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Actualité
4 En bref
Focus
8 Le sol: un thème sensible
Marché
10 Hans Güttler: «Notre raisonnement a pour point de départ le sol et les végétaux.»
14 Nouveautés «XXL» de Krone
16 Kverneland s’attaque au désherbage mécanique
19 Inscription à l’«Alp Innovation Trophy 2024»
20 Horsch étoffe son assortiment
Thème principal: l’affouragement
22 «Rien n’est aussi permanent que le changement»
28 Automatisation fascinante
34 A la recherche du mélange parfait
Impression
40 Des disques de débroussailleuse d’un nouveau genre
42 Gruber: une autochargeuse améliorée
45 Jeu-concours de mots croisés
46 Le semoir Amazone «Precea»: simple et précis
Management
49 Manipuler les accus avec prudence
Plate-forme
50 Monoaxe électrique «Monotrac»
53 Ueli Hagen est le champion suisse de labour
54 Dégagement de véhicules bloqués
56 Lin: arracher, battre, retourner et presser
60 La Foire forestière au gré des allées
Passion
62 L’IHC «946 S» de Beat Ottiger, producteur de lait
ASETA
64 Elections 2023: recommandations des sections
66 Championnats suisses de conduite de tracteur: la victoire de Thomas Bucher et de son fils Livio
68 Communications des sections
74 Tobias Pärli et ses jus bio
75 Les cours et l’impressum
Couverture: La mélangeuse est devenue incontournable dans bien des exploitations.
Maintenant, ce sont les systèmes d’alimentation automatique qui gagnent du terrain.
Editorial Roman
Engeler
www.youtube.com/ @techniqueagricole
6252
www.facebook.com/ Technique.Agricole
Le 22 octobre prochain, les élections au Conseil national et au Conseil des Etats détermineront les nouvelles orientations politiques pour l’avenir de la Suisse, y compris pour celui de sa politique agricole. Lorsqu’on passe en revue la législature qui s’achève, on voit que des sujets en lien avec la technique agricole ont régulièrement figuré à l’ordre du jour des Chambres fédérales: obligation des pendillards, gratuité du signal RTK ou motion du président de l’ASETA Werner Salzmann visant à promouvoir les machines et les méthodes agricoles respectueuses de l’environnement. Tous ces objets ont été malmenés aux Chambres et n’ont finalement pas passé la rampe. Ces quatre prochaines années, la réorientation de la politique agricole, le droit foncier rural et le droit du bail à ferme agricole, la loi sur la chasse, les multiples adaptations des législations sur la protection de l’environnement et sur la circulation routière, l’aménagement du territoire ou encore la loi sur la protection des eaux seront autant de sujets directement ou indirectement relatifs à l’agriculture. Il est donc de la plus haute importance que la branche et son environnement participent à ces élections et contribuent à ce qu’une forte représentation paysanne siège au Parlement pour y défendre efficacement et avec vigueur les intérêts du secteur primaire. Il ne suffit pas de participer soi-même aux élections, la mobilisation doit toucher l’ensemble du monde rural. Les votations passées sur les initiatives agricoles l’ont montré: trouver des majorités pour les revendications agricoles appartient au domaine du possible. Mais il faut que, dans le monde rural, aucun bulletin de vote ni aucune enveloppe d’électrice ou d’électeur ne demeure inutilisé.
L’édition n° 10 paraîtra le 12 octobre 2023
Septembre 2023 | Editorial • Sommaire 09 2023 Technique Agricole 3
56 50 8 66
Photo: Roman Engeler
En bref
Les tracteurs Deutz-Fahr «5D Keyline» sont désormais disponibles avec une transmission «PowerShuttle» et une série de fonctions supplémentaires.
Jost acquiert LH Lift, un fabricant et fournisseur renommé d’équipements trois-points et d’attelages pour tracteurs agricoles. Jost élargit de la sorte son assortiment de matériels pour l’agriculture, qui comprend d’autres marques connues comme Quicke et Rockinger.
Durant les six premiers mois de 2023, de janvier à juin, 1086 tracteurs neufs ont été mis en circulation. Cela représente 72 véhicules ou 7,1 % de plus que pour la même période de l’année dernière.
GEA va installer son nouveau système d’enrichissement de lisier «ProManure E2950» sur quatre exploitations hollandaises fournisseuses de lait à Unilever.
Au cours de l’exercice 2022/23 clôturé le 31 juillet, Pöttinger a accru son chiffre d’affaires de 26,8 % à 641 millions d’euros.
Le groupe Burel réunit les marques Sulky, Sky et Prolog pour constituer une nouvelle marque globale, Sky Agriculture.
Ott Machines agricoles SA a repris au 1er septembre la distribution des matériels de sarclage Schmotzer Hacktechnik pour la Suisse. Cette représentation était jusqu’à présent assurée par Agrar-Landtechnik. Schmotzer appartient depuis 2019 au groupe Amazone.
A la mi-août, le public a pu découvrir durant trois jours à Tänikon (TG) un concentré de technique agricole. Ces «AgriEmotion» ont attiré 6000 personnes. Une nouvelle édition est prévue dans deux ans. Elle aura lieu du 15 au 17 août 2025.
New Holland construit au Brésil des tracteurs de type «TL5» en série pour les personnes avec des handicaps des membres inférieurs.
La start-up américaine Carbon Robotics lance les ventes du «Laser Weeder», un nouveau système contre les adventices.
John Deere construit une nouvelle usine de batteries et de bornes de recharge à Kernersville (Etats-Unis).
En août, quelque 22 000 passionné(e)s de forêt et de bois ont visité à Lucerne la Foire forestière internationale.
Robert Aebi Landtechnik se réjouit de la réussite des premiers Robert-Aebi-Days, journées qui ont eu lieu à Ersigen (BE).
Partenariat direct avec Trimble
à profiter d’un large service et support. En tant que spécialiste pour systèmes de guidage adaptables, le Precision Center offre, indépendamment de la marque de tracteur, des solutions de systèmes de guidage sur mesure. AUTOMATISCHE LENKSYSTEME SYSTEME DE GUIDAGE AUTOMATIQUE
Urs Amstutz champion de bûcheronnage
Durant deux jours, les bûcherons sportifs se sont affrontés à la Foire forestière de Lucerne lors du 12e championnat suisse de bûcheronnage. Avec un total de 1667 points, Urs Amstutz a conquis le titre de champion suisse devant Florian Isler (1602) et Philipp Amstutz (1599 points). Dans la catégorie U24 (moins de 24 ans) avec 27 participants, Marco Ryser a gagné avec 1579 points devant Gian Tschuor (1538) et Pascal Moser (1425 points). Le concours comporte six disciplines: «Abbattage», «Changement de
chaîne»,
combinée», «Coupe de précision» et «Ebranchage».
Impulsions laser contre les adventices
La start-up Carbon Robotics a son siège à Seattle, dans l’état de Washington (USA). Elle a présenté un système innovant de lutte contre les adventices avec le «Laser-Weeder». La machine large d’environ 5 m est équipée d’un système opto-électronique sachant reconnaître les adventices avec l’aide d’une intelligence artificielle. Le désherbage proprement dit est pris en charge par 30 lasers à CO2 travaillant séparément avec chacun un rayon de 150 W de puissance; ils anéantissent les adventices détectées au millimètre près à l’aide d’une impulsion laser à haute énergie. Le cône végétatif est ainsi détruit, ce qui mène au dépérissement de la plante. Avec ce système, il est aussi possible d’éclaircir à la distance finale des plantes cultivées telles que des laitues. Jusqu’à 200 000 adventices par heure devraient ainsi être éliminées, sans exiger la moindre intervention dans le sol. Le système promet de renoncer intégralement à l’utilisation d’herbicides. Il est prioritairement pensé pour la culture de légumes.
Actualité 4 Technique Agricole 09 2023
«Coupe
Depuis plus de 10 ans, le Precision Center de Bucher Landtechnik est connu en Suisse pour la distribution et l’entretien de systèmes de guidage Trimble. Comme CNH, le fournisseur de machines de Bucher Landtechnik, et Trimble prennent des chemins différents à la fin de l’année, le Precision Center a décidé de nouer un partenariat direct de distribution avec Trimble. «Cette étape permet d’assurer un suivi sans faille de nos partenaires de distribution et de service en Suisse», est-il indiqué dans un communiqué. Les clients Trimble continuent precision-center.ch
Journée des herbages de Samasz
Saphir Maschinenbau, partenaire de distribution allemand du constructeur polonais Samasz, a organisé une journée des herbages à Bayreuth (Allemagne) Avec une pousse de fourrage malheureusement limitée malgré un sol relativement humide, des faucheuses, faneuses, andaineurs et broyeurs ont néanmoins pu être présentés à l’œuvre. Avec l’andaineur à tapis «MRG2900» (photo) pesant 5,5 t, Samasz investit ce segment de marché et dispose ainsi de trois type d’andaineurs dans son offre: an-
daineurs à tapis,,andaineurs à rotors classiques et andaineurs soleils. La faneuse à dix toupies «P10-1100T», d’une largeur de travail de 11 m, est elle aussi nouvelle. Samasz propose aussi la nouvelle faucheuse papillon «KDD 912» avec une hydraulique load sensing et un pilotage par Isobus. A l’Agritechnica, en novembre à Hanovre (D), Samasz dédiera un espace aux matériels de récolte du fourrage adaptés à la montagne, avec probablement une nouvelle faucheuse frontale de 4 m de largeur.
Agenda
20 ans d’Agrotechnik Zulliger, fête d’anniversaire et exposition, du 22 au 24 septembre à Hüswil (LU)
20 e rencontre de vieux tracteurs et de machines, les 30 septembre et 1er octobre à Gross am Sihlsee (SZ)
75 ans de tracteurs Lindner, le 18 octobre à Kundl (A)
Exposition maison de Sepp Knüsel AG, du 20 au 22 octobre à Küssnacht am Rigi (SZ)
Agritechnica, du 12 au 18 novembre à Hanovre (D)
Premier sommet pour Cyril Pabst
A la Foire forestière de Lucerne, 12 parmi les meilleurs bûcherons sportifs du pays ont concouru pour le titre de champion de Suisse des Stihl Timbersports Series. La sensation est venue de Cyril Pabst (photo), de Chailly (VD), longtemps positionné à la deuxième place. A l’issue d’un concours digne d’un thriller en six disciplines, il s’est adjugé pour la première fois le sommet du podium avec 67 points.
Deuxième mouture de l’«EVO 280»
L’arracheuse «EVO 280» de Grimme, connue pour ses systèmes de nettoyage et de débit élevés avec préservation optimale des produits, intègre dans cette nouvelle génération un entraînement entièrement hydraulique et d’autres nouveautés et commodités d’entretien et d’utilisation. Grâce à l’entraînement hydraulique intégral, touts les tapis de tamisage, y compris le tapis de ramassage optionnel, ainsi que les éléments de séparation peuvent être réglés indépendamment du régime moteur (régime de prise de force) du tracteur. Leurs allures, y compris celle de la chaîne effeuilleuse à grandes mailles, sont dorénavant affichées en km/h, afin que le conduc-
teur puisse ajuster la vitesse du tapis plus simplement à l’allure de récolte choisie. Les vitesses du deuxième tapis de tamisage et celle du tapis à grosses mailles peuvent être ajustées indépendamment les unes des autres, avec un écart pouvant atteindre 30 %. Sur demande, les fonctionnalités «Speedtronic-Web» et «Speedtronic-Sep» soulagent le chauffeur par une régulation automatique de toutes les vitesses des tapis selon la charge. L’opérateur peut alors, grâce au terminal «SmartView» de grande dimension, se concentrer pleinement sur la surveillance de la machine et puisse aussi faire face à de longues journées de travail sans s’épuiser.
Christophe Geissler, d’Aigle (VD), 11 fois champion de Suisse, a au final tout de même décroché la deuxième place avec 66 points, en dépit d’une disqualification causée par une coupe non valable dans la discipline Stock Saw. La troisième place a été remportée par Pirmin Gnädinger de Ramsen (SH) avec 57 points. Les femmes et la relève ont aussi fait preuve de performances impressionnantes à l’International Swiss Women’s Cup et au Newcomer Cup. La sportive danoise invitée, Felixia Banck, a remporté la victoire chez les femmes et Yolanda Gnädinger a été classée meilleure Suissesse. Sean Oesch, d’Uetendorf (BE), s’est assuré la première place chez les Newcomer avec une excellente prestation.
Actualité 09 2023 Technique Agricole 5
Le «Loadall», nouveau venu chez JCB
Le nouveau chariot télescopique compact JCB «Loadall 530-60 Agri Super» présente une capacité de levage de 3 t et lève à la hauteur maximale de 6 m. Selon le constructeur, ce chariot est conçu pour les besoins des exploitations d’élevage avec des couloirs et passages étroits. La machine répond en particulier aux défis des fermes porcines et avicoles, en ce sens qu’elle combine un degré élevé de puissance et de force de traction avec des dimensions compactes, gages de productivité. La puissance est délivrée par un moteur de 4,8 l de cylindrée d’une puissance maximale de 130 chevaux et un couple de 550 Nm. Au niveau de la transmission, un nouvel entraînement hydrostatique à deux rapports est intégré. Cette combinaison assure une force de traction dynamique supérieure de 25 % par rapport au modèle précédent «527-58 Agri Plus». La commande «VariSpeed» assure le réglage séparé du régime moteur et de l’allure d’avancement, lors de l’utilisation d’outil entraînés hydrauliquement.
Des accus pour tailler
Metabo élargit sa famille de tronçonneuses avec une puissante scie à élaguer sur batteries. La «MS 18 LTX 15» est adaptée à l’éla
Le «Rubin» s’élargit à 10 mètres
que pour les travaux de taille, qu’il s’agisse d’une utilisation dans le jardinage, pour le paysagisme ou pour les utilisateurs privés. La machine compacte, pesant seulement 1,6 kg (sans pack de batteries), a une longueur de coupe de 15 cm. L’élagage d’arbustes et d’arbres avec des scies à élaguer du commerce ou des sécateurs est la plupart du temps chronophage et épuisant, mais devrait maintenant être beaucoup plus facile avec ce modèle «MS 18 LTX 15», selon Metabo. La tronçonneuse devrait bien tenir en main et être aisée à utiliser.
Lemken complète par le haut son offre de déchaumeurs à disques «Rubin» avec un modèle de 10 m qui dispose d’une homologation pour circuler jusqu’à 40 km/h malgré le grand diamètre de ses disques de 645 mm. Le nouveau déchaumeur s’attelle avec une boule ou un œillet. Pour atteler et dételer plus facilement, un pied support hydraulique est disponible. Les deux rangées de disques concaves crénelés assurent un mélange sur toute la largeur dès 7 cm de profondeur de travail. L’écart entre disques de 14 cm garantit un travail sans bourrages y compris en présence de grandes quantités de résidus. Chaque disque concave du «Rubin 10/1000» est équipé d’une sécurité contre les surcharges avec effacement limité, qui amoindrit la charge appliqué au châssis. Le train de disques adopte également une suspension pendulaire pour suivre de façon optimale les contours du terrain indépendamment du châssis. En terrain inégal ou lors du travail en pente, le système de compensation pendulaire «iQ-Contour» garantit un adaptation au sol. Par ailleurs, le réglage hydraulique de la profondeur de travail est possible, afin de réagir aux conditions changeantes, tout en avançant. Les manœuvres de demi-tour en bout de champ s’appuyent sur le rouleau pour une grande stabilité. Avec sa large surface de contact, il garantit le maintien de l’outil en place en toute sécurité et minimise le compactage du sol.
Actualité 6 Technique Agricole 09 2023
20 ans de Rigitrac
La famille Knüsel et son équipe ont tout récemment convié le public à fêter les 20 ans de Rigitrac. De nombreux fans des environs ou de régions plus éloignées se sont rendus à cet anniversaire à Küssnacht am Rigi (SZ). Quarante propriétaires de Rigitrac sont venus avec leur tracteur. Le show Rigitrac, au cours duquel les quatre modèles actuels ont présenté leurs capacités, était impressionnant. Le démarrage de l’ancien Lanz «Bulldog» a permis de varier les plaisirs, tout comme les stands et la vaste place de jeux pour enfants. Le suivi étape par étape du montage d’un Rigitrac était aussi possible.
Fonctions additionnelles
AgXeed a doté de nouvelles fonctions le logiciel de pilotage de son robot autonome «AgBot». La fonction «headland only» offre ainsi la possibilité de débuter un travail avec le traitement des fourrières. Ceci est particulièrement judicieux lors d’un broyage ou d’un fauchage. Le système de guidage compte ainsi quatre options: priorité à la surface de base, priorité aux fourrières, uniquement la surface de base ou uniquement les fourrières. Les développeurs du logiciel ont également ajouté la possibilité que l’«AgBot» ne se déplace qu’en marche avant lors d’une mission.
Faucheuse «Extra» pour la Suisse
La faucheuse frontale Vicon «Extra 332XF Compact» travaillant sur 3,18 m de large permet de regrouper des andains. Elle s’adapte idéalement à l’affourragement en vert ou à la fauche avec conditionneur arrière, selon Ott Machines agricoles. Cette machine aurait été développée spécialement pour la Suisse pour être utilisée avec des tracteurs de petit gabarit à partir d’une puissance de 60 ch. La barre de coupe entièrement soudée avec 8 disques tournant en contre-rotation et munis chacun de trois couteaux, requiert moins de puissance et présente une coupe performante. La largeur de l’andain est réglable selon quatre niveaux entre 1,00 m et 2,20 m. La faucheuse présente une tête d’attelage compacte et la rapproche du centre de gravité du tracteur..
Entrées gratuites
Ces 30 dernières années, le salon Sitevi s’est progressivement établi comme le plus important salon dédié à la culture de la vigne et aux installations de vinification dans la ville française de Montpellier. L’événement offre également des équipements pour le secteur des fruits et légumes. Pour l’exposition qui ce tient cette année du 28 au 30 novembre, des entrées gratuites sont disponibles pour les abonnés à Technique Agricole. Pour les obtenir, veuillez remplir le formulaire d’inscription sur la page internet ci-dessous, en indiquant le code SUIDIG23
https://badge.sitevi.com/accueil.htm
Actualité 09 2023 Technique Agricole 7
Le sol: un thème sensible
Le sol est sous pression. Dans l’agriculture aussi. Le colloque qui s’est déroulé récemment à l’Inforama de Zollikofen (BE) a mis en évidence les différentes approches du sujet.
Heinz Röthlisberger
«Quelques secondes suffisent pour compacter un sol. On n’en mesure pas les effets immédiatement, peut-être seulement l’année suivante. On doit cependant y faire face pendant des années», a expliqué Stefan Gfeller. Cet enseignant et conseiller en machinisme agricole à l’Inforama Rütti de Zollikofen (BE) évoque une problématique qui se pose malheureusement trop souvent. Les sols compactés ne sont détectés que lorsque les agriculteurs en ressentent des effets indésirables «Je suis convaincu que si les dégâts étaient immédiatement visibles, les choses changeraient sans délai», a déclaré Stefan Gfeller lors du colloque intitulé «Le sol sous pression» à l’Inforama Rütti à Zollikofen (voir encadré).
Le facteur temps
Lorsque le sol est compacté, il est trop tard. Dans le meilleur des cas, un tel sol peut être à nouveau rendu fertile unique -
ment au prix de mesures à long terme. «Le facteur temps est alors un aspect déterminant pour remettre le sol en état», affirme Stefan Gfeller. Mais on se heurte à un autre problème: le temps est une denrée rare en agriculture aujourd’hui. On demande aux agriculteurs d’être plus efficaces. Cependant, une meilleure efficacité est souvent liée à des machines toujours plus grandes et plus lourdes. La mécanisation de l’agriculture a fortement augmenté dans la foulée du processus de rationalisation entamé depuis le milieu des années quatre-vingt. Avec des charges par roue pouvant dépasser 11 tonnes et des poids maximum de 60 tonnes, de nombreux équipements très lourds sont utilisées pour la récolte des betteraves sucrières. En outre, on roule abondamment sur la parcelle, durant la période de récolte souvent fixée antérieurement sans connaître l’état du sol.
Les dégâts du sous-sol
Lors du colloque, la mesure en direct de la pression au sol avec un attelage tracteur-remorque tandem a montré de manière impressionnante les effets de la charge par roue, de la dimension et de la pression des pneus sur l’horizon superficiel et les couches plus profondes du sous-sol. Il a ainsi été démontré qu’en réduisant la pression des pneus de la remorque tandem, la pression sur l’horizon superficiel diminue, mais que la pression sur les couches profondes reste élevée en raison d’une charge par roue inchangée. «Si nous voulons prendre soin du sous-sol, le poids doit clairement diminuer», telle est la conclusion de cette démonstration. L’augmentation de la surface portante ne suffit pas. Le compactage des couches profondes est presque impossible à rattraper et doit avant tout être évité par des mesures préventives.
8 Technique Agricole 09 2023
Les compactages des couches profondes du sol se détectent difficilement. Le plus souvent, les changements et les dommages se font de manière insidieuse. Un traitement mécanique, par exemple avec un décompacteur, doit être bien étudié. Photos: Heinz Röthlisberger
Diminuer la pression des pneus Lors du colloque, la mesure de la force de traction a mis en évidence le grand potentiel de préservation de l’horizon superficiel du sol induit par la réduction de la pression des pneus. Les systèmes de télégonflage servent certes à diminuer la pression au sol. Ils contribuent cependant surtout à limiter le patinage, et ainsi augmenter la force de traction et économiser du diesel. «Les avantages de tels systèmes sont immenses», a relevé Samuel Guggisberg qui a réalisé cette démonstration. Selon l’entrepreneur de Zimmerwald (BE), quiconque achète un nouveau tracteur de nos jours doit envisager de l’équiper d’un système de télégonflage pour le bien du sol de son exploitation. En effet, on ne peut balayer d’un revers de main la question des poids trop élevés dans l’agriculture. Le coût d’un système de télégonflage sur toutes les roues avec montage varie de 5000 à 6000 francs, selon le fournisseur. Mais la pression des pneus peut aussi être aisément et rapidement diminuée sans un tel système. Il suffit de le vouloir. Les effets positifs compenseraient largement la petite perte de temps. «D’ailleurs, ajoute Samuel Guggisberg, les roues jumelées sont aujourd’hui encore l’une des meilleures options de répartition du poids.»
Vérifier l’ameublissement en profondeur Différentes approches ont été développées pour faire face au compactage. Les plantes utilisées comme engrais vert peuvent par exemple s’enraciner dans des sols compactés. Mais ainsi que nous l’avons déjà mentionné, de telles mesures prennent du temps. Le compactage peut également être traité mécaniquement. Lors du colloque, plusieurs matériels à cet effet ont été présentés. Deux d’entre eux ont été conçus pour le sous-solage. «L’utilisation de tels outils doit toutefois être bien réfléchi; il nécessite en outre beaucoup de doigté», a signalé Stéphane Burgos de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL). Il faut notamment tenir compte de la manière dont le sol peut être à nouveau stabilisé après un ameublissement en profondeur. En outre, il se forme souvent de grosses mottes qui peuvent se dessécher et qui rendent ensuite très difficile la mise en place d’un lit de semences.
Maintenir le dialogue sur l’érosion
Le compactage des sols favorise aussi l’érosion. Le canton de Berne mise sur la
responsabilité individuelle. Cela signifie que si un événement violent se produit, comme une route bloquée par une coulée de terre provenant d’un champ, des mesures sont discutées et mises en place avec l’agriculteur afin d’éviter que cela ne se reproduise. Si cela devait malgré tout être le cas, l’agriculteur doit s’attendre à des mesures juridiques. «Outre les mesures de protection contre l’érosion, il est également essentiel que les agriculteurs parlent entre eux et avec leurs voisins», indique Andreas Chervet, du service de protection des sols de l’Office de l’agriculture et de la nature du canton de Berne. Ainsi peuvent-ils éviter d’avoir des cultures de pommes de terre sur deux parcelles contiguës exposées à l’érosion.
Projet de bêche en deux parties
Le test de la bêche «SolDoc», facile à utiliser et adapté aux conditions de l’agriculture suisse, a été présenté à Zollikofen. Il devrait remplacer les méthodes utilisées jusque-là dans notre pays. Andreas Chervet a également dévoilé son projet de bêche en deux parties pour prélever des échantillons de sol. Démontable, cette bêche se transporte facilement sur le tracteur et intègre sur son manche un ergot qui peut sonder le sol. Elle sert à détecter facilement les compactages. «L’objectif est de la mettre à la disposition des agriculteurs et des entrepreneurs en travaux agricoles. Lorsqu’ils se rendront dans les champs, ils pourront à tout mo -
Colloque «Le sol sous pression»
Lors du colloque «Le sol sous pression» qui s’est tenu fin août à l’Inforama Rütti à Zollikofen, il a été question des mesures à prendre pour empêcher la formation de compactages, ou au moins de les détecter précocement et de les traiter. Cette manifestation a été organisée par la commission Technique agricole de la Société d’utilité publique économique (OGG Berne), à laquelle est affiliée notamment la section bernoise (BVLT) de l’ASETA.
ment en évaluer le sol avec cette bêche qu’ils garderont à portée de main», explique Andreas Chervet. Ce prototype de bêche n’est pas encore disponible.
Il en va du futur de l’exploitation
La meilleure façon de prévenir les dégâts au sol est de combiner plusieurs mesures telles que les engrais verts, le recours aux techniques culturales préservant le sol avec les outils correspondant, et enfin porter une attention particulière au poids. Il convient également de prendre conscience qu’un sol sain est important pour l’avenir de son exploitation. Des facteurs tels que le manque de temps et la météo ont des effets dévastateurs et des fenêtres de récolte limitées en résultent. Dès lors, le ménagement du sol n’est que la deuxième priorité.
Focus 09 2023 Technique Agricole 9
Si la charge par roue reste inchangée, la pression sur les couches profondes du sol est tout de même importante.
Bien préparés face aux enjeux qui se font jour
La société Güttler est vue comme un pionnier en matière de rouleaux et un précurseur dans le rappuyage. Son patron, Hans Güttler, parle de mécanisation en grandes cultures et en productions herbagères. Il évoque aussi l’avenir de sa maison.
Pour Hans Güttler, l’histoire de son entreprise suit un fil d’Ariane: «Notre
Roman Engeler
Technique Agricole: Güttler GmbH est vue dans le métier comme «LE spécialiste des rouleaux» et pionnier du rappuyage. Comment en êtes-vous arrivé là?
Hans Güttler: C’est une histoire intergénérationnelle. Tout a commencé avec mon père, fils de paysan. Après la guerre, il a étudié le machinisme agricole à Triesdorf, en Bavière, auprès d’excellents professeurs puisque je profite encore de son savoir. En
1956, il est devenu vendeur pour la société Rau qui développait un combiné sur lequel on pouvait monter différents outils. Dès le début, mon père eut à cœur de vendre des solutions, plutôt que des tonnes d’acier. Il s’est aperçu qu’après l’implantation des cultures au printemps, la levée était inégale d’un champ à un autre. Il a constaté que là où la herse avait travaillé fortuitement bien à plat et superficiellement, la remontée capillaire de l’eau vers les semences et la le -
vée des semis étaient bien meilleures. Il a alors eu l’idée de régulariser la profondeur d’intervention de la herse à l’aide d’un rouleau émietteur afin de ne pas ameublir le sol à une profondeur supérieure à celle du semis.
Comment la société a-t-elle été créée?
En 1972, mon père a quitté son poste pourtant bien payé chez Rau et il s’est mis à son compte dans l’idée de perfectionner
Marché | Interview 10 Technique Agricole 09 2023
raisonnement a pour point de départ le sol et les végétaux».
Photos: Roman Engeler
la préparation des lits de semence. Il a réalisé un premier modèle de combiné à l’échelle 110, sur lequel les outils de travail pouvaient être amenés et maintenus à la profondeur de travail souhaitée par des parallélogrammes et des émietteurs.
Comment et où ont été fabriqués les premiers instruments?
