Technique Agricole 10/2015

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octobre 2015

Technique Agricole

ÉQUIPEMENTS INTÉRIEURS Aperçu sur les pousse-fourrage Automatisation de l’affouragement Disparités dans les coûts des machines Passage de témoin à l’ASETA


Achat anticipé pour machines de fenaison o Serc 15! n 20 ov. n Ope

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1113 St-Saphorin 1148 Cuarnens 1267 Vich 1373 Chavornay 1415 Démoret 1564 Domdidier 1680 Romont

021 803 79 00 021 864 51 36 022 364 16 32 024 441 16 59 024 433 03 30 026 675 21 41 026 652 20 29

Chablais Machines Sàrl 1893 Muraz Jeanneret Hydro Méc Sàrl 2112 Môtiers/La Brévine Linder Pierre-André 2300 La Chaux-de-Fonds Garage du Péca SA 2873 Saulcy UMATEC, fenaco 2942 Alle Masserey Nicolas 3966 Réchy UMATEC, fenaco 1733 Treyvaux

024 472 33 44 032 861 33 38 032 968 92 05 032 433 43 13 058 434 04 12 027 458 50 60 026 413 17 44

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Editorial • Sommaire octobre 2015   ■

■ Actualités 4

Editorial

En bref

■ Marché 7 Zunhammer : précision accrue dans l’épandage de lisier 8 Série « Vario 1000 » : accès à de nouvelles dimensions 11 Croissance de Kubota 13 Pousse-fourrage : la fraîcheur à portée de museau 16 Affouragement des bovins : automation partielle aussi pour les petites exploitations?

Ruedi Burkhalter

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■ Impression 20

Treffler est prédestiné pour le travail de surface

En savoir plus

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Possibilités de Lemken de communication

■ Management 26

Importantes disparités dans les coûts des machines

26 ■ Plate-forme 28 30 32 35

Agro-entreprise : Salers et boudin d’ensilage A la recherche des meilleures solutions en sécurisation du chargement Tendances du machinisme agricole : visions prospectives Agritechnica : innovations primées

■ Sécurité 39

Journée SPAA : prévention entre tradition et modernité

■ ASETA 42 Passage de témoin à l’ASETA 45 Nouvelles des sections 46 Impressum

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Transformation de l’image professionnelle Quelle est l’image du métier d’agriculteur ? Si un agriculteur est présenté en tant que politicien dans un reportage télévisé, il apparaît inévitablement en train de répartir le foin dans les mangeoires d’une étable. C’est l’image professionnelle typique que la majorité des Suisses a d’un agriculteur. Cette image connaît pourtant une transformation profonde. Les travaux sont de plus en plus automatisés dans les grandes exploitations. A l’avenir, l’on se représentera peut-être l’agriculteur non plus en train de transpirer avec sa fourche dans la grange, mais occupé à surveiller et à contrôler le travail de ses robots sur de nombreux écrans dans une centrale de commande. Personnellement, je ne suis pas emballé à l’idée d’animaux de ferme soignés uniquement par des automates. D’un autre côté, l’automatisation de certains travaux permet de gagner du temps que l’agriculteur peut consacrer à la surveillance et à l’observation de ses animaux. Dans cette édition, le lecteur découvrira plusieurs contributions sur le thème de l’automatisation à l’intérieur de la ferme. Il trouvera un aperçu des outils manuels et automatiques pour le fourrage dans l’élevage bovin à la page 13. Un autre rapport à la page 16 aborde l’automatisation totale ou partielle de l’alimentation des bovins. L’accent a également été mis sur la présentation d’un grand nombre de nouveautés, en avant-première de l’Agritechnica.

Page de couverture  Les avantages économiques des grands troupeaux et la meilleure ingestion du fourrage par les vaches parlent en faveur de l’alimentation automatisée. Photo : Roman Engeler

L’édition n° 11 paraîtra le 5 novembre 2015.

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n  Marché | Nouveautés

Brèves

Centre de compétences inauguré

■  Pöttinger a réalisé durant son exercice 2014 / 15 un chiffre d’affaires de 320,3 millions d’euros, le montant le plus élevé de l’histoire de l’entreprise. La Suisse fait partie des cinq pays qui enregistrent la plus forte hausse des ventes. ■ Le Centre de tests « Technique et moyens d’exploitation » de la DLG (Société allemande d’agriculture) introduit un nouveau label dès 2016. ■  Martin Eying (43 ans) a été nommé directeur chez Krone. Il reprendra le secteur distribution/marketing des mains de Wilhelm Voss, qui part en retraite à la fin de l’année. ■  Aebi-Schmidt acquiert les deux constructeurs nord-américains de matériel de déneigement Meyer Products et Swenson Spreader, dans la perspective de pénétrer ainsi le vaste marché américain du déneigement. ■ L’Olma accueille cette année le canton d’Argovie en hôte d’honneur  la foire saintgalloise a lieu du 8 au 18 octobre. Le SPAA (BUL) y présente une exposition spéciale « Machines et véhicules toutes dents dehors ». ■  Michelin lance le « CargoXBib Heavy Duty », un pneu particulièrement robuste et polyvalent pour les remorques agricoles lourdes telles que les bennes basculantes ou les presses à balles parallélépipédiques. ■  Alliance Tire Group (ATG) cherche la « Photo agricole de l’année ». Les prises de vues originales peuvent être envoyées directement sur le site www.landwirtschaft-ist-meine-welt.de. ■  Ces prochains 18 mois, une étable pour 120 vaches va être construite au centre de formation agricole du Strickhof, à LindauEschikon (ZH). Elle sera flanquée d’une stabulation pour jeune bétail, pour des veaux et bovins à l’engrais, ainsi que d’une cellule spéciale pour les tests de métabolisme. Des bureaux, des laboratoires et un amphithéâtre complèteront cet ensemble. ■ La Foire d’automne Pöttinger a lieu du 16 au 18 octobre à Birmenstorf (AG). L’occasion pour les acheteurs de profiter de rabais d’avant-saison. ■  Agrar poursuit le renouvellement de sa gamme d’autochargeuses, qui a commencé avec une ligne de machines surbaissées. Fin septembre, lors de l’ouverture du nouveau centre de production de Balterswil (TG), le fabricant a dévoilé la « HL 40 L » avec essieu directeur, qui inaugure une nouvelle ligne de modèles.

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Le centre de compétences de GVS-Agrar abrite la fabrication du matériel « Agrar », ainsi que les activités liées à la distribution de marques comme « Krone », « Kramer » ou « Horsch ».

Agrar-Technique agricole a officiellement ouvert son nouveau centre de Balterswil (TG). Il abrite déjà depuis le début de l’année la fabrication d’autochargeuses, de citernes à lisier et d’épandeurs à fumier, ainsi que les activités de distribution de marques comme Krone, Kramer ou Horsch. La construction de nouveaux locaux de production et de commercialisation est une étape marquante dans les 75 ans d’existence d’Agrar-Technique agricole. Elle concrétise aussi la décision stratégique de la direction de l’entreprise de regrouper ses activités sur trois sites : à Schaffhouse (GVS-Agrar) la distribution de tracteurs, à Koblenz (AG) celle des grands engins de récolte (GVS-Fried), et la fabrication et la vente des autres machines à Balterswil. Agrar-Technique agricole a déjà pris possession du centre voici quelques mois. Inauguré officiellement fin septembre, il est occupé par une cinquantaine de collaborateurs. Il abrite des locaux commerciaux et de fabrication. Il comprend un atelier de production, des bureaux, des espaces d’exposition ainsi qu’un atelier pour la préparation et le service aprèsvente. L’installation de peinture du der-

Ivo Fausch, directeur commercial d’Agrar-Technique agricole, Ugo Tosoni, directeur de GVS-Agrar et Daniel Stahl, directeur d’exploitation d’Agrar-Technique agricole (de g. à d.), coupent le ruban des nouveaux locaux, ouvrant une ère de prospérité pour la maison.

nier cri, la chaîne de montage installée sur deux niveaux et la principale centrale photovoltaïque de la région qui occupe les toits du bâtiment sont les élementsphare de l’édifice.


Nouveautés | Marché   n

Chargeur électrique : « Ce ne sera pas un jouet ! » « N’oublie jamais d’où tu viens » : ce leitmotiv a présidé les festivités du 90e anniversaire de Kramer. A cette occasion, le constructeur de Pfullendorf, en Allemagne voisine, a dévoilé son quatrième modèle de chargeurs télescopiques, le « KL19.5T », cadet de la gamme. Parmi les autres innovations, le « KT276 » est une évolution du « KT265 » à moteur Kohler « KDI 2504 TCR » (55,4 kW). Il offre une capacité de levage de 2,7 tonnes. Kramer n’a pas encore levé le mystère qui entoure son premier chargeur télescopique

libre de toute émission polluante. On a juste appris que le « KL19.5L » sert de base pour développer ce futur « KLXX.5e » à propulsion électrique. « Ce ne sera pas un jouet ! », insistent les responsables du développement. Les visiteurs de l’Agritechnica devraient en apprendre un peu plus. La fabrique de tracteurs et d’engins de génie civil Kramer a été fondée en 1925 à Gutmadingen. Le premier chargeur est sorti de l’usine en 1954. Karl Kramer, un des fondateurs de l’entreprise, s’opposant au projet, l’engin a été développé en secret en Suisse. Bien d’autres innovations ont suivi, à l’instar du système d’attache rapide hydraulique en 1963 ou des compensateurs hydrauliques d’oscillation, en 1965. Au tournant du millénaire, Kramer a fusionné avec l’autrichien Neuson, rattaché plus tard à Wacker pour constituer le groupe Wacker Neuson SE. En 2012, Kramer a installé une ligne de production dédiée aux chargeurs agri-

Le directeur général Karl Friedlich Hauri et le directeur de Kramer GmbH, Martin Eppinger, posent pour les 90 ans de l’entreprise devant le chargeur télescopique « 5007 ». Cet engin développe 90 kW, sa hauteur de chargement atteint 7 m pour 4,8 t de charge utile. Photo : Dominik Senn

coles dans son usine de Pfullendorf, construite en 2008. Ces machines arborent une livrée vert patine. La coopération avec Claas, lancée en 2005, doit s’achever en 2018.

Fers de lance du milieu de gamme Michael Franke, responsable des marchés internationaux de Weidemann, et Reto Meier, directeur des ventes du Weidemann Center Suisse. Photo : ldd

Le 400 e Weidemann « T4512 » vendu Objet d’améliorations constantes depuis son lancement, le « T4512 » a rapidement pris la tête des ventes des modèles de Weidemann. Le 400e exemplaire de ce « T4512 » vient d’être livré, ce qui a valu au Weidemann Center Suisse les félicitations de la maison mère. Le «  T4512  » existe maintenant en version 30 km / h, ce qui permet d’abréger les trajets entre la ferme et les chantiers. Le succès commercial de cette machine atteste de son adéquation avec les exploitations suisses ; ses dimensions ou ses capacités de manutention leur sont particulièrement adaptées. Sa traction et sa direction intégrales lui offrent la stabilité et la polyvalence nécessaires. Le VLS (Vertical lift system) est garant de manœuvres fluides et facilite le travail dans des espaces complexes grâce aux mouvements télescopiques partiellement automatisés.

Le « Metrac G7 RX » et son modèle à transmission hydrostatique « Metrac H7 RX » sont les nouveaux fers de lance des faucheuses à deux essieux Reform de milieu de gamme. Leur nouveau design les distingue du point de vue optique, mais ils sont aussi plus aisés à entretenir. Les garde-boue interchangeables s’adaptent aux pneumatiques et permettent ainsi de mieux protéger les véhicules de la saleté. C ­ es derniers peuvent, en option, être dotés de phares de toit LED. Dans la cabine ergonomique, la colonne de direction

est réglable en inclinaison et en hauteur. Un ordinateur de bord avec écran couleur complète efficacement l’équipement d’ensemble. Le nouveau levier multifonctions facilite le pilotage tout en offrant un agrément et une sécurité de conduite en toutes circonstances. Le moteur 4-cylindres (norme d’émissions 3B) à filtre à particules déve­ lop­pe 70 chevaux, avec un couple de 250 Nm à 1000 t / min. Aux côtés du ­ « Metrac H7 RX » à transmission hydrostatique, Reform continue à proposer une variante à transmission ­mécanique « Metrac G7 RX », dotée d’une boîte 12 AV /  12 AR. Les deux relevages avant et arrière (avec compensateur d’oscillations) ont une capacité de relevage de 1500 kg. Le poids total ­admissible des véhicules atteint 3800 kg. 10 2015  Technique Agricole

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n  Marché | Nouveautés

Nouvelle gamme MF Massey Ferguson va remplacer les grands tracteurs de la série « 5600 » par quatre nouveaux modèles. Baptisé « 5710 SL », le plus petit d’entre eux et ses 74 kW (puissance max. selon ISO TR 14396) sera pro­ posé parallèlement au « MF 5610 ». Les modèles plus grands, « 5711 SL » (puissance max. 81 kW), « 5712 SL » (88 kW) et « 5713 SL » (96 kW) remplacent les véhicules correspondants de la série « 5600 ». Ces quatre tracteurs sont dotés d’un moteur Agco de 4,4 litres, conforme au niveau­ 4 d’émissions grâce à la technologie de ­réduction catalytique sélective (SCR) et à son catalyseur à oxydation diesel (DOC).­ Le turbo à wastegate et l’injection à rampe commune sont nouveaux. Transmissions­ au choix : la « Dyna-4 » (16/16) ou la ­« Dyna6 ». La suspension de l’essieu avant a été améliorée. Ces tracteurs sont reconnaissables aux ailettes modifiées sur le capot. Mise à jour chez Massey Ferguson avec la série « MF 5700 ». Photo : ldd

Une cinquième place pour Marco Angst Le Championnat européen de labour à la charrue réversible s’est déroulé en septembre près de Groningue, aux Pays-Bas. 22 compétiteurs de toute l’Europe ont relevé le défi consistant à tirer des sillons aussi rectilignes que le permet le sol sableux de la r­égion. La Suisse était représentée par Peter Ulrich, de Neerach (ZH), et par le jeune Marco Angst, de Wil (ZH). Marco Angst s’est particulièrement distingué en labour sur prairie, accédant du coup à la cinquième place du général. Peter Ulrich n’a pas pu réitérer son exploit des championnats du monde et a terminé au 15e rang du classement général. L’Irlandais du Nord David Wright, le Néerlandais Stefan Schreur et l’Irlandais du Nord Adrian Jamison sont montés sur le podium.

La largeur de travail de cet andaineur central à deux rotors « Star 720/22 » de SIP (attelé ici à un « Rigitrac SKH 75 ») est à réglage mécanique. Photo : Dominik Senn

Démonstration bien fréquentée

L’équipe suisse avec Peter Ulrich et Marco Angst. Photo : Käthi Angst

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Pour sa deuxième journée de démonstration, début septembre, Sepp Knüsel a fait rouler ses trois versions de « Rigitrac » et exposé d’autres machines de ses ateliers, andaineurs et faucheuses frontales à tambours ou à disques. Les faucheuses à disques « poussées-tirées » à lames ultraminces (système breveté «  Blitz  ») s’attellent près du tracteur et sont dotées d’un dispositif oscillant de 40 cm d’amplitude latérale pour un suivi du terrain quasi im-

battable. « C’est la seule faucheuse qui coupe proprement en descente », explique Sepp Knüsel. Sur la « Blitz Express », le conditionneur à doigts en matière synthétique offre trois niveaux de réglage. En acier à grain très fin, cette faucheuse à tambours est l’une des plus légères du marché (440 à 490 kg, selon les modèles « F 240 » ou « F 280 »). Les andaineurs à ruban avec toupie latérale de série vont tirer le foin à l’extrême bord des parcelles.


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Précision accrue dans l’épandage du lisier Le dixième anniversaire de l’agro-entreprise de distribution d’engrais Lothes sise près de Bayreuth (D) a été l’occasion de présenter deux nouveautés de l’entreprise Zunhammer Gülletechnik GmbH : le « Van-Control 2.0 » et l’épandeur à patin « GlideFix ». Ueli Zweifel

Le dispositif « Van-Control 2.0 »

Sebastian Zunhammer junior montre le modèle compact « Van-Control 2.0 ». En combinaison avec Isobus et « PrecisionFarming », l’épandage de lisier à base de substances nutritives est rendu possible avec la totalité du nitrate, du nitrate d’ammonium, du phosphate et de la potasse. Photos : Ueli Zweifel

L’obligation d’enregistrement et la traçabilité jouent un rôle déterminant dans la distribution ciblée d’engrais de ferme. Les conditions environnementales plus strictes exigent en général, ainsi que dans la technique d’épandage du lisier, des progrès techniques. Quant aux cultures, elles ont besoin d’un épandage de lisier de qualité. C’est sous cet aspect qu’il faut juger ces deux innovations.

La 10 000 e citerne de lisier est dotée de la technique la plus récente : le pendillard est fixé par brides au châssis, alors que la structure en trois parties, serrée contre la citerne en position basse, est équipée des patins « GlideFix ».

« Le  « Van-Control 2.0 » révolutionne la fertilisation organique liquide », assure Sebastian Zunhammer junior, responsable de la technique de mesure, de l’électronique et du système Isobus de l’entreprise familiale bavaroise. Une analyse de laboratoire ne permet pas de déterminer la teneur en substances nutritives d’un lisier, car on se bat toujours avec des problèmes d’homogénéisation entre les couches descendantes et flottantes. Les résultats peuvent varier jusqu’à 50 %. Pour ces raisons, Zunhammer a commencé dès 2005 à développer un système complet de mesure et de réglage électronique pour l’épandage précis du lisier. Entretemps, ce système a fait ses preuves dans les citernes, les épandeurs de lisier autoguidés et dans des utilisations stationnaires en évaluant directement les substances nutritives. Le dispositif de mesure en ligne des substrats de lisier et de fermentation « Van-Control 2.0 » sera fabriqué en série et proposé en modèle compact. La tête de mesure, un spectromètre doté d’un large spectre de mesure, et l’électronique de commande sont intégrés dans une boîte noire. Etanche à l’eau et à la poussière, le compartiment supporte les vibrations et de grandes variations de températures. Un seul câble suffit pour l’alimentation électrique du terminal Isobus et pour l’affichage des valeurs mesurées toutes les secondes. Le système calcule à partir de ces données la valeur moyenne de la teneur en substances nutritives de la charge de lisier. La tête de mesure différencie automatiquement les différentes sortes de lisiers et de substrats. La calibration n’est pas nécessaire ou peut être effectuée par le fabricant. La technologie « Van-Control 2.0 » est autorisée pour les constructions d’autres marques et s’avère bien adaptée au développement de produits orientés vers l’avenir. Pour les installations de produc-

L’épandeur à patin « GlideFix » présenté par Sebastian Zunhammer senior est beaucoup plus léger que les variantes existantes et exerce une pression au sol maximale de 6 kg.

