Technique Agricole 09/2016

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septembre 2016

Technique Agricole

MÉCANISATION EN MONTAGNE Qu’est-ce qui est primordial en pente ? Aperçu des transporteurs et machines de récolte fourragère Come-back vert-jaune avec la série « 5R » Coûts des machines : qu’est-ce qui change ?


Bertrand Pury, 079 958 80 15

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Editorial • Sommaire septembre 2016   ■

Actualités

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En bref

Marché

9 10 14

Reform et Rapid intensifient leur collaboration Des chenilles dans la vigne Première charrue GPS en Suisse

Thèmes principal : mécanisation en montagne

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Aperçu des faneuses alpines Andainage alpin Transporteurs : mécanisation aux sommets Qu’est-ce qui est primordial dans les terrains en pente ? Systèmes de fauche : alternatives avec du potentiel

Impression

32 34

Valtra « T174e direct » : idéal pour lever et rouler Le « 312 Vario » de Fendt en test : ligue supérieure John Deere : come-back réussi avec la série « 5R » L’« Unitrac 112 » de Linder : lancement d’une variation continue L’esprit suédois avec le « Spirit R300S » de Väderstad

38 42 44

Editorial

Sécurité

47 48 50 52

4.0 – aussi en prévention des accidents Acquitté grâce à son GPS Freins de remorques – des pièces d’usure Installation électrique fiable

En savoir plus

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Seuil de renversement : un ennemi fidèle au poste

9 Werner Salzmann

32

Les sièges laissés vacants par trois membres du comité ont heureusement pu être repourvus. Je suis convaincu que les nouveaux élus Olivier Kolly, Markus Schneider et Laurent Vernez s’investiront pleinement dans les causes défendues par l’ASETA.

Management 58 61 62

Intervention mécanique au lieu du glyphosate Optimiser les capacités de chargement Prix un peu plus bas qu’en 2014

Passion

65

Erwin Sutter et la « Ford-Mania »

Plate-forme

68 70

Anniversaire en Bavière d’un pro en foresterie Bois-énergie : évolutions technologiques

ASETA

72 74 77 78 79

Voyage ASETA en Nouvelle-Zélande Assemblée des délégués : trois nouveaux au comité Sections Le portrait du président de la section jurassienne Les cours et l’impressum

58

Nous ne pouvons atteindre nos objectifs qu’en unissant nos forces. Cela implique cependant que nous allions tous dans le même sens, établissions une confiance mutuelle et cherchions dans le calme des solutions appropriées aux problèmes. Je suis persuadé que nous réussirons à relever ces défis, parce que j’ai constaté avec une grande satisfaction lors de mes diverses visites et lors de vos assemblées générales que les sections étaient très actives et accomplissaient un excellent travail. De surcroît, je peux compter sur un comité et des collaborateurs compétents et motivés. Un travail efficace et couronné de succès nécessite de développer un réseau solide de contacts et d’entretenir des bonnes relations avec nos partenaires politiques, les associations et les administrations.

www.youtube.com (Technique Agricole) Technique Agricole a cherché à déterminer les outils qui sont adaptés au travail sur les terrains en pente et ceux qui le sont moins.

La 92e assemblée des délégués de l’ASETA appartient déjà au passé. La section Vaud a parfaitement organisé cet événement et créé une ambiance conviviale en proposant un programme attrayant, le tout sous un soleil radieux. Au nom de l’ASETA, je remercie de tout cœur les organisateurs pour cette AD réussie.

www.facebook.com/ Technique.Agricole

Je me réjouis de poursuivre cette coopération fructueuse dans l’intérêt de nos membres.

L’édition N° 10 paraîtra le 13 octobre 2016.

Photo : Ruedi Hunger

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n  Actualités

Concept de tracteur autonome

Brèves ■ Les billets d’entrée à l’Eurotier (à Hanovre, du 15 au 18 novembre) peuvent être achetés en ligne à prix préférentiel ; ils donnent droit au wifi gratuit sur l’aire d’exposition. ■ Claas annonce l’achat de la technologie « Shredlage » à l’entreprise US du même nom, après avoir déjà conclu, l’an dernier, un accord de licence. ■ La maison Heizmann AG à Aarau élargit son assortiment dans le domaine « Air comprimé, accessoires ». L’agencement du catalogue et les descriptions ont été totalement actualisés (www.heizmann.ch). ■ Vogel & Noot a dû annoncer son insolvabilité en août, mais s’efforce de poursuivre ses activités avec un effectif de personnel et un assortiment réduits. ■ En Allemagne, au premier semestre 2016, la production de machines et de tracteurs agricoles a atteint la valeur de 4,19 milliards d’euros (1,5 % de plus que durant la même période de l’année précédente). ■ Sulky, le fabricant français de semoirs et épandeurs d’engrais a fêté cet été son 80 e anniversaire. ■ Grimme a ouvert une nouvelle succursale en Turquie. Ce pays compte parmi les 15 principaux producteurs mondiaux de pommes de terre.

Au Farm Progress Show, dans l’Iowa (USA), Case IH et New Holland ont présenté leurs concepts de tracteurs autonomes (sur la base d’un « Magnum » pour Case IH, d’un « T8 » pour New Holland). Il s’agit de machines sans cabine ou au moins sans conducteur, en mesure d’être engagées avec une multitude d’outils. Selon le groupe CNH, l’intérêt de tels développements vient de la difficulté à recruter du personnel qualifié dans bien des régions du monde. En plus, les modules de commande à distance des systèmes télématiques et de direction automatique existent déjà pour les machines agricoles. Ces véhicules sont dirigés depuis une interface de commande interactive de laquelle on peut aussi surveiller le déroulement des travaux. Le système embarqué tient automatiquement compte de la largeur des outils et calcule la manière la plus efficace d’effectuer les passages en fonction de la topographie, des obstacles et des autres machines présentes sur le champ. Pour contrôler et corriger la trajectoire, l’utilisateur peut recourir à un

Fendt « 500 Vario » rajeunis

■ Le chargeur télescopique « Tendo » a subi un test répondant aux plus récentes normes de sécurité internationales (« EN ISO 12100 » et « EN 1459 »). Cet examen a été effectué par un bureau indépendant. ■ L’application gratuite « Firestone Tyre Pressure Calculator », qui permet de déterminer la pression de gonflage correcte des pneus agricoles, est déjà utilisée par plus de 43 000 personnes. ■ Mitas lance un nouveau pneumatique de taille « 20.5 R25 » spécialement conçu pour les chargeurs à roues. ■ Manitou a ouvert une usine au Brésil et produit pour la première fois des machines ailleurs qu’en Europe et aux USA. ■ Pöttinger clôt l’exercice précédent avec un chiffre d’affaires de 301 millions d’euros, ce qui correspond à une baisse de 6 % par rapport à 2013 / 2014.

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ordinateur ou à une tablette. Le tracteur détecte et reconnaît les obstacles mobiles et fixes grâce à des radars, des lasers et des caméras vidéo et stoppe automatiquement s’il s’en trouve sur sa route. L’utilisateur est alors averti par des signaux optiques et acoustiques et peu rediriger l’engin. En l’absence de signal GPS, de données de positionnement ou si le bouton d’arrêt a été actionné, le tracteur s’arrête immédiatement. Les tâches programmées peuvent être modifiées en temps via l’interface de la commande à distance ou en fonction des avertissements météo automatiques. Dans un premier temps, ces véhicules-concepts doivent servir à tester les appareils et récolter.

Fendt a actualisé ses tracteurs « 500 Vario » de 125 à 165 chevaux. Mis à part la mise au niveau 4 des normes d’émissions des moteurs Deutz de 4,04 l à recyclage des gaz d’échappement, réduction catalytique sélective (RCS) et filtre à particules, les quatre modèles « 512 », « 513 », « 514 » et « 516 » se voient dotés de cabines « VisioPlus » et peuvent être enrichis

d’options réservées aux grands tracteurs. Parmi elles, figurent la reconnaissance de tracés, la prise de force 1000 tr / min E, l’essuie-glace 300°, les éclairages LED ou le verrouillage électronique de mise en marche. Lors d’une vidéo-conférence, Fendt a aussi donné des nouvelles sur le démarrage du « 1000 Vario », sur les évolutions dans le domaine des machines de récolte et sa nouvelle moissonneuse-batteuse de la série « C », et sur ses engagements dans le secteur des machines de récolte de fourrages. Un des projets de recherches lancés par Fendt vise à déterminer de quelle manière de petites machines robotisées, utilisant des informations présentes dans le « cloud » informatique, pourraient être employées dans les champs, par exemple pour des semis, de manière autonome et sans conducteur. Dès à présent, Fendt propose la nouvelle teinte « Nature Green » pour toutes ses machines.


Actualités   n

Herses rotatives repliables

Nouvelle chaîne cinématique

Avec ses nouvelles herses rotatives repliables « HR 6040 R » et « HR 8040 R » (de 6 et 8 m de largeurs de travail), Kuhn s’adresse avant tout aux entrepreneurs et aux exploitations de grande culture recherchant une productivité élevée et des solutions pour réaliser efficacement des lits de semence, indépendamment de la nature des sols, aussi bien pour des préparations profondes que superficielles, de printemps ou d’automne, en conditions sèches ou humides. Ces deux herses sont dotées de série d’un boîtier de surveillance qui informe le chauffeur en cas de déclenchement d’un des limiteurs et de température d’huile trop élevée dans les trois carters de la machine. La profondeur de travail déterminée par la barre niveleuse peut être réglée depuis la cabine. Les organes des herses ont été dessinés pour pouvoir être animés par des tracteurs pouvant atteindre 460 et 500 ch.

La faucheuse papillon « Novacat A10 » (de 8,8 à 10 m) peut être accouplée à l’avant comme à l’arrière du tracteur, sur supports d’attelage pour faucheuses de 3,0 ou 3,5 m. Elle peut être déportée de 400 mm d’un côté ou de l’autre pour permettre des chevauchements et un fauchage parfaits. Le relevage jusqu’à 55 cm dans les tournières y contribue aussi. En plus, cette machine est dotée de la nouvelle chaîne cinématique « Y Drive » et de la sécurité exclusive « Nonstop Lift » bilatérale et hydraulique. Cette faucheuse s’utilise combinée avec un andaineur et sans conditionneur, ou avec conditionneur à dents ou à rouleaux. Un compensateur de charge équipe tous les modèles.

Bennes Scheibelhofer De simples caisses, les bennes basculantes pour trois-points Scheibelhofer se sont transformées en outils de travail universels. Bruno Naef, propriétaire et directeur de l’importateur suisse, Landmaschinenstation à Eglisau (ZH) : « Ces bennes basculantes se distinguent par leur finition, leur durée de vie et leur polyvalence, y compris dans des conditions très exigeantes. » Ainsi, les bennes de la gamme « Rancher » présentent une caractéristique intéressante. La « Rancher 125 », avec sa profondeur de 125 cm, peut aussi servir à charger des palettes dans le sens longitudinal ou des quartiers de bois. A fond plat, on peut la charger au transpalette. Sa construction légère à attelage trois-points et sa charge utile de 2000 kg conviennent particulièrement aux tracteurs de catégorie moyenne. Le vérin hydraulique vertical développe une force de levage atteignant 9000 kg.

Nouveau « Tornado » Joskin enrichit sa palette d’épandeurs à fumier avec le « Tornado 3 », de construction courte, au point que la longueur du caisson en acier « HLE 550 » ne dépasse pas 5 mètres jusqu’ au fond poussant. Cela doit simplifier l’usage de la machine et la rendre particulièrement attractive dans les régions au foncier morcelé. Le centre de gravité, à 1,13 m du sol, est particulièrement bas, grâce au châssis ramassé et malgré un volume utile de 11 m³.

Ecologique et économique Krone « by night » A la mi-août, l’importateur de Krone en Suisse, Agrar-Landtechnik, a présenté ses démonstrations nocturnes – ou plutôt vespérales. Elles mettaient en scène rien moins que 17 attelages, dont la nouvelle faucheuse frontale « Easycut F320 ch », désormais également disponible en version tractée « Easycut F360 ». Un choix représentatif des machines Krone était sur la ligne de départ. Des faucheuses, incluant l’automotrice « Big M », étaient engagées aux côtés de faneuses, andaineurs, presses à balles rondes (dont l’« Ultima » non-stop) et parallélépipédiques, plus des autochargeuses et des ensileuses.

Avec son programme « Reduce Fuel Eco », Manitou vise à améliorer le bilan écologique et à réduire simultanément les coûts d’utilisation de ses machines. Ce programme comprend plusieurs points, notamment des intervalles de vidange plus espacés. En outre, les clients bénéficient d’un soutien pour réduire leur consommation de carburant et de conseils pour optimiser le choix d’un chargeur en tenant compte de tous les frais d’utilisation.

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n  Actualités

Le sécateur de vigne en (r)évolution

Quarante ans après le lancement du premier sécateur hydraulique pour l’arboriculture, le français Pellenc a révolutionné, voici un an et demi, le marché des sécateurs avec son modèle électrique « Vinion ». Cette nouvelle génération d’outils a les faveurs des viticulteurs, communique l’entreprise : 95 % des utilisateurs en sont satisfaits. Parmi eux, 78 % ont acheté cet outil en raison, critère premier, de sa légèreté (680 g). Ces données proviennent d’un sondage auprès de 400 vignerons de 44 régions françaises qui ont évalué l’objet en fonction de trente critères. Le marché des sécateurs électriques est très hétérogène dans le monde, de 81 % dans les vignobles français à 10 % en Afrique du Sud. Avec son nouveau produit, Pellenc veut gagner des parts de marché dans le monde entier et vise les endroits où la viticulture est en expansion, expansion qui impose la mécanisation des travaux de taille.

Knüsel en mouvement A Neuenegg (BE), Alberswil (LU) et Giebenach (BL), Sepp Knüsel a présenté les instruments de récolte de fourrage de sa fabrication. Etaient bien sûr de la partie les deux dernières nées de ses machines, le « Respiro » (andaineur à ruban ménageant le fourrage et les sols voir l’édition 8 / 2015 de Technique Agricole) et la faucheuse frontale « Tornado » (voir l’édition 12 2015 de Technique Agricole). L’andaineur à toupie SIP de 11 m de large, en version légère, a lui aussi suscité un vif intérêt.

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Une couverture de silo innovante Pour la récolte de maïs à venir, Böck présente la couverture pour silo « Super 7 », première génération à sept couches appelée à remplacer par un seul élément et sous-couverture et couverture. Grâce à cela et au pliage en portefeuille de la couverture, son installation est beaucoup plus aisée et rapide. Avec une stabilité aux UV garantie de 18 mois et un effet barrière efficace contre l’oxygène, cette feuille protège parfaitement l’ensilage. La « Super 7 » oppose une étanchéité élevée découlant de sa composition spéciale. Sa porosité aux gaz n’excède pas 15 ml / m2 / 24 h (pour mémoire, la norme DLG est de 250 ml / m2 / 24 h).

Accessoires chez Sulky

Sulky enrichit la gamme d’équipements des épandeurs à engrais portés « X40+ » et « X50+ ». Parmi les nouveautés se trouve une bâche à mécanisme d’enroulement hydraulique (Standard). Il y a aussi un déflecteur central pour l’épandage en bordure, à commande hydraulique aussi. Cet ac-

cessoire permet de fertiliser les bords de champs tout en maintenant la goulotte latérale fermée. Cet écran se révèle intéressant pour la fertilisation des prairies ou des céréales dans certaines configurations ; il offre une solution subsidiaire pour les épandages en bords de champs, toujours problématiques. Les épandeurs sont compatibles Isobus et peuvent être contrôlés depuis le nouveau terminal « Quartz 800 » ou depuis d’autres terminaux courants tels que l’« IntelliView IV » (New Holland), l’« AFS 700 » (Case IH) ou le « Tellus » (Kverneland).

Kuhn en tournée Durant les mois de juillet et août, le Centre Kuhn a effectué une tournée de démonstrations et présenté dans neuf sites différents des machines de récolte de fourrage et de préparation du sol engagées dans les champs. A ces occasions, le public accouru étonnamment nombreux a pu s’informer sur l’utilisation et les caractéristiques des charrues, déchaumeuses, pulvérisateurs, semoirs, faucheuses, faneuses, andaineurs et presses. Il a notamment vu évoluer dans le terrain le nouveau semoir pneumatique en ligne universel « Espro » dans sa version 3 mètres, que Kuhn a lancé l’an dernier pour succéder au « Speedliner ».

Millième exemplaire Rapid et son concessionnaire régional Peter Barmettler ont vécu un événement mémorable en août, avec la remise du 1000 e ramasse-foin « Twister » à un client, ceci durant la première année de production en série de ces machines déjà. Ce « Twister » a été remis à Kaspi Würsch qui exploite à Engelberg plusieurs zones très pentues dont il ne vient à bout qu’avec l’aide de quatre personnes en chaque fois

deux jours. Pour Kaspi Würsch, c’est un grand progrès en termes d’efficacité. « Nous traitons maintenant un pré en trois heures et toute la famille est motivée à l’idée d’utiliser le ramasse-foin. »


Actualités   n

CONCOURS SMS

Ausa chez Bamag Bamag Machines à Regensdorf (ZH) remet un pied dans le secteur du machinisme agricole avec les chargeurs du constructeur espagnol Ausa. Jusqu’à récemment, ce constructeur travaillait avec la maison Mahler. Cette collaboration a toutefois été interrompue suite au rachat du groupe Althaus par Robert Aebi Landtechnik. Ausa propose trois chargeurs télescopiques de terrain (« T 144 H », « T204 H » et « T235 H ») avec des capacités de levage de 1,35 à 2,3 t. Ces machines compactes, au design étudié, sont conçues pour intervenir dans des environnements difficiles et des espaces exigus. Elles sont entraînées par des moteurs Kubota.

En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Ce mois, tentez votre chance avec un New Holland « T8.390 » de Sikuà à l’échelle 1 : 32.

Rattrapage hydrostatique Dès à présent, Massey Ferguson va installer un dispositif hydrostatique de rattrapage du jeu de soupapes dans tous les moteurs de sa gamme « MF 8700 ». Il rend superflu le réglage manuel et assez fastidieux des soupapes d’échappement et d’admission du moteur. Il contribue à réduire les coûts des services, raccourcit la durée d’immobilisation du tracteur et assure un rendement global plus élevé et un fonctionnement en toute sécurité, explique le constructeur. Le dispositif est installé de série sur les moteurs fabriqués depuis juillet 2016, sans surcoût.

Envoyez un SMS (CHF 1.–) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous gagnerez un modèle réduit de tracteur New Holland « T8.390 ». Hans Hänni, de Walkringen (BE), est l’heureux gagnant du modèle réduit de tracteur Massey Ferguson avec chargeur frontal « 894 », mis en jeu dans l’édition d’août de Technique Agricole.

Force de frappe élevée

Préparation du sol chez Pöttinger En août, Pöttinger Suisse a effectué une tournée de démonstrations avec des outils de préparation du sol. La marque est sur ce marché spécialisé depuis une bonne année. On a ainsi pu examiner en action en divers endroits une déchaumeuse de type « Synkro 3020 » combinée à un « Tegosem », semoir pour dérobées, ainsi que des semoirs de type « Aerosem 3002 ADD » avec « PCS », « Vitasem 302 A » avec « Fox 300 D », plus une herse à disques « Terradisc 3001 » ou encore une charrue de la gamme « Servo 25 ».

En complément des broyeurs de résidus de culture « RM », bien connus des exploitations de grandes cultures et des entrepreneurs de travaux agricoles, Kuhn a développé la gamme « BC 1000 ». Elle comprend 5 modèles avec des largeurs de travail de 2,80 m à 4,50 m : « BC 2800 », « BC 3200 », « BC 4000 », « BC 4500 » et un modèle réversible « BCR 2800 ». Ces machines sont en mesure de broyer efficacement des résidus de récolte volumineux, avec une qualité de travail irré-

prochable grâce aux contre-lames et à une variété d’outils adaptés aux différents types de résidus : marteaux cuillères lourds ou couteaux Y universels avec palette de ventilation, pour une bonne aspiration des éléments restés plaqués au sol.

Un tracteur en Lego de 800 000 briques

A Chartres, dans le centre de la France, le « Musée du Compa » consacré à l’agriculture possède une nouvelle at-

traction, un tracteur Claas à l’échelle 1 : 1 entièrement reproduit en Lego. Cet « Arion 460 Panoramic » est constitué de presque 800 000 briques de 388 sortes. Cette œuvre « mammouth » a été réalisée par l’unique constructeur en Lego certifié de France et a nécessité pas moins de 3500 heures de travail. Ce tracteur Lego de 3,5 t est un véritable bijou ; il a été baptisé « TractoBrick ».

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n  Actualités

Marco Angst gagne le titre

Fin août avaient lieu à Neunkirch (SH) les 37e Championnats suisses de labour. Comme lors des éditions précédentes, le grand favori était Beat Sprenger de Wintersingen (BL) qui a déjà remporté le titre sept fois de suite. Cette année, il a cependant dû se contenter de la quatrième place. Bien qu’il eût plu les jours précédents, le sol n’a pas posé de problèmes dans la mesure où le vent et le soleil ont eu tôt fait d’en sécher la surface. Marco Angst, au volant d’un Hürlimann attelé d’une charrue Kverneland, a fait preuve d’une parfaite maîtrise avec sa bisoc pour venir à bout des conditions du sol certes difficiles mais identiques pour tous les concurrents ; il a remporté le labour sur chaumes. Au classement, il devance Toni Stadelmann et Peter Ulrich. Sur la photo, de g. à d., les trois premiers classés, Peter Ulrich (troisième), Marco Angst (premier) et Toni Stadelmann (deuxième).

Décompacteur danois

La marque danoise HE-VA est surtout connue en Suisse pour ses rouleaux frontaux et arrière ; elle vient de lancer une nouvelle gamme de décompacteurs. Ces machines de type « Subtiller Eco » disposent d’un cadre robuste et offrent un grand dégagement grâce à la hauteur du cadre de 82 cm. La sécurité des éléments est assurée soit par des boulons de cisaillement, soit par le système « Quick-Push » ou par des dispositifs hydrauliques. Le réglage de profondeur s’effectue hydrauliquement, de 0 à 60 cm. C’est Ott Machines agricoles à Zollikofen (BE) qui est le distributeur de HE-VA en Suisse.

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Lely brave la météo Avec six de ses concessionnaires locaux, Lely a présenté à Ersigen (BE) son programme de production fourragère devant un public nombreux malgré la pluie. L’éventail était au complet, de la faucheuse à l’autochargeuse, en passant par la faneuses à dents courbes qui ménagent sol et fourrages. Au rang de nouveauté figurait la presse à balles rondes à chambre variable « RP 160 V Xtra ». Cette machine à quatre sangles se distingue notamment par son entraînement bilatéral très doux mais performant, à boîtier « PowerSplit ». Avec la nouvelle géomé-

trie de la chambre de pressage, les balles entrent immédiatement en rotation. Grâce à son « Constant Pressure System », cette presse produit des balles de forme parfaite, denses et contribue ainsi à améliorer la qualité du fourrage et à réduire les coûts de transport et de stockage.

Anliker passe chez Claas Hans Anliker, de Fraubrunnen (BE), passe de John Deere à la marque « Claas » et règle ainsi, simultanément, une question de succession liée à une extension des activités de la maison et un changement de dénomination. Anliker engage un partenariat stratégique avec Serco andtechnik. Les activités des deux filiales Umatec à Zollikofen (BE) et Herzogenbuchsee (BE) vont être reprises et intégrées dans la nouvelle SA Anliker Landtechnik. Le site de Herzogenbuchsee sera exploité

par Anliker Landtechnik SA (en plus de Fraubrunnen, BE), tandis que celui de Zollikofen va être abandonné. Sur la photo, Christa Anliker et son père Hans Anliker, fondateur de la maison.

Conduire et laisser faire

Aebi présente une nouvelle option pour le « Terratrac », la conduite autonome qui transforme ce véhicule en porte-outils autonome sans conducteur, grâce au GPS. Il planifie automatiquement ses trajectoires à l’intérieur de la zone d’intervention prédéfinie. Le « Terratrac » peut aussi être contrôlé à distance par radio. Il est alors en mesure de réaliser des travaux sur des espaces verts de toutes sortes, plats ou en déclivité. Une fois programmé, le « Terratrac » est capable de faucher seul des digues, des

talus antibruit ou des parcs, laissant le conducteur effectuer d’autres tâches de son côté. Les trajectoires peuvent être répétées au centimètre près, ce qui limite en pratique le chevauchement des bandes travaillées et économise du temps et du carburant. La commande à distance intégrée au « Terratrac » permet en outre au conducteur de le guider en se tenant hors de la zone à risque. Même ainsi doté, le « Terratrac » peut toujours être utilisé de manière conventionnelle, avec un homme au volant.


Entreprise | Marché   n

drostatique. Ce monoaxe compact est conçu pour les pentes extrêmes. Il est équipé de la nouvelle commande d’avancement intuitive qui le distingue ainsi du modèle comparable de Rapid qui dispose de la poignée tournante. La commande d’avancement « DualDrive » comporte deux unités de commande séparées. La poignée de gauche définit le sens d’avancement, alors que celle de droite règle la vitesse d’avancement. La poignée de gauche reprend ainsi les fonctions Powershuttel bien connues qui équipent les tracteurs. Il est ainsi possible d’inverser le sens du déplacement sans modifier la vitesse d’avancement programmée.

Autres caractéristiques Dès à présent, l’ensemble de la technique de fauche et l’assortiment d’outils Rapid sont aussi disponibles pour tous les monoaxes « RM » de Reform. Photos : Reform

Reform intensifie sa collaboration avec Rapid Le partenariat entre Rapid et Reform franchit une nouvelle étape. Dès à présent, l’ensemble de la technique de fauche et de l’assortiment d’outils portés de Rapid sont disponibles pour toutes les faucheuses « RM » de Reform. Des différences persistent quant au concept des commandes des machines. Roman Engeler Depuis presque six ans, Rapid et Reform ont conclu un accord de distribution. A l’occasion de ce partenariat, Rapid construisait des monoaxes hydrostatiques pour Reform qui les commercialisait ensuite en Autriche et sur ses marchés internationaux. Avant cet accord, Reform avait déjà le statut d’importateur général des produits Rapid pour l’Autriche. La collaboration s’est renforcée lorsque Reform a acheté des actions de Rapid. Actuellement, ce partenariat franchit une nouvelle étape. Pius Kaufmann, directeur d’Agromont, le distributeur des produits Reform pour la Suisse, nous explique la volonté des deux entreprises d’augmenter la collaboration déjà existante par le lancement de futurs modèles communs et d’offrir ainsi des avantages supplémentaires aux clients. Dès à présent, l’ensemble de la technique de fauche et l’assortiment d’outils portés de Rapid

sont disponibles pour Reform. La couleur des outils et le concept de commande des monoaxes restent toutefois différents. Pius Kaufmann explique ce choix par la volonté de distinguer les deux lignes de produits et de maintenir la nouvelle commande d’avancement des faucheuses Reform comme alternative technique.

Le « RM16 DualDrive », équipé d’un moteur de 14 ch, possède une nouvelle double pompe hydrostatique développée pour la transmission variable en continue. Cette pompe prend en charge les manœuvres ainsi que la fonction ZeroTurn. Comme le « Monta », le « RM16 DualDrive » possède un centre de gravité bas. Associé à l’essieu large, la stabilité est assurée dans des pentes atteignant les 120 %. La position arrière de l’essieu assure une transmission importante de poids sur la barre de coupe sans ajout de masses. Le nouveau support des poignées Soft minimise les oscillations et les vibrations. Le « RM16 DualDrive » travaille efficacement avec les barres de coupe moyennes, normales ou « diamant » avec des largeurs de fauche jusqu’à 250 cm. L’andaineur de montagne « Twister, d’une largeur de 180 cm, ainsi que de nombreux autres outils sont disponibles. n

Reform « RM 16 DualDrive » Ce printemps, Rapid présentait son tout nouveau produit : le « Monta » (édition 6 / 7 2016 de Technique Agricole). Reform suit le mouvement et dévoile la « RM16 DualDrive », sa nouvelle faucheuse hy-

Gestion de l’avancement « DualDrive » : la poignée de droite définit la vitesse et la poignée de gauche le sens d’avancement.

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n  Marché | Nouveautés

Des chenilles dans la vigne Adhérence, maniabilité, respect du sol, les porte-outils à chenilles ont tout pour séduire les vignerons et réduire la pénibilité du travail. En 25 ans, elles ont révolutionné certains travaux. Pour les 20 ans à venir, les innovations et les développements en cours laissent présager des avancées significatives pour le travail de la vigne. Gaël Monnerat

La maniabilité des chenillettes a facilité de nombreux travaux de la vigne et permis de réduire les coûts de même dans les vignobles pentus et morcelés. Photo : armellie.com

Pour la viticulture suisse, la main-d’œuvre représente une part importante des coûts de production. Le potentiel d’économie proposé par la mécanisation est donc lui aussi très élevé. Mais la topographie de nombreux vignobles ne permet pas l’accès aux engins et a longtemps empêché la mécanisation de ce secteur d’activité. Au début des années 1990, l’arrivée des premières chenillettes ouvre de nouvelles perspectives. La maniabilité, l’adhérence, la faible hauteur de leur centre de gravité et la charge utile de ces porte-outils ont séduit de nombreux exploitants et 10

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par là même encouragé le développement d’outils adaptés. Aujourd’hui, la plupart des machines attelées aux tracteurs viticoles présentent une variante conçue pour les chenillettes. Si la capacité de ces porte-outils n’atteint pas celle des tracteurs viticoles, leur utilisation facilite déjà de nombreux travaux et réduit significativement la proportion de la main-d’œuvre dans le secteur viticole. Pulvérisation, broyage, taille, travail du sol et plantation, les domaines d’activité des chenillettes couvrent l’ensemble des travaux du vignoble. Pour ces activités, les

chenillettes présentent des puissances de 15 à 50 ch. L’avancement est de plus en plus souvent assuré par une transmission hydrostatique qui contribue à la maniabilité tout en améliorant le confort et la précision du guidage. Les modèles les moins puissants présentent des capacités hydrauliques particulièrement appréciées pour l’entraînement des différents outils viticoles. Les modèles plus importants proposent en outre une prise de force avec un régime à 540 tr / min ainsi qu’un système d’attelage trois-points de catégorie 1. Ces équipements, correspon-


Nouveautés | Marché   n

dant aux standards des tracteurs viticoles, permettent l’utilisation de machines de grandes séries proposées par les grands groupes agrotechniques.

Alternative à l’hélicoptère La pression contre les pulvérisations aériennes que l’on connaît en Suisse et en Europe et notamment le traitement des vignes au moyen d’hélicoptère a des répercussions sur le marché des porte-outils à chenilles. Depuis l’entrée en vigueur de cette interdiction, les chenillards ont remplacé l’hélicoptère pour la protection de nombreux vignobles. En plus de la charge de travail supplémentaire, les spécialistes constatent une augmentation massive de l’exposition des vignerons aux produits phytosanitaires et craignent pour les effets à long terme sur la santé des professionnels de la vigne. L’immense majorité des machines utilisées ne disposant d’aucune protection adéquate, la sécurité du travailleur n’est garantie que par ses équipements de protection personnels (combinaisons, masque, gants, chaussures, etc.). Pour résoudre ce problème, de plus en plus de fabricants proposent des cabines pressurisées de catégorie 4, conformes pour les applications phytosanitaires.

Les chenillettes trouvent leur utilité à toutes les saisons.

Photo : motoculture-collard.com

Récolte En 2014, l’entreprise allemande Carl Hoffmann Landmaschinen à Mainfranken (D) présentait un prototype de vendan-

Choisir son porte-outils La chenillette est un petit véhicule automoteur. Elle est légère (moins de 600 kg) et d’une puissance maximale de 30 ch. Elle se conduit le plus souvent debout, à pied ou sur un strapontin. Le chenillard est d’une conception semblable à celle d’un tracteur mais muni de chenilles. Sa puissance varie de 35 à 65 ch et, contrairement à la chenillette, un système de prise de force (à commande mécanique ou hydraulique) permet d’entraîner des outils sans avoir recours à un moteur auxiliaire. Il est plus lourd. Son poids est compris entre 800 et 3000 kg. Sa transmission est généralement mécanique, mais peut être hydrostatique. Le choix entre ces deux matériels se fera en fonction de la déclivité et des travaux à réaliser ; le chenillard permet d’accéder à des pentes plus importantes qu’avec un tracteur, mais moins fortes qu’avec une chenillette. Source SRVA Lausanne

La vendangeuse sur chenillard développée par Carl Hoffman va procéder à sa première vendange commerciale. Photo : Eilbot.com

geuse installée sur un chenillard. Le chenillard entre en action directement depuis une remorque placée sur un chemin en haut de la vigne. L’engin est retenu par un treuil fixé sur cette remorque et la récolte ne peut se faire qu’en descendant la pente. La machine, testée dans le vignoble alsacien à l’automne 2014, a mis trois heures pour récolter 60 ares. En récolte manuelle, cette parcelle est habituellement récoltée en quatre heures par une équipe de 18 personnes. Cette vendangeuse automotrice, est installée sur un porte-outils Andreoli de 100 ch. Les premiers entrepreneurs équipés de cette machine proposent leurs services pour les vendanges 2016. Le constructeur assure

que son engin est capable de récolter des vignobles à 70 % de pente. La tête de récolte peut être déposée afin d’utiliser le porte-outils pour d’autres travaux.

