Technique Agricole 09/2019

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Septembre 2019

LABOURER BIEN ET EFFICACEMENT Le labour, une question de perception Les coûts réels des machines Que se passe-t-il après un accident ? Stimulation de la mobilité électrique


LA NOUVELLE PRESSE À BALLES RONDES V451M PERFORMANCES MAXIMALES DANS TOUTES LES CONDITIONS DE RÉCOLTE

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L A P L U S G R A N D E P O LY VA L E N C E

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DENSITÉ DE BALLE LA PLUS ÉLEVÉE

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C O M P O S A N T S H AU T E S P E R F O R M A N C E S (D E N T S D E R O T O R E N H A R D OX /C H A Î N E S E T R O U L E M E N T S À B I L L E S M A S S I F S)

INSCRIPTION POUR LA DÉMONSTRATION

Régis Wintenberger 021 811 20 20


Septembre 2019 | Éditorial • Sommaire

Actualités 4

Editorial

En bref

Marché 10 14 16 18 20 22 24 26 30 34 36 38 40

« L’électricité, un choix judicieux pour la ferme » Presse à courroies « VariPack » de Krone Pneumatique forestier à basse pression Kverneland présente ses nouveautés Système de mesure dynamique de BPW Case IH réactualise la série « Magnum »

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Thème principal : labour Le labour, une question de perception Que peut faire la charrue déchaumeuse ? Quels sont les coûts générés par la charrue ? La charrue reprend de l’essor Le b.a.-ba du labour « Je ne veux pas renoncer à la charrue » La charrue peut -elle aider à réduire les maladies fongiques ?

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Impression 44 46 48

Andaineur double « TS 671 » de Fella en action Expériences du « XPower Electroherb » En savoir plus Qu’est-ce qu’un OEM ?

Management 50 54 56

Droits et devoirs lors d’un accident Coûts des machines : les nouveaux tarifs sont là Enquête sur l’utilisation en commun des machines

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Sécurité 57

Sur la route en toute sécurité avec la charrue

Plate-forme 58 60

Journées de prévention agricole du SPAA Championnat de Suisse de labour

Passion 62

Fourmillier « IH 6388 2+2 » à Guin dans le canton de Fribourg

ASETA 64 66 68 69 71 74 75

Championnat suisse de gymkhana de tracteur Voyage des lecteurs en Namibie Deuxième voyage des lecteurs en Israël Elections 2019 : recommandations des sections de l’ASETA Communications des sections Marcel Itin : zébus, arbres à haute tige et... Les cours et l’impressum

Page de couverture La charrue regagne du terrain. Elle connaît depuis quelques années un renouveau suscité par le débat sur le glyphosate. Photo : Roman Engeler

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Roman Engeler

Le métier d’agriculteur est le plus important de la Terre et le paysan est un personnage considérable car il contribue à satisfaire le besoin vital le plus fondamental de l’homme, se nourrir. Enfin, ça, c’était autrefois. A suivre les médias ces derniers mois, on dirait qu’une inversion s’est produite. L’agriculture empoisonne l’eau potable, est responsable de la disparition des insectes, produit presque autant de CO2 que d’aliments. En deux mots : agricultrices et agriculteurs sont tenus pour source de tous les maux affectant l’environnement. Mais jamais un mot ou presque pour dire les efforts que l’agriculture a accomplis pour que quasi chacun des huit milliards d’habitants de cette planète mange à sa faim, aujourd’hui et demain. Que des compromis écologiques soient nécessaires pour réaliser une telle prouesse tombe sous le sens, car l’homme fait aussi partie de l’écosystème. Mais on n’y pense pas vraiment, le ventre plein, face à des étalages débordants de victuailles. Les agitateurs médiatiques ne semblent pas s’y intéresser. Jetteront-ils aussi la pierre à l’agriculture, si la nourriture vient un jour à manquer ? Ceci étant, la charrue a également vécu des hauts et des bas. Voici un quart de siècle, on a presque donné pour morte celle qui fut l’enseigne du cultivateur. Mais elle est toujours là, employée une saison, laissée dans la remise l’année d’après. C’est le sujet central de ce numéro (dès la page 24). L’ASETA, ses adhérentes et adhérents, les canditates et canditats à un fauteuil dans le prochain Parlement fédéral (page 69) s’engagent pour une agriculture suisse productive. Accordons-leur notre soutien, afin que notre voix soit entendue ! L’édition no 10 paraîtra le 17 octobre 2019.

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Actualité

En bref Aebi-Schmidt va fermer son site de Hochdorf (LU) dans le courant de l’année et renforcer ainsi celui de Berthoud (BE). Fritzmeier, fournisseur de matériels pour l’environnement, renforce son activité dans les capteurs et collabore avec CNH et ses marques Steyr, New Holland et Case CH. Case IH, New Holland et Steyr seront pour la première fois réunis sur un même stand à l’Agritechnica, en novembre. Le spécialiste de la pulvérisation Birchmeier adopte pour ses appareils à batterie la technologie de Cordless Alliance System du fabricant d’outillage Metabo. Aux Championnats du monde de labour, aux USA, Marco Angst, de Wil (ZH), s’est adjugé la tête du classement général grâce à deux deuxièmes places en labour sur prairie et sur chaumes. Fenaco adhère à Digital-Switzerland et veut jouer un rôle leader dans le domaine du « Smart Farming » (« agriculture intelligente »). Le fabricant de pneus BKT a lancé son usine de noir de carbone, qui doit progressivement en fabriquer 130 000 tonnes par an. Alexander van der Lely laissera la direction de Lely à André van Troost pour devenir président du nouveau conseil de surveillance au 1er janvier 2020. Pöttinger a réalisé en 2018/2019 un nouveau record en terme de chiffre d’affaires, à 382 millions d’euros (+8% par rapport à l’exercice précédent). CNH a signé un accord avec AgDNA et distribuera dorénavant les programmes informatiques agricoles de ce leader du secteur. Agrola a ouvert une première station-service pour hydrogène à Zofingue (AG). D’autres devraient suivre. Sulky et Lemken ont conclu un accord commercial aux termes duquel Sulky fournira des distributeurs d’engrais à Lemken. CNH s’apprête à séparer ses secteurs « Moteurs » et « Véhicules utilitaires » du domaine « Off-Highway » (agriculture et génie civil). - und Landwirtschaft). Ropa élargit son segment de récolteuses de pommes de terre deux-rangs avec le modèle « Keiler II Classic ». Comme son nom ne l’indique pas, le Sommet de l’élevage, du 2 au 4 octobre à Clermont-Ferrand (F), réunit aussi environ un millier de fournisseurs d’équipements.

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« Stalkbuster »chez New Holland New Holland lance un cueilleur à maïs huit-rangs pour ses ensileuses, sur lequel est monté un « Stalkbuster » Kemper qui n’était jusqu’à présent disponible que sur les machines John Deere. Il était carrément impossible de l’installer sur d’autres ensileuses. Le « Stalkbuster » déchiquette les tiges de maïs immédiatement derrière la barre de coupe, avant qu’elles passent sous les roues de l’ensileuse, dans le but, bien sûr, de lutter contre la pyrale du maïs. En outre, New Holland dote ses moissonneuses-batteuses à rotor « CR 7 » et « CR 8 », ainsi que les modèles « CX 7 » et « CX 8 », à respectivement 5 et 6 secoueurs, de nouveaux moteurs FPT conformes à l’étape 5 d’émissions. Sur les modèles à secoueurs, le contre-batteur est muni de battes décalées les unes par rapport aux autres, qui ne sont donc plus alignées. Cette disposition exige 16 % d’effort de moins. Sur les secoueurs est maintenant installé un réglage électrique du contre-batteur, sous le séparateur centrifuge. New Holland

s’aligne sur la tendance en faveur des barres de coupe à tapis et en propose en Europe de 9,15 à 13,70 mètres, qui sont déjà connues Outre-Atlantique. New Holland a présenté la gamme des tracteurs « T5 » à l’Eima de Bologne (I), fin 2018, avec des transmissions à variation continue. Tandis que les marques du groupe, Case IH et Steyr, ajoutent ces modèles à leur catalogues sous les dénominations respectives de «  Vestrum » et « Expert », New Holland propose désormais ces modèles avec une transmission à huit rapports « Dynamic Command » à double embrayage ; ces tracteurs peuvent en outre être dotés de cabines avec de nouvelles variantes.

Pulvérisateur innovant Dans le cadre de sa tournée européenne avec son pulvérisateur automoteur « Condor Endurance II », Agrifac (NL) a fait un arrêt à Oberbipp (BE) chez Serco Landtechnik AG. Le constructeur avait emporté son concept de gestion « Need Farming » dans ses bagages. « Cette nouvelle technique autorise une approche plante par plante et plus seulement un traitement en fonction de la médiane des besoins de l’ensemble du champ. Chaque plante reçoit la dose exacte de bouillie dont elle a besoin », a expliqué Thomas Minder, responsable produit chez Serco. Le «  Need Far-

ming », « agriculture adaptée aux besoins » en français approximatif, est constitué de trois éléments : le savoir de l’agriculteur, le « StrictSprayPlus » (localisation de chaque goutte sur une cible précise), et le «  DynamicDosePlus  » (pour appliquer la dose adaptée à chaque plante). Un système de caméras Agrifac intégrant un programme d’intelligence artificielle est installé sur le « Condor Endurance II » ; il analyse les images de chaque plante ou de chaque adventice pour adapter instantanément la dose de bouillie sans intervention du conducteur.


Actualité

« Show dedans »

Polyvalence augmentée En complétant son rouleau « Terra Roller expert » avec une barre nivelante à réglage hydraulique, Düvelsdorf veut étendre l’usage de cet instrument, présenté l’an dernier, à un éventail plus large de situations dans le domaine des grandes cultures. L’association rouleau-barre nivelante améliore le rappuyage et l’émiettement de la surface du sol pour une préparation optimale des lits de semence. La barre nivelante à réglage hydraulique peut être montée à l’avant des rouleaux neufs ou de machines déjà en service. L’angle et la profondeur de travail de la barre sont réglables individuellement. Les vérins couplés garantissent une profondeur d’intervention régulière sur toute la largeur de travail. Les dents à ressorts, alignées, empêchent la formation de buttes et de sillons.

Du courant avec de l’essence Kärcher élargit sa palette de produits avec trois générateurs synchrones permettant d’alimenter des nettoyeurs et d’autres appareils électriques dans les endroits dépourvus de branchement au réseau. Ces nouveaux générateurs trouveront un usage sur les chantiers, dans des exploitations agricoles ou des services de voirie. Ces génératrices à essence « PGG 3/1 », « PGG 6/1 » et « PGG 8/3 » délivrent des puissances constantes de 2,8, 5 et 7 kW, indique Kärcher. Elles sont dotées de grands réservoirs leur assurant une longue autonomie. De construction très robuste, elles sont d’un usage aisé et sûr. Leur entraînement est assuré par des moteurs à essence 4-temps (norme d’émissions étape 5) à démarreur électrique. Elles sont équipées chacune de deux prises 230 volts et d’une prise 12 volts à courant continu pour le branchement de consommateurs.

Agrar Landtechnik a présenté en trois lieux, lors d’une exposition en intérieur, « Indoor Show » donc, et pour une fois hors du terrain, le matériel de récolte Krone, permettant ainsi aux visiteurs d’examiner de tout près et en détail les matériels, à l’abri des intempéries. Tous les types de produits de ce fabricant étaient exposés, de la petite faucheuse à disques jusqu’à la récolteuse-presse à granulés « Premos ». Et pour faire diversion, la troupe d’artistes « Herkules » a ravi les sens des visiteurs avec son spectacle humoristique, hautement acrobatique.

Pöttinger était aux champs Mi-août, Pöttinger a effectué une démonstration de ses nouveaux matériels de travail du sol à Büttikon (AG). Onze outils étaient en service sur les champs fraîchement moissonnés de Kurt Sax. C’est l’équipe de Pöttinger Suisse autour de Hanspeter Hitz qui était chargée de la présentation, entre autres, d’une charrue trisocs « on-land », de la charrue quadrisocs « Servo 35 Plus Nova » et de la « Servo 45 Plus Nova », un peu plus lourde. S’y ajoutaient plusieurs version de déchaumeuses des gammes « Synkro » à dents et « Terra-

disc  » à disques. Le semoir «  3002 ADD » à socs à disques doubles est muni du « PCS », un système permettant la mise en place monograine ou en lignes standard. Il convient donc au maïs comme aux autres céréales.

« Everest » sur le Randen L’équipe du New Holland Center n’était pas sur la plus haute montagne du monde pour présenter la machine à secoueurs «  CX 7.90  » dans sa version « Everest », mais près de Beggingen (SH), dans les collines du Randen, topographie qui est un vrai challenge pour les moissonneuses-batteuses. L’« Everest » est équipée d’une correction d’assiette développée avec la maison française i2J Solutions, qui permet de compenser des dévers atteignant 20  % et des pentes jusqu’à 36 %, afin que la batteuse puisse

exprimer l’entier de son potentiel dans de telles situations. La machine était un modèle de démonstration qui sera cependant bientôt remise à un agro-entrepreneur suisse.

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Actualité

La « Tucano » a montré son savoir Violente et subite averse ou champs très accidentés, la nature pose sans relâche de nouveaux défis aux paysans. L’an dernier, Claas présentait sa moissonneuse-batteuse « Tucano » dans son exécution « Montana ». Cette année, la machine effectuait une tournée de dé-

monstration en Suisse, où elle a pu relever un des défis cités plus haut. La gestion du moteur, « Dynamic Power » et le poste de conduite et de commandes ont particulièrement attiré le regard du nombreux public présent lors des démonstrations.

Investissement pour le machinisme Dans l’agriculture, Continental est d’abord connu pour ses pneus. Mais en y regardant de près, on retrouve le logo « Continental » sur des courroies trapézoïdales. Fin août, l’entreprise a informé la presse qu’elle avait l’intention de développer la fabrication de courroies d’entraînement pour machines agricoles et d’investir à cette fin 2,5 millions d’euros dans son usine de Hanovre (D). Une nouvelle installation de fabrication de courroies agricoles doit permettre de renforcer la production et la capacité concurrentielle du site. Sur cette nouvelle installation, déjà en service, Continental élabore des courroies larges, jusqu’à 40 pouces, soit une largeur dépassant de 10 pouces les plus grandes courroies actuellement commercialisées. Les courroies à haute performance contribuent à la fiabilité de machines agricoles comme les moisson-

Soirée « Vicon-Kverneland » La soirée de plein champ « Vicon-Kverneland », de Tscharner-Farmservice, de Cazis (GR), s’est déroulée sur la ferme de Mario Canetg, à Domat-Ems (GR). Un nombreux public a suivi avec attention les présentations sur le terrain. Peter Aregger et Andreas Roos, collaborateurs de l’importateur Ott Landmaschinen, fournissaient explications et commentaires. Les visiteurs attendaient avec impatience la conférence de Franziska Herren ; cette dernière dirige le comité de l’initiative « Une eau propre pour tous ». Elle a eu fort à faire ; seules 954 ( !) signatures sont venues du canton des Grisons. En lieu et place d’un représentant de la communauté d’intérêt «  Paysan-entreprise  » («  IG Bauern-Unternehmen »), Peter Küchler, du Centre agricole Plantahof à Coire, a pris le contre-pied de l’oratrice.

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neuses-batteuses, y compris dans des conditions de fonctionnement extrêmes, en présence de saletés, de poussières, d’humidité, mais aussi de chaleur et par grand froid.

Kuhn et John Deere au travail Des tracteurs John Deere et du matériel de grandes cultures et de récolte de fourrages Kuhn : c’était à voir à Oekingen (SO). Tandis que Robert Aebi Landtechnik AG présentait les derniers modèles John Deere « Serie 5 » et « Serie 6 » avec leur nouveau joystick « CommandPRO », le Kuhn Center Suisse avait, entre autres, sorti une charrue « Vari-Master L Onland » en version quadrisocs et une combinaison de faucheuse frontale à disques « FC 3125 DF » et de deux faucheuses latérales arrière « FC 8830 D ». La présentation s’est conclue avec une ensileuse John Deere « 8400i » et une remorque à fond poussant Brantner « PowerPush Plus ».


Actualité

Rolland roule en Suisse Depuis cet été, ABM Maschinen AG, à Hasle près Berthoud (BE), est importateur des machines agricoles du constructeur français Rolland. Trois de ses épandeurs à fumier ont été présentés pour la première fois sur le domaine Feldhof, à Augst (BL), à l’occasion de la journée de plein champ de Langel Agrarservice. Les spectateurs ont pu comparer le fonctionnement d’un « Rollforce C-5012 », le grand modèle de la gamme compacte (12 m3), un « Rollforce 5514 », le plus petit modèle cette fois, mais de la gamme lourde à trois hérissons (14 m3), et un « Rollforce 5517 » (photo) avec table d’épandage à compost, largeur de travail de 25 mètres et une contenance de 17 m3. Toutes ces machines permettent un émiettement très fin et ont un attelage bas. Rolland propose des épandeurs à partir de 6 m3. Une citerne à pompe en polyester Eckart complétait la démonstration. Elle possède un frein pneumatique à régulation automatique et un enfouisseur de lisier.

« Redpower » en avant-soirée En août, Aebi Suisse, en collaboration avec Zahnd Landtechnik GmbH et Loretan Landtechnik AG, a mis sur pied deux soirées « Redpower » à Mamishaus (BE). Divers instruments de préparation du sol ont été présentés, de la charrue à la déchaumeuse « Veloce » à disques, en passant par la sous-soleuse « Attila » et la combinaison herse à disques-semoir « Dama ». Les visiteurs ont en outre pu voir le programme de l’Italien Maschio Gaspardo, comprenant des semoirs mono-graine, des broyeurs, des fraises, des pulvérisateurs et des presses à balles rondes. S’y ajoutent depuis peu des épandeurs d’engrais.

BalleMax à batteries

Rétro- et prospective La première année de fonctionnement de la « Swiss Future Farm » à Tänikon (TG) a été marquée par l’installation du nouveau parc de machines, qui a été entièrement renouvelé  : tracteurs à guidage autonome, outils de travail du sol guidés par caméra, épandeurs d’engrais avec gestion par section et mise en place d’une production fourragère moderne et d’une flotte de grandes machines de récolte. Dans le domaine du semis, un prototype de semoir monograine « Precision Planting » a été mis en service. Il possède un contrôle individuel de la pression des socs, un dispositif de dépose des graines « SpeedTube », ainsi que des capteurs qui mesurent l’humidité, la température des sols et leur taux de matière organique. Il a déjà servi à des essais, notamment dans la betterave à sucre, pour déterminer la densité et la profondeur idéales du semis et la pression des socs. Il semblerait d’ailleurs qu’un semis plus profond soit souhaitable. Le but de la « Swiss Future Farm » est d’améliorer la compréhension, la perception et l’utilisation des technologies en lien avec l’agriculture de précision, pour une agriculture concurrentielle et durable. Les responsables distinguent un potentiel d’optimisation des échanges de données entre tracteurs et machines mais aussi entre les appareils, l’étable et le bureau. La finalité de la numérisation est d’être utile, et pas seulement une source de confusion, de doublons et d’irritations.

BalleMax fait la nique aux gaz d’échappement et au bruit dans l’étable en proposant un démêleur de balles rondes à batteries. Cet appareil automoteur, une exclusivité mondiale, est doté d’un entraînement électrique avantageux et qui respecte son environnement ; il fait appel à des batteries de type AGM (« Absorbed Glass Mat »). Un moteur synchrone à aimant permanent de 8,5 kW fait fonctionner le circuit hydraulique ; il fournit un couple constant à tous les régimes. L’alimentation est assurée par des batteries d’accumulateurs de 165 Ah. Le chargeur intégré se branche très simplement sur une prise électrique. La machine conserve le poste de conduite qui a fait la réputation des automoteurs BalleMax. 9 2019 Technique Agricole

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Actualité

Bühler annonce la révolution au moulin

Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Aux journées « Networking » à Uzwil (SG), Bühler a présenté une nouvelle approche de la construction, des processus et des équipements de minoterie. Cette industrie n’a cessé d’optimiser ses méthodes et son parc de machines, mais la structure de base d’un moulin, intégrée dans un bâtiment d’au moins 5 à 6 étages, n’a que peu varié. Bühler et son « Mill E3 », « moulin 3E » en français, optimise aussi bien l’enveloppe que les installations de la minoterie. Les 3 « E » valent pour « Efficacité » conjuguée en espace, temps et énergie. Dans le meilleur des cas, un « Mill E3 » occupe 30% de volume en moins qu’une minoterie classique, dans un bâtiment moins coûteuse. Des modules préfabriqués accélèrent la mise en place des installations (jusqu’à 30% de temps en moins) et elles consommeront, à performances égales, jusqu’à 10% d’énergie en moins. Les transferts pneumatiques à l’intérieur du moulin sont en partie remplacés par des convoyeurs qui poussent la marchandise.

Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Siku d’un Case IH «  Quadrac 600  » à l’échelle 1 :32.

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 Envoyez un SMS ( coût 1 CHF ) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle réduit de tracteur Case IH «  Quadrac 600  ». Clément Genoud, de Vuadens (FR), est l’heureux gagnant du modèle de tracteur forestier John Deere mis en jeu dans l’édition d’août de Technique Agricole.

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« Greenline » sur fond de coucher de soleil La stratégie « full-liner » de Fendt a pris pied en Suisse. Les plus récentes innovations dans le domaine du matériel de récolte de fourrages venues de l’Allgäu, patrie bavaroise de la marque, ont été présentées lors de trois soirées « Greenline » chez les concessionnaires CVT Mécanique à Ménières (FR), Berchtold Steiner AG à Kaltbrunn (SG), Peter Roos AG à Kirchleerau (AG), sur un champ près de Kölliken (AG). Les « hôtes » de ces présentations étaient un ensemble de nouveautés : la faucheuse frontale « Slicer 310 FQ KC » à déport hydraulique ; pirouettes « Lotus » et « Twister 11010 DN » ; les gammes de remorques Tigo ; la presse combinée « Rotuna 130 F » et le tracteur « 942 Vario », qualifié de « vedette » de ces soirées « Greenline » par le directeur commercial de Fendt, Michael Kern.


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Marché | Interview

Pirmin Reichmuth, 28 ans, directeur d’Ecocoach et de sa division « Mobilité électrique » Ecovolta. Photos : Heinz Röthlisberger

« Véhicules électriques, un bon choix à la ferme » Ecovolta, fabricant suisse de systèmes d’accumulateurs à Brunnen (SZ), fournit des batteries à Rigitrac et convertit des Bobcat et des véhicules Aebi à l’électricité. Son directeur, Pirmin Reichmuth, parle des coulisses de la maison et explique dans quels contextes l’entraînement électrique se justifie en agriculture. Heinz Röthlisberger et Roman Engeler Technique Agricole : votre entreprise est née dans une ferme. Racontez-nous ! Pirmin Reichmuth : dans les années 1970, mon père, Baptist Reichmuth, a fait un premier pas sur sa ferme de Schwyz en construisant une installation à biogaz. A cette époque, le contexte n’était pas encore mûr pour produire de l’énergie de cette façon. Mais il a tenu bon et, après un deuxième départ avec une installation à biogaz dans les années 1990, il a lancé < Agro Energie Schwyz >, en 2006. Cette entreprise produit du courant et de la chaleur pour toute la région avec une installation à biogaz et une chaudière à plaquettes de bois. Mon père en est le direc10

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teur. Elle gère un réseau de distribution de 120 kilomètres. Et ensuite ? Nous avons voulu nous développer plus avant dans le domaine des énergies renouvelables et accroître notre rayon d’activité à la région et au-delà. A cette fin, nous avons fondé la maison Ecocoach. C’était il y a deux ans environ. Notre objectif est de proposer des solutions d’autarcie intégrale dans le domaine du bâtiment. l s’agit, par exemple, d’équiper une construction de cellules photovoltaïques ou de piles à combustible pour qu’elle s’approvisionne en courant sans devoir être raccordée au réseau électrique.

Ecocoach fournit les batteries et le système de gestion pour une efficacité optimale, intégrant des prises de recharge pour véhicules. On peut dire que nous nous occupons de la gestion intelligente de l’énergie de la maison, de sa production et de sa consommation de courant. On complète le système par de la domotique et une plateforme numérique qui mesure et facture la consommation. Notre système est modulaire ; il s’adapte à la demande de maîtres d’œuvre qui ne souhaitent ni une autarcie complète, ni un ensemble domotique intégral avec facturation. C’est vraiment un ensemble sur mesure en matière de confort, d’indépendance énergétique et comptable.


Interview | Marché

Vous ne vouliez pas vous arrêter là ? Nous avons pour ambition d’occuper l’intégralité de la filière énergétique, donc aussi bien la partie concernant le bâtiment que celle touchant à la mobilité. Les plateformes intégrant batteries et convertisseur dont nous disposons actuellement pour les bâtiments peuvent aussi être utilisées pour des véhicules. C’est ainsi que nous en sommes arrivés à créer la division Ecovolata, spécialisée dans les accumulateurs pour véhicules. La mobilité électrique s’invite aussi de plus en plus souvent dans le débat dans le secteur agricole. Vous avez déjà équipé des machines agricoles. Lesquelles ? Nous avons eu le privilège de fournir des batteries pour des projets de Rigitrac, de Bobcat et de Aebi. Nos contacts de longue date dans l’agriculture ont eu un effet stimulant. Certains partenariats durent déjà depuis des années et c’est très bien car nous pensons qu’il existe un gros potentiel pour des entraînements électriques dans ce secteur d’activité. Pour quelles raisons ? Les moteurs et entraînments électriques ne dégagent pas de gaz d’échappement et sont peu bruyants. C’est très appréciable à l’intérieur des bâtiments et des étables. En plus, le moteur électrique présente une efficacité énergétique environ 45% plus élevée que celui à combustion et il coûte moitié moins cher en entretien et en maintenance. Un agriculteur qui produit lui-même son courant peut, de surcroît, l’utiliser directement sur sa ferme, pour ses propres véhicules et accroître ainsi son autonomie en matière d’énergie.

Ecovolta électrifie notamment des véhicules de la marque Aebi, comme ici le transporter « eVT 450 ». Photo : ldd

Avec certains inconvénients ? C’est sûr qu’une gros engin comme une moissonneuse-batteuse ne peut pas encore rouler avec des batteries. Elle doit pouvoir tourner en continu pendant les moissons, sans qu’il faille la recharger. A l’heure actuelle, les batteries ne permettent pas d’alimenter des machines devant fournir des pics de puissance ou fonctionner sur de longues durées. Et c’est certainement le principal défi qu’il faudra relever pour l’électromobilité du futur. Quelle part les applications agricoles représentent-elles dans l’ensemble des systèmes que vous proposez ? Notre entreprise n’en est qu’à ses tout débuts et nous ne pouvons pas encore chiffrer exactement cette proportion. Les engins de voirie sont aussi un secteur très

Ecocoach et Ecovolta Ecocoach est une entreprise spécialiste en batteries, en domotique et dans le domaine des énergies. Elle a son siège à Brunnen (SZ). Ecovolta est sa division ; la fabrication sur mesure de batteries d’accumulateurs lithium-ions à haute performance est au cœur de son activité, avec la conception de solutions dans le domaine de la mobilité électrique. En septembre 2018, Ecocoach a mis en service à Brunnen une installation d’assemblage de batteries lithium-ions entièrement automatisée. Avec une capacité potentielle

de 200 mégawattheures (MWh), c’est l’un des plus importants sites de production de ce type en Europe, selon son directeur Pirmin Reichmuth. La maison développe et produit en série des packs d’accumulateurs lithium-ions de 2,5 à 15 kilowattheures (kWh). L’entreprise emploie au total une cinquantaine de collaborateurs. En plus de son usine de production de Brunnen, la firme possède un site de développement informatique à Winterthour (ZH) et une filiale commerciale à Berlin, en Allemagne.

intéressant pour nous, en plus de l’agriculture. Il bénéficie d’un puissant élan politique. S’y ajoute le secteur des transports, où nous sommes partenaire exclusif du constructeur suisse de camions électriques E-Force, et le domaine des loi-

« J’espère que le moteur à combustion cédera la place aussi rapidement que possible pour toutes les applications où un entraînement à batteries est plus judicieux. »

sirs, avec les luges à moteur et les bateaux. Nous avons également équipé des excavatrices de chantier avec des batteries. Par contre, la branche automobile n’est clairement pas pour nous ; ce marché évolue en dehors de notre sphère d’activité. Les constructeurs travaillent à des solutions internes, pour un marché de masse que nous ne voulons pas aborder. Quelles solutions proposez-vous dans le domaine des batteries et accumulateurs ? Nous avons développés des batteries lithium-ions certifiées de 2,5 à 15 kilowattheures (kWh). Elles peuvent être regroupées à volonté. Aebi, par exemple, a associé douze batteries d’accumulateurs à 10 kWh pour obtenir une capacité de 9 2019 Technique Agricole

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Marché | Interview

120 kWh pour son transporter électrique. « Batteries certifiées » signifie qu’elles correpondent aux standards et qu’elles peuvent être implantées dans tout véhicule ; il n’y a pas besoin d’une certification pour chaque véhicule. C’est un grand avantage. En outre, nous adoptons un nouveau concept sécuritaire pour toutes nos batteries lithium-ions qui minimise le risque d’incendie ou d’explosion dans les véhicules électriques. Les constructeurs peuvent convertir à l’électricité des petits petites séries de véhicules ou des véhicules déjà en service, et construire des prototypes en quelques semaines seulement. Vous prêtez assistance aux fabricants pour ces construction ? A Brunnen, nous faisons de l’électrification de A à Z. Nous pouvons convertir des véhicules diesel à l’électricité avec le savoir-faire nécessaire. Notre but est de proposer des solutions aussi simples que possible, que chaque client peut intégrer à ses véhicules. Nous lui fournissons bien sûr aussi le conseil nécessaire lors de chaque première installation. Vous fabriquez vos batteries où ? Les cellules d’accumulateurs viennent de Corée du Sud, les batteries sont assemblées chez nous, à Brunnen. La Suisse n’est pas trop chère pour ce genre d’opération ? Non. Nous avons atteint un degré d’automatisation relativement élevé. Cela fonctionne très bien et le gros avantage est que nous pouvons, sur place contrôler et mettre les choses au point pour pouvoir répondre au plus près aux désirs des clients. Pesante, lente à la recharge, manquant d’autonomie : l’électromobilité laisse bien des gens sceptiques. Vous avez des arguments pour les contrer ? Le domaine d’utilisation est la première chose à définir. Quelle machine est-il judicieux de convertir à l’électricité ? Pour quel usage ? Dans quel contexte d’exploitation ? On peut sans problème équiper un véhicule pour qu’il puisse fonctionner huit heures d’affilée. Mais ce n’est guère sensé d’un point de vue économique, ni en terme de poids. Il faut doter les véhicules de l’autonomie dont ils ont besoin pour qu’ils puissent être utilisés sans bouleverser l’ordre du jour de l’utilisateur. Ce dernier doit, par contre penser à le recharger pendant la pause de midi si nécessaire. 12

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L’entreprise Ecocoach a démarré il y a deux ans avec des systèmes de gestion énergétique pour le bâtiment.

