août 2018
TRANSPORT Atteler en ayant sa tête Porte-caissons ou châssis modulaire ? Des fraises pour le désherbage Les accumulateurs ont de l’avenir
www.agrartechnik.ch Occasionen
L2015549 Landini DT 115 Techno, 2000, 1950h, A, EHR, gVA, K, KL, LS, Preis: SFR 38.000,(Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch
L2015544 Stiga Park Pro 25 4WD, 2007, 25/19 PS/kW, 205h, 125cm, Preis: SFR 7.550,(Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch
L2015339 Vicon TK 300 DN, 2003, Preis: SFR 3.750,(Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch
L2027781 Krummenacher EPS-5 / Breviglieri, 300cm, Preis: auf Anfrage. Bieri Landmaschinen GmbH, 3422 Alchenflüh, Markus Bieri, Tel.: +41 34 445 39 30, www.bieri-landmaschinen.ch
L1475395 Mengele ES 6700, 2015, 9m³, Preis: SFR 25.700,- (Normalsatz (7,7 %)) Kronenberg Hans, 6130 Willisau, Tel.: +41 41 9702133, www.h-kronenberg.ch
L1949988 Pöttinger Euroboss 370 T, 2018, 37m³, Preis: auf Anfrage. Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L1494017 New Holland 6090 Combi, 2008, Preis: SFR 28.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1436872 New Holland 5060, 2013, 120/89 PS/kW, 350h, KL, K, Preis: SFR 79.000,(Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1373250 Fordson Super Major, 1961, 49/37 PS/kW, Preis: SFR 10.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1720923 Elektrohubwagen, 2017, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Tel.: +41 71 3441010, www.technica-kran.ch
L1977862 BRUNNHUBER LK3 Eurobot II_N, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Tel.: +41 71 3441010, www.technica-kran.ch
L1743710 Lindner Lintrac 90 4Rad-Lenkung, Preis: SFR 105.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch
L2023396 Claas Arion 420, 2017, 110/81 PS/kW, 110h, A, EHR, KL, LS, NK, PSH, Preis: SFR 74.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch
L1734026 Reform Mounty 100, 2008, 95/70 PS/kW, 2690h, A, FH, FL, FZW, Preis: SFR 67.000,(Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch
L2024986 John Deere 640L, 2016, 770h, RFE, A, Preis: SFR 370.000,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L1922352 John Deere 540 D, 1991, 14000h, Preis: auf Anfrage. KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L1243425 Palax 55T TR, 2011, Preis: SFR 1.889,(exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Tel.: +41 32 6360444, www.keller-forstmaschinen.ch
L2025122 John Deere 4240, 1980, 128/95 PS/kW, 9800h, A, FH, K, KL, Preis: SFR 25.000,(Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2010981 Accord MC Connel Seedaerator Strip-till, 2014, 30h, 300cm, BEL, ExS, FGS, SAR, ZRP, Preis: SFR 39.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2010117 Husqvarna Rider 316 TS 4WD, 2018, 17/13 PS/kW, 112cm, Preis: SFR 9.530,(Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
Aebi TC 07, Preis: SFR 26.800,(Normalsatz (7,7 %)) Kronenberg Hans, 6130 Willisau, Tel.: +41 41 9702133, www.h-kronenberg.ch
L2001177 Pöttinger Top 3, 30m³, HK, KB, Preis: SFR 4.600,- (Normalsatz (7,7 %)) Bieri Landmaschinen GmbH, 3422 Alchenflüh, Hansueli Bieri, Tel.: +41 34 445 39 30, www.bieri-landmaschinen.ch
L1980828 Strautmann STK 1302, 2018, Preis: SFR 17.400,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Alois Kuoni, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L1475429
Taurus Gebläse K4, 15/12 PS/kW, Preis: auf Anfrage. TECHNICA Agro+Kran, 9445 Rebstein, Albert Tobler, Tel.: +41 71 344 10 10, www.technica-kran.ch
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Août 2018 | Éditorial • Sommaire
Actualité 4
Éditorial
En bref
Marché 10 14 16 18 20 23 24 26 28 30
Interview de Jürg Röthlisberger, directeur de l’OFROU Case IH « Axial Flow » avec des réglages automatiques Claas « Tucano » s’adapte à la montagne Moissonneuses John Deere avec de nouvelles chenilles
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Thème principal : transport Châssis modulaire ou remorque porte-caissons Il voit, réfléchit et agit Atteler en ayant sa tête Quand le smartphone affiche le poids de l’essieu Test réussi pour le nouveau frein hydraulique Essieu moteur de remorque : assistance souhaitée
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Impression 32 36 38 40 42 44 46 49
Alternative aux produits chimiques : et si on rabotait le couvert ? Lemken « Azurit » : semer en quinconce Powerplay avec « Power Push Plus » Beck : l’arrimage en mode « presse-bouton » MF « 7729 S Dyna-VT » : un fardier de qualité Fella : le cas « Ramos »
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En savoir plus Courant électrique en conserve Le DOC à la rescousse
Management 50
Des prescriptions allégées pour le transport de courant
Plate-forme 52 54 56 58 60
Essai comparatif de semoirs de semis direct : résultats provisoires Bineuse et étrille contre les adventices Coups de projecteur sur les nouveautés de l’Öga 2018 Il y a andaineur et andaineur… Robots cueilleurs de concombres
Sécurité 61
Saison de moissons, saison de transports
Passion 62
L’armée suisse et ses tracteurs
ASETA 64 66 67 70 71
Roman Engeler
Voyage des lecteurs en Israël Départ et arrivée Communications des sections Olivier Kolly : l’importance de la cohésion Les cours ASETA et l’impressum
Page de couverture Les transports prennent une importance croissante dans l’agriculture suisse, du fait que la taille des exploitations et les distances augmentent.
Les exploitations grandissent, les agriculteurs font plus de travaux en commun et recourent davantage aux agro-entreprises. Les volumes transportés sur la route suivent cette expansion. Qu’ils s’agissent d’animaux, d’intrants ou de produits de récolte, cette tendance ne réjouit pas toujours les autres usagers de la route. Bien entendu, ceux qui ont investi dans du matériel de transport veulent aussi en faire le meilleur usage possible et ils entrent alors, inévitablement ci et là, en concurrence avec la branche du transport proprement dite. L’Association suisse du transport routier, l’ASTAG, considère cette évolution avec une certaine méfiance et s’est déjà quelquefois manifestée sur un ton qui ne respirait pas la diplomatie. L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) a réagi et rappelé ce que le législateur autorise de faire avec des tracteurs et des remorques agricoles. Et ce qu’il interdit. L’association rejette les griefs forfaitaires ; ils ne sont pas justifiés. L’ASETA se préoccupe de faire respecter les prescriptions en vigueur et d’éviter qu’il soit fait un usage abusif de la marge de manœuvre laissée aux transports agricoles. Qui, avec son véhicule agricole, souhaite effectuer plus de transports hors agriculture n’a d’autre choix que d’opter pour une immatriculation commerciale avec des plaques blanches. C’est une question de fairplay à l’égard de tous les acteurs du trafic.
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www.facebook.com/ CHLandtechnik
L’édition nº 9 paraîtra le 13 septembre 2018.
Photos : Roman Engeler
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Actualité
En bref
« MGX » au courant
Armin Segmüller a repris au 1er juillet
la direction de l’unité « Technique agricole Suisse » chez Robert Aebi. Le fabricant de moteurs Kohler lance un
nouveau monocylindre de 14 chevaux à injection électronique. Deutz-Fahr a sorti ses nouveaux trac-
teurs spéciaux à transmission à variation continue, la gamme « 5 DS TTV ». John Deere est présent dans la nou-
velle version du jeu Farming Simulator. Same Deutz-Fahr a bouclé l’exercice
2017 avec un chiffre d’affaires de 1,325 milliard d’euros (−3% par rapport à 2016) et un bénéfice avant intérêt, impôts et amortissements de 105 millions d’euros. Grimme a ouvert, à environ 90 km à
Kubota lance une nouvelle série « MGX », des tracteurs conçus pour répondre aux besoins de polyvalence. Grâce à leur transmission efficace, à leur système hydraulique performant et à leur moteur puissant, les nouveaux « MGX » sont les dignes héritiers de l’ancienne série. Concernant le design, ils affichent une calandre et un capot plus attirants, de la série « M7002 ». Cette nouvelle série se démarque aussi par sa grande cabine panoramique. Elle se compose de cinq modèles et dispose d’une transmission Powershift, avec 8 rapports sous charge et 3 gammes de vitesse. La motorisation est assurée par des Kubota 4-cylindres de 3,8 l et de 6,1 l pour
Récolte de framboises mécanisée
l’ouest de Bruxelles (B), un site d’environ 1 hectare pour remplacer son centre de Houthem. En 2020, Agco cessera la fabrication de
presses à balles rondes et d’autochargeuses de la marque « Lely ». DeLaval vient de présenter une nou-
velle version de son robot de traite, le « VMS V300 ». Le fabricant de pneumatiques BKT se
lance sur le terrain du football. Il sponsorisera le titre de la « Serie B » en Italie. En Autriche, Pöttinger a décroché une
distinction 2018 pour la meilleure gestion d’idées. Weidemann a gagné le « German
Brand Award 2018 » du Conseil allemand du design et de l’Institut allemand des marques. Le Fendt-Forum, inauguré en 2013 à
Marktoberdorf (D), va être développé ; sa surface d’exposition se verra quadruplée. Dans le département de l’Oise, au nord-
ouest de Paris (F), Kubota investira 55 millions d’euros pour son centre de recherche et développement européen consacré aux tracteurs. Kirchner cesse la production de citernes
et d’épandeurs. La marque continuera de vendre des pièces détachées.
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Technique Agricole
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les trois modèles du haut de la gamme. Ces tracteurs disposent aussi d’un alternateur de 150 A pour répondre aux besoins des équipements intégrés. Le relevage arrière (cat. III) offre une capacité de relevage de 5000 kg et la pompe hydraulique débite 133 l/min sur les deux modèles d’entrée de gamme, respectivement 6100 kg de capacité de relevage et 143 l/min de débit pour les trois grands véhicules. Un tout nouveau relevage avant est disponible en option.
Sur l’exploitation de la famille Beglinger- Zauner à Andelfingen (ZH), des framboises destinées à l’industrie ont fait l’objet d’une récolte mécanisée. Une première. La machine ne cueille que les fruits les plus mûrs.
Deux rouleaux verticaux garnis de fléaux en matière synthétique pénètrent dans les lignes et secouent les cannes pour en détacher les seules baies mûres des bouquets ; elles tombent dans les réceptacles de la machine. De là, elles sont acheminées délicatement par des convoyeurs jusque sur une table de triage, où des personnes les sélectionnent très exactement. Premier constat : les fruits ne subissent quasi pas de dégâts ou pas de dégâts du tout. La machine est en mesure d’assurer la récolte de deux hectares de framboisiers par jour.
Festivités à Mannheim (D) En 1918, la naissance du premier tracteur John Deere eut lieu avec le rachat par le géant américain de la Waterloo Gasoline Engine Company, qui construisait le célèbre « Waterloo Boy ». Des festivités ont aussi eu lieu à Mannheim (D) pour commémorer l’événement. Le groupe américain y a racheté, en 1956, les usines de tracteurs Heinrich Lanz SA, le fabricant de « Bulldog ». Avec près de 3000 collaborateurs, c’est aujourd’hui la principale usine de tracteurs agricoles d’Allemagne, dont une grande partie est destinée à l’exportation. Des milliers de visiteurs ont profité de la journée portes-ouvertes pour se laisser guider dans l’usine, de la fabrique de transmissions jusqu’à la
chaîne de montage finale. Le parcours était jalonné d’une trentaine de stations pour illustrer les activités de ce site, le plus important site de la marque hors des USA. Les hôtes ont notamment pu voir le studio de simulation 3D du centre de compétences « Virtual Engineering Rhein-Neckar », qui permet de réduire très fortement le temps nécessaire au développement des produits. D’après les estimations, 25 000 spectateurs ont également suivi le défilé de tracteurs, du « Waterloo Boy » au modèle « 9620 RX » de 620 chevaux à chenilles.
Actualité
« Moritz » gagne en polyvalence Le constructeur bavarois de matériel forestier Pfanzelt poursuit l’évolution de son chenillard de débardage télécommandé « Moritz ». Il gagne en polyvalence et devient un engin multifonction grâce à un attelage standardisé. Il possède en effet désormais un relevage trois-points de catégorie 1, une prise de force mécanique et jusqu’à trois distributeurs hydrauliques. En outre, il reçoit quatre nouveaux instruments qui ont été spécialement développés pour lui, un broyeur avec capot hydraulique, une fraise forestière avec organes fixes, une fraise à dessoucher et une fraise pour la préparation de lignes de semis.
Bonne retraite, Ruedi Burgherr ! Depuis 1981, 37 ans donc, Ruedi Burgherr (à g. sur la photo) tient les rênes du Service de prévention des accidents dans l’agriculture, le SPAA. Ce personnage a marqué l’organisation de son empreinte, tout comme sa « filiale » Agriss et la prévention des accidents agricoles dans son ensemble. Mi-juin, Ruedi Burgherr a été honoré par ses collaborateurs, ses parte-
Innovation pour vignerons
naireset collègues au cours d’une fête à la hauteur de l’événement que constitue sont départ à la retraite. Directeur de l’ASETA, Aldo Rui (à dr. sur l’image) a remis au jeune retraité une plaquette à l’effigie de l’association et un abonnement au Schweizer Landtechnik pour un an, « Pour que Ruedi ne perde pas le fil de l’actualité dans le domaine du machinisme agricole ! ». L’ASETA présente à Ruedi Burgherr ses meilleurs vœux pour une heureuse retraite et se réjouit de poursuivre une collaboration fructueuse avec son successeur, Thomas Frey.
Déchaumeuse deux-rangs Suite au succès des « Cultimer L » (3 rangées de dents) disponibles pour les puissances allant de 120 à 420 ch Kuhn propose un nouveau modèle, le « Cultimer M 300 » adapté aux tracteurs de 75 à 135 ch. Cette nouvelle version, qui se caractérise par ses deux rangées de dents, est disponible en largeur de travail de 3 mètres. Elle conserve les atouts du « Cultimer L », tout en gagnant en compacité et en poids pour s’adapter aux tracteurs de petit gabarit. Le « Cultimer M300 » est une machine polyvalente pour du déchaumage superficiel, médian et du pseudo labour. Elle tire sa polyvalence de la diversité de ses pièces travaillantes : ailettes 480 mm, pointes 80 mm et 50 mm. La qualité de travail et de mélange du « Cultimer », grâce à ses dents recourbées, a su convaincre les utilisateurs depuis de nombreuses années.
« AD-P 3001 Spécial » de 3 mètres La marque de tracteurs Lindner, en collaboration avec la start-up autrichienne Peschak Autonome Systeme (PAS), propose une innovation spécialement développée pour les vignerons. Il s’agit d’un dispositif d’autoguidage en ligne « TracLink Pilot Laser powered by PAS ». Le système pilote le tracteur en suivant les indications d’un laser qui détermine la position de la ligne. Le conducteur peut se concentrer entièrement sur le pilotage de ses outils. Les lignes ne doivent ni être jalonnées, ni même mesurées. Et il n’y a pas besoin de GPS. Seule condition : le « Lintrac » doit être équipé du paquet « TracLink Pilot ready ».
Avec le combiné de semis pneumatique, Amazone propose une solution idéale pour associer la préparation du sol et le semis. En unissant la nouvelle génération de préparation animée du sol avec la herse rotative « KE » ou les cultivateurs rotatifs « KG », « KX », et le semoir compact pneumatique « AD-P 01 Spécial », on crée de bonnes conditions pour le succès du semis. Le semoir pneumatique « AD-P 3001 Spécial » est conçu pour
les exploitations moyennes et grandes. Avec sa capacité de trémie de 850 l et 1250 l, il peut être amené à une capacité de 1500 l grâce à une rehausse de 250 l. La trémie du semoir porté compact est montée sur l’outil de préparation du sol par le biais d’un triangle d’accouplement universel. Les arguments pour le nouveau combiné ? Confort élevé et temps d’équipement courts grâce à une bonne accessibilité de l’unité de distribution, dosage précis et étalonnage facile, économies de semence grâce à la coupure unilatérale électrique de la tête de distribution. Entre autres !
300 tracteurs pour un centenaire John Deere construit des tracteurs depuis maintenant 100 ans. La marque américaine avec de nombreuses usines en Europe a ainsi massivement contribué à la mécanisation de l’agriculture. Pour fêter l’événement, un grand
rassemblement d’amoureux de l’emblème au cerf, avec 300 tracteurs, a été organisé tout récemment à Steinach (SG). Il a bien entendu séduit les foules et mais attiré aussi des professionnels du machinisme agricole.
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Actualité
Licence « Respiro » pour Sip Récemment, Sip a invité les spécialistes à une exposition maison sur son site de fabrication, en Slovénie. De nombreux modèles d’andaineurs à ruban étaient présentés par cette entreprise spécialiste des techniques de récolte de fourrages. A l’heure actuelle, Sip construit quatre modèles d’andaineurs, dont trois sont des machines frontales, plus une version traînée de 5 mètres de large. Tous font appel à des organes fabriqués sous licence de la maison Reiter Innovative Technology. Ces machines sont distribuées par les partenaires de Sip. La maison Sepp Knüsel en fait partie et propose même cet andaineur à ruban sous ses propres couleurs. Selon son propriétaire, Thomas Reiter, l’entreprise Reiter Innovative Technology a maintenant constitué un réseau de vente propre qu’elle est en train de développer. En Suisse, Alphatec, avec son siège de Mathod (VD) et son site d’Oberweningen (ZH) en fait partie. En plus des 4 modèles d’andaineurs déjà évoqués, est apparu une machine portée arrière de 9 mètres de ce « Respiro », baptisée « R9 ». Trois exemplaires sont actuellement en service, chez Michael Tanner à Morat (FR), chez Jeff Reiff au Luxembourg et chez Manuel Bohne en Allemagne. Reiter continue de faire construire « ses » modèles en Autriche, chez Einböck. Mais au vu de la demande, il cherche à augmenter sa production. La marque insiste sur les excellents retours d’expérience que suscitent les « Respiro », notamment pour ce qui regarde la qualité de la récolte (peu de souillures dans les fourrages), leur fiabilité (pas de pertes de dents) et fait remarquer que sa technique de pick-up présente aussi un potentiel dans le domaine des autochargeuses ou des machines de récolte.
L’ASETA signe une charte Le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann a lancé un appel. Tous ou presque ont répondu. On parle de la Journée de la connexion numérique de l’agriculture qui s’est déroulée mi-juin à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de Zollikofen (BE). Elle a réunit 180 acteurs de la filière agro-alimentaire pour discuter de l’avenir du numérique dans la branche agricole. A l’occasion de cette journée, quelques organisations agricoles représentant l’ensemble de la branche ont signé une charte en douze points. Le président de l’ASETA, notamment, Werner Salzmann, a paraphé le document qui énumère et définit en douze points les règles fondamentales pour l’utilisation des données électroniques dans l’agriculture, auxquelles les signataires s’engagent à adhérer.
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Technique Agricole
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Assurer correctement les installations photovoltaïques Pour de nombreux agriculteurs, la production photovoltaïque génère des rétributions du même ordre de grandeur que le revenu d’une activité accessoire. Les panneaux solaires sont installés avant tout sur le toit des étables et des granges. Par conséquent, ils sont fortement exposés aux intempéries. Comme il existe de nombreuses sources de risques, il vaut la peine d’accorder une attention toute particulière à la souscription d’une assurance adéquate. Les installations devraient au moins être couvertes contre les dommages causés par les incendies et les éléments naturels. Dans de nombreux cantons, il est obligatoire de passer par l’établissement cantonal d’assurance. Les risques deviennent plus importants avec le vieillissement général des installations. Par exemple, des branchements mal effectués ou usés plus tôt que prévu dans les modules, les connexions, les collecteurs ou les convertisseurs peuvent, à long terme, engendrer une surchauffe et déclencher un incendie. Il est aussi possible de s’assurer contre les risques d’exploitation comme les dommages causés par les courts-circuits, les surchauffes, les brûlures, les défaillances matérielles, les conditions météorologiques, les ravages causés par les martres et les actes de vandalisme. De nombreux assureurs dédommagent les installations en fonction de leur valeur vénale, sinon en fonction de leur valeur à neuf. Le personnel des agences de conseil en assurances agricoles rattachées aux chambres d’agriculture et le service de conseil d’Agrisano à Brougg (AG), se tient à disposition.
Déchaumeuse courte Avec ses disques de plus grand diamètre (620 mm), la gamme Kuhn « Optimer XL » assure une capacité de travail de 5 cm à 15 cm de profondeur et une pénétration optimale. L’agriculteur met tous les atouts agronomiques du déchaumage de son côté : déchaumage superficiel à profond, enfouissement de grandes quantités de résidus (type maïs), et destruction de couverts végétaux. La gamme présente une forte capacité de pénétration : grâce à sa sécurité indépendante à élastomère et sa large bride, le pianotage latéral est évité. Autre point fort des « Optimer+ » et « XL » : elles ont un seul disque par bras et un grand dégagement sous châssis, ce qui limite les bourrages, même en présence de grandes quantités de résidus (maïs grain, fumier). Le réglage hydraulique depuis la cabine assure une précision de travail en toute simplicité et un ajustement possible aux hétérogénéités des parcelles. Disponible en versions portées 3, 3,5 et 4 m, et traînées 4 et 5 m, la nouvelle gamme « Optimer XL » s’adapte parfaitement aux tracteurs de 100 ch à 300 ch. Son large choix de rouleaux, dont le nouveau double rouleau « U », permet de s’adapter à tous les types de sols.
Actualité
Le pneu adéquat pour les prairies Des conditions d’utilisation qui varient, des charges lourdes, des distances de transport importantes à vitesses élevées sont autant de défis pour les machines de récolte. Leurs utilisateurs doivent donc trouver comment concilier une capacité de chargement maximale et un respect optimal de la couche herbacée. Les pneus qui offrent une surface de contact au sol plus importante sont de plus en plus demandés, en particulier dans les régions où les sols sont peu porteurs. Krone propose pour les remorques polyvalentes « RX » et « TX » des pneus dont la sculpture à crampons est spéciale. Ce profil garantit un très bon auto-nettoyage. L’importante surface de contact contribue à réduire nettement la pression au sol et améliore la facilité de traction de la remorque. Autre point positif : en l’associant à l’essieu à compensation hydraulique, les remorques offrent un véritable confort de conduite, sur route ou dans le champ.
Petit nouveau New Holland lance le tracteur « T4S ». Avec sa nouvelle cabine à visibilité panoramique de 316° et une large gamme de transmissions, le « T4S » est un véritable outil polyvalent. Son moteur FPT « S8000 » a été développé par les ingénieurs à Arbon (TG) et est maintenant, grâce au savoir-faire suisse, le moteur le plus agile, avec le meilleur couple, dans la gamme de puissances de 55 à 75 ch. Le « T4S » est proposé de préférence avec la transmission Power-Shuttle 12/12 à inverseur hydraulique. L’inverseur est monté sur la colonne de direction et permet au conducteur de changer le sens de marche quitter le volant de la main. Les rampantes en option font du T4S un tracteur léger et idéal pour les cultures spéciales. Il est également disponible avec une transmission Synchro-Shuttle 12/12 ou une boîte mécanique 8/8. Deux vérins additionnels assurent au « T4S » une force de levage arrière de 3 000 kg. Le « T4S » peut être équipé de trois distributeurs hydrauliques supplémentaires et dispose d’une pompe débitant jusqu’à 48 l/min.
Terminal Isobus pour une seule main Pöttinger a lancé son terminal compatible Isobus « Expert 75 ». Il pilote n’importe quelle machine compatible Isobus. Intuitif, le dispositif a été conçu pour être utilisable d’une seule main. Les touches de commande, à droite de l’écran sur deux rangées, facilitent l’utilisation. L’écran tactile et la molette de défilement offrent un confort supplémentaire. Grâce à sa taille compacte et au plastique robuste de sa coque, le dispositif peut être installé partout et dans n’importe quelle position. L’« Expert 75 » possède un écran couleur de 5,6 pouces et des touches rétroéclairées, qui facilitent l’utilisation nocturne. Des haut-parleurs et un port USB 2.0 sont intégrés et rendent le système plus polyvalent.
« VMS V300 » est sorti DeLaval lance son nouveau système de traite « VMS V300 ». Ce robot aide les éleveurs à optimiser l’efficacité de leur travail tout en les mettant à la pointe du bien-être animal et de la sécurité alimentaire. Ce système assure la profitabilité de l’élevage laitier aujourd’hui et pour les générations à venir, avec 99 % de précision de pulvérisation, une réelle traite par quartier, 10 % de capacité supplémentaire comparé au modèle précèdent, un coût d’utilisation réduit, 99,8 % de taux de branchement, 50 % d’augmentation de rapidité de branchement et un potentiel de 3500 kg de lait par jour. Le « VMS V300 » intègre « DeLaval InControl », la nouvelle interface utilisateur permettant d’accéder de contrôler le système à distance. « DeLaval PureFlow »,
« Disco Move » La gamme de faucheuses frontales Claas « Disco » compte désormais six nouveaux modèles, les versions « Disco 3600 Move » et « Disco Move 3200 » sans ou avec conditionneur. Ces machines de construction novatrice disposent d’une course verticale de mouvement de 1000 mm, ce qui confère au lamier une adaptation au sol inégalée. Les nouvelles faucheuses coupent le fourrage sur une largeur de travail de 3,0 m et de 3,4 m et travaillent sans ou, en option, avec un conditionneur à doigts ou à rouleaux.
le nouveau gobelet préparateur transparent, est une nouvelle fonctionnalité intégrée au « V300 ». Enfin, « DeLaval InSight », la dernière technologie de vision, assure un branchement souple, rapide et précis. Quant au programme « DeLaval InService All-Inclusive », c’est une solution où le service, les consommables, les détergents, les produits d’hygiène, les conseils sont disponibles à un coût fixe. Ce programme permet aux éleveurs de se consacrer à l’élevage laitier avec l’assurance qu’à chaque instant les performances du système sont optimisées.
Joskin innove Joskin vient d’élargir sa gamme d’outils arrière avec deux nouveaux modèles : la « Penditwist Basic » et la « Pendisilde basic ». Le système « Penditwist basic » est une rampe à pendillards adaptée à la fertilisation de cultures. Le « Pendislide Basic » est une rampe à patins destinée à la fertilisation de prairies. Se distinguant par une facilité de montage extrême et une parfaite autonomie, ces nouveautés se destinent aux tonneaux de petite capacité afin de fournir aux agriculteurs la même qualité d’épandage qu’une machine d’entreprise.
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Actualité
Signal RTK Serco Avec « SercoNet », Serco Technique agricole SA offre, sur abonnement annuel, un service de correction RTK pouvant être utilisé par tous les tracteurs et machines de récolte équipés. Le service couvre les régions agricoles de Suisse avec 13 stations de correction. Tous les véhicules et machines agricoles équipés d’une direction automatique, les systèmes de cartographie de rendement embarqués, les outils et automoteurs équipés de coupure de tronçon automatique peuvent en profiter. Les positions saisies ont une exactitude de +/-2 cm et ceci durant plusieurs années. Grâce à la forte densité des stations de correction il y a toujours une relation directe entre la station de correction et le véhicule. Il n’y a plus de calculs virtuels. « Ceci apporte des avantages quant à la répétabilité des données. Les clients utilisant ce service ont via un portail internet un accès protégé à leurs données », écrit Serco dans son communiqué.
35 ans de chaîne d’ensilage Début juillet, la foule a rejoint l’exploitation de Willi Wittwer, à Helsighausen (TG). Et pour cause : cet entreprenant entrepreneur fêtait les 35 ans de sa chaîne d’ensilage et ouvrait les portes de son exploitation et de son parc de machines au public. Agriculteurs, clients, collègues, fournisseurs sont venus admirer non seulement les ensileuses mais aussi le matériel de valorisation du lisier, de plus en plus nombreux et présent dans l’entreprise. Daniel Haffa (Haffa Maschinenbetrieb) et Rolf Haller (R+M Haller GmbH) ont apporté à leur collègue les bons vœux d’« Agro-entrepreneurs Suisse », sous la forme d’une banderole « Pour une agriculture forte ».
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Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Siku d’un Fendt « 1050 Vario » à Disposer d’une caméra supplémentaire est fort utile dans certains cas, par exemple sur une presse-enrubanneuse combinée. Cela permet d’avoir à la fois un œil sur la chambre et le processus de liage, tandis que l’autre surveille le transfert de la balle suivante et le filmage proprement dit. L’image s’affiche sur le nouveau terminal CCI « 1200 ». La taille de l’image et le mode d’affichage peuvent être réglés individuellement, en fonction de ses souhaits, par le conducteur du tracteur. L’alternance entre les deux caméras s’effectue entièrement automatiquement. Dès que la trappe arrière de la « Comprima », l’image revient vers le processus précédent, sans intervention de l’opérateur.
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« CommandPro » sur les tracteurs « 6R » Lancés fin 2016, les John Deere « 6230R » et « 6250R » sont équipés du levier multifonctions « CommandPro » qui repousse les frontières de l’ergonomie et de la polyvalence. Un mouvement suffit pour atteindre la vitesse maximale. Onze boutons programmables gèrent la prise de force, le relevage, les distributeurs auxiliaires, les commandes AutoTrac, etc. « CommandPro » sera disponible sur les modèles plus petits de la gamme « 6R ». Les deux fonctions sont proposées de série sur les modèles « 6R » version « Ulti-
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mate ». « CommandPro » peut être commandé avec « CommandCenter 4600 » ou avec la nouvelle console « CommandCenter 4200 ». John Deere, avec ses moteurs conformes à la phase V sur les grands modèles de la série « 6R » d’une puissance supérieure à 130 ch, respecte déjà les valeurs d’émissions qui s’appliqueront aux tracteurs de plus de 170 ch à partir du 1er janvier 2019.