Commande à distance Certains techniciens envisagent d’utiliser des robots télécommandés. Ces machines, utilisées notamment pour l’entretien des talus, permettent à l’opérateur de se tenir à une distance de sécurité raisonnable. Elles suppriment ainsi le risque de blessure en cas de retournement. Cette utilisation se heurte toutefois à un problème de taille. Le travail de la vigne exige un guidage précis du porte-outils pour éviter d’endommager la vigne. Lors 9 2016 Technique Agricole

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n  Marché | Nouveautés

Protection obligatoire

Les chenillards conviennent aussi pour le travail du sol.

Photo : Collard et fils SA

Les chenillettes et chenillards n’offrent souvent qu’une protection minimale de l’utilisateur, voire aucune protection. La topographie des vignobles dans laquelle évoluent ces machines et leur construction étroite sont à l’origine d’un important risque de renversement. Les chenillards équipés de poste de conduite doivent être équipés au minimum d’un arceau de sécurité et d’une ceinture de sécurité. A quelques exceptions près, les cabines qui équipent les gros chenillards ne répondent pas aux exigences de la catégorie 4 pour la protection de l’utilisateur. Pour les applications phytosanitaires, même lors d’applications biologiques, le port des équipements de protection individuelle adaptés est nécessaire.

du VITeff 2013, salon spécialisé dans les techniques de production des vins effervescents, un prototype équipé de caméra et d’une télécommande à écran a été présenté. L’idée a séduit le groupe Yanmar qui entend poursuivre le développement et l’industrialisation du prototype.

Les robots : l’avenir ?

Le robot VIN devrait à terme être capable de réaliser la taille, l’épamprage, le liage et le comptage des pieds de vigne manquants. Photo : Wall-ye

De nombreuses start-up conçoivent et testent des petits robots capables de réaliser les travaux simples et répétitifs de la vigne ainsi que la gestion de l’enherbement. Photo : Vitirover

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Longtemps caractérisé par le travail manuel et jouant souvent avec les aspects traditionnels de la production dans son marketing, le « smartfarming » intéresse de plus en plus les viticulteurs. La viticulture, comme la production maraîchère, semble être le terrain idéal pour l’introduction de petits robots autonomes. Dans ces secteurs, les importants besoins en main-d’œuvre, le caractère répétitif de certains travaux demandant peu de puissance et l’important revenu dégagé par unité de surface (comparé aux grandes cultures) offrent des conditions particulièrement favorables au développement des techniques de travail autonome. Les systèmes de cartographie basés sur l’utili­ sation de drones ou sur les données recueillies par des capteurs installés sur les tracteurs et enjambeurs sont déjà rép­ andus. Ils permettent de surveiller l’état sanitaire du vignoble en délimitant les zones à traiter, de gérer l’irrigation ou encore de moduler la fertilisation. Grâce à leur stabilité, à leur maniabilité et à leur charge utile, les chenillettes pourraient servir de base pour la démocratisation des techniques de production 2.0 et pour l’essor de flottes de robots autonomes gérées à distance. n


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n  Marché | Nouveautés

Reto Huber (à gauche) et Marius Frei de Lenzberg Precision Farming devant la première charrue Onland équipée d’un GPS en Suisse.

Précision GPS au labour Le système GPS de la charrue Vario Onland corrige les erreurs de trajectoire du tracteur et l’empêche de dévier de la trace. Le champ parfaitement labouré offre une bonne base pour la suite des travaux du sol et le semis, mais surtout pour le désherbage mécanique. Stephan Berge r *

Depuis environ un mois, la première charrue Vario Onland contrôlée par GPS de Suisse est en fonction sur l’exploitation maraîchère Huber de Sünikon (ZH). Reto Huber a équipé depuis un certain temps ses tracteurs de systèmes de guidage de précision Lenzberg Precision Farming pour les semis et le désherbage. « Mieux vaut un système de guidage qu’un tracteur à variation continue », affirme l’horticulteur. Depuis qu’il travaille avec un guidage GPS, davantage de lignes peuvent être plantées, et la charrue contrôlée par GPS permet de ne plus labourer les voies de passage.

* Stephan Berger travaille à l’office de technique agricole du Strickhof Lindau et est membre du comité de l’ASETA-ZH.

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Meilleurs résultats dans la lutte contre les mauvaises herbes Quelque 100 hectares sont labourés chaque année. Lorsque Reto Huber a dû choisir une nouvelle charrue, il a souhaité passer à un modèle Onland afin de ménager le sol. « La charrue Onland a été injustement critiquée ces dernières années en raison de son travail inesthétique et des exigences de traction prétendument plus élevées (poids du

tracteur supérieur) », indique Reto Huber. Il est certes difficile d’obtenir un labour parfait avec une charrue Onland et il faut se concentrer davantage afin de ne pas glisser dans le sillon. Mais aujourd’hui, le système GPS simplifie le labour, car il corrige les éventuelles erreurs de trajectoire du tracteur et de la charrue, empêchant que celle-ci ne dévie de la trace. Il est donc possible de réaliser des sillons rectilignes et un labour propre. Un lit de

Reto Huber préfère le système de guidage à la transmission sous charge car il a ainsi davantage de temps à consacrer aux machines.


Nouveautés | Marché   n

Variantes de guidage automatique de la charrue Il existe deux variantes d’application GPS au labour : 1. Dans le labour classique, le récepteur GPS sur le tracteur permet le réglage automatique de la largeur du sillon. Le système réagit lorsque le tracteur se déplace trop à gauche ou à droite, et modifie la largeur du sillon en conséquence. Le tracteur est dirigé manuellement ou par le sillon précédent, mais la ligne de labour reste toujours parfaite. Lorsqu’un tracteur avec GPS et une charrue Vario sont disponibles, les coûts pour le guidage de la charrue s’élèvent à 2500 francs chez SBG. 2. Lors du labour Onland avec GPS, le tracteur est piloté automatiquement. Il est ainsi possible de maintenir la largeur de travail de tous les corps de charrue. Cela implique que la charrue soit aussi équipée d’une antenne (twin). De cette manière, un labour uniforme peut se réaliser même en pente et avec des conditions du sol changeantes. Lorsqu’un tracteur avec GPS et une charrue Onland sont disponibles, les coûts du guidage de la charrue Onland est de 7800 francs (5000 francs pour la seconde antenne et 2800 francs pour la charrue Onland).

semence uniformément plat ne fait pas qu’offrir une belle image, mais assure une germination uniforme, ainsi que de meilleurs résultats lors des traitements ou du désherbage mécanique.

Plus petit tracteur possible Les réglages de la charrue, y compris la rasette, peuvent être modifiés depuis le siège du tracteur et adaptés aux conditions changeantes du sol. « Si je devais descendre du tracteur, j’accorderais

Le récepteur de la charrue doit être installé de manière à être protégé également lors du retournement.

moins d’importance à l’ajustement précis de la charrue », admet Reto Huber. Commander la charrue depuis le tracteur n’est possible qu’en raison de son équipement ISOBUS qui permet la communication entre le tracteur et l’outil. Grâce au guidage automatique, Reto Huber a le temps de contrôler le réglage de la charrue. « Une personne pouvant utiliser une machine équipée d’un dispositif de guidage se trouve plus facilement qu’une autre capable de conduire toute une journée parfaitement droit et lentement », souligne Reto Huber. En outre, la langue peut être modifiée en fonction du conducteur. Le système GPS permet à Reto Huber d’utiliser un tracteur plus petit. Contrairement à une idée répandue, une charrue Onland ne nécessite ni davantage de puissance, ni un tracteur plus lourd. En

effet, la largeur du premier sillon est respectée sur toute la parcelle avec le guidage automatique de la charrue. « Un tracteur de 140 ch suffit même dans les sols plus lourds », indique Reto Huber.

Automatisation de la machine ou système de guidage Selon Marius Frei, propriétaire de Lenzberg Precision Farming, les agriculteurs investissent souvent dans l’automatisation de la machine (par exemple le guidage automatique des rampes des pulvérisateurs) afin de disposer de plus de temps pour voir vers l’avant. Marius Frei conseille cependant d’investir dans un système de guidage utilisable sur toutes les machines. « Lorsque le tracteur est guidé automatiquement, cela laisse davantage de temps pour la surveillance de la machine », souligne Marius Frei. n

Lenzberg Precision Farming Marius Frei, de Lenzberg Precision Farming, exploite un domaine de grandes cultures à Warth (TG). Depuis 2010, Lenzberg Precision Farming importe de la technologie GPS pour l’agriculture, d’abord des produits Leica et, depuis deux ans, ceux de SBG (firme hollandaise). Grâce à SBG et aux services de Lenzberg Precision Farming, le client dispose d’une technique fiable à un prix intéressant. SBG fournit des solutions GPS complètes et des systèmes de guidage pour diverses applications agricoles. www.lenzberg.ch

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n  Mécanisation en montagne

Légères, mais cependant robustes et utilisables en pente, telles sont les exigences posées aux faneuses « alpines ». Photos : Ruedi Hunger

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Mécanisation en montagne    n

Faneuses alpines Alors que le « plus grand, plus rapide et plus productif » est assez facile à mettre en œuvre au plat, cela s’avère souvent bien plus compliqué dans les pentes. Les constructeurs répondent aux exigences particulières des zones de montagne avec de petits modèles ou des séries spéciales. Ruedi Hunger Pour les pentes jusqu’à 50 %, le centre de gravité du véhicule porteur décide de la limite d’utilisation. Un design compact et un centre de gravité bas constituent les conditions posées aux outils portés. D’autres exigences, faites aussi aux machines jusqu’à 3 m de large, sont un ramassage propre et une bonne adaptation au terrain. L’aperçu du marché suivant considère les faneuses d’un poids net jusqu’à 600 kg (selon prospectus).

Solution : légèreté La dynamique de masse des outils et combinaisons d’outils joue un rôle crucial, en particulier dans les terrains en pente. Une répartition optimale de la charge sur les roues protège le fourrage et réduit sa contamination. De plus, les outils légers réduisent la consommation de carburant et augmentent l’efficacité des machines. Cependant, leur stabilité doit être maintenue, raison pour laquelle certains éléments sont parfois lestés.

Détails importants Un système d’attelage compact est privilégié parce qu’ainsi la faneuse se trouve plus près du véhicule tracteur. Cela pénalise cependant la tête d’attelage pivotante. A propos, il faut que la faneuse se stabilise rapidement lorsqu’elle est soulevée, de manière à éviter qu’elle ne s’incline et déséquilibre le véhicule. De surcroît, des amortisseurs de vibrations (200

Réglage central des roues pour le fanage en bordure, de série sur toutes les « Fanex 464 » de Vicon.

francs) veillent à un bon centrage et à une conduite précise lors du travail. Dans les pentes, le sol est rarement régulier. Pour assurer une adaptation optimale au sol, une roue de jauge supplémentaire (de 500 à 700 francs) et une rainure de fixation pour le bras supérieur sont utiles. Le réglage de l’inclinaison des toupies permet de répondre aux quantités et propriétés variables du fourrage. Les exigences quant au fanage en bordure ne sont pas identiques pour toutes les exploitations et des modèles adéquats existent. Certains constructeurs équipent en option leur faneuse d’un système d’andainage. La formation d’andains pour la nuit avec la faneuse permet un séchage plus rapide le lendemain matin. Leur utilisation est confidentielle en montagne.

lique à simple effet est nécessaire. Dans les pentes, il est particulièrement important que les clapets hydrauliques assurent un levage uniforme des deux côtés. Si la faneuse est attelée à un tracteur équipé de pneus arrière larges, il peut arriver que les roues et la machine entrent en contact. Pour l’éviter, certains constructeurs proposent une rallonge du dispositif d’attelage. Les exploitations de montagne très isolées n’utilisent jamais la voie publique, mais les faneuses comprennent un système d’éclairage avec panneaux de signalisation dans leur équipement standard (de 300 à 350 francs). Le bref aperçu du marché ci-dessous est complété par un tableau détaillé à télécharger sur www.agrartechnik.ch.

Les « Volto » de Claas Ce qui est encore souhaité

Les faneuses des régions de montagne doivent être courtes et compactes. Sur la photo : une Lely « Alpine ».

Le passage à la position de transport peut être effectué manuellement – ce qui est moins cher – mais la variante hydraulique facilite la tâche. Du côté du véhicule porteur, une unité de commande hydrau-

Les faneuses Claas compactes sont prévues pour les petites et moyennes exploitations. Elles doivent s’utiliser de préférence avec des tracteurs adaptés aux terrains en pente. Ces machines à quatre toupies compactes possèdent six bras 9 2016

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n  Mécanisation en montagne

teurs jusqu’à 37 kW (50 ch). Il s’agit de machines à quatre toupies avec six ou sept bras porte-dents. Le diamètre des toupies s’élève à 1,53 m ou 1,70 m. Elles disposent d’un entraînement sans entretien, ainsi que d’engrenages à graisse liquide hermétiques. Le cadre est constitué d’un profilé rectangulaire. La transmission de puissance dans les charnières d’articulation se réalise par un engrenage à doigts (« OctoLink ») toujours en prise quelle que soit la position. Krone utilise des tubes profilés comme support portedents et les dents sont de longueurs différentes. Le système de fanage en bordure est mécanique de série et hydraulique en option. Le réglage du support des roues permet d’adapter l’angle de fanage du « Girofaneur » de Kuhn en fonction des particularités du fourrage.

porte-dents (comme les grandes). Elles peuvent être équipées en option d’une roue de jauge. Le concept de flux du fourrage « MaxSpread » des machines plus grosses subsiste. Le travail en bord de champ est déterminé grâce au réglage des roues, ce dispositif étant de série. L’option déflecteur en toile est aussi possible.

Les « Athos » de Fella Les faneuses alpines de Fella se caractérisent par un design léger et une manipulation aisée. Elles sont particulièrement appropriées pour une utilisation avec une

Les « girofaneurs » de Kuhn

faucheuse à deux essieux. L’entraînement se fait par un arbre à six pans et des cardans articulés à autocentrage. Grâce à des bras porte-dents spéciaux, des dents spécifiques (gauche / droite) sont superflues. La machine dispose de quatre ou six toupies équipées de cinq ou six bras porte-dents en acier plat. Le repli en position de transport est effectué par une commande séquentielle hydraulique ou un dispositif de levage synchronisé.

Les « KW » de Krone Le spécialiste des grandes surfaces Krone construit aussi des faneuses pour trac-

Coûts fixes et variables d’une faneuse (largeur de travail de 3,5 - 4,5 m) Code Art 9041

120 ha /an

Variantes Prix d’achat Amortissement (12 ans)

80 ha / an

40 ha / an

1

2

3

CHF 9300.–

CHF 9300.–

CHF 9300.–

CHF 775.–

CHF 698.–

CHF 581.–

Coûts fixes par an

CHF 1125.–

CHF 1057.–

CHF 955.–

Coûts fixes par ha

CHF 9.38

CHF 13.21

CHF 23.87

Coûts variables par ha

CHF 4.07

CHF 4.07

CHF 4.07

Coûts propres totaux par ha

CHF 13.45

CHF 17.28

CHF 27.93

Coûts d’utilisation par heure

CHF 41.41

CHF 53.22

CHF 86.04

Remarque : à durées d’amortissement et d’utilisation égales.

Bases de calcul : « INH-TractoScope » 5,1 / 2015.

Kuhn construit des faneuses pour la montagne et les pentes qui disposent de tous les éléments spécifiques, mais sans complications inutiles. Cela comprend les engrenages à doigts sans entretien « Digidrive », ainsi que le système à petites toupies. Les deux machines à quatre toupies disposent de six bras porte-dents. Kuhn promet un séchage plus rapide en raison du petit diamètre des toupies et de leur importante inclinaison. Grâce à l’attelage pivotant, le « girofaneur » suit parfaitement le tracteur. L’ajustement de l’inclinaison des roues se réalise manuellement. Côté tracteur, seul un raccordement hydraulique simple effet s’avère nécessaire.

Les « Taarup » et « Vicon » de Kverneland Kverneland propose de petits modèles compacts adaptés aux régions de montagne avec ses marques « Taarup » ou « Vicon ». Le train d’entraînement fonctionne à l’intérieur d’un profilé rectangulaire fermé. Un guidage à double roulement entre le pignon d’attaque et la couronne transmet le couple sans à-coup aux points d’articulation. Les machines sont équipées d’un système d’attelage trois-points mobile. Le fanage en bordure

Part de temps de fanage par rapport à la grandeur de la parcelle Surface de la parcelle

0,13 ha

0,50 ha

1,13 ha

2,00 ha

3,13 ha

4,50 ha

6,13 ha

8,00 ha

Performance pratique (ha / h)

1,67

1,98

2,20

2,35

2,46

2,54

2,60

2,65

Performance théorique (ha / h)

2,09

2,39

2,55

2,66

2,73

2,78

2,81

2,84

Temps de fanage (min / ha)

7,25

5,15

3,77

2,95

2,42

2,05

1,78

1,57

Part de temps de fanage en %

20,1

17,0

13,8

11,6

9,9

8,7

7,7

6,9

Part de temps de travail en %

79,9

83,0

86,2

88,4

90,1

91,3

92,3

93,1

Données : largeur de travail théorique de 3 m ; perte calculée de largeur de travail de 0,15 m. Source : Pöttinger, jours de technique agricole, Tänikon, 2011.

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Mécanisation en montagne    n

se règle de manière centralisée depuis le siège du conducteur. Le réglage de l’angle de fanage se réalise sans outils. Une roue de soutien supplémentaire est proposée en option.

Les « Stabilo-Alpin » de Lely Lors de l’Agritechnica 2015, Lely a présenté un nouveau développement d’une faneuse de montagne. Grâce au dispositif de guidage « Stabilo », la faneuse suit le tracteur de manière stable et précise. Lors du levage, ce dispositif se verrouille automatiquement et empêche la faneuse de se déplacer inopinément. Cette faneuse se trouve encore en phase de test.

Facteurs d’influence dans le secteur de la technique de récolte en montagne

poids

centre de gravité dynamique de masse

pente

vitesse de travail

pneus

adaptation au sol

châssis

Secteur montagne

maniabilité

propriétés du sol

Les « Alpinhit » de Pöttinger Le spécialiste autrichien de production fourragère construit traditionnellement des machines et du matériel destinés à la montagne. Selon cette société, 18 % de ces modèles sont conçus pour la région alpine. Les faneuses « Alpinhit » sont disponibles avec quatre ou six toupies. Elles accusent toutes moins de 500 kg sur la Le levage synchronisé de la faneuse « Alpin » de Fella assure le levage simultané et régulier des toupies.

balance et leur largeur de travail s’élève à 4 - 4,5 m. Ces faneuses sont proposées avec une tête d’attelage fixe ou un dispositif trois-points à tête pivotante, ce qui assure une conduite impeccable. Le support est constitué d’un tube rectangulaire. Dans les charnières d’articulation se trouvent des croisillons simples et doubles lubrifiés. Le petit diamètre des toupies et le réglage de l’inclinaison sans outil assurent une répartition régulière du fourrage et une excellente adaptation au sol.

petits tracteurs spécifiques à la montagne. Les plus petits modèles disposent de deux toupies munies de six dents à ressort. Ils sont fournis uniquement avec une tête d’attelage fixe et pèsent moins de 200 kg. Au lieu d’un tube, communément utilisé sur les modèles standard SIP, les bras porte-dents des modèles alpins sont constitués d’une lame en acier plat. Les faneuses à quatre toupies peuvent être fournies avec un système de levage hydraulique.

Les « Alp-Spider » de SIP

Conclusion

Le constructeur slovène SIP construit des équipements légers pour la production fourragère. Grâce à leur faible poids et leurs largeurs de travail restreintes, ils conviennent particulièrement bien aux faucheuses à deux essieux, ainsi qu’aux

Construction légère et stabilité ne doivent pas être antagonistes. L’adaptation au sol constitue un critère particulièrement important dans les pentes. Mais il faut aussi que l’utilisateur utilise les différentes possibilités de réglage. n

Arceaux de protection, signalisation et éclairage sont les éléments de sécurité principaux. Sur la photo : une « Alpinhit » de Pöttinger.

Plus les roues de gros volume sont proches de la trajectoire des dents, meilleure est l’adaptation au sol.

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n  Mécanisation en montagne

Le giro-andaineur, d’une taille et d’un poids appropriés, est souvent la machine standard utilisée pour l’andainage sur les exploitations de montagne.

Andainage alpin Les giro-andaineurs légers utilisés dans les régions de montagne sont proposés en petits modèles de séries standard ou en gammes spécialement conçues pour le travail en pente. L’aptitude à la pente est principalement déterminée par le poids de la machine, celle-ci pouvant être portée ou tractée par une faucheuse à deux essieux ou un petit tracteur. Ruedi Hunger

Contrairement à l’épandage, l’andainage du fourrage en vue de sa récolte peut être assuré par plusieurs types de machines. Outre les outils portés sur motofaucheuse, les râteaux-faneurs pour motofaucheuses à deux essieux ou tracteurs, les giro-andaineurs, les andaineurs à tapis ont récemment fait leur apparition sur le marché. Pour un grand nombre d’exploitations de montagne, le giro-andaineur, dont la taille varie en fonction des situations, reste cependant la machine standard. L’aperçu du marché qui suit est limité aux andaineurs d’un poids à vide inférieur à 550 kg (un tableau complet est disponible dans la zone de téléchargement sur www.agrartechnik.ch).

Remarque générale Plus les champs sont petits, plus on passe de temps dans les tournières, où le nombre de passages accru entraîne un compactage du sol d’autant plus important. Sur les pentes, en raison du fort 20

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glissement des roues, le fourrage risque davantage d’être contaminé par de la terre. Si la couche herbeuse est endommagée avant l’opération d’andainage, par exemple en cours d’épandage, la terre pénètrera directement dans le fourrage. Si elle est endommagée après, le fourrage peut être contaminé à la coupe suivante.

Claas Dans la gamme d’andaineurs de Claas, le « Liner 370 » semble prédestiné aux pentes raides et aux exploitations de montagne. D’un poids à vide de 470 kg, cet andaineur assure une largeur de travail de 3,70 m et peut être associé à une faucheuse à deux essieux. Claas équipe ses andaineurs monorotor d’un boîtier hermétiquement fermé dans lequel les engrenages et la came sont graissés à vie. Le « Liner 370 » est un outil porté avec un attelage trois-points, mais il existe également une version traînée, le « Liner 370T ».

Fella Fella propose deux andaineurs aptes au travail en montagne, offrant une largeur de travail respective de 3,40 m et de 3,60 m. Il s’agit de deux machines portées à l’aide d’un attelage trois-points, disponible avec un support d’attelage fixe ou pivotant. La puissance requise est de 17 ou 25 kW (à partir de 23 ch). D’un poids inférieur à 380 kg, les andaineurs s’utilisent plus particulièrement en association avec une faucheuse à deux essieux.

Kuhn Kuhn commercialise trois giro-andaineurs conçus pour le travail en montagne et dont le poids est compris entre 290 et 370 kg. Les engrenages et la came sont placés dans un boîtier fermé et ne demandent aucune maintenance. La largeur d’andainage est définie par une grille réglable. Le rotor à neuf bras de fourches permet une largeur de travail de 3,20 m (andaineur monorotor).


Mécanisation en montagne   n

Krone

SIP

Le plus petit andaineur monorotor de Krone pèse environ 530 kg et assure une largeur de travail de 3,50 m. Les andaineurs possèdent des pneumatiques « Super Ballon » et un essieu tandem. Une roue d’appui orientée en poursuite, coulissant dans le trou oblong du bras supérieur, est disponible en option. L’andaineur peut être tracté par une grande faucheuse à deux essieux ou un petit tracteur apte au travail en pente.

SIP commercialise une large gamme d’andaineurs, parmi lesquels la série « Star Alp », qui convient particulièrement pour les zones de montagne. D’un poids respectif de 340 et 420 kg, ces andaineurs assurent une largeur de travail de 3 m ou 3,50 m. Le petit modèle est livré avec un support d’attelage fixe et un essieu mobile. Le modèle plus grand possède un essieu tandem et un attelage trois-points pivotant.

Kverneland

Vicon

Kverneland-Taarup propose trois giroandaineurs assurant une largeur de travail entre 3,20 et 3,90 m et pesant moins de 500 kg. Leur construction est en principe identique à celle des produits Vicon.

Vicon construit trois « petits » andaineurs monorotor dont le poids à vide est compris entre 320 et 460 kg. Les andaineurs disposent de neuf, dix ou onze bras de fourche amovibles, ce qui permet de ramener la largeur de transport à moins de 1,80 m. La dépose d’andain s’effectue à gauche. Le boîtier d’entrainement du rotor est étanche à la poussière et graissé à vie. La came et les paliers des bras de fourche sont logés dans un bain d’huile et ne demandent aucune maintenance. Une roue d’appui supplémentaire est proposée en option.

Lely Parallèlement à sa nouvelle faneuse, Lely est en train de développer un andaineur spécialement apte au travail en montagne. Il est commercialisé depuis le début de l’année, encore en nombre restreint, sous la désignation « Hibiscus S 330 Alpincontrol ». Ce nouvel andaineur se distingue par le fait que c’est l’unité tandem qui oriente la planche à andains et le flux d’herbe ramassée par le rotor.

Pöttinger L‘« Alpintop » de Pöttinger est un giroandaineur conçu spécialement pour le travail en montagne. Il se caractérise par : attelage frontal ou arrière, dépose d’andain à droite, came et essieu réversible à 180°, boîtier universel pour 540 ou 1000 tr / min. Selon les indications du constructeur, avec son poids de seulement 280 kg, cet andaineur est particulièrement léger.

Le support d’attelage fixe permet d’utiliser les giro-andaineurs légers en attelage frontal.

Pour les modèles plus lourds, on optera de préférence pour une grande faucheuse à deux essieux ou un tracteur adapté.

Conclusion Sur de nombreuses exploitations de montagne ou situées en pente, le giroandaineur est la machine standard pour l’andainage du fourrage en vue de sa récolte. Certains constructeurs ont mis au point une gamme de machines légères conçues spécialement pour le travail en pente, d’autres proposent juste dans ce but les plus petits modèles de leur gamme standard. Le poids propre de la machine portée est un critère de choix décisif. Pour une machine assurant une largeur de travail de 3,00 à 3,50 m, le prix de réfé-

L’attelage se bloque automatiquement dès que la machine est soulevée, empêchant ainsi tout pivotement en direction de la vallée.

rence varie de 5000 à 7000 francs selon le constructeur et le niveau d‘équipement. n

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Les transporteurs actuels dégagent une image de modernité et possèdent des équipements de haut niveau technique.

Photo : Schiltrac

Mécanisation aux sommets Ces 50 dernières années, les transporteurs ont totalement modifié la mécanisation en montagne. Ils sont devenus un moyen de transport incontournable pour de nombreuses exploitations. Ruedi Hunger Les transporteurs ont bénéficié d’une déferlante d’innovations durant ce demi-siècle. Cette évolution a commencé avec les performances des moteurs et la taille des accessoires (autochargeuses, épandeuses...). Les moteurs ont vu leur puissance multipliée par 10 à 15 depuis 1960. Les questions de sécurité (freins, monte pneumatique...) ont ensuite occupé le devant de la scène. Enfin, on s’est préoccupé du confort et de la suspension. Ces étapes d’évolution s’expliquent de diverses manières. Au début, les accidents avec des transporteurs ont incité les constructeurs à chercher des solutions. Les exigences en matière de confort se sont faites entendre au fur et à mesure que les dessertes s’étendaient à l’occasion des remaniements parcellaires. Après le regroupement des bâtiments des exploitations, les parcours vers les parcelles se sont allongés. Simultanément, les ventes de transporteurs aux communes se sont multipliées. La dernière vague d’innovations concerne les transmissions et doit être vue comme une amélioration de la sécurité, du confort et de la vitesse. S’y ajoute les 22

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contraintes nettement plus élevées des équipements de plus grande taille. Vu que les masses totales admissibles ont augmenté, il est impératif d’adapter les pneumatiques en conséquence. L’indice de charge des pneus est une information importante car il précise si l’on peut, et si l’on ose, utiliser la charge utile d’un véhicule spécifiée par le constructeur. L’augmentation de la vitesse (40 km / h), de la masse des véhicules et les longues descentes sollicitent les freins. Tous les constructeurs proposent désormais des ralentisseurs en option.

Exemple de capacité de charge : un pneumatique de 400/70 R20 portant l’inscription « LI Load Index / SI Speed Index » « 149A / 149B » peut supporter une charge maximale de 3250 kg à 40 ou 50 km / h (tableau des indices LI / SI).

Les Aebi « TP » Aebi propose en entrée de gamme le « TP48 ». Ce transporteur compact est conçu pour des exploitations où son moteur de 49 kW et sa transmission à inverseur 8AV / 8AR suffisent. Un peu plus puissant, le « TP48P » dispose d’une boîte 16AV / 16AR. Son poids à vide et son poids total admissible (2300 / 6500 kg) sont légèrement plus élevés. Sinon, les spécifications des deux modèles sont identiques. Les « TP420 » et « TP460 » constituent le milieu de gamme des transporteurs Aebi. Tous deux sont entraînés par un diesel « VM-Motori » fabriqué à Centro (I), com-me du reste tous les autres transporteurs de la marque. Le « TP420 » est le plus puissant d’entre eux avec ses 80 kW. Le « TP460 » développe 6 kW de moins. Tous deux sont dotés d’une transmission à inverseur 16AV / 16AR. Dans leur modèle le plus simple, ces véhicules de catégorie moyenne possèdent un train avant à suspension hydro-pneumatique. Une version plus élaborée du « TP420 » dispose d’une suspension intégrale et de quatre modes de direction. Le « TP460 » est en outre équipé d’un ordinateur de bord et, en op-


Mécanisation en montagne    n

tion, d’une climatisation. Le levier multifonctions fait aussi partie de l’équipement. Dans ses variantes enrichies à la demande de circuits hydrauliques supplémentaires et d’une cabine mieux équipée, le « TP460 » est surtout destiné aux communes. Les « VT450 » et « VT450 Vario » représentent le haut de la gamme Aebi. La marque a réussi son entrée dans cette ligue supérieure essentiellement grâce aux transmissions à variation continue. Confort, régularité dans l’effort et sécurité avancée sont trois éléments qui parlent aux praticiens. Déjà le moteur avec ses 43 % de réserve de couple et son niveau d’émissions Euro 6 milite en sa faveur. La transmission à variation continue « Variable Twin Planet » VTP couronne le tout. Cette boîte à partage de puissance marie un hydrostat à une partie mécanique ; son élément central est un double train planétaire en sortie. Le train planétaire de renvoi ne fonctionne en mode 100 % hydrostatique qu’à faible vitesse. Le second train planétaire agrège les flux hydrostatique et mécanique.

Les « C » de Caron Entreprise familiale installée à Vicence (I), Caron construit des transporteurs pour l’agriculture et les services de voirie. La maison propose plusieurs gammes et une multitude de modèles de 20 à 80 kW, pouvant emporter entre 1,5 et 7,5 tonnes. Les divers niveaux d’équipements, d’empattements et d’options répondent aux besoins de l’agriculture, de la foresterie et des communes. On notera la présence d’une large palette de circuits hydrauliques en option. Les engins disposent de prises de force centrale et / ou arrière. Le trois-

points arrière est en option, comme les plaques frontales pour lame à neige. Outre la gamme « CT », dépourvue d’amortisseurs, deux lignes de véhicules sont proposées avec des suspensions différentes. Les modèles « CTA » sont dotés d’un essieu arrière rigide et de la « Caron Hydropneumatic Suspension » à l’avant, tandis que les vaisseaux amiraux de la marque, les « CTS », sont équipés de tels amortisseurs sur leurs deux essieux. Il s’agit de suspensions hydro-pneumatiques individuelles à doubles bras oscillants et correction d’assiette automatique. Les deux bras oscillants contribuent à maintenir en toutes situations les roues en position verticale. Ces véhicules sont montés sur des châssis droits à articulation centrale qui permettent aux roues de rester en contact avec le sol en terrain accidenté. Les transporteurs « C » disposent d’une transmission synchronisée à 36 rapports au total (24AV / 12AR), avec changement « Hi-Low » intégré. La traction intégrale est à enclenchement électro-hydraulique (sur les roues avant). Il y a un train planétaire à l’extrémité de la ligne d’entraînement de chaque roue. Le frein de stationnement sur les roues arrière est à ressort à accumulation, et le frein de service hydraulique à double circuit agit sur les quatre roues. Un ralentisseur électrique est proposé en option pour ménager les freins classiques. Tous les modèles sont à cabine basculante, facilitant l’accès aux organes moteurs. Quatre montes pneumatiques et trois empattements (260 / 280/300 cm) sont proposés. Les transporteurs Caron plaisent aux utilisateurs souhaitant des véhicules de conception relativement simple.