Dans le cercle régional de machines, les agro-entrepreneurs Frank et Willi Lothes dirigent une entreprise de distribution d’engrais (www.lothes.info). Ils sont spécialisés dans la technique d’épandage depuis une dizaine d’années.

tion de biogaz et à l’occasion de mandats d’épandage de lisier, le capteur de substances nutritives permet d’enregistrer les composants en plus de la quantité, lors de la livraison et de l’enlèvement. Sebastian Zuhammer estime que le « VanControl 2.0 » coûtera moins de 30 000 euros. Ce prix élevé dû à la complexité du spectromètre à large bande devrait cependant être inférieur à celui du « Van-Control » actuel grâce à la forte demande escomptée et à la fabrication en série.

Epandeur à patin « GlideFix » L’épandeur à patin « GlideFix a les avantages d’une construction légère et d’une rampe d’épandage. Il garantit la dépose de lisier à même le sol ou selon sa structure avec un effet pénétrant dans la première couche. Voir les détails des illustrations.  n 10 2015  Technique Agricole

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Accès à de nouvelles dimensions Avec la série « 1000 Vario », Fendt entre dans le segment de puissance supérieur à 400 ch réservée auparavant aux tracteurs à châssis articulés, à chenilles ou à système. Ne se limitant pas à être un tracteur standard plus grand, le Fendt « 1000 Vario » comporte quelques finesses techniques intéressantes. Roman Engeler

Avec la série 2000 Vario, Fendt confère une nouvelle dimension au concept de tracteur standard. Photos : Roman Engeler

l’essieu avant à l’engagement des quatre roues motrices. Avec le VarioDrive, l’essieu avant peut être entraîné par une deuxième sortie de puissance séparée et indépendante de l’essieu arrière.

Une seule plage de vitesse

Déjà le sujet de toutes les conversations avant même d’exister, le Fendt « 1000 Vario » l’est resté – plus ou moins – lorsqu’il a été présenté la première fois comme le « chef-d’œuvre allemand », et le sera encore lorsqu’il sera livré aux premiers clients pendant le premier trimestre 2016. En avant-première de l’Agritechnica, seuls quelques modèles ont été mis à disposition pour des courses d’essai.

Moteur à bas régime Les quatre modèles de la série sont entraînés par un moteur MAN à six cylindres et 12,4 l de cylindrée. Un turbocompresseur à géométrie variable assure un couple élevé à bas régime déjà. Du reste, les ré-

Vidéo sur le Fendt « 1000 Vario » D’autres vidéos sur des thèmes intéressants de machinisme agricole sont disponibles sur notre chaîne Youtube

« Schweizer Landtechnik »

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gimes relativement bas sont une caractéristique structurelle de la série appelée « concept ProDrive » par Fendt. Le couple maximal de 2400 Nm du Fendt « 1050 Vario » est atteint à seulement 1100 tr / min. Le régime nominal du moteur est aussi très bas à 1700 tr / min. La plage de travail principale est située entre 1150 et 1550 tr / min. La vitesse maximale de 40 km / h est obtenue par les tracteurs au régime bas de 950 tr / min. En outre, le concept « ProDrive » rend les tracteurs très silencieux et leurs composants réduisent au minimum la consommation spécifique de carburant.

Du « Vario » au VarioDrive » Combiné au moteur MAN, « VarioDrive » constitue le nouveau concept d’entraînement. Le principe de base reste la répartition de puissance hydrostatique-mécanique de la transmission. Les ingénieurs n’ont pas seulement développé ses performances, mais ont complètement reconstruit le groupe propulseur. Dans une transmission, l’essieu arrière recevait jusqu’à présent une proportion fixe du couple, et il en était de même de

Le groupe moteur comporte une pompe hydraulique et deux moteurs hydrauliques indépendants, qui alimentent séparément les essieux avant et arrière en couple moteur. Le moteur hydraulique placé sur l’essieu arrière agit sur ce dernier par une répartition de puissance hydrostatiquemécanique avec un jeu de planétaires à sommation sur l’ensemble de la plage de vitesse. Le moteur hydraulique situé sur l’essieu avant est relié directement à celui-ci et fournit donc essentiellement un fort couple sur le terrain. Le recouvrement intelligent de la gamme efficace de transmission aux essieux avant et arrière permet de disposer d’une puissance maximale de transmission sur l’ensemble de la plage de vitesse de 0 à 60 km / h sans interruption de la puissance motrice. A partir de 25 km / h environ, aucun couple n’est transmis à l’essieu avant qui est automatiquement désengagé aux vitesses supérieures. De la sorte, on ne perd pas de force de traction, ce qui contribue notablement à l’augmentation du rendement sur route. Grâce à la transmission indépendante de l’essieu avant, il a été possible de réaliser une transmission intégrale sans rapport de prépondérance fixe en marche avant pour l’essieu avant sur le Fendt 1000 Vario. Lorsque le tracteur aborde une courbe, la traction avant parvient à le tirer activement – un effet appelé « virage par traction ». Cette action à elle seule réduit le diamètre de braquage sur le terrain de 10 %. En cas de glissement sur l’essieu avant ou arrière, le « VarioDrive » peut faire passer le couple d’un essieu à l’autre grâce à un embrayage sur les quatre roues à commande. Ce contrôle intelli-


Nouveautés | Marché   n

gent de la répartition du couple assure un excellent rendement parce que la puissance est idéalement transmise à l’essieu correspondant.

« Concentric Air System » De conception inédite, le système de refroidissement consiste en un ventilateur concentrique à haute capacité légèrement incliné vers le haut, qui force l’air frais à traverser l’échangeur thermique. Du fait que l’air froid a une densité supérieure que le chaud, il passe en plus grande quantité par l’échangeur et peut absorber plus de chaleur. Le moteur hydraulique du ventilateur assure quant à lui un faible niveau sonore.

Hydraulique à haute capacité Avec le système hydraulique des modèles Fendt « 1000 Vario », trois variantes de pompes sont proposées au choix ayant des débits de 169, 228 ou 430 l / min. La dernière est constituée de deux pompes avec des circuits entièrement séparés, de sorte que deux utilisateurs puissent travailler à des débits et des niveaux de pression différents. Concernant les distributeurs double effet, le « 1000 Vario » en offre six au maximum à l’arrière et un à l’avant. Les deux vitesses de prise de force de 1000 et 1000 E sont proposées à l’arrière. En outre, la nouvelle prise de force normalisée de 1300 est livrée sur demande. Les tracteurs sont également disponibles en option sans système de levage ni prise de force (avant ou arrière).

Système Fendt « Grip Assistant » Intégré dans le terminal « Vario », un système d’assistance aide l’opérateur à choisir le lestage adapté et à régler la bonne pression des pneus. Après quelques étapes de saisie clairement guidées, telles la sélection du type d’attelage (re-

Autres nouveautés de Fendt •  Avec les faucheuses, les faneuses et les andaineurs de la société Fella (Agco Feucht), Fendt se lance dans la technique de récolte de fourrage. Par la suite, une autochargeuse devrait compléter l’assortiment. •  Fendt présente maintenant une andaineuse à quatre rotors « Former 12555X » avec une transmission électrique intégrée (interface à courant continu de 700 V). •  Entre autres perfectionnements apportés à l’ensileuse « Katana 65 » figurent son châssis entièrement redessiné et le fait qu’elle peut être dotée de pneus plus larges. •  La série C des moissonneuses-batteuses arrive sur le marché avec des cabines au design totalement repensé et des moteurs Agco Power de phase IV. Fendt propose une caméra à 360° pour une meilleure visibilité. •  Fendt a renouvelé sa série de presse à balles parallélépipédiques et l’a équipée du nouveau système de coupe «ProCut». •  Le « VarioGrip » permet d’augmenter la pression des pneus de 0,8 à 1,6 bar en 30 secondes. Résultat d’une collaboration de Fendt avec Mitas, ce système de télégonflage rapide met en œuvre un type de pneus incluant une réserve d’air sous haute pression.

levage, barre oscillante), des conditions d’utilisation (légères, normales, dures), des pneus (fabricant et dimensions) ainsi que du type d’outil porté, le conducteur peut laisser Fendt « Grip Assistant » définir rapidement les paramètres voulus.

Informations complémentaires •  Inspirée de celle de la série « 900 », la cabine du Fendt « Vario 1000 » comporte une plus grande superficie vitrée et son accès a été élargi et amélioré.

L’inclinaison légère vers le haut de l’ensemble ventilateur et le carénage rond assurent un flux d’air large qui réduit l’aspiration des résidus de récolte.

•  Un frein à main automatique offre une meilleure sécurité, et un système d’éclairage inédit reprenant des éléments de dispositifs de voitures particulières donne plus de lumière dans l’obscurité. •  Il existe en série un boîtier central de communication pour les échanges de données par satellite, Internet, réseau mobile, Bluetooth et différents signaux de guidage par trace. • Les normes de surfaces de contacts sont respectées grâce à une hauteur de 2,35 mm des pneus de dimensions 900 / 65R46. • La nouvelle couleur «  vert naturel Fendt » apparaissant pour la première fois sur la série «  1000 Vario  » doit relier les caractéristiques traditionnelles de la marque avec les exigences du design industriel actuel.  ■ Données techniques du Fendt « 1000 Vario »

Vue panoramique de la « Life Cab » nouvellement développée par Fendt.

Moteur

MAN 12,4 l, 6 cylindres

Plage de puissance

380 - 500 ch (ECE R24)

Régime nominal

1700 tr / min

Poids à vide

14 t

Poids total

18 t (60 km / h) 21 t (40 / 50 km / h)

Capacité de levage max. AR

12 920 kg

Capacité de levage max. AV

5584 kg

Empattement

3300 mm

Hauteur totale

3606 mm

Largeur du véhicule

2950 mm (900 / 65R46)

Diamètre max. des pneus

2350 mm

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Nouveautés | Marché   n

avril, ils ont ainsi revu une nouvelle fois les installations et optimisé les processus afin d’améliorer la qualité du produit final. Si, actuellement, l’usine fabrique environ cinq tracteurs par jour, la cadence devrait toutefois bientôt dépasser 15 machines par jour, ce qui équivaut à une production annuelle de 3000 tracteurs.

Série « M7001 »

Masatoshi Kimata, président mondial du groupe Kubota (à droite), et Mampei Yamamoto, président de Kubota Europe, lors de la cérémonie d’inauguration de l’usine d’assemblage de tracteurs à Bierne (F). Photos : Roman Engeler

Croissance de Kubota A la mi-septembre, Kubota a officiellement mis en service sa nouvelle usine d’assemblage de tracteurs à Bierne, près de Dunkerque (F). Pour l’instant, le site produit les tracteurs de 130 à 170 ch de la série « M7001 » à destination des marchés européen, nord-américain, australien et japonais. Roman Engeler Kubota a déjà manifesté à plusieurs reprises ses visées internationales dans le secteur des machines agricoles. Le constructeur japonais de 125 ans pesant près de 15 milliards de francs de chiffre d’affaires a de l’ambition à revendre. Qu’on en juge plutôt. Il a acquis le groupe Kverneland en plus de lancer des machines de fenaison et de travail du sol aux couleurs de Kubota. Il a également fait son entrée sur le marché des tracteurs de puissance moyenne grâce à la série « M7001 » et la construction d’une nouvelle usine d’assemblage de tracteurs en Europe.

L’inauguration officielle de l’usine européenne d’assemblage de tracteurs a pour ainsi dire marqué le coup d’envoi de l’expansion internationale de l’entreprise. C’est en tout cas ce qu’a souligné le président de la société, Masatoshi Kimata – qui avait fait tout spécialement le déplacement depuis Osaka – dans son discours à l’attention des différentes personnalités politiques et économiques françaises et japonaises présentes.

Un démarrage en douceur Pour l’instant, les Japonais procèdent en douceur. Après avoir lancé la production en

L’usine de Dunkerque produit principalement les engins appartenant à la gamme de tracteurs 4 cylindres « M7001 ». Cette série, composée de trois tracteurs d’une puissance nominale de 130, 150 et 170 ch, a déjà été présentée en détail dans l’édition de Technique Agricole de novembre 2014. Le moteur 6,1 litres est de «fabrication maison », tandis que la boîte K-PowerPlus à quatre rapports sous charge, dotée de six vitesses et d’un inverseur sous charge, et la transmission à variation continue K-VT à quatre plages de vitesse AV / AR, réservée au modèle haut de gamme « M7171 », sont fournies par ZF. Ces engins se distinguent par leur poids à vide dépassant les 7 t et par leur empattement supérieur à 2,7 m. Ils présentent en outre une force de relevage considérable à l’arrière, avoisinant les 9 t. Interrogé sur le sujet, l’importateur Roland Bachmann, de la société éponyme établie à Tägerschen (TG), indique que les premiers modèles de cette série sont très attendus ­ en Suisse. Distribuant actuellement la marque Kubota par l’intermédiaire de 15 antennes et d’autant de concessionnaires, Roland Bachmann désire accroître peu à peu le nombre de ses partenaires. Ces points de vente ­se révéleront notamment indispensables lorsque Kubota se lancera dans les catégories de puissance allant jusqu’à ­ 250 ch avec la série « M8 », déjà en cours de conception.  n

Le constructeur place un grand espoir dans la série « M7001 », laquelle sera peut-être bientôt surpassée par une nouvelle gamme plus puissante.

Si la production de tracteurs à Bierne est encore modeste pour l’instant, d’ici peu, le site fabriquera plus de 3000 machines par an.

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Aperçu | Marché   n

La fraîcheur à portée de museau Dans les exploitations laitières, il est primordial que le fourrage soit d’une part à la portée des vaches en permanence et, d’autre part, qu’il soit toujours frais. Si elles sont effectuées manuellement, ces opérations pénibles accaparent le personnel pendant de précieuses heures. Ruedi Hunger

Le « Butler Gold », de la marque Wasserbauer, est un robot autonome programmable qui repousse à intervalles réguliers le fourrage vers les animaux. Photo : Wasserbauer

Les pousse-fourrage proposés sur le marché facilitent dans une plus ou moins grande mesure les opérations d’affouragement et représentent dès lors des budgets très différents. Les vaches se disputent souvent le fourrage, l’eau, les aires de repos et les espaces libres. Lorsque l’une de ces ressources est disponible en quantité limitée ou vient à manquer, les vaches dominantes profitent de la situation et chassent les animaux dominés ou les empêchent d’accéder à la mangeoire ou à l’abreuvoir. Même l’affouragement à volonté ne permet pas d’éviter totalement ce type de concurrence. Les scientifiques expliquent ce comportement par le fait que les vaches sont des animaux grégaires qui aiment se nourrir en troupeau. Ce phénomène se produit régulièrement, en particulier dans les prairies. Ainsi, lorsque la place à la mangeoire est insuffisante par rapport au nombre d’animaux présents, les vaches ne peuvent pas toutes manger en même temps, ce qui exacerbe la compéti-

tion entre elles. De ce fait, les vaches se nourrissent moins longtemps et sont davantage stressées, surtout si elles font partie du groupe des dominées.

Préserver la fraîcheur du fourrage Les rations de fourrage, en particulier les rations complètes mélangées (RCM), ont tendance à chauffer après un certain temps. Pour contrer ce phénomène, il convient dès lors d’étaler les rations, ce qui rend nécessaire l’avancement régulier du fourrage vers les animaux. Ce procédé permet aux rations de fourrage de rester fraîches et savoureuses, ce qui, pour des raisons sanitaires, accroît la consommation de nourriture et réduit le tri d’aliments. Repousser régulièrement le fourrage est bénéfique pour les animaux dominés, qui ont alors accès à une quantité suffisante de nourriture de bonne qualité sur la table d’affouragement. On sait par expérience que les vaches consomment davantage de fourrage lorsque

celui-ci est frais. La plupart des animaux se rendent à la table d’affouragement quelques minutes après que le fourrage a été distribué ou repoussé. Après 90 minutes environ, les animaux ne peuvent plus accéder à la nourriture, ce qui induit une baisse de la consommation si le fourrage n’est pas repoussé.

Réduction de la charge de travail Le niveau d’automatisation requis dépend principalement de la taille du troupeau et de la production laitière des animaux. Cette opération ne doit donc pas toujours être mécanisée ou automatisée. Effectuée à la main, elle représente néanmoins une lourde charge de travail et nécessite des efforts physiques importants. Un simple poussefourrage manuel ou des brosses rotatives permettent déjà d’alléger le travail dans une certaine mesure. Toutefois, ces dernières ne présentent qu’une force de poussée limitée. Une solution consiste à atteler à une motofaucheuse, à un chargeur agricole, à 10 2015  Technique Agricole

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Balayeuse radiale de Tuchel qui repousse le fourrage sur le côté. Photo : Tuchel

Westermann fabrique non seulement des balayeuses radiales, mais aussi une unité de préparation du fourrage équipée de vis sans fin ouvertes et d’une bande en caoutchouc souple à monter sur un véhicule porteur afin de nettoyer la table d’alimentation.

un chariot élévateur ou à un tracteur un ou deux essieux des outils tels des lames pousse-fourrage, des vis sans fin, des bandes transporteuses, des balayeuses radiales ou des pneus. S’agissant des tracteurs légers utilisés sur la ferme, certains appareils peuvent être montés sur le chargeur frontal ou par attelage trois points.

En l’absence d’un engin de manutention ou d’un tracteur adéquat, l’exploitant peut envisager l’acquisition d’appareils automoteurs, qui repoussent également le fourrage à l’aide d’une lame poussefourrage, d’une balayeuse radiale ou d’une vis et sont équipés d’un châssis trois ou quatre roues, ou d’un châssis six roues dans le cas du Dozer. Ils sont propulsés

par un moteur électrique (batteries) ou un moteur essence (ou diesel). Selon le niveau de développement, l’outil de travail peut être relevé hydrauliquement ou mécaniquement.

Robots autonomes Comme les vaches doivent pouvoir accéder en permanence à une quantité suffi-

Pousse-fourrage manuels

Tuchel Maschinenbau GmbH D – 48499 Salzbergen (www.tuchel.com)

Unité de base équipée d’un moteur à essence Honda 4 kW. Entraînement hydraulique AV / AR, 1 vitesse, peut atteindre 3,7 km / h (version à action progressive en option). 1 raccord hydraulique double effet. Lame pousse-fourrage de 110 cm, pivotant vers la gauche et vers la droite. Bande racleuse résistante à l’usure. (Prix indicatif : 2300 euros) Différents autres équipements disponibles, montage sans outil.