Nous travaillons toujours en partenariat avec la société Grinbold; elle a construit un premier prototype, puis les séries subséquentes. Mon père commercialisait les machines; quant à moi, étudiant en génie mécanique, je réalisais pendant mon temps libre les documents de fabrication. Peu après, Schmotzer a acquis la licence de cette machine mais a continué de la faire fabriquer par Grinbold. Fin 1980, Schmotzer a fait faillite. Mon père et moi avons fondé l’entreprise actuelle en mars 1981, voici plus de 40 ans. Nous avons pu relancer nos machines immédiatement, en les faisant fabriquer par Grinbold. Au fil des évolutions structurelles, les exploitations se sont agrandies et les tracteurs ont pris du poids: les façons superficielles n’étaient plus vraiment possibles en raison des ornières plus profondes. Le rouleau a alors remplacé l’émietteur. Ainsi est né le rappuyage. Nos outils étaient de construction compacte. On maîtrisait donc bien le poids supérieur d’un rouleau. Les rouleaux cambridge habituellement utilisés en Allemagne montrèrent très vite leurs limi-
tes, car ils produisent un lit de semences trop fin, entraînant une forte tendance au colmatage. Mon père s’est lancé dans le rouleau étoilé. Il le voyait comme l’outil pour obtenir un lit de semences idéal, dense en profondeur, ameubli en surface. Il apparu rapidement que le rouleau étoilé se colmatait très vite dans les sols humides.
On aurait foncé dans le mur si, partant du rouleau étoilé, mon père n’avait pas mis au point l’actuel rouleau Güttler. Il doit sa renommée à sa capacité à préparer un lit de semences idéal tout en étant auto-nettoyant.
Vous êtes entré dans l’entreprise familiale en 1981 et vous l’avez encore développée. Combien de personnes employez-vous aujourd’hui?
En 1981, mon père et moi avons fondé l’entreprise actuelle, Güttler GmbH; nous en étions propriétaires à parts égales. J’en ai été le gérant dès le départ. Aujourd’hui, nous employons à Kirchheim 50 personnes, dans l’administration, la vente et le marketing, chiffre incluant aussi le personnel du service extérieur. Quant à la société Ginbold, qui fabrique toujours nos machines, elle emploie 40 personnes. Depuis 1996, nous possédons une filiale en Hongrie, où 80 collaborateurs et collaboratrices travaillent essentiellement à la fabrication de rouleaux et de cultivateurs et dans la distribution.
Quel est votre chiffre d’affaires?
En 2022, nous avons réalisé un chiffre d’affaires consolidé d’une trentaine de millions d’euros.
Parlons un peu de vos différents segments commerciaux: où commercialisez-vous vos machines?
De notre usine de Hongrier, nous approvisionnons le sud-est de l’Europe, à savoir la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie, la Bulgarie et aussi un peu l’ex-Yougoslavie. D’Allemagne, nous sommes actifs en Europe de l’Ouest, en Allemagne même, en Autriche, en Suisse, aux Pays-Bas, en Belgique, au Royaume-Uni et en France. Mais nous vendons aussi dans des pays d’outre-mer, par exemple au Chili. Nous employons quelques vendeurs mais nous collaborons aussi avec des agents commerciaux ou des importateurs.
Constructeur relativement petit entouré par des fournisseurs de gammes longues ou complètes, pouvez-vous subsister?
Si le sens de votre question est de savoir si nous avons déjà reçu des offres de rachat, la réponse est non. Güttler est une trop petite maison. Si un gros fabricant s’intéresse à nos produits, il lui suffit de les copier, pour autant qu’ils ne soit pas protégés par un brevet, ce qui est de moins en moins le cas depuis 2013. A cet égard, je repense toujours à ce vieux proverbe chinois: «Toute copie représente le plus beau compliment qu’un maître puisse recevoir». Reste qu’il faut veiller à demeurer le maître! Nous nous considérons comme des spécialistes et, malgré notre taille, nous faisons tout notre possible pour défendre notre position sur le marché.
Comment voyez-vous le marché suisse?
La Suisse est pour nous un marché important, qui a connu une évolution très positive ces dernières années. La maison A. Leiser AG suit le même principe que nous: proposer des solutions plutôt que vendre simplement des équipements. Nous plaçons au premier plan le système modulaire universel de Güttler, grâce auquel les machines peuvent dans une large mesure être utilisées toute l’année.
Le marché suisse se distingue-t-il d’autres marchés?
Si j’observe les machines vendues en Suisse, je dirais que ce marché n’est pas fondamentalement différent des autres. Toute -
Interview | Marché 09 2023 Technique Agricole 11
«Nous ne vendons pas des tonnes d’acier et de boulons, mais des solutions pour la production végétale», souligne Hans Güttler dans l’entretien avec Technique Agricole
fois, les structures des exploitations sont plus modestes, les prix à la production sont plus élevés qu’ailleurs et les agriculteurs sont de manière générale plus exigeants.
La gamme des produits Güttler ne se limite plus aux seuls rouleaux. Dans quels segments êtes-vous présent?
Jusqu’en 2005, notre programme reposait sur les piliers suivants: rouleaux traînés, rouleaux jusqu’à 6 mètres portés à l’avant ou à l’arrière, rouleaux packers frontaux et rouleaux suiveurs pour herses à disques. Pour ces dernières sont venus par la suite des rouleaux en polyuréthane, une matière synthétique légère. C’est une réussite dans notre programme; à ce jour, nous en avons construit l’équivalent de 23 kilomètres! Ces années passées, le segment des rouleaux packers pour herses à disques est en recul chez nous, car les fabricants de herses installent de préférence leurs propres rouleaux sur les combinaisons. Nous avons encore des ententes avec Pöttinger et Amazone, si bien que les clients peuvent commander leur herse chez ces constructeurs et les rouleaux qu’ils souhaitent chez nous.
Comment vous êtes-vous lancé dans la production herbagère?
Nous avons par hasard passé avec un rouleau sur une prairie qui venait d’être fauchée. J’ai vu les piqûres laissées par les pointes prismatiques dans la couche herbeuse. Cela m’a rappelé un manuel de mon père où il est mentionné que «le passage du bétail dans une pâture engendre une densification de la strate herbeuse». C’est ainsi qu’autour de l’an 2000 nous nous sommes lancés avec notre rouleau dans la culture herbagère, un milieu bien plus exigeant que sont les grandes cultures. Nous avons dû beaucoup apprendre mais nous avons aussi profité de l’expérience de l’institut de recherche autrichien de Raumberg-Gumpenstein. Par exemple qu’il faut arracher certaines adventices avec une étrille robuste pour faire de la place au sursemis. La machine Güttler pour l’entretien des prairies, associant une herse étrille, un rouleau et un semoir, est née à ce moment.
Puis il y eut la «SuperMaxx», une machine soudainement dépourvue de rouleau?
Oui, c’était à l’Agritechnica 2007: une machine sans rouleau sur notre stand a laissé bien des visiteurs pantois. En toile de fond, des expériences nous avaient montré que des problèmes survenaient lors de la mise
en place du maïs au printemps sur des sols lourds et détrempés. Le combiné herse rotative-semoir ne fonctionne pas toujours car les grains de maïs s’enfoncent dans la boue, ce qui les empêche de lever correctement. Ainsi m’est venue l’idée d’aérer le lit de semences avec un vibroculteur «SuperMaxx», puis de créer au semoir et au rouleau une structure grumeleuse stable. Le «SuperMaxx», qui travaille superficiellement, peut aussi servir à déchaumer et à désherber.
Vous recourez à des semoirs du constructeur spécialisé suisse Krummenacher. Comment êtes-vous parvenu à cette collaboration?
Avant de nous intéresser aux herbages, nous avions travaillé à un projet de semis de cultures intercalaires à l’aide d’un semoir pour semis directs monté sur la barre de coupe, sous le canal d’alimentation de la moissonneuse-batteuse. Pour différentes raisons, le projet n’a pas abouti mais Krummenacher y avait participé en fournissant le matériel de semis. Quand Lorsque nous nous sommes intéressés aux cultures herbagères, il nous a semblé évident de refaire appel à ce matériel. Krummenacher est un spécialiste reconnu dans ce domaine, avec qui on peut collaborer sans difficulté. Nous, chez Güttler, n’avions aucun intérêt à nous lancer dans les semoirs.
Qu’en est-il de l’intégration verticale de votre production?
Elle est assez faible. Nous achetons les dents, les vérins hydrauliques ou les pièces en fonte et aussi les semoirs. Je ne vois pas l’intérêt de renforcer l’intégration verticale. Dans les domaines que je viens de citer, se cache beaucoup de savoir-faire de spécialistes.
De votre côté, approvisionnez-vous des constructeurs tiers?
Maschio est le seul constructeur que nous approvisionnons directement. Comme je l’ai dit, nous avons des accords avec Pöttinger et Amazone. Sinon, nous restons fidèles à nos vendeurs et importateurs attitrés.
De votre point de vue, quels sont les plus principaux défis auxquels se trouve confrontée l’agriculture de production?
Je mentionnerai en premier le changement climatique, avec ses sécheresses extrêmes et ses violentes précipitations, de plus en plus fréquentes. Nous devons nous demander quelles cultures nous pouvons ou vou-
lons encore pratiquer et comment nous nous y prendrons. Et puis se pose la question de la gestion durable. Elle gagne en importance et on pourrait résumer la chose par cette phrase: «à l’avenir, il nous faudra faire davantage appel à notre jugeote, et moins à un nombre de chevaux à l’hectare!
Avec les différentes machines de votre catalogue, comment réagissez-vous face à ces enjeux?
Je pense qu’avec notre assortiment, nous sommes très bien préparés à relever ces défis. Lorsque l’été est sec, il est difficile de réussir un déchaumage. Les cultivateurs lourds et les herses à disques sont en train d’atteindre leurs limites. Avec notre «SuperMaxx» nous sommes bien mieux dans le coup. Et nous pouvons certainement optimiser encore ce produit.
A quelles nouveautés pouvons-nous donc nous attendre?
Vous comprendrez qu’il est des choses que je ne peux pas révéler! Mais je peux vous dire que les nouveautés que nous lancerons seront dans le droit fil de la marque Güttler. Ce seront des machines bien spéciales, qui mettront résolument l’accent sur l’efficacité agronomique. Nous avons plein d’idées dans les tuyaux. Mais je tiens à souligner aussi qu’on peut encore faire beaucoup plus avec les matériels déjà existants.
Comment envisagez-vous la succession dans votre entreprise?
Je suis bien intégré dans une équipe et en son sein qu’émergera la personne qui demain assumera mon rôle. C’est un processus auquel nous travaillons.
Marché | Interview 12 Technique Agricole 09 2023
Hans Güttler devant un modèle de combiné construit par son père.
Lemken lance la «Thulit»
Avec la «Thulit», Lemken lance sa première herse étrille et complète ainsi son catalogue d’outils dans le segment du désherbage mécanique.
Matthieu Schubnel
Présenté fin 2022 au Sima, le concept de herse étrille Lemken a depuis été validé par de nombreux essais au champ. La «Thulit» devient ainsi le dernier-né de la gamme de protection des cultures du constructeur. Cet outil vise à arracher les adventices peu développées de l’interrang, à aérer le sol et faciliter la minéralisation, à réduire l’évaporation de l’eau tout en nivelant la surface du sol. Il peut être déployé sur les cultures en rangs, les légumes ou les cultures en buttes telles que les pommes de terre. Plutôt qu’une combinaison complexe de ressorts, il intègre un système original de contrôle hydraulique de la pression des dents.
Ecart interdents de 31,25 mm
La «Thulit» se compose de 32 dents par mètre. Celles-ci sont fixées sur quatre tubes se répartissent sur huit rangées,
avec un espacement entre dents de 31,25 mm limitant le risque de blocage de résidus culturaux. Le dégagement sous châssis est de 45 cm. Chaque dent de 8 mm de diamètre est fixée au châssis par un axe de pivotement transversal. Sa base est reliée par une petite tringle horizontale à un vérin hydraulique d’environ 1 cm de section positionné à l’avant du châssis. La dent peut ainsi être maintenue dans la position de travail dans la limite de pression prédéfinie et, au-delà, s’effacer en pivotant jusqu’à l’horizontale. La pression constante, réglable entre 100 g et 5 kg par dent, est la même sur chaque dent quel que soit le terrain.
Dans le cas du désherbage de cultures en buttes, la pression hydraulique du circuit ne doit pas varier malgré un nombre conséquent de dents levées: c’est la raison pour laquelle le circuit de l’outil est
doté en partie centrale d’accumulateurs hydrauliques qui compensent cette variation. Le contrôle automatique de sections pourrait être développé à terme afin de relever les dents par blocs hydrauliques de 16 vérins.
Peu de pièces mobiles
La hauteur de travail est définie par les deux ou quatre roues support rigides à l’avant. Celles-ci peuvent être complétées sur demande par deux ou quatre roues pivotantes à l’arrière. Lors du repliage de la machine pour le transport, toutes les dents s’effacent jusqu’au maximum de leur course.
Une dizaine d’unités travaille déjà sur des exploitations en Europe et une cinquantaine d’autres devrait être fabriquée dans la nouvelle usine de Dinteloord aux PaysBas pour la saison 2024. La herse étrille «Thulit» sera d’abord proposée en versions portées de 6 et 9 mètres, pesant respectivement 960 et 1440 kg grâce notamment à un nombre limité de pièces mobiles. Une herse de 12 m suivra au printemps 2025. Lemken annonce pour ces outils un tarif équivalent à celui d’une machine à double ressort du marché.
Nouveautés | Marché 09 2023 Technique Agricole 13
La herse étrille «Thulit» de Lemken intègre un contrôle hydraulique de la pression de chaque dent, qui peut être ajustée en continu jusqu’à 5 kg au cours du travail. Photos: Matthieu Schubnel
Nouveautés «XXL» pour 2024
A proximité de Berlin, Krone a présenté aux médias spécialisés les nouveaux matériels de récolte des fourrages de classe supérieure. Ces nouveautés seront sur le marché en 2024.
Krone présentera au prochain Agritechnica quelques nouveautés des secteurs de la fauche et de l’andainage ainsi que de la logistique des chargements et des transports. Technique Agricole a assisté au dévoilement en avant-première des innovations dans la région Berlin-Brandebourg.
Une force de frappe supérieure pour la fauche…
Avec les faucheuses «EasyCut B 880» et «EasyCut B 1050 CV», Krone complète sa palette de combinaisons papillon. Conçu pour travailler en association avec une faucheuse frontale de 4 mètres, le fleuron «EasyCut B 1050» atteint une largeur de travail de 10,45 mètres. Des bras porteurs télescopiques (mécaniques ou hydrauliques) assurent un chevauchement adapté des faucheuses. Les combinaisons de fauche sont équipées de série de conditionneurs à doigts en V ou à rouleaux (polyuréthane ou acier). Elles peuvent être munies sur demande de convoyeurs (à tapis ou à vis).
Les faucheuses combinées sont reliées au tracteur par un attelage trois-points repensé. L’attelage breveté «DuoGrip» et le délestage hydropneumatique se réglant depuis le tracteur assurent un suivi du sol optimal. Plusieurs possibilités sont proposées pour l’utilisation des faucheuses combinées. Les fonctions hydrauliques comme le relevage du dispositif de coupe d’un seul côté ou des deux ou le pivotement vers l’avant
et l’arrière du convoyeur transversal peuvent se présélectionner électriquement sur la commande «PreSelect» avant d’être actionnées au moyen du distributeur ou d’un joystick compatible avec Isobus. Les fonctions usuelles peuvent aussi être activées par l’ordinateur du tracteur ou par un terminal Isobus supplémentaire. Après le travail, le dispositif de coupe peut être remisé sur demande en toute sécurité et avec un encombrement minimal, à l’aide de pieds d’appuis télescopiques hydrauliques.
… et pour l’andainage
Krone veut créer avec le «Swadro TC 1570» une nouvelle référence d’andaineurs à quatre toupies. Le concept en V repris du «Swadro TC 2000» apporte, en plus d’une largeur de travail réglable pouvant atteindre 15,70 mètres, un déplacement stable et calme. Les deux bras du V sont indépendants l’un de l’autre. Il est ainsi possible d’agir sur eux séparément pour travailler les parcelles en pointe ou éviter les obstacles. Il est capable de former des andains de 1,40 à 2,90 mètres.
Grâce à une nouvelle interface, l’andaineur se commande simplement via un terminal Isobus ou en combinaison avec un joystick Isobus.
Les quatre toupies comportent chacune 15 bras. Les bras des deux toupies arrière portent chacun cinq dents à ressort. Le concept de transmission mécanique ga -
rantit une transmission de puissance efficace et permet aux deux rotors frontaux de tourner 25 % plus vite que les deux arrières.
Le «TC 1570» est équipé d’un attelage pendulaire fixé aux bras de relevage inférieurs qui lui procure une bonne manœuvrabilité ainsi qu’un bon suivi du sol. Grâce à la possibilité d’abaisser hydrauliquement le bâti principal, une hauteur de transport inférieure à 4 mètres s’obtient sans devoir démonter des bras des rotors. Le châssis de transport est chaussé de pneus 710/40 R 22,5 (800/35 R 22,5 en option). La machine dispose en plus du réglage électrique de la hauteur des rotors et d’un système hydraulique de délestage des rotors au moyen d’un vérin de levage. En outre, un automatisme de descente freine les rotors peu avant d’atteindre le sol pour permettre une dépose en douceur.
Nouvelles fonctions, design revu Krone a présenté les gammes d’autochargeuses «RX» (trois modèles de 33 à 40 m³) et «ZX» (trois modèles de 45 à 56 m³) qui comportent un nouveau look ainsi que des améliorations techniques. Les nouveaux dispositifs de coupe «OptiGrass 28» (avec 54 couteaux et une longueur de coupe de 28 mm) et «37» (40 couteaux et 37 mm de longueur de coupe) devraient contribuer à obtenir un fourrage à la structure optimale et homogène. Les pick-up sont entraînés hydrauli -
Roman Engeler
Faucher, andainer, charger et transporter: Krone propose des solutions «XXL» pour ces étapes de la récolte des fourrages.
Marché | Nouveautés 14 Technique Agricole 09 2023
Photos: Roman Engeler, Eilbote et Krone
quement, ce qui permet d’adapter la vitesse de rotation afin de garantir une alimentation régulière du rotor.
La pièce maîtresse de ces gammes est le dispositif de coupe doté d’un rotor intégral qui répartit régulièrement le fourrage sur tout la largeur. Des vis sans fin de 22 cm de large placées aux extrémités du rotor poussent le fourrage vers le centre. En cas de bourrage, le dispositif de coupe est baissé hydrauliquement et reprend sa place une fois le problème résolu. Chaque couteau dispose d’une sécurité individuelle contre les corps étrangers et l’opérateur déplace la barre de coupe vers la gauche pour changer les couteaux. Le rotor est entraîné par un planétaire situé à l’intérieur et animé par une courroie. Le changement d’une poulie permet de faire varier sa vitesse de rotation. Sur les deux gammes, la distance entre le tapis à chaîne et le rotor est réduite de 35 cm dans l’objectif de diminuer le besoin en puissance et d’obtenir un fourrage mieux tassé. Au chapitre des adaptations aux différentes conditions d’utilisation, on remarque encore la possibilité de déplacer la paroi frontale depuis la cabine du tracteur. Cette modification apporte une optimisation de la compression et de la qualité de coupe aux différentes teneurs en matière sèche rencontrées. Le remplissage automatique utilise des capteurs de pression sur la paroi frontale et
de remplissage pour optimiser le chargement. Les remorques sont livrées avec ou sans rouleaux démêleurs, d’essieux tandem ou tridem sur lesquels le poids se répartit de façon homogène et d’une suspension hydraulique du timon articulé. Les autochargeuses peuvent être équipées en option d’une couverture du chargement, d’une pesée, d’un applicateur d’agent d’ensilage avec une cuve de 200 litres et quatre buses de pulvérisation à jet plat au-dessus du pick-up.
Extension de la palette logistique
En 2019, Krone a repris et intégré dans son groupe le constructeur hollandais Knapen, spécialisé en logistique agricole. Cette désormais filiale est une spécialiste reconnue des semi-remorques à fond mouvant avec paroi de séparation hydraulique mobile. Le modèle «KX» est une nouveauté sur le marché. La gamme comprend les modèles «KX 650» (65 m³) et «KX 770» (77 m³). La remorque en aluminium affiche un poids à vide raisonnable de 10 tonnes. On utilisera de façon optimale le volume de chargement en y
associant la couverture compatible enroulable de série. Une toile en filet à rabattable hydrauliquement ou une bâche imperméable «PowerSheet» sont également disponibles en option. L’espace de chargement convient au transport de denrées agricoles, de palettes, de bigbags et de balles de fourrages.
Le système de poussée standard se compose de 21 lamelles en aluminium (10 mm en option) qui forment le plancher de la remorque. Ces dernières sont animées en va-et-vient pour permettre le déchargement. La fréquence de levage et donc le temps de déchargement dépend de la performance hydraulique disponible (110 ou 180 l/min à 250 bars). Le déchargement de la remorque par la porte arrière hydraulique télécommandée est effectué en 4 à 6 minutes. Pour les produits en vrac, la porte arrière dispose aussi d’une porte à grain intégrée. Une protection anti-encastrement pliable, des caméras de recul et de surveillance du chargement ainsi qu’un réservoir d’eau claire avec distributeur de savon figurent aussi parmi les équipements optionnels.
Les combinaisons de fauche papillon «EasyCut B 880» et «EasyCut B 1050 CV» sont ici chacune munies d’un regroupeur d’andains.
L’andaineur à quatre toupies «Swadro TC 1570» affiche une largeur de travail réglable jusqu’à 15,70 mètres.
Le fond mouvant à lamelles de la Knapen «KX 770» est en aluminium.
Nouveautés | Marché 09 2023 Technique Agricole 15
Les extrémités du rotor intégral sont pourvues de vis sans fin de 22 cm de large.
Des outils pour travailler la rentabilité
En Allemagne, près de son usine de semoirs et de herses rotatives de Soest, Kverneland a présenté fin août des nouvelles machines principalement dans le segment des cultures, mais aussi en récolte des fourrages.
Matthieu Schubnel
En avant-première du salon Agritechnica, le constructeur Kverneland a dévoilé fin août une sélection d’innovations dans les segments des cultures et de récolte des fourrages. Importées en Suisse par Ott Landmaschinen, ces machines devraient être livrées dès la saison 2024 pour la plupart.
«Pudama» sur les semoirs portés Présenté l’an dernier sur le semoir monograine traîné repliable «TFprofi», le système de fertilisation localisée «Pudama» a fait l’objet de nouveaux développements pour être adapté sur les semoirs de précision portés «Optima F». L’engrais est transporté par voie pneumatique depuis la trémie frontale «f-drill» et doit être placé précisément à proximité de la semence. Pour cela, il transite par une brosse en forme de cône, depuis laquelle le fertili -
sant est libéré au bon moment grâce à un jet d’air, ce de façon synchronisée avec le dépôt de la semence qui suit. Le constructeur propose désormais une variante d’implantation avec 55 cm de largeur d’interrang et 22,5 cm d’écartement entre graines. Selon Kverneland, l’efficacité de l’engrais est alors encore plus conséquente. La densité de semis est inchangée à 90 000 pieds/ha dans les deux configurations et l’allure peut atteindre 15 km/h. «Pudama» fait cette année l’objet d’essais au champ à travers l’Europe, en partenariat avec plusieurs universités, instituts et fournisseurs d’engrais. Les résultats devraient être présentés lors d’Agritechnica en novembre.
Car la technique serait en mesure de réduire d’au moins 25 % la quantité d’engrais utilisée sans perte de rendement. Le prix d’un semoir équipé d’usine est d’envi -
ron 20 % supérieur à celui d’un semoir non équipé. «Pudama» pourra être commandé dès 2024 sur les semoirs «Optima» neufs, mais les livraisons n’auront pas lieu avant 2025. Cette fonctionnalité devrait également être déclinée sur les «Optima V» à châssis télescopique plébiscités en Suisse.
Rotago: herses rotatives repensées Kverneland lance une nouvelle série de herses rotatives repliables baptisée «Rotago 4000 F» en largeurs de 4 à 6 mètres. Elles se caractérisent par leur structure de châssis originale: la herse repose sur le rouleau et est reliée exclusivement par parallélogrammes en quatre points. Ce concept inédit breveté de herse non plus tractée mais poussée permet de stabiliser la hauteur de travail du semoir associé. Si les herses rotatives assurent généralement
Marché | Nouveautés 16 Technique Agricole 09 2023
Parmi les outils de désherbage mécanique figure désormais au catalogue Kverneland la houe rotative «Helios 2060 F». Photos: Matthieu Schubnel
une bonne préparation du lit de semence en toutes circonstances, le niveau de consommation en carburant reste assez élevée en raison souvent d’un travail trop profond. Kverneland veut y remédier en proposant le réglage aisé de la profondeur de travail de la herse rotative et de la barre niveleuse depuis le poste de conduite. La «Rotago 4000 F» requiert trois distributeurs à double effet., avec ontrôle standard ou Isobus Cette machine sera d’ailleurs présentée au salon Agritechnica avec une carte de préconisations pour ajuster la profondeur automatiquement. Une barre de semis «f-drill CB-F», alimentée par une trémie frontale «f-drill», peut lui être associée. Elle est attelée par un simple relevage trois point, augmentant la polyvalence de l’outil support. Le semis est réalisé en interrangs de 12,5 cm et sa profondeur se règle par Isobus depuis la cabine. A l’arrière, Kverneland a intégré une roue centrale de transport brevetée et commandée hydrauliquement, supportant 1,5 tonne et délestant le tracteur afin de rouler en toute sécurité même avec un tracteur de plus petit gabarit.
Remplissage de double cuve assisté
Le programme informatique «TwinFill» que vient de mettre au point Kverneland permet d’automatiser le remplissage simultané d’un pulvérisateur arrière «iXter B» et d’une cuve frontale «iXtra Pro». Elle assiste l’opérateur en calculant les quantités nécessaires pour le remplissage de chaque cuve. De cette manière, la concentration du mélange présent dans les deux cuves est strictement la même. Ce logiciel d’assistance breveté aide à la préparation d’une bouillie et évite les erreurs de manipulation.
Offre en désherbage mécanique
Suite à la reprise de l’entreprise française BC Technique début 2023, Kverneland n’a pas traîné et propose d’ores et déjà les matériels de la marque Phenix sous ses propres couleurs, tels que bineuses «Onyx», houes rotatives «Helios» et interfaces de guidage «Lynx» disponibles au tarif dès le 1er septembre 2023. Ces équipements contribuent à relever et les défis agronomiques et les exigences réglementaires en préservant l’environnement.
La bineuse «Onyx» travaille superficiellement le sol à 2 cm de profondeur. Elle adopte un châssis en double H pour un réglage en continu de l’interrang en ajustant la position des éléments, relevables individuellement si la machine est équipée d’un système de contrôlle de sections (jusqu’à 13) par Isobus. Autre matériel de cette nouvelle gamme, la nouvelle houe rotative «Helios» sera proposée en largeurs de 3 m à châssis fixe jusqu’à 6,40 m en châssis repliable. Elle favorise la levée en fissurant l’horizon supérieur du sol. Elle contribue en outre à stimuler la vie biologique et la minéralisation. Elle arrache les adventices tout en préservant les cultures. La finition est assurée par une herse peigne. Les réglages ont lieu sans outil. La firme exploite plusieurs synergies entre sa gamme actuelle et ses nouveaux appareils de désherbage mécanique: l’ajout possible d’un semoir à petites graines ou fertilisant «a-drill», l’utilisation d’une trémie frontale «f-drill» de 1600 ou 2200 l, ou encore la trémie frontale «Xtra Life» pour une application localisée de l’intrant.
La herse rotative inédite «Rotago 4060 F» est poussée et ses réglages pour optimiser la profondeur de travail sont opérés depuis la cabine.
Avec la fonctionnalité «TwinFill», le pulvérisateur «iXter B» et la cuve frontale «iXtra» de 1100 l sont remplis avec une même concentration de matière active sans risque d’erreur.
La nouvelle gamme de bineuses Kverneland «Onyx», fruit de son acquisition du BC Technique, est guidée par caméras et se montre capable de biner dans une céréale en interrangs de 12,5 cm.
Nouveautés | Marché 09 2023 Technique Agricole 17
Le placement localisé de l’engrais près de la semence «Pudama» sera possible sur les nouveaux semoirs de précision portés «Optima».
