Technique Agricole
septembre 2015
ÉNERGIES RENOUVELABLES Des machines pour la production de bûches Le potentiel du bois-énergie Prise en main du Case IH « Optum CVX » ASETA – Rapport d’activités 2014
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Editorial • Sommaire septembre 2015 ■
■ Actualités 4
Editorial
En bref
■ Marché 8 10 12 14 18
Kverneland : techniques de pointe 12 Väderstad : des nouveautés intéressantes Senn – Kuhn Appareils pour la production de bûches de bois Krone : « ActiveMow » succède à « AM »
Ueli Zweifel
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■ Impression 22 24
La presse « i-Bio+ » de Kuhn en action Case : nouvelle gamme « optumisée »
■
En savoir plus
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Un éclairage efficace et économique ZF « Terramatic TMG28 » : une explication approfondie
L’énergie n’a jamais été aussi bon marché, du moins sous nos latitudes. Qui donc y aurait cru, voici dix ou vingt ans, quand le moteur économique qu’est l’Allemagne s’est engagée à fond dans une politique en faveur des énergies éolienne, solaire ou du biogas.
Au milieu du cahier : Rapport des activités ASETA 2014 33 34 36
Simultanément, on lançait chez nous les derniers grands projets dans le
Un plus : le « Topcylindre » à fonction active Préparé à une interruption de courant Assistance de secours
domaine hydroélectrique. L’économie mondiale s’est mise à piétiner et le jeu de poker autour du
■ Management 38 40 43
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Une formidable Foire forestière 2015 Les nouveautés ont animé la Foire forestière Fascinante mécanisation de montagne Nuit sans labour 2015 Un agro-entrepreneur pionnier Le potentiel du bois-énergie Bûcheronnage : le rendement est lié au chantier
■ Passion 57
Aebi au Musée Suisse des Transports
■ Sécurité 58
pétrole s’est transformé en duel
Coûts des machines : une aide pour la pratique Broyer efficacement la paille et les chaumes de maïs Biogaz : système « GasMix » externe
■ Plate-forme
Camionnettes : un transport à risques
Machinisme et économies d’énergie
Est-Ouest. La baisse de la dépense énergétique est aussi – c’est l’aspect positif de la chose – à mettre sur le compte du progrès technique et de procédés de production moins énergivores,
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sans oublier les méthodes d’isolation thermique plus performantes. Toute énergie non utilisée contribue à préserver les ressources et le climat. C’est pourquoi, même en agriculture et malgré des prix au plus bas, la sobriété
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énergétique reste d’actualité. Elle constitue un thème central de ce numéro, abordé sous plusieurs angles, allant des nouvelles techniques de préparation de bois de feu aux procédés de travail des sols et de commandes de machines. Et on n’oublie pas les dispositifs de sécurité assurant l’approvisionnement d’appareils essentiels en cas de panne de courant. De telles innovations
■ ASETA
se justifient lorsqu’elles apportent une
60 Portrait : section Berne de l’ASETA, indépendante et forte 62 Nouvelles des sections 63 Impressum
plus value en termes de consommation
Page de couverture Le bois-energie contribue largement à l’approvisionnement énergétique. (Photo : agrofoto.com)
spécifique d’énergie.
L’édition n° 10 paraîtra le 8 octobre 2015.
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n Marché | Actualités
Brèves ■ Le fabricant de pneumatiques tchèque Mitas destine aux moissonneuses-batteuses du marché son nouveau pneu « VF HC 3000 » qui est spécialement conçu pour les opérations cycliques dans les champs grâce à sa capacité de charge maximale plus élevée et à sa pression de gonflage plus faible.
Nouveautés dans la technique de récolte Massey Ferguson
■ Pöttinger a intégré les derniers développements techniques de ses faneuses également sur le modèle traîné à six toupies « Hit 6.80T » doté d’une largeur de travail de 7,45 m. ■ Michelin a reçu le prix du « meilleur fournisseur » (Best Supplier Award) de pneumatiques agricoles par CNH-Industrial. ■ Le fabricant de sièges de conducteurs Grammer annonce pour le premier semestre 2015 que le secteur des automobiles est en pleine croissance, mais que des marchés importants dans les domaines des véhicules utilitaires et agricoles sont marqués par des tendances négatives. Le bénéfice a baissé, passant de 24,9 à 6 millions d’euros, malgré un chiffre d’affaires s’élevant à 710 millions d’euros.
Massey Ferguson : nouvelles moissonneuses-batteuses et perfectionnement des presses à balles parallélépipédiques avec le dispositif « ProCut ». (Photo : ldd)
■ Le producteur de pneumatiques BKT montrera les nouveautés du secteur des pneus agricoles avec un monster truck. ■ En Allemagne, les machines agricoles et les tracteurs ont produit un revenu de 4,13 milliards pendant le premier semestre 2015, ce qui correspond à un recul de 9 % par rapport à la même période de l’année passée. ■ Les pavillons 33 et 35 de l’Agritechnica de cette année seront consacrés au thème « Campus & Career », la nouvelle plate-forme consacrée à la profession, la carrière, la science et la recherche. Chaque jour, un vaste spectre de formations (continues) seront présentées, de même que des cours inédits dans le domaine de la technique agricole. ■ Les constructeurs de technique agricole veulent stimuler les marchés avec de nombreuses innovations, ce qui ressort dans les annonces de nouveautés pour cette édition de l’Agritechnica. En effet 300 nouveautés ont été déposées auprès des organisateurs DLG (Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft). ■ En mai dernier, Claas France a fêté la 300 000e presse à balles rondes de type « Rollant 454 Uniwrap » produite par sa nouvelle usine de Metz. ■ Iseki fête ses 90 ans. Depuis plus de 30 ans, il importe le large assortiment de tracteurs de jardin et compacts Rapid en Suisse. A l’occasion de son anniversaire, il organise un grand concours. Celui qui peut nommer le tracteur ISEKI le plus vieux en utilisation en Suisse remporte un nouveau modèle.
Massey Fergusson arrive sur le marché avec des nouveautés pour les moissonneuses-batteuses et les presses. Massey Fergusson lance pour la saison 2016 le tout dernier moteur quatre cy lindres « Agco » 4,9 l de 176 ch qui équipe la moissonneuse-batteuse de classe moyenne « Activa MF 7340 ». Le modèle à cinq secoueurs succède à l’« Activa MF 7240 » et sert d’entrée de gamme pour ceux qui désirent avoir leurs propres machines sans renoncer aux équipements des grandes séries. Quant à la nouvelle « Activa MF 7344 » à cinq secoueurs, elle remplace l’« Activa MF 7244 » et est alimentée par un moteur « Agco » 7,4 l de
218 ch. Elle peut être dotée d’une barre de coupe « PowerFlow » de 5,5 m de large en option, ou d’une barre de coup de la gamme « FreeFlow » disponible dans des largeurs variant de 4,2 m à 6,6 m. Massey Fergusson installe également le dispositif « ProCut » sur les grandes presses à balles parallélépipédique de la série « MF 2200 ». Ce système combinant l’empaqueteur à fourches et la chambre de précompression produit des plis de récolte homogènes et consistants, et bénéficie d’une simplicité d’accès et d’un entretien facile. Les couteaux sont montés dans un tablier pouvant être rapidement abaissé, et qui se laisse guider tout à gauiche grâce au montage sur palier à roulement.
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Technique Agricole 9 2015
Actualités | Marché n
Un Vaudois remporte un Fendt A l’occasion de la campagne BASF « Agriculteur, le métier le plus important sur la terre » en Suisse, Daniel Besson, de Chapelle-sur-Moudon, a remporté le Fendt rouge, devançant quelque 9000 participants. BASF, qui célèbre cette année son 150e jubilé, a remis à l’agriculteur vaudois le nouveau modèle professionnel Fendt « Vario Swiss Edition ». Si cela peut consoler ceux qui sont restés les mains vides, BASF a promis de reconduire la campagne l’an prochain. Uwe Kasten, responsable du secteur phytosanitaire suisse de BASF, félicite l‘agriculteur Daniel Besson, en compagnie de son épouse Françoise et de sa fille Céline ainsi que de Klaus Ruf, directeur de BASF Suisse (de g. à d.). (Photo : Dominik Senn)
Les agro-entrepreneurs misent sur les betteraves « On ne reverra pas cette photo de sitôt », s’extasie le distributeur et importateur de machines agricoles Albert Brack, d’Unterstammheim. Il fait allusion aux dix grandes récolteuses et chargeuses automotrices pour la culture betteravière, ou plus précisément sept arracheuses de betteraves de marque Ropa ou Holmer et trois souris Ropa. Albert Brack motive son action par la haute conjoncture plutôt inhabituelle : « Les agro-entrepreneurs
profitent du taux de change favorable de l’euro pour renouveler leurs machines à de bonnes conditions. » Les machines d’occasion échangées lors d’achats sont très demandées, à l’étranger en particulier, et en conséquence, Albert Brack a pu en exporter. Enfin surtout, les agro-en trepreneurs et leurs clients peuvent envisager un avenir pour la production de sucre suisse malgré la baisse significative du prix des betteraves.
Le « Serco Arena » donne à Serco Landtechnik, importateur de Claas, le fondement dont l’entreprise a besoin pour progresser sur le marché suisse. (Photo : Roman Engeler)
Inauguration festive de Serco Arena
Albert Brack devant les dix machines. (Photo : RoMü)
grues et systèmes d’irrigation ou le transport de matériaux. La portée qui joue un grand rôle en agriculture constitue en général le point d élicat de ce type de commandes parce qu’elle est souvent compromise par des accidents topographiques ou des bâtiments. Certes, une antenne directive placée sur le toit d’une grange peut être utile, mais elle ne
couvre souvent pas toutes les zones. Pour remédier à ces difficultés, Schmidiger a développé un répétiteur portable sur batterie pour le système « Cobra 100 ». Ainsi, les coûts élevés de montage d’une antenne avec de longs câbles sont supprimés. Se déplaçant facilement et rapidement, le répétiteur sans fil peut être mis directement devant l’obstacle gênant.
A la mi-août, Serco Landtechnik a inauguré sa nouvelle halle d’exposition et de vente à laquelle s’ajoutent des locaux administratifs et un centre d’essai à son siège d’Oberbipp. Les entrepreneurs et les planificateurs impliqués, de nombreux clients, de même que des représentants de l’économie et de la politique ont assisté à la cérémonie. Le bâtiment appelé « Serco Arena », pour lequel 6,6 millions de francs ont été investis, est situé sur une grande parcelle de 11 000 m2 en face de l’immeuble existant de l’entreprise, mais séparé par une ligne de train, d’où la nécessité de bâtir un pont. Le président de la direction, Werner Berger, ainsi que les collaborateurs de Serco Landtechnik sont satisfaits des nouveaux locaux parce qu’ils n’avaient pas assez de place pour toutes les machines jusque-là. Maintenant il y a assez d’espace pour les formations de plus en plus exigeantes sur le plan de la technique. 9 2015 Technique Agricole
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n Marché | Actualités
Transporteurs Caron repris par Knüsel Les transporteurs Caron sont dorénavant distribués par Sepp Knüsel en Suisse. (Photo d’usine)
Avec la reprise des importations de transporteurs Caron par Sepp Knüsel, l’entreprise familiale italienne Caron a revu sa stratégie de vente en Suisse. Depuis près d’un demi-siècle, Caron produit 400 à 450 transporteurs par année. La gamme englobe 27 modèles qui se répartissent en six séries et la puissance des moteurs s’échelonne de 25 à 109 ch. Il y a deux ans est apparue la série « C » composée de véhicules dotés de boîtes à six vitesse avec
démultiplication synchronisée offrant en tout 36 rapports. Les véhicules tout-terrain sont équipés sur demande d’une suspension hydropneumatique individuelle avec double transversal et un nivellement automatique lors des changements de charges. Le châssis est rigide, avec une articulation incorporée. Cette dernière assure l’adhérence con stante des quatre roues au terrain. Les freins de service hydrauliques sont à double circuit et le frein à main dispose d’un vérin à ressort. Pour le délestage du frein de service, il existe en option le frein électromagnétique (Retarder). La série « C » est constituée d’une cabine basculant vers l’avant. Selon le modèl re, des charges utiles de 1500 à 7000 kg sont possibles.
Pöttinger rassemble les compétences Depuis 2003, Pöttinger est représenté en Suisse par sa filiale Birmenstorf AG pour la distribution de sa gamme d’équipements de prairie. Jusqu’à pré sent, les outils de travail du sol étaient commercialisés par la société Althaus à
Pötiger présentera intégralité de son offre de technique de cultures et de surfaces herbagères à la traditionnelle foire d’automne qui se déroulera à Birmenstorf du 16 au 18 octobre 2015. Le directeur Pöttinger en Suisse Hanspeter Hitz com mente ainsi la nouvelle situation : « Nous avons un bon potentiel en Suisse avec cette restructuration et les 40 ans d’expérience en travail du sol. »
200e « Lintrac » livré Le tracteur standard à quatre roues motrices a été récemment remis à Ar min Rohr, de Stockenboi en Carinthie. Le « Lintrac » pourra montrer ses points forts tant sur les pâturages escarpés qu’en collaboration interentreprises ou en service hivernal.
Entre-temps, Lindner a déjà construit 200 modèles « Lintrac ». (Photo : ldd)
Depuis la fin 2014, Lindner, le spécia liste de machines agricoles tyrolien, pro duit le nouveau « Lintrac », le premier tracteur standard doté d’une transmis sion à variation continue et de quatre roues directrices. Dernièrement, le mo dèle portant le numéro de châssis 200 a quitté l’usine de Kundl. Le tracteur par ticulièrement maniable et adapté aux pentes sera utilisé sur l’exploitation de montagne d’Armin Rohr, à Stockenboi, en Carinthie. La ferme d’une superficie de 74 ha est située à 1300 m d’altitude et compte 24 ha de pâturages. L’exploitant est persuadé que le « Lin trac » est la machine idéale pour son domaine. Il va aussi l’utiliser pour des travaux interentreprises (cercle de ma chines) et pour le service d’hiver.
Agco se lance dans la récolte fourragère
Hanspeter Hitz : « A l’avenir, la technique de cultures et de surfaces herbagères de Pöttinger sera regroupée chez un seul fournisseur. » (Photo : Roman Engeler)
Ersigen. Après que celle-ci a cessé ses activités suite à sa vente, le constructeur de matériel agricole autrichien a dû se réorganiser et a confié le travail du sol à sa propre filiale. Pöttinger s’est adjoint un nouveau partenaire, l’entreprise Sahli AG, un leader du commerce de pièces de rechange pour les machines agricoles. 6
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« Fella devient Agco Feucht GmbH », a récemment communiqué Agco tout en précisant que Fella subsistera et gagne ra même en importance. Néanmoins, le fabricant américain lance une large palette de techniques de récolte de fourrage pour Massey Ferguson et Fendt qui sera produite sur le site alle mand de Feucht. De la sorte, des fau cheuses à disques et combinaisons de faucheuses (également avec condition neurs) avec des largeurs de travail de 2,06 à 9,30 m, des faneuses à toupies avec des largeurs de travail entre 5,20 et 12,70 m, de même que des andai
neurs, d’un rotor à 3,60 m ou de modè les à quatre rotors avec 12,70 m de lar geur de travail seront produits pour les différentes marques. D’autres machines de récolte fourragère devraient être montrées à l’Agritechnica.
Massey Ferguson et Fendt s’attellent à la technique de récolte fourragère. (Photo : ldd)
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n Marché | Actualité
Techniques de pointe Pour la prochaine saison, Kverneland lance un ensemble de nouveautés dans divers segments du machinisme agricole. En avant-première de l’Agritecnica, Technique Agricole a pu participer à une présentation de ces innovations sur une ferme de Tchéquie. Roman Engeler Depuis son rachat par le groupe japonais Kubota, il y a trois ans, Kverneland se focalise à nouveau sur son cœur de métier et ses compétences technologiques ; l’obsession des résultats financiers – à court terme – semble, elle, passer un peu à l’arrière-plan. Le constructeur demeure attaché aux marques « Vicon » et « Kverneland », mais sur les marchés d’où il était jusqu’ici absent, c’est l’enseigne « Kubota » et sa couleur orange qui s’imposent pour l’ensemble du programme de machines.
Démarrage dans l’automoteur Avec le pulvérisateur « iXdrive », Kverneland franchit le pas et se lance dans le secteur des machines automotrices. Deux modèles seront proposés, avec des citernes de 4000 ou 5000 litres et des barres entre 24 et 40 mètres de large. Ces engins ont une garde au sol de 1,3 m, 1,5 m ou 1,7 m. Quant à leur voie, elle est réglable hydrauliquement de 1,8 m à 2,25 m, respectivement entre 2,25 m et 2,95 m. Le système directionnel permet de braquer au choix avec deux ou quatre roues, à quoi vient s’ajouter un mode d’avance en crabe. Ces machines, dont les deux essieux sont à suspension hydropneumatique, sont entraînées par un moteur Perkins de 6,6 l de cylindrée et de 238 chevaux ; la partie porte-outil est livrée par le constructeur italien Mazzotti. L’ensemble pulvérisateur incluant les options « agriculture de précision » avec GPS est fabriqué en interne. Pour la saison à venir, Kverneland élargit sa gamme de pulvérisateurs pour grandes cultures avec les « iXter A », outils compacts portés très près du tracteur, offrant des capacités de 800, 1000 et 1200 litres. Le constructeur répond ainsi aux souhaits des petites et moyennes exploitations.
Du « high-tech » en milieu de gamme Kverneland va désormais proposer un dispositif de réglage automatique de dé8
Technique Agricole 9 2015
Avec sa nouvelle série de charrues « 2500 », Kverneland vise le segment, en croissance, des 5-6 socs. Plus respectueuse de l’état du sol, la chenille de ce modèle est proposée comme alternative à la traditionnelle roue d’appui. (Photos : Roman Engeler)
bit et de largeur d’épandage, couplé à un GPS, sur ses épandeurs d’engrais à trémie de 1100 à 2450 litres. Le système connu sous le nom de « Geospread » permet de régler la machine rapidement, à la main, via le terminal Isobus ; il économise l’engrais, garantit un chevauchement optimal des tracés tout en réduisant les surou sous-dosages de fertilisant.
« FastBale » en action En février, Kverneland a créé la surprise au Sima de Paris, avec une presse nonstop à balles rondes adoptant le principe de la chambre fixe et arborant la marque « Vicon ». Après des tests approfondis sur le terrain, cette presse très compacte arrive sur le marché. Le concept intégrant deux chambres de pressage installées l’une dernière l’autre permet d’utiliser simultanément des rouleaux de pressage différents. La première chambre de cette « FastBale » à une fonction de prépressage. Elle forme et densifie les deux premiers tiers de la balle. Quand cette ébauche atteint la densité souhaitée, le flux de récolte est dévié vers la chambre principale, sans interruption du ramassage.
Ensuite, la préchambre s’ouvre et la botte préformée est poussée dans la chambre principale où le pressage se poursuit, jusqu’à la taille définitive de la balle, 1,25 m au maximum. Dès que ce processus s’achève, le flux de récolte est redirigé vers la préchambre. La fabrication de la balle suivante commence. Pendant ce temps, le liage en filet débute dans la chambre principale. Une fois la balle liée, la trappe arrière s’ouvre et la balle passe sur la table d’enrubannage. Le processus complet se déroule en continu, sans aucun temps d’arrêt. Kverneland commercialise aussi une nouvelle série de presses à chambre fixe Vicon « RF 4000 » et lance une enrubanneuse dotée d’un système astucieux qui adapte la vitesse d’enrubannage de façon optimale en fonction de la résistance de la botte.
Nouveau concept de délestage sur les faucheuses Kverneland a développé un nouveau concept de délestage pour les faucheuses frontales. Le ressort servant à alléger la pression au sol de la faucheuse est désormais accompagné d’un vérin hydraulique.
Actualité | Marché n
Le pulvérisateur automoteur « iXdrive » sera proposé avec des citernes de 4000 ou 5000 l et des barres de 24 à 40 m.
Commandes vocales
Kverneland a programmé une intéressante application, le « Voice-Control ». Ce système met à profit la reconnaissance de voix des smartphones récents et devrait permettre un jour de piloter « sans les mains » l’ensemble des machines compatibles Isobus des marques Kverneland et Vicon. Le conducteur utilisera sa voix pour donner des ordres qui seront transmis via son téléphone et une transmission bluetooth au terminal Isobus, qui les transformera en instructions pour les machines. Les concepteurs du système se promettent d’améliorer et surtout de rendre plus sûr par ce biais le contrôle des outils attelés. Il leur reste cependant du chemin à accomplir avant de pouvoir commercialiser ce produit, avant tout pour régler les problèmes de sécurité. Dans le domaine de l’électronique, Kverneland propose en outre le « TopRemote » qui permet de régler directement à distance certains éventuels problèmes. Chez Kverneland, il existe maintenant aussi un programme de gestion de flotte des machines de la marque.
Des machines qui obéissent à la voix : ça pourrait devenir une réalité à plus ou moins long terme.
Celui-ci comprime ou soulage le ressort de délestage, de façon à maintenir un appui plus ou moins élevé au sol. La pression d’appui en temps réel est lisible sur une échelle bien visible. Ce système hydraulique peut être monté sur les faucheuses mises en service à partir de septembre 2015. Dans le domaine de la récolte de fourrages, une nouvelle pirouette fait son apparition sous la dénomination de « Fanex 764 » ; sa hauteur de transport est réduite, pour une largeur de travail de 7,6 m.
L’« Andex 1254 » est un nouvel andaineur à quatre toupies, de conception technique particulièrement simple ; sa largeur de travail dépasse les douze mètres.
Charrues Isobus Il y a deux ans déjà que Kverneland a présenté un nouveau concept de charrue. Ce concept encore théorique à l’époque a maintenant une transcription pratique avec la série de charrues « 2500 » qui s’inscrit dans le segment en expansion des outils à 5 et 6 socs pour tracteurs jusqu’à 280 chevaux. Plusieurs caractéristiques de ces charrues ont été repensées, du design jusqu’aux possibilités de réglage. On notera le train roulant original à chenilles en caoutchouc – une exclusivité – qui permet de ménager le sol et remplace, en option, la roue d’appui conventionnelle. Kverneland vient simultanément proposer pour ces nouvelles charrues une commande Isobus « i-Plough » qui facilite leur utilisation, dans la mesure où quasi tous les réglages peuvent être pilotés depuis le terminal du tracteur ; à cela s’ajoute le guidage GPS, avec lequel tirer des sillons parfaitement rectilignes et ajuster la largeur de labour en fonction des dimensions des parcelles deviennent un jeu d’enfant. La commande permet aussi de ramener la charrue en position de transport d’une simple pression sur un bouton.
Le « Strip-Till » devient « Kulti » « Kultistrip » est la réponse apportée par Kverneland aux défis que pose le strip-till, la culture en bandes. Après la réussite du lancement, il y a deux ans, du « Kultistrip » à bâti rigide, la gamme des instruments pour la préparation du sol pour la culture en bandes s’enrichit de modèles repliables de 4,5 et 6 mètres de largeur de travail. Ils permettent en outre de modifier l’interligne et peuvent accueillir un dispositif optionnel de fertilisation. Le cultivateur « Grubbo » refait son apparition en versions tractées de 6,5 et 8 m de largeur de travail dans le domaine de
Après toute une batterie de tests sur le terrain, la presse non-stop à chambre fixe « FastBale » est maintenant prête à servir.
Kverneland a développé un nouveau concept de délestage pour ses faucheuses frontales. Il combine l’utilisation de ressorts et de vérins hydrauliques.
la préparation conventionnelle des sols, jusqu’à une profondeur de 15 cm. Les nouvelles herses rotatives « H » sont plus légères, plus faciles à entretenir et à régler. Kverneland a conçu ces instruments de 3 m, 3,5 m et 4 m pour des tracteurs entre 70 et 190 chevaux. Des semoirs en versions non repliables de 3 et 4 mètres viennent agrandir la famille « u-drill », en compagnie de modèles « plus » qui permettent à la fois de semer et de fertiliser. Le semoir monograine « Optima » est amélioré par l’adoption, entre autres, d’un disque à 40 trous permettant d’accélérer la vitesse de travail en semis de précision jusqu’à 12 km / h. Un capteur supplémentaire va prochainement être proposé sur cette machine pour améliorer l’exactitude de la fertilisation. n
Vidéo sur les nouveautés Kverneland.
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n Marché | Nouveautés
Une panoplie de nouveautés de Suède
La poutre centrale du semoir «Spirit R» facilite l’accès pour l’entretien et les réglages. (Photos : Ruedi Burkhalter / Väderstad)
Les modèles Rapid ont reçu une ventilation intégrée dans la trémie qui est accessible encore plus aisément.
Trémie avec ventilateur intégré La trémie en plastique moulé a une contenance de 2800 litres et résiste à la corrosion. Son design la rend aussi facile à remplir qu’à vider. La plate-forme de travail est placée sur le côté de la trémie pour un accès rapide et facile à tous les éléments lors du remplissage. Le ventilateur est placé en hauteur et intégré à l’avant de la trémie afin de minimiser la pénétration de poussière tout en protégeant tous les composants sensibles. Cette solution augmente la durée de vie du système de distribution.
Le nouveau système de distribution électrique
Väderstad, leader du travail du sol simplifié, présentera toute une gamme d’innovations à l’Agritechnica. Technique Agricole a déjà pu les voir en action aux champs. Ruedi Burkhalter Väderstad a présenté les nouveautés de cet automne sur les sols très fertiles de la « Magdeburger Börde » en Allemagne. Les nouveaux semoirs « Spirit R 300-400 S » seront d’un intérêt particulier pour la Suisse. Ils ont été totalement repensés et comportent encore plus de fonctionnalités que les machines actuelles. Ils sont disponibles dans des largeurs de travail de 3 et 4 mètres et avec un écartement entre rangs de 12,5 ou 16,7 cm.