L’entraînement électrique est ainsi tout à fait judicieux pour des chargeurs ou des mélangeuses-distributrices. Que répondez-vous à l’expression <le moteur à combustion a encore de beaux jours devant lui> ? J’espère que le moteur à combustion cédera la place aussi rapidement que possible pour toutes les applications où un entraînement à batteries est bien plus judicieux. Mais c’est toujours un long processus. Si on vient d’acheter un appareil à moteur à combustion neuf dans l’année, on ne va pas en changer tout de suite parce que le nouveau modèle a un moteur électrique. Le cycle de renouvellement ne se fait pas du jour au lendemain. Quelle est la durée de vie prévisible de vos batteries ? Tout dépend du nombre de cycles et du type d’utilisation. Nous misons sur 3000 charges-décharges pour nos batteries. Pour des véhicules gourmands comme les camions, la durée de vie prévisible est de six à huit ans, mais de dix à quinze ans pour les véhicules agricoles et communaux. Le problème du recyclage fait débat. Comment considérez-vous la chose ? Il reste des questions à régler ; les batteries actuelles ont une durée de vie d’une dizaine d’années. Nous proposons une solution dite < Second-Life >, de seconde vie donc, pour nos véhicules. Lorsque les batteries ne fournissent plus que 70 ou 80% de leur capacité, elles deviennent

inutilisables sur un véhicule mais elles peuvent sans problème servir encore comme accumulateur dans un bâtiment. Elles gagnent ainsi une durée de vie sup-

« Une moissonneuse-batteuse ne peut pas encore fonctionner avec des batteries. »

plémentaire de 10 à 15 ans en mode stationnaire, pour stocker du courant photovoltaïque, écrêter des pics de production, servir à recharger des véhicules, entre autres exemples. Quel est votre vision pour l’avenir de l’entraînement électrique dans l’agriculture ? Je constate que les agriculteurs ont une attitude très progressiste en ce qui concerne les énergies renouvelables. Ils sont aussi actifs de longue date avec leurs installations à biogas et photovoltaïques. Et je suis certain que nombre d’entre eux ont déjà en tête la question de l’électrification lorsqu’ils achètent une nouvelle machine ou un véhicule neuf. Les chargeurs et les mélangeuses-distributrices à moteurs électriques sont de bons exemples qui permettent d’utiliser l’énergie produite sur la ferme, car leur coût d’utilisation sont alors réduits et l’on supprime les émissions directes de polluants.


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Krone a développé le « VariPack » pour des balles allant jusqu’à 1,65 et 1,90 mètre de diamètre, spécialement pour les matériaux secs. Photos : Lukas Weninger

Pour serrer foin et paille Avec la « VariPack », Krone dévoile une presse à balles rondes dotée d’une chambre à courroies en lieu et place de chaînes à barrettes. Elle est conçue pour un débit élevé dans la paille et le foin. Cette machine est à liage et éjection entièrement automatiques. Lukas Weninger* et Roman Engeler Sur ses presses à balles rondes, Krone est restée fidèle depuis très longtemps aux chambres à chaînes à barrettes. Jusqu’à récemment, car le constructeur vient de dévoiler une chambre de pressage composée de quatre courroies. La nouvelle série « VariPack » est conçue pour obtenir des débits élevés dans la paille, le foin et le préfané. Krone justifie ce changement de cap en affirmant que les courroies d’aujourd’hui ont beaucoup gagné en solidité par rapport à celles d’antan. Et l’effet d’engrènement des barrettes des autres séries de presses n’est pas indispensable dans les matériaux secs. *Lukas Weninger est rédacteur de la revue autrichienne Landwirt.

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Liage et éjection automatiques La nouvelle presse est est déclinée en deux modèles «  VarioPack V 165 XC Plus » (balles jusqu’à 1,65 mètre de diamètre) et « VarioPack V 190 XC Plus » (jusqu’à 1,90 mètre). La chambre se compose de quatre sangles plates sans fin de 275 mm de large. Le terminal offre trois zones de réglage de la densité et du diamètre du noyau lâche de la balle en fonction du type de récolte. Le réglage de la pression est hydraulique, avec deux vérins de chaque côté. Une fois que la balle a atteint le diamètre défini, le liage et l’éjection démarrent sans l’intervention du conducteur. Le liage avec un filet débute automatiquement. La presse contrôle également elle-

même l’ouverture et la fermeture du hayon qui doit, sur ces modèles, se faire en moins de cinq secondes. Les vérins du hayon amortissent la fermeture, même lorsque le tracteur roule rapidement. L’éjection de la balle est assurée par les sangles maintenues sous tension permanente. Un éjecteur de balles est disponible en option. Deux rouleaux de nettoyage assurent le bon fonctionnement lors du pressage de préfané.

Nouveau rotor de coupe intégral La presse est vendue avec le fameux pickup «  EasyFlow  » de 2,15 mètres, sans cames. Par contre, le rotor intégral monté de série, avec une garniture de 26 couteaux, est une nouveauté. Il s’appelle


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« rotor intégral » du fait qu’il intègre désormais les vis d’alimentation latérales, ce qui permet de réduire le nombre de pièces travaillantes de la machine. Le diamètre du rotor de coupe est de 530 mm ; l’espace entre les couteaux est de 42 mm ou de 84 mm. Le nombre de couteaux (26 / 13 / 13 / 0) peut être modifié hydrauliquement. Chaque couteau est équipé d’une protection antisurcharge individuelle et peut être retiré de la machine depuis l’arrière. L’entraînement de l’alimentation peut être décraboté. En cas de blocage, on peut donc terminer le liage de la balle en laissant le pickup et le rotor de coupe immobiles. Krone précise également que ce décrabotage simplifie le changement des couteaux, puisque le rotor de coupe tourne alors librement. L’arbre principal de la prise de force 1000 tr/min est muni d’une sécurité de 1500 Nm, ce qui correspond à une puissance d’entraînement de 214 chevaux, ou 157 kW. Rotor de coupe et pick-up sont entraînés par une chaîne de grande taille, de 1,25 pouce.

Un liage par filet simple La « VariPack » est livrée en série avec liage par filet ; le liage à la ficelle est en option. Une autre caractéristique standard est la glissière installée de chaque côté de la machine pour les rouleaux de rechange ; elle pivote vers l’avant ce qui allège l’opération de remplacement du rouleau, fait savoir le fabricant. Un système d’introduction monté à demeure facilite la mise en route du filet. Un

levier hydraulique introduit le filet dans la chambre, sans rouleau d’entrée. La presse peut emporter deux rouleaux de filets supplémentaires, en plus de celui en place. Le casier à ficelles s’escamote pour permettre les travaux de maintenance dans la machine. Question entretien, tous les roulements et chaînes sont lubrifiés automatiquement en permanence. La quantité d’huile à apporter peut être réglée individuellement pour chaque chaîne, en tournant une vis sur la pompe à piston. La réserve d’huile doit suffire pour une journée entière. Toutes les chaînes d’entraînement sont en outre maintenues par des tendeurs automatiques. La carrosserie de la presse est toute en courbes, afin que les résidus de récolte et la poussière ne puissent s’y déposer. La « VariPack » est chaussée en série de pneus 500/22-20. Les dimensions 500/60-22.5 et 600/5022.5 peuvent être obtenues en options. Parmi ces dernières figurent des projecteurs à LED, un hygromètre intégré, des caméras et le système de télémétrie « Smart Connect » avec lequel le nombre, la position, le poids, l’humidité des balles et la date et l’heure de pressage, ainsi que d’autres données sur la puissance et la position de la presse peuvent être automatiquement documentés et exportés sous forme de rapport pdf.

Nouveaux terminaux polyvalents La « VariPack » est compatible Isobus et peut donc être commandée depuis le tracteur ou d’un des nouveaux terminaux

Le rotor de coupe intégral équipé de vis sans fin est l’une des nouveautés des modèles « VariPack ».

que Krone vient de dévoiler. Le « DS 100 » remplace l’unité de commandes «  Alpha », le « DS 500 » remplace la « Beta-II » et la « CCI 800 » remplace la « Delta ». Krone propose en outre un nouveau joystick « CCI A3 ». Le « CCI 1200 » reste le modèle haut de gamme des terminaux, qui sont aussi disponibles pour d’autres machines de la marque.

Autres innovations Krone présente trois faucheuses frontales sans conditionneur. Les séries « EasyCut F 320 M », « F 320 » et « F 360 M » se caractérisent par une nouvelle conception uniforme et arrondie avec des toiles de protection tendues et des protections avant à large ouverture qui rendent le lamier de coupe facilement accessible lors du changement des lames. Ces modèles de faucheuses sont bien plus légers que les précédents. Les séries « EasyCut TC » (« trailed center ») à timon central et fauche à droite ou à gauche du tracteur, et « TS » (« trailed side ») à timon latéral, comptent également six nouvelles faucheuses traînées. Elles peuvent être équipées du nouveau conditionneur à rouleaux avec le profil spécial « M » (photo), pour lequel Krone promet moins de pertes pour les récoltes riches en feuilles. Avec le « Swadro TC 1370 », Krone ajoute un andaineur central à quatre rotors à sa gamme. Il est équipé d’une suspension hydraulique réglable du rotor, d’un réglage électrique de sa hauteur, et d’un réglage de la hauteur de relevage en bout de champ. Krone élargit sa gamme de presses avec les modèles « Comprima Plus », à lubrification automatique de série. Leur lamier comporte 17 ou 26 lames, qui peuvent travailler par groupes. Leur dispositif de pressage est le « NovoGrip ». Ces presses sont disponibles en quatre versions pour les modèles « Comprima F 155 XC Plus » à balles de diamètre semi-variable, et « Comprima V 150 XC Plus » à diamètre variable, ainsi qu’en combinaison avec une enrubanneuse.

Les quatre courroies plates peuvent être libérées en actionnant un levier lorsque la chambre de pressage est ouverte.

Les rouleaux de filet s’installent facilement des deux côtés de la presse, à l’aide d’une glissière.

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Grâce à sa technologie basse pression, le pneu « 344 Elit » laisse moins de traces en forêt. Photos : Ruedi Burkhalter

ATG à la conquête de la forêt Le groupe Alliance Tyre est le premier au monde à proposer un pneumatique forestier basse pression. Il est non seulement censé réduire la compaction du sol mais aussi améliorer le rendement global du travail forestier. Ruedi Burkhalter

« Avec ces pneus, nous avons constaté une augmentation de rendement allant jusqu’à 20%.  » Huse Hadzipasic est convaincu après 3600 heures d’utilisation sur un porteur chaussé d’Alliance « 344 Elit », premier pneu forestier basse pression au monde. Propriétaire de 26 engins forestiers, tous genres confondus, cet entrepreneur de la région de Niederaula (D) sait ce qui caractérise un « bon » pneu pour la forêt.

Un monde du pneu divisé en deux Pour les constructeurs de pneumatiques, l’univers forestier est régi par d’autres lois que le monde agricole. Même si, dans les deux cas, le respect du sol et la capacité de traction sont essentiels, en forêt, robustesse et résistance sont des critères qui pèsent et sont maintes fois plus importants qu’en agriculture. Un pneu forestier ne saurait se contenter de supporter sa 16

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part de la masse du véhicule. Sous l’effet de levier exercé par la grue et celui généré par la pente, il arrive que l’ensemble de la masse d’un porteur se reporte par instant sur deux seules roues, et pas seulement à la verticale mais aussi latéralement. En plus de ces efforts, le pneu doit supporter la présence de pierres pointues, de branches ou de souches ; il est donc soumis à des effets de cisaillement à peine imaginables. Pour résister, les pneus forestiers sont non seulement constitués de mélanges de caoutchouc plus résistants garnis de multiples couches textiles, mais aussi renforcés par des carcasses en acier. Les bandes de roulement et les flancs sont donc bien plus rigides que sur les pneus agraires. Ainsi, la conception du nouveau pneumatique a-telle été un travail d’Hercule pour les ingénieurs qui ont dû concilier cette structure avec la déformabilité qu’on attend d’un pneu basse pression.

Le talon. D’Achille ? Les pneus forestiers courant sont utilisés sous une pression de 5 bars. Ils se déforment donc peu, ce qui conduit à réduire la surface de contact et donc la pression au sol. Si l’on abaisse la pression de gonflage, le risque de déjanter s’élève rapidement lorsque la roue est soumise à de très fortes contraintes. Un des défis majeurs consiste donc à structurer la zone de contact relativement étroite entre la jante et le pneumatique, afin d’éviter que les deux éléments se désolidarisent lors de déformations importantes du pneu, soumis par ailleurs à un couple de traction élevé. Ça a été un point essentiel pour les développeurs. « Elit » est l’abréviation de « engineered low inflation tire » (« pneu conçu pour basse pression »). Le double talon renforcé à deux noyaux est le cœur, d’une certaine manière, de ce pneumatique ; il renforce le contact jante-talon,


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malgré la souplesse plus élevée du pneumatique, évitant que ce dernier ne glisse quand sa pression de gonflage est peu élevée. Le mariage de composants spéciaux pour la bande de roulement et les renforts en acier ont, en outre, pour objectif de conférer une durée de vie élevée au pneumatique, en dépit de sa souplesse et d’une surface de contact au sol augmentée de 26%.

Gonflage réduit de moitié ATG signale que le « F344 Elit » gonflé à 2,5 bars est en mesure de supporter une charge aussi élevée qu’un pneu forestier classique exigeant d’être gonflé entre 4,5 et 5 bars. Huse Hadzipasic débardeur, a utilisé les pneumatiques sous différentes pressions pour les tester. «  Expérience faite, ce pneu peut déjà être utilisé à 1 bar en terrain plat et en adoptant un pilotage prudent. En pente par contre, nous recommandons un gonflage à 2,5 bars comme le préconise le fabricant. Nous avons brièvement roulé avec un pneumatique complètement dégonflé ; il n’a pas déjanté, ce qui montre, selon moi de façon patente, le potentiel de ce produit. » L’augmentation de rendement avec des pneus moins gonflés évoquée plus haut, est bien connu en agriculture. Elle est facile à expliquer : en roulant, il faut moins d’énergie lorsque c’est le sol qui déforme un pneumatique souple que lorsqu’un pneu rigide doit déformer le sol ; dans le second cas, on se trouve, même sur un terrain horizontal, dans une situation analogue à une montée. D’après ATG, la consommation avec le pneu forestier basse pression serait jusqu’à 7% inférieure qu’avec un pneu forestier classique. En plus, tout en réduisant la compaction du sol, la surface de contact plus étendue améliore la capacité de traction. Un mélange innovant vise à améliorer la durabilité de la surface de roulement et sa résistance à la coupure et à l’éclatement. « On peut, de façon réaliste et sur la base du niveau d’usure constaté jusqu’ici, escompter une durée de vie de l’ordre de 13 000 à 15 000 heures de service pour ce pneu », rapporte Huse Hadzipasic, qui décèle un avantage supplémentaire dans le pneumatique basse pression : « Grâce à sa déformabilité accrue, nos machinistes encaissent moins de coups et de chocs qu’avec des pneus standard, alors qu’ils roulent plus rapidement. » Selon ATG, des essais de longue durée ont en outre montré que la haute déformabilité des pneumatiques entraînait une réduction

importante des dégâts et des impacts par des objets acérés à la bande de roulement.

Passé 12 000 heures de service Les premiers tests du « F344 Elit » ont déjà démarré en 2012 en Allemagne, dans une phase de tests avec l’entreprise forestière Kohler. Depuis, le fabricant a effectué quelque 12 000 heures de service expérimental avec le premier jeu de pneumatiques dans plusieurs régions, sans que ces organes soit complètement usés. « Ces pneumatiques nous ont permis de limiter le recours au semi-chenilles pour bogies,

avec une économie de temps et d’argent à la clé, et des avantages en terme de logistique. En outre, nous recevons des réaction positives de propriétaires forestiers car nos véhicules occasionnent moins de dommages dans les layons et aux chemins forestiers que ceux chaussés de pneus forestiers classiques. Le plus important reste néanmoins que nous avons pu travailler à des prix concurrentiels en tous lieux et en toutes conditions de sols », relate Alexander Kohler. En raison de la demande, Alliance va prochainement commercialiser son pneu en de nouvelles dimensions.

Huse Hadzipasic envisage d’équiper d’autres véhicules de pneumatiques forestiers à basse pression.

Spécialiste de l’Agro-Forst Alliance Tire Group (ATG) appartient au groupe Yokohama et propose un important catalogue de plus de 3200 articles. ATG bénéficie d’une expérience de près de 60 ans ; la maison a beaucoup à offrir en terme de design, de développement, de fabrication et de distribution de pneumatiques pour l’agriculture, la foresterie, la construction, mais aussi pour l’industrie et le terrassement, avec ses marques Alliance, Galaxy et Primex. Selon ses propres indications, ATG dispose à l’heure actuelle de l’offre la plus large de pneumatiques pour la foresterie. Elle s’est aussi forgée une place de leader ces cinq dernières années comme fournis-

seur de première monte auprès de plusieurs constructeurs renommés d’engins forestiers. La palette de pneumatiques à usage mixte agricole-forestier est une autre particularité de l’entreprise. Ainsi, les gammes « Agro-Forst » réunissent des pneus AS construits sur la base d’une carcasse souple offrant ainsi un confort de roulement élevé, mais aussi une robustesse suffisante pour la foresterie grâce à leurs renforts en acier. Dans le secteur « Forst-Agro », on trouve des gammes dotées d’une carcasse de type forestier renforcée mais qui se prêtent malgré tout aux travaux agricoles grâce à leurs propriétés spécifiques.

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Avec le modèle « Extra 324 F Alpin », Vicon propose dans son assortiment une faucheuse à disques frontale, légère et compacte, qu’il a conçue pour les zones de montagnes. Photos : Roman Engeler

Du nouveau pour le champ et les herbages Pour la saison prochaine, Kverneland ne propose pas que des machines équipées avec le système Isobus pour toutes les étapes de travail des grandes cultures. Il présente aussi une faucheuse alpine, prouvant ainsi que les régions montagneuses lui tiennent à cœur. Roman Engeler L’entreprise Kverneland célèbre cette année ses 140 ans d’existence. C’est une raison suffisante pour qu’elle présente ses nouveaux produits quasi sur son lieu de naissance, dans le sud-est de la Norvège. Cette société appartient depuis sept ans à Kubota et le calme semble revenir après une phase où les investisseurs se la sont « repassée comme une patate chaude ». Les Japonais ne restent pas tranquilles pour autant. Ils ont beaucoup investi dans la modernisation des usines et veulent que Kverneland continue à se mesurer à la concurrence. Grâce aux restructurations effectuées dans l’usine de presses de Ravenne (I), ils ont réussi à augmenter la productivité de 40% tout en réduisant les coûts de 30%. Kubota prévoit de tirer parti de synergies de ventes encore inexploitées entre les appareils remorqués et les tracteurs. L’intégration de Great 18

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Plains, le constructeur d’équipements américain, n’est pas encore achevée.

« iM-Farming » Kverneland propose des machines contrôlées par Isobus pour toutes les étapes de la culture, du travail primaire du sol à l’épandage des engrais et des produits phytosanitaires en passant par le semis. Il généralise ce système avec une rentabilité maximale pour l’agriculteur. L’ensemble des concepts électroniques réunis sous le terme « iM-Farming » permet d’économiser l’engrais et les semences de manière significative grâce à un épandage précis et sans chevauchements. Après l’introduction de l’« i-Ploughs » en 2015, Kverneland présente cette année le «  Turbo T i-Tiller  », premier cultivateur fonctionnant avec Isobus pour le déchaumage et le travail primaire du sol ainsi que

pour la préparation du lit de semences. Sur cet engin, le réglage de la profondeur qui se fait depuis la cabine du tracteur est lié au contrôle de la force de traction.

Travail du sol Le cultivateur à trois rangées de dents « Enduro » offrant des largeurs de travail de 3 à 5 m constitue également une nouveauté. Les dents creuses « Triflex » pivotent sur le côté et traitent deux couches de sol en profondeur. Leur partie inférieure brise le sol à la façon d’une sous-soleuse. Leur partie supérieure garantit un bon mélange du sol et des résidus de plantes. La profondeur est réglée au moyen de dispositifs d’écartement dans la variante « pro », et hydrauliquement, par un second parallélogramme, depuis la cabine. La série « S » de nouvelles herses rotatives lourdes est dotée de cuves à charges


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Vicon élargit avec la « FixBale 500 » son offre de presses à balles rondes à chambre fixe pour un usage professionnel.

lourdes faites pour une utilisation avec des tracteurs d’une puissance allant jusqu’à 250 ch. Les machines sont équipées de dents « QuickFit » en version active ou passive que l’on peut démonter sans outils. La herse rotative peut aussi être combinée avec un semoir, par exemple avec le nouveau « e-drill Maxi plus », afin de pouvoir distribuer en un seul passage deux types de semences différentes ou des semences et de l’engrais. D’une contenance de 2’100 litres, la trémie est subdivisée en deux compartiments dont la répartition peut être inégale et comporte deux dispositifs de dosage indépendants l’un de l’autre.

Elargissement de l’offre de charrues Les gammes « 2300 S », « 3300 S » et « 3400 S » représentent la dernière génération de charrues réversibles remorquées. Les signaux RTK pour le guidage par trace, donnent davantage de possibilités aux charrues hors-raie. Kverneland a un peu modifié leur apparence avec l‘« AeroProfil » de l’étançon et une hauteur de cadre de 80 cm pour mieux incorporer les résidus de récolte, les engrais organiques ou la couverture végétale. Les ressorts à lame de l’étançon protégé contre les pierres ont été développés pour les pires conditions. On peut régler centralement les profondeurs de travail gauche et droite de la barre d’outils. Pour le raffermissement simultané, on peut aisément post-équiper l’engin avec un bras de traction. Sous la désignation « 6300 S », Kverneland lance en outre de nouvelles charrues réversibles semi-portées, également munies de

l’étançon « Aero-Profil », avec une hauteur de cadre de 80 cm et un équipement de sécurité anti-pierres. Sur ces charrues équipées de cinq à 8 socs, la roue (dimension 400/80 × 24) est montée à l’extrémité arrière du cadre principal, afin que l’essentiel du poids de la charrue soit reporté sur l’essieu arrière du tracteur pendant le labour.

Protection des cultures Les nouveaux pulvérisateurs traînés « iXtrack T6 » d’une contenance de 5’200 à 7’600 litres sont munis d’un parallélogramme suspendu qui assure une stabilité optimale des tringles pouvant atteindre 40 mètres de largeur. Des gicleurs à commande pneumatique ou électrique sont livrés sur demande. Grâce au système de gestion de la soupape « iXclean Pro » totalement automatique, disponible en option, toutes les fonctions, telles le remplissage, le brassage, la pulvérisation, le diluage, l’aspiration, le rinçage et le nettoyage de la cuve, se font depuis la cabine du tracteur, dans la mesure où on dispose d’’un terminal compatible Isobus.

l’attelage. La barre de coupe est munie de six disques tournant en sens inverse avec trois lames par disque. De surcroît, une variante d’une largeur de 2,80 m devrait prochainement être disponible. Dans le segment professionnel, le programme des presses à balles rondes sera élargi avec la nouvelle « FixBale 500 » qui presse des balles de 1,25 × 1,23 m. La chambre de pressage, toute nouvelle, est équipée de 18 rouleaux compresseurs renforcés et très robustes. Le contrôle de densité hydraulique a été adapté à un haut débit et à une densité élevée. Le pickup de 2,30 m largeur avec propulsion intérieure ramasse même les andains les plus larges. Les cinq tubes porteurs de dents qu’il commande suivent le mouvement défini par un double chemin de came et sont montés quadruplement. Le rotor de coupe de 520 mm assure un débit de très bon niveau. Le dispositif de fauchage de 15 couteaux, qui en comportera davantage à l’avenir, offre une longueur de coupe théorique de 70 mm. Le nouvel andaineur à double rotor à dépose latérale « Andex 705 Evo/Vario » avec chariot de transport est équipé du système « TerraLink Plus », qui lui donne un meilleur suivi du sol permettant d’obtenir un fourrage de qualité. La suspension des rotors par cardan assure un effet grâce auquel les rotors se soulèvent d’abord à l’avant, puis à l’arrière au moment du relevage. Pendant l’abaissement, le rotor descend d’abord à l’arrière pour limiter l’enfoncement des dents dans le sol.

Même sur la charrue, des détails peuvent être perfectionnés, telle ici la nouvelle forme de l’étançon avec l’« Aero-Profil ».

Faucheuses conçues pour les pentes Le modèle « Extra 324 F Alpin », une faucheuse à disques frontale, est conçu pour une utilisation dans les régions montagneuses. Cette faucheuse légère et maniable nécessite une faible puissance. Elle présente une largeur de travail de 2,40 m et un poids de 450 kg. Le centre de gravité est positionné près du tracteur pour réduire le plus possible la charge avec l’effet de levier sur l’un ou l’autre élément de

Le « Turbo T i-Tiller », un cultivateur « intelligent », commandé via un système Isobus complète la série d’outils de travail du sol.

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Contrôle total de la charge BPW est passé du statut de simple fabricant d’essieux à celui de spécialiste des châssis. Il entend se positionner à l’avenir encore plus comme partenaire de l’industrie des machines agricoles. L’ordinateur « Agro Hub » sera complété par un système de mesure de la charge sur les essieux. Roman Engeler

Applications potentielles Pour BPW, un système de pesage installé sur la plupart des véhicules agricoles constitue un élément clé pour un processus de production efficace. Il peut par exemple être utilisé sur les épandeurs pour contrôler le débit en fonction du poids afin que les engrais soient épandus, de façon précise et peu coûteuse, dans le respect de l’environnement. Ce système est également conçu pour protéger les auto­ chargeuses d’une surcharge en arrêtant automatiquement le fond mouvant. Les éleveurs peuvent connaître la quantité d’aliments chargés et dosés par la mélangeuse. En outre, il n’est plus nécessaire de rouler sur un pont-bascule pour mesurer le poids. Une combinaison entre la régulation de la force de freinage selon la charge est envisageable, mais pas encore réalisée.

Résistant aux coups de marteau

Un système de pesage numérique BPW est installé sur ce châssis.