Westermann GmbH, D – 49716 Meppen (www.westermann-radialbesen.de)

Pousse-fourrage à batterie équipé d’un moteur à courant continu 12 V, consommation électrique de 500 W. Autonomie : 1 h 30, durée de recharge : 8 heures, chargeur équipé d’une protection contre la surcharge. Outil de travail : brosse rotative en polypropylène d’un diamètre de 87 cm. Rotation à gauche et à droite. Egalement disponible avec moteur à essence Honda 4 temps. (Prix indicatif : entre 970 et 1170 euros)

Pousse-fourrage à atteler à une motofaucheuse, à un engin de manutention ou à un tracteur

BMB Benstein Landmaschinen D – 24793 Brammer (www.benstein-brammer.de)

Différents modèles de racloir en caoutchouc, racle en caoutchouc avec armature tissée ou en acier, largeur de travail : 2 m ou 2,6 m, déport hydraulique, attelage trois points. Outils de 1,4 m de large pour tracteurs ou chargeurs agricoles. (Prix indicatif : entre 650 et 1300 euros) Pousse-fourrage par pneu rotatif à monter sur attelage trois points. Entraînement par frottement sur le sol, pneu rotatif, rotation par commande hydraulique. Dimensions du pneu : 16,9 - 34, largeur de travail : 150 cm. Palier intermédiaire. (Prix indicatif : 1200 euros)

Holares B. V., NL – 7122 Aalten (www.holaras.nl)

Pousse-fourrage par pneu rotatif à monter sur attelage trois points, à atteler sur un chargeur frontal ou à accrocher sur le godet multiservice. Pneu rotatif avec entraînement par frottement sur le sol ou par moteur hydraulique. Poids : entre 250 et 300 kg. Diamètre du pneu : 150 cm (16,9 - 34). Rotation vers la gauche ou vers la droite par commande hydraulique. (Prix indicatif : entre 1300 et 1700 euros) Racloir avec armature en fil d’acier spéciale. Châssis galvanisé à chaud, largeur de travail : 260 ou 300 cm, poids : 150 ou 175 kg. A atteler sur un chariot élévateur ou à accrocher sur un godet multiservice (engin de manutention) et attelage trois points en option. (Prix indicatif : entre 1350 et 1700 euros)

Mammut Maschinenbau (www.mammut.at)

Racle à fourrages « Fortuna », vis avec lèvre en caoutchouc, déport hydraulique, puissance motrice de 15 kW min. Raclage bilatéral disponible en option. Largeur de la machine : 180 cm, largeur du tambour : 120 cm, diamètre de la vis : 72 cm. Poids : 340 kg. Accessoires : conteneur de fourrage concentré. (Prix indicatif : 3900 euros)

RMH – Landtechnik, A – 5302 Henndorf (www.2015.r-m-h.at)

Outils à atteler sur chargeur agricole, chargeur frontal, chariot élévateur, etc. Bande en caoutchouc à picots horizontale rotative (située à une hauteur de 65 cm), entraînement hydraulique. 5 modèles, largeur de travail allant de 130 à 235 cm.

Tuchel Maschinenbau GmbH D – 48499 Salzbergen (www.tuchel.com)

Vis sans fin à atteler sur différents véhicules porteurs (chargeur agricole, par ex.). Disponible avec support correspondant. Entraînement hydraulique, débit requis : de 20 à 25 l / min, 140 b. Largeur de travail de la vis : 110 cm. (Prix indicatif : 3300 euros)

Westermann GmbH, D – 49716 Meppen (www.westermann-radialbesen.de)

Balayeuse radiale à atteler sur un chargeur frontal ou un autre véhicule porteur. Diamètre : 90 cm, 120 cm et 140 cm. Entraînement hydraulique, rotation vers la droite ou la gauche réglable. (Prix indicatif : entre 850 et 1000 euros) Unité de préparation du fourrage pour pousser et remuer d’importantes quantités de fourrage, largeur de travail de 120 cm, Ø - 70 cm. Entraînement hydraulique. Nettoyage de la table d’alimentation par une bande en caoutchouc souple. Adaptée aux chargeurs frontaux et autres véhicules porteurs. (Prix indicatif : 2000 euros)

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Le pneu rotatif, entraîné par frottement sur le sol ou par moteur hydraulique, repousse le fourrage sur le côté. Photo : Holaras

sante de nourriture, il est important que les rations soient régulièrement repoussées. Or, pour ce faire, il est nécessaire de se rendre fréquemment à l’étable. C’est la raison pour laquelle les robots d’affouragement rencontrent un engouement croissant. Une fois programmés, ils se déplacent automatiquement le long du couloir d’alimentation, guidés par de petits

aimants, des transpondeurs, des bandes d’induction et des capteurs à ultrasons encastrés dans le sol ou par une combinaison de capteurs. Complètement électriques, les robots se rendent d’eux-mêmes à une borne pour recharger leurs batteries intégrées. Selon le modèle et le niveau de développement, le prix d’achat peut aller de 12 000 à plus de 20 000 euros.  n

Le pousse-fourrage du constructeur JOZ (Pays-Bas) repousse le fourrage de manière totalement automatique. Communiquant avec un transpondeur en verre ou un gyroscope, il détecte à tout moment sa position dans l’étable.

Véhicules automoteurs (autoportés) pour repousser le fourrage

Tuchel Maschinenbau GmbH D – 48499 Salzbergen (www.tuchel.com)

Unité de base équipée d’un moteur à essence Honda de 8,2 kW, entraînement hydrostatique à l’avant par des courroies. Châssis trois roues, rayon de braquage : 30 cm. Système de levage mécanique ou hydraulique. Poids : 200 ou 260 kg. Lame thermolaquée de 135 cm de large. Balayeuse radiale avec entraînement hydraulique également disponible (uniquement pour le système de levage hydraulique), largeur de travail : 100 cm. (Prix indicatif : entre 5000 et 7300 euros)

Westermann GmbH, D – 49716 Meppen (www.westermann-radialbesen.de)

L’unité de base / autoportée est également disponible avec moteur à essence Honda, Briggs & Stratton et Vanguard ou moteur diesel Hatz. Entraînement hydrostatique par l’essieu avant. Poids : de 195 à 270 kg selon le modèle. Avec ou sans système hydraulique. Outils pour repousser le fourrage : balayeuses radiales de 90 ou de 100 cm de diamètre. Variante : unité de préparation du fourrage avec vis sans fin ouverte et entraînement hydraulique. Balayeuse radiale pour nettoyer par la suite la table d’alimentation en option. (Prix indicatif : entre 2500 et 4500 euros) Unité de base / autoportée électrique alimentée par quatre batteries de 12 V et 80 Ah. Puissance : 1,1 kW, durée d’utilisation : 2 heures, jusqu’à 8 km / h en marche avant, jusqu’à 5 km / h en marche arrière. Poids : 220 kg. Outils : idem ci-dessus. Dozer : moteur diesel 3 cylindres de 21,7 kW, six roues motrices – train de pneus 16 × 6,2 - 8. Direction hydraulique, circuit hydraulique avant et arrière : force de levage de 500 kg. Poids à vide : 725 kg. Robots d’affouragement autonomes.

Robots d’affouragement autonomes

Hetwin Automation Systems GmbH A – 6336 Langkampfen (Tirol) (www.hetwin.at)

« Stallboy » : toutes les deux heures environ, le robot doté d’un logiciel d’affouragement rapproche automatiquement l’appareil de 5 cm vers le cornadis. Tambour pousse-fourrage motorisé, moteur de 24 volts, autonomie : 5 heures, largeur de travail : 125 cm. Vitesse : max 8 m / min. Guidage par aimants. Peut être équipé du doseur de fourrage concentré « feed pusher ». (Prix indicatif : 19 000 euros.)

JOZ b. v. NL – 1617 KK Westwoud (www.joz.nl)

Robot pousse-fourrage « Moov » Moteur électrique : 2 × 130 W, 2 × 12 V, 110 Ah. Autonomie maximale : 19 heures / jour, durée de charge : 5 heures. Le dispositif de guidage communique avec des transpondeurs et détecte à tout moment sa position dans l’étable. Pousse le fourrage avec un tambour motorisé et une lèvre en caoutchouc, largeur : 115 cm. Poids : 645 kg, vitesse de travail : 3 / 6 m / min. (Prix indicatif : 13 000 euros.)

Wasserbauer GmbH, A – 4595 Waldneukirchen (www.wasserbauer.at)

« Butler Gold » : robot se guidant à l’aide d’aimants encastrés dans le sol (4 mm) et d’un gyroscope. Poussée à l’aide de vis sans fin, largeur de travail : 100 cm, vitesse max. : 15 m / min. Tension de service : 24 V (2 × 105 Ah, batteries au gel), distance max. parcourue : 500 m. (Prix indicatif : 17 500 euros.) « Butler Silver », robot d’affouragement sur rails avec système incitant les vaches à se nourrir. Conteneur de fourrage concentré sur socle avec doseur. Alimenté par des batteries 24 V. Bande transporteuse rotative horizontale en plastique (située à une hauteur de 65 cm) actionnée électriquement.

Lely-Dairy Solution GmbH CH – 4614 Hägendorf (www.lely.com)

Robot d’affouragement « Juno 100 / 150 », diamètre : 111 / 156 cm, hauteur : 104 / 106 cm, poids : 574 / 575 kg. Moteur électrique : batteries de 12 V / 55 Ah. Guidage au moyen d’un gyroscope et d’ultrasons. Mesure de l’éloignement : capteurs sur roues arrière et point de collision ou point de réinitialisation sur la trajectoire. Points de réinitialisation (direction) : borne de charge et point de collision ou point de réinitialisation sur la trajectoire 16 itinéraires programmables, intervalle de démarrage : jusqu’à 48 fois par jour.

Remarque : ce tour d’horizon du marché ne se veut pas exhaustif. Il s’agit simplement d’une compilation de différents appareils trouvés sur les sites Internet des constructeurs. De nombreuses solutions de fabrication maison donnent aussi de bons résultats dans la pratique. Nous avons privilégié les appareils électriques, plus silencieux.

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Affouragement des bovins : automation partielle aussi pour les petites exploitations ? En Suisse, les systèmes entièrement automatisés pour l’affouragement des bovins représentent un énorme investissement. Malgré tout, il existe des systèmes grâce auxquels il est possible d’automatiser une partie des étapes à un prix avantageux. Ruedi Burkhalter Le robot d’affouragement classique, qui extrait automatiquement divers composants de fourrage des réservoirs de stockage, les mélange et les distribue, n’est pas une option pour la plupart des exploitations suisses. Cela non seulement en raison du montant très élevé de l’investissement d’environ 200 000 francs, mais également à cause du débit dans le réservoir qui, pour un petit troupeau, est trop faible, ce qui peut poser des problèmes pendant les mois chauds. Le chargement et le nettoyage des réservoirs constituent un supplément de travail qui réduit à néant une grande partie

des éco­nomies de temps réalisées. De plus, ces réservoirs prennent relativement beaucoup de place. Ces raisons nous ont conduits à la recherche des systèmes offrant la plus grande flexibilité possible et automatisant seulement une partie des étapes de travail. Ou des systèmes permettant un investissement par tranches. Entretemps, plus de 20 fabricants proposent des systèmes d’automatisation partielle ou complète de l’affouragement des bovins. Ces systèmes se différencient très fortement par leur structure et leur fonctionnement.

Investissement par tranches La première approche consiste à assembler un système modulaire afin de pouvoir n’utiliser que certains composants. Un exemple typique est fourni par le système «Optimat II» de DeLaval. Il permet d’utiliser différents degrés d’automatisation. Indépendamment du degré d’automatisation, le troupeau profite d’une alimentation de meilleure qualité et la distribution plus fréquente de fourrage améliore même sans automatisation complète la santé, ainsi que la productivité du troupeau. En cas de conjoncture économique incertaine et grâce au

Le modèle «Vector» de Lely reconnaît la quantité restante. Le remplissage à grappin ne nécessite pas beaucoup de place.

La pièce maîtresse du «Optimat» de DeLaval est un mélangeur fixe. Le chariot de distribution peut également être installé ultérieurement.

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Le convoyeur de distribution est surtout intéressant pour les étables qui se basent à une axe d’affouragement.

Le système de Sumag peut distribuer le fourrage et épandre la litière automatiquement.

système modulaire, l’investissement peut être subdivisé en plusieurs parts supportables : « Nous avons toujours plus souvent des demandes de la part d’exploitations qui souhaitent d’abord acheter un mélangeur fixe et veulent garder la possibilité de l’équiper ultérieurement d’un chariot de distribution automatique », nous confie Urs Schmid de DeLaval. Dans une première étape, la distribution peut encore être ­effectuée manuellement ou avec un chariot de distribution motorisé. Un mélangeur­ fixe en îlot peut être acquis à partir de­ 35 000 à 40 000 francs environ. Dans une seconde étape, on peut installer le chariot de distribution automatique monté sur des rails. Outre la distribution des rations aux différents groupes d’animaux, celui-ci peut aussi servir à déplacer automatiquement l­e fourrage. Cette seconde étape demande un investissement supplémentaire d’environ 60 000 francs (sans montage). On peut alors dans une troisième étape, par exemple lors d’une augmentation du nombre d’animaux, envisager un chargement automatique du mélangeur à partir de différents réservoirs.

l’autre à des moments choisis et de manière entièrement automatique. Un mélangeur fixe supplémentaire permet de distribuer le fourrage automatiquement en plusieurs repas. Une telle installation est envisageable à partir de 70 000 francs environ. Le chargement, qui se fait manuellement, peut être effectué à un moment calme de la journée, ce qui permet de rester flexible pendant la traite des vaches ou lors d’une absence.

L’économie d’énergie compense les coûts supplémentaires Lely a opté pour une approche différente avec le système entièrement automatique «Vector». Celui-ci fonctionne avec un petit mélangeur autonome de 2 m3 roulant à même le sol qui peut aussi déplacer automatiquement le fourrage. C’est actuellement le seul système sur le marché qui mesure la quantité de fourrage restante et la complète si nécessaire. Le remplissage automatique est une particularité de ce système : il s’effectue par une benne-griffe automatique qui est en mesure de prendre les fourrages les plus divers à partir du sol, qu’il s’agisse de blocs, de balles ou de caisses comme des paloxes (pommes de terre). Pour le Vector aussi, on peut tout d’abord ne travailler qu’avec le chariot mélangeur

de distribution et un chargement manuel. Cependant, ce n’est fait que très rarement, dit Marcel Schwager de LelyCenter Schweiz. «  Notre philosophie consiste à préparer ­plusieurs fois par jour des rations diverses­ et fraîches avec le petit mélangeur pour­ les différents groupes d’animaux et à les ­donner directement. » Schwager considère­ sous un autre angle l’investissement pour l’automatisation complète avec un grappin : selon Lely, le chargement, tout comme le fonctionnement par batterie du mélan­g­eur, ne demandent qu’un minimum d’éner­gie électrique. « Pour un troupeau de 60 v­ aches, nous calculons une économie d’énergie annuelle d’environ 5000 francs par rapport au tracteur et chariot mélangeur », dit Schwager. Ce qui signifie que les investis­ sements de 160  000 à 200  000 francs (montage et TVA compris) pour une installation Vector complète avec le bénéfice d’une meilleure assimilation de la nourriture et une meilleure santé des animaux sont rentables pour un troupeau à partir de 40 à 50 vaches, comparé à l’utilisation d’un chariot mélangeur et d’un tracteur. Sans oublier une diminution nette de la charge de travail. En outre, l’espace de stockage avec grappin prend très peu de place et la hauteur de levage du vérin hydraulique arrière suffit pour la dépose à même le sol des blocs de silo.

Le convoyeur à bande apporte la flexibilité temporelle Le convoyeur à bande donne une possibilité avantageuse d’automatisation partielle, comme il existe par exemple chez Rovibec. Celui-ci peut être alimenté soit directement à partir du silo ou par un mélangeur fixe. La variante directement à partir du silo avec une seule vis de fourrage existe à partir de 25 000 francs environ. Il n’offre pas la fonction de mélange, mais avec une commande automatique additionnelle pour environ 15 000 francs, plusieurs composants du fourrage peuvent être distribués l’un après

Affouragement automatique également pour les grosses balles Les exploitations qui nourrissent les animaux avec des balles d’ensilage et n’ont pas nécessairement besoin de RMT cherchent de plus en plus la possibilité d’automatiser partiellement l’affouragement pour éviter de rouler en tracteur dans l’étable. L’au­ tomne dernier, l’entreprise suisse Sumag a présenté la machine «EM 250» qu’elle a ellemême conçue : celle-ci est suspendue au plafond de l’étable à un système de rail éprouvé. Grâce à un tambour de fraisage spécial, elle peut traiter des balles rondes, aussi bien que rectangulaires, et les donner aux animaux automatiquement. Outre l’ensilage, l’appareil peut traiter le foin et la paille,­ ce qui en fait un des rares à pouvoir aussi effectuer automatiquement l’épandage des logettes. Les balles sont chargées à la station de remplissage et l’appareil parcourt automatiquement le trajet prédéterminé. ­ Une telle installation avec vis d’alimentation

Téléchargement Pour vous décrire les différences entre tous les systèmes et vous permettre de sélectionner celui qui vous convient, une seule édition de Technique Agricole ne suffit pas. Il est plus judicieux que vous les visionniez vousmême. Nous avons compilé une liste avec des liens et des documentations des systèmes mentionnés dans cet article. Cette liste peut être téléchargée sous www.agrartechnik.ch

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plus de la séparation et de la distribution, cet appareil peut aussi effectuer automatiquement le déplacement du fourrage.

