Technique Agricole 10/2017

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octobre 2016

Technique Agricole

TECHNIQUE D’AFFOURAGEMENT Manipulation de l’ensilage avec un chargeur Focus sur la robustesse et la qualité des remorques mélangeuses Le « Tigo MR 50 D Profi » de Lely fait front Lisier : citerne ou tuyau depuis le bord du champ


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2023 GORGIER, AgriPlus Ryser S.a.R.L. 2303 LA CHAUX-DE-FONDS, Garage Barben S.à.r.l. 2316 LES PONTS-DE-MARTEL, Robert Philippe 2406 LA BRÉVINE, Schmid + Co. 2517 DIESSE, Garage des Rocs SA 2720 TRAMELAN, GBT Sàrl 2803 BOURRIGNON, Rémy Ackermann Sàrl 2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura


Editorial • Sommaire octobre 2016   ■

■ Actualités 4

Editorial

En bref

■ Marché 10 12 14

Claas renouvelle la « Jaguar » John Deere : performances accrues en vert-jaune La précision moins chère qu’avant

Thème principal  Technique d’affouragement

18 22 26

Remorque mélangeuse : robustesse et confort Manipulation de l’ensilage avec un chargeur Outils de reprise automoteurs

Impression

28 32 34

L’autochargeuse « Tigo MR » de Lely fait front Epandeur à engrais Amazone « ZA-TS » : simplicité efficace Agrar « IC 20 » : conditionnement suisse rigoureux

En savoir plus

38 40

Reconnaissance des outils : l’intelligence a un nom Broyage recommandé de résidus de récolte de maïs

10

28

■ Management 42 45

Lisier : citerne ou tuyau depuis le bord du champ ? Permis de conduire – le point

Sécurité 46 47

Frontal dans le viseur de la police « As du volant »

46

Comme fréquemment dans le système complexe « Agriculture », seule une approche globale aboutit à une réponse satisfaisante. Les composantes tant biologiques et techniques que financières doivent jouer, si l’on veut être un éleveur performant.

nique d’affouragement » de notre périodique aborde la question initiale du point de vue de la technique agricole. L’accent est mis sur les remorques mélangeuses et les outils de reprise de l’ensilage. Cette technologie allège, comme on le sait, le travail manuel, mais aussi le porte-monnaie. Les investissements doivent cependant être mûrement réfléchis. L’équipe de rédaction espère, comme toujours, que la lecture de ce numéro de Technique Agricole contribuera à faciliter les décisions éventuelles.

48 EuroTier : impulsions techniques pour l’élevage 52 « Potato Europe » : la Mecque de la patate 54 25e anniversaire d’Annaburger

■ Passion Le caractère de buffle du « 8120 » de Steyr

■ ASETA 58 Pilotes de tracteur au sommet de leur dextérité 60 Sections 62 Le portrait du président de la section tessinoise 63 Les cours et l’impressum

Page de couverture La diversité d’outils de reprise de fourrage pour les chargeurs frontaux, agricoles et télescopiques a augmenté au cours des dernières années.

Chaque détenteur d’animaux se demande à un moment ou à un autre : « Comment vais-je nourrir mes bêtes ? » Cette question peut être interprétée de manières très différentes. Elle peut être étudiée en termes de physiologie alimentaire concernant la composition de la ration, envisagée du point de vue de la technique agricole ou encore considérée sur le plan économique. Elle a déjà obtenu de réponse : « Je ne peux plus le faire », à cause de la situation actuelle du marché du lait entraînant une menace pesant sur l’existence de nombreuses exploitations.

Ce mois, le thème principal « tech-

■ Plate-forme

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Roman Engeler

www.youtube.com (Technique Agricole)

Ainsi que dans le passé, le résultat dépend toutefois moins de la technique utilisée que de la qualité du fourrage.

www.facebook.com/ Technique.Agricole

L’édition N° 11 paraîtra le 17 novembre 2016.

Photo : Roman Engeler

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n  Actualités

Brèves ■  Peter Prossliner de Kastelruth (I) a remporté la première place de la finale européenne de la « Geotrac Supercup » à Kundl (A) et gagne un « Geotrac 74ep » d’une valeur de 60 000 euros. ■  Tutric, le fabricant chinois des pneus « Tianli », déjà présent dans 15 pays européens, annonce de bons résultats commerciaux et prévoit d’étendre sa palette de produits. ■  Le groupe Manitou a inauguré un nouveau centre de distribution en Afrique du Sud d’où il espère améliorer sa présence auprès de clients africains. ■  L’agriculteur Michael Messerli de Riedt bei Erlen (TG), le caviste Mathurin Gisel de Renens (VD) et le viticulteur Christian Steimer de Wettingen AG (Winzer) se sont classés premiers de leurs catégories aux championnats des métiers « AgriSkills 2016 ». ■ L’Université de Hohenheim-Stuttgart a baptisé la nouvelle extension de son musée agricole du nom de Helmut Claas pour honorer son œuvre de pionnier. ■ Les nouveaux Massey Ferguson « 6718 S », premiers tracteurs 4-cylindres de 200 chevaux, sont tous dotés en monte d’origine de pneus Trelleborgs « Progressive Traction ». ■  Le groupe Amazone-Gruppe rachète l’usine hongroise de charrues de Vogel & Noot à Mosonmagyaróvár. ■  La nouvelle gamme de tracteurs DeutzFahr est couronnée du prix de l’innovation de l’hebdomadaire bavarois ZLF, à l’occasion de la fête de l’agriculture bavaroise. ■  Stihl qui continue de miser sur son site suisse a inauguré à la mi-septembre une annexe au bâtiment existant de Bronschhofen (TG). ■  La 4e conférence d‘Agroscope sur la durabilité sur le thème « Smart Farming 4.0 et durabilité » Tänikon aura lieu le 19 janvier 2017 à Aadorf (TG). De plus amples informations sont disponibles sur www.agroscope. admin.ch/veranstaltungen. ■  Claas lancera la saison prochaine sur le marché de nouveaux cueilleurs de maïs de type « Corio » et « Corio Conspeed » qui devraient permettre de réduire les pertes de fourrage grâce à un angle de travail bas de 17°.

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Voyage en Nouvelle-Zélande Le prochain voyage de l’ASETA conduira en Nouvelle-Zélande. Ce vaste pays peu peuplé offre un grand intérêt du point de vue agricole mais aussi des paysages et curiosités naturelles hors du commun. Il reste des places pour les voyages : • du 6 au 23 janvier 2017, • du 13 au 20 janvier 2017, • du 20 janvier au 6 février 2017 et • du 27 janvier au 13 février.

Le descriptif figure dans l’édition de septembre de Technique Agricole (pages 72 / 73) et le programme détaillé est à télécharger sur www.agrartechnik.ch (Reisen). Pour plus d’informations, contacter Pascal Scheidegger, TUI Events, tél. 044 455 44 30 ou tui.events@tui.ch.

Sacouchettes pour étables entravées Après le lancement réussi de la sacouchette alvéolée « Blister » pour stabulations libres, DeLaval SA Suisse lance le modèle « Snooker » pour étable entravée. Ce système a obtenu l’agrément de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Les sacouchettes alvéolées Snooker offrent un confort maximal à la vache attachée et favorisent son bien-être. L’effet abrasif des tapis antidérapants disparaît. Les animaux bénéficient toujours d’une litière de sable (sable non lavé de 0 à 1 mm) et d’une couche (env. 8 à 10 cm) de paille hachée (ou longue).

La consommation de paille reste faible car l’aire de couchage ne doit en être que légèrement recouverte. Inorganique, le sable garantit une hygiène optimale, ce qui a des répercussions favorables non seulement sur la qualité du lait, mais également sur la santé des animaux.

Le « Shredlage » en vrai Beaucoup d’encre a déjà coulé à propos de la nouvelle « arme miracle » de l’affouragement des troupeaux laitiers. A Brütten (ZH), l’entreprise Baltensperger vient maintenant d’équiper ses ensileuses de modules spéciaux, des « crackers » construits par Scherer qui permettent de produire du « Shredlage ». Grâce à ce processus mis au point aux Etats-Unis, la plante de maïs, tiges comprises, est hachée et défibrée en brins allongés (voir Technique Agricole 8/2016). Baltensperger a déjà utilisé ces « crackers » spéciaux cet automne chez quelques clients pour produire du « Shredlage », maïs qui

a été conditionné ensuite en balles rondes.


Actualités   n

Rectificatif Presses 100 % automatiques Kuhn équipe ses presses à chambres fixes « FB3135 » d’une nouvelle fonction: « Automate » qui permet une automatisation intégrale du processus de pressage. La trappe arrière de la machine s’ouvre ainsi d’elle-même dès que la mise en place du filet est terminée. D’autre part, dès qu’un début de bourrage est détecté à l’entrée de la machine, la sécurité automatique s’active et le dispositif de coupe – plancher et couteaux – s’escamote. La densité de pressage et le démarrage des couteaux peuvent être contrôlés depuis la cabine du tracteur. Un capteur sur la porte arrière surveille l’évolution de la balle pour permettre au conducteur d’en optimiser la forme et la densité.

Première pour la « Tiger 6 » Début octobre à Moscou, en Russie, la plus grande récolteuse à betteraves du monde, la Ropa « Tiger 6 », a été présentée en grande première à l’« Agrosalon » où elle a été gratifiée d’une médaille d’or pour son concept général. Au cœur de la machine vrombit un moteur Volvo de 16 l de cylindrée développant 700 chevaux (et même 768 chevaux en option). La machine repose sur un système de trains roulants hydrauliques pour ménager les sols, avec correcteur de déclivité automatique. La cabine grand confort dispose d’un terminal tactile, d’une station Wi-Fi et d’une multitude d’automatismes.

En page 58 de l’édition de septembre de Technique Agricole, une erreur nous a échappé. dans l’article « Les alternatives mécaniques ». Kuhn ne fabrique bien entendu pas que des fraises de 0,97 à 2,30  m, mais aussi de plus grands modèles. La phrase exacte aurait dû être : La fraise rotative Kuhn « EL », que la marque française inscrit à son catalogue en largeurs de 0,97 à 6,00 m pour des tracteurs de 30 à 400 chevaux, peut être équipée,

selon les gammes, de différents rotors, couteaux ou dents.

Conditionneurs en polyuréthane

Les faucheuses-conditionneuses frontales Vicon légères font une nouvelle

cure d’amaigrissement, leurs conditionneurs étant désormais munis, eux aussi, de dents en polyuréthane. De par leur construction, ces machines sont dotées d’un lamier de coupe traînée suspendue qui suit exactement les contours du terrain. Face à des obstacles, elles font appel à une double sécurité exclusive.

Nouveaux 4-cylindres Massey Ferguson a présenté à l’« Innovagri », salon agricole de plein champ à Outarville (F), sa gamme « MF 6700S », actualisée dans le cadre de la mise en conformité avec l’étape 4 d’émissions. Succédant aux « MF 6600 », ces tracteurs sont dotés du bloc de 4,9 litres Agco Power qui fournit entre 120 et 200 chevaux (puissance max. atteinte par le « MF 6718S » avec « Electronic power management », EPM). Trois circuits hydrauliques (débit max. 190  l  /  min et jusqu’à huit distributeurs) et trois transmissions (« Dyna4 », « Dyna-6 » et « Dyna-VT ») peuvent équiper ces six tracteurs. Leur capacité

de relevage s’inscrit à 9,6 t. Avec un empattement de 2,67 m et un poids propre inférieur d’une demie-tonne aux 6-cylindres, les « MF 6700S » sont des tracteurs puissants mais compacts.

Aperçu des nouveaux modèles MF 6712S

MF 6713S

MF 6714S

MF 6715S

MF 6716S

MF 6718S

Moteur

Agco Power, étape 4, 4 cylindres, 4 soupapes, 4,9 l de cylindrée

Transmission

Dyna-4

Dyna-4

Dyna-4

Dyna-4

Dyna-6

Dyna-6

Dyna-6

Dyna-6

Dyna-6

Dyna-VT

Dyna-VT

Dyna-VT

Dyna-VT

Dyna-VT

P. max. (ISO)

120 ch

130 ch

140 ch

150 ch

160 ch

175 ch

P. max. avec EPM

140 ch

150 ch

160 ch

175 ch

185 ch

200 ch

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n  Actualités

Chargeur Kramer tout électrique Dès à présent, Kramer propose son chargeur « KL25.5 » en version tout électrique. Ce « KL25.5e » ne se distingue pas uniquement par ses avantages environnementaux mais aussi économiques, annonce le communiqué du fabricant. L’investissement plus élevé au départ est rapidement amorti grâce aux coûts d’entretien plus faibles. Le « KL25.5e » reprend les structures classiques des chargeurs de la marque, soit un châssis monobloc juché sur quatre roues directrices. La capacité de levage de l’engin reste donc constante, quel que soit l’angle de direction. Le moteur électrique tire son énergie de batteries au plomb identiques à celles

équipant les élévateurs à palettes. Une charge doit suffire pour une journée de travail de cinq heures, ceci en fonction des conditions d’engagement. La recharge complète dure, selon les options, entre six et huit heures.

Par dessus les flots

Grâce à des pneus Mitas à (très) gros volume, un Claas «  Axos 320  » de passé 4 tonnes a roulé sur l’eau. Sans ses pneus flottants, il aurait, on s’en

doute, coulé à pic. Il a fallu approfondir les calculs et compter avec Archimède pour faire traverser le bassin à ce « bracteau ». Qui est revenu par la même voie (d’eau). Le conducteur a gardé les pieds au sec. Mitas a réalisé cette cascade aux Pays-Bas, sans lésiner sur la marchandise, chaussant l’arrière du véhicule de « 1250/50 R32 SFT » et l’avant de « 750/55 R 30 SFT ». Il paraît qu’avec le réchauffement climatique, les inondations vont se multiplier ...

Epandage au plus près du sol

Le Fiegl « Skate » est un épandeur à patins qui permet de distribuer le lisier régulièrement et surtout en respectant la végétation, sur prairies comme en grandes cultures. Le répartiteur à vis et les tuyaux courts contribuent à conduire le lisier à sa place, soit dans le sol et nulle part ailleurs. On obtient ainsi une réduction des émissions d’ammoniac et une meilleure valorisation de l’azote comme fertilisant. En plus, la végétation reste propre et l’on évite d’en souiller les feuilles. Le « Skate » est repliable à 2,6 m pour circuler sur la voie publique et se fixe à un

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dispositif de relevage à trois ou quatre points. Il peut être équipé en option d’un système de sectionnement à commande manuelle ou hydraulique, permettant de réduire au minimum les lacunes et les chevauchements.

Kubota renforce son réseau L’importateur des tracteurs Kubota en Suisse, Ad. Bachmann SA à Tägerschen (TG), a engagé Aaron Schmid (à d. sur la photo) et Matthias Baumann (à g.). Ce renfort de l’équipe était nécessaire du fait qu’Ad. Bachmann élargit son catalogue en y ajoutant les équipements de voirie du constructeur japonais. Aaron Schmid travaillait jusqu’ici dans le domaine des moteurs chez Iveco et FPT (Fiat Powertrain Technologies) ; il devient chef de produits pour les machines communales. Matthias Baumann a été durant vingt ans responsable commercial pour différentes entreprises ; il reprend la direction des ventes de l’ensemble des produits chez Ad. Bachmann.

Aebi branché

Aebi élargit sa famille de produits avec le « EC 170 » (avec conducteur) et le « EC 130 » (sans conducteur), à trains de chenilles et amortisseurs. Ce sont des chenillards porte-outils tout-terrain à moteur électrique et batteries lithium-ion, d’une puissance maximale de 16 kW, atteignant les 20 km / h, développant un couple de 1000 Nm et une force de relevage de 200 kg. Leur autonomie varie selon les outils utilisés et les conditions d’engagement mais peut atteindre 3,5 heures. Après une recharge de 2,5 à 4 heures, les batteries retrouvent toute leur vitalité. Ces machines sont nées d’une collaboration avec Mattro, une firme autrichienne spécialiste des domaines de la mobilité et de l’énergie électriques depuis 2006. L’Aebi « EC 170 » et l’« EC 130 » uniquement télécommandé sont distribués dans le monde entier par la maisonmère d’Aebi, le groupe ASH, et montés dans les ateliers de Berthoud (BE).


Actualités   n

Champion sur chaumes

A gauche sur le tracteur, Beat Sprenger de Wintersingen (BL) a décroché sa sixième médaille au Championnat du monde de labour à York (GB), en prenant la première place en labour sur chaumes. Trente concurrents de 28 pays ont participé à cette compétition, qui se déroulait à la mi-septembre. Les deux Suisses ont réalisé de très belles performances en labour sur chaumes. Même si les vœux de chacun n’ont pas été intégralement exaucés, Beat Sprenger a été sacré champion du monde pour la deuxième fois. Le nombre de points fi-

gurant sur les feuilles d’évaluation laissait entrevoir combien grandiose aurait pu être un résultat sans fautes. A droite sur le tracteur, le jeune Marco Angst de Wil (ZH), qui vient de s’adjuger le Championnat suisse, s’est à nouveau classé à la cinquième place. Il a réalisé ce magnifique résultat alors qu’il n’en est qu’à sa deuxième participation au Championnat du monde. En labour sur prairie, deuxième partie de la compétition, les deux Suisses n’ont pas tout à fait atteint les résultats escomptés. Beat Sprenger se classe au quatrième rang du général et Marco Angst à la huitième place. Les deux compétiteurs peuvent être fiers de leurs performances. Avec le soutien d’une solide équipe d’assistants, ils ont, une fois de plus, dignement représenté la Suisse.

Tailleuses et élagueuses Fliegl propose deux outils professionnels pour la taille et l’élagage des arbres et des haies : la « WoodKing Classic » (3 lames, largeur de travail de 2100 mm, 850 kg) et la « Woodking High » (4 lames, largeur de travail de 2800 mm, 960 kg). Ces scies peuvent se déporter latéralement de 1200 mm, pour que le véhicule porteur reste sur la chaussée. Les angles de coupe sont réglables en continu. Ces scies s’accouplent au bras du chargeur ; leur entraînement est hydraulique. Elles disposent, c’est

nouveau, d’une surveillance du régime de rotation et un signal avertit le conducteur lorsqu’une scie se bloque.

En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Ce mois, tentez votre chance avec un Same « Iron 100 » d’Universal Hobbies à l’échelle 1 : 32.

Envoyez un SMS (CHF 1.–) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous gagnerez un modèle réduit de tracteur New Holland « T8.390 ». Adrian Frauchiger, d’Ins (BE), est l’heureux gagnant du modèle réduit de tracteur New Holland « T8.390 », mis en jeu dans l’édition de septembre de Technique Agricole.

Ventes en vue

Regroupeur d’andains Suite aux demandes émanant de praticiens, Pöttinger a développé un système regroupeur d’andains avantageux et compact, compatible avec les faucheuses arrière légères dépourvues de conditionneur. Par le biais d’une vis sans fin horizontale « CF » (comme « Cross Flow »), le fourrage est andainé latéralement derrière la faucheuse. Le carénage

S CONCOURS SM

de la machine évite les pertes. Le regroupeur peut être ouvert à la main, ce qui offre une grande souplesse d’utilisation sur les exploitations où le groupage en andains n’est pas partout nécessaire. L’entraînement du « CF » se fait via le disque externe de la faucheuse, une deuxième transmission latérale, trois courroies trapézoïdales et un double cardan. La vis placée en biais est une exclusivité avec ses spires allant s’agrandissant. Cette construction permet de transférer la masse progressive de fourrage. Il suffit d’ouvrir le carénage de la machine pour que le fourrage soit dispersé en largeur.

Aloïs Kuoni, de Kuoni Landtechnik à Oberhof (AG), dresse un bilan réjouissant de l’exposition maison : il a noué de fructueux contacts avec des clients potentiels. Avec les élévateurs à palettes Heli importés par Eisenring à Lyss (BE), l’entreprise étend son activité en direction d’un secteur économique hors agriculture. Des centaines de machines et d’articles divers témoignaient de la richesse de l’assortiment offert pour la production fourragère et les grandes cultures, les transports agricoles, l’épandage et la foresterie. Sans compter les tracteurs Steyr, Case IH et Massey Ferguson. Le banc d’essai de freins constituait aussi une attraction.

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n  Actualités

Rapports digitaux Propre en ordre L’entretien des surfaces écologiques est chose complexe et soumet le matériel à de fortes sollicitations. Aebi propose pour cette tâche un attelage constitué d’un Aebi « TT211 » et d’une barre de coupe à doubles couteaux. Cette dernière se révèle plus légère qu’une faucheuse rotative comparable et l’Aebi « TT211 » convainc par son poids peu élevé. La pression et les contraintes envers le sol demeurent ainsi limitées, écrit Aebi dans un communiqué de presse. En outre, la barre à doubles couteaux est moins agressive vis-à-vis de la faune et tue moins d’animaux et provoque nettement moins de blessures.

Les instruments digitaux sont généralement conçus pour être utilisés par beau temps, au sec, dans un bureau. Martha Software de Gipf-Oberfrick (AG) propose une solution informatique globale ; elle fait appel au « nuage informatique » (« cloud ») et elle est compatible avec les conditions régnant au quotidien dans le monde du travail, en incluant matériels, programmes et

Etroits, courts et puissants

L’« Eima » à Bologne L’« Eima », salon biennal international du machinisme et des équipements pour l’agriculture et l’horticulture, a lieu du 9 au 13 novembre prochain à Bologne (I). Au fil de ses éditons, cette foire est aussi devenue une intéressante plateforme pour l’ensemble de l’Arc alpin. Il n’y a pas que de grandes machines exposées à Bologne, les équipements de niche y trouvent largement leur place aussi. Notre partenaire voyagiste Agrar-Reisen propose différentes possibilités pour se rendre à Bologne, comme des voyages aller le matin ou la veille pour un retour le lendemain ou le surlendemain, en train, au départ de Lausanne, ou de Bâle, Zurich et Berne ou des gares intermédiaires (avec changement à Milan). Compter environ six heures de voyage à partir de Lausanne ou Zurich. Les nuitées sont prévues à Bologne ou dans les villes proches de Modène ou Imola. Renseignements auprès d’Elleen Walzer, ✆ 062 834 71 51, courriel : groups@agrar-reisen.ch (Madame Elleen Walzer).

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services. L’application pour l’établissement de rapports – le lien essentiel entre l’utilisateur et le système – s’adapte individuellement à la configuration des données et aux flux de productions spécifiques à chaque entreprise. De la sorte, même les personnes peu versées dans l’informatique sont en mesure de saisir rapidement des rapports pour profiter de tous les avantages que procure la digitalisation  : saisie unique, traçabilité sans faille, gain de temps, comptabilisation immédiate.

Citerne à lisier étroite Joskin a développé une citerne à lisier à pression dérivée de la gamme « Modulo 2 » de 1,3 m de large (avec des pneus de 15.0/55-17 TL AW) pour l’arboriculture. Les roues, la pompe, les vannes, les porte-tuyaux ainsi que les feux de route sont parfaitement intégrés pour ne pas faire saillie. A l’arrière du tonneau (disponible en version 3000 ou 5000 l), est installée une double sortie dotée d’une vanne hydraulique commandée depuis le tracteur. Les deux orifices sont d’autre part équipés chacun d’une vanne à bille à commande manuelle. La citerne est soudée sur un berceau pour mieux absorber les contraintes.

Conditionneur intensif

Les chargeurs Giant «  Skidsteer  » sont spécialement conçus pour intervenir dans des espaces exigus et exécuter des opérations qu’il faudrait sinon exécuter à la main. L’accès au poste de conduite est aisé et l’accouplement rapide des outils appréciable. Si besoin est, ces chargeurs peuvent être dotés d’une double à engrenages double pour accélérer leurs déplacements et améliorer leurs performances. Avec leurs quatre moteurs hydrauliques, ces engins compacts restent légers tout en développant une force de poussée élevée.

Le Danois Fransgård lance sur le marché le conditionneur intensif mais de construction légère « Intenso I-180 » muni de doigts en matière synthétique. Cette machine est prédestinée pour les pentes ; elle permet d’accélérer le séchage du fourrage tout en le ménageant, et réduit ainsi la dépendance vis-à-vis de la météo. Elle offre de nombreux réglages manuels et simples à effectuer. La machine seule est disponible chez l’importateur Ott Machines agricoles au prix de 6000 francs (TVA incluse) et contre 14 499 francs (TVA incluse) en combinaison avec une faucheuse frontale.