Les ventes aux services communaux n’ont cessé de progresser et dépassent même le nombre d’unités à vocation agricole chez quelques constructeurs. Photo : Aebi

Les « Unitrac » de Lindner Lindner, dans le Tyrol autrichien, construit des transporteurs de 55 à 80 kW, avec quatre motorisations à choix, des diesels Perkins et des VM. L’« Unitrac 102s » de 80 kW répond à la norme d’émissions Euro 6. Lindner équipe en série ses transporteurs d’une transmission intégralement synchronisée 16AV / 16AR « Splitt ». Une variante avec rampantes 20AV / 20AR est en option. Vitesses maximales des transporteurs : 30, 40 ou 50 km / h selon les exécutions. La commande d’embrayage de la prise de force (pdf) est intégrée au levier multifonctions. Le régime de la prise de force frontale optionnelle est de 1000 tr / min, celui des prises de force centrale ou arrière est de 540 et 1000 tr / min. Tous les « Unitrac » sont équipés en série d’un blocage des différentiels central et arrière sous charge. Le blocage avant est en option. Les essieux avec roues à suspension individuelle disposent de trains épicycloïdaux et de disques de frein à ventilation interne. Une suspension hydraulique avec réservoir à membrane et contrôle d’assiette contribue au confort du véhicule. Les modèles à empattement de 310 cm peuvent être dotés de ralentisseurs électriques. Les transporteurs disposent d’un double circuit hydraulique. Le circuit frontal en option débite 36 l / min maximum sous 185 bars. Le circuit arrière est alimenté par une pompe fournissant jusqu’à 85 l / min sous 185 bars. Le poids total admissible dépend de l’empattement ; il atteint 7500 ou 8500 kg, sachant que les poids propres correspondants sont de 2990 ou 3130 kg. La direction sur les quatre roues est en option.

Malgré les nombreux équipements qu’ils peuvent emporter, les transporteurs accusent un taux d’utilisation peu élevé sur bien des exploitations. Photo : Caron

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n  Mécanisation en montagne

Les innovations de ces dernières années comblent les vœux des utilisateurs en matière de confort, de sécurité et de vitesse sur route. Photo : Reform

Avec sa suspension hydraulique brevetée à correction d’assiette, l’« Unitrac » répond aux exigences de la réglementation européenne en matière de réduction des oscillations aux postes de travail. On retrouve le même souci de satisfaire aux exigences des services publics dans l’agencement et les équipements de la cabine mais aussi dans la présence d’un dispositif électrohydraulique amortisseur qui limite la vitesse des mouvements de torsion de l’articulation du châssis, selon la vitesse d’avancement. Les « Unitrac » sont équipés de cabines confortables, basculantes, montées sur paliers élastiques.

Les « Muli » de Reform En tout, Reform construit sept transporteurs pour les besoins de l’agriculture et des services de voirie. Ces véhicules sont

conçus de manière à ce que toutes les zones d’attelage ou porteuses (sur le châssis, à l’avant, derrière la cabine et à l’arrière) puissent être utilisées de manière optimale. L’essieu-portique est une particularité du « Muli », qui lui doit sa garde au sol appréciable. Le « Muli T5 » est le modèle d’entrée de gamme, robuste et simple. Il est mû par un VM de 51,5 kW et sa transmission synchronisée à inverseur couvre les besoins des exploitations de montagne petites à moyennes. Ce véhicule est dépourvu de suspension. Les types « T6 » et « T7 » sont entraînés par un moteur de 55 kW. Seule particularité qui distingue le « T7 » : son essieu avant suspendu. Pour les suspensions individuelles, Reform fait appel à des bras oscillants. La suspension est assurée par

Conçus pour accueillir toutes sortes d’équipements, les transporteurs sont très polyvalents. Ce n’est pas un hasard si on en trouve en montagne jusque sur les chantiers. Photo : Lindner

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des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs élastiques. Enfin, les oscillations du véhicule sont atténuées par des vérins hydrauliques avec ballons. Les modèles « S » (« T7S » et « T8S ») disposent de moteurs à injection à rampe commune de 80 kW. La transmission passe par une boîte 16AV / 8AR, entièrement synchronisée, inverseur compris. Les rampantes sont en option avec la boîte 32AV / 8AR. Tandis que l’essieu avant suspendu est aussi en option sur le « T7S », le « T8S » est doté de la « High Comfort Suspension » (HCS) individuelle avec correcteur d’assiette installée en série à l’avant, en option à l’arrière. Le « Muli T10 X » de Reform pose de nouveaux jalons en matière de confort, de maintenance et de performances. Il existe en deux motorisations (72 ou 80 kW), dont l’une est conforme à la norme Euro 5. Sa chaîne cinétique se distingue par la transmission 16AV / 8AR (rampantes en option), la traction intégrale permanente, le blocage du différentiel central, la répartition de l’entraînement 50 / 50 ; le châssis est pourvu du système de suspension HCS. La direction est hydrostatique, à circuit à détection de charge (load sensing). Les quatre roues directrices sont en option. Le véhicule pèse 3350 kg, son poids total admissible atteint 8500 kg. Le frein de service est à double circuit et le frein de stationnement à ressort à accumulation. Le « T10 X HybridShift » est le bijou technologique des usines Reform. Comparé au « T10X », il accuse 300 kg de plus sur la balance, inconvénient qui ne pèse pas bien lourd puisque sa charge admissible par essieu est plus élevée. Pour faire court, la transmission « HybridShift » est une évolution de la boîte à inverseur et à groupes du « T10X », flanquée en supplément d’un module hydrostatique pour en faire une transmission à variation continue à puissance partagée. La partie mécanique et le mode correspondant offrent un rendement élevé qui les destine aux trajets rapides sur de longues distances, la partie hydrostatique étant alors déclenchée. Dans les pentes, le conducteur utilisera le mode hydrostatique ; la pompe et le moteur du module s’enclenchent véhicule à l’arrêt. L’électronique régule dès lors le régime moteur et le maintient à un niveau optimal. Ce mode garantit un flux de puissance permanent : si le conducteur lâche l’accélérateur, le véhicule freine de lui-même et s’arrête.


Mécanisation en montagne    n

Le Schiltrac « Eurotrans 6150 » Cela va faire 60 ans que le premier « tracteur-porteur » de Schilter a été construit. Ce véhicule a été depuis lors transformé de fond en comble. Rien que sa puissance motrice a été multipliée par 17 et la charge utile de l’actuel Schilter « Eurotrans » est six fois celle de l’époque. Le véhicule est monté sur un châssis jumelé « SmartRotary » avec des angles de débattement de 30° / 45°. La position de la boîte de transmission sur la partie arrière du châssis réduit les risques de renversement et de retournement lors de travaux avec des outils à prise de force dans les dévers. L’« Eurotrans Agro » possède une boîte dotée de trois rapports et d’un inverseur sous charge. Les démultiplications sont au nombre de 24AV / 12AR, 36AV/12AR pour l’option avec rampantes. Les groupes « Route », « Terrain » et « Rampantes » sont à enclenchement électro-hydraulique commandé par le levier multifonctions. La traction intégrale est permanente et le différentiel central est

blocable à 100 %, tout comme ceux des deux essieux, blocables sous charge. La suspension DLS est pourvue d’un système de contrôle de charge automatique. La direction est hydrostatique, en trois modes. La direction arrière se verrouille automatiquement dès 12 km / h. La pompe hydraulique débite 95 l / min sous 210 bars. Le relevage frontal est en option. L’équipement comprend aussi un jeu complet de prises de force. A la différence de l’« Eurotrans Agro », l’« Eurotrans CVT » dispose d’une transmission à variation continue. Deux plages de vitesses (0-25 km / h et 0-40 km / h), un régulateur de vitesse dynamique, la commutation entre plages de vitesses (Automativ / NonAutomativ et EcoDrive) et l’arrêt actif caractérisent cette boîte. Le véhicule est doté d’un frein de stationnement à ressort à accumulation. Un frein de service multidisques à double circuit à bain d’huile confère une sécurité élevée au transporteur, encore renforcée par un ralentisseur électrique évitant la surchauffe des freins. En option, l’« Eu-

rotrans » peut être équipé d’un circuit pneumatique EU/CH. Dans la cabine aux allures futuristes des deux modèles de l’« Eurotrans 6150 », les commandes et les tableaux de bord sont ordonnancés très ergonomiquement. On soulignera particulièrement les poids totaux en charge élevés de ces transporteurs atteignant respectivement 12 000 et 14 000 kilos, pour une charge utile de 9000 kg. Trois empattements de 295, 335 et 395 cm complètent ces spécifications.

Conclusion Il y a encore 40 ans, une multitude de constructeurs se partageaient le marché des transporteurs encore nouveaux pour l’époque. En raison de la saturation des ventes et d’exigences techniques en hausse, nombre d’entre eux ont abandonné la production. L’offre actuelle (voir aussi le document à télécharger sur www. agrartechnik.ch) atteint un niveau de perfectionnement élevé. Les transporteurs n’ont plus grand-chose à envier aux tracteurs. n

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n  Mécanisation en montagne

Doté des bonnes caractéristiques, un tracteur classique peut aussi travailler de façon sûre et efficace dans les pentes raides. Photos libres de droits et de Ruedi Burkhalter

Les aspects essentiels des travaux en pente L’utilisation des tracteurs classiques ayant augmenté en zone de montagne, notamment en raison de la généralisation du stockage en balles rondes, Technique Agricole a mené une étude pour déterminer les composants adaptés aux travaux en pente. Ruedi Burkhalter

Les exploitations en pente sont confrontées à un dilemme permanent : en raison du coût de la technique et du faible nombre de pièces produites, les véhicules spécialisés sont beaucoup plus chers que les tracteurs traditionnels de puissance motrice comparable. Du fait de la généralisation du stockage en balles rondes et de l’allongement des distances de transport, les agriculteurs de montagne ont eux aussi davantage besoin d’un solide tracteur classique. Lorsque l’on dispose d’une telle machine, on peut se demander s’il est envisageable de l’utiliser pour exécuter tous les travaux et ainsi de s’épargner les frais d’un véhicule spécialisé. Si c’est possible en théorie, car un 26

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tracteur muni d’équipements supplémentaires et de plus grands pneus gravit aussi bien les côtes que les machines spécialisées, les engins traditionnels ne conviennent toutefois pas tous aux terrains pentus. La tenue en dévers est notamment déterminée par la transmission de puissance du moteur au sol, le système de freinage et l’emploi comme faucheuse.

Architecture inadéquate L’architecture des tracteurs traditionnels présente plusieurs inconvénients liés aux différences de taille des roues et à l’essieu avant directeur avec prépondérance et suspension pendulaire. Quand un outil

est monté à l’avant, les roues directrices, plus petites, sont soumises à unpoids relativement élevé. Du fait de la prépondérance des roues avant, l’essieu avant a une tendance au dérapage, à compenser par un contre-braquage, ce qui provoque un fort cisaillement du tapis végétal, surtout sur sol mou. Les roues avant parcourant plus de distance que les roues arrière dans les virages, le véhicule risque fortement de patiner et ainsi de cisailler le tapis herbeux, même si les quatre roues motrices sont engagées. En outre, en inclinaison latérale, le relevage avant est guidé par l’essieu arrière, très éloigné, ce qui complique l’adaptation au sol et réduit la résistance au renversement. L’ins-


Mécanisation en montagne    n

Le poste inversé « Twintrac » de Valtra est disponible sur les séries « N » et « T ».

tallation d’un poste inversé permet de limiter ces inconvénients.

Absence de la classe compacte Un poste inversé permet d’obtenir une répartition du poids optimale et ainsi une bonne tenue en pente, le centre de gravité de l’attelage ne se trouvant plus sur l’essieu oscillant, mais sur l’essieu arrière rigide muni de grandes roues, situées désormais près de la faucheuse. L’essieu directeur ne supporte qu’une faible charge et suit fidèlement les traces dans les bandes déjà fauchées. Bien que ce type de traction arrière nécessite un temps d’adaptation, il permet de bien meilleures finitions et réduit l’espace requis pour manœuvrer. Par ailleurs, le conducteur, qui se trouve plus près de la faucheuse, peut mieux voir à distance les couvercles de puits et les bornes, par exemple. Cette solution a pour principal défaut qu’elle n’est plus disponible pour les tracteurs compacts. Il y a deux ans, les sociétés italienne De Pietri et zougoise Rogenmoser Landtechnik installaient encore des postes inversés sur les tracteurs classiques. Toutefois, cette transformation n’était pas rentable pour les deux entreprises, les économies générées ne couvrant pas les frais occasionnés. En revanche, les postes inversés sont encore proposés sur quelques tracteurs de classe moyenne. Valtra et Steyr sont actuellement les seuls constructeurs à monter ce dispositif d’usine sur la catégorie de puissance moyenne. Cependant, le poids à vide et la hauteur de ces modèles en font des engins moins adaptés au travail en dévers que les tracteurs compacts. Fendt propose également des postes inversés, mais seulement sur certains grands tracteurs. L’Autrichien Lindner propose une autre solution, le « Lintrac », mais ce véhicule est globalement aménagé comme un tracteur classique. L’installation d’un essieu directeur à l’arrière améliore la

maniabilité et limite le problème de patinage. Le « Rigitrac » de Sepp Knüsel est spécialement conçu pour le travail en pente. L’architecture de cet engin satisfait à toutes les exigences : poids à vide modéré et centre de gravité bas, articulation rotative centrale dotée de deux essieux rigides pour une résistance au renversement maximale en attelage avant ou arrière, quatre roues directrices de même dimension sans prépondérance et donc sans patinage, stabilité optimale même avec un chargeur frontal, puissants freins à ressort sur les quatre roues ainsi que transmission hydrostatique grand angle assurant un rendement accru.

Réglage agressif des doubleurs sous charge Abordons maintenant les composants déterminant la tenue en dévers. La transmission est le lien central entre le moteur et le sol. Pour des raisons de confort et de sécurité, les véhicules spécialisés sont aujourd’hui surtout équipés d’une transmission à variation continue purement hydrostatique, contrairement aux tracteurs classiques principalement dotés de transmissions à passage sous charge ou à variation continue à puissance partagée.

Ces dernières offrent autant de confort et de sécurité que les boîtes hydrostatiques, mais présentent un meilleur rendement. Toutefois, elles sont beaucoup plus difficiles à utiliser que les transmissions hydrostatiques (voir l’interview). Les transmissions manuelles avec paliers de charge et inverseur sous charge offrent déjà plus de liberté que celles uniquement manuelles. Il est ici utile de pouvoir régler facilement l’agressivité du doubleur et de l’inverseur sous charge. Le travail en dévers requiert essentiellement des passages de vitesses rapides et plus puissants avec simultanéité des opérations d’embrayage et débrayage afin que le flux de force entre le moteur et la transmission ne soit jamais interrompu.

Prudence de mise à l’égard du changement automatique de gamme Certaines transmissions spéciales disposent de quatre ou six rapports sous charge en gammes au changement automatique. Sur ces modèles, une brève interruption du flux de force entre le moteur et la transmission lors du changement de gamme est inévitable, ce qui ne permet pas que les opérations d’embrayage et de débrayage s’effectuent simultanément

Ce poste inversé pour tracteurs compacts de Rogenmoser Landtechnik n’est plus disponible.

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C’est un grand ressort qui fournit la force requise pour actionner le frein à ressort à accumulation.

De nombreux tracteurs équipés d’une transmission à passage sous charge disposent désormais d’un verrouillage de transmission mécanique comme ce verrouillage à cliquets à titre de sécurité supplémentaire.

comme sur les doubleurs sous charge. Ces transmissions posent dès lors des difficultés à l’égard du travail en pente. Pour des raisons de sécurité, le changement de gammes de ces transmissions doit être actionné comme un changement de rapport manuel : il convient par principe de renoncer à l’utiliser dans la ligne de pente pour les déclivités supérieures à 30 % en sélectionnant la bonne gamme et en désactivant le changement automatique avant de s’engager dans une pente.

Deux précautions valent mieux qu’une La plupart des constructeurs ne proposent toujours en guise de frein de service que des disques installés sur l’essieu arrière associés à un engagement automatique du pont avant. Voilà ainsi plusieurs années que les tracteurs du groupe SDF sont connus pour être équipés de série de quatre vrais freins à disque aux quatre roues, ce qui permet d’éviter que l’essieu arrière ne doive fournir toute la force de freinage, l’essieu avant pouvant aussi freiner en cas de défaillance de la traction intégrale. Certains constructeurs proposent des freins supplémentaires en option sur l’essieu avant. Il importe de souligner que, comme les freins à disque à bain d’huile tournent généralement dans de faibles quantités d’huile dans les transmissions finales, ils surchauffent et risquent d’être endommagés si les ralentisseurs / les procédures de freinage sont 28

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trop longues. Dans des conditions extrêmes, les blocages de différentiel jouent un rôle essentiel pour le freinage et la propulsion. Les blocages intégraux activés sont beaucoup plus intéressants que le système de blocage différentiel automatique, qui peut provoquer de dangereux dérapages, surtout dans les fortes descentes. Par conséquent, les véhicules dotés de ce système sur l’essieu avant doivent si possible être équipés de freins supplémentaires sur celui-ci.

Une sécurité maximale grâce au frein à ressort Sur la plupart des tracteurs classiques, c’est le système hydraulique qui exerce la pression requise sur les cylindres ou les disques de frein. Lorsque le système de commande est endommagé, les freins ne fonctionnent plus. Le frein à ressort, proposé en option par certains constructeurs, offre alors une sécurité supplémentaire : de grands ressorts exercent une pression constante sur les disques de frein, le système hydraulique servant à relâcher les freins. Ce dispositif présente trois atouts. Tout d’abord, en cas d’endommagement du système de commande, le ressort actionne le frein à pleine puissance. Ensuite, le fait que le frein soit relâché « activement » par le système hydraulique permet de réduire les pertes par friction et donc d’économiser du carburant. Enfin, le conducteur ne doit pas exercer de force sur le système, même pour actionner le frein à ressort, ce qui réduit le risque que le véhicule parte en roue libre, car le frein à main n’a pas été serré assez fort. En ce qui concerne le frein à ressort et le frein

de stationnement également, deux précautions valent mieux qu’une. Les véhicules dotés d’un inverseur sous charge ont notamment pour problème qu’ils n’ont pas de « rapport engagé » comme sécurité supplémentaire pour le frein à main, c’est pourquoi de plus en plus de constructeurs équipent aussi la transmission d’un verrouillage mécanique. Il est ici essentiel que ce dispositif de sécurité vise à seconder le frein à ressort, et non à le remplacer !

L’emploi comme faucheuse L’emploi d’un tracteur classique comme faucheuse en terrain montagneux et pentu en exige davantage du relevage et de sa commande. Le délestage doit viser à ce que seulement environ 50 à 100 kg du poids de l’appareil pèsent sur le sol en marche avant et arrière afin que le relevage muni d’un « accessoire suspendu » puisse s’adapter aux accidents du terrain sans que le lamier ne s’enfonce dans le sol ou que le train roulant du râteaufaneur ne soit surchargé. Seul un dispositif spécial à commande électronique dont le degré de délestage se règle rapidement et facilement lors du passage de montée en descente peut répondre à ces critères. Ces mécanismes sont généralement équipés de deux accumulateurs de pression. Cette configuration permet de maintenir un délestage constant même en terrain très accidenté ou à des vitesses élevées sans devoir pomper de l’huile en permanence. Jusqu’à il y a peu, ces dispositifs de délestage profes-

La solution « Alpin-Paket » de Steyr comporte notamment un relevage guidé par l’essieu avant et un dispositif de délestage commandé par le « Multicontroller ».


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sionnels étaient surtout montés ultérieurement et considérés comme des « solutions suisses » coûteuses. Désormais, grâce à la généralisation des commandes électroniques sur les séries de tracteurs de petite taille, de plus en plus de constructeurs proposent aussi des solutions d’usines à meilleur prix, à l’exemple des gammes compactes dernière généra-

tion de New Holland, Steyr et Fendt. La solution originale « Alpin-Paket » proposée par Steyr pour la série « Kompakt » en est un bon exemple. Le dispositif de relevage, fixé sur l’essieu avant et doté d’un délestage électronique professionnel, constitue la pièce maîtresse de ce lot d’équipements. Le principal avantage de cette variante tient à ce que le lamier

tourne avec l’essieu avant et s’adapte donc facilement aux accidents du terrain sur les côtés. La solution « Alpin-Paket » comporte également un circuit hydraulique plus puissant commandé électroniquement par le « Multicontroller », des freins sur toutes les roues, un frein de stationnement et bien d’autres équipements. n

« L’instruction du conducteur importe autant que la technique. »

Severin Bühler est le propriétaire de la société AS-Garagen à La Lenk / Zweisimmen. Il distribue des véhicules spécialisés et des tracteurs classiques aux agriculteurs possédant des exploitations comportant de fortes pentes et dispose ainsi d’une vaste expérience concernant les engins travaillant en dévers. Technique Agricole : Si l’on se fie aux messages publicitaires des constructeurs, les tracteurs équipés d’une transmission à variation continue sont beaucoup plus sûrs à utiliser en pente que les modèles à changement de vitesse. Pouvez-vous nous le confirmer ? Severin Bühler : Ce n’est pas toujours le cas. S’il est vrai que les nouveautés techniques permettent de maîtriser son véhicule avec précision et sans à-coups et donc d’améliorer la sécurité, surtout lorsqu’il s’agit de changer de sens de marche et d’arrêter le véhicule, j’observe toutefois sur le terrain que les transmissions à variation continue comportent aussi de nouveaux risques. Il ne faut pas se laisser aller à un faux sentiment de sécurité et croire qu’avec ces dispositifs, rien ne peut plus arriver. En effet, pour pouvoir utiliser ce type de véhicule en terrain pentu, le conducteur doit être parfaitement instruit. Il doit ainsi non seulement connaître le comportement physique général de son véhicule en pente, mais aussi maîtriser le fonctionnement de la transmission et notamment les particularités de son utilisation.

A quoi le conducteur doit-il surtout prêter attention ? Tout d’abord, il ne faut pas oublier qu’en dévers, les forces physiques liées aux transmissions à variation continue dernier cri agissent comme avec une transmission à changement de vitesse. Equipé de cette dernière, personne n’envisagerait de gravir une pente raide en gamme route. Il est tout aussi irresponsable de monter une côte avec une transmission à variation continue en mode route réglée sur les paramètres correspondant à la chaussée. Quand j’étais jeune, j’ai appris à emprunter les terrains pentus au moyen d’un « Merk Pullax ». Je me rappelle de ce principe essentiel : en dévers, il ne faut jamais débrayer dans la ligne de pente, c’est trop dangereux. En montée ou en descente, il faut donc connaître le terrain et, avant de s’engager, choisir une vitesse qui permettra de gravir le passage le plus escarpé sans caler ni emballer le moteur. Cette règle s’applique aussi à la conduite avec une transmission à variation continue, surtout en descente. Toutefois, il ne s’agit pas ici uniquement de trouver le bon rapport de transmission. Il faut aussi vérifier le mode de conduite et d’autres réglages comme l’agressivité de la commande en fonction de la marque et les adapter si nécessaire. Je considère que l’un des principaux risques des tracteurs classiques à variation continue réside dans la limitation du nombre de tours en descente, afin de préserver le couple. En effet, si l’on choisit un rapport de transmission trop élevé, de nombreux modèles débraient assez vite : le rapport de transmission s’accroît fortement pour protéger le moteur jusqu’à désolidariser totalement celui-ci de la transmission, si bien que le véhicule part en roue libre. Lorsque le conducteur le remarque, il peut déjà être trop tard. C’est pourquoi, en descente, l’idéal est de conduire comme avec une transmission à changement de vitesse, en réglant le bon rapport à l’aide du levier d’avancement en mode manuel et en se servant de la pédale de marche comme d’un accélérateur. Vous avez évoqué les différences d’utilisation des modèles. Pouvez-vous nous citer des exemples ?

Il existe d’importantes différences entre les constructeurs. Sur certains modèles, par exemple, le conducteur visualise et règle l’agressivité de la commande de transmission directement sur le levier d’avancement à l’aide d’un poussoir. Sur d’autres, il faut d’abord sélectionner un sous-menu sur l’écran, ce qui n’est évidemment pas pratique. Le comportement du conducteur avant de quitter le véhicule constitue un autre exemple. Je remarque souvent sur le terrain que les conducteurs mis en confiance par le mode d’immobilisation actif de la transmission quittent leur véhicule sans serrer le frein à main ou de stationnement. Je connais l’histoire de quelqu’un dont le sac à dos est tombé sur la pédale de marche après avoir quitté son véhicule de la sorte : et hop, plus de tracteur. Il faut toujours garder ces éventualités à l’esprit, car la plupart des accidents résultent de fautes d’inattention. Il convient donc que la personne instruisant le conducteur envisage des situations aussi variées que possible. Le conducteur doit maîtriser le fonctionnement de la commande du moteur et de la transmission. L’instructeur doit transmettre des pratiques et des habitudes propres au type de véhicule qui permettent de prévenir d’emblée le plus de risques possible. Je vais illustrer mes propos à l’aide d’un exemple qui n’est pas lié aux transmissions à variation continue : conduire avec le frein indépendant déverrouillé est généralement très dangereux en pente et cause souvent de graves accidents. Pour prévenir tout risque, il convient déjà d’adapter la répartition du poids du véhicule de sorte à ne pas devoir utiliser le frein indépendant, ou uniquement en cas d’extrême urgence. Il n’est alors plus nécessaire de déverrouiller le frein à titre de précaution. Pour ma part, je n’ouvre le frein indépendant que lorsque je n’ai plus d’autre choix, puis je le verrouille aussitôt après l’avoir utilisé. En « ancrant » de la sorte des habitudes et en s’y tenant en toutes circonstances, on peut éviter une grande partie des accidents causés par des fautes d’inattention. Il en va de même pour l’utilisation des transmissions à variation continue.

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n  Mécanisation en montagne

Une alternative avec du potentiell La zone de montagne n’est pas faite que de pentes extrêmes. Les vallées alpines présentent aussi des surfaces qui peuvent être travaillées avec les techniques des grandes surfaces. Dans ces régions en revanche, d’importantes surfaces doivent être travaillées souvent en peu de jours. Ruedi Hunger

Avec 1,85 kW / m, une combinaison de fauche à double couteau dotée d’une largeur de travail de 10,25 m a des besoins de puissance à la prise de force qui sont clairement inférieurs à ceux d’une combinaison de faucheuse à disques.

Les besoins en puissance des grandes combinaisons de fauche exigent des tracteurs performants, donc lourds. Le grand poids des attelages est en discordance avec la sensibilité accrue des prairies. De plus, il est généralement plus difficile de réparer les dégâts subis par les couverts végétaux dans ces régions. Les combinaisons de barres de coupes à double couteau proposent aujourd’hui des alternatives intéressantes pour les zones de montagne.

« La souillure du fourrage commence avec la fauche. » Faucheuse à disques Quand la largeur de l’andain d’une faucheuse frontale est correctement définie, le tracteur ne roule pas sur le fourrage. Cela empêche aussi une dépose large du fourrage. Les combinaisons de faucheuses à disque ne rencontrent aucun problème,

quand la prairie est dressée, même si elle est très dense. La situation est différente si la prairie a, par exemple, été couchée par la neige. Dans cette situation, le sens de travail est défini par le sens de la prairie et les brins restants sont plus longs. La qualité du travail est dépendante de l’état des couteaux. Des couteaux émoussés exigent une puissance plus importante à la prise de force et laissent une image

Vue d’ensemble des systèmes de fauche Systèmes de fauche

Largeurs de travail

Poids

Besoins en puissance

Risque de bourrage

Besoins en entretien

Coupe en ciseaux / barre à doigts

petit (dès 100 cm) jusqu’à 200 cm

faible à moyen

bas

moyen à modéré

élevés

Coupe en ciseaux / double couteau

moyenne à grande, combinaison jusqu’à 9m

faible à moyen

faibles à moyens

faible (dépend de la quantité de fourrage)

élevés à très élevés

Fauche libre / faucheuses rotatives (disques ou tambours)

possible jusqu’à 10 m

élevé à très élevé

élevés à très élevés

faible (plus il y a de fourrage, mieux c’est)

faibles à moyens

Cet aperçu démontre que ce sont surtout le poids, les besoins en puissance et l’entretien qui varient d’un système à l’autre.

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Le temps nécessaire à l’affûtage des couteaux est considérable. Pour une largeur de fauche de 9 m, 70 à 100 minutes sont nécessaires. Un automate d’affûtage est nécessaire.


Mécanisation en montagne    n

Barre de coupe à double couteau L’absence de tôle d’andainage permet la dépose du fourrage sur l’ensemble de la surface fauchée. On profite ainsi de l’intégralité de l’ensoleillement disponible (et sans pirouette). Le désavantage est que le tracteur roulera sur le fourrage. Les séparateurs nécessaires sur les barres de coupe frontale ont l’inconvénient de plaquer les plantes sur le sol, laissant ainsi une image moins « propre » du travail réalisé. Cela peut être évité en associant une faucheuse à disque frontale avec une combinaison de barres de coupe latérales. Les fourrages couchés (pression de la neige) ne peuvent éventuellement être fauchés que dans un sens. Le risque de souillure du fourrage est plus faible avec une barre de coupe à double couteau.

Besoin en puissance et entretien L’institut de recherche autrichien BLT Wieselburg a réalisé une comparaison qui démontre clairement que pour une largeur de fauche de 8 à 10 m, une combinaison de fauche à barre de coupe exige quatre à cinq fois moins de puissance à la prise de force qu’une combinaison de faucheuses rotatives. De surcroît, les barres de coupe pèsent moins de la moitié d’une faucheuse à disques, ce qui permet l’utilisation d’un tracteur léger ou d’une faucheuse à deux essieux. L’entretien plus exigeant des couteaux est le revers de la médaille. La performance

Une combinaison de fauche rotative d’une largeur de près de 9 m pèse 2500 à 3000 kg. Elle nécessite 5 à 6 kW de puissance à la prise de force par mètre de largeur de fauche.

de fauche dépend de l’état des couteaux et chute quand ils s’émoussent. En fonction du type de sol (sableux, pierreux, présence de taupinières) et de la composition botanique de la prairie, la surface fauchable avec une combinaison de 9 m de large varie de 15 à 100 ha. Le temps nécessaire à l’affûtage (avec un automate) ne doit pas être sous-estimé. BLT Wiesenburg l’estime entre 70 et 100 minutes pour une combinaison de 9 m.

Aspect écologique De manière générale, les prairies d’altitude comptent une part de fleurs plus élevées. En présence de plantes à fleurs, surtout à la floraison, les pertes d’abeilles doivent être prises en considération. Les faucheuses rotatives ne donnent aucune possibilité aux abeilles et autres pollinisateurs de s’échapper et l’utilisation d’un conditionneur leur supprime toute chance

de survie. Ces deux problèmes sont inexistants avec les barres de coupe ; de manière générale, les prairies d’altitude comptent une part de fleurs plus élevée. En présence de plantes à fleurs, surtout à la floraison, les pertes d’abeilles doivent être prises en considération.

Conclusion En montagne aussi, certaines surfaces peuvent être fauchées avec des techniques performantes. Les conditions pédologiques et météorologiques particulières à ces régions exigent des systèmes de fauches légers et respectueux à la fois du sol et de la prairie. Les combinaisons de barres de coupe sont des alternatives aux combinaisons de faucheuses rotatives. Toutefois, l’achat de barres de coupe de cette envergure exige l’acquisition ou la disponibilité à proximité d’un automate d’affûtage n Source : Fachkunde Land- und Baumaschinentechnik

moins nette. En outre, une prairie présentant une surface de fauche effilochée peut mettre plus de temps à repousser.

