octobre 2017
Technique Agricole
MANUTENTION Essai pratique avec six mini-chargeurs Bennes basculantes : laquelle est la bonne ? Dernières tendances du génie rural à l’Agritechnica Coûts-machines 2018 : les prix se stabilisent
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Editorial • Sommaire octobre 2017 ■
■ Actualité 4
En bref
Editorial
■ Marché 10 14 16 18 19 20 22 23
Interview : « Une situation gagnante pour tous » « Tractor of the Year » : un aperçu de tous les finalistes Fendt : bientôt Fullliner Grimme : nouvelles générations Amazone : innovations considérées comme une assurance-vie Stihl : une tronçonneuse sans carburateur Zunhammer : mesure des nutriments à bord Horsch : « Farming Heroes »
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Thème principal : manutention
24 30 38
Comparaison de six bennes basculantes Soulever tout en restant campé au sol Essai pratique : six mini-chargeurs et leur potentiel
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■ Impression 46 48 50 52 56
Test du système d’attelage en Styrie Empaqueté dans le bras oscillant Swiss made pour les Suisses Une machine polyvalente et emballante Le « Respiro » gagne en largeur
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■ Management 59 60 62
Animaux dans le trafic routier Coûts-machines 2018 Le retour du labour
■
En savoir plus
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Quand la rouille attaque
■ Plate-forme 67
Numérisation et mise en réseau, moteurs d’innovation
■ Passion 70
« Une bête des champs robuste »
■ Sécurité 72
Conducteurs de chariot élévateur : soyez prudents !
■ ASETA 74 76 78 79
Voyage spécialisé en Amérique latine Nouvelles des sections Le portrait du président de la section Schwytz-Uri Les cours ASETA et l’impressum
www.youtube.com (Technique Agricole) Page de couverture Six différents valets de ferme démontrent leurs qualités lors d’un test pratique.
www.facebook.com/ Technique.Agricole
Roman Engeler
Lever – déplacer – décharger – empiler : la manutention de marchandises d’une exploitation agricole a tout le temps été une tâche compliquée. Autrefois, lorsque la mécanisation était moins poussée, le poids des produits constituait un défi. Aujourd’hui, dans les exploitations devenant toujours plus grandes, ce sont surtout les quantités et la fréquence qui posent à cette tâche certaines limites. Le marché propose un large éventail de machines pour la manipulation de marchandises, allant du classique chargeur frontal attelé au tracteur à des véhicules de chargement spécialisés et puissants, en passant par les mini-chargeurs. La personne souhaitant acquérir un tel outil a intérêt à bien se renseigner sur la question. Cette édition de Technique Agricole peut apporter quelques éclaircissements à ce sujet. Par exemple, plusieurs bennes basculantes ont été comparées dans un test (notamment avec des mesures prises au banc d’essai), à la page 24. Un autre test mené sur différents mini-chargeurs donne des réponses sur leur fonctionnement dans la pratique (page 38). Le risque de sous-utilisation des véhicules de levage peut se poser, comme souvent dans le domaine de la mécanisation. La possibilité d’achat en commun ou de location devrait toujours être évaluée pour maintenir les coûts de machines au plus bas. Le rapport actualisé coûts-machines qu’ART vient de publier est présenté à la page 60. Il peut être consulté ou téléchargé en ligne. L’ASETA en enverra volontiers un exemplaire imprimé aux membres intéressés.
L’édition N° 16 paraîtra le 12 novembre. 2017.
Photo : Roman Engeler
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n Actualités
En bref ■ La fabrique de machines Kemper appartient à John Deere depuis 1997. Ces « 20 ans de réussite » ont été fêtés comme il se doit à Stadtlohn (D).
■ Matthew Foster, responsable de la région Europe chez Case-Steyr, assurera de nouvelles missions au sein du groupe. Il sera remplacé par Thierry Panadero, qui a travaillé 17 ans chez Claas.
■ John Deere International déménage son siège de Schaffhouse à Walldorf (D), où il intégrera le département des ventes pour l’Allemagne et le département général vente et marketing.
■ Aebi vient de signer un gros contrat avec l’armée suisse à qui elle livrera des monoaxes « CC36 » et « CC66 » pour l’entretien des places d’armes et des alentours des casernes.
■ Arbor SA fournira aussi l’armée suisse, avec 93 chargeurs télescopiques de marque « Dieci ».
■ John Deere veut développer ses activités dans l’agriculture de précision et a racheté l’Américain Blue River Technology.
■ Wolfgang Kreienbaum, expert nanti d’une expérience internationale dans la production de machines agricoles, rejoint la direction de Siloking Mayer Construction de machines.
■ Lors de la plus grande foire de machines agricoles de plein air d’Irlande, Keenan a remporté une médaille pour sa mélangeuse distributrice automotrice « MechFiber 345SP ».
■ Bosch et Nikola Motors ont développé une transmission électrique utilisant une pile à combustible. Elle est actuellement testée sur un camion.
■ Liebherr et Deutz élargissent leur collaboration et vont coopérer à l’échelle mondiale dans la vente et l’entretien de moteurs diesel.
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Technique Agricole 10 2017
Keller Technik inaugure A Nussbaumen (TG), Keller Technik inaugure ses nouveaux locaux les 21 et 22 octobre avec une grande exposition. Parallèlement, plusieurs exposés seront donnés le samedi 21 octobre sur des sujets spéciaux comme « Les concepts du travail du sol », « Les facteurs d’influence sur la qualité commerciale
des pommes de terre », « Systèmes d’irrigation modernes » ou « Choix des buses de pulvérisation », par des conseillers et vulgarisateurs du cercle des fournisseurs de Keller Technik. On est prié de s’inscrire pour suivre les exposés (sur www.keller-technik.ch ou par tél. 052 744 00 11).
L’affouragement par Shelbourne Vögeli + Berger a présenté à la ferme « Guggenbühl », à Hettlingen (ZH), un éventail de matériels qu’elle importe ou commercialise. Les vedettes étaient les outils d’affouragement Shelbourne, comme la désileuse « SB 300 », la mélangeuse « Powermix 11 » et la pailleuse à rotor et lames « Cubicle Bedder 150 ». Andreas Roos, du département commercial de Ott Machines agricoles, Paul Vögeli, propriétaire de la maison, son commercial Edi Müller et Stefan Breitler, représentant de GVS-Agrar,
« Respiro » alpin Le temps maussade n’a nullement empêché le public d’affluer aux journées de démonstration à Dussnang (TG), où Sepp Knüsel a présenté la version alpine de l’andaineur à ruban « Respiro ». Déjà commercialisé, il est le fruit d’un développement conjoint avec l’entreprise autrichienne Reiter Innovative Technology. Avec ses 810 kilos, ce modèle est nettement plus léger que l’original.
fournissaient explications et commentaires.
Actualités n
Télescopique en promotion
Journées GPS de plein champ Robert Aebi Landtechnik SA, importateur de John Deere, a montré ce qu’est l’« Agriculture 4.0 » lors de Journées GPS organisées à Selzach (SO). La foule présente a pu découvrir les possibilités qui existent déjà en matière de guidage en ligne, de traitements ponctuels sur des parcelles, d’enregistrement instantané des rendements, toutes fonctions déjà utilisables sur le terrain, certaines sur des machines de plusieurs marques, voire avec des véhicules ayant atteint le statut de « vétéran ».
Le JCB « 527-58 Agri Plus », avec ses 2700 kg de force de levage et ses 5,8 m de hauteur de levage, est l’un des chargeurs télescopiques à moteur latéral (109 chevaux) les plus compacts du marché. Son hydrostat à deux gammes de vitesses autorise une conduite et un travail fluides, agréables et rapides. Cette machine atteint les 40 km / h sans émettre de bruit superflu. Le pilotage est intuitif, tout en finesse grâce à un levier unique. Ce chargeur est doté en série du « paquet hydraulique Smart », avec
25 ans d’Avant(i)
Le chargeur finlandais « Avant » existe depuis 27 ans. Gujer Machines agricoles SA de Mesikon (ZH) l’importe
Chargeur à chenilles compact Bobcat lance une nouvelle version de son modèle de pointe « T870 ». Ce chargeur compact à chenilles possède une plateforme avec amortissement par torsion qui succède au système de suspension à rouleaux de son prédécesseur. Cette plateforme avec amortissement par torsion est complètement nouvelle sur un chargeur compact Bobcat ; elle associe des axes de torsion qui limitent les vibrations avec le confort d’une suspension à rouleaux et la stabilité d’un châssis rigide.
amortisseur de roulis, secouage du godet et autres fonctions. Il est en vente au prix de 69 950 francs nets.
depuis 25 ans en Suisse. Le patron, Patrick Gujer, raconte « entretenir une véritable amitié avec les représentants de la dynastie du constructeur finlandais ». Cet anniversaire a été fêté lors des 7es « Drivers Days ». Des centaines de visiteurs ont été séduits par les prestations en conditions réelles de ce chargeur polyvalent, en particulier avec le broyeur à fléaux avec lequel il est venu à bout de hautes herbes et de broussailles. Gujer a saisi l’occasion pour inaugurer un nouveau local de formation et d’exposition.
Une « Keiler 2 » en Suisse Depuis l’actuelle récolte, Ropa est présent en Suisse avec une récolteuse à pommes de terre 2 rangs. C’est la communauté d’exploitation (CE) Löhr Sàrl de Ernst Bangerter et Martin Uhlmann à Seedorf (BE) qui utilise cette première « Keiler 2 » dans notre pays. Cette récolteuse intégrale est dotée d’une trémie de 8 tonnes, d’un essieu moteur et d’un entraînement intégralement hydrauliques, de pneus 850 et d’un éclateur pour les tubercules de rebut. Sur la CE Löhr, cette « Keiler 2 » est tractée par
un John Deere « 6210 R » de 210 chevaux. La CE récolte dans les 90 ha de pommes de terre. La récolteuse peut désormais, en option, être dotée d’un essieu à entraînement hydraulique et commande Isobus.
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n Actualités
La fête chez Arbor Arbor est un spécialiste des engins de levage. En fin de semaine dernière, la maison organisait son exposition à Boll (BE) et fêtait plusieurs événements. La bonne marche des affaires lui permet d’inaugurer une nouvelle halle de deux étages. Non sans fierté, Andreas Stettler, le directeur, a expliqué que ce besoin d’espace découlait notamment d’une commande remportée à l’issue d’un appel d’offres international OMC (Organisation mondiale du commerce) pour la transformation d’une centaine de chargeurs télescopiques Dieci « Apollo 25.6 ».
Arbor existe depuis plus de 55 ans et importe, outre les chargeurs télescopiques Dieci, des élévateurs Baumann et Cesab, plus des marques comme Combilift, Jekko, Svetruck et Haulotte.
Vendangeuse mécanique aux Grisons
Steyr et Case-IH en force
Début septembre, Case IH et Steyr ont pacifiquement envahi Etziken (SO). Le Case Steyr Center Suisse organisait les « Red Power Days », où tout l’éventail de tracteurs des deux marques tenait la vedette, des « Farmall » et « Kom-
pakt » aux « Optum » et « Terrus », en passant par les « Profi » et « Puma », encadrés par la moissonneuse-batteuse Case IH « Axial-Flow », des équipements GPS et une déchiqueteuse à plaquettes de bois. Moment culminant de ces deux jours de démonstrations et de présentations, les organisateurs ont fait défiler le « Quadrac 620 », un chenillard de 700 chevaux. « On n’avait jamais réuni en un seul lieu de Suisse autant de chevaux-vapeurs Case-IHet Steyr », a relaté Patrik Busslinger, directeur commercial du Case Steyr Center Suisse.
Début septembre à Jenins (GR), Jenny Agrar a présenté la dernière-née des machines à vendanger de la marque « Ero » qui tourne depuis le début des vendanges dans les Grisons. Hans Luzi Jenny pense récolter cette première année l’équivalent de 10 à 15 % de la surface totale du vignoble grison. Sur la photo, les Jenny père et fils posent avec, à g., Christian Isler, conseiller commercial de la maison Ero-Fabrique d’équipements de Niederkumbd (D).
85 ans d’étanchéité Nombre d’objets minuscules et d’apparence insignifiante ont contribué à l’éclosion d’innovations révolutionnaires dans le monde de la technique. Il y a 85 ans, l’idée de Walther Simmer, Ingénieur, et des Freudenberg, des tanneurs, de fabriquer des manchons étanches avec des restes de cuir a abouti à l’une des inventions les plus marquantes dans les techniques d’étanchéité, le Simmerring (littéralement « bague de Simmer »). En Europe, le terme est devenu synonyme des joints d’arbres tournants de toutes sortes, dits aussi « joints spi », qui nous ramènent à l’histoire de Freudenberg et à son succès. Ces bagues d’étanchéité sont aujourd’hui
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des concentrés de technologie à fonctions multiples.
30 000e « Corto »
Claas vient d’écouler le 30000 e exemplaire de faucheuse frontale à tambours de type « Corto ». La marque a sorti sa première faucheuse à tambours en 1971, la « WM2 », dite « faucheuse tourbillon » en allemand, qui constituait une alternative intéressante aux lamiers traditionnels de l’époque. La « Corto 290 F » qui lui succéda fut, durant plusieurs décennies, l’une des machines les plus vendues de la marque. Cette année, Claas a dévoilé les modèles « 310 F » et « 285 F », faucheuses de dernière génération avec système d’allègement hydraulique, adaptation au sol en trois dimensions et largeur d’andains réglable.
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n Actualités
Les Steyr ont 70 ans
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricole, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
A l’usine de Sankt-Valentin (A), quelque 300 invités issus du monde politique, de l’économie, du sport et du spectacle ont fêté, en compagnie d’Andeas Klauser, le président de Steyr, le 70 e anniversaire de la marque autrichienne de tracteurs. Des hôtes d’honneur, comme le comédien Tobias Moretti, le conseiller
du Land Max Hiegeslberger ou encore Heinz Pöttinger, ont parlé de leur vécu et de leurs expériences avec ces tracteurs autrichiens. Les hôtes ont pu admirer toute la palette des véhicules actuellement au catalogue ainsi qu’une série d’anciens modèles témoins de la longue histoire de la marque.
Mirador pour survoler le maïs Krone enrichit sa famille d’ensileuses « Big X » d’une nouvelle et troisième gamme comprenant les trois modèles « 680 », « 780 » et « 880 ». Ils sont mus par des Liebherr V8 conformes à l’étape d’émissions 4 et possèdent une nouvelle cabine avec des essuie-glaces sup-
plémentaires et un écran tactile de 12 pouces « CCI 1200 ». Cette cabine peut en outre se surélever de 70 cm pour que le conducteur ne soit plus face à un « mur » de maïs, mais pour qu’il survole le champ du regard et voie même l’intérieur de la remorque.
Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle réduit du tracteur « Same Iron 100 » d’Universal Hobbie à l’échelle 1 : 32.
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de chance, vous gagnerez ce modèle réduit de tracteur « Same Iron 100 ». Nathan Vouillo, de Bovernier (VS), est l’heureux gagnant du modèle « T8.390 » de New Holland mis en jeu dans l’édition de septembre de Technique Agricole.
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Technique Agricole 10 2017
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n Marché | Interview
L’Américain Rob Smith (à dr.), vice-président d’Agco, est responsable de la région Europe/Moyen-Orient. Le Danois Morten Schmidt est quant à lui directeur des ventes responsable de la technologie de « Smart Farming » chez Agco.
« Une situation gagnante pour tous » Le lancement de « Swiss Future Farm », sur le site de l’Agroscope de Tänikon, marque le début d’une nouvelle ère de la technique agricole. Rob Smith et Morten Schmidt nous expliquent ici ce qui les motive et nous donnent un aperçu des ambitions de la « Swiss Future Farm ». Roman Engeler Technique Agricole : La gamme d’Agco
est de plus en plus exhaustive. Comment se porte l’entreprise ? Rob Smith : Les affaires marchent très bien et, en effet, nous proposons une gamme complète que nous présentons d’ailleurs comme des « full-fulliner ». Nous disposons depuis longtemps d’un excellent choix de tracteurs et de systèmes de récolte. Si nous trouvons des possibilités adéquates, nous sommes disposés à élargir encore cette gamme, par ex. avec un chargeur télescopique ou 10
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dans le domaine du travail du sol. Dernièrement, nous avons fait l’acquisition des technologies de récolte de fourrage de Lely. Cette reprise sera achevée à la fin de cette année. Nous ne cherchons toutefois pas à tout prix à étendre notre palette de produits. Cette stratégie a sans doute des conséquences sur le plan des structures commerciales ? Rob Smith : C’est exact. Nous voulons appliquer une stratégie gagnant-gagnant
et proposer aux distributeurs un service compétent. Nous pensons que chaque distributeur gagnera à se positionner en partenaire commercial exclusif d’Agco. Quelle place ont les nouvelles technologies de « Smart Farming » dans votre gamme ? Rob Smith : Une place déterminante. Nous investissons beaucoup dans le « Smart Farming ». La « Swiss Future Farm » est l’un des piliers de cette stratégie. A Tänikon, nous sommes en mesure
Interview | Marché n
de démontrer en conditions réelles la valeur ajoutée du « Smart Farming » sur le plan pratique, tout en tirant nous-mêmes des enseignements. Nous sommes heureux de pouvoir mettre en œuvre les technologies les plus modernes et novatrices à Tänikon. Le « Smart Farming » rapporte-t-il déjà à Agco ou êtes-vous encore en phase d’investissement ? Rob Smith : Nous faisons dès à présent quelques bénéfices dans ce segment. Bon nombre de nos produits « Smart Farming » figurent déjà dans notre catalogue, à la grande satisfaction de notre clientèle. Je pense notamment aux terminaux, aux systèmes de guidage par trace ou aux détecteurs révolutionnaires pour moissonneuses-batteuses « Ideal » (cf. page 17). Nous continuons naturellement à investir et entendons intégrer ces éléments à toutes nos machines. Agco fait pour ainsi dire son entrée sur le marché de l’agriculture pratique et a ainsi lancé, avec quelques partenaires, le projet « Swiss Future Farm ». Quelle est la philosophie de cette initiative ? Rob Smith : Ce projet est parti d’une collaboration entre Agco et ses partenaires GVS-Agrar et le Canton de Thurgovie avec le CFP d’Arenenberg. Pour moi, cela représente déjà une situation gagnante pour tous. Je ne connais aucune exploitation dans le monde qui sera aussi bien équipée en nouvelles technologies que le sera Tänikon. Nous voulons montrer aux agriculteurs et à nos partenaires commerciaux, de manière pragmatique, ce que recouvre la notion de « Smart Farming », ce qu’elle peut apporter demain, mais aussi sa contribution à l’agriculture. Il s’agit là d’un projet pionnier en Suisse. Agco exploite-t-elle déjà d’autres « Future Farms » ailleurs ? Rob Smith : Agco développe depuis un certain temps un concept de « Future Farm ». Nous en avons établi une en Zambie et souhaitons concrétiser un projet similaire en Afrique francophone, plus précisément au Sénégal. A Tänikon, nous allons cependant un peu plus loin. Pour moi, la « Fully Fused Future Farm » (« Fused » fait référence à l’approche d’Agco en matière d’agriculture de précision, n. d. l. r.) est une étape majeure pour nous.
Que fera la « Swiss Future Farm » de Tänikon ? Morten Schmidt : C’est ici que nous mettrons en pratique toutes nos technologies liées au « Smart Farming ». Ce sera aussi l’occasion de faire le lien avec d’autres données, comme celles liées à la météo ou à l’élevage. Nous nous baserons aussi sur des tests pour démontrer les effets de ce concept. Nous analyserons les éléments de l’agriculture de précision du point de vue de la culture bio- Rob Smith : « Pour accepter une nouvelle technologie, logique. Nous entendons ainsi un agriculteur doit d’abord en constater l’efficacité sur expliquer plus concrètement le terrain. » connaissances aux étudiants et aux agricette technologie à de nombreux agriculteurs, pour qui elle reste encore quelque culteurs. GVS-Agrar assumera son rôle de peu abstraite. spécialiste suisse en techniques agricoles, Rob Smith : En matière de « Smart Fartandis qu’Agco se chargera de la reming », il y a un fossé entre une présencherche et du développement de noutation formelle et son application sur le veaux systèmes. Nous sommes encore dans une phase de réflexion, mais gèreterrain. Nous voulons le combler. rons à l’avenir la « Swiss Future Farm » conjointement, en équipe. Avez-vous déjà des projets concrets ? Morten Schmidt : Le projet a été lancé officiellement à la mi-septembre. Nous Vous imaginez certainement que vos devons maintenant nous équiper et concurrents ne manqueront pas de poser un regard critique vis-à-vis de prendre les mesures nécessaires pour que la « Swiss Future Farm » puisse fonctionvotre « Swiss Future Farm ». Comment ner. Nous commencerons par les bureaux comptez-vous le gérer ? destinés aux trois nouveaux collaboraMorten Schmidt : Nous ne voyons pas les choses de manière si négative. Pour teurs, ainsi que le centre de formation et de fonctionnement de l’exploitation. Il nous, la coopération entre une entreprise faudra également numériser tous les fiprivée et une institution publique n’est chiers de données parcellaires. Nos mapas neuve. Nous menons déjà des projets chines viendront équiper le parc, mais de ce type avec différentes universités. Nous avons établi des règles claires avec resteront la propriété d’Agco et de GVSle propriétaire de l’exploitation AgrosAgrar. Nos premiers projets viseront à mettre en œuvre les différentes technocope et le Canton de Thurgovie, qui en logies et les comparer aux techniques est locataire. Nous publierons par ailleurs classiques. les résultats économiques et agronomiques de ce projet. Comment les trois partenaires Agco, GVS-Agrar et le Canton de Thurgovie se partagent-ils les tâches ? Morten Schmidt : Chaque partenaire a le même poids. Chacun a embauché un nouveau collaborateur pour cette « Swiss Future Farm » (Marco Landis, de GVS-Agrar, Nils Zehner d’Agco et Florian Abt, du Centre de formation et de Conseil (BBZ) d’Arenenberg, n. d. l. r.). Le BBZ d’Arenenberg s’occupera des questions de conseil et de formation, et Morten Schmidt voit un grand potentiel dans le notamment du transfert de « Swiss Future Farm ». 10 2017 Technique Agricole
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n Marché | Interview
de les affiner en collaboration avec nos partenaires, mais non d’établir un point de vente.
« Agco disposera à Tänikon des technologies les plus récentes », souligne Rob Smith dans l’entretien accordé à Technique Agricole.
Tänikon est aussi un site de formation professionnelle sur le plan cantonal et de recherche agricole au niveau national. Comment délimitez-vous votre travail vis-à-vis de ces institutions publiques ? Morten Schmidt : Le Canton de Thurgovie est locataire de l’exploitation depuis le début de cette année. Agroscope continue de mener des activités de recherches qui n’ont rien à voir avec la « Swiss Future Farm ». Nous veillerons à ne pas marcher sur nos plates-bandes respectives. En même temps, la « Swiss Future Farm » offre la possibilité à Agroscope de profiter des données et des résultats obtenus. Cela ne signifie pas pour autant que nous orienterons ou influencerons les travaux de recherche d’Agroscope. Envisagez-vous de mener des projets collectifs avec Agroscope et le Canton de Thurgovie ? Si c’est le cas, pouvez-vous nous en dire plus ? Morten Schmidt : Nous n’avons pas encore défini de projets communs, mais nous mettons des données à la disposition de différents projets : le « Controlled Traffic Farming », par exemple, et constituerons aussi un transfert complet de données du champ à l’étable. Nous nous penchons par ailleurs sur l’application d’azote sur des parcelles spécifiques. Ce sont tous des projets d’Agroscope que nous alimenterons au moyen de données de la « Swiss Future Farm ». Nous envisagerons certainement des projets communs ou plus concrets à l’avenir, en veil12
Technique Agricole 10 2017
lant à bien négocier qui dirige les projets et en détient les droits. Ce n’est pas une nouveauté pour Agroscope. Les institutions de recherche publiques collaborent déjà avec des partenaires issus du monde économique. Pouvez-vous vraiment garantir l’indépendance de la recherche d’Agroscope ? Tout son parc sera composé de machines Agco, après tout. Morten Schmidt : Pour moi, ce n’est pas un problème. Je suis certain que nous n’influençons en rien leurs travaux de recherche. Les données des machines qu’utilise Agroscope ne sont pas propres à Agco et ne sont pas bien différentes de celles que l’on obtiendrait avec des appareils d’autres fabricants. La « Swiss Future Farm » entend mettre en place une plateforme publique. En fin de compte, les données sont des faits qu’Agroscope exploitera de toute manière dans ses recherches. Quel est le rôle de la « Swiss Future Farm » en tant qu’outil marketing pour Agco ? Rob Smith : Je pense qu’à l’heure actuelle, les agriculteurs investissent moins dans un dispositif ou un marché précis que dans des systèmes qui leur assurent de meilleurs rendements et plus de bénéfices. De ce point de vue, la « Swiss Future Farm » est certainement un outil marketing précieux pour Agco. Néanmoins, notre ambition est ici de mettre en œuvre de nouvelles technologies, de les tester,
La « Swiss Future Farm » est-elle vouée à s’agrandir ? Morten Schmidt : Nous avons commencé par une réunion de lancement et démarrons à peine les premiers travaux d’aménagement du site. Notre contrat porte sur six ans. Nous avons toutefois la ferme intention de prolonger cette collaboration au-delà de ce délai. Je pense que la « Swiss Future Farm » a un potentiel d’envergure. Rob Smith : « La « Swiss Future Farm » continuera à se développer car nous y disposerons des technologies les plus récentes que nous pourrons mettre en pratique. Cela va au-delà de la validation purement technique que l’on connaissait jusqu’à présent. Donc, oui, il y aura certainement de l’évolution. n
Lancement
La cérémonie d’inauguration de la « Swiss Future Farm » s’est tenue à la mi-septembre à Tänikon (TG) en présence de représentants prestigieux des trois partenaires impliqués dans l’aventure : Agco, GVS-Agrar et le Canton de Thurgovie, ainsi que d’autres acteurs de la recherche, du conseil et d’associations. Cette collaboration inédite en Suisse entre des entreprises privées du secteur de la technologie agricole et des institutions publiques de formation et de conseil vise avant tout à faire mieux comprendre les technologies de demain de la « Smart Farming » aux agriculteurs et à les mettre à leur portée. L’équipe opérationnelle de la « Swiss Future Farm » se compose de Marco Landis (GVS-Agrar), Florian Abt (BBZ d’Arenenberg) et de Nils Zehner (Agco). Ils entreprendront au cours des prochains mois les travaux qui permettront d’assurer le transfert et l’utilisation de données et de connaissances aux différents groupes concernés.
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n Marché | Tractor of the Year
Un aperçu de tous les finalistes Le concours « Tractor of the Year » est entré dans sa phase cruciale. D’ici le salon Agritechnica, le jury dont fait partie Technique Agricole choisira ses favoris dans les différentes catégories. Cet aperçu présente les finalistes et les raisons de leur nomination. Stephan Schmidlin* et Roman Engeler
Le jury ne prend pas les choses à la légère et inspecte chaque modèle finaliste dans le moindre détail. Photo : Roman Engeler
Un fabricant n’accède pas facilement à la distinction de « Tractor of the Year ». Avant de pouvoir s’en parer, le gagnant doit surmonter plusieurs obstacles. Comme il n’y a que cinq tracteurs par catégorie en finale, les premiers candidats inscrits ont déjà été éliminés au cours de la nomination en mai. Cette procédure de sélection a fait ses preuves, même si certains candidats intéressants restent sur la touche en amont. Elle oblige les fabricants à poursuivre leurs efforts pour convaincre le jury de leurs innovations.
Catégorie principale Le tracteur Case IH « Quadtrac 540 CVX » est le premier finaliste de la catégorie principale « Tractor of the Year », un dinosaure parmi les grands tracteurs. Il s’est archaïque, d’une part en raison de son * Stephan Schmidlin est travailleur indépendant auprès de Technique Agricole et membre du jury « Tractor of the Year ».
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poids très élevé de plus de 20 tonnes, et d’autre part parce qu’il y a déjà très longtemps que Case ICH fabrique cette série de tracteurs. Malgré tout, le fabricant a toujours réussi à poursuivre le développement de ce modèle en y apportant des innovations. A titre d’exemple, on peut citer l’entraînement à quatre chenilles, jusqu’à présent incomparable. Le finaliste Case IH va encore plus loin en équipant le colosse d’une transmission à variation continue. Il convient de le souligner si l’on considère les couples de vitesse avec lesquels ce véhicule fonctionne. Le Claas « Arion 660 », un tracteur présenté au début de l’été, est également en finale. Il élargit vers le haut la gamme bien connue d’« Arion 600 ». En outre, la technologie du moteur a été adaptée aux nouvelles normes de gaz d‘échappement et l’aménagement de la cabine a été complété. Le troisième finaliste est le « 6250 R » de John Deere. Ce tracteur est un tout nou-
veau produit de Mannheim et, selon John Deere, il combine une forte performance avec un poids réduit, ce qui permet une utilisation polyvalente de ce produit haut de gamme. En outre, ce tracteur possède un nouveau concept de commande. « Dynamic Command » désigne la nouvelle boîte de vitesse « T 6.175 » de New Holland. Il s’agit d’une boîte à 24 vitesses à double embrayage qui assure une conduite confortable du tracteur et, d’après New Holland, un travail beaucoup plus efficace qu’avec toute autre transmission à variation continue. En tout cas, ce fait constituait pour le jury un motif suffisant pour sa nomination en finale. Le concept de commande du Valtra « Versu T254 » est également nouveau. Comme son nom « Smart Touch » l’indique, il est équipé d’un écran tactile que l’on utilise comme un smartphone de manière intuitive. Bien sûr, le modèle haut de gamme de la série « T » a encore davantage à offrir. Reste à voir si cela suffira pour obtenir la victoire.
« Best Utility » Dans la catégorie « Best Utility » (4 cylindres au maximum et jusqu’à 9 t de poids total), John Deere est en lice avec le modèle « 5125 R ». Il a réédité ce bestseller l’année dernière, après une pause de trois ans. Il a eu raison de le faire, car le petit Américain ne manque pas d’atouts, ce qui lui donne de grandes chances dans cette catégorie. Massey Ferguson est sur la ligne de départ avec le « 5709 Global ». Au moment de la présentation, il a su convaincre le jury avec sa fameuse boîte de vitesses « Dyna-4 », une transmission à quatre vitesses ayant chacune trois rapports sous charge. Il a fait ses preuves des milliers de fois ces dernières années et il a toujours reçu beaucoup d’éloges dans la pratique. Le finaliste de Mc Cormick s’appelle « X6 VT Drive ». Comme le nom le suggère, il s’agit d’un tracteur à transmission à variation continue dans la classe des tracteurs
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d’un poids allant jusqu’à 9 tonnes. Il séduit en outre par son beau design et un moteur de FPT. New Holland arrive en finale avec le « T4.75S ». Ce successeur du « TDD » est un engin simple, mais convaincant dans sa classe grâce à certains détails comme sa cabine très agréable. Le cinquième finaliste de la catégorie « Best Utility » vient de Finlande. Il s’agit du « A114 » de Valtra. Ce tout nouveau modèle a été présenté au salon Sima en même temps que le concept de commande de ses grands frères. Dans la série « A », les Finlandais misent sur une technique mécanique éprouvée, emballée dans un design pimpant.
« Best of Specialized » Cette année encore, nous sommes heureux de saluer la présence d’un représentant des fabricants de tracteurs suisses dans la finale de la catégorie « Best of Specialized ». Concrètement, il s’agit du tracteur Aebi « TT281 ». Les spécialistes de la technique alpine de Berthoud ont équipé leur nouveau fleuron des derniè-
res nouveautés et, en plus, ils lui ont mis une belle robe. Claas est en finale avec son nouveau tracteur étroit « Nexos 240 » totalement révisé. La nouvelle cabine équipée d’un filtre de la « catégorie 4 », répondant au plus haut standard, constitue son point fort. Dans ce groupe de finalistes, le Fendt « 211 Vario V » est un classique. Fendt fabrique ce tracteur à transmission à variation continue depuis assez longtemps, il l’a révisé pour cette saison et équipé d’un système de guidage élaboré départ usine et d’autres détails, comme un chauffage au sol innovant. L’automne dernier, Kubota a présenté le nouveau « M5100 ». Outre le tracteur standard, les Japonais présentent désormais aussi une version étroite intéressante sous le nom de « M5101 N ». Avec le « 3710 S », Massey Ferguson pré-
sente également un nouveau tracteur qui sera introduit pour la première fois en public au salon Agritechnica. ■
Résultats communiqués à l’Agritechnica Quel tracteur sera le gagnant de sa catégorie ? On le saura en novembre au salon Agritechnica à Hanovre (D). Consulter www.tractoroftheyear.org pour obtenir davantage d’informations sur ce concours.
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Avec son moteur 3-cylindres Agco de 3,3 l, le « 200 Vario » de Fendt répond aux normes d’émissions 3b grâce à la recirculation des gaz d’échappement à un catalyseur d’oxydation. Photos : Roman Engeler et Fendt
Bientôt Fullliner Fendt lève officiellement le voile sur son développement futur et a présenté ses nouveautés aux médias à Marktoberdorf (D). D’intéressantes innovations concernent les tracteurs, mais c’est l’extension de la gamme de produit qui était mise en avant. Roman Engeler et Ruedi Burkhalter
« VarioPull » : un vérin à verrouillage permet de déplacer le point de fixation de l’attelage ou des bras inférieurs du relevage jusqu’à 800 mm en direction de l’essieu avant.
« Nous souhaitons à l’avenir couvrir l’ensemble du marché », expliquait PeterJosef Paffen, chef de Fendt, dans une interview concédée à Technique Agricole en janvier 2017. Il nous annonçait déjà que Fendt allait présenter de nombreuses nouveautés pendant cette année. Pour Fendt, c’est la numérisation croissante qui rend cette stratégie nécessaire. La demande pour les outils séparée diminue et la tendance va à une demande pour des systèmes complets. C’est dans cet état d’esprit que le constructeur présentait ces innovations. En plus de l’activité centrale dans le domaine des tracteurs, les secteurs de la récolte des fourrages et de la protection des plantes étaient aussi à l’honneur.