Médaille d’Or DLG Prix pour l’innovation du système de gonflage (Développement en collaboration avec AGCO/Fendt)

Un travail d’équipe PLUS DE 25% DES TRACTEURS SORTENT D’USINE ÉQUIPÉS DES PNEUMATIQUES FABRIQUÉS PAR MITAS. Ce qui fait un bon partenariat? Les constructeurs de machines agricoles le savent. Mitas est depuis longtemps un manufacturier et un fournisseur européen reconnu des plus grands constructeurs. Notre fiabilité et notre travail d’équipe dans le développement et la production de pneumatiques ont été prouvés par de nombreuses récompenses de nos clients. Nous sommes fiers de cela et nous travaillons ardemment afin de continuer à vous satisfaire.

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« Jó napot » de Hongrie. 300 hectares de soja L‘endroit est idéal, mais le soja est une culture délicate. Découvrez notre vidéo et notre reportage sur : tracteur.claas.com

Vraiment du bon travail. Les Tracteurs CLAAS.


n  Marché | Nouveautés

système adapte automatiquement le régime de l’outil frontal. Le flux de récolte reste ainsi très régulier et la qualité de coupe est toujours optimale. En outre, le conducteur peut toujours adapter manuellement le régime de l’outil frontal. L’entraînement mécanique éprouvé avec un régime constant est toujours disponible. Il se combine désormais également avec l’entraînement variable. Cette version performante à entraînement mécanique et hydrostatique assure une transmission de puissance élevée à un régime constant.

Flux optimisés Les nouveaux modèles « Jaguar 900 » ont un blocage hydraulique du contre-couteau. Après le réglage, ce dernier est bloqué hydrauliquement et reste en position. La qualité de coupe reste ainsi optimale. Comme précédemment, la commande de cette fonction se réalise directement depuis le poste de conduite. Les nouveaux modèles fonctionnent en outre avec un fond de rotor à réglage automatique. Directement fixé sur l’enclume et sur un autre point de pivot, le fond de rotor est modifié automatiquement lors du réglage du contre-couteau. L’écartement entre le fond de rotor et les couteaux reste constant sur toute la longueur du fond de rotor. Claas avance que cette construction permet d’économiser du carburant et de réduire l’usure. Claas proposera trois séries « Jaguar » en 2017 : les « Jaguar 800 » (type 496), les « 900 » (type 497) et les nouvelles « 900 » (type 498). Photos : Claas

La série d’ensileuses « Jaguar » s’agrandit. Claas propose une deuxième variante d’équipements avec un entraînement variable en continu de l’outil frontal, un flux du fourrage amélioré et un nouveau concept de châssis sur sa série d’automotrices « 900 ».

Le système de chargement « Auto Fill » réduit les pertes lors du chargement et facilite la tâche des conducteurs de remorque et de l’ensileuse. Une caméra à haute résolution sur la goulotte détecte en continu les contours de la remorque et adapte automatiquement le jet de récolte par rapport aux contours et au niveau de remplissage de la remorque. La nouveauté réside dans l’assistance au chargement par l’arrière de la remorque.

Roman Engeler

Nouveau châssis

La « Jaguar » bouge

Claas propose la série « 900 » des ensileuses « Jaguar » depuis près de dix ans. Ce programme a régulièrement été amélioré par l’introduction d’équipements supplémentaires. Cette série, baptisée à l’interne « type 498 », vient compléter les modèles du « type 487 ». Elle comprend les six modèles « 980 », « 970 », « 960 », « 950 », « 940 » et « 930 » qui se voient équipés de quelques nouveaux équipe10

Surveillance par vidéo

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ments intéressants. Ce nouveau type rejoindra les modèles des séries 900 (et 800) sur le marché. Les différents types partageront les mêmes appellations.

Entraînement à variation continue L’entraînement variable de l’outil frontal est hydrostatique et permet une transmission de la puissance efficace à tous les régimes. Si la longueur de coupe varie, le

Le nouveau moteur hydrostatique, conçu comme un double moteur à cylindrée variable, dispose d’une plage de régime élevée. Les déplacements sur route sont ainsi possibles à un très faible régime moteur. Dans les champs, l’abaissement automatique du régime moteur en fourrière permet aussi d’économiser du carburant. Au niveau de la motorisation, rien n’a changé. Les deux plus gros modèles des séries « 800 » et « 900 » sont animés


Nouveautés | Marché   n

L’arbre à cardans supérieur règle en continu la longueur de coupe. L’arbre à cardans inférieur est responsable de l’entraînement à variation continue de l’outil frontal.

modèles du type précédent. Le blocage de différentiel peut être commandé manuellement, s’activer automatiquement avec l’enclenchement automatique en cas de détection d’un patinage ou se désactiver automatiquement à un certain angle de braquage et au-delà de 15 km / h. Tous les modèles disposent en outre d’un frein de parking confortable et automatique qui s’enclenche lorsque le levier d’avancement est en position neutre. Le système de gestion automatique de l’avancement « Cruise Pilot » est aussi installé de série.

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Outils frontaux

Le système « Auto Fill » est maintenant aussi disponible pour le chargement par l’arrière.

Le pick-up peut désormais être équipé de la fonction « Active Contour » qui permet une adaptation rapide aux différentes irrégularités du sol et réduit ainsi les pertes de récolte sur des terrains très vallonnés. Les becs maïs « Orbis » et les pick-up peuvent être désormais également équipés d’un module dans lequel tous les réglages de l’outil frontal seront mémorisés après la première programmation. Les heures de travail de l’outil sont également mémorisées. Combiné à l’entraînement variable de l’outil frontal, le module surveille le réglage de l’outil frontal pour un fonctionnement optimal.

Remorque d’ensilage

par des moteurs Man. Les autres modèles reçoivent des moteurs Mercedes. Les puissances sont identiques à celles des

« Turn In » Avec « Turn In », Claas ajoute une nouvelle fonction qui dirige automatiquement la machine sur la meilleure ligne de guidage lors du demi-tour en fourrière. Dès que la machine se rapproche d’au moins 120° de la trajectoire, « Turn In » propose au conducteur une ligne de guidage pour se positionner sur le passage suivant. Le conducteur n’a plus qu’à activer le système de guidage pour réaliser parfaitement la reprise de ligne suivante.

Raisins | © Agrisano

Nouveau pont avant avec blocage de différentiel, double moteur hydrostatique, frein de parking automatique et télégonflage.

Claas élargit la gamme de remorques « Cargos 700 » spécialisées dans le transport de produits ensilés. Une nouvelle variante « Confort » dotée de fonctionnalités étendues viendra ainsi s’adjoindre aux modèles commercialisés depuis 2015. Les nouveaux modèles « Cargos 760 », « 750 » et « 740 » bénéficient d’une hydraulique confort, d’une couverture de la zone de la caisse et d’un éclairage étendu. Toutes les fonctions sont compatibles Isobus et peuvent en conséquence se commander sur un terminal ou même sur une tablette.  n

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n  Marché

Les presses à balles rondes à chambres fixes « Premium » se voient dotées d’un 18e rouleau. Photos : ldd

Performances accrues en vert-jaune Début septembre, John Deere a présenté d’autres nouveautés aux côtés des tracteurs « 5R », notamment dans la gamme des gros tracteurs « 8R » et dans le domaine des machines de récolte. Ruedi Burkhalter Avec son « 8400R », d’une puissance nominale de 400 chevaux (450 chevaux au maximum), John Deere enrichit sa gamme de tracteurs « 8R » d’un nouveau vaisseau amiral. La maison indique que, relativement au poids total de 18 tonnes de l’engin, son moteur de 9 litres atteint le maximum de puissance transmissible au sol. Ce modèle est doté d’un essieu renforcé et n’est disponible qu’avec la boîte

Le « 8400R » est désormais le tracteur standard le plus puissant chez John Deere.

12

Technique Agricole  10 2016

mécanique «  e23  ». Diverses améliorations de détails – par exemple sur les pistons du moteur – doivent aboutir à une réduction de la consommation de carburant pouvant atteindre 2 % par rapport au « 8370R ».

Trois presses à chambres fixes Une nouvelle génération de presses à balles rondes à chambre fixe fait aussi son entrée. La « F441M » et les modèles « Premium » « F441R » et « C441R » ont été développés en tenant compte des retours d’expériences de la clientèle. Tous trois possèdent une chambre de 1,21 m de large qui produit des balles plus lourdes. La « F441M », disponible en versions « Multicrop » et « Spécial ensilage », est destinée aux exploitants souhaitant une presse unique mais polyvalente pour conditionner différentes récoltes. Les machines disposent d’un nouveau système de liage par filet et d’un verrouillage de trappe revu, censé réduire le temps d’arrêt pour le liage et l’éjection. Les deux

« Premium » héritent d’un 18e rouleau – supplémentaire – qui doit faciliter la mise en rotation de la balle dans les conditions les plus difficiles. Les développeurs ont été très attentifs à la polyvalence et à la longévité des machines qui sont dotées de pick-up en tôles Hardox inusables, avec des chaînes d’entraînement et des roulements plus robustes. En améliorant l’éjection des balles, le ramassage du fourrage et les entraînements, ces machines devraient presser cinq balles de plus à l’heure que les précédentes. Les modèles « Premium » sont aussi disponibles en combinaison avec des enrubanneuses sous le nom « C441R » avec, à choix, un ou deux essieux. L’unité d’enrubannage dispose d’un bras tournant 15 % plus vite, à 40 tr / min. On notera la présence d’un dispositif pouvant emporter une réserve de dix rouleaux de film.

Correcteur de pente actif La gamme « S » des moissonneuses-batteuses est dotée d’un nouveau caisson de nettoyage ; allongé de 12 %, il devient l’un des plus longs du marché. Avec la fonction «  Active Terrain Adjustment  » (ATA), les grilles à grains et à otons ainsi que le régime du ventilateur s’adaptent automatiquement à l’inclinaison du terrain, selon le type de culture. A la montée, les grilles s’ouvrent et le ventilateur ralentit, et inversement à la descente. La moissonneuse-batteuse doit ainsi offrir un rendement identique à celui de plaine jusque dans des pentes de 17,5 %. Le récepteur de dernière génération « StarFire 6000 » est une nouvelle référence dans la réception de signaux satellitaires, en termes de précision et de stabilité. Il est associé soit au correcteur de signal amélioré « SF1 » (précision de 15 cm), soit au « SF3 » (précision de 3 cm). Le captage du signal « SF3 » est trois fois plus rapide, mais en plus ce signal est répétable durant neuf mois pour retrouver les lignes des tracés. Autre nouveauté, le modem « 4G LTE Mobile RTK » peut se connecter sur le « StarFire 6000 », permettant de conserver les données RTK (de l’anglais Real Time Kinematik, soit cinématique temps réel) durant 14 jours. Les rampes en fibres de carbone du pulvérisateur automoteur « R4050i » constituent une autre innovation remarquable. Mesurant 36 mètres, elles pèsent 800 kg de moins que leurs semblables en acier, pour une rigidité six fois supérieure. Le prix de la machine s’en ressent toutefois, grimpant de 12 %.  n



n  Marché | Electronique

Pour conduire et travailler avec une précision au centimètre, un signal de correction comme le RTK est nécessaire en plus d’un système de géopositionnement par satellite (GPS) pour une définition précise de la position.

La précision moins chère qu’avant Les systèmes d’autoguidage améliorent la qualité du travail, facilitent la conduite et l’application de nouvelles techniques (telle la culture par bandes ou « strip-till »), tout en économisant les intrants. Autrefois très onéreux, les systèmes de précision RTK deviennent plus accessibles. Ruedi Burkhalter Les systèmes de navigation GPS (« global positionning system  ») avec signal de correction RTK (de l’anglais « real time kinematic », en français navigation cinématique en temps réel) atteignent une précision de +/­– 2 à 3 centimètres. Fort coûteux, ils ne présentaient en Suisse un intérêt économique que pour les grandes exploitations maraîchères. Au mieux. Avec l’arrivée de nouvelles offres moins chères basées sur des solutions éprouvées, à l’exemple de « RTK Clue Net Suisse », le RTK devient maintenant abordable en grandes cultures. «  Nos signaux de correction couvrent toutes les régions de grandes cultures de 14

Technique Agricole  10 2016

Suisse », explique Walter Remund, copropriétaire de RB Farmtechnik et de l’entreprise de travaux agricoles Remund et Berger à Rizenbach (BE). Sous la dénomination «  RTK Clue Net Suisse  », l’entreprise propose depuis cette année un signal de correction RTK étendu dont tout le monde peut en principe profiter, à condition de posséder un système d’autoguidage compatible et une licence annuelle. Les signaux sont émis en format standard international « RTCM3 » et en format alternatif « CMR+ », ce qui les rend compatibles avec les systèmes d’autoguidage de tous les constructeurs.

Un serveur centralisé Un serveur connecté à internet est au cœur du dispositif. Il centralise et traite les données pour toutes les stations de base (dites aussi stations de référence). C’est de là que les données sont transmises par le réseau internet mobile vers les récepteurs des « Rover ». Le terme de « Rover » désigne tous les véhicules connectés sur le « RTK Clue » et disposant de l’équipement ad hoc, sachant que les données peuvent être utilisées simultanément par un nombre indéfini de « Rover ». Remund et Berger ont déjà installé une douzaine de stations de base dans les régions de grandes cultures de Suisse. « La dernière


Electronique | Marché   n

zone non desservie, dans la région de Berthoud (BE), devrait l’être bientôt avec la treizième et dernière station à installer », annonce Pascal Johner, technicien chez RB Farmtechnik. Chaque station de base émet un signal précis dans un rayon de 30 km. Le système repose sur une «  Single Base  » (« base unique »), où chaque « Rover » exploite les signaux d’une station, sachant qu’il existe aussi des systèmes où les signaux de plusieurs stations convergent vers une « station de base virtuelle ». Sur la durée (plusieurs années), la « Single Base » doit fournir de bien meilleurs résultats qu’une base virtuelle, en termes de précision et de répétabilité. Walter Remund : « Notre système est taillé sur mesure pour répondre aux exigences de mobilité, donc pour des véhicules en mouvement ; dans le genre, il est le plus sûr et le plus précis qui soit à l’heure actuelle. » Si les parcelles d’un agriculteur sont dans la zone de réception de plusieurs stations, il est fait appel à celles qui fournissent les meilleures données au véhicule.

Le RTK, c’est quoi ? Les systèmes de navigation courants s’appuient sur le GPS (global positioning system) ou d’autres systèmes de localisation par satellite. Pour localiser un tracteur, le récepteur qu’il transporte capte les signaux de plusieurs satellites GPS. Pour des raisons techniques et à cause des perturbations atmosphériques, la précision de ces dispositifs atteint entre 3 et 10 m. C’est assez pour indiquer sa route à un automobiliste, mais trop imprécis pour diriger automatiquement un engin agricole dans un champ. Les signaux de correction émis par des satellites ou des stations terrestres améliorent cette localisation. Cette précision dépend toutefois du degré de sophistication des dispositifs. Pour les systèmes d’autoguidage, on fait en outre une distinction entre la précision absolue de la localisation et celle du

exemple après un jour de pluie. Le RTK (real time kinematic, navigation cinématique en temps réel en français) est un procédé de navigation plus précis encore. Il utilise une station de base (dite aussi « de référence ») dotée d’un récepteur GPS classique, dont les coordonnées sont très précisément établies. Cette station compare en continu les valeurs qu’elle réceptionne des satellites. Les écarts qu’elle constate – ils peuvent être dus aux nuages en mouvement – lui servent à générer un signal de correction qu’elle envoie en temps réel aux « Rover » sur le terrain pour déterminer leur position à 1 ou 2 centimètres près. La fourniture d’un signal RTK peut se faire par plusieurs biais. Avec la solution « îlot », l’agriculteur se dote de sa propre station de référence qui transmet le signal par radio

suivi des traces des passages. La première définit l’exactitude avec laquelle on peut retrouver une localisation après quelques jours, voire après des années. Cette précision absolue est de 2 m pour le signal de correction gratuit « Egnos ». Mais pour la plupart des usages courants en agriculture, c’est l’« exactitude relative » permettant de retrouver les traces d’un premier passage après quelques minutes qui est le critère déterminant. L’objectif est considéré comme atteint si on retrouve les ornières d’un premier passage dans un intervalle de 15 minutes ; « Egnos » offre une telle précision relative de 20 à 30 cm. Mais dans le maraîchage, où nombre d’opérations se font en rampantes, cet intervalle de temps est souvent dépassé. La précision absolue du système devient donc déterminante. Les utilisateurs doivent donc faire appel à l’un des multiples signaux de correction payants actuellement proposés (par exemple le « SF2 » de John Deere) ; ils permettent de passer d’une précision de quelques mètres à des écarts de +/– 10 à 20 cm selon les opérateurs. Mais ces signaux payants eux-mêmes ne permettent pas de retrouver des tracés avec une précision agronomiquement acceptable après une interruption prolongée, par

aux véhicules. De par la loi, la puissance d’une telle station est toutefois bridée à 5 W, limitant le rayon de réception à une dizaine de kilomètres, et ce pour autant que la visibilité s’étende de l’émetteur au récepteur. Le recours à une liaison internet mobile est en principe nettement plus fiable ; mais une telle liaison ne fonctionne que dans les zones bien desservies par la téléphonie mobile (GSM) et elle occasionne des coûts de transmission. Avantage pour l’utilisateur : il peut se passer d’investir dans une station de base. A sa précision, la navigation RTK ajoute un autre avantage essentiel ; elle permet de retrouver les voies de passages même après des années, ce qui est particulièrement appréciable pour les grandes cultures en lignes. Un tracteur récoltant des pommes de terre à l’automne utilisera au centimètre près les traces qu’il a parcourues pour les planter au printemps. L’application la plus aboutie du RTK est le « controlled traffic farming », « circulation agricole contrôlée » consistant à séparer définitivement sur les champs les traces de passage des roues des véhicules des surfaces strictement dévolues aux cultures. Cette pratique est pour l’instant surtout établie aux USA et en Australie.

Maintenance centralisée Le « RTK Clue » n’a pas été inventé par Remund et Berger mais par le spécialiste allemand Reichhardt. En 2011 déjà, il obtenait une médaille d’argent à l’Agritechnica pour son projet « Clue ». Son but est de fournir des signaux corrigés à prix avantageux aux agriculteurs européens. Les stations de base restent en possession des prestataires locaux. Reichhardt fournit le réseau, la maintenance et la gestion des stations. Remund et Berger sont ses partenaires pour la Suisse, où ils s’occupent de l’installation et de l’entretien des stations de base et de la relation avec les clients dans le pays. Le serveur informatique et donc le programme du système sont administrés, entretenus et tenus à jour par Reichhardt, en Allemagne. Le serveur de Reichhardt sert à centraliser la gestion des droits de licence de chaque utilisateur, la compatibilité du système avec les équipements des différents constructeurs, les comptes rendus des flux de données et la prise en charge des erreurs et interruptions. Ce n’est pas tout. Via la plateforme « RTK Clue Manager », dont l’accès est protégé par mot de passe, les spécialistes (par exemple les concessionnaires des marques) bénéficiant de droits spécifiques ont accès aux données dont ils ont besoin ; depuis leur smartphone, leur tablette ou leur ordinateur portable, ils peuvent, par exemple,

10 2016  Technique Agricole

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n  Marché | Electronique

Couverture du signal « RTK Clue » par les stations de bases installées en Suisse. D’autres opérateurs travaillent avec des cartes similaires.

consulter les détails concernant la connexion d’un véhicule, puis analyser et résoudre d’éventuels problèmes à distance.

Coûts sous contrôle Qui peut tirer profit de l’acquisition d’un autoguidage RTK ? La licence « RTK Clue » coûte 820 francs / an pour le premier récepteur, puis sont dégressifs jusqu’à 150 francs à partir de la cinquième licence. A la licence annuelle s’ajoute le prix d’achat du système d’autoguidage. Les prix débutent vers 8000 francs (12 500 francs

Signal RTK En plus de « RTK Clue », trois autres opérateurs proposent des réseaux RTK qui leur sont propres ou qui recourent les signaux de la Confédération (swisstopo). Les informations sur les réseaux respectivement « RTK2 » et « RTK-Swissnet » de Grunderco sont disponibles sur www.studer-landtechnik.ch. Pour « Farm Net » de Robert Aebi Landtechnik AG, les détails se trouvent sur www.robertaebi-landtechnik.ch. Les informations sur « Agrar-Net » de GVS-Agrar (Agrar Landtechnik AG) sont à disposition sur le site internet www.agrar-landtechnik.ch.

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Technique Agricole  10 2016

avec RTK) pour les tracteurs prééquipés en usine. Sinon, compter environ 2000 francs supplémentaires pour motoriser le volant. Pour la réception du signal de correction, il faut en plus une carte SIM et un abonnement incluant au moins 250 Mb de données. Il va coûter entre 5 et 20 francs par mois, selon l’opérateur. Dans certaines régions, il peut arriver que la couverture d’un réseau ne soit pas partout suffisante pour la réception du signal RTK et un modem à deux cartes SIM peut être nécessaire pour assurer la connexion avec deux réseaux en parallèle. Voilà pour les coûts.

Vaste potentiel De son côté, la rentabilité économique du RTK est nettement difficile à établir. « Ça commence à l’achat d’une machine, calcule Walter Remund. On peut éventuellement renoncer à l’équiper de traceurs, ce qui représente déjà une économie qui compense une partie du prix du RTK. » On peut aussi tabler sur une réduction des intrants et sur les avantages agronomiques à attendre du système, avec une croissance et une maturité plus régulières des cultures. Un

autre avantage déterminant peut être la meilleure exploitation des fenêtres météo qu’autorise le système en permettant de travailler de nuit ou dans le brouillard. « Selon les exploitations, il y a aussi un potentiel d’économie de main-d’œuvre important », explique Walter Remund. Libéré de l’attention constante que demande la conduite, le conducteur du tracteur peut accessoirement effectuer d’autres tâches lors d’opérations comme la mise en place de légumes ou de cultures en lignes. Moins sollicité par le pilotage, il peut aussi travailler plus longtemps et plus en sûreté. Outre sa précision inégalable, l’avantage principal de la navigation RTK est de permettre l’utilisation des mêmes traces pour chaque intervention, pratique très avantageuse du point de vue agronomique. On citera notamment aussi la possibilité de recourir plus systématiquement à la culture en bandes (strip-till). Le recours à la navigation RTK – qui en est à ses balbutiements – recèle bien d’autres potentiels d’utilisation encore peu connus (voir encadré). On trouvera plus de détails concernant le « RTK Clue » sur le site www. rtk-clue-swiss.ch.  n


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n  Technique d‘affouragement

Malgré ou peut-être à cause d’un marché léthargique, les constructeurs présentent souvent des innovations.

Robustesse et confort au premier plan Un prix du lait au plus bas et des acheteurs sur la retenue déterminent aujourd’hui les ventes de mélangeuses à fourrage. Les systèmes de pesage se transforment en véritables systèmes de gestion de l’affouragement. Les fabricants tentent de réduire la consommation d’énergie afin d’économiser le carburant. Ruedi Hunger 18

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Technique d‘affouragement

Les remplisseurs externes doivent être alimentés par un chargeur. Une vision directe sur les indications de la balance constitue un grand avantage.

Les autoremplisseurs verticaux existent depuis quelques années, mais sont toujours l’exception.

Les remorques mélangeuses horizontales disposent d’une à quatre vis de brassage. « Horizontal » se réfère au positionnement des vis.

Selon des estimations récentes, quelque 12 000 mélangeuses à fourrage (MF) de différents types sont produites chaque année dans le monde. Sur le marché, plus de 30 fabricants proposent quelque 500 différents modèles et types de mélangeuses. Leur taille va de 3 à 55 m³. Sur le plan européen, le segment de marché des mélangeuses verticales couvre aujourd’hui entre 80 à 90 % du marché. Un aperçu du marché est disponible dans la zone de téléchargement sur www.agrartechnik.ch. En Europe, les nouvelles MF s’achètent avec beaucoup de retenue. La principale raison réside dans la faiblesse du prix du lait. Outre les agriculteurs, les fabricants de MF espèrent une hausse prochaine du prix du lait.

entre le remplissage et la vidange doivent rester mineures. La répartition du fourrage doit être régulière et l’utilisation de la MF rentable.

de 5 à 6,5 kW / m³ (jusqu’à 8 m³) ou de 4  à  5 kW / m³ (plus de 8 m³).