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Marché | Interview
Le développement technique des véhicules agricoles avance à pas de géant. De plus, les exploitants agricoles sont tenus d’optimiser sans cesse leur production. Les agro-entrepreneurs disposant de machines plus grandes et plus poussées jouent un rôle de plus en plus prépondérant. Tout ceci a une influence directe sur nos activités, qui s’articulent toujours autour des cinq mêmes points : le véhicule, l’individu, l’infrastructure, les données, le financement. Les privilèges dont bénéficie le secteur agricole en matière de trafic routier représentent certainement un défi pour nous. Ceux-ci sont difficiles à délimiter en pratique. L’OFROU doit souvent faire face à de nombreuses questions et critiques.
« L’agriculture profite de certaines règles spéciales en matière de circulation routière » explique Jürg Röthlisberger, qui conseille de ne pas trop « tirer sur la corde ». Photos : Benno Schmid, OFROU
« La majorité s’en tient aux règles établies » Jürg Röthlisberger est à la tête de l’Office fédéral des routes depuis plus de trois ans. Dans la présente interview, cet ingénieur civil de formation s’exprime sur les défis particuliers que représente le trafic agricole. Roman Engeler
Technique Agricole : L’Office fédéral des routes (OFROU) est l’autorité compétente pour l’infrastructure routière et le trafic individuel. Est-il possible de chiffrer la part que représente l’agriculture dans le travail de l’OFROU ? Jürg Röthlisberger : L’agriculture n’est certainement pas le secteur qui nous occupe le plus, cependant elle est concernée par presque tous les thèmes que nous abordons. Il est difficile de chiffrer cela. Le mieux pour répondre à votre question est de faire référence au pourcentage représenté par les véhicules agricoles dans le parc total, à savoir environ 3 %, voire 6 % si on compte ceux qui ne sont pas immatriculés (près de 200 000). 10
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Avez-vous des collaborateurs qui se chargent « uniquement » du trafic agricole ? Non, à l’OFROU, personne ne s’occupe uniquement de l’agriculture, car il serait difficile et insensé de séparer les différents secteurs. Prenons l’exemple des ordonnances relatives à la construction et à l’équipement des véhicules routiers ou encore les règles de la circulation. Dans les deux cas, il y a bon nombre d’exceptions pour l’agriculture, mais fondamentalement, ces règles régissent l’ensemble de la circulation routière. Quels sont les plus gros défis liés au trafic agricole auxquels l’OFROU doit actuellement faire face ?
Pouvez-vous nous fournir quelques exemples ? Prenons celui des prescriptions techniques. Elles sont moins strictes pour le secteur agricole que pour le reste des véhicules. Il est toujours difficile de faire la différence entre transport agricole et transport commercial avec des tracteurs : « pourquoi ce paysan peut-il déblayer la neige ? » ou « ce tracteur à plaques blanches peut-il circuler le dimanche ou la nuit ? ». Notons également que les véhicules utilisés en agriculture sont devenus de plus en plus grands, lourds et complexes ces dernières années. Les prescriptions en vigueur remontent principalement au temps où ces véhicules étaient moins imposants et circulaient plus lentement. Le développement constant du droit européen en matière de technique automobile nous oblige à adapter continuellement nos prescriptions, notamment car les exceptions pour le secteur agricole doivent être prises en compte. La procédure de consultation pour la modification de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) a été clôturée fin avril 2018 et est à présent examinée. Pouvez-vous déjà en tirer un premier bilan ? Oui, bien que l’examen des réponses soit toujours en cours. Je peux toutefois vous dire que les efforts réalisés par l’OFROU, notamment en matière de collaboration dans les groupes de travail réservés au trafic agricole, ont mené à ce que les propositions contenues dans la procédure de consultation ont bien été comprises et ainsi acceptées. Nous espérons
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Jürg Röthlisberger prône l’autodiscipline et l’attention au volant. Cela évitera que de nouvelles prescriptions soient nécessaires.
Les différentes catégories de permis et leur reconnaissance pourraient engendrer des problèmes dans les régions à gestion transfrontalière, n’est-ce pas ? Cette problématique m’est familière. Elle se pose principalement au nord du pays, pas tant à l’ouest ou au sud. Ceci peut avoir des raisons topographiques. L’OFROU propose des solutions au cas par cas. Pour ce faire, nous entretenons d’excellents et réguliers contacts avec votre association. Pendant la période des récoltes, de nombreuses machines agricoles de grande taille sont utilisées. Les entrepreneurs et autres exploitants agricoles se plaignent sans cesse de rencontrer des problèmes avec les machines larges à cause des chantiers. Voyez-vous là une quelconque nécessité d’agir ? La législation routière n’impose aucune règle en matière de largeur de passage sur les chantiers. Il existe toutefois des normes édictées
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La procédure de consultation pour la révision de la formation à la conduite (« Opera-3 ») a également commencé parallèlement à la révision de l’OETV. Quels changements sont à attendre dans ce domaine pour l’agriculture ? Le secteur agricole n’est que très peu concerné par les modifications prévues dans le projet « Opera-3 ». Avec toutefois une exception : le Conseil fédéral a émis l’hypothèse d’élargir la catégorie « G » pour les véhicules automobiles agricoles d’une vitesse maximale de
Est-il envisagé de modifier les catégories de permis de conduire afin de les harmoniser ou de les adapter au niveau européen ou international ? L’Union européenne (UE) n’a étonnamment que très peu de règles dans ce domaine. Cette situation peut résulter d’une volonté politique de ne pas confier aux différents pays la réglementation des privilèges réservés au secteur agricole. L’UE ne considère pas les « tracteurs agricoles et forestiers » comme des « véhicules à moteur » au même titre que les voitures, au contraire de la Suisse. Vu qu’il n’y a pas de prescriptions, chaque état membre est libre de régir les véhicules et le trafic agricoles de manière autonome. A notre connaissance, l’UE ne prévoit pas d’harmonisation. En Suisse, nous avons ainsi la possibilité de faire ce qui nous convient le mieux.
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Quand pensez-vous que la nouvelle ordonnance entrera en vigueur ? Au vu de l’état actuel des choses, l’arrêté du Conseil fédéral devrait arriver d’ici fin 2018. La mise en pratique devrait alors suivre en février 2019 et être prolongée jusqu’en mai 2019 pour certaines dispositions concernant également l’agriculture. Ce délai supplémentaire a été prévu car l’industrie et les cantons ont besoin de plus de temps pour la transition.
Existe-t-il déjà une conclusion provisoire pour cette procédure de consultation ? Dans l’ensemble, les réponses aux propositions étaient positives. La proposition de modifications concernant la catégorie « G » a fait débat. Il n’est pas encore possible de dire si cette modification sera effectivement mise en pratique ou non.
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La mise en pratique des nouvelles prescriptions européennes en matière de freinage et les éventuelles nouvelles réglementations relatives au porte-à-faux avant des tracteurs sont deux points qui intéressent particulièrement le secteur agricole. Avez-vous déjà quelque chose à nous dire à ce sujet ? Ces deux points ont suscité la controverse et soulevé des doutes, surtout du point de vue de la sécurité. Mais les jeux ne sont pas encore faits. Je suis d’avis que ces deux thèmes importants pourront largement être mis en pratique au sens du projet de consultation.
30 km/h à tous les véhicules agricoles (jusqu’à 40 km/h). Il a proposé le suivi obligatoire d’un cours de conduite de tracteurs comme condition. Le but ultime de cette révision est de rendre le trafic, notamment agricole, plus sûr, sans entraver davantage l’accès à la mobilité.
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que les modifications législatives arrêtées par le Conseil fédéral seront aussi largement acceptées lors de leur mise en pratique.
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Marché | Interview
La procédure de consultation pour la nouvelle OETV est en cours d’examen. Jürg Röthlisberger prévoit une entrée en vigueur pour le printemps 2019.
par l’Association suisse des professionnels de la route et des transports (VSS) et régissant la signalisation et la gestion du trafic sur les chantiers. La norme suisse « SN 640 886 » (signalisation temporaire sur les routes principales et secondaires) a récemment été remaniée. Dans la nouvelle version, qui entrera prochainement en vigueur, la largeur des voies de circulation doit atteindre 3,00 m au minimum sur les chantiers, voire 3,50 m dans certains cas. Cette norme exige également qu’une attention particulière soit portée aux transports spéciaux lors de la gestion du trafic. Ces prescriptions nous semblent suffisantes pour que les particularités des véhicules agricoles soient prises en compte. Continuons à nous intéresser aux véhicules complexes, de grande taille et plutôt inhabituels que l’on rencontre dans le secteur agricole. On entend souvent dire que les interprétations divergent en matière de contrôle des véhicules. Avez-vous eu les mêmes échos ?
Oui, nous avons eu vent de cela. Je trouve que ce n’est pas une mauvaise chose, car cela reflète bien nos structures fédérales et démocratiques. Mais il est tout à fait légitime d’exiger que les choses soient traitées de la même manière partout. Le genre de machines que vous décrivez impose des exigences élevées aux experts des offices cantonaux de la circulation routière. De plus, ces machines ne sont pas très répandues. C’est pourquoi il est très compliqué de garantir une pratique uniforme. Je constate toutefois que l’Association des services des automobiles (asa) est très engagée afin d’atteindre des activités d’exécution aussi uniformes que possible, que ce soit à l’aide de fiches, de formations spécifiques destinées aux spécialistes des véhicules agricoles dans les différents offices de la circulation routière, ou encore d’approches de meilleures pratiques. Mais il existe effectivement différentes interprétations ? Oui, malgré ces mesures, il est presque inévitable d’obtenir des interprétations divergentes entraînant des décisions d’homologation différentes dans certains cas. La commission technique de l’asa met à disposition des chefs experts une plateforme sur laquelle ils peuvent soumettre ce genre de cas afin de les clarifier. L’OFROU peut-il faire quelque chose contre cela ? L’OFROU est représenté dans la commission technique de l’asa en qualité de conseiller technique. D’autre part, nous utilisons également la plateforme afin d’y présenter les cas particuliers. Nous sommes en outre en contact étroit avec les différents offices de la circulation routière et les conseillons lorsqu’ils
ont des questions concernant l’interprétation des prescriptions. Les décisions d’homologation relèvent toutefois toujours de l’office de la circulation routière compétent. La technologie agricole ne cesse de s’internationaliser, les demandes spéciales engendrent souvent des frais supplémentaires et l’agriculture suisse compte déjà des frais de machines élevés. Doit-on s’attendre à des modifications/adaptations dans ce domaine à moyen terme ? La législation nationale relative à la construction et à l’équipement des véhicules routiers est déjà largement harmonisée avec le droit européen. De plus, les accords bilatéraux obligent la Suisse à autoriser les véhicules disposant de l’homologation de type conforme au sein de l’UE sans modifications techniques. Grâce à ce fondement, le secteur agricole suisse profite de produits à un prix plus avantageux que si les véhicules devaient être produits spécifiquement pour répondre aux prescriptions nationales. Les limitations de vitesse seront-elles un jour harmonisées ? À l’époque, l’augmentation de la limitation de vitesse maximale de 30 à 40 km/h était due au fait que l’UE préconisait cette vitesse. Si cette limitation de vitesse devait à nouveau être revue à la hausse, il faudrait alors contrôler si les véhicules peuvent encore être autorisés pour une utilisation agricole (remarque : les tracteurs à utilisation commerciale peuvent déjà rouler jusqu’à une vitesse de 60 km/h en Suisse). En contrepartie, il faudrait également définir s’il est toujours justifié que le secteur agricole conserve tous ses privilèges
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MACHINES EN STOCK
Interview | Marché
(p. ex. exception à l’interdiction de circuler le dimanche et la nuit, poids total, deux remorques, charge par essieu, prescriptions relatives au permis de conduire, redevance poids lourds, remboursement de l’impôt sur les carburants …). De nombreux exploitants et entrepreneurs de travaux agricoles ont récemment investi dans la technologie de transport. Afin de garantir une utilisation plus efficace, ils ont souvent recours à des transports commerciaux, ce qui n’est certes pas interdit, mais représente tout de même une source potentielle de conflit avec l’Association suisse des transports routiers (ASTAG). Qu’en pense l’OFROU ? La distinction entre les transports autorisés et non autorisés est définie dans la loi. Ces prescriptions sont toutefois pleines de finesse et représentent un véritable défi pour les autorités d’exécution (autorisations de conduire et contrôles réalisés par les offices de la circulation routière et la police). C’est pour cette raison, et car il y a un risque d’abus, que nous ainsi que le secteur du transport surveillons le développement de très près. Nous sommes constamment confrontés à des requêtes de la part des autorités d’exécution. La plupart de ces requêtes peuvent toutefois être réglées au niveau cantonal.
Pensez-vous que des réactions ou adaptations soient nécessaires ? En ce qui concerne la pratique actuelle, je ne vois aucune nécessité d’agir. Il est important que tout le monde s’en tienne aux règles, ce qui est majoritairement le cas, et que tout le monde puisse bénéficier des mêmes conditions. La mise en pratique des prescriptions est ici principalement concernée. En toute franchise, n’avez-vous jamais été agacé par des tracteurs ou des machines agricoles qui roulent trop lentement ? À vrai dire non. J’ai grandi dans le Simmental où le trafic agricole sur route fait partie du quotidien. La topographie suisse implique que les tracteurs sont obligés de circuler sur les mêmes routes que les automobilistes. Les conducteurs de tracteurs doivent alors faire preuve de discipline et laisser passer les longues files de voitures qui se forment derrière leur convoi. Quels conseils pourriez-vous donner aux exploitants agricoles ou aux agro-entrepreneurs lorsqu’ils circulent sur des routes principales ? Respecter les règles de la circulation routière, rouler prudemment et prendre conscience du fait que nos routes sont de plus en plus sollicitées. Je conseillerais
également une formation constante. L’ASETA, par exemple, est active dans ce domaine. Je pense également que les nouveaux véhicules, plus complexes, nécessitent une formation plus intensive si l’on veut garantir la sécurité sur les routes et l’efficacité de leur utilisation. Avez-vous d’autres attentes à formuler envers la circulation routière (agricole) ? Le trafic routier est un trafic mixte composé de nombreux acteurs. Dans les années à venir, le volume de trafic augmentera à nouveau, au moins de 20 %. Les routes déjà bondées ne le seront que davantage. Cela demandera d’être encore plus soucieux des autres usagers … … et demande de nouvelles prescriptions, n’est-ce pas ? Pas forcément. Pour moi, la devise « aussi peu que possible mais autant que nécessaire » s’applique également aux prescriptions sur le trafic routier. Cela fonctionne tant qu’on fait preuve d’autodiscipline et qu’on prête attention aux autres usagers. Pour cela, je compte sur les associations, par exemple l’ASETA, afin qu’elles sensibilisent leurs membres en ce sens et proposent des formations continues. Si cela se perd, l’Etat devra répondre à coups de nouvelles prescriptions.
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Maintenant avec des réglages automatiques Grâce au système « AFS Harvest Command », les moissonneuses de la gamme Case IH « Axial Flow 250 » peuvent adapter automatiquement et en continu des réglages importants selon les instructions définies par le conducteur. Ruedi Burkhalter
Electronique améliorant les performances
Trois variantes d’accessoires
complet, les modifications du système de battage et de nettoyage sont automatiquement effectuées ; de plus, la qualité du grain et les pertes sont contrôlées. Les capteurs de pertes, la technologie de caméra moderne et les nouvelles sondes de la pression du tamis fournissent les informations permettant d’effectuer automatiquement des réglages fins. La caméra à grain multispectrale, et brevetée, identifie les grains brisés et les impuretés plus précisément. Le grain est en outre exposé aux UV, ainsi qu’aux lumières bleue, verte, rouge et infrarouge. La combinaison de ces cinq spectres permet de mieux détecter l’amidon libéré par les grains brisés. Le conducteur voit les mesures les plus importantes du système en toute clarté sous forme de barres sur l’écran tactile. Le système complet « AFS Harvest Command » comprend aussi l’adaptation automatique de tous les réglages du tamis. Des nouveaux capteurs de pression transmettent au système des données sur la charge du tamis permettant d’identifier les risques de pertes et de procéder préventivement aux corrections nécessaires. Grâce à ces capteurs, le système peut certes différencier les pertes engendrées par une surcharge du tamis de celles causées par
Case IH ne mise plus sur la puissance du moteur pour accroître la productivité. Par exemple, le modèle de pointe « 9250 » roule comme son prédécesseur avec un moteur à 6 cylindres de 634 chevaux. Les dimensions du système de battage et de la trémie ont également été conservées. L’objectif visé lors du développement des nouveaux modèles portait avant tout sur de nouveaux systèmes électroniques permettant aux conducteurs chevronnés d’augmenter la productivité avec moins d’efforts. Les conducteurs moins expérimentés, quant à eux, reçoivent l’aide nécessaire pour connaître rapidement la sécurité nécessaire et tirer le meilleur de leurs moissonneuses.
La version de base d’« AFS Harvest Command » comprend le réglage automatique et éprouvé de la récolte. Ce dernier adapte les paramètres de récolte, comme la vitesse de la soufflerie et la distance du batteur, en fonction du type de culture sélectionné sur le terminal. Le modèle suivant comprend le « Feedrate Control » (commande de la vitesse d’alimentation), qui règle la vitesse de déplacement par rapport à la densité de peuplement. Le conducteur règle en outre la charge du moteur et la vitesse de déplacement maximale, et le « Feedrate Control » commande la machine selon ces valeurs. Avec la variante dotée des accessoires de pointe et du système d’automatisation
Les nouvelles fonctions automatiques du système « AFS Harvest Command » optimisent les performances tout en réduisant la fatigue du conducteur.
La nouvelle série de moissonneuses-batteuses « Axial Flow 250 » permet à Case IH d’atteindre les hautes sphères de l’automatique. Photos : Ruedi Burkhalter
Avec la série de moissonneuses-batteuses « Axial Flow 250 », Case IH lance trois nouveaux fleurons. Les modèles « 7250 », « 8250 » et « 9250 » remplacent ceux de la gamme existante « 240 ». Technique Agricole a participé à leur présentation et a pu les tester.
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L’élément clef des nouveaux modèles est l’option « AFS Harvest Command ». Avec cette toute nouvelle technologie, jusqu’à seize capteurs surveillent la machine et modifient automatiquement les sept réglages, afin de maximiser la rentabilité, tout en garantissant la meilleure qualité du grain et un minimum de pertes.
Nouveautés | Marché
la soufflerie, mais aussi adapter les réglages du tamis selon les besoins.
Quatre modes d’exploitation définissant les priorités Le système automatique complet permet en outre de choisir entre quatre modes d’exploitation différents. • En « mode performance », la moissonneuse règle la vitesse de manière à ce que les pertes de grains engendrées par le rotor et le système de nettoyage soient limitées. • En « mode débit constant », la moissonneuse maintient un débit de consigne constant en adaptant la vitesse et ajuste les réglages pour minimiser les pertes. • Le « mode débit maximal » est avant tout utilisé lorsque la machine doit fonctionner à puissance maximale lors de brusques changements de temps. La moissonneuse atteint alors la vitesse (ou la puissance) limite autorisée définis par le conducteur, et adapte les réglages en vue de réduire les pertes de grains dues au rotor et au système de nettoyage. • Enfin, en « mode grain de qualité », le système définit les priorités de façon à obtenir la qualité et la pureté voulues du grain. En outre, il adapte les réglages et la vitesse en conséquence afin de limiter les pertes.
Le convoyeur été renforcé et équipé d’un dispositif d’inclinaison optionnel.
Réglage électrique des déflecteurs Outre les nouveautés électroniques, il convient d’attirer l’attention sur les modifications structurelles. La gamme « 250 » est désormais équipée de déflecteurs de rotor à déplacement électrique, qui peuvent être actionnés automatiquement ou manuellement via les commutateurs de la console de droite. Selon l’angle réglé des déflecteurs, la récolte passe plus ou moins rapidement par le boîtier du rotor. En plus, les machines sont équipées d’un nouveau système de propulsion hydrostatique qui permet de rouler en mode champ
La maintenance « Mixed Reality »
Case IH et Microsoft développent ensemble de nouveaux services d’entretien. L’objectif principal est la mise au point des lunettes innovantes « Microsoft HoloLens », qui permettent à celui qui les porte de combiner sa perception optique à des vues numériques. Microsoft les désigne par le terme de « Mixed Reality ». Grâce à cette technologie d’assistance à distance, les spécialistes bien formés peuvent travailler avec beaucoup plus de rentabilité, car ils n’ont plus besoin de se déplacer. Dans le champ, un technicien « standard » est assisté à distance par l’un desdits spécialistes, pour autant qu’ils soient tous les deux équipés des lunettes. Le spécialiste voit alors la même « réalité » que le technicien d’entretien et peut aider à localiser un dysfonctionnement, par exemple en le montrant du doigt. Le spécialiste peut afficher des contenus visibles par le technicien, tels des schémas électriques ou des instructions de montage, et passer un appel vidéo.
ou route, et de commuter, pendant la conduite, entre deux vitesses, pour une plus grande puissance motrice et un travail sans interruption. Le blocage du différentiel est désormais actionné par un bouton électrique au sol, au lieu de la pédale. Le nouveau frein à disque à refroidissement hydraulique, quant à lui, se distingue par un besoin moindre de force et un meilleur refroidissement. De surcroît, le convoyeur incliné est maintenant plus grand. Ses chaînes et ses barres ont été renforcées et le rouleau de séparation des pierres a été optimisé pour de plus grandes quantités transportées. Les plus grands modèles possèdent une force de levage de 6,1 t et sont ainsi en mesure de lever des largeurs des dispositifs de coupe atteignant 14 m et de grandes quantités de maïs. Un système facultatif de déplacement des plaques frontales permet de modifier l’angle du dispositif de coupe depuis la cabine de 11,9° en tout. Ceci permet d’optimiser le rendement de récolte des cultures tant à faible croissance qu’à haute végétation. Le système de modification de la hauteur de coupe a été repensé, améliorant ainsi la réactivité et le guidage au sol. Un dispositif de réglage modifie automatiquement la sensibilité de la hauteur du dispositif de coupe en cas de changement de vitesse, afin d’en garantir la stabilité.
Vidéo sur l’« Axial Flow 250 » de Case IH D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
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Le système de battage « APS Hybrid » équipant le modèle « Tucano 580 » est unique pour cette catégorie. Photos : Roman Engeler
La « Tucano » s’adapte maintenant à la pente Avec un nouveau modèle de pointe, une compensation de dévers optionnelle et le terminal « Cebis » mis à jour, Claas prépare ses moissonneuses-batteuses « Tucano » pour la prochaine saison de récoltes. Roman Engeler
Bonne nouvelle pour les exploitants de cultures en pente : Claas installe la compensation de dévers « Montana » sur cinq nouveaux modèles de sa série « Tucano ». Ce système compense les dévers de 16 % à 18 % selon les modèles. Le conducteur passe du mode de transport à celui de travail en pressant un bouton, et toutes les fonctions sont ensuite pilotées automatiquement. L’angle d’inclinaison peut être réglé sur les deux positions selon la situation. Il est constamment, affiché sur le « Cebis », de même que l’angle de coupe.
Vidéo sur le Claas « Tucano Montana » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
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Les modèles « Montana » sont équipés d’une boîte de vitesse mécanique à deux rapports, avec une répartition automatique de poids. Dans les conditions difficiles, le mode de traction renforcé permet d’apporter davantage de couple aux roues sans voir besoin de passer une vitesse. La transmission intégrale spéciale des modèles équipés de compensation de dévers fournit jusqu’à 70 % de traction supplémentaire par rapport à une transmission conventionnelle de même type. Un blocage de différentiel de l’essieu avant est disponible sur demande. Les fonctions de la compensation de dévers sont alimentées par une pompe hydraulique séparée.
conformés à la norme de dépollution 5 et travaillent maintenant avec la fonction « Dynamic Power » technologie directement empruntée aux ensileuses. Cette fonction permet d’adapter la puissance du moteur en fonction de la charge. Si la puissance nécessaire diminue, comme lors de la fondation de l’andain, des économies de carburant peuvent être réalisées. Si elle augmente, par exemple en cas de surcharge, elle est immédiatement totalement disponible. La consommation de carburant peut encore être réduite en ajustant le régime jusqu’à 1900 tr/min, sans pénaliser le débit de la machine, la vitesse de rotation baisse alors à 850 tr/min.
Modèle de pointe
Le terminal « Cebis »
Le « Tucano 580 », modèle de pointe équipé du système de battage « APS Hybrid », complète la gamme vers le haut. Sa trémie a une contenance de 11 0 00 l et sa puissance s’élève à 381 ch. Fournis par Mercedes-Benz, les moteurs de la série sont
Les modèles « Tucano » disposent maintenant d’un terminal inédit permettant au conducteur d’effectuer de nombreux réglages et de piloter de manière intuitive les fonctions principales de la machine. Ce terminal, appelé « Cebis », peut être
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Chargeuses sur roue « Torion Sinus »
Nouvelle « Rollant »
La collaboration avec Liebherr a permis à Claas de compléter son programme avec trois nouvelles chargeuses sur roues « Torion ». Ces modèles portent encore l’appellation « Sinus », désignant un système combinant une articulation centrale (30° au lieu de 40°) et des roues directrices à l’arrière (25 %). Cette configuration permet à l’angle d’articulation maximal entre leurs parties avant et arrière d’être harmonieux et inférieur de près de 10 % à celui de machines dotées de la seule articulation centrale. La direction de l’essieu arrière est assurée par une liaison mécanique entre la partie avant et l’essieu avant de la chargeuse. L’articulation centrale dont le vérin hydraulique fait braquer automatiquement l’essieu arrière garantit aux trois modèles une assise stable sur les sols irréguliers, en compensant les mouvements latéraux de la partie avant. Equipés d’une transmission hydrostatique, les modèles « Torion Sinus 956 », « 644 » et « 537 » sont destinés au milieu de gamme (hauteur de levage de 3,22 à 3,72 m, charge de basculement de 3750 à 5575 kg et puissance du moteur de 68 à 106 ch), et leur vitesse maximale atteint 40 km/h.
commandé comme de coutume via les touches classiques, mais aussi directement sur l’écran tactile. Une simple impulsion du doigt sur l’organe de battage que l’opérateur souhaite ajuster permet de modifier ce dernier pour un maximum d’intuitivité, comme sur le smartphone. Les « Tucano » sont aussi dotés d’un panneau de commandes à accès direct aux ajustements des éléments de battages situés à droite sur le nouvel accoudoir. Simple et efficace, celui-ci intègre des raccourcis de l’autoradio avec la possibilité de répondre à un appel en kit mains libres, changer de station radio et ajuster le volume, le tout, à portée de main.
Assistance à la conduite Le système d’aide à la conduite qui contrôle automatiquement le flux de récolte, est monté sur la « Tucano » après avoir fait ses preuves sur la série
« Lexion ». Un réseau de capteurs vérifie en permanence la rotation des éléments et détecte un éventuel patinage des courroies. De la sorte, la moissonneusebatteuse peut être pilotée, également par des conducteurs moins expérimentés et dans des conditions difficiles, et poussée aux limites de ses capacités. La fonction « Auto Slope », également reprise de la « Lexion », permet un ajustement continuel des vents et de l’ouverture des grilles en fonction du dévers. Le nettoyage fonctionne toujours de manière optimale en montée et en descente. La « Tucano » comporte encore des éléments pratiques tels : • un aspirateur de poussière sur le con voyeur pour une meilleure vision dans un environnement poussiéreux ou dans l’obscurité, • un quantimètre mesurant la quantité des retours et les affichant sur le terminal,
Les moissonneuses-batteuses de type « Tucano » sont adaptées au travail en pente et peuvent compenser des dévers jusqu’à 80°, à l’instar du « Tucano 560 » représenté ici.
La nouvelle « Rollant 540 » presse des balles de 1,25 m de diamètre et de 1,22 m de largeur. A l’instar du châssis, les rouleaux sont fabriqués en matière résistante. Le système de liage mixte accepte le filet ou le film, le passage de l’un à l’autre s’effectue facilement. La presse peut être équipée en option du dispositif « MPS II », pour comprimer davantage les balles, d’un double rouleau tasseur d’andain ou d’une barre de coupe dotée de 15 couteaux. Ceux-ci, tout comme le fond de coupe, peuvent être activés depuis la cabine.
• davantage d’espaces de rangement pour les outils, • une demi-lune étanchéifiant la vis à grain lors de son arrêt ainsi qu’ • un bidon lave-main de série.
Conclusion Avec ces mises à jour, Claas dote les « Tucano » de développements technologiques intégrés jusque-là uniquement sur la « Lexion ». La compensation de dévers disponible sur certains modèles « Tucano » les rendra certainement intéressants pour la Suisse. On ne connaît pas encore les prix des nouvelles machines.
Le terminal « Cebis » a été conçu pour la série « Tucano ». Il peut être commandé désormais sur l’écran tactile, ou comme de coutume via les touches classiques. Photo : Johannes Paar
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Marché | Nouveautés
Sur des nouvelles chenilles John Deere apporte de nombreuses innovations à ses moissonneuses-batteuses pour la saison 2019. Les chenilles modifiées devraient poser de nouveaux jalons. Roman Engeler
Selon John Deere, les nouvelles chenilles des séries « S » et « T » offriront 20 % de confort, 30 % de surface de contact et 50 % de durabilité supplémentaires. D’une plus grande longueur, les bandes de roulements de 24 pouces ont la même largeur extérieure que les dispositifs comparables de 30 pouces, et cela avec une surface de contact équivalente. Les modèles de la gamme « S » et ceux à 6 secoueurs de la série « T » gardent, avec leurs chenilles de
Marché suisse des moissonneuses Selon les statistiques de l’Administration fédérale des douanes, 37 moissonneusesbatteuses ont été importées en Suisse entre juin 2017 et mai 2018, soit le même chiffre que durant la même période de l’année précédente. Un coup d’œil sur le marché montre que New Holland est en tête du classement avec 13 unités devant John Deere avec 11 machines et Claas avec 7 batteuses. La « T560 » de John Deere est, avec 8 unités, le modèle le plus vendu en Suisse devant la « CX 5.90 » de New Holland, dont 4 exemplaires ont été importés. Les moissonneuses-batteuses viennent d’Allemagne, d’Italie, de Belgique, de Pologne et de Croatie.