Nouvelle série « 200 Vario »
Son autonomie devrait atteindre une journée de travail complète : le « e100 Vario » de Fendt est animé par une batterie électrique.
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La nouvelle série « 200 Vario » en version standard et étroite est équipée de moteurs 3-cylindres AGCO-Power de 3,3 l de cylindrée qui répondent aux normes d’émission 3b. Ces tracteurs peuvent être équipés d’usine d’un système de guidage dans l’interrang piloté par ultrasons ou d’un guidage par GPS. Le prééquipement
du guidage est basé sur une interface ouverte qui comprend la soupape de direction, le câblage, les capteurs de braquage ainsi que le système de sécurité. Fendt utilise ici la technologie de Reichhardt. Cette série comprend aussi des innovations comme une prise de force frontale 540 E, un chauffage au niveau des pieds et la direction « VarioActive » qui réduit le nombre de tour de volant nécessaires pour un braquage identique. Grâce aux « e100 », dont le développement est basé sur les « 200 Vario », Fendt entre dans l’ère des transmissions électriques. Le moteur est ici remplacé par une batterie à chargement rapide, alors que les autres éléments, comme la transmission, la prise de force ou l’alimentation hydraulique, restent conventionnels. L’année prochaine, une présérie de deux douzaines de modèles devrait être disponible pour des essais.
Déplacement de la charge sur l’essieu Afin de garantir une traction optimale, deux équipements sont aujourd’hui utilisés : le lestage des tracteurs ou / et l’instal-
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lation d’améliorateur de traction sur les outils portés. Fendt présente maintenant « VarioPull » qui permet de déplacer le poids des outils lourds outils traînés de l’essieu arrière vers l’essieu avant. Les masses frontales ou de roues seront ainsi dans certains cas inutiles. Un vérin de blocage hydromécanique permet de déplacer le point de traction jusqu’à 800 mm en direction de l’essieu avant. Les tracteurs à chenilles font aussi partie des nouveautés Fendt. Il s’agit de deux séries dont l’une est plus ou moins basée sur le Challenger alors que l’autre (« 900 Vario MT »), qui comprend une cabine Fendt, un nouveau train de chenille et une transmission variable en continue, est entièrement nouvelle.
Récolte des fourrages L’achat du secteur « Récolte des fourrages » de Lely n’est pas encore tout à fait bouclé, mais les premières autochargeuses et presses balles rondes aux couleurs Fendt étaient déjà présentes. Pour les autochargeuses, il s’agissait des deux séries professionnelles « Tigo XR » et « Tigo PR ». Concernant les presses, les modèles à chambre fixe ainsi que les variables seront intégrés à l’assortiment. La presse à grosses balles « Squadra 1290 UD », avec un canal de 120 × 90 cm et une densité de balle ultra-haute, est produite dans l’usine Agco de Hesston. Fendt continue sa progression dans le domaine de la protection des plantes, avec les pulvérisateurs automoteurs et portés. Ces machines étaient jusqu’ici produites dans l’usine hollandaise de Grubbenvorst. A l’avenir, elles sortiront de l’usine de Hohenmölsen qui produit aussi les ensileuses. Fendt se penche aussi sur le futur et surtout sur l’arrivée de l’ère des robots, soutenue par la numérisation. A la suite des premières études réalisées avec l’Université de Ulm, Fendt va poursuivre le projet de robots mobiles du type « Xaver » utilisé par exemple pour les travaux de semis. n
Les nouveautés de « Fendt » en vidéo D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
Basée sur l’efficience La nouvelle série de moissonneuses-batteuses « Ideal » d’Agco se démarque par son système de rotor plus long, une largeur extérieure de 3,3 m, une trémie plus grande et par la possibilité d’automatisation complète des autres organes de battage à haute performance. Agco a investi 200 millions de dollars US et six années pour ce qui est le projet le plus ambitieux de l’histoire de l’entreprise. Confiant en son projet, le constructeur n’hésite pas à le qualifier de plus importante évolution depuis l’invention de la moissonneuse-batteuse. La série « Ideal », habillée de couleur graphite pour les marques « Massey Ferguson » et « Fendt », comprend trois modèles d’une puissance de 451 à 647 ch (motorsiation Agco Power ou MAN). Aucun des composants, du système de battage aux composants électroniques, n’a été repris sur les modèles déjà existants. Ces machines ont été développées à partir d’une feuille blanche pour une réalisation entièrement nouvelle. Les modèles sont équipés d’un (« Ideal 7 ») ou deux (« Ideal 8 » et « Ideal 9 ») rotors de battage « Dual Helix » de 4,84 m de long. Ce rotor à pression réduite « particulièrement long » devrait permettre d’associer les performances et le respect du grain des machines à rotor à une qualité de paille très proche de celle des machines à secoueurs. Après le battage, les grains sont récoltés par deux bacs profilés et d’une forme particulière qui les conduisent vers les grilles de séparation. Le fonctionnement latéral de ce type de retour présente l’avantage de ne pas subir d’influence de la pente jusqu’à une inclinaison de 15 %, permettant ainsi une mise à niveau sans pièces mobiles ni entretien. La version « Para Level » permet une compensation de pente supplémentaire de 15 %. La construction longitudinale des organes de battage permet l’utilisation d’un cadre principal étroit d’une largeur d’exactement 1,4 m. Cette particularité permet au plus gros modèle, équipé de pneumatiques de 800 mm ou du train de chenilles développé par Agco de 660 mm, d’afficher une largeur totale de 3,30 m, ce qui est unique dans cette catégorie de puissance. Le nouveau train de chenille dispose d’un système de suspension qui apporte un grand niveau de confort avec un nombre de points d’entretien réduits. La trémie affiche une capacité de 17 100 l et un débit de vidange de 210 l / s, des caractéristiques clairement supérieures à celles de ses concurrentes. Un clapet hydraulique maintient la récolte dans la trémie. Ce dispositif ne s’ouvre que quand les organes de transport ont atteint leur régime de fonctionnement. Malgré une performance supérieure et un entretien plus important, ce dispositif doit permettre de réaliser des éco nomies de carburant et réduire les brisures de grains. Tous les systèmes visent une performance maximale et l’efficacité énergétique. C’est ainsi que,
grâce à un design particulier et un flux droit, le broyeur à paille ne nécessite que 70 ch de puissance. La prise de force moteur, directement installée sur celui-ci, constitue le cœur du système de transmission sans efficace et sans entretien. Les pompes hydrauliques sont entraînées directement, sans courroies supplémentaires. Ces dernières ne sont plus que 13 sur la machine. L’entraînement se fait au moyen d’embrayages humides et de son propre circuit hydraulique. Le réglage automatique, proposé en option, est une autre force de ces batteuses. Un système électronique évalue le flux de matière au moyen de 52 capteurs. Il est ainsi capable d’adapter les rotors, les grilles ainsi que les régimes des ventilateurs et du tambour en continu. Ceci permet de réagir aux variations des conditions de travail de la machine. Le chauffeur définit une stratégie de travail en fixant des objectifs comme la performance, la propreté et la brisure en agissant sur une commande en triangle. Les données du flux sont affichées sur l’écran tactile. Comme les capteurs sont répartis dans tous les systèmes, on peut réagir plus rapidement aux variations des conditions de récolte qu’avec un système basé uniquement sur les pertes de grain à l’arrière de la machine. Le transfert de données sans fil assure en outre une surveillance à distance du système ainsi que l’optimisation, toujours à distance, des paramètres. La cabine est aussi nouvelle. Les éléments de commande reprennent l’optique connue et intègre des nouveautés comme l’écran tactile pivotant à 90°. Les coupes actuellement disponibles atteignent 12,2 m de largeur de travail. En option, elles peuvent recevoir un attelage automatique qui permet, en 5 secondes, le branchement de l’entraînement, de l’hydraulique et de l’alimentation électrique sans quitter le siège. n
Video sur la moissonneuse « Ideal » d’Agco D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
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duits récoltés et le sol, mais aussi pour se différencier des imitateurs potentiels en raison de l’expiration du brevet. La trémie a une capacité de 9 tonnes. Le châssis à trois roues augmente la surface de contact au sol. La « Evo 290 » peut être équipée en option de l’entraînement en continu « VarioDrive des chaînes de tamisage qui cumule les avantages des transmissions mécanique et hydraulique et dont le régime par prise de force peut être réglé indépendamment ».
Améliorations faites sur le « Rexor »
L’arracheuse de pommes de terre à deux rangs « EVO 290 », ici un prototype, fera son apparition sur le marché dotée d’un design repensé et d’une trémie de 9 tonnes. Photos : R. Engeler
Nouvelles générations Grimme a présenté ses nouveautés qui devraient faire sensation à l’Agritechnica sous le thème « the big five ». La nouvelle génération ne concerne pas que les machines mais également l’entreprise. Roman Engeler Grimme lancera avec la « Ventor 4150 » une arracheuse automotrice de pommes de terre à quatre rangs sur le marché la saison prochaine. Cette machine totalement reconçue dispose d’un moteur d’une puissance de 530 ch et d’une trémie de déchargement d’une capacité de 15 tonnes. Elle bénéficie d’une unité d’arrachage mobile et d’un avancement décalé (marche en crabe). Grâce à un mécanisme innovant de rabattement bilatéral des séparateurs à tapis, sa largeur peut être réduite afin que les dimensions
autorisées de transport sur route soient respectées. Les récolteuses polyvalentes ont été équipées du système Speedtronic qui ajuste automatiquement la vitesse des séparateurs. L’opérateur est ainsi libéré des tâches contraignantes de réglage.
Evolution des valeurs sûres Grimme est présent sur le marché depuis 25 ans déjà avec des arracheuses de pommes de terre traînées. Il lance certes la « Evo 290 » pour mieux ménager les pro-
Grimme n’a pas encore connu le succès avec les arracheuses-décolleteuses de betteraves automotrices. Le constructeur a avoué franchement que ces premières machines n’étaient pas suffisamment abouties. Les choses devraient changer maintenant qu’on a résolu les problèmes techniques et les arracheuses de type « Rexor ». Le système « Speedtronic » prend automatiquement en charge différents procédés de réglage, de sorte que l’opérateur soit déchargé et puisse mieux se concentrer sur la qualité des betteraves ramassées. Le constructeur indique que celles-ci devraient être mieux protégées des chocs lors du déchargement, puisque que le convoyeur a été muni d’une articulation supplémentaire. Ce développement facilite le transfert de la marchandise récoltée sur le véhicule de transport ainsi que le positionnement de la benne lors du déchargement, et permet de réduire la hauteur du véhicule.
Conclusion Chez Grimme, on envisage l’avenir avec optimisme grâce aux nouveaux produits et au chiffre d’affaires en hausse. La prochaine génération est prête à prendre la relève à la tête de l’entreprise et à y appliquer les connaissances de pointe dans le domaine de l’agriculture numérique développées dans la start-up qu’elle a déjà créée et où elle s’est fait la main. n
Les nouveautés de Grimme en vidéo
Avec l’automotrice « Ventor 4150 » à quatre rangs, Grimme confère une dimension inédite à la récolte de pommes de terre.
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Grimme veut mettre les arracheuses de betteraves sur la voie du succès : le nouveau « Rexor » devrait y contribuer.
D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
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Innovations considérées comme une assurance-vie Les innovations sont comme une assurance-vie, a-t-on insisté chez Amazone dans la foulée de la présentation des nouveautés. Comme toujours, l’entreprise pionnière dans le secteur de la culture intelligente sort de son chapeau des innovations en techniques d’épandage, de protection des plantes, de travail du sol et de semis. Roman Engeler
Amazone nomme sa nouvelle herse à dents « Catros XL ». Il l’équipe de disques de 610 mm de diamètre avec des créneaux grossiers ou fins. Photos : Roman Engeler
les terrains plats et d’un cultivateur à dents pour un travail jusqu’à 30 cm de profondeur. Amazone le destine principalement au travail avec de grandes quantités de matière organiques, comme le maïs-grain ou l’engrais vert. Cette machine permet de grouper plusieurs opérations en un seul passage. On peut déconnecter le compartiment de disques ou celui de dents selon la situation. Les modèles de 4 à 7 m de large sont munis du nouveau rouleau « Doppel-Disc ».
Semer mécaniquement et pneumatiquement Le segment des semoirs mécaniques s’étend à l’entrée de gamme avec la série « Cataya Special ». D’une capacité de 650 ou de 800 l, les machines sont équipées du système de dosage « Precis », bien pratique, ainsi que d’un dispositif de calibrage simplifié fonctionnant avec la commande « Smart Center ». Les nouveaux semoirs pneumatiques de la série « Centaya Super » sont quant à eux de qualité supérieure. La tête de distribution peut être complétée par une coupure de demi côté. Ces machines se règlent et se calibrent également avec le « Smart Center », qui devrait faciliter les étapes de cette tâche pour l’agriculteur.
Pulvérisateurs high-tech
Nouveauté au programme : le semoir mécanique « Cataya Special » doté de « Precis », un système de dosage novateur, et d’un calibrage simplifié.
« Ceus » combine un déchaumeur à disques pour les zones plates avec un cultivateur à dents pour un travail jusqu’à 30 cm de profondeur.
Il y a quatre ans, Amazone a présenté avec la série « Cayron » une charrue qu’il a créée lui-même. Après la reprise du secteur des charrues de Vogel & Noot, Il a développé le programme avec les machines
réversibles portées « Cayros », et il continue maintenant avec les modèles semi-portés à 6, 7, et 8 socs de la série « Hektor ». Ces charrues munies d’un réglage mécanique de la largeur de travail sur quatre niveaux, d’une régulation hydraulique de déport et d’une grosse roue de portée complètent le haut de gamme de l’assortiment.
Dimensions « XL » pour les herses à disques L’éventail, déjà impressionnant de herses à disques, avec les « Catros » et les « Catros1 », s’enrichit des modèles « XL ». Les machines travaillant sur une larguer de 3,50 et 4 m peuvent être équipées de disques de 610 mm de diamètre avec des créneaux grossiers ou fins. Elles sont particulièrement adaptées au débit de volumes organiques importants. Leur profondeur de travail de 16 mm peut être modifiée par la rotation des poutres porteuses à l’aide de broches ou de manière hydraulique.
Nouvel outil combiné L’outil « Ceus » est le combiné flexible d’un déchaumeur à disque compact pour
L’aptitude à travailler avec puissance et précision, c’est ce que les agriculteurs, agro-entrepreneurs demandent des pulvérisateurs pour grandes cultures. Amazone y répond avec les nouveaux modèles portés « UF 2002 » et les variantes traînées « UX 01 », de même que les innovations « ContourControl » et « SwingStop » pour la réduction des vibrations horizontales. Le module « Swing-Stop Pro » est novateur. Il saisit en temps réel la vitesse de chaque buse et adapte ensuite la quantité à distribuer en fonction des valeurs obtenues. Cela est intéressant surtout lors du franchissement de virages ou d’instabilité de la rampe d’épandage. n
Les nouveautés d’ « Amazone » en vidéo D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
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Nouveautés du monde des accus
La « MS 500i » de Stihl, à injection électronique. Elle subit actuellement une batterie d’épreuves pour tester ses performances dans la pratique. Photos : Heinz Röthlisberger / ldd
Une tronçonneuse sans carburateur Stihl annonce une première mondiale : la tronçonneuse « MS 500i » à injection électronique. Dans le domaine des accus aussi, il y a du nouveau.
Un essaim de robots
Heinz Röthlisberger Les tronçonneuses sont un condensé de haute technologie, une évolution dans laquelle une nouvelle étape a été franchie. Le constructeur allemand Stihl a présenté sa « MS 500i » (i pour injection), la première tronçonneuse à injection électronique. Dotée d’un moteur de 80 cm3 de cylindrée (5 kW, 6,2 ch), celle-ci se passe de carburateur, l’injection du carburant étant commandée par des capteurs. Dès que le moteur démarre, le mélange est adapté selon les conditions ambiantes. L’injection a lieu 230 fois par seconde, à une pression de 0,5 bar. Stihl voit l’avantage de cette technologie dans la fantastique accélération de la chaîne : de 0 à 100 km / h en 0,25 seconde. Grâce à sa structure légère et à l’absence de carburateur, la tronçonneuse a une puissance massique de 1,3 kg par kW.
Toujours prête Autre nouveauté, l’historique des défauts, consiste en une fonction du contrôleur permettant de localiser rapidement les défauts éventuels et de faciliter la maintenance. Le « MS 500i » ne comporte plus ni la poignée du lanceur avec l’interrupteur marche / arrêt, ni le choke. La tronçonneuse est toujours prête à démarrer, seule subsiste la gâchette pour l’arrêter. Elle subit actuellement des milliers d’heures de « torture » au laboratoire 20
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Stihl s’est lancé en 2009 dans la fabrication d’accus et n’a cessé de développer ce segment depuis lors. Selon Bertram Kandziora, président du conseil de direction de Stihl, les ventes dans ce domaine affichent une progression à trois chiffres, bien supérieure à la moyenne des autres secteurs. La société a entre-temps développé une gamme d’accus complète, tant pour la branche du bricolage qu’à l’intention des professionnels. Le moteur à accu « KMA 130 R », qui se combine avec tous les outils motorisés modulables de Stihl, constitue une nouveauté. L’appareil est alimenté par un accumulateur lithium-ion de 36 V de la gamme PRO. Tous les accus du système sont compatibles et se transportent, soit dans une sacoche fixée à la ceinture, soit à la manière d’un sac à dos.
Le nouveau « KMA 130 R » est doté d’un accumulateur lithium-ion de 36 V.
d’essais de Waiblingen pour tester ses performances. Stihl prévoit de la commercialiser au deuxième semestre 2018 et déterminera d’ici là son prix. D’un poids de 770 g, le casque forestier « Advance X-Vent » (segment premium) sera dispo-
Filiale autrichienne de Stihl, Viking a innové avec un essaim de robots de tonte. Jusqu’à dix tondeuses robots du type « iMow MI 632 M » peuvent être déployées sur une superficie engazonnée de 4000 m2 ou plus, tel un terrain de golf. L’essaim est commandé par une simple application. La marque « Viking » disparaîtra pour faire place à l’enseigne « Stihl » : la livrée de l’assortiment complet passera du vert à l’orange à partir de 2019. Sur le plan opérationnel, les huit premiers mois de l’année ont été bénéfiques, le groupe a porté son chiffre d’affaires à 2,7 milliards d’euros (croissance de 11,9 %). Au niveau mondial, les effectifs, augmentés de 3,6 %, atteignent 15 222 collaborateurs. n
Championnats Stihl Timbersports Les Championnats du monde Stihl Timbersports auront lieu les 3 et 4 novembre 2017 à Lillehammer (N). Plus de 100 bûcherons venant du monde entier se présenteront au départ. La Suisse sera représentée par Christophe Geissler, d‘Aigle (VD), déjà sept fois champion national. www.stihl-timbersports.com
Une première mondiale : l’« iMow-TeaM » de Viking. Jusqu’à dix tondeuses robots peuvent être déployées pour les surfaces engazonnées étendues.
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Mesure des nutriments à bord Jusqu’à présent, la maîtrise de l’hétérogénéité au sein de la parcelle à l’aide de capteurs se limitait à la protection phytosanitaire et à la fertilisation minérale. L’association de capteurs de nutriments et de biomasse change la donne. Concentré de puissance d‘épandage, le « Zuni-X-Trac » est une tonne à lisier automotrice dérivée du « Xerion » de Claas.
Ruedi Hunger
La modulation intraparcellaire de l’épandage d’engrais de ferme liquide est désormais possible en combinant des capteurs de nutriments et de biomasse dans une tonne à lisier. Photos : Ruedi Hunger
Les informations fournies par de nombreux documents sur la composition des lisiers sont souvent imprécises, voire erronées. A la société Zunhammer, à Traunreut (D), on fait remarquer à ce sujet que de telles indications ne correspondront jamais à la réalité des nutriments du lisier contenu dans une tonne. Les techniques de mesure parviennent pourtant à déterminer cette teneur pendant le remplissage depuis des années. Une dernière lacune a été comblée avec la mise au point d’un système permettant l’épandage du lisier selon les principes de la modulation intraparcellaire.
Ce qu’il y a dans la tonne... Les techniques de mesure sont le fruit de douze années d’expérience dans le secteur des capteurs de nutriments. Zunhammer a pu intégrer dans le boîtier compact de son capteur le plus récent, le « VAN-Control 2.0 », la tête de mesure complète, avec son spectromètre et son contrôleur. Pendant que la tonne se remplit, le capteur émet chaque seconde une mesure regroupant des centaines de valeurs, soit 180 mesures pendant les trois minutes de remplissage. A partir de ces valeurs, le système calcule une moyenne représentative du contenu de la tonne.
Ce qui est épandu dans le champ...
L’imprimante de protocole interne offre une nouvelle forme de documentation, en complément des autres possibilités, telles que les supports de données ou la transmission sans fil (Wifi, Bluetooth).
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L’association de capteurs de nutriments et de biomasse permettra d’utiliser le lisier comme un engrais minéral. Le débit d‘épandage est à adapter en fonction de la teneur en azote total déterminée par le système d’analyse « VAN-Control 2.0 ». Auparavant, les besoins des plantes en nutriments seront définis à l’aide du « Crop Sensor » de Claas. Une cartographie de fertilisation, en complément de cartes de rendement ou du sol, est dressée selon des procédés similaires à ceux utilisés pour la fertilisation minérale.
Ce qui est stocké dans les nuages... On se trouve en pleine transition entre agriculture de précision et « Agriculture 4.0 ». Il s’agit d’interconnecter intelligemment les valeurs saisies, pour les évaluer et en déduire des principes d’action. Concrètement, une tonne à lisier automotrice dérivée du « Xerion » de Claas les transfère à intervalles réguliers vers le Cloud par un système de télématique embarquée. Ces données sont ensuite accessibles sur un portail web pour leur traitement ultérieur, avec des informations de gestion, comme le degré d’utilisation et les besoins d’entretien des machines, la consommation de carburant…
Conclusion Avec la combinaison des capteurs de nutriments et de biomasse, le rêve de tout agriculteur devient réalité : connaître enfin exactement la teneur en nutriments de son lisier pour pratiquer un épandage ciblé. Mais la plupart devront se contenter du rêve, sachant que la tête de mesure avec spectromètre et contrôleur coûte 28 500 euros, base de données comprise ! Autrement dit, la maîtrise de l’hétérogénéité au sein de la parcelle grâce à la fertilisation de précision avec contrôle des nutriments reste l’apanage des agro-entreprises et des « cercles de lisier », ce qui entre nous n’est pas plus mal ! n
Nouveautés | Marché n
« Farming Heroes » Ces quatre dernières années, Horsch a mis plus de 120 nouveaux produits et variantes de modèles sur le marché. A l’avenir, les « Farming Heros » seront au cœur des activités de marketing – y compris les nouveautés de la saison à venir. Roman Engeler
Le déchaumeur « Cruiser 5 XL » est équipé de nouvelles dents souples qui offrent plus de passage pour le matériel organique. Photos : Roman Engeler et ldd
A contre-courant de la branche, Horsch a augmenté son chiffre d’affaires en 2016, le portant à 300 millions d’euros, soit une hausse nette de plus de 20 %. Pour l’année en cours, on s’attend encore à une croissance à deux chiffres. Celle-ci est due à l’entrée sur de nouveaux marchés, à l’amélioration des services et aux produits inédits. Des innovations, certes moins spectaculaires, ont aussi été développées pour la saison à venir.
Bien davantage qu’un bouche-trou Le déchaumeur à dents « Cruiser 5 XL » comble le vide entre les modèles à 3-points et ceux travaillant sur une largeur de 10 m et 12 m. On peut équiper l’engin de quatre différents types de socs. Les dents élastiques sont nouvelles, la tige du soc est conduite latéralement au-dessus du cadre et permet ainsi un passage de 700 mm au lieu de 600 mm. Leur géométrie permet une détente simple vers le haut sans grande course de débattement. La force de déclenchement de 150 kg permet de garantir un maintien sûr de la profondeur de travail, même dans des conditions difficiles. Le « Cruiser XL » est muni d’un amplificateur de force de traction totale-
ment intégré pour amener la force de traction sur le sol. Il exerce pendant le travail une pression permanente de 1200 kg sur l’essieu arrière du tracteur.
Extension du « Terrano » La variante « GX » du déchaumeur universel « Terrano » arrive sur le marché dans les largeurs de travail 4,5 et 6 m ainsi que comme engin à trois ou quatre poutres. L’écartement entre les dents « TerraGrip », de troisième génération, se situe entre 28,5 et 31,5 cm. On a le choix entre des disques ou des niveleurs pour aplanir le sol. Le « Terrano GX » peut être équipé d’une unité simple ou double. Six variantes sont disponibles en tout.
Désormais, la coupure de rang individuelle « Row Control » permet d’utiliser le « Section Control » pour les semis.
zone des traces du tracteur. Sur simple pression d’un bouton, l’engin se replie en position de transport d’une largeur de 3 m. Par ailleurs, le semoir direct « Avatar » existe également dans les versions avec 3 et 4 m de largeur de travail. En outre la série « Pronto NT » a été étendue aux nouvelles largeurs de 6, 8 et 9 m. La technique de semis à 3-points « Express KR » à herse rotative existe désormais sous forme repliable avec une largeur de travail de 4 m. Afin de ne pas surcharger l’essieu arrière du tracteur, la machine est fournie avec une cuve avant. Les semoirs « Express » et « Pronto » sont dotés de la nouvelle coupure de rang indépendante de chaque élément (« Section Control »), les recroisements et les lacunes dans les semis étant dès lors relégués au passé. On peut activer des voies de passage dans chaque rang et semer proprement les coins.
Protection des végétaux Des mises à jour ont aussi été apportées en protection des végétaux, par exemple sur le pulvérisateur traîné « Leeb GS » avec une cuve en acier inoxydable, un centre de gravité bas et un réglage automatique de la rampe « BoomControl Pro ». Les pulvérisateurs pour grandes cultures sont proposés avec de nouvelles configurations mécaniques ou électriques du guidage et de l’équipement. Ils continueront à être proposés avec un dispositif de télégonflage intelligent, qui s’adapte à la pression des pneus selon le contenu de la cuve et selon que l’on circule sur route ou dans les champs. n
Semis avec « Section Control » Avec le « Serto SC », Horsch introduit une technique de semis compacte avec une largeur de travail de 10 et 12 m. Le packer à pneu en continu et le soc de semoir lourd à double disque avec un écartement des rangs de 16,6 cm sont situés au centre. Le volume de la cuve, de 6000 l en tout, peut être divisé en deux parties, pour la semence et l’engrais. Les disques adaptables élastiques assouplissent la
Les nouveautés de Horsch en vidéo D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
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Le test de comparaison effectué sur six bennes basculantes a mis en évidence quelques différences.
Photos : Johannes Paar
Laquelle est la bonne ? Leurs possibilités d’utilisation sont aussi nombreuses que l’offre sur le marché. Dans un test, six bennes basculantes ont été comparées entre elles et de grandes différences ont été constatées. Thomas Fussel et Johannes Paar * Souvent, ce sont de petites choses auxquelles on accorde trop peu d’importance. Les exigences pour différents usages sont diverses. Les dispositifs peuvent non seulement être attachés à un tracteur, mais aussi accomplir de précieux travaux avec le chargeur frontal ou télescopique. Même les différentes dénominations, comme « pelle arrière », « godet à haut déversement », « transporteur de basculement » ou « camion à trois points » indiquent la diversité des emplois. Six bennes basculantes ont été testées avec l’institut de recherche BLT Wieselburg (A). Les candidats testés ont été évalués par un jury de cinq experts pen* Thomas Fussel est chercheur au BLT Wieselburg (A). Johannes Paar est le rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.
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dant le chargement du gravier, le déchargement et la fixation d’une caisse de légumes avec europalette, le transport et la fixation de bûches et d’une balle ronde. Les six sociétés participantes se sont montrées coopératives. Déjà pendant la phase de test, Glinssner et Rosensteiner ont tenu compte de manière démontrable de certaines conclusions du test dans l’optique de la production en série. Fliegl et Scheibelhofer ont également annoncé des améliorations.
Les candidats testés Lors de la sélection de la taille de la benne et de son équipement (dimensions, charge utile et de basculement), il faut tenir compte du tracteur disponible et de certains paramètres en fonction de l’utilisation envisagée. Rosensteiner et Fliegl proposent en option un dispositif d’éclai-
rage intégré dans la paroi arrière. Scheibelhofer fournit en option des éclairages à aimant. La charge utile doit être adaptée au véhicule porteur et constitue le critère le plus important pour le transport de charges. Lors du choix du modèle pour notre test, on partait d’un tracteur standard 100 ch. En outre, chaque candidat testé devait avoir une charge utile entre 3,0 et 3,5 t et une largeur entre 210 et 230 cm. Pour ne pas arriver à la limite de puissance, un tracteur un peu plus fort a été choisi pour le test. New Holland a fourni un tracteur 120 ch « T5.120 » avec une transmission « Electro Command ».
Charge utile, charge basculante et centre de gravité Les charges utiles indiquées par les fabricants divergeaient fortement pour des
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dimensions semblables. Même les poids à vide des candidats testés différaient de 208 kg. L’appareil le plus lourd était le « Kipptus » de Glinssner avec ses 664 kg. Si on remplace la paroi arrière en acier par une paroi en aluminium, elle s’allège de 24 kg. Le « Profi Plus » de Scheibelhofer, avec ses 456 kg, était le « poids plume » de cette série de test. Il avait aussi la charge utile la plus faible avec ses 2,0 t. En revanche, les modèles Glinssner, Göweil et Rosensteiner peuvent charger jusqu’à 3,5 t. Fliegl a fourni une benne de 2,5 t et Krpan une benne de 3,0 t. Une charge utile élevée n’a de sens que si elle peut également être basculée. Ce n’était pas le cas chez Krpan. « PT 220/125 » n’a pu déverser sur le banc d’essai que 2,3 t à une pression de service de 180 bar. C’est aussi déjà la pression de service maximale autorisée pour cet appareil avec des tuyaux hydrauliques à une couche. Fliegl ne permet qu’une pression de service de 180 bar, malgré ses tuyaux de grande qualité. Si elle s’est présentée au test avec un petit format en ce qui concerne la charge utile, la marque Scheibelhofer a en revanche tenu ses promesses : 2,0 t de charge utile pour 3,3 t de charge de basculement à 180 bar. Tous les composants hydrauliques et les tuyaux sont conçus pour 250 bar. Scheibelhofer est le seul fabricant à fixer les tuyaux hydrauliques aux cylindres à l’aide d’œillets mobiles. Göweil a atteint la meilleure valeur de mesure de la charge de basculement avec 8,5 t, suivi par Fliegl avec 5,9 t, Glinssner avec 6,5 t et Rosensteiner avec 6,0 t. Chez Glinssner, les pivots de la benne étaient complètement à l’extérieur. Pour une question de conception, le fond de la benne se déformait de façon élastique au moment où il était soumis à une charge « ponctuelle » pour la mesure de la charge de basculement. Selon le fabricant, ce n’est pas un problème, car une telle charge ne se présenterait pas en réalité. La position du centre de gravité est un critère important pour le montage sur des tracteurs plus petits et pour le calcul des charges par essieu. Ici, Göweil et Glinssner ont marqué des points. La surface de chargement de « GHU10 » de Göweil se situait à seulement 75 cm. Tous les autres candidats accusaient entre 108 et 130 cm, ce qui déplaçait le centre de gravité vers l’arrière. Glinssner présente un concept de cadre totalement différent et un très bon centre de gravité, malgré une profondeur de chargement élevée. « Sa-
murai 220 D » de Rosensteiner clôt le classement pour ce critère.
Multiples possibilités de montage Les bennes basculantes sont montées non seulement sur des tracteurs à l’arrière, à l’avant ou sur le chargeur frontal, mais aussi sur des chargeurs télescopiques et de ferme ainsi que sur des chariots élévateurs et des véhicules semblables. Les fabricants proposent différentes possibilités de montage : trois points, fixation euro, fixation de chariot élévateur et aussi une possibilité de fixation avec barre d’attelage. Pour charger une remorque avec des produits en vrac légers, comme des copeaux en bois, des bennes basculantes conviennent souvent mieux que des pelles de chargeur frontal. Puisque la benne basculante pivote vers le haut lors du déchargement, les hauteurs de transbordement sont sensiblement plus grandes qu’en cas de pelles de chargeur frontal, qui pivotent vers le bas. Un grand angle de déversement et la position du point de rotation du godet sont importants à cet égard. Plus le point de rotation est proche du racloir, moins la hauteur de transbordement se réduit lors du pivotement du godet. C’est « Gigant » de Fliegl qui offre, et de loin, le plus grand angle de basculement, la hauteur de transbordement la plus grande étant atteinte avec « Profi Plus » de Scheibelhofer.
Exigences ergonomiques Les experts ont examiné les caractéristiques mécaniques et ergonomiques de toutes les bennes basculantes et abouti à des résultats très utiles garantissant une installation et une utilisation sûre et pratique des bennes. Un montage à trois points plus sûr est possible uniquement avec un espace libre correspondant entre le tracteur et l’appareil, mesuré lui aussi à l’aide d’un dispositif spécial. Les parois arrière, pivotant vers l’avant en cas de non-utilisation pour rehausser la paroi frontale, représentent une source courante d’accidents. Les experts ont demandé aux fabricants de doter les bennes soumises au test de tous les dispositifs de fixation de la charge possible. Malheureusement, ce sujet important pour la sécurité en est encore à ses balbutiements chez de nombreux fabricants. Des approches prometteuses sont à mettre au crédit de Glinssner, Rosensteiner et Scheibelhofer. n
Les mesures de la force de basculement ont été effectuées avec le cylindre gradué posé sur la surface de chargement.
