitalité des arbres ne sont pas menacés par des apports de substances, ni par une gestion inadéquate, ni par des agents physiques.» Pour atteindre cet objectif, la Confédération prévoit diverses orientations. En ce qui concerne le passage de véhicules sur le sol forestier et les dommages collatéraux, les mesures suivantes sont préconisées : •  Desserte systématique : la desserte des forêts exploitées est à planifier. Les zones humides doivent être évitées. Pour que les coupes de bois ultérieures se fassent en utilisant les mêmes passages, la parcellisation fine sur le terrain et sur plans doit être indiquée précisément. •  Dispositions techniques applicables aux machines : des mesures telles que le choix de la bonne machine équipée de pneus appropriés, ou la réduction de la pression de gonflage, permettent de réduire les risques de compactage du sol. •  Sensibilisation et formation des forestiers : la formation (de base et continue) des professionnels dans ce domaine doit aborder la gestion de la forêt dans une perspective de conservation du sol.

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n  Technique forestière

Technologie hybride pour ­machines forestières Les motorisations hybrides ont la réputation d’être écologiques et de réduire les coûts de carburant. Quand on parle de cette technologie, on ne pense généralement pas en premier lieu aux machines forestières. Ruedi Hunger

La transmission de la récolteuse « Logset 12H GTE Hybrid » animée par le moteur diesel affiche une puissance de 220 kW. Cette valeur atteint 380 kW grâce sa partie hybride. Photo : Logset

La motorisation hybride classique possède deux chaînes cinématiques différentes animées par des sources d’énergie séparées. Dans ce cas, les sources d’énergies sont un moteur diesel et un accumulateur (moteur électrique). Le but est de charger par exemple à moindres coûts l’accumulateur en récupérant l’énergie du freinage. Il est aussi possible de recourir à l’énergie du moteur diesel lorsque celui-ci est peu sollicité. Sur le fond, il est intéressant de mettre en œuvre des moyens simples qui permettent de réduire les coûts et d’économiser du carburant. Toutefois, la technologie hybride est encore très coûteuse. L’utilisation rationnelle de l’énergie mécanique, par exemple grâce à des transmissions variables en continu, pourrait être une première étape. 34

Technique Agricole  8 2017

Différents types de réserve d’énergie Outre les réserves énergétiques évidentes (le réservoir de carburant pour un moteur diesel), une machine forestière à motorisation hybride peut disposer de « réservoirs  » supplémentaires, comme un accumulateur électrique, un accumulateur hydraulique ou un volant d’inertie pour un entraînement mécanique. De tels équipements restent une composante importante de la technologie hybride.

Carburant Le diesel est la source d’énergie la plus répandue. Il sert aussi toujours de valeur de référence pour la comparaison des différents types d’énergie. Un litre de diesel contient environ 9,6 kWh d’énergie. La règle de base suivante est

généralement admise : 100 litres de diesel correspondent à 1000 kWh. Mais seuls 42% de cette énergie peuvent être transformés en énergie mécanique. Cela signifie que 100 litres de diesel ne représentent que 400 kWh d’énergie mécanique utile.

Energie des accumulateurs En raison de leur poids élevé, les batteries au plomb ne sont pratiquement utilisées que pour les démarreurs. A l’inverse, les batteries au lithium ont bénéficié d’importantes recherches et affichent actuellement des capacités de 800 watts heure par kilo (Wh/kg). Elles ont une durée de vie plus courte et présentent des capacités de libération et d’accumulation d’énergie limitées. Ces batteries con­ viennent pour récupérer de l’énergie de


Technique forestière    n

freinage dans les longues pentes, mais non celle de freinage intense.

Supercondensateurs (supercaps) Les condensateurs sont des éléments capables d’accumuler de l’énergie utile fournie par le fonctionnement de la machine. Ils sont adaptés pour les accumulations et restitutions rapides et fréquentes grâce à leur capacité à emmagasiner et à libérer rapidement de grandes quantités d’énergie. La densité énergétique d’un supercondensateur ne représente que 10 % de celle d’une batterie d’un même poids. En revanche, sa densité de puissance est 10 à 100 fois supérieure. L’exemple d’utilisation typique et éprouvée des supercaps se trouve dans les mécanismes de rotation des pelles rétro.

Volant d’inertie Les volants d’inertie rappellent le souvenir des anciennes machines à vapeur. Aujourd’hui, ces volants travaillent à des vitesses de rotation supérieures. Le dispositif qui équipe les systèmes de rotation des pelles rétro New Holland est devenu célèbre. Le volant accumule de l’énergie au freinage et la restitue au moment où la pelle se remet en rotation.

Des chantiers à la forêt La technologie des transmissions des machines forestières a été présentée lors de la dernière « Bauma  », la foire internationale des machines de chantier. •  ZF qualifie la transmission variable en continu « cPower » de technologie Premium et d’avenir des machines de chantiers et forestières. Le constructeur recommande cette transmission pour les utilisations avec de nombreux démarrages et freinages. ZF annonce une augmentation du degré d’efficacité de 20 % et une réduction de la consommation de carburant de 25 %. •  Dana Rexroth a mis sur le marché la « Hydromechanical Transmission », abrégée « HVT ». Cette transmission regroupe tous les éléments hydrostatiques et mécaniques dans une unité compacte. Les démarrages sont entièrement hydrostatiques et cette part diminue avec l’augmentation de la vitesse. •  NAF a aussi présenté un développement intéressant à la « Bauma » : la transmission « Dual Sync ». Ce système, destiné aux machines de chantier, est protégé par deux brevets. Il est constitué d’une part de deux moteurs avec des démultiplications différentes et d’autre part, il permet de retirer complètement un moteur de la transmission et de le réengager ensuite.

de travail hydraulique et souvent aussi d’une transmission hydrostatique. Les accumulateurs hydropneumatiques stockent rapidement de grandes quantités d’énergie au freinage ou lors des mouvements d’outils en charge. Ils peuvent également restituer instantanément cette énergie, lors de l’accélération par exemple. Les premières machines forestières équipées de ces accumulateurs ont été présentées il y quelques années. Ce système était associé à une tête de récolte.

Accumulateur hydraulique

Variantes des entraînements hybrides

Un accumulateur hydropneumatique est intéressant sur les machines forestières. Tous ces engins disposent d’un système

Entraînement en série : les premières machines forestières dotées d’un entraînement électrique travaillaient en fait avec

des moteurs électriques alimentés en courant continu. Sur les hybrides en série, le moteur diesel n’a pas de lien direct avec les roues. Il en résulte la disparition des arbres à cardan et autres embrayages. La première transmission est diesel-électrique et la partie hybride est alimentée par des batteries. Exemple : chacune des huit roues de la machine forestière « El Forest B12 » est reliée à un moteur électrique de 30 kW. La batterie au lithium utilisée pèse près de 300 kg et affiche une capacité de 31 kWh. Ceci représente l’énergie utile d’environ 7,5 l de diesel. Dans les descentes, les moteurs travaillent comme des générateurs et rechargent les accus. Cette caractéristique fait que cette ma-

La partie électrique de la transmission hybride de « El Forest » est alimentée par des batteries au lithium.

Photo : El Forest

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n  Technique forestière

chine est la plus économique pour travailler dans les pentes. Entraînement parallèle : la puissance du moteur diesel est transmise de façon conventionnelle par voie mécanique ou hydraulique aux moteurs d’avancement ou aux pompes de travail. Un second moteur électrique, couplé à la transmission du moteur thermique, apporte une puissance supplémentaire pour faire face aux pics de demande. En cas de transmission parallèle, le véhicule ne peut pas être animé seulement à l’énergie électrique, même pour une courte période. Alors qu’une transmission hybride en série permet d’économiser jusqu’à 50 % de carburant, cette part diminue à 20-30 % pour les hybrides parallèles. A l’inverse, les coûts d’acquisition sont clairement inférieurs.

Hybride à puissance partagée En plus d’un moteur à combustion, les transmissions hybrides à puissance partagée possèdent la combinaison de deux machines électriques. Ces dernières

peuvent fonctionner soit comme moteurs et générateurs électriques, soit comme transmission électrique. Une partie de la puissance mécanique du moteur diesel est transmise mécaniquement aux roues, alors qu’une autre partie passe par la combinaison du moteur et de la transmission électrique pour arriver aux roues. Ce système permet de maintenir le moteur thermique à un niveau de charge présentant une consommation avantageuse.

« Mouvements vers l’aval » Les freins et le frottement transforment habituellement l’énergie en perte de chaleur. Quand il est possible de récupérer cette énergie et de la stocker, on peut économiser du carburant. La récupération de l’énergie du freinage est un élément standard des systèmes de rotation des pelles rétro qui doivent mettre en mouvement une masse importante et la freiner presque immédiatement. L’énergie cinétique récupérée au freinage est souvent faible sur les machines fores-

tières. A l’exception des déplacements sur route (lents), la souplesse du terrain suffit souvent à freiner l’engin. Lors des travaux en marche arrière en pente, il est toutefois possible de récupérer l’énergie de la pesanteur et de la stocker dans un accumulateur, à condition bien sûr que l’accumulateur puisse être rechargé dans un délai raisonnable et qu’il soit capable d’absorber la totalité de cette énergie.

Conclusion Une motorisation hybride classique est toujours composée de deux chaînes cinématiques alimentées chacune par une source d’énergie différente. Vu que l’hybridation de la transmission des véhicules est généralement une technologie exigeante et coûteuse, elle ne devrait concerner que les transmissions à haute valeur. La faible efficacité des composants « low-cost » peut être améliorée en utilisant des éléments de qualité supérieure. C’est à cette seule condition que l’utilisation de la technique hybride a du sens.  n

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Les tracteurs forestiers sont de plus en plus souvent utilisés pour la production de bois d’énergie.

Photos : ldd

Un tracteur polyvalent Le tracteur forestier est l’engin de débardage le plus important en sylviculture. L’attelage à trois-points offre bien d’autres possibilités d’utilisation que le débardage. L’équipement forestier est cependant indispensable dans tous les contextes. Bernhard Henning*

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Après la scie à moteur, les tracteurs ont constitué le prochain progrès dans la mécanisation de la récolte du bois. Naturellement, ils n’étaient pas comparables aux tracteurs forestiers modernes en termes de performance et de sécurité, même s’ils étaient plus productifs que la traction animale. Ils ne remplacèrent les chevaux et les bœufs que quelques années plus tard. Avec le progrès technique naquirent les tracteurs spécialement conçus pour la forêt. Ils étaient équipés de roues motrices de même taille et possédaient une importante garde au sol ainsi qu’un châssis articulé pour transporter le bois. Contrairement à ces premiers modèles, les tracteurs actuels sont utilisés pour toutes les activités, de la construction de routes en forêt au boisement.

Récolter le bois et bien plus encore

*Bernhard Henning est rédacteur de la revue agricole autrichienne Landwirt.

La récolte de jeune bois est plus productive avec l’équipement de traitement de l’abatteuse qu’avec la scie à moteur.

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Grâce à ses capacités, le tracteur forestier est une machine universelle de récolte du bois. Les mâts basculants permettent de le débarder même sur les terrains escar-

pés. Les têtes d’abatteuses spécialement conçues pour les tracteurs forestiers garantissent une récolte productive du bois, notamment des jeunes arbres. Naturellement, ces engins ne sont pas compa-


Technique forestière   n

Possibilités d’utilisations des tracteurs forestiers en sylviculture Type d’utilisation

Activité

Equipement

Récolte du bois

Abattage d’arbres

Treuil

Débardage de bois long

Treuil

Débardage de bois venant de terrains impraticables

Grue à câble

Débardage de bois court

Grue à remorque, grappin à bois

Abattage et ébranchage

Tête d’abatteuse et grue

Entraînement d’appareils de maniement

Equipement de traitement Fendeuse Broyeur

Dégagement des surfaces de coupe

Appareil de grandes surfaces

Travail du sol

Scarificateur, cultivateur

Traction et entraînement des planteuses

Planteuse

Entretien des cultures et du paysage

Faucheuse, fraises

Entretien des cultures

Protection forestière

Construction de clôtures

Tarière

Entretien des chemins

Traction et entraînement de machines d’entretien des chemins

Machine d’entretien des chemins

Fauchage d’accotements

Faucheuse

Transport

Diverses remorques

Epandage d’engrais

Distributeur d’engrais

Déneigement

Chasse-neige

Divers Les appareils à mât basculant permettent aussi de travailler sur les pentes raides.

rables aux grues à câbles et aux abatteuses en termes de performances et d’équipement.

Conçu pour la forêt Certaines caractéristiques sont nécessaires pour que le tracteur puisse relever les défis difficiles du travail forestier. Le châssis est la structure porteuse du véhicule qui, en raison des inégalités des terrains forestiers et des charges irrégulières, est fortement sollicité. La majorité des tracteurs forestiers sont construits selon le principe de la structure en blocs, c’està-dire que toutes les pièces sont assemblées en un bloc rigide et autoporteur. Pour le débardage, cette structure requiert l’utilisation d’un renfort supplémentaire sous la forme d’un châssis en acier auxiliaire, sinon le bloc pourrait se briser sous les charges importantes.

Protéger le tracteur De manière générale, dans le milieu forestier, le tracteur est soumis à des charges bien plus importantes que dans l’agriculture. Certains composants doivent être protégés afin d’éviter les ennuis et les pannes superflus causés par les dégâts subis par le tracteur. Les causes principales d’accidents sont la fissure, la cassure ou l’éclatement de pièces. Peuvent en être

responsables des chutes d’arbres, des projections de parties de câble et de butées, ou encore les éclats de bois. La grille de protection située à l’arrière de la cabine ou les plaques de protection sur le toit de cette dernière renforcent la sécurité. Les composants les plus importants et qui ont le plus besoin de protection sont le moteur, la transmission et le réservoir. Le renforcement du soubassement protège ces composants de dégâts graves causés par le contact avec les branches, les souches et les pierres. Une fissure des

composants de la transmission ou du réservoir d’huile passe souvent inaperçue et peut engendrer la destruction du moteur ou de la transmission. Les pneus de forêt équipés d’une protection de valve et d’une bague de sécurité à grandes dimensions au bord de la jante offrent la meilleure protection contre les coupures et les piqûres. De plus, le bord de la jante ne se déforme pas et la valve ne peut être arrachée. Les piqûres et coupures des pneus agraires normaux sont souvent irréparables et très coûteuses.  n

Composants de l’équipement forestier

Treuil à double tambour à commande radio : la force de traction du treuil, la puissance du moteur du tracteur et le poids doivent s’accorder les uns aux autres. La force de traction maximale du treuil en kN doit correspondre approximativement à la puissance du moteur en kW. Griffe avant : la griffe permet de déplacer et de soulever les troncs. Combiné à une griffe ad hoc, le mécanisme de basculement permet de déplacer les troncs en toute facilité et sécurité. Pour monter facilement les chaînes antidérapantes, il convient de soulever les roues avant de la griffe. Griffe arrière : la griffe arrière possède une double fonction : d’une part, elle permet d’assister le travail du câble, d’autre part, elle sert de butée pour les troncs câblés. De plus, la griffe arrière facilite le transport grâce au levage hydraulique de la charge. Dispositifs de sécurité : pour protéger aussi bien le conducteur que le tracteur. La protection du soubassement contribue à protéger le moteur, la transmission, le tirant et l’entraînement de treuil de tout dégât provoqué par les branches, pierres ou troncs. La grille de protection située devant la paroi arrière de la cabine protège le conducteur des coups de câble. Les refroidisseurs et lampes doivent également être équipés de grilles de protection.

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Le treuil de traction, auxiliaire bienvenu Le treuil auxiliaire de traction vient en appui aux roues motrices ; une partie de l’effort de progression est transférée de ces dernières au câble, ce qui améliore la progression dans les pentes, prévient le patinage des roues et subséquemment ménage le sol. Ruedi Hunger A l’origine, il n’existait que des treuils de traction intégrés aux véhicules, synchronisés avec leur vitesse d’avancement pour les aider à remonter les pentes, vers le point d’ancrage du câble. Voici quelques années sont apparus des treuils de traction mobiles, montés sur des véhicules qui leur servent d’ancrage, une vieille abatteuse peut ainsi retrouver du service.

Deux types de mécanismes Les treuils de traction sont à tambour ou à friction, avec chacun leurs avantages et inconvénients. Sur les treuils à friction, à disques à câble passant, le câble est mû par des organes de diamètre constant mais est enroulé autour des disques

d’entraînement qui ont une incidence négative sur sa durée de vie. Ce mécanisme doit être complété par une bobine pour stocker le câble, sur laquelle il ne subit qu’une faible tension. Les treuils à tambour ne peuvent contenir qu’une longueur de câble déterminée. Leur diamètre utile augmente à chaque nouvelle couche de câble venant s’y enrouler ; il faut de ce fait les équiper d’un dispositif de compensation de vitesse. Fondamentalement, les treuils de traction se distinguent des treuils de débardage par la présence d’un système de freinage. Si les treuils de débardage ont juste besoin d’un débrayage pour le déroulage du câble, les treuils de traction doivent être capables de retenir le véhicule en des-

cente en exerçant un freinage dosé par le conducteur. Les fonctions de traction sont, elles, automatisées.

Gestion de la traction Priorité absolue sur un treuil de traction : les forces qui s’exercent sur le câble doivent être parfaitement contrôlées. Au conducteur de maîtriser les fonctions du treuil ; il les aura paramétrées avant d’engager le véhicule dans une pente. Et le treuil doit réagir sans faille dans toutes les situations imaginables en terrain pentu ; il faut donc que sa puissance et son régime soient en synchronisation parfaite. La vitesse du câble saura s’adapter instantanément aux brusques changements d’allure, par exemple aux passages d’obstacles ou

Les treuils synchronisés fixes et intégrés sont toujours prêts à l’usage. Mais ils alourdissent considérablement le véhicule.

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Photo : Herzog


Technique forestière    n

Les treuils de traction externe peuvent équiper différents véhicules, de préférence d’anciens porteurs ou abatteuses.