Nouveau châssis avec poutre centrale Le nouveau châssis du «Spirit R» est optimisé pour une machine d’une largeur de travail de 3 à 4 m. La poutre centrale facilite l’accès pour l’entretien et les réglages. Les roues OffSet aux grands pneus radiaux de 400/55-15,5 roulent facilement et offrent un bon rappui, permettant à la machine d’effectuer des semis de qualité 10
Technique Agricole 9 2015
dans tous les types de terre. L’outil avant aux disques coniques de 450 mm permet un travail intensif du sol. La machine suit parfaitement le tracteur grâce au montage des disques en X. La profondeur de travail peut être facilement ajustée depuis la cabine.
Väderstad présente toute la nouvelle technologie avec le compteur de semences « SeedEye.
Le nouveau système de distribution électrique, « Fenix III », est conçu pour des largeurs de travail plus petites et assure une distribution régulière des graines dans chaque coutre. Le système peut semer de 1 kg à 500 kg de graines par hectare à des vitesses allant jusqu’à 15 km / h. La sortie comporte deux têtes de distribution, ce qui permet de désactiver la moitié de la machine. La herse suiveuse est disponible en deux versions : une version légère avec des dents sur chaque élément semeur ou une version à suspension centrale. Les nouveaux semoir Spirit sont équipés d’« e-Control » et de « Gateway », ce qui permet à l’utilisateur de commander et de contrôler toutes les fonctions par un iPad Air qui correspond par Wi-Fi avec le Gate-
Nouveautés | Marché n
way de la machine. L’iPad Air se démonte facilement afin d’actionner les commandes hors cabine et tout près de la machine «Spirit R» et sera mis en production à l’au tomne 2016.
Compter jusqu’à 10 000 grains par seconde « SeedEye » est un senseur de semis révo lutionnaire inventé par Väderstad. Väderstad présente une technologie com plètement nouvelle et inédite avec le compteur de semences « SeedEye » destiné aux semoirs « Spirit R 300-400S », « Rapid A 400-800S » et « Rapid A 600-800C ». SeedEye signifie : 1. que le chauffeur peut régler le nombre de graines par mètre carré depuis la ca bine. Résultat : le test de calibrage habituel n’est plus nécessaire, ce qui procure un gain de temps et d’efforts. 2. que le conducteur dispose d’un con trôle total sur le déroulement du semis depuis l’écran de l’iPad, depuis le poste de conduite. Si un élément semeur dévie au-delà du seuil admissible prédéfini, une alarme sonore retentit et le coutre défectu eux est repéré en rouge sur l’écran. 3. qu’aucune conversion du semoir entre différentes cultures n’est nécessaire. See dEye gère automatiquement toutes ces situations, il suffit au conducteur de chan ger la valeur sur l’écran. Résultat : une plus grande efficacité. 4. une meilleure sécurité de semis et un plus grand confort du conducteur qui dis pose d’une vue d’ensemble et d’un con trôle sur son travail comme jamais aupara vant. Les capteurs sont placés dans les tuyaux de semences. Les semences passent à travers les capteurs qui sont équipés de six cellules photoélectriques. Ceux-ci sont éclairés par une lumière infrarouge. Quand une graine passe devant le faisceau lumineux, la lu mière est très brièvement coupée et la cel lule photoélectrique détecte une interrup tion dans le faisceau lumineux. Le nombre total d’interruptions est enregistré et traité, et la quantité de semences distribuées peut être indiquée avec une grande précision. Pour le blé et d’autres céréales, la précision
Au centre de logistique Argo, les visiteur peuvent prendre place dans un «X7».
est d’environ 98 à 99 % pour une distribu tion de 250 graines par seconde. Le conducteur indique la quantité de se mences distribuées en nombre de graines par mètre carré. Le radar du semoir mesure la vitesse du semoir et E-Control calcule en continu le nombre de graines souhaité par mètre carré. « Valeur de consigne » correspond à la valeur de distribution, « valeur réelle », obtenue avec «SeedEye». Actionnée électriquement, la distribution est réglée de façon continue pour fournir la quantité nécessaire de graines. SeedEye sera disponible à partir de l’au tomne 2016.
Attelage trois points du «Tempo V» Le nouveau « Tempo V » est une variante du Tempo porté repliable avec attelage trois points pouvant semer jusqu’à 12 rangs. L’agriculteur peut facilement confi gurer la machine selon ses besoins comme par exemple en douze rangs avec un écartement de 45 cm ou en huit rangs avec un écartement de 75 cm. Väderstad parle de 40 minutes de temps pour changer les écartements si l’utilisateur est expérimenté. Le châssis est construit de sorte que les éléments semeurs et les coutres semeurs d’engrais puissent être déplacés sur toutes les positions. « Notre leitmotiv était la polyvalence », explique Lars Thylén, le chef de produit de la gamme Tempo. « Le résultat est un semoir de précision facile à adapter, et la même machine peut être utilisée pour de nombreuses cultures différentes avec diffé rents écarts entre les rangs, notamment les betteraves sucrières », précise Lars. Les éléments semeurs, dotés de la techno logie «PowerShoot» insensible aux vibrations, sont les mêmes que sur les autres modèles Tempo. La pression des coutres jusqu’à 325 kg permet également de semer sur toutes les préparations de sol, après labour comme en semis direct.
meilleur accès à la trémie. Grâce aux nou veaux verrous des sections latérales, le passage de la position de transport à la position de travail est plus facile. Le replia ge est à commande hydraulique depuis la cabine et peut être effectué sans «Control Station» ou «E-Control». Les nouveaux verrous hydrauliques des sections latérales font gagner du temps et augmentent la sécurité au travail. Les compacteurs inter médiaires ont un design inédit et les com pacteurs latéraux sont équipés de suspen sions individuelles jusqu’à 100 kg par roue de compactage. La suspension individuelle permet un meilleur rappui sur les sections latérales et le semoir se déplace plus soup lement. Même sur des sols in égaux, la machine suit parfaitement les irrégularités du champ. Les nouveaux «Rapid A 400-800S» seront mis en production à l’automne 2015. En plus, Väderstad continue à développer son nouveau cultivateur « Opus ». Deux modèles sont maintenant lancés, l’« Opus 400 » et l’« Opus 500 », tous deux basés sur le même robuste châssis que les plus grands modèles. Le concept d’un cultiva teur traîné, très facile à manœuvrer dans la parcelle, se retrouve sur les deux plus petits modèles d’Opus. n
Le «Tempo V» dispose de clapets jaunes pour vider rapidement les trémies à graines.
Moins de poussière sur le «Rapid A 400-800S» Grâce aux améliorations du « Rapid A 400800S », les agriculteurs disposent d’un meilleur environnement. Le ventilateur est intégré dans la partie supérieure du bord avant de la trémie afin de réduire la pénét ration de poussière et donc l’usure des composants. La trémie entièrement redes sinée comporte également un éclairage de travail intégré afin de faciliter les interven tions en fin de journée, quand il commence à faire sombre. La plate-forme et le mar chepied ont été améliorés et offrent un
Aspiration surélevée auprès du semoir «Tempo V» attelé au trois points.
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n Marché | Nouveautés
Kuhn : novateur et percutant Fabricant novateur de machines agricoles dont le siège est à Saverne (F), Kuhn met au point 10 à 15 nouveaux produits par an. Cela lui permet de présenter à chaque Agritechnica 20 à 30 nouveautés et développements, comme en ce début septembre en avant-première à la presse. Dominik Senn
La vitesse de travail est élevée même avec des tracteurs de faible puissance. L’« Espro 3000 » est présenté par Klaus Bastian, spécialiste de produits Kuhn. (Photos : Kuhn / Dominik Senn)
Du point de vue suisse, la démonstration des nouvelles machines Kuhn, le semoir « Espro 3000 », le déchaumeur « Cultimer L 100 » porté et le pulvérisateur « Metris 2 », a suscité un intérêt particulier. Il en est allé de même pour la présentation de la dernière gamme de faucheuses frontales.
Trophée « Machine de l’année » attribué à l’« Espro » Ainsi que l’a expliqué le spécialiste de produits Klaus Bastian à la presse agricole internationale, le semoir pour semis sous litière « Espro » a été élu « Machine de l’année » pendant le SIMA de Paris. Ce semoir, disponible en largeurs de travail de 3 et de 6 m, a été développé dans l’optique de maximiser le débit de chantier. Mais atteindre une vitesse d’avancement élevée n’est pas nécessairement synonyme d’une demande de puissance 12
Technique Agricole 9 2015
importante. En effet, avec un semoir de 6 m, l’on peut travailler à une vitesse de 13 km / h avec une puissance de tout juste 200 ch, soit moins de 35 ch par mètre. A l’avant de l’« Espro », deux rangées de disques ouvrent le sillon et travaillent le sol tout en assurant une bonne incorporation des débris végétaux en surface. Les roues de rappui de l’« Espro » sont décalées afin d’éviter l’accumulation de terre à l’avant et de le rendre plus facile à tracter. L’« Espro » est équipé de la barre de semis « Crossflex » pour semer à une profondeur constante, quelles que soient les conditions et la vitesse de travail. Exclusivité Kuhn, « Crossflex » se compose de barres à disques montées sur blocs de polyuréthane solidement fixés sur un tube profilé spécial. Tandis que le disque dévie vers le haut et vers le bas pour s’adapter au sol, les blocs de polyuréthane agissent comme quatre petits res-
sorts ne pouvant pas glisser à la surface du tube. Le disque retrouve toujours, rapidement et précisément, sa position initiale. La profondeur de semis est d’une exceptionnelle précision sur toute la parcelle, même à des vitesses élevées. En plus d’avoir été conçu pour faciliter l’entretien, L’« Espro » est compatible Isobus et disponible avec les terminaux « CCI 200 » (Isobus) ou « VT 50 » (ISO Kuhn). Pour faciliter les manœuvres en bout de champ, le semoir intègre un mode de gestion des demi-tours qui déclenche, sur pression d’un bouton, le relevage successif des éléments de travail à l’approche de la bordure pour permettre le semis jusqu’au bord du champ. Le doseur s’arrête au moment où les outils avant se relèvent. Les « Espro 3000 » de 3 m et « Espro 6000 R » de 6 m sont disponibles en quantités limitées à partir de l’été 2015.
Nouveautés | Marché n
« Cultimer L 100 » porté Après la sortie en 2013 des « Cultimer L 1000 » traînés, Kuhn a renouvelé sa gamme de « Cultimer » portés avec le « L 100 ». Cet outil à dents reprend les évolutions apportées au précédent et intègre encore d’autres nouveautés. Le nouveau modèle « L » à trois rangées de dents est disponible en largeurs de travail 3 à 3,5 m fixe et 4 à 5 m porté repliable. Cette machine polyvalente sert au déchaumage superficiel, médian et au pseudo-labour. Elle tire sa polyvalence de sa diversité de pièces d’usure : soc patte d’oie 350 mm pour du déchaumage superficiel de 3 à 5 cm, pointe et ailettes 350 mm (standard ou carbure) pour du déchaumage jusqu’à 12 cm, pointe 80 mm seule pour un pseudo-labour jusqu’à 35 cm et pointe étroite 50 mm pour un travail de fissuration en profondeur. La dent « D » à 600 kg équipe désormais ce modèle porté. Les 600 kg de pression à la pointe grâce à son double ressort permettent d’éviter le pianotage même en conditions difficiles. Cette dent sans entretien est dotée d’une capacité de dégagement latéral afin d’éviter les remontées de pierres. Une nouvelle variante de dent à sécurité boulon de traction est proposée pour les terres sans cailloux avec 3000 kg de pression à la pointe. Pour les terres légères avec peu de résidu, vous pourrez équiper le « Cultimer L 100 » de lames de nivellement à la place des disques de nivellement.
Nouvelle gamme de faucheuses frontales Après avoir renouvelé toute la gamme de faucheuses « GMD » portées arrière, Kuhn introduit les modèles « GMD » de faucheuses frontales, les « GMD 280 F » et « 310 F », qui sont proposés en largeurs de travail de 2,8 m et 3,1 m. Ils répondent aussi à l’évolution croissante des puissances des tracteurs et des vitesses d’avancement des chantiers de fauche (nouveau châssis principal, liaison renforcée entre le porte-disques et ses jambes de maintien au châssis, ligne d’entraînement redimensionnée du porte-disques et vers les tambours groupeurs). Pour parfaitement former les andains entre les roues du tracteur, les « GMD 280 F » et « 310 F » sont dotées de quatre tambours animés qui recentrent le produit fauché, évitant ainsi de le souiller lors de chantiers réalisés en conditions humides. Dotées de largeurs de travail allant de 3,1 à 3,5 m, les faucheuses-conditionneuses
frontales avec conditionneur Kuhn « FC 3125 DF » et « FC 3525 DF » impressionnent par l’excellente adaptation au terrain que leur confèrent la suspension à articulations multiples et le délestage hydropneumatique « Lift Control ». Ces machines s’imposent à tous les agro-entrepreneurs performants et peuvent atteindre une largeur de travail allant jusqu’à 9,93 m, si elles sont combinées avec les nouvelles faucheuses-conditionKuhn a renouvelé sa gamme de «Cultimer» portés, voici le «L 300». neuses papillon « FC 8830 / 9530 » et « 10030 ». D’une construction similaire à celle des faucheuses « FC » et au bénéfice de la même technique, les faucheuses frontales performantes sans conditionneur « GMD 3125 » et « GMD 3525 » sont idéales pour une utilisation avec les faucheuses latérales de la série « GMD Liftcontrol » ou les nouvelles faucheuses papillon « GMD 9530 » et « GMD 10030 », dont les largeurs de travail varient de 9,13 à 9,93 mètres.
Le nouveau Kuhn « Metris 2 » Le Kuhn « Metris 2 » complète l’assortiment de pulvérisateurs traînés. Avec leurs cuves de 3200 ou 4100 litres, leur construction compacte, la direction à fusées, la suspension sur l’essieu et le timon, ces pulvérisateurs sont taillés sur mesure pour les conditions suisses. La barre de pulvérisation en aluminium avec amortissement hydropneumatique large de 24 à 36 mètres reste stable sur les cultures, même à une grande vitesse. Elle peut être dotée en option du réglage automatique de la hauteur.
Jean-Marie Christ, spécialiste de produits, présente le « GMD 3125 F », avec lequel Kuhn élargit son offre de faucheuses frontales.
La console de commande phytosanitaire « Visioreb », avec un écran tactile de 7 pouce est utilisable sur tous les pulvérisateurs Kuhn avec régulation Can-Bus en fonction de la vitesse d’avancement. Cette console permet de commander de manière intuitive toutes les fonctions, jusqu’au nettoyage entièrement automatisé. Au-dessus du moniteur, on trouve un traceur LED avec une gestion automatique des tronçons par GPS. n
D’une capacité de 3200 l, le pulvérisateur traîné « Metris 2 » est équipé d’une rampe en aluminium large de 24 à 32 mètres.
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n Marché | Aperçu
Machines pour la production de bûches de bois Le bois sèche surtout le long des canaux de la sève. Une combustion pauvre en émissions est atteinte quand les bûches contiennent encore une teneur maximale en eau de 20 %. Pour que ce processus de séchage puisse commencer à temps et perdurer, le bois destiné au chauffage doit être coupé à la longueur souhaitée et fendu le plus tôt possible. Ruedi Hunger La forte demande d’équipements pour le traitement du bois a conduit ces dernières années à présenter sur le marché un grand nombre de scies circulaires, de fendeuses et de scies-fendeuses professionnelles. Alors
qu’il y a quelques décennies, on trouvait sur presque chaque exploitation agricole une « fraise à bois » sur chariot à roulettes, on propose aujourd’hui des scies circulaires à bascule avec ou sans table et moins de scies
sur table. Entre l’équipement spartiate des anciennes fraises à bois de chauffage et les scies actuelles à bascule, à table fixe et à table mobile, il y a eu d’importantes améliorations en termes de sécurité.
Fendeuses Pour les fendeuses à bois, on utilise le plus souvent des appareils à « coin de fendage » fonctionnant horizontalement ou verticalement. Soit on presse un coin contre le bois à l’aide d’un vérin hydraulique ou le morceau de bois est pressé contre un coin fixe. L’entraînement (hydraulique) est effectué par un moteur électrique ou par la prise de force du tracteur ou par un moteur auxiliaire. L e moteur électrique est la source d’entraînement la plus économique pour autant que le courant provienne du réseau public. A l’aide d’un générateur, les fendeuses électriques peuvent fonctionner de façon autonome. L’utilisation avec la prise de force s’impose là où l’appareil est toujours fixé au tracteur. Finalement, un moteur auxiliaire permet une utilisation autonome d’une source électrique ou d’une autre source d’alimentation. La puissance de fendage et le temps de marche du vérin déterminent la performance de la fendeuse à bois.
Mode de fonctionnement vertical ou horizontal
Une opération de travail suffit aux machines professionnelles pour fendre des troncs d’arbre en bûches d’un mètre de longueur. (Photos : Ruedi Hunger)
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Technique Agricole 9 2015
On différencie, à part quelques exceptions (p. ex. Krpan), clairement entre les machines à mode de fonctionnement vertical et horizontal. Certaines machines peuvent fonctionner avec un angle de travail de 22,5 °, 45 ° ou 67,5 °. Afin d’éviter des courses inutiles du coin de fendage, on peut limiter la course du vérin au moyen de chaînes, de tiges avec vis de blocage, de pièces de blocage ou de goupilles. Les longueurs standards de 33, 50 et 55 cm peuvent être fendues avec tous les appa-
Aperçu | Marché n
Tableau 1. Fabricants et modèles
AMR-Vogesenblitz (www.a-m-r.fr )
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Bayerwald (www.gert-unterreiner.de)
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Bell S.r.l. (www.bell.it)
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Beha (www.beha-technik.com)
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Binderberger (www.binderberger.com)
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Bugnot (www.bugnot.com)
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Diezinger (www.diezinger.com)
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Elektra Beckum (www.elektra-beckum.de)
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Einsiedler / Hakki Pilke (www.eifo.de)
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Growi (www.growi-maschinenbau.de) Grube (www.grube.de)
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Güde (www.guede.com)
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HMG (www.hmg-maschinen.de)
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Krpan (www.vitli-krpan.com) Kienesberger (www.kienesberger.info)
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Kretzer / TBS (www.kretzer-forsttechnik.de)
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MRH / Thor (www.rau-forsttechnik.de)
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Oehler (www.oehlermaschinen.de)
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Pezzolato (www.pezzolato.it)
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Prader (www.prader-maschinen.it)
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Rabaud (www.rabaud.com)
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Scheifele / Tajfun (www.scheifele.de)
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Scheppach (www. scheppach.com)
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(www.stockmann-landtechnik.de)
Tajfun / Lancmann (www.feige-forsttechnik.de)
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Vielitz (www.vielitz.de)
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Widl (www.widl.com)
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Uniforest (www.uniforest.de)
Woodline (www.woodline-srl.eu)
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Starfort (www.holzspalter.it) Stockmann / Kaheli
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Pinosa (www.pinosa.it) Posch (www.posch.com)
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GEBA / Bauer (www.bauer-at.com)
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BGU (www.bgu-maschinen.de)
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Hydrauliques à eau
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Hydrauliques à huile
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fendage
Couteaux mécaniques
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Tronçonneuses
plus de 100 cm
x
coupe
Scies circulaires
50 - 100 cm (bûches courtes / d’un mètre)
Aficor (www.aficor.ch)
33 - 50 cm (bûches courtes)
Scies verticales
Scies horizontales (à plat)
Hydrauliques
Scies à tambour (ou à ruban)
pour bûches de…
Ammboss (www.ammboss.de)
Balfor (www.balfor-holzspalter.de)
Appareils combinés (coupe/fendage)
Couteaux hydrauliques
Fendeuses à bois
Scies circulaires à table mobile
Scies circulaires à table basculante (avec bande transporteuse)
Scies
Scies circulaires à bascule (avec bande transporteuse)
Fabricants
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x *
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* se réfère à la fendeuse horizontale « Holzteufel ». Elle nécessite la même pression d’eau qu’un nettoyeur à haute pression.
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n Marché | Aperçu
Tabelle 2. Les entreprises mentionnées * Scies à ruban Goetschmann
Maschinenbau
4802 Strengelbach
www.goetschmann-maschinen.ch
Holzhandel
Winterthur
8400 Winterthur
www.holzhandel-winterthur.ch
Rappo Gebr. AG
Forstmaschinen
1716 Plaffeien
www.rappoag.ch
Traitement du bois de chauffage, fendeuses à scie Althaus / Robert Aebi
Posch
3423 Ersigen
www.althaus.ch
Baldinger Ueli
Tajfun / Lancman
5426 Lengnau
www.forst-landtechnik.ch
GEBA Produkte
Calitec GmbH
6275 Ballwil
www.geba.ch
Goetschmann
AMR-Vogesenblitz
4802 Strengelbach
www.goetschmann-maschinen.ch
Fankhauser AG
Landmaschinen
4955 Gondiswil
www.fankhauser-gondiswil.ch
Fim-AG
Forst-Maschinen
3661 Uetendorf
www.fim-ag.ch
Keller AG
Forstmaschinen
4537 Wiedlisbach
www.keller-forstmaschinen.ch
Ott AG
Landmaschinen
3052 Zollikofen
www.ott.ch
Rappo Gebr. AG
Forstmaschinen
1716 Plaffeien
www.rappoag.ch
Martin Ruckli AG
Landmaschinen
6018 Buttisholz
www.ruckliag.ch
Völlmin AG
Landtechnik
4466 Ormalingen
www.voellmin-landtechnik.ch
Machines forestières (préparation de bûches)
Les foires se prêtent parfaitement à la comparaison des gammes de produits des nombreux fournisseurs.
reils de fendage pour bûches courtes. Le fendage est seulement possible lorsqu’il reste un espace minimal de trois centimètres entre la longueur de la bûche à fendre et le coin. Seul un poste de travail ergonomique permet de travailler sans fatigue. Cela signifie que la surface de contact du bois et le levier de commande doivent être à la bonne hauteur. Les appareils réglables peuvent être adaptés à la taille de l’utilisateur. Une étude comparative du BLT Wieselburg en Autriche a démontré que tous les leviers de commande sont bien manœuvrables et positionnés correctement. Il est donc conseillé de tester les appareils avant l’achat.
Prévention des accidents En général, le travail en forêt et la préparation du bois de chauffage comptent parmi les travaux les plus dangereux. Selon le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), la surface forestière appartenant à des particuliers correspond au quart de la surface forestière totale. Au cours des dernières années, le nombre d’accidents mortels enregistré sur cette surface était identique à celui de la superficie publique qui pourtant est trois fois plus grande. Une bonne organisation du travail et un équipement irréprochable constituent l’élé ment central de la prévention des accidents. L’organisation correcte du poste de travail 16
Technique Agricole 9 2015
Aebi Suisse
BEHA, Junkkari
3236 Gampelen
www.aebisuisse.ch
Agri Dubey SA
Burgnot
1530 Payerne
www.agridubey.ch
EMS Service AG
TBS / Kretzer
Fankhauser AG
Growi
4955 Gondiswil
www.fankhauser-gondiswil.ch
Fässler Landtechnik
Uniforest
9464 Lienz
www.faessler-landtechnik.ch
FIM AG
BGU
3661 Uetendorf
www.fim-ag.ch
OTT Landmaschinen
Binderberger
3052 Zollikofen
www.ott-landmaschinen.ch
Rhein Technik AG
Kienesberger
9475 Sevelen
www.rhein-technik.ch
Wolfensberger
Balfor
8344 Bäretswil
www.wolfensberger-landtechnik.ch
* référencées sur l’aperçu du marché – sont issues de la liste des exposants d’Agrama et de la Foire forestière de Lucerne. Les appareils de traitement du bois de chauffage font aussi partie du programme de vente de pratiquement toutes les entreprises spécialisées dans la vente et la réparation de machines agricoles.
A peu de frais supplémentaires, il est possible de « conditionner » les bûches après l’opération de fendage et de les rendre ainsi commercialisables.
revêt une grande importance pour la préparation du bois de chauffage. Il ne faut pas oublier aussi le port de l’équipement de protection individuel (EPI). L’employeur doit mettre à disposition du collaborateur un EPI adéquat. Finalement, le travail doit être effectué uniquement avec des outils et des appareils en parfait état. Dangereuse et très répandue auparavant, la « fendeuse à vis conique » ne doit pas être achetée ni utilisée ! Les treuils hydrauliques ou les aides de montage hydrauliques ont fait leurs preuves pour positionner les « rondins » de masse importante. Les fendeuses horizontales nécessitent un dispositif de levage hydraulique pour permettre une utilisation ergonomique (SPAA).
Extras et équipement supplémentaire Les fendeuses simples et légères ont peu d’équipement supplémentaire. C’est l’in-
verse en ce qui concerne les machines de plus grande puissance et de classe de prix plus élevée. En plus d’un outil (levier) de levage de troncs mécanique, il existe aussi le modèle hydraulique ou le treuil à câble
Tableau 3. Exemples de tarifs de machine 2014
Code ART 12004 + 12005
Petite fendeuse hydraulique
Fendeuse pour bûches
avec coin hydraulique
hydraulique et entraînement par la prise de force
Elément de coût
Bases Agroscope
Coûts (CHF)
Bases Agroscope
Coûts (CHF)
Amortissement
CHF 2900.– / 12 ans
181.–
CHF 7600.– / 12 ans
475.–
Intérêts
CHF 2900.– × 0,06 × 3,5 %
61.–
CHF 7600.– × 0,06 × 3,5 %
160.–
3
Location du bâtiment
8 m × CHF 7.– / m
Assurances
2 ‰ de 6900.–
3
Coûts fixes annuels Coûts fixes par UT (unité de travail)
3
56.–
17 m × CHF 7.– / m
6.–
2 ‰ de 7600.–
3
6.08
119.– 15.–
304.– CHF 304.– / 50 UT
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769.– CHF 769.– / 80 UT
9.61
Frais de réparation par UT
2.32
5.32
Total coût de revient par UT
8.40
14.93
Taux horaire (y compris les suppléments)
9.24
16.42
Différence petite fendeuse / machine à fendre le bois (incl.)