Critères de choix Le choix de la technique d’affouragement adéquate dépend de la grandeur du troupeau et des performances des vaches. La main-d’œuvre et le système de détention constituent des facteurs supplémentaires. En outre, les conditions spécifiques telles que la distance, le nombre de locaux de stockage et d’étables déterminent également le choix, comme la mécanisation et les finances disponibles.

Volumes de mélange Le volume de mélange dépend du type de mélangeuse, du nombre d’animaux et de la composition de la ration. Agroscope / Tänikon (Kaufmann) pose des exigences différenciées selon la part de foin : 0,2 m³ / vache (5 vaches / m³) si elle est faible et 0,25 m³ / vache (4 vaches / m³) si elle atteint 50 %. Selon leur conception, les MF ont de 70 % à 90 % de volume utile. Les mélangeuses à une vis fonctionnent selon le principe de la « taupinière », le mélange étant acheminé au centre et montant ensuite. Par conséquent, un espace suffisant s’avère nécessaire. Pour assurer un bon mélange des composants, le volume doit être utilisé au moins à 65-70 %. La puissance nécessaire d’une mélangeuse horizontale est de 6 à 8 kW / m³ (jusqu’à 8 m³) ou de 4 à 6 kW / m³ (plus de 8 m³). Les mélangeuses verticales nécessitent un peu moins de puissance,

Exigences envers les MF En plus de la facilité d’utilisation, un volume de mélange et de transport approprié est souhaité. Approprié signifie que la MF doit être ni trop grande ni trop petite. Acheter du volume de réserve n’a aucun sens. Aujourd’hui, les mélangeuses, en particulier verticales, peuvent si nécessaire être agrandies par un système modulaire. Une grande précision de mélange et des capacités de fraisage élevées pour les modèles à autoremplissage sont attendues. Par ailleurs, les modifications de la structure du fourrage

Les exploitations petites ou moyennes, avec des passages étroits, se tournent souvent vers des petites automotrices entraînées par un moteur électrique ou thermique.

n

Automotrice ou tractée Contrairement aux MF tractées, aucun véhicule n’est nécessaire avec une automotrice. Lorsque les distances entre les lieux de stockage sont grandes, les automotrices apportent certains avantages. Diverses indications sont disponibles quant à leur temps de travail. Le gain de temps par rapport aux MF tractées va de 0 à 50 %. En l’occurrence, les conditions d’exploitation sont généralement plus importantes que le choix du type de MF.

Remplissage externe ou autoremplissage Un remplissage externe nécessite un dispositif supplémentaire, chargeur télescopique ou de ferme. Le remplissage peut également se faire avec une griffe ou une désileuse. deux véhicules et de la maind’œuvre, ainsi que de larges passages sont donc nécessaires. Le chargement

Eléments importants relatifs à la place de travail •  Tous les composants du fourrage doivent être stockés à proximité. •  Le remplissage de la remorque mélangeuse doit être entièrement mécanisé. •  Le nombre de composants doit être vérifié par le plan d’affouragement (prévoir éventuellement un prébrassage). 10 ou 12 composants ne garantissent ni productivité ni meilleure santé des animaux. Seul un surcroît de travail est assuré. •  Un bon silo-sandwich diminue les trajets par deux. •  Un chargeur de ferme (ou autre véhicule de levage) est de plus en plus important. •  Eviter les éléments prenant du temps (silo en boudins ou en balles rondes, filets…). •  Prévoir une ration avec 40 % de MS.

Photo : C. Jenni

10 2016  Technique Agricole

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n  Technique d‘affouragement

externe permet également une utilisation en commun. A l’inverse, les ensileuses à autoremplissage nécessitent moins de temps de préparation et de réglage. Il faut juste un tracteur, une machine et un opérateur. Les manœuvres dans le silo-tranchée sont plus compliquées, notamment parce que la vue vers l’arrière est limitée. L’équipement de remplissage supplémentaire augmente le poids et les besoins d’entretien. Les MF à autoremplissage avec fraise tractées demandent plus de temps (+9 secondes en moyenne par vache et jour). Cela provient des manœuvres répétées dans le silo-tranchée. Selon les fabricants, le fraisage est plus ou moins rapide. Par ailleurs, le nettoyage des résidus de fourrage demande davantage de temps. Le pesage n’est pas possible si le remplissage implique de soulever la machine.

Mélangeuses horizontales ou verticales Les mélangeuses horizontales sont disponibles avec une ou plusieurs vis sans fin. Au début du développement des MF, les modèles horizontaux étaient dominants. Ces dernières années, les mélangeuses verticales les ont supplantés. Les modèles de taille petite et moyenne sont équipés d’une vis de mélange verticale. Les grosses MF disposent de deux ou trois vis verticales. De par leur conception, les MF verticales sont généralement plus hautes que les MF horizontales.

Mélangeuses rotatives et à turbine Les mélangeuses à pales et à ailettes occupent une place particulière. Ce système est moins courant. Les fabricants et les firmes les utilisant soulignent la façon particulièrement douce dont la machine travaille. Les mélangeuses à turbine ménagent également la structure du fourrage, mais

ont perdu de leur attrait ces dernières années. Elles étaient largement utilisées là où la même machine servait au mélange du fourrage et à la projection de paille hachée. Aujourd’hui, de plus en plus de mélangeuses verticales sont équipées d’un souffleur auxiliaire pour le paillage.

Caractéristiques d’équipement La plupart des MF peuvent être équipées d’un dispositif de coupe. Ainsi, le fourrage long est mieux haché et plus vite. Un système d’enclenchement hydraulique des couteaux permet de réagir rapidement aux changements de conditions. Une balance est indispensable ! Une distinction est faite entre les balances qui pèsent les composants individuellement en les additionnant et celles qui sont programmables. Il est important que les chiffres soient grands, bien lisibles à partir de différentes positions. La vidange se fait de différentes manières. Beaucoup de MF déchargent sur le côté par une porte coulissante. D’autres MF utilisent un tapis de transport placé derrière, sur le côté ou à l’avant, voire des deux côtés, ce qui est de plus en plus le cas. La vidange par l’avant est préférable car la vision est meilleure. Des différences existent quant à la hauteur de déchargement. Il est important que le fourrage ne soit pas écrasé par les roues.

Les automotrices sont la « classe reine » en ce qui concerne la puissance et l’équipement, mais également le prix. Elles sont adaptées pour les exploitations à partir de 100 vaches ou pour une utilisation en commun.

Les entraînements électriques ont la cote. Ils sont silencieux et indépendants du tracteur. Photo : Ruedi  Hunger

Conclusion Les mélangeuses facilitent le travail et réduisent le temps nécessaire à l’affouragement. A partir de plusieurs composants de base et de concentrés, une ration totale mélangée est produite, les vaches ne pouvant manger en triant. Une augmentation des performances par l’utilisation d’une MF n’est pas toujours garantie, celles-ci dépendant en premier lieu de la qualité du fourrage. Si celle-ci est mauvaise, elle ne s’améliore pas dans la mélangeuse.  n

Les remorques mélangeuses verticales disposent d’une à trois à 3 vis de brassage travaillant verticalement.

Coût des mélangeuses à fourrage Extrait d’Agroscope-Transfer 142 / 2016 « Coûts-machines » (septembre 2016)

Volume

Mélangeuse, moteur électrique (4 kW) Mélangeuse à fourrage (MF) tractée, couteaux, balance

20

7 m³

UT ‌/ ‌an

Coûts fixes ‌/ ‌an

Coûts variables‌/  UT

Valeur indicative CHF‌/  h

50

919

2.40 / h

23.00

400

3927

3.17 / Fu

29.00

Valeur indicative CHF‌ ‌/ ‌UT

14.50 / Fu

Remorque mélangeuse, couteaux, balance

12 m³

400

4959

3.98 / Fu

36.00

18.00 / Fu

Remorque mélangeuse, système de coupe, balance

7 m³

400

5445

4.13 / Fu

40.00

20.00 / Fu

Remorque mélangeuse, système de coupe, balance

12 m³

400

7104

5.40 / Fu

50.00

25.00 / Fu

Remorque-désileuse mélangeuse, balance

14 m³

400

6594

4.50 / Fu

46.00

23.00 / Fu

Remorque-désileuse mélangeuse, balance

18 m³

400

7972

4.55 / Fu

54.00

27.00 / Fu

Désileuse-mélangeuse automotrice (130 kW)

17 m³

1400

22 664

8.94 / Fu

112.00

28.00 / Fu

Technique Agricole  10 2016


Technique d‘affouragement

n

Avantages et inconvénients de différents systèmes de remorques mélangeuses Automotrice

+  tous les travaux réalisés avec une machine +  utilisation souple dans divers silos et étables +  maniable et simple à ranger +  toutes les fonctions bien visibles +  reprise du fourrage nette et propre +  remplissage très précis +  un seul opérateur

-  prix d’achat élevé, utilisation seulement en commun ou avec grosse exploitation -  charge à la place de travail (bruit) -  machine mono-usage -  entraînement hydrostatique -  taux d’utilisation de 500 h / an nécessaire -  pour effectifs dès 100 têtes

Remplisseur externe

+  besoins de puissance limités +  adapté aux petits tracteurs +  souplesse lors du remplissage +  construction simple +  faibles frais d’entretien +  peu coûteux avec un frontal disponible +  bonnes performances de reprise et chargement avec technique adéquate +  aucune manœuvre supplémentaire avec stockage central

-  2 véhicules nécessaires -  2 opérateurs nécessaires -  lieux de reprise à centraliser autant que possible -  aucune coupe franche possible avec certains outils de reprise

Autoremplisseur tracté

+  un tracteur, une machine et un opérateur nécessaires seulement +  temps d’équipement et d’attente faibles

-  plus de manœuvres dans le silo-tranchée -  mauvaise visibilité vers l’arrière -  besoin de puissance supplémentaire -  entretien du dispositif de chargement -  composants hors silo nécessitant un autre chargeur -  silos-tours nécessitant une désileuse -  coûts supérieurs

Mélangeur vertical

+  brassage doux et homogène +  excellente capacité pour grandes balles +  utilisation variable du système de coupe possible +  vidange possible des deux côtés +  construction compacte

-  autoremplissage nécessaire -  problèmes de vidange éventuels avec long fourrage -  forme de construction en hauteur (parfois compensée en partie par le châssis)

Mélangeur horizontal à 1 ou 2 vis

+  construction et entraînement simples +  besoins en puissance moindres qu’avec ¾ rouleaux +  durée de mélange court avec fourrage humide +  remplissage externe aisé +  prix d’achat relativement faible

-  volume pas utilisable complètement -  traitement limité des grosses balles -  remplissage homogène nécessaire -  besoin élevé de puissance avec fourrage long -  risque de tassement avec fourrage mouillé

Mélangeur horizontal à 3 vis et cuve

+  bon effet de mélange de tous les composants +  couteaux utilisables avec long fourrage +  autoremplissage possible +  faible risque de formation de bouillie +  meilleures capacités pour grosses balles avec chambre de brassage fermée

-  durée de brassage plus longue qu’avec 4 vis -  performances de l’autoremplissage inférieures à celles des 4 mélangeurs à vis -  traitement limité des grosses balles -  chambre de brassage fermée augmente la durée de brassage par rapport à la chambre ouverte

Mélangeur à 4 vis horizontales

+  bonne précision de mélange +  courte durée de brassage +  bonnes capacités avec grosses balles +  bonne disposition pour remplissage propre ou externe +  excellent hachage avec dispositif de coupe

-  risque de formation de bouillie avec fourrage peu structuré et humide -  exigences techniques supérieures aux autres systèmes -  besoins de puissance plus élevés -  prix d’achat plus élevé

Mélangeur à pales ou à ailettes

+  brassage en douceur +  pas de changement de structure +  construction simple +  faibles besoins de puissance

-  pas de hachage du fourrage -  ensilage à coupe courte nécessaire -  aucune introduction directe de balles rondes -  précision du mélange dépendant du remplissage -  aucun autoremplissage possible -  forte puissance nécessaire pour les couteaux éventuels

de brassage ouverte

10 2016  Technique Agricole

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n  Technique d’affouragement

Manipulation de l’ensilage avec un chargeur Ces dernières années, la diversité des outils de reprise de l’ensilage pour les chargeurs frontaux, les valets de ferme et les télescopiques a augmenté. Ces outils vont de la simple pince aux équipements spéciaux offrant des services proches de ceux d’une remorque mélangeuse en passant par les godets. Ruedi Burkhalter

Les godets désileurs communs sont très polyvalents.

De nombreuses exploitations avec bétail ont connu une croissance marquée ces dernières années et les silos ont logiquement suivi cette tendance. Les quantités de fourrage manipulées quotidiennement ont donc aussi pris l’ascenseur. Sur les exploitations qui ont opté pour des silos-tranchées pour des raisons de capacités et d’économie du travail, la question de la technique à mettre en œuvre pour désiler et distribuer ce fourrage se pose. 22

Technique Agricole  10 2016

Photos : R. Engeler / ldd

La reprise influence les pertes Alors que le remplissage des silos fait l’objet d’une attention particulière, la préservation de la qualité au moment de la reprise est encore trop souvent négligée. De nombreux détenteurs de bovins perdent énormément d’argent à cause des pertes de fourrage. Au moment de l’achat d’un outil de reprise, la question qui se pose est de savoir si l’on n’épargne pas au mauvais endroit : quand le front

d’attaque reste régulier et dense, selon le type de fourrage et la vitesse d’avancement dans le tas, des économies conséquentes peuvent être réalisées. L’offre toujours plus importante et diversifiée d’outils pour chargeurs frontaux et autres chargeurs constitue une alternative intéressante pour les exploitations qui ne souhaitent ou ne peuvent pas avoir recours à une remorque mélangeuse. Les exploitations travaillant avec des mélan-


Technique d’affouragement    n

geuses sans système de désilage ou des mélangeuses stationnaires doivent utiliser des outils pour la reprise du fourrage. Des facteurs comme la place à disposition, les capacités de l’outil porteur ou la diversité des fourrages à travailler entrent en ligne de compte au moment du choix d’un outil.

Arracher, couper ou fraiser Dans un premier temps, les différents outils proposés sur le marché peuvent être classés selon le type de reprise de l’ensilage en trois catégories. Il y a ceux qui « arrachent », ceux qui « fraisent » et ceux qui « coupent ». Le type le plus simple et le moins coûteux est celui des godets ou des pinces qui arrachent l’ensilage. Il se caractérise par la faible quantité de pièces en mouvement, un poids propre réduit et la quasi-absence de pièces d’usure. La partie inférieure des pinces à ensilage est composée de dents qui sont enfoncées dans le fourrage. La pince se referme sur le fourrage qui est ensuite arraché au tas. Ces outils, aussi appelés fourches à ensilage, permettent une reprise rapide et peu exigeante, même si l’enfoncement des dents dans un fourrage compacté demande une certaine force. La fourche à ensilage présente l’inconvénient – que le godet n’a pas – de ne pas permettre une reprise propre du fourrage tombé au sol. L’absence de fond et de parois latérales étanches est aussi à l’origine de pertes de fourrage sur le trajet entre le silo et la fourragère ou la remorque mélangeuse. Avec des fourrages peu structurés, les pertes peuvent être importantes. C’est la raison pour laquelle les fourches à ensilage ne conviennent pas pour les transports sur de longues distances.

fourrage est arraché du front d’attaque et ameubli par la pince avant d’être chargé dans le godet. Comparée à la fourche à ensilage, cette manière de procéder ne nécessite pas de force particulière pour enfoncer l’outil dans le fourrage. De plus, les pertes de fourrage pendant les déplacements sont fortement réduites. Les godets de désilage présentent encore l’avantage d’être utilisables pour la manipulation d’autres matériaux en vrac comme des pulpes de betteraves ou des branches. Les godets et fourches à désiler se caractérisent par leur défaut commun de laisser un front d’attaque en partie décompacté qui n’est pas favorable à la bonne conservation du fourrage. En effet, l’entrée d’oxygène dans l’ensilage est à l’origine d’échauffements et de postfermentations indésirables. Les exploitations avec une faible vitesse d’avancement dans les silos ou qui affourragent de l’ensilage toute l’année devraient renoncer à utiliser des outils qui arrachent l’ensilage. Les constructeurs tentent d’améliorer leurs godets et fourches à désiler. C’est ainsi que des dents spéciales et des outils de coupe permettant une meilleure reprise du fourrage en réduisant l’ameublissement du front d’attaque sont proposés.

Travail propre, mais lourd Les meilleurs résultats en matière de perte de fourrage sont obtenus par les outils tranchants comme les bonnes vieilles désileuses-bloc et les pinces coupantes. Ils laissent un front d’attaque pratiquement sans traces d’ameublissement. La

difficulté du travail avec une pince coupante réside dans l’énorme force hydraulique nécessaire à la pénétration du couteau dans le fourrage. Il en découle aussi un poids élevé qui exige un véhicule performant pour un volume utile relativement petit. Les pinces coupantes réalisent de petits blocs d’ensilage compacts qui conviennent particulièrement pour les exploitations désirant préparer leur fourrage pour une longue période. Ces blocs peuvent être déposés en libre-service ou distribués à la main. Ce type d’outil convient aussi très bien pour le remplissage de mélangeuses distributrices ou de systèmes d’alimentation automatiques. La distribution au moyen d’une remorque distributrice simple constitue une alternative économiquement intéressante. Le constructeur d’épandeurs à fumier Gafner propose par exemple des couteaux spéciaux qui permettent d’utiliser l’épandeur à fumier pour l’alimentation du bétail pendant l’hiver. Il est ainsi possible d’améliorer notablement le taux d’utilisation de cette machine. En plus des silos-tranchées, de nombreuses exploitations ont recours à la conservation en balles rondes pour des raisons logistiques. Quelques modèles de pinces coupantes sont adaptés au partage de balle ronde. Elles facilitent ainsi l’utilisation des balles rondes dans les mélangeuses ou dans les installations automatiques. Comme le travail des balles rondes demande une grande capacité d’ouverture, ces pinces sont plutôt lourdes. Le modèle « I75 Multi Shear » de Tanco présente ainsi un poids propre de 600 kg et n’est donc pas adapté pour les engins de petit gabarit.

Peu de perte avec un godet

Les outils à fraise peuvent aussi distribuer

Le travail avec un godet de désilage est différent. Dans un premier temps, le

La troisième catégorie comprend les outils qui recourent à une fraise pour le dé-

Cet outil est un compromis entre le godet et la pince.

Cet outil réunit les avantages de l’étanchéité d’un godet avec ceux d’une pince à désiler.

La pince « I75 Multi Shear » de Tanco peut prendre en charge les balles rondes. Elle est équipée d’un dispositif de retenue du film plastique. 10 2016  Technique Agricole

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n  Technique d’affouragement

Le godet désileur-distributeur « BD 1400 » de MX est équipé d’une vis distributrice et de doigts mélangeurs.

Emily propose des godets équipés de fraises de désilage et de mélangeurs à pales en diverses versions et dans toutes les tailles.

Le godet désileur et distributeur de Desvoys peut être attelé rapidement à un pousse-fourrage.

silage. Il s’agit le plus souvent de godets équipés d’une fraise montée sur des bras mobiles, et parfois munis d’une vis pour la distribution, voire pour le mélange. Dans cette catégorie, c’est le constructeur français Emily qui présente la gamme la plus riche. Les fraises sont disponibles pour les petits chargeurs comme pour les plus grandes chargeuses à pneus. Certaines possèdent des mélangeurs à pales qui mélangent les différentes couches d’ensilage pour réaliser une ration homogène. Il est aussi possible d’incorporer d’autres composants comme de la paille ou des concentrés. Comme ces outils permettent encore la distribution du fourrage, leur utilisation est proche de celle des remorques mélangeuses bien que leur volume soit moins important. En règle générale, les outils à fraise prennent aussi en charge les balles rondes ou carrées et présentent ainsi une grande diversité d’utilisations possibles.

mands Quapppen proposent ce type de matériel utilisable comme des pelles frontales. Quelques constructeurs proposent des systèmes modulaires comme le godet « BD 1400 » de MX. Ce godet spécial peut être équipé de doigts agitateurs. Pour la reprise du fourrage, une griffe ou une fraise sont disponibles. La distribution gauche ou droite, selon option, est réalisée par une vis sans fin. Les vis de ces godets distributeurs sont animées par des moteurs hydrauliques à hautes performances installés à l’intérieur de la vis sans fin et permettent un travail rapide même dans les ensilages d’herbe. Ce godet présente l’avantage d’être parfaitement étanche quand les trappes latérales sont fermées. La commande de la trappe ne requiert aucune fonction hydraulique supplémentaire. Tous les éléments du godet sont alimentés par un seul circuit à double effet. Cet outil présente la particularité de pouvoir être équipé d’un agrégat pour la coupe de betterave. Placée en bout de vis, cette hélice coupe les betteraves juste avant la distribution.

Les outils qui réalisent les différentes étapes de réalisation des rations depuis la reprise au silo jusqu’à la distribution

sont intéressants à plusieurs titres. D’une part, les outils adaptés aux petits valets de ferme permettent de mécaniser tout ou une partie de l’affouragement sur les exploitations dont les fourragères ne sont pas accessibles aux tracteurs pour des raisons de place. Quelques constructeurs proposent des pinces, des godets mélangeurs et distributeurs pour leurs chargeurs les plus petits. Il est ainsi possible de travailler confortablement et efficacement même dans les bâtiments exigus et sinueux. La performance reste toutefois limitée par le faible volume utile de ces outils et par les capacités hydrauliques du chargeur. Elle est pourtant souvent suffisante pour les petites exploitations. L’utilisation de chargeur pour l’affouragement du bétail peut avoir des avantages organisationnels sur toutes les exploitations. En évitant l’utilisation d’un tracteur pour ces travaux, on évite les fastidieux dételages et attelages des machines. Ceci est particulièrement apprécié en période de pic de travail. L’utilisation d’un outil frontal pour l’affouragement du bétail est surtout intéressante quand le chargeur est déjà présent sur l’exploitation. Le prix des outils présentés dans cet article va de 20 000 francs pour les plus petites et plus simples fourches à désiler jusqu’à plus de 30 000 francs pour les outils les plus complexes.  n

Quappen propose des bols mélangeurs équipés de vis verticales à couteaux de différentes tailles.

Quelques constructeurs de valets de ferme, comme ici Schäffer, proposent des godets désileurs-distributeur de largeur inférieure à 1 m.

Vis de mélange verticale avec des couteaux Les outils formés d’un bol mélangeur équipé d’une vis verticale et de fraise de désilage constituent une nouvelle catégorie de matériel pour la reprise, le mélange et la distribution des fourrages. Les constructeurs hollandais Sieplo et alle-

Cet outil de Sieplo transforme un chargeur en remorque désileuse-mélangeuse-distributrice grâce à sa fraise de désilage et à sa vis de mélange verticale.

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Technique Agricole  10 2016

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n  Technique d’affouragement

Avec le Vicon « Shredex », foin et ensilage sont déposés directement dans l’auge via un plateau de distribution.

Maillons intermédiaires Il existe, à mi-chemin entre les désileuses à monter sur des outils de levage et les mélangeuses-distributrices avec désileuse, une place pour des machines intermédiaires, tractées ou automotrices. Certaines se contentent d’une opération, d’autres sont polyvalentes. Ruedi Hunger Ces instruments universels peuvent servir à diverses fins. L’exigence de base ? Ils doivent principalement être capables de reprendre de l’ensilage ou reprendre et défaire des balles rondes, tout en se prêtant à d’autres destinations. Ce sont souvent des équipements conçus à l’origine pour de gros tracteurs qui ont été munis d’un essieu porteur pour les rendre compatibles avec des tracteurs plus légers. Cette catégorie de matériels comporte peu de véritables automoteurs.

