Août 2019
ÉQUIPEMENTS FORESTIERS Cisaille pour la récolte du petit bois Urgence de la numérisation en sylviculture Différences lors des contrôles de véhicules Un robot cueilleur d’asperges
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Foire Forestière Lucerne Stand FG2 / C10 15.-18.8.2019
Août 2019 | Éditorial • Sommaire
Actualités 4
Éditorial
En bref
Marché 10 14 16 18 20 22 24 28 30 34 36
Les freins conformes sont-ils sûrs ? La nouvelle « Lexion » de Claas Toujours plus pour Fendt Nouveautés apportées aux presses à balles par Kuhn Horsch : « hybride » est le mot magique
Roman Engeler
Thème principal : équipements forestiers Interview d’Andrea Schwarz, directeur de l’exploitation forestière de Zillis La numérisation en forêt Ça « drone » au-dessus des arbres Cubage des bois ronds : important pour convenir des prix Des cisailles pour couper des arbres L’eau doit partir
Sécurité 39
Planification numérique des mesures d’urgence
Impression 40 42 44 46 48
Test de la Stihl « MS 500i » Test de la Husqvarna « 550XP Mark II » Valtra « A104 HiTech » : un multitalent combatif Metitron, une presse à pellets sur ensileuse Prise en main du Steyr « Expert CVT »
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Management 50 53
Immatriculations différant selon les centres de contrôles. Pourquoi ?
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En savoir plus Obtenir de la clarté avec des images thermiques
Plate-forme 54
Récolter les asperges avec un robot
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Passion 58
Un Fendt « 370 GT » à Azmoos (SG)
ASETA 60 62 62 65 66 70 71
Voyage des lecteurs en Namibie Changement de direction à l’ASETA Élections 2019 : les sections de l’ASETA annoncent les noms de candidats issus de leurs rangs Deuxième voyage des lecteurs en Israël Communications des sections Thibaud et Valentin Leiser : chevriers téméraires Les cours et l’impressum Page de couverture Les porteurs sont devenus in contournables dans la sylvi culture d’aujourd’hui. Les pneumatiques à basse pression et les semi-chenilles permettent de réduire l’érosion des sols.
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La forêt servit autrefois de carnet d’épargne aux paysans ou de garantie de réassurance pour les collectivités. La donne a changé. Elle est devenue une charge pour ses propriétaires, au moins financièrement parlant. Ils sont déjà bien contents lorsque la vente des bois couvre les frais d’une récolte, toujours plus mécanisée. Malgré tout, la forêt n’a rien perdu de son attractivité naturelle et, sur le marché du foncier forestier, la demande excède de très loin l’offre. C’est au point que, ci et là, les prix du mètre carré de minuscules parcelles boisées atteignent des sommets faramineux. Cette tendance devrait se poursuivre, si l’on parvient à commercialiser la prestation de puits de carbone de la forêt, dans le contexte politique contraignant lié au changement climatique. Les propriétaires pourront peut-être tirer profit de cette évolution pour redonner un peu de couleurs à leur bilan comptable. Ces jours se déroule à Lucerne la Foire forestière internationale. Cette dernière n’échappera pas au débat général à propos de l’importance de ce genre de manifestations, si elle veut rester une plate-forme attractive pour ses exposants. L’esprit d’innovation des constructeurs de matériels forestiers reste néanmoins intact. Il y a les nouvelles machines, grandes et petites, mais aussi la numérisation qui fait son chemin et qui va, comme en d’autres domaines, durablement imprégner le secteur de sa marque. Ce thème constitue le point fort de la présente édition de Technique Agricole . Accompagné d’autres sujets bien sûr, à retrouver dans les différentes rubriques.
L’édition no 9 paraîtra le 19 septembre 2019.
Photo : Nokian Forestry Tyres
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Actualité
En bref Manitou a ouvert une nouvelle succursale près d’Alcalá de Henares, en Espagne, d’où elle souhaite mieux travailler le marché de la péninsule ibérique. Agrar Landtechnik a vendu la première presse mobile à granulés de type Krone « Premos 5000 » en Suisse. Elle rejoint le parc de machines de l’entreprise Fiechter, à Kappelen (BE). Keenan, fabricant irlandais de mélangeuses-distributrices, vient de se faire certifier pour son matériel d’affouragement à émissions réduites. Lors de son dernier exercice clôturé le 31 mars, Lindner a vu son chiffre d’affaires augmenter de près de 4 % à 79 millions d’euros, notamment grâce au lancement de la gamme « Lintrac 110 ». Claas va modifier ses structures de direction au 1er octobre 2019 et créer un poste de président de la direction du groupe (CEO) qui sera confié à Thomas Böck, directeur depuis 2006 du secteur « Technologie et systèmes ». Continental a obtenu de John Deere la possibilité d’équiper en première monte les gammes « 6MC », « 6RC », « 6M » et « 6R » de pneumatiques agraires.
Nouvelles du battage Sur ses moissonneuses-batteuses « S », John Deere a optimisé le réglage automatique de la vitesse d’avancement « HarvestSmart », en combinaison avec les réglages interactifs de battage « ICA2 ». Si la trémie n’atteint pas le degré de propreté voulu, ou si le pourcentage de grains cassés est trop élevé, « ICA2 » intervient pour réguler la vitesse. John Deere garantit un taux de grains cassés inférieur à 1 %. S’il est plus élevé, le client reçoit une compensation à hauteur du dommage, calculée en fonction du prix de la récolte 2020. Les déflecteurs qui dirigent le flux de paille à l’arrière s’orientent désormais automatiquement : la direction de la machine est déterminée par GPS et ces déflecteurs tournent d’eux-mêmes lorsque la machine parvient en bout de champ. Autre amélioration : le réglage des peignes des contre-couteaux améliore le flux de la récolte. Le capteur automatique de rendement « ActiveYield » permet de décharger le conducteur d’un calibrage astreignant, tout en aug-
mentant la précision du travail de récolte. En 2020, le système sera complété par un capteur hygrométrique. En outre, les moissonneuses-batteuses « W » et « T » possèdent un nouvel écran « Greenstar Display 4640 » de quatrième génération. La récolte d’andains de colza, de légumineuses et d’autres cultures devrait regagner du terrain, notamment en cas de maturité irrégulière. Pour ramasser les andains après séchage avec le moins de pertes possibles, John Deere propose un nouveau pick-up « 615P ». Il travaille sur une largeur de 4,5 mètres et est doté de roues de jauge à suspension pneumatique.
Ott Landmaschinen AG a été élu « Importateur de l’année 2018 » par Kverneland. Briri, spécialiste allemand du traitement des lisiers et de l’épandage, propose désormais ses machines avec des commandes Isobus. Kubota a développé sa gamme de tracteurs « M8 » en collaboration avec le constructeur canadien Versatile, et l’a présentée en juillet au Canada. Le fabricant de machines agricoles Rabe, de Bad Essen (D), a déposé le bilan fin juin. Rabe appartient depuis 2011 au groupe français Grégoire Besson. La rumeur court que ce dernier pourrait se vendre à John Deere. Kärcher est entré au capital de Holder, constructeur de véhicules de voirie polyvalents, et réfléchit à s’y engager plus complètement. Kotte, spécialiste allemand en matériels de traitement et d’épandage des lisiers, a signé un accord de partenariat stratégique avec Bräutigam, constructeur de véhicules portes-outils automoteurs et souhaite, de la sorte, élargir sa palette de produits. Première en Europe, la Suisse a développé un processus d’autorisation pour les traitements phytosanitaires par drones.
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A la conquête de l'Ouest Le constructeur russe Rostselmash veut conquérir le marché occidental avec, notamment, une nouvelle génération d’ensileuses de 460 à 630 chevaux. Le modèle de tête, la « RSM F 2650 » (13,5 tonnes), possède un moteur 6-cylindres MTU (étape 5) transversal. L’entraînement des 4 rouleaux d’alimentation de 680 mm de large est hydraulique. Le tambour à 48 couteaux mesure 630 mm de diamètre. La coupe est réglable de 4 à 22 millimètres, directement depuis la cabine. Les couteaux s’affûtent automatiquement ; de même, le contre-couteau est équipé d’un détecteur sonore et d’un ajustement automatique. L’ensileuse est aussi équipée d’un éclateur. Deux vérins hydrauliques le placent en posi-
tion de travail et l’escamotent tout aussi rapidement lorsqu’il n’est pas utilisé. Le constructeur promet d’autres options d’ici au démarrage de la fabrication en série, comme des portes-couteaux différents, un système de caméras pour le remplissage des remorques, un réglage automatique de la longueur de coupe et des capteurs qui mesureront l’humidité et les quantités récoltées.
Actualité
JCB passe au niveau 5
Voilà l'« Unitrac 92 P5 »
Côté motorisation, JCB a sorti un nouveau moteur de 3 litres compact conforme au niveau d’émissions 5. Ce 4-cylindres « DieselMax » est 24 % plus petit et 30 % plus léger que le JCM de 4,4 litres « EcoMax », tout en développant un couple 10 % supérieur, pour une consommation en baisse de 5 %. Le nouveau moteur est doté d’un « Autostop » pour minimiser encore ses émissions. Il procure une puissance de 55 kW (74 chevaux) pour un couple de 440 Nm à 1150 tr/min.
Kemper fournit des éclateurs à grains Kemper a conclu un accord stratégique avec l’entreprise américaine Scherer et proposera dorénavant des éclateurs pour différentes marques d’ensileuses. John Deere installe depuis déjà un an, en usine, des unités Scherer sur ses ensileuses. Kemper reprend maintenant, avec effet immédiat, les droits de distribution des éclateurs Scherer et de leurs rouleaux de rechange, ceci pour les ensileuses de différentes marques en Europe, au ProcheOrient, au Moyen-Orient et dans les Etats de la Communauté des Etats indépendants (CEI), plus l’Asie et l’Amérique du Sud. Les nouveaux éclateurs Scherer arboreront le design Kemper. Tous les composants seront produits aux normes métriques et seront soumis à des contrôles de qualité stricts. Ces éclateurs seront commercialisés sous la dénomination « ProfiCracker ». Kemper fournit aussi des rouleaux pour les éclateurs Claas et pour les conditionneurs à grains Krone.
Le nouveau transporter Linder « Unitrac 92 P5 » est le premier véhicule agricole équipé du moteur Perkins-Synchro « niveau 5 ». Le fabricant autrichien fait ainsi un pas dans la direction de la prochaine norme et actualisera peu à peu tous ses véhicules. Le moteur du transporter est un 4-cylindres à rampe commune de 3600 cm3 développant 102 chevaux. Le véhicule possède une cabine basculante tout confort panoramique, qui propose des aménagements encore plus avancés en matière d’agrément et un éclairage moderne. Elle peut être pourvue d’une climatisation automatique. Le double circuit hydraulique est doté de commandes bien étudiées. Le « Lintrac 130 » à transmission à variation continue sera le prochain modèle de la marque à recevoir un moteur de nouvelle génération. Il sera dévoilé à l’Agritechnica, en novembre à Hannovre (D).
Bien assurer le matériel Le matériel agricole moderne fait de plus en plus souvent appel à des appareils électroniques de haute valeur, ordinateurs de commande, récepteurs GPS, écrans des systèmes de conduite ou terminaux Isobus. En matière d’assurance, il convient de distinguer entre les appareils mobiles et ceux qui sont intégrés aux machines. Ces derniers appartiennent au véhicule et sont couverts par la même assurance que lui. Pour les appareils mobiles, il convient d’y regarder de plus près. Si l’on ne souhaite qu’une assurance de base, ces appareils peuvent être inclus dans l’in-
ventaire de l’exploitation pour être couverts contre le feu, les dégâts de la nature, l’eau ou le vol. Toutefois, il est souvent souhaitable d’assurer spécialement ces objets de grande valeur, et de les faire figurer, par exemple, dans un inventaire annexe. Ils pourront, de la sorte, être mieux assurés pour une somme à choix, contre les dégâts consécutifs à des chutes ou des courts-circuits, entre autres risques. Les services de conseil en assurances agricoles ou le bureau central d’Agrisano, à Brougg (AG), peuvent fournir des informations détaillées à ce sujet.
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Actualité
Brielmaier demeure une marque en soi En juin, à la surprise générale, Rapid à annoncé la reprise de la maison Brielmaier GmbH de Friedrichshafen (D). Les trois entreprises, Rapid Technic AG, Brielmaier et KommTek (Rapid a racheté cette maison allemande en avril), resteront des marques autonomes au sein du groupe Rapid Holding. Il n’y aura pas de fusion de ces trois marques. On ne trouvera donc pas de faucheuses Brielmaier aux couleurs de Rapid et les faucheuses Brielmaier ne seront pas non plus écoulées par le biais du réseau du fabricant autrichien Reform (Rapid et Reform ont conclu un partenariat commercial en 2010). Les réseaux de concessionnaires demeurent aussi. Il n’est pas prévu de vendre des faucheuses à voie large Brielmaier dans le réseau Rapid et réciproquement. Rolf Schaffner, directeur de Rapid Technic AG, a expliqué en conférence de presse que, après la Remprise de Brielmaier et KommTek, Rapid était très bien positionnée dans les trois secteurs de machines conduites à la main, radiocommandées et autonomes, et occupait une place privilégiée dans le haut de gamme, avec de très bonnes persectives d’avenir.
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Martin Brielmaier (à g.) et Rolf Schaffner.
Infos « phytos »
Préserver le sol et sa structure
Agro-entrepreneurs Suisse a convié ses adhérents et les personnes intéressées à une journée d’information « phytos » à Lanzenneunform (TG), chez Kessibucher Agro AG. Selon Romain Fonk, gérant d'Agro-entrepreneurs Suisse, cette journée était dédiée à l’information et au perfectionnement. Les participants ont pu échanger entre eux, sur les questions de l’égalité face aux contraintes légales en matière de traitements phytosanitaires, raison pour laquelle ce temps de discussions à été intensivement mis à profit. La présentation détaillée de l’entreprise par Daniel Kessibucher a impressionné l’auditoire. En plus de travaux pour tiers, cet entrepreneur pratique l’élevage porcin et les grandes cultures. Exposés et présentations techniques constituaient deux autres points forts de la journée.
Hans Güttler, de la maison qui porte son nom, a assisté cette année encore à la journée de plein champ de Leiser. « Le débat sur la réduction des herbicides conduit à une augmentation des interventions mécaniques », a-t-il détaillé dans son exposé ; il a expliqué être convaincu que la tendance à utiliser des machines de plus en plus grandes allait disparaître et qu’un changement allait se produire. Depuis des années, Güttler cherche à consolider et conserver la structure des sols. Une fine structure superficielle doit permettre une implantation optimale des semis. Le sol est ainsi en mesure de mieux absorber l’eau de pluie et il est protégé de l’érosion. L'importateur Leiser a présenté, lors de cette journée, entre autres des semoirs « GreenMaster », le rouleau à prismes Güttler, innovation « SuperMaxx-Swiss », mais aussi des aérateurs et des scarificateurs Evers avec dispositifs d’incorporation de solutions de microbiennes.
Technique Agricole 8 2019
Actualité
Journée de plein champ au Plantahof La journée de plein champ du Plantahof, à Landquart (GR), était, cette année, placée sous le signe du bio. Les organisateurs n’ont reculé devant rien pour présenter aux quelque 300 visiteurs la diversité des cultures. Dans les Grisons, l’irrigation est un sujet pluriséculaire et la question de sa pertinence et des besoins en eau constituent autant de thèmes récurrents. Le besoin en eau des cultures est souvent déterminé « au jugé ». Des hygromètres pour les sols étaient exposés qui permettent de disposer de données précises. De nouvelles techniques d’irrigation, notamment des goutte-à-goutte très économes, ont attiré l’attention. Elles ne sont pas réservées au bio. Le désherbage revient aussi toujours sur le tapis. Si on continue à utiliser des outils basiques en montagne, en plaine et dans les vallées, des instruments de sarclage-binage sont désormais en service dans les grandes cultures et en maraîchage. Certains ont fait l’objet de démonstrations, démontrant que le moment (la précocité) de l’intervention est un élément de réussite déterminant. Il y avait même des robots à cette journée, mais les pentes plus ou moins prononcées ont montré où se situaient leurs limites d’utilisation.
Création de l'« Agrar Academy » GVS Agrar et Agrar Landtechnik ont créé au sein de la « Swiss Future Farm » à Tänikon (TG) une sorte d’ « Académie de la numérisation ». « La numérisation, tout le monde en parle », a dit Markus Angst, lors de l’ouverture. Le directeur de GVS-Agrar constate que nous en sommes à un stade où agriculteurs et praticiens ont besoin d’un soutien accru pour installer, configurer et utiliser les systèmes électroniques, raison pour laquelle il est important que tous les collaborateurs possèdent un même niveau de compétences. La création de l’« Agrar Academy » est la pierre angulaire d’une formation continue dans le domaine de la numérisation. Les collaboratrices et collaborateurs de GVS Agrar et d’Agrar Landtechnik bénéficieront dorénavant de plusieurs sessions de « update » par an, de perfectionnement donc, en matière de numérisation.
Rectificatif Il y a des « X Tweel » Michelin depuis des années aux USA La « X Tweel » de Michelin, l’ensemble à rayons en polyuréthane qui réunit pneu, roue et valve en une seule unité, est déjà en service depuis plusieurs années en Amérique du Nord, et non depuis peu comme nous l’avons écrit par erreur à la fin de l’article « Apporter des solutions à tous les besoins de mobilité », en page 55 de l’édition de juin/juillet de Technique Agricole. John Deere en équipe par exemple des tracteurs autoportés pour les USA. En Europe, des « X Tweel » fabriqués aux USA chaussent des mini-chargeurs depuis 2018. Le pneumatique « imprimé en 3D » est une étude conceptuelle baptisée « Visionary Concept » ; elle intègre une structure qui rappelle celle des coraux. Michelin parle en réalité d‘une « structure alvéolaire », en référence aux alvéoles pulmonaires. Elle doit permettre de renoncer au gonflage. En outre, ses matériaux doivent aussi être durables, soit tirés de matière premières renouvelables, puis dégradables ou recyclables. Le pneumatique « Visionary-Concept » est d’abord prévu pour équiper des automobiles, communique Michelin.
La plus ancienne CUMA de Suisse adopte « FarmX » Vieille de 60 ans, la CUMA de Bourrignon (JU), pionnière de Suisse, a décidé d'adopter « FarmX ». Le potentiel de réduction des coûts n’est pas la raison première de ce choix. Habitués à travailler ensemble, les 24 membres ont trouvé avec « FarmX » un moyen réactif pour faciliter leur organisation et planifier plus simplement l’engagement du matériel. Avec 48 machines à louer, les réservations sollicitent passablement les responsables, même si tout est regroupé dans un hangar. Avec « FarmX », la CUMA veut simplifier sa gestion administrative et automatiser en partie la facturation. Depuis qu’elle utilise « FarmX », elle a même conquis de nouveaux clients. « Un agriculteur d’une autre région a fait une demande de réservation. Nous l’avons acceptée ; finalement autant que la machine travaille plutôt que de rester sous un hangar », estime le gérant Christophe Ackermann. Cette expérience positive a motivé des membres de la CUMA à proposer aussi leurs propres machines en location sur « FarmX ». La plateforme change certes la manière de fonctionner mais
sans péjorer les contacts humains. « Au contraire, en pouvant consulter le planning des réservations, on peut parfois mieux s'arranger et communiquer, sans forcément cesser de s’appeler ou de boire un café entre collègues », conclut Alain Koller, membre du comité.
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Actualité
Botteleuses de la Botte
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
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John Deere a signé un nouveau partenariat avec le constructeur de machines agricoles italien Cicoria Srl, aux termes duquel l’ensemble des presses à haute densité pour l’Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique seront remodelées. Le siège de Cicoria est à Palazzo San Gervasio ; la marque est un des leaders dans le domaine des botteleuses. Son offre comprend deux variantes, à noueurs à fil de fer ou à ficelles, ainsi qu’une foule d'options. Les modèles « S160 » et « S180 » possèdent respectivement des pick-up de 1,6 mètre et 1,8 mètre et produisent des balles de 47 centimètres de large par 37 centimètres de haut. Leur longueur est réglable, de 40 à 130 centimètres ; elles nécessitent des tracteurs d’une puissance minimale de 39 à 50 chevaux. La sortie de ces petites presses est planifiée pour la saison 2020.
10 ans avec Bossini Agromesser, à Bözberg (AG), a organisé une journée portes ouvertes sur le thème « Bossini by Agromesser, 10 ans de partenariat ». Des milliers de visiteurs sont accourus, bravant la canicule. Le principal point fort de la journée fut une démonstration d’épandage de lisier par tuyaux, en temps réel, qui a permis de faire évoluer le prototype d’engin mis au point par René Messer. La maison a aussi dévoilé un épandeur de compost Kleinst pour l’arboriculture et la viticulture. Il s’agit d’un produit italien « Ren Mark », maniable, porté au 3-points pour l’épandage ciblé d’amendements. Une citerne à pression, une citerne à pompe à essieu tandem Bossini à pneus ballons à l’arrière, avec un troisième essieu à pneumatiques de camion qui se relève dans le terrain, constituaient d’autres attractions de cette journée. S’y ajoutait un épandeur Bossini pour les matières organiques, pour les terrains difficiles. Ces machines ont été construites par la maison italienne, à l’instigation de René Messer.
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Vieux tracteurs en route Près de 160 « Oldies », anciens tracteurs et machines, ont pris la route à Pentecôte pour le rassemblement d’Oberhof-Wölflinswil (AG). La doyenne était une motofaucheuse Rapid « L » de 1928. L’accompagnait un Neuhaus de 45 chevaux de 1937, un Cletrac « E » de 28 chevaux de 1935 et un Ferguson « FE 35 » à essence 4-cylindres de 1957, développant 35 chevaux. Un très original Bührer « OP 18 Elektro » de 1960 mérite une mention. Cette première rencontre d’Oberhof, dans le Fricktal, avait lieu dans le cadre de la 8e Semaine de la nature et de la culture organisée par l’association « Dorf plus » sur le thème de l’agriculture. D’autres activités complétaient la manifestation : exposition de photos de familles, excursions, conférences, visites de fermes et même d’une « Stubete », rencontre familière pour rapprocher la population et le monde agricole et ses machines.
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Marché | Interview
Roger Stirnimann enseigne le machinisme agricole à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de Zollikofen (BE). Il siège dans plusieurs organismes européens sur le machinisme et s’occupe depuis bien des années de la problématique des freins. Photos : Roman Engeler
Les freins conformes sont-ils sûrs ? Depuis le 1er janvier 2018, les tracteurs et remorques neufs doivent être dotés d’un système de freinage hydraulique ou pneumatique à deux conduites. Le sujet suscite depuis quelques temps une sorte de « guerre de religions ». Technique Agricole a interrogé Roger Stirnimann, professeur de machinisme à la HAFL. Roman Engeler
Technique Agricole : Depuis le 1er janvier 2018, la réglementation européenne impose que les tracteurs soient dotés de systèmes de freins à deux conduites. Quel est l’objectif de cette obligation ? Roger Stirnimann : Oui, les remorques et les tracteurs neufs doivent posséder des systèmes de freinage à deux conduites. Le règlement européen « EU 2015/68 », que la 10
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Suisse a repris pratiquement dans son intégralité, est appelé à améliorer la sécurité des véhicules agricoles et forestiers dans le trafic. Il est aussi censé contribuer à harmoniser la législation à l’échelle européenne, pour mettre fin à des disparités qui ont généré une situation très complexe. Les freins pneumatiques fonctionnent depuis des lustres en utili-
sant deux conduites, principe qui s’impose désormais aux systèmes de freinage hydrauliques. Comment fonctionnent-ils ? Ces systèmes sontils comparables ? Pour répondre à cette question, il faut se replonger dans la définition des freins à deux conduites. Ils ne sont pas nouveaux ; je citerai le manuel technique édité en
Interview | Marché
1987 par Wabco qui parle de « dispositifs où les installations de freinage de chaque véhicule sont reliées entre elles de sorte que l’alimentation en énergie et la commande au moyen de la pédale de frein du véhicule tracteur soient simultanées mais utilisent deux conduites distinctes ». Avec les systèmes pneumatiques à deux conduites, l’alimentation de l’installation de la remorque est – comme chacun sait –, permanente, assurée par le flexible à raccord rouge, tandis que le flexible à raccord jaune sert à actionner les freins. Ce schéma ne s’applique pas aux nouveaux freins hydrauliques à deux conduites, dont l’une ne remplit que des fonctions de sécurité. Le transfert d’énergie et la commande des freins passent par la même conduite principale branchée au tracteur, comme sur les installations à conduite unique. Les solutions hydrauliques qu’on adopte maintenant ne sont donc pas des systèmes à deux conduites strictu senso, mais des systèmes à une conduite, plus une conduite annexe. Pourquoi continuer à promouvoir et propager des freins hydrauliques à deux conduites, alors qu’il existe des systèmes pneumatiques parfaitement au point ? Sur les marchés où les remorques à freins hydrauliques jouent de longue date un rôle – la Suisse par exemple –, le fait de pouvoir combiner les systèmes anciens et plus récents est un argument commercial de poids. La configuration « tracteurs neufs à freins hydrauliques à deux conduites et vanne intelligente + re-
morque ancienne à installation à une seule conduite » en est un exemple ; elle est admissible sous certaines conditions. La chose est très différente pour les attelages de type « ancien tracteur à installation à une conduite hydraulique + remorque neuve à deux conduites hydrauliques ». Dans ce cas, la loi impose des restrictions, parce que l’efficacité des nouveaux freins de remorques rétrograde si leur conduite annexe est raccordée à un circuit simple. Une telle combinaison n’est pas admissible pour d’évidentes questions de sécurité. La promotion des freins hydrauliques à deux conduites est aussi une question d’intérêts pour les entreprises qui fournissent ce type d’installations. Qui sont les fournisseurs de freins de remorques hydrauliques à deux conduites ? J’en connais deux qui ont officiellement présenté des systèmes pour remorques : le Suisse Paul Forrer AG et Safim, une maison italienne. Mais d’autres spécialistes sont en train d’élaborer des solutions, et l’éventail des fournisseurs s’étend encore si l’on inclut les équipementiers des tracteurs. Où ces systèmes sont-ils utilisés ? Il est intéressant de constater qu’on ne voit que très peu d’installations de freinage hydrauliques à deux conduites sur les remorques neuves proposées en Suisse, alors qu’on en discute en long et en large depuis bien plus de deux ans Je n’en connais que de rares exemples, encore en phase d’homologation.
« Nous savons maintenant que le règlement « EU 2015/68 présente des lacunes et qu’il n’a pas atteint son but, élever substantiellement et homogénéiser le niveau de sécurité des systèmes de freinage », considère Roger Stirnimann.