24 pouces de large, une largeur extérieure inférieure à 3,50 m. Ils peuvent atteindre sur la route une vitesse de 40 km/h. Chaque nouvelle chenille comporte cinq galets, et donc cinq points de rotation, ainsi qu’une suspension progressive. Les machines encaissent les irrégularités du sol avec élégance et offrent un plus grand confort de conduite grâce aux vibrations atténuées. Les chenilles sont désormais constituées de quatre couches, au lieu de trois, mesure censée réduire l’usure et augmenter la durée de vie des 50 % susmentionnés. Les motifs de la bande de roulement ont été repensés et optimisés, les crampons sont maintenant plus hauts et présentent un angle de 55°. Les chenilles ont une forme triangulaire. Elles se relèvent toujours vers l’avant et ne pénètrent pas plus profondément la terre meuble. John Deere parle d’un entraînement positif.
Nouveautés apportées aux séries « W » et « T » Les gammes « W » et « T » présentent également des composants de battage modifiés à plusieurs égards. Ainsi, les battes striées permettent d’obtenir une meilleure intensité. De plus, le contre-batteur peut être aisément remplacé. Le conducteur aguerri pourra accomplir la procédure en
15 minutes. En outre, les doigts en fonte de l’extrémité d’un contre-séparateur (série « T ») inédit ont été remplacés par de nouveaux segments de séparation brevetés dont l’objectif est d’accélérer le débit de récolte. Ensuite, l’écart entre le tire-pareille et le batteur a été réduit de manière à permettre une séparation plus agressive. Le nombre de vis d’alimentations du nettoyeur primaire tournant par paire en contresens est passé de sept à six, de manière à obtenir une répartition plus uniforme de la récolte. Les plus petits modèles « W330 » et « W440 » proposent aussi des innovations telles que des cabines plus spacieuses (15 % d’espace en plus) et un nouvel écran tactile intuitif avec réglage automatique de la moissonneuse (vitesse du batteur, vitesse de la soufflerie, distance du contre-batteur …).
Vidéo sur la moissonneuse John Deere « T670i » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Les cinq galets des nouvelles chenilles ont pour objectif d’améliorer grandement le confort de conduite de la moissonneuse-batteuse. Photo : Roman Engeler
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Transports
Châssis modulaire ou remorque porte-caissons ? Les matières transportées en agriculture sont très variées, d’où la grande diversité de véhicules utilisés. Le présent article compare le châssis modulaire et la remorque portecaissons. Romain Fonk*
En raison des contraintes budgétaires, de nombreuses entreprises s’intéressent aux châssis modulaires et aux remorques porte-caissons, dont la superstructure peut être adaptée ou changée en fonction de la nature des produits à trans porter. Le large champ d’applications en résultant garantit à ces deux systèmes un taux d’utilisation annuelle extrêmement élevé. Nous comparerons ci- dessous leurs avantages et leurs inconvénients respectifs après les avoir brièvement présentés. Lors de l’achat d’un équipement neuf, il est conseillé de veiller à la qualité des composants, en particulier celle des essieux, des freins et des pneumatiques. Disposer d’un système de réglage de pression embarqué est également indispensable pour les applications alternant fréquemment entre champ et route. Un tel système permet de ménager les sols lorsqu’on roule dans les champs, et d’économiser du carburant sur la route. L’acquisition d’un système modulaire ou d’une remorque porte-caissons se justifie aussi par le fait que l’on ne doit immatriculer et présenter au contrôle technique qu’un seul châssis.
Les superstructures sont le plus souvent arrimées manuellement à l’aide d’un système « à verrou tournant », ou « Twistlock ». Leur entreposage nécessite cependant une importante aire de stockage. On peut regretter que les superstructures amovibles et les châssis des différentes marques soient si rarement compatibles entre eux. Les dispositifs et points de verrouil lage ne sont pas normalisés, chaque constructeur utilisant son propre système.
Remorques porte-caissons Les remorques porte-caissons ont généralement un poids à vide élevé et de ce fait une charge utile plus faible. Le système est néanmoins très apprécié car il permet d’utiliser un grand nombre de conteneurs avec un seul châssis. La superstructure est facile à monter ou à déposer, ce qui permet de les changer en
très peu de temps. Ces remorques sont surtout utilisées pour des travaux où les conteneurs sont remplis sur place. Compte tenu des grandes quantités d’huile nécessaires, les véhicules de grande taille possèdent généralement leur propre hydraulique de bord. Grâce à une télécommande par radio, le crochet de levage peut être commandé même depuis l’extérieur de la cabine, une possibilité pratique surtout dans les bâtiments étroits ou bas de plafond, pour observer les différentes opérations (dépose, reprise, basculement). La reprise d’un conteneur chargé peut s’accompagner de charges d’appui négatives. Les constructeurs proposent différentes solutions, en général un vérin de traction placé entre le véhicule tracteur et la remorque, pour empêcher le délestage excessif de l’essieu arrière du tracteur et améliorer ainsi sa stabilité. Le
Châssis modulaires Les châssis modulaires type « cargo » se distinguent généralement par un bon rapport entre poids à vide et charge utile. Le système peut s’utiliser toute l’année, vu la grande diversité des outils (épandeur, hacheur, benne basculante, citerne…). Leur changement ne prend géné ralement qu’une demi-heure, surtout si une deuxième personne assiste le conducteur.
* Romain Fonk est le gérant d’Agro-entrepreneurs Suisse.
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S’assemblant en différentes combinaisons, avec le système modulaire ou la remorque porte-caissons, le châssis est utilisable toute l‘année. Photos : Joskin
Transports
Avantages et inconvénients Châssis modulaire
Remorque porte-caissons
Les superstructures ne sont généralement pas utilisables sur les châssis d’autres fabricants. Les constructeurs appliquent leurs propres règles en ce qui concerne la nature et l’emplacement des dispositifs d’arrimage.
Grande souplesse et bonne compatibilité des véhicules avec les différents conteneurs, dont la plupart sont normalisés. Cela permet une utilisation souple des superstructures, qui peuvent ainsi être transportées sur un camion ou en convoi avec un tracteur.
Plusieurs personnes sont mobilisées pendant une durée comprise entre 10 minutes et 2 heures, pour le changement de superstructure, selon sa complexité.
Une personne suffit généralement pour changer de conteneur en très peu de temps.
Les superstructures ne se vendent pratiquement que combinées au châssis correspondant. Elles se vendent mal séparément à cause d’un manque de compatibilité des différentes marques.
Le marché des conteneurs est très vaste, d’où des prix relativement bas et une grande offre de conteneurs d’occasion. Les remorques et les conteneurs utilisés se revendent assez facilement.
Les superstructures nécessitant une prise de force restituée à l’arrière (ex. épandeurs de fumier) sont plus simples et plus économiques à réaliser sur une caisse mobile.
Les prises de force impliquent des coûts élevés, parce que leur installation à l’arrière du conteneur est difficile.
Des pneumatiques plus grands (jusqu’à 1,50 m) se montent aisément sur le châssis, permettant de ménager les sols.
Des pneumatiques de plus grande taille auraient pour effet d’augmenter l’angle de soulèvement des conteneurs. C’est pourquoi leur hauteur est généralement limitée à 1,25 m.
Pour leur stabilité, les superstructures doivent être posées sur une surface consolidée plane. Les placer sur une surface inégale peut être dangereux et la reprise risque d’être compliquée.
Grâce à leurs longerons, les conteneurs roulants sont stables même sur un sol non consolidé et leur reprise s’effectue aisément.
En raison de leurs béquilles qui font saillie latéralement, les superstructures déposées sont plus encombrantes que les véhicules traditionnels ou les conteneurs.
Aucun encombrement supplémentaire n’est à prévoir pour déposer les conteneurs.
Les superstructures ne peuvent être déposées qu’à vide.
Les produits peuvent être laissés dans les conteneurs si leur nature le permet. Le faible poids à vide des caisses mobiles permet d’utiliser des tracteurs Le poids à vide élevé des remorques porte-caissons exige des véhicules un peu plus légers. tracteurs plus puissants. En outre, la charge d’appui est impactée défavorablement lorsque le conteneur est soulevé, d’où la nécessité d’utiliser un tracteur plus lourd. Les essieux et les pneumatiques sont beaucoup moins sollicités que ceux d’une remorque porte-caissons, mais il est bien sûr hors de question de faire des économies sur le châssis.
Le châssis d’une remorque porte-caissons est davantage sollicité. Le chargement de conteneurs pleins engendre des contraintes extrêmes sur les essieux et les pneus arrière, d’où l’importance de ne pas lésiner sur la qualité des composants du véhicule lors de sa construction.
Le poids à vide est réduit, d’où une charge utile plus grande.
Le poids à vide est élevé, d’où une charge utile moindre.
Le prix des châssis est relativement avantageux, mais celui des super structures (souvent fabriquées sur mesure) est plus cher.
Le prix d’achat de la remorque est élevé.
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L’angle de soulèvement d’une remorque porte-caissons est à respecter, sinon, les produits en vrac comme le colza risquent de déborder par-dessus la paroi du conteneur.
Les remorques porte-caissons, aussi appelées « multibennes », sont surtout utilisées pour des travaux où les conteneurs sont remplis sur place. Photos : Romain Fonk
verrouillage du conteneur est généralement hydraulique. Ce système est capable de surmonter les goulots d’étranglement d’une chaîne de transport, éviter les temps d’attente et économiser des postes de chauffeurs. Les conteneurs sont le plus souvent déposés à proximité du chantier pour être remplis et évacués au fur et à mesure. De la sorte, le véhicule les tractant est utilisé en permanence. Pour tirer le meilleur profit de la souplesse du système, il faut disposer d’un nombre suffisant de conteneurs. Une autre possibilité intéressante est de pouvoir transporter ces derniers au choix avec un tracteur ou un camion. Pour les longues distances, le camion est non seulement plus rapide que le tracteur, mais aussi plus économique, d’autant plus qu’il peut emmener un deuxième conteneur sur une remorque. Un aspect primordial dans le choix d’une remorque porte-caissons est l’angle de soulèvement du conteneur. Celui-ci doit être le plus réduit possible, pour qu’un maximum de poids puisse être soulevé et, qu’en outre, le risque de débordement de la charge diminue. Un angle de renversement supérieur à 30° devient vite problématique avec le colza notamment, qui est très fluide. Il est fortement recommandé d’observer une distance de sécurité suffisante par rapport au bord supérieur de la paroi arrière du conteneur. Les remorques porte-caissons présentent une complexité technique supérieure et coûtent plus cher. Une bonne utilisation annuelle est donc indispensable, ce qui implique qu’on doit pouvoir assurer un grand nombre de transports différents.
Conclusion
Les superstructures sont généralement arrimées manuellement à l’aide d’un système « à verrou tournant », ou « Twistlock ».
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Chacun des systèmes représente une appro che intéressante, avec ses points forts et ses faiblesses, mais on ne peut pas dire que l’un soit bon et l’autre mauvais. Il faut simplement qu’il corresponde aux besoins de l’entreprise ! Globalement, on peut dire que les châssis modulaires, grâce à leur faible poids à vide et à la possibilité de monter des pneumatiques plus grands, sont mieux adaptés à une utilisation dans les champs (superstructures avec épandeur de fumiers, hacheur…), tandis que les remorques porte-caissons jouent souvent le rôle de véhicule clé dans la logistique de transport de nombreuses entreprises. Les arguments en faveur de ces dernières sont l’économie de véhicules, tracteurs et conducteurs compris, ainsi que la grande souplesse permise par les conteneurs.
Transports
Le chariot élévateur mis au point par ZF est notamment doté d’une direction électromécanique « eSteer » (1) et d’une motorisation électrique individuelle des roues « eTrac » (2). Photos : ZF
Le processeur ZF « ProAl », compatible avec les applications d’« apprentissage approfondi », a été développé conjointement par ZF et Nvidia.
Il voit, « réfléchit » et agit Les stocks d’autrefois servaient à suivre la demande. Le « juste à temps », ou la fabrication de produits au gré des commandes, est omniprésent de nos jours. Il a été rendu possible par l’avènement du transport rapide, efficace et sûr des marchandises. Le personnel est parallèlement tenu de prendre moins de risques. La logistique est très sollicitée !
mots qui jalonnent le développement des chariots de manutention autonomes qui répondent au concept de « Technologie 4.0 ». Doté d’une motorisation électrique performante et d’une capacité de levage de 3,5 tonnes, ce chariot est en mesure de concurrencer les chariots élévateurs à motorisation diesel, encore largement utilisés en extérieur. ZF a optimisé l’entraînement, entièrement électrique donc non-polluant, de manière à faire durer la charge de la batterie au moins pour la durée d’une journée travaillée.
Ruedi Hunger
Intelligence artificielle Pour relever le défi « du transport rapide, efficace et sûr », la société ZF Friedrichshafen AG a présenté à la Foire de Hanovre 2018 (à ne pas confondre avec l’Agritechnica) une solution résolument moderne : le chariot élévateur « Innovation Forklift », équipé de systèmes de radars et de caméras lui permettant de surveiller son environnement sur 360°. Il assiste le conducteur en surveillant la zone de recul et en l’avertissant de la présence d’obstacles ou de personnes susceptibles de croiser sa trajectoire.
Chariot élévateur muni d’éléments « Driveline » Le chariot fait appel au système de direction électromécanique « ZF-eSteer-Eps 3 »,
Terminologie • Le « deep learning », qui peut se traduire par « apprentissage approfondi », désigne un aspect de l’intelligence artificielle qui renvoie aux méthodes d’optimisation des « réseaux de neurones artificiels » (Wikipédia). • Un élément « Driveline » équivaut à une composante du système d’entraînement.
qui remplace avantageusement la direction hydrostatique classique et permet à ZF de revendiquer des économies d’énergie supérieures à 10 %. Par ailleurs, il utilise un système d’entraînement à deux moteurs, le « ZF-eTrac GP ».
Appréhender son environnement Le processeur « ProAl » est le fruit d’un projet conjoint réunissant ZF et Nvidia*. Les informations acquises par les capteurs alimentent le processus « deep learning » (apprentissage approfondi) qui permet au véhicule d’assurer des fonctions entièrement ou partiellement automatisées, les données des différents capteurs étant exploitées par l’ordinateur central de ZF via un logiciel d’intelligence artificielle qui a fait ses preuves sur les tracteurs et les voitures. Des actionneurs intelligents tels que la direction électromécanique de l’essieu arrière et la motorisation électrique individuelle des roues exécutent les instructions du contrôleur électronique du chariot élévateur.
Une technologie d’avenir Numérisation, automatisation, électrification et interconnexion sont les maîtres-
Lorsque les capteurs qui explorent l’environnement détectent la présence de personnes ou d’obstacles, le chariot les contourne ou, en cas d’impossibilité, s’arrête immédiatement. Le véhicule est d’ores et déjà capable de gérer des tâches prioritaires et d’optimiser la séquence des tâches en définissant lui-même ses trajectoires. Ce sont précisément ces fonctions qui recèlent le plus grand potentiel de développement vers une plus grande autonomie. L’interconnexion en réseau avec les infrastructures et les autres véhicules sera une autre optimisation significative.
Conclusion Ces perspectives semblent de la musique d’avenir, mais en réalité le futur a déjà commencé. Gérer une flotte depuis le cloud permet d’exploiter les données de plusieurs chariots élévateurs à fourche. Ainsi, l’état de charge de la batterie est évalué au début de chaque course et le système planifie le moment où le chariot doit gagner une borne de recharge. * La société Nvidia, située à Santa Clara, en Californie, figure parmi les principaux développeurs de processeurs graphiques.
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Atteler en ayant sa tête La police ne plaisante pas avec les liaisons entre le tracteur et les remorques. Afin d’être en règle en cas de contrôle, il faut toujours veiller à respecter la charge d’attelage autorisée. Urs Rentsch et Heinz Röthlisberger
La chape d’attelage ajustable en hauteur est et reste le dispositif le plus utilisé par les paysans suisses pour accoupler une remorque à un tracteur. L’attelage à boule 80 est de plus en plus utilisé pour les grands tracteurs. Il existe toute une série de normes à respecter, quel que soit le type d’attelage (à broche, à boule, en position haute ou basse), afin d’éviter tout dégât. On ne doit notamment raccorder que des systèmes d’attelage compatibles entre eux. Les limites de poids garanties par le fabricant certifient que la souplesse de l’articulation compensera les inégalités de terrain. Important : la capacité de remorquage et la charge d’appui autorisées dépendent également des pneumatiques du tracteur et de leur pression ainsi que de la largeur de voie. Les informations à ce sujet figurent dans le manuel d’utilisation du tracteur ainsi que sur le certificat d’immatriculation du véhicule.
Attelage haut
Chape d’attelage ou attelage à boule 80 : l’important est que les dispositifs d’accouplement de la remorque et du tracteur soient compatibles et que les limites de poids soient vérifiées.
Les dispositifs d’attelage haut sont standard et de ce fait très répandus. Ils sont montés fixement ou ajustables en hauteur sur le tracteur et doivent être mobiles autour de l’axe longitudinal. Outre les accouplements à commande manuelle, les accouplements semi-automatiques sont de plus en plus fréquemment utilisés. On peut distinguer le principe d’attelage par force de celui par forme : • par force : une chape d’attelage dotée d’un piton plat (Ø 32 mm), couplée à un œillet DIN (Ø 40 mm), présente un jeu (nécessaire) de 8 mm.
Photos : Heinz Röthlisberger, John Deere et archives
Réglable en hauteur, la chape d’attelage est facile à utiliser et à accoupler, d’où sa fréquence dans l’agriculture suisse. Le jeu entre le piton et l’œillet entraîne une usure accrue.
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L’attelage à boule 80 a gagné en popularité ces dernières années. Ses avantages sont sa position basse et la grande surface de contact, sans jeu, entre la remorque et le tracteur.
Transports
• par forme : un dispositif d’attelage équipé d’un piton convexe (Ø 38 mm) est accouplé avec un œillet DIN (Ø 40 mm) ajusté uniformément autour du piton. La polyvalence de l’attelage haut constitue un atout, car on peut y accrocher presque toutes les remorques. L’inconvénient de ce système est la décharge de l’essieu avant lors de la traction : la manœuvrabilité du tracteur est alors entravée et il est nécessaire de le lester à l’avant. La charge autorisée à la chape d’attelage (plaquette du fabricant) peut limiter l’utilisation.
Le crochet « Hitch » n’a pas réussi à s’imposer chez nous, notamment à cause de la surface de contact réduite avec l’œillet, qui peut entraîner une usure considérable.
Attelage bas Par rapport à la chape, l’attelage bas permet une meilleure traction grâce à une charge plus élevée. Si le point d’attelage se situe en dessous du centre de l’essieu arrière du tracteur, la dynamique de roulement du train routier sera meilleure. Le « piton fixe » consiste en une plaque dotée d’un piton (Ø 47 mm) fixé au tracteur sous la prise de force. Afin que l’œillet puisse être soulevé par-dessus le pi-
Attelage à piton fixe : il permet une position basse mais la remorque doit être abaissée sur l’accouplement au moyen d’une roue de support.
ton, la remorque doit être équipée d’une béquille ajustable en hauteur. Après avoir attelé les véhicules, le verrouillage est assuré par un goujon transversal ou un serre-flan.
Chape d’attelage ou attelage à boule 80 Chape d’attelage Avantages La chape d’attelage est robuste et peut également supporter des charges négatives. Elle est facile à utiliser et à accoupler et l’ajustement de la hauteur d’attelage est aisé. Ce système, techniquement abouti, convient pour toutes les remorques et machines. Le conducteur a en général une bonne visibilité sur l’attelage. Il s’agit du dispositif d’attelage le plus répandu. Certains attelages automatiques existant sur le marché facilitent encore davantage le travail. Sur cet attelage, le boulon de sécurité est fixe et se met automatiquement dans sa position. Pour le désarmer, il suffit d’actionner un petit levier. Inconvénients Le jeu entre le piton et l’œillet entraîne une usure accrue. Avec une chape d’attelage, l’arbre de transmission ne s’attèle parfois que très difficilement. Le mécanisme de verrouillage peut déranger en position basse et l’espace sous le timon est souvent étroit en position haute.
Attelage à boule 80 Avantages Le raccord a un jeu très limité et supporte dès lors des charges plus élevées. Le transfert du poids sur l’essieu arrière peut augmenter la traction du tracteur. Il s’agit d’un système fermé. Le risque de mauvaise utilisation est dès lors minime. En cas de position basse, l’arbre de transmission se trouve au-dessus du timon, ce qui facilite l’attelage. Inconvénients Avec la boule placée en position basse, le conducteur a une visibilité inégale de l’attelage. Si, de ce fait, il attèle à l’aveugle, cela peut causer des dégâts, tout comme un mauvais alignement du tracteur et de la remorque lors de l’accouplement. Le remplacement des pièces usées est coûteux. L’emploi combiné de pièces nouvelles et rodées peut augmenter l’usure.
Le piton « Hitch » est un crochet mobile relié au dispositif de levage et se verrouillant automatiquement dans la position la plus haute. Ainsi, une béquille solide suffit car l’œillet peut être « capturé ». Bien que ce système soit très répandu dans les pays anglo-saxons, le piton « Hitch » n’a pas réussi à s’imposer chez nous. Les pitons fixe et « Hitch » permettent des charges au timon de jusqu’à 3 t. De plus, ni le dispositif d’attelage, ni l’œillet ne doivent pivoter sur l’axe longitudinal. Cela implique que l’œillet soit conçu pour le piton (Ø 50 mm). L’avantage du piton « Hitch » est de permettre un attelage bas aisé et d’offrir une bonne mobilité angulaire. Il a pour inconvénient la surface de contact réduite avec l’œillet, pouvant entraîner une usure considérable. L’« attelage à boule 80 » supprime plusieurs inconvénients rencontrés sur les systèmes existants dus au jeu plus ou moins grand entre le piton et l’œillet, qui provoque des à-coups indésirables et se répercute sur le tracteur lorsqu’il roule à grande vitesse. La boule fixée sur le tracteur est saisie par la coquille de la remorque avec une grande surface d’appui et très peu de jeu. La mobilité est toutefois garantie dans toutes les directions. Un jeu important pouvant entraîner du mouvement est impossible. Un graissage régulier s’avère nécessaire afin d’assurer un ajustement étroit à long terme. Si la barre d’attelage convient à la traction de machines, elle est en revanche inadaptée au transport de remorques. De surcroît, la charge au timon est en général minime. Le thème de l’attelage est aussi abordé dans la notice explicative publiée par l’ASETA « Clic. Un attelage sûr avec un jeu adéquat ». Téléchargement sous www.agrartechnik.ch
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Quand le smartphone affiche le poids Les spécialistes du groupe BPW ont étendu la fonctionnalité d’« Agro Hub », ordinateur conçu pour le contrôle des châssis, en le dotant de capteurs qui mesurent la charge aux essieux. Ruedi Hunger C’est notamment pen dant la saison des ré coltes, entre printemps et automne, que les tractoristes ont besoin de connaître le poids des chargements qu’ils transportent. Les systèmes de pesage embar qués pour remorques ne sont pas homologués et comportent une marge d’erreurs de +/–2%, tolérable pour des pesées à usage interne (volume de la récolte, vérification du poids réglementaire du chargement). Cependant, ils ne conviennent pas aux transactions commerciales, sauf si le ven deur et l‘acquéreur, par exemple l’entre preneur de travaux agricoles et son client, ont décidé de les utiliser en connaissance de cause, en vertu d’un accord de préfé rence consigné par écrit.
Capteurs mesurant la charge aux essieux Les spécialistes en machinisme agri cole du groupe BPW ont étendu la fonc tionnalité de leur « Agro Hub », ordi nateur conçu initialement pour dé terminer le kilo métrage et la durée de fonctionnement des châssis équipant les remorques. La version améliorée, présen tée pour la première fois à l’Agritechni ca 2017, intègre des capteurs capables de mesurer et d’enregistrer continuelle ment la charge aux essieux et d’afficher ainsi le poids de la remorque à l’intention du conducteur.
Peser n’est pas nouveau La saisie du poids des remorques existe déjà depuis un certain temps. La nouveau té du « BPW Agro Hub » consiste à com pléter les fonctions classiques d’acquisition du kilométrage et de la durée de fonc tionnement du châssis avec cette opéra 26
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Le châssis est truffé de capteurs qui renseignent sur son utilisation. Photos : BPW
tion. Le système innove également par la transmission des données sans fil et l’ab sence d’un afficheur à poste fixe.
Informations transmises via une application L’application « BPW Agro App » transfère les informations sur les smartphones, les tablettes sous Androïd et, depuis peu, l’affi cheur du véhicule de traction par les canaux de communication Isobus. La transmission sans fil garantit une liaison sûre entre la remorque et le tracteur et permet aux conducteurs de consulter en continu les données concernant le châssis (surtout le poids). Un signal d’alarme auto matique rappelle en outre au conducteur (ou à l’exploitant) les échéances de main tenance préalablement définies.
Précision à 2 % près Le nouveau système de pesage, soit les capteurs, mesure le poids de la remorque avec une précision de 2 %, un écart à pre mière vue négligeable (200 kg au maxi
mum, sur un chargement de 10 tonnes). Les professionnels susceptibles d’utiliser une remorque munie d’un système de pesage (notamment les agro-entrepre neurs) facturent habituellement leurs prestations au poids, mais les produits agricoles commercialisés via les canaux de distribution officiels ne sauraient être fac turés par un système non homologué.
Tolérance L’Office de vérification du canton des Grisons (« Kantonales Eichamt Grau bünden GR+1 ») a indiqué qu’il existait des systèmes de pesages homologués pour camions, réalisés généralement à partir de quatre cellules de pesée. L’Ordonnance 941.213 du Département fédéral de justice et police (DFJP) sur les « instruments de pesage à fonctionne ment non automatique » spécifie que leur tolérance s’élève au maximum à 20 kg ou 30 kg (graduation 1.5).
Transports
La société BPW La société BPW Bergische Achsen, dont le siège social se trouve à Wiehl (D), appartient à un groupe mondialement actif dans le domaine des transports et de la logistique. Ses clients appartiennent aux secteurs des automobiles, des véhicules utilitaires et du machinisme agricole. Une filiale à 100 % du groupe BPW, située à 100 km à l’est de Graz (A), produit des châssis de véhicules et de machines agricoles.
L’utilité des instruments de pesage embarqués pour remorques réside à coup sûr dans la consignation des quantités échangées au sein de l’entreprise ou dans la saisie des récoltes. L’enregistrement des données de poids permet en outre une documentation rapide et simple de l’utilisation du véhicule. L’acquisition détaillée des données concernant les performances journalières et globales des châssis, en heures et en kilomètres parcourus, comprend désormais la saisie du poids des charges transportées.
Conclusion Équipement standard ou option de luxe ? Ni l’un ni l‘autre. Il est certes exclu de voir à l’avenir ce type de châssis se généraliser
Des passages de roue à la tablette ou au smartphone, « Agro Hub » transmet les données mesurées sans fil.
à toutes les remorques. Une autre remarque en passant : les essieux BPW ne font pas partie de l’équipement standard des remorques agricoles en Suisse. Les essieux de ce type, connus sous le terme d’« essieux de camion », sont cependant appelés à se répandre au fur et à mesure que les charges transportées se feront plus lourdes et les distances parcourues
plus longues. Il est certain que les entreprises de travaux agricoles les adopteront de plus en plus souvent. Interrogée au sujet du prix, la société BPW a fait valoir la grande difficulté de chiffrer un châssis équipé de la sorte. Pour avoir une idée du prix, le mieux est sans doute de s’adresser au fournisseur du véhicule ou de la remorque.
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Transports
L’attelage testé consistait en un tracteur New Holland « T7.270 » équipé en usine d’un frein hydraulique à double circuit et attelé à deux remorques Fliegl « DK180 » (chacune avec un poids total autorisé de 18 t) à essieu avant sur lesquelles a été monté un système de freinage « H2L » de Paul Forrer. Photo : Paul Forrer AG
Des essais couronnés de succès Au printemps 2018, un système de frein hydraulique à deux conduites de la société Paul Forrer a été soumis à des essais de conduite et de freinage. Le respect des exigences en matière de sécurité a été vérifié dans des conditions proches de l’utilisation réelle. Roman Engeler La mise en circulation des tracteurs et des remorques sera subordonnée dès 2019 à la présence d’un système de freinage (hydraulique ou pneumatique) à double circuit. Une autre contrainte concerne les remorques de transport, qui devront être équipées d’un régulateur automatique de puissance de freinage asservi à la charge (système ALB). Les freins hydrauliques, contrairement aux pneumatiques, ont longtemps été au centre d’une controverse, certains spécia-
listes contestant leur aptitude à respecter les conditions requises en toutes circonstances, notamment de température, sur un attelage composé de deux remorques, c’est-à-dire d’un total de quatre essieux.
Un test solidement étayé Plusieurs constructeurs internationaux de remorques et d’essieux se sont associés au « TÜV Nord » (le service allemand de contrôle technique des véhicules) pour réaliser en commun des essais de conduite
Système de freinage « H2L » • Construction et fonctionnement du système de freinage conformes à la directive européenne « 2015/68 ». • Freinage d’urgence automatique lors de la déconnexion de la conduite de commande (systèmes à circuit simple ou double) ou de la conduite auxiliaire, ou encore en cas de perte de charge dans la conduite auxiliaire (défaillance de la pompe, calage du moteur, etc.). • Régulateur automatique de puissance de freinage asservi à la charge (ALB), adapté à la catégorie du véhicule (ex. remorque de transport).