Le robot traite aussi les grosses balles

Grâce à un remplissage par couches, le «Feed Robot» de Kuhn mélange les divers composants lors de la distribution.

existe à partir de 60 000 francs environ et offre un potentiel d’extension. Si, par la suite, on souhaite changer pour un RTM, le fond rigide permet également de l’utiliser comme chariot de distribution RTM depuis le mélangeur fixe. Le changement du fourrage en vrac pour de grosses balles ne nécessite pas de modifications techniques. En

Proposé par Kuhn depuis 2014 sous le nom de « K2 Feed Robot », le robot d’affou­ ragement TKS possède une approche similaire avec une plus grande flexibilité. Seul robot de ce type existant actuellement sur­ le marché, le grand modèle suspendu à un rail permet de traiter des balles entières d’ensilage et de foin. Cet appareil n’est pas équipé d’un mélangeur à proprement parler. Le remplissage par couches des composants de l’affouragement permet cependant grâce à un tambour-hachoir surdimensionné d’un diamètre de 755 mm de distribuer une ration bien mélangée. Le tambour effectue donc plusieurs tâches en même temps : ­mélanger, couper et transporter. Le modèle K2 Feed Robot peut aussi distribuer de simples rations de foin. Le remplacement des couteaux est simple : ils sont démontés à l’aide d’un marteau et le montage est effectué à la main. Toutes les fonctions sont électriques. Les modules d’entraînement à faible consommation d’énergie ont une puissance absorbée maximale de 7,5 kW. Un modèle de base de cet appareil est disponible à partir d’environ 80 000 francs et peut aussi effectuer le déplacement automatique du fourrage à l’aide de brosses r­otatives. Cette machine est ainsi l’une des plus éco-

nomes et les plus flexibles parmi celles qui disposent d’une fonction mélange ­et devrait donc générer de faibles coûts de maintenance. La version de base de cette machine peut être équipée d’un grand nombre d’équipements supplémentaires : ­il est ainsi possible de doser pendant l’affouragement deux groupes de com­pléments énergétiques ou un composant s­pécifique à l’animal. Le trajet retour à la cuisine d’alimentation pour la préparation d’une nouvelle ration est ainsi minimal. Grâce à cette méthode de travail rationnelle, les temps de préparation sont réduits à un minimum et les intervalles d’affouragement sont diminués. Cela permet de cette manière de distribuer jusqu’à douze fois par jour une nourriture fraîche en petites portions. La machine peut être équipée ultérieurement d’une trémie ou d’un réservoir de stockage pour un remplissage automatique. Elle peut aussi épandre automatiquement ­la litière.

Remarques de la rédaction: Les prix mentionnés dans ce rapport ne sont qu’à titre indicatif. Parfois, les coûts de montage et la TVA ne sont pas inclus. Pour les systèmes à rail suspendu, il peut y avoir selon les exploitations des frais non négli­ geables pour le montage tout comme pour le renfort de structures portantes. Les systèmes à guidage au sol nécessitent, eux, des sols plats et des « chemins de roulement » non susceptibles de geler en hiver, ce qui peut aussi engendrer des coûts élevés.  n

Automation utilisable interexploitations ? Si possible, une technique onéreuse doit être utilisée interexploitations. Presque tous les robots d’affouragement ont en commun l’inconvénient de ne pas pouvoir être utilisés dans plusieurs exploitations. Cependant, on travaille sur ce sujet. Dans le cadre de l’Eurotier 2014, on a présenté le résultat d’un projet de la Bayerische Landesanstalt für Landwirtschaft en collaboration avec le fabricant de remorques mélangeuses d’affou­ ragement Hirl : une remorque mélangeuse d’affouragement autonome avec ­disposition d’autopropulsion. L’idée consistait à utiliser un système éprouvé pour l’affouragement automatique des vaches à haut rendement plusieurs fois par­ jour, à pouvoir continuer à se servir­ du système pour d’autres groupes d’animaux comme des veaux, des vaches en tarissement ou des animaux destinés à l’engraissement placés à d’autres endroits où il faut les alimenter manuellement et où une distribution plusieurs fois par jour est inutile. Avec cette approche, la sécurité routière de la remorque autopropulsée reste entière et une

18

Technique Agricole  10 2015

utilisation interexploitations, et donc intensive, devient possible. Le système peut alors assurer sur le site principal un affouragement autonome plusieurs fois par jour et être mieux employé en prenant également en charge sur d’autres sites la distribution d’une ou de deux rations seulement par jour. Le système est équipé d’un balayeur laser. Les données du balayeur laser génèrent une carte bidimensionnelle des conditions locales. Les trajets devant être accomplis peuvent être enregistrés en parcourant le trajet et les rappeler ultérieurement. Si des obstacles sont détectés qui ne figurent pas sur la carte, le système s’arrête automatiquement. Tous­ les modèles actuels autopropulsés Hirl peuvent être équipés de ce système ­ultérieurement. Un autre projet étudie l’automatisation du processus complet de l’affouragement depuis la prise dans le silo en passant par le dosage d’autres composants comme le foin, la paille ou de compléments énergétiques jusqu’au mélange et à la distribution dans l’étable.


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n  Impression | Prise en main

Treffler est prédestiné pour le travail de surface Les socs de 26 cm de large en forme de patte-d’oie sont disposés à plat sur toute la largeur de travail et ils coupent proprement grâce à un chevauchement parfait. Photos : Ruedi Hunger


Prise en main | Impression   n

Le travail du sol à plat est souvent une question de définition. L’Ordonnance sur les paiements directs (OPD) et les exigences en matière de désherbage dans l’agriculture biologique (voir encart) fournissent pour le moins une définition claire en ce qui concerne la profondeur de travail du sol. Treffler a incorporé dans sa gamme avec le cultivateur à socs de précision un outil de travail doté d’une aptitude spéciale pour le désherbage mécanique et le travail du sol à plat. Ruedi Hunger Treffler appelle le cultivateur pour le travail à plat « cultivateur de précision ». La précision est synonyme de travail sur une grande surface avec une conduite exacte de la profondeur. Le travail de surface est atteint par un chevauchement de 8 centimètres des socs en forme de patte-d’oie. La conduite exacte de la profondeur est assurée à l’avant par deux paires de roues de jauges pivotantes et, à l’arrière, par un double rouleau packer. Au cours d’un essai sur le terrain, Technique Agricole a pu constater que le travail de surface n’est pas un vain mot.

Tirée pour suivre la tendance Le cultivateur de précision est disponible en largeurs de travail de 2,5 ou 3 mètres, mais aussi comme outil auxiliaire 3-points, cette catégorie ne sera pas traitée ci-après. Au contraire, nous sommes convaincus que la variante tirée apporte les meilleures dispositions pour un travail à plat uniforme. La largeur de travail de 3 mètres du modèle TG 300, le plus petit des modèles tirés, correspond aussi à la largeur de

transport. Il n’a donc pas besoin d’être rabattu ni rétracté. Les 17 dents en Hardox sont disposées sur quatre poutrelles (10 × 10 cm) ou sur une « grille ». On trouvera sur la première poutrelle quatre dents.­ La deuxième et la troisième portent également quatre dents qui sont placées alter­nativement à droite ou à gauche du sens de marche. Finalement, cinq dents sont fixées sur la quatrième et dernière poutrelle. Cette disposition neutralise celle non­ symétrique des deux rangées médianes de dents. Notre machine de démons­tration était équipée de dents en forme de patte-d’oie de 26 cm de lar­­ geur, d’une épaisseur de 6 mm et auto-­ affûtées. Cela peut paraître insolite, mais les socs en forme de patte-d’oie des cultivateurs s’arrondissent très rapidement et s’émous­­sent. A part la qualité du matériau, l’orientation horizontale des socs se répercute positivement sur cet effet autoaiguisant.

La masse garantit l’uniformité Le châssis d’une longueur bien étudiée­ et des pneus de 500 / 50 R17 sont néces-

Situation initiale pour le travail du sol à plat : •  L’article 79 de l’Ordonnance sur les paiements directs prévoit que des contributions à l’efficience des ressources (CER) sont attribuées pour le semis sous litière. Au paragraphe 2 c, le semis sous litière est défini comme travail du sol sans labour et à 10 cm au maximum de profondeur. •  Surtout la culture biologique est dépendante d’outils pour combattre les mauvaises herbes et qui permettent la coupe uniforme sur une grande surface à une profondeur d’environ 5 cm. Un chevauchement minimal de 5 cm est nécessaire pour éviter que des racines de mauvaises herbes ne « passent à travers ».

saires pour répartir uniformément la masse sur le sol. Bien qu’aucun poids n’est transmis au tracteur, il est possible de rouler avec une pression de pneu très faible, ce qui augmente la traction et ménage le sol.

Le cultivateur de précision de l’entreprise Treffler est prédestiné pour le travail du sol à plat avec une coupe sur une grande surface de mauvaises herbes.

10 2015  Technique Agricole

21


n  Impression | Prise en main

Treffler a trouvé une solution en utilisant une paire de roues de jauges pivotantes pour une profondeur fiable de travail alliée avec une bonne adaptation au sol.

Le cultivateur est soutenu à l’arrière par deux rouleaux packers pendulaires combinés. Sur demande, une roue à disque peut être montée pour la stabilisation du cultivateur en pente.

Un cultivateur qui fait évoluer les mentalités Andreas Vetsch est enseignant pour le secteur agricole au Plantahof à Landquart (GR). Avec sa femme et un apprenti, il exploite une ferme bio à Grabs/Werdenberg (SG). « Le cultivateur de précision de l’entreprise Treffler m’a convaincu par sa coupe très précise en profondeur. Je ne vois pas son utilisation dans le mélange conventionnel de la couche supérieure du sol, comme le fait une charrue traditionnelle, mais plutôt là où il s’agit d’éliminer radicalement les mauvaises herbes. » Selon Andreas Vetsch, il faut éventuellement réaliser plusieurs passages. Le second passage peut être effectué après 7 à 10 jours, ce qui prolonge le temps de traitement par rapport à l’utilisation d’une charrue conventionnelle. « Le cultivateur de précision Treffler n’est pas simplement une charrue, son utilisation demande à revoir les acquis dont les effets ont des répercussions jusqu’à la rotation des cultures et les cultures intermédiaires. La disposition au changement doit être présente. Le sol et la fertilité des sols en seront reconnaissants. »

L’écartement des sillons est de 17,6 cm. Derrière la dent et en amont du double packer, des racloirs équipés de lames à ressort nivellent le sol. Les dents en Hardox sont guidées latéralement et ne peuvent que se rabattre vers l’arrière. Une vis de cisaillage dans la cale coulissante (verte) évite que le soc ne se brise.

Selon les indications du constructeur, le cultivateur pèse 2900 kg (sans semoir). Après l’essai sur le terrain, nous som­ mes convaincus que la clé du succès de­ ce cultivateur réside dans sa précision­ de travail. Il existe aussi des possibilités de réglages supplémentaires pour une conduite en profondeur exacte. En effet, pour effectuer un travail à plat et de précision, il faut prendre quelques minutes pour un réglage adéquat. Nous sommes toutefois d’avis que c’est du temps bien investi.

Conclusion La charrue de précision tirée d’une largeur de 3 mètres nous a laissé une très bonne impression. Elle est prédestinée au travail à plat, mais pas pour un sous-solage. Quatre broches à vis permettent un réglage précis de la profondeur. Un essai dans un champ de colza et de chaume 22

Technique Agricole  10 2015

s’est effectué sans problème, même si­ la profondeur de travail était trop im­ portante (+ 5 cm). Même la coupe d’une bande herbeuse sèche a été effectuée proprement et l’effet après le deuxième passage est convaincant. La machine testée était équipée d’un semoir supplémentaire à action pneumatique pour d ­ es mélanges de semences courantes ou une végétalisation intermédiaire. n

Les activités de l’entreprise Treffler implantée à Pöttmes-Echsheim (au nord d’Augsbourg en Allemagne) reposent sur plusieurs piliers. A part la technique agricole et de biogaz, elle exerce aussi des activités dans le secteur des minoteries. Les produits Treffler sont importés par l’entreprise GVS Fried AG, Landmaschinen, 5322 Koblenz (AG).


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EQUIPEMENT // 4-Cylindres Turbo-Diesel // 3.4l Common Rail phase 3b avec DOC / DPF // 32/32 Ecodrive, 4 rap. commandées sous charge, Powershuttle // Prise de force 540/540E/1000/1000E // 3üme distributeur méc. double effet // Climatisation // Phares de travailles LED // Pneus – jantes fixes 440/65R 24 – 540/65R 34

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n  Impression | Prise en main

Isobus doit remplacer des applications isolées et mettre en place une connexion standard, compatible entre le tracteur et la machine, fonctionnant par simple « plug and play » pour toutes les combinaisons de machines : un simple branchement de la fiche et l’équipage est prêt à l’emploi. Un seul terminal remplace ainsi la multiplicité des dispositifs de commande adaptés aux outils portés du tracteur.

Le constructeur de tracteurs Commande moderne des machines agricoles : le contrôle complet des machines attelées peut se faire via le terminal Isobus Fendt. Afin de supporter les fonctions d’affichage et de commande, un terminal CCI supplémentaire est installé dans cette cabine.

Mieux communiquer Dans le monde entier, Isobus sert de « langue et technique de transfert » dans la communication entre les machines agricoles et les tracteurs. Les fabricants de tracteurs Fendt et de machines Lemken ont récemment présenté les possibilités actuelles et les perspectives offertes dans ce domaine. Roman Engeler Les fausses interprétations posent les problèmes les plus fréquents des relations interpersonnelles. Elles surviennent aussi en technique agricole, notamment dans la communication entre les tracteurs et les machines, et le transfert de données depuis les systèmes mobiles jusqu’au PC de bureau. Il y a plusieurs années déjà, les fabricants de machines agricoles se sont accordés et ont convenu d’utiliser Isobus comme « langue et technique de transfert » dans la communication entre les machines agricoles et les tracteurs. Ils ont en outre établi la norme internationale « ISO 11783 ». Cette évolution a été motivée par l’utilisation fréquente de tracteurs et de matériel de différents producteurs ou marques par les agriculteurs, les divers dispositifs électroniques de chaque machine nécessitant dès lors un terminal distinct. A cela s’ajoute le fait que les terminaux destinés au fonctionnement des tracteurs sont maintenant installés dans les cabines et permettent également de faire fonctionner simultanément d’autres dispositifs. 24

Technique Agricole  10 2015

Le constructeur de tracteurs Fendt Farmer, l’un des pionniers de l’Isobus, appartient également à l’équipe des fondateurs de l’AEF par sa société mère Agco. Il était préparé de longue date au standard Isobus avec son système « Variotronic », utilisé aujourd’hui comme logique de fonctionnement en continu pour tous les tracteurs, ensileuses et moissonneuses batteuses Fendt. Ainsi, les conditions de base pour un fonctionnement optimal sont offertes depuis un certain temps déjà. La transmission des données depuis le terminal via différents interfaces dans le format désiré ISO-XML est maintenant standard. De la sorte, un agro-entrepreneur peut non seulement visualiser les travaux terminés, mais également assigner de nouvelles tâches à un chauffeur par le réseau de communication mobile.

Débuts vieux de 25 ans Le développement de cette norme Isobus a commencé en 1991. Ce qui semblait initialement promis à une percée rapide s’est mué en un projet long, presque interminable. De nombreux fabricants de machines agricoles ont tout de suite perçu les avantages de cette solution, mais n’étaient alors pas disposés à rendre complètement publics les interfaces de leurs machines ou tracteurs. La création de l’« Agricultural Industry Electronics Foundation » (AEF), à l’automne 2008, a donné un nouvel élan à ces discussions. En tant que plateforme industrielle internationale indépendante, ce groupe s’est engagé activement pour l’adoption d’un plus grand nombre de normes électroniques internationales dans la technologie agricole et a intégré les principales entreprises du milieu dans ce processus. Un premier résultat de ces efforts conjoints s’est traduit par le développement d’un terminal Isobus standardisé (terminal CCI), qui permet à la commande des machines attelées de s’utiliser de manière universelle.

Le fabricant de machines Lemken est entré dans cette thématique en 2000, en constituant un département de développement de produits électroniques. En 2008, la société a présenté le premier semoir compatible Isobus. Lemken dispose actuellement d’un large éventail de semoirs et pulvérisateurs à commande Isobus, auquel s’ajoute cette année la première charrue Isobus au monde. Cette dernière devrait être équipée dès l’an prochain d’un réglage de la largeur du sillon contrôlé par GPS.

Exemple du pulvérisateur La protection des végétaux implique un travail aussi précis que possible et en conséquence des commandes de pulvérisateurs exactes. Pour des raisons tant écologiques et économiques que phytophysiologiques, la quantité épandue ne doit pas être plus élevée que nécessaire et aussi faible que possible. Un passage précis dans le champ avec assistance GPS, ainsi qu’une commande partielle par tronçons ou individuelle des buses, permet d’éviter les chevauchements et de ne


Pratique | En savoir plus   n

pas traiter les surfaces deux fois. Le contrôle par Isobus va encore plus loin en permettant, en fonction de la situation, la variation des taux d’application, la commande de la rampe d’épandage, ainsi que la circulation d’eau et le rinçage du pulvérisateur.

Exemple de la charrue Même l’instrument de travail du sol le plus traditionnel, la charrue, entre aujourd’hui dans le monde de l’électronique. Lemken est le premier constructeur à mettre sur le marché une charrue portée réversible « Juwel » à commande Isobus. Cette charrue est équipée d’un dispositif de rotation électrohydraulique et d’un réglage de l’inclinaison hydraulique. Avec le système « TurnControlPro », l’inclinaison, la largeur et la profondeur de travail se règlent confortablement au moyen du terminal, sans autre dispositif de commande. Dans un proche avenir, la commande sera encore développée. De la sorte, la largeur de travail sera modifiée automatiquement par GPS pour corriger les courbes indésirables et ajustée avant d’arriver en tournière afin qu’aucune surface n’y reste à travailler. Une deuxième antenne GPS est cependant nécessaire pour cela. Elle doit être fixée à la charrue dont elle peut indiquer le positionnement exact.

également être automatisé aujourd’hui. Les largeurs partielles dans les parcelles en pointe ou l’évitement des chevauchements entre la tournière et la ligne de semis sont gérables avec les semoirs modernes. La dernière opération est complexe, car le placement des semences se produit toujours avec un certain décalage (distance entre la roue et le soc de semis). Lemken a résolu ce problème avec le programme « Headland Command ». Celui-ci indique au conducteur peu avant le chaintre de maintenir une vitesse constante, de sorte qu’il puisse calculer le temps de ce décalage en fonction de l’avancement, régler le débit en conséquence et relever le semoir.

Aperçu « Nous restons sur la brèche », voilà ce qui a été dit en conclusion. Les fabricants de machines entendent développer d’autres potentialités en se concentrant sur les éléments suivants : •  L’outil porté commande de plus en plus le véhicule tracteur en régulant la vitesse, la prise de force ou certaines fonctions hydrauliques selon la charge de travail. •  Les données recueillies par le tracteur et les machines portées sont disponibles

en ligne pour l’usage commun quel que soit le constructeur. • Une augmentation des capacités des bus de données est nécessaire pour le traitement des volumes croissants de données (« high-speed Isobus »). •  Les systèmes pneumatiques et hydrauliques sont remplacés par des entraînements électriques et électroniques. •  Les menus de fonctionnement des terminaux compatibles Isobus sont davantage normalisés.