Avec ses essieux high-tech et ses innovations numériques, l’entreprise BPW participe activement à la tendance de l’agri­ culture 4.0. Reconnue comme fabricant d’essieux, elle recherche, développe et produit aujourd’hui presque tout ce qui a trait au domaine du transport. Ainsi, la société allemande a lancé depuis deux ans l’« Agro Hub », un ordinateur conçu pour le contrôle des châssis avec lequel il est possible d’enregistrer diverses données de la remorque telles que le kilométrage journalier et total, les heures de service, les inter­valles de maintenance et bien plus encore. Cet « Agro Hub » a maintenant été complété par un système de pesage numérique et dynamique garantissant toujours un contrôle de la charge de la remor­que.

Jauge de déformation Les mesures sont déterminées par des jauges de contrainte spéciales montées sur le châssis. Ces jauges détectent les défor­mations d’allongement et de com20

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Photos : Roman Engeler

pression en mesurant la résistance électrique. Elles sont fixées sur les poutres d’essieu avec une colle spéciale, pour laquelle BPW a déposé une demande de brevet. Le changement de résistance est ensuite converti en unités de poids. Un dispositif de mesure au niveau de l’anneau de timon est également utilisé pour prendre en compte la charge d’appui dans les calculs. Les données enregistrées sont ensuite transférées via Isobus vers le terminal du tracteur ou via Bluetooth vers un smartphone. Ce dispositif devrait fonctionner à des températures extérieures de –40 à +70° Celsius. Selon le fabricant, la précision est de l’ordre de 2 %. Un algorithme spécial garantit que les mesures ne sont pas altérées même en présence de nids-de-poule ou dans un virage. Dans ces cas-là (un triangle rouge l’indique sur l’écran), une « valeur detransition » calculée est affichée jusqu’à ce que l’on puisse revenir au cycle de mesure dynamique.

Également actif dans le domaine de l’éclairage avec la marque « Ermax », BPW a fait sensation en septembre de l’année dernière avec un nouveau phare arrière résistant aux coups de marteau. Aujourd’hui, l’entreprise présente déjà la prochaine génération avec les feux de circulation à LED dynamiques. Dans un boîtier de 47 millimètres d’épaisseur seulement, le modèle « Ermax TM11 » combine sept fonctions dont la commande à utiliser en cas de défaillance des clignotants et des feux de freinage ainsi que la commande des clignotants des feux de position latéraux. Toutes les fonctions sont intégrées dans une seule lampe, de 12 ou 24 volts, destinée aux véhicules agricoles et utilitaires. Cette longévité extrême permet d’économiser des coûts et ses nerfs tout en préservant l’environnement. Les feux arrière conventionnels s’émiettent en microplastiques le plus souvent en moins d’un an à cause des vibrations, des impacts de pierres, des nids-de-poule ou des chocs lors de manœuvres de parcage. La longévité du luminaire « TM11 » lui permet désormais d’égaler celle du véhicule. Sur demande, BPW peut même faire briller le logo du fabricant dans la lumière LED, faisant ainsi du feu arrière un support publicitaire incomparable.


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Marché | Nouveautés

Les nouveaux grands tracteurs « Magnum » roulent avec une cabine réaménagée, des commandes ergonomiques et une technologie d’échanges de données. Photos : Roman Engeler

Les « Magnum » sont connectés Case IH a rafraîchi sa gamme « Magnum » qui est complétée par un puissant modèle de 435 chevaux. Sur ces gros tracteurs, le label « AFS Connect » est lié à une extension des fonctions numériques, qui pourraient « migrer » prochainement vers les véhicules de catégorie moyenne. Roman Engeler

Les données occupent de plus en plus de place en agriculture. Les ingénieurs de Case IH à Racine (USA) l’ont intégré dans leurs réflexions pour concevoir la nouvelle gamme « Magnum » ; ils ont quasi développé un tracteur « connecté ». De l’extérieur, c’est le nouveau design des engins, créé en son temps pour la gamme « Optum » avec ses inscriptions et son capot de radiateur caractéristiques, qui frappent au premier abord. Les portes s’ouvrent largement et l’ensemble de l’éclairage à été revu et optimisé. Sur demande, on peut obtenir des phares LED intégrés dans la grille du radiateur ou des projecteurs de travail 22

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éclairant sur 360°. La commande à distance avec verrouillage des portes est remarquable aussi, analogue à celle des voitures modernes. Un frein aide le tracteur à « serrer » les virages dans les tournières ; il agit automatiquement sur la rotation du train de chenilles ou de la roue arrière intérieurs lorsque le conducteur tourne le volant. Les trois niveaux de démultiplication de la direction sont une aussi une assistance à la conduite.

Nouveau « top model » La gamme comprend cinq nouveaux modèles « Magnum », avec des puissances

maximales entre 350 et 435 chevaux. Le plus puissant y parvient sans système de surpuissance (« boost »). Tous ces tracteurs possèdent un six-cylindres de 8,7 litres à turbocompresseur et refroidissement des gaz d’admission. Ce moteur FPT doté du système de traitement « Hi-eSCT2 » est conforme à la norme étape 5 d’émissions. La soupape d’étranglement sur l’échappement sert de frein moteur. Côté transmission, l’acheteur a le choix, en fonction des modèles, entre des boîtes «  Powerdrive  » intégral à 18 ou 19 marches avant et 4 marches arrière. Le « Magnum 400 » n’est disponible qu’avec


Nouveautés | Marché

Les Case IH « Magnum AFS Connect » en parallèle la nouvelle transmission « Powerdrive » 21AV/5AR. La Magnum 280 Magnum 310 Magnum 340 Magnum 380 Magnum 400 variation continue est en opMoteur FPT « Cursor 9 », 6 cylindres, 8,7 litres, norme de dépollution 5 tion. Les trois plus puissants Puissance nominale (ch) 280 310 340 380 400 modèles sont aussi commerciaPuissance maximale (ch) 316 347 374 418 435 lisés en version «  Rowtrac  », Avec surpuissance (ch) 351 382 409 435 donc avec trains de chenilles Couple (Nm) 1558 1708 1800 1850 1850 arrière. Ces tracteurs ont une Transmission 18 × 4 • • • force de relevage arrière Transmission 19 × 4 • • • jusqu’à 11,7 tonnes, plus Transmission 21 × 5 • 4 tonnes pour le relevage fronVariation continue • • • • tal en option. Six distributeurs à Train de chenilles • • • commande électrique peuvent être installés à l’arrière et trois en position centrale. La pompe hydraulique débitera, en fonction du modu liquide de refroidissement, par exemple – Nouvelles machines de récolte dèle choisi, 160, 221 ou 282 litres/min. peuvent être consultées sur l’écran fixé au montant droit avant de la cabine, ce qui Case IH remplace son actuelle gamme de remplace l’écran unique qui existait jusqu’à Du neuf dans les entrailles moissonneuses-batteuses « Axial-Flow maintenant sur le pilier de droite. La cabine a été totalement revue, avec 140 » par une gamme « 150 », avec des son intérieur jaune sable. L’accoudoir est moteurs à la norme étape 5 et, en opajustable et déplaçable sur quatre axes. « AFS Connect » tion, des pneus avant plus larges. Dans la De même, le conducteur peut positionner Les nouveaux tracteurs arborent le sigle foulée, la gamme « 250 » bénéficie d’une le moniteur à touches tactiles «  AFS « AFS Connect », pour « Advanced Faramélioration, avec un convoyeur incliné plus puissant. Les deux gammes peuvent 1200 » à sa guise Son siège pivote de 40° ming Systems », englobant tous les éléaccueillir une barre de coupe de à gauche et à droite pour procurer une ments de Case IH pour une agriculture de 8,5 mètres, qui élimine la lacune entre meilleure vue sur les outils arrière. précision. Les données relatives au traccelle de 7,6 et celle de 9,1 mètres. Le «  Multicontroller  » possède quatre teur et à l’exploitation sont désormais utiLe groupe CNH présentera, cette année touches configurables, quatre autres sont lisables en réseau (« connect »), dans la encore, une presse à balles parallélépipéinstallées sur l’accoudoir où se trouve ausmesure où toutes ces informations diques haut de gamme. Elle disposera si un potentiomètre avec bouton poussoir peuvent être transmises en temps réel par comme toutes les grandes presses du pour naviguer dans le menu et sélectionun système de télémétrie, par exemple système à six noueurs « TwinPro », avec ner les fonctions qui s’affichent à l’écran. vers un smartphone ou un ordinateur de un retour d’aiguille entièrement revu. Un autre potentiomètre permet d’ajuster bureau. Il existe même des fonctions Des ventilateurs électriques les protègent d’échanges avec la concession pour la le relevage arrière ; le cas échéant, une sedes saletés et leur confère une fiabilité élevée. Les noueurs « TwinPro » utilisent conde commande sert pour le relevage maintenance à distance. A cette fin, la un procédé simple pour confectionner frontal. Si l’on choisit un chargeur frontal plateforme et le portail mycaseih.com des nœuds en boucle très résistants installé d’usine, un joystick sera disposé à permettent le transfert de données en as(photo), de sorte que l’utilisateur puisse l’avant de l’accoudoir, avec des boutons lisurant le contrôle de leur confidentialité. confectionner des balles d’une densité brement programmables. Chaque intermaximale, liées avec différentes ficelles, rupteur pour les distributeurs à comConclusion sans risque de les voir se défaire. Les mande électrique peut aussi être proEnviron trente ans après le lancement de la nœuds en boucle, contrairement aux grammé pour les fonctions souhaitées par gamme, produite à plus de 150 000 unités, autres, ne produisent pas de fragments l’opérateur. La couleur correspondante Case IH la fait bénéficier d’une mise à jour de ficelles qui restent sur les balles ou qui la rend compatible avec une agricultus’affichera en fonction de ce choix. souillent le champ, ce qui contribue à Les données essentielles se rapportant au re marchant à pas de géant vers la numériaméliorer la qualité du fourrage et le bilan environnementale, explique tracteur – jauge de carburant, température sation. Reste à attendre et voir si cette Case IH. évolution connaîtra bientôt une transposition vers les tracteurs de moyenne catégorie. Ce n’est certainement pas à exclure.

Les deux écrans doivent simplifier et améliorer la conduite. Le « Multicontroller » (à gauche) possède maintenant quatre touches programmables.

Les trois plus puissants modèles peuvent être acquis en version « Rowtrac ».

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Labour

Le labour, une question de perception Autrefois actrice incontournable du travail du sol, la charrue a perdu de son attrait depuis les années 1990. Dans la foulée des discussions sur le glyphosate, elle suscite depuis quelques temps un regain d’intérêt. Bien qu’il existe des alternatives équivalentes, son utilisation se fait plus fréquente. Ruedi Hunger

contre les adventices se constate aussi dans l’agriculture biologique. La charrue sert à éviter à titre préventif une trop forte pression des adventices, et le travail du sol n’est effectué qu’avec parcimonie.

Gestion délicate

La décision d’opter ou non pour la charrue est avant tout une affaire de gestion. Photo : Ruedi Hunger

La charrue était l’outil agricole le plus important pendant des siècles. Était au passé car sa pratique a été reconsidérée depuis plusieurs décennies à cause des inconvénients attribués au labour. Chaque fois que l’on remet en question et analyse le mode de fonctionnement d’une machine, deux possibilités s’ensuivent : soit elle disparaît progressivement, soit elle

Fertilité du sol La fertilité de la terre repose principalement sur trois piliers : • Sur le plan physique, elle dépend des teneurs en eau, air et chaleur, ainsi que sur l’ouverture au développement radiculaire • Sur le plan chimique, elle nécessite différentes sources de nutriments • Sur le plan biologique, elle inclut l’espace vital offert aux organismes et à leurs activités

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sort renforcée du processus. La charrue a passé avec succès ce réexamen, se voyant aujourd’hui attribuer un rôle clairement défini. Les discussions relatives à la lutte chimique contre les mauvaises herbes, qui durent déjà depuis des années, ont clairement établi l’importance du retournement du sol dans le processus de protection contre les adventices. Des jours meilleurs se profilent pour la charrue dans la foulée des débats menant à un changement de paradigme en matière de protection des cultures.

Action efficace sur les adventices La charrue a toujours été considérée comme agissant efficacement sur les adventices. Son action de retournement les enterre et permet à l’agriculteur de respirer un peu. Cependant, le répit est, la plupart du temps, de courte durée, car des semences reviennent simultanément à la surface où elles germent après quelques jours ou quelques semaines. L’effet bénéfique de la charrue sur la lutte

«Le labour consiste en une affaire de perception». Cette affirmation est confirmée par tous les professionnels dans ce domaine et par les amateurs de concours. C’est la perception intellectuelle de la charrue qui est en cause, bien davantage que son réglage mécanique. Il s’agit donc de réfléchir à la façon de l’utiliser judicieusement afin de profiter de ses atouts ou, au contraire de l’éviter lorsqu’il faut s’attendre à des inconvénients pour le sol. Prendre la bonne décision n’est pas toujours aisé, raison pour laquelle la gestion de la charrue est complexe. « Charrue oui ou non ? » On peut répondre à cette question après avoir considéré différents facteurs. Un point essentiel est l’impact sur la structure et les organismes du sol. L’accent est mis de plus en plus sur l’effet phytosanitaire positif du travail avec la charrue sur les adventices ainsi que sur la propagation des maladies fongiques et autres atteintes des plantes. Enfin, les coûts occasionnés par le travail du sol et l’équipement nécessaire doivent être pris en compte dans la décision.

Sauvegarde de la structure du sol « Aucune agriculture n’est possible sans sol fertile. » Il s’agit d’une vérité souvent ignorée. Outre la conduite, le mode de travail du sol influence également sa structure et, partant, ses différentes fonctions. Il n’est dès lors pas surprenant que la question du travail avec la charrue commence d’abord par ses effets sur le sol et non par ses coûts. La structure du sol est dynamique et évolue sous l’influence des processus naturels et des cultures. Le labour fait partie du


Labour

Influences sur les organismes vivant dans le sol Température

Fumure

Humidité

Assolement

Structure

Travail du sol

du sol

Valeur pH

Organismes du sol

processus de formation de la structure par décompactage mécanique, influençant ainsi sa porosité et sa stabilité. Plus concrètement, les effets du labour tiennent d’abord à l’érosion et au compactage du sol. Le sol labouré est exposé sans protection aux intempéries. L’érosion, en particulier, se fait ainsi très facilement. Le compactage du sol appauvrit progressivement la terre en oxygène, ce qui peut entraîner une augmentation des émissions d’oxyde d’azote en cas de dégradation microbienne des nitrates.

Vers de terre et effets sur les racines Le précieux travail des vers de terre est connu de longue date. Ces annélides se voient cependant décimés par des labours réguliers et font défaut lorsqu’on en a besoin. Les galeries des vers de terre favorisent l’évacuation rapide de l’eau dans les couches profondes du sol. Cette fonction prend d’autant plus d’importance que précipitations abondantes tendent à augmen-

Pesticides

ter. Selon Agroscope (RUIZ, 2017), les lombrics ont besoin de trois fois plus ­ ­d’énergie que les racines pour constituer de nouveaux pores. En revanche, ils sont mille fois plus rapides. Mais lorsqu’il s’agit d’un travail plus exigeant, les racines sont nécessaires car elles exercent une pression presque dix fois plus forte que les vers de terre. Le système radiculaire constitue la moitié invisible de la plante. Du fait que l’on ne voit pas, on risque de ne pas suffisamment prendre en compte cette partie. Le compactage du sol entrave ou empêche la croissance des racines. En tous cas, il freine le développement d’un système radiculaire dense et efficace.

r­ecyclent les nutriments, fixent l’azote et fournissent les éléments nutritifs aux plantes. Cependant, une plus grande biomasse microbienne ne signifie pas automatiquement une meilleure qualité du sol. Des études récentes montrent qu’environ dix pour cent des différences s’expliquent par le mode de culture.

Coûts élevés Les coûts relativement importants du travail du sol avec la charrue s’expliquent tout d’abord par les performances à la surface réalisables. Si d’autres outils tels que le cultivateur sont utilisés, les coûts élevés du labour se relativisent dès qu’un deuxième passage est nécessaire. De ce fait, il vaut la peine de calculer les coûts du travail du sol et de la préparation du lit de semences. Ce qui ne peut être calculé en espèces sonnantes et trébuchantes est l’effet positif de la charrue sur la lutte contre les adventices et, a contrario, ses effets négatifs sur les organismes et la structure du sol.

Conclusion La charrue est, en soi, un bon outil de travail du sol. Le hic est d’assurer une utilisation pertinente et une gestion responsable. Souvent, les passages suivants avec les machines de préparation du sol causent de réels dégâts à cause d’une utilisation inadéquate. L’usage ou non de la charrue et la façon de l’utiliser reviennent finalement à une affaire de perception.

Le sol, une matière vivante Les organismes du sol remplissent de nombreuses fonctions. D’une part, ils décomposent la matière organique et forment l’humus. Ils contribuent ainsi de manière prépondérante à la constitution d’une bonne structure du sol. D’autre part, ils

La charrue ne se limite pas à enfouir les résidus de récolte, elle les ramène aussi à la surface.

Structure du sol Selon la définition scientifique, la structure du sol comprend l’agencement spatial de ses constituants, soit les particules minérales et la matière organique, ainsi que les espaces vides, ou pores. Elle détermine en conséquence l’habitat physique des organismes vivant dans terre et ses fonctions les plus importantes. Celles-ci englobent le transport de l’eau et des gaz (air), ainsi que la capacité de stockage de l’eau et le développement de l’appareil radiculaire. La structure du sol est dynamique et change sous l’influence des processus naturels et du mode de culture. Elle est influencée par son exploitation, aussi bien positivement que négativement. Les influences favorables à la structure du sol sont généralement des processus lents nécessitant des années, voire des décennies. Les actions destructrices ont en revanche des effets directs (compactage, travail en conditions humides).

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Labour

Un processus de travail superficiel précis nécessite souvent un châssis à deux roues, à l’exemple de cet Ovlac Mini.

Photo : Ruedi Hunger

Doit-on labourer en profondeur ? Dans la perspective de mélanger les résidus végétaux dans la couche de sol supérieure la plus active, où les meilleures conditions de décomposition prévalent, la charrue déchaumeuse, ou Eco-charrue, constitue la bonne réponse. Ruedi Hunger La charrue déchaumeuse n’a pas été élaborée ces dernières années, il s’agit plutôt une nouvelle variante d’outil. Par le passé déjà, on parlait de « peler » plutôt que de « déchaumer » après la récolte des céréales. Ce travail de surface était réalisé par le cultivateur et par la herse à disques.

Bien « pelé », c’est la moitié du travail Les charrues déchaumeuses combinent les avantages du labour traditionnel avec le travail minimal du sol. Elles retournent, mélangent et secouent. Cet effet s’obtient grâce à des socs courts et un angle d’attaque agressif. Ces charrues n’ont pas de rasettes conventionnelles. Outre leurs bonnes performances préliminaires en matière de désherbage, elles assurent un processus de décomposition rapide grâce à 26

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leur travail en surface. Cela réduit aussi les problèmes liés à des infestations fongiques et à d’autres maladies.

« Peler » plutôt que labourer en profondeur Le déchaumage superficiel des résidus de récolte et des adventices favorise une décomposition rapide grâce à une présence accrue d’air et d’eau. Des charrues déchaumeuses spéciales sont utilisées à l’ex-

En principe, la puissance de traction nécessaire au labour évolue proportionnellement à la profondeur de travail.

térieur du sillon pour éviter le compactage de la semelle de labour. Leur emploi est cependant déconseillé sur un sol humide ou trop sec. Dans ce dernier cas, ces machines peinent à labourer, la profondeur de travail est irrégulière, et/ou elles risquent de sortir du sillon. Une profondeur de travail plus faible diminue considérablement les besoins de puissance. Certaines sources indiquent une réduction de moitié, Aebi Suisse donne par exemple les valeurs de 11 à 12,5 kW (15 à 17 ch) par corps de charrue. A l’inverse, la largeur de travail peut être augmentée jusqu’à 40 % avec une puissance équivalente à celle du labour conventionnel. Si des charrues conventionnelles sont utilisées pour une profondeur de travail de près de dix centimètres, la roue d’appui


Labour

(ou la paire de roues d’appui) constitue un critère décisif. Les corps de labour longs et fortement cintrés (socs bombés) sont avantageux, car la bande de terre large, mais peu épaisse, est ainsi retournée proprement sans se rompre. Avec des profondeurs de travail de dix à quinze centimètres au maximum, les rasettes n’ont aucun sens. Elles peuvent au mieux griffer le sol. Nous présentons ci-après une sélection de constructeurs plus ou moins connus avec leurs produits.

plémentaires nécessaires sont disponibles pour les séries Basic, Olymp et Vario. Le constructeur indique des profondeurs de travail comprises entre 10 et 30 cm. Internet : gassner-technik.de

Goizin Goizin, Jean de Bru et Suire, sont les trois marques de Eurotechnics Agri, fabricant français installé à Saint-Aubin-du-Plain. Cette société construit plusieurs charrues, dont une déchaumeuse réversible de six à dix socs. Internet : eurotechnicsagri.eu

Bugnot52 En plus d’autres machines agricoles, l’entreprise familiale française Bugnot52, de Roches-Bettaincourt, construit des charrues déchaumeuses réversibles « Rapidlab » dotées de six à dix corps de labour qui travaillent jusqu’à 2,85 m de large. La version de base comprend sept socs (6+1). La hauteur sous bâti s’élève à 62 cm et la largeur de travail d’un soc mesure 29 cm. Les « Rapidlab » disposent en outre de corps de labour inclinés à 45° et de socs de 11 pouces. Les déflecteurs sont disponibles en deux modèles. Les charrues sont équipées d’une protection hydraulique non-stop contre les surcharges. Internet : bugnot.com.

Escudero Escudero est un constructeur de machines agricoles basé à Dueñas (Espagne). Nouveauté de son programme, la charrue déchaumeuse à huit socs « Ecologic CHFH » est conçue spécialement pour la préparation du lit de semences. Elle dispose de versoirs ajourés avec un angle d’attaque raide. Chaque corps de labour est équipé d’un dispositif de sécurité non-stop hydropneumatique ou à ressort à lames. Cinq autres modèles comptant jusqu’à onze socs complètent le programme de ce fabricant. Vente en Suisse auprès de Thomas Rindisbacher, à Gümligen (BE). Internet : hermanosescudero.com.

Gassner Gassner est un fabricant allemand localisé en Bavière, dans l’arrondissement de Munich. Il produit principalement des charrues réversibles portées. Grâce à un système modulaire sophistiqué, il parvient à réaliser avec des composants de base une « charrue bio-double couche » qui n’est pas une charrue déchaumeuse au sens classique du terme ! Celle-ci permet de retourner superficiellement le terrain et, en même temps, d’ameublir la couche intermédiaire sous le corps de charrue. Les équipements com-

rents en équipant l’Ecomat d’un rouleau packer latéral. Ce Packomat couvre toute la largeur de travail de la charrue (6, 7 ou 8 socs). L’objectif consiste à préparer le lit de semences en un seul passage. Kverneland est le seul fournisseur à proposer à l’acheteur de choisir entre des versoirs en acier ou en plastique. De même que sur des charrues conventionnelles, les versoirs en polyéthylène s’avèrent particulièrement recommandés pour les sols collants et légers. Vente en Suisse : Ott Landmaschinen AG, à Zollikofen (BE). Internet : kvernelandgroup.com.

Kverneland Le spécialiste de charrues norvégien Kverneland propose l’ « Ecomat », une charrue légère de déchaumage. Il précise qu’elle peut s’utiliser pour des labours superficiels d’une profondeur de 10 à 18 cm. La charrue peut être équipée de versoirs courts en acier ou en plastique, de forme cylindrique, qui favorisent un retournement efficace et rapide. Un enfouisseur de paille spécial facilite l’incorporation des restes de plantes. Kverneland est allé plus loin que ses concur-

Pour les charrues déchaumeuses, il existe également une variante avec des versoirs ajourés fortement inclinés. Photo : Ruedi Hunger

Ovlac Mini Le constructeur espagnol Poligno décline sa charrue Ovlac Mini en versions « préparation de lit de semences » de 5 à 11 socs, « réversible portée » de 5 à 11 socs ou « réversible semi portée » de 12 et 13 socs. Il propose trois différents systèmes de sécurité, l’un à cisaillement, l’autre non-stop avec ressorts à lames et le troisième en version hydropneumatique (seuls les deux premiers sont disponibles en Suisse). Selon la taille de la charrue, le dispositif de fixation de la charrue réversible dispose d’un axe de 110 mm ou 140 mm. Les corps de labour peuvent être livrés avec des versoirs pleins ou ajourés, un déflecteur supplémentaire permettant d’améliorer l’enfouissement de la végétation de surface. En raison de sa faible profondeur de travail, l’Ovlac Mini est équipée d’une roue de jauge à l’avant et à l’arrière afin d’assurer un contrôle précis de la profondeur. Vente en Suisse : Aebi Suisse, à Gampelen (BE) et Andelfingen (ZH).

Rumptstad & Stekette L’entreprise néerlandaise Rumptstad et la société Stekette ont été reprises l’année

La Kverneland Ecomat offre une combinaison originale de socs et de défecteurs d’incorporation de paille. Photo : Kverneland

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Labour

Le « Stoppelhobel » se distingue des autres charrues déchaumeuses par ses outils de rabotage. Photo : Zobel

dernière par Lemken qui s’est intéressé à la « Smart Camera Technology ». Dans un premier temps, Rumptstad restera une marque distincte avec son siège aux PaysBas. Rumptstad propose une charrue déchaumeuse spéciale : il équipe la série Eco (3 à 5 socs) notamment de corps de labour de déchaumage classiques. Il assure que le terrain peut ainsi être travaillé jusqu’à une profondeur de 7 à 14 centimètres. Une rasette supplémentaire prend en charge le travail préparatoire pour incorporer les débris de culture ou le couvert végétal. Internet : rumptstad.nl

Le « Stoppelhobel » de Zobel Perfectionnement de la charrue déchaumeuse, le « Stoppelhobel » (littéralement : rabot à chaumes) est fabriqué par une entreprise de serrurerie et de construction métallique sise à Rot am See (Allemagne).

Les charrues destinées au travail superficiel du sol sont relativement courtes et compactes. Photo : Bugnot

Son design rappelle celui de la charrue de préparation du lit de semences (il existe également une variante de charrue classique). Cette machine compacte compte trois à huit socs travaillant toute la surface du sol avec chevauchement. Elle a déjà été testée en 2006-2007 sous l’égide de l’Institut de recherche en agriculture biologique (FiBL) de Frick (AG) dans différentes fermes, et ses résultats ont été évalués. Les essais ont principalement eu lieu dans des champs de chaume, à une vitesse de 5 et 10 km/h et à une profondeur de travail de 5 à 15 cm. La qualité du travail a été jugée « médiocre » à « satisfaisante ». Le « Stoppelhobel » se caractérise par une conception simple et de bonnes performances à la surface. Les tests FiBL ont révélé certaines difficultés lors de l’utilisation dans les pentes. Il doit impérativement être utilisé sur un sol sec.

Pour plus d‘informations, contactez votre concessionnaire LEMKEN ou vos représentants LEMKEN: Karl Bühler, GSM: 079 8 24 32 80, Email: k.buehler@lemken.com Andreas Rutsch, GSM: 079 6 06 00 05, Email: a.rutsch@lemken.com

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En bref Seule une poignée de fabricants construisent des charrues déchaumeuses, au sens classique du terme. Celles-ci sont souvent utilisées par les agriculteurs biologiques qui ne souhaitent pas renoncer totalement aux avantages du travail du sol par retournement. La profondeur de travail tend à augmenter légèrement dans la pratique, passant des dix centimètres du catalogue à douze, voire quinze centimètres, suffisants pour enfouir proprement la végétation de surface. Le mélange de la couche supérieure du terrain permet à l’air d’y pénétrer en principe sans difficulté. Les conditions de base d’une décomposition rapide sont ainsi au moins partiellement remplies. Si la charrue déchaumeuse se doit de sauter dans la brèche en cas de renoncement aux herbicides, une bonne gestion du sol reste nécessaire.


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Un tracteur avec charrue permet de labourer 0,78 hectare/heure, pour un coût de 235 CHF/ha ou 183 CHF/heure, conducteur compris. Photo : Ruedi Hunger

Les coûts réels de la charrue En dépit de ses avantages, la charrue présente des inconvénients de taille, en particulier les effets néfastes sur la structure et les êtres vivants du sol. On parle plus rarement des coûts qu’engendre cet instrument. Ils peuvent s’élever considérablement lorsque le taux d’utilisation ne correspond pas avec le seuil d’achat. Ruedi Hunger

Toute machine est source de dépenses. Il y a les coûts fixes liés à son achat et les coûts variables qui dépendent, respectivement de son utilisation et de son taux d’utilisation. La charrue n’échappe pas plus à ces règles que le tracteur ou n’importe quel outil porté.

moins de 50 hectares/an à labourer. Si cette surface est supérieure, mieux vaut utiliser des équipements en propre. Ce calcul ne prend évidemment pas en compte, le gain en flexibilité, en autonomie et la possibilité de mieux tenir compte

Vaut-il mieux acheter ou louer ?