Principes de fauches Coupe en ciseaux (barre de coupe à doigts) Lors d’une « coupe en ciseaux », le fourrage est pressé par le couteau contre le contre-couteau et ainsi coupé. La coupe en ciseaux laisse une surface de coupe nette sur les plantes, pour autant que le couteau soit affûté correctement et que le contre-couteau soit anguleux.

Coupe libre (faucheuse rotative) La fauche en coupe libre ne nécessite aucun contre-couteau. La stabilité de la tige permet la fauche. Le couteau doit pour cela tourner au moins à la vitesse de 160 m/s. La qualité de la fauche dépend de la qualité du fil du couteau. Une lame émoussée laisse une surface de coupe défibrée qui retarde la repousse de la prairie.

Double couteau (coupe en ciseau) La barre de coupe à double couteau travaille aussi selon le principe du ciseau. Elle ne recourt toutefois pas à un contre-couteau fixe, cette tâche est remplacée par le croisement des deux lames de couteau qui se déplacent de manière inversée. La hauteur de fauche et le suivi du terrain sont assurés par des patins.

séparation de la lame supérieure brin d’herbe

contrecouteau

lame de couteau

lame

contact

coupe

disque / assiette

brin d’herbe

poutre porteuse

lame inférieure

contact

coupe

lame supérieure

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n  Impression | Rapport de chantier

En route de manière sûre – le tracteur Valtra « T174e direct » avec la remorque Marolf et la grue forestière pour les travaux typiques d’entretien des berges et des cours d’eaux. Photos : Thomas Hofmann et Dominik Senn

« Idéal pour lever et rouler » Les centres cantonaux d’entretien des cours d’eau, comme celui de Hettlingen, dans la campagne zurichoise, s’engagent tout spécialement dans l’écologie et servent de référence. A la suite d’un appel d’offres, un tracteur Valtra « T174e direct » et une remorque forestière Marolf ont été retenus. Dominik Senn Dans le canton de Zurich, l’entretien des cours d’eaux est une tâche cantonale. Il se concentre sur la protection contre les crues, l’écologie et les zones de détente. Les interventions sont variées : coupe périodique des talus des berges de ruisseaux et de rivières ainsi que des roseaux, soins et éclaircie des boisements riverains et de rejets de souches, déblaiement de zones alluvionnées, vidange des dépotoirs à alluvions, désherbage des lits de ruisseaux, entretien des bassins de rétention des crues et des étangs, protection des berges à l’aide d’ouvrage de correction comme des bois de racine, lutte contre les plantes exotiques envahissantes, aménagement et maintien en état des sentiers pédestres et le long des cours d’eau, bancs de repos ou foyers pour grillades. Le centre « Töss », du nom de la rivière qu’il couvre, est sis à Hettlingen. Ancien forestier-bûcheron et agriculteur, Thomas Hofmann le gère depuis bientôt 21 ans.

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Environ 200 km de chemins de rive A Zurich, une cinquantaine de personnes intervenant sur le terrain sont réparties dans les six centres du Département des

déchets, de l’eau, de l’énergie et de l’air (AWEL). Forestier-bûcheron et agriculteur de formation né en 1967, Thomas Hofmann gère depuis bientôt 21 ans l’un de ces centres, sis à Hettlingen, qui porte le nom de la rivière Töss qu’il couvre. La Töss traverse l’est du canton et se jette dans le Rhin près de Schaffhouse. Elle mesure près de 100 km et comporte le double de chemins de rive. Dans la valorisation de la biomasse, des hacheuses et des véhicules de transport toujours plus grands sont nécessaires pour rester concurrentiel. C’est là que l’entretien des cours d’eaux fait fonction de lien entre le réseau hydrographique et le producteur en transportant de manière groupée la biomasse avec de petites remorques vers les grandes places de collecte. Pour effectuer ce genre de transport, on a besoin d’un véhicule tracteur à la fois tout-terrain et apte à circuler sur des routes asphaltées, associé à une remorque multiusage. Un système de


Rapport de chantier | Impression   n

Le Valtra « T174e direct » : faits et chiffres Moteur : Agco Power 74 AWF, 6 cylindres, 7,4 l, catalyseur SCR et DOC Puissance maximale : 129 kW / 175 ch, avec boost 140 kW / 190 ch (selon ISO 14396, à 1900 tr / min). Couple maximal : 740 Nm, réservoir à carburant : 380 l diesel, AdBlue : 70 l. Transmission : à variation continue « directe » de Valtra avec 4 gammes et 3 modes « standard », « levier », « manuel ». Hydraulique : 115 l / min (option 160 l / min), 4 distributeurs maxi à l’arrière et 3 à l’avant (option). Capacité de levage : 8100 kg ou 9500 kg (arrière), 5100 kg (avant). Prise de force : 540 / 540 E / 1000 (options) 540 / 1000 ou 540 / 1000 / 1000 E), prise de force avant sur demande. Poids : 7300 kg (réservoirs pleins) ; poids total : 13 500 kg ; longueur : 5800 mm ; hauteur : 3130 mm. Empattement : 2995 mm ; rayon de braquage : 5250 mm. Prix brut avec équipement de base : 129 395 euros (avec un cours du change de 1.10 = CHF 142 335.– hors TVA). Selon les données du fabricant

bennes interchangeables permet d’utiliser une benne pour roches de 13 m3, une benne en tôle d’acier de 28 m3, une benne basculante et une plateforme combinée. De surcroît, une grue forestière et un treuil peuvent y être montés.

L’évaluation Sous la conduite de Thomas Hofmann et de Jeannot Wagner, chef du service des véhicules de l’Office des ponts et chaussées du canton de Zurich, un cahier des charges a été dressé, comportant les exigences strictes posées au véhicule. « La fonction de modèle, notamment en matière d’écologie est prise très au sérieux par le Département des déchets, de l’eau, de l’énergie et de l’air (AWEL) », nous confie Thomas Hofmann. La puissance moteur ne doit pas être sous- ou surmotoriser. Le véhicule est à équiper d’un mode de conduite économique et d’un filtre à particules. Un entraînement à variation continue pour une interaction parfaite entre levage et roulage est également indispensable.

En route de manière sûre On a sélectionné une hydraulique LoadSensing avec un débit de 160 litres et une pression d’environ 200 bars pour les

Fonctionnant bien, l’attelage Valtra s’utilise aisément dans les quartiers d’habitation également.

opérations de levage. Un système hydraulique doit être ajouté pour satisfaire aux besoins du treuil et de la soufflante. La grue forestière est montée sur le pont de la remorque afin de pouvoir circuler en toute sécurité sur la route. Toutes les charges exigées pour le timon, les essieux et les roues sont respectées. Outre la pensée stratégique du chef d’exploitation, le savoir-faire du conduc-

teur (voir encadré) qui a apporté ses expériences pratiques sur le terrain a été inclus dans l’évaluation. Sur la base du meilleur rapport qualité / prix, la commande a été attribuée à Valtra / Marolf. « La procédure d’achat qui a débuté par l’établissement du cahier des charges pour finir par la livraison a duré environ une année et demie », conclut Thomas Hofmann. n

Un grand confort Forestier-bûcheron de formation né en 1989, Tino Sauter, a reçu les clés du Valtra « 174e direct » fin 2015 après avoir effectué un cours de conduite intensif chez l’importateur GVS-Agrar. « Grâce à la transmission variable en continue, la cabine et l’essieu avant suspendus, la climatisation et les pneumatiques routiers, la conduite est pratiquement identique à celle d’une voiture », telles sont les premières impressions de Timo Sauter. « Deux tiers des heures de travail étant consacrées au transport, je suis heureux de bénéficier d’autant de confort. » Le modèle « 174e direct » cumule des points aussi pendant l’emploi : « En considérant ses dimensions et sa puissance, ma plus grande surprise a été le braquage. Cet attelage est incroyablement manœuvrable avec la combinaison du timon variable de la remorque Marolf et la grue forestière. » C’est une grande aide sur les pistes cyclables, sur les chemins étroits le long des berges et surtout dans les agglomérations. Il apprécie la manière dont les deux joysticks sont intégrés aux accoudoirs, le montage de l’organe de commande de la grue forestière dans la console et la maniabilité du dispositif de marche arrière : « Je peux actionner toutes les fonctions de la

grue forestière, déployer les supports et régler le timon depuis la cabine. » Celle-ci offre suffisamment d’espace à l’emplacement des jambes ; les pédales de frein, des gaz et de l’embrayage sont présentes des deux côtés et la vitre panoramique garantit une bonne visibilité sur la grue. En outre, le bruit du moteur est très modéré. Tino Sauter le résume ainsi : « On ressent l’ergonomie. ». Il était sur le terrain l’hiver dernier pratiquement tous les jours avec le Valtra qui totalise 320 heures de service dont un tiers pour les travaux de levage en position stationnaire.

Tino Sauter au travail dans le « T174e direct ».

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n  Impression | Rapport de chantier

Le « 312 Vario » de Fendt est un tracteur compact, polyvalent de la classe moyenne, offrant un niveau de confort élevé. Photos : Ruedi Burkhalter

Le sommet de la classe moyenne Fendt mettait la nouvelle série « 300 Vario » sur le marché l’année passée. Dans le test réalisé par Technique Agricole, le modèle « 312 Vario » en a montré plus que ce que l’on attend généralement d’un tracteur de cette catégorie. Ruedi Burkhalter En 2014, Fendt présentait la nouvelle série « 300 Vario » aux médias avant de la commercialisée l’année suivante. La série occupe la classe de puissance de 110 à 138 ch, aussi appelée classe moyenne. Les nouveaux modèles n’ont plus grand chose de commun avec leurs prédécesseurs. Seule la transmission variable en continue éprouvée a été reprise des modèles antérieurs. Tout le reste a été développé sur mesure ou adapté des séries « 500 » ou « 700 », à l’image de la cabine « VisioPlus » et de son pare-brise panoramique qui constitue la caractéristique la plus visible de la nouvelle série. Les nouveaux modèles « 300 Vario » sont disponibles en version « Profi » et « Power ». La finition « Profi » offre le concept de commande « Variotronic » avec un petit 34

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écran et les commandes hydrauliques électriques, alors que la version « Power » se contente de distributeur à commande mécanique et d’un nombre d’équipements plus limité. Le Fendt « 312 Vario » que nous avons testé était un modèle « Profi » équipé d’un chargeur frontal et affichant une puissance maximale de 129 ch.

Demi-châssis taillé Les nouveaux modèles sont équipés d’un demi-châssis moulé en taille de guêpe et d’une suspension de l’essieu avant avec berceau longitudinal (standard sur les « Profi », en option sur les « Power »). Cette construction supprime la nécessité des renforts latéraux pour l’installation des consoles de relevage ou de chargeur frontal. De plus, les garde-boue escamo-

tables améliorent la manœuvrabilité du véhicule. L’essieu arrière a aussi été retravaillé. L’augmentation de l’empattement de 70 mm à 2420 mm autorise la monte

Brève évaluation +  Gestion du moteur et de la transmission bien définie, nombreuses possibilités de paramétrage +  confort de conduite et de travail élevé, bonne vue sur le chargeur frontal +  électronique avec de nombreuses possibilités et aides à la commande –  aucune commande sur l’accoudoir –  écran du terminal plutôt petit et sans fonction tactile (maintenant nouveau terminal) –  situé dans la catégorie de prix supérieure


Rapport de chantier | Impression   n

de pneumatiques « 600/65 R 38 » (arrière) et « 540/65 R24 » (avant). Le tracteur testé disposait de pneumatiques de largeur maximale et son rayon de braquage atteignait les 10,40 m. Malgré ces pneumatiques larges, le « 312 Vario » fait partie des plus maniables de cette classe de puissance. Le relevage frontal est intégré aux demi-châssis, évitant ainsi le démontage pour les travaux avec le chargeur frontal. L’essieu avant est équipé d’un capteur d’angle de braquage qui permet l’automatisation de la traction intégrale et du blocage du différentiel. Cet essieu dispose encore d’un blocage de différentiel à lamelles qui assure un blocage à 100 %. Le poids total maximal autorisé est toujours de 8,5 t. Fendt annonce un poids à vide de presque 5 t (sans chargeur frontal). La charge utile disponible est donc de 3,5 t.

Le « 312 Vario » de Fendt en bref Moteur : 4,4 l, 4 cylindres Agco Power, norme d’émissions Stage 4, commonrail, recirculation des gaz d’échappement, DOC- et catalyseur SCR Puissance : 116 ch ( 2100 tr / min), maximale de 129 ch (selon ECE R 24) Couple : maximal de 559 Nm à 1550 tr/ min Transmission : à variation continue, à effort partagé, avec une seule gamme Prise de force: 540 / 540E / 1000 Hydraulique : pompe à cylindrée variable Load-Sensing avec 110 l/min au maximum Relevage : force de levage maximale de 5960 kg, sur toute la course 4920 kg Dimensions: long.: 4336 mm ; largeur: 2320 mm ; hauteur: 2860 mm ; empattement: 2420 mm Poids : à vide 4970 kg ; total 8500 kg Prix : dès CHF 125 000.– (sans TVA, en se basant sur le prix en euros et un taux de change de 1 : 1.10) Données du constructeur

Puissance finlandaise Alors que les précédents étaient motorisées par Deutz, les nouveaux « 300 Vario » sont animés par des moteurs qui sortent des ateliers finlandais d’Agco (« Agco Power », auparavant Sisu). Le moteur à quatre cylindres, avec système d’injection à rampe commune et turbocompresseur avec valve de régulation Wastegate, affiche une cylindrée de 4,4 l. La norme d’émission Stage 4 est respectée grâce un catalyseur à oxydation diesel (DOC), à la recirculation des gaz d’échappement refroidis (AGRex) et à la technologie SCR (réduction catalytique sélective). L’augmentation de couple de 42 à 55 % et le couple maximal de 559 Nm à 1550 tr / min permettent un travail économique et puissant. Un nouveau système d’aspiration, l’élément de refroidissement largement dimensionné et un régime nominal de 2100 tr / min assurent une faible consommation de carburant. Ceci est soutenu par une plage de puissance constante large et une puissance maximale déjà atteinte au régime de 1700 tr / min. L’association d’un réservoir à diesel de 210 l et d’un réservoir d’AdBlue de 22 l permettent de faire face aux longues journées de travail sans arrêts.

Une gestion de la transmission (presque) totalement convaincante La transmission « Vario » a été reprise de la série précédente. La plage de vitesse, du démarrage jusqu’à 40 km / h est toujours couverte par un seul groupe. Pour les travaux de trait lourds, à moins de

La batterie et la caisse d’outils sont bien atteignables sous les marches d’accès de la cabine à droite.

Le relevage frontal est intégré harmonieusement dans le demi-châssis taillé.

Les éléments de commande classés par couleur sont tous intégrés dans la console latérale. L’écran de ce modèle est un peu petit.

10 km / h, elle a l’inconvénient de travailler avec une part importante de puissance hydrostatique. La conception nécessite un régime relativement élevé (1600 tr / min) pour atteindre la vitesse maximale de 40 km / h. Le système de gestion du tracteur (TMS) définit (sauf en mode manuel) la gestion de la transmission et le régime moteur. En mode standard, la vitesse d’avancement est gérée par la pédale d’avancement. Pour les travaux à régime constant, comme la prise de force, l’avancement

peut aussi être commandé au moyen du joystick. L’agressivité de la réaction de la transmission est réglable sur le joystick, via une commande à molette à quatre niveaux. Elle agit sur le comportement dans les tournières ainsi que sur l’accélération et le freinage. La retenue par le moteur et la transmission a aussi été positivement évaluée, notamment dans les descentes. Même dans la position la plus agressive, quand le pied quitte la pédale d’avancement, le freinage n’est pas trop brutal et légèrement retardé, ce 9 2016

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n  Impression | Rapport de chantier

Le « 312 Vario » de Fendt en vidéo Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

Le levage, la prise de force et une commande que l’on peut choisir peuvent être actionnés depuis l’extérieur.

qui s’avère bénéfique à la sécurité dans le trafic. Si la décélération doit être plus importante, le chauffeur peut tirer à lui le levier d’avancement et ajuster ainsi finement le ralentissement. Contrairement à de nombreuses autres transmissions variables en continu, en cas de freinage fort alors que le moteur tourne à plein régime, le rapport de transfert n’est pas compensé et la puissance de freinage n’est ainsi pas réduite. Le limiteur de régime n’entre en action qu’à partir de 3000 tr / min. Ceci contribue notablement à la sécurité, surtout dans les descentes particulièrement raides. La charge du moteur peut être paramétrée manuellement via le terminal ou gérée automatiquement. En mode « Auto », le système « apprend » et évolue pour s’adapter au style de conduite du chauffeur. Quand un chauffeur appuie continuellement la pédale d’avancement de manière énergique, le régime moteur augmentera plus rapidement que pour un chauffeur qui utilise cette pédale plus doucement. La seule situation où la coordination entre le moteur et la transmission n’est pas optimale a été constatée a eu lieu lors d’un freinage d’urgence. La transmission s’est réduite trop lentement et avant l’arrêt, le moteur travaillait contre les freins.

Hydraulique pour une forte productivité En finition « Profi », les Fendt « 300 Vario » sont équipés de série d’une pompe à cylindrée variable débitant jusqu’à 110 l / min. Pour le relevage arrière, Fendt annonce une force de levage de 5960 daN. Le tracteur de notre test dis36

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posait de quatre distributeurs hydrauliques à commande électronique à l’arrière et de deux pour l’alimentation du chargeur placés au milieu du tracteur. Le temps de fonctionnement et le volume d’huile transmis par les distributeurs à commande électrique peuvent être paramétrés sur le terminal. Contrairement aux modèles plus imposants, la commande des distributeurs hydrauliques n’est par régie par des interrupteurs à bascule. Deux distributeurs sont actionnés par le petit levier en croix et deux par des interrupteurs placés sur le joystick. La version « Profi » propose de plus deux commandes placées sur les garde-boue. Il est possible de définir en

cabine sur quels distributeurs ces commandes agissent. Le relevage frontal, dont les commandes intégrées dans le EHR permettent d’agir avec finesse et sans changer de main. La finition « Profi » comporte aussi un délestage électrohydraulique du relevage frontal ajustable depuis le terminal. Comme précédemment, un levier externe permet de choisir en un relevage frontal double ou simple effet.

Possibilités infinies Le Fendt « 312 Vario » propose une grande diversité d’aides à l’utilisation du système hydraulique. Les nombreuses capacités d’enregistrement du régime attribuées aux différentes fonctions attribuées aux commandes sont appréciables. Il est par exemple possible d’attribuer un régime moteur précis pour les travaux avec le chargeur frontal. Quand cette fonction est activée, le régime du moteur s’adapte automatiquement. Détail étonnant : en déplacement, la gestion de la transmission réagit à


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cette variation de régime et maintient la vitesse d’avancement constante sans que le chauffeur ne ressente de différences. C’est la preuve que le Fendt « 312 Vario », dans sa version « Profi », est supérieur à un tracteur moyen de cette catégorie de puissance. Le chargeur frontal « CargoProfi 4X75 » dispose d’une prise Isobus et de capteurs de pesée et de mesure de l’angle d’inclinaison. Sur simple pression sur un bouton, le chauffeur peut peser chaque chargement pour éviter les surcharges lors des transports. Les hauteurs de travail et angle d’inclinaison peuvent être enregistrés pour améliorer l’efficacité du travail du chargeur.

La cabine des grands La cabine « VisioPlus » avec son pare-brise panoramique qui équipe dorénavant les « Fendt 300 Vario » a été reprise des séries plus puissantes. Elle apporte une vue dégagée sur les outils à l’avant et en particulier sur le chargeur frontal. L’absence de montant B apporte une excellente visibilité sur les côtés. Le pare-brise procure une place de travail claire, mais en cas de fort ensoleillement, l’utilisation du pare-soleil est fréquente. Le volant est inclinable et télescopique. Ces deux réglages sont effectués via une seule pédale située au milieu de la colonne. L’association de l’essieu avant suspendu et de la suspension pneumatique de la cabine (en option) apporte un confort digne de la première classe.

Pas de commande sur l’accoudoir La cabine n’est pas tout à fait identique à celle des grands frères. La principale différence réside dans le fait que les éléments de commande importants du « Variocenter » ne sont pas intégrés à l’accoudoir, mais fixés sur la console latérale. Selon le gabarit du chauffeur et sa position de travail, l’absence de support pour le bras peut être contraignant, surtout en terrain vallonné. L’intégration du levier d’avancement et du levier en croix à l’accoudoir constituerait une amélioration certaine. Le levier d’avancement repris des séries plus puissantes sous forme de levier en croix agit sur les fonctions importantes. Il commande les fourrières (poussée sur la gauche), le relevage et les deux vitesses de tempomat ainsi que les deux régimes moteur préenregistrés. De plus, les troisième et quatrième distributeurs avec compensateur d’oscillation électrique peuvent être pilotés et quatre séquences de tournières peuvent être enregistrées et activées. De série, le « 300 Vario Profi » reçoit un écran de 7 pouces. Les commandes se font via un bouton et une molette. Ce terminal prend en charge toutes les tâches nécessaires et affiche les paramètres importants sur son affichage standard. Il pourrait toutefois gagner un peu en modernité. L’écran « Vario » plus grand ne fait pour le moment pas partie des options proposées, mais devrait prochainement y figurer.

À part cela, le concept de commande propose une grande diversité de réglages électroniques et de possibilité d’utilisation. C’est ainsi que la gestion des fourrières peut comprendre jusqu’à onze fonctions et 5 commandes différentes. Il est de plus possible d’enregistrer 25 constellations différentes de préréglage. Il est ainsi possible de mémoriser les paramètres de différentes machines et de différents chauffeurs. La nuit aussi, le « 300 Vario » propose davantage que la moyenne des tracteurs. Dès l’ouverture de la porte, la cabine est légèrement éclairée pour faciliter l’accès et le démarrage. Pour assurer une visibilité optimale, des feux de travail croisés peuvent être installés sur le toit. Des projecteurs supplémentaires, xénon ou LED, placés à l’avant, à l’arrière et sur les garde-boue sont disponibles en option. Tous les projecteurs peuvent être allumés séparément ou ensemble par pression sur des interrupteurs.

Conclusion Le « Vario 312 » est un tracteur compact et polyvalent de la classe moyenne. Il offre un confort de haut niveau et des fonctionnalités supérieures à celles des autres modèles de sa catégorie. Tout ceci a un coût. Le prix va de 125 000 francs pour un « 312 Vario » en finition « Power » à 155 000 francs (sans TVA, basé sur un prix en euros et un taux de change de 1 : 1.10) pour une finition « Profi » avec chargeur frontal et cabine suspendue. n

Le refroidisseur le plus à l’avant peut être enlevé lors du nettoyage.

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Die Einzelrad-Vorderachsfederung von Carraro lässt sich bei Bedarf sperren und manuell rauf- und runterfahren. :

Retour en force de John Deere avec son nouveau « 5R », pour lequel il a développé en même temps un nouveau chargeur frontal, le « 543R ». Photos : Johannes Paar

Come-back du segment de petite puissance Après avoir déserté le segment des puissances autour de 100 ch pendant trois ans, John Deere tente un retour en force en lançant sa série « 5R » entièrement redessinée dont les tracteurs compacts, maniables et confortables, présentent de nombreux raffinements. Johannes Paar * Les aficionados de John Deere peuvent être soulagés : la maison John Deere repart à la conquête du segment concurrentiel des 100 ch avec un tracteur d’avant-garde. La nouvelle série couvre la gamme de puissances entre 90 et 125 ch. Jusqu’à l’arrêt de production de la série précédente des « 5R » début 2014, ses modèles figuraient parmi les meilleures ventes dans l’espace alpin. La modernisation de la série s’accompagne d’une légère montée en puissance, mais les quatre nouveaux modèles, les « 5090R », « 5100R », « 5115R » et « 5125R », ont de quoi renouer avec le succès de la série précédente. John Deere a beaucoup investi dans ces tracteurs, précisant que les développeurs du nouveau « 5R » se sont nettement inspirés de son « grand frère », le puissant tracteur « 8R ».

* Johannes Paar est le rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.

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Compact et maniable John Deere affirme qu’il s’est efforcé de développer un tracteur adapté aux besoins des petites et moyennes exploitations agricoles et d’élevage. La première impression semble lui donner raison. Avec ses dimensions compactes et son faible poids à vide, le « 5R » est parfait dans son rôle de tracteur à tout faire dans bon nombre d’exploitations de l’espace alpin. Dans sa version de base, il pèse environ 4,3 t, tout comme le « 5M », alors que son empattement, qui est de 2,25 m, est réduit de 5 cm. La longueur hors tout de 3,66 m est identique à celle de son « ancêtre », le « 5020 ». Le nouveau tracteur est certes léger et compact, mais aussi très maniable. Le nouvel essieu avant autorise un angle de braquage de 59°, au lieu des 52° de la version précédente. Le rayon de braquage est dès lors clairement raccourci : passant de 8 m à seulement 7,1 m pour un tracteur doté de pneumatiques « 320/85 R36 » à l’arrière et « 280/85 R24 » à l’avant. Avec la chargeuse frontale, le rayon de braquage du tracteur n’augmente que de 40 cm. Il est désormais possible de monter des

roues de 38 pouces à l‘arrière (420/85 R38 ou 540/65 R38). Le poids total autorisé de 8,6 t est également une bonne nouvelle. Dans son équipement de base, le tracteur accepte une charge supplémentaire de 4,3 t. En cas d’équipement complet, ce chiffre sera réduit de quelques centaines de kg. Pour les exploitations viticoles et arboricoles, la nouvelle série existe sous la forme du modèle « 5RN » avec une largeur hors tout maximale de seulement 1,7 m, une cabine étroite et un entraînement mécanique de l’essieu avant.

Châssis monobloc arrondi Il suffit d’examiner le châssis et l’installation du moteur pour apprécier les efforts consentis par John Deere pour améliorer la compacité de la série. Comme sur le « 8R », le carter d’huile est intégré par coulée dans le châssis intégral. Grâce au moteur situé plus bas, le centre de gravité a pu être abaissé. Les nouveaux modèles, le « 5090R » à 90 ch, le « 5100R » à 100 ch, le « 5115R » à 115 ch et le « 5125R » à 125 ch, sont dotés d’un moteur quatre cylindres John


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Deere PWX à injection common rail. La fonction Transport Power Management (TPM) augmente de 10 ch la puissance du moteur pendant les transports – comme la fonction IPM des « grands frères ». Le modèle haut de gamme affiche une réserve de couple de 33,8 %. Comme par le passé, le moteur de 4,5 l de cylindrée fonctionne au diesel seul. Le réservoir a une contenance de 178 l. La phase de dépollution 3 b est réalisée grâce aux mesures suivantes : turbocompresseur à waste gate, recirculation des gaz d‘échappement refroidis (EGR) et filtre à particules (FAP). L’utilisation d’AdBlue n’est pas prévue actuellement.

Boîte automatique à huit rapports Le « 5R » est proposé avec trois types de boîtes de vitesses différents : une « CommandQuad » 16 / 16 manuelle avec quatre rapports sous charge, une « CommandQuad » 16 / 16 automatique, également avec quatre rapports sous charge, ainsi que la nouvelle « Command8 » entièrement robotisée avec quatre gammes et huit rapports sous charge. La construction de la « Command8 » est similaire à celle de la « e23 » équipant les gros tracteurs, sauf qu’elle offre un plus grand nombre de rapports (32AV / 16AR). Le changement de gamme est électrique, tandis que les rapports sous charge sont enclenchés via des embrayages multidisques. Les trois types de boîtes sont associés à un embrayage automatique ; le rapport de démarrage et le régime peuvent être personnalisés et ils ont un verrouillage au stationnement électrique, complété par un verrouillage mécanique. La boîte de vitesses « Command8 » offre un confort de conduite maximal. Elle est similaire à la transmission à variation

Aperçu des modèles John Deere « 5R »

5090R Moteur

5100R

5115R

5125R

John Deere PWX / 4,5 l / common rail / Phase 3b

Puissance nominale*

66 kW / 90 ch

Réservoir de carburant

74 kW / 100 ch

85 kW / 115 ch

92 kW / 125 ch

178 litres (uniquement diesel)

Options de boîtes

16 / 16 CommandQuad manuelle ; 16 / 16 CommandQuad automatique ; 32 / 16 Command8 automatique

Prise de force arrière

540 / 540E / 1000

Hydraulique

Pompe standard 96 l / min ou pompe à pistons axiaux 17 l / min

Force de levage maximale Poids à vide

A l’arrière 4700 kg à 5300 kg (option) Dès 4300 kg

Poids total autorisé

8600 kg

* selon 97/68 CE, +10 ch avec la fonction TPM (Transport Power Management)

continue « AutoPowr », que John Deere propose pour ses séries de plus grande puissance. La boîte de vitesses « Command8 » et la « CommandQuad » automatique commandée sous charge sont également disponibles avec un mode Eco, permettant au tracteur d’atteindre sa vitesse maximale de 40 km / h au régime de 1750 tr / min. La nouvelle suspension de l’essieu avant à roues indépendantes, disponible en option, ainsi que l’amortissement de cabine à deux niveaux, contribuent aussi à améliorer le confort de conduite. En matière d’essieu avant, John Deere coopère depuis peu avec le constructeur italien Carraro. Vu que John Deere a jusqu’à présent toujours privilégié son propre système, on est impatient de connaître les arguments qui seront avancés pour expliquer ce changement de stratégie. En cas de besoin – pour manipuler des palettes avec le chargeur frontal – la suspension peut être désactivée, et un bouton permet de régler la hauteur pour procéder au montage ou au démontage du chargeur.

Le moteur 4 cylindres de John Deere remplit les critères de la Phase 3b en matière de gaz d’échappement et fonctionne au seul diesel.

Trois régimes de prises de force Comme auparavant, le « 5R » est doté à l’arrière de trois régimes de prise de force (540, 540E et 1000). Les ingénieurs ont clairement procédé à une montée en puissance de l’hydraulique et offrent désormais deux variantes : un système ouvert qui possède une pompe standard et assure un débit de 96 l   /min, et une pompe à pistons axiaux commandée en pression et en volume, dont le débit atteint 117 l / min, une performance qui est légèrement supérieure à celle de la série « 6R ». Jusqu’à quatre distributeurs hydrauliques, mécaniques ou électriques, peuvent être implantés à l’arrière, et jusqu’à trois dans la zone entre les deux essieux. Le constructeur spécifie une force de levage de 4,7 t à l‘arrière, pouvant aller en option jusqu‘à 5,3 t. Pour équiper son « 5R », John Deere a développé le nouveau chargeur frontal « 543R ». Il se distingue par un verrouillage automatique des barres de relevage et des outils, une puissance de levage supérieure de 10 %, une force d’arrachage plus élevée et un angle de godet plus

Le modèle d’entrée de gamme, avec distributeurs mécaniques et, pour la commande du chargeur frontal, un joystick mécanique attaché au siège du conducteur.

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grand. A la place, il est possible de monter aussi le chargeur « 603R ». Les deux chargeurs peuvent être équipés de différents systèmes pour assurer le guidage parallèle.

Davantage de confort en cabine Le « 5R » a été doté de nouveaux capot et cabine. Le cadre de cette dernière a été repris de la série « 5M », mais avec un toit plus moderne, muni de projecteurs à LED intégrés. Le capot au nez plongeant et le pare-brise d’un seul tenant offrent une excellente vue sur les outils portés à l’avant. Le constructeur propose en option un grand toit vitré pour faciliter le travail avec le chargeur frontal. La cabine contient les éléments de commande connus, qui ont déjà fait leurs preuves sur les tracteurs

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similaires plus gros. Par exemple, la colonne de direction à inclinaison variable provient du « 8R ». Le nouvel afficheur dans la colonne A côté droit, et les éléments de commande électrique intégrés dans l’accoudoir ont également été repris. Seule la commande du chargeur frontal s’effectue à l’aide d’un levier multifonction. Le client peut choisir entre un joystick mécanique ou électrique. S’il fait le choix du joystick mécanique pour piloter le chargeur frontal, il retrouve les éléments de commande du « CommandArm » sur la console de droite. Même dans ce cas, le joystick et les boutons pour commander les rapports en charge sont rattachés au siège du conducteur, de sorte que les commandes sont toujours accessibles avec la même facilité.

Conclusion Après une éclipse de plusieurs années, John Deere propose à nouveau un tracteur compact haut de gamme, Le nouveau « 5R » reprend les points forts de ses prédécesseurs, mais avec plus de convivialité, de puissance et de souplesse encore. Par ses dimensions compactes, son centre de gravité bas et son faible poids à vide, il pourrait intéresser les agriculteurs de montagne passionnés par les nouvelles technologies. Un excellent confort de conduite est assuré grâce à la nouvelle boîte de vitesses automatique « Command8 » avec huit rapports en charge, à la nouvelle suspension de l’essieu avant à roues indépendantes, à la suspension de cabine à deux niveaux ainsi qu’au « CommandArm » regroupant les éléments de commande électriques. n

Le toit panoramique permet de suivre les mouvements du chargeur frontal en position haute.