Andaineurs «RS» pour brins courts
«En matière de récolte des fourrages, le marché suisse représente pour Kverneland le septième marché en volume», selon Uwe Kellermeier, directeur du management produits de ce segment. L’Italien Roc spécialisé dans les andaineurs à tapis, dont Kverneland et Kubota Corporation ont pris le contrôle en 2021, décline sa gamme en une nouvelle variante «RS» mieux adaptée
pour reprendre les faibles volumes de fourrage et les brins courts. Elle intègre un rouleau tasseur juste devant le pick-up, maintenu grâce à un cadre en potence suspendu hydrauliquement au-dessus du tapis transversal et relevable hydrauliquement
Le nouveau tapis dispose de barrettes crénelées selon une symétrie centrale, pour éviter au fourrage de glisser vers l’un ou l’autre bord et de s’emmêler sur le rouleau
D’autres nouveautés à l’Agritechnica
Kverneland devrait dévoiler d’autres machines inédites à l’occasion du salon Agritechnica en novembre, à commencer par une faucheuse frontale pour la montagne, une faneuse de 13,5 m de largeur et une presse-enrubanneuse à chambre fixe en partenariat avec Göweil, la gamme de herses étrilles de précision Isobus «Arcadia» présentée en avant-première lors du salon Agrama en novembre dernier, une presse à timon déportable hydrauliquement avec la fonctionnalité TIM, ou encore plusieurs développements complémentaires sur la presse non-stop à double chambre «Fastbale».
périphérique. Le constructeur annonce une vitesse de travail maximale 18 à 20 km/h. Le «Roc RS» sera disponible en 2024 en largeurs de 3,80 m, 7,30 m et 10 m.
D’autres nouveautés, notamment en matière de récolte des fourrages, seront aussi présentées à l’Agritechnica (encadré).
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Schw.Landtechnik_23-09-14_49_Range_FR_181x128 1 29.08.23 11:55 Marché | Nouveautés 18 Technique Agricole 09 2023
L’«Alp-Innovation-Trophy» est ouvert
En réitérant une troisième fois l’«Alp-Innovation-Trophy», les périodiques Landwirt et Technique Agricole repartent à la découverte de développements prometteurs pour l’agriculture de montagne. Ce concours est ouvert aussi bien aux entreprises qu’aux particuliers créatifs.
Les objectifs
Le concours «Alp-Innovation-Trophy» vise les buts suivants:
• optimiser et simplifier les procédures de travail dans les régions montagneuses ou en zone de pente,
• renforcer l’efficacité et l’ergonomie des machines agricoles de montagne,
• réduire l’utilisation de ressources non renouvelables,
• favoriser le développement durable lors de l’utilisation des équipements,
• améliorer la sécurité pour les opérateurs et pour les matériels.
Les objectifs cités servent aussi de critères d’évaluation pour les développements soumis au concours. Ces innovations doivent être disponibles sous forme de prototype ou produites en série. Les membres du jury doivent pouvoir avoir l’occasion de voir chacune d’entre elles ou d’effectuer un test de conduite. Les développements proposés doivent avoir été réalisés dans les deux années précédant le congrès «Landtechnik im Alpenraum». La période de validité pour l’édition de 2024 se situe entre avril 2022 et décembre 2023.
Les modalités d’inscription
Pour s’inscrire à l’«Alp-Innovation-Trophy», il suffit d’envoyer un dossier présentant l’innovation par courriel ou par courrier ordinaire à Technique Agricole (adresse indiquée dans l’impressum, à la dernière page de ce fascicule). Le dossier doit inclure une description brève du produit, des informations claires sur son aspect inédit et ses avantages ainsi que trois photos ou une séquence vidéo. L’envoi de la candidature implique la transmission des droits de publication aux deux revues. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 15 janvier 2024 au plus tard.
Le jury
La revue autrichienne Landwirt et le périodique Technique Agricole ont lancé voici quatre ans l’«Alp-Innovation-Trophy 2020». Le joli succès de ce concours a incité les rédactions des deux publications à renouveler l’opération une troisième fois à l’occasion du congrès biennal «Landtechnik im Alpenraum», dont la traduction pourrait être «Machines agricoles en zone alpine».
L’«Alp-Innovation-Trophy» a pour ambition de découvrir et de promouvoir des innovations conçues pour les équipements d’agriculture de montagne. Peuvent y participer les entreprises ayant récemment mis sur le marché des développements dans ce secteur, ainsi que des particuliers ayant créé et fabriqué un outil intéressant.
Les prix seront remis aux lauréats lors du congrès «Landtechnik im Alpenraum», prévu les 3 et 4 avril 2024 à Feldkirch, en Autriche voisine. Cette manifestation se tient tous les deux ans.
Tous les projets seront évalués par un jury composé de rédacteurs des deux périodiques, ainsi que de représentants d’instituts de recherche, du milieu agricole et de services de prévention des accidents. Le jury effectuera une présélection. Dans un deuxième temps, les lectrices et lecteurs de Landwirt et de Technique Agricole seront invités à voter pour leurs favoris. Les noms des innovations distinguées par l’«Alp-Innovation-Trophy» seront communiqués le 3 ou le 4 avril 2024 à Feldkirch, lors du congrès «Landtechnik im Alpenraum».
Distinctions | Marché 09 2023 Technique Agricole 19
Roman Engeler et Johannes Paar*
2024 2024
*Johannes Paar est rédacteur spécialiste en machinisme de la revue autrichienne Landwirt
Assortiment en expansion
Horsch continue d’étendre sa gamme de produits. Le constructeur propose désormais un épandeur d’engrais pneumatique, le «Xeric». Lors de la présentation de nouveautés, on a aussi découvert d’intéressantes améliorations de détails dans le programme existant.
Fin août, Horsch a présenté plus d’une douzaine d’innovations dans son usine de Leeb, près de Landau sur l’Isar (D). La maison reste fidèle à sa recette d’appareils polyvalents et robustes avec un énorme choix de variantes. Et des machines de plus en plus connectées.
Le «Xeric» en production
Voici déjà deux ans, lors d’un point presse, Horsch dévoilait les dessins CAO (conception assistée par ordinateur) d’un épandeur d’engrais pneumatique. Les premiers modèles de présérie de ce «Xeric 14 FS», sont construits. Ils sont dotés d’une trémie de 14 m³ fermée par un capot hydraulique, ce qui permet un remplissage rapide. La rampe d’épandage est dotée du système de suspension «Boom-Control» bien connu sur les pulvérisateurs; il stabilise la rampe (de 36 à 48 mètres de large) jusqu’à l’allure de 20 km/h. Le châssis tandem à deux essieux à direction active (angle de braquage jusqu’à 28°) a été repris du pulvérisateur traîné «Leeb 12 TD». Il permet un guidage précis des roues à gros pneus. La machine propose en outre une coupure automatique par tronçons, une commande variable du débit et la possibilité d’adapter le débit dans les courbes. Ces fonctions garantissent en permanence un épandage précis. Le caisson de dosage à dosage central doit garantir un achemine -
ment optimal des engrais granulés par douze vis sans fin en inox et deux unités de soufflerie. L’engrais est ensuite épandu avec précision par des assiettes, avec un coefficient de variation entre 5 % et 8 %. La commercialisation du «Xeric» est prévue pour 2024. D’ici là, cette machine bénéficiera de mises au point de détails.
Equipements supplémentaires pour le «Versa»
Quelques nouvelles possibilités d’équipement sont annoncées pour le «Versa 3 KR», un semoir mécanique porté. Le bras d’attelage hydraulique supérieur entre le semoir et la herse rotative permet de déplacer le centre de gravité vers le tracteur lors du transport sur route. Il est en outre possible d’effectuer un hersage de préparation avec les socs semeurs relevés. Le réglage hydraulique de la pression des socs permet de l’adapter à des conditions variables. De surcroît, un kit est maintenant proposé pour semer les graminées de manière optimale. Au printemps 2024, le soc «TurboDisc», un peu plus lourd, viendra s’ajouter au soc à double disque «DuoDisc» spécialement développé pour la gamme «Versa».
Une nouvelle génération de la herse rotative «Kredo 3 HD» devrait être disponible dès le début de 2025. Avec son nouveau carter et ses engrenages revus, cette
herse est conçue pour être encore plus robuste et résister aux conditions les plus difficiles.
Nouveau modèle de pulvérisateur automoteur
Horsch étend sa gamme de pulvérisateurs automoteurs vers le bas avec son modèle «Leeb VT». Ce dernier-né est spécialement dédié aux exploitations de polyculture et aux entrepreneurs. Sa cuve est proposée en capacités de 5000 ou 6000 litres. Sa voie peut être réglée en continu de 1,80 à 2,40 m, un atout pour assurer la stabilité du véhicule en terrains accidentés. La garde au sol peut atteindre 1,30 m. Sur le plan technique, le modèle «Leeb VT» exploite le système modulaire de la gamme «Leeb PT». Son moteur FPT de 6,7 litres est disponible en deux variantes, de 230 et 300 chevaux. Un nouvel habitacle est installé sur ce modèle. Cette cabine, fournie par Claas, sera montée sur tous les automoteurs. A l’intérieur, un terminal est fixé sur le montant droit; il propose une page principale personnalisable. L’accoudoir et le levier multifonctions sont spécialement adaptés aux traitements phytosanitaires. De série, les cabines sont pré-équipées pour accueillir une filtration de catégorie 4. Par la suite, une suspension pneumatique à quatre points de la cabine sera proposée en option.
Marché | Nouveautés 20 Technique Agricole 09 2023
Roman Engeler
A g., le «Leeb Xeric 14 FS»: c’est le nom de l’épandeur d’engrais pneumatique de la maison Horsch. Le semoir mécanique «Versa 3 KR» se voit bénéficier de mises à jour, au centre. La nouvelle cabine est l’élément le plus marquant de l’automoteur «Leeb VT», à d. Photos: Roman Engeler, Horsch
«Avatar» davantage universel
Ce matériel de semis de Horsch, encore très récent, n’existait jusqu’à présent qu’en version tractée, pour des largeurs de travail 8 à 12 mètres. L’«Avatar SL» est une variante portée trois-points de 6 mètres, prioritairement conçue pour le semis sur mulch. La roue de jauge du soc monodisque «SingleDisc» est prévue pour assurer une mise en place à une profondeur régulière, même sur des terrains présentant des surfaces bosselées. Des interrangs de 25 cm ou de 30 cm laissent de l’espace pour le désherbage mécanique. Un dispositif hydraulique de transfert de poids est proposé pour atteindre une pression de terrage jusqu’à 240 kg par soc. En plus du poids propre de la machine, le poids du tracteur peut être transféré sur les socs semeurs. «Avatar SL» est disponible en option avec des étoiles de dégagement qui viennent à bout d’importants volumes de paille.
Régulation mécanique des adventices
Depuis 2019, Horsch propose des appareils de désherbage mécanique. De nouveaux modèles viennent s’ajouter à la liste. Avec le «Transformer VS», la marque présente une nouvelle bineuse affichant des largeurs de travail de 6, 9 et 12 m. Le suffixe «VS» signifie «variable small» («étroitesse variable»). Il décrit le mode de construction de cette bineuse qui ne sera disponible, dans un premier temps, que pour des interrangs de 25 et 30 cm. La variante «VS» se caractérise par une construction courte et compacte de la machine, comprenant un châssis principal, une unité de déplacement latéral entièrement intégrée pour une course de déport totale de 450 mm. L’adaptation au sol est améliorée par une roue de jauge montée sur chaque module de sarclage et sur chaque soc, ainsi que par une struc-
ture compacte entre le soc et la roue de jauge. Les socs sont disponibles dans des largeurs de 150, 180 et 230 mm. Il y a un soc par ligne. Les avantages de l’équipement optionnel «RowLift» (contrôle par section) sont pluriels: qualité de travail constante sur l’ensemble du champ, réduction de la charge de travail du conducteur, etc. Avec le «RowLift», les unités de sarclage peuvent être relevées et abaissées par commande GPS.
Extension dans les étrilles
La herse étrille «Cura» est proposée par Horsch en largeurs de travail de 6, 9, 12, 13, 15 et 24 m. Entre la «Cura 15 ST» et la «Cura 24 ST», vient s’ajouter un nouveau modèle traîné de 18,2 m, la «Cura 18 ST». Les dents des «Cura ST» sont fixées individuellement et montées sur ressort. Cette configuration permet d’adapter la pression des dents de manière flexible, entre 300 g et jusqu’à plus de 5 kg. L’angle de travail des dents s’ajuste en agissant sur les roues d’appui réglables en hauteur hydrauliquement. L’écartement entre les dents de 8 mm atteint 28 mm. Autre nouveauté: l’escamotage actif des dents permet un repliage compact et de détacher plus facilement en bout de champ les végétaux restés accrochés à l’outil. La variante traînée est prévue pour des tracteurs à partir de 160 chevaux, dotés de trois distributeurs à double effet et d’un distributeur à simple effet.
Des «Sprinter» tout récents
Dans la gamme des semoirs à dents «Sprinter», Horsch arrive avec deux nouveaux modèles, les «6.25 SL» et «12.25 SC». Ils peuvent accueillir trois socs différents pour s’adapter à diverses conditions. Avec une largeur de 12 mm, le soc semeur «Ultra ThinEdge» est le plus étroit des trois. La variante «ThinEdge» pré -
sente une largeur de 21 mm. Le plus large, le «WideEdge» et ses 110 mm, génère une bande de semis d’environ 110 mm de large. Chaque dent est guidée en profondeur par une roue plombeuse, ce qui permet d’obtenir une profondeur de mise en place précise et constante. Sous l’effet de la précontrainte hydraulique, chaque dent se rétracte en position de transport, ce qui permet à l’outil de garder une largeur inférieure à 3 m. Le «Sprinter SC» est équipé d’une trémie de 6300 litres. Il sera proposé bientôt avec une triple trémie. Le plus petit «Sprinter SL» est conçu pour être combiné avec une trémie frontale «Partner FT».
Jumeau numérique
Chez Horsch, chaque machine livrée aura à l’avenir un «jumeau numérique» sur le portail en ligne «PartFinder». Ce «double» présentera la configuration exacte du modèle correspondant acheté par le client.
Les premiers essais, avec dix modèles de machines représentés en 3D et à différents niveaux, ont été couronnés de succès. Cette offre va maintenant être progressivement étendue. Pour faciliter l’accès au portail en ligne, la plaque signalétique de chaque machine devrait être complétée par un code QR.
Nouveautés | Marché 09 2023 Technique Agricole 21
L’«Avatar SL» est une variante trois-points de 6 m (à g.). Au centre, les sarcleuses «Transformer VS» sont désormais proposées en largeurs de 6, 9 et 12 m. Tout à droite, la «Cura 18 ST» vient s’ajouter à l’assortiment de herses étrilles de la marque allemande.
«Rien n’est aussi permanent que le changement»
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La mécanisation permet d’économiser du temps tout en facilitant le travail. Ces avantages sont aussi mis à profit pour reprendre, distribuer et repousser du fourrage. Une enquête d’Agroscope montre combien d’exploitations laitières en Suisse utilisent les différents matériels disponibles.
Autor
Ruedi Hunger
Photo: Ruedi Hunger
Dans l’affouragement et l’élevage, l’état actuel de la mécanisation est très variable. La modernisation de ces dernières décennies a largement déterminé la mesure dans laquelle les exploitations se sont mécanisées et la façon dont elles se sont transformées et continuent d’évoluer. De nombreux travaux exécutés auparavant à la main sont désormais mécanisés, automatisés et numérisés. Cela concerne avant tout des tâches humaines répétitives comme l’évacuation du fumier, l’affouragement ou la traite. D’une manière générale, il manque des données précises sur la mécanisation des différents travaux, secteurs ou exploitations entières. Une enquête d’Agroscope consacrée à la mécanisation de l’agriculture suisse a apporté un éclairage sur cette question. L’automatisation, la numérisation et la mécanisation sont des processus permanents, qui se sont évidemment poursuivis après la date de référence du relevé. L’enquête d’Agroscope n’en fournit pas moins de précieuses indications sur la situation actuelle dans ce domaine. Il est notamment intéressant de connaître la vitesse à laquelle la technologie et la numérisation progressent dans les exploitations suisses. Les résultats ont été publiés en 2021 en deux parties par Agroscope. La première partie traite du domaine de la production végétale, la seconde de l’élevage. L’étude est basée sur une enquête à l’échelle suisse pour laquelle de nombreuses exploitations ont été interrogées. (source: Agroscope Transfer, nos 351 et 352, 2021, voir encadré cicontre)
Mécanisation de la reprise du fourrage
Pour obtenir une image plus précise de la mécanisation dans le domaine de l’affouragement, des questions ont été posées au sujet de la reprise et de la distribu-tion du fourrage. Les réponses ont indiqué que la reprise du foin et de l’ensilage était largement mécanisée, sans doute en raison de l’allègement du travail qui en résulte. Ainsi, près de 60 % des exploitations ont recours à une grue pour prélever le fourrage sec (foin), et presque un quart utilisent pour cela un chargeur frontal ou une petite chargeuse. Mais il reste tout de même 38 % d’exploitations où ces travaux sont encore entièrement ou partiellement exécutés à la main. La fréquence relative
de la reprise manuelle du foin et du regain diminue avec l’augmentation de la taille de l’exploitation, ce qui n’est guère surprenant. Pour des effectifs jusqu’à 25 animaux, un peu plus de la moitié des exploitations prélèvent le foin manuellement. Au-delà de 50 animaux, la proportion chute à moins de 7 %. Déjà à partir de 25 têtes, une grue est le plus souvent utilisée. S’agissant du désilage, la méthode de reprise la plus fréquente (53 %) est le chargeur frontal ou agricole. Environ 17 % des exploitations emploient une grue ou une fraise. En 2018 (période de l’enquête), 4,5 % des exploitations avaient recours à une mélangeuse automotrice. La part des désileuses bloc était de 2,2 %. Tout de même près d’un tiers (30,3 %) des exploitations possédant des silos reprenaient encore manuellement la totalité ou une partie du fourrage ensilé. On observe ici aussi une nette diminution du désilage manuel avec l’augmentation des cheptels.
Référence bibliographique
Le rapport d’Agroscope intitulé Stand der Mechanisierung in der Schweizer Landwirtschaft, Teil 2 Tierhaltung, Transfer, 352, 2021 (uniquement en allemand,) se concentre sur l’état de la mécanisation et de la numérisation dans l’élevage d’animaux de rente. Il donne un aperçu des machines et méthodes d’exploitation actuellement utilisées dans les secteurs de production avec élevage. Il peut se télécharger sous www.agroscope.ch –taper 352 dans la fenêtre de recherche «Publications».
Lien direct: https://link.ira.agroscope.ch/ de-CH/publication/46 941
09 2023 Technique Agricole 23 AFFOURAGEMENT
La grue est l’outil le plus souvent utilisé pour la reprise du fourrage. Photo: Pierre Wolf
Le chargeur frontal, la petite chargeuse et le chariot télescopique rendent de précieux services pour la reprise du fourrage et le remplissage. Photo: Ruedi Hunger
Au-delà de 50 animaux, la reprise manuelle de l’ensilage n’est plus pratiquée. Elle est généralement remplacée par un chargeur frontal ou une petite chargeuse. Quant aux petites et moyennes exploitations, elles optent plutôt pour la grue.
Distribution de fourrage conservé Dans environ 60 % des exploitations, le fourrage (foin et regain) est distribué en vrac à la main. Logiquement, c’est dans les plus petites d’entre elles (jusqu’à 25 animaux) que la méthode manuelle est la plus répandue. Un quart de exploitations distribuent le foin à la main à partir de balles. Les machines à secouer le foin ne sont plus que très occasionnellement (1 %) utilisées à cet effet par de petites exploitations. Dans 17 % des cas, la distribution est assurée par une grue, et environ un quart des exploitations élevant des vaches laitières font appel à une mélangeuse. Dans 31 % des exploitations avec affouragement d’ensilage, la distribution se fait manuellement à partir de balles ou de blocs, et dans près d’un quart à partir d’un chariot d’ensilage. Ces deux méthodes manuelles sont surtout fréquentes pour des cheptels jusqu’à 50 animaux. Mais déjà au-delà de 25 têtes, on recourt de plus en plus souvent à des remorques distributrices (6,3 %) ou à des mélangeuses. Moins de 10 % des exploitations indiquent utiliser une grue, et seules quelques-unes (1,1 %) disposaient, en 2018, d’un système de distribution automatique d’ensilage. Cette proportion aura probablement augmenté au cours des cinq dernières années aux dépens d’autres techniques de distribution. Les installations automatisées ne se trouvent que dans les grandes exploitations avec plus de 100 vaches laitières. Les dérouleuses de balles ne sont utilisées que par quelques exploitations (2,3 %) pour la distribution d’ensilage, ce qui est un peu surprenant.
Distribution de fourrage frais
Près de 17 % des exploitations interrogées utilisent du fourrage frais (betteraves fourragères, pommes de terre, etc.). Dans 37 % d’entre elles, celui-ci est distribué à la main avec une brouette. Environ 19 % le passent au broyeur, 19 % le servent entier. 14 % des exploitations distribuent le fourrage frais à l’aide d’une mélangeuse, 2,3 % avec une remorque distributrice. Près de 10 % des exploitations utilisent une petite mélangeuse mobile, et environ 5 % une mélangeuse fixe. En revanche, aucune des exploitations
24 Technique Agricole 09 2023 AFFOURAGEMENT
in -
Depuis quelques années, les systèmes automatiques pour repousser le fourrage gagnent un nombre croissant d’étables. Photo: Wasserbauer
La distribution automatique du fourrage représente actuellement le plus haut degré de mécanisation. Photo: Trioliet
Un outil pour défaire les balles facilite déjà considérablement le travail et permet de gagner du temps. Photo: Ruedi Hunger
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terrogées n’employait un système d’affouragement automatique en 2018.
Distribution d’aliments concentrés
En Suisse, les fermes laitières servent environ 2,5 fois par jour en moyenne (0 à 15 fois) des concentrés. La distribution manuelle est la plus courante – dans la moitié des exploitations, les concentrés sont servis manuellement au bidon. Cette méthode est utilisée dans trois quarts des étables à stabulation entravée. Dans les fermes laitières suisses, les méthodes automatisées telles que distributeurs (18,8 %) ou systèmes d’affouragement automatique (8,0 %) n’étaient pas encore très répandues au moment de l’enquête (2018), et ne se trouvaient que chez les grands cheptels. Par exemple, sur les exploitations interrogées ayant des effectifs de plus de 100 animaux, un tiers utilisaient la première, et un tiers la seconde méthode. La distribution de concentrés en salle de traite est peu courante.
Repousser le fourrage
Dans les exploitations suisses pratiquant l’élevage laitier, le fourrage est repoussé 5,3 fois par jour en moyenne (0 à 40 fois). Dans près de 85 % d’entre elles, cette opération se fait à la main. La fréquence relative des exploitations ayant mécanisé cette opération varie fortement selon la grandeur des effectifs. Ainsi, pour les cheptels de moins de 25 têtes, le repoussage est dans 97 % des cas manuel. Bien que ce pourcentage diminue avec l’augmentation de la taille du cheptel, il atteint tout de même encore 13 % dans les exploitations avec plus de 100 têtes. En l’occurrence, il est possible que l’observation des animaux joue un rôle. Dans les exploitations où la distribution du fourrage est mécanisée, la méthode la plus souvent mentionnée (11,6 %) est le repoussage mobile à l’aide d’un monoaxe ou d’une petite chargeuse. En 2018, 2 % des exploitations utilisaient des robots.
Conclusion
«Rien n’est aussi permanent que le changement». Les transformations constantes nous sont montrées dans toutes les facettes de la vie et du travail quotidiens. Et cela plus encore dans un monde où la vitesse et l’innovation progressent continuellement. Dans ce contexte, l’enquête sur l’état de la mécanisation dans l’agriculture suisse livre de précieuses indications – même si, demain, la situation sera déjà différente.
repoussé à la main; les aides mécaniques viennent en seconde position. Photo: sumag.ch
Méthodes de stockage des fourrages sec et frais ainsi que de l’ensilage Méthodes d’entreposage du foin/regain dans les expositions de l’économie laitière suisse
Méthodes de distribution du foin/regain
Méthodes de distribution du foin/regain dans les expositions de l’économie laitière suisse
Grue
Machine à secouer le foin Mélangeuses
Remorque distributrice
Système d’alimentation automatique A la main, depuis des balles A la main, foin en vrac
petite chargeuse
Méthodes de distribution de concentrés
Méthodes de distribution de concentrés dans les expositions de l’économie laitière suisse
A la main avec un bidon
A la main depuis le chariot distributeur Petite mélangeuse mobile Mélangeuse Système d’alimentation automatique Dans la salle de traite, automatiquement Dans la salle de traite, à la main Distributeur automatique Autres
Source: Agroscope Transfer 352
Fréquence relative (%)
Fréquence relative (%)
26 Technique Agricole 09 2023 AFFOURAGEMENT
Le plus souvent, le fourrage est encore
50,0
20,0
1,6 % 9,6 % 8,0 % 2,0 % 3,2 % 18,8 % 4,0 %
%
%
Autres,
Autres,
16,8 % 0,8 % 25,6 % 2,4 % 1,6 % 24,4 % 58,8 % 2,4 % 1,6 %
divers (type d’affouragement différent)
Source: Agroscope Transfer 352
Fréquence relative (%) Récolte en vrac (entreposage) Grosses balles Petites balles Autres méthodes 88,2 % 42,9 % 11,4 % 1,2 % Entreposage d’ensilage Ensilage d’herbe Ensilage de maïs Maïs grains rafles Pulpe de betteraves sucrières Drêches de malt Autres 96,8 % 70,3 % 1,6 % 15,7 % 4,3 % 2,2 % Entreposage de fourrage frais Betteraves fourragères Pommes de terre fourragères Autres Autre entreposage (type d’entreposage différent) 22,9 % 65,7 % 8,6 % 28,6 % Source: Agroscope Transfer 352
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Une automatisation fascinante
L’affouragement autonome a un aspect impressionnant. D’un coup, un travail qui peut se révéler particulièrement chronophage suivant les systèmes de stabulation se voit entièrement automatisé. Il y a là de quoi marquer les esprits.
Ruedi Hunger
Une étude d’Agroscope (anciennement FAT) indique que l’allègement du travail et le gain de temps constituent les principaux critères en faveur des systèmes d’alimentation automatique.
Tout dépend de l’angle de vue
Ces systèmes peuvent se considérer sous les angles de l’animal et de l’être humain: • Point de vue de l’animal
Un aspect important est la possibilité d’affourager des groupes d’animaux.
Grâce aux systèmes d’alimentation automatique, la ration peut s’adapter aux besoins nutritionnels. La meilleure efficacité des aliments grâce à une ration toujours renouvelée constitue un atout indéniable. En outre, les animaux ne laissent presque pas de refus, la ration étant distribuée plusieurs fois par jour. Le tri des composants du fourrage est rendu difficile, voire impossible, le mélange étant très homogène. Grâce à la distribution répétée, même les animaux de rang inférieur
peuvent s’alimenter sans être dérangés. Enfin, ces systèmes agissent sur la traite, car l’activité accrue des vaches se révèle positive sur la régularité et l’homogénéité des passages au robot de traite automatisé, les temps de traite intermédiaires étant par ailleurs plus équilibrés.
• Point de vue de l’être humain
L’allègement du travail, ainsi qu’une plus grande souplesse dans les différents processus constituent les préoccupations principales. Comme le mélange et la dis-
28 Technique Agricole 09 2023 AFFOURAGEMENT
Un stockage approprié des composants est la clé d’un affourragement de qualité par les systèmes automatiques. Photo: Trioliet
tribution de faibles quantités de fourrage sont possibles, des petits groupes, comme les vaches taries, peuvent être affouragés plus précisément selon leurs besoins. Cela est souvent impossible avec les mélangeuses conventionnelles en raison du grand volume de la cuve. L’amélioration de la santé des animaux et l’augmentation du rendement constituent d’autres raisons évoquées en faveur des systèmes d’alimentation automatique. Mais cela ne se vérifie pas dans tous les cas. De tels systèmes profitent aussi à l’infrastructure si la largeur de la table d’affouragement peut être réduite ou que l’on peut tirer parti d’anciens bâtiments.
Aperçu des systèmes
Les systèmes d’alimentation automatique ont évolué au fil du temps. L’alimentation individuelle des animaux, sous la forme d’une station de distribution de fourrages composés, a été développée jusqu’à des prototypes. Aujourd’hui, des systèmes pour groupes, fixes et mobiles, se trouvent sur le marché. Le mélange se fait avec les dispositifs usuels. La distribution du fourrage s’effectue à l’aide d’un convoyeur, de systèmes sur rail ou automoteurs fonctionnant de manière semi-autonome ou autonome.