Ecoforst a choisi une voie qui lui est propre. Son treuil de traction externe se monte sur un porteur spécialement créé. Photo : Ecoforst

Schéma : Herzog

d’un sol glissant vers une surface offrant une meilleure accroche. Et inversement.

Régulation du travail On évitera de laisser du mou aux câbles, aussi bien que de les surcharger. Le risque de sollicitation excessive survient surtout quand les roues du véhicule se mettent subitement à patiner ou à glisser, par exemple lors d’un arrêt brusque ou au passage d’un raidillon. Dans de tels cas, mieux vaut laisser un peu glisser l’engin, plutôt que de trop solliciter le câble ou l’arbre d’ancrage. Les dispositifs électroniques antisurcharge mesurent directement ou indirectement la contrainte exercée sur le câble et règlent le moteur hydraulique du treuil en conséquence. La régulation électronique est le dispositif de gestion le plus important d’un treuil de traction. L’utilisateur n’étant pas en mesure de tester le véhicule et son treuil dans toutes les situations pouvant survenir, avec les risques qui leur sont inhérents, il est essentiel qu’il ait passé des tests techniques fiables. Le rapport de test mentionnera impérativement la force exercée sur le câble en descente et en montée.

Ecoforst Ecoforst fabrique un treuil auxiliaire de traction mobile, le « T-Winch », qui sert à assurer des machines forestières en terrains difficiles. Ce treuil n’alourdit pas la machine. Monté sur un train de chenilles, le « T-Winch » dispose d’une réserve de 500 mètres de câble d’un diamètre de

18,5 mm avec lequel il peut exercer une force de traction maximale de 80 kN. Cet engin se conduit et se positionne dans le terrain grâce à un module de télécommande compact. L’ancrage est assuré par le bouclier du treuil lui-même et par des élingues ou des sangles arrimées à un point d’ancrage. L’utilisateur détermine avec la commande à distance le niveau de force de traction auxiliaire et le sens de marche souhaités. En commutant le treuil en mode « Traction », on bloque l’ensemble des fonctions auxiliaires de la machine. Les modèles hybrides possèdent un système de récupération qui, dans les descentes, stocke l’énergie qu’il a rechargée dans un réservoir hydraulique pour la restituer à la prochaine montée.

Haas L’entreprise Haas Forstmaschinen adopte le principe du treuil mobile. Pour son « UniWinch », la maison utilise notamment pour supports des porteurs ou des abatteuses John Deere transformés. L’« UniWinch » monté à l’arrière de ces machines est inclinable verticalement ; la hauteur de la poulie d’entrée du câble peut ainsi varier la hauteur de 0,4 à 1,8 mètre. Ces hauteurs relativement faibles permettent de renoncer aux sangles et autres élingues de fixation et aux points d’ancrage (arbres) correspondants, le câble étant maintenu près du sol dans le haut du layon. La position basse de la poulie d’entrée évite aussi que la force exercée par le câble ne soulève l’essieu actif de la machine tractée, la

privant d’une partie de son adhérence. Le passage d’un layon à un autre est rapide et ne nécessite aucun démontage.

Herzog Le constructeur suisse Herzog, de Zumholz (FR), fabrique aussi bien des treuils intégrés que des mobiles. Il s’est lancé très tôt et il était déjà présent sur le marché des treuils

Priorité à la sécurité Avec les treuils auxiliaires de traction, il convient de veiller à la répartition optimale des efforts entre le treuil et les roues motrices de la machine, de façon à assurer la sécurité de l’ensemble en cas de rupture du câble. De funestes accidents de véhicules qui dégringolent la pente en Nouvelle-Zélande montrent que tel n’a pas toujours été le cas. Les conducteurs n’étaient pas suffisamment avertis ou avaient surestimé les capacités de leur attelage. Le machiniste doit bien connaître les limites de son treuil, affirme Friedbert Bombosch. Avec son équipe, ce professeur à la Haute école de sciences appliquées de Göttingen (D) a rédigé des aides à la décision destinées aux machinistes. Elles reposent sur des tableaux qui permettent, en fonction du poids de l’engin, de la déclivité et des caractéristiques du sol, de déterminer la force à reporter sur le câble. Dans un second temps, un logiciel de planification est installé dans l’ordinateur de la machine. Une fois introduits les paramètres relatifs au sol et le poids à vide de l’engin, le programme calcule la charge utile admissible en fonction du profil de la voie empruntée et de l’effort qui peut supporter le câble.

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n  Technique forestière

–  Nécessite un véhicule porteur

de traction en 2004. A ses débuts, pour des motifs de sécurité, Herzog s’est exclusivement concentré sur la production de treuils intégrés aux machines. Mais aux dernières Journées du KWF, l’entreprise a présenté son « MW500 Synchrowinch », un treuil de traction externe. Un système de commande et de contrôle hautement élaboré lui a permis de résoudre l’ensemble des questions de sécurité encore en suspens. Ce treuil peut pivoter sur 180° et s’attelle à un véhicule adapté. Il est pourvu de 500 m de câble acier de 14,5 mm de diamètre. La hauteur de la poulie d’entrée est réglable de 2,3 à 2,9 mètres. C’est une position relativement élevée, pour éviter que le câble traîne au sol dans le haut des layons. Lorsque le véhicule supportant le treuil peut être installé dans le prolongement du layon, on se contente de l’arrimer à l’aide du bouclier. S’il n’y a pas de dégagement suffisant et que le véhicule doit être installé de travers, on l’arrime en V à des points d’ancrage en utilisant les deux treuils accessoires. Toutes les fonctions de l’engin sont télécommandées, avec des réglages de vitesse en continu. Les équipements électroniques du véhicule treuillé et du véhicule support sont reliés par un double canal de transmission radio qui vérifie tous les signaux ; il n’exécute les commandes de mise en marche qu’après avoir vérifié tous les paramètres nécessaires.

–  Le câble se déplace et est soumis à une certaine usure

HSM

L’arbre servant d’ancrage ne doit être sollicité que dans la limite nécessaire à assurer une progression sans patinage du véhicule tracté dans le layon. Photo : ldd

Tableau 1. Les types de treuils, leurs avantages et leurs inconvénients Type de treuil

Avantages

Inconvénients

Treuil de traction fixe intégré à la machine

+  Le treuil est toujours prêt à l’emploi, n’a pas besoin d’un (deuxième) véhicule porteur

–  Une partie de la puissance du moteur est utilisée pour le halage

+  Le câble ne traîne pas au sol Treuil de traction mobile, externe

+  Il est très flexible et peut tracter à peu près n’importe quel engin +  Il n’y a pas de poids supplémentaire (2 - 2,5 t) sur le porteur +  La machine tractée dispose de l’intégralité de la puissance du moteur

–  Le treuil augmente le poids du véhicule

–  Le véhicule porteur prend de la place sur le chantier –  Il faut synchroniser la marche de deux machines distinctes

Tableau 2. Les différences entre treuils de débardage et de traction Critères

Treuils de débardage

Treuils de traction

Force de traction

Marche / arrêt, force de traction maximale préréglée

Prédosage direct ou indirect, puis synchronisation automatique

Force de freinage

Tambour libre ou bloqué

Dosage direct ou indirect, automatique dans le second cas

Vitesse du câble

Variable

Synchronisée automatiquement

Fixation du câble au tambour

Facile à libérer, présence d’un dispositif de décrochage d’urgence de la charge

Solidement attaché, le véhicule doit toujours être solidement arrimé au câble

Niveau de risque en cas de rupture du câble

Dangereux. Mais généralement seule la charge est touchée

Dangereux pour les hommes et les machines

Autres  : longueur force de traction composition du câble

80 - 150 m 60 kN - 200 kN acier ou synthétique

250 - 500 m 80 kN - 150 kN en principe acier

Limitation de l’effort de traction

Préréglée Embrayage à friction

Par variation de la pression hydraulique et / ou surveillance électronique

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HSM construit des treuils auxiliaires fixes, intégrés aux véhicules, et des modèles amovibles, à monter sur des véhicules. Leur principale caractéristique est le système « Force Synchro Drive » développée en interne. C’est un dispositif de synchronisation de la force de traction. Le conducteur détermine, à l’aide d’un potentiomètre placé dans la cabine, quelle doit être la répartition de la traction entre les roues et le câble, par exemple 50 : 50 ou 40 : 60. Le « Force Synchro Drive » est un système à refoulement, sans organe d’étranglement entre la pompe et le moteur hydrauliques. Son rendement est donc identique en montée comme en descente. Toutes les fonctions de la transmission et du treuil sont gérées et contrôlées électroniquement. Le câble de 16 mm mesure 450 / 485 mètres. La force de traction, constante, atteint 150 kN.

Komatsu Les dénivelés jusqu’à 55 % d’inclinaison moyenne sont le domaine de prédilection


Technique forestière    n

du treuil de traction pour porteurs Komatsu. Il s’agit d’un treuil hydrostatique à neuf disques à commande motorisée, avec réglage en continu de la vitesse et bobine d’enroulement séparée. Cette dernière possède un dispositif d’enroulage forcé ; un tendeur hydraulique du câble et un régulateur de la force de traction sont présents sur le treuil. Le câble de 14 mm (1,01 kg au mètre), mesure 425 m sur le porteur et 325 m sur l’abatteuse. Le treuil dispose d’une télécommande pour toutes les fonctions essentielles. Il se monte à l’arrière ou à l’avant de l’abatteuse.

Conclusion Comme leur nom l’indique, les treuils de traction sont là pour améliorer la progression des machines forestières. Ils permettent, en parallèle, de ménager les sols, un paramètre de haute importance dans les terrains accidentés et fragiles. Mais le treuil de traction n’est pas destiné à faire outrepasser les limites de la circulabilité.  n

Complexes, la programmation et le pilotage des machines forestières sont de plus en plus réalisés sur des PC ou des tablettes. Photo : Ponsse

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n  Technique forestière

Malheureusement, il arrive encore beaucoup trop d’accidents qui pourraient être évités en forêt.

Photos : Roman Engeler et Ruedi Burkhalter

Plus de sécurité en forêt La saison de la récolte du bois va commencer prochainement. Il y a encore trop d’accidents dans les forêts privées, c’est pourquoi Technique Agricole a observé les tendances dans l’amélioration de la sécurité dans ce secteur. Ruedi Burkhalter A l’occasion de leurs journées de prévention, le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) mettait récemment en avant, entre autres, la sécurité au travail en forêt. Avec des postes pratiques, les participants ont pu éprouver eux-mêmes les tendances actuelles dans la sécurité. Un premier point concernait les dangers potentiels des frênes touchés par le flétrissement. L’agent pathogène du flétrissement du frêne (ou chalarose), en provenance d’Extrême-Orient, est appelé Hymenoscyphus pseudoalbidus ou Chalara fraxinea suivant la forme sous laquelle il se manifeste. Ce champignon a été ob44

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servé pour la première fois en Europe dans les années 1990. Depuis 2008, les frênes sont atteints dans le nord de la Suisse, et depuis 2013 la maladie se manifeste aussi sur le versant sud des Alpes. La maladie fait dépérir en premier lieu les jeunes pousses latérales et finales. L’arbre forme alors des pousses de remplacement qui apparaissent sur les parties encore saines, avec une évolution vers des formes en buissons. Le champignon attaque non seulement les feuilles, mais aussi l’écorce, où il provoque des nécroses. Il est possible que de grosses branches de frênes très affectées par la maladie se

rompent, et causent des dommages aux personnes et aux biens dans les endroits exposés, par exemple le long de routes ou de chemins pédestres. En outre, les frênes touchés par la pourriture des racines sont moins stables, et peuvent représenter un danger pour les travaux forestiers ou lors de tempêtes. C’est pourquoi il est recommandé, dans les endroits à risques, de bien les observer et d’abattre à titre préventif les frênes touchés.

Adapter la technique d’abattage L’abattage des frênes touchés représente un grand danger car l’attaque de ce


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Avec une installation de nettoyage de Bio-Circle, on peut facilement enlever les taches de résine tenaces.

On peut mettre en place un câble rapidement et en toute sécurité à l’aide d’une perche télescopique.

champignon peut réduire la stabilité du bois pratiquement à zéro. Ainsi, de grandes branches peuvent déjà tomber spontanément, même en manipulant délicatement l’arbre. Le but est donc de pouvoir tirer en bas un tel arbre à distance avec le treuil. En priorité, il faut absolument éviter des ébranlements pendant qu’un bûcheron se trouve dans la zone dangereuse. L’utilisation d’un coin est de ce fait totalement prohibée. Les experts recommandent une forme d’abattage spécialement adaptée pour les arbres secs sur pied. Dans un premier temps, mettre en place le câble d’attache avec une perche télescopique. L’utilisation d’une échelle n’est pas recommandée, de manière à éviter des vibrations. L’acquisition d’une perche télescopique en lieu et place d’une échelle en vaut la peine. Cette perche peut aussi s’utiliser à l’abattage des arbres « normaux ». Elle permet,

avec un peu d’entraînement, de placer le câble rapidement jusqu’à une hauteur de 7 m. C’est aussi beaucoup plus sûr que l’utilisation d’une échelle et, en outre, en raison du gabarit et du poids, plus facile à transporter. Ensuite, il faut se mettre à l’abri et tendre légèrement le câble avant la réalisation de la taille d’abattage. Tout d’abord, on découpe l’entaille de direction environ 20 cm plus haut qu’habituellement. La profondeur de l’entaille est comparable à la technique d’abattage traditionnelle. La différence essentielle consiste à faire une première taille d’abattage en mortaise au-dessus du niveau de l’entaille de direction, en laissant environ un quart de bois. Ensuite, une seconde taille d’abattage est réalisée environ 20 cm en dessous de la première taille, en croisant les tailles. De cette façon, il reste suffisamment de bois pour assurer une bonne stabilité de l’arbre et permettre au

Raisins | © Agrisano

La seconde entaille d’abattage est pratiquée environ 20 cm plus bas que la première entaille.

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n  Technique forestière

Grâce à cet appareil optique, les participants ont pu optimiser l’angle du tranchant des gouges de chaines de tronçonneuses.

On peut facilement démarrer les appareils à accumulateurs, ce qui amène de nouveaux dangers.

bucheron de se mettre à l’abri en sécurité et sans devoir se presser. L’abattage est ensuite réalisé à l’aide du câble, à distance. Il faudra faire particulièrement preuve de prudence, si plusieurs arbres sont touchés par la maladie. Dans ce cas, il faudra tenir compte d’un éventuel « effet domino » lors de l’abattage.

pour atteindre l’angle de coupe recherché de 60 ° du tranchant de la gouge. Grâce à un appareil optique spécial, les participants ont pu visualiser les effets de différents angles de travail sur l’angle du tranchant de la gouge. Un angle trop ou pas assez ouvert peut être problématique non seulement pour la sécurité, mais conduit aussi à une moindre productivité et une consommation de carburant augmentée.

Propreté pour la sécurité Trois autres postes étaient consacrés à la tronçonneuse. Des accidents pourraient être évités par un nettoyage et un entretien conséquent de la tronçonneuse. Cependant, le nettoyage pénible de la résine et des résidus d’huile est souvent remis, faute de moyens convenables. Sur un poste, le système de nettoyage spécialement mis au point par la société Bio-Circle était présenté. Il s’agit d’une cuve de nettoyage dans laquelle la tronçonneuse complète peut être nettoyée avec un liquide de nettoyage bioactif. Pour un effet maximum, le liquide contient des micro-organismes. C’est pour cela que la cuve est chauffée automatiquement à une température d’environ 40 °C. Le liquide, sans solvants, peut être appliqué sans hésitation sur toute la tronçonneuse. Lors de la démonstration, ce produit dissolvait facilement et rapidement aussi de vieilles salissures de résine. Une fois à disposition, l’appareil peut aussi être employé au nettoyage de toutes les autres pièces de l’atelier. Le plus petit modèle « GT Compact », y compris le liquide, est disponible pour environ 2000 francs. Sur un autre poste, diverses manières d’affûter une chaîne de tronçonneuse étaient présentées. Avant tout, le poste était focalisé sur le fait de diriger correctement la lime. Un simple guide est suffisant pour aider à la diriger. Il faut aussi penser à la diriger légèrement en montant 46

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veillance d’inclinaison brevetée pour tracteur avec treuils commandés par ondes radio surveille en permanence l’inclinaison du véhicule pendant le débardage et arrête le treuil en cas de danger de basculement. Le système a été testé en pratique par des pros de la forêt et a été optimisé. Il a été testé avec succès par l’institut pour le travail en forêt et la technique forestière (KWF) en Allemagne. Les qualités du système sont la possibilité de calibrer l’appareil en cas de montage incliné sur le véhicule, un affichage LED du mode d’utilisation et du dépassement de limite, ainsi qu’un mode manuel pour pouvoir dépasser les limites d’inclinaison fixées. Une surveillance de la coupure de sécurité est possible, les limites sont réglables sur trois niveaux. La surveillance d’inclinaison est maintenant disponible en option pour les treuils de la marque Tajfun et coûte environ 760 francs selon l’exécution. Fondamentalement, un tel système peut aussi être installé sur un treuil à commande électrohydraulique. D’autres fabricants pourraient suivre bientôt.  n

Protection aussi avec des appareils à accu Les appareils à batteries connaissant un boom, un poste a permis d’en parler. On y attirait avec insistance l’attention sur le fait que les appareils à accu atteignent maintenant de hautes performances et nécessitent absolument un équipement de protection personnel adéquat. Le même équipement doit être porté avec ces machines qu’avec des appareils à essence. Avec une tronçonneuse, par exemple, il faut porter un casque avec protection d’ouïe et du visage, ainsi que des pantalons de sécurité et des gants. De nouveaux dangers apparaissent puisque les appareils à accu sont plus simples à manier que ceux à essence, en particulier parce qu’ils ne nécessitent pas d’être démarrés avant le travail. Ainsi, ces appareils pourraient par exemple être vus comme des jouets par les enfants. Pour cette raison, ils doivent toujours être séparés de l’accu et être stockés à un endroit inaccessible pour ceux-ci.

Détecteur empêchant le renversement On utilise de plus en plus le treuil en forêt. Encore et toujours, des tracteurs avec treuils sont placés de travers. Cela ne devrait pas arriver. Par exemple, une sur-

Grace à un appareil patenté de surveillance de l’inclinaison, le renversement de tracteurs forestiers avec treuil peut être évité.