Si l’on tend un peu l’oreille, on entend dans la branche pas mal de bruits circuler concernant la sécurité. Qu’en est-il précisément ? Cela concerne surtout des systèmes qui – précisément – ne sont pas de « vraies » installations à deux conduites incluant un accumulateur sur la remorque alimenté en permanence et maintenu sous pression. Les points critiques sont les fonctions de sécurité, comme le freinage automatique de la remorque en cas de rupture d’attelage, qui dépendent de ce niveau de pression dans le réservoir, ou l’absence de réaction du frein de la remorque quand le tracteur cale au démarrage à la montée. S’ajoute à cela que la pression des réservoirs tend constamment à baisser sous l’effet de microfuites internes, quasi inévitables. Sur les tracteurs récents, un témoin jaune s’allume lorsque la pression passe sous un certain seuil, mais cette réduction n’a pas les mêmes effets que sur les freins pneumatiques. L’attelage continue de rouler. Comme la pression et le remplissage des réservoirs ne remontent que lorsqu’on appuie longuement et franchement sur la pédale de frein, on pourrait ignorer ce témoin d’avertissement. D’ailleurs, dans l’intérêt de la sécurité du trafic et pour limiter l’usure des garnitures, le remplissage des réservoirs ne devrait se faire qu’à l’arrêt. La référence en la matière serait plutôt à chercher du côté des systèmes pneumatiques à deux conduites ; le remplissage « au pied » des réservoirs hydrauliques des remorques est jugé obsolète et risqué. D’aucuns prétendent que les réservoirs des systèmes hydrauliques à deux conduites se remplissent chaque fois que l’on touche les freins, et aussi que les systèmes pneumatiques à deux conduites sans frein à ressort laissent démarrer le convoi même si la pression du circuit est trop faible… La première affirmation est en partie correcte, mais le tout est de savoir jusqu’à quelle pression les réservoirs se remplissent, car tout dépend de l’intensité du freinage et donc de la pression générée dans la conduite de frein. En mode de conduite préventive, cette pression n’atteint pratiquement jamais les 50 bars et les fonctions sécuritaires ne sont pas alimentées correctement. La deuxième affirmation n’est pas correcte. Même avec les systèmes pneumatiques à deux conduites dépourvus de 8 2019 Technique Agricole
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frein à ressort, le frein de service ne se desserre pas tant que la pression n’atteint pas 2,8 bars. Dans le cas – théorique – où l’accumulateur serait vide, l’attelage pourrait démarrer dans un premier temps, mais le système sera alimenté constamment en air et les cylindres de frein vont se remplir d’air sous pression. Ensuite, une fois les freins libérés, le convoi disposera rapidement et automatiquement de toute sa capacité de freinage, sans que le conducteur intervienne. En 2018, en Allemagne, le TÜV-Nord a testé le système développé par Paul Forrer AG. Vous l’avez, vous aussi, analysé dans le cadre d’un travail de semestre à la Haute école de Zollikofen et vous êtes arrivés à la conclusion que ce système remplissait sa fonction. Oui, nous avons accompagné les tests du TÜV-Nord. Ces essais avec les nouvelles installations de freinage hydrauliques conformes aux règlement « EU 2015/68 » étaient « terra incognita » pour toutes les entreprises et institutions embarquées dans le projet. Que je sache, les remorques Fliegl étaient les toutes premières que Paul Forrer AG avait équipées de son système de freinage et c’était aussi la première fois que l’on utilisait les simulateurs de tracteurs et de remorques développés pour ce type de tests. Quel était l’objet précis de ces tests ? L’objectif principal était de déterminer le temps de réponse des installations et de mesurer les décélérations sur chaussée asphaltée par des essais dynamiques avec des véhicules chargés ou à vide et des trains routiers à une ou deux remorques. Les véhicules ayant rempli les exigences imposées, un « certificat » correspondant leur a été délivré. Les aspects sécuritaires n’ont-ils pas été trop laissés de côté ? Les fonctions sécuritaires n’ont pas été contrôlées parce qu’elles ne sont pas explicitement prescrites par le règlement et parce que Paul Forrer AG avait déjà fait réaliser, préalablement aux tests, une évaluation fonctionnelle de son système par le TÜV-Nord. Il n’y avait donc pas de raison, à l’époque, de s’y pencher. Les points faibles des fonctions de sécurité ne se sont révélés qu’après les tests officiels, lors de trajets sur route. Aujourd’hui, nous savons que l’évaluation du TÜV s’est limitée à examiner si la 12
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Roger Stirnimann devant le modèle d’une installation de freinage pneumatique. La conduite à raccord rouge assure une alimentation en énergie permanente, l’actionnement des freins s’effectue par la conduite jaune.
construction du système de freinage hydraulique à deux conduites répondait aux prescriptions du règlement « EU 2015/68 », qu’aucune fonction sécuritaire n’a été testée, et que nous aurions effectivement dû leur prêter attention. Ce point a été mis en évidence dans le travail de semestre, et on en a débattu avec les entreprises impliquées. Où en est-on en matière d’homologation ? Y a-t-il des pays où il est permis de circuler avec de telles installations de freinage ? A ma connaissance, quelques homologations de systèmes de freinage hydrauliques à deux conduites ont été délivrées aux Pays-Bas pour des remorques. Il faut toutefois se souvenir que les nouvelles prescriptions n’ont pas été reprises en intégralité par l’ensemble des pays de l’Union européenne, comme c’est le cas chez nous. La France, par exemple, a prolongé la période transitoire pour les freins hydrauliques à une conduite des remorques jusqu’à 25 km/h. Et en Suisse ? De ce que je sais, plusieurs services de la circulation cantonaux ont pris connaissance des problèmes et exigent maintenant des preuves que les systèmes hydrauliques à deux conduites remplissent bien les exigences qu’on en attend. Ces preuves n’étant pas faites, les fournisseurs de remorques à deux conduites hydrauliques n’ont pas la vie facile pour les faire homologuer.
Que faudrait-il faire, de votre point de vue, pour combler ces manques en matière de sécurité ? Nous savons maintenant que le règlement « EU 2015/68 » présente des lacunes et qu’il n’a pas atteint son but, élever substantiellement et homogénéiser le niveau de sécurité des systèmes de freinage pneumatiques et hydrauliques des remorques. Les systèmes hydrauliques actuels à deux conduites avec accumulateur sont conformes à la loi, mais peu sûrs. C’est un malheureux paradoxe. Pour éradiquer le problème, il faudrait une révision du règlement européen et les constructeurs devraient veiller à ce que les accumulateurs des remorques soient alimentés et maintenus sous pression de manière permanente et automatique. Mais cela exige d’importantes adaptations des systèmes de freinage hydrauliques à deux conduites. Qui devrait s’impliquer, pensez-vous ? Dans une première phase, c’est aux associations européennes de constructeurs et aux représentants auprès de l’Union européenne à Bruxelles d’intervenir, puis viendra le tour des constructeurs de véhicules et des fabricants de composants de freins hydrauliques. Les choses avancent-elles ? Comment réagissent les constructeurs ? Des choses bougent. Les grands fabricants de remorques que compte l’Allemagne s’efforcent de lancer des adaptations. En attendant, ces constructeurs renoncent à proposer des freins hydrau-
liques à deux conduites. Par contre, ça ne bouge guère du côté des constructeurs de tracteurs, pourtant aussi concernés. Si les deux parties ne pensent chacune qu’à leurs véhicules, seulement jusqu’aux raccords de frein, ça ne va pas suffire ; les trains routiers doivent être considérés comme un tout. La révision des prescriptions devra aussi prendre en compte certaines particularités propres à l’agriculture, comme le fait que l’on attelle souvent deux remorques ensemble ou que le risque de voir des saletés pénétrer dans les circuits est plus élevé qu’avec des utilitaires. Que conseillez-vous aux agriculteurs qui veulent investir ? Quel système de freinage choisir ? Cette question revient souvent. Si je considère les discussions qui se déroulent au niveau européen et les points que l’on n’a pas encore résolus ici en Suisse, je ne peux que conseiller aux agriculteurs de s’orienter vers des freins de remorques pneumatiques à deux conduites, en ajoutant sur les tracteurs neufs un raccord hydraulique à une conduite afin de pouvoir leur accoupler d’anciennes remorques. Mais sur les remorques neuves, les systèmes pneumatiques à deux conduites s’imposent. Il faut exclure les systèmes combinant cylindres de frein pneumatiques et hydrauliques. Certains exploitants vont donc devoir post-équiper leurs tracteurs et l’utilisation de machines en commun va se compliquer ? Oui, on peut conseiller aux exploitants qui n’ont utilisé que des freins hydrauliques à une conduite de post-équiper leurs tracteurs de freins pneumatiques. Cet investissement unique devrait être compensé à terme, du fait que les remorques à deux conduites pneumatiques sont moins chères. Je suis souvent confronté au scénario « Communautés de machines », où les adhérents ne pourront plus atteler toutes les remorques. Les circonstances actuelles vont un peu pousser au changement et il faudra, avec les nouvelles remorques, fournir des tracteurs adaptés en location simultanée. La sécurité est prioritaire. Et côté coûts, quel est le système le plus avantageux, dans le contexte d’une exploitation où se côtoient des tracteurs et des remorques de tous âges ? Pour l’instant, c’est compliqué d’obtenir des indications de prix fiables concernant les systèmes de freins hydrauliques à deux conduites pour remorques. J’ai l’impression que certains constructeurs cherchent à maintenir des prix élevés, parce qu’ils s’attendent à ne vendre qu’un très faible nombre d’unités, mais aussi en raison du flottement qui règne sur le sujet. On peut cependant dire ceci : les tracteurs possédant de toute façon un système hydraulique pouvant servir de base au montage d’une installation de freinage, le coût d’un système de freinage hydraulique à deux conduites devrait être moins élevé que celui d’une installation pneumatique. A l’inverse, les composants de freins pneumatiques pour remorques sont très répandus partout dans le monde, et l’effet de masse abaisse les coûts de fabrication. Globalement, avec « 1 tracteur + 1 remorque », le coût des deux systèmes doit être à peu près équivalent, mais avec « 1 tracteur + 2 remorques », la balance doit déjà pencher en faveur du système pneumatique à deux conduites.
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La « Lexion 8900 », vaisseau amiral de la nouvelle gamme, peut être équipée d’une barre de coupe jusqu’à 13,8 mètres.
Photos : Ruedi Burkhalter et ldd
La « Lexion » réinventée Avec quatre nouvelles gammes, Claas hisse ses grandes moissonneuses-batteuses, les « Lexion », à un niveau supérieur, avec un système de battage inédit, l’« APS Synflow ». Ruedi Burkhalter
Claas a dopé les performances de ses moissonneuses-batteuses « Lexion », remplaçant les machines actuelles par 14 nouveaux modèles, sept à secoueurs, sept à rotors. Il s’agit davantage que d’une actualisation. Les nouvelles « Lexion » représentent une évolution majeure avec, à la clé, une augmentation de 25 % du débit de chantier et une efficacité accrue. Au cœur des machines se trouve un nouveau système offrant une capacité de battage et de séparation plus élevées ; il est appelé « APS Synflow Walker » pour les moissonneuses-batteuses à secoueurs et « APS Synflow Hybrid » pour celles à rotors. Les deux versions ont en commun le même type de batteur, dont le diamètre est porté à 755 mm pour offrir des angles d’enveloppement plus faibles et, en combinaison avec la synchronisation du régime 14
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des tambours, un flux de matière rectiligne afin d’économiser du carburant.
Quatre tambours Les machines à secoueurs comprennent trois nouveaux modèles « 5000 » (5 secoueurs et batteur de 1420 mm) et quatre modèles « 6000 » (6 secoueurs et batteur de 1700 mm). Les moteurs, de 313 à 507 chevaux, sont fournis par Mercedes ou MAN. Claas hisse ainsi ses machines à secoueurs au niveau de perfor mances réservé jusqu’ici aux moissonneuses-batteuses à rotors. Le système de battage « APS Synflow Walker » comporte quatre tambours : un accélérateur pour assurer un transfert fluide du produit suivi du batteur proprement dit, muni de dix battes. Un séparateur centrifuge supplémentaire est inséré
entre le batteur et le tire-paille. Les nouveaux modèles à secoueurs disposent ainsi d’une surface de séparation active bien plus grande, entre 2,66 et 3,18 m2. Malgré le débit plus élevé, il y a moins de grains qui pénètrent dans les secoueurs que dans les machines antérieures. Le diamètre accru des tambours fait que les angles d’enveloppement diminuent : 132° pour le contre-batteur et 116° pour le contre-séparateur. Les secoueurs assurant la séparation résiduelle des grains ont une longueur de 3800 mm, ce qui correspond à une surface atteignant 6,46 m2.
Remplacement simple Pour une adaptation rapide aux différentes conditions d’utilisation, les segments du contre-batteur sont réglés de manière hydraulique par l’intermédiaire
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du « Cebis ». Une lame pivotante, réglable de la cabine, prend place en amont du contre-batteur et modifie l’agressivité du battage. La commande de cette lame est intégrée dans le « Cemos Automatic ». Tous les segments du contre-batteur sont accessibles latéralement. Ils sont faciles à remplacer grâce à leur fixation à deux vis. Les modèles à secoueurs possèdent un caisson « Jet Stream » comportant jusqu’à huit turbines, un système de nettoyage réservé jusqu’alors aux moissonneuses- batteuses hybrides. Une première chute ventilée assure un pré-nettoyage intensif. Le long canal de compensation de flux produit une pression et une répartition homogènes du flux d’air dirigé vers les grilles. Les grilles et les ventilateurs sont réglables depuis la cabine. Le système 3D compense les dévers jusqu’à 20 %. Le nouveau capteur de rendement, dénommé « Quantimeter », est basé sur un déflecteur au point de sortie de l’élévateur à grains et fonctionne indépendamment du poids par mille grains. Les trémies, d’une capacité de 9000 à 13 500 litres, sont adaptées aux nouvelles performances des machines. Elles sont acces sibles par l’arrière ; leurs couvercles s’adaptent rapidement et sans outil. Sept goulottes sont proposées, jusqu’à 12 m de long, avec des débits allant de 110 à 130 litres/seconde (180 l/s pour la « 6900 »). La goulotte peut pivoter de 105° vers l’avant pour offrir au conducteur une vue dégagée sur le transbordement.
Jusqu’à 790 chevaux Dans le segment de puissance supérieur, Claas continue de miser sur une combinaison réunissant un système de battage tangentiel et un système à rotors axiaux pour la séparation résiduelle des grains. Il existe désormais quatre modèles de la gamme « 7000 » à tambour de 1420 mm de large, et trois modèles « 8000 » à tambour de 1700 mm. Le système de battage « APS Synflow Hybrid » fonctionne avec trois tambours : l’accélérateur et le bat-
teur, identiques à ceux des machines à secoueurs, sont suivis d’un nouveau tirepailles, plus grand, qui alimente les rotors du système de séparation résiduelle des grains. Les moteurs couvrent une gamme de puissance comprise entre 408 et 790 chevaux (pour la « Lexion 8900 »). La puissance du nouveau vaisseau amiral de la gamme est ainsi supérieure de 150 chevaux à celle du modèle le plus puissant de la gamme précédente. Nouveaux records aussi pour le volume de la trémie à grains, qui passe à 18 000 litres, et pour le débit de vidange, qui atteint 180 l/s.
peuvent être réglés indépendamment l’un de l’autre. Nouveauté : pour surveiller l’unité de récolte sur toute la largeur, le conducteur peut escamoter le terminal vers la droite.
Des courbes de puissance flexibles
La cabine spacieuse abrite de nombreux éléments de commande déjà implantés dans la gamme « Tucano ».
La fonction « Dynamic Power » est désormais disponible sur tous les modèles. Elle ajuste la puissance sur dix niveaux selon la sollicitation du moteur, pour réduire la consommation de carburant. Quand les besoins en puissance sont faibles, le système utilise l’une des courbes inférieures. Si l’effort augmente (par exemple lors d’un transbordement), on passe à une courbe supérieure. Le principe d’entraînement a également été revu. Le nombre de courroies a été réduit et tous les variateurs ont été renforcés ; ils peuvent être raccordés à un système de graissage central. Sur tous les modèles, la puissance de refroidissement s’adapte aux besoins (« dynamic cooling »), tout en réduisant le nettoyage du filtre à air.
Trois possibilités de réglage La nouvelle cabine de la « Lexion » est ergonomique, offre davantage d’espace et une meilleure insonorisation. Un grand nombre des fonctions de commande ont déjà été mises en œuvre dans la gamme « Tucano », l’année dernière. Les principales commandes ont été intégrées dans l’accoudoir. L’accoudoir et le terminal « Cebis »
La « Rollant 520 » reçoit des nouveaux rouleaux Claas sort aussi un nouveau modèle basique de presse à balles rondes à chambre fixe, la « Rollant 520 ». Elle presse des balles de 1,25 mètre, est équipée de 16 rouleaux d’un nouveau type en acier nervuré. Huit sont en tôle de 3 mm, huit en tôle de 4 mm. Ces rouleaux sont entraînés des deux côtés. Le rotor, la transmission principale et les rouleaux de la porte arrière sont entraînés par des chaînes de 1 pouce. Les chaînes ont une lubrification automatique. La pression de pressage est réglée par les vérins de fermeture de la porte arrière. Le système « MPS II », en option, fait appel à un segment de trois rouleaux de pressage pivotant à l’intérieur de la chambre pour comprimer davantage la balle, démarrer sa rotation plus tôt et lui donner une forme homogène. La « Rollant 520 » existe en trois variantes : la « Rotocut » munie d’une unité de coupe, la « Rotofeed » pourvue d’un rotor, et un modèle avec ameneur. Le pick-up, large de 2,10 m (1,85 m pour les modèles avec ameneur), ramasse le matériel et deux vis l’acheminent vers le rotor. L’unité de coupe optionnelle dispose de 14 couteaux, ce qui correspond à une longueur de coupe théorique de 70 mm. Les couteaux sont protégés individuellement contre les chocs en cas de collision avec des corps étrangers.
Les machines à secoueurs utilisent le système de battage « APS Synflow Walker ». Grâce à l’ajout d’un séparateur, la surface de séparation active est sensiblement accrue.
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conduite et 19 touches pré-affectées en usine peuvent être reconfigurées à volonté. Par ailleurs, un nouveau joystick « 3L » est disponible en option, offrant jusqu’à 27 fonctions sur trois niveaux. Le concept inédit de commande « FendtOne » a été repris dans la série « 700 Vario » revisitée, mais sa disponibilité est actuellement limitée aux marchés allemand, français et anglais. Par la suite elle sera étendue à l’ensemble des pays et généralisée aux autres séries.
Un supplément de puissance en cas de besoin
« FendtOne », la nouvelle référence en matière de conduite du tracteur : de conducteur, l’opérateur devient pilote. Photos : Roman Engeler
Toujours plus Nouveaux tracteurs, innovations dans la récolte des fourrages et la protection phytosanitaire, avancées dans le domaine de la numérisation : autant de domaines dans lesquels Fendt entend s’affirmer en tant que société proposant un assortiment complet d’équipements agricoles. Roman Engeler S’il est vrai que Fendt cherche à renforcer sa position dans tous les secteurs du machinisme agricole, ce sont quand même les tracteurs qui gardent la vedette lors des événements phares sur l’innovation, voire bien auparavant. Cette année n’a pas fait exception à la règle. Au début du mois de juillet déjà, la célèbre entreprise de l’Allgäu (Souabe bavaroise) avait convié les intéressés à venir admirer les innovations qu’elle compte présenter à l’Agritechnica. Cette invitation pouvait sembler prématurée en ce qui concerne le « 314 Vario », fer de lance de la série « 300 », d’une puissance maximale de 152 chevaux, dont seul un modèle de cabine était exposé pour illustrer la nouvelle philosophie de conduite. Celui-ci, en revanche, valait le déplacement : plateforme ouverte fonctionnant sur tous les appa reils mobiles où qu’ils se trouvent, « FendtOne » ambitionne d’interconnecter 16
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le tracteur avec le bureau. « Cette approche globale fait de nous les premiers constructeurs à associer la commande habituelle du tracteur via le terminal à une plate-forme dédiée à la planification et au contrôle, tâches habituellement dévolues à la bureautique », a conclu Fendt à ce sujet. Par ailleurs, les échanges de données peuvent s’affranchir des barrières entre marques, notamment grâce à l’« Agrirouter ».
Jusqu’à trois terminaux Le conducteur dispose sur son tracteur de trois terminaux différents (sur le tableau de bord, sur le prolongement de l’accoudoir, et latéralement au niveau du plafond) pour composer les affichages personnalisés dont il a besoin. Le joystick multifonctions a été revu et doté de nouvelles possibilités. Cinq touches programmables permettent de personnaliser la
Une nouveauté accompagne la série « 300 » de Fendt : le système « Dynamic Performance », un contrôleur qui libère une puissance supplémentaire de 10 chevaux lorsqu’on en a effectivement besoin. Indépendante de la vitesse d’avancement et sans lien avec une tâche en particulier, cette fonction est purement dynamique. La puissance motrice du tracteur est normalement répartie sur un grand nombre de charges : prise de force, hydraulique, ventilateur de refroidissement du moteur, climatiseur, etc. Le système est capable de détecter les besoins en puissance supplémentaire d’un de ces composants et de la lui fournir grâce à son contrôleur intelligent.
Franchir le seuil des 400 chevaux La future série « 900 Vario » sera équipée de moteurs MAN de 9 litres de cylindrée. Un nouveau modèle, le « 942 Vario » conçu pour franchir le seuil des 400 chevaux, occupera le haut de la gamme. Outre des fonctions avancées telles que les rétro viseurs télescopiques ou un système optionnel de conduite en poste inversé, ces tracteurs d’une puissance de 296 à 415 chevaux bénéficieront du concept « Vario Drive » emprunté à la série « 1000 Vario ». Le couple sera ainsi réparti de manière dynamique sur les essieux avant et arrière en fonction des conditions du sol, l’essieu frontal étant entraîné séparément.
Désherbage mécanique Pour les tracteurs spéciaux de la série « 200 Vario », Fendt, en collaboration avec la société Braun Maschinenbau, a mis au point un système de décavaillonnage mécanique pour désherber les vignes entre les rangs. Un système composé d’un laser, d’un gyro scope, d’une unité de commande et d’un terminal assure l’acquisition des informations nécessaires au contrôleur. Le laser explore l’environnement, repère le contour du sol et localise les ceps et les pieux. Le
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Le modèle « 942 » élargit vers le haut la gamme « 900 Vario » de Fendt, qui franchit ainsi la barre des 400 chevaux. Il sera muni de la transmission « Vario Drive », héritée de la série «1000 Vario ».
gyroscope, une toupie en rotation rapide supportée par un palier mobile, enregistre la position du tracteur en 3D. Les informations sont transmises au tracteur par une interface Isobus. Le tracteur exécute les instructions de direction et roule exactement entre les rangs. En même temps les outils montés dans l’entre-roues sont comman dés, de manière indépendante, en hauteur et en largeur.
La « Lotus » verdit La faneuse « Lotus » de Lely, bien connue avec ses dents à crochets brevetées caractéristiques, existe désormais aussi en livrée Fendt. Trois modèles d’une largeur de travail allant de 7,70 à 12,50 m viennent ainsi compléter la série « Twister » existante. Dans le domaine de la récolte de fourrage, Fendt a complété sa gamme de faucheuses à disques par une nouvelle faucheuse frontale, la « Slicer FQ », d’une largeur de travail de 3,1 ou 3,6 m, et munie au choix d’un conditionneur à rouleaux ou à dents, monté directement sur le relevage frontal. La faucheuse traînée est suspendue à un gros châssis frontal (attention au porte-à-faux avant !) et le suivi du sol est assuré dans les trois dimensions, de –6 à +12° dans le sens de la marche, +/–13° dans le sens trans versal. Un système hydraulique permet un déplacement latéral de +/–20 cm et offre ainsi la possibilité d’utiliser la faucheuse dans un combiné en papillon.
Offre de 24 autochargeuses Fendt propose désormais un choix de 24 différentes autochargeuses. Les modèles compacts « Tigo S » et « ST », munis de cinq ameneurs oscillants, complètent la série « Tigo MR » et « MS » dans l’entrée
Depuis la reprise de Lely, Fendt propose 24 modèles différents d’autochargeuses, dont la « Tigo 35 ST » surbaissée représentée ci-dessus.
de gamme, tandis que le nouveau fleuron « Tigo 100 MR Profi » en occupe le haut. Par ailleurs, les autochargeuses « Tigo XR » sont équipées d’une commande « TIM » (Tractor Implement Management). La machine communique au tracteur les capacités de reprise de fourrage disponibles et commande pour ainsi dire sa vitesse d’avancement. L’ensileuse Fendt « Katana 650 », équipée du célèbre moteur MTU à 6 cylindres en ligne, atteint une puissance nominale de 650 chevaux, en progrès de 25 chevaux. Fendt innove par un dispositif d’affûtage automatique des couteaux, la pierre avançant en continu en fonction de son usure.
Équipements de récolte et de protection phytosanitaire
male de 790 chevaux. Dans le domaine des pulvérisateurs pour cultures basses, Fendt commercialise l’« OptiNozzle », un nouveau système de commande des buses, dont il espère un meilleur résultat dû à la réduction de la dérive. Le conducteur définit le débit d’épandage, le niveau cible de réduction de la dérive et la pression correspondant au spectre optimal des gouttelettes. Les buses (ou la combinaison de buses) appropriées sont alors pilotées automatiquement. Les pulvérisateurs Fendt traînés « Rogator 300 », dont la largeur de voie est égale ou supérieure à 1,80 m, sont disponibles avec une suspension hydropneumatique individuelle des roues, qui les fait bénéficier d’une correction de dévers de 12 %. À l’avenir, les pulvérisateurs traînés pourront également être équipés du système « TIM ». De surcroît, la gamme des automotrices est complétée par le modèle « Rogator 665 », équipé d’un moteur à 6 cylindres en ligne de 7,4 l de cylindrée, qui lui assure une puissance de 307 chevaux.
Fendt a implanté le système « Intelligent Hay » sur les presses à balles carrées de type « Squadra ». Utilisant une ficelle insensible aux intempéries et à la température, une puce RFI est cousue environ tous les 2 m. Cette puce contient des informations spécifiques sur la balle mémorisées dans un Cloud. En outre, le modèle « Ideal 10 » complète la série « Ideal » des grosses moissonneuses-batteuses dans le haut de gamme. Équipé d’un moteur MAN de 16,2 litres de cylindrée, l’« Ideal 10 » atteint une La faneuse « Lotus » de Lely avec ses dents à crochets caractéristiques puissance maxiexiste désormais aussi dans la livrée verte typique de Fendt. 8 2019 Technique Agricole
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L’enrubannage de la « FB 3135 » Cette année encore, Kuhn présentera à l’Agritechnica un grand nombre de nouveautés parmi lesquelles deux nouvelles séries de presse. En outre, la « FB 3135 » dispose désormais de la fonction d’enrubannage. Heinz Röthlisberger
agricoles, lance de nombreuses nouveautés à l’occasion de chaque édition du salon Agritechnica. Elle en a ainsi présenté plusieurs début juillet 2019 sur son site de Saverne.
Éjection en 4 secondes La nouvelle série « VB 7100 » promet un rendement et des performances élevés. Elle est constituée des presses « 7160 » et « 7190 », qui forment des balles rondes présentant respectivement un diamètre de 1,60 m et de 1,85 m. Les deux modèles sont équipés de la nouvelle technologie « i-Dense ». Ce système intelligent breveté à double bras de tension ajuste la pression de serrage des balles sur la base des mesures effectuées par un capteur d’humidité, ce qui selon Kuhn permet d’atteindre une densité de 140 kg/m3. Quatre courroies et trois rouleaux de la chambre de compression servent à former la balle. Le « rotor intégral » développé par Kuhn garantit un flux d’alimentation optimal. La vitesse d’éjection était impressionnante pendant la démonstration. La balle est expulsée, puis le hayon se referme en 4 secondes seulement. D’après Kuhn, cette fonction de fermeture du hayon est la plus rapide du marché. Les deux presses à balles rondes sont entièrement compatibles Isobus.
Presses à balles parallélépipédiques « SB » Kuhn équipe désormais également la presse à balles rondes à chambre fixe « FB 3135 » du système d’enrubannage « Twin Reel ». Photos : Heinz Röthlisberger
Kuhn livre chaque année 65 000 machines agricoles dans le monde entier. Son assortiment de machines tractées et portées comprend dix groupes de produits. En 2018, année durant laquelle il a fêté son 190 e anniversaire, le constructeur de Saverne, dans le Bas-Rhin (F), qui appartient
au groupe suisse Bucher Industries AG, a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 milliard de francs suisses, soit 12 % de plus que l’an précédent. Ces chiffres sont impressionnants, mais ils « obligent ». Il n’est dès lors pas étonnant que l’entreprise Kuhn, l’un des leaders du marché de machines
Les presses à balles parallélépipédiques de la série « SB » sont également une nouveauté. Réparties en quatre modèles, dont les dimensions des balles sont de 80 × 90, 120 × 70 et 120 × 90 cm, elles offrent une alimentation et une densité de balles plus élevées et un meilleur confort d’utilisation. Kuhn assure que la combinaison d’un couple d’entraînement plus élevé du rotor et du cueilleur avec un système d’ali mentation repensé augmente la capacité
Deux nouvelles machines à hautes performances : les presses à balles rondes « VB 7190 » (à gauche) et à balles parallélépipédiques « SB 1290 iD ».
