Septembre 2020
AGRICULTURE DE MONTAGNE Pneus larges ou roues jumelées ? Les limites d’utilisation dans les pentes Guidage en postéquipement En vogue : les cultures sur buttes
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Septembre 2020 | Éditorial • Sommaire
Actualité 4
Éditorial
En bref
Marché 10 14 16 18 20
Interview de Sean Lennon de New Holland Les machines agricoles seront plus smart Première enrubanneuse solo de Krone Valtra présente la gamme « G » Deutz-Fahr : le gros tracteur « 8280 TTV »
Thème principal : agriculture de montagne
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L’appel de la montagne Pneus larges ou roues jumelées ? La question de la limite d’utilisation Equipements d’une exploitation de montagne
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Roman Engeler
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Lors des préparatifs de ce numéro de Technique Agricole, j’ai entendu par hasard à la radio alémanique le « Keiser Chörli », chœur d’hommes célèbre au début des années 2000 pour ses interprétations humoristiques. Il entonnait « dä Housi », « Petit Jean » de l’Emmental qui cultive des champs raides au point qu’il faut y appliquer le lisier à la main, faute de quoi le précieux fertilisant n’adhérerait pas à ces à-pics. Le trait est forcé, un peu beaucoup exagéré, et pas nécessairement très sérieux. Néanmoins, le travail de terres en pentes et dévers reste un défi pour l’homme et la machine. Pour des raisons de sécurité, vu aussi les méthodes de travail, les grandes machines lourdes et larges n’ont pas leur place dans les régions alpines. Voilà qui laisse le champ libre à des innovations et des développements inédits. Ils existent, ces « Géo Trouvetou » géniaux et pragmatiques jamais à court d’idées pour apporter une touche supplémentaire de perfection à des objets déjà aboutis. Cette revue passe en revue trois exemples de semblables créations : un système de frein d’urgence autrichien pour postéquiper des véhicules (page 46), une faucheuse électrique des Grisons (page 50) et un andaineur à tapis à effet d’aspiration de l’Appenzell (page 52). Sans machines appropriées, une grande partie de notre pays manquerait de rester en friches. Mais cette mécanisation n’est pas une promenade de santé, constate Ruedi Hunger dans l’article préface de ce point fort (page 22). C’est plutôt d’un tour de force qu’il s’agit, notamment en regard de la charge financière qu’il implique.
Impression 38 42 44 46 48 50 52 54
Le « Metrac H75 » : la nouvelle génération de Reform L’autochargeuse Agrar « TL32K » pourvue du « SafeDamp » Antonio Carraro « Tony 10 900 TTR » Dispositif de freinage d’urgence pour les machines de montagne Test de la faucheuse Kuhn « PZ 3221F » Les motofaucheuses électriques de Gian Caduff L’andaineur à tapis à effet d’aspiration de Mettler En savoir plus Prêt pour les fonctions digitales
Management 56 58 62
Les nouveaux tarifs ART sont publiés La solution des cultures sur buttes Guidage automatique en postéquipement
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Plate-forme 68
Bächtold en pince pour les ponts
Sécurité 70
Désactivation du réseau G2 : tester les installations
Passion 72
Le Kubota « 9540 » se conduit comme un kart
ASETA 74 76 78 79
Cours de pilotage de drones ASETA et nouvelles règles Communications des sections Christian Kaiser : métier-hobby Les cours et l’impressum
Page de couverture L’andaineur à tapis « BS 300 » du pays d‘Appenzell est le type même du développement axé sur les besoins du terrain qui s’accorde à cette région.
www.youtube.com/ agrartechnikCH
www.facebook.com/ CHLandtechnik
L’édition no 10 paraîtra le 15 octobre 2020.
Photo : Roman Engeler
9 2020 Technique Agricole
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Actualité
En bref Chez John Deere, Alejandro Sayago vice-président à la tête du machinisme agricole et de l’entretien des espaces verts (Ag&Turf), prend la tête de la région Europe, CEI et Afrique du Nord. Syngenta a inauguré une nouvelle installation de production à Münchwilen (AG), début septembre, soulignant son intention de continuer à investir en Suisse après son rachat par un groupe chinois. Plus de 300 fermes et refuges de montagne disposent désormais de la téléphonie IP. Jusqu’à présent, ils n’étaient pas ou seulement insuffisamment connectés. Jusqu’au 31 octobre 2021, John Deere renonce à participer aux salons internationaux de l’agriculture et de l’entretien des espaces verts en Europe et dans les états de la CEI. Au cours de l’exercice 2019/2020, Pöttinger a réalisé le deuxième plus gros chiffre d’affaires de son histoire avec 366 millions d’euros (-4 % par rapport à l’exercie précédent). Firestone présente le « Performer Extra », un nouveau pneu de tracteur qui devrait offrir une durée de vie 20% plus longue que les modèles précédents. La prochaine « PotatoEurope » n’aura pas lieu avant 2021 à Lelystad (NL). Avec le « VarioFlex+ », Vakutec présente un nouvel enfouisseur à lisier à patins avec compensateur de dévers intégré. McConnel lance une toute nouvelle gamme de portes-outils tout-terrain « Robocut ». Le Conseil fédéral fait entrer en vigueur au 1er janvier 2021 la Loi sur l’expropriation révisée. L’indemnisation pour l’expropriation de terres arables est augmentée. La journée « Mécanisation agricole en zone alpine », initialement reportée d’avril à fin octobre, n’aura pas lieu physiquement à Feldkirch, en Autriche, mais seulement virtuellement. FieldBee, un système de guidage, collabore avec CNH-Industrial, afin de pouvoir en équiper certains tracteurs des marques New Holland et Case IH. Kotte élargit sa palette de produits avec une herse à disques courte pour l’enfouissement de lisier directement au sortir de la citerne. 38 mécaniciens en machines agricoles et en machines de chantier ont obtenu leur diplôme de maîtrise fédérale. ä
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L’univers de l’accu On ne peut plus imaginer la vie quotidienne sans batteries rechargeables. Elles trouvent désormais aussi place dans le monde du nettoyage. Kärcher est le premier fabricant à commercialiser un « Battery Universe », dont les appareils permettent d’effectuer des travaux de nettoyage en remplissant les exigences en matière d’entretien écologique. Jardiniers, paysagistes et agriculteurs en particulier bénéficient ainsi d’application très souples : ils peuvent travailler indépendamment du réseau électrique. Les batteries d’accumulateurs permettent d’éviter la pollution par les gaz d’échappement, tout en réduisant considérablemet les émissions sonores par rapport aux appareils à moteurs thermiques. Les aspects les plus importants pour un usage professionnel ont été pris en compte : l’autonomie et la puissance. Les batteries compactes de la plateforme 18 volts et
les puissants accus de la plateforme de 36 volts sont disponibles en plusieurs capacités et couvrent un large éventail d’applications. Ces appareils à batteries comprennent des nettoyeurs haute pression, des aspirateurs à poussière, des souffleurs à feuilles, des tronçonneuses, des tondeuses et des coupe-bordures, des taille-haies, des débroussailleuses ou des aspirateurs polyvalents dans toutes les catégories de prix et de performances.
Köppl chez Paul Forrer AG Depuis quatre générations, les spécialistes de Köppl conçoivent et fabriquent des monoaxes et des accessoires pour l’agriculture, la sylviculture, le jardinage et l’aménagement paysager, ainsi que pour les services de voirie. En Suisse, c’est désormais la firme Paul Forrer AG, à Bergdietikon (AG), qui est responsable de la distribution de la marque. « Avec la gamme actuelle d’équipements Köppl, nous avons coordonné dans notre gamme de produits des machines et des accessoires qui ont été développés avec une perfection technique et un grand amour du détail. Les machines offrent ce que vous pouvez attendre d’un spécialiste : des auxiliaires puissants et indestructibles qui offrent un maximum de confort et de sécurité », déclare Paul Forrer. Köppl est considéré comme le fabricant proposant la gamme la plus complète d’accessoires et de véhicules monoaxes. A l’exception des moteurs, chaque pièce provient du développement et de la production de l’entreprise.
Köppl connaît les exigences sévères de ses utilisateurs et adapte ses produits en conséquence. « Vous trouverez dans la gamme actuelle l’équipement parfait pour chaque application, des appareils compacts polyvalents, aux paquets de muscles robustes et puissants », communique Köppl.
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Actualité
Double trémie compartimentée Sur la récolteuse à pommes de terre Ropa « Keiler 2 Classic » à double trémie, les pommes de terre peuvent être triées en calibres et sous-calibres sur la machine. Grâce à des rouleaux sur le tapis, les tubercules sous-dimensionnés sont acheminés dans des compartiments de la trémie d’où ils peuvent être chargés séparément sur des remorques pour être commercialisés pendant la récolte. Cela permet d’économiser des capacités de stockage, offre des avantages en termes de ventilation et de conservation des autres turbercules. Quatre rouleaux, réglables en continu de 25 à 40 mm, calibrent et séparent les pommes de terre à la sortie du tapis sur lequel peuvent travailler jusqu’à huit personnes. La trémie de 8,5 tonnes est divisée selon un rapport de 3 pour 1, dispose de goulottes de remplissage séparées et d’un système automatique pour la trémie principale.
Le liage film en option
Avec la nouvelle unité de liage en option sur les presses à balles rondes Pöttinger « Impress », on peut utiliser aussi bien du filet classique que du film de liage. Cela garantit une souplesse d’usage maximale, quelles que soient les conditions de récolte. Selon le fabricant, la conversion ne prend qu’un court instant. « Le rouleau de filet ou de film est ralenti hydrauliquement par un rouleau de freinage. Une unité de liage supplémentaire introduit le film dans la chambre de pressage ». Pour protéger le film et faciliter le passage du filet au film ou inversément, un rouleau coulissant supplémentaire est placé devant le rouleau principal. L’enrouleur est conçu pour des bobines d’une largeur jusqu’à 1420 mm et d’un diamètre jusqu’à 310 mm. La sécurité d’utilisation est en outre garantie par une caméra installée en série. Ainsi, le processus de liage et d’enrubannage reste sous surveillance permanente, aussi bien sur les presses à chambre fixe que variable « Impress Pro ». 6
Technique Agricole 9 2020
Nouveau chef pour Agco Martin Richenhagen, PDG d’Agco depuis 2004 et président de son conseil de surveillance en union personnelle depuis 2006, a annoncé son départ à la retraite. Il sera remplacé par Eric Hansotia (photo) à partir de janvier 2021. Ce dernier occupe actuellement le poste de vice-président senior chez Agco et rejoindra son conseil de surveillance en plus de la direction opérationnelle de la société. Eric Hansotia est américain. Il travaille chez Agco depuis 2013. Auparavant, il a occupé différents postes chez John Deere, dont une mission de trois ans en Allemagne.
Soirées labours et semis Début septembre, la maison Ott a effectué une tournée de terrain avec des démonstrations en soirée sur quatre sites, à Birrhard (AG), Regensdorf (ZH), Worben (BE) et Boussens (VD). Les nombreux visiteurs, qui devaient s’inscrire pour des questions de traçage sanitaire, ont pu voir à l’œuvre des outils de culture Amazone, HE-VA et Phenix. Les charrues, les déchaumeuses, les semoirs (photo) et les pulvérisateurs Amazone ont notamment mobilisé l’attention du public. Parmi eux, se trouve le semoir pneumatique compact « Cen-
taya 300 Super », le tout nouveau semoir pneumatique de précision « Precisa 4500 2CC Super », disponible dès la saison prochaine, ou le pulvérisateur porté « UF 1302 » qui vient de sortir. Du fabricant français Phenix on a vu un nouvel outil de binage « Onyx » à châssis coulissant et sa caméra de reconnaissance des couleurs ultramoderne « Lynx ». Ott présentait aussi des rouleaux du constructeur danois HE-VA, tel le « Twin 300 » frontal et son rouleau pour le traitement préalable des résidus de récolte et des chaumes.
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Actualité
Gommes spéciales pour élévateurs Le « PS1000 » de Trelleborg est un pneu pour chariot élévateur en caoutchouc plein « Press-on-Solid ». Il est fabriqué sur la ligne innovante « Pit Stop », avec un mélange de caoutchouc spécial. Ce pneu arbore un nouveau design conçu pour lui assurer une longévité accrue, de meilleures performances et plus de sécurité pour les opérateurs. Il doit aussi réduire les coûts d’utilisation et l’impact environnemental. Selon les tests, le « PS1000 » devrait durer jusqu’à 30 % plus longtemps que les autres pneus du marché. Lorsque la ligne orange clairement visible « Pit Stop » apparaît sur le pneu, cela signifie qu’il reste environ 100 heures de service au pneu, de sorte que les opérateurs savent exactement quand leurs « gommes » devront être remplacées.
La quête du bon équilibre La protection chimique des cultures, avec ses techniques d’application et les produits utilisés, est depuis pas mal de temps sous les feu des critiques du public. BASF est un acteur majeur dans ce domaine. Il essaye, par différents projets, de trouver le juste équilibre entre une agriculture productive et la préservation de la biodiversité. La société a organisé un événement sur ce thème à son siège de Ludwigshafen (D), avec des représentants de la politique, des agriculteurs en activité et des scientifiques. BASF a lancé le projet « Lerchenbrot », « Pain Alouette » en français. Il apporte un soutien financier aux céréaliculteurs qui laissent une « place d’atterrissage » pour l’alouette lulu dans leurs champs de blé, afin que cet oiseau puisse se poser dans la parcelle, y construire son nid et mener une couvée à chef. En plus des agriculteurs, le projet associe
également une minoterie et un boulanger qui vend ce « Pain Alouette » avec un supplément de 10 cents. Le plan du projet part du principe qu’avec la surface actuelle de 40 hectares de blé, on parviendra à vendre 600 000 « Pain Alouette », ce qui apportera en fin de compte un montant de 60 000 euros à répartir entre les participants. BASF aimerait étendre cette surface jusqu’à 10 000 hectares. La maison a d’autres projets analogues, avec d’autres cultures et aliments, dans son pipeline.
Bûcheronnage entre soi Ni le coronavirus ni la météo n’ont pu empêcher le déroulement du championnat suisse de bûcheronnage Stihl « Timbersports », fin août. Le concours avait cependant lieu sans spectateurs sur place. Les athlètes ont livré une compétition collégiale mais passionnante en cette année exceptionnelle. Christophe Geissler, d’Aigle, dans le canton de Vaud, a une nouvelle fois brillé et remporté son 10e titre de champion et en établissant un nouveau record. Cyril Pabst, de Chailly (VD), est arrivé deuxième, suivi par Pirmin Gnädigner, de Ramsen (SH). En plus des pros, des jeunes athlètes et des dames se sont aussi mesurés à la hache et à la scie.
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Jubilé Il y a 50 ans, 17 agriculteurs de la région bernoise d’Emmenmatt-Lauperswil-Zollbrück-Ranflüh fondaient la coopérative de machines de Lauperswil et environs. Son objectif, à l’époque comme aujourd’hui, est de rendre les coûts des machines plus abordables en achetant en commun des équipements plus chers et plus puissants. Aujourd’hui, la coopérative compte 59 membres. Ses machines vont de l’appareil à gazer les campagnols à la moissonneuse-batteuse. Elles sont entreposées sur un total de 14 sites. Ce jubilé a été fêté à Emmenmatt au début du mois de septembre.
Actualité
Epandages d’engrais plus efficaces Les ingénieurs électroniciens de Rauch et le développeur d’applications Neusta Mobile Solutions ont mis au point un nouvel outil pour le secteur agricole. L’application « WindMeter » (« Anémomètre ») fournit à l’agriculteur sur le terrain une mesure spécifique directement utilisable et essentielle pour un épandage efficace des fertilisants. Le fonctionnement du « WindMeter » est simple. Il suffit de connecter l’application « Fertilizer Chart » de Rauch, qui fournit les réglages optimaux pour la machine avec la semence ou l’engrais correspondant, à l’anémomètre à hélice via bluetooth. Un système de feux rouge-orange-vert sur l’écran affiche les paramètres de vitesse du vent déterminés par l’anémomètre et transmis à l’application. Il avertit l’agriculteur si l’engrais peut être épandu compte tenu des conditions de vent mesurées. Le vent transversal par rapport à la direction d’avancement est ici décisive, car le vent transversal est la plus grande source de dérive potentielle de l’engrais.
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Bruder d’un Deutz-Fahr « Agrotron X720 »
9e titre national pour Sprenger
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Beat Sprenger a pu fêter son 9e titre de Champion suisse de labour à Andelfingen (ZH). Cet agriculteur de Wintersingen (BL) a obtenu un total de 181 points avec son attelage Same-Kverneland. Mais l’écart était infime avec le deuxième concurrent. Cette deuxième place est revenue à Marco Angst, de Wil (ZH), à droite sur la photo, au commande d’un attelage Deutz-Fahr-Kverneland. Il s’adjuge 180,5 points, à seulement 0,5 point derrière Sprenger. Peter Ulrich, de Neerach (ZH) et son Massey-Ferguson tractant une Kverneland est arrivé troisième avec 176,5 points. Au total, 15 laboureurs ont participé à ces championnats suisses. Le comité d’organisation, sous la direction de Stefan Spring, a fait un excellent travail à Andelfingen, afin que l’événement puisse se dérouler sans encombre sur le domaine de la famille Hirt et malgré la présence du virus que l’on sait. A un moment, l’affluence de visiteurs était telle que des personnes n’ont pas pu quitter la zone de la fête et du concours pour ne pas enfreindre la règle des 1000 spectateurs.
Envoyez un SMS ( coût 1 fr. ) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle réduit de tracteur Deutz-Fahr « Agrotron X720 ». Tania Bertschinger, de La Brévine (NE), est l’heureuse gagnante du modèle de Fendt « 1050 Vario », mis en jeu dans l’édition d’août de Technique Agricole.
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Marché | Interview
Sean Lennon bénéficie d’une petite vingtaine d’années d’expérience chez New Holland, dont cinq comme responsable du segment des tracteurs. Il dirige maintenant le secteur européen du machinisme agricole du groupe. Photos : Heinz Röthlisberger et ldd
Établissement d’une différenciation des marques Sean Lennon a été désigné vice-président des opérations commerciales en Europe par New Holland au début de cette année. Technique Agricole s’est entretenu avec lui de la marche actuelle des affaires et de ses objectifs. Roman Engeler
Technique Agricole : Début 2020, vous avez été nommé vice-président des opérations commerciales en Europe par New Holland et, à ce titre, vous êtes responsable des activités européennes du groupe dans la branche agricole. En quoi consiste exactement votre fonction ? Sean Lennon : Concrètement, j’assure la direction des ventes et du marketing pour le marché européen, un marché qui s’étend de l’Irlande à l’Ukraine et du nord de la Scandinavie au sud du continent. Dans certains cas, je travaille avec des importateurs indépendants, alors que dans d’autres, nous avons des réseaux de distribution. 10
Technique Agricole 9 2020
Vous travaillez depuis 18 ans pour New Holland. Dans quels départements de cette entreprise étiez-vous en poste auparavant ? J’ai débuté ma carrière chez New Holland à la fin de mes études supérieures en 2002. J’étais une sorte de « docteur volant », entendez par là un technicien itinérant du service après-vente. Pendant dix ans, j’ai voyagé en Asie, dans le Pacifique, au Proche-Orient et en Afrique. Cette période m’a apporté une expérience très enrichissante. J’ai ensuite vécu cinq ans en Suisse, à Lugano, au service commercial de New Holland pour les marchés dont je viens de vous parler. Mais même à cette époque, je passais
plus de temps en déplacement qu’au bureau. Puis, en 2015, j’ai été transféré à Basildon, en Angleterre, et j’y ai repris la direction de la division des tracteurs New Holland au niveau mondial. Au début de cette année, le patron de New Holland, Carlo Lambro, m’a annoncé que je devrais reprendre le secteur du machinisme agricole en Europe. Et vous avez répondu : « Super, je le fais immédiatement ! » ? Cette promotion représente un grand saut en avant pour moi, mais également un très grand défi. C’est un poste en Europe certainement très envié par de nombreuses personnes de notre entreprise.
Interview | Marché
Vous avez dû endosser votre nouveau rôle au début de la pandémie de coronavirus. Quel est l’impact de cette crise sur les activités de New Holland ? J’aimerais d’abord dire que cela a été un point de départ intéressant. Nous en ressentons aussi les effets dans cette interview : je suis assis à la maison en Angleterre, notre responsable de la communication se trouve à Turin, vous êtes en Suisse, et nous communiquons par vidéo-conférence. La première chose importante pour moi, c’était de prendre rapidement toutes les mesures de sécurité nécessaires dans nos entreprises. Nous avons ensuite dû trouver des moyens pour venir en aide à nos concessionnaires et à nos clients finaux. Tout cela a donné lieu à une avancée dans le domaine de la numérisation. Et nous pourrons continuer à en profiter plus tard. Où cette pandémie a-t-elle eu le plus d’impact pour New Holland et où en a-t-elle eu le moins ? Le sud de l’Europe, en particulier l’Italie et l’Espagne, a été particulièrement touché aux mois d’avril et de mai, nettement plus que le nord. Concernant la production, il fallait absolument recevoir en temps et en heure les pièces nécessaires à la fabrication de nos machines. Cela a représenté un défi et demandé des ajustements et des modifications quotidiens au sein de nos usines. Un changement est survenu chez CNH Industrial, la maison mère de New Holland. Le directeur général Hubertus Mühlhäuser a démissionné peu de temps après son entrée en fonction, ce qui a surpris dans la branche. Que représente ce départ pour vous et pour les activités de New Holland ? Ce bouleversement à la tête de notre organisation n’a pas eu de conséquences majeures grâce à Suzanne Haywood, la présidente du conseil d’administration de CNH Industrial, qui a repris les fonctions au pied levé et qui les assurera jusqu’à la nomination d’un nouveau PDG. Les mesures stratégiques entamées sous la direction de Hubertus Mühlhäuser pour le groupe CNH Industrial sont restées à l’ordre du jour et seront mises en œuvre, avec toutefois du retard sur le calendrier prévu en raison des conditions actuelles. Vous venez d’évoquer des mesures stratégiques. Pourriez-vous nous les décrire plus en détail ?
Cette stratégie, qui porte le nom de « Transfer2Win », englobe toute une série de mesures individuelles pour l’ensemble du groupe. Les éléments essentiels pour l’Europe et le machinisme agricole portent sur le développement de la numérisation et des combustibles alternatifs. Vient ensuite la différenciation des marques, avec un positionnement plus clair sur le marché. Force a été de constater ces dernières années que les marques du groupe, à savoir Case IH, New Holland et Steyr, ont eu une forte tendance à la différenciation, avant de faire un peu marche arrière. Où en
Nous avons l’ambition de devenir le numéro 1 des moissonneuses-batteuses en Europe. Notre « CR 10.90 » détient encore un record du monde.
sommes-nous aujourd’hui et vers quoi se dirige-t-on ? Je pense que nous nous redirigeons aujourd’hui vers une différenciation plus forte. Cela variera toutefois d’un groupe de produits à l’autre. La distinction entre les moissonneuses-batteuses, par exemple, est nette depuis longtemps. La marque New Holland dispose maintenant aussi d’un modèle exclusif de tracteurs depuis le lancement du « T5 Dynamic Com-
mand ». Certains segments resteront peu touchés par la diversification parce que, pour des raisons de coûts, il est plus intéressant de développer une seule fois ce type de machines et de les produire en plus grand nombre. Au salon Agritechnica 2019, il a été annoncé que Steyr deviendrait la marque premium des tracteurs CNH Industrial. Qu’est-ce que cela signifie pour New Holland ? New Holland ambitionne clairement une position de constructeur proposant un assortiment complet. Nous disposons déjà d’un large éventail de machines et nous allons continuer à le développer. Comme je l’ai déjà mentionné, New Holland proposera toujours des modèles exclusifs de tracteurs. Passons aux gammes de produits. Concernant les tracteurs, on parle maintenant beaucoup des motorisations alternatives. Depuis plusieurs années, New Holland ne cesse pas de présenter des innovations et prototypes dans ce domaine. Où en est New Holland dans ces développements aujourd’hui ? Ces projets restent d’actualité, nos ingénieurs y travaillent. Je dois toutefois avouer que nous avons un peu de retard sur le planning. La priorité concerne actuellement le tracteur au méthane dont la production en série pourra bientôt débuter. Vous en entendrez parler sous peu ! En dehors de cela, nous nous penchons également sur les motorisations électriques et celles à l’hydrogène. Dans ces domaines, nous avons la chance de profiter de nom-
« New Holland veut avoir du succès en qualité de distributeur proposant un assortiment complet d’équipements agricoles », a annoncé Sean Lennon lors de l’interview qu’il a accordée à Technique Agricole.
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Marché | Interview
« Le tracteur au méthane est dans les starting-blocks. Il est nécessaire d’avoir en catalogue d’autres machines qui utilisent cette technologie pour qu’elle puisse réellement s’imposer sur le terrain », explique Sean Lennon.
breuses synergies au sein de CNH Industrial (FPT et Iveco). Ces technologies ne seront toutefois introduites dans le secteur agricole que sur le moyen terme. Concernant le tracteur au méthane, s’agit-il toujours du modèle « T6.180 » et quelle sera sa principale utilisation ? Oui, nous commencerons par le tracteur au méthane « T6.180 ». Nous savons toutefois qu’il faut un segment plus large de machines équipées de ce type d’entraînement pour pouvoir les imposer sur le marché. Ces machines pourraient être utilisées sur les exploitations d’élevage disposant de leur propre production de biogaz. Les véhicules autonomes constituent l’un des autres domaines. Ici aussi, nous entendons parler depuis un certain temps d’études conceptuelles menées par votre entreprise. Continuez-vous à y travailler ? Oui, nous poursuivons dans ce sens. Le projet de tracteur autonome se trouve cependant encore au stade de l’innovation. Comme les constructeurs automobiles, nous nous référons au classement des cinq niveaux d’automatisation. Le niveau 5, c’est-à-dire l’autonomie totale, reste l’objectif déclaré. Mais nous en sommes encore loin. La commande automatisée des machines agricoles progressera plus vite. Sur ce plan, nous avons déjà présenté il y a trois ans un système pour moissonneuses-batteuses, capable d’optimiser lui-même les réglages du battage. 12
Technique Agricole 9 2020
Quels sont vos objectifs stratégiques pour des machines de récolte telles que les presses à balles carrées, les ensileuses et les moissonneuses-batteuses ? Nous avons l’ambition de devenir le numéro 1 des moissonneuses-batteuses en Europe. Aujourd’hui nous restons les détenteurs d’un record du monde avec notre « CR 10.90 ». Quant à notre concept de séparation « Crossover » que nous venons de lancer, il nous a certes permis de combler une lacune dans notre offre, mais il constitue aussi un grand pas en avant. Les premiers retours relatifs à l’utilisation dans la pratique sont très encourageants. J’ai déjà mentionné les innovations relatives aux réglages automatiques de ces machines. Elles nous aideront également à atteindre notre objectif. Nous avons également largement progressé avec le nouveau concept d’entraînement pour les presses à balles carrées « HD » présenté l’an dernier, après avoir négligé quelque peu ce segment et perdu en compétitivité au cours des dernières années. Par ailleurs, nous disposons actuellement d’une solide gamme d’ensileuses. Par le passé, l’ensileuse était un des fleurons de New Holland. Après avoir perdu un peu de terrain ces derniers temps, nous sommes décidés à le récupérer. Nous lancerons plusieurs activités de marketing dans cette optique. Il y a près de quatre ans, CNH Industrial a repris la maison Kongskilde. Depuis lors, ce fabricant produit également des machines aux couleurs de New Holland. Comment a évolué cette activité ? Je vais être franc : c’est un véritable défi ! Nous avons déjà récolté quelques succès, surtout dans le nord de l’Europe. Précisément là où Kongskilde était déjà bien établi chez les concessionnaires et les clients. Mais nous devons encore faire un effort pour rallier davantage de nos concessionnaires à ce segment de machines. Les nouveautés que nous présenterons à la fin de cette année et au début de la prochaine nous y aideront certainement. Nous nous sommes fixés pour objectif de proposer un assortiment complet et nous déploierons notre stratégie dans ce sens. Nous sommes cependant parfaitement conscients que nous aurons besoin de plus de temps pour le faire. Peut-on s’attendre à des machines New Holland spécifiques à ce segment ?