Recherche | Plate-forme   n

Le Canton de Thurgovie s’engage

Le « Smart Farming » constituera le futur cheval de bataille de la recherche agricole d’Agroscope Tänikon. Photo : Roman Engeler

Recherche en technologie agricole au banc d’essai Le Forum Technique agricole Suisse, plateforme d’échange d’informations et de réseautage relative à la technologie agricole et à la recherche en Suisse, a abordé les nouvelles orientations de la recherche au sein d’Agroscope Tänikon lors de son dernier workshop. Roman Engeler

Le Forum Technique agricole Suisse constitue une plateforme d’échange d’idées visant une utilisation orientée vers le futur et efficace de la technologie agricole moderne en Suisse. Ses membres comprennent des organisations et associations intéressées actives dans ce domaine, ainsi que des agriculteurs et des constructeurs de machines agricoles. Le Forum se réunit à un rythme régulier, de manière à saisir les évolutions nationales et internationales le plus tôt possible et en tirer les besoins de recherches en Suisse. La dernière réunion avait à l’ordre du jour la réorganisation de la recherche à

Agroscope Tänikon. Les participants au workshop n’ignoraient pas que Tänikon, symbole de la recherche nationale en technologie agricole, a laissé beaucoup de plumes dans la réforme de ces dernières années. La technique agricole a perdu de l’importance dans le programme de recherche d’Agroscope. La réduction du personnel entraîne fatalement une perte de compétences et les infrastructures destinées aux projets de recherche agronomique ne subsistent pas dans la même mesure, ce qui ne permet plus de répondre aux questions et problèmes survenant dans la pratique.

Avec la solution trouvée au début de cette année, le Canton de Thurgovie louant le domaine agricole, le site de Tänikon a pu être temporairement sauvegardé pour Agroscope. L’Institut de recherches concentre ses activités sur la toute nouvelle zone de recherche stratégique « Compétitivité et évaluation de systèmes », en se focalisant principalement sur des questions touchant au domaine de l’agriculture numérique (« Smart Farming »). Pour que cette agriculture numérique n’existe pas seulement sur le papier, mais soit également mise en œuvre sur le terrain et dans les fermes, le Canton de Thurgovie coopère en tant que locataire du domaine expérimental avec Agco, fabricant de matériel agricole actif au plan mondial, et GVS Agrar, importateur de machines agricoles et prestataire de service disposant d’un réseau de distribution à l’échelle suisse. La « Swiss Future Farm » verra ainsi le jour ces prochains mois. Il est bien compréhensible que la présence d’Agco à Tänikon ne suscite pas l’enthousiasme de la concurrence, mais cela ne doit nuire d’aucune manière à l’objectivité de la recherche et des essais réalisés. La « Swiss Future Farm » doit saisir les opportunités de la technologie numérique et, finalement, engendrer de nouvelles synergies entre la recherche et la pratique agricoles, ceci en parfaite neutralité en matière de marque.  n

Formation en technique de traite Hôte du dernier atelier du Forum Technique agricole Suisse à la fin juin, l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) a mis en place une collaboration étroite avec Agroscope dans le domaine de la formation de technicien de traite. Il s’agit d’une histoire à succès, cela a été souligné, puisque 20 à 30 personnes achèvent chaque année cette formation visant à assurer le bien-être des animaux et la qualité des produits de la filière laitière. L’ASMA projette de définir cette formation comme standard pour les installateurs et les techniciens de maintenance des systèmes de traite. En même temps, elle appelle tous les producteurs de lait à n’engager que des professionnels formés pour réaliser ce type de travaux. Ceux-ci devraient être inscrits à l’avenir sur le site de l’ASMA.

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n  Impression | Rapport de chantier

Un trio de choc au service de la forêt A l’automne dernier, l’entreprise Forstbetrieb Region Murtensee a acquis un Valtra « N154e Direct » flambant neuf, option équipement forestier. Ce tracteur de 155 ch, qui bénéficie du nouveau toit panoramique, peut être équipé d’une grue mobile et d’un treuil de 8 tonnes. Heinz Röthlisberger que Valtra désigne par le nom de « SkyView », offre au conducteur une visibilité presque totale sur ce qui se passe au-dessus de sa tête et lui facilite le travail avec la grue. C’est pourquoi l‘option « SkyView » s’utilise en association avec le dispositif de conduite en poste inversé. Pour bénéficier d’une visibilité maximale, le Forstbetrieb Region Murtensee a opté pour une cabine mono-porte, à cinq montants seulement. Le vitrage antichoc est réalisé en polycarbonate. Le toit est protégé par un cadre en acier, sur lequel peuvent être montés plusieurs phares à LED. Un essuie-glace garantit une bonne visibilité à travers le toit «  SkyView  », même par temps de pluie ou de neige.

Mode « EcoPower »

Depuis l’automne dernier, l’entreprise forestière Forstbetrieb Region Murtensee utilise un Valtra « N154e Direct » de 155 ch pour réaliser des travaux forestiers, mais aussi des tâches de débroussaillage et de bûcheronnage dans les parcs. Photos : Heinz Röthlisberger

Un moteur 4 cylindres Agco-Power d’une cylindrée de 4,9 l avec système d‘injection Common-Rail (2000 bar) assure la motorisation du « N154e Direct », qui possède une transmission à variation continue. Le constructeur spécifie une puissance nominale de 155 ch et une puissance maximale de 165  ch (mesures selon ISO 14396). Le niveau de dépollution Stage 4 est réalisé avec un système SCR pur et un

Les tracteurs Valtra ont déjà une longue tradition d’exploitation forestière, qui s’explique aisément par leur construction robuste, le célèbre dispositif « TwinTrac » de conduite en poste inversé, et la protection du bas de caisse. La dernière génération de la série « N », présentée il y a deux ans, a parfaitement tiré profit des compétences du constructeur finnois dans ce domaine. Technique Agricole a eu l’occasion d’assister à une démonstration pratique du Valtra « N154e » avec option équipement forestier.

Cabine avec « SkyView » Ce qui frappe immédiatement à la vue du tracteur est la cabine forestière, et plus encore la fenêtre panoramique dans la partie arrière du toit. Ce « toit céleste », 48

Technique Agricole  8 2017

Le dispositif de conduite en poste inversé permet de pivoter le siège de 180° lorsqu’on travaille avec la grue. Celle-ci se commande avec les mêmes joysticks que ceux servant à piloter le tracteur.

La fenêtre panoramique du toit tière assure une vue parfaite sable est réalisé en polycarbo-


Rapport de chantier | Impression   n

catalyseur d’oxydation, mais sans filtre à particules. La lettre « e » désigne le mode « EcoPower » permettant d’atteindre la vitesse maximale de 40 km / h au régime de 1600 tr / min. Le système hydraulique alimente la grue mobile avec un débit de 200 l / min et permet de disposer à l’arrière d’un effort de relevage atteignant 78 kN.

Grue forestière et treuil L’entreprise forestière utilise le tracteur avec une grue Palfinger «  C60F86  » (couple de levage brut 82 kNm, portée maximale 8,6 m). La grue est commandée avec deux joysticks montés sur les deux accoudoirs du siège du tracteur. Comme le conducteur peut se servir en même temps d’un des deux joysticks pour commander le tracteur, il ne les lâche pour ainsi dire jamais. La grue possède un verrouillage hydraulique ; dix minutes suffisent pour la démonter entièrement du tracteur. Outre la grue, le tracteur peut être équipé d’un treuil « DW861 » de 8 tonnes, de Schlang & Reichart. Ce treuil doté d’un engrenage à vis sans fin possède une fonction Marche  /  Arrêt. Une télécommande par radio permet de varier le régime du moteur et, en option, d’agir sur la soupape d’équilibrage qui contrôle l’abaissement de la charge, et permet ainsi de moins solliciter le frein. Le tracteur complet pèse 11 t. Il est alors équipé de la grue, du treuil et d’un lest frontal de 600 kg, servant aussi pour la position de transport de la flèche télescopique de la grue. Le poids total roulant autorisé est respecté (poids à vide  : 6,3 t).

L’avis d’un homme de terrain L’entreprise Forstbetrieb Region Murtensee, située à Lurtigen (FR) et dirigée par Ralph Malzach, gère quelque 1000 ha de forêt publique. Ralph Malzach et son équipe assurent, outre des travaux forestiers, des travaux de bûcheronnage dans les parcs, de débroussaillage de talus, ainsi que le bûcheronnage spécial avec débardage par câble. « Le nouveau tracteur avec sa grue et son treuil complète avantageusement le parc de machines existant », déclare le forestier. Le « N154e Direct » est utilisé pour les travaux de levage et de manutention, le débardage de bois et le débroussaillage de talus. L’entreprise possède depuis 14 ans un autre Valtra, un « 6350 HiTech ». « Le choix du nouveau tracteur a été motivé par la protection du bas de caisse, la cabine forestière avec son vitrage incassable, le dispositif de conduite en poste inversé et la bonne expérience de Valtra dans le domaine des travaux forestiers. » 130 ou 140 ch auraient été suffisants pour réaliser les travaux prévus, a expliqué Ralph Malzach, mais il est préférable de disposer d’une certaine réserve pour les travaux forestiers. Voilà qui explique le choix du « N154 », fort de 155 ch et qui dispose de 10 ch supplémentaires grâce à la fonction Boost. Compte tenu du nombre important de travaux de débroussaillage, le choix d’une transmission à variation continue s’imposait. Le « N154e Direct » est principalement conduit par Janik Tanner (24 ans), forestier-bûcheron et conducteur d’engins forestiers. Il ne tarit pas d’éloges sur son confort, mais aussi sur la facilité de pilotage de la grue, et sur le vitrage généreux de la cabine. Ce dernier point est important pour les travaux de bûcheronnage dans les parcs. En effet, l’espace de manœuvre y est souvent réduit et une bonne visibilité de tous les côtés est primordiale, d’autant plus qu’il y a souvent des lignes électriques ou téléphoniques à surveiller.

Conclusion Grâce à son mode « EcoPower » et à sa transmission à variation continue, le Valtra « N154e Direct » est un tracteur 4 cylindres économique, d’une puissance suffisante pour la plupart des tâches courantes, capable d’alimenter la grue mobile en huile hydraulique et doté d’une cabine conviviale, offrant tout le confort nécessaire à de longues journées de travail. Le Valtra « N154e Direct », associé à sa grue et à son treuil forment une équipe puissante. Le prix total de cette combinaison forestière se monte à 272 000 francs (TVA comprise).  n

Fiche descriptive Le « N154e Direct » de Valtra Moteur : Agco-Power « 49 AWF », 4 cylindres, 4,9 l de cylindrée, SCR avec DOC Puissance : nominale 155 ch, maximale 165 ch (ISO 14396), couple maximal 700 Nm à 1250 tr / min Transmission : à variation continue (« Direct ») Prise de force : 540 / 540E / 1000 Hydraulique : à détection de charge, débit 160 l / min, (option 200 l / min), jusqu’à 5 distributeurs à l’arrière et 4 à l’avant Relevage : au maximum de 78 kN à l’arrière, de 47 kN à l’avant, double effet possible Cabine forestière : avec toit panoramique, dispositif de conduite en poste inversé et vitrage en polycarbonate Dimensions : empattement : 2665 mm ; longueur : 4656 mm ; largeur : 2510 mm ; hauteur : 3024 mm, pneus : 600 / 65 R38 + 500 / 65 R28 Nokian TR Multiplus Poids : poids à vide 6500 kg ; poids total : 11 000 kg (lest frontal de  600 kg inclus) Carburant : réservoir forestier 160 l diesel, 25 l AdBlue Prix : CHF 165 000.– (TVA incluse)

Grue « C60F86 » de Palfinger Couple de levage : 61 kNm net, 82 kNm brut Portée maximale : 8,6 m Prix : CHF 78 000.– (TVA incluse)

Trauil « DW861 » de Schlang & Reichart « SkyView » de la cabine foresvers le haut. Le vitrage incasnate.

La grue « C60F86 » de Palfinger a une portée de 8,6 mètres. Au moment où les photos ont été prises, le treuil était à l’atelier de réparation, raison pour laquelle il ne figure pas sur l’image.

Treuil mono-tambour Capacité : 8 t Prix : CHF 29 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

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n  Impression | Prise en main

Travail du sol, désherbage, préparation du lit de semences, semis à la volée et en lignes : le « SuperMaxx » de Güttler offre de multiples usages. Photos : Heinz Röthlisberger

Encore plus polyvalent avec le semis en ligne Pour répondre à la demande spécifique des clients, la firme Leiser a développé une variante à 5 mètres de la herse à dents « SuperMaxx » de Güttler, permettant d’être équipée également pour le semis en lignes. Roman Engeler et Heinz Röthlisberger Depuis quelques années, Güttler propose dans son offre la herse à dents « SuperMaxx », une alternative plus légère que le cultivateur, disponible en largeurs de travail de 3 m (fixe), 5 m ou 6 m (repliable hydrauliquement à 2,40 m pour le transport). Il en vante la polyvalence, le rendement et la faible consommation. La machine peut être utilisée pour le travail primaire du sol, pour le désherbage ou, en combinaison avec un semoir, pour le semis à la volée de cultures dérobées.

Le concept de base Le concept de la machine consiste à n’effectuer le raffermissement du sol qu’au moment du semis ou de la préparation du lit de semences. C’est pourquoi le premier passage de la machine se fait en règle 50

Technique Agricole  8 2017

générale sans rouleau arrière. Le guidage de la herse à dents est assuré par quatre roues de jauge situées à l’avant et qui

peuvent être réglées, via une broche, de sorte que la profondeur de travail se situe entre 0 et 15 cm.

Fiche descriptive Herse à dents « SuperMaxx 50 » de Güttler Largeur de travail : 5 m Largeur de transport : 2,40 m Poids : 2300 kg (avec rouleau, semoir à la volée et en ligne) Dégagement sous châssis : 560 mm Dents : au nombre de 38, équipées de socs étroits (55 mm) ou à ailettes (150 mm) Interrang : 13 cm Trémie : 410 l, avec entraînement hydraulique de la turbine depuis le tracteur pour le semis à la volée, accessoires pour le semis en lignes pneumatiques avec 13 cm d’intervalle entre les dents et dispositif de jalonnage Prix : CHF 39 800.– (TVA et accessoires compris) Données du constructeur


Prise en main | Impression   n

Le semis à la volée s’effectue depuis huit sorties de semences ajustables, avant le passage du peigne et du rouleau émotteur.

Les 38 dents à double ressort se répartissent en cinq rangées. L’intervalle entre les dents est de 13 centimètres, ce qui laisse beaucoup d’espace pour le passage des résidus de récolte. Le double ressort des dents garantit d’une part une bonne résistance, et d’autre part, cette construction permet d’obtenir un bon émiettement du sol pour un lit de semences d’une texture grumeleuse fine. Quant aux dents, elles peuvent être munies de socs étroits réversibles ou de socs à ailettes de 150 mm de large qui travaillent le sol sur toute sa surface.

Outils d’émottage Le peigne niveleur à une rangée s’ajuste en hauteur et en inclinaison et peut ainsi s’adapter à presque toutes les situations. Il est réglé pour le désherbage de manière à ce que les résidus végétaux puissent être déposés à la surface et sécher. Lors du déchaumage, on vise à former une couverture de paille, destinée à protéger le sol du dessèchement et à créer des conditions idéales pour la repousse. La machine peut en outre être combinée avec un rouleau suiveur de type « Rollfix »,

Innovation suisse : chaque soc est muni, pour le semis en lignes, d’un tube en acier chromé et de tuyaux supplémentaires.

un rouleau prismatique en matière synthétique résistante, pour préparer le lit de semences en obtenant le raffermissement souhaité. L’intensité de celui-ci peut en effet être ajustée de 0 à 100 % cent au moyen d’une broche

La herse peut être équipée en usine d’une trémie de 410 litres avec turbine à entraînement hydraulique et servir ainsi au semis à la volée de cultures dérobées et d’engrais vert. Le resemis de prairie peut aussi s’effectuer de cette façon. Huit disques à alvéoles, entraînés par une roue DPA avec un engrenage angulaire, dosent les semences dans autant de sorties, où elles sont réparties par un déflecteur avant d’être enfouies par la herse.

tamment celles d’orge, de blé, de soja et de pois. Les 38 socs sont renforcés avec des tubes d’acier chromé biseautés à leur extrémité et pourvus d’un clapet. Les huit sorties de semences existantes ont été complétées alternativement par cinq et quatre têtes de distribution, ainsi que par les tuyaux correspondants. Un dispositif de jalonnage a été installé, de même qu’une deuxième turbine, également entraînée hydrauliquement, pour disposer de suffisamment d’air lors du semis en lignes. Un système à baïonnette permet de passer rapidement du dispositif de semis à la volée à celui de semis en lignes. Grâce à un double robinet, on peut facilement réduire le flux d’air lorsqu’on retourne en position « semis à la volée ».

Innovation suisse

Conclusion

Assurant la distribution des machines de l’entreprise Güttler en Suisse, la firme Leiser, de Reiden (LU), a, sur demande particulière des clients, doté cette machine, déjà munie d’un dispositif de semis à la volée, d’un équipement de pointe pour le semis en lignes de semences, no-

La herse à dents « Supermaxx » est une machine universelle pour tous les types de travail du sol et de semis, grâce à des équipements innovants pour le semis en lignes. Combinée à ces accessoires et au rouleau prismatique « Rollfix », la machine pèse environ 2300 kg et a besoin d’une puissance de traction d’au moins 130 chevaux. Le prix des équipements supplémentaires s’élevant à quelque 15 000 francs, la machine coûte au final 39 800 francs.  n

Semoir pneumatique

Vidéo sur le « SuperMaxx 50 » de Güttler

Les tuyaux de semis à la volée et en lignes peuvent être fixés au moyen d’un système à baïonnette.