Chaque augmentation de la profondeur de travail de 1 cm, dans l’horizon entre 20 et 30 cm, accroît de 6,4 % la force de traction nécessaire (Weiss, KTBL).

Le graphique 1 montre les coûts annuels engendrés par un tracteur de 100 kW et une charrue cinq-socs en fonction de leur taux d’utilisation. Dans cet exemple, le seuil d’achat se situe un peu en dessous de 50 hectares. Cela signifie qu’il est plus avantageux de louer l’équipement ou de faire appel à un entrepreneur si l’on a 30

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de l’état du sol qui sont liés à la possession de la machine. On ne prend pas non plus en compte le fait que le tracteur et son conducteur peuvent être engagés à d’autres fins pendant l’intervention de l’entrepreneur. Le graphique 2 illustre les coûts de l’unité de travail de l’attelage tracteur de 100 kW-charrue cinq-socs en fonction du nombre d’hectares. La ligne des coûts fixes croise celle du « tarif externe » un peu en deça de 50 hectares, lorsque l’UT est à 185 francs (sans les frais annexes, ni les coûts de déplacement). Les tarifs des prestataires de services ou de location sont déterminants pour décider s’il est préférable d’acheter ou de louer des équipements.


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Graphique 1 : Coûts annuels Coûts fixes

Coûts variables

Tarif externe

Ensemble des coûts annuels en CHF

20 000 18 000 16 000 14 000 12 000 10 000 8000 6000 4000 2000

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Coût des pièces d’usure Dans des conditions normales d’utilisation, les pièces d’usure constituent le principal facteur de coûts d’une charrue, suivi par la maintenance (graissage, nettoyage). Dans les calculs d’Agroscope (Rapport « Coûts des machines), le coût des pièces d’usure

40

50

60

est intégré dans le «facteurs de réparation et d’entretien » (FRE). Ce FRE permet de mettre en rapport les coûts de réparation et d’entretien sur l’ensemble de la durée de vie d’une machine par rapport à son prix d’achat. En divisant ce dernier par la durée d’utilisation technique (en UT), on obtient

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100

les coûts de réparation et d’entretien par unité de travail. Pour davantage d’informations, on peut consulter le chapitre « Description des éléments de coûts et de la méthode de calcul » des rapports «Coûts-machines 2018 ou 2019 d’Agroscope. Une charrue cinq-socs présente un facteur FRE

Graphique 2 : coûts par unité de travail (UT) Coûts fixes UT

Coûts variables/UT

Tarif externe

300.00

Coûts par UT en CHF

250.00 200.00 150.00 100.00 50.00 0.00 20

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de 1,65 CHF, ce qui signifie qu’elle engendre, durant sa durée d’utilisation technique, des coûts de réparation et d’entretien équivalant à 1,65 fois son prix d’achat. Comme ces coûts de réparation et d’entretien sont essentiellement constitués de pièces d’usure, le montant de 45 CHF/UT pour une charrue cinq-socs est impressionnant. C’est surtout le type de sol qui détermine l’usure de cet instrument.

Attention en rechargeant les socs ! Le coût élevé du poste « Pièces d’usure » incite à les recharger, ce qui n’est, au final, pas forcément une bonne idée, car cela peut avoir une influence négative sur la résistance à la traction. Un travail de bachelor (Weiss) a été réalisé sur le sujet à la faculté d’agronomie de l’Université de Kiel (D), en 2003. Sa conclusion : il faut éviter de modifier la surface des pièces d’usure, notamment par des cordons de soudure entre les pièces de base et les parties rapportées. Les irrégularités de surface favorisent la formation de blocs de terre adhérents, ce qui engendre des frottements entre cette terre collant au support et les masses qui glissent par dessus, avec une incidence négative sur l’effort de traction. Les pointes de socs rallongées ou plus longues que les originales ont des effets identiques. Lorsqu’on allonge une pointe de soc de 180 mm à 280 mm, chaque centimètre supplémentaire accroît de 0,77 kW l’effort de traction nécessaire. Rapporté à une charrue quatre-socs, cet effort supplémentaire atteint 30,8 kW ! L’épaisseur du matériel entraîne aussi une augmentation

Les aciers de haute qualité permettent de réduire l’usure de près de 60%, et de prolonger la durée de vie des pièces d’usure d’un facteur de 2,5. Photo : Ruedi Hunger

de l’effort de traction, en particulier en sols peu humides. L’épaisseur de la pointe de soc a donc une influence sur l’effort de traction. Dans la pratique, on le remarque quand les socs ont de la peine à pénétrer dans la terre ; ce comportement est aussi le signe qu’il est temps de penser à remplacer les pièces d’usure et de passer à des pointes mieux affûtées.

Conclusion Retourner la terre à la charrue est remis en question en raison des effets de cette opération sur le sol. La question des coûts du

labour, qui ne sont pas négligeables, est moins souvent discutée. Mais comme toute machine ou instrument, la charrue engendre des coûts fixes, dès son achat. Qu’on l’utilise ou non. A cela s’ajoutent des coûts variables par unité de travail. Les pièces d’usure en constituent une part substantielle. Eternel dilemne pour le praticien : vaut-il mieux les remplacer ou les faire durer en les rechargeant ? La seconde option est plutôt une « fausse-bonne économie », qu’il faudra rembourser en effort de traction et donc en consommation de carburant.

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Grâce au système de guidage GPS avec signal de correction RTK, le labour hors-raie s’est simplifié, ce qui pourrait le relancer. Photo : Roman Engeler

« La charrue reprend de l’essor » Après avoir connu un long purgatoire, la charrue suscite un regain d’intérêt. Qu’est-ce que cela signifie concrètement et où pourrait mener cette tendance dans les équipements de labour ? Technique Agricole s’est renseigné auprès de quatre importateurs. Heinz Röthlisberger

« Il est clair que l’on ne vend plus autant de charrues qu’il y a encore 30 ou 40 ans, lorsque cette machine constituait l’outil standard de culture dans chaque ferme suisse », reconnaît Jürg Schmid, directeur de la société Ott Landmaschinen AG, dont les divisions Ott et Agriott importent les charrues d’Amazone et Kverneland. Malheureusement, comme on ne dispose pas en Suisse des chiffres exacts de ventes de ces machines, passés et actuels, on ne peut pas les comparer», déclare Jürg Schmid. Ce dernier dirige avec 34

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Joël Petermann, par ailleurs co-directeur de la société Alphatec SA, le groupement professionnel « Pulvérisaton et fertilisation » de l’Association suisse de machines agricoles (ASMA). Il y a une bonne quinzaine d’années, on a assisté à un tournant. Le travail réduit du sol, également appelé culture minimale ou travail de conservation est apparu, mettant le labour à dure épreuve. Les ventes ont diminué en conséquence. Jürg Schmid rappelle que la charrue était alors un sujet presque aussi controversé que l’est au-

jourd’hui le glyphosate. « Pourtant, nous avons constaté que dans la culture traditionnelle tout comme dans la biologique, de nombreux agriculteurs ont continué à miser sur la charrue comme mesure visant à limiter les adventices, tant à l’époque qu’aujourd’hui. » Jürg Schmid est persuadé que l’utilisation de la charrue continue à se justifier dans de nombreuses exploitations. Le nouveau dynamisme de cette machine s’accroît d’autant plus que l’avenir de l’herbicide glyphosate, contesté en Europe et en Suisse, est encore incertain.


Labour

Un développement constant Autre facteur à prendre en compte selon Jürg Schmid : la charrue ne cesse de se développer. « On peut utiliser aujourd’hui les charrues modernes de manière universelle et leur équipement leur permet de suivre la tendance au travail du sol à moindre profondeur ». En outre, on trouve de nos jours sur le marché des charrues automatiques ou pilotées par GPS qui assistent et déchargent le conducteur. La charrue portée réversible Isobus « 2500 i-Plough » de Kverneland en constitue un exemple. Le conducteur effectue à partir de la cabine tous les réglages, allant de la position de transport à la profondeur de travail.

Imbattable en matière de propreté des parcelles « Le débat sur le glyphosate a relancé la demande de charrues », confirme Ulrich Strauss, directeur des ventes du Kuhn Center en Suisse. Cela contraste avec la situation qui régnait il y a quelques années, quand la charrue est tombée en disgrâce et que les méthodes de travail du sol en bandes et de traitement des surfaces étaient abondamment discutées. Ulrich Strauss explique que l’utilisation de la charrue se justifie pour la propreté des parcelles, avec l’enfouissement des résidus de récoltes. Le système « Smart Ploughing » développé par Kuhn garantit également une meilleure hygiène dans les champs. Son guidage GPS lui permet de lever et d’enfoncer automatiquement et avec précision chaque corps de la charrue, exactement au même endroit à la tournière. «Cela permet d’enfouir proprement les résidus végétaux même au bout du champ et quel que soit le nombre de socs. De surcroît, le système offre un grand confort au conducteur qui ne doit plus manier luimême la charrue.

Charrue à quatre socs tendance Les charrues plus grandes et plus performantes connaissent depuis peu une vogue nouvelle. Ce sont les modèles à quatre socs qui se vendent le plus, et non ceux à trois socs comme auparavant (ils s’écoulent encore, mais en moins grand nombre). Ulrich Strauss explique que ce changement s’explique par la recherche d’un meilleur rendement surfacique et par l’augmentation de la puissance des tracteurs. Au Kuhn Center, la demande de charrues à cinq socs se constate également, mais elle se limite à quelques exemplaires par an. « Près de deux tiers des

charrues nouvellement vendues sont équipées d’une sécurité non-stop anti-pierre », ajoute Ulrich Strauss.

Le labour hors-raie a le vent en poupe Le directeur des ventes de la société Lemken Suisse Andreas Rutsch estime également que la demande actuelle de charrues est forte : « Elle a globalement repris depuis deux ans ». Il attribue cette hausse à la prolifération des adventices, problématique dans certaines régions. Chez Lemken en Suisse, on a enregistré dans ce laps de temps un accroissement des ventes de 22 à 25 pour cent par rapport aux années précédentes. Pour l’automne à venir, on note également des signaux positifs. Ces trois dernières années, la demande de charrues hors-raie a sensiblement augmenté, car de nos jours, beaucoup de tracteurs sont équipés de GPS. « En labour hors-raie, le conducteur du tracteur est notamment confronté à la difficulté de suivre la trace exacte présente notamment. Il peut accomplir plus aisément cette tâche avec le GPS qui l’assiste  », affirme Andreas Rutsch. Sur le plan de la taille, c’est de toute évidence la charrue à quatre socs qui est la plus demandée, suivie des modèles à trois socs, cinq et enfin six socs, qui représentent, d’après les chiffres communiqués par Lemken, une part de 18 pour cent des ventes.

Boulons de cisaillement ou nonstop Depuis 25 ans, Lemken équipe près 20 pour cent des charrues de la sécurité anti-pierre semi-automatique et environ 40 pour cent avec des boulons de cisaillement et une sécurité anti-pierre non-stop hydraulique ou mécanique. Andreas Rutsch voit l’avenir des charrues de manière positive grâce à leur confort toujours plus grand. « Dotées de nombreuses possibilités de réglage, les nouvelles générations, comme la « Jwel 8 TCP-V » « TurnControl Pro Guide » avec commande Isobus de Lembken, offrent au conducteur un confort remarquable et de la précision ». Et Andreas Rutsch avance encore un autre argument : « Comme de nombreux tracteurs sont de nos jours équipés avec Isobus, une charrue Isobus ne coûte pas beaucoup plus cher qu’une charrue entièrement hydraulique ».

Bien moins de charrues à deux socs « Nous sommes très satisfaits des ventes

Aucun chiffre concret En Suisse, les chiffres de ventes de charrues ne sont pas accessibles au public et on ne peut dès lors pas établir de comparaisons détaillées. Tous les importateurs interrogés dans le présent article parlent d’une augmentation des ventes, observée au cours des deux à trois dernières années. Elle intervient après un recul des ventes de charrues constaté auparavant. Selon les estimations de Technique Agricole, près de 200 charrues sont vendues par an en Suisse.

actuelles de charrues » déclare Hanspeter Hitz, directeur des ventes de la société Pöttinger AG Suisse. Par rapport aux dernières années, elles se sont maintenues à un niveau stable. Il ne peut pas faire de comparaisons avec une période antérieure, parce que la société Pöttinger AG Suisse n’a repris les ventes de machines de culture des sols de la société Althaus qu’en 2015. Mais Hanspeter Hitz pense aussi que l’essor de la charrue est dû au débat sur le glyphosate, et que cette tendance va continuer. « Chez nous, c’est la charrue à trois socs qui est la plus demandée », déclare-t-il. Elle représente près de 60 pour cent des ventes, contre 40 pour cent pour celles à quatre socs. En revanche, il n’y a presque plus de demande pour les modèles à deux socs. Il déclare n’en vendre plus qu’une tous les deux ans.

Aide précieuse donnée par les moyens numériques « En général, nous vendons les charrues en version lourde et à partir de quatre socs avec une sécurité anti-pierre non-stop et le réglage des largeurs. Les modèles plus légers sont équipés d’un simple boulon de cisaillement ». Hanspeter Hitz est convaincu qu’à l’avenir, les charrues hors-raie susciteront un intérêt croissant, parce que le compactage des sols reste une préoccupation et parce qu’elles sont plus faciles à conduire avec les systèmes de guidage GPS et RTK souvent déjà installés sur les tracteurs. Sans ces systèmes numériques, ces charrues exigent une grande concentration dans la conduite, ce qui a dissuadé nombre d’agriculteurs d’en acheter, comme le dit Hanspeter Hitz qui propose les modèles « Servo 25 » et « Servo 35 » dans cette catégorie. 9 2019 Technique Agricole

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Seule une charrue réglée de façon optimale fait du bon travail.

Photos : Stephan Schmidlin

Le b.a.-ba du labour Bien labourer, c’est facile. Voici douze étapes à respecter pour que cela se confirme dans la pratique. Stephan Schmidlin*

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La qualité du travail d’un appareil dépend de la façon dont l’utilisateur l’a réglé. Cela s’applique à toutes les machines, y compris la charrue. En principe, les personnes ayant suivi une formation d’agriculteur ont appris la manière de régler une charrue. Pourtant, les années d’apprentissage sont sou-

vent lointaines et on n’a généralement pas le temps de se pencher sur le labour. Voilà pourquoi la charrue est souvent simplement attelée et tirée à travers le sol avec le réglage initial effectué par le mécanicien en machines agricoles. C’est bien dommage, car elle a pour tâche d’ameublir le

Etape 1 : contrôler la pression de l’air est la première opération préparatoire. Elle doit être la plus basse possible, étant donné que le labour est avant tout une affaire de traction. Il est également important qu’elle soit la même pour les deux pneus arrière.

Etape 2 : les bras inférieurs doivent avoir la même hauteur. Celle-ci ne peut pas être contrôlée sur les crochets d’attelage rapide. C’est pourquoi on mesure les hauteurs au niveau des boulons des tiges de levage ou les longueurs des deux tiges de levage.

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sol et d’« ensevelir » les résidus de récoltes et les mauvaises herbes. Elle crée ainsi des conditions de semis optimales. A cet égard, le distributeur de machines agricoles expérimenté Kurt Freitag, de Kleinandelfingen (ZH), explique en douze étapes ce à quoi il faut faire attention lors du labour. La charrue quadrisoc utilisée à cette fin est un modèle courant de Kverneland mis à disposition par l’entreprise Agriott. Etant donné que la façon de procéder est toujours la même, elle peut être reprise pour les autres types de charrues. *Stephan Schmidlin est agriculteur et travaille comme journaliste pigiste pour Technique Agricole.

Etape 3 : l’angle du bras supérieur peut certes influencer la force de traction, mais aussi la hauteur de relevage ou la capacité de levage. Le boulon ne doit pas être attaché au milieu, comme sur l’image, mais à l’avant dans l’orifice.


Labour

Etape 4 : la charrue aime la liberté. Pour cette raison, les montants latéraux sont libérés au niveau du tracteur. Qui souhaite corriger le point de traction avec ces derniers doit fournir un plus gros effort et augmentera sa consommation de carburant.

Etape 5 : la largeur de travail du premier corps est réglée d’abord dans le champ. Un espace de deux mètres par rapport au bord du sillon est délimité. Après avoir labouré le long de cette limite, on peut déterminer la largeur de travail en la mesurant à nouveau.

Etape 6 : comme la largeur de travail est fixe à partir du deuxième corps, seul le premier est à corriger en cas d’écart. Ex. : une charrue à 3 corps avec une largeur de travail de 120 cm, mesurée à 110 cm. Le premier corps doit couper 10 cm supplémentaires.

Etape 7 : si la largeur de travail est correcte, on contrôle le point de traction. Dans la pratique, cela se fait simplement avec le bras supérieur. Si l’on traçait une ligne droite à travers le centre du capot, le bras supérieur se trouverait précisément sur cette ligne droite.

Etape 9 : l’inclinaison de la charrue est à déterminer. La charrue devrait être à la verticale dans le sillon. Si l‘inclinaison (de quelques degrés) est contre le labour, elle facilite le travail en pente, Si elle est contre la partie non labourée, on économise du carburant.

Etape 9 : l’inclinaison de la charrue est corrigée à l’aide des dénommées oreilles. Celles-ci se trouvent à la tête de la charrue au niveau du dispositif de retournement et limitent mécaniquement le processus de retournement de l’ensemble de la charrue.

Etape 10 : le moment est venu de régler la profondeur de labour. Cela se fait par la roue porteuse et la régulation hydraulique. A tenir compte du fait qu’une modification de la profondeur de labour engendre une correction au niveau du bras supérieur.

Etape 11 : après avoir déterminé la profondeur du labour, les rasettes doivent encore être ajustées. Elles doivent enlever les résidus de récoltes et les adventices sur le haut du sillon afin que le nouveau lit de semence bénéficie de conditions optimales.

Etape 12 : une rasette a idéalement une profondeur de labour de deux à trois centimètres. Si elle est réglée à une trop grande profondeur, elle remplit trop le sillon et celui-ci est mal fermé à la fin. Cela risque de provoquer la repousse de vieilles adventices.

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« La profondeur de labour mérite plus d’attention » Pour Mario Canetg, de Domat/Ems (GR), l’abandon du labour est exclu. Dans son interview accordée à Technique Agricole, il a donné les raisons pour lesquelles il continuera à tabler sur la charrue. Ruedi Hunger

Technique Agricole : quelle est l’importance de la charrue sur votre exploitation ? Mario Canetg : pour le travail primaire du sol, j’ai recours à la charrue dans la plupart des cas. J’aime un lit de semence

« Les possibilités de réglages de la charrue sont trop rarement utilisées dans la pratique. »

« propre » et je ne peux l’obtenir qu’ainsi. Ce n’est que quand je sème de l’engrais vert ou une culture intercalaire que je renonce au labourage préalable. La charrue joue donc un rôle essentiel dans la gestion de mon exploitation. Ces dernières décennies, le travail du sol, qui est en plein changement, a été constamment remis en question. Pourquoi tant de critiques ? Les critiques portent en particulier sur ses répercussions pour le sol et le travail du sol dans son ensemble. Fondamentalement, c’est quelque chose que je peux comprendre. Je ne connais pas assez bien le semis direct ou le semis sous litière pour pouvoir faire des comparaisons. Pour moi, l’exploitation de nos propres machines déjà existantes occupe une place centrale. Avant de se pencher davantage sur le labour, encore une question : quels sont les types de sols dominants dans votre exploitation ? Il s’agit principalement de sols sablonneux 38

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Mario Canetg : « La lutte contre la pression des adventices commence par un déchaumage régulier, adapté au type de céréales, et aussi par l’utilisation de la charrue dans le travail du sol. » Photos : Ruedi Hunger


Labour

et limoneux qui sont faciles à travailler. On trouve sporadiquement une teneur en gravier et cailloux plus élevée. Donc, ce sont des sols faciles à travailler. Pouvez-vous vous imaginer renoncer au labour et pratiquer le semis sous litière à la place ? Pour la culture principale, je ne peux pas me l’imaginer. Selon moi, les investissements dans les équipements de semis sous litière sont plus importants et, surtout, je dois pulvériser davantage et employer plus d’herbicides. D’un point de vue économique, une transition est exclue et une transition partielle avec une mécanisation parallèle l’est encore plus. La culture maraîchère a la « réputation » de solliciter fortement le sol, surtout du fait qu’il est travaillé intensivement. Avez-vous un contre-­ argument ? Le sol reste relativement longtemps­ «  ouvert  », donc non protégé, et les fortes précipitations forment une battance. De plus, la culture maraîchère dépend souvent de délais de récoltes fixes. Globalement, je comprends ces inquiétudes et les prends au sérieux. Dans de nombreuses exploitations, la part maraîchère occupe de mon point de vue une place trop grande dans la rotation des cultures. Et cette dernière gagne encore en importance dès que des légumes sont cultivés. Je pense que les ­céréales font partie de l’assolement et que l’enherbement hivernal est vital. Bien sûr, le travail du sol est ou devient plus intensif dès que les légumes rentrent dans la ­rotation des cultures. Cependant, nous sommes libres de réduire l’utilisation d ­ ’outils entraînés par prise de force au strict nécessaire, c’est-à-dire de la maintenir à un faible ­degré. Quel lien voyez-vous entre le travail du sol avec retournement de la terre et la pression des adventices ? Et une deuxième question : le labour permet-­ il de réduire l’utilisation d’herbicides ? Je pense que le travail du sol a une grande influence sur la pression des ­adventices. Cela commence par un déchaumage régulier, adapté aux types de céréales, et aussi par l’utilisation de la charrue dans le travail primaire du sol. Je veux aussi donner plus de temps au sol et on peut arriver à beaucoup de choses avec peu d’efforts, par exemple avec le vibroculteur. C’est aussi la raison pour

l­aquelle je ne veux pas ensiler de culture intercalaire avant le maïs. Cela me permet d’intercepter mécaniquement une première et une deuxième vague d’adventices avant de semer le maïs sans aucune contrainte de temps. La culture maraîchère peut favoriser l’apparition quelques adventices problématiques, et il faut en être conscient. Quand on souhaite réduire l’utilisation des herbicides, et c’est mon intention, je pense qu’il n’y a pas moyen d’éviter le labour. Avec quelles cultures ? Par exemple, le maïs. Au sein de notre ­exploitation, j’ai réussi à réduire la prolifération des adventices à tel point que j’ai épandu une quantité d’herbicides inférieure de 20% à celle recommandée pour le maïs. Je suis conscient qu’il s’agit d’une

« Il est important pour moi de labourer selon les besoins, pas forcément toujours à la même profondeur. »

démarche sur le fil du rasoir, mais je pense que je suis sur la bonne voie. Si je parviens à réguler les adventices dans toutes les cultures grâce à des mesures pertinentes, j’instaure une bonne condition préalable à leur gestion. Et le labour y contribue grandement. Je n’ai pas en-

core le courage de réduire l’utilisation d’herbicides dans les cultures de légumes. Vous utilisez une charrue à cinq socs avec versoir à lames. Pourquoi pas un versoir normal ? Lorsque j’ai acheté une charrue, il y a longtemps maintenant, on m’a recommandé les versoirs à lames. Aujourd’hui, je dois dire que c’était la bonne décision. Tout d’abord, j’aime le travail, c’est-à-dire le « dessin du labour » que cette charrue laisse derrière elle. Ensuite, elle absorbe les irrégularités du terrain, j’entraîne cinq socs avec un tracteur d’environ 100 kW (135 ch). Une dernière question : continuerez-­ vous à utiliser la charrue dans dix ans et pourquoi ? Oui ! Je suis un laboureur convaincu. J’ai déjà exposé mes arguments. Mais permettez-moi de les résumer en quelques mots : je suis conscient des inconvénients du labour, mais j’en apprécie les avantages. Je pense que si nous tenons compte de l’humidité du sol, exploitons toutes les possibilités de réglages de la charrue, ne labourons pas toujours à la même profondeur, les inconvénients deviendront minimes. Inversement, je suppose que la charrue sortira gagnante des discussions portant sur l’utilisation des herbicides. Il n’y a pas que les adventices, nous pouvons aussi mieux lutter contre plusieurs maladies fongiques en labourant. C’est pour toutes ces raisons que je suis convaincu que je continuerai à utiliser la charrue dans dix ans.

L’agriculteur de Domat/Ems (GR) utilise une charrue à cinq socs avec versoir.

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En matière de protection phytosanitaire, les attentes à l’égard du travail du sol par retournement sont élevées.

Photos : Ruedi Hunger

La charrue suscite des attentes en matière de protection phytosanitaire Les assolements rapprochés peuvent favoriser la propagation de maladies, surtout si la stratégie adoptée est basée sur des considérations exclusivement économiques. La charrue pourra-t-elle corriger à elle seule les effets de telles erreurs de gestion ? Ruedi Hunger Lorsque des maladies fongiques se propagent à grande échelle, la question de l’origine des organismes pathogènes se pose inévitablement. Les grandes cultures sont exposées à la propagation par le vent ou à l’accumulation de formes « durables » dans le sol. Le vent est responsable de l’infection des cultures de céréales par ­l’oïdium ou la rouille. Une fois installés, les foyers se propagent de manière épidémique, mais ils restent maîtrisables grâce à l’emploi de fongicides. Beaucoup plus problématique est l’infestation des cultures par des pathogènes sédentaires dont la substance infectieuse (l’inoculum) s’accumule dans le sol. Par temps favorable, l’inoculum génère des champignons pathogènes qui infectent les végétaux. 40

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Champignons pathogènes du colza Les pathogènes sédentaires les plus connus du colza sont la hernie du chou et le flétrissement verticillien. Connue de longue date, la première est causée par un protozoaire primitif qui se propage par sporidies dans le tissu racinaire, où il provoque la formation de galles. Par temps humide et lorsque les pores du sol sont saturés d’eau, les exsudats racinaires provoquent l’émission de zoospores microscopiques. Le flétrissement verticillien est connu depuis les années 1980 (sud de la Suède). Il est provoqué par un parasite vasculaire colonisant la plante depuis le sol. Lors de la récolte ou dans la période qui suit, les chaumes de colza sont souvent infectés

aussi par la « pourriture du collet » (Phoma lingam).

Champignons pathogènes des ­céréales Les champignons pathogènes s’attaquent surtout aux racines et à la base des tiges des céréales. Après une infection, des formes durables se maintiennent dans le sol où elles peuvent infecter des plantes hôtes durant plusieurs années. Le piétin-échaudage affecte les cultures de blé dans le cas de rotations courtes (ou de monocultures). Le blé est exposé à des risques même lorsqu’il succède au colza. Le piétin-échaudage perdure sous forme de mycélium et sur des débris de chaumes mal décomposés.


Labour

Le Rhizoctonia cerealis, un autre champignon pathogène, se rencontre surtout lorsque des températures élevées font baisser l’hygrométrie du sol après les ­semis. Les jeunes plantes de céréales étant alors soumises à un stress hydrique, le champignon rencontre des conditions de prolifération maximales. Au printemps, un épisode chaud et un temps favorable à la croissance lui suffisent pour s’implanter dans les gaines foliaires et dans le tissu des tiges. Sur le long terme, les sclérotes qui se fixent sur les débris de paille et de chaume contaminent progressivement le sol. Une attaque de fusarium à la base des tiges peut être provoquée par des semences contaminées, autrement dit, l’emploi de semences non traitées peut être risqué. Bien plus important cependant est le risque de fusarioses depuis le sol. Les agents pathogènes infectent la plante à partir du sol contaminé à travers les racines pour se propager vers le haut. Un temps automnal chaud et sec suffit pour que l’infection atteigne la base des tiges.

Faire baisser le risque d’infection Du point de vue phytosanitaire, la hernie du chou et la verticilliose sont des

­rganismes pathogènes importants du o colza. Tous deux produisent des chlamydospores, des spores durables qui restent virulents pendant une bonne décennie. Pour combattre ces maladies, le recours aux variétés résistantes constitue une prévention possible. Les agents pathogènes responsables des maladies du bas des tiges des céréales ont en commun de perdurer principalement sur des débris végétaux, enfouis ou superficiels. L’importance d’une gestion appropriée des pailles et des chaumes est manifeste. Tout doit être fait pour favoriser la décomposition microbienne par les organismes du sol.