Oui, c’est notre objectif et nous proposerons bientôt ce type de machines sur le marché, comme je l’ai déjà confirmé. CNH Industrial a récemment lancé la marque ombrelle « AgXtend » sous laquelle il propose différentes solutions dans le vaste domaine de la digitalisation. L’« AgXtend » sera-t-il mis à la disposition de toutes les marques du groupe ? L’« AgXtend » est une sorte d’incubateur pour les nouvelles technologies en agriculture et en machinisme agricole. Ces technologies compléteront de plus en plus nos machines existantes. Les applications correspondantes seront mises à la disposition de l’ensemble des marques CNH Industrial, ainsi que de tous les partenaires commerciaux. Qu’est-ce que New Holland offre en plus dans le domaine de la digitalisation ? J’aimerais à ce sujet évoquer le tracteur « T8 Genesis » que nous avions présenté à Agritechnica 2019 où l’agriculteur, la machine et le concessionnaire sont connectés en réseau. « IntelliView Connect » permet d’accéder à distance aux données de performance du tracteur. Grâce à « Remote Assistance », l’atelier peut surveiller la flotte de machines de son client et déterminer l’entretien nécessaire, sans devoir se rendre sur place. Lors de la pandémie du coronavirus, nous avons constaté l’importance du fonctionnement d’un tel réseau et la possibilité de réduire ainsi considérablement les temps d’indisponibilité des machines. Dans quel secteur de produits prévoyez-vous encore un potentiel de développement important pour New Holland ? Il est difficile de donner un exemple concret de produits. Fondamentalement, New Holland veut faire de son positionnement en fournisseur de gamme complète un succès. Comme déjà évoqué, nous avons un certain retard à rattraper et nous nous sommes fixés des objectifs très ambitieux concernant les machines de récolte à grande échelle, de même que pour les tracteurs dont nous voulons augmenter les parts de marché. Je suis convaincu que nous y parviendrons avec notre portefeuille actuel de produits. Nous voulons consolider notre position dans le secteur des outils attelés. Mais nous parlons ici d’un processus à moyen voire long terme.
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Soutiens
Marché | Tendance
En Europe, John Deere possède déjà plus de 50 000 véhicules équipés du système de télémétrie « JDLink ». La marque est ainsi capable de proposer entre autres un service d’entretien à distance. Photo : John Deere
Tout sera plus smart Pour de nombreux constructeurs de matériels agricoles, la pandémie de coronavirus donne une avancée extraordinaire à la numérisation de l’agriculture. Beaucoup d’entre eux ont fortement développé leurs offres et services dans ce domaine ces derniers temps. Roman Engeler
John Deere a annoncé récemment que plus de 50 000 machines étaient déjà équipées du système « JDLink » en Europe. Grâce à la plate-forme « Telematics », Claas permet une visualisation rapide et en temps réel des statuts et des réglages de la machine. Le constructeur donne aussi la possibilité de documenter simplement et automatiquement tous les travaux des champs et de récolte. Fendt met en avant le « Fendt Connect » et offre le chargement indépendant du site pour les données des machines sur presque tous les appareils imaginables. Chez Case IH, l’outil de télémétrie se nomme « AFS Connect ». Ces quelques exemples démontrent la stratégie actuelle des constructeurs pour le développement de la digitalisation de l’agriculture. Bien que cette tendance ait commencé alors que personne ne savait ce qu’est un coronavirus, la pandémie actuelle semble avoir donné un coup d’accélérateur à la numérisation.
confinement parce que nous avons développé notre ‹ Connected Support › de manière conséquente tout au long de ces dernières années », affirmait Markwart von Pentz, président de la division Technique agricole de John Deere, lors d’une
vidéo-conférence avec des journalistes spécialisés. Toujours selon John Deere, les agriculteurs étaient dans un premier temps très réticents à laisser les ingénieurs ou les agents contrôler à distance et en ligne l’état de leurs machines. Nombre d’entre eux le ressentaient comme une pression du constructeur qui pourrait réunir des preuves de mauvaises manipulations à même d’engendrer des pertes de garantie. Le constructeur américain constate que ce scepticisme s’est atténué entretemps et que les avantages de ces systèmes sont maintenant reconnus dans la pratique. En outre, la crise du coronavirus, avec les restrictions liées aux mesures sanitaires, a compliqué la tâche des techniciens qui ne pouvaient plus se déplacer aussi simplement pour examiner une machine. Elle a toutefois stimulé le développement des télésystèmes. En effet, les techniciens ont pu détecter les erreurs à distance, réparer les dérangements et assister les chauffeurs pour les réglages des machines. Les pannes ont pu être réparées rapidement sans contacts rapprochés avec les clients.
Avertissement d’experts invisibles La technique est en développement constant. Les « avertissements d’experts » sont aujourd’hui la discipline reine du soutien à distance. L’outil « Expert Alerts » de John Deere a déjà terminé la phase de test. Proposé maintenant pour la pratique, il indique les éventuels problèmes et les réparations à effectuer suffisamment tôt pour que les mesures qui s’imposent puissent être prises. Il se base sur des données rétrospectives et anonymes ainsi que sur des algorithmes afin de
Loin et pourtant si proche « Les machines de la plupart de nos clients ont pu fonctionner au moment du 14
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Sur sa solution de télémétrie « Telematics », Claas donne la possibilité d’intégrer les données collectées par les machines attelées aux tracteurs. Photo : Claas
Tendance | Marché
Transfert de données entre les marques
Aperçu de la pratique L’entrepreneur Christian Giger, de Sevelen (SG), compte dans sa clientèle environ 300 exploitations agricoles avec plus de 1700 parcelles. Il utilise depuis longtemps la télémétrie et les outils d’agriculture intelligente (du moins une partie) proposés par son fournisseur de matériel (dans ce cas John Deere). Il peut ainsi voir depuis son bureau à tout instant l’emplacement des machines utilisées et les travaux qu’elles effectuent. Grâce au signal RTK, il est renseigné sur les limites et les éventuels obstacles de chaque parcelle. Ceci permet aux chauffeurs d’avoir un accès simple aux données de leurs parcelles et d’effectuer les travaux avec plus de sécurité. En cas de besoin, Giger peut se connecter directement sur les terminaux de ses véhicules et corriger
détecter les erreurs et d’optimiser la machine. Les données sont analysées automatiquement et transmises sous forme d’avertissements au distributeur. À l’ave-
certains paramètres. Les informations nécessaires à la facturation ainsi que les données agronomiques comme les rendements et la qualité des récoltes sont relevées électroniquement. Leur transfert dans les logiciels de traitement n’est toutefois pas encore direct.
nir, on estime qu’il sera possible d’anticiper les commandes de pièces nécessaires et de les faire livrer avant que la panne ne survienne.
L’échange de données des machines à distance et en temps réel est une chose. À l’avenir, la télémétrie servira en plus à assurer la documentation automatique des travaux des champs ainsi que son transfert. De telles données sont déjà récoltées aujour d’hui ici et là, mais leur traitement nécessite encore souvent un travail « manuel » à cause d’obstacles mis en place par les constructeurs pour en empêcher l’échange. Claas a fait un pas dans cette direction en concevant sa plate-forme « Telematics ». Il est possible d’y introduire les limites des parcelles. On peut documenter quasiment chaque travail effectué du fait que le positionnement de chacune des machines et l’emplacement des zones traitées sont enre gistrés dans le système. Le module « Claas API » permet l’échange de données en direct avec de nombreux systèmes de gestion agricole. Le transfert manuel des données n’est donc plus nécessaire. De surcroît, Claas offre depuis cet été sur son « Telematics » la possibilité d’afficher et de traiter les données récoltées par les machines connectées d’autres marques, notamment John Deere, Case IH, Steyr et New Holland.
Conclusion
Le portail « AFS Connect » de Case IH propose une gestion précise de l’exploitation, de la flotte et des données en tout temps en utilisant un ordinateur ou une tablette. Photo : Case IH
« FendtOne » relie le lieu de travail (tracteur) au reste du monde (offboard) : l’affichage des données est unifié grâce à une symbolique et à une interface identique. Photo : Fendt
L’agriculture, comme presque toutes les autres branches, a profité de la pandémie de coronavirus pour développer la numérisation. On peut partir du principe que la télémétrie et les autres solutions de smart farming resteront ancrées dans les services proposés dans le domaine du machinisme agricole, même après la fin de la crise sanitaire. Plus les constructeurs seront prompts à développer des systèmes capables de traiter les données d’autres marques, plus leur établissement sera rapide dans la pratique. Ceci est valable même si un certain scepticisme subsiste quant à l’utilisation finale de toutes ces données recueillies. Cette tendance à la digitalisation met aussi une certaine pression sur les importateurs et les concessionnaires. En effet, avant d’investir dans ces systèmes, les utilisateurs se demanderont si leurs fournisseurs seront capables de leur fournir le soutien et le conseil nécessaires à l’utilisation de ces nouvelles technologies. Malgré toutes les possibilités d’entretien à distance et de formation, le client aura encore besoin pendant longtemps de recevoir des conseils de première main de son vendeur. 9 2020 Technique Agricole
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Marché | Nouveautés
Les « Vendro » au lieu des « KWT » Le concept des faneuses « Vendro » de la gamme d’équipements « Highland » présenté en juin est étendu aux autres faneuses. Les neuf modèles « Vendro » prendront progressivement la place des « KWT ». Leur largeur de travail varie de 4,70 à 11,20 mètres. Le suivi du sol est bon grâce aux roues de jauge placées 20 cm plus près des dents (par rapport aux « KWT ») et devrait contribuer selon Krone à un ramassage exemplaire du fourrage. On relève d’autres éléments intéressants tels les couleurs ravivées, un concept de remisage sécurisé par une béquille brevetée et des stabilisateurs hydrauliques.
« VariPack » aussi sans « Plus »
Une des nouveautés Krone : l’enrubanneuse à balles rondes « EasyWrap 150 ». Photo : Krone
Une enrubanneuse et d’autres nouveautés Le spécialiste allemand de matériels de récolte Krone lance sur le marché sa première enrubanneuse solo. Et d’autres nouvelles machines. Roman Engeler
« Super simple, extrêmement rapide et ultra performante », tels sont les qualificatifs utilisés par Krone lors du lancement de sa première enrubanneuse solo « EasyWrap 150 ». Cette machine peut enrubanner des balles d’un diamètre de 1 à 1,5 mètre et pesant jusqu’à 1600 kilos. Son bras accouplé au trois-points tourne à 36 tr/min. Deux rouleaux, l’un lisse et l’autre profilé, assurent une rotation parfaite de la balle. La dimension des balles se modifie via une broche située sur le bras ou depuis le terminal. La particularité de l’« EasyWrap 150 » est son capteur de rotation qui surveille la position du bras. L’enrubannage est réalisé avec du film de 750 mm de large, pouvant être étiré à 55 % ou à 70 %. Un support est fourni en 16
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option. Parmi les autres fonctionnalités, on peut citer des systèmes de détection de déchirures du film et de changement rapide des rouleaux. La machine peut être pilotée en mode manuel ou automatique.
Avec la « VariPack Plus », Krone a lancé l’année dernière une presse à balles rondes à hautes performances de pressage et de débit. La gamme s’enrichit maintenant de quatre modèles, plus accessibles, tous à quatre courroies sans fin. La « VariPack V165 » et la « VariPack V190 » sont munies d’un rotor convoyeur ou d’un rotor de coupe (« XC » avec 17 couteaux).
Cinquième génération Krone introduit sa cinquième génération de presses à balles parallélépipédiques « BigPack ». Le canal de pressage a été rallongé de 20 % et mesure maintenant 3,60 mètres. Ses dimensions, 1270 et 1290, restent inchangées. Les essieux sont de construction plus robuste. Le dispositif de nettoyage a été repensé : on peut désormais nettoyer les noueurs, la table des noueurs ainsi que d’autres parties de la machine. En outre, le dispositif de coupe a été optimisé. Il peut être livré avec 51 ou 26 couteaux et un choix de cinq groupes de couteaux. La préchambre est maintenant contrôlée électroniquement, ce qui devrait augmenter le débit.
Ensileuses en « phase 5 » Deux nouvelles faucheuses Krone a élargi sa gamme « EasyCut Butterfly » de deux machines sans conditionneurs équipées de série d’un contrôle hydraulique d’appui au sol. La largeur de coupe se règle entre 8,32 et 8,62 mètres pour l’« EasyCut B870 » et entre 9,28 et 10 mètres pour l’« EasyCut B1000 ». L’opérateur peut varier hydrauliquement le taux de chevauchement. Ces faucheuses remplaceront à terme les actuels modèles « B750 », « 890 » et « B970 ».
Les modèles « BigX 480 », « 530 », « 580 » et « 630 » ont été repensés de fond en comble. Leurs moteurs MTU six-cylindres passent en phase 5 en termes de dépollution des émissions. De 12,8 et de 14,6 litres de cylindrée, ils peuvent libérer une surpuissance de 50 chevaux grâce au « XtraPower ». Plus larges de 25 %, les éclateurs d’un diamètre de 250 mm ont été perfectionnés et pourvus du système innovant « BusaClad » de Busatis, qui permet d’espacer l’affûtage des dents.
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Marché | Nouveautés
5140 kilos et le poids total de 9500 kilos (charge utile de plus de 4300 kilos). L’empattement atteint 2,55 m.
Transmission 24AV/24AR Valtra a équipé la série « G » d’une boîte 24AV/24AR (rampantes en option) à quatre plages de vitesses et six paliers de charge. Le frein de stationnement est intégré dans le levier de l’inverseur. La vitesse de travail la plus lente est, selon le constructeur, de 120 mètres par heure. Les modèles « Versu » ne peuvent être commandés qu’avec le monolevier ; sur les autres modèles, l’« AutoTraction » rend peu utile la pédale d’embrayage très utile. La capacité de relevage minimale est de 50 kN à l’arrière et de 30 kN à l’avant.
La nouvelle série « G » de Valtra, de 105 à 135 chevaux, s’intercale entre les « A » et les « N ». Photos : Valtra
La gamme « G » de Valtra Valtra a présenté la gamme « G », de tout nouveaux tracteurs à moteurs 4-cylindres. Cette cinquième génération comprend quatre variantes, de 105 à 135 chevaux. Le « G125 » existe aussi en variante Eco. Heinz Röthlisberger
Jusqu’à 110 l/min pour le « Versu » Les modèles « HiTech » sont munis de circuits hydrauliques à centre ouvert qui débitent jusqu’à 100 l/min. Cette valeur atteint 110 l/min pour les tracteurs « Active » et « Versu » dotés, eux, de circuits à détection de charge (« load-sensing »). Les modèles sont livrés avec jusqu’à quatre distributeurs à l’avant et à l’arrière. Un cinquième distributeur peut être ajouté à l’arrière du « Versu ».
Avec l’interface « SmartTouch » Différentes variantes
Les visioconférences se multiplient en cette période de coronavirus. Valtra a aussi utilisé ce canal de communication pour présenter sa gamme de tracteurs « G » à la fin août. Le constructeur finnois la qualifie de « toute nouvelle » et de « première série de la cinquième génération ». D’une puissance s’échelonnant de 105 à 135 chevaux, ces quatre modèles quatre-cylindres pourvus de moteurs Agco de 4,4 litres devraient être très intéressants pour le marché suisse. Ils se positionnent entre les tracteurs des gammes « A » et « N ». Le modèle « G125 » de 125 chevaux se décline aussi en variante « Eco », peu gourmande en carburant.
Chaque modèle bénéficie de surpuissance grâce à la fonction « boost ». Ce « SigmaPower » traditionnel de Valtra fonctionne aussi pour la prise de force. Le moteur est conforme aux normes d’émissions de phase 5. Une gestion électronique et une injection à rampe commune Bosch de 1600 bars offrent une réponse rapide et beaucoup de couple sur une large plage de régimes. La gamme « G » se compose de plusieurs variantes, les « HiTech », « Active » et « Versu ». S’y ajoutent les kits d’options « Basis », « Komfort », « Technologie » et « Technologie Pro ». Le poids à vide est de
Les tracteurs de la gamme « G » sont les premiers de la catégorie de puissance de 105 à 135 chevaux à bénéficier de l’interface « SmartTouch » (seulement sur le « Versu ») et des fonctions « Smart Farming ». L’accoudoir « SmartTouch » est désormais présent sur les tracteurs Valtra de 105 à 400 chevaux. La cabine, spacieuse, est généreusement vitrée, avec un toit panoramique. Elle est équipée d’une climatisation, d’un chauffage et d’une prise de recharge USB. Les tracteurs peuvent aussi être dotés d’accessoires pour les travaux forestiers. Valtra annonce que la production en série de la gamme « G » a déjà commencé.
La gamme « G » de Valtra en chiffres Puissance (ch/kW)
Avec « boost » (ch/kW)
G105
105/78
110/82
440/470
G115
115/85
120/90
460/510
G125Eco
115/85
125/93
518/555
Modèle
Couple Nm
(avec/sans « boost »)
G125STD
125/93
130/97
520/540
G135
135/100
145/107
550/560
Source : Valtra
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Les modèles « Versu » de la gamme « G » peuvent être dotés de l’interface « SmartTouch ».
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los pour l’avant. L’arrière comporte jusqu’à cinq distributeurs hydrauliques, l’avant deux, tous proportionnels. La pompe à huile délivre 160 l/min (210 l/ min en option). Un huitième distributeur est commandé au moyen du petit joystick et peut être utilisé pour des mouvements de précision avec le levier en croix. Le tracteur peut être chaussé de pneus jusqu’à 2,05 mètres de diamètre (des 710/70R42 sont proposés). Une prise de force frontale « Dualspeed » (à deux régimes donc) est disponible. Le « 8280 TTV » est muni à l’avant de puissants freins à disques à sec. Le système « Booster Brake » permet d’obtenir un freinage énergique juste en effleurant la pédale.
Confort et numérisation Avec son « 8280 TTV » de 287 chevaux, premier de la série « 8 », Deutz-Fahr complète son offre dans les catégories de grandes puissances. Photos : Deutz-Fahr
287 chevaux et 2 turbos sous un même capot Deutz-Fahr commercialise un nouveau gros tracteur. Le « 8280 TTV » développe une puissance maximale de 287 chevaux. Cet engin à double turbocompresseur comble la lacune entre les séries « 7 » et « 9 ». Heinz Röthlisberger
Il y avait la série « 7 » et la série « 9 ». Et rien entre les deux. Mais c’était avant, avant début septembre et la présentation (en ligne) par Deutz-Fahr du premier tracteur de la série « 8 », le « 8280 TTV », qui vient combler cette lacune entre les « 7 » (jusqu’à 246 chevaux) et les « 9 » (à partir de 295 chevaux). Le « 8280 TTV », qui sort de l’usine de Lauingen (D), est doté d’un nouveau moteur Deutz 6-cylindres Euro 5 de 6,1 litres. Il développe une puissance nominale de 268 chevaux (puissance maximale 287 chevaux). Par rapport à la série « 7 », équipée aussi d’un moteur de 6,1 litres, le premier modèle « 8 » possède un double turbocompresseur. Selon le constructeur, ce système, associé à une rampe commune travaillant sous une pression de 2000 bars, fournira un couple plus qu’appréciable de 1226 newtonmètres (Nm). 20
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Nouvelle chaîne cinématique Le groupe SDF, propriétaire de Deutz-Fahr, a mis au point une nouvelle transmission à variation continue, la « SDF T7780 » ; il en dote le « 8280 TTV ». Dans cette transmission, les ingénieurs ont marié un train planétaire à plusieurs étages avec une unité d’embrayages et deux unités hydrostatiques pour créer une transmission composite inédite. SDF a baptisé cet assemblage en anglais de « Compound ». Le fabricant insiste sur l’efficacité de la gestion du flux de puissance qu’on peut attendre d’un tel ensemble.
La cabine du dernier cri « MaxiVision2 », séparée du capot, la suspension intelligente de l’essieu avant à trois niveaux (auto, normal, soft), les amortisseurs pneumatiques de la cabine, la climatisation automatique et les projecteurs de travail LED ajoutent au confort de ce tracteur. Il dispose également de plusieurs possibilités de mise en réseau numérique. Il s’agit notamment de la gestion de flotte « Fleet » de SDF, de l’isobus, d’un nouveau récepteur « SR20 » pour le dispositif de guidage SDF « Guidance » et de l’écran « iMonitor3 » de 12 pouces. Selon DeutzFahr, c’est le plus grand terminal pour tracteur sur le marché ; il est également disponible en version 8 pouces. Loin de la haute technologie mais simple et bien pratique, le contrôle des niveaux d’huile est assuré par de bons vieux œilletons transparents ! Le « 8280 TTV », un tracteur conçu pour les entreprises et les grandes exploitations agricoles, peut être commandé dès à présent.
Un tracteur de 16 tonnes Le « 8280 TTV » a un empattement de 2918 mm ; il pèse 10 200 kilos (max.) à vide et son poids total autorisé atteint 16 000 kilos. La capacité du relevage arrière est de 11 000 kilos, contre 5450 ki-
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L’appel de la montagne Sans mécanisation, l’agriculture de montagne ne serait pas à même de valoriser de grandes parties de notre territoire. Les machines facilitent la tâche, mais entraînent également des charges financières élevées. Des motofaucheuses aux transporters, l’équipement technique est de très haut niveau. Ruedi Hunger
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AGRICULTURE DE MONTAGNE
Nous pouvons déjà nous représenter l’aspect de nos montagnes sans exploitation agricole. De nombreuses zones laissées à l’abandon de l’arc alpin, qui s’étend de la France à la Slovénie, sont envahies de broussailles et couvertes de végétation sauvage. Les personnes d’un certain âge ayant grandi dans les Alpes ont vécu de près la mécanisation presque complète de l’agriculture de montagne. Mais qu’en était-il auparavant ? Ce n’était pas seulement le néant. Le travail manuel à la faux, la fourche, le râteau, et éventuellement au treuil ou avec les chevaux prédominait. Mais il y avait aussi beaucoup de « petites mains » capables d’aider à la ferme, ellemême souvent de taille bien plus modeste que de nos jours. La mécanisation a-t-elle remplacé ou encouragé la baisse de population ? La première explication est certainement la bonne. En effet, de nombreux jeunes ont quitté l’agriculture de montagne, parce qu’elle ne leur permettait pas de gagner leur vie, même en étant pratiquée à temps partiel. En outre, les conditions de travail étaient alors très dures, avec une assistance mécanique encore quasiment inexistante.
Faux ou pilotage à distance Voilà bientôt 100 ans que Rapid a fabriqué la première motofaucheuse en série
La faucheuse à deux essieux fait partie intégrante de la mécanisation de nombreuses exploitations de montagne. Photos : Ruedi Hunger
(1926). Aebi, Bucher, Bure König et d’autres constructeurs ont suivi. Cependant, en toute honnêteté, les moto faucheuses rudimentaires de l’époque n’étaient pas encore adaptées aux pentes selon nos conceptions actuelles. Le développement des motofaucheuses a véritablement bondi au cours des vingt
dernières années. Des noms comme Aebli, Brielmaier ou Ibex sont apparus. Ces nouveaux venus ont révolutionné la construction des motofaucheuses avec leurs concepts originaux et contraint les fabricants de motofaucheuses établis de longue date, tels Aebi, Bucher ou Rapid, à des réformes ou à l’arrêt de leur production. L’évolution concerne aussi les moto faucheu ses. On parle actuellement de porte- outils télécommandés. Le champ d’action ne se limite pas à l’agriculture, mais s’étend aux domaines de l’entretien du paysage et des travaux communaux. Cela ne signifie pas que la télécommande ne soit pas acceptée dans l’agriculture, mais la motofaucheuse manuelle moderne constitue (encore) la bonne option dans les terrains vallonnés et irréguliers. L’opérateur est en contact direct avec la machine et peut intervenir immé diatement pour maîtriser les situations difficiles.
De la motofaucheuse au porte-outil
L’ensemble tracteur/autochargeuse ne devient vraiment « montagnard » qu’avec l’essieu moteur.
Tout au long de leur développement, les motofaucheuses ont été équipées d’accessoires de plus en plus variés. Elles sont devenues des machines polyvalentes pour les travaux légers à la ferme ou, en d’autres termes, des porte-outils. Dans l’agriculture, la barre de coupe constitue l’outil principal. Ces dernières années, divers types de ramasse-foin (comme le « Twister ») sont devenus des outils très 9 2020 Technique Agricole
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importants. Les constructeurs proposent en moyenne dix accessoires, voire davantage. Les modèles puissants s’utilisent aussi de plus en plus pour l’entretien des prairies, des bords de route et des voies ferrées. Pour ce faire, ils sont équipés de dispositifs de broyage. Le poids de la machine portée a une influence sur l’aisance de son maniement. La répartition du poids et la position du centre de gravité déterminent le degré d’inclinaison auquel le porte-outil peut encore travailler en toute sécurité. La limite de renversement (dans la ligne de pente) peut être repoussée et la position du centre de gravité peut être optimisés sur certains modèles en déplaçant les essieux. La transmission de la puissance de la motofaucheuse au point clé « roue – sol » est également influencée par le fourrage coupé. Alors qu’à l’origine, seuls des pneus à barrettes de diverses conceptions étaient chargés de la transmission de la puissance, un certain nombre de roues à pointes sont utilisées aujourd’hui comme roues individuelles ou en tant qu’accessoires montés sur les roues. Leur efficacité a été vérifiée ces dernières années par plusieurs tests très complets. Des roues dentées en caoutchouc de différentes largeurs, munies de crampons en caoutchouc pouvant être équipés d’une pointe métallique, constituent une nouveauté récente.