D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

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n  Impression | Prise en main

Avec le modèle « Swadro TC 640 », Krone propose un andaineur de base à deux rotors à andain central. Photos : Roman Engeler

Andaineur de base à deux rotors En lançant sur le marché le modèle « Swadro TC 640 », un engin de base d’un poids d’environ 1400 kg, muni de rotors plus petits, Krone élargit la série de ses andaineurs centraux vers le bas. Roman Engeler Dans les Alpes tyroliennes, Krone a présenté à Technique Agricole son tout dernier produit dans le segment des andaineurs à deux rotors. On a insisté sur le fait que les souhaits spécifiques des clients sont à l’origine du développement du modèle « Swadro TC 640 ». Ce petit andaineur à deux rotors complète la gamme existante. Il s’adresse aux exploitations pour lesquelles un andaineur à un seul rotor n’est pas suffisamment fort, mais où, étant donné la structure des parcelles, les andai-

La hauteur de travail se règle avec une manivelle, elle se lit facilement sur une échelle.

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neurs plus grands à deux rotors paraissent trop lourds, ou présentent un trop grand risque de renversement dans les pentes.

L’an dernier, Technique Agricole avait déjà testé le modèle « Swadro TC 760 », un andaineur de Krone à deux rotors avec andain central (« 6 - 7/2016 »). On retrouve de nombreuses caractéristiques de ce modèle sur le « Swadro TC 640 », par

exemple les rotors et leurs engrenages qui ne nécessitent aucune maintenance grâce à leur lubrification permanente. Les bras porte-dents suivent le chemin de roulement «  DuraMax  » bien connu, qui les guide rapidement vers le bas et vers le haut et pour lequel Krone accorde une garantie de trois ans. Les deux rotors ont une fixation cardanique qui leur permet d’osciller de + /– 5 degrés dans le sens de la longueur et de + /– 7 degrés dans le sens transversal. Cela assure

Sur demande, le chariot de transport peut être équipé d’un train d’attelage pivotant.

Les dents « Lift » présentent une courbure supplémentaire dans la partie inférieure.

Des éléments à la technologie éprouvée


Prise en main | Impression   n

En version standard, le bras porte-dents est muni de trois dents, mais une place est prévue pour la quatrième dent.

En option, on peut replier deux bras porte-dents, ce qui permet de réduire la hauteur de transport à environ 3 m ...

... et de remiser l’engin dans des bâtiments bas.

une meilleure adaptation au sol en cas d’irrégularités et évite que les dents pénètrent trop profondément dans le sol. Les dents « Lift » sont également montées sur le nouveau modèle. Ce mode de construction promet une préhension du fourrage avec moins de pertes, avec des dents réglées plus haut et une plus grande allure de marche. La DLG (Société Allemande d’agriculture) a également confirmé cet effet positif à l’occasion d’un test Fokus. Une deuxième courbure dans la partie inférieure des dents améliore la préhension du fourrage même en cas de charge lourde.

TC 640 ». Attelé à des bras inférieurs de catégorie 1 ou 2, l’engin est entraîné par une vitesse de prise de force de 350 à 450 tr / min. Chaque rotor est sécurisé séparément par un mécanisme à cliquets. Une autre caractéristique des andaineurs Krone est l’effet « Jet ». Quand on abaisse les rotors sur le sol, ce sont les roues arrière qui descendent en premier, puis les roues avant, et inversement lors de la manœuvre de relevage, tout comme pour le décollage et l’atterrissage des avions. Cela permet d’éviter que les dents endommagent la couche herbacée en pénétrant trop profondément.

même dans des exploitations de petite structure, ne veulent pas renoncer à un engin d’une certaine puissance. Ceci devrait intéresser les exploitations situées sur des sites vallonnés : pendant le test, l’engin a géré sans problème des pentes jusqu’à 35 %. Pour des raisons de sécurité, le relevage d’un seul rotor n’est pas possible (renversement dans les pentes). Le « Swadro TC 640 » se contente d’un tracteur de 35 chevaux et est disponible sur le marché pour la somme de 19 800 francs.  n

Des petits rotors

Châssis

Alors que pour ses autres modèles de « Swadro », Krono utilise des rotors d’un diamètre égal ou supérieur à 3,30 m, les deux rotors du « Swadro TC 640 » ont un diamètre de 2,70 m et sont munis chacun de dix bras porte-dents. En version standard, trois doubles dents sont fixées sur chaque bras, conçus chacun pour le montage d‘une quatrième dent. En option, on peut rabattre deux des dix bras porte-dents et réduire ainsi la hauteur de transport à environ 3 m, ce qui permet de remiser l’engin dans des bâtiments bas.

L’équipement standard ne prévoit pas de châssis articulé. En option, il existe un train d’attelage pivotant, grâce auquel l’andaineur suit le tracteur à la trace. En version standard, le châssis du rotor est muni de quatre roues, les deux roues avant peuvent pivoter. En option, il y a aussi un châssis à six roues ou également des roues de jauge arrière. Pour une meilleure stabilité dans les pentes, on peut faire monter des poids de roue supplémentaires. En position de transport, l’engin mesure 2,55 m de largeur et 4,80 m de longueur. Selon la largeur de travail réglée, la hauteur de transport avec les bras fixés varie de 3,55 m à 3,90 m. Pour le transport, on tire sur le câble de traction et on lève les cliquets de verrouillage pour que les rotors puissent se relever complètement. Une fois que les rotors sont complètement relevés, on lâche le câble, les cliquets s’enclenchent et la position de transport est fixée de manière fiable. Pour le transport, aucune autre fixation n’est nécessaire.

Réglage de la hauteur et de la largeur de travail Les rotors peuvent être déployés et rabattus latéralement sur 70 cm avec un cylindre hydraulique à double effet grâce à un vérin, hydraulique également, en option. La largeur de travail se règle de 5,70 m à 6,40 m. La largeur d’andain évolue entre 1 m et 1,70 m. Pour un meilleur dépôt, on peut aussi commander une toile d’andain. Le réglage de la hauteur se fait par une manivelle (une par rotor) et se contrôle sur une échelle facile à lire. Un réglage électrique du type de ceux des plus grands modèles n’est pas prévu pour le « Swadro

Conclusion Avec ce petit andaineur à deux rotors, Krone répond aux besoins de clients qui,

Fiche descriptive Andaineur à deux rotors Krone « Swadro TC 640 » Largeur de travail : de 5,70 m à 6,40 m Rotors : 2 d’un diamètre de 2,70 m, 10 bras porte-dents à 3 dents doubles chacun (4 en option). Longueur : 4,80 m Largeur : 2,55 m Hauteur de transport : 3,55 à 3,90 m Hauteur de remisage : 3,00 m (bras porte-dents repliés) Poids : à partir de 1400 kg Puissance demandée : 35 ch Raccordements hydrauliques : 1 vanne de commande à sens unique Equipement pneumatique : chariot de transport : 10.0/65 à 15.3/8 PR ; châssis du rotor  16/6.50-8 Prix : à partir de CHF 19 800.– (sans TVA) Indications du fabricant

Vidéo sur le Krone « Swadro TC 640 » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

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n  Impression | Rapport d’expérience

Les faneuses «  Volto 45  » à quatre, et «  Volto 65  » à six toupies utilisent le même type de toupie à six bras porte-dents. Photos : Johannes Paar

Les montagnards de Saulgau Claas a ajouté à sa gamme de faucheuses-faneuses-andaineuses des machines de fenaison légères destinées à l’espace alpin. La nouveauté est que le constructeur s’aventure en montagne avec des faucheuses à quatre tambours. Johannes Paar* Tout constructeur de machines de fenaison ambitionnant de jouer dans la cour des grands dans les pays de l’espace alpin doit soigner sa gamme destinée à l’agriculture de montagne. C’est ainsi que Claas a développé une nouvelle série de machines de fenaison, avec des unités de fauche inédites, les tambours remplaçant les disques. Pour une première démonstration à Söll bei Kufstein (A), le constructeur a mis à disposition un « Arion 410 » équipé de pneus de faible diamètre, de roues jumelles et d’une cabine à toit surbaissé pour être apte au travail en terrain pentu.

Pour utilisateurs exigeants Depuis des années, les constructeurs privilégient les disques pour équiper leurs unités de fauche. Les développeurs de l‘usine Claas à Bad Saulgau (D) ont cependant constaté la persistance d‘une demande pour des faucheuses à tambour de la part d’exploitations pratiquant la récolte de fourrage frais et de celles qui travaillent *  J ohannes Paar est le rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.

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Technique Agricole  8 2017

dans des conditions difficiles. Les faucheuses à disques sont généralement plus légères que les faucheuses à tambours de taille comparable. Elles présentent un centre de gravité plus bas et demandent moins de puissance. Lorsqu’il s’agit de faucher des herbes longues et couchées ou de travailler dans le sens de la descente, les faucheuses à disques atteignent vite leurs limites. Raison de plus pour Claas de moderniser ses faucheuses à tambours à l’avant et à l’arrière.

surer une coupe régulière. Un repère est prévu à cet effet sur le capot de la tête d’attelage. L’Arion était prééquipé des fixations appropriées pour accrocher les ressorts de suspension. Claas propose en option une suspension par deux vérins hydrauliques, appelée « ActiveFloat », dont les utilisateurs de faucheuses à disque Disco sont familiers. Grâce à ce système hydropneumatique, la suspension s’adapte au fur et à mesure selon les conditions du fourrage avec un distributeur à simple effet.

Deux faucheuses frontales Les faucheuses « Corto 285 F » et « Corto 310 F », d’une largeur de travail respective de 2,82 m et de 3,05 m, se distinguent par un design résolument moderne. Claas a mis à notre disposition le modèle « 310 F » pour réaliser la présentation. L’attelage au tracteur « Arion 410 » est très simple : introduire le triangle Weiste d’accouplement rapide du tracteur dans celui de la faucheuse, insérer l’arbre à cardans, accrocher les ressorts de suspension et brancher le câble électrique pour l’éclairage. Il ne reste qu’à ajuster l’horizontalité des tambours de fauche avec le bras supérieur pour as-

Tête d’attelage améliorée Une autre nouveauté est la tête d’attelage poussée, qui s’adapte au sol dans les trois dimensions, assurant à l’unité de fauche une plage pendulaire de 20 ° dans le sens de la marche et de 12 ° perpendiculairement au sens de la marche. Le débattement en hauteur dans le sens de la marche peut être restreint, par exemple pour faucher de l’herbe couchée ou pour empêcher le piquage du lamier sur terrain accidenté. Un dispositif sur la tête d’attelage permet trois positions de réglage : coupe basse, normale ou haute.


Rapport d’expérience | Impression   n

Quatre tambours Le régime de la faucheuse peut être baissé de 1000 tr / min à 540 tr / min par un simple changement des poulies de courroies. Un embrayage à friction dans l’arbre à cardan protège la faucheuse en cas de surcharge. Le fauchage est assuré par quatre tambours, chacun équipé de trois couteaux. Le remplacement des couteaux est rapide et simple. Les couteaux de rechange et l’outil nécessaire sont rangés dans un emplacement protégé sur la faucheuse. Il existe plusieurs façons de régler la hauteur de coupe : en continu en vissant / dévissant les patins d’appui au sol, en insérant des entretoises entre les tambours et les patins, ou par l’ajout de patins supplémentaires. Dans les conditions de notre démonstration, le flux de fourrage a été continu. Pour garantir un flux de fourrage permanent dans les peuplements denses, le constructeur propose de visser des palettes sur les deux tambours du milieu. Des disques à andain concentrent l’herbe au milieu. Un disque à andain associé à chaque tambour extérieur est fourni en série et un deuxième peut être ajouté en option pour obtenir des andains plus étroits. Deux leviers au-dessus du capot permettent en outre de régler la largeur des andains en trois paliers.

Faucheuses frontales à tambours « Corto 285 F »

« Corto 310 F »

Largeur de travail

2,82 m

3,05 m

Largeur de transport

2,76 m

3,00 m

Poids

700 kg

750 kg

Puissance nécessaire

45 kW / 60 ch

51 kW / 70 ch

Nombre de tambours de fauche

4

4

Nombre de couteaux par tambours

3

3

Régime des tambours de fauche

2200 tr / min

1930 tr / min

Hauteur de coupe

36 mm

36 mm

Hauteur de coupe avec entretoises optionnelles

42 mm

42 mm

Adaptation au sol Prix brut (TVA comprise) pement de série)

(équi-

20° sens marche / 12° perp.l CHF 16 524.–

Les faucheuses à tambour travaillent quelles que soient les conditions et forment un andain étroit avec le fourrage.

Les «  Corto 310 F  » ont quatre tambours de taille identique, chacun à trois couteaux, et un système d’échange rapide des couteaux.

Faneuses

Trois petites faneuses Claas s’est aussi penché sur ses petites faneuses en vue de les optimiser pour une utilisation en montagne. Trois nouvelles faneuses, « Volto 45 », « 55 » et « 65 », sont aptes à la récolte des petites surfaces en pente. Pour notre démonstration, nous disposions des faneuses «  Volto  45  » à quatre toupies, et « Volto 65 » à six. Les toupies des deux machines sont identiques : six bras porte-dents pour un diamètre de 1500 mm. Le modèle intermédiaire, le «  Volto  55  » se distingue du « Volto 45 » uniquement par la longueur des bras porte-dents, qui font passer le diamètre de 1500 mm à 1700 mm. Outre leur nouveau design, les petits modèles Volto bénéficient des mêmes innovations techniques que leurs « grands frères » : géométrie coudée des bras porte-dents (Max Spread) et entraînement à doigts (Permalink) pour les toupies.

20° sens marche / 12° perp. CHF 14 904.–

« Volto 45 »

« Volto 55 »

« Volto 65 »

Nombre de toupies

4

4

6

Diamètre des toupies

1,5 m

1,7 m

1,5 m

Nombre de bras porte-dents par toupies

6

6

6

Largeur en position de travail

4,50 m

5,20 m

6,40 m

Largeur en pos. de transport

2,75 m

2,75 m

2,75 m

Hauteur de remisage

2,41 m

2,56 m

3,46 m

Poids

540 kg

560 kg

710 kg

Epaisseur des dents

9,5 mm

9,5 mm

9,5 mm

Attelage au tracteur

Cat. II, 1 × s-e, 540 tr / min

Cat. II, 1 × s-e, 540 tr / min

Cat. II, 1 ×  s-e, 540 tr / min

Particularités

Tête d’attelage assurant le centrage automatique en pente, bras porte-doigts coudés contre le sens de rotation

Prix brut (TVA comprise)

CHF 8964.–

CHF 9828.–

CHF 12 528.–

Sécurité dans les pentes Ces faneuses se montent sur des bras inférieurs de catégorie II. Il reste à raccorder la prise de force à 540 tr / min et le distributeur simple effet ainsi qu’à fixer le câble de traction qui permet d’actionner les clapets

Deux stabilisateurs à ressorts assurent automatiquement le centrage de la faneuse lorsqu’elle est relevée.

Les bras porte-dents sont coudés contre le sens de rotation. Cela permet à Claas de gagner 1 à 2 km / h de vitesse de travail.

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n  Impression | Rapport d’expérience

« Liner 320 »

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Nombre de rotors et diamètre

1 / 2,65 m

Nombre de bras porte-dents

8

Nombre de dents par porte-dents

3

Longueur / épaisseur / inclinaison des dents

560 mm / 9 mm / 70 mm

Largeur de travail (andain compris)

3,20 m

Largeur de transport (châssis simple)

2,25 m

Dépose d’andain

à gauche

Poids à vide

380 kg

Attelage au tracteur

Cat. II, 1 ×  s-e, 540 tr / min

Prix brut (TVA comprise)

CHF 7560.–

L’andaineur « Liner 320 » est bien adapté aux petites surfaces et convient parfaitement aux terrains accidentés.

Ce modèle utilise la même came lubrifiée à vie dans un boîtier hermétiquement fermé que les grands andaineurs de Claas.

de verrouillage de transport à partir de la cabine. Le déploiement hydraulique fonctionne bien en pente, même avec le distributeur simple effet, grâce aux deux ressorts qui poussent les bras vers l’extérieur, de sorte que même la toupie côté amont descend facilement. Pour la transmission des efforts aux toupies, Claas a opté pour le système d’entraînement à doigts « Permalink », qui ne nécessite aucune maintenance spéciale. Grâce à ce système, les toupies pourraient être repliées jusqu’à 180° et ne sont pas endommagées en cas de mise en route intempestive de la prise de force en position de transport. Le dispositif intégré dans la tête d’attelage permet un avancement stable de la faneuse après les virages. Deux stabilisateurs à ressorts empêchent tout ripage dans les descentes et assurent automatiquement son centrage lorsqu’elle est relevée. La sensibilité de ces stabilisateurs est réglable.

r­égime plus bas et que le passage du fourrage entre les toupies est plus rectiligne. La pratique a corroboré ces hypothèses. Les deux machines assurent une dispersion régulière du fourrage et laissent derrière elles un tapis de fourrage homogène. La régularité de la dispersion pourrait être améliorée en adaptant l’inclinaison des toupies et des dents selon l’état du fourrage. Pour une adaptation au sol optimale, les deux « Voltos » sont équipées d‘une roue de jauge supplémentaire. Par ailleurs, un boîtier réducteur pour andains de nuit et une toile déflectrice à repliage hydraulique sont disponibles en option. Les garants de protection, réalisés en po­ lyamide renforcé de fibre de verre pour en diminuer le poids, absorbent les oscillations au fanage et au transport. Un détail de plus qui témoigne de la rigueur avec laquelle Claas est engagé en agriculture de montagne.

Bras porte-dents coudés

Un andaineur monorotor léger

Pour Claas, le système de dispersion Max Spread, déjà mis en œuvre sur les « grands frères », est un sujet de fierté. Ce qui frappe le plus ce sont les bras porte-dents coudés contre le sens de rotation, grâce auxquels les dents travaillent toujours avec un angle optimal. Le constructeur table sur un gain de 1 à 2 km / h de vitesse de travail et sur une meilleure conservation du fourrage vu que les toupies tournent à un

Claas a encore modernisé ses andaineurs. Pour la saison 2018, il a prévu trois nouveaux andaineurs à deux rotors, à dépose latérale, les Liner « 1700 Twin », « 1800 Twin » et « 1900 », et un andaineur monorotor inédit, le « Liner 320 », conçu pour l’agriculture de montagne. Il convient parfaitement pour le travail de petites surfaces dans des conditions difficiles. Ce modèle d’entrée de gamme bénéficie de la

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plupart des avancées techniques caractérisant les andaineurs à deux rotors à dépose latérale. Tous les modèles neufs bénéficient du boîtier développé par Claas, avec des galets de came placés dans un carter robuste en fonte rempli d’huile et fermé hermétiquement.

