Technique Agricole 10/2018

Page 1

octobre 2018

MATÉRIELS FORESTIERS ET COMMUNAUX Des engins spéciaux à câble et grappin Des tracteurs sortant des chemins battus Innovations au service de l’éleveur Test comparatif de petites tronçonneuses


POUR VOS GRANDS PROJETS. Si vous aimez relever des défis, vous avez besoin d’un partenaire solide et fiable. C’est pourquoi MOTOREX permet aux machines agricoles de donner leur meilleur, même dans les situations difficiles, grâce à un assortiment complet de lubrifiants et de matériels de première classe ainsi qu’à un excellent support technique. Faites confiance à un partenaire complètement engagé depuis 100 ans. www.motorex.com


Octobre 2018 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Éditorial

En bref

Marché 10 14 16 18 19 20 24 28 31

Plus de personnel veut aussi dire plus de tracas Le nouveau chef de file de Krone Systèmes à tapis : tendance ou gag ? Stihl étend son assortiment L’essor des moteurs électriques

Roman Engeler

Thème principal : matériels forestiers et communaux Des engins spéciaux à câble et grappin L’entrepreneur des montagnes Ces tracteurs qui sortent de l’ordinaire Cabine à élévation

20

Impression 32 34 38 40

Valtra « T174eD » avec grue Classe d’entrée de gamme de tronçonneuses à l’essai Kuhn « Deltis 1302 » : priorité à la simplicité d’utilisation Semoirs monograine : toujours plus vite !

34

Management 42 44

Feux de circulation diurne : soignez votre visibilité ! En savoir plus Capteur NIR : l’analyste

Plate-forme 46 48 50

EuroTier: Avant-premières pour les éleveurs Corps et âme vers la victoire Technique intelligente mise en pratique

50

Passion 52

Addiction au pois chiche garantie ludique

Sécurité 54

Pour que le le travail en forêt ne tourne pas au cauchemar

ASETA 56 58 60 62 63

Les 80 ans de Technique Agricole Les 20 ans du cours « As du volant » Communications des sections Markus Schneider : béni-oui-oui Les cours ASETA et l’impressum

Page de couverture Des équipements agricoles sont spécialement adaptés pour les travaux forestiers et communaux. Leur utilisation nécessite toutefois de se conformer à certaines règles. Photo : Ruedi Hunger

www.youtube.com/­ agrartechnikCH

www.facebook.com/­ CHLandtechnik

Les mois d’hiver, nombreux sont en Suisse les agriculteurs à effectuer des missions pour des tiers, par exemple du déneigement pour les communes ou de la récolte de bois pour des bourgeoisies. Les prestations de ce genre constituent une importante source de revenus pour bien des exploitations et nombre d’entre elles ont même spécialement investi dans leur parc de machines en vue d’assurer de telles tâches. Mais pour que ces prestations en valent la peine, certains points doivent être pris en compte. Le détenteur de tracteur avec plaques vertes qui déblaye des routes ou des chemins communaux doit être en possession d’une autorisation spéciale des autorités cantonales ou communales. Il l’obtient en règle générale, s’il n’y a pas de véhicules commerciaux disponibles susceptibles d’effectuer ces tâches. Dans le cas contraire, et si un paysan souhaite malgré tout effectuer cette mission, il n’aura d’autre choix que de passer à une immatriculation commerciale, avec la redevance poids lourds forfaitaire qui lui est associée. Par contre, assimilés à des travaux agricoles, les purs travaux forestiers pour tiers peuvent être effectués avec des véhicules à plaques vertes. On se souviendra toutefois qu’il faut, depuis l’an dernier, faire la preuve d’au moins dix jours de formation en bûcheronnage pour être autorisé à réaliser des travaux forestiers pour tiers. Il n’y a guère de règles qui ne soient assorties d’exceptions. C’est aussi le cas sur ce thème-là. L’ASETA reçoit régulièrement des questions auxquelles notre service technique répond volontiers, une prestation gratuite pour nos adhérents. L’édition nº 11 paraîtra le 15 novembre 2018.

10 2018 Technique Agricole

3


Actualité

En bref La gamme des Valtra « A » est disponible depuis ce mois d’octobre avec des pneus Continental « Tractor70 » et « Tractor85 ».

Avant-saison ouverte

Pour l’exercice 2017/2018, Pöttinger annonce un chiffre d’affaires record de 354 millions d’euros, en hausse de 15 %. John Deere et Wacker Neuson ont signé un contrat de coopération pour la production et la commercialisation de minipelles et de pelles compactes pour les marchés asiatiques. Bucher Technique agricole reprend de Grunderco le domaine d’activité des machines de récolte « New Holland ». Viktor Lemken, membre de la direction et copropriétaire de Lemken, a fêté ses 80 ans fin septembre. Durant l’exercice 2017/2018, Krone a réalisé des ventes records à hauteur de 1,5 milliard d’euros, dont 638 millions (+9 %) pour le secteur machinisme agricole. Kuhn investit 43 millions d’euros à Saverne et Monswiller (F) dans de nouveaux locaux de logistique, de fabrication et de montage. Le système de freinage intelligent pour remorques est désormais disponible sur les tracteurs à variation continue Case IH et Steyr. Il permet d’éviter que la remorque ne pousse le tracteur lors du freinage. Lindner construit des tracteurs depuis 70 ans et va fêter cette anniversaire le 27 octobre par une grande exposition, une rencontre et une excursion de tracteurs. Husqvarna a développé une ceinture d’accumulateurs permettant d’emporter jusqu’à trois jeux de batteries pour alimenter des outils portatifs. Rauch construit une nouvelle halle d’essais pour distributeurs d’engrais. Elle sera la plus moderne d’Europe, explique le fabricant. Humbaur perfectionne sa remorque basculante trois-côtés « HTK 19 t » et la dote sur demande de l’option « Bordmatik ». Pöttinger invite les personnes intéressées à sa traditionnelle foire d’automne sur son site de Birmenstorf (AG), où sera exposé un aperçu de l’ensemble de la gamme de la marque, du 19 au 21 octobre. En Suisse, le revenu agricole moyen par exploitation a augmenté en 2017 de 5,6 %, à 67 800 francs. GKN Walterscheid a développé un coffret de contrôle qui permet d’évaluer le degré d’usure des attelages de remorques.

4

Technique Agricole

10 2018

A Monswiller (F), Kuhn a exposé d’intéressantes nouveautés pour l’ouverture des ventes d’avant-saison. Le constructeur a ainsi spécialement développé une faucheuse de la gamme « 1021F-Compact » en versions de 2,7 et 3,14 mètres de largeur de travail pour les portes-­ outils à deux essieux ou les petits tracteurs (photo ci-dessus). Toujours pour la récolte de fourrages, la fabrication en série des andaineurs «  Merge Maxx 950 », de 7,7 à 9,5 mètres de large, a démarré et ces instruments présentés l’an dernier sont désormais disponibles auprès des concessionnaires. De nouveaux supports rabattables équipent les presses-enrubanneuses combinées « i-Bio » ; ils facilitent grandement le changement des rouleaux de film. Sur le semoir « Sitera 3030 » à guidage Isobus et éléments semeurs « Seedflex » à double disque pour une dépose précise de la graine, la herse à disques peut désormais aisément être dételée en quel­ ques tours de main. Le semoir monograine « Maxima 3 »

possède un entraînement mécanique ou alors un entraînement électrique révolution­naire. Cette machine est désormais disponible en version « TI L » huit-rangs, en plus de la variante sixrangs « TI » télescopique et indexable hydrauliquement. Les mélangeuses-distributrices « Profile 2 L » sont maintenant dotées en série de vis « K-Nox ». Elles sont entièrement façonnées en acier inoxydable et résistant aux acides, leur assurant une durée de vie nettement plus élevée. Parmi les pulvérisateurs traînés, le modèle « Lexis » se voit adjoindre une version avec un réservoir de 2400 litres, qui s’ajoute au modèle 3000 litres. Le choix de timons est étendu : rigide, suiveur mécanique ou à articulation hydraulique. Le système « CCE » (« circulation continue électrique ») garantit en tout temps un mélange homogène des bouillies et un démarrage instantané de la pulvérisation sur toute la longueur de la rampe. Ce système « CCE » assure une circulation continue des bouillies et intègre des buses à vannes électriques individuelles.

Charrue six-socs légère Lemken étend sa gamme de charrues « Juwel 7 M » d’une version plus économique à six socs. Elle est dotée d’un dispositif de retournement hydraulique « UniTurn » avec réglage mécanique de l’inclinaison. L’axe court, de 120 mm de diamètre, autorise un retournement précis et sans risque, assure le constructeur. Avec sa poutrelle de 120 mm, cette « Juwel » six-socs est conçue pour des tracteurs de taille moyenne, de 100 à 200 chevaux. La largeur de labour peut être réglée sur quatre positions mécaniques ou en continu pour la version hydraulique. Cette charrue sera commercialisée dès la saison 2019.


Actualité

Télescopique de pointe

Agco investit à Feucht (D) Agco a célébré en grandes pompes le premier coup de pioche de l’extension de son site de Feucht, près de Nuremberg (D). Cette usine Fella a exactement cent ans et va être convertie en centre de compétences pour le matériel de récolte de fourrages Agco. En plus de machines pour le fauchage, le fanage et l’andainage sous la marque « Fella », ce site construit des matériels aux couleurs de Fendt et de Massey Ferguson depuis 2016 déjà. À l’avenir, Feucht pourra travailler plus efficacement et construire davantage de machines de très haute qualité. La mise en service de cette infrastructure est planifiée pour l’été 2019. Posent sur cette photo, de g. à d., Rob Smith (vice-président senior d’Agco), Franz Josef Pschierer (ministre bavarois de l’économie, de l’énergie et des technologies), Peter-Josef Paffen (président de la direction d’Agco/Fendt) et Uli Nickol (directeur d’Agco Feucht).

Massey Ferguson complète sa gamme de chargeurs télescopiques « TH ». Son nouveau vaisseau amiral est le « TH.8043 », d’une capacité de levage de 4,3 tonnes à une hauteur de 7,5 mètres. Il correspond aux besoins des grandes exploitations agricoles, des négociants en céréales, des exploitants d’installations à biogaz et d’utilisateurs hors agriculture, comme les centres de valorisation de déchets. Cette machine peut être équipée d’un godet de 3500 litres dont l’angle de basculement a été augmenté grâce à un nouveau bras et à une nouvelle tête de levage à cinématique en « Z ». Les essieux renforcés et les freins à disques sont prévus pour des charges très élevées. Le circuit hydraulique à détection de charge (LS) débite jusqu’à 190 l/min. L’engin est animé par un moteur de 4,3 litres développant 130 chevaux ; l’entraînement est hydrostatique.

Nouveau site, nouveau partenariat Lindner a inauguré à Blotzheim (F) un bâtiment d’un coût de 2 millions d’euros abritant un centre de distribution, des locaux de formation et d’instruction, d’où le constructeur de tracteurs autrichien entend rayonner vers les marchés français, de Suisse romande et du sud-ouest de l’Allemagne. Lindner collabore en outre depuis quelque temps avec le constructeur français d’épareuses, de broyeurs et de faucheuses Noremat, qui fabrique des outils destinés aux services communaux et de voirie. Pour commencer, le nouveau site va concevoir et adapter des modèles « Lintrac » en fonction des vœux particuliers des clients, afin qu’ils servent de vé­ hicules porteurs pour des outils Noremat. Ces tracteurs seront ainsi parfaitement adaptés au service de voirie avec les matériels de la marque hexagonale.

10 2018 Technique Agricole

5


Actualité

Du renfort venant de l’espace Avec son « SmartService 4.0 », Amazone souhaite exploiter les potentialités offertes par les technologies actuelles dans les domaines des réalités virtuelle et augmentée. Le constructeur veut ainsi faire profiter ses clients et ses services techniques des possibilités qu’elles offrent en rapport avec les processus de formation, d’entraînement et de réparation. Il souhaite également soutenir ses techniciens dans leurs travaux de maintenance et de réparation. L’objectif est aussi de simplifier l’entretien de machines complexes et de réduire les risques d’erreur.

Tailler et aspirer en un seul passage L’importateur général hollandais du constructeur britannique McConnel a dévoilé à la foire « GaLaBau », mi-septembre à Nuremberg (D), une machine combinée associant un taillehaie « RM1250 Pro » pour tracteur et un broyeur. Avec cette combinaison, le matériel de taille est haché menu et, grâce à un tuyau supplémentaire en option, doté d’un ventilateur, il peut être aspiré directement dans un conteneur. Le broyeur accessoire du taille-haie doit améliorer les performances de ce dernier, constitué de deux couteaux rotatifs couvrant une largeur de travail de 1,25 mètre. Il peut tailler des rameaux jusqu’à 25 mm de diamètre. Les déchets de taille sont immédiatement déchiquetés par le nouveau broyeur puis acheminés par le tuyau de grand diamètre, sans risque de bourrage, dans le conteneur de 1,6 mètre cube, qui peut être vidé jusqu’à 2,2 mètres de hauteur.

Il se meut tout articulément Toujours à la « GaLaBau », le prototype de chargeur télescopique à roues Thaler « 3248T » s’est vu récompensé d’une médaille d’or de l’innovation. Cette machine a été construite à l’idée de Hans-Rudolf Zwahlen, détenteur de la maison Seelandtechnik à Münchenwiler (BE), importateur de la marque allemande depuis 2004. Ce chargeur est doté d’une « Swiss Power Steering », « direction SPS » en français approximatif, qui associe une direction sur les quatre roues à une articulation. Il profite ainsi d’une maniabilité exceptionnelle, avec un rayon de braquage intérieur de 66 cm, tout en conservant une stabilité élevée. Et, bien sûr, les différents modes de direction peuvent être associés ou verrouillés en fonction des situa­tions.

6

Technique Agricole

10 2018

Kramer a fait la fête

Début septembre, les usines Kramer de Pfullendorf (D) ont fêté leur dixième anniversaire. L’entreprise a récemment mis en service sur ce site bavarois un nouveau bâtiment comprenant quatre ateliers et trois salles de formation continue, spécialement pour l’entraînement avec les chargeurs à propulsion électrique. Sur ce site de Pfullendorf, Kramer a d’abord construit des machines pour Claas, avant de lancer la commercialisation d’une ligne de ses propres produits. L’an dernier, la maison a signé un accord de partenariat avec John Deere qui entraînera un certain nombre de changements dans le domaine de la vente et de la distribution, y compris en Suisse.


PRESSE COMBINÉ AVEC ENRUBANNEUSE, LIAGE PLASTIQUE OFFERT

Un enroulement parfait – une forme optimale!

AGRAR Landtechnik AG Hauptstrasse 68 CH-8362 Balterswil info@agrar-landtechnik.ch www.agrar-landtechnik.ch

1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA 1169 YENS, Kufferagri Sàrl 1262 EYSINS, Dubois F. et J. Sàrl 1321 ARNEX-SUR-ORBE, Monnier Claude 1410 THIERRENS, Agri Montanaire Sàrl 1510 MOUDON, Bernard Deillon SA 1566 ST AUBIN, Bovet SA 1663 EPAGNY, Nicolas Jaquet SA 1906 CHARRAT, Etablissements Chappot SA

AGRAMA Halle 633

Jérôme Kolly, 079 749 30 61

2023 GORGIER, AgriPlus Ryser S.a.R.L. 2303 LA CHAUX-DE-FONDS, Garage Barben S.à.r.l. 2316 LES PONTS-DE-MARTEL, Robert Philippe 2406 LA BRÉVINE, Schmid + Co. 2517 DIESSE, Garage des Rocs SA 2720 TRAMELAN, GBT Sàrl 2803 BOURRIGNON, Rémy Ackermann 2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura

ACTUELLEMENT AVEC RABAIS AVANT SAISON!


Actualité

Un Bernois couvert d’or

Simon Rüedi, mécanicien en machines agricoles de Niederösch (BE), a rem­ porté une médaille d’or aux Cham­ pionnats d’Europe des métiers Euro­ Skills à Budapest (H), mi-septembre, au

terme de trois jours de compétitions intenses. Il a dû venir à bout de cinq missions pratiques, parmi lesquelles figuraient un diagnostic, des travaux de réglages et de réparations, un ensemble similaire à celui des épreuves de l’examen de fin d’apprentissage. L’association patronale AM Suisse et son employeur Studer AG, de Lyssach (BE), avaient concocté un programme de pré­ paration intensif sur toute l’année pour lui permettre de se préparer sérieusement à affronter le grand défi de Budapest.

Steyr avec caméras frontales Avec le système de caméras de son parte­ naire Mekra Lang, Steyr propose une so­ lution permettant au conducteur du trac­ teur de circuler en sécurité avec des outils frontaux de grandes dimensions suscep­ tibles de lui masquer partiellement la vue. Le dispositif a obtenu une certification de l’Institut allemand TÜV. Cette installation va entrer en action lorsque le tracteur est, par exemple, équipé d’une épareuse dépas­sant le gabarit de 3,5 mètres. Elle va déboucher les angles morts aux inter­ sections ou en présence d’un obstacle et permettre au conducteur d’évaluer cor­ rectement la situation du trafic. Ce système de caméras peut équiper d’usine les tracteurs de la gamme « Profi » et au-delà, et il a déjà obtenu son homologation toutes saisons en Allemagne. Pas encore en Suisse toutefois. Il est utile avec ou sans outils accouplés. Le système de caméras et d’écrans peut aussi être utilisé avec un cadre d’accouplement pour outils de voirie ou avec un chargeur frontal.

Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Universal Hobbies d’un Deutz-Fahr « Agrotron 7250 TTV » à l’échelle 1 : 32.

Un SMS et gagnez avec : René Matzinger Machines agricoles 8197 Rafz (ZH)

Robot revisité Lely annonce que le « Vector » bénéficie désormais d’améliorations qui allongent sa durée de vie, par exemple, un bol mélan­geur et des vis d’alimentation en inox. En outre, le poussoir est galvanisé et modi­ fié pour le rendre plus sûr et rédui­ re les risques de dommages. Les concepteurs de la machine Lely ont adopté une construction permettant de faciliter et accélérer les interventions de maintenance, notamment par une amé­ lioration substantielle de l’accès aux orga­nes d’entraînement et aux compo­ sants électriques. Une meilleure réparti­ tion des couteaux et un régime de rota­ 8

Technique Agricole

10 2018

tion constant permettent de préparer des rations de composition régulière, avec un mélange homogène. L’ingestion des fourrages s’en trouve améliorée et cela évite que les animaux trient les éléments de la ration. Un aimant a été incorporé à la machine pour éliminer les corps étran­ gers métalliques.

Envoyez un SMS (coût 1 fr.) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez le modèle réduit de tracteur Deutz-Fahr « Agrotron 7250 TTV ». Louis Vulliemin, de Pomy (VD), est l’heureux gagnant du modèle de Claas « Xerion 5000 », mis en jeu dans l’édition de septembre de Technique Agricole.



Marché | Interview

« Plus de personnel veut aussi dire plus de tracas » L’exploitation Reiff de Troisvierges (Luxembourg) est l’une des plus grandes entreprises de travaux agricoles d’Europe. Son gérant, Jeff Reiff, évoque dans cette interview les problèmes qu’une croissance rapide a posés ainsi que le scepticisme que lui a longtemps inspiré le guidage automatique. Romain Fonk*

Technique Agricole : Jeff Reiff, vous gérez une exploitation et entreprise de travaux agricoles de 430 hectares avec plus de 60 employés. Quels sont les plus grands défis organisationnels ? Jeff Reiff : Notre plus grande force est indubitablement notre degré de diversifi­ cation : nous ne misons pas tout sur le même cheval. Ainsi, si les affaires vont moins bien dans un secteur, nos autres activités nous aident à compenser la dimi­ nution des revenus. Clairement, pouvoir répartir les tâches et les responsabilités entre plusieurs personnes est un autre avantage notable d’une entreprise de grandes dimensions. Il en va autrement dans les petites sociétés où tout dépend souvent d’un seul individu. La pression exercée sur cette unique personne est ex­ trême et le moindre accident risque d’avoir des conséquences graves sur leur fonctionnement. Par ailleurs, je pense que tant l’exploitant, tant ses employés doivent pouvoir prendre des vacances en été, même dans le secteur agricole. Il me semble que c’est plus facile à faire dans une grande structure. Ceci dit, un person­ nel plus nombreux est synonyme de plus de tracas quant à sa gestion.

l’effectif de notre personnel a augmenté au même rythme. Mais le travail s’est accu­ mulé parce que nous n’avons pas ajusté la structure de nos bureaux à notre situation depuis longtemps. Après avoir reconnu ce manque, nous nous efforçons de renforcer notre section administrative. Quelles ont été les étapes majeures de l’histoire de votre entreprise ? Notre entreprise existe depuis 1953, l’an­ née du mariage de mes grands-parents. Aujourd’hui, nous profitons grandement

du fait que deux générations de ma famil­le ont mis l’accent sur la croissance et ont saisi presque toutes les opportu­ nités d’acheter de nouveaux terrains. En effet, il ne serait plus possible de nos jours d’acheter de telles surfaces. Mais désormais, les terres que nous possédons nous donnent la sécurité nécessaire pour investir généreusement dans l’entreprise. Il ne s’agit donc pas d’une véritable « étape majeure » qui aurait tout changé du jour au lendemain, mais plutôt d’ef­ forts inlassables de plus de deux généra­

Que cela signifie-t-il concrètement ? Vu notre croissance rapide, nous n’avons été que récemment confrontés au pro­ blème de la « gestion du personnel ». Nous apprenons tous les jours. D’un certain point de vue, on pourrait aller jusqu’à considérer qu’un développement aussi fulgu­ rant est une faiblesse. En très peu de temps, en effet, le volume de travail a augmenté substantiellement. Nous avons acheté toujours plus de machines et * Romain Fonk est gérant d’Agro-entrepreneurs Suisse et gère lui-même une entreprise de travaux agricoles à Burg-Reuland (B).