Le transporter polyvalent Le terme « transporter » a presque 60 ans. On trouvait alors des noms comme « Tiger »
La motofaucheuse moderne est performante en plus d’être adaptée aux pentes.
ou « Eiger », mais aussi « Aebi » et « Schilter », des noms de constructeurs bien connus. Le « Merk-Pullax », vendu comme tracteur et utilisé comme transporter, était également de la partie. Il a été le premier à être équipé d’un relevage hydraulique arrière trois-points et d’un treuil. Les transporters ont bien changé et évolué au cours des années. Le design a pris maintenant de l’importance, bien au-delà de la seule fonctionnalité. Le conducteur dispose d’un poste de travail moderne, conçu selon des principes ergonomiques. La généreuse surface de vitrage lui permet d’avoir une bonne vue d’ensemble.
Avantages des différents systèmes Transporter avec autochargeuse portée
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Construction compacte Faible poids propre Vitesse de chargement élevée Bonne maniabilité Utilisation simple Sentiment de sécurité en pente
Source : BLT Wieselburg
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Tracteur avec remorque à essieu directeur
• Tracteur standard (flexibilité, possibilités multiples d’utilisation) • Guidage automatique du timon articulé (bonne adaptation au sol, conduite du pick-up améliorée, franchissement aisé des obstacles) • Charges à l’essieu et utile élevées • Bonnes performances en pente (grandes roues et moins de dégâts sur l’herbage avec le tracteur)
Certains modèles proposent des cabines basculantes vers l’avant ou le côté. L’expérience de l’entraînement hydrostatique à variation continue sur la faucheuse à deux essieux a été utile pour la planification et la mise au point d’un entraînement analogue sur le transporter. L’avantage d’une telle transmission est un entraînement souple sans interruption de la puissance de traction. Dans les pentes raides surtout, le flux ininterrompu de traction assure une sécurité au travail de haut niveau. L’herbage est également préservé, le véhicule démarrant tout en douceur. En outre, le conducteur peut se concentrer sur le travail et le terrain, car la machine s’occupe du reste. La transmission à variation continue du transporter a également simplifié son fonctionnement, trois leviers étant maintenant réuni en un seul levier multifonction. Voici les atouts actuels des transporters : un modèle entièrement électrique à l’essai (Aebi « eVT Vario »), un autre à variation continue Aebi « VT 450 Vario » avec un entraînement combiné hydrostatique/mé canique, la transmission « HybridShift » de Reform, la transmission à variation continue « CVT » ZF du Lindner « Unitrac », la transmission « PowerShuttle-Shift » ou la transmission à variation continue « CVT » du Schiltrac « Eurotrans » et la transmission automatique à 36 rapports du nouveau « CTM » de Caron.
Tracteur oublié ? En aucun cas. Le tracteur a participé au développement de la mécanisation de montagne et a concurrencé le transpor-
AGRICULTURE DE MONTAGNE
Aujourd’hui, les motofaucheuses servent aussi souvent de porte- outils pour diverses utilisations.
ter. Ce dernier est un véhicule spécial développé spécifiquement pour répondre aux exigences de l’agriculture de montagne. Comme la faucheuse à deux essieux, il fait partie de l’équipement de base de nombreuses fermes de montagne. Sur bon nombre d’exploitations, il manque cependant de rentabilité parce qu’il est trop peu utilisé. Ainsi, le transporter reste un produit de niche. Il en va autrement pour le tracteur, un véhicule extrêmement polyvalent. Il est produit en grandes quantités et donc moins cher à l’achat que son concurrent. Même s’il n’est pas aussi « montagnard », il peut être utilisé de manière très flexible, surtout avec une autochargeuse, une épandeuse à fumier ou une citerne à lisier. Équipé d’un système hydraulique avant et arrière et d’une prise de force, il peut être utilisé avec une infinité d’équipements. Le tracteur doit toutefois être complété d’une remorque à essieu mo-
Les faucheuses à deux essieux sont de véritables porte-outils et la gamme d’accessoires est étendue en conséquence.
teur directeur pour pouvoir réellement remplacer le transporter. Les essais de l’office fédéral de machinisme agricole (BLT) de Wieselburg (A) sur l’aptitude en pente des deux véhicules montrent que, grâce à ses grandes roues, le tracteur vaut le transporter. En sus, il endommage moins le gazon. Cependant, la comparaison ne peut se limiter à la seule capacité à gravir des pentes. Des critères tels que le poids, la consommation de carburant et la vitesse de chargement s’avèrent également décisifs. Le choix du véhicule le plus approprié se décide d’une exploitation à l’autre. Dans le cas d’une nouvelle acquisition, l’investissement se révèle tout à fait comparable.
Décriées puis admirées Les premières faucheuses à deux essieux ont été victimes du préjugé selon lequel elles n’étaient destinées qu’aux agri
Mise en circulation de chariots à moteur de 1990 à 2019
culteurs « paresseux », fatigués de marcher derrière leur motofaucheuse. Par la suite, leurs facultés dans les terrains escarpés et leur prix d’achat ont suscité l’intérêt. Aujourd’hui, on admire les raffinements techniques offerts par les faucheuses à deux essieux. Ces dernières décennies, les faucheuses à deux essieux se sont transformées en porte-outils pour les pentes. Ceux-ci permettent d’utiliser tous les équipements de récolte du fourrage, quelle que soit leur taille, sur des pentes plus ou moins raides. Ces porte-outils se caractérisent par une construction légère et large, avec un centre de gravité bas et une bonne maniabilité. Ils sont donc adaptés aux pentes moyennes à (très) raides. Le poids propre relativement faible des modèles les plus petits (jusqu’à 2000 kg) nécessite également des accessoires légers. Un relevage avant s’avère essentiel pour les outils portés. L’attelage trois-points est monté sur l’essieu avant, ceci afin d’assurer une bonne adaptation au sol.
La qualité est toujours chère 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0
1990
1995
2000
2005
2010
2015
L’année dernière, on a enregistré dix fois moins de chariots à moteur immatriculés qu’en 1990. La catégorie « chariots à moteur » inclut les véhicules spéciaux comme les transporters et les faucheuses à deux essieux. Sources : OFS et Ofrou
On peut parler de tout, sauf du prix. Des faucheuses à deux essieux, des transporters et des tracteurs sont utilisés dans de nombreuses exploitations de montagne. Ces équipements de qualité entraînent des coûts conséquents. Une analyse des coûts structurels de près de 300 exploitations agricoles du canton des Grisons a révélé, il y a une dizaine d’années, que les frais de machines dépassaient ceux des bâtiments et du personnel. Il existe certains arguments justifiés en faveur de ces importants frais de machines, comme le manque de jours de travail disponibles en montagne ou la récolte simultanée du fourrage dans toutes les exploitations de même altitude. Du point de vue économique, il faudrait davantage utiliser les machines en com9 2020 Technique Agricole
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AGRICULTURE DE MONTAGNE
mun. Ce principe en soi correct est difficile à concrétiser.
Le sol sous pression
Le transporter est également un outil de déneigement très apprécié.
Avec l’essor de la mécanisation dans les terrains en pente, et surtout dans l’agriculture de montagne, l’herbage des pentes les plus élevées, déjà plus fragile, subit des contraintes croissantes. Selon l’exposition de l’exploitation et les conditions météorologiques, des dégâts conséquents peuvent s’observer après la récolte du foin. Ils nécessitent pour être réparés davantage de temps que celui qui est alloué en raison de l’altitude, et donc de la période de végétation raccourcie. Avec ce changement de pratiques agricoles, ces dommages contribuent à une évolution à terme de la composition botanique. Ce qui se passe en plaine se révèle de manière encore accentuée dans les zones montagneuses et en pentes : les lacunes qui se forment sont en premier lieu envahies d’herbes et d’adventices.
Conclusion
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Les presses à balles rondes sont aussi utilisables en montagne grâce à l’essieu moteur.
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Le
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La mécanisation de l’agriculture de montagne n’est ni n’était une promenade de santé. Le développement de la mécanisation dans les exploitations de montagne en quelques décennies est un véritable tour de force. L’avenir n’est pas tout rose, notamment en matière de finances, car les machines devront un jour être remplacées et certains se poseront alors une question légitime : « Ai-je travaillé toute ma vie pour des machines ? » Mais quelles sont les autres possibilités ?
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Le Fendt « 724 Vario » doté de pneus larges fait figure de curiosité dans les pentes du Simmental.
Photos : Ruedi Burkhalter
Pneus larges ou roues jumelées ? Plus un tracteur est grand, plus il est difficile de l’adapter à la pente en y montant des roues jumelées. Mais on peut aussi aborder les terrains en pente avec des pneus larges, montre l’exemple d’un entrepreneur du Simmental. Ruedi Burkhalter
« Avec ce véhicule, quoi qu’on fasse comme travail, on est toujours dans les clous », se réjouit Daniel Rufener. L’entreprise Ruedi Rufener, à Boltigen (BE), dans le Simmental, possède depuis cette saison un nouveau vaisseau amiral qu’elle réserve surtout aux opérations exigeantes. La présence de ce géant intervenant dans des terrains plutôt pentus ne manque pas de susciter quelque étonnement. Le « Fendt 724 Vario » est un gros tracteur d’une catégorie de puissance qu’on a encore rarement sinon jamais vue circuler dans des parcelles de montagne. Il est, de surcroît, dépourvu de roues jumelées mais chaussé de pneus larges.
geur maximale. L’entrepreneur travaillait auparavant avec un tracteur un peu plus léger. Il ne pouvait l’équiper de pneus dépassant 540 mm s’il voulait rester dans les dimensions autorisées avec les roues jumelées. « Pour les transports sans roues jumelées, ces pneus n’offrent pas assez de stabilité. Sur route, cela se traduit par des mouvements de flottement ; quand on manœuvre sur des surfaces inclinées, il faut être extrêmement prudent en raison
du risque de renversement », relate Daniel Rufener. Il était aussi préoccupé par l’abrasion que subissent les pneus des roues jumelées et leur usure rapide. Ainsi lui est venue l’idée d’essayer des pneus larges.
Un compromis permanent Quels sont les pneus larges les mieux adaptés à une utilisation polyvalente ? Les Rufener ont posé la question à leur agent Fendt, LMG Grasswil, qui a lui-même ap-
Rester polyvalent, un défi L’entrepreneur utilise son plus gros tracteur devant une presse-enrubanneuse McHale Fusion 3. Le véhicule est aussi employé pour des transports lourds. L’entrepreneur doit souvent changer son affectation dans la journée et le montage-démontage des roues jumelées sur le prédécesseur du Fendt lui coûtait beaucoup de temps. Et des sous. Plus un tracteur est grand, plus il est difficile d’utiliser des roues jumelées de façon idoine en respectant les 3 mètres de lar28
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Même en braquant à fond, les dégâts au sol restent limités.
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pelé la maison AgroRäder AG à Ruswil (LU) à la rescousse. C’est un domaine où l’on a peu d’expérience. « Nous étions initialement partis sur l’idée de pneus 900 à l’arrière pour avoir une surface de contact maximale », raconte Daniel Rufener. « Mais le tracteur aurait fait 3 mètres et il nous arrive de devoir traverser des endroits tellement étroits que ça nous aurait obligés à des manœuvres compliquées, voire empêchés de passer par endroit. » Le choix de l’équipe s’est donc porté sur des pneus 800, permettant de maintenir la largeur du véhicule à 286 centimètres. Il a néanmoins fallu dessiner une jante spéciale et fabriquer une bague spéciale pour que les roues n’entrent pas en contact avec la suspension saillante de la cabine dans l’espace disponible. Les pneus larges constituent-ils une alternative universelle aux roues jumelées ? « Sur un tracteur compact, j’en resterais aux roues jumelées, surtout si l’engin est principalement engagé sur l’exploitation », explique notre agriculteur. « Les pneus larges ont beaucoup d’avantages, mais sur les gros tracteurs qui sont employés à des usages très variés et qui roulent beaucoup sur route. »
Un choix délicat Choisir le bon pneu est relativement complexe, car de nombreux facteurs entrent en ligne de compte. Il est recommandé de faire appel à un spécialiste expérimenté en pneumatiques. « Afin d’offrir la meilleure solution possible correspondant au besoin et au profil de chaque client, nous ne nous limitons pas à une marque maison ; nous recherchons le produit adéquat dans une très riche base de données alimentée par plusieurs fabricants », explique Martin Gärtner, directeur d’Agro Räder AG (voir encadré ci-contre).
Conclusion Daniel Rufener tire un bilan entièrement positif de sa première saison avec des pneus larges. Il s’épargne le montage-démontage de roues jumelées mais d’autres éléments lui facilitent aussi la vie. Les pneus larges offrent un confort de conduite sensiblement meilleur que les roues jumelées, surtout sur route, mais aussi dans le terrain. « Avec la presse-enrubanneuse, je patine encore moins qu’avant dans les montées », relate Daniel Rufener. Il attribue le phénomène au mariage d’un tracteur plus lourd avec une plus large surface de contact au sol. Ce dernier subit en outre moins de dégâts dans les endroits
L’essieu a été élargi par une bague d’écartement pour éviter que la suspension de la cabine touche la roue.
L’avis du spécialiste « Dans les pentes raides, les pneus larges sont associés à certains risques en matière de sécurité au travail. Avec des roues jumelées, on a deux fois plus d’angles de pneus qui pénètrent dans le sol, l’accrochage est meilleur lorsque l’on roule en dévers et le risque de glisser est moindre. On a aussi deux fois plus de flancs de pneumatiques, ce qui augmente la stabilité du train de roues. Je tiens à souligner que le choix de la pression de gonflage et son contrôle régulier sont essentiels, pour les deux systèmes. C’est un aspect qui est malheureusement trop souvent négligé par les utilisateurs de roues jumelées. La plupart des pneus larges peuvent, en principe, être utilisés en terrain plat avec une pression d’air très faible, pour obtenir une grande surface de contact et ménager ainsi le sol. En revanche, dans les pentes, je déconseille vivement de travailler avec une pression d’air inférieure à 1,2 bar, car le risque de déjantage augmente en cas de dérapage latéral, ce qui entraîne inévitablement le renversement du tracteur. Le principal avantage des pneus larges est certainement qu’à largeur extérieure égale, on peut obtenir une surface de contact beaucoup plus grande qu’avec des roues jumelées. Trois facteurs doivent être considérés : • Avec des roues jumelées, on ajoute au moins 50 à 60 mm de surlargeur correspondant à l’espace qui doit demeurer entre les pneus.
où le tracteur manœuvre ou tourne. Sans les roues jumelées qui provoquent un phénomène de « sur-rotation » vers l’extérieur, le tracteur n’arrache pratiquement plus de mottes de terre, même en braquant à fond. Et puis Daniel Rufener a un autre soucis en moins. « Avec les roues jumelées re-
• Dans un tel cas, on va utiliser deux pneus à flancs étroits qui s’applatissent donc moins. Mais la surface de contact est alors plus courte. • Troisièmement, les pneus des roues jumelées ont généralement une section transversale plus réduite, mais ils doivent pouvoir à certains moments supporter toute la charge du véhicule lorsque la roue passe dans des ornières étroites ou lorsqu’elle empiète sur le bord de la chaussée. Leur pression de gonflage doit donc être particulièrement élevée. En termes de traction et de capacité de charge, les pneus larges ont donc toujours un avantage. Il y a d’autres points à prendre en compte lors du choix d’un pneu large : en principe, le centre de gravité du tracteur peut être abaissé en recourant à des roues de plus petit diamètre. Ce n’est toutefois possible que dans une mesure limitée en raison des spécifications du fabricant et cela entraîne une réduction des effets de traction et de freinage. Enfin les pneus avant doivent aussi être sélectionnés avec soin en raison de la prépondérance des roues avant, qui varie entre 0,6 % pour une utilisation principalement routière et jusqu’à 4 % en traction maximale. Une évolution intéressante pour les pneus larges serait un dispositif de réglage automatique de gonflage qui, en dévers, permettrait de maintenir une pression supérieure dans le pneu aval par rapport au pneu amont. Toutefois, cette technologie n’en est encore qu’au stade des essais. » Martin Gärtner, directeur d’AgroRäder AG, Ruswil
vient toujours à la longue le problème de l’usure inégale des pneus. Quand les pneus intérieurs sont plus usés, les roues jumelées avant et arrière provoquent nettement plus de dégâts au terrain. Avec des pneus larges, le poids du tracteur reste uniformément réparti quel que soit le degré d’usure des gommes. » 9 2020 Technique Agricole
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AGRICULTURE DE MONTAGNE
L’intérêt pour une motofaucheuse adaptée à l’exploitation de terrains en pente reste important.
Photo : Ruedi Hunger
Connaître les limites de la mécanisation de pente Depuis les débuts de la mécanisation en montagne, les limites d’utilisation des équipements agricoles dans les pentes occupent les spécialistes et les praticiens. Les seuils économiques, déterminés par des valeurs théoriques, restent très sensibles. Ruedi Hunger
Les limites des équipements peuvent être dépassées par les praticiens qui prennent souvent des décisions instinctives. Elles sont définies par des spécialistes au moyen d’arguments physiques tangibles. En définitive, la maîtrise de ces équipements découle d’un savant mélange de théorie et d’expérience. Par le passé, on essayait, par exemple, de déterminer le seuil de renversement d’un tracteur donné en le fixant sur une bascule. Ce seuil pouvait être franchi à des valeurs de pente de 100 % en conditions statiques et de 35 % à 50 % en situation d’utilisa30
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tion dynamique. Les limites décisives sont-elles donc déterminées par la pratique ? Pas tout à fait. En effet, la pente est difficile à évaluer pendant le travail et ensuite, le risque est beaucoup trop élevé pour que l’on veuille « tester » un tel seuil de cette manière.
Limites lors de l’exploitation en pente Des essais ont été réalisés en 2008 par Agroscope (précédemment FAT/ART), à Tänikon, sur un tracteur et une faucheuse à deux essieux. Ils démontraient que les li-
mites d’utilisation étaient différentes pour la fauche, le fanage, l’andainage ou encore le chargement. Ces limites varient particulièrement pour la fauche (atteintes à une pente de 44 % pour le tracteur et de 48 % pour la faucheuse à deux essieux). La largeur de la voie est décisive. En plus de la pente, les facteurs d’influence comprennent les particularités du sol, la direction de la pente, le sens d’avancement, la configuration du terrain, la composition botanique de la prairie et enfin le chauffeur (voir schéma de la page suivante). Pour le fanage et l’andainage, la déclivité
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autochargeuse. Les performances de ces derniers sont toutefois aussi déterminées par les possibilités d’échappatoire et de manœuvre. Les facteurs d’influence sont exposés ci-dessous en détail. • La pente seule n’est pas décisive La topographie ou, en d’autres termes, la régularité de la surface est un critère important. Sur les terrains ondulés, un tracteur est confronté à plus de difficultés qu’une faucheuse à deux essieux. En outre, la présence d’échappatoires et de
Le travail perpendiculaire à la pente : expérience vertigineuse garantie. Photo : ldd
maximale est légèrement plus élevée (47 à 49 % pour le tracteur et 52 % pour la faucheuse à deux essieux). Ceci s’explique par le fait que le contact du pneu avec le sol n’est pas pénalisé par la présence d’herbe humide (comme c’est le cas juste après la fauche). L’autochargeuse peut en principe évoluer sur des terrains aussi pentus (45 %) que la faucheuse. Elle atteint un niveau critique pendant les déplacements perpendiculaires à la pente et pendant les fourrières en raison du glissement latéral. Le transporter présente une meilleure adaptation à la pente et aux terrains bosselés qu’un convoi composé d’un tracteur et d’une
Les limites de l’utilisation en pente sont déterminées par le maintien d’une sécurité suffisante et par l’obtention d’un résultat satisfaisant sans endommagement de la couche herbeuse. (Ott 1996)
place de manœuvre aux endroits critiques est un critère important. Il est crucial de retenir qu’un tracteur a besoin de plus de place pour manœuvrer. • Le facteur humain joue un rôle Ce n’est pas une découverte : certains chauffeurs prennent plus de risques que d’autres dans des parcelles très pentues. Ici, l’expérience joue un rôle, additionnée au courage. Exploiter une parcelle pen-
dant plusieurs années apporte une bonne connaissance du terrain. Celle-ci peut toutefois changer quand les conditions du sol et la météo sont extrêmes (humidité, sécheresse). De telles situations ont déjà mis certains chauffeurs très expérimentés dans des situations délicates. • Les pneumatiques sont à adapter Pour le travail en pente, les pneumatiques sont très importants. En général, les faucheuses à deux essieux sont équipées de pneus Terra alors que les tracteurs ont des pneus à barrettes. Les pneus Terra s’adaptent plus facilement et blessent moins le tapis herbeux en conditions humides. Selon des essais autrichiens (Wippl), leur stabilité latérale est significativement plus faible que celle des pneus à barrettes. Le jumelage augmente la surface de contact jusqu’à 20 %. Il en résulte une répartition du poids sur une plus grande surface. • L’intensité d’utilisation de la couche herbeuse a une influence sur le passage Une couche herbeuse dense et fermée avec un système racinaire bien développé est plus adaptée au passage des engins qu’une prairie lacuneuse envahie d’adventices. La fumure a aussi un effet secondaire. En effet, d’importants apports d’azote ou de lisier génèrent des trous qui rendent la prairie moins favorable au passage des machines. • Les pneus adhèrent plus ou moins selon le type de sol et son état En principe, les sols lourds et argileux sont moins praticables. Ils sèchent moins vite
Facteurs influençant la limite d’intervention de la mécanisation de pente
Exposition
Déclivité
Météo
Sens d’exploitation
Type et état du sol
Être humain
Topographie
Composition botanique
Intensité d’utilisation
Limite d’utilisation
Mécanisation
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peut engendrer un enfoncement qui influence négativement l’angle de basculement. En travaillant dans le sens de la pente, il est possible d’exploiter des terrains plus escar-
Faire demi-tour dans la pente est plus critique que la fauche en elle-même.
Le tracteur 4x4 avec poste inversé peut remplacer la faucheuse à deux essieux.
et, une fois secs, ils sont très durs. Dès lors, l’adhérence des pneus est moins bonne. L’orientation de la pente (nord, sud, etc.) influence souvent plus qu’on ne le pense la praticabilité du terrain. Elle peut aussi changer plusieurs fois sur une même parcelle. Les expositions au nord – qui ont tendance à être plus à l’ombre – sèchent clairement moins vite que celles au sud. De nouveaux concepts de transmission (hydrostatique, variable en conti-
Photo : Knüsel
nu) permettent une adaptation optimale de la vitesse aux spécificités de la parcelle. Les accélérations et les freinages sont ainsi mieux supportés par le sol. • Penser aussi au sens d’exploitation Pendant l’utilisation en travers de la pente, l’augmentation de l’inclinaison engendre une augmentation du poids du véhicule sur les roues en aval. La pression au sol sous ces roues augmente. Ceci
pés. Le risque de dégâts à la prairie est toutefois plus grand, en particulier à la montée, si le sol est humide, en raison de l’augmentation du patinage. Ce danger ne doit pas être sous-estimé dans le sens de la descente.
Variantes de mécanisation L’exploitation de terrains en pente avec une seule machine en mécanisation propre n’est pas envisageable. Le tableau ci-dessous comporte cinq variantes de mécanisation. Il est rarement possible de renoncer à la motofaucheuse. Les contraintes corporelles et les risques d’accident se sont réduits depuis que les machines modernes
Variantes pour la mécanisation de montagne Variante de luxe
Variante normale
Variante réduite
Variante radicale + • motofaucheuse avec équipement pour la pente
• motofaucheuse avec équipement pour la pente
Variante radicale ++ • motofaucheuse avec équipement pour la pente « Hill-Rake » ou « Twister »
• faucheuse à deux essieux, 65 kW, avec faucheuse rotative, faneuse et andaineur à ruban • transporter avec autochargeuse
• transporter, 60 kW, autochargeuse de plus de 15 m³ • tracteur, 60 kW, avec faucheuse frontale, faneuse et andaineur à ruban
• tracteur à quatre roues motrices, 60 kW
• remorque à essieu moteur, avec autochargeuse
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force de frappe très importante quatre personnes peuvent travailler simultanément peu de temps pour le changement des outils
force de frappe relativement élevée trois personnes peuvent travailler simultanément assez peu de temps pour le changement des outils
force de frappe moyenne deux personnes peuvent rouler simultanément sur la route seuls deux moteurs doivent être entretenus
un seul véhicule immatriculé = moins de coûts tracteur comparativement moins coûteux tracteur polyvalent = taux d’utilisation élevé
un seul véhicule immatriculé = moins de coûts investissement minimum et faibles coûts d’exploitation transporter polyvalent = taux d’utilisation élevé
coûts très élevés besoin de rangement élevé besoin d’entretien élevé coûts d’assurances élevés
coûts relativement élevés grand besoin de rangement grand besoin d’entretien coûts d’assurances élevés
coûts toujours élevés seules deux personnes peuvent travailler simultanément pour des parcelles praticables
risques de dégâts plus importants à la prairie une seule personne peut rouler sur la route
peu de possibilités pour les transports peu de flexibilité une seule personne peut rouler sur la route
Technique Agricole 9 2020
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09.09.2020 12:21:06
AGRICULTURE DE MONTAGNE
Comparaison entre un tracteur et une faucheuse à deux essieux Tracteur à quatre roues motrices, 80 kW Faucheuse à deux essieux, 65 kW Coûts Prix d’achat Coûts fixes variables (CHF) (CHF/an) (CHF/h)
Prix d’achat (CHF)
Coûts fixes (CHF/an)
Coûts variables (CHF/h)
Véhicule de base
111 000.–
9819.–
22,51
136 000.–
9855.–
26,12
Roues jumelées avant
3700.–
293.–
0,93
2300.–
190.–
0,78
Roues jumelées arrière
L’association d’une faucheuse à deux essieux et d’une faucheuse frontale constitue un véhicule performant en pente.