ELHO L’entreprise familiale finlandaise ELHO construit entre autres des machines d’affouragement. La remorque « CrossCut » 26

Technique Agricole  10 2016

peut aussi bien défaire les balles d’herbe ensilée ou de paille qu’en distribuer le contenu. Elle est dotée d’une griffe de chargement mais peut aussi être remplie avec un outil externe. L’éjection est assurée par une soufflerie (diamètre 199 cm). L’engin pèse 2200 kg.

Gruber Le «  Silomax  » de l’Allemand Gruber Landtechnik Ampfing (Haute-Bavière) est un appareil de reprise et de distribution d’ensilage de maïs et d’herbe. La reprise se fait par un bras télescopique muni d’une griffe coupante. Deux rouleaux démêlent le fourrage qui est déposé vers la droite ou la gauche. Les deux versions, tractée ou automotrice, existent en tail-

les de 2,6 à 5,0 m3. L’automoteur mesure 238 cm de haut, cabine incluse.

Jeantil Jeantil a transformé une désileuse classique portée au 3-points en désileuse semi-portée en la dotant d’un train roulant. La trémie offre une capacité de 2,4 m3. La reprise s’effectue au moyen d’une griffe non télescopique. Un démêleur à segments défait le fourrage amené par le fond roulant. L’éjection s’effectue vers la droite ou la gauche.

Kuhn Kuhn Kuhn propose deux engins de reprise et de distribution d’ensilage tractés. Le « Polycrock » est un appareil de


Technique d’affouragement    n

reprise et de distribution doté d’une griffe hydraulique. Pesant 1200 kg, il est capable de reprendre du fourrage jusqu’à 3 m de haut. L’entraînement des rouleaux doseurs et du fond roulant est hydraulique. Un autre appareil tracté figure au catalogue de Kuhn sous la dénomination « Primor  ». Conçu aussi bien pour reprendre l’ensilage que pour le distribuer, il existe en différentes tailles, à partir de 3,5 m3. Il est muni d’une goulotte d’éjection.

Lucas G Le fabricant français Lucas G propose le « Castor + G », un instrument tracté associant reprise et distribution d’ensilage, plus paillage. Le plus petit modèle peut contenir 3,5 m3. La reprise de l’ensilage est assurée par une griffe hydraulique. L’ensilage ou la paille sont démêlés par deux rouleaux doseurs. Une turbine et une goulotte assurent l’éjection, respectivement le paillage, jusqu’à une distance de 15 mètres.

McHale McHale commercialise un appareil de distribution d’ensilage et de paillage dépourvu d’outil de reprise. Cette machine se distingue par sa transmission à deux rapports permettant d’augmenter ou de réduire la vitesse de distribution ou de paillage. Le chargement s’effectue avec la ridelle arrière. Une turbine à palettes assure l’éjection. La machine peut contenir deux balles rondes de 1,5 mètre.

Mayer / Siloking Mayer / Siloking propose dans son catalogue le « Silokamm », un engin de reprise et de distribution d’ensilage tracté. Cet appareil n’exige pas un tracteur très grand ou performant. L’ensilage est repris par un bras télescopique à deux sections muni d’une griffe. L’éjection s’effectue à droite ou à gauche. Cette désileuse-distributrice pèse entre 1680 et 1880 kg, pour des charges utiles à peu près équivalentes, avec des trémies de 3,6 ou 4,2 m3. Le « Silokamm » existe aussi en version automotrice, entraîné par un moteur diesel de 24 kW.

Strautmann Strautmann & Fils, à Bad Laer (D), construit un véritable automoteur dans cette catégorie de véhicules. Il est constitué d’un module d’entraînement Thaler (chargeurs) et d’un « Siloblitz » maison et s’appelle

« Siloblitz 401 FS ». Son dispositif de remplissage est constitué d’une griffe hydraulique. Un couteau à dents vissées est disponible en option. La sortie du fourrage est prévue à droite ou à gauche. En plus de la version automotrice existe un « Siloblitz 401 » porté au 3-points ou monté sur un essieu.

Tomahawk La fabrique de pailleuses et distributrices Tomahawk est la Teagle Machinery Ltd établie dans les Cornouailles (GB). Quatre de ces véhicules sont des remorques équipées de trémies de 3,5 à 10 m3. Ces machines possèdent des désileuses à deux rotors et des goulottes d’éjection à turbines. La variante « Dual Chop » peut en outre être équipée d’un hache-paille rotatif (5  cm). Les balles peuvent être chargées à l’aide de la trappe arrière de la machine.

Trioliet propose un outil de désilage classique pour silos horizontaux.

Trioliet Cette maison propose l’« UKW 3500 », un outil de reprise classique pour silos horizontaux. La découpe et le remplissage de l’outil s’effectuent avec un couteau en « u » de 1,23 m de large qui est mû hydrauliquement par deux bras. L’espace de chargement peut accueillir 3 m3. Le fourrage est éjecté par des rouleaux répartiteurs à gauche ou à droite. La vitesse du fond roulant est réglable en continu.

Le Kuhn « Primor » est un spécimen typique de machine combinée, permettant aussi bien de distribuer du fourrage que d’effectuer le paillage.

Kverneland / Vicon Kverneland / Vicon fabrique les « Shredex  », outils pouvant servir aussi bien de pailleuse qu’à distribuer foin ou ensilage sur la table d’affouragement. Ces équipements tractés sont dotés d’un entraînement à deux vitesses. Leur capacité respective atteint 3 ou 6 m3. Un ou deux démêleurs défont le fourrage (ou la paille), qui est distribué dans l’auge par une goulotte et un plateau. En version « Pro », le « Shredex » est doté d’une commande à distance de la trappe arrière.

Walker Walker Technik de Schwieberdingen (D) construit un outil pour les balles d’ensilage, de foin et de paille. C’est un simple dérouleur de qu’on peut toutefois remplir d’ensilage à l’aide d’une fraise, par exemple. Le démêleur est entraîné mécaniquement. L’éjection se fait par une goulotte à droite. Une goulotte orientable est aussi proposée. Cet engin existe en différentes tailles, de 2,2 à 6,8 m3.  n

Il existe des engins intégrant un outil de chargement avec ou sans bras télescopique. La griffe de reprise est mue hydrauliquement.

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n  Impression | Rapport de chantier

Une classe moyenne avec les caractéristiques des grandes : la Lely « Tigo MR 50 » en version « Profi » (avec paroi frontale inclinable) et deux rouleaux démêleurs (« D »). Photos : Roman Engeler

Faire front L’an dernier, Lely a donné un nouvel élan à sa gamme moyenne d’autochargeuses en présentant les nouveaux modèles de la série « Tigo MR ». Technique Agricole a assisté à un essai du modèle « 50 D Profi » doté de la paroi frontale multifonction. Roman Engeler En introduisant les autochargeuses à rotor « Tigo MR », Lely a fortement renforcé sa gamme de classe moyenne en proposant des finesses techniques qui ont déjà fait leurs preuves sur les séries « Tigo PR » et « Tigo XR ». La paroi frontale multifonction qui équipe les modèles « Profi » en est un exemple. En plus d’augmenter la capacité de six mètres cubes, elle apporte des fonctions utiles pour le chargement et le déchargement.

Paroi frontale Il y a trois ans, Lely présentait sa paroi frontale mobile pour la première fois sur 28

Technique Agricole  10 2016

une autochargeuse « TigoXR ». A l’époque, cette grande nouveauté a suscité d’intenses discussions dans le secteur. Les ingénieurs de Lely proposent maintenant les avantages apportés par cette construction aux séries « MR » (finition « Profi »). La paroi frontale en forme de cuvette peut basculer hydrauliquement de 80°. Ce mouvement augmente le volume utile de 6 m3 et optimise la répartition de poids de la remorque. L’ensemble du volume supplémentaire surplombe le timon. Selon Lely, la « Tigo MR 50 profi » est ainsi plus courte de plus de 1 mètre que les autochargeuses

comparables de la concurrence. La paroi frontale mobile remplit aussi d’autres fonctions. Pendant le chargement par exemple, elle est positionnée en position avant pour que le fourrage forme un front vertical. Il est ensuite possible de la faire basculer vers l’arrière pour compresser le fourrage. Quand le chargement automatique est activé, des capteurs mesurent la pression de l’huile dans les vérins hydrauliques pour gérer le compactage du fourrage et commander le fond mouvant automatiquement. Il est possible de faire varier la densité du chargement en fonction du type de fourrage


Rapport de chantier | Impression   n

La paroi frontale multifonction peut s’incliner de 80°, apporte 6 m3 de capacité de chargement supplémentaire et participe au chargement et au déchargement.

directement depuis le terminal placé en cabine. Le fond mouvant s’active automatiquement jusqu’à ce qu’un deuxième capteur placé à l’arrière de la machine annonce le chargement complet et émette un signal sonore. A ce moment-là, la paroi frontale bascule vers l’avant en deux étapes pour terminer le remplissage de la caisse. La paroi frontale aide aussi au déchargement. En poussant le fourrage vers l’arrière, elle réduit l’effort du fond mouvant.

Chargement et déchargement Le fourrage est pris en charge par un pick-up poussé de 180 cm. Le pick-up comprend 5 rangées de dents sans chemin de came. Il est entraîné par des chaînes et protégé des surcharges par un embrayage. L’intervalle entre les dents est de 54 mm. La suspension centrale du pickup autorise un mouvement pendulaire de 15 cm. Des roues de jauge réglables en hauteur sont installées à gauche et à droite du pick-up. Une roue de soutien placée derrière le centre du pick-up est disponible en option. Cette dernière est

Le pick-up de 180 cm comprend cinq rangées de dents. Il est entraîné par des chaînes et protégé des surcharges par un embrayage.

recommandée lors des travaux sur des parcelles vallonnées et irrégulières. Le rotor, protégé des surcharges par un embrayage à friction directement issu de la technologie Mengele, compte cinq rangées de dents montées en spirale. il est entraîné par des engrenages. Bien que plus lourd qu’un entraînement à chaîne, les engrenages émettent moins de bruit et présentent un risque d’usure presque nulle.

31 couteaux La conception du système de coupe découle aussi des séries « XR » et « PR ». Il comprend 31 couteaux répartis en deux groupes qui s’engagent mécaniquement au moyen d’une clé. Quand ils sont tous engagés, la longueur de coupe théorique est de 45 mm. Chaque couteau est protégé par un ressort. Les couteaux sont montés sur deux demi-châssis assemblés au centre de la machine. Une fois l’écrou dévissé, chaque demi-châssis coulisse vers

la gauche et la droite de la machine pour faciliter l’accès aux couteaux.

Déchargement Les autochargeuses de la série « Tigo MR » peuvent être équipées de deux ou trois rouleaux doseurs (« MR D ») entraînés des deux côtés par un cardan à grand angle. Un tapis roulant transversal permettant le déchargement à gauche ou à droite est proposé en option. Le fond de la caisse est en bois. Les quatre chaînes du fond mouvant affichent une résistance de 12,5 tonnes. Le tendeur se situe à l’avant, sous le plancher. De série, l’entraînement hydraulique du fond mouvant placé sur l’arrière gauche de la caisse autorise une vitesse d’avancement du fond mouvant de 12 m / min. Une option permettant une vitesse d’avancement de 24 m / min est disponible en option. Quand les rouleaux doseurs sont présents, la vitesse du fond mouvant est réglable en continu. ➝

Description de l’autochargeuse à rotor « Tigo MR 50 D Profi » de Lely

L’essieu suiveur proposé en option est commandé par Isobus et alimenté par un circuit Load Sensing selon la vitesse d’avancement et automatiquement verrouillé en marche arrière.

Construction : fond mouvant en 2 parties, plancher en bois, parois latérales avec profilés trapèzes en acier ; paroi frontale inclinable hydrauliquement ; chargement automatique, rouleaux démêleurs (2 ou 3). 30,7 à 33,7 m3 de volume (DIN), 50 m3 à pression moyenne Pick-up : 1,80 m, sans chemin de came, 5 rangées de dents, 54 mm d’espacement entre les dents ; entraînement à chaînes avec embrayage ; roues de jauge traînées à gauche et à droite ; roue de soutien centrale (option). Rotor : 5 rangées en spirale ; dents de 25 mm de large, entraînement direct par engrenage. Coupe : 31 couteaux pour une longueur de coupe théorique de 45 mm ; sécurité individuelle par ressort  Dimensions : longueur : 8,83 m ; largeur : 2,50 m ; hauteur : 4,00 m ; charge du timon : 2000 kg Poids à vide : 6320 kg ; poids total autorisé : 18 t Prix : à partir de Euro 67 500.– (TVA non comprise) Données du constructeur

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n  Impression | Rapport de chantier

Coupe nette : avec ses 31 couteaux placés entre les doigts du rotor, la longueur de coupe théorique est de 45 mm.

Châssis Lely propose de série un timon articulé suspendu par un accumulateur. L’attelage au tracteur peut être haut (avec un poids total autorisé maximal de 12 tonnes) ou bas (maximal 18 tonnes). L’essieu tandem suspendu est équipé de freins à air à double conduite et d’un

« Super performance » Andreas Bärtschi de Neubrunn bei Turbenthal (ZH) a utilisé la « Tigo MR 50 D Profi » de Lely en mai pour la récolte de la première coupe et en automne pour la quatrième coupe (ensilage). Les tracteurs utilisés développaient jusqu’à 150 ch. La vitesse de chargement se montait à 12 km / h, sans atteindre les limites des attelages. Globalement, l’autochargeuse a convaincu l’agriculteur. « L’autochargeuse fonctionne de manière parfaitement calme, le pick-up réalise un travail propre et l’automatisme réalise un chargement régulier et dense du fourrage. » Andreas Bärtschi apprécie les possibilités de paramétrage du taux de compression par les capteurs de pression installés sur les vérins hydrauliques de la paroi mobile. L’agriculteur vante aussi la qualité de la coupe qu’il juge simplement sensationnelle. Pour lui, la raison est à chercher du côté des larges dents du rotor. « Le fourrage est coupé de façon nette et régulière. Ce qui est idéal pour le tassement des silos. » L’agriculteur estime que la « Tigo MR 50 D Profi » de Lely est un peu haute, avec ses 4 m de hauteur, et que dans certains passages en côté, les limites sont vite atteintes.

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La machine est commandée soit par le terminal du tracteur, soit par l’ordinateur fourni par Lely. Une combinaison des deux systèmes est possible.

système de freinage automatique en fonction de la charge. L’essieu suiveur proposé en option est commandé en fonction de la vitesse par Isobus et alimenté par un circuit Load Sensing. Le blocage de l’essieu en marche arrière est automatique. La machine du test était équipée de pneumatiques « 620/40 R22.5 ». Il est possible d’installer des pneumatiques de dimension « 710 » sur ces autochargeuses.

Isobus de série La version « Profi » de la « Tigo MR » est équipée de série d’une commande Isobus. Les fonctions de l’autochargeuse sont pilotées soit via l’ordinateur du tracteur, soit au moyen du terminal fourni par Lely ou par les deux ensembles. En utilisant les deux outils, le chauffeur peut par exemple afficher les fonctions sur l’écran du tracteur et utiliser le terminal Isobus pour agir rapidement sur le pickup, le fond mouvant, la paroi frontale multifonction, l’essieu suiveur ou les rouleaux doseurs.

Les fonctions hydrauliques de l’autochargeuse sont conçues pour être alimentées par un système Load Sensing. Un approvisionnement conventionnel en huile est aussi possible.

Conclusion La « Tigo MR 50 D Profi » de Lely est une autochargeuse aboutie qui se plaît dans la récolte des ensilages dans lesquels la qualité de coupe apportée par son système de couteau développe toutes ses qualités. Grâce au volume supplémentaire apporté par la paroi frontale inclinable, elle est plus courte que les machines de capacité comparable.  n

Le Lely « Tigo MR 50 D Profi » en vidéo Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

Le fond mouvant en deux parties comprend quatre chaînes. De série, la vitesse d’avancement est de 12 m / min, un entraînement à deux vitesses (12 / 24 m / min) est proposé en option.


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La simplicité d’utilisation, la précision et la finition de l’épandeur Amazone « ZA-TS 2000 » ont séduit les associés de la Communauté du Grillon à Orges. Photos : Gaël Monnerat

Simplicité efficace Un épandeur à engrais n’est de loin pas la machine la plus impressionnante. Visuellement, les modèles les plus récents et le plus modernes ressemblent beaucoup aux machines plus anciennes. Pourtant, les composants électroniques et les progrès technologiques de ces dernières années révolutionnent la nutrition des plantes. Gaël Monnerat Nicolas et Josy Pavillard ont créé, avec trois autres agriculteurs de la commune, la communauté d’exploitation partielle PER du Grillon. Situé sur la commune d’Orges, au-dessus d’Yverdon-les-Bains (VD), l’assolement communautaire de quelque 200 ha comprend de la betterave sucrière, du blé, du tournesol, des pois, du maïs, du colza et des prairies. La mise en commun de l’assolement et l’utilisation d’un parc machines commun ainsi que les interventions de l’entreprise de travaux agricole de la famille Pavillard ont permis d’optimiser l’exploitation de cette surface en améliorant l’efficacité du travail et en permettant l’utilisation de matériel performant. Fin 2014, Nicolas et Josy Pavillard découvrent les épandeurs Amazone « ZA-TS » à l’Agrama et témoignent de leur intérêt pour la machine allemande. Depuis plusieurs années, les deux entrepreneurs suivaient les améliorations de la précision d’épandage et de la facilité d’utilisation des épandeurs. Ces progrès promettaient des potentiels d’économie d’engrais intéressants sur un domaine aussi étendu que celui de la communauté. 32

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Avec le temps, l’utilisation de matériel Isobus, notamment pour le pressage du fourrage, et la modernisation des tracteurs ont permis de réduire les coûts d’achat d’un nouvel épandeur. En effet, la compatibilité Isobus permet d’utiliser les mêmes terminaux pour différentes machines. Le nouvel épandeur pouvait ainsi être géré depuis les ordinateurs des presses ou directement depuis les terminaux des tracteurs, et l’investissement pour une technique d’épandage moderne était d’autant réduit. La simplicité d’utilisation était aussi un paramètre important pour l’acquisition de l’épandeur. Sur la communauté PER, les personnes appe-

lées à travailler avec cette machine sont nombreuses. Il était donc primordial que son utilisation soit simple et intuitive.

Entraînement hydraulique L’abandon de la prise de la force pour un entraînement hydraulique visait à faciliter l’attelage de l’épandeur et à éliminer la dépendance à un régime moteur précis pour les travaux d’épandage. «  Nous travaillons habituellement avec un Fendt ‹ Vario 820 ›, les performances hydrauliques de ce tracteur autorisent un travail à bas régime qui se traduit aussi en économie de carburant », nous explique Nicolas Pavillard. Ce choix présente toute-

Isobus permet d’agir sur l’épandeur soit par le terminal du tracteur, soit via un autre terminal déjà présent sur l’exploitation. Amazone propose aussi son propre terminal Isobus.


Rapport de chantier | Impression   n

fois l’inconvénient de limiter le choix du tracteur capable d’utiliser l’Amazone « ZA-TS Hydro ».

Préserver les sols La communauté PER du Grillon porte une attention particulière à ses sols. Le labour n’a pas été complètement abandonné, mais il n’est plus utilisé qu’en cas de problème d’enherbement des parcelles. De manière générale, le travail simplifié du sol ou le semis direct sont préférés. Ce choix se traduit par des sols plus vivants. « Cette technique de travail s’avère moins coûteuse et nous constatons une amélioration de la structure du sol et une augmentation de l’activité des vers de terre. Nous évitons donc de mettre en péril ces gains en réduisant au minimum le risque de tassement du sol », nous explique Nicolas Pavillard. Ce souci était aussi présent au moment de l’achat du nouveau semoir. Les exploitants ont délibérément opté pour un châssis « Super », plus léger et plus étroit ainsi que pour une capacité totale limitée à 2000 litres. Ce choix est aussi dicté par l’organisation des chantiers d’épandage de la communauté partielle : pendant les travaux d’épandage, le réapprovisionnement est assuré par un chargeur télescopique. Les trajets sur route sont ainsi réduits et le temps de remplissage est très court. Ce choix s’avère aussi judicieux quand le sol est humide, notamment pour les premiers apports d’azote en sortie d’hiver. Le gabarit réduit de l’épandeur, qui n’est pas plus large que le tracteur, réduit aussi le risque d’accident sur les routes étroites de la région. « Nous avons choisi cet épandeur pour la qualité de l’épandage et pour sa facilité d’utilisation, non pour ses capacités de transport d’engrais », nous confie Nicolas Pavillard.

Le point de chute et l’ouverture de la trémie sont réglés électriquement.

parcelle agricole, un léger dépassement de la largeur de travail est toléré et la dose d’engrais appliquée à la bordure de la parcelle est de 80 %. En mode privilégiant l’environnement, la largeur de travail ainsi que le dosage sont réduits pour respecter les limites de la parcelle ou assurer une bande non fertilisée d’une largeur de 1 mètre en présence de cours d’eau ou de surface interdite de fertilisation. Nicolas Pavillard explique avoir opté pour équiper leur épandeur d’un système de bordures à gauche et à droite pour garder la possibilité d’intervenir dans les parcelles sans avoir à se soucier de ce paramètre. L’Amazone « ZA-TS Hydro » n’est actuellement pas utilisé en liaison avec le système GPS. « La technologie GPS apporte des solutions intéressantes, mais elle est encore relativement coûteuse. Si nous y renonçons pour le moment, l’épandeur est toutefois prêt à l’arrivée de cette technologie. »

Confort d’Isobus et finition parfaite « La possibilité d’attribuer des fonctions différentes aux boutons du joystick du tracteur apporte un net gain de confort et de rapidité d’action. C’est surtout intéressant pour la fermeture des tronçons », indique Nicolas Pavillard. Il ajoute qu’il a

La bâche de couverture et l’excellente finition de l’Amazone « ZA-TS 2000 » sont appréciées par les associés d’Orges.

Nicolas Pavillard, un utilisateur heureux des performances de son épandeur Amazone.

relevé que des avantages avec les 900 ha travaillés avec l’Amazone « ZA-TS Hydro Isobus ». En pinaillant un peu, on pourrait souhaiter une simplification de l’arborescence des menus du terminal, mais avec un peu d’habitude, on s’y retrouve assez bien. L’intégration de la liste des engrais et des paramètres balistiques dans les terminaux et une mise à jour régulière automatique supprimerait le cahier des engrais et faciliterait aussi certainement le paramétrage de l’épandeur. Mais il s’agit ici de détails. Nos associés et collaborateurs ne changeraient pas cette machine. Sa simplicité d’utilisation et la qualité de la finition nous ont tous séduits. »  n

Réglages très simples

L’Amazone « ZA-TS Hydro Isobus 2000 Super Profis » en chiffres

L’Amazone « ZA-TS Hydro Isobus » de la communauté est particulièrement simple à régler. La présence d’un système de pesée avec compensateur de pente permet la gestion automatique du débit de l’engrais. Le chauffeur n’a qu’à choisir dans la liste d’engrais enregistrée dans le système et introduire le dosage. Le débit ainsi que la vitesse de rotation des disques sont automatiquement paramétrés. Pour les bordures de parcelles, le système offre le choix entre trois variantes : l’épandage en bordure qui privilégie le rendement et les épandages en limite et en bord de fossés qui privilégient l’environnement. Dans le premier cas, utilisé en bordure de

Largeur de travail : 15-54 m Volume de trémie (avec réhausse « S600 ») : 2000 l (2600 l) Charge utile : 3200 kg Hauteur de remplissage : 1,32 m Largeur de remplissage : 2,22 m Largeur totale : 2,58 m Longueur totale : 1,68 m Entraînement « ZA-TS Hydro » : entraînement hydraulique des disques d‘épandage Technique de pesée : dispositif de pesée de série Système électronique de régulation : Communication Isobus via « Aamatron 3 », « CCI 100 », « Amapad » ou tout autre terminal Isobus Bras d’attelage inférieurs : Catégorie II Raccords hydrauliques : 1 DE ou LoadSensing pour l‘entraînement (70 l / min.), Poids minimal : 486 kg Prix : dès CHF 19 630.– (TVA non comprise) Données du constructeur

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n  Impression | Rapport de chantier

La conditionneuse Agrar « IC 20 » a été testée en association avec une faucheuse frontale Krone « EasyCut 360 » et un tracteur « MD 5613 ». Photos : Martin Abderhalden et Roman Engeler

Conditionnement suisse rigoureux Le constructeur suisse Agrar Landtechnik s’apprête à commercialiser une nouvelle conditionneuse. Technique Agricole a eu l’occasion de tester un modèle de présérie dans le regain d’automne. Martin Abderhalden* Pour un séchage plus rapide du fourrage, une conditionneuse est souvent associée aux faucheuses. Plusieurs systèmes et procédés sont proposés par les différents constructeurs. Des rotors munis de dents métalliques ou plastiques aux rouleaux pinceurs et aux rouleaux en brosse, tous visent à réduire le temps de séchage du fourrage après la fauche. Le choix du

système dépend du véhicule, de la topographie du terrain et des structures de l’exploitation. Si la faucheuse sert également à la récolte d’herbe fraîche, on utilisera deux systèmes distincts – faucheuse à l’avant, conditionneuse à l’arrière, sinon, le conditionneur pourra être intégré dans la faucheuse.