10

Technique Agricole

10 2018

« La croissance rapide de l’exploitation nous pose de grands défis. Plus particulièrement, la gestion du personnel n’est pas toujours une tâche facile », déclare Jeff Reiff, gérant de l’une des plus grandes entreprises de travaux agricoles d’Europe. Photos : Romain Fonk


Interview | Marché

Portrait de l’entreprise

Pour Jeff Reiff, le transfert de l’exploitation au site de Troisvierges a été une étape majeure de son développement, comme il l’explique dans son interview à Technique Agricole.

tions dont nous récoltons les fruits aujourd’hui. Il serait en revanche juste de qualifier d’étape majeure le transfert sur le site actuel de Troisvierges. Les travaux de construction ont commencé en 2008. L’infrastructure du site industriel offre en effet à l’entreprise des opportunités de développement inédites. Grâce à lui, nous avons pris de l’ampleur et créé de nouvelles branches. De quelles branches parlez-vous ? Au fil du temps, l’exploitation s’est beaucoup diversifiée. Bien des éléments n’ont pas été planifiés de longue date et sont arrivés plutôt par hasard. Pour la construction de notre nouveau site, par exemple, nous avons acheté les machines nécessaires pour effectuer nous-mêmes le plus de travaux possible. À la suite à cette expérience, nous avons fondé une petite société de construction employant cinq personnes. Pareillement, nous avons décidé en 2014 de construire un atelier professionnel lorsque nous nous sommes rendu compte que la demande en services de ce type augmentait constamment chez nos clients. Vous réparez et vendez aussi des machines usagées ? Depuis le 1er janvier 2015, nous sommes le partenaire de maintenance de Fendt, et nous prenons en charge l’entretien et les réparations de clients du nord du Luxembourg. Nous vendons en outre de nombreux tracteurs et machines usagés en excel­lente condition. Nous disposons aussi d’un grenier à céréales et d’une installation photovoltaïque. De plus, les revenus de notre boutique en ligne et de nos visites de site s’accroissent régulièrement.

Ces dernières années, votre nombre d’employés a augmenté très fortement. Quelle est chez vous la proportion d’employés fixes et de travailleurs saisonniers ? Effectivement, le nombre de salariés a fortement augmenté ces onze dernières années. Ce n’est qu’en 2007 que nous avons engagé le premier employé fixe qui ne faisait pas partie de notre famille. Jusque-là nous avions réussi à gérer notre travail avec les membres de notre famille et des travailleurs saisonniers. Dans les années suivantes, nous avons engagé de nouvelles personnes. Aujourd’hui, nous avons 60 employés fixes. Nous cherchons à travailler autant que possible avec du personnel permanent. Que voulez-vous dire ? Nous pensons que la technologie est si complexe de nos jours que seules des personnes l’utilisant quotidiennement peuvent en exploiter le plein potentiel. Il est difficile dans le secteur agricole d’employer le personnel toute l’année. Cependant, notre approche diversifiée nous a permis d’y arriver très bien ces dernières années. Malgré tout, je pense que nous continuerons à faire appel aux services de saisonniers. Je suis ravi d’affirmer pouvoir compter sur un grand nombre d’entre eux, extrêmement expérimentés, en cas de besoin. Mais il devient de plus en plus difficile d’en trouver de nouveaux, car grandir au sein du monde de l’agriculture est de plus en plus rare. Considérée comme novatrice, votre exploitation offre une large gamme de machines et de procédés. Comment parvenez-vous à obtenir les technologies que vous utilisez ?

Fondée en 1953, l’entreprise familiale J-Reiff.lu de Troisvierges, au Luxembourg, est actuellement dirigée par Jeff Reiff, qui représente la troisième génération. Son rayon d’intervention s’étend sur un périmètre d’une centaine de kilomètres autour de Troisvierges, en Allemagne, en Belgique et au Luxembourg. L’entreprise de travaux agricoles compte plus de 1700 clients listés, dont environ 800 réguliers. L’entreprise est subdivisée en sept piliers : l’agriculture, les travaux agricoles, l’atelier de machines agricoles, le grenier à céréales, l’entreprise de construction, l’installation photovoltaïque, la boutique en ligne et les visites. La ferme comporte 430 hectares de surface agricole utile, dont 15 hectares (ha) de pâturages, du maïs (10 à 20 ha), des pommes de terre (30 à 45 ha), des betteraves (20 à 25 ha), du colza (50 ha), des céréales (225 à 250 ha) et 50 ha de bandes fleuries. En outre, 80 hectares de bois sont également exploités. Autres chiffres-clés de l’entreprise : • Le parc de machines englobe 50 tracteurs, 16 autochargeuses, 8 broyeuses, 8 moissonneuses-batteuses et près de 230 outils portés. • Le grenier à céréales a une capacité de 12 000 t (2 × 200 t de performance d’alimentation). • L’atelier a 13 employés fixes, certains spécialisés en travaux de carrosserie et de peinture, montage des roues, coupe de métal et serrurerie. Il vend constamment des tracteurs d’occasion récents. • L’entreprise de construction de 5 employés fixes est spécialisée dans les travaux de génie civil, complétant bien ceux liés à l’agriculture. • L’installation photovoltaïque sur le toit des hangars a une performance d’un MW. • La boutique en ligne vend des articles promotionnels, des maquettes, des outils… • L’entreprise accueille tous les ans environ 300 groupes de visiteurs. Site internet : www.j-reiff.lu

Les retours de nos conducteurs et de nos clients nous permettent de déterminer précisément les points qui requièrent des investissements ou dont le potentiel peut être optimisé. Nous nous renseignons sur les appareils qui conviennent le mieux à nos besoins par divers canaux. Ensuite, nous demandons des offres auprès de différents fabricants ou fournisseurs et, dans l’idéal, nous testons chaque machine. Généralement, notre longue expérience nous permet de savoir assez vite 10 2018 Technique Agricole

11


Marché | Interview

s’y laisser guider. Cela fait plusieurs années que nous travaillons sur cette solution logicielle et nous continuons à la développer. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que le transfert de données est fiable et que nos conducteurs et nos clients en apprécient les avantages. L’un des grands défis de notre avenir sera de tenir le rythme d’une numérisation croissante.

doit disposer des connaissances techniques nécessaires pour les manœuvrer. Nous constatons aussi que nous nous familiarisons lentement avec cette technologie et que son utilisation devient de plus en plus intuitive.

Comment imaginez-vous l’avenir de votre entreprise et quels sont vos prochains objectifs ? Je n’ai pas de boule de cristal, même si je suis plutôt optimiste pour l’avenir. Mon objectif présent est de maintenir les dimensions actuelles de l’entreprise. Après cette phase de croissance extrêmement rapide, nous devons tout d’abord ralentir le rythme et protéger nos acquis. Nous voulons avant toute chose nous renforcer afin d’offrir des conditions de travail attrayantes à nos emplo­yés. Nous voulons garder ceux qui arrivent chez nous, généralement plutôt jeunes, même après qu’ils ont construit leur maison ou fondé une famille. Sur le moyen terme, nous nous efforçons également d’étendre nos installations.

Et comment se passe la gestion ? Concernant la gestion administrative, nous nous affranchissons de plus en plus des commandes et rapports écrits. Nous utilisons notre propre logiciel de gestion et de facturation. Nos employés disposent d’une tablette leur permettant de documenter leur travail. Nous leur envoyons leurs tâches à partir du bureau et ils effectuent des rapports en temps réel. En outre, il est possible d’enregistrer les données des parcelles, ce qui permet aux conducteurs de

Prévoyez-vous de construire un nouveau hangar ? Nos hangars à machines commencent à manquer d’espace. Actuellement, nous ne pouvons plus abriter toutes nos machines. En construisant un nouveau hangar sur deux étages, nous souhaitons donner à la collection de tracteurs de mon père l’espace qu’elle mérite. Le rezde-chaussée sera transformé en musée tandis que le premier étage servira de hangar normal.

Jeff Reiff au travail dans son bureau. Lui et son cousin Philippe ont pris en charge la gestion du personnel et des machines de l’exploitation.

ce que nous voulons. Le point le plus impor­tant est toujours la technologie. Le prix n’a qu’une importance secondaire. Lorsque la technologie d’une machine ne convient pas à l’usage que nous voulons en faire, elle ne nous sert à rien, même si elle est bon marché. Louez-vous aussi des machines ? Si nous ne sommes pas certains d’avoir besoin d’une machine, nous tentons d’abord de la louer ou de conclure un accord de location-vente. Ainsi, nous pouvons effectuer des tests exhaustifs et le risque reste gérable. Si la machine ne fonctionne pas comme nous le voulons, nous la rendons au fournisseur. Les thèmes « smart farming » et « numérisation » sont les mots-clés des dernières années. Quel rôle jouent-ils dans votre exploitation ? Je dois avouer que, pendant des années, je n’ai pas cru aux équipements pour tracteur, comme les systèmes de gestion des manœuvres ou de guidage automatique. Il y a quelques années encore, je pensais qu’un bon conducteur n’en avait pas besoin. Mais depuis, j’ai appris ma leçon. Aujour­d’hui, nous n’achetons presque plus de machines sans guidage ou coupure de section automatiques. Bien utilisés, ces dispositifs présentent des avantages considérables, en permettant d’obtenir un travail plus précis, plus rapide, plus économique, plus respectueux de l’environnement, plus agréable pour le conducteur... Qui connaît les avantages de ces systèmes ne peut plus s’en passer, même si, bien sûr, l’utilisateur 12

Technique Agricole

10 2018

La gestion des travaux, l’envoi des commandes et l’établissement des rapports de travail ne se font presque plus que par voie numérique. Ici, Jeff Reiff explique une tâche au conducteur en utilisant sa tablette.


peur ! Des prix qui font peur Chariots élévateurs Diesel TEU La nouvelle série EFFO offre une robustesse inégalée et des fonctionnalités toujours plus intuitives.

FD18

1,8 t

17‘400.– au lieu de 18‘940.–

FD25

2,5 t

20‘700.– au lieu de 22‘450.–

FD30

3t

22‘100.– au lieu de 23‘960.–

FD35

3,5 t

23‘800.– au lieu de 25‘870.–

Équipement : • Mât triplex 4800 mm avec levée libre • puissant moteur Diesel Isuzu/Mitsubishi • déplacement latéral • fourches 1200 mm

Offre valide jusqu‘au 31.12.2018 • Prix HT • Franco Zollikofen

Rohrer-Marti AG • Industriestrasse 53 • 3052 Zollikofen Tél. +41 31 910 30 43 • Fax +41 31 910 30 41 Rohrer-Marti SA • Route de Cossonay 18 • 1040 Echallens Tél. +41 21 881 20 07 • Fax +41 21 881 20 32 www.rohrer-marti.ch • mail@rohrer-marti.ch


Marché | Nouveautés

Nouveau chef de rangs Krone Krone lance un nouveau fleuron sur le marché, l’ensileuse « Big X 1180 ». Le constructeur allemand fait ici une démonstration de puissance pure. Mais il aimerait aussi convaincre par une qualité d’ensilage encore améliorée, optimale. Roman Engeler La performance pure, mesurée en che­ vaux ou en rendement horaire, est un cri­ tère parmi d’autres pour mesurer l’effica­ cité du hachage de l’ensilage. D’autres éléments sont au moins tout aussi impor­ tants, à l’exemple des coûts par déci­ tonne de matière sèche ou de la qualité finale du fourrage obtenu, qui doit cor­ respondre aux besoins des animaux. Le constructeur allemand Krone s’est ef­ forcé de tenir compte de tous ces fac­ teurs lorsqu’il s’est lancé dans le perfec­ tionnement de ses ensileuses. Il franchit une nouvelle étape avec la « Big X 1180 », certes puissante, mais qui produit égale­ ment un excellent ensilage.

Un Liebherr de 1156 chevaux ! Le V12 qui anime la « Big X 1180 » est fabri­ qué en Suisse par Liebherr. D’une cylin­drée de 24,24 litres, il délivre jusqu’à 1156 chevaux et répond à la norme de dépollution étape 5, avec traitement SCR et adjonction d’AdBlue. Ce moteur ins­ tallé transversalement n’a ni catalyseur d’oxydation diesel, ni filtre à particules. Les intervalles de maintenance sont de 1000 heures. Des débits atteignant 400 tonnes par heure, soit plus de 100 kg par seconde devraient être pos­ sible avec la « Big X 1180 ». Le châssis de la machine se base sur ceux des modèles précédents (« Big X 1180 »,

« 780 » et « 880 »). Le flux de la récolte est aussi analogue aux engins déjà existants, avec un canal d’alimentation de 800 mm de large, six rouleaux presseurs, la même transmission pour l’organe hacheur.

Vidéo sur la Krone « Big X 1180 » D’autres vidéos de machines et d’équi­ pements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

Avec la « Big X 1180 », Krone met la barre plus haut en augmentant la puissance des ensileuses. Photos : Roman Engeler et ldd

14

Technique Agricole

10 2018


Nouveautés | Marché

« XCollect »

Autre nouveauté du côté des têtes de récolte : Krone a développé la gamme « XCollect », déclinée dès à présent en 8 (6 m), 10 (7,5 m) et 12 rangs (9 m) et qui complète la série existante « Easy­Collect ». Elle s’en distingue par les fonctions de coupe et d’alimentation dissociées en deux processus. La coupe est assurée par des disques à rotation rapide en forme de faucille, ce qui devrait favoriser un meilleur défibrage et une décomposition plus rapide du chaume. Les disques fixés individuellement sont protégés par des limiteurs à cames en étoile ; leur régime affiché sur le terminal est surveillé. Composés de trois parties, les becs à maïs se replient de sorte que leur largeur de transport atteigne une valeur entre 3 m et 3,29 m, selon les modèles. Un châssis de transport totalement intégré et qui s’abaisse hydrauliquement est proposé en option. Il permet réduire les sollicitations sur l’essieu avant de l’ensileuse, qui peut peser jusqu’à 22 t. Il présente l’avantage d’être homologué pour rouler sur la route et il améliore le confort de conduite.

Optimiser la qualité de coupe On détermine la longueur de coupe en fonction de la destination du fourrage. Plus la ration contient de composants structurants, plus on peut hacher finement l’ensilage. Et inversément. C’est la raison d’être de la variété de tambours de coupe proposés sur le marché, garnis d’un nombre plus ou moins élevé de couteaux. Cela fait un moment déjà que Krone a adopté le système « VariLoc », qui permet en quelques tours de main de modifier le régime d’un même tambour de 1250 à 800 tr/min. De la sorte, on élargit l’éventail des longueurs de coupe de plus de 50 %, sans devoir toucher quoi que ce soit au tambour lui-même. Avec le nouveau détecteur de cognement qui autorise le réglage automatique des contre-couteaux depuis la cabine, les ensileuses Krone sont censées atteindre en permanence une qualité

Les nouveaux éclateurs disposent d’un profil de dents incurvé à 5°.

de coupe parfaite. Le constructeur d’Ems (D), siège de Krone, a créé le slogan « Opti­Maize », qui scelle la volonté de la marque de toujours garder à l’esprit l’intérêt de son utilisateur final, l’animal.

Nouvel éclateur Krone mise aussi sur son nouvel éclateur, baptisé « OptiMaxx », pour parvenir à une optimisation maximale de sa machine. Cet agrégat de conception maison existe avec des rouleaux de 250 ou 305 mm, la vitesse de la surface du second étant 22 % supérieure à celle du premier. Chacune des deux variantes peut en outre être dotée d’un nombre variable de dents, en fonction de la longueur de coupe voulue. Le profil des dents des rouleaux est incurvé de 5 degrés, ce qui entraîne un effet spécial de cisaillement et un meilleur conditionnement latéral et longitudinal de la récolte. La différence de régime entre les deux rouleaux est de 30 % ; en changeant de poulies (c’est une option), elle peut être portée à 40 ou 50 %. La température au niveau des paliers des rouleaux est surveillée en permanence par des capteurs.

En outre, grâce aux images 3D délivrées par des caméras, l’automatisme de remplissage EasyLoad est en mesure de remplir n’importe quel véhicule roulant en parallèle. La goulotte est pilotée de façon automatique (ouverture, fermeture et rotation) ; le conducteur peut définir différentes stratégies de remplissage de la remor­que. Le taux de remplissage et le point d’impact de la récolte dans la remorque peuvent également être programmés. Un remplissage par l’arrière sera proposé prochainement.

Conclusion Avec sa « Big X 1180 », Krone réaffirme ses compétences dans le domaine des ensileuses de catégorie supérieure. Ce sont surtout les marchés d’Amérique du Nord et d’Allemagne qui offrent un potentiel pour la nouvelle machine. Mais une demande existe aussi en France et en Italie.

Un capteur NIR embarqué Le dernier-né des modèles d’ensileuses s’obtient aussi avec une cabine pouvant être surélevée. Un jeu de vérins est en mesure de la soulever de 70 cm pour offrir au conducteur une meilleure vue d’ensemble. Krone a aussi fait l’emplette d’un nouveau capteur NIR auprès de son par­ tenaire italien Dinamica Generale ; cet analy­ seur par proche infrarouge (Near Infra­red, NIR) détermine en temps réel les taux d’humidité et de matière sèche de la récolte, mais aussi ses teneurs en éléments nutritifs.

Grâce aux images 3D, l’ensileuse est capable de remplir automatiquement n’importe quel véhicule placé à ses côtés.

10 2018 Technique Agricole

15


Marché | Nouveautés

Pour tous les cas de figure ? Grâce au développement de la culture de soja, les barres de coupe à tapis deviennent d’actualité en Europe. Claas et John Deere ont présenté de nouveaux modèles. Roman Engeler

Claas lance la gamme « Convio Flex », des barres de coupe à tapis à tablier flexible. Photos : ldd

La technologie des barres de coupe à tapis provient des États-Unis (nommée en anglais « draper », qui vient de « drapery » signi­fiant « pièce de tissu » ou « tenture »), mais elle était appliquée sous une autre forme sur des batteuses et des lieuses tractées bien avant les moissonneuses automotrices d’aujourd’hui. Avec ces machines, lors d’une première phase, l’on évacuait habituellement la récolte après la coupe sur des tapis disposés transversalement par rapport au sens de déplacement.

Construction Ce dispositif consiste en deux tapis transversaux qui transportent la récolte depuis les deux côtés vers le milieu, vers un convoyeur longitudinal qui remplace la vis d’alimentation des tables de coupe. Un rouleau fin (partie du milieu d’une vis d’alimentation normale) saisit la récolte et la mène vers le canal d’alimentation. Ce système permet de gagner du poids, mais les vis supplémentaires néces­saires pour la récolte du colza limitent ce gain. Les barres de coupe à tapis génèrent un flux de récolte particulièrement uniforme et délicat, et ce malgré un débit élevé, car il est déplacé dans le convoyeur incliné avec les épis à l’avant. Ceci facilite la moisson, notamment des cultures sensibles. Toutefois, par rapport aux dispositifs de coupe traditionnels, les barres de coupe 16

Technique Agricole

10 2018

à tapis coûtent plus cher (20-25 % de plus que les dispositifs de coupe à vis), comportent plus de pièces d’usure mobiles et nécessitent plus de puissance. Depuis peu, les modifications de construction élargissent le champ d’application de tels dispositifs et leur permettent d’être utilisés pour de nombreuses cultures.

Des barres de coupe flexibles Les barres de coupe à tapis existent depuis longtemps avec des tabliers flexibles. Ainsi, des nouveaux modèles flexibles de John Deere (gamme « 700 FD FlexDraper ») et de Claas (« Convio Flex ») sont arrivés sur le marché. Ils peuvent suivre le contour du terrain, permettant une coupe près du sol sur toute la largeur de travail. Les cultures dont les fructifiations sont proches du sol, peuvent dès lors être récoltées avec moins de pertes. Selon le fabricant, la barre de coupe peut, sur toute la largeur, se déplacer verticalement sur 19 cm (John Deere) ou sur 22,5 cm (Claas). Les capteurs de la tête de récolte identifient en permanence la meilleure position pour un flux de récolte optimal, une adaptation au sol et la plus faible hauteur de coupe. Il suffit d’appuyer sur un bouton depuis la cabine pour passer du mode flexible au mode rigide. Celui-ci est, par exemple, plus avantageux pour

les céréales, mais une barre de coupe flexible peut être nécessaire, en particulier avec les trémies.

Options pour la récolte de colza Un point faible connu du système à tapis est son manque de compatibilité avec le battage du colza, surtout les longues plantes fortement ramifiées. Pour cette raison, il existe en option des équipements spécifiques. Chez Claas, il s’agit de deux vis de convoyage à droite et à gauche au niveau de la partie supérieure de la paroi arrière du dispositif de coupe, ainsi que de lames de séparation qui peuvent être montées et démon­tées sans outils. Afin de réduire les pertes, des lèvres en caoutchouc ferment le passage du creux du milieu vers le bas. Chez John Deere, une vis supplémentaire d’un diamètre de 45 cm se trouvant au-dessus du tapis est pourvue d’un accouple­ ment à friction. Il y a aussi un rouleau d’alimentation central, réglable en hauteur sur deux positions, ainsi que les obligatoires lames latérales.

Conclusion Les barres de coupe à tapis actuelles avec tablier flexible peuvent être utilisées de manière universelle. Pour le colza, elles nécessitent toutefois quelques équipements supplémentaires qui annulent en grande partie l’avantage du poids. Des récoltes plus délicates et des pertes moindres sont d’autres atouts, mais qui entraînent une augmentation de prix de l’ordre de 20 à 25 %. En Europe, certains fabricants de barres de coupe à tapis, mais de loin pas tous, proposent leurs produits. Chez John Deere et Claas, l’on parle de largeurs de travail allant de 9,15 m (John Deere) ou 10,8 m (Claas) à plus de 13 m. Il existe aussi des modèles plus petits : le fabricant autrichien Biso propose son dispositif « Crop Ranger », qui présente une longueur de table de coupe réglable sur 70 cm et une barre de coupe flexible livrée dans des largeurs de travail comprises entre 4,5 et 7,5 m.

John Deere a amélioré sa barre de coupe à tapis et arrive sur le marché avec sa série « 700 FD FlexDraper ».


Pour la pulverisation, je mise sur la précision et l’efficacité.

TECHNIQUE DE SILO

KUHN, c’est ma force !

« Pour ma fraise de désilage, je préfère jouer la carte de la sécurité! » Fredy Haubenschmid, Wila

La seule fraise de désilage suisse munie d’une garantie 100 % satisfait. • Entièrement fabriquée en acier chromé • Puissance du moteur et de débit supérieure • Conception robuste pour une longue durée de vie • Service optimal

C’EST SIMPLE. C’EST SÛR. C’EST STOCKER. Stocker Fräsen & Metallbau AG

Böllistrasse 422 - 5072 Oeschgen/Suisse Tél. +41 62 8718888 - info@silofraesen.ch - www.silofraesen.ch

Remorque à bois et grues

x fois ! Profitez deulimitée :

le Offre spécia et litre de cuve ar p 1.– e p m économiser ra e d par mètre en plus 50.– èles : pour les mod le b la va n io Act ris pour les Lexis et Met s, ti el 018 D , is n Om novembre 2 jusqu’au 30 es d an m m co

Agrama Berne

halle 2.2 stand A003

Avec notre vaste gamme de grues, de grappins professionnels ainsi que diverses options d’entrainement et de commande nous pouvons vous présenter une solution individuelle adaptée exactement à votre besoin.