4900.–
389.–
1,04
2300.–
190.–
0,78
Photo : Ruedi Hunger
Relevage frontal
8700.–
570.–
0,70
Total véhicule
128 300.–
11 071.–
25,18
140 600.–
10 235.–
27,68
Barre de coupe avant
15 500.–
1518.–
7,04
11 500.–
1283.–
8,05
Total de la combinaison
143 800.–
12 589.–
32,22
152 100.–
11 518.–
35,73
Source : Agroscope, Coûts-machines 2019
Comparaison entre une motofaucheuse et faucheuse à deux essieux Motofaucheuse, 20 kW, double lame Faucheuse à deux essieux, 35 kW Prix d’achat Coûts fixes (CHF) (CHF/an) Véhicule de base
38 000.–
Coûts variables (CHF/h)
3308.–
40,39
Roues jumelées avant Roues jumelées arrière
(Équipement pour pente inclus)
Prix d’achat Coûts fixes (CHF) (CHF/an)
Coûts variables (CHF/h)
92 000.–
6899.–
16,10
2300.–
190.–
0,78
2300.–
190.–
0,78
96 600.–
7279.–
17,66
6600.–
685.–
20,21
102 600.–
7964.–
37,87
Relevage frontal Total véhicule
38 000.–
3308.–
Barre de coupe double lame Total de la combinaison
40,39
(Incluse)
38 000.–
3308.–
40,39
Source : Agroscope, Coûts-machines 2019
ont remplacé des modèles plus anciens. Selon la forme des parcelles, la motofaucheuse est un complément idéal au tracteur. Elle permet d’intervenir sur les surfaces où ce dernier ne peut pas travailler. On peut aussi l’utiliser, équipée d’un andaineur, pour transférer le fourrage sur des zones praticables en tracteur. Une motofaucheuse peut aussi devenir le complément judicieux d’une faucheuse à 34
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deux essieux sur des surfaces très raides. Grâce à son centre de gravité très bas, une faucheuse à deux essieux est capable d’évoluer dans des pentes plus escarpées qu’un tracteur. Elle est aussi plus légère. Ceci est un argument clé puisque dans la pente, chaque kilo supplémentaire (en plus du poids minimal requis) a une incidence négative. L’augmentation du poids à vide nécessite de plus de meilleures per-
formances du moteur. Sur de nombreuses exploitations de montagne, le transporter est la machine standard. Sur les pentes légères à moyennes, il concurrence le tracteur et l’autochargeuse. La différence de poids entre un attelage constitué d’un tracteur et d’une remorque à essieu motorisé et un transporteur atteint rapidement 2000 kilos. De surcroît, le transporter surpasse le tracteur en matière de vitesse de chargement et de consommation de carburant, d’après des mesures effectuées par la BLT, à Wieselburg (A). Concernant le confort d’utilisation, les transporters, comme les faucheuses à deux essieux, n’ont rien à envier aux tracteurs.
Limites d’exploitabilité La variante composée d’une faucheuse à deux essieux, d’un transporter et d’un tracteur engendre des coûts d’acquisition très importants. Elle constitue une charge financière importante pour l’exploitation. Ceci s’explique simplement : le plus grand nombre de véhicules réduit le taux d’utilisation de chacun d’entre eux et engendre des frais fixes plus importants. Si la maind’œuvre est suffisante (chauffeurs), cette variante est en revanche très performante. Les versions « édulcorées » sont proportionnellement moins coûteuses, mais leur force de frappe baisse en conséquence (voir aussi le tableau de la page 32). Sur les pentes modérées et faiblement bosselées, il est possible de renoncer à des machines spécifiquement adaptées à la montagne. Un tracteur est nécessaire si l’exploitation comporte en outre des grandes cultures.
Conclusion Le travail en montagne avec des machines agricoles est à aborder avec une grande prudence. Les limites à ne pas dépasser sont décisives en matière de sécurité. Bien qu’elles soient indiquées en valeurs théoriques, les franchir peut mettre en péril l’existence du chauffeur.
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AGRICULTURE DE MONTAGNE
Kilian Pfulg, à Goldsite, est mécanicien en machines agricoles et éleveur. Il a commencé en août une formation de rattrapage d’agriculteur au LBBZ de Schüpfheim. Le Kubota « M9540 » permet de réaliser tous les travaux d’une exploitation de montagne. Photo : Heinz Röthlisberger
« Il faut avoir ses propres machines pour faire les foins » La famille Pfulg gère une exploitation agricole à Goldsite près de Romoos (LU), en zone de montagne 3 et 2. Kilian, le fils de 22 ans, explique pourquoi on ne peut pas se passer de certaines machines. Heinz Röthlisberger
Les régions de montagne représentent un défi pour la mécanisation. Elles exigent d’avoir à disposition des machines spéciales coûteuses comme les transporters et les faucheuses à deux essieux. Posséder de telles machines est indispensable pour une exploitation du type de celle de la famille Pfulg située à 1100 mètres d’altitude, à Goldsite près de Romoos (LU), en zone de montagne 3 et 2. « Une exploitation de montagne doit pouvoir faire les foins quand il fait beau », argumente Kilian Pfulg en faveur de la mécanisation individuelle. « Lorsqu’un orage s’annonce en période de fenaison, il ne faut pas perdre une minute et cela n’est possible 36
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que si les machines sont déjà sur place et prêtes à un emploi immédiat. » Âgé de 22 ans, Kilian Pfulg est titulaire d’un CFC de mécanicien en machines agricoles. Il suit depuis août une deuxième formation comme agriculteur au centre LBBZ de Schüpfheim (LU).
On connaît mieux ses propres machines La sécurité est un autre aspect essentiel. Même lorsque le temps à disposition est compté, on doit accomplir les travaux en pente sans se presser et surtout rester bien concentré. Il faut aussi bien connaître les machines et leurs caractéristiques telles
que la capacité tout-terrain, la dérive et le comportement en virage sur les pentes. On ne peut maîtriser une machine louée qu’après l’avoir utilisée plusieurs fois.
Prêter et louer autant que possible « Les frais de machines représentent un gros poste du budget d’une exploitation de montagne et nous essayons de les garder sous contrôle », explique Kilian Pfulg. « Pour ce faire, nous utilisons les machines le plus longtemps possible ; nous effectuons leur entretien et les réparations nous-mêmes dans la mesure du possible. » En qualité de mécanicien en machines agricoles, il dispose des connaissances re-
AGRICULTURE DE MONTAGNE
de 250 kilos et une meilleure tenue dans les pentes. Dans des conditions exceptionnelles, la remorque est également pourvue de roues jumelées. « Grâce à son centre de gravité bas et à son essieu directionnel, nous pouvons nous déplacer aisément sur les terrains escarpés », explique Kilian Pfulg. Un Reform « Metrac G6X », une faucheuse «Alpin» de Pöttinger de 2,6 mètres et une motofaucheuse Ibex équipée d’une barre de coupe à double lame de 3 mètres, un ramasse-foins SiloMax et un râteau à courroie sont également utilisés sur le domaine Goldsite pour la fenaison.
Tout le monde donne un coup de main Pour charger le foin sur un terrain escarpé, la famille Pfulg utilise le Kubota « M9540 » et la remorque surbaissée « TL23K » d’Agrar avec un essieu directionnel. Photos : ldd
quises. Une autre façon de réduire les coûts est d’échanger des machines entre voisins. L’épandeur à fumier, la benne basculante ou la remorque avec grue servant au transport des balles de silo peuvent par exemple être empruntés. Il est également envisageable de louer certains équipements comme la herse pour prairies ou le semoir de sursemis via le cercle de machines, car la planification de leur utilisation est plus flexible que celle des équipements de récolte.
Assurer une bonne prise L’ensemble tracteur et remorque à essieu directionnel convient bien aux nombreuses pentes abruptes de ce domaine. Quand le tracteur arrive sur une zone mouillée, la remorque adhère bien au sol ferme et peut l’entraîner. Lorsqu’il roule de nouveau sur la terre ferme, il tire alors la remorque, presque immobilisée, qui est à son tour sur la zone humide. Les Pfulg ont équipé le tracteur de roues arrière jumelées et de roues avant remplies d’eau qui lui donnent un poids supplémentaire
Posséder les machines nécessaires à la récolte des fourrages est une chose, compter sur la famille, soit ses parents et ses trois frères, en est une autre. « En pleine saison de foins, ils mettent tous la main à la pâte, et, souvent, les amis aussi. » Les machines peuvent ainsi être utilisées de manière optimale. Grâce à ce bel esprit d’entraide, le jeune agriculteur, très motivé, envisage l’avenir avec optimisme. Et du point de vue des équipements ? « Qui sait, peut-être que la mécanisation sera différente à l’avenir, y compris dans les régions de montagne. Un jour, nous faucherons des terrains escarpés avec des machines télécommandées. Peut-être pas demain, mais cela arrivera », conclut-il avec conviction.
Tracteur et remorque surbaissée Mais travailler sans machines en propriété est tout simplement impossible, surtout pour la récolte des fourrages. Pour les foins, les Pfulg utilisent depuis des années un tracteur Kubota « M9540 » de 95 ch, âgé de onze ans, et une remorque autochargeuse surbaissée « TL23K » de 23 mètres cubes d’Agrar avec un essieu directionnel moteur. Les Pfulg n’ont pas de transporter dans leur ferme à cause du prix d’achat très élevé assorti d’une utilisation trop faible. Un tracteur peut être utilisé pour le chargement frontal, le transport de balles d’ensilage, les travaux forestiers, le service hivernal et de nombreuses autres travaux qui ne peuvent pas être effectués avec un transporter, ou du moins pas avec des performances comparables. « Nous avons aussi du terrain à Romoos, situé très en contrebas de notre ferme. Il faut près de 45 minutes pour accomplir ce trajet de cinq kilomètres », explique Kilian Pfulg. Un attelage tracteur-remorque est plus rentable qu’un transporter dans ce cas.
Une faucheuse à deux essieux Reform et une motofaucheuse Ibex avec un ramasse-foins SiloMax sont également utilisées sur l’exploitation des Pfulg.
Une famille d’éleveurs enthousiastes L’exploitation des Pfulg se trouve à Goldsite, à 1100 mètres d’altitude et cinq kilomètres au-dessus de Romoos (LU), près du Napf. Gérée en communauté intergénérationnelle et située en zone de montagne 3 et 2, elle compte 36 hectares de surface agricole utile. La déclivité est de 35 à 50 % sur plus de 28 % du domaine et de plus de 50 % sur 33 % (sans pâturages). L’exploitation comporte encore 60 hectares de forêt. Les Pfulg ont acquis récemment une ferme de près de 12,5 hectares
dans les environs. L’étable abrite entre 15 et 20 vaches, principalement des brune et des jersiaises. S’y ajoutent une trentaine de veaux et de génisses et un élevage de cerfs. Avec ses parents Claudia et Willi, ainsi que ses frères Florian, Koni et Stefan, Kilian met beaucoup de cœur dans l’élevage de bétail et a déjà obtenu plusieurs récompenses, également au niveau international. En 2016, Kilian a été élu champion d’Europe des jeunes éleveurs de brune en Belgique.
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Impression | Prise en main
Reform présente, avec son « Metrac H75 », une nouvelle génération de porte-outils à deux essieux.
Photos : Johannes Paar
Nouvelle génération Reform inaugure une nouvelle génération de « Metrac ». Sa caractéristique la plus frappante : une cabine indépendante du châssis et dotée de commandes repensées. Technique Agricole a essayé le « Metrac H75 » quelques jours avant sa commercialisation. Johannes Paar*
Le « Metrac H75 » inaugure une nouvelle génération des porte-outils à deux essieux Reform. S’il possède un cockpit revu et corrigé, ce modèle ressemble extérieurement à ses prédécesseurs. Le cadre de la cabine, noir, le revêtement de toit arborant le nom du modèle ainsi que la porte entièrement vitrée et l’échappement vertical sont les caractéristiques les plus marquantes de l’engin. Il faut toutefois ouvrir la porte de l’habitacle pour vraiment percevoir le changement de génération. Les
* Johannes Paar est rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.
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leviers et les interrupteurs sont remplacés par un accoudoir avec les commandes et des écrans. Évolution sous le capot aussi, où la marque du moteur change. Le « Metrac H75 » est proposé avec équipement « Standard » ou « Pro ».
Cabine indépendante La cabine est montée sur quatre supports hydrauliques pour amortir les vibrations et réduire les émissions sonores. Il ne reste que quelques liaisons mécaniques entre le châssis et l’habitacle : deux commandes à câbles pour la sélection du régime de prise de force et celle du réducteur à gauche du siège du conducteur. Le
fabricant annonce un niveau sonore réduit à 78 db(A) ; sur les modèles précédents, les valeurs dépassaient souvent les 80 db(A) lors des tests. Le pare-brise et les vitres latérales sont collés. On peut opter pour une fenêtre arrière basculante qui remplace le modèle coulissant. La porte en verre de la cabine s’ouvre largement ; on peut l’équiper d’une vitre coulissante sur demande. Ventilation et climatisation ont aussi été remises à plat : dans les modèles précédents, l’air froid était pulsé par le haut, l’air chaud entrait en bas. Toutes les buses dispensent dorénavant de l’air à la température sélectionnée. La version « Standard » est dotée
Prise en main | Impression
Le poste de conduite est moderne, bien agencé, avec des commandes groupées sur le confortable accoudoir.
d’une climatisation mécanique ; elle est automatique en variante « Pro ».
Perkins remplace VM Reform a changé de motoriste. Au moteur VM se substitue un Perkins 4 cylindres de 2,8 litres. Il délivre 75 chevaux à 2200 tr/ minute. L’abaissement de 400 tr/minute du régime nominal par rapport au VM réduit le bruit ; on peut aussi escompter une baisse de consommation de carburant. Le mode « Eco » – lorsque le véhicule est peu sollicité – et le limiteur de puissance alliés à un hydrostat à contrôle électronique devraient aussi avoir un effet positif sur le rendement du véhicule. L’étape 5 en matière d’émissions est obtenue par un filtre à particules marié à un catalyseur à oxydation diesel et à un système
Le joystick multifonctions réunit toutes les fonctions pour gérer les outils portés et l’avancement du véhicule.
de recirculation des gaz avec intercooler. Monté à l’arrière, le réservoir de carburant offre une contenance de 90 litres. Moteur et radiateur sont facilement accessibles une fois le capot ouvert et replié vers l’arrière et le panneau latéral du radiateur dégagé. En retirant de côté l’ensemble radiateur-ventilateur à commande hydraulique, on libère l’accès à la transmission et à l’hydrostat. L’inversion de la rotation du ventilateur fait partie de l’équipement de série. En version « Standard », ce processus s’effectue à intervalles déterminés, sur la version « Pro », il est programmable individuellement.
Hydrostat à gestion électronique L’entraînement hydrostatique est à deux plages et deux rapports de réduction
hors route. La plage « terrain » va de 0 à 15 km/h, la « route » de 0 à 40 km/h. L’hydrostat à commande mécanique appartient au passé. Il est désormais contrôlé électroniquement et offre de nombreuses options nouvelles : régulation autonome de l’allure (« inch-device »), conduite au pied ou à la main, inverseur à commande électronique, limiteur de charge et régulateur de vitesse. Un frein électro-hydraulique à ressort d’accumulation et fonction de blocage automatique complète cet entraînement. C’est le confort de conduite qui y gagne beaucoup. L’embrayage multidisques de la prise de force est actionné électro-hydrauliquement ; il est à enclenchement progressif. Comme sur tous les véhicules Reform, la prise de force avant tourne à gauche, l’arrière à droite.
Hydraulique et direction
Une bonne vue d’ensemble : le nombre d’écrans est fonction du niveau d’équipement.
Côté châssis et modes de direction, Reform en reste à quelques détails près aux valeurs sûres et éprouvées. La pompe hydraulique à débit constant de 29,2 l/min est légèrement plus puissante que la précédente. Une pompe à plateau inclinable plus costaude débitant jusqu’à 52 l/min est désormais proposée en option. Le constructeur indique des capacités de relevage de 1500 kilos, inchangées, à l’avant et à l’arrière. Le dégagement autour des attelages avant et arrière à déport intégré de 400 mm reste aussi identique. Selon le constructeur, le système de délestage des outils et les amortisseurs de vibrations des deux attelages avant et arrière ont été améliorés. C’est nouveau : à la commande extérieure du relevage vient s’ajouter celle d’un distributeur hydraulique. La direction intégrale standard offre quatre modes : 9 2020 Technique Agricole
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Impression | Prise en main
Reform a changé de motoriste et les nouveaux « Metrac » sont dotés d’un 4 cylindres Perkins de 75 chevaux à 2200 tr/min.
avant, arrière, intégrale et en crabe. Plus une direction intégrale décalée. Il est également possible de changer de mode de direction en roulant, en appuyant simplement sur un bouton.
Nouveau schéma de conduite Au cœur de cette nouvelle génération de véhicules, le poste de conduite est complètement rénové. Il comprend un accoudoir de forme ergonomique avec un joy stick multifonctions, un contrôleur central appelé « R-Com » chez Reform et des écrans dont le nombre varie en fonction du niveau d’équipement. L’accoudoir est fixé à demeure au siège du conducteur ; sa position est réglable longitudinalement et son inclinaison est variable. Outre le joystick multifonctions, iI comprend des interrupteurs et des boutons pour le frein de stationnement, les blocages de différentiels, les relevages et les fonctions hydrauliques. Le « R-Com » est utilisé pour diriger le véhicule et pour régler l’amortisseur de vibrations, le délestage des outils, les gaz à main et le choix des modes de conduite au pied ou à la main. Le joystick multifonctions intègre toutes les commandes des outils portés et d’avancement. Le contrôleur « R-Com » réunit un bouton rotatif à plusieurs positions verticales, des touches de mémorisation et d’autres pour naviguer dans les menus de l’écran central et de l’écran annexe. La version standard ne possède, de série, que l’écran central avec des affichages analogiques et numériques ainsi que des voyants lumineux. Sur la droite du tableau de bord, un espace a été créé pour accueillir quatre appareils en option, radio et autres instru40
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Les ventilateurs en position latérale se déplient et permettent un accès facile à tous les organes d’entraînement.
ments audio. La version « Pro » que nous avons essayée possédait, au-dessus du tableau de bord, un afficheur supplémentaire sur lequel le conducteur peut personnaliser et afficher les fonctions du véhicule, le réglage de l’hydraulique, celui de la climatisation et les alarmes.
Premières impressions Nous avons conduit le « Metrac H75 » avec des roues jumelées, un broyeur, ainsi qu’une faucheuse frontale de 2,4 mètres de large et un conditionneur arrière. Ce véhicule, puissant, a été conçu pour mécaniser généreusement les exploitations. Il s’agissait dans notre cas d’une machine de démonstration issue d’une présérie ; des petites modifications pourraient encore y être apportées d’ici au lancement de la production en série, en janvier 2021. Le « Metrac H75 » est un engin compact, léger, qui remplit toutes les exigences qu’on attend d’un porteoutil à deux essieux sur le terrain. La partie frontale, courte, présente des avantages mais aussi quelques inconvénients. Si le poids de l’outil s’exerce près de l’essieu et améliore le comportement du véhicule sur le terrain, les conducteurs de petite taille ont de la peine à voir les crochets des bras inférieurs du trois-points lorsqu’ils attellent un outil. La même remarque vaut pour les outils accouplés à l’arrière. Les grands gardes-boues avant gênent la vue sur les roues, mais ils sont fixés en hauteur pour laisser place à l’essieu qui s’incline jusqu’à 15° pour assurer une meilleure adhérence au sol. Le terminal supplémentaire au-dessus du tableau de bord sur la version « Pro » peut restreindre la vue sur le bord extérieur droit de l’outil porté. Il faut utiliser le débatte-
ment du support souple de cet écran pour le positionner. Le gain net de confort est impressionnant. Cela vaut non seulement pour la conduite et les commandes, mais aussi pour l’accessibilité à tous les composants de la transmission, ainsi que pour les interventions de maintenance et d’entretien qui se font à partir du côté gauche. La pratique montrera si la disposition des boutons de l’accoudoir est adaptée. On surveillera aussi la répartition des masses avec différents outils. Côté prix, le « Metrac H75 » coûte 129 520 francs (TVA comprise) en version de base avec relevage arrière. Il faut ajouter 12 760 francs pour accéder à l’équipement « Pro ».
Le Reform « Metrac H75 » en chiffres Moteur : Perkins, 4 cylindres de 2800 cm³, étape 5 Puissance : 55,2 kW/75 ch à 2200 tr/min Couple : 300 Nm à 1600 tr/min Entraînement/châssis : hydrostat à gestion électronique, 2 réductions mécaniques, 5 modes de direction ; frein à ressort à accumulation à commande électro-hydraulique avec fonction « Auto-Hold » Hydraulique : pompe à débit constant de 29,2 l/min (52 l/min variable en option) Capacité de relevage : 1500 kg AV et AR Prise de force : 540 tr/min AV et AR (1000 tr/min ou 540/1000 tr/min en option) Poids à vide : 2500 kg (« Pro » 2650 kg) Poids total : 4200 kg Prix : dès 129 520 francs (TVA comprise) Données du constructeur
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Impression | Rapport d’expérience
La « TL32K » se fond parfaitement dans le paysage vallonné de la région appenzelloise.
Photos : Ruedi Hunger
Une autochargeuse aux pattes de velours L’époque où l’on créait sans cesse de nouvelles autochargeuses est bien révolue. La concurrence des presses à balles est devenue trop importante. Les constructeurs doivent pourtant continuer à optimiser leurs produits pour qu’ils restent attractifs. Ruedi Hunger
Agrar Landtechnik, le seul constructeur suisse d’autochargeuses pour tracteurs, est basé à Balterswil (TG). Il propose un produit 100 % suisse avec la « TL-K ». Une nouvelle tendance semble jouer à nouveau en faveur des autochargeuses, à savoir la production de lait sans ensilage. Disposer d’une presse à balles n’est pas indispensable pour ce faire et l’autochargeuse regagne ainsi en popularité.
Une autochargeuse surbaissée pour les terrains pentus Technique Agricole a suivi une nouvelle autochargeuse surbaissée de la marque Agrar sur l’exploitation de la famille Keller, à Hundwil (AR). L’attelage bas au trac42
Technique Agricole 9 2020
teur s’est tout de suite fait remarquer. C’est ce que recherchait Bruno Keller, le futur chef d’exploitation. L’on remarque également que le timon articulé a été rallongé. L’explication est simple : il est indispensable de disposer de roues jumelées dans la région appenzelloise très vallonnée, et il faut suffisamment d’espace pour que la roue extérieure ne se coince pas dans les virages. Nous avons beaucoup apprécié le système de rangement des tuyaux hydrauliques qui permet d’éviter qu’ils ne soient accrochés par les roues arrière du tracteur. La machine était équipée d’un essieu simple et de pneumatiques « Radial Flotation Trac » Vredestein en taille 520/50R17, choisis
dans le vaste assortiment proposé par Agrar. Ces pneus sont selon nous parfaitement adaptés à une utilisation sur la route et dans le terrain.
Aucune perte d’ensilage La région appenzelloise est connue pour ses champs propres et bien entretenus. Ici, il est très important que le travail soit soigné, tant par l’homme que par la machine. Tout constructeur d’autochargeuses vise à garantir un ramassage de fourrages propres. Tous n’arrivent pas au même résultat, mais Agrar excelle dans ce domaine. En effet, le pick-up à suspension à trois points oscille de 20 cm de part et d’autre du point central. Il peut ainsi
Rapport d’expérience | Impression
absorber de façon optimale les irrégularités du terrain. Agrar propose un pick-up d’une largeur de 170 cm. Le ramassage est assuré par cinq rangées de dents décalées. Le déflecteur à rouleau tasse-andains est doté de protections latérales en caoutchouc (équipement supplémentaire) qui empêchent le fourrage court de s’échapper.
Convoyeur avec guidage à came Sur la plaque signalétique, on peut lire la désignation « TL32K ». Les capitales TL et K sont des lettres clés des termes allemands Tieflader, ou « autochargeuse surbaissée » en français, et Kurvenbahn, qui se réfère au convoyeur. Cela signifie qu’il s’agit d’une « autochargeuse surbaissée » à « convoyeur avec guidage à came ». Cette machine est munie de cinq râteaux guidés par came. Agrar la considère comme un outil polyvalent pour l’herbe, le foin et l’ensilage. L’exploitation du Rechbühl a opté pour le « 32 » qui ne pèse que 200 kilos de plus que le modèle inférieur tout en offrant un volume supplémentaire de près de 3 mètres cubes (2,7 selon DIN) à pressage moyen. Même si les terres cultivées sont situées près de l’exploitation, le volume de chargement supplémentaire permet d’augmenter le rendement. Cela va de pair avec le système de grue performant qui équipe l’étable mise en service début août 2020. La « TL-K » est dotée d’un dispositif de coupe de base pouvant comprendre un maximum de sept couteaux. Une unité de coupe optionnelle peut abriter jusqu’à 15 couteaux. Le système de coupe téle scopique monté sur les autochargeuses hautes performances n’est pas disponible pour cette machine.
Un attelage bas et un rallongement du timon sont livrés sur demande.
« SafeDamp » : une nouveauté ! La plupart des caractéristiques évoquées jusqu’à présent ne sont pas réellement des innovations. Il s’agit tout au plus d’optimisations. Agrar a toutefois bien une nouveauté à proposer, qui été présentée pour la première fois au dernier salon « Tier&Technik », à Saint-Gall, sur la « TL32K » justement. Il s’agit de l’amortissement « SafeDamp » pour les autochargeuses surbaissées. Il est presque impossible d’installer un système de suspension classique sur une autochargeuse surbaissée sans relever le centre de gravité. Par conséquent, les systèmes à ressorts à lames et à ressorts paraboliques ne conviennent pas a priori. Ces deux types de systèmes seraient en outre peu adaptés aux pentes, car ils s’affaisseraient en aval lors de la conduite en dévers et réduiraient ainsi la stabilité. En optant pour un « système de suspension à bras oscillant longitudinal », Agrar évite les princi-
paux inconvénients des systèmes à ressorts à lames équipant une autochargeuse surbaissée. La hauteur d’origine de la plate-forme (71 cm) n’est pas significativement influencée par le système « SafeDamp ». La conduite sur route est pour sa part considérablement améliorée. L’autochargeuse est silencieuse car elle absorbe les chocs et les irrégularités.
Conclusion Comme toutes les autochargeuses d’Agrar, ce modèle semble robuste. Le fourrage a été chargé proprement et la capacité de chargement a fait ses preuves. Le système d’amortissement a aussi rempli le contrat sur les pentes, d’un point de vue visuel en tout cas. Les trajets sur route étaient trop courts pour évaluer le système « SafeDamp », qui nous a tout de même donné une bonne impression, sans tous les bruits parasites émis habituellement par les autochargeuses.
L’Agrar « TL32K » en chiffres
Détail important : les protections latérales en caoutchouc empêchent le fourrage court de s’échapper en pente.