Quel est le système le plus précis?
Les exigences de précision de distribution sont fondamentalement les mêmes pour les mélangeuses et les systèmes d’alimentation automatique. Les points essentiels sont rappelés ci-dessous:
• Il ne doit pas avoir de mélange ou de broyage ultérieur des fourrages grossiers (maintien de la structure).
• Le mélange de fourrage doit être homogène et proposé aux animaux sous forme d’un andain souple et aéré.
• Presque aucun résidu de fourrage (max. 3 %) ne doit rester dans l’unité de mélange et de distribution, pour des raisons d’hygiène ainsi que de construction et de fonctionnement de l’appareil. Des écarts de 20 % de matière sèche étaient encore admis sur la table d’affouragement voici dix ans. Les exigences se sont accrues et les écarts actuellement tolérés sont de l’ordre du pour cent. On le sait, les mélangeuses doivent incorporer une quantité minimale de fourrage pour garantir un mélange précis. La question qui se pose est de savoir si cette règle s’applique aussi aux systèmes d’alimentation. En principe, tout système de mélange est tributaire d’une quantité minimale de fourrage. Celle-ci se situe selon les constructeurs, entre 100 et 300 kilos (dès 60 pour Triolet) pour les systèmes d’alimentation automatique. Cette proportion suffit pour les rations de fourrage destinées à des groupes spéciaux, même avec des effectifs réduits.
Ni bruit, ni gaz d’échappement
Les systèmes automatiques suscitent toujours plus d’intérêt, bien que leur prix d’achat soit élevé. Ils nécessitent une alimentation électrique fiable et, idéalement, le courant provenant d’une installation photovoltaïque montée sur la ferme. Parmi leurs avantages, outre la facilitation du travail et le gain de temps substantiel obtenus, on citera le faible niveau sonore et l’absence de gaz d’échappement. Les grandes exploitations tendent à abandonner les mélangeuses sur rails au profit de
Qu’entend-on par «alimentation automatique»?
Le terme «alimentation automatique» désigne le mélange automatique de fourrages de base et de concentrés en une ration complète ainsi que sa distribution ajustée aux performances des animaux. Dans la plupart des systèmes d’affouragement automatique, le fourrage de base est prélevé dans des réservoirs de stockage et déversé selon les besoins dans le robot d’alimentation. Il y est incorporé avec les concentrés, puis distribué aux animaux. Une infinité de mélanges différents peuvent s’y réaliser. Le plus grand avantage de ces systèmes est l’automatisation du mélange et de la distribution des fourrages.
dispositifs mobiles. Les systèmes d’alimentation automatique mobiles sont guidés par des boucles de guidage encastrées dans le sol ou par un signal RTK, sur l’exploitation, pour autant que la taille de cette dernière convienne. Ce concept facilite le montage lorsque l’utilisation est prévue dans plusieurs bâtiments. Pour les composants du mélange, la plupart des installations d’affouragement fonctionnent avec des silos de stockage qu’il convient de remplir régulièrement. Le prélèvement se fait avec une fraise rotative dans les silos-tours et au moyen d’une désileuse-bloc dans les silos-tranchée. Ainsi, on évite que l’ensilage soit ameubli inutilement. Des solutions automatisées existent déjà pour les silos-tranchées: la mélangeuse se déplace jusqu’à la désileuse placée près du silo et s’approvisionne en ensilage.
Aperçu des techniques intégrées dans les systèmes d'alimentation automatique
Degré de mécanisation
Distribution automatique du fourrage
Niveau I: mélange, distribution (repousse)
Alimentation partiellement automatique
Niveau II: remplissage de la mélangeuse, mélange, distribution (repousse)
Alimentation entièrement automatique
Niveau III: reprise et transport, remplissage de la mélangeuse, mélange, distribution (repousse)
Avantages
• Affouragement d’un groupe de performances plusieurs fois par jour
• Pas de stockage intermédiaire (coûts moindres)
• Affouragement de tous les groupes plusieurs fois par jour
• Aucune limite de temps pour l’affouragement
• Mélange frais avec composants du stock intermédiaire
• Affouragement automatique de tous les groupes plusieurs fois par jour
• Pas de contrainte de temps pour la préparation et la distribution du fourrage
• Mélange frais avec composants du stock intermédiaire
Inconvénients
• Mélange réalisé manuellement
• Contrainte de temps (mélange)
• Mélange restant longtemps dans la mélangeuse
• Stockage intermédiaire et coûts élevés
• (Pas encore) une automatisation complète
• Besoins d’investissement élevés
• Consommation d’énergie électrique élevée
09 2023 Technique Agricole 29 AFFOURAGEMENT
AFFOURAGEMENT
Les systèmes automatiques quittent l’étable
Les robots d’alimentation autonomes marquent de plus en plus l’évolution des équipements d’étable. Ils peuvent se déplacer eux-mêmes dans l’étable certes, mais aussi en dehors. Ils parviennent à prélever le fourrage dans le silo-couloir. Ces prouesses demandent des systèmes de navigation et de sécurité spéciaux dont le développement en est encore souvent à ses prémices. Les exigences de sécurité élevées ne facilitent pas leur commercialisation. Dans l’enceinte de la ferme, les signaux GNNS et la technologie Lidar servent à la navigation. Ils ne sont pas encore disponibles sur le marché. Les facteurs d’influence naturels comme la pluie, le brouillard ou l’ombre s’avèrent contraignants pour les systèmes autonomes. Pour assurer la qualité de l’ensilage provenant des silos-tranchées, des capteurs sont en cours de développement afin de permettre la vérification de la qualité sur toute la durée du stockage. Un réseau Lora-Wan* permet de mesurer la concentration de CO 2 et la température dans le silo.
La garantie de la qualité
L’hygiène du fourrage commence avec sa conservation, voire lors de la récolte (souillure) et de la préparation de l’ensilage (aptitude de conservation). La charge et la productivité du travail sont également influencées par la qualité de l’ensilage. Ainsi que déjà mentionné, les vaches doivent recevoir à tout moment un fourrage appétent et frais. Cette exigence s’applique à tout système d’alimentation. Les ensilages post-fermentés et les
rations échauffées en résultant ont un effet négatif sur l’ingestion. La stabilité aérobie de l’ensilage influe notamment sur la qualité dans le réservoir de stockage. Le tableau ci-dessous «Pertes en cas d’ensilage instable…» montre les conséquences dues à une température trop élevée induisant l’instabilité de l’ensilage.
Combien de jours le fourrage peut être stocké?
Le nombre de jours durant lequel le fourrage peut être entreposé dans les réservoirs de stockage n’est pas du ressort de la publicité, mais relève de la stabilité de l’ensilage. L’équipement de désilage s’avère également primordial. Les éventuels restes de fourrage dans les réservoirs doivent être nettoyés avant chaque nouveau remplissage pour éviter l’apparition de moisissures. La durée de stockage est déterminée en grande partie par la température ambiante. En cas de températures élevées, un remplissage quotidien est préférable, voire nécessaire. L’ensilage compressé arrive défait dans le réservoir de stockage. Il se trouve donc exposé à un contact accru avec l’air. C’est pourquoi il est nécessaire de le remplir quotidiennement. Le nettoyage correct du convoyeur des réservoirs est également indispensable.
Quels sont les autres facteurs?
Un autre facteur influençant le traitement de l’ensilage avant et pendant le processus de mélange est la longueur de hachage. Elle influence le mode de désilage ainsi que l’équipement de dosage du réservoir et le processus de mélange. Une
Pertes en cas d’ensilage instable selon la teneur en matière sèche
longueur de hachage adaptée contribue à éviter le broyage ultérieur de l’ensilage et donc une éventuelle mise à mal de la structure du fourrage. Avec une longueur de hachage de 5 mm au lieu de 20 mm, la densité de stockage peut être élevée de 25 %. De la sorte, les risques de réchauffement ultérieur et de perte de nutriments sont réduits.
Quelle fréquence de distribution?
Des enquêtes conduites dans différents pays européens, dont la Suisse, ont révélé que la fréquence de distribution de fourrage variaient de deux à treize fois par jour. Quel sont donc les avantages des distributions pluriquotidiennes? Celles-ci ont pour principal bénéfice de favoriser l’ingestion calme et continue de fourrage de rations fraîchement mélangées et adaptées aux besoins des animaux des différents groupes de performance. Le tri et les creux de consommation qui se produisent lorsque les aliments sont apportés une ou deux fois sont évités avec une distribution plus fréquente en plus petites quantités. Autre atout essentiel, les animaux de rang supérieur et de rang inférieur peuvent chacun couvrir leurs besoins alimentaires sans stress, ce qui apporte du calme au sein du troupeau. Enfin, l’efficacité alimentaire augmente, car il n’est plus nécessaire d’affourager les refus. La plupart des exploitations distribuent 8 rations par jour, souvent toutes les 2,5 heures, parfois à un intervalle de 3 à 4 heures. Le nombre de distributions s’établit ainsi entre 6 et 8, selon la composition de la ration, le stade et le nombre de lactations, ainsi que la gestion de l’affouragement propre à chaque exploitation.
Avantages potentiels de l’utilisation d’un tel système
- Groupes de performances
- Fourrage (toujours) frais
- Plus de tri de fourrage
- Pas de restes de fourrage
- Haute efficacité du fourrage
- Meilleure sociabilité
- Plus grande activité
- Meilleure flexibilité en travail et en temps
- Moindre coûts de construction
- Utilisation d’anciens bâtiments
- Moindres frais de mécanisation
- Performances
- Meilleure santé
30 Technique Agricole 09 2023
Animal Etre humain
améliorées
laitières
des animaux
Teneur en MS du fourrage (en %) Hausse de la température par rapport à la température ambiante 5 °C 10 °C 15 °C 20 °C 25 °C Pertes journalière de matière sèche (MS) en % 20 1,6 3,2 – – –30 1,2 2,3 3,5 – –50 – 1,5 2,2 2,9 3,7 Source:
DLG
(Société allemande d’agriculture)
La centrale d’approvisionnement doit être protégée des intempéries. Photo: GEA
Consommation accrue avec davantage de distributions?
La question de savoir si la consommation de fourrage augmente en cas de distribution répétée est controversée. Un plus grand calme dans l’étable, des bousculades et des rivalités moindres devant la table d’affouragement ont certainement un effet positif. Autrement dit, l’installation encourage le comportement (alimentaire) naturel des vaches. L’éventuelle augmentation de l’ingestion de fourrage est favorisée par une bonne hygiène et la stabilité aérobie de l’ensilage sur la table d’affouragement, ce qui se répercute par une diminution des restes. Il ne faut pas sous-estimer le fait que les vaches sont incitées à se rendre au robot de traite lorsqu’elles passent à la table d’affouragement. Elles fréquentent davantage et utilisent plus régulièrement ce robot, notamment après la distribution nocturne de fourrage.
Gain de temps avec un système automatique?
Selon les conditions de l’exploitation, l’affouragement occupe entre 20 et 25 % du temps de travail quotidien. Après la traite (35 %), cette activité tient la deuxième place dans l’élevage laitier. Les systèmes automatique sont choisis d’abord pour faciliter le travail et gagner du temps. Les mesures du temps de travail effectuées par Agroscope dans des exploitations laitières ont montré que l’on peut gagner environ 15 minutes par travailleur et par jour de plus avec un système d’alimentation automatique qu’avec une remorque mélangeuse, ceci pour des troupeaux de 60 vaches. Le gain de temps s’élève à quelque 48 minutes avec 120 vaches.
Un tel système peut-il être monté dans un ancien bâtiment?
Les experts répondent qu’un système d’alimentation automatique peut être intrégré dans une vieille étable, par exemple lorsqu’une mélangeuse se heurte à une hauteur de passage insuffisante. De même, ces systèmes peuvent être utilisés lorsque la table d’affouragement est trop étroite pour la mélangeuse. Avant d’installer un système suspendu sur rails, on contrôlera au préalable la statique du bâtiment. Les questions relatives à l’installation dans une étable doivent être clarifiées pour chaque exploitation. Les dimensions hauteur de passage et largeur de la table d’affouragement sont à vérifier. Le fourrage sera-t-il distribué d’un côté ou des deux? L’alimentation se fera-t-elle par groupes, et si oui combien? Il faut aussi s’assurer que les matériels de désilage et d’affouragement sont appropriés. Des équipements supplémentaires sont-ils nécessaires pour certaines parties de l’étable (double mécanisation)? Les voies d’accès aux silos et au local de préparation du fourrage sont-elles en dur? Le système est-il extensible en cas d’agrandissement de l’étable? Enfin, les raccordements à l’électricité, à l’eau et à Internet sont à ne pas oublier.
Dimensions de l’aire d’alimentation «Dans l’idéal, chaque vache a accès à une aire d’alimentation pourvue de fourrage appétent», telle est l’une des six libertés qui devraient être accordées à une vache en lactation (Fachstelle Rindvieh SG). Selon le manuel de contrôle de la protection des animaux (version 4.2/2021), les bases légales prévoient 2,5 animaux au maximum par aire d’alimentation, à condition
que du fourrage homogène et de qualité soit disponible en permanence. Et c’est bien ainsi.
Les observations montrent que le comportement en matière d’affouragement est plus intense après la distribution de fourrage frais. La plupart des animaux se rendent à l’aire d’alimentation jusqu’à dix minutes environ après la distribution ou la repousse du fourrage. En outre, les observations montrent que les animaux n’ont plus accès à l’aliment 90 minutes après la distribution. Sans système de repousse automatique, cela provoque une diminution de l’ingestion de fourrage. Les combats hiérarchiques ne sont pas encore considérés à ce stade. Il est donc recommandé que chaque vache dispose d’une aire d’alimentation, même avec un système d’alimentation automatique
«Cuisine» ou centrale de fourrage
Lors de l’intégration de la centrale d’alimentation pour le système automatique, un compromis quant à son emplacement est souvent nécessaire avec des bâtiments existants. Le choix de l’emplacement dans une nouvelle étable s’avère un peu moins ardu. L’emplacement doit être central, mais ne pas compromettre un éventuel agrandissement des locaux. Un écoulement au sol pour l’eau de nettoyage constitue une évidence. Pour les réservoirs de stockage, le matériel de préparation et de distribution, un nettoyage haute pression régulier est nécessaire selon les composants fourragers utilisés (ensilage humide, jus d’écoulement, pulpe pressée, drêches de brasserie). Une orientation au sud présente l’inconvénient de l’ensoleillement direct qui peut provoquer le réchauffement des compo -
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On obtient un «libre-service» au silo-tranchée grâce au système d’approvisionnement automatique. Photo: Wasserbauer
Avec le robot, des aliments frais sont continuellement mis à disposition des animaux. Photo: Lely
sants de fourrage stockés dans les réservoirs. Par ailleurs, le fourrage stocké dans les réservoirs doit bien entendu être protégé des intempéries (pluie).
Conclusion
Avant d’acheter ou d’installer un système d’affouragement automatique, il convient de peser soigneusement le pour et le contre des différentes variantes. En règle générale, il n’existe pas de système «clef en main», car chaque entrepôt de fourrage et chaque étable a ses propres spécificités. Parler sans autre considération de «coûts élevés» à propos de ces systèmes est un jugement hâtif et superficiel. Ils seront rentables à long terme, s’ils remplacent une double mécanisation et si l’on exploite de manière optimale le temps gagné et le travail allégé ainsi obtenus.
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Rédacteur/trice en chef
Technique agricole (12 jours par numéro)
Lehrstellenfinden jetztauf Trouvezdesplacesd’apprentissage–maintenantsur
AM Suisse en tant qu’association faîtière et les associations professionnelles Agrotec Suisse et Metaltec Suisse représentent les intérêts des employeurs et de la formation des branches de la construction métallique, de la technique agricole et de la maréchalerie.
En raison du départ à la retraite du rédacteur en chef de longue date, l’association professionnelle Agrotec Suisse recherche une nouvelle rédactrice ou un nouveau rédacteur en chef pour son magazine forum avec effet immédiat ou pour une date à convenir.
Ce magazine destiné à la technique agricole et à la maréchalerie paraît tous les deux mois à un tirage d’environ 1800 exemplaires. Les contenus se composent de reportages spécialisés, d’actualités et de questions de formation dans le domaine de la technique agricole, communale et des appareils à moteur, ainsi que de la branche de la maréchalerie. La revue de l’association professionnelle « forum » est lue par les décideurs ainsi que par les collaborateurs des entreprises de la technique agricole et de la maréchalerie. Sa portée dans ces branches dépasse 70 %.
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AFFOURAGEMENT
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A la recherche du mélange parfait
La mélangeuse est une machine essentielle dans de nombreuses exploitations d’élevage bovin. Elle sert à produire un mélange de fourrage homogène et à distribuer cette ration complète mélangée de manière précise et régulière du début à la fin. Un haut niveau d’exigence.
Ruedi Hunger
Comment les mélangeuses peuvent-elles répondre aux exigences de précision et d’homogénéité? Quelles sont les tendances? «Le mélange parfait», «alimentation précise», «fini de picorer», «économiser du temps et du diesel», «mélanger sans bruit ni gaz d’échappement», «compact feeding» (avec ajout d’eau à la ration), «électrification» et enfin, «vers un système d’alimentation automatique». Ces formules apparaissent dès qu’il est question de matériels d’affouragement.
Déjà trentenaire!
Dans les années 1990 déjà, les mélangeuses n’étaient certes pas une exception, mais elles étaient encore loin de représenter la norme sur toutes les exploitations. Preuve en est qu’entre 2001 et 2005, Agroscope (anciennement FAT) a rédigé plusieurs rapports sur les repousses-fourrage, les rations complètes mélangées, les mélangeuses, le mélange de la ration de base ou la présentation de balles rondes (n os 578, 599, 614, 624, 632, 646). L’intention était de montrer aux praticiens les
coûts, avantages et inconvénients des nouveaux matériels d’alimentation. Aujourd’hui, les choses ont changé. Appareil de (premier) choix, la mélangeuse est quasiment incontournable.
A l’évidence, le gain de temps et l’allègement du travail sont des arguments bien connus qui militent en faveur de la mélangeuse. Pour ceux qui ne veulent pas la réduire à ces deux aspects, il y a bien sûr d’autres avantages. Un aspect important, si ce n’est le plus important, est l’obtention d’une «ration complète mélangée». En d’autres termes, le mélange de tous les composants alimentaires possibles et imaginables en un mélange homogène –pour autant que cela soit fait dans les règles de l’art. Et la mélangeuse devrait pouvoir faire plus encore, à savoir distribuer ce mélange de manière régulière du début à la fin sur la table d’alimentation ou la mangeoire. Après tout, sa tâche principale est de veiller à ce que la première et la dernière vache obtiennent un mélange composé de manière homogène et en quantité suffisante.
Les différences
La mélangeuse peut être automotrice ou tractée, avec entraînement électrique ou par prise de force, avec des vis de mélange horizontales ou verticales. Les malaxeurs à chute libre, qui travaillent en douceur, ont toujours leurs adeptes. En outre, les trémies, les systèmes de prélèvement et de mélange ainsi que les systèmes de pesage se déclinent sous les formes les plus diverses. En bref, on peut trouver de nos jours des mélangeuses adaptées à chaque exploitation et à chaque besoin. Les constructeurs suisses s’affirment sur le marché et produisent avec succès des matériels pour les petites et moyennes exploitations. Les mélangeuses tractées ont des capacités de 1,5 à 50 mètres cubes et sont disponibles avec un, deux ou trois essieux. La hauteur sous plafond des bâtiments est un facteur limitant. L’un des défis consiste à trouver une remorque présentant un rapport optimal entre la hauteur totale (possible) et la capacité. Le fourrage grossier (foin), en particulier, requiert de l’espace, soit de la hauteur. On peut opter pour des
34 Technique Agricole 09 2023 AFFOURAGEMENT
Les mélangeuses électriques sont silencieuses et n'émettent pas de gaz d'échappement, elles sont de ce fait idéales pour l’intérieur. Photo: Siloking
modèles de faible largeur s’ils doivent franchir des passages étroits. Les mélangeuses à vis horizontales ou verticales avec châssis décalé vers l’arrière attirent dans ce cas tous les suffrages.
Les innovations déterminent les tendances
L’offre de mélangeuses, très vaste, va de très petites à de très grandes capacités. En Suisse, les mélangeuses les plus demandées se situent dans une fourchette de 8 à 16 mètres cubes. En principe, c’est le cheptel qui détermine la taille de la mélangeuse. Selon la règle de base, un mètre cube de contenu suffit pour nourrir cinq vaches. Ces dernières années, la taille des mélangeuses a augmenté de pair avec la taille du cheptel laitier. Dans tous les pays, la volonté d’acheter une mélangeuse, d’investir dans un plus grand modèle ou de passer d’une variante tractée à une automotrice dépend certes de la taille du troupeau, mais aussi du marché laitier, c’est-àdire du prix du lait. La météo représente depuis peu un deuxième grand facteur. Certains producteurs laitiers renoncent à une nouvelle acquisition si l’année est sèche et qu’ils sont confrontés à une pénurie de fourrage (achat de fourrage). Les constructeurs évoquent une consolidation (pas de baisses ou de hausses marquées) sur l’ensemble du marché européen. Mais ils constatent aussi des différences propres à chaque pays. Les fabricants de mélangeuses n’ont pas été épargnés par les problèmes de livraison lors de la crise du coronavirus. La diversité des modèles continue de croître afin que chaque acheteur potentiel puisse se voir proposer une mélan -
geuse adaptée à sa situation. Outre la taille du troupeau, un changement de la composition de la ration peut motiver une nouvelle acquisition.
Ni trop court, ni trop long Dans l’idéal, une ration doit être toujours identique et distribuée au même moment de la journée. Lorsque les températures sont élevées, les animaux mangent beaucoup pendant la nuit. Une consommation élevée de fourrage est favorisée par l’intégration de plusieurs composants dans la ration. La mélangeuse marque des points en mélangeant aisément les composants de manière homogène pour obtenir une ration complète mélangée. La condition est de la remplir correctement et de prévoir un temps de mélange suffisant (mais pas lacunaire). Inversement, on évitera un malaxage trop long, car la structure du fourrage pourrait alors en pâtir selon le système de mélange. Enfin, il convient de ne pas gaspiller de temps ni de diesel. Par ailleurs, aucun système de mélange ne peut corriger les erreurs et les pertes de qualité survenues lors de la conservation du fourrage. Dans le meilleur des cas, la contamination du fourrage et les pertes de qualité sont simplement «invisibles» après le mélange.
Tendances de l’alimentation
Plusieurs facteurs interviennent dans l’ingestion de fourrage par les vaches laitières. Le fourrage, en tant que produit de base, a une incidence sur l’ingestion par sa concentration énergétique, sa structure, la qualité de fermentation de l’ensilage et l’appétence. L’ingestion est in -
fluencée par les matériels de récolte et d’affouragement. L’être humain, en tant que facteur, détermine l’ingestion de fourrage par sa gestion de la chaîne de récolte du fourrage. Une ration adaptée aux ruminants se compose principalement de fourrages de base. Par conséquent, l’ingestion aussi élevée que possible de ces fourrages devrait être l’objectif prioritaire. La thématique du «compact feeding», ou ajout d’eau à la ration, ou «compact feeding TMR», soit ration complète mélangée compacte» semble aller à contre-courant de ces constatations, tout en soulevant des discussions au Danemark et en Allemagne (et en Suisse?). Une ration complète mélangée compacte est obtenue avec des concentrés trempés pendant quelques heures dans de grandes quantités d’eau dans la mélangeuse. Les autres composants y sont ensuite ajoutés et incorporés. Le mélange est effectué jusqu’à ce qu’il soit homogène et peu structuré, avec une teneur en matière sèche inférieure à 40 %. L’objectif est d’obtenir une ration dans laquelle les vaches ne peuvent plus trier les composants.
La méthode du «compact feeding» contredit fondamentalement les principes d’affouragement appliqués à ce jour. En premier lieu, les bovins sont des consommateurs de fourrages grossiers et une bouillie alimentaire pauvre en structure n’est pas adaptée pour eux. Quelques modifications sont à apporter pour que la ration complète mélangée compacte soit absorbée et bien mélangée dans la mélangeuse, ainsi que pour éviter les dommages dus à la corrosion et à l’usure. De l’avis de certains constructeurs (BvL, Marmix, Strautmann,
09 2023 Technique Agricole 35 AFFOURAGEMENT
Il est très difficile de distribuer un mélange homogène sur toute la longueur de manière uniforme. Photo: Ruedi Hunger
Une mélangeuse n’est jamais trop petite et rend toujours de grands services. Photo: Mammut
Kuhn, Siloking), les rations complètes mélangées compactes pourraient être produites avec les équipements disponibles dans le commerce ou avec un kit de mise à niveau. Il semblerait cependant que l’intérêt initial se soit déjà émoussé.
Suivre la tendance … … ou rester à l’écart? Les exigences croissantes de la société en matière de bien-être animal et de protection du climat laissent également des traces sur le développement des matériels d’élevage. Cela se traduit en Europe, pour l’élevage laitier, par des évolutions structurelles et technologiques. Ainsi le concept «smart dairy Farming», se répand-il de plus en plus. Il se traduit par «élevage laitier intelligent», et implique une automatisation accrue et la diffusion de la
numérisation. La difficulté de recruter de la main-d’œuvre est aussi un moteur de cette évolution. La mise en réseau des différents systèmes de capteurs laisse encore à désirer. La numérisation se manifeste surtout dans l’automatisation des équipements de traite, d’alimentation et de nettoyage. Ce courant étant bien installé, il est plus judicieux de laisser à la numérisation le temps de se développer, afin de ne pas devoir finalement constater que tout cela coûte cher sans rien apporter, ou si peu.
Les systèmes automatiques ont la cote L’ignorance de la population vis-à-vis du métier oblige de plus en plus les agriculteurs à tout justifier. Outre les changements structurels, il est de plus en plus difficile de trouver du personnel qualifié
Avantages et inconvénients des différents types de mélangeuses
et intéressé. Bien que la mélangeuse tractée soit généralement l’outil de choix, les systèmes d’alimentation automatique gagnent en importance. Les systèmes semi-automatisés ou entièrement automatisés recèlent donc encore un potentiel d’économie de ressources (travail). Finalement, ce changement, bien que lent, se fait au détriment des mélangeuses. Mais des voix contraires s’élèvent (Marmix), qui affirment avoir pu regagner des clients qui se sont détournés des systèmes automatiques. Siloking ne voit pas non plus de pénétration du marché par ces systèmes pour le moment.