Une longue expérience

*  Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines pour le compte de Technique Agricole.

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Agrar Landtechnik AG, une société suisse dont les ateliers de production sont situés à Balterswil (TG) jouit d’une longue tradition, ayant produit dès les années 1950 ses premières faneuses destinées à accélérer le séchage des fourrages. Ces ma-

chines n’ont depuis cessé d’être améliorées. La conditionneuse intensive « IC 20 », développée récemment, arrive juste à temps pour l’Agrama 2016. Cette machine s’attelle sur le trois points arrière du tracteur et reprend donc le fourrage coupé à l’aide d’une faucheuse frontale. Cet agencement permet d’utiliser une faucheuse frontale plus légère car dépourvue de conditionneur, et optimise la répartition des charges sur le tracteur, un avantage à ne pas négliger lorsqu’on travaille en pente. Un autre atout est que la même faucheuse peut servir pour récolter l’herbe sans avoir à démonter ou réajuster quoi que ce soit.


Rapport de chantier | Impression   n

Disposées en quinconce, les 116 dents en V et en acier, de 15 cm de long, pendent librement, ce qui leur permet d’éviter un éventuel obstacle ou corps étranger.

La tête d’attelage dispose d’un important pivotement latéral. Deux amortisseurs assurent un verrouillage en douceur au relevage de la machine.

Le capot et la tôle de conditionnement associée peuvent être basculés vers l’avant, sans besoin d’outil, pour procéder à un nettoyage ou à des travaux d’entretien.

Un nouveau look et des pneumatiques plus grands En un coup d’œil, on voit que l’« IC 20 » d’Agrar est un développement récent. Elle possède une forme plus arrondie que ses prédécesseures, et sa taille est légèrement supérieure. La robuste tête d’attelage a été redessinée. La fixation aux bras inférieurs de l’attelage 3-points utilise des broches de catégorie 1 ou 2, disposant d’un jeu vertical suffisant pour s’adapter aux irrégularités du terrain. Cette disposition permet d’atteler la conditionneuse à une faucheuse à deux essieux ou à un tracteur. Lorsque l’hydraulique est abaissée, la tête d’attelage se met en position de fonctionnement, ce qui permet à la conditionneuse un pivotement latéral considérable. Grâce à l’important angle de braquage, la conditionneuse suivra le tracteur même dans les virages serrés. Lorsqu’elle est relevée, elle est automatiquement centrée et verrouillée pour éviter tout pivotement intempestif. Deux amortisseurs empêchent un enclenchement trop brutal au moment du relèvement. La chaîne cinématique, entraînée à un régime maximal de 540 tr / min, comprend un renvoi d’angle à couple conique qui transfère la puissance du milieu de la machine à son extrémité gauche, où quatre courroies trapézoïdales robustes permettent d’entraîner le rotor de la conditionneuse. Ce dernier a un diamètre de 65 cm, et possède 116 dents en V qui pendent librement, réparties sur toute la largeur de 200 cm. En intervertissant les poulies, le régime peut être changé d’un cran. La largeur de ramassage de 2 m constitue une nouveauté. Elle permet de ramasser une plus grande quantité de fourrage, provenant d’andains plus larges. Davantage de puissance et de débit, avec un conditionnement encore plus per-

formant, tels sont les objectifs déclarés du constructeur. Les pneumatiques « 200/ 16 R14.5 » équipant les roues de 20 cm de large et 58 cm de haut assurent un bon guidage de la conditionneuse même en terrain accidenté.

une faible usure, est fixée sur la face inférieure du capot. Elle est destinée à entamer la couche de cire qui recouvre le fourrage et à accélérer encore l’évaporation de l’eau. Un levier permet de régler la hauteur du passage entre le rotor et la tôle de conditionnement sur cinq paliers. L’agressivité du conditionnement est en effet inversement proportionnelle à l’écart entre la tôle de conditionnement et le rotor. En poussant le levier jusqu’au bout, on fait basculer le capot vers l’avant. Dix déflecteurs, dont la position est variable en continu, déposent le fourrage conditionné sur une largeur de 250 cm, en le répar-

Aucun brin n’est épargné Le principe de fonctionnement de l’Agrar « IC 20 » ne diffère pas beaucoup de celui du modèle précédent. Le gros diamètre extérieur du rotor (65 cm) permet à celui-ci de ramasser et de traiter de grandes quantités de fourrage. Disposées en quinconce, les 116 dents en V longues de 15 cm, réalisées en acier, pendent librement, ce qui leur permet d’éviter un éventuel obstacle ou corps étranger. Pour assurer un conditionnement encore plus intensif du fourrage, un peigne constitué de 27 dents en acier peut être inséré dans le flux de produit. A l’instar d’une contrelame, il ralentira le flux et intensifiera ainsi fortement l’effet de brisure. Pas un brin n’y échappe. Après avoir traversé le peigne, le fourrage est réparti par huit tôles de guidage sur toute la largeur du rotor et propulsé vers l’arrière le long du capot. Une tôle striée, caractérisée par

Appréciation +  excellent conditionnement du fourrage +  traitement propre et robuste +  nombreux réglages pour ajuster l’agressivité du conditionnement -  dépose en largeur quelque peu limitée pour l’instant -  maniement du levier réglable nécessitant de la force -  couche de vernis des crans d’arrêt du levier sur le modèle de présérie vite endommagée

La conditionneuse intensive Agrar « IC 20 » en bref Rotor de ramassage : rotor avec 116 dents pendantes en V, largeur de ramassage 200 cm Peigne de conditionnement  : peigne à 21 dents en acier, variable en 5 positions Conditionnement : chicane en tôle, variable en 5 positions Dépose en largeur : 8 déflecteurs variables à l’avant, 10 déflecteurs variables en continu à l’arrière Entraînement : arbre à cardan tournant à 540 tr / min à vide, renvoi d’angle par couple conique Attelage : 3-points pivotant catégorie II, jeu vertical pour garantir l’adaptation au terrain Pneumatiques : 200/60-14.5 10PR Poids : 520 kg Dimensions : longueur : 192 cm ; largeur : 265 cm ; hauteur : 116 cm Prix : CHF 9500.– (TVA non comprise) Données du constructeur

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n  Impression | Rapport de chantier

Pour le rangement après usage, la machine possède une petite roue d’appui escamotable, munie d’un frein.

La tension des courroies est réglable de l’extérieur, mais il est quand même nécessaire de retirer le cache.

Aucun brin n’est épargné : un peigne à 27 dents en acier peut être inséré dans le flux pour renforcer l’effet de brisure.

tissant de manière régulière et sans le tasser. Un ressuyage rapide est ainsi garanti.

au-delà, grâce à un dispositif supplémentaire. Le fourrage pourra alors, en cas de conduite en dévers, être propulsé plus loin en amont pour éviter qu’il recouvre le fourrage déjà déposé en aval. Les possibilités, à la fois multiples et simples, de réglage de l’agressivité du conditionnement ont été appréciées. Pour l’ensilage de regain, le deuxième niveau d’agressivité était amplement suffisant. Sans même insérer le peigne, le fourrage était bien conditionné, les dents en V ayant été suffisamment efficaces. Au point que l’on pourrait presque être tenté de lacérer le fourrage un peu trop.

contrôlé et remplacé. Un autre bon point est la possibilité de basculer le capot et la tôle de conditionnement vers l’avant, sans qu’il y ait besoin d’outil. Le nettoyage et la maintenance s’en trouvent grandement facilités, et un éventuel défaut à l’intérieur de la machine peut être localisé rapidement, car une fois le capot levé tout devient accessible. La tension des courroies se règle de l’extérieur, ce qui est bien pratique, mais il faut quand même retirer le cache pour la contrôler. Une petite trappe, judicieusement placée sur le cache, permettrait de pallier ce léger inconvénient.

80 ch devraient suffire

Conclusion

Concernant la puissance nécessaire, les 130 ch du tracteur étaient plus que suffisants. Un modèle de 80 ch ou une faucheuse à deux essieux auraient aussi fait l’affaire. La puissance nécessaire dépend bien sûr de la largeur de travail de la faucheuse et de la topographie du terrain. La conditionneuse pèse 520 kg, ce qui, étant donné sa construction robuste, est tout à fait approprié, d’autant plus qu’elle fait en même temps office de lest pour compenser le poids de la faucheuse frontale. Cette fonction de lestage est importante, notamment en association avec un tracteur de petite taille ou une faucheuse à deux essieux. Pour son rangement après usage, l’« IC 20 » possède une petite roue d’appui escamotable, munie d’un frein. La machine se laisse ainsi facilement garer sur un terrain plat et ferme, protégée contre tout déplacement inopiné. Un robuste arceau pivotant permet de ranger l’arbre à cardan et de le maintenir en place.

La conditionneuse intensive Agrar « IC 20 » a parfaitement réussi ses essais pratiques. Elle fait valoir pleinement ses avantages surtout en montagne et dans les régions vallonnées. Offrant de nombreuses possibilités de réglage, elle peut être adaptée rapidement en fonction d’exigences particulières. On peut simplement regretter dans cette combinaison l’absence de dépose sur 3,60 m, c’est-àdire sur une largeur identique à la largeur de travail de la faucheuse. Avec sa construction robuste et sa conception rationnelle, cette conditionneuse « made in Switzerland » demande peu de maintenance et est facile à entretenir. Si vous êtes à la recherche d’une machine performante et basée sur des techniques robustes, si vous êtes adepte du travail propre et bien fait, sans exiger une dépose sur toute la largeur, l’Agrar « IC 20 » est clairement faite pour vous.  n

Les limites ne sont pas encore atteintes Dans notre essai, la machine a été associée à une faucheuse à disques « EasyCut 360 » de Krone, intégrant une planche à andains. D’une largeur de travail de 360, cette faucheuse peut alimenter la conditionneuse à l’arrière avec une grande quantité de fourrage. Un tracteur Massey Ferguson « 5613 » à 130 ch a été choisi comme véhicule porteur pour explorer les limites de capacité de notre conditionneuse. L’« IC 20 » n’a pas atteint ses limites, même dans le regain de cinq semaines, plutôt dense et coriace. Le conditionnement du fourrage était assuré, et avec une excellente qualité, même à une vitesse d’avancement de 22 km / h. Grâce au rotor de 200 cm de large, la totalité du fourrage a été ramassée, même dans les virages serrés. Le résultat a été convaincant dans le regain de seconde ou troisième coupe, cependant nous n’avons pas pu évaluer les performances de la conditionneuse dans l’herbe dense de première coupe au moment de la fenaison. Le fourrage conditionné est déposé en une couche régulière et bien aérée, avec un profil d’épandage parfait. Un examen minutieux montre à quel point la totalité des brins sont brisés et les feuilles blessées en surface, preuve que cette machine ne fait pas les choses à moitié. Il n’a cependant pas été possible de déposer le fourrage conditionné sur une largeur identique à la largeur de coupe de la faucheuse frontale, en l’occurrence 3,60 m. Une telle possibilité serait pourtant souhaitable, surtout dans le cas des coupes d’ensilage. Avant de lancer la fabrication en série, il est prévu de porter la largeur de dépose à 3 m, voire 36

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Maintenance facile La maintenance de l’Agrar « IC 20 » est plutôt réduite. Tous les graisseurs sont facilement accessibles, et les contraintes sont assez faibles. Sauf pour le renvoi d’angle, aucun fluide n’a besoin d’être

L’Agrar « IC 20 » en vidéo Retrouvez d’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sur le canal YouTube de Technique Agricole.


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n  En savoir plus | Technique

L’intelligence a désormais un nom « TracLink » est le nom du système de reconnaissance d’outil installé sur l’« Unitrac 112 LDrive » de Lindner. Le constructeur est tellement convaincu des avantages de prolongement de vie de son système qu’il offre trois ans de garantie, avec possibilité d’extension jusqu’à six ans. Ruedi Hunger

mages dont l’origine sera difficile à déterminer. Cela a amené Lindner à équiper son nouvel « Unitrac 112 LDrive » d’un système de reconnaissance d’outil intelligent. Ce système, appelé « TracLink », reconnaît les outils montés sur le véhicule et leurs exigences spécifiques. On a alors la certitude que les dispositifs montés sont parfaitement adaptés les uns aux autres, et qu’ils fonctionnent avec un débit hydraulique et un régime de prise de force corrects. Toute erreur de manipulation est ainsi exclue. Une aide à l’utilisation de l’appareil s’affiche directement sur le « moniteur IBC », qui met toutes les informations nécessaires à la disposition du conducteur dans sa cabine.

Protocole d’intervention

Un transporteur communal peut être associé à un grand nombre d’outils portés extrêmement variés, pour lesquels quatre zones d’attelage sont prévues. Photos : Lindner et Ruedi Hunger

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Chasse-neige, rouleau balayeur, nettoyeur haute pression, fraise à neige, souffleur à feuilles, débroussailleuse à bras télescopique, saleuse, faucheuse de talus, la liste des outils pouvant être associés à l’« Unitrac 112 LDrive » est sans fin. Plus encore que le secteur agricole, le domaine communal utilise des véhicules porteurs avec de nombreux outils différents dans des applications très variées. Le transporteur communal dispose dans ce but de quatre zones d’attelage : 1. plaque de montage / relevage avant : chasse-neige, fraise à neige, bras télescopique avec faucheuse à talus, balayeuse frontale… 2. zone centrale (derrière la cabine) : grue de manutention, treuil à câble, faucheuse de talus… 3. essieu arrière : tri-benne, plateau de chargement, benne amovible, multibenne, bras hydraulique avec crochet, balayeuse sur châssis, saleuse automatique ...

4. arrière du véhicule : grue de manutention, hydraulique de levage, remorque, hacheuse ... Dans les services communaux, des outils variés et nombreux sont utilisés sur différents véhicules avec changements fréquents d’opérateur. Dans ces conditions, une combinaison d’outils erronée ou une erreur de manipulation peuvent se produire : mélanges d’huiles incompatibles entre elles, mauvaise appréciation des charges sur les essieux, inversion des raccords hydrauliques, sous ou surestimation de la puissance hydraulique nécessaire. Les conséquences de ces erreurs ne se limitent pas forcément aux outils, mais peuvent se répercuter sur le véhicule porteur.

Dès qu’un outil est installé, il est reconnu par le système « TracLink », qui affiche immédiatement ses caractéristiques.

Le portail « TracLink » met à la disposition de l’utilisateur une fonction de gestion des surfaces et des clients.

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Reconnaissance des outils montés Des confusions ou erreurs de montage peuvent entraîner une panne immédiate, ou – ce qui est beaucoup plus probable – provoquer à plus long terme des dom-

« TracLink » documente aussi les interventions et met à disposition une fonction de gestion des surfaces et des clients. Il peut par exemple établir un décompte mensuel des interventions de service hivernal, regroupant toutes les informations nécessaires telles les durée des interventions, surfaces traitées et quantités de sel épandues. Des protocoles d’épandage peuvent être établis sur demande et imprimés à volonté. Cette documentation revêt une importance capitale car en cas d’accidents ou de réclamations, les assurances ont tendance à se retourner contre les services de la voirie, et notamment ceux chargés de l’épandage.

Conclusion La société Lindner qualifie son nouvel « Unitrac » de véhicule le plus intelligent de sa classe. Dans les services communaux, où les véhicules sont équipés d’outils portés variés et où les changements de conducteur sont fréquents, ce système de reconnaissance, à même de prolonger la durée de vie utile des véhicules, convient parfaitement, d’autant plus que son acquisition fait profiter le véhicule d’une extension de garantie.  n

Le terminal « IBC » affiche à l’intention du conducteur les raccords hydrauliques et les distributeurs corrects à utiliser, ainsi que le régime approprié de prise de force.


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n  En savoir plus | Pratique

Le broyage des résidus de récolte du maïs – grain ou ensilage – est une mesure prophylactique de premier ordre pour la réussite de la culture suivante. Photo : Kuhn.com

Une question d’hygiène Le broyage des résidus de récolte du maïs, grain comme ensilage, permet de réduire la pression de la fusariose sur la culture suivante et contribue à lutter contre la pyrale. Cette opération est particulièrement recommandée en absence de labour. Gaël Monnerat Le traitement des résidus de récolte est souvent associé à une mesure d’hygiène dont le but est d’éviter la propagation de maladie ou le développement de ravageurs. Avec l’importance toujours croissante des techniques culturales simplifiées et du semis direct, le broyage des pailles et chaumes de maïs a pris une importance considérable pour lutter contre les fusarioses responsables des mycotoxines et contre la pyrale du maïs. L’effet prophylactique du broyage est lié à l’augmentation de la vitesse de dégradation des résidus et à la suppression des possibilités d’hivernage des ravageurs. En semis direct, cette opération facilite aussi l’implantation et la levée de la culture suivante.

Marteaux ou couteaux ? Les broyeurs à axes horizontaux offrent la possibilité d’adapter le type de fléaux au travail à effectuer. Il est ainsi possible de travailler avec des couteaux en Y ou des marteaux. Ces derniers étant généralement considérés comme des outils universels, ils présentent l’inconvénient 40

Technique Agricole  10 2016

d’être gourmands en énergie. Les essais réalisés par une équipe d’Agroscope ont démontré qu’un broyeur équipé de marteaux et attelé à l’arrière demandait quelque 12,5 kW de puissance à la prise de force par mètre de largeur de travail alors que le même broyeur équipé de fléaux en Y n’en demandait que 4 (Rapport ART 738). En cas d’attelage à l’avant, l’absence d’écrasement des pailles par les roues du tracteur engendre une légère augmentation des besoins en puissance d’un broyeur à marteaux. Le broyeur équipé de couteaux en Y voyait ses besoins en puissance doubler par rapport à un attelage arrière. Malgré cette importante augmentation, il est moins gourmand que les marteaux.

Qualité de hachage Pour favoriser la décomposition des pailles, il est primordial qu’elles présentent des longueurs de brins inférieures à 5 cm et des lacérations. Ces dernières facilitent les attaques des décomposeurs et accélèrent le processus de dégradation. Diverses études attestent de longueurs de brins plus petites et de lacération plus nombreuses lors de l’utilisation de marteaux donnant ainsi un avantage à ce type de matériel. Les broyeurs à marteaux présentent aussi un phénomène d’aspiration plus important que les couteaux en Y. Cette particularité permet de décoller les pailles du sol et améliore d’autant le résultat du broyage. Quel que soit le type de marteaux, il est recomman-

Impact du travail du sol et du mode de gestion des résidus de maïs grain sur les teneurs en DON du blé suivant Technique d’implantation du blé

Broyage puis labour

Broyage puis rotovator

Semis direct puis broyage

Semis direct

Teneur en DON (en % du labour)

100

149

222

533

Source : Arvalis – Institut du végétal, essai de Boigneville de 2007 à 2011.


Pratique | En savoir plus   n

et en France affichent des teneurs en mycotoxines toujours plus élevées sur les parcelles où les pailles sont laissées en surface que sur les parcelles labourées.

Et les axes verticaux ?

La fusariose peut se transmettre à la culture de blé suivante si les conditions climatiques lui sont favorables à la floraison. Photo : Agroscope

Les broyeurs universels à axes verticaux se distinguent des broyeurs à axes horizontaux par leur plus faible besoin en puissance, leur rapidité de travail et leur entretien simplifié. Ces machines présentent de bonnes aptitudes dans les jachères et pour l’entretien des prairies, mais affichent des finesses de broyage plus grossières que les machines à axes horizontaux. Pour un résultat comparable, il est nécessaire de réduire la vitesse d’avancement et l’on perd l’avantage de vitesse procuré par ce matériel généralement plus coûteux. Les broyeurs à axes verticaux présentent de plus une tendance naturelle à la formation d’andains qui est surtout pénalisante pour un semis direct ou un travail réduit du sol. Il est a relevé que la plupart des constructeurs proposent des déflecteurs pour réduire cet inconvénient.

En matière de fléaux, l’utilisation de couteaux en Y ou de marteaux ne semble pas avoir d’incidence sur le risque DON. Les marteaux présentent des broyages plus fins et profitent d’un effet d’aspiration qui améliore leur efficacité. Les couteaux en Y ont l’avantage d’être moins gourmands en puissance. Pour une qualité de travail optimale, il est préférable d’atteler les broyeurs à l’avant. Dans cette configuration, les besoins en puissance sont plus importants, mais l’absence de matériel écrasé par les roues du tracteur contribue à une meilleure qualité du broyage.  n

Réduction du risque « pyrale » La pyrale hiverne dans les chaumes de maïs d’où elle colonisera les parcelles de maïs la saison suivante. Photo : Syngenta

dé de travailler avec un broyeur à capot fermé et équipé de contre-couteaux pour un résultat optimal. Les analyses statistiques des concentrations en DON et en fusaries ne varient pas en fonction du type de broyage réalisé. Malgré les avantages des marteaux sur les couteaux en Y pour la qualité du broyage, cette dernière ne semble pas présenter d’avantages pour réduire le risque de formation de mycotoxines dans les cultures de blés suivantes. Il faut toutefois relever là aussi que différentes études réalisées en Suisse

L’incorporation dans le sol des pailles broyées accélère leur décomposition. Photo : Kverneland.com

Le broyage des résidus de maïs engendre une réduction du risque d’apparition de fusariose à l’intérieur de la parcelle. En matière de pyrale, l’effet est ici plus étendu que pour le risque mycotoxine. En réduisant les possibilités d’hivernage des larves de pyrale, on réduit aussi la pression de ce ravageur sur les parcelles avoisinantes.

Conclusion Le broyage des résidus de maïs est une opération plus que recommandée pour réduire les risques sanitaires, principalement DON et pyrale, dans les cultures suivantes. Les broyeurs à axes horizontaux présentent des qualités de broyage plus fines que les machines à axes verticaux.

Les couteaux en Y exigent moins de puissance que les marteaux pour un résultat similaire en matière de prévention de la fusariose. Photo : Forge Gorce

Régler correctement son broyeur 1.  Privilégier les broyeurs à capot fermé quand le matériel à broyer est réparti sur toute la surface. L’ouverture du capot est conseillée en reprise d’andain. L’installation de déflecteurs améliore la répartition. 2.  Le nombre élevé de marteaux par mètre améliore le broyage. 3.  Plus les outils de coupe (marteaux) sont longs, plus le phénomène d’aspiration est important. Les besoins en puissance sont aussi plus élevés. 4.  Les couteaux et marteaux doivent passer à proximité du sol, mais sans y pénétrer. Les contacts avec le sol réduisent la qualité du broyage, augmentent les besoins en puissance ainsi que l’usure de la machine. 5.  Les couteaux en Y, moins gourmands en puissance, présentent une efficacité comparable à celle des marteaux dans la lutte contre les mycotoxines. 6.  Une vitesse de travail trop élevée pénalise la qualité du broyage.