A l’arrière, le nouveau « 5R » a une capacité de levage de 4,7 t, pouvant aller, en option, jusqu’à 5,3 t.

La suspension avant à roues indépendantes, développée par Carraro, peut être désactivée en cas de besoin, avec possibilité de réglage manuel de la hauteur.

Les informations importantes sont visualisées sur l’afficheur incorporé dans la colonne d’angle. Le tableau de bord classique a disparu.

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Adieu levier de vitesses ! Le constructeur autrichien Lindner lance à son tour un transporteur à transmission à variation continue. L’« Unitrac 112 LDrive » devrait être plus puissant, confortable, intelligent que le modèle de pointe actuel. Et rouler sans changement de rapports de vitesses. Johannes Paar * et Ruedi Hunger droit. A gauche se trouvent les réservoirs de diesel (100 l) et d’AdBlue (20 l). Le filtre à air reste à gauche derrière la cabine, accessible de l’extérieur, d’où on pourra aussi vérifier le niveau d’huile moteur. Des cloisons supplémentaires doivent protéger le compartiment moteur de la corrosion.

Empattement allongé

Entrée en scène de l’« Unitrac 112 LDrive » en version communale. La version agricole fera ses débuts sur scène à l’Agrama. Photos : Johannes Paar

Le Lindner « Unitrac 112 LDrive » n’est pour l’instant disponible qu’en orange, version communale de présérie. Le transporter agricole sera visible cet automne à l’Agrama à Berne. Il ne devrait se différencier que par sa couleur rouge et ses équipements. Le démarrage de la production des deux versions est prévu pour avril 2017. Au premier regard, ce sont les projecteurs LED et les inscriptions « LDrive » et « TracLink » qui attirent l’attention. « LDrive » désigne la transmission à variation continue déjà présente sur le « Lintrac », commercialisé depuis deux ans à 400 exemplaires déjà.

vigueur pour les communes (soit l’étape 4 pour les véhicules agricoles). La cabine, comme celle des autres transporteurs Lindner, se laisse basculer latéralement à 50°, sans enlever d’accessoires, sans outils et en quelques manipulations, libérant la voie vers le moteur, la transmission et le système hydraulique. L’ensemble des refroidisseurs – eau, air d’admission et huile de transmission, plus le condenseur de la clim – s’escamote pour le nettoyage. Le ventilateur à visco-coupleur et la batterie trouvent place, c’est nouveau, devant la roue avant gauche, ce qui simplifie le cheminement des câbles. Deux grands casiers sont aménagés entre les roues, du côté

Un VM de 108 chevaux Sous la cabine de l’« Unitrac 112 LDrive » vrombit le moteur déjà présent sur l’« Unitrac 102 S E6 », un VM quatre-cylindres de 79 kW / 108 ch d’à peine 3 l. Régime nominal, 2300 tr / min ; couple maximal (420 Nm), entre 1100 et 1400 tr / min. Par la grâce d’un filtre à particules et de l’AdBlue, il respecte la norme Euro 6 en

* Johannes Paar est le rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.

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Une machine nue peut emporter jusqu’à 6 tonnes de charge. Les charges maximales par essieu ont été adaptées en conséquence (4600 kg à l’avant et 5000 kg à l’arrière).

Si le nouvel « Unitrac » a la même puissance que le modèle de pointe de la marque, il lui ravit la première place par sa taille. La transmission à variation continue occupe un peu plus d’espace et le véhicule hérite donc d’un empattement allongé de 150 mm, pour atteindre 2750 mm en version courte et 3250 mm en version longue à quatre roues directrices. Le poids total en charge demeure à 9,5 tonnes. Bien que son poids propre forcisse de 375 kg en raison de la transmission, des pièces de châssis renforcées et des essieux, le véhicule entièrement équipé peut toujours accueillir 5 tonnes sur sa benne basculante. Nu, il peut même emporter 6 tonnes. La charge admissible à l’essieu a été augmentée en conséquence de 4200 à 4600 kg à l’avant et de 4400 à 5000 kg à l’arrière. Sans accessoires, le nouvel « Unitrac » pèse 3475 kg et à peine 300 kg de plus tout équipé, selon le constructeur.

Similaire mais pas pareil Lindner a lancé les études pour la transmission à variation continue des transpor-


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La desserte de l’entraînement à variation continue est identique à celle du « Lintrac ». On retrouve dans l’« Unitrac 112 LDrive » le même accoudoir et le même terminal « IBC » pour des stratégies de conduite similaires (petite photo).

teurs parallèlement à celle du « Lintrac ». Comme il s’agit de deux véhicules de conception différente, cette évolution en parallèle était indispensable. Le transporteur impose cependant des contraintes plus élevées. L’utilisateur ne remarque rien car le concept de conduite de l’« Unitrac » est le même que celui faisant déjà ses preuves depuis deux ans sur le « Lintrac ». La plaquette de la transmission porte la signature « Traktorenwerk Lindner GmbH ». Mais les Tyroliens achètent les composants internes chez ZF. Ils sont identiques à ceux du « Lintrac ». Tout le reste de la boîte a été mis au point par les ingénieurs de la marque. En plus de la boîte et des supports d’axes intégrés, ils ont aussi remis la chaîne cinématique de la prise de force sur le métier. L’« Unitrac 112 » délivre 540 et 1000 tr / min à l’arrière, 1000 tr / min à la prise de force frontale. Cette transmission est assemblée chez ZF à Steyr, en Haute-Autriche, qui dispose des équipements nécessaires. Le reste de la chaîne cinématique comprenant la boîte transfert et le différentiel central a aussi dû être adapté. Un réducteur comme sur l’« Unitrac » à boîte conventionnelle est aussi présent. Il s’enclenche depuis la cabine, via un commutateur à bascule, pour faciliter les démarrages à pleine charge.

Le terminal « IBC », du déjà vu

« TracLink » révolutionnaire

Les commandes de l’entraînement à variation continue sont analogues à celles du « Lintrac », avec un accoudoir identique et le même terminal « IBC » gérant une stratégie de conduite similaire. En deux mots, le nouveau transporter se conduit comme le « Lintrac » : on lance le moteur, on choisit la direction d’avancement et ça roule ! Le véhicule accélère sans à-coups de 0,2 à 50 km / h en marche avant ou recule de même de 0,2 à 20 km / h. L’opération peut aussi être commandée au moyen de la molette « LDrive » sise sur l’accoudoir. Les paramètres de conduite peuvent être affinés sur le terminal. L’engin atteint sa vitesse maximale de 50 km / h au régime moteur de 2050 tr / min. A 40 km / h, il tourne « à l’économique », à 1650 tr / min. Lindner reste attaché à son système déjà connu de suspension hydropneumatique. Il bénéficie d’une amélioration, un bouton pour choisir entre deux degrés la fermeté des amortisseurs en fonction de la charge du véhicule. Son poids est en outre transmis aux vérins par la pression de l’huile de la suspension. Cette valeur est indiquée au conducteur par le terminal. Le système de freinage a été adapté à la masse augmentée du véhicule. La pression de freinage sur les disques externes est en hausse de 20 %. Pour autant, le conducteur n’a pas à écraser la pédale ; un servofrein renforcé lui vient en aide. La liste des nouveautés comprend aussi un frein à ressort à accumulation permettant d’immobiliser en toute sécurité le véhicule dans les pentes. Un ralentisseur électrique est disponible en option.

Et maintenant, place à l’élément le plus révolutionnaire : Lindner accorde aux utilisateurs qui respectent ses prescriptions trois ans de garantie sur l’ensemble de l’« Unitrac ». Une extension payante permet de porter cette garantie à six ans. Dans cette optique, Lindner a mis au point le système « TracLink ». Via des transpondeurs, l’« Unitrac » reconnaît les outils et équipements qu’il a à entraîner, porter ou desservir, et enregistre toutes les données importantes relatives à leur utilisation : parcours et temps de trajets, allures, consommation, durée de l’utilisation des outils, charges, etc. A l’aide d’un programme d’ordinateur, ces données peuvent être exploitées aussi bien par le concessionnaire que par l’utilisateur. La cabine ne présente que des modifications mineures. Du dehors, on remarque surtout les phares LED en option. Les serrures des portes sont plus faciles à manipuler. Climatisation et chauffage sont intégrés dans le toit de l’habitacle. La répartition de la ventilation a été améliorée. Grâce au nouveau système de conduite, il n’y a quasi plus aucun passage de câble ou de tringles qui traversent la paroi de la cabine, ce qui contribue à la rendre plus silencieuse, selon le constructeur. Certains détails vont encore être affinés pour abaisser le niveau sonore à 73 dB(A) d’ici au printemps prochain, date du lancement. Le prix du véhicule devrait se situer aux alentours de 166 000 euros, d’après les premières indications. n

Dégagement généreux Tout le bloc hydraulique reste en position basse derrière la cabine, ce qui permet de conserver la grande vitre et la vue dégagée sur les outils arrière. Le réservoir contient 45 l d’huile hydraulique, dont 35 l disponibles. Les circuits pour les outils, la direction et la suspension sont chacun alimentés par une pompe. Le premier est doté d’une pompe à pistons axiale débitant 88 l / min sous 200 bars (précédemment 185 bars). Le système est ainsi fait qu’il peut déjà fournir les 50 l / min nécessaires à de nombreux équipements au régime moteur de 1300 tr / min. Les circuits à double effet (jusqu’à cinq) sont gérés via le levier multifonctions ou par des touches placées sur la console à droite du siège.

Fiche signalétique du Lindner « Unitrac 112 LDrive » Moteur : VM diesel, 4 cylindres, 2970 cm³, injection à rampe commune, niveau d’émissions 4 (Euro 6), filtre à particules et RCS Puissance nominale : 79 kW / 108 ch à 2300 tr / min Couple maximal : 420 Nm à 1100 tr / min Transmission : Lindner ZF à variation continue, 0 – 40 ou 0 – 50 km / h Prise de force : 540 / 1000 tr/min (arrière), 1000 tr/min (avant, en option) Hydraulique : à détection de charge (load-sensing), pompe à cylindrée variable, débit 88 l / min, 200 bar Poids propre : dès 3475 kg Poids propre avec benne basculante : 4450 kg Poids total admissible : 9500 kg Charge utile : jusqu’à 6025 kg Charge par essieu : 4600 kg (avant), 5000 kg (arrière) Mode pneumatique d’origine : 285/70 R19,5

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L’esprit suédois Cette saison, les premières machines de la présérie des semoirs sous mulch « Spirit R » de Väderstad sont en action. Pendant les premiers tests, la machine a étonné par sa conception innovante intégrant une nouvelle forme de trémie. Ruedi Burkhalter Il y a près d’un an que le prototype du semoir sous mulch « Spirit R 300/400S » de Väderstad, avec ses largeurs de travail de 3 et 4 m, était présenté aux médias. Actuellement, dix machines de présérie travaillent dans différents pays pour accumuler de l’expérience avant le lancement de la production en série. Ces enseignements pratiques seront ensuite intégrés dans la phase de développement finale. Le constructeur suédois Väderstad affirme ainsi son souhait de mettre les besoins des exploitants au centre du processus de développement. Un modèle de 3 m de cette présérie était testé par l’entrepreneur Oskar Schenk de Schwarzenburg (BE).

Composants éprouvés – nouvelle conception Les composants comme la herse à disque ou les disques de semis qui équipent le « Spirit R 300S », d’une largeur de 3 m, ne sont pas nouveaux. Ils sont identiques à ceux des « Spirit » de 6, 8 et 9 m. Ce qui

est nouveau, c’est leur intégration sur les petites largeurs de travail dans des machines de conception optimisée. L’association du nouveau châssis avec poutre centrale et la nouvelle trémie à semence en plastique moulé a été optimisée pour les machines de 3 à 4 m de large. Ce design facilite l’entretien et le réglage du semoir et contribue au faible poids de l’outil. La poutre centrale du châssis est placée très haut pour donner la place nécessaire au travail et au réglage des outils de travail. La machine en test est attelée aux bras de relevage. Elle dispose aussi des pneumatiques de rappui disponibles en option. Ces quatre roues suiveuses assurent un rappuyage homogène du sol aussi entre les traces du tracteur. Les différents outils de travail du sol évoluent ainsi dans des conditions identiques sur toute la largeur de travail. Par rapport à un attelage par le bas avec une boule, l’attelage aux bras de relevage permet d’éloigner le point de rotation du timon. « Cet attelage apporte une bonne ma-

nœuvrabilité à la machine qui mesure plus de 8 m », constate Oskar Schenk. Le revers de la médaille est qu’il limite l’homologation du semoir à une vitesse maximale de 30 km / h.

Tous les outils réglables depuis la cabine Pour le travail superficiel du sol, le « Spirit R » est équipé du système « Disc Aggressive ». Cet outil préliminaire constitué de disques coniques de 450 mm permet un travail intensif et un soulèvement du sol. Le montage en x des disques assure un bon suivi du tracteur par la machine. La profondeur de travail est réglée par un vérin hydraulique commandé depuis la cabine. Les réglages peuvent ainsi être modifiés pendant le travail. La machine en test était encore équipée d’un « Crossboard » qui contribue au nivellement du sol et à la répartition des résidus de récolte. La herse à disque est suivie d’un packer constitué de six pneus radiaux décalés

Le « Spirit R 300S » est un semoir à hautes performances. Grâce à sa construction intelligente, sa flexibilité et sa manœuvrabilité, il répond aux besoins des agriculteurs suisses. Photos : Ruedi Burkhalter

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de 400 / 55-15.5. Ces pneumatiques assurent un roulement facile et un bon rappui du sol pour permettre à la machine d’évoluer sur tous les types de sol. Väderstad estime la puissance nécessaire à 110 ch. « Dans les sols un peu lourds ou dans les pentes, avec une vitesse de travail de 12 km / h, un tracteur d’au moins 160 ch est nécessaire », constate Oskar Schenk. Toutefois, avec une vitesse de travail inférieure, 130 ch sont suffisants. La semence est déposée par des disques « OffSet-V-Discs » de 380 mm suivis de roues rappuis de 380 × 65 mm. La pression de terrage varie en continue jusqu’à 80 kg. Le semoir est disponible avec un interligne de 12,5 ou 16,5 cm. Deux versions de herse de recouvrement sont disponibles. Une version light avec une herse sur chaque unité de semis et une seconde version avec une rangée de dents suspendues par le milieu. La herse de recouvrement et la pression de terrage peuvent aussi être adaptées directement depuis la cabine pendant le travail. Pour les semis de prairie, Oskar Schenk a démonté la herse et monté u rouleau.

La plate-forme bien sécurisée et le grand couvercle rendent facile le remplissage à la main ou directement par bigbag.

Trémie avec ventilateur intégré La nouvelle trémie à semence en plastique moulé est l’une des nombreuses particularités de ce semoir. D’une contenance de 2800 litres, elle entièrement résistante à la corrosion. Son design facilite aussi le remplissage et la vidange de la trémie. Une plate-forme de travail large est installée sur le côté de la trémie et offre un bon accès. Le système de distribution exige que la trémie soit perméable à l’air, il a donc été possible d’installer un couvercle de grande dimension qui permet le remplissage directement par bigbag. L’angle de la partie inférieure de la trémie assure un bon écoulement des semences. Pour les cultures avec de faible quantité de semence comme le colza, une grande trémie est synonyme de restes de semences importants. Oskar Schenk a proposé à Väderstad d’installer un réservoir supplémentaire pour les petites semences. De son côté, Väderstad réfléchit déjà à l’installation de séparations dans la trémie. La ventilation intégrée à l’avant de la trémie est une autre spécialité notable du « Spirit ». La position haute devrait limiter l’aspiration de poussière à un minimum et ainsi prolonger la durée de vie du système de distribution. L’entraînement de la ventilation nécessite peu d’huile, mais exige un débit de 20 l / min. Pour éviter les

Grâce à la commande mobile, les opérations peuvent être contrôlées depuis un iPad communiquant sans câble avec l’ordinateur du semoir.

baisses de régime au moment où les outils sont relevés, le tracteur doit présenter des bonnes performances hydrauliques.

Tout nouveau système de distribution Le nouveau système de distribution él­ ectrique « Fenix III » a été spécialement conçu pour les petites largeurs de travail. Grâce à différentes roues à cellules, il est possible de semer de 1 à 500 kg / ha à une vitesse maximale de 15 km / h. La répartition se fait au moyen de deux têtes de distribution qui permettent de ne semer que sur la moitié de la largeur de la machine. Oskar Schenk apprécie cette possibilité. Elle s’avère très utile pour les semis avec des passages de traitement à 12 m. Le système de distribution fermé se caractérise par ses faibles besoins en flux d’air. Le réglage est aisé sur les deux côtés. « Notre expérience démontre qu’il suffit de peser un côté et de régler l’autre à l’identique », explique Oskar Schenk. Grâce à la pente des parois de la trémie et à la construction à poutre centrale, le système de distribution est très acces-

sible. L’amorce du réglage est faciliteé par la fixation d’un sac sous le système de distribution. Le réglage comporte ensuite deux étapes. Tout d’abord, un nombre standard de tours donne une valeur de référence. Ensuite, avec le poids obtenu, la machine calcule les paramètres pour obtenir la densité de semis souhaitée. Ceux qui font confiance à la technique peuvent ensuite commencer le semis. Les

Portrait du Väderstad « Spirit R 300S » Largeur de travail : 3,0 m Dimensions : largeur / hauteur / longueur 3,0 m / 2,65 m / 8,9 m Poids à vide : 4000 kg Volume de trémie : 2800 l Interligne : 12,5 cm (option 16,5 cm) Terrage maximal. : 80 kg Vitesse de travail : de 8 à 15 km / h Distributeurs hydrauliques nécessaires : 3 double effet + 1 retour libre Débit hydraulique exigé : 20–30 l / min pour la ventilation Prix : encore inconnu

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n  Impression | Rapport de chantier

sceptiques peuvent répéter l’opération pour contrôler le dosage. Dans l’ensemble, le réglage du semoir est simple et rapide. Il en est de même pour le changement des rouleaux à cellule pour les différentes semences. Cette opération ne demande que de déposer les deux moteurs retenus par une simple fermeture. Avec un peu d’habitude, cette opération ne demande pas plus de deux minutes.

Commande mobile Le « Spirit R 300S » est équipé de « EControl » et « Gateway » qui permet de commander le semoir depuis un iPad qui communique sans câble avec l’ordinateur du semoir. Ce dispositif permet d’avoir la tablette à proximité lors du réglage. La machine travaille grâce à un flux d’huile constant fourni par le tracteur. Des valves électromagnétiques permet­ tent de commander les différentes fonctions depuis l’iPad. Des automatismes sont aussi programmables. L’ensemble de la plate-forme de commande sera encore retravaillé d’ici la mise en série de la machine. Il devrait ainsi être possible d’agir séparément sur la herse à disque.

La ventilation est intégrée à l’avant de la trémie en plastique. Ainsi, l’aspiration de la poussière devrait être limitée et toutes les pièces du dispositif sont bien protégées.

Conclusion Le « Spirit R 300S » est un semoir à hautes performances. Grâce à sa construction intelligente, sa flexibilité et sa manœu­ vrabilité, il répond aux besoins des agriculteurs suisses. « Jusqu’à présent, les levées ont été parfaites », constate Oskar Schenk. De légères modifications comme une garde au sol plus importante en position de transport devraient encore être apportées avant la fabrication en série prévue pour cet hiver. Les premières machines de séries pourront être équipées du capteur de semences « SeedEye » qui, en se basant sur le comptage des graines par une technologie infrarouge, rend les travaux de calibrage superflus. Avec ce système, chaque conduite est équipée d’un capteur. La densité de semis ne s’exprime plus en kilogrammes, mais en grains par mètre carré. Il est possible de la changer via iPad à tout moment. n

Les groupes d’outils herses à disques, « Crossboard », socs semeurs peuvent être réglés par un vérin hydraulique depuis la cabine.

Le Väderstad « Spirit R 300S » en vidéo Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

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Avec l’option « Attelage de levage » et « pneumatiques de rappui », le point de rotation du timon est très en arrière, ce qui améliore la maœuvrabilité.

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Prévention des accidents | Sécurité   n

Le porte-à-faux avant est un problème qui concerne un grand nombre d’agriculteurs et d’agro-entrepreneurs. En coopération avec les autorités, le SPAA recherche des solutions. Lors des journées de prévention, il a présenté des approches et ses actions possibles. Photo : Natanael Burgherr

4.0 – aussi en prévention des accidents Quelle influence ont la numérisation et l’automatisation sur les accidents et les maladies en agriculture ? Ces questions et bien d’autres se trouvaient au centre des débats des journées de prévention du SPAA de cette année. Roman Engeler La notion « 4.0 » a été introduite il y a un peu plus de six ans en rapport avec « l’industrie 4.0 » par le professeur de physique allemand Henning Kagermann. Aujourd’hui, « 4.0 » désigne de manière générale la nouvelle révolution industrielle par la numérisation et l’automatisation. Cela donne une raison suffisante au SPAA et à Agriss pour consacrer leurs journées annuelles de prévention à ce thème, et à se demander dans quelle mesure le « 4.0 » influence la prévention des accidents et la protection de la santé en agriculture.

Système d’assistance On ne peut pas répondre simplement à cette question. Aujourd’hui déjà, la numérisation et l’automatisation peuvent soutenir par exemple le chauffeur d’un tracteur, aussi pour un emploi plus sûr (assistance à la conduite). Cependant, la législation actuelle prescrit que le chauffeur doit être en mesure en tout temps de reprendre la main sur le système qui dirige un véhicule et le maîtriser. On suppose qu’il y aura à l’avenir des systèmes plus développés qui pourront prendre cette responsabilité en réagissant plus vite et de manière mieux calculée.

Modèle à succès ou cause de surmenage ? Après toute l’euphorie pour le « 4.0 », on a plusieurs fois souligné pendant cette conférence qu’il fallait se demander « où se situe finalement l’être humain ? ». Le danger – et également un risque pour la santé – réside dans le fait que la personne est plus surchargée mentalement par ces procédés. Pourtant, on devrait utiliser les possibilités qu’apportent ces nouvelles technologies. Ainsi, on y voit beaucoup d’avantages, en particulier dans la technique agricole, avec des machines toujours plus performantes, capables par exemple d’appliquer les produits phytosanitaires encore plus précisément ou de pouvoir réduire les pertes en engrais. On retrouve ici les concepts « Smart Farming » ou encore « Robot Farming ».

Du concret Ces journées ont aussi été l’occasion de se renseigner sur des sujets un peu moins virtuels. Le cours AgriTOP « Premiers secours » a été présenté. Les participants ont aussi été informés sur le contenu de la nouvelle brochure « Produits phytosanitaires, travailler en sécurité », disponible

également en français, rédigée en collaboration avec le SECO et qui explique simplement comment utiliser les produits phytosanitaires de manière sûre. De même, la récente brochure d’information « Ladung sicher transportieren » (n’existant qu’en allemand), élaborée en coopération avec un magazine spécialisé autrichien et adaptée aux conditions suisses, a été livrée aux participants.

Freins Le sujet délicat de « La directive européenne sur les freins » était au programme de la seconde journée. Comme on le sait, la nouvelle directive exige de plus hautes performances des freins. A l’avenir, seuls les systèmes à deux conduites et avec régulation automatique par rapport à la charge seront admis pour le freinage des remorques neuves. Les commandes de freins pourront toujours être hydrauliques ou pneumatiques, mais la tendance mène plutôt en direction du freinage pneumatique (cf. la recommandation de l’ASETA dans l’édition 6 / 7 2016 de Technique Agricole). On retiendra également qu’il faudra garder un œil sur la compatibilité technique de la commande de freins entre le tracteur et la remorque. n 9 2016

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n  Sécurité | Analyse d’accident

Pol M a iz e i col rdi s m eldu ng: s’ lis oi A a est ion r, u m oi r wa ngpro du frontne ite al b a ss o e n vo tte n ne ent à e L’ itu use use- re un e a éauto mre. et un e obi ro té pro ute a blessliste vi s du é et êt r fer oire m e la m é e e nt .

La moissonneuse-batteuse est assez éloignée du bord droit de la route car le véhicule est plus large à l’arrière que le train de chenilles à l‘avant. C’est pourquoi une moissonneuse-batteuse a toujours tendance à rouler plutôt à gauche. La moissonneuse-batteuse a subi un dommage estimé à 25 000 francs, la Golf en leasing a été totalement détruite. Photo : Fritz Keller

Acquitté grâce à son GPS Collision entre une voiture et une moissonneuse-batteuse : Fritz Keller, agro-entrepreneur à Fulenbach (SO) a été injustement mis en cause par l’assurance protection juridique de l’automobiliste pour franchissement de la ligne de sécurité. Il s’est défendu et a obtenu gain de cause. Stephan Berger  * Une chaude journée d’été tire à sa fin. L’agro-entrepreneur Fritz Keller (de l’entreprise de moissonnage et battage Schneider-Keller) vient de moissonner un champ d’orge et est en train de se rendre chez son client suivant. Dans un léger virage à gauche, sur la route secondaire entre Aarwangen et Niederbipp (commune de Bannwil), une VW Golf arrive en sens inverse à une vitesse excessive dans une zone où la vitesse est limitée à 60 km / heure. Le conducteur de la Golf ne réussit pas à éviter la large récolteuse – une moissonneuse-batteuse de 23 t – et percute de plein fouet le train de chenilles. Fritz Keller est projeté en avant et s’en tire avec quelques bleus. Le conducteur, âgé de 27 ans, descend de son véhicule en état de choc et disparaît dans la forêt proche. Il souffre de fractures au pied, de contusions à l’épaule et d’un traumatisme crânien. Les dommages occasionnés à la moissonneuse-batteuse se chiffrent à 25 000 francs ; la VW Golf, en leasing, a subi un dommage total. 48

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Un an de procès Peu après l’accident, Fritz Keller a perçu de la compagnie d’assurance du conducteur de la Golf une indemnisation de 5000 francs pour sa moissonneuse-batteuse. Motif : le conducteur roulait trop vite et n’a pas pu s’arrêter sur la distance de visibilité. Mais il a fallu toute une année pour que le dossier de l’accident soit réglé par le Tribunal cantonal de Berne. L’agro-entrepreneur Fritz Keller a dû se justifier sur plusieurs points, avec l’aide de son avocat et en demandant assistance et conseil. La police a relevé les infractions suivantes de la part du conducteur de la moissonneuse-batteuse et du conducteur de la voiture : • Vitesse inappropriée à un endroit où le croisement est délicat, en raison d’un manque d’attention du conducteur d’un véhicule exceptionnel (récolteuse) ou d’une voiture. Et de la part du seul conducteur de la moissonneuse-batteuse :

• conduite d’un chariot de travail agricole (récolteuse / véhicule exceptionnel) sans autorisation après un retrait du permis de conduire. La moissonneuse-batteuse n’a plus pu être utilisée pendant la saison en cours, parce qu’elle était sérieusement endommagée et parce qu’elle avait fait l’objet d’une saisie en vue de la détermination des causes de l’accident.

Franchissement de la ligne de sécurité Le problème qui s’est posé pendant tout le procès était que l’assurance protection juridique du conducteur de la voiture a accusé Fritz Keller de lésions corporelles par négligence car sa récolteuse avait franchi la ligne de sécurité et dépassait sur la chaussée opposée. La largeur de la moissonneuse-batteuse est de 3,50 m. * Stephan Berger travaille au service compétent en matière de technique agricole du Strickhof à Lindau et est membre du comité de l’ASETA-ZH.


Analyse d’accident | Sécurité   n

Selon les mesures effectuées par la police, à l’endroit de l‘accident, la largeur de la route est de 6,04 m et la moitié de la chaussée a donc une largeur de 3,02 m. En principe, un croisement des deux véhicules à cet endroit aurait été tout à fait possible. La marge restante n’était toutefois que de 0,52 m maximum. Pourtant, selon le ministère public, en raison de la configuration des lieux, le conducteur de la moissonneuse-batteuse ne pouvait éviter de franchir la ligne de sécurité avec la récolteuse et d’empiéter sur la voie de circulation opposée. Le véhicule possédait les autorisations spéciales nécessaires et valides et le gyrophare jaune était actionné.

Choc visible sur le GPS La vitesse effective de la VW Golf a pu être calculée en prenant pour base l’endroit où le véhicule s’est s’immobilisé. Les éléments déterminants à cet égard ont été les suivants : le véhicule a été projeté à quelques mètres du lieu de l’accident par l’effet de détente du vérin tendeur, qu’il avait d’abord comprimé au moment du choc. Selon les déclarations du conducteur de la voiture, la moissonneuse-batteuse n’était pas à l’arrêt au moment du choc. C’est pourquoi Fritz Keller a dû prouver qu’il avait freiné en voyant arriver la voiture roulant à vitesse élevée. La vitesse de la moissonneusebatteuse a finalement pu être reconstituée à l‘aide des relevés du GPS qui se trouvait à bord : Fritz Keller avait freiné jusqu’à l’arrêt complet, à la suite de quoi le choc était clairement visible sur les relevés.

Retrait du permis de conduire Lors de l’accident, Fritz Keller était sous l’effet d’un retrait du permis de conduire. Avant le début de la saison, l’Office de la circulation routière de Soleure lui a confirmé par téléphone qu’il était néanmoins autorisé à conduire des tracteurs, des moissonneuses-batteuses et des récolteuses jusqu’à une vitesse de 30 km / h, mais non des tracteurs G40 car pour conduire ces engins il devait être en possession d’un permis de catégorie F. Mais l’accident a eu lieu sur sol bernois, où la Police cantonale ne reconnaissait pas cette autorisation. Conformément à la réglementation suisse, il n’aurait en effet pas eu le droit de conduire un véhicule exceptionnel alors qu’il avait fait l’objet d’un retrait de permis de conduire.Comme la demande avait été faite par téléphone

Fritz Keller, de Fulenbach (SO), dirige une agro-entreprise spécialisée dans les travaux de battage (céréales, tournesol et maïs). Il travaille et coordonne ses commandes avec un autre agro-entrepreneur de la région (Schneider Thunstetten). Tous deux travaillent dans la mesure du possible dans leur région et grâce à de courtes distances, ils économisent ainsi beaucoup de temps et de kilomètres. Photo : Stephan Berger

auprès de l’Office de la circulation routière et qu’il s‘agissait d’une information délivrée par une autorité compétente, sur laquelle Fritz Keller était en toute bonne foi et en mesure de se fonder, ce dernier ne pouvait pas être mis en cause.

La branche a besoin de juristes Pour Fritz Keller, le procès a été problématique dans la mesure où il lui a été difficile de se faire conseiller, notamment en ce qui concerne le « retrait du permis de conduire » et le « franchissement de la ligne de sécurité ». « Il faudrait un juriste s’y connaissant en matière de circulation routière agricole et qui ne mettrait pas sur le même pied une moissonneuse-batteuse à chenilles et un char d’assaut, a déclaré Fritz Keller. L’assurance n’a pris en charge la moitié des 25 000 francs de

dommages à la moissonneuse-batteuse, bien que Fritz Keller ait eu gain de cause.

Former les conducteurs Fritz Keller peut circuler non accompagné sur les routes de six cantons à bord de sa « Lexion 570 », avec une autorisation exceptionnelle. Ce n’est que pour la traversée de la ville de Bienne qu’il doit être accompagné par la police. Fritz Keller souhaite qu’en Suisse les conducteurs de grosses récolteuses puissent bénéficier de formations à la conduite. Lui-même et toutes les personnes concernées de son agro-entreprise ont suivi des cours de conduite chez le constructeur, dans le nord de l’Allemagne. « Cette attestation de suivi des cours a impressionné les juges », a-t-il expliqué et s’est dit heureux d’avoir fait cet investissement. n

Les conseils côté police Peter Hofer (photo) de la section technique circulation de la Police Cantonale Bernoise conseille ceci : les conducteurs de véhicules exceptionnels doivent se comporter de manière à gêner le moins possible les autres usagers de la route, ce qui comprend aussi la nécessité de faciliter aux autres véhicules le croisement et le dépassement, et en cas de besoin l’obligation de s’arrêter hors de la chaussée. Par ailleurs, tout conducteur de véhicule est tenu d’avertir les autres usagers de la route lorsque la sécurité de la circulation l’exige. De ce fait, pour les trajets sur les routes publiques et lorsque la largeur du véhicule dépasse 3,00 m, les gyrophares doivent être actionnés (à mentionner obligatoirement sur le permis de circulation). En outre, en particulier pour les transferts de véhicules de dimensions importantes, le principe qui s’applique est qu’il est obligatoire de pouvoir s’arrêter sur la moitié de la distance de visibilité. Un mode de conduite anticipatif et adapté aux conditions de la chaussée et au volume du véhicule favorise la sécurité sur la route et contribue à éviter les accidents.