Celui qui se remplit lui-même … Célébré comme une nouveauté voici vingt ans et plus, l’autoremplissage est devenu
Mélangeuse à vis verticales
+ Processus de mélange en douceur
+ Bonne qualité de mélange
+ Bonne à très bonne aptitude aux balles rondes et aux grandes balles en général
+ Utilisation variable des couteaux possible, aussi commande hydraulique des couteaux
+ Remplissage externe aisé
+ Distribution du fourrage des deux côtés
+ Construction compacte
+ Construction modulaire possible
Autoremplissage possible sous condition
– Distribution: problèmes possibles en cas de fourrage long
– Forme haute impliquant une hauteur de bâtiment correspondante
Mélangeuse à pales
+ Système de mélange préservant la structure, donc pas de modification de la structure pendant le malaxage
+ Composants du fourrage traités en douceur
+ Construction simple et faible besoin de puissance
+ Version automotrice disponible, avec fraise de prélèvement ménageant la structure
+ Dispositif de coupe possible
– Sans dispositif de coupe, pas de déchiquetage du fourrage
– Sans dispositif de coupe, ensilage haché nécessaire
– Alimentation indirecte des balles rondes
Précision du mélange influencée par l’ordre de remplissage encore plus qu’avec d’autres systèmes
Durée de malaxage plus longue
Mélangeuse automotrice
+ Opérations toutes effectuées avec une seule machine
+ Adaptation à différents types de silos et étables
+ Maniabilité et remisage facilité
+ Fonctions claires et visibles
+ Prélèvement propre et lisse du fourrage
+ Remplissage très précis
+ Utilisation possible par un seul opérateur
Prix élevé, donc uniquement pour grandes exploitations, agro-entrepreneurs et cercles de machines
Cheptel d’au moins 100 têtes pour rentabilisation
Utilisation de 500 h/an nécessaire
– Machine à usage unique
– Entraînement hydrostatique
Mélangeuse à vis horizontales
+ Construction et entraînement simples
+ Autoremplissage possible
+ Remplissage externe aisé
+ Couteaux pouvant être utilisés séparément
+ Bonne aptitude pour les balles rondes
+ Temps de malaxage court en cas de composants humides
+ Prix d’achat plutôt bon marché
– Utilisation du volume dépendant du nombre de vis
– Arbres de malaxage fermés prolongeant le temps de mélange par rapport aux arbres ouverts
– Remplissage régulier impératif
– Fourrage long: grand besoin de puissance
– Risque de givrage selon le nombre de vis
36 Technique Agricole 09 2023 AFFOURAGEMENT
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affouragement simple efficace
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Fenaison
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une évidence, du moins pour les mélangeuses automotrices. Un désilage propre est une condition de base pour les désileuses et les mélangeuses avec auto-remplissage. Outre les fraises de désilage, on utilise des lames de coupe ou des systèmes combinés. L’objectif est toujours d’obtenir une surface de coupe lisse. Certains systèmes ont échoué à cause de lacunes sur ce point. L’air pénètre si les surfaces de coupe ne sont pas propres et lisses et réchauffe tôt ou tard l’ensilage. Avec les mélangeuses automotrices, le fourrage prélevé est transporté dans la trémie via un élévateur ou une fraise de chargement. Si l’on mélange régulièrement des matériaux structurés de bonne qualité (c’est-à-dire de la paille), il vaut la peine d’utiliser un hache-paille, par exemple dans le bras de chargement de l’automotrice. On place cet organe additionnel directement derrière la tête de fraisage.
Affourrager avec précision
Dans les années 1990, les plans d’affourragement étaient encore écrits à la main. Toute modification nécessitait une règle de trois pour ajuster les quantités nécessaires de chaque composant. Aujourd’hui, un logiciel s’en charge en quelques clics et affiche les données actualisées sur le smartphone. Sur l’application, on peut adapter à tout moment le nombre d’animaux, les quantités chargées dans la trémie et la teneur en matière sèche des composants. L’application effectue ellemême la synchronisation avec le cloud. Il reste cependant encore (trop) souvent une lacune, car la mise en réseau avec le programme de gestion du troupeau n’est pas toujours possible.
Capteur NIR pour l’affouragement
Les innovations ne sont efficaces que si
le travail est effectué de manière plus sûre, rapide, simple, précise et avantageuse. Les experts estiment que la technologie NIR (proche infrarouge) ne deviendra la norme que dans plusieurs années, car elle est encore trop onéreuse. Mais si l’on veut pousser l’alimentation à son maximum et savoir exactement ce que l’on offre aux animaux, il faut s’atteler à la tâche. L’euphorie initiale doit faire place à une saine prudence. Trop souvent par le passé, on a assuré que la mesure X et la technique Y permettraient d’augmenter les performances de Z%. Néanmoins, la technique existe et il convient de la tester, sinon on en reste à des promesses non tenues. Un aperçu de la manière dont les fabricants évaluent les capteurs NIR sur les mélangeuses est présenté ci-dessous:
• Triolet: des mesures précises de la matière sèche et des composants sont d’une importance capitale. Au lieu de mesurer exclusivement le poids et la matière sèche, on tend de plus en plus à nourrir les animaux selon les composants.
• Marmix: le mélange numérique des aliments fait partie du quotidien. Les clients utilisent régulièrement des solutions de télémaintenance en cas de problèmes d’optimisations de recettes ou d’évaluations de pesage pour trouver des solutions sur le cloud.
• Sgariboldi: l’alimentation de précision favorise de nouveaux systèmes de mesure de la matière sèche et des composants, comme les capteurs NIR, même s’ils sont encore très coûteux.
• Strautmann: les agriculteurs disposent de toujours plus de données. Les motsclés dans ce contexte sont logiciels d’alimentation, programme de gestion du troupeau et données, à utiliser de
manière judicieuse. On ne peut pas encore déterminer si cela sera le cas avec les capteurs NIR. Il s’agit pour l’instant d’une possibilité (coûteuse). Le recours à de telles technologies doit être rentable pour l’exploitant.
Mélanger sans gaz d’échappement Aujourd’hui, on parle souvent de petites chargeuses ou de tracteurs électriques, or il s’avère que les mélangeuses électriques sont bien plus répandues. En effet, les gaz d’échappement sont désagréables pour les humains et les animaux à l’intérieur ou dans les étables. Parallèlement, les nuisances sonores du moteur à combustion sont sans commune mesure avec celles du moteur électrique. La réduction du bruit et des gaz polluants est toujours plus mise en avant. Il existe depuis des années des mélangeuses électriques de constructeurs suisses et des équipements transformés munis de têtes d’entraînement électriques d’importateurs suisses de BvL ou encore de Strautmann. L’inconvénient des mélangeuses qui dépendent du réseau électrique est leur autonomie limitée. Les mélangeuses à batterie sont indépendantes de la prise de courant tant que la batterie n’est pas vide. Leur nombre ne cesse d’augmenter.
Conclusion
Vive la mélangeuse! Dans bien des exploitations agricoles suisses, on ne peut plus s’en passer. L’esprit d’innovation de l’industrie se manifeste toujours dans des détails ou des concepts entièrement nouveaux. La variante tractée ne survivra cependant pas éternellement. Parmi ses principaux concurrents figurent les automotrices qui évoluent vers des systèmes d’alimentation automatique.
38 Technique Agricole 09 2023 AFFOURAGEMENT
La mélangeuse est en passe de devenir un système d’alimentation automatique. Photo: Kuhn
Cette mélangeuse en service depuis des années est équipée d’une tête d’entraînement électrique. Photo: Ruedi Hunger
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Teste
Des disques de débrousailleuse d’un nouveau genre
L’agriculteur et entrepreneur schaffhousois Werner Gysel a développé un nouveau type de disques à deux ou trois ailettes pour équiper une débroussailleuse. Il a d’ores et déjà déposé une demande de brevet pour ces disques innovants.
Pour enlever les petits buissons et les ronces, on utilise fréquemment en foresterie des disques à deux ou trois ailettes avec des pointes incurvées vers le bas. Ceux-ci ont toutefois le désavantage d’être dépourvus d’angles vifs et l’effet de coupe n’est dès lors pas optimal. Les surfaces affûtées perdent rapidement leur effet coupant lorsqu’elles entrent en contact avec le sol. En outre, la performance de coupe diminue à cause de l’usure.
De l’acier et des dents en métal dur Werner Gysel est agriculteur et entrepreneur en travaux pour tiers à Wilchingen (SH). Il a produit quelques disques d’essai en acier Hardox de 4 mm d’épaisseur affûtés à 90 degrés. Les surfaces coupantes à angles vifs sont bien alignées avec le point de rotation.
Leur performance de coupe est supérieure à celle des disques ordinaires à deux ou trois ailettes. Ces disques peuvent être raccourcis plusieurs fois depuis l’extérieur; ainsi conservent-ils un angle vif et un bon résultat de coupe pendant toute leur durée de vie. Un dispositif d’équilibrage est fourni pour chaque couteau.
Une dent en carbure de tungstène est placée sous chaque ailette, selon le procédé utilisé pour les fraiseuses à souches. La pointe affûtée de cette dent peut broyer, à même le sol, les ronces et le petit bois sans que les surfaces acérées situées à l’extérieur du disque ne s’usent excessivement. Les ronces, en particulier, sont rapidement broyées lorsque l’opérateur déplace la débroussailleuse de haut en bas.
Une meilleure performance de coupe
Werner Gysel s’attend à ce que son nouveau disque affiche une meilleure performance de coupe et, surtout, une efficacité identique sur une plus longue période. Grâce aux dents en métal dur apposées sur la surface inférieure du disque, il estime par ailleurs que le broyage sera meilleur. Selon l’agriculteur schaffhousois, la longévité de ses produits sera nettement supérieure à celle de disques comparables.
Technique Agricole a testé le modèle à deux ailettes monté sur une débroussailleuse Yamaha «YCB 50 D» dotée d’un moteur de 41,5 cm3
Lors du test, le disque de Werner Gysel a convaincu par ses performances de coupe et de broyage. Grâce à une coupe propre,
Impression | Rapport de test 40 Technique Agricole 09 2023
Roman Engeler
Les disques innovants de débroussailleuses ont fait leurs preuves dans un jeune peuplement fortement envahi par des ronces.
Photos: Roman Engeler
les tiges ou les brins d’herbe ne se sont pas enroulées autour du disque, comme cela arrive souvent avec des vitesses de rotation basse et en présence de broussailles volumineuses. Les dents en carbure de tungstène se sont peu usées au contact du sol. En revanche, les mouvements brusques de la débrousailleuse dus à des contacts inattendus avec des grosses pierres ou des souches d’arbres sont à ne pas sous-estimer.
Plusieurs modèles
Ce disque sera disponible en deux modèles. Le premier, à deux ailettes, a un diamètre extérieur de 30 cm. Il est conçu pour équiper les débroussailleuses de taille moyenne pour une utilisation prolongée sans fatigue. D’un diamètre exté -
rieur de 35 cm, la variante à trois ailettes convient pour les grandes débroussailleuses. Son utilisation requiert plus de force en raison de la masse d’inertie élevée. Le rendement de travail est toute -
fois bien supérieur. Ce disque convient également mieux pour couper le matériel ligneux jusqu’à 3 cm de diamètre. Ces deux disques sont vendus avec un alésage au choix de 20 mm (Stihl) ou de 25,4 mm (usuel). D’ici à la production en série, la présentation extérieure sera encore légèrement adaptée en fonction des dernières expériences réalisées.
Les disques en vente dès octobre
Le prix des disques n’est pas encore fixé mais il sera certainement supérieur à celui d’un disque usuel. Ce supplément est toutefois largement compensé par un rendement de travail plus élevé et une usure inférieure. Ces disques peuvent d’ores et déjà être précommandés à l’adresse courriel werner@agro-dienstleistungen.ch.
Rapport de test | Impression 09 2023 Technique Agricole 41
Les disques innovants conçus par Werner Gysel sont déclinés en modèles à deux et à trois ailettes.
La dent en carbure de tungstène posée sous le disque assure un bon effet de broyage.
Les disques ont été développés par Werner Gysel, agriculteur et entrepreneur.
Précision
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Une autochargeuse améliorée
Voici deux ans, Gruber a doté sa gamme d’autochargeuses d’un dispositif de coupe et d’un concept de commande inédits. Un test effectué sur le plus grand modèle de remorque surbaissée «ProAlp 350T» est l’objet du présent article.
Johannes Paar*
L’entreprise Maschinenbau Gruber a rafraîchi l’aspect extérieur de sa gamme d’autochargeuses voici six ans. Les Salzbourgeois se sont attaqués en 2021 à l’intérieur. Ils ont ainsi revu l’unité de convoyage, le dispositif de coupe, certains accessoires ainsi que l’ensemble du concept de commande. Gruber a mis à disposition une «ProAlp 350 T» bien équipée pour la tester à l’ensilage et au foin.
Remorque surbaissée à un essieu
La «ProAlp 350 T» testée peut contenir 21,61 m³ (selon la norme DIN) et pèse environ 2,6 tonnes. Le fabricant indique une
capacité de 35 m³ et un poids total maximal de 7 tonnes. La remorque surbaissée était équipée de pneus larges «500/50 R17» en option dans l’assortiment. Son centre de gravité bas, combiné aux roues larges, a un effet positif sur la conduite en dévers. Notre «ProAlp 350 T» a été attelée à plusieurs tracteurs dont deux munis de roues jumelées. Grâce à l’étroitesse et à la longueur du timon, le conducteur a pris aisément des virages serrés dans des pentes accentuées.
La hauteur d’attelage peut être adaptée de différentes manières. Lors du test, la remorque était munie d’un timon articulé hydraulique. La hauteur d’attelage se règle dans ce cas en tournant la tige du piston du vérin hydraulique avec une clé de 42. L’angle de l’œillet de traction peut
être ajusté à l’aide d’une plaque excentrique crantée afin de bien reposer dans la bouche d’attelage.
Le solide timon articulé a soulevé facilement la remorque remplie d’ensilage. La suspension du timon a également eu droit à de nombreux éloges. Elle réduit les vibrations sur les chemins irréguliers et
Brève évaluation
+ Aptitude au travail en pente
+ Adaptation de la barre d’attelage
+ Pick-up, ramassage propre du fourrage
– Formation de couches lors de l’ensilage
– Signaux acoustiques du terminal faibles
– Commande de la roue d’appui
Impression | Rapport de test 42 Technique Agricole 09 2023
L’autochargeuse Gruber «ProAlp 350 T» a été testée avec intensité lors de la récolte d’ensilage et de foin. Photos: Johannes Paar
*Johannes Paar est rédacteur spécialiste en machinisme de la revue autrichienne Landwirt
lors des déplacements rapides sur route. On peut utiliser un attelage bas avec une fixation à boule comme alternative à l’attelage par le haut de la remorque testée. Gruber n’a pas modifié la position de la roue d’appui, ou n’a pas pu le faire en raison de l’entraînement. Elle est certes intégrée au timon et ne gêne pas lors de virages serrés avec le tracteur. Mais pour tourner la manivelle, le conducteur doit passer à droite et tourner longuement la poignée. On aurait préféré une démultiplication moins élevée.
Ramassage propre et mauvaise visibilité
Le constructeur n’a rien changé au pickup. Depuis plus de 60 ans, Gruber ne jure que par la version tractée. Elle est placée bien plus en arrière que la variante poussée. Cela a des avantages et des inconvénients: le conducteur a moins de visibilité sur le fourrage. En revanche, on ne déplore aucune perte dans les virages serrés et l’adaptation au sol est meilleure. Même lorsqu’il est réglé bas, le pick-up ne ramasse presque pas de corps étrangers et les dents ne raclent pas la terre. En bout d’andain, vu sa configuration, il faut le relever un peu plus tard.
Les pick-ups de toute la gamme de dernière génération de la «ProAlp» ont une largeur de 1,8 mètre. La machine testée était équipée en option de quatre roues de jauge tandem métalliques. Elles palpent la surface du sol; de la sorte, le tambour du pick-up à cames à 5 rangées de dents suit le relief, guidé par à une articulation pendulaire. Ce suivi multipoints du terrain, avec une large surface d’ap -
pui, réduit le salissement du fourrage, surtout sur les sols mous.
Le pick-up est entraîné par une chaîne à rouleaux sur le côté gauche de la remorque. Un vérin hydraulique à simple effet le relève via des câbles en acier passant sur des poulies de renvoi. Le vérin est monté bien à l’abri dans le timon. Lorsqu’on abaisse le pick-up en étant sur une butte, il arrive qu’il ne descende pas complètement.
L’unité de convoyage
Gruber a revu certains points de l’unité de convoyage. Son principe de fonctionnement ne change cependant pas. Des dents doubles commandées par deux vilebrequins reprennent le fourrage du pick-up. Elles l’élèvent délicatement en trois étapes, à près de 0,5 mètre au-dessus du fond de la remorque et de son tapis à chaîne. Le dispositif fonctionne en douceur. Il présente peu de pics de charge, sans provoquer de rebonds à la fin du remplissage de l’autochargeuse, désagrément bien connus avec d’autres systèmes. Ici, l’unité de convoyage tourne de matière étale qui incite à trop remplir l’autochargeuse. Le limiteur de couple à cames de l’arbre à cardan se déclenche alors, car il y a tout le fourrage à soulever à chaque course. Gruber a rehaussé et allongé la rangée de dents supérieure des râteaux élévateurs, ce qui doit améliorer le déversement des ultimes charges de fourrage. En outre, les concepteurs ont abaissé le bord de déchargement du canal d’alimentation. Le fourrage devrait ainsi glisser plus facilement. Ces deux améliorations ont permis à l’unité de convoyage de mieux se vider à la
La Gruber «ProAlp 350 T» en chiffres
Capacité de chargement (selon DIN 11 741): 21,61 m³, 35 m³ à pression moyenne (foin)
Pick-up: largeur 1,8 m, modèle tracté, 5 rangées de dents, à cames, écartement des dents 55 mm, double roue de jauge pendulaire
Elément de chargement: système de convoyage à barres de poussée
Outil de coupe: max. 21 couteaux (0, 4, 17 ou 21), enclenchement par groupe; long. coupe théorique 70 mm
Commande: ProControlAir avec système de télémétrie
Pneumatiques: 500/50 R17
Poids à vide: environ 2,6 t
Poids total admissible: 7 t
Options: timon articulé hydrauliquement, suspension du timon, réhausses en treillis à déploiement hydraulique en ciseau, frein pneumatique
Prix: dès 48 573.– euros (hors TVA) Données du constructeur
fin, bien que du fourrage reste encore dans le canal.
Comme sur le modèle précédent, l’entretien reste important: les 18 graisseurs des quatre paliers extérieurs, des deux paliers centraux et des douze paliers en plastique sur les vilebrequins ne sont pas tous très accessibles. Une manivelle pour faire tourner l’unité d’alimentation serait la bienvenue, d’autant plus que le manuel d’utilisation recommande de graisser l’autochargeuse toutes les quatre heures de service ou après environ 30 à 50 trajets.
Rapport de test | Impression 09 2023 Technique Agricole 43
Le pick-up tracté est pourvu de roues de jauge pendulaires qui assurent un bon suivi du sol.
Gruber a renforcé la chaîne d’entraînement (avec un tendeur automatique) à 5¼ pouces. Le dispositif de graissage automatique de la chaîne est monté de série, près du dispositif de coupe.
Le nouveau dispositif de coupe
Seul le nombre de couteaux (11 ou 21) reste inchangé. Il ne peut pas être modifié en raison des dents d’alimentation. Les couteaux sont désormais montés sur deux arbres et non plus sur un seul comme sur le modèle précédent. L’arbre à couteaux avant est équipé de quatre couteaux, l’arbre arrière de 7 ou, comme sur le véhicule testé, de 17 couteaux. Sur les deux dispositifs de coupe, le nombre de couteaux peut être modifié par groupes sur le côté gauche à l’aide du levier fourni. Avec quatre positions de commutation, on peut dont pivoter, selon le dispositif, 0-4-7-11 ou 0-4-17-21 couteaux (remorque testée). Avec 21 couteaux, la longueur de coupe théorique est de 7 cm. Avec ce système, il n’est plus nécessaire de grimper dans la remorque pour régler les couteaux. Le conducteur n’y va que pour les démonter. La forme des couteaux et la protection contre les corps étrangers sont également nouvelles. Ce système de coupe inédit possède de nombreux points positifs. La commande groupée est simple et le fourrage est coupé proprement grâce au compactage du fourrage dans le canal d’alimentation. De surcroît, la remorque est remplie uniformément du centre jusqu’aux bords.
Un grand confort d’utilisation
Gruber propose plusieurs systèmes de commande. Au sommet de la gamme trône la variante avec commande intégrant détection de charge (load-sensing) et Isobus. La machine testée était munie du terminal «ProControl Air», du système de télémétrie et du chargement automatique. Ce confort se paie, avec un supplément de plus de 6000 euros nets. Le prix comprend l’utilisation des données télémétriques pendant cinq ans. On peut ainsi consulter sur internet toutes les données relatives à la machine, jusqu’à celles concernant la navigation.
Gruber a programmé le logiciel de cette commande. Il peut ainsi l’adapter rapidement selon les demandes et besoins des clients. L’équipe de test a d’ores et déjà émis deux requêtes: il conviendrait d’augmenter le signal acoustique actuellement à peine perceptible et voir s’afficher sur le terminal non seulement les fonctions en
cours mais aussi, par exemple, si le hayon est complètement ouvert. La plupart des réglages, comme les vitesses du tapis à chaînes pour le chargement et le déchargement, peuvent être effectués sur le terminal. L’automatisme de chargement soulage bien le conducteur. Cependant, il ne fonctionne que partiellement avec l’ensilage, car un étage s’est formé au-dessus de l’unité de chargement. Si cette couche se renverse, la remorque ne peut pas être entièrement chargée. Les conducteurs ont apprécié la possibilité de commander manuellement le tapis à chaînes après le déclenchement du «détecteur de plein».
Conclusion
Au cours de cette deuxième évolution, Gruber a perfectionné les organes internes de cette autochargeuse. La «ProAlp 350 T» avec son dispositif de coupe à 21 couteaux a laissé une bonne impression aux personnes qui l’ont testée, pour la fenaison et l’ensilage. Elle convient aux régions de montagne. Dans son équipement de base, la remorque «ProAlp 350 T» s’affiche à 48 573 euros (hors TVA) au catalogue. Le niveau d’équipement élevé de la configuration testée fait grimper ce prix d’achat à 67 000 euros hors taxe.
Impression | Rapport de test 44 Technique Agricole 09 2023
Le système de transport à barres de poussée comporte une rangée de dents supérieure surélevée et allongée.
Le dispositif de coupe à 21 couteaux est muni de sécurité individuelle pour chaque couteau et d’une commande groupée.
Mots croisés
Définitions
Horizontalement
1 Mécanisme pour une rotation différenciée des roues d’un axe
2 Pièce se vissant sur un boulon
3 Pingrerie
4 Salut italien
5 Données en anglais
6 Membre d’un ancien peuple nomade d’Eurasie
7 Explosif puissant
8 Fermeture éclair
9 Instance faîtière du cyclisme
10 Acide nucléique
11 Lagune centrale d’un atoll
12 Plus grosse artère du corps
13 Prairie
14 Prénom du chanteur Mariano
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09 2023 Technique Agricole 45
Grille élaborée par Matthieu Schubnel
précipitations incessantes 20 Anglicisme d’équipe 21 Cheval castré 22 Groupe de lettres faisant sens 23 Spectroscopie infrarouge 24 Symboles sur une interface 25 Plateforme de VTC 26 Office fédéral de l’énergie 27 Appréhension de l’environnement de cinq manières 28 Charcuterie cylindrique 29 Non lisse pour une courroie 30 Personne soumise à un maître 31 Eloigné de toute habitation Verticalement 32 Outil scalpant la betterave après effeuillage 33 Là 34 Mammifère sous-terrain malvoyant 35 De faible hauteur 36 Crème aux amandes 37 Ballon rond 38 Elément du squelette 39 Officier supérieur de la marine 40 Union européenne 41 Symbole chimique du zinc 42 Couleur en grec ancien 43 Type de carcasse de pneu 44 Première note de la gamme 45 Fécondation en laboratoire 46 Transforme l’eau en vapeur 47 Fille d’une sœur ou d’un frère 48 Non artificiel 49 Code pays de la Chine 50 Véhicule agricole motorisé 51 Eus l’audace de 52 Nectar préparé par les abeilles 53 Séquence du génome 54 Conduit post-combustion 55 Appât artificiel utilisé à la pêche 56 Chlorure de sodium 57 Hérité dès la naissance 58 Personne portant un tatouage
132333637 4043 46 4850 54 55 2 3 57 4 5 526 G 734 841 9 10 A 11 38 12 13 14 15 16 58 B 17 1839 421944 53 H 20 21 47 22 J 23 24 4951 C 25 35 26 45 27 56 D 28 29 E 30 31 F Mot-mystère ABCDEFGHJ
Simple et précis
Amazone propose depuis quatre ans un nouveau semoir monograine, le «Precea». Technique Agricole a eu l’occasion d’examiner le modèle télescopique «Precea 4500-2 Super VA» avec séparateur électrique lors du semis de maïs après une culture d’orge.
Heinz Röthlisberger
Amazone a longtemps dénommé ses semoirs monograines «ED» et «EDX». Le constructeur allemand a lancé sur le marché voici quatre ans le «Precea», un semoir issu de la combinaison des systèmes de séparation «ED» et «EDX», éprouvés de longue date. Le «Precea» complète désormais la gamme existante. Selon son fabricant, sa séparation est précise, même à des vitesses atteignant 15 km/h. Il existe en différentes variantes et largeurs, fixes, télescopiques, repliables et, depuis peu, également tractées. La séparation se réalise mécaniquement avec le modèle «Special», ou électriquement dans la variante «Super» munie de l’entraînement «ElectricDrive».
Télescopique variable
Des semoirs «Precea» sont déjà en service en Suisse depuis 2021. Le «Precea Super» est utilisé pour la première fois depuis ce printemps par Alex Hofmann, à Diemerswil (BE), de Hofmann Farm-Service (voir encadré «La voix du praticien»). Il est équipé de la régulation automatique de la pression des socs «SmartForce» et d’un séparateur électrique. Technique Agricole a assisté début juillet à un semis de maïs après une culture d’orge dans des conditions très sèches et a pu observer sous toutes ses coutures le «Precea 4500-2 Super» télescopique variable à séparation électrique en action. Le terme «télescopique variable» signifie que le châssis du
semoir peut se déployer ou se rétracter hydrauliquement très rapidement. Sa largeur de travail passe ainsi de 2,50 à 4,50 mètres par simple pression sur un bouton. Avec le «Precea» d’Alex Hofmann, des interlignes de 45 à 75 cm sont réalisables, selon la culture. Cette machine n’est pas équipée d’un distributeur d’engrais. En revanche, un réservoir d’engrais liquide est installé à l’avant du tracteur. Le «Precea Super» de cette agro-entreprise est monté sur un John Deere «6130» de 130 chevaux.
Sélection obtenue par surpression
Le dispositif de sélection muni d’un réglage électrique des sélecteurs constitue
Impression | Rapport d’expérience 46 Technique Agricole 09 2023
Ce «Precea 4500-2 Super VA» effectue le semis de maïs après une culture d’orge. L’activation et la désactivation de chaque rang séparément via l’entraînement électrique présentent des avantages, notamment dans les coins et en tournière. Photos: Heinz Röthlisberger
la pièce maîtresse du «Precea Super». Elle fonctionne selon le principe de surpression. Les réglages s’effectuent facilement de la cabine du tracteur, par l’entremise du terminal de commande. Un ajustement manuel n’est plus nécessaire. Pour faciliter encore davantage la tâche de l’opérateur et lui faire gagner du temps, Amazone propose la mise au point automatique des sélecteurs «SmartControl». Grâce à la surpression, les grains sont plaqués contre les orifices du disque sélecteur en rotation et acheminés vers trois sélecteurs qui les séparent. Les grains excédentaires sont alors écartés. Ainsi, on empêche la création de doublons de manière efficace. Il s’agit d’un élément déterminant pour la précision de l’implantation. De surcroît, ce nouveau système permet de ne pas solliciter le joint d’échantéité du disque sélecteur, très sensible à l’usure. En effet, comme la chambre sous pression tourne en même temps que le disque perforé, tout abrasion du joint de la chambre de pression est évité. En outre, de la sorte, la rotation ne nécessite qu’un couple limité. Le système peut dès lors être piloté exclusivement par l’intermédiaire de l’électronique du tracteur.
Le changement sans outil
La construction ingénieuse de la chambre de sélection rotative présente en outre l’avantage de pouvoir changer les disques séparateurs sans outil et sans nécessiter de vider la trémie de semences. La vidange des restes de graines peut se faire aisément des deux côtés. Le séparateur s’ouvre également sans outil et le disque de semis peut se remplacer de cette manière. La canule d’expulsion peut aussi se démonter sans outil et très simplement. Les disques proposés sont en mesure de séparer des semences de maïs, de betteraves sucrières, de colza, de tournesol, de féveroles, de soja, de sorgho et de courges.
L’entraînement électrique
Sur le «Precea», la séparation s’effectue individuellement par rangée. Dans la variante «Super», l’entraînement électrique «ElectricDrive» s’en charge. Chaque séparateur à surpression est entraîné par son propre moteur électrique. L’opérateur peut ainsi régler la quantité de semences souhaitée, ainsi que la quantité d’engrais et l’épandeur de micro-granulés au moyen du terminal. L’entraînement électrique et la commande individuelles
L’Amazone «Precea 4500-2 Super VA» en chiffres
Châssis: télescopique
Largeur de travail: variable de 2,70 à 4,50 m (ou de 3,00 à 4,80 m en option)
Commande: terminal Isobus
Distances possibles entre les lignes: 45 à 75 cm (ou 50 à 80 cm)
Largeur de transport: 3 m
Entraînement de la sélection: électrique
Vitesse de travail: 3 à 15 km/h
Espacement entre les graines: 3,1 à 86,9 cm (dépend du disque sélecteur)
Sélection: disques pour le maïs, les tournesols, les betteraves sucrières, le colza, le soja, le sorgho, les féveroles, les pois et les courges
Trémie à semences: 55 ou 70 l/élément
Trémie arrière à engrais: 1600 ou 2000 l (à l’avant du tracteur chez Hofmann)
Prix de la configuration professionnelle: dès CHF 66 300.− (TVA incluse)
Données du constructeur
des éléments semeurs permettent d’enclencher et de déclencher chaque rangée séparément. Cela se révèle particulièrement avantageux dans les coins et en tournière.