10 2016  Technique Agricole

41


n  Management Les deux procédés étudiés : citerne à pression ou épandage par tuyau alimenté depuis le bord de la parcelle. Photos : Matthias Stettler

Legende Bilder :

Citerne ou tuyau depuis le bord ? Un travail de diplôme de l’école d’agro-ingénierie du Schluechthof (ZG) réalisé en collaboration avec la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) évalue l’intérêt économique des systèmes d’épandage par citerne ou par pendillard alimenté depuis le bord de la parcelle. La pression au sol des machines a aussi été analysée. Matthias Stettler et Nik Junker *

L’exploitation de la famille Junker à Mettmenstetten (ZH) (41 ha SAU, zone de plaine, 15 ha de grandes cultures, le reste en prairie artificielle, 85 UGB bovins (vaches et génisses), 58  UGB porcins (élevage et engraissement) a servi de base pour l’étude. Cette exploitation produit chaque année 4500 m3 de lisier qu’il est nécessaire d’épandre à moindre coûts et au bon moment tout en respec­ tant l’environnement. En plus d’une ci­ terne à lisier, le domaine Junker pratique depuis trois ans l’épandage par pendil­ lard à alimentation par tuyau depuis le bord de la parcelle (abrégé par la suite épandage par tuyau). Ce type d’épan­

* Matthias Stettler est collaborateur scientifique en technique agricole à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires à Zollikofen. Nik Junker a terminé ses études à l’école d’agro-ingénierie du Schluechthof.

42

Technique Agricole  10 2016

dage est réalisé en collaboration avec l’entreprise agricole Krummenacher de Dietwil (AG). Jusqu’à présent, la perti­ nence économique de ce procédé n’était pas connue.

Trois parcelles différentes Comme c’est souvent le cas en Suisse, le domaine de la famille Junker comp­ rend des parcelles de tailles variables si­ tuées parfois à une distance importante du centre d’exploitation. Afin de tenir compte de ces structures diversi­ fiées, les trois situations suivantes ont été retenues : 1.  grande parcelle régulière de 10 ha à une distance de 4,5 km, 2.  parcelle moyenne (2,4 ha), à 300 m de distance, 3.  petite parcelle (1,4 ha) jouxtant la ferme (0,5 km). Les quantités épandues étaient toujours de 40 m3 / ha.

Détail des procédés Le procédé « citerne » se compose d’un attelage classique tracteur-citerne faisant partie du parc machine de l’exploitation étudiée. Il est disponible à tout moment. Des détails plus complets figurent dans le tableau 1. Le calcul des coûts d’utilisation a été réalisé avec le programme « Tractoscope » d’Agroscope. Le procédé « tuyaux » comprend du ma­ tériel de l’exploitant ainsi que l’intervention d’un agro-entrepreneur. Le trans­ port du lisier est effectué par un camion semi-remorque de 30 m3 équipé de sa propre pompe appartenant à l’entreprise de travaux pour tiers. Les tarifs pour le transport sont dépendants de la distance à parcourir. Relié à un conteneur de stoc­ kage intermédiaire mobile de 40 m3, le pendillard est équipé d’une pompe centrifuge à haute performance (jusqu’à 150 m3 / h) entraînée par un Fendt « Vario 312 ». La pompe est pilotée par une télé­


Management   n

commande. L’épandage dans la parcelle est réalisé au moyen d’un pendillard de 9 m de large attelé à un Fendt « 280 S » (détails dans le tableau 2).

Tableau 1. Présentation du procédé « citerne » Machines

Utilisation

Coûts

Tracteur Fendt « 312 Vario », 40 km / h

650 h / an

CHF 42.00 / h

Citerne « VakuTec », 7500 m3 avec déflecteur, un essieu

3000 m3 / an

CHF  1.50 / m3

Comparaison économique Les deux procédés se distinguent sur deux points : le temps de mise en place et la performance d’épandage. Les chronomé­ trages ont démontré que l’organisation, l’installation et le rangement du système d’épandage par tuyau exigeaient au moins une heure de travail. Cette durée aug­ mente avec l’éloignement de la parcelle en raison du temps nécessaire pour le trans­ port du conteneur et des tuyaux. La citerne à pression est en revanche rapidement at­ telée et prête à l’emploi et tout aussi vite dételée du tracteur. La grande flexibilité de la citerne à lisier est contrebalancée par une performance d’épandage relativement faible. Avec la citerne, cette dernière passe de 40 m3 / h pour les parcelles proches de la ferme à 17 m3 / h pour la parcelle la plus éloignée. L’épandage par tuyau affiche une perfor­ mance de près de 80 m3 / h. Cette perfor­ mance est plus influencée par la grande capacité de transport que par l’éloigne­ ment de la parcelle. C’est l’une des raisons qui a poussé l’exploitation Junker à opter pour ce procédé. Il lui est ainsi possible d’épandre le lisier sur cette parcelle en quelque sept heures de travail contre 24 h avec la citerne à lisier – soit trois jours de travail. Ceci est d’autant plus important que cette parcelle est située sur un terrain tourbeux parfois impraticable. Ce gain de temps réduit le risque météo ainsi que les risques de dommages à la prairie en cas de temps pluvieux. Le schéma 1 illustre le temps de travail total (installation comprise) par mètre cube de lisier épandu. Il en découle que l’épandage

Tableau 2. Présentation du procédé « tuyau depuis le bord de la parcelle » Machines

Utilisation

Coûts

Tracteur Fendt « 280 S » avec masses avant et roues jumelées à l’arrière

400 h / an

CHF 30.00 / h

Epandeur à pendillards

2500 m3 / an

CHF 0.70 / m3

Tracteur Fendt « 312 Vario » (entraînement à la prise de force à bas régime moteur)

650 h / an

CHF 36.00 / h

Mécanisation propre :

Location : Conteneur intermédiaire avec pompe et tuyaux

CHF 0.50 / m3

Travaux par tiers Semi-remorque 40 km / h, chauffeur inclus, 4.5 km

CHF 4.50 / m3

Semi-remorque 40 km / h, chauffeur inclus, 2.4 km

CHF 4.00 / m3

Semi-remorque40 km / h, chauffeur inclus, 0.5 km

CHF 3.00 / m3

par tuyau depuis le bord de la parcelle est plus économique que celui par citerne quand les parcelles sont très éloignées.

La performance a un prix En se basant sur les coûts de machines calculés et les études économiques, le prix de revient total de l’épandage a été calculé. Le salaire horaire a été fixé à 30 francs par heure. En tenant compte des coûts d’épandage par mètre cube (sché­ ma 2), on constate que la variante « ci­ terne » est plus économique dans les trois situations. Les coûts élevés du semi-re­ morque et de son chauffeur nécessitent de grandes distances de transport pour être plus avantageux que la citerne. Toutefois, ce calcul ne tient pas compte des pertes de rendement induites par une

intervention alors que le sol présente des conditions inadéquates. L’expérience de l’exploitant atteste qu’il est primordial d’éviter les tassements du sol sur la grande parcelle de l’étude. C’est pourquoi, des mesures de pression au sol ont encore été réalisées. Le but étant de comparer l’im­ pact sur le sol des deux variantes.

Différence de pression au sol La pression au sol a été mesurée à deux endroits et à deux profondeurs diffé­ rentes (20 et 40 cm) au moyen de sondes électroniques Bolling. Le tracteur avec respectivement la citerne (charge max. à l’essieu 4100 kg, gonflé à 1 bar) et le pendillard (charge max. à l’essieu 1400 kg, gonflé à 1 bar) sont passés plusieurs fois sur ces points de mesure. ➝

4.0

Temps nécessaire (min / m3)

3.5 3.0 2.5 2.0

n  par tuyau

1.5

n  par citerne

1.0 0.5 0.0 10 ha, 4.5 km

L’alimentation du pendillard nécessite un semi-remorque, un conteneur intermédiaire, un tracteur et une pompe d’alimentation.

2.4 ha, 3.0 km

1.4 ha, 0.5 km

Schéma 1. Comparaison du temps de travail nécessaire pour l’épandage par la citerne ou par tuyau depuis le bord de la parcelle pour les trois parcelles.

10 2016  Technique Agricole

43


n  Management

Comme le démontre le schéma 3, les pressions enregistrées sont clairement diffé­ rentes. Le petit Fendt « 280 S » attelé au distributeur à pendillard (poids total 4,1 t) provoque une pression inférieure de moi­ tié à celle enregistrée sous la citerne de près de 10 t. Ceci malgré les bons pneuma­ tiques (800 / 45 R26.5) de la citerne. A une profondeur de 20 cm, la pression mesurée dépassait clairement 1,0 bar. Démontrant qu’en conditions humides, le risque de tassement est important. A 40 cm de pro­

fondeur, la pression dépassait encore 0,5 bar, qui est aussi la limite maximale à ne pas dépas-ser sur les sols sensibles avec une forte teneur en eau.

Conclusion La comparaison des deux procédés d’épandage du lisier dans un exemple pratique a mis au jour d’intéressants ré­ sultats. Le procédé « tuyau depuis le bord de la parcelle » se démarque par sa performance d’épandage et par une

CHF 8.00

1.4

CHF 7.00

CHF 5.00 CHF 4.00

n  par tuyau

CHF 3.00

n  par citerne

CHF 2.00 CHF 1.00

Pression dans le sol (bar)

1.2

CHF 6.00

Coûts par m3

meilleure préservation des sols. Le pro­ cédé « citerne » se caractérise par ses faibles coûts. Ces résultats doivent tou­ tefois être nuancés par le risque de tas­ sement et de perte de récolte induit par l’utilisation de la citerne à lisier. En optant pour l’épandage par tuyaux sur les terres sensibles et éloignées et en privilégiant la citerne pour les parcelles plus proches et dont les sols sont moins sensibles au tassement, la famille Junker a eu la bon­ne intuition.  n

1.0 0.8

n  20 cm

0.6

n  40 cm

0.4 0.2

CHF 0.00 10 ha, 4.5 km 2.4 ha, 4.5 km 1.4 ha, 0.5 km

Schéma 2. Comparaison des coûts totaux pour l’épandage par citerne et par tuyau depuis le bord de la parcelle pour les trois parcelles.

0.0 Citerne (pleine)

Tracteur attelé au pendillard

Schéma 3. Comparaison des pressions maximales mesurées dans le sol à 20 et 40 cm de profondeur sous la citerne pleine et sous le tracteur attelé au pendillard.

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Management   n

Privé de permis de conduire, l’agriculteur peut être très limité dans l’exercice de sa profession.

Ungemach bahnt sich an : Beim Fahrausweisentzug kann der Landwirt in der Berufsausübung arg eingeschränkt werden. Bild : KAPO AG

Permis de conduire – le point Aujourd’hui, tout peut se passer très rapidement dans la circulation routière. Vous avez roulé trop vite en voiture, ou causé un accident et déjà, le permis vous est retiré. Que cela signifie-t-il pour un agriculteur ? Urs Rentsch et Dominik Senn L’ordonnance pénale et la décision administrative apportent leur lot de détresse à la maison. La personne condamnée ne l’est pas seulement en tant que conducteur de voiture ou de moto, mais l’agriculteur est également pénalisé dans son activité professionnelle. Exprimé autrement : après un accident ou un excès de vitesse important, il est non seulement interdit de conduire les véhicules à moteur de la catégorie B, mais aussi ceux des catégories plus élevées, des sous-catégories et des catégories spéciales. Important à savoir: la lettre du service administratif cantonal contient pour chaque décision, outre l’argumentation de la peine infligée, les catégories retirées et celles avec lesquelles l’accusé peut encore circuler. Cela peut beaucoup changer selon le délit, ou par exemple en cas de période de sursis.

Plus aucun trajet « industriel » Un exemple : Monsieur XY a été flashé avec sa voiture à une vitesse très excessive. Le retrait de son permis de conduire

est inévitable. Il reçoit une lettre du service des automobiles qui, après la citation des articles légaux concernés, lui signifie qu’il lui sera interdit de circuler avec des véhicules à moteur de la catégorie B. En revanche, il sera autorisé à rouler avec des véhicules à moteur de catégories M (cyclomoteurs) et G (véhicules automobiles agricoles dont la vitesse maximale n’excède pas 30 km / h). Attention : la catégorie G signifie une restriction à 30 km / h. Ainsi, Monsieur XY ne peut pas, pendant la durée de son retrait, rouler avec un tracteur dont la vitesse maximale est de 40 km / h. Il ne peut pas non plus accomplir de transports industriels parce que ces derniers nécessitent au minimum la possession du permis de catégorie F.

Une solution : le cours de conduite G40 Pour que Monsieur XY puisse exercer pleinement sa profession, une solution existe, liée cependant à une dépense temporelle et financière. Il peut participer au cours de conduite G40, que seule

l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) propose et organise. Après avoir suivi avec succès ce cours, Monsieur XY a le droit de conduire des tracteurs à la vitesse maximale de 40 km / h, ainsi que des véhicules agricoles spéciaux, comme les ensileuses et les moissonneuses-batteuses. Une autre possibilité consiste à demander une exception : l’office de la circulation routière peut donner une autorisation exclusive dans les cas particuliers, mais uniquement sur demande fondée. n

Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation continue et technique de l’ASETA.

10 2016  Technique Agricole

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n  Sécurité | Circulation routière Des outils peuvent être transportés au frontal, pour autant que le porte-à-faux depuis le centre du volant ne dépasse pas 4 m et que le champ de vision du chauffeur reste le plus dégagé possible. Photo: SPAA

Frontal dans le viseur de la police Ces derniers temps, les véhicules agricoles sont davantage contrôlés. C’est justement le chargeur frontal qui est de plus en plus incriminé par la police. Effectivement, un tracteur équipé d’un frontal peut avoir de la peine à respecter la législation en vigueur. Stephan Berger et Stefan Pünter * Les instructions légales laissent souvent une marge de manœuvre pour des interprétations et sont appliquées différemment selon l’utilisateur. Si le policier qui contrôle a trop peu de connaissances en agriculture, cela peut poser des problèmes. Si la police exige, par exemple, que le chargeur frontal soit transporté sur une remorque, cela devient absurde pour les agriculteurs. Il reste cependant important qu’avec l’interprétation des lois, la prévention des accidents, la mise en danger de tierces personnes et la propre sécurité de l’utilisateur se trouvent toujours au premier plan. L’ASETA demande donc aux agriculteurs d’annoncer les cas spéciaux à la suite de des contrôles routiers.

* Stephan Berger travaille à l’office de technique agricole du Strickhof Lindau et, comme Stefan Pünter, il est membre du comité de l’ASETA-ZH.

46

Technique Agricole  10 2016

Zones de problèmes potentiels Sur la route avec un frontal, les points suivants sont à observer. –  Porte-à-faux avant: les engins supplémentaires nécessaires équipant à titre temporaire des véhicules automobiles agricoles et des tracteurs industriels utilisés pour des courses agricoles peuvent atteindre 4 m au plus à l’avant du centre du dispositif de direction. – Outils au frontal : des outils peuvent être crochés au frontal pour autant qu’ils ne dépassent pas le porte-à-faux de 4 m depuis le milieu du volant et qu’ils ne limitent que peu le champ de vision du conducteur. Les pointes et les arêtes tranchantes doivent être recouvertes. –  Miroirs de vision latérale : les tracteurs dont les composants de véhicules, les engins de travail ou les engins supplémentaires dépassent de plus de 3 m vers l’avant, à compter du centre du volant, doivent être équipés de miroirs de vision latérale. Ces miroirs doivent avoir une

surface de 300 cm2 chacun et être montés le plus à l’avant possible. –  Visibilité : le frontal doit limiter le moins possible la visibilité du chauffeur. Cette limitation de visibilité ne doit pas conduire à des situations dangereuses. –  Position du frontal : le frontal doit être soit abaissé (recommandé) ou alors en position haute. Attention  : la position haute limite la stabilité du tracteur et modifie son comportement en cas de freinage. – Charge sur le frontal : on ne doit pas transporter de charge sur ou dans l’outil croché au frontal.

Conclusion Si les agriculteurs respectent les règles de circulation routière, ils pourront plus aisément se dégager de la responsabilité en cas d’accident. Cependant, il n’est pas facile de se procurer un aperçu des exigences minimales légales et de s’orienter dans la jungle de la réglementation.  n


Circulation routière | Sécurité   n

« As du volant » Cours de conduite « As du volant » à Sennwald (SG) et à Roggwil (BE) Désormais reconnu OACP ! Les dames sont particulièrement favorisées ! Depuis 1998, le SPAA organise le cours de conduite « As du volant », lors duquel on peut déraper sans danger, comparer la réaction et la tenue de route du tracteur à 30 ou à 40 km / h, avec et sans remorque. A ce jour, nous comptons plus de 4060 participants pleinement satisfaits par ce cours, dont bon nombre de mécaniciens sur machines agricoles. Il n’est pas rare qu’une équipe d’entreprise au complet participe à ce moment de formation rassembleur ! Fort d’une telle expérience personnelle, vous êtes à même de donner de précieux conseils sur la sécurité routière aux agriculteurs à qui vous vendez des tracteurs. En outre, vous pouvez faire valoir ce cours comme formation continue dans le cadre de votre solution de branche pour la sécurité au travail.

Cours reconnu selon l’OACP ! En suivant ce cours, les mécaniciens sur machines agricoles qui conduisent des camions peuvent remplir leur obligation de formation continue découlant de l’OACP de manière efficace et avantageuse.

Le cours est proposé aux dates et aux lieux de cours suivants :

Sennwald (SG) : 19 au 29 novembre 2016 (seulement en allemand) Roggwil (BE) : 12, 14 et 17 décembre 2016 (en français)

Prix des cours Hommes CHF 195.–, femmes CHF 145.–, hommes avec attestation OACP CHF 375.–, femmes avec avec attestation OACP CHF 195.–

Sponsors Ces prix très attractifs ne sont possibles que grâce à nos généreux sponsors : Same Deutz-Fahr Suisse SA, GVS-Agrar, Agro-Technik Zulliger Sàrl, Schweizer Agrarmedien sàrl, AGRI, AXA Winterthur et Schär Landtechnik SA. Nouveau : une ristourne de CHF 100.– est accordée par le Fond de sécurité rou-

tière (FSR) à ceux qui ont demandé la reconnaissance OACP.

Information Safe at Work encourage la participation des femmes avec un rabais supplémentaire de CHF 50.–. Toutes les réductions sont déjà incluses dans les prix inscrits ci-dessus. Les groupes dès 5 personnes bénéficient d’un rabais de CHF 20.– par personne. Informations et inscriptions : SPAA, Moudon, tél. 021 557 99 18, www.spaa.ch  n

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n  Plate-forme | Evènement à venir

Impulsions techniques pour l’élevage Les expositions vivent de nouveautés et d’innovations. Il n’en va pas autrement pour l’EuroTier qui aura lieu à Hanovre du 15 au 18 novembre. Ruedi Hunger

Salon leader de la production animale à tout point de vue, l’EuroTier ouvre ses portes le 15 novembre prochain à Hanovre.

L’EuroTier, plus grande exposition mondiale de nouveautés en matière de technologie, d’équipement d’exploitation, de gestion et de logiciels, d’installations et de construction d’étables et de halles, a déjà levé une partie du voile. De nombreux exposants ont déjà informé les médias de leurs innovations. 25 d’entre elles ont été considérées comme particulièrement innovantes par une commission d’experts et seront valorisées par une médaille d’or ou d’argent lors de l’exposition. Voilà une sélection des plus de 250 nouveautés qui se distinguent notamment en termes de technologie.

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Technique Agricole  10 2016

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Evènement à venir | Plate-forme   n

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Strautmann « Vario2 »

Kärcher avec une nouvelle interface

Strautmann fixe de nouvelles normes dans la technologie des mélangeuses avec son nouveau « Vario2 ». La nouveauté consiste en une bordure située à intervalles réguliers à un angle de 90° par rapport à la vis de mélange. Le fourrage est ainsi assoupli, avec une diminution des besoins de puissance. Un élément de 5 mm d’épaisseur en acier inoxydable

Finies les crampes pendant les travaux de nettoyage. Kärcher a redéfini l’interface homme-machine. La caractéristique la plus frappante du nouveau pistolet ergonomique du nettoyeur haute pression est que l’utilisateur n’a plus besoin de garder le doigt sur la gâchette, mais peut la maintenir avec le centre de la main. La poignée est poussée dans la main de

Kverneland expose pour la première fois à Hanovre sa hacheuse de balles Vicon « Shredex ». La configuration tambourcouteau, une boîte de vitesses à deux paliers et le dispositif d’éjection latérale

De solides gagnants Une commission d’experts neutres de la Deutsche LandwirtschaftsGesellschaft (DLG) a désigné les vainqueurs des « Winner Innovation Award EuroTier » parmi 251 nouveautés selon des critères stricts. 25 nouveautés obtiennent ainsi une distinction d’or ou d’argent. La proclamation des résultats, ainsi que la distribution des distinctions d’or ou d’argent seront faites lors de la cérémonie d’ouverture, le lundi 14 novembre 2016, soit pour la première fois le jour précédant l’ouverture d’EuroTier. Ci-dessous un bref aperçu des gagnants (détails à télécharger sur agrartechnik.ch) : –  Additif alimentaire « Poultry Star » pour volaille. Développé par Biomin GmbH, Getzersdorf, Autriche –  Pistolet « Easy Force » pour nettoyeur haute pression d’Alfred Kärcher Vertriebs GmbH, Winnenden, Allemagne –  Numéros « Clip-on » pour vaches d’Akroh Industries B. V., Zwolle, Hollande –  Box de vêlage « The Cuddle Box » de Spinder B. V., Harkema, Hollande

–  Système d’abreuvoirs pour veaux « Smart Calf » de Förster-Technik, Engen, Allemagne –  Abreuvoirs pour veaux « Milchtaxi 4.0 » de Holm & Laue GmbH & Co. KG, Westerrönfeld, Allemagne –  Système de coupe pour silo « Triomatic T40 New Edition » de Trioliet B. V., Oldenzaal, Hollande –  Couverture de silo « Wicky » de Wasserbauer GmbH, Waldneukirchen, Autriche –  Chauffage rapide haute température « Pasteur HAT 250 » de Martin Förster GmbH, Engen, Allemagne –  Système de mesure pour mélangeuses à fourrage « V-Ready to Feed Optical Mix Control » de BvL GmbH & Co. KG, Emsbüren, Allemagne –  Système de mesure de changements structurels pour mélangeuses à fourrage « Visiomix » de Dinamica Generale S.p.A., Poggio Rusco (MN), Italie –  Tapis de couche « Tarsa » de Gummiwerk Kraiburg Elastik, Tittmoning, Allemagne –  Machine automotrice « Einstreu-Meister » de Hartmann GmbH & Co. KG, Edelsfeld, Allemagne –  Ventilateur hygiénique pour installation d’affouragement de porcelets « CulinaFlex » de Big Dutchman International GmbH, Vechta, Allemagne –  Dispositif de mesure de poids et de dimensions 3D pour porcs à l’engrais « Piggy-

Check » de Meier-Brakenberg GmbH & Co. KG, Extertal, Allemagne –  Système de dosage de l’affouragement « Square Line » de V.V.M TechTrade GmbH, Steinfeld-Mühlen, Allemagne –  Vis de brassage « Konus » de Tewe-Elektronic GmbH, Vreden, Allemagne –  Station de dosage de reprise d’ensilage « Chainfeed Hopper Rotodos » de Tewe-Elektronic GmbH, Vreden, Allemagne –  Système de dosage de compléments pour volaille « Nutrition Easy @ » de EW Nutrition, Visbek, Allemagne –  Régulateur de pression d’abreuvoirs à volaille « Optima E-Control » de Lubing Maschinenfabrik, Barnstorf, Allemagne –  Capteur électro-chimique de mesure de la concentration d’ammoniac « Polytron C300 » de Dräger – Drägerwerk AG & Co. KgaA, Lübeck, Allemagne –  Contrôle de la qualité de l’eau des abreuvoirs « H2O Alert » de BeKoSENSE, Genderen, Hollande –  Système de reconnaissance du bétail « Eartag Life » de Smartbow GmbH, Weibern, Autriche –  Contrôle automatique du nettoyage « Cleaning Analysis », de DeLaval International AB, Tumba, Suède –  Système de déchargement de volaille d’engrais « Atlas » de Marel Poultry, Boxmeer, Hollande

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n  Plate-forme | Evènement à venir

système de traite automatique De Laval soit utilisé. En moyenne, la consommation d’eau devrait être de 30 % inférieure à celle d’un circuit de nettoyage classique. www.delaval.ch

vis. Il s’agit particulièrement des faibles besoins en puissance, de la haute précision de mélange et de la construction compacte. Par exemple, la hauteur totale des modèles de 14 m3 est inférieure à trois mètres. www.kuhn.com

Box climatisé pour veaux

en col de cygne constituent les nouveautés. Selon la taille (2 à 6 m3), Vicon propose des machines portées ou tractées. Grâce au système spécial « DFCS », un peigne empêche les blocages du tambour en début de processus. La hacheuse de balles « Shredex » peut être utilisée pour le paillage et l’affouragement. www.kvernelandgroup.de

De Laval perfectionne le nettoyage Delaval présente entre autres un système de nettoyage et de contrôle pour le tank à lait. Le dispositif breveté « T3000 » maintient le lait à la température optimale et garantit que le tank de refroidissement, une fois vidé, soit nettoyé et parfaitement hygiénique. De Laval promet un minimum de temps, indépendamment du fait qu’un système de traite classique ou un

Joskin : nouvelle fermeture Joskin équipe ses remorques « Silo- Space » et « Drakkar » multifonction d’une nouvelle fermeture, le « Duo-Cover », un système simple est disponible. Elle comprend deux filets grillagés recouvrant la cargaison. Ce grillage tourne sur 270° via une commande électro-hydraulique et peut également être commandé à partir du tracteur. Il exerce ainsi une pression sur la cargaison. www.joskin.com

Schrijver, fabricant néerlandais d’équipements d’étables, présente son « Topcalf-Climabox » pour veaux. Cette logette, prévue pour deux à quatre veaux, est équipée d’un toit réglable en continu. La grille frontale se déplace également à volonté. Ainsi, la logette peut être agrandie jusqu’à 12 m2. Le « Climabox » n’utilise pas de bois, ce qui facilite le nettoyage. www.schrijver-stal.nl

« Siloking Data »

Voyage à l’EuroTier Agrar-Reisen, voyagiste officiel de la DLG, organise un voyage à l’EuroTier du mercredi 16 au vendredi 18 novembre. Deux visites de l’exposition, le logement dans un hôtel de bonne catégorie à Braunschweig, les trajets en train et les transferts à l’exposition sont compris. Mercredi 16 novembre 2016 Voyage en train en deuxième classe de Bâle (12 h 23) à Braunschweig (17 h 57) Jeudi 17 novembre 2016 Transfert en bus à l’exposition et retour le soir à Braunschweig Vendredi 18 novembre 2016 Visite de l’exposition et retour en Suisse à Bâle Badischer Bahnhof à 21 h 38 Prix par personne CHF 560.– en chambre à trois lits, CHF 620.– en chambre double, supplément de CHF 130.– pour une chambre individuelle Renseignements Agrar-Reisen, Schwimmbadstrasse 1, 5210 Windisch, ✆ 062 834 71 51,  fax 062 834 71 00, groups@agrar-reisen.ch ou www.agrar-reisen.ch

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Trois nouvelles mélangeuses Kuhn Kuhn présente simultanément trois nouvelles séries. Les mélangeuses verticales à simple vis sont caractérisées par des éléments qui ont déjà fait leurs preuves dans les mélangeuses verticales à deux

Un nouveau développement présenté par Siloking à EuroTier est le système de pesage, contrôle et documentation radio-commandé « Siloking Data ». Le terminal sans fil, avec écran couleur haute résolution, permet le traitement des recettes enregistrées, leur modification et la programmation de nouvelles données. Le terminal est toujours placé à la portée du conducteur. Celui-ci peut remplir la remorque des deux côtés. L’utilisation d’un smartphone ou d’une tablette pendant le chargement est proposée en option. www.siloking.com  n


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n  Plate-forme | Exposition

Sur 44 hectares, Potato Europe a attiré plus de 12 000 visiteurs.