Conclusion «  Où sont les avantages ? » ou « ce ne sont que des gadgets ! », ces commentaires sont souvent entendus sur cette question. Les passages moins nombreux, le travail exécuté de manière plus efficace (même de nuit), la consommation moindre d’engrais et de produits phytosanitaires et, enfin, les rendements plus accrus parlent en faveur du système Isobus. En revanche, les coûts d’équipement plus élevés et la formation poussée nécessaire pour l’utilisation de ces concepts sont à prendre en compte. L’exploitant devra inévitablement procéder à une analyse avantages-coûts pour ses besoins propres.  n

Exemple du semoir Lors du semis, il est essentiel de disposer en premier lieu d’un réglage correct adapté au type de graines du semoir à lignes ou de précision, outre un passage précis dans le champ. Les semoirs modernes à commande Isobus offrent davantage. Le jalonnage peut ainsi être réglé automatiquement. La devise est la suivante : « Que ce soit la totalité ou la moitié de la largeur de travail, il faut simplement y aller et le reste est contrôlé par l’ordinateur .» Le conducteur doit seulement indiquer le côté (gauche ou droit) du début du champ et s’il commence avec la totalité ou avec la moitié de la largeur de travail. Ces informations sont alors transmises par la commande du semoir au dispositif de guidage par traces du terminal Isobus, conjointement avec la largeur de travail du semoir et la largeur de la charge. Le conducteur peut alors s’engager sur les voies de traitement parallèles dans l’ordre qu’il souhaite, l’ordinateur de bord sachant toujours où une voie doit être traitée, sans même se laisser perturber par l’enlèvement d’un obstacle. Le semis en bord de champ peut

Le système de positionnement GPS avec antenne RTK supplémentaire est indispensable pour de nombreuses utilisations de haute précision.

Même la charrue traditionnelle devient un outil « high-tech » avec sa commande électronique.

En bout de champ, le déclenchement du dosage et du levage du semoir doit se faire avec un certain ralentissement.

Cela devient une évidence : les données entre le bureau et le tracteur sont transférées par voie électronique plutôt que sous forme papier.

10 2015   Technique Agricole

25


n  Management

Importante disparité dans les coûts de machines Pour onze branches de production, Agroscope a calculé la part des coûts de machines par rapport au total des frais. La comparaison entre le quart des exploitations ayant les coûts de production les plus bas et le quart de celles ayant les coûts de production les plus élevés fait apparaître des différences considérables. Markus Lips, Christian Gazzarin, Daniel Hoop et Alexander Zorn * Pour améliorer la compétitivité, il est essen­ tiel de réduire les coûts de production, et notamment ceux des machines. Mais quelle est la part des coûts de machines par rap­ port à l’ensemble des frais des différentes branches de production ? Pour répondre à ces questions, Agroscope a comptabilisé les coûts complets.

Exploitations mixtes lait commercial et grandes cultures Pour son étude, Agroscope a utilisé les données d’observation de 596 exploitations du type production de lait commercial et de grandes cultures, recueillies à l’occasion du dépouillement centralisé des données comptables. Les données utilisées concer­ nent la période 2010 à 2012. Alors que les coûts directs, par exemple l’achat de se­ mences ou les frais de vétérinaire, figurent dans les comptabilités au niveau de la branche de production, les coûts généraux, dont font partie les coûts de machines, ne sont disponibles qu’au niveau global de l’entreprise. Les coûts de machines comprennent les amortissements, les intérêts, les taxes sur les véhicules à moteur, les frais de carburant, de réparation et d’entretien. La rémunération des agro-entrepreneurs et une quote-part pour la voiture familiale de l’exploitant sont également prises en compte. L’ensemble des coûts de machines et les autres coûts géné­ raux, tels que les coûts de main d’œuvre ou les coûts de bâtiments, sont répartis entre les branches de production selon un procé­ dé non proportionnel en vigueur chez Agroscope. Contrairement aux autres postes de charges, les coûts de main d’œuvre sont * Markus Lips (chef de projet) ainsi que Christian Gazzarin, Daniel Hoop et Alexander Zorn (collaborateurs scientifiques) travaillent au sein du groupe de recherche Economie d‘entreprise d‘Agroscope, à Tänikon.

26

Technique Agricole  10 2015

Dans les grandes cultures, entre 24 et 38 % des coûts sont imputables aux machines. (Photo : Markus Lips, Agroscope)

ventilés non pas sur la base des frais effec­ tifs, mais du nombre de journées de travail normalisées. Pour ces journées, un salaire de 266 francs est appliqué, ce qui correspond au salaire de référence issu de l’enquête sur la structure des salaires de l’Office fédéral de la statistique et qui se situe nettement au-dessus du revenu journalier effectif.

Part des coûts de machines Une fois tous les postes de charges calculés, ces derniers sont additionnés pour obtenir les coûts de production complets. La part des coûts de machines se calcule en divisant les coûts de machines par les coûts complets. Ces informations sont disponibles pour onze branches de production. Les résultats sont exprimés par hectare pour la production végétale, et par unité gros bétail (UGB) pour la production animale (cf. tableau 1). Les coûts complets vont de 955 francs par hectare de pâturage jusqu‘à 14 089 francs par hectare de pommes de terre. Pour les grandes cultures, la part des coûts de ma­ chines se situe entre 24 % (pommes de terre) et 38 % (betteraves sucrières). Dans le cas des prairies intensives et mi-intensives, les coûts de machines atteignent presque la moitié des coûts complets, alors qu’ils ne

représentent que 4 % de ces coûts dans le cas des pâturages. Les chiffres de l’élevage laitier tiennent compte des coûts engendrés par les cultures fourragères de la ferme, au­ trement dit, les coûts relatifs aux prairies, aux pâturages et au maïs d’ensilage sont imputés au bétail laitier selon sa part dans la consommation de fourrage grossier. Pour les concentrés produits à la ferme, ce sont également les coûts de production effecTableau 1 . Coûts complets et part des coûts de machines pour onze branches Branche de production

Unité

Coûts complets en CHF

Part des coûts de machines

Céréales panifiables

ha

4636

33 %

Céréales fourragères

ha

4574

34 %

Maïs-grain

ha

4940

28 %

Maïs d’ensilage

ha

5211

33 %

Pommes de terre

ha

14 089

24 %

Betteraves sucrières

ha

6396

38 %

Colza

ha

4635

30 %

Prairies intensives

ha

3882

44 %

Prairies mi-intensives

ha

2279

46 %

Pâturages Elevage laitier

ha

955

4 %

UGB

7110

14 %


Tableau 2 . Dispersion des coûts de machines pour onze branches de production Branche de production

Unité

Nombre de relevés

Moyennes des coûts complets en francs suisses

Différence entre Q4 et Q1

tous

quart le plus favorable (V1)

quart le moins favorable (V4)

en CHF

en %

Céréales panifiables

ha

562

1543

1169

1955

786

67 %

Céréales fourragères

ha

484

1561

1197

1959

762

64 %

Maïs-grain

ha

112

1379

1228

1536

308

25 % 66 %

Maïs d’ensilage

ha

558

1695

1242

2060

818

Pommes de terre

ha

273

3406

2571

4363

1792

70 %

Betteraves sucrières

ha

287

2427

1488

3413

1925

129 %

Colza

ha

241

1393

1086

1707

621

57 %

Prairies intensives

ha

590

1698

1203

2139

936

78 %

Prairies mi-intensives

ha

560

1037

713

1388

675

95 %

Pâturages Elevage laitier

ha

321

38

37

39

2

5 %

UGB

596

993

795

1150

355

45 %

tivement encourus qui sont appliqués. Dans ces conditions, les coûts de machines s’élèvent à 14 % dans l’élevage laitier, et consti­ tuent ainsi le deuxième poste de charges dans la production laitière après la main d’œuvre. A ce propos, il est important de savoir que les machines utilisées pour les travaux à l’intérieur de la ferme (par exemple les trayeuses, systèmes d’alimentation automatisés ou pompes à lisier) ne sont pas comptabilisées dans le poste machines, mais dans le poste bâtiments et installations.

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vorable, et 1955 pour le quart le moins favorable. La différence de 786 francs révèle une grande hétérogénéité : 67 % d’écart entre les coûts de machines du quart des exploitations ayant les coûts les plus bas et le quart ayant les coûts les plus élevés. Si l’on examine les différences entre toutes la branches de la production végétale, on constate des écarts compris entre 5 % (pâtu­ rages) et 129 % (betteraves sucrières). Dans l’élevage laitier, 355 francs par UGB séparent le quart le plus favorable (Q1) du quart le moins favorable (Q4).

Différences entre les quarts

Agroscope Science n° 25 Le rapport peut être consulté sur Inter­ net sur www.agroscope.ch/science : Alexander Zorn, Daniel Hoop, Christian Gazzarin et Markus Lips, 2015 : Coûts de production du type d’exploitation com­ biné lait commercialisé / grandes cultures ; Agroscope Science n° 25, Agroscope, Ettenhausen.

Conclusion L’ampleur des écarts entre les deux quarts extrêmes a de quoi étonner. Elle ne peut s’expliquer que par de fortes différences dans l’utilisation des machines dans les ex­ ploitations mixtes grandes cultures et pro­ duction de lait commercial. Dans le cas des céréales panifiables et fourragères, les écarts équivalent à quelque 1,5 % de la rémunération moyenne du travail, c’est-à-dire du revenu d’un membre de la famille travaillant à plein temps, les chiffres étant ceux de la période 2010 - 2012 (52 000 francs). Sur la base des huit hectares en moyenne de cultures céréalières constatés pour ce type d’exploitation, la différence atteint 12 % du revenu du travail, ce qui illustre bien l’impact de ces écarts sur les revenus. D’autres analyses, qu’Agroscope a l’inten­ tion de mener dans les mois qui viennent, auront pour but de déterminer les causes de ces différences. Outre les coûts, elles évalueront également des performances (revenus de la vente des produits et des contributions directes).  n

Epi d’orge | © Agrisano

Le grand nombre de comptabilités d’exploi­ tations prises en considération permet d’analyser les différences des postes de charges. Les branches de production sont divisées, sur la base de leurs coûts complets, en quatre quarts afin de comparer les coûts de machines du quart des exploitations ayant les coûts de production les plus bas et le quart ayant les coûts de production les plus élevés (cf. tableau 2). Dans la moyenne des 562 situations observées, les coûts de machines par hectare de froment se montent à 1543 francs, à savoir 1169 francs pour le quart le plus fa-

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n  Plate-forme | Expositions

Il a tout misé sur son agro-entreprise : Laurent Gerber devant sa nouvelle presse d‘ensilage Budissa « Bagger RT 8000 Profi » et son nouvel hangar. Photos : Dominik Senn

Salers et boudin d’ensilage C’est depuis onze générations que la famille Gerber occupe la ferme des Joux au Prédame (JU). D’abord éleveurs de moutons, et agro-entrepreneurs après la construction d’un hangar tout neuf, le changement a été radical. Dominik Senn

En 2006, Laurent Gerber, né en 1986, a décroché son certificat fédéral de capacité (CFC) d’agriculteur à l’Ecole cantonale d‘agriculture de Courtemelon. A la fois agriculteur et agro-entrepreneur, il exploite avec sa ­famille sur 33 hectares une ferme qui compte 35 vaches allaitantes et près de 130 moutons. Il cultive de l’orge sur environ 2 ha, le reste étant laissé en herbage. L’élevage de moutons est une tradition familiale. L’arrière-grand-père de Laurent était un éleveur de moutons chevronné. Son troupeau comptait notamment des animaux de la race « Brun noir du Jura », très prolifique (la brebis fait deux portées par an de plus de deux agneaux en moyenne) et vendue dans le monde entier (cf. encadré page suivante).

Des 15 clients de la première saison aux 80 clients actuels par an Dès ses années de formation, Laurent Gerber a senti le potentiel, dans sa région, d’un système d’ensilage économique et performant tel que l’ensilage en boudin. C’est ainsi qu’il a démarré son agro-entreprise en 2006 avec une presse d’ensilage d’occasion. « Ce mode d’ensi28

Technique Agricole  10 2015

lage offre bien des avantages : stockage demandant peu d’investissements  et indépendant du lieu. De surcroît, la taille du volume de stockage, grande ou petite, et le mode de désilage, manuel ou mécanisé, importent peu. Ce mode d’ensilage est aussi adapté à de petits troupeaux et convient lorsque le cheptel a atteint une certaine importance. » Le succès a été immédiat. Dès la première saison, quinze clients ont fait appel à l’entreprise de Laurent Gerber pour ensiler le maïs, l’herbe, la pulpe de betteraves ou les déchets de distillerie. Il y a deux ans, Laurent Gerber a décidé d’agrandir son entreprise. Déjà en possession d‘une presse d’ensilage Luclar, d’origine italienne, prévue pour des boudins d’un diamètre utile de 2,7 m, il a acquis une Budissa « Bagger RT 8000 Profi » entièrement neuve, construite par la société Budissa Bag de Kleinbautzen en Allemagne et dont les boudins ont 2,4  m de diamètre. Elle possède une largeur d‘introduction de 6,8 m, un poids de 7950 kg et nécessite un tracteur d’au moins 150 ch, en l’occurrence un Fendt 415 de 160 ch. Les boudins d’un diamètre

compris entre 1,2 et 4,2 m et d’une longueur allant jusqu’à 150 m peuvent être mis en œuvre sans corde ni grille de pressage. La machine est destinée aux grandes exploitations et aux agro-entreprises capables de gérer au moins 5000 tonnes d’ensi­lage par an. « Selon la naLa pression générée dans le boudin fait avancer la presse à rotor et le tracteur, tandis que le boudin rempli de fourrage reste immobile.


Expositions | Plate-forme   n

Histoire du « Brun noir du Jura »

Une famille comblée : Florence et Laurent Gerber en compagnie de leurs deux enfants.

ture de l’ensilage, elles sont capables d’abattre presque 130 tonnes par heure », explique Laurent Gerber. Les deux machines lui permettent d’atteindre une capacité annuelle d’ensilage de 10 000 m3. Mais c’est surtout dans la récolte du maïs que la Budissa Bag­ ger manifeste ses qualités, une performance de deux hectares par heure n’est pas exceptionnelle. Aujourd’hui, l’agro-entreprise compte une clientèle fidèle d’environ 80 agriculteurs. Laurent Gerber sillonne les routes deux mois par an, entre l’Ajoie, la vallée de Delémont, à relativement basse altitude, jusqu’à Moutier et à Tavannes, où les récoltes arrivent à maturité plus tard. Il est convaincu que sa presse à rotor a un grand potentiel. Pour un investissement réduit, cette machine se distingue par des coûts de maintenance et d’utilisation faibles, une mise en place rapide, un fonctionnement sûr allié à un entretien facile, et permet de traiter une grande variété de récoltes et de déchets avec un seul et même équipement. « Une fois la récolte dans le boudin, le travail est terminé », confie-t-il à Technique Agricole .

Le « Brun noir du Jura » est une race ovine suisse très ancienne. Elle est mentionnée dès le XIVe siècle. Issue de différentes races locales, elle a été élevée à l’origine surtout pour sa fine laine de couleur foncée de très bonne qualité. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que l’arrière-grand-père de Laurent Gerber a uniformisé la race. Une sélection stricte a abouti à une race hautement p ­ roductive, les améliorations génétiques ayant été obtenues sans croisement ­avec d’autres races. La race « Brun noir du Jura » est protégée par l‘Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle. Le label appartient à la FJMB, la ­ « Fédération Jurassienne de Menu Bétail », une association créée pour promouvoir l’élevage et défendre les intérêts des éleveurs.

Un observateur avisé du marché Le jeune agriculteur s’est aussi avéré un bon observateur du marché dans d’autres domaines. Il y a environ six ans, il s’est procuré u ­ne autochargeuse de coupe courte. Cette année, il a investi dans une « Zelon 3301 » de Strautmann avec un volume d ­ e chargement de 31 m3 / DIN, qu’il utilise aussi en dehors de son exploitation. « C’était la première machine de ce type en Suisse », nous a-t-il affirmé. Il a été précurseur à une autre occasion. Avec un collègue, il a importé des PaysBas le distributeur de lisier ­à tuyaux semirigides avec socs de la marque Bomech qui fut aussi le premier de son genre en Suisse. Cette acquisition est restée à ce jour la machine emblématique du service d’épandage de lisier et le purinage par tuyaux, assuré par l’agro-entreprise de Laurent Gerber, qui également deux camions citernes utilisés pour cette activité. Pour la quinzième saison déjà, l’agro-

La partie hangar abrite un silo tranché.

Le « Brun noir du Jura » est une race ovine suisse très ancienne, qui produit une laine fine et une excellente viande.

Le siège de la FJMB est à Courtemaîche, ­ au domicile de Raymond Cerf, son actuel président.

entreprise propose le pressage de balles rondes avec la presse-enrubanneuse combinée « Fusion 2 » de McHale. Les agriculteurs dont l’exploitation se trouve à proximité se voient proposer des prestations complètes : fauchage (grâce à une faucheuse frontale et arrière de Fella), travail du sol et moisson, chaulage compris. Laurent Gerber est d’ailleurs membre du comité de la section JU / JB de l’ASETA. La mécanisation est complétée par un Fendt 211, un Bucher / Fiat de 1986 et un Bührer, tous en parfait état de marche.