Simple et compact Le « Liner 320, d‘une largeur de travail de 3,20 m, a huit bras porte-dents munis chacun de trois dents. La tête d’attelage troispoints avec ses stabilisateurs à ressorts assure un suivi parfait de l’andaineur, même dans des conditions difficiles en pente. L’attelage au tracteur et la commande de la machine sont simples. Une manivelle permet de régler la hauteur du rotor. Pour assurer le suivi du terrain à l’avant, la machine de présentation a été munie de la roue de jauge disponible en option. Elle est positionnée un peu en biais par rapport au sens d’avancement pour améliorer le ratissage et la formation d’andains. Cet ajustage fin demande quelques travaux de vissage sur les roues du châssis de l’andaineur. Pour une meilleure adaptation au sol, cet andaineur peut aussi être fourni avec un châssis tandem. La largeur d’andain est réglable en continu grâce à une fixation rapide sur le côté gauche. La toile d’andain peut également être décalée en hauteur et en longueur. Le repliage des garants et la dépose des bras pour passer de la position de travail à la position de transport s’effectuent aisément. Nous avons été impressionnés par la qualité des finitions, notamment l’absence d’angles ou d’arêtes susceptibles de provoquer des blessures. Au contraire, les poignées et leviers ont tous une forme ergonomique et sont protégés par un revêtement plastique.

Conclusion Les montagnards de Saulgau ont fait bonne impression. La faucheuse frontale à tambours se distingue par une bonne sécurité de fonctionnement et produit des andains plus étroits. L’avenir dira si les faucheuses à tambour, malgré leur poids légèrement supérieur, pourront, grâce aux avantages décrits dans le présent article, s’imposer dans l’agriculture de montagne face aux faucheuses à disque. Les récents développements des faneuses et des andaineurs sont une autre illustration du désir de Claas de s’implanter sur le marché des machines de fenaison dans les pays de l’espace alpin.  n


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Bilan énergétique à la ferme En agriculture comme ailleurs, utiliser l’énergie à bon escient est un bon moyen de réaliser des économies. Plusieurs organismes sont à la disposition des agriculteurs pour leur prodiguer des conseils. Voici un exemple du canton de Saint-Gall. Martin Abderhalden *

Mathias Moser est consultant en énergie chez farmenergie. Au cours d’une visite des lieux, il note toutes les données pertinentes pour établir un dossier complet en vue de recommander des mesures susceptibles d’optimiser la consommation d’énergie. Photo : Martin Abderhalden

Compte tenu des conditions topographiques et climatiques de la Suisse, et de son taux de mécanisation élevé (surtout la mécanisation intérieure), les besoins en énergie de notre agriculture sont importants. Depuis environ deux ans,

farmenergie (voir encadré) conseille les agriculteurs en matière d’économies d’éner­gie. Le Canton de Saint-Gall participe à ces consultations par des contributions financières.

Potentiel important d’économies * Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines et des installations pour le compte de Technique Agricole.

58

Technique Agricole  8 2017

Toutes les exploitations ont un potentiel d’économies, dépendant surtout de la taille et de la diversité de leurs activités. Plus la consommation d’électricité et de

chaleur est importante, plus les économies possibles sont élevées. L’expérience a montré que ce potentiel se situe entre 15 et 25 % et va de quelques milliers de kWh dans une exploitation de production laitière pure ou avec vaches allaitantes, à 15 000, voire 30 000 kWh dans une exploitation mixte. L’opportunité d’investir dans son propre système de production d’énergie est examinée pendant la consultation. Dans les


Conseil | Management   n

grandes exploitations surtout, une installation photovoltaïque permet de générer soi-même l’énergie électrique nécessaire pour un prix inférieur à celui du réseau public. A ce propos, farmenergie aide à commercialiser les surplus produits.

Déroulement d’une consultation Les consultations de farmenergie sont gratuites pour les agriculteurs saint-gallois, ceux des autres cantons peuvent également en profiter – moyennant paiement. L’intéressé adresse par l’intermédiaire de farmenergie une demande accompagnée des chiffres-clés de l’exploitation et des dernières factures d’électricité à l’agence cantonale pour l’énergie. Si la décision est favorable, le demandeur reçoit de l’agence une promesse de contribution financière aux coûts de la consultation (valable six mois). Au cours d’une visite des lieux en compagnie du consultant, tous les bâtiments (habitations comprises) sont inspectés, notamment les installations de traite, d’affouragement et de nettoyage. La gestion des engrais de ferme et systèmes de ventilation et de chauffage est également examinée, ainsi que les moteurs à poste fixe et les installations de production d’énergie renouvelable. Le parc de machines mobiles n’est cependant pas pris en compte. Les données techniques des appareils fournissent des renseignements importants pour les futurs calculs. Les périodes d’utilisation des consommateurs sont aussi déterminées, une opération simple lorsque les machines possèdent un compteur horaire. Sinon, on en est réduit à déterminer les périodes de fonctionnement de manière empirique, sur la base d’entretiens avec les utilisateurs. La réalisation de cet inventaire prend environ une heure et demie.

Des calculs complexes Le consultant procède ensuite à des calculs approfondis. Lors de l’entretien final, un dossier est remis où les résultats de l’étude sont présentés clairement. Le consultant y analyse les différentes mesures envisageables et les effets qu’on peut en escompter, des économies réalisables aux subventions disponibles, en passant par les investissements nécessaires.

Exemple Dans le cas de l’entreprise de l’auteur, le consultant a préconisé cinq mesures sus-

ceptibles de diminuer la consommation électrique de 13 500 kWh, soit une économie de 1397 francs (13 %) par an. Le remplacement de la pompe à chaleur du chauffage, vieille de 30 ans, par une pompe neuve contribuerait à 44 % au résultat. La récupération de la chaleur provenant des cuves à lait pour la production d’eau chaude représenterait 27 %, et l’ajout d’un variateur pour contrôler la pompe à vide de la trayeuse 26 %. Les pourcents restants proviendraient de l’isolation thermique des conduites d’eau chaude et du remplacement des néons de l’étable par des lampes à LED. Parmi les recommandations figurait l’installation sur le toit de l’étable de panneaux photovoltaïques, dont la moitié de l’électricité produite serait consommée en interne. Compte tenu du prix bas de l’électricité, 0,11 franc / kWh, une telle mesure n’est pas très rentable en regard de l’investissement nécessaire qui se chiffre à 50 000 francs (dont on pour-

farmenergie farmenergie est une section autonome du LV St. Gallen employant actuellement quatre salariés. La coopérative visait au départ à améliorer l’efficacité de son propre approvisionnement énergétique et à le rendre plus respectueux de l’environnement. Avec farmenergie, le LV St. Gallen veut faire profiter les autres agriculteurs de son expérience.

rait cependant déduire une contribution unique d‘environ 15 000 francs).

Conclusion L’ampleur des économies réalisables, notamment dans l’étable, au prix de mesures peu onéreuses, paraît surprenante. Il appartient maintenant au chef d’exploitation, qui dispose de deux ans, de mettre ces mesures en œuvre. D’ores et déjà on peut dire que le temps consacré à cette étude a été du temps bien investi.  n

Questions à l’expert Technique Agricole : Où se situe le plus grand potentiel d’améliorations ? Mathias Moser : Les systèmes de chauffage des installations d’engraissement de poulets ou d’élevage de porcelets offrent un grand potentiel d’économies, mais leur rentabilité réelle est parfois discutable. Dans les exploitations laitières, le potentiel réside dans la récupération de la chaleur du lait ou la mise en place d’un variateur pour la pompe à vide de la trayeuse. L’utilité du passage à l’éclairage par LED est avérée. Souvent, même des mesures peu onéreuses telles que l’isolation thermique des conduites de chauffage ou d’eau chaude, parfois à l’origine de grosses pertes de chaleur, permettent de réaliser d’importantes économies. Quels sont les appareils les plus gourmands en énergie ? Le plus gros poste de consommation d’une exploitation est souvent la ventilation du foin, surtout combinée à un séchoir chauffé au mazout, auquel cas la mise en place d’une toiture chaude est à envisager. Les ventilations d’étable fonctionnant toute l’année offrent aussi un potentiel d’économies important. Quel bilan feriez-vous de vos activités de consultant ? Les projets pour lesquels nous avons assuré les calculs ont permis d’économiser 22 % sur la facture d’électricité et 16 % sur celle de chauffage. Ces résultats sont appréciables, puisqu’ils permettent de gagner en moyenne 2500 francs par exploitation. En contrepartie, les investissements se chiffrent à 22 000 francs, mais sur ce montant le Canton de Saint-Gall est disposé à verser en moyenne 5900 francs de subventions au titre de l’incitation à la mise en œuvre (27 %) et d’autres contributions d’un montant moyen de 1200 francs. Le montant net restant à investir s’élève à 12 400 francs, dont l’amortissement s’étalera sur plusieurs années grâce aux économies réalisées. Il y a cependant un autre facteur à ne pas négliger, à savoir l’amélioration de l’image de l’agriculture lorsqu’elle prend des mesures visant à économiser l’énergie.

8 2017  Technique Agricole

59


n  Management

un numéro de téléphone en 0800 centralisant les appels. Quoique convaincus sur le principe, nos trois compères de l’Oberland zurichois n’étaient pas encore prêts à sauter le pas. Le projet a refait surface à cause de la raréfaction des surfaces de céréales dans les régions moins propices aux grandes cultures, de l’obsolescence de leurs moissonneuses et des coûts croissants de main-d’œuvre et d’énergie. « Une bonne entente entre nous est essentielle », estime Daniel Fischer.

Organisation du planning séparée

Les sociétaires de la « Drescherei Pfannenstil » : Daniel Fischer, Robert Schmutz, Walter et Hansruedi Bachofen ainsi que Emil Manser (de g. à d.) posent devant l’une de leurs moissonneuses-batteuses. Photo : ldd

La concurrence cède le pas à la collaboration Trois agro-entreprises ont décidé d’appliquer à la lettre les conseils couramment prodigués aux agriculteurs, qui se voient sans cesse sommés de réduire les coûts. Dans un souci d’efficacité, pour eux-mêmes et pour leurs clients, les trois entreprises de moissonnage désireuses de collaborer se sont dotées d’un numéro de téléphone central dont ils espèrent avant tout une réduction des trajets sur route. Stephan Berger*

Cet été, trois agro-entrepreneurs de la région du Pfannenstiel (ZH) ont assuré en commun leurs travaux de moissonnage. Daniel Fischer, à Forch, Robert Schmutz, à Maur, ainsi que le réseau de moissonneurs constitué de Walter et Hansruedi Bachofen et Emil Manser, à Hinteregg, ont mis en place un numéro d’appel central qui permet d’attribuer les mandats des clients à l’entreprise située le plus près des parcelles à traiter. L’objectif est de parvenir à une meilleure efficacité des travaux de moissonnage, dont les clients * Stephan Berger travaille à l’Office de technique agricole du Strickhof Lindau et il est membre du comité de l’ASETA-ZH.

60

Technique Agricole  8 2017

devraient également profiter, grâce à une réduction des temps de trajets, et notamment du nombre de trajets à vide.

Les bonnes idées ont besoin de mûrir L’idée de cette collaboration a germé un beau jour de l’été 2016. Les trois agro-entrepreneurs se sont alors retrouvés presque côte à côte à dételer leurs chariots de coupe respectifs pour monter le plateau sur la moissonneuse. Ils avaient déjà évoqué la possibilité d’une collaboration lors d’une visite de l’agro-entreprise Schneider à Thunstetten (BE), où on se partageait les travaux selon l’emplacement des parcelles à moissonner, grâce à

Les agriculteurs voulant faire moissonner leur champ contactent l’équipe par téléphone. Si Daniel Fischer, responsable du planning, est absent, il transfère les appels à un collègue. « Il nous paraissait primordial de séparer le travail sur la machine de l’organisation du planning. Cette dernière activité, stressante, s’exerce au détriment de l’efficacité du moissonnage », dit Daniel Fischer, en ajoutant : « Un opérateur attentif à sa machine et désireux de l’exploiter aux limites de ses capacités ne devrait pas devoir gérer sa planification en même temps. » Ainsi, les conducteurs d’engins ne prennent pas les appels des clients, même pour les transférer, et restent concentrés. Pour bien préparer le travail en amont, les organisateurs commencent par réclamer des plans de parcelles, sur lesquels sont indiqués les obstacles éventuels, comme les bornes ou les puits de drainage.

Réduire le nombre de machines L’entreprise Pfannenstiel a moissonné cet été quelque 200 ha. Deux des trois moissonneuses-batteuses sont devenues hors d’usage. A ce propos, Walter Bachofen est plutôt optimiste : « Si nous parvenons à mieux coordonner les surfaces à moissonner, nous pourrons remplacer d’ici deux ou trois ans les deux moissonneuses-batteuses par une seule. » Robert Schmutz, qui a pris sa retraite l’année dernière et n’a pas l’intention de remplacer sa moissonneuse-batteuse, est très satisfait : « Je peux me désengager progressivement, tant du point de vue financier qu’en ce qui concerne mon taux de travail, tout en restant sociétaire. » Les partenaires ont apporté comme actifs à la propriété commune leurs moissonneuses-batteuses, et sont rémunérés par le versement d’intérêts. La valeur des machines est inscrite au bilan sous forme d’apport de chacun des sociétaires.  n


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n  Management | Questions de lecteur

le permis de conduire au format de carte de crédit (PCC) après que le candidat a suivi avec succès un cours reconnu par l’Office fédéral des routes. L’ASETA propose ce cours de conduite sur différents sites répartis dans toute la Suisse. Après s’y être inscrit, le candidat reçoit une autorisation exceptionnelle lui permettant de s’exercer pendant un mois au volant d’un tracteur agricole roulant à 40 km / h, et ce sans remorque. Celle-ci peut être conduite uniquement pendant le cours sur le lieu duquel elle est amenée par le chemin le plus direct. Rouler dans le trafic routier en toute sécurité : un jeune conducteur sous supervision de l’instructeur du G40.

Conduire le tracteur en toute sécurité Quiconque veut conduire une automobile, un motocycle ou un camion doit prouver qu’il maîtrise le véhicule également dans de mauvaises conditions. Le cours de conduite G40 constitue l’examen pratique des jeunes conducteurs de tracteurs. Urs Rentsch et Dominik Senn La carrière de la plupart des conducteurs de tracteurs commence avec l’examen théorique de catégorie G. Ils prennent contact pour la première fois avec l’Office des automobiles et le trafic motorisé.

Catégorie G : jusqu’à 30 km / h Le permis de conduire de catégorie G peut être demandé à partir de 14 ans. Pour l’obtenir, le candidat doit réussir l’examen théorique en totalisant un minimum de 36 bonnes réponses sur 40. En raison du taux élevé d’échecs, il est recommandé de suivre le cours de préparation proposé par les sections de l’ASETA. Le permis de catégorie G autorise la conduite de véhicules agricoles dont la vitesse maximale n’excède pas 30 km / h.

Ceux-ci comprennent, outre le tracteur, les monoaxes et les voitures automobiles utilisés pour des courses agricoles.

Plus vite uniquement avec le G40 Presque tous les tracteurs fabriqués en série actuellement atteignent une vitesse maximale de 40 km / h. La conduite de ces véhicules requiert le permis de conduire de catégorie G40. Celui-ci est inscrit dans

Obliquer, freiner et observer Le cours lui-même dure deux jours et se déroule avec le véhicule du candidat. Le programme de la première journée prévoit des exercices de conduite (en solo) de difficulté croissante. L’objectif est que le candidat approfondisse sa connaissance des caractéristiques de son propre véhicule et des particularités du trafic routier agricole. La deuxième journée commence avec les opérations d’attelage  /  dételage, le contrôle de l’éclairage et des freins, ainsi que les manœuvres avec la remorque. S’en suivent des démonstrations, par exemple sur l’effet d’une soupape de frein réglable, qui donnent un complément d’informations. Au terme du cours, le candidat démontre lors de l’exercice final qu’il peut également maîtriser des conditions de circulation difficiles. n Voir aussi sur : www.fahrkurse.ch et www.g40.ch

Aperçu des principales catégories de permis de conduire Catégorie

Age minimal

Autorisation supplémentaire

M  cyclomoteurs (M vient de l’allemand « Motorfahrrad »)

14 ans

G  véhicules automobiles agricoles jusqu’à 30 km / h, sans véhicules spéciaux

14 ans

M

G40  véhicules automobiles agricoles jusqu’à 40 km / h, véhicules spéciaux inclus

14 ans

GM

Où est-ce que le bât blesse ?

F  véhicules automobiles de travail et tracteurs jusqu’à 45 km / h

16 ans

G40 G M

Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles ­difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation.

A1  motocycles d’une cylindrée n’excédant pas 50 cm3

16 ans

F G40 G M

B  voitures automobiles d’un poids total jusqu’à 3,5 t (voitures)

18 ans

A1 F G40 G M

C  voitures automobiles d’un poids total dépassant 3,5 t (camion), sans transport de personnes

18 ans

B A1 F G40 G M

D  voitures automobiles de transport de personnes, plus de 8 places assises (bus)

21 ans

C B A1 f G40 G M

62

Technique Agricole  8 2017

E  remorques avec véhicules tracteurs des catégories B, C, D


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17 août, Diessenhofen

Dimanche, 20 août

de 11.00 à 14.40 h Championnat de labour | env. 16.30 h Proclamation des résultats

10.30 h départ du CE de labour de champs en herbe (20min) 11.30 h 2e départ du CE de labour de champs en herbe (jusqu’à 14.10 h) Apéro-concert | Société de musique Brass Band Schlattingen (de 10.45 à12.30 h) Cérémonie officielle dès 15.30h avec proclamation des résultats

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n  Sécurité | Ergonomie

Fais donc une pause ! Des périodes de repos régulières réduisent les effets négatifs des vibrations sur le corps humain.