• Commande ISOBUS • VISIOREB • RTK GPS Section Control

• BOOM ASSIST • Suspension de la rampe EQUILIBRA • Coupure buse à buse

KUHN Center Schweiz, 8166 Niederweningen Téléphone +41 44 857 28 00 • Fax +41 44 857 28 08 www.kuhncenterschweiz.ch

élevages l cultures l paysages

Aebi Suisse Handels- und Serviceorganisation SA CH-3236 Gampelen | CH-8450 Andelfingen | 032 312 70 30 | www.aebisuisse.ch

be strong, be KUHN


Marché | Nouveautés

Prête au démarrage Stihl commercialisera la tronçonneuse à injection « MS 500i » dès le printemps prochain. Le constructeur se lance en outre dans la fabrication de nettoyeurs à haute pression. Heinz Röthlisberger

Cette dernière peut être équipée d’ensembles chaîne-guide chaîne « Rollomatic ES Light » de 50, 63 et 71 cm. On attend avec impatience les retours de terrain des utilisateurs. Marco Trabert n’a pas tari d’éloges pour ce nouvel outil à injection, que ce soit aux championnats du monde de Lillehammer, ou à Waiblingen devant les représentants de la presse. D’après Ina Martin, du service marketing de Stihl Suisse à Mönchaltorf (ZH), les forestiers-bûcherons de Suisse attendent avec impatience cette nouvelle machine et la demande est déjà importante.

Nettoyeurs compacts inédits

Le bouton orange pour arrêter la « MS 500i » et celui de la pompe à carburant, juste en dessous, constituent toute l’« instrumentation » de la « MS 500i ». Photos : Heinz Röthlisberger et ldd

Marco Trabert est un maître en son art. En août, ce forestier-bûcheron bavarois de 49 ans a été couronné champion du monde de bûcheronnage professionnel à Lillehammer (N), titre décroché avec la « MS 500i », première tronçonneuse à injection électronique de série. Logiquement, Stihl a invité cet athlète à son siège de Waiblingen (D) présenter la nouvelle machine à des représentants de la presse du monde entier. Stihl a dévoilé le prototype de cette scie à moteur l’an dernier. « Après des essais de longue haleine, la MS 500i sera commercialisée dans le réseau spécialisé », a annoncé Bertram Kandziora, président de la direction de Stihl, lors de la conférence de presse autom­nale du constructeur. Stihl « MS 500i » Moteur Cylindrée

Stihl 2-temps à injection 79,2 cm3

Puissance

5 kW / 6,8 ch

Poids du moteur

6,2 kg

Poids machine nue

7,8 kg

Rapport poids/puiss.

1,24 kg/kW

Longueurs de coupes 50, 63, 71 cm Source : Stihl

18

Technique Agricole

10 2018

Stihl estime que le marché des nettoyeurs à haute pression recèle un solide potentiel de croissance et s’est lancée dans la production de cinq modèles compacts « RE », de 90 à 135 bar, destinés au marché des loisirs et de la maison. Le modèle de tête, le « RE 130 Plus » avec enrouleur intégré et une pression de travail de 135 bar, peut revendiquer une place dans le segment semi-professionnel. Le partenariat avec Nilfisk dans le secteur des nettoyeurs haute pression à usage professionnel se poursuit.

Capteurs aux commandes

Digitalisation en marche

Le moteur de 79,2 cm3 développant 6,8 chevaux de la « MS 500i » fonctionne sans carburateur ni module d’allumage. Le carburant est injecté directement par la soupape d’injection dans le carter. Un microprocesseur détermine automatiquement la quantité de mélange injectée, le point d’injection et le point d’allumage. Des capteurs fournissent les données nécessaires – par exemple la pression atmosphérique et la température – au microprocesseur, de telle sorte que la machine atteint ses performances maximales dès sa mise en route. Selon les données du constructeur, la tronçonneuse est particulièrement réacti­ve, avec des accélérations de 0 à 100 km/h de la chaîne en 0,25 seconde. Le rapport poids/puissance s’établit à 1,24 kg/kW, une valeur record parmi les scies à chaîne de série. La « MS 500i » ne possède ni de commutateur marche/ arrêt ni de levier de choke pour démarrages à froid habituels. Trois poussées sur le « purgeur », en fait une pompe à carburant à main, et l’utilisateur n’a plus qu’à tirer sur le lanceur. Une touche sert à arrêter la machine.

Sous les vocables «  Smart Garden  », «  Smart Forest  » et «  Smart Landscaping » – jardin, forêt et paysagisme « intelligents » –, Stihl poursuit son avancée dans le monde digital et de la mise en réseau de ses produits, afin de faciliter le travail de leurs utilisateurs. Le secteur des accumulateurs est lui aussi en plein développement et les appareils à batterie représentent, en nombre d’unités, un bon dixième des ventes de la marque.

Stihl fabrique pour la première fois des nettoyeurs à haute pression, des modèles compacts réunis dans la gamme « RE ».


Nouveautés | Marché

L’essor des moteurs électriques Le fabricant de moteur Deutz a repris en 2017 la société « Torqeedo GmbH » spécialisée dans la propulsion électrique et vient de démarrer l’électrification de sa gamme de produits. Ruedi Hunger Un an après la reprise de la société Torqeedo, l’entreprise Deutz AG présente déjà les premiers systèmes de transmission électriques opérationnels. Le spécialiste classique de moteurs à combustion s’équipe pour l’avenir. Il a dévoilé deux prototypes de moteurs Deutz, l’un hybride et l’autre à propulsion totalement électrique, intégrés dans des chariots téles­copiques, en avril 2018 à Paris, au salon «  Inter­ mat  » spécialisé dans la construction, puis à la mi-septembre à l’Electrip Event Week de Cologne (D). Deutz démarre l’électrification en partenariat avec le groupe Manitou, fabricant des chariots télescopiques présentés. À l’avenir, les clients de Deutz pourront choisir la combinaison idéale selon leurs besoins parmi une gamme modulaire de produits pour

la propulsion électrique: moteurs à combustion ou électriques, batteries et électronique de puissance. Ils pourront aussi opter pour un entraînement purement électrique.

« MT 1335 » hybride Pour le prototype hybride entraîné par batterie, on a réduit la puissance du moteur « TCD 2.2 » à 55 kW et on l’a complété par un moteur électrique d’une puissance de 20 kW, alimenté en 48 volts. La puissance du système est donc de 75 kW. Le moteur électrique est relié au moteur diesel par un engrenage avec embrayage de découplage intégré. Quand on découple le moteur diesel du système, le chariot téle­ scopique peut

Chariots télescopiques de chantiers Manitou Chariots télescopiques Manitou « MT 1335 » (ordinaire)

« MT 1335 » hybride

« MT 1135 » tout électrique

Moteur diesel Deutz « TCD 3.6 » 75 kW

Moteur diesel Deutz « TCD 2.2 » 55 kW Moteur électrique 20 kW Tension du système 48 V

Alimentation 360 V Moteur électrique 60 kW Capacité de la batterie 30 kWh

Le système hybride, construit de façon modulaire, consiste en un moteur diesel, un moteur électrique, une batterie avec l’électronique de puissance correspondante.

aussi travailler avec entraînement électrique. Il a permis de réaliser une économie de carburant allant jusqu’à 15 %, lors de tests où il a été affecté aux tâches typiques à ce type d’engins.

« MT 1135 » tout électrique Le chariot télescopique tout électrique fonctionne sur la base d’un circuit sous une tension de 360 volts. Le moteur diesel est remplacé par un moteur électrique d’une puissance de 60 kW. Avec une capa­cité de 30,5 kWh, la batterie, performante, est prévue pour de longues utilisations sous une forte charge. Le système de transmission tout électrique n’émet pas de gaz d’échappement et les émissions sonores sont nettement rédui­tes.

Perspectives d’avenir

La société Deutz AG et le groupe Manitou démarrent ensemble l’électrification du groupe motopropulseur. Photos : Deutz/Manitou

Selon Deutz, les systèmes de transmission électriques offrent un fort potentiel, surtout dans le contexte de la problématique de la pollution atmosphérique, parce que partiellement sans émissions. Deutz et son partenaire Torqeedo voient un bel avenir pour les moteurs hybri­ des et tout électriques surtout pour les machi­ nes de taille petite et moyenne. L’entre­prise prévoit de réaliser à partir de 2022 5 à 10  % de son chiffre d’affaires avec la propulsion électrique. 10 2018 Technique Agricole

19


Matériels forestiers et communaux

qui doivent souvent extraire le bois dans de longues et fortes pentes. Le « HZM 16 » est un treuil qualifié de « constant » par le constructeur. Celui-ci construit, en plus des modèles de série, des machines forestières de conception modulaire permettant de mieux répondre aux besoins des clients. Le conducteur, ou plutôt la cabine de pilotage, est au centre de ses préoccupations. La cabine basculante, ergonomique, offre un riche équipement, dont deux accès pratiques et sans compromis. Les machines forestières Welte sont vendues en Suisse par Keller Forstmaschinen AG à Wiedlisbach (BE).

Technique forestière Werner

Le véhicule spécial désigné par le terme anglais « skidder » est presque incontournable dans une entreprise forestière. Photos : Ruedi Hunger

Des engins spéciaux avec treuil et grappin Les débusqueurs (ou « skidders ») sont des véhicules spéciaux destinés aux travaux très lourds en forêt. Des modèles 4×4 sont présentés plus en détail ci-dessous, car ils présentent certaines similitudes avec les tracteurs. Ruedi Hunger

Statistiques des machines forestières du KWF Les statistiques de ventes des machines forestières pour l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse, collectées chaque année par le Kuratorium für Waldarbeit und Forsttechnik (KWF, ou comité allemand pour la sylviculture et le machinisme forestier), montrent des chiffres très diversifiés pour l’année 2017. Si les ventes sont restées stables en Allemagne par rapport à 2016, elles ont augmenté en Autriche et en Suisse. On peut parler de record pour cette dernière avec 55 nouvelles machines spéciales et 24 « tracteurs forestiers spéciaux ». En outre, 7 « tracteurs combinés » et 12 porteurs neufs ont été mis en circulation. Le nombre de nouvelles abatteuses a presque doublé en passant de 7 à 13. 73 % des modèles vendus dans les trois pays sont homologués par le KWF.

20

Technique Agricole

10 2018

Ce ne sont ni des tracteurs « normaux » ni des porteurs (forwarders). Les débusqueurs sont des véhicules forestiers spécialisés réservés à un usage intensif en forêt. Ils sont conçus d’une part pour le tractage par treuil et d’autre part pour le charriage et l’usage de la grue. À noter qu’aucun fabricant de tracteurs agricoles n’est directement impliqué. Ces véhicules sont fabriqués par des spécialistes, ce qui les rend particulièrement uniques.

Véhicules forestiers Welte L’entreprise allemande Welte, d’Umkirch/­ Fribourg-en-Brisgau (D), a présenté le « W 130 » lors de l’exposition forestière Euroforest 2018 à Saint-Bonnet-de-Joux (Bourgogne). Cette machine a été spécialement fabriquée pour le marché français. Elle dispose d’un treuil de 220 m développant une force de traction de 2×16 t. Ce véhicule articulé répond aux besoins spécifiques des exploitants forestiers français

À l’origine, l’entreprise Werner, à Trèves (D), produisait les équipements forestiers spéciaux destinés aux « MB Trac ». Aujourd’hui, l’entreprise construit ses propres véhicules forestiers, qui n’ont plus que quelques points communs avec le précédent modèle « Trac » de Mercedes-­Benz. Le « Concept Werner » poursuit l’objectif de remplacer un parc de machines complet par le « WF Trac ». D’après le constructeur, ce véhicule 4×4 est homologué par le KWF en tant que tracteur forestier spécial. Ses trois zones de travail sont parfaitement utilisables. Le « WF Trac 4×4 » n’est pas un véhicule articulé, mais dispose d’une direction à fusée. L’un des objectifs de Werner consiste à offrir un concept de service et de maintenance optimisé. La transmission, l’électronique, le moteur ainsi que d’autres composants importants du véhicule sont facilement accessibles pour la maintenance. Ergonomique et climatisée, la cabine procure au conducteur un grand confort. La version 4×4 peut être facilement utilisée par les services communaux, moyennant un équipement approprié. Le constructeur indique que ces équipements sont vendus en Suisse par José Feuz, à Bex (VD), et GVS-Agrar, à Schaff­house.

Machines forestières Haas Franz Haas a perçu le potentiel d’amélioration des machines forestières et fondé sa propre entreprise en 1985. La branche « constructions spéciales » est issue de ce constat. Dès 1998, une coopération étroite avec John Deere s’est instaurée. L’entreprise Haas est connue pour les modifications apportées aux machines forestières John Deere, le « Timberhawk » constituant par exemple un développement du « Timberjack 240 Skidder ». Elle a combiné les avantages du long empattement, de l’assise basse, de la répartition équilibrée du poids,


Matériels forestiers et communaux

et donc de la bonne stabilité, avec de nou­ veaux moteurs et une technologie de trans­ mission à variation continue. Ainsi, selon le constructeur, toute la chaîne cinématique est apte à supporter les conditions les plus difficiles.

verticale et imposer ses propres directives de qualité très strictes. Elle propose, outre le modèle à quatre roues, des véhicules à six et huit roues, ainsi que des machines spéciales. La vente en Suisse est assurée par Intrass AG Forstfahrzeuge, à Rottenschwil (AG).

Matériels forestiers Otmar Noe L’entreprise allemande Otmar Noe GmbH, à Mudau, développe et produit avec quelque 70 employés des véhicules, des cabines et des équipements pour l’agri­ culture et la sylviculture soumis à des conditions d’exploitation difficiles. Le principe « Impossible n’est pas français ! » est appliqué sans compromis. La société affirme avoir un niveau élevé d’intégration

Véhicules forestiers spéciaux Pfanzelt La société Pfanzelt a été fondée en 1991 et a initialement produit des treuils à engre­nage pour fixation au relevage trois points et montage fixe ou amovible sur les tracteurs. Cette entreprise de l’Allgäu a conçu le véhicule forestier spécial « Felix » selon un système modulaire, de sorte qu’il

puisse être adapté à chaque type d’utilisa­ tion. La partie avant de tous les véhicules est identique. La cabine à suspension pneumatique est placée plus en avant que sur les autres véhicules spéciaux. Cette conception apporte une excellente vision devant le véhicule. Le treuil et la grue sont situés au milieu du véhicule, alors que le point d’arrimage du grapppin se trouve di­ rectement sur l’essieu arrière. Le système de direction, également particulier, consiste en une combinaison de direction articulée et de direction sur les essieux.

Débusqueurs John Deere Le site de production des machines fores­ tières John Deere se trouve en Finlande.

Tracteurs forestiers « W130M/K/T » de Welte Welte construit sept modèles à quatre cylindres, dont deux 4×4. Ceux-ci sont équipés de moteurs Deutz ou Volvo et délivrent 100 kW ou 140 kW. Ils remplissent les exigences de la norme de dépollution Tier 4 final et disposent d’un catalyseur SCR. La puissance est transmise par une boîte hydrostatique à 2 vitesses. De plus, ces véhicules disposent d’un système hydraulique load sensing. Le châssis avant du « W130 » se compose d’un caisson robuste et comprend, outre le moteur et la transmission, les réservoirs hydrauliques et de carburant. Le châssis arrière du « W130 » est constitué d’un caisson et celui des modèles « W130M/K/T » d’une construction en bac. Le verrou hydraulique de blocage de torsion peut être commuté automatiquement ou manuellement. L’équipement forestier comprend la grue Palfinger/Epsilon, le double treuil Welte, les boucliers arrière et/ou avant et un support de bobine.

Véhicules forestiers spéciaux « WF-Trac » de Werner La version 4×4 du « WF Trac » se caractérise par une mise en œuvre systé­ matique de principes efficaces pour un véhicule forestier. Certifiée KWF, elle peut être équipée d’une multitude d’équipements. Le montage d’une abatteuse et d’un treuil de 10 tonnes disposant au maximum de 150 m de câble transforme le « WF Trac » en récolteuse polyvalente. Le tracteur forestier 4×4 a un moteur 6 cylindres Mercedes avec catalyseur SCR et technologie AdBlue. Il développe 175 kW. L’entraînement hydro­ statico-mécanique consiste en une transmission continue à dérivation de puissance. Le véhicule est équipé d’un essieu planétaire directeur NAF à l’avant et d’un essieu planétaire rigide à l’arrière. L’hydraulique de travail load sensing a un débit de 218 l/min (ou 270 l/min en option). La cabine pivotant sur 270° est homologuée ROPS et FOPS (voir encadré à la fin du présent article).

Débusqueurs « Timberhawk 4175A » de Haas Les débusqueurs à câble « Timberhawk 4175A » ne peuvent nier leur filiation avec John Deere, avec leur moteur John Deere PowerTech de 4,5 litres (173 kW). L’entraînement s’effectue par une boîte de transfert à commande grand angle. Dans la zone de travail principale, l’entraîne­ ment hydrostatique fonctionne comme un système à basse pression. La traction intégrale peut se désactiver. Les essieux avant et arrière disposent de freins de stationnement et de service internes. Les différen­ tiels sont verrouillables à 100 % à l’avant et à l’arrière ou sur les deux essieux. Pesant plus de 9300 kg, le débusqueur est équipé d’un treuil à tambour simple développant une force de traction de 85 kN. Un treuil à double tambour avec traction de 80 à 160 kN est disponible en option. Le treuil et le véhicule peuvent être commandés à distance.

10 2018 Technique Agricole

21


Matériels forestiers et communaux

L’usine de Joensuu, fondée en 1972, emploie aujourd’hui quelque 400 personnes. En plus des débusqueurs, l’usine produit des abatteuses (harvesters) à pneus et des grues. Le modèle « 640L » est conçu comme un débusqueur à câble. La caractéristique typique des machines de la série L est un rapport poids/performances optimal. Leur centre de gravité bas garantit une bonne stabilité dans les pentes et augmente la sécurité en descente ou lors de tractages intensifs. La surface de la cabine, aménagée de façon ergonomique, a été agrandie de 25 %. Les commandes électrohydrauliques sur l’accoudoir permettent à l’opérateur de contrôler toutes les fonctions de la machine. Une fenêtre arrière beaucoup plus grande assure au conducteur une meilleure vue d’ensemble. Un siège pivotant

et une commande par joystick sont disponibles en option.

Machines forestières HSM L’entreprise Hohenloher Spezial-­Maschinen­ bau GmbH & Co. KG (HSM), dont le siège se trouve à Neu-Kupfer (D), est active depuis plus de 40 ans dans le machinisme forestier. Le programme HSM comprend des tracteurs spéciaux, des porteurs et des abatteuses. L’entreprise se caractérise par un dévelop­ pement continu des machines et une attention constante portée aux besoins du client. Le poste de travail du conducteur, en particulier, est conçu selon les principes ergonomiques les plus récents et se distingue par une bonne visibilité panoramique. Un système hydraulique puissant est disponible, en plus des motorisations moder­nes Iveco, Mercedes et Volvo et de la

technologie d’entraînement dernier cri. Différentes grues arrière sont en vente selon les séries. Les treuils équipant les machines proviennent de l’entreprise Adler. HSM Suisse SA, à Holziken (AG), représente les inté­rêts de HSM en Suisse.

Débusqueurs Bijol Basée à Vuzenica, la société slovène Bijol élargit sa gamme avec le nouveau débusqueur « BWS 160 », développé en coopération avec l’entreprise Sauer Bibus GmbH (fondée en 1994). Cette PME prospère de taille moyenne, résidant à Neu-Ulm (D), produit des systèmes hydrauliques à hautes performances. En dépit de son aspect extérieur rustique, le « BWS 160 » est doté de la technologie hydraulique moderne de Sauer Bibus. Après une analyse approfondie du marché,

Débusqueurs « NF » de Noe Les débusqueurs « NF » à 4 roues sont équipés de moteurs diesel Iveco de 110, 129 ou 151 kW. L’entraînement hydrostatique passe par une boîte de transfert à deux vitesses. Les bras articulés sont équipés d’essieux rigides planétaires NAF avec différentiel verrouillable à 100 %. Enfin, les tracteurs sont dotés d’une cabine de sécurité ROPS/FOPS/OPS avec siège pivotant et confortable pour le conducteur. Les quatre modèles sont équipés de série d’un treuil Ritter à double tambour. D’autres treuils sont disponibles sur demande. La grue produite par Epsilon offre des valeurs brutes de levage comprises entre 95 et 173 kNm. L’équipement comprend par ailleurs un bouclier de protection avant et/ou arrière, ainsi qu’un banc de serrage (Klemmbank).

Tracteurs forestiers « Felix 4 WD F/K/V » de Pfanzelt Pfanzelt pourvoit ses modèles à 4 roues de moteurs Deutz de 133 kW ou 174 kW. Ces 6 cylindres répondent aux normes antipollution usuelles avec un catalyseur SCR. Les véhicules disposent d’un entraînement à variation continue développé par Pfanzelt. Cet entraînement « hydra2Power » se compose de deux pompes hydrauliques ou moteurs hydrauliques de grande taille, soit une unité par essieu. Le dispositif de régulation électronique permet la programmation selon les besoins de conduite spécifiques. L’accélération, le comportement pendant la décélération, ainsi que le contrôle actif de l’arrêt sont adaptés aux spécificités du terrain et de la route. Ces véhicules ont une traction intégrale permanente avec différentiel longitudinal hydraulique et verrouillage électrohydraulique des essieux avant et arrière.

Débusqueurs « 640L/648L » de John Deere John Deere propose avec les « 640L » et « 648L » deux débusqueurs classiques. Le « 640L » est un tracteur forestier à câble et le « 648L » un tracteur forestier à grappin. Ces deux véhicules ont un moteur PowerTech de 162 kW de puissance. Une nouvelle transmission CVT à variation continue assure un régime moteur constant permettant d’optimiser la consommation de carburant. Le conducteur sélectionne la vitesse maximale et laisse faire ensuite la transmission. Les plages de vitesse configurées évitent de devoir chercher le bon rapport. Selon John Deere, les essieux « Outboard Extreme » s’avèrent particulièrement robustes et instituent de nouveaux standards de fiabilité. Un dispositif de contrôle de pression de l’huile des essieux avertit le conducteur en cas de fuite.