Capacité : 33,3 m³ (compression moyenne), 21,8 m³ (selon DIN 11741) Convoyeurs : 5 Couteau(x) : 1, 3, 5, 7 (maximum 15) Voie : 2,05 m Dimensions : longueur 7,80 m, largeur 250 m, hauteur 2,04 m (3,08 m avec barrière extensible), hauteur de plate-forme 0,71 m Poids : 2650 kg à vide avec équipement de base, jusqu’à 8000 kg en tout selon les essieux et les pneumatiques Prix : CHF 36 900.− (sans TVA, avec équipement de base) Données du constructeur
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Impression | Prise en main
Le centre de gravité bas et la position centrale du poste de conduite, ainsi que les roues jumelées, font de ce véhicule d’environ 2,9 tonnes un véritable concurrent de la faucheuse à deux essieux. Photos : Roman Engeler
Assise plus large pour le terrain L’an dernier, Antonio Carraro a présenté son « Tony 10 900 » dans sa version « TR ». Avec un « T » supplémentaire, ce modèle gagne aussi en largeur et en empattement. Présentation du « TTR », qui adopte pas mal de caractéristiques de son prédécesseur. Roman Engeler
Chez Antonio Carraro, demandez la famille « Tony » ! Elle désigne des tracteurs à quatre roues d’égale taille, transmission hydrostatique-mécanique et poste de conduite réversible. Ils existent en version articulée (« SR ») ou à roues directrices. Spécialiste à l’origine des tracteurs viticoles et arboricoles, le constructeur italien s’oriente toujours plus aussi vers des machines pour les régions montagneuses. Sous la désignation supplémentaire « TTR », Antonio Carraro construit ainsi des engins un peu plus larges et plus longs qui tiennent mieux la pente. C’est le cas du 44
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nouveau modèle à poste réversible « Tony 10 900 », qui est lancé cette saison dans cette variante à assise large. Technique Agricole a pu essayer de près ce tracteur à traction intégrale attelé d’une faucheuse « Tornado 266 » de Sepp Knüsel, sur un terrain plutôt plat.
Un moteur bien connu Le « Tony 10 900 TTR » est propulsé par un Kubota 4 cylindres de 3,8 litres développant 98 chevaux. Il est conforme à la phase 3b en matière d’émissions. Son réservoir a une contenance impression-
nante de 80 litres. Le capot s’ouvre aisément. Avec la faible hauteur totale du corps du véhicule, l’unité de refroidissement et le filtre à air sont facilement accessibles pour les opérations de maintenance. Un ventilateur réversible est disponible en option pour le nettoyage du radiateur et de sa grille. L’avant du « nez » du tracteur peut être doté, en option, de tubes d’acier de protection.
Hydrostatique-mécanique Pour la transmission, Antonio Carraro s’appuie sur une combinaison d’entraînement
Prise en main | Impression
La plupart des fonctions hydrauliques, du relevage et des prises de force sont gérées au moyen du joystick.
La pompe optionnelle débite 52 l/min (44 l/min pour la pompe d’origine). Elle alimente quatre distributeurs.
Une vingtaine de secondes suffisent pour inverser le poste de conduite, volant et tableau de bord compris.
hydrostatique et mécanique, mais sans répartition de puissance. La boîte a quatre groupes d’allures (en fait des gammes de vitesses) qui peuvent être commutés par simple pression d’un bouton, sans actionner l’embrayage. Une chute de pression dans l’hydrostat le ralentit de telle sorte que la partie mécanique se synchronise avec le groupe suivant, qui peut alors être engagé. Le processus est contrôlé électroniquement, mais il intervient avec un peu de décalage temporel auquel il faut s’habituer. Il n’y a toutefois pas d’interruption de la chaîne cinématique. La transmission offre plusieurs modes de conduite : vitesse constante, régime moteur constant ou couple constant, tous gérés par le système de contrôle de gestion du tracteur « TMC ». L’inverseur électro-hydraulique est actionné par un levier au volant ou par un joystick. Le contrôle actif d’immobilisation maintient le tracteur à l’arrêt lorsque la pédale d’accélérateur est relâchée. Le frein de stationnement s’enclenche trois secondes après que le conducteur a quitté son siège.
Spacieuse cabine
Le démarrage est progressif, avec contrôle automatique de l’effort.
Châssis oscillant Le châssis intégral oscillant est également installé sur ce véhicule. Antonio Carraro l’appelle « Actio ». Il se compose d’un support relié aux essieux et d’une articulation à torsion, le tout rempli de graisse. Le châssis a une liberté de mouvement jusqu’à 15°, de sorte que les quatre roues restent toujours au contact du sol, même en terrain vallonné. L’empattement est de 1800 mm, 270 mm de plus que le « TR », ce qui, avec la voie plus large, contribue à la stabilité du véhicule dans les pentes et les dévers. Le confort de conduite sur route y gagne aussi. En revanche, la maniabilité est légèrement affectée. Le moteur débordant de l’essieu avant a souvent été critiqué sur les véhicules courts, mais sur les « TTR » plus longs, il ne pose guère de problèmes.
L’empattement plus long et plus large a également un effet sur la cabine climatisée, plus grande que celle du « TR ». Les portes s’ouvrent largement, la cabine est spacieuse, mais avec un tunnel central. Elle offre un siège passager de taille normale, où l’on est assis face au conducteur quand le tracteur roule moteur vers l’arrière ! L’inversion du poste de conduite ne prend que 20 secondes : relever les pédales, débloquer le cran de sûreté, soulever le siège avec l’accoudoir ouvert, tourner le siège et rabattre le tout. Le tableau de bord et le volant suivent avec l’ensemble. Le volant peut être réglé en inclinaison et en hauteur. La vue d’ensemble de la cabine est parfaite ; on voit les quatre roues, mais quand on roule moteur à l’arrière, les rétroviseurs font défaut. Comme ce mode inversé n’est autorisé que sur le terrain, mais pas sur la voie publique, il n’y a pas de seconde paire de rétros dans l’équipement de série. L’éclairage est suffisant en standard, mais peut être complété en option par des projecteurs LED à l’avant et sur les côtés. Sur demande, la cabine peut être certifiée en catégorie de protection 4 (filtration la plus stricte).
Hydraulique et prise de force La pompe hydraulique de série du « Tony 10 900 TTR » débite 44 l/min ; une pompe jusqu’à 52 l/min est disponible en option. Au total, quatre distributeurs proportionnels à double effet sont disponibles, dont deux à position flottante. L’attelage de catégorie 2 peut relever 2,4 tonnes ; un délestage d’outils est proposé sur demande, avec des vérins plus grands, option recommandée avec des outils dépassant 700 kilos. Les prises de force tournent à 540 et 540 Eco. Elles s’enclenchent de la cabine, ou de l’extérieur, une fois l’outil accouplé.
Un joystick sensitif De nombreuses fonctions sont commandées par le joystick : mise en marche et arrêt de la prise de force, commande des relevages, du régulateur de vitesse, des distributeurs et de l’inverseur. Des capteurs détectent si le joystick est correctement pris en main, afin qu’il ne réagisse pas à un contact involontaire. Des interrupteurs et des boutons rotatifs, clairement disposés sur la console, servent à contrôler le débit d’huile des distributeurs, le délestage des outils, les distributeurs flottants et le changement de gammes de vitesses.
Conclusion Le centre de gravité bas et la position centrale du conducteur, ainsi que les roues jumelées, font de ce véhicule d’environ 2,9 tonnes un véritable concurrent de la faucheuse à deux essieux dans de nombreux domaines. Le « Tony 10 900 TTR » d’Antonio Carraro est disponible à partir de 105 000 francs auprès de l’importateur suisse Sepp Knüsel et de ses partenaires et concessionnaires.
Le « Tony 10 900 TTR » en chiffres Moteur : Kubota V3800 4 cylindres de 3,8 l, 98 chevaux à 2400 tr/min, phase 3b, réservoir 80 l Transmission : hydrostatique-mécanique avec quatre plages de vitesses Prise de force : 540/540 Eco Hydraulique : 44 l/min (52 l/min en option), 4 distributeurs proportionnels à double effet dont 2 en position flottante Relevage : 2,4 t, catégorie 2 Prix : dès CHF 105 000.– (hors TVA) Données du constructeur
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Le dispositif de freinage d’urgence « SlipGuard » développé par Erich Tesch peut sauver des vies.
Photos : Johannes Paar
La vie sauve en pente L’Autrichien Erich Tesch connaît la dangerosité du travail dans les pentes raides. Pour y parer, il a mis au point un dispositif de freinage d’urgence pour les machines de montagne. Johannes Paar*
Fils d’agriculteur et maître mécanicien, Erich Tesch a grandi dans une ferme de montagne. Il connaît bien les dangers du dérapage et l’a vécu lui-même à plusieurs reprises. « Dieu merci, on s’en est chaque fois bien sorti », dit-il. Mais cela n’a pas toujours été le cas dans son entourage. Cela l’a poussé à réfléchir, il y a quatre ans de cela, à un système de freinage d’urgence. « Lorsqu’on commence à glisser, le premier réflexe consiste à freiner, mais ce n’est pas toujours juste. Si les roues se bloquent, le profil se remplit rapidement
* Johannes Paar est rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.
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de saleté et ne se nettoie plus, les pneus perdant alors toute adhérence. La vitesse augmente ensuite de plus en plus. Dans une telle situation, la seule chose qui peut aider est un système de freinage d’urgence indépendant », assure Erich Tesch.
La protection anti-dérapage Le dispositif de freinage d’urgence « SlipGuard » (antiglisse) peut être monté sur les tracteurs, les transporters et les faucheuses à deux essieux, ainsi que sur les presses à balles, les autochargeuses et les épandeuses à fumier. Le frein d’urgence comporte un cadre en acier massif, deux clapets de freinage sur ressort munis de griffes, de deux câbles tendus et d’un
verrouillage robuste. En cas de danger, le frein est actionné par le conducteur grâce à un bouton d’arrêt d’urgence. Les deux clapets sont alors projetés au sol en un instant. Les griffes se trouvant dans le sens de la marche pénètrent le sol et freinent le véhicule jusqu’à l’arrêt. « Plus le terrain est escarpé, plus l’angle d’entrée du clapet dans le sol est plat. Pour que les griffes s’enfoncent rapidement et en toute sécurité dans le sol, les clapets disposent de ressorts tendus », explique Erich Tesch. Si le véhicule dérape latéralement dans une pente, il peut obliquer lors du freinage, mais il s’arrête quand même. La longueur de la « trace de freinage » varie selon les conditions du sol. La trace est beaucoup plus
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Le « SlipGuard » (ici un prototype) est breveté en Autriche (demande de brevet européen en cours). Il sera produit en série dès 2021.
longue si le sol est très graveleux et offre peu de résistance que si il est compact.
Montage sur le véhicule Le « SlipGuard » est à monter le plus au centre possible, entre les deux essieux, sous le véhicule. Erich Tesch, maître mé canicien expérimenté, le sait bien : « Des points d’attache se trouvent sur presque tous les véhicules. Les divers supports pour les chargeurs frontaux et les dispositifs de remorquage doivent pouvoir y être fixés. » L’ensemble de la construction est mainte nu à l’horizontale, de manière à préserver la garde au sol. Elle est généralement ré duite de quelques centimètres, mais peut rester identique pour certains véhicules. Le frein d’urgence est conçu de sorte que le fourrage ne se coince pas lors du passage
Le dépannage d’un véhicule freiné avec le « SlipGuard » peut être un peu laborieux, car le système se remplit de terre.
sur les andains. Le dispositif d’arrêt d’ur gence peut être déclenché électriquement (fixation magnétique) ou mécaniquement en tirant un câble. Une alimentation sûre en courant constitue la condition préalable à la commande électrique. « J’ai délibéré ment renoncé au système hydraulique. Ce serait trop lent, trop coûteux et insuf fisamment fiable. Le frein doit agir ra pidement et en toute sécurité. Si un dan ger imminent menace, le temps manque pour actionner une unité de commande hy draulique », précise le concepteur du « SlipGuard ».
Pour différents véhicules Le « SlipGuard » sera disponible en diffé rentes tailles selon le type de véhicules. Il peut être monté sur une remorque, une
Selon le sens de la marche, l’un des deux clapets massifs s’enfonce dans le sol comme une ancre et arrête le véhicule.
autochargeuse, une citerne à pression ou un épandeur de fumier. Le tracteur et la remorque disposent chacun d’un système indépendant pour éviter que la remorque ne passe devant le tracteur ou dérape latéralement. Erich Tesch a passé près de deux ans à mettre au point son prototype. Après de nombreux essais, il conclut que si le « SlipGuard » n’est pas une protection absolue contre les accidents, il contribue à les réduire sensiblement. Le « Slip Guard » est breveté en Autriche et la produc tion en série sera probablement lancée en 2021. Selon Erich Tesch, son coût devrait varier de 2500 à 6000 euros, en fonction de sa taille. Quoi qu’il en soit, il constitue certainement une « assu rance-vie » intelligente.
Le dispositif d’arrêt d’urgence peut être déclenché électriquement (fixation magnétique) ou mécaniquement par traction sur un câble.
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Le slogan « Conçue par Kuhn, fabriquée par Kuhn » définit la philosophie incarnée par les nouvelles faucheuses « PZ ». Photos : Ruedi Hunger
Test de la faucheuse Kuhn « PZ 3221F » Kuhn a amélioré ses faucheuses à tambours PZ et les a aussi soumises à des essais en Suisse. Technique Agricole a eu l’occasion de suivre l’un d’entre eux et de se faire une première impression. Ruedi Hunger
«Conçue par Kuhn, fabriquée par Kuhn»: ce slogan indique clairement l’origine de la faucheuse. Le nom « PZ » provient du rachat de l’usine néerlandaise PZ Zweegers, à Geldrop, par Kuhn en 2008. Kuhn a pu alors compléter sa gamme par des modèles de faucheuses à tambours.
« Pour le fauchage au quotidien »
De nouvelles solutions… À chaque fois qu’un fabricant lance une version retravaillée d’une machine existante, on s’interroge en premier sur ses réelles nouveautés et améliorations. Sur les faucheuses à tambours « PZ » de Kuhn, c’est principalement la structure de base qui a été optimisée. Elle est désormais massive, en tubes profilés carrés. La seconde grande modification a été apportée à l’entraînement à courroie trapé48
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Felix Ackermann est la quatrième génération à gérer l’exploitation du « Storchegg », à Niederbüren (SG), qui se situe dans la zone d’interdiction de l’ensilage. Il recourt encore au fauchage quotidien lors duquel il utilise depuis plusieurs années déjà le pré-
décesseur de la « PZ 3221F » de Kuhn. Felix Ackermann commente ainsi son expérience avec le nouveau modèle : « Le fauchage quotidien a rendu évident le choix d’une faucheuse frontale à tambours. Après trois mois d’utilisation, mon impression est plutôt positive. J’apprécie particulièrement l’adaptation au terrain, même si la largeur de fauche est plus importante que celle de ma précédente faucheuse. Je roule à vitesse réduite pour le fauchage quotidien afin de préserver l’autochargeuse. Même dans ces conditions, la ‹ PZ 3221F › fait bien son travail. Je ne remarque aucune différence significative sur le plan de l’effort au démarrage et du besoin en puissance entre les deux machines. »
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zoïdale. Kuhn a renforcé l’entraînement pour répondre à la tendance aux tracteurs toujours plus puissants. Ces adaptations ont augmenté le poids propre de la machine de près de 120 kilos par rapport au modèle précédent. L’on notera également une plus grande largeur de coupe : 3,19 mètres au lieu de 3,10.
Données techniques de la faucheuse Kuhn « PZ 3221F » Réglage de la faucheuse : tout en un seul coup d’œil : 1 système de blocage des protections latérales « FlexProtect » 2 réglage des disques pour définir la largeur des andains 3 ajustement en continu de la hauteur de coupe (sur une plage de 45 mm) 4 blocage du système pendulaire (zone pendulaire de +/–8,5° en diagonale)
… pour les défis à venir La structure de base compte quatre tambours : deux à grand plateau de coupe à l’extérieur et deux à petit plateau de coupe à l’intérieur. Le châssis de la machine se distingue par ses plateaux coulissants à rotation libre capables de maîtriser les irrégularités sans encombre. La philosophie de Kuhn est claire : les plateaux contournent les aspérités afin de ne pas buter dans la terre. L’adaptation au sol est assurée parallèlement et perpendiculairement au sens de la marche grâce à la tête d’attelage pendulaire. Pour le transport sur route, les zones pendulaires sont bloquées. La machine est également livrable avec une tête d’attelage fixe. Nous avons constaté de visu que la coupe était nette lors du fauchage quotidien. La faucheuse à tambour garantit un andain de fourrage sans salissures même si les conditions de sol et de récolte sont difficiles. L’exploitant qui a eu la chance de tester la faucheuse nous a confirmé les mérites des plateaux coulissants à rotation libre.
Des plateaux petits et grands Une autre caractéristique de la « 3221F » est ses tambours aplatis qui permettent de transporter le fourrage récolté de façon optimale quelle que soit la quantité. Les petits et grands tambours typiques de la gamme « PZ », associés aux disques à andains standard, rendent possible l’obtention d’un andain étroit. Les produits récoltés constituant le bord de l’andain ne sont
La faucheuse se distingue par : • quatre tambours • deux grands tambours aplatis avec quatre couteaux chacun à l’extérieur • deux petits tambours avec deux couteaux chacun au centre • plateaux coulissants à rotation libre pour contourner les monticules Éléments contribuant à une coupe nette : • changement facile et rapide des couteaux incitant à le faire régulièrement • tambours aplatis des deux côtés acheminant le fourrage vers l’arrière de façon fiable • barres de transport supplémentaires vissées empêchant le bourrage
ainsi pas endommagés par les roues du tracteur. Les deux tambours extérieurs sont ajustables en hauteur en continu et sans outils. Il est dès lors possible de régler la hauteur de coupe de façon optimale selon l’état du fourrage et du sol. Les plateaux de la faucheuse sont freinés par un cône qui les bloque réellement.
deux. Les couteaux des faucheuses « PZ » ne sont pas vissés, mais se remplacent aisément et en peu de temps grâce à un outil spécial (situé sur la machine). Pour ce faire, il suffit de mettre la faucheuse dans une position de travail confortable. L’accès aux disques de coupe est facilité par le cache avant qui se relève.
Remplacement rapide des couteaux
En cas de choc
Les couteaux devront être remplacés après avoir coupé une quantité d’hectares qui dépend de l’état du fourrage et surtout du sol. Les grands tambours sont équipés de quatre couteaux, tandis que ceux de petite taille n’en comptent que
Il peut arriver que la faucheuse heurte un piquet de clôture ou un tronc d’arbre. Kuhn y pallie en utilisant les capots latéraux flexibles « FlexProtect ». En cas de choc, ces protections en polyéthylène souple sont enfoncées et reprennent ensuite rapidement leur forme d’origine. Cette solution est optimale (nous n’avons évidemment pas tenté de le démontrer).
Conclusion
La faucheuse peut également être utilisée en association avec un conditionneur à l’arrière du tracteur.
La faucheuse à tambours « PZ 3221F » de Kuhn donne une bonne première impression. Elle convient aux tracteurs d’une puissance de 70 à 110 kW (100 à 150 chevaux). Kuhn a su suivre la tendance des tracteurs de plus en plus puissants en la perfectionnant et en la modernisant. Le constructeur n’a toutefois pas pu éviter une augmentation de son poids. Cette machine est en vente depuis septembre 2020 au prix de 18 380 francs (hors TVA).
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Un aspect inhabituel : un kit électrique à la place du moteur Vanguard habituel.
Photos : Ruedi Hunger
Les motofaucheuses passent à l’électrique Quiconque a passé de longues heures à travailler avec une motofaucheuse sait à quel point ce travail peut être pénible. Technique Agricole a assisté aux premiers essais d’utilisation d’une motofaucheuse innovante, transformée pour fonctionner à l’électricité. Ruedi Hunger et Ruedi Burkhalter « Nous sommes une petite équipe animée par une motivation sans faille et bien déci dée à rendre la motofaucheuse plus attrac tive », nous explique Gian Caduff de la so ciété OC Engineers GmbH, à Morissen (GR), en guise de présentation. Ayant grandi dans une exploitation agricole, dirigée aujourd’hui par son frère, il connaît bien les besoins des hommes sur le terrain. D’ail leurs il ne s’en est jamais beaucoup éloigné : c’est dans la vieille étable au milieu du vil lage qu’il a établi son atelier de construc tion mécanique. Transformer les monoaxes et les motofaucheuses en les équipant d’un moteur électrique est une idée qui a germé en lui longtemps. Après des recherches in tensives, les jeunes entrepreneurs ont com mencé à concrétiser leur projet en no vembre 2019, rédigeant d’abord les plans avant de s’atteler à la mise en œuvre. 50
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La motivation Une fois le moteur thermique remplacé par un moteur électrique, la motofau cheuse devient tout de suite plus con viviale. Quiconque a travaillé un certain temps avec ce genre de machine com prend pourquoi : les opérateurs trouvent tous le bruit du moteur thermique insup portable à la longue. La baisse du niveau sonore est un vrai soulagement et s’ac compagne de la forte réduction des vibrations et de la sensation d’inconfort dans les mains et dans les bras. En pas sant à l’électricité, on supprime en même temps les gaz d’échappement, source fré quente de fatigue, de maux de tête et d’irritation des yeux. La motofaucheuse ainsi rendue conviviale permettra aussi une plus grande largeur de coupe et un débit accru. Par son at
tractivité et son prix, elle est appelée à devenir un sérieux concurrent de la fau cheuse à deux essieux.
« Start simple, then grow » Un slogan taillé sur mesure pour l’équipe d’OC Engineers, qui se veut avant tout une société de prestation de services. Après tout, transformer la motofaucheuse pour la rendre plus attractive rend service aux agriculteurs de montagne. Grâce au ré seau de compétences étendu dont dispose la société, un premier prototype a été réa lisé l’hiver dernier pour être mis en service à la mi-avril de cette année. La réalisation du projet n’a pas été une promenade de santé. La principale pierre d’achoppement est actuellement le poids de 50 kilos de la batterie du prototype, fournie par « Eco volta » à Brunnen. Elle pèse presque
Rapport d’expérience | Impression
L’opérateur est « normalement » exposé aux gaz d’échappement, une contrainte qui disparaît avec le moteur électrique.
autant que le moteur Vanguard que le moteur électrique a remplacé. Sa capacité est tout juste suffisante pour deux heures de fauchage après lesquelles trois heures de chargement sont nécessaires, pas de quoi susciter l’enthousiasme d’un paysan. Gian Caduff est convaincu que pour rendre la motofaucheuse électrique vraiment intéressante il faut une batterie remplaçable. Le poids devra au moins être réduit de moitié, car demander aux utilisateurs de remplacer une batterie de 50 kilos sur le terrain est irréaliste. « Il faudra aussi réduire le temps de rechargement », ajoute Gian Caduff, décidément optimiste.
Une deuxième vie pour la batterie La batterie actuelle de 96 V (de type lithium-ions) peut fournir jusqu’à 10 kW de puissance. Pour des raisons de sécurité, la commercialisation se fera avec des batteries de 48 V. Gian Caduff pense que ce sera suffisant, car le moteur électrique a besoin d’environ 3 kW de manière assez constante pendant le fonctionnement. En remplaçant le moteur thermique par un moteur électrique, le reste de la chaîne cinématique a été conservé. L’entraînement hydraulique est d’ailleurs idéal, car il permet de lisser les pointes de consommation, évitant ainsi une sollicitation excessive de la batterie. La durée de vie d’une batterie est déterminée par le nombre de cycles de charge. Chaque opération de charge correspond à un cycle. Sur la base d’environ 1500 cycles de charge, une batterie lithium-ions de ce type peut être utilisée pendant huit à dix ans. Après, au lieu d’être simplement mise au rebut, elle aura droit à une seconde vie : une fois sa capacité tombée à 80 % de la capacité nominale, elle changera d’affectation. Elle servira par exemple à stocker l’énergie fournie par des panneaux solaires,
Le poids de la batterie (ici juste protégée par une housse) constitue la dernière pierre d’achoppement.
Nos impressions
pertinemment que son kit de transformation n’a aucune chance sur le marché s’il n’en réduit pas le prix. Le projet garde donc un important potentiel d’optimisation. Début 2020, il a été décidé de s’associer avec un partenaire de l’Écocentre de Langenbruck, où une équipe de chercheurs travaillant dans le domaine de l’e-mobilité étudie depuis plusieurs années l’électrification des appareils et des machines agricoles, entre autres les moteurs intégrés aux moyeux ou les accus remplaçables. Quoi qu’il en soit, la démonstration a permis de valider la démarche visant à augmenter l’attractivité des motofaucheuses. On attend impatiemment la suite…
L’équipe d’OC Engineers est convaincue de la validité du projet. Les efforts déployés, de l’idée initiale à la réalisation du prototype en passant par l’élaboration des plans, visaient un seul et même but : rendre la motofaucheuse plus attractive. Les concepteurs restent réalistes. S’il fallait une preuve : ils n’ont jamais essayé de faire passer une batterie pesant 50 kilos pour une solution acceptable, et ils sont conscients que son temps de chargement est à optimiser. En tant que fils d’agriculteur, Gian Caduff sait
Ruedi Burkhalter (g.), rédacteur à Technique Agricole, avec Gian Caduff de la OC Engineers GmbH.
une tâche dont elle pourra encore s’acquitter pendant des années.
La question du prix… Combien ça coûte ? Le kit de transformation coûte encore deux à trois fois le prix du moteur Vanguard équipant actuellement les motofaucheuses des marques Aebi, Rapid ou Reform. Le coût élevé du prototype est dû au fait que les pièces nécessaires ont dû être achetées à l’unité. Mais Gian Caduff en est persuadé : les prix baisseront dès que les pièces seront commandées en plus grandes quantités.
La société OC Engineers GmbH Le propriétaire de la société, l’ingénieur mécanicien Gian Caduff, a grandi dans une exploitation agricole à Morissen dans l’Oberland grison. Son cursus a commencé par un apprentissage de mécanicien en machines agricoles. Pendant ses études en génie mécanique à la Haute école de Rapperswil, il a fait la connaissance de ses futurs associés, Simon Ott et Mathias Dürr, avec lesquels il a développé des systèmes et des produits dans le domaine de la
construction mécanique. Gian Caduff précise : « Nous nous occupons de sujets de mécanique, de fluides et d’électricité de véhicules. Nous assistons nos clients dans l’achat et la transformation de machines ou la mise au point de leurs propres réalisations. » Ce trio hautement motivé en a conscience : « Lorsqu’on développe un produit de A à Z, le mérite est toujours partagé. Il faut un travail d’équipe, des solutions interdisciplinaires. »
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Après une période de développement de huit ans, la première série d’andaineurs à tapis a été livrée aux agriculteurs.