-7.18 Coûts fendeuse-coupeuse avec ou sans bande de transport Bande de transport vers la fendeuse-coupeuse
Fendeuse-coupeuse
Eléments de coût
Bases Agroscope
Coûts (CHF)
Bases Agroscope
Coûts (CHF)
Amortissement
CHF 19 382.– / 12 ans
1211.–
5100.– / 12 ans
319.–
Intérêts
CHF 19 382.– × 0,06 × 3,5%
407.–
CHF 5100.– × 0,06 × 3,5 %
3
Location du bâtiment
18 m × CHF 7.– / m
Assurances
2 ‰ de 19 382.–
Coûts fixes annuels Coûts fixes par UT (unité de travail)
3
3
126.–
11 m × CHF 7.– / m
39.–
2 ‰ de 5100.–
1783.– CHF 1783.– / 120 UT
14.86
107.– 3
77.– 10.20 513.20
CHF 510.– / 120 UT
4.28
Frais de réparation par UT
6.78
2.21
Total coût de revient par UT
21.64
6.49
Taux horaire (y compris les suppléments)
23.81
7.13
(disponible aussi en version télécommandée). En ajoutant une table de fendage, l’utilisateur peut réagir de façon flexible aux différentes longueurs et hauteurs de travail. Les griffes supplémentaires servent souvent à immobiliser fermement et sûrement le bois. Pour les utiliser professionnellement de manière permanente, il est possible d’équiper certaines machines haut de gamme d’un refroidisseur d’huile supplémentaire. On peut augmenter la mobilité de plusieurs façons en commençant par l’essieu simple pour terminer par la remorque bien équipée pour véhicules automobiles. En aval, des appareils à lier ou des bandes de transport peuvent être installés.
Questions à se poser avant l’achat L’acheteur doit d’abord connaître la manière dont la machine sera utilisée (fixe ou mobile). En même temps, il doit évaluer le
mode d’entraînement correct. Il doit se demander si le t ravail est effectué par une seule personne ou si du renfort sera nécessaire. Il doit encore déterminer la longueur des bûches à débiter. Finalement, avant de passer à l’achat, il a intérêt à s’assurer que l’appareil est équipé de tous les dispositifs de sécurité.
Conclusion Les fendeuses sont proposées dans tous les degrés de mécanisation et en grand nombre. Il convient d’apporter une attention particulière au bon agencement ergonomique des éléments de commande. La question du choix d’une fendeuse verticale ou horizontale peut être répondue en déterminant d’ores et déjà le diamètre du bois et sa longueur. La quantité à débiter constitue également un facteur important. Le degré de mécanisation exerce une influence sur le temps de travail, la performance et le coût. n
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n Impression | Prise en main
« ActiveMow » succède à « AM » Krone s’apprête à lancer sa nouvelle gamme « ActiveMow », appelée à remplacer la série « AM ». Ces faucheuses à disques montées à l’arrière, à suspension latérale et avec une grande plage pendulaire, ne seront désormais plus disponibles en modèle avec conditionneur. La nouvelle gamme bénéficiera par contre d’un certain nombre d’avantages provenant de la série « EasyCut ». Roman Engeler Pour la saison à venir, Krone va commercialiser une nouvelle gamme de faucheuses à disques à montage arrière et à suspension latérale du lamier de coupe. Elle remplacera la série « AM », mais sa désignation « ActiveMow » souligne néanmoins la filiation.
Dans les Alpes de Kitzbühel, Technique Agricole a pu assister à une démonstration réalisée sur une présérie.
Plus de 30 ans d‘expérience Quelque 50 000 faucheuses sont vendues dans le monde chaque année, dont en-
La série « AM » est remplacée par l’« ActiveMow » : des faucheuses à disques légères dotées d’une largeur de travail de 2,05 à 3,61 m. (Photos : Roman Engeler)
viron la moitié a une largeur de travail inférieure à 3,20 m. Qu‘un constructeur comme Krone décide d’investir ce segment en développant une nouvelle gamme n’a donc rien d‘étonnant. Lorsque Krone s’est lancé dans la production de faucheuses à disques, il y a plus de 30 ans, l’entraînement satellitaire constituait une innovation majeure. De grands engrenages droits, tournant lentement avec de faibles pertes, transmettent les efforts jusqu’à l’extrémité du lamier de coupe, pendant que de petits pignons placés à l’avant entraînent les disques de coupe. L’ensemble pignon et disque est légèrement excentré pour optimiser le recouvrement entre les disques de coupe. En outre, selon la position d’excentricité choisie, donc du sens de rotation des disques, la faucheuse va déposer le fourrage en andain ou le répartir sur toute la largeur de travail. La nouvelle série comporte cinq modèles avec une largeur de travail comprise entre 2,05 et 3,61 m (cf. tableau).
Nouveau mécanisme d‘attelage Le mécanisme d’attelage des faucheuses, prévu pour une suspension hydraulique trois-points de catégorie 1 ou 2, a été entièrement revu et tient compte de la puissance plus élevée des nouveaux tracteurs. Les tourillons des bras de guidage inférieurs sont réglables sur plusieurs positions pour adapter le déport latéral de la faucheuse en fonction du recouvrement souhaité lorsqu’elle est utilisée conjointement avec une faucheuse frontale, ou de la largeur du tracteur, notamment si ce dernier est équipé de roues jumelles. Deux nouveautés particulièrement pratiques : la poignée sur le flexible hydraulique du distributeur simple effet et le casier extractible pour ranger les lames, triées par sens de rotation par sécurité. SUITE PAGE 20
18
Technique Agricole 9 2015
Prise en main | Impression n
Elargissement de la gamme
Krone met sur le marché trois nouvelles ensileuses du type « Big X », avec des canaux d’alimentation de 800 mm pour l’une et de 630 mm pour les deux autres. Elles sont dotées d’un moteur de respectivement 753 ch, 530 ch et 626 ch. La construction par Krone d’une unité de fabrication dédiée aux ensileuses répond à des objectifs ambitieux, à savoir doubler la production d’ici cinq ans, soit de passer de 300 à 600 machines par an. La société située dans l’Emsland compte investir surtout dans la catégorie de puissance moyenne, entre 500 et 700 ch, qui totalise presque la moitié des ventes. Elle est en train d’y multiplier par deux le nombre de modèles proposés. Les nouveaux modèles s’accompagnent d‘innovations techniques intéressantes. Ainsi, Krone lance son tambour hacheur « MaxFlow » à 20, 28 ou 36 couteaux, non plus vissés par le dessus, mais par le dessous. Cette géométrie augmente l’espace de convoyage et en même temps le flux de récolte. La barre de vissage protège
Les couteaux du tambour « MaxFlow » sont vissés par le dessus et non plus par le dessous ; un excentrique facilite leur ajustage.
Krone élargit sa gamme d‘ensileuses automotrices avec le « Big X 630 » (à droite), le « Big X 770 » (à gauche) ainsi que le « Big X 530 » (non représenté sur la photo).
Le coude d’éjection est maintenant fourni avec trois prolongateurs permettant de charger la remorque en toute sécurité, même en utilisant un bec à maïs pour 10, 12, voire 14 rangs. La catégorie des ensileuses avec un canal d’alimentation de 800 mm s’est enrichie du modèle « Big X 770 ». Cette gamme de machines a été alignée sur le design des modèles plus petits, avec des garde-boue plus arrondis, un accès moins raide à la cabine et un nouveau hayon pour une meilleure circulation d’air. Par ailleurs, le réservoir de graisse pour la lubrification centrale a été agrandi et les espaces de rangement sont plus volumineux. Dans la classe supérieure, Krone proposera également son tambour de hachage « Max-Flow » équipé en série d’un frein
le corps du tambour contre l’usure. Une solution astucieuse a été trouvée pour l’ajustage des couteaux. Deux orifices dans les barres porte-couteau permettent d’introduire un excentrique pour un positionnement rapide et précis des couteaux par rapport aux contre-lames. Krone a également changé l’enclenchement et le déclencheTableau des ensileuses « Big X » de Krone ment du concasseur de grains. PuisCanal Modèle CylinMoteur Une pompe manuelle permet drée sance d’actionner deux vérins hyBig X 480 MTU 6R 1300 12,8 l 490 ch 630 mm drauliques, à l’aide desquels le Big X 530 MTU 6R 1300 12,8 l 520 ch 630 mm concasseur est inséré dans le Big X 580 MTU 6R 1500 15,6 l 585 ch 630 mm canal d’alimentation ou en est Big X 630 MTU 6R 1500 15,6 l 626 ch 630 mm retiré. Le démontage du conBig X 600 MAN V8 16,16 l 624 ch 800 mm casseur de grains est quant à Big X 700 MAN V8 16,16 l 707 ch 800 mm lui simplifié, la même pompe permettant de le basculer vers Big X 770 MAN V8 16,16 l 753 ch 800 mm l’extérieur et de l’évacuer sous Big X 850 MAN V12 24,24 l 850 ch 800 mm le véhicule après y avoir placé Big X 1100 MAN V12 24,24 l 1110 ch 800 mm des roulettes (sans outil spécial). Le nombre de concasseurs (ou conditionneurs) de grains a été porté capable de l’arrêter en moins de dix seà cinq. Les longueurs de hachage supécondes, même à plein régime. rieures à 20 mm sont désormais dotées Pour illustrer les possibilités d’optimid’un rouleau à 105 dents. sation des nouvelles ensileuses autoSur l’accélérateur d‘éjection, un clapet motrices de Krone, citons les systèmes commandé depuis la cabine permet de de caméras avec transmission d’images sur trois canaux, les multiples variantes régler la distance de projection de récolte d’éclairage par LED et de pneumatiques, hachée sur trois positions. Le changement ainsi qu’une installation de dosage de s’effectue entre deux projections vers l’arrière ou lors de simples chargements l’additif d’ensilage. à côté de la machine. La gestion de moteur, déjà présente sur les grands modèles, équipe désormais Nouveaux « Big X » en vidéo même les petites ensileuses automotrices D’autres vidéos sur le dotées de moteurs MTU. Ce système démachinisme agricole sont signé « Power-Split » adapte la puissance disponibles sur notre chaîne Youtube du moteur manuellement ou automati« Schweizer Landtechnik ». quement, en choisissant entre les modes « Eco » ou « X-Power ».
9 2015 Technique Agricole
19
n Impression | Prise en main
Pour le transport, les faucheuses peuvent pivoter d’environ 100° vers le haut par rapport à l’horizontale. Le capot extérieur du modèle le plus grande, le « R360 », est automatiquement rabattu afin que la hauteur de transport ne dépasse jamais 4 mètres.
bloqué le long de son axe fileté et l’éloigne ainsi des lames voisines, toujours actives. Tout risque de dommage consécutif aux disques de coupe adjacents est ainsi écarté.
Transport et stockage
Lamier de coupe adapté
Cette classe d’appareils bénéficie désormais en série aussi d’un dispositif de fixation rapide des lames à l’aide d‘un outil fourni avec la machine. Les disques de coupe sont disposés de sorte qu’à l’avant, ceux qui tournent en sens opposé, vers l’extérieur, sont plus rapprochés l’un de l’autre que lorsqu’ils tournent vers l’intérieur, dans la phase inverse. Ce système de Krone, appelé « SmartCut », permet d’optimiser le chevauchement des disques, ce qui se traduit par une meilleure qualité de coupe. Outre le déclenchement de sécurité mentionné, les faucheuses bénéficient d‘un autre dispositif breveté, le « SafeCut ». Développée il y a sept ans pour la fauSécurités cheuse automotrice « Big-M », cette sécuComme sur la série « EasyCut », la consrité a été généralisée ensuite aux fautruction modulaire des disques permet de cheuses « EasyCut ». En cas de contact remplacer facilement les pièces d’usure. avec un corps étranger, la goupille creuse qui solidarise le disque de Tableau des faucheuses « ActiveMow » de Krone coupe avec l’arbre d’entraîR200 R240 R280 R320 R360 nement est cisaillée, protégeant ainsi les éléments Largeur de travail (m) 2,05 2,44 2,83 3,22 3,61 d’entraînement de la barre Nombre de disques 3 4 5 6 7 / 5 de coupe. Le pignon qui Puissance requise (ch) 37 41 55 68 75 continue à tourner fait rePoids (kg) 490 550 605 650 750 monter le disque de coupe Le lamier de coupe mécano-soudé et lubrifié à vie est entraîné par la prise de force à travers un cardan. Un délestage est assuré par un à trois ressorts, selon le modèle, sa force étant réglable par un panneau perforé. Lorsque la faucheuse est remisée, on peut relever les fixations pour détendre les ressorts. Un déclenchement de sécurité à seuil qui se règle au moyen d’un ressort de tension limite les dommages lorsque la machine heurte un obstacle. Une dénommée « avance » peut s’ajuster sur trois positions pour réduire le tirage latéral de la faucheuse et ménager la couche herbeuse de surcroît.
Les disques de coupe « SmartCut » sont agencés de sorte qu’à l’avant, ceux qui tournent en sens opposé, vers l’extérieur, que lorsqu’ils tournent vers l’intérieur. Cette disposition optimise le chevauchement des disques et améliore la qualité de coupe.
20
Technique Agricole 9 2015
En mode transport, la faucheuse pivote d’environ 100 ° vers le haut par rapport à l‘horizontale. Ainsi, le poids se répartit mieux sur les bras inférieurs, tout en ne restreignant pas inutilement le champ de vision du conducteur dans le rétroviseur. Le capot extérieur du modèle le plus grand, le « R360 », est automatiquement rabattu, de manière à respecter la hauteur de transport maximale de 4,00 m. Les faucheuses « ActiveMow » sont à leur tour munies d’une béquille permettant de les remiser en position de transport pour économiser de la place. Parmi les options, des déflecteurs latéraux facilitent la formation d’andains ou le dégagement de la limite entre récolte coupée et non coupée, et des patins de coupe haute sont à utiliser en cas de pierres nombreuses ou pour favoriser la repousse de l’herbe.
Conclusion Avec l’introduction de ses faucheuses « ActiveMow », Krone a généralisé à la gamme des faucheuses à disques légères, montées à l’arrière et à suspension latérale, les techniques déjà mises en œuvre sur les séries majeures, notamment le lamier de coupe « SmartCut » à effet de chevauchement optimisé, le dispositif « SafeCut » pour sécuriser les disques de coupe, un mécanisme d’attelage renforcé et la possibilité de remisage en position de transport. La fabrication en série des nouvelles faucheuses sera bientôt lancée, et celles-ci seront disponibles pour la saison 2016. n
Vidéos sur les faucheuses D’autres vidéos sur des thèmes intéressants de machinisme agricole sont disponibles sur notre chaîne Youtube
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06.08.2015 07:43:10
n Impression | Fahrbericht
Une caractéristique remarquable de cette presse sont les rouleaux de feuille, en position verticale jusqu’au moment de lier la balle …
La presse « i-Bio+ » de Kuhn en action « Bale-In-One », une presse à balles rondes équipée d’un système d’enrubannage intégré, appelée i-Bio pour faire court, est une presse-enrubanneuse combinée dont la chambre de balle est fixe aux dimensions 122 × 125 cm (L × D). Le « + » désigne la nouvelle option de liage par feuille. Technique Agricole a eu l’occasion d’assister à la présentation d‘une presse « i-Bio+ » en action, d’abord à Samedan (GR), puis à Rieden (SG). Ruedi Hunger Le fonctionnement est le suivant : un pickup de 230 cm de large, à suspension pendulaire, équipé de roues de jauge fixes ou pivotantes, ramasse le fourrage bien proprement. Cinq rangées de dents commandées par came, associées à un système de racleurs de forme adaptée, assurent un flux de fourrage régulier. Nous avons d’ailleurs pu le constater nousmêmes, à la fois à Samedan (GR), avec du fourrage court, mais aussi chez l’agro-entrepreneur Karl Steiner à Rieden (SG).
22
Rotor monobloc avec son unité de coupe
… où ils basculent à l’horizontale pour recouvrir la balle d’une large couche de feuilles qui se chevauchent. (Photos : Ruedi Hunger)
Le fourrage ramassé sur une largeur de 230 cm doit être ramené vers le centre pour être envoyé dans la chambre de pressage. Cette fonction est assurée par deux vis sans fin à trois spires, soudées de part et d’autre du rotor monobloc breveté par Kuhn. La distance entre le pick-up et le rotor est ainsi réduite. Le rotor monobloc, muni de doubles dents
en Hardox, peut être équipé de 14 ou 23 couteaux au choix, respectivement espacés de 70 et de 45 mm. En cas de blocage du rotor dû à une vitesse d’avancement trop élevée ou une irrégularité de l’andain, le conducteur peut, depuis la cabine, abaisser temporairement le carter du rotor avec les couteaux.
Technique Agricole 9 2015
18 rouleaux assurent la compression dans la chambre de balle.
Liage par feuille contre liage par filet C’est le liage par feuille, proposé en option, qui constitue la véritable innovation de la presse « i-Bio+ ». Jusqu’à présent,
Prise en main | Impression n
les balles une fois formées et compressées étaient entourées d’un filet, fonction qui est d’ailleurs toujours disponible. Contrairement au liage traditionnel par filet, le liage par feuille produit des balles plus serrées, de forme plus régulière, ce qui ne peut qu’améliorer la qualité d’ensilage. Délier les balles devient plus simple, notamment à des températures constamment basses, la feuille se détachant alors mieux du fourrage que le filet. Cet argument a été régulièrement avancé dans l’Engadine, où les balles rondes sont souvent ouvertes à des températures hivernales. Pour finir, l’élimination des déchets est simplifiée du fait que la même feuille standard sert pour le liage et pour l’enrubannage.
Karl Steiner, de Rieden (SG), raconte son expérience
Le système d‘enrubannage « IntelliWrapTM » possède deux dispositifs tendeurs qui tournent autour de la balle à raison de 50 tr / min.
Deux en un Du fait que la machine permet le choix entre liage par filet et liage par feuille, la question du temps nécessaire pour passer de l’un à l’autre vient immédiatement à l’esprit. En fait, il suffit à l’opérateur d‘insérer soit le filet, soit les feuilles. En deuxtrois minutes, la machine est prête ! Il n’y a pas non plus besoin de changer de rouleau en fonction de la nature de la récolte. Si on a opté pour le liage par feuille, les rouleaux, en position verticale au repos, pivotent à l’horizontale et la balle est entourée de plusieurs couches qui se chevauchent. La feuille devant servir au liage peut être plus fortement tendue qu’un filet, d’où la production de balles plus compactes. Lorsque les rouleaux de feuille sont vides, ils doivent être remplacés par des rouleaux neufs. Dans ce but, on fait pivoter les porte-rouleaux en position horizontale, approximativement à la hauteur des yeux. La machine emploie deux rouleaux courts, plus légers
Une fois le liage par feuille effectué, la chambre de presse s’ouvre pour procéder à l’enrubannage.
et plus faciles à manipuler qu’un seul rouleau dont la longueur serait égale à la largeur de la balle. L’enrubannage fait ensuite appel à la technologie éprouvée « IntelliWrapTM », rapide et propre. n
En option, le pick-up peut être équipé de roues de jauge pivotantes.
« Lorsque je quitte le champ, le travail est totalement terminé », dit Karl Steiner, qui utilise les presses Bio de Kuhn depuis qu’elles existent. La « i-Bio+ » est la quatrième presse de son agro-entreprise. Entrepreneur en travaux agricoles « Nous avons acheté Karl Steiner. début juin une des sept presses de ce type livrées en Suisse et pressé plus de 750 balles avec. » Selon Kurt Steiner, certains clients ont d’eux-mêmes opté pour le liage par feuille, les autres se sont vu proposer cette solution. « Entretemps, nous utilisons le liage par feuille pour plus de 90 % des balles, très peu de clients optent pour le filet. » Un choix à première vue surprenant, puisque l’agro-entreprise doit facturer 1 à 2 francs de plus pour ces balles. Les clients apprécient cependant ce type de liage, qui produit des balles solides et compactes, qui reçoivent ensuite un enrubannage à huit couches. Ils apprécient aussi le fait que le même type de feuille est utilisé pour tout, ce qui simplifie notamment le recyclage des déchets. « Je suis très content de cette presse, même s’il y a eu quelques dysfonctionnements, qui n’ont cependant rien d’anormal s’agissant d’une machine d’un nouveau type. Entre tremps, nous avons réussi à nous familiariser avec la presse et savons remédier à ce genre de pannes. » La presse a été livrée avec une unité de coupe à 14 couteaux. Les deux couteaux extérieurs ont été retirés pour améliorer la solidité des balles dans la zone périphérique. Karl Steiner est parfois amené à intervenir sur des terrains en forte pente. Pour plus de sécurité, la presse est équipée de freins à air comprimé et le tracteur de roues jumelles sur les deux essieux.
Vue du rotor monobloc, équipé de deux vis sans fin à trois spires de part et d’autre pour amener le fourrage au centre.
9 2015 Technique Agricole
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n Impression | Prise en main
Nouvelle gamme « optumisée » Case IH présente la nouvelle gamme « Optum CVX » arborant un tout nouveau design ; un tracteur puissant et compact d’une grande manœuvrabilité et d’un excellent rapport puissance / poids. Roman Engeler
Nouveau Case « Optum CVX » en option D’autres vidéos sur le machinisme agricole sont disponibles sur notre chaîne YouTube « Schweizer Landtechnik ».
lité », souligne le responsable marketing produit tracteurs de Case IH Dan Stuart.
Nouveau design
Tournant décisif pour Case IH : la série « Optum CVX » au design actuel. (Photos : Roman Engeler)
Selon Case IH, il manquait un modèle plus puissant et plus proche des « dimensions du Puma » pour répondre aux attentes de nombreux agriculteurs. La réponse est là. Le nouvel « Optum CVX » est le premier tracteur Case IH à bénéficier du nouveau design du constructeur qui se caractérise par un capot et des garde-boue arrière au style inédit et une nouvelle signature lumineuse qui ne passe pas inaperçue.
Moteur La gamme « Optum CVX » se compose de deux modèles dotés d’un moteur FPT de 6,7 litres, développant 270 ou 300 ch à un régime nominal de 2100 tr / min et une puissance maximale de 313 ch à 1800 tr / min pour le plus gros des deux modèles. Les moteurs sont dotés d’une solution de post-traitement Hi-eSCR sans FAP ni EGR qui maximise le rendement de la combustion et est conforme aux normes d’émissions Stage IV. Leur culasse est caractérisée 24
Technique Agricole 9 2015
par de nouveaux matériau et design qui autorisent une pression de combustion supérieure. Cependant, le principal changement se situe dans la partie inférieure du bloc moteur et du carter d’huile, dont la conception a été revue pour que le carter d’huile fasse office de structure porteuse du tracteur et élimine les contraintes au niveau du bloc-moteur. « L’Optum CVX » a la possibilité de transmettre davantage de puissance au sol tout en conservant l’agilité d’un petit gabarit, ce qui accroît encore l’efficacité, maximise le temps de fonctionnement et augmente les niveaux de confort pour l’opérateur, tout en diminuant l’ensemble des coûts de propriété : « C’est ce que j’appellerais une solution ‹optumale› pour ce vaste éventail de demandes et ce cahier des charges. Nos ingénieurs ont repensé et revu chaque détail, en cherchant toujours à optimiser l’efficacité, la performance et la fiabi-
Ceux qui voient « l’Optum CVX » pour la première fois sont particulièrement frappés par son nouveau design très attrayant, caractérisé par un nouveau capot aux lignes dynamiques, un éclairage LED 3D et une signature lumineuse très caractéristique. Ce tracteur étrenne le look des tracteurs Case IH du futur.
Transmission «CVX» à 4 gammes et frein de stationnement La transmission à variation continue utilisée sur la gamme de tracteurs « Optum CVX » a été conçue pour gérer et transmettre de manière fiable les charges de traction élevées générées par les moteurs de plus de 300 ch. Les deux options disponibles incluent une gamme ECO qui va de 30 m / h à 40 km / h et une gamme ECO qui va de 30 m / h à 50 km / h ; tandis que la vitesse maxi en marche arrière est de 27 km / h dans les deux cas. « L’Optum CVX » bénéficie également d’un nouveau frein de stationnement serré par ressort et relâché par pression hydraulique. « L’Optum CVX » hérite du pont avant des plus petits modèles de Magnum, à système de suspension à deux bras qui utilise deux vérins hydrauliques Des transpondeurs sur les roues peuvent transmettre la pression au terminal dans la cabine par l’antenne située sur le tracteur.
Prise en main | Impression n
Tableau. Données techniques du Case « Optum CVX » Modèle
Optum 270
Moteur
Optum 300
6,7 l NEF, 6 cylindres
Puissance nominale*
270 ch
300 ch
Puissance maximale *
288 ch
313 ch
Transmission
trans. à var. continue, 30 m / h à 40 km / h
Empattement
2995 mm
2995 mm
Capacité de levage ar.
11 058 kg
11 058 kg
Capacité de levage av.
5821 kg
5821 kg
Pompe hydraulique
165 l / min (220 l / min en option)
* d’après ECE R120
La distance réduite entre l’essieu avant et le système de levage frontal assure une bonne répartition du poids et une masse compacte.
avec huit degrés d’oscillation et 110 mm de course verticale pour un confort de transport et une tenue de route exceptionnels. La distance plus courte entre le pont avant et le relevage avant assure une excellente répartition du poids du véhicule et des dimensions hors tout plus compactes. Un système de surveillance de la pression des pneus, qui permet à l’opérateur de surveiller jusqu’à 16 pneus sur le tracteur ou les outils, est également disponible. Intégré à l’écran «AFS 700», ce système permet à l’opérateur de régler les paramètres et, en cas de dépassement de seuil, des messages d’avertissement s’affichent sur l’écran. Grâce au raccord de gonflage disponible à l’arrière de la machine, l’opérateur peut ensuite regonfler les pneus pour rentrer à la ferme.