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• P ossibilité d’adaptation à la charge par paliers en fonction de la catégorie du véhicule (ex. machines de travail traînées). • S ystème de frein pouvant être dimensionné pour toutes les catégories de poids total. • S oupape à relais garantissant un temps de montée en pression (temps de déclenchement du frein) de 0,6 secondes dans chaque catégorie de poids et combinaison (continuité de la pression) des remorques. •C ombinaison possible avec un système de freinage à simple circuit.
et de freinage. Ces tests, qui ont également bénéficié de l’assistance de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), se sont déroulés sur les pistes d’essai du « DTC » à Vauffelin (BE). Ils ont porté sur le système de freinage hydraulique à double circuit « H2L » de la société Paul Forrer, un système que cet hydraulicien originaire de Bergdietikon (AG) a mis au point pour équiper les remorques agricoles et les machines agricoles susceptibles d’être attelées. Dès décembre 2017, une expertise publiée par le « TÜV Nord » attestait que ce système de freinage était pleinement conforme à la nouvelle réglementation européenne. L’objectif des essais réalisés à Vauffelin était de vérifier l’aptitude de ce système à fonctionner sur chaussée consolidée.
L’attelage testé Deux remorques de 18 tonnes à essieu avant directionnel, mis à la disposition des organisateurs par la société Fliegl, ont été chargées avec le poids maximal autorisé. Les essieux avaient au préalable été vérifiés et rodés par le constructeur, la société BPW, selon la procédure habituelle en matière d’essais d’homologation du type.
Transports
Résultats Les essais auxquels le « TÜV Nord » a assisté permettent de conclure au respect de la directive européenne 2015/68. Lors des
essais de conduite et de freinage, avec une ou deux remorques, à vide ou chargées, le système de freinage hydraulique à double circuit « H2L » a fonctionné régulièrement
et sans à-coups. Aucune différence notable de desserrage des freins n’a été constatée par rapport à un attelage de même type équipé de freins pneumatiques.
L’avis du spécialiste Roger Stirnimann, professeur de machinisme à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), à Zollikofen, a pris part à ces tests. Technique Agricole a sollicité son avis. En mars 2018, un groupe réunissant quatre constructeurs de remorques actifs à l’international a testé pour la première fois dans des conditions d’utilisation réelles le nouveau système de freinage de la société Paul Forrer AG (« H2L »). Les remorques choisies reflétaient l’ambition des organisateurs qui voulaient d’emblée tester une configuration complexe : remorques à deux essieux sans charge d’appui, empattement relativement court et centre de gravité haut, freins à tambours simples avec came plate. Deux tracteurs New Holland de dernière génération (« T7.270 » et « T5.115 »), équipés en usine de freins à double circuit munis de soupapes de frein intelligentes, ont servi de véhicules de traction. Les temps de réponse et de montée en pression des freins de remorque ont été mesurés à l’aide d’un simulateur conforme à la directive européenne « 2015/68 », et lors de leur actionnement direct par la conduite de commande du tracteur. Des soupapes à relais, associées à des accumulateurs de pression capables de compenser la course à vide des cylindres de frein de la remorque, ont permis de respecter la directive « 2015/68 », même avec deux remorques et
par températures négatives. Le comportement au desserrage du frein a également été étudié et jugé comparable à celui des remorques équipées de freins pneumatiques. Les essais de freinage dynamique sur chaussée consolidée ont également été concluants, la décélération minimale exigée ayant certes été atteinte lors des mesures officielles prescrites par la directive « 2015/68 », effectuées sur une seule remorque (chargée ou vide), mais aussi lors des mesures réalisées sur deux remorques. La régularité du freinage s’explique sans doute aussi par le régulateur automatique de puissance de freinage asservi à la charge (ALB), devenant obligatoire sur les remorques de transport simultanément au nouveau système de freinage à double circuit. Lors des mesures effectuées sur l’attelage complet, composé du véhicule tracteur et d’une ou deux remorque(s), les performances de freinage du tracteur, un New Holland « T7.270 », ont été jugées particulièrement convaincantes. Un aspect important, notamment en Suisse, des systèmes de freinage hydrauliques à double circuit est la compatibilité descendante, soit la possibilité d’intégrer des véhicules neufs au parc déjà existant. Il faut cependant être conscient que les véhicules conformes à la directive « 2015/68 », qu’ils soient tracteurs ou tractés, auront une puissance de freinage supérieure à celle des véhicules plus anciens. L’attelage d’une remorque utilisant le système de freinage de Paul Forrer à un tracteur munis d’un frein hydraulique traditionnel à simple circuit est
facile à réaliser : il suffit de ne pas prolonger la conduite auxiliaire au-delà de la soupape de frein de secours. Cette combinaison a également été testée. Comme il fallait s’y attendre, elle a abouti à un freinage excessif de la remorque, mais ce défaut est sans portée réelle du point de vue de la sécurité. La situation inverse, à savoir lorsque des remorques anciennes sont attelées à un tracteur de nouveau type, est plus problématique, car le sous-freinage de la remorque qui en résulte provoque une poussée dangereuse de celle-ci sur le tracteur. Soulignons à ce propos qu’en Suisse, où le taux de freinage minimal passe de 38 à 50 %, ce problème affecte aussi les systèmes de freinage pneumatiques à double circuit, un aspect qui mérite sans doute une réflexion plus approfondie. En bref, le nouveau frein hydraulique de remorque « H2L » de Paul Forrer a des fonctionnalités allant bien au-delà du système traditionnel à simple circuit. L’implantation de soupapes à relais a permis de respecter les temps de réponse et de montée en pression prescrits même dans des conditions défavorables. Les véhicules testés se sont avérés en conformité avec le taux de freinage minimal sur chaussée consolidée exigé dans la directive « 2015/68 ». Ces conclusions sont cependant valables pour le seul système de Paul Forrer et ne sauraient être transposées telles quelles aux freins de remorque d’autres constructeurs. La compatibilité descendante exige encore des études approfondies, y compris en ce qui concerne les systèmes de freinage pneumatiques.
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Transports
Assistance souhaitée Il est connu de longue date qu’un essieu moteur de remorque peut faire des miracles. Ce type d’entraînement est toutefois peu répandu vu son coût relativement élevé. Par chance, de nouveaux systèmes, électriques ou hydrauliques, voient régulièrement le jour. Ruedi Hunger La situation est bien connue de tous les conducteurs de tracteur : le sol meuble, la remorque lourdement chargée, une pente un peu raide et les roues du tracteur se mettent à patiner tant et si bien que le convoi s’arrête. Si au moins il y avait eu un petit « coup de pouce » ! Dans de telles situations, une remorque disposant d’un essieu moteur peut faire des miracles. Cet article passe en revue trois différentes solutions d’entraînement de l’essieu d’une remorque. Nous examinerons en premier lieu l’arbre hydraulique « Agro Drive » de BPW avec des moteurs de roue, ensuite le système électrique Fliegl, une proposition plus ancienne, mais repensée, et enfin, le concept de transmission de l’essieu moteur ZF intégrant la production d’électricité.
BPW : assistance hydraulique Afin de faciliter le démarrage et de ne pas rester bloqué, le spécialiste de châssis allemand BPW a développé un essieu moteur
hydraulique pour remorques agricoles désigné « Agro Drive » et l’a présenté lors de la dernière Agritechnica à Hanovre. Ce nouvel essieu moteur « Agro Drive » améliore certes la traction du véhicule dans les situations difficiles, mais facilite également les travaux de maintenance : sa conception spéciale permet l’entretien et le remplacement des plaquettes de frein sans devoir démonter le moteur hydraulique. En effet, la conception du système de freinage BPW le permet, le tambour de frein étant simplement déplacé latéralement. L’essieu moteur peut être combiné avec des suspensions à lames, pneumatiques ou hydrauliques. L’entraînement lui-même est fabriqué par le constructeur finlandais Black Bruin. Les moteurs à deux paliers couvrent une large plage de vitesse. Le système d’entraînement bascule en roue libre selon le rapport de vitesse et le diamètre des roues, mais au plus tard à 15 km/h. Lorsque le système est désactivé, le
conducteur n’a plus besoin d’y prêter attention. La charge maximale par essieu s’élève à 13 500 kg et la vitesse maximale atteint 40 km/h. De plus, le système comprend une interface standard pour un système de régulation de la pression des pneus. Cette interface a été développée spécialement pour BPW par PTG GmbH, spécialiste en la matière. En outre, des capteurs de vitesse et de sens de rotation, ainsi que des capteurs ABS peuvent être intégrés à l’essieu.
Fliegl : assistance électrique Le système d’essieu moteur « FSA » utilise l’efficience énergétique des générateurs de courant intégrés des tracteurs du futur. Cette déclaration s’avère assez révélatrice du dilemme selon lequel la technologie d’entraînement moderne est disponible, mais l’approvisionnement en énergie par le tracteur fait encore défaut la plupart du temps. Si l’électricité est disponible, un essieu moteur de remorque entraîné électriquement permet d’augmenter considérablement l’efficacité de transport. Outre ce bénéfice, il rend possible l’utilisation de tracteurs plus légers. Cela améliore ainsi le rapport entre la charge utile et le poids total autorisé du convoi.
ZF : électricité du générateur Terra Dans l’agriculture, le tracteur devrait assu rer un déplacement en toute sé curité. Ce n’est pas toujours le cas, en raison des charges de plus en plus lourdes,
BPW
La photo de gauche montre le nouvel essieu moteur « Agro Drive » BPW avec entraînement Black Bruin à deux paliers et roue libre intégrée. Le système est commandé par son propre petit terminal situé dans la cabine du tracteur et également supervisé : une alarme s’active en cas de pression excessive. En appuyant sur un bouton, le conducteur règle le niveau de pression, le sens de marche, le rapport ainsi que les systèmes de contrôle de traction d’appoint « ATC » et de roue libre. L’essieu pèse environ 350 kg de plus qu’un essieu standard BPW comparable. Photo du centre : l’entraînement auxiliaire (sur l’essieu avant) augmente les performances dans les terrains difficiles et meubles. Lors des trajets routiers, il est important que les moteurs soient déclenchés de manière fiable. La taille minimale de la jante est de 22,5 pouces et la charge admissible de la roue est définie par la profondeur de décalage de 100 +/– 50 mm. Photo de droite : grâce à leur conception spéciale à pistons radiaux, les moteurs Black Bruin ont un couple de démarrage élevé et sont dépourvus de vibrations. L’entraînement d’appoint est dès lors également adapté pour une utilisation avec des machines très lentes.
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Transports
Fliegl
Photo de gauche : l’alimentation électrique de l’entraînement de la remorque à fond mouvant Fliegl avec essieu moteur FSA (Fliegl Self- propelled-axle) est assurée par une prise située sur le tracteur. Photo du centre : l’architecture des entraînements électriques du machinisme agricole s’est simplifiée. Il n’y a dorénavant plus que deux éléments : le moteur électrique très performant avec couple réglable (1) et le câble et la prise d’alimentation protégés (2). Photo de droite : le moteur électrique placé sous la remorque entraîne l’essieu moteur via une boîte de vitesses et un arbre à cardan.
ZF
Photo de gauche : ZF propose, avec la boîte de vitesses correspondante, un système électrique complet permettant d’entraîner un essieu de remorque. Photo du centre : la fourniture de l’énergie électrique provient du module générateur d’électricité « Terra+ » intégré dans la transmission du tracteur. Le générateur haute tension et l’onduleur de la transmission hybride de camion sont utilisés pour générer de la puissance dans le tracteur et peuvent fournir jusqu’à 80 kW d’énergie électrique en permanence. Photo de droite : Ie dispositif sur la remorque ou l’outil garantit un déplacement optimal dans le terrain ou dans des conditions difficiles en combinaison avec le système d’entraînement électrique à traction intégrale « eTrac GPE 50 ».
et le passage endommage souvent le sol. Des améliorations doivent également être apportées aux remorques pour le franchissement des passages difficiles. L’entraînement électrique individuel par roue sur un essieu de remorque constitue l’une d’entre elles. L’électrification des véhicules agricoles utilisés à la ferme et sur le terrain se développe relativement lentement. Parmi les autres obstacles, ZF mentionne la disponibilité réduite du courant et des équipements électriques idoines, ainsi que la construction en trop petites quantités pour obtenir une production rentable.
Conclusion En matière de transport agricole, la ca pacité de traction constitue souvent un
facteur contraignant pour le déplacement vers l’avant. Le sol subit en même temps des dommages dans la zone limite de ce déplacement vers l’avant. Celui d’une remorque est amélioré dans tous les cas avec un essieu moteur, qu’il soit mécanique (prise de force), hydraulique (moteur individuel par roue) ou électrique (moteur électrique). Il est cependant essentiel de prendre en compte le risque, probable, que les charges ou les poids continuent d’augmenter parallèlement à l’amélioration de la traction du tracteur et de la remorque. Dans la spirale de la charge sur les sols, le progrès en matière de traction se verrait ainsi annihilé en raison des dommages de tassement plus élevés. Par conséquent : oui à l’essieu moteur, mais non au prix de
charges supérieures des véhicules et des remorques !
Autres fournisseurs Des essieux moteurs à base mécanique ou hydraulique sont proposés également par : • Essieux moteurs hydrauliques pour remorque « Trailer-Drive-System » de Paul Forrer AG, 8962 Bergdietikon • Essieux directeurs et moteurs d’Urs Schmid AG, 6014 Luzern • « Steer-Drive-Trailer » de Rogenmoser Landtechnik, 6314 Unterägeri • et d’autres constructeurs (voir www. swisscows.ch « Essieux moteurs »).
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Et si on rabotait le couvert ? Les solutions mécaniques pour désherber de grandes surfaces font l’objet d’une demande croissante. Trois de ces alternatives sont présentées dans cet article. Ruedi Burkhalter, Roman Engeler
La matière active « glyphosate » demeure un élément essentiel des parcours de culture en non-labour. Mais au vu des discussions dont il fait l’objet, la quête d’alternatives est bel et bien lancée. Les premières expériences montrent que l’on parvient à des résultats comparables à ceux d’un herbicide total avec des machines qui fraisent et rabotent le sol, pour autant qu’elles soient correctement utilisées. Ces procédés mécaniques sont en effet plus exigeants pour l’opérateur que la voie de la chimie. « Technique Agricole » avait déjà présenté, en septembre 2016, deux modèles de fraise, une Kuhn et une Celli. Cet article décrit deux autres machines, auxquelles s’ajoute une fraise rotative transformée tout exprès pour détruire des couverts végétaux.
Fraise rabot Falc La fraise rabot Falc existe en largeurs de 3 à 6 mètres ; elle a été spécialement
La fraise Falc est proposée en trois largeurs, de 3 à 6 m ; elle a été optimisée pour les façons superficielles de l’horizon du sol où se concentrent les racines. Photos : Ruedi Burkhalter et Roman Engeler
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mise au point pour le traitement mécanique de l’horizon superficiel du sol où se concentre principalement la masse de racines. L’entreprise de travaux agricoles Schenk, à Schwarzenbourg (BE), utilise une des premières de ces machines importées en Suisse. Ses couteaux sont agencés pour fraiser en un seul passage l’horizon où se concentrent les racines des plantes, avec un minimum de dépense énergétique. Les couteaux reprennent le principe du rabot ; l’arête frontale de la lame intervient plus profondément que l’arête arrière. Le fait qu’une seule arête du couteau entre en contact avec le sol permet d’éviter un lissage de la surface ainsi « rabotée », comme souvent c’est le cas avec les fraises classiques. Les couteaux étant fortement coudés et leurs rangées se chevauchant, l’instrument parvient à travailler toute la surface de la terre. Cette machine est polyvalente. On peut, par exemple, l’utiliser
en fin de jachère pour dessécher et dégrader un gros volume de biomasse, pour ouvrir une prairie, pour détruire des repousses de céréales, pour rénover une surface herbagère ou pour enfouir des engrais verts. Il est important que le passage soit suivi de quelques jours sans précipitations, et si possible de beau temps, pour éviter la repousse des débris végétaux. On travaille donc de façon aussi superficielle que possible avec cet instrument, car moins on soulève de terre et plus les débris végétaux sèchent rapidement. Il faut que le matériel déterré reste totalement meuble ; il ne doit pas être tassé, raison pour laquelle les roues de jauge sont placées à l’avant de la machine. Le contrôle de profondeur de la machine est une des clés du succès de l’opération. En présence d’irrégularités de surface, on devra travailler plus profondément, faute de quoi il va rester de la biomasse intacte qui va se remettre à croître. Pour améliorer le contrôle de profondeur, on ajoute des roues de jauge à l’arrière de l’instrument. En conditions normales, on n’utilise que les roues frontales, ce qui explique la présence de pneus particulièrement larges et d’un cadre d’attelage allongé. Les roues de jauge possèdent un réglage hydraulique. C’est le rapport entre le régime de rotation de la fraise et la vitesse de progression de l’attelage qui détermine le résultat de l’opération. Idéalement, le sol doit être décapé en « copeaux » réguliers qui sont redéposés sans être tassés. Une allure trop rapide provoque l’arrachage de trop grandes mottes de terre et de racines entières, plutôt qu’un rabotage. Ces fragments peuvent repousser. Si l’avance est trop lente, la structure granulaire du sol peut être trop endommagée, avec un risque de pulvérisation et de compaction du sol. Un capot réglable hydrauliquement permet d’influer sur l’intensité de l’émiettement et sur la dépose du matériel. Selon l’utilisation, le type de biomasse et les
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circonstances, on procédera après dessèchement de la couche fraisée et avant le semis à une façon superficielle supplémentaire à l’aide d’une déchaumeuse ou d’une herse à disques par exemple, ceci afin d’accélérer le processus de décomposition de la matière organique et d’aplanir encore plus finement le futur lit de semence.
« BioRotor » polyvalent Machine d’origine danoise, le « BioRotor » peut être employé à toutes sortes d’usages ; il est surtout une alternative pour une désherbage sans herbicide. L’entreprise Kappeler, de Niedermuhlern (BE), en a importé un en Suisse et l’a utilisé pour détruire une prairie avant un semis sur bandes fraisées de maïs. Le « BioRotor » a pour but de séparer les racines et les végétaux de la terre. Le fonctionnement du rotor permet d’arracher les plantes et leurs racines du sol et de les séparer presque complètement de la terre. Le matériel végétal et les racines ne sont pas coupés, ce qui représente un solide avantage avec certaines adventices problématiques comme le chiendent ou les rumex. En plus, le matériel végétal est éjecté en l’air jusqu’à une distance de 4 mètres pour retomber, en couche aérée sur la terre dont il a été séparé. Il doit ainsi se dessécher bien mieux et plus rapidement qu’avec d’autres machines. Pour un résultat optimal, il s’agit ensuite de ne plus rouler sur le matériel végétal ni de le tasser. C’est pourquoi la machine est équipée de quatre roues de jauge à l’avant du rotor pour contrôler la profondeur d’intervention. On règle cette dernière de façon que, même en présence d’irrégularités de surface, les plantes poussant dans des creux soient assez arrachées pour ne pas repousser. Plus le sol est plat, plus on peut travailler superficiellement et moins on consommera de carburant. Après passage de la machine, il faudrait au moins un jour sans précipitations et un ensoleillement aussi intensif que possible pour accéler le processus de dessèchement des végétaux. Le grand rotor de 90 cm de diamètre est garni de 90 dents plates en acier de type Hardox, résistant à l’usure. L’entier de la surface du sol où se concentrent les racines est ainsi traité en un seul passage, sans lissage et sans formation de semelle. En fonction des caractéristiques des sols traités et de la profondeur de
Le processus de fonctionnement du « BioRotor » lui permet d’arracher les plantes avec leurs racines et de les séparer presque complètement de la terre.
travail, les dents devraient suffire pour 70 à 150 hectares. Chaque dent est attachée au rotor par un élément amortisseur en caoutchouc carré qui lui offre la flexibilité nécessaire. Le domaine d’utilisation de la machine est vaste. En plus de servir à l’élimination d’adventices problématiques, en plus de sa fonction « herbicide total » dans les processus de non-labour, elle peut aussi être employée à détruire des prairies ou des surfaces d’engrais vert avant semis. Et on pourra aussi l’engager comme déchaumeuse ou pour la destruction des repousses de céréales. Le capot à commande hydraulique qui recouvre le rotor contribue à cette flexibilité d’utilisation. Dans certaines situations, comme la préparation d’un lit de semence, on travaillera capot fermé. La terre et les débris végétaux sont alors mélangés. Capot ouvert, par contre, la fonction séparatrice et de dessèchage est activée. La machine de 3 mètres pèse 2,2 tonnes. Une puissance moteur de 120 chevaux est suffisante à l’entraîner dans la plupart des situations. Pour un rendement de surface plus élevé, on pourra opter pour le modèle de 4 mètres, voire pour celui de 6 mètres avec chariot de transport.
Les premières expériences effectuées dans plusieurs régions de Suisse ont montré que le résultat obtenu avec le « Bio Rotor », bien utilisé, ne présente quasi pas de différence ou pas de différence du tout avec des parcelles traitées avec un herbicide total.
Une herse rotative à double usage L’exemple de l’entreprise Villiger, d’Alikon près Sins, dans le canton d’Argovie, montre comment le souhait d’un client de pouvoir semer du maïs sans glyphosate peut stimuler l’esprit inventif de deux prestataires astucieux. Felix Villiger et son fils Marcel se sont fixé pour but de trouver un dispositif mécanique simple mais efficace pour lutter contre les adventices. Pour parvenir à leurs fins, ils ont eu l’idée de transformer une herse rotative existante. Ils ont construit des éléments spéciaux qui puissent aller raboter le sol jusqu’à une certaine profondeur pour en équiper une herse rotative Lemken de 3 mètres de large, de type « Zirkon 10 » à 12 éléments rotatifs et 24 dents au total. Les couteaux sont légèrement incurvés afin de ne pas générer de lissage et la terre est repoussée en biais, vers le haut, à l’arrière de la machine. 8 2018 Technique Agricole
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Vidéos sur les trois outils décrits dans l’article D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Des outils de travail du sol spéciaux ont été construits pour en équiper la fraise Lemken « Zirkon 10 ». Avec ces accessoires, le sol est raboté à une profondeur déterminée.
Grâce au système de montage rapide, l’échange des dents de la herse contre les couteaux-rabots est simple et rapide. En outre, pour désherber, les deux rouleaux packer parallèles, à l’arrière de la machine, sont remplacés par deux roues. Un lest supplémentaire d’environ 500 ki-
los assure la pression nécessaire à l’opération de désherbage. Un bras supérieur téléscopique et les roues, qui peuvent être déplacées le long d’un rail, servent à régler la profondeur de travail. Le sol est alors littéralement raboté jusqu’à 3 ou 4 centimètres de profondeur et le maté-
riau est déposé vers l’arrière, en une couche meuble, pour que les végétaux indésirables se dessèchent. Après l’opération de désherbage, la « Zirkon » retrouve en quelques tours de main sa fonction initiale de herse rotative et d’outil de travail du sol normal.
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Semer en quinconce Il y a deux ans, Lemken a présenté son nouveau semoir monograine, l’« Azurit 9 ». Les premières machines fonctionnent désormais en Suisse et sèment du maïs selon le principe « DeltaRow ». Roman Engeler
Les réglages de base du semis et de la séparation ont été définis auparavant via le terminal Isobus.
Cette variante rabattable à 6 rangs de 4,5 m de large de l’« Azurit 9 » comporte un module pour l’enfouissement de la fumure. Les lignes de semis sont distantes de 12,5 cm. Dans le sens de la longueur, une graine est déposée tous les 14,8 cm, une fois à gauche, l’autre à droite. Photos : Roman Engeler
Le semoir monograine « Azurit 9 » de Lemken présente la particularité de ne pas répandre les graines en une rangée unique, mais en deux rangées partielles décalées de 12,5 cm l’une par rapport à l’autre. Les graines sont ainsi déposées en quinconce, ce qui offre 70 % d’espace supplémentaire par plante par rapport à une implantation traditionnelle. Ainsi, grâce au meilleur apport en eau, en nutriment et en lumière, les rendements des graines et des masses sèches sont plus élevés.
équipés de sélecteurs électriques qui corrigent immédiatement les irrégularités de semis. Les erreurs sont relevées par les capteurs qui identifient les grains. Si le conducteur souhaite un jalonnage, le dépôt passe de la double à l’unique rangée. Un moteur électrique déplace les sélecteurs en position maximale vis-à-vis du disque perforé, de manière à interrompre l’écoulement de grains. Pour ce faire, le second disque perforé tourne deux fois plus vite, de manière à ce que le double de graines soient déposés dans cette rangée unique et que le nombre de
plantes reste globalement constant. L’on perd toutefois l’avantage de l’espace. Ceci permet d’obtenir un jalonnage d’une largeur de 87,5 cm sur lequel peuvent rouler des pneus qui ménagent le sol. Il est également possible de démarquer les voies de circulation en roulant avec des rangées uniques en bout de champ sur les premiers mètres. L’endroit où rentrer est alors facilement reconnaissable par la suite, il ne faut plus compter les rangées. Ceci a lieu automatiquement si le semis est correctement saisi sur le terminal. Le conducteur peut toujours y consulter le statut de la qualité du semis et peut l’ajuster si nécessaire. Grâce à l’étalonnage automatique, le dépôt des semences reste toujours précis, même en cas de vitesses différentes d’avancement et de rotation des disques de séparation.
Procédé Le semoir peut être équipé de différents accessoires et conteneurs. Il existe en va-
Fonctionnement L’unité de séparation avec dispositif de jalonnage intégré constitue une composante essentielle du semoir. Elle dispose de deux disques perforés par lesquels la semence est déposée dans les deux rangées. Ces deux disques tournent de manière synchronisée et sont décalés d’un espacement égal à la distance entre les graines qui sont ainsi déposées régulièrement en quinconce. Ils sont en outre 36
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Aperçu des modèles « Azurit 9 » de Lemken Modèle
Largeur de travail
Nombre de rangs
(cm)
(Écartement de 75 cm) (Capacité en l)
Trémie
Poids (kg)
Azurit 9/4.75
300
4
600
1000
Azurit 9/6.75 K
450
6
600
1900
Azurit 9/8.75 K
600
8
600
2300
Azurit 9/4.75 D
300
4
600
1175
Azurit 9/6.75 K D 450
6
600
2150
Azurit 9/8.75 K D 600
8
600
2600
Rapport d’expérience | Impression
Vidéo sur le semoir « Azurit 9 » de Lemken
Le cœur de la technologie « Azurit » consiste en l’unité de séparation avec les deux disques perforés synchronisés de gauche et de droite.
Le soc à double disque crée de la place pour l’enfouissement de la fumure, les rouleaux à profil trapézoïdal veillent au pré-rappuyage des lignes de semis.
riantes de 3, 4,5 et 6 mètres (les deux dernières étant rabattables), avec un espacement de 75 (70) ou (partiellement) de 50 cm, ainsi qu’avec et sans enfouissement de la fumure. La machine illustrée crée, via un soc à double disque dont la pression de terrage peut être manuellement réglée, de la place pour l’enfouissement de la fumure (l’engrais provenant de la trémie frontale). Le chasse-débris étoilé peut être monté en option pour éliminer les résidus de récolte, les mottes et les pierres. Les rouleaux à profil trapézoïdal ferment le sillon et veillent au pré-rappuyage des lignes de semis. Les socs à doubles disques en pa-
rallélogramme avec réglage hydraulique de la pression de terrage ouvrent le sol pour la semence. La semence est amenée par un flux d’air via une conduite courte vers le soc, où elle est légèrement compressée par un galet. Suivent ensuite les rouleaux de rappuyage, dont la pression et l’agressivité peuvent également être réglés à plusieurs niveaux.
Conclusion Le spécialiste du semis, Lemken, entre maintenant sur le marché du semis monograin, et ce en adoptant une nouvelle approche : ainsi, les plantes ont plus d’espace et reçoivent dès lors plus de lu-
D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
mière, d’air et de nutriments. Selon les informations de Lemken, le maïs « DeltaRow » peut être récolté en utilisant une technologie traditionnelle, c’est-à-dire avec une ensileuse pour le maïs ensilé et avec une moissonneuse pour le maïs grain. Ceci concerne aussi bien les têtes de récolte multi-écartement, que les becs à écartement unique. Lorsque Lemken a testé cette technologie de semis à double rangée, la société a mesuré des rendements plus élevés de 5 à 7 % pour le maïs ensilé, et même de 10 % pour le maïs grain. L’on verra si l’on constate les mêmes augmentations en automne en Suisse.