Photos : Ruedi Hunger
Andainer vers le haut également Technique Agricole a vu le nouvel andaineur à tapis Mettler à l’œuvre, puis s’est fait raconter par le menu toutes les étapes de sa construction dans l’atelier de Mettler Maschinen AG, à Schwellbrunn (AR). Ruedi Hunger et Roman Engeler
D’une manière générale, la saleté est indésirable dans les fourrages verts et secs ainsi que dans l’ensilage. Un risque accru de mauvaise fermentation dû aux salissures existe en particulier dans l’herbe ensilée. Ueli Mettler, d’Urnäsch (AR), en est bien conscient et réfléchit depuis longtemps à la manière d’éviter la contamination du fourrage lors de l’andainage. Exploitant agricole lui-même, il s’était déjà sérieusement penché sur le problème en 2013, prêt à attaquer le mal « à la racine ».
l’andaineur à tapis s’est finalement imposé. Le premier prototype a été conçu, puis construit par son neveu René Mettler à l’occasion d’un projet mené lors de ses études d’ingénieur en mécanique. Cette proximité du terrain a permis à l’entreprise de corriger en continu les points faibles et d’intégrer ces améliorations dans
les modèles suivants. Une présérie de quelques machines, aux particularités originales et convaincantes, a été produite en 2019. Après avoir été utilisé pendant la saison, l’un de ces « andaineurs à tapis Mettler » est retourné à l’atelier où il a été complètement démonté. Son usure et ses points faibles ont été examinés en détail.
Développement propre et convaincant Pendant des années, Ueli Mettler a recherché sans relâche une solution utilisable avec un grand nombre de modèles et de variantes diverses. Le principe de 52
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La particularité originale est un système de vide (g.) surmonté d’un tapis perforé.
Rapport d’expérience | Impression
On a tiré profit de cette expérience du terrain et apporté quelques optimisations à la première série de dix machines qui a été produite cette année. L’andaineur à tapis Mettler est le fruit d’un développement propre complet et d’un travail d’équipe.
Pick-up spécial Les connaisseurs de la région d’Appenzell ou, plus généralement, de l’agriculture de montagne, savent bien qu’une machine de trois mètres de large peut rencontrer quelques difficultés pour assurer un ramassage propre du fourrage. Naturellement, les Mettler en étaient aussi conscients. Pour Ueli Mettler, il était clair dès le début que ces machines devaient garantir une adaptation au sol optimale. Le pick-up est grosso modo constitué de trois segments d’un mètre de large à cette fin. Il est entraîné par un moteur hydraulique monté sur le côté gauche. Les différents segments sont entraînés par des joints homocinétiques, analogues à ceux utilisés par milliers dans l’industrie automobile. Le dispositif de ramassage glisse sur le sol sur quatre patins. Le poids d’appui au sol de chacun de ces patins est d’environ 10 kilos. Le poids résiduel est pris en charge grâce à un système de décharge réglable. Les dents du pick-up ne sont pas guidées (moins d’usure). Elles sont « flottantes » ou montées « en arrière », ce qui évite qu’elles endommagent la prairie.
Système de vide breveté Le principe de fonctionnement d’un andaineur à tapis comporte l’alimentation par un pick-up et le déplacement ultérieur au moyen d’un « tapis de transport » avec dépose latérale. Cela fonctionne généra-
lement bien. Sur sol plat, le fourrage peut être déposé à gauche ou à droite. On sait bien cependant qu’une grande partie de la Suisse n’est pas plate, mais se compose de montagnes et de pentes plus ou moins abruptes. Et les difficultés commencent. Transporter le fourrage vers le bas constitue une sinécure pour un andaineur à bande. C’est le praticien qui parle : « La machine doit aussi pouvoir transporter le fourrage vers le haut. » En fait, à un certain moment, déplacer le fourrage vers le bas n’a pas ou plus de sens. S’il est possible de déposer le fourrage à gauche ou à droite au plat, cela devrait l’être également aussi bien vers le haut que le bas dans les pentes. Trouver une solution a constitué un véritable défi, car il est impossible de transporter de manière satisfaisante du fourrage léger ou peu abondant vers le haut sur un tapis roulant, même avec une pente faible ou modérée. L’andaineur à tapis Mettler dispose donc d’un tapis perforé muni d’un système d’aspiration breveté. Pour rendre ce système utilisable sur le terrain, des mesures de débit et de vide ont été effectuées. Et ça marche ! Six ventilateurs sont placés sous le tapis perforé en rotation. Ils créent une sous-pression et « aspirent » ainsi le fourrage à transporter sur le tapis. En d’autres termes, grâce à l’effet de vide, le fourrage adhère au tapis et peut être transporté vers le haut sans problème. Par ailleurs, l’air circule dans un circuit, ce qui favorise le transfert du fourrage du pick-up au tapis. Une excellente idée ! Nous n’avons pas pu déterminer s’il existe une limite supérieure de pente pour ce système.
Porte-outil Ces andaineurs à tapis sont conçus pour les véhicules porte-outils de montagne, soit les faucheuses à deux essieux. Ueli Mettler est plutôt réservé sur la possibilité de les atteler à des tracteurs : « Ces machines sont spécifiquement conçues pour les faucheuses à deux essieux. » Il existe deux options pour le dispositif d’entraînement hydraulique : le montage arrière sur les porte-outils jusqu’à 2000 kilos de poids à vide et la possibilité d’intégrer le dispositif d’entraînement à l’avant de l’andaineur pour les modèles pesant plus de 2000 kilos. Dans tous les cas, un système de décharge hydraulique de l’outil sur le véhicule porteur s’avère absolument indispensable.
Et la suite ? « Jusqu’à présent, nous n’avons bénéficié que du bouche-à-oreille et les machines ont été vendues dans la région proche. Pour le moment, nous n’entreprenons rien qui risque de déborder nos capacités de production », confie Andreas Mettler. Ce qui est certain, c’est qu’une série sera de nouveau lancée, car quelques machines sont déjà « vendues ». L’hiver prochain, Mettler Maschinen AG ne pourra donc pas se plaindre de manquer de travail. Aucun chiffre n’a cependant filtré quant à l’ampleur de cette prochaine série.
Conclusion Les nouvelles inventions en machinisme agricole restent bien présentes. Une chose est sûre, l’andaineur à tapis Mettler résulte d’un travail d’équipe. Même si le principe de base de l’andaineur à tapis est bien connu, celui de Mettler présente suffisamment de particularités pour être qualifié de « nouvelle invention ». Tout cela a évidemment un prix, mais Andreas Mettler le communique en toute transparence. Il ne veut pas offrir un « produit bon marché » et le succès lui donne raison.
L’andaineur à tapis « BS 300 » en chiffres
Pour les faucheuses à deux essieux jusqu’à 2000 kilos, le dispositif d’entraînement peut aussi servir de contrepoids arrière pour l’attelage à trois points.
Largeur de travail : 300 cm Pick-up : 5 rangées de dents non guidées Convoyeur du fourrage : tapis perforé Système de vide : 6 ventilateurs entraînés par courroie crantée Poids : 640 kg (avec unité hydraulique), 560 kg (+120 kg unité hydraulique arrière) Prix : CHF 29 000.– (TVA incluse) www.mettler-maschinen.ch Données du constructeur
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En savoir plus | Pratique
L’écosystème digital « Nevonex » est un bon exemple de l’agriculture intelligente.
Photo : Nevonex
Prêt pour les fonctions digitales La numérisation s’installe de plus en plus dans l’agriculture. Jusqu’à présent, la plupart des fonctions étaient isolées, adaptées à leurs seuls concepteurs et avec des fonctions limitées. Aujourd’hui, les systèmes digitaux ouverts sont de plus en plus nombreux. Ruedi Hunger L’agriculture voit se développer une évolution rapide de la numérisation. Cela peut paraître surprenant, mais les défis de l’agriculture 4.0 ne laissent pas le choix. Les technologies informatiques modernes et l’internet des objets, certes mis en place un peu tardivement, permettent de gagner du temps, d’augmenter les rendements et de réduire les coûts grâce à l’automatisation et à la mise en réseau des outils. S’agit-il de paroles en l’air ou de musique d’avenir ?
Agriculture digitale Un sondage représentatif réalisé en 2016 par l’Association des agriculteurs allemands (Deutscher Bauernverband ou DBV) a montré qu’un paysan sur deux utilise des outils numériques pour les travaux des champs ou à l’étable. Nous ne disposons pas de données comparables en Suisse. Mais les machines à fonctions digitales sont largement utilisées pour le travail du sol, les semis, la protection des plantes et les récoltes. Des systèmes 54
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d’affouragement individuels commandés par ordinateurs sont aussi utilisés. La numérisation reste un défi important pour de nombreuses exploitations. Bien des systèmes digitaux ne se prêtent toutefois pas encore à la pratique.
Quelles sont les carences les plus visibles ? Actuellement, les trois freins à l’utilisation des fonctions supplémentaires des systèmes digitaux restent : • L’interopérabilité (capacité des différents systèmes à collaborer sans faille) De nombreux concepts digitaux sont proposés sur le marché (par les constructeurs). Des problèmes fondamentaux de liaison d’outils et d’utilisation des fonctions des différents constructeurs ainsi que d’équipement d’anciennes machines subsistent malgré de grands progrès de standardisation (p. ex. Isobus). • L’accès et la commande Les systèmes actuels d’agriculture intelligente ne sont pas toujours très conviviaux.
L’installation des logiciels ou les mises à jour nécessitent trop souvent une clé USB, voire la présence d’un technicien. En outre, les fonctions numériques et les systèmes de gestions des exploitations sont rarement compatibles. De tels « casse-têtes » rendent les objectifs inatteignables et engendrent des coûts supplémentaires pour les agriculteurs. • La mise en réseau des connaissances L’absence de transfert de savoirs entre les constructeurs, les concessionnaires et les prestataires de service constitue un autre obstacle. Ceci conduit à un cloisonnement ainsi qu’à une concentration des compétences et de l’expérience propres à chaque échelon et à une limitation de la plus-value pour l’utilisateur final (l’agri culteur). Selon Bosch, le système indépendant « Nevonex » apporte une solution à ce problème. En tant qu’infrastructure ouverte, il offre une meilleure plus-value que les kits de digitalisation actuels. Il permet aux fournisseurs de commercialiser leurs
Pratique | En savoir plus
Défis sur le chemin de l’agriculture intelligente et digitale Interoperabilité
Accès et commandes
Mise en réseau des connaissances
Les tracteurs et les machines doivent être compatibles et travailler ensembles, indépen damment de leurs marques.
L’agriculteur doit pouvoir utiliser les fonctions usuelles de la machine et avoir accès à toutes les données récoltées.
Meilleure collaboration entre les fabricants d’intrants et les constructeurs de matériels pour proposer des solutions globales aux agriculteurs !
matériels, leurs intrants et leurs presta tions et outils via le réseau et de les rendre accessibles à l’ensemble de la chaîne de production agricole. Il en résulte une automatisation intéressante des outils et des processus. De surcroît, « Nevonex » met une infrastructure à disposition des entreprises partenaires qui garantit une compatibilité totale.
tées en direct par les capteurs permettent par exemple de tenir compte des condi tions actuelles du champ. On gagne un temps précieux en les transmettant im médiatement dans le système de gestion de l’exploitation. Les fonctionnalités sont opérationnelles au champ, tant en ligne que hors ligne. S’il n’y a pas de réseau, les données sont transférées et actualisées simplement par wifi au retour à la ferme.
Conception Le système « Nevonex » se compose de lo giciels d’applications. Chaque partenaire a accès à son infrastructure technique et à ses outils et peut développer de nou velles fonctionnalités. Ce dispositif permet d’intervenir sur les fonctions d’une ma chine agricole ou d’en ajouter de nou velles. Il est ainsi possible d’automatiser les processus de travail. Les données récol
Large spectre Ce système indépendant permet pratique ment à chaque fournisseur de développer et d’offrir de nouvelles fonctionnalités. L’agriculteur y gagne en possibilités d’opti misations des semis, de la fumure et des ap plications phytosanitaires. Il en est de même pour les prestataires de service, notamment dans le domaine de la gestion de l’exploita
tion. À la fin 2019, huit partenaires – Ama zone, Lemken, Pessl Instruments, Rauch, Syngenta, Topcon, Xarvio et ZG Raiffeisen – étaient actifs sur la plate-forme « Nevonex ». À la mi-juillet 2020, Bosch annonçait que le nombre de ses partenaires avait doublé. Parmi les nouveaux participants, on compte les entreprises Conteva Agriscience, DHI, MyEasyFarm, Yara, ainsi que le partenaire de service Geo-Konzept. L’organisation compte encore des associations profession nelles, des centres de formations et des organisations de recherche. Depuis le printemps 2020, certains par tenaires ne sont disponibles que dans quelques régions d’Europe. L’Amérique du Nord et l’Amérique Latine devraient suivre. L’ouverture au reste du marché européen et aux régions américaines est prévue pour 2021.
Spectre et possibilités de fonctionnalités de « Nevonex » Service pour les fournisseurs d‘intrants
Service pour les machines agricoles
• Augmentation de l’efficacité des rende • Fonctions supplémentaires des machines, ments, p. ex. augmentation des rendements p. ex. gestion intégrée de la dérive. par une fertilisation ciblée. • Amélioration de l’utilisation des machines, • Augmentation de l’efficacité des rende p. ex. ajout de la fermeture des tronçons sur un épandeur à engrais. ments, p. ex. réduction de la consommation liée à une application plus ciblée des produits • Amélioration de l’entretien des machines, p. ex. diagnostic à distance. phytosanitaires et des semences.
Service étendu • Documentation, p. ex. cartographie des précipitations. • Amélioration des processus, p. ex. position nement et poids des balles de foin. • Interaction/communication, p. ex. e-call et Hotline. • Données à valeur ajoutée, p. ex. pronostics de rendement pour un financement.
9 2020 Technique Agricole
55
Management | Économie d’entreprise
d’achat indiqués dans ce rapport sont établis ou estimés sur la moyenne des dix dernières années. Les valeurs indicatives de la plupart des matériels ont quelque peu diminué, principalement en raison des coûts d’intérêt plus faibles. Les véhicules à moteur sont davantage concernés par ce fléchissement à cause des prix plus bas du carburant. C’est aussi le cas des presses à balles (baisse des coûts des matières auxiliaires). Seules quelques nouvelles machines utilisées en arboriculture fruitière ont été ajoutées cette année.
Plus de 650 machines
Les tarifs d’indemnisation ont un caractère indicatif. Ils visent à couvrir l’ensemble des frais liés à l’utilisation d’une machine. Photo : Roman Engeler
Tarifs d’indemnisation en baisse Les prix de location de machines affichent un léger recul en comparaison de ceux de l’année passée. Cette réduction est principalement due à la baisse des taux d’intérêt. Christian Gazzarin*
Les machines génèrent une grande partie des coûts de production, très élevés, de l’agriculture suisse. Est-il rentable d’acheter une machine ? Sinon, vaut-il mieux la louer ou externaliser le travail ? Le rapport Coûts-machines d’Agroscope sert de base pour trouver la solution la mieux adaptée.
Les faibles taux d’intérêt et leurs conséquences La faiblesse persistante des taux d’intérêt se répercute sur ceux qui servent à calculer le coût du capital et qui se sont réduits de 2 % à 1,5 %. En outre, dans le cas des
*Christian Gazzarin fait partie du groupe de recherche en économie d’entreprise d’Agro scope, à Tänikon (TG).
56
Technique Agricole 9 2020
En Suisse, le taux d’utilisation des machines est souvent bien plus bas que dans d’autres pays en raison de la faible taille des exploitations agricoles. L’utilisation en commun des équipements peut cependant abaisser significativement les coûts fixes par heure d’intervention. L’évaluation des différences de prix entre la location des machines, leur achat ou des offres proposées par des entrepreneurs de travaux agricoles exige une base fiable et objective de calculs pour toutes les parties concernées. C’est pour cette raison qu’Agroscope recalcule régulièrement l’ensemble des coûts occasionnés par l’utilisation des équipements. Le rapport Coûts-machines publié chaque année en septembre présente les tarifs actualisés de plus de 650 machines agricoles. Outre les prix d’achat, il indique notamment les prix des réparations, des carburants et de matières auxiliaires ainsi que les taux d’intérêts.
Calculs adaptés à chaque situation véhicules à moteur, le prix du carburant (diesel) a décru de 13 centimes par rapport à 2019, passant en moyenne de 1,78 à 1,65 franc par litre. Les prix des filets et des films, en chute aussi, ont baissé respectivement de 4 % et 9 %. Dans un mini-sondage, la plupart des grands importateurs de machines agricoles ont donné des prix un peu plus élevés que dans la dernière enquête approfondie qui date de 2018. Toutefois, il en résulte dans la plupart des cas une réduction de prix due à la faiblesse continue de l’euro (8 % de réduction par rapport à 2018). En conséquence, les prix 2018 des machines, qui sont en majorité importées de la zone euro, ont été ajustés à la baisse (–4 %). Quant aux autres prix, ils sont restés constants. Comme toujours, les prix
Les agriculteurs peuvent adapter ces données à leur cas particulier avec l’outil en ligne « Tractoscope ». Ce programme, très convivial, permet d’évaluer des procédures entières tout en intégrant une combinaison de machines avec commandes. Il peut être téléchargé sur les sites d’Agro scope www.maschinenkosten.ch et de l’ASETA e www.agrartechnik.ch.
Télécharger gratuitement le rapport 2020-2021 Le dernier rapport Coûts-machines d’Agroscope peut être téléchargé gratuitement sous forme de document PDF sur le site Internet www.maschinenkosten. ch. Les premiers à effectuer la commande recevront l’un des 30 exemplaires papier envoyés gracieusement par l’ASETA. Courriel : red@agrartechnik.ch.
Désignation et description sommaire de la machine
Puis sance ou capacité de travail
Prix d‘achat moyen
CHF
Indemnité à demander pour la machine Réfé Réfé rence rence CHF/UT CHF/UT
Utilisation annuelle Total des comme coûts base fixes Référence UT CHF/an
Total des coûts varia bles CHF/an
1. Véhicules à moteur Tracteur 30-36 kW (de 41 à 49 ch)
33 kW
41 000
24,00
300 h
3637
10,02/h
Tracteur 37-44 kW (de 50 à 60 ch)
41 kW
51 000
29,00
300 h
4327
12,20/h
Tracteur 45-54 kW (de 61 à 73 ch)
50 kW
60 000
31,00
350 h
4980
14,10/h
Tracteur 55-64 kW (de 74 à 87 ch) Tracteur 65-74 kW (de 88 à 101 ch) Tracteur 75-89 kW (de 102 à 121 ch) Tracteur 90-104 kW (de 122 à 142 ch) Tracteur 105-124 kW (de 143 à 169 ch) Tracteur 125-149 kW (de 171 à 203 ch) Tracteur 150-199 kW (de 204 à 271 ch) Tracteur 200-250 kW (de 272 à 340 ch)
60 kW 70 kW 82 kW 97 kW 115 kW 137 kW 175 kW 225 kW
74 000 89 000 111 000 147 000 175 000 204 000 255 000 314 000
36,00 40,00 44,00 55,00 62,00 73,00 90,00 113,00
400 h 450 h 500 h 500 h 550 h 550 h 600 h 600 h
6593 7732 9464 12 080 14 111 16 291 21 620 26 202
16,32/h 18,76/h 21,23/h 25,82/h 30,65/h 36,31/h 46,13/h 58,68/h
Chargeur étroit avec fourche à fumier crocodile, diesel, 20 kW (27 ch)
20 kW
44 000
28,00
250 h
3586
11,50/h
Chargeur étroit avec fourche à fumier crocodile, diesel, 44 kW (60 ch)
44 kW
69 000
46,00
250 h
5591
19,55/h
Chargeur téléscopique 75 kW (102 ch), 2,5 à 3,4 t
75 kW
96 000
48,00
400 h
8091
23,01/h
Motofaucheuse, barre de coupe double lame 2,3 m, essence, 12 kW (16 ch), avec équipement pour pente
80 kW
31 500
77,00
96.–/ha
55 ha
2623
39,60/h
Chargeur frontal moyen, 49-66 kW (de 66 à 90 ch)
13 000
13,00
120 h
957
3,90/h
Palettiseur, arrière, hauteur de levage de 3 m Remorque à un essieu, basculement hydraulique, 7 t Remorque à deux essieux, basculement hydraulique, 10 t
5900 17 500 29 000
7,20 37,00 54,00
5,30/t 5,40/t
120 h 350 t 550 t
515 1272 2021
2,30/h 1,23/t 1,27/t
2. Équipements supplémentaires et remorques
Remorque à deux essieux tandem, bascul. hydraulique, 15 t Remorque à trois essieux (tridem), bascul. hydraulique, 20 t Remorque porte-conteneur, 15 t, 25 m3 Bétaillère pour 7 vaches, *Fu = charretée Bétaillère pour 11 vaches 3. Travail du sol Chisel avec rouleau émotteur, 2,5 m Charrue quadrisoc Déchaumeuse à disques avec rouleau, 4 m
35 000
45,00
3,00/t
1200 t
2358
0,76/t
1 Fu*/h 1 Fu/h 1 Fu/h 1 Fu/h
62 000 67 000 17 000 26 000
61,00 56,00 24,00 35,00
3,10/t 3,70/t 24,00/Fu 35,00/Fu
2000 t 2500 t 100 h 100 h
4006 4787 1649 2420
0,78/t 1,45/t 5,44/Fu 7,80/Fu
119 a/h 62 a/h 192 a/h
9400 28 000 41 000
38,00 66,00 163,00
32.–/ha 105.–/ha 85.–/ha
40 ha 40 ha 45 ha
879 2340 2791
7,34/ha 38,18/ha 15,38/ha
Vibroculteur avec rouleau émotteur, repliable, 4 m
212 a/h
12 000
83,00
39.–/ha
35 ha
918
9,38/ha
Herse rotative avec rouleau packer, 4 m Herse rotative à axe horizontal (rouleau packer), 3 m Rouleau cannelé, trois parties, traîné, 6 m 4. Semis, entretien et protection des plantes Semoir avec dispositif de jalonnement, 3 m
140 a/h 109 a/h 365 a/h
30 000 18 000 14 000
144,00 93,00 91,00
105.–/ha 86.–/ha 25.–/ha
40 ha 30 ha 50 ha
2829 1755 982
22,50/ha 19,29/ha 2,92/ha
164 a/h
15 500
75,00
46.–/ha
35 ha
1107
10,08/ha
Planteuse à pommes de terre automatique, 4 rangs
60 a/h
28 000
109,00
180.–/ha
16 ha
1888
47,60/ha
Herse-étrille hydraulique, 9 m Sarcleuse à dents vibro, repliable, 6 rangs Herse-étrille et semoir pneumatique, 3 m Faucheuse de refus, frontale ou axiale, 3 m
556 a/h 190 a/h 130 a/h 102 a/h
13 500 13 500 10 500 12 500
113,00 67,00 29,00 33,00
20.–/ha 35.–/ha 22.–/ha 32.–/ha
75 ha 60 ha 60 ha 70 ha
1084 1147 812 1094
4,05/ha 13,05/ha 6,83/ha 13,64/ha
Pulvérisateur porté, rampe de 12 m, réservoir de 600 l
253 a/h
21 000
112,00
44.–/ha
50 ha
1403
12,25/ha
Épandeur à fumier latéral, 5 m3 Épandeur de fumier monocoque, 12 m3
2,1 Fu/h 1,3 Fu/h
28 000 43 000
67,00 31,00
32,00/Fu 24,00/Fu
120 Fu 300 Fu
2792 5161
5,60/Fu 4,30/Fu
Citerne avec pompe, 5000 l
20 m3/h
31 000
48,00
2,40/m3
1700 m3
2709
0,60/m3
Citerne avec pompe, 10 000 l
29 m /h
54 000
52,00
1,80/m³
4000 m
3
4620
0,51/m3
Citerne (6000 l) avec disp. d’épandage à tuyaux souples 12 m
22 m /h
64 000
51,00
2,30/m
4000 m
3
6022
0,59/m3
5. Fumure
3
3
3
6. Culture fourragère Autochargeuse avec dispositif de coupe, 25 m3 DIN
2,0 Fu/h
56 000
60,00
30,00/Fu
220 Fu
4944
5,04/Fu
Autochargeuse à rotor, 35 m3 DIN
1,2 Fu/h
110 000
64,00
53,00/Fu
220 Fu
9192
6,60/Fu
Remorque d’ensilage avec doseur, 35 m3 DIN Remorque pour le transport de grosses balles, 10 t 7. Travaux à l’intérieur et divers Désileuse par blocs pour silo-couloirs, de 1,5 à 1,9 m3 Cage de contention, basculante, mobile (trois-points) Pelle mécanique compacte, 1,7 t, 12 kW (16 ch)
1,8 Fu/h 1,0 Fu/h
51 000 23 000
52,00 0,00
29,00/Fu 35,00/Fu
250 Fu 80 Fu
5059 2050
6,12/Fu 5,98/Fu
10 m3/h
18 000 12 000 43 000
28,00
2,80/m3 5,90/bêtes
1000 m3 250 bêtes 250 h
1649 996 4192
0,90/m3 1,37/bête 16,28/h
12 kW
36,00*
Management | Question de lecteur
Julian Turiel (g.) pose devant le buttoir en compagnie de Rolf Kuhn, président de la section thurgovienne de l’ASETA. Photos : Ruedi Hunger
À la recherche de perspectives En Suisse, la culture sur buttes ne compte encore qu’un petit nombre d’adeptes. La démarche résulte de la sensibilisation accrue au caractère vivant des sols et de la prise de conscience que ces derniers ne peuvent pas être travaillés à volonté. Ruedi Hunger
« Rien n’est constant sauf le changement », dit le proverbe, mais lorsqu’on se penche sur l’utilisation agricole des sols, c’est plutôt une impression d’immobilisme qui se dégage. Serait-ce parce que de nombreux chefs d’exploitation ignorent les possibilités qui s’offrent à eux, ou parce qu’ils hésitent à abandonner un système de culture qui donne quand même des résultats ? Il y a indéniablement un malaise, que Rolf Kuhn, président de la section thurgovienne de l’ASETA, résume ainsi : « Je suis toujours à la recherche d’une vision à long terme pour les cultures. »
Une issue possible : la culture sur buttes Plusieurs exposés, assortis de démonstrations pratiques et consacrés à la « culture sur 58
Technique Agricole 9 2020
buttes », ont été organisés chez Carmen et Theo Kreuzer à Eschikofen (TG). La culture sur buttes est une méthode de travail agricole vieille de plusieurs siècles qui s’est maintenue surtout dans les régions semi- arides d’Europe du Sud. Julian Turiel, l’un des intervenants, venu d’Allemagne et par tisan convaincu de la culture sur buttes, met en avant le fait que la butte offre un espace accru où la biodiversité peut s’épanouir.