Ainsi s’est déroulé le test La charge basculante a été calculée ainsi : montage d’un dispositif de mesure de la pression hydraulique dans la conduite de pression entre le tracteur et le vérin de basculement de la benne. • L’abaissement et le rangement du cadre de la benne de basculement au sol, positionnement horizontal du fond de la benne. • Mesure de la force de basculement avec un cylindre hydraulique (force et course) au milieu du fond de la benne. • Une plaque en acier (1000 × 700 × 20 mm) empêche une application ponctuelle de la force. • Calcul de la moyenne des cinq mesures à 180 bar. Les cinq experts ont aussi examiné les caractéristiques mécaniques et ergonomiques de toutes les bennes basculantes, à la recherche d’éventuelles lacunes. Ensuite, chaque appareil devait accomplir les tâches suivantes sur un parcours pratique sous leur regard attentif : • Décharger et fixer une caisse (palette Euro 80 × 120 cm) avec un chariot de transport de palettes. • Transporter et fixer des bûches. • Transporter et fixer une balle ronde à foin. • Déterminer la résistance à la pénétration pendant le chargement du gravier : il fallait entrer en marche arrière dans un tas de gravier avec une position de la benne de basculement précisément définie et toujours dans les mêmes conditions, puis déterminer le poids de la charge.
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Véhicule polyvalent discret Doté d’un cadre en tôle d’acier, le « Gigant 2200 » de Fliegl offre d’excellentes conditions pour le chargement des remorques. À 110 °C, l’appareil a, de loin, le plus grand angle de rotation parmi les candidats. Cela représente un avantage surtout en cas d’emploi avec le chargeur frontal. Les produits collants sont basculés aisément. La capacité en volume peut être augmentée de 1,0 à 1,4 m³ pour des produits en vrac légers, grâce à des parois amovibles. Malheureusement, le montage et le démontage sont complexes. Les fenêtres d’observation dans la bascule à produits en vrac ont bien plu. Le « Gigant 2200 » propose différentes possibilités de montage : trois points, fixations de chariot élévateur et euro entièrement intégrées. Le montage à trois points n’est pas toujours très simple en raison de défauts de fabrication ainsi que des chaînes de sécurité trop courtes et des boulons. Ce constat vaut aussi pour les tuyaux hydrauliques : les tuyaux ont un marquage voyant rouge et bleu. L’intention est bonne, mais malheureusement les couleurs pour le côté pression et côté refoulement sont interverties. En outre, elles sont autorisées seulement jusqu’à 180 bar. C’est insuffisant pour un nouveau tracteur dont la pression hydraulique dépasse souvent 200 bar. Le cadre au-dessous de la cuve est ouvert, de sorte que très peu de corps étrangers peuvent se déposer pendant des travaux d’aplanissement avec une benne basculée. Malgré tout, les vérins et les conduites d’huile sont protégés. Le racloir de 10 mm d’épaisseur est vissé, ce qui le rend aisément remplaçable. La paroi arrière
peut être pivotée pour relever la hauteur de la paroi frontale, a une fonction pendulaire pour « faire ruisseler le produit en vrac » et peut être utilisée comme extension de surface de chargement. Un petit bémol : si la bascule est montée, la paroi arrière ne peut pas être pivotée. On doit insérer et visser les chariots pour le transport de bois dans le profil de cadre. Il n’y a pas de points d’arrimage désignés pour la fixation de charge. Dans l’évaluation pratique, Fliegl se situe dans la moyenne aussi bien pour l’équipement que pour l’application. Pour le chargement de gravier aussi, les Bavarois occupent la quatrième place – en somme, un véhicule polyvalent discret.
Le spécialiste des palettes Le « Kipptus » de Glinssner se distingue clairement des autres dans sa conception par des cylindres de basculement disposés latéralement. Cela donne un godet à fond plat. Celui-ci peut être aisément chargé à l’aide d’un chariot de transport des palettes. En outre, l’appareil présente la plus grande capacité de volume standard avec 1,5 m³. Une grande force est nécessaire pour le pivotement de la paroi de bord en acier. Il existe une paroi en aluminium en option. Il n’y a pas de fonction pendulaire de la paroi arrière pour un déchargement dosé des produits en vrac ni de parois amovibles pour des graviers légers. Des chariots pour les bûches facultatifs sont faciles à monter, mais sans fixation. Sur la paroi frontale, il y a des possibilités de fixation à gauche et à droite pour des chaînes de débardage ou d’autres moyens d’arrimage pour fixer la charge. Les parois latérales sont disposées de façon conique. Grâce à l’élargissement vers l’arrière, des produits collants sont plus faciles à basculer. « Kipptus » fait partie des meilleurs aussi pour le transbordement sur une remorque, grâce au deuxième plus grand angle de rotation (98°). La hauteur de transbordement lors du basculement se réduit selon le positionnement du point de rotation de la benne. Cela ne représente que 16 cm pour le
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« Kipptus », ce qui lui vaut la deuxième place. Le chargement présente ainsi un moindre risque de collision avec la paroi de bord pendant la marche arrière de la remorque en état basculé. Dans l’évaluation pratique, Glinssner occupait la première place aussi bien pour l’équipement (avec Rosensteiner) que pour l’application. Pour le chargement de gravier, il n’arrive toutefois qu’à l’avant-dernière place, à cause de sa conception. De robustes parois latérales et l’absence de l’« effet de braquage » du racloir en biseau augmentent la résistance à l’infiltration.
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Un hercule agile La « GHU10 » de Göweil est la benne la plus puissante avec la plus petite surface de chargement, mais avec la vitesse de basculement la plus élevée. Le double vérin télescopique placé en avant soulève bien plus que la charge utile indiquée par le fabricant, la plus grande charge de basculement du test. Une surface de chargement courte et un bord incliné de la face frontale du fond de la benne compliquent le chargement avec un transpalette. Bien que la hauteur du racloir ne s’élève qu’à 8 cm, la palette ne repose pas entièrement sur la surface de chargement. Sans les parois amovibles en option, le cubage ne s’élève qu’à 0,9 m³, le plus petit du test. La paroi amovible ne permet de charger que 1,5 m³. La paroi de bord arrière remplit toutes les fonctions, comme chez Fliegl : inclinable pour le relèvement de la hauteur de la paroi frontale avant, fonction pendulaire pour un déchargement dosé de gravier et utilisation facile comme extension de surface de chargement. Si elle est utilisée pour relever la hauteur de la paroi frontale, la paroi arrière inclinable doit être fixée à l’aide des boulons. Sinon, on court le risque qu’elle sorte des points de rotation. Les deux chariots pour le transport des bûches peuvent être montés sans outils. Le cadre au-dessous de la cuve est ouvert, comme chez Fliegl, pour empêcher le dépôt de corps étrangers. Conjuguée au vérin vertical, cette benne convient particulièrement bien pour l’aplanissement.
Ont également donné une impression favorable les nombreuses possibilités de fixation du bras inférieur et du bras supérieur avec la meilleure position du centre de gravité, qui se traduit par un faible soulagement de l’essieu avant du tracteur. Dans l’évaluation pratique, Göweil, tout comme Fliegl, se trouve dans la moyenne aussi bien pour l’équipement que pour l’utilisation. Il y a une particularité lors du chargement de gravier. En fait, on se serait attendu à une quantité de chargement élevée en raison du godet court et large. C’était tout le contraire, Göweil clôt le classement pour ce critère à cause de la petite surface de chargement.
Un « poids plume » simple La benne basculante « PT 220 / 125 » du fabricant slovène Krpan est parfaite pour des tracteurs plus anciens et pour transporter des produits en vrac légers. Les Slovènes fournissent aussi des composants de transformation pour l’exploitation avec un appareil de commande à simple effet. Le retrait du vérin devient alors bien plus lent. Même avec un raccordement à effet double, la benne de Krpan a la vitesse de basculement la plus faible. La pression hydraulique, limitée à 180 bar, est inférieure à celle de la plupart des nouveaux tracteurs. La charge utile de 3,0 t indiquée par le fabricant ne peut pas être déversée. Le vérin monté dans une cuve au-dessous de la benne ne soulève que 2,3 t. Cette puissance de basculement avec un seul vérin ne suffit pas pour des charges lourdes. En outre, l’angle de basculement de cette benne n’est que de 68°. Par conséquent, la charge utile ne peut être utilisée qu’au moyen du chargement et du déchargement avec un chariot élévateur à palettes. Avec la hauteur de paroi de bord simple, la capacité est de 1,1 m³. Il n’y a pas de paroi arrière inclinable pouvant être utilisée pour relever la hauteur de la paroi frontale. Krpan fournit en option quatre parois amovibles permettant d’augmenter le volume à 1,9 m³ ( le plus grand du test). Ils sont placés sans être fixés dans des tubes façonnés. C’est rapide et simple si les tubes façonnés ne sont pas remplis de terre ou de gravier. Les obturateurs des tubes façonnés montés au début se sont vite perdus pendant le chargement de gravier et ne sont dès lors pas pra-
tiques. Il n’y a pas de points d’ancrage pour les sangles d’arrimage. Le cadre au-dessous de la benne a la forme d’une cuve. Lors des travaux d’aplanissement, des saletés et des corps étrangers s’y accumulent au risque de provoquer des pannes. Les côtés pression et aspiration des tuyaux d’huile sont colorés, et il y a un support de rangement pour les tuyaux. Krpan accorde trois ans de garantie. Dans l’évaluation pratique, Krpan occupe la dernière place tant pour l’équipement que pour l’utilisation. Le résultat du chargement de gravier est curieux : avec cette benne, on pouvait charger une plus grande quantité de gravier dans des conditions définies. Une bonne chose, si ce n’était le problème de puissance de basculement insuffisante.
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Un spécialiste innovant La benne « Samurai 220 D » de Rosensteiner fait partie des trois les plus robustes. Elle a une finition propre et marque des points, à côté d’un design agréable, avant tout grâce à quelques détails d’équipement innovants : un racloir vissé d’utilisation bilatérale, un éclairage intégré dans la paroi arrière, une boîte pour documents, des disques d’écartement sur les rotules de bras inférieur pour un montage sans jeu, des œillets d’arrimage sur les parois latérales pour la fixation de la charge ainsi qu’un porte-outil sur la paroi frontale. Des détails pratiques qui réduisent l’usure, renforcent la sécurité et rendent le travail plus agréable. Le racloir de Rosensteiner est proposé en différents degrés de dureté. Les points arrimage avant sur les parois extérieures sont montés bien en avant, ce qui peut compliquer la fixation de la charge. La puissance de basculement élevée de 6,0 t est atteinte au moyen de deux vérins : un debout en avant et un autre couché au-dessous de la benne. L’angle de basculement de 84° se situe dans la moyenne des candidats testés. Le cadre de support se trouve ouvert en bas, comme chez Fliegl et Göweil. Le vérin au-dessous de la benne basculante et les conduites d’huile sont protégés. La paroi arrière remplit toutes les fonctions : inclinable pour relever la hauteur de la paroi frontale avant, fonction pendulaire pour un déchargement dosé de gravier et utilisation facile comme extension de surface de chargement. Le pivote-
ment de la paroi arrière est plus facile que chez d’autres bennes de basculement. De plus, les fermetures sont bien maniables. La benne, avec une capacité en volume de 1,4 m³, possède la deuxième plus grande cuve du test, après Glinssner. Des parois amovibles existent en option. Deux chariots peuvent être vissés pour transporter des bûches. Dans l’évaluation pratique, Rosensteiner occupe la première place pour l’équipement et la deuxième place pour l’utilisation pratique. Pour le chargement de gravier aussi, Rosensteiner occupe la deuxième place, à égalité avec Scheibelhofer.
Un véhicule polyvalent Scheibelhofer a participé volontairement à l’examen comparatif avec le petit candidat « Profi Plus 220/135 Twin », la benne la plus légère du test avec un poids à vide de 456 kg. Le dispositif a une charge utile de 2,0 t. Cette série convient à des tracteurs jusqu’à 100 ch, tandis que la série supérieure, « Rancher XXL », peut s’utiliser avec des engins jusqu’à 130 ch. La charge de basculement de cet engin est de 3,3 t, une valeur satisfaisante pour cette gamme de prestations, le fabricant tenant ses promesses. La charge est soulevée à l’aide de deux vérins couchés sous la benne. L’angle de basculement de 73º est moyen. C’est pour la hauteur de transbordement avec le chargeur frontal que Scheibelhofer reçoit sa meilleure note. Le cadre au-dessous du godet est réalisé en forme de cuve, comme chez Krpan. Il protège les deux vérins, mais est susceptible d’accumuler des saletés et des corps étrangers pendant des travaux d’aplanissement. Scheibelhofer utilise des composants de qualité supérieure, ce qu’on voit au premier coup d’œil : un cadre en tôle d’acier avec amortissement de fin de course, des tuyaux hydrauliques à plusieurs couches jusqu’à 330 bar, des conduites hydrauliques placées sans torsion avec articulations de rotation sous pression et pivots exempts d’entretien. « Profi Plus » était le seul candidat testé à avoir des points d’arrimage au fond de la benne pouvant être recouverts d’un couvercle vissé en cas de non-utilisation.
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La paroi arrière remplit toutes les fonctions. La profondeur de chargement de près de 1,30 m permet de charger même des europalettes en sens longitudinal. Pour le volume de chargement, « Profi Plus » se situe dans la moyenne avec 1,2 m³. Des parois amovibles existent en option. Pour le transport de bûches, il y a en option quatre ranchers amovibles pour les parois latérales et deux pour la paroi frontale. Dans l’évaluation pratique, Scheibelhofer se situe dans la bonne moyenne aussi bien pour l’équipement que pour l’utilisation pratique. Pour le chargement de gravier, Scheibelhofer occupe la deuxième place, à égalité avec Rosensteiner.
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Données techniques et évaluation pratique
Donnés techniques des machines testées Constructeur Type
Fliegl
Glinssner
Göweil
Krpan
Rosensteiner
Scheibelhofer
Gigant 2200
Kipptus 230/125
GHU10
PT 220/125
Samurai 220 D
Profi Plus 220/135 Twin
Charge utile
2,5 t
3,5 t
3,5 t
3,0 t
3,5 t
2,0 t
Charge de basculement
5,9 t
6,5 t
8,5 t
2,3 t
6,0 t
3,3 t
552 kg
664 kg
496 kg
498 kg
488 kg
456 kg
Position du centre de gravité à partir de l’attelage trois points
578 mm
567 mm
533 mm
625 mm
640 mm
582 mm
Largeur extérieure maximale
2285 mm
2320 mm
2310 mm
2280 mm
2290 mm sans chariot, 2342 mm avec chariot
2282 mm
Largeur de la surface de ch.
2200 mm
2151 mm (conique)
2200 mm
2200 mm
2200 mm
2195 mm
Profondeur de chargement
1080 mm
1196 mm
750 mm
1230 mm
1200 mm
1295 mm
Poids propre
Capacité standard
1,0 m³
1,5 m³
0,9 m³
1,1 m³
1,4 m³
1,2 m³
Capacité avec les parois amovibles
1,4 m
indisponible
1,5 m³
1,9 m³
indisponible
indisponible
180 bar *
200 bar
200 bar
180 bar
220 bar
250 bar
1 × à l’avant, 1 × en bas
2 × à l’extérieur
1 à l’avant (2 fois téléscop.)
1 × en bas
1 × à l’avant, 1 × en bas
2 × en bas
Pression de service autorisée Vérins de basculement Angle de basculement Epaisseur de la racle Construction de la racle
110°
98°
75°
68°
84°
73°
10 mm
15 mm
10 mm
10 mm
10 mm
10 mm
Vissée
Soudée
Soudée
Soudée
Vissée et réversible
Soudée
Hardox HBW 450
Hardox HBW 450
Hardox HBW 500
Hardox HBW 450
Hardox HBW 400 (option : HBW 500, 540 ou 600)
Hardox HBW 400
Dispositif pivotant de la paroi arrière
Oui
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
Fonction pendulaire de la paroi arrière
Oui
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Agrandissement de la surface de chargement
Oui
Non
Oui (2 possibilités)
Non
Oui
Oui
Points d’arrimage
Oui (parois latérales)
Oui (parois latérales et frontales)
Oui (parois latérales)
Non
Oui (parois latérales)
Oui (parois latérales et fond de la benne)
Chariots pour les bûches
Montage avec outils, avec fixation
Insertion, sans fixation
Montage sans outils, avec fixation
indisponible
Montage avec outils, avec fixation extérieure
Montage sans outils, sans fixation
Construction du cadre au-dessous de la benne
Ouvert (en tôle d’acier)
Cadre de support latéral
Ouvert
En forme de cuve
Ouvert
En forme de cuve (en tôle d’acier)
Possibilités de montage outil testé
Trois points, fixation euro, chariot élévateur fixé
Trois point, fixation euro
Trois points, fixation euro
Trois points, fixation avec barre d’attelage
Trois points
Trois points
Prix TVA incluse** (équipement de série)
3480 euros
3750 euros
2254 euros
1641 euros
3288 euros
2940 euros
Prix TVA incluse** (équipement de de test)
4560 euros
4480 euros
3875 euros
1941 euros
4438 euros
4042 euros
fliegl.com
glinssner.at
goeweil.com
vitli-krpan.com
rosensteiner.at
kipptransporter.at
Materiel de la racle
Internet www.
Evaluation pratique par un jury de professionnels Attelage/dételage trois points
+/–
++
+
+
++
+
Utilisation du chargeur frontal
++
+
+
+/-
+
+
Transport de palettes
+
++
+/-
+
+
+
Transport de balles rondes
++
++
++
+/-
++
++
Transport de bûches
++
++
++
+/-
++
++
Chargement du gravier
+
+
+
+
+
+
Planification
+
+
++
+
+
+
Maniabilité des parois amovibles
+/–
n. v.
+
+
auc. év.
auc. év.
Maniabilité de la paroi arrière
+
+/–
+
+/–
++
+
Maniabilité des dispositifs de fixation de la charge
+
+
+
–
+
++
Qualité des finitions
+/–
+
++
+
++
++
Diversité des équipements
++
+
++
+/–
++
++
auc. év. = non livré et de ce fait aucune évaluation possible ; – disponible en option ; * a été portée à 250 bar selon le constructeur ; ** Données des constructeurs (TVA incluse) destinées au marché autrichien. 10 2017 Technique Agricole
29
n Manutention
Les véhicules de levage sont de plus en plus courants dans les exploitations agricoles où ils sont devenus souvent indispensables. Photo : Ruedi Hunger
L’époque où les chargeurs compacts étaient seuls à concurrencer les chargeurs frontaux est révolue. Vouloir effectuer tous les travaux avec un seul véhicule, alors qu’il en existe aujourd’hui un pour pratiquement tous les besoins, est plus difficile car les chargeurs sont disponibles dans de nombreuses configurations selon les besoins des exploitations.
Motorisation
Soulever tout en restant campé au sol Aujourd’hui, pratiquement aucune ferme ne se passe d’un véhicule élévateur. En conséquence, leur palette d’utilisation est très large. Voici un aperçu des différents groupes de véhicules. Ruedi Hunger Coûts-machines
Chargeur frontal, moyen
Prix d’achat degré d’utilisation / an référence par UT
CHF 14 000.– 120 heures CHF 15.00 / h
Fourche à fumier supplémentaire
Prix d’achat référence par UTE
CHF 1800.– CHF 4.10 / h
Chargeur étroit avec fourche à fumier, diesel, 20 kW
Prix d’achat degré d’utilisation / an référence par UTE
CHF 45 000.– 250 heures CHF 30.00 / h
Chargeur étroit avec fourche à fumier, diesel, 44 kW
Prix d’achat degré d’utilisation / an référence par UT
CHF 71 000.– 250 heures CHF 48.00 / h
Chargeur télescopique, diesel, 50 kW, 2,5 t
Prix d’achat degré d’utilisation / an référence par UT
CHF 83 000.– 300 heures CHF 44.00 / h
Chargeur télescopique, diesel, 75 kW, 2,5 à 3,4 t
Prix d’achat degré d’utilisation / an référence par UT
CHF 96 000.– 400 heures CHF 48.00 / h
Chargeur télescopique, diesel, 90 kW, 3,4 t
Prix d’achat degré d’utilisation / an référence par UT
CHF 116 000.– 500 heures CHF 52.00 / h
Elévateur à fourche, automoteur, essence, 15 kW
Prix d’achat degré d’utilisation / an référence par UT
CHF 25 000.– 200 heures CHF 19.00 / h
Source : Agroscope Transfer Nº190 / 2017
30
Technique Agricole 10 2017
Le moteur diesel domine (encore) avec ce genre de véhicules, principalement fabriqués par Deutz, Caterpillar, Kubota, Kohler, Yanmar, Perkins, ainsi que par quelques autres constructeurs. Des moteurs à essence sont aussi proposés par Briggs&Stratton, Honda ou Kohler. De timides concepts d’alimentation électrique font leur apparition, avec une tendance à la hausse. Depuis 2015, Weidemann propose un « eHoftrac ». Le « KL 25.5e » de Kramer en 2016 et le « E-Skid » de Giant de cette année ont suivi. En tant que représentant des petits chargeurs, le « Sherpa 100 » de Miniloaders mérite également mention. Les élévateurs à fourches sont des véhicules de levage disponibles depuis longtemps avec des moteurs électriques, presque un must pour fonctionner à l’intérieur des bâtiments.
Fonctionnement Le travail avec des véhicules de levage constitue l’une des méthodes de transport par phase, le flux de matière étant interrompu entre le lieu de réception et d’entreposage. Le principe de fonctionnement comporte quatre étapes : « prise en charge », « déplacement », « dépôt » et « retour à vide ». Il en résulte un « cycle de chargement », par exemple lors de la récolte de paille, du remplissage de la mélangeuse ou de l’évacuation du fumier. Ce cycle constitue un facteur important de comparaison des différents types de véhicules. Il est influencé par les performances de la pompe hydraulique, la cinématique et le concept de commande du système hydraulique. En revanche, la puissance du moteur n’est pas déterminante.
Avant l’achat … Il s’agit de lister prioritairement les travaux à accomplir avec la machine, déterminer la force de levage requise, mesurer la hauteur de la remorque-mélangeuse ou de l’épandeuse à fumier afin de déterminer la hauteur de chargement et la portée. Il ne faut pas oublier non plus, surtout dans les bâtiments anciens, de
Manutention n
mesurer la largeur des passages et des portes pour vérifier si la machine peut y passer et y être entreposée. Le véhicule de levage devrait pouvoir s’utiliser dans au moins 90 % des bâtiments. Cependant, le lieu le plus exigu ne doit pas être pris en compte lors de l’achat, faute de quoi le véhicule sera trop petit pour la plupart des autres tâches. Il est conseillé de tester un véhicule à la ferme, en conditions réelles, seule façon de bien réaliser ses vraies forces et faiblesses.
Chargeur frontal
Sécurité Chaque appareil de levage atteint un point critique, déterminé par la charge, où la machine bascule vers l’avant. Cette charge limite est mesurée au point de pivotement ou centre de rotation de l’outil. Celle des machines articulées est indiquée en braquage complet et lorsque le véhicule est en position droite. Les véhicules de levage doivent disposer d’une protection en cas de retournement et contre la chute d’objets. La protection contre le retournement s’abrège ROPS (Roll Over Protection Structure) et doit préserver le conducteur dans une mesure suffisante en cas de chute du véhicule. FOPS (Falling Object Protection Structure) exprime la protection du conducteur contre les objets qui pourraient tomber, par exemple les sacs posés sur palettes…
Avantages
Inconvénients
+ Les chargeurs frontaux ayant une hauteur et une portée de chargement supérieures aux chargeurs de ferme, mais inférieures aux chargeurs à pneus ou télescopiques + outil polyvalent se démontant si nécessaire + utilisation supplémentaire du tracteur + aucune autre machine spéciale nécessaire + jusqu’à 250 heures d’utilisation annuelle plus économique que le chargeur à pneus
– Besoin de place supérieur pour les travaux – influence négative sur les capacités de conduite et la stabilité du tracteur – déplacement vers le haut du centre de gravité – contrepoids arrière suffisant nécessaire pour assurer la stabilité, en particulier pour les petits tracteurs – mauvaise utilisation de la puissance du moteur disponible
Chargeur compact / Skidder
Chargeur frontal Bien que loin d’être tombés en désuétude, les chargeurs frontaux sont confrontés à une concurrence massive. Les constructeurs réagissent à ces défis avec des détails « cachés ». Ainsi, le guide parallèle mécanique est installé dans le bras oscillant (Hauer XB) ou le dispositif de guidage du tuyau dans le longeron (MX TA12). Un autre exemple est l’amortisseur d’oscillations en forme de C de la série « Q » d’Alö. Le tracteur et le chargeur frontal ne sont pas en reste en matière de performances de chargement. Avec les tracteurs modernes à entraînement continu, le chargeur frontal permet d’obtenir des performances de chargement similaires à celles des chargeurs télescopiques de classe équivalente. De plus, la gestion moteur optimisée des tracteurs entraîne des coûts de carburant inférieurs. Des mesures (Knechtges, Holpp Agroscope) ont montré une consommation moyenne de 37,9 % inférieure par cycle de chargement en faveur du chargeur frontal.
Avantages
Inconvénients
+ Centre de gravité bas + construction robuste + bonne protection du conducteur (ROPS / FOPS) + courte distance et bonne vision sur le dispositif de chargement et la charge + très maniable et utilisable dans les endroits du bâtiment difficiles d’accès + demi-tour sur place possible + selon le type, bien adapté pour les travaux de construction
– Direction type « panzer » implique un mode de conduite et de déplacement inhabituel – peu fluide à l’utilisation – usure des pneus importante en raison des essieux rigides et du mode de direction – importantes secousses et vibrations exercées sur le conducteur – faible garde au sol – charge pouvant gêner la vision
L’inconvénient est la moins bonne maniabilité ou l’exigence de dégagements plus importants (demi-tour). Dans l’ensemble, le chargeur frontal est parfaitement justifié lorsqu’il est utilisé pour le bon travail.
Chargeur compact La principale caractéristique du chargeur compact (également appelé skidder) est la direction différentielle de type « panzer ». Le moteur et un éventuel contrepoids sont placés à l’arrière. En 10 2017 Technique Agricole
31
n Manutention
avec de modestes exigences de levage et de charge. Ils se révèlent particulièrement bien adaptés pour les conditions étroites dans les bâtiments anciens pour l’évacuation du fumier, la distribution de fourrage … Comme leur nom l’indique, en tout cas pour les types les plus petits, ils sont étroits et compacts. Si le chargeur compact s’utilise pour des travaux de construction et / ou de terrassement, il est conseillé de ne pas opter pour le plus petit modèle. Ce type de travaux nécessite en effet un véhicule robuste.
Chargeur de ferme articulé
Chargeur de ferme articulé Avantages
Inconvénients
+ Offre très large sur le marché + véhicule de levage très polyvalent + dimensions compactes + conduite en finesse possible + nombreux accessoires disponibles, ce véhicule pouvant être utilisé pour tous les travaux de levage, chargement, évacuation du fumier et nettoyage de la ferme
– Risque de renversement avec la direction articulée lors du levage de charge en position braquage complet – peu adapté au chargement de balles (en raison de la hauteur) – stabilité limitée avec grosses charges (pneus jumelés à l’avant recommandés) – peu adapté aux travaux de construction (d’autres véhicules sont mieux appropriés)
Chargeur de ferme avec direction sur les quatre roues
Avantages
Inconvénients
+ La direction sur les quatre roues assure une bonne stabilité + véhicule de levage très polyvalent + véhicule compact + conduite en finesse possible + nombreux accessoires disponibles, ce véhicule pouvant être utilisé pour tous les travaux de levage, chargement, évacuation du fumier et nettoyage de la ferme
– Peu adapté au chargement de balles (chargement et déchargement d’une plateforme, d’un camion, etc.) – stabilité limitée avec grosses charges et hauteur importante
raison de ses petites dimensions, les hauteurs de levage restent relativement faibles. Afin d’éviter un renversement latéral, vers l’avant ou l’arrière, le centre de gravité du véhicule est fortement abaissé par l’utilisation de petites roues. Cela implique une faible garde au sol. Les roues des côtés gauche et droit sont entraînées par des circuits hydrauliques indépen32
Technique Agricole 10 2017
dants fermés. L’inversion s’effectue en agissant sur le flux d’huile. Un dispositif de chargement à deux bras latéraux est habituel, mais un fabricant offre également un chargeur compact équipé d’un monobras. Les chargeurs compacts sont principalement utilisés à l’intérieur des bâtiments. Ils sont également adaptés aux travaux de manutention générale
Le terme « chargeur de ferme » est communément utilisé pour les véhicules de levage de taille petite et moyenne utilisés à la ferme comme machine « bonne à tout faire ». La direction articulée lui confère une bonne maniabilité, mais réduit la sécurité au travail. Les mesures de charge sont effectuées en braquage complet et lorsque le véhicule est en position droite. La différence en faveur de la position droite correspond à environ 30 %. Ces véhicules relativement étroits, lorsqu’ils sont chargés et en position de braquage complet, peuvent se renverser latéralement. Les roues jumelées (quand c’est possible) améliorent la stabilité. Les épandeuses à fumier et les remor ques-mélangeuses de dimensions plutôt petites peuvent être chargées avec un chargeur de ferme de taille moyenne, pour lesquels de nombreux accessoires existent. Pour la plupart des exploitations qui choisissent un chargeur de ferme, leur multifonctionnalité et leur compacité s’avèrent décisives.
Chargeur de ferme avec direction sur les quatre roues L’inconvénient d’une stabilité réduite en braquage complet est évité avec la direction sur les quatre roues. Deux essieux directionnels sont disponibles au lieu d’une articulation centrale. La mobilité est aussi bonne, voire meilleure que la direction articulée, grâce à la direction sur les quatre roues. La transition du chargeur de ferme avec ce type de direction vers le chargeur sur roues ou le chargeur télescopique se fait tout naturellement.
Chargeur télescopique sur roues Ce véhicule combine les caractéristiques positives du chargeur télescopique et du chargeur sur roues. La machine de base est un chargeur sur roues, ce qui signifie
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n Manutention
que la stabilité de ce véhicule perdure. Au lieu du bras oscillant habituel, un bras télescopique est installé en position centrale. Jusqu’à trois éléments extensibles hydrauliquement, en tube profilé de section carrée, sont actionnés avec des vérins hydrauliques internes ou externes. Le dernier élément coulissant comporte un « col de cygne » plus ou moins prononcé. Cela permet le dépôt de charges en retrait du rebord de la plateforme. Le chargeur télescopique sur roues offre également la vue d’ensemble et l’agilité d’un chargeur à pneus classique. Le chargeur télescopique articulé dispose d’une hauteur de levage et d’une amplitude de travail inférieures afin de contrecarrer le risque accru de renversement. Son rayon de braquage est plus grand que celui du chargeur télescopique classique pour des raisons de stabilité. Certains constructeurs proposent aussi un chargeur télescopique sur roues pivotant qui permet le chargement latéral.
Chargeur sur roues Dans une exploitation agricole d’environ 100 unités de gros bétail (UGB), environ 2,5 heures par année et par UGB sont consacrées à des travaux de chargement. Dès la taille de 43 kW, un chargeur sur roues est plus rentable que le chargeur frontal. Par rapport au tracteur avec chargeur frontal moderne, dispositif hydraulique « load sensing» et transmission à passage sous charge, le chargeur sur roues n’offre des performances de chargement plus élevées que si sa meilleure maniabilité s’avère déterminante (Agroscope). Pour les travaux à l’intérieur, les petites machines d’un poids de fonctionnement pouvant aller jusqu’à 4 tonnes sont suffisantes, tandis que les équipements lourds de 10 à 15 tonnes sont également adaptés pour les travaux à l’extérieur. La palette d’utilisation des gros chargeurs à pneus comprend les activités de manutention non accessibles au chargeur frontal, la manutention des marchandises lourdes, la répartition et le tassement de l’ensilage dans le silo-tranchée et les travaux de chantier. L’entraînement hydro statique avec pompe et moteur à variation continue domine sur les chargeurs à roues jusqu’à 5 tonnes. Les variantes plus grandes sont actionnées par des entraînements hydrostatiques et hydrodynamiques. En raison de la direction articulée, les chargeurs à roues disposent d’essieux rigides, l’essieu arrière pouvant être suspendu. Le dispositif de chargement est conçu comme une cinéma34
Technique Agricole 10 2017
Chargeur télescopique sur roues
Avantages
Inconvénients
+ Stabilité élevée + hauteur variable et capacité à décharger à hauteur importante + bien adapté au chargement des épandeuses à fumier et des remorques-mélangeuses + portée variable + disponible avec direction articulée ou sur les quatre roues + différentes possibilités d’utilisation grâce au bras télescopique en un à trois éléments
– Risque supplémentaire avec direction articulée en raison du bras plus long – largeur du véhicule et hauteur possible de levage exigeant davantage d’attention – plus cher à l’achat que les chargeurs de ferme et les chargeurs à pneus simples – plus lourds que les chargeurs à pneus simples
Chargeur sur roues
Avantages
Inconvénients
+ Robuste et prévu pour travaux de longue durée + très bonnes expériences dans le secteur de la construction + puissance d’arrachement importante + bien adapté aux travaux de construction et de terrassement
– Que partiellement utilisable dans les anciens bâtiments – tendance au sautillement sur les irrégularités du sol – poids élevés des gros modèles – peu de confort en cas d’utilisation de longue durée de machines d’occasion
tique P ou Z. Avec la cinématique P, le mouvement de levage se déroule avec une inclinaison presque constante (parallèle) de l’outil. La cinématique Z se caractérise par de très grandes « forces de cisaillement ».
Chargeur télescopique Ce véhicule élévateur a « émigré » du secteur de la construction à l’agriculture.