22

Technique Agricole

10 2018


Matériels forestiers et communaux

L’entreprise Bijol a décidé d’opter pour un entraînement continu avec technologie à grand angle plutôt qu’un hydrostat à deux vitesses utilisé communément. Elle affirme que ce découplage modulaire entre moteur et transmission permet notamment de réduire la consommation de carburant.

Machines forestières Ritter La société Ritter Maschinen GmbH, à Zell a. H. (D), s’est spécialisée depuis des décennies dans diverses machines spéciales, produisant entre autres des équipements de scène de spectacle. Dans le machinisme forestier, elle fabrique des treuils, des chargeurs frontaux, des grues de débardage et à câble, ainsi que desdébusqueurs 4×4 et 6×6. La production complète permet de trouver des solutions sur mesure à tout moment. L’entreprise peut rapide-

ment répondre aux besoins des clients tels que des résistances ou des longueurs de câble spéciales, ceci d’autant plus qu’elle fabrique elle-même le double treuil. Les grues provenant de la firme Epsilon ont une portée allant de 6,8 m à plus de 10 m. La distribution officielle en Suisse est assurée par Meier Maschinen AG à Marthalen (ZH).

En bref De nombreux constructeurs de machines spéciales se partagent le marché. Les débusqueurs sont utilisés pour le débardage, le transport, ainsi que l’utilisation de grues et de grappins. Il n’est d’ailleurs pas surprenant que les constructeurs les plus connus soient basés dans les pays nordiques ou d’Europe de l’Est, en Allemagne principalement.

Terminologie • ROPS : acronyme du terme anglais « roll over protective structure », soit arceau de sécurité anti-renversement pour véhicules forestiers et de levage. • FOPS : acronyme du terme anglais « falling object protective structure », soit structure de protection contre la chute d’objets pour véhicules forestiers et de levage. • OPS : acronyme du terme anglais « operator protective structure », soit structure de protection de l’opérateur spéciale certifiée pour l’utilisation forestière.

Tracteurs forestiers 4x4 HSM HSM produit neuf tracteurs forestiers spéciaux différents, dont six à quatre roues et trois à six roues. Ces tracteurs sont équipés de moteurs Iveco, Mercedes ou Volvo de 125 kW à 210 kW. La puissance est transmise via la boîte de vitesses High Speed HSM. Comme alternative, une boîte ZF à convertisseur de couple, ou la boîte de transfert NAF à deux vitesses, peut être montée. La direction à châssis articulé se fait par 2 vérins. De plus, un blocage de torsion avec deux vérins hydrauliques est installé. Un circuit hydraulique load sensing fournit la puissance nécessaire à 232 l/min (« 805 ») ou 304 l/min (« 904 »).

Débusqueurs « BWS 160 » de Bijol Les débusqueurs « BWS 160 » tirent leurs 115 kW d’un moteur Deutz d’une cylindrée de 4,2 litres. Selon le constructeur, ce dernier répond aux normes antipollution Tier 4 final. Les essieux proviennent de la firme Dana et ont un verrouillage automatique du différentiel. La particularité de ces véhicules est l’hydrostat en continu Sauer Bibus. Le système de gestion électronique, avec échange de données entre l’entraînement, la transmission et l’hydraulique de travail, permet un travail optimal. Ces véhicules forestiers disposent d’un double treuil Uniforest d’une puissance de 8,5 tonnes ou 10 tonnes. Alors que les « BWS 160 » n’étaient équipés jusqu’à récemment que d’un treuil, une variante avec grappin de débardage a également été présentée lors de Interforst 2018.

Débusqueurs « R185 » de Ritter Les débusqueurs « R185 » reposent sur un cadre avec fixation centrale, verrouillage de torsion avec vérins et direction articulée. L’entraînement est assuré par un moteur Iveco diesel common rail à 6 cylindres développant une puissance de 134 kW. Le transfert de puissance se fait à deux niveaux via un entraînement hydrostatique. Ces véhicules sont dotés d’essieux planétaires NAF avec verrouillage électrohydraulique commutable à 100 %. Le treuil Ritter à double tambour exerce une traction de 2×80 kN. Un treuil de 2×100 kN peut également être fourni comme alternative. La commande à distance du treuil « HBC » est proposée de série, avec certaines fonctions de conduite en option. Trois variantes de grues Epsilon, ainsi que des boucliers arrière et avant peuvent équiper les « R185 ». La cabine ergonomique est certifiée ROPS/FOPS et peut être basculée des deux côtés pour la maintenance et l’entretien.

10 2018 Technique Agricole

23


Matériels forestiers et communaux

L’entreprise de Pirmin Cotti est spécialisée dans la construction et l’entretien de routes non asphaltées. Le tracteur est attelé ici avec un broyeur de pierres. Photos : Pirmin Cotti

L’entrepreneur des montagnes C’est dans un pittoresque paysage que se trouve le siège de l’agro-entreprise de Pirmin Cotti. Outre le secteur agricole, en pleine période de stagnation, elle est active dans le secteur forestier, communal et de l’entretien des routes non asphaltées. Ruedi Hunger La route du col du Julier est l’unique liaison routière permettant de relier le nord et le centre des Grisons à l’Engadine tout au long de l’année. « Jadis », on comptait neuf communes entre Salouf et le village de Bivio, et onze villages le long de la Julier­strasse. Ces onze villages forment aujourd’hui ensemble la commune de Surses. Les structures communales ont certes changé, mais pas le caractère unique de chacun de ces villages. Le village de Sur (à ne pas confondre avec Suhr dans le canton d’Argovie !) se situe un peu à l’écart, à mi-parcours de la Julier­ strasse. Il offre un bon point de départ 24

Technique Agricole

10 2018

Savog­nin, de Riom-Parsonz et de Salouf. Toutefois, seules des céréales de printemps sont cultivées. Lorsqu’on deForestier-bûcheron de formation mande à Pirmin Cotti comment il est Aux yeux de bon nombre d’agriculteurs, deve­nu agro-entrepreneur, il répond en l’agro-entrepreneur classique dispose de souriant  : «  Avec une presse à balles presses à balles, de moissonneuses-­ rondes. » C’est donc bien en suivant le batteuses, d’ensileuses ainsi que d’un schéma classique, on dirait ? Après sa vaste attirail destiné au travail du sol. À formation de forestier-bûcheron, Pirmin l’excep­tion des presses à balles rondes, Cotti a su saisir sa chance et a commenl’utilisation de ces machines est difficile cé avec des presses à balles. Plus tard, il s’est limité à détenir des parts et a redans la région de « Cotti Agrar Forst noncé au développement du travail à faKommunal », l’entreprise de travaux agricoles de Pirmin Cotti. Il existe certes çon agricole, ce secteur ayant bien chandes cultures modestes aux alentours de gé depuis ses débuts. pour visiter l’Alp Flix, site marécageux protégé d’importance nationale.


Matériels forestiers et communaux

À propos de Pirmin Cotti Pirmin Cotti (né en 1988) a grandi dans l’exploitation agricole parentale à Sur (GR). Il est forestier-bûcheron de formation et membre de la (nouvelle) commission sectorielle externe d’Agro-entre­ preneurs Suisse. Pirmin Cotti s’est adjoint trois collaborateurs permanents, dont deux sous contrat à l’année, l’un étant titulaire d’un diplôme de mécanicien pour machines agricoles. Il emploie également des saisonniers, et peut toujours compter sur ses deux frères et son père en cas de besoin. Last but not least, sa compagne gère le bureau.

Pirmin Cotti est à la tête de l’entreprise de travaux agricoles « Cotti Agrar Forst » basée à Sur. Photo : Ruedi Hunger

Transport de bois Grâce à sa formation de forestier-bûcheron, Pirmin Cotti a pu tirer profit de sa proximité avec les exploitations sylvicoles. Il a noué des contacts et a dé­ veloppé une seconde activité, le transport de bois. Toutefois, la concurrence est également rude dans ce domaine.

La commune de Surses dispose de sa propre exploitation forestière, qui compte une scierie. De surcroît, des entre­ preneurs extérieurs à la région partici­p ent aussi aux adjudications pour l’abatage de bois. Le secteur sylvicole reste toutefois un pilier essentiel des activi­tés de Pirmin Cotti.

Service hivernal convoité La région touristique autour de Savognin est connue notamment grâce à la neige. Les chemins doivent être déneigés dans les neuf communes et onze villages. Alors que la route du col du Julier est déblayée par des véhicules cantonaux, ce sont des prestataires privés qui se chargent des villages.

Mécanisation de l’entreprise de travaux agricoles Cotti Agrar Forst Agriculture

Foresterie

• 2 presses à balles rondes • Camion-grue pour le • Chaîne complète d’équitransport de bois pements pour le travail • Treuil du sol • Broyeur forestier • Outils pour l’entretien des prairies et le sursemis

Secteur communal

Routes non asphaltées

Tracteurs

• Chasse-neige • Déneigeuse de gros calibre

• Extirpateur de pierres • Broyeur de pierres • Machine d’entretien de voirie • Plate-forme vibrante • Excavatrice Volvo 5,5 t • Excavatrice Takeuchi 9 t

• Valtra « T214D » (184 kW/250 ch) • Valtra « N174D » (133 kW/180 ch) • Massey Ferguson « 5470 » (103 kW/140 ch) • Total 2500 h/an

Avant le traitement avec l’extirpateur de pierres, un premier passage avec un broyeur lourd est effectué sur la route non asphaltée pour ouvrir le sol à la profondeur nécessaire.

Le travail s’achève avec une triple plaque vibrante.

10 2018 Technique Agricole

25


Matériels forestiers et communaux

Pirmin Cotti, lui, se charge du village voisin de Mulegns. Lorsqu’on lui demande pour­ quoi il n’étend pas le déneigement à une plus grande partie de la région, il prend un air pensif. « D’une part, de nombreuses entreprises s’intéressent fortement au dé­ neigement, car elles ne peuvent souvent pas travailler sur les chantiers durant l’hi­ ver. D’autre part, l’intérêt est également présent chez les agriculteurs. Cela donne lieu à une guerre des prix que les agri­ culteurs ont gagnée d’avance. En tant qu’entre­preneur, je ne peux pas proposer les mêmes prix. De plus, les paysans dont les véhicules portent une immatriculation agricole (plaques vertes) peuvent déblayer la neige, tandis que moi, en tant qu’entre­ preneur, je ne bénéficie pas des mêmes conditions avec mes plaques blanches (immatri­culation industrielle).  »

Entretien des routes non asphaltées et remise en culture

L’offre de service hivernal est abondante aux alentours de Sur. Cela engendre une guerre des prix.

C’est dans l’entretien des routes non asphal­tées que Pirmin Cotti s’épanouit le plus. On remarque vite que ce sujet le fascine. Naturellement, la commune de Surses ne dispose pas de suffisamment de routes forestières et non goudronnées à entretenir et réhabiliter. C’est pourquoi l’agro-entrepreneur originaire de Sur est actif au-delà des frontières de sa région, par exemple en Basse-Engadine. Pirmin Cotti utilise un puissant extirpateur de pierres qui lui permet creuser les routes non asphaltées à la profondeur né­

cessaire afin de les égaliser et de réparer les nids-de-poule. Le broyeur de pierres lui permet ensuite de régler la taille des gravillons à l’aide de la barre prévue à cet effet. La structure anguleuse du matériau traité garantit une meilleure fixation qu’avec du gravier lavé. Pirmin Cotti uti­ lise une triple plaque vibrante pour le compactage de la couche supérieure. L’entrepreneur se charge aussi des tra­ vaux de renaturation à la fin d’un projet

de construction. Il a alors recours à ses équipements de travail du sol et de semis. Il veille tout particulièrement à ce que les voies de circulation ne soient plus visibles et que la surface revégétalisée procure du plaisir au propriétaire ou à l’exploitant.

Des perspectives optimistes Survient inévitablement la question sur le futur, envisagé avec optimisme par Pirmin Cotti. Ses activités s’articulent au­ tour de différents piliers, ce qui répartit les risques. Alors que les secteurs de l’agriculture et de la sylviculture stagnent, il a étendu ses activités communales en acquérant un rotobroyeur latéral servant à entretenir les accotements. Différents devis de travaux de maintenance des routes non goudronnées sont en cours. Mais cela prend du temps. Il s’interroge également au sujet de l’évolution de son entreprise. Un impor­ tant développement équivaudrait à un énorme saut en avant impliquant plus de tracteurs et de collaborateurs. « Je reste prudent », conclut Pirmin Cotti.

Conclusion

Forestier-bûcheron de formation, Pirmin Cotti continue à réaliser des travaux sylvicoles. Mais il n’est pas non plus le seul prestataire dans ce domaine.

26

Technique Agricole

10 2018

Les entrepreneurs sont polyvalents. Le stéréotype de la moissonneuse-batteuse et de l’ensileuse est éculé. Pirmin Cotti prouve avec sa société « Cotti Agrar Forst Kommunal » que l’esprit d’entreprise est une recette prometteuse dans les régions montagneuses également, simplement sous d’autres auspices.


Foire d’automne 2018 à Birmenstorf, Argovie du 19 au 21 octobre 2018, de 10:00 à 17:00 h Présentation des nouveautés, des machines de fenaison et travail du sol Vendredi à 14.00 h et samedi et dimanche à 10.30 h et 14.00 h

www.poettinger.ch Lely__BF17013-Frequent-Pushing-183x128-Juno-100-Doelman_FR_HIRES.pdf 1 4-10-2018 09:54:45

« Le troupeau mange davantage et moins de fourrage est gaspillé. » Mart Doelman, Pays-Bas

L’alimentation intelligente fonctionne avec le Lely Juno Un affouragement plus fréquent, tout au long de la journée et de la nuit, stimule la consommation de fourrage des vaches. Cela a un effet positif sur la santé du bétail, la fertilité, la production et les résultats financiers. En automatisant ce travail répétitif grâce au Juno, vous pouvez libérer du temps pour d’autres choses importantes. L’élevage intelligent est à votre portée. Pour en savoir plus sur l’expérience de Mart Doelman, rendez-vous sur www.lely.com.

www.lely.com

BF17013-Frequent Pushing-210x148-Juno 100-Doelman.indd 1

12-02-18 11:06


Matériels forestiers et communaux

Ces tracteurs qui sortent de l’ordinaire Les tracteurs utilisés par les entreprises forestières et les collectivités locales, notamment pour le service hivernal, assurent des tâches fort différentes de celles qui incombent aux tracteurs agricoles. L’équipement correspondant provient de différents fournisseurs. Ruedi Hunger

L’essieu avant subit des contraintes considérables dues à l’important porte-à-faux latéral et au poids élevé qu’il supporte. Photos : Ruedi Hunger, Kotschenreuther et Lindner

Pour vanter l’aptitude de ses tracteurs à être utilisés dans les applications forestières et communales ou pour le service hivernal, un constructeur renommé affirme que « la couleur orange communal fait partie intégrante de [son] ADN ». D’autres constructeurs ont choisi de coopérer avec un partenaire qui se charge d’adapter leurs véhicules dans ce sens, tandis qu’un troisième groupe laisse les transformations nécessaires aux soins d’un revendeur spéciali­sé.

Critères applicables aux tracteurs forestiers Presque tous les tracteurs standards peuvent être transformés en tracteurs forestiers dès lors que le constructeur propose les spécifications nécessaires. Certains fabricants, même réputés, hésitent à s’engager dans cette voie, considérant que les tracteurs forestiers occupent un 28

Technique Agricole

10 2018

créneau négligeable par rapport aux tracteurs agricoles. Deutz-Fahr, Lindner, Steyr, Valtra et d’autres produisent des équipements spécialisés dans leurs usines. Agco/ Fendt et John Deere font appel à des partenaires ou distributeurs agréés, et enfin, des revendeurs adaptent les tracteurs au travail forestier. Les éléments distinctifs les plus apparents d’un tracteur forestier sont les arceaux en tube entourant la cabine, ainsi que le grillage de protection à l’avant et à l’arrière. D’autres éléments, comme la protection renforcée du plancher et du réservoir, sont plus discrets. Outre les pneus spéciaux, les jantes renforcées et une protection appropriée des valves constituent un autre détail caractéristique. Sur un « véritable » tracteur forestier, même la cabine est transformée ou remplacée par une version spéciale. Trois tracteurs de ce type sont examinés ci-dessous à titre d’exemple.

• Société Werner à Trèves (D), équipements forestiers et industriels La société allemande Werner a développé, spécialement pour les travaux agricoles et forestiers et pour le secteur communal, un tracteur multifonctionnel dérivé du Fendt « Vario 700 ». Le véhicule, appelé « Wa­ rio », utilise les trois espaces de montage : à l’avant, à l’arrière et directement derrière la cabine. Il existe en six variantes, avec une puissance de motorisation comprise entre 107 kW et 176 kW. Il utilise la célèbre transmission Vario de Fendt à variation continue et possède une prise de force de 540/1000 tr/min à l’arrière et une de 540 ou 1000 tr/min à l’avant. La cabine, homologuée ROPS et FOPS (voir l’encadré de l’article intitulé « Des engins spéciaux avec treuil et grappin », page 23 de la présente édition), peut pivoter sur 225°. La grue est un modèle Epsilon de Palfinger (classe « C » ou « M »). Un double treuil à


Matériels forestiers et communaux

tambour, de 2×6 t ou 2×8 t au choix, est installé à l‘avant. • Société Kotschenreuther à Stein­ wiesen (D), véhicules spéciaux et fores­tiers La société Kotschenreuther, fondée il y a plus de soixante ans, emploie 135 collaborateurs répartis sur quatre sites. Elle assemble et commercialise les machines John Deere les plus diverses, dont elle assure aussi l’entretien et les réparations. Kotschenreuther a optimisé le légendaire principe du châssis inté­gral pour libérer la structure de base (moteur et transmission) des tracteurs John Deere de sa fonction porteuse. Ce châssis en acier augmente la capacité de chargement, ménage le moteur et la transmission en plus d’améliorer la stabilité et la longévité du tracteur. La maison Kotschenreuther propose aussi un dispositif de conduite en poste inversé pour les tracteurs (forestiers) John Deere. Les cinq modèles de tracteurs forestiers spéciaux de Kotschenreuther sont répartis en deux gammes (numéros 100, 141/149 kW, et 200, 164/179/190 kW). Ils sont entraînés par des moteurs PowerTech d’une cylindrée de 4,5 l ou 6,8 l. Le tracteur peut être équipé, selon les besoins, des types de transmission « PowerQuad Plus » avec quatre rapports sous charge, « AutoQuad Plus » avec sélection automatique du rapport au changement de gamme, et « AutoPowr » avec sélection automatique du rapport, assistance à la conduite et neutre actif. La cabine est un véritable poste de commandement, d’une ergonomie remarquable. Homologuée ROPS/FOPS et OPS (voir page 23), elle offre une sécurité optimale. La grue de débardage peut être au choix un modèle de

Le Wario est un véhicule multifonctionnel dérivé du Vario « 700 » de Fendt. La cabine de conduite entièrement redessinée est remarquable.

la société Kotschenreuther ou un des modè­ les de grue Epsilon de Palfinger. • Société Pfanzelt à Rettenbach (D), équipements forestiers Entreprise implantée dans l’Allgäu, Pfanzelt se qualifie de creuset d’innovations en matière de technique forestière. Proposant un assortiment complet dans son domaine, Pfanzelt fabrique depuis 25 ans, outre des tracteurs forestiers, des équipements tels que des treuils, des remorques de débardage, des grues, des véhicules d’abattage et de débardage chenillés, des porte-outils et d’autres machines spéciales. Le « Pm Trac », un porte-outils aux applications multiples, est un exemple typique des produits Pfanzelt, qui couvrent des domaines variés, de l’agriculture à l’entretien

L’entreprise Pfanzelt, dont le siège se situe dans l’Allgäu (Bavière), propose une gamme complète de machines forestières et a une solution pour presque chaque problème.

de la voirie, en passant par la sylviculture. Les quatre espaces de montage peuvent être utilisés. Le véhicule possède une cabine centrale, dans laquelle le poste de conduite avec les éléments de commande, ainsi que le terminal et le siège peuvent pivoter sur 340°, entraînés par un organe électrique. Le Trac est motorisé par Deutz avec les niveaux de puissance 132 ou 174 kW et possède une transmission à variation continue « S-Matic » de ZF. La gestion intelligente du moteur, avec détection automatique de la stratégie de conduite, permet de travailler dans la plage de puissance optimale en toutes circonstances.

Critères applicables aux véhicules communaux Les tracteurs utilisés par les services communaux ne sont pas juste des tracteurs standards en livrée orange en conformité avec la norme DIN 30701, qui exige une couleur « voyante ». Dans ce secteur, vé­ hicules doivent être polyvalents et sont souvent équipés d’outils spéciaux. C’est surtout en été que les applications sont variées : entretien des paysages, des espaces verts, des aires de parcage, des abords des routes et des voies de chemins de fer. Pour pouvoir satisfaire aux différentes exigences, il faut que les véhicules possèdent des espaces de montage dimensionnés selon les charges spécifiques. Un exemple en guise d’illustration est présenté ci-dessous : • Gamme Steyr de véhicules commu­ naux À la sortie des chaînes d’assemblage, tous les tracteurs communaux sont équipés de pneus spéciaux, d’un système d’éclairage 10 2018 Technique Agricole

29


Matériels forestiers et communaux

puissant et d’une interface unifiée pour l’attelage d’outils portés. Ils reçoivent la livrée orange permettant de les repérer de loin. Le nouveau châssis communal avec son dispositif EURO III System Adapter se distingue par un principe de construction amélioré et une stabilité renforcée. Assemblé par vis à métaux, sans boulons et écrous, il est proposé dans les longueurs 210 mm (par défaut), 330 mm et 450 mm et peut ainsi recevoir la plupart des outils portés. La nouvelle conception renforcée garantit une meilleure reprise du couple de torsion. L’interface unifiée permet en outre de procéder aux changements d’outillage nécessaires en un temps record. Tous les tracteurs équipés en usine d’un châssis pour chargeur frontal sont dotés des conduites hydrauliques et des espaces de montage requis. Ils peuvent cependant être ultérieurement équipés d’un chargeur frontal. Quatre ou six raccords hydrauliques, le retour libre et la prise électrique à sept broches prévue de série sont les garants d’une polyvalence maximale. Une prise de force avant, un accouplement à engrenages coniques et un stabilisateur d’essieu avant sont également disponibles en option pour pouvoir utiliser de gros broyeurs d’accotements.