Principe de la culture sur buttes La plus grande biodiversité tient simplement au microclimat créé par l’exposition solaire inégale entre les flancs des buttes et les différences de températures qui garantissent une meilleure circulation de l’air. Les buttes sont confectionnées à l’aide d’outils multifonctionnels montés sur le
châssis d’un buttoir. Ces outils sont conçus pour ameublir et aérer le sol, pratiquement sans le retourner. Ils forment ainsi des buttes de terre meuble. L’important
Champignons du sol Le mot « champignon » évoque improprement le carpophore, c’est-à-dire l’organe de fructification recherché par les ramasseurs de champignons. L’essentiel du champignon est contenu dans le mycélium, un tissu feutré et filandreux qui s’étend sous la terre. Les champignons figurent parmi les êtres vivants les plus anciens et les plus répandus. Source : Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), Birmensdorf (ZH)
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Management | Question de lecteur
Complexe argilo-humique
Qu’est-ce qu’une mycorhize ?
L’humus a la propriété d’agglomérer les particules du sol. À ce titre, le calcium sert de pont entre les particules d’argile et les substances humiques. Le produit de cette liaison, appelé « complexe argilo-humique », assure la stabilité de la structure grumeleuse du sol. Ainsi, son aération, son hydratation du sol, et son activité biologique sont améliorées. La stabilité de la structure a des répercussions positives sur un grand nombre de caractéristiques du sol.
Le terme « mycorhize » désigne la symbiose du mycélium du champignon avec les radicelles de la plante. Les deux organismes échangent des substances. Près de 90 % des plantes adaptées à leur emplacement vivent en symbiose avec des champignons du sol. Il suffit de penser à l’extrême impor-
est de ne pas compacter le sol, qui doit rester grumeleux. La création de buttes a pour effet de démultiplier la surface disponible et assure une meilleure absorption des nutriments, de la lumière du soleil et de l’eau. Un tracteur de 180 cm de voie permet de confectionner des buttes écartées de 45, 60 ou 90 cm. Avec 150 cm de voie, l’intervalle est de 50 ou de 75 cm.
Un semoir spécial Les graines sont déposées dans les buttes par un semoir spécifique. La profondeur de semis est supérieure à celle pratiquée habituellement, ce qui lui assure une meilleure protection contre la destruction par le froid ou d’autres facteurs, notamment dans le cas des céréales. Le hersage des buttes sur semis profond assure en outre un contrôle facile de la première vague d’adventices. Ultérieurement, pour réguler les adventices, on utilisera un outil de binage spécial très fin, capable de briser les éventuelles croûtes de battance.
Le complexe argilo-humique Selon Julian Turiel, la culture sur buttes favorise la formation du complexe argilo- humique indispensable au bon enracinement des cultures, en faisant bénéficier celles-ci non seulement d’un bon apport de nutriments, mais aussi d’une aération et d’une hydratation régulières. En l’absence d’un complexe argilo-humique intact (voir encadré ci-dessus), aucune forme durable d’exploitation agricole des sols ne peut être envisagée. S’il vient à manquer ou s’il a été abîmé par les mesures d’exploitation, notamment par le travail du sol, des problèmes d’érosion et de lessivage des nutriments peuvent surgir. Un sol structurellement endommagé peut être affecté par la battance, un fait certes connu mais souvent occulté. Le phénomène se manifeste par exemple par une mauvaise infiltration des eaux de pluie et une capacité de rétention insuffisante des sols.
Favoriser les mycorhizes Le sol est une matière vivante, dont la vie microbienne risque d’être perturbée, voire détruite, par un travail trop intensif.
La culture sur buttes aide le sol à respirer. Elle améliore la rétention d’eau et offre une protection efficace contre l’érosion.
60
Technique Agricole 9 2020
tance des mycorhizes pour les arbres forestiers. Ce phénomène touche bien moins les plantes des champs, parce que le travail du sol régulier et la rotation rapide des cultures limitent fortement la formation d’une symbiose entre les champignons et les racines des plantes.
Selon Julian Turiel, la culture sur buttes crée un milieu propice à la formation de mycorhizes (voir encadré ci-dessus). Après avoir adopté une technique de travail du sol propice, il s’agit de choisir une culture qui soit adaptée. Les cultures dérobées peuvent également se faire sur les buttes. Elles servent à structurer le sol et il convient de privilégier celles qui ont une phase d’enracinement longue. Julian Turiel préconise le respect d’une véritable rotation des cultures pour les cultures dérobées également. Conclusion Les cultures sur buttes préconisées par Julian Turiel, caractérisées par un travail du sol fortement réduit, ne bénéficient pas encore d’une grande notoriété. Il est vrai que les maraîchers pratiquent couramment la culture sur buttes et béné ficient de ce fait des avantages qui lui sont caractéristiques : surface accrue, différentiel de température et microclimat. Les cultures sur buttes des maraîchers demandent cependant un travail du sol beaucoup plus intense et n’ont qu’un rapport lointain avec les cultures sur buttes préconisées par Julian Turiel. La culture sur buttes fournit une solution aux exploitants qui regardent d’un œil critique le travail du sol tel qu’il se pratique actuellement.
Les outils du buttoir sont protégés par des goupilles de cisaillement de sécurité. Photo : Julian Turiel
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Les tracteurs et machines qui en sont dépourvus peuvent être postéquipés de systèmes d’autoguidage.
Photo : Roman Engeler
Guidage automatique en postéquipement De nombreuses solutions existent désormais pour postéquiper un tracteur d’un guidage automatique. Si vous envisagez de faire l’acquisition d’un tel système, sachez qu’il n’est pas toujours facile de se faire une opinion face aux différentes solutions proposées. Bernhard Streit * Les systèmes d’autoguidage par satellite figurent parmi les principales applications de l’agriculture de précision en Suisse. On leur doit les traces de passage parfaitement rectilignes ou parallèles, sans chevauchement ni lacune. Et c’est grâce à eux que le conducteur n’est plus obligé d’effectuer les passages à la suite. En sautant une ou plusieurs traces, il dispose d’un espace plus large pour tourner, ce qui simplifie considérablement les manœuvres en fourrière. Il n’a pas non plus à se soucier du respect de la trajectoire et peut se concentrer pleinement sur le pilotage et le contrôle de l’outil. En revanche, le risque *Enseignant en génie des procédés de production végétale à la HAFL à Zollikofen (BE) et conseiller en « numérisation » auprès de l’ASETA.
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Technique Agricole 9 2020
de collisions en heurtant des obstacles par inadvertance augmente. Le bilan reste néanmoins positif et les avantages semblent compenser les coûts d’acquisition plutôt élevés de ces systèmes.
Les différents systèmes de guidage On distingue entre les systèmes à assistance hydraulique totalement intégrés qui agissent directement sur la servo-direction hydraulique du tracteur et les systèmes à assistance électrique, où le tracteur est équipé d’un volant motorisé. Les systèmes d’autoguidage hydrauliques sont plus rapides à identifier les traces en début de champ, les capteurs d’angle de braquage permettant de connaître la direction initiale avant même de commencer à rouler, puis de corriger la trajectoire
avec une meilleure précision en intervenant directement dans l’hydraulique de direction. En ligne droite la différence entre les deux systèmes ne saute pas aux yeux, mais dans les courbes ou en pente les avantages par rapport aux systèmes à assistance électrique sont sensibles. Depuis peu, les moissonneuses-batteuses sont à leur tour équipées de systèmes d’autoguidage. Ils facilitent les manœuvres en fourrière et leur grande précision permet d’utiliser l’intégralité de la largeur de la barre de coupe.
Le cas des tracteurs neufs Si vous décidez d’acheter un véhicule neuf, le plus simple et le plus économique est de commander le système d’autoguidage en même temps. L’équipement de base com-
Économie d’entreprise | Management
Plusieurs fréquences
Principaux composants des systèmes d’autoguidage
Les satellites de navigation émettent leurs données sur au moins deux fréquences, mais les récepteurs des applications courantes (par ex. les smartphones, les systèmes de navigation) n’utilisent normalement que la fréquence principale. Les coordonnées calculées par ces appareils bas de gamme présentent des écarts allant jusqu’à plusieurs mètres, inacceptables dans les applications agricoles. L’imprécision de ces mesures de base ne peut être corrigée ni par un retraitement des données (par ex. RTK) ni par des équipements complémentaires (capteurs d’inclinaison). C’est la raison pour laquelle on utilise des récepteurs effectuant leurs mesures simultanément sur plusieurs fréquences, et donc capables de fournir des coordonnées de base plus précises. Les machines agricoles exigent en outre des récepteurs beaucoup plus robustes que ceux utilisés dans les applications domestiques. Pour toutes ces raisons les appareils installés sont relativement coûteux.
Récepteur Capteur d‘inclinaison
Modem Volant motorisé ou…
Moniteur/ ordinateur
… vanne électrohydraulique de direction
Capteurs d’angle de braquage
prend au minimum le câblage et la connectique, les organes de commande, les vannes électriques de l’hydraulique de direction et, selon le cas, les capteurs d’angle de braquage. Les constructeurs proposent en option des systèmes d’autoguidage sur la plupart des véhicules des gammes moyenne et haute. Le plus souvent, il est possible de combiner des systèmes de fournisseurs tiers avec les systèmes internes du tracteur, en renonçant toutefois à certaines fonctions spécifiques du constructeur.
Équipement ultérieur S’ils ne sont pas équipés d’usine, les tracteurs ou machines de récolte peuvent être dotés d’un système d’autoguidage ultérieurement. La complexité et le coût du système dépend de la précision souhaitée (cf. tableau 1). Il n’est pas inhabituel de déplacer les principaux composants d’un système (récepteur, terminal, calculateur, moteur d’asservissement du volant le cas échéant) pour les utiliser successivement sur plusieurs véhicules.
Signaux correcteurs En tout état de cause, pour être utilisables dans une application agricole, les données brutes fournies par les récepteurs doivent être corrigées. Cette tâche incombe à un système complémentaire qui calcule l’écart entre les coordonnées mesurées et les coordonnées réelles et transmet ces données de correction aux
Tableau 1 : Conditions minimales requises et correction Travail
Précision +/– cm
Signal de correc Signal de correc RTK tion EGNOS, tion du satellite, (correction en gratuit payant temps réel)
Capteurs d’incli naison
Capteur d’angle de braquage
Moteur pour volant
Soupape hydr. dans la direction
×
(×)
×
(×)
Désherbage mécanique de cultures en lignes
1à2
×
×
Semis
(2 à) 5
×
×
×
Moiss.-batteuses Pulvérisateurs avec commande individuelle des buses Travail du sol Fauchage d’herbe
5 à 10
(×)
×
×
×
Pulvérisateurs avec contrôle de sections
15
×
(×)
(×)
Épandage d’engrais
25
×
(×)
Épandage de lisier ou de fumier
25
×
(×)
Ce tableau montre l’équipement minimal et le niveau de correction des coordonnées de position requis pour différents travaux (évaluation basée sur nos propres données).
9 2020 Technique Agricole
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Management | Économie d’entreprise
systèmes de réception. Les corrections proviennent de réseaux de mesure étendus. Elles sont transmises via des satellites géostationnaires et peuvent être captées directement par les récepteurs des signaux du satellite implantés sur la machine. Parmi ces signaux de correction figure le signal EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service), disponible sans licence, pour la réception duquel tous les systèmes courants sont configurés. Les systèmes offrant une précision supérieure à la tolérance +/– 25 cm sont payants. Certains éléments de topographie (collines), des bâtiments ou des arbres (par ex. lisières de forêts) sont susceptibles de faire écran et de causer la perte de réception des données de correction. Si la tolérance requise est inférieure à +/– 10 cm, les corrections doivent être calculées par des réseaux de mesure locaux (répartis sur toute la Suisse ou certaines stations à proximité) et transmis en temps réel (Real Time Kinematic, RTK) par le réseau de téléphonie mobile, relativement sûr. En outre la précision se maintient sur la durée. Les mesures de traces et les repères de navigation sont stables, contrairement aux coordonnées des repères d’itinéraires des signaux de correction en provenance du satellite, qui sont susceptibles de dériver, avec pour conséquence que les voies de passage ne sont pas toujours aux mêmes endroits.
Position du récepteur L’emplacement du récepteur affecte la qualité de mesure. Les coordonnées mesurées dans le cadre d’une application de
Depuis peu, les moissonneuses-batteuses sont à leur tour équipées de systèmes d’autoguidage. Photo : Hanspeter Lauper
guidage se rapportent toujours à la surface du sol. Lorsqu’un véhicule roule sur un sol irrégulier, les mouvements de roulis et de tangage entraînent un déplacement des coordonnées de mesure par rapport au véhicule. Ces effets sont plus sensibles lorsque le véhicule se déplace en dévers. Plus le récepteur est distant du sol, plus les écarts seront importants. Mieux vaut donc installer le récepteur très près du sol. Le montage au sommet du véhicule a cependant d’importants avantages. Il empêche des éléments du véhicule de faire écran et évite les réflexions (signal réfléchi par des éléments en arrière-plan du récepteur et capté une seconde fois). Dans la pratique les réflecteurs sont montés autant que possible en hauteur. Lorsque la précision requise est inférieure à
Quelques conseils pratiques essentiels Si vous possédez un véhicule équipé d’un autoguidage, les conseils pratiques ci-dessous pourraient vous faciliter le travail : • Commencez à vous familiariser avec le système avant la saison des travaux, lisez le manuel d’utilisation, entrez vos données, exercez-vous à utiliser les fonctions, procédez aux réglages et aux calibrages. • Au moment du montage, veillez à une pose propre des câbles, connecteurs, commutateurs et fixations. Les enchevêtrements de câbles et les montages de fortune seront immanquablement une source de problèmes, qui surgiront dès que vous ferez appel à la fonction concernée. • Identifiez les traces de manière méthodique : soyez attentifs aux minuscules et aux majuscules, aux lettres accentuées et aux abréviations. Ne jamais numéroter les
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Technique Agricole 9 2020
traces par 1, 2, 3 ou x ,y, z. • Recalibrez régulièrement les capteurs, au minimum après chaque changement d’outil porté. • Sauvegardez régulièrement les données. • Veillez à l’équilibre gauche/droite des points d’attelage des outils portés (bras inférieurs) et à la pression de gonflage des pneumatiques. • Adaptez les réglages précis en fonction de l’intervention prévue : agressivité, sensibilité, adaptation de la vitesse. • Si vous utilisez un système RTK avec transmission des données par le réseau de téléphonie mobile, surveillez la validité des abonnements et de l’accès aux serveurs (payer les factures, prévoir un volume de données suffisant), évitez de changer votre abonnement pendant la saison des travaux.
+/– 15 cm, roulis et tangage doivent être corrigés par des capteurs d’inclinaison.
Étude comparative pas évidente Les systèmes sont commandés par l’intermédiaire de moniteurs intégrés ou de moniteurs supplémentaires. Des constructeurs proposent des solutions intégrables dans un système Isobus existant et géré via un des moniteurs de ce dernier. Autre solution : les moniteurs de commande des guidages ajoutés ultérieurement peuvent être transformés en terminaux (UT) pour systèmes Isobus. Le choix de marques et de modèles de systèmes d’autoguidage est vaste. C’est en soi positif, mais vouloir comparer les systèmes des différents constructeurs représente un véritable défi, tant les fonctionnalités et les solutions adoptées divergent entre elles (cf. tableau page 66).
Conclusion On peut raisonnablement prévoir que le nombre croissant de véhicules équipés et la généralisation de l’utilisation de l’autoguidage sur les exploitations agricoles finiront par faire baisser les coûts d’acquisition et d’utilisation. On peut également prévoir que les domaines d’utilisation des systèmes de guidage automatiques déjà implantés seront élargis aux cultures fourragères et aux cultures spéciales. Par ailleurs, de plus en plus nombreuses sont les entreprises, souvent jeunes et étrangères à la branche, à proposer des systèmes d’autoguidage actifs à destination de l’agriculture, mais qui ne sont pas encore disponibles en Suisse. En page 66 figure une vue d’ensemble des systèmes disponibles.
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Technique Agricole 9 2020
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25 cm
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Option
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Agronav, 5075 Hornussen (AG), info@agronav.ch
Lenzberg Precision Farming, 8532 Warth (TG), info@lenzberg.ch
UT : standard TC : option
30 cm
18 cm
Lenzberg Precision Farming, 8532 Warth (TG), info@lenzberg.ch
R/B Hightech AG, 3206 Rizenbach (BE), www.rb-hightech.ch
Moniteur Isobus avec application d’autoguidage
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UT TC-GEO : standard TC-SC : option
R/B Hightech AG, 3206 Rizenbach (BE), www.rb-hightech.ch
Robert Aebi AG, 8105 Regensdorf (ZH), info@robert-aebi-landtechnik.ch
UT et TC-GEO : standard TC-SC : option
Application d’autoguidage sur moniteur Isobus
Dubler Agrar Service, 2575 Hagneck (BE), info@dubler-agrar-service.ch
Dubler Agrar Service, 2575 Hagneck (BE), info@dubler-agrar-service.ch
Bucher Landtechnik, Precision Center, 8166 Niederweningen (ZH), precision-center@bucherlandtechnik.ch
Bucher Landtechnik, Precision Center, 8166 Niederweningen (ZH), precision-center@bucherlandtechnik.ch
Serco Landtechnik AG, 4538 Oberbipp (BE), thomas.kobi@sercolandtechnik.ch
Serco Landtechnik AG, 4538 Oberbipp (BE), thomas.kobi@sercolandtechnik.ch
Same Deutz-Fahr Schweiz AG, 9536 Schwarzenbach (SG), a.graf@sdfgroup.ch
Alphatec SA, 1438 Mathod (VD), alphatec@alphatec-sa.ch
Fournisseur (et source des données)
UT et TC Standard
Option
Option
Option
Option
Non
Oui
Oui
Option Isobus sur le moniteur de commande (UT, TC-SC, TC-GEO)
UT : standard TC : option
30 cm
20 cm
4240 (21 cm) ou 4640 (26 cm)
4240 (21 cm) ou 4640 (26 cm)
18 cm
13 cm
31 cm
26 cm
26 cm
18 cm
20 cm ou 30 cm
18 cm
Moniteur de commande (diagonale)
UT : Universal Terminal (moniteur Isobus) | TC : Task Controller (traitement dans l’Isobus) | TC-SC : gestion automatique des sections dans l’Isobus | TC-GEO : gestion localisée de l’épandage dans l’Isobus Une vue d’ensemble des solutions commercialisées avec leurs caractéristiques et leurs prix figure sur www.agrartechnik.ch (se connecter en haut à droite de la page d’accueil).
GFX-750
Trimble
PSR
Reichhardt
GFX-350
CR 12
Raven
Trimble
CR 7
Raven
Touch 1200 Terminal
Müller Elektronik
ATU 300
John Deere
Track-Guide III
Autotrack
John Deere
Müller Elektronik
Ti 7
XCN-2050
CNH
Hexagon
XCN-1050
CNH
Ti 5
GPS PILOT S10
Claas
Hexagon
GPS PILOT S7
Claas
SRC 40
Compass avec OnTrac 3
AgLeader
Agrosky SDF Guidance
Type
Marque
Possibilités d’équipement ultérieur en systèmes d’autoguidage d’un véhicule disposant d’un volant motorisé (moteur électrique)
Management | Économie d’entreprise
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Plate-forme | Reportage
Bächtold en pince pour les ponts Bächtold Landtechnik, à Menznau (LU), est un constructeur spécialiste des ponts roulants robustes, des pompes à vis, des bennes basculantes et des pinces à balles. Cet agence régionale de machines agricoles est connue loin à la ronde. Dominik Senn
Andreas Wittwer (à g.) et Philipp Loosli dirigent la société Bächtold Landtechnik, à Menznau (LU).
Les ponts roulants, les pompes à vis, les outils pour balles de fourrage et les bennes basculantes pour tracteurs Bächtold sont réputés en Suisse et en Europe pour leur robustesse et leur fiabilité. L’entreprise fondée par Ernst Bächtold en 1980 s’est imposée rapidement sur le marché. Les propriétaires actuels, Andreas Wittwer, mécanicien en machines agricoles et électro-technicien ES, et Philipp Loosli, maître-mécanicien en machines agricoles, estiment que le secret de ce succès est dû à la force d’innovation : « Nous réalisons constamment de nouveaux développements répondant aux besoins de clients et gardons ainsi une longueur d’avance sur nos concurrents. Notre plus grand atout est la fabrication de produits solides et durables. » Cela leur vaut une demande qui n’a cessé de croître : le 68
Technique Agricole 9 2020
pont roulant deux millième a été installé en novembre 2019 et le deux-mille-centième est attendu pour novembre prochain. « Nous travaillons actuellement ‹ à plein tube › », déclare Andreas Wittwer.
Essor de la détection de charge Dans le souci d’améliorer constamment l’efficacité de ses ponts roulants, Bächtold les dote en option d’un système électrohydraulique à haute performance avec une puissante pompe hydraulique à détection de charge, avec ou sans électronique. Cet équipement permet d’actionner plusieurs fonctions et mouvements à la fois sans ralentissement, car la pompe adapte exactement le débit et la pression à la charge. La conduite et le travail sont ainsi fluides, sensibles et rapides. Philipp Loosli le confirme : « Les systèmes hydrau-
Photos : Dominik Senn et ldd
liques à détection de charge font l’objet d’un engouement particulier. »
L’entraînement « PowerDrive+ » Le département d’ingénierie de Bächtold Landtechnik a présenté son entraînement électrique « PowerDrive+ » à variation continue pour ponts roulants à l’Agrama 2018. Ce produit développé en interne et primé fonctionne avec un convertisseur de fréquence ; il est piloté par un potentiomètre sur le joystick. Andreas Wittwer précise que son rendement est supérieur de 30 à 40 % à celui d’un entraînement hydraulique, parce que l’énergie électrique est directement convertie en mouvement de translation, sans l’intermédiaire d’une pompe. Avec un circuit hydraulique, l‘énergie cinétique libérée lors du freinage est convertie en chaleur que
Reportage | Plate-forme
Bächtold réalise aussi des installations sur mesure. On voit ici une grue à fourrage montée sur le rail en courbe d’un pont roulant.
l’hydraulique doit évacuer. Avec le « PowerDrive+ », cette énergie est convertie en courant réinjecté dans le réseau. « Un entraînement électrique avec récupération d’énergie sur un pont roulant, c’est une nouveauté. Il est installé de série sur les modèles récents mais les plus anciens peuvent aussi en bénéficier », explique Andreas Wittwer.
Service de garde 24 heures sur 24 Le duo actuel a repris l’entreprise en 2014. Depuis, d’innombrables ponts roulants ont été commercialisés. Ils se caractérisent par la disposition des points de pivotement et les mécanismes télescopiques qui permettent de travailler latéralement sans palan ni chariot. La conception modulaire facilite une adaptation précise aux besoins des clients. Les réservoirs d’huile sont disponibles en deux versions pour quatre modèles et les cabines peuvent être ouvertes ou fermées. Les bras télescopiques sont à deux ou trois segments, pour des portées de 7 à 13,8 mètres. Les ponts roulants sont thermolaqués pour résister aux vapeurs et à l’humidité. « De par leur conception, ils peuvent aisément être réparés sur site et leurs prix comme les pièces de rechange sont avantageux. Nous avons trois équipes de monteurs et réparateurs bien formés et un service de garde 24 heures sur 24 toute l’année », explique Andreas Wittwer. Le pont roulant « BA 8 », le plus grand actuellement au catalogue, est équipé de deux vérins de levage, pour une capacité de 8,5 tonne-mètres et un couple de maintien de 9,5 tonnes.
La ventilation sous un même toit L’équipe de recherche et développement de Bächtold conçoit également des instal-
À Menznau, les pompes à vis Bächtold sont équipées de châssis, de commandes et d’entraînements selon les désirs du client.
lations sur mesure, avec des ponts roulants suspendus ou portés sur les rails et des trajectoires courbes. La maison sait monter des rails sous une charpente à différentes hauteurs, construire des courbes à angle droit et même des dénivelés jusqu’à huit degrés d’inclinaison. Ce genre de défis enrichit son bagage d’expériences. Outre le stockage et le déstockage de foin et d’ensilage, ces installations peuvent assurer la distribution du fourrage, manipuler des balles, des copeaux de bois, des big-bags ou du fumier, répartir de la litière, soit assurer la quasi-totalité de la logistique d’étable. Le client accompagnera le constructeur dès le début de la planification. Ainsi, ses besoins sont bien évalués et des solutions personnalisées peuvent être élaborées. Elles peuvent être globales, car Bächtold Landtechnik construit aussi des ventilateurs à foin et commercialise des modèles de son assortiment. Ces solutions touten-un satisferont les clients pendant des décennies. Un modèle de pont d’entrée de gamme neuf coûte environ 30 000 francs, sans options et accessoires supplémentaires. Parce qu’une grue en panne est difficile à remplacer sur-le-champ par un autre outil, Bächtold Landtechnik attache une grande importance au service et à l’entretien de ses produits. Deux douzaines de concessionnaires répartis dans toute la Suisse peuvent être appelés en tout temps en cas de panne.
sont équipés de leur châssis, des commandes et des entraînements commandés par les clients à Menznau. Les pompes, montées sur chariots à un essieu, sont proposées avec quatre types d’entraînement : moteur électrique, prise de force directe du tracteur, prise de force avec embrayage à courroies ou magnétique. Elles montent jusqu’à 24 bars, pour des débits d’épandage horaires de 50 à 250 mètres cubes de lisier. Enfin, Bächtold Landtechnik a également développé des bennes basculantes pour trois-points et des pinces à balles qui sont utilisées en nombre en Suisse et à l’étranger. La société propose encore des petites bennes basculantes spéciales pour les microtracteurs et pour l’usage municipal. Et en tant que distributeur régional de machines agricoles, elle vend principalement des produits de New Holland, Pöttinger, Kuhn, Rapid, Antonio Carraro, Stihl et Kränzle, ainsi que des essieux directeurs Schmid. L’entreprise a fêté ses 40 ans cette année. L’exposition prévue à cette occasion a été reportée à la mi-avril 2021 à cause de la pandémie.
Série « Entreprises suisses » Dans cette série, Technique Agricole présente épisodiquement des constructeurs et des distributeurs suisses d’équipements agricoles.
Des milliers de pompes à vis La pompe à vis est un produit central de l’entreprise. Elle se décline en une multitude de modèles. Les corps des pompes sont produits par l’Allemand Wangen. Ils
Déjà publié dans Technique Agricole : Hans Meier AG, Altishofen (LU) ; Walter Marolf AG, Finsterhennen (BE) ; Jenni Lüftungen AG, Ruswil (LU).