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n  Sécurité | Freins

Les freins de remorques peuvent être testés de manière sûre sur un banc d’essai. Photos : Hansjörg Furter et Paul Müri

Freins de remorques – des pièces d’usure En raison de la nouvelle réglementation UE, des prescriptions plus sévères pour les freins des remorques agricoles seront mises en œuvre au cours des prochaines années. Cela concernera cependant seulement les véhicules neufs, même s’il ne faut pas oublier les remorques existantes. Hansjörg Furter * La majorité des remorques agricoles, que l’on estime à plus de 200 000, sont construites pour rouler à une vitesse maximale de 30 km / h. Elles ne sont donc jamais convoquées à une expertise périodique. Certaines sont encore issues du temps du « Farmerstop », quand on pouvait rouler au maximum à 25 km / h. Ces remorques ont été complétées ensuite par une commande de freins hydraulique.

La technique doit fonctionner Si, pour le tracteur, on a plutôt un bon sentiment sur son effet de freinage, il en va tout autrement pour les remorques. Autrement dit, l’effet de freinage des re-

* Centre de formation agricole Liebegg, machinisme et prévention, à Gränichen (AG)

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morques est plus ou moins correct pour un usage normal, mais souvent insuffisant en cas d’urgence. C’est justement dans ces cas-là que l’on doit pouvoir se fier à une technique efficace et qui fonctionne. Si une remorque de 15 tonnes est ralentie pendant quelques secondes de 30 km / h à l’arrêt, ce sont plus de 350 kilowatts qui sont transformés en chaleur. C’est déjà un multiple de la puissance qui est nécessaire à tirer la remorque. Ce chiffre impressionnant montre que les freins doivent être prêts en tout temps à supporter d’énormes contraintes.

Efficacité souvent insuffisante Différents tests de freins et les contrôles de la police indiquent malheureusement que l’efficacité des freins de remorques agricoles n’est pas toujours la meilleure. Cela a plusieurs raisons : 1. Freins non réglés. Les garnitures de frein sont une pièce d’usure. Un peu de

garniture s’enlève à chaque freinage, l’usure augmente et le vérin devient plus long. Un jour, la longueur du vérin ne suffit plus pour presser les garnitures avec assez de force sur le tambour. En règle générale, on dit que les freins doivent être réglés lorsque le vérin s’allonge de plus de plus de 5 cm. Cela ne signifie pas de le descendre d’un ou deux trous sur le levier de commande, ce qui influencerait seulement négativement le rapport de force. On doit déplacer les bielles sur la barre de la commande de la came, travail à confier à un expert. 2. Garnitures de frein usées. Si les garnitures ne sont plus suffisamment fortes, la force de friction ne peut plus non plus être délivrée. Sur les freins à tambour avec de simples cames, cette limite est plus rapidement atteinte qu’avec les dispositifs de freinage plus de haute qualité avec la came en S. Cette came permet de parcourir un chemin plus long, mais en


Freins | Sécurité   n

réglant ce frein plus souvent. Cette came permet de parcourir un chemin plus long, mais en réglant ce frein plus souvent. Sur certaines constructions de frein, l’état des garnitures peut être contrôlé avec une petite encoche de contrôle. Pour vérifier la qualité des garnitures (glacées, dures, etc.), le tambour doit être démonté. Souvent, sur les essieux agricoles, les roulements doivent aussi être démontés, ce qui rend la chose plus coûteuse et plus compliquée. 3. Le dispositif de freinage est sousdimensionné. Dans un frein à tambour, les mâchoires de frein sont pressées au moyen d’un vérin hydraulique ou pneumatique qui fait tourner la came qui pousse alors les mâchoires vers l’extérieur, contre le tambour. Plus la force de friction est forte, plus cela produit de la chaleur. Si celle-ci est trop importante, cela nuit aux garnitures de frein qui deviennent glacées, dures et cassantes. La friction nécessaire ne peut plus être produite. Pour freiner efficacement, il faudrait alors davantage de force. Cependant, il est faux de monter simplement un plus grand vérin ou de prolonger le levier de frein. Le problème se trouve au contraire dans une exportation de chaleur insuffisante ! Elle peut être atteinte seulement si la surface de la garniture et la surface du tambour sont augmentées, il faut donc intégrer des essieux avec des tambours plus larges ou un diamètre plus important. Une plus grande surface implique aussi une durée de vie plus longue des garnitures de frein.

Avec la fenêtre de contrôle, on peut vérifier l’épaisseur de la garniture.

Si l’allongement du vérin est de plus de 5 cm, il faut régler les freins ou changer les garnitures.

Conclusion Les freins sont des pièces d’usure et doivent être régulièrement et consciencieusement entretenus. Outre le graissage de tous les points d’articulation et de rotation, un contrôle de l’allongement du vérin fait partie de cet entretien. Si les 5 cm d’allongement sont dépassés, les freins doivent être réglés, ou les garnitures remplacées. Attention : les travaux sur les dispositifs de freinage doivent être accomplis par du personnel compétent. Avec le freinage, il s’agit de sa propre sécurité, de celle des employés, des membres de la famille et de tous les autres usagers de la route. L’efficacité des freins de remorques peut être contrôlée efficacement seulement sur un banc d’essai. Utilisez en conséquence les différentes offres de tests volontaires que proposent les différentes sections de l’ASETA. n

Les remorques limitées à 30 km / h ont aussi besoin de freins qui fonctionnent.

La longueur du levier de frein ne doit pas être modifiée.

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n  Sécurité | Electronique

Installation électrique fiable Si l’on veut transporter quelque chose avec le tracteur et une remorque, on s’attend à ce que le véhicule et l’éclairage fonctionnent impeccablement. Cependant, sans entretien régulier, on est tôt ou tard confronté à des problèmes. Ruedi Gnädinger *

A partir de 1970, on a renoncé aux bonnes vieilles dynamos sur les véhicules agricoles. Avec l’arrivée des diodes bon marché, il est devenu plus avantageux de transformer le courant alternatif produit

en courant continu. Le courant d’excitation nécessaire sur les charbons et le rotor est plus petit et l’alternateur subit une usure moindre. Les alternateurs tiennent de 5000 à 8000 heures en moyenne, ensuite le remplacement des charbons et éventuellement des roulements est nécessaire. Cependant, avec une consommation de courant des véhicules qui augmente, l’usure s’accroît également. Une réparation peut déjà être nécessaire sur un véhicule après 3000 heures avec un alternateur faiblement dimensionné et un éclairage type « sapin de Noël ». Le régulateur de tension est une pièce importante de l’alternateur. Il subit une tension plus élevée lorsque la consommation de courant augmente. Il était placé à l’extérieur et connecté par des câbles sur les anciens modèles d’alternateur tandis que sur les plus récents, il est intégré directement avec l’alternateur, sur le support à charbon. La tension produite devait se situer dans une fourchette de 13,8 à 14,4 volts. Avec une tension plus basse, la batterie est trop peu rechargée et une gazéification de l’électrolyte peut se produire. Dans la batterie, l’eau est séparée en hydrogène et en oxygène (gaz détonants) qui conduit à une perte d’eau. Si on soupçonne que la tension n’est plus dans le domaine admissible, elle devrait être mesurée avec un multimètre.

Sur les nouveaux alternateurs, des régulateurs de tension et des supports à charbon sont intégrés en une seule pièce, qui peut être échangée facilement. 1 = charbon, 2 = trous pour la fixation de la pièce, 3 = raccords pour les prises plates.

Avec un usage plus intensif, le vide des ampoules se modifie de l’intérieur et réduit le pouvoir éclairant.

Avec un multimètre ou une lampe d’essai, il est possible – si on sait comment – de localiser la plupart des dérangements de l’installation électrique d’un véhicule.

Concernant l’installation électrique des véhicules, les travaux d’entretien à déléguer à une entreprise spécialisée dépendent des capacités disponibles sur l’exploitation. Grâce à des connaissances de base, le propriétaire peut au moins connaître les raisons d’un dérangement, les décrire à l’entreprise spécialisée et donner un ordre de réparation plus concret. « Une chaîne est aussi forte que son maillon le plus faible » : ce proverbe vaut aussi pour l’installation électrique d’un véhicule, car ce n’est qu’au moment où production et stockage du courant, conducteurs, raccordements, commutateurs et consommateurs sont en parfait état que tout le système fonctionne.

* Ruedi Gnädinger est copropriétaire de la Gnädinger Engineering GmbH à Benken (ZH) (secteur technique agricole) et était auparavant spécialiste en mécanisation et bâtiment à Agridea.

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Production de courant et alternateur


Electronique | Sécurité   n

Batterie Même si les batteries sont aujourd’hui sans entretien, un contrôle périodique est recommandé, au plus tard lorsqu’on remarque un certain vieillissement. En effet, selon les statistiques, la défaillance de la batterie est l’une des raisons principales d’une panne. Cet entretien se compose : du nettoyage de l’extérieur, de la fixation (vibrations supplémentaires inutiles et danger de court-circuit lors d’un choc), du contrôle de l’état des bornes (leur oxydation empêche le courant de passer) ainsi que de la mesure de l’état de charge. Un contrôle de l’état de charge des batteries « sans entretien » avec le densimètre n’est plus possible. Il faut mesurer la tension, environ 1,5 à 2 heures après le chargement ou après la dernière utilisation du véhicule. Le tableau donne des informations sur le rapport entre la tension aux bornes de la batterie et son état de charge. Pour une batterie en bon état, la tension doit se trouver entre 12,4 et 12,7 volts. Avec une valeur mesurée de moins de 12 volts, la batterie doit immédiatement être rechargée. Sinon, elle continuera à se décharger avant de risquer de subir un préjudice irrémédiable et de perdre de la capacité. Il est recommandé de renoncer à une recharge rapide de la batterie, qui peut produire une gazéification de l’électrolyte, une consommation d’eau n’est alors pas à exclure. Si une batterie déchargée est pontée, et ensuite le véhicule employé, la recharge avec un alternateur puissant peut aussi mener à une charge rapide indésirable. En vieillissant et à force d’utilisation, l’autodéchargement des batteries de démarrage augmente. Cela signifie qu’après une longue période de repos (à partir de 14 jours), le démarreur ne tourne plus comme d’habitude et, en mesurant la tension, on constate qu’elle ne se trouve

Si l’éclairage se fait avec la technique LED, en parallèle au clignoteur LED, il faut adjoindre une résistance pour que le courant convienne à la boîte clignotante et que le rythme du clignotement corresponde à la norme.

plus au niveau souhaité. Dans ce cas, il est recommandé de garder la batterie à l’œil et la remplacer s’il y a lieu.

Oxydation, faux contact, cassure et défaut d’isolation Particulièrement sur les véhicules plus anciens, les dérangements cités en titre conduisent à la défaillance de l’éclairage ou d’autres consommateurs. Outre les consommateurs qui tombent en panne, les fusibles peuvent fondre en cas de casse d’un fil ou de dégâts mécaniques à son isolation. Si aucune protection n’est disponible ou qu’elle ne correspond pas au courant maximum admissible du conducteur, le danger est que tous les câbles surchauffent et se détruisent. Lorsqu’on craint un manque sur un conducteur de courant, on demandera son avis à un expert. Si le fusible d’un moteur d’essuie-glace fond, on peut certainement supposer qu’une surcharge, par exemple due à la neige, a déclenché le fusible. Un défaut d’isolation est probablement la raison d’une panne du fusible de l’éclairage. Si l’on veut dépister des défauts à la transmission du courant avec succès, il faut impérativement procéder systématiquement. Chaque expert a des préférences concernant l’ordre et la suite des opérations. L’exemple suivant d’un contrôle systématique est pensé pour un utilisateur occasionnel parce que cette procédure est clairement divisée et son application est simple. Nous conseillons les étapes suivantes : 1. Avant de prendre un outil en main, il faut se procurer le plan de l’installation électrique et se faire une idée de la situation. Ce plan est contenu dans le manuel d’utilisation. Pour la recherche de dérangements, il est important de savoir si et comment le consommateur qui ne fonctionne pas est connecté au circuit.

Les câbles endommagés mécaniquement sont à remplacer par des conducteurs de même section.

2. Examiner si le consommateur est en parfait état. C’est avant tout important pour l’éclairage, où le filament de l’ampoule est fréquemment cassé. Le plus souvent, la cassure est visible à l’œil nu. Si l’ampoule est déjà teinte distinctement de gris, elle est à remplacer. En cas de doute, examiner de plus près à l’aide d’une autre source d’électricité. Dès que le boîtier de l’éclairage est démonté, il faut profiter de vérifier si toutes les prises et les contacts sont propres et non oxydés. 3. Si l’ampoule ou le consommateur examiné est bon et ne fonctionne pas malgré tout, l’erreur doit se trouver dans l’alimentation en électricité. Un contrôle de l’isolation des conducteurs ou du raccord à la masse sont les étapes suivantes. Dans les véhicules plus anciens, on trouve encore les vieux fusibles ronds et souvent fermés dans lesquels les faux contacts à cause de l’oxydation ou des vibrations conduisent à une interruption du courant ou à des défauts de tension. Par rapport à ces derniers, les fusibles plats sont plus fiables. Si le fusible est en ordre et que le consommateur ne fonctionne tout de même pas, le dérangement le plus fréquent est la mise à la masse de ce dernier. En effet, le système de mise à la masse sur les véhicules implique que plusieurs connexions ne sont pas très fiables. L’oxydation, un vissage insuffisant, ou des surfaces isolantes (peinture ou salissures) conduisent à un défaut de tension ou à une interruption du courant. Ce n’est pas par hasard que l’on monte toujours plus de câbles de mise à la masse sur les véhicules. Concernant le contrôle de la masse, les variantes suivantes sont faciles à comprendre. Variante 1 : depuis la masse de la batterie du véhicule, tirer un fil ju squ’au consommateur. Entre le fil et la masse du consommateur, mesurer la ré9 2016

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n  Sécurité | Electronique

valable pour les boîtes de dérivation sur les remorques. Si l’isolation d’un câble est légèrement endommagée, on peut introduire ce dernier dans une gaine ou le recouvrir soigneusement avec de la bande isolante. Si le conducteur est endommagé plutôt à cause d’un pliage répété, ou par cisaillement dans une zone de coincement, il convient plutôt de changer le câble tout ou partie. La liaison avec le vieux câble avec des connecteurs à vis ou un ensemble broche-cosse a fait ses preuves. Avec une gaine par-dessus, les nouvelles liaisons peuvent être protégées sûrement contre le court-circuit, la pollution et la corrosion. n

L’ensemble prise-fiche de type «prise allemande» est une solution pour des connexions que l’on doit retirer et que l’on peut monter soi-même. 1 = fiche de contact, 2 = capuchon étanche, 3 = embout conique, 4 et 5 = corps de prise et fiche.

Les connecteurs à pince ou à vis, et les broches plates sont des solutions durables, surtout s’ils sont protégés de bande isolante ou mieux d’une gaine thermorétractable.

sistance avec un ohmmètre. Si la valeur se situe à moins de 1 ohm ou que le signal acoustique retentit, la liaison à la masse est disponible. Variante 2 : connecter le câble non pas à la masse, mais au pôle positif de la batterie du véhicule, et placer une ampoule entre ce câble et la masse

Tension aux bornes

Etat de charge approximatif

> 12,8 V

Pleine charge

env. 12,4 V

Charge normale

env. 12,2 V

Charge faible

env. 11,9 V

Normalement déchargée

< 10,7 V

Très déchargée

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du consommateur. Si cette ampoule s’allume, le circuit est fermé et la liaison à la masse est en ordre. Si c’est une ampoule de clignotant ou de feu stop à 18 ou 21 watts qui est utilisée et qu’elle éclaire impeccablement, on peut partir du principe avec une certaine garantie qu’il existe aucune perte de charge sur cette liaison. 4. Si le consommateur intact ne fonctionne toujours pas malgré l’isolation et la liaison à la masse contrôlée, il s’agit sûrement d’une cassure du fil ou un défaut du commutateur, d’un relais ou d’autres pièces du circuit. En examinant le circuit avec le voltmètre ou une lampe à essai par section séparée, en partant de la source d’électricité en direction du consommateur, on peut établir jusqu’où le circuit est encore en parfait état, et, par conséquent, localiser l’endroit de l’interruption du circuit.

Des fusibles plats, protégés de la poussière et de l’eau, ont le contact plus sûr que les fusibles oblongs.

Réparations professionnelles et durables Pour que l’appareillage électrique des véhicules fonctionne sans faille à l’avenir, les réparations doivent être sûres et durables. Si des connecteurs se sont oxydés ou ont un serrage insuffisant, ils sont à remplacer par de nouvelles pièces. Le remplacement complet d’une vieille boîte à fusibles, par une version moderne et étanche, améliore énormément la sécurité. Cette considération est également

Le danger d’incendie du véhicule peut être réduit avec un nettoyage régulier et l’installation d’un commutateur de batterie bien accessible.


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n  En savoir plus | Technique

Un ennemi fidèle au poste Lorsqu’on conduit des machines dans des dévers, le « seuil de renversement » est un passager avec lequel on doit compter en permanence. Un conducteur vigilant aura toujours cette grandeur théorique à l’esprit. Dès que le véhicule penche, la méfiance s’impose car passer cet angle de basculement est souvent fatal et entraîne en général le renversement du véhicule. Ruedi Hunger de basculement est la ligne reliant les roues aval. Ces représentations simplifiées valent pour des contraintes statiques ou quasi statiques à tous les niveaux, et pour des pneus supposés indéformables (Schulz).

Déformations des pneus et seuil de renversement

Les liquides ont un comportement très dynamique dans les pentes. Bien des accidents découlent de la méconnaissance ou de la sous-estimation du seuil de renversement. Photo : Reform

Le seuil de renversement théorique mesuré sur une plateforme inclinable est une chose. La réalité du terrain en est une autre, avec sa dynamique propre. Cet angle d’inclinaison maximal dépend alors des caractéristiques structurelles de l’engin (à l’exemple de la position de son centre de gravité ou du potentiel de déformation de ses pneus), mais aussi d’effets dynamiques comme les affaissements du sol sous les roues aval (trous), le passage des roues amont sur des pierres, sans négliger la vitesse d’avancement ou le déplacement brutal du centre de gravité qui survient lorsqu’on épand du lisier et que le liquide se déplace dans la citerne.

Seuil de renversement statique Classiquement, les tracteurs sont dotés d’un essieu arrière rigide arrimé au châs-

* Herbert Schulz : « Bemerkungen zur Ermittlung des statischen Kippwinkels bei Traktoren » (Remarques relatives à la détermination du point de renversement statique des tracteurs), in Agrartechnik Berlin 36 (1986) 2.

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sis-poutre et, à l’avant, d’un essieu oscillant. Il en résulte un triangle d’appui au sol dont la pointe est déterminée par la butée de l’essieu avant. Nombre de machines agricoles automotrices obéissent à un schéma identique. Ces engins évoluent souvent sur des terrains accidentés, où les deux essieux doivent disposer d’un débattement relatif entre eux pour que les quatre roues gardent le contact avec le sol. En plus des dimensions du triangle projeté au sol par les trois points d’appui, de la position de la butée de l’essieu avant et de celle du centre de gravité, le seuil de renversement dépend aussi de la hauteur de l’axe d’oscillation de l’essieu avant par rapport à la voie de circulation (Schulz*). Le fabricant Sauerburger exploite cette caractéristique et surélève cet axe sur son « Grip4 ». Pour que ce porte-outils se renverse, son arrière-train devrait passer au-dessus de ce point d’oscillation, chose impossible selon Sauerburger. Si l’axe oscillant est situé entre les essieux, le polygone d’appui est délimité par quatre points et l’axe

Les pneus des tracteurs, transporteurs ou faucheuses à deux essieux présentent une certaine élasticité ; ils se déforment aussi bien horizontalement (déformation latérale) que verticalement lorsque le véhicule penche, ce qui accentue cette inclinaison et influence négativement le seuil de renversement. L’intensité des déformations horizontales et verticales dépend de la rigidité du pneu et de sa pression de gonflage. Les déformations horizontales dépendent de l’inclinaison du véhicule, de sa voie et de la pression de gonflage. Au banc d’essai, on a pu mesurer des déformations horizontales de pneu atteignant environ 10 % de la voie du tracteur. Herbert Schulz constate que l’influence de l’élasticité du pneu sur l’angle de basculement et sur le déroulement de ce dernier reste à étudier. On ne dispose pas de comparaisons entre différents types de pneus.

Treuillage et risque de renversement Les tracteurs forestiers peuvent se renverser lorsque leur treuil est mal utilisé. Ce risque de basculement ne dépend qu’indirectement du seuil de renversement en dévers ; le tracteur peut se renverser sur un terrain plat. Le risque de basculement devient extrême lorsque l’angle de traction du câble dépasse 30° par rapport à l’axe longitudinal du tracteur ; son angle de basculement est rapidement atteint ou dépassé sous l’effet des forces dynamiques. On trouve sur le marché un module de surveillance électronique à monter sur les


Technique | En savoir plus   n

tracteurs équipés de treuils forestiers à commande radio qui arrête le treuil dès que le véhicule atteint un certain angle d’inclinaison. Cet « AKS 2515 » – pour Anti-Kipp-System (système antibasculement en allemand) – est programmé pour intervenir dès que l’angle de traction du câble atteint + / –25° par rapport à l’axe longitudinal et + / –15° par rapport à l’assiette horizontale du tracteur. L’« AKS » est constitué d’un gyromètre (capteur d’angle de rotation) et d’un capteur mesurant la vitesse d’inclinaison du véhicule. Ils sont reliés à un microprocesseur contenant un programme complexe. Ce En haut : Une autochargeuse a une surface d’appui triangulaire délimitée par le timon et les arêtes externes des pneumatiques. L’axe d’oscillation, au niveau de la chape d’attelage, est dépourvu de butée. C’est là le « point de rotation » critique. Photo : Pöttinger A gauche : Avec un centre de gravité bas associé à une surface d’appui suffisamment large, le véhicule est stable. Avant d’atteindre son seuil de basculement, la faucheuse devient difficile à conduire et dérape latéralement. Photo : Aebi

Définitions

dispositif réagit dans un délai de 50 millisecondes dès qu’il détecte une modification de + / –1° de l’inclinaison. Fabriqué par la maison autrichienne Biastec KG à Molln, il a été testé par le KWF avec la note « Bon ».

Conclusion Au banc d’essais, il est assez facile de déterminer des angles de retournement précis et concrets. Dans la réalité où inter-

viennent des paramètres dynamiques, c’est beaucoup plus difficile. Sur le terrain, le conducteur est bien avisé de ne pas trop s’approcher du seuil de renversement et de garder une certaine marge de sécurité, d’autant plus qu’en dévers l’angle de basculement n’est qu’un ordre de grandeur et que d’autres facteurs interviennent, comme la nature du chargement et son comportement dynamique ou l’état du sol et de la végétation. n

Le seuil de renversement statique sur un banc d’essai est l’angle d’inclinaison au-delà duquel l’équilibre d’une machine passe de stable à instable. Le seuil de renversement dynamique est l’angle d’inclinaison que peut atteindre sur le terrain une machine lancée à vitesse maximale sans se renverser. L’angle d’utilisation limite est l’inclinaison maximale, en montée, en descente ou latérale, qu’une machine peut atteindre sans que cela altère son fonctionnement et la qualité de son travail.

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n  Management

Action mécanique Glyphosates

Semis en bande fraisée de maïs, à gauche avec un traitement aux glyphosates, à droite avec un déchaumage préalable. Photos : Ruedi Burkhalter et Roman Engeler

Les alternatives mécaniques Les discussions sur le glyphosate ont été vives au cours des derniers mois. L’utilisation de cette substance est mise en cause et des alternatives doivent être trouvées. Roman Engeler et Ruedi Burkhalter Jusqu’il y a peu, le glyphosate était considéré comme une substance relativement sûre et très peu dangereuse et parfaitement adaptée à la technique du non-labour qui ménage les sols. En principe, il n’y a rien de changé, même si les résultats de quelques (rares) études indiquent de possibles atteintes à la santé. Il en est résulté des discussions nourries, en raison aussi, parce que dans un cas ou l’autre l’utilisation a été excessive et ne correspondait pas au bon usage. Finalement, ces débats ont alerté les autorités qui ont discuté de la suppression de l’homologation, mais ont accordé entre-temps une prolongation de 18 mois. Y aura-t-il à l’avenir une interdiction ? Cela reste ouvert, mais en attendant il est important de réfléchir à des solutions alternatives.

Les méthodes connues On connaît le travail sans herbicides de nos ancêtres qui cultivaient sans glyphosate ou substance analogue. Un travail intensif du sol limite le développement des adventices des cultures, mais cause souvent la diminution de l’humus, des populations de vers de terre et provoque le compactage des sols ou l’érosion. 58

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Le sarclage, le hersage et le désherbage sont utilisés comme par le passé par les agriculteurs bio et sur de petites surfaces. Les effets de ces travaux dépendent cependant de nombreux facteurs comme le type de sol, la météo, les adventices et leur état de développement et les machines utilisées. Technique Agricole a rendu visite à un agriculteur et à un agro-entrepreneur qui ont, cette année, renoncé partiellement ou totalement à l’herbicide total glyphosate et investi dans un équipement Celli et Kuhn (voir l’encadré).

La fraise de déchaumage de Celli La fraise de déchaumage de Celli est arrivée sur le marché il y a peu et a été conçue spécialement pour le travail superficiel de l’horizon racinaire. Les lames sont prévues pour fraiser complètement la végétation en un seul passage en utilisant peu de carburant. Les lames en forme de L sont placées de manière tangentielle par rapport à l’axe et ainsi l’avant de la surface de coupe travaille nettement plus en profondeur que l’arrière, ce qui a pour avantage d’utiliser le moins de carburant possible selon le

principe du rabot. Comme il n’y a qu’un côté de la surface de coupe qui touche la terre, au contraire des fraiseuses rotatives traditionnelles, on évite ainsi la formation de couche de terre sur la lame. Grâce aux lames en L et à leur position sur le rotor, le travail de deux jeux de lames disposées côte à côte se chevauche ; le sol est ainsi travaillé en permanence et sur toute la surface.

La fraise rotative de Kuhn Les fraises rotatives « EL » de Kuhn, proposées par les producteurs français en différentes largeurs de travail (de 0.97 à 6.00 m pour des tracteurs entre 30 et 400 ch), peuvent être équipées, selon la série, de différents rotors, lames ou dents. Elles sont prévues pour différents travaux. Equipées de lames en L, elles peuvent être utilisées lors de la rénovation des prairies san labour et sans herbicide (travail superficiel du sol). La profondeur exacte de travail est déterminée par des roulettes qui sont disposées à l’avant et à l’arrière de la machine. Les lames en L coupent les racines à une profondeur de 3 à 5 cm et, en fonction de la météo, détruisent complètement le couvert végétal.


Management   n

Celli « Tiger » « Il faut se tenir à jour », c’est ce que disent Thomas Estermann et Werner Rüttimann. Les deux copropriétaires de l’agro-entreprise Thomas Estermann SA d‘Eschenbach (LU) ont acheté cette année une fraise de déchaumage Celli. « Lors d’une visite de culture, nous avons constaté que ce procédé rencontre de l‘intérêt ». Au début de la saison, l’entreprise a acheté une machine d’une largeur de travail de 3 m et une autre de 6 m. Celle de 3 m est spécialement utilisée pour des parcelles qui demandent une grande capacité d’adaptation aux conditions du sol. « Comme nous fraisons à une profondeur d’horizon racinaire de 5 cm, la prise en compte de la nature du sol est un enjeu important. »

La première saison, le procédé a été utilisé surtout pour les semis en bandes fraisées du maïs. Selon Werner Rüttimann, les premières expériences sont prometteuses, malgré les difficiles conditions printanières. Au moment de la fermeture des rangs, on ne pouvait voir que de petites différences entre les parcelles d’essai. Thomas Estermann relève que le travail avec la fraise est cependant plus difficile à maîtriser que le traitement à l’herbicide total. Toute une série de facteurs sont importants pour assurer la réussite du fraisage, comme par exemple l’humidité du sol et la manière de travailler. La relation entre la vitesse de rotation des rotors et celle d’avancement du tracteur détermine en premier lieu comment l’horizon racinaire est fraisé. Idéalement, la couche superficielle du sol devrait être rabotée, puis le matériel qui est émietté remis sur le sol. Werner Rüttimann explique que si on avance trop vite, de gros morceaux

La couche de terre devient grumeleuse et la végétation est mulchée, ce qui rend un nouveau travail du sol avant le semis inutile. Les fraises peuvent également être utilisées simplement pour le mulching d’un engrais vert. Pour cela, le rotor sera équipé de lames en forme de C. Si elles

presque comparables au traitement au glyphosate, car elle utilise seulement 10 litres de carburant / ha. « Le travail avec la fraise de déchaumage à 180 francs par ha est plus cher qu’un traitement au glyphosate, mais comme le semis en bandes fraisées qui suit demande moins de travail, nous proposons un rabais de 40 francs à nos clients, ce qui compense à peu près la différence. » de terre et des racines sont déterrés au lieu d’être fraisés. Ces derniers s’enracinent à nouveau, ce qui est contraire à l’effet souhaité. Par contre, lorsque la vitesse d’avancement est trop lente, la structure grumeleuse n’est plus garantie et le sol peut se croûter. Il est important qu’après le fraisage, il y ait au minimum un jour, encore mieux plusieurs jours sans pluie et que le temps soit beau, afin que les résidus de plantes sèchent et se décomposent rapidement au lieu de s’enraciner à nouveau. La solution idéale proposée par Thomas Estermann est de laisser reposer la surface fraisée pendant une s emaine, avant d’entreprendre d’autres travaux. C’est important qu’elle reste bien aérée et ne soit pas tassée par des roues ou des rouleaux. C’est pourquoi les roulettes pour déterminer la profondeur sont placées à l‘avant de la fraise.

Possibilités pour d’autres travaux Les fraises de déchaumage sont une alternative à l’utilisation du glyphosate dans les semis en bandes fraisées du maïs. Mais les deux agro-entrepreneurs voient d’autres possibilités pour cette technique. « Nous avons déjà reçu de nombreuses demandes pour la rénovation de prairies et nous voyons là une possibilité d’utilisation de notre machine pour autant que le sol soit plutôt plat et pas compacté », selon les dires de Thomas Estermann. Mais à l’avenir, la machine pourrait également donner de bons résultats pour couper et enfouir les restes de récolte volumineux, par exemple pour le colza et le maïsgrain et accélérer leur décomposition. Ce qui gêne le travail de cette machine dans les cultures, ce sont les ornières compactées. « Augmenter la profondeur de travail à 10 cm nécessite nettement plus d’énergie et la décomposition sera plus lente ».

Une meilleure absorption de l’eau comme effet secondaire « La couche grumeleuse du semis en bandes fraisées apporte des effets secondaires bienvenus », rapporte Thomas Estermann. « Avec la méthode traditionnelle, il y a un risque que la pluie ruisselle des bandes herbeuses dans le semis fraisé et que le maïs étouffe dans ce surplus d’eau. » Les frais de cette méthode de travail sont

sont équipées d’un attelage trois points, elles peuvent être combinées avec un semoir monograine ou un semoir en ligne.