Le grand tournant de 2014 Comme nous l’a expliqué Théo Gerber, le père de Laurent, Anaé et Nathaël, les enfants de Laurent, sont la onzième génération de Gerber vivant dans la ferme des Joux 75F au Prédame. Il y a deux ans, la production laitière de deux douzaines de vaches de race Red Holsteinn  produisant du lait pour la fabrication de Tête de Moine AOC constituait encore l’activité principale, les bénéfices de l’agro-entreprise et le salaire de Florence, la femme de Laurent, qui travaillait comme éducatrice, ne venaient qu’en deuxième position. Les choses ont changé, d’une part avec l’arrivée des enfants, ensuite lorsque Laurent Gerber a commencé à élever des vaches de race Salers et agrandi son agro-entreprise en faisant construire « sur le pré vert  » un nouvel hangar mesurant 42 × 20 m. La toiture a été louée à « Jura énergie » qui l’a recouverte de 1000 m2 de panneaux solaires pour la production d’électricité.  n 10 2015  Technique Agricole

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n  Plate-forme | Reportage

A la recherche des meilleures solutions Le transport et la sécurisation des balles rondes posent encore un défi important. Cela consiste essentiellement à respecter les règles régissant la circulation routière, en particulier pour ce qui concerne la largeur de transport et la sécurisation du chargement. Ruedi Hunger Le Maschinenring Graubünden (MG, cercle de machines des Grisons) a organisé récemment sur le « Heinzenberg » (GR) une présentation de machines pour le transport de balles. Les représentants des fabricants, Claudio Müller, directeur du MR-GR, et Konrad Merk, conseiller en machines et responsable de la prévention des accidents du  Plantahof ont eu la possibilité de présenter sur le terrain leurs machines en présence de la police. Le double cadre de transport de Göweil a été présenté par Kohler Landmaschinen de Landquart (GR). Du point de vue sécurité, son arceau de sécurité hydraulique a également convaincu le corps de police présent à condition que les deux balles aient le même diamètre. L’éclairage / signalisation intégré(e) est un avantage, au contraire de la largeur de transport supérieure aux 255 cm admis. L’appareil requiert un tracteur d’un poids correspondant. Le Keltec Bale Transporter, importé par Agro-Technique Zulliger Sàrl de Hüswil (LU) et présenté par Matra Landquart, est un transporteur de balles de fabrication 30

Technique Agricole  10 2015

irlandaise. Le modèle présenté est capable de charger huit balles rondes. Le ramassage est effectué latéralement, par la droite ou la gauche. Outre la correction du dépassement de la largeur de transport de 255 cm, un potentiel d’amélioration existe. Par exemple, le ramassage pourrait être facilité par un timon articulé. Le Ballenboy, un produit de fabrication autrichienne de montagne, a été présenté par son constructeur Klaus Grausgruber. La remorque de transport à timon articulé et pliant ramasse un maximum de cinq balles latéralement par la droite. Pour le déchargement, le châssis est abaissé hydrauliquement jusqu’à ce que les balles reposent sur le sol, le véhicule repart ensuite. L’appareil est importé par l’entreprise Hilzinger de Frauenfeld (TG). Le transporteur, prototype de l’entreprise Gerg Technik (Allemagne), monté par l’entreprise Battaglia Landmaschinen de Thusis (GR), ramasse les balles des deux côtés. En raison d’une visibilité limitée du côté passager, le ramassage des balles est grandement facilitée par la direction à quatre roues. Très inhabituel

Photo ci-dessus : Göweil présente un cadre double pour le transport équipé d’un arceau de sécurité hydraulique avec éclairage intégré. Le chargement dépasse cependant la largeur permise de 255 cm. Photos : Ruedi Hunger


Reportage | Plate-forme   n

pour un transporteur, le centre de gravité élevé diminue fortement la capacité de déplacement en pente. De surcroît, la largeur de cet appareil dépasse aussi les 255 cm tolérés par la Loi sur la circulation routière (LCR). Même si le chariot de transport à balles Fiegl (Tscharner Farm-Service  / Serco) doit être chargé avec un véhicule de levage, ses dimensions sont conformes à la législation en vigueur. Le cadre latéral de chargement à ouverture hydraulique est rabattu et verrouillé à la fin des travaux de chargement. Une fois le chariot chargé correctement, aucun autre mode de sécurisation supplémentaire n’est nécessaire.

Le fabricant irlandais Keltec a construit un chariot permettant de ramasser 8 balles rondes des deux côtés. Sa largeur de transport (supérieure à 255 cm) ne respecte pas la Loi sur la circulation routière suisse (LCR).

Sangles d’amarrage optimisées Finalement, il existe aussi des « sangles d’amarrage » ou des « kits de fixation ». La sécurisation sur la remorque d’un chargement composé de balles rondes est compliquée et exige beaucoup de temps. Le commerce spécialisé propose désormais des kits de fixation conçus spécialement pour l’amarrage de balles rondes.

Conclusion

Le Ballenboy autrichien ramasse les balles latéralement par l’avant. Il est équipé d’un timon orientable/pliant. Sa dimension hors tout avec pneus de 270 cm (châssis 255 cm) nécessite une plaque d’immatriculation brune.

La technique du chargement et de la sécurisation des balles avec un seul et unique outil n’est pas toujours adaptée aux routes. Certains fabricants doivent encore réduire la largeur de leur outil de sorte qu’elle soit conforme à la loi.  n

Tendeur spécial pour les balles rondes avec une force de traction admissible de 5000 daN (Kramp TS2050EB0116).

Grâce à la direction à quatre roues, le transporteur est très mobile lors du ramassage des balles. En raison du centre de gravité élevé, il ne peut que circuler sur la route, et sa largeur dépasse aussi la largeur permise de 255 cm.

Le chariot à balles Fiegl verrouille le haillon latéral hydrauliquement et sécurise ainsi les balles rondes. Si le chariot a été chargé correctement, aucun autre mode de sécurisation supplémentaire n’est nécessaire.

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n  Plate-forme | Expositions

Dans le machinisme agricole, nombre d’innovations intègrent de l’électronique, des capteurs et, plus généralement des solutions informatiques. Photo : Roman Engeler

Visions prospectives L’aperçu des nouveautés – médaillées ou non – qui seront présentées à l’Agritechnica révèle les tendances prévalant dans le machinisme agricole, où l’électronique, l’informatique et les capteurs règnent de plus en plus largement. Nous publions ici la première partie*. Roman Engeler Le développement de l’automatisation est une tendance de fond, écrit dans son rapport Karlheinz Köller, président de la commission à l’innovation de l’Agritechnica. « Presque toutes les inventions inscrites au concours sont le fruit de développements où entrent de l’électronique, des capteurs et des programmes infor­ matiques. » A une exception notable au moins, la presse mobile à granulés Krone « Premos », machine de fer et d’acier très innovante et dûment médaillée aussi.

moteurs, avec, effet collatéral intéressant, une réduction marquée de leur consommation de carburant et, de proche en proche, d’AdBlue. Bien que l’étape 4 ne

soit pas encore applicable à toutes les classes de puissances, on discute déjà d’une étape 5. On s’attend à l’imposition d’une réduction supplémentaire des particules, ce qui équivaudrait, en l’état actuel de la technique, à rendre obligatoires les filtres à particules sur tous les diesels. Si la thématique des émissions domine­ le débat, d’autres découvertes méritent un coup de projecteur. Avec la régulation progressive de la propulsion du « 1000 Vario », Fendt invente un mode de ges­ tion de la traction intégrale qui va dans­ le sens d’une amélioration globale du rendement des transmissions «  vario  ». Dans le même créneau, John Deere lance un système d’enclenchement-déclenchement automatique du 4 × 4. Case élargit le régime de ses prises de force avant avec un commutateur 1000 t r/ min - 1000 tr / min ; Zuidberg va dans le même sens avec une prise de force frontale gardant une vitesse constante, largement indépendante du ré­ gime moteur.

Priorité à la sécurité Les machines doivent être plus efficaces, mais aussi plus sûres, sans créer de danger inutile pour l’homme. La visibilité est une qualité centrale, à laquelle les constructeurs de cabines ont déjà apporté pas mal d’amélioration. Reste encore un potentiel de progression, notamment sur les grosses machines de récolte et sur les tracteurs avec des outils portés. Valtra propose ainsi une seconde lucarne de toit pour améliorer la vue sur les grues de chargement. Fliegl commercialise une double caméra qui, montée sur un outil

Pompe hydraulique Moteur diesel

Train planétaire Prise de force

Moteur hydr. de l’essieu avant Embrayage du moteur hydr. avant

La transmission revisitée Sur les tracteurs, les évolutions de ces derniers temps sont dominées par la mise en conformité avec les normes d’émis­ sions. Elles ont donc surtout concerné les

* La partie 2, à paraître dans le prochain numéro, traitera des tendances dans le domaine du travail du sol, de la protection phytosanitaire et de la fertilisation, ainsi que des récoltes en grandes cultures.

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Technique Agricole  10 2015

Enclenchement intelligent du 4 × 4

Moteur hydr. de l’essieu arrière

Coup de projecteur sur une innovation pour tracteur : la régulation de la traction intégrale du Fendt « Vario 1000 » devrait grandement améliorer le rendement global de la transmission à variation continue. Photo : ldd


Avec la fonction « Auto Load » de son enrubanneuse « SW 1414 », Kuhn garantit une mise sous film non-stop des balles rondes et parallélipipédiques, sans aucune intervention du conducteur. Photo : Kuhn

frontal, élargit le champ de vision à gauche et à droite. C’est à Fliegl encore que l’on doit le système de surveillance à ultrasons pour remorques « Scout » (neuves ou anciennes). Les trois caméras dans le capot des grands tracteurs Deutz-Fahr débouchent les angles morts : le conducteur reçoit un signal acoustique ou optique si une personne entre dans la zone à risque (mode passif). En mode actif, le tracteur est immobilisé. Et il y a de l’avenir pour d’autres dispositifs de sécurité à monter sur les tracteurs. Plusieurs constructeurs de gros engins de récolte exposent des « caméras 360° », en fait des images panoramiques obtenues par juxtaposition de prises de vues digi­ tales et restituant une vision intégrale de l’environnement.

Transmission électrique Les transmissions électriques font moins parler d’elles. Le sujet n’est pas enterré pour autant, bien au contraire. Les départements recherches et développement travaillent d’arrache-pied à concevoir des systèmes à produire en séries. ZF présente un moteur électrique de roue à usage agricole, pour remorque par exemple. ZF promet qu’il apportera des avantages substantiels dans certaines situations, en terrain pentu ou détrempé, où l’effort de propulsion pourra être mieux réparti entre le tracteur et l’objet attelé. Les recherches menées par Fendt sur les transmissions électriques pour tracteurs lui apportent une expérience à appliquer dans le secteur de la fenaison, où la

La « Premos 5000 » de Krone est une invention totalement inédite, toute en fer et en acier, qui produit des granulés directement dans les champs. Photo : Krone

marque fait ses premières armes. Elle expose un andaineur à entraînement électrique, dont le moteur est directement intégré dans la cloche de l’outil.

bre à haute pression. Ainsi, indépendamment du régime du moteur, le pneu se regonfle de 0,8 à 1,8 bar en l’espace de 30 secondes.

Des roues qui ménagent le terrain

Tracteurs légers

En cette année du sol, ce dernier devait gagner une certaine considération dans le domaine des machines agricoles. Les installations de gonflage, montées d’usine ou en postéquipement, sont connues mais les opérations de regonflage / dégonflage restent lentes, réduisant le potentiel d’acceptation de cette technique auprès des utilisateurs. Fendt et Mitas apportent une solution au problème avec un pneumatique d’un nouveau genre, intégrant en son sein une seconde cham-

Selon la tâche à exécuter, les tracteurs doivent développer des efforts extrêmement variables dans des conditions de terrain changeantes. Les constructeurs fabriquent des tracteurs pesant peu pour qu’ils soient également efficients lorsqu’ils n’ont que des charges légères à tirer ; parallèlement, ils offrent la possibilité de les lester de manière adéquate (exemple de l’«  EZ Ballast System  » de John Deere) lorsqu’il faut tracter des charges lourdes avec une adhérence optimale. 10 2015  Technique Agricole

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n  Plate-forme | Expositions Un lestage optimal Chez Fendt, le « Grip Assistant » aide le conducteur à choisir le lestage optimal et une pression de gonflage des pneumatiques à l’avenant, tandis que Case propose avec « Optum » un tableau complet des pressions de gonflage du tracteur et des outils attelés. Les roues jumelées contribuent aussi bien à sécuriser le train routier qu’à ménager le sol. Mais leur utilisation se heurte souvent à des contraintes réglementaires pour une question de largeur. Peecon propose maintenant un dispositif de repliage qui, c’est une première, permet de monter, démonter et transporter de manière simple et rapide des roues jumelées à l’arrière du tracteur. Les systèmes antipatinage connus réduisent le glissement des roues en réduisant la contrainte (réduction de la profondeur de labour). Valtra réagit au problème du patinage en jouant sur le réglage du moteur.

Récolte des fourrages Récolter directement des pellets sur le champ est une démarche intéressante et innovante que Krone tente de concrétiser avec sa presse mobile « Premos 5000 ». Pour le reste, les inventions dans ce domaine du machinisme tiennent à des détails. Vu de notre pays, on soulignera avec bonheur que les différents constructeurs se préoccupent d’investir dans des machines légères et de petite taille pour les zones de montagne et de collines. Lely lance ainsi une gamme « Alpin » avec la « Splendimo 300 FS », faucheuse frontale de 600 kg, tandis qu’en jouant avec le prix et les mensurations de ses faucheuses « ActiveMow », Krone vise un public analogue. Pöttinger ne perd pas non plus les Alpes de vue, complétant son offre en faucheuses, faneuses et autochargeuses en conséquence. Sur les ensileuses, l’exactitude de la coupe et le réglage de l’écartement entre couteaux et contre-couteaux sont des thèmes de choix. John Deere se charge d’optimiser ces paramètres en tablant sur un réglage par induction via des capteurs spéciaux, dispositif qui permet aussi de contrôler l’affûtage des couteaux. Du côté du maïs-ensilage, des éclateurs polyvalents permettent de mieux conditionner la matière à ensiler et d’améliorer ses caractéristiques. Plusieurs entreprises proposent des solutions utilisant GPS et des systèmes de caméras pour assurer le guidage en pa­rallèle de la remorque et optimiser son remplissage. L’utilisabilité de tels systèmes, comme d’ailleurs celle d’à peu près tous les dispositifs de liaison, dépendra de leur niveau d’intercompatibilité (entre marques différentes).

Optimisation du travail des rotors Dans le domaine du pressage, c’est l’optimisation du travail des rotors et de la densité des balles parallélipipédiques qui tiennent le haut du pavé, tout comme les noueurs et les doubles boucles proposées par Rasspe, qui permettent de mieux exploiter la capacité de résistance des ficelles. Avec la fonction « Auto Load » de son enrubanneuse « SW 1414 », Kuhn garantit une mise sous film non-stop des balles rondes et parallélipipédiques, sans aucune inter­vention du conducteur. Le laser intégré dans le cadre de la machine se charge de scanner la balle au passage, en enregistre la longueur et positionne le bras de chargement en conséquence. La balle est saisie avec la plus grande exactitude, filmé puis déchargée sans que la machine ne s’arrête.  n

Organisateur

www.DLG.org

310318_DLG_AZ_AT_2015_SUI_SuiLandtechnik-TechnAgricole_89x261_F_RZ.indd 1 Technique Agricole  10 2015

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Expositions | Plate-forme   n

Innovations primées En prélude à l’Agritechnica, la Commission à l’innovation de la Société allemande d’agriculture (DLG), organisme neutre, a décerné pas moins de cinq médailles d’or et 44 d’argent. Elle a eu à examiner les dossiers de 311 innovations présentées au concours. Roman Engeler L’utilité des nouveautés dans la pratique déclenche toujours des discussions.

« Composé d’experts indépendants issus du monde de la science, de la recherche et de la vulgarisation, le jury chargé d’examiner les nouveautés du concours d’innovation de l’Agritechnica s’appuie sur des critères sévères », écrit la Société allemande d’agriculture (Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft, DLG) dans son communiqué. Le véritable flot de médailles décernées montre la capacité d’innovation dont sait faire preuve le machinisme agricole et indique à quel point la foire de Hanovre est une plateforme de choix. Reste une question : le nombre de Coupe du pneu avec la chambre interne qui sert de réservoir de pression.

médailles n’affaiblit-il pas l’impact de chacune d’elles prise isolément ?

Médaille d’or : regonflage ultrarapide Fendt et Mitas ont développé une installation de réglage rapide de la pression des pneus. Sur le « VarioGrip Pro » de Fendt, le pneumatique contient une seconde chambre, sous haute pression, qui sert de réservoir pour adapter rapidement le gonflage des roues. Un tour de roue suffit à réalimenter la chambre interne qui reste constamment remplie. Aussi bien l’énergie nécessaire à manœuvrer les valves que celles qui alimentent les

pressostats et les commandes sont transmises par induction à travers le moyeu. Le système se passe ainsi de compresseur, réservoir et autres conduites. Il permet d’augmenter en 30 secondes la pression du pneu de 0,8 à 1,8 bar.

Médaille d’or : traitements phyto sans lacunes Avec le système « Connected Crop Protection », John Deere, BASF ainsi qu’un institut de recherches veulent contribuer à éviter les erreurs d’utilisation de produits phytos. Le système est une aide intuitive à la décision pour des applications ciblées, précises et en temps opportun. Il intègre des technologies-clés en matière de recommandation de traitement et pour assister l’opérateur au cours du 10 2015  Technique Agricole

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n  Plate-forme | Expositions

« Connected Crop Protection » : système intuitif pour une application précise des produits phytosanitaires.

remplissage du pulvérisateur et en cours de traitement, en lui indiquant les distances de pulvérisation et en documentant l’opération. La transmission des données s’effectue au format indépendant ISOXML, garantissant que la compatibilité de ce gestionnaire dans différents contextes. Ce standard industriel laisse aussi la porte ouverte aux contributions d’autres partenaires ; ses données peuvent être converties pour les programmes utilisant les technologies d’autres fabricants.

Système d’application ciblée et exacte des engrais organiques et minéraux.

comme litière ou encore comme fourrage ou ballast. La Krone « Premos 5000 » est la première presse à granulés mobile qui produit des pellets de 16 mm de diamètre Avec le « Premos 5000 » de Krone, les granulés peuvent être produits directement dans le champ.

Médaille d’or : des granulés dans le champ Les débouchés sont nombreux pour la paille en pellets, comme combustible,

directement sur le champ, à partir de paille entière. L’organe central est une presse rotative à deux tambours matriciels imbriqués. L’engin peut aussi être utilisé en poste stationnaire. Son rendement horaire est élevé pour une consommation d’énergie relativement modeste.