Prendre au sérieux les pertes de sensation Les vibrations sont des oscillations d’un corps provoqué par les mouvements de parties mobiles de machines. Si elles influencent l’être humain, la science parle d’oscillation du corps humain. Lors de l’usage de tronçonneuses, les vibrations sont transmises au corps par le système main-bras. Ruedi Hunger Les tronçonneuses ont comme inconvénients les gaz d’échappement et le bruit, mais présentent également un risque pour la santé en raison de leurs vibrations. Les effets des vibrations provoquées par les tronçonneuses sont souvent sous-estimés, car les essais en laboratoire pour déterminer les atteintes à la santé sont seulement basés sur des procédés reproductibles avec des bois sans nœuds et des personnes dans une position déterminée. Chaque essence d’arbre a sa densité qui

Des atteintes à la santé ou des troubles réguliers provoqués par des vibrations sont considérés comme une maladie professionnelle.

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Technique Agricole  8 2017

détermine le niveau de vibrations. Les effets d’oscillation pour le travail des épicéas sont par exemple plus importants que pour les hêtres.

Vibrations à la main et au bras Les effets des vibrations transmises au système main-bras dépendent en partie de la constitution de la personne. Ainsi un travailleur athlétique parvient plus fa-

Des effets complexes Lorsqu’un travailleur utilisant une tronçonneuse est exposé régulièrement à des vibrations, il peut subir des troubles vasculaires et neurologiques. Les effets possibles sont complexes et c’est la raison pour laquelle la médecine parle de syndrome vibratoire du système main-bras (en allemand « Hand-Arm Vibration Syndrom » abrégé HAVS). Les conséquences de l’emploi d’une tronçonneuse sur de longues périodes sont aussi appelées maladie des doigts blancs (en anglais « vibration induced white finger » abrégé VWF). Du point de vue médical, l’effet des vibrations conjuguées au froid provoque le rétrécissement des vaisseaux sanguins qui réagissent avec des spasmes et la décoloration des doigts.

Alors que dans le cas des machines forestières, les oscillations transmises à l’ensemble du corps sont les plus importantes ... Photo : Ponsse


Ergonomie | Sécurité   n

cilement à amortir les chocs sur les articulations grâce à la force de sa musculature. L’âge est aussi un facteur déterminant. Les jeunes qui n’ont pas encore terminé leur croissance et les personnes plus âgées dont l’usure corporelle progresse sont les plus menacés. Enfin, la pénibilité et les conditions de travail jouent un rôle essentiel. La combinaison entre un travail statique pénible et l’action du froid sur certaines parties du corps amplifient les effets négatifs des vibrations transmises par le système main-bras.

Tableau 1. Effet des vibrations transmises à l’ensemble du corps Exposition

Effets

Courte

Effets indésirables passagers (exemples) : •  augmentation de la fatigue et diminution de la capacité de travail •  manque de concentration et atteinte de la coordination de la motricité fine •  détérioration de la vision à cause de l’agitation de l’image projetée sur la rétine •  diminution du sentiment de bien-être allant jusqu’à des douleurs dans certaines parties du corps

Prolongée

Effets dommageables, en particulier au-dessus de la valeur limite de 1,15 m / s2 dans les fréquences de 1 à 80 Hz. Ce sont souvent les disques intervertébraux dans la région lombaire qui sont touchés. Il faut relever que ces atteintes sont courantes dans tous les catégories d’âge, classes sociales et corps professionnels. Elles peuvent certes être la conséquence de l’exposition aux vibrations transmises à l’ensemble du corps, mais également d’une mauvaise position assise, d’un maniement de charges trop lourdes ou inadaptées et du vieillissement

Dépassements des valeurs-limites Depuis environ 40 ans, les tronçonneuses sont équipées d’éléments qui amortissent les vibrations. Au cours de ces années, ils ont été perfectionnés grâce au développement de nouvelles techniques. Cependant, les mesures montrent que la valeur limite définie est souvent dépassée. La valeur limite des vibrations l’est chez l’opérateur après environ six heures de travail avec les tronçonneuses professionnelles actuelles, et après huit à dix heures d’utilisation de certaines tronçonneuses. Les systèmes d’amortissement des vibrations sont beaucoup moins performants sur les modèles de bas de gamme, certes peu utilisés, destinés aux amateurs. Si la chaîne n’est pas affûtée, les vibrations sont aussi plus importantes. Les vibrations les plus fortes sont produites au démarrage de l’accélération, puis à l’ébranchement et enfin lors de coupe.

Tableau 2. Vibrations générées par l’emploi de tronçonneuses (DGUV) Vibrations transmises au système main-bras

Accélérations de 3 m/s2 à 17 m/s2

Exemple : tronçonneuse de 3,5 kW : –  au démarrage –  à la puissance maximale avec charge –  à la puissance maximale sans charge –  pour le cycle mixte

9,5 m / s2 6,3 m / s2 6,4 m / s2 7,5 m / s2

Tableau 3. Effet des vibrations transmises au système main-bras Exposition

Effets

Courte

Effets indésérables passagers (exemples) : •  diminution de la résistance de la peau •  modification de la force du pouls dans les doigts •  diminution de la sensation d’oscillations A la suite de l’exposition, on constate relativement souvent une augmentation de la circulation sanguine pendant une certaine période

Prolongée

Effets dommageables, en particulier au-dessus de la valeur limite de 5,0 m / s2 dans les fréquences allant jusqu’à 1000 Hz : •  lésions des os et des articulations •  troubles circulatoire en raison de l’irritation des nerfs périphériques •  troubles dysfonctionnels des nerfs •  modifications musculaires

Conclusion Les vibrations nous accompagnent dans la vie de tous les jours. Leurs conséquences sur le corps humain sont dépendantes de la pénibilité et des conditions

de travail, de la durée d’exposition ainsi que de la condition physique des opérateurs. Des problèmes de santé tels des troubles circulatoires, la diminution du

sentiment de bien-être ou la détérioration de la vision peuvent être la conséquence de vibrations trop fortes dans le travail.  n

Définition de quelques termes Amplitude Ce terme de physique et de technique définit les oscillations. L’amplitude est la moitié de la distance entre le point le plus haut et le plus bas d’une courbe sinusoïdale. Fréquence (du latin frequentia) Il s’agit du nombre de fois qu’un phénomène périodique se reproduit par unité de mesure du temps.

… les vibrations transmises au système main-bras dominent lors de l’utilisation des tronçonneuses ; elles sont nettement plus prononcées sur la poignée arrière que sur la poignée avant. Traitement de l’image : Ruedi  Hunger

Vibrations Ce sont des oscillations mécaniques de substances ou de corps, souvent avec des fréquences moyennes ou grandes et une amplitude basse. Le terme « vibration » sous-entend que le phénomène est audible ou ressenti, ce qui n’est pas le cas du terme « oscillation ».

8 2017  Technique Agricole

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n  Sécurité | Prévention

La lumière permet de voir Pour pouvoir travailler de façon productive et en toute sécurité aussi au crépuscule ou dans l’obscurité, un conducteur de machine est dépendant d’une bonne visibilité dans toutes les directions. Des feux de travail LED peuvent éclairer les alentours de façon étendue et régulière. Mais tiennent-ils leurs promesses ? Ruedi Hunger

Un éclairage correct au travail est certes une question de confort, mais aussi de sécurité au travail. Photos : ldd

Disons-le d’emblée, les projecteurs LED ont besoin de moins de courant et de moins d’entretien. Insensibles aux vibrations, ils ont normalement une longue durée de vie, sans changement d’ampoule. On sait aussi que les LED émettent moins de lumière lorsque leur chaleur augmente. En outre, la valeur brute indiquée sur les emballages est en lumen. C’est-à-dire que les pertes occasionnées par l’optique et la chaleur ne sont pas déduites. Cependant, la quantité de lumière arrivant à l’endroit que l’on veut éclairer constitue le critère déterminant. La mesure du flux lumineux à un endroit déterminé est exprimée en lux.

Lux et degrés Kelvin Une valeur haute en lux à l’endroit où la lumière est utilisée, indique, outre le nombre de lumens produits, la projection lumineuse à travers l’optique du projec66

Technique Agricole  8 2017

teur. La lumière ne se perd dans une direction inutile, en particulier dans le cas des phares asymétriques (ici en hauteur). Si un tel phare est remplacé par un phare symétrique comptant le même nombre

de lumens, on n’atteint plus la valeur de lux nécessaire. Différente de la lumière du jour, la couleur lumineuse (indiquée en degrés kelvin) fatigue l’œil humain à la longue. C’est

Notions concernant la lumière

LED

Du terme anglais « light emitting diode » pour diode électroluminescente (DEL) en français •  Les phares LED symétriques émettent la lumière régulièrement en haut et en bas •  Les phares LED asymétriques rayonnent seulement en avant et en bas, de manière comparable aux feux de croisement en circulation routière

Candela

Mesure de l’intensité lumineuse dans une direction donnée à 1 m de distance de la source lumineuse. A cette distance les valeurs en candela et en lux sont identiques. La candela et le lux sont liés.

Lumen

Mesure du flux lumineux d’un projecteur. On distingue le flux théorique du flux efficace (flux effectif évalué lors de son utilisation).

Lux

Unité d’éclairement ou, autrement dit, mesure de la quantité de lumière présente sur la surface cible. Lux est ainsi la valeur la plus importante en technique d’éclairage (et non lumen !).

Degrés Kelvin

Mesure de la couleur lumineuse, aussi appelée température de couleur. La couleur lumineuse de la lumière du jour est d’environ 5500 degrés Kelvin. Celle d’un bon phare de travail se situe entre 5000 et 6000 degrés Kelvin.


Prévention | Sécurité   n

Conclusion

souvent le cas lorsque la lumière est ressentie comme crue.

les phares de travail LED sont à disposer dans des endroits protégés.

Refroidissement nécessaire

Tolérance électromagnétique

Un signe important de qualité d’un phare LED en est le refroidissement. Les diodes transforment le courant en lumière, certes à une plus haute part qu’avec des ampoules à incandescence, halogène ou xénon, mais elles s’échauffent lors de l’utilisation et doivent être refroidies. Ainsi, un bon phare LED dispose d’une protection contre la surchauffe qui réduit automatiquement l’intensité à de trop hautes températures. La dispersion de la chaleur se fait à l’aide d’ailettes de refroidissement. Ces ailettes doivent être disposées verticalement. Avec des ailettes à plat, l’effet de refroidissement peut être réduit dans une proportion allant jusqu’à 20 %. Les ailettes de refroidissement peuvent chauffer à plus de 50 °C. Le panneau diffuseur garde cependant une température correspondant à celle de la main. Par exemple, les ailettes des machines forestières dégèlent parfois plus vite que le panneau diffuseur en hiver. C’est pourquoi

Les phares de travail LED disposent d’une électronique embarquée qui met à disposition un courant convenable. En font partie des protections contre la surchauffe, la surtension et l’inversion des pôles. Si cette électronique n’est pas déparasitée, elle peut être responsable de perturbations. Des cas sont connus où les systèmes de communications radio ne fonctionnaient plus. Qui pense alors en premier lieu que ces difficultés sont causées par un projecteur LED ? Pour ces raisons, il est important que les phares de travail LED soient déparasités avant qu’ils ne causent des dérangements gênants pour la sécurité. La plus haute des cinq classes de déparasitage existantes (100 % déparasité) est La lumière ne sert pas à « faire joli », mais à éclairer recommandée, comme c’est le la zone de travail du cas, par exemple, chez John chauffeur – et rien de plus. Deere Forestry.

Il n’existe pas un phare qui convienne pour tous les types d’engagement. Sur le marché, on trouve un phare de travail différent pour chaque emploi, avec des résultats lumineux divers, tant en luminosité qu’en diffusion. Lors de l’achat d’un projecteur LED, le vendeur doit être informé du but d’utilisation. Un phare de travail LED bon marché peut se révéler par la suite un mauvais investissement.  n

ANNONCE

RailAway-Kombi: Bahn, Transfer, Eintritt.

8 2017  Technique Agricole

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n  En savoir plus | Pratique

Les déchiqueteuses à tambour sont relativement peu encombrantes et conviennent bien pour une utilisation mobile.

Photo : Ruedi Hunger

Granularité contrôlée des plaquettes Autrefois, on déchiquetait le bois uniquement pour en réduire le volume, personne n’avait conscience de produire une matière première précieuse. Aujourd’hui son utilisation comme bois-énergie est au premier plan et les déchiqueteuses à tambour se sont largement imposées dans la production de plaquettes de bois. Il existe cependant des alternatives. Ruedi Hunger La technique du déchiquetage se divise en trois grands groupes : les déchiqueteuses à tambour, qui occupent de loin la première place et existent à leur tour sous plusieurs formes, les déchiqueteuses à disque et, avec des parts de marché plus réduites, les déchiqueteuses à vis.

La déchiqueteuse à vis Comme son nom l’indique, l’outil de déchiquetage est une vis sans fin dont les arêtes tranchantes sont de forme conique. Le bois est amené à la vis sans fin dans le sens axial, légèrement en biais. Lors de la rotation de la vis, il est entamé par l’arête tranchante, puis des plaquettes sont extraites dans le sens des fibres en fonction de l’angle d’hélice de la vis. Cette forme d’extraction ne produit presque pas de fines. Les déchiqueteuses à vis sont bien moins répandues que les déchiqueteuses à disque ou à tambour. Leur principe de déchiquetage présente néanmoins des avantages appréciables, tels l’effet d’entraînement des produits en68

Technique Agricole  8 2017

trants, une moindre consommation énergétique et une plus grande homogénéité des plaquettes. La longueur de ces dernières étant déterminée par le pas de la vis sans fin, il suffit de changer de vis pour en varier la taille. L’homogénéité des plaquettes les rend celles-ci propices à alimenter des installations à carburateur de bois. Ces déchiqueteuses produisent peu de vibrations, mais sont sensibles à la présence de corps étrangers et le réaffûtage est assez fastidieux. Si la puissance d’entraînement est insuffisante, elles présentent une tendance au bourrage.

La déchiqueteuse à disque Ces déchiqueteuses, comparables aux hacheuses à disque utilisées en agriculture, sont basées sur un disque équipé de couteaux. Les plaquettes s’écoulent à travers des ouvertures pratiquées dans le disque en aval des couteaux. Les produits sont introduits dans le sens axial, parallèle à l’arbre d’entraînement, mais un peu en

biais par rapport au disque. Comme la vitesse de coupe varie selon la vitesse périphérique, elle augmente au fur et à mesure qu’on s’éloigne du centre du disque, ce qui se traduit par une usure irrégulière des couteaux. La longueur des plaquettes est homogène. Les déchiqueteuses à disque sont plus volumineuses que les autres. Leur construction simple est appréciée sur les broyeurs de broussailles alimentés à la main.

La déchiqueteuse à tambour Ce type de déchiqueteuse est basé sur un tambour, monté sur l’arbre d’entraînement et équipé de couteaux. Les produits sont introduits perpendiculairement à l’arbre du tambour. La vitesse de coupe est régulière, ce qui rend la machine apte à traiter tant des billons que des branches. Assez compactes, les déchiqueteuses à tambour peuvent facilement être montées sur un véhicule. On distingue deux sortes de tambours :


Pratique | En savoir plus   n

Le tambour ouvert : l’arbre d’entraînement est muni de plusieurs disques, disposés à intervalles réguliers, entre lesquels sont placés les couteaux. Les plaquettes produites sont évacuées par l’intérieur du tambour. Les collisions entre plaquettes, qui entraînent des projections dans tous les sens, provoquent une fragmentation supplémentaire, d’où une augmentation de la proportion de fines. Avec le temps, les tambours ouverts subissent une certaine érosion. En présence de pierres ou d’objets métalliques, les contre-lames sont escamotées pour libérer le passage. Sur les déchiqueteuses Komptech, le lamier est pivotable et s’escamote intégralement en cas de choc dur. Le tambour fermé : les couteaux sont répartis régulièrement sur la périphérie du tambour cylindrique. Des cavités sont aménagées en aval des couteaux pour loger temporairement le bois coupé. Les plaquettes de bois sont éjectées de la périphérie du tambour vers l’extérieur. Lorsqu’on traite des entrants fins, des surlongueurs peuvent se produire.

Disposition des couteaux Les couteaux des déchiqueteuses à tambour sont soit disposés en rangées sur la largeur totale du tambour, soit décalés. Dans le premier cas, ils sont réalisés en une seule pièce ou en deux pièces aboutées. Les rotors Bruks permettent d’alterner rapidement entre couteaux entiers et demi-couteaux en fonction de la nature des entrants. Quant à Jenz, il construit des tambours avec une rangée de plusieurs lames occupant la largeur totale. Les lames individuelles, de faible largeur, sont jetables et peuvent être remplacées lorsqu’elles sont abîmées. Dans cette disposition, le bois est entamé par tous les couteaux d’une rangée en même temps,

mais un nombre réduit de fois à chaque rotation du tambour, ce qui se traduit par d’importantes vibrations. La coupe est pourtant nette, d’où une bonne qualité des plaquettes. Le remplacement des couteaux est relativement facile et rapide. Une autre forme particulière de tambour fermé est le rotor hélicoïdal, aussi proposé par Jenz, sur lequel les couteaux sont disposés en hélice. Ces machines génèrent peu de vibrations, mais produisent plutôt des plaquettes de petite taille. Comme les couteaux sont décalés, les entailles dans le bois sont courtes et comme les fibres du bois et les fissures évoluent rarement dans le sens du bord latéral des couteaux, le bois est souvent ébréché. Un frottement supplémentaire se produit sur le bord latéral des couteaux. Le dispositif d’alimentation est plus sollicité, car les couteaux décalés en hélice tendent à imprimer un mouvement de rotation sensible surtout avec des billons.