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Les cultivateurs de la série « Prolander » sont depuis peu disponibles pour un attelage trois-points avec des largeurs de travail de 4 à 6 m.
d’alimentation jusqu’à 15 %. Le contrôle de couple breveté, le lourd volant d’inertie et le circuit hydraulique à détection de charge facilitent l’utilisation de la presse pour le conducteur. Le modèle « 1290 iD » de la série « SB » est équipé du système à double piston « Twinpact » de Kuhn, qui permet de produire des balles très compactes. Kuhn parle d’une densité 25 % supérieure à celle obtenue avec les canaux de 120 × 90 cm des presses conventionnelles.
Un « petit » « Merge Maxx » Kuhn propose désormais deux autres modèles d’andaineurs « Merge Maxx » avec des largeurs de travail de 7,60 m et 11,0 m. Le « Merge Maxx 760 » et le « Merge Maxx 1090 » ont une construction identique à celle du « Merge Maxx 950 » avec un andainage central et latéral. Le « Merge Maxx 760 » est notamment équipé de deux pick-up d’une largeur de 2,75 m. Il andaine latéralement la récolte sur une largeur de 5,50 m. Lorsque l’andain est central, sa largeur est de 7,50 m.
Les faucheuses frontales à tambours « PZ 3021 F » et « PZ 2721 F » sont désormais équipées de patins à rotation libre.
Presse « FB 3135 » dotée du « TwinReel » La presse à balles rondes à chambre fixe « FB 3135 » que Kuhn équipe dorénavant du système de liage à double ficelle « TwinReel » devrait également intéresser le marché suisse. Le constructeur de Saverne a introduit ce système pour la première fois en 2015 sur le modèle « i-BIO+ », puis en 2017 sur le modèle « FBP 3135 ». Il le propose sur une presse à chambre fixe afin d’assurer une meilleure protection des balles pendant leur déplacement de la presse à l’enrubanneuse. Ce système utilise deux rouleaux de film conventionnel de 750 mm qui ont l’avantage, par rapport au film large spécial désormais superflu, de permettre un pré-étirage beaucoup plus intensif, de se chevaucher et de réduire le temps d’enrubannage au début et à la fin du processus ainsi que la quantité de film par balle. Selon Kuhn, les coûts seraient réduits jusqu’à 37 %, tandis que les rouleaux dureraient plus longtemps (30 %). De plus, on peut passer facilement du film au filet vu que les deux rouleaux restent sur la machine.
L’actualisation des faucheuses… Les faucheuses et les andaineurs sont égale ment dotés de technologies de pointe. Deux faucheuses à tambours frontales « PZ 3021 F » et « PZ 2721 F » développées dans l’ancienne usine de Kverneland à Geldrop, aux Pays-Bas, achetée par Kuhn en 2008, arrivent par exemple sur le marché. Elles sont équipées de patins à rotation libre et de tambours aplatis latéralement pour assurer un fourrage propre, en particulier sur les terrains accidentés. Comme leurs prédécesseurs, les faucheuses « PZ » adoptent la disposition particulière de tambours grands et petits associés à des disques d’andainage standard. Les andains obtenus de la sorte sont plus étroits que l’écartement du tracteur.
… et des andaineurs Les « GA 6930 » et « GA 7530 » enrichissent la gamme des andaineurs semi- portés à andainage latéral et travaillent sur une largeur atteignant respectivement 6,8 et 7,4 m en position « double andainage ». L’offre d’andaineurs semi-portés à andainage central est complété par les modèles « GA 7631 » et « GA 8131 », avec des largeurs de travail de 7,5 m et de 8,0 m.
Avec un attelage trois-points
Kuhn propose désormais également l’andaineur à tapis « Merge Maxx » avec une largeur de travail de 7,60 m.
Une autre innovation propre à cette série est la barre trois-points autorisée par l’Union européenne (UE) et montée en usine, qui peut servir à atteler des machines supplémentaires. La presse à balles rondes et l’enrubanneuse peuvent dès lors fonctionner ensemble ou séparément. Il est possible de créer une combinaison entièrement automatique qui peut être contrôlée par un seul conducteur lorsque la presse à balles est utilisée avec l’enrubanneuse à chargement automatique « RW 1810 » de Kuhn.
Les cultivateurs « Prolander » pour un attelage trois-points Dans le secteur des grandes cultures, le cultivateur « Prolander » est maintenant disponible en tant que machine repliable pour un attelage trois-points, à des largeurs de travail de 4, 5 et 6 m sous la désignation « Prolander 100 R ». Cela signifie qu’il peut également être tiré par des tracteurs de 100 à 210 ch. Les cultivateurs sont munis d’un réglage hydraulique en continu des rouleaux et de la barre niveleuse. Une seule vis doit être desserrée lors du remplacement des socs. 8 2019 Technique Agricole
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Marché | Nouveautés
Travailler en grand format, sur une largeur de 12 mètres, avec la bineuse « Transformer 12 VF » guidée par caméra.
Photos : Roman Engeler
« Hybride » est le mot magique Horsch voit l’avenir des grandes cultures dans l’agriculture hybride, une combinaison de méthodes culturales conventionnelles et biologiques. Il présente, pour la prochaine saison, plusieurs innovations se fondant sur cette approche. Roman Engeler « Comment maintenir les rendements agri coles en grandes cultures dans des conditions climatiques ou politiques changeantes ? » Chez Horsch, on se pose cette question depuis un certain temps déjà. On y répond par le concept un peu abstrait d’« agriculture hybride ». Avec la présentation des innovations pour la prochaine saison, l’entreprise allemande devient un peu plus concrète, même si le poten tiel de ses idées ne semble pas encore totalement épuisé. Précision, qualité et efficacité du travail, sans oublier la durabilité et la compatibilité avec la nature, voilà les lignes directrices vers lesquel les s’orientent les ingénieurs de Horsch. Ces derniers se préparent ainsi pour la « période post-glyphosate ». Des semoirs à grande vitesse sont en cours d’élaboration, les premières sarcleuses et herses ont été mises au point et, dans le domaine de la protection chimique des cultures également, l’objectif consiste à 20
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contenir les effets négatifs par la commande par buse et un dosage individuel.
Sarcler et herser à grande échelle La « Transformer VF » est une bineuse dotée de plusieurs innovations. Le châssis mobile rabattable intégré et la compatibilité avec les différents systèmes de caméras qui guident la machine dans les rangs constituent les éléments-clés de cette machine. La « Transformer » se décline en modèles de 6 à 12 mètres de largeur de travail se rabattant en trois ou cinq sections. Il est nécessaire que la largeur des équipements de semis y corresponde. Le dégagement sous bâti s’élève à 660 mm, ce qui s’avère particulièrement avantageux pour une utilisation tardive dans les cultures en ligne comme le maïs ou la betterave sucrière. Le système de fixations des outils est monté de façon à garantir une variabilité maximale quant à leur disposition. La machine est ainsi parfaite-
ment adaptée pour des distances entre les rangs de 25 à 90 cm. Une nouvelle herse-étrille nommée « Cura ST » sera lancée par Horsch sur le marché en variante 3-points. Elle peut travailler sur des largeurs de 6 à 15 mètres de manière très stable et presque sans oscillations. La construction à 6 poutrelles permet un espacement des dents de 2,8 cm pour les travaux intensifs. La pression de contact est réglable hydrauliquement en
Horsch introduit sur le marché la herseétrille « Cura ST » en variante 3-points, une machine très stable et presque dépourvue d’oscillations travaillant sur des largeurs de 6 à 15 mètres.
Nouveautés | Marché
Avec le rouleau à couteaux « Cultro », les chaumes de maïs et les autres matériaux à broyer sont « pris à la gorge ».
continu de 0,5 à 5 kg. De plus, chaque dent est attachée individuellement et sécurisée contre les pressions latérales.
Mises à jour des semoirs Bien que le semoir « Pronto » ait déjà été commercialisé par Horsch à plus de 20 000 exemplaires, il garde un potentiel de développement. Le « PowerDisc », par exemple, est un nouveau soc à double disque sur fixation en parallélogramme qui garantit un semis sûr et précis dans des conditions particulièrement difficiles, telles que les lits de semences grossiers. Comme pour le fameux soc « TurboDisc », deux socs semeurs se déplacent derrière un pneu du rouleau packer. Le contrôle de section est désormais disponible avec déclenchement par rangée sans influence sur la répartition latérale. De plus, cette machine peut être gérée avec le concept de commande Isobus « i-Manager » développée par Horsch. Horsch élargit ensuite la famille des semoirs pneumatiques de précision « Maestro » avec les lignes « CV » et « RV ». Le réservoir central du « Maestro CV » peut être utilisé pour les semences et les engrais. La fixation des éléments semeurs est flexible, le nombre de rangs et leur espacement pouvant ainsi se modifier plus facilement. Ces machines sont équipées en outre d’un nouveau doseur en dépression fonctionnant avec davantage de précision et se réglant plus simplement. Le principe d’une trémie par rangée a été repris sur la variante « RV » sur 3-points. L’alimentation en engrais et en semences s’effectue par la trémie frontale. En complément, Horsch lance le nouveau modèle « Partner 2000 FT » avec deux chambres de taille variable sur le marché.
dérobées. La nouveauté absolue consiste en la possibilité de régler l’angle d’attaque des dents afin que la coupe se fasse parallèlement au sol et à plat dans toutes les conditions. Le « Finer LT » est livré en largeurs de travail de 6 à 12 mètres. L’espacement entre les dents à ressort correspond à 15 cm pour un dégagement du bâti de 550 mm. Les rangées de dents sont suivies d’une herse-étrille double servant à conserver un maximum de matière organique en surface. Le semoir « Focus », doté de la technologie strip-till de Horsch, peut être équipé en option du nouveau soc à dents « Turbo Edge », particulièrement adapté au colza et aux haricots, ainsi qu’aux sols lourds ou couverts de nombreux résidus. Un petit réservoir appelé « Mindrill », d’un volume de 400 l, aussi livrable sur demande, peut être utilisé pour épandre de l’engrais supplémentaire, des granulés anti-limaces ou réaliser un sous-semis.
Les chaumes passent au couteau « Cultro » est le nom du rouleau à double couteau commercialisé en versions frontale d’une largeur de travail de 3 mètres et tractée de 12 mètres. Il permet le broyage de matières organiques telles que les chaumes de maïs. Les couteaux courts, de construction robuste, sont disposés de biais sur deux rouleaux de coupe. Voilà les principales caractéristiques de cette machine capable de rouler jusqu’à 15 km/h dans les champs.
Pulvérisateurs automoteurs Horsch a assurément investi 10 millions d’euros dans l’extension de sa fabrication
d’équipements de protection des cultures, mais il lance également de nouveaux produits sur le marché. Certes, on attend toujours des pulvérisateurs portés et traînés, ces derniers dotés de châssis et réservoirs tandem, permettant à la charge d’appui d’être maintenue en montée. Ce projet n’était encore présent qu’à l’état de dessin 3D. En revanche, les nouveaux pulvérisateurs automoteurs « 6 300 PT » et « 8 300 PT » (310 ch, norme de dépollution 5) du segment su périeur ont été repensés. La gestion des rampes « BoomControl » primée existe en largeurs de rampe atteignant 42 mètres offrant jusqu’à 42 largeurs partielles. Le châssis, muni d’un cadre central et d’une suspension indépendante hydropneumatique avec contrôle de niveau actif, est inédit. Quelques finesses techniques sont à mentionner, comme l’entraînement automatique à va riation continue selon la charge et la régulation anti-patinage. Le concept de cabine à l’avant, pour une répartition optimale du poids, a été conservé, mais également revu (accoudoir « ErgoControl ») et élevé au niveau de catégorie 4 pour une protection maximale de l’utilisateur.
Conclusion Avec ces premières machines, Horsch donne sa définition du terme « agriculture hybride ». D’autres innovations suivront. Des robots et des machines fonctionnant de manière autonome sont à l’étude, de petite taille, mais surtout de grandes dimensions et efficaces. Ils auront évidemment besoin de tracteurs puissants et assez lourds, qui devraient constituer le défi futur des développeurs.
Coupe plus fine et plate Horsch a encore en stock le « Finer LT » pour un travail du sol sur toute la surface. Sa tâche principale consiste en la coupe superficielle des mauvaises herbes, des repous ses de céréales ou des cultures
Dispositif d’approvisionnement et de transport pour le pulvérisateur automoteur de type « Leeb 8.300 PT », destiné à devenir autonome à l’avenir.
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Équipements forestiers
« La numérisation est un sujet majeur » Afin de donner « un visage » à la numérisation dans le secteur sylvicole, la rédaction de Technique Agricole a rencontré Andrea Schwarz, le directeur de l’exploitation forestière de Zillis Schamserberg, dans les Grisons. Ruedi Hunger
« En forêt également, nous sommes presque tous les jours confrontés à la numérisation, sous une forme ou une autre », explique Andrea Schwarz. Photos : Ruedi Hunger
Technique Agricole : la numérisation et la « forêt 4.0 » sont-elles des sujets d’actualité dans une exploitation forestière ? Andrea Schwarz : Oui, absolument. Nous sommes confrontés à la numérisation quotidiennement et de plus en plus. La « forêt 4.0 » est un thème que, personnellement, je connais moins bien. Dans le canton des Grisons, nous utilisons bien sûr des programmes et des appareils électroniques, en particulier pour dresser l’inventaire de la forêt. Ces outils génèrent des cartes numériques qui décrivent et caractérisent le peuplement concerné. En outre, le degré d’urgence d’une intervention peut être évalué pour chaque peuplement. Il est considéré comme élevé, moyen ou faible, selon que son délai est fixé entre 1 et 4 ans, 5 et 8 ans, ou 9 et 12 ans. Les peuplements nécessitant une intervention plus tardive n’entrent pas dans ces catégories. De cette manière, on 22
Technique Agricole 8 2019
a une bonne vue d’ensemble des peuplements forestiers permettant d’établir un plan de gestion. Il existe depuis longtemps des versions numériques de plans de gestion réalisées à partir de cartes numériques enregistrées. Une preuve de performance doit être fournie si un entretien de jeunes peuplements ou un abattage de bois sont prévus. Dans notre canton, le portail numérique « LeiNa » permet d’effectuer cette tâche. Il est notamment utile pour la gestion de l’assurance qualité et de la biodiversité, pour ne mentionner que ces deux points. La surface sylvicole de l’exploitation de Zillis Schamserberg couvre 2337 hectares, dont près de 80 % ne sont pas productifs, en raison de leur statut de forêt de protection. La numéri sation des forêts diffère-t-elle selon leur situation en montagne ou dans le plateau ?
Globalement, non. Je pars du principe que les possibilités de cubage du bois, l’utilisation de drones ou tout simplement d’outils numériques dépendent davantage des ressources personnelles que du fait que l’exploitation se trouve en montagne ou dans la vallée. Dans le contexte de la numérisation et du 4.0, la collecte de données est un sujet essentiel. Comment est-elle effectuée chez vous en comptabilité ?
Appli « ForstControl » L’application sous licence « ForstControl » pour smartphone, tablette ou ordinateur de bureau sert à saisir et à gérer les données des exploitations et entreprises forestières. Elle a été développée exclusivement en Suisse.
Équipements forestiers
Toujours manuellement. Chaque collabora teur note ses heures de travail dans le poste de frais d’un rapport journalier manuscrit. Une fois par mois, je transfère ses données dans le programme PC « Leisad2003 ». La saisie des comptes rendus de sept colla borateurs et de trois rapports de machines prend en moyenne cinq heures. Avantage : je suis sûr à cent pour cent que les données collectées sont correctes. Désavantage : les enregistrer est un travail conséquent. Pour anticiper une question à venir, je sais qu’il existe des outils numériques, comme « Forst Control » (voir encadré page pré cédente), qui servent à réaliser cette tâche. Cependant, et c’est cet aspect qui me fait douter, les collaborateurs devant sai sir les heures par voie électronique seront surchargés. Si je mets la version nu mérique à leur disposition, le résultat se ra, dans un premier temps, moins précis qu’actuellement. Pourquoi ? Ce n’est tout de même pas sorcier. Non, ce n’est pas compliqué. Toutefois, plusieurs de nos collaborateurs parlent une autre langue et pourraient mal inter préter quelque chose ; d’autres, plus âgés, ne connaissent pas bien les appareils élec troniques. Quant aux apprentis, ils maî
La saisie manuelle dans le système informatique des comptes rendus de sept collaborateurs et de trois rapports de machines prend en moyenne cinq heures par mois.
trisent certes l’outil informatique, mais sont encore peu familiarisés avec les di verses notions et corrélations. Je crains dès lors que cela n’allège guère ma charge de contrôle. Enfin, vérifier simplement que les saisies numériques sont bien com plètes me paraît inutile. Aujourd’hui, les piles de bois peuvent être mesurées par des moyens photo- optiques. Envisagez-vous d’introduire cette méthode dans votre exploitation ? Nous n’envisageons pas le cubage photo- optique des grumes chez nous et je ne connais pas cette technique. Nous ven dons notre bois, avec cubage en usine
classique : celui-ci est effectué par l’ache teur, juste avant la transformation. On peut naturellement en discuter. Cette si tuation est comparable en agriculture à celle des bovins de boucherie, dont le prix est, de fait, établi par l’acheteur. Je peux tout à fait évaluer manuellement le vo lume des piles de bois à l’aide d’un mesu rage de la couche supérieure de la pile. Ce
Je crains qu’une saisie numérique des données n’allège pas ma charge de contrôle.
procédé consiste à mesurer le diamètre au milieu des troncs accessibles, à déterminer la moyenne, puis à multiplier cette der nière par le nombre de troncs. Cela per met d’obtenir un cubage relativement précis de chaque pile de bois.
pas sur papier, mais via un ordinateur de bureau ou un téléphone portable et par courriel. Sur la base de cette estimation, Reziaholz établit une liste d’assortiments pour que le bois puisse être vendu au prix le plus élevé possible à différents scieurs. Les drones ne sont aujourd’hui plus uniquement un jouet populaire, ils peuvent également être utilisés à des fins professionnelles. Selon vous, quelles sont les possibilités en forêt ? Les drones renferment un grand poten tiel, et ce également dans le domaine de la sylviculture. Je suis convaincu qu’il reste encore de multiples possibilités. Les drones peuvent par exemple servir à esti mer le matériel et à dresser les inven taires. Personnellement, je suis encore un peu sceptique en ce qui concerne la pre mière opération. L’utilisation de drones pour déterminer l’état de santé d’un arbre ou pour détecter précocement les arbres infestés par les insectes et prévoir les coupes forcées est en revanche prometteuse.
L’idée selon laquelle le garde-forestier envoie son équipe réaliser uns coupe de bois pendant qu’il cherche un acheteur est-elle fondée ? Non, certainement pas ! On ne démarre une coupe qu’une fois l’acheteur connu. Pour ce faire, nous coopérons avec la so ciété de commercialisation de bois Rezia holz qui constitue une sorte de plaque tournante entre les propriétaires fores tiers et les scieries. J’y vois l’avantage de pouvoir profiter du soutien de la société pour transmettre et commercialiser tous les assortiments de bois. Quel en est le déroulement concret et comment peut-on se représenter cet « accord préalable » ? Quand je martèle une coupe de bois en forêt, j’utilise déjà des outils numériques, notamment un compas (grand pied à cou lisse, n. d. t.) forestier qui calcule le cubage et le totalise sur la base du diamètre à hauteur de poitrine et du tarif détermi né pour le peuplement en question. Une estimation de la répartition des assorti ments est effectuée à l’aide du protocole de martelage, c’est-à-dire du nombre de sylves par diamètres et par essences. On connaît ainsi le volume qui sera récolté et commercialisé, pour chaque essence et pour chaque assortiment. Enfin, la société Reziaholz est informée de la date de la coupe et du délai de livraison probable. Toute cette procédure ne se fait bien sûr
« L’utilisation des drones est prometteuse, en particulier en cas de dégâts consécutifs à des maladies .»
Présentation Andrea Schwarz, 32 ans, a brillamment réussi sa formation au Centre forestier de formation de Maienfeld (GR) à la fin de l’année 2015. Ce forestier ES dirige de puis lors l’exploitation de Zillis Schamser berg, qui couvre une surface forestière productive de 2337 hectares et dont la possibilité annuelle de coupe est de 6570 sylves (terme abrégé sv qui désigne l’unité de mesure des arbres sur pied).
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Équipements forestiers
La numérisation et la « forêt 4.0 » sont des thèmes d’actualité chez les forestiers. Photo : Araction GmbH
La numérisation en forêt En sylviculture, sans être totalement absente des discussions, la numérisation ne figure manifestement pas en tête des priorités. Les spécialistes mettent en avant la nécessité préalable de standardiser les procédures commerciales en unifiant les procédés et la terminologie. Ruedi Hunger
La numérisation n’est pas une fin en soi : pour être pertinente, elle doit se traduire par un bénéfice tangible, par exemple en contribuant à simplifier des processus complexes. Les applications ci-dessous sont d’ores et déjà disponibles ou en cours d’évaluation.
La réalité augmentée (RA) La réalité augmentée, terme abrégé RA et provenant de l’anglais augmented reality (AR), relie les utilisateurs des mondes 24
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numérique et physique. Dans l’univers de la réalité augmentée, le garde-forestier pourra, d’un simple clic sur sa tablette, procéder au « martelage » des arbres qu’il veut faire abattre. Un système de « forêt 4.0 » guidera automatiquement la récolteuse vers les arbres désignés, permettant à l’opérateur de commencer la récolte selon les indications affichées sur son ordinateur de bord. Le bois récolté fera l’objet d’un traçage numérique jusqu’à sa transformation.
Les casques de réalité virtuelle La réalité virtuelle (RV), expression traduite de l’anglais virtual reality ou VR, est en train de gagner le monde tangible. Initialement réservée aux jeux et aux divertissements, cette technologie est apparue dans les forêts et les parcs à grumes. Sous la désignation « HI-Vision 3D », le constructeur suédois de grues forestières Hiab a conçu un système de commande visuelle dans lequel plusieurs caméras permettent de visualiser l’ensemble de la zone de travail.
Équipements forestiers
Placées sur la grue, elles rendent son pilo tage possible depuis un emplacement quelconque, généralement la cabine de conduite. Dans ce but, Hiab a placé quatre caméras précisément à la hauteur des yeux du grutier, qui bénéficie ainsi d’une vue panoramique parfaitement réaliste sur 240 degrés. L’image affichée par le casque de RV provient des caméras frontales lorsque le grutier regarde devant lui et des caméras latérales, qui prennent le relais lorsqu’il tourne la tête. Dans les perspectives d’avenir du construc teur suédois, le grutier ne sera plus physi quement présent dans la cabine. Hiab es time en effet qu’il n’aura plus besoin de se rendre sur le chantier pour attendre qu’on ait besoin de lui le jour où les ca mions circuleront de manière autonome. Toujours selon ces hypothèses, une seule personne sera alors en mesure de télé commander plusieurs camions à la fois.
Numériser les grumes Plusieurs procédés d’analyse non destruc teurs sont d’ores et déjà disponibles pour optimiser le rendement des grumes : • La tomographie assistée par ordinateur Depuis 2011, il existe des scanners à rayons X capables de numériser les grumes sur 360° pour en déterminer les particula rités internes. Chaque grume est reconsti tuée pour réaliser des schémas en coupe parfaits en temps réel. On connaît ainsi la qualité et la solidité du bois avant de
L’aménagement forestier et la planification des coupes se font désormais sur le smartphone ou la tablette. Photo : KWF
débiter la grume. Pour réaliser cette tomo graphie volumétrique, un gros capteur à rayons X fait le tour de la grume. Un logi ciel performant d’optimisation de coupe permet de calculer la meilleure façon de débiter la grume. Son concepteur, la so ciété « Microtec », affirme que de meilleurs positionnement et orientation de la grume se traduisent par un gain de rendement allant jusqu’à 8 %. • L’imagerie par résonance magnétique L’imagerie par résonance magnétique
(IRM) évoque généralement des applica tions médicales, sans aucun rapport avec l’analyse de la qualité du bois. Elle ne fait pas appel aux rayons X, mais fonctionne avec un champ magnétique puissant. L’in tensité du signal fourni dépend de la concentration en eau. La mise en œuvre de l’IRM est fastidieuse et le procédé n’est pas assez précis pour déterminer la quali té du bois. À la rigueur, il peut servir à détecter un éventuel foyer de putréfac tion tant que l’arbre est debout et non déshydraté. • La thermographie à ultrasons Ce procédé permet de détecter certains défauts du bois en provoquant une réso nance à l’aide d’une source à ultrasons va riable. À l’emplacement des défauts (par
« Dis-moi et j’oublierai. Montre-moi et je m’en souviendrai. Laisse-moi faire et je comprendrai. » Confucius (551-479 av. J.-C.)
« Je vois ce que tu ne vois pas ! » La grue est commandée en réalité virtuelle depuis la cabine. Photo : Hiab
exemple des fissures), les oscillations pro voquent des frottements, qui sont autant de sources de chaleur, lesquelles peuvent être captées par une caméra à infrarouge. La profondeur de pénétration des ultra sons étant relativement faible, le procédé ne paraît guère indiqué pour analyser des bois ronds. 8 2019 Technique Agricole
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Equipements forestiers
• Le scanner au laser Le compas forestier et/ou le ruban d’autrefois ont été remplacés par des scanners modernes au laser. Un scanner 3D de gabarit intégral permet de saisir la surface totale d’une grume, sans contact physique. Les scanners au laser servent également à déterminer les caractéristiques de croissance comme la courbure et/ou le méplat des grumes. Ils sont ainsi à l’origine d’une remarquable simplification des procédures de réception des grumes en scierie. Conçus pour reconnaître la forme géométrique du bois, ils sont cependant incapables d’en déduire les caractéristiques. • Le radar Les technologies radar ont déjà été mises au service de l’agriculture avec succès pour étudier les sols. Dans le secteur de la construction, elles servent à analyser le bois d’œuvre, par exemple pour localiser une tige filetée ou un corps étranger inclus dans le bois. Au
« La numérisation ne doit pas être une fin en soi. »
Les données de mesure du compas forestier électronique sont enregistrées et remises au client. Photo : Meiners
stade actuel, ces technologies ne permettent pas encore d’opérer le tri du bois rond en fonction des besoins pratiques. Le radar génère une image bidimensionnelle, permettant mal d’évaluer la qualité du bois rond.
• La tomographie à ultrasons La tomographie à ultrasons peut servir à contrôler la qualité du bois à condition d’utiliser des têtes d’émission puissantes. Le procédé est basé sur le temps de
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Équipements forestiers
propaga tion des ultrasons et consiste à mesurer la durée du parcours entre un émetteur et un récepteur placés de part et d’autre de la grume. Le tomographe à ultra sons n’est guère indiqué pour une utilisation industrielle, d’autant moins que les capteurs sont difficiles à placer sur la grume. Pour utiliser le procédé, le bois peut être à terre ou sur pied, mais ce dernier cas de figure n’a guère d’applications sylvicoles. Il peut en revanche servir à contrôler la bonne santé des arbres le long des voies de circulation ou en zone urbaine. Des études de marché ont révélé que les acteurs de la chaîne de valeur étaient principalement intéressés par la tomographie assistée par ordinateur. Une meilleure utilisation des ressources peut en effet faire pencher la balance du côté des bénéfices plutôt que du côté des pertes. En Suisse
cependant, même les plus grandes scieries éprouvent des difficultés à amortir le tomographe sur une période raisonnable.