Ils l’ont essayé Paul Kunz est agriculteur et entrepreneur, mais il exploite également un commerce de machines agricoles et un atelier (« Chablais Machines Sàrl » à Collombay-Muraz, VS). Son équipe et lui s’intéressent toujours aux nouvelles technologies, qu’ils utilisent au sein de leur exploitation agricole, mais qu’ils montrent également aux clients. Paul Kunz et son conducteur François Buche (photo) ont essayé l’« Azurit 9/8.75 K D » à huit rangées pour la première fois aujourd’hui, afin de semer du maïs. En tout, ils ont ensemencé environ 150 ha, avec l’aide, en autres, du GPS. Outre le grand espace et la zone plus vaste d’enracinement dédiée à une seule plante, ils apprécient la germination plus rapide apportée par la technique utilisée dans cette machine. « Un autre avantage est la coupure de jalonnage qui permet de débrayer deux rangs. Nous pouvons maintenant procéder à la conservation du sol avec des pneus larges, car l’espacement entre les rangs est de 87,5 cm au lieu des 75 habituels. » Les parcelles ont maintenant très bonne mine (état à la mi-juillet), bien qu’il ait fait très sec sur certaines d’entre elles au début de l’année, et Paul Kunz et François Buche sont persuadés que les récoltes apporteront les rendements supplémentaires espérés. Kunz part du principe que la demande pour le concept de semis « DeltaRow » augmentera l’année prochaine, lorsque les récoltes présenteront les résultats espérés. Depuis plus de 40 ans, l’entreprise Häni-Roder, de Seewil (BE), est active dans le domaine du semis du maïs et des produits à base de cette céréale. « Ces dernières années, j’ai constaté que les diverses nouvelles techniques de semis, y compris celles qui impliquent l’absence de labour, ont engendré des pertes de rendement », souligne Martin Häni. Étant donné qu’il devait renouveler son équipement de semis, il cherchait une machine qui offre un rendement accru sur des parcelles de maïs. « J’ai déjà appris en 2012 par hasard que Lemken travaillait au développement d’un nouveau procédé de semis monograin », se souvient Martin Häni. Il s’est toujours tenu informé, et quand l’affaire s’est concrétisée, il s’est immédiatement acheté une machine à six rangs (« Azurit 9/6.75 K D »). Il a ensemencé plus de 100 ha avec cette machine et en a fait une expérience positive. « Il y a des clients convaincus qui voient des avantages », souligne Martin Häni. Il ne cache toutefois pas qu’il y a des personnes critiques qui ont besoin encore d’un peu de temps avant d’être convaincues. Toutes les cultures de maïs à deux rangs ont très bien poussé. Les tiges sont plus robustes en double rangée. Martin Häni cite un exemple : « À la suite d’une tempête dans notre région, les plantes de nombreuses parcelles ensemencées sur une rangée unique ont été pliées, tandis que celles des doubles rangées ont pu résister au vent. » Martin Häni compte doubler les surfaces « DeltaRow » l’année prochaine. Il est aussi confiant quant à la récolte qui s’annonce. « Je vais mesurer avec précision les rendements des doubles rangées et des parcelles ensemencées de manière conventionnelle, les comparer et tirer des conclusions de cette première saison. »
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Impression | Rapport de test
Powerplay avec « Power Push Plus » Polyvalentes et stables, les remorques à fond poussant tendent à prendre le pas sur celles à bennes basculantes. Elles ont en outre de faibles « exigences de hauteur » et peuvent dès lors s’utiliser efficacement pour le transport de marchandises. Technique Agricole a examiné un modèle de la nouvelle série de Brantner sous toutes ses coutures. Martin Abderhalden*
Une construction bien finie et robuste « made in Austria » : c’est ainsi que se présente la remorque à fond poussant Brantner « TA 20055 Power Push Plus ». Photos : Martin Abderhalden
La nouvelle génération des remorques à fond poussant « Power Push Plus » du fabricant autrichien Brantner comprend sept types différents, avec un poids total allant de 14 à 34 tonnes et un volume de chargement entre 20 et 49 m³. Technique Agricole a testé le modèle « TA 20055 ».
Robuste et fiable
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la construction spéciale « Stabilator », sont parfaitement lisses, ce qui diminue la résis tance pendant le déchargement et mé nage les joints de la paroi coulissante. Ainsi, aucun tirant n’est nécessaire, même lors du transport de céréales. Le revête ment « ACC » pour une protection anti corrosion de haute qualité, combiné à une laque acrylique à deux composants garan tit une longue durée de vie de la peinture. Bénéficiant d’une garantie de dix ans, le solide cadre du châssis, constitué de pro filés en double C, autorise des charges utiles élevées avec un faible poids propre.
L’aspect extérieur de la nouvelle remorque à fond poussant Brantner offre une fabri cation solide. Le montage très propre té moigne de la longue expérience de ce constructeur autrichien. Afin d’absorber les forces agissant sur la benne, les parois latérales, renforcées par
Confort de roulement
*Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines et des installations pour le compte de Technique Agricole.
Brantner propose une autre spécialité de série, le timon orientable. Moyennant peu d’efforts, celui-ci convient pour l’attelage bas ou haut. Il est disponible en six posi
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Appréciation rapide + Comportement stable sur la route + Construction propre + Maniabilité grâce à la conception compacte − Vannes d’arrêt buttant sur le support des tuyaux − Aucun indicateur de verrouillage de la porte arrière (sauf en option) − Paroi arrière devant pouvoir reculer davantage
tions afin d’offrir la meilleure adaptation au véhicule tracteur et aux conditions d’utilisation. Les possibilités de réglage sont multiples, qu’il s’agisse d’un attelage à boule « K-80 » ou d’un anneau de re morquage. Le timon dispose également d’une suspension afin d’augmenter le confort de conduite. Le poids total de la « TA20055 » atteint 21 tonnes, avec une tare de 6450 kg, la charge utile correspondant à 14 500 kg. Cela correspond parfaitement au volume du conteneur de 26 m³. Le châssis à essieu tandem BPW est conçu pour une vitesse de 40 km/h. L’essieu arrière suiveur peut être verrouillé par un vérin hydraulique. Lors de notre essai, les roues étaient équi pées de pneus BKT « 560/60 R 22.5 ». Un système pneumatique à double conduite y a réalisé des performances de freinage parfaites. La largeur du véhicule de 280 cm s’accorde avec sa hauteur, ce qui donne aussi une bonne stabilité en pente. La prai rie est ménagée, particulièrement pendant la récolte d’ensilage d’herbe, grâce au bon fonctionnement de l’essieu suiveur. L’essieu arrière peut être verrouillé hydrau liquement lors de la conduite sur route ou en marche arrière. Lié à la construction courte de la remorque, l’ensemble du vo lume de chargement positionné de ma nière compacte sur le châssis donne une excellente maniabilité.
Précompactage La paroi coulissante avec grille supé rieure réglable est elle aussi réalisée de
Vidéo sur la remorque Brantner « TA 20055 PP+ » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Rapport de test | Impression
Deux soupapes à de et une soupape à se sont nécessaires, ainsi qu’une soupape à se pour la béquille hydraulique en option.
Les deux vérins de poussée sont montés à l’avant afin d’utiliser le volume de chargement au maximum. Le manomètre indique en continu le niveau de précompression de la paroi coulissante.
manière très robuste. Son inclinaison peut s’ajuster selon la charge et une bonne visibilité est assurée par les ouvertures pratiquées dans la paroi. Les deux vérins de poussée chromés à double effet (de) sont montés devant le conteneur, assurant ainsi une utilisation optimale de l’espace de chargement. Un bras oscillant sophistiqué guide les conduites hydrau liques vers l’arrière pendant la poussée. Pour la vidange complète, y compris la porte arrière hydraulique, environ 12 litres d’huile hydraulique du véhicule tracteur sont nécessaires. Il est
ainsi également possible de tracter et de vider la « Power Push Plus » de Brantner avec des tracteurs relativement petits et une quantité d’huile modérée. Il faut cependant compter 120 ch pour obtenir des performances de transport efficaces. Les joints de la paroi coulissante sont en polyuréthane. Pendant le chargement, le matériau peut être comprimé jusqu’à 70 bars pour davantage d’efficience de transport. Le manomètre, bien lisible et placé au-dessus de la potence du tuyau oscillant, indique en continu la pression du vérin de poussée. Le raccordement au tracteur nécessite quatre soupapes de commande double effet et une soupape simple effet (se). Chaque coupleur hydraulique possède une vanne d’arrêt séparée. Cela se révèle pratique pour empêcher les surplus de pression, mais ces vannes constituent souvent une gêne lors des manipulations, ainsi que pendant la suspension des accouplements sur les porte-tuyaux.
Fiche descriptive Remorque à fond poussant Brantner « TA 20055 PP+ » Hauteur totale : 384 cm Hauteur des parois latérales : 200 cm Largeur : 280 cm Longueur de la benne : 550 cm Longueur totale : 750 cm Poids total : 21 000 kg, poids à vide : 6450 kg, charge utile : 14 550 kg Prix : CHF 50 000.– (TVA incluse) Données du constructeur
L’essieu tandem avec essieu suiveur s’avère parfaitement adapté et se comporte très bien sur route.
Dispositif d’épandage ou module de transbordement en option Afin d’en augmenter la polyvalence, Brantner a conçu sa remorque à fond poussant, de manière à ce que d’autres accessoires puissent se monter sur la porte arrière hydraulique standard, en prévoyant entre autres des points d’appui stables. Un dispositif de distribution et un module de transbordement sont disponibles en option. Ainsi la « Power Push Plus » de Brantner se transforme-t-elle en une remorque multifonctionnelle et son taux d’utilisation augmente. De petits détails, tels que l’échelle d’accès réglable et pra-
tique ou la potence tubulaire pivotante sur le timon, rendent le travail plus facile et plus sûr.
Preuves au quotidien Lors de l’essai, la remorque à fond poussant a également été utilisée par l’entrepreneur Stäheli, à Roggwil (TG). Les impressions des conducteurs se rejoignent. Sur la route, la remorque Brantner roule tranquillement et sans balancements superflus, la monte pneumatique y contribuant beaucoup. La construction soignée, jusque dans les moindres détails, exerce un fort impact sur la durée de vie avec des contraintes pratiques quotidiennes lourdes. De plus, la saleté se nettoie très facilement. La taille du conteneur convient bien à la charge utile qui s’élève à 13,5 tonnes avec une pleine cargaison d’orge fraîchement battue. Le précompactage est à effectuer avec mesure pendant que l’on charge le matériau, faute de quoi il déborde à l’arrière. Des résidus d’ensilage et de céréales ont particulièrement tendance à se déposer sur le bord arrière de la zone de chargement. Quelques centimètres de poussée supplémentaires seraient bienvenus (Brantner aimerait résoudre ce problème dès que possible). La porte arrière hydraulique massive est bien conçue. On peut l’ouvrir légèrement pour contrôler le flux de matériau, les céréales notamment, pendant le déchargement. Absent sur le modèle testé, un indicateur de verrouillage peut être livré en option. Dans l’ensemble, tout le monde s’est déclaré satisfait de la « TA 20055 Power Push Plus » de Brantner, une remorque à fond poussant robuste, relativement bon marché et offrant la qualité « made in Austria » reconnue. 8 2018 Technique Agricole
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Avec le « BSS 18+ », tous les types de balles ou de conteneurs sont assurés, arrimés en quelques secondes. Photos : Ruedi Burkhalter
L’arrimage en mode « presse-bouton » Grâce à une astucieuse construction avec un toit, le système d’arrimage Beck « BSS 18+ » offre une grande souplesse d’utilisation. Il a triomphé à un sévère test de sécurité. Ruedi Burkhalter C’est l’arrimage « cinq étoiles » ! Le BeckSicherungs-System « BSS 18+ » n’est pas un simple système d’arrimage supplémentaire parmi bien d’autres. Pour l’instant, il est unique sur le marché à pouvoir assurer des chargements de toutes sortes et de toutes dimensions, non seulement latéralement par un dispositif à ridelles, mais aussi par le dessus, en exerçant une force d’appui verticale sur les objets et éléments transportés. Accessoirement, lorsqu’on
Video sur le système d’arrimage « BSS 18 S+ » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
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enclenche le processus d’arrimage en appuyant sur le bouton correspondant, le chargement se voit également bâché, bien à l’abri des intempéries.
L’arrimage par sangles diminue le rendement de la remorque Ces dernières années sont apparues une foule de nouveautés dans le domaine de l’arrimage. Les remorques de transport récentes ont beaucoup renchéri et la tentation est forte de les utiliser pour des travaux pour tiers, afin d’en améliorer le taux d’utilisation. En période de récolte, chaque minute compte et le stress est souvent palpable. Pour un pont de 10 ou 12 mètres, il faut normalement installer et tendre entre 8 et 12 sangles ; l’opération est chronophage. Sur de courtes distances surtout, le rendement de transport de la remorque peut ainsi diminuer de plus de 30 %. Nombreux sont au-
jourd’hui les constructeurs de remorques à balles rondes ou à plateau qui proposent en option des dispositifs d’arrimage mécaniques ou hydrauliques. La plupart de ces systèmes sont uniquement constitués de ridelles latérales et tous présentent le même défaut : pour que ces ridelles soient suffisamment résistantes sur toute leur longueur, elles doivent être construites en tubes profilés d’au moins 7 ou 8 centimètres de côté. Dès lors, particulièrement lorsqu’on installe deux balles rondes côte-à-côte, le chargement dépasse bien souvent la limite des 2,55 mètres.
Un toit pour plus de stabilité Le système « BSS 18+ » obvie à ce problème par le biais d’une autre approche. Un toit, construit en tubes de section carrée, est la pièce maîtresse de cette solution. Les ridelles latérales sont fixées à ce cadre par des charnières ; elles se replient
Chaque vérin est branché sur un circuit en boucle et dispose de sa propre vanne à commande électromagnétique.
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donc vers le haut. En position fermée, le toit et les ridelles forment deux angles droits et donc un profil très robuste. Les charnières sont constituées de plusieurs paliers sans entretien, placés tous les 50 cm sur toute la longueur du toit. Avantage : les ridelles peuvent reporter les contraintes auxquelles elles sont soumises sur toute la longueur de la structure. Elles ne s’incurvent donc pas vers l’extérieur, même sous une forte pression. Ces ridelles sont donc nettement plus fines, permettant de respecter en toutes circonstances la largeur fatidique de 2,55 mètres. Le toit est relié à la surface de chargement par deux mâts téléscopiques hydrauliques. Les profils téléscopiques sont équipés de glissières en matière synthétique à longue durée. Détail pratique : une marque rouge indique à l’opérateur le point à partir duquel le chargement dépasse 4 mètres de haut. Avec ce toit téléscopique, un chargement de paille, entre autres exemples, est déjà comprimé et serré par une force d’appui équivalente à plusieurs fois son poids propre contre le plateau. Même sans les ridelles, cela suffirait à garantir un arrimage sûr d’une telle cargaison. Le système a passé les sévères épreuves du « Dynamic Test Center » de Vauffelin (BE) : il répond à la norme « EN12642:2006 Code XL ». Selon les versions et la taille de la remorque, la charge maximale assurable garantie se situe entre 18 et 26 tonnes.
Largeur d’arrimage variable Une autre exclusivité du système réside dans le fait que ses ridelles pivotantes, en deux parties, peuvent aussi assurer, par effet de compactage, des charges plus petites que le plateau de la remorque. La capacité d’arrimage du système s’étend de 1,2 à 2,5 mètres, si bien que l’on peut, par exemple, fixer de manière fiable une seule
largeur de paloxes ou de balles rondes. Les ridelles en deux parties couvrent une hauteur de 1,5 mètre, sachant que la moitié inférieure est en rotation libre autour de deux axes. S’il faut serrer une charge à l’intérieur de la surface du plateau, les deux sections de la ridelle s’y adaptent automatiquement. Les deux mâts téléscopiques déployés au maximum libèrent un espace de 2,9 mètres bien comptés. On peut donc sans problème gerber par trois des balles parallélipipèdiques de 90 cm, et même empiler quatre balles de 70 cm. Ni le toit, ni les ridelles, qui se replient en position très élevée, ne gênent les opérations de chargement. De même, on peut circuler sans souci au champ dispositif d’arrimage ouvert.
Un seul distributeur suffit à la tâche La manœuvre de l’ensemble du système est assurée par le circuit hydraulique du tracteur ; un seul distributeur à simple effet avec retour libre suffit. Les concepteurs ont, dès le départ, veillé à installer le moins possible de tuyaux. Le système travaille avec six vérins hydrauliques. Le flux d’huile venant du tracteur est partagé, au centre de la remorque, entre deux circuits, un arrière et un avant. Chaque vérin est branché sur un circuit en boucle et doté de sa propre vanne à commande électromagnétique. Une télécommande proposée de série sert à piloter le système ; elle entre dans n’importe quelle poche de pantalon ou de chemise. L’opérateur peut ainsi se placer de chaque côté de la remorque en un point d’où il peut surveiller au mieux l’arrimage, ou bien commander la manœuvre depuis la cabine du tracteur. S’il a oublié sa télécommande, il recourra au clavier placé sur le récepteur radio monté sur la remorque, à l’avant du plateau. L’arrimage et le déploiement de la bâche − tout comme la manœuvre inverse − prennent
Avec ce système, on peut même assurer des charges qui n’atteignent pas le bord de la remorque.
Le système se pilote à distance. Si la télécommande fait défaut, on peut recourir au clavier sur la remorque.
entre 30 et 50 secondes ; cela dépend du flux d’huile disponible.
Post-équipement possible En principe, le système « BSS 18+ » peut se monter sur toute remorque de 1 à 4 essieux, jusqu’à 12 mètres environ. Sur la remorque testée, le système était soudé à demeure au plateau mais il existe aussi une version à boulonner qui se fixe dans les ranchets standard déjà présents sur les remorques. Ces sets de montage sont fabriqués sur mesure et peuvent donc être adaptés aux souhaits du client. Le système « BSS 18+ » de la remorque illustrée ici, dotée d’un plateau de 10,1 mètres, apporte un surpoids de l’ordre de 1800 kilos dont il faut tenir compte dans le calcul de la charge utile. Côté budget, compter dans les 25 000 francs. C’est donc un investissement qui se justifie surtout pour des utilisateurs effectuant de nombreux transports et pour des entreprises de travaux agricoles.
La stabilité de la structure en forme de toit est transmise aux ridelles par de solides paliers sans entretien.
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Le MF « 7720 S Dyna-VT » tirant une charrue 5 socs. Son 6-cylindres développe jusqu’à 220 chevaux avec le dispositif de surpuissance (boost). Photos : Heinz Röthlisberger
Un fardier de qualité A Unterstammheim (ZH), Rathgeb BioProdukte AG utilise depuis ce printemps un nouveau tracteur Massey Ferguson « 7720 S Dyna-VT ». Ses 200 chevaux exécutent les travaux les plus lourds et les plus pénibles. Heinz Röthlisberger L’exploitation maraîchère bio Rathgeb BioProdukte AG est impressionnante : elle emploie quelque 350 personnes. Elle cultive autant d’hectares de terres en propriété sur divers sites, et comprend trois secteurs, « Légumes frais et de garde », « Légumes de serre » et « Conditionnement/logistique ». A Unterstammheim (ZH), des légumes frais, de garde et des pommes de terre sont produits sur environ 100 ha puis conditionnés. On ne s’étonne pas de voir une telle structure disposer d’un parc de machines très conséquent, comprenant pas moins de 62 tracteurs, des Fendt en majorité. Leur taux d’utilisation est élevé. « Les trois quarts de nos tracteurs font un millier d’heures par an, voire davantage », indique Stefan Herren, chef d’exploitation des secteurs « Légumes frais » et « Serres ». Il a une centaine d’employés sous ses ordres mais aussi la responsabilité de l’achat des tracteurs. Ce n’est pas une 42
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mince affaire : « Nous remplaçons chaque année entre trois et cinq tracteurs », explique ce trentenaire. Depuis peu, l’entreprise choisit plutôt des Massey Ferguson. « C’est surtout une question de prix, mais cela tient aussi au fait que MF propose une offre optimale et un bon rapport qualité-prix dans le segment des 70 à 120 chevaux », confie ce cadre. Depuis avril dernier, un MF « 7720 S Dyna-VT » de 200 chevaux à transmission à variation tourne aussi dans l’entreprise. Il comptabilisait déjà 550 heures à fin juillet, soit en quatre petits mois seulement.
pas 160 chevaux et 6 tonnes. Ce n’est plus le cas, on s’en doute, du dernier arrivé et de ses 8600 kilos, pour un poids total autorisé de 14 tonnes. Charge garantie sur les essieux : respectivement 6400 et 10 000 kilos. « Nous avons opté pour ce tracteur plus lourd en raison des charges toujours plus importantes que nous devons tracter, trop élevées pour des véhicules plus légers », explique Stefan Herren. Le nouveau MF est surtout utilisé pour les travaux des champs les plus lourds et sur la route. Il est chaussé à l’arrière de pneus 710/60R42, les plus grands possibles pour ce type de véhicule. « Le poids augmente mais la pression au sol doit rester la plus faible possible » : Stephan Herren est très attentif à cette problématique, quel que soit le tracteur.
Un pas dans la catégorie des 200 ch « Avec ce tracteur, nous franchissons pour la première fois le cap des 200 chevaux ; son poids est aussi plus élevé », explique Stefan Herren. Jusqu’à présent, la philosophie de l’entreprise tendait à exclure les gros véhicules. Les tracteurs ne dépassaient
Le poste de conduite du MF de Rathgeb avec levier de commandes, joystick, terminal « Datatronic » et GPS SBG (en haut à g.).
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Fiche descriptive MF « 7720 S Dyna-VT » Moteur : 6 cylindres AgcoPower 6,6 l, injection à rampe commune, réduction catalytique SCR et catalyseur d’oxydation diesel DOC, étape 4 Réservoirs : 430 l diesel ; 40 l AdBlue Puissance maximale : 147 kW/200 ch à 1950 tr/min (165 kW/225 ch avec boost) ; 132 kW/180 ch (+/– 5 %) à la prise de force Transmission : Dyna-VT (variation continue) Hydraulique : 110 l/min (190 l/min à détection de charge CCLS en option) ; 5 distributeurs AR, 2 AV Capacité de relevage : 9600 kg à l’arrière ; 4000 kg à l’avant Poids à vide : 8600 kg (exemplaire présenté) Poids total : 14 000 kg Charge à l’essieu : 6400 kg AV, 10 000 kg AR Pneus : 710/60R42 (AV), 600/60R30 (AR) (exemplaire présenté) ; monte standard 620/70R42 et 480/70R30 Dimensions : hauteur 3129 mm ; longueur 5868 mm, empattement 3000 mm Prix : CHF 185 000.– (TVA incluse) Données du constructeur
sévères quant à la sécurité des conducteur et passager. Aucun changement n’a toutefois été apporté au moteur. Ces tracteurs sont équipés de moteurs AgcoPower ; les cinq modèles de l’entrée de gamme ont une cylindrée de 6,6 litres, les trois véhicules les plus puissants disposent d’un moteur de 7,4 litres. Le MF « 7720 S » de Rathgeb est le plus grand modèle de la série avec un moteur de 6,6 litres. Sa puissance maximale à la prise de force atteint 180 chevaux (norme OCDE, tolérance +/− 5 %).
Modèle « Dyna-VT » avec « EPM »
Le MF « 7720 S Dyna-VT » de l’exploitation zurichoise est l’un des premiers Massey Ferguson 7700 vendus en Suisse avec la désignation « S ». Cette gamme a été dévoilée à l’Agritechnica en novembre dernier. Par rapport à la précédente série « 7700 », quelques ajustements de détail ont été apportés. D’autre part, ces tracteurs répondent aux exigences de la réglementation européenne « Tractor Mother Regulation », en vigueur depuis le 1er janvier 2018. Les huit modèles « 7700 S » remplissent des exigences plus
En revanche, le dessin plus agressif de l’avant du capot avec des projecteurs plus effilés est nouveau, tout comme le Motor-Power-Management, « EPM », disponible désormais sur tous les « 7700 S » à transmission à variation continue Dyna-VT. Auparavant, le dispositif de surpuissance « Boost », offrant 25 chevaux supplémentaires, n’était proposé que sur les tracteurs avec transmissions « Dyna-4 » et « Dyna-6 ». « Nous avons opté pour la variation continue plusieurs tracteurs de notre exploitation en sont équipés », explique Stefan Herren. A noter qu’il ne conduit pas lui-même ! C’est Philipp Huber qui s’en charge. Responsable du nouveau MF, il a l’habitude de ce type de transmission. Après quelques mois d’utilisation, le nouveau MF à transmission continue lui laisse des impressions globalement positives. « La transmission ‹ Dyna-VT › est très facile à comprendre », explique Philipp Huber. Il s’est familiarisé très vite avec les spécificités de ce tracteur. Il apprécie particulièrement son accélération/décélération progressif, sans rupture de charge, de l’allure la plus faible à la vitesse maximale. La transmission offre deux plages d’utilisation, une pour les champs (0,03 à 28 km/h), une pour la route (0,03 à 40 km/h). En
Conducteur attitré du MF « 7720 S Dyna-VT », Philipp Huber, est chargé de maintenir l’équipement du tracteur opérationnel.
Stefan Herren est le chef d’exploitation chez Rathgeb BioProdukte AG pour les secteurs « Légumes frais » et « Serres ».
Nouveau avec « S » sur le capot
Le tracteur lève 9600 kg à l’arrière, où il dispose aussi de 5 distributeurs hydrauliques, d’une prise ABS, d’un double raccord de frein pneumatique et d’un raccord de frein hydraulique à simple circuit.
mode « Eco », le régime du tracteur à 40 km/h n’est que de 1450 tr/min. La transmission « Dyna-VT » comprend également une gestion dynamique du tracteur « DTM » qui maintient une vitesse constante en ajustant automatiquement le régime du moteur, ainsi qu’un régulateur d’effort, qui optimise les performances de travail lors de changements de contraintes.
De la base au confort La capacité du relevage arrière (cat. III) du MF « 7720 S » atteint 9,6 tonnes, celle du relevage frontal 4 tonnes. Côté prises de force, ce tracteur offre les régimes 540/540 Eco et 1000/1000 Eco, exclusifs pour les modèles avec « Dyna-VT ». A l’avant, on peut travailler avec la prise de force 1000 tr/min. Cinq distributeurs hydrauliques se trouvent à l’arrière. Ils sont livrés, à choix, en version basique (« Essential »), moyenne (« Efficient ») ou de confort (« Exclusive »). Selon la variante choisie, les fonctions se commandent via le levier de commande ou le joystick (qui a été mis à jour). Ce dernier sert aussi à piloter le chargeur frontal (lorsqu’il est présent). Le terminal « Datatronic » permet de stocker de nombreuses applications. Le tracteur dispose aussi de l’Isobus. L’exploitation Rathgeb BioProdukte AG a opté pour un guidage GPS du constructeur hollandais SBG, « parce que tous nos tracteurs en sont dotés », explique Stefan Herren. MF propose également son propre système. 8 2018 Technique Agricole
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Impression | Rapport d’expérience
Machine compacte Simple et compact, ces deux qualificatifs décrivent particulièrement bien cet engin. La technique est solide et se concentre sur l’essentiel, ce qui signifie que les dimensions sont aussi courtes que possibles, comme on peut le constater sur le support de montage. Ainsi, le centre de gravité est situé près du tracteur, d’où une charge réduite sur l’essieu avant. La traction de l’unité de tonte est possible grâce à son raccordement avec le système pendulaire. Le système pendulaire est placé sur le centre de gravité de l’unité de tonte. Le débattement de +/− 6,5° assure une bonne adaptation au sol. Un ressort stabilise la faucheuse à l’état relevé, que ce soit pour tourner ou pour la conduite sur route.
Suspension
La faucheuse frontale à disques « Ramos 3060 » de Fella équipée d’un conditionneur à dents est un engin vraiment léger. Photos : Roman Engeler
Le cas « Ramos » Fella a revêtu sa faucheuse frontale à disques « Ramos 3060 » d’une nouvelle livrée. Technique Agricole a vu à l’œuvre un tel modèle doté d’un système pendulaire et d’un conditionneur à dents. Roman Engeler
Fiche descriptive du Fella « Ramos 3060 FP-KC » Largeur de travail : 3 m Largeur de transport : 3 m Disques de coupe : 6 à 2 lames chacun, par paire tournant à contresens Diamètre du cercle de coupe : 614 mm Puissance requise : dès 66 kW/90 ch Régime de la prise de force : 1000 tr/min Conditionneur : rotor à dents avec contre-peigne réglable Attelage frontal : triangle de raccord rapide Système de décharge : 2 ressorts de traction de chaque côté Poids à vide : 990 kg Toiles de protection latérale : pliables (hydrauliques en option) Prix : CHF 17 920.– (hors TVA) Données du constructeur
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Technique Agricole
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Pendant des années, l‘affaire « Ramos », impliquant le trafiquant de drogue colombien tristement célèbre, a tenu la politique, la justice, l‘opinion publique et les médias suisses en haleine. La série de faucheuses à disques du même nom, produites par le fabricant d’équipements de récolte fourragère de Feucht (D) appartenant au groupe Agco, est certes moins spectaculaire, mais tout autant intéressante pour la branche. Il y a environ un an, Fella a dévoilé la nouvelle livrée de la « Ramos 3060 », sa faucheuse frontale à disques de 3 mètres. Technique Agricole a assisté à la deuxième coupe d’un champ effectuée par cette machine utilisée en combinaison avec l’unité arrière « Ramos 270 » et un « MB-Trac 100 ». D’un poids d’une tonne, la « Ramos 3060 » dispose d’un système pendulaire et d’un conditionneur à dents.
La faucheuse est attelée au tracteur via un triangle de raccord rapide. Le relevage se fait uniquement au moyen du relevage avant. La hauteur de relevage est ce pendant un peu faible surtout avec le « MB-Trac », utilisé lors de notre essai. La décharge sur toute la largeur de travail de la faucheuse se fait mécaniquement, par deux ressorts situés à droite et à gauche. Selon le type de tracteur, on peut régler ceux-ci le long d’une plaque perforée située sur la faucheuse, mais il faut les placer dans un angle d’environ 45°. Mais il vaut mieux que le tracteur soit équipé d’un délestage électronique, permettant d’adapter encore plus spécifiquement la pression de contact aux circonstances respectives données. Dans l’ensemble, on exige peu du tracteur pour lequel 80 à 90 ch suffisent. Le repliage de la protection latérale, disponible en option, nécessite un distributeur hydraulique à double effet. Sinon, on n‘a pas besoin d’autres raccordements hydrauliques.