Médaille d’or : gestion intégrale de la fertilisation John Deere, Rauch, Sulky, Land-Data et Vista ont mis au point un système de distribution de précision pour les fertilisants organiques et minéraux. Le calcul manuel du bilan et du plan de fertilisation entre chaque récolte est astreignant. Le présent système planifie et optimise les

Les médailles d’argent  •  Prise de force à variation continue (Zuidberg et CVT Corp) : le régime de la prise de force (PDF) reste constant, indépendant, dans une large mesure, de celui du moteur. Exemple : la pdf peut tourner à 1000 t / min pour un régime moteur allant de 1400 à 2100 t / min. Il est également possible de fixer une fourchette de variation du régime de la pdf. •  Roues jumelées escamotables (Peecon) : un dispositif hydraulique se charge du montage / démontage des roues jumelées. Sur route, ces dernières restent sur le tracteur, repliées derrière la cabine. •  Traction intégrale intelligente (John Deere) : ce système « intelligent » enclenche ou déclenche automatiquement la traction intégrale du tracteur en fonction de la charge et de l’effort requis. •  Citerne à lisier autoportante (Zunhammer) : l’« Ultra-Light UL-T18 » est une citerne à lisier à essieu double. Sa construction fait appel à un concept innovant. La citerne autoportante renforcée en fibres de verre repose directement sur deux essieux à suspension pneumatique, sans châssis intermédiaire. •  Traction-propulsion en variation continue (Fendt) : le nouveau concept de chaîne cinétique « VarioDrive » veille à maintenir en permanence un rapport de vitesse optimal entre les essieux avant et arrière du tracteur. Le « Pull-in-Turn » réduit en outre le rayon de braquage (voir article page 8). •  Lestage et pression de gonflage (Fendt) : le « Grip Assistant » indique au conducteur quelle allure adopter pour un lestage et une valeur

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de gonflage des pneumatique donnés, ou, à l’inverse, le lestage et la pression de gonflage optimaux pour une vitesse d’avancement déterminée (voir article page 8). •  Tournières en mode automatique (John Deere) : le système « iTec AutoLearn » facilite les retournements en bouts de champs, en reconnaissant lui-même les séquences de manœuvres analogues. •  Lestage à équilibrage rapide (John Deere) : le dispositif hydraulique « EZ Ballast » permet de charger une masse supplémentaire sous le tracteur et donc de l’alourdir rapidement et de manière équilibrée entre les essieux avant et arrière. •  Point de traction réglable (Lemken) : ce nouveau système offre la possibilité de déporter hydrauliquement le point de traction et de le centrer avec l’axe du tracteur des attelages tracteurs-charrues semiportés. L’utilisateur maîtrise ainsi mieux la trajectoire du tracteur et la pression sur la charrue. •  Réglage simplifié pour travaux du sol (John Deere) : le programme de gestion d’outils « TruSet » permet à la fois de gérer, de contrôler et de calibrer l’ensemble des éléments d’une combinaison d’outils de travail du sol en utilisant l’écran central Isobus. •  Surface du sol vue en temps réel (Väderstad) : cette innovation permet de régler et de contrôler une machine en temps réel en fonction de l’évolution des conditions du sol. Grâce aux données des capteurs,


Expositions | Plate-forme   n

apports des cultures successives ; il effectue la liaison avec les technologies d’application. Les données, le savoir-faire et les technologies-clés des partenaires de cette innovation – John Deere, Land-Data Eurosoft, Vista, Rauch et Sulky – sont intelligemment corrélés, permettant d’apporter les fertilisants de manière localisée au sein des parcelles, en conformité avec les directives et les exigences agronomiques.

Le dispositif « ProCut » mesure la distance entre les couteaux et la contrelame avec deux capteurs à induction.

Médaille d’or : un réglage parfaitement affûté Même dans le feu de la récolte, les couteaux des tambours des hacheurs doivent rester parfaitement affûtés et à distance correcte des contre-couteaux. Pour déterminer l’espace entre couteaux et contre-couteaux, le « Pro-Cut » de John Deere fait appel à deux capteurs spéciaux à induction, qui remplacent les détecteurs acoustiques. Il est possible, de surcroît, de mesurer individuellement et automatiquement le degré d’affûtage de chaque couteau. Le client est ainsi informé du moment opportun où il doit enclencher le cycle d’affûtage des couteaux et régler les contre-couteaux. Les organes de la machine fonctionnent ainsi dans les meilleurs conditions possibles, en économisant de l’énergie et en ménageant les couteaux, les contre-couteaux et les meules d’affûtage.   n

la machine est maintenue en position parallèle à la surface du terrain, position qui s’adapte lors des manœuvres de retournement ou des changements de direction, en déplaçant une quantité de terre constante. •  Calibration simplifiée (Lemken) : durant le processus de calibrage automatique du semoir, l’unité doseuse se règle elle aussi automatiquement, grâce au calibrage de la distribution des graines qui transitent par un by-pass. L’opérateur n’a plus qu’à renseigner la quantité de graines, la densité du semis en milliers de graines  /  hectare et la vitesse d’avancement pour régler sa machine. •  Semis mono-graine accéléré (John Deere) : « ExactEmerge » est un système complexe d’automatisation pour le semis mono-germe à grande vitesse, intégrant diverses fonctions de réglage, de contrôle et de documentation. L’automatisation de l’aspiration par vide d’air garantit une séparation et une mise en place optimales des semences. •  Réduction des recouvrements (Amazone)  : le « GPS-Switch avec AutoPoint » permet de réduire les recouvrements de semis en bouts de champs avec les semoirs pneumatiques. Un capteur détermine le moment d’ouverture de chaque soc individuellement et instantanément en début de ligne.

•  Banc de contrôle numérique mobile (Amazone) : des tapis légers, souples et faciles à transporter servent à contrôler la répartition des granulés d’engrais. L’opérateur photographie ces tapis avec son smartphone, et l’image est traitée par une application ad hoc pour calculer l’histogramme de répartition de l’engrais. •  Buse à double jet plat basse pression à injection d’air (Lechler) : la buse « IDTA » est une buse à double jet plat asymétrique (30° vers l’avant, 50° vers l’arrière) qui, contrairement à d’autres systèmes, génère de par sa géométrie un jet de largeur effective identique des deux côtés de la cible. •  Rampes avec vue panoramique (Horsch) : le dispositif de reconnaissance du terrain par balayage laser de la rampe est complété par un laser placé sur le toit du tracteur qui balaye l’ensemble de la largeur de travail de la rampe, d’une extrémité à l’autre, et permet de reconnaître la topographie de la parcelle et d’en dresser le modèle. •  Dosage sûr et sans contamination (Agrotop) : « EasyFlow QF » est un appareil d’extraction de précision utilisable aussi bien avec les petits pulvérisateurs portés qu’avec les automoteurs. Il permet d’extraire des produits de bidons de toutes tailles et de les

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n  Plate-forme | Expositions

combiner sans devoir commuter, transformer ou nettoyer séparément des appareils séparés. •  Cycle de lavage accéléré (Dammann) : le système d’injection direct « DIS » pour pulvérisateur prend en charge le nettoyage du pulvérisateur dans son intégralité et récupère les eaux de rinçage dans un réservoir séparé, afin qu’elles puissent être épandues en haute dilution sur le champ. Le cycle de nettoyage du pulvérisateur s’en trouve ainsi accéléré. •  Buses intelligentes (Amazone) : « AmaSpot » est un système de buses « intelligentes » pilotées par des capteurs qui distinguent les plantes vertes sur le sol et permettent une application localisée des herbicides. •  Contrôleur intégral d’irrigation (Pessel, Bauer et Land-Data) : « ICA-Wireless » est un programme de contrôle et de surveillance d’irrigation « intelligent » pour smartphone, compatible avec les installations d’irrigation de toutes marques. •  Barre de coupe électrique (Zürn, Schumacher, Eichelhardter, Compact Dynamics et Université de Dresde) : l’« i-Flow » est une barre de coupe à entraînement électrique développée par Zürn pour optimiser le fauchage des céréales. •  Chaîne cinétique optimisée (Linde) : en phases de changement d’inclinaison, le nouveau moteur hydraulique à pistons axiaux double « HMV 105 D » autorise des régimes et des flux d’huile plus élevés. •  Simulateur de conduite de moissonneuse-batteuse (John Deere) : le constructeur a développé un simulateur de conduite de ses moissonneuses-batteuses pour l’instruction hors-saison des opérateurs. •  Contrôle de flux automatique (Claas) : le système de contrôle automatique des flux de récolte pour les moissonneuses-batteuses hybrides permet d’utiliser les machines jusqu’aux limites de leurs capacités techniques. •  Compensation de dévers « 4D » (Claas) : la compensation de dévers 4D pour moissonneuses-batteuses hybrides s’articule autour de trois composants : la régulation des volets de rotor asservie à la gestion des dévers, la régulation automatique des vents et la gestion automatique de la grille inférieure des rotors. •  Réglage automatique pour moissonneuses-batteuses (John Deere) : l’« Interactive Combine Adjustment » existant est complété par un dispositif complexe de réglage avec caméras. •  Calibrage automatique (John Deere) : sur les moissonneuses, les mesures de récolte sont souvent imprécises. Le calibreur « Active Yield » évite de devoir calibrer la machine et permet une mesure précise des rendements. •  Train roulant respectant le sol (Ropa et Michelin) : un nouveau train roulant à trois essieux avec compensation hydraulique de charge a été développé pour la récolteuse intégrale à betteraves « Tiger 5 » ; ce train est équipé de pneus « CerexBib IF ». En terrain accidenté, il est possible de réduire individuellement la charge par roue et de répartir les masses sur l’ensemble des roues. •  Andaineur électrique (Fendt) : son entraînement est assuré par un bloc intégral électrique ; les moteurs sont directement intégrés dans la cloche de l’andaineur. Chaque moteur dispose de sa propre électronique de puissance qui sert à la fois de dispositif antisurcharge et d’arrêt d’urgence. •  GPS pour ensilage (John Deere) : l’« Active Fill Control Sync » utilise le positionnement de l’ensileuse et du tracteur qui suit à ses côtés, détermine la forme de la remorque et la hauteur du chargement pour diriger automatiquement le tracteur suiveur.

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•  Frottement, coupe et cisaillage combinés (Claas) : « MCC Max » est un système de traitement du maïs utilisant des tambours constitués de 30 segments. Leur configuration et leur géométrie particulière traitent le produit non seulement par frottement, mais aussi par effet de coupe et de cisaillage. •  Régulation de la pression et surveillance des noueurs (Claas) : la surveillance du déroulement du pressage mobilise l’attention des conducteurs des presses à balles parallélépipèdes. Le système électronique de régulation et de surveillance « APC » gère la pression de pressage non seulement en fonction du degré de sollicitation de la machine, mais aussi de la qualité du nouage des ficelles. •  Noueur à double boucle (Rasspe) : ce nouveau noueur double n’a plus de disque mais deux becs noueurs. La résistance à la traction de la ficelle est mieux exploitée, dans la mesure où les nœuds en boucles créent moins d’amorce de rupture sur les ficelles. •  Enrubannage non-stop (Kuhn) : la fonction « Auto Load » autorise un enrubannage non-stop entièrement automatique des balles rondes ou parallélépipédiques, sans aucune intervention du conducteur. Le scanner laser intégré dans le cadre mesure la balle avant son arrivée et positionne automatiquement le bras en fonction de la dimension détectée. •  Ventilation améliorée pour hangars à pommes de terre (Mooij) : l’« Every-Air » améliore le fonctionnement des systèmes actifs de ventilation existants grâce à des bâches perforées suspendues entre les rangées de paloxes de pommes de terre. •  Tracteur forestier optimisé (Pfanzelt) : le « Pm Trac 2380 4f » se distingue par l’espace généreux qu’il offre au-dessus de l’essieu arrière et par son système de fixation et d’attelage sans outils. Le châssispont à suspension hydraulique à blocage automatique améliore la stabilité de l’engin ; dans la cabine panoramique, le poste de conduite est orientable électriquement sur 340° pour offrir une vision et une ergonomie optimales. •  Documentation simplifiée (Fliegl) : le « Beacon » est un microémetteur Bluetooth, avantageux qui envoie en permanence un signal d’identification qui peut être capté par les antennes à proximité. Il permet de documenter toute la chaîne de flux de céréales, du champ jusqu’au silo. •  Le sol en temps réel (Geoprospectors) : le « Topsoil Mapper » est un appareil de mesure sans contact et en temps réel des paramètres pédologiques. Monté à l’avant du tracteur, il capte automatiquement différents paramètres du sol (compaction, saturation en eau, type de sol...) quand le tracteur travaille sur le champ. •  Vision panoramique par caméras sur 360° (Fendt, John Deere et Same Deutz-Fahr) : l’utilisation de plusieurs caméras élargit le champ de vision panoramique à 360° autour des machines agricoles, sous différentes perspectives. •  Réglage de température pour aspergeraies (Robert Bosch)  : l’utilisation combinée de capteurs et des technologies de communication offre une solution pratique contribuant à améliorer la qualité et le rendement des aspergeraies. •  Optimisateur de tracés (Claas, Farmnet et GNSS Agency) : comment tracer les lignes de passage de tracteur pour travailler efficacement ? Question difficile à résoudre sur les parcelles aux contours irréguliers. Cet optimisateur de tracés est capable de calculer les meilleures lignes de passage en fonction de la géométrie de chaque champ.


Cartoon : Katja Batt

Ferme et champs | Sécurité   n

« La prévention entre tradition et modernité »

Tel est l’intitulé de la journée de cette année du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA). L’équipe du SPAA, sous la direction de Ruedi Burgherr, s’est réunie dans le Lötschental, une région dont l’image a été modernisée par Lukas Kalbermatten, le président de la Commune de Blatten. Ueli Zweifel Chaque année, les principaux acteurs de la prévention des accidents se retrouvent à l’occasion d’une journée d’information, au cours de laquelle ils peuvent échanger leurs expériences et enrichir leurs connaissances en matière de prévention et de gestion des accidents. Cette rencontre leur permet de mieux comprendre les aspects d’un quotidien professionnel dans lequel la moindre erreur humaine ou défaillance technique peut causer un préjudice financier ou une souffrance physique, pouvant aller de l’incident mineur au sinistre grave ou à l’accident mortel. Martin Ulrich et Hans Stadelmann, experts du SPAA, ont souligné l’importance de mettre en place un dialogue avec les sinistrés après un accident en observant un certain recul (notamment temporel), afin de les aider

à assimiler et à surmonter ce qu’ils ont vécu. Les hommes s’interrogeaient déjà sur le rôle des machines dans le quotidien, l’économie, et également dans l’agriculture, lorsque Rudolf Diesel inventa son célèbre moteur. Un siècle plus tard, nous

« Quelle est la place de l’homme, lorsque les machines s’emparent de la pensée ? » avons probablement appris à appréhender les techniques innovantes de manière plus flexible et plus neutre. Mais, aujourd’hui plus que jamais, il existe le

risque que l’homme souffre de voir sa liberté d’action amoindrie dans des proportions telles qu’elle se mue en une dépendance totale aux moyens techniques.

Surmenage et désœuvrement « Tout progrès amène inévitablement des changements », a déclaré Marcel Bäni, de l’entreprise de formation en référencement SEO-Coaching, dans son intervention principale. Couvrant une période allant de l’antiquité à l’époque moderne, il est parti des innovations techniques de rupture qui se sont espacées sur plusieurs siècles, et dont le rythme s’est ensuite accéléré au cours des deux siècles derniers. Ensuite, il a abordé l’automatisation de la période actuelle. Les machines deviennent des systèmes intelligents capables d’entrer en contact avec leur en10 2015  Technique Agricole

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n  Sécurité | Ferme et champs

« Le Conseil de fondation du SPAA s’est consacré activement à l’organisation future des deux domaines d’action du SPAA et de la fondation agriss », a déclaré Ruedi Burgherr, directeur du SPAA. Depuis le début de l’année, Thomas Bachmann, Nathanel Burgherr, Etienne Junod (directeur du SPAA, Moudon), Barbara Eggen et Ruedi Burgherr (de gauche à droite) font partie de l’organe de direction de la fondation. Photos : Ueli Zweifel

vironnement grâce à des capteurs, de réagir à des influences extérieures et d’agir en fonction de modèles préétablis. D’après le spécialiste, « l’agriculteur programme, la machine prend en charge la pensée. Voilà en quoi consiste le travail d’équipe au XXI e siècle. » Selon Marcel Bäni, les conséquences de ce type d’évo-

lution se manifestent par un sentiment d’impuissance et le fait de ne plus réaliser que des tâches sont commandées via un téléphone ou un terminal informatique. Les tendances du changement peuvent être définies. L’augmentation de la sécurité au travail, la hausse de la productivité, des moyens financiers, mais aussi la

Mesures d’harmonisation en matière de véhicules agricoles et forestiers Au cours de la journée du SPAA, Armin Jost, de l’Office fédéral des routes (OFROU), a animé une présentation très remarquée sur « l’avenir de la circulation routière agricole ». Pour cela, il a fait référence aux « nouvelles directives européennes en matière de véhicules agricoles et forestiers ». Il s’est appuyé sur l’exemple concret du règlement-cadre de l’UE n° 167 / 2013. Celui-ci repose sur quatre règlements délégués portant sur les méthodes de constructions, les exigences générales, le freinage, la performance environnementale et, en premier lieu, sur la sécurité fonctionnelle. Un règlement d’exécution comprenant des directives administratives s’ajoute à ce règlement-cadre. Ce train de règlements doit obligatoirement être appliqué pour les tracteurs, mais reste facultatif pour les remorques et pour les composants de ce type de véhicule. Le système de réception par type de l’Union européenne est en vigueur dans trente pays. Les véhicules construits et homologués conformément aux nouvelles directives peuvent être autorisés sans modifications supplémentaires. Le système de réception générale ou partielle de l’UE est intégralement reconnu en Suisse. D’autres possibilités d’autorisation

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sont toujours en vigueur pour les réceptions par type à l’échelle nationale. Mais dans ce type de cas, la conformité aux directives européennes et nationales doit être prouvée. En Suisse, le système de réception par type et de réception à titre isolé, conformément à l’OETV, permet ces autorisations « alternatives ». Le règlement sur le freinage propose un nouveau « système hydraulique à deux circuits », comme alternative au système de freinage pneumatique défini par les normes européennes. Toutefois, le système hydraulique à circuit unique sera encore autorisé jusqu’en 2020. En matière de sécurité fonctionnelle, un dispositif antiencastrement arrière est désormais exigé pour les remorques de transport. Le système de réception partielle ou générale de l’UE est reconnu par le droit suisse depuis le 1er juin 2015. Afin d’éviter toute entrave technique au commerce, l’Office fédéral des routes (OFROU) veille à aligner les dispositions de l’OETV sur les prescriptions du droit harmonisé au niveau international. Armin Jost, de l’Office fédéral des routes, a cependant précisé qu’un paquet de révisions correspondant ne pourrait pas être mis en discussion avant la fin 2016 au plus tôt.

dépendance contrastent avec un recul de la capacité d’innovation et du sens du collectif. La technicisation récente serait à l’origine de phénomènes jusqu’alors inconnus. Le « boreout », moins connu que le « burnout », en est un exemple. M. Bäni définit le « burnout » comme un état de profond épuisement émotionnel, physique et psychique. Le « boreout » naît, à l’inverse, d’un état de désœuvrement dans les tâches professionnelles, mais ses symptômes, comme le découragement, la dépression et la douleur physique sont identiques à ceux du « burnout ». Si l’automatisation peut diminuer les charges physiques, elle peut cependant causer des troubles psychiques. L’inventaire de questions dressé par Marcel Bäni fournit des indications pratiques visant à analyser le rapport personnel de l’homme à la machine : •  L’automatisation me soulage-t-elle dans mon travail ou me surcharge-t-elle plus ? •  Cela a-t-il facilité ou empêché notre communication ? •  Ai-je l’opportunité de mettre mes talents et mes aptitudes en pratique ou ai-je l’impression de n’être qu’un rouage insignifiant dans un système complexe ? •  Qui ou qu’est-ce qui définit finalement ma vie aujourd’hui ? •  Les innovations sont-elles compatibles avec la société ? •  Dans quelle mesure puis-je les intégrer à mon travail et en tirer un impact positif sur le résultat de mon activité ? •  Les machines sont-elles à mon service, ou bien ne suis-je plus que leur serviteur ? « Les réponses à ces questions ne devraient pas être laissées au hasard. En liaison avec la prévention des accidents, il convient de proposer un programme de formation continue attrayant qui aborde les aspects négatifs de la technicisation et qui propose des solutions concrètes », a résumé Marcel Bäni.