Quatre régimes pour la PDF arrière, deux pour la PDF avant La PDF arrière à quatre régimes de la gamme «Optum CVX» offre de série un changement de vitesse électronique (Electronic Speed Shift), et les régimes moteur sont bas : 1930 tr /min pour la «PDF 540», 1598 tr / min pour la «PDF 540 ECO», 1853 tr/min pour la «PDF 1000» et 1583 tr /min pour la «PDF 1000 ECO». La désélection du frein peut aussi être programmée avec le système de Gestion des séquences de fourrière «HMC II». La PDF avant à deux régimes en option repose sur le même principe de conception que les PDF arrière. Les deux régimes peuvent être changés en cabine.
puissance et une efficacité maximales. Une pompe à cylindrée variable régulée en débit et en pression (PFC) de 165 litres /min à 2100 tr /min est de série et une pompe PFC high flow de 220 litres / min à 2100 tr / min est disponible en option. Dans les deux cas, le haut débit des pompes permet d’atteindre le débit requis à un régime moteur inférieur.
La cabine Pour une précision et une efficacité maximales, la cabine de l’«Optum CVX» est compatible ISOBUS «Classe II» de série, en plus avec le système RTK pour un guidage automatique de haute précision et prééquipé pour la télématique, fonction de transfert de fichiers à distance comprise. Cette nouvelle fonction sans fil fait gagner du temps, élimine le besoin d’utiliser des clés USB pour le transfert et permet d’échanger des données « à la volée » en utilisant la 3G entre le bureau de l’exploitation ou ses autres ordinateurs externes et les machines grâce au logiciel Advanced Farming Systems.
En un coup d’œil • Deux modèles à moteur FPT Stage IV de 6,7 litres développant 270 ou
300 ch au régime nominal de 100 tr / min • Post-traitement 100 % Hi-eSCR des gaz d’échappement • Poids total en charge maximal du véhicule 16 000 kg • Turbocompresseur eVGT simple • Les plus longs intervalles d’entretien de sa catégorie de puissance • Réservoir de diesel de 630 litres et réservoir d’AdBlue de 96 litres • Transmission CVT 4 gammes ECO 30 m / h à 40 km / h ou ECO de 30 m / h à 50 km / h • ABS / ABS Advanced et frein de stationnement automatique • PDF arrière à quatre régimes, PDF avant à deux régimes • Pompe hydraulique PFC de 165 litres /min de série, 220 litres / min disponibles en option • Relevage arrière d’une capacité maxi de 11 058 kg aux rotules • Relevage avant d’une capacité maxi de 5821 kg aux rotules • ISOBUS Classe II / III et RTK installés en usine • Gestion des séquences de fourrière (HMC II) et fonction de transfert de fichiers à distance n
Le design est marquant avec le nouveau capot, des lignes élégantes et l’éclairage à LED : un avant-goût de l’aspect de tous les futurs tracteurs de Case.
Système hydraulique Tous les tracteurs « Optum CVX » ont un système hydraulique à faibles pertes et des circuits conçus pour fournir une 9 2015 Technique Agricole
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Un éclairage efficace et économique Les lampes à LED sont considérées comme l’innovation majeure dans le domaine de l’éclairage à faible consommation. Toutefois, si ce point de vue se vérifie par rapport aux ampoules traditionnelles, les lampes à décharge telles les lampes à vapeur métallique et lampes fluorescentes ont quant à elles encore toute leur place sur le marché du fait de leur rendement et de leur rentabilité compétitifs. En outre, d’autres facteurs interviennent également dans la conception d’un tel éclairage. Ruedi Gnädinger sombre et une route couverte de neige. Des teintes claires constituent dès lors l’un des éléments déterminants quant à la qualité de l’éclairage d’une pièce. De fait, alors que ces dernières reflètent la lumière et en assurent une répartition uniforme, les couleurs sombres, elles, l’absorbent et sont de ce fait considérées comme « photophages ». Par conséquent, il est pratiquement impossible d’éclairer correctement une salle de traite ou un atelier dont les murs, les plafonds et les sols ne sont pas de couleur claire, car les ombres projetées par les objets se trouvant entre les lampes et la zone de travail y sont trop intenses.
Positionnement et utilisation des luminaires
Un maximum de lumière du jour est l’idéal pour l’homme et les animaux. Des étables ouvertes avec une hauteur de toiture considérable et de grands avant-toits procurent de l’ombre en été. Elles sont également intéressantes sur le plan de la clarté en cas de mauvais temps et à la nuit tombante. (Photos : Ruedi Gnädinger)
La cour, l’étable, la salle de traite, l’atelier et le bureau requièrent tous un éclairage totalement différent, le besoin de visibilité variant d’un endroit à l’autre. Ainsi, dans la cour, l’éclairage sert avant tout à prévenir les chutes, tandis que dans l’atelier, il doit être suffisant pour permettre d’insérer la tête d’un tournevis dans la fente d’une petite vis sous une machine. Pour des raisons économiques, on se limite souvent à équiper une pièce d’un éclairage de base, à compléter par un éclairage spécial pour la zone de travail au sens strict.
Un maximum de lumière naturelle Tout le monde en a déjà fait l’expérience : parvenir à retirer une écharde fichée dans la peau à la lumière du jour après avoir raté « l’opération » sous une
lampe. En effet, il est pratiquement impossible d’obtenir l’intensité et la répartition de la lumière naturelle à l’aide d’un éclairage artificiel dont le prix reste dans des limites raisonnables. Dès lors, la grandeur des fenêtres, la profondeur des pièces, la luminosité des peintures intérieures et la proximité de la table de travail avec une fenêtre gardent une importance prépondérante lors de la conception de bâtiments et d’aménagements intérieurs. Ces éléments sont également à prendre en considération à l’égard des étables, car il est prouvé que la lumière du jour a une influence bénéfique sur le dynamisme et la vitalité des animaux.
Luminosité des peintures Il est toujours impressionnant de voir la différence d’éclairage entre une chaussée
La première chose à faire est de déterminer si un seul éclairage est suffisant pour l’ensemble de la pièce ou si la zone de travail a besoin de davantage de lumière. Dans un atelier, il est recommandé d’installer des plafonniers afin d’obtenir une luminosité de fond modérée et de monter des luminaires supplémentaires au-dessus des établis et des machines. Ainsi, en allumant uniquement les luminaires dont on a besoin, on peut obtenir le niveau de luminosité désiré dans la zone de travail tout en réalisant des économies d’électricité.
Les luminaires adéquats Certains luminaires, comme les lampes halogènes, les lampes économiques et les lampes fluorescentes, diffusent la lumière dans plusieurs sens, et donc dans de nombreuses directions inutiles. Par contre, si l’on choisit un luminaire adéquat, les réflecteurs contenus dans celui-ci focaliseront la lumière sur la zone désirée. Si elles sont bon marché, les lampes fluorescentes sans réflecteur de qualité présentent en revanche une effi9 2015 Technique Agricole
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n En savoir plus | Pratique
cacité énergétique réduite, et dès lors une utilité à long terme limitée. En outre, il faut également garder présent à l’esprit que les luminaires des bâtiments d’exploitation doivent être protégés contre l’eau et la poussière. Par conséquent, on ne peut monter des tubes luminescents dépourvus de protection dans une grange ou une étable.
liorent le bien-être, et un éclairement lumineux accru est bénéfique en cas de déclin de l’acuité visuelle. L’idéal est de pouvoir choisir la luminosité voulue dans la zone de travail en allumant uniquement les luminaires dont on a besoin et ainsi éviter de consommer inutilement de l’électricité. Cet allumage sélectif est préférable à un réglage par gradation, car il s’agit d’une installation durable et moins coûteuse présentant une faible consommation électrique par rapport à la lumière produite (efficacité). Des calculateurs disponibles sur Internet permettent de mesurer l’éclairement lumineux. Adaptés aux luminaires équipés de réflecteurs concentrant la lumière de manière uniforme, ils ne conviennent guère pour concevoir l’éclairage d’une étable avec une grande quantité de lumière diffuse. Il est recommandé à cet égard de visiter des bâtiments neufs pour déterminer le flux lumineux de tous les luminaires installés ainsi que la surface de la pièce. Le rendement lumineux (lumen / m2) qui y est observé peut alors servir de point de référence pour la conception de notre installation. Dans le cas d’une étable, il convient également de tenir compte de l’influence de l’éclairage sur les animaux. Ainsi, l’éclairage de nuit doit être inférieur à 10 lux, afin de ne pas perturber la phase nocturne.
L’éclairement adapté
Choix des sources lumineuses
Le lux (lx) est l’unité de mesure de l’éclairement lumineux. Il caractérise le flux lumineux (lm) reçu par unité de surface (m2). Le tableau ci-après expose des valeurs types d’éclairement lumineux tirées de la littérature. Il faut noter qu’il convient non seulement de tenir compte des normes, mais aussi des besoins personnels. En effet, les lieux lumineux mé-
S’il ne fait aucun doute que la consommation électrique et l’efficacité énergétique sont les principaux critères présidant au choix des lampes, l’adéquation d’une source lumineuse est également déterminée par sa durabilité, la diminution du flux lumineux pendant la durée de vie et son prix. Le remplacement et le nettoyage des lampes suspendues à une hauteur élevée occasionne beaucoup de travail, qu’il est trop dangereux d’exécuter sans l’équipement approprié.
Combinaison d’une lampe fluorescente et d’une lampe à vapeur métallique. Une fois enclenché, ce dispositif permet au besoin d’améliorer le faible éclairage de base. Actuellement, les lampes à vapeur métallique sont aussi disponibles avec une veilleuse intégrée.
Tableau 1. Intensités d’éclairage recommandées Fonction d’éclairage
Eclairage extérieur / cour
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Répartition de la lumière par une lampe TL équipée de réflecteurs (trait continu = ligne transversale à l’axe longitudinal, trait en pointillé = ligne parallèle à l’axe longitudinal). Sans réflecteur, près de la moitié du flux lumineux serait projeté sur le plafond, sans réelle utilité. Grâce à un réflecteur de qualité, près de 90 % du flux lumineux est redirigé dans la bonne direction. (Source de l’illustration Tulux)
Lux
5 - 10
Eclairage de base de la salle de séjour
80 - 100
Couloirs, corridors
100
Escaliers
130
Locaux d’entreposage
150 - 300
Etablis d’un atelier de réparation
400 - 500
Bureaux de dessin
750
Travail de précision
1000
Technique Agricole 9 2015
des projecteurs LED et une durée de vie élevée sont également intéressants. De manière générale, il convient de noter que les sources lumineuses présentant une puissance élevée affichent un meilleur rendement lumineux. De nos jours, les lampes LED sont déclinées en différents types de douilles. De la sorte, il est possible de remplacer par des luminaires LED la plupart des lampes à incandescence, qui ne sont plus dis ponibles sur le marché, ainsi que les lampes halogènes, encore commercialisées, mais à l’efficacité limitée. Il convient toutefois de s’assurer que l’installation de lampes LED n’est pas uniquement motivée par la faible puissance requise (watt) et de vérifier si le flux lumineux (lumen) de la lampe LED
L’éclairage LED est optimal sur le plan de la consommation électrique et du rendement lumineux, allant de 60 à 140 lumens par watt selon la littérature. Etant donné que cette valeur varie également dans les données des fabricants, on conseille généralement de respecter les indications figurant sur l’emballage. Une focalisation adéquate et ciblée des lampes et
Les lampes LED sont déclinées en une variété de douilles différentes. De droite à gauche : ampoules de spot de 12 volts et de 20 watts à halogène, modèle LED de 3,5 watts, ampoule LED de 10 watts avec faisceau lumineux dirigé vers le bas et ampoule LED de 12 watts avec faisceau lumineux latéral.
Pratique | En savoir plus n
L’éclairage indirect est très agréable pour travailler à l’écran, car il produit moins d’ombre. En général, une lampe LED de 30 watts est suffisante.
Tableau 3 . Efficacité énergétique, ou rendement lumineux, des sources lumineuses les plus courantes Rendement lumineux (lumen / watt)
Type de lampe
atteint la valeur de la source lumineuse à remplacer.
Tableau 2 . Définitions Luminaire : appareil composé d’une douille, d’un réflecteur, d’un couvercle (dispositif antipoussière et antiprojection) et d’une source lumineuse Source lumineuse : les lampes à incandescence, les lampes à décharge et des lampes LED, principalement Flux lumineux (lumen, lm) : débit lumineux total d’un émetteur de lumière. C’est cette valeur qui est généralement donnée pour les sources lumineuses. Rendement lumineux (lumen par watt) : rapport entre le flux lumineux transmis par un émetteur de lumière et la puissance électrique absorbée par celle-ci. Plus le flux lumineux par watt de puissance absorbée d’une source lumineuse est important, plus le rendement lumineux ou l’efficacité énergétique de celle-ci sont élevés. Intensité lumineuse (candela, cd) : flux lumineux émis par une source d’éclairage dans une direction donnée (puissance rayonnée par unité d’angle solide). Un émetteur de lumière rayonnant de manière uniforme dans toutes les directions avec un flux lumineux de 12,6 lumens présente une intensité lumineuse de 1 candela. Une bougie de ménage a une intensité lumineuse d’environ 1 candela. Pouvoir éclairant (lux, lx) : flux lumineux (lm) reçu par unité de surface (m2). Un pouvoir éclairant de 100 lux correspond à un flux lumineux de 200 lumens couvrant une surface de 2 m2. Facteur de réflexion ou réflectance Grandeur énergétique exprimant le rapport de l’intensité de l’onde incidente à celle de l’onde réfléchie. Pour simplifier, il s’agit de la proportion de lumière réfléchie par les surfaces rugueuses (« non réfléchissantes »). Les pièces peintes en couleurs claires présentent un facteur de réflexion élevé la lumière est répartie de manière uniforme. A l’inverse, les couleurs sombres l’absorbent et sont de ce fait considérées comme « photophages ».
Les tubes fluorescents (lampes TL) et les lampes économiques (variante compacte d’une lampe fluorescente) sont des lampes à décharge. Elles sont dépourvues de filament incandescent. Le gaz qu’elles contiennent est transformé en lumière visible par le revêtement intérieur de l’ampoule (d’où l’appellation « lampe fluorescente »). Ces deux types de lampe requièrent un ballast (intégré dans les lampes économiques), à savoir un composant servant à réduire le courant électrique afin d’assurer un éclairement uniforme. Le ballast classique, constitué d’une bobine d’inductance et d’un démarreur, présente une consommation électrique légèrement supérieure à celle du ballast électronique. Les réflecteurs occupent une fonction importante dans les tubes fluorescents et les lampes économiques, car ils permettent d’éviter qu’une grande quantité de lumière ne soit émise dans des directions inutiles. Le vocable « lampe économique » induit en erreur, car le rendement lumineux de ces luminaires est inférieur à celui des tubes fluorescents. Ce terme n’est pas non plus adapté pour désigner les lampes LED. Les lampes à vapeur métallique (lampes aux halogénures métalliques) appartiennent également à la catégorie des lampes à décharge. Si elles sont aussi équipées de ballast, leur ampoule est néanmoins dépourvue de revêtement fluorescent. Leur rendu des couleurs fiable, leur rendement lumineux élevé (environ 100 lumens par watt) et leur haute durée de vie en font des luminaires adaptés à l’éclairage des étables. Pour les étables, on propose en général des lampes aux halogénures métalliques ayant une puissance d’au moins 250 watts et des réflecteurs à large spectre lumineux. Etant donné qu’un appareil suffit pour un vaste espace, ce type d’éclairage requiert un nombre limité de lampes et entraîne des coûts d’installation réduits.
Lampe à incandescence
5 - 16
Lampe à incandescence halogène
15 - 25
Lampe économique (lampe fluorescente compacte)
40 - 80
Lampes TL (tubes fluorescents)
50 - 95
Lampes LED
25 - 110
Lampes aux halogénures métalliques
60 - 110
mercialisées. Ainsi, on peut remplacer une ampoule classique de 60 watts par une lampe à incandescence halogène de 40 watts et garder la même intensité lumineuse. Toutefois, l’éclairage halogène est dépassé, car son rendement lumineux se situe entre 15 et 25 lumens par watt. En outre, dans des gammes de puissance élevées, ces lampes chauffent considérablement et deviennent dangereuses. Il est donc prudent de les remplacer à l’occasion par des lampes LED. n Bien qu’avantageux, les projecteurs avec source lumineuse halogène sont dépassés en raison de leur efficacité limitée. En outre, ils sont une source de danger, car ils génèrent de la chaleur. Il est conseillé de les éliminer avant qu’une personne se brûle les doigts ou provoque un incendie.
Les lampes à incandescence halogène présentent un rendement lumineux légèrement supérieur à celui des ampoules sans charge halogène, qui ne sont plus com9 2015 Technique Agricole
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n En savoir plus | Technique
ZF « Terramatic TMG28 » – une explication approfondie de la répartition du couple Les transmissions ZF Terramatic couvrent un éventail de puissances allant de 95 à 500 chevaux (70 à 370 kW). Ces transmissions à variation continue équipent des tracteurs Claas, Deutz-Fahr, Kubota, Lindner et McCormick. Cet article montre la construction et le fonctionnement de la « TMG 28 » qui équipe les Axion 800, tracteurs haut de gamme de Claas. Tobias Daepp et Marco Gertsch
Une transmission Terramatic « TMG28 » en variante « counter-shaft ».
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Technique Agricole 9 2015
Technique | En savoir plus n
Dans ses grandes lignes, la plus récente génération de transmissions à variation continue de la maison ZF est une évolution de la série Eccom. Mais elle hérite aussi de plusieurs caractéristiques issues de la lignée des S-Matic, à l’exemple de l’accès plus aisé à l’unité hydrostatique. Comparées aux modèles précédents, les transmissions Terramatic présentent un meilleur rendement et une densité de puissance plus élevée. L’abréviation TMG désigne, parmi les composants d’ensemble des Terramatic, la « transmission Terramatic », signalant que seule la boîte à vitesses est produite par ZF et pas l’essieu arrière. A contrario, une désignation TMT (Terramatic-Transaxle) signifierait que l’on est en présence d’un train roulant arrière complet incluant boîte et pont.
Plan interne d’une « TMG28 » La figure 1 propose une représentation schématique d’une transmission Terramatic « TMG 28 », sous la forme d’un plan et de symboles standard. Comme toutes les transmissions à variation continue à répartition de puissance ZF, sa structure est bâtie sur le principe du couplage en entrée, signifiant que le flux de puissance à la sortie du moteur est divisé, via un train d’engrenages, entre une voie cinétique mécanique, et une voie hydrostatique ; le flux de puissance est réagrégé par un train épicycloïdal (train planétaire) en sortie, après transformation du couple et de la vitesse (voir aussi Technique Agricole 11/2014, « CVT toujours plus en vogue », p. 17-22). Cette transmission est principalement constituée d’une suite de trains épicycloïdaux P1 à P4, montés en série, de quatre embrayages multidisques E1 à E4 et d’un frein multidisques B (au centre, à gauche), de l’unité hydrostatique (en haut), ainsi que d’un inverseur mécanique équipé de deux embrayages EV et ER (au centre, à droite). En bas à droite, on distingue en outre l’arbre cannelé à tête conique relié au différentiel arrière et l’embrayage multidisques pour l’enclenchement de la transmission intégrale. L’unité hydrostatique utilisée est une Bosch-Rexroth « A41CT ». Elle a été spécialement conçue pour les transmissions à variation continue hydrostatiques-mécaniques ; elle est composée d’une pompe à plateau inclinable de +20° à –20°, et d’un moteur particulièrement efficient à axe à inclinaison constante de 40°.
Le fonctionnement de la transmission Au sein des quatre plages de vitesse, la démultiplication en continu dépend exclusive-
Répartition du couple Monteur à axe incliné 56 m3, pompe à plateau incliné 65 m3
ZW
B K1
K3
K2
K4
avant arrière
KV KR P1
P2
P3
marche avant K1 K2 K3 K4 B 0 - 7,6 km / h 7,6 - 16 km / h 16 - 33 km / h 33 - 73 km / h
P4
vers l’essieu avant
Figure 1. Les flux de transmission en plage de vitesse 1, en marche avant. (Plan original de K. Th. Renius, modifié par R. Stirnimann)
ment du rapport entre le régime du pignon central et celui de la couronne du train épicycloïdal 1, et du sens de rotation du pignon central de ce même planétaire 1. La figure 1 montre les flux de transmission en marche avant dans ce planétaire. Le flux de puissance délivré par le moteur (en bleu) se scinde immédiatement à l’entrée de la transmission. Le flux alimentant l’hydrostat (en orange) commence par traverser la transmission via l’arbre de prise de force pour atteindre un engrenage qui le transmet à l’axe de la pompe à plateau inclinable. Le flux mécanique (en vert) passe, lui, directement par le biais d’un train d’engrenages au planétaire 1 ; il entraîne à la fois sa couronne, et le porte-satellite du planétaire 2. Les deux flux se réagrègent donc au niveau du planétaire 1 ; de là, la puissance est transmise en un flux unique (en bleu aussi) via les trains épicycloïdaux 2, 3 et 4 (plages de vitesse) et les embrayages EV / ER avec leurs engrenages (inverseur).
Gestion active du mode stationnaire Lors d’un démarrage en plage de vitesse 1, la pompe hydrostatique commence par s’incliner négativement jusqu’en butée, de telle sorte que le pignon central du train planétaire 1 tourne à la même vitesse que sa couronne, mais en sens opposé. Le porte-satellite de P1 acquiert donc un certain régime qui se transmet à la couronne de P2 via la denture externe de P1 et au
porte-satellite de P3. Simultanément, la rotation de la couronne et du porte-satellite de P2 induit une certaine vitesse de sortie au pignon central qui est transmise par un arbre creux à la couronne de P3. La rotation inverse de la couronne et du porte-satellite de P3 et le rapport entre leurs régimes de rotation respectifs conduisent à un « mode stationnaire actif ». Reliée aux roues arrière par l’embrayage E1, le planétaire P4 et l’embrayage de marche avant EV, la couronne de P3 demeure immobile et le tracteur ne bouge plus, moteur en route et transmission enclenchée.
Changements de plage aux points de régimes synchrones Pendant que la pompe hydrostatique revient à un angle positif en passant par le point zéro pour accélérer l’allure du tracteur, le régime du porte-satellite de P1 augmente
A propos des auteurs Cette contribution a été rédigée avec l’appui de Roger Stirnimann, chargé d’enseignement en mécanisation agricole, par Tobias Daepp et Marco Gertsch en liaison avec le mémoire final du module de machinisme « Moteurs et transmission » à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) à Zollikofen, en 2014. Ces deux étudiants ont terminé leurs études en Economie agraire en automne 2014.
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n En savoir plus | Technique
Tableau 1. Activité des planétaires dans les quatre plages de vitesses (en marche avant et en marche arrière).
Répartition du couple Monteur à axe incliné 56 m3, pompe à plateau incliné 65 m3
ZW
B K1
K3
K2
K4
avant arrière
KV KR P1
P2
P3
marche avant K1 K2 K3 K4 B 0 - 7,6 km / h 7,6 - 16 km / h 16 - 33 km / h 33 - 73 km / h
P4
vers l’essieu avant
Figure 2. Les flux de transmission en plage de vitesse 3, en marche avant (Plan original de K. Th. Renius, modifié par R. Stirnimann)
P1
P2
P3
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0 – 7,6 km / h
x
x
x
x
7,6 – 16 km / h
x
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16,0 – 33 km / h
x
33,0 – 73 km / h
x
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x
débit relativement faible de la pompe (65 cm3 par tour) et du volume plutôt bas ingurgité par le moteur (56 cm3 par tour). La vitesse maximale théorique de l’Axion 850 atteint 73 km / h, permettant au tracteur de rouler sous charge partielle à un régime économique à la vitesse maximale admise (30 ou 40 km selon les pays).
Rendement élevé en plage de vitesse 3 La figure 2 représente les flux de transmission en plage de vitesse 3. On est en présence d’un cas particulier, car seul P1 participe à la transmission de puissance et les pertes mécaniques dues aux engrenages sont faibles (voir tableau 1). Cela se traduit par un rendement particulièrement élevé à pleine charge (voir graphique 1). Ce graphique reflète en outre fidèlement l’évolution typique de la courbe de rendement des transmissions à couplage en entrée. Les points les plus favorables se situent environ au centre de chaque plage de vitesse, quand la partie hydrostatique de la transmission n’est pas mise à contribution.
« TMG28 » avec arbre intermédiaire Graphique 1. Courbe de rendement typique à pleine charge d’une transmission à couplage en entrée, à quatre plages de vitesses (FB1 à FB4).
continûment. Lorsque la pompe atteint le point de butée positif et donc la limite de la plage de vitesse 1, la couronne et le pignon central du planétaire 1 tournent à la même vitesse, mais cette fois dans le même sens. A cet instant, le régime des embrayages 1 et 2 est identique et on passe automatiquement en plage de vitesse 2 sans interruption du flux de transmission. Sur le Claas « Axion 850 », ce changement intervient lorsque le tracteur atteint 7,6 km / h, le moteur étant au régime nominal et avec une monte pneumatique normale. Lorsqu’on continue d’accélérer en plage de vitesse 2, à 16 km / h la pompe repasse de la butée positive au point zéro, puis jusqu’à la butée négative. A ce stade, on retrouve un 32
Technique Agricole 9 2015
régime synchrone, cette fois entre le portesatellite du planétaire 4 et l’embrayage 3, et on passe en plage de vitesse 3. Dans cette plage, le processus d’accélération se déroule sur le principe de la plage de vitesse 1. Le changement de plage suivant se produit quand la pompe atteint son angle de butée positif et quand les embrayages 3 et 4 tournent au même régime. En plage 4, le processus d’accélération se déroule comme en plage 2. A l’instar de toutes les grandes transmissions Terramatic, la « TMG 28 » dispose de quatre plages de vitesse mécaniques, garantissant une force de traction élevée pour les gros travaux d’une part, des allures rapides sur route d’autre part, en dépit du
ZF propose quelques modèles de transmissions Terramatic, dont la « TMG 28 », avec un arbre intermédiaire (« counter-shaft » en anglais). L’arbre du train épicycloïdal n’est donc pas entraîné directement par le moteur, mais via un arbre intermédiaire (voir le plan de la transmission). La configuration « inline » est figurée par un symbole de moteur diesel strié. On renonce dans ce cas à l’arbre intermédiaire : l’unité hydrostatique et la prise de force sont entraînées directement via l’arbre principal du planétaire. Comparée à la configuration « inline », la version « shaft-counter » avec arbre intermédiaire est un peu moins compacte, mais la puissance peut être transmise à un régime plus élevé. Les transmissions ZF de ce type peuvent donc être montées sur des modèles de tracteurs plus puissants à l’intérieur d’une même série, évitant le recours à une transmission de taille supérieure, avec un gain en termes de poids et de coûts. n
Technique | En savoir plus n
duire à des situations critiques, voire dangereuses. En courbe, le risque existe que le tracteur se renverse si le poids de la remorque est reporté sur sa roue extérieure par la pression du cylindre. Une autre situation à risque provient d’un report excessif de la charge (pression du timon) sur l’essieu arrière ; l’adhérence de l’axe avant tombe en deçà de la limite prescrite et le conducteur ne peut plus diriger le véhicule.