Rapport d’expérience | Impression 09 2023 Technique Agricole 47
L’unité de sélection dotée d’une commande électrique du disque sélecteur constitue le cœur du «Precea Super». Elle se règle de la cabine du tracteur via le terminal.
La canule d’expulsion peut se démonter en quelques gestes sans nécessiter des outils.
La pression d’enfouissement des socs s’ajuste via le terminal, même en cours de travail. Elle peut atteindre 350 kilos.
Le dispositif de semis sous litière «PreTeC» comporte des socs à doubles disques, des roues d’appui, ainsi que des roulettes de réception et de fermeture en V. Une vitesse de 15 km/h est possible.
Pression supplémentaire par lestage additionnel
Le dispositif de semis sous litière «PreTeC» monté sur le «Precea» est équipé de socs à doubles disques, de roues d’appui, ainsi que de roulettes de réception et de fermeture en V. La pression d’enfouissement des socs, la profondeur de semis, les roulettes de fermeture, leur pression d’appui, ainsi que leur angle d’ouverture se règlent sans outil.
Sur le «Precea» d’Alex Hofmann, la pression d’enfouissement des socs peut se régler hydrauliquement. Le conducteur peut ainsi adapter la pression d’enfouissement des socs jusqu’à 350 kilos via le terminal, même en cours de travail. En outre, l’opérateur peut générer une pression à l’avant de sa machine, au niveau du troispoints du tracteur, grâce au lestage du châssis en option. Celui-ci permet un transfert de poids permanent depuis la cabine du tracteur. Il est ainsi possible de générer jusqu’à 600 kilos de pression supplémentaire. Le lestage du châssis est surtout recommandé en cas de réglage hydraulique de la pression d’enfouissement des socs.
La régulation automatique de la pression «SmartForce»
Le semoir monograine est équipé de la régulation automatique de la pression d’enfouissement des socs «SmartForce» susmentionnée. Ce système permet d’obtenir une profondeur d’implantation régulière, même dans des conditions de sol différentes. Le «SmartForce» a pour particularité que le conducteur ne définit pas la pression d’enfouissement des socs, mais détermine simplement une force d’appui au sol dans le terminal. Sur le terrain, cette force d’appui se contrôle par des boulons capteurs et le système hydraulique régule la pression de sorte que la profondeur de semis reste toujours constante.
Conclusion
Le «Precea 4500-2 Super VA» d’Alex Hofmann est un semoir monograine professionnel parfaitement équipé. Son électronique et son système de séparation inédit offrent un grand confort en matière de réglage et soulagent l’opérateur. Grâce à son châssis à réglage variable, il se révèle vite opérationnel. Cette configuration professionnelle a bien sûr son prix. Amazone propose cependant un large choix de modèles, le «Precea» se décline aussi dans des versions plus simples.
La voix du praticien
Alex Hofmann (photo), chef de l’entreprise de travaux agricoles Hofmann Farm-Service à Diemerswil (BE), utilise le semoir monograine télescopique «Precea 4500-2 Super» de 4,5 mètres depuis ce printemps, à côté de son semoir «ED 302» de 3 mètres datant de 2003 et associé à une herse rotative. «Nous sommes très satisfaits de l’‹ED 302›, mais nous cherchions encore une machine s’utilisant seule, dotée d’une largeur un peu plus grande et de davantage de performances», explique notre interlocuteur. Investir dans le «Precea» nouvellement développé par Amazone était évident pour lui, parce qu’il se sert également d’un pulvérisateur Amazone et qu’il a une longue expérience avec les machines de cette marque. «Le ‹Precea›
est conçu très simplement et l’adaptation aux différentes cultures très rapide. On peut par exemple passer en 15 minutes environ du semis de betteraves au semis de maïs», explique Alex Hofmann en évoquant ses expériences avec le nouveau semoir monograine. Il apprécie la simplicité de la commande de la machine et des réglages via le terminal Isobus. Ces derniers sont quasiment identiques à ceux du pulvérisateur. «Cela facilite bien sûr mon travail et celui de mes collaborateurs», ajoute Alex Hofmann. «Je sèmerai cette année quelque 150 hectares de betteraves, maïs et colza. Je l’ai déjà dit, le semoir ‹ED 302› est toujours en service. Ce semoir combiné est très demandé pour les semis après engrais verts, lorsque le sol est encore humide. On peut semer en un seul passage. Avec le nouveau ‹Precea›, nous avons aussi essayé le semis direct de maïs.»
Le «Precea» d’Alex Hofmann est équipé de la régulation automatique de la pression d’enfouissement des socs «SmartForce». Le conducteur ne définit pas la pression d’enfouissement des socs, mais détermine simplement une force d’appui au sol sur le terminal.
Impression | Rapport d’expérience 48 Technique Agricole 09 2023
Avec le châssis télescopique, la largeur de travail peut être réglée sur une valeur allant de 2,50 à 4,80 mètres.
Les accumulateurs sont normalement fournis avec une station de recharge.
Prudence en manipulant les accus!
La manipulation des batteries d’accumulateurs ne fait encore l’objet d’aucune norme ni prescription officielles mais de nombreux récits relatent leur dangerosité. Qu’on les appelle batteries ou accus, une chose est sûre avec ces objets: prudence est mère de sûreté!
Ruedi Hunger
Les ventes de tronçonneuses à accumulateurs ne cessent de croître. Le risque que des batteries soient endommagées augmente en proportion. Quelles sont les conséquences d’une chute? Nonobstant leur apparente robustesse, il faut les placer en observation pendant au moins une demi-heure après une chute. Il sera mis au rebut s’il présente des signes d’échauffement, s’il gonfle ou s’il émet des fumées. Si les symptômes sont moins sérieux, l’accumulateur sera placé en observation au minimum pendant le premier cycle de charge suivant l’incident. Une telle batterie ne doit pas être mise à charger pendant la nuit sans surveillance.
Et si l’accu prend feu?
Un récipient métallique rempli d’eau placé à proximité de la station de charge peut être utile pour intervenir contre un incendie, mais il ne suffit pas. En effet, les accus brûlent même sous l’eau, le processus chimique qui s’y déroule fournissant l’oxygène nécessaire à entretenir la com -
bustion. Par sécurité, on appellera les pompiers pour maîtriser le foyer. Précaution importante: les accus seront contrôlés attentivement avant d’être placés sur la station de charge, avant d’être entreposés ou dêtre transportés en voiture. Avertir le revendeur de signes éventuels de défaillance.
Transport et charge
Avant tout transport, les accus sont à retirer des appareils. Ils sont alors déconnectés, ce qui réduit le risque. Les accus doivent être arrimés pour les empêcher de glisser intempestivement dans le coffre ou sur la surface de chargement. Les transporteurs professionnels possèdent des caissons adaptés. Des outils ou des éléments métalliques en mouvement peuvent provoquer un court-circuit aux bornes de la batterie. Les accus devraient être stockés à au moins 5 mètres de matériaux combustibles; cette règle est difficile à respecter. Si un paysagiste, un service communal ou une exploitation forestière
possèdent et entreprosent des accus en nombre, l’acquisition d’un coffre coupefeu n’est pas inutile. Ces conteneurs (celui de Husqvarna par exemple) peuvent accueillir jusqu’à 20 batteries, avec un système de gestion de recharge. Stihl et Lüönd Service vendent les «Bott-Trainer», des conteneurs étanches à monter sur le pont d’une camionnette ou d’un pick-up. Un conteneur comporte entre 8 et 28 stations de charge. Il sécurise les accus durant le transport tout en leur procurant une protection contre le vol.
Notice explicative
L’Ecole polytechnique fédérale de Zürich a publié une notice relative à la sécurité des accumulateurs pendant le transport. Disponible qu’en allemand, elle peut être téléchargée en tapant «ETH-Zürich Transport von Li-Ion-Akkumulatoren» sur un moteur de recherches.
En savoir plus | Management 09 2023 Technique Agricole 49
Photo: Ruedi Hunger
Les services communaux ou forestiers entreposent plusieurs accus ensemble dans des coffres pare-feu intégrant un système de gestion de charge. Photo: Stihl
Novaziun fauche à l’électricité
Faucher une prairie sans le vacarme d’un moteur thermique ni ses gaz d’échappement malodorants, accompagné du seul cliquetis de la double lame et du doux ronronnement des moteurs électriques? C’est possible avec le monoaxe entièrement électrique «Monotrac» construit par Novaziun AG, à Rueun (GR).
Ruedi Hunger
Par une chaude journée d’août, Technique Agricole a rendu visite à Markus Joos, paysan de montagne dans le Safiental. «Juste après le tunnel, la pente est raide sur la droite», nous a-t-on expliqué au téléphone. C’est bel et bien raide. La deuxième coupe, du regain encore croissant, n’est pas abondante. «Les précipitations ont manqué ces jours», explique Markus Joos, qui s’apprête à décharger sa nouvelle machine de la remorque. Devant nous se trouve le porte-outils monoaxe «Monotrac», de conception inédite et entièrement électrique, équipé d’un entraînement électrique direct. Les constructeurs ont renoncé aux modules hydrauliques pour la transmission de puissance. «Notre porte-outils à un essieu est conçu pour une efficacité énergétique maximale, cela n’a donc aucun sens de la dé -
grader avec des composants hydrauliques», explique Daniel Vincenz, collaborateur du constructeur Novaziun AG, à Rueun (GR). Novaziun est un mot romanche qui signifie «innovation».
Deux moteur-roues électriques
Avec sa puissance d’entraînement totale de 13 kW, le «Monotrac» assure un fauchage rapide; ces 18 chevaux sont répartis entre les deux roues à moteurs électriques intégrés. Toute cette puissance est donc réservée à faire avancer le véhicule. Rappel: l’une des caractéristiques des moteurs électriques est leur régime de rotation à variation continue. C’est en principe aussi le cas du «Monotrac». L’utilisateur peut toutefois choisir entre un mode de conduite à variation continue ou par paliers de vitesses. L’électronique permet de
programmer jusqu’à cinq niveaux d’allures; il ne s’agit donc pas d’une boîte de vitesses proprement dite. Les niveaux de paliers 5 km/h ou 7,5 km/h conviennent par exemple pour faucher. Le réglage correspondant est affiché sur l’écran couleur clair et bien lisible. La présélection s’effectue à l’aide d’un joystick et de boutons. Ces derniers sont faciles à atteindre et à manipuler, même en conditions hivernales, avec des gants.
Barre de coupe à double lame Erni Une barre de coupe à double lame basée sur les modèles de la société Erni Landmaschinen AG, à Menznau (LU), est utilisée sur le «Monotrac». La largeur de travail peut varier de 260 cm à 343 cm. Lors de notre essai, le «Monotrac» était équipé d’une barre de 300 cm. Un entraîne -
50 Technique Agricole 09 2023 Plate-forme | Reportage
Le «Monotrac» avec une traction de 13 kW (18 chevaux) est conçu pour une efficacité énergétique maximale. Sur cette photo, la machine de Markus Joos, agriculteur dans le Safiental, est utilisée avec une barre de coupe à double lame Erni. Photos: Ruedi Hunger
ment électrique indépendant de 10 kW (13 chevaux) est disponible pour la barre de coupe électrique. Un entraînement moins puissant ne suffirait-il pas? Daniel Vincenz répond: «Nous avons d’abord dû déterminer la puissance exacte nécessaire dans différentes conditions d’utilisation. Avec un entraînement électrique, cela est possible grâce à la puissance absorbée par le moteur. Mais cela a nécessité de nombreuses mesures, c’est pourquoi nous sommes pour l’instant restés sur un moteur un peu plus puissant.» Il faudra encore tâtonner un peu pour parvenir à la puissance adéquate pour faire osciller la barre de coupe. Par ailleurs, Daniel Vincenz remarque que ce n’est pas «l’entraînement des couteaux qui consomme de l’énergie», mais la résistance générée par le frottement des patins du lamier sur le sol, beaucoup plus élevée que prévu. Cette valeur est déterminée par la longueur et la largeur des patins et probablement aussi par les conditions du sol.
Moteur électrique sur la barre
Le module d’entraînement des doubles lames, sous forme de moteur électrique, est monté sur le côté gauche de la barre. Le régime du moteur et donc la vitesse des lames peut être sélectionné de manière optimale; il se règle en fonction de la vitesse d’avancement. Nous avons trouvé cela très positif lors du test. Lorsque l’on avance plus lentement, la vitesse des couteaux diminue. Cela a un effet positif sur l’usure des couteaux. Nous avons été frappés par le poids élevé de l’unité moteur/barre côté gauche, en raison du moteur électrique. Les craintes initiales d’une traction latérale indésirable se sont toute -
fois vite dissipées sur le terrain. Là encore, l’entraînement électrique fait montre de sa supériorité: l’électronique veille à ce que la vitesse périphérique soit compensée au niveau des roues et que la faucheuse avance donc en ligne droite.
En pente, tout est différent…
Le «Monotrac» se laisse facilement guider en pente. Et si, durant le fauchage, une correction est nécessaire vers l’amont ou l’aval, il suffit d’effleurer le joystick du pouce pour remettre la machine sur la bonne voie. En pente, l’aspect sécurité est particulièrement important, c’est pourquoi chaque moteur-roue électrique est équipé d’un frein intégré. Après une courte période d’adaptation, même une personne âgée peut conduire la machine en toute sécurité en dévers. Le concept de commandes est clair et logique. Le «Monotrac» offre encore plus: il est le premier porte-outil monoaxe à proposer une commande «inversée» pour les gauchers et les droitiers; elle peut être choisie librement pour tous les éléments de commande. La commande par joystick et boutons est disposée de manière ergonomique et les deux sont facilement accessibles sans avoir à se contorsionner. Ainsi, le fauchage devient un plaisir.
Attelage d’équipements Comme le laisse supposer le terme «porte-outils», la machine de base peut être équipée de différents équipements. Par exemple, la barre de coupe à double lame électrique s’installe en mode «plug & play» avec le dispositif d’accouplement «Bewaloc» du constructeur Beat Walser GmbH. Cet attelage a déjà fait ses
Historique de la création
«Electrique sans compromis»: de longue date, Gian Caduff, de Morissen (GR), a inscrit ce slogan sur sa bannière. Il a d’abord produit l’«ePowerUnit», un kit de conversion pour les agriculteurs souhaitant remplacer le moteur à essence de leur motofaucheuse par un moteur électrique. Voici deux ans, l’équipe de Novaziun AG, qui compte aujourd’hui dix personnes, a travaillé intensément au développement d’un porte-outils monoaxe entièrement électrique.
Quelques agriculteurs engagés dans le cadre d’«Agriculture climatiquement neutre Grisons» ont été sensibilisés au projet et l’ont soutenu par «des conseils» et «des actions» sous forme d’achat.
Le «Monotrac» est né voici quelques mois. Trois exemplaires tournent sur le terrain, d’autres, stationnés dans la halle de production de Rueun (GR), sont prêts à être testés. Leur prix n’est pas encore définitivement établi.
Les agriculteurs désireux d’en acheter ont été soutenus financièrement par le projet «Agriculture climatiquement neutre Grisons». Pour plus d’informations, consulter le site novaziun.com
preuves sur le terrain. Un bloc de branchement assure la connexion électrique. Pour les outils portés à entraînement mécanique, il est prévu d’installer une interface standard munie d’un moteur électrique et d’un arbre d’entraînement derrière le système d’accouplement «Bewaloc». Le «Monotrac» peut être chaussé de toutes les variantes de roues et pneumatiques.
Avec son concept de commandes clair et précis, le «Monotrac» s’adapte aux préférences personnelles de l’opérateur.
Le moteur d’entraînement de la barre de coupe à double lame est installé côté gauche.
09 2023 Technique Agricole 51 Reportage | Plate-forme
Roues à positionnement réglable
Le porte-outils monoaxe «Monotrac» n’est pas conçu que pour faucher. Par conséquent, il peut aussi être garni et utilisé avec d’autres équipements, par exemple pour les travaux communaux, de voirie ou le service hivernal. Chaque outil porté ayant un poids différent, cela modifie la position du centre de gravité de l’engin. Il est possible d’obtenir un équilibre optimal de l’ensemble en déplaçant les roues motrices. Sur les exemplaires actuels, il faut encore desserrer des vis et déplacer les roues manuellement. «Il y aura plus tard une solution plus confortable, mais l’urgence n’est pas là», annonce Daniel Vincenz.
Courant de charge à partir d’un système photovoltaïque
Les batteries Li-ion les plus modernes sont utilisées comme fournisseurs de courant. Le «Monotrac» peut être équipé d’une à quatre batteries. Chacune d’entre elles pèse 40 kilos. Pour cette raison principalement, la machine de base sans accessoires pèse 355 kilos (trois batteries). Avec le chargeur embarqué, les batteries vides sont rechargées en dix heures, avec un chargeur externe en une heure et demie. Markus Joos est l’un des 50 agriculteurs participant au projet «Agriculture climatiquement neutre Grisons». Il est évident pour lui de faire fonctionner le «Monotrac» avec l’électricité produite par
Le «Monotrac» en chiffres
Puissance de traction: 13 kW (18 ch)
Puissance pour l’outil: 10 kW (13 ch)
Batterie: 48 V; 12 à 24 kWh
Autonomie: 5 à 9 h
Temps de charge: 10 h avec le chargeur embarqué, 1,5 h avec un chargeur externe
Poids à vide (3 batteries): 355 kg
Prix: sur demande
Données du constructeur
l’installation photovoltaïque installée sur la façade de son bâtiment. L’autonomie de la batterie dépend de plusieurs facteurs, notamment de l’état des lames et de la configuration du terrain. «Avec une charge de batterie, je peux faucher nos pentes pendant quatre à cinq heures», indique Markus Joos. Lorsqu’on lui demande ce qu’il fera du «Monotrac» en hiver, il répond: «Grâce à la charge bidirectionnelle, il servira d’accumulateur de courant pour l’alimentation en électricité de la maison d’habitation et de l’étable.» Il peut procurer 10 kW en permanence et 15 kW en pointe.
Récapitulatif
Faucher peut aussi être un plaisir en pente. Surtout si l’on n’est pas constamment environné par le bruit et les gaz d’échappement. Le «Monotrac» pèse certes lourd sur la balance, mais on ne s’en rend guère compte à l’usage. La raison en est probablement la disposition ergonomique des éléments de commande. Mais ce sont surtout les avantages inégalés d’un entraînement électrique qui dominent.
Sécurité et respect sur la route
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Quasiment tous les types de roues, de montes pneumatiques et de rouleaux à pointes peuvent être montés sur le «Monotrac».
Roul’ net
volant. Plate-forme | Reportage
Le chauffeur possède le permis nécessaire à la
conduite
de l’engin, contrôle le véhicule et est apte à prendre
le
Ueli Hagen vainqueur
Le Thurgovien Ueli Hagen a remporté la 44 e édition des Championnats suisses de labour qui s’est déroulée à Witterswil (SO), à la fin août.
Dominik Senn
Les Championnats suisses de labour se sont tenus à Witterswil (SO). Le haut du classement est occupé par le Thurgovien Ueli Hagen, devant le Bâlois Beat Sprenger, ainsi que les Zurichois Marco Angst et Peter Ulrich. Les deux premiers sont qualifiés pour les championnats du monde 2024 qui auront lieu en Estonie, tandis que les deux Zurichois ont gagné leur ticket pour les championnats d’Europe 2024 prévus en France.
«Un temps sec dimanche, des visiteurs ravis, un service de restauration au taquet, avec, seule ombre au tableau, beaucoup de pluie samedi», résume Christian Thüring, le président du comité d’organisation. Christoph Rupp, expert en chef, s’est félicité du niveau élevé de la compétition du dimanche: «Tous les participants ont réalisé un travail très propre au champ. Le sillon d’Ueli Hagen, le vainqueur, était le plus beau que j’ai jamais vu. En outre, le troi-
sième ne se trouve qu’à trois points de moins que le premier.» L’excellente fréquentation a réjoui les organisateurs qui ont fondé, fin 2022, l’association «Pflüger-Team Nordwestschweiz» («Laboureurs de la Suisse du Nord-Ouest»). Les visiteurs ont apprécié l’organisation, la possibilité de s’essayer au labour, la démonstration d’une bêcheuse à rotors de GVS-Agrar/Brunner Landtechnik, l’exposition de machines, d’anciens tracteurs et de monoaxes, etc. Le championnat de Suisse du Nord-Ouest le samedi, en guise d’entraînement, a également constitué une attraction prisée. Il a été remporté par Marco Angst, suivi de Beat Sprenger et de Toni Stadelmann.
Le classement
1. Ueli Hagen, Hüttwilen (TG), NH/Kverneland, 174,5 points
2. Beat Sprenger, Wintersingen (BL), Same/Kverneland, 172,5 points
3. Marco Angst, Wil (ZH), Deutz/Kverneland, 171,5 points
4. Peter Ulrich, Neerach (ZH), MF/Kverneland, 166,0 points
5. Toni Stadelmann, Roggenburg (L’tal), Fendt/Kverneland, 164,5 points
6. Stefan Spring, Wigoltingen (TG), Fendt/Kverneland, 146,5 points
7. Luca Storrer, Wil (ZH), MF/Kverneland, 146,5 points
8. Lars Rubin, Rafz (ZH), Hürlimann/ Kverneland, 146,0 points
9. Christian Rubin, Rafz (ZH), MF/Kverneland, 143,5 points
10. Michael Stamm, Neunkirch (SH), John Deere/Kverneland, 136,5 points
Lors des Championnats suisses de labour de Witterswil (SO), les concurrents ont fait preuve d’adresse et de précision. Photos: Dominik Senn
Christian Thüring, président du comité d’organisation (g.), et Christoph Rupp, expert (à d.), entourent Beat Sprenger, vice-champion, Ueli Hagen, champion, Marco Angst et Peter Ulrich.
Exposition | Plate-forme 09 2023 Technique Agricole 53
Le système de dégagement «L» (linéaire), en version rigide, a été conçu pour le secteur agricole: le tracteur est bloqué...
les vérins verticaux avec les pieds de traction soulèvent les roues arrière embourbées...
et les rails horizontaux poussent ensuite le tracteur vers l’avant au-dessus du trou lorsqu’il est
Pour dégager tracteurs & Cie
Un ingénieur en mécanique de Thuringe (D), a fait breveter trois systèmes de dégagement pour tous types de véhicules, agricoles compris. Technique Agricole s’est rend sur place.
Dominik Senn
«Après plus d’un siècle d’histoire automobile, les véhicules s’enlisent encore à un moment ou à un autre. Est-ce inéluctable?» C’est la question que s’est posé l’ingénieur en mécanique Michael Traut, de Schweinfurt (Allemagne), lorsqu’il a été bloqué avec son véhicule 4 x 4 dans la neige sur un chemin de forêt en Thuringe, durant l’hiver 2010 particulièrement rigoureux. Il a pensé qu’il devait y avoir un moyen de faire repartir un véhicule en pressant sur un bouton.
L’objectif
Michael Traut a développé un système de dégagement dans un atelier de la zone industrielle de la localité de Drei Gleichen. Nommé «Traution Traktionssystem», ce dispositif convient à tous les types de véhicules. L’opérateur peut l’activer en quelques secondes, en pressant simplement sur un bouton lorsque le véhicule est bloqué. Il est ainsi dispensé de pelleter dans la boue, le sable ou la neige. Il n’a besoin ni d’attendre une dépanneuse, ni de sortir du véhicule par mauvais temps ou d’éventuels combats militaires, ni de chercher un arbre pour le treuil. Avec le «Traution Traktionssystem», des obstacles peuvent même être franchis.
La solution
Notre interlocuteur a confié que son système est étonnamment simple. Des pieds
de support de forte section, mobiles verticalement et horizontalement, sont fixés aux endroits appropriés et permettent de soulever le véhicule et de le déplacer vers l’avant, l’arrière ou latéralement. «On peut choisir parmi une multitude de variantes, selon le type de véhicule, les vœux des clients et la garde au sol disponible», a-t-il précisé. Trois systèmes de base, avec leurs avantages et leurs inconvénients spécifiques, sont proposés qui peuvent aussi se combiner entre eux.
Des situations redoutées
Les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les ensileuses et les autres machines de récolte doivent à la fois s’adapter au terrain extrêmement mou dans certaines conditions, exercer des forces de traction considérables pour travailler le sol et déplacer les lourdes charges remorquées, a-t-il indiqué. Le temps est limité lors de la récolte et une machine embourbée peut entraîner des conséquences économiques dommageables. Nombre d’agriculteurs redoutent d’être coincés dans le terrain meuble au milieu d’un champ et de voir les roues s’enfoncer de plus en plus profondément dans le sol. Le dépannage peut s’avérer long et coûteux, car se dégager au beau milieu d’un champ sans outils spécifiques sur place est ardu. Un seul deuxième tracteur suffit rarement et les véhicules de
secours risquent également de s’enliser. Les véhicules forestiers, les débusqueurs, abatteuses et les porteurs se voient également confrontés régulièrement à des terrains difficiles et doivent en outre déplacer de lourds troncs d’arbres dans des zones isolées et des forêts denses. C’est aussi le cas des chasse-neiges et matériels pour le service hivernal restant bloqués dans des congères ou incapables de franchir des pentes verglacées.
Trois systèmes brevetés Depuis lors, Michael Traut a fait breveter trois «Traution Traktionssystem» dans toute l’Europe. Le système «U» (U pour Unterboden, soit sous-plancher) peut post-équiper tous les types de véhicules. Ce système prévoit un rail de roulement monté à gauche et à droite directement sur le châssis du tracteur ou du camion, le plus près possible du centre de gravité du véhicule. Deux vérins de levage enfoncent deux pieds d’appui dans le terrain. Les roues embourbées (à l’avant ou à l’arrière) sont ainsi extraites de leur trou. Un double vérin horizontal déplace ensuite l’extrémité du pied dans la coulisse vers l’avant ou vers l’arrière, l’ensemble du véhicule étant ainsi éloigné du trou. Cette manœuvre permet d’effectuer un déplacement d’environ un mètre. Le système est ensuite remis à zéro pour un éventuel deuxième ou troisième déplacement au besoin.
Plate-forme | Reportage 54 Technique Agricole 09 2023
déployé. Photos: Dominik Senn et ldd
Pompe hydraulique, poids et coût Comme l’a expliqué Michael Traut, les vérins sont délibérément surdimensionnés afin de pouvoir soulever environ deux fois le poids du véhicule, garantir une force d’avancement et fournir une sécurité suffisante, même sur des pentes de 100 %. Le fonctionnement est assuré par la pompe hydraulique existante ou une pompe supplémentaire à commande électrique. L’ensemble de la construction pèse 100 kilos pour les tracteurs jusqu’à 5 tonnes de poids à vide, 200 kilos jusqu’à 10 tonnes de poids à vide ou, par exemple, quelque 500 kilos pour une benne basculante à
trois essieux de 25 tonnes. Ce poids relativement modeste s’explique par les matériaux utilisés, principalement en aluminium à l’exception des vérins. La rapidité de montage et de démontage, en moins de deux heures, avec toutefois l’aide d’un cric manuel ou d’un petit chariot élévateur à fourche, plaide en faveur d’une telle acquisition. L’inventeur estime que pour acquérir le système «U», il faut compter avec des coûts d’au moins 9 500 euros. Selon Michael Traut, les organes d’homologation du district de Gotha sont informés de la question de l’autorisation de circulation, et un régime spécial sera admis après examen
Systèmes de dégagement de véhicules «L» et «S»
Selon l’inventeur Michael Traut, il est judicieux de tester le système «L» (L pour linear ou linéaire) si le système «U» (U pour Unterboden, soit sous-plancher en français) ne répond pas aux exigences en matière de garde au sol et de capacité à extraire. Dans la variante rigide fixée à l’arrière ou à l’avant du véhicule, les vérins verticaux, contenant les pieds extensibles, ne sont pas basculants ou mobiles, et se déplacent seulement vers l’avant et l’arrière sur les rails horizontaux. L’inconvénient: les vérins verticaux nécessitent davantage d’espace devant ou derrière le véhicule et les rails horizontaux doivent disposer d’une place appropriée. Dans le pire des cas, ils lèsent partiellement la garde au sol. Les appuis peuvent gêner les véhicules, comme les tracteurs, qui trans-
portent des outils à l’arrière ou qui nécessitent un espace à l’arrière pour charger et décharger. Les barres de guidage horizontales sont équipées de rails de guidage
suite à l’installation de l’un de ces systèmes sur un véhicule.