Conclusion Le glyphosate sera-t-il interdit à l’avenir ? Nul ne le sait. Mais l’agriculteur doit

dès aujourd’hui réfléchir comment il peut améliorer le travail du sol et l’assolement. Dans quelles situations peut-on trouver des alternatives ? Quels travaux du sol peuvent-ils remplacer partiellement ou totalement l’emploi du glyphosate ? Les techniques décrites dans cet article 9 2016

Technique Agricole

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n  Management

La fraise rotative Kuhn « EL 122-300 » avec tank Ueli Hug, agriculteur à Will bei Rafz (ZH), utilise depuis ce printemps une fraise rotative Kuhn de type « EL 122-300 ». Il a déjà acquis de l’expérience au cours de ses différentes interventions. Selon lui, il est important que le couvert végétal qui a été coupé à environ 5 cm de profondeur se décompose rapidement après le passage de la machine. Afin de favoriser ce processus, sur la fraise, il dispose d’un tank avec un pulvérisateur qui épand jusqu’à env. 150 l / ha de bactéries EM (microorganismes, bactéries lactiques). Cette installation a été montée par l’entreprise de machines agricoles René Matzinger à Rafz. « Si le couvert végétal ne se décompose pas, il commence à pourrir, forme un tapis qui rend le travail du sol et le semis difficiles. » En plus, il favorise l’apparition de limaces, alors que la décomposition permet aux vers de terre de se développer, ce qui est souhaitable.

y compris les bandes étroites qui pourraient substituer en raison de la construction de la machine. Les lames en forme de L doivent travailler le sol en étant tirées. L’inclinaison du capot peut être réglée avec une goupille. Le matériel fraisé doit pouvoir être projeté à l’intérieur du capot, pour donner par la suite un lit de semence aéré. Ce dernier ne doit en aucun cas être roulé ou tassé, sinon tout l’effet du fraisage est perdu. Les expériences sont importantes Ueli Hug a déjà fait quelques expériences avec sa machine. Voici son bilan : iI faut savoir comment, où et quand utiliser sa machine. Cette année fut plutôt difficile. Un bon résultat n’est pas garanti, si l’on n’arrive pas à couper le couvert végétal de ses racines. Selon Ueli Hug, les racines doivent rester en place dans le sol : pour un bon travail, la température du sol devrait atteindre 8 °C. Ueli Hug parle aussi d’interventions qui n’ont pas été efficaces, surtout en raison des conditions météo.

Permettre la circulation de l’air Ueli Hug règle la profondeur de travail grâce aux deux roulettes placées à l’avant de la machine. Il est nécessaire que la surface à travailler soit plane, car les ornières ne sont pas travaillées. « Il est aussi important de coordonner les tours / min de la prise de force (env. 400) avec la vitesse d’avancement du tracteur (à partir de 7 km / h). Sinon la couche superficielle après le passage de la machine devient compacte et empêche la circulation de l’air ». Ueli Hug utilise la fraise deux fois à suivre, afin que toute la surface soit travaillée,

concernent le déchaumage. « Nous avons besoin de meilleures connaissances de la physiologie des plantes et des processus qui se déroulent dans le sol, ainsi que des résultats de nos interventions », ce sont 60

Technique Agricole

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les déclarations de Carl-Albrecht Bartmer, président de la société allemande d’agriculture (DLG) cette année, lors de l’ouverture des journées cultures de cette association. Il souhaite ouvrir la discus-

sion sur ce thème, afin que chacun dorénavant se rende compte qu’il n’existe pas de recette miracle utilisable partout et dans toutes les conditions pour réussir ses cultures. n


Question de lecteur | Management   n

Optimiser les capacités de chargement Les chargements de longueur variable sont rarement emboîtables sur les remorques dont on dispose. Pourquoi ne pas utiliser des remorques de longueur variable ? Ces dernières ont aussi leurs inconvénients. Urs Rentsch et Dominik Senn la remorque parfaite pour toutes les situations. La capacité de transport est ainsi toujours optimale. Ce système possède toutefois aussi ses inconvénients. C’est ainsi que l’éclairage doit présenter un angle de visibilité de 15° vers le haut. Cette exigence impose ainsi le montage de l’éclairage sur les rallonges.

Longueur maximale des remorques Il est encore nécessaire de respecter l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV, art. 182) qui limite la longueur maximale des remorques à 12 m. Ce gabarit comprend la surface de chargement et le timon de la remorque. Les semiremorques font exception à cette règle. Leur longueur se mesure depuis le centre du point d’attelage jusqu’à l’extrémité arrière de la remorque. Même à vide, la longueur maximale d’un convoi ne doit pas dépasser 18,75 m. Rallonge en position de travail.

Considérée comme partie fixe de la remorque

Les marchandises agricoles présentent des dimensions diverses. Au moment de l’achat d’une remorque, cette particularité rend difficile le choix de la longueur de plateau optimale. Une longueur de surface de chargement de 5 m convient parfaitement au chargement de quatre balles rondes de 1,25 m, de diamètre. Si la même remorque sert au transport de palox Euro, un espace de 20 m reste inoccupé et la capacité de chargement n’est visiblement pas optimale.

Une prolongation de plateau ne peut pas être considérée comme exception aux normes légales sur les dimensions et poids maximaux en raison du caractère fractionnable du chargement (OCR, art. 80).

Championnat fribourgeois et Championnat suisse Angle de visibilité vertical Selon l’annexe 10, chiffre 6 de l’OETV, sur tous les genres de véhicules, les angles de visibilité doivent être de 15° au-dessus et au-dessous du plan horizontal, de 5° pour les feux arrière de brouillard, de 5° vers le haut et de 20° vers le bas pour les feux de gabarit. Pour les feux de position, les feux arrière, les feux-stop, les feux de gabarit et les feux de stationnement, un angle de visibilité de 5° vers le bas suffit lorsque la distance du sol est inférieure à 0,75 m. Pour les feux arrière et les feux-stop supplémentaires en position élevée, un angle de visibilité de 5° vers le haut est suffisant, pour autant que la distance du sol atteigne au moins 2,10 m. Pour les feux de gabarit latéraux clignotant en même temps que les clignoteurs de direction, les angles de visibilité verticaux vers le haut et vers le bas doivent atteindre 10°.

Une remorque présentant une longueur de 11,90 m rallonge rentrée n’aura pas le droit d’être conduite sur la route quand la rallonge est sortie, à moins que cette dernière ne dépasse pas 10 cm. n

Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation continue et technique de l’ASETA.

Rallonges escamotables Des constructeurs audacieux ont résolu ce problème en développant des rallonges escamotables. Cette solution est séduisante : elle permet d’adapter la dimension de la surface de chargement selon la nature de ce dernier et de rendre

Des rallonges escamotables permettent d’adapter la longueur de la remorque à celle du chargement et d’optimiser les capacités de transport. Photos : Beck, Burgdorf

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n  Management | Coûts des machines

Prix un peu plus bas qu’en 2014 Le rapport Coûts-machines est publié par Agroscope tous les ans au mois de septembre. Il contient les valeurs indicatives pour l’indemnisation interentreprises de plus de 600 machines agricoles et sert de référence pour fixer les prix de remplacement. De surcroît, l’enquête exhaustive de cette année révèle que les nouveaux prix ont accusé une baisse moins forte que prévu, de 4 %. Christian Gazzarin *

Doit-on acheter une machine, la louer ou plutôt mandater un agro-entrepreneur ? Le rapport Coûts-machines d’Agroscope et les outils en ligne sur www.maschinenkosten.ch aident à évaluer les différentes possibilités. Photo : Christian Gazzarin

Cette année, les prix à neuf bruts ont été entièrement revus sur la base des tarifs. A la suite de la forte réévaluation du franc suisse en 2015, l’on s’attendait à des bouleversements importants. Cependant, la conclusion générale fait état de prix à neuf en moyenne (soit après évaluation de tous les types de machines) 4 % plus bas que ceux de 2014. Les différences sont plus ou moins marquées selon le type de machine et le fabricant ou importateur. Les fabricants suisses ont légèrement augmenté leurs prix ou les ont en

* Groupe de recherche Economie d’entreprise d’Agroscope, à Tänikon, 8356 Ettenhausen

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Technique Agricole

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tous cas maintenus constants, tandis que les importateurs ont plutôt eu tendance à baisser les leurs. Diverses raisons, comme les normes de gaz d’échappement plus sévères pour les tracteurs, pourraient expliquer que les prix à neuf n’aient pas baissé davantage en raison du taux de change plus favorable. Celui-ci ne semble du reste pas avoir été répercuté par tous les importateurs de la même manière sur les prix bruts. Certains les ont réduits en conséquence ou ont même proposé des tarifs en euro, tandis que d’autres ont proposé des rabais plus importants. Les prix à neuf publiés dans le rapport Coûts-machine ne sont pas les plus ré-

Recueil complet de données sous forme de catalogue Le rapport Coûts-machins d’Agroscope contient les bases et les valeurs de référence pour l’indemnisation interentreprises de plus de 600 machines agricoles, tout en indiquant des hypothèses pour les utilisations divergentes (+ / – 25 %). En plus, la publication de 52 pages donne une bonne vue d’ensemble. La nouvelle édition peut être téléchargée gratuitement sous forme de PDF depuis le site Internet www.maschinenkosten.ch. Les plus rapides recevront l’un des 300 exemplaires sous forme papier envoyé gratuitement par l’ASETA (e-mail : red@agrartechnik.ch).


Extrait du rapport Coûts - machines 2016 : valeurs indicatives des principales machines agricoles. Code

Désignation et description sommaire de la machine

1

Puissance ou capacité de travail prise comme base

Prix d’achat moyens

2

3

CHF

Référence Fr. / h

Référence CHF/ UT

Utilisation annuelle prise comme base Référence CHF/ UT

4

5

8

« Indemnité à demander pour la machine en question sans service et sans TV »

Total

Total

CHF/ an

CHF / UT

19

22

1. Véhicules à moteur 1001

Tracteur 30 - 36 kW (41 - 49 ch)

33 kW

40 000

24.00*

300 h

1002

Tracteur 37 - 44 kW (50 - 60 ch)

1003

Tracteur 45 - 54 kW (61 - 73 ch)

1004

Tracteur 55 - 64 kW (74 - 87 ch)

60 kW

1005

Tracteur 65 - 74 kW (88 - 101 ch)

70 kW

3884

9.22 / h

41 kW

52 000

30.00*

300 h

4783

11.39 / h

50 kW

63 000

32.00*

350 h

5639

13.23 / h

74 000

36.00*

400 h

7097

15.02/h

90 000

40.00*

450 h

8410

17.30 / h

1006

Tracteur 75 - 89 kW (102 - 121 ch)

82 kW

110 000

44.00*

500 h

10 126

19.41 / h

1010

Tracteur 90 - 104 kW (122 - 142 ch)

97 kW

139 000

53.00*

500 h

12 427

23.37 / h

1011

Tracteur 105 - 124 kW (143 - 169 ch)

115 kW

163 000

59.00*

550 h

14 325

27.62 / h

1012

Tracteur 125 - 149 kW (171 - 203 ch)

137 kW

188 000

69.00*

550 h

16 379

32.63 / h

1013

Tracteur 150 - 199 kW (204 - 271 ch)

175 kW

244 000

87.00*

600 h

22 260

41.85 / h

1014

Tracteur 200 - 250 kW (272 - 340 ch)

225 kW

306 000

109.00*

600 h

27 447

53.46 / h

1101

Chargeur étroit avec fourche à fumier crocodile, mot. diesel, 20 kW (27 ch)

20 kW

45 000

30.00*

250 h

3976

11.24 / h

1102

Chargeur étroit avec fourche à fumier crocodile, mot. diesel, 44 kW (60 ch)

44 kW

71 000

48.00*

250 h

6238

18.92 / h

1104

Chargeur télescopique, 75 kW (102 ch), 2,5 - 3,4 t

75 kW

98 000

48.00*

1130

Motofaucheuse, barre de coupe double lame, 3,5 m, benzine, 12 kW (16 ch), avec équipement pour pente *

80 kW

31 500

80.00*

14 000 6200

400 h

8891

21.56 / h

55 h

2843

39.24 / h

15.00

120 h

1117

4.20 / h

7.90

120 h

580

2.36 / h

100.– / ha

2. Equipements supplémentaires et remorques 2012

Chargeur frontal, moyen, 49 - 66 kW (66 - 90 ch)

2037

Palettiseur, arrière, hauteur 3 m

3002

Remorque, basculement hydraulique (bh), à un essieu, 7 t

18 500

42.00

6.00 / t

350 t

1456

1.30 / t

3008

Remorque, basculement hydraulique, à 2 essieux, 10 t

28 000

57.00

5.70 / t

550 t

2163

1.23 / t

3011

Remorque, basculement hydraulique, à essieux tandem, 15 t

3023

Remorque, basculement hydraulique, à 3 essieux (tridem), 20 t

3025 3042 3043

36 000

50.00

3.30 / t

1200 t

2664

0.78 / t

1 ch / h

74 000

76.00

3.80 / t

2000 t

5174

0.85 / t

Remorque, basculement hydraulique, à 3 essieux (tridem), 20 t

1 ch / h

68 000

59.00

3.90 / t

2500 t

5284

1.47 / t

Remorque porte - conteneur, 15 t, 25 m3

1 ch / h

18 000

26.50

26.50 / Fu

100 h

1836

5.76 / Fu

Bétaillère pour 7 vaches

1 ch / h

27 000

38.00

38.00 / Fu

100 h

2664

8.10 / Fu

Bétaillère pour 11 vaches 4004

Chisel avec rouleau émotteur, 2,5 m

119 a / h

9200

40.00

33.– / ha

40 ha

928

7.19 / ha

4023

Charrue quadrisoc

62 a / h

30 000

74.00

119.– / ha

40 ha

2700

40.91 / ha 15.38 / ha

4035

Déchaumeuse à disques avec rouleau, 4 m

192 a / h

41 000

177.00

92.– / ha

45 ha

3078

4039

Vibroculteur avec rouleau émotteur, repliable, 4 m

212 a / h

13 000

95.00

45.– / ha

35 ha

1072

10.16 / ha

4057

Herse rotative avec rouleau Packer, 4 m

140 a / h

31 000

156.00

112.– / ha

40 ha

3134

23.25 / ha

4059

Herse rotative à axe horizontal (rouleau packer), 3 m

109 a / h

19 500

106.00

97.– / ha

30 ha

2023

20.89 / ha

4076

Rouleau cannelé, 6 m, traîné

365 a / h

15 500

107.00

29.– / ha

50 ha

1166

3.23 / ha

4. Semis et entretien 5002

Semoir avec dispositif de jalonnement, 3 m

164 a / h

14500

76.00

46.– / ha

35 ha

1146

9.43 / ha

5044

Planteuse à pommes de terre automatique, 4 rangs

60 a / h

28000

117.00

200.– / ha

16 ha

2084

47.60 / ha

5082

Herse de sarclage, hydraulique, 9 m

556 a / h

13500

121.00

22.– / ha

75 ha

1178

4.05 / ha

5092

Sarcleuse étoile à maïs, 4 rangs

140 a / h

14000

77.00

55.– / ha

40 ha

1290

17.89 / ha

5135

Herse étrille et semoir pneumatique, 3 m

130 a / h

12500

35.00

27.– / ha

60 ha

1025

7.50 / ha

5143

Faucheuse de refus, frontale / axiale, 3 m

102 a / h

13500

37.00

36.– / ha

70 ha

1263

14.73 / ha

Pulvérisateur porté, rampe 12 m, réservoir 600 l

253 a / h

19300

111.00

44.– / ha

50 ha

1431

11.26 / ha

5.40 / Fu

5153

5. Fumure 6024

Epandeur à fumier latéral, 5 m3

2,1 Fu / h

27 000

68.00

32.00 / Fu

120 Fu

2894

6028

Epandeur de fumier, monocoque, 12 m3

1,3 Fu / h

46 000

34.00

26.00 / Fu

300 Fu

5760

4.60 / Fu

6074

Citerne avec pompe, 5000 l

19,8 m3 / h

33 000

54.00

2.70 / m3

1700 m3

3090

0.64 / m3

6077

Citerne avec pompe, 10 000 l

28,5 m3 / h

55 000

56.00

2.00 / m3

4000 m3

5080

0.52 / m3

6092

Citerne avec rampe pendillards, 6000 l, avec disp. d'épandage à tuyaux souples, 12 m

22,2 m3 / h

62 000

52.00

2.30 / m3

4000 m3

6246

0.57 / m3

6. Récolte fourragère 9085

Autochargeuse avec dispositif de coupe, 25 m3 DIN

2 Fu / h

53 000

62.00

31.00 / Fu

220 Fu

5090

4.77 / Fu

9087

Autochargeuse à rotor, 35 m3 DIN

1,2 Fu / h

109 000

68.00

57.00 / Fu

220 Fu

9880

6.54 / Fu

9102

Remorque basculante avec doseur, 35 m3 DIN

1,8 Fu / h

54 000

58.00

32.00 / Fu

250 Fu

5664

6.48 / Fu

9139

Remorque pour transport de grosses balles, 10 t

1 Fu / h

23 000

0.00

37.00 / Fu

80 Fu

2211

5.98 / Fu

10 m3 / h

18 000

29.00

2.90 / m3

1000 m3

1764

0.90 / m3

5.70 / bête

250 bêtes

965

1.29 / bête

250 h

4281

19.54 / h

7. Travaux à l’intérieur de la ferme et Divers 10045

Désilleuse par blocs pour silos - couloir, 1,5 m - 1,9 m3

11030

Cage de contention, basculante, mobile (3 points)

12074

Pelle mécanique compacte, 1,7 t, 12 kW (16 ch) **frais de carburant inclus, UT = unité de travail, Fu = charrettée

10 600 25 kW

41 000

40.00*


n  Management | Coûts des machines

cents, parce qu’établis sur la moyenne des dix dernières années – l’influence des prix de 2016 se limite par conséquent à 10 %. Le décalage de dix ans peut également conduire à des hausses si les tarifs pratiqués en 2006, qui disparaissent de la base de calcul, étaient plus bas. Concernant les valeurs indicatives des véhicules à moteur, il faut tenir compte du fait que les prix des carburants sont environ 10 % plus bas que lors de la dernière période d’observation, d’où des valeurs indicatives plus basses. Quant au prix des films pour la production de balles, il est resté stable. Si la liste n’intègre que quelques nouveautés, notamment le guidage des sarcleuses par caméra, elle a, à partir de cette année, éliminé plusieurs machines qui sont indisponibles sur le marché depuis déjà longtemps et qui ne jouent plus un grand rôle dans la pratique. A l’avenir, d’autres dispositifs, peu pertinents, seront également supprimés. Leurs valeurs indicatives pourront être trouvées dans les rapports Coûts-machines plus anciens ou dans le programme de calcul « TractoScope ».

ANNONCE

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« TracSharing » et « calcul du seuil d’achat » Au courant des dernières années, plusieurs fonctions ont été ajoutées au module « TracSharing ». Ce module fournit une aide pour l’achat en commun de machines. Il calcule en fin d’année les paiements compensatoires selon le degré d’utilisation et le montant investi pour six participants au maximum. La fonction « calcul du seuil d’achat » indique si l’achat d’une machine est plus avantageux que la location.

sont naturellement individuelles et spécifiques à chaque emplacement. C’est pourquoi les rendements figurant dans le rapport Coûts-machines ou le réglage par défaut de « Tractoscope » prennent uniquement en compte le temps de travail au champ (sans les temps de trajets, de préparation ou d’interruption) ! Il en résulte un taux horaire pour le travail dans son ensemble y compris les coûts des machines. Ce programme peut dès lors être utilisé par les agro-entrepreneurs ou par tout agriculteur qui effectue des travaux pour ses voisins.

Outil en ligne Pour les utilisateurs réguliers, nous conseillons l’outil en ligne « Tractoscope », disponible sur le site www.maschinenkosten.ch. Cet outil permet d’adapter le calcul à chaque situation. De surcroît, le calcul de procédures entières, pour lequel la capacité de travail est une grandeur essentielle, peut être effectué tout en intégrant une combinaison de machines avec commande. Le nombre d’hectares, de balles rondes ou de fûts traités en une heure est nécessaire à cette fin. Ces informations

Conclusion Les machines représentent un poste de coûts significatif de l’agriculture suisse. La coopération interentreprises via la location, les achats en commun et les mandats réciproques permet d’augmenter le taux d’utilisation des machines et de réduire les coûts fixes. Agroscope soutient les chefs d’exploitation dans la réalisation de ces mesures en mettant à disposition les moyens précités, c’est à vous maintenant de les utiliser. n


Passion   n

Erwin Sutter, de Büren an der Aare (BE), est agriculteur et technicien en machines agricoles avec une préférence pour la marque Ford. Photos : Rafael Sutter et Dominik Senn

Erwin Sutter et la « Ford-Mania » De nos jours, nombre de tracteurs Ford construits dans les années 80 font encore l’objet d’une utilisation agricole, dont le modèle « 6610 » sur l’exploitation d’Erwin Sutter à Büren an der Aare (BE). L’agriculteur ne jure que par le système hydraulique doté d’une pompe supplémentaire développée par Ford. Dominik Senn

Culture des champs avec une réserve de puissance : le modèle Ford « 6610 » vient aussi à bout de sols dits « Stundenböden ».

« La technique est mon passe-temps favori depuis mon enfance », confie Erwin Sutter. Né en 1956, l’agriculteur gère une exploitation agricole mixte de production laitière, d’engraissement de porcs et de cultures de céréales à la Fahrmatten 11, à Büren an der Aare. Le terrain se trouve sur une presqu’île délimitée par le canal Nidau-Büren (canal d’une douzaine de kilomètres entre le lac de Bienne et l’Aar) dont une parcelle en arc de cercle traverse l’ancien lit de l’Aar. Les sols lourds et d’une teneur élevée en glaise sont désignés « Stundenböden » par Erwin Sutter. Après le labour, il faut attendre le moment propice avant de poursuivre le travail, sinon la terre soulevée se durcit et devient dure comme du béton. 9 2016

Technique Agricole

65


n  Passion

Ford, du géant automobile au Full liner agricole La Ford Motor Company, qui depuis 1917 fabrique des tracteurs, a fêté fin 1981 la sortie de chaîne du cinq millionième tracteur Ford aux Etats-Unis. Jadis, la série « 10 » a été lancée et a été remaniée trois fois au cours de sa production jusqu’en 1995 ; les modèles ont reçu des désignations supplémentaires correspondantes (I à III). Les nouveautés concernaient les premières transmissions synchronisées pour un tracteur Ford, le « Synchroshift » avec un changement de rapport sous charge « Dual Power » et en option : des cabines tout usage / basse / confort et « De-Luxe » (« Q-Cab »), un système hydraulique avec pompe supplémentaire, une nouvelle traction quatre roues motrices centralisée dont un angle de braquage de 50° et un changement de vitesse au volant qui n’a pas été convaincant dû à son schéma électrique mal élaboré qui a été remplacé en 1983 par un schéma en H. Comme l’a exposé Kurt Lindegger, chargé du support technique du centre suisse de tracteurs New Holland, l’entreprise Bucher Landtechnik AG à Niederweningen (ZH), le modèle « 6610 » a été équipé pour notre pays d’un moteur plus puissant provenant du modèle « 7610 » à turbo chargeur afin de pouvoir répondre aux exigences sonores plus strictes qu’à l’étranger. Cependant la puissance a été réduite et maintenue telle quelle pour le marché fédéral jusqu’à la fin de la production en 1991. Les modèles « 5410 », « 6410 » et « 6810 » n’ont pas été vendus sur sol helvétique. Les modèles « 2610 » à « 8210 » ont été fabriqués à Basildon (GB), les modèles TW et les plus nouveaux 8 × 30-Powershift à Anvers en Belgique. Dès 1992, les séries 10 (à quatre et six cylindres) ont été remplacées par la série 40 (« 5610 » à « 8340 ») issue du site de production de Basildon (GB) et produite spécialement pour la Suisse avec une configuration spéciale du moteur (concerne les modèles « 5610 », « 6640 » et « 7840 »). En 1986, Ford a racheté le groupe New Holland et a intégré les fabricants de moissonneuses Sperry et Claeys, un an plus tard, le fabricant de tracteurs géants Versatile. Le géant automobile est devenu ainsi un full liner du secteur agricole. En 1991, Ford a vendu à Fiat New Holland avec sa propre production de tracteurs. Jusqu’en 2000, les Italiens ont eu le droit de commercialiser les tracteurs sous les noms de Ford et de Fiatagri ; ceux-ci étaient presque identiques et ne se différenciaient que par la couleur et le code de désignation.

Du modèle « 5610 » au « 6610 » La question ne se pose pas : pour la culture des champs, Erwin Sutter a besoin de tracteurs puissants. Son père le savait lorsqu’il a acheté le premier tracteur en 1966, un Ford « Dexta 2000 ». « Il fonctionne encore bien », confirme Erwin Sutter qui l’attelle chaque année devant la ramasseuse-hacheuse. Ac­

tuellement, il est utilisé pour des travaux d’entretien.

Des pièces de rechange pour tous les modèles En 1987, il a acheté le nouveau modèle « 5610 » qui a un problème d’embrayage qui n’a jamais été tout à fait résolu. « Même s’il existe des pièces de rechange

pour tous les modèles Ford, les ateliers à même de les réparer sont rares ». Le tracteur a pourtant été en service jusqu’en 2009. Le remplacement tant attendu est venu sous la forme du « 6610 » fabriqué en 1991, un tracteur d’occasion avantageux de 57,4 kW (70 ch). « Je savais qu’il avait un bon embrayage », commente Erwin Sutter.

Une bête de somme patiente Le modèle « 6610 » s’est révélé être une bête de somme patiente. « Je l’utilise pour des travaux de labour de sols lourds, pour l’épandage de lisier et parfois pour les cultures de céréales et le transport. » Le compteur totalise environ 300 heures par an. La consommation moyenne est de 8 litres, ce qui est nettement inférieur à celle de son prédécesseur le « 5610 ». « Heureusement, il n’a pas eu de panne grave jusqu’à ce jour », s’exclame Erwin Sutter, considérant que le système hydraulique avec pompe supplémentaire est son point fort. Les modèles à quatre cylindres sont équipés de série d’une pompe à engrenages à haute pression montée dans le boîtier de l’essieu arrière. La pompe supplémentaire était disponible moyennant un supplément de prix. Elle avait été montée sur le moteur et augmentait le débit à plus de 60 l / min. Cette deuxième pompe à huile alimente jusqu’à quatre vannes de commande supplémentaires. La troisième pompe sert uniquement à la direction. La quantité d’huile supplémentaire permet d’actionner simultanément l’hydraulique et les vannes

Et soudain, il y a eu trois tracteurs dans la cour du Fahrmatten 11 à Büren an der Aare, touts en état de marche.

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Technique Agricole

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Passion   n

La vanne de raccordement supplémentaire avec fermeture en position médiane et la pompe hydraulique permettent au modèle Ford « 6610 » de raccorder cette pompe supplémentaire et de doubler le débit initial de 35 litres par minute. Associé à une décolleteuse à betterave de Stoll, le tracteur Ford « 6610 » va bon train.

de commande. Un moteur hydraulique (soufflerie de la semeuse) peut fonctionner en même temps que le relevage de l’outil de semence combiné. « Avec ce système hydraulique, j’arrive à travailler conjointement avec le chargeur et des vérins ou des moteurs hydrauliques raccordés aux vannes de commande supplémentaires. « A mon avis, Ford était le plus performant en ce qui concerne le débit d’huile », confie Erwin Sutter. On pouvait jadis facilement épandre du lisier pendant des journées entières avec une cuve de 10 000 litres équipée d’un brasseur hydraulique. L’huile hydraulique provenant de l’essieu arrière n’a jamais surchauffé.

Tous avec transmission intégrale Au premier salon Agritechnica à Francfort en 1985, tous les modèles de la série 10 remaniés, appelés « Force II », ont été présentés, équipés de quatre roues motrices. Ils ont été dotés de silencieux avec des tuyaux d’échappement orientés vers l’avant et d’une cabine insonorisée « Super-Q » avec quatre phares de travail placés au-dessus du pare-brise. Erwin Sutter se rappelle : « La cabine était pour l’époque bien insonorisée et spacieuse, notamment grâce à la commande latérale et au volant ajustable offrant une bonne visibilité vers l’avant et l’ar-

rière. » La transmission sous charge « Dual Power » double les rapports existants de la « Synchroshift » à 16 vitesses avant et 8 arrière. Et la cerise sur le gâteau : « Hormis le changement de vitesse sous charge électrohydraulique, le modèle « 6610 » est entièrement mécanique. Je peux effectuer moi-même les travaux d’entretien comme la vidange de l’huile... » La Ford-Mania façon Sutter perdure, Raphaël, fils d’Ervin, a acheté comme troisième tracteur un Ford « 4610 » qui rend de précieux services surtout pour la culture fourragère et les travaux d’entretien. n

La commande exclusive sur écran de la profondeur de charge Ford Le contrôle de charge développé par Ford et protégé par un brevet est proposé pour tous les modèles de quatre et six cylindres. Il assure pour tous les outils tractés, portés et montés, la commande véritable de profondeur. Pour ce système, un capteur de couple est placé sur la prise de force du tracteur et détecte les changements de charge, comme par exemple lorsque l’outil de travail du sol passe sur des endroits durs. L’équipement hydraulique règle la profondeur de l’outil automatiquement et de telle manière qu’une charge uniforme est exercée sur la prise de force. Un vérin équipé d’un raccord supplémentaire est proposé pour ce système. En combinaison avec des outils portés, ce vérin travaille en tandem avec la barre de traction de telle façon à permettre la montée et la descente simultanées de la partie avant et arrière de l’outil. En outre, le vérin est utilisé pour les outils tractés et frontaux afin d’égaliser la résistance changeante du sol et de la profondeur de l’outil (voir le croquis d’une brochure imprimée en Angleterre de 1983). « Le capteur de la barre de traction utilisé actuellement n’est pas nécessaire. C’est la propre course d’un système de mesure de la charge de Ford par laquelle la charge du moteur est mesurée et une impulsion correspondante transmise à l’outil de travail », s’enthousiasme Erwin Sutter qui apprécie le système surtout lors du labourage, car il réagit très vite.

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n  Plate-forme | Reportage

permet, d’une part, de dégager et de mieux utiliser les espaces d’attelage mais aussi de modifier aisément l’affectation du véhicule, pour des travaux de voirie ou agricoles. A l’origine, le « Pm Trac » utilisait comme support un Steyr « 6195 » à transmission à variation continue. Pfanzelt construit désormais elle-même son châssis et sa cabine. Les moteurs sont des Deutz et la transmission à variation continue à partage de puissance est une ZF « S-Matic », composants disponibles sur le marché.

Tracteur forestier spécial

Le « Pm Trac » en plein travail, avec sa cabine centrale typique.

Anniversaire en Bavière

Photos : Roman Engeler

Il y a 25 ans, Paul Pfanzelt construisait ses premiers treuils à engrenages pour trois-points dans une étable transformée en atelier. Son entreprise propose aujourd’hui une gamme complète de machines forestières professionnelles et emploie 140 personnes. Roman Engeler L’entreprise familiale Pfanzelt a démarré dans une ancienne étable transformée en atelier à Rettenbach am Auerberg, dans la région bavaroise de l’Allgäu ; c’est là qu’ont été construits ses premiers treuils à engrenages pour attelage trois-points ou à console. 25 ans plus tard, le caractère idyllique du paysage environnant n’a pas changé, mais l’entreprise occupe 140 personnes dans un vaste complexe industriel avec bureaux. Les halles de fabrication sont modernes. Dans tous les cas techniquement et économiquement opportuns, les travaux sont confiés à des robots capables, si nécessaire, d’être approvisionnés pour tourner en trois-huit. La production atteint un taux d’intégration impressionnant : les éléments soudés, les engrenages, les faisceaux de câbles et bien d’autres composants sont fabriqués sur place. L’esprit maison veut ça, qui ne tolère pas de compromis et dont l’objectif est de développer des machines en parfaite adéqua68

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tion avec les missions qui les attendent, résistantes au rude travail en forêt.

Un assortiment complet A sa création, Pfanzelt fabriquait des treuils. La maison propose aujourd’hui une palette complète d’outils allant jus­ qu’à des équipements spéciaux, en passant par des remorques, des grues et des tracteurs forestiers. Treuils et remorques se répartissent en trois gammes, « S-Line », « Profi » et « LogLine », dans un large segment de prix et d’équipements mais tous dotés d’une commande par radio. Particularité des treuils, la commande « PPS » permet de doser simultanément l’embrayage et le frein et adapte le pilotage selon la situation (débardage à plat ou en pente).

Véhicule multi-tâches A l’Agritechnica 2005, Pfanzelt dévoilait son « Pm Trac », tracteur forestier spécial développé en interne. Sa cabine centrale

Pfanzelt dispose aussi d’un tracteur forestier de 175 chevaux, le « Felix », à quatre ou six roues. Modulaire, il peut s’adapter aux desiderata de chaque client. Avec un châssis extensible, la combinaison d’un treuil à deux tambours, d’un grappin de débardage, d’une grue de débardage ou de chargement et d’une corbeille à ranchers mobiles, le « Felix » s’utilise aussi bien pour les bois longs que courts. Son installation hydraulique performante, sa transmission à variation continue, ses trois espaces d’attelage pour toutes sortes d’outils en font une machine polyvalente, notamment pour des travaux de voirie ou du service hivernal. Le « Felix » existe comme débusqueur en modèle à quatre roues avec treuil, grue et grappin, comme débardeur combiné à quatre roues avec treuil, grue, grappin et corbeille à ranchers mobiles ou encore comme porteur en version à six roues, avec châssis extensible et grappin à accouplement rapide. La combinaison du châssis articulé et des roues arrière directrices confère une exceptionnelle maniabilité au modèle à quatre roues. La corbeille possède un dispositif de compensation d’inclinaison qui déplace son centre de gravité vers l’amont, pour une répartition des masses et une stabilité optimales. Le châssis arrière réglable de la version à six roues est unique sur le marché ; il a le grand avantage de maintenir l’essieu arrière immédiatement sous la charge.