Influence du travail du sol Pour éviter tout contact direct entre les débris végétaux infectés et les semences fraîchement germées, la charrue offre une solution souvent utilisée sur le terrain. Le labour est considéré comme la mesure la plus efficace pour lutter contre les infections fongiques. Les effets produits par la charrue ne sont hélas pas toujours à la hauteur des attentes (voir Schlüter, 2006). En prenant pour exemple les maladies affectant le bas des tiges, nous étudierons ci-dessous trois différentes approches.

• Semis après labour exclusivement Des scientifiques de l’Université de Kiel1 considèrent que le labour seul ne peut pas faire baisser le risque d’infection de manière significative. Ils arguent du fait que passer la charrue après une culture de ­céréales ne fait qu’enfouir les débris végétaux infectés dans les couches profondes, où de nombreux champignons pathogènes sédentaires peuvent survivre et remonter dans les couches superficielles au passage suivant. Si la température et l’humidité sont favorables, ces débris infectés peuvent contaminer les nouvelles cultures dès lors qu’ils y rencontrent la « bonne » plante. C’est ainsi que les spécialistes expliquent la tendance à une plus forte contamination des cultures de céréales succédant à celles de colza. Le phénomène concerne surtout le piétin-­échaudage, le piétin-verse, Rhizoctonia cerealis et les différentes fusarioses. • Semis après labour et semis sous litière Si on ne passe pas la charrue après la culture de colza, les débris végétaux infectés provenant de la culture de blé précédente restent certes présents dans la semelle de labour. Mais le colza ne peut pas

L’alternance de semis sous litière et de semis après labour peut être avantageuse en cas de rotation courte entre des cultures de colza et de céréales.

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Labour

Herold

®

Noch besser, als sein Vorgänger!

On oublie trop souvent que la charrue a pour effet de remonter des débris végétaux non entièrement décomposés.

servir de plante hôte à ces maladies typiques des céréales. Si la culture postérieure est semée selon la méthode des semis sous litière, les débris contaminés restent enfouis et la pression ­d’infection sera faible. Il faut attendre le labour suivant pour voir remonter à la surface les matières infectieuses qui ont survécu. Après un séjour prolongé sous terre, les résidus exercent une pression d’infection beaucoup plus faible et les céréales ne sont que rarement contaminées. • Semis sous litière exclusivement Pour renoncer totalement à la charrue, il faut que les débris de paille et de chaume soient hachés menu, répartis et incorporés, pour que les organismes du sol les décomposent rapidement. Certains champignons pérennes perdent ainsi leur substrat ­nutritif et dépérissent. D’autres (certains fusariums, Rhizoctonia ­cerealis, hernie du chou, verticilliose) sont capables de développer des formes durables, capables de survivre dans le sol même en l’absence de débris végétaux. Des projets de recherche ont démontré que les matériaux infectieux pérennes pouvaient être maintenus dans des limites acceptables en pratiquant exclusivement les semis sous litière. Outre une bonne dose de chance, il faut pour cela une forte activité biologique, une alimentation en eau optimale et une gestion parfaite des résidus.

Die neue Herold-Generation gegen Ackerfuchsschwanz, Windhalm und viele Unkräuter

Conclusion

• Drei starke Wirkstoffe vereint in einem Produkt • Noch stärker gegen Ungräser und Unkräuter als sein Vorgänger • Anwendung Herbst oder Frühjahr

Le contrôle des maladies fongiques dans les rotations entre des cultures de colza et de céréales demande une gestion rigoureuse. La charrue seule ne permet pas de résoudre ces problèmes, qui restent récurrents. La situation la plus problématique est une succession rapide de labours, associée à des ­assolements rapprochés. Au contraire, une structure du sol impeccable et riche en organismes fonctionnels alliée à une rotation culturale large est primordiale pour lutter contre ces ­pathologies. Or la charrue ne favorise pas vraiment ces qualités. La rotation des cultures doit inclure des cultures dérobées sans plantes hôtes des agents pathogènes. Une alternance entre ­semis après labour et semis sous litière peut être une bonne solution. La pratique exclusive des semis sous litière peut réussir, mais au prix d’une démarche particulièrement rigoureuse. 1) Conférence du professeur Klaus Schlüter, Université de Kiel (D), congrès du Comité pour la rationalisation de l’agriculture (RKL) 2008

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L’andaineur assure une bonne qualité de râtelage, même après la quatrième coupe à la fin août.

Photos : Ruedi Hunger

Il a fait ses preuves sur les collines du Toggenbourg Dans sa publicité, Fella se vante d’avoir une solution à chaque défi. Promesse tenue si l’on considère les nombreuses années de bons et loyaux services d’un andaineur double de Fella sur les collines du Toggenbourg. Technique Agricole a rencontré à la fin août son propriétaire à Nesslau (SG). Ruedi Hunger Outre les faucheuses et conditionneuses, les machines pour surfaces herbagères produites par Fella comprennent des faneuses et une vaste palette d’andaineurs (simples ainsi qu’à déposes latérale et centrale). C’est une machine de ce dernier type que Hansueli Tschumper, de l’entreprise « Tschumper-Agroservice », à Neu Sankt Johann (qui fait partie de la commune saint-galloise de Nesslau), a achetée il y a quelques années. Aujourd’hui, fort de six années d’expérience, il connaît parfaitement les points forts et les faiblesses de son « TS 671 », l’andaineur double de Fella. Son opinion tient en une phrase : « Je suis globalement satisfait. »

Un modèle d’entrée de gamme Le « TS 671 » (aujourd’hui « Juras 671 ») est considéré par Fella comme un modèle d’andaineur double à dépose centrale d’entrée de gamme. La largeur de travail peut être réglée entre 5,80 et 6,60 mètres. Hansueli Tschumper choisit le plus souvent la largeur minimale, car il utilise une auto44

Technique Agricole 9 2019

chargeuse sur transporter pour ramasser les andains. « Ces autochargeuses ont un pickup plutôt étroit, il faut donc que les andains ne soient pas trop larges si on ne veut pas perdre son temps à passer le râteau », explique-t-il. La largeur de travail maximale s’utilise lorsque le fourrage va être repris par un pickup plus large, par exemple celui d’une presse à balles rondes. Les technologies incorporées dans le « TS 671 » comprennent plusieurs éléments qui ont fait leurs preuves sur les gros andaineurs à quatre toupies.

té pour le « TS 671 » à faire demi-tour, surtout dans le sens de la descente. Les lois de la physique se font particulièrement sentir dans les pentes et le poids à vide de 1350 kilos (selon la plaque du constructeur) se traduit par une forte poussée sur le véhicule de traction. « Certes notre Steyr ‹ 970 › (51kW/70 ch) est toujours équipé de roues jumelées, mais dans des conditions extrêmes, on aimerait tout de même que l’andaineur possède des freins », observe Hansueli Tschumper.

Giro-andaineur ou andaineur à tapis

Un système de direction breveté

L’andaineur double de l’agro-entreprise Tschumper-Agroservice est utilisé tant pour les besoins de l’exploitation agricole et que pour ceux des clients des environs de Neu Sankt Johann. Il ne peut pas être employé partout en raison des pentes parfois extrêmes. On le remplace alors par un andaineur à tapis, attelé au « Terratrac ». Ce n’est pas l’andainage proprement dit qui pose problème sur les terrains à forte pente, mais plutôt la difficul-

Hansueli Tschumper et ses collaborateurs apprécient la bonne manœuvrabilité de l’andaineur, due à la faible longueur du châssis et au système de braquage « steerGUARD ». Logé à l’intérieur de la poutre, l’arbre de direction est protégé et invisible de l’extérieur. Contrairement aux systèmes à bielles de direction extérieures, le « steerGUARD » de Fella ne possède que deux renvois d’angle. La transmission directe de commandes de


Rapport d’expérience | Impression

L’entreprise Tschumper-Agroservice Hansueli Tschumper gère une exploitation doublée d’une entreprise de travaux agricoles. Située en zone de montagne 2, elle pratique avant tout des élevages de vachesmères et de porcs. L’agro-entreprise possède deux grosses citernes à pompe pour transporter le lisier de la ferme aux champs. L’épandage se fait ensuite par tuyaux ou par une rampe à pendillards attelée au « Terratrac ». Tschumper-Agroservice assure aussi le transport de bétail et le commerce de paille et de foin, sous forme de petites ou de grosses balles. Les activités dans les cultures herbagères comprennent le fauchage, le fanage et l’andainage ; une presse « i-Bio » est également disponible. En 2013, la société a fait l’acquisition d’une déchiqueteuse et d’une remorque porte-caisson avec les conteneurs correspondants.

Retournée de 180 degrés, la béquille est protégée et « rangée » proprement.

ces années je n’ai encore jamais dû remplacer une seule dent ».

Récapitulatif

Une manivelle permet de régler la hauteur de travail des toupies.

braquage garantit un suivi précis du tracteur. Un équipement optimal en pneumatiques permet une réduction significative de la dérive naturelle en pente. Les roues, munies de pneus « 10.0/75-15.3 », sont largement dimensionnées. En position transport, le nouveau « Juras 671 » peut rouler jusqu’à 40 km/h, dans la mesure où la réglementation locale le permet. La faible hauteur de construction confère à l’andaineur un centre de gravité bas. Interrogé sur la largeur de la machine, Hansueli Tschumper fait remarquer qu’en position transport, l’andaineur est moins large que le tracteur équipé de roues jumelées.

Un suivi parfait du terrain Les toupies de l’andaineur disposent d’une suspension intégrale par cardan qui assure un suivi parfait du terrain même dans des conditions difficiles. Une qualité indéniable pour Hansueli Tschumper qui,

La suspension des toupies par cardan en position de transport.

interrogé à ce propos, confirme que le fourrage dans les creux est toujours repris sans pertes.Il apprécie aussi le châssis des toupies à cinq roues : « On ne saurait surestimer le rôle joué par ces châssis dans le suivi du terrain ». A l’avant, une seule roue se trouve sous la trajectoire des bras des toupies. Elle est suivie par deux paires de roues de jauge en tandem décalées, placées latéralement, à proximité des dents.

Facilité de maintenance Les barres porte-dents sont réalisées d’une seule pièce. Elles peuvent être démontées du bras de la toupie, ce qui permet de les remplacer en cas de collision avec un arbre ou un poteau. Les dents sont vissées par paires sur la barre porte-dents. Si une dent intérieure se casse, il n’est pas nécessaire de retirer toutes les autres dents pour la remplacer. «  Je touche du bois, confie Hansueli Tschumper, mais durant toutes

Lorsque Hansueli Tschumper a acheté cet andaineur, il était surtout motivé par le châssis de transport et son mécanisme de braquage, et par le bon suivi du terrain grâce aux châssis des toupies. Voulant remplacer son andaineur simple par une machine plus performante, il a néanmoins dû renoncer à l’achat d’un très gros andaineur en raison des terrains en pente parfois difficiles. A ses yeux, son andaineur, payé quelque 15 000 francs il y a six ans, est satisfaisant pour son rapport qualité-prix, son bon suivi du terrain et sa robustesse. Il le recommande dès lors volontiers à ses collègues.

La société Fella La société allemande Fella s’inscrit dans une longue tradition de fabrication d’équipements. Elle a célébré l’année dernière le centenaire du machinisme agricole à Feucht. Elle a finalisé sa reprise par Agco en 2015 pour devenir Agco Feucht, au sein de laquelle la marque restait indépendante. A partir du 1er janvier 2017, les produits Fella ont été commercialisés par GVS-Agrar AG à Schaffhouse et depuis le 1er juillet 2018 par Agrar Landtechnik AG à Balterswil (TG), filiale de la précédente. La société Agrar Landtechnik est spécialisée dans la fourniture de machines agricoles traînées ou portées, à l’avant ou à l’arrière, quelle que soit la marque du tracteur.

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Impression | Rapport d’expérience

Expériences du « XPower Electroherb » Reto Minder, le président de Swiss No-Till, a acquis de nouvelles expériences avec la machine à désherber électrique « XPower Electroherb ». Il les a présentées à l’occasion d’une récente manifestation à Jentes (FR). Heinz Röthlisberger

Le « XPower Electroherb » en action : le courant circule dans les plantes au travers des applicateurs. Photos : Heinz Röthlisberger

Organismes du sol Les effets de l’électricité sur les organismes vivant dans le sol ont également été discutés lors de cet événement. Karsten Vialon, du groupe Case New Holland (CNH), a relevé que l’électricité circule là où elle rencontre le moins de résistance, au niveau de la plante en raison de sa teneur en eau. Cette question reste cependant à l’étude. Lors d’un essai survenu il y a deux ans, Wolfgang Sturny, responsable du Service de la protection des sols du canton de Berne, a évalué les premiers résultats en conditions sèches. « A l’automne 2017, les conditions sèches des plantes et du sol étaient presque parfaites pour l’utilisation de l’‹Electroherb›, a-t-il conclu. L’utilisation de ce procédé était inoffensive pour les vers de terre qui s’étaient réfugiés dans des couches de sol bien plus profondes que d’habitude à la suite de la sécheresse ».

passage. « Avec l’‹Electroherb›, aucun travail mécanique du sol n’est réalisé, ce qui réduit grandement le risque d’érosion, indique Reto Minder. De plus, aucun dégât collatéral sur le terrain n’est à redouter, ce qui n’est pas le cas lors de l’utilisation de produits chimiques. Une nouvelle culture peut aussi être mise en place immédiatement après l’utilisation, sans aucun effet secondaire ».

Energie importante nécessaire Combattre les adventices grâce à l’électricité ? L’« Electroherb » de la société allemande Zasso le permet. Il a été présenté pour la première fois en Suisse par l’association Swiss No-Till en 2017. De l’eau a passé sous les ponts depuis lors. Zasso a poursuivi le développement de l’« Electroherb » et conclu, voici un an, un partenariat en matière de distribution avec Case New Holland, abrégé CNH (voir encadré à gauche, page 47). L’association Swiss-NoTill s’intéresse toujours à ce thème. Engagé depuis plus de 20 ans en faveur du semis direct, son président Reto Minder a réutilisé cette année l’appareil électrique, rebaptisé «  XPower  » depuis l’implication de CNH. Il a présenté en août ses expériences lors d’un événement organisé sur sa ferme à Jentes (FR). Reto Minder a fait une démonstration de la machine dans un champ de chaumes comptant beaucoup de repousses d’épeautre et dans une bande de prairie préalablement traitée en mettant en évidence son action. 46

Technique Agricole 9 2019

Effet très rapide « L’effet est visible immédiatement après le passage de la machine, explique Reto Minder. Le champ de chaume a été nettoyé très rapidement, les repousses vertes ayant presque disparu ». Les plantes traitées étaient jeunes. Elles avaient donc un système radiculaire peu développé et presque uniquement des parties vertes. La vitesse de déplacement était de six à sept kilomètres à l’heure. Lors d’une visite locale, une dizaine de jours plus tard, il a été constaté que les adventices repoussaient déjà.

Les racines restent dans le sol Le président de Swiss No-Till fait valoir les avantages de l’appareil, notamment son fonctionnement sans produits chimiques et ses résultats immédiats. Il peut également effectuer un traitement peu avant la levée de la culture (et après le semis). Il est outre très efficace et les adventices restent enracinées dans le sol après son

Parmi les inconvénients, Reto Minder évoque les besoins énergétiques relativement élevés de la machine. « En roulant à pleine puissance, le tracteur a besoin d’environ 35 à 40 litres de diesel par hectare, ce qui est excessif à mon sens », précise-t-il. C’est pourquoi le traitement doit être réalisé sur des adventices aussi peu développées que possible, afin d’économiser l’énergie. Autre désavantage : le poids de la machine. L’essieu avant du tracteur pèse le poids considérable de 1400 kilos en raison du porte-àfaux avant important. Avec une largeur de travail de trois mètres, le nombre de passages est également très élevé. L’opérateur doit encore veiller au risque d’incendie dans le champ de chaumes. Lorsque la machine est utilisée, un arc électrique se produit, ce qui peut enflammer la litière et la paille. La question de l’effet systémique reste également ouverte. Est-ce que l’électricité peut vraiment pénétrer jusqu’à l’extrémité des ra-


Rapport d’expérience | Impression

cines ? On ne sait pas encore exactement si les adventices persistantes tels le pissenlit ou le plantain sont vraiment détruites complètement, ou si elles reprennent plus tard. « L’action sur les adventices persistantes comme le chardon ou la prêle des champs est indéniable, avec la mort des parties vertes de surface ». Il faut cependant noter que l’effet des produits phytosanitaires varie selon l’application et le produit. « Il est en revanche certain que l’‹Electroherb› ne cause aucun dommage durable à l’environnement ».

Une solution à développer

Le générateur situé à l’arrière produit le courant grâce à la prise de force. Une distance de sécurité doit être respectée pendant et après l’utilisation.

Reto Minder estime que le « XPower Electroherb » doit être considéré comme une solution allant dans le sens d’un futur désherbage exempt de produits chimiques. Il voit des possibilités d’utilisation dans les cultures en ligne et dans le maraîchage. Dans le premier cas, il serait nécessaire de travailler avec des capots de protection. Reto Minder a constaté que l’effet de l’électricité se révèle optimal lorsque la plante se trouve en phase de croissance. « Quand sa surface est molle, le flux de courant traverse mieux la plante que si elle est sèche ». Pour Reto Minder qui veut poursuivre ses expériences, ce thème reste à l’ordre du jour et il est essentiel que l’entreprise continue d’optimiser la machine.

Fonctionnement

Le président de Swiss-No-Till Reto Minder montre l’effet de l’«Electroherb» dans une bande de prairie préparée antérieurement.

Elément constitutif potentiel « Nous ne considérons pas le ‹XPower Electroherb› comme la solution apte à résoudre l’ensemble des problèmes de l’agriculture et à remplacer la chimie ou les équipements mécaniques », a déclaré Karsten Vialon, de groupe Case New Holland (CNH), lors de la démonstration. Il souligne également que le dispositif doit être considéré comme un élément constitutif d’une combinaison de diverses stratégies de lutte. Le principe du désherbage électrique n’est pas nouveau puisqu’il est plus que cente-

naire. Il a été relancé au Brésil depuis six années. La société Zasso à Aix-la-Chapelle (D) a commencé à l’adapter au marché européen trois ans plus tard. Elle le perfectionne constamment depuis lors. CNH est un partenaire commercial, mais le développement et la production du « XPower Electroherb » reste entièrement du ressort de Zasso. Plusieurs machines sont déjà en service dans toute l’Europe. Elles seront distribuées en Suisse par le « Precision Center » de Bucher Landtechnik AG.

Le fonctionnement du « XPower Electroherb » est expliqué ci-dessous en quelques mots. Une génératrice, fixée à l’arrière du tracteur et entraînée par la prise de force, produit un courant alternatif qu’un câble achemine vers l’avant jusqu’au « XPower ». Le courant est transformé en haute tension de 4000 à 7000 Volt. Il passe ensuite par les applicateurs positifs et s’écoule uniformément dans les plantes, tant dans la partie verte que dans les racines, détruisant ainsi leur structure cellulaire. Le courant revient ensuite vers les applicateurs négatifs, ce qui crée un circuit électrique fermé. L’utilisation du « XPower Electroherb » implique un tracteur d’une puissance d’au moins 130 chevaux. La vitesse de travail est comprise entre deux et sept kilomètres à l’heure, en fonction de la masse foliaire, alors qu’elle s’élève à quelque deux kilomètres à l’heure dans les prairies. Le prix exact de la machine n’a pas encore été déterminé, mais il sera annoncé après la phase d’essai et d’homologation.

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En savoir plus | Terminologie

Fabricant d’équipements d’origine « OEM » Un fabricant d’équipements d’origine «  OEM  » fournit notamment des dis­ positifs électroniques, des pneus ou des compo­ s ants de freins directement à l’usine du constructeur de véhicules. On trouve dans cette catégorie des entre­prises comme Bosch. Ces éléments livrés par un fournisseur « OEM » sont utilisés par le fabricant pour produire des nouveautés. Le fabricant d’équipements d’origine ne distribue pas luimême ses produits au commerce de détail. Il ne les vend pas non plus directement au client final.

Constructeur « OEM » Les constructeurs se définissent souvent eux-mêmes comme des « OEM ». C’est surtout le cas dans le secteur automobile, mais aussi pour les plus gros constructeurs de matériel agricole. Ces derniers se trouvent au sommet d’une pyramide de fournisseurs, organisée par couches en fonction de l’importance de chacun dans la chaîne d’approvisionnement. « OEM » signifie approximativement « fabricant d’équipement d’origine ». Cela implique que les produits et composants sont fabriqués pour un seul constructeur. Le sens exact de cette abréviation varie selon le secteur d’activité. Photo : Claas

Qu’est-ce qu’un « OEM » ? Actuellement à la mode, l’abréviation anglaise « OEM » est utilisée dans de nombreux communiqués d’entreprise. Mais que veut-elle dire exactement ? Heinz Röthlisberger

« Liebherr et Claas ont conclu un par­ tenariat ‹ OEM › ». « Wacker Neuson a signé une coopération ‹ OEM › avec John Deere ». « VW rejoint Allianz dans une ‹ OEM › pour développer des véhicules auto­ nomes ». De telles annonces sont fréquentes. L’abréviation « OEM » est utilisée dans de nombreux secteurs, par exemple dans l’industrie automobile, la construction de machines, l’informatique ainsi que dans le machinisme agricole. Elle signifie en anglais « original equipment manufacturer », qui peut se traduire par « fabricant d’équipement d’ori48

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gine ». L’acronyme définit un fabricant de composants ou de produits qui n’écoule pas lui-même ses produits dans le commerce de détail, mais les livre à un autre fabricant. C’est l’une des définitions que l’on peut retrouver sur le net. Malheureusement, ce type d’accord n’est pas clairement défini et peut varier selon les secteurs d’activité, entraînant parfois une certaine confusion. Le sigle « OEM » est utilisé tant par les constructeurs de vé­ hicules et les sous-traitants que par les producteurs de pièces. Il peut alors prendre trois significations différentes.

Fabricant de pièces « OEM » On utilise dans ce sens l’appellation de constructeurs qui distribuent sur le marché des pièces détachées. Ces entreprises ne livrent donc pas leurs pièces d’usure et de rechange au constructeur de matériel, mais les écoulent sur le marché libre. La vente se fait soit sous leur propre nom, soit sous un de leurs labels. Le terme « OE-Qualité », fréquemment utilisé à des fins publicitaires, indique implicitement qu’il s’agit de pièces de rechanges identiques en tous points à celles utilisées par les constructeurs de matériel. L’acronyme « OEM » n’est toute­ fois pas une garantie de qualité supérieure de ces pièces sur le marché.

« Terminologie » Déjà paru dans la série « Terminologie » : « AdBlue », « common rail », « conver­ tisseur de couple », « injecteur », « galvanisé », « lampe halogène », « load­ sensing », « DOC », « éclairage LED », « capteur NIR », « waste gate », « écran tactile », « télématique », « droplegs », « régulateur ALB », « découpe au plasma », « soudure sous protection gazeuse », « pneumatique MPT » et « caméra thermique ».


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Management | Espace juridique

Cela se joue parfois en quelques secondes Vous êtes sur la route, et c’est le drame. Dans le meilleur des cas, vous êtes témoin d’un accident. Dans le pire des cas, c’est vous qui en êtes victime. Stephan Stulz*

Il est interdit de quitter les lieux d’un accident. Toutes les personnes impliquées doivent contribuer à la reconstitution des faits et expliquer à la police la raison de leur présence sur les lieux de l’accident, décrire exactement ce qu’elles ont vu, entendu, constaté et fait. Photo : police cantonale de Thurgovie

Selon l’article 51 de la loi sur la circulation routière (LCR), toutes les personnes impliquées dans un accident avec un véhicule automobile ou un vélo doivent immédiatement s’arrêter. Elles doivent également, dans la mesure du possible, assurer la sécurité de la circulation. C’est ce que tout le monde apprend avant de passer l’examen de conduite. S’il y a des blessés, l’article 51 alinéa 2 stipule que toutes les personnes présentes doivent leur porter secours dans la mesure qu’on peut exiger d’elles. Ceux qui sont impliqués dans l’accident, en premier lieu les conducteurs de véhicules, *Avocat, Stephan Stulz dispose de sa propre étude. Après un apprentissage de mécanicien en machines agricoles, il a fait des études d’ingénieur en machines, puis de droit à l’Université de Saint-Gall. Il s’est spécialisé dans les procédures administratives et pénales sur fond de questions techniques. Contact : Etude Stulz, Hahnrainweg 4, case postale, 5400 Baden, tél. 056 203 10 00 office@stulz-recht.ch, www.stulz-recht.ch

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doivent avertir la police. Ces dispositions relèvent du sens naturel de la justice. Selon le libellé de l’article 51, les personnes impliquées, y compris les passagers, doivent prêter leur concours à la reconstitution des faits. Elles ne peuvent quitter les lieux sans l’autorisation de la police, sauf si elles ont besoin de secours, si elles doivent aller appeler à l’aide ou quérir la police. Les tiers, c’est-à-dire les personnes non impliquées, ont l’obligation de fournir de l’aide dans la mesure de leurs compétences. Ce qui l’est et ce qui ne l’est pas, dépend de chaque situation. Le critère décisif est la gravité de l’accident, et les capacités de la personne non impliquée. De nombreux particuliers ignorent qu’il est interdit de quitter les lieux d’un accident. Vous devez contribuer à la reconstitution des faits et expliquer à la police la raison de votre présence sur les lieux de l’accident, décrire exactement ce que vous avez vu, entendu, constaté et fait. Cette obligation de coopération peut s’étendre en

fonction de la gravité de l’accident. Il n’est pas exclu que vous deviez également, à une date ultérieure, témoigner devant le Ministère public ou un tribunal.

Comportement fautif punissable Selon l’article 92 alinéa 1, de la LCR, quiconque viole les obligations que lui impose la loi est puni d’une amende. Le conducteur qui prend la fuite après avoir tué ou blessé une personne lors d’un accident de la circulation est puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire. Bien qu’un viol des obligations en cas d’accident entraîne une amende, la fuite est considérée comme une infraction et est punissable d’une peine maximale de trois ans. À titre d’exemple : un accident modérément grave entraîne des dommages matériels importants et son déroulement est décrit différemment par les personnes impliquées. Un tracteur traînant une remorque chargée traverse un carrefour. Ar-


Espace juridique | Management

rivant d’une rue transversale, une personne au volant d’une voiture souhaite également le traverser, mais voit le t­ racteur trop tard. Il ne parvient plus à freiner suffisamment et le heurte. Le conducteur du tracteur souffre de fractures du bras et des côtes, et celui de la voiture est gravement blessé. Les passagers sont tous indemnes.

Intervention de la police La police mène les premières investigations en cas d’accident. Si celui-ci est grave, elle le fait en accord avec le Ministère public compétent qui se charge également de la direction de la procédure. C’est à ce stade que les rôles des différentes personnes impliquées sont déterminés pour la première fois. Cette attribution des rôles est d’une importance cruciale pour la suite de la procédure. Dans cet exemple, une procédure pénale est engagée immédiatement et automatiquement parce que des intérêts juridiques élémentaires (vie, biens, avoirs) ont été violés. La procédure pénale est régie par le Code de procédure pénale (CPP) qui en régit les étapes, de même que les interactions entre les différents services officiels. De nombreux textes tels que le Code pénal et surtout, dans ce cas, la loi sur la circulation routière contiennent les normes et les faits détaillés donnant lieu à des sanctions.

Procédure pénale et civile En Suisse, le droit de procédure pénale et civile a été harmonisé il y a une dizaine d’années. Auparavant, il variait selon les cantons. Pour rappel, le Code de procédure pénale (CPP) détermine la procédure à suivre lorsqu’une personne commet une infraction qui doit être sanctionnée. Une procédure civile régit l’ensemble des relations juridiques et des litiges entre civils. La plupart du temps, il s’agit de réclamations ou d’affaires concernant des biens ou la propriété. Les chevauchements sont possibles. La procédure pénale constitue régulièrement la base de toutes les autres procédures, c’està-dire les procédures civiles et administratives (en particulier les procédures relatives aux accidents de la route). Dès que la procédure pénale est close (par exemple, par une ordonnance pénale), après l’expiration du délai d’appel, c’est-à-dire lorsque les décisions ne peuvent plus être contestées, la culpabilité établie est également appliquée aux procédures civiles et administratives (retrait du permis de conduire) et ne peut être annulée que dans des conditions plus difficiles. Dans la pratique, cela signifie qu’il est nécessaire de faire valoir et de présenter tous les moyens de défense lors de la procédure pénale, car ils ne pourront l’être que de manière limitée par la suite. Règles empiriques : • Chaque procédure est spécifique et a ses propres particularités, qui doivent être strictement respectées. • Une prudence particulière est de mise si vous êtes impliqué dans une procédure en tant que prévenu. • Les faits décrits lors de la procédure pénale et une condamnation servent régulièrement de base à toutes les procédures ultérieures et au versement éventuel d’indemnités. Dans une procédure pénale, dès que l’accident a provoqué des dégâts importants ou que des personnes ont été blessées, une attention très particulière doit être accordée aux condamnations éventuelles. Le montant de l’amende ou la sévérité de la peine n’est pas déterminant. • Lors de ces procédures, ne vous fiez pas à des promesses formulées oralement. • Si ce sont des défaillances techniques qui sont principalement retenues, un avertissement écrit doit être transmis dans les délais au fabricant ou au vendeur du véhicule.