Triple protection contre les surcharges La faucheuse a six disques qui tournent par paires, les uns contre les autres. Le flux de fourrage, même humide ou en grandes quantités, fonctionne aisément grâce au conditionneur à dents. L’entraînement des disques de coupe est guidé au milieu vers l’engrenage frontal du côté gauche, par un engrenage angulaire et une autre transmission à cardan. L’entraînement de la barre de coupe et les disques sont sécurisés triplement contre la surcharge. Un accouplement
Rapport d’expérience | Impression
Six disques en paires tournant à contresens amènent le fourrage en trois mini andains vers le conditionneur.
glissant se trouve dans l’arbre de transmission. En outre, l’arbre hexagonal entraînant les disques de coupe comporte une zone de rupture. Quant au système « Driveguard », un disque de surcharge, il compte quatre zones de rupture (et même six à partir de l’année de construction 2018). Quand un corps étranger se coince, les disques tournent à vide et ne peuvent dès lors pas entrer en collision les uns avec les autres. Un changement rapide de lames est disponible en série. La clé nécessaire pour y procéder est fixée sur la tour d’attelage.
Les ressorts de décharge (en position de travail) doivent être positionnés dans un angle de 45° par rapport au sol.
Grâce à une boîte intégrée, les lames de rechange sont toujours à portée de main.
Conditionneur Le conditionneur muni de ses dents à ressort est également entraîné du côté gauche par un engrenage droit et des cardans articulés. Une vis de cisaillement protège de la surcharge. Selon la société Fella, ces dents sont moins sensibles en présence de corps étrangers que des dents fixes avec des tampons en caou tchouc. On ajuste l’intensité du conditionneur sur quatre niveaux en actionnant un
La voix de la pratique
Philipp Fasel exploite une ferme laitière de 61 hectares à Alterswil (FR), où il cultive principalement des fourrages, dont près de 40 hectares de prairies de fauche, ainsi qu’une dizaine d’hectares répartis en champs. Cette saison, Philipp Fasel a remplacé sa vieille faucheuse frontale Fella (sans conditionneur) par la nouvelle « Ramos 3060 FP-KC », à laquelle il a joint une faucheuse frontale latérale de type « Ramos 270 » (à la largeur de travail de 2,50 m), ce qui lui a permis de gagner énormément en puissance. Une offre de
la concurrence se présentait, mais Philipp Fasel a donné sa préférence à la technologie de Fella. La combinaison a été mise en œuvre avec un tracteur « MB-Trac 1000 » qui a certes fait son temps, mais qui fonctionne encore très bien, à une vitesse comprise entre 11 et 13 km/h lors du fauchage. L’agriculteur souligne que l’on ne peut pas rouler plus vite dans les parcelles de terrain situées sur les crêtes. « Au début, je me demandais si la nouvelle faucheuse parviendrait vraiment à avaler tout le dactyle épais avec son conditionneur à dents, se rappelle Philipp Fasel. Mais ce doute a vite été dissipé. Le flux du fourrage est bon, de même que la qualité de la coupe. » Cependant, il faut veiller à respecter constamment le régime de 1000 tr/min, sinon cette dernière baisse aussitôt. La machine franchit bien les creux grâce à sa suspension. Bien qu’un potentiel d’amélioration existe en revanche pour les buttes. Philipp Fasel juge que l’adaptation au sol est globalement bonne. Comme il ne récolte pas d’herbe fraîche dans son exploitation, il n’a pas besoin de démonter le conditionneur (opération possible, mais chronophage).
levier qui définit l’écart par rapport au contre-peigne. Le régime du conditionneur ne se règle pas, mais le poids est plus léger, en compensation. On peut démonter le conditionneur, mais cela demande un certain temps. En sus du conditionneur à dents, Fella propose aussi un conditionneur à rouleaux pour les fourrages particulièrement feuillus.
Conclusion La faucheuse légère a fourni un travail propre pendant notre test. Cependant, les 100 tr/min exigés à la prise de force avant étaient à respecter, sinon la qualité de la coupe aurait faibli. De manière générale, l’adaptation au sol était bonne, mais pourrait être encore améliorée pour le franchissement des buttes. Un bras de levage supérieur télescopique pourrait y remédier. La faucheuse est disponible à partir de 14 120 francs (hors TVA).
Brève évaluation + Puissance + Flux du fourrage + Changement de lames − Fauchage difficile de l’herbe fraîche − Mauvaise adaptation au sol dans les crêtes − Course de relevage courte
Vidéo sur le Fella « Ramos 3060 FP-KC » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
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Courant électrique en conserve L’utilisation d’outils sans fil est certainement une bonne chose, mais dans certaines limites. L’autonomie d’une débroussailleuse sans fil équivaut plus ou moins au temps d’une leçon à l’école, soit entre quarante et cinquante minutes. Ruedi Hunger Qu’est-ce qu’un accumulateur, quelles propriétés a-t-il ? À part les temps de recharge, y a-t-il d’autres inconvénients ? L’étude de la littérature à ce propos permet d’y voir un peu plus clair.
Cellules primaires et secondaires Les accumulateurs et les piles sont des accumulateurs d’énergie électrochimique classés en cellules primaires et secondaires. • Les cellules primaires (piles) convertissent l’énergie chimique en énergie électrique. La réaction d’oxydoréduction qui survient est irréversible. Cela signifie qu’une fois l’énergie consommée, la pile n’est plus utilisable et doit être éliminée. • Les cellules secondaires (accumulateurs) sont des réservoirs d’énergie électrochimique rechargeables. La réaction chimique est réversible, ce qui permet une utilisation renouvelée. Un processus de charge et de décharge complet s’appelle un cycle. Le nombre de cycles indique la durée de vie d’une cellule qui peut aller de 100 à plus de 1000 cycles.
des ions mobiles qui se dissocient en ions se déplaçant dans un sens déterminé sous l’effet d’un champ électrique. Il existe des électrolytes liquides et solides (définitions française et allemande). Lors des processus électrochimiques, l’électrolyte assure en quelque sorte le rôle de « médiateur » entre les réactions aux électrodes et garantit ainsi le transport des ions de lithium. Ils forment une couche isolante sur l’anode (SEI), indispensable pour l’utilisation du lithium dans les cellules primaires et secondaires. Formes possibles d’électrolytes : • Liquides : électrolytes d’origine organique d’un sel conducteur contenant des ions lithium placé dans un solvant non aqueux. • Polymères : les polymères ne peuvent pas s’échapper et offrent donc une sécurité accrue par rapport aux électrolytes liquides, mais leur conductivité est inférieure. • Solides : les divers types d’électrolytes solides sont rarement utilisés car ils présentent un rapport avantages-inconvénients et coût-utilité défavorable.
Électrodes Les électrodes sont séparées l’une de l’autre par un isolant. Les matériaux utilisés sont des polymères, des non-tissés, des fibres de verre ou de la céramique. Cette dernière présente des propriétés avantageuses d’isolant en raison de sa résistance à la chaleur. Des tensions par cellule allant de 2,2 V à un maximum de 4,2 V sont possibles aujour d’hui. Comme cette tension ne suffit pas en pratique pour la plupart des batteries, plusieurs cellules sont connectées en série pour former un module. Par exemple, 6 cellules Li-ion 3,6 V correspondent à une tension nominale de 21,6 V. En cas de connexion en parallèle, le courant maximal de décharge augmente tandis que la tension reste identique.
Système de management Le composant électronique principal d’un véhicule électrique est le système de gestion de batterie (battery management system, BMS) qui contrôle la charge et la décharge, en plus de la gestion et de la surveillance. Le courant, la tension et la
Accus Li-ion La plupart des réservoirs d’énergie utilisés aujourd’hui pour les outils sans fil sont des accumulateurs au lithium-ion (abrégés accus Li-ion), faisant partie des cellules secondaires. Les avantages de cette technologie se résument ainsi : • Densité énergétique supérieure aux autres types d’accumulateurs. • Aucun effet mémoire contrairement à d’autres types d’accumulateurs. • Faible autodécharge (< 5 %/mois) pendant le stockage, soit une longue durée de stockage. • Selon la qualité et le type d’accumu lateur, des cycles de charge/décharge à quatre, voire cinq chiffres sont possibles.
Électrolyte Wikipédia indique que l’électrolyte est une substance conductrice, car elle contient 46
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Le Fendt « e100 Vario » muni d’une batterie 650 V lithium-ion à hautes performances est encore une exception et non la règle. Photo : Fendt
Pratique | En savoir plus
voitures ou pour le démarrage) sont relativement bon marché si l’on considère le coût par wattheure. L’autodécharge est faible, mais elles sont lourdes et nécessitent un espace relativement important. La charge complète demande plusieurs heures. En revanche, elles sont faciles à charger et se comportent de manière relativement « civilisée » lorsqu’elles sont surchargées.
Les « réservoirs d’énergie » que sont les accumulateurs ont un vaste champ d’application. Photo : Husqvarna
température des cellules individuelles, ainsi que du système complet, sont mesurés et régulés au moyen de capteurs. En outre, le BMS optimise diverses autres fonctions. La surveillance et la gestion de la température jouent également un rôle important, parce que le rendement et la durée de vie des cellules dépendent fortement de ce facteur. Enfin, le boîtier contenant le système de refroidissement protège les composants actifs et passifs du module d’accumulateurs contre les influences néfastes de l’environnement.
Actualité Certains incidents impliquant des téléphones mobiles ou des véhicules Tesla ont suscité ces derniers temps des interrogations. Les fabricants d’accumulateurs se trouvent dès lors sous pression. Les dimensions réduites des batteries et leur faible masse impliquent le respect de différen tes exigences de sécurité. De plus, de nouvelles technologies voient constamment le jour. Ainsi, Freudenberg Sealing Technologies (Weinheim, Allemagne) a développé un écran thermique (voir photo en haut à droite) pouvant être utilisé dans des cellules prismatiques et des accumulateurs souples ne nécessitant presque aucun espace d’installation. Il combine la résistance élevée à la chaleur d’un élastomère à base de silicone et l’isolation thermique élevée de l’air. Cette mesure de précaution est indispensable car, lorsqu’une cellule défectueuse surchauffe, des températures allant jusqu’à 600° C peuvent être engendrées.
Types d’accumulateurs • Batteries au plomb Les batteries au plomb (servant dans les
• Accumulateurs NiCd Les accus au nickel-cadmium ont une résistance interne très faible et sont donc capables de fournir des courants extrêmement puissants. Ils sont bien plus légers que les batteries au plomb et se rechargent très rapidement. Les inconvénients sont leur prix significativement plus élevé et leur autodécharge plus rapide que celle des batteries au plomb. Malgré leur recyclage, les accus NiCd ont été interdits dans l’Union européenne (UE), excepté pour quelques applications. • Accumulateurs NiMH Les accumulateurs au nickel-hydrure métal lique peuvent être considérés comme un produit de substitution aux accus NiCd, vu leur capacité supérieure. La nouvelle génération est appelée accus NiMH « à faible décharge ». Comme les accus NiMH ne possèdent pas d’électrode en cadmium, contrairement aux accus NiCd, ils ne pâtissent pas de l’effet mémoire.
Les tout nouveaux écrans thermiques améliorent la sécurité des batteries des véhicules électriques. Photo : Freudenberg Sealing Technologies
• Accumulateurs Li-ion Les accumulateurs au lithium-ion sont d’actualité. Par rapport aux batteries mentionnées précédemment, leur capa cité, à volume égal, est nettement supérieure et ils sont beaucoup plus légers. Leur gros inconvénient est qu’ils peuvent s’enflammer même avec une petite surcharge (contrairement à ce qui se dit, ce n’est pas une explosion). Les accus Li-ion nécessitent donc une électronique de protection complexe. • Accumulateurs LiPo (évolution des accus Li-ion) Les accumulateurs au lithium-polymère ne contiennent pas d’électrolyte liquide, mais un électrolyte solide à base de polymère. Comme les accus LiPo ne
Terminologie liée aux accumulateurs • Capacité de l’accumulateur (potentiel de charge) : mesure physique de la quantité d’électricité pouvant être produite par un accumulateur complètement chargé, en Ah (ampères-heures) ou en mAh (milliampères-heures). • Charge électrique : indication du nombre d’ampères-heures injectés ou prélevés (ex : verre d’eau : quantité d’eau prélevée, versée ou présente dans le verre). • Energie stockée : valeur se calculant en multipliant la capacité par la tension nominale. • Autodécharge : propriété indésirable consistant en la perte de la charge avec le temps. Des processus chimiques en sont la cause, les électrons étant en quelque sorte « retirés de la circulation ». • Tension nominale : tension d’un accumulateur n’étant pas tout à fait constante. Elle est la plus élevée à charge complète et diminue plus ou moins rapidement pour tomber brusquement à zéro juste avant la décharge totale (d’où les systèmes de management). • Décharge totale : épuisement de l’accumulateur jusqu’à ce qu’il ne produise plus du tout de courant. Dans certains cas, des réactions chimiques irréversibles peuvent se produire sur les électrodes. En conséquence, les accumulateurs rechargeables ne doivent pas être déchargés au-dessous d’une tension définie dépendant du type (gestion électronique de l’accu). • Effet mémoire : provenance due notamment à la formation d’un composé complexe de nickel-cadmium sur l’électrode de cadmium dans les endroits non déchargés lors des cycles de décharges partielles précédents. Source : www.elektronikinfo.de
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Un chargeur sert à recharger un accumulateur. Les deux appareils doivent être compatibles. Photo : Husqvarna
laissent pas s’échapper d’électrolytes, un boîtier externe n’est pas nécessaire. Ils sont de ce fait un peu plus légers que les accus Li-ion. La conductivité ionique inférieure du polymère aux basses températures constitue un inconvénient. Les appareils (téléphones mobiles) avec accus LiPo doivent être portés sous la veste en hiver. Leur charge nécessite encore davantage de soin que celle des batteries Li-ion.
• Accumulateurs LiFePO4 (évolution des accus Li-ion) Les accumulateurs au phosphate de fer et au lithium ont un électrolyte liquide. Ils sont prédestinés aux applications à courant fort. Si nécessaire, ils peuvent être presque entièrement rechargés en quelques minutes. Ils ont une densité énergétique plus élevée. La quantité de lithium pour le même potentiel énergétique est inférieure. En raison de leur tension nominale plus faible, de 3,3 V, les accus Li-ion conventionnels ne peuvent pas être remplacés sans autre. De plus, leur prix s’avère notablement plus élevé.
Recyclage Les piles et les accus doivent être éliminés exclusivement dans les commerces ou les points de collecte spécialement prévus à cet effet. Les commerçants et les fabricants sont tenus de reprendre ces éléments de stockage d’énergie usagés et de les recycler correctement ou de les éliminer comme déchets spéciaux. Les accumulateurs contiennent différents métaux et métaux de transition.
Les batteries au plomb, utilisées dans l’agriculture par milliers depuis un siècle, ont pris de l’âge. Photo : Varta
Étapes de recyclage à l’exemple des batteries Li-ion : • Désactivation et décharge de l’accu, en particulier pour les gros systèmes de mobilité électrique. • Démontage des modules. • Traitement mécanique tel que déchiquetage, tri et tamisage. • Procédés hydrométallurgiques (bases, acides) et pyrométallurgiques (chaleur) pour la séparation des matériaux.
Conclusion
Spezifische Gefahren beim Recycling von Li-Ionen-Akku/ Batterien sind, elektrischer und chemischer Art, sowie Brandgefahren. Dabei kann es auch zu Wechselwirkungen zwischen den einzelnen Gefahren kommen.
Sans stockage d’énergie, pas d’accumulateurs. C’est cependant à eux qu’appartient l’avenir dans le domaine des petits appareils électriques. L’évolution technologique est loin d’avoir atteint son terme et de nombreuses innovations devraient encore voir le jour.
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Terminologie | En savoir plus
Le DOC à la rescousse Le catalyseur d’oxydation diesel, ou DOC, est un catalyseur qui traite les gaz d’échappement pour réduire les émissions de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures. Heinz Röthlisberger
Traitement des gaz d’échappement : ce mot-clé apparaît généralement quand on parle de normes d’émission et de la volonté européenne de réduire les émissions nocives des gaz d’échappement. Le catalyseur d’oxydation diesel (DOC) joue un rôle important dans le traitement des gaz d’échappement des moteurs diesel. Il constitue, pour de nombreux constructeurs, la solution idéale pour les voitures, poids lourds et matériels agricoles. Cet équipement utilise l’oxygène résiduel des gaz d’échappement pour réduire le monoxyde de carbone (CO) et les hydrocarbures (HC). Le système DOC a fait ses preuves sur des utilisations durant plusieurs années. Un autre avantage réside dans son absence d’entretien.
Traitement des gaz d’échappement NO >> NO2 CO >> CO2 HC >> CO2 + H2O DOC
FPD ou DPF Combustion des particules par NO2 C + O2 = CO2
Proche du moteur Le catalyseur diesel se compose en général d’un monolithe de céramique. Ce dernier possède de nombreux canaux fins couverts d’une fine couche active de platine ou de palladium (ou une combinaison des deux). Le catalyseur est installé le plus près possible du moteur afin qu’il atteigne le plus vite possible la température nécessaire à son fonctionnement. Le catalyseur diesel n’est pas capable de filtrer les particules solides des gaz d’échappement. Cette tâche est dévolue au filtre à particules.
Association des catalyseurs et du filtre à particules Ces dernières décennies, le DOC a pris une importance considérable pour
Caractéristiques du DOC • Aucune modification de la technologie de base du moteur • Technologie robuste, compacte et peu coûteuse • Aucun entretien spécial n’est requis. • Aucun besoin d’additif • Grande diversité de variantes pour une intégration parfaite à proximité du moteur
Le catalyseur d’oxydation diesel (DOC) réduit le monoxyde de carbone (CO) et les hydro carbures (HC), présents dans les gaz d’échappement, et soutient aussi le travail du filtre à particules diesel (FPD ou DPF). Schéma : MTU
l’atteinte des normes d’émission de l’UE. Depuis quelques années, il est devenu un équipement inévitable des tracteurs et machines agricoles. La norme d’émission EU Stage 5 entrera en vigueur le 1er janvier 2019. De nombreux constructeurs misent sur une combinaison des catalyseurs d’oxydation et à réduction sélective (catalyseur SCR) avec le filtre à particules (FAP) pour atteindre ces objectifs.
Avantages de la combinaison Le DOC est utilisé en association avec un filtre à particules diesel (abrégé FPD ou DPF, de l’anglais diesel particulate filter) ou un catalyseur SCR pour convertir les hydro carbures et le monoxyde de carbone en dioxyde de carbone (CO2) inoffensif et en vapeur d’eau (H2O). Une partie des oxydes d’azote (NO) peut être transformée en dioxyde d’azote (NO2). Cela a pour effet d’améliorer le rapport de NO et NO2, permettant ainsi d’accélérer la réaction dans le catalyseur SCR. Le DOC augmente également la température des gaz d’échappement, facilitant ainsi le travail du FPD ou DPF. Celui-ci atteint plus rapidement la
température nécessaire à la dégradation des particules et à sa régénération. Le DOC ne permet dès lors pas seulement de réduire drastiquement les hydrocarbures et les monoxydes de carbone, il fournit en plus suffisamment de chaleur pour soutenir au mieux le travail du filtre à particules monté en aval.
« Terminologie » Qu’est-ce qu’un « ABS » ? Comment fonctionne une injection « common rail » ? Pourquoi un « capteur NIR » reconnaît-il le vert d’une plante ? Technique Agricole répondra à ces questions et à bien d’autres, dans sa série « Terminologie ». Les articles déjà parus dans cette chronique définissent les termes AdBlue (édition 12/2017), common rail (1/2018), convertisseur de couple (2/2018), éjecteur (3/2018), galvanisation à chaud (4/2018), lampes aux halogénures métalliques (5/2018) et système loadsensing ou à détection de charge (6/2018).
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Management | Question de lecteur
Des prescriptions allégées pour le transport de carburants Agriculteurs et artisans sont amenés à transporter de petites quantités de matières ou d’objets qui relèvent des « marchandises dangereuses ». Certains cas peuvent bénéficier de prescriptions allégées, dites « Exemptions pour artisans ». Les carburants sont concernés. Urs Rentsch, Dominik Senn
Le transport de carburant fait l’objet d’une réglementation rigoureuse. LDD
Par « marchandises dangereuses », on entend toutes matières ou tous objets qui, de par leur nature, leurs caractéristiques ou leur état, sont susceptibles de représenter, dans le cadre de leur transport, un danger
Matières dangereuses Ce sont, par exemple, l’essence, le diesel, les adhésifs, la térébenthine, les diluants nitro, les colorants, le propane, le butane, l’acétylène, l’oxygène, les générateurs d’aérosols sous pression, les dés infectants, la soude caustique, les acides, la soude, les liquides pour batterie, les produits chimiques pour le bâtiment, les explosifs, les munitions, etc.
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Technique Agricole
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pour la sécurité publique, pour la vie et la santé des hommes et des animaux, pour l’environnement. Le droit relatif au transport de marchandises dangereuses s’applique dès que des matières ou des objets présentant des propriétés dangereuses sont transportées sur la voie ou dans des lieux publics. Ces matières et objets sont repérés par des étiquettes spécifiques.
A qui s’appliquent les exemptions ? Le droit relatif aux transports de marchandises dangereuses prévoit, dans certaines conditions, des exemptions pour les transports effectués par des professionnels pour leur usage propre. Peuvent en bénéficier, par exemple, les professionnels du bâtiment-génie civil, du nettoyage,
les concierges, les forestiers, les jardiniers, les agriculteurs, les peintres, les garagistes, les patrouilleurs du TCS, les réviseurs de citernes, les chauffagistes, les couvreurs, les ferblantiers, les installateurs sanitaires, les monteurs, les restaurateurs, les bouchers, les dératiseurs, etc.
Les exigences à respecter Malgré le régime d’exemption, ses bénéficiaires sont soumis à des règles strictes : a) Le conducteur et/ou les artisans qui l’accompagnent utilisent les marchandises dangereuses dans le cadre exclusif de leur activité professionnelle. b) Chaque emballage ou contenant ne doit pas contenir plus de 450 l de marchandise dangereuse.
Question de lecteur | Management
Prescription internationale Juridiquement, c’est la sous-section 1.1.3.1c « Exemption en relation avec la nature du transport » de l’« Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route » (ADR) qui règle la question des exemptions pour artisans.
c) L a quantité transportée doit servir à couvrir les besoins de la journée sur le lieu de travail. A l’aller comme au retour. La quantité ne doit pas dépasser l’équivalent de 1000 points (voir paragraphe suivant). d) Les emballages (originaux ou emballages adaptés) doivent être solides et étanches. e) Le chargement doit être arrimé pour ne pas se déplacer ou se renverser. f) Les exemptions ne s’appliquent pas au ravitaillement ou à l’évacuation internes ou externes. Trois exemples de ravitaillement :
1. un ferblantier manque de gaz. Il s’en fait livrer une bouteille par une personne de l’entreprise ; 2. le chef d’atelier d’une entreprise de construction ravitaille plusieurs chantiers en diesel ; 3. transport de carburant de la station-service au dépôt de l’exploitation.
un. On peut donc en emporter trois fois plus que de l’essence ou du gaz combustible. Cela tient au fait que le diesel appartient au groupe d’emballage III (mais classe de danger 6.1) et que l’oxygène appartient aux gaz asphyxiants/comburants. On est donc autorisé à transporter 5 tonneaux de 200 l de diesel ou 50 bouteilles de 20 l d’oxygène.
Les 1000 points de marchandises La quantité de marchandises qui peut être transportée dans un véhicule (sa remorque comprise) ne doit pas dépasser 1000 points. Comment calcule-t-on cette somme ? – Pour l’essence et les gaz combustibles (propane/butane), la quantité nette en litres ou kilos est à multiplier par trois. On est donc autorisé à transporter 16 jerricans de 20 l d’essence (320 litres × 3 = 960 points) ou 10 bouteilles de propane/butane de 33 l (330 litres × 3 = 990 points). Il s’agit là de matières dangereuses des groupes d’emballage II et III (mais de la classe de danger 6.1). – Pour le diesel et l’oxygène liquide, la quantité nette doit être multipliée par
Attention ! La règle des 1000 points peut toujours être appliquée quand, dans le tableau ADR des classes de danger A-1 à A-n (Répertoire des matières dangereuses, ADR 3.2), à la colonne 15, la catégorie de transport est 1 (quantité nette fois cinquante), 2 (quantité nette fois trois), 3 (quantité nette fois un) ou 4 (illimitée). Les personnes pouvant bénéficier des exceptions pour artisans et qui s’en tiennent à ces règles établies, sont dispensées de suppléments de primes d’assurances pour leur véhicule de transport et de l’obligation de formation continue obligatoire pour le transport de matières dangereuses.
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Plate-forme | Recherche
Différences de profondeur de semis et de quantités de graines Les essais comparatifs portant sur onze semoirs de semis direct font d’ores et déjà apparaître des différences de profondeur de semis et de quantités de graines déposées en surface. Ils permettent aussi de rappeler l’importance du réglage correct des machines. Heinz Röthlisberger
Lors de la visite effectuée en juin, les cultures de blé destinées aux essais comparatifs des semoirs de semis direct se présentaient bien, tant du point de vue de la densité de peuplement que du nombre d’épis au m2. Photo : Heinz Röthlisberger
Les semoirs Voici les semoirs de semis direct utilisés pour les essais comparatifs : • Alphatec « CP-300 Air » • Gaspardo « DP 300 » • Great Plains Alphatec « NTA 1300 » • Haldrup « Cross Slot » • Horsch « Avatar 6.16 SD » • John Deere « NT750A » • mNT « Seeder » • Semeato « SHM » • Sky « Easy Drill » • Väderstad « Rapid A 400 S » • Weaving « GD 3000 M » Les semoirs ont été décrits en détail dans l’édition de novembre 2017 de Technique Agricole.
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« Les conditions étaient idéales, et même presque trop bonnes pour un essai », raconte Bernhard Streit, professeur à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de Zollikofen. Les semis d’octobre de l’année dernière ont eu lieu par beau temps sec et le développement du blé a également bénéficié ce printemps d’une météo très favorable. En juin dernier, une visite des cultures des onze parcelles d’essai de Bellechasse (FR) a permis de constater que le blé était splendide, le peuplement dense et les épis bien fournis partout. « Une légère différence est toutefois apparue en fonction de la nature du sol, indique Bernhard Streit. Sur les sols plutôt minéraux (argile), la densité de peuplement était légèrement meilleure que sur les sols plus organiques (mousse). »
Réglages un peu plus bas de certains semoirs Au stade des résultats intermédiaires, la HAFL a relevé des différences dans la profondeur de semis, qui s’expliquent par le fait que certains semoirs avaient été réglés plus bas que d’autres au moment des semis en octobre (voir schéma 1, page suivante). Le nombre de graines restées en surface, c’est-à-dire la quantité de graines qui ne sont pas tombées au fond du sillon, a également varié d’un semoir à l’autre (voir schéma 2). Grâce aux bonnes conditions météorologiques, ces facteurs n’ont cependant pas nui à la levée du blé, l’épaisse couche d’engrais vert qui recouvrait le sol après les semis ayant permis à toutes les graines de s’enraciner.
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Schéma 1 : profondeur de semis dans différents types de sol
Schéma 2 : nombre de graines en surface par mètre carré d’engrais vert 120
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La profondeur de semis n’était pas réglée de manière identique sur toutes les machines.
La HAFL a constaté au printemps une plus grande présence de mauvaises herbes dans les bandes dont le couvert végétal avait été broyé au moment des semis. Comme le broyat avait été décomposé durant l’hiver, le sol s’est trouvé dénudé au printemps, facilitant le développement des adventices. Dans les zones où l’engrais vert n’avait pas été fauché pour les semis, le matériel végétal a protégé le sol plus longtemps, ce qui a entravé le développement des mauvaises herbes. Les essais réalisés à Bellechasse ont révélé un autre problème caractéristique des semis directs, à savoir que les semoirs, quels que soient les socs à disques utilisés, ont tendance à enfoncer des débris
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Résidus végétaux dans le sillon de semence
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Nombre de graines par m2
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Blé broyé
Des différences ont été observées sur les graines se trouvant à la surface du sol.
végétaux dans les sillons de semence. Seul le semoir à dents « mNT Seeder », qui a poussé le matériel végétal sur le côté avant la dépose des semences, a été épargné par ce défaut.
Saisie des récoltes au battage Globalement, les semoirs ont tous bien fonctionné et il n’y a pas d’écarts de performance significatifs entre les différents systèmes. En fin de compte, ce sont les relevés de récolte qui permettront d’apprécier les différences de rendement en fonction des semoirs utilisés pour les essais. Si le type de semoir est important pour réussir ses semis, son maniement l’est tout autant. « On peut faire du bon travail avec un semoir qui n’a pas été conçu pour les semis directs. Inversement, une machine sophistiquée ne garantit pas
forcément un bon résultat », affirme Bernhard Streit. Autre constatation intéressante : les semis directs sur engrais vert dense exigent l’emploi de semoirs équipés d’outils neufs. Il est impossible de faire du bon travail avec des disques émoussés. Par ailleurs, l’assistance à la conduite par GPS permet au conducteur de se concentrer sur ce qui se passe derrière lui, notamment pour s’assurer que les outils du semoir ne sont pas encombrés par les débris végétaux. Ce sont souvent des détails en apparence insignifiants qui sont à l’origine d’une mauvaise performance. Un ressort ou une vis qui dépasse peut entraîner des débris végétaux et encombrer le semoir. Ne pas pouvoir avancer alors qu’on était parti pour ensemencer une grande surface est toujours contrariant.
Objectifs des essais • La Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), l’association Swiss No-Till et l’Institut agricole de Grangeneuve participent à ce projet. • Les essais ont pour objectif de comparer les performances de différents semoirs de semis direct sous couvert d’engrais vert. Ils assurent l’interface entre la recherche et le terrain afin d’optimiser les systèmes de cultures. Ces essais visent encore à déterminer si le recours aux herbicides peut être réduit de manière à ménager les ressources et à améliorer les conditions de vie de la faune sauvage (par ex. des alouettes). Ils font partie d’un projet financé par l’Office fédéral de l’agriculture. Le HAFL cherche des exploitations dans la région du Seeland pour évaluer l’applicabilité de mesures sur des cultures de blé et de maïs.