… activement neutralisées
La régulation active limite les situations à risques dans les courbes et répartit la charge au niveau du tracteur. (Photo : Zunhammer)
Un plus : le « Topcylindre » à fonction active En maintenant une tension permanente entre tracteurs et remorques à timon fixe, le « Topcylindre » améliore le comportement de l’attelage. Ruedi Hunger La circulation routière peut engendrer des situations critiques. Sur un train routier, un contrôle actif de l’attelage élimine certains risques tout en améliorant la répartition des charges entre les essieux du tracteur. La régulation des contraintes exercées au niveau de l’attelage permet de réduire la force et l’amplitude des oscillations résultant du passage d’obstacles ou d’irrégularités de la chaussée.
Des objectifs contradictoires Les trains roulants des véhicules sont conçus pour aller de plus en plus vite, avec un maximum de charge utile. Dans ce contexte et compte tenu de la mixité des trajets – route et terrain – les concepteurs de trains roulants pour véhicules agricoles
L’efficacité d’un « Topcylindre » actif découle du contrôle qu’il maintient sur les interactions entre tracteur et remorque. En fonction de la situation, il va exercer des poussées ou contrepoussées amortissant, réduisant ou empêchant les oscillations du train routier. Cette régulation permet de renoncer à l’usage de contrepoids frontaux, le cylindre veillant à maintenir la charge minimale prescrite sur l’avant. Aux champs, le « Topcylindre » est en mesure de modifier la charge sur les roues du tracteur en fonction du degré de patinage ; le tracteur à quatre roues motrices fonctionne donc de manière optimale. Dans les tournants, la régulation active parvient à neutraliser des situations critiques. Ce dispositif électrohydraulique réduit les forces latérales résultant des passages en courbe. En clair, la pression dans le cylindre diminue avec l’angle de braquage.
Conclusion Par rapport au « Topcylindre » passif, le modèle actif apporte de nets progrès. Le dispositif fait l’objet de nouveaux développements en ce qui concerne la répartition de la pression sur les essieux en fonction de la charge, de la pression du timon et de l’inclinaison de la chaussée. n
doivent résoudre bien des dilemmes. Sécurité et confort d’un côté, traction et respect du sol de l’autre : les paramètres sont parfois contradictoires. Grâce à des « systèmes de trains roulants intelligents », l’électronique peut venir à la rescousse. Le « Topcylindre » est un exemple. A fonctionnement actif ou passif, il empêche les remorques d’osciller sur route et améliore l’effet de traction aux champs. Installé au-dessus de l’attelage, le « Topcylindre » est une liaison complémentaire entre la remorque et le tracteur qui maintient activement l’attelage sous tension.
Des situations à risque … Avec une remorque à timon rigide sur la route, le « Topcylindre » passif peut con-
L’appui passif du timon de la remorque sur le tracteur augmente la pression sur l’essieu arrière de ce dernier et améliore l’effet de traction. (Photo : Ruedi Hunger)
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n En savoir plus | Technique
Préparé à une interruption de courant L’alimentation électrique dans notre pays est caractérisée par une haute sécurité d’approvisionnement. Ce fait favorise l’utilisation insouciante d’appareils, de machines et d’équipements électriques. Les cas de panne ou de pénurie de courant constituent des conditions exceptionnelles où les procédures normales sont entravées, voire arrêtées. En se préparant correctement, l’étendue des dommages peut être diminuée. Ruedi Hunger
Les conséquences en cas de panne de courant sont d’autant plus grandes que le degré d’automatisation est élevé.
Une panne de courant ou une pénurie aiguë d’énergie électrique surviennent extrêmement rarement dans les exploitations agricoles à l’heure actuelle. De nombreuses opérations comme la traite, le séchage en grange du fourrage ou alimentation automatique des porcs ne fonctionnent tout simplement plus. L’objectif essentiel à atteindre dans un tel cas est de limiter les dommages, d’où l’importance de fixer les bonnes priorités.
Définir au préalable les processus Une panne de courant de 48 heures au minimum en hiver ou des coupures régulières toutes les quatre heures soulèvent les questions suivantes : 34
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1. Quelles procédures doivent être obligatoirement effectuées afin que les animaux ne courent pas de risques (sans dommages importants) ? – Traite, affouragement et nettoyage de l’étable. 2. Quelles procédures essentielles sont tributaires de l’électricité ? – La traite implique une installation de traite et de la lumière dépendant du courant, également nécessaire pour nettoyer l’installation et refroidir le lait. 3. Quelles procédures impératives peuvent se passer d’électricité à court terme ?
(Photo : Lely)
– Le nettoyage ou l’affouragement (selon l’espèce et la catégorie d’animaux). 4. Combien de temps les procédures essentielles peuvent être interrompues avant que des dommages majeurs se produisent ? – Cela peut aller d’une seconde à une heure ou une journée, etc. (ventilation d’étable). 5. Quelles procédures impératives ne peuvent se réaliser qu’à des heures précises ? – Séchage en grange et lieux de stockage pour certains produits.
Technique | En savoir plus n
De ces considérations découlent des mesures spécifiques définissant l’utilisation ou la construction d’un dispositif d’alimentation de secours. Consulter un spécialiste est indispensable avant d’utiliser un tel dispositif. En conséquence, les réflexions suivantes doivent être menées : • Quel type d’alimentation de secours est nécessaire ? Vaut-il mieux employer un groupe électrogène (GE) mobile ou une alimentation sans interruption (ASI) ? • De quelle puissance l’alimentation de secours doit-elle disposer ? Elle doit assurer toutes les activités impératives durant une période suffisante. C’est important de savoir si le système tient trente minutes ou deux heures. • Des mesures architecturales sont-elles à prendre ? Dans la plupart des cas, il faut installer un commutateur pour passer de l’alimentation secteur du bâtiment à une alimentation par groupe électrogène. Chaque appareil doit être connecté selon les priorités. • Lors de délestages périodiques liés à une pénurie, une ASI doit être rechargée de préférence lorsque le courant est rétabli. L’alimentation électrique de secours doit disposer de carburant en suffisance. • Une liste de vérification est à établir pour toutes les installations devant être redémarrées après l’utilisation d’un GE (ventilation, etc.).
sans électricité (p. ex : lait) doit être déterminé. Parmi les mesures architecturales figure l’installation de plusieurs sources de lumière naturelle. Les étables sont à construire de manière à être ventilées manuellement et rapidement. Les processus d’entreposage du fourrage devraient se concevoir autant que possible sans électricité. Il reste à examiner si une installation photovoltaïque pour l’autoapprovisionnement peut être installée et si un problème se pose lorsque l’électricité produite n’est plus injectée dans le réseau.
Conclusion Une panne de courant ou une pénurie d’alimentation de longue durée constituent des conditions exceptionnelles dans lesquelles la plupart des procédures ne peuvent plus être exécutées. Vu la haute sécurité d’approvisionnement dont nous jouissons, ces deux scénarii semblent très peu probables. Cependant, à mesure que les processus de travail et de production s’automatisent, il s’impose de réfléchir et de se préparer à une telle situation qui, bien qu’improbable, peut survenir. L’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE) a élaboré une fiche d’information sous forme de lignes directrices relative aux pannes de
Il faut prévoir de la main-d’œuvre supplémentaire pour le nettoyage manuel de l’étable en cas de coupure de courant. (Photo : GEA Farm-Technologie)
courant et destinée spécialement aux entreprises agricoles, qui apporte de précieuses réponses à ces questions inhabituelles. Le site Internet www.strom-ratgeber.ch contient une liste permettant l’analyse de l’exploitation. D’autres informations sous forme de brochure ou de liste de vérification pour les exploitations agricoles se trouvent sur : http :// w w w.bwl.admin.ch /dienstleistungen/01241/01261/01283/01285/index. html ?lang=fr. n
L’utilisation d’un dispositif d’alimentation électrique de secours doit être exercée et sa pleine fonctionnalité testée régulièrement.
Mesures complémentaires Les travaux pouvant être effectués manuellement sont à définir avant une panne de courant. Par ailleurs, certains processus automatisés tels que l’affouragement, l’abreuvage, le nettoyage, etc. doivent si nécessaire être également réalisés manuellement. Une augmentation à court terme des besoins en main-d’œuvre doit être planifiée. Les employés ou les remplaçants doivent être informés et instruits des mesures prises. L’exploitation doit disposer d’une réserve de carburant afin que le ravitaillement soit possible même sans alimentation électrique. Des lampes et des chauffages de secours doivent être disponibles en cas de besoin. En cas de longue interruption de courant, un système de traite classique avec le matériel adéquat devrait pouvoir être utilisable. Le temps pendant lequel le froid nécessaire peut être maintenu
Il faut vérifier si les installations photovoltaïques peuvent être utilisées en cas de panne, si oui de quelle manière, et si la non-injection de courant produit dans le réseau ne pose pas de problèmes. (Photo : Ruedi Hunger)
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Les génératrices pour attelage trois-points sont performantes et nécessitent que le tracteur ait suffisamment de réserve de puissance. (Photos : Ruedi Hunger)
Assistance de secours
L’automatisation croissante des entreprises agricoles augmente la dépendance au réseau électrique public. Par conséquent, il vaut la peine de trouver des solutions pour les cas de rupture de courant, en dépit du haut niveau de sécurité d’approvisionnement. Les groupes électrogènes de secours interviennent quand plus rien ne fonctionne. Ruedi Hunger
L’approvisionnement en électricité étant très sûr en Suisse, de nombreuses exploitations sont insuffisamment préparées à une défaillance totale ou à une pénurie d’électricité aiguë. Les groupes électrogènes de secours peuvent assurer les opérations les plus importantes dans des conditions exceptionnelles.
Vérifications avant l’achat Celui qui désire acquérir un groupe électrogène de secours, appelé aussi génératrice, doit d’abord évaluer les besoins en puissance. Il doit vérifier que les performances des génératrices achetées quelques années plus tôt répondent encore aux exigences actuelles. Un simple calcul consiste à additionner la puissance néces36
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saire de tous les dispositifs branchés en même temps, et de multiplier ensuite la somme par un facteur 1,6. Le résultat indique la « puissance apparente » nécessaire d’une génératrice en kVA. En outre, une réserve de puissance doit être ajoutée. L’indication de la puissance doit figurer sur la plaquette signalétique apposée sur la génératrice. L’électricité produite par une génératrice de secours est aussi dangereuse que celle du réseau public.
Type de construction Un autre critère de sélection est la conception. Indépendamment d’une panne de courant, l’utilisation « sur le terrain » de dispositifs individuels ou en « station-
naire » pour l’entraînement d’un système d’exploitation complexe constitue une différence importante. Il existe pour ces deux modes d’utilisation des génératrices universelles, fréquentes dans les exploitations agricoles, qui se fixent à l’attelage trois-points du tracteur et sont entraînées par la prise de force. Les génératrices sont disponibles en modèles monopôle ou bipôle. Dotés d’un stator à une paire de bobines, les premiers tournent à 3000 tr / min avec un rapport de transmission de 7 : 1. La variante à deux pôles comprend un stator à deux paires de bobines nécessitant une vitesse de 1500 tr / min seulement. Plus lourd, et surtout plus coûteux, son rapport de transmission est de à 3,5 : 1.
Pratique | En savoir plus n
Puissance d’entraînement Les facteurs limitants sont la puissance nominale de la génératrice et la puissance du moteur d’entraînement ou du tracteur. Pour assurer un fonctionnement stable et sans faille, le rapport entre les puissances du tracteur et de la génératrice doit être de 2,5 : 1 à 3 : 1. Des réserves de puissance suffisantes au tracteur permettent de garantir un régime stable, d’où une tension constante de la génératrice. La fréquence de 50 Hz (48 à 52) doit impérativement être respectée, notamment en raison des composants électroniques intégrables dans le système d’exploitation. Alors que les interventions sur le terrain ne se font souvent qu’à charge partielle, les opérations sur l’exploitation se réalisent la plupart du temps à pleine charge. Le régime de la prise de force est toujours inférieur à 540 tr / min et les génératrices sont normalement entraînées à 430 tr / min. Les régimes de 750 et 1000 tr / min s’avèrent en principe défavorables pour ces appareils. Les génératrices travaillant à 1500 tr / min offrent un meilleur rendement que celles tournant à 3000 tr / min. Cela est dû au rapport de transmission plus favorable. Le régime de la prise de force doit rester aussi stable que possible avec l’augmentation ou la diminution de la charge pour que les changements de fréquence soient minimes. Ces exigences sont remplies seulement par des tracteurs dotés de réserves de puissance suffisantes. Par ailleurs, l’enclenchement involontaire des moteurs électriques conduit à des pics de couple.
Alimentation de secours L’introduction dans le système, lors d’une coupure électrique, de courant produit
par un groupe électrogène de secours relève de la négligence. Le mode de procéder doit préalablement se discuter avec un électricien qualifié. Une alimentation de secours totalement séparée du réseau public s’avère indispensable. Le spécialiste déterminera aussi la séquence de phase existante et prendra les précautions nécessaires. Tous les circuits relevant de l’alimentation de secours doivent être indiqués au point de commutation. Les circuits ne nécessitant pas une telle alimentation restent déconnectés. Les bénéficiaires de courant de secours sont à brancher en série, les plus gros consommateurs étant enclenchés en premier. Un indicateur d’alimentation réseau est avantageux. Il est préférable d’attendre que le réseau public soit à nouveau stable (15 - 20 min) avant de rebrancher l’alimentation au réseau ordinaire. Indications d’utilisation Après l’achat de l’alimentation de secours et d’un câble de transmission correct ainsi que les ajustements nécessaires telles la séparation des sources d’alimentation et la bonne fixation sur le tracteur, un premier essai d’alimentation de secours dans le système d’exploitation est à effectuer en présence d’un professionnel. Un guide bref doit être rédigé en collaboration avec un spécialiste afin de s’assurer que les bonnes mesures soient prises dans une situation exceptionnelle suite à une non-utilisation prolongée du système. On ne parle pas ici du manuel d’utilisation fourni avec la génératrice, mais bien d’une note contenant des informations supplémentaires sur le fonctionnement, l’approvisionnement, l’isolation et la sécurité du réseau.
Lors de l’utilisation, la prise de force doit être rectiligne en raison des fortes contraintes subies.
Points importants • Acheter une génératrice de secours avec une réserve de puissance (les besoins peuvent augmenter ultérieurement). • Prévoir un tracteur suffisamment puissant disposant également de réserves. • Injecter dans l’installation uniquement du « courant de secours » au moyen d’un dispositif d’alimentation parfaitement conforme. • Permettre de séparer complètement l’équipement du réseau public. • Installer un indicateur de fonctionnement réseau et l’activer en cas de panne. • Monter correctement la génératrice sur le tracteur avec mise à terre (si nécessaire). • Utiliser une prise de force robuste pour l’entraînement de la génératrice. • Privilégier un positionnement rectiligne de la prise de force (réduction de l’usure). • Mise en marche de la génératrice selon les instructions (de la notice d’utilisation).
Conclusion Les génératrices qui se fixent sur les tracteurs sont très appréciées en agriculture, de même que les petits groupes électrogènes portables de secours dotés de leur propre moteur s’utilisant principalement à l’extérieur, et les systèmes fixes fonctionnant parfois automatiquement. La destination de la génératrice est à déterminer avant tout achat. Les possibilités d’alimentation doivent être clarifiées avec un spécialiste. Enfin, la génératrice et le tracteur doivent disposer de réserves de puissance suffisantes afin d’assurer un fonctionnement stable. Seuls les dispositifs ayant satisfait aux contrôles de sécurité appropriés sont à acheter (voir la brochure SPAA n° 6, « Installations électriques sûres dans l’agriculture »). n
Les câbles et les prises / fiches doivent répondre aux exigences actuelles. Les anciennes prises sont à remplacer.
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Coûts des machines – une aide pour la pratique Tous les ans au mois de septembre, Agroscope publie le rapport Coûts-machines. Le recueil de données contient les bases et les valeurs de référence pour l’indemnisation interentreprises de plus de 600 machines agricoles. Les taux d’indemnisation sont des aides d’orientation pour la pratique lors de la détermination des prix en vue d’un remplacement de machine. L’outil en ligne « Tractoscope » est de plus en plus utilisé et apprécié. Christian Gazzarin Les coûts des machines n’ont pas été épargnés par les bouleversements du marché des devises et des capitaux qui ont eu lieu au début de l’année 2015. A la suite de la forte réévaluation du franc suisse, les nouveaux prix pratiqués l’année dernière ont été corrigés pour cette année de 10 % vers le bas. Cette réduction exprimée en pourcent repose sur l’enquête téléphonique effectuée début juin auprès de plusieurs importateurs généraux suisses. Sur la base du calcul d’une moyenne sur dix ans, la réduction des prix d’achat (moyens) déterminants est toutefois atténuée. La baisse des taux d’intérêts de 3 % à 2,5 % a une plus forte influence, elle réduit les coûts du capital. Jusqu’à présent, le calcul des intérêts s’est rapporté au taux d’intérêt hypothécaire variable qui cependant ne convient plus pour illustrer l’évolution des intérêts. C’est pourquoi le taux d’intérêt de référence hypothécaire pour les contrats de location (Office fédéral du logement OFL) est utilisé comme base, et ce, rétroactivement depuis 2008. Ce taux d’intérêt a diminué de moitié et se situe à 1,75 % au mois de juin 2015. Comme pour les prix d’achat des machines, la moyenne sur dix ans est aussi utilisée, toutefois avant 2008 le taux hypothécaire variable est déterminant.
Taux de référence des intérêts comme base des coûts du capital Quelle est la relation entre le taux de référence des intérêts hypothécaires avec les coûts des machines, d’autant plus que l’on ne finance pas les machines avec des hypothèques ? Comme chacun le sait, les * Christian Gazzarin, Agroscope, Tänikon, groupe de recherche gestion d’entreprise, 8356 Ettenhausen.
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Les coûts de production élevés de l’agriculture sont principalement dus aux machines. Est-ce plus judicieux d’acheter une machine que de la louer ou vaut-il mieux mandater un agro-entrepreneur pour effectuer le travail ? Le rapport Coûts-machines sert de base de calcul. (Photo : Christian Gazzarin)
machines sont financées par différents types de prêts (capital étranger) mais aussi avec du capital propre. Les prêts peuvent être des formes de crédit avec des taux d’intérêts élevés (leasing, compte courant) ou bien avec des taux d’intérêts plus avantageux comme des crédits d’investissement sans intérêts ou un prêt privé. Les taux d’intérêt des emprunts fédéraux sur dix ans constituent une base de référence raisonnable pour le financement propre (capital propre). Ceux-ci se situent en ce moment à environ 0 %. En tenant compte de ces diverses formes de financement avec des indemnisations de capital correspondantes, le niveau du taux d’intérêt de référence se situe envi-
ron à la moitié et représente donc une grandeur appropriée pour le calcul du montant des intérêts des machines. De plus, les valeurs de référence de véhicules à moteur sont particulièrement touchées par la baisse du prix du pétrole et la baisse des prix des carburants comme l’essence et le diesel. Comme conséquence, la baisse aussi du prix des films de conditionnement des balles rondes et carrées. Sur la base d’informations issues du terrain, la quantité en film par balle a augmenté, ce qui mène à une augmentation du coût du film par balle. En tout et pour tout, ces changements réduisent plus ou moins fortement les valeurs de référence.
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www.coutsmachines.ch Pour les utilisateurs fréquents, nous conseillons l’outil en ligne « Tractoscope ». Cet outil permet un calcul adapté à la situation individuelle. De plus, il est possible d’effectuer le calcul des procédés de travail entiers tout en intégrant une combinaison de machines avec commande. La capacité de travail est une grandeur essentielle pour le calcul de procédés de travail entiers. Pour cela, il faut estimer le nombre d’hectares, de balles rondes ou de fûts traités en une heure. Il est clair que ces informations sont très personnelles et spécifiques au site. C’est pour ces raisons que les capacités de travail indiquées dans le rapport Coûts-machines ou le réglage par défaut de Tractoscope contiennent uniquement les temps de travail au champ (sans les temps de cheminement, de préparation ou d’interruption) ! Il en résulte un taux horaire pour le travail dans son ensemble, y compris les coûts des machines. Il est concevable que ce programme soit utilisé par des agro-entrepreneurs ou en général par des agriculteurs qui effectuent des travaux pour leurs voisins.
Trac-Sharing et calcul du seuil d’achat Au courant des dernières années, plusieurs fonctions supplémentaires y ont été ajoutées. « Trac-Sharing » est une aide pour l’achat en commun de machines. Jusqu’à six participants peuvent conjointement acheter une machine et, en fin d’année, à l’aide du programme effectuer le calcul des paiements de compensation en interdépendance avec le degré d’utilisation et du montant investi. Le calculateur du seuil d’achat peut déterminer à quel moment l’achat d’une machine est avantageux ou si la location serait plus judicieuse. Les utilisateurs malins peuvent aussi effectuer le calcul de procédés entiers et répondre aux questions comme : dois-je acheter une presse à balles ou plutôt mandater un agro-entrepreneur ? Les coûts de machines constituent un poste de coûts important de l’économie agricole suisse. L’utilisation interentreprises via la location, l’achat en commun de machines ou une offre réciproque de travaux mandatés augmente le taux d’utilisation des machines, et les coûts fixes baissent. Agroscope soutient les chefs d’exploitation dans la réalisation de ces mesures avec les aides précitées, c’est à vous maintenant de les utiliser. n
Recueil complet de données sous forme de catalogue Le recueil contenant plus de 600 machines est publié par divers organes de presse en version fortement agrégée. Seul le rapport Coûts-machines « Agroscope-Transfer » mentionne toutes les suppositions et les résultats détaillés tout en indiquant les valeurs de référence pour les utilisations divergentes (+/– 25 %). En plus, la publication de 52 pages garantit une vue d’ensemble parfaite. Le nouveau rapport coûts-machines peut être téléchargé gratuitement sous forme de PDF du site Internet www.coutsmachines.ch. Les plus rapides recevront un des 300 exemplaires sous forme papier que la rédaction de Technique Agricole leur enverra gratuitement. (E-Mail : ulrich.zweifel@agrartechnik.ch, ✆ 056 462 32 50).
Organisateur
www.DLG.org
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Broyer efficacement la paille et les chaumes de maïs Le broyage des chaumes et de la paille de maïs après la récolte constitue un élément de l’hygiène des champs indispensable, en particulier pour lutter contre la fusariose. L’utilisation ciblée de broyeurs permet également de détruire en grande partie les abris hivernaux de la pyrale du maïs. L’efficacité du travail se mesure en fonction du taux de destruction des chaumes entre la racine et le premier nœud. Ruedi Hunger
Un broyeur doit travailler jusqu’à 9 tonnes par hectare de résidus après la récolte de grains de maïs.
Un broyage intensif des résidus de récolte de silo, de CCM et de maïs grain est obtenu lorsque le broyeur est guidé à une profondeur uniforme, mais sans « travailler » complètement le sol. Le travail du broyeur s’apprécie comme suit : • mauvais broyage (autant de résidus qu’auparavant) • dommages visibles (légers dommages au-dessus du premier nœud) • bon broyage (premier nœud endommagé) • très bon broyage (premier nœud détruit) Alors que seuls les chaumes subsistent avec le maïs d’ensilage (en différentes longueurs), la récolte de CCM laisse en plus les pailles. Par ailleurs, la récolte de maïs grains laisse même les rafles derrière 40
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elles. De gros fléaux à marteau ou à plaque, avec une masse d’environ 3 kilos, sont à même de faire façon d’une telle masse. Le revers de la médaille est l’exigence de puissance très élevée à la prise de force. Les résidus doinent être si courts que les larves de la pyrale ne puissent survivre. A ce taux de broyage, la décomposition organique est favorisée, d’où une réduction du risque de fusariose.
Mode de fonctionnement d’un broyeur à fléaux En une révolution, l’outil fixé à l’arbre du rotor de l’outil passe par trois zones, relativement à son fonctionnement : • Zone 1. Les chaumes et les résidus près du sol sont projetés dans le boîtier
de la machine. En raison d’un « embouteillage » volontaire sur les éléments des contre-couteaux, les matériaux sont broyés à plusieurs reprises. • Zone 2. A la suite des contre-couteaux, le broyage se poursuit en raison de l’inertie et du frottement sur le boîtier. Ensuite, le matériau concassé quitte le boîtier tangentiellement au sens de rotation de l’outil et s’écoule sur le sol entre le boîtier et le rouleau d’appui. • Zone 3. Dans le dernier tiers de la rotation du rotor, les outils déplacent avant tout de l’air. Dans ce secteur, les besoins en puissance correspondent donc approximativement à la puissance à vide. La vitesse des outils des broyeurs à fléaux s’échelonne entre 40 et 55 m / s. Les appareils munis d’outils légers tournent beau-
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coup plus vite que ceux qui sont lourdement équipés. Par conséquent, la fréquence de coupe se situe dans un large spectre de 18 à 65 m / s. Les outils de travail oscillants peuvent subir une certaine déviation selon la masse à travailler qui, lorsque la limite de puissance est dépassée, conduit à un mauvais fonctionnement. Les broyeurs à fléaux dépourvus de contre-couteaux compensent cet inconvénient par une vitesse de rotation plus élevée. Cependant, le plus petit diamètre du rotor, ainsi que la vitesse plus élevée, entraînent des besoins en puissance relativement élevés. Les couteaux Y, en forme de « pales de souffleur », assurent un bon broyage et produisent en même temps un flux d’air intensif.