Autres participants à la procédure Les prévenus Le prévenu est le personnage central de la procédure pénale. Conjointement avec le Ministère public et ladite partie plaignante, il forme la partie dans le cadre d’une procédure pénale. Outre ces acteurs, d’autres personnes y prennent part. Dans cet exemple, il importe de savoir si des poursuites pénales sont engagées contre les deux conducteurs en tant que prévenus ou seulement contre l’un d’entre eux, parce que l’autre est présumé jouir de l’impunité. De fait, seuls les véhicules ou les traces du véhicule du prévenu font l’objet d’un examen approfondi ou, éventuellement, d’une saisie. Ces démarches ne peuvent être reportées à une date ultérieure.

Série « Espace juridique » Dans notre série « Espace juridique », nous décrivons des accidents de véhicules agricoles qui se sont réellement produits et nous donnons la parole à Stephan Stulz, avocat, qui en analyse les conséquences juridiques. La série paraît épisodiquement.

Les témoins, les personnes appelées à donner des renseignements et les experts figurent parmi les autres participants clés à la procédure. Un témoin est une personne qui n’a pas contribué à commettre une infraction, mais qui est en mesure de faire des déclarations destinées à faire lumière sur celle-ci. En général, le témoin est une personne qui a vu de ses propres yeux le déroulement de l’accident. La personne appelée à donner des renseignements est un participant à la procédure relativement nouveau qui doit être considéré comme subsidiaire. Elle l’est si on ne peut ni la considérer comme témoin, ni exclure qu’elle soit impliquée dans une autre procédure, pénale ou connexe. Elle a dès lors un statut hybride, à mi-­chemin entre le prévenu et le témoin. Dans cet exemple, tous les passagers sont considérés et interrogés comme des personnes appelées à donner des renseignements. L’attribution des statuts de prévenu, personne appelée à donner des renseignements ou témoin peut aisément être modifiée au cours d’une procédure pénale. Cela se produit s’il apparaît que

ces personnes n’ont pas joué le rôle qu’on leur avait initialement donné. L’expert est une personne possédant les compétences et connaissances spécialisées nécessaires au constat ou à l’enquête de l’accident. Lors d’une procédure pénale, il est capital de savoir si une personne est interrogée en tant que prévenu ou témoin, ou si elle est appelée à donner des renseignements. D’une part, cela permet de déterminer, conformément aux conclusions des autorités judiciaires, son degré d’implication dans l’accident. D’autre part, les droits et obligations, ainsi que les sanctions possibles, diffèrent lorsque les obligations légales sont violées en tant que témoin ou en tant que personne appelée à donner des renseignements (voir tableau de la page 52).

Parties et participants à la ­procédure Un accident peut donner lieu à différentes procédures pénales. Une personne peut être considérée comme prévenue dans une procédure, et être appelée à donner des renseignements dans une autre. L’attribution du statut qui a généralement lieu au début de la procédure pénale est 9 2019 Technique Agricole

51


Management | Espace juridique

pertinente ensuite pour tout son déroulement. Dans notre exemple, si le conducteur du tracteur déclare lors de l’interrogatoire de police sur le lieu de l’accident qu’il est en tort et que celui de la voiture ne l’est pas, aucune procédure ne sera en principe engagée contre ce dernier et sa voiture ne sera pas soumise à l’examen de son état de fonctionnement. Les déclarations des témoins jouissent ordinairement d’une grande crédibilité à condition que les explications soient

convaincantes. Selon la loi, elles ne se limitent qu’à leurs propres perceptions. Dans la pratique, il arrive fréquemment que les témoins comparent (inconsciemment) leurs propres perceptions avec celles d’autres personnes et parviennent ainsi à une vision globale cohérente. Dans de tels cas, la fiabilité des déclarations doit être remise en question. Toutes les déclarations deviennent des moyens de preuve. Le rôle du Ministère public est de prouver qu’une personne a commis une infraction. Celui-ci

dépend généralement de moments et de déclarations incriminants. Il arrive souvent que l’on accorde moins d’attention aux déclarations en faveur du prévenu. Lors de l’interprétation des déclarations, on constate souvent qu’elles ont tendance à incriminer le prévenu. On peut contourner l’obligation de témoigner en prétendant souffrir d’un trou de mémoire, ce qui peut, selon les circonstances, rendre une déclaration non crédible pour la poursuite pénale.

Droits et obligations Statut Prévenu (ou accusé s’il s’agit d’une plainte devant le tribunal)

Fonction lors de la procédure pénale Partie

Droits et obligations, rôle • • •

• •

• •

Ministère public

Partie

Partie plaignante

Partie

• • •

Témoin

Participant à la procédure

• •

52

Limites et sanctions pénales

Droit de refuser de témoigner et de collaborer (droit • de garder le silence) Droit fondamental de ne pas dire la vérité Droit d’être assisté par un avocat ; en cas de res• sources financières limitées et s’il ne s’agit pas d’une affaire mineure, droit à un avocat commis d’office • Droit de connaître en détail les infractions qui lui sont reprochées Droit d’être présent lors de toutes les auditions des personnes appelées à donner des renseignements, des témoins etc. Droit de présenter des requêtes et de faire appel auprès d’instances supérieures Droit à un dédommagement si la procédure pénale est classée, ou obligation de payer les frais de procédure en cas de condamnation

Aucun tiers ne peut être accusé à tort d’une infraction pénale (interdiction des fausses accusations). Interdiction de faire de fausses déclarations (induction de la justice en erreur). Interdiction du traitement de faveur, c’est-à-dire de permettre à une autre personne d’échapper aux poursuites.

Le Ministère public doit établir les faits d’office, c’est-à-dire ce qu’il s’est exactement passé et pourquoi (maxime inquisitoire). À l’exception des délits sur plainte, le Ministère public doit mener une procédure pénale d’office et formuler les accusations s’il a connaissance d’infractions pénales (maxime officielle).

En particulier, l’interdiction du traitement de faveur en ne réalisant pas d’actes d’enquête ou en réalisant des actes d’enquêtes limités, en ne menant pas de procédure pénale, ou en portant des accusations.

Il s’agit de la personne lésée, qui peut participer à la procédure pénale en tant que partie pénale et/ou civile. En principe, la personne lésée est obligée de témoigner. Déjà dans le cadre de la procédure pénale, la partie plaignante peut notamment faire valoir une demande d’indemnisation générale ou pour une somme exacte à justifier.

Les autorités judiciaires se limitent souvent au jugement d’une infraction pénale. Sauf dans les cas clairs et sans équivoque, les prétentions civiles finissent par être renvoyées devant les juridictions civiles. Cela signifie que la personne lésée doit faire valoir elle-même ses droits devant le tribunal compétent dans le cadre d’une procédure civile.

Obligation de témoigner et de dire la vérité ; obligation de déposer Droit de refuser de témoigner, uniquement s’il existe un risque de s’exposer ou d’exposer un parent proche à des poursuites pénales ou si ce témoignage peut avoir d’autres conséquences majeures. Indemnisation minimale/indemnité des témoins (habituellement les frais de déplacement)

Interdiction de faire un faux témoignage ; à défaut de quoi, considéré comme prévenu Amendes d’ordre pour refus injustifié de témoigner Insoumission à une décision de l’autorité

Personne appelée à donner des renseignements

Participant à la procédure

S’il ne peut pas être définitivement exclu qu’une perDroit de refuser de témoigner, analogue à sonne puisse être considérée comme coïnculpée, elle doit celui du prévenu être interrogée en tant que personne appelée à donner des renseignements.

Experts

Participant à la procédure

Préparation d’une expertise en matière pénale si le Ministère public ou le tribunal n’a pas les connaissances spécialisées nécessaires (par exemple, rapports d’accident etc.).

Technique Agricole 9 2019

Interdiction de soumettre de fausses expertises


Suivi du sol unique NOVACAT ALPHA MOTION PRO Châssis porteur active pour une adaptation parfaite du lamier de fauche aux contours du terrain Amplitude de débattement latéral jusqu‘à +/- 16° est permise grâce aux rotules équipant les bielles Deux gros ressorts intégrés dans la tête d‘attelage assurent une suspension rapide et constante PÖTTINGER AG, Mellingerstrasse 11, 5413 Birmenstorf (AG), Telefon 056 201 41 60, Fax 056 201 41 61, info@poettinger.ch, www.poettinger.ch

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Management | Coûts des machines

des machines, anciennes ou viticoles, ne figurant plus dans la nouvelle édition peuvent commander les publications des années précédentes, qui restent disponibles sur demande.

Nouvelles machines figurant dans le rapport

Les rubriques relatives aux herses étrilles ainsi qu’aux outils pour la culture du maïs et de la betterave ont été entièrement remaniées pour cette édition du rapport Coûts-machines d’Agroscope. Photo : Heinz Röthlisberger

Légère hausse des tarifs des véhicules à moteur Le renchérissement des carburants entraîne une légère augmentation des tarifs indicatifs des tracteurs. C’est ce que révèle le nouveau rapport Coûts-machines d’Agroscope qui est publié ce mois de septembre. Christian Gazzarin*

Télécharger gratuitement le rapport 2019–2020 Le rapport Coûts-machines d’Agroscope Transfer contient les tarifs de plus de 600 machines agricoles et sert de référence pour calculer l’indemnisation des équipements utilisés en commun. Ce rapport, très partiellement repris dans différentes publications, est le seul à donner toutes les estimations et des résultats détaillés qui tiennent également compte des différences de rendement (marge de +/–25%). La version intégrale est à télécharger gratuitement sous forme de document PDF sur le site internet www.maschinenkosten.ch. Les premiers à effectuer la commande recevront l’un des 30 exemplaires papier envoyés gracieusement par l’ASETA (courriel : re@svlt.ch). Le tableau ci-contre donne un aperçu des références des machines agricoles les plus courantes.

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Technique Agricole 9 2019

Les valeurs indicatives ont peu changé ou sont restées stables depuis l’année dernière. Dans le cas des véhicules à moteur, la majoration des prix du carburant a entraîné une légère hausse des taux. Le diesel a par exemple augmenté de 14 centimes par litre d’une année sur l’autre pour atteindre 1,78 franc. Les prix des filets ont peu augmenté, tandis que les prix des films ont baissé de 3%.

Sans la viticulture Les différents équipements qui ne se vendent plus depuis un certain temps ne figurent plus dans le rapport. Ainsi, le chapitre « Viticulture et vinification » en a été supprimé par manque de demande. Les personnes désirant être renseignées sur *Christian Gazzarin fait partie du groupe de recherche en économie d’entreprise d’Agroscope, à Tänikon.

Le répertoire doit être aussi à jour et concis que possible. C’est pourquoi il contient des nouvelles machines, principalement de désherbage mécanique. Les rubriques concernant les herses-étrilles ainsi que les outils pour la culture du maïs et de la betterave ont été revues de fond en comble. On a encore ajouté un pickup andaineur à tapis de 9,5 m de large que les entrepreneurs de travaux agricoles devraient davantage utiliser à l’avenir.

Tarifs pour le déneigement Outre les prix indicatifs des machines agricoles, une mise à jour des valeurs de références pour le déneigement fait l’objet d’une publication séparée (« Indemnités à demander pour les travaux de déneigement », sous : www.maschinenkosten.ch).

Outil en ligne « Tractoscope » Pour les utilisateurs réguliers, nous recommandons l’outil en ligne « TractoScope », qui permet d’adapter le calcul à chaque situation. En outre, il évalue des procédures entières, tout en intégrant une combinaison de machines avec commande. Ce programme peut dès lors être utilisé par les agro-entrepreneurs ou par tout agriculteur qui effectue des travaux pour ses voisins. Ces dernières années, plusieurs fonctions ont été ajoutées au module « TracSharing », dont l’aide est précieuse pour l’acquisition en commun de machines. Il calcule en fin d’année les paiements compensatoires selon le temps ou le degré d’utilisation et le montant investi pour un nombre d’associés allant jusqu’à six.

Fonction « calcul du seuil d’achat » La fonction « calcul du seuil d’achat » indique dans quel cas l’acquisition d’une machine est préférable à la location, ou vice-versa. Il est aussi possible de déterminer la valeur actuelle des équipements au moyen d’une formule non linéaire qui prend en compte l’ancien prix d’achat ainsi que les durées d’utilisation effective et résiduelle. Cette évaluation peut s’avérer utile en cas de remise d’exploitation ou lors d’une mise en commun de machines au sein d’une coopérative.


Coûts des machines | Management

Code

Désignation et description sommaire de la machine

Puissance ou capacité de travail

Prix d‘achat moyen

CHF 1001 1002 1003 1004 1005 1006 1010 1011 1012 1013 1014 1101 1102 1104 1130

1. Véhicules à moteur Tracteur 30–36 kW (de 41 à 49 ch) Tracteur 37–44 kW (de 50 à 60 ch) Tracteur 45–54 kW (de 61 à 73 ch) Tracteur 55–64 kW (de 74 à 87 ch) Tracteur 65–74 kW (de 88 à 101 ch) Tracteur 75–89 kW (de 102 à 121 ch) Tracteur 90–104 kW (de 122 à 142 ch) Tracteur 105–124 kW (de 143 à 169 ch) Tracteur 125–149 kW (de 171 à 203 ch) Tracteur 150–199 kW (de 204 à 271 ch) Tracteur 200–250 kW (de 272 à 340 ch) Chargeur étroit avec fourche à fumier crocodile, diesel, 20 kW (27 ch) Chargeur étroit avec fourche à fumier crocodile, diesel, 44 kW (60 ch) Chargeur télescopique, 75 kW (102 ch), de 2,5 à 3,4 t Motofaucheuse, barre de coupe double lame 2,3 m, essence, 12 kW (16 ch), avec équipement pour pente

Indemnité à demander pour la machine (sans service et sans TVA)

Utilisation annuelle prise comme base

Total des coûts fixes

Total des coûts variables

Référence CHF/h

UT

CHF/an

CHF/UT

Référence CHF/UT

33 kW 4 kW 50 kW 60 kW 70 kW 82 kW 97 kW 115 kW 137 kW 175 kW 225 kW 20 kW

41 000 51 000 61 000 74 000 90 000 111 000 145 000 172 000 201 000 253 000 313 000 44 000

25.00* 31.00* 33.00* 38.00* 42.00* 46.00* 57.00* 64.00* 76.00* 94.00* 118.00* 29.00*

300 h 300 h 350 h 400 h 450 h 500 h 500 h 550 h 550 h 600 h 600 h 250 h

3 780 4 505 5 256 6 830 8 092 9 819 12 401 14 447 16 720 22 224 27 064 3 740

10.53/h 12.84/h 14.95/h 17.26/h 19.90/h 22.51/h 27.24/h 32.30/h 38.31/h 48.77/h 62.15/h 11.81/h

44 kW

68 000

47.00*

250 h

5 754

20.08/h

75 kW 80 kW

96 000 32 000

50.00* 80.00*

100.–/ha

400 h 55 ha

8 398 2 772

24.18/h 40.57/h

13 500 6 000 17 500 29 000 36 000

14.00 7.60 39.00 56.00 48.00

5.50/t 5.60/t 3.20/t

120 h 120 h 350 t 550 t 1 200 t

1 035 543 1 333 2 122 2 538

4.05/h 2.34/h 1.23/t 1.27/t 0.78/t

1 Fu/h

65 000

66.00

3.30/t

2 000 t

4 396

0.78/t

1 Fu/h 1 Fu/h 1 Fu/h

68 000 17 500 26 000

58.00 25.50 36.00

3.80/t 25.50/Fu 36.00/Fu

2 500 t 100 h 100 h

5 066 1 741 2 503

1.47/t 5.60/Fu 7.80/Fu

3025 3042 3043

2. Équipements supplémentaires et remorques Chargeur frontal moyen, 49–66 kW (de 66 à 90 ch) Palettiseur, arrière, hauteur de levage de 3 m Remorque à un essieu, basculement hydraulique, 7 t Remorque à deux essieux, basculement hydraulique, 10 t Remorque à deux essieux tandem, basculement hydraulique, 15 t Remorque à trois essieux (tridem), basculement hydraulique, 20 t Remorque porte-conteneur, 15 t, 25 m³ Bétaillère pour 7 vaches Bétaillère pour 11 vaches

4004 4023 4035 4039 4057 4059 4076

3. Travail du sol Chisel avec rouleau émotteur, 2,5 m Charrue quadrisoc Déchaumeuse à disques avec rouleau, 4 m Vibroculteur avec rouleau émotteur, repliable, 4 m Herse rotative avec rouleau packer, 4 m Herse rotative à axe horizontal (rouleau packer), 3 m Rouleau cannelé, trois parties, traîné, 6 m

119 a/h 62 a/h 192 a/h 212 a/h 140 a/h 109 a/h 365 a/h

9 400 29 000 41 000 12 000 31 000 18 500 14 500

39.00 70.00 170.00 86.00 152.00 98.00 97.00

33.–/ha 115.–/ha 89.–/ha 40.–/ha 110.–/ha 90.–/ha 27.–/ha

40 ha 40 ha 45 ha 35 ha 40 ha 30 ha 50 ha

912 2 517 2 934 960 3 025 1 864 1 058

7.34/ha 39.55/ha 15.38/ha 9.38/ha 23.25/ha 19.82/ha 3.02/ha

5002 5044 5082 5121 5135 5143 5153

4. Semis, entretien et protection des plantes Semoir avec dispositif de jalonnement, 3 m Planteuse à pommes de terre automatique, 4 rangs Herse-étrille hydraulique, 9 m Sarcleuse à dents vibro, repliable, 6 rangs Herse-étrille et semoir pneumatiques, 3 m Faucheuse de refus, frontale ou axiale, 3 m Pulvérisateur porté, rampe de 12 m, réservoir de 600 l

164 a/h 60 a/h 556 a/h 190 a/h 130 a/h 102 a/h 253 a/h

15 000 28 000 14 000 13 500 10 800 13 000 21 000

76.00 113.00 121.00 69.00 31.00 35.00 116.00

46.–/ha 190.–/ha 22.–/ha 36.–/ha 24.–/ha 34.–/ha 46.–/ha

35 ha 16 ha 75 ha 60 ha 60 ha 70 ha 50 ha

1 128 1 986 1 164 1 190 869 1 177 1 476

9.75/ha 47.60/ha 4.20/ha 13.05/ha 7.02/ha 14.18/ha 12.25/ha

6024 6028 6074 6077 6092

5. Fumure Épandeur à fumier latéral, 5 m³ Épandeur de fumier, monocoque, 12 m³ Citerne avec pompe, 5000 l Citerne avec pompe, 10 000 l Citerne (6000 l) avec disp. d'épandage à tuyaux souples 12 m

2.1 Fu/h 1.3 Fu/h 20 m³/h 29 m³/h 22 m³/h

28 000 44 000 32 000 55 000 64 000

69.00 32.00 51.00 55.00 52.00

33.00/Fu 25.00/Fu 2.60/m³ 1.90/m³ 2.40/m3

120 Fu 300 Fu 1 700 m³ 4 000 m³ 4 000 m³

2 890 5 403 2 896 4 888 6 227

5.60/Fu 4.40/Fu 0.62/m³ 0.52/m³ 0.59/m3

9085 9087 9102 9139

6. Culture fourragère Autochargeuse avec dispositif de coupe, 25 m³ DIN Autochargeuse à rotor, 35 m³ DIN Remorque d'ensilage avec doseur, 35 m³ DIN Remorque pour le transport de grosses balles, 10 t

2.0 Fu/h 1.2 Fu/h 1.8 Fu/h 1.0 Fu/h

55 000 110 000 52 000 24 000

62.00 66.00 54.00 0.00

31.00/Fu 55.00/Fu 30.00/Fu 37.00/Fu

220 Fu 220 Fu 250 Fu 80 Fu

5 062 9 577 5 312 2 196

4.95/Fu 6.60/Fu 6.24/Fu 6.00/Fu

10 m³/h

18 000 11 700 42 000

29.00

2.90/m³ 5.90/bêtes

1 000 m³ 250 bêtes 250 h

1 706 1 014 4 240

0.90/m³ 1.34/bête 16.36/h

2012 2037 3002 3008 3011 3023

7. Travaux à l´intérieur et divers 10 045 Désileuse par blocs pour silos-couloirs, de 1,5 à 1,9 m³ 11 030 Cage de contention, basculante, mobile (trois-points) 12 074 Pelle mécanique compacte, 1,7 t, 12 kW (16 ch) *Heures de fonctionnement ;

** UT = unité de travail ;

12 kW

37.00*

***Fu = charretée

9 2019 Technique Agricole

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Management | Coûts des machines

L’utilisation de machines en commun est encore peu fréquente en Suisse. Une étude cherche à savoir pourquoi.

Photo d’archives

Bénéfices à tirer d’une collaboration ? Une étude de l’Université des sciences appliquées de Zurich cherche à connaître le point de vue des paysans suisses au sujet de l’utilisation en commun des machines. C’est pourquoi ils sont invités à le communiquer via un questionnaire. Roman Engeler

La pression de la concurrence et des prix pèse de plus en plus sur les exploitations suisses. Certes, le progrès technique per­ met d’agrandir les structures, mais tout le monde le sait, les ressources de notre pays sont limitées. En plus de coûter cher, les équipements agricoles actuels exigent des connaissances techniques pointues et sont peu rentables sur des petites surfaces. L’utilisation en commun de machines pourrait représenter une solution judi­ cieuse pour l’agriculture suisse, constituée de multiples exploitations familiales de pe­ tite et de moyenne taille : on pourrait bais­ ser les coûts de production et être ainsi plus compétitif. Cette collaboration per­ mettrait en outre aux agriculteurs de da­ vantage partager leur savoir entre eux, de créer des réseaux sociaux, et de mieux concilier vie professionnelle et vie privée. 56

Technique Agricole 9 2019

Encore plutôt rare Malgré ses avantages économiques indé­ niables, l’utilisation en commun des ma­ chines reste inhabituelle en Suisse (voir aussi le Rapport agricole 2015 de l’Office fédéral de l’agriculture). Les paysans hel­ vètes hésitent encore à avoir recours à d’autres formes d’utilisations des équi­ pements, telles les cercles, les coopéra­ tives ou les communautés de machines.

L’objectif de l’étude est d’apporter de la clarté Une étude menée par Raushan Boku­ sheva et Linda Miesler, respectivement professeur et chargée de cours à l’Univer­ sité des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), vise à déterminer les facteurs inci­tant les agriculteurs à utiliser des ma­ chines en commun et les circonstances dans lesquelles des collaborations sont

renforcées. Les chercheurs ont élaboré un questionnaire (voir encadré ci-contre) et invitent les agriculteurs suisses à le rem­ plir et à participer ainsi à cette étude.

Enquête Lien vers le sondage de la ZHAW (hélas uniquement en allemand) : http ://bit.ly/zhaw-bauern La participation à l’enquête dure une trentaine de minutes, vu que la majorité des questions comportent un choix de réponses prédéfinies. Elle donne auto­ matiquement la possibilité de gagner l’un des cinq bons Digitec d’une valeur de 200 francs. Les personnes intéressées peuvent en outre recevoir sur demande un résumé des résultats de ce sondage.


Circulation routière | Sécurité

qu’une charrue à corps multiples. La plus grande prudence est dès lors de mise lorsqu’on change de direction.

Délestage de l’essieu avant Tous les outils portés délestent l’essieu avant du tracteur. Outre le poids de l’outil, l’effet de levier joue un rôle dans ce phénomène. Le centre de gravité d’une herse rotative est proche du tracteur. Celui d’une charrue s’en éloigne d’autant plus que le nombre de socs est important. Afin de maintenir une charge sur l’essieu avant équivalente à 20% du poids opérationnel, l’ajout d’une masse frontale additionnelle est obligatoire avec presque toutes les charrues (pour autant que la charrue et le tracteur soient correctement dimensionnés).

Conclusion Cette charrue est une « remorque de travail ». Peu importe qu’elle soit transportée droite ou couchée, des panneaux de signalisation, un éclairage et un triangle réfléchissant sont indispensables. En outre, des panneaux de signalisation latéraux seraient souhaitables. Photo : Lemken

Attention : effet de balayage ! « Information du 28 août 2019 : … le motocycliste est entré en collision avec l’outil porté du tracteur ». Ce type d’accidents communiqués par la police surviennent malheureusement régulièrement. La charrue est l’un des outils portés les plus difficiles à signaliser correctement.

La charrue est un outil de travail du sol. Utilisée correctement, elle ne présente pas de risque majeur pendant le travail. Il en va autrement sur la route où elle figure parmi les outils les plus dangereux. Une signalisation et un éclairage corrects permettent de réduire fortement les risques. A cause de sa longueur et du déport important qu’elle provoque, on sera particulièrement prudent lors des changements de direction.

Ruedi Hunger La charrue constitue un danger pour les autres utilisateurs de la route, notamment les motocyclistes. En effet, ses contours se voient mal et elle se déporte de manière inattendue lors des changements de direction, en particulier lorsqu’elle est attelée au trois-points du tracteur, ce qui est presque toujours le cas en Suisse.

l’éclairage du tracteur. Il est nécessaire d’ajouter des panneaux de signalisation ainsi qu’un éclairage parfaitement fonctionnel. La photo ci-dessus présente une situation dangereuse engendrée par l’absence de protection anti-encastrement latérale (non exigée par la loi !). Des panneaux de signalisation gauche/droite tels que ceux visibles sur la photo ci-contre, en bas, seraient les bienvenus.

L’éclairage du tracteur est masqué par cette charrue qui doit impérativement être munie de panneaux de signalisation, d’un éclairage et de catadioptres ronds. Photo : Ruedi Hunger

Eclairage et signalisation Les outils portés doivent certes être signalisés et éclairés correctement pour respecter la loi. Il s’agit toutefois surtout d’assurer sa propre sécurité ainsi que celle des autres acteurs du trafic routier. Si l’éclairage et/ou la signalisation du tracteur sont masqués, un dispositif remplissant la même fonction doit être présent sur l’outil. L’installation d’un signal à l’arrière d’une charrue à deux corps ne suffit pas, vu qu’elle cache partiellement

Balayage Tout outil porté au trois-points présente une effet de balayage lors des changements de direction. Quand le tracteur vire à droite, l’arrière de l’outil se déporte vers la gauche et risque de pénétrer dans la voie de trafic opposée. S’il tourne à gauche, les cyclistes et les piétons se trouvant sur (ou près de) la voie de circulation droite, trottoirs inclus, sont menacés. Aucun autre outil ne se déporte autant

Afin d’améliorer la sécurité, cette charrue est équipée de panneaux de signalisation latéraux. Photo : Kuhn

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Plate-forme | Exposition

La limitation du champ de vision par une charge a été mise en évidence sur un tracteur pour enfant. Photos : Ruedi Burkhalter

Les bonnes habitudes assurent la sécurité Les renversements de tracteurs et de véhicules de manutention sont à l’origine des accidents les plus graves dans le secteur agricole. Les Journées de prévention nationales du SPAA ont été consacrées à ce sujet. Ruedi Burkhalter « Pourquoi prévoient-ils toute une journée pour parler du port de la ceinture de sécurité ? » C’est la question que se sont posée plusieurs participants aux Journées du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) et d’agriss en jetant un premier coup d’œil sur le programme. Cette manifestation s’est déroulée début septembre à l’Inforama Rütti, à Zollikofen (BE). Directeur du SPAA depuis un an et demi, Thomas Frey a fait preuve d’audace en instaurant un nouveau concept de congrès. L’édition 2019 n’a traité que deux thèmes au lieu d’en aborder un large éventail lors de conférences spécialisées, comme jusqu’ici. Cela permet certes de les développer plus en profondeur, mais aussi de faire vivre aux participants une expérience émotionnelle destinée à renforcer leur prise de conscience de la sécurité. 58

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« J’ai survécu grâce à la ceinture » La première journée avait pour thème la ceinture de sécurité en tant que dispositif de sauvetage. Un agriculteur victime d’un renversement a décrit son expérience d’accident. « Grâce à la ceinture de sécurité, j’ai survécu au renversement de mon tracteur ! » Il a expliqué à l’auditoire à quel point les choses peuvent aller vite et à quel point le temps de réaction est court. Les participants ont ensuite expérimenté les bienfaits du port de la ceinture. Grâce au soutien de Safe at Work, le SPAA a développé un programme de réalité virtuelle qui permet de vivre une expérience de renversement de tracteur sans en subir les conséquences. Le simulateur de collision du bpa a démontré la manière dont les forces affectent le corps même lors d’un impact à basse vitesse. La cabine de renversement du SPAA a permis de démontrer que la ceinture est certes indispensable en

cas de renversement d’un véhicule, mais qu’elle améliore beaucoup le confort de conduite lors de travaux dans une pente. Plusieurs modèles de ceintures de sécurité, avec leurs avantages et leurs inconvénients, ont également été présentés.