De plus amples informations à ce sujet sont disponibles auprès de Serge Braun (serge.braun@bfh.ch) ou Bernhard Streit (bernhard.streit@bfh.ch). • Les essais ont été effectués sur un terrain de 6 ha (sols minéral et humifère) à Bellechasse (FR). • Les paramètres pris en compte sont : la profondeur de semis, le nombre de graines en surface, le taux de levée, la densité des épis et le rendement. • Le précédent cultural était du pois protéagineux. • L’engrais vert était constitué de pois fourrager, d’avoine rude, de vesce d’été et de millet « Moha » (mélange mis au point par la HAFL). • Les semis directs de quelque 500 graines/m² de blé d’automne, variété « Spontan »,
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destiné à la production conventionnelle de semences, ont eu lieu le 16 octobre 2017. Les granulés à escargots ont été appliqués le 20 octobre 2017. L’herbicide a été pulvérisé le 26 mars 2018. Un total de 130 kg d’engrais azoté a été épandu. Le blé d’automne a été semé sur un couvert d’engrais vert, pour un tiers debout, pour un tiers aplati et pour un tiers broyé. L’engrais vert, très dense, présentait une masse foliaire importante.
Quelle sera la prochaine étape ? Après le battage, on procédera à une cartographie du rendement. Les résultats définitifs des essais seront probablement publiés en septembre.
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Bineuse et étrille contre les adventices Aux Journées de plein champ de la DLG, une démonstration a mis en vedette cinq sarcleuses/bineuses pour cultures en ligne lors d’une présentation consacrée à l’agriculture biologique. Technique Agricole s’y est intéressée de près. Ruedi Burkhalter
Sous l’effet de l’opposition croissante au désherbage chimique, le désherbage mécanique et les différents procédés physiques de régulation des adventices suscitent un regain d’intérêt. L’activité des différentes instances législatives et les discussions critiques au sein de la société civile en témoignent. Dans les grandes cultures, que ce soit en agriculture biologique ou conventionnelle, l’intérêt se focalise sur le sarclage/binage et le hersage des différentes cultures. Les bineuses modernes bénéficient des techniques numériques les plus avancées, notamment du suivi automatique des rangs piloté par caméra, qui facilite la tâche du conducteur et autorise des vitesses de travail accrues sans préjudice pour la précision. Aux Journées de plein champ de la DLG, une démonstration avec cinq sarcleuses/ bineuses a été organisée lors d’une présentation spéciale. Les machines étaient équipées de combinaisons d’outils variées, avec des réglages également différents, sur toute la largeur de travail afin de pouvoir comparer immédiatement les résultats.
La bineuse frontale de Schmotzer
Gestion automatique des tronçons chez Garford
Schmotzer a présenté une bineuse frontale d’une largeur de travail de 6 m, capable de fonctionner « à l’aveugle », c’està-dire qu’elle permet d’éliminer avant leur levée les adventices germées. La bineuse frontale se passe d’un système de translation hydraulique pour le guidage latéral et constitue de loin la solution la plus avantageuse. Le montage frontal de la bineuse offre des avantages ergonomiques incontestables (il permet au conducteur de surveiller le binage dans le sens de la marche), mais le guidage manuel demande un effort de concentration important, susceptible de fatiguer les yeux à la longue, au détriment de la précision du travail. Les bineuses de Schmotzer sont équipées de socs vibrants, de socs plats et de rotors à doigts montés sur un parallélogramme déformable combiné. Dans les jeunes cultures, l’angle d’attaque des rotors à doigts se règle à 40°, dans les cultures plus avancées à 20°. Concernant les socs, les plants sont protégés contre l’enfouisse-
La caractéristique la plus marquante de la bineuse proposée par Garford est la gestion automatique des tronçons, chaque élément de binage étant muni de son propre vérin de relevage. En mode pilotage automatique par GPS, ce système exclut tout risque de chevauchement. Sur le parallélogramme de guidage, chaque outil de binage est en outre équipé d’un second vérin hydraulique, avec lequel la pression d’appui peut être réglée directement depuis la cabine. Ce vérin censé assurer un travail précis et régulier fait en outre office de sécurité anticollision lorsque l’élément de binage heurte un obstacle. Chez Garford les outils sont fixés aux éléments de binage par enfichage de raccords tubulaires carrés, chaque barre disposant de onze emplacements, d’où la remarquable souplesse du système. La caméra de guidage associée à un dispositif de translation a été développée par Garford et reprise par d’autres constructeurs.
Ergonomique et avantageuse, la bineuse frontale de Schmotzer est dotée en option d’un guidage par caméra. Photos : Ruedi Burkhalter
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ment par des disques crénelés, qui peuvent être réglés en hauteur, voire totalement escamotés, à l’aide d’une chaîne. Une nouveauté chez Schmotzer est le pilotage par caméra « Okio ». Contrairement aux caméras traditionnelles, « Okio » ne se contente pas du contraste vert/brun pour détecter les rangs. Le système distingue les plantes par la forme de leurs feuilles et reconnaît différentes nuances de vert, ce qui lui permet de fonctionner même en présence de végétaux dans l’inter-rang. Un inclinomètre intelligent assure en outre le suivi automatique des rangs même dans les pentes ayant un dévers allant jusqu’à 40 %.
La particularité de la bineuse de Garford est sa gestion automatique des tronçons.
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Le système de binage « Habicht » de la société Kress comporte des dispositifs de guidage par caméra et de translation de Garford.
« Habicht » : un système « culte » Le système de binage « Habicht » de la société Kress umweltschonende Landtechnik, connue sous son acronyme « Kult », fait appel au dispositif Garford de guidage par caméra avec son dispositif de translation associé. La hauteur des roues de jauge du parallélogramme est réglable à l’aide d’une vis sans fin. Sur la machine présentée, la protection du plant contre l’enfouissement n’était pas assurée par des disques, mais des déflecteurs fixés directement sur les socs, une solution élégante et compacte. Une particularité de cette bineuse est le guidage en profondeur par les rotors à doigts. Ces derniers, fixés directement sur le châssis par un long tube carré, sont déchargés par des ressorts. Cette suspension flottante a notamment l’avantage de désolidariser les rotors à doigts des outils de binage, une disposition garantissant un guidage en profondeur précis particulièrement lors du travail superficiel, même en présence d’irrégularités du sol. Lorsque la vitesse de travail est élevée, le guidage en profondeur par un élément n’est pas faussé par l’inertie de l’autre.
Sur la machine de Carré, les roues de jauge équipant chaque élément de binage pour le suivi du terrain se règlent par une vis de réglage.
pacte avec un parallélogramme surdimensionné en profilés acier de 80 x 40 x 4 mm, gage de longévité de la machine même en utilisation permanente. Le système offre un vaste choix d’outils de binage, qui sont en outre échangeables et réglables sans recours à un outil. Pour assurer le guidage en profondeur, chaque élément de binage possède une roue de jauge qui se règle à l’aide d’une vis sans fin graduée. La protection des plants est assurée par des disques crénelés. Les bineuses de Carré peuvent être dotées en option du dispositif « Semloc » pour implanter une culture en semis à la volée, ou du dispositif « Iziflo », qui assure en même temps la pulvérisation de produits phytosanitaires et l’épandage d’engrais liquide.
Le parallélogramme est muni de ressorts d’appui, réglables sur quatre positions. En option le relevage hydraulique d’élément ouvre la voie au binage de précision en offrant la possibilité de relever individuellement les éléments. La profondeur de travail se règle par crans (pas de 7,5 mm) via des manettes faciles d’accès. Les traverses sont dotées d’une vis centrale facilitant la fixation des dents et leur déplacement latéral. La protection des plants peut être assurée par des disques crénelés ou par de simples tôles protègeplants. Pour les besoins de la démonstration, des peignes ont été montés sur deux des éléments de binage. Les peignes servent à remettre les adventices à la surface et à éliminer la terre des racines, accélérant ainsi leur dessèchement.
Monosem : mieux vaut tard que jamais
Conclusion
Grâce à l’important dégagement entre le châssis et le sol (jusqu’à 70 cm), la bineuse « Multicrop » de Monosem autorise des interventions même tardives. La fixation des éléments de binage par brides basculantes avec un seul écrou permet leur déplacement rapide.
Les constructeurs de machines agricoles ont mis au point des solutions efficaces pour le désherbage mécanique des cultures en ligne. Les systèmes de guidage par caméra et capteurs sont appelés à évoluer rapidement et les prix devraient baisser à l’avenir.
Multifonctionnalité chez Carré La bineuse « Econet » de Carré a été présentée munie d’un système de translation hydraulique piloté par caméra. Le fabricant insiste sur la construction robuste et com-
Video sur les cinq sarcleuses représentées D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Grâce à l’important dégagement entre le châssis et le sol (jusqu’à 70 cm), la bineuse « Multicrop » de Monosem autorise des interventions tardives.
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Les différentes présentations, telles que celles des bineuses et robots de haute technologie, ont attiré l’attention du public. Photos : Roman Engeler
Coups de projecteur sur les nouveautés de l’Öga 2018 Les 430 exposants de l’Öga, le salon national de l’horticulture, du maraîchage et de la gestion des parcs et espaces verts, ont présenté de nombreuses nouveautés, dont certaines innovations techniques ingénieuses. Roman Engeler
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L’Öga, l’exposition biennale de la « branche verte », a fêté sa 30 e édition cette année. L’ambiance particulière en plein air de l’école d’horticulture d’Oeschberg, près de Koppigen (BE), a attiré plus de 21 000 visiteurs dans le nord de l’Emmental.
Les accumulateurs ont la cote Un tour dans les différents stands (tenus par plus de 430 exposants) permet de constater que la tendance aux appareils sur batterie persiste dans le secteur de l’horticulture. Cette technique ne se limite plus aux amateurs, elle gagne désormais
également la branche professionnelle et touche des appareils de plus en plus performants. Le temps de chargement des batteries est de plus en plus court et leur autonomie ne cesse de croître. Il faut toutefois déplorer l’absence d’une batterie standard identique et compatible entre
Le distributeur d’engrais hydropneumatique Swiss Green sert à l’application exacte des nutriments et au sursemis de gazon.
Le robot Hauert ne déplace pas des montagnes, mais des pots. Il peut en outre communiquer avec un épandeur d’engrais.
Le souffleur portable à accus du pulvérisateur à dos Birchmeier assure une vaporisation optimale à une distance de 0,5 à 15 m.
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teurs ont également eu l’occasion de dé couvrir dans la zone de démonstration un aperçu des technologies actuellement disponibles. Elles se sont fortement déve loppées en parallèle à la numérisation et englobent désormais, outre le binage, l’ensemencement, la fertilisation et l’ap plication de produits phyto sanitaires. Cette dernière se fait également à l’aide de drones, du moins sur les parcelles diffi ciles d’accès.
Le binage, autrefois activité dominante en horticulture et maraîchage, reste un domaine très « attractif ». Mais au binage manuel se substituent des machines équi pées de capteurs, de caméras et de gui dage GPS ainsi que des robots. Les visi
Ce sont 32 nouveautés qui ont été annon cées en amont de l’Öga. Le jury, composé de quatre groupes de deux profession nels, les a soigneusement examinées et a attribué à 6 d’entre elles, soit près 20%, le prix de « nouveauté technique ». Les prin cipaux critères étaient l’utilité générale pour l’utilisateur, une amélioration sen sible de l’écologie et de l’économie ainsi qu’un allègement notable du travail. Voici les nouveautés primées : • Un prix a été décerné à Birchmeier Tech nique de pulvérisation SA pour son pul vérisateur portable à accus « AS 1200 » assisté par de l’air. Le flux d’air peut être réglé sur 5 niveaux de manière à vaporiser à une distance allant de 0,5 à 15 m. La masse d’air garantit une bonne imprégnation sur la sur face pulvé risée. Cette technique per met en outre de rationaliser et de dimi nuer l’utilisation de produits phytosani taires. • Köppl sàrl a reçu une distinction pour sa motofaucheuse à moteur électrique et batterie de 48 volts « Compakt-Easy E-Drive ». Grâce au système de contrôle de puissance intégré, l’autonomie est de 2 à 3 heures en fonction des acces soires utilisés. Tous les accessoires exis tants peuvent être utilisés avec cette machine.
• L’entreprise indépendante Swiss Green Sportstättenunterhalt AG, qui fait par tie du groupe Hauert, est active dans le domaine de l’entretien d’infra structures sportives et de grands es paces verts. Elle utilise et développe des appareils permettant de disperser les éléments nutritifs de manière opti male à l’aide d’une commande de débit électronique précise, tout comme son épandeur hydropneumatique pri mé. Cet appareil se base sur un semoir Krummenacher et permet un épan dage précis. Il peut également être uti lisé pour le sursemis. • Otto Hauenstein Semences SA a été ré compensé pour son tapis de végéta tion « OH-ch Kokos ». Ce tapis permet une végétalisation rapide des toits, ta lus et autres îlots. Il repose sur un sys tème de support innovant composé de fibre de coco, une matière perméable à l’eau qui se décompose toute seule après un à deux ans. • Le fabricant d’engrais Hauert SA a été primé pour son robot pour pépinière à batterie « HV-100 », qui épargne le fas tidieux travail manuel de déplacement des pots. Cet appareil est capable de récupérer des pots de différentes tailles de leur lieu d’entreposage hiver nal et de les déposer à leur nouvel em placement. À l’avenir, l’appareil sera doté d’un épandeur d’engrais mobile afin de garantir automatiquement l’ap provisionnement des plantes en pot. • Swissplant sàrl et la société anonyme Jampen Landmaschinen ont reçu un prix pour leur concept et leur planteuse « Plant Tape ». « Plant Tape » offre un système entièrement intégré d’ense mencement d’une bande de végétation jusqu’à sa pose en plein air, en passant par la germination et l’entretien des jeunes plants.
Le monoaxe compact à moteur électrique, batterie 48 volts et contrôle de puissance optimisé Köppl offre 3 heures d’autonomie.
« Plant Tape » de Jampen Landmaschinen et Swissplant assure les opérations de semis d’une bande jusqu’à sa pose en plein air.
Le tapis de végétation d’Otto Hauenstein Semences permet la végétalisation rapide d’un système de support de fibre de coco.
toutes les marques. Celui qui souhaite acheter une tronçonneuse, une débrous sailleuse, une souffleuse à feuille ou un taille-haies à batterie doit veiller à les ac quérir auprès du même constructeur s’il veut éviter la multiplication des batteries et des chargeurs disparates.
À bas les produits chimiques ! Le désherbage non chimique représente une autre grande tendance. Il y a déjà bien longtemps que l’utilisation d’herbi cides est proscrite dans les espaces verts publics. Elle est également large ment remise en question dans les grandes exploitations agricoles. Diffé rents exposants ont présenté leurs der nières innovations, parmi lesquelles se trouvaient des injecteurs d’eau chaude à haute pression, des brûleurs ou encore des brosses rotatives. Un prototype de la société allemande Zas so était notamment présenté dans la zone de démonstration. Zasso est une entreprise spécialisée dans la technologie du désher bage systémique électrique et propose des méthodes électro- physiques permettant de détruire non seulement la partie aé rienne des plantes mais aussi leurs racines par électrocution. L’appareil peut égale ment détruire les mauvaises herbes des cultures en rangs. Il envoie de puissantes décharges électriques dans les plantes, ce qui nettoie la zone et la traite en quelques secondes et empêche les adventices de re pousser pendant plusieurs mois. Le sol n’est ainsi que légèrement sollicité.
Le binage est un atout
Nouveautés récompensées
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Andaineur à pick-up et tapis « Respiro R9 » de Reiter : largeur de travail de 9 m, poids de 6400 kg et puissance nécessaire de 120 ch. Photos : Heinz Röthlisberger
Il y a andaineur et andaineur… Les spectateurs de la démonstration d’andaineurs qui s’est déroulée à Sorens (FR) ont eu l’occasion de s’informer sur les nouveaux modèles et la technique actuelle. Treize machines tractées ou portées étaient présentées. Heinz Röthlisberger
La grande démonstration d’andaineurs qui s’est tenue à Sorens (FR) au début juillet a montré que le fourrage peut être andainé de différentes manières. L’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) et le Centre de conseils de l’Institut agricole de l’Etat de Fribourg à Grangeneuve ont présenté treize différents andaineurs à la Ferme-école de Sorens, soit un large éventail, du simple andaineur à toupie avec une largeur de travail de 4 m coûtant quelques milliers de francs à l’andaineur à pick-up et tapis avec une largeur de travail de 9,5 m et d’un prix d’environ 100 000 francs. Les spectateurs, venus en masse, ont pu admirer des andaineurs à une ou deux toupies Kuhn, Krone, Pöttinger et Fendt, des andaineurs soleil Enorossi et Tonutti, des andaineurs à peignes Elho et Repossi, un râteau-faneur frontal Molon ainsi que des andaineurs à pick-up et tapis 58
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Knüsel, Reiter, ROC et Kuhn. Ils ont assisté pour la première fois en Suisse à une démonstration des andaineurs à pick-up et tapis « Respiro R9 » de Reiter et « Merge Maxx 950 » de Kuhn. Les nombreux bénévoles leur ont permis de voir constamment de près les machines en action et leur travail soigné grâce à des barrières de cordes déplacées au fur et à mesure.
La question du prix d’achat Le public a été sensibilisé à l’importance de réfléchir à la manière de produire le fourrage, à la structure et à la situation de l’exploitation lors de l’achat d’un andaineur. L’agriculteur qui souhaite récolter du fourrage propre avec un minimum de pertes de feuilles choisira plutôt un andaineur à pick-up et tapis qu’un andaineur à toupie. Mais il faut aussi considérer les aspects économiques, car les andaineurs, selon leur construction, deviennent de
plus en plus sophistiqués et par conséquent chers. Pour maintenir les coûts aussi bas que possible, il faudrait envisager un tel achat par une communauté de machines ou en prêt entre voisins.
Puissance et poids Les caractéristiques techniques sont impressionnantes. Alors qu’un andaineur à toupie d’une largeur de travail de 4,4 m pesant 724 kg peut être tracté par un tracteur de 30 ch, l’andaineur à pick-up et tapis « Respiro R9 » d’une largeur de travail de 9 m et d’un poids de 6400 kg nécessite un tracteur de 120 ch. Le poids est dès lors aussi un critère déterminant pour le choix du modèle. Un attelage composé d’un andaineur à toupie et d’un tracteur pèse 4022 kg contre 14 566 kg pour la combinaison tracteur et andaineur à pick-up.
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Andaineur à tapis « Merge Maxx 950 » de Kuhn : largeur de travail de 9,50 m, poids de 4840 kg et puissance nécessaire de 85 ch.
Andaineur à pick-up et tapis « RT 730 » de ROC : largeur de travail de 7,30 m, poids de 3196 kg et puissance nécessaire de 100 ch.
Andaineur frontal à tapis Knüsel « Air Swath 300-70 » : largeur de travail de 3 m, poids de 810 kg et puissance nécessaire de 80 ch.
Râteau-faneur frontal «Super 230 » de Molon : largeur de travail de 2,3 m, poids de 255 kg et puissance nécessaire de 25 ch.
Andaineur soleil « Easy Rake 12 » d’Enorossi : largeur de travail de 7,4 m, poids de 1430 kg et puissance nécessaire de 45 ch.
Andaineur soleil « Raptor V14 Pro AW » de Tonutti : largeur de travail de 7,6 m, poids de 1300 kg et puissance nécessaire de 30 ch.
Andaineur à peignes « 74/5IXL » de Repossi : largeur de travail de 4 m, poids de 580 kg et puissance nécessaire de 40 ch.
Andaineur à peignes « Twin 750 » d’Elho : largeur de travail de 3 à 7,5 m, poids de 2100 kg et puissance nécessaire de 70 ch.
Andaineur à deux toupies Krone « Swadro TS 680 Twin » : l. de travail de 6,8 à 7,6 m, poids de 4270 kg et puissance néc. de 50 ch.
Andaineur à deux toupies Pöttinger « Top 662 » de : l. de travail de 6,55 à 7,3 m, poids de 1990 kg et puissance nécessaire de 60 ch.
Andaineur à deux toupies « Former 1452 » de Fendt, largeur de travail de 5,8 à 6,7 m, poids 4270 kg et puissance nécessaire de 50 ch.
Andaineur à une toupie « GA 4431 » de Kuhn : largeur de travail 4,4 m, poids de 724 kg et puissance nécessaire de 30 ch.
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Robots cueilleurs de concombres Le monde des robots est toujours plus polyvalent et plus performant. Ces engins devraient à l’avenir également récolter des concombres. C’est l’avis de quelques chercheurs de l’institut de recherche Fraunhofer IPK à Berlin. Ruedi Hunger
Sur la dernière ligne droite : le robot cueilleur posé sur un module léger est friand de concombres. Photo : Fraunhofer-Institut
La récolte des concombres est manuelle. La plupart des récolteuses, dont les struc tures ressemblent à des ailes d’avion, sont fabriquées « maison ». En résumé, il s’agit de véhicules couverts avec des ailes sur les quels les employés sont couchés à plat ventre pour effectuer la récolte des concombres proprement dite. Cette posi tion est plutôt inconfortable, en particulier lorsque le travail dure des heures. Des recherches de meilleures techniques sont entreprises en Allemagne, afin de freiner le déplacement de la production des concombres vers les pays de l’Est ou l’Inde.
Expériences sur le terrain Les experts de l’institut Fraunhofer pour les systèmes de production et la technolo gie du design IPK à Berlin (Institut für Produktions anlagen und Konstruktions technik IPK) collaborent avec des scien tifiques espagnols et allemands pour étu dier l’automatisation de la récolte des concombres. Leur but est de développer et de tester un robot cueilleur à deux bras monté sur un module léger qui serait inté ressant du point de vue économique. Ce 60
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robot cueilleur doit être fiable et recon naître les concombres mûrs, même par conditions météorologiques défavorables, pour les cueillir et les déposer délicate ment à l’endroit souhaité avec ses deux bras. Les standards de performance sont élevés, car un employé expérimenté peut récolter jusqu’à treize concombres par minute et le robot cueilleur devrait avoir la même cadence. Il doit aussi ménager les plants et ne pas déterrer les racines.
quelques fois recouverts de feuilles. Les conditions lumineuses changeantes in fluencent également leur observation et leur évaluation. Un système de caméras spécialisées garantit la reconnaissance et la localisation d’environ 95 % d’entre eux. Le but est de cueillir la totalité des concombres mûrs, afin de permettre la croissance de nouveaux légumes.
Technique basée sur l’être humain Les experts de l’IPK ont développé trois prototypes différents de pinces. Le pre mier est une pince avec des mâchoires bioniques (FinRay) actionnée par vide d’air, le deuxième est une main à concombres sur la base de l’« Open BionicsRobotHand ». Un autre projet de recherche déjà existant prévoit la com mande d’un robot cueilleur à deux bras avec une programmation efficace du tra vail (troisième prototype). Le modèle de cueillette préprogrammé permet au robot cueilleur le ramassage de concombres avec ses deux bras, selon l’exemple de la cueillette manuelle. Il peut ainsi par exemple écarter les feuilles avec des mouvements symétriques, asymétriques, congruents (qui se recoupent) ou incohé rents (qui ne se recoupent pas). Les cher cheurs de l’IPK s’efforcent de développer une commande intelligente dotée d’une capacité de discernement qui distribue les tâches aux bras, surveille le processus de cueillette et peut traiter les exceptions.
Conclusion La position de travail des cueilleurs de concombres ne répond pas aux critères ergo nomiques actuels. Bien qu’il faille encore patienter un peu pour que le robot cueilleur de concombres remplace les employés actuels, le projet est prometteur.
Taux de réussite élevé nécessaire Observer, analyser et évaluer : les défis pour un système autonome sont élevés. Ils sont d’autant plus importants lorsque les concombres verts doivent être repérés dans un environnement de la même couleur. Ces légumes sont de plus épar pillés de manière aléatoire sur le sol et
Cette position ne saurait être qualifiée de confortable, mais le robot cueilleur arrivera bientôt. Photo : ldd
Un enjeu économique de taille Les concombres figurent parmi les légumes les plus importants (bien que fruits, botaniquement parlant) sur le plan économique. Ce sont les cucurbitacées qui tolèrent le mieux le froid. La forme sauvage provient probablement d’Inde. Les concombres sont des plantes annuelles rampantes ou grimpantes d’un à quatre mètres de long.
Prévention des accidents | Sécurité
Saison de moissons, saison de transports Pendant la saison des récoltes, les produits les plus divers sont acheminés des champs à la ferme ou aux centres collecteurs. Les exigences à l’égard du véhicule de transport et de la sécurisation des chargements varient d’un produit à un autre. Ruedi Hunger être respectées, on veillera à s’en approcher autant que possible.
« Un chargement sécurisé est déjà à moitié livré »
La plaque d’identification arrière signale un véhicule lent. Photo: Ruedi Hunger
Si les céréales sont sécurisées par les parois de la remorque (qu’on espère étanches !), d’autres produits comme les balles rondes ou carrées sont arrimés à l’aide de sangles ou d’autres systèmes. Les légumes et les pommes de terre sont transportés en caisses ou en paloxes, dont l’arrimage, simple a priori, est en réalité complexe. Quant aux betteraves sucrières, elles sont également sécurisées par calage dans un espace délimité par des parois. Attention dans ces cas aux « surhauteurs » du chargement, qui voient des betteraves tomber et mettre en péril les usagers de la route !
Attention, véhicule lent ! Depuis une vingtaine d’années, l‘Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) impose à l’art. 68, al. 4, une plaque d’identification arrière pour les véhicules d’une vitesse maximale de 45 km/h (à l’exception des tracteurs). Les remorques dépourvues de cette plaque se font désormais rares. Par temps automnal, il faut veiller à sa propreté et à sa visibilité. L’annexe 10 de l’OETV stipule que « lorsqu’il n’y a qu’une plaque d’identification arrière, celle-ci doit se trouver sur la moitié gauche du véhicule » ou dans son axe longitudinal. La hauteur de la plaque, mesurée à partir du sol, doit être comprise entre 25 cm et 150 cm. Si, exceptionnellement, ces prescriptions ne peuvent
Aux termes de l’art. 30 de la Loi sur la circulation routière (LCR) et de l’art. 73 de l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), le chargement doit être disposé de manière à ne mettre en danger ni ne gêner personne et à ne pas tomber. Il doit être réparti régulièrement sur la surface de chargement. La charge au timon ne doit pas excéder 40% (max. 3 t) du poids effectif de la remorque. Le chargement doit être sécurisé en fonction des aléas de la circulation « normale » : il faut intégrer le risque d’un freinage d’urgence ou d’une manœuvre d’évitement brusque, ou encore de devoir rouler sur une chaussée en mauvais état. Une combinaison des trois n’est pas à exclure. La surface de chargement doit être assez robuste pour supporter le poids des charges sans être endommagée. Il faut savoir que, vers l’avant, 80 % du poids du chargement doit être arrimé par des sangles ou caler contre une paroi du véhicule. De côté et vers l’arrière, 50 % du poids du chargement doit être sécurisé. La sécurisation latérale, en particulier des grandes caisses et des paloxes, peut être problématique. C’est pourquoi les remorques sont souvent dotées de systèmes d’arrimage intégrés.
gyrophare jaune doit être mentionné sur le permis de circulation. Depuis le 1er janvier 2014, il faut rouler feux allumés même de jour. Par dérogation à l’art. 76 al. 5 de l’OETV, l’espacement des feux de circulation diurne des tracteurs jusqu’à 40 km/h peut être réduit, à condition que les conducteurs circulant en sens inverse puissent encore évaluer correctement la largeur du véhicule. On choisira de préférence des lampes LED.
Conclusion Les transports agricoles ne peuvent plus s’exempter d’un strict respect des règles ; leur vitesse atteint 40 km/h et leur poids total 40 t dans un trafic dense. Mais même à 40 km/h, un véhicule reste « lent » pour les autres usagers. L’époque où on roulait avec des charges mal fixées, ou pas arrimées du tout, est révolue. Comme les véhicules agricoles continuent à bénéficier de nombreuses « exceptions », il est indispensable que les autres usagers de la route puissent les identifier en tant que tels.
Voir et être vu
Il est obligatoire de rouler feux allumés même de jour. Photo: Agribumper
Les dispositifs d’éclairage obligatoires sont décrits dans les art. 109 à 111, 165 et dans l’annexe 10 de l’OETV. En présence d’outils portés à l’avant, deux feux de croisement supplémentaires sont autorisés à une hauteur maximale de 3 m, mais une seule paire de feux doit être allumée à la fois. Lorsque des outils portés ou des roues jumelles dépassent latéralement de plus de 15 cm du véhicule, un marquage noir/jaune ou rouge/blanc doit être apposé aux extrémités. Les catadioptres ne doivent pas être placés à plus de 90 cm du sol (exception si la construction l’exige : 150 cm). Un
La sécurisation latérale des grosses caisses et des paloxes représente un défi. Photo: Oehler
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Passion | Matériel militaire
taire. Des tracteurs utilisés à l’essai en témoignent : le Pavesi « P4-100 », la série « PC 26 », l’OM « 32 », ainsi que des chenillards Vickers, Lorraine, Mommendey et Praga. Pendant l’entre-deux-guerres, aucun nouveau tracteur ne fut acheté pour la troupe, à l’exception d’un lot de Berna « T5g » entre 1930 et 1932. A l’époque, les constructeurs suisses ne pouvaient que fabriquer des modèles uniques.