Critères applicables aux véhicules du service hivernal Les véhicules du service hivernal sont en principe des porte-outils équipés de machines d’épandage et de déneigement. Ils possèdent les superstructures nécessaires et peuvent recevoir des outils portés. Il est important de respecter les charges maximales autorisées figurant sur le permis de circulation : poids total, charge aux essieux avant et arrière. Voici quelques exemples d’états de charge critiques :

Kotschenreuther, partenaire de John Deere, est un acteur d’envergure sur le marché des tracteurs forestiers.

• chasse-neige porté à l’avant et épandeur plein sur le relevage arrière (poids total) • chasse-neige porté à l’avant et épandeur vide (charge critique à l’essieu avant) • épandeur plein, dont le centre de gravité est derrière l’essieu arrière, pas de chasse-neige porté à l’avant (charge insuf­fisante sur l’essieu avant, véhicule difficile à diriger). Un détail qui compte sur les véhicules du service hivernal est la facilité de montage des chaînes, au moins sur les roues motrices extérieu­res. On peut utiliser les tracteurs et les transporters communaux, les porte-­ outils, les véhicules spéciaux ainsi que les camions. Les produits de la société Valtra sont représentatifs de ce type de véhicules. • Société Agco-Valtra L’excellente aptitude aux travaux forestiers et communaux des tracteurs Valtra s’explique par leur pays d’origine : la Finlande est boisée à plus de 70 % et les longs hivers nordiques exigent des véhicules de déneigement particulièrement performants. Le

studio « Valtra Unlimited » permet de personnaliser l‘équipement du tracteur avec de nombreuses options. Signalons plus particulièrement les modèles « TwinTrac », pour lesquels un dispositif de conduite en poste inversé peut être fourni. Ce dernier facilite certes le travail à la fraise à neige sur le relevage arrière, tout en étant aussi apprécié dans les applications forestières pour travailler avec une fraise de souches, une débroussailleuse ou une déchiqueteuse de bois, sans parler des applications agricoles. Le dispositif TwinTrac de conduite en poste inversé améliore l’ergonomie et permet au conducteur de mieux surveiller son travail. Les tracteurs sont équipés de moteurs Agco Power, qui ont largement fait leurs preuves dans les conditions hivernales rigoureuses du grand Nord. Des transmissions adaptées, spécialement conçues pour le travail communal, sont disponibles pour les tracteurs des différentes séries. La transmission « Direct » à variation continue déploie ses avantages notamment dans les travaux de déneigement. Une nouveauté est la série T4 « Hi-Tech », et avec elle la cabine forestière « SkyView » qui, avec pas loin de 7 m2 de surface vitrée et une fenêtre dans le toit arrière, apporte au conducteur une excellente visibilité dans les travaux de déneigement. La cabine possède en outre un chauffage annexe, qu’il est possible de télécommander depuis son téléphone mobile.

Conclusion

Les engins de déneigement sont un pilier important de l’activité des constructeurs de tracteurs spécialisés, et pas seulement dans les régions alpines.

30

Technique Agricole

10 2018

Pour travailler efficacement avec son tracteur dans les applications communales, forestières ou de déneigement, il faut l’équiper de façon appropriée. Le tracteur subit des contraintes multiples et importantes, raison de plus pour être attentif à la sécurité sous tous ses aspects.


Matériels forestiers et communaux

Sennebogen : un illustre inconnu La société Sennebogen fabrique des chariots télescopiques et des engins forestiers. Elle a développé récemment la cabine « Multicab », qui peut atteindre 4,20 m de hauteur. Ruedi Hunger C’est à l’IFAT, le salon de Munich leader mondial pour la gestion des eaux, l’exploitation des eaux usées et l’industrie des déchets et des matières premières, qu’en mai 2018, l’entreprise de construction mécanique Sennebogen a dévoilé au public sa dernière innovation, le « Telehandler 355E », dont le signe distinctif est la cabine à élévation « Multicab ». Par simple pression d’un bouton, cette dernière permet au conducteur de s’élever progressivement jusqu’à 4,20 m (à hauteur des yeux), pour surveiller directement le chargement des matériaux dans la trémie ou le conteneur. Elle se dis-

tingue par une vitre frontale d’un seul tenant en verre de sécurité, des vitres latérales et un toit vitré et possède de série une suspension à l’azote. Le nouveau chariot télescopique « 355 » de la série « E » est entraîné par un moteur diesel « FPT » de 103 kW utilisant les technologies de dépollution DOC et SCR. La transmission « Compact Drive » de Sauer Bibus, installée pour la première fois de série, assure une vitesse de déplacement de 20 km/h (30 ou 40 km/h en option). L’essieu avant «  Spicer/Dana  », doté d’une plage d’oscillation de 9°, peut être fourni avec un correcteur de dévers. L’essieu

arriè­re possède un dispositif de blocage de l’oscillation. La cinématique en Z confère au chariot télescopique de Sennebogen une force de décollement élevée et les coupleurs hydrauliques rapides permettent un temps d’outillage réduit.

… et de deux Deux mois plus tard, à l’« Interforst », la foire internationale pour les forêts qui s’est tenue à Munich en juillet, Sennebogen a présenté deux machines forestières : la grue télescopique « 718E » et la récolteuse sur chenilles « Hannibal T50 » d’Impex. Sennebogen décrit sa « 718E » comme une machine conviviale à vocation universelle, qui combine les avantages de la mobilité et les points forts d’une grue télescopique. Lorsqu’elle est équipée d’une tête d’abattage, la « 718E » peut également ébrancher des arbres avec débardage par câble-grue dans les forêts en forte pente. Son rayon d’action de 13 m est rendu possible notamment par sa cabine à élévation. Grâce à l’importante puissance hydraulique disponible, la tête d’abattage peut être complétée par d’autres outils portés.

Récolteuse forestière sur chenilles Depuis plusieurs années, le constructeur bavarois « Impex Forstmaschinen » développe ses produits sur la base des machines de Sennebogen. C’est notamment le cas de la récolteuse sur chenilles « T50 », mise au point récemment. Cette machine est capable de prélever des arbres debout, pour les déposer ensuite au sol et les façonner sans endommager le reste du peuplement. La superstructure est inclinable, ce qui assure au conducteur un bon niveau de confort dans les pentes. La stabilité de la machine dans le layon de débardage peut être améliorée en augmentant l’écartement des chenilles du train de roulement. Le chariot télescopique « 355 » avec sa cabine à élévation assure au conducteur une excellente vision panoramique. Photos : Sennebogen

Équipée d’outils portés de « van Osch », la grue forestière télescopique « 718E » a un rayon d’action de 13 m.

La récolteuse à chenilles « T50 », développée conjointement par Sennebogen et Impex, peut prélever des arbres entiers debout.

À propos de l’entreprise La société Sennebogen, dont le siège est à Straubing, en Bavière, a démarré son activité au début des années 1950 avec la construction de machines agricoles, en l’occurrence des grues à fumier à poste fixe. Aujourd’hui, Sennebogen n’est plus directement actif dans le domaine agricole, mais fabrique des grues et des matériels de transbordement destinés au secteur du bâtiment et aux entreprises forestières et communales. La société emploie actuellement 1400 collaborateurs dans le monde entier.

10 2018 Technique Agricole

31


Impression | Rapport d’expérience

Le Valtra « T174eD » est en fonction depuis une année et demie dans le service forestier et communal. Photos : Ruedi Hunger

Valtra répond à l’appel de la forêt Valtra produit des tracteurs en quatre séries et plus de 50 variantes. Technique Agricole s’est entretenu avec Andreas Schwarz, exploitant de l’entreprise ZillisSchamserberg, à propos du tracteur forestier Valtra. Ruedi Hunger Les tracteurs finnois Valtra ont la réputation d’être particulièrement proches de la forêt et du domaine communal. Ce n’est pas étonnant, plus de 70 % du territoire de la Finlande étant recouvert de forêts, avec des hivers longs et souvent enneigés.

Utilisation polyvalente Andreas Schwarz est forestier et gère l’exploitation forestière Zillis-Schamserberg (GR). Celle-ci emploie six personnes, 32

Technique Agricole

10 2018

dont un machiniste qui conduit un « T174eD » Valtra. Cette équipe entretient près de 2300 hectares de forêts, essentiellement de protection. De plus, la maintenance des routes et les autres travaux munici­paux constituent environ 30 % de la charge de travail. C’est la raison pour laquelle il a été renoncé l’année dernière à l’achat d’un engin forestier exclusif lors du choix d’un nouveau véhicule. De mars à fin décembre 2017, ce tracteur a effectué plus

de 660 heures de travail. Andreas Schwarz estime qu’il effectuera environ 800 heures cette année.

Pas de demi-mesure Le Valtra a dû affronter deux concurrents lors d’une soumission. « Il l’a remportée parce que son rapport qualité-prix est correct. Le fait que Valtra équipe déjà d’usine ses tracteurs pour les travaux forestiers a aussi joué en sa faveur », déclare Andreas Schwarz. Le directeur des ventes de l’importateur GVS-Agrar, Christian Walder, interrogé quant aux spécificités forestières de ce tracteur, complète : « Une protection de bas de caisse de 6 mm d’épaisseur, qui absorbe les chocs mécaniques et protège le dessous du tracteur, un réservoir diesel et AdBlue en acier, une pompe hydraulique 200 l et une cabine avec vitrage spécifique constituent cet équipement spécial. »

4 ou 6 cylindres ? À la question de savoir si un tracteur 6 cylindres convenait pour des chemins forestiers étroits, Andreas Schwarz a déclaré :


Rapport d’expérience | Impression

et la tentation de réaliser un autre travail avec un poids inutile est ainsi limitée. Interrogé sur le coût de cet équipement complet, Andreas Schwarz indique un prix de 321 000 francs, la grue coûte environ 90 000 francs à elle seule.

Désignation du type

La cabine donne une impression d’espace et de clarté.

« Nous avons testé un modèle et conclu qu’un tel tracteur pouvait parfaitement évoluer dans ces conditions particulières. Il était cependant important que sa largeur ne dépasse pas significativement 2,30 m. Un autre critère en faveur du 6 cylindres est que nous n’avons pas besoin de supports pour utiliser la grue. »

Chargeur frontal, grue et treuil Afin d’équiper le tracteur pour ses nombreuses utilisations, l’exploitation Zillis-­ Schamserberg a également acquis un chargeur frontal Alö, une grue forestière Palfinger et un treuil à double tambour Schlang & Reichart. Ce treuil, pesant quelque 985 kg, est monté au 3 points arriè­re, ce qui ne pose aucun problème avec la grue, qui peut être montée ou démontée par une personne formée en un quart d’heure. En raison de l’utilisation poly­valente du tracteur, il était important pour Andreas Schwarz que la grue soit rapidement démontée. C’est donc vite fait

Andreas Schwarz est forestier et exploitant de la Zillis-Schamserberg.

Le « T174 » de Valtra se situe dans le peloton inférieur de la série « T » et dispose d’un moteur AgcoPower avec compresseur Wastegate à régulation électrique. Ce moteur de 7,4 litres développe une puissance de 129 kW (175 ch), voire jusqu’à 140 kW (190 ch) avec boost transport et optimisation de prise de force « Sigma­ Power ». Pour répondre à la norme d’émissions 4, Valtra utilise la technologie SCR et un catalyseur à oxydation diesel. Le « e » de la désignation de type indique que le tracteur dispose d’un mode éco. Cela signifie que, lorsque le conducteur appuie sur le bouton éco, un couple plus élevé est délivré conjointement à un régime inférieur. Cela permet une consommation de carburant inférieure. Le « D » fait de ce tracteur le modèle haut de gamme de la série et indique la transmission à variation continue « direct », un développement maison de Valtra.

Dispositif réversible La version « TwinTrac », avec siège pivotant et dispositif réversible, s’avère indispensable pour un tracteur forestier équipé d’une grue. « Cela peut paraître un détail, mais une bonne vision dans et en dehors de la cabine s’avère déterminante », souligne Andreas Schwarz. Le conducteur doit se sentir à l’aise s’il veut être efficace. Ce tracteur ne fait pas partie de la dernière génération avec le concept de commande « SmartTouch » dans l’accoudoir. Cela ne

Caractéristiques du Valtra « T174eD » Moteur : AgcoPower, 6 cylindres, 7,4 l de cylindrée, norme antipollution 4 (SCR/ DOC) Réservoir : 380 l diesel ; 70 l d’AdBlue. Puissance maximale : 129 kW/175 ch (à 1500 tr/min ; mode éco 1100 tr/min), 140 kW/­190 ch avec boost. Couple maximal : 780 Nm (900 Nm avec boost) Entraînement : direct (à variation continue) Hydraulique : 115 l/min (160 ou 200 l/min en option), max. 5 el. et 2 on/off à l’arrière, 3 à l’avant Force de levage : 9500 kg à l’avant et 5100 kg à l’arrière Prise de force : 540/1000, 540/540e/1000 ou 540/1000/1000e en option, prise de force proportionnelle à l’avancement Poids : poids à vide de 7300 kg ; poids total de 13 500 kg ; charge par essieu de 5500 kg à l’avant et 9000 kg à l’arrière Dimensions : hauteur de 3130 mm ; longueur de 5800 mm, empattement de 2995 mm Prix de base : CHF 185 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

gêne cependant pas le responsable de l’exploitation forestière. Les conditions en forêt sont un peu spéciales et l’appréciation quant à l’opportunité de disposer d’un écran tactile plutôt que de boutons/ commutateurs manuels est ouverte.

Conclusion Même si l’exploitation Zillis-Schamserberg n’utilise le Valtra qu’à raison de 70 % pour des travaux forestiers spécifiques, ce tracteur polyvalent constitue la solution idéale pour toute la gamme d’utilisation. C’est en tous cas l’impression ressortant de ce long entretien.

Même lorsque la grue est montée, il reste encore beaucoup de place, par exemple pour le treuil à double tambour.

10 2018 Technique Agricole

33


Impression | Rapport de test

Ces dix tronçonneuses d’une puissance inférieure à 2 kW ont été testées de fond en comble par le KWF. Photos : KWF

Classe d’entrée de gamme à l’essai L’offre en tronçonneuses bon marché, d’une puissance inférieure à 2 kW, est vaste. Le KWF a testé dix de ces appareils. Kai Lippert et Dietmar Ruppert* Les tronçonneuses ont longtemps été considérées comme des machines réservées à une catégorie très spéciale d’utilisateurs. Ces machines lourdes, peu pra34

Technique Agricole

10 2018

tiques et bruyantes, sont devenues entretemps des outils manuels puissants et optimisés. L’offre est particulièrement riche dans la gamme de puissance jusqu’à

2 kW. Les amateurs et les utilisateurs occasion­nels se servent dans cette classe d’entrée de gamme. Ils garantissent des chiffres de vente élevés aux fabricants, raison pour laquelle la guerre des prix s’avère particulièrement acharnée. Des modèles parfaitement fonctionnels sont proposés à quelques centaines de francs. Un projet, mené par le Kuratorium für Waldarbeit und Forsttechnik (KWF, ou comité allemand pour la sylviculture et le machinisme forestier en français), a consisté à déterminer si ces différences importantes de prix se justifiaient. *Kai Lippert et Dietmar Ruppert travaillent au KWF, à Gross-Umstadt (D).


Rapport de test | Impression

10 machines en test comparatif Dix types différents de tronçonneuses ont été sélectionnés pour cette comparaison. L’achat s’est fait de manière neutre, tant en magasin que sur Internet. La puissance du moteur se situait entre 1,1 et 2,0 kW. La directive européenne relative aux machines qualifie les tronçonneuses de dangereuses. Par conséquent, elles doivent être approuvées par un organisme de contrôle reconnu avant leur lancement sur le marché. Seuls les critères de sécurité et les principes fondamentaux, résumés dans la norme « DIN EN ISO 11681 », sont considérés. Les produits sont ensuite jugés comme sûrs. En revanche, leur facilité d’utilisation n’est pas prise en compte. Les experts n’en font pas mystère : les tronçonneuses bon marché ont un fonctionnement conforme, mais en étroite relation avec leur prix. Cette constatation rejoint également les observations faites par les autorités nationales et internationales de surveillance des marchés. Dans certains cas, des interdictions de vente immé­diates ou des procédures de rappel ont même été lancées. La sécurité des machines a été vérifiée à l’état neuf. Comme mentionné ci-dessus, des indications sur la durée de vie attendue ne peuvent en être tirées. En introduction aux essais d’utilisation, les contrôles du fonctionnement et des composants liés à la sécurité sont toujours indiqués et nécessaires. Cela reste le cas même lorsqu’un orga­nisme de test agréé a déjà confirmé la conformité à la directive machines et délivré un certificat. En effet, il arrive souvent que des différences entre «  vérifié  » et « livré » surviennent dans la catégorie de prix inférieure. Les composants typiques posant problème sont les poignées dont les dimen-

Les machines ont été installées sur le banc d’endurance KWF.

sions et la résistance insuffisantes donnent souvent matière à plaintes. Cette fois encore, les experts ont été perspicaces et mis en évidence divers points faibles, même si tous les appareils d’essai ont atteint les valeurs minimales requises de temps de freinage de la chaîne.

Au banc d’essai Le cœur du test d’utilisation consiste en une mise en œuvre pratique de coupes sur le banc d’essai longue durée autonome du KWF. Ce niveau de comparabi­ lité ne peut être obtenu avec une tronçonneuse et une coupe manuelle par un utilisa­teur.

Comparaison de puissance, consommation de carburant et performance de coupe des tronçonneuses testées Marque

Type

Puissance (kW) Consommation de carburant (g/kWh)

Performance par kW (cm²/s)

Stihl

MS 181

1,5

360

32

Dolmar

PS-35

1,7

460

27

Solo

643IP

2

486

20

Lux Tools

B-KS 40/40

1,8

581

18

Husqvarna

135

1,5

597

36

Efco

MT 3500 S

1,5

619

26

Echo

CS-310ES/30

1,1

643

31

Hurricane

MS 1235/2

1,2

735

27

Atika

BKS38

1,3

753

22

Royal

RPC 2045

2

761

25

Pour la première fois, ce test comparatif a été réalisé dans des conditions de laboratoire. Les tronçonneuses ont été fixées au banc d’essai selon une position de prise typi­que. Le système de commande très fin a permis l’adaptation précise et optimale de l’entraînement et de la charge du moteur. De l’épicéa de 25 à 30 cm de diamètre a été utilisé pour le test longue durée. Il s’agissait principalement d’obtenir des indi­cations quant à la résistance des composants et la sécurité de fonctionnement. Toutes les machines testées ont réalisé un temps de sciage de 25 heures-machine. Les dysfonctionnements des tronçonneuses ont été réparés en bonne et due forme. Les mesures relatives à la consommation d’huile et de carburant, ainsi que celles des performances de coupe ont été faites avec du bois de construction standardisé. Ainsi, les influences susceptibles de fausser le test en raison de la présence de saleté dans l’écorce ou d’humidité dans le bois ont été largement exclues. Pour les utilisateurs occasionnels, ces critères ne sont certainement pas déterminants. Ils donnent cependant des informations importantes sur les caractéristiques du moteur aux personnes intéressées par la technique. Les valeurs de consommation spécifique de carburant (g/kWh) extra­ polées varient considérablement, mais cor­ respondent tout à fait aux expériences faites lors des tests d’endurance. 10 2018 Technique Agricole

35


Impression | Rapport de test

Cette pompe à huile avec conduite de lubrification bouchée est défectueuse.

La moitié a échoué Un constat général se dégage : machine sujette aux pannes = consommation de carburant élevée et faibles performances de coupe. Parmi les dix tronçonneuses comparées, cinq ne présentaient aucun problème à l’issue de cette procédure de test exigeante. Pour les cinq autres machines, des dommages sont survenus, entraînant des réparations coûteuses, voire une défaillance complète. Afin de

Un carter de vilebrequin fortement encrassé se trouve sous cette pompe à huile.

réaliser les 25 heures de fonctionnement requises du dispositif d’entraînement, il a parfois fallu remplacer les composants en cours d’essai. Il était donc judicieux d’avoir demandé trois machines de test pour chaque type. Le tableau cicontre résume les anomalies en quelques mots-clés. Le nombre et la gravité de leurs lacunes montrent clairement à quel point les « bonnes affaires » sont illusoi­res.

Pannes et dégâts survenus aux tronçonneuses testées

36

Marque

Test d’endurance

Dégâts

Dolmar

+

Echo

+

Efco

+

Husqvarna

+

Stihl

+

Atika

• Renvoi fixe du rail de guidage • Ressort d’embrayage cassé • Chaîne fonctionnant en continu

Hurricane

• Vis de fixation du carburateur cassée • Forte variation de régime

Lux Tools

• Desserrage du carburateur • Panne de pompe à huile • Collecteur d’admission fortement encrassé • Câble d’allumage coupé par le couvercle moteur • Forte variation de régime • Température élevée des gaz d’échappement

Royal

• Orifices d’huilage bouchées • Panne de starter • Échappement incandescent • Échappement se démontant • Chaîne fonctionnant en continu • Frein de chaîne inefficace

Solo

• Fuite d’huile sous l’échappement • Aucun graissage de chaîne

Technique Agricole

10 2018

Important pour le praticien Une comparaison de la facilité d’utilisation de tronçonneuses à essence d’une puissance allant jusqu’à 2 kW a été réalisée pour la première fois. Les tronçonneuses ont été utilisées sur un banc d’essai dans les conditions proches du terrain et leurs résultats ont été évalués. Cinq des dix tronçonneuses n’ont pas atteint l’objectif de 25 heures de fonctionnement du moteur en mode sciage, alors qu’une seule machine ne remplissait pas les exigences minimales dans les tests de sécurité précédents. De telles tronçonneuses ne sont donc pas recommandées, même pour le sciage simple, comme le façonnage de bois de chauffage par exemple. Ces résultats devraient être pris en compte par les personnes dispensant des cours en la matière. Ils permettent d’éviter de mauvaises surprises aux étudiants. D’autre part, et c’est l’enseignement, il s’avère que les constructeurs de produits à usage professionnel offrent également des produits d’entrée de gamme de qualité, sûrs et fiables, à des prix tout à fait corrects.

La vis de fixation du carburateur de la tronçonneuse « Hurricane » s’est rompue lors de l’essai.