Bois de feu 4.0 Y a-t-il vraiment matière à révolution dans ce domaine ? Vous n’êtes sans doute pas les seuls à vous poser cette question. La vente de bûches donne constamment lieu à des discussions quant à l’unité de mesure la plus appropriée : le volume en stères ou en mètres cubes apparents, voire le poids… La vente de produits non débités est également source d’incertitudes à cause de la forme irrégulière des troncs. Le pesage à l’aide d’une balance à grue installée sur le camion ou le tracteur de débardage n’est pas encore le procédé standard, d’autant moins que l’office de vérification aura aussi son mot à dire.
Unités de mesure utilisées pour le cubage des bois •
Mètre cube
m³ p =
m³ pleins
•
Mètre cube
m³ a
m³ apparents bois «enstéré»
•
Volume en vrac
m³ =
m³ (en vrac) bois déchiquetés
•
Tonne atro
tonne =
t atro
bois « frais », industrie, énergie…
•
Tonne lutro
tonne =
t lutro
bois «sec», industrie, énergie…
=
grumes et bois d’œuvre ronds
En Allemagne, deux producteurs de bois de feu ont adopté une démarche pragmatique. Ils utilisent un compas forestier électronique, un instrument étalonné qui permet de cuber les troncs selon les règles en vigueur sur la table d’amenage de la scie. Ces deux producteurs de bois de feu reconnaissent volontiers que les clients seront dans l’impossibilité de vérifier le cubage du bois à la livraison. Ils font valoir que les ventes sont basées sur la confiance réciproque et que les clients se voient systématiquement remettre les procès- verbaux de mesure et, s’ils le demandent, aussi les justificatifs de provenance basés sur des relevés par GPS.
Conclusion On parle de numérisation à tout propos, mais il faut reconnaître que sa mise en œuvre n’est pas toujours aisée, à plus forte raison en sylviculture. Il est donc normal de prendre le temps de la réflexion et d’éviter de brûler les étapes, car cette technologie n’a de sens que si elle se traduit par des avantages concrets. Les approches prometteuses ne manquent pas. Espérons qu’elles trouveront des applications concrètes dans un futur concept « forêt 4.0 ».
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drones récréatifs et des caméras de paparazzi par une charge utile plus élevée, leurs capteurs, leur équipement électronique ainsi que le logiciel de pilotage et d’analyse des données.
Un œil pour tout surveiller Équipé d’une caméra multispectrale, un tel engin vole jusqu’à 100 mètres au-dessus du sol. À cette altitude, la résolution des images des systèmes optiques est d’environ 5 cm. Cela permet de sonder depuis les airs des zones forestières afin, par exemple, de détecter les arbres dénudés (malades). Cependant, l’idée est de détecter les conifères qui présentent des symptômes de maladie le plus tôt possible, c’est-à-dire au moment où ils portent encore des aiguilles. Pour ce faire, de véritables robots volants sont désormais équipés de capteurs optiques spéciaux, d’un logiciel spécifique servant à analyser les données graphiques, d’un GPS et d’un transmetteur GSM. Les drones ainsi équipés survolent les zones forestières de façon semi-autonome. Le logiciel intégré permet de détecter les arbres qui sont attaqués ou affaiblis par des parasites (scolytes) à un stade d’infestation précoce. Les coordonnées exactes donnent au propriétaire des informations au sujet de l’endroit où l’arbre concerné se trouve et de son état.
Création d’images
Les drones peuvent assurer différentes tâches de gestion forestière.
Photo : Forstwissen
Ça « drone » au-dessus des arbres Les drones ne sont pas encore un phénomène de masse en sylviculture. Toutefois, les possibilités d’utilisation ne manquent pas et l’utilisation intelligente d’engins volants sans pilote en forêt suscite de plus en plus de discussions. Ruedi Hunger Les drones ou, en langage technique, systèmes aériens sans pilote, dont l’abréviation UAS est constituée par les initiales du terme anglais unmanned aerial systems, se sont développés à une vitesse fulgurante ces dernières années. Désor28
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mais accessibles aux particuliers, ils sont dotés de petits rotors assurant la portance et la propulsion. Ceux-ci permettent aux minidrones de décoller et d’atterrir verticalement, comme les hélicoptères. Les UAS se distinguent des
Les photos aériennes enregistrées sont traitées avec un logiciel spécial qui corrige les déformations dues au relief et élimine les recouvrements. Elles sont ensuite assemblées pour former une orthophotographie, soit une représentation à l’échelle d’un site souhaité. Si un drone doit se poser à cause de problèmes techniques ou d’une batterie vide, sa position est auto-
Considération lors du vol de drones Utilisés de plus en plus souvent à toutes sortes de fins, les drones font irruption dans des zones qui, jusqu’ici, n’étaient presque pas, voire pas du tout, soumises à des perturbations. Lorsqu’ils sont utilisés dans ou au-dessus de zones forestières, les oiseaux et les animaux sauvages risquent de se sentir menacés. Cela peut provoquer du stress, les pousser à fuir ou à s’attaquer. Les directives concernant l’exploitation de drones peuvent être consultées sur le site Internet de l’Office de l’aviation civile (OFAC) : www.bazl.admin.ch, rubrique « Drones » sous l’onglet « Bon à savoir ».
Équipements forestiers
entre autres, où la surexploitation a causé la perte de grandes surfaces forestières.
Surveillance des ouvrages de protection
La vue en plongée sur les houppiers est très révélatrice. Photo : ldd
matiquement gardée en mémoire. Si son fonctionnement est rétabli, il peut reprendre son travail à partir de cet endroit.
La batterie détermine la durée du vol Selon le terrain et les conditions météorologiques, le drone peut couvrir de 50 à 100 hectares par vol. La durée du vol est plus au moins limitée selon la capacité de la batterie et le poids autorisé. Les drones peuvent voler en toutes saisons. L’utilisation classique des drones est la télédétection qui ouvre de nombreuses possibilités dans le domaine de la sylviculture. Outre la protection des forêts, l’altitude de vol limitée permet de cartographier chaque arbre. Ces objets volants peuvent également fournir une aide précieuse dans la planification sylvicole, par exemple dans un peuplement feuillu dense où il est difficile de savoir où le houppier d’un arbre se termine et où celui de l’arbre voisin concurrent commence. Un
quadricoptère peut certes estimer l’état d’un houppier, mais aussi le représenter concrètement. Cela améliore considérablement la prise de décision. Les drones peuvent également apporter une aide précieuse à la suite de sinistres, tels que des chablis qui rendent trop dangereux l’accès à certaines zones. Après une tempête, cela permet de détecter aisément les bris d’arbres isolés.
Rajeunissement grâce aux drones Pour le rajeunissement artificiel de la forêt, l’entreprise australo-britannique BioCarbon Engineering mise sur les drones. Dans ce type de projets, le véhicule volant reçoit de la centrale les informations géographiques nécessaires lui permettant de décider où il doit ou ne doit pas planter. Il le fait en envoyant des capsules de semences contenant jusqu’à 36 000 graines dans la terre. Ce procédé est déjà utilisé au Brésil,
En Suisse, les drones sont utilisés dans des projets de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), par exemple pour surveiller des ouvrages de protection dont l’état doit être contrôlé dans les forêts escarpées. Cette tâche est grandement facilitée par le survol du territoire. Les drones et les vues aériennes permettent d’optimiser les mesures d’exploitation. En outre, l’estimation des conséquences de certaines mesures sur les zones habitées, les voies de circulation et les infrastructures est plus précise. Le WSL détecte et évalue depuis les airs les dommages provoqués par des avalanches, des glissements de terrain, des coulées de boue ou des crues.
Conclusion Les drones ne sont pas encore devenus un phénomène de masse dans la sylviculture. S’ils sont employés de façon raisonnable, ils pourront assumer de plus en plus de tâches dans ce domaine. Pour qui veut utiliser des engins volants pour gérer sa forêt, il serait judicieux de s’informer au préalable sur les prescriptions légales relatives à leur l’utilisation. Un point essentiel est par exemple que, selon ces dernières, les drones ne peuvent en principe voler qu’à vue. Elles seront en outre probablement sujette à des modifications à l’avenir.
Engins volants : termes et types de construction • Le drone est, selon la terminologie internationale, un véhicule aérien sans pilote, ou un UAV, acronyme de la désignation anglaise unmanned aerial vehicle et l’ensemble composé de l’aéronef sans pilote ainsi que des instruments de contrôle et ses capteurs, est abrégé UAS d’après la dénomination anglaise unmanned aerial system (système aérien sans pilote en français). • Le multicoptère est un giravion avec un nombre variable d’hélices montées horizontalement. Les quadricoptères, hexacoptères et octocoptères sont équipés respectivement de quatre, six et huit
hélices. Les durées de vol plutôt courtes, de 20 à 30 minutes, sont dues à la capacité limitée de la batterie. • L’aéronef à voilure fixe (terme anglais : fixed-wing aircraft) a une voilure comme l’avion ou le planeur. Il est le plus souvent propulsé par un rotor avant ou arrière. • L’avion à décollage et atterrissage verticaux (de l’anglais vertical take off and landing ou VTOL) est une nouveauté alliant le décollage vertical d’un multicoptère au rendement surfacique d’un aéronef à voilure fixe grâce à l’utilisation de voilures.
Les drones « forestiers » se distinguent des engins volants récréatifs par leur équipement important et leur prix. Photo : Forstpraxis
Le « personnel au sol » reçoit simultanément les informations sur un téléphone portable ou une tablette. Photo : KWF
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Équipements forestiers
Cubage de bois à l’aide de caméras embarquées sur le toit d’un véhicule. Des logiciels permettent le traitement des images de manière quasi instantanée. Photo : kwf
L’imagerie au service du cubage Le cubage des bois ronds joue un rôle de premier ordre dans les transactions commerciales entre propriétaires de forêts, exploitants et acheteurs. Le volume est, en plus de la qualité, un critère bien sûr déterminant pour convenir des prix. Ruedi Hunger Debout devant une pile de bois, vous êtes-vous déjà demandé quel pouvait bien être son volume ? Les méthodes pour le mesurer, « cuber » en langage forestier, vont de la mesure manuelle au compas et à la chevilière au cubage photo-optique par imagerie numérique. Ce dernier fait appel à des caméras qui mesurent les dimensions du tas puis à des programmes spéciaux qui les traitent et les exploitent pour déterminer le volume réel de bois présent. Ainsi, smartphones et tablettes dûment dotés d’une application adhoc de traitement d’images, peuvent déterminer le volume apparent (soit, approximativement, le nombre de « stères », m3a), le volume réel (en mètres cubes pleins, m3p), le nombre de troncs et leur répartition en classes de diamètres dans une pile de bois. Dans les scieries, les grumes sont généralement cubées individuellement par 30
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des méthodes électroniques. Ces mesures en m3p servent de base à la transaction. C’est un peu différent avec le bois d’industrie, assortiments de qualités inférieures qui ne peuvent être cubés individuellement à l’aide d’un instrument électronique. On fait donc appel à des méthodes capables de fournir rapidement et rationnellement des mesures aussi précises que possible.
Les tempêtes donnent de l’élan aux dispositifs de cubage innovants Les tempêtes du début des années 1990 et la diffusion rapide de l’abattage mécanisé qui a suivi ont fait naître une pratique consistant à entreposer les bois de résineux en longues piles le long des chemins, perpendiculairement à ceux-ci, rendant le cubage manuel impossible. On s’est donc mis en quête de procédés de
cubage des résineux de longueurs standards à partir de la section des troncs ; ils devaient être simples, rapides et précis. La nécessité de rationaliser le secteur du bois concerne aussi le parcours conduisant de l’arbre sur pied à la scierie ou l’usine. De nouvelles solutions pour faciliter le cubage sont régulièrement développées. Elles sont déjà utilisables au moment de l’abattage ou juste dans la foulée. Outre les procédés de cubage par imagerie numérique, l’Institut de recherches et d’essais forestiers du Bade-Wurtemberg (Forstliche Versuchsund Forschungsanstalt Baden-Württemberg, FVA) s’est aussi penché, dans le cadre d’un projet de groupe, sur le cubage par l’abatteuse, sur le pesage intégré aux grues et sur le cubage par scannage 3-D à l’entrée des scieries, en vue de les étalonner officiellement.
Équipements forestiers
Processus photo-optiques par imagerie numérique Il y a plusieurs manières de cuber les bois en forêt. La mesure de chaque tronc est précise mais prend beaucoup de temps. La méthode par échantillonnage est plus rapide mais approximative. On peut aujourd’hui faire appel à des procédés photo-optiques qui mesurent la surface de la face visible des piles. Chaque grume est considérée comme ayant un volume s’approchant de celui d’un cylindre. Le système de mesure photo-optique des faces frontales des piles de bois « sScaleTM » de la marque Dralle peut-être étalonné (stand 2018 à la Foire forestière). D’autres systèmes à imagerie numérique fonctionnent avec smartphones et des tablettes, à l’exemple de celui de Fovea GmbH. Les protocoles pour l’étalonnage officiel de ces systèmes sont en cours d’élaboration, afin qu’ils puissent être reconnus et acceptés par les acteurs du marché.
Cubage par caméras embarquées… Le dispositif « sScale TM » fait appel à des caméras montées sur une voiture que l’on fait rouler le long des piles à 10-15 km/h. Il accepte les corrections manuelles si nécessaire. Il est constitué de deux caméras montées sur la voiture avec un angle donné. Elles prennent plusieurs images par seconde, à partir desquelles est générée une vidéo en stéréo qui fournit un modèle 3D incluant toutes les paramètres déterminants pour cuber le bois. Les mesures s’affichent sur un écran, dans l’auto.
… ou appareil de photo et téléphone Une autre technologie de cubage photo-optique repose sur des prises de vue numériques des faces frontales des piles de bois, cette méthode est moins coûteuse. Le cubage s’effectue par étapes. On prend plusieurs photos frontales de la pile, qu’un programme de traitement va assembler en une seule image. Pour exploiter les données, un polygone est tracé autour du tas, auquel on ajoute d’autres mesures, comme la largeur du monceau ou la longueur d’un certain nombre de troncs. Le programme détermine alors automatiquement le volume apparent total du bois.
Pour éviter les erreurs lors qu’on utilise l’imagerie numérique pour cuber des bois, il y a des règles de distance et d’angle de prises de vue à observer. Photo : Kwf
0,598 pour convertir en volume réel (m3p) les volumes apparents (m3a) des piles de bois d’industrie de 2 mètres cubés par imagerie numérique. Dans le cadre d’un projet pilote, les résultats obtenus par cubage manuel et photo-optiques de bois d’industrie de 2,5 à 3 mètres ont été comparés ; le test a conduit à un nouveau facteur de conversion de 0,578. L’écart entre les mesures par imagerie et le volume réel ne doit pas excéder +/- 7%. En plus, le diamètre central des troncs, leur conicité, leur ovalité et leur courbure sont des facteurs déterminants du volume apparent et donc aussi du volume réel du bois. Des aberrations peuvent en outre survenir, d’autant plus nombreuses que les bois présentent des disparités du taux
d’humidité. La précision du cubage augmente avec la taille des piles.
Le cubage des grumes en forêt… Les abatteuses dotées d’une tête avec une roulette de mesure de la longueur des grumes parviennent aussi à déterminer leur diamètre en se basant sur l’ouverture des rouleaux d’entraînement des tiges et celle des couteaux d’ébranchage. A l’aide d’algorithmes, le processeur va calculer le volume des grumes et l’afficher sur le tableau de bord. Le cubage effectué par les têtes d’abattage est une donnée significative pour le décompte des volumes, raison pour laquelle des experts travaillent sur un projet d’étalonnage officiel, à la demande de l’Institut
Conversion en mètres cubes pleins Le volume apparent des piles de bois d’industrie (épicéa/sapin) comprend le volume de bois proprement dit, plus celui des écorces, plus les espaces interstitiels. Depuis 1991, on utilise le facteur de
Ce genre de tas de bois constitue un véritable défi en matière de cubage ou de pesée, une raison d’être des nouveaux dispositifs de mesure. Photo : ldd
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Equipements forestiers
Déroulement de la pesée Atro
La balance intégrée au bras de la grue est un instrument efficace pour peser les bois de feu et d’énergie. Photo : fva
allemand des poids et mesures (PTB1)) de Braunschweig.
… et à l’entrée de la scierie Le cubage électronique lors de la prise en charge des bois à l’entrée des scieries est utilisé en Europe depuis le milieu des années 1980. On lui a peu à peu adjoint des dispositifs d’analyse automatiques de la qualité des grumes (voir article « La numérisation en forêt »).
La grue pour peser le bois-énergie et le bois de feu Une balance étalonnée intégrée au bras de la grue du tracteur forestier permet de peser des bois mesurant jusqu’à environ 7 mètres de long lors de leur manutention et de déterminer la masse totale de la pile
•M esure du poids brut (bois+véhicule) sur une balance à l’arrivée à l’usine. • T arage (pesée à vide) du véhicule déchargé à la sortie de l’usine. • L a différence entre le poids brut et la tare équivaut au poids net de la marchandise, du bois dans ce cas, livrée. • A l’entrée de l’usine, un prélèvement d’échantillons est effectué à l’aide d’une tronçonneuse sous forme de copeaux de sciage (au moins huit échantillons jusqu’à la moëlle, sur l’ensemble du chargement). • L es échantillons sont mélangés et immédiatement pesés avant d’être desséchés en étuve jusqu’à stabilisation de leur poids. La pesée se fait à l’aide d’une
de bois. Cette pesée s’effectue automatiquement mais le déroulement des manipulations ne doit pas être affecté (interruption). Selon le FVA, de telles grues doivent répondre aux exigences suivantes : • être étalonnées pour fonctionner en mode semi-automatique ; • avoir une capacité de trois tonnes (recommandation) ; • être robustes, conçues pour la forêt ; • transmettre sans fil les données à une unité de lecture (recommandation); • disposer d’une mémoire suffisante pour conserver séparément les données de plusieurs piles de bois ; • permettre des manipulations sans heurts, en mouvements réguliers. Le bois doit être pesé à l’horizontale, sans contact avec le sol ou d’autres objets.
balance électronique de précision à affichage numérique. • Si l’on a pesé 100 grammes de copeaux frais puis qu’on les a placés à l’étuve, leur poids en grammes une fois desséchés équivaut à la teneur en matière sèche de l’échantillon d’origine. • En corrélant le poids total de la cargaison de bois frais et sa teneur en matière sèche, on obtient le poids anhydre du bois, appellé poids « atro » (pour « absolut trocken », par opposition à « lutro » pour « lufttrocken », séché à l’air).
Source : Riegger GmbH, IG Industrieholz
La neige ou la glace adhérentes rendent la pesée inopérante. Par contre, la pluie et l’eau qui adhèrent au bois n’ont pas d’influence notable sur le résultat de la pesée.
Conclusion En principe, le poids ou le volume de toute marchandise objet d’une transaction devrait être connu. Autrefois, on se contentait en forêt d’un cubage assez approximatifs, le cubage individuel et précis des troncs étant trop fastidieux. De nouveaux processus permettent de peser ou cuber les bois rapidement, et ils peuvent être officiellement étalonnés.
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Équipements forestiers
Grâce au grappin, le bois coupé peut être déposé avec précision. Photo : TMK
Couper le petit bois en deux temps trois mouvements Lorsque l’on doit dégager le gabarit nécessaire d’un chemin forestier, il ne suffit pas d’éliminer les branches gênantes, mieux vaut procéder au recépage des arbres, généralement du petit bois, à l’aide d’une cisaille forestière ou d’un « Woodcracker ». Ruedi Hunger Le sécateur Felco acheté à la coopérative pour une centaine de francs ne suffit pas pour couper les arbres, même le petit bois. Les outils nécessaires sont d’un tout autre calibre, en l’occurrence des cisailles forestières, par exemple celles de Dorfmeister Maschinenbau (D), le « Woodcracker » de Westtech (A) ou la « TMK » de Koponen (SF). Les cisailles forestières s’utilisent principalement pour récolter du bois d’énergie ou abattre des arbres en situation critique aux 34
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endroits difficiles d’accès. Pour cette dernière application, elles doivent impérativement comporter un grappin capable d’assurer le maintien solide des troncs. Le prélèvement d’arbres debout s’effectue par une coupe nette au moyen d’un couteau fixe et d’une pince hydraulique qui pousse le tronc contre le couteau. Selon le diamètre des troncs et la taille de la machine, une fonction d’emmagasinage intégrée permet de couper plusieurs arbres et de les
déposer groupés, ou de les amener directement à l’unité de transformation.
L'entreprise Dorfmeister L’atelier de constructions mécaniques Dorfmeister GmbH est établi à Rossbach (D). Il produit des têtes de coupe et des cisailles forestières à monter sur le bras d’une pelle mécanique. Le petit modèle, à savoir la cisaille à bois d’énergie, a été spécialement mis au point pour la première
Équipements forestiers
des chemins forestiers, des routes, des voies ferrées et des lignes électriques.
Une cisaille créée par Tenho Markus Koponen
Une fois la cisaille forestière montée sur le bras de la pelle mécanique, le temps d’abattage et de façonnage est réduit à zéro.. Photo : TMK
éclaircie d’un peuplement. Muni d’un cou teau de 15 mm en acier HB400, il assure une capacité de coupe de 270 mm dans le bois tendre, 240 mm dans le chêne. La so ciété Dorfmeister fabrique des cisailles de différentes tailles dont la capacité de coupe peut atteindre 650 mm. Les grandes cisailles requises pour les arbres de dia mètre important ne peuvent être montée que sur des pelles mécaniques de taille adaptée. Tous les modèles nécessitent une pression de service primaire comprise entre 200 et 240 bars. Dorfmeister com mercialise un assortiment de neuf diffé rentes cisailles forestières.
Le « Woodcracker » de Westtech La société autrichienne Westtech Ma schinenbau propose son « Woodcracker » en trois gammes, comprenant en tout une dizaine de modèles. Leur capacité de coupe se situe entre 150 mm et 600 mm dans le bois tendre et de 120 mm à 550 mm dans le bois dur. Le « Woodcracker », qui peut être équipé de différentes têtes de coupe, s’utilise dans les strates arbores cente ou buissonnante. Il peut être monté sur plusieurs types de véhicules porteurs, dont le taux d’utilisation peut ainsi être augmenté. Fixé à l’extrémité du bras d’une pelle mécanique, il peut servir à l’entretien
Éliminer rapidement un arbre avant le passage de la moissonneuse-batteuse : on dirait que la cisaille forestière a été inventée dans ce seul but. Photo : Woodcracker
Depuis 2013, la petite entreprise finlan daise Energiakoura fabrique une cisaille fo restière conçue par Tenho Markus Kopo nen (d’où le sigle « TMK »), perfectionnée et testée au fil de son utilisation. C’est le prix qui a incité Tenho Markus Koponen à développer sa propre cisaille. À l’époque (en 2010) un outil porté suffisamment stable coûtait plus de 20 000 euros. TMK produit actuellement les cisailles dénom mées « TMK 200 », « TMK 300 » et « TMK 400 », correspondant respectivement aux dimensions de 200, 300 et 400 mm. D’un poids de quelque 165 kg, la « TMK 200 » convient très bien pour les grues de trac teurs. La « TMK 300 » pèse à peine 300 kg, et la plus grosse cisaille, 535 kg. La règle chez TMK est que « tout peut être section né dès lors que le grappin peut l’appréhen der ». Comparées aux produits concur rents, les cisailles « TMK » ne possèdent qu’un grappin, un vérin et un palier. Le cou teau d’une épaisseur de 12 mm est réalisé en acier Hardox et forme en même temps la plaque de base. Il est soudé parce que Tenho Markus Koponen craint que les fixa tions vissées se défassent à la longue. Les cisailles sont dotées en option d’une fonc tion d’emmagasinage. Un autre accessoire consistant en un couteau intérieur permet d’ébrancher les troncs avant de les couper.
Conclusion Les cisailles forestières et le « Woodcrac ker » servent à éliminer des arbres isolés, à récolter les peuplements de petit bois, ou à dégager les chemins forestiers. Cette dernière application est particulièrement intéressante, car l’intervalle nécessaire entre deux opérations de recépage des arbres de lisière sera beaucoup plus long que celui entre deux opérations d’élimina tion des branches. Selon leur conception, les cisailles forestières coûtent entre 6000 et plus de 20 000 euros.
La cisaille forestière peut couper les troncs à la longueur souhaitée. Photo : Dorfmeister
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Équipements forestiers
L’outil combiné « R 2017 » utilise le matériel disponible pour créer une nouvelle couche d’usure. Photo : KWF
L’eau doit partir ! Sur les chemins agricoles et forestiers, les nids-de-poule et les ornières sont des nuisances accélérant l’usure des véhicules et des outils. Des intervalles d’entretien courts constituent certes un coût annuel plus important, mais ils permettent de contenir les frais des différentes interventions dans des limites acceptables. Ruedi Hunger
Pour les piétons et les promeneurs, la forêt développe un attrait mystique et calmant. Le piéton n’a pas de grandes exigences envers un chemin forestier. Mais il apprécie l’absence de nids-de-poule et d’ornières remplies d’eau. Les bikers et les « cyclistes
Informations complémentaires En complément du sujet sur les équipements forestiers, une vue d’ensemble du marché des outils d’entretien des chemins peut être consultée sur le site : www.agrartechnik.ch « Schweizer Landtechnik » « Downloads ».
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normaux » sont peu sensibles aux charmes mystiques de la forêt. Pour eux, il est important d’avoir des chemins durs, roulants et sans trous. Le chauffeur d’un engin forestier de débardage dispose d’un véhicule lui permettant de faire face à (presque) toutes les situations. Il a pourtant intérêt à de ne pas être accusé de créer des dommages irréversibles aux chemins ou de couvrir de poussière leurs alentours. Tous ces désirs et exigences compliquent l’entretien des chemins. Ceux dont la construction remonte à plusieurs décennies n’ont souvent pas les fondations capables de supporter le poids des engins actuels. De plus, les exigences (et non les souhaits !) des cyclistes n’existaient pas encore.
Une question de coûts Les discussions au sujet du chemin forestier le mieux adapté, et en particulier du type de bande de roulement, durent depuis très longtemps. Les nombreux kilomètres de chemins asphaltés ou bétonnés présentent l’avantage de ne nécessiter aucune maintenance durant les dix premières années. Le confort de conduite risque cependant de chuter rapidement par la suite. Pour les revêtements composés de sable et d’eau, ou macadams à l’eau, la situation est différente : un entretien est nécessaire après quelques années déjà. Alors que les revêtements asphaltés ou bétonnés ne peuvent pas être entretenus périodiquement, ou alors à un coût très élevé, ceux
Équipements forestiers
composés de sable et d’eau sont deux fois moins chers à la construction. Entretenus régulièrement, ces derniers peuvent procurer un bon confort de roulement pendant des décennies.
Qu’est-ce qu’un macadam à l’eau ? Le macadam à l’eau consiste en un revêtement sans liant utilisé pour les chemins agricoles et forestiers. Cette technique est aussi connue sous le terme de chemin stabilisé. Le macadam à l’eau est constitué d’un mélange de pierres concassées naturelles, généralement du gravier et des cailloux. Ces matériaux sont souvent utilisés pour la construction de chemins agricoles ou forestiers. Les chemins en macadam à l’eau sont aussi qualifiés de « gravillonnés ». Il est important que ce type de chemins présente un profil à deux dévers de façon à assurer une évacuation rapide de l’eau. Un chemin sec peut parfaitement supporter les lourdes charges actuelles sans se déformer.