Que des produits suisses jusqu’en 58
De 1958 à 1976, l’armée a acquis 160 avions de chasse Hawker « Hunter » en quatre séries. Cet exemplaire est tracté par un Vevey « 651 ». Entre 1975 et 1991, il a équipé 9 escadrilles et la Patrouille Suisse. Source des illustrations : livre « Fahrzeuge der Schweizer Armee »
L’armée suisse et ses tracteurs Depuis la Première Guerre mondiale, l’armée suisse possède des tracteurs, la plupart de fabrication suisse. Les premiers ont remplacé les attelages hippomobiles de l’artillerie, puis leur rôle a été étendu à d’autres armes. Dominik Senn Markus Hofmann (voir encadré) a donné une conférence au Centre de logistique de l’armée à Berthoud (BE) ; il a expliqué que la motorisation de l’armée suisse a commencé au début du XXe siècle. Il n’existait alors pas encore des véhicules spécialement conçus pour les besoins militaires. On utilisait des camions de série, des Saurer, des Berna, des Franz (marque qui deviendra FBW). Aucun n’avait évidemment de transmission intégrale. C’est seulement depuis la guerre de 1914-1918 que l’armée a des tracteurs. Après des essais avec des camions Saurer et Berna transformés, elle acquit 19 tracteurs Berna « T3 » en 1918. Ils possédaient de nombreuses pièces communes avec le camion militaire Berna « C2/GC ». L’entre-deux-guerres fut une période de désarmement et une centaine de camions militaires furent donnés à l’administration postale. L’artillerie fut la première arme à exiger des engins de traction tout-terrain. 62
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Ces tracteurs étaient utilisés conduire les pièces d’artillerie sur les positions, une tâche auparavant effectuée par le train, autrement dit des chevaux en jargon mili-
L’armée ne possédait en propre que quelques exemplaires. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la majorité des véhicules étaient des engins civils réquisitionnés. Au cours de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), les tracteurs réquisitionnés n’étaient pas disponibles. Dès 1938, de nouveaux tracteurs furent achetés pour les corps de troupe. Ils furent principalement attribués à l’artillerie et à la défense aérienne comme véhicules de traction ; parmi ceux-ci figurent les Hürlimann « 4 T 42 4x2 » à moteur à pétrole 4 cylindres, le « 4 DT 45 » et le « 4 DKT 70 ». L’importation de véhicules restant contingentée jusqu’en 1958, seul l’achat de produits suisses était envisageable.
Adaptés pour remorquer des avions Durant la période de Guerre froide, entre 1946 et 1991, le département militaire acheta 255 tracteurs, des Hürlimann « D200 », des Bührer « BD 4 » et « DD4 », et des Vevey « 560 » pour l’infanterie, le génie, la défense aérienne lourde, les troupes de protection aérienne et les troupes sanitaires. Le besoin en véhicules était important car l’armée comptait 860 000 hommes, un effectif record. Les tracteurs mis en service de 1948 à 1953
Un tracteur d’artillerie Berna « T3 » de 1918 était affecté à chacune des 19 batteries de canons 12 cm existantes. Ils acheminaient vers les positions de terrain les canons transportés sur les routes carrossables par des camions.
Matériel militaire | Passion
Cet Hürlimann « 4 T 42 » de 1932 est équipé d’un moteur à pétrole Hürlimann « 4 B 100 » de 40 chevaux et dispose d’une transmission à 5 rapports, d’un blocage de différentiel et de freins à mâchoires intérieures sur les roues arrières.
furent tous mis au rebut jusqu’à 1992. Il faut aussi mentionner les chars-attrapes construits sur la base de Meili et plus tard de Mowag. Les tracteurs conviennent fort bien au remorquage d’avions. De 1957 à ce jour, plus de trois cents ont été acquis, des Vevey « 651 », des Mowag « AEG », des Bucher « FS 10 », des Douglas « Tugmaster DC 5 » (encore en service) ainsi que des tracteurs électriques Still « R06-06 » et « R07-25 », et Lektro « AP8850SDA-M ». Tous ces véhicules sont équipés de pneus : dès 1958 et l’arrivée d’avions à réaction, les tarmacs ont été revêtus en dur. Auparavant, l’armée utilisait des chenillards pour dégager les avions des pistes non asphaltées. Il s’agissait de 12 Cletrac « Modell A.G. » et de 10 Vevey « MC2 » ; les derniers furent retirés du service en 1972. « Pour les besoins des infrastructures militaires, on utilise actuellement des tracteurs civils et on cherche les solutions les plus économiques », conclut Markus Hofmann à la fin de sa conférence. Il a existé un grand nombre de marques de tracteurs militaires. Leurs noms vont de « A » comme Aebi à « V » comme Valtra, en passant par Bucher (et son « Polytrac 50 » sur une base de Fiat), Claas, Fendt, John Deere, Kubota, Lamborghini, Lindner, Massey Ferguson, New Holland, Rapid, Reform, Rigitrac, Steyr, et le tracteur de manoeuvre ferroviaire UCA Trac.
Fondation et association La collection de véhicules militaires du Centre de logistique de l’armée de Berthoud (BE), où avait lieu la conférence, est une pièce de la mosaïque de la collection systématique de matériel historique de l’armée suisse. Elle est gérée par la Fondation « Matériel historique de l’armée suisse » (HAM). Elle a réussi à rassembler une col-
Parmi divers tracteurs de marques courantes, le Centre logistique de l’armée utilise notamment des Rigitrac, comme « SKH 120 », livré à 10 exemplaires en 2008.
De 1948 à 1953, la troupe obtint 57 Vevey « 560 » (à g.), 45 Bührer « BD 4 » et 30 « DD 4 » (au centre), ainsi que 121 Hürlimann « D200 » (à d.). Tout à droite, un Ford « F-60S », un Unimog « S 404 » et un Saurer « 4C ».
1935 : une grue Michigan « 50 » et un Bührer « BD 4 » tractant une remorque chargée de deux pontons modèles « 1930/31 ». Le ponton pèse 550 kg pour une capacité de charge de 4500 kg pour 30 cm de franc-bord.
lection unique de fourgons, de véhicules à moteur, de deux-roues, d’appareils divers et de remorques. L’Association du musée de l’armée suisse (VSAM, www.armeemuseum.ch), à Thoune (BE), s’engage à promouvoir des publications sur le matériel de l’armée et dans l’organisation de visites de la collection sur les sites de Thoune et de
Berthoud. Sur demande, on peut visiter les collections de matériel militaire. Elles comprennent plus de cent mille objets divers, du couteau de poche au char de combat, en passant par les uniformes. L’objectif est avant tout de créer un musée qui mette en évidence l’importance de l’armée dans et pour l’histoire de notre pays.
Visites chez les fournisseurs de l’armée En 2015, l’auteur du livre « Fahrzeuge der Schweizer Armee » (« Véhicules de l’armée suisse »), Markus Hofmann (photo), et ses coauteurs Max Martin et Christoph Zimmerli, ont publié une édition entièrement revue de l’original sorti en 2000. Cet ouvrage de référence s’inscrit dans la ligne de la directive du chef de l’Etat-major général sur la « Sauvegarde de matériel historique pour la postérité » mission qui, en 2009, a acquis force de loi sous la responsabilité du Département de la défense, de la protection de la population et du sport (DDPS). L’auteur et conférencier Markus Hofmann, de Vordemwald (AG), sous-officier moto, s’occupe depuis sa jeunesse d’histoire automobile et a rédigé plusieurs livres et publications. En qualité de membre d’honneur de l’Association des conducteurs militaires de motos du canton d’Argovie, il organise régulièrement des voyages et visites chez les fournisseurs de véhicules de l’armée suisse. Photo : Markus Hubacher, Spiez (BE)
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Voyage ASETA
Voyage en Israël Le prochain voyage spécialisé réservé aux membres et amis de l’ASETA a pour destination Israël. La « commission de voyage » de l’ASETA est partie l’année dernière en reconnaissance dans ce pays passionnant. Roman Engeler
Du 18 au 27 janvier 2019 Du 15 au 24 février 2019 Après quatre heures de vol à peine, on atterrit près de Tel Aviv, et de là, on atteint Jérusalem et ses 3000 ans d’histoire en moins d’une heure de voiture. Tout est certes un peu compliqué dans cette partie du monde, mais en contrepartie, on effectue un voyage inoubliable dans un pays passionnant, qui en plus d’être le berceau des trois grandes religions monothéistes, offre des attractions naturelles telles le désert et trois mers différentes. Last but not least, il se caractérise par une agriculture particulièrement innovante. Tandis que l’on pèle encore oranges et mandarines en Suisse, c’est déjà la saison des fraises en Israël, ceci même dans le désert, où, comme on le sait, il
pleut rarement. Les chercheurs israéliens ont transformé les inconvénients de cet environnement chaud et sec en avantages. Le soleil brille aussi en hiver, d’où la possibilité d’obtenir plusieurs récoltes par année. Innovation et improvisation sont les maîtres-mots. Ainsi, c’est dans un kibboutz israélien que l’irrigation goutte-àgoutte a été inventée. Les étables israéliennes abritent des vaches qui produisent jusqu’à 1200 litres de lait par an. La culture et l’exportation de plantes aromatiques constituent également une activité très lucrative. Les fines herbes israéliennes représentent en effet près de la moitié du marché européen. La production agricole totale d’Israël a atteint 8,3 milliards de dollars américains en 2013.
Dates des voyages Voyage 1: du 18 au 27 janvier 019 Voyage 2: du 15 au 24 février 2019
Assurance Une assurance annulations et rapatriement (d’Elvia de CHF 98.– par personne) est recommandée.
Organisation Twerenbold Reisen AG, ressort: groupes spéciaux, Kathy Malka, Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof, tél. +41 56 484 84 70, fax +41 56 484 84 75 k.malka@twerenbold.ch www.twerenbold.ch
Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Trajet le long de la côte méditerranéenne jusqu’à Césarée. Découverte des vestiges de l’aqueduc, de l’amphithéâtre et de l’hippodrome de la cité antique. Poursuite de la route jusqu’au kibboutz « Mishmar Ha Emek ». Visites de l’exploitation laitière dotée du premier robot du pays et de l’entreprise « Tama plastic », productrice de filets pour tous les constructeurs de presses à balles rondes. Continuation vers le Lac de Tibériade. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.
3e jour (dimanche) : Galilée
Prix par personne En chambre double: CHF 2990.– En chambre individuelle: CHF 3580.– Prolongation: CHF 100.– par jour (CHF 175.– en chambre individuelle)
Prestations incluses Vols de ligne avec taxes d’aéroport, toutes les visites mentionnées dans le programme, nuitées et petits-déjeuners dans de bons hôtels. 8 repas de midi et du soir, voyage guidé par Twerenbold et/ou l’ASETA. Non compris Frais personnels, boissons, pourboires.
2e jour (samedi) : Césarée – Lac de Tibériade
Programme de voyage 1er jour (vendredi) : Zurich – Tel Aviv Arrivée individuelle à l’aéroport de Zurich, enregistrement, contrôle de sécurité. Départ du vol à destination de Tel Aviv vers 10 h 05. Arrivée vers 15 h 10 (décalage horaire d’une heure). Transfert à l’hôtel situé au centre-ville et à proximité de la plage. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.
Petit déjeuner. Visite du kibboutz « Malkia » sous la houlette d’un agriculteur suisse, membre du kibboutz, communiquant des informations intéressantes sur la situation à la frontière. Déplacement jusqu’au plateau du Golan offrant une vue panoramique sur le Hermon et la vallée fertile de Hula. Repas de midi. Continuation jusqu’à Katzrin et visite du vignoble « Golan Heights Winery » incluant une dégustation. Visite guidée du moshav (coopérative agricole) « Ramat Magshimim » par Emmanuel, agriculteur suisse, présentant son travail avec les veaux de l’exploitation. Repas du soir et nuitée.
4e jour (lundi) : Galilée – Jérusalem Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Trajet vers la vallée de Jezreel. Visite d’une exploitation agricole, la « Carmel Crops Farm », ses serres hydroponiques (cultures maraîchères hors sol), ses champs et son parc de machines (machines de récolte spéciales fournies par le constructeur « Etgar »). Re-
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Talon d’inscription J’inscris définitivement les personnes suivantes au voyage ASETA en Israël : Dates de voyage souhaitées : 1ère personne, nom, prénom : Adresse :
pas de midi. Continuation jusqu’à la vallée des Sources. Visite du kibboutz « Sde Eliyahu », comportant un élevage d’« abeilles bio » servant à éloigner les insectes nuisibles des cultures. Poursuite de la route jusqu’à Jérusalem. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.
5e jour (mardi) : Jérusalem Petit-déjeuner. Visite guidée du kibboutz « Ramat Rachel » et de ses 50 hectares de cultures de fruits et de légumes. Départ pour le mont des Oliviers. Descente vers le jardin de Gethsémani. Entrée dans la vieille ville de Jérusalem par la Porte des Lions. Repas de midi. Découverte des lieux clés des trois religions monothéistes, notamment le Mur des Lamentations. Visite de la « Knesset », siège du Parlement israélien (sous réserve de disponibilité).
6e jour (mercredi) : désert du Néguev – Mitzpe Ramon Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Trajet en direction du désert du Néguev. Visite du centre de recherche agricole « Volcani » (portant sur les cultures, l’élevage et le machinisme). Continuation vers la valée d’Ella. Repas de midi dans le domaine viticole suisse « Mettler » et visite des vignes et des chais. Déplacement jusqu’au kibboutz « Hatzerim », et visite du siège « Netafim », le leader mondial de l’irrigation goutte-àgoutte et de la micro-irrigation. Continuation vers Mitzpe Ramon. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.
7e jour (jeudi) : excursion en Jeep – mer Morte Petit-déjeuner. Départ en Jeep pour « Makh tesh Ramon », le plus grand cratère d’érosion du monde, vieux de 200 millions d’années et habité par une quarantaine d’animaux. Informations détaillées sur la géologie, la flore et la faune en chemin. Repas
NPA :
Localité :
Téléphone :
Courriel :
2e personne, nom prénom : Adresse : NPA : Téléphone :
Localité : Courriel :
Je désire une r chambre double r chambre individuelle r assurance annulation et rapatriement r prolongation de nuitées Signature: Lieu et date : Envoyer l’inscription à : Twerenbold Reisen AG, ressort : groupes spéciaux, Kathy Malka, Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof, tél. +41 56 484 84 70, fax +41 56 484 84 75, k.malka@twerenbold.ch ; prière de joindre à l’inscription une photocopie du passeport.
de midi dans une exploitation avec culture de céréales et élevage de chèvres suivi d’une visite guidée. Continuation vers la mer Morte, point le plus bas du globe. Possibilité de se baigner dans ses eaux au taux de sel particulièrement élevé. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.
tour à Eilat, et visite de la Plage des Coraux (observatoire sous-marin). Causerie avec Alfonso Nussbaumer intitulée « Ce que je voulais toujours savoir sur Israël ». Repas du soir et nuitée.
8e jour (vendredi) : Arava – Eilat
Petit déjeuner et départ de l’hôtel. Vol de retour de Tel Aviv à Zürich. Arrivée vers 19 h 15.
Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Informations interactives sur les méthodes d’agriculture dans le désert et visite de l’école d’agriculture. Repas de midi. Visite des champs avoisinants et de serres comportant toutes sortes d’innovations techniques. Trajet jusqu’à Eilat, à l’extrémité sud du pays, au bord de la mer Rouge. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée.
9e jour (samedi) : Eilat et environs Petit-déjeuner. Excursion avec Alfonso Nussbaumer, ancien consul honoraire de Suisse en Israël. Départ vers le kibboutz « Yotvata » comportant des datteraies et une exploitation laitière entièrement climatisée. Continuation vers la vallée de Timna et les célèbres piliers de Salomon. Promenade courte dans le désert et rempas de midi. Re-
10e jour (dimanche) : retour en Suisse
Possibilité de prolonger le voyage par un séjour balnéaire à Eilat.
ASETA | Secrétariat
Départ et arrivée à l‘ASETA
Käthi Spillmann (à gauche) passe le flambeau à Loana Bianchi, nouvelle collaboratrice de l’ASETA. Photo : Roman Engeler
Käthi Spillmann a pris ses fonctions au secrétariat de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), à Riniken, au début du mois de
janvier 1997. Elle les quitte pour une retraite bien méritée après avoir célébré son soixante-quatrième anniversaire ce 10 août. Käthi Spillmann a cependant eu
soin d’initier aux différentes tâches Loana Bianchi qui lui succède. Elle a ainsi pu lui faire bénéficier de sa grande expérience, tout en assurant une transition en douceur. Nous souhaitons la bienvenue à Loana Bianchi dans l’équipe du secrétariat de l’ASETA. Engagée d’abord à 35 %, Käthi Spillmann était chargée de la comptabilité et de l’administration des membres. A cela se sont ajoutés au fil des années les travaux de secrétariat proprement dits, de sorte qu’elle a augmenté son taux d’activité à 80 %. Pendant les 21 ans passés à l’ASETA, elle a vu défiler quatre directeurs, Werner Bühler, Jürg Fischer, Willi von Atzigen et Aldo Rui, ainsi que deux présidents, Max Binder et Werner Salzmann. Le comité faîtier, la direction et les collaborateurs remercient chaleureusement Käthi Spillmann pour son implication soutenue au sein de l’ASETA et lui adressent leurs meilleurs vœux pour son avenir.
www.g40.ch
circuler en sécurité Le G40, cours pratique de conduite de véhicules agricoles, de l’Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture peut être suivi dès l’âge de 14 ans.
www.facebook.com/g40svlt
L’original! Eprouvé et couronné de succès! ASETA | SVLT Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture Téléphone 056 462 32 00
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Sections | ASETA
FR La campagne de tests de freins 2018 L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2018. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
Journée d’information Mercredi 19 septembre 2018, Le Lat 59, à Vesin (FR) L’Institut agricole de Grangeneuve et l’AFETA organisent le mercredi 19 septembre 2018 une journée d’information sur les places de lavage et les systèmes de rinçage des pulvérisateurs. En effet, des subventions sont allouées pour ces différents dispositifs en vertu du plan d’action phytosanitaire. De plus, les systèmes de rinçages seront obligatoires dès 2022. Vous êtes tous les bienvenus à cette journée. Différentes firmes seront présentes et vous pourrez vous faire une idée précise sur ces deux sujets d’actualité sur la place de lavage de Monsieur Bersier.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 29 août 2018 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 26 septembre 2018 à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 608 : samedis 18 et 25 août 2018, de 7 h 30 à 11 h 30 ; cours n˚ 609 : samedis 15 et 22 septembre 2018, de 7 h 30 à 11 h 30. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les nonmembres. Dates des prochains cours : cours n˚ 405 : quatre soirs, les lundis et mardis 27 et 28 août 2018, ainsi que les 3 et 4 septembre 2018, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) /
cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le mercredi 21 août 2018 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch. Annonce : première journée du cercle de machines lucernois, organisée conjointement avec le centre de formation professionnelle nature et alimentation (BBZN Natur und Ernährung) : jeudi 30 août 2018, de 9 à 16 h, à Steinhuserberg ; thème : production fourragère sur les terrains en pente
SG
AR
AI
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Championnat de conduite de tracteur 2018 Dimanche 26 août 2018, 9 h, société Emil Egger AG, à Saint-Gall La section Saint-Gall, Appenzell et Glaris (VLT-SG) invite tous les intéressés au Championnat de conduite de tracteur. Celui-ci aura lieu le dimanche 26 août 2018, sur le site de la société Emil Egger AG, à SaintGall et commencera par un brunch convivial. Les participants seront répartis dans les catégories Elite, Juniors et Dames. Des activités pour les enfants et une offre de restauration seront également proposées. L’annonce des résultats est prévue vers 17 h.
Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2018 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach Lieu de cours 1er jour 2e jour + examen après-midi mercredi après-midi Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 01.09.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
19.09.2018
Wittenbach, Oberstufenzentrum Mi 05.09.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
26.09.2018
Salez, Rheinhof Wangs, Parkhotel / StVA Mels
10.10.2018
Sa 15.09.2018
St. Peterzell, Schulhaus Sa 22.09.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
17.10.2018
Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 29.09.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
24.10.2018
Widnau, Rest. Rosengarten Me 31.10.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
28.11.2018
Niederbüren, Schulh., Probelokal Sa 10.11.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
05.12.2018
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 21.11.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
12.12.2018
Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels
19.12.2018
Sa 24.11.2018
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ASETA | Sections
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13e championnat de conduite de tracteur De nombreux intéressés se sont retrouvés au marché couvert de Rothenthurm (SZ) à l’occasion du 13 e Championnat de conduite de tracteur schwyzois organisé par la section Schwyz/Uri de l’ASETA en collaboration avec l’« Oldtimer-Team Gross am Sihlsee ». Les tâches des neuf postes à accomplir si possible sans fautes et dans un certain délai consistaient notamment à reculer en marche arrière en formant un cercle, garer une autochargeuse, transporter des balles d’ensilage à l’arrière, empiler des caisses, ternir en équilibre sur une bascule, réussir le défi légendaire du « fil chaud », répondre à des questions de théorie, et, en clin d’œil à la Coupe du monde de football, déplacer quatre balles d’un tas à l’autre avec une pelle. Une centaine de concurrents ont pris part à la compétition, la plupart pour la première fois. Le vainqueur de la catégorie Messieurs (à partir de 18 ans), est Daniel Fässler, d’Unteriberg, suivi d’Andreas Mäder, de Feusiberg, et de Thomas Kuriger, de Gross. Chez les Juniors (de 14 à 17 ans), ce sont Adrian Kälin, de Willerzell, Pirmin Kälin, de Trachslau, et Tobis Bircher, de Hagendom, qui montent sur le podium. Dans la catégorie Dames/juniors, Andrea Höhnn, de Wädenswil, remporte la victoire, devant Angela Lienhard, de Bilten, et Karin Trachsel, d’Ersingen. Tous les participants ont reçu un présent grâce à la générosité de nombreux sponsors. Ce poste avec quatre balles faisait allusion à la Coupe du monde de football qui avait lieu simultanément.
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La maîtrise du labour exige un véritable apprentissage Le cours de labour organisé début juillet par les sections thurgoviennes, schaffhousoises, et zurichoises de l’ASETA, les centres de formations d’Arenenberg et du Strickhof, ainsi que de l’Association suisse des laboureurs a connu un grand succès. « Nous avons enregistré plus de 20 inscriptions provenant des trois cantons », s’est réjoui Markus Koller, gérant de la section Thurgovie. Le labour est certes au programme de la formation des agriculteurs et de cours interentreprises. Il est cependant rarement traité de façon assez approfondie pour que les élèves parviennent à apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet. Organisé en deux parties, le cours attrayant et au contenu diversifié qui a eu lieu en juillet a porté d’abord sur l’attelage de la charrue au tracteur, les différents réglages à y effectuer ainsi que l’aptitude à la conduite sur route. « Nous avons montré comment ajuster le dispositif de levage et comment utiliser le trou oblong ainsi que la roue porteuse », confie Rolf Kuhn, à la fois responsable du cours et président de la commission thurgovienne de technique agricole. Le tracteur doit être adapté au labour, c’est-à-dire que la voie de passage et la pression des pneus doivent être appropriées pour le travail dans les champs. Ensuite, l’on doit régler correctement le bras inférieur d’attelage et s’assurer que le lestage de l’essieu avant de la charrue portée ou semi-portée est
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conforme aux prescriptions routières. Des essais ont ensuite été effectués sur chaumes. RoMü Rolf Kuhn présente différents paramètres importants pour le fonctionnement optimal de la charrue. Photo : RoMü
ASETA Progrès Herbe, le salon romand des herbages à Grange-Verney (VD) Vendredi 7 septembre 2018, dès 9 h Centre de formation Agrilogie de Grange-Verney, à Moudon (VD) Le salon romand des herbages Progrès Herbe aura lieu le vendredi 7 septembre 2018, au centre de formation agricole Agrilogie de Grange-Verney, à Moudon (VD), sur une surface de six hectares. Subdivisé en onze pôles thématiques, il exposera des innovations et se propose de faire le point sur l’état actuel des connaissances en matière de production laitière, de vaches allaitantes, d’engraissement de bœufs sur pâturage et de petits ruminants. Le salon comportera encore des démonstrations de machines, des présentations d'essais de mélanges fourragers, des conférences animées par des spécialistes, ainsi que des témoignages d’agriculteurs. Il présentera aussi les résultats du projet pluridisciplinaire « Progrès Herbe », commencé en 2013, qui a pour but d’inciter les producteurs de lait à utiliser avant tout des fourrages locaux et de viser l’autonomie dans ce domaine. La manifestation est organisée conjointement par ProConseil (organe de Prometerre) et la Direction générale de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV) du canton de Vaud. Le salon proprement dit durera de 9 h à 17 h. Suivront une partie officielle, un apéritif, et, à partir de 18 h 30, une fondue (CHF 20.– par personne). Vous trouverez davantage d’informations sur le projet « Progrès Herbe » et le salon romand des herbages Progrès Herbe sur le site www. progres-herbe.org.
BE Trafic routier agricole Présentation des nouvelles directives Jeudi 30 août 2018, de 19 h à 21 h, Inforama Rütti, à Zollikofen Les thèmes abordés lors de cette soirée porteront sur les nouvelles directives relatives aux systèmes de freinage et sur les freins à air comprimé : • frein pneumatique : propriétés, technologie, prix, problématiques liées, entretien. • frein hydraulique : propriétés, technologie, prix, conséquences des nouvelles directives, combinaisons selon les anciennes et les nouvelles directives. • démonstration de la manière correcte de marquer, protéger et éclairer un attelage constituer d’un véhicule tracteur avec un chargeur frontal et/ou une machine semi-portée. La présentation se terminera par une collation conviviale organisée par la section Berne (BVLT).
Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
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AG Lieux et dates des cours : Muri, Im Roos, 30.08.2018 et 06.09.2018, 8 h 30 ; Riniken, siège de l’ASETA, 15.11.2018 et 22.11.2018, 18 h 30 ; Gränichen, Liebegg, 21.02.2019 et 28.02.2019, 18 h 30 ; Frick FIBL, 02.05.2019 et 09.05.2019, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Lieu de cours : Ebenrain, Sissach ; examens : MFP Münchenstein, 17.11.2018, 9 h Lieu et dates d’examen : MFP Münchenstein, 17.11.2018, 9 h. Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, 026 305 58 49, samuel.reinhard@fr.ch GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch
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NE Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz et Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Lieu et dates de cours : Bürglen, 25.08.2018, 08.09.2018 Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, octobre 2018 Contact : ASETA – section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu et dates de cours : Strickhof, Lindau, 22.09.2018 et 17.11.2018, de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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ASETA | Portrait
Cohésion « Il est primordial pour l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) d’apparaître comme une association unie », dit Olivier Kolly. Ce membre du comité, né en 1981, estime cependant que la solidarité interne entre les Romands et les Alémaniques pourrait être améliorée. Il s’est donné pour mission de la renforcer à plusieurs niveaux. Après être entré en 2016 au comité faîtier, où il a succédé à Auguste Dupasquier, il a repris la présidence de la commission sectorielle « Information » laissée vacante par Roger Stirnimann. Il a organisé des ateliers, afin que davantage de thèmes concernant la Suisse romande soient abordés dans Technique Agricole. Et ce avec un certain succès : « Je constate avec fierté que le périodique spécialisé de l’ASETA est de haute tenue et bénéficie d’une solide renommée. Il nous permet de bien nous vendre en tant qu’association, notamment auprès des jeunes dont le recrutement est à mon sens essentiel pour la pérennité de l’ASETA ». Olivier Kolly apprécie ses collègues du comité, notamment son président Werner Salzmann, conseiller national, qui y a pris ses fonctions en même temps que lui : « On avance de façon dynamique ». Titulaire d’un diplôme de mécanicien en machines agricoles et maître agriculteur, Olivier Kolly a siégé pendant cinq ans au comité de l’Union suisse des paysans (USP), où il a aussi occupé la fonction de vice-président de la Commission des jeunes agriculteurs. En communauté avec son frère François et deux autres associés, ils ont repris en 2004 la « Ferme des Grands Bois » à Epagny. Ils ont investi dans une étable avec une salle de traite destinée à une centaine de vaches laitières. Un an plus tard, ils ont repris une fromagerie de démonstration, sise dans un chalet à Moléson-Village et ouverte au public de mai à fin septembre. Celle-ci transforme 150 000 kg de lait, sur une production annuelle de 750 000 kg, dont le solde sert à la fabrication de Gruyère AOP. L’alpage, deuxième pilier de la communauté, accueille près de 500 bovins en estivage. Il est exploité par les associés d’Olivier Kolly, qui, quant à lui, est responsable des cultures, de la récolte fourragère, des tâches administratives et de l’entretien des machines. Olivier Kolly est aussi gérant de la Communauté d’achat et d’utilisation de machine agricoles (Cauma) « La Tour ». Elle compte actuellement 34 machines que se partagent onze autres agriculteurs ; elle dispense des prestations en Gruyère à deux cent clients environ. L’achat en commun d’intrants est un autre secteur de cette société. Il permet d’obtenir des réductions de prix significatives. Propos recueillis par Dominik Senn
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Cours | ASETA
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Voir le site www.fahrkurse.ch pour davantage d’informations.
6130 Willisau LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 8625 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand *** en italien
Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module Date Premiers secours, allemand
sur demande
OTR1 et tachygraphie, allemand
sur demande
Assurer la charge, allemand
16.11.2018
Véhicules et technique, allemand
15.12.2018
Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs
Lieu et langue
1ère journée
2e journée
Goldach SG, allemand
sur demande
sur demande
Chavornay VD, français
01.10.2018
02.10.2018
Chavornay VD, français
04.10.2018
05.10.2018
Oberbipp BE, allemand
18.10.2018
19.10.2018
Rümlang ZH, allemand
26.10.2018
27.10.2018
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Type de cours
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch
Dates
Soudage manuel à l’arc, allemand
15 et 16.10.2018
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
18 et 19.10.2018
Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand
01 et 02.11.2018
Impressum 80 e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2018 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Travail du sol Impression Groupeurs de petites bottes En savoir plus Capteurs de position dans le machinisme agricole Plate-forme Innovations pour la forêt L’édition 09/2018 paraîtra le 13 septembre 2018. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 31 août 2018
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INAUGURATION
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