Situation juridique En résumant et en simplifiant la situation juridique, le port de la ceinture n’est actuellement exigé que sur la route à partir d’une vitesse de 25 kilomètres à l’heure. Les statistiques établissent toutefois qu’il permet d’éviter au moins autant d’accidents graves et mortels dans les champs que dans le trafic routier. La psychologie humaine et les habitudes quotidiennes entrent ici en jeu. Si l’opérateur boucle toujours sa ceinture de sécurité, cela devient une habitude qu’il adopte inconsciemment et de manière fiable. Dans la branche automobile, on sait que l’on ne


Exposition | Plate-forme

peut réduire sensiblement le nombre d’accidents qu’en procédant ainsi. Le SPAA en appelle au respect de l’article 82, alinéa 1 de la Loi fédérale sur l’assurance-accidents (LAA) libellé ainsi  : « L’employeur est tenu de prendre, pour prévenir les accidents et maladies professionnels, toutes les mesures dont l’expérience a démontré la nécessité, que l’état de la technique permet d’appliquer et qui sont adaptées aux conditions données. » Ce à quoi le SPAA ajoute : «Nous sommes clairement d’avis que tous les véhicules où l’opérateur est assis doivent impérativement être équipés de ceintures de sécurités dont le port est absolument indispensable. Leur coût est minime au regard des drames qui peuvent ainsi être évités. »

Attention, transfert de gravité ! La deuxième journée a été consacrée à l’utilisation des véhicules de manutention. Le nombre d’accidents graves impliquant des chariots télescopiques a augmenté en raison de leur diffusion croissante, malgré les systèmes les plus récents saisissant toutes les variations de la charge et les fonctions automatiques. Le déploiement télescopique permet une hauteur de levage et une portée considérables par rapport aux dimensions du véhicule. L’opérateur peut dès lors rencontrer des difficultés à le stabiliser correctement. Répartis en petits groupes dans différents postes, les participants ont pu collecter des informations sur les causes d’accidents et la sécurité d’utilisation. Ils ont aussi été instruits sur la conduite de chariots élévateurs à contrepoids, de chariots télescopiques, de chargeurs articulés et de chargeurs frontaux. Ils ont par exemple pris conscience, à l’aide une balance évaluant la charge à la roue, du transfert du centre de gravité lors de certaines manœuvres avec un véhicule portant une lourde cargaison. Le dépassement de deux degrés d’une inclinaison latérale à peine perceptible compromet déjà la stabilité, et une aspérité minimale du sol peut alors suffire pour provoquer le renversement du véhicule. Des règles simples à enseigner dans un cours peuvent améliorer grandement la sécurité, à condition, bien sûr, qu’elles soient appliquées systématiquement durant tout le temps d’utilisation d’un véhicule de manutention. Citons à titre d’exemples les maximes suivantes : « la direction du regard correspond toujours à la trajectoire du véhicule », ou « éloigner les personnes de la zone de danger ».

Avec ces lunettes high-tech, les participants aux Journées de prévention du SPAA ont pu vivre une expérience virtuelle de renversement de tracteur, avec ou sans ceinture de sécurité.

Formations en préparation La directive CFST 6518 (Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail) entrée en vigueur en 2017 s’applique désormais également à l’agriculture. Elle impose de suivre une formation certifiée pour pouvoir conduire les véhicules des catégories « R1 » (chariots élévateurs à contrepoids) et « R4 » (chariots télescopiques). Sont concernés en premier lieu les apprentis. Même si une attestation peut être délivrée aux personnes ayant suivi un cours de caristes standard, Etienne Junod, responsable du SPAA en Suisse romande, estime que cela ne suffit pas : « Nous estimons qu’un tel cours n’est pas idéal pour l’agriculture. En effet, ces formations ont le plus souvent lieu sur un sol parfaitement plat et dans des entrepôts très bien rangés. Elles ne préparent pas suffisamment aux conditions de l’agriculture, totalement différentes. » C’est la raison pour laquelle le SPAA s’efforce de mettre au point des solutions mieux adaptées à un environnement agricole. La première d’entre elle a été la création d’« AgriLift », une école de conduite de chariots élévateurs prodiguant une formation reconnue par la Suva (Caisse nationale d’assurance en cas d’accident) en conformité avec les exigences de la directive CFST 6518. D’une durée de deux jours, elle s’adresse aux personnes ayant de l’expérience dans l’utilisation de grandes machines et elle est reconnue conforme à l’Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs (OACP). Elle sera organisée dans toute la Suisse, figurant dans l’offre de cours du SPAA, et pourra aussi l’être sur demande pour une entreprise ou un groupe spécifique. Les premières dates de cours seront fixées cet automne. Le deuxième objectif du SPAA est d’intégrer cet enseignement dans les formations pour l’obtention d’un certificat fédéral de capacité (CFC) ou d’une attestation de formation professionnelle (AFP) d’agriculteur. La formation, actuellement en préparation, de candidats sans expérience dans le maniement de machines lourdes devrait durer quatre jours. Le premier jour serait consacré au cours de conduite « G40 » déjà établi et reconnu, le second aux véhicules de manutention, et le troisième à des courses d’entraînement, bien entendu sous la supervision des enseignants. La quatrième journée se déroulerait à l’extérieur et comporterait notamment des examens, théoriques et pratiques. La formation dont doivent justifier les enseignants n’a pas encore été fixée. Un module d’apprentissage en ligne est en train d’être élaboré pour faciliter l’assimilation des contenus de cette formation intensive. On ne sait pas encore si des applications industrielles pourraient être ajoutées à la formation pour la faire reconnaître par la Suva.

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Plate-forme | Reportage

Classement du Championnat de Suisse de labour 2019 1. B eat Sprenger, Wintersingen (BL), 182 pts 2. Toni Stadelmann, Roggenburg (BL), 169 pts 3. Ueli Hagen, Hüttwilen (TG), 166,5 pts 4. W alter Angst, Wil (ZH), 164 pts 5. Marco Angst, Wil (ZH), 163 pts 6. Stefan Spring, Wigoltingen (TG), 151,5 pts 7. C hristian Rubin, Rafz (ZH), 145,5 pts 8. Michael Stamm, Gächlingen (SH), 144,5 pts 9. Lars Rubin, Rafz (ZH), 125 pts 10. W erner Michael, Merishausen (SH), 125 pts 11. Ueli Spöhl, Engwang (TG), 117,5 pts 12. P atrick Bucher, Truttikon (ZH), 116,5 pts 13. Luca Storrer, Will (ZH), 111 pts 14. U rs Winteler, Truttikon (ZH), 104 pts

Les experts Ueli Hug, Simon Plattner et Hansueli Spöhl suivent attentivement le déroulement du Championnat de Suisse de labour qui a eu lieu cette année à Bonau (TG). Photos : Dominik Senn

« Pas rectiligne! Il fait vraiment la banane ce sillon ! » L’enrayure d‘une compétition de labour se doit d’être droite et non en forme de banane. Technique Agricole a accompagné un groupe d’experts durant tout le championnat suisse 2019 qui s’est déroulé le 11 août à Bonau, sis dans la commune thurgovienne de Wigoltingen.

Plus d’informations (en allemand) sur le site de la Schweizerische Pflügervereinigung (SPV, Association suisse des laboureurs), www.wettpfluegen.ch

géométriques qu’ils forment entre eux sont bien propres et uniformes.

Difficile de trouver un accord Les avis divergent souvent à propos de l’aspect global et du sillon final. « Je donne un sept pour les sillons bien réguliers, mais je dois pénaliser le conducteur à cause des trous », explique Ueli Hug. « Je ne trouve pas ces trous si dramatiques, lui répond Simon Plattner. Ces sillons en revanche ne sont pas du niveau d’un championnat suisse ». Quant à Hansueli Spöhl, il ne dit rien du tout ! Le conducteur jugé est l’un de ses trois fils, tous trois agriculteurs et participants à

Dominik Senn « Il est droit, le premier sillon ? » « Pas du tout, il fait la banane. Je lui mets la note cinq ! » Tel est l’appréciation d’Ueli Hug. En ce 11 août, à onze heures et quart, nous nous nous trouvons à Bonau, près de Wigoltingen, dans le canton de Thurgovie. Le Championnat de Suisse de labour 2019 vient de commencer. Ueli Hug, de Wil (ZH), fait partie de l’une des deux équipes d’experts avec Simon Plattner, de Herznach (AG), et Hansueli Spöhl, d’Engwang (TG). Tous trois sont d’anciens compétiteurs. Les champs sont toujours examinés par deux groupes d’experts. Certaines estimations ne peuvent en effet être effectuées que sur une moitié de la surface parce qu’elles peuvent varier en fonction de l’intensité du rayonnement solaire ; le résultat peut paraître très diffé60

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rent vu sous un autre angle. « L’enrayure est parfaitement nette et bien dessinée, malgré l’émiettement, s’exclame Simon Plattner. Je lui donne un cinq, qu’en penses-tu ? » « Je suis d’accord », répond Hansueli Spöhl. Et Ueli Hug inscrit la note dans le formulaire d’évaluation.

Jusqu’à dix points au maximum Pour chaque critère d’évaluation, les experts doivent convenir d’un nombre de points commun, entre dix et un. Le plus souvent, ils discutent entre eux jusqu’à ce qu’ils trouvent un accord. La note maximale est accordée si l’enrayure est tracée au cordeau, si les sillons suivants, également rectilignes, comportent des buttes régulières, et si les transitions (sillons de raccordement) entre les différents tracés

Le groupe d’experts examine précisément le sillon final, même s’il n’est pas évalué.


Reportage | Plate-forme

différentes compétitions de labour. Dès lors, il ne prend pas part à la discussion au sujet de la note commune que doivent attribuer Ueli Hug et Simon Plattner.

Champion suisse pour la huitième fois

Les experts ont l’œil à tout Les experts se déplacent de champ en champ au fur et à mesure du déroulement de la compétition. Rien ne leur échappe... Ils contrôlent que les bandes de terre soient clairement définies, homogènes et conformes. La parcelle est à travailler uniformément sur toute sa surface, avec des bordures propres. Le conducteur n’est autorisé à relever sa charrue que sur une distance correspondant à la longueur du tracteur lors des manœuvres en tournière. Le sillon final doit être coupé près du sillon d’ouverture. Les parties non labourées ou labourées deux fois sont considérées comme incorrectes. « Désormais, nous n’évaluons plus la profondeur de travail, déclare Ueli Hug. Le jury ou le propriétaire du champ en communique toutefois une à titre indicatif avant le début de l’épreuve ».

Y a-t-il des pénalités ? Les formulaires d’évaluation se remplissent peu à peu. Les pénalités sont attribuées en dernier. Des points sont déduits lors de dépassements de temps, de passages à vide non autorisés, de rectifications apportées aux plantes ou de façonnage de sillons avec les mains, les pieds ou les roues du tracteur. La compétition se termine vers 15 heures, mais il faut attendre encore près de deux heures jusqu’à la proclamation des résultats accompagnée de la remise des assiettes, des coupes et des prix. Réussi à tous points de vue, le Championnat de Suisse de labour 2019 s’achève alors en beauté.

Sur la photo ci-dessus, le champion suisse Beat Sprenger est entouré par Toni Stadelmann (g.) et Ueli Hagen (troisième).

Le 11 août, Beat Sprenger a été sacré champion suisse de labour pour la huitième fois. La compétition a été organisée dans l’exploitation familiale de Hansjörg Uhlmann, à Bonau, près de Wigoltingen (TG). Avec 182 points, le Bâlois devance son coéquipier du même canton Toni Stadelman (169), et le Thurgovien Ueli Hagen (166,5). « Les conditions étaient dentiques pour tous les concurrents sur un champ impeccablement préparé. Un sol plus sec aurait cependant été préférable », a commenté l’heureux vainqueur, complimentant au passage Stefan Spring, le président du comité d’organisation et Christoph Rupp, le responsable technique. « Il faut toujours compter avec un peu de chance, a-t-il poursuivi. Du fait qu’une vingtaine de millimètres de pluie étaient tombés la veille, les participants ne pouvaient pas savoir omment cela marcherait. Pendant la compétition, on ne peut pas voir ce que font les autres. » Cinquième sans sa propre charrue Les Zurichois Marco Angst et Peter Ulrich comptaient parmi les favoris. Le premier a certes ravi trois fois de suite, de 2016 à 2018, le titre de champion suisse au se-

Concourant dans la catégorie « Plausch », Krischan et Janik Grob labourent avec leur charrue manuelle Ott tirée par un Bucher.

cond, interrompant ainsi une série de sept victoires d’affilée (de 2009 à 2015). Mais en raison de sa qualification pour le 66e Championnat du monde au Minnesota (EtatsUnis), Marco Angst a concouru avec une charrue de remplacement, parce que la sienne était déjà sur le bateau; il s’et classé tout de même cinquième. Peter Ulrich, qui fera lui aussi le voyage outre-Atlantique, n’a pas pris le départ à Bonau. Le même jour, Ueli Hagen a été élu champion de Thurgovie sur la base de son résultat au Championnat de Suisse, vu que la 52e édition du concours de labour de ce canton, qui devait avoir lieu la veille, a été annulée à cause des pluies diluviennes. Plus jeune participant âgé de 15 ans Avec ses 15 ans, Luca Storrer, de Wil (ZH), était le plus jeune compétiteur : « C’était ma première participation à un concours et je suis très content », a-t-il confié à Technique Agricole. Il a fait une correction erronée pendant l’avant-dernier trajet qui a eu pour effet de soulever la charrue. Il sera toutefois un candidat de taille à l’avenir, ayant déjà vécu l’expérience d’une réelle compétition de labour.

Le podium de la catégorie « Plausch » est constitué par Christian Spöhl, Stefan Spöhl ainsi que Christof Nater et Raffael Gachnang (les deux derniers ont concourru ensemble avec leur charrue manuelle).

Stefan Spring prend les mesures. Il est à la fois président du comité d’organisation du Championnat de Suisse et participant.

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Passion | Youngtimer

Fast sechs Meter lang ist der Knicklenker International « 6388 », aber Besitzer Toni Andrey lenkt ihn elegant durch enge Kurven. Bild : zvg

«  Big is beautiful » : l’International « 6388 » est gros et beau, et ses 6 mètres se jouent sans grande peine des courbes serrées. Photo : ldd

Un « nez » tout droit venu d’Amérique Aux USA, il s’appelle « Anteater », « fourmilier » ; son surnom en Angleterre et en Australie c’est « Snoopy » ; les Canadiens le qualifient de « 2+2 ». En Suisse ? On pourrait l’appeler l’« Unique » car il n’existe probablement qu’à un seul exemplaire. Ce légendaire International Harvester « 6388 2+2 » se trouve chez Andrey Landmaschinen AG, à Guin (FR). Dominik Senn

C’est avec une excellente direction articulée et le capot (nez) le plus novateur de l’histoire des tracteurs, que l’entreprise nord-américaine International Harvester Company (IHC) a surpris sa clientèle et ses concurrents, lorsqu’elle a lancé sur le marché, en 1978, ses gros « 2+2 ». Ils furent déclinés en trois gammes : –  les « 3088 », construits de 1978 à 1981 ; –  les « 6088 », construits de 1981 à 1984 ; –  le « 7088 », construit en 1985. Le nombre total de « 2+2 » fabriqués atteignit 11 581 exemplaires, dont 272 unités pour le type « 6388 ». Afin d’optimiser les coûts, on a utilisé des composants IHC de la gamme conventionnelle « 86 » (partie arrière, boîte à vitesses, essieu arrière et équipement hydraulique), reliés par l’articulation avec des organes avant clas62

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siques (châssis et essieu moteur frontal). Le conducteur est assis juste derrière l’articulation, presqu’au même endroit que sur un tracteur standard ; il doit juste s’adapter à un élément quelque peu inhabituel, le capot d’une extrême longueur. Cependant, grâce à la direction assistée à double vérin, la conduite de l’engin est d’une surprenante légèreté. Autre particularité de ce véhicule : le corps de l’essieu avant, massif, était fourni par le constructeur de machines de chantier japonais Komatsu. Comme les agriculteurs nord-américains montaient volontiers des roues jumelées à l’avant de leurs tracteurs articulés, braquer en butée avec les modèles de première et de deuxième génération causait des dégâts à la transmission, car les pneus extérieurs avant et arrière se

touchaient. Les ingénieurs résolurent le problème en rallongeant l’empattement et en modifiant la cinématique de la direction. Après la reprise d’IHC par Tenneco en 1985, l’usine de Rock Island dans l’Etat de l’Illinois, ferma ses portes, ce qui mit un terme à la production des « 2+2 ».

Arbres raccourcis pour le transport « Le ‹ 2+2 › est donc un des derniers IHC originaux », souligne Toni Andrey, qui dirige la concession Case à Guin avec son frère Bruno, et Stefan, le fils de ce dernier. Depuis 1980, le poster d’un « fourmilier » tapisse l’un des murs de l’atelier ; cela fait presque quarante ans aussi que les frères font la chasse à l’« Anteater ». Ils firent mouche en 2011, alors que la crise financière avait fait chuter le cours du dol-


Youngtimer | Passion

lar. Les frères Andrey en avaient profité pour intensifier leurs recherches sur internet ; ils dénichèrent ainsi un « 6388 » en bon état de conservation dans l’Etat du Michigan. Son seul petit défaut : sa demi-vitesse enclenchable sous charge était hors d’usage. Le tracteur parvint d’abord sur l’exploitation agricole de Heinz Kaech, des amis établis au Canada. Pour effectuer le transport vers l’Europe, il fallut démonter la cabine et raccourcir les arbres des essieux pour que le tracteur puisse entrer dans un conteneur maritime. La remise en état, y compris celle de l’installation électrique, prit six mois. Comme la demi-vitesse était défectueuse, il fallut démonter l’ensemble de la boîte à vitesses pour la réparer. Au final, le tracteur a demandé 1000 heures de travail et une nouvelle couche de peinture. « Tous les employés de l’atelier et même les apprentis ont collaboré au projet », relève Tony Andrey.

« Maniable, malgré ses six mètres » L’imposant tracteur de 7240 kilos, chaussé de quatre pneumatiques de taille égale – des 38 pouces – était en son temps une véritable nouveauté en termes de traction intégrale. Son capot allongé, un véritable « nez » de 3 mètres, son nouveau type d’articulation placé devant la cabine étaient comme prédestinés pour les cultures nord-américaines en lignes avec leur tournières étroites. L’angle de braquage atteint tout juste 31 degrés, ce qui correspond à un cercle de braquage d’à peine 5 mètres, explique Toni Andrey. « Malgré ses 6 mètres de long, le tracteur reste maniable », dit-il. D’ailleurs l’articulation devant la cabine a été reprise dans

Toni Andrey et ses enfants, Chantal et Roger, paraissent minuscules devant l’imposant tracteur. Photos : Dominik Senn

les années 1990 par Case IH sur un prototype de « Magnum » qui n’a finalement jamais atteint le stade de la série ; ce « Magnum » tournait avec une direction normale, plus l’articulation.

Capot « roll-back » Le capot est un organe peu commun. Devant le conducteur et l’articulation se trouve le réservoir de 337 litres. Plus en avant eest aligné le moteur turbo 6-cylindres de 7,1 litres « IH DT 4368 » délivrant 157 chevaux (130 à la prise de force). Ce type de construction entraîne une léger déséquilibre dans la répartition des masses, avec 55% de poids à l’avant. Mais cela confère au « 6388 » un second atout, une capacité de relevage excep-

tionnelle. Il dispose en outre d’un circuit hydraulique de pointe (68 litres/min, à détection de charge, quatre distributeurs à débit réglable), d’une prise de force 540/1000 tours/min et d’une cabine entièrement climatisée. A l’arrière, un réservoir supplémentaire contient 189 litres. La boîte 16AV/8AR sans synchros est typiquement nord-américaine, avec rapport enclenchable sous charge et traction intégrale permanente. Dernier raffinement et pas des moindres : un geste suffit à faire rouler le capot entier vers l’avant.

International Harvester La International Harvester Company est née le 12 août 1902 à Chicago de la fusion de McCormick Harvesting Machine Company, Deering Harvester Company, Plano Harvester Co., Milwaukee Harvester Co. et Warder, Bushnell & Glessner Co. La filiale allemande de IHC a été créée en 1908 à Neuss. Elle a d’abord commercialisé les instruments fabriqués aux Etats-Unis, avant de construire des tracteurs, dès 1937. Lors de la reprise du groupe par Tenneco en 1985, l’usine allemande de Neuss est passée aux mains de Case/Tenneco. En 1997, l’usine de Neuss a fermé ses portes ; elle a ensuite été démolie. Depuis 2013, le site est occupé par une usine de l’équipementier automobile Pierburg.

Case IH s’est formé en 1984 par la reprise de la division machines agricoles d’International Harvester par Case Corporation. Depuis, les machines de Case Corporation sont commercialisées sous la marque Case IH ; de son côté, Case ou Case CE (= Construction Equipement) s’occupe des machines de chantier. En 1995, Case IH a repris la production de tracteurs du conglomérat autrichien Steyr Daimler Puch. Les tracteurs Case IH et Steyr destinés au marché européen sont maintenant fabriqués dans l’usine Steyr à Sankt Valentin, en Autriche. En 1999, Case Corporation a fusionné avec New Holland pour former le groupe CNH Global. Aujourd’hui, le groupe s’appelle CNH Industrial.

Le « nez » du tracteur se prolonge de trois mètres vers l’avant à partir de l’articulation.

L’accès au moteur se dégage complètement grâce au capot « roll-back ».

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ASETA | Sections

Les finalistes du championnat suisse de gymkhana de tracteur ont été très sollicités. Leurs connaissances étaient testées tout au long d’un parcours de sept postes. Ils ont fait la démonstration de leur talent de conduite dans sept d’entre eux et la dernière épreuve était consacrée aux questions théoriques. Le comité d’organisation présidé par Simon Eschler, Werner Seiler, président de l’ANETA, ainsi que le bureau composé de Thomas Vögeli et Urs Rentsch, gardaient constamment le contrôle de la situation. Photos : Roman Engeler et Jacques-André Choffet

Andy Siegenthaler succède à Guido Zeller Môtiers, dans le Jura neuchâtelois, a été à la mi-août le théâtre du championnat suisse, où les meilleurs conducteurs de tracteur de l’ASETA ont rivalisé d’adresse. Roman Engeler

Regarder, réfléchir, progresser prudemment, et ce sans dépasser le temps im­parti, telle était la gageure à laquelle étaient confrontés les participants de la treizième édition du championnat suisse de gym­ khana de tracteur. Autour de Simon Eschler, président du comité d’organisation, des membres de la section neuchâteloise de l’ASETA (ANETA) ont mis sur pied une rencontre mémorable, en coopérant avec les responsables de la mise sur pied d’une compétition de lutte qui avait lieu au même moment non loin de là. La cantine a ainsi servi aux deux manifestations. Les orga­ nisateurs ont été récompensés de leurs efforts par un temps radieux, du moins jusqu’à la remise des prix, et par la bonne ambiance qui a régné entre les partici­pants et les spectateurs.

Sept postes Lors de l’éliminatoire cantonale, 35 juniors et 36 actifs ont testé le parcours composé de sept postes, réutilisé le lendemain lors du championnat national. Dans les six premières stations, ils ont fait 64

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preuve de dextérité et démontré leur savoir-­ faire tant dans la conduite que dans le maniement de véhicules agricoles. Ils avaient par exemple pour tâches de télé­guider un robot-tondeuse sur un circuit déterminé, d’enrouler une bande à un inter­valle défini sur un dispositif fixé sur le véhicule et de circuler au volant d’un tracteur en marche avant et en reculant sur des rails de train sans tomber. D’autres épreuves consistaient à déplacer et à empiler, selon les indications données, des pneus et une bouteille en plastique contenant de l’eau avec un grappin monté sur une pelle mécanique, à tracer les lettres « ANETA » sur du sable avec un pieu fixé au bras d’un chargeur téle­ scopique, ainsi qu’à effectuer un slalom avec une récolteuse de pommes de terre équipée d’une caméra de recul. Un maximum de 250 points pouvait être acquis par poste. Les erreurs ou les dépassements de temps étaient sanctionnés par des pénalités. Au poste théorique, les concurrents ont répondu en douze minutes à quarante questions liées au trafic

routier, sur les règles de la circulation, la sécurité, etc.

Compétition par équipes Dix-huit sections ont pris part à la compétition par équipes, où il s’agissait de transporter le plus grand nombre possible de balles de tennis à un endroit déterminé en utilisant trois véhicules différents. Les balles devaient d’abord être enfilées à la main dans un tuyau et saisies par la pelle d’un chargeur. Elles faisaient ensuite l’objet de deux transferts (au moyen d’une pelle) sur un chargeur frontal et sur le troisième véhicule, avant d’être déposées par une fourche à palette à l’emplacement fixé.

Les vainqueurs Les vrais gagnants de cette journée étaient l’ensemble des organisateurs, des bénévoles, des arbitres des sections présentes et des participants. S’y ajoutent ceux qui ont été proclamés vainqueurs. Le Neuchâtelois Andy Siegenthaler, de Boude­villiers, qui a pratiquement concouru à domicile,


Sections | ASETA

a remporté le titre de champion suisse, succédant ainsi à son dauphin, Guido Zel­ ler, de Goldach (SG). Le troisième de cette catégorie « Actifs » est Robin Heinings, de Tägerwilen (TG). Chez les « Juniors », la victoire est revenue à Marco Engelhard, de Bachs (ZH), suivi de Mario Niederer, d’Ober­aach (TG), et de Maurin Hunziker, de Moosleerau (AG). Le podium de la « Compétition par équipes » est composé dans l’ordre des sections Zurich, Jura/Jura bernois et Schwyz/Uri. Le comité et le secrétariat de l‘ASETA re­ mercient l’ANETA pour la bonne orga­ nisation de ce championnat. Ils se ré­ jouissent d’ores et déjà de la prochaine rencontre qui aura lieu dans trois ans.

Classement de la compétition par équipes

Classement individuel Actifs Rang Nom

Prénom

Domicile

Section

Points

1

Siegenthaler

Andy

Boudevilliers

NE

1416

2

Zeller

Guido

Goldach

SG

1410

3

Heinings

Robin

Tägerwilen

TG

1404

4

Bucher

Thomas

Beromünster

LU

1384

5

Hürlimann

Marcel

Dürnten

ZH

1377

6

Beerli

Reto

Opfershofen

TG

1353

7

Odermatt

Franz

Obbürgen

NW

1286

8

Fleury

Benjamin

Fregiécourt

JU

1281

9

Häfeli

Michael

Hagendorn

ZG

1264

10

Buchwalder

Louis

Pleigne

JU

1258

Juniors Rang Nom

Prénom

Domicile

Section

Points

1

Engelhard

Marco

Bachs

ZH

1416

2

Niederer

Mario

Oberaach

TG

1410

3

Hunziker

Maurin

Moosleerau

AG

1404

Rang Section

Balles

Temps

1

Zurich

9

1,56

2

Jura-Jura bernois

9

2,08

3

Schwyz/Uri

8

1,26

4

Kälin

Pirmin

Trachslau

SZ

1384

4

Zoug

8

2,40

5

Bär

Marc

Stadel

ZH

1377

5

Saint-Gall

8

2,48

6

Kälin

Adrian

Willerzell

SZ

1353

6

Lucerne

7

3,15

7

Schaffhouse

6

1,41

7

Achermann

Luca

Buochs

NW

1286

8

Argovie

6

2,56

8

Blattmann

Roman

Sihlbrugg

ZG

1281

9

Obwald

6

3,20

9

Lang

Cedric

Stetten

SH

1264

10

Thurgovie

5

2,46

10

Grüter

Andrin

Hohenrain

LU

1258

9 2019 Technique Agricole

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66

Voyage ASETA

Alimentation dans un pays désertique Le prochain voyage spécialisé de l’ASETA a pour destination la Namibie, dont le nom vient du Namib, l’un des déserts les plus anciens du monde avec d’immenses dunes. Ce pays recèle d’autres richesses comme les peintures rupestres de Twyfelontein, datant d’une époque où les autochtones chassaient à l’arc, et les animaux du parc national Etosha. Roman Engeler

Du 14 au 29 janvier 2020 du 11 au 26 février 2020 Plus que toute autre région du continent africain, la Namibie se caractérise par la diversité de ses paysages. Elle est recouverte à deux tiers par les déserts du Kalahari et du Namib aux conditions extrêmes auxquelles es humains et des animaux s’adaptent. Le pays connaît régulièrement des périodes de sécheresse. Il ne comporte que 10 pour cent de terres affectées à l’agriculturem principalement des cultures de millet, de céréales,

Dates de voyage Voyage 1 : du 14 au 29 janvier 2020 Voyage 2 : du 11 au 26 février 2020 Prix par personne (avec 30 participants) En chambre double : CHF 5030.– En chambre simple : CHF 5555.– Assurance Une assurance annulation et rapatriement (d’Elvia de CHF 124.– par personne) est recommandée. Prestations incluses Vols de ligne avec taxes d’aéroport, toutes les visites mentionnées dans le programme, nuitées et petits-déjeuners dans de bons hôtels, tous les repas de midi et du soir (avec une bouteille de vin par jour) ainsi que les pourboires, voyage guidé par Twerenbold et/ ou l’ASETA. Non compris Frais personnels, autres boissons et pourboires dans les hôtels et les restaurants Organisation Twerenbold Reisen AG, ressort groupes spéciaux, Madame Kathy Malka, Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof tél. +41 56 484 84 70, fax. +41 56 484 84 75 k.malka@twerenbold.ch www.twerenbold.ch

Programme de voyage

3e jour : Windhoek - Kalahari Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers la «  Farm Krumhuk  » de 8000 hectares de cultures biodynamiques. Repas de midi. Route vers la Kalahari Anib Lodge, une oasis verte, au cœur du flamboyant désert du Kalahari. Attribution des chambres. Tour en véhicule tout-terrain décapotable au soleil couchant. Repas du soir et nuitée.