Photo : La France Agricole

La Mecque de la patate Plus de 12 000 spécialistes de la pomme de terre se sont retrouvés dans le nord de la France pour Potato Europe. Ce rendez-vous annuel du secteur de la pomme de terre s’affirme comme l’un des événements de l’année pour le secteur de la production agricole. Gaël Monnerat Pour sa onzième édition, la manifestation spécialisée sur le secteur de la pomme de terre, de la sélection à la commercialisation en passant par la production et la conservation, a pris ses quartiers à Villers- Sanit-Christophe, dans le nord de la France. Ce salon annuel se caractérise par son itinérance dans les grandes régions « patatières » d’Europe du Nord. Il est en effet organisé à tour de rôle en France, Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne.

Le millésime 2016 était organisé en collaboration par Arvalis, institut français spécialisé dans la production végétale, et les organismes de la filière française de la pomme de terre.

23 ha de démonstration Potato Europe fait la part belle à l’innovation et aux démonstrations dynamiques. Sur les 44 hectares de la manifestation, 23 étaient réservés à l’évolution des di-

verses machines et systèmes. Vingt-trois chantiers étaient présentés. Les visiteurs ont ainsi pu voir à l’œuvre trois chantiers de tri optique en pomme de terre, un événement public unique au monde, cinq lignes de réception et 15 chantiers d’arrachage. Pour faciliter la visite, les chantiers d’arrachage étaient répartis en trois groupes. Le groupe 1 comprenait les automoteurs 3 et 4 rangs, le groupe 2 les arracheuses traînées et les automoteurs 2 rangs. Le troisième groupe englobait les modèles combinés traînés en un ou deux rangs. Si la sécheresse que rencontrait le nord de la France a mis les machines à rude épreuve, elle a surtout permis aux visiteurs d’évaluer les performances des outils présentés dans des conditions difficiles.

Six innovations récompensées La remorque de transbordement « Turbo-Cleaner » de l’entreprise belge Dezeure sépare les tubercules des pommes de terre pendant le chargement des camions. Photo : deloonwerker.be

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Il n’y a pas de salon sans récompenses des produits innovants. Potato Europe ne fait pas exception à cette règle. Avec un


Exposition | Plate-forme   n

éventail aussi large d’exposants, il est difficile de comparer objectivement tous les produits proposés dans le cadre du concours de l’innovation. Les organisateurs ont donc créé deux catégories différentes : « techniques de production durable » et « nouvelles technologies de l’information ». Les trois meilleurs produits de chaque catégorie ont obtenu des « Victoires PROfil » d’or, d’argent et de bronze.

PROfil « techniques de production durable » Le « Turbo-Cleaner » du spécialiste belge du transport Dezeure remporte un PROfil d’or. Cette remorque de transbordement est équipée d’un système à 12 rouleaux réglables en largeur qui sépare les tubercules de terre pendant le chargement des camions. La terre séparée est récupérée dans un bac situé sous la caisse de la remorque. Le système remplace la porte arrière de la benne pendant le remplissage pour réduire le volume de l’installation. Le constructeur annonce un temps total de transbordement de 10 minutes par camion. La terre récupérée dans le bac est ensuite déchargée sur la parcelle pendant le trajet vers le chantier d’arrachage. « EasyFlow », le système de transfert des produits phytosanitaires liquides développé par Bayer et Agrotop, se voit décerner un PROfil d’argent. Ce dispositif compatible avec la plupart des tailles de

d’un débit de 40 à 200 tonnes par heure se caractérise par sa facilité d’utilisation, ses possibilités de personnalisation ainsi que par son design ouvert qui facilite le nettoyage.

PROfil « nouvelles technique d’information » Mileos Mobil, l’outil de prévision du risque mildiou développé par Arvalis-Institut du végétal, remporte un PROfil d’or. Ce système se base sur les données de la parcelle (météo, stades de la culture, interventions, etc.) pour informer sur le risque d’une attaque de mildiou. En cas de risque, l’utilisateur reçoit un SMS indiquant quelle est la parcelle concernée. Mileos propose aussi le type de produit à utiliser et enregistre les interventions phytosanitaires. Il est disponible en variantes « Producteur », pour un conseil personnalisé, et « Groupement » pour les conseillers techniques. La fermeture électrique des buses de pulvérisation AmaSelect d’Amazone a séduit le jury qui lui décerne un PROfil d’argent. Ce système est disponible sur les pulvérisateurs traînés UX et les automoteurs Pantera. Associée à la commande automatique de tournière et de coupure de tronçons GPS-Switch, AmaSelect permet une économie de produit de 5 % par rapport à une coupure de tronçons classique. Les buses quadrijets avec connexion électrique représentent la nouveauté majeure proposée

« EasyFlow », le système de transfert des produits phytosanitaires liquides, développé par Bayer et Agrotop, se voit décerner un PROfil d’argent. Photo : Gaël Monnerat

Le laboratoire d’analyse Eurocelp, créé en 2012, reçoit un PROfil de bronze pour sa méthode d’évaluation fiable, précise et reproductible des lots de pommes de terre.

Diversité de la filière

La fermeture électrique des buses de pulvérisation AmaSelect d’Amazone a séduit le jury qui lui attribue un PROfil d’argent. Photo : Amazone

bidons et adaptable à tous les types de pulvérisateurs facilite et sécurise la manipulation des produits ainsi que le rinçage des bidons en évitant tout contact entre le produit et l’utilisateur. Tomra, le spécialiste du tri alimentaire, obtient un PROfil de bronze pour le trieur optique « Sentinel II ». Cette machine

par AmaSelect. La connexion des différentes buses se fait en règle générale sur des tronçons de 50 cm par GPS-Switch. Par ailleurs si une buse quitte la plage de pression optimale, AmaSelect offre la possibilité de commuter automatiquement sur une buse plus petite ou plus grande ou même une deuxième buse.

Si les machines occupaient une place importante, les avancées dans les domaines de la ressource génétique, de l’innovation variétale, de l’agronomie, du diagnostic et de la protection intégrée, du stockage et de la conservation étaient aussi de la partie. Les 280 exposants offraient un bon aperçu de l’ensemble du savoir-faire du secteur de la pomme de terre. Les producteurs n’étaient pas les seuls à arpenter les chemins de la manifestation. Les coopératives, les transformateurs et l’industrie de la transformation et du conditionnement étaient aussi présents.  n

Potato Europe 2017 La 12e édition de Potato Europe aura lieu les 13 et 14 septembre 2017 à Emmeloord (NL). Elle sera organisée par DLG Benelux.

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n  Plate-forme | Reportage

Annaburger a 25 ans Annaburger Nutzfahrzeug GmbH a fêté ses 25 ans avec deux nouveautés à son site de production à Annaburg (D). Technique Agricole a assisté au premier événement destiné à la presse spécialisée du constructeur haut de gamme d’équipements de logistique, d’épandage et de lisier. Dominik Senn

deux parties de décharger sa cargaison d’ensilage en près de 2 minutes. Ce sont donc deux moteurs qui animent la transmission commune aux deux parties du fond mouvant. Les chaînes affichent une résistance de 264 kN qui leur permet de supporter le déchargement de chaux par exemple. Les rouleaux doseurs et les palettes d’épandage supportent une pression hydraulique de 330 bar. Pour le train roulant, le spécialiste des transports opte comme toujours pour un essieu tandem à suspension hydraulique de BPW. Cet essieu se caractérise par unbon confort routier ainsi qu’un débattement important dans le terrain. La commande Isobus, la couverture de la caisse et diverses montes de pneumatiques sont disponibles en option.

Benne pour le génie civil

Le nouveau combiné semi-remorque « TS 28.04 » a une capacité de 19 m³ équipé en épandeur ...

Les invités-surprises au 25e anniversaire de l’entreprise allemande Annaburger Nutzfahrzeug GmbH (véhicule utilitaire d’Annaburg SA) n’étaient autres que les propriétaires, les frères Sebastian et Rudolf Zunhammer (voir encadré page suivante). Pour eux, ainsi que pour les distributeurs, importateurs et fournisseurs, Annaburger a organisé un week-end de fête avec repas et divertissements, le premier accueil de presse spécialisée de son histoire. Un tour dans les ateliers de production et l’exposition de l’ensemble de la gamme ont complété le programme.

lage, il dispose d’un volume de 42 m³. Le poids maximal de la remorque s’élève à 28 tonnes. La charge utile varie de 17,2 à 17,5 tonnes, selon l’équipement. Du point de vue d’André Lüderitz, le changement de superstructure se fait avec deux hommes en une heure.

Vidage rapide Au contraire des remorques tirées par des tracteurs, toutes les transmissions sont hydrauliques. La nouvelle semi-remorque est donc alimentée par deux circuits hydrauliques. André Lüderitz explique que : « Ce système permet au fond mouvant en

De nombreuses entreprises de terrassement ont constaté que les bennes rondes attelées à un tracteur (Halfpipe-Kipper) ont des performances comparables à celles des camions et dumper dans les terrains difficiles. L’attelage d’une remorque et d’un tracteur présente aussi des coûts avantageux. Cette tendance est à l’origine du développement par Annaburger de la nouvelle « Hardliner 22.15 ». Cette benne en acier Hardox affiche un poids total autorisé maximal de 22 t et une charge utile de 17 t. Malgré ses pneumatiques larges (600/55 R 26.5), elle ne dépasse pas la largeur de 2,55 m. Elle répond donc aux exigences du trafic routier. Le châssis est extraordinairement robuste et l’essieu tandem pendulaire n’a pas de suspension. « Dans les chantiers, la remorque est soumise à des contraintes importantes. L’absence de suspension améliore la sécurité, notamment pendant

Epandeur universel et transporteur L’attention a été d’abord attirée par le combiné semi-remorque « TS 28.03/04 », tout récemment développé et construit. Ainsi que le gérant André Lüderitz, responsable de la technique, de la production, du personnel, de l’informatique et du développement, l’a déclaré, ce véhicule peut être utilisé tant comme épandeur universel de fumure, que comme transporteur de paille hachée, de bois déchiqueté ou d’autres biens. Equipé en distributeur, le véhicule comporte une superstructure de 19 m³, un porte-guillotine, deux rouleaux de dosage et un dispositif d’épandage à deux plateaux. Converti en véhicule de transport d’ensi54

Technique Agricole  10 2016

... et de 42 m³ avec la superstructure pour le fourrage haché.

Photos : Annaburger et  Dominik Senn


Historique de l’entreprise 1943  Délocalisation de la partie de la fabrique de machines Max Hensel et de la fonderie de Berlin-Wittenau à Annabourg ; production de rampes de lancement mobiles pour les fusées « V2 » et de remorques agricoles 1960  Premier atelier de soudure de remorques ; déménagement de Badera au site actuel de la Torgauer Strasse 1962  Remorque « T4 » avec épandeur de fumier et cuve sceptique de 2800 ll

La remorque équipée d’un fond mouvant double a un temps de vidage de deux minutes et demie.

1968  Intégration de l’entreprise dans le combinat Impulsa ou Fortschritt Neustadt ; développement du tracteur « ZT 300 » en combinaison avec la remorque à lisier de 10 000 l ; première utilisation de polyester renforcé de fibres de verre sur une citerne à pression rendant ce type déterminant pour les 20 années à venir ; quelque 40 000 pièces exportées jusqu’en 1989

les déchargements, explique Lüderitz. Pendant les déplacements, c’est le timon suspendu qui contribue au confort de l’attelage. Avec un poids à vide de cinq tonnes, la « Hardliner » est leader de sa catégorie. De plus, avec un angle de basculement de 54°, même les marnes les plus collantes glissent hors de la caisse.

1991  Fondation de l’entreprise Annaburger Nutzfahrzeug GmbH

Un programme pour les camions

1992  Chiffre d’affaire de 4,194 millions d’euros et 50 employés 1997  Technique d’ensilage AG-Bag en coopération avec Budissa à Bautzen ; présentation avec le « MultiLand » d’un système alterné de trois composants (superstructure de tonne à lisier, d’épandeur universel et de benne basculante) 2000  Présentation du « SchubFix », un ensemble de véhicules pour des utilisations diverses avec dispositif d’épandage en plateaux, pour l’équipement d’épandeur à fumier, ou avec un vis à grain pour celui de transbordeur 2005  Présentation du transbordeur 2007  Présentation des « SchubMax », véhicule de transport et semi-remorque pour le trafic à grande distance 2010  Présentation du « Teleliners » 2011  Présentation du « Fieldliners », du « SchubMaxPlus » et de l’« Uni-Hacke » de 15 m de largeur de travail 2012  Présentation de la remorque avec un réservoir en acier et une puissante pompe à pistons rotatifs 2013  Chiffre d’affaire de 26,653 millions d’euros et 214 employés 2015  Présentation du dispositif à chenilles « Unicrawler », véhicule porteur patenté pour l’emploi de véhicules de transport équipés de pneus de route sur le champ ; présentation du « HighwayTankers », semi-remorque avec un châssis allégé transportant jusqu’à 30 m³ de lisier 2016 25e anniversaire d’Annaburger Nutzfahrzeug GmbH, et 70e anniversaire de la construction de remorques à Annaburg ; investissement : nouveaux presse plieuse de 500 de tonnes.

Pour fêter son quart de siècle, Annaburger s’offre un nouveau deuxième directeur, responsable pour la distribution, le marketing et les finances en la personne de Christian Puls. Ce dernier a pour tâche principale d’étendre les activités des domaines de la logistique et de l’épandage de lisier et de produits solides sur les marchés d’Europe de l’Ouest et du Canada. La révi-

Le « Hardliner 22.15 » en acier Hardox.

sion des structures de distribution en Europe de l’Est devrait aussi permettre de répondre aux exigences du marché. Les modifications prévues dans les exigences pour l’épandage des engrais organiques et des substrats exigeront des solutions technologiques et logistiques sans failles, par exemple dans le domaine de la technique Isobus. Annaburger dispose encore d’un programme complet pour les camions. Enfin il est nécessaire de positionner sur les marchés des produits comme l’« Unicrawler » ou l’« Unihacke », un outil de désherbage surprenant mais encore peu connu. Annaburger développe encore Boudina Bag, une entreprise consacrée à la distribution. Les produits Annaburger sont importés en Suisse par Naef Landmaschinen-Station à Eglisau (AG).   n

Sebastian Zunhammer : « Nous continuons à avancer. » Le premier contact de Sebastian Zunhammer avec Annaburger a été établi lorsqu’il cherchait un partenaire pour les grands marchés de l’est (Russie, Ukraine, Pologne…). En 1991, l’industrie a été divisée en deux parties, l’une est allée à la Guma Jessen et l’autre a constitué la base de l’Annaburger Nutzfahrzeug GmbH fondée la même année par Sebastian Zunhammer, Rudolf Zunhammer et Rainer Ullrich avec 25 collaborateurs et 25 postes pour les demandeurs d’emploi. Sebastian Zunhammer a expliqué que la stratégie consistait à compléter les transports de lisier, les épandeurs de fumier et les remorques d’ensilage avec des bennes, pour proposer ainsi aux agriculteurs toutes les technologies de transport. Les efforts ont été poursuivis pour présenter une large palette de tous les dispositifs d’attelage pour les tracteurs.

« Rester spécialiste de superstructures de véhicules » Entre-temps, Sebastian Zunhammer est devenu le seul propriétaire. C’était le bon moment pour exercer une influence stratégique sur l’entreprise d’Annaburg. « Notre but est d’intensifier la collaboration, mais sans que Annaburger soit sous la coupe de Zunhammer » a souligné Sebastian Zunhammer. « Nous voulons continuer les deux marques pour optimiser les ventes. Zunhammer est le spécialiste des citernes avec pompes, ne vend ni épandeur ni bennes basculantes, tandis qu’Annaburger, qui produit des citernes à pression et des engins de transport, dispose d’une logistique complète de transport. « Il y a quelques points communs. Par exemple, Zunhammer livre les essieux directeurs à Annaburger. Dans un futur proche, la construction d’automoteur n’est pas prévue. Ce type d’engin nécessite en effet un réseau de service-clientèle dont ne dispose pas l’entreprise. Zunhammer reste spécialiste de la construction de superstructures pour véhicules. « Ces dix dernières années, le chiffre d’affaires de Zunhammer a doublé tous les 5 ans. Annaburger connaît aussi la croissance : depuis ses débuts, le nombre de collaborateurs est passé de 25 à 250. Ils sont actuellement 200 à y travailler.

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n  Passion

L’agriculteur Erich Treier de Wölflinswil (AG) est un passionné de la marque Steyr.

Le caractère de buffle du « 8120 » de Steyr L’agriculteur Erich Treier du Rankhof à Wölflinswil (AG) dirige une exploitation laitière avec engraissement de taurillons, comprenant des grandes cultures, plusieurs prairies naturelles et quelque 160 cerisiers demi-tige sur un lourd sol argileux en zone préalpine de collines. Il est heureux de pouvoir compter sur son tracteur Steyr « 8120 » de 1983 de Saint-Valentin. Dominik Senn

Membre fondateur du cercle de machines agricoles de Wölflinswil (AG) et environs, Erich Treier loue aussi du matériel de la communauté de machines de Kornberg (AG). Il effectue des travaux pour tiers : pressage de petites balles et épandage de fumier. L’entrepreneur possède un Reform 2003, un Steyr « 8060 », un Landini « 6830 » à quatre roues motrices, un Steyr « 964 » et un Steyr « 90 » sans traction. Il ne lui manquait qu’un puissant tracteur à quatre roues motrices. Après une année de recherche, il a trouvé un Steyr « 8120 » à 100 ch proposé à la vente à une exposition de Rapid. Il l’a équipé d’un relevage hydraulique frontal, de roues jumelées et d’un frein de remorque avec régulateur de charge. Une cuve de lisier plus volumineuse et l’adjonction d’un troisième corps à la charrue Pöttinger lui permettent de travailler maintenant plus rationnellement. Ce passionné de tracteur ne manque aucune rencontre Steyr.

extrême ». Le prospectus met en avant un moteur Steyr six cylindres avec turbocompresseur, injection directe et très faible vitesse du piston de 8,4 m / s et, une grande plage utile de régime de 1400 à 2300 tr / min comme un « moteur longue durée souple doté d’une réserve élevée de puissance et d’une longue durée de service ». Grâce à une spirale chauffante située dans le tuyau d’admission et un démarreur puissant de 3 kW, les températures très basses ne posent aucun problème.

Erich Treier est aussi satisfait du système de démontage du capot sans outil qui lui permet d’accéder à tous les points d’entretien et de maintenance. En effet, l’agriculteur a travaillé de nombreuses années chez le concessionnaire Alois Kuoni à Oberhof (AG) et il est qualifié pour effectuer tous les travaux d’entretien, excepté les interventions plus lourdes sur le moteur. « Kuoni est une entreprise compétente dans tous les domaines qui me conseille en tout temps », confie

Un « moteur longue durée » souple Conduire le six-cylindres, « c’est un autre univers » que le quatre-cylindres, explique Erich Treier, « plus souple avec un couple 56

Technique Agricole  10 2016

Ce modèle Steyr « 8120 » à turbocompresseur et traction intégrale laboure un sol argileux dans le décor des cerisiers du Fricktal. Photos : Dominik Senn


Passion   n

Erich Treier. De surcroît, Steyr assure un bon service de pièces de rechange pour la série 80 qui s’est bien vendue.

Transmission entièrement synchronisée Les freins ont une particularité : le frein de service et celui de stationnement sont indépendants. Le frein de service comprend un frein à disque à étrier facilement accessible, le frein de stationnement est un frein à tambour. La transmission entièrement synchronisée, constituée d’engrenages à denture oblique, une boîte à trois gammes à cinq vitesses, possède une gamme rampante à cinq vitesses.

La cabine « vaut son pesant d’or » Erich Treier apprécie la cabine insonorisée et sans vibrations, « équipée de leviers de commande bien disposés, d’une unité de ventilation et de chauffage réglable, d’un chauffe-glace, de buses orientables et d’un filtre de ventilation dans le secteur sans poussière », de manière à éviter que de la poussière ne soit déposée dans la cabine lors des travaux d’entretien, ainsi que l’affirme le prospectus d’origine. Grâce à quatre amortisseurs en caoutchouc, le siège est soutenu confortablement et permet un travail sans fatigue, « cela vaut son pesant d’or », souligne Erich Treier. Le réservoir placé à l’arrière est un inconvénient, car il empêche une bonne visibilité sur la chape d’attelage.