Des accessoires en option
Des systèmes additionnels qui s’abaissent simultanément aux pieds servent à affronter les conditions extrêmes. Lorsqu’ils sont complètement sortis, les pieux complémentaires s’enfoncent alors encore plus profondément dans le sol. Les variantes de ces systèmes optionnels sont des tarières rotatives se vissant dans le sol et un marteau électrique pour les pieux complémentaires. Celui-ci sert à les frapper lorsque le poids du véhicule ne suffit pas à les enfoncer.
verticaux au moyen desquels des pieds d’appui de forte section peuvent se déployer vers le bas. Ils s’ancrent ainsi profondément dans le sol et soulèvent le véhicule. Ensuite, les vérins horizontaux sont activés et le déplacent vers l’avant ou l’arrière.
Finalement, le véhicule est redescendu, les rails horizontaux reviennent en arrière et le cycle peut recommencer.
Cette Jeep est munie du système «U»: Michael Traut vient de soulever les roues avant et actionne maintenant le vérin horizontal, ce qui pousse le véhicule vers l’avant.
Quand la fiabilite paie
Les lubrifiants Midland sont produits à Hunzenschwil, dans le canton d’Argovie. Par l’entreprise familiale Oel-Brack AG, experte en lubrifiants depuis 1880.
Le système «S» (S pour Schwenk, soit pivotement) présente des avantages de gain d’espace, l’installation de rails linéaires étant superflue. En raison de sa construction, il ne peut pas fournir des forces d’avance aussi importantes que le système «L».
Des vidéos du système appliqué à différents types de véhicules peuvent être visionnées sur le site www.traution.de.
Reportage | Plate-forme 09 2023 Technique Agricole 55
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Le lin s’arrache, s’écapsule, se retourne et se presse en balles
Une arracheuse, une batteuse pour décapsuler les graines, une retourneuse ainsi qu’une presse à balles transformée à la ferme: des machines spéciales entrent en action chez SwissFlax pour récolter le lin et produire des fibres et de l’huile.
Heinz Röthlisberger
En juillet-août, dans la région du Bas-Emmental autour de Willadingen et d’Oberösch (BE), des machines peu communes sont à pied d’œuvre et annoncent le temps de la récolte du lin. Les deux membres fondateurs de SwissFlax, Fritz Studer, d’Oberösch, et Adrian Brügger, de Willadingen, interviennent alors dans les champs avec leurs engins spéciaux.
Ces matériels dédiées à la production de fibres et de graines de lin servent respectivement à arracher, à battre et à retourner les plantes. Elles sont toutes trois sorties des ateliers de la société Depoortere, une maison spécialisée. SwissFlax a acheté ces objets d’occasion voici environ huit ans et les a importés en Suisse. Une presse à balles rondes John Deere trans-
formée et munie d’un liage par ficelles spécial est aussi de la partie.
Retourneuse agile
«Les machines sont construites très simplement et la technique n’a pas beaucoup changé au fil des ans», indique Fritz Studer. En cette fin juillet, il utilise la retourneuse pour retourner une dernière fois
Plate-forme | Reportage 56 Technique Agricole 09 2023
Adrian Brügger avec l’arracheuse datant de 1984 en action. Le lin est arraché du sol avec ses racines à l’aide de bandes et acheminé vers le haut sur la table de dépose. Photos: Heinz Röthlisberger
Une semaine environ après l’arrachage, les graines sont battues et séparées de la plante de lin (opération appelée écapsulage). L’andain est retourné de 180° à l’arrière de la machine. Deux opérations simultanées sont ainsi possibles avec la batteuse.
son lin récolté environ quatre semaines auparavant et déposé depuis en andains. «Avec le retournement, nous nous assurons que la paille de lin puisse suffisamment sécher et que le rouissage ait lieu de façon uniforme à tous les niveaux de l’andain», explique-t-il. On entend par rouissage un des processus pour isoler des fibres végétales comme dans le cas du lin. Nous y reviendrons. En fonction dela météo, le lin est retourné une ou deux fois après battage, principalement avant le pressage en balles.
La retourneuse est montée sur trois roues ce qui en fait une machine très maniable, une agileté dont Fritz Studer sait fort bien tirer parti. En peu de temps, il a retourné tou le lin de sa parcelle. La machine reprend l’andain au sol à l’aide d’un pick-up à doigts, le convoye par des courroies crantées sur des glissières qui le retournent de 180°, l’amènent par dessus la machine pour le redéposer derrière elle. Le contrôle de la hauteur du pick-up est assuré par une roue de jauge réglable. La retourneuse de SwissFlax a été construire
en 1987. Elle est animée par un moteur MAN bicylindre peu gourmand en carburant. «Elle tourne des heures et des heures, mais nous ne faisons le plein qu’une ou deux fois par saison», affirme Fritz Studer. La retourneuse n’est cependant qu’un élément de la récolte du lin de SwissFlax, qui comprend plusieurs phases. Cette moisson commence à proprement parler avec l’arracheuse.
L’arracheuse
Comme le dit son nom, l’arracheuse extrait du sol les fines plantes de lin avec leurs racines. «L’arrachage, c’est plus rapide et efficace que le fauchage», indique Adrian Brügger. Il parle d’expérience: lors des premiers essais de culture en 2012, il avait fauché le lin à la motofaucheuse, ce qui était très laborieux et lui avait usé deux lames. En arrachant, c’est l’ensemble de la plante qui est récolté, alors qu’en fauchant, il en reste quelques centimètres sur le champ. Les deux spécialistes du lin Fritz Studer et Adrian Brügger ont importé en Suisse cette arracheuse voici
huit ans, révisée directement dans les ateliers du constructeur belge Depoortere. «A vrai dire, au départ, la société ne voulait pas nous livrer d’arracheuse en Suisse», raconte Adrian Brügger, se remémorant une anecdote de ses débuts. En Belgique, les gens ne pouvaient pas croire que l’on prenne la culture de lin au sérieux. «Nous avons dû mener un travail de persuasion, jusqu’à ce qu’ils finissent par nous envoyer une arracheuse», s’amuse l’agriculteur de Willadingen.
Tout se passe au niveau de l’andain «L’arracheuse qu’ils nous ont livrée date de 1984 mais fonctionne encore de façon irréprochable.» Elle est mue par un quatre-cylindres Deutz refroidi par air. L’entraînement est hydrostatique. Tous les organes de convoyage suivent un mouvement avec rapport de transmission de 1:1: plus la vitesse d’avancement est soutenue, plus les convoyeurs tournent vite. Lors de l’arrachage, l’allure peut atteindre 7 km/h. Des releveurs acheminent le lin via des bandes transporteuses, qui ex-
Reportage | Plate-forme 09 2023 Technique Agricole 57
traient les plantes du sol et les entraînent vers le haut jusqu’à la table de dépose, où elles sont regroupées en un andain. En partie supérieur, l’andain est repris par une courroie équipée de pointes et mené vers l’arrière par-dessus la table, d’où il est déposé au sol via des rails de guidage. On évite ainsi de rouler dessus lors du passage suivant. Une dépose conforme en un andain est importante car les étapes suivantes de la récolte ont lieu avec cet amas. Après l’arrachage, le lin reste en andains environ une semaine. La batteuse à graines entre en action dès que les capsules sont mûres (couleur brune).
La batteuse
La batteuse assure deux opérations en un seul passage. Les graines de lin sont battues hors des capsules, opération que l’on nomme écapsulage, et simultanément la paille de lin est retournée une première fois par la machine. Celle-ci reprend l’andain à l’avant via un pick-up et mène les tiges transversalement en son centre au moyen d’une courroie à pointes, où les capsules sont alors battues dans les deux tambours de battage. Les graines oléagineuses sont dirigées vers la trémie via les grilles des secoueurs et un ventilateur. La paille de lin battue, toujours encore en andains, est alors retournée une fois à 180° à l’arrière, au ni -
veau du batteur, à l’aide d’une piste incurvée, puis à nouveau soigneusement déposée au sol. Les graines de lin seront séchées si nécessaire puis vendues par SwissFlax au moulin de Landshut, à Utzenstorf (BE). Il serait aussi possible d’envoyer la paille de lin avec les capsules non battues aux Pays-Bas pour la suite des opérations; le battage s’effectuerait là-bas.Mais SwissFlax bat le lin par ses propres moyens afin de limiter les pertes. C’est aussi la raison pour laquelle les deux exploitants ont acheté la batteuse. Elle date de 1990 et était auparavant utilisée en Allemagne dans la région du Jura souabe. La retourneuse provient du même endroit.
Alternariose à la base du rouissage
La production de fibres est l’objectif principal de SwissFlax. Après le battage, la plante est laissée au sol où se déroule le rouissage. Lors de ce processus déterminant, des parties de la plante rouissent à l’air libre, exposées à l’influence d’un champignon du genre alternaria. Ce processus de dégradation dissocie les fibres des parties ligneuses et sèche la plante pour former la paille rouie. Si l’alternariose dans les champs de pommes de terre est une maladie, la présence d’alternaria est souhaitée et favorisée pour assurer la production de fibres de lin. Lorsque le processus est suffisamment
avancé, la paille de lin est encore retournée une ou deux fois avant d’être pressée, une fois atteint le taux d’humidité souhaité; la paille doit être suffisamment sèche. Généralement, quatre semaines s’écoulent entre l’arrachage et le pressage. Mais cette durée peut varier en fonction de la météo et des caractéristiques du lin récolté.
Presse John Deere modifiée
Pour le pressage de la paille de lin, SwissFlax a acheté une vieille presse à balles rondes John Deere «545», puis l’a modifiée. Adrian Brügger a ainsi ralenti l’allure de courroies, afin qu’un tapis le plus épais possible soit acheminé vers la presse. Il a aussi équipé la presse d’un système de liage par ficelles particulier, avec lequel la couche (ou même le tapis) puisse être lié et pas seulement la balle entière. La rai -
Série sur la production de lin
Technique Agricole suit SwissFlax durant une année de culture du lin, c’est-à-dire de la mise en place à la récolte et jusqu’à la transformation. Dans cette série en trois parties est déjà paru l’article «La culture du lin: à la fois peu exigeante et difficile» (Technique Agricole 8/2023).
Fritz Studer avec la retourneuse de lin à trois roues. La retourneuse permet de s’assurer que la paille de lin peut suffisamment sécher et que le processus de rouissage ait lieu uniformément dans l’andain. Lors du rouissage, les fibres se détachent des parties ligneuses.
Plate-forme | Reportage 58 Technique Agricole 09 2023
son est que la paille de lin doit être soigneusement liée et ordonnée par couches, c’est-à-dire avec les capsules battues d’un seul côté. C’est ce qu’exigent les usines de transformation. Cette transformation des balles de lin de SwissFlax a lieu aux Pays-Bas (teillage et peignage) et en Lituanie ou en Pologne (filage). Derrière cela se cachent également des motifs de gestion. L’ensemble de la récolte de SwissFlax est traité en huit heures. «Il est donc peu judicieux d’exploiter pour le moment une machine adhoc en Suisse.» Après la transformation à l’étranger, la fibre de lin revient en Suisse, où elle sera transformée en textile par plusieurs entreprises. Mais avant que les balles de lin ne soient envoyées aux PaysBas, elles doivent être stockées pendant environ deux mois, afin d’assurer une humidité résiduelle et une fibre de qualité homogènes.
Occasions recherchées
Depuis la création de SwissFlax, Fritz Studer et Adrian Brügger se sont appropriés de nombreuses connaissances à propos de la récolte du lin. Leurs machines sont âgées de plus de 30 ans, mais elles fonctionnent encore parfaitement bien. Le principe n’a pas vraiment connu de chan -
gement depuis ce temps-là. Les récolteuses de lin actuelles seraient encore dotées des mêmes fonctions. Elle se ressemblent beaucoup. Certains changements ont toutefois été opérés au niveau de l’entraînement, de la puissance ou du confort du chauffeur. Il existe aujourd’hui une arracheuse à deux rangs de 2,80 m de largeur de travail et avec cabine. Les machines d’occasion seraient d’ailleurs très recherchées actuellement, et des prix extrêmement élevés seraient payés pour des appareils anciens disponibles sur les plate-formes de commerce en ligne. La raison serait liée au quasi-doublement de la surface de production mondiale de lin au ces 10 dernières années, à 164 000 ha, ce pourquoi la demande en machines d’occasion a fortement augmenté. Les machines neuves sont par ailleurs très chères. Une arracheuse neuve, par exemple, coûte environ 300 000 francs. Avec Depoortere et DeWulf, seules deux sociétés contruisent ce type de matériels. Il existe bien une troisième société aux Pays-Bas mais elle ne produit que des arracheuses.
Le chanvre textile, une alternative Suite à la récolte de lin de cette année, Adrian Brügger et Fritz Studer se
Récolte textile plus précoce
Le lin destiné à la récolte de fibres est moissonné un peu plus tôt que le lin pour la production de graines. Les graines sont donc encore vertes. Afin qu’elles mûrissent malgré tout, le lin reste environ une semaine au sol. Avec l’humidité résiduelle des tiges, les capsules mûrissent avec les graines. Ce n’est qu’à partir de là que les graines sont battues hors des capsules, à la batteuse. Pour presser les pailles de lin rouies, SwissFlax utilise une vieille presse John Deere «545». Pour que la presse lie non seulement la balle mais aussi les différentes couches, Adrian Brügger a adapté un système de liage par ficelles spécial.
montrent satisfaits. Le printemps humide et le temps sec du mois de juin auraient posé des défis conséquents (voir aussi l’édition n°8/2023). «Nous devons voir comment va évoluer le climat, car avec la sécheresse de ces dernières années, la production de lin va être toujours plus difficile.» Une alternative serait la production textile à partir de chanvre, comme cela se fait désormais de plus en plus aux Pays-Bas. Le chanvre textile grandit aussi très bien par temps sec. La semence serait cependant très chère. Comme il faut semer de façon très dense, il faudrait donc beaucoup de semence. La récolte de chanvre serait également plus exigeante que celle du lin. SwissFlax souhaite déterminer si cela fonctionnerait avec leur machine spéciales pour le lin et prévoit de semer à l’automne une petite parcelle de chanvre textile. «Nous voulons voir s’il peut en résulter quelque chose», expliquent Fritz Studer et Adrian Brügger.
Reportage | Plate-forme 09 2023 Technique Agricole 59
La Foire forestière au gré des allées
A la fin août, la Foire forestière internationale a retrouvé ses quartiers à Lucerne après une interruption de quatre ans. Cette 26e édition a attiré une vingtaine de milliers de personnes, venues de Suisse et de l’étranger.
Plus de 200 exposants suisses et étrangers ont présenté leurs innovations et de nombreux matériels bien établis à la 26 e Foire forestière. Technique Agricole est allée y voir de près.
Chenillard de 49 chevaux
Présenté par Agro-Technik Zulliger AG, le «MAX 50» est un chenillard radiocommandé du spécialiste italien Seppi M. Ce porte-outils est de construction particulièrement robuste pour venir à bout des travaux les plus extrêmes et les plus exigeants dans et autour de la forêt. Grâce à son moteur industriel turbodiesel Perkins 3-cylindres de niveau 5 développant 49 chevaux, ce véhicule offre une puissance de traction et une fiabilité maximales. La voie variable des chenilles peut être étendue jusqu’à 181 cm. Selon son
constructeur, cet engin peut vaincre des pentes allant jusqu’à 55°.
«All-in-one»
Binderberger exposait à Lucerne le combiné tout-en-un «SSPX 800». Avec cette machine, il est possible de débiter à la longueur souhaitée des billes d’un diamètre jusqu’à 80 cm. Les tronçons obte -
échelons, entre 3 et 10 cm, et leur longueur peut être ajustée en continu entre 20 et 50 cm.
Multifonctionnelle
La «11MWR» est une machine forestière multifonctions du constructeur français Mecalac. A l’inverse des machines traditionnelles de ce segment, le centre de
nus sont ensuite acheminés vers l’unité de fendage par un convoyeur à tapis. La machine fend les tronçons en bûches de dimensions usuelles avec son couteau en croix. La capacite de fendage atteint 16 tonnes. L’ensemble du processus est entièrement automatique et peut atteindre un rythme de 14 cycles/minute. La taille des bûches est réglable sur huit
Ruedi Hunger et Heinz Röthlisberger
Plate-forme | Exposition 60 Technique Agricole 09 2023
La Foire forestière a encore une fois attiré plus de 20 000 personnes. Photos: Heinz Röthlisberger et Ruedi Hunger
gravité de la «MWR» a été abaissé par son constructeur. La machine y gagne en stabilité, en accessibilité, en sécurité et en aptitudes dans le terrain. Celle exposée à Lucerne fait parfaitement ses preuves sur l’exploitation forestière de Cazis (GR). Grâce à divers outils portés, montés et transformés, la Mecalac «11MWR» s’adapte parfaitement aux processus de travail existants.
Déchiqueteuse compacte
Le constructeur allemand Jenz Maschinenund Fahrzeugbau GmbH présentait sa «HEM 542 Z», une déchiqueteuse compacte à prise de force conçue pour des tracteurs de 150 à 300 chevaux. Avec des grumes de taille moyenne, elle atteint des débits de 140 m³/h. Elle est équipée d’un rotor innovant «D1.2» et d’une commande moderne «easy2». Mariés à une entrée de 700 mm, ces spécificités destinent la machine à l’élaboration de plaquettes de tailles G30 à G50.
Pied à coulisse électronique
Technology» et l’«AutoTuneTM 3.0» facilitent leur utilisation. Quant à l’aspect maniabilité, il dépend entre autres du rapport puissance/poids optimisé de 0,60 kW/kg pour la «560 XP Mark II» et de 0,59 kW/kg pour la «562 XP Mark II».
Le nouveau compas forestier électronique de l’Autrichien Latschbacher simplifie le cubage des grumes couchées ou sur pied. Grâce à ses touches librement configurables, il est possible de sélectionner des essences, des qualités ou des combinaisons de celles-ci en appuyant sur une seule touche. Ce compas se connecte à l’appareil de saisie par Bluetooth. Les données enregistrées sont automatiquement complétées par la position GPS, le tarif, la déduction de l’écorce, etc.
MIPS pour casque forestier
Le système de sécurité «MIPS» (pour «Multi-Directional Impact Protection System», soit système de protection multidirectionnel contre les chocs) a été développé en Suède. Dans certaines situations, il peut réduire les mouvements de rotation qui pourraient être transmis à la tête du porteur du casque. Le système MIPS est utilisé sur de nombreux types de casques (vélo, moto, escalade, etc.) et par plus de 150 marques. Il sera désormais disponible également dans le domaine des EPI (équipements de protection individuels), à l’exemple des casques forestiers. Selon les indications de l’entreprise, sa commercialisation est prévue pour le mois prochain c’est-à-dire octobre 2023.
Scie à tambour haute performance
Sur son stand, FIM Uetendorf a mis en évidence la AMR «Quatromat». Cette scie à tambour débite aisément et rapidement les bois ronds et les quartiers. Elle peut débiter entre 10 et 14 stères par heure. Les longueurs de coupe peuvent être sélectionnées dans une fourchette de 25 à 52 cm. Il est possible de traiter des bois mesurant jusqu’à un mètre. Cette scie à tambour est disponible avec un convoyeur de sortie orientable.
Nouvelles scies de 4,7 chevaux
Husqvarna a notamment présenté en première ses tronçonneuses «560 XP Mark II» et «562 XP Mark II» de 4,7 chevaux (3,5 kW), conçues pour une meilleure maniabilité. Un élément central est leur silhouette élancée, avec la poignée avant plus proche du centre de gravité de la machine. Refroidissement et filtrations améliorés leur évitent de surchauffer, même dans les conditions de travail les plus difficiles. De plus, la «Simple Start
Tronçonneuse à injection
Sur le stand Stihl, la «MS 500 i» déjà commercialisée occupait une place bien en évidence. Cette tronçonneuse de série est à injection à commande électronique, une exclusivité mondiale. Son moteur est dépourvu de carburateur et de module
d’allumage. Le carburant est injecté directement dans le carter. La technologie «Stihl Injection» confère à cette tronçonneuse légère une énorme puissance et des accélérations fulgurantes à la chaîne qui passe de 0 à 100 km/h en seulement 0,25 seconde.
Pour terrains hostiles
Le robot marcheur «Anymal» de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich a été présenté sur l’espace «Forst, Forêt, Foresta». Il pourrait un jour être engagé comme assistant en sylviculture; équipé d’instruments de mesure, il fournirait de précieux services dans le domaine de l’exploration et de la collecte de données, en particulier dans les endroits abrupts. Lors d’incendies de forêt, des robots comme «Anymal» peuvent intervenir dans des sites trop dangereux pour l’homme, où d’autres robots ne peuvent plus accéder en raison de la topographie.
Exposition | Plate-forme 09 2023 Technique Agricole 61
Cinq dames et cinq tracteurs IHC à la ferme Wegscheide 2
Beat Ottiger est producteur laitier à Rothenburg (LU). Sur la ferme, il vit entouré par cinq dames. Il a aussi cinq tracteurs IHC, plus quelques autres.
Dominik Senn
Sur les exploitations, c’est souvent la proximité d’un concessionnaire qui est déterminante dans le choix du tracteur. Beat Ottiger n’échappe pas à la règle. Cet agriculteur né en 1979 est domicilié Wegscheiden 2 à Rothenburg (LU), un village et ses alentours où sont actifs plusieurs agents IHC.
Amour et passion
En 2006, Beat Ottiger, diplôme d’agriculteur en poche, s’associe à son père pour reprendre l’exploitation en communauté (CE) intergénérationnelle. Le domaine repose déjà sur des bases solides, avec sa nouvelle étable et l’achat récent d’un IHC
«844 S». En outre, depuis l’époque du grand-père de Beat, la famille propose des travaux à façon, à la lieuse d’abord, puis dès 1962 avec l’une des premières moissonneuse-batteuses. Le pressage de balles est aujourd’hui la principale activité pour tiers. Trois ans après la CE, Beat reprend la ferme à son compte. Il se trouve à la tête de 29,5 hectares et d’un verger de 250 arbres fruitiers à hautes-tiges. Il possède aussi 4,6 hectares de forêt. Ses vaches laitières – actuellement au nombre de 52 – fournissent du lait de prairie. Beat et son épouse Regina ont quatre filles. Les cinq dames sont l’amour de sa vie. Notre hôte possède cinq tracteurs: ils leur
voue sa passion. Un IHC «844 S» est attelé à la dérouleuse de balles, dans la grange. Un IHC «745 XL» fut un temps le tracteur principal de la ferme; il côtoie un IHC «743XI» acheté par Beat en 2016 et un IHC «946 S» acquis par son frère Adrian, en 2003. Le «733XL», lui, entraîne chaque été l’andaineur à deux toupies. Cette année, l’effectif s’est élargi d’un tracteur IHC «744» pour atteindre le nombre de cinq déjà cité. Le «744» sert de tracteur principal sur l’exploitation secondaire.
L’agro-entreprise comprend un New Holland «T 6080» pour la presse-enrubanneuse et un Case IH «Maxxum CVX 130»
Passion | Youngtimer 62 Technique Agricole 09 2023
Beat Ottiger est un fan de tracteurs IHC. Il est ici au volant du «946 S» de 1974. Photos: Dominik Senn et ldd
avec chargeur frontal. Acheté par Beat avec sa première paie d’apprenti, un Bucher «D 1800» sert à poser les clôtures et un Lamborghini «R 550» de l’ancienne fromagerie complète le parc de tracteurs.
«Nerveux et puissant»
Le «946 S» de 1974 est une rareté; il ne pèse que 3750 kg à vide; Adrian l’a acheté comme tracteur de loisirs; il était proposé sur une petite annonce dans le magazine «Tierwelt». Ce tracteur vient de Ruswil (LU), où il a tourné des années et des années. Adrian met cet engin à disposition de son frère. Pour qu’il roule plutôt que s’enrouille. Il sert généralement à tracter la presse à balles rondes à chambre variable Vicon «RV 157», pour presser du foin et un peu de paille. Pour garantir sa stabilité, le tracteur est doté de roues jumelées lui permettant d’évoluer sur des surfaces écologiques souvent en bordures. «Dans les années 1970, avec ses 90 chevaux, il était considéré comme robuste, nerveux et puissant», souligne Beat Ottiger. En 2022, avec près de 10 000 heures au compteur, il a fallu lui refaire les freins: un cylindre avait rompu. «Sinon, on n’a jamais dû effectuer de grosses réparations. Je fais moi-même la plupart de la maintenance et des services; c’est encore possible sur ces tracteurs
Le IHC «946» construit à Neuss (D)
Le «946» à moteur 6-cylindres refroidi à eau a été fabriqué de 1971 à 1977 par IHC (International Harvester Company) à Neuss (D). Les tracteurs fabriqués à partir de juillet 1972 portent la désignation correspondante «946 S» et «946 AS» (AS = quatre roues motrices). Le IHC «946» était équipé du moteur «D-130» de 5 litres qui délivrait à l’origine 85 chevaux, avant d’atteindre 90 chevaux à un régime plus élevé dès mai 1974. Sur les modèles plus récents, on abandonna les cadres latéraux entre l’essieu avant et la boîte d’embrayage en recourant à un carter d’huile renforcé. C’est l’équipementier ZF – la Zahnradfabrik de Friedrichshafen donc, au bord du lac de Constance – qui a fourni l’essieu avant de ces tracteurs pour la traction intégrale et la boîte de vitesses à groupes, ainsi que le
mécaniques», dit notre hôte. Ce tracteur et les autres, il les connaît comme sa poche, et de longue date. Il apprécie surtout de presser du foin avec le «946» sans cabine, le nez au vent.
Si Beat Ottiger embauche un chauffeur en interim dans son entreprise, il est le seul à conduire le «946». Pour une raison bien simple: passer les vitesses de ce
bloc hydraulique complet. La transmission à groupes compte 6 rapports de travail, 6 rapports de route et 5 marches arrière. Case IH a été fondée après que Case Corporation a repris en 1984 la division agricole de International Harvester. Depuis lors, les machines agricoles de Case Corporation sont commercialisées sous la marque Case IH. En 1995, Case IH a repris la production de tracteurs Steyr du groupe Steyr Daimler Puch. En 1999, Case Corporation s’est regroupée avec New Holland pour devenir CNH Global. Les tracteurs Case IH destinés au marché européen sont principalement construits sur le site d’origine de Steyr, à Saint-Valentin (A). En plus de celui de Neuss (D), un site de production se trouvait à Doncaster (GB), jusqu’en 2000.
véhicule n’est pas donné à tout le monde. L’opération exige du doigté. Et il faut aussi s’habituer à manœuvrer le levier de vitesses de la boîte ZF, placé à droite. Le levier central existait aussi, mais en option. Et ce n’est pas tout: la première est tout à l’extérieur, la sixième tout à gauche, une disposition «inversée» par rapport à la normale.
A g.: les deux tracteurs de l’entreprise, le New Holland «T 6080» et la presse combinée et le Case IH «Maxxum CVX 130».
Ci-dessous: un attelagle harmonieux avec la presse à chambre variable.
Youngtimer | Passion 09 2023 Technique Agricole 63
Le levier des vitesses à est droite avec la première enclenchée vers l’extérieur.
Recommandations pour les élections fédérales
Le Conseil national et le Conseil des Etats seront renouvelés dans un peu plus d’un mois. Parmi les candidats et candidates figurent des membres de l’ASETA ou leurs proches. Ces personnes méritent votre soutien.