C’est la raison pour laquelle les constructeurs proposent souvent des produits à double fin, d’une part pour le secteur de la construction et, d’autre part, pour l’agriculture. Le choix de couleurs différentes n’est alors pas leur seule distinction. Ces dernières années, des chargeurs télescopiques compacts ont été développés spécialement pour l’agriculture. Compte
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n Manutention
tenu de leur taille inférieure, ils peuvent soulever des poids moins lourds et leur portée est plus courte. Ils sont c ependant très maniables et flexibles. Leur rayon d’action est suffisant pour de nombreuses exploitations. La direction à quatre roues rend le chargeur télescopique très mobile. Les chargeurs télescopiques ne sont rentables dans l’agriculture que s’ils sont utilisés pendant plus de 600 heures ou s’ils réalisent des travaux inaccessibles au chargeur frontal (Agroscope). C’est la
plupart du temps cet élément qui constitue le motif d’une telle acquisition, car la possibilité de soulever des charges à plus de 4 mètres et avec une grande portée s’avère inégalable. Comme la distance entre la charge et le véhicule augmente horizontalement avec l’extension du bras télescopique, la force de levage autorisée diminue selon cette distance. La même réflexion vaut pour la hauteur, la capacité de levage étant limitée pour des raisons de sécurité. En plus des systèmes de sécu-
Chargeur télescopique
Avantages
Inconvénients
+ Hauteur de levage supérieure à 7 mètres + déplacement de charges sur une longue portée + force de levage au sol max. plus importante que le chargeur frontal à puissance moteur égale + direction avant, quatre roues ou en crabe + stabilité élevée
– Visibilité très réduite d’un côté – augmentation de la hauteur et de la portée de chargement réduisant le potentiel de charge proportionnellement – consommation de carburant par cycle de chargement supérieure au tracteur avec chargeur frontal (Agroscope)
Elévateur à fourche
rité automatiques, des signaux acoustiques et visuels sont activés. Il existe enfin des modèles équipés d’un 3-points hydraulique arrière. Le chargeur télescopique ne peut constituer un réel remplaçant du tracteur que dans un nombre limité de cas car, contrairement au tracteur classique, il est conçu pour soulever des charges et non pour les tracter.
Elévateur à fourches De plus en plus d’élévateurs à fourches se rencontrent, en particulier dans les fermes avec des travaux spéciaux. Le véhicule dispose d’un mât de levage placé le plus près possible de l’essieu avant. Un contrepoids se trouve à l’arrière, aussi bas que possible (moteur, poids supplémentaire) afin d’assurer la sécurité du véhicule. Au lieu d’un moteur thermique, des véhicules électriques sont recommandés, spécialement pour une utilisation dans les bâtiments. Les élévateurs électriques modernes ont une autonomie atteignant dix heures avant que la batterie ne doive être mise en charge. L’entraînement se fait par l’essieu avant. Les types d’entraînement sont multiples, de la boîte « powershift » à convertisseur de couple, à la transmission hydrostatique, jusqu’aux entraînements électriques avec générateur et moteur. Ils disposent d’une transmission à inversion permettant de changer de sens sans actionner ni embrayage ni levier de vitesses. En position neutre de l’accélérateur, le véhicule s’arrête sans que le frein doive être actionné. Des essieux rigides non suspendus sont utilisés pour assurer une stabilité élevée. Des pneus à bandage synthétique sont utilisés en plus des pneus classiques. Les chariots élévateurs sont généralement équipés d’une direction hydrostatique. Une direction de type pivot est habituelle sur l’élévateur à trois roues. Une force de levage entre 1000 kg et 5000 kg est le plus souvent suffisante pour les élévateurs à fourches utilisés dans l’agriculture.
Conclusion
36
Avantages
Inconvénients
+ Hauteur de chargement importante + bonnes dispositions pour le chargement précis de caisses et de palettes + véhicule très mobile + demi-tour sur place possible + véhicules électriques sans émissions disponibles pour les travaux à l’intérieur des bâtiments + nouveaux modèles proposés avec commande par joystick
– Presque aucune possibilité de déchargement par basculement (seulement l’inclinaison du mât vers l’avant) – presque aucune utilisation possible sur sol meuble (sauf élévateurs spéciaux) – vue vers l’avant gênée par la charge – secousses et vibrations exercées sur le conducteur – manque de confort fréquent des élévateurs d’occasion
Technique Agricole 10 2017
Le marché propose des véhicules de levage pour tous les besoins. Avant l’achat, il convient d’établir un cahier des charges précis. En fin de compte, l’objectif est que le travail souhaité soit effectué. Le problème d’une utilisation insuffisante du potentiel des élévateurs se pose souvent. Afin de réduire les coûts au minimum, toutes les possibilités d’utilisation commune ou de location des machines sont à examiner. n
LA NOUVELLE SÉRIE 6. LA MEILLEURE ASSOCIATION DE TECHNOLOGIE DE SA CATÉGORIE.
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Même si les mandats de vos clients sont très différents les uns des autres, ils ont pourtant tous quelque-chose en commun: ils doivent être exécutés avec une grande efficacité. Ce n’est possible que si la technologie de tracteur correspond à 100 % au profil de tâches. Il en va de même pour la palette d’équipements. DEUTZ-FAHR a conçu la nouvelle série 6 dans cette optique. Avec douze modèles allant de 156 à 226 ch et disposant de différents empattements, de trois variantes de transmission, de deux types de cabine à niveaux de confort distincts et de nombreuses autres possibilités d’équipement, vous pourrez créer la meilleure combinaison de technologie dans cette classe de tracteurs. Votre propre combinaison, entièrement individuelle. Avec la nouvelle Série 6, DEUTZ-FAHR redéfinit la variété d’équipements. Votre concessionnaire vous fera une offre individuelle maintenant avec des conditions de location-vente attrayantes. Contactez-le dès maintenant. Pour obtenir davantage d’informations, consultez notre site Internet deutz-fahr.com ou contactez-nous directement: SAME DEUTZ-FAHR Schweiz AG Pfattstrasse 5, 9536 Schwarzenbach Tel. 071 929 54 50 info@sdfgroup.ch DEUTZ-FAHR est une marque de
n Manutention
Six mini-chargeurs passe-partout L’acquisition d’un mini-chargeur met l’acheteur dans l’embarras en raison des multiples critères à considérer, maniabilité, capacité de levage et autres performances qui sont parfois exclusives entre elles. Technique Agricole a réalisé un essai pratique avec six engins, qui met en évidence le potentiel de chacun d’eux. Ruedi Burkhalter chargeurs en font des distributeurs à fourrage, des balayeuses, des débroussailleuses, des nettoyeurs à haute pression mobiles, des pousseurs à fumier, voire des tarières, pour ne citer que ces applications. Quand on possède un tel engin sur la ferme, on ne cesse de lui attribuer de nouvelles fonctions. C’est lorsqu’il tombe en panne qu’apparaît son caractère indispensable. Les mini-chargeurs trouvent aussi leur place sur des exploitations où l’espace n’est pas compté mais où ils servent de complément au tracteur avec frontal ou bien à des usages particuliers, par exemple pour déplacer et pousser du fourrage sans mobiliser un tracteur.
15 disciplines, des impressions subjectives Ils ont un point commun, ils peuvent franchir une porte de 100 cm de large. Six mini-chargeurs, tous très différents, ont été mis à l’épreuve par Technique Agricole, comparés dans des conditions très exigeantes, identiques pour tous, en un même lieu. Le but de cet essai n’était pas de désigner un « vainqueur aux points ». Les véhicules en lice ont plutôt, et sciemment, été sélectionnés pour leur diversité et leurs caractéristiques pas forcément comparables entre elles. Il s’agissait d’examiner le potentiel de chaque engin et d’établir les critères à considérer lors d’une acquisition. Le tableau montre que chaque modèle sort premier dans au moins une des quinze disciplines du test. A l’achat d’un mini-chargeur, le poids des différents critères varie cependant beaucoup selon les exploitations, à l’image des fonctionnalités des machines. La question centrale n’est donc pas de désigner le meilleur véhicule dans l’absolu, mais de déterminer celui qui correspond au plus près aux besoins de la ferme.
La polyvalence est « tendance » Ces dernières années, les mini-chargeurs ont bénéficié d’une vaste diversification 38
Technique Agricole 10 2017
allant de pair avec la faveur dont bénéficient ces « valets mécaniques ». Cet intérêt croissant tient principalement à deux facteurs. Le premier : nombre d’agriculteurs font face à une énorme charge de travail et ne peuvent plus guère compter sur des aides ou des membres de la famille pour les soutenir ; même des exploitations de moindre taille se voient contraintes de substituer des chevaux-vapeur à la force musculaire pour des tâches physiquement astreignantes. Secondement, la tendance veut que le chargeur classique, dont l’équipement est limité à une pelle et une fourche, se transforme en « machine à tout faire », dont les domaines d’utilisation sont quasi illimités. Les accessoires qu’on peut accoupler en quelques secondes aux mini-
Vidéo sur les mini-chargeurs D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
L’appréciation des véhicules s’est faite sur la base de 15 « disciplines » (voir le tableau). L’une des plus significatives est le chargement et l’évacuation du fumier, où la maniabilité et les performances ont un rôle majeur. L’épreuve a été réalisée dans des aires de repos pour veaux, très étroites et biscornues. On a ainsi pu voir, par exemple, quelle devait être la largeur d’un couloir pour permettre au chargeur de braquer à angle droit et de s’« enfiler » dans une porte de 100 cm. La palme revient aux deux modèles à direction par ripage et à poste de conduite debout. Par contre, ces mêmes candidats se classent bons derniers au chapitre du pilotage et dans la discipline «Prélèvement de matériel». L’affaire est donc complexe, l’utilité de tels outils découlant finalement d’une multitude de facteurs, avec des appréciations différentes pour chaque exploitation. Les préférences du conducteur jouent aussi un rôle appréciable. Certains maîtrisent avec brio des manettes de direction, d’autres préfèrent un volant et un joystick. Concernant les disciplines « Agilité » et « Prélèvement de matériel », on a différencié les résultats obtenus dans les conditions très éprouvantes de l’essai et ceux obtenus dans un environnement optimal pour le
Manutention n
Caractéristiques techniques et aptitudes Multione « 1.1 » Caractéristiques techniques
Sherpa « 100 eco »
* à l’articulation de la pelle
SSQ « Worky Quad »
Avant « 225 »
Bobcat « S 70 »
Schäffer « 2028 SLT »
** avec fourche crocodile à plat au sol
Moteur
Yanmar diesel, 1 cyl., 12 ch, refroidi à air
électrique, 2 ch, batterie 45 ah
Honda essence, 13 ch, refroidi à air
Kohler essence, 2 cyl, 25 ch, refroidi à air
Kubota diesel, 3 cyl, 24 ch, refroidi àl’eau
Kubota diesel, 26 ch, refroidi à l’eau
Transmission
Hydrostat, pompe à plateau inclinable, 3 moteurs de moyeux, blocage de différentiel
2 moteurs de moyeux alimentés par le circuit hydraulique de travail + 2 chaînes
4 moteurs de moyeux alimentés par le circuit hydraulique de travail
Pompe hydrostatique à plateau, quatre moteurs de moyeux; régulateur de traction
Pompes tandem et moteurs hydrostatiques indépendants gauche et droit
Hydrostat central à pompe à plateau et arbres de transmission
Vitesse
0 – 7 km/h
0 – 5 km/h
0 – 7 km/h
0 – 9 km/h
0 – 10 km/h
0 – 15 km/h
Direction
A volant, par la roue arrière
A manettes, par ripage
A manettes, par ripage
A volant, par l'essieu arrière pivotant
A manettes, par ripage
A volant, par l'articulation centrale pivotante
Hydraulique
Pompe à engrenages 19 l/min, joystick 2-axes mécanique
Pompe à engrenages 15 l/min, manettes simples, 1-axe
Pompe à engrenages 21,6 l/min, manettes simples 1-axe
Pompe à engrenages 40 l/min, joystick 2-axes électronique
Pompe à engrenages 37 l/min, pédales
Pompe à engrenages de 33 à 42 l/min, joystick 2-axes électronique
Hauteur de levage cm*
180 cm
203 cm
201 cm
140 cm
240 cm
274 cm
Poids
390 kg
570 kg
545 kg
700 kg
1291 kg
1760 kg
Largeur
99 cm
76 cm
74 cm
99 cm
90 cm
90 – 95 cm
Longueur**
253 cm
222 cm
207 cm
254 cm
263 cm
413 cm
Hauteur
129 cm
119 cm
126 cm
188 cm
181 cm
189 cm
Prix à partir de (CHF, TVA comprise)
15 120.–
23 500.–
16 900.–
22 200.–
29 500.–
30 350.–
Aptitudes par disciplines aptitude
Légende : x = faible aptitude xx = aptitude moyenne basse ; xxx = aptitude moyenne élevée ; xxxx = excellente (les explications détaillées machine par machine figurent dans les pages suivantes)
Encombrement / Maniabilité
xxxx
xxxx
xxxx
xx
xxx
x
Franchissement porte 100 cm
xxxx
xxxx
xxxx
xx
xxx
xxx
xxxx (xxxx)
xx (xx)
xx (xx)
xxx (xxxx)
xxxx (xxxx)
xx (xxxx)
xx (xx)
x (x)
x (x)
xx (xxx)
xxxx (xxxx)
xxx (xxxx)
x
x
xx
xx
xxx
xxxx
x (xxxx)
xx (x)
xx (x)
xxx (xxxx)
xxx (xxx)
xxx (x)
Chargement de remorques
x
xx
xx
x
xxx
xxxx
Performances de l’hydraulique
x
x
x
xxxx
xxxx
xxxx
xxx
x
x
xxxx
xx
xxx
Agilité a/b° Prélèvement de matériel (*pelletage») a/b°° Charge limite de basculement Résistance au renversement latéral l/b
Utilisations comme véhicule roulant °°° Chantier en milieu fermé
xx
xxxx
xxxx
xx
xxxx
x
Espaces verts / jardin
xxxx
xxx
xxx
xxxx
xx
xx
Visibilité
xxxx
xxxx
xxxx
xxx
x
xxx
Sécurité
xx
xx
xx
xxxx
xxxx
xxxx
Confort
xx
x
x
xxxx
xxx
xxxx
Variété de la gamme d’outils
xxx
xx
xx
xxxx
xx
xx
° a = évaluation en conditions éprouvantes ; b = évaluation en conditions faciles ; °° a = difficile à saisir / b = facile à saisir ; °°° avec balayeuse ou tondeuse, par exemple
véhicule. Le Schäffer, par exemple, parvient dans un contexte simple au meilleur résultat théorique sur le critère « Prélèvement de matériel », mais ce potentiel est inutilisable dans des espaces exigus.
Les compromis sont inévitables L’agriculteur qui achète un mini-chargeur doit décider sciemment des points sur lesquels il est prêt à des compromis, aucune machine ne pouvant satisfaire à toutes les exigences. Il n’est pas inutile, pour simplifier les choses, de classer les
chargeurs en catégories. On mettra parmi les « très petits chargeurs », le Multione, le Sherpa et le Worky Quad. Ils ont en commun leurs dimensions très réduites et, ce n’est pas à négliger, leur prix d’achat avantageux. Bien des opérations, comme manipuler des balles rondes ou parallélépipédiques, leur sont naturellement interdites. On doit aussi se souvenir que de tels engins sont dépourvus de radiateur à huile, ce qui restreint leur emploi prolongé avec des outils à entraînement hydraulique. En outre, plus un véhicule est com-
pact, plus sa hauteur de levage est réduite. Les modèles les plus maniables arrivent à peine à 2 mètres et ne parviennent guère, sans rampe, à charger des épandeuses à fumier ou des bennes. En fonction de la configuration de la ferme et du profil d’utilisation, la stabilité est un critère de première importance. Si l’on cherche avant tout un véhicule polyvalent, son aptitude à circuler et à braquer sur des sols en dur et secs sera prioritaire, ce qui exclut dans une large mesure les systèmes de direction par ripage et manettes. n 10 2017 Technique Agricole
39
n Manutention
L’agilité sur trois roues
1
2
3 Le « Multione 1.1 » (1) est l’un des rares chargeurs à trois roues existant. C’est un engin intéressant car il a besoin d’à peine plus de dégagement que le plus petit des chargeurs à direction par ripage pour se faufiler dans une porte de 100 cm, alors qu’il obtient la meilleure note en agilité et en comportement dans les courbes. Ses grands pneus généreusement dimensionnés lui confèrent un roulement confortable aussi bien sur le béton sec que sur des revêtements mous, raison pour laquelle son usage avec une balayeuse ou un tondo-broyeur est agréable. Les butées de direction arrière hydraulique (2) 40
Technique Agricole 10 2017
sont placées de telle sorte que le véhicule peut littéralement tourner autour de la roue intérieure ; le rayon de braquage interne est donc de zéro. Il est à cet égard le plus performant des chargeurs à direction classique de notre test. Trois moteurs hydrostatiques de moyeux entraînent ce tricycle doté d’une sorte de « blocage de différentiel » entre les roues avant et arrière ; en mode normal, les trois moteurs fonctionnent en parallèle. La propulsion est donc limitée par la roue fournissant le plus faible effet de traction. En mode « verrouillé », la fermeture presque complète d’une vanne trois-voies fait que les moteurs sont alimentés en série, si bien que, même si une des roues se met à patiner, les deux autres gardent un pouvoir de propulsion presque complet. Vu sa force de propulsion limitée et le manque de poids sur les roues avant, le véhicule a souvent besoin d’élan pour enfoncer la fourche dans le fumier tassé. Dans les courbes serrées, la roue arrière effectue un parcours nettement plus long que l’axe avant, ce qui, en mode « verrouillé », provoque des tensions entre les roues et augmente l’usure des pneus. En dépit des 98 cm de largeur à hauteur des roues avant, le passage d’une porte de 100 cm est assez aisé car le conducteur peut concentrer son attention sur une des roues avant. La partie arrière de la machine, bien plus étroite, suit sans problème, même si le véhicule tangue. Au pire, seuls les pneus effleurent le cadre de la porte, sans dégât. Avec ses 390 kilos en ordre de marche, le « Multione 1.1 » est le poids léger du test, mais il peut
presque rivaliser avec le plus petit chargeur à direction à ripage en matière de stabilité au renversement, qui dépend de la charge que transporte ce tricycle. A vide, son point d’équilibre se situe du côté de la roue arrière et peut rapidement déborder de la zone de stabilité. Véhicule chargé, le centre de gravité se déplace entre les roues avant ; le véhicule rejoint alors les plus stables du test. Même avec l’arceau et la ceinture optionnels, le conducteur est mal protégé en cas de renversement. Le « Multione 1.1 » est entraîné par un monocylindre diesel Yanmar de 12 chevaux. Malheureusement très bruyant, il émet du bruit et des fumées très incommodants dans une étable fermée. Il existe une alternative à essence. Séparé du circuit pour la propulsion, le circuit de travail est alimenté par une pompe à engrenages débitant 19 l / min. Avec ses 24 litres d’huile (3) seulement, dépourvu de radiateur, ce chargeur n’est pas destiné à entraîner des outils sans refroidisseur dans la durée. Pour 16 000 francs, il se limite à l’essentiel. N’y cherchez pas de siège à amortisseurs, de compteurs ou de phares. Pour accéder à la jauge à huile du moteur ou brancher des câbles à la batterie, il faut démonter les capots en plastique à la clef mâle. Peu commode. La construction légère de ce véhicule ne le destine pas à des usages intensifs. Multione propose aussi deux modèles articulés à quatre roues plus grands mais toujours en dessous de 100 cm de large. n
+ Le plus agile dans un couloir étroit grâce à sa roue arrière directrice et à sa vision panoramique + Agréable à conduire et à diriger sur n’importe quel sol + Conduite simple et précise avec la pédale et le levier 2-axes – La force de propulsion de l’hydrostat ne s’exerce pas toujours intégralement au sol – Faible volume d’huile limitant l’utilisation dans la durée – Moteur diesel bruyant et salissant
Manutention n
Bienfaiteur des oreilles et des poumons Deux « Sherpa 100 » ont été engagés dans notre test : le « Sherpa 100 AgriLine »(1), version étroite de 76 cm à moteur à essence, et le « Sherpa 100 eco » à moteur électrique (3). L’évaluation de cette page repose principalement sur le modèle à entraînement électrique. La direction par ripage (de type « chenillard ») utilise les deux moteurs hydrauliques montés de chaque côté du véhicule et reliés chacun aux roues avant et arrière par des chaînes de transmission. La version essence est mue par un moteur Honda « GX390 » de 12 chevaux ; l’unique pompe hydraulique débite 24 l / min sous 190 bar et sert aussi bien à la propulsion qu’à alimenter les outils. En lieu et place du moteur à explosion, la version électrique accueille une grande batterie d’éléments 12 volts. Cette version est surtout utilisée sur les chantiers en milieu clos, et les dimensions de la batterie sont prévues à cet effet : une charge suffit pour une journée de travail de huit heures. Pour parvenir à cette autonomie, la puissance du moteur est limitée à 2 chevaux et le débit de la pompe à 15 l / min sous 150 bar, valeurs un peu en dessous de celles de la version à essence. Cet écart résulte du régime du moteur, de 1800 tr / min contre 3000 tr / min pour celui à essence. Cette différence est nettement perceptible à l’usage. Pour les déplacements à une certaine distance, les 4,5 km / h de la version électrique sont lents. En outre, sur des fonds rugueux et secs, la faible pression d’huile rend les mouvements de braquage sur place laborieux. Ce problème disparaît sur des sur-
+ Véhicule le plus maniable et le plus étroit (76 cm) du test, le meilleur rayon d’action dans une stabulation étroite + Pas de gaz d’échappement et très silencieux + Conception simple, énergie peu coûteuse (électricité) et donc faibles coûts d’utilisation – Circuit hydraulique unique pour la propulsion et les outils – Performance la plus faible en prélèvement de matériel (« pelletage ») – Allure lente et difficulté à tourner
1 faces « lubrifiées » par du fumier ou du sable. Pour les travaux agricoles, un modèle doté d’un moteur deux fois plus puissant avec une moindre autonomie serait bienvenu. Le circuit hydraulique est relié à un réservoir de 42 l, sans radiateur. Mais comme il n’est guère question de travaux de longue durée avec des outils gourmands en huile avec un moteur de 2 chevaux, le risque de surchauffe du fluide reste limité. La motorisation électrique est une bénédiction pour la santé de l’utilisateur. Son léger bourdonnement et l’absence de gaz d’échappement sont une véritable aubaine dans les étables fermées. La recharge complète des batteries prend six heures environ, sur une prise 220 volts standard. Le poste de conduite (2) avec sa plateforme consiste en deux demi-guidons d’où l’on atteint les manettes commandant la propulsion et le bras de la machine. La commande de la troisième fonction est malheureusement placée une vingtaine de centimètres plus bas, si bien qu’il faut lâcher le guidon pour l’atteindre. La conduite du « Sherpa 100 » demande un peu d’entraînement. La manette d’avancement coulisse de façon plus fluide que celle du « Worky Quad », mais pour les personnes avec de petites mains, la conduite devient vite fatigante. La pompe hydraulique unique pour alimenter les outils et les moteurs de roues est un facteur limitant. Il est quasi impossible de doser simultanément les deux consommateurs. En outre, dès que le distributeur de l’outil est sollicité, la vitesse de la machine ralentit. Ce système
2
3 ne permet pas de travailler avec la même rapidité qu’un engin à deux circuits distincts et commandes à levier 2-axes. Sinon, la position du conducteur est agréable et offre une vue panoramique. Cette architecture devrait bien convenir aux utilisateurs souffrant de maux de dos. Un « Sherpa 100 » un peu plus pesant (+ 60 kg) et un peu plus large existe. Ce modèle est à moteur à essence de 21 chevaux. Sinon, il y a la version à moteur diesel de 19 chevaux, 160 kilos plus lourdE. Sherpa propose aussi des chargeurs articulés à quatre roues, plus puissants. n 10 2017 Technique Agricole
41
n Manutention
Le plus court de nos candidats
1
2
3 Le « Worky Quad SSQ 11 » (1), du constructeur italien Cast-Group, possède plusieurs points communs avec le « Sherpa 100 », même s’il est un peu plus massif, avec l’avantage d’une charge limite de basculement plus élevée. Sur des engins de cette conception, le poids du conducteur a une influence sensible sur les paramètres de basculement et la répartition générale des masses. Le « Sherpa 100 » n’échappe pas à la règle et peut facilement se cabrer si un conducteur avec un peu d’embonpoint tente de gravir une rampe sans rien dans la pelle. Par sécurité, le véhicule non chargé ne devrait circuler qu’en marche arrière 42
Technique Agricole 10 2017
dans les montées un peu raides, avec donc le poids du conducteur dans la direction du sens de la marche. L’entraînement est, ici aussi, assuré par une pompe à engrenages unique qui alimente aussi le circuit de travail. La propulsion et la direction par ripage sont assurés par quatre moteurs de moyeux. En stabulation, l’engin exerce sur le fumier la force de poussée la plus élevée des trois plus petits chargeurs. L’hydraulique débite 21,6 l / min sous 200 bar. Le Honda « GX390 » à essence atteint un régime maximal de 3600 tr / min et développe 13 chevaux. Tout comme les deux autres mini-chargeurs, celui-ci est dépourvu de radiateur à huile mais les 44 litres à disposition offrent une plus grande marge de manœuvre que le tricycle « Multione 1.1 ». Le poste de conduite (2) debout est doté de deux poignées avec des manettes pour commander la progression de la machine et le bras de l’outil. Sans lâcher prise, le pilote peut aussi atteindre le levier central qui gère une troisième fonction. Il faut du temps pour s’habituer à ces commandes. D’une part, le dosage de la vitesse d’avancement n’est pas très fluide. Lorsque le véhicule a un mouvement de recul, cela peut provoquer un mouvement incontrôlé de la main du conducteur. D’autre part, l’accès aux manettes peut être pénible pour les personnes avec des petites mains et la conduite peut vite devenir fatigante ; ces leviers exigent en outre une certaine force. Un autre défi attend l’utilisateur. Dans la mesure ou l’unique pompe (3) alimente aussi bien le train roulant que les outils, il est presque impossible de diriger le premier en manœuvrant les seconds, et
le dosage simultané des deux demi-circuits est laborieux. De plus, la mise en mouvement de l’outil ralentit l’allure du véhicule : la vitesse de travail globale pâtit. Les véhicules disposant de deux circuits hydrauliques distincts et d’un levier multifonction deux-axes n’ont pas cet inconvénient. Sinon, la position du conducteur est agréable, ne serait-ce que pour la visibilité. Les personnes souffrant du dos devraient apprécier cette configuration. Avec sa longueur totale (« crocodile » posée au sol) de 207 cm, ce « Worky Quad SSQ 11 » est le modèle le plus trapu de notre test et il offre, du coup, la meilleure maniabilité qui soit dans les angles resserrés. C’est un auxiliaire efficace et puissant pour sortir le fumier de stabulations exiguës. Son utilisation avec une balayeuse ou un tondo-broyeur est envisageable, mais le manque de fluidité des commandes rend la progression sur le goudron désagréable. De surcroît, son débit hydraulique limité devient contraignant lorsqu’on souhaite à la fois entraîner le véhicule et faire fonctionner un outil. Cinq versions du « Worky Quad » sont livrables. Au modèle le moins coûteux à l’achat figurant sur cette page s’ajoute une version à accumulateur avec un moteur de 2,2 chevaux, d’un poids en ordre de marche de 845 kilos, plus une version à moteur à essence Yanmar de 13 chevaux, une version avec motorisation à essence 2-cylindres de 26 chevaux et une diesel (Kubota 15 chevaux). n
+ Meilleure aptitude à atteindre le fumier dans une stabulation étroite + De construction simple mais robuste, il génère peu de coûts d’utilisation + La force de poussée et l’aptitude au prélèvement sont les meilleures des trois machines compactes du test – Le dosage de la propulsion demande du doigté en terrain accidenté – Performances limitées par la présence d’une seule pompe pour deux circuits – Manque de débit d’huile pour les outils lorsqu’il se déplace
Manutention n
Spécialiste ès polyvalence Le chargeur multifonctions « Avant 225 » (1) possède un essieu arrière rigide, pivotant, qui assure la direction du véhicule. Cette architecture est gage d’une stabilité élevée, y compris lors de braquages en butée. A la différence d’autres chargeurs articulés, le siège du conducteur est solidaire de la partie avant du véhicule. Sa conduite exige un temps d’accoutumance, jusqu’à ce que le conducteur s’habitue aux butées de direction. Il doit aussi intégrer le fait que, braqué à fond, le véhicule se déporte en occupant un espace plus large (3). Il arrive aux débutants de devoir marquer des temps d’arrêt et tourner la tête pour vérifier la position des roues arrière avant de pouvoir retrouver une trajectoire normale. Cet exercice devient superflu à la longue. Sur des sols sans revêtement ou des surfaces inclinées, l’« Avant 225 » sort incontestablement vainqueur des six véhicules testés. Ce véhicule est mû par un moteur à essence Kohler 2-cylindres de 25 chevaux ; un moteur à gaz pauvre en émissions est disponible en option. L’hydrostat fonctionne avec une pompe à plateau inclinable et quatre moteurs de moyeux. La propulsion est contrôlée par un système automatique qui garantit un effet différentiel entre les roues gauches et droites, afin de limiter l’usure des pneus. Le système sert aussi d’antipatinage. Lorsqu’une roue patine, une soupape spéciale répartit automatiquement le couple sur les roues qui agrippent mieux au sol. Le poste de conduite (2) est doté de gaz à main, de deux pédales pour la marche avant et la marche arrière, ainsi que d’un levier 2-axes avec un bouton pour une troisième fonc-
+ Bon comportement « routier » et stabilité élevée dans le terrain + Conduite simple, aisée, y compris pour les débutants. Commandes fluides. Bon niveau d’équipement + Adapté à de multiples usages – La plus faible hauteur de levage du test (140 cm) – Impossible de braquer dans les passages étroits – Le déport du poste de conduite rend la préhension du fumier difficile dans les endroits exigus
1 tion. Une autre poignée sert à la suralimentation en huile du distributeur pour les outils en cas d’utilisation prolongée. Le pilotage est bien étudié, confortable, efficace, et tous les réglages sont fluides. Seul le débit parfois très lent de l’alimentation du vérin principal peut devenir gênant. L’équipement est généreux : la version de base bénéficie déjà d’afficheurs, d’un compteur d’heures, de phares LED et d’un accouplement rapide « Faster ». Pour sortir le fumier, le véhicule atteint un rythme de prélèvement nettement supérieur à la moyenne. Par contre, la hauteur de levage de 140 cm, la plus faible du test, limite les possibilités de chargement et d’empilement. Dans des étables étroites et pour le passage des 100 cm, la plus grande attention est de mise et il faut rouler au petit pas pour ne pas abîmer la carrosserie de l’engin qui mesure déjà 98 cm sans braquer. Ou l’on devra tolérer que la carrosserie frotte les montants de la porte si le volant est tourné. Le circuit hydraulique de travail délivre 40 l / min, débit suffisant pour épuiser la ressource du moteur. Un radiateur derrière le siège du conducteur, équipé de deux ventilateurs électriques, permet de maintenir l’huile à bonne température. Son excellent comportement « routier » jusque sur le terrain fait de ce véhicule un engin bien adapté pour faucher, broyer ou fraiser la neige. Avec plus d’une centaine d’outils complémentaires, le fabricant finlandais Avant passe pour un précurseur en matière de multifonctionnalité. Ses chargeurs couvrent les besoins de l’agriculture, de la foresterie, du génie civil et du secteur des espaces verts.