Vitesse de rotation du tambour On distingue les tambours à rotation rapide (env. 700 - 1200 tr / min) de ceux à rotation lente (jusqu‘à 700 tr / min). Les premiers demandent une vitesse d’alimentation élevée et ont une consommation de puissance importante. Les vibrations restent néanmoins relativement basses. La déchiqueteuse peut éjecter les plaquettes directement, une roue d’accélération ou un convoyeur à bande ne sont donc pas indispensables. Il en va autrement pour le tambour à rotation lente, moins gourmand en puissance et qui se contente de celle fournie par une prise de force. Les vibrations sont plus importantes et comme l’éjection est indirecte, un convoyeur ou une roue d’éjection sont à prévoir.

Le rotor de Komptech possède une protection contre les intrus, qui fait basculer le lamier tout entier vers l’arrière en cas d’introduction d’un corps étranger. Photo : Komptech

Un convoyeur à entraînement hydraulique garantit une bonne évacuation des plaquettes. Photo : Ruedi Hunger

d’ajustement, la puissance du moteur et le couple diminuent en même temps. Si on agit sur le rapport de transmission, le couple se maintient, voire augmente, même si le régime moteur diminue. Une soufflerie mécanique est fréquemment utilisée pour évacuer les plaquettes. Lorsque celle-ci tourne à un régime élevé constant, une fragmentation supplémentaire se produit. Un entraînement hydraulique variable serait plus respectueux des plaquettes. Les convoyeurs à bande le seraient encore plus, mais ces derniers sont lourds et encombrants.

Réduire le taux de fines

Indésirables surlongueurs

Pour produire des plaquettes homogènes, la vitesse d’alimentation doit être adaptée au régime du tambour. Une vitesse d’introduction (trop) faible se traduit par des plaquettes plus courtes et une part de fines et de poussières plus importantes. Avec une vitesse d’alimentation variable, il faut agir sur la vitesse de rotation du tambour. Or, si le régime moteur est la seule variable

Les fines perturbent le fonctionnement du réacteur, car elles diminuent le rendement en gaz. Ce sont surtout les surlongueurs qui posent problème dans les chauffages « ordinaires ». Un copeau trop long peut bloquer la vis d’alimentation. Une solution efficace consiste à tamiser les plaquettes, mais cette mesure entraîne évidemment un surcoût.

Conclusion Il existe différents types de déchiqueteuses à bois, et la déchiqueteuse à tambour, qui domine le marché, est disponible en plusieurs variantes.  n 8 2017  Technique Agricole

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n  En savoir plus | Pratique

L’élimination du souchet comestible par traitement à la vapeur Le souchet comestible fait partie des adventices difficiles à combattre. Dans la culture des légumes, on fait tout pour éviter son invasion, sans pouvoir l’exclure tout à fait. Le traitement de la terre contaminée à la vapeur constitue une des méthodes de lutte. Ruedi Hunger

Traitement à la vapeur sous bâche : la vapeur doit pouvoir agir de 5 à 8 heures.

Dans la culture sous serres, la décontamination de la terre à la vapeur est une mesure standard. Le groupe de recherche « Extension Gemüsebau (culture des légumes) » d’Agroscope a évalué l’aptitude de différents traitements à la vapeur à éliminer les foyers primaires de souchet comestible. La brochure Agroscope Transfer n° 137 / 2016 fournit des informations détaillées sur la méthode de traitement, dont le résumé ci-après reprend les points essentiels.

Le principe Les herbicides n’atteignent pas les tubercules (amandes) protégés dans le sol. En revanche, l’injection de vapeur pénètre dans le sol et la chaleur tue les tubercules de souchet comestible. La chaudière, habituellement pourvue d’un moteur à mazout, est mobile. Au coût du combustible 70

Technique Agricole  8 2017

s’ajoutent ceux des appareils et du personnel. Comme effet secondaire supplémentaire, la vapeur permet d’éliminer efficacement les maladies transmises par le sol, les ravageurs et les autres adventices. Contrairement aux moyens chimiques de lutte, le traitement à la vapeur ne laisse pas de résidus. Cependant, la vapeur exige beaucoup d’énergie et ne convient donc que pour des foyers de faible étendue. Il ne faut pas non plus négliger le fait que le traitement à la vapeur tue aussi d’autres organismes (non nuisibles) vivant dans le sol.

Traitement à la vapeur sous bâche Les surfaces de 80 à 190 m2 sont recouvertes d’une bâche (voir le tableau page suivante) et l’étanchéité est assurée par des sacs de sables posés sur les bords des bâches. Dans les essais faits par Agros-

cope, la vapeur a ensuite été injectée sous la bâche durant 6 à 8 heures. Durant les 12 heures qui ont suivi, la bâche a été laissée sur la surface traitée. Le résultat d’un contrôle auquel il a été procédé ensuite a démontré des résultats sûrs jusqu’à une profondeur d’environ 20 à 25 cm. Le degré d’efficacité a été limité par les tubercules pouvant se trouver jusqu’à 40 cm de profondeur dans les horizons inférieurs du sol et qui n’ont pas été atteints par le traitement à la vapeur. La capacité utile de la surface dépend de la surface des bâches. Indépendamment du type de sol et de la préparation de celui-ci, Agroscope a constaté que la durée du traitement à la vapeur devait être de 5 à 8 heures. La consommation de fuel est de 4 à 5 litres par m2 de sol.


Pratique | En savoir plus   n

sant 1000 kg de vapeur par heure. Le procédé est efficace et peut être utilisé directement sur place.

Traitement par injection de vapeur : la vapeur pénètre dans le sol à une température de 80 à 90 °C par le biais de cylindres injecteurs.

Technique d’injection de vapeur Une alternative au traitement à la vapeur par bâche est l’utilisation d’un capot spécial produisant de la vapeur, équipé de cylindres injecteurs longs de 30 cm, à l’aide desquels la vapeur d’eau pénètre dans le sol (voir le tableau ci-contre). Durant 15 minutes, les 30 cm de l’horizon supérieur sont échauffés à une température de 80 à  90 °C. La durée d’action et la température déterminent le succès du traitement. La consommation de fuel est d’environ 0,8 à 1,0 litre par m2. L’efficacité en profondeur dépend de la structure du sol.

Convoyeur de vapeur à bande Indépendamment de l’emplacement, le convoyeur à bande permet une stérilisation du sol à la vapeur en continu. Le sol contaminé doit être totalement décapé au moins jusqu’à la profondeur des tubercules de souchet. Il est ensuite transporté à l’installation de stérilisation, puis remis en place après le traitement. La terre est chauffée à la vapeur à 75 - 85 °C dans le convoyeur fermé. La durée d’exposition à la vapeur est réglée en continu

Remorque avec dispositif de stérilisation : la stérilisation sur remorque peut se faire directement sur place. Une remorque de l’exploitation est équipée.

avec la vitesse de transport. L’installation permet de traiter 1,5 à 2,5 m3 au maximum par heure. La consommation de fuel est de l’ordre de 28 litres par heure. Le convoyeur utilisé dans l’essai d’Agroscope n’est cependant plus fabriqué.

Remorque avec dispositif injecteur La société Möschle-Seifert propose l’installation de stérilisation sur remorque comme alternative au convoyeur de stérilisation à bande. On installe un répartiteur de vapeur sur une remorque de l’exploitation (camion-benne). La remorque est remplie de terre à stériliser et couverte d’une bâche résistant à la chaleur. La vapeur injectée chauffe la terre à plus de 75 °C. La stérilisation dure environ 30 minutes pour une remorque d’une capacité de 6,5 m3 et une chaudière produi-

L’article 11 d de l’ordonnance 910.18 sur l’agriculture biologique n’autorise pas la vaporisation du sol en plein champ, mais limite les procédés thermiques de vaporisation de la terre aux cultures maraîchères sous abri et à la production de plantons. Conclusion Il faut surveiller régulièrement les surfaces de production afin de détecter les nouveaux foyers d’infestation de souchet comestible. Plus ces nouveaux foyers ont le temps de se développer sans encombre, plus la lutte sera difficile et coûteuse. Les techniques de stérilisation à la vapeur permettent de lutter efficacement contre le souchet domestique. Il est important de continuer à surveiller les surfaces traitées sur une longue période, afin d’extirper les repousses possibles de tubercules non tués ou vivant encore dans les couches plus profondes du sol.  n

Différents procédés de stérilisation à la vapeur (Agroscope Transfer, n° 137/2016) Procédé

Stérilisateur sandwich à capot hérisson

Stérilisation sous bâche

Convoyeur à bande

Remorque avec dispositif injecteur

Dimension

20 m2

200 m2

Fabricant

Möschle-Seifert www.moeschle.de

Buser Apparatebau

Möschle-Seifert www.moeschle.de

Coûts appareil / équipement

dès CHF 87 000.–

dès CHF 65 000.–

disponible en occasion seulement

dès CHF 55 000.–

Capacité horaire**

jusqu’à 120 m2

jusqu’à 50 m2

6 à 10 m2

26 m2

Consommation de fuel par m2 pour une profondeur de 25 cm *

0,8 litre ****

1,5 à 2,0 litres ****

2,8 à 4,5 litres ***

0,9 à 1,5 litre ****

Profondeur d’efficacité

25 à 35 cm, selon la longueur des cylindres injecteurs

25 à 35 cm, selon les caractéristiques du sol

jusqu’à la profondeur du décapage

6,5 m3

* Principe général : la quantité de fuel nécessaire augmente avec la profondeur que l’on veut atteindre. Les indications du tableau correspondent à une profondeur de stérilisation de 25 cm. ** L’efficacité en termes de surface traitée baisse aussi quand le sol est traité plus en profondeur. *** La consommation plus élevée du procédé par convoyeur tient aux pertes thermiques que permet le système ouvert du convoyeur. **** Les données concernant la consommation de fuel proviennent des fabricants.

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n  Passion | Youngtimer

Un MF « 3690 » et d’autres superlatifs Le Massey Ferguson « 3690 » de 1994 était probablement, avec ses 190 ch, le tracteur le plus puissant de cette époque en Suisse. Il se trouve toujours sur l’exploitation Le Pâquier à Chavornay (VD), propriété d’Edwin Egger. Son combat le plus rude a peut-être été livré lors du Tractor Pulling 2015 de Chavornay où il a été vainqueur de la classe 12 tonnes. Dominik Senn On se sent un peu perdu au milieu de la cour de la ferme Le Pâquier 1, près de Chavornay. Ses étables sont vastes, ses immenses halls de stockage et de production sont flanqués d’habitations impressionnantes. Un cycliste s’approche. C’est le propriétaire, Edwin Egger né en 1956. « Le vélo est plus rapide et plus économique », explique-t-il au visiteur. C’est vrai, car la cour, rien qu’à elle seule, a une superficie de 5,7 hectares. On commence à comprendre que pour décrire cette exploitation et ses habitants, il faudra utiliser quelques superlatifs bien suisses.

Edwin Egger et Roland Bardet, mécanicien, devant le Massey Ferguson « 3690 » de l‘exploitation Le Pâquier à Chavornay (VD). Photos : Dominik Senn

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Technique Agricole  8 2017

Un bon rapport poids / puissance Commençons par la raison de la visite  : le tracteur Massey Ferguson « 3690 » datant de 1994 était déjà utilisé sur l’exploitation lorsqu’Edwin Egger et sa femme Katharina l’ont reprise en 2000. Ce tracteur était en 1994 le plus puissant en service de Suisse. « Avec son poids de 8 tonnes et son moteur Sisu de 190 ch, le rapport poids / puissance le rend bien adapté à nos sols tourbeux et partiellement argileux », estime Edwin Egger. Au cours des 20 dernières années, le MF a tout de même cumulé environ 12 000 heures de service

pour des travaux de semences avec notamment une combinaison herse rotative / semeuse et machine de semence à grain unique, de transport et avec tombereau, et ce malgré l’utilisation simultanée d’une douzaine de tracteurs verts à roues rouges ou jaunes sur l’exploitation. Le tracteur est équipé d’un GPS depuis dix ans. L’état impeccable du « 3690 » s’explique par la présence de l’un des deux mécaniciens de l’atelier pour machines agricoles de l’exploitation : Roland Bardet, né en 1956, a pris en main le tracteur et l’entretient avec amour. Un détail non


Youngtimer | Passion   n

L’origine française des roues jumelées Somac se voit de l’extérieur...

négligeable du MF : « Il ne fume pas, observe Roland Bardet, même sous une charge élevée. »

Belle victoire au Tractor Pulling Les Egger forment depuis six ans une coopération père-fils. Simon est agriculteur et Philippe mécanicien de poids lourds, ils ont tous deux terminé leur apprentissage avec des résultats brillants. Un beau dimanche matin de 2015, Philippe a fait sursauter son père Edwin et Roland Bardet en leur exposant son audacieuse idée : « Que pensez-vous de participer cet après-midi au Tractor Pulling de Chavornay avec le MF dans la classe libre à partir de 12 tonnes ? » Le premier effroi passé, il a fallu répartir les 4 tonnes manquantes, monter quatre roues supplémentaires, ajouter des poids à l’avant et à l’arrière ainsi que des fûts remplis de ferraille sur le châssis. Finalement, le youngtimer de 12,05  tonnes a pu prendre le départ. «  Roule sans changer de vitesse  », a conseillé Roland Bardet à Philippe. La première manche se termina avec quelques autres participants par un « full pull » et la deuxième avec 3 mètres de plus, ce qui lui a valu la deuxième place, acclamé et encouragé par les spectateurs, une belle victoire pour le cheval de fer. « Ma seule crainte était que l’essieu avant lâche », confie Rolant Bardet en riant. Les pneumatiques arrière sont encore d’origine grâce aux sols tourbeux. Le MF est principalement utilisé avec le système français Somac de jumelage des roues.

L’un des plus grands producteurs d’oignons de Suisse En 2000, la Coopérative suisse pour la culture maraîchère (SSG), filiale de la Coop, a vendu toutes ses exploitations, parmi lesquelles « Le Pâquier » avec ses 207 ha qui a été reprise par son ancien

… et également de profil.

chef d’exploitation Edwin Egger. Le domaine se trouve dans la plaine de l’Orbe à 440  m d’altitude. D’un seul tenant, il s’étend sur cinq communes : Chavornay, Arnex-sur-Orbe, Pompaples, Orny et Bavois. Il compte actuellement 232 ha de terres cultivables, un étang, 16 ha de forêt et 6 ha de terres improductives ainsi que la cour de la ferme, le terrain de l’exploitation et les voies de communication. 90 % des surfaces ont été remembrées. Le terrain se compose de 25 % de terres lourdes contenant jusqu’à 40 % d’argile, de 20 % de sols tourbeux constitués de substances organiques jusqu’à 40 % et de terres humifères et sablonneuses comportant 20 % d’humus. Edwin Egger a continué de produire des pommes de terre jusqu’en 2005. Il a cependant constaté que les sols se prêtaient mieux à la culture d’oignons et a commencé à les produire à grande échelle. Il est actuellement l’un des plus grands producteurs d’oignons de Suisse. Il y a sept ans, il a acheté une machine à éplucher les oignons et vend désormais la moitié de sa récolte sous cette forme.

Recours à un sourcier En plus d’être un chef avisé, Edwin Egger fait confiance aux forces surnaturelles : « Pour assurer ma nouvelle activité principale de producteur d’oignons, je suis tributaire d’une irrigation des cultures dans la plaine de l’Orbe traditionnellement sèche. » Il a fait appel à un sourcier qui s’est rendu sur l’exploitation, les mains vides, le dos légèrement courbé, la mine figée en signalant simplement : « Il y a beaucoup d’eau ici, là et là-bas ! » Le propriétaire des lieux lui a montré les trois emplacements souhaités pour les pompes. Le sourcier a estimé la profondeur à environ une dizaine de mètres et très bien évalué le rendement. Erwin Egger a fait procéder à un premier forage d’essai. Le

sourcier avait raison. Les 210 ha peuvent maintenant être irrigués grâce à trois pompes, 5,1 km de conduites et plusieurs capteurs d’eau espacés de 90 m. L’exploitation Egger à Chavornay cultive 232 ha dont 107 ha de céréales et maïs, 50 ha d’oignons, 50 ha de betteraves sucrières (le contingent le plus important de Suisse), 7 ha de carottes et de céleris, 18 ha d’herbes fourragères et de surface écologique, 200 taureaux à l’engrais, un entrepôt pour collecter les céréales, un moulin avec une installation de fabrication de flocons de maïs, d’orge et de céréales, le fourrage des vaches à lait et du concentré protéiné pour bovins ainsi que, depuis 2014, du fourrage pour chevaux (des briquettes « Rumicube » ou des flocons), de la nourriture pour la volaille ainsi qu’une entreprise de travaux agricoles. « Pour produire nos flocons, nous utilisons surtout des céréales suisses, si possible de la région. Nous achetons du maïs en grains, de l’orge, du froment fourrager, du triticale et des pois protéinés directement de la récolte. Les agriculteurs peuvent apporter leur récolte à notre centre céréalier ou nous assurons son battage et son transport », explique Edwin Egger. La moissonneuse-batteuse axiale New Holland « CR 9070 » de 480 ch permet de récolter en ménageant les grains. En cas de conditions de récolte extrêmes, il est possible de monter des chenilles de 900 × 2500 mm sur l’essieu avant ainsi que des roues jumelées sur l’essieu arrière afin de ménager au mieux le sol. Depuis 2015, Pascal Marendaz, de Mathod, coopère sur l’exploitation avec une nouvelle arracheuse de betteraves sucrières à double rangée. « Cette machine convient parfaitement à nos sols tourbeux et en partie argileux. Son faible poids propre et ses grandes roues permettent de minimiser la compression du sol. »  n 8 2017  Technique Agricole

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n  ASETA | Cours

également des terrains et des surfaces, 2700 m2 au total, pour l’entreposage de marchandises en tous genres soumises ou non aux taxes douanières. Elle compte même des cellules frigorifiques et de congélation pour le stockage d’articles délicats. Elle dispose encore d’une place goudronnée et clôturée de 4000 m2 en plein air, qui accueillera le cours G40 et s’avère idéale pour certains exercices de conduite du tracteur avec la remorque.