Impression | Rapport d’expérience

Le pulvérisateur porté « Deltis 1302 » de Kuhn utilisé par l’agro-entreprise ETA Flühmann, à Saint-Martin (FR), est équipé d’une suspension 3D de type « Equilibra ». Photos : Heinz Röthlisberger

Priorité à la simplicité d’utilisation L’entrepreneur de travaux agricoles John-David Flühmann, de Saint-Martin (FR), s’est spécialisé entre autres dans l’épandage de produits phytosanitaires. Il utilise depuis deux saisons le pulvérisateur porté « Deltis 1302 » de Kuhn. Heinz Röthlisberger Dans la société ETA Flühmann à Saint-­ Martin (FR), fondée par Pierre Flühmann, aujourd’hui âgé de 73 ans, l’épandage de produits phytosanitaires s’inscrit dans une longue tradition. « De nombreux paysans de notre région ont cessé de traiter eux-

mêmes leurs champs », explique ce dernier. Les raisons le plus souvent invoquées sont les contraintes réglementaires devenues trop pesantes ou le refus d’investir pour remplacer un pulvérisateur devenu obsolète. C’est ainsi que l’agro-entreprise s’est

petit à petit constitué une clientèle. En 2011, John-David Flühmann reprend les activi­tés développées par son père, parmi lesquelles la pulvérisation de produits phytosanitaires figure en bonne place. C’est ainsi qu’il a investi en 2017 dans un nouveau pulvérisateur porté, un « Deltis 1302 » de Kuhn. Il réalise ainsi pour la deuxième année les travaux de pulvérisation avec cette machine. « Nous traitons entre 130 et 140 ha par an, principalement des grandes

À propos de l’entreprise

L’incorporateur « Optifiller » breveté de 42 litres est escamotable. Sa large ouverture facilite les opérations d’incorporation.

38

Technique Agricole

10 2018

Replié, l’incorporateur est complètement adapté au gabarit du pulvérisateur et protégé contre tout risque de dommages.

L’ETA Flühmann de Saint-Martin (FR) est une entreprise de travaux agricoles spécialisée dans les grandes cultures, l’épandage de produits phytosanitaires, les travaux de fenaison et le hachage de maïs. Elle est actuellement dirigée par John-David Flühmann, fils de Pierre, qui a fondé l’entreprise il y a 40 ans. La famille Flühmann gère en outre une exploitation agricole de 40 ha.


Rapport d’expérience | Impression

cultures, mais aussi de nombreuses prairies infestées de rumex », explique John-David Flühmann, âgé de 38 ans, aux yeux de qui seul un pulvérisateur porté est envisageable pour cette activité, car Saint-Martin est situé dans une région de collines comportant principalement des petites parcelles.

Suspension « Equilibra » Commercialisée depuis l’automne 2016 et équipée d’une cuve de 1300 litres, la série « Deltis 2 » occupe le segment moyen supérieur de la gamme des pulvérisateurs Kuhn. Les développeurs ont mis l’accent sur la simplicité de la mise en œuvre et sur la sécurité pour l’utilisateur. Les rampes sont disponibles dans une largeur comprise entre 15 et 24 m et peuvent être réalisées en acier ou en aluminium. Selon le constructeur, le modèle en aluminium figurerait parmi les plus légers dans ce segment de marché. Le pulvérisateur « Deltis 2 » de l’ETA Flühmann possède une rampe à trois bras en aluminium de type « MEA3 », conçue et réalisée par Kuhn, avec laquelle il pèse 1,1 tonne à vide. Il est en outre doté d’une véritable pièce maîtresse, la suspension au transport par boule d’azote « Optilift », qui supprime tout risque de détérioration de la rampe et améliore le confort de conduite aux champs et sur route. Une fois repliée à l’aide des vérins hydrauliques, la rampe se range en diagonale le long du pulvérisateur, bien redressée pour ne pas trop surplomber le tracteur. Comme elle fait un usage intense du pulvérisateur, l’ETA Flühmann a opté pour la suspension haut de gamme 3D « Equilibra ». Cette dernière fonctionne avec un dispositif à pendulaire et biellettes ainsi que des correcteurs de dévers mécanique automatique et hydraulique. L’amortisseur de cadre

Le volant multifonction et les deux vannes d’arrêt permettent une utilisation particulièrement aisée de l’incorporateur.

central et les vérins anti-fouettement (indépendants gauche/droite) stabilisent la position de la rampe. Le cadre central peut en outre être bloqué par un dispositif hydraulique en fonction du travail à réaliser.

Un incorporateur escamotable Un élément remarquable du « Deltis 2 » est son incorporateur escamotable, breveté par Kuhn sous la désignation « Optifiller ». Réalisé dans une matière résistante aux produits agressifs, il atteint un volume de 42 litres à l’état déplié. La large ouverture facilite l’introduction de grandes quantités de produits et une lance à main accompagne l’incorporateur pour le rinçage. L’incorporateur est parfaitement adapté au gabarit du pulvérisateur lorsqu’il est replié. Un simple panneau de commande muni de deux vannes d’arrêt et d’un volant se trouve à droite (voir photo de gauche ci-dessous). Un tour de volant de refoulement suffit pour envoyer de l’eau claire dans tous les circuits du pulvérisateur. Le pulvérisateur est suspendu dans un châssis en « L », une conception à même d’assurer à la fois un poids à vide parmi les plus faibles du marché et une position très avancée du centre gravité. Le dispositif automatique « Easy-Hitch », monté de série, permet un attelage rapide, confortable et sécurisé du pulvérisateur.

Caractéristiques du « Deltis 1302 » de Kuhn Capacité de la cuve : 1300 l Capacité de la cuve de rinçage : 170 l Débit de la pompe à pistons-­ membranes : 170 l/min (en option 120 l/min) Rampe utilisée (entreprise Flühmann) : type « MEA3 », 21 m ; aluminium ; à repliage hydraulique Suspension : 3D « Equilibra » dotée de pendulo-biellettes avec anti-fouettement indépendant gauche/droite ; parallélogramme (route et champs) et rampe Incorporateur : 42 l, escamotable (brevet Kuhn) Commande (entreprise Flühmann) : terminal Isobus « CCI 200 », avec boîtiers « Isoclick » et « CH10 » Longueur : 2,55 m ; hauteur : 3,35 m Poids à vide : 1050 kg Prix : CHF 54 430.– (TVA incluse) (de CHF 25 250.– à 69 950.–) Données du constructeur

John-David Flühmann attelle son pulvérisateur à un John Deere « 6125 R » à 125 ch. Pour optimiser le résultat de son intervention, il utilise un GPS, grâce auquel la pulvérisation est automatiquement coupée lorsqu’il aborde un tronçon déjà traité. Le pulvérisateur se programme, depuis la cabine, via le terminal Isobus « CCI 200 » de

Kuhn, que John-David Flühmann peut aussi utiliser pour commander d’autres machines de son entreprise. Le pulvérisateur dispose encore de deux autres consoles, « Isoclick » et « CH10 » servant notamment à gérer les tronçons, à déplier et replier la rampe et à piloter le circuit d’eau. John-David Flühmann, que nous avons pu accompagner durant une de ses interventions, se déclare globalement satisfait de son pulvérisateur « Deltis 1302 », dont il apprécie surtout la simplicité de maniement. « Au début il faut bien sûr étudier à fond les différentes fonctions de la machine, mais une fois qu’on l’a fait, le pulvérisateur est très facile à utiliser », affirme-t-il en conclusion.

La machine est pilotée par le terminal Isobus « CCI 200 » (en haut) ainsi que les boîtiers « CH10 » (au milieu) et « Isoclick » (en bas).

La surface annuelle traitée par l’agro-entreprise de John-David Flühmann (38 ans) est comprise entre 130 et 140 hectares.

GPS et Isobus

10 2018 Technique Agricole

39


Impression | Rapport d’expérience

Prototype d’un semoir monograine de Precision Planting en train de planter des betteraves sucrières. Photos : Nils Zehner et Roman Engeler

Un semis toujours plus rapide Les fabricants veulent accélérer le semis monograine en innovant constamment les méthodes de sélection des semences, sans que la précision du placement en pâtisse. Pour ce faire, le fabricant américain Precision Planting mise sur le système « SpeedTube ». Roman Engeler Precision Planting est un fabricant américain d’équipements de semis, principalement de composants conçus pour de grandes largeurs de travail. En Europe et en Suisse, l’entreprise, qui appartenait avant à Monsanto, est peu connue, bien qu’elle ait, au cours des derniers mois, fait plusieurs fois les gros titres dans le secteur, d’abord à propos du rachat par John Deere (qui ne s’est finalement pas concrétisé), puis en raison de la reprise par Agco qui, elle, a abouti (voir encadré ci-contre). En outre, ce rachat explique la présence de l’exemplaire unique d’un semoir monograine d’une largeur de 3 mètres pesant près de 2500 kg à la « Swiss Future Farm » à Tänikon (TG), dont l’un des trois partenaires est Agco. Cette machine a d’ailleurs été utilisée au printemps dernier pour le semis de betteraves sucrières et de maïs. Agco a adapté tous les compo­ sants du semoir à entraînement 40

Technique Agricole

10 2018

hydraulique (trois valves à double effet et un retour sans pression) aux exigences locales et a livré le matériel en Suisse, où les parties ont été assemblées par la société Agrar Landtechnik, à Balters­ wil (TG). Les espacements des rangées peuvent être modifiés mécaniquement à l’aide de quatre vis. Deux autres socs semeurs peuvent être placés sur le châssis si cela

est nécessaire et si des écartements plus étroits sont préférables.

« SmartFirmer » Le semoir est équipé de capteurs de sol (« SmartFirmer ») positionnés à proximité immédiate du dispositif de semis. Pendant le passage de la machine, ces capteurs enregistrent l’humidité du sol, sa température ainsi que sa teneur en

De Monsanto à Agco En 2015, John Deere et Monsanto ont signé un contrat selon lequel le fabricant de matériel agricole devait racheter la filiale de Monsanto spécialisée en technique de semis, Precision Planting. Cependant, John Deere s’est rétracté en 2016 en raison de la résistance des autorités américaines en matière de concurrence. À la suite de ce revirement, Monsanto a tenté sa chance avec Agco et a obtenu le résultat espéré, à savoir la vente de ce secteur d’activité. Toutefois, Agco se retrouve désormais confronté à des litiges en matière de brevets. En effet, John Deere affirme que Precision Planting viole pas moins de douze brevets, notamment en ce qui concerne la technique de sélection de semences « SpeedTube », dont l’utilisation est très similaire à celle du système « ExactEmerge » (courroie-brosse).


Rapport d’expérience | Impression

férées sur des cartes électroniques afin d’être exploitées ultérieurement. La machine est également conçue afin de pouvoir réaliser un apport d’engrais localisé (même sous forme liquide) au moment du semis.

Sélection des semences

Avec le système « SpeedTube », la graine est déposée dans le sillon par la courroie d’accompagnement, et non lâchée dans l’air.

La pression des socs peut être réglée individuellement pour chaque rangée par un cylindre hydraulique selon l’état du sol.

matiè­ re organique de chaque rangée. Ces valeurs permettent d’adapter continuellement le semoir en conséquence (p. ex. : pression des socs, profondeur de semis ou densité de semis). De plus, les données enregistrées peuvent être trans-

Certes, la sélection des semences se fait par des roues distributrices conventionnelles, comme avec d’autres machines. Cependant, les graines ne tombent pas ensuite simplement par gravité, elles sont emmenées vers le sol par une courroie d’accompagnement sur laquelle des compartiments sont fixés. Un photocapteur vérifie que chacun d’entre eux contient une graine. De cette manière, un semis précis est possible même à une allure de 15 à 20 km/h. Toutefois, les premiers essais ont démontré que l’exactitude baissait au-dessus d’une vitesse de 15 km/h, surtout lorsque le terrain est très hétérogène, ou morcelé. L’exploitant qui teste le prototype a encore précisé que la vitesse de 20 km/h ne se justifiait que sur un terrain uniforme de grande dimension (telles les terres noires en Europe orientale), où le taux d’erreurs de sélection n’augmentait pas.

Pression des socs La spécificité de cette machine est sa faculté d’adapter de façon isolée et automatique la pression des socs pour chaque

Les capteurs mesurent l’humidité, la température et la teneur en éléments nutritifs du sol pendant le semis.

rangée en fonction de l’état du sol. Cette adaptation se fait par des vérins hydrauliques qui sont certes en mesure de rédui­ re cette pression d’un seul côté (jusqu’à 250 kg), mais aussi de provoquer une décharge (contre-pression) d’un ordre presque équivalent (205 kg). La pression est enregistrée par des capteurs dans les rouleaux.

Conclusion Ce semoir est doté d’un grand nombre de détails innovants. Il n’est malheureusement pas encore conforme à la norme Isobus. C’est pourquoi une ligne de données Canbus propre est nécessaire. À la « Swiss Future Farm », de nombreux essais sont réalisés avec cet engin, concernant son adéquation technique aux conditions locales et ses résultats agronomiques. Les premiers résultats et l’applicabilité de ce projet sont attendus avec impatience. Quoi qu’il en soit : « Cette machine éveille la curiosité. »

bonne semence, plants de qualité …

bonne récolte Z-Saatgut Suisse Rte de Portalban 40, 1567 Delley Tel. 026 677 90 20 www.swisssem.ch

10 2018 Technique Agricole

41


Management | Question de lecteur

Soignez votre visibilité ! Cela fait quatre ans que l’allumage des phares est obligatoire de jour. Un nombre préoccupant de véhicules agricoles continuent de circuler tous feux éteints. Urs Rentsch

existe même des phares LED. Une fois l’installation posée, le conducteur n’a plus à se soucier d’allumer et d’éteindre ses phares. Le processus est automatique. Le post-équipement d’un véhicule ne nécessite pas d’expertise et ni de présentation au service des autos. Au montage, on veillera à ce que les feux de jour s’éteignent automatiquement lorsqu’on allume les feux de croisement ou de route, sauf lors d’un appel de phares.

Sur la route En vertu de l’ordonnance sur la circulation routière (OCR, art. 30, al. 1-2) : « Entre la tombée de la nuit et le lever du jour, en cas de mauvaise visibilité et dans les tunnels, les feux de croisement doivent être utilisés lors de la marche. Pour les véhicules dépourvus de feux de croisement, il faut utiliser les feux prescrits pour la catégorie de véhicules concernée. »

Autres véhicules

Tous les véhicules à moteur et les motocyclettes doivent circuler feux allumés, de jour aussi. Photo : Roman Engeler

Selon les conditions de visibilité et la lumière régnante, même les véhicules très volumineux ne sont pas forcément reconnaissables, ni leurs dimensions. Tous les véhicules à moteur doivent rouler feux allumés, y compris de jour. La règle vaut aussi pour les moissonneuses-­ batteuses, les faucheuses à deux essieux, les transporters et les ensileuses. Les contrevenants s’exposent à une amende de CHF 40.–.

Feux de croisement suffisants Il n’est cependant pas nécessaire de doter tous les véhicules de feux diurnes. Les feux de croisement suffisent ; leur consommation électrique est toutefois plus élevée. Les feux diurnes sont plus économes. Mais ni ces derniers ni les dispositifs d’allumage automatiques ne sont encore aussi répandus sur les tracteurs que sur les automobiles. Au conducteur, donc, d’allumer les feux de croisement lorsqu’il prend la route et de les éteindre en arrivant à destination. Les oublieux risquent des problèmes au démarrage, car les feux restés allumés peuvent épuiser la batterie. 42

Technique Agricole

10 2018

Une solution consiste à se doter d’une commande de feux actionnée directement par la clé de contact, une installation que l’on confiera de préférence à un professionnel de la machine agricole.

Pas d’obligation d’expertise, ni de présenter le véhicule La solution la plus confortable consiste à post-équiper le véhicule de feux diurnes, soit deux feux blancs orientés vers l’avant, qui permettent de mieux distinguer l’engin lorsqu’il roule de jour. Il y a déjà des marques dont les représentants équipent les tracteurs départ usine, de série. Il

« Pour le reste, l’utilisation des feux de circulation diurne ou des feux de croisement est obligatoire pour les véhicules auto­ mobiles. Font exception les véhicules qui n’appartiennent pas aux voitures auto­ mobiles ni aux motocycles ainsi que les voitures automobiles et les motocycles mis en circulation pour la première fois avant le 1er janvier 1970. »

Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui sont soumises au service Formation.

N’oubliez pas vos arrières ! Il ne suffit pas d’être vu des conducteurs roulant en sens inverse, mais également des usagers de la route circulant dans la même direction. Cette recommandation prend toute son importance en cette saison où les jours raccourcissent, avec des matinées plus sombres et la nuit qui tombe tôt. C’est pourquoi les outils portés, de même que les

remorques de travail et de transport doivent être dotés d’un éclairage arrière, de catadioptres en bon état, de panneaux de marquage arrière et d’un autocollant indiquant la vitesse maximale autorisée du véhicule. Mais les meilleurs éclairages sont inutiles s’ils sont recouverts de saleté. On veillera donc à les nettoyer et les entretenir régulièrement.


DEUX POUR LE MEME PRIX.

F

CH 0 5 ‘7

75

r LA Pou■ ACTION VA

BLE

‘A

QU JUS

8

.201

.12 U 31

C

■ TT

Illustration 527-58

LE FORT. 527-58 AGRI PLUS

■ 2‘700kg Capacité de levage ■ 5.80m Hauteur de levage ■ JCB moteur Ecomax 109ch

LE COMPACT. 525-60 AGRI PLUS

■ 2‘500kg Capacité de levage ■ 6.00m Hauteur de levage ■ JCB moteur by Kohler 74ch

VOUS ETES ENTRE DE BONNES MAINS AUPRES DE NOS CENTRES Brülisauer Landmaschinen GmbH | 9453 Eichberg | 071 757 30 60 ■ Hilzinger AG 8500 Frauenfeld | 052 723 27 27 ■ Käser Agrotechnik AG | 3324 Hindelbank / Koppigen | 034 420 12 50 ■ Kurmann Technik AG | 6017 Ruswil | 041 496 90 40 ■ UMATEC JURA | 2942 Alle | 058 434 04 10 ■ UMATEC | 1470 Estavayer-le-Lac | 058 434 04 40

jcb-agri.ch 2018_10_02_jcb_Zwei_zum_gleichen_preis_527-58_525-60_Schweizer_Landtechnik__1-2S_183x128_df_final.indd 2

Tout pour le lisier Silo en acier inoxydable 30–5000 m3

Couverture de silo Consultation Planification

04.10.2018 13:43:06

ECORASTER Une solution parfaite pour tous les domaines pour paddock, espaces libres, enclos, centres équestres, accès aux pâturages

· charge admissible élevée jusqu‘à 350 t · pas de boue · facile à monter · anti-dérapant · incassable

Arnold & Partner AG

Biogas- und Verfahrenstechnik www.arnoldbiogastechnik.ch 6105 Schachen Tél. 041 499 60 00 Suisse Romande: Laurent Collet, Tél. 079 607 77 63

· protège les tendons et les articulations · durable, indéformable Dirim SA · Oberdorf 9a · CH-9213 Hauptwil www.dirim.ch · info@dirim.ch · T +41 (0)71 424 24 84


En savoir plus | Terminologie

« Sondage » du lisier

La spectroscopie par proche infrarouge est un procédé presque idéal pour définir simplement et rapidement les valeurs nutritives de différents fourrages. Photo : John Deere

L’analyste Un capteur NIR permet d’analyser simultanément une large palette d’éléments nutritifs ou de composants organiques d’un fourrage. Son utilité est grande. Heinz Röthlisberger La technologie de la spectroscopie par proche infrarouge (NIR) s’est établie depuis quelques années dans le domaine de la sélection variétale ainsi que dans la définition de la qualité des produits agricoles comme les céréales, la farine et les fourrages. Dans la pratique, elle a aussi fait ses preuves dans les analyses d’ensilage. Le capteur, qui émet de la lumière sur l’échantillon à examiner, permet une mesure précise de paramètres tels que la teneur en matière sèche, les protéines brutes, la matière grasse et l’amidon. Bien que les mesures NIR n’aient pas la précision d’une analyse de laboratoire, cette technologie présente l’avantage d’avoir un résultat im-

« Terminologie » Qu’est-ce qu’un « ABS » ? Comment fonctionne une injection « common rail » ? Pourquoi un « capteur NIR » reconnaît-il le vert d’une plante ? Technique Agricole répond à ces questions et à bien d’autres, dans sa série « Terminologie ».

44

Technique Agricole

10 2018

médiat. Il n’est en effet pas nécessaire d’attendre plusieurs jours la réponse d’un laboratoire. Toutes les données sont affichées en direct et documentées dans un registre spécifique. Le système présente cependant un inconvénient : le capteur doit être étalonné à partir de plusieurs milliers de valeurs de référence, que le fabricant doit avoir à sa disposition, pour que les mesures d’un composant soient fiables et précises. La création de cette base de données demande énormément de temps.

Il est aussi toujours plus souvent question de capteur NIR pour l’analyse des lisiers, tant au remplissage que pendant la vidange de la citerne. La technologie permet ici de définir une application non plus en m3/ha, mais en kg N/ha. L’épandage se fait donc selon la teneur en azote (N) du lisier. La planification de l’utilisation des engrais de ferme est ainsi plus efficace et la sur-­ fertilisation réduite. Les systèmes modernes permettent l’épandage selon les besoins et en variations intraparcellaires selon des valeurs cibles et des limites définies pour l’azote, le phosphore (P) et le potassium (K). Une des grandes difficultés concernant les analyses de lisier vient des variations des caractéristiques du lisier contenu dans la citerne, ainsi que de la sédimen­tation pendant le transport. Dans ce domaine, les constructeurs sont maintenant capables de tenir compte de ces varia­tions en temps réel et de les compenser automatiquement en ajustant le débit et la vitesse d’avancement.

Encore un grand potentiel Le contrôle de qualité des récoltes ou du lisier directement sur la parcelle est l’un des plus récents chapitres de l’agri­ culture moderne et le potentiel d’innovation dans ce domaine est encore très impor­tant. Bien que, selon le constructeur et le système proposé, un investissement de plus de 20 000 francs soit nécessaire, la spectroscopie par proche infrarouge fera encore beaucoup parler d’elle dans le futur.

L’exemple d’une ensileuse L’installation d’un capteur NIR sur le flux du fourrage d’une ensileuse, par exemple sur la goulotte, permet une analyse sans contact et instantanée d’une large palet­te de composés organiques. En association avec des données GPS, les capteurs NIR ouvrent de nouvelles perspectives dans l’application intraparcellaire, dans le dosage d’agents d’ensilage ou dans la tarification de la récolte selon sa qualité. Presque tous les fabricants d’ensileuses proposent actuellement des capteurs NIR à installer sur leurs machines.