Besoins en puissance d’un broyeur à fléaux La comparaison des différentes machines permet de mettre en évidence des différences significatives, déjà à vide, en matière de besoins en puissance entre les fléaux en Y et les fléaux de type marteau. Ces derniers exigent le double de la puissance d’entraînement des fléaux en Y. Cela s’explique par la masse plus élevée et l’inertie qu’elle entraîne, mais également par la résistance de l’air plus importante. Les outils en forme de plaque exercent un effet d’aspiration qui s’avère favorable, bien qu’encore insuffisant, pour la prise en charge du matériau, en particulier lorsque les chaumes de maïs sont près du sol. Des mesures effectuées par Agroscope Reckenholz -Tänikon montrent qu’un broyeur de 2,8 m équipé de marteaux nécessite environ 55 % de carburant par hectare de plus qu’un broyeur muni de fléaux en Y. Les besoins en puissance et la consommation de carburant dépendent principalement du type et de la quantité de résidus.
Mode de fonctionnement d’un broyeur rotatif Les broyeurs rotatifs fonctionnent horizontalement. L’outil de travail se déplace selon la force centrifuge et peut dévier de sa trajectoire dans les cas extrêmes. Les machines équipées de contre-couteaux travaillent plus intensément que ceux qui en sont dépourvus, mais les besoins en puissance sont plus élevés. Les broyeurs rotatifs assurent un broyage satisfaisant de 85 % des chaumes de maïs. Avec la paille de CCM, le succès de broyage diminue nettement.
Le broyage de la paille et des chaumes de maïs fait partie de l’hygiène des champs et réduit le risque de fusariose. Simultanément, les pyrales du maïs voient leurs possibilités d’hivernage fortement réduites. (Photo : usine Müting)
Le montage frontal constitue une bonne solution pour écraser la paille et les chaumes et ne pas les presser contre le sol. (Photo : Ruedi Hunger)
La vitesse des outils des broyeurs à fléaux varie entre 80 et 95 m / s. Les machines sans contre-couteaux atteignent une fréquence de coupe d’environ 50 m / s. Avec des contre-couteaux, la fréquence de coupe est approximativement doublée.
Recherches Agroscope Agroscope a non seulement examiné les besoins en puissance avec deux outils différents, mais également l’effet du montage à l’avant ou à l’arrière. Le premier a l’avantage que le tracteur ne tasse pas davantage les résidus de récolte (chaume ou tiges de maïs) et ne les presse pas contre le sol. Cet avantage implique cependant des besoins de puissance
supplémentaire à la prise de force, soit 3 kW avec des marteaux et environ 9 kW avec des fléaux en Y. Ce supplément de puissance est utile pour réaliser le travail plus proprement. D’après Agroscope, les marteaux produisent du matériau plus fin que les fléaux en Y. En outre, les résidus de plantes plus longs sont blessés davantage, ce qui occasionne leur décomposition. Concernant le risque de fusariose pour la culture suivante, les marteaux gardent donc un léger avantage. Un arbre de rotation rapide, selon le type d’outils montés, produit des turbulences plus ou moins fortes. Elles sont entre 2,5 à 5 fois plus grandes avec les marteaux qu’avec les fléaux en Y, mais 9 2015 Technique Agricole
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Après ces essais, Agroscope conclut que le risque de fusariose est diminué10 par un broyage fin lorsque la culture suivante est le blé. Au sujet de la forme des fléaux, 5 Agroscope ne constate aucune différence quant aux attaques par les fusaries et à la 0 charge en DON du blé. Les fléaux en Y avec lames de nettoyage présentent une alternative intéressante aux fléaux à marteaux en raison d’une qualité de travail similaire liée à des besoins en puissance plus faibles. Le taux de chaumes de maïs écrasés s’échelonne entre 30 et 50 % selon la
Aufgenommene Antriebsleistung Puissance consommée à vide etbei en Leerlauf action (LT 67. / 4.2012) und im Arbeitseinsatz Puissance consommée à vide et en action Besoin de puissance spécifique spezif. Leistungsbedarf kW kW
Conclusion
Besoin de puissance spécifique kW
cela varie considérablement. Les mesures ne montrent cependant pas d’effet prononcé de « soulèvement ». Néanmoins, 30 les turbulences importantes qui se produisent à proximité des marteaux favorisent la séparation des tiges de 25maïs sèches, qui se trouvent ainsi mieux à 20 portée des outils de travail.
30
25 25 20 20 15 15 10 10 5 50
Rotor vide 0
Rotor leer
Y-Messer
Hammer
Y-Messer
Hammer
Rotor Fléau Y Fléau marteau Arbeitsbetrieb Fléau X Fléau marteau Leerlauf Leerlauf Arbeitsbetrieb vide Fléau Y à vide à vide Fléau marteau à vide à vide en action en action Fléau X en action Fléau marteau en action Rotor vide
Fléau Y à vide
méthode de récolte. Ces chaumes, pliés à leur base, ne peuvent être travaillés de manière satisfaisante par aucun broyeur et par conséquent ne sont simplement pas concassés. n
Fléau marteau à vide
Fléau X en action
Sources : Rapport ART 738/2010 ; Landwirtschaftkammer Nordrhein-Westfalen ; Bayrische Landesanstalt für Landwirtschaft
Les broyeurs rotatifs ont une largeur de travail importante, mais peinent en cas de quantités importantes de paille de maïs.
A gauche : les fléaux en Y avec lames de nettoyage sont une bonne alternative aux fléaux à marteaux.
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Reportage | Plate-forme n
Le système « GasMix » est installé à l’extérieur de la cuve, ce qui garantit davantage de sécurité et rend la maintenance plus aisée. En outre, les coûts d’investissements sont réduits, car il ne faut ni passerelle d’entretien, ni plateforme de travail, ni engins de levage, ce qui évite toutes les dépenses liées à l’achat de ces matériels. (Source : Landia GmbH)
Biogaz : système « GasMix » externe Le système « GasMix », pour lequel la maison Landia GmbH a déposé une demande de brevet, a été présenté à l’occasion du salon Biogas à Brême. Ses principales caractéristiques : un brassage intense dans le fermenteur-digesteur et un entre tien facile grâce à son installation à l’extérieur de la cuve. La composition du substrat dans le digesteur ou le postdigesteur des stations de biogaz agricoles, industrielles ou communales peut être très variée : lisiers, boues provenant des stations d’épuration des eaux usées, sous-produits issus de l’industrie agroalimentaire et déchets ménagers organiques peuvent être utilisés pour la production d’énergie, comme tous les autres types de boues ou de déchets contenant des matières organiques dégradables. Le système « GasMix », conçu spécialement pour ces substrats aux propriétés différentes, est utilisé avec succès depuis le printemps 2007 dans diverses installations en Europe et en Amérique du Nord. Grâce à une meilleure désintégration des celluloses et à la recirculation du gaz dans le substrat, le mélangeur de boues et de gaz mis au point par Landia se distingue par une consommation d’énergie réduite tout en améliorant la concentration
de méthane de trois à cinq pourcents. Une buse mélangeuse en partie haute et une autre en partie basse, associées à un diffuseur de boues et de gaz, génèrent un effet d’agitation tridimensionnelle qui empêche toute formation de sédiments ou de couches flottantes.
de substrat par rapport aux stations traditionnelles à brassage mécanique. La durée des différentes phases varie d‘une installation à l’autre. En règle générale, un cycle de fonctionnement de 10 à 20 minutes par heure est préconisé.
Maintenance plus aisée Processus de digestion accéléré et rendement amélioré Lorsque la pompe dilacératrice fonctionne, le substrat présent dans la zone de fond de la cuve est aspiré vers un broyeur dans lequel les grumeaux sont hachés. Le hachage du substrat garantit d’une part un fonctionnement fiable, sans bourrage ni colmatage, et d’autre part il augmente la surface de contact pour accélérer le processus de décomposition. Le gaz présent dans la partie supérieure de la cuve est aspiré, remélangé aux boues via le système à venturi de la pompe, puis réinjecté sous haute pression par le diffuseur dans la partie basse de la cuve, entraînant un mélange énergique du contenu de la cuve. Le gaz est en partie reliquéfié, prêt à former de nouvelles liaisons, rendant ainsi le méthane produit plus pur. La méthode « GasMix » accélère le processus digestif et permet ainsi de traiter une plus grande quantité Dans le système « GasMix », les gaz ne sont pas aspirés depuis la membrane, mais latéralement en partie haute de la cuve. (Source : Landia GmbH)
Le système « GasMix » de Landia fonctionne sans les roues à larges pales caractéristiques des installations de biogaz traditionnelles, dont les agitateurs mécaniques exigent une maintenance très poussée. En effet, l’entretien ou la réparation des pièces mécaniques à l’intérieur de la cuve exigent d’ouvrir la membrane à gaz en haut de la cuve, faisant échapper le gaz qui s’y trouve. Par ailleurs, les personnes effectuant ces travaux risquent de faire une chute et de tomber dans la cuve. Le système « GasMix », par contre, est installé à l’extérieur de la cuve, ce qui garantit davantage de sécurité et rend la maintenance plus aisée. En outre, les coûts d’investissement sont réduits, car il ne faut ni passerelle d’entretien, ni plateforme de travail, ni engins de levage, ce qui évite toutes les dépenses liées à l’achat de ces matériels. Contrairement aux agitateurs traditionnels, montés en haut ou latéralement, aucune poussée ne s’exerce sur les parois et le fond de la cuve. Par conséquent, aucun renforcement des parois n’est nécessaire puisqu’il n’y a plus de problèmes de statique. n (Source : Landia GmbH, www.landia.fr).
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n Plate-forme | Reportage
Le public professionnel s’est renseigné sur les nouveaux appareils ainsi que sur les machines et méthodes les plus modernes en vue d’une gestion forestière efficace. (Photos : ldd / Dominik Senn)
Une Foire forestière 2015 formidable Plus de 26 000 visiteurs de Suisse et des pays voisins ont été à nouveau enthousiasmés par la très riche palette de produits ainsi que par le programme de manifestations attrayantes organisées dans le nouveau Centre d’exposition et de congrès de Lucerne. « Le nombre élevé de visiteurs confirme l’importance toute particulière de la Foire forestière pour la branche de la forêt et du bois », conclut Marco Biland, responsable de la manifestation, pour qui cette 23e édition est la meilleure et la plus belle qu’il ait connue. « La Foire forestière 2015, par ses nombreux échanges et amorces de contrat, aura un effet très positif et laissera un excellent souvenir. » La visite des stands s’est révélée extrêmement variée grâce à l’énorme engagement des 280 exposants, leurs magnifiques stands et le riche programme de manifestations comportant l’exposition spéciale, les championnats de bûcheronnage, les rencontres professionnelles et les démonstrations en direct.
fois, la participation de conseillers en orientation professionnelle. La finale des dixièmes Championnats suisses de bûcheronnage s’est muée en grande « fête des bûcherons ». Après deux journées passionnantes de concours
et une lutte très serrée avec le Zurichois, Florian Isler, le champion suisse en titre des quatre dernières années, Balz Recher, a réussi à défendre son titre. Economie forestière Suisse (EFS) a abordé le sujet très actuel du bois mort et son congrès professionnel, consacré à un état des lieux de la politique de la profession, a par ailleurs réuni le joli nombre de 80 participants. « Comme nous présentons une partie de notre large éventail de prestations en trois langues, de nombreux Tessinois sont venus à notre stand », relève Annemarie Tuma, responsable de projets à l’EFS.
Deux manifestations Deux manifestations bien fréquentées se sont en outre déroulées pendant la foire forestière : le Podium dédié à la coopération dans l’économie forestière suisse, précédé de deux exposés introductifs et organisé par la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) ainsi que la Journée consacrée aux tendances et perspectives dans l’industrie du bois, initiée par le département Architecture, bois et génie civil de la Haute école spécialisée bernoise (HESB). (dp) La 24 e Foire forestière internationale se déroulera du 17 au 20 août 2017 à Lucerne. n
« Fête des bûcherons » L’exposition spéciale du Centre de coordination Codoc, pour sa dixième participation avec treize organisations, a été consacrée à l’avenir des métiers forestiers et à la promotion de la relève. Les informations professionnelles et les perspectives de carrières ont été traitées avec une grande créativité, avec pour la première 44
Technique Agricole 9 2015
La politique au rendez-vous de la Foire forestière 2015, à partir de la gauche : Ruedi Lustenberger, conseiller national ; Rolf Dürig, responsable CODOC ; Marco Biland, responsable de la foire et directeur de ZT Fachmessen AG ; Robert Küng, conseiller d’Etat ; Balz Recher, champion suisse de bûcheronnage en titre ; Max Binder, conseiller national et président de l’EFS ; Hans Killer, conseiller national, président de constructionsuisse ; André Biland, directeur de ZT Fachmessen AG ; Hanspeter Egloff, Economie forestière Suisse.
Reportage | Plate-forme n
Les nouveautés ont animé la foire forestière Les foires vivent de présentations, mais surtout de nouveautés. La Foire forestière 2015 de Lucerne en a dévoilé quelques-unes. Parmi le grand nombre de nouveautés et de présentations, Technique Agricole vous soumet une sélection de produits incontournables. Ruedi Hunger
perstructures) participe également à protéger le sol des forêts. Le public suisse s’est vu présenter pour la première fois le chargeur Kubota, tracteur à direction articulée, équipé d’une cabine ROPS / FOPS, et un véhicule tout terrain avec entraînement hydrostatique, également en provenance de l’Empire du Soleil levant.
Binderberger – OTT Landmaschinen L’entreprise autrichienne « Binderberger » propose une palette très étendue de produits pour la préparation de bois de chauffage. A part ses scies à bascule, à table basculante, à tambour et ses fendeuses à bûches, etc., elle offre en nouveauté une unité automatique dotée d’une pression de fendage de 30 tonnes. Cet appareil, destiné aux professionnels, est équipé d’un moteur diesel à quatre cylindres Hatz. Grâce à l’équipement hydraulique Load Sensing doté d’une pompe hydraulique axiale pour le réglage du rendement, les utilisateurs peuvent procéder à un réglage fin au moyen du bloc de soupapes proportionnelles.
Robert Aebi Landtechnik
Roland Bachmann de l’entreprise Ad. Bachmann de Tägerschen a présenté à Lucerne un tracteur forestier Kubota équipé d’une grue auxiliaire Farmi. (Photos : ldd / Ruedi Hunger)
Le visiteur de la foire a pu découvrir pour la première fois la nouvelle raison sociale des entreprises Althaus et Robert Aebi. Posch est un produit importé qui fait aussi partie du programme de vente sous la nouvelle structure d’entreprise. L’offre va de la petite fendeuse aux appareils de fendage pour professionnels et englobe ainsi toute la gamme des équipements pour la préparation du bois de chauffage. n
Située dans le sud de l’Allemagne, l’entreprise Pfanzelt fabrique depuis 1991 des treuils mécaniques destinés à l’exploitation forestière. Une nouvelle série de treuils à trois points se distingue par des appuis latéraux supplémentaires. Ces appuis améliorent la stabilité du tracteur forestier sur terrain difficile et sur les chemins forestiers avec profil en toit. Pendant le débardage du bois et en combinaison avec un bouclier-battoir hydraulique, il est possible de bénéficier d’une plus grande garde au sol ou d’une possibilité de stockage supplémentaire pour les grumes. La nouvelle série logLine comprend quatre treuils à un tambour et deux treuils à deux tambours.
A l’avenir, l’orange et le vert des produits Posch importés mettront aussi le vert de John Deere au premier plan.
L’entreprise Ad. Bachmann présente un nouveau tracteur forestier Le modèle Kubota M9960 de 75 kW, doté d’un équipement correspondant, se prête parfaitement aux travaux forestiers. Son poids modéré d’environ 3 tonnes (sans su-
A droite en haut : les scies à table basculante conviennent non seulement pour le débitage du bois de chauffage, mais aussi pour la découpe longitudinale des planches. Pfanzelt a présenté sa nouveauté sur le marché : un treuil à trois points.
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Lors de la journée événementielle du Centre de formation agricole du Plantahof de Landquart (GR), plus de 400 visiteurs ont été convaincus sur le terrain des capacités des motofaucheuses. (Photos : Ruedi Hunger)
La fascination de la montagne En comparaison d’une moissonneuse-batteuse, d’une ensileuse ou d’un tracteur, une motofaucheuse apparaît petite et insignifiante. Pour les experts du secteur, les uns ont un petit sourire en coin, les autres se laissent enthousiasmer. C’était le cas le 20 août pour plus de 400 visiteurs venus participer à la journée événementielle de l’exploitation agricole du Plantahof à Obermutten (GR). Ruedi Hunger Cette journée aux champs s’est déroulée loin du siège du Centre de formation et de consultation agricole du Plantahof de Landquart (GR) dans la « chaîne de montagnes Muttner » à environ 1800 m d’altitude, entre la « Schinschlucht » au nordest et la « Via Mala » au sud-ouest. Les organisateurs, sous la direction de Reto Elmer, enseignant en culture fourragère, et de Konrad Merk, conseiller technique en machines et prévention des accidents, ont rendu la vie difficile aux fabricants et aux importateurs de motofaucheuses. Des pentes raides de plus de 50 ° (100 - 120 %), des prairies extensives « Pro Natura », une première pousse d’herbe fine et rare et en plus une couche herbeuse encore humide de la veille. Un terrain idéal pour mettre à rude épreuve les faucheuses et les équipements.
la largeur de travail doivent être adaptées aux conditions d’exploitation. Il y a seulement quelques décennies de cela, les motofaucheuses ont été supplantées par les faucheuses à deux essieux dans certaines latitudes, actuellement ce sont elles qui le sont par des motofaucheuses de taille moyenne et grande. Actuellement, on pousse au lieu de ratisser ou de souffler. Les « pousseurs d’herbe » sont nouveaux. Avec cet outil porté, l’herbe sèche est poussée vers le bas. Les machines présentées sur le terrain ont été poussées à leurs limites. La tâche était clairement définie : le fourrage fraîchement coupé, contrairement aux habitudes de le tirer, est poussé ou transporté vers le haut. La raison est simple, le champ se trouve en dessous du chemin de roulage et il n’existait pratiquement aucune autre possibilité d’évacuer l’herbe coupée. Toutes les machines n’ont pas réussi à remplir cette tâche de façon convaincante.
C’est aussi valable pour les motofaucheuses, les dimensions des machines et
Conclusion Il n’y a pas que des tracteurs, les motofaucheuses et les outils portés peuvent aussi être fascinants. Du point de vue technique, leur niveau est élevé. Nous avons été convaincus par Stefan Lüönd, vice-champion d’Europe de faux manuelle, et par Jürg von Känel, fabricant de faux de Mammern en Thurgovie (www. sensen-mammern.ch). n
Des crampons garantissent des conditions égales au conducteur et à sa motofaucheuse.
Au cours de la journée événementielle, la direction de chargement était vers le haut.
Deux machines à télécommande ont convaincu en montrant leurs aptitudes dans les pentes raides.
C’est quelque peu surprenant qu’il y ait encore de la place pour de nouveaux fabricants sur un marché saturé.
prix s’est aussi adapté à ces changements, une moto-faucheuse de la classe supérieure se situe actuellement au même niveau qu’une automobile de classe moyenne.
Concurrence sur le terrain en montagne
Suivre la tendance actuelle Konrad Merk a souligné en peu de mots l’évolution de ces dernières années « plus puissant, plus large et plus de sécurité ». Ce sont des tendances que nous pouvons remarquer dans tous les domaines de la technique agricole. Un entraînement en continu, une direction active, des largeurs de coupe de 140 à 350 cm, un déplacement de l’axe hydraulique et de nombreuses variantes de pneus caractérisent les motofaucheuses actuelles. Le 46
Technique Agricole 9 2015
Reportage | Plate-forme n
Du jamais vu en Suisse – plus de 70 tracteurs et autres véhicules, accompagnés de leurs machines et outils, font une démonstration de leurs capacités. (Photos : Ruedi Hunger
La Nuit sans labour 2015 – une nouvelle dimension On s’est longtemps gentiment moqué de ceux qui, régulièrement ou occasionnellement, décidaient de ne travailler leurs champs qu’en superficie, mais depuis quelque temps, le travail superficiel du sol est devenu un thème récurrent. Au point que durant la deuxième Nuit sans labour au Strickhof, une démonstration des capacités, et des limites, d’une vaste gamme de machines avec leurs outils a été offerte au public. Ruedi Hunger Ce n’est pas une nuit ordinaire qui est tombée sur la vallée de la Flaach le 12 août dernier. Sous la direction de Markus Bopp, Stephan Berger et Christoph Jenni (du Strickhof), plus de 70 tracteurs et autant de machines et d’outils spécialisés dans le travail superficiel du sol étaient rassemblés à la ferme de Toni Meier. Ce show gigantesque, organisé sur un espace relativement réduit, a permis aux visiteurs d’admirer en pleine action les prouesses des machines les plus variées utilisées dans l’agriculture de conservation.
Un miroir de l’état d’avancement des techniques Les machines et appareils présentés illustrent les tendances marquantes de la technique agricole actuelle. La volonté de mieux respecter l’intégrité des sols est ici nettement perceptible, même si cette évolution ne se manifeste pas de manière aussi évidente sur toutes les machines
et pour toutes les nouveautés. Parmi les machines emblématiques d’une protection des sols sans compromis figurent sans doute les semoirs pour semis directs. Pour pratiquer les semis directs, il faut cependant adhérer à une « philosophie d’exploitation » complexe dont les règles doivent être observées dans leur totalité pour une réussite à long terme. C’est souvent là que le bât blesse
Des bandes de plus en plus étroites Dans l’agriculture sans labour, le procédé du « strip-till » constitue une alternative parfaitement praticable aux semis directs. L’idée de base consistait à séparer les étapes du travail du sol et des semis pour accorder au sol une petite période de repos. Pour gagner du temps, on a aujourd’hui tendance à réunir les deux étapes en utilisant des machines combinées. Dans le domaine des semis en bandes fraisées, un prototype à six rangs a été présenté,
censé réaliser, avec la même puissance d’entraînement et de traction, un rendement surfacique supérieur à celui des machines actuelles à quatre rangs, mais en fraisant des bandes plus étroites.
Des contributions accompagnées de contraintes Parmi les contributions versées au titre de l’efficience des ressources figurent des contributions spécifiques pour l’utilisation des techniques d’exploitation préservant le sol. Le respect d’une profondeur uniforme de dix centimètres constitue un véritable défi à cet égard. Les visiteurs venus assister à une démonstration pratique ont pu constater par eux-mêmes dans quelle mesure les cultivateurs et les herses à disques répondaient à ce critère. n ■ Les images sur la double page suivante donnent un aperçu de la richesse de la gamme de machines présentées. 9 2015 Technique Agricole
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n Plate-forme | Reportage
Pour la première vague de plantes adventives : le recouvreur FlexiDoigts de Treffler.
Spécialement conçu pour le travail du sol superficiel : le cultivateur plat de Carré.
Strip-till monté sur une épandeuse à lisier automotrice.
Le Striger de Kuhn – performant pour le travail en bandes fraisées.
Bien utilisé, le déchaumeur pénètre très peu dans le sol.
La technique des semis directs est sans doute celle qui respecte le mieux l’intégrité du sol.
A puissance égale du tracteur, des bandes fraisées d’une largeur de 1 à 8 cm seulement se traduiront par un meilleur rendement surfacique, donc un rendement énergétique supérieur.
Lorsqu’elle est utilisée pour le travail du sol superficiel, cette herse à disques est précédée d’un cross-cutter.
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Technique Agricole 9 2015
Reportage | Plate-forme n
Les organisateurs avaient tout prévu : le ravitaillement en lisier …
Ces « professionnels » de l’épandage de lisier sont impressionnants par leur taille et leurs performances.
Pendant ce temps, la section zurichoise de l‘ASETA assurait …
… un autre type de ravitaillement !
Tous « experts » et en pleine discussion.
De nombreux visiteurs ont profité de ces présentations pour approfondir leurs connaissances.
La technique agricole en mouvement n’a rien perdu de sa fascination.
Quelque 1500 visiteurs profitent d’une belle soirée d’été dans une ambiance familiale.
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n Plate-forme | Reportage
John-David Flühmann devant la première presse à grandes balles de Göweil utilisée en Suisse romande, la « G-1 F125 » avec le bras d’enroulage double « G5040 Kombi ». (Photos : Dominik Senn)
Un agro-entrepreneur pionnier L’ETA Fluhmann située à Saint-Martin, dans le canton de Fribourg, est une agro-entreprise pionnière. Certaines de ses machines ont été les premières en Suisse romande. Dominik Senn « Notre agro-entreprise propose toute une palette de services », a déclaré John-David Flühmann de Saint-Martin, dans le district de la Veveyse. Né en 1980, il a terminé l’école d’agriculture de Grangeneuve en 1999, en tant qu’agriculteur en association avec son père sur une exploitation de 41 ha avec environ 55 vaches laitières. En 2010, un an après l’abrogation de la réglementation nationale sur les quotas laitiers, la communauté a décidé d’arrêter la production laitière. Puis, une année plus tard encore, en 2011, il a repris de son père la totalité de l’exploitation.
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niques agricoles. Cet intérêt l’a incité à adhérer à l’ARETA (Association Romande des Entreprises de Travaux Agricoles). Il a été, en 1978, le premier de la région à commencer à labourer. Il a très vite fait l’acquisition de semoirs céréales et maïs et d’un bec à maïs. Il a acquis, au cours des années 1980, un deuxième hacheur à maïs à deux rangées. Cinq ans plus tard, la bonne situation économique lui a permis d’acheter un trois rang. C’est en l’an 2000 qu’il a passé l’étape d’expansion la plus importante en acquérant une automotrice.
dotée d’une chambre variable et d’un châssis Göweil. Cet équipement a bientôt été sollicité par les agriculteurs des environs, et les demandes de travaux sont arrivées en masse. En 2011, Pierre a transmis son entreprise de travaux agricoles « ETA Fluhmann » à son fils John-David, et l’entreprise a renforcé ces services dans la région. Les Flühmann cultivent environ 7 ha de maïs et autant de blé ainsi que 3 ha de colza. Ils hivernent 66 génisses d’un autre agriculteur, et l’excédent de fourrage est vendu.