Bonnes liaisons routières et ­ferroviaires

Le cours G40 de l’ASETA dispose maintenant d’un nouveau site, le Port Franc de Martigny. Photos : Richard Juillard

Partenariat avec le Port Franc de Martigny

Le Port Franc de Martigny effectue encore des tâches de manutention de marchandises, telles que l’emballage, le triage, l’échantillonnage et la neutralisation de la marchandise, la réexpédition et la gestion de stock. La cité octodurienne bénéficie d’excellentes connections routières, notamment l’accès direct à l’autoroute, qui font du Port Franc de Martigny un centre idéal de réception de la marchandise en Suisse et à l’étranger. Les liaisons ferroviaires sont aussi très bonnes, d’où des possibilités intéressantes de transbordement rail-route et route-rail. Des services de distribution et de livraison de détail sont organisés par camion dans toute la Suisse. Il est même possible de faire des envois par express.  n

Le G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) dispose désormais d’un nouveau lieu de cours sur le site de la société du Port Franc de Martigny. Jean-Richard Salamin et Catherine Schweizer

L’une des tâches de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) est de trouver des lieux adéquats pour le déroulement du cours de conduite G40. Ceux-ci sont soigneusement choisis par les responsables du cours parce qu’ils sont les points de départ de parcours permettant d’aborder tous les aspects de la conduite d’un tracteur et qu’ils sont évalués par le Conseil suisse de la sécurité routière ou CSR (voir l’article « Conduire les véhicules en toute sécurité même dans des conditions difficiles » à la page 62 de cette édition de Technique Agricole pour davantage d’informations au sujet du cours proprement dit). 74

Technique Agricole  8 2017

Un partenariat a pu être conclu avec la société du Port Franc de Martigny SA qui accueille désormais le cours de conduite G40 sur son site. Ci-après une brève présentation de ce nouveau partenaire de l’ASETA.

Une large palette de services Le Port Franc de Martigny offre une large palette de services centrés sur l’organisation de transports internationaux (terrestres, maritimes ou aériens) et l’accomplissement de formalités douanières, y compris l’assistance auprès des différents interlocuteurs à l’étranger. La société met en location des bureaux dans le bâtiment administratif. Elle loue

Le Port Franc de Martigny comporte une place goudronnée de 4000 m2 qui est parfaite pour les exercices avec le tracteur et la remorque.

Le Port Franc de Martigny Le Port Franc de Martigny est membre de l’Association suisse des transitaires et des entreprises de logistique (Spedlog­s wiss). Pour davantage d’informations, contacter le Port Franc de Martigny SA, ch. de Saragoux 16, case postale 841, 1920 Martigny, le +41 (27) 722 73 33 ou consulter le site Internet www.port-franc-martigny.ch.


ASETA   n

Voyage spécialisé en ­Amérique du Sud Porto Alegre, métropole du sud du Brésil, aussi appelée la capitale des gauchos, constitue le point de départ du prochain voyage spécialisé de l’ASETA. Elle est considérée comme la ville offrant la meilleure qualité de vie de toute l’Amérique latine. Avec ses 388 millions d’hectares de terres cultivables, le Brésil bénéficie de conditions optimales pour une agriculture productive et compétitive. Les Uruguayens décrivent leur petit pays comme une «  maison avec jardin  ». Montevideo, la capitale où vivent la ma-

jeure partie des quelque 3,5 millions d’habitants, fait office de « maison ». Le « jardin » est constitué par l’arrière-pays vaste et verdoyant. Derrière les longues plages de sable du Rio de la Plata et de l’Atlantique s’étendent à perte de vue des pâturages verts où paissent des bovins, des moutons et des chevaux. Bien que moins grand que l’Allemagne, l’Uruguay veut produire de la nourriture pour 50 millions de personnes avec une agriculture ­durable.

Dates des voyages Voyage 1 : du 13 au 27 janvier 2018 Voyage 2 : du 20 janvier au 3 février 2018 Voyage 3 : du 27 janvier au 10 février 2018 Voyage 4 : du 3 au 17 février 2018 Le prix par personne en chambre double s’élève environ à CHF 7000.–

Le programme détaillé du voyage sera présenté dans la prochaine édition de Technique Agricole. Organisateur du voyage : TUI Events, Friesenbergstrasse 75, 8036 Zurich, tél. : 044 455 44 30, tui.events@tui.ch  n

Nouveau rédacteur

Heinz Röthlisberger, nouveau rédacteur à Technique Agricole.

Depuis début juillet, Heinz Röthlisberger travaille à Technique Agricole en tant que rédacteur. Agé de 48 ans, il possède une longue expérience rédactionnelle dans le journalisme agricole. Il était auparavant rédacteur en génie agricole et responsable de la production du périodique Schweizer Bauer. Après son apprentissage d’agriculteur, Heinz Röthlisberger a suivi l’école de chefs d’exploitation Wallierhof de Riedholz (SO). Il a effectué plus tard la formation d’agro-commerçant à l’école de commerce Feusi à Berne. « Le génie rural m’a toujours fasciné, explique Heinz Röthlisberger. Lors de mon activité de rédacteur dans ce domaine, j’ai pu me faire une idée plus précise du monde des machines agricoles. » Heinz Röthlisberger a grandi dans la métairie de ses parents, à Aetingen, dans le

district de Buchenggberg du canton de Soleure. Il habite actuellement avec sa famille à Kräilingen (BE). Il aime faire de la marche en montagne, rouler à vélo et pratiquer le hornuss. La rédaction et l’édition de Technique Agricole ainsi que l‘Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) souhaitent la bienvenue à Heinz Röthlisberger et se réjouissent d’entamer avec lui une collaboration fructueuse. Gaël Monnerat a déjà quitté la rédaction à la fin avril pour relever un nouveau défi dans le négoce de machines agricoles. La rédaction et l’édition de Technique Agricole ainsi que l’ASETA remercient Gaël Monnerat pour son travail et lui souhaitent beaucoup de succès pour ­ l’avenir.  n 8 2017  Technique Agricole

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n  ASETA | Sections

TG A la mémoire de Victor Monhart Victor Monhart, de Schlatt (TG), est décédé le 8 mars 2017. En tant que collègues siégeant pendant de longues années au comité de la section thurgovienne de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), Ueli Niklaus, Fredy Moser, et Victor Monhard, né le 23 mars 1935, ont passé beaucoup de temps ensemble. Les connaissances et l’expérience de Victor Monhart en ma­ tière de tests de pulvérisateurs, de contrôles de freins de véhicules agricoles et de voyages (tant des excursions d’un jour que des voyages d’une semaine sur le thème de la technique agricole) étaient essentielles pour le succès de sa section et même celui de l’ASETA. Victor Monhart était surnommé « Mister Landtechnik Thurgau » (Monsieur Technique Agricole de Thurgovie). Il parlait à ses collègues de ses nombreuses activités et présentations, en partie documentées avec des diapositives et des photos. Dans les années 1970, une grande démonstration de véhicules de chargement a eu lieu sur l’exploitation Tobel devant plusieurs centaines d’agriculteurs et de spectateurs intéressés, un événement que Victor Monhard mentionnait régulièrement avec fierté. La firme « Bührer Hinwil » a restauré un tracteur Bührer spécial datant de 1946 pour l’école d’Arenenberg et l’a mis à disposition, ceci grâce aux bonnes relations entretenues par Victor Monhart avec ses responsables. Victor Monhart s’est dévoué inlassablement pour l’école d’agriculture d’Arenenberg et a fait partie de différentes associations, comités, commissions... Il a mené une carrière de plus de 30 ans d’enseignant et de conseiller en machines dans l’agriculture thurgovienne et ses compétences étaient reconnues bien au-delà des frontières cantonales. Il laisse une empreinte marquante et a rendu attentif ses élèves, de même que les agriculteurs actifs, qu’un tracteur à traction intégrale était préférable à un véhicule trop puissant en Thurgovie en raison de sa topographie. Pour cette raison, il était surnommé « Vik-Allrad ». Victor, tu nous manques. Ueli Niklaus et Fredy Moser

FR La campagne de test de freins 2017 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2017. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de services hydrauliques ou pneumatiques. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA  /  F VLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs ! Vous voulez vous familiariser, parfaire vos connaissances dans la technique et les manœuvres avec tracteurs ? Pour cela : l’AFETA met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs

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Technique Agricole  8 2017

de véhicules agricoles, qui sont en possession d’un permis valable (catégorie : B, C, D, F, G). Où : à l’Institut Agricole de Grangeneuve, 1725 Posieux. Quand : le samedi 16 septembre 2017 de 9 h à 16 h 30. Tarif : 110 francs pour les épouses et enfants des membres et 130 francs pour les non-membres. Compris dans le cours : inscription, café-croissant, repas de midi, gilet de sécurité. Donc : inscrivez-vous de suite et jusqu’au 5 septembre 2017 à l’adresse suivante : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Po­ sieux – laurent.guisolan@fr.ch, tél. : 026 305 55 58.

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 13 septembre 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30, mercredi 18 octobre 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.–. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 609 : samedis 16 et 23 septembre 2017, de 13 à 17 h ; cours n˚ 610 : samedis 21 et 28 octobre 2017, de 12 à 16 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf, CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 405 : 4 soirs, les mercredis et jeudis : 30 et 31 août ; 6 et 7 septembre 2017, de 19 à 21 h, à Sursee ; cours n˚ 407 : 4 soirs, les lundis et mardis : 20 et 21, 27 et 28 novembre 2017, de 19 à 21 h, à Sursee. Nombre de participants limité. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 8 septembre 2017, à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. : 041 467 39 02, fax : 041 460 49 01, info@lvlt.ch

SZ

UR

17e rencontre d’anciens tracteurs et machines agricoles à Gross (lac de Sihl) Dimanche 1er octobre 2017, à partir de 9 h Le « Traktoren-Oldtimer-Team Gross am Sihlsee » informe que la 17e rencontre d’anciens tracteurs et machines agricoles aura lieu le 1er octobre à Gross, au bord du lac de Sihl. Cette exposition a lieu une année sur deux. L’autre année, le « Traktoren-Oldtimer-Team » est responsable de la buvette du championnat de conduite de la section Schwyz/Uri. Il entretient une relation étroite avec la section de l’ASETA. Comme d’habitude, la grande exposition, la buvette bien tenue avec


Sections | ASETA   n animation musicale, différentes attractions et même des tours en hélicoptère rendront cet événement inoubliable. Le point fort de cette année sera l’exposition Aebi. Les personnes possédant une belle machine Aebi qu’elles souhaiteraient présenter peuvent s’annoncer au 079 482 53 90. Pour davantage d’informations, téléphoner au 079 200 53.

ZG 18e Championnat de conduite de tracteur de la jeunesse rurale de Zoug

Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : •  Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

Dimanche 20 août, Steinhausen, aire du service des automobiles La date du dimanche 20 août est à réserver. Le 18 e Championnat de conduite de tracteur de la jeunesse rurale zougoise prévoit des attractions pour toute la famille et permettra à tous de passer des moments agréables. Cette manifestation se déroulera sur l‘aire du service des automobiles à Steinhausen, vis-à-vis du centre commercial Zugerland. Elle débutera à 8 h 30 et se terminera à 17 h. La proclamation des résultats aura lieu à 20 h. Selon Marion Schilling, il y aura sept postes intéressants : tir au but avec un Terratrac, reculer de manière précise avec une remorque, garder le tracteur en équilibre sur une bascule, questionnaire... Les compétitions se dérouleront dans les catégories A, juniors de 14 à 17 ans, B, hommes à partir de 18 ans et C, dames. Le prix de l’inscription est fixé à 30 francs. Conditions de participations : avoir 14 ans au minimum et être détenteur d’un permis de conduire valable de cat. G. Autres attractions : parcours enfants, place de sable, buvette avec barbecue ouverte toute la journée et cadeau souvenir. Armin Rebsamen, président du CO, se tient volontiers à disposition pour répondre à toute question (armin.rebsamen@bluewin.ch, 076 480 21 56).

AG Lieux et dates de cours : Muri : 16.08.2017 et 23.08.2017 ; Riniken : 23.11.2017 et 30.11.2017, chaque fois à 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu et dates de cours : Sissach : 03.09.2017 ; 08.11.2017, chaque fois à 13 h. Examen : MFP de Münschenstein : 23.09.2017, 25.11.2017, chaque fois à 9 h. Contact : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Davos, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, Landquart, foehn@ilnet.ch, svlt-gr.ch NE Lieux et dates de cours : Cernier et Fleurier, pendant les vacances d’automne Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch

Frisson garanti sur la bascule lors du 18 e Championnat de conduite de tracteur zougois.

ZH A la recherche du meilleur conducteur de tracteur de la région Championnat de conduite de tracteur zurichois le 27 août 2017 Marthalen, site de l’entreprise Meier Maschinen AG Cette année aussi, la jeunesse rurale de Rhyfall organise, sous l’égide de l’ASETA, un championnat de conduite de tracteur qui aura lieu le 27 août, à partir de 9 h, à Marthalen sur le site de l’entreprise Meier Maschinen AG. Tous ceux qui sont en possession d’un permis de conduire valable de cat. B ou G sont cordialement invités à y participer. Ceux qui ont aucune expérience de conduite de tracteur pourront effectuer le parcours de novices. Des petits tracteurs et d’autres jeux seront à disposition des enfants. Le ravitaillement est également prévu. Sur les sept postes intéressants et diversifiés, les conducteurs pourront montrer leur dextérité, même si une part de chance est parfois nécessaire. Les deux meilleurs de chaque catégorie seront automatiquement qualifiés pour les championnats suisses. «  Nous nous réjouissons d’accueillir de nombreux visiteurs et conducteurs pour vivre une journée passionnante », communique la jeunesse rurale de Rhyfall.

SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Lieu de cours : Herblingen (GVS Agrar AG) : samedi 16.09.2017. Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Lieu de cours : Wallierhof Riedholz Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Lieu de cours : Schwyz Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Lieux et dates de cours : Bürglen : 27.08.2017 et 03.09.2017 ; Müllheim : 29.10.2017 et 09.11.2017. Contact : VTL  /  Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens : cours théorique d’une demi-journée, de 13 h 30 à 16 h 15, en octobre 2017 et mars 2018. Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau : 23.09.2017, 25.10.2017, chaque fois de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

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n  ASETA | Portrait

Points de vue et idées Anton Moser, né en 1953, a une compréhension profonde de l‘agriculture. Au Centre de formation professionnelle Nature et Alimentation (BBZN) de Schüpfheim, il enseigne depuis 1982, soit 35 ans, la technique agricole aux élèves de tous les niveaux, de la première année d’apprentissage à la classe de diplômés de l’école de chefs d’exploitation. Il donne aussi des consultations de gestion d’exploitation sur mandat du canton. Anton Moser est entré dans le comité de la section lucernoise (LVLT) de l’ASETA, et a succédé en 2004 à Alfred Fischer en tant que président. Dès le début de son activité à la LVLT, il s’est occupé avant tout des démonstrations de machines. « Nous ne voulons pas simplement présenter les machines les plus récentes, mais informer des nouveautés les plus pertinentes et ce à des coûts raisonnables. C’est la raison pour laquelle ces démonstrations ont fréquemment été combinées avec des manifestations du BBZN sur les thèmes des cultures fourragères et labourées, la gestion des engrais de ferme ainsi que la mécanisation adaptée aux terrains en pente, constituant de véritables congrès spécialisés. La prochaine rencontre aura lieu le 23 août 2018 et traitera justement de la culture fourragère en montagne et des équipements pour les pentes. Anton Moser gère également le cercle régional de machines (un sous-groupe de la LVLT) et sa centrale qui propose en collaboration avec Agriwork GMBH un service de dépannage agricole et de placement de personnel. « De tels groupements favorisent le taux d’utilisation des machines et permettent de réduire les coûts. Pour nous, c’est important qu’ils ne constituent pas une concurrence pour les activités des agro-entrepreneurs, mais qu’ils les complètent », insiste-t-il. Les cinq cercles de machines du canton devraient fusionner à la mi-2018 pour former le « Maschinenring Luzern » et optimiser les domaines d’activités, développer des produits et des installations photovoltaïques et réduire les frais de logistique. Il attend de l’association faîtière qu’elle coordonne les demandes régionales liées au trafic routier agricole et au commerce de machines, afin que les besoins des agriculteurs soient bien pris en compte. Il espère que les cantons garderont leurs propres écoles de conduites et que l’ASETA se charge des formations continues et des cours G40. Par ailleurs, Anton Moser est ravi que la Foire forestière internationale ait lieu à Lucerne du 17 au 20 août 2017, vu les nombreux agriculteurs de ce canton (comportant quelque 2000 exploitations en tout) qui possèdent des parcelles boisées et les gèrent eux-mêmes à titre de gain complé­ mentaire.  n Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole  8 2017


Cours | ASETA   n

Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40

Cours de conduite G40

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire.

6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand ** * en italien

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module

Date 16.10.2017

Véhicules et technique Premiers secours

17.10.2017

Ordonnance sur les chauffeurs OTR 1

23.11.2017

Véhicules et technique

24.11.2017

Cours pour caristes approuvé par la SUVA 1re journée

Lieu et Langue Oberbipp BE, allemand Goldach SG, allemand

2e journée

2.11.2017

3.11.2017

sur demande

sur demande

Chavornay VD, français

18.9.2017

19.9.2017

Chavornay VD, français

22.9.2017

23.9.2017

Cours de soudure

Lieu : Riniken AG

Des cours sont prévus en automne 2017

Dates des cours  et inscription : www.coursdeconduite.ch, www.g40.ch

Renseignements supplémentaires : www.agrartechnik.ch ou www.coursdeconduite.ch ou www.fahrkurse.ch 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

n   Impressum   79e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél.  : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken Tél.  : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Dominik Kittelmann, chef des annonces Tél. : + 41 31 300 63 82 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2017 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal : technique communale Management Nouvelles possibilités d’évaluation des branches de production Marché Technique de lutte contre la pyrale du maïs Sécurité Contre les oscillations négatives L’édition 9 / 2017 paraîtra le 14 septembre 2017. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 25 août 2017

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Variétés de céréales

pour la récolte 2018


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