Construction La bande de roulement, ou plus précisément son revêtement, présente une épaisseur de deux à quatre centimètres et recouvre la couche porteuse, d’une épaisseur pouvant atteindre six centimètres. La couche située en-dessous a une fonction de protection contre le gel. Enfin, on trouve le soubassement du chemin. Le matériel nécessaire est assemblé sans liant hydraulique ou bitumineux. Au moment de sa formation, le revêtement est posé sur la couche porteuse humide avant d’être tassé par un rouleau. Ensuite, aucune circula-
Soins ou rénovation ? Procédure d’entretien des chemins à intervalle court (éventuellementplusieurs fois par an) Le matériel éjecté par le trafic vers les bords et qui n’est pas mélangé à l’humus doit être remonté vers le milieu du chemin (profil en toit). Sur les chemins ne comportant qu’une seule pente, ce matériel doit être remonté et réparti entre le milieu et le bord supérieur. L’utilisation d’un outil adapté est nécessaire. Les lames niveleuses s’adaptent au profil du chemin et les faibles quantités de matériel suffisent pour réparer les petits dommages. Procédure d’entretien des chemins à intervalle plus long (dès 3 ans) Quand des détériorations plus importantes sont constatées, il est généralement nécessaire de nettoyer les banquettes et les rigoles afin de rétablir une
tion ne doit avoir lieu pendant quelques semaines durant lequel le lessivage peut se faire. Cette étape assure un bon liage et une structure compacte du chemin.
Avantages Les chemins construits correctement en macadam à l’eau assurent une bonne infiltration de la pluie engendrant un ruissellement moins important que celui des chemins en asphalte. Le coefficient de dé-
bonne évacuation de l’eau de ruissellement. Avec un long intervalle d’entretien, le matériau déplacé sur le bord du chemin ne convient généralement plus pour la remise en état du revêtement. En cas de dégâts extrêmes, le chemin doit être dégrappé et l’ajout de matériau neuf pour la réfection du profil est nécessaire. Les rigoles doivent être nettoyées. Le gravier et le sable récupérés doivent être répartis sur la partie en amont du chemin et tassés au moyen de machines spéciales comme des niveleuses ou des dameuses-vibreuses. Une lame réglable placée entre les essieux avant et arrière permet une haute performance de nivellement. Cette méthode agressive est utilisable aussi en présence de matériel grossier. Afin de parvenir au rappuyage nécessaire, l’apport de nouveau gravier de granulométrie adaptée est généralement nécessaire.
charge est un terme utilisé en hydrologie. Il définit la part d’eau de pluie qui ruisselle sur une surface. Les revêtements en gravier clair s’échauffent beaucoup moins que les asphaltages foncés. En outre, un revêtement plus souple engendre moins de contraintes sur les articulations des piétons, joggeurs et chevaux. Dernier point et non le moindre, les coûts de construction d’un chemin agricole ou forestier stabilisé représentent environ les deux tiers d’une surface asphaltée comparable.
Inconvénients Les macadams à l’eau sont particulièrement soumis à l’érosion dans les pentes et en cas de fortes pluies. Quand des particules de la couche supérieures sont emportées, le chemin devient cahoteux et l’on constate la formation de rigoles ou de trous. Une rénovation est aussi nécessaire après un passage régulier d’outils de déneigement. En conditions sèches, le passage d’un véhicule à plus de 20 km/h provoque la formation de poussière sur les chemins en macadam à l’eau. Le passage à grande vitesse d’engins agricoles ou forestiers lourds accélère la dégradation du revêtement et favorise la formation de nids-de-poule.
Entretien
La lame niveleuse est un outil utile pour l’entretien annuel. Photo : KWF
Les banquettes surélevées et trop hautes empêchent l’écoulement des eaux de surface. Celles-ci restent sur les bandes de 8 2019 Technique Agricole
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Équipements forestiers
Fondamentaux • Les sollicitations du matériel de débardage ont moins d’effet sur l’état actuel de nombreux chemins forestiers que l’intensité de l’entretien. • Les coûts importants de remise en état découlent plus du manque d’entretien que du passage des engins forestiers. • La fonctionnalité de l’évacuation des eaux est décisive pour la stabilité à long terme des chemins.ausschlaggebend.
roulement qui deviennent détrempés. On peut alors voir apparaître des rigoles. D’un autre côté, la circulation à grande vitesse sur un chemin très sec crée un important dégagement de poussière qui constitue aussi une perte de matériel de liaison. Il en
Selon l’état du chemin, l’intervention d’un défonceur suivi d’un concasseur et d’un tassement au moyen de plaques vibrantes peut être nécessaire. Photo : Cotti
découle un revêtement formé de graviers grossiers et libres. L’usure d’un chemin présentant un profil adapté et une évacuation
Remise en état au moyen d’un concasseur à pierres Tracteur avec ... 1. un défonceur
2. un concasseur à pierres
2. une lame niveleuse
4. une plaque vibranate
1 à 2 passages, profondeur de travail dépendante de l’épaisseur de la couche de gravier
Poids de 2 à 2,5 t, homogénéisation, profondeur de travail de 15 à 20 cm, rotor tournant en sens inverse à l’avancement
Aplanissement au moyen d’une niveleuse frontale, profil plat, incliné ou en v
Tassement de finition
Après avoir été remis en état au moyen d’un défonceur, d’un concasseur, d’une lame niveleuse et d’une plaque vibrante, le chemin est immédiatement praticable, pour autant que sa construction d’origine comporte suffisamment de gravier
d’eau fonctionnelle commence avec l’apparition des premiers dégâts linéaires. Plus l’intervalle d’entretien est éloigné, plus l’état du chemin se dégrade et plus les risques augmentent. Après plusieurs années de maintenance insuffisante, les banquettes se creusent et les rigoles d’écoulement latérales se remplissent. C’est le début d’un cercle vicieux qui ne peut être brisé que par une intervention coûteuse avec une niveleuse ou une pelleteuse.
Conclusion Epargner sur l’entretien est une mauvaise décision. Le secteur forestier et des entrepreneurs spécialisés proposent aujourd’hui des services à même de remettre en état tous les types de chemins.
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Prévention des accidents | Sécurité
ambulance, pompiers, police) sont répertoriées sous l’onglet « Numéros d’urgence ». Les données GPS sont automatiquement transmises au destinataire lors de chaque appel pour faciliter la localisation par les organismes de secours.
Accessibilité numérique
Les forestiers sont exposés à un risque d’accident supérieur à la moyenne. Photo : ldd
Planification numérique des mesures d’urgence La SUVA recense annuellement quelque 1700 accidents dans les exploitations forestières. En dix ans, plus de quarante ont eu une issue fatale. Presqu’un apprenti forestier-bûcheron sur deux a un accident dans l’année. Un support numérique offre une aide rapide en cas d’urgence.
Le plan d’urgence actuel repose en grande partie sur une connexion fonctionnelle du téléphone portable avec les organismes de secours. La liaison mobile n’est cependant pas garantie dans certaines forêts de montagne. L’on oublie souvent qu’outre ces dernières, elle n’est pas non plus optimale (voire inexistante) dans les bois et certains ravins isolés des zones vallonnées et des Préalpes. Comme le montre le projet pilote « Concept d’urgence dans le Tössstock », d’autres options d’alarme doivent également être envisagées.
Conclusion Les travailleurs forestiers sont exposés à des dangers divers. De manière préventive, une bonne organisation d’urgence est nécessaire afin qu’en cas d’urgence, l’alarme puisse être déclenchée rapidement et avec succès. L’application « Ordre de travail forestier » offre un soutien inestimable pour gérer des situations que personne n’espère voir se produire.
Ruedi Hunger « Le travail forestier est la profession la plus dangereuse en Suisse » : tels sont peu ou prou les commentaires de la presse sur les statistiques des accidents de la branche sylvicole établies par la Suva. L’économie forestière est le secteur d’activité qui présente le plus grand nombre d’accidents professionnels par tranche de 1000 actifs, surpassant même l’agriculture.
Cartes d’urgence Dans de nombreuses exploitations forestières, la planification d’urgence a été et reste assurée via des cartes d’urgence remises aux employés qui leur fournissent les informations nécessaires pour organiser les premiers secours en cas d’accident, et leur servent également d’aide-mémoire. Par conséquent, chaque salarié doit impérativement être muni de cette carte. Si une exploitation forestière effectue plusieurs travaux en même temps, elle doit préparer une carte d’urgence pour chaque chan-
tier de coupe, et la confier à la personne qui en a la charge. Afin de limiter les confusions et de faciliter la planification d’urgence, il est maintenant possible d’organiser les secours à partir de tout téléphone portable de collaborateur.
« Ordre de travail forestier » De nos jours, chaque employé dispose d’un téléphone portable, dont l’utilisation est particulièrement pertinente pour la planification d’urgence. Disponible depuis quelques années déjà, l’application « Ordre de travail forestier » peut être installée sur n’importe quel appareil. Sous la barre d’état, l’employé a accès en tout temps à différentes informations (voir encadré ci-contre).
Emplacement exact communiqué Le plan d’urgence prescrit par la Suva est automatiquement enregistré dans l’application. Les coordonnées téléphoniques de tous les services de secours (Rega,
Application « Ordre de travail forestier » Avec l’application « Ordre de travail forestier », le titulaire du compte peut créer rapidement et facilement un mandat. Celui-ci est transmis par téléphone portable aux collaborateurs dans la forêt. Ainsi, toutes les personnes concernées par un mandat ont constamment accès aux informations nécessaires sur le lieu, le peuplement, l’avancement des travaux, le type d’intervention et son but. Le plan d’urgence préconisé par la Suva est automatiquement adopté lors de chaque opération. L’application commandée par l’association « Entrepreneurs forestiers suisses » est très utilisée. Elle a déjà été téléchargée plusieurs centaines de fois depuis son lancement. Différents types d’abonnements sont proposés moyennant un forfait annuel.
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Impression | Rapport de test
La Stihl « MS 500i » est arrivée sur le marché avec de grandes attentes. Ses qualités ont été confirmées lors de nos tests sur le terrain. Photos : Martin Abderhalden
Une première à injection directe Une nouveauté mondiale attendue depuis longtemps arrive sur le marché : la première tronçonneuse à injection électronique. Martin Abderhalden* Avant sa sortie, la tronçonneuse Stihl « MS 500i » a déjà beaucoup fait parler d’elle. Elle doit maintenant s’imposer dans la pratique. Avec sa « MS 500i », Enrico Netzer a remporté la médaille d’or de l’ébranchage lors du championnat du monde de bûcheronnage. La technologie de l’injection est utilisée avec succès chez Stihl depuis 2011, en particulier avec la découpeuse à disque « TS 500i ». Si le système fonctionne sur des chantiers de construction soumis à des contraintes extrê mes en termes de poussière et de température, il doit également fonctionner en forêt. Stihl a mis à notre disposition, par l’intermédiaire de son distributeur Tellenbach à Zuzwil (SG), une machine pour des essais complets sur le terrain durant plusieurs semaines.
High-tech en forêt L’apparence de la « MS 500i » ne diffère pas beaucoup de celle des autres tronçonneuses de la classe 80 cm3 du construc*Martin Abderhalden est agriculteur et teste régulièrement des machines et des engins pour Technique Agricole.
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teur allemand. On remarque immédiatement que le levier « start/stop/choke » a été remplacé par un seul bouton avec purgeur placé au-dessous. La soupape de décom pression subsiste. Cela facilite le démarrage à froid et protège le lanceur de mise en marche. Le dispositif habituel « Elasto-Start » facilite le processus de démarrage. Une grande différence réside sous le capot moteur. La nouvelle tronçonneuse n’a plus besoin de carburateur ou de module d’allumage car, avec l’injection directe, le carburant est introduit directement dans le cylindre par une soupape. Des capteurs de température extérieure, de pression et de température sur le moteur enregistrent les données du moteur. Les conditions instantanées, telles que la température ou la pression dans le carter, sont également saisies et transmises à l’unité de commande. Celle-ci effectue en conséquence les réglages de la quantité de carburant, de l’allumage et de l’injection.
Puissance confortable Avec ses 79,2 cm3 de cylindrée, le moteur développe la puissance impressionnante
de 6,8 chevaux. Stihl recommande d’utiliser le carburant « MotoMix », qu’elle produit elle-même et qui correspond aux exigences spécifiques de ses équipements. La tronçonneuse peut cependant aussi fonctionner avec de l’essence destinée à d’autres appareils, sans que la garantie ne tombe. Par rapport aux tronçonneuses comparables, la vitesse de la chaîne est plus élevée de 800 tr/min.
La Stihl « MS 500i » en chiffres Cylindrée : 79,2 cm³ Puissance : 5 kW/ 6,8 chevaux Poids à vide, sans guide ni chaîne : 6,2 kg Réservoir : 0,78 l de carburant, 0,325 l d’huile de chaîne Rapport poids/puissance : 1,1 kg/cheval (1,24 kg/kW) Niveau sonore : 119 dB Longueur recommandée du guidechaîne : de 50 à 71 cm Prix du modèle testé : CHF 1845.– (disponibilité limitée jusqu’en octobre 2019) Données du constructeur
Rapport de test | Impression
Deux records du monde Grâce à ce nouveau système, la Stihl « MS 500i » délivre sa puissance de manière optimale sur toute la plage de vitesse et permet une meilleure puissance de traction. L’accélération s’avère impressionnante. Stihl a établi un record du monde avec une accélération de 0 à 100 km/h en 0,25 seconde. Cette accélération impressionnante se ressent tout particulièrement lorsqu’on ébranche et que la machine s’arrache presque des mains de l’utilisateur. Avec la chaîne spéciale, la tronçonneuse est redoutablement efficace et difficile à maîtriser. Définitivement un outil professionnel pour les conditions les plus rudes. Son rapport poids/puissance de 1,24 kg par kW constitue un autre record mondial. Autre nouveauté, le filtre à air « HD 2 » à joint radial augmente les performances et réduit la consommation de carburant. L’aspiration est assez forte dans la zone du filtre. Ce dernier doit parfois être nettoyé et remis en place. Mais grâce au dispositif de fermeture rapide, cette opération est aisée.
Le levier « start/stop/choke » a été remplacé par un seul bouton d’arrêt avec purgeur au-dessous.
Le couvercle du filtre se démonte rapidement et sans outil, ce qui facilite le nettoyage.
monté sur la machine de test était équipé d’une chaîne 3/8e. Il s’agit d’une excellente combinaison avec de remarquables performances de coupe. Le nouveau système de pompe à huile permet d’augmenter le graissage si nécessaire. Le design inédit des dents de la griffe a été revu pour tenir compte des contours des arbres.
Conclusion
Couvercle de pignon revu
Entretien et maintenance
Après avoir travaillé un certain temps avec cette tronçonneuse, on apprécie l’amortissement des vibrations. Le couvercle du pignon plus plat et plus étroit qu’auparavant, avec glissières intégrées, réduit l’effort lors de l’ébranchage et assure une bonne éjection des copeaux. Une marque a été ajoutée au boîtier pour faciliter les coupes en plongée. Ceci assure un meilleur contrôle directionnel et une utilisation sûre de la machine pendant cette opération. Le guidechaîne « Rollomatic ES Light » de 63 cm
Il n’y a presque rien à signaler sur l’entretien et la maintenance. Les points d’entretien sont facilement accessibles. La tension de la chaîne se règle sur le côté. Le couvercle du filtre peut être retiré rapidement sans outils, d’où un nettoyage simplifié. Les bouchons de réservoir pratiques et à ouverture sans outils sont réputés de longue date. Comme tout le fonctionnement de la machine est contrôlé électro niquement, le carburateur et le moteur n’ont plus besoin d’entretien.
Vêtements « Advance X-Light » Le pantalon anti-coupures « Advance X-Light » et la veste « X-Vent » de Stihl ont été utilisés pour travailler avec la tronçonneuse. Ces vêtements sont idéaux pour les journées chaudes ou torrides, parce que composés d’un matériau de protection ultraléger et hautement respirant. Les pantalons sont 20 % plus légers que les conventionnels et très confortables grâce aux éléments en stretch. Les vestes sont équipées d’inserts en filet dans les zones exposées, pour une bonne aération. De nombreuses poches offrent beaucoup d’espaces de rangement et la poche intérieure est bien adaptée au téléphone portable. Les matériaux résistants mais légers rendent ces habits agréables à porter ; ils résistent à la pluie pendant une bonne heure. Ces vêtements de qualité ne sont pas à réserver.
qu’aux journées chaudes. Le pantalon coûte 255 francs et la veste 235 francs.
La Stihl « MS 500i » a été surtout utilisée dans les gros bois où elle a pu faire valoir ses forces. Lorsque l’on débite des grumes de hêtre, c’est un vrai plaisir de la sentir glisser littéralement au travers des troncs. Bref, c’est une véritable « power machine ». Qu’il s’agisse de débiter des bois durs ou d’abattre, lorsque la « MS 500i » est en mouvement, elle travaille de part en part avec une puissance constante. Il est nécessaire de s’habituer au bouton d’arrêt unique, mais celui-ci s’avère bien pratique. Le bon comportement au démarrage ainsi que le système « ElastoStart » ont été très appréciés. La tronçonneuse est bien équilibrée, avec le guidechaîne de 63 cm de long. Elle ne convient cependant pas pour les « débutants ». Elle se cabre déjà lorsqu’elle est simplement tenue en l’air et accélérée à fond. Elle développe constamment une puissance phénoménale. Il faut donc être capable de la maîtriser, sinon la situation peut dégénérer. En bref, une tronçonneuse très robuste, qui peut également être utilisée pour l’ébranchage, mais seulement en mains de professionnels.
Appréciation brève + Tronçonneuse puissante et performante + Unique bouton d’arrêt + Excellent rapport poids-puissance − Disponibilité actuellement restreinte sur le marché − Réservée aux professionnels en raison de la forte accélération − Possibilités limitées de réglages du moteur
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Impression | Rapport de test
La Husqvarna « 550XP Mark ll » est une tronçonneuse fine et compacte dont le corps svelte facilite la maniabilité. Photos : Martin Abderhalden
Dessin neuf et nouveau dessein Le fabricant suédois de petits appareils à moteurs Husqvarna a revu ses tronçonneuses de la classe 50 centimètres cubes et mis à disposition de Technique Agricole le modèle « 550XP Mark II » pour un essai sur le terrain. Martin Abderhalden*
En termes de rapport poids/puissance, de taille et de prix, la « 550XP Mark II » est idéale pour toutes utilisations. Elle convient également pour l’abattage d’arbres de taille moyenne et particulièrement pour l’ébranchage. Husqvarna Suisse a fourni un tout nouveau modèle, par l’intermédiaire de son distributeur Thomas Rutz, à Niederwil (SG), pour un test pratique complet. Comme son nom le laisse supposer, la Husqvarna « 550XP Mark II » succède à la « 550XP » ; elle a toutefois été complètement revue. Le changement de près de 70 % des principaux composants devrait apporter encore davantage de puissance de coupe et d’efficacité au sein de la classe de performance 50 centimètres cubes.
Moteur et refroidissement révisés La comparaison de son apparence avec celle du modèle précédent permet de *Martin Abderhalden est agriculteur et teste régulièrement des machines et des engins pour Technique Agricole.
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constater que la « 550XP Mark II » est plus fine et que l’échappement est complètement redessiné. En regardant sous le carénage, on constate que les ailettes de refroidissement sont plus prononcées. De nouveaux déflecteurs sont placés derrière l’échappement, lui-même séparé du carter de vilebrequin. Ces innovations permettent d’obtenir une tronçonneuse encore plus puissante. Le moteur « X-Torq » délivre un couple élevé sur une plage de régime élargie, réduit sa consommation de 20 % et émet 75 % de polluants en moins. La cylindrée de 50,1 centimètres cube et les 4 chevaux délivrés se ressentant rapidement rendent la tronçonneuse très réactive. L’ensemble du carter est en magnésium. Le vilebrequin forgé en trois pièces, d’une construction encore plus robuste, garantit une résistance maximale à l’usure.
Air préalablement filtré Une puissance importante nécessite un refroidissement efficace, d’où la présence du
système de nettoyage « Air Injection ». L’effet d’aspiration du ventilateur nettoie donc préalablement l’air aspiré en amont du filtre par un effet de centrifugation, ce qui prolonge les intervalles de maintenance du filtre et sa durée de vie. La nouvelle disposition des ailettes rend le refroidissement plus efficace, et la puissance de
La « 550XP Mark II » en chiffres Puissance nominale : 3,0 kW/4 chevaux Cylindrée : 50,1 cm³ Régime point mort : 2800 tr/min Régime à la puissance maximale : 10 200 tr/min Poids sans garniture de coupe : 5,3 kg Réservoirs de carburant et d’huile de chaîne : 0,53 l et 0,32 l Longueur du guide-chaîne : de 33 à 50 cm Niveau sonore pour l’opérateur : 106,1 dB Consommation : 432 g/kWh (1,3 kg/h) Prix du modèle testé : CHF 1220.– (TVA incluse) Données du constructeur
Rapport de test | Impression
4 chevaux est ainsi mieux exploitée. En revanche, le décompresseur a été abandonné parce qu’inutile. Le levier de choke se révèle mal pratique, car il doit être tenu avec deux doigts et tiré vers le haut pour être actionné. Droitière portant des gants, la personne testant l’engin a été contrainte de lâcher la poignée. Une fois la tronçonneuse chaude, un coup de lanceur suffit généralement à redémarrer.
Réglage par « Auto Tune » Celui qui avait l’habitude d’utiliser un tournevis pour régler manuellement la tronçonneuse et l’adapter aux exigences du moment peut le laisser à la maison en toute confiance. La « 550XP Mark II » effectue maintenant elle-même cette opération. Le réglage automatique du carburateur dénommé « Auto Tune » qui a fait ses preuves a encore été optimisé. Le carburateur à commande numérique s’adapte à la qualité du carburant, aux différences d’altitude, à l’humidité, à la température et à l’état du filtre à air en compensant les éventuelles variations constatées. Quelques minutes après le démarrage du moteur, le système enregistre les paramètres nécessaires et adapte la tronçonneuse en fonction des conditions instantanées. Lors de températures inférieures à –5° C et/ou de chutes de neige, une protection bleue peut être installée sur le boîtier du démarreur avec deux vis pour empêcher l’accumulation de neige à proximité du carburateur et permettre à l’air frais de circuler librement. S’il fait plus chaud, il faut l’enlever à nouveau, sinon le refroidissement risque d’être insuffisant. Une fonction boost
Le marquage de positionnement permet une plus grande précision lors de l’abattage.
Grâce au dispositif de fermeture rapide, le filtre à air peut se changer sans outil.
permet de produire 1000 tr/min supplémentaires pendant deux secondes environ en cas d’accélération totale de la chaîne, une excel lente chose surtout pendant l’ébranchage.
tissement réduit les vibrations et protège les mains et les bras. Le tendeur de chaîne latéral éprouvé et les écrous de guidechaîne sécurisés sur le carter du pignon de chaîne sont des éléments pratiques permettant un travail efficace.
Davantage de place pour le carburant et l’huile Les réservoirs munis de bouchons à fermeture rapide contiennent 0,53 litre de carburant et 0,32 litre d’huile de chaîne, soit un peu plus que le modèle précédent. Le modèle d’essai pesait 6,9 kg tous pleins faits ; il était équipé du guide-chaîne « X-Force » de 38 cm de long, une bonne dimension. Maintenant intégré au boîtier du carter, le marqueur de positionnement reste visible en permanence.
Outre l’affûtage de la chaîne et le remplissage de carburant et d’huile, le système de gestion électronique demande très peu de travail. La clé combinée fournie correspondait mal aux écrous et avait tendance à glisser, surtout dans des conditions humides. Les trois fermetures du couvercle, qui ne peuvent s’enlever qu’avec un tournevis, permettent un accès rapide pour le nettoyage des ailettes de refroidissement et du filtre à air.
Guide-chaîne jusqu’à 50 cm Des dispositifs de coupe de 33 à 50 cm sont homologués pour la Husqvarna « 550XP Mark II ». Un guide-chaîne de 38 cm équipait le modèle testé ; une longueur de 50 cm aurait été préférable pour l’ébranchage. L’amélioration des éléments d’amor-
Vêtements professionnels La veste et le pantalon de protection anti- coupures de la gamme professionnelle « Technical Extreme » de Husqvarna ont été utilisés pendant le test de la machine. Le pantalon ajusté et la veste souple sont bien coupés pour ne pas accrocher dans les branches. Des matériaux de haute qualité, entre autres de Cordura et Schoeller, garantissent une qualité de premier ordre. Le design moderne, avec de nombreuses poches, mérite une mention particulière. Les aérations avec fermeture éclair assurent un climat agréable, même par températures élevées. Les inserts élastiques sur la veste et le pantalon permettent une grande liberté de mouvement. Ces vêtements robustes convenant parfaitement pour de longues journées de travail offrent une qualité supérieure qui a son prix : 397 francs pour le pantalon et 340 francs pour la veste.
Entretien et service
Conclusion La Husqvarna « 550XP Mark ll » a démontré ses qualités. Son corps élancé et compact la rend très maniable. Ses performances ont été enthousiasmantes et elle s’avère aussi facile à manœuvrer que ré active. Avec le guide-chaîne de 38 cm, beaucoup de réserves étaient disponibles, même pour l’abattage de petits arbres. Ses accélérations puissantes et rapides ont été appréciées surtout lors de l’ébranchage. En revanche, un guide-chaîne de 50 cm aurait été utile pour faciliter le travail avec de grands volumes de branches. Il s’agit en bref d’une tronçonneuse parfaite pour une utilisation professionnelle en sylviculture et en agriculture, d’un bon rapport qualité/prix.
Appréciation brève + Bon rapport poids-puissance + Accélération rapide, bonne puissance + Corps de scie svelte − Choke peu pratique − Clef combinée mal adaptée aux écrous − Fermeture du couvercle supérieur
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Impression | Prise en main
Avec le modèle « A104 HiTech », Valtra met en lice un candidat combatif dans la catégorie de puissance de 100 chevaux, importante pour le marché suisse. Photos : Roman Engeler
Un multitalent combatif Avec la transmission à quatre rapports commutables sous charge, la quatrième génération de la série « A » de Valtra, introduite depuis deux ans, est encore plus combative, tant dans le travail proprement dit que dans la forte concurrence sur le marché des tracteurs. Roman Engeler Il y a deux ans, Valtra a remanié sa gamme « A », composée de sept modèles, de 75 à 130 chevaux. Les engins ont été équipés de moteurs répondant à la norme antipollution de niveau 4 et une nouvelle cabine a également été introduite. En janvier de cette année, le fabricant finlandais a présenté une boîte à vitesses à quatre niveaux, commandée sous charge (« HiTech-4 » avec quatre vitesses), proposée depuis lors en option sur les modèles A104 et A114. Technique Agricole a profité d’une tournée de démonstrations pour étudier le « Valtra A104 » de près.
Une cabine confortable Chez Agco comme dans toutes les grandes sociétés, on vise les volumes les plus élevés possibles dans la recherche et le développement ainsi que sur le plan des achats et de la production afin d’abaisser les coûts. La stratégie multimarque implique de toujours peser entre le plus grand nombre de points communs 44
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et le plus haut niveau d’individualisation possibles. Ainsi, la base de la série « A4 » de Valtra correspond à celle des « Global Series » de Massey Ferguson. Ce n’est pas un secret. Pourtant, chez Valtra, on s’applique à souligner les caractéristiques uniques comme la cabine spéciale à 6 montants, fabriquée en Finlande, munie d’un chauffage au sol intégré. Avec son capot repensé, la cabine de la série « A » présente une ressemblance frappante avec celle les plus grands modèles de Valtra. Sans comparaison directe, on a du mal à distinguer la série « A » de la série « N ». En outre, la cabine semble spacieuse. Pour la première fois, elle comporte un siège passager correct dans cette catégorie ; jusqu’à présent, le copilote devait se contenter d’un « strapontin ». En option, la cabine dispose d’une suspension mécanique garantissant une plus grande stabilité grâce à deux tiges Panhard. On peut régler la fermeté de la suspension. Une grande lu-
carne de toit, séparée du pare-brise avant par une simple traverse mince constitue une autre option. Une particularité : le Valtra dispose d’un siège du conducteur pouvant pivoter à 180°, mais sans véritable poste inversé.
Un tableau de bord informatif Dans cette catégorie de puissance, les fabricants de tracteurs ne proposent presque pas d’écrans ou de terminaux supplémentaires, raison pour laquelle ils tentent de loger beaucoup, voire trop, d’informations sur le tableau de bord. Sur le Valtra « A4 », les affichages en bas à gauche peuvent être définis individuellement via un tableau de commande. On peut choisir entre sept possibilités et mettre pratiquement n’importe quel détail en évidence dans son champ de vision.