L’une des premières presses enrubanneuses
Une bonne mécanisation
Labour depuis 1978 Pierre Flühmann a été membre de la société de laiterie locale de 1977 à 2012, ainsi que de la Fédération romande de la race brune de 1998 à 2011. Mais il se passionnait en premier lieu pour les tech-
L’expansion des travaux agricoles les a incités à augmenter leur équipement technique. En 2001, ils subvenaient à leurs besoins à l’aide d’une presse à balles rondes enrubanneuse de John Deere
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John-David, aujourd’hui membre du comité de la section Fribourg de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (L’AFETA), suit parfaitement l’évolution des techniques agricoles, une bonne mécanisation est
Reportage | Plate-forme n
nécessaire afin de faire un travail de bonne qualité. L’ETA Fluhmann dispose de quatre tracteurs de même marque de 60 à 240 ch, une charrue à quatre corps, une combinaison de semis pneumatique, un pulvérisateur de 1000 litres d’une largeur de travail de 18 m, une presse à balles cubiques, un rouleau cambridge de 8 m, des véhicules de transport pour le foin et le lisier ainsi que depuis cette saison, une presse à balles rondes de Göweil « G-1 F125 » qui est la première en service en Suisse romande. Elle est équipée d’un dispositif inconnu jusqu’alors de prise de fourrage au-dessus du rotor.
La première au monde Göweil déclare que sa presse avec son grand rotor à huit étoiles équipé de fourches en Hardox est la première au monde. Sa particularité est son sens de rotation à l’envers de celui de toutes les presses à balles rondes disponibles aujourd’hui. Ainsi le flux de fourrage est guidé tête en bas. Cette modification du sens de rotation permet de placer l’outil de coupe au-dessus du rotor et facilite ainsi un accès simple aux trente couteaux réversibles à deux lames. Ce dispositif facilitant la tâche est principalement utilisé sur la presse enrubanneuse. Un rouleau ameneur supplémentaire sert de rouleau de maintien en bas devant l’outil de coupe, permettant ainsi un flux de fourrage continu dans le rotor à étoiles (voir TA 11 / 2014, p. 14). Les colmatages sont éliminés automatiquement, le timon d’attelage préserve le pick-up et le pre-
L’entrepreneur John-David Flühmann est un jeune membre du comité de la section Fribourg de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture, le logo portant le texte « ETA Fluhmann » a été créé par son épouse.
mier lien double du monde divise les temps d’attente par deux.
Des performances impressionnantes La carte des performances du nouveau Göweil est impressionnante : il a pu presser 370 balles de silo en un seul après-midi. Et 64 balles de silo en une heure seulement sur un champ tout en longueur. Et il a battu tous les records avec 84 balles de foin en une heure. « Je
suis très satisfait de la machine, a déclaré John-David Flühmann, son maniement est simple et tous les réglages nécessaires peuvent être réalisés du siège du tracteur. » John-David Flühmann s’est marié récemment. Depuis le 15 janvier dernier, il est père d’un petit garçon prénommé Liam, de belles perspectives d’avenir pour l’ETA Fluhmann.
Les travaux Les services proposés par ETA Fluhmann sont : labour, préparation des sols au semis / semis direct, fauchage, protection des végétaux, renouvellement de prairies, sursemis, distribution d’engrais, balles rondes et cubiques. L’ensilage du maïs se fait en collaboration avec Stephan Mesot un collègue de l’entreprise. Avec la faucheuse papillon, l’ETA Fluhmann abat environ 12 ha à l’heure. Depuis deux ans, l’entreprise utilise une épandeuse spéciale pour épandre la chaux humide, de la société Landor, ce qui représente environ 300 tonnes par année, l’épandage se fait principalement au printemps. n
Le père de John-David, Pierre Flühmann, est un spécialiste en presses et une aide incontournable sur l’exploitation.
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n Plate-forme | Contexte
Le potentiel du boisénergie n’est pas épuisé Environ 4,5 millions de mètres cubes de bois-énergie ont été consommés en Suisse en 2013. Une grande partie de ce combustible a été brûlé dans des installations automatiques. Les chauffages individuels ont continué à perdre du terrain. Ruedi Hunger L’ensemble du parc suisse de chauffages à bois comprend quelque 614 000 installations, selon l’annuaire « La forêt et le bois 2014 », avec une légère tendance à la baisse. La puissance installée a, elle aussi, un peu diminué en 2012 pour se situer à 10 400 mégawatts (MW) bien comptés.
Pouvoir calorifique Le bois est essentiellement constitué de cellulose, de lignine et d’hémicellulose, constituant des parois cellulaires. Il contient aussi des résines, des graisses, de l’amidon et des minéraux. La densité des bois et avec elle leur pouvoir calorifique varient selon les essences. La plupart des bois de résineux sont plus légers que les feuillus. Le classement du pouvoir calorifique par unité de volume du hêtre sert de référence pour l’épicéa ou le pin. Un mètre cube de hêtre équivaut à environ 215 litres de mazout, le même volume d’épicéa équivaut à 145 litres de mazout. A poids et à taux d’humidité constants, le pouvoir calorifique des résineux est cependant plus élevé, en raison des quantités de lignine et de résine supérieures qu’ils contiennent. Le pouvoir calorifique moyen du bois bûché séché à l’air est de l’ordre de 4,3 kWh par kilogramme. Le feu, au sens de chaleur, est la manifestation visible d’une combustion. Il y a passé 400 000 ans, l’homme de Pékin savait déjà entretenir le feu, tâche dont nous n’avons plus à nous préoccuper. Mais nous savons l’allumer et l’entretenir pour des temps plus ou moins longs afin d’obtenir une combustion optimale propre à exploiter le pouvoir calorifique du bois. Le bois ne doit pas avoir une teneur en eau supérieure à 15-20 % pour brûler sans générer trop d’émissions polluantes. (Photos : Ruedi Hunger)
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Brûler en limitant les émissions Pour bien brûler, le bois ne devrait pas contenir plus de 15-20 % d’eau. Le bois humide fournit nettement moins d’énergie et génère plus de polluants ; il provoque des dépôts agressifs de suie et
Contexte | Plate-forme n
Tableau 1. Nombre d’installations et puissance installée, selon « La forêt et le bois 2014 » Installations
Nombre
Evolution
Puissance
Chauffages individuels – Poêles cheminées – Poêles à pellets – Poêles en faïence – Poêles de salon – Cheminées ouvertes et fermées – Cuisinières à bois
545 000
Ensemble – 0,3 % + 1,4 % + 6,8 % + 1,0 % – 12,1 % – 9,2 resp. – 0,9 % – 7,0 %
Chauffages centraux
61 0 00
– 6,3 %
2000 MW
Chauffages automatiques > 50kW
7 800
+ 3,3 %
2100 MW
Installations de couplage chaleur-force
10
constant
200 MW
Chauffages au bois de récupération
92
+0,9 %
Tableau 2. Pouvoir calorifique de différentes essences de bois par rapport à leur poids et leur volume La valeur calorifique moyenne du bois sec bûché est de l’ordre de 4,3 kWh par kilogramme.
Taux d’humidité % =
Taux d’humidité % =
Masse d’eau contenue dans le bois
× 100
Masse du bois sec Masse d’eau contenue dans le bois Masse totale du bois humide
de goudron dans les foyers et conduits, augmentant les risques de feux de cheminée. Pour que le bois de feu puisse être considéré comme sec, sa teneur en eau ne doit pas dépasser 15 % à 20 %. Les rondins ont besoin de deux ans pour atteindre ce stade. Si le séchage est trop lent, des champignons xylophages s’installent, réduisant fortement la teneur en énergie du bois. Le bois en mètres coupé en hiver commence à sécher même en conditions peu favorables. Le séchage s’accélère au printemps (d’avril à juin). De septembre à janvier, la teneur en eau du bois remonte un peu. Lors de sa préparation, le bois de feu doit être coupé et apprêté en fonction des besoins de l’installation de chauffage.
× 100
Essence
Densité moyenne (kg / m3)
Pouvoir calorifique en kWh / kg
Pouvoir calorifique en kWh / m3 a
1 m3 a remplace … litres de mazout
Erable
522
4,1
1900
190
Bouleau
450
4,3
1900
190
Chêne
561
4,2
2100
210
Peuplier
377
4,1
1200
120
Hêtre
554
4,0
2150
215
Orme
556
4,1
1900
190
Ø des feuillus
503
4,1
1850
185
Epicéa
377
4,5
1600
160
Pin
431
4,4
1700
170
487
4,3
1700
170
332
4,5
1500
150
407
4,4
1625
162
Le bois préparé sèche plus Mélèze vite. Le bois fraîchement Sapin coupé est stocké à l’abri de Ø des résineux la pluie mais pas dans un local fermé. Le bois frais ne doit pas être intégralement enveloppé dans des feuilles de plastique.
Humidité et teneur en eau Les notions de « taux d’humidité » et de « teneur en eau » ne doivent pas être confondues. Le taux d’humidité est relatif au poids du bois totalement sec. Par contre, la teneur en eau repose sur le rapport entre le taux de masse hydrique par rapport au poids du bois mouillé. Ce n’est pas la densité du bois qui détermine le pouvoir calorifique par unité de masse, mais la quantité d’eau contenue
Tableau 3. Terminologie et facteurs de conversion pour le bois (Rapport ART 703) mètre cube plein
mètre cube apparent, stère
mètre cube en vrac
Abréviation
m3 p
m3 a
m3 vrac
Définition
1 m3 de bois plein, sans espace vide
1 m3 de bois empilé, avec espaces vides
1 m3 de copeaux non tassés
Conversion
1 m3 p
0,7 m3 p
0,4 m3 p
Poids spécifique / m3
Résineux : 550 kg Hêtre : 750 kg
Résineux : 550 kg Hêtre : 750 kg
Résineux : 220 kg Hêtre : 300 kg
Teneur en énergie
Résineux : 2000 kWh Hêtre : 2800 kWh
Résineux : 1400 kWh Hêtre : 1960 kWh
Résineux : 800 kWh Hêtre : 1100 kWh
dans le volume total. Le bois de résineux contient plus de lignine et de résines, ce qui explique son pouvoir calorifique par kilogramme plus élevé. Le bois fraîchement coupé a un pouvoir calorifique de 2 kWh / kg, le bois sec (15 % à 20 %) atteint 4 kWh / kg. n
Les trois phases de la combustion du bois Phase 1 : jusque vers 150°C, le bois sèche. L’eau qu’il contient s’évapore. Phase 2 : entre 250°C et 600°C survient la décomposition thermique (pyrolyse). Les liaisons gazeuses du bois se libèrent ; il reste le charbon de bois. Phase 3 : dès 400°C environ et jusqu’à 1300°C, en présence d’oxygène, se déroule le phénomène d’oxydation qui correspond à la combustion proprement dite. Durant cette phase, les gaz libérés lors de la pyrolyse sont brûlés, ainsi que le charbon de bois. C’est à ce stade que de l’énergie est dégagée.
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Le rendement est lié à l’organisation du chantier On peut déjà préparer du bois de feu sans gros investissement. Mais au prix d’un effort physique important. Abstraction faite de la hache et du merlin, plusieurs possibilités existent pour bûcher rationnellement le bois. Le rendement de l’opération dépend beaucoup de l’organisation de la place de travail. Ruedi Hunger Indéniablement, la préparation de bois de feu est un travail exigeant. Des instituts de recherche se sont penchés sur les procédés de préparation et la charge de travail q u’ils impliquent. Agroscope Reckenholz-Tänikon (Suisse), auparavant raccourci en ART, a calculé le temps consacré à la « forêt agricole ». Le centre de recherche et de technologie TFZ à Straubingen (Allemagne) a traité de la préparation rationnelle de bois bûché.
Chronomètre en main Les quatre tableaux ci-dessous détaillent la répartition chronométrique des différentes phases de préparation de bûches, en pourcentage du temps total. Pour établir ces tableaux, il a été fait appel à des opérateurs expérimentés dont les gestes ont été chronométrés. La charge corporelle qu’impliquent ces opérations n’est pas prise en compte.
La commercialisation de bois bûché requiert un certain degré de mécanisation des opérations subséquentes au fendage. (Photo : Ruedi Hunger)
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Technique Agricole 9 2015
L’analyse du temps consacré à chaque phase de l’opération (tableau 1) permet de tirer des conclusions quant à l’organisation du chantier. Plus la part de temps consacrée au fendage proprement dit est élevée, plus le tas de bois est proche. Cette relation explique pourquoi la part de temps dévolue au fendage à la hache est nettement plus basse qu’au merlin. Quand l’organisation des chantiers avec les petites fendeuses (PF) verticales (tableau 2) est optimale, le temps consacré au fendage peut atteindre 70 % du temps total de travail (incluant la mise en place sur la machine et l’empilage). Des différences de distances entre la machine et les piles respectives expliquent les écarts entre les phases « apport du bois » et « empilage ». L’écart entre « mise en place » des PF A et B est à mettre sur le compte de rondins plus noueux et irréguliers. Avec la PF C, la phase « mise en place » est incluse dans la phase « fendage ». En conditions optimales, le « fendage » atteint aussi 70 % avec les grandes fendeuses (GF) verticales (tableau 3). Le reste est réparti à parts égales entre l’« apport du bois » et l’« empilage ». Le travail à la grosse fendeuse verticale est physiquement astreignant. Le même opérateur, qui avait déjà travaillé sur les petites fendeuses, a dû ici se ménager des petites pauses avec les GF 1 et 2, où, de surcroît, l’organisation du chantier n’était pas optimale. Dans le tableau 4, la phase « empilage » n’apparaît pas, car le bois tombe à terre avec la fendeuse horizontale (FH) 2, et qu’avec la FH 3 il est directement repris pour être empilé par un deuxième opérateur. Pour obtenir des bûches régulières avec les fendeuses horizontales, la croix peut être ajustée au centre de chaque rondin. Avec les FH, la durée du cycle dépend du diamètre du bois rond. Il reste constant pour les diamètres entre 8 et
Recherche | Plate-forme n
La connaissance des paramètres liés à l’économie du travail est d’une importance cruciale pour la planification des travaux, mais aussi pour le calcul des coûts de production des bûches, surtout si ce bois de feu est commercialisé.
25 cm, augmente un peu jusqu’à 35 cm, puis fortement entre 35 et 65 cm.
Consommation d’énergie et de courant Avant d’être fendu en bûches, le bois est débité à la tronçonneuse ou à la scie circulaire. Le débitage en tronçons de 33 cm à la scie circulaire entraîne une consommation spécifique de courant de 0,64 kWh / m3p pour de l’épicéa ou de 0,84 kWh / m3p
Les paramètres ergonomiques et économiques sont moins importants lorsque le bois est préparé dans le cadre des loisirs ou pour l’autoapprovisionnement. Les techniques mises en œuvre peuvent être variées.
pour le hêtre. On ne dispose pas des valeurs pour la tronçonneuse. Pour avoir toutefois une donnée indicative, on peut s’appuyer sur la quantité d’énergie nécessaire pour récolter le bois en forêt, qui s’élève à 2,6 kWh / m3p , à quoi s’ajoute la consommation d’huile de chaîne de tronçonneuse à hauteur de 0,05 l / m3p. Avec une petite fendeuse, la consom mation spécifique est plus élevée pour l’épicéa (1,8 kWh / m3p) que pour le hêtre
Tableau 1 . Répartition chronométrique des différentes phases du travail à la hache, respectivement au merlin Outillage
Essence
Les phases de travail Apport du bois
Fendage
Empilage
Hache
Epicéa
40 %
36 %
24 %
Merlin
Epicéa
11 %
72 %
17 %
Merlin
Hêtre
6 %
80 %
14 %
Tableau 2 . Répartition chronométrique des différentes phases du travail avec une petite fendeuse verticale (PF)
Temps de travail nécessaire dans les forêts agricoles
Les phases de travail Outillage
Apport du bois
Mise en place du bois
Fendage
Empilage 26 %
PF A
19 %
9 %
46 %
PF B
17 %
18 %
51 %
14 %
PF C
13 %
66 %
21 %
Tableau 3 . Répartition chronométrique des différentes phases du travail avec une grande fendeuse verticale (GF) Les phases de travail Outillage
Apport du bois
Mise en place sur la machine
Fendage
Empilage
GF 1
39 %
39 %
9 %
38 %
GF 2
30 %
30 %
23 %
30 %
GF 3
15 %
70 %
15 %
Tabelle 4. Répartition chronométrique des phases du travail avec une fendeuse horizontale (FH), à deux personnes Les phases de travail Outillage
Apporter le bois
FH 2 FH 3
12 %
Positionner la croix
(1,37 kWh / m3p). La puissance absorbée atteint 0,63 kW, respectivement 0,64 kW. Les grandes fendeuses, horizontales ou verticales, sont généralement entraînées par un tracteur ; la consommation dépend aussi de la puissance du véhicule. Cette consommation a tendance à être un peu plus basse avec les fendeuses horizontales, en raison de leur configuration. On voit que les machines entraînées par un tracteur sont nettement plus gourmandes en énergie (conversion en kWh sur la base 1 l de diesel = 10 kWh). Même avec la fendeuse horizontale la plus économe en énergie, le coût énergétique (0,5 € / m3p) est plus de cinq fois supérieur à celui des machines électriques (0,1 € / m3p) ; il augmente d’un facteur supérieur à quinze avec la fendeuse verticale GF 2 de l’étude* (1,5 € / m3p).
Poser le bois
Descente du piston
Remontée du coin
7 %
12 %
44 %
37 %
7 %
20 %
34 %
31 %
Agroscope Reckenholz-Tänikon (Christoph Moriz et Dieter Goldberg) a subdivisé l’ensemble du travail de préparation en trois opérations, sachant que le bois est d’abord préparé en mètres et apporté en lisière de forêt ou à port de véhicule, puis transporté à la ferme, où il est coupé et fendu en bûches. La partie transport inclut aussi le temps nécessaire à la livraison chez le client (vente). Les bûches de 33 cm ont été transportées en vrac, les 50 cm liées en paquets. Le graphique 1 illustre les différences entre les bûches de 33 cm et celles de 50 cm. Agroscope conclut que la production de bûches de bois requiert entre 5 et 2,3 heures de main d’œuvre par mètre cube plein. A titre de comparaison, le graphique 2 montre que la fabrication de plaquettes de bois demande, elle, entre 2,4 et 1,1 heures de main d’œuvre. * TFZ Straubingen
9 2015 Technique Agricole
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n Plate-forme | Recherche
Tabelle 5 . Récapitulatif des phases de travail des différents systèmes de production de bois en bûches, du « hobby » à l’exploitation professionnelle Degré de mécanisation pérations Récolte du bois
Degré 1 : loisir / autoapprovisionnement
Degré 2 : mécanisation limitée
Degré 3 : mécanisation plus développée
Degré 4 : préparation professionnelle
tronçonneuse débardage à bras, chargement à bras
tronçonneuse débardage à bras, chargement à bras
tronçonneuse débardage au câble, chargement à la grue
récolte fortement mécanisée (tracteur spécial)
avec voiture et remorque
avec tracteur et remorque
avec tracteur et remorque
avec camion pour bois ronds
– tronçonneuse ou scie circulaire – fendage à la petite fendeuse verticale
– fendage à la grande fendeuse verticale – puis scie circulaire
utilisation d’une petite scie-fendeuse combinée
utilisation d’une grande scie-fendeuse combinée
en piles
– mètres empilés – puis stockage temporaire des bûches en boxes métalliques
bûches stockées en boxes
bûches stockées en boxes ou en tas ouverts
autoapprovisionnement
livraison (client à moins de 5 km) tracteur et remorque
livraison (client à moins de 10 km) tracteur et remorque
livraison par camion (15 km)
Transport Transformation
Stockage Destination / transport
Temps nécessaire par mètre cube plein (m3p)
5,7 heures
4,2 heures
1,3 heure
0,5 heure
Dépense énergétique par m p
9 kWh
13 kWh
23 kWh
47 kWh
Part de l’énergie contenue dans le bois
0,5 %
0,5 %
0,9 %
1,9 %
Coût par m3p
CHF 117.15
CHF 90.75
Coût par mètre cube apparent (m3a)*
CHF 74.25
CHF 57.75
3
Temps de travail nécessaire MO min/m3 pour le sciage et le fendage (ART 2008)
89.7
140.7
CHF 56.10
CHF 62.70
CHF 36.30
39.60 CHF
Temps de travail nécessaire MO min/m33 pour le sciage et le fendage (ART 2008)
Temps de travail nécessaire MO min/m pour le sciage et le fendage (ART 2008) 3 Temps de travail nécessaire68.1 MO min/m pour le sciage et le fendage (ART 2008)
160
140.7
160 140
140.7
140 120 120 100
89.7 89.7
100 80
68.1
80 89.760
68.1
battage, ébranchage et tronçonnage 60 40
Transport forêt-ferme (client)
68.1
40 20 20 0 0
140.7
Bois de feu 33 cm Abattage, ébranchage et tronçonnage Abattage, ébranchage et tronçonnage
Production des bûches
Bois de feu 50 cm
Transport forêt-ferme (client)
Production des bûches
Transport forêt-ferme (client) Bois de feu 33 cm Bois de feu 50 cm Bois de feu 33 cm
royeurs automoteur 1.1 Copeaux broyeurs automoteur
La connaissance des paramètres liés à l’économie du travail est d’une importance cruciale pour la planification des travaux, mais aussi pour le calcul des coûts de production des bûches. C’est d’autant plus important lorsque cette production est réalisée pour des tiers ou destinée à la vente. La même rigueur n’est pas forcément de mise lorsque la préparation du bois se fait dans le cadre des loisirs ou pour l’autoapprovisionnement. Dans ces derniers cas, le degré de mécanisation est très variable et l’organisation des chantiers pas toujours optimale.
Production des bûches
Conclusion
Bois de feu 50 cm
Si le chantier est bien organisé, la production manuelle de bûches, à la hache, atteint déjà un bon degré d’efficacité, comparable tage, ébranchage et tronçonnage Transport forêt-ferme (client) Production des bûches à celui obtenu avec une petite fendeuse. Copeaux broyeurs automoteur 1.1 Toutefois, le travail manuel entraîne une Bois de feu 33 cm Bois de feu 50 cm 1.1 0.5 fatigue physique qui, au bout d’un mo0.5 Temps de travail (h) nécessaire par stère, m33 ou map (mètre cubes apparents) dans des ment, n’est pas sans conséquences sur Temps de travail (h) nécessaire par stère, m ou map (mètre cubes apparents) dans des 0.5 procédés sélectionnés (ART 2008) le rendement de l’opérateur. Le rendement procédés sélectionnés (ART 2008) 3 Temps de travail (h) nécessaire par stère, m ou map (mètre cubes apparents) dans des des petites fendeuses, des modèles plus procédés sélectionnés (ART 2008) 6 grands, horizontaux et verticaux, est sur5 oyeurs automoteur 6 5 5 tout fonction de l’organisation du chantier. 5 1.1 5 La pénibilité physique pour l’opérateur est 3.7 4 très variable. Les fendeuses à moteur élec3.7 3.7 4 3 trique consomment entre cinq et quinze 2.4 0.5 3 fois moins d’énergie que celles entraînées 2.4 2 2.4 1.1 Temps de travail (h) nécessaire par stère, m3 ou map (mètre cubes apparents) dans des par un tracteur. n 2 1
procédés sélectionnés (ART 2008)
1 0
bûches 33 cm
0
5
bûches 33 cm
bûches 33 cm
56
1.1
Sources : rapport ART n° 703/2008 « Temps de travail nécessaire dans les forêts agricoles » et bûches 50 cm Copeaux broyeur porté Copeaux broyeurs automoteur le document TFZ 11 « Rationelle Scheitholzbebûches 50 cm Copeaux broyeur porté Copeaux broyeurs automoteurreitstellungsverfahren » (méthodes rationnelles de Somme Akh/m3 Somme MOh/stère Somme MOh/map préparation de bois en bûches , non traduit) Somme Akh/m3 Somme MOh/stère Somme MOh/map fournissent des données détaillées sur le sujet. bûches 50 cm Copeaux broyeur porté Copeaux broyeurs automoteur
3.7
Somme Akh/m3
Technique Agricole 9 2015
Somme MOh/stère
Somme MOh/map
2.4
1.1
Passion n
1
Nouveauté mondiale : en 1976, le porte-outil spécial pentes «TT 77» a révolutionné la fenaison dans les pentes. (Photos : Paul Müri)
2
Aebi au Musée Suisse des Transports Paul Müri C’est sous le titre « Aebi : 130 années cou ronnées de succès » qu’a eu lieu la 6e expo sition spéciale de machines agricoles au Musée Suisse des Transports à Lucerne. Aebi, à Berthoud, est aujourd’hui le principal fabricant de machines agricoles en Suisse. A l’époque, Johann Ulrich Aebi a construit un atelier mécanique à Berthoud et produit la première faucheuse mécanique d’après le modèle des précurseurs améri cains. Des semoirs, des lances à incendie et des semoirs, des fourches, des arrachepommes de terre et autres s’y sont ajoutés. « Helvetia », la première faucheuse d’herbe de construction propre a vu le jour en 1897. En 1916, une « faucheuse automobile » également appelée « Helvetia » a été produite. En 1932, elle a été équipée de paliers à billes, ce qui était à l’époque une première mondiale. Avec la faucheuse présentée en 1949, « AM 50 », Aebi a fabriqué une nouveauté mondiale. La barre de coupe suspendue librement avec entraînement à courroies trapézoïdales ne transmet plus les vibra tions à l’opérateur. Le successeur « AM 52 » a été produit de 1951 à 1971. Avec le « TP 2000 », Aebi a présenté en 1964 le premier transporteur, le début d’une série dont le Viatrac « VT 450 Vario » a connu la consécration. Ce modèle possè de un entraînement en continu développé par Aebi avec répartition de puissance qui est aujourd’hui encore un atout des fau cheuses motorisées de cette marque.