Deux prises de force Les bras du relevage sont un peu courts, mais cela améliore la puissance de levage et la stabilité. L’unité de réglage hydraulique à deux niveaux permet de programmer avec précision les sept fonctions : lever, baisser, commande normale, basse et altitude, position flottante et temporisation de l’abaissement ; l’impulsion de réglage est donnée par les bras inférieurs. Trois distributeurs hydrauliques à double effet sont disponibles. Le « 8120 » est encore équipé de deux prises de force (540 et 1000 tr / min). Les deux prises de force peuvent être enclenchées et déclenchées sous charge hydrauliquement. Le modèle suivant, le « 8130 » ne possède plus qu’une seule prise de force commutable.

Rendement élevé A l’époque, on pouvait lire sur le prospectus : « Compte tenu du rendement élevé de la chaîne cinématique et du bon positionnement de la prise de force pour

un régime normal de 90 % du régime moteur nominal, la puissance de la prise de force présente le caractère légendaire du buffle Steyr ». La prise de force 540 est un équipement en option. Une nouveauté Steyr de l’époque était le réglage de la chandelle du bras de relevage depuis le siège du conducteur au moyen d’une manivelle.

« Pratique et maniable » Selon Erich Treier, le tracteur est « pratique et maniable » malgré sa longueur totale de 4,3 mètres, « le rayon de braquage n’excède pas 9 mètres ». Grâce à une conception de moteur compacte et une direction hydrostatique, le braquage maximal de la direction est aussi possible pour une voie de base et des gros pneumatiques. La traction intégrale est commutable sous charge grâce à un embrayage multidisque à bain d’huile. Il est possible d’actionner au choix le différentiel à verrouillage mécanique et les freins à disques hydrauliques indépendamment de la transmission. La plage de réglage de l’essieu avant se situe entre 1,475 et 2,078 m, l’entraînement s’effectue via un arbre intermédiaire et sans articulation. Une pompe individuelle à circuit fermé assure le bon fonctionnement de la direction hydrostatique.  n

Le frein de service est un frein à disque à étrier facilement accessible, le frein de stationnement, un frein-tambour, ainsi que l’indique le prospectus d’origine.

Confortable, sans vibrations et insonorisée, la cabine présente, selon le prospectus, « une disposition ergonomique des leviers de commande ».

Steyr-Daimler-Puch AG, ancien fief de « Haflinger » et « Pinzgauer » L’entreprise est née de la fusion des sociétés Austro-Daimler AG et Puch AG * en 1929 rejointes par Steyr en 1934. L’usine de fusils créée en 1830 par Leopold Werndl était le noyau de Steyr-Daimler-Puch. En 1869, Josef Werndl poursuivit l’activité de l’entreprise sous le nom de « Österreichische Waffenfabriks AG ». A partir de 1894, la production d’armes se dirigea vers la production de bicyclettes et, après 1918, vers la production d’automobiles. Dès 1923, la raison sociale devint « Steyr-Werke AG ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, la production d’armements domina et occupa environ 32 000 employés. De nouvelles usines furent construites à Graz-Thondorf et à St-Valentin. Au milieu des années 1960, l’assortiment comprenait des modèles Puch 500, des camions, des voitures tout-terrain, des tracteurs, des machines agricoles, des roulements à rouleaux, des fusils de chasse, des motos, des vélos et des outils. Un tiers de la production était exporté. Les « Haflinger » et « Pinzgauer » ont été utilisés par l’armée autrichienne et d’autres armées étrangères. Le modèle « Puch G » est identique au modèle Mercedes « G » qui est aussi produit à Graz. Ce n’est qu’à cause de l’étroitesse du réseau de distribution de Steyr-Daimler-Puch que le véhicule a été distribué sous la marque Mercedes-Benz. En 1980, Steyr-Daimler-Puch était la troisième entreprise d’Autriche avec 17 000 employés. En 1987, la production d’armes fut intégrée dans une compagnie indépendante, la « Steyr Mannlicher GmbH & Co KG », les vélos Puch furent cédés au groupe Bianchi, lui-même repris par Cycleurope A. B. Les roulements à rouleaux furent repris par Svenska Kullager et les camions furent revendus à MAN. En 1996, les tracteurs furent rachetés par Case-IH (par la suite CNH), et les autobus par Volvo. La compagnie restante Steyr-Daimler-Puch Fahrzeugtechnik AG & Co. KG (SFT) à Graz fusionna avec Magna Europa AG pour devenir Magna Steyr AG & Co KG et se positionner comme un groupe indépendant de Magna International.

* du Traktorenlexikon – Wikibooks

10 2016  Technique Agricole

57


n  ASETA | Sections

Pilotes de tracteurs au sommet de leur dextérité Les Alémaniques de l’est ont triomphé au Championnat suisse de gymkhana en tracteur à Grandvillard (FR). Le Saint-Gallois Guido Zeller est devenu champion national, succédant ainsi au Schaffhousois Michael Külling. Quant au Thurgovien Simon Hungerbühler, il a pris la tête du classement des Juniors. Dominik Senn Le nouveau champion suisse de conduite de tracteur vient de Goldach (SG) et s’appelle Guido Zeller. Le 11 septembre, ce membre de la section saint-galloise de la catégorie Elite a détrôné Michael Külling, de Wilchingen (SH), tenant du titre Elite, qui occupe encore le 17e rang. Sur ce parcours ardu, Guido Zeller a accumulé 320 points de pénalité, contre 482 pour le vice-champion suisse Louis Buchwalder, de Pleigne (JU), et 506 pour Fabian Amstad, de Buochs (NW), qui a obtenu le troisième meilleur résultat. Dans la catégorie Juniors, Simon Hungerbühler, de Sommeri (TG), est arrivé en tête avec 524 points de pénalité, contre 654 pour son dauphin Christof Röllin, de Menzingen (ZG) et 700 pour Dario Stähli, de Hedingen (ZH), qui prend la troisième place. La compétition par équipes (composées chacune de deux participants par catégorie) a été remportée par Zoug, devant le Jura et Saint-Gall. Sur les 99 conducteurs annoncés, 98 ont pris part au Championnat suisse après s’être qualifiés lors des gymkhanas cantonaux. Ils ont dû suivre un parcours semé d’embûches. Les participants ne pouvaient se

Classement du concours par équipes Section

Consommation en litres = points de pénalité

Actions réussies = points

Score final

ZG

59

300

241

JU

63

150

87

SG

66

150

84

SH

50

100

50

NE

63

100

37

LU

66

100

34

ZH

42

50

8

SZ

44

50

6

TG

47

50

3

NW

63

50

–13

58

Technique Agricole  10 2016

contenter de conduire avec habileté des véhicules agricoles ou des machines. En effet, des connaissances approfondies dans les domaines des tracteurs, des moteurs, de l’entretien et de la circulation routière étaient indispensables pour passer avec succès les tests techniques.

Coopération de l’AFETA avec la Cauma « La Tour » Le douzième Championnat suisse de conduite de tracteur s’est déroulé les 10 et 11 septembre à Grandvillard. Le comité chargé de son organisation (CO) était constitué de membres de la section Fribourg de l’ASETA (AFETA pour Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture) et de la Communauté d’achat et d’utilisation de machines agricoles (Cauma) «  La Tour  ». Cette dernière a célébré en même temps son trentième anniversaire en compagnie de quelque 200 adhérents, invités, fournisseurs, sponsors et clients. « C’était une fête fantastique, une réussite à 100 pour cent. En tant qu’organisateurs, nous sommes très satisfaits de la manière dont se sont déroulés les événements », s’est réjoui Olivier Kolly, tout à la fois président du CO, gérant de la Cauma « La Tour », et membre des comités de l’AFETA et de l’ASETA. « Cette synergie a permis non seulement d’améliorer l’aspect organisationnel, mais aussi de présenter les machines les plus importantes appartenant à la Cauma. La collaboration entre les deux sociétés a été très fructueuse », a-t-il souligné. Olivier Kolly a également félicité les personnes réparties sur les sept postes pour leur implication et la qualité de leur travail. Le dimanche, des difficultés ont été ajoutées au parcours et l’ont rendu extrêmement exigeant, ce qui a donné lieu à des écarts significatifs entre les résultats.

Près de 2000 visiteurs au gymkhana Olivier Kolly a constaté que le poste des tracteurs à pédales et tous les engins destinés aux enfants a été occupé quasiment sans interruption. Ce championnat très fréquenté a attiré des familles venues de loin. « Comme l’équipe de cuisine a préparé 1400 assiettes, on peut en déduire que le nombre de visiteurs avoisinait les 2000 », a-t-il encore relevé. Le site de la compétition, la place d’armes de Grandvillard, a fait l’unanimité. Les organisateurs ont pu profiter des infrastructures et des sanitaires. Une rampe de béton, située un peu à l’écart de la place, a pu être utilisée pratiquement telle quelle pour un poste. Le temps presque parfait et le magnifique paysage montagneux de la Gruyère ont contribué à l’excellente ambiance.  n

Saisir la balle de tennis avec le grappin d’une grue et la placer dans une cible était l’une des épreuves les plus difficiles du Championnat suisse de conduite de tracteur et est aussi de l’agriculture de précision. Photos : Dominik Senn


Les applaudissements crépitent après que la bouteille a pu être ouverte avec le tracteur.

Une concentration intense est nécessaire.

Dans le bureau des calculs, le gérant de l’AFETA Laurent Guisolan (assis) enregistre les résultats.

Les participants ont été renseignés sur le parcours avant de l’entamer.

Voici l’équipe de cuisine qui a servi 1400 assiettes.

Les vainqueurs de la catégorie Juniors posent avec fierté.

Le trio de tête Elite avec le champion suisse Guido Zeller sont tout fieres.

L’équipe gagnante est celle du canton de Zoug.

Classement Elite Nom

Prénom

Localité

Section

Poste 1

Poste 2

Poste 3

Poste 4

Poste 5

Poste 6

Poste 7

Total des points

Zeller

Guido

Goldach

SG

110

0

50

0

20

120

20

320

Buchwalder

Louis

Pleigne

JU

130

0

0

230

20

90

12

482

Amstad

Fabian

Buochs

NW

10

60

20

230

0

150

36

506

Gähler

Toni

Müllheim

TG

110

10

0

210

20

130

28

508

Hochreutener

Roman

Eggersriet

SG

50

40

0

240

20

170

16

536

Duperrex

Serge

Knonau

ZH

110

0

0

230

30

150

32

552

Brülhart

Alain

Ueberstorf

FR

130

0

30

220

10

110

60

560

Mäder

Christian

Montfaucon

JU

160

0

10

260

10

120

12

572

Ruhstaller

Erich

Einsiedeln

SZ

150

80

0

200

0

140

40

610

Odermatt

Pius

Ennetbürgen

NW

160

40

20

230

20

130

12

612

Classement Juniors Nom

Prénom

Localité

Section

Poste 1

Poste 2

Poste 3

Poste 4

Poste 5

Poste 6

Poste 7

Total des points

Hungerbühler

Simon

Sommeri

TG

60

20

20

220

20

160

24

524

Röllin

Christof

Menzingen

ZG

20

0

120

220

10

280

4

654

Stähli

Dario

Hedingen

ZH

100

90

80

230

10

130

60

700

Bosshard

Adrian

Pfäffikon

ZH

240

0

60

240

40

150

12

742

Christ

Marc

Hauenstein

SO

120

60

100

240

110

160

56

846

Buchmann

Reto

Büttenhardt

SH

120

240

30

230

10

190

28

848

Willimann

Sandro

Beromünster

LU

240

40

140

230

30

150

20

850

Siegenthaler

Andy

Boudevilliers

NE

380

40

40

220

100

160

24

964

Roschi

Oliver

Etziken

SO

320

10

120

210

40

210

56

966

Mathis

Thomas

Ennetbürgen

NW

10

280

0

210

200

230

44

974


n  ASETA | Sections

AG Pour les femmes désirant faire les réparations elles-mêmes Mercredi 23 novembre, de 13 h 15 à 17 h 00 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Qui ne connaît pas cela ? Le robinet goutte. Le tableau devrait être suspendu depuis longtemps. Mais le mari n’a pas le temps. Les femmes qui désirent elles-mêmes mettre la main à la pâte et savoir comment effectuer les petites réparations à la maison sont les bienvenues à ce cours d’une demi-journée, axé sur la pratique, et elles recevront une documentation détaillée à consulter par la suite à la maison Thèmes abordés : informations sur le courant électrique, les économies de courant dans le ménage, les réparations de prises électriques ou de robinets qui gouttent, le maniement correct d’une perceuse (forage, mise en place de goujons, vissage), la manière d’économiser l’eau... Responsable du cours : Ruedi Gubler, Centre agricole de Liebegg, Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 50.– Inscription : Centre agricole de Liebegg, secrétariat des cours, Marianna Kühn, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch Délai d‘inscription : 9 novembre 2016

Cours de tronçonneuse et de bûcheronnage 2 Du 12 au 16  décembre 2016, de 8 à 17 h, lieu à déterminer Cours de tronçonneuse : consiste en une formation pratique de cinq jours avec certificat pour les travaux forestiers. –  règles de bases du bûcheronnage (abattage, ébranchage, façonnage, genres de tailles comme l’abattage et le débitage, tire-câble simple –  dépannage de la tronçonneuse –  connaissance et entretien de la tronçonneuse et de la chaîne –  connaissance et maintenance des outils –  exposé des directives de la CFST. Cours de bûcheronnage 2 : consiste en une formation pratique de cinq jours avec certificat. –  acquisition d’une meilleure « pensée sécurité » –  planification et organisation de travaux de bûcheronnage simples à difficiles de manière sûre et rationnelle –  connaissance et utilisation de techniques de travail appropriées. Responsable du cours : Rolf Wigger, ForêtSuisse. Prix : CHF 900.– pour les agriculteurs, exploitants forestiers et bûcherons occasionnels résidant en Argovie ; CHF 1050.– pour les autres participants, repas non compris. Inscription : Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat des cours, Marianna Kühn, tél. : 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch Délai d‘inscription : 30 novembre 2016

BL

BS

Voyage en Autriche chez Pöttinger Du mardi 1er novembre au jeudi 3 novembre L’Association des deux Bâle pour l’équipement technique de l’agriculture propose un voyage intéressant à l’usine Pöttinger. Programme : départ à 6 h du matin depuis le centre de formation agricole L’Association des deux Bâle pour l’équipement technique de l’agriculture d’Ebenrain, 2e lieu de départ : site Pfirter Landschaftspflege à Pratteln, env. une demi-heure plus tard (merci de préciser le lieu de départ dans l’inscription).

60

Technique Agricole  10 2016

1er jour : trajet en car avec arrêt café et repas de midi près de Munich, arrivée à Wels. 2e jour : visite guidée de l’usine Pöttinger à Grieskirchen et repas de midi, visite guidée de Wels. 3e jour : visite d’une exploitation laitière privée et grande entreprise laitière avec 230 vaches, 3 robots de traite à Zipf. Retour via Salzbourg / dans la vallée de l‘Inn avec repas de midi et arrêt goûter. Prix par personne : CHF 490.– comprend : voyage en car, 1er jour : arrêt café, repas de midi et du soir. 2e jour : petit-déjeuner, repas de midi et du soir. 3e jour : petit-déjeuner, pause-café, repas de midi et arrêt goûter (boissons à la charge des participants), 2 nuits d’hôtel. Délai d’inscription : immédiat Important : le nombre maximal de participants est de 50 personnes et le voyage aura lieu avec un minimum de 25 inscriptions. Le comité a précisé que les membres de la famille et tous les intéressés étaient naturellement bienvenus. Inscription : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

FR La campagne de test de freins 2016 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2016. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : Sursee, 9 novembre 2016, de 13 h 15 à  17 h 30 ; Sursee, 14 décembre 2016, de 13 h 15 à  17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.–. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee. CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : Cours 616 les samedis 12 et 19 novembre 2016, de 13 à 17 h. Cours 617 les samedis, 3 et 10 décembre 2016, de 9 à 13 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : Cours 408 : mercredi / jeudi, 9, 10, 16 et 1 7 novembre 2016, de 19 à 21 h à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres.


Sections | ASETA   n

Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journées sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 9 novembre 2016, à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours), auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch

ZG Cours de base de chariot élévateur en porte-à-faux et de chargeur télescopique Du 9 au 12 janvier 2017, de deux jours Dans ce cours de deux jours, un maniement sûr des chariots élévateurs en porte-à-faux et des chargeurs télescopique est enseigné selon les directives de la SUVA. Objectifs : certificat SUVA, maîtrise des chariots élévateurs en porte-àfaux, chargeurs télescopiques, un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Contenu : formation de deux jours sur les chariots élévateurs en porte-àfaux et des chargeurs télescopiques, théorie et pratiques. Conditions : être âgé au minimum de 18 ans et bénéficier d’une expérience pratique des machines. Prix pour deux jours : environ CHF 660.– pour les membres et CHF 700.– pour les non-membres de la section Zoug, repas et documents de cours inclus. Inscription : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

ZH Excursion pour visiter la maison Ropa Dimanche 20 novembre 2016 Ropa fête son 30e anniversaire. A cette occasion, l’entreprise de cars Rattin AG organise en collaboration avec la section ASETA-Zurich une excursion pour visiter cette fabrique. La technologie d’avant-garde de Ropa peut surprendre. Un programme haut en couleur et varié a été préparé avec accueil bavarois. L’itinéraire prévu passera par Winterthour, Saint-Gall, Bregenz, Memmingen, Munich et Siegenburg. Prix par personne : CHF 89.–, un café, un croissant, une boisson et un sandwich compris. Départ : 4 h à Neuhausen, Rattin-Terminal, 4 h 15 à Neunkirch, Coop, 4 h 30 à Schaffhouse, Schützenhaus Breite, d’autres lieux de départ sont possibles. Arrivée à 10 h à Sittelsdorf. Pour le retour, départ de Sittelsdorf à 17 h, et arrivée vers 22 h à Schaffhouse, ne pas oublier la carte d’identité et des euros. Inscription au numéro gratuit de réservation : 0800 728 846 du lundi au vendredi ou sur www.rattin.ch, info@rattin.ch

Contrôle professionnel des machines Lorsque les agriculteurs respectent la loi sur la circulation routière, ils peuvent se dégager plus aisément de la responsabilité en cas d’accident. Cependant, il n’est pas facile de se procurer un aperçu des exigences minimales légales et de s’orienter dans la jungle de la réglementation. Avec l’assistance de l’office de technique agricole et de prévention des accidents du Strickhof, vous pouvez effectuer une liste des défectuosités de votre parc de machines. Ainsi, vous pouvez vérifier si les équipements de vos machines et véhicules sont en bon état de marche et conformes à la loi. Prix : CHF 120.– par exploitation (pour les membres de l’ASETA-Zurich CHF 100.–) Renseignements : Fachstelle Landtechnik und Unfallverhütung Strickhof, téléphone 058 105 99 52, ou Stefan Pünter, ASETA-Zurich, e-mail : puenter@hombi.ch

Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : •  Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) •  Compréhension du sujet Consulter aussi www.fahrkurse.ch

AG Lieu du cours et dates : Liebegg : 12 et 19 novembre, de 9 h à 11 h. Muri : 9 et 16 novembre, de 18 h 20 à 20 h 30 ; Riniken : 26 octobre et 2 novembre, de 18 h 30  à  20 h 30. Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu de cours : Sissach. Dates : 2 et 19 novembre. Contact : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Dates du cours : pendant les vacances d’automne. Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Lieu du cours et dates : Müllheim : 29 octobre et 9 novembre. Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieux du cours : Moudon, Oulens-sous-Echallens Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Lieu du cours : Zoug. Dates : 10 et 13 octobre Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

10 2016  Technique Agricole

61


n  ASETA | Portrait

Trilingue cumulant les activités Né en 1970, Stefano Antonioli est un homme calme et modeste qui parle plus volontiers de son travail ou de projets que de lui-même. Il n’est pas du genre à jouer les vedettes et n’en a pas non plus besoin. Comme nous le verrons, il enchaîne les activités les unes après les autres. En 2003, l’ancien président de la section tessinoise Roberto Aerni, aujourd’hui à la tête de l’Union des Paysans Tessinois, lui a demandé s’il voulait prendre sa succession. A cette époque, l’agro-ingénieur de Ludiano ne faisait même pas partie du comité de la section, forte de près de 200 membres. Il a mis dix ans à dire oui. Depuis lors, soit depuis 2013, Stefano Antonioli préside la section et s’occupe des questions liées à la densité croissante du trafic routier, supervise les tests de pulvérisateurs… « Au comité, nous avons pensé à organiser une fois l’Assemblée des délégués au Tessin », déclare-t-il. Pourquoi Roberto Aerni a-t-il fait appel à Stefano Antonioli ? En qualité de responsable du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) au Tessin, Stefano Antonioli se joignait aux activités de la seule section italophone de l’ASETA. Il était aussi régulièrement invité aux séances du comité. Et auparavant, dans quelles circonstances a-t-il intégré le SPAA ? « A la fin de mes études en agronomie au Technicum de Zollikofen, j’ai effectué mon travail de diplôme sur le SPAA et la nécessité de développer un bureau de conseil au Tessin, à côté des centres alémanique et romand », confie-t-il. Cela a porté ses fruits et l’a amené à commencer cette activité en 1999. Dix ans plus tard, Stefano Antonioli a été engagé comme enseignant de technique agricole à l’école d’agriculture cantonale de Mezzana où il donne toujours des cours à temps partiel. Il n’avait pas la perspective d’hériter d’une exploitation familiale, son père étant le directeur de la Fédération tessinoise des producteurs de lait (LATI). Après avoir travaillé quelques heures par semaine dans la ferme de son oncle, il a repris en 2010 avec sa compagne Luana l’exploitation de l’oncle de cette dernière à Ludiano. Le couple élève actuellement neuf vaches allaitantes et une cinquantaine de moutons. Outre l’italien, Stefano Antonioli parle le français à la suite d’une formation à Payerne et l’allemand, appris avec sa mère de Lucerne, à l’école secondaire et pendant son apprentissage à Rothenburg. A Zollikofen, il a perfectionné ses connaissances dans les deux langues. Stefano Antonioli cumule les activités, dès lors pourquoi pas une AD au Tessin ? n Propos recueillis par Dominik Senn.

62

Technique Agricole  10 2016


Cours | ASETA   n

Les cours ASETA Cours de conduite G40 1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 *Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU 6210 Sursee LU

Lieux :

6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 ***Erstfeld UR 6702 **Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 ***Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en italien *** nouveaux lieux

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module

Date de cours

Les atouts de l’arrimage

Ve 11.11.2016

Premiers secours

Lu 21.11.2016

Ordonnance sur les chauffeurs OTR 1

Ve 25.11.2016

Cours pour caristes

Lieu : Wildegg AG

approuvé par la SUVA 1re journée

2e journée

Cours pour caristes (formation de base)

Lu 7.11.2016

Ma 8.11.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Me 9.11.2016

Je 10.11.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Lu 14.11.2016

Ma 15.11.2016

Cours pour caristes (formation de base)

Me 16.11.2016

Je 17.11.2016

Module

Cours de soudure Module

journée 1

journée 2 ou 3 durée du cours

Soudure (MAG / MIG)

Lu 24.10.2016

Ma 25.10.2016

2 jours

Soudure (MAG / MIG)

Lu 7.11.2016

Me 9.11.2016

3 jours

Me 16.11.2016

Ve 18.11.2016

3 jours 2 jours

Soudure (TIG) Soutenu par le Fonds de sécurité routière (FSR)

Lieu : Riniken AG

Soudure autogène

Lu 21.11.2016

Ma 22.11.2016

Soudure autogène

Me 7.12.2016

Ve 9.12.2016

3 jours

Soudure (TIG)

Lu 12.12.2016

Ma 13.12.2016

2 jours

Pour les cours du 1er semestre 2017, voir sur www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch

Programme détaillé, conditions de participation et frais des cours  sur : www.coursdeconduite.ch et www.g40.ch

Renseignements supplémentaires: 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

n   Impressum   78e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Gaël Monnerat : gael.monnerat@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, Tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Vanessa Jost, cheffe des annonces Tél. : + 41 31 300 63 87 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Agrama 2016 Impression Fente et fagotage du bois de chauffage Management Indicateur de coût de la mécanisation Sécurité Gants pour se protéger et se réchauffer

L’édition 11 / 2016 paraîtra le 17 novembre 2016. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 3 novembre 2016.

10 2016  Technique Agricole

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ENCO AU: PLUS RE FORÊ DE T!


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