Une boîte à vitesses bien connue La boîte à vitesses à passage sous charge « HiTech » s’inspire directement de la
Prise en main | Impression
à contrôle électronique peut soulever 4300 kg. Les vitesses 540/540E de la prise de force sont standard. On peut aussi commander en option les combinaisons 540/1000 ou 540/540E/1000. Dans chaque cas, les commandes sont électrohydrauliques.
Conclusion La fenêtre de toit et le pare-brise sont séparés uniquement par une mince traverse.
« Dyna-4 » de Massey Ferguson. Elle vient de l’usine « Gima » en France. Agco exploite cette usine en commun avec Claas et propose quatre rapports sous charge munis chacun de quatre vitesses. Pour les travaux des champs et les travaux de ferme, la boîte à vitesses a été optimisée avec six rapports dans la plage de 4 à 12 km/h. Ceux à qui cela ne suffit pas peuvent élargir les possibilités à 32 × 32 vitesses au moyen d’une option rampante et viser une vitesse minimum de 100 m/h à un régime de 1 400 tr/min. Les commandes de la boîte à vitesses sont placées sur une manette simple mais robuste. On change de rapports sous charge avec la touche verticale et les vitesses avec la touche horizontale. Le bouton « Hi-Shift » derrière la manette sert d’embrayage, rendant quasi superflue al pédale. Grâce au « Speedmatching », on sélectionne le rapport de charge optimal au moment du changement de vitesse. Chez Valtra, le levier d’inverseur de marche est combiné avec le frein à main. Pour le démarrage ou le changement de direction, on peut programmer à l’avance la combinaison de vitesse souhaitée. En outre, il y a deux modes permettant de changer automatiquement les rapports sous charge. De surcroît, la fonction « Autotraction » est standard. La pédale de frein combine les opérations de freinage et d’embrayage, ce qui présente un avan-
tage pour les manœuvres ou les travaux effectués avec un chargeur frontal. On peut d’ailleurs obtenir ce chargeur directement d’usine. Il est fabriqué par le spécialiste Alö. Quand le chargeur est monté de série, on trouve un levier en croix adapté avec une commande électrique dans la cabine ainsi qu’une troisième et une quatrième fonctions en option.
Moteur et hydraulique Le moteur équipant le modèle « A 104 » est fourni par Agco Power. C’est un 4-cylindres de 4,4 litres; son régime peut être mémorisé. Il développe 100 chevaux. Grâce à un paquet « All-in-one » (catalysation combinée DOC+SCR) placé sur le côté avant droit, il remplit les exigences de la norme de dépollution 4 (encore) en vigueur. Sur l’« A 104 », le circuit hydraulique à centre ouvert offre un débit maximal de 98 l/min, provenant de l’addition du flux de deux pompes actionnées via un interrupteur marche-arrêt sur la colonne B. En outre, il y a jusqu’à trois distributeurs mécaniques supplémentaires à l’arrière, fournis sur demande avec un contrôle de débit. La commande de cette vanne est placée à l’arrière et régule la quantité d’huile disponible dans la soupape brune. Le flux restant peut être affecté au relevage ou à d’autres fonctions. Selon les indications du fabricant, le relevage arrière
On peut régler la suspension mécanique de la cabine et la stabiliser grâce aux deux tiges Panhard.
Avec le modèle « A104 HiTech », Valtra met en lice un candidat combatif dans la catégorie de puissance de 100 chevaux, importante pour le marché intérieur. Avec un poids à vide de 4000 kg (réservoirs pleins) et un poids total admissible de 8500 kg, la charge utile atteint 4500 kg. Equipé d’une boîte à vitesses avec rampantes, d’un chargeur frontal, d’un relevage et d’une prise de force frontaux ainsi que d’un système de frein pneumatique à deux conduites et d’un système de frein hydraulique à une conduite, ce tracteur coûte 95 000 francs.
Le levier en croix dispose d’une commande électrique, ainsi que d’une troisième et quatrième fonctions optionnelles pour le chargeur frontal. A l’arrière, l’interrupteur à bascule sert à activer la boîte à vitesses.
Le Valtra « A104 HiTech » en chiffres Moteur : 4 cylindres, 4,4 l, Agco Power, norme de dépollution 4 Puissance maximale : 100 chevaux, 417 Nm Traitement des gaz : DOC plus SCR avec AdBlue Vitesses : 4 rapports sous charge, 16 × 16, rampantes sur demande Prise de force : 540/540E (de série), 540/1000 ou 540/540E/1000 (option) ; 1000 (frontale) Hydraulique : 98 l/min à centre ouvert Distributeurs : 3, mécaniques Relevages : AR 4300 kg, AV 2500 kg Dimensions : hauteur 2713 mm ; longueur 4357 mm ;empattement 2430 mm Poids à vide : 4500 kg Poids total autorisé: 8500 kg Prix : CHF 95 000.– (TVA incluse, configuration de la machine testée) Données du constructeur
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Impression | Rapport d’expérience
La trémie-tampon et la trémie à pellets sont montées au milieu, au-dessus de l’unité de granulation.
Photos : Ruedi Burkhalter
Presse à pellets sur ensileuse Développé par CSP, le « Metitron 560 » est la première unité de production de pellets automotrice du monde. L’extrusion de granulés directement aux champs s’incrit dans une tendance qui voit l’usage de ces pellets se diversifier. Ruedi Burkhalter
« Cet automoteur présente plusieurs avantages », explique Harald Späth. Le direc teur de CSP, soit Cut Systems Pfronstetten (Allemagne), a présenté cet été le premier modèle de série de la seule machine automotrice à fabriquer des pellets du monde, le « Metitron 560 ». « Longue de 7,5 mètres seulement, hors tête de récolte, cette machine est bien plus courte et donc maniable qu’un attelage d’une machine et d’un tracteur. » En outre, la presse-extrudeuse à granulés peut être reliée directement au moteur diesel par un train de courroies, ce qui limite au minimum les pertes de transmission. Le « Metitron 560 » peut être doté de tous les dispositifs de récolte courants (pick-up, barre pour le maïs ou barre de coupe directe), du fait qu’il est installé sur un classique châssis d’ensileuse Claas « Jaguar 960 ». Son domaine d’utilisation est donc très large. 46
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Les granulés économisent l’espace Quelle que soit leur destination, fourrage, combustible, litière ou matière première pour l’industrie, les granulés sont bien plus faciles à manipuler que les produits volumineux dont ils sont issus, qu’il s’agisse de paille, de luzerne, de roseau de Chine ou d’autres matériaux en vrac comme les balles d’épeautre. Ils n’occupent qu’une fraction du volume qu’exigeraient les matériaux d’origine, aussi bien lors du transport que du stockage. En plus, leur fluidité permet de les stocker dans toutes sortes de récipients et de les manipuler facilement par différents moyens, vis sans fin, voire dispositifs automatisés. Revers de la médaille, la production des granulés est un processus assez complexe, jusqu’ici réservé soit à des installations industrielles de grande taille et tributaire d’une logistique imposante, soit à de petites presses à faible
débit. Le « Metitron », qui s’emploie en mode stationnaire ou mobile, doit simplifier la production des granulés.
Une « demi-Jaguar » Bien des composants demeurent inchangés, hérités de l’ensileuse « Jaguar », mais le châssis est rallongé de 1,8 mètre pour créer l’espace nécessaire à l’unité de pelletisation. À l’arrière, les 626 chevaux du moteur Mercedes fournissent l’énergie nécessaire à la machine ; il pompe son diesel dans les 1300 litres du réservoir d’origine. Un train d’entraînement judicieusement conçu anime directement et efficacement aussi bien le tambour de coupe de l’ensileuse que l’extrudeuse à granulés, que CSP a choisie classique, sous la forme d’une presse rotative à filière du commerce. Elle peut fabriquer des granulés de 6, 8, 10 ou 12 millimètres. Sur ce point, la « Metitron » se différencie de son unique concurrente
Rapport d’expérience | Impression
actuelle, la Krone « Premos 5000 », qui fait, elle, appel à une machine à doubles rouleaux profilés tournant en sens inverse. Ces derniers n’ont pas besoin d’une ma tière première hâchée, mais ils ne peuvent fabriquer que des granulés de 16 milli mètres, ce qui restreint le spectre d’utilisa tion de l’engin.
Déchiqueteuse brevetée CSP fait appel à un procédé spécial pour pouvoir fabriquer des pellets de petit dia mètre, qui se révèlent en pratique plus ré guliers et résistants. Le matériel récolté est d’abord broyé par le tambour de l’ensi leuse, puis il passe dans une sorte de dé chiqueteuse spécialement conçue pour le « Metitron », qui le coupe de façon bidirec tionnelle. Les tronçons de paille et de chaume se retrouvent ainsi fendus et, surtout, la couche de cire durablement ouverte. Cette préparation du matériel est optimale pour la fabrication de pellets avec un minimum d’énergie, explique CSP. Pour que la presse soit alimentée en ma tière première de qualité régulière tout au long de la récolte, le déchiquetage peut être adapté en fonction des conditions du moment. Si le capteur hygrométrique juge la matière première trop sèche, elle est automatiquement réhumidifiée par pulvé risation d’eau ou d’un liquide à choix puisé dans un réservoir ad hoc.
Godets refroidisseurs Le matériel déchiqueté arrive par un tuyau dans un séparateur cyclonique qui en élimine l’air, puis dans une trémie de 2 m3. Ce réservoir joue un rôle tampon, pour que la presse soit alimentée en continu y compris en bouts de champs ou lors de passages à vide. L’alimentation de l’extrudeuse est maintenue constante par
un dispositif de régulation automatique. À la sortie des filières, les granulés sont d’abord tamisés pour en éliminer les poussières qui retournent dans la presse. Les pellets sont ensuite acheminés par un convoyeur à godets dans la trémie prin cipale ; cette dernière peut en contenir 2 tonnes. Cette chaîne sans fin garnie de coupelles en aluminium transfère les gra nulés de manière bien plus douce qu’un élévateur classique ou une vis sans fin. D’autre part, les godets en alu absorbent la chaleur dégagée par les granulés qui sortent à 80° de la presse ; ils sont euxmême refroidis par le flux d’air qui circule dans le canal de l’appareil. Une partie de l’humidité est également évaporée. La vi dange de la trémie principale s’effectue au moyen d’un tapis roulant repliable.
la tête de récolte. Le prix d’achat d’un « Metitron » approche les 900 000 euros. À ce prix, il ne s’agit certainement pas d’une machine à usage occasionnel. La presse-extrudeuse est conçue pour fonc tionner en mode continu, dans la durée. Le constructeur estime à 3000 heures la durée de vie probable des matrices de la presse. Comme nombre de com posants de la machine hérités de l’ensi leuse, notam ment l’ensemble de l’unité de broyage, sont appelés à ne fonctionner qu’à une fraction du débit pour lequel ils sont prévus, CSP juge qu’il serait possible de monter un « Metitron » sur une « Ja guar » d’occasion. Et de réaliser ainsi une économie à répercuter sur le prix d’acqui sition de l’engin pour des acheteurs au budget un peu limité.
Utile aussi en mode stationnaire L’entraînement hydrostatique intégral autorise la machine à accéder à des ter rains accidentés et à y prélever la matière première avec régularité, ce qui permet d’exploiter la totalité de son potentiel de 6 tonnes de granulés/h. Le canal d’ali mentation de l’ensileuse a été réduit pour l’adapter au débit plus faible de la génératrice de granulés. Le véhicule a été expressément construit pour pouvoir lui accoupler toutes les têtes de récolte courantes. Comme son taux et son intensité d’utilisation aux champs sont bien plus faibles que ceux d’une ensileuse ou d’une presse à balles parallélépipé diques, ses concepteurs ont veillé à ce que le « Metitron » puisse être employé toute l’année. En dehors des périodes de ré coltes, il peut fabriquer des granulés en mode stationnaire. À cette fin, CSP pro pose en option un démêleur de balles car rées qui se monte facilement à la place de
Le « Metitron 560 » en chiffres Moteur : 6-cylindres Mercedes-Benz, 458 kW/ 626 chevaux Entraînement de la presse : par courroies multiples, directement du moteur Vitesse de travail : 1 à 10 km/h, selon le type de matériel Capacité : jusqu’à 6 tonnes/h Longueur : 8,9 mètres, pick-up compris Diamètre de braquage : 12 mètres Consommation : dès 15 l de diesel par tonne de granulés de foin Trémie à granulés : 2 m3 Prix : env. 900 000 euros Données du constructeur
Une fois passés par le tamis de dépoussiérage, les granulés sont pris en charge par un convoyeur à godets en aluminium.
L’extrudeuse à filières produit jusqu’à 6 tonnes de granulés à l’heure.
Toutes les fonctions de la « fabrique de granulés » s’affichent sur l’écran de commande et de contrôle dans la cabine.
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Impression | Prise en main
Avec sa gamme à variation continue « Expert CVT », Steyr propose des engins « Premium » en catégorie moyenne.
Photos : Lukas Weninger
Tracteurs compacts et experts Avec ses « Expert CVT », Steyr ajoute à son catalogue des tracteurs à transmission à variation continue de catégorie moyenne. Un nouvel accoudoir est proposé, qui s’inscrit dans la nouvelle stratégie « Premium » de la marque. Lukas Weninger* Un vent nouveau souffle depuis l’automne 2018 dans l’usine Steyr de Sankt Valentin (A). Récemment arrivé, le patron de CNH Industrial, Hubertus Mühlhäuser, souhaite redonner à Steyr sa place de marque « Premium ». En quelques mois, il a déjà démontré le sérieux de sa démarche, en élargissant l’aire de distribution des tracteurs et le nombre d’importateurs. La gamme « Expert CVT », qui vient d’être dévoilée, s’inscrit dans le dessein qu’Hubertus Mühlhäuser souhaite pour Steyr. Tous les modèles sont proposés avec deux accoudoirs de commandes à choix. Le « Multicontroller », déjà proposé sur les modèles de gammes supérieures, est désormais accompagné d’un « Multicontroller II », qui vient d’être mis au point avec de nouvelles fonctions. En plus, un toit panoramique, avec de larges vitrages, vient s’ajouter aux deux options * Lukas Weninger est rédacteur de la revue professionnelle autrichienne Landwirt .
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déjà proposées (toit normal ou surbaissé), ainsi qu’un contrôle électronique de profondeur du relevage frontal.
maximal de 520 à 630 Nm à 1300 tr/min déjà. Les réservoirs de 180 l de diesel et de 19 l d’AdBlue suffisent pour de longues journées de travail.
100 à 130 chevaux Avec cette gamme « Expert CVT », Steyr dispose de véhicules Premium mais compacts. Sous les capots tourne un FPT de 4,5 litres, à peine plus grand que le 4-cylindres de 3,4 litres des « Multi ». L’unité de traitement des gaz d’échappement (niveau 5), composée d’un catalyseur à oxydation diesel (DOC) et d’un catalyseur à réduction sélective (SCR), se distingue aussi par sa compacité ; elle se loge sous le capot sans gêner la vue vers l’avant. Avec quatre modèles, un de plus que les « Multi », cette gamme couvre la catégorie de puissances de 100 à 130 chevaux. À son sommet trône le « 4130 Expert CVT », qui développe même jusqu’à 140 chevaux. Les autres modèles disposent aussi d’une surpuissance de 10 chevaux toujours prête à servir. Les moteurs fournissent leur couple
CVT à double embrayage La maison-mère a adapté en conséquence sa boîte à transmission à variation continue à double embrayage pour cette gamme aux puissances plus modestes et a baptisé cette transmission « S-Control CVT ». Les deux plages mécaniques se commutent automatiquement et la transmission accélère de 0 à 43 km/h sans à-coups. En mode Eco, la vitesse maximale est déjà atteinte à 1700 tr/min. Cette nouvelle transmission possède bien entendu toutes les fonctions qu’on attend d’une transmission Steyr CVT, à l’exemple de l’arrêt automatique et du frein de stationnement automatique. Au rayon prise de force, les « Expert » sont un peu en retrait par rapport aux « Multi », avec non pas quatre mais trois régimes, à choix
Prise en main | Impression
Le toit panoramique et l’essuie-glace du pare-brise à balayage sur 235° offrent beaucoup de dégagement et de lumière.
Avec sa gamme « Expert CVT », Steyr met sur le marché des tracteurs à variation continue Premium, de dimensions compactes.
540/540 Eco/1000 ou 540/1000/1000 Eco. Un rapport proportionnel à l’avancement est proposé en option.
Riche dotation hydraulique Le circuit hydraulique est un poil plus puissant que celui des « Multi ». La pompe délivre jusqu’à 110 l/min. Elle est à débit et pression réglables. À l’arrière, les « Expert » peuvent lever jusqu’à 5600 kg, et jusqu’à 2300 kg à l’avant. Le relevage électronique frontal est totalement intégré au bloc de l’essieu et offre tous les raccords électriques et hydrauliques usuels, de même qu’une commande extérieure. Au total, l’utilisateur peut compter sur sept distributeurs, quatre à l’arrière et trois à commande électrique placés au centre du tracteur.
Deux concepts de conduite La gamme « Expert » reçoit la vaste cabine que Steyr propose sur ses plus grands modèles, à partir de la gamme « Profi ». L’éclairage à LED sur 360° intègre jusqu’à 18 projecteurs pour faciliter le travail nocturne. Aux toits abaissé et standard vient s’ajouter une variante panoramique, avec une lucarne de toit nettement plus grande (0,42 m2) par rapport à la version standard, séparée du pare-brise par une fine traverse horizontale. De la sorte, le conducteur bénéficie d’une vue presque intégralement dégagée sur le frontal en position haute. La cabine est pourvue d’un compartiment réfrigérant, en série, devant le volant, et d’un essuie-glace qui balaye le pare-brise sur 235°. L’agriculteur peut opter entre deux ensembles de commandes. L’accoudoir « Multicontroller » hérité des plus grands modèles
ou le « Multicontroller II », qui vient d’être mis au point. Ce dernier laisse une impression de compacité et offre des fonctions supplémentaires. Il permet d’intervenir directement sur l’ensemble des fonctions du tracteur, à l’aide de touches programmables. Le joystick intégré à l’accoudoir dessert les distributeurs hydrauliques arrière et centraux, y compris le chargeur et le relevage frontaux. Avec le nouveau « Multicontroller », l’écran tactile « S-Tech 700 » n’est plus sur l’accoudoir mais en position haute, devant la porte droite. On peut se demander dans quelle mesure c’est un progrès et si c’est bien l’endroit idéal en toute situation. La pratique montrera si Steyr a fait le bon choix. Les nouveaux « Expert » peuvent bien sûr être dotés de tous les systè mes d’assistance connus, comme le « S-Guide RTK+ » ou l’« Easy-Tronic II ».
Le relevage électronique avant dispose de fonctions bien pratiques. Il est intégré au bloc essieu.
Globalement, les « Expert » entrent dans la même catégorie de puissances que les « Multi », avec un petit supplément de performances et de confort. Mais ils pèsent aussi près d’une tonne supplémentaire et sont un peu plus grands. Leur empattement croît de 7 centimètres. Steyr réagit en augmentant de 800 kilos leur poids total autorisé en charge. On attend avec impatience de voir comment les ventes de ces tracteurs Premium vont évoluer parallèlement à celles des « Multi ». Les versions « Standard-Expert » sont déjà commercialisées ; pour les « Premium-Expert », il faut encore patienter jusqu’au début 2020.
Les Steyr « Expert CVT » en chiffres Modèles
4110 4120 4130 4100 Expert CVT Expert CVT Expert CVT Expert CVT
Moteur
FPT, 4-cylindres de 4,5 litres, niveau d’émissions 5 avec DOC et SCR
Puissance nominale à 2200 tr/min (ch/kW)
100/74
110/81
120/88
130/96
Puissance maximale à 1700-1900 tr/min 110/81 (ch/kW)
120/88
130/96
140/103
Transmission
« S-Control CVT », 40 km/h Eco à 1600 tr/min
Prise de force
540/540 Eco/1000 ou 540/1000/1000 Eco En option : régime proportionnel ; pdf frontale 1000
Relevage arrière : puissance, catégorie
5600 kg, cat. 2 ou 3/N
Hydraulique
80 ou 110 l/min, à détection de charge
Données du constructeur
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Management | Équipements
Il peut arriver lors de l’immatriculation d’un véhicule que l’interprétation soit plus étroite dans un canton et que dans l’autre, on ait trouvé un compromis à la fois adapté à une situation particulière et conforme à la loi. Photos prétexte : Heinz Röthlisberger et ldd
« Une prise de contact précoce peut toujours être utile » L’immatriculation des véhicules agricoles diffère de canton en canton. L’Association des services des automobiles (asa) explique la raison de ces différences et souligne ce à quoi les agriculteurs doivent faire attention. Heinz Röthlisberger
Technique Agricole s’est adressé à l’Association des services des automobiles (asa) pour connaître les raisons des différences entre les cantons en matière d’homologation des véhicules agricoles et/ou de leur équipement. L’asa et ses experts de la commission technique ont répondu par écrit à nos questions. Les réponses sont par conséquent bien détaillées et nuancées. Nous les avons reprises telles qu’elles. Technique Agricole : Au mois de février, Technique Agricole vous exposait le cas suivant : l’utilisation d’un feu orange de danger sur un tracteur équipé d’une plaque d’immatriculation blanche pour le service d’hiver a été autorisée par le centre de contrôle du canton de Soleure et refusée par 50
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celui de Bâle-Campagne. Ce n’est qu’après la décision du tribunal cantonal de Bâle-Campagne que l’agriculteur a pu utiliser son gyrophare. Comment cela peut-il arriver ? asa : Les « Instructions concernant l’équipement des véhicules avec des feux orange de danger » mises en œuvre le 16 avril 2018 par le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication, ou DETEC, remplacent celles du 12 juin 1974. Elles ont permis de dissiper certaines zones d’ombre en matière d’interprétation. Les critères d’octroi ont été adaptés aux exigences pratiques actuelles. Le fait qu’une phrase puisse être interprétée de façon différente dans certains cas est (malheureusement) inévitable. Il peut être
utile de contacter le centre de contrôle au préalable afin d’obtenir des informations quant aux conditions requises pour une modification ou par exemple à propos d’une autorisation. Le canton A a-t-il pris la bonne décision face au canton B qui a été trop laxiste ? Ou est-ce le cas du canton B face à un canton A trop strict ? Au final, seule une réponse positive à la demande du client semblait appropriée. Nous ne connaissons pas les détails ayant motivé la décision dans le cas évoqué, ni pour le centre de contrôle de Bâle- Campagne, ni pour celui de Soleure. Dès lors, il serait inapproprié et déraisonnable que nous nous exprimions à ce sujet. Les membres de l’ASETA ne cessent de recenser des cas de divergences d’in-
Équipements | Management
terprétation de l’ordonnance sur la circulation routière. Un agriculteur zougois a par exemple rapporté que, dans le canton de Zoug, le dispositif de coupe tracté dans le sens de la longueur par une moissonneuse-batteuse doit être équipé d’un système de protection des lames. Cela n’est pas requis dans d’autres cantons. Qu’avez-vous à répondre à cela ? Voici ce que dit la loi. Le premier alinéa de l’article 67, de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers, ou OETV, en relation avec l’annexe 8, stipule que « les véhicules ne doivent présenter aucune pointe tranchante ou arrête vive ni aucune saillie ou ouverture qui augmente le risque de blessures en cas de collision. Cette règle s’applique à la fois à l’habitacle, pour la protection des passagers, et à l’extérieur du véhicule, notamment pour la protection des piétons ou des usagers des deux-roues. » Le premier alinéa de l’article 58 de l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière, ou OCR, indique que « les parties intégrantes, les instruments de travail ou les chargements qui risquent d’être dangereux en cas de collision, notamment s’ils ont des pointes, des arêtes ou sont tranchants, doivent être recouverts de dispositifs de protection ». Si on applique à la lettre les articles susmentionnés, les machines et remorques de travail ainsi que les tracteurs devraient presque tous être équipés d’un nombre incalculable de dispositifs de protection à l’avant et à l’arrière ainsi que sur les côtés qui compliqueraient fortement leur utilisation professionnelle.
Des mesures ont-elles été prises dans ce contexte ? Etant donné que ces dispositions légales laissent une grande marge d’interpré
On compte une moyenne de 42 000 contrôles de véhicules agricoles par année.
Les compromis doivent servir à améliorer l’utilisation sur le terrain et la sécurité routière.
Celui qui emmène son véhicule au contrôle après avoir réalisé les réparations nécessaires gagne du temps et de l’argent.
tation dans certains cas, un groupe de travail dirigé par le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), s’est attelé à l’élaboration d’une brochure intitulée « Marquer, protéger, éclairer correctement », en collaboration avec l’Office fédéral des routes (OFROU), l’asa, l’Asso ciation suisse de la machine agricole (ASMA), Agrotec Suisse et plusieurs offices de la circulation routière. La problématique est exposée dans l’avant-propos de la brochure (voir encadré ci-contre).
ce qui susciterait également des critiques. Il est vrai que l’on est allé à certains moments au-delà de l’objectif énoncé dans la brochure susmentionnée : « Il s’agit pour l’essentiel d’équiper les véhicules et machines agricoles pour qu’ils soient le moins dangereux possible pour le trafic routier. » La volonté des organisations agricoles selon laquelle le bon sens devrait être à la base de l’appréciation a été selon nous parfaitement mise en pratique dans cette brochure. Cette considération différentiée
Il faut aussi un peu de bon sens… Nous concevons tout à fait que les clients ressentent une inégalité de traitement de façon subjective dans certains cas sup posés similaires. Toutefois, d’un point de vue objectif, une solution techniquement viable, proportionnée et adaptée a été trouvée dans l’exemple énoncé. Cela peut vouloir dire que l’interprétation du canton A est plus étroite et qu’un compromis adapté à la situation particulière, et respectant la loi, a été trouvé dans le canton B. Si les offices de la circulation routière appliquaient strictement la règlementation en vigueur sans tenir compte des spécificités de chaque cas, l’interprétation serait certes la même partout en Suisse, mais les solutions seraient parfois inadaptées,
Marge d’interprétation • Les véhicules, machines, remorques de travail et outils portés agricoles sont grands, lents, lourds et leurs silhouettes ne sont souvent pas facilement reconnaissables. • Les exigences valables pour les véhicules affectés aux transports de personnes et de marchandises ne leur sont que partiellement applicables. • Souvent, ils ne doivent que traverser la route ou ne s’y trouvent que momentanément. • Il faut donc trouver des compromis permettant d’améliorer l’utilisation sur le terrain et la sécurité routière.
Prendre contact suffisamment à l’avance avec le centre de contrôle est indiqué afin de se renseigner par exemple sur les modifications prévues et les adaptations envisagées.
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Management | Équipements
voulue pose néanmoins des questions et requiert des réponses. Nous en sommes conscients. L’agriculteur du canton de Bâle-Campagne dont nous avons évoqué l’histoire est allé jusque devant le tribunal cantonal et a obtenu gain de cause. Tout le monde n’a pas la force d’en faire autant. Y a-t-il d’autres moyens de s’opposer à une décision de l’office de la circulation routière ? Modifier le véhicule pour essayer de répondre aux critères techniques est sans aucun doute la solution la plus coûteuse. Une autre possibilité consiste à s’opposer à une décision de l’office de circulation routière en déposant un recours judiciaire. Ainsi que nous l’avons déjà recommandé,
On voit sur cette photo le contrôle de l’état des essieux et de la direction.
Le système de freinage et l’usure des conduits font également partie du contrôle.
il est toujours intéressant de prendre contact au préalable avec le centre de contrôle afin de s’informer sur les modifications envisagées, les adaptations... Cela permet d’en connaître la faisabilité et les
conditions, de savoir par exemple si une autorisation est nécessaire. Le client peut ainsi exposer sa situation de manière détaillée pour obtenir des réponses et des conseils individualisés.