2
3 Nombre de ces accessoires sont des exclusivités, à l’exemple d’un élévateur à ruches ou d’une scie-fendeuse combinée. La marque propose plusieurs modèles dans la catégorie des 100 cm, jusqu’à la série 400 avec bras télescopique et une hauteur de levage de 270 cm. n
10 2017 Technique Agricole
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n Manutention
Puissance et maniabilité associées
1
2
3 Le « Bobcat S70 » (1) adopte l’architecture classique des véhicules à système de direction par ripage. Il est le seul modèle Bobcat qui puisse passer une porte de 100 cm. Son conducteur est assis. Grâce à son point de pivotement placé tout à l’arrière, il offre une combinaison unique entre compacité et hauteur de levage élevée (240 cm). C’est aussi lui qui offre la meilleure alliance entre maniabilité et puissance. De loin. Pour autant, il ne parvient pas à faire entièrement oublier l’agilité des deux autres mini-chargeurs à direction par ripage lorsqu’il s’agit de pénétrer dans une étable exiguë. Les chargeurs compacts 44
Technique Agricole 10 2017
Bobcat sont réputés pour être quasi indestructibles, une robustesse qu’incarne leur poids respectable de 1291 kg pour seulement 269 cm de long, pince crocodile incluse. Ce sont incontestablement des machines de chantier solides, construites pour durer et résister à des travaux lourds, de longue haleine. Le train roulant à direction par ripage utilise des pompes tandem à plateau inclinable et deux moteurs hydrauliques. Deux grands leviers reliés à un mécanisme de centrage précis servent à diriger ce véhicule. Le levier de sécurité (« homme-mort ») qu’il faut fermement enfoncer pour que le véhicule puisse fonctionner sert en même temps d’accoudoir pratique et confortable pour l’avantbras. Cette configuration bien étudiée offre une bonne assise au conducteur et lui permet de manœuvrer avec des gestes beaucoup plus précis que sur les deux autres chargeurs possédant le même type de direction. Le pilote reste maître de ses commandes même lorsque le véhicule évolue par saccades, sur un revêtement en dur. Le concept (2) inclut deux pédales pour commander les mouvements de levage et de basculement de l’outil. La pince crocodile est commandée en manipulant latéralement le levier de conduite droit. Cette configuration permet, une fois l’habitude prise, de conduire le Bobcat avec une étonnante agilité et, partant, un rendement élevé. Il faut néanmoins pas mal d’entraînement pour profiter pleinement des possibilités qu’offre le véhicule. Les utilisateurs habitués aux leviers multifonctions mettent un temps certain à
s’accoutumer aux commandes particulières du Bobcat. En outre, les personnes avec des soucis articulaires peuvent rencontrer de véritables difficultés à se faufiler dans la cabine. Le Bobcat est le leader incontestable en matière de protection et de sécurité pour l’utilisateur. Dans sa cage grillagée avec arceaux, ce dernier est protégé de manière optimale contre « tout ou presque ce qui peut lui tomber dessus ». Autre plus : le frein de stationnement s’enclenche simplement au moyen d’un bouton ou lorsque le levier de sécurité est relâché. Par contre, le Bobcat n’offre pas la meilleure visibilité qui soit. Si le conducteur a une bonne vue sur l’outil, il n’en va pas de même vers l’arrière et les côtés. Et, de son poste, le pilote ne distingue pas non plus les roues. Cette machine est entraînée par un moteur Kubota trois-cylindres diesel de 22,5 chevaux, auquel on accède facilement en relevant le capot arrière (3). Pratique pour les services. Le distributeur hydraulique fournit 37 l / min sous 207 bar. Les radiateurs de l’eau du moteur et de l’huile sont réunis en une unité desservie par un ventilateur électrique. De par sa conception, le Bobcat est plutôt destiné à des opérations classiques de chargement et sa polyvalence s’exprimera essentiellement sur les chantiers pour lesquels tout un éventail d’outils est disponible. Il n’est pas idéal pour circuler sur des surfaces non revêtues, en raison de son poids élevé et de ses petits pneus rigides (des pneumatiques plus larges sont disponibles en option). n
+ Performance au prélèvement (pelletage) de matériel, hauteur de chargement élevée en regard de la maniabilité de ce chargeur compact + Le concept de conduite permet un pilotage intuitif et fluide + Le meilleur équipement de protection du conducteur – Cette machine est conçue pour un usage intensif sur des chantiers Donc relativement chère – Son usage demande de l’entraînement – Visibilité limitée vers l’arrière et les côtés
Manutention n
Pour les charges les plus élevées Le Schäffer « 2028 SLT » (1) est un chargeur classique à articulation sur deux axes, adapté aux charges les plus élevées du test, en poids et en hauteur (1500 kg de force de levage pour 270 cm de hauteur, voire 306 cm en option) ; il montre que de telles performances sont possibles avec une largeur de 90 cm seulement. Sur des surfaces planes, ce véhicule transbahute sans peine des palettes lourdement chargées, des balles carrées ou rondes, et même de l’enrubanné pas trop lourd. Il est champion du test en la matière. L’abréviation « SLT » désigne une construction surbaissée. La hauteur au sommet du toit ne dépasse pas 189 cm, ce qui évite le recours à un toit escamotable pour entrer dans les bâtiments. Le conducteur est donc protégé en toutes circonstances. Toutefois, avec ses 413 cm, « croco » incluse, ce véhicule est deux fois aussi long que le deuxième du test et il a besoin d’un dégagement en conséquence pour aborder à angle droit une porte de 100 cm. La base du véhicule ne mesure que 90 cm de large, mais les arceaux de sécurité de la cabine présentent une surlargeur de cinq bons centimètres ; l’axe de pivotement de ces arceaux est le point le plus large du véhicule, situé à environ 160 cm de haut. Il suffit dès lors d’un petit obstacle au sol pour que ce point se déporte et frotte contre le montant de l’ouverture. Fondamentalement, le « Schäffer 2028 », avec sa capacité de levage élevée, arrive bon premier du test pour le pelletage du fumier. Et il a de la force de poussée en réserve pour attaquer des tas imposants + Force et hauteur de levage élevées, meilleure performance sur ce point + Pilotage aisé et confortable grâce au système de propulsion automatique + Vitesse maximale de 15 km / h, économie de temps ; utilisable dans un large rayon – Ses 4 bons mètres de long limitent l’accès à des locaux trop exigus – Centre de gravité et risque de renversement élevés. Articulation pendulaire – Roues jumelées indispensables pour aller dans le terrain
1 grâce à son poids en ordre de marche de 1760 kg. Toutefois, si ce potentiel est utilisable dans des conditions de travail faciles, il n’en va pas de même dans des situations plus astreignantes. Dans les coins exigus de l’étable, du fumier est même resté sur place. Le Schäffer est cependant le seul véhicule de notre comparatif dont la hauteur de levage permette de charger directement une remorque agricole ou une épandeuse à fumier. Avec l’option supplémentaire, la hauteur de chargement mesurée à l’axe de l’outil atteint même 306 cm. Pour un véhicule de 90 cm de largeur au sol, cette hauteur de levage n’est bien entendu utilisable que sur une surface suffisamment plane et horizontale. C’est le véhicule possédant le centre de gravité le plus élevé de notre test, même à vide. Particulièrement lors des braquages, on doit constamment garder cette donnée à l’esprit, avec le risque de renversement qu’elle implique. Ce véhicule est mû par un moteur diesel (3) de 26 chevaux. La transmission est assurée par un système hydrostatique central. En clair, la force de propulsion est envoyée aux quatre roues depuis le moteur hydraulique par un différentiel, puis des arbres de transmission. Le Schäffer est le seul véhicule de notre essai à disposer d’un régulateur de marche qui gère automatiquement le régime du moteur et le rapport de démultiplication aux roues en fonction de la charge emportée. Une pédale d’approche lente (pédale « Inch ») permet de suralimenter provisoirement le vérin lorsque la manœuvre de levage l’exige. Pour des efforts de longue durée avec des gros consommateurs
2
3 d’huile, on peut équiper le chargeur de l’option gaz à main. Le poste de conduite (2) avec son levier multifonctions 2-axes électronique et ses pédales est facile à maîtriser. Quant à la vitesse maximale de 15 km / h, c’est la plus élevée de notre test. Le Schäffer est aussi le seul à être équipé, en appoint au frein hydrostatique, d’un frein mécanique à tambour que l’on peut actionner par la pédale ou par le levier de frein à main. Ce Schäffer est surtout conçu pour opérer dans des locaux d’élevage et sur la ferme. Pour l’ usage en terrain plus accidenté l’ utilisation de roues jumelées est coseillée. n 10 2017 Technique Agricole
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n Impression | Rapport de chantier
Test du système d’attelage en Styrie Le système d’attelage « GDS » de Gangl est apparu il y a quelque temps sur le marché. Cette solution innovante permet de changer rapidement les outils sur le tracteur. Technique Agricole a examiné ce système en soumettant un chargeur à roues à un test de longue durée. Martin Abderhalden * chements d’un troisième circuit de commande. En règle générale, le module principal reste toujours sur le chargeur, car il permet d’atteler tous les engins équipés d’un cadre de montage. L’attelage triangulaire permet également d’atteler des engins garés sur des fortes pentes. L’attelage se fait très rapidement. On amène le chargeur jusqu’à l’engin, place le module principal dans le cadre de montage par le bas et enclenche le verrouillage au moyen d’une vanne de commande. Quand un outil de travail nécessite un troisième circuit de commande, comme une pince coupante pour l’ensilage, il faut monter en plus une tête hydraulique sur l’outil de travail, pour pouvoir fermer le circuit d’huile avec des raccords à joints plats. Pour les outils dont la partie supérieure est exposée à l’humidité ou au froid, il existe une protection en néoprène que l’on peut enfiler sur la partie supérieure.
Des forces puissantes
Le module sur le chargeur à roues est glissé par le côté sur le support de base de la fourche à palettes et fixé avec une vis. Selon le type d’engin, le point fort se déplace d’environ 10 cm vers l’avant. Photos : Martin Abderhalden
Aujourd’hui largement répandus sur les chargeurs à roues et télescopiques, les dispositifs d’attelage rapide permettent de monter et de démonter rapidement les outils. Toutefois, la plupart du temps, les changements de raccordements hydrauliques nécessitent une intervention manuelle et l’opérateur est obligé de descendre de l’engin. Sur la base d’un module développé sur les tracteurs à montage arrière, Johann Gangl (Agrat Maschinentechnik, www.agrat.at) a éla* Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines et des installations pour le compte de Technique Agricole.
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Technique Agricole 10 2017
boré un prototype pour chargeur sans prise de force que Technique Agricole a testé pendant quatre ans.
Troisième circuit de commande Le système d’attelage « GDS » (Gangl Docking System) est composé de deux éléments, le contre-cadre, soudé à chaque outil de travail du chargeur et le module principal d’un poids d’environ 50 kg, que l’on glisse sur le cadre de support d’une fourche à palettes et que l’on visse à cet endroit. Il faut également deux branchements hydrauliques à double effet pour le crochet d’arrêt du verrouillage de l’outil de travail ainsi que pour les bran-
Lors du test, on a utilisé le système d’attelage Gangl dans l’exploitation pour le remplissage quotidien de l’installation de mélange et pour l’ensemble de la manutention. Des forces puissantes agissent sur le triangle d’attelage situé sur la pince et sur la partie située sur le véhicule quand la pince coupante pour l’ensilage d’un poids de 856 kg à vide va chercher et diviser les balles d’ensilage d’un poids de près de 1000 kg. Contrairement au « GDS » situé à l’arrière d’un tracteur, le système avec la pince coupante sur le chargeur doit absorber une pression de plusieurs tonnes, agissant par le bas. En effet, pendant la coupe, toute la force de la pince « mordante » agit vers le haut et, on observe parfois un décollement partiel du chargeur sur roues. Ces forces agissent ainsi directement sur le mécanisme de verrouillage et de logement. Du côté de l’outil, il n’y a pas de renforcements latéraux dans la zone inférieure du triangle d’attelage, là où la soudure a été
Rapport de chantier | Impression n
faite sur la pince. Pour cette raison, sous une charge constante sur une durée de plusieurs années, le matériel s’est incurvé d’environ 4 mm sur le côté, rendant un peu lâche l’ajustement à la pièce complémentaire située en bas sur le chargeur à roues. Un renforcement supplémentaire contre la pression latérale y remédiera. Mis à part quelques traces de rayures, le logement du côté du véhicule ne présente pas d’usure ou de déformation notable.
Usure minime Après quatre ans et plus de 5000 opérations d’attelage, le système ne présentait que peu de signes d’usure. La seule véritable détérioration est apparue sur les têtes d’accouplement de l’hydraulique. Sur le véhicule, un côté de la bague d’étanchéité de la tête d’accouplement a perdu son étanchéité. Avec un peu de doigté et deux tournevis de petite taille, on peut remplacer en dix minutes environ cette bague par une nouvelle bague de qualité plus solide, disponible chez le fabricant. En même temps, un raccord à joint plat de l’outil a perdu son étanchéité. Il ne fermait plus correctement. On peut le démonter par le haut et le changer en peu de temps.
Conclusion Le système Gangl Docking System « GDS » est une construction solide et bien conçue qui fonctionne aussi en continu avec le chargeur sur roues et qui convainc. L’attelage automatique des raccords hy-
Le chargeur sur roues avec le système « GDS » a été principalement utilisé pour le remplissage d’une installation de mélange et le transport. La lourde pince de coupe d’ensilage a entraîné de fortes contraintes sur le système d’attelage.
drauliques est bien entendu génial car l’on n’a effectivement plus besoin de descendre du véhicule. L’opération d’attelage dure tout au plus cinq secondes. On peut à tout moment élargir le système par des modules et le transposer simplement sur d’autres véhicules, à condition d’avoir suffisamment de raccords hydrauliques. Si les conditions sont remplies,
on peut également travailler de manière économique avec la variante sans module de prise de force et économiser beaucoup de temps. Le prix relativement élevé du système s’amortit rapidement quand on l’utilise beaucoup. Une fois qu’on a équipé plusieurs machines, il y a de fortes chances que l’on souhaite en équiper encore davantage. n
Brève évaluation
+ Attelage rapide même avec des engins garés en pente + Robuste et fiable avec une usure minimale en utilisation prolongée + Attelage complètement automatique du troisième circuit hydraulique – Deux tuyaux hydrauliques seulement pouvant actuellement être couplés – Module devant être vissé ou soudé à l’équipement de fixation – Longueur de la fixation augmentant d’environ 15 cm : portée certes agrandie, mais force de levage et de décollement diminuée
Vidéo sur le « Gangl Docking System GDS ».
Au bout de plus 5000 opérations d’attelage, l’usure des éléments d’attelage et du verrouillage est à peine perceptible.
Le capot en néoprène sur la tête d’attelage a fait ses preuves. Même par –10 °C, l’humidité et le froid n’ont aucune chance.
D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
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n Impression | Prise en main
Sur le « XB Bionic », le fabricant autrichien Hauer regroupe plusieurs innovations de construction des chargeurs frontaux. Photos : Lukas Weninger
Empaqueté dans le bras oscillant Hauer lance un chargeur frontal sur le marché : le « XB Bionic » dans le bras duquel le guidage parallèle et les vérins de basculement sont totalement dissimulés. Les grands chargeurs disposent en plus d’un nouveau système de console. Lukas Weninger * Il y a deux ans, Hauer a présenté au salon Agritechnica une nouvelle génération de chargeurs frontaux. Le chargeur « XB Bionic » a été développé à partir du prototype « NG » de l’époque. Chez le fabricant de Statzendorf (A), le chargeur « XB Bionic » a pris la relève du « VX ». En élaborant le modèle « XB Bionic » qui sera présenté cette année, Hauer s’est interrogé sur la manière dont la nature aurait résolu la construction d’un chargeur frontal. Il a trouvé la réponse chez les crustacés qui n’ont pas d’os internes, mais disposent d’un exosquelette. Ce dernier porte toutes les charges, absorbe les forces et protège les organes internes. Hauer a équipé le « XB Bionic » d’un exosquelette de ce type et a donné au bras oscillant une plus haute coupe transversale. * Lukas Weninger est rédacteur en technique agricole de la revue autrichienne Landwirt.
48
Technique Agricole 10 2017
Une cinématique en « X » Le bras oscillant est composé d’une tôle repliée. Pour la fermer, il faut désormais deux joints de soudure au lieu d’un, comme précédemment. Les constructeurs ont placé « tout ce qu’ils pouvaient » dans ce nouveau bras oscillant. L’hydraulique était assez facile à installer. En revanche, les choses se sont corsées pour la rampe de guidage parallèle. Hauer a résolu le problème en « renversant » les deux points arrière d’articulation. Le résultat aboutit à une cinématique en « X » à la place d’un parallélogramme. Les lignes de forces se croisent, si bien que le guidage parallèle se fait par la diagonale. Les vérins de basculement sont également intégrés dans le bras oscillant. Leur articulation sur le châssis de la machine constitue la deuxième particularité du chargeur frontal. Hauer l’exécute au moyen d’un levier dans une cinématique en « Z », comme pour une pelle mécanique. Du fait que les vérins
de basculement exercent une pression pour rétracter l’outil (c’est-à-dire que la pression hydraulique agit sur la tête du piston), Hauer indique une force de décollement augmentée de 20 %. En plus, le déversement est plus rapide grâce à la disposition inversée de ces vérins.
Des grands chargeurs avec une nouvelle console Les vérins de basculement, surtout la surface chromée des pistons, sont maintenant protégés contre l’effet mécanique, par exemple les débordements du chargement ou le contact malencontreux avec d’autres objets en hauteur. En outre, s‘il faut changer un vérin ou un flexible hydraulique (revêtu et ainsi protégé contre l’abrasion), on peut démonter ces deux éléments par le bas. Les conduites hydrauliques sont également logées et protégées dans un profil dans la partie inférieure du bras oscillant. Hauer pro-
Prise en main | Impression n
Vue d’ensemble de la série de chargeurs frontaux « XB Bionic » de Hauer Modèle
50
70
90
110
130
150
170
190
Nombre de chevaux recommandés Performance du tracteur en kW
Jusqu’à 65
Jusqu’à 80
75-100
90-120
100-150
120-200
150-230
180-280
Jusqu’à 48
Jusqu’à 59
55-74
66-88
74-110
88-147
110-169
132-206
Poids en kg
580
595
610
620
790
810
840
855
Hauteur de levage maxi point de rotation m
3,45
3,58
3,76
3,98
4,05
4,24
4,51
4,84
Force de décollement de la benne à terre en kg
2900
2900
2900
2900
3600
3600
3600
3600
Force de levage de la fourche à palette en kg jusqu’à 1,5 m de hauteur de levage
1440
1740
1950
2160
2570
2770
2540
2900
Angle de chargement et de déchargement
47/54
48/53
48/53
48/53
43/58
48/53
48/53
48/53
Prix catalogue du bras oscillant de base (euros, TVA incluse*)
5970.–
6283.20
6649.20
7273.20
7629.60
8563.20
9897.60
11450.40
*Informations sur les prix en francs données par les concessionnaires Hauer en Suisse à consulter sur www.hfl.co.at
Le levier de commande électro-proportionnel ELC-ergo en option offre certaines fonctions confortables.
La console « Block HV » se verrouille quand on insère l’engin. Un crochet (argenté sur la photo) enserre le boulon inférieur.
pose plusieurs systèmes de consoles de montage. Le système de cadre supérieur connu depuis de longues années, le verrouillage « Top Block » et son successeur, le « Top Block K-II » automatique sont disponibles pour les chargeurs « XB Bionic » de la gamme la plus petite aux « XB 110 », – tous sont adaptés au tracteur avec des amplitudes d’oscillation « N » (normal) et « B » (large). Le nouveau chargeur peut être monté sur des tracteurs plus anciens avec des consoles existantes. Pour les modèles des grandes séries, le fabricant a développé le système de console « Top Block HV » (pour un verrouillage à crochet et avec des boulons de 60 mm). Celui-ci fait partie de l’équipement de la série, dans laquelle on ne peut choisir d’autres systèmes. Inversement, Hauer ne propose pas le « Top Block HV » pour les plus petites séries.
de verrouillage – c’est pratique. A propos du verrouillage : quand on insère l’outil attelé, le levier de blocage (auparavant bloqué en position ouverte) se referme automatiquement en claquant. En option, Hauer propose un verrouillage hydraulique de l’engin. On peut aussi installer une caméra achetée dans un magasin d’accessoires. En effet, on a du mal à voir les points d’attelage et certains outils, tels que les pointes des dents d’une fourche à palette, avant tout à cause des capots de plus en plus énormes des moteurs sur les tracteurs modernes.
Tout est à gauche Le cadre d’attelage pour les outils est presque inchangé. Hauer propose l’attelage des outils selon la norme européenne ainsi que son propre système. L’attelage rapide en option pour d’autres fonctions hydrauliques des outils est passé du côté droit au gauche. Il se trouve maintenant au même endroit que le levier mécanique
Commande à trois possibilités On dispose de trois possibilités pour piloter le « XB Bionic ». Le chargeur est commandé par le levier de commande hydraulique du tracteur, un monolevier et distributeur à commande à câbles ou le monolevier électro-proportionnel « ELC ergo » (tous deux de chez Hauer). Pour le dernier modèle, un accoudoir réglable est disponible en option. Le levier offre deux positions flottantes, une pour le bras oscillant et une pour l’outil. En outre,
La vue n’est pas gênée par les rampes du guidage parallèle. La vue sur le cadre d’attelage pourrait être meilleure.
La cinématique en X interne assure le guidage parallèle des outils. A l’extérieur, aucune rampe ne gêne plus la vue. Photo : fabricant
il y a jusqu’à trois fonctions hydrauliques supplémentaires en option : le secouage, le de retour de la pelle ainsi que l’amortissement des vibrations « SMS » avec le levier « ELC ergo ». n
Vidéo sur le chargeur frontal « XB Bionic » de Hauer D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
10 2017 Technique Agricole
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Avec la « HL-L6 », Agrar-Landtechnik propose une autochargeuse à hautes performances robuste tout spécialement adaptée aux exploitations herbagères suisses. Photos : Ruedi Hunger et Agrar
Swiss made pour les Suisses Ce printemps, Marc Raschle, de Tuttwil (TG), a adjoint à son autochargeuse Agrar « HL 38-L5 » un modèle « HL 54-L6 » à commande Isobus et structure rigide. Marc Raschle nous a fait part de son expérience avec sa nouvelle machine. Ruedi Hunger Malgré sa longueur de près de 10 mètres et un volume de chargement de 35 m³, l’autochargeuse surélevée « HL 54 » a très belle allure. Cela provient peut-être de sa configuration avec structure rigide, mais aussi certainement de son design élégant. Le timon d’attelage bas articulé à boule « K80 » contribue à cette apparence agréable. La partie frontale est du même acabit, avec un tunnel par lequel passent tous les tuyaux et câbles hydrauliques pour le tracteur. Marc Raschle a opté pour un timon articulé en raison du terrain vallonné de son exploitation.
Aucune perte de récolte Le fourrage est récolté par un pick-up de 185 cm de large, « qui ramasse tout ». Ce message publicitaire est confirmé par le propriétaire de la machine qui fonctionne en douceur, même à vitesses élevées, grâce à son débattement de 20 cm, ses roues de jauge latérales et son support actif par câble. Le prélèvement uniforme est favorisé par le dispositif de retenue des rouleaux. Entièrement galvanisé, le pick-up comporte six rangées de dents à ressort guidées. 50
Technique Agricole 10 2017
Elévateur ou ameneur guidé Les autochargeuses Agrar peuvent être équipées de deux unités de chargement différentes indiquées par la désignation du type. Le « E » de « HL-E » signifie Elevator (élévateur), alors que le « L » de « HL-L » signifie Lenkergesteuerte Förderaggregat (ameneur guidé). Ces deux systèmes possèdent des éléments de convoyage décalés au centre évitant les surcharges, surtout lorsque de grandes quantités de fourrage doivent être coupées par un nombre élevé de couteaux. La « HL-L6 » comporte six peignes guidés. L’unité de chargement peut être équipée au besoin d’un dispositif de coupe pour l’ensilage muni de 35 couteaux. L’exploitation sans ensilage du Frohberg n’en a pas besoin et a muni l’autochargeuse de sept couteaux individuels.
Le fond mouvant Quatre chaînes en acier galvanisé à haute résistance à la traction garantissent une longue durée de vie du fond mouvant. Les chaînes sont toujours tendues de manière optimale grâce à un dispositif semi-auto-
matique. Le fond mouvant est également muni de rails de guidage vissés en profilé U garantissant un transport de fourrage continu. Il est posé sur un plancher en panneaux composites imprégnés sous pression. Son entraînement se fait par une transmission à bain d’huile et peut être (dés)activé depuis l’arrière. Cette possibilité est appréciée pour des raisons de sécurité, par exemple lorsque quelqu’un doit entrer dans la machine depuis l’arrière.
Ciseaux rabattables ou structure rigide Agrar possède plus de 40 ans d’expérience dans la construction de rehausses pratiques. Les autochargeuses sont généralement équipées d’une structure à ciseaux rabattables hydrauliquement. Ce type d’exécution permet de s’adapter aux différentes hauteurs de passage dans les bâtiments. Au Frohberg, cela ne joue aucun rôle en ce qui concerne la « HL-L6 ». La plus petite autochargeuse est utilisée lorsque la hauteur est limitée. Les autochargeuses Agrar sont fournies avec une porte arrière à cordes ou une paroi rigide.
Rapport de chantier | Impression n
L’ameneur guidé est caractérisé par son grand silence de fonctionnement et sa robustesse.
Le capot synthétique à fonctionnement optimisé donne fière allure à l’autochargeuse.
Celle-ci est bien entendu associée à la structure rigide. Les autochargeuses peuvent être combinées avec un système de chargement automatique à l’aide d’une commande électrohydraulique combinée. Le système de contrôle de fin de chargement s’adapte à chacune d’entre elles.
Châssis
Commande de toutes les fonctions Afin de répondre aux différentes exigences des clients, Agrar fournit diverses variantes de commande pour ses autochargeuses. Une nouveauté, déjà disponible sur la « HL-L6 », est le contrôle Isobus qui peut équiper toutes les autochargeuses. De cette façon, chaque fonction de chargement peut être sélectionnée au moyen du moniteur dans la cabine du tracteur. Un véritable gain de confort. Le boîtier de commande supplémentaire avec commutateur à bascule n’est plus nécessaire. Un bloc hydraulique central est alimenté par une unité de commande à simple action avec retour ou dispositif load-sensing.
Les exigences quant au châssis sont diverses. Les solutions qu’utilise Agrar pour équiper ses autochargeuses sont également multiples. Le double essieu est une possibilité. Cette variante présente une voie de 2,04 et 0,94 m. Cette unité est suspendue ou rigide. La « HL-L6 » est équipée d’un essieu tandem directionnel suspendu. Comme la machine n’est utilisée qu’en conditions favorables au foin, soit principalement par temps sec, le châssis tandem à pneus larges offre une protection optimale des sols, avec une parfaite absorption des inégalités du terrain. Les essieux, les freins et les pneus sont conçus pour 40 km / h, à l’instar de toutes les autochargeuses Agrar. Elles sont dotées de lampes puissantes à LED, à la pointe de la technologie.
Le pick-up pendulaire garantit un prélèvement du fourrage propre et en douceur.
surélevée de la classe supérieure. Moderne, robuste et au bénéfice d’un design réussi, elle est spécialement conçue pour les exploitations herbagères helvétiques. n
Conclusion Agrar-Landtechnik a construit et vendu une centaine d’autochargeuses en 2016– 2017. La « HL-L6 » est une autochargeuse
Expérience pratique Marc Raschle, du Frohberg à Tuttwil (TG), exploite une ferme d’environ 55 hectares. Il fournit du lait sans ensilage pour la production de fromage. Quant à savoir pourquoi il a décidé d’utiliser des autochargeuses Agrar, Marc Raschle répond : « J’attache de la valeur au fait que ce soit un produit suisse. J’ai ainsi une garantie de qualité supérieure. Il est également important pour moi que les emplois en Suisse soient favorisés. Et enfin, j’ai un bon revendeur régional.» Les autochargeuses Agrar sont proposées avec deux systèmes de chargement différents. « J’ai préféré l’unité de chargement avec ameneur guidé, car elle me convainc par son silence de fonctionnement, ses performances et son usure minimale ». Il existe deux possibilités de superstructure
L’essieu tandem directionnel garantit le ménagement du sol et absorbe parfaitement les irrégularités du terrain.
avec, en plus de la structure à ciseaux rabattables, une structure rigide. « Je ne veux aucune perte de fourrage, que ce soit sur le terrain ou sur la route. » La « HL 54-L6 » dispose d’un système de commande moderne. « Grâce au contrôle Isobus, un boîtier de commande supplémentaire peut être évité car les opérations se dirigent de manière simple et fiable via l’écran tactile du Fendt ‹ 516 ›. La question de la sécurité a également été décisive. En marche arrière, l’image de la caméra de recul s’affiche automatiquement.»
Données techniques Modèle
« HL 38-L5 »
« HL 54-L6 »
Vol. de chargement, pressage moyen (m³)
38,3
54,3
Vol. de chargement, selon DIN 11 741 (m³)
24,7
35,0
Longueur / largeur (m)
7,60 / 2,55
9,70 / 2,55
Hauteur de la plateforme (m)
1,15
1,20
Hauteur des ciseaux haut / bas (m)
3,70 / 2,60
3,85 / 2,75
Largeur du pick-up (m)
1,85
1,85
Peignes d’alimentation
5
6
Nombre de couteaux individuels
1, 3, 7
1, 3, 7
Nombre de couteaux
29
35
Distance entre couteaux (mm)
48
40
Voie (m)
1,80
2,04 / 0,94
Poids à vide en configuration de base (kg)
3250
4600
Poids total selon essieux / pneus (kg)
< 9000
< 13 500
10 2017 Technique Agricole
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n Impression | Prise en main
La « RP 160 V » peut presser de l’ensilage, du foin comme de la paille. Photos : Ruedi Burkhalter
Une machine polyvalente et emballante La presse à balles rondes Lely « RP 160 V » est une machine fort polyvalente qui fournit sur le terrain des balles bien conformées et de haute densité, avec un débit appréciable. Ruedi Burkhalter Avec ses nouvelles presses à chambre variable, Lely promet rien moins que les « presses possédant les chambres avec la meilleure géométrie existante ». Depuis son lancement, le modèle « RP 160 V » est devenu un emblème de la marque car la machine garantit un débit élevé, des balles régulières, de forte densité, que ce soit avec de la paille, du foin ou de l’ensilage. Le constructeur la décrit comme « la presse la plus polyvalente du marché », taillée sur mesure pour les exploitations suisses. Technique Agricole a pu observer un exemplaire en version « MasterCut » fonctionner sur le terrain.
Gain de temps Par rapport aux modèles précédents, la chambre a bénéficié d’améliorations sur 52
Technique Agricole 10 2017
plusieurs points, à l’exemple de l’ordonnancement des rouleaux et de leur entraînement. La chambre de pressage à volume variable (de 0,9 à 1,6 m de diamètre) est formée par trois rouleaux et quatre courroies sans fin en matière synthétique. La double armature textile des courroies leur confère un potentiel de traction sans égal, qui leur permet d’exercer une pression particulièrement importante sur les balles. Josef Kiener, agriculteur à Burtigny (VD), peut en témoigner. « Avec cette machine, on produit jusqu’à un tiers de balles rondes en moins pour presser une quantité de récolte donnée. C’est tout ça d’économisé lors du transport, puis de la distribution. » Même les balles d’ensilages grossiers, problématiques, riches en tiges,
comme la luzerne ou le foin écologique, sont bien serrées. Et on le remarque : l’air y entre moins et les foyers de moisissures sont rares. « La robustesse des courroies de ma machine précédente m’avait déjà convaincu ; elles ont l’air comme neuves après largement plus de 10 000 balles », poursuit Josef Kiener.
A bon départ belle conformation A l’entrée de la chambre, le fourrage est d’abord comprimé entre deux rouleaux, ce qui garantit un préformage rapide de la nouvelle balle. Le bon démarrage du processus de pressage permet d’obtenir un noyau régulier, gage d’une conformation idéale de la balle. Le dessin exclusif de la « RP 160 V » avec sa porte arrière « coulissante » est un élément central de
Prise en main | Impression n
La géométrie spéciale de la chambre de pressage permet, même avec du fourrage cassant, un bon démarrage de la balle.
la machine. Au début du cycle de pressage, la porte reste en position haute, maintenant un faible volume de la chambre. C’est avantageux en présence de fourrages ou de matières friables, comme la paille courte, dont l’enroulement débute sans attendre. Dès le départ, les courroies restent donc tendues pour gérer le serrage de la balle de bout en bout du cycle. A mesure que la balle croît, le bras tendeur s’élève et la porte se déplace vers le bas. La balle descend dans la partie inférieure de la porte ; la pression au niveau de l’entrée de la chambre, où a lieu la précompression, diminue, facilitant le flux du fourrage de l’ameneur rotatif en direction de la balle. La balle reste en permanence au milieu de la chambre, grâce à l’architecture particulière de la machine.
Le pick-up est disponible muni soit d’une tôle, soit d’un rouleau d’appui.
sure que sa taille augmente, elle exerce une pression sur le mécanisme de tension dont l’électronique régule la contre-poussée en suivant les valeurs programmées. La construction particulière du tendeur de courroies et la position du vérin « CPS » contribuent à augmenter la tension des courroies proportionnellement à la circonférence de la balle. Le « CPS » a donc pour objectif d’obtenir une densité optimale et un remplissage maximal de la balle. Pour éviter autant que faire se peut les différences de diamètres, la porte arrière est verrouillée mécaniquement par deux crochets commandés par les deux vérins simple effet. Ces vérins sont capables d’ouvrir et fermer la porte nettement plus vite que ceux à double effet des presses à verrouillage hydraulique.
Nouvelle forme de dents Densité optimale avec le « CPS » C’est le « Constant pressure system » (CPS) qui se charge de gérer la densité des balles sur toutes les presses à chambre variable Lely. Ce système augmente la pression à mesure que le diamètre de la balle augmente, afin de garantir un serrage constant durant tout le processus d’élaboration. Quand démarre la balle suivante, deux gros ressorts veillent à la bonne formation du noyau, assurant dès le départ un serrage suffisant du fourrage. Les courroies, elles, offrent une certaine souplesse et compensent d’éventuelles irrégularités de diamètre entre les côtés gauche et droit de la balle. Une fois le noyau constitué, l’électronique va gérer le serrage hydraulique de la balle. A me-
A l’instar de la chambre, les organes de ramassage et d’alimentation de la « RP 160 V » sont aussi prévus pour des débits élevés. Avec sa tôle au contour redessiné, le nouveau pick-up sans came « Hybrid 2 » doit faciliter le flux du fourrage et réduire les risques de bourrage et d’autres dérangements. Ses dents en fil de 5,6 mm ont été redessinées. Elles sont plus longues et leur trajectoire rallongée les rend plus flexibles. Leur angle d’attaque a été modifié. Ces dents ressorts s’adaptent, suivent de plus près les inégalités du sol, assurent un ramassage plus propre et alimentent régulièrement l’ameneur rotatif. Leur principe de fixation réduit le risque de les voir casser et allonge leur durée de vie. Comme le pick-up est sans came, il
peut accueillir une rangée de dents supplémentaire. Il atteint un meilleur rendement avec ses dents espacées de 64 mm et ses cinq porte-dents. Au passage, ce pick-up gagne en simplicité, dépourvu qu’il est de cames et donc de beaucoup de pièces mobiles. Son usure est moindre et sa maintenance s’en trouve simplifiée. En outre, cet organe de ramassage est plus compact et donc plus proche de l’ameneur rotatif. La distance de transfert s’en trouve réduite, améliorant le flux de fourrage. Ce nouvel agencement de l’organe de ramassage et de l’ameneur rotatif doit éviter que du fourrage, même celui d’automne particulièrement fin et délicat, ne pénètre à l’intérieur du pickup. Ce dernier a été élargi pour s’adapter aux andains qui, suivant la tendance du moment, s’agrandissent. La largeur standard du pick-up est de 2,25 m mais une nouvelle version de 2,4 m est disponible en option. C’est le plus large des pick-up
Fiche signalétique du « RP 160 V MasterCut » de Lely Welger Chambre de pressage : 4 courroies sans fin Largeur de la chambre : 123 cm Diamètre des balles : de 90 à 160 cm Largeur du pick-up : de 200 à 240 cm Puissance requise : de 70 à 80 ch Dispositif de coupe : de 0 à 13 couteaux Poids : 3950 kg Longueur* : 500 cm Largeur* : 270 cm Hauteur* : 305 cm Prix : CHF 58 000.– (TVA comprise) Données du constructeur ; *en position de transport
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n Impression | Prise en main
La réserve de filet emportée par la machine se met en place sans grande peine pour l’opérateur grâce à l’« Easy Load Net System ».