Autres thématiques De nombreuses autres présentations étaient au programme de cette rencontre. En faisaient notamment partie la présentation de Christine Umstätter, en tant que représentante d’Agroscope, d’une enquête sur le thème du « stress chez les agriculteurs et agricultrices suisses », et une analyse de la question suivante pro-


Ferme et champs | Sécurité   n

Une visite du village de Blatten et une excursion à Fafleralp avec Lukas Kalbermatten, le président de la commune, ont été l’occasion de porter un regard nouveau sur la vie dans le Lötschental, entre « tradition et modernité », et sur la question de la proximité de la nature, et de ses dangers, avec l’homme au sein de la réserve de biosphère du site Jungfrau-AletschBietschhorn, une région touristique en pleine expansion.

posée par AXA-Winterthur  : la part croissante d’électronique sur un véhicule signifie-t-elle une meilleure sécurité routière ? La question serait à traiter de manière nuancée. Bettina Zahnd, responsable du service Recherche accidentologique et Prévention de AXA-Winter-

thour, a signalé que de nombreuses enquêtes ont démontré qu’il y aura bientôt un impact positif sur l’accidentalité. Le taux d’accident en forêt paysanne étant de plus en plus alarmant, notre prochaine édition mettra l’accent sur cette thématique pour la saison hivernale.   n

« As du volant » Depuis 1998, le SPAA organise le cours de conduite « As du volant » d’une journée, lors duquel on peut déraper sans danger, comparer la réaction et la tenue de route du tracteur à 30 ou à 40 km / h, avec et sans remorque. Ces cours sont reconnus selon l’OACP et les femmes profitent de rabais très attractifs. Jusqu’à aujourd’hui, nous comptons plus de 3860 participants pleinement satisfaits par ce cours. Cours reconnus selon l’OACP Les détenteurs de permis de conduire des catégories C, C1, D et D1 peuvent remplir leur obligation de formation de manière efficace et avantageuse. Les dates et lieux de cours sont les suivants (tous les jours sauf les dimanches et jours de fête) :

Femmes, avec attestation OACP CHF 275.–  * Ces prix très attractifs ne sont possibles que grâce à nos généreux sponsors : Same Deutz-Fahr Suisse SA, GVS-Agrar, Agro-Technik Zulliger sàrl, Schweizer Agrarmedien sàrl, AGRI, AXA-Winterthur et Schär Landtechnik SA. Une ristourne de 100 francs est accordée par le Fond de sécurité routière (FSR) à tous les participants, sauf à ceux qui ont demandé la reconnaissance OACP. Safe at Work encourage la participation des femmes avec un rabais supplémentaire de 100 francs. Les groupes dès cinq personnes bénéficient d’un rabais supplémentaire de Fr. 20.– par personne. Informations et inscriptions  SPAA, Moudon, tél. 021 557 99 18, www.spaa.ch

Sennwald (SG) 18 au  24 novembre 2015 Roggwil (BE) 10, 11 et 19 décembre 2015 (cours en français) Prix des cours Hommes CHF 195.–, femmes CHF 95.–  Hommes avec attestation OACP CHF 375.–

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n  ASETA | Rapport

Werner Salzmann, de Mülchi (BE), élu à la tête de l’ASETA, en compagnie de son prédécesseur Max Binder (à droite). Photos : Dominik Senn, Ueli Zweifel

Passage de témoin à l’ASETA L’assemblée des délégués de notre association s’est tenue à la mi-septembre au centre Westside à Berne-Brünnen. L’élection de Werner Salzmann, de Mülchi (BE), comme président de l’ASETA a constitué un point essentiel de l’ordre du jour. Il succède à Max Binder, en fonction depuis 21 ans, qui a quant à lui été nommé président d’honneur. Ueli Zweifel, Catherine Schweizer Sur proposition de la section bernoise, les délégués ont élu à l’unanimité Werner Salzmann à la présidence de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA). Titulaire des diplômes d’agriculteur de l’école d’agriculture Rütti à Zollikofen et d’ingénieur agronome de la Haute école suisse d’agronomie à Zollikofen, Werner Salzmann a travaillé ensuite en tant que responsable de produits dans la firme Eric Schweizer Samen AG à Thoune. Depuis 2007, il occupe le poste de chef expert en agriculture à l’intendance des impôts du canton de Berne. Il a appris le français lors d’une année de formation à Chavannesle-Chêne (VD). Dans l’armée suisse, il a le grade de colonel des forces terrestres. Il préside par ailleurs l’Association bernoise de tir et l’UDC du canton de Berne. Werner Salzmann est actuellement candidat au Conseil national. 42

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Lors du séminaire régional en Suisse romande, le nouvel homme à la tête de l’ASETA a eu l’occasion de se familiariser avec l’association dont il aimerait consolider la position : « Je me mobiliserai pour que l’ASETA soit active et indépendante », a-t-il affirmé. Il envisage de défendre les intérêts de la technique agricole en contribuant à créer des conditions optimales de production. Cela passe par l’accès libre aux routes pour les véhicules agricoles et l’utilisation en commun des machines.

La boucle est bouclée Le président sortant Max Binder a dirigé pour la dernière fois l’assemblée des délégués de l’ASETA. « 21 ans à la tête de l’ASETA, c’est suffisant », a-t-il déclaré en quittant ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli. Dans son discours d’ouverture, il a encore fait remarquer qu’avec le développement de la technique

agricole, la machine remplaçait de plus en plus la main-d’œuvre. Dans ce contexte, il trouve important « que les techniques soient appliquées de manière appropriée et cohérente. Cela passe par une analyse soignée de leur nécessité, de leur efficacité et de leur charge financière. » Auguste Dupasquier a rendu un hommage chaleureux à Max Binder. Après avoir évoqué son élection à l’assemblée des délégués de Weinfelden, en Thurgovie en 1994, il a mentionné sa défense couronnée de succès des dossiers de ristourne sur les droits de douane et des filtres à par­ ticules. Auguste Dupasquier a exprimé sa reconnaissance à Max Binder pour la manière avisée avec laquelle il a conduit l’association pendant toutes ces années. Les délégués ont nommé Max Binder comme président d’honneur par acclamation en remerciement de son action méritoire et lui ont réservé une standing ovation.


Rapport | ASETA   n

Comptes et budget Les comptes et le budget ont été présentés par le directeur Aldo Rui. Les comptes 2014 sont clos avec des recettes de près de 2,5 millions de francs et un bénéfice de 118 000 francs au lieu de la perte prévue. Les frais de personnel et d’impression moins importants ainsi que le report d’un concept de marketing ont contribué à ce résultat positif. Basé sur une cotisation de 75 francs, le budget 2016 prévoit également un béné-

fice. Les comptes et le budget ont été approuvés à l’unanimité.

Dupasquier, vice-président de l’ASETA depuis 2014, a accepté de garder son poste afin d’assurer la continuité.

Elections Conformément aux statuts, les organes de l’ASETA devaient être réélus pour une nouvelle période de quatre ans à cette assemblée des délégués. Comité Les membres sortants du comité ont été réélus en bloc par acclamation. Auguste

Composition actuelle du comité Werner Salzmann, Mülchi (BE), président Auguste Dupasquier, La Tour-de-Trême (FR), vice-président Simon Eschler, Fleurier (NE) Pascal Furer, Staufen (AG) Ueli Günthardt, Landquart (GR) Bernard Nicod, Granges-Marnand (VD) Stephan Plattner, Bretzwil (BL) Roger Stirnimann, Bannwil (BE) et Urs Wegmann, Hünikon (ZH). Commission de contrôle Felix Düring, Niederbüren (SG) Walter Bosshard, Pfäffikon (ZH) et Konrad Flury, Halten (SO). La fiduciaire Zimmerli Treuhand AG à Lenzbourg (AG), représentée par Damian Saxer, a été reconduite comme organe de révision statutaire.

A gauche, le résultat du scrutin est sans ambiguïté : approbation unanime des comptes et du budget par les délégués.

En bas, Werner Salzmann remercie les délégués de la confiance qu’ils lui ont accordée et accepte son élection comme président de l’association.

Werner Salzmann veut que l’association reste indépendante. Technique Agricole : Félicitations pour votre brillante élection. Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre la présidence de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Werner Salzmann : Mon frère a repris la ferme familiale. Même si je ne suis pas agriculteur moi-même, l’agriculture garde une place spéciale dans mon cœur selon l’adage « une fois paysan, toujours paysan ». J’ai beaucoup reçu de l’agriculture et j’ai maintenant l’occasion, en tant que président de l’ASETA, de lui rendre quelque chose et la servir. Quelles sont selon vous les tâches les plus importantes de l’ASETA et de ses sections ? Le trafic routier devient de plus en plus dense. Nous devons veiller à ce que l’utilisation du réseau routier par les véhicules agricoles ne soit pas davantage restreinte. Les filtres à particules ne devraient pas être obligatoires sur les véhicules d’occasion. Nous devons cependant

rester vigilants. D’une façon générale, je veux défendre les intérêts de l’agriculture productrice. Quel message souhaitez-vous donner aux agriculteurs et aux membres de l’ASETA ? Nous atteindrons nos objectifs en unissant nos forces. L’affiliation à l’ASETA, à une section de l’ASETA, vaut la peine pour tous les agriculteurs. Chacun bénéficie de ses services. Il est important d’être membre de l’ASETA ou de le devenir. Quelles sont vos priorités en tant que président de l’ASETA ? En premier lieu, nous devons évaluer les besoins de l’ASETA. Ensuite, je me renseignerai en consultant le comité et tous les responsables. Je ne manquerai pas de prendre contact avec les présidents et gérants, ainsi que la « base » des sections. J’attache beaucoup d’importance à un dialogue ouvert et constructif. Ainsi, nous pourrons avancer. Je me réjouis d’assumer cette

nouvelle mission. Le maintien de l’indépendance de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est d’une importance capitale pour moi.

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n  ASETA | Rapport

Prochaine AD dans le canton de Vaud Michel Lugeon, président de la section Vaud, a annoncé que sa section accueillera la prochaine assemblée des délégués et qu’elle aura lieu les 2/3 septembre 2016 à Saint-Sulpice, au bord du lac Léman.

Messages des invités Urs Schneider, directeur adjoint de l’Union Suisse des Paysans (USP), a le plaisir de transmettre le message de l’USP. Il a prié l’assistance de soutenir l’initiative de l’USP sur la sécurité alimentaire. Hans-Jürg, président de la Berner Bauern Verband, s’est déclaré satisfait de la bonne collaboration entre son association, la section Berne et l’ASETA. Il estime que « les défis du futur doivent être affrontés ensemble ». Ingrassia Nuntia de l’agence Tui a présenté le prochain voyage à destination des îles de La Réunion et Maurice.  n

Nouveau à l’ASETA : Roman Engeler a pris ses fonctions de rédacteur en chef et de chef d’édition de Technique Agricole  / Schweizer Landtechnik depuis début juin.

Le directeur Aldo Rui a pu présenter des comptes 2014 bouclés avec un joli bénéfice au lieu du déficit prévu. Quant au budget 2016, il affiche également un excédent de recettes.

Urs Rentsch a rejoint l’équipe de Riniken à la mi-juin. A l’ASETA, il est le responsable de la formation, du conseil technique et gère l’activité des experts.

Le vice-président Auguste Dupasquier a rendu hommage à l’action du président sortant Max Binder. Suivant sa proposition, les délégués l’ont nommé président d’honneur et ont offert, à lui et à sa femme, un tonnerre d’applaudissements.

Max Binder a dirigé l’assemblée des délégués pour la dernière fois. Il a apprécié de retrouver les délégués, ici Felix Düring, président de la Commission de contrôle (à gauche) et Josef Frunz, président de la section d’Obwald (à droite).

Les « Dixie Ramblers » de Thoune ont mis de l’ambiance à l’assemblée des délégués. Le fondateur du groupe et tromboniste n’est autre que Klaus Brenzikofer, le président de la section bernoise de l’ASETA.

Werner et Romi Salzmann-Minger sont chaleureusement félicités par Bernard Nicod, membre du comité, et Urs Schneider, directeur adjoint de l’Union Suisse des Paysans.

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Sections | ASETA   n

Formation Permis G Sur la voie publique, pour conduire un tracteur dont la vitesse maximale est de 30 km / h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus et être porteurs du permis de conduire de la catégorie G. Ce permis donne aussi le droit de conduire des cyclomoteurs. Les cours d’une durée de deux après-midi (mercredi) sont décentralisés en fonction des inscriptions et accueillent 6 à 13 participants. Le lieu des cours est Oulens-sous-Echallens, la période est à choisir : un des deux semestres de l’année. Il est possible de passer l’examen un mois avant l’anniversaire. Lieu et dates des cours : Oulens-sous-Echallens, novembre 2015 ou mars 2016 Contact : Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch

SVLT ASETA

Pour rouler en toute sécurité, l’AFETA maintient la campagne de contrôle des freins pour les chars et remorques en 2015.

www.G40.ch L’antenne romande de l’ASETA Sur le site de l’école d’agriculture du canton de Vaud AgrilogieGrange-Verney à Moudon, l’ASETA s’est donné un nouveau visage. L’antenne romande de l’ASETA est devenue un centre de référence pour les membres des sections romandes. Cette antenne assure à L’ASETA et aux sections romandes une présence sur place et le maintien, voire le développement, de prestations pour les membres francophones. Elle accroît le rayonnement suprarégional d’Agrilogie, à l’instar du SPAA, dont le siège se situe à Grange-Verney.

Compétences spécifiques en technique et en trafic agricoles : Walter Hofer, enseignant en machinisme agricole et personne de contact de l’antenne romande de l’ASETA : 021 557 46 46, walter.hofer@vd.ch. Photo : Ueli Zweifel

FR Contrôle des freins en 2015 Pour améliorer la sécurité lors des transports et disposer de véhicules qui répondent aux exigences, l’AFETA maintient sa campagne de test de freins en 2015. Ce test est destiné aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leurs rôles, dont malheureusement la maintenance est trop souvent négligée. A l’issue du contrôle, les propriétaires disposeront d’un diagnostic précis de leurs véhicules, établi par un professionnel agréé par l’USM (la liste des ateliers peut être consultée sur le site internet de l’USM, www.smu.ch). Pour les tests, les convois doivent être équipés de freins de service hydraulique ou pneumatique. Pour ses membres, l’AFETA offre une ristourne de 30 francs par essieu sur le prix du contrôle. Pour cela, il suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse ci-dessous : AFETA / FVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux Cette offre n’est pas valable à l’achat de matériel neuf ou lors d’une convocation à une expertise subséquente.

10 2015  Technique Agricole

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ASETA Impressum 77e année SVLT

Unterstützt durch den Fonds für Verkehrssicherheit (FVS)

ASETA

Nouveau : Antenne romande de l’ASETA Service technique Walter Hofer Tél. 021 557 46 46 walter.hofer@vd.ch

Cours de conduite G40 Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des tracteurs agricoles et des véhicules exceptionnels à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le G40 est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Lieux de cours: Bulle (FR), Claro (TI), Corcelles-près-Payerne (VD), Courtételle (JU), La Sarraz (VD), Les Hauts-Geneveys (NE), Moudon (VD), Nyon (VD), Saint-Maurice (VS), Tramelan (BE) Conditions de participation : •  Un permis de conduire G, ou catégorie supérieure, âge minimum de 14 ans •  Un tracteur avec cabine de protection ou arceau de sécurité (vitesse maximale de 30 ou 40 km / h) pour la première journée •  Un tracteur avec cabine de protection ou arceau de sécurité et une remorque agricole (poids garanti au moins 3500 kg) pour la deuxième journée •  Une bonne maîtrise de la conduite •  Véhicules techniquement au point

•  L’assurance est de la responsabilité des participants Autorisation exceptionnelle : Associée au permis de conduire de catégorie G, les participants reçoivent environ un mois avant le premier jour de cours une autorisation exceptionnelle leur permettant de s’exercer au volant d’un tracteur agricole roulant à 40 km / h, ainsi que de conduire la remorque uniquement pendant le cours sur le lieu duquel elle sera amenée par le chemin le plus direct.

Prochain numéro :

Thème général : tracteurs Marché Les tracteurs – propulseurs de la technique agricole

Prix du cours : membres de l’ASETA CHF 580.– / *CHF 480.– net, non-membres CHF 630.– / *CHF 530.– net (*Montant de la facture après la déduction d’une ristourne de CHF 100.– accordée par le Fonds de sécurité routière FSR). Des frais administratifs de CHF 60.– seront perçus pour une annulation survenant moins de deux semaines avant le début du cours. En cas d’absence injustifiée, l’ASETA se réserve le droit d’encaisser l’intégralité du montant de la facture.

Plate-forme Robotisation dans les grandes cultures Sécurité Prévention des accidents dans la forêt

Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Ueli Zweifel : ulrich.zweifel@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch

Informations et renseignements

www.coursdeconduite.ch – www.g40.ch Téléphone 056 462 32 00

Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken, Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch Directeur de la publication Roman Engeler, Case postale, 5223 Riniken, Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch

Le numéro 11 / 2015 paraîtra le 5 novembre 2015. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 16 octobre 2015.

Liste des annonceurs

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Annonces Stämpfli SA Vanessa Ciglar, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Mail : inserate@staempfli.com

AGRISANO Krankenkasse AG, 5200 Brugg

27

Lely Niederland N. V., Maassluis

19

Amagosa AG, 9404 Mörschwil

19

Messe Luzern AG, 6005 Luzern

12

Baumgartner AG, 8108 Dällikon

47

Pneuhaus Leu AG, 6280 Hochdorf

12

Case Steyr Center, 8166 Niederwenigen

23

Schmid AG energy solutions, 8360 Eschlikon 41

DLG-Verlags GmbH, D – 68305 Mannheim

34

Serco Landtechnik AG, 4538 Oberbipp

Dirim AG, 9213 Hauptwil

10

Snopex SA, 6828 Balerna

GVS-Agrar AG, 8207 Schaffhausen

48

Speriwa AG, 4704 Niederbipp

19

Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne

Hans Meier AG, 6246 Altishofen

19

Stihl Vertriebs AG, 8617 Mönchaltorf

10

Paraît 11 fois par an

Heinzmann AG, 5000 Aarau

23

Kuhn Center Schweiz, 8166 Niederweningen 10

Stocker Fräsen & Metallbau AG, 5072 Oeschgen

19

Lely Center, 4614 Hägendorf

Wälchli Maschinenfabrik AG, 4805 Brittnau 47

Technique Agricole  10 2015

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2 12

Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA excluse)


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