Contrôles de véhicules agricoles Intervalle de contrôle Conformément à l’alinéa 2, lettre e, de l’article 33 de l’OETV, les véhicules agricoles et forestiers doivent être soumis à un contrôle cinq ans après la première mise en circulation, pour la première fois, puis tous les cinq ans. Points principaux sur lesquels porte le contrôle Identification du véhicule
Numéro de châssis, plaquette du constructeur, permis de circulation, contraintes reportées sur le permis de circulation
Système de freinage
Contrôle de fonctionnement, pédale, pédale dure, pas de course excessive, protection antidérapante de la pédale, jeu, support Étanchéité : perte de pression, maître-cylindre de frein, cylindre de frein, dispositif de contrôle État des conduites, palans, corrosion, déformation, montage Contrôle d’efficacité : freinage en continu, force de freinage du véhicule complet (mesure dyn. éventuellement), frein de stationnement, contrôle de fonctionnement, mécanisme de blocage, bon fonctionnement du verrouillage, contrôle d’efficacité
Système de direction
Direction : stabilité directionnelle Boîtier de direction : contrôle de fonctionnement, liberté de mouvement, jeu, étanchéité, conduites, réservoir Timonerie de direction : contrôle de fonctionnement, contrôle du jeu des articulations, pas de jeu excessif
Conditions de visibilité
État des pare-brises, essuie-glace, système de lavage, miroir arrière
Système d’éclairage et instal- Fonctionnement, ligne de coupure, état du réflecteur de lation électrique projec teur
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Châssis du véhicule, essieux, roues, pneus et suspensions
État des essieux, roues, pneus et suspensions Châssis, éléments porteurs : corrosion, déformation, fissures, cassures, jeu Pneus : état, dimensions, indice de vitesse et de charge
Autres équipements et dispositifs
Outils portés : installations hydrauliques, étanchéité des fusibles, supports, compteur de vitesse
Émissions
Système d’échappement : état, corrosion, fixation Émissions de gaz d’échappement : (catalyseur, filtre), état, dommages mécaniques, pièces intérieures desserrées Fumée : respect des valeurs de consigne, régime de coupure
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Combien de véhicules agricoles sont contrôlés chaque année par les offices de la circulation routière en Suisse ? Selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS), près de 213 000 vé hicules et remorques agricoles étaient immatriculés en Suisse le 30 septembre 2018. Calculé sur un rythme de 5 ans, environ 42 000 contrôles sont effectués chaque année. Ce recensement ne tient pas compte des vérifications d’immatriculations, ni des contrôles effectués sur demande du propriétaire, à la suite de modifications techniques et autres. À quoi les agriculteurs doivent-ils faire attention lorsqu’ils font contrôler leur véhicule ? Soumettre son véhicule au contrôle aussitôt après la réalisation de réparations permet de gagner du temps et de l’argent. Lors de la convocation au contrôle périodique, il est conseillé de contacter le plus tôt possible l’atelier afin de prévoir les contrôles et réparations nécessaires dans les temps. Les chances que le résultat du contrôle soit positif dès le premier passage sont ainsi plus grandes. Avez-vous d’autres conseils à donner ? Les agriculteurs disposent d’un vaste savoir- faire technique. Ils connaissent leurs véhicules et leurs machines. Ils peuvent détecter les défauts à temps en effectuant un entretien préventif qui inclut des contrôles réguliers. Le fait d’anticiper les défaillances et d’y remédier avant qu’il ne soit trop tard permet de réduire considérablement les pannes et les travaux de réparation coûteux.
Terminologie | En savoir plus
Obtenir de la clarté Polyvalentes, les caméras thermiques sont utilisées notamment dans la construction, le secteur militaire ou la chasse. L’agriculture profite aussi de cette technologie. Heinz Röthlisberger
La caméra thermique, souvent aussi ap pelée caméra à infrarouge, ne peut pas mesurer des températures. Elle ne per met que d’enregistrer l’intensité de rayonnement dans la longueur d’onde des infrarouges, invisible par l’œil humain, et de la convertir en si gnal électrique pour créer une image percep tible. Elle présente le grand avantage de fonctionner aussi dans l’obscurité totale. Une caméra thermique permet de visualiser bien des éléments inaccessibles à l’œil humain. Photos : Bosch et ldd
À l’instar de beau coup d’autres déve loppements, les ca méras thermiques ont une origine militaire. Selon Wikipédia, elles auraient été développées pendant la guerre de Corée (de 1950 à 1953). Par la suite, leur utilité dans le secteur civil a été reconnue.
Jusqu’à 900 degrés Celsius On distingue les deux technolo gies des détecteurs infrarouges « re froidis » et des « non refroidis ». Ces derniers, clairement plus pe tits et plus avantageux que les re froidis, obtiennent toutefois de moins bons résultats. La plu part des détecteurs non refroi dis sont utilisés dans le secteur civil, notamment dans des outils à main qui couvrent des températures entre −20 et +900 degrés Celsius.
Grosse utilité Les caméras thermiques bénéficient d’un important spectre d’utilisations. Dans la thermographie des bâtiments, elles permettent de reconnaître les pertes de chaleur. Les pompiers les uti lisent pour localiser des personnes dans un immeuble ou encore pour découvrir les foyers d’échauffement dans les tas de foins. Les caméras thermiques per mettent de repérer facilement le gibier lors de la chasse.
Dépistage des mammites
Image thermique d’une vache : il est possible d’y détecter les inflammations.
L’agriculture recourt aussi aux caméras thermiques. Leur utilité est reconnue notamment pour la détection des faons au moyen de drones. Il y a quelques années, l’entreprise suédoise Agricam,
« Terminologie » Déjà paru dans la série « Terminologie » : « AdBlue », « common rail », « convertis seur de couple », « injecteur », « galvani sé », « lampe halogène », « loadsensing », « DOC », « éclairage LED », « capteur NIR » « waste gate », « écran tactile », « télématique », « droplegs », « régula teur ALB », « découpe au plasma », « soudure sous protection gazeuse » et « pneumatiques MPT ».
de Linköping, a développé un système automatique de surveillance des vaches qui devrait aider à diagnostiquer les mammites. La caméra thermique utilise le rayonnement infrarouge pour rendre visible les tissus mammaires chauds.
Aussi sur smartphone La forme la plus simple de caméra ther mique se trouve dans les modèles mobiles qui ne nécessitent aucun équipement supplé mentaire ni trépied. Fonctionnant via des batteries ou des accus, ils sont idéaux lorsque l’on recherche une mise en service rapide. Il existe aujour d’hui des camé ras thermiques qui se branchent sur des smartphones ou des tablettes au moyen du câble de chargement ou d’un port USB. Certains fabricants, par exemple Cat, proposent des smartphones équipés de caméras thermiques.
Plus cher en haute définition Des caméras thermiques destinées au secteur des hobbys sont proposées dès 150 francs dans de nombreux magasins en ligne. Les caméras thermiques pro fessionnelles de définition élevée (plus de 320 × 240 pixels) coûtent beaucoup plus cher, elles dépassent souvent les 5000 francs.
Inconvénients Les caméras thermiques ont des inconvé nients : la précision de leurs mesures chute fortement en cas de vents forts, de rayonnement solaire important ou en présence de surfaces humides. Les chutes de neige ou la pluie peuvent aussi pénaliser leurs performances. De plus, un mouvement rapide de la caméra n’est pas souhaité et de tels appareils ne peuvent enregistrer les températures qu’à la surface des objets.
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Plate-forme | Recherche
Ce modèle « Sparter » à deux rangs est en service sur un sol sablonneux de la région du Brandebourg, aux alentours de Berlin. Photos : Roman Engeler
Piquage à l’aveugle A l’instar de plusieurs travaux de récolte, la cueillette des asperges est extrêmement exigeante en main d’œuvre. De plus, le personnel apte à le faire devient de plus en plus rare. Pourquoi ne pas utiliser un robot pour effectuer cette tâche ? Roman Engeler
Le robot de récolte sélective d’asperges « Sparter », de la start-up néerlandaise « Cerescon » fondée en 2014, a fait l’objet de plus de trois ans de travail de développement. L’ingénieur Ad Vermeer et son épouse Thérèse van Vinken l’expérimentent à différents endroits depuis deux saisons. Cette machine a été conçue et construite en étroite collaboration avec des producteurs d’asperges d’Allemagne et des Pays-Bas, ainsi qu’avec l’Université de Wageningen. Le robot, financé par l’Union Européenne (UE) à hauteur de 1,5 million d’euros, devrait être mûr pour la production en série dès l’année prochaine et sera lancé sur le marché avec une présérie de six exemplaires.
Des capteurs recherchent les asperges Le robot-cueilleur est monté sur un châssis à un essieu orientable manuellement. 54
Technique Agricole 8 2019
Ses composants s’actionnent hydrauliquement par le système load sensing du tracteur ou électriquement via une génératrice. Le film est d’abord soulevé de la butte et poussé sur le côté avant que les éléments importants pour la récolte n’entrent en action. Une fois le travail terminé, le film est remis en place. Mais comment le robot peut-il trouver une asperge complètement enfouie dans la terre sans l’endommager ? Cerescon a développé à cet effet une méthode de détection brevetée. De minces tiges se glissent dans la butte. Elles sont équipées de capteurs d’humidité qui utilisent le principe de la différence de conductivité électrique. Les asperges se composent d’une grande proportion d’eau. Un mécanisme de rétraction rapide empêche qu’elles ne soient abîmées par un éventuel contact avec les capteurs. Peu avant que tiges soient relevées, les coordonnées
des asperges sont enregistrées en ligne et transmises au robot.
Tiges mobiles en trois dimensions Ce robot perforateur est également breveté. Il se déplace en trois dimensions, couvre les asperges depuis le dessus de la butte, les pique et les retire de la butte d’un seul mouvement, puis les dépose sur un tapis roulant. Les asperges sont conduites vers une plate-forme de récolte par une autre
Vidéo sur le robot-cueilleur « Sparter » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Recherche | Plate-forme
« Organes perforants » : ils sont deux par rangée qui prélèvent les asperges avec un peu de terre, les secouent et les déposent sur un tapis roulant. On distingue dans l’organe de droite une asperge débarrassée de la terre.
Vue de l’»organe de détection» : les tiges sont équipés de capteurs qui localisent les asperges dans le sol. Elles se relèvent (comme sur la photo) juste avant d’entrer en contact avec les pousses.
bande de transport, puis placées dans des boîtes par un opérateur. Ensuite, les trous percés dans la terre lors de la localisation et de la récolte des asperges sont refermés au moyen d’une plaque rotative, de manière à ce que la butte reste intacte tout au long de la saison.
Conditions Pour que le robot puisse fonctionner, les buttes d’asperges doivent avoir une certaine géométrie, assez courante dans les exploitations professionnelles, le tracteur et le « Sparter » ne devant pas endommager les champs. La version à deux rangs nécessite un tracteur d’environ 140 chevaux équipé d’une transmission continue,
d’un système hydraulique à détection de charge, de quatre distributeurs et dont le débit atteint 138 l/min à 200 bars.
L’organe perforateur de gauche dépose une asperge sur le convoyeur.
Conclusion Lors des essais, le Sparter a démontré ses aptitudes sur le terrain, bien que certains ajustements se révèlent encore nécessaires. Les asperges ont par exemple tendance à glisser encore légèrement vers le bas lorsque la terre contenue dans la « pince perforante » est très meuble. La partie inférieure de l’asperge se casse ensuite lorsqu’elle est transférée sur le tapis roulant. La manipulation en présence de mauvaises herbes et de mottes de terre sur la butte doit également être amélio-
rée. En outre, le dispositif de piquage doit être capable de travailler dans la butte de manière aussi stationnaire et verticale que possible, alors lorsque la machine se déplace continuellement. Ce n’est pas une mince affaire !. Le prix de vente du « Sparter » à deux rangs est évalué à quelque 500 000 francs par la société Cerescon. Elle propose un outil permettant de calculer si l’achat est rentable pour une exploitation.
De l’idée au « Sparter » Technique Agricole s’est entretenu avec Ad Vermeer, le développeur hollandais du « Sparter », du processus d’élaboration, des contraintes de construction et des perspectives de ce premier robot de récolte sélective d’asperges. Technique Agricole : qu’est-ce qui vous a poussé à développer et finalement à construire un robot de récolte des asperges ? Ad Vermeer : cela fait plus de 30 ans que je développe des machines high-tech et mon frère cultivait des asperges. Il m’a dit, il y a une vingtaine d’années : « Tu développes et construis des machines de toutes sortes, mais tu n’as jamais rien inventé d’utile pour moi ». C’est ainsi que l’idée d’un robot de récolte d’asperges a vu le jour. Les débuts ont été très laborieux et les premières tentatives n’ont pas suffi pour construire une machine mûre pour la pratique. L’aboutissement n’est intervenu qu’en 2013. Comment cela s’est-il produit ? Mon frère m’a dit qu’il fallait étudier la butte d’asperges pour pouvoir aussi récolter des asperges blanches et non colorées. C’est ainsi
que nous avons cherché des capteurs appropriés en nous adjoignant des spécialistes et mis au point avec eux l’invention brevetée fonctionnant avec des capteurs d’humidité spéciaux qui « voient l’eau dans les asperges ». Ces capteurs constituent un composant déterminant du robot. Et ensuite ? Nous avons créé la société « Cerescon » avec ma femme et mon frère afin de promouvoir le robot de récolte d’asperges. Malheureusement, mon frère est décédé peu après cette fondation. Nous avons alors formé un groupe de producteurs d’asperges en Hollande et en Allemagne, afin de nous appuyer sur l’expérience, le savoir-faire et les besoins des praticiens. Enfin, nous avions également besoin de surfaces de test appropriées pour le développement du robot. Combien de temps a duré l’élaboration du « Sparter » ? Comme je l’ai déjà dit, mes premières réflexions remontent à une vingtaine d’années. Mais je ne me suis penché sérieusement et concrètement sur ce projet que depuis 2013. Le premier brevet date
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de janvier 2014 et la société a été fondée fin 2014. Nous avons reçu une contribution de 1,5 millions d’euros pour le développement du « Sparter » du programme de soutien européen « Horizon 2020 ». Quelles ont été les principales difficultés ? Vous pouvez imaginer qu’il a fallu surmonter de nombreux défis technologiques et financiers jusqu’à ce que le prototype d’une telle machine soit prêt à l’emploi. Je pense notamment à la technologie permettant de « voir » les asperges dans sol sans les toucher ni les endommager. Ensuite, le robot doit pouvoir se déplacer à vitesse constante pour cueillir une asperge détectée avec une grande précision, en tenant compte d’un décalage de temps et d’espace. Il doit également transporter les asperges avec précaution jusqu’à une station de collecte. Enfin, un enjeu majeur consiste à trouver le personnel compétent pour constituer l’équipe de développement. En effet, il est difficile de recruter de tels spécialistes sur le marché du travail néerlandais, plutôt asséché. Quelles sont les différences par rapport aux récolteuses d’asperges existantes comme « Molly » ou « Kirpy » ? Les modèles que vous mentionnez sont des récolteuses totales. Elles coupent toutes les asperges à une certaine profondeur. La totalité de la butte est défaite et les asperges sont tamisées, quelle que soit leur taille. La butte est reformée ensuite. Avec cette méthode, on récolte un grand nombre d’asperges courtes dont la qualité globale est inférieure. De plus, la structure du sol est perdue, ce qui compromet les récoltes ultérieures. Quel rendement obtient-on avec le « Sparter » ? Les performances dépendent concrètement du du nombre d’asperges dans la butte, du type de sol, de la variété plantée, de l’espace disponible en bout de champ ou de la distance entre les champs à récolter. En moyenne, une machine à trois rangs peut récolter près d’un hectare par heure. Ces performances diminuent évidement si l’agriculteur a plusieurs petits champs éloignés les uns des autres. L’achat d’un robot de récolte vaut-il la peine pour un cultivateur d’asperges ? Nous avons développé une base de calcul utilisable pour évaluer, dans chaque situation spécifique, si un investissement dans notre robot peut être rentable pour un producteur d’asperges. Y a-t-il des champs où le « Sparter » ne peut pas être utilisé ? Quelles sont les exigences à remplir pour travailler avec ce robot ? Pour que le « Sparter » puisse travailler de manière optimale dans un champ, les buttes doivent avoir une certaine géométrie. Nous avons publié une directive indiquant comment façonner ces buttes sur notre site Internet cerescon.com. De plus, la machine est trop sollicitée en cas de forte infestation de mauvaises herbes. En outre, le tracteur doit également répondre à certaines exigences (puissance du moteur et de l’hydraulique, transmission à variation continue). Nous cherchons actuellement à déterminer le taux d’argile maximal dans le sol que peut supporter la machine lors de la récolte. Nous avons effectivement constaté que la détection doit encore être ajustée pour les sols limoneux lourds. De plus, la version actuelle ne permet pas encore de récolter dans les mini-tunnels. Mais nous avons créé une feuille de route comprenant des améliorations. Quels sont les nombres de machines que vous avez construites et qui sont testées actuellement sur le terrain
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A l’heure actuelle, pour la saison 2019, deux de nos machines à deux rangs font l’objet d’essais de longue durée, l’une en Allemagne et l’autre en Hollande. Nous avons également construit un prototype à un rang muni des développements et mises à jour les plus récents. Nous voulons tester ces derniers pendant une saison complète avant de les intégrer à la production. Quelles sont les réactions des producteurs d’asperges quant à ces évolutions ? Ils manifestent un grand intérêt. Plus de cent producteurs d’asperges d’Allemagne, de France et des Pays-Bas nous ont déjà demandé de procéder à une démonstration de la machine dans leurs champs. Les organes de conseil les jugent également positives et voient dans ce robot l’avenir de la culture d’asperges. Pourquoi ? Les asperges blanches sont, aujourd’hui encore, récoltées principalement à la main. Cependant, il devient de plus en plus difficile de trouver des cueilleurs d’asperges et leur coût augmente d’année en année. Les marges des agriculteurs diminuent et, si elles sont insuffisantes, la culture d’asperges en Europe risque de disparaître. C’est pourquoi de nombreux agriculteurs et conseillers envisagent l’avenir avec des solutions robotisées. Quand pensez-vous que la machine sera prête pour la construction en série et un plan de production existe-t-il déjà ? Nous prévoyons d’engager les activités de vente pour l’année prochaine dès la fin de la saison de récolte actuelle. Six machines de série zéro sont prévues en 2020. Nous voulons les vendre à des agriculteurs à qui nous pourrons offrir un service rapide en cas de problèmes, soit directement par nos propres techniciens du service après vente, soit par nos partenaires. Nous prévoyons de produire 16 machines en 2021 et 32 en 2022. Nous visons 60 à 70 machines par an à partir de 2023, un objectif ambitieux. Que devez-vous encore améliorer pour pouvoir produire une série ? Nous devons apporter quelques modifications au châssis de la machine afin d’améliorer la manipulation des films. Nous nous sommes également rendu compte que le transport des asperges sur le robot devait être modifié pour que la terre soit mieux enlevée. Il y a encore, bien entendu, des changements à apporter au logiciel. Cependant, le concept de base de la machine s’avère tout à fait fonctionnel. A quel prix doit s’attendre un producteur d’asperges désireux d’acheter une telle machine ? En 2020, les machines coûteront entre 320 000 euros (un rang), 465 000 euros (deux rangs) et 620 000 euros (trois rangs). Il s’agit de prix de lancement. Dès 2021, les robots seront environ 10% plus chers. Ces tarifs s’entendent sans la génératrice électrique qui doit être transportée sur l’hydraulique avant du tracteur Existe-t-il d’autres idées en matière de robot de récolte ? Oui, nous avons encore bon nombre d’idées. Il y a tellement de cultures qui se récoltent sélectivement, comme les myrtilles, les fraises, les champignons, les concombres, les tomates, les poivrons et ainsi de suite. Le logo de notre entreprise porte d’ailleurs l’inscription « Harvesting innovation ». C’est une évidence pour nous et cela ne se limite pas à la cueillette des asperges.
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Passion | Youngtimer
Bernhard Müller a réalisé un rêve de gamin en achetant ce Fendt « 370 GT » à benne. Photos : Dominik Senn et ldd
Le Fendt « 370 GT » ? « Taillé sur mesure pour les cultures ! » Pour Bernhard Müller, maraîcher à Azmoos (SG), le Fendt « 370 GT » de 1999, acheté en 2018, est « le tracteur de cultures par excellence ». Son exploitation offre un autre spectacle à ne pas rater, une descente de foin par hélicoptère. Dominik Senn
Bernhard Müller, d’Azmoos (SG), est fier qu’Eliane, son épouse, soit la gérante de la section régionale de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agri culture. Producteur laitier, maraîcher pas sionné, il s’intéresse de près à la technique agricole et suit attentivement son évolu tion de son exploitation du Rietweg 1. Il l’a reprise de ses parents en 2012. Elle est dirigée sous forme de communauté d’exploitation en seconde génération avec son cousin de Plattis/Wartau (SG). La 58
Technique Agricole 8 2019
superficie totale du domaine est d’envi ron 80 hectares, dont une trentaine sont labourés. Alors que son cousin s’occupe en tant qu’agro-entrepreneur des traite ments phytosanitaires sur des centaines d’hectares des environs, Bernhard Müller produit du lait et des légumes sur les sols en majorité alluviaux, fertiles, de la ferme. Il élève aussi 42 laitières de race brune et autant de jeunes bovins. Depuis plus de dix ans, l’ensilage du maïs est délégué à une entreprise, mais tout le reste des
travaux en lien avec la production laitière sont effectués avec les machines pré sentes sur l’exploitation.
La réalisation d’un rêve d’enfant L’exploitation produit des légumes et des plantes sarclées : carottes, endives, pommes de terre, oignons, épinards, côtes de bettes, maïs doux, brocolis, choux-fleurs et semence de maïs. L’entre tien des cultures se fait avec des outils de sarclage et un tracteur adapté. « Nous
Youngtimer | Passion
n’avons que des Fendt sur l’exploitation et j’essaye autant que possible de m’en tenir à une seule marque », explique Bernhard Müller. En 1985, son père avait acheté un Fendt « 275 » pour les prairies et la pro duction fourragère. Il a fallu ensuite un engin plus lourd, avec une charge utile plus élevée, pour tirer la grande auto chargeuse acquise en 2008. Ensuite, le Fendt « GT 275 » a été muni de roues de cultures. Ce dernier tracteur s’est bientôt révélé trop petit pour le nouveau distribu teur d’engrais. « J’en ai profité pour réali ser enfin un rêve d’enfant et j’ai acheté un Fendt ‹ GT ›, en version longue avec benne », raconte Bernhard Müller.
Jamais chauffé Il l’a déniché en 2018 aux Pays-Bas, ce Fendt « 370 GT » de 1999 affichant 2300 heures ; ce porte-outils avait aupa ravant tourné dans la région de Genève, mais sans benne. Bernhard Müller l’a ra joutée ultérieurement. L’engin de 3670 ki los est propulsé par un moteur Deutz 4-cylindres de 75 chevaux refroidi par air ; il est équipé d’une climatisation et d’une transmission réversible 21AV/21AR. Il peut transporter 2300 kilos et a passé sans difficulté le test antipollution et l’ex pertise. Bernhard Müller a eu une grosse frayeur lorsqu’il l’a utilisé pour la première fois car le Fendt a craché un gros nuage de fumée noire. La peur fut brève et, quelques instants plus tard, le moteur ne fumait plus. Tout s’est expliqué : « Ce
Le Fendt « GT » et sa benne, vus de l’avant.
Fendt n’avait jamais vraiment chauffé et la première forte sollicitation du moteur a provoqué la combustion des dépôts de calamine. Depuis ce traitement radical, je n’ai plus eu aucun problème », se réjouit Bernhard Müller.
300 heures par an Hormis les cylindres de frein, qu’il a fallu changer juste après l’achat, le tracteur n’a nécessité aucune réparation. Bernhard Müller s’occupe lui-même de sa mainte nance : « Le ‹ 370 GT › est un tracteur de
cultures par excellence, avec son riche équipement – unique en son genre –, ses quatre espaces d’attelage, sa prise de force à trois vitesses, ses organes de com mande confortables à utiliser et son peu de pièces en plastique. Il convient parfai tement à l’exploitation. » Il est long, c’est aussi un avantage. Il emporte le distribu teur chargé d’une tonne d’engrais sans contrepoids à l’avant. Pour irriguer les pommes de terre avec l’enrouleur Rollo mat et ses 350 mètres de tuyau, il contre balance sans difficulté l’effort latéral, et tous les outils et raccords restent à portée de main dans la benne. Le tracteur fonc tionne environ 300 heures par an.
Fenaison par héliportage
Une tonne au trois-points ne lui fait pas peur ; il la supporte sans contrepoids frontal.
Sur l’exploitation de Bernhard Müller se donne chaque année un spectacle spé cial, l’héliportage du foin. Notre hôte fait descendre par la voie des airs la récolte d’une parcelle de zone de montagne 3 qu’il n’a pas le droit de pâturer. Il la fauche à la motofaucheuse, une Rapid « Swiss ». Les andains sont rassemblés avec un pousse-foin dans des filets qui sont ensuite crochés à l’hélico. « Au lieu de devoir effectuer 12 voyages au trans porter avec ces 80 m3 de fourrage, je fais appel à l’hélicoptère qui abat la tâche en six ou sept rotations pour environ 1000 francs, avec à la clé une économie de temps et de risques liés aux trajets sur des voies très pentues », conclut Bernhard Müller. La seule contrainte im portante : tout doit être prêt lorsque l’hélicoptère arrive. 8 2019 Technique Agricole
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Voyage ASETA
Alimentation dans un pays désertique Le prochain voyage spécialisé de l’ASETA a pour destination la Namibie, dont le nom vient du Namib, l’un des déserts les plus anciens du monde avec d’immenses dunes. Ce pays recèle d’autres richesses comme les peintures rupestres de Twyfelontein, datant d’une époque où les autochtones chassaient à l’arc, et les animaux du parc national Etosha. Roman Engeler
Du 14 au 29 janvier 2020 du 11 au 26 février 2020 Plus que toute autre région du continent africain, la Namibie se caractérise par la diversité de ses paysages. Elle est recouverte à deux tiers par les déserts du Kalahari et du Namib aux conditions extrêmes auxquelles es humains et des animaux s’adaptent. Le pays connaît régulièrement des périodes de sécheresse. Il ne comporte que 10 pour cent de terres affectées à l’agriculture et affectées principalement à des cultures de mil-
Dates de voyage Voyage 1 : du 14 au 29 janvier 2020 Voyage 2 : du 11 au 26 février 2020 Prix par personne (avec 30 participants) En chambre double : CHF 5030.– En chambre simple : CHF 5555.– Assurance Une assurance annulation et rapatriement (d’Elvia de CHF 124.– par personne) est recommandée. Prestations incluses Vols de ligne avec taxes d’aéroport, toutes les visites mentionnées dans le programme, nuitées et petits-déjeuners dans de bons hôtels, tous les repas de midi et du soir (avec une bouteille de vin par jour) ainsi que les pourboires, voyage guidé par Twerenbold et/ ou l’ASETA. Non compris Frais personnels, autres boissons et pourboires dans les hôtels et les restaurants Organisation Twerenbold Reisen AG, ressort groupes spéciaux, Madame Kathy Malka, Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof tél. +41 56 484 84 70, fax. +41 56 484 84 75 k.malka@twerenbold.ch www.twerenbold.ch
Programme de voyage
3e jour : Windhoek - Kalahari Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers la « Farm Krumhuk » de 8000 hectares de cultures biodynamiques. Repas de midi. Route vers la Kalahari Anib Lodge, une oasis verte, au cœur du flamboyant désert du Kalahari. Attribution des chambres. Tour en véhicule tout-terrain décapotable au soleil couchant. Repas du soir et nuitée.