L’ouverture arrière à verrouillage autorise une reprise rapide du pressage après la dépose d’une balle.
de toutes les presses à balles rondes, selon les informations de Lely. Autre option : les pick-up peuvent être dotés de deux roues de jauge arrière pivotantes pour préserver le sol.
l’opérateur n’ait à quitter son siège. « Hydroflexcontrol » a un effet collatéral positif : il diminue l’usure des organes et les risques de dégâts en présence de petits corps étrangers. Au final, ce système améliore donc le débit de la presse en réduisant les temps d’arrêt. La machine de Josef Koener est équipée de la table de coupe la plus simple, la « MasterCut 13 ». Les 13 longues lames pénètrent profondément dans l’espace entre les dents du rotor à double étoile, autorisant ainsi, valeur théorique, de débiter le matériel en tronçons de 90 mm. Cette machine est aussi livrable en versions « Xtracut17 » à 17 couteaux et « Xtracut25 » à 25 couteaux. Les deux « Xtracut » sont dotées de deux groupes à choix. La version « Xtracut25 » est munie d’un rotor à quatre étoiles ; elle offre en théorie une coupe de 45 mm.
Plancher mobile contre les bourrages Les machines de récolte sont souvent utilisées aux limites de leur capacité. Et c’est justement quand le temps est compté que le risque de bourrages est le plus élevé. La réponse de Lely à ce problème s’appelle « Hydroflexcontrol ». Cette appellation recouvre les deux fonctions « Flexcontrol » et « Hydroflex », destinées à réduire, sinon à éliminer totalement, le risque de bourrages et de blocages, y compris lorsque la machine est utilisée aux limites de ses capacités. Sur les presses à balles rondes, l’espace entre le rotor et la table de coupe est un facteur critique, relativement au risque de bourrages. Sur la « RP 160 V », la table « Hydroflex » n’est pas rigide mais montée sur deux amortisseurs à ressorts. Lorsqu’une grosse masse de fourrage arrive dans la machine, cette table s’incline et s’écarte de quelques centimètres pour agrandir momentanément le passage pour le fourrage. Grâce à ce dispositif, la machine est, dans la plupart des cas, en mesure d’absorber une grosse masse de fourrage sans encombre, sans même que le conducteur du tracteur ne s’en aperçoive. Et si ça « bouchonne » malgré tout, c’est « Hydroflex » qui intervient. Avec cette fonction, la partie arrière du plancher du canal peut s’abaisser grâce à deux vérins hydrauliques ; la commande est transmise par le conducteur, depuis le tracteur. Simultanément, les couteaux s’escamotent automatiquement, permettant de faire entrer de très gros amas de fourrage dans la chambre, ceci sans que 54
Technique Agricole 10 2017
Chargeur de filets Le système de liage par filet « Varionet » s’adapte sans difficultés à toutes les largeurs standard de filets. Un dispositif spécial sert à répartir latéralement et à tendre régulièrement le filet sur toute la largeur de balle. Particularité de ce système de liage, il est doté d’un rouleau pivotant ; ce rouleau pivote au début du liage pour permettre le démarrage et le déroulement sans encombre de l’opération. Puis le rouleau retourne à sa position initiale, de telle sorte que le filet ne puisse être accroché accidentellement. Le système de liage par filet est en outre équipé de la fonction « Easy Load Net System » (ELS) ; elle se charge de soulever depuis le sol et de mettre en place les rouleaux de filets depuis le côté gauche de la machine, ce qui ménage le dos de l’opérateur. Une fois le rouleau hissé, il bascule dans le compartiment de stockage, et se verrouille en bonne position.
Grâce à des capots à large ouverture, les organes de la presse sont d’un accès facile pour les opérations de maintenance.
Grâce à deux vérins de suspension, le plancher « Hydroflex » peut s’abaisser et éviter les bourrages.
Un rouleau de réserve peut être stocké sur le châssis de la machine. Le nouveau système de commandes « E-Link » a été lancé avec la « RP 160 V ». Simple d’emploi, cette installation permet au conducteur de suivre sur écran les processus en cours dans la machine. Tous les réglages, toutes les adaptations peuvent se faire depuis la cabine du tracteur, qu’il s’agisse de la taille des balles, du serrage ou du réglage de la densité du cœur de la balle. Pour des fonctions supplémentaires, compteur de balles, mémorisation et gestion de données des clients par exemple, l’acheteur optera pour la commande Isobus « E-Link Pro ». n
Vidéo sur « RP 160 V » de Lely D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
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■ Impression | Prise en main
L’andaineur à tapis « Respiro » existe désormais en version traînée avec une largeur de travail maximale de 9 m.
Photos : Johannes Paar
Le « Respiro » gagne en largeur Présenté il y a un an, l’andaineur à tapis « Respiro » à attelage frontal a immédiatement suscité un grand engouement. Le constructeur s’apprête à compléter la gamme avec une variante professionnelle traînée, le « Respiro R9 ». Johannes Paar*
Le terme « Respiro » désigne une nouvelle technologie d’andainage favorisant la récolte d’un fourrage de qualité optimale, sans terre et ni pierres. Technique Agricole a décrit le fonctionnement de ce produit et développé la vision de son inventeur. Mais les choses ont évolué depuis lors : après une petite série de 16 « Respiro R3 » à attelage frontal, la société Reiter Innovative Technology annonce avoir vendu 55 machines à l’échelle européenne pendant la saison en cours. * Johannes Paar est le rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.
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Technique Agricole 10 2017
A l’intention des grosses exploitations et des agro-entreprises nécessitant des machines puissantes, la société Reiter a développé le « Respiro R9 profi », qui sera commercialisé à partir de 2018. Cet andaineur traîné comporte deux pick-ups de 3,5 m de large pour ramasser le fourrage et deux convoyeurs à tapis pour la mise en andain. Les deux unités d’andainage peuvent être décalées latéralement d’un mètre le long des bras d’extension. La machine produit des andains de 0,8 à 2 m de large, selon les quantités de fourrage et les techniques de récolte utilisées en aval.
Un andaineur aux talents multiples Le « Respiro R9 » réunit en une seule machine les possibilités d’un andaineur à dépose centrale et d’un andaineur à dépose latérale. En position décalée vers l’extérieur, les deux unités forment un andaineur à dépose centrale d’une largeur de travail de 9 m. En position rapprochée, il fonctionne en dépose latérale, les tapis des deux unités tournant dans le même sens. Selon le sens de rotation des tapis, la dépose s’effectue à gauche ou à droite. La dépose latérale permet, même si la quantité de fourrage disponible est faible, de former des andains moins
Prise en main | Impression ■
La largeur de transport du «Respiro R9» ne dépasse pas 2,9 m.
L’hydraulique à bord est complexe. Le réservoir d’huile est intégré dans le cadre.
nombreux mais plus gros, justifiant le passage d’une récolteuse puissante. L’andain reste aéré même après de multiples transbordements du fourrage. Les premiers essais ont démontré l’utilité d’espacer les andains en faisant tourner les deux tapis de l’intérieur vers l’extérieur. On peut aussi produire deux petits andains de nuit, en séparant légèrement les deux unités au milieu et en faisant tourner les deux tapis dans le même sens. Un autre avantage de ce système par rapport aux giro-andaineurs est la fonction de « nettoyage » du champ : on utilise le pick-up alors que les tapis sont arrêtés pour ramasser des restes épars de fourrage, que l’on déposera ensuite plus loin en faisant tourner les tapis. Les performances de la machine sont impressionnantes. La technologie employée autorise des vitesses entre 10 et 20 km / h, sans diminution de la qualité du travail. Dans de bonnes conditions (avec de la luzerne), on peut d’après le constructeur rouler encore plus vite. Le rendement horaire varie entre 5 et 10 ha / h, selon la taille du champ.
Entraînement hydraulique Les deux unités sont entraînées par le système hydraulique de l’andaineur et peuvent être soulevées séparément par deux distributeurs à double effet. Les bras d’extension et les unités « Respiro » peuvent être confortablement commandés pendant le travail avec des leviers multifonctionnels, le plus souvent présents. Reiter a intégré le réservoir d’huile de 180 litres dans le cadre, refroidisseur
d’huile, témoin de niveau, flotteur articulé et filtre de retour faisant partie de l’équipement standard. La prise de force du tracteur entraîne deux pompes à pistons axiaux, chacune alimentant une unité d’andainage. Sous un capot à l’arrière sont logés le bloc de distributeurs hydrauliques et le réservoir à air comprimé pour les freins de l’essieu de transport. Il reste de la place pour une caisse à outils. La qualité du travail et la régularité des andains dépendent surtout de la vitesse de rotation des deux unités. Leur entraînement est découplé du régime du moteur et de la prise de force, et la vitesse de rotation se règle sur le terminal. Ce concept autorise même la programmation de différents modes de conduite, telle la vitesse de rotation des unités d’andainage asservie à la vitesse d’avancement. Le régime de l’andaineur peut être maintenu constant, même si celui du moteur varie en fonction des montées et des descentes. Lorsque la machine avance en dévers, le tapis tournant vers l’aval a tendance à lancer le fourrage par-dessus l’andain. Il suffit alors de le faire tourner plus lentement pour rétablir la régularité de l’andain. Il en est de même dans les virages. Les capteurs nécessaires pour ces modes de conduite sont, pour la plupart, déjà présents. D’ici le lancement de la production en série, les différents modes pourront être activés via les boutons du terminal.
Excellente stabilité directionnelle Une des caractéristiques les plus remarquables du « Respiro R9 » est son train de
Les unités d’andainage, déchargées à l’aide de ressorts mécaniques, peuvent être décalées d’un mètre vers l’extérieur le long des bras d’extension.
roulement, équipé de quatre roues identiques de dimension 500 / 50 – 22.5. L’andaineur bénéficie d’une stabilité directionnelle impressionnante, tant sur la route qu’au champ, même avec les vitesses de travail élevées. L’essieu de transport est en forme de portique avec un passage libre de 1 m de haut sur 1,9 m de large. La construction arquée permet d’enjamber les gros andains typiques dans la récolte de foin ou de paille. La stabilité de la construction a pour contrepartie un poids élevé. Avec le réservoir d’huile plein, le « Respiro R9 » pèse 6400 kg, répartis comme suit : environ 1100 kg sur chacune des deux roues de transport, 900 kg sur les roues extérieures et 2400 kg pour la charge d’appui. Cette répartition équilibrée et la charge au timon relativement importante permettent de ménager les sols et améliorent la stabilité en pente. Le « Respiro R9 » autorise jusqu’à 40 % de dévers sans dérive latérale notable. Pour le transport, on fait pivoter hydrauliquement les deux unités vers le haut, où elles sont sécurisées par un crochet, tandis que les deux roues extérieures sont rabattues vers l’intérieur. Cette séquence à commande hydraulique est automa10 2017 Technique Agricole
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■ Impression | Prise en main
Fiche signalétique andaineur à tapis « Respiro R9 profi »
En position rapprochée, les deux unités forment un andaineur à dépose latérale.
Utilisé en andaineur à dépose centrale, le « Respiro R9 » a une largeur de travail de 9 m.
tique. En position de transport, la machine est très compacte : 2,3 m de large à l’avant (patins d’appui) et 2,6 m (cadre). La largeur maximale de 2,9 m est à la hauteur des roues de transport. Il n’y a presque aucun risque d’accrochage aux arbres ou aux buissons, d’autant moins que la visibilité vers l’arrière est bonne. En position de transport, la machine atteint une hauteur de 3,85 m, qui varie selon la hauteur du dispositif de levage, c’est-à-dire selon la garde au sol souhaitée du tracteur. La présence de creux ou de bosses à l’entrée ou à la sortie des champs ne constitue pas un obstacle grâce à ce réglage.
vage et deux vérins de levage. De plus, une barre transversale hydraulique est placée entre les bras inférieurs. Elle sert à prévenir la collision entre les deux unités d’andainage lorsque la machine, fonctionnant en dépose latérale, se trouve dans une cuvette ou lorsque les unités sont soulevées. Dès que le dispositif de levage commence à soulever une unité d’andainage, le vérin de la barre transversale pousse celle-ci vers l’extérieur. En position de travail, les deux éléments Respiro suivent les contours du terrain en mode flottant, à l’instar d’un relevage hydraulique avant guidé par l’essieu. Des trous oblongs dans les barres de levage autorisent une plus grande liberté de mouvement vers le haut et vers le bas. Les deux unités sont en outre déchargées chacune par deux ressorts. La pression d’appui au sol est réglable et, si l’on en croit le constructeur, ne varie que faiblement en fonction des mouvements vers le bas ou vers le haut. Les unités d’andainage sont toujours parallèles au sol lorsqu’elles sont soulevées ou déposées. Une garde au sol de 750 mm est respectée dans les tournières. Selon le constructeur, cette cinématique assure une certaine adaptation aux pentes. Lorsque l’andaineur descend dans un creux, les dents du pick-up continuent à suivre le terrain, et il en est de même dans
Excellent suivi du terrain Cette machine se distingue par une excellente adaptation au terrain, assurée grâce à son pick-up flexible reposant sur des patins (voir encadré) et à la cinématique sophistiquée du dispositif de levage. Les deux unités d’andainage sont reliées aux bras d’extension en acier massif par un dispositif de relevage à part entière. Les bras d’extension ne sont pas fixes, ils suivent le contour du terrain guidés par les deux roues extérieures. Le dispositif trois points comporte, comme sur un tracteur, un bras hydraulique supérieur, deux bras inférieurs, deux barres de le-
Spécificités des andaineurs « Respiro » Les andaineurs à tapis « Respiro » ont des caractéristiques sensiblement différentes de celles des autres systèmes d’andainage. Le diamètre du pick-up est bien plus faible. Il est flexible et le flux de fourrage est accéléré par un rotor placé au-dessus du pickup et qui tourne à une vitesse plus élevée que ce dernier. Le fourrage est ainsi dirigé sur le tapis de manière active. Il n’y a pas d’accumulation devant le pick-up, même en ramassant des brins d’herbe ou de foin courts. Les dents non commandées ramassent le fourrage proprement. Les racleurs sont en plastique. Le tapis du convoyeur transversal du « R9 profi » a 100 cm de large et peut déposer l’andain à gauche ou à droite. Le suivi du terrain est assuré par quatre patins en rotation sous le pick-up. Le fourrage reste propre car il est immédiatement soulevé par les dents du pick-up au lieu d’être traîné sur le sol comme avec un giro-andaineur. Il peut donc être repris plusieurs fois pour être empilé sur des andains de grande taille. Le fourrage n’est pas tassé et sans formation de tresses dans les virages. Le travail de récolte en aval, que ce soit avec une autochargeuse, une hacheuse ou une presse, est plus aisé qu’après le passage d’un giro-andaineur. La possibilité de former des andains à la taille voulue réduit le nombre de passages avec de lourdes machines de récolte et rend ces dernières plus performantes.
58
Technique Agricole 10 2017
Largeur de travail avec dépose centrale : 9 m (2 × 3,5 m + l. de l’andain) Dépose d’andain : au centre, à gauche ou à droite, 2 andains séparés (andainage de nuit) Largeur, longueur et hauteur de transport : 2,9 m / 6,7 m / 3,85 m Poids (huile comprise) : 6400 kg Charge d’appui : 2400 kg Charge aux roues pendant le travail : 900 à 1100 kg Entraînement : hydraulique, avec sa propre alimentation en huile Réservoir d’huile hydraulique : intégré dans le cadre, 180 l Pompe hydraulique : 2 pompes à pistons axiaux avec chacune un débit de 84 l / min. Commande : terminal, 2 distributeurs à double effet pour soulever les unités (g. / d.) individuellement Prix : 128 400 euros (en Autriche) (Données du constructeur)
la remontée : bref, difficile de faire mieux. Pour ramasser de la paille, les éléments « Respiro » peuvent être rehaussés de 5 cm en déplaçant des goujons sur le dispositif de relevage – une possibilité offerte grâce au train de roulement à 4 roues. Les patins d’appui et le pick-up sont ainsi moins sollicités, et la consommation de carburant est réduite. Le ramassage de poussière diminue et on évite la production d’étincelles par les patins.
Conclusion L’autre mauvaise nouvelle concernant le « Respiro R9 profi » est son prix de 120 000 euros, à première vue prohibitif. On trouve des andaineurs à tapis plus économiques sur le marché. Cependant, un système hydraulique aussi complexe, avec deux pompes à pistons axiaux, le train de roulement à quatre roues et la technologie « Respiro » ellemême, a un coût de fabrication élevé. La durée de vie du cadre est estimée à 15 000–20 000 ha. Mais en matière de performances, de capacité de râtelage et de qualité du fourrage, sans oublier le ménagement des sols, le « Respiro » est appelé à faire date. Il appartient aux clients potentiels, aux grosses exploitations et aux agro-entreprises de valider ou d’invalider ce pronostic dans les années à venir. Le « Respiro R9 profi » sera présenté au public dans quelques semaines, à l’Agritechnica de Hanovre. ■
Question de lecteur | Management n
Une considération mutuelle entre les cavaliers et les conducteurs est garante d’une circulation des deux parties en toute sécurité. Photo : Dominik Senn
ou d’autres gros animaux, à l’exception du signal « Interdiction générale de circuler dans les deux sens » et l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) décrit, à l’article 211, les équipements pour les véhicules à traction animale. L’article 51 de l’OCR dit : « Seuls les cavaliers exercés emprunteront les routes à trafic intense ; ils ne monteront que des animaux habitués à la circulation. » Cependant : à partir de quand doit-on considérer le trafic comme intense ? Quand le cavalier est-il exercé ? Quand un animal est-il habitué à la circulation ?
Considération mutuelle
Animaux dans le trafic routier Dès que des animaux empruntent une route, la législation sur la circulation routière s’applique. Comme les réactions des animaux sont imprévisibles, à quoi faut-il faire attention ? Urs Rentsch et Dominik Senn
Un accident équestre récent en Thurgovie le montre (un cheval, apeuré par la venue d’un tracteur avec remorque, a désarçonné sa cavalière, laquelle est tombée et a été grièvement blessée en passant sous la remorque) : le comportement des animaux dans la circulation routière est souvent imprévisible, surtout pour des animaux de proie tel le cheval, et conduit fréquemment à des situations dangereuses. En Suisse, environ 3500 accidents par an sont causés par des chevaux, la moitié en les montant, nous rappelle la Fédération Suisse des Sports Equestres (FSSE) dans une brochure. Cette dernière rappelle qu’un cheval est considéré comme une voiture dans le trafic routier.
Que dit la loi ? La loi est claire : les cavaliers doivent se tenir à droite de la chaussée. Le bétail
aussi, et il doit être accompagné par suffisamment de meneurs. Les règles usuelles de la circulation routière : présélection, priorité, indication, alcoolémie, etc. s’appliquent également aux cavaliers et aux meneurs. En plus, l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR) précise qu’à la tombée du jour et la nuit, les cavaliers, les meneurs et les attelages doivent porter une lampe jaune visible depuis l’avant et l’arrière, au moins du côté du trafic. Le cheminement en colonne par deux est autorisé lorsque le groupe est composé d’au moins six cavaliers et un cavalier ne conduira à la main qu’un seul autre cheval. L’Ordonnance sur la signalisation routière (OSR) précise, à l’article 2, que les signaux et les marques qui régissent le trafic en général doivent aussi être observés par les cavaliers et les conducteurs de chevaux
Si un véhicule bruyant passe trop près du cheval, ou un camion avec les bâches qui flottent, ou de l’eau d’une gouille qui gicle, il faut être prudent. Le cheval est un animal craintif, il est dans sa nature de prendre la fuite s’il est confronté à des situations qui lui font peur, surtout si le « danger » arrive de l’arrière et qu’il ne peut pas le voir. Selon la FSSE, une seule recette a fait ses preuves : la considération mutuelle. Près des chevaux, les conducteurs de véhicules motorisés doivent ralentir, voire s’arrêter. Ils ont à éteindre les feux de route et passer aux feux de croisement le plus vite possible. Il faut observer les éventuels gestes des cavaliers/meneurs et s’arrêter le cas échéant. Si l’on dépasse les chevaux ou les troupeaux, on laisse une distance aussi large que possible, à vitesse réduite, sans débrayage ou coup de gaz inutile. D’autre part, on peut aussi attendre du cavalier qu’il se déplace bien visiblement, qu’il se tienne au bord de la chaussée et, si cela devient trop étroit, qu’il descende de son cheval pour le rassurer et l’aider à passer un obstacle délicat. n
Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation.
10 2017 Technique Agricole
59
n Management | Coûts des machines
Stabilisation des prix La situation monétaire s’étant un peu détendue, on observe une relative stabilisation des prix des machines. C’est ce que montre le nouveau rapport Coûts-machines d’Agroscope qui reste valable jusqu’en septembre 2018. Christian Gazzarin * Les prix des machines se sont maintenus du fait que le franc suisse s’est stabilisé l’an dernier. Le taux d’intérêt et le salaire horaire sont également restés inchangés depuis lors. En revanche, le prix du diesel a augmenté de 7 centimes pour atteindre 1.54 franc. Le prix des films a baissé de près de 5 %. De surcroît, les prix d’achat de plusieurs machines ont évolué en 2017 puisqu’ils sont calculés sur la moyenne mobile des prix à neuf effectifs des dix dernières années. Les machines et outils de vinification ont subi une petite révision, certains facteurs de réparation et d’entretien ainsi que les durées d’utilisation ayant été adaptés. Quelques machines et outils de culture de petits fruits ont été intégrés pour la première fois dans cette édition.
Comment calculer les tarifs pour les machines utilisées en commun ? Le rapport Coûts-machines d’Agroscope fournit des informations détaillées. Photo: Gaël Monnerat
« TractoScope » apporte une aide précieuse Pour les utilisateurs réguliers, nous recommandons l’outil en ligne « Tractor Scope » qui permet d’adapter le calcul à chaque situation. En outre, il évalue des procédures entières, pour lesquelles la capacité de travail est une grandeur essentielle, tout en intégrant une combinaison de machines avec commande. L’estimation du nombre d’hectares, de balles rondes ou de fûts traités en une heure est nécessaire à cette fin. Ces informations sont naturellement individuelles et spécifiques à chaque site. C’est pourquoi les rendements figurant dans le rapport Coûts-machines ou le réglage par défaut de « TractorScope » prennent uniquement en considération le temps de travail au champ (sans les temps de trajets, de préparation ou d’interruption). Il en résulte un taux horaire pour le travail dans son ensemble, y compris les frais de machines. Ce programme peut dès lors être utilisé par les agro-entrepreneurs ou par tout agriculteur qui effectue des travaux pour ses voisins. * Agroscope Tänikon, groupe de recherche en économie d‘entreprise, Ettenhausen
60
Technique Agricole 10 2017
« Trac-Sharing » pour les associés Dans le courant des dernières années, plusieurs fonctions ont été ajoutées au module « TracSharing », dont l’aide est précieuse lors de décisions d’acquisitions en commun de machines. Il calcule en fin d’année les paiements compensatoires selon le degré d’utilisation et le montant investi pour un nombre d’associés allant jusqu’à six. La fonction « calcul du seuil d’achat » indique dans quel cas l’acquisition d’une machine est préférable à la location, ou vice versa. On a ajouté le calcul de la valeur actuelle des machines. Cette dernière peut être déterminée par une formule non linéaire qui prend en compte l’ancien prix d’achat ainsi que les durées d’utilisation effective et résiduelle. Cette évaluation peut s’avérer utile lors d’une remise d’exploitation ou lors d’une mise en commun de machines au sein d’une coopérative. n
Le rapport complet Le rapport Coûts-machines 2017-2018 contient plus de 600 valeurs de référence à partir desquelles l’on peut calculer l’indemnisation des machines agricoles utilisées en commun, en tenant compte des différences de rendement (marge de + / - 25 %). La version intégrale est à télécharger gratuitement sous forme de document PDF depuis le site Internet www.maschinenkosten.ch. Les premiers à effectuer la commande recevront l’un des 30 exemplaires papier envoyés gracieusement par l’ASETA (courriel : red@agrartechnik.ch).
Les indemnités actuelles pour les travaux de déneigement ont été publiées dans Technique Agricole 09 2017 (page 38).
Coûts des machines | Management n
Extrait du rapport Coûts-machines 2017 – 2018: valeurs de référence des principales machines agricoles Code
Désignation et description sommaire de la machine
1
Puissance ou capacité de travail prise comme base
Prix d’achat moyen
Indemnité à demander pour la machine en question, sans service et sans TVA
Utilisation annuelle prise comme
Total
Total
CHF
Référence CHF / h
Référence CHF / UT**
base Référence CHF / UT
CHF / an
CHF / UT
2
3
4
5
8
19
22
1. Véhicules à moteur 1001
Tracteur 30 – 36 kW (41 – 49 ch)
33 kW
40 000.–.–
25.00*
300 h
3884.–
9.50 / h
1002
Tracteur 37 – 44 kW (50 – 60 ch)
41 kW
50 000.–
30.00*
300 h
4644.–
11.58 / h
1003
Tracteur 45 – 54 kW (61 – 73 ch)
50 kW
62 000.–
32.00*
350 h
5569.–
13.58 / h
1004
Tracteur 55 – 64 kW (74 – 87 ch)
60 kW
74 000.–
37.00*
400 h
7097.–
15.53 / h
1005
Tracteur 65 – 74 kW (88 – 101 ch)
70 kW
90 000.–
40.00*
450 h
8410.–
17.89 / h
1006
Tracteur 75 – 89 kW (102 – 121 ch)
82 kW
110 000.–
44.00*
500 h
10 126.–
20.10 / h
1010
Tracteur 90 – 104 kW (122 – 142 ch)
97 kW
140 000.–
54.00*
500 h
12 505.–
24.23 / h
1011
Tracteur 105 – 124 kW (143 – 169 ch)
115 kW
164 000.–
60.00*
550 h
14 403.–
28.63 / h
1012
Tracteur 125 – 149 kW (171 – 203 ch)
137 kW
190 000.–
70.00*
550 h
16 535.–
33.87 / h
1013
Tracteur 150 – 199 kW (204 – 271 ch)
175 kW
246 000.–
89.00*
600 h
22 427.–
43.41 / h
1014
Tracteur 200 – 250 kW (272 – 340 ch)
225 kW
308 000.–
112.00*
600 h
27 614.–
55.44 / h
1101
Chargeur étroit avec fourche à fumier, moteur diesel, 20 kW (27 ch)
20 kW
45 000.–
30.00*
250 h
3976.–
11.41 / h
1102
Chargeur étroit avec fourche à fumier, moteur diesel, 44 kW (60 ch)
44 kW
69 000.–
48.00*
250 h
6074.–
18.97 / h
1104
Chargeur télescopique, 75 kW (102 ch), 2,5 – 3,4 t
75 kW
96 000.–
48.00*
1130
Motofaucheuse, barre de coupe double lame 2,3 m, 12 kW (16 ch), avec équipement pour pente
80 kW
31 500
80.00*
400 h
8735.–
22.02 / h
55 ha
2843.–
39.37 / h
14 000.– 6200
15.00
120 h
1117.–
4.20 / h
7.90
120 h
580.–
2.36 / h 1.26 / t
100.– / ha
2. Equipements supplémentaires et remorques 2012
Chargeur frontal moyen, 49 – 66 kW (66 – 90 ch)
2037
Palettiseur, arrière, hauteur de levage : 3 m
3002
Remorque, basculement hydraulique, à un essieu, 7 t
18 000.–
41.00
5.90 / t
350 t
1425.–
3008
Remorque, basculement hydraulique, à deux essieux, 10 t
29 000.–
58.00
5.80 / t
550 t
2224.–
1.27 / t
3011
Remorque, basculement hydraulique, à essieux tandem, 15 t
36 000.–
50.00
3.30 / t
1200 t
2664.–
0.78 / t 0.83 / t
3023
Remorque, basculement hydraulique, à essieux (tridem), 20 t
1 Fu ***/ h
72 000.–
74.00
3.70 / t
2000 t
5052.–
3025
Remorque porte-conteneur, 15 t, 25 m3
1 Fu / h
68 000.–
59.00
3.90 / t
2500 t
5284.–
1.47 / t
3042
Bétaillère pour 7 vaches
1 Fu / h
17 500
26.00
26.00 / Fu
100 h
1797.–
5.60 / Fu
Bétaillère pour 11 vaches
1 Fu / h
27 000.–
38.00
38.00 / Fu
100 h
2664.–
8.10 / Fu
3043
3. Travail du sol 4004
Chisel avec rouleau émotteur, 2,5 m
119 a / h
9300.–
40.00
34.– / ha
40 ha
937.–
7.27 / ha
4023
Charrue quadrisoc
62 a / h
30 000.–
74.00
119.– / ha
40 ha
2700.–
40.91 / ha 15.38 / ha
4035
Déchaumeuse à disques avec rouleau, 4 m
192 a / h
41 000.–
177.00
92.– / ha
45 ha
3078.–
4039
Vibroculteur avec rouleau émotteur, repliable, 4 m
212 a / h
13 000.–
95.00
45.– / ha
35 ha
1072.–
10.16 / ha
4057
Herse rotative avec rouleau packer, 4 m
140 a / h
31 000.–
156.00
112.– / ha
40 ha
3134.–
23.25 / ha
4059
Herse rotative à axe horizontal (rouleau packer), 3 m
109 a / h
19 500.–
106.00
97.– / ha
30 ha
2023.–
20.89 / ha
4076
Rouleau cannelé, trois parties, traîné, 6 m
365 a / h
15 000.–
104.00
28.– / ha
50 ha
1137.–
3.13 / ha
4. Semis et entretien 5002
Semoir avec dispositif de jalonnement, 3 m
164 a / h
15 000.–
78.00
48.– / ha
35 ha
1181.–
9.75 / ha
5044
Planteuse à pommes de terre automatique, 4 rangs
60 a / h
28 000.–
117.00
200.– / ha
16 ha
2084.–
47.60 / ha
5082
Herse de sarclage, hydraulique, 9 m
556 a / h
13 500.–
121.00
22.– / ha
75 ha
1178.–
4.05 / ha
5092
Sarcleuse étoile à maïs, 4 rangs
140 a / h
14 500.–
80.00
57.– / ha
40 ha
1329.–
18.53 / ha
5135
Herse étrille et semoir pneumatique, 3 m
130 a / h
11 700.–
34.00
26.– / ha
60 ha
969.–
7.31 / ha
5143
Faucheuse de refus, frontale / axiale, 3 m
102 a / h
13 000.–
35.00
35.– / ha
70 ha
1222.–
14.18 / ha
Pulvérisateur porté, rampe 12 m, réservoir 600 l
253 a / h
20 300.–
116.00
46.– / ha
50 ha
1501.–
11.84 / ha
5.40 / Fu
5153
5. Fumure 6024
Epandeur à fumier latéral, 5 m3
2.1 Fu / h
27 000.–
68.00
32.00 / Fu
120 Fu
2894.–
6028
Epandeur de fumier, monocoque, 12 m3
1.3 Fu / h
46 000.–
34.00
26.00 / Fu
300 Fu
5760.–
4.60 / Fu
6074
Citerne avec pompe, 5000 l
20 m³ / h
33 000.–
54.00
2.70 / m³
1700 m³
3090.–
0.64 / m³
6077
Citerne avec pompe, 10 000 l
29 m³ / h
56 000.–
57.00
2.00 / m³
4000 m³
5162.–
0.53 / m³
6092
Citerne (6000 l) avec rampe pendillards et dispositif d’épandage à tuyaux souples, 12 m
22 m³ / h
63 000.–
53.00
2.40 / m³
4000 m³
6339.–
0.58 / m³
4.86 / Fu
6. Récolte fourragère 9085
Autochargeuse avec dispositif de coupe, 25 m³ DIN
2.0 Fu / h
54 000.–
62.00
31.00 / Fu
220 Fu
5172.–
9087
Autochargeuse à rotor, 35 m³ DIN
1.2 Fu / h
109 000.–
68.00
57.00 / Fu
220 Fu
9880.–
6.54 / Fu
9102
Remorque d’ensilage avec doseur, 35 m³ DIN
1.8 Fu / h
54 000.–
58.00
32.00 / Fu
250 Fu
5664.–
6.48 / Fu
Remorque pour le transport de grosses balles, 10 t
1.0 Fu / h
23 000.–
0.00
37.00 / Fu
80 Fu
2211.–
5.98 / Fu
18 500.–
30.00
3.00 / m³
1000 m³
1811.–
0.93 / m³
5.70 / bête
250 bêtes
965.–
1.29 / bête
250 h
4188.–
15.16 / h
9139
7. Travaux à l’intérieur et divers 10045
Désileuse par blocs pour silos-couloirs, 1,5 – 1,9 m³
11030
Cage de contension, basculante (3 points)
12074
Pelle mécanique compacte, 1,7 t, 12 kW (16 ch)
10 m³ / h
10 600.– 12 kW
*Heures de fonctionnement; ** UT = unité de travail, ***Fu = charretée
40 000.–
35.00*
10 2017 Technique Agricole
61
n Management
On recommence à utiliser de plus en plus la charrue pour détruire les parasites, les maladies et les mauvaises herbes et pour bien mélanger la masse organique avec le sol. Photo : Roman Engeler
« Nous décidons selon la situation » Chez nous, on laboure à nouveau de plus en plus – en vue d’obtenir une meilleure propreté des parcelles et de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. Pour ces mêmes raisons, le labour joue un rôle très important dans la grande exploitation agricole de Wentzel à Salzmünde (D). Stephan Berger * Le labour est associé à un besoin accru de carburant et à des frais élevés. Ses aspects positifs sont cependant également à prendre en compte. Le sol est aéré, retourné et ameubli. Les graines des mauvaises herbes germant à la lumière sont enfouies, d’où une réduction de l’utilisation d’herbicides, et aussi des frais.
la subvention de l’Etat pour la culture sans labour (50 euros / ha pour le cultivateur, la herse) a également eu pour conséquence un regain de l’utilisation de la charrue. Depuis quelque temps, le labour hivernal n’est plus autorisé dans certaines pentes à cause de l’érosion.