1er et 2e jours : Zurich - Francfort - Windhoek Départ de Zurich à 15 h 45 bord d’un vol Lufthansa à destination de Windhoek via Francfort. Arrivée à Windhoek à 7 h 20 (décalage horaire d’une heure). Tour de ville. Réception au ministère de l’agriculture. Transfert vers le « Tractor Centre », la plus grande entreprise de négoce de machines agricoles. Repas du soir et nuitée.

4 e jour : Kalahari - Sossusvlei Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers Mariental. Visite de l’« Aimab Superfarm of Namibia Dairies  », la plus grande laiterie namibienne avec quelque 700 employés et du centre artisanal Oa Hera. Repas de midi, Concert et spectacle du groupe Ama Baruxa. Déplacement vers le Sossusvlei Lodge. Repas du soir et nuitée.

ainsi que de légumes et de fruits. Près de 70% de la population namibienne dépend directement ou indirectement de l’agriculture dont la pierre angulaire est toutefois constituée par l’élevage de bovins (au nord-est et au centre du pays), d’ovins (dans les régions sèches du sud) et de chèvres.


Voyage ASETA 67

5e jour : Sossusvlei Après le petit-déjeuner, excursion en véhicule tout-terrain spécial vers les magnifiques dunes orange de Sossusvle, de 300 mètres de hauteur. Découverte du canyon Sesriem. Repas du soir et nuitée au Sossusvlei Lodge 6e jour : Sossusvlei - Swakopmund Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers Swakopmund avec traversée du fameux paysage lunaire (Moon Landscape) et découverte de la welwitschia, extraordinaire plante du désert. Attribution des chambres et tour de ville. Repas du soir et nuitée. 7e jour : Swakopmund Après le petit-déjeuner, déplacement vers Walvis Bay. Découverte des marais salants de 3500 hectares fournissant 400 000 tonnes par année de sel de haute qualité, et d’une immense lagune naturelle accueillant une multitude d’oiseaux, notamment des flamants roses, des pélicans et des sternes. Excursion en bateau exclusive. Après le repas de midi, visite d’une fabrique d’emballages de papier et de plastique ainsi que de recyclage de ces matériaux. Repas du soir et nuitée. 8 e jour  : Swakopmund - Twyfelfontein Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Excursion dans la région de Twyfelfontein, inscrite au patrimoine de l’UNESCO, l’un des plus beaux sites d’art rupestre, des gravures et des peintures pariétales vieilles de 3500 ans réalisées par des chasseurs-cueilleurs représentant des éléphants du désert, des girafes, des rhinocéros, des antilopes, des zèbres et des autruches. Route vers le Twyfelfontein Contry Lodge. Repas du soir et nuitée. 9e jour : Palmwag Lodge Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Découverte de la forêt pétrifiée avec des arbres fossiles datant de 240 à 300 millions d’années. Poursuite et halte l’après-midi au Palmwag Lodge disposant d’une piscine. Repas du soir et nuitée.

"

Talon d’inscription J’inscris définitivement les personnes suivantes au voyage ASETA en Namibie : Dates de voyage souhaitées : 1ère personne : nom, prénom : Adresse : NPA :

Localité :

Téléphone :

Courriel :

2e personne : nom, prénom : Adresse : NPA : Téléphone :

Localité :   Courriel :

Je désire une r chambre double  r chambre simple  r assurance annulation et rapatriement Lieu et date :

Signature :

Envoyer l’inscription à : Twerenbold Reisen AG, Abteilung Spezialgruppen, Kathy Malka, Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof, tél. +41 56 484 84 70, fax. +41 56 484 84 75, k.malka@twerenbold.ch. Dernier délai d’inscription : le 15 octobre 2019.

10 e jour : région du Kunene Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers le Opuwo Country Lodge. Visite d’un village traditionnel himba, encore épargné par la civilisation moderne. Découverte du mode de vie et des coutumes de ce peuple. Repas du soir et nuitée.

13e jour : parc national d’Etosha Petit-déjeuner à l’hôtel. Excursion dans le parc national d’Etoscha et observation des éléphants, des rhinocéros, des girafes, des zèbres et, avec un peu de chance, des lions, léopards ou autres prédateurs. Repas du soir et nuitée.

11e jour : Kaokoland Après le petit-déjeuner, départ à Ruacana. Visite de la Nakayale Private Academy (école pour orphelins avec formation en agriculture). Découverte des spectaculaires chutes de Ruacana, situées sur le fleuve Kunene. Repas du soir et nuitée.

14 e jour  : parc national d’Etosha Okahandja Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Route vers Okahandja. Visite en chemin d’Aqualand Irrigation and agriculture, premier fournisseur de systèmes d’irrigation en Namibie. Repas du soir et nuitée.

12e jour : Kaokoland - Etosha Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Visite de l’entreprise Kuku Agri Equipment CC (montage et distribution de tracteurs et de machines). Route vers le Mokuti Lodge, situé à deux kilomètres des portes du célèbre parc national d’Etosha. Repas du soir et nuitée.

15e jour Okahandja - Windhoek Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Visite de l’entreprise Golz Maschinenbau (construction d’équipements agricoles). Eventuellement visite du couple suisse Trudi et Marco Simoni et de leur ferme bio. Découverte d’un marché traditionnel avec des objets artisanaux et des sculptures en bois. Repas du soir et nuitée. 16e jour : Windhoek - Frankfurt - Zurich Transfert vers l’aéroport. Départ du vol Lufthansa à 9 h 30 à destination de Francfort. Vol de continuation pour Zurich à 20 h 50. Arrivée à Zurich-Kloten à 21 h 50.


68

ASETA Voyage

Israël pour la deuxième fois En raison du vif intérêt suscité par le voyage en Israël organisé cette année, l’ASETA proposera à nouveau en 2020 cette destination, à seulement quatre heures de vol de la Suisse.

Du 17 au 26 janvier 2020 Vendredi 17 janvier : Zurich – Tel Aviv – lac de Tibériade Vol Swiss au départ de Zürich à 9 h 45. Arrivée à Tel Aviv à 14 h 35. Déplacement vers le lac de Tibériade. Attribution des chambres, repas du soir et nuitée à l’hôtel Maagan Eden. Samedi 18 janvier : lac de Tibériade – Hermon Visite du kibboutz Malkia sous la houlette d’un agriculteur suisse, membre du kibboutz, communiquant des informations de première main sur la situation à la frontière. Dégustation de vins israéliens domaine « Ramot Naftaly ». Déplacement jusqu’au plateau du Golan offrant une vue panoramique sur le Hermon et la vallée fertile de Hula. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Maagan Eden. Dimanche 19 janvier : Galilée Visite de la start-up « Fieldintech » donnant un aperçu de l’agriculture intelligente, point fort d’Israël. Déplacement vers le kibboutz Gazit (exploitation agricole comportant des robots de traite). Visite de l’exploitation agricole Carmel Crops Farm, de son parc de machines et de ses serres hydroponiques (cultures maraîchères hors sol). Nuitée à l’hôtel Maagan Eden. Lundi 20 janvier : Galilée – Jérusalem Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers le moshav (coopérative agricole) Ramat Magshimim et présentation par Emmanuel, agriculteur suisse, de son travail avec les veaux de l’exploitation. Continuation jusqu’à la vallée des Sources. Visite du kibboutz Sde Eliyahu, comportant un élevage d’abeilles bio servant à éloigner les insectes nuisibles des cultures. Poursuite de la route jusqu’à Jérusalem. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Ramat Rachel. Mardi 21 janvier : Jérusalem Découverte du kibboutz Ramat Rachel et de ses 50 hectares de cultures (fruits et légumes), au centre de Jérusalem. Départ pour le mont des Oliviers. Descente vers le jardin de Gethsé-

mani. Promenade dans la vieille ville de Jérusalem jusqu’au mur des Lamentations. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Ramat Rachel. Mercredi 22 janvier : mer Morte Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Déplacement vers le désert du Néguev. Visite du centre de recherche agricole Volcani. Continuation vers le domaine viticole Mettler (géré par des émigrants suisses) dans la vallée d’Ella. Visite de Netafim, le leader mondial de l’irrigation goutte-à-goutte et de la micro-irrigation. Continuation vers la mer Morte, point le plus bas du globe, et vers l’oasis Ein Gedi. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Ein Gedi. Jeudi 23 janvier : tour en Jeep dans le désert Après un bain dans la mer Morte, excursion en Jeep dans le désert du Néguev. Informations sur la géologie, la flore et la faune. Repas du soir et nuitée à l’hôtel Ein Gedi. Vendredi 24 janvier : Arava – Eilat Petit-déjeuner et départ de l’hôtel. Introduction aux méthodes d’agriculture dans le désert au centre de visiteurs Vidor. Visite des champs avoisinants, des serres et des vergers. Déplacement vers Eilat, à l’extrémité sud du pays, au bord de la mer Rouge. Repas du soir et nuitée à l’hôtel King Solomon. Samedi 25 janvier : Eilat et ses environs Excursion avec Alfonso Nussbaumer, ancien consul honoraire de Suisse en Israël. Départ vers le kibboutz Yotvata comportant des datte­raies et une exploitation laitière entiè­ rement climatisée. Continuation vers la vallée de Timna et les célèbres piliers de Salomon. Courte promenade dans le désert. Visite de l’observatoire sous-marin. Causerie avec Alfon­so Nussbaumer. Repas du soir et nuitée à l’hôtel King Solomon.

Dimanche 26 janvier : vol de retour Transfert vers l’aéroport. Vol de retour d’Eilat à Zurich via Tel Aviv. Arrivée à Zürich vers 19 h 20.

Informations et inscription Twerenbold Reisen AG Ressort groupes spéciaux Madame Kathy Malka Im Steiacher 1, 5406 Baden-Rütihof tél. +41 56 484 84 70 k.malka@twerenbold.ch

Dates de voyage Du 17 au 26 janvier 2020 Prix par personne (avec 30 participants) En chambre double : CHF 3240.– En chambre simple : CHF 3960.– Assurance Une assurance annulation et rapatriement (d’Elvia de CHF 124.– par personne) est recommandée. Prestations incluses Vols de ligne avec taxes d’aéroport, toutes les visites mentionnées dans le programme, nuitées et petits-déjeuners dans de bons hôtels, tous les repas de midi et du soir, voyage guidé par Twerenbold et/ou l’ASETA. Non compris Frais personnels, boissons et pourboires. Organisation Twerenbold Reisen AG, ressort groupes spéciaux, Madame Kathy Malka, Im Stei­ acher 1, 5406 Baden-Rütihof tél. +41 56 484 84 70 fax +41 56 484 84 75 k.malka@twerenbold.ch www.twerenbold.ch


Comité | ASETA

Recommandations de vote À un mois des élections fédérales, la campagne entre dans sa phase décisive. Vu la quantité d’objets importants rela­ tifs à l’agriculture qui devront être débat­ tus, il est de la plus haute importance que la représentation agricole au Parle­ ment fédéral soit aussi importante que faire se peut pour la prochaine légis­ lature. Parmi la foule des candidates et candidats figurent des membres de

Argovie

Saint-Gall

Ralf Bucher PDC Michael Wetzel PDC Franz Hagenbuch PDC Jakob Sidler PDC Ruedi Donat PDC Dominik Donat PDC Kurt Heimberg PDC Andreas Meier PDC Salome Schreiber PDC Alois Huber UDC Christian Glur UDC Christoph Hagenbuch UDC

Berne UDC UDC UDC UDC PBD PBD

Fribourg Pierre-André Page Emmanuel Kilchenmann

UDC UDC

Willy Cretegny hors-parti

Grisons Accola Favre Accola

PDC PDC PDC UDC UDC UDC UDF PEV PLR

Schaffhouse Hansueli Graf Josef Würms Andreas Schnetzler

UDC UDC UDF

Thurgovie Andreas Guhl Kolumban Helfenberger Martin Huber Josef Gemperle Sandra Stadler Manuel Strupler Daniel Vetterli

PBD PBD PBD PDC PDC UDC UDC

Zurich

Genève

Paul Valérie

Markus Ritter Barbara Dürr Sepp Sennhauser Walter Freund Ursula Egli Esther Friedli Heinz Herzog Wieland Bärlocher Stefan Britschgi

UDC UDC

Lucerne Hanspeter Bucheli PDC Kilian Bucher PDC Thomas Grüter PDC Markus Odermatt PDC Priska Wismer-Felder PDC Josefine Anderhub UDC Markus Müller-Birrer PEV

Martin Haab Martin Hübscher Konrad Langhart Martin Farner Hans Egli Michael Welz

UDC UDC UDC PLR UDF UDF

Conseil des États Werner Salzmann UDC Pierre-André Page

UDC

Peter

PDC

Hegglin

9 2019 Technique Agricole

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Gerstenähre Epi d’orge Gerstenähre ||©©Agrisano Agrisano | © Agrisano

Werner Salzmann Hans Jörg Rüegsegger Markus Gerber Beat Bösiger Heinz Siegenthaler Ulrich Stähli

l’Associa­ tion pour l’équipement tech­ nique de l’agriculture (ASETA), ou bien de leurs parents proches, actifs dans l’asso­ciation ou une de ses sections. Sur la liste ci-dessous, établie en collabo­ ration avec les sections cantonales de l’ASETA, figurent des candidates et can­ didats auxquels le comité de l’ASETA peut accorder son soutien. Roman Engeler

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Sections | ASETA

VD Défilé d’engins de levage La section Vaud de l‘Association suisse pour l'équipement technique de l'agriculture (ASETA) a organisé un défilé d’engins de levage qui a eu lieu le 29 août dernier à Aigle. Une vingtaine de chargeurs télescopiques et d’autres dispositifs de levage ont tendu leur bras vers le ciel bleu acier. Ils ont déployé leur agilité et leurs atouts devant les visiteurs venus en nombre. Louis-Claude Pittet, enseignant à l’Ecole d’agriculture cantonale sur les sites de Grange-Verney et de Marcelin, a fait office de commentateur. Le programme comportait encore une exposition de grandes machines agricoles, la présentation d’un essai réalisé par l’UFA portant sur dix-huit variétés de maïs-grain et la visite de l’exploitation de la famille Angst à Illarsaz. Les trajets jusqu’à la ferme ont été effectués par un car postal Saurer. La manifestation s’est conclue par le traditionnel «SwissBeef Barbecue». Le menu consistait en une entrecôte de bœuf accompagnée d’une salade. Les succulentes tartes aux pommes proposées au dessert ont été confectionnées par les membres de la section Vaud et cuites au four à bois par Bernard Nicod, le vice-président de l’ASETA. Sur la photo, on aperçoit Frédéric Borloz, syndic d’Aigle, et les chargeurs télescopiques qui se détachent sur un fond de montagnes.

FR

mise sur pied conjointement par l’Association fribourgeoise pour l'équipement technique de l'agriculture (AFETA) et l’Institut agricole de l’Etat de Fribourg de Grangeneuve. Les visiteurs ont notamment appris avec intérêt que le Service de l’environnement (SEn) du canton de Fribourg contrôle les cours d’eau. Ce service entretient dans les cours d’eau de l’ensemble du canton un réseau serré de 200 stations où des mesures et des prélèvements sont effectués. Des représentations graphiques permettent de visualiser les valeurs des parties par million sur tout le territoire, et surtout les zones où elles dépassent les limites admises. Cette intervention a donné lieu à des discussions animées où il a été relevé que l’agriculture ne peut pas être l’unique «responsable» de ces dépassements. Malgré tout, les personnes présentes s’accordaient à penser que le comportement doit être particulièrement exemplaire en ce moment dans l’utilisation des pulvérisateurs et des produits phytosanitaires, pour ne pas donner prise aux critiques. La société Alphatec a donné des indications détaillées sur les buses, l’influence de la taille des gouttelettes sur la dérive et le nettoyage intérieure des pulvérisateurs. Le SPAA a attiré l’attention de l’assistance sur la manière optimale de se protéger lors de la manipulation des produits phytosanitaires. Enfin, le Service phytosanitaire cantonal a présenté les normes actuellement en vigueur et les principales règles d’utilisation liées à la pulvérisation.

BL

BS

La campagne de tests de freins 2019

Examen pour le permis de catégorie F/G

L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2019. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. A l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Depuis cette année, l’AFETA propose, en plus de soutenir les nouvelles immatriculations de remorques. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test ainsi que 50 francs par essieu pour une première immatriculation. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture ou du permis de circulation pour une nouvelle immatriculation à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Samuel Reinhard, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2019 (nés en 2005), ou plus âgés. Cours préparatoire : mercredi 30 octobre 2019, 13 h 30 Examen : samedi 16 novembre 2019, 9 h Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@­ gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.

Journée phytosanitaire riche en informations Des connaissances pointues sur l’emploi correct des produits phytosanitaires ont été prodiguées lors de la journée de protection des plantes

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo­ moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne

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ASETA | Sections

(24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 16 octobre 2019 à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30; mercredi 27 novembre 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Prochain cours : n˚ 610, samedis 21 et 28 septembre 2019, de 7 h 30 à 11 h 30; n˚ 610, samedis 12 et 19 octobre 2019, de 12 h à 16 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch­ dorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Prochain cours : n˚ 407 , quatre soirs, les lundis et mardis 18 et 19 ainsi que les 25 et 26 novembre 2019, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) /  cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Les prochains cours commencent le 20 septembre et le 11 octobre 2019 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Senn­ weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.

Association bernoise pour l‘équipement technique de l‘agriculture (BVLT)

Les agriculteurs votent Werner Salzmann Nous vous recommandons de voter pour Werner Salzmann, Conseiller national et président de l‘Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture (ASETA). Inscrivez-le sur votre bulletin pour le Conseil des Etats et 2 x sur la liste pour le Conseil national!

Werner Salzmann s‘engage • pour une agriculture suisse productive • pour une utilisation judicieuse des machines et des prescriptions adaptées • en faveur des intérêts des agriculteurs suisses, dans tout ce qui a trait à la technique agricole.

2 x sur la liste pour le Conseil national

Klaus Brenzikofer Président de l‘Association bernoise pour l‘équipement technique de l‘agriculture (BVLT)

Peter Gerber

SG

AR

AI

GL

Assemblées de cercles et conférences Il est aussi possible d’assister aux assemblées des autres cercles.

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2019 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach 2e jour Lieu de cours 1er jour + examen Après-midi mercredi après-midi

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St. Peterzell, Schulhaus Sa 21.09.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

16.10.2019

Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 28.09.2019 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

23.10.2019

Widnau, Rest. Rosengarten Me 30.10.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

27.11.2019

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa, 9. Nov. 19 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

4. Dez. 19

Kaltbrunn, Rest. Löwen Mi, 20. Nov. 19 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

11. Dez. 19

Wangs, Parkhotel Sa, 23. Nov. 19 Wangs, Parkhotel / StVA Mels

18. Dez. 19

Technique Agricole 9 2019

Gérant de l‘Association bernoise pour l‘équipement technique de l‘agriculture (BVLT)

SZ 18e rencontre d'anciens tracteurs au lac de Sihl La rencontre bisannuelle d'anciens tracteurs aura lieu le 29 septembre à Gross, au bord du lac de Sihl (SZ). Le Traktonren-Oldtimer-Team Gross am Sihlsee» et la section schwyzoise de l’ASETA ont le plaisir d’annoncer cette grande manifestation (dans tous les sens du terme). Le comité d’organisation compte sur une participation nombreuse, avec si possible les équipements et véhicules les plus anciens et divers produits par des constructeurs suisses. Programme 09 h 00 : inscriptions des « Oldies », ouverture de la buvette 10 h 00 : animation musicale par le groupe « Echo vom Steihüttli » 11 h 00 : vol en hélicoptère 11 h 30 : roue de la fortune 14 h 30 : animation musicale par le groupe « Echo vom Eierschwand »


Sections | ASETA

ZG Championnat zougois bien fréquenté Une tempétrature de 30 degrés, un parcours de douze postes, 83 participants répartis en trois catégories, une cinquantaine de bénévoles et un public nombreux ont marqué le Championnat zougois de conduite de tracteur qui s'est déroulé le 18 août à Steinhausen, sur le site du service des automobiles.

Formation pour le permis F/G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

AG Lieux et dates de cours : Riniken, 21.11.2019 et 28.11.2019, de 18 h 30 à 20 h 30 ; Liebegg, 27.02.2020 et 05.03.2020, de 18 h 30 à 20 h 30 ; Frick, 07.05.2020 et 14.052020, de 18 h 30 à 20 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Lieu de cours : Ebenrain, Sissach : 30.10.2019, 13 h 30 Leux et dates d'examen : MFP Münchenstein : 16.11.2019 Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch

Il s'agit ici de guider une boule dans un labyrinthe depuis la cabine d'une moissonneuse-batteuse. Comme lors de la dernière édition qui a eu lieu il y a deux ans, le championnat cantonal a été mis sur pied par la jeunesse rurale zougoise. D'après Marco Matter, le président du comité d'organisation, les conducteurs étaient plus nombreux en 2017, mais la fréquentation de la buvette était bien plus forte cette année. Les concurrents ont rivalisé d'adresse dans le maniement des machines agricoles sur les onze postes, dont deux étaient nouveaux, la douzième épreuve étant réservée à la théorie. Le vaingueur de la catégorie "Messieurs" est Roman Bircher, suivi par Michael Häfeli et Vital Bircher. Tous trois viennent de Hagendorn. La victoire de la catégorie "Dames" a été attribuée à Andrea Bremgartner, de Schenkon, qui se classe devant Andrea Schelbert, de Baar, et Céline Bütler d'Auw. Dans la catégorie Juniors, le gagnant est Roman Blattman, de Sihlbrugg, précédant Tobias Bircher, de Hagendorn, et Marc Baer, d'Obfelden.

FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact :. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch

ZH Cours de préparation au permis de conduire de tracteur Samedis 21 septembre et 16 novembre, de 9 h 30 à 15 h 30 La participation est possible 4 à 6 mois avant la date du 14 e anniversaire (des certificats de premiers secours et de théorie de la circulation ne sont pas encore obligatoires dans cette catégorie). Prix : CHF 80.– pour les membres de l'ASETA Zurich, CHF 110.– pour les non-membres. Un CD didactique (ou une clé USB) et le repas de midi accompagné d’une boisson sont inclus dans le prix. Inscription en ligne : www.fahrkurse.ch, www.svlt-zh.ch, ASETA Zurich, contacter le 058 105 99 52 pour de plus amples renseignements.

SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Lieux et dates de cours : Müllheim, 26.10.2019 et 06.11.2019 ; Fritschen, 07.12.2019 et 18.12.2019 Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu de cours : Oulens-sous-Echallens ; dates de cours : juin et octobre 2019 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

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ASETA | Portrait

Zébus nains, arbres hautes-tiges et poulailler mobile Werner Itin, le grand-père, 91 ans, ancien champion de lutte, trie des pommes avec son fils Andreas et deux aides. Helen, la femme d’Andreas, sert les nombreux clients du magasin de vente directe et Marcel, leur fils, transporte des caisses. La famille Itin s’est installée en 1999 sur le domaine du Leim, mais leur ferme d’origine, à la rue principale d’Orma­lingen (BL), reste l’endroit le plus animé de l’exploitation. Le magasin à lui seul occupe, en moyenne à l’année, une personne et demie. Il propose pâtisseries, confitures et fruits secs préparés par Helen, ainsi que des fruits, entre autres des baies, et des légumes de son grand potager. Sont aussi en vente des produits du reste de l’exploitation et de fermes des alentours. Les œufs sont pondus par les quelque 200 poules du poulailler mobile des Itin, le premier du canton. Ils le changent chaque semaine d’emplacement. La ferme possède aussi deux chambres froides. Le domaine du Leim a été converti à l’agriculture biologique au début de l’année 2017. Les denrées bio des Itin sont étiquetées de manière à bien les différencier des produits conventionnels issus de la région ; la clientèle apprécie particulièrement cette démarche. La lourde charge de travail représentée par une exploitation de 35 hectares de surface agricole utile repose sur les épaules d’Andreas et de ses fils, Marcel et Roman, qui vivent aussi sur la ferme avec leurs familles. Les Itin produisent eux-mêmes le fourrage et l’ensilage d’herbe et de maïs plante-entière nécessaires à l’alimentation de la cinquantaine de têtes de bétail laitier gardé en stabulation libre. La moitié des jeunes bovins sont élevés à l’extérieur. La part de terres cultivées est anecdotique. L’exotisme a aussi sa place sur le domaine : un troupeau de zébus nains pâturent dans un pré de trois hectares. Occupant une surface équivalente, le verger intensif de pommiers, de poiriers, de pruniers et de cerisiers est gourmand en main d’œuvre. Les cerisiers sont bâchés à partir de la floraison. Marcel Itin participe au projet de l’Institut de recherches en agriculture biologique, le FiBL, qui consiste à implanter des bandes fleuries dans les vergers de cerisiers. « Nous cultivons plus de 60 variétés de pommes, dont 20 sur des arbres hautes-tiges », explique l’agriculteur. C’est le grandpère Werner qui continue de tailler ces grands arbres. Les Itin sont aussi co-exploitants de l’installation à biogaz Biopower d’Ormalingen. Il y a deux ans, Marcel Itin a succédé à Susi Banga à la gérance de la section des deux Bâle de l’ASETA. Il a effectué sa deuxième année d’apprentissage sur le domaine du Leim. En outre, il a récemment terminé sa formation de chef d’exploitation et obtenu la maîtrise fédérale. Cela a incité les Iten à décider, en conseil de famille, qu’il reprendrait la ferme et que Roman y resterait employé. La transmission devrait se faire en 2021. Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole 9 2019


Cours | ASETA

Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40

Cours de conduite G40

1260 *Nyon VD 1302 *Vufflens-la-Ville VD (nouveau) 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1860 *Aigle VD 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3150 Schwarzenburg BE 3186 **Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU

Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Voir le site www.fahrkurse.ch pour davantage d’information.

6170 Schüpfheim LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 7742 ***Poschiavo GR (nouveau) 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand *** en italien **** en italien et en allemand

Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module Date Assurer la charge, allemand

29.11.2019

OTR1 et tachygraphie, allemand

09.01.2020

Véhicules et technique, allemand

10.01.2020

Premiers secours, allemand

10.02.2020

Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs

Lieu et langue

1re journée

2e journée

Ardon VS, français

sur demande

sur demande

Chavornay VD, français

sur demande

sur demande

Goldach SG, allemand

29.10.2019

30.10.2019

Oberbipp BE, allemand

16.10.2019

17.10.2019

Rümlang ZH, allemand

sur demande

sur demande

Cours de soudure

Lieu : Riniken AG

Type de cours Soudage de métal sous gaz de protection, allemand

Dates

04 et 05.11.2019

Soudage à l’arc, allemand

11 et 12.11.2019

Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand

20 et 21.11.2019

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch

Impressum 81e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) CN Werner Salzmann, président Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2019 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue)

Prochain numéro Thème principal Charger et lever à la ferme En savoir plus Puissance nette ou perdue du tracteur Management Systèmes de freinage : situation actuelle Plate-forme Nouveautés de l’Agritechnica L’édition 10/2019 paraîtra le 17 octobre 2019. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 7 octobre 2019

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