Roman Engeler
A un mois des élections fédérales, la campagne entre dans sa phase décisive. Vu la quantité de sujets importants relatifs à l’agriculture qui devront être débattus, il est de la plus haute importance que la représentation agricole au Parlement fédéral soit aussi forte que possible pour la prochaine législature. La politique agricole en général, le droit foncier rural, le droit du bail à ferme, la législation sur la protection de l’environnement, la loi sur la chasse, l’aménagement du territoire, la loi sur la protection des eaux et la loi sur la circulation routière: dans chacun de ces domaines, les prescriptions touchent directement l’agriculture.
Pour faire valoir ses intérêts, il est vital que l’agriculture ait une forte présence à Berne, avec de nombreuses personnes issues de ses rangs qui siègent au Parlement. «Sinon, les décisions prises n’entraîneront sur les exploitations que des surcroîts de travail et de coûts, des moins-values et de la colère. Nous avons vécu cette situation à plusieurs reprises ces quatre dernières années», signale Markus Ritter, président de l’Union suisse des paysans (USP).
Il est indispensable que les agricultrices et les agriculteurs, bien sûr, mais aussi les jeunes aillent voter et sensibilisent leur entourage aux enjeux de ces élections.
Dans chaque canton, l’agriculture peut grapiller quelques sièges supplémentaires pour faire pencher la balance du côté des intérêts de la branche. Ainsi peut-on constituer des majorités dans les conseils. Parmi les candidates et candidats plus nombreux que jamais figurent des membres de l’Association pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), ou leurs parents proches, actifs dans l’association ou l’une de ses sections.
Sur la liste ci-contre, établie en collaboration avec les sections de l’ASETA, figurent des candidates et candidats auxquels le comité de l’ASETA peut accorder son soutien.
64 Technique Agricole 09 2023 ASETA | Comité
AG
CN Alois Huber UDC
CN Christoph Hagenbuch UDC
CN Christian Glur UDC
CN Beat Käser PLR
CN Andreas Meier Le Centre
CN Ralf Bucher Le Centre
CN Rolf Laube Le Centre
CN Michael Wetzel Le Centre
CN Franz Hagenbuch Le Centre
CN Salome Schreiber Le Centre
CN Jakob Sidler Le Centre
CN Dominik Donat Le Centre
CN Pirmin Umbricht Le Centre
CN Bruno Sekinger Le Centre
CN Marion Sonderegger Les Vert-e-s
CN Gustav Freiermuth Les Vert-e-s
CN Colette Basler PS
CN Hans Schibli PLR
BE
CN Hans Jörg Rüegsegger UDC
CN Ruedi Fischer UDC
CE Werner Salzmann UDC
FR
CN Dominique Zamofing Le Centre
CE Johanna Gapany PLR
SZ
CN Marcel Dettling UDC
TG
CN Josef Gemperle Le Centre
CN Manuel Strupler UDC
VD
CN Steve Montandon Le Centre
CN Laurence Cretegny PLR
CN Olivier Petermann PLR
CN Xavier Fonjallaz Jeunes PLR
CN Pierre-Yves Rapaz UDC
CN Maurice Treboux UDC
CN Jacques Nicolet UDC
CN Sylvain Freymond UDC
CN Philippe Jobin UDC
CN Jean-François Thuillard UDC
CN Alain Cornamusaz UDC
CN Jean-Bernard Chevalley UDC
CN Pierre-André Pernoud UDC
CN Olivier Guichard UDC
CN Pierre-Alain Favrod UDC (liste Liberté et mobilité)
CN José Durussel UDC (liste Liberté et mobilité)
CN Nicolas Bolay UDC (liste Liberté et mobilité)
CN Fabrice Tanner UDC (liste Liberté et mobilité)
CN Stéphane Jordan UDC (liste Liberté et mobilité)
CN Patrick Messeiller UDC (liste Liberté et mobilité)
CN Laurence Bassin Energie libérale
CN Aurélie Regamey-Siegenthaler Energie libérale
CN Priska Wismer Le Centre
SH
CN Roman Schlatter UDC
CN Yvan Meuwly UDC SG
CN Markus Ritter Le Centre
CN Peter Nüesch PLR
CE Esther Friedli UDC
ZG
CN Gerhard Widmer UDC
CE Peter Hegglin Le Centre
ZH
CN Konrad Langhard Le Centre
CN Martin Haab UDC
CN Martin Hübscher UDC
CN Urs Wegmann UDC
CN Markus Bopp UDC
CN Martin Farner PLR
CN Martin Huber PLR
CN Urs Hans «Aufrechte»
CN Edgar Kupper Le Centre
CN = Conseil national
CE = Conseil des Etats
09 2023 Technique Agricole 65 Comité | ASETA
LU
SO
Adresse requise au volant des tracteurs
Les championnats suisses triennaux de conduite de tracteur ont eu lieu à la mi-août à Tänikon (TG). Ils se sont parfaitement intégrés aux journées «AgriEmotion» de GVS-Agrar.
Les championnats suisses de conduite de tracteur se déroulent sur un rythme triennal. Ils sont chapeautés par l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), laquelle confie chaque fois leur organisation à une section différente. En août dernier, c’était au tour de la section thurgovienne, débordante d’enthousiasme, qui a mis sur pied la manifestation sur le site de la «Swiss Future Farm» en l’associant avec les journées «AgriEmotion» de GVS Agrar. Elle a concocté un parcours attrayant constitué de neuf postes.
Les championnats suisses donnent aux concurrents l’occasion «de démontrer leurs connaissances pratiques et théo -
riques de la conduite de véhicules agricoles», peut-on lire dans le règlement de l’ASETA. Les catégories admises étaient les «Juniors» (jusqu’à 18 ans) et les «Elite» (plus de 18 ans). Chaque section avait droit à deux participant(e)s par catégorie, en principe sélectionnés lors d’éliminatoires cantonales.
Neuf postes
Première étape, la soixantaine de participant(e)s a dû se rendre au poste théorique et répondre à 40 questions posées actuellement aux candidats au permis de la catégorie «G». Ils ont ensuite affronté des exercices de conduite délicats sur 8 autres ateliers. Les candidat(e)s devaient se main -
tenir en équilibre au moins trois secondes sur une bascule avec leur tracteur. L’épreuve du «fil sensible» consistait à suivre, avec un chariot télescopique muni d’un œillet, plusieurs fois sans le toucher, en marche avant et en marche arrière, un fil électrique coudé. Sur un autre poste, Il fallait avec un câble et un aimant pêcher des poissons magnétiques dans un bassin. Plus loin, un labyrinthe était monté sur une moissonneuse-batteuse; il fallait y faire circuler une boule en manipulant la barre de coupe de la machine. Le «jeu de la boule» était particulièrement exigeant, où une boule avec un câble passant au-dessus d’une potence devait être tirée par le tracteur. Il fallait lui donner de l’élan
Roman Engeler
Le maniement ludique des machines agricoles peut développer des compétences utiles pour le quotidien professionnel. Photos: Roman Engeler et Isabelle Schwander
66 Technique Agricole 09 2023 ASETA | Gymkhana de tracteur
Le père et le fils décrochent le titre: Tomas et Livio Bucher, de Beromünster (LU).
pour la déposer à un instant précis dans une caisse au sol. Les concurrents ont encore dû reculer avec une remorque à deux essieux, empiler des harasses et dessiner un cercle le plus régulier possible avec un tracteur.
Deux vainqueurs lucernois
Le champion de la catégorie «Elite» s’appelle Thomas Bucher, agriculteur et entrepreneur dans la commune lucernoise de Beromünster. Avec 1250 points, il est talonné par Stefan Liechti, de Ersigen (BE), qui totalise 1240 points, suivi par Vital Bircher, de Hagedorn (ZG, 1215 points).
Dans la catégorie «Juniors», la victoire est aussi revenue à un Lucernois, de la même famille. Livio Bucher, fils de Thomas, le vainqueur de la catégorie «Elite». En outre, Livio a réussi à obtenir 1345 points, un score bien supérieur à celui de son père et de ses concurrents, le Vaudois Eliot Maccagno (989 points) et le Thurgovien Timotheus Lutz (985 Punkte). Les cinq mieux classés de chaque catégorie ont pu bénéficier de prix plaisants en espèces des sociétés New Process, Winkler et Motorex
De surcroît, tous les participants à la compétition ont reçu de la maison Winkler un kit pratique de clés.
Conclusion
Anton Moser, président de la section lucernoise de l’ASETA, a résumé ainsi le sens et le but du gymkhana de conduite de tracteur: «La participation à ce championnat peut inciter les agriculteurs et les
entrepreneurs à s’intéresser de plus près à la conduite de véhicules agricoles. A la suite de ces expériences nouvellement acquises, ils seront plus prudents et at-
Classement de la catégorie «Elite»
1 Bucher Thomas LU 1250
2 Liechti Stefan BE 1240 3 Bircher Vital ZG 1215 4 Favre Bertrand VD 1183
tentifs dans le maniement des machines de leur exploitation. De la sorte, les organisateurs de cette compétition auront atteint les objectifs fixés.»
Classement de la catégorie «Juniors»
Schelling Hansueli
6 Flury Bruno SO
7 Bättig Thomas LU 1050 8 Häfeli Michael ZG 1031 9 Hallauer Roger SH 1024 10 Windlin Bastian OW 1015 11 Schiess Reto TG 975 12 Beerli Reto TG 964 13 Hürlimann Thomas SG 960 14 Mosberger Fabian SG 945 15 Gabaglio Fabio TI 930 16 Gisler Werni NW 894 17 Siegrist Philipp AG 861 18 Schär Remo BE 853 19 Windlin Walter OW 834 20 Kälin Pirmin SZ 832 21 Zurlinden Reto AG 780 22 Maire Jean-Bernard NE 730 23 Mesot Stéphane FR 713 24 Betschart Dominic SZ 695 25 Schneiter Christophe NE 675 26 Zürrer Jasmin ZH 665 27 Odermatt Stefan NW 635 28 Pittet Marvin VD 564 29 Cardinale Simone TI 497 30 Roschi Oli SO 450 31 Hiltebrand Corina ZH 448
5
SH 1115
1085
1 Bucher Livio LU 1345 2 Maccagni Eliot VD 989 3 Lutz Timotheus TG 985 4 Suter Dylan ZG 905 5 Trachsel Flurin BE 899 6 Huber Cyrill ZH 886 7 Leuba Noah NE 860 8 Stalder Jonas BE 850 9 Dönni Jannik ZG 830 10 Schwager Pascal TG 825 11 Maas Christian SH 800 12 Perrin Aurèle NE 795 13 Niederberger Josef NW 740 14 Müller Andrin SG 728 15 Gysel Simon SH 720 16 Töngi Julian OW 710 17 Steinauer Philipp SZ 710 18 Spycher Mathieu VD 705 19 Michel Roby OW 690 20 Hofmann Joel AG 680 21 Zimmermann Jonas NW 669 22 Hofer Lars SO 639 23 Betschart David SZ 621 24 Frey Luca AG 620 25 Kramer Adrian SG 599 26 Saller Nino ZH 585 27 Kaufmann Noah SO 559 28 Troxler Florian LU 413 29 Andrey Frédéric FR 388 09 2023 Technique Agricole 67 Gymkhana de tracteur | ASETA
BL BS
Examen pour le permis F/G 2023
La section des deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2023 (nés en 2009) ou plus âgés.
Cours 3: mercredi 22 novembre, 13 h 30
Lieu du cours: centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 3
Prix: CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus).
Inscription au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de: Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch, merci d’indiquer les dates du cours et de naissance. Lieu de l’examen et inscription individuelle auprès de: Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein
Offre de cours actuelle
Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours préparatoires à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.–pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.
Dates des prochains cours:
Mercredi 27 septembre, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Mercredi 8 novembre, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Mercredi 13 déembre, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30
Cours G40 organisé par l’ASETA sur les sites de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40)
Examen théor. scooter ou voiture: préparation en ligne pour CHF 24.–
Cours de base scooter ou moto: à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 450.– pour les membres et CHF 480.– pour les nonmembres.
Date des prochains cours
Les derniers cours de la saison ont lieu en ce moment. Les prochains cours prévus en avril 2024 sont en train d’être planifiés. Ils seront publiés sur le site www.lvlt.ch.
Cours de théorie sur le trafic routier: à Sursee. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres.
Date des prochains cours
Les prochains cours de théorie sur le trafic routier prévus en avril 2024 sont en train d’être planifiés. Ils seront publiés sur le site www.lvlt.ch. et n’auront lieu que si le nombre de participants est suffisant.
Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
www.agrartechnik.ch
Contrôle des installations électriques: offre avantageuse pour les membres de la section
Les installations électriques à basse tension sont soumises à un contrôle lors de la transformation ou de la construction d’un bâtiment. Un contrôle des installations doit en outre être effectué à intervalles réguliers: tous les dix ans dans les étables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bâtiments d’habitations. Vous pouvez choisir vousmême l’organe de contrôle. C’est pourquoi la section zurichoise de l’ASETA a élaboré conjointement avec la société IBG une offre très intéressante pour ses membres.
Renseignements et inscription: www.strickhof.ch
SZ UR
d’anciens tracteurs et machines agricoles
20 e rencontre
Samedi 30 septembre, dès 16 h et dimanche 1er octobre, dès 9 h à Gross, au bord du lac de Sihl
Les membres de l’Oldtimer-Traktoren-Team seraient très heureux d’accueillir un grand nombre de visiteuses et de visiteurs à la rencontre d’anciens tracteurs et machines agricoles chez eux, à Gross, au bord du lac de Sihl. La rencontre commence à 16 heures le samedi 30 septembre et à 9h le dimanche 1er octobre. Du fait que le nombre de places est limité, il est recommandé de s’inscrire le plus rapidement possible sur le site www.traktoren-oldtimer-treffen.ch. Les visiteurs se divertiront grâce aux nombreuses attractions, notamment une exposition de tracteurs, la présentation «L’évolution des matériaux d’épandage du lisier» et une roulette. L’animation musicale sera assurée par les groupes «Echo vom Druosbärg» et «KÜWY».
SG AR AI GL
Cours et examens théoriques de permis de tracteur
Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’obtention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’année 2008 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris.
Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès du responsable du cours Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch
Lieu 1er jour 2e jour + examen Après-midi Mercredi après-midi
SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 18.10.2023
Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 23.09.2023
Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 25.10.2023
Wangs, Parkhotel Sa 04.11.2023
Wangs, Parkhotel / StVA Mels 29.11.2023
Widnau, Rest. Rosengarten Me 08.11.2023
Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 06.12.2023
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 11.11.2023
ASETA | Sections 68 Technique Agricole 09 2023 Communications
LU
ZH
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Sections | ASETA 09 2023 Technique Agricole 69
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Conférence de presse réussie
Début août, la section thurgovienne de l’ASETA a organisé avec la section Suisse orientale de l’Association suisse des transports routiers (ASTAG) une conférence de presse sur les aménagements routiers où les dimensions des véhicules utilitaires et des machines de récoltes de grande taille ne sont pas prises en compte. Ce propos a été illustré avec un îlot refuge pour piétons récemment mis en place à Hauptwil (TG). Rolf Kuhn et Markus Koller, président et gérant de la section thurgovienne de l’ASETA, Adrian Schmalz (membre du comité d’ASTAG Suisse orientale), ainsi que Roman Engeler (directeur de l’ASETA) ont indiqué les dimensions autorisées des véhicules utilitaires (jusqu’à 3,5 mètres de largeur, 18,75 mètres de longueur, 4 mètres de hauteur). Ils ont ajouté qu’une marge suffisante était à prévoir dans les sens vertical et horizontal du profil de la route pour une circulation fluide. A leur avis, les normes citées par les offices des ponts et chaussées donnent certes un ordre de grandeur, mais n’ont aucune valeur juridique. Les orateurs du jour se sont basés sur la législation en vigueur, notamment l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers. «Nous n’acceptons pas que l’utilisation de la route soit rendue impossible pour des usagers de la route en conformité avec la loi et contraints de faire de grands détours. C’est le cas des agro-entrepreneurs et des agriculteurs au volant de machines de récolte durant la moisson. Ils sont pénalisés lors d’une période surchargée, doivent payer du carburant supplémentaire, engendrant en outre un surcroît d’émissions. Nous sommes en faveur de la sécurité routière et de la protection des piétons. Mais il nous semble que des alternatives aux bordures formant des angles saillants et aux voies trop étroites pourraient être trouvées.» Les organisateurs de la conférence de presse cherchent à maintenir le dialogue avec les autorités, mais ressentent de la frustration lorsque leur point de vue est ignoré. La réalité de cette problématique a été démontrée aux représentants des médias avec le franchissement du passage susmentionné par un porteur forestier de Bruno Krucker, un convoi agricole de Daniel Haffa ainsi qu’une moissonneuse-batteuse de Werner et Reto Schiess.
Gymkhana de tracteurs dans le Jura
Le gymkhana de tracteurs de la section Jura / Jura bernois a eu lieu dimanche 3 septembre à Reconvilier, dans le Jura bernois, en marge de la foire annuelle de Chaindon. De nombreux candidats ont montré leur savoir-faire en matière de pilotage de machines agricoles et forestières. Ce gymkhana est organisé chaque année par la société des anciens élèves de l’école d’agriculture de Loveresse et des ménagères rurales du Jura bernois. Le comité d’organisation, emmené par son président Willy Bigler, a remercié la cinquantaine de bénévoles mobilisée pour l’événement ainsi que les concessionnaires pour la mise à disposition des machines.
ZG
Cours préparatoires au permis G
Mardi 10 et jeudi 12 octobre
Les participants reçoivent une formation sur la théorie à connaître pour le permis de tracteur et:
• un super livre de théorie actualisé pour la catégorie G
• une carte VIP pour apprendre en ligne sur le PC, le natel ou la tablette!
Informations et inscription: au 041 755 11 10 ou beatbet@bluewin.ch
L’organisation a recensé 128 participants, dont 72 hommes, 19 femmes et 37 juniors. Voici le classement 2023 des meilleurs conducteurs du canton: Catégorie «Hommes»
1. Raphaël Tschan 99 points
2. Eric Schüpbach 98 points
3. Sébastien Bandelier 98 points Catégorie «Femmes»
1. Nadia Allemann 98 points
2. Diane Oppliger 75 points
3. Morgane Girardin 73 points Catégorie «Juniors»
1. Damien Wüthrich 91 points
2. Alex Oppliger 89 points
3. Joan Scheidegger 89 points
FR
Journée sur le trafic agricole à Romont
Jeudi 10 août à Romont (FR) a eu lieu une journée d’information sur le thème «Circulation routière et trafic agricole». L’événement, organisé par la section fribourgeoise de l’ASETA avec l’aide de la section vaudoise, a rassemblé près de 200 participants. La police cantonale fribourgeoise a
ASETA | Sections 70 Technique Agricole 09 2023 TG
Werner Schiess, Rolf Kuhn, Markus Koller, Daniel Haffa, Adrian Schmalz et Roman Engeler (de g. à d.).
Photo: Daniela Clemenz
JU
Tracteur Pulling Mont-Tendre
Montricher 15 au 17 septembre Programme
Vendredi
Pulling machines forestières
Souper concert avec Almklausi, 19h30 ouverture des portes, choucroute garnie
Fr. 60.- par personne, enfants 2.- par année dès 12 ans
Inscriptions: pullingmonttendre@gmail.com - 078 950 72 02
Samedi
5 tonnes - 3 tonnes - Garden - 8 tonnes - Sports
Supersports - Farmstock - Concert back to 80´s au caveau
Dimanche
Cuisine et caveau ouvert tout au long du week-end Entrée payante 10.- par jour enfants gratuit
4 tonnes - 6 tonnes - Sports- 12 tonnes - Supersports - Farmstock
Dernière manche championnat Suisse
présenté une procédure de pesage sur des ensembles attelés avec outil porté et traîné, afin de vérifier la conformité des charges embarquées par rapport aux charges maximales autorisées totales et pour chaque essieu. Plusieurs démonstrations de freinage d’urgence ont eu lieu, avec un tracteur à vide, une remorque vide, puis une remorque chargée de 10 tonnes de gravier, ce aux allures de 30 et 40 km/h. Le SPAA (Service de prévention des accidents en agriculture) a rappelé l’obligation du port de la ceinture dans les tracteurs qui en sont pourvus. Ce service a aussi mis en lumière un système adaptable de détection des personnes dans l’environnement des véhicules de manutention et des gros tracteurs. Le SPAA a par ailleurs répété l’obligation d’installer un kit de caméras pour tout tracteur présentant un porte-à-faux compris entre quatre et cinq mètres. Le service des ponts et chaussées du canton a pour sa part mis en lumière un exemple de modération du trafic routier, rappelé les règles de distance d’implantation et les conditions de visibilité à respecter entre la voie de circulation et la parcelle selon la hauteur de la culture. Il a aussi évoqué différentes méthodes de nettoyage des routes, avec des précautions à prendre en présence de revêtement phono-absorbant.
Agro-entrepreneurs Suisse
Les 20 ans d’Agro-entrepreneurs Suisse
C’est dans l’exploitation de Fernand Andrey, vice-président d’Agro-entrepreneurs Suisse, que le comité de l’association a accueilli, outre les nombreux adhérents, Albert Rösti, conseiller fédéral, et Johanna Gapany, conseillère aux Etats fribourgeoise. Ces personnalités politiques éminentes ont toutes deux dans leur allocution insisté sur le rôle essentiel des entrepreneurs, les indispensables fournisseurs de services en faveur d’une agriculture productive. Agro-entrepreneurs Suisse a été créée par les membres d’une commission sectorielle de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture, a rappelé Fritz Hirter, lors d’une passionnante conférence sur l’histoire de sa fondation. Le président d’honneur a souligné l’importance d’une bonne collaboration entre les deux organisations.
Formation pour le permis F/G
Les jeunes filles et jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h.
Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
AG
Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme)
BL, BS
Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch
BE
Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch
FR
Contact: AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49
GR
Contact: Gianni Largiadèr, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch
NE
Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch
GL Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch
SH
Contact: VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch
SO
Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch
SZ, UR
Contact: Floriana Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch
TG
Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen
VD
Lieu de cours: Oulens-sous-Echallens
Contact: ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch
ZG
Contact: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch
ZH
Contact: SVLT ZH, 058 105 98 22, Eschikon 21, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch Cours de préparation au permis de tracteur (de 8 à 14 h):
– 25 novembre 2023
Conditions de participation
– Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires).
Prix: CHF 110.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau.
Renseignements et inscription: en ligne sur www.fahrkurse.ch ou
SVLT Zürich, Eschikon 21, 8315 Lindau, tél. 058 105 99 52
ASETA | Sections 72 Technique Agricole 09 2023
www.agrartechnik.ch
Daniel Haffa et Fernand Andrey, les deux vice-présidents d’Agroentrepreneurs entourent le conseiller fédéral Albert Rösti. Figurent aussi sur la photo Rolf Haller (g.) et Beat Gerber (d.), membres du comité. Photo: Agro-entrepreneurs Suisse
Votre entreprise cherche à économiser de l’énergie? Nous vous montrons comment y parvenir. Ensemble vers l’optimisation énergétique de votre entreprise. 0848 444 444
Les jus bio Pärli
Tobias Pärli, né en 1987, a hérité sa passion pour les hautes-tiges et leurs fruits de son père Fritz, l’un des pionniers de l’agriculture biologique dans la région. Dans sa ferme Hinzenmatt, à Schüpfen (BE), ce dernier a étrenné en 1990 le premier pressoir avec lequel il obtenait 50 litres de jus issus de ses pommiers par heure. Deux ans plus tard, il a investi dans un pasteurisateur instantané. Depuis lors, les clients apportent leurs pommes et repartent avec le jus pasteurisé de leurs propres fruits, une spécificité de la cidrerie Pärli. Le pressage pour des tiers est maintenant dans les mains de Tobias. Avec la presse à bande filtrante récemment installée, il extrait 50 litres en quatre minutes et en moyenne 80 000 litres par an. Les jus bio réalisés à partir des fruits de leurs 110 hautestiges sont le produit phare de la maison Pärli. Après une formation de maçon, Tobias Pärli a appris le métier d’agriculteur et passé le diplôme de chef d’exploitation en 2015. Il a conclu une communauté intergénérationnelle un an plus tard et repris en 2020 l’exploitation mixte cultures et élevage de 18 vaches laitières. «J’aurais dû investir beaucoup de ressources pour accroître la production laitière. Cela m’a décidé à me reconvertir dans l’engraissement bio au pâturage», confiet-il. L’agriculteur bernois achète des bovins de six mois et les garde jusqu’à ce qu’ils pèsent 520 kilos. Il les estive sur un alpage près de Planfayon (FR). En outre, Tobias Pärli cultive du blé, du maïs ensilage et des prairies temporaires. Il est aussi passé de l’assolement de lin et d’orge à celui de tournesol et de soja alimentaire. Sa ferme possède peu de machines: un tracteur léger, du matériel de fenaison et,en commun avec un voisin, une herse de désherbage Einböck. Il est affilié au cercle de machines de Schüpfen-Seedorf grâce auquel il utilise les autres matériels dont il a besoin.
Le jeune homme a une bonne raison de se réorienter vers l’engraissement extensif de jeunes bovins. La cidrerie reste certes la principale source de revenu. Cependant, les récoltes de pommes ont été en grande partie détruites par les intempéries de l’an dernier et de 2020 (grêle), ainsi que de 2019 (gel). Les arbres fruitiers doivent être taillés régulièrement pour obtenir un bon rendement. Depuis plusieurs années, Fritz et Tobias Pärli, accompagnés de deux collaborateurs à temps partiel, effectuent la taille des arbres de leurs nombreux clients durant les mois d’hiver. De surcroît, la famille Pärli accueille des enfants d’âge préscolaire et leur fait découvrir le monde de la ferme. Tobias Pärli et sa femme Andrea ont de l’expérience en la matière avec leur progéniture, Nino et Léonie, âgés respectivement de cinq et trois ans. Durant ses loisirs, notre paysan sociable fait partie du groupe de sonneurs de cloches du Seeland et du club de football de Schüpfen, où il assure la fonction d’entraîneur. Ce club a été présidé durant une vingtaine d’années par Peter Gerber, l’un de ses voisins, par ailleurs ancien gérant de la section bernoise de l’ASETA.
74 Technique Agricole 09 2023 ASETA | Portrait
Propos recueillis par Dominik Senn
Les cours proposés par l’ASETA
Cours de conduite «G40»
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire.
Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
Cours de conduite Ecodrive
On peut réduire jusqu’à 30 % la consommation d’un tracteur en optimisant sa conduite et son utilisation. La diminution de la consommation de carburant permet, d’une part, de restreindre les coûts d’exploitation tout en abaissant, d’autre part, les émissions néfastes pour le climat.
Objectif de la formation: Grâce aux connaissances et au savoirfaire théoriques et pratiques acquis sur la conduite économique et respectueuse de l’environnement, les participantes et les participants peuvent modifier leur mode de conduite de manière à réduire leurs coûts d’exploitation et les émissions de leurs véhicules.
Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch
Cours de pilotage de drones
Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch.
Cours de soudure
Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE)
Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actualiser et approfondir leur savoirfaire, qu’ils soient amateurs ou professionnels.
Inscription: l’ASETA n’organise plus ces cours elle même et invite les personnes intéressées à consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site internet www.amsuisse.ch.
Cours agriLIFT
Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508.
Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
Impressum
85 e année www.agrartechnik.ch
Editeur
Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA)
Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats
Dr Roman Engeler, directeur
Rédaction
Tél.: +41 56 462 32 00
Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch
Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch
Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch
Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch
Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch
Abonnements et changements d’adresse
Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken (AG)
Tél.: +41 56 462 32 00, zs@agrartechnik.ch, www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication
Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG)
Tél.: +41 79 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch
Annonces
Vente d’annonces en français: Simona Manoelli, tél.: +41 31 380 13 27 simona.manoellli@rubmedia.ch
Vente d’annonces en allemand: Alex Reimann, tél.: +41 79 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch
Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik
Production et expédition
AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10–12, 9403 Goldach (SG)
Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement
Suisse: CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA
Etranger: CHF 135.– (TVA exclue)
ISSN
1023 1552
Prochain numéro
Thème principal: «La viticulture»
La mécanisation a fortement gagné en importance dans les vignobles, même si un grand nombre de travaux se font encore à la main.
L’édition 10/2023
paraîtra le 12.10.2023
Clôture de la rédaction: 25.09.2023
Clôture des annonces: 29.09.2023
Cours | ASETA 09 2023 Technique Agricole 75
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