Les capteurs NIR sont onéreux. Ils peuvent toutefois permettre un épandage plus précis du lisier. Photo : Zunhammer


DIESEL

Profitez de l'offre de notre action diesel ! Saisissez cette occasion pour remplir votre citerne à diesel à un prix avantageux. Appelez-nous dès aujourd’hui et indiquez le mot de code «rabais diesel» lors de votre commande par téléphone. 0844 000 000. Valable jusqu’au 31.10.2018 pour des nouvelles commandes et des quantités à partir de 800 litres.

Technique de traitement du lisier

Technique de traitement du lisier Systèmes de pompage des eaux usées

Appareils pour cidreries Fabrication mécanique

Berne MA à A 009 R G A tand A s , 2 . 1 halle

Curieux? Wälchli Maschinenfabrik AG

Brittnau

SÛR ––FIABLE – ÉCONOMIQUE BETRIEBSSICHER ZUVERLÄSSIG – WIRTSCHAFTLICH

2 2 01

M A 005 R A / Stand B G 2 A 3.

Pompe à deux pistons, Doppelwirkende, liegende Ölbad-Zweikolbenpumpe, double effet, axe horizontal Baureihe Typ H-303-0 et bain d’huile, série etSG2 type H-303-0 SG2

le

ti f é Nº rég. 14455-01

9 0 0 1 - 20 0

08

IS

O

www.g40.ch

Le G40, cours pratique de conduite de véhicules agricoles, de l’Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture peut être suivi dès l’âge de 14 ans.

e q u a li t é ed c

S ys

m

www.waelchli-ag.ch

circuler en sécurité

er

Hal

Tel. 062 745 20 40

L’original! Eprouvé et couronné de succès!

Hans Meier AG Tel. ++41 (0)62 756 44 77 Tél. CH-4246 Altishofen Fax ++41 (0)62 756 43 60 www.meierag.ch info@meierag.ch

www.facebook.com/g40svlt

ASETA | SVLT Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture Téléphone 056 462 32 00


Plate-forme | Exposition

Avant-premières pour les éleveurs Les exposants de l’EuroTier, un des principaux salons sur les matériels, les techniques et processus, le management et l’informatique liés à l’élevage, présentent leurs innovations en avant-première à ce salon biennal. Roman Engeler Quelque 300 nouveautés ont été annoncées pour l’EuroTier ; une commission en a retenues environ 250 pour participer au concours d’innovations (voir encadré). On constate, en résumé, que le perfectionnement de produits déjà connus ou répandus et l’expansion de la numérisation prédominent, et que les instruments et les procédés fondamentalement nouveaux sont peu nombreux.

Hygiène Il y a un certain nombre d’innovations dans le domaine de l’hygiène, un thème actuel vu la possible extension de la peste porcine. Meier-Brakenberg, un spécialiste des nettoyeurs à haute pression, a remporté une médaille d’or pour son aspirateur pour mangeoires (voir encadré). Dans le domaine de l’alimentation des veaux, la maison Förster a développé un dispositif entièrement automatique pour le nettoyage des tuyaux de distributeur de lait. En plus, les tétines peuvent être rincées après chaque passage d’un animal. Autre amélioration en matière d’hygiène : le « Calf Milk Collector » de Förster encore. Il permet d’acheminer par pompage le lait non-commercialisable trié par les robots de traite directement dans une conduite pouvant mesurer jusqu’à cent mètres vers un distributeur automatique pour veaux.

tion croissante. Ce sont surtout les constructeurs de matériel de traite, comme Lemmer-­Fullwood, GEA, DeLaval ou Lely, qui offrent aujourd’hui des outils de détection précoce des cétoses et mammites, fournissent des indications sur les chaleurs, la fécondité, le tarissement des vaches. Ces données sont transmises en temps réel sur smartphones ou tablettes. L’éleveur peut, par le même moyen, actionner par exemple des portails pour isoler un animal du troupeau. La maison néerlandaise Nedap propose de la « réalité augmentée » à l’étable. C’est une première. Lorsqu’on oriente la caméra d’un smartphone vers un animal, toutes les données et indications le concernant s’affichent à l’écran. Pour surveiller les veaux, Urban et Förster proposent des thermomètres qui ne se contentent pas d’indiquer la température corporelle de l’animal, mais qui l’identifient et envoyent les mesures à une mémoire centrale. La reconnaissance précoce des problèmes d’onglons constitue un autre point fort du secteur, où le monitoring préventif

décè­le les problèmes dès que possible ; c’est intéressant pour la santé des pieds en soi, mais aussi pour la gestion individuelle des soins, animal par animal.

Affouragement Sur les mélangeuses-distributrices classiques, les innovations consistent surtout en extensions de gammes existantes, bien que l’on voit aussi nombre d’améliorations de détails des vis mélangeuses ou des dispositifs de pesée. Kuhn a également programmé une application pour faciliter le choix de l’acheteur en fonction des critères de son exploitation. La maison autrichienne Wasserbauer a, sous le nom de « NanoConcept », développé un système d’affouragement qui associe le robot « Shuttle Eco » et un élévateur, unique en son genre, permettant la reprise automatisée de l’ensilage en silos tranchés. Le robot trouve sa route grâce à des aimants placés dans le sol, et peut donc desservir plusieurs étables et silos. Trioliet à aussi une nouvelle réalisation dans son pipeline. Mais la maison ne la dévoilera qu’au premier jour du salon

Surveillance Les aides numériques pour la gestion des élevages sont de longue date à l’ordre du jour, mais bénéficient d’évolutions constantes, pour une automatisa-

EuroTier L’EuroTier a lieu du 13 au 16 novembre 2018 à Hanovre (D). Plus de 2500 exposants, en provenance de 62 pays, y présenteront leurs matériels, produits, services et prestations dans 260 000 m2 de halles fermées. Il y a deux ans, le salon avait accueilli plus de 160 000 personnes. www.eurotier.de

46

Technique Agricole

10 2018

Le numérique entre à l’étable et l’éleveur peut ainsi disposer en tout temps et en tout lieu des données relatives à ses animaux, sur tablette ou sur smartphone. Photo : Enterprise Ireland


Exposition | Plate-forme

De l’or pour Meier-Brakenberg La commission neutre d’experts mandatée par la direction de l’EuroTier a dévoilé les lauréats du concours d’innovation parmi les quelque 250 nominés. Une médaille d’or et 25 médailles d’argent – nombre peut-être un peu inflationnaire – ont été attribuées. L’aspirateur pour nettoyer les auges « Speedy », de Meier-Brakenberg, un fabricant de nettoyeurs à haute pression, remporte la médail­l e d’or. Cet appareil se fixe au pistolet d’un nettoyeur à haute pression et fonctionne selon le principe de Venturi, qui veut qu’un jet de fluide émis sous pression produise une dépression. Cet aspirateur « Speedy » la met à profit pour évacuer en quelques instants les restes d’aliments des auges. Qu’il s’agisse d’aliments secs ou humides ne joue aucun rôle. Ces restes peuvent alors être collectés dans un récipient ad hoc ou évacués avec le lisier. Une fois l’auge vidée, l’opérateur commute le pistolet en mode jet normal pour terminer le nettoyage de la mangeoire. L’appareil permet d’obtenir une hygiène optimale, la ration suivante reste fraîche et appétente plus longtemps.

Euro­Tier. Strautmann se lance également dans le véhicule autonome, le « Verti-Q », élaboré sur la base d’une mélangeuse-­ distributrice automotrice classique. Ce véhicule s’oriente sur la ferme par GPS ; un laser rotatif tournant sur lui-même scanne son environnement en trois dimensions et, associé à d’autres capteurs, assure une sécurité maximale à l’engin. Siloking n’est (encore) pas beaucoup plus avancé dans la circulation autonome avec sa mélangeuse automotrice « Truckline » à entraînement électrique intégral, lancée voici deux ans. En matière de propulsion électrique, le « Silokamm » du spécialiste bavarois de l’affouragement, désileuse et distributrice automotrice en un, arrive sur le marché. Le « Commodity Feeder » de Lely permet de doser dans le robot de traite non seule­ment les concentrés, mais aussi des fourrages non granulés comme l’orge, l’avoine, le maïs ou encore du fourrage grossier finement haché.

Technique de traite

qui facilite et accélère nettement l’échange des manchons. De surcroît, l’écoulement du lait doit être amélioré de 10 % tout en ménageant au mieux le pis. Dairymaster a développé une fonction mathématique permettant d’accélérer les opérations de traite en carrousel. Ce dernier tourne en fonction des animaux à une vitesse en permanence optimale, réduisant ainsi les temps d’attente, mais aussi le temps de présence imposé aux bêtes durant la traite.

Engrais de ferme En élevage, la réduction des émissions (d’ammoniac) va jouer un rôle croissant. En matière d’effluents, la mise en œuvre pratique et fonctionnelle de la séparation des excréments solides et des urines constitue une voie incontournable pour réduire les émissions d’ammoniac. L’objectif est d’évacuer du box d’une part les déjections restant en surface, ainsi que la litière et les restes de matériaux organiques destinés aux animaux, et d’autre part d’éliminer complètement les urines dès leur émission directement et séparément par des ouvertures dédiées.

Les évolutions dans le domaine de la traite concernent cette année la précision des mesures de volume de lait, indé­p endamment de son flux dans les tuyaux, qui faussait parfois les résultats. Il convient en outre d’améliorer la prise en compte de la production individuelle de lait durant la traite, afin d’optimiser le fonctionnement des ins­ tallations et la succes­sion des différen­tes opérations. DeLaval lance un nouvel outil, l’« Evanza », qui asso­cie en un seul composant le manchon interne en caoutchouc et la Wasserbauer a mis au point une désileuse automatique pour silos paroi externe, ce tranchés pour son robot d’affouragement. Photo : Wasserbauer

Siloking lance cette désileuse-distributrice automotrice « Silokamm » à entraînement électrique. Photo : Siloking

La mélangeuse-distributrice automotrice Strautmann « Veri-Q » doit bientôt être dotée d’un guidage autonome. Photo : Strautmann

10 2018 Technique Agricole

47


Plate-forme | Reportage

Christof Röllin de Menzingen (ZG) est devenu le champion suisse des mécaniciens en machines agricoles, en machines de chantier et d’appareils à moteurs lors des SwissSkills 2018. Photos : Heinz Röthlisberger

Corps et âme vers la victoire Christof Röllin, de Menzingen (ZG), est devenu champion des métiers du machinisme agricole aux SwissSkills, en remportant la médaille d’or devant 14 autres participants. Heinz Röthlisberger Christof Röllin ne se laisse pas facilement déstabiliser. Le rédacteur de Technique Agricole l’a remarqué lorsqu’il lui a rendu visite sur son lieu de travail au sein de l’entreprise Wismer Landtechnik AG, à Baar (ZG). C’est là que Christof Röllin a réalisé puis, l’année dernière, achevé avec succès ses quatre années de formation de mécanicien en machines agricoles. Il n’a pas laissé le stress s’emparer de lui lors des SwissSkills, qui ont eu lieu à la mi-septembre à Berne. Le jeune homme âgé de 20 ans était l’un des 15 participants engagés dans la compétition des métiers du machinisme (10 mécaniciens en machines agricoles, 4 mécaniciens en machines de chantier et un mécanicien d’appareils à moteurs). Au terme de la compétition de quatre jours, Christof Röllin était le meilleur dans sa catégorie professionnelle et a obtenu le titre de champion de Suisse. 48

Technique Agricole

10 2018

« Je n’aurais jamais imaginé remporter les SwissSkills », s’est exclamé le jeune homme. En effet, la concurrence était de taille. Les écarts étaient très serrés en fin de compétition. Il explique que la victoire s’est jouée à un demi-point d’avance par rapport au deuxième.

La réparation, une passion de longue date Son but était de ne pas se mettre trop de pression et de « ne pas se laisser envahir par le stress » induit par la présence des visiteurs. Cet élément a probablement suscité de la nervosité chez l’un ou l’autre des candidats. Plus de 110 000 visiteurs ont été enregistrés à ce prestigieux championnat des métiers. Le public était toujours au plus près des participants et pouvait suivre toutes leurs étapes de travail. Cela n’étaitil pas dérangeant ? « Non, répond Christof Röllin, cela ne m’a posé aucun problème. »

Il ne s’était pas beaucoup préparé auparavant. « Je me suis dit que soit j’en étais capable, soit je ne l’étais pas. Cependant, le fait que j’aie fini à la première place me rend plutôt fier. » Ce titre de champion n’est certainement pas un hasard. Lorsqu’il était petit garçon et qu’il habitait avec ses parents dans une ferme de Menzingen (ZG), il était toujours occupé à réparer quelque chose ou à bricoler son vélo­ moteur. La passion de Christof Röllin pour la technique agricole a conduit l’entreprise Wismer Landtechnik AG à créer une place de formation supplémentaire pour lui ainsi que l’explique son PDG René Wismer en riant : « Puisque nous n’acceptons un appren­ti que tous les deux ans, il ne devait en principe pas y avoir de place de formation chez nous en 2013. Toutefois, nous avons tout de suite eu l’impression que Christof allait devenir mécanicien en machines agricoles et l’avons donc engagé.


Reportage | Plate-forme

Cette décision était la bonne, comme nous le constatons aujourd’hui. »

Cinq tâches Faisant partie d’AM Suisse, l’association professionnelle Agrotec Suisse, dont le siège se situe à Aarberg (BE), est responsable des métiers du machinisme agricole pour les SwissSkills. Ses experts ont évalué les 15 participants dans les cinq postes « transmissions mécaniques », « moteurs », « électricité », « hydraulique », ainsi qu’une tâche « surprise ». Les candidats devaient respecter des limites de temps prédéfinies. Outre l’habileté technique, les gestions du temps et du stress constituaient des critè­res décisifs. « Le deuxième jour, je n’ai pas rencontré un franc succès au poste ‹ hydraulique ›, où nous devions tracer une valve hydraulique d’après un schéma, mesu­rer et réparer des composants, raconte Christof Röllin. Je n’ai pas atteint l’objectif de cette épreuve. » En réalité, il a terminé toutes les tâches à la dernière secon­ de, sauf l’épreuve « transmissions mécaniques ». « Nous devions assembler un moteur ou régler correctement la voie ou la butée de direction d’un tracteur et je m’en suis très bien sorti. » Lors de l’épreuve surprise, les candidats devant s’affronter deux par deux avaient pour mission de changer une roue dentée d’une excavatrice et de réparer le klaxon mal connecté. Le chrono s’arrêtait dès que le klaxon retentissait. Christof Röllin a été le plus rapide avec un temps de cinq minutes et six secondes.

tec Suisse a annoncé ensuite les noms du trio de tête, mais sans en préciser l’ordre. Ils ne l’ont su que vers 21 heures lorsqu’ils ont été appelés sur scène et que Christof Röllin a pu monter sur la première marche du podium en tant que vainqueur. « J’ai eu du mal à maîtriser mes émotions », se souvient-il. Le fait que le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann vienne les féliciter sur l’estrade était également impressionnant. Une fête a été organisée après la cérémonie. C’était l’occasion de boire une ou deux bières. Mais pas trop non plus. En effet, le lendemain, dimanche, dernier jour des SwissSkills, les intéressés on pu s’informer au stand en communiquant directement avec les professionnels.

Suspense jusqu’à la remise des prix

En route pour les WorldSkills

Christof Röllin n’a pas su tout de suite qu’il avait remporté la compétition. Celle-ci s’est terminée le samedi à 16 heures. Agro-

Grâce à son titre de champion suisse, Christof Röllin peut désormais se préparer pour les WorldSkills qui se dérouleront en

Lors de l’épreuve « transmissions mécaniques », les candidats ont dû régler correctement la voie et la butée de direction d’un tracteur.

« On aura toujours besoin de nous » « Le fait que Christof soit devenu champion de Suisse nous a tous beaucoup réjouis, déclare René Wismer, PDG de la société Wismer Landtechnik AG et patron de Christof Röllin. C’est dans un moment comme celui-ci qu’on se rend compte que l’on n’a pas fait que des erreurs durant toutes ces années. » L’entreprise Wismer, dont le siège se situe à Baar (ZG), a été fondée en 1980. Cette année, un deuxième site a été inauguré à Buonas, également dans le canton de Zoug. L’entreprise emploie 18 collaborateurs à l’heure actuelle. Depuis 1997, elle a pris en charge 12 apprentis. « Les événements tels que les SwissSkills

sont très importants à mes yeux, affirme René Wismer. Ils permettent de rappeler à la population qu’il y a encore des personnes en Suisse qui veulent exercer un métier manuel et que ce n’est pas une mauvaise chose de se salir les mains en travaillant. Nous aurons toujours besoin de mécaniciens en machines agricoles. Nous pouvons importer beaucoup de choses, mais pas les services de réparation. » René Wismer, PDG de l’entreprise Wismer Landtechnik AG.

Russie en 2019. Qui plus est, sa victoire lui a permis d’obtenir une bourse d’Agrotec Suisse qui lui ouvrira les portes d’une formation menant à un diplôme de maîtrise fédérale ou d’études au sein d’une haute école spécialisée. « Mon objectif est de passer un jour l’examen de maîtrise. » Cependant, il désire, dans un premier temps, continuer à travailler à Wismer Landtechnik AG. Il s’y sent bien et les tâches y sont diversifiées. On remarque que Christof Röllin ne laisse pas non plus cette question le stresser. « Je verrai ce que l’avenir me réserve », explique-t-il.

Concentration absolue pendant les phases de contrôle et de diagnostic sur l’ordinateur portable.

Le champion de Suisse, Christof Röllin, entouré par Samuel Dysli, de Luterbach (SO), deuxième (à g.), et Matthias Vogel, de Menznau (LU), troisième. Photo : Samuel Kocher, AM Suisse

10 2018 Technique Agricole

49


Plate-forme | Recherche

Technique intelligente mise en pratique Agco, GVS-Agrar et le centre de formation agricole d’Arenenberg (TG) ont fondé la « Swiss Future Farm » à Tänikon (TG). Une centaine de machines high-tech ont fait l’objet d’une démonstration lors de l’inauguration de ce projet unique en Europe. Ruedi Hunger et Roman Engeler Du 21 au 23 septembre, c’était la fête à Tänikon. On y a célébré l’inauguration de la « Swiss Future Farm ». Après la FAT et ART, cett institution s’installe à Tänikon. Cette structure représente une nouveauté taillée sur mesure pour notre situation particulière suisse. Outre une ferme similaire en Afrique et un nouveau projet en Amérique du Nord, la «  Swiss Future Farm » est unique. Les objectifs sont ambitieux, de même que les attentes sur le terrain.

La numérisation doit être compréhensible L’objectif du projet est de rendre visibles et compréhensibles les technologies modernes de l’agriculture de précision de demain. Pour ce faire, l’applicabilité des instruments actuels et futurs sera testée sur l’exploitation d’environ 80 hectares. Leur efficacité sera déterminée en établissant des comparaisons avec des méthodes conventionnelles. Les résultats obtenus et les solutions éventuelles seront ensuite communiqués au monde agricole.

d’adapter automatiquement la pression d’enfouissement optimale dans la terre sur la base de valeurs mesurées en temps réel ou de données provenant d’une carte pédologique. Une citerne à lisier équipée d’un capteur NIR mesure la teneur réelle des composants, de façon à adapter encore mieux la quantité épandue selon les besoins. Dans la ferme, les tracteurs sont équipés de système de guidage, les engins

attelés travaillent avec des techniques de contrôle de sections, appliquent des agents actifs ou binent en fonction des nécessités et évitent les chevauchements sur les parcelles irrégulières. Les machines performantes et volumineuses représentent une charge non négligeable pour le sol que des pneus adaptés, à basse pression, permettent de mieux ménager. Dans la « Swiss Future Farm », on mesure systématiquement la pression au sol et les charges par essieu dans le champ. À moyen terme, on devrait même introduire des voies de passage fixes d’après le principe de « l’agri­culture à circulation raisonnée » (CTF).

Enthousiasme et scepticisme Les machines imposantes impressionnent et suscitent des émotions tout comme la technique numérique intégrée. On a pu le vérifier lors de l’inauguration de la « Swiss Future Farm ». Tant en dialoguant que dans le débat public, on a constaté que cette numérisation croissante soulève aussi des inquiétudes. Les questions « Que

Mise en œuvre et application Machines

Technologie

Logiciels

• Tracteurs et véhicules automoteurs de la dernière génération • Outils portés Isobus • Toutes les machines « connectées » • Mécanisation pour l’utilisation agricole locale

• Système de guidage • Contrôle de sections • Documentation • Cartographie de rendement • Cartes d’application et contrôle de débits • Solutions de tiers fournisseurs

• Farm management information system (FMIS) • Applications pour la saisie du travail • Documentation sur les machines via le cloud • Connexion à « agrirouter »

Ressources naturelles comme base de production

Du laboratoire au champ À l’inauguration, on a eu un premier aperçu des activités de la « Swiss Future Farm » qui ont déjà démarré. Pendant trois jours, des milliers de visiteurs ont pu découvrir les possibilités offertes par les derniers logiciels de gestion des exploitations agricoles. Ils ont par exemple pu voir comment les données des stations météorologiques, des drones ainsi que des différents capteurs et appareils de mesures de rendement installés sur les machines se combinaient et pouvaient aider à prendre des décisions agronomiques, ou tout au moins de s’en faire une idée (voir tableau ci-contre). Les visiteurs ont encore pu admirer le proto­type d’un semoir monograine du fabricant américain Precision Planting, capable 50

Technique Agricole

10 2018

À l’inauguration de la « Swiss Future Farm », on a pu se nourrir abondamment de numérisation et de technique intelligente. Photos : Roman Engeler


Recherche | Plate-forme

La question de la pression au sol liée à l’utilisation de machines lourdes devrait être étudiée attentivement à la « Swiss Future Farm ».

L’interaction entre différentes données, leurs sources ainsi que l’évaluation agronomique est un sujet passionnant.

Simulateur de conduite

La première application du robot agricole autonome « Xaver », dédiée au semis de maïs, aura lieu le printemps prochain.

deviennent les données ? Sont-elles protégées de l’accès de personnes non autorisées ? » ou « Est-il vraiment nécessaire de collecter toutes ces données  ?  » préoccupent de plus en plus les agriculteurs et les entrepreneurs de travaux agricoles. On s’est également demandé si les agriculteurs arrivaient encore à suivre cette évolution fulgurante et si les investissements élevés nécessaires étaient rentabilisés au bout du compte. Les plus grands avantages offerts par la numérisation au monde agricole sont constatés dans l’échange de données avec les autorités publiques. Les responsables de la « Swiss Future Farm » sont conscients de ce scepticisme et pensent que ce projet doit apporter des réponses à de telles questions.