1er et 2e jours : Zurich - Francfort - Windhoek Départ de Zurich à 15 h 45 bord d’un vol Lufthansa à destination de Windhoek via Francfort. Arrivée à Windhoek à 7 h 20 (décalage horaire d’une heure). Tour de ville. Réception au ministère de l’agriculture. Transfert vers le « Tractor Centre », la plus grande entreprise de négoce de machines agricoles. Repas du soir et nuitée.
4 e jour : Kalahari - Sossusvlei Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers Mariental. Visite de l’« Aimab Superfarm of Namibia Dairies », la plus grande laiterie namibienne avec quelque 700 employés et du centre artisanal Oa Hera. Repas de midi, Concert et spectacle du groupe Ama Baruxa. Déplacement vers le Sossusvlei Lodge. Repas du soir et nuitée.
let, de céréales, ainsi que de légumes et de fruits. Près de 70% de la population namibienne dépend directement ou indirectement de l’agriculture dont la pierre angulaire est toutefois constituée par l’élevage de bovins (au nord-est et au centre du pays), d’ovins (dans les régions sèches du sud) et de chèvres.
Voyage ASETA 61
5e jour : Sossusvlei Après le petit-déjeuner, excursion en véhicule tout-terrain spécial vers les magnifiques dunes orange de Sossusvle, de 300 mètres de hauteur. Découverte du canyon Sesriem. Repas du soir et nuitée au Sossusvlei Lodge 6e jour : Sossusvlei - Swakopmund Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers Swakopmund avec traversée du fameux paysage lunaire (Moon Landscape) et découverte de la welwitschia, extraordinaire plante du désert. Attribution des chambres et tour de ville. Repas du soir et nuitée. 7e jour : Swakopmund Après le petit-déjeuner, déplacement vers Walvis Bay. Découverte des marais salants de 3500 hectares fournissant 400 000 tonnes par année de sel de haute qualité, et d’une immense lagune naturelle accueillant une multitude d’oiseaux, notamment des flamants roses, des pélicans et des sternes. Excursion en bateau exclusive. Après le repas de midi, visite d’une fabrique d’emballages de papier et de plastique ainsi que de recyclage de ces matériaux. Repas du soir et nuitée. 8 e jour : Swakopmund - Twyfelfontein Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Excursion dans la région de Twyfelfontein, inscrite au patrimoine de l’UNESCO, l’un des plus beaux sites d’art rupestre, des gravures et des peintures pariétales vieilles de 3500 ans réalisées par des chasseurs-cueilleurs représentant des éléphants du désert, des girafes, des rhinocéros, des antilopes, des zèbres et des autruches. Route vers le Twyfelfontein Contry Lodge. Repas du soir et nuitée. 9e jour : Palmwag Lodge Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Découverte de la forêt pétrifiée avec des arbres fossiles datant de 240 à 300 millions d’années. Poursuite et halte l’après-midi au Palmwag Lodge disposant d’une piscine. Repas du soir et nuitée.
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Talon d’inscription J’inscris définitivement les personnes suivantes au voyage ASETA en Namibie : Dates de voyage souhaitées : 1ère personne : nom, prénom : Adresse : NPA :
Localité :
Téléphone :
Courriel :
2e personne : nom, prénom : Adresse : NPA : Téléphone :
Localité : Courriel :
Je désire une r chambre double r chambre simple r assurance annulation et rapatriement Lieu et date :
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Envoyer l’inscription à : Twerenbold Reisen AG, Abteilung Spezialgruppen, Kathy Malka, Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof, tél. +41 56 484 84 70, fax. +41 56 484 84 75, k.malka@twerenbold.ch. Dernier délai d’inscription : le 15 octobre 2019.
10 e jour : région du Kunene Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers le Opuwo Country Lodge. Visite d’un village traditionnel himba, encore épargné par la civilisation moderne. Découverte du mode de vie et des coutumes de ce peuple. Repas du soir et nuitée.
13e jour : parc national d’Etosha Petit-déjeuner à l’hôtel. Excursion dans le parc national d’Etoscha à la recherche des éléphants, des rhinocéros, des girafes, des zèbres et, avec un peu de chance, des lions, léopards ou autres prédateurs. Repas du soir et nuitée.
11e jour : Kaokoland Après le petit-déjeuner, départ à Ruacana. Visite de la Nakayale Private Academy (école pour orphelins avec formation en agriculture). Découverte des spectaculaires chutes de Ruacana, situées sur le fleuve Kunene. Repas du soir et nuitée.
14 e jour : parc national d’Etosha Okahandja Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Route vers Okahandja. Visite en chemin d’Aqualand Irrigation and agriculture, premier fournisseur de systèmes d’irrigation en Namibie. Repas du soir et nuitée.
12e jour : Kaokoland - Etosha Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Visite de l’entreprise Kuku Agri Equipment CC (montage et distribution de tracteurs et de machines). Route vers le Mokuti Lodge, situé à deux kilomètres des portes du célèbre parc national d’Etosha. Repas du soir et nuitée.
15e jour Okahandja - Windhoek Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Visite de l’entreprise Golz Maschinenbau (construction d’équipements agricoles). Eventuellement visite du couple suisse Trudi et Marco Simoni et de leur ferme bio. Découverte d’un marché traditionnel avec des objets artisanaux et des sculptures en bois. Repas du soir et nuitée. 16e jour : Windhoek - Frankfurt - Zurich Transfert vers l’aéroport. Départ du vol Lufthansa à 9 h 30 à destination de Francfort. Vol de continuation pour Zurich à 20 h 50. Arrivée à Zurich-Kloten à 21 h 50.
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Dem aisse C Demanadisesz e malad and u-nmeal ie: e z u oa ne offdreie! : ffre !
ASETA | Comité
Changement à la direction timiseez: us op ous, vo Avec n p us ot timis z: Avecnngoeurse, vo u v n cha ger en va ut a n a ch eine! la p ine! la pe
Lors de sa séance du 26 juin 2019, le comité de l’ASETA a décidé de nommer Roman Engeler directeur à compter du 1er juillet 2019. Werner Salzmann, conseiller national et président de l’ASETA L‘Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) veut garder la main sur son avenir et a d’ores et déjà organisé, en plein accord avec l’intéressé, la succession de son directeur Aldo Rui. Dans sa séance du 26 juin 2019, le comité de l’association a donc décidé de nommer Roman Engeler au poste de directeur à partir du 1er juillet 2019. Roman Engeler reste rédacteur en chef et directeur de la publication de Technique Agricole, mais assurera également la représentation de l’ASETA vis-à-vis de l’extérieur. Il lancera en interne certains processus d’adaptation structurelle. Aldo Rui reste au service de l’ASETA en qualité de vice-directeur, chargé à ce titre de la comptabilité, des ressources humaines, de la gestion du parc immobilier et de missions spéciales. Le
comité de l’association est convaincu que cette situation, prise d’un commun accord et de manière anticipée, est un pas important à même de pouvoir assurer l’avenir et la réussite de l’ASETA.
Roman Engeler est le nouveau directeur de l’ASETA.
Voter, c’est décider ! Fin octobre ont lieu les élections au Conseil des États et au Conseil national pour la législature 2019-2023. L’ASETA prie ses sections de lui annoncer les noms des candidates et candidats issus de leurs rangs, afin de publier leurs noms dans le numéro de septembre de Technique Agricole.
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Lors de sa dernière réunion, le comité de l’ASETA s’est penché sur les élections fédérales à venir. Le comité a certes déjà un éminent représentant au Conseil national en la personne de son président, Werner Salzmann, mais sa position est d’autant plus influente si d’autres membres de l’ASETA siègent aussi au Parlement et défendent la cause du machinisme et de la technique agricoles. Pour que les adhérentes et adhérents de l’ASETA sachent qui parmi eux est candidat au Conseil national ou au Conseil des États, nous prions nos sections et nos associations membres de nous annoncer les noms, domiciles et partis de ces per62
Technique Agricole 8 2019
sonnes, au plus tard jusqu’à fin août. Ces noms seront publiés dans l’édition de septembre de Technique Agricole.
Cet automne ont lieu les élections au Conseil national et au Conseil des États. Les sections de l’ASETA sont priées d’annoncer les personnes candidates issues de leurs rangs. Photo : Service du Parlement, 3003 Berne
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L1544107 New Holland LM 6.28, 2015, 100/74 PS/kW, 250h, KL, STGd, Preis: SFR 84.000,(Normalsatz (7,7 %)) Baumgartner Ernst AG, 3256 Dieterswil, Tel.: +41 31 8795757, www.baumi.com
L2211430 Pöttinger Synkro 3020, 300cm, BEL, FLG, SSP, STS, Preis: SFR 9.400,- (Normalsatz (7,7 %)) Bieri Landmaschinen GmbH, 3422 Alchenflüh, Markus Bieri, Tel.: +41 34 445 39 30, www.bieri-landmaschinen.ch Aebi TC 07, Preis: SFR 26.800,(Normalsatz (7,7 %)) Kronenberg Hans, 6130 Willisau, Tel.: +41 41 9702133, www.h-kronenberg.ch
L2064329 Pöttinger Servo, STK, STS, VSR, Preis: SFR 18.900,- (Normalsatz (7,7 %)) Bieri Landmaschinen GmbH, 3422 Alchenflüh, Markus Bieri, Tel.: +41 34 445 39 30, www.bieri-landmaschinen.ch
L2211395 Althaus Maxima 2, 1992, STS, VSR, Preis: SFR 5.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Bieri Landmaschinen GmbH, 3422 Alchenflüh, Markus Bieri, Tel.: +41 34 445 39 30, www.bieri-landmaschinen.ch
L536144 Kondor Wiesenegge 4m hydr., 400cm, Preis: SFR 3.100,- (Normalsatz (7,7 %)) Kronenberg Hans, 6130 Willisau, Tel.: +41 41 9702133, www.h-kronenberg.ch
L2189327 Strautmann Vertimix VM 2401 Double, 19m³, Preis: SFR 35.200,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L1436872 New Holland 5060, 2013, 120/89 PS/kW, 350h, KL, K, Preis: SFR 79.000,(Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1373250 Fordson Super Major, 1961, 49/37 PS/kW, Preis: SFR 10.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1494017 New Holland 6090 Combi, 2008, Preis: SFR 28.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1113281 Hemek Steber BGS, 1997, 120/89 PS/kW, 6500h, Preis: SFR 75.000,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L1243336 Palax Active TR/OHD, 2013, Preis: SFR 5.881,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Tel.: +41 32 6360444, www.keller-forstmaschinen.ch
L1243425 Palax 55T TR, 2011, Preis: SFR 1.889,(exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Tel.: +41 32 6360444, www.keller-forstmaschinen.ch
L1939432 Fuchs VK 7, 2017, 7000l, BV, SL, Preis: SFR 39.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2211768 Lemken Heliodor / Solitair, 2013, 300cm, Preis: SFR 29.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2154999 Hill Rake , 2015, 200cm, Preis: SFR 6.000,(Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Patrik Erni, Tel.: +41 41 493 10 33, www.erni-landmaschinen.ch
L2144710 Same Dorado 100.4, 2019, 100/74 PS/kW, 25h, A, FH, FZW, K, KRG, LS, PSH, Preis: SFR 59.900,- (Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Patrik Erni, Tel.: +41 41 493 10 33, www.erni-landmaschinen.ch
L2181744 Reform RM 20, 2013, 21/16 PS/kW, 200h, 250cm, BEN, Preis: SFR 17.000,(Normalsatz (7,7 %)) Erni Landmaschinen AG, 6122 Menznau, Patrik Erni, Tel.: +41 41 493 10 33, www.erni-landmaschinen.ch
L1475429
Jeudi 29 août 2019 dès 14h00 à Aigle Ch. des Iles 1
50 véhicules différents de manutention présents sur le site +
Sécurité et législation en collaboration avec le SPAA & le SAN
SWISS BEEF BARBECUE Exploitation Angst à Illarsaz Transport organisé entre les 2 sites.
Maïs grains UFA
Présentation 18 essais Uniquement : Ch. des Iles 1
www.asetavaud.ch
www.swissbeef.ch
Voyage ASETA 65
Israël pour la deuxième fois En raison du vif intérêt suscité par le voyage en Israël organisé cette année, l’ASETA proposera à nouveau en 2020 cette destination, à seulement quatre heures de vol de la Suisse.
Du 17 au 26 janvier 2020 Vendredi 17 janvier : Zurich – Tel Aviv – lac de Tibériade Vol Swiss au départ de Zürich à 9 h 45. Arrivée à Tel Aviv à 14 h 35. Déplacement vers le lac de Tibériade. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée à l’hôtel Maagan Eden. Samedi 18 janvier : lac de Tibériade – Hermon Visite du kibboutz Malkia sous la houlette d’un agriculteur suisse, membre du kibboutz, communiquant des informations de première main sur la situation à la frontière. Dégustation de vins israéliens domaine « Ramot Naftaly ». Déplacement jusqu’au plateau du Golan offrant une vue panoramique sur le Hermon et la vallée fertile de Hula. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Maagan Eden. Dimanche 19 janvier : Galilée Visite de la start-up « Fieldintech » donnant un aperçu de l’agriculture intelligente, point fort d’Israël. Déplacement vers le kibboutz Gazit (exploitation agricole comportant des robots de traite). Visite de l’exploitation agricole Carmel Crops Farm, de son parc de machines et de ses serres hydroponiques (cultures maraîchères hors sol). Nuitée à l’hôtel Maagan Eden. Lundi 20 janvier : Galilée – Jérusalem Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers le moshav (coopérative agricole) Ramat Magshimim et présentation par Emmanuel, agriculteur suisse, de son travail avec les veaux de l’exploitation. Continuation jusqu’à la vallée des Sources. Visite du kibboutz Sde Eliyahu, comportant un élevage d’abeilles bio servant à éloigner les insectes nuisibles des cultures. Poursuite de la route jusqu’à Jérusalem. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Ramat Rachel. Mardi 21 janvier : Jérusalem Découverte du kibboutz Ramat Rachel et de ses 50 hectares de cultures (fruits et légumes), au centre de Jérusalem. Départ pour le mont des Oliviers. Descente vers le jardin de Gethsé-
mani. Promenade dans la vieille ville de Jérusalem jusqu’au mur des Lamentations. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Ramat Rachel.
Dimanche 26 janvier : vol de retour Transfert vers l’aéroport. Vol de retour d’Eilat à Zurich via Tel Aviv. Arrivée à Zürich vers 19 h 20.
Mercredi 22 janvier : mer Morte Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers le désert du Néguev. Visite du centre de recherche agricole Volcani. Continuation vers le domaine viticole Mettler (géré par des émigrants suisses) dans la vallée d’Ella. Visite de Netafim, le leader mondial de l’irrigation goutte-à-goutte et de la micro-irrigation. Continuation vers la mer Morte, point le plus bas du globe, et vers l’oasis Ein Gedi. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Ein Gedi.
Informations et inscription
Jeudi 23 janvier : tour en Jeep dans le désert Après un bain dans la mer Morte, excursion en Jeep dans le désert du Néguev. Informations sur la géologie, la flore et la faune. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Ein Gedi.
Du 17 au 26 janvier 2020
Vendredi 24 janvier : Arava – Eilat Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Introduction aux méthodes d’agriculture dans le désert au centre de visiteurs Vidor. Visite des champs avoisinants, des serres et des vergers. Déplacement vers Eilat, à l’extrémité sud du pays, au bord de la mer Rouge. Repas du soir et nuitée à l’hôtel King Solomon. Samedi 25 janvier : Eilat et ses environs Excursion avec Alfonso Nussbaumer, ancien consul honoraire de Suisse en Israël. Départ vers le kibboutz Yotvata comportant des datteraies et une exploitation laitière entiè rement climatisée. Continuation vers la vallée de Timna et les célèbres piliers de Salomon. Courte promenade dans le désert. Visite de l’observatoire sous-marin. Causerie avec Alfonso Nussbaumer. Repas du soir et nuitée à l’hôtel King Solomon.
Twerenbold Reisen AG Ressort groupes spéciaux Madame Kathy Malka Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof tél. +41 56 484 84 70 k.malka@twerenbold.ch
Dates de voyage
Prix par personne (avec 30 participants) En chambre double : CHF 3240.– En chambre simple : CHF 3960.– Assurance Une assurance annulation et rapatriement (d’Elvia de CHF 124.– par personne) est recommandée. Prestations incluses Vols de ligne avec taxes d’aéroport, toutes les visites mentionnées dans le programme, nuitées et petits-déjeuners dans de bons hôtels, tous les repas de midi et du soir, voyage guidé par Twerenbold et/ou l’ASETA. Non compris Frais personnels, boissons et pourboires. Organisation Twerenbold Reisen AG, ressort groupes spéciaux, Madame Kathy Malka, Im Stei acher 1, 5406 Baden-Rütihof tél. +41 56 484 84 70 fax +41 56 484 84 75 k.malka@twerenbold.ch www.twerenbold.ch
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ASETA | Sections
VD Journée de technique à Aigle Jeudi 29 août 2019, dès 14 h, à Aigle, chemin des Iles 1
La section vaudoise de l’ASETA organise une journée de technique agricole qui se tiendra à Aigle le jeudi 29 août. Elle inclura une exposition de véhicule de manutention, des intervenants du SAN, du SPAA d’UFA et le convivial « SwissBeefBarbecue ».
Toutes les personnes présentes sont aussi invitées à visiter l’exploitation d’engraissement de bovins de la famille Angst, à IIlarsaz. Un service de bus sera organisé, depuis le parking unique de la manifestation au chemin des Iles 1, à Aigle. Ce sera l’occasion de se rencontrer autour d’un verre et de rassasier tous les estomacs. Au menu : une entrecôte de bœuf accompagnée d’une salade, un gâteau et un café, pour 20 francs seulement. Prix : participation gratuite et ouverte à toutes les personnes concernées par les secteurs agricole, arboricole et viticole. Informations : surle site www.asetavaud.ch ou au 079 212 31 71.
FR Journée phytosanitaire : sensibilisation aux bonnes pratiques autour du pulvérisateur Jeudi 29 août 2019, dès 13 h30 Grangeneuve, Institut agricole, aula (bâtiment R) Dans le contexte actuel où l’utilisation des produits phytosanitaires est toujours plus critiquée, les utilisateurs doivent adopter un comportement exemplaire lors de la manipulation et la pulvérisation de ces matières. Ceci est d’une grande importance pour la protection de l’environnement et de l’utilisateur mais aussi pour préserver l’image de notre métier. Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ? Quels sont les moyens pour diminuer les risques de pollution lors du remplissage, du rinçage et du nettoyage ? Quels sont les moyens de me protéger efficacement ? Toutes ces questions et bien d’autres seront abordées sur différents postes par des intervenants spécialisés.
Le 29 août 2019, l’ASETA Vaud, section vaudoise de l’Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture, organise une grande journée dédiée à la manutention dans l’agriculture, l’arboriculture et la viticulture. Une cinquantaine de véhicules de différents types et fournisseurs seront exposés à partir de 14 heures, au chemin des Iles 1, à Aigle. Les spécificités et caractéristiques techniques de ces engins de levage seront commentées et présentées sous toutes leurs coutures. Le Service des automobiles et de la navigation du canton de Vaud (SAN) expliquera en détail les différents aspects de la législation routière : poids remorquable, immatriculation, permis de conduire et signalisation. Des représentants du Service de prévention des accidents dans l'agriculture (SPAA) rappelleront les règles de sécurité les plus importantes à prendre en compte lors du travail avec ces engins. Les résultats des 18 essais de variétés de maïs grains de la maison UFA seront également à découvrir. En collaboration avec SwissBeef Romandie, l’ASETA Vaud proposera à nouveau le traditionnel « SwissBeef Barbecue » afin de parfaire cet après-midi.
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Technique Agricole 8 2019
Programme de 13 h 30 à 14 h 00 : introduction en commun de 14 h 00 à 16 h 00 : rotation sur quatre postes 1. A lphatec : technique d’application et systèmes de rinçage 2. Service phytosanitaire cantonal : produits phytosanitaires, normes en vigueur et précautions d’application. 3. SPAA : protection personnelle et manutention, stockage professionnel des produits 4. Sen : les produits phytosanitaires dans l’environnement, questions et réponses. de 16 h 00 à 16 h 30 : discussion et questions Prix : gratuit pour les membres de l'AFETA et CHF 60.– pour les nonmembres Inscription au plus tard jusqu'au 20 août : tél. 026 305 58 00 ou l'adresse iagcca@fr.ch
La campagne de tests de freins 2019 L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2019. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique.
Sections | ASETA
Depuis cette année, l’AFETA propose, en plus de soutenir les nouvelles immatriculations de remorques. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test ainsi que 50 francs par essieu pour une première immatriculation. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture ou du permis de circulation pour une nouvelle immatriculation à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Samuel Reinhard, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
BL
BS
Examen pour le permis de catégorie F/G La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2019 (nés en 2005), ou plus âgés. Cours préparatoire : mercredi 30 octobre 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 novembre 2019, 9 h Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@ gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.
GR C’est en s’exerçant que l‘on … La section grisonne de l’ASETA a organisé conjointement avec le centre de formation du Plantahof le cours « machinisme agricole pour les femmes ». « Notre objectif principal était que les femmes acquièrent davantage d’assurance lors du maniement des machines agricoles », a expliqué Konrad Merk, le responsable du cours (à droite sur la photo). Ce dernier est également enseignant au Plantahof, à Landquart, et membre du comité de la section des Grisons. Le programme du cours incluait des exercices de conduite de tracteur, de transporter, et de faucheuse à deux essieux, ainsi que l’attelage et le dételage de machines. Konrad Merk, Richard Bickel et Erwin Bärtsch on donné des tuyaux très utiles aux participantes, venues en nombre.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 4 septembre 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 6 octobre 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 . Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Prochain cours : n˚ 610, samedis 21 et 28 septembre 2019, de 7 h 30 à 11 h 30. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch dorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Prochain cours : n˚ 405 , quatre soirs, les lundis et mardis 26 et 27 août ainsi que les 2 et 3 septembre 2019, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 23 août 2019 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Senn weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
Championnat de conduite de tracteur à Hohenrain Le 16 juin 2019, l'association lucernoise pour l'équipement technique de l'agriculture (LVLT) a organisé les éliminatoires cantonales en vue du championnat suisse de conduite de tracteur qui eu lieu le dimanche 11 août à Môtiers (NE).
Thomas Bättig (qui tient la coupe) et Thomas Bucher, respectivement premier et deuxième de la catégorie "Elite" posent en compagnie de Sepp Erni, gérant de la LVLT et Franz Wües responsable du parcours.
Ce sont 69 conducteurs qui ont disputé les dix épreuves de l’éliminatoire lucernoise du gymkhana de tracteur où ils devaient surtout déployer de l’habileté dans le maniement des véhicules agricoles. Ils devaient notamment reculer le tracteur attelé à une remorque à deux essieux, trouver
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ASETA | Portrait
Chevriers téméraires Thibaud et Valentin Leiser, de Courcelon (JU), sont de téméraires conducteurs de motocyclettes tout-terrain. Né en 1991, Thibaud a été vice-champion suisse de l’Enduro, la plus grande course du genre de notre pays. Aujourd’hui, il ne roule plus sous licence. Quant à Valentin, ancien champion suisse de Trial Moto âgé de 26 ans, il évolue toujours au plus haut niveau. La ténacité, la résistance physique et psychique ainsi que la maîtrise de ces engins sont nécessaires pour exercer ce sport et pour rester dans la course. Les deux frères possèdent ces qualités, précieuses aussi pour leur profession d’agriculteur. Depuis la fin de son apprentissage, il y a sept ans, Thibaud travaille dans l’exploitation familiale. Valentin y consacre la moitié de son temps. Durant son autre mi-temps, il est engagé au service de prévention des accidents de l’Office des véhicules du canton du Jura, vu qu’il est aussi un mécanicien en machines agricoles diplômé. Cela fait une quinzaine d’années que les dernières vaches ont quitté la ferme des Neufs-Champs à cause du changement de politique agricole, ainsi que le rapporte Frédy Leiser, le père des jeunes hommes. Elles ont été remplacées par des chèvres, actuellement au nombre de 230. Ils obtiennent un rendement laitier élevé, dont 210 000 litres sont livrés chaque année à Emmi Kaltbach et dont le reste est utilisé par Nicole, la mère de Thibaud et de Valentin, pour la confection de délicieux fromages et d’autres produits. Ces denrées sont vendues à la ferme et dans les magasins des villages des alentours. Les Leiser cultivent et récoltent eux-mêmes le fourrage destiné à leurs animaux. Le domaine compte 30 hectares de surface utile, principalement constituée de prairies et de pâturages. Seuls 2,5 hectares sont affectés à des cultures de maïs et d’orge. Depuis l’an passé, Thibaud et Valentin Leiser gèrent la communauté d’exploitation et salarient leurs parents. Les revenus extérieurs de Valentin alimentent la caisse commune, de même que les bénéfices réalisés par l’agro-entreprise démarrée par Frédy en même temps que l’élevage de chèvres. Il a d’abord réalisé des travaux de battage pour des tiers ; plus tard, il a élargi son offre en proposant des prestations de transport et d’ensilage d’herbe, de maïs et de céréales. Le parc des Leiser comporte présentement deux grandes moissonneuses-batteuses, une ensileuse et un transporter. Ces équipements servent surtout à la réalisation de chantiers partiels ou complets pour les agriculteurs de la région. « Nous n’avons pas encore effectué de travaux dans la ferme, mais à terme, l’agrandissement de l’étable et de la grange sera incontournable. En outre, nous sommes en train de changer l’alimentation de nos chèvres, et de passer de l’ensilage au fourrage sec », concluent les jeunes agriculteurs. Propos recueillis par Dominik Senn
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Technique Agricole 8 2019
Cours | ASETA
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1302 *Vufflens-la-Ville VD (nouveau) 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1860 *Aigle VD 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3150 Schwarzenburg BE 3186 **Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW
Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Voir le site www.fahrkurse.ch pour davantage d’information.
6130 Willisau LU 6170 Schüpfheim LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 7742 ***Poschiavo GR (nouveau) 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand *** en italien **** en italien et en allemand
Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module Date Assurer la charge, allemand
29.11.2019
OTR1 et tachygraphie, allemand
09.01.2020
Véhicules et technique, allemand
10.01.2020
Premiers secours, allemand
10.02.2020
Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs
Lieu et langue
1re journée
2e journée
Ardon VS, français
sur demande
sur demande
Chavornay VD, français
sur demande
sur demande
Goldach SG, allemand
29.10.2019
30.10.2019
Oberbipp BE, allemand
16.10.2019
17.10.2019
Rümlang ZH, allemand
sur demande
sur demande
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Type de cours Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
Dates
04 et 05.11.2019
Soudage à l’arc, allemand
11 et 12.11.2019
Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand
20 et 21.11.2019
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch
Impressum 81e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) CN Werner Salzmann, président Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2019 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Labour esthétique et effectif Management Pertinence des exertises d’accidents Marché Développement de l’électromobilité Sécurité En route avec un porte-à-faux arrière L’édition 09 2019 paraîtra le 19 septembre 2019 Dernier jour pour les ordres d’insertion : 9 septembre 2019
8 2019 Technique Agricole
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GUIDAGE GPS POUR TOUS – NOUVELLE OFFRE AUTOTRAC UNIVERSAL 300
CHF
12’900 TVA incl.
AVANTAGES JOHN DEERE
PACKAGE ATU300
– Guidage de qualité supérieure à un prix fixe très attractif – Augmentation significative de la productivité – Économies sur le carburant, les engrais et les produits phytosanitaires
12 900.– CHF TTC Contient: Écran 4240 8", StarFire 6000 Récepteur SF1, ATU300, kit de montage approuvé pour plus de 600 modèles, ainsi que package FarmSight standard
– Travail précis même dans de mauvaises conditions de visibilité – Réduction du stress de l’opérateur
StarFire 6000-SF1
Console 4240 de Gen4 avec activation AutoTrac
Kit de guidage AutoTrac Universal 300
deere.ch Uniquement chez les distributeurs participants. Sous réserve de changement et modifications. Valable jusqu’au 31. 7. 2019 ou dans la limite des stocks disponibles, montage exclu.
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