Deux innovations... Cet été, aux journées du KWF, Pfanzelt a attiré l’attention avec deux innovations. La première est le chenillard d’abattage et de débardage « Moritz Fr50 » conçu pour intervenir dans tous les cas où les difficultés d’accès ou bien la sensibilité des sols restreignent l’emploi des


Reportage | Plate-forme   n

tracteurs forestiers conventionnels et de leurs treuils. Ce chenillard permet aussi d’amener à portée de bras des abatteuses les arbres coupés dans des forêts avec des layons trop distants. Il est compact, atteint une allure maximale de 8 km / h, pèse environ 1,3 tonne et mesure 2,2 m de long sur 1,1 m de large. Les trains de chenilles peuvent s’écarter hydrauliquement jusqu’à 1,5 m. Le treuil offre une capacité de traction de 5,5 t. Le véhicule et le treuil se manœuvrent entièrement à distance. L’autre nouveauté concerne l’équipement des remorques de débardage « LogLine » de haut de gamme, pour lesquelles le constructeur a développé un timon articulé monté sur un amortisseur. Il améliore la stabilité de la remorque en permettant de la maintenir à l’horizontale dans les pentes. Le dispositif se transforme en amortisseur sur route.

... et un prototype Pfanzelt a fêté ses 25 ans à la fin juillet en organisant une grande exposition. Elle a attiré 13 000 personnes qui n’ont pas voulu rater l’occasion de jeter un coup d’œil dans les coulisses de l’usine, ses bureaux de développement et ses ateliers de production de machines que chacun a pu voir évoluer en conditions réelles dans une arène tout exprès aménagée pour l’événement. Le clou de l’exposition était un prototype de débusqueur pour terrains fragiles que l’on n’a pas vu fonctionner mais qui attirait tous les regards. Le terrain de jeu tout trouvé de cet engin semi-automoteur doté de 22 roues (utilisé pour des opérations de transport, il peut aussi être attelé à un véhicule tracteur et dans ce cas une partie des essieux sont relevés) sont les zones détrempées et marécageuses, explique le constructeur. n

Distributeur suisse Depuis 1998, la maison Rappo Frères SA à Planfayon (FR) entretient une collaboration étroite avec le constructeur de machines Pfanzelt. Elle ne s’est pas contentée de vendre des machines Pfanzelt en Suisse et au Liechtenstein, mais a aussi instillé du savoir-faire et des retours d’expérience pour optimiser les produits de la marque allemande, explique-t-on chez Rappo.

Le chenillard « Moritz » ne craint pas les terrains pentus et constitue une alternative aux tracteur et treuil dans les sols sensibles.

Une production fortement intégrée. Même le châssis du tracteur polyvalent « Pm Trac » est désormais construit sur le site.

Pfanzelt a mis au point un système de timon articulé avec suspension qui permet de maintenir la remorque horizontale dans les dévers.

Ce prototype de débardeur à 22 roues pour terrains très humides n’a pas manqué d’attirer l’attention et suscité bien des questions.

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n  Plate-forme | Exposition

Evolutions technologiques en matière de bois-énergie Lors de la foire forestière « KWF-Tagung » à Roding, en Bavière, nous avons constaté une baisse des prix de l’énergie et des exigences de plus en plus strictes en termes d’émissions de gaz à effet de serre qui freinent l’exploitation énergétique du bois. Carsten Brüggemann* De nombreux fabricants ont présenté des outils destinés à la préparation de bûches, tels que les scies, les fendeuses à bois et les combinés scie-fendeuse. Cependant, les nouveautés notables étaient rares dans ce secteur qui recourt à des technologies largement éprouvées et ayant atteint leur pleine maturité. Les principaux changements se sont limités à des détails de conception ou à des formats différents de machines déjà connues. Eifo a présenté ses nouveautés : un combiné de scie-fendeuse « 30 Raven » de la gamme « Hakki Pilke » et un « Power Pack » se servant de bloc d’entraînement alternatif (prise de force) pour tous les dispositifs de production de bois de chauffage propulsés par tracteur. Selon la taille du dispositif, le second peut délivrer une puissance d’entraînement maximale allant jusqu’à 40 ch. Unterreiner (AVR) propose un nouveau convoyeur universel compatible avec les machines de bois de chauffage de la marque. La bascule de la scie « Solomat » existe dorénavant avec une commande hydraulique. Thor a présenté

le nouveau dispositif « Magika » qui offre une pression de fendage pouvant atteindre 18 t. Binderberger a montré la combinaison d’une empaqueteuse à bois hydraulique avec son fendeur vertical « H27 SS » qui facilite le travail et accroît la productivité de manière significative. La marque Posch a fait découvrir une combinaison similaire avec sa machine à bois de chauffage automatisée « AutoCut ». Oswald a présenté le « Palax D550 Titan » doté d’un concept de production professionnelle de bois de chauffage inédit. Préparant des troncs allant jusqu’à 55 cm de diamètre, il se distingue par une commande intelligente, un flux de processus automatisé, un réglage automatique de la hauteur des coins de fendage et de la tension de chaîne, ainsi que par la gestion du rendement et des performances de la machine. La longueur des bûches peut être réglée à volonté, entre 25 et 60 cm, et la pression de fendage est de 44 t. Proposé à quelque 120 000 euros, l’ensemble inclut un plateau de support ainsi qu’un convoyeur à rouleaux.

Production de copeaux de bois * Carsten Brüggemann est conseiller en technologie énergétique à la chambre d’agriculture de Basse-Saxe (D).

Alvatec a fait voir un nouveau broyeur à vis sans fin, le modèle « Effiter 20.30 », qui se distingue de ses concurrents tant

par sa conception que par son mode d’utilisation. Il permet de tirer et de broyer des troncs allant jusqu’à 20 cm de diamètre (entrée 200 × 300 mm) avec une vis sans fin brevetée à doubles dentures opposées. Ceci permet d’obtenir une coupe transversale à travers les cernes structurelles du bois afin de le fragmenter. Le matériau sèche ainsi très bien, tout en étant particulièrement adapté à de petites chaudières à copeaux de bois alimentées par une vis sans fin de faible section. Lorsque ce matériau est coincé dans une vis sans fin, il s’effrite et évite ainsi le blocage de la vis. Couplée à un groupe moteur d’une puissance minimale de 40 ch, cette machine affiche un débit de 10 m³ par heure (prix de près de 20 000 euros). Les principaux fabricants de broyeurs grand format ont présenté des machines faisant appel à des technologies bien connues et un peu modifiées. Bruks, Jenz, Eschlböck, Heizomat et Doppstadt ont quant à eux développé de nouveaux concepts de modules adaptables sur des camions tout-terrain équipés de trois ou quatre essieux et entraînés par le moteur du véhicule porteur ou un groupe moteur autonome. En outre, de nombreuses machines plus compactes ont été exposées, avec une technologie et un mode de fonctionnement classique.

Séchage du bois de chauffage Les seuils d’émission de particules fines provenant de la combustion du bois sont constamment revus à la baisse. C’est pourquoi, il faudra veiller à l’avenir à la qualité du combustible utilisé, outre celle des chaudières et des technologies de filtration. L’utilisation de bois sec contenant moins de 20 % d’eau (soit 25 % d’humidité) favorise une combustion respectueuse de l’environnement. La société Drywoodboxx a présenté un système professionnel de séchage du bois de chauffage de type Une multitude de machines de production de bois de

Technique Agricole 9 2016 70 chauffage étaient présentées.

Photos : Carsten Brüggemann


Exposition | Plate-forme   n

Nouveauté du salon : le combiné sciefendeuse « Palax D550 Titan » destiné aux professionnels du bois de chauffage.

Le modèle « Effiter 20.30 » d’Alvatec produit des copeaux de bois fragmentés offrant des propriétés de séchage optimales.

Le conteneur de chauffage est entièrement équipé par TopBio.

La box de séchage de Drywoodboxx GmbH est traversée par un circuit d’eau chaude. On économise ainsi le courant nécessaire à l’alimentation des ventilateurs.

modulaire. Ce système peut ne pas utiliser de ventilateurs – et économiser ainsi de l’électricité – grâce à la circulation d’eau autour de chaque boîte individuelle (6 m³). Les boîtes sont placées dans la chambre de séchage à l’aide d’un chariot élévateur et le circuit d’eau est branché sur des raccords rapides. Une douzaine de boîtes raccordées peuvent de la sorte former un bloc. Le système est disponible avec des boîtes individuelles (environ 5000 euros par conteneur) avec enceintes intégrées, ou avec un ensemble de douze pièces, enceinte et fondations incluses, au prix de 213 000 euros. Le rendement annuel d’une telle unité est de quelque 5000 m³ avec du bois vert. Holzwert a présenté un séchoir à écoulement continu, dont le fonctionnement rappelle celui employé dans la conservation des céréales. Le bois à sécher glisse à travers le séchoir vertical à ventilation transversale depuis le préservoir placé au-dessus du dispositif. La qualité de l’air est mesurée par des capteurs à l’entrée et à la sortie du système, le débit est contrôlé selon le taux d’humidité résiduel désiré. Le système est modulable à souhait, chaque module contient 15 m³. Le rendement annuel peut atteindre jusqu’à 9000 m³ par module, en utilisant du bois vert pour produire des copeaux avec un taux d’humidité résiduel de 10 %. Si celui-ci est supérieur, le rendement augmente. Le prix total de l’installation avec un module s’élève environ à 45 000 euros.

Forst-Butiken propose une fendeuse, une scie circulaire et un convoyeur pour la production de bois de chauffage par les particuliers à moins de 4000 euros.

Holzwert présente un nouveau séchoir continu à copeaux de bois.

Chaudières Seuls quelques exposants montraient leurs chaudières à Roding, vu la situation tendue du marché dans le secteur de l’énergie du bois. HDG a présenté ses nouvelles chaudières à bois « HDG F », disponibles en cinq modèles dont la puissance va de 20 à 50 kW. Cette chaudière fonctionne sur le principe de la gazéification, et accueille des bûches pouvant atteindre 50 cm de longueur. Elle coûte de 8000 à 9500 euros. Tandis que la plupart des fabricants allemands respectent les exigences des seuils d’émission de plus en plus drastiques (20 mg de particules fines / m³ de gaz de combustion), le constructeur autrichien Biokompakt commercialise sa chaudière à copeaux (de 15 à 150 kW) sur le marché allemand uniquement avec un filtre à particules électrostatique intégré. Le nettoyage du filtre s’effectue par un réglage de la chaudière. Il propose aussi un système d’aspiration des cendres afin

Ce groupe générateur équipe les combinés scie-fendeuse entraînés par une prise de force de la gamme « Hakki Pilke ».

d’offrir un système cohérent de la formation des émissions de particules à leur élimination. TopBio a exposé un conteneur avec une chaudière intégrée de 455 kW utilisant les biocarburants, un réservoir de stockage, un système d’alimentation et une gestion électronique. Selon le fabricant, cette chaudière peut être réglée pour s’adapter à d’autres biocarburants, tels que le Miscanthus, la paille ou le foin. L’ensemble (240 000 euros) est livré et s’installe en trois heures. Des réservoirs tampon et de combustible alternatif, un module ORC pour la production d’électricité, le raccordement à un système de climatisation par absorption, ainsi qu’un système de purification des gaz de combustion sont disponibles en option. n 9 2016

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n  ASETA | Rapports

Voyage à l’autre bout du monde Un pays étendu, peu peuplé aux magnifiques parcs nationaux et sites naturels enchanteurs, voici la Nouvelle-Zélande, prochaine destination du voyage spécialisé de l’ASETA. Nunzia Ingrassia* La Nouvelle-Zélande est en grande partie caractérisée par son agriculture qui représente 8 % du produit intérieur brut. C’est largement supérieur aux résultats de pays industrialisés comparables. Outre l’élevage de moutons, bovins et volaille, la Nouvelle-Zélande produit des fruits (kiwis) et des légumes, du blé, de l’orge, du maïs et de nombreuses espèces de légumes, sans oublier l’excellente production viticole. La laine, la viande et les produits laitiers sont les principaux produits d’exportation.

*Nunzia Ingrassia est Senior Manager chez TUI Events à Zurich.

Programme du voyage 1er jour : départ pour Dubai avec Emirates Airlines en fin de soirée. e

2 jour : escale à Dubai et poursuite du voyage vers Auckland. 3e jour : arrivée à Auckland. Visite du « Auckland War Memorial Museum » (musée du mémorial de guerre), qui présente la culture Mauri et l’histoire de la Nouvelle-Zélande et découverte du port. 4 e jour : déplacement vers l’ouest. Visite dans la région d’Auckland d’exploitations viticoles et maraîchères qui ont obtenu de nombreuses distinctions. Possibilité d’observer la colonie de fous austraux (oiseaux marins) sur l’une des plages les plus sauvages de la côte occidentale. Rencontre avec les membres du Club suisse d’Auckland dans une petite ferme. 5e jour : déplacement dans la région de Waikato qui est le centre de la production laitière du pays. Premier arrêt dans une exploitation laitière mixte tenue par une famille d’origine Suisse qui produit du lait de chèvre et de vache. Visite à Morrinsville d’une « Landi » de Nouvelle Zélande et d’un fabricant de machines agricoles.

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Après le repas de midi, visite d’une exploitation. 6 e jour : visite de John Austin Ldt., l’une des grandes entreprises renommées établies dans le centre agricole d’Hamilton. Découverte l’après-midi à l’extérieur de Cambrigde d’une exploitation de 420 de terrain vallonné avec élevage de moutons et de bovins qui est séparée du Sancturary Mountain Maungatautari par une barrière de 8km. Le logement sera inhabituel : des agriculteurs de la régions –, se réjouissent d’accueillir des hôtes de Suisse et de partager avec eux des expériences intéressantes autour d’un repas commun. 7e jour : visite d’une entreprise de conseils agricoles qui transmet aux paysans de tout le pays des informations pour une production laitière rentable. Grâce à la collaboration avec la firme LIC (Livestock Improvement) établie en Suisse, les conseillers peuvent utiliser en tout temps les résultats les plus récents de la recherche et du développement. Visite l’après-midi d’une laiterie exploitée par des Suisses, puis déplacement en direction de Rotorua et visite de l’exploitation où ont été tournés notamment Le Hobbit et Le seigneur des Anneaux.


Rapports | ASETA   n

8 e jour : déplacement à Rotorua, non loin de l’attraction géothermique constituée par la vallée volcanique de Waimangu, où l’on peut découvrir des plantes rares près de sources d’eau chaude fumantes logées dans des cratères volcaniques. Tour en bateau sur l’un des lacs. Visite l’après-midi d’une serre fonctionnant avec l’énergie géothermique et d’une grande exploitation laitière tenue par une famille suisse. 9 e jour : premier arrêt dans une grande explotation avec 20’000 moutons et agneaux ainsi que 1000 vaches. Exploration de la ville côtière New Plymouth, réputée pour son climat ensoleillé, ses galeries d’art, ses parcs idylliques et le mont Taranaki. 10 e jour : visite d’une famille d’agriculteurs suisses, établie dans la région Taranaki et d’une entreprise qui transforme des fourrures et cuirs d’opossum en articles de mode. Rencontre avec un responsable du programme de protection des kiwis (le kiwi étant l’oiseau national de la Nouvelle-Zélande). Repas du soir dans les locaux du Club suisse. 11e jour : vol de New Plymouth via Wellington à Blenheim qui est connue pour ses nombreuses et grandes exploitations viticoles. Visite avec dégustation de l’exploitation viticole Marlborough tenue par le Suisse Hans Herzog. 12e jour : déplacement de Blenheim à Picton sur la côte. Excursion en bateau dans les Marlborough Sounds, en passant par le Queen Charlotte Sound et la baie de Whekenui à destination de l’île Arapawa fameuse pour ses saumons, ses coquillages et ses huitre. L’événement du jour est la visite d’une exploitation de production de perles et de nacre. 13e jour : visite d’une exploitation viticole très arborisée pour une gestion optimale de l’eau. Elle comporte de nombreux cépages, typiques ou plus rares. 14 jour : parcours en 4 × 4 dans le paysage rude et extraordinaire de la Canterbury High Country, où l’on en apprend davantage sur l’élevage de moutons et de bovins. Route vers le café Stavely Store qui pratique l’accueil à la ferme et seconde nuit sur une exploitation. e

15e jour : traversée d’un paysage magnifique jusqu’à une exploitation de 680 ha spécialisée dans la production de semences herbagères. Elle cutlive aussi du blé, de l’orge, de l’avoine, des radis, de la moutarde et des pak-choi. Le voyage se poursuit le long du lac Tekapo par le mont Cook et le bassin de McKenzie en direction de Queenstown.

Dates des voyages Voyage 1 : du 6 au 23 janvier 2017 Voyage 2 : du 13 au 30 janvier 2017 Voyage 3 : du 20 janvier au 6 février 2017 Voyage 4 : du 27 janvier au 13 février 2017

CHF 74 CHF 20

Conditions d’entrée en Nouvelle Zélande • Les citoyens suisses doivent disposer d’un passeport valable encore 6 mois après le retour en Suisse. • Nombre minimal de participants par voyage : 20 personnes Prestations • Vols de ligne, taxes d’aéroport et de sécurité • Toutes les visites selon le programme • Nuitées dans de bons hôtels de classe • Petit-déjeuner et 1 repas par jour (midi ou soir)

17e jour : transfert à l’aéroport de Queenstown en début d’après-midi. Vol de retour via Sydney et Dubai pour Zurich. 18 e jour : arrivée à Zurich.

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• Guide local de langue allemande • Accompagnant TUI expérimenté • Documentation détaillée TUI

Prix par personne (18 jours en pension complète) : En chambre double CHF 7850 En chambre individuelle CHF 8900 Assurances Annulation et assistance : Bagages :

16 e jour : journée libre. Excursion facultative au Milford Sound Fjord.

Non compris : Excursions facultatives • Repas non compris dans le progrmme • Dépenses personnelles • Pourboires pour le guide local, le chauffeur et dans les hôtels Organisateur TUI Events, 8036 Zurich Annulation Les frais d’annulation suivants s’appliquent, ainsi que les conditions générales de voyage et les dispositions contractuelles de TUI Suisse Ltd : de 90 à 61 jours avant le début : 40 % du prix de 60 à 51 jours avant le début : 50 % du prix de 50 à 31 jours avant le début : 80 % du prix de 30 à 0 jours avant le début :100 % du prix Programme détaillé et renseignements TUI Events 8036 Zürich, Pascal Scheidegger, Téléphone 044 455 44 30 tui.events@tui.ch

Talon d’inscription

J’inscris définitivement les personnes suivantes au voyage ASETA en Nouvelle-Zélande: Dates de voyage souhaitées : ................................................................................... 1e personne. Nom :................................................................................................. Prénom :.................................................................................................................. Adresse :.................................................................................................................. NP :...................Localité :......................................................................................... Téléphone :............................................................................................................. Courriel :.................................................................................................................. 2e personne. Nom :................................................................................................. Prénom :.................................................................................................................. Adresse :.................................................................................................................. NP :...................Localité :......................................................................................... Téléphone :............................................................................................................. Courriel :.................................................................................................................. Je souhaite occuper une

❏ chambre double

❏ chambre individuelle

Je souhaite contracter la ou les assurance(s) suivante(s) ❏ Annulation et assistance ❏ Bagages Lieu et date :....................... Signature :................................................................ Envoyer l’inscription à : TUI Events, Friesenbergstrasse 75, 8036 Zürich, 9 2016 Technique Agricole par fax (044 455 45 57) ou par courriel (tui.events@tui.ch).

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n  ASETA | Assemblée des délégués

Trois nouveaux au comité Lors de leur assemblée, les délégués de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ont élu trois nouveaux membres au comité : Olivier Kolly, Markus Schneider et Laurent Vernez. Avec un film de présentation projeté en introduction de séance, l’association veut intensifier sa publicité pour le recrutement de membres. Roman Engeler Elu l’an passé président de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), le conseiller national Werner Salzmann a dirigé l’assemblée des délégués pour la première fois. Dans son allocution de bienvenue, il a évoqué la situation financière tendue de nombreuses exploitations agricoles qui s’est encore aggravée avec l’état du marché du lait. « Si la vente de produits agricoles est de moins en moins rentable, les paysans sont contraints à réduire les coûts. » Werner Salzmann a déclaré que l’ASETA

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veut contribuer à améliorer les conditions d’existence des exploitations en proposant une offre de cours, de formations continues et de consultations, favorisant une utilisation sûre et efficace des machines. Werner Salzmann a mentionné les nouvelles prescriptions sur les freins et le porte-à-faux avant des véhicules agricoles actuellement étudiées dans les groupes de travail. « Comme les perfectionnements techniques rendent le respect des dispositions légales de plus en plus diffi-

cile, le comité s’efforce de nouer le dialogue avec les autorités compétentes », a-t-il ajouté.

Nouveaux visages au comité Trois membres ont quitté le comité : Simon Eschler, Roger Stirnimann et le vice-président Auguste Dupasquier qui a été nommé membre d’honneur. Pour les remplacer, l’assemblée a élu Olivier Kolly, d’Albeuve (FR), Laurent Vernez, de Rovray (VD) et, comme représentant des agro-entrepreneurs, Markus Schneider,


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Le président de l’ASETA Werner Salzmann a mené la séance tambour battant. Les délégués ont accepté toutes les propositions du comité.

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n  ASETA | Assemblée des délégués

Les nouveaux membres du comité, (de g. à dr) Markus Schneider, Olivier Kolly et Laurent Vernez, posent ici avec Werner Salzmann.

Ont été nommés membres d’honneur : Sandro Manzocchi (g.) et Auguste Dupasquier (d.) qui entourent Werner Salzmann.

Luc Thomas, directeur de Prométerre, a présenté son organisation de manière très claire.

A Ouchy, les délégués et les invités se sont rassemblés à Ouchy devant « le lourd outil » pour la photo de groupe.

Le nouveau vice-président de l’ASETA Bernard Nicod a fait ses preuves en traduction grâce à son bilinguisme.

Le président de la section Michel Lugeon a salué les délégués et les invités lors du dîner de gala.

de Thunstetten (BE). Bernard Nicod, de Granges-Marnand (VD), a été désigné vice-président. Quant à Sandro Manzocchi, de Melano (TI), actif 20 ans au comité du Consorzio Trattori e macchine agricole, soit l’ancienne ASETA tessinoise, et 17 ans à la gérance de la section actuelle du Tessin, il a également été nommé membre d’honneur.

Comptes positifs Les comptes présentés par le directeur Aldo Rui ont été bouclés avec un bénéfice de 34 000 francs, soit 80 000 frances de plus que dans le budget. Ils ont été approuvés à l’unanimité de même que le budget pour l’année à venir, qui prévoit un résultat proche de zéro. En 2017, l’association veut mettre en place un site Internet actualisé et repensé.

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Film de présentation A l’automne dernier, le comité de l’ASETA a donné le mandat de produire un film de présentation. Commencée ce printemps, la réalisation s’est terminée peu avant l’assemblée des délégués, où l’assistance a eu droit à une projection. Avec ce film et d’autres outils aussi, on souhaite intensifier la publicité pour le recrutement de membres, surtout auprès des jeunes agriculteurs. Programme annexe Le comité de la section organisatrice avec à sa tête le président Michel Lugeon et la gérante Virginie Bugnon ainsi que le membre du comité de l’ASETA Bernard Nicod ont concocté un programme annexe intéressant. Celui-ci consistait en une excursion en bateau sur le Léman, une promenade dans le vignoble en ter-

rasse du Lavaux, conservatoire du chasselas, qui est inscrit depuis 2007 au patrimoine mondial de l’UNESCO, et un repas de gala accompagné d’une exposition de machines dans le charmant village de Montricher. Organisée en 2017 par la section schaffhousoise à Stein am Rhein, la prochaine assemblée des délégués de l’ASETA aura lieu en mars et non plus en automne. n

Film de présentation de l’ASETA Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Technique Agricole.


Sections | ASETA   n

AG Cours de tronçonneuse et de bûcheronnage 2 Du lundi 12 au vendredi 16 décembre 2016, de 8 h 00 à 17 h 00, lieu à déterminer Le cours de tronçonneuse consiste en une formation pratique de cinq jours avec certificat pour les travaux forestiers. Thèmes abordés : règles de bases du bûcheronnage (abattage, ébranchage, façonnage, genres de tailles comme l’abattage et le débitage, tire-câble simple), connaissance et entretien de la tronçonneuse et de la chaîne, connaissance et maintenance des outils, directives de la CFST. Le cours de bûcheronnage 2 consiste en une formation pratique de cinq jours avec certificat. Thèmes abordés : acquisition d’une meilleure « pensée sécurité », planification et organisation de travaux de bûcheronnage simples à difficiles de manière sûre et rationnelle, connaissance et utilisation de techniques de travail appropriées. Responsable du cours : Rolf Wigger, ForêtSuisse. Prix : CHF 900.– pour les agriculteurs, exploitants forestiers et bûcherons occasionnels résidant en Argovie; CHF 1050.– pour les autres participants, repas non compris. Inscription : Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat des cours, Marianna Kühn, tél. : 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch.

Cours de conduite de tracteur pour femmes Vendredi 14 octobre 2016, de 9 h 00 à 16 h 00 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Obtenir des explications complètes sur le tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies, et les atteler au tracteur sans stress ni pression de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres du tracteur, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 110.– si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de l’AVLT, CHF 130.– pour les non-membres de l’AVLT. Inscription : Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat des cours, Marianna Kühn, tél. : 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch. Délai d’inscription : 30 septembre 2016.

FR La campagne de test de freins 2016 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2016. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 28 septembre 2016 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.–. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee. CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Prochaines dates. Cours 613 : vendredi 23 septembre 2016, de 15 h à 19 h ; samedi 24 septembre 2016, de 13 h à 17 h. Cours 615 : samedi 29 octobre 2016 et mercredi 5 novembre 2016, de 8 h à 12 h. Cours de théorie sur le trafic routier à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Le cours 408: Mercredi/jeudi 9, 10, 16, 17 novembre 2016, de 19 h à 21h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journées sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 7 octobre 2016, à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours), auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.

BL

BS

Voyage chez Pöttinger Du mardi 1 novembre au jeudi 3 novembre L’Association des deux Bâle pour l’équipement technique de l’agriculture propose un voyage intéressant à l’usine Pöttinger. Programme : départ à 6 h du matin depuis le centre de formation agricole d’Ebenrain, 2e lieu de départ : site Pfirter Landschaftspflege à Pratteln, env. une demi-heure plus tard (merci de préciser le lieu de départ dans l’inscription). 1er jour : trajet en car avec arrêt café et repas de midi près de Munich, arrivée à Wels. 2e jour : visite d’une exploitation laitière privée et grande entreprise laitière avec 230 vaches et tour de ville à Wels. 3e jour : visite guidée de l’usine Pöttinger à Grieskirchen et repas de midi, retour en car et arrêt goûter. Le prix par personne : d’environ CHF 490.– comprend : voyage en car, 1er jour : arrêt café, repas de midi et du soir. 2e jour : petit déjeuner, repas de midi et du soir. 3e jour : petit déjeuner, pause-café, repas de midi et arrêt goûter (boissons à la charge des participants), 2 nuits d’hôtel. Délai d’inscription : dimanche 25 septembre. Important : le nombre maximal de participants est de 50 personnes et le voyage aura lieu avec un minimum de 25 inscriptions. Le comité a précisé que les membres de la famille et tous les intéressés étaient naturellement bienvenus. Inscription : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, tél. 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

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n  ASETA | Portrait

Un esprit avisé L’agriculteur Pierre Sommer, né en 1948, se trouve entre deux mondes. D’un côté, il est bernois et de l’autre romand. « Sommer » est un nom allemand, « Pierre » en est un français, tout comme « Les Reussilles », où sa ferme se situe, qui est pourtant une localité bernoise. La section est double aussi. Elle ne s’appelle ni Jura, ni Berne, mais Jura / Jura bernois. Et le bilinguisme du président, en place depuis 2007, est envié par tous, même s’il lui est aussi naturel que l’air qu’il respire. En 2017, Pierre Sommer fêtera sa dixième année de présidence. Il est de surcroît le membre le plus âgé de la section. « Je suis membre de l’ASETA depuis 40 ans, parce que je suis un fan de technique agricole », explique-t-il en faisant marcher un tracteur Knüsel et un « Tractospeed PF 21 super » de Bührer. Il lit toujours attentivement les rapports de tests de Technique Agricole et les rapports ART et peut dès lors prendre des décisions avisées, lorsqu’il procède à de nouvelles acquisitions. Le gérant François Lachat s’était adressé directement à lui pour lui proposer de s’affilier à l’association et de représenter ainsi le Jura bernois. Il a été élu membre du comité dès la première assemblée générale. Par la suite et jusqu’à aujourd’hui, il a mis ses compétences en politique agraire et en technique au service de la section. Auparavant, il a été en effet conseiller général de la Commune de Tramelan pendant de longues années et il est actuellement conseiller municipal UDC en charge notamment de l’agriculture et des forêts. A l’ASETA, il fait partie depuis une quinzaine d’années de la commission sectorielle Formation continue qui lui tient très à cœur. Lien entre les Suisses allemands et les Romands, Pierre Sommer a encore été investi de la mission de speaker bilingue du Championnat suisse de conduite de tracteur de 2012. C’est en grande partie grâce à son initiative que la petite section Jura / Jura bernois a pu organiser cet important événement qui reste dans les mémoires. Pierre Sommer a une exploitation laitière de 32 ha avec un élevage de Red Holstein génétiquement sans cornes. Il effectue encore du travail à façon, essentiellement du déneigement. Sa femme Thérèse et lui comptent parmi les pionniers à avoir élaboré des produits du terroir provenant de la ferme. Les glaces délicieuses faites avec leur propre lait, biscuits et meringues sont devenues des attractions touristiques depuis 2003. Entre-temps, l’exploitation a été reprise par leur fils Raphaël. Depuis ce moment, ils apprécient de passer fréquemment du temps avec leurs dix petits-enfants que leur ont donné leurs cinq enfants. n Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole

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Cours | ASETA   n

Les cours ASETA Cours de conduite G40 1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU 6210 Sursee LU

Lieux :

6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 ***Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 ***Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en italien *** nouveaux lieux

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module

Date de cours

Les atouts de l’arrimage

Ve

11.11.2016

Premiers secours

Lu

21.11.2016

Ordonnance sur les chauffeurs OTR 1

Ve

25.11.2016

Cours pour caristes

Lieu : Wildegg AG

approuvé par la SUVA 1r e journée

2e journée

Cours pour caristes (formation de base)

Lu 7.11.2016

Ma 8.11.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Me 9.11.2016

Je 10.11.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Lu 14.11.2016

Ma 15.11.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Me 16.11.2016

Je 17.11.2016

Module

Cours de soudure Module

journée 1

journée 2 ou 3 durée du cours

Soudure (MAG/MIG)

Lu 24.10.2016

Ma 25.10.2016

2 jours

Soudure (MAG/MIG)

Lu 7.11.2016

Me 9.11.2016

3 jours

Me 16.11.2016

Ve 18.11.2016

3 jours 2 jours

Soudure (TIG) Soutenu par le Fonds de sécurité routière (FSR)

Lieu : Riniken AG

Soudure autogène

Lu 21.11.2016

Ma 22.11.2016

Soudure autogène

Me 7.12.2016

Ve 9.12.2016

3 jours

Soudure (TIG)

Lu 12.12.2016

Ma 13.12.2016

2 jours

Pour les cours du 1er semestre 2017, voir sur www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch

Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours sur: www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch

Renseignements supplémentaires: 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

n   Impressum   78e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Gaël Monnerat : gael.monnerat@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, Tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Vanessa Jost, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal : technique d’affouragement Impression Nouveaux conditionneurs d’Agrar Management Tonne à lisier ou purinage par tuyaux ? Plate-forme Que propose la prochain Eurotier ? L’édition 10 / 2016 paraîtra le 13 octobre 2016. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 29 septembre 2016.

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Laurent Limat, 079 696 24 15

L‘avenir à portée de main!

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2803 BOURRIGNON, Rémy Ackermann Sàrl

1625 SÂLES (GRUYÈRE), H. Brodard & Fils SA

6943 VEZIA, Sonvico Giuseppe

1749 MIDDES, Atelier Toffel SA


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