9 2020 Technique Agricole
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Sécurité | Ferme et champ
L’alarme fonctionne-t-elle encore ? Les systèmes de commande qui fonctionnent encore via le réseau mobile 2G doivent être remplacés avant la suppression de ce dernier. Photo : Heinz
uns de nos clients », explique Fabian Fischer, responsable notamment du service après-vente du Lely Center Suisse. « Leurs installations, le plus souvent assez anciennes, ne disposent pas de ligne fixe. La conversion à un système plus récent se fait généralement assez facilement. » Depuis quatre ans, les nouveaux robots laitiers de Lely disposent de série d’une ligne fixe numérique et d’une ligne mobile. Ainsi, la connexion est garantie. La disparition de la 2G est aussi envisagée avec sérénité dans l’entreprise DeLaval. « Nous avons déjà mis à jour les robots qui marchent depuis 20 ans », confie Urs Schmid, chef de produits liés à la traite chez DeLaval. De nos jours, un accès Internet est indispensable pour l’agriculteur afin qu’il puisse surveiller son robot de loin, recevoir et envoyer des messages…
Röthlisberger
Prendre contact avec les entreprises
Désactivation du réseau 2G : tester les systèmes d’appel d’urgence Le réseau mobile 2G disparaît progressivement. Or, les systèmes d’appels d’urgence de certaines installations de ventilation d’étables les utilisent encore. Ils doivent être remplacés.
Contrôler les pompes
Heinz Röthlisberger
Les jours du réseau mobile 2G suisse sont comptés. Ce réseau en service depuis plus de 25 années sera désactivé par Swisscom le 31 décembre 2020. Il sera arrêté à la fin de cet été déjà à 90 pour cent par Salt tandis que l’opérateur Sunrise lui accorde un sursis jusqu’à la fin 2022. De nombreux appareils ne pourront toutefois plus fonctionner à partir du 1er janvier 2021, vu que Swisscom est la plus grande entreprise de télécommunications de Suisse. Outre les téléphones cellulaires, ce changement touchera les téléphones d’ascenseur, les systèmes d’alarme, les commandes de chauffage et certaines installations commandées à distance.
commandes de ventilation des étables, ainsi que le confirme Thomas Jenni, directeur de l’entreprise Jenni Lüftungen AG, à Ruswil (LU) : « J’estime que c’est le cas de 70 à 90 pour cent d’entre elles, principalement les anciens systèmes d’aération des poulaillers et des porcheries. » Afin que l’alarme fonctionne toujours si une panne devait survenir dans le futur, son propriétaire doit connaître l’opérateur auquel appartient le numéro d’appel d’urgence et le réseau via lequel la connexion Internet est établie. S’il s’agit de la 2G, il devra se procurer un nouvel appareil compatible avec le réseau 3G et 4G.
Mise à jour des robots de traite Les ventilations des étables Le réseau 2G reste aussi utilisé sur des installations agricoles. Notamment les 70
Technique Agricole 9 2020
Dans l’agriculture, ce sont principalement les systèmes d’appel d’urgence de ventilations d’étables qui sont concernés par cette désactivation. Il est impératif de les tester pour s’assurer qu’ils fonctionneront correctement dans le futur. Peut-être faudra-t-il les remplacer ou les actualiser ? La solution la plus rationnelle est de prendre contact avec le constructeur ou le vendeur de l’équipement concerné.
Les alarmes et les notifications de certains robots de traite sont encore transmises via le réseau 2G. « Cela concerne quelques-
Les installations d’irrigation pourront également être touchées par l’abandon des services 2G. « Ce sera aussi le cas des stations de pompage », écrit la société Aebi Suisse, de Gampelen (BE). Ce spécialiste en irrigation attire l’attention sur le fait que les commandes de ces systèmes risquent de ne plus fonctionner après l’arrêt de la 2G. Les personnes qui sont affectées par ce changement ou qui sont incertaines ont intérêt à faire contrôler leurs pompes et, si nécessaire, d’envisager de les postéquiper.
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Passion | Youngtimer
« Mon Kubota ? Il se conduit comme un kart ! » Patrick Hess, à Wuppenau (TG), est l’acquéreur du premier tracteur Kubota officiellement importé par la maison Ad. Bachmann. C’est un modèle « 9540 » de la gamme « M ». Notre hôte ne tarit pas d’éloges sur les qualités de ce tracteur mécanique facile à conduire. Dominik Senn
Avec son premier Kubota « M 9540 », Patrick Hess circule sans problème sous ses pommiers.
Lorsqu’il a repris la ferme familiale biologique Mörenaum, à Wuppenau (TG), début 2009, Patrick Hess a acheté un tracteur Kubota « M 9450 » flambant neuf. Il lui fut livré le 16 janvier. « C’était un achat sur catalogue », sourit-il, « et le premier tracteur de la marque Kubota officiellement importé par l’entreprise Ad. Bachmann de Tägerschen, un village voisin. » « Cet achat était prévu depuis longtemps, car nos deux IHC ‹ 640 › et ‹ 770 › atteignaient les limites de leur capacité, 72
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Photos : Dominik Senn et ldd
surtout devant la charrue ou avec la faucheuse frontale. »
« Un bon rapport qualité-prix » L’exploitation laitière, avec un troupeau de 26 vaches et le jeune bétail d’élevage, s’étend sur 30 hectares, dont 4 hectares de cultures – du maïs pour l’autoaffouragement et de l’épeautre à commercialiser. Elle comprend en outre quelque 250 pommiers à cidre à hautes-tiges. Patrick Hess : « Il me fallait donc un tracteur
puissant, de faible hauteur pour passer sous les pommiers, avec un centre de gravité bas en raison des terres en pente du domaine, et plutôt léger pour ménager les prairies. Je voulais aussi qu’il ait le moins possible de composants électroniques, voire aucun. » Il se mit en quête de la marque idoine. Ad. Bachmann le contacta. « Non seulement le ‹ M 9540 › remplissait les critères que je m’étais fixés, mais son rapport qualité-prix était convaincant », souligne Patrick Hess, qui
Youngtimer | Passion
mentionne aussi la présence de la garantie de trois ans accordée sur le Kubota.
Rayon de braquage de 5 mètres « Le Kubota est un tracteur polyvalent, nerveux, avec un couple énorme », affirme l’agriculteur. L’arceau remplaçant la cabine possède un amortisseur hydraulique et se replie ou s’escamote. Le moteur Kubota de 3,769 litres délivre 95 chevaux. Le tracteur dépasse les 3210 kilos à vide, sa charge utile atteint 3,59 tonnes et la charge remorquable 25,8 tonnes. La transmission est constituée d’une boîte à six vitesses en trois groupes avec inverseur, soit 36 vitesses avant et autant de marches arrière. Les vitesses sont très faciles à passer, confirme Anna, l’épouse de Patrick Hess. Jusqu’à 10 km/h, le passage de l’inverseur à commande électro-hydraulique se fait sans débrayer.
Le Kubota se distingue par sa construction particulièrement compacte.
Des demi-tours faciles Patrick Hess apprécie le frein de stationnement et le frein intégré à la transmission, mais aussi l’option « Bi-Speed-Automatic », un brevet Kubota. Ce dispositif enclenché, la vitesse de rotation de l’essieu avant augmente automatiquement d’environ 60 % dès que l’angle de braquage atteint 35°. Cela affaiblit la poussée sur les roues avant, ce qui améliore la direction. Le double engrenage conique permet de tourner à fond et d’atteindre un très faible rayon de braquage. L’absence de cabine procure une vue panoramique presque parfaite. Le réservoir de 90 litres étant logé sous le siège du conducteur, le capot du moteur reste de dimensions modestes et permet une approche précise pour fixer les outils.
Achat d’un second Kubota « Le Kubota est un tracteur très maniable avec un couple élevé. Il se conduit comme un kart », résume Patrick Hess. C’est plutôt étonnant, compte tenu des pneus arrière 540/65 30 et des 405/70 20 à l’avant. Notre interlocuteur peine à trouver des points négatifs à son tracteur, à part son poids un peu léger nécessitant un lestage fréquent. Le contrôle du relevage se faisant sur le bras supérieur du trois-points, il faut régler la profondeur de labour au moyen d’une roue de jauge. En 2010, Patrick Hess s’est acheté un deuxième Kubota, encore un « 9540 » mais avec cabine qu’il fit équiper d’un chargeur frontal. À ce jour, Patrick Hess comptabilise 2500 heures avec son premier Kubota ; il
a effectué 400 heures la première année, 300 heures par an ensuite, après l’achat du second engin. Il n’a eu besoin d’aucune réparation, malgré une utilisation quotidienne toute la belle saison pour herber. « C’est le tracteur préféré de mon épouse et de moi-même. Ses vitesses sont agréables à passer, il est nerveux, maniable et d’accès facile, un petit engin puissant », résume Patrick Hess. Patrick Hess est marié depuis 2015, ses filles ont trois ans et demi et huit mois. Pendant ses loisirs, il part rouler à moto, sur sa Triumph « Tiger 800 ».
Kubota, récit d’une expansion L’entreprise japonaise d’Osaka fabrique des machines de chantier, mini-pelleteuses et autres chargeurs, ainsi que des tracteurs, des tondeuses à gazon et des moteurs thermiques. Elle a été fondée en 1890. Au milieu des années 1940, Kubota a élargi sa gamme de produits par des machines et des équipements agricoles. Fin 2011, le Japonais devient l’un des principaux actionnaires du constructeur de machines agricoles Kverneland. En 2012, la Kubota Corporation acquiert un paquet supplémentaire d’actions et devient actionnaire majoritaire de l’entreprise norvégienne. En 2015, les Japonais ont ouvert une nouvelle usine de tracteurs à Bierne, dans le nord de la France.
Quatre ans plus tard, Kubota et le canadien Buhler Industries annoncent que ce second partenaire, contrôlé par le constructeur de machines agricoles russe Rostselmasch, va construire pour la marque japonaise des gros tracteurs de 170 à 200 chevaux. Ad. Bachmann AG, à Tägerschen (TG), est importateur général pour la Suisse. Il a constitué à ce jour un réseau d’une cinquantaine de concessionnaires. Au classement des ventes de tracteurs neufs, Kubota figure parmi les dix premières marques. Sa gamme « M », de 60 à 120 chevaux, existe depuis 1984, en Europe depuis 2008. Elle est notamment distribuée en France, en Allemagne et en Suisse.
Le dispositif breveté « Bi-Speed-Automatic » et le double engrenage conique offrent un angle de braquage généreux pour tourner dans un espace réduit.
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ASETA | Formation continue
Les principales nouveautés de la réglementation qui entrera en vigueur le 1er janvier 2021 sont présentées ainsi par l’Office fédéral de l’aviation civile (OAFC) :
Les pilotes de drones seront soumis à l’obligation d’enregistrement à partir de l’année prochaine. Ils devront en outre passer un examen en ligne. Photo : Heinz Röthlisberger
Nouvelles règles pour les pilotes de drones dès 2021 La Suisse reprendra la réglementation de l’UE sur les vols de drones dès le 1er janvier 2021. Les pilotes seront alors soumis à l’obligation de formation et d’enregistrement. Heinz Röthlisberger L’adoption de la réglementation européenne sur les drones était prévue en Suisse à partir du 1er juillet 2020. Elle a été reportée de six mois en raison de la pan-
démie de coronavirus. Ces modifications touchent particulièrement le secteur en forte croissance des drones de loisirs, qui font partie de la catégorie dite « ouverte ».
• Les drones exploités en catégorie « ouverte » doivent être dorénavant maintenus à une hauteur maximale de 120 mètres au-dessus du sol. Ils restent exploités en vue directe. • Dans la plupart des cas de la catégorie « ouverte », le nouveau règlement prévoit pour le pilote un enregistrement, une formation et des tests en ligne. Les propriétaires de drones de moins de 250 grammes équipés d’une caméra ou d’autres capteurs pouvant recueillir des données à caractère personnel devront à l’avenir s’inscrire en ligne. • L’âge minimal pour exploiter un drone en solo en catégorie « ouverte » est fixé à 12 ans. • Le seuil de poids a été abaissé de 500 à 250 grammes. Autrement dit, l’exploitation de drones d’un poids n’excédant pas 250 grammes est pour l’heure interdite uniquement dans les réserves naturelles et à proximité des aéroports. • L’interdiction de survoler les rassem blements de personnes s’applique aussi aux drones dont le poids n’excède pas 250 grammes. Pour davantage d’informations, consulter la rubrique « Drones/Nouvelle réglementation » du site www.bazl.admin.ch
Cours de pilotage de drones de l‘ASETA
À partir du mois de septembre, l‘ASETA dispense des cours de pilotage de drones adaptés aux besoins de l’agriculture. Cette formation constituée de modules se déroule sur les sites de Payerne et de Liebegg. Le cours « Discovery » dure un jour. C’est la formation de base qui fait des participants des pilotes de drones. Elle se compose d’exercices pratiques de décollage, d’atterrissage et de manœuvres simples. Le cours est limité à 8 participants. Son prix s’élève à 232 francs pour les membres de l’ASETA et à 248 francs pour les non-membres.
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Le cours « Télépilote » a une durée de deux jours. Il prépare les participants à devenir des pilotes de drones professionnels. Chaque mode de vol est abordé de manière approfondie et exercé. Figurent aussi au programme une étude exhaustive de l’application « DJI GO », l’étalonnage de la boussole, le pilotage en commandes inversées. Le cours est limité à 8 participants. Son prix s’élève à 893 francs pour les membres de l’ASETA et à 992 francs pour les non-membres. Le cours « Photogrammétrie », d’une durée de deux jours également, apporte les connaissances nécessaires d’élaboration de plans et de cartes d’après des photographies aériennes, de saisie et de traitement des images. Un système cartographique géo référencé sert de base pour une gestion modulée de la parcelle (par exemple fumure et pulvérisation ciblées). Nombre de partici-
pants et prix : voir sous « Le cours ‹ Télé pilote ›… ». Le cours « Sulfatage » s’étend aussi sur deux jours. Les participants y apprennent à distribuer des substances liquides et solides, par exemple le trichogramme contre la pyrale du maïs, en pilotant un drone épandeur en mode manuel et automatique. Nombre de participants et prix : voir sous « Le cours ‹ Télépilote ›… ». Ordre des modules Il est recommandé d’assister au cours « Discovery » avant de s’inscrire aux formations « Télépilote » et « Photogrammétrie ». Le module « Sulfatage » ne peut être suivi que par les personnes qui ont participé aux cours « Discovery » et « Télépilote ». Des cours pour des entreprises sont organisés sur demande (avec des tarifs de groupe). Inscription : www.agrartechnik.ch/Cours
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Découper immédiatement et envoyer à Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture ASETA, Ausserdorfstrasse 31, CH-5223 Riniken 9 2020 Technique Agricole
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ASETA | Sections
BL
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Examen pour le permis de catégorie F/G
Offre de cours actuelle
La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2020 (nés en 2006), ou plus âgés. Cours préparatoire : mercredi, 04.11.2020 ; examen : samedi, 21.11.2020
Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : cours de préparatiion à l'examen théorique du permis de conduire de cyclomoteurs ou de tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plaate-forme d'apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : Mercredi 14 octobre à Hochdorf, de 13 h 15 à 17 h 30 Mercredi 25 novembre à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres Prochains cours : n˚ 607, samedis 10 et 17 octobre, de 12 h à 16 h n˚ 608, samedis 14 et 21 novembre, de 7 h 30 à 11 h 30 Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch dorf, CHF 220.– pour les membres et CHF 240.– pour les non-membres. Prochain cours : au printemps 2021. Les cours sont en train d'être planifiés. Le calendrier sura publié sur le site www.lvlt.ch. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons), CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours inten sif commence le 25 septembre à Lucerne. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours) : Auto-école de la LVLT, Senn weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch
Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.
FR Campagne pour la sécurité routière 2020 Les tests des systèmes de freinage effectués sur les chars et remorques de tout genre, 30 ou 40 km/h, sont cofinancés par un montant de CHF 50.– par essieu. La liste des ateliers agréés peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Seuls les convois équipés de freins de service hydrauliques ou pneumatiques peuvent être testés. Nouvelles immatriculations 40 km/h : afin d’encourager les agriculteurs à immatriculer leurs chars et remorques à 40 km/h, nous soutenons toute nouvelle immatriculation avec un montant de CHF 50.– par essieu. Ceci est valable pour toutes les premières immatriculations. Nouveauté en 2020 : installation de systèmes caméra frontale et moniteur À la suite de l’introduction de la nouvelle réglementation de mai 2019 sur les porte-à-faux avant, nous offrons CHF 100.– pour chaque acquisition d’un système caméra frontale et moniteur homologué. Pour plus d’informations sur ces systèmes, la gérance de l’AFETA/FVLT se tient à disposition. Pour toutes ces demandes, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture pour les tests et l’achat d’une caméra ainsi que pour les nouvelles immatriculations une copie du permis de circulation à l’adresse suivante : AFETA/FVLT, Samuel Reinhard, Rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux
Visite de cultures : décompacteur L’institut agricole de Grangeneuve et l’Association fribourgeoise étudient actuellement l’utilisation d’un décompacteur de prairies dans la zone de protection contre les nitrates de Galm, sur le domaine de la communauté BG Herren + Kramer, à Lurtigen (FR). Cet essai sera présenté au public lors de la soirée de visite de cultures à Lurtigen le 15 septembre 2020, à 18 h.
JU Tests de pulvérisateurs 2020 Suite à la situation due au Covid-19, le comité de la section JU/JB a pris les mesures suivantes : les tests planifiés du 14 au 18 septembre 2020 à Saignelégier sont maintenus. Les tests prévus en avril 2020 en Ajoie et dans la Vallée sont reportés à début novembre 2020. Les agriculteurs concernés seront avertis des dates et lieux exacts par courrier.
Assemblée renvoyée en mars 2021 En raison de la pandémie du Covid-19 et des mesures sanitaires qui en découlent, le comité de la section JU/JB a décidé de repousser l'assemblée générale 2020 à début mars 2021. Les présentations des comptes et des différents rapports feront alors partie de l’ordre du jour.
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LU
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TG Cours théoriques 2020 pour le permis M/G Les examens se déroulent à l’office de la circulation routière, à Frauenfeld, Amriswil ou à Kreuzlingen. Les examens en vue des permis de cyclomoteur de catégorie M et de tracteur de catégorie G (jusqu’à 30 km/h) peuvent être passés au plus tôt un mois avant le quatorzième anniversaire. Les cours durent deux demi-jours, afin de préparer les jeunes conducteurs de manière optimale aux examens. Ils ont lieu le samedi matin et le mercredi après-midi. Des formulaires de demandes peuvent être demandés dans n’importe quel poste de police ou à l’office de la circulation routière, à Frauenfeld et à Amriswil. N°
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Lieu
Amriswil Friltschen
Cours M/G Samedi de 8 h 30 à 11 h 30 (mercredi après-midi de 13 h 30 à 16 h 30) Samedi 24.10.2020 Samedi 05.12.2020
Cours M/G Mercredi de 13 h 30 à 16 h 30 (samedi matin de 8 h 30 à 11 h 30) Samedi 07.11.2020 Mercredi 16.12.2020
Prix : CHF 70.– pour les enfants de membres de la section thurgovienne et CHF 90.– pour les non-membres, CD didactique et questions officielles d’examens inclus. Les taxes d’examen de l’office de la circulation routière seront facturées séparément. Envoyer le talon dûment rempli à VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen.
Sections | ASETA
Wangs, Parkhotel Sa 07.11.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 02.12.2020
ZG Cours de base sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques Ce cours de deux jours enseigne maniement sûr des chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques selon les directives de la Suva. Objectifs: certificat Suva pour ces deux machines ( R1, R4 ), un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Conditions: être âgé au minimum de 18 ans et bénéficier d’une expérience pratique des machines. Dates: lundi 11 et mardi 12 janvier 2021 (premier cours); mercredi 13 et 14 janvier 2021 (deuxième cours). Prix: CHF 660.– pour les membres de la section zougoise et CHF 700.– pour les non-membres, dossier de cours et repas inclus. Inscription: Beat Betschart, 041 755 11 10, www.natuerlich-zug.ch
Cours de préparation au permis G Les cours de théorie en vue de l’obtention du permis de catégorie G auront lieu le mardi 6 et le jeudi 8 octobre 2020. Une fois l’examen réussi, le candidat peut: • rouler avec un tracteur limité à 30km/h et un cyclomoteur • participer au cours de conduite de tracteur G40, www.fahrkurse.ch Les participants au cours de préparation reçoivent: • un livre de théorie actualisé et conçu spécialement pour la catégorie • une carte VIP donnant un accès en ligne permettant d’étudier à partir d‘un PC, d’un téléphone mobile ou d’une tablette. Inscription: Beat Betschart, www.natuerlich-zug.ch
SG
AR
AI
GL
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 14.11.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim/StVA Winkeln 23.12.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 25.11.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 16.12.2020
Formation pour le permis F/G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch. AG Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH
Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2020 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach
Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR
Lieu de cours 1er jour 2e jour + examen Après-midi mercredi après-midi
Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD
St. Peterzell, Schulhaus Sa 19.09.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim/StVA Winkeln 21.10.2020
Lieu de cours : Oulens-sous-Échallens Contact : ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG
Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 26.09.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 28.10.2020
Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch
Widnau, Rest. Rosengarten Me 04.11.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 09.12.2020
Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
ZH
www.arnold-partner.ch 041 499 60 00
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ASETA | Portrait
Métier-hobby Christian Kaiser naît en 1998 sur la ferme de l’Ober Wirzboden 1, à Stans (NW). Il sait très tôt ce qu’il veut faire : « Agriculteur ! J’aime le contact avec les animaux et j’aime traire », confie-t-il. Son frère a embrassé le métier de charpentier, sa sœur est assistante en pharmacie. Dès lors, tout le monde s’accorde sur le fait que c’est Christian qui va reprendre l’exploitation familiale. Quand il achève l’école d’agriculture, en 2018, il travaille déjà sur la quatrième exploitation depuis ses débuts et, accessoirement, comme monteur dans une entreprise de construction métallique. Sa mère est alors employée du restaurant de montagne du Stanserhorn, alors que son père gère l’exploitation de 12 hectares avec ses 16 vaches laitières gardées à l’attache et leur descendance. La ferme comprend aussi un atelier d’engraissement d’une centaine de porcs. Le lait d’ensilage est livré à la laiterie Barmettler qui fabrique le fameux « Stanser Fladä », un fromage à pâte molle renommé. Ensuite, les événements vont s’enchaîner : un voisin met en location dix hectares de terre. Les Kaiser décrochent l’affaire, parmi 33 soumissionnaires. C’est dès lors évident pour le jeune agriculteur : l’extension de l’exploitation permet de faire vivre ses parents, mais aussi sa future famille. Par contre, il faut passer en stabulation libre. Avec son expérience sur plusieurs exploitations et comme monteur, Christian Kaiser peut planifier une construction à son idée. Un oncle dessine les plans ; en mars 2020, le frère de Christian commence la construction avec 200 mètres cubes de bois. Mais la dalle et les murs sont en béton, 900 mètres cubes bien comptés. Enfin, Christian Kaiser aménage l’intérieur de l’étable. Grâce à ces prestations propres, le budget est tenu. En guise de couronne, la stabulation pour 44 vaches et 20 têtes de jeune bétail est dotée d’un pont roulant avec grue à fourrage monté sur un rail en courbe construit par Bächtold à Menznau (LU). Cet appareil dessert l’ancienne étable transformée en dépôt à fourrage, la stabulation libre et les logettes. Quant à la porcherie, elle est transférée sur l’exploitation prise en fermage. La ferme possède peu de machines. On n’y pratique pas de cultures et le maïs est acheté en bouchons. Début 2020, Christian Kaiser reprend la ferme et embauche son père. Il s’affilie aussi à la section Nidwald de l’ASETA. Le troupeau de red holstein, hol stein et brown swiss passe à 26 laitières et va encore s’agrandir. Le droit à produire passe à 420 000 litres. Pendant ses loisirs, le jeune agriculteur apprécie la randonnée et le ski avec son amie. « Reste que », s’exclame-t-il, « mon passe-temps favori, c’est mon métier de paysan ! » Propos recueillis par Dominik Senn
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Cours | ASETA
Les cours proposés par l’ASETA et le SPAA
Cours de pilotage de drones
Cours de conduite « G40 » Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite « G40 » est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des courses agricoles. Le cours de conduite « G40 » de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit dans le permis de conduire. Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
Formation continue OACP Lieu : Riniken (AG)
Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours.
Cours de soudure Lieu : Riniken (AG) Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux avancés souhaitant actualiser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).
Formation obligatoire des conducteurs de poids lourds Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).
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Cours de conduite Ecodrive Conduite économique de véhicules agricoles Inscription : www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch
nouv eau
Cours agriLIFT Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508. Inscription : sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur le site www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact : 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch Impressum 82e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président et conseiller aux États Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue)
Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch
Prochain numéro
Tarif des annonces Tarif valable : 2020 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik
Avant de presser les raisins, de les faire fermenter dans la cave et d’en boire le jus sous forme de vin, on doit s’occuper de la vigne. Certains de ces travaux se font de nos jours à la machine.
Production et expédition AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an
Thème principal « Cultures spéciales : équipements de viticulture »
L’édition 10 2020 paraîtra le 15.10.2020 Clôture de la rédaction : 28.09.2020 Clôture des annonces : 05.10.2020
9 2020 Technique Agricole
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Malibu® – toujour la bonne solution ! Complet contre vulpin des champs, agrostides, pâturins ainsi que toutes les dicotylédones importantes Efficacité éprouvée de la combinaison de la pendiméthaline et du flufénacet Solution pour l‘ensemble de vos céréales
Recommandation contre l‘agrostide jouet du vent des champs et autres mauvaises herbes Blé d’automne, Orge d’automne Seigle d’automne, Triticale d’automne
Malibu® 3.0 l/ha Stomp® Aqua + Boxer ®* 2.0 – 2.5 l/ha + 2.0 – 2.5 l/ha
Céréales d’automne incl. Épeautre
Stomp® Aqua + CTU** 2.5 l/ha + 2.5 l/ha
Blé d’automne, Orge d’automne Seigle d’automne Recommandation contre le vulpin des champs et autres mauvaises herbes Blé d’automne, Orge d’automne, Seigle d’automne, Triticale d’automne
Malibu® 4.0 l/ha Malibu® + Avacco® 3.5 l/ha + 0.9 l/ha
Orge d’automne dans le cas d’une forte pression de vulpin des champs Stomp® Aqua + Boxer ®* 3.0 – 4.0 l/ha + 2.6 – 3.5 l/ha
00 Stade de développement selon BBCH
* Marques protégées de Syngenta
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** Produit à base de Chlortoluron, tel que Arlit ® (Omya AG)
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13 21258363-19TAW
Céréales d’automne incl. épeautre
Utilisez les produits phytosanitaires avec précaution. Avant toute utilisation, lisez toujours l’étiquette et les informations sur le produit. Tenez compte des avertissements et des symboles de mise en garde.
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