En 1976, le porte-outil spécial pentes «TT 77» a révolutionné la fenaison dans les pentes. le travail en montagne a été considérablement facilité grâce aux quatre roues de même taille, le moteur de 43 ch et la suspension à trois points à l’avant. La succession familiale n’étant pas garantie, l’entreprise a été vendue en 2006 à Peter Spuhler (propriétaire de Stadler Rail). En 2007, Aebi a fusionné avec le groupe alle mand Schmidt pour devenir Aebi-SchmidtHolding. En 2009, la nouvelle usine a ouvert ses portes à Berthoud. Quelque 200 employés y travaillent aujourd’hui. n
3
4
1 . Hansruedi Hadorn, 62 ans, possède le premier transporteur Aebi désigné «TP 320» de 1965. 2 . En 1929, Aebi a fabriqué quelques exemplaires d’une moissonneuse à trois roues avec une puissance moteur d’environ 12 ch. 3 . L’«AM 52» était (et est toujours) le modèle de faucheuse motorisée Aebi le plus construit avec 28 790 exemplaires.
5
4 . Terratrac «TT 211» au premier plan avec un moteur de 72 ch et transmission en continue; en arrière-plan un «TT 280» avec entraînement à chenille. 5 : Jusqu’à la fin des années 60, les tracteurs monoaxes jouaient un rôle important chez Aebi également. 6 : Grand intérêt de visiteurs du Musée des Transports pour le fauchage motorisé Aebi.
6 9 2015 Technique Agricole
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n Sécurité | Ferme et champs
Camionnettes – un transport à risques Dans l’agriculture, surtout dans les cultures spéciales et dans les entreprises en amont et en aval, de nombreux véhicules de livraison sont utilisés. Lors d’un essai de choc à Wildhaus, AXA-Winterthur présentait les risques typiques avec des camionnettes (cf. illustrations). Une conduite prudente se justifie et des informations correspondantes aux collaborateurs sont indispensables. Ruedi Burgherr * Les véhicules de livraison ont une face avant haute et rigide. Un enfant n’as pratiquement aucune chance de survie. Avec une voiture, la personne subissant la collision et soulevée et le choc est en partie amorti. (Photos : SPAA)
Depuis 2005, le nombre de petits véhicules de transport a augmenté de plus de 30 % en Suisse. Ces véhicules ne doivent pas se plier à l’interdiction de circuler de nuit ou les jours fériés ; ils peuvent circuler à la vitesse maximale de 120 km / h sur l’autoroute et peuvent être conduits par toutes les personnes en possession d’un permis de conduire pour voiture de tourisme. Il n’existe pas de prescriptions pour les chauffeurs professionnels de cette catégorie de véhicules, ce qui pose un problème. Les 330 000 petits véhicules de livraison, relativement lourds mais rapides, occasionnent environ 50 % de plus d’accidents, comparativement aux voitures. Les problèmes principaux sont les dimensions inhabituelles et le manque de visibilité des véhicules de livraison ainsi que la hauteur des capots moteur lors de collisions avec des enfants. AXA-Winterthur demande des mesures de prévention concrètes avec une obligation d’instruction et de formation continue.
* Directeur du Service de pévention des accidents dans l’agriculture (SPAA)
58
Technique Agricole 9 2015
Véhicules de livraison dangereux Les camionnettes jusqu’à 3,5 tonnes sont omniprésentes sur la route. Ces dernières années, les accidents avec des voitures et des camions ont bien diminué ; ce qui est inquiétant, c’est que les accidents avec des petits véhicules de livraison ont augmenté depuis 2011, provoqués par des chauffeurs tant expérimentés qu’inexpérimentés. Les chauffeurs occasionnels utilisent les véhicules de livraison pour déménager ou lors d’achats de meubles, sont souvent des hommes, plutôt citadins et ont entre 25 et 54 ans. C’est une étude commandée par la Fondation de prévention d’AXA qui le montre. Les chauffeurs occasionnels ont des difficultés avec les dimensions du véhicule, son poids et les grands angles morts, voire sont totalement dépassés. En outre, du point de vue de l’accidentologie, le danger des grands volumes transportés par les véhicules de livraison est sous-estimé : un petit véhicule de livraison est vite mal ou trop chargé. Ceci change la dynamique de conduite, augmente la distance de freinage et la charge peut provoquer des accidents ou rendre les conséquences d’un accident encore plus graves.
Les accidentologues d’AXA voient une grande responsabilité chez les loueurs de tels véhicules. Des instructions spécifiques lors de la remise du véhicule restent exceptionnelles. Les conducteurs avertis de véhicules de livraison provoquent aussi plus d’accidents que la moyenne, y compris les conducteurs du secteur vert. Qui n’a pas remarqué à quelle vitesse les véhicules de livraison roulent sur l’autoroute ? Les risques et les dangers en sont clairement sous-estimés. La plupart des accidents surviennent en manœuvrant et en se garant. En outre, la précipitation, le manque d’attention, les distractions, la fatigue et un mauvais arrimage des charges peuvent avoir des conséquences dévastatrices. Une formation continue est donc indispensable pour les utilisateurs de véhicules de livraison, afin de sensibiliser les chauffeurs professionnels aux thèmes suivants. La taille et le manque de visibilité représentent un danger pour tous. La construction des véhicules de livraison, particulièrement le haut capot moteur et la face avant verticale, est une grande source de dangers lors de collisions avec des personnes, sur-
Ferme et champs | Sécurité n
tout avec des enfants. Ils peuvent subir des blessures graves à la tête, voire mortelles dans la zone verticale de l’avant du véhicule. A proximité des enfants, p. ex. vers les écoles, les jardins d’enfants ou les places de jeu, il faut prêter une attention accrue, que l’on soit un chauffeur professionnel ou occasionnel. Lors de collisions par l’arrière, les chauffeurs de véhicules de livraison sont euxmêmes relativement bien protégés ; la sécurité passive des petits véhicules de transport est comparable à celle des voitures. Mais l’impact est d’autant plus sévère pour les autres véhicules que le poids du véhicule de livraison est élevé. Les accidents avec des véhicules de livraison peuvent avoir des conséquences très graves. Il est donc essentiel que les mesures de prévention demandées soient rapidement appliquées.
• Chargez tout d’abord les objets lourds et placez-les juste derrière la cabine du conducteur. • Répartissez équitablement le poids entre le côté gauche et le côté droit du véhicule. • Veillez à bien répartir la charge sur les essieux et respectez la charge maximale par essieu. • Placez côte à côte coussins, caissons, matelas et tables sur les côtés du petit véhicule de transport. • Déposez au sol les caisses ou cartons lourds, placez le matériel plus léger au-dessus. • Glissez les objets allongés sur les côtés du véhicule. • Evitez autant que possible les espaces vides et chargez de manière compacte le véhicule dans le sens de la marche. • Arrimez le chargement avec des sangles.
Conseils de sécurité
Conseils pour les conducteurs professionnels
Vue circulaire limitée, manque de visibilité, angle mort, vent latéral, entrées étroites, ponts bas, arrimage du chargement, autant de défis pour les conducteurs de petits véhicules de livraison. Conseils pour conduire et manœuvrer les petits véhicules de transport: • Faites plusieurs fois le tour d’un parking vide. • Gardez toujours à l’esprit les dimensions de votre véhicule – et notamment sa hauteur et sa largeur. Cette recommandation • vaut notamment à l’heure d’emprunter des passages souterrains • ou des rues étroites, au moment du stationnement et lors de manœuvres. • En changeant de voie de circulation, pensez toujours à l’angle mort, plus important que sur une voiture de tourisme. • Conservez toujours suffisamment de distance de sécurité avec le véhicule qui vous précède, car les petits véhicules de transport – surtout les plus anciens – ont besoin de davantage de distance de freinage. • Lorsque vous devez manoeuvrer, faites-vous guider par une deuxième personne. • Pensez à utiliser votre rétroviseur extérieur, notamment en bifurquant, en stationnant et en faisant demi-tour.
• Participez à des cours sur l’arrimage des charges. • Entraînez-vous au freinage à différentes vitesses sur des surfaces adhérentes ou glissantes. Important : un véhicule vide ne réagit pas comme un véhicule chargé. • Adoptez une position assise correcte, entraînez votre technique de conduite et votre technique visuelle.
• Lorsque vous devez manœuvrer, faites-vous guider par une deuxième personne. • Si votre véhicule est doté de capteurs de parcage, faites-leur confiance lorsqu’ils retentissent, mais restez en alerte s’ils demeurent silencieux. • Consultez la page www.drivingatwork. ch pour d’autres conseils.
Souhaits adressés aux loueurs de petits véhicules de transport • Toujours doter les petits véhicules de transport de capteurs de parcage à l’arrière du véhicule. • Fournir des instructions rigoureuses à la remise du véhicule de location. • Mettre à disposition une liste de contrôle pour une utilisation sûre du véhicule. • Procéder régulièrement à des contrôles techniques des véhicules. n
Le SPAA propose différentes formations pratiques sur les thèmes du trafic routier agricole ou de l’arrimage des charges. Plus d’informations sur ce thème sont diponible sur www.spaa.ch ou dans les brochures « Agriculteurs dans le trafic routier » et « La sécurité : ne rien laisser au hasard ». Un numéro d’urgence est également à votre disposition au 021 557 99 18. Les brochures sont à commander auprès du SPAA, Grange-Verney 2, 1510 Moudon, 021 557 99 18, e-mail spaa@bul.ch. Vous nous trouverez également à l’Olma à St.-Gall, halle 7.1.
Les charges doivent toujours être fixées dans le véhicule de livraison. Avec ce système, le filet est automatiquement enroulé, mais doit être fixé en plus.
Un véhicule de livraison développe une poussée importante en cas de collision par l’arrière. Qui se trouve au milieu est écrasé.
Les véhicules de livraison ont trois angles morts : devant et sur les deux côtés. Le mannequin en montre deux.
La hauteur du véhicule est souvent sous-estimée. Ici, on voit clairement les conséquences de l’accident.
Arrimage du chargement C’est un point central. Si on néglige l’arrimage, cela peut coûter très cher. Les points suivants doivent être respectés :
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n ASETA | Rapport Diversité de l’agriculture bernoise : exploitation affermée de la maison de retraite de Frienisberg, à Seedorf. (Photos : Ueli Zweifel)
Section Berne de l’ASETA indépendante et forte Vendredi prochain, l’assemblée des délégués de cette année aura lieu dans la capitale fédérale à l’invitation de l’Association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture. Notre portrait traditionnel montre le large éventail de services et d’offres de cette section qui, forte de 2700 membres, est la plus grande de l’association. Ueli Zweifel L’assemblée des délégués de l‘Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) a eu lieu à Berne pour la dernière fois en 1997, année au cours de laquelle les organisations agricoles du canton de Berne et des régions limitrophes se sont réunies en LOBAG. Depuis ce printemps, celle-ci se dénomme « Berner Bauern Verband », soit association des paysans bernois, afin que tout le monde sache de quoi il s’agit. La section bernoise de l’ASETA avait alors préservé son indépendance et compte la préserver encore cette fois et à l’avenir. Le gérant Peter Gerber est convaincu que notre association a besoin de sections autonomes, actives sur le terrain et ancrées à la base. « Beaucoup de Bernois connaissent l’Association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture (BVLT) depuis leur plus jeune âge, après que nombre d’entre eux ont suivi le fameux cours de préparation F / G et réussi les examens, centralisés depuis peu par l’Office de la circulation routière et de la navigation (OCRN) », ajoute-t-il.
Cours M / F / G renommés De fait, la notoriété de la BVLT est fortement liée aux cours de préparation au 60
Technique Agricole 9 2015
permis de conduire de catégorie M / F / G. Aucune section probablement ne collabore aussi étroitement avec le canton (OCRN) et les cycles d’orientation. La gestion administrative de la BVLT a beaucoup évolué. « Les directions des écoles sont des partenaires importants pour nous », explique Peter Gerber. Les cours étaient inscrits sur les panneaux d’affichage dans les bâtiments scolaires et ont eu lieu dans des locaux dont la mise à disposition a été réglée facilement. Pierre Gerber et son collègue Simon Lehmann ont organisé les cours F / G quatre fois par année sur 20 sites dans toutes les régions (sans le Jura bernois). De la sorte,
Comité actuel de la BVLT Klaus Brenzikofer, Einigen, président ; Peter Gerber, Schüpfen, gérant ; Andres Wiedmer, Säriswil, tests de pulvérisateurs ; Jürg Lauper, Seedorf, tests de pulvérisateurs et administrateur de site ; Ueli Liechti, Ersigen, championnat de conduite de tracteurs ; Peter Aebi, Heimiswil tests de freinage ; Urs Bütikofer, Limpach, agro-entrepreneur.
tous les élèves ont eu l’occasion de suivre de manière ciblée leur cours de préparation, afin de s’inscrire dès leurs 14 ans révolus à l’examen auprès de l’OCRN. En réalité, les cours F / G représentent une lourde responsabilité : « Dans aucun autre pays, des jeunes de 14 ans ont l’autorisation de conduire des tracteurs puissants avec des remorques. » Sur les quelque 1300 adolescents qui participent chaque année au cours de préparation, seuls 300 sont issus d’un milieu agricole. C’est pourquoi Peter Gerber parle volontiers de cours M / F / G et y inclut le cyclomoteur comme moyen de transport.
Arguments pour le recrutement de membres Les tarifs sont différenciés entre les membres et non-membres pour les cours M / F / G ainsi que pour les autres offres de la BVLT. Cela se fait aisément : les adolescents arrivent souvent au cours avec la carte de membre de leur père. Peter Gerber explique qu’il accepte toujours de faire bénéficier des prix de membres une personne dont le grandpère ou le parrain est affilié à l’ASETA. Concernant la publicité pour le recrutement de membres, la différence de prix
Rapport | ASETA n
constitue un argument décisif. C’est la raison pour laquelle Pierre Gerber approuve que cette mesure ait aussi été introduite pour le cours de conduite G40 de l’ASETA. Ce dernier a une excellente réputation dans les entreprises formatrices et auprès des jeunes diplômés. La question des avantages d’une adhésion reste au cœur des débats, selon l’expérience de Peter Gerber. Klaus Brenzikofer, président de la section Berne, d’Einigen (près de Spiez), approuve et cite en exemple le nombre infime d’adhésions enregistrées lors de l’Agrimesse de Thoune, où la BVLT était présente. Comme on le sait, les adhérents de l’ASETA sont particulièrement rares en zone de montagne, y compris dans l’Oberland bernois. Dans ce sens, Klaus Brenzikofer apprécie le choix des thèmes abordés dans Technique Agricole : « Plusieurs articles étaient consacrés à l’agriculture de montagne dans la dernière édition. »
Sécurité Les prestations de tests de pulvérisateurs et de freinage sont traditionnellement dévolues à la BVLT et leurs prix de base sont bien entendu différenciés. Cela ne sert pas à grand-chose, vu que pratiquement chaque propriétaire de pulvérisateur est également membre. L’équipe bernoise saisit entre 300 et 400 appareils par année sur son banc d’essai numérisé. Très pratique, le tracé graphique à l’écran et sur papier constitue un outil précis pour la recherche d’erreur. Les tests de pulvérisateurs sont soumis aux paiements directs et, pour cette raison indispensables. Il en va autrement pour les tests de freinage, facultatifs et organisés sur des bancs à rouleaux modernes, en collaboration avec le producteur de remorques Marolf AG, à Finsterhennen, la firme de machines agricoles Baumgartner à Lätti et l’entreprise de véhicules Fankhauser AG à Rohrbach. Peter Gerber ne peut s’empêcher d’être un peu déçu de la participation aux tests de freinage au cours des deux à trois dernières années. « Il y a dix ans, ils ont eu beaucoup de succès. Des impulsions importantes ont été données à cette époque par le transport de betteraves dans le Seeland, confie-t-il. Un protocole valide atteste une force de freinage fiable sur tous les essieux freinés. Sans aucun doute, nous continuerons à proposer ces tests. Les avantages d’une performance de freinage garantie reprendront peutêtre de l’importance en rapport à la responsabilité dans le trafic routier agricole. »
Responsables d’autrefois et d’aujourd’hui de la BVLT
Peter Gerber est gérant et responsable des cours de cat. F / G décentralisés dans toutes les parties du canton (à l’exception du Jura bernois rattaché à la section Jura).
Présidents 1926 - 1929 Alfred Sidler, Rubigen 1929 - 1954 Max Kästle, Münchenbuchsee 1954 - 1964 Albert Grunder, Niederwangen 1964 - 1990 Peter Horst, Busswil 1990 - 2006 Urs Begert, Oberbottigen depuis 2006 Klaus Brenzikofer, Einigen Gérants 1933 - 1969 Ernst Christen, Werkführer landwirtschaftliche Schule Schwand, Münsingen 1970 - 1993 Ruedi Mumenthalter, Wimmis depuis 1993 Peter Gerber, Schüpfen
Klaus Brenzikofer entretient de bonnes relations avec la police et les autorités compétentes en matière de circulation routière. Il préconise du bon sens dans l’application des articles de loi dans ce domaine.
Lobbying efficace Klaus Brenzikofer estime que son rôle de président de section consiste surtout à tisser un réseau de relations. Ainsi, des actions ont régulièrement été fixées et mises en place en collaboration avec le « Berner Bauern Verband ». Klaus Brenzikofer mentionne aussi les très bons contacts entretenus avec les organes de police de la circulation et avec les autorités. Certains points épineux tels que la sécurité du chargement, le recouvrement de bords et coins ou le porte-à-faux avant figurent au cœur des préoccupations. Evidemment, les prescriptions doivent être établies dans le souci de prévenir les accidents. Il faudrait s’efforcer de trouver à tous les niveaux des solutions applicables compatibles avec les progrès techniques, par exemple dans le cas du porte-à-faux avant. Une tâche permanente devrait par ailleurs consister à être attentif aux mesures de modération du trafic mises en œuvre, afin de mesurer les surfaces de dégagement pour que le passage des grandes machines de récoltes ne soit pas entravé.
Last but not least … L’Association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture propose éga-
lement à ses membres des consultations juridiques chez l’avocat Samuel Lemann, à Berne, pour la défense des intérêts personnels en cas de dénonciation. De plus, les membres bernois peuvent être conseillés sur des questions techniques ou économiques. Cette fonction est assurée par Fritz Marti, ancien enseignant en ingénierie à l’Inforama Rüti et professeur à l’HAFL. L’organisation de championnats de conduite de tracteurs et la participation à des présentations de machines sont d’autres activités récurrentes de l’éventail large et attrayant des services et offres de la BVLT. La prochaine assemblée des délégués se déroulant dans la ville des ours aura une saveur particulière pour les Bernois. Selon toute probabilité, un de leurs compatriotes dirigera à l’avenir l’Asso ciation suisse pour l’équipement technique de l’agriculture. Werner Salzmann, de Mülchi (BE), président de l’UDC du canton de Berne et candidat au Conseil national, est proposé à la présidence de l’ASETA. n
Suite à la démission de Max Binder, l’élection d’un nouveau président est à l’ordre du jour. Le comité de l’ASETA appuie la recommandation de la section bernoise et propose de nommer à la présidence Werner Salzmann, de Mülchi (BE), président de l’UDC du canton de Berne et candidat au Conseil national. (Photo : ldd)
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n ASETA | Sections
Formation Permis G Sur la voie publique, pour conduire un tracteur dont la vitesse maximale est de 30 km / h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus et être porteurs du permis de conduire de la catégorie G. Ce permis donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs. Les cours d’une durée de deux après-midi (mercredi) sont décentralisés en fonction des inscriptions et accueillent 6 à 13 participants. Le lieu des cours est Oulens-sous-Echallens, la période est à choisir : un des deux semestres de l’année. Il est possible de passer l’examen un mois avant l’anniversaire. Lieu et dates des cours : Oulens-sous-Echallens, novembre 2015 ou mars 2016 Contact : Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch Les cours sont donnés sur un jour et demi et se déroulent pendant les vacances d’automne. Les places sont limitées à 25 candidats par emplacement. Le gérant de la section écrit : « Dès que nous serons en possession de vos inscriptions, nous vous ferons parvenir le programme du cours et la documentation nécessaire ! » Il est possible de passer l’examen six mois avant l’anniversaire. Lieux et dates des cours : Cernier, lundi 5 octobre, 9 h 00 à 11 h 30, 13 h 30 à 16 h 00 mercredi 7 octobre, 9 h 00 à 10 h 30 vendredi 9 octobre, 13 h 20 (examens) Fleurier, mardi 6 octobre, 9 h 00 à 11 h 30, 13 h 30 à 16 h 00 mercredi 7 octobre, 14 h 00 à 15 h 30 vendredi 9 octobre, 13 h 45 (examens) L’inscription doit être retournée jusqu’au 12 septembre 2015 dernier délai, à : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch
L’antenne romande de l’ASETA
Sur le site de l’école d’agriculture du canton de Vaud AgrilogieGrange-Verney à Moudon, l’ASETA s’est donnée un nouveau visage. L’antenne romande de l’ASETA est
Compétences spécifiques en technique et en trafic agricoles : Walter Hofer, enseignant en machinisme agricole et personne de contact de l’antenne romande de l’ASETA : 021 557 46 46, walter.hofer@vd.ch. (Photo : Ueli Zweifel)
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devenue un centre de référence pour les membres des sections romandes. Cette antenne assure à L’ASETA et aux sections romandes une présence sur place et le maintien, voire le développement de prestations pour les membres francophones. Elle accroît le rayonnement suprarégional d’Agrilogie, à l’instar du SPAA, dont le siège se situe à Grange-Verney.
FR Contrôle des freins en 2015
Pour rouler en toute sécurité, l’AFETA maintient la campagne de contrôle des freins pour les chars et remorques en 2015. Pour améliorer la sécurité lors des transports et disposer de véhicules qui répondent aux exigences, l’AFETA maintient sa campagne de test de freins en 2015. Ce test est destiné aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leurs rôles, dont malheureusement la maintenance est trop souvent négligée. A l’issue du contrôle, les propriétaires disposeront d’un diagnostic précis de leurs véhicules, établi par un professionnel agréé par l’USM (la liste des ateliers peut être consultée sur le site internet de l’USM, www.smu.ch). Pour les tests, les convois doivent être équipés de freins de service hydraulique ou pneumatique. Pour ses membres, l’AFETA offre une ristourne de 30 fr. par essieu sur le prix du contrôle. Pour cela, il suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse ci-dessous : AFETA / FVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux Cette offre n’est pas valable à l’achat de matériel neuf ou lors d’une convocation à une expertise subséquente.
ASETA Impressum 77e année SVLT
Nouveau : Antenne romande de l’ASETA Service technique Walter Hofer Tél. 021 557 46 46 walter.hofer@vd.ch
ASETA
Cours de conduite G40 Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à con duire des tracteurs agricoles et des véhicules exceptionnels à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le G40 est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire.
Autorisation exceptionnelle Après s’être inscrits, les participants reçoivent une autorisation exceptionnelle leur permettant de s’exercer pendant un mois au volant d’un tracteur roulant à 40 km / h, ainsi que de conduire la remorque uniquement pendant le cours sur le lieu duquel elle sera amenée par le chemin le plus direct.
Conditions de participation • Un permis de conduire de catégorie G • Un tracteur avec dispositif de protection du chauffeur (vitesse maximale de 30 ou 40 km / h) pour la première journée • Un tracteur et une remorque agricole pour la seconde journée (poids garanti de la remorque d’au moins 3500 kg) • L’assurance des véhicules incombe aux participants.
Prix du cours Membres CHF 580.– (non-membres CHF 630.–), ristourne de CHF 100.– accordée par le Fonds de sécurité routière, coûts nets de CHF 480.– pour les membres (CHF 530.– pour les nonmembres). Des frais administratifs de CHF 60.– seront perçus pour une annulation survenant moins de deux semaines avant le début du cours. En cas d’absence injustifiée, l’ASETA se réserve le droit d’encaisser l’intégralité du montant de la facture.
Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), Max Binder, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. + 41 56 462 32 50 Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch Ueli Zweifel: ulrich.zweifel@agrartechnik.ch Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter: r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken, Tél. + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch Directeur de la publication Roman Engeler, Case postale, 5223 Riniken, tél. 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch
Informations et renseignements
Annonces Stämpfli SA Vanessa Ciglar, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Mail : inserate@staempfli.com
www.coursdeconduite.ch – www.g40.ch Téléphone 056 462 32 00
Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik
Avec le soutien du Fonds de sécurité
Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne
routière (FSR)
Paraît 11 fois par an Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : prix sur demande
Le numéro 10 / 2015 paraîtra le 8 octobre 2015. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 18 septembre 2015
Liste des annonceurs AGRISANO Krankenkasse Brugg AG, 5200 Brugg (AG) Blaser Swisslube AG Hasle-Rüegsau, 3415 Hasle-Rüegsau
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Ott Landmaschinen AG Zollikofen, 3052 Zollikofen
7
Same Deutz-Fahr Schweiz AG, 9536 Schwarzenbach (SG)
2
Prochain numéro :
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Semence Z Suisse swisssem Delley, 1567 Delley
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Case Steyr Center Niederweningen, 8166 Niederweningen
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Serco Landtechnik AG Oberbipp, 4538 Oberbipp
Thème général : « Mécanisation interne »
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Dirim AG Hauptwil, 9213 Hauptwil
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Snopex SA Balerna, 6828 Balerna
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Marché En avant-première de l’Agritechnica
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Speriwa AG Niederbipp, 4704 Niederbipp
7
Bucher AG Langenthal, 4901 Langenthal
DLG-Verlags-GmbH Mannheim, 68305 Mannheim Hans Meier AG Altishofen, 6246 Altishofen
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STIHL Vertriebs AG, 8617 Mönchaltorf
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En savoir plus Assainissement des sols d’étables Sécurité Travail de traite et maux de dos
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Du bon travail... à découvrir en vidéo.
tracteur.claas.com
Vraiment du bon travail. Les Tracteurs CLAAS.
Nom :
Kim Toft Kragh
Coord. GPS :
55°10.700 09°29.250
Pays :
Danemark
Exploitation :
600 ha de terres
Hej du Danemark.
J‘ai choisi de diviser ma surface cultivée par deux. Envie d‘en savoir plus ? Rendez-vous sur : tracteur.claas.com