Labourer avant et après le maïs Labour d’hiver en partie interdit Edgar Müller dirige l’exploitation « Wentzel » de 4000 ha, située à Salzmünde. Dans cette région de l’est de l’Allemagne, l’importance du labour a de nouveau augmenté ces dernières années. Une des raisons est la résistance accrue à l’herbicide du vulpin des champs et des bromes. Un autre motif est l’augmentation du prix des céréales qui a entraîné une intensification de leur culture. La suppression de * Stephan Berger travaille à l’Office de technique agricole du Strickhof Lindau et il est membre du comité de l’ASETA-ZH.
62
Technique Agricole 10 2017
Selon le contrat de culture, l’assolement se compose à 20 % de maïs dans une installation de biogaz. « Le maïs est labouré antérieurement car le sol se réchauffe ainsi plus vite », explique Edgar Müller. Après la récolte, on laboure de nouveau pour mieux combattre les fusariums et la pyrale du maïs. En principe, l’exploitation « Wentzel » organise le travail du sol de manière très souple : « Nous décidons d’utiliser la charrue ou le cultivateur en fonction de la situation », déclare Edgar Müller dont le domaine est équipé pour les deux systèmes. Il recommande les coopératives d’utilisation de matériel
agricole aux petites exploitations pour maintenir les frais fixes à un bas niveau.
Aucun semis direct ou en bande fraisée Il n’est pas question de semis directs ou en bandes fraisées, même si des entretiens sont en cours pour l’octroi de subventions du gouvernement pour ces techniques de cultures. En raison des faibles précipitations (500 mm / an), la
Un après-midi entre pros Le 18 octobre 2017, l’après-midi des professionnels du labour se tiendra au Strickhof de Wülflingen. Le programme comporte notamment les thèmes du réglage de la charrue et la consommation de carburant et de la propreté des parcelles ainsi qu’une démonstration de machines. Consulter le site www.strickhof.ch pour davantage d’informations.
Management n
On s’est renseigné Technique Agricole : Pour des raisons de propreté des parcelles, l’importance de la charrue va augmenter. En Suisse, l’Etat subventionne la culture sans labour. Qu’en pensez-vous ? Christian Wimmleitner : Les expériences faites dans le passé ont
montré que, dans certaines conditions, la culture sans labour peut se justifier. La limitation des surfaces d’évaporation présente des avantages d’économie d’eau, en particulier dans les sols légers et sablonneux avec des faibles capacités de rétention ou dans les climats avec des périodes de canicule prolongées.
Quelle chance donnez-vous au labour à l’avenir ? L’importance du labour continuera à augmenter, en premier lieu pour des raisons phytosanitaires – résistances contre les mauvaises herbes, adventices (amarantacées, l’épi du vent) et maladies (fusarioses). Il faudrait labourer au moins une fois dans la rotation des cultures pour interrompre le pont vert de transmission des maladies et pour libérer les cultures de végétaux utiles du foisonnement de mauvaises herbes. L’utilisation de la charrue est souvent judicieuse et nécessaire, particu-
masse organique se décompose trop lentement. « Le risque de mauvais rendements est trop grand pour nous », déclare Edgar Müller. Il pense que l’utilisation
lièrement après le maïs ou d’autres cultures dans lesquelles de grandes quantités de résidus de récoltes restent dans le champ.
Dans quelle mesure la technologie de la charrue changera-t-elle à l’avenir ? La technique s’oriente sur les exigences des agriculteurs, celles-ci diffèrent selon les conditions du sol et du climat. Une utilisation flexible de la charrue devient plus importante, on proposera le plus grand nombre possible de variantes d’équipements pour répondre aux souhaits individuels du client.
Christian Wimmleitner est directeur de produits pour le labour et la mécatronique chez Pöttinger.
Peut-on labourer avec chaque charrue ? A vrai dire, le labour superficiel peut se faire avec chaque charrue à condition d’avoir un type de corps adapté. En principe, on constate que le labour en profondeur (plus de 25 cm de profondeur) appartient au passé et n’est plus utilisé que dans certaines régions ou pour labourer des prairies. Depuis un certain temps, il y a de nombreuses raisons de labourer à une profondeur de 20 cm ou moins.
accrue de glyphosate dans les semis directs et en bandes fraisées est problématique, car elle fait l’objet d’une polémique dans la population. Pour lui, le la-
bour superficiel n’entre pas non plus en ligne de compte : « La masse organique est trop peu mélangée avec la terre et les graines sont mal enfouies. » n
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10 2017 Technique Agricole
63
n En savoir plus | Pratique
Quand la rouille attaque De nombreuses mesures contre la formation de rouille sont insatisfaisantes. Néanmoins, il vaut la peine de faire le nécessaire pour lutter contre la rouille. Cela évite de coûteuses réparations et permet d’améliorer la valeur de revente. Ruedi Gnädinger *
Un entreposage à l’abri constitue la meilleure et la plus simple protection contre la rouille. Photos : Ruedi Gnädinger
Lorsque l’acier se transforme en rouille, son volume augmente d’environ quatre fois. La surface du filet devient rugueuse et les boulons ou les écrous sont si serrés qu’ils ne peuvent presque plus être desserrés. En forçant avec des extensions d’outils, la tête du boulon s’endommage souvent ou le filet est endommagé. Il s’agit alors de percer le boulon pour l’enlever, puis de refaire un taraudage surdimensionné, opérations fastidieuses bien connues de tous les praticiens. La prévention avec un moyen efficace s’avère de ce fait toujours utile.
Les pâtes adhèrent Le traitement à l’huile avant vissage augmente la pression de contact du boulon, à couple de serrage de la clé identique. Si l’application est simple, elle ne procure pas de protection contre la rouille sur la durée, car l’huile ne reste pas dans le filet, mais « s’échappe » sur les surfaces en* Après avoir été responsable des domaines de la mécanisation et du génie civil chez Agridea, Ruedi Gnädinger est aujourd‘hui co-propriétaire de la Gnädinger Engineering GmbH à Benken.
64
Technique Agricole 10 2017
vironnantes et pénètre dans les fissures ou les impuretés telles que la terre ou la poussière. Après cela, le film d’huile fait défaut et la protection contre la rouille est inexistante. En utilisant de la graisse, les boulons sont protégés plus longtemps, car l’huile est liée à la graisse. Les pâtes contenant du métal, dont les poudres métalliques sont stables, se révèlent encore meilleures, l’huile adhérant à cette structure métallique à plus long terme. Ces pâtes sont souvent proposées dans le commerce spécialisé avec la désignation supplémentaire « anti-grippant ». Elles sont recommandées pour les boulons de roue, car une seule application suffit pour plusieurs changements de roues. En revanche, elles sont moins adaptées à l’assemblage de matériaux en aluminium ou en acier. Dans ce cas, il existe des produits de remplacement qui contiennent des adjuvants minéraux au lieu de la poudre métallique.
Mesures durables Les produits d’étanchéité liquides (exemple : « Loctite ») peuvent également pro-
téger les filets en permanence. Ces joints adhésifs les scellent hermétiquement pour autant que l’application soit effectuée conformément aux instructions du fabricant. L’application est cependant assez complexe car le boulon et le filet doivent être exempts de rouille et d’huile avant le traitement. Comme mesure supplémentaire, la tête de boulon peut être traitée avec un agent antirouille à base de solvant et de cire (exemple : « Tectyl »). Ces agents peuvent être appliqués à la bombe ou au moyen d’un pinceau. Grâce au solvant, le produit pénètre dans les fissures et laisse, après séchage, un film de protection élastique, étanche et résistant à l’eau. Cette mesure supplémentaire est recommandée pour les boulons placés à proximité d’installations de stockage des engrais de ferme ou dans des écuries, endroits particulièrement sensibles à la rouille.
Protection des tôles et des carrosseries Les tôles des machines et véhicules neufs reçoivent d’usine un vernis permanent dont la qualité a été notablement améliorée ces dernières années. Les produits de bonne qualité disposent d’origine d’une protection durable des cavités à base de cire. Tant que cette couche de protection est intacte, aucune autre mesure contre la rouille n’est nécessaire. Les dégâts à la peinture doivent être réparés immédiatement, car tant que le métal dénudé est encore brillant, les réparations au pinceau avec de la peinture sont faciles et durables. Si ces dégâts ne sont détectés que lorsque la rouille s’est installée, la réparation devient plus complexe. Avant de peindre, le métal doit être poncé et débarrassé de toute graisse. A défaut, tout n’est que pure perte de temps. La plupart des machines ont des pièces en contact avec le sol ou la récolte. Celles-ci sont brillantes au début ou le deviennent à l’usage. L’expérience a montré que ces éléments n’ont guère de
Même en cas de surcharge de travail, on ne devrait jamais voir une telle situation. En effet, les dégâts qu’elle pourrait provoquer peuvent être évités avec relativement peu d’efforts.
La rouille des charnières des portes d’un véhicule entraîne du jeu et cela peut causer un échec lors de l’expertise du véhicule.
rouille durable. La rouille n’a ainsi pas d’effet négatif sur leur fonctionnement. Après utilisation, il convient de les nettoyer et de les entreposer au sec. Le nettoyage immédiat et le stockage dans une remise constituent dès lors une protection simple contre la rouille, mais néanmoins efficace et respectueuse de l’environnement. Le traitement à l’huile des zones particulièrement vulnérables à la rouille peut être utile, car elle éloigne l’eau et protège la machine pendant la phase de séchage.
ont souffert avec les années, si cet outil est difficile à nettoyer dans des endroits peu accessibles et qu’est utilisé en hiver sur des routes salées ou à l’extérieur en général. Un traitement à l’huile, toujours disponible sur l’exploitation, est indiqué. Les huiles moteur modernes sont devenues plus fines. Le film protecteur adhérent est mince et rapidement dégradé. Il est conseillé d’utiliser à cette fin des restes d’huile avec une viscosité plus élevée. Cependant, comme la poussière et autres impuretés absorbent l’huile, la protection ne reste effective que pendant environ deux mois. La protection durable n’est garantie que par des produits antirouille contenant de la cire qui laissent, après la volatilisation du solvant, un film protecteur dense résistant à la saleté, au sel et à l’eau.
Traitement à l’huile Une protection antirouille adaptée vaut la peine lorsqu’un appareil, et sa peinture,
Eliminer la rouille Dans tous les cas, l’élimination de la rouille est une affaire complexe et il vaut la peine de prendre des mesures préventives de protection du métal. Les antirouilles chimiques sont particulièrement prometteurs dans la publicité, une simple pulvérisation ou un passage de pinceau sur les taches rouillées devant assurer un bon effet. La publicité utilise également des termes souvent trompeurs. Les dégrippants pénètrent bien, améliorent les propriétés de glissement et facilitent le dévissage du boulon ou de l’écrou. Le filet est même protégé pendant un certain temps, mais la rouille existante reste sous sa forme chimique. La rouille de parties de machines sans entretien entraîne davantage d’usure en raison de la rugosité de leur surface.
Convertisseur de rouille Une autre gamme de produits est proposée sous la désignation « convertisseur de
n En savoir plus | Pratique
Deux boulons très rouillés : celui de droite a été trempé dans du vinaigre non dilué pendant trois jours. Après avoir été rincé et brossé, il est lisse et à nouveau fonctionnel.
Les dégâts de rouille sur la partie externe de l’aile proviennent souvent de dommages plus importants à l’intérieur. Une bonne prévention grâce à un nettoyage régulier et un traitement saisonnier du châssis en automne vaut la peine dès la huitième année de fonctionnement.
La poussière a absorbé l’huile Après avoir traité une tôle d’acier nue avec de l’huile de protection contre la rouille (WD 40, huile moteur, huile de colza, de gauche à droite) et un stockage de quatre mois à l’extérieur, aucune différence appréciable ne peut être observée. Même la tôle non traitée (moitié inférieure de la tôle de droite) n’a pas moins bonne façon. La poussière a absorbé l’huile et a été lavée par la pluie. Les taches de rouille particulièrement évidentes proviennent de pétales et d’autres matières organiques. Seul le traitement avec une protection contre la rouille à base de cire (moitié supérieure de la tôle de droite) assure toujours une protection efficace.
Pas de brosses métalliques
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66
Technique Agricole 10 2017
rouille ». La rouille est chimiquement transformée et stabilisée, en devenant utilisable, selon la publicité, comme couche de fond pour l’application ultérieure de vernis. L’expérience pratique montre des résultats moins probants, car les couches de rouille épaisses ne constituent pas un support approprié pour le vernis, même après traitement. Cette rouille « convertie » contient de l’humidité résiduelle et des résidus d’acide et, par conséquent, commence à rouiller de façon intensive sous le vernis. De nouvelles pustules de rouille et le détachement du vernis sont inéluctables. Les petites pièces peuvent également être dérouillées par trempage, au moyen de produits ménagers tels que le vinaigre. Ce procédé est simple, économique et particulièrement respectueux de l’environnement. Après le traitement, il faut laver immédiatement les pièces afin que leur surface soit exempte de résidus acides.
Dans de nombreux cas cependant, le nettoyage mécanique de la rouille à la main, avec du papier abrasif, une patte ou une brosse métallique est indiqué. Les outils rotatifs, qu’il s’agisse de meuleuses d’angle ou de meuleuses avec embout en fibres conique ou cylindrique, augmentent l’efficacité du dérouillage. Les brosses métalliques rotatives sont moins adaptées, car les morceaux de fil projetés restent dangereux et la surface devient trop lisse pour un revêtement de peinture. L’abrasion avec du papier de verre améliore l’adhérence du support dans tous les cas. n
Exposition | Plate-forme n
Une solution pour la sécurité des chevreuils ? Le système à infrarouges optiques avec éclairage à LED « Sensosafe » de Pöttinger.
Imbrication des systèmes : la technique agricole n’est depuis longtemps plus uniquement mécanique, mais de plus en plus numérique. Photos : ldd
Numérisation et mise en réseau, moteurs d’innovation Du 12 au 18 novembre 2017, quelque 2800 exposants présenteront leurs innovations dans les 23 salles de l’espace de 40 ha qui accueillera l’Agritechnica. Sur les 320 nouveautés déjà annoncées, deux ont obtenu la médaille d’or et 29 la médaille d’argent. Roman Engeler et Ruedi Hunger
Lors d’une bourse aux informations, environ 60 entreprises, soit 2 % des exposants, ont remis aux médias de nombreux documents au sujet de nouveautés qui seront autant de points forts de l’Agritechnica. On distingue quatre catégories d’innovations : – des améliorations de détail apportées à des produits existants – l’intégration de nouveaux modèles à des gammes existantes – l’élargissement d’un catalogue de produits – l’adoption de nouvelles technologies. Pour le comité des nouveautés de la DLG, il n’a pas été facile de déterminer, parmi les 320 innovations proposées, celles qui avaient du sens en matière d’allègement du travail ou d’automatisation ou, plus généralement, de simplification ou d’amélioration des tâches. Seules 31 d’entre elles ont été médaillées (voir en-
cadré p. 68), soit 10 % des propositions. Bien d’autres nouveautés intéressantes seront présentées à l’Agritechnica, de même que des tendances techniques que nous vous résumons ci-après.
Tracteurs Ces dernières années, les innovations en matière de tracteurs agricoles portaient essentiellement sur le respect des normes antipollution. Le niveau 4 est désormais appliqué sur presque tous les modèles, mais le niveau 5 est à nos portes. De nombreux fabricants de moteurs ont d’ores et déjà une solution, et la combinaison d’un filtre à particules diesel, d’un catalyseur d’oxydation et d’une technologie de post-traitement SCR semble incontournable. Si cette motorisation au diesel sera majoritaire dans les années à venir, les moteurs électriques s’invitent aussi dans la tech-
nique agricole. S’ils équipaient jusqu’ici plutôt des véhicules de chargement utilisés dans des hangars ou à proximité de l’exploitation, ils apparaissent aujourd’hui aussi dans des tracteurs standard. On les retrouve ainsi sur des outils, où l’énergie électrique est générée par le tracteur via une interface normée. Cette technologie est intégrée à un tracteur totalement électrique (l’« e100-Vario » de Fendt), où une batterie de 100 kWh et un moteur électrique remplacent le moteur à combustion. La transmission, le châssis et le circuit hydraulique ne changent pas. Certains tracteurs articulés en version à roue ou semi-chenillés (le « Quadrac » de Case) se voient désormais dotés d’une transmission à variation continue, tout comment certains tracteurs chenillés (le « 900 MT Vario » de Fendt). Les transmissions à rapports sous charge ont également subi quelques améliorations. Ainsi, CNH a élargi la liste des options pour ses gammes Case IH « Maxxum » et New Holland « T6 ». Quant à Steyr, il proposera au salon une transmission à double embrayage dotée de huit rapports sous charge avec fonction automatique. Pour être efficaces sur le terrain, des moteurs hautement performants doivent souvent s’accompagner de pneus très larges et d’un lestage supplémentaire. Mais, même en prenant ces mesures, les limites sont vite atteintes. On peut alors opter pour des chenilles, mais celles-ci laissent à désirer au niveau du confort de conduite, surtout sur la route. Un train de chenilles sur amortisseurs peut constituer une solution intéressante. Ce type de système est présent sur les modèles « 900 Vario MT » de Fendt, tandis que Claas, pour sa part, a décidé d’équiper son « Axion 900 Terra Trac » de semi-chenilles qui ont fait leurs preuves sur les moissonneuses-batteuses du constructeur. Avec l’« EZ Wheels », John Deere présente un nouvel outil de lestage des roues polyvalent et rapide à monter. Fendt a préféré agrémenter son « Vario Pull » d’une 10 2017 Technique Agricole
67
n Plate-forme | Exposition
possibilité de déplacer horizontalement le point d’attelage afin d’améliorer la traction, mais aussi de diminuer le lestage à l’avant et de conserver des pressions des pneus identiques à l’avant et à l’arrière. Il peut arriver que la tige d’attelage d’un tracteur se plie lors du freinage. Pour
éviter ce problème, Claas et New Holland proposent un frein d’attelage qui actionne automatiquement la soupape de frein de la remorque en décélération. Les cabines ont également été améliorées. Valtra et Claas proposent des terminaux d’affichage tactiles. Valtra y ajoute
Les médailles Or – « Cemos Auto Threshing » de Claas : réglage autonome de moissonneusesbatteuses hybrides ou à secoueur selon les conditions de récolte. – « StalkBuster » de Kemper et John Deere : tête de récolte pour ensileuse avec technologie de destruction des tiges intégrée. Argent – « Büffel » de Fliegl : système de chargement et de transfert rotatif avec silo intermédiaire pour le fourrage. – « Axion 900 Terra Trac » de Claas : tracteur semi-chenillé avec suspension intégrale de toute la machine. – « EZ Ballast Wheels » de John Deere : dispositif simplifiant le montage des poids de roue. – « Cemos pour tracteurs » de Claas : système d’assistance pour des réglages optimaux du tracteur et de la machine. – « VarioPull » de Fendt : système de répartition des charges par essieu sur les outils par déplacement latéral du point d’accrochage. – « e100 Vario » de Fendt : tracteur complètement électrique avec transmission à variation continue classique et composants hydrauliques. – « Mars » de Fendt : ensemble mobile de robots miniatures à moteurs électriques destinés aux travaux sur champ (désormais appelé « Xaver »). – Préparation du lit de semis assistée par caméra de Pöttinger et New Holland : détermination en temps réel de la structure du sol entraînant le réglage de la vitesse du tracteur et le régime du cultivateur rotatif. – Kuhn : relevage assisté par GPS du corps de la charrue pour un bord de labour droit. – « LevelTuner » de Landmaschinen Wienhoff : adaptation automatique de la charge d’appui des tonnes à lisier. – « SwingStop pro » d’Amazone : réglage des quantités de pulvérisation sur pulvérisateurs à oscillations horizontales. – « ESV » de Lechler : soupape de retenue électrique des buses. – « Curli Cam » de Claas : caméra de rang stéréoscopique pour le hachage mécanique. – « AutoTrac Implement Guidance » de John Deere : direction active des outils intégrée au tracteur avec automatisation du hachage à hautes performances.
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le « SmartGlass », une version inspirée du système bien connu sur le marché automobile d’affichage des données du véhicule sur le pare-brise et, donc, dans le champ de vision du conducteur. De nombreux constructeurs adoptent le réglage personnalisé de la direction qui permet de définir le nombre de tours jusqu’au braquage maximal. En matière de virage en marche avant, John Deere, avec l’« Auto Trac Turn Automation », et Fendt, avec le « VarioGuide Turn Assistant », disposent désormais de systèmes automatiques de virage en Y pour les outils montés sur trois points.
Récolte de fourrage Le comité de la DLG a fait son choix parmi 230 nouveautés pour décerner deux médailles d’or et 29 médailles d’argent.
– « MultiCoater CM 300 » de Petkus : traitement des semences préservant les graines. – New Holland : réglage proactif du rendement de battage à partir des résultats de l’année précédente mémorisés. – Moissonneuse-batteuse « Ideal » d’Agco. – « SmartTurn » de Holmer : processus de virage totalement automatisé à l’avant pour arracheuses de betteraves. – « Ventor 4150 » de Grimmer : arracheuses de pommes de terre automobile sur 4 rangs. – « Sensosafe » de Pöttinger : capteur optique à infrarouges pour la localisation du gibier. – « LiftCab » de Krone : système d’élévation de cabine pour ensileuse. – « Flexwave Grain Silo Unloading System » de GSI (Agco) : système de déchargement pour silos à grains à sol plat. – « SmaArt » de Fruit-Tec Adolf Betz : système d’éclaircissement automatique dans l’arboriculture fruitière. – « Beacon + GPS + Sigfox » de Fliegl et Pöttinger : communication indépendante automatique par radio entre les machines et l’exploitation. – « Farmdok » de Farmfok : automatisation d’enregistrements agricoles par smartphone. – « Agrirouter » de DKE-Data : plate-forme d’échange de données universelle, interconstructeurs pour les agriculteurs et les agro-entrepreneurs. – « SmartService 4.0 » d’Amazone : assistance technique multimédia en temps réel. – « Telematics Large Vehicle Alert System » de Claas : avertissement aux automobilistes de la présence de véhicules agricoles sur la route. – « Smart Crop Damage Identification » d’Agrocom : système intelligent d’identification des dégâts provoqués par le gibier.
Le « Smart Farming » s’invite désormais aussi dans les machines et outils de récolte du fourrage pour rendre ces technologies toujours plus intelligentes. Par exemple, Kverneland intègre le traitement de surfaces partielles sur ses faucheuses et râteaux, ainsi qu’un réglage exact ou automatique de la largeur de travail. Des capteurs d’angle de braquage, d’inclinaison et un gyroscope assurent aussi une coupe nette, sans ébarbures, en courbe ou en pente. Lors du fauchage, il est important de protéger le gibier. On utilise actuellement des drones et des caméras infrarouges, des effaroucheurs ou des appareils sonores pour détecter ou faire fuir le gibier avant le fauchage, mais ces systèmes restent peu efficaces. Pottinger dévoile aujourd’hui un nouveau système de protection par capteur basé sur plusieurs composants. Un pilier de capteurs est monté devant le module de fauchage. Les capteurs comprennent des systèmes à infrarouges et un éclairage à LED intégré. Les signaux obtenus sont traités par BUS CAN, puis envoyés à une soupape spéciale avec réservoir d’huile monté sur l’hydraulique de la faucheuse. Cette der-
Voyage à l’Agritechnica Technique Agricole, en collaboration avec Agrar-Reisen, propose un voyage à l’Agritechnica pour une visite pendant les journées d’exclusivité. Le voyage dure du samedi 11 au lundi 13 novembre, avec nuitées dans un hôtel 4 étoiles dans le centre-ville de Wolfsburg. Pour de plus amples informations et la réservation, contacter Agrar-Reisen, Moritz Hofmann, Schwimmbadstrasse 1, 5210 Windisch, tél. 062 834 71 51, www.agrar-reisen.ch
Exosition | Plate-forme n
Plus d’efficacité lors de l’évacuation : Fliegel commercialise un dispositif de surchargement, le « Büffel ».
Une innovation en arboriculture : Fruit-Tec Adolf Betz présente un système de caméra pour éclaircir fleurs et fruits.
nière peut alors être relevée en un instant si du gibier est détecté. Le nouveau broyeur de tiges de Kemper repose sur une technique de destruction des tiges de maïs précédant la voie de coupe et intégrée au module de coupe avant de l’ensileuse. Un réducteur à fraction avec un cardan muni d’une sécurité à cames est monté sur chaque rangée du groupe motopropulseur des disques de coupe. Un fléau de forme spéciale détruit les tiges jusqu’aux racines aériennes, ce qui devrait réduire les fusarioses et la prolifération de pyrales. Le maïs peut atteindre des tailles de 4 m ou plus, de sorte que le conducteur de l’ensileuse fait en permanence face à un mur vert en mouvement. Krone répond à ce problème en proposant une cabine réglable en hauteur, qui améliore par ailleurs la visibilité lors du remplissage de la remorque et, surtout, lors de la coupe.
Claas équipe dès lors sa moissonneusebatteuse d’une automatisation totale baptisée « Auto-Threshing » destinée à une automatisation intégrale du battage, ce qui constitue une première. Agco a quant à elle intégré plus de 50 capteurs à son « Ideal » afin d’assurer un fonctionnement pratiquement automatique. New Holland propose également des réglages automatiques sur sa gamme « CR ». Les réglages proactifs constituent une nouveauté révolutionnaire. Toutes les données de récoltes précédentes sont géoréférencées. Lorsque la moissonneuse-batteuse revient lors d’un passage suivant ou l’année suivante sur la même surface, le système d’informations exploite ces données avant le travail. John Deere va encore plus loin en matière d’optimisation des réglages avec son système « Connected Harvest », qui permet certes d’accéder aux données de la machine, mais aussi d’en modifier activement les réglages sur le terrain, à l’aide des résultats d’analyse. L’Américain a encore amélioré son système de réglage sur machine présenté il y a deux ans. Rotselsmasch propose une autre version d’adaptation des réglages de la moissonneuse-batteuse : en côte, la grille supérieure avant est plus fermée, et plus ouverte en pente. L’efficacité du nettoyage reste identique à même vitesse de la soufflerie, mais les pertes de grains sont moindres qu’avec d’autres systèmes connus d’autres constructeurs.
Technique de battage Plusieurs nouveautés seront visibles dans le domaine des moissonneuses-batteuses. La machine haut de gamme d’Agco, attendue avec impatience, a été présentée début septembre. La gamme « Ideal » est équipée d’un rotor de battage et de coupe sur les modèles de moyenne gamme et de deux sur ceux du haut de la gamme. Le réservoir à grains d’une capacité énorme de 17 100 l s’accompagne d’un débit de transfert de 210 l / s. Agco montre ainsi son intention de s’orienter vers le marché des batteuses rotatives. Les moteurs électriques font l’objet de vifs débats mais restent encore peu utilisés, notamment en raison de leur masse imposante et de leur manque (actuel) de rentabilité. Une tendance se confirme, à savoir la multiplication des techniques de mesure et de réglage, ou encore de machines intelligentes visant à éviter au conducteur de devoir lui-même procéder aux réglages afin qu’il puisse se consacrer pleinement à la conduite.
Claas et d’autres constructeurs proposent des systèmes de ce type pour commander les moissonneuses-batteuses.
Les nouveaux poids de roue « EZ Ballast Wheels » de John Deere se montent indépendamment du pivot et sans vis.
font aussi l’objet de solutions novatrices. Par le passé, certains systèmes assuraient mieux les oscillations verticales, mais celui d’Amazone élimine pratiquement toute oscillation horizontale. Un système d’amortissement actif, complété en option par une buse à modulation de fréquence de largeur d’impulsion, permet d’éliminer ces effets. L’agriculteur peut ainsi définir sur l’ensemble du champ exactement les mêmes quantités de pulvérisation de produits phytosanitaires. Sur le plan technique, les commandes de largeur de section sont bien établies. Elles sont basées sur des échantillons de l’air géoréférencés afin que les surfaces ciblées (mauvaises herbes, maladies) puissent être distinguées des surfaces à traiter pour n’appliquer les produits que là où c’est nécessaire. L’optimisation des techniques de binage est aussi à l’honneur cette année. Des caméras améliorées et des outils de binage optimisés offrent à l’agriculteur un outil supplémentaire de lutte contre les adventices dans les cultures en ligne.
Protection phytosanitaire
Techniques de fertilisation
La protection phytosanitaire chimique fait depuis longtemps l’objet de débats publics. Y a-t-il des alternatives ? Son impact peut-il être amélioré ? L’électronique peut-elle constituer un nouvel atout ? Une tendance s’impose sur tous les systèmes de pulvérisation : la capacité des injecteurs peut et doit être renforcée. Les outils électroniques sont un autre facteur décisif. Les réglages de rampe
L’épandeuse remorque « ZG-TS 10001 ProfisPro » d’Amazone est un nouveau modèle du genre qui exploite principalement le dispositif de pesage pour régler les débits, enregistrer la chape d’attelage, calculer la charge au timon et régler le frein pneumatique en fonction de la charge. SUITE A LA PAGE 71
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n Passion | Youngtimer
Le nouvel éleveur de poissons Florian Schären et le mécanicien agricole Raphael Probst présentent le Fendt « 611 LSA » de l’exploitation agricole du « Rüttelihof » à Attiswil (BE). Photos : Dominik Senn
« Une bête des champs robuste » « Le modèle ‹ 611 LSA › de Fendt est une bête des champs robuste équipée d’une boîte de vitesses souple comme de la soie », atteste son propriétaire, Florian Schärer, domicilié à Attiswil (BE) et qui est passé à l’élevage de saumons. Dominik Senn Le « 611 LSA » de Fendt est arrivé sur l’exploitation du « Rüttelihof » de Florian, dit « Flöru » Schären à Attiswil (BE) en 2005, lorsqu’il gérait encore un élevage bovin. Le plus petit modèle de la série « 600 » s’est bravement intégré dans la gamme de ces tracteurs verts aux roues rouges, tous de même couleur, représentants d’une nouvelle génération parmi les anciens véhicules : le Fendt Dieselross « F114 » de 12 ch, le « 610 » ainsi que les modèles plus récents « 380 GT » à quatre roues motrices équipé de pneumatiques étroits, « 307 LSA » et « Farmer 3S » non immatriculé servant de générateur de secours pour faire circuler l’eau dans les bassins pour poissons. Après avoir repéré le « 611 », Florian Schären a d’abord dû convaincre son père qui tenait au « Favorit 509 C » à quatre cylindres et 95 ch, bien plus confortable et moderne que le « 611 », mais continuellement poussé à ses limites ; le pressage s’effectuait alors en sous-traitance. Une panne de moteur a finalement contraint le patriarche réticent à vendre le « 509 » et à acheter un modèle plus puissant. Andreas Thöni, gérant à l’époque de la société Landtechnik à Zollikofen (BE), déclarait : « Ce tracteur est trop lourd et trop massif pour un agricul70
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teur, il offre peu de confort et sa technique est trop obsolète (aucun changement de vitesse sous charge ou VARIO) pour l’usage professionnel d’un agro-entrepreneur. » Le modèle « 611 » de 6,5 t, considéré comme un « rossignol » est resté quelque temps en stock et a pu être acheté à un bon prix. Il est propulsé par un moteur MWM d’origine de 6,2 litres qui délivre 125 ch, un six cylindres qui équipe aussi le modèle « 615 » et délivre jusqu’à 190 ch. Son poids, sans les charges pour les roues, est de 6,7 t : « Notre ‹ 611 › est légèrement modifié : il délivre environ 145 ch au lieu des 125 ch d’origine, c’est un vrai ‹ 612 ›. Le nouveau ‹ 615 › est techniquement identique au ‹ 611 ›, mais sa pompe d’injection et son intercooler lui permettent d’atteindre jusqu’à 185 ch », confie Florian Schären. L’acronyme « LSA » signifie « L » pour luxe (cabine entièrement vitrée avec chauffage), « S » pour standard (embrayage turbo ou embrayage oléohydraulique) et « A » pour traction intégrale. Flöru Schären est très emballé : « Je n’ai jamais vu de Fendt ‹ 2600 › équipé d’une climatisation. Je crois que cela relevait jadis du rêve, mais c’était il y a presque 30 ans. » L’embrayage turbo (de Föttinger), que l’on retrouvait à l’époque sur tous les
tracteurs « Farmer » et « Favorit » de Fendt est une aide de démarrage ayant pour but de ménager l’embrayage standard et la transmission. Le « Turbomatik E », qui équipe le « 611 » (en option sur les modèles « 611 » et « 612 » et de série pour les « 614 » et « 615 », est un convertisseur de couple avec un embrayage de pontage supplémentaire. Celui-ci a une construction plus complexe (diffuseur additionnel et embrayage à lamelles) qu’un simple embrayage turbo. Il présente l’avantage d’augmenter le couple-moteur selon les besoins. L’inconvénient : les pertes thermiques. Pour cette raison, le convertisseur de couple est ponté automatiquement à partir d’un certain niveau de régime moteur. Le rendement d’un convertisseur ponté est le même que celui d’un tracteur standard sans embrayage hydraulique (perte de 2 à 3 %). Lors d’une baisse de régime moteur, le convertisseur s’enclenche à nouveau automatiquement et il faut alors rétrograder manuellement. Le confort de conduite avec le « Turbomatik E » est semblable à celui ressenti avec un tracteur équipé d’une commande sous charge simple (demi-vitesse), même si les deux véhicules n’ont rien en commun sur le plan technique.
Capteurs d’énergie solaire L’agriculteur a repris l’exploitation en 2012 et cultive des céréales. Il a planté des betteraves sucrières sur environ 4 ha des 29 ha. Il élève des porcs dans 150 box à engraisser, loue une écurie et, depuis 2011, produit du courant électrique avec
Démarrage de la production de gros tracteurs avec les modèles « Favorit 600 » En 1995 a été commercialisé le premier tracteur au monde équipé d’une transmission variable en continu : le « Favorit 926 Vario » de Fendt. La transmission variable révolutionnaire alliait alors pour la première fois le rendement d’une boîte de vitesses avec mode charge lourde avec les avantages d’une transmission : en continu et performante, du petit tracteur à voie étroite ou tracteur viticole jusqu’au tracteur de grande taille, du « 200 Vario » au « 1000 Vario » de Fendt.
Youngtimer | Passion n
une installation de 125 kW. Il pratique la culture sans labour. Nous arrivons maintenant au champ d’intervention principal du tracteur Fendt : le mode cultivateur avec l’aide d’un Unia polonais d’une largeur de travail de 3 mètres et équipé d’une herse oscillante intégrée. « On peut le solliciter à l’extrême. En utilisation normale avec le cultivateur, il atteint ses objectifs, ce qui n’est pas étonnant compte tenu de ses 145 ch », explique Florian Schären. Ses autres domaines d’utilisation sont les travaux de semence de maïs, de blé, d’épeautre, et le transport de lisier ou de betteraves. Cela représente un total de 5500 heures de service et le compteur du Fendt indique actuellement 10 000 heures. Cet automne, le « 611 » est loué à son futur beau-père et attelé à une hacheuse pour le maïs à 3 rangées de la marque Pöttinger.
« Une boîte de vitesses souple comme de la soie » Flöru Schären doit l’état de marche impeccable du Fendt « 611 » au frère de sa compagne Jeanine Probst, Raphael, originaire de Subingen (SO). Celui-ci a effectué son apprentissage de mécanicien sur machines agricoles dans l’entreprise Berger (Steyr) à Soleure et travaille actuellement pour l’entreprise Käser Agrotechnik à Hindelbank
(BE). Il a grand plaisir à se rendre utile le soir ou pendant les week-ends sur le domaine du Rüttelihof : « Mettre la main à un ‹ 611 › de ce type, c’est encore un vrai métier », confie-t-il. Pendant les travaux de culture, le « 611 » s’est montré une bête des champs robuste. Raphael est surtout impressionné par le changement de vitesse en toute douceur de la transmission synchronisée ZF, 20 vitesses avant et 9 vitesses arrière, ainsi que par l’embrayage hydraulique à compensation automatique : « Malgré la robustesse du tracteur, la boîte de vitesses est aussi souple que de la soie. » Raphael Probst apprécie la bonne accessibilité pour les travaux de maintenance et le système bien suffisant de refroidissement du moteur. Les réparations effectuées durant toutes ces années sont peu nombreuses : remplacement des joints du moteur et de l’embrayage, remise en état des freins arrière. La transmission tient encore. Et voici les pneumatiques : arrière 650 / 65 R 38 Michelin Multibib (depuis 2010) d’origine 16.9 R 28 (420 / 65 R 28) ; avant 600 / 60 R 28 Michelin XEOBIB (depuis 2010) d’origine 20.8 R 38 (520 / 85 R 38).
Le poisson, activité annexe Flöru Schären a cherché une activité annexe indépendante du site pour continuer
Le travail de culture avec l’outil polonais Unia sollicite au maximum la bête des champs « 611 ».
à utiliser l’étable. Son attention s’est portée sur une espèce rare de saumon. « Il existe actuellement en Suisse une demande importante pour des poissons nobles », explique-t-il. Le projet est très avancé. Le système de traitement de l’eau et l’installation à circulation d’eau continue desservant dix bassins de production sont prêts. Les premiers essais ont été effectués. Le « réglage final » permettant une exploitation permanente sera bientôt réalisé en collaboration avec le constructeur de l’installation. « Mon idée, c’est de produire dans la région et pour la région », souligne le désormais éleveur de poissons. Il souhaite s’occuper lui-même de la commercialisation en se focalisant sur les établissements gastronomiques et les particuliers de la région. Un premier sondage lui a permis de constater que la demande est au rendez-vous. « Les gens veulent savoir d’où viennent les produits qu’ils ont dans leur assiette », conclut Flöru Schären. n
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Kverneland s’est penché sur la question des moteurs électriques et propose un nouveau moteur d’épandeuse électrique. Contrairement aux modèles à moteur électrique présentés par Rauch il y a dix ans, sur l’« e-Spreader » les disques d’épandage ne sont pas directement alimentés par des moteurs électriques. Le moteur électrique ne génère qu’une partie des performances, tout comme les boîtes à transmission continue sur les tracteurs. Il est ainsi possible de régler le régime des deux disques d’épandage simultanément ou de n’en régler qu’un seul. Les épandeurs centrifuges atteignent leurs limites lorsqu’il s’agit d’épandre des fertilisants à grains fins sur une large surface de travail. Bredal propose un nouveau mécanisme d’épandage large qui, selon le fabricant, peut épandre des fertilisants minéraux à grains fins sur une largeur allant jusqu’à 40 m. De fortes variations du poids des outils modifient la position du centre de gravité de la tonne à lisier, ce qui entraîne rapide-
ment un risque de formation de charges d’appui négatives. Consciente de ce problème, la société Wienhoff a développé un système de réglage automatique de la charge d’appui. Contrairement à d’autres systèmes de déplacement du centre de gravité (par ex. essieux coulissants), cette solution n’exige aucune intervention du conducteur. Plusieurs constructeurs se sont penchés sur la question de l’élévation de la force d’impact des outils de dispersion en raison de l’augmentation des tailles des tonnes à lisier et des largeurs de travail. Si les dimensions autorisées lors de trajets sur route doivent être respectées, ces deux objectifs entrent en concurrence. Bomech propose une épandeuse à rampe pendillard compacte pouvant être rabattue derrière la tonne, ce qui permet de maintenir la largeur totale du véhicule dans les limites légales, même en présence d’une largeur maximale de tonne. Vredo a réglé le problème en conservant une tonne relativement mince, mais
agrandie en hauteur. Un réservoir de 6000 l permet d’obtenir une tonne 50 cm plus étroite, pour un volume total de 32 000 l. Le traitement de zones spécifiques se pratique essentiellement à l’aide de capteurs dans le domaine des engrais minéraux et des phytosanitaires. Désormais, les engrais de ferme peuvent également être appliqués sur des surfaces partielles sous forme de purin et documentés en même temps. Zunhammer combine en outre son capteur NIR pour fertilisants avec un capteur de plantes.
Conclusion Différentes technologies innovantes pour l’agriculture de demain seront une fois encore dévoilées lors de l’Agritechnica. On constate d’ores et déjà que l’automatisation et la digitalisation des processus continuent leur progression dans les processus agricoles. Les constructeurs, quant à eux, manifestent à nouveau un certain optimisme après plusieurs années moroses. n 10 2017 Technique Agricole
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L’agriculture utilise des chariots élévateurs comme véhicule polyvalent sur différentes surfaces. Photos : Ruedi Hunger
Conducteurs de chariot élévateur : soyez prudents ! Véhicules sans suspension, les chariots élévateurs peuvent se déplacer à grande vitesse. Les petites roues en matériel dur transmettent les vibrations au châssis sans beaucoup d’amortissement. Ruedi Hunger
La conception du siège qui fait office d’intermédiaire entre le conducteur et le véhicule a une grande importance. Une suspension efficace du siège n’est pas facile à installer vu que le véhicule est placé près du sol et qu’il y a peu d’espace disponible. En outre, les chariots élévateurs utilisés dans l’agriculture sont souvent des véhicules d’occasion plutôt vieux. Leurs sièges ont donc pour la plupart une suspension mécanique et des amortisseurs pour l’axe vertical (selon l’axe z). Les sièges qui ont en plus une suspension horizontale (selon l’axe x) sont aussi rares que ceux dotés d’une suspension pneumatique.
Amortissement par le siège Il est connu que les vibrations sont correctement amorties seulement si le siège est adapté au poids du conducteur. Une étude de Grammer montre que les réglages nécessaires sont aussi, ou même particulièrement, rarement entrepris sur les chariots élévateurs. Il est de ce fait demandé aux constructeurs d’installer un réglage facile des amortisseurs. Les sièges 72
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de nouvelle génération répondent aux exigences quand ils sont réglés correctement, ce qui est possible sans que le conducteur perde beaucoup de temps.
Influence de la surface de roulement Lorsque l’on utilise des chariots élévateurs, les vibrations sur l’entier du corps proviennent principalement des aspérités du sol. Véhicules universels destinés à plusieurs tâches, les chariots élévateurs se déplacent sur toutes sortes de surfaces, dans des halles de stockage, sur des voies de circulation recouvertes et brutes. L’asphalte, le béton ou les produits spéciaux pour l’industrie sont les matières utilisées pour recouvrir les surfaces. Si celles-ci sont sollicitées par des rayonnages, des conteneurs, des paloxes, des caisses de grande contenance, des conteneurs grillagés et les voies de circulations souvent utilisées, elles peuvent présenter des aspérités. Les pavés et les dalles en béton provoquent d’importantes vibrations. Sous les avant-toits et devant les halles, il y a souvent des rigoles, des caniveaux et
des gouttières pour évacuer l’eau. Ils peuvent être franchis par un véhicule s’ils sont installés correctement, mais ils provoquent des vibrations. Tant la hauteur de seuil que la profondeur et la largeur de l’obstacle sont d’importantes sources de production de vibrations.
Influence de l’entraînement Les groupes moteurs électriques des chariots élévateurs produisent des vibrations de fréquences hautes, cependant avec une amplitude basse et les conducteurs les remarquent à peine. Les véhicules avec des moteurs à combustion produisent des vibrations qui sont bien ressenties. Cependant, elles ne posent pas davantage de problèmes, si le siège et le coussin du siège sont en bon état.
Influence de la charge Le transport de charge est un travail usuel des chariots élévateurs. Des études ont montré que les charges, en général, n’augmentaient pas les problèmes pour le conducteur. En réaction à la charge, le conducteur déplace le plus souvent son
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Le « chariot élévateur à contrepoids » (c’est son nom complet) a des roues plutôt petites. Photo : Jungheinrich
Les joints, les fissures, les trous et les rigoles sont à l’origine de vibrations qui sont une gêne pour le conducteur.
Le conducteur est particulièrement sensible aux chocs sur l’axe arrière.
torse pour faire contrepoids. Il perçoit les vibrations seulement lorsque le véhicule atteint sa charge nominale. Les valeurs du chariot chargé au maximum sont habituellement de 20 à 30 % inférieures aux valeurs du véhicule à vide. Les conducteurs rodés prennent souvent la charge alors qu’ils sont encore en mouvement, ce qui provoque des chocs importants sur le véhicule, particulièrement avec une vitesse de plus de 1,5 km / h.
Conclusion
Influence de la vitesse L’état du chargement et de la vitesse exercent une grande influence sur le chariot élévateur. Une charge importante amortit les chocs. La vitesse détermine également l’énergie cinétique du véhicule provoquée par le franchissement des seuils et des rigoles ; les résultats de mesure sont supérieurs de 5 à 10 % lorsque la vitesse augmente. La plupart des coups sur le véhicule proviennent de l’axe arrière et sont perçus par le conducteur.
Influence de la posture Les vibrations du système main-bras proviennent d’abord de l’utilisation du levier de commande et du volant, mais elles sont plutôt faibles à moins de 2,5 m / s. Lorsque le véhicule vibre, le conducteur s’appuie souvent automatiquement sur le volant. Ainsi il réduit l’accélération
qui se manifeste dans le siège, mais augmente les vibrations du système mainbras.
Influence des pneus Du point de vue de la dynamique de conduite, les pneus constituent un facteur essentiel du fait qu’ils sont le seul lien entre le sol et le véhicule. Les forces et les chocs engendrés par l’accélération, le freinage, les virages, le poids du véhicule et de la charge déterminent la sécurité et le confort de conduite. Les fabricants proposent des pneus gonflables, pleins super élastiques (SE), en caoutchouc ou en polyuréthane. Les pneus SE qui équipent les chariots qui doivent lever des charges à des hauteurs importantes offrent une stabilité particulièrement bonne. En revanche, le confort de conduite des véhicules à pneus pleins laisse à désirer. Les pneus gonflables apportent davantage de confort. Les pneus diagonaux, surtout, sont une solution robuste pour les mauvais chemins. Par rapport à ces derniers, les pneus radiaux présentent une résistance au roulage plus faible et durent plus longtemps. Mais ce sont les pneus pleins qui ont la plus longue durée d’utilisation. Les pneus radiaux ont une meilleure traction, critère important dans les exploitations mixtes.
Les chariots élévateurs ont été construits de manière compacte pour être performants ; l’inconvénient de cette enveloppe rigide est la production de vibrations sur tout le corps. C’est particulièrement le cas lorsque des facteurs extérieurs font vibrer le véhicule et réduisent ainsi le confort de conduite du conducteur. En cas d’exposition prolongée à ces conditions de travail inadaptées, le conducteur peut subir des atteintes à sa santé comme des maladies des muscles et du squelette et des troubles circulatoires. n
Influence des différents facteurs sur les vibrations des chariots élévateurs Siège du conducteur
Cabine
– Réglage selon le – Suspension poids du Conducteur élastique – Suspension – Débattement – Amortissement – Débattement Pneumatiques
Véhicule en général
– Amortissement – Type de pneus – Diamètre des pneus
– Dynamique de conduite – Capacité de charge
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n SVLT | Lesereise TA SE
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Cap vers le sud du Brésil et l’Uruguay Le prochain voyage spécialisé emmène les membres de l’ASETA à la découverte du sud du Brésil et de l’Uruguay. Il a spécialement été conçu pour eux et leurs amis. Nunzia Ingrassia* En qualité de cinquième plus grand pays du monde, le Brésil se compose de 388 millions d’hectares de terres fertiles et cultivables régulièrement arrosées par les pluies, qui représentent un terreau unique pour une agriculture productive et compétitive. Quant aux Uruguayens, ils décrivent leur pays comme une « maison avec jardin », la « maison » étant la capitale Montevideo, dans laquelle vit environ la moitié des trois millions et demi des habitants du pays, le « jardin » représentant le vaste arrière-pays très vert. Au-delà des immenses plages de sable bordant le Rio de la Plata et la côte atlantique s’étendent à perte de vue les pâturages où paissent les bovins, les moutons et les chevaux. Bien que disposant d’une superficie qui ne couvre même pas la moitié de celle de l‘Alle* Nunzia Ingrassia est senior manager chez TUI Events à Zürich.
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magne, les Uruguayens ont l’ambition de développer une agriculture durable pour subvenir aux besoins de 50 millions de personnes. Ce petit pays d’Amérique du Sud exporte d’ailleurs déjà viande, soja, riz, blé et laine en grandes quantités dans le monde entier. Itinéraire : Zurich, Francfort, São Paulo, Lejeado, Passo Fundo, Vacaria, Gramado, Porto Alegre, Rio Grande, Chui, passage de la frontière vers l’Uruguay, Punta del Este, Punta Ballena, Montevideo, Nueva Helvecia, Colonia, passage de la frontière vers l’Argentine, Bue nos Aires, São Paulo, Francfort et Zurich. 1er jour : vol de ligne à destination de São Paulo via Francfort. 2e jour : arrivée à São Paulo. Vol à destination de Porto Alegre. Porto Alegre, capitale de l’Etat Rio Grande
do Sul est l’une des villes offrant la meilleure qualité de vie du pays. En raison de sa situation sur le delta du Jacui où se rencontrent plusieurs fleuves navigables, Porto Alegre est un important port fluvial. L’agriculture et l’élevage enregistrent de très bons résultats, le cuir et les produits alimentaires, tels que le soja, la viande et le riz, sont exportés dans de nombreux pays. Après le déjeuner, départ pour Lejeado. 3e jour : rencontre avec un négociant en pierres semi-précieuses près de Soledade. Départ pour Passo Fundo et visite de « Embrapa Wheat », institut de recherche dépendant du Ministère de l‘Agriculture qui subventionne et conseille les cultivateurs de blé. Déplacement à Passo Fundo chez « Bsbios », producteur de diesel biologique. Des infrastructures lui permettent de produire 160 millions de litres de diesel par an. Visite d’un concessionnaire John Deere situé dans les environs.
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4e jour : départ pour Kuhn do Brasil, siège brésilien d’une des plus grandes fabriques mondiales de machines agricoles. Visite à Vacaria de la ferme florale « Lazzeri », fournisseur de jeunes plants. Visite de l’usine de produits alimentaires «RAR», comptant parmi les plus grands producteurs de pommes du pays avec 50 000 tonnes de pommes par an. A la liste de ses produits s’ajoutent du fromage à pâte dure et d’autres produits laitiers. e
5 jour : visite de « nBn Sementes », qui produit des semences de soja, d’avoine, de blé et de haricots de haute qualité sur une superficie de plus de 7000 hectares. Poursuite du périple à São Francisco de Paula et visite du « Centauros Ranch », une ferme d’élevage bovin de première classe, avec des angus, des hereford et des braford. Un déjeuner typique dans le style gaucho sera servi dans l’enceinte de la ferme. Départ pour Gramado. 6e jour : visite de la Cooperativa Santa Clara, la plus ancienne coopérative laitière du Brésil, où 750 000 litres de lait sont traités quotidiennement, à partir desquels plus de 140 produits sont fabriqués. Visite du Bento Gonçalves, le vignoble de la famille Valduga, dont les vins sont connus pour leur qualité exceptionnelle. Ils ont d’ailleurs déjà reçu plusieurs centaines de distinctions. 7e jour : visite de l’atelier d’assemblage de Massey Ferguson, qui fabrique à Canoa des tracteurs, prêts à l’emploi ou en kit. La plus grosse fabrique de tracteurs de toute l’Amérique latine produit 70 % de la totalité des tracteurs exportés du Brésil. Découverte l’après-midi de la ville de Porto Alegre, visite du stade de football incluse. 8 e jour : visite d’une ferme spécialisée dans la culture du riz à Sentinela do Sul. Le Brésil est le seul pays non asiatique parmi les dix plus gros producteurs de riz mondiaux. Déplacement vers Rio Grande. Avec son « superporto » situé à l’entrée de la lagune, la ville possède le plus grand port maritime du pays.
10 e jour : visite d’une laiterie à Laguna Del Sauce ; poursuite de la route en direction de Montevideo, capitale de l’Uruguay. 11e jour : découverte de la production laitière en Uruguay lors de la visite de Conaprole, l’un des plus gros producteurs de lait (coopérative) d’Uruguay, qui exporte dans l’ensemble de la communauté économique du Mercosur. Visite de l’Estancia La Vigna, une propriété agricole connue pour son fromage de brebis « fait maison ». Nuitée à Nueva Helvecia, une ville cofondée par des immigrés suisses. 12e jour : déplacement vers Carmelo, où Juan de Narbona fonda au début du 20 e siècle l’un des premiers vignobles d’Uruguay. Les 15 hectares de superficie viticole avoisinent des vergers et des oliveraies de taille plus modeste. Visite de Marfrig, l’une des plus grandes entreprises brésiliennes dans le secteur de l’agroalimentaire ainsi que l’un des plus gros producteurs de viande de bœuf au monde. 13e jour : embarquement sur le ferry pour Buenos Aires. Tour de ville et spectacle de tango avec repas du soir. 14 e jour : matinée libre. L’après-midi, vol de retour via São Paulo à destination de Francfort. 15e jour : arrivée à Francfort et vol de correspondance à destination de Zurich. n
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Dates des voyages Voyage 1 Voyage 2 Voyage 3 Voyage 4
du 13 au 27 janvier 2018 du 20 janvier au 3 février 2018 du 27 janvier au 10 février 2018 du 3 au 17 février 2018
Prix par personne 15 jours en pension complète, sauf le 14 e jour En chambre double CHF 7100.– En chambre individuelle CHF 8250.– Assurances Annulation et assistance (par personne) : CHF 74.– Bagages (par personne) : CHF 20.– Formalités de voyage Les citoyens suisses doivent être munis d’un passeport valide et ce encore six mois après la date de retour en Suisse. Aucun visa n’est nécessaire. Nombre de participants minimum : 20 personnes Prestations incluses Vols de ligne avec taxes d’aéroport, toutes les visites du programme, nuitées dans de bons hôtels de classe moyenne ou hébergements si possible équivalents, petit-déjeuner et deux repas par jour (à midi et le soir), guide spécialisé parlant l’allemand ou le français sur place, guide TUI expérimenté, documentation de voyage Non compris Frais personnels, repas du 14 e jour, boissons ainsi que les pourboires pour le guide local, le chauffeur et le personnel des hôtels Annulation Les frais d’annulation suivants s’appliquent pour ce voyage, ainsi que les conditions générales et dispositions contractuelles de TUI Suisse Ltd: De 90 à 61 jours avant le départ : 30 % du prix De 60 à 51 jours avant le départ : 50 % du prix De 50 à 31 jours avant le départ : 80 % du prix De 30 à 0 jours avant le départ : 100 % du prix
Programme détaillé et renseignements TUI Events, TUI Suisse Ltd, Friesenbergstrasse 75 8036 Zurich Madame Nunzia Ingrassia ou Monsieur Florian Bont Téléphone : 044 455 44 30 Courriel : tui.events@tui.ch
Talon d’inscription J’inscris définitivement les personnes suivantes au voyage ASETA au sud du Brésil et en Uruguay : Dates de voyage souhaitées : ......................................................................................................................................... 1er personne, nom, prénom : ...................................................................................................................................... Adresse : ........................................................................................................................................................................ NP : ...........................Localité : ...................................................................................................................................... Téléphone : ................................................................... Courriel : ..............................................................................
9e jour : départ pour Chuí, franchissement de la frontière de l’Uruguay déplacement jusqu’à Punta Ballena. Nuitée dans le Club Hotel Casapueblo, une villa impressionnante qui abrite une galerie d’art, d’où l’on peut admirer le coucher de soleil et une vue magnifique sur la mer !
2e personne, nom, prénom : ....................................................................................................................................... Adresse :......................................................................................................................................................................... NP : .........................Localité : ........................................................................................................................................ Téléphone : ................................................................... Courriel : .............................................................................. Je souhaite occuper une ❏ chambre double ❏ chambre individuelle Je souhaite contracter la ou les assurance(s) suivante(s)
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❏ Annulation et assistance ❏ Bagages Lieu et date :................................................. .......... Signature :................................................................................. 10 2017 Technique Agricole
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Envoyer l’inscription à : TUI Events, Friesenbergstrasse 75, 8036 Zurich, fax 044 455 45 57, tui.events@tui.ch
n ASETA | Sections
Voyage à l’Agritechnica pendant les journées d’exclusivité Du samedi soir 11 au mardi matin 14 novembre 2017, avec l’autocar ComfortClass de la société Rattin, à Neuhausen Toutes les entreprises internationales et européennes de technique agricole sont représentées à l’Agritechnica de Hanovre. Le voyage a lieu pendant les journées d’exclusivité. On sait par expérience que les visiteurs sont moins nombreux ces jours-là. Les participants seront pris en charge par un système de navette à partir des localités suivantes : Benken, Frauenfeld, Kleinandelfingen, Neunkirch, Schaffhausen, Schleitheim, Thayngen, Wil de Winterthur ; d’autres lieux de départs peuvent être convenus selon accord. Des places de parc gratuites sont à disposition des participants au voyage au siège de l’entreprise Rattin, à la Zollstrasse 95, à Neuhausen am Rheinfall. De plus amples informations concernant notamment l’heure exacte de départ seront données avec la confirmation de voyage. Le trajet se fera de nuit et l’itinéraire passe par Stuttgart – Heilbronn – Wurtzbourg – Fulda – Kassel – Göttingen – Hildesheim à destination de Hanovre. Après un petit-déjeuner dans une auberge peu avant d’arriver à Hanovre, les participants pourront partir à la découverte du salon de l’Agritechnica. Ils pourront faire un choix parmi les 2900 exposants du monde entier qui y ont leur stand. A la fin de l’après-midi, ils se rendront à Wolfsburg (à environ 1 ½ h) où ils seront nourris et hébergés à l’hôtel Jäger (trois étoiles). Une visite individuelle du salon est à nouveau prévue pour le lundi 13 novembre. Ce jour-là, à 18 h, les participants entameront le voyage de retour, un repas étant prévu sur la route. Ils rentreront en Suisse le mardi 14 novembre, en début de matinée. Prix forfait par personne en chambre double : CHF 530.– , rabais de CHF 40.– pour les 15 premières réservations. Prestations non comprises : supplément pour chambre individuelle de CHF 35.–, annulation et assistance SOS de CHF 27.–. Important : emporter une carte d’identité ou un passeport valide Autres informations et contact : Rattin AG, Zollstrasse 95, 8212 Neuhausen am Rheinfall ; réservation au numéro gratuit 0800 728 846 (possible uniquement depuis la Suisse), téléphone : 052 633 00 00, fax : 052 633 00 01, info@rattin.ch, www.agrikultura.ch ou www.rattin.ch.
Cours SPAA 2017 « As du volant » Novembre et décembre 2017, durée env. de 8 h 30 à 17 h 30 Sennwald (SG) et Roggwil (BE) Le cours de conduite « As du volant » 2017 du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) s’adresse aux agricultrices et agriculteurs, aux autres conducteurs de véhicules agricoles en possession d’un permis de conduire valable de catégorie G et désireux de suivre une formation continue ciblée, ainsi qu’aux chauffeurs de camions et de tracteurs faisant des courses industrielles ayant besoin d’une formation reconnue par l’OACP. Des tracteurs et des remorques sont mis à disposition, les participants ne pouvant utiliser leurs propres véhicules. Objectifs du cours : cerner la dynamique du tracteur et de la remorque, conduire plus sûrement, de réagir vite et juste et connaître les limites. Thèmes abordés en théorie : technique des véhicules, comportement durant le freinage, ergonomie notamment du siège du conducteur, technique visuelle, pneumatiques et vitesse. Thèmes abordés en pratique : slalom, freinage, évitement d’obstacles, manière de prendre un virage et freinage en virage.
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Technique Agricole 10 2017
Lieux et dates de cours : Driving Center, à Sennwald im Rheintal (SG) : 18, 20, 21, 22 et 25 novembre. CSR Plateau SA, à Roggwil (BE) : 9, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 18, 19 et 20 décembre. Inscription : possible jusqu’à trois semaines avant le premier jour de cours!
AG Cours de tronçonneuse et de bûcheronnage 2 Du lundi 11 au vendredi 15 décembre 2017, de 8 h à 17 h, lieu à déterminer Cours de tronçonneuse : formation de base pratique de cinq jours s’adressant aux agriculteurs et participants ayant un autre métier désirant effectuer des travaux simples. Objectifs : connaissance et pratique des règles de sécurité et de protection de la santé, connaissance des règles de base du bûcheronnage, dépannage, connaissance, entretien et maintenance de la tronçonneuse, de la chaîne et des autres outils, connaissance des outils les plus récents. Cours de bûcheronnage 2 : cette formation pratique de cinq jours s’adresse à des participants ayant suivi le cours de bûcheronnage 1 ou le cours de tronçonneuse. Objectifs : acquisition d’une meilleure « pensée sécurité », planification et organisation de travaux de bûcheronnage simples à difficiles de manière sûre et rationnelle, connaissance et utilisation de techniques de travail appropriées. Responsable du cours Rolf Wigger, ForêtSuisse Prix : CHF 1550.– pour les agriculteurs, exploitants forestiers et bûcherons occasionnels résidant en Argovie, CHF 1750.– pour les autres participants, repas non compris. Remboursement pouvant être demandé après le cours auprès du canton ou de la Confédération. Inscription : jusqu’au 31 octobre 2017 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, Marianna Kühn, 062 855 86 15, kurse@ liebegg.ch.
Cours d’entretien de tronçonneuses Samedi 20 janvier 2018, de 8 h 30 à 12 h 00 Atelier du Centre agricole de Liebegg, Gränichen Ce cours s’adresse aux agriculteurs utilisant des tronçonneuses. Une tronçonneuse bien entretenue contribue à travail efficace et sûr en forêt. Le matin, les participants effectuent des travaux simples, tels que l’entretien de la chaîne, la recherche de problèmes, le dépannage, sur leur propre tronçonneuse en suivant les instructions données. Responsable du cours Urs Wunderlin, forestier, Oberkulm Prix : CHF 50.– pour les membres de l’AVLT ; CHF 70.– pour les non-membres. Inscription : jusqu’au 9 janvier 2018 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, Marianna Kühn, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch.
Sections | ASETA n
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 18 octobre 2017, à Schüpfheim, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 29 novembre 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 610 : samedis 21 et 28 octobre 2017, de 12 h à 16 h; cours n˚ 611 : samedis 11 et 18 novembre 2017, de 12 à 16 h ; Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Ho chdorf : CHF 220.– pour les membres et CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 407 : 4 soirs, les lundis et mardis : 20 et 21, 27 et 28 novembre 2017, de 19 à 21 h, à Sursee. Nombre de participants limité. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 14 novembre 2017, à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. : 041 467 39 02, fax : 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
AG Lieux et dates de cours : Riniken : 23.11.2017 et 30.11.2017 ; à 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (inscriptions de dernière minute possibles) BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu et date de cours : Ebenrain, Sissach : 08.11.2017, à 13 h 30. Lieu et date d’examen : MFP Münchenstein : 25.11.2017, à 9 h Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Contact : AFETA, Laurent Guisolan, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Lieux et dates de cours : Cernier et Fleurier : pendant les vacances d’automne Contact : M. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch
ZG Cours de base sur les chargeurs élévateurs en porte-à-faux et télescopiques
SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO
Du 8 au 11 janvier 2018, chaque fois deux jours Un maniement sûr des chariots élévateurs en porte-à-faux et des chargeurs télescopique est enseigné dans ce cours selon les directives de la Suva. Objectifs : certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs en porte-à-faux, chargeurs télescopiques, un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Conditions : être âgé au minimum de 18 ans et bénéficier d’une expérience pratique des machines. Prix : CHF 660.– pour les membres et CHF 700.– pour les non-membres de la section Zoug, repas et documents de cours inclus. Inscription : auprès de Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch.
Lieux de cours : Wallierhof et Riedholz Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Lieu et dates de cours : Müllheim : 29.10.2017 et 09.11.2017. Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, cours théorique d’une demi-journée, de 13 h 30 à 16 h 15, en octobre 2017, mars et juin 2018. Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu et date de cours : Strickhof, Lidau : 25.11.2017, 24.02.2018, 09.06.2018, 22.09.2018 et 17.112018, de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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n ASETA | Portrait
Chercheur de solutions Armin Brun et sa femme Marlène cultivent des fruits pour leur propre consommation (pommes, poires, prunes quetsches et cerises) et élèvent des animaux, parmi lesquels des chèvres naines, sur leur petite exploitation située à 630 mètres d’altitude, en zone de montagne I, à « Sämpel », un lieu idyllique surplombant le lac des Quatre-cantons, au pied du Rigi, entre Küssnacht et le Seebodenalp, avec une vue dégagée sur le Pilate, le Bürgenstock, le Stanserhorn, l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau. Le bois de chauffage vient de leur forêt de 1,2 ha. Ils travaillent tous les deux à l’extérieur, elle dans la vente, lui à l’installation de production de biogaz Ott, au village. « Ces activités nous laissent peu de temps libre : nous allons rarement skier ou faire de la marche. Nous acceptons de bon cœur cette situation parce que l’agriculture est notre passion. » La mécanisation de la ferme est relativement modeste : un tracteur de 50 ch, une autochargeuse Schilter, une motofaucheuse avec différents outils et une herse à prairies. Armin Brun s’intéresse à la technique agricole et se présente comme un chercheur de solutions. Il a créé lui-même la herse qui peut être attelée soit au tracteur, soit à la motofaucheuse et qui fonctionne parfaitement. Titulaire d’un diplôme de mécanicien en machines agricoles, il a suivi une deuxième formation d’agriculteur. Armin Brun est entré en contact avec la section Schwytz-Uri de l‘ASETA en tant que membre du comité de la jeunesse rurale de Küssnacht qui donne toujours un coup de main lors du Championnat de conduite de tracteur. Il s’est affilié à la section de l’ASETA en 1994 et en est devenu le vice-président en 2008. Il a succédé à Alois Suter comme président en 2014. « L’activité de notre section est plutôt restreinte, du fait que mis à part la formation en vue de l’obtention du permis de catégorie F / G, nous ne prenons en charge ni cours, ni tests de pulvérisateurs, explique-t-il. Nous organisons chaque année des excursions d’une journée et les assemblées générales. » Le gymkhana, dont il préside le comité d’organisation depuis sept ans, est mis sur pied à tour de rôle par les sections Schwytz-Uri et Zoug. « En qualité de chauffeur de camion, je connais les innovations techniques et les nouvelles prescriptions de circulation routière, domaines comme l’agriculture où l’évolution est constante », déclare Armin Brun. A son avis, il est difficile pour l’ASETA de s’investir dans un secteur dominé par les autorités internationales et nationales, comme l’OFROU, ainsi que par l’industrie automobile. « Nous avons trop peu de capacité d’intervention », conclut-il en souhaitant que l’association, notamment son périodique Technique Agricole, tienne régulièrement les membres au courant des derniers développements. n Propos recueillis par Dominik Senn.
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Technique Agricole 10 2017
Cours | ASETA n
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1890 *Saint-Maurice VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Les premiers cours G40 de la saison de cours 2018 sont publiés : les inscriptions peuvent être effectuées tout de suite !
6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8303 Bassersdorf ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module
Date 16.10.2017
Véhicules et technique Premiers secours
17.10.2017
Ordonnance sur les chauffeurs OTR 1
23.11.2017
Véhicules et technique
24.11.2017
Cours pour caristes approuvé par la SUVA
9602 Bazenheid SG
Lieu et Langue
* en français ** en français et en allemand ** * en italien
Goldach SG, allemand
Oberbipp BE, allemand Chavornay VD, français
1re journée
2e journée
sur demande
sur demande
19.10.2017
20.10.2017
sur demande
sur demande
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Sur demande Dates des cours et inscription : www.coursdeconduite.ch
www.g40.ch
Renseignements supplémentaires : www.agrartechnik.ch www.coursdeconduite.ch 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
www.fahrkurse.ch
n Impressum 79e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken Tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Dominik Kittelmann, chef des annonces Tél. : + 41 31 300 63 82 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2017 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Tracteurs Management Solutions informatiques pour l’exploitation forestière En savoir plus L’art du vissage Sécurité Eclairage correct de nuit
L’édition 11 / 2017 paraîtra le 16 novembre 2017. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 27 octobre 2017
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