Conclusion La « Swiss Future Farm » est un projet inté­ ressant. Les objectifs communs des trois partenaires de tester des technolo-

gies intel­ ligentes dans la pratique, de mieux les faire connaître au client cible « agri­culteur » dans l’utilisation sur le terrain ainsi que de pouvoir utiliser de telles applications actuelles et futures pour l’enseigne­ ment présentent un grand poten­ tiel. Le succès viendra quand on pourra concilier les différents intérêts et attentes de l’industrie, du commerce et de l’enseignement public.

Vidéo sur l’inauguration de la « Swiss Future Farm » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

Sursemis modulé intraparcellaire des prairies Les visiteurs ont pu voir à Feucht (D), au moins temporairement, un simulateur de conduite en action sur la nouvelle moissonneuse-batteuse « Ideal » d’Agco. Grâce à cet engin, on peut simuler un autoréglage automatique de la moissonneuse-batteuse équipée de toutes sortes de capteurs dans les conditions de la pratique. Ce simulateur a suscité un vif intérêt, également auprès des entreprises concurrentes présentes. Apparemment dépassés par cet engouement, les responsables présents sur place du Centre de Compétence Agco pour les moissonneuses-batteuses de Breganze (I) ont fini par bloquer l’accès au terrain.

À l’inauguration de la « Swiss Future Farm », le spécialiste suisse du semis Krummenacher a présenté son tout dernier semoir piloté par caméra et capable de moduler la densité de sursemis dans la prairie. Ce produit développé en collaboration avec Agroscope Tänikon fonctionne de la manière suivante : une caméra située à l’avant du tracteur scanne le sol et reconnaît les taches brunes sans herbe dans la prairie. Quand une telle tache apparaît, un dispositif de commande permet d’ouvrir un conduit du semoir raccordé à l’arrière et les graines sont semées à l’endroit souhaité via l’unité de dosage. Le rouleau packer qui suit presse la graine dans le sol. Selon les indications du concepteur, on peut ainsi économiser jusqu’à 70% de semences.

En plus, cette technique intelligente permettrait de pratiquer ces sursemis à un moment antérieur, ce qui entraînerait un meilleur rendement fourrager avec davantage de qualité. On peut également faire de nouveaux semis avec la machine.

10 2018 Technique Agricole

51


Passion | Modélisme

« Modellspielland32 » : addiction au pois chiche garantie ludique La première installation permanente pour véhicules miniatures télécommandés se trouve dans le Diemtigtal (BE). Technique Agricole s’est laissé prendre au jeu. L’addiction au pois chiche par remorques entières est garantie sans effets néfastes. Dominik Senn Huit personnes peuvent piloter simultanément des véhicules pour effectuer des opérations comme le transport de fourrages, charger des balles de foin, préparer des sols, effectuer des terrassements. En un an, trois tracteurs et la benne Joskin ont effectué plus de 10 000 circuits correspondant à environ 120 kilomètres. Rien qu’au cours des cinq jours de l’Agrama 2016, les modèles « Siku » ont totalisé 3200 tours. Bendicht Hänni est également satisfait des batteries : « Elles tiennent les trois-quarts d’une journée, faute de quoi de telles performances ne seraient pas réalisables. » À la prochaine Agrama, fin novembre 2018, il exposera à nouveau sur le stand Robert Aebi Technique Agricole. John Deere réservera une surprise aux agri­ culteurs en devenir : un club « John Deere Junior ». Bendicht Hänni est fier de son modèle John Deere « 9620RX » articulé avec entraînement sur quatre chenilles ; c’est une édition limitée d’origine américaine. À l’Agrama, ce modèle sera exposé sur le stand Robert Aebi pour des parcours de démonstration.

Une « bouée de sauvetage » Les machines agricoles fascinent : les enfants apprennent en jouant et s’initient au monde agricole. Photos : LDD/Dominik Senn

La pelle mécanique s’enfonce dans le matériau en vrac et le dépose sur le convoyeur, des balles de foin sont empilées dans la grange, la herse et le rouleau foncent à travers champs, des gravats tombent de la pelle de l’excavatrice dans la benne du camion, un débardeur sort des troncs de la forêt, tandis qu’une dameuse pousse de la neige pour combler une crevasse. Nous sommes au milieu du diorama « Wirieblick » à Horboden (BE), dans le Diemtigtal, un univers miniature posé dans le sous-sol du restaurant Modellspielland32. Le matériau vrac est constitué de pois chiches, du marc de café sert de terre dans les champs. Il y a du liège granulé pour 52

Technique Agricole

10 2018

Hiver 2015 : la neige manque et les téléskis du Diemtigtal ne fonctionnent pas ; Bendicht Hänni, jeune polymécanicien de

gravats et de la neige artificielle qui ne fond jamais.

Flop ou triomphe ? Bendicht Hänni, « Géo Trouvetou et technicien agricole passionné », comme il se qualifie, a construit en 2014 sa première installation de modèles réduits agricoles. Il lui a fallu attendre l’Agrama pour savoir si son entreprise réussirait. Bon nombre de gens en doutaient car ils n’avaient pas idée de ce qui pouvait advenir. « À l’Agrama 2014, les gens se sont rués sur l’installation. Ensuite, j’ai commencé à tourner dans toute la Suisse avec l’installation mobi­le ‹ Modellspielland », raconte-t-il.

Passer du bon temps ensemble : la famille Hänni est fière de son univers miniature.


Modélisme | Passion

Il a fallu plus de cent heures de travail pour fabriquer ce modèle réduit d’hélicoptère de la Rega, avec moteur et feux LED.

Reutigen (BE), et Daniel Häberli créent une première installation pour divertir les familles en séjour dans la vallée. C’est le déclic d’où naîtra la première installation fixe pour modèles à l’échelle 1 : 32 de Suisse. L’idée d’une telle attraction, pour occuper ses clients les jours de mauvais temps, séduit la tenancière du Wirieblick, Nicole Schneider. Dans son restaurant touristique, elle a déjà fait installer pour l’hiver un cinéma et un grand espace de jeux pour occuper les enfants du restaurant et de l’école de ski. En été, une aire de jeux, des tours en poneys, des tracteurs permettent d’occuper les enfants dehors. Bendicht Hänni et Nicole Schneider ont planifié ensemble la construction de l’installation au sous-sol du restaurant ; elle accueil­le cette année une extension montrant des travaux forestiers et de terrassement, ainsi que des sports d’hiver. Cet univers a été inauguré au printemps dernier. Ce diorama Wirieblick est ouvert au public tous les samedis et dimanches de 11 h à 17 h ; il n’est fermé que lorsque les téléskis fonctionnent, mais ouvert si la

Le chenillard John Deere « 9620 RX » en pleine préparation de... marc de café !

La tenancière du Wirieblick, Nicole Schneider, et Bendicht Hänni aux manettes.

neige fait défaut. Les enfants sont encadrés par des animateurs ; pendant ce temps, leurs parents ou accompagnateurs peuvent s’octroyer une pause. « La saison estivale est synonyme de grande fréquentation touristique. Les jours de pluie, surtout au printemps et à l’automne, les famil­les sont heureuses de bénéficier d’un divertissement. Et, lors d’un hiver sans neige, le diorama est en quelque sorte une bouée de sauvetage pour mon établissement », raconte Nicole Schneider.

Compresseur silencieux Bendicht Hänni et son équipe, en tête Niklaus Trachsel, de Schwarzenbourg (BE), ont fait preuve d’un grand talent en aménageant les 19 m2 de l’espace « hiver ». La reproduction du paysage couvre ainsi plus de 35 m2 à l’échelle 1 : 32. Dans la partie sports d’hiver avec son remonte-­pente éclairé, la dameuse autrichienne Jägerndorfer peut monter et de­ scendre des pentes raides et enneigées à l’aide d’un treuil. Sa lame pousse la neige dans la crevasse ouverte d’un glacier. Cette crevasse est connectée par un réseau de conduites à un canon à neige. Pendant la nuit, la neige collectée est soufflée automatiquement et le matin, on retrouve l’installation couverte de poudreuse, fournissant un joli volume de neige à déplacer… Un compresseur silencieux est utilisé pour éviter que le « paysage » fasse trop de bruit. Dans chacun des secteurs, on trouve des solutions d’exploitation raffinées comme dans la vraie vie. Les personnes sont ravies d’apercevoir l’hélicoptère de la Garde aérienne suisse de sauvetage, la Rega, un modèle de marque Revell motorisé et équipé d’éclairage LED, modifié au prix d’une centaine d’heures de travail.

On doit une bonne partie de la confection des arrière-plans et des reliefs au travail collectif de la famille de Bendicht Hänni, avec son épouse et ses trois filles, à laquelle s’est associé Roger Hauri, responsable de l’installation. Chacun a bricolé, cousu, collé : la piste est faite de neuf mètres carrés de tissu éponge blanc. Les sponsors du diorama sont la banque AEK de Wimmis (BE), Käppeli Logistik SA de Sargans (SG), le fabricant allemand de modèles réduits Siku et la filiale suisse de Kässbohrer à Möriken (AG). Bendicht Hänni confie qu’il est encore à la recherche d’un sponsor principal.

Visées pédagogiques Le « Modellspielland32 » a aussi une dimension pédagogique, souligne Bendicht Hänni. Les responsables de l’installation expliquent volontiers aux enfants et aux adultes les relations et le fonctionnement du secteur agricole. « Les enfants apprennent en jouant les processus en marche dans l’agriculture. C’est un plaisir d’observer un père et son fils collaborer avec une pelle excavatrice et un camion-­ benne et montrer chacun leur dextérité. Bien des enfants demandent aux parents s’il serait possible de construire une telle installation à la maison. » Nous encourageons volontiers de tels projets parents-enfants ; ils fournissent l’occasion de passer du temps ensemble et de créer un souvenir qui restera commun. « Un moment de vie en commun, une expérience enrichissante  », telle est la devise du «  Modellspielland32 ». Plus d’infos sur www.modellspielland32.ch et sur www.wirieblick.ch

10 2018 Technique Agricole

53


Sécurité | Prévention des accidents

Pour que le travail en forêt ne tourne pas au cauchemar Depuis janvier 2017, les agriculteurs et les particuliers qui accomplissent des travaux forestiers pour des tiers doivent justifier d’une formation reconnue. Rudy Burgherr*

Un grand nombre de particuliers sont actifs dans la récolte ou le façonnage de bois de feu. Pour que le bûcheronnage ne devienne pas un cauchemar, il demande une préparation et une planification adéquate, étant l’une des activités les plus dangereuses. Cela s’applique encore davantage à ceux qui accomplissent ces travaux sporadiquement. Les règles de sécurité doivent absolument être respectées. La plupart des accidents mortels se produisent à l’abattage, causés principalement par un abattage sans connaissances spécialisées, des chutes de branches, des distances de sécurité insuffisantes et l’éclatement des troncs de feuillus.

Se former en vaut la peine Il est important d’apprendre à travailler en forêt en toute sécurité. Pour ce faire, l’expérience, ainsi qu’une formation (de base et continue) approfondie sont nécessaires. Avant chaque travail, on doit se poser les questions suivantes : • Suis-je capable de réaliser ce travail en toute sécurité ? • Ai-je tout l’équipement nécessaire ? • Est-ce que je dispose des connaissances professionnelles nécessaires ? • Dois-je confier ce travail à un entrepreneur qui accomplira cette tâche de manière professionnelle et sûre ? • Ai-je suivi les cours prescrits ? Celui qui doute de ses capacités doit choisir un autre moyen. Un tel travail peut aussi être attribué à un entrepreneur forestier ou un agriculteur expérimenté et correctement équipé. Lorsque le travail est réalisé de manière professionnelle, le risque d’accident est fortement réduit, ce qui évite beaucoup de peine et de frais. De nombreuses personnes actives en forêt ne disposent pas de la formation adéquate et devraient acqué­ rir les connaissances nécessaires pour effectuer un travail sûr en suivant des cours adaptés. Ces cours sont vivement recommandés à toutes les personnes sans formation forestière. Ils sont obligatoires pour celles qui réalisent des travaux forestiers contre rétribution.

Travaux forestiers Dans toute la Suisse, les agriculteurs et les particuliers qui accomplissent des travaux

Les vêtements forestiers modernes participent aussi à la sécurité au travail. Tout en étant fonctionnels et protégeant des blessures, ils sont également agréables à porter en été. Photos : SPAA

54

Technique Agricole

10 2018

*Rudy Burgherr est l’ancien directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA).


Prévention des accidents | Sécurité

• de connaître et d’appliquer les règles de sécurité • d’organiser les premiers secours • d’abattre des arbres d’un diamètre de plus de 20 cm à hauteur du buste en conditions normales • d’utiliser et entretenir la tronçonneuse et les outils nécessaires de manière professionnelle • de sélectionner les arbres qu’ils peuvent abattre eux-mêmes

Objectifs du cours d’approfondissement « Récolte de bois »

En travaillant de manière professionnelle, le risque d’accident est fortement réduit, ce qui permet d’éviter beaucoup de tourments et de frais.

forestiers pour des tiers doivent disposer d’une formation d’au moins dix jours depuis le 1er janvier 2017, date de la mise en œuvre de la révision de la loi fédérale sur les forêts (LFo). Cela englobe les travaux sur mandat et contre rétribution. « Rétribution » signifie ici le contraire de « gratuit » et sous-entend une contrepartie sous n’importe quelle forme, que ce soit en argent, en bois ou toute autre valeur matérielle.

Au moins dix jours de cours Si les travaux sont exécutés sur mandat, il faut obligatoirement avoir suivi au moins dix jours de cours, selon l’article 21a de la LFo (état au 1er janvier 2017). Les cantons peuvent fixer des équivalences à ces cours (totalité ou parties), par exemple un examen de compétence réussi ou la reconnaissance de l’expérience pratique prouvée. La durée totale d’au moins dix jours de cours peut aussi être fractionnée en deux fois cinq jours.

Inscription à des cours On trouve toute l’offre en cours de bûcheronnage sur le site Internet www.coursbucherons.ch, où l’on peut s’y inscrire directement. Ces cours sont organisés par le Groupe de travail sur la sécurité au travail (GTST) créé par l’OFEV, qui regroupe plusieurs institutions. Un nouveau flyer « Travaux à la tronçonneuse et récolte du bois en toute sécurité dans les forêts privées » est maintenant disponible auprès du SPAA, à Moudon, 021 557 99 18, www.spaa.ch.

Dispositions transitoires Un régime transitoire (LFo, art. 56 al. 3) accorde un délai de cinq ans (à partir du 1er janvier 2017) aux entrepreneurs pour apporter la preuve de suivi de cours. La formation porte sur les travaux d’abattage à la tronçonneuse d’arbres dès un diamètre de 20 cm à hauteur du buste ainsi que l’ébranchage et le façonnage à la tronçonneuse. Le délai transitoire se termine le 31 décembre 2021, soit dans trois ans. Cependant, il n’est guère vraisemblable que toutes les personnes concernées pourront suivre un cours. Un sondage du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) indique qu’environ un tiers des 400 agriculteurs exploitants de forêts interrogés tombent sous le coup de cette obligation. Ces cours ne doivent pas être vus comme une tracasserie, mais comme une mesure en faveur de la sécurité au travail. Ils aident à éviter des accidents et des dégâts à la santé. Cela en vaut certai­ nement la peine, car chaque accident cause outre les coûts, du chagrin. Il peut même mener à la disparition de l’exploitation.

Objectifs du cours de base « Récolte de bois » À la fin du cours de base « Récolte de bois », d’une durée de cinq jours, les partici­pants et participantes parviennent à réaliser des travaux de bûcheronnage à la tronçonneuse dans des conditions normales. Cela implique qu’ils sont capab­les  :

À la fin du cours d’approfondissement «  Récolte de bois  », durant également cinq jours, les participants et participantes peuvent exécuter les travaux de bûcheronnage à la tronçonneuse dans des conditions difficiles. Ils sont dès lors capables : • de connaître et d’appliquer les règles de sécurité • d’organiser les premiers secours • de suivre et d’appliquer les règles de l’organisation et du déroulement du travail • d’appliquer les règles d’abattage et de façonnage des arbres en conditions difficiles • d’utiliser et entretenir les outils nécessaires de manière professionnelle • de sélectionner les arbres qu’ils peuvent abattre eux-mêmes • de comprendre les règles de base du débardage au treuil

Reconnus par la Confédération Les compétences des participants sont jugées pendant le cours. Celui qui atteint les objectifs du cours reçoit une attestation. Celui qui ne les mène pas à bien peut suivre le cours une deuxième fois. Les dispensateurs de cours doivent être reconnus par la Confédération ou par une organisation extérieure mandatée, de manière à assurer un niveau de formation unitaire.

Règles valables pour les employeurs Indépendamment de la loi sur la forêt, les mêmes instructions sont aussi valables pour les employeurs travaillant en forêt avec leurs salariés. Cela concerne en particulier les travaux forestiers avec des appren­tis. La directive de la Commission fédérale de coordination pour la sécurité au travail (CFST) sur les travaux forestiers entrée en vigueur le 1er janvier 2017 est applicable dans ces cas. 10 2018 Technique Agricole

55


ASETA | Information

Les 80 ans de Technique Agricole Avec le développement de la motorisation et la mobilité croissante, le machinisme agricole suisse a connu une évolution constante, parallèle à celle de Technique Agricole, sur laquelle on revient à l’occasion des 80 ans de la revue de l’ASETA. Dominik Senn et Roman Engeler

octobre 2018

Le développement rapide de la revue suisse de machinisme agricole Technique Agricole se reflète aussi dans ses changements d’identité visuelle. Photos : Roman Engeler

Les débuts de l’Association suisse des propriétaires de tracteurs, fondée en 1924, sont marqués par des efforts assidus pour que l’agriculture obtienne un statut particulier en matière de circulation routière. Jusqu’en 1938, des « Rapports mensuels » rendent compte des activités du secrétariat aux présidents, gérants et membres des comités des X COMMUNAU RESTIERS ET sections. Il n’existait encore aucun MATÉRIELS FO ppin gra et le câb ciaux à Des engins spé s ttu ba ns lien direct avec les membres de mi sortant des che Des tracteurs l’association. Des négociations difur eve l’él au service de Innovations ficiles sont menées à bien afin ses eu nn nço tro if de petites Test comparat qu’un statut spécial soit accordé aux tracteurs concernant l’impôt 56

Technique Agricole

10 2018

sur la circulation et dans la loi sur les véhicules à moteurs et son ordonnance d’exécution. Elles font ressortir la nécessité d’informer rapidement tous les membres de manière exhaustive et approfondie. Le 7 octobre 1938, le comité décide de créer un service technique et de lancer une revue dont le premier numéro paraît deux mois plus tard, soit le 5 octobre 1938.

Le tracteur ou Der Traktor (1938-1955) La revue, en format A4, baptisée Der Traktor, soit « Le Tracteur » en français, paraît alors uniquement en allemand. Son premier rédacteur est Alfred Sidler,


C Dem aisse -m and ez u aladi ne o e : ffre !

Information | ASETA

Outre l’information publiée dans la revue spécialisée Technique Agricole, la diffusion d’informations par voie électronique, via des plates-formes tels le site Internet de l’ASETA, Facebook et YouTube, gagne du terrain.

Technique Agricole depuis 1972

10 2018 Technique Agricole

57

Déposez maintenant votre nomination!

Informations: www.agrisano.ch

cial nt so me ge

Prix r

hne lgicio i m leännrdé

Raisins | © Agrisano

Au début de la 34 e année, en 1972, l’« Association suisse des propriétaires de tracteurs  » devient l’«  Association suisse pour l’équipement technique de l’agri­culture » (ASETA). La revue spéciali­ sée prend son titre actuel Technique Agricole. Werner Bühler et Urs Helbling se chargeront de la rédaction de 1984 à 1986, et seront remplacés par Peter Brügger. Un an plus tard, il cède la place à Ueli Zweifel. Fidèle au poste pendant presque trois décennies, il marquera for­ tement le magazine. La rédaction est actuellement dirigée par Roman Engeler, d’Ettenhausen/Aadorf (TG), qui introduit en 2016 l’équivalence des versions allemande et française. Dans le même temps, la communication via les médias électroniques a été dévelop­ pée. De la sorte, l’ASETA et Technique Agricole sont présents sur les réseaux so­ ciaux comme Facebook, diffusent régu­ lièrement des vidéos sur la plate-forme YouTube et, depuis la mise en ligne du nouveau site Inter­net en 2017, proposent de façon concise et pertinente des actua­ lités en continu sur les événements mar­ quant du vaste monde du machinisme agricole. L’équipe rédactionnelle de six personnes est épaulée par la commission sectorielle « Information » de l’ASETA. Celle-ci a instauré un nouveau concept de ru­ briques en 2012, sous la présidence de Roger Stirnimann. Entretemps, Olivier Kolly, également membre du comité de l’ASETA, a succédé à ce dernier à la tête de cette commission dont les membres travaillent dans l’agriculture, le conseil et la recherche. La revue est désormais imprimée à 20 000 exemplaires par la société AVD, à Goldach (SG).

eu m

Le nom de la revue est allongé en 1956 alors que Rudolf Piller, de Brugg (AG), en est le rédacteur. Les «  Courriers de l’IMA  » sont annexés au numéro de février de la même année pour la pre­ mière fois. À partir de 1961, on passe à quinze éditions par an. Les expositions de l’Agrama, de la Bea et de l’Olma font l’objet de deux fascicules séparés. Les questions de pratiques agricoles, telles que le labour, la mécanisation et la main­ tenance des machines, occupent les co­ lonnes du magazine à cette époque.

Le système de mise en page de la revue est actuel et basé sur Internet : les rédacteurs peuvent y accéder à tout moment et en tout lieu.

nur Rala

Le tracteur et la machine agricole, dès 1956

s optimisez : Avec nous, vou ut changer en va la peine !

Un en ga

de Lucerne. Les éditions publiées pen­ dant la Seconde Guerre mondiale sont consacrées essentiellement aux prescrip­ tions relatives à l’extension des cultures et aux arrêtés d’économie. Elles trans­ mettent des informations sur le ration­ nement des carburants liquides, des lubri­fiants et des pneus ainsi que sur les collectes (caoutchouc, batteries, piles…). La reconversion de 2000 tracteurs pour fonctionner au gaz de bois ou de char­ bon constitue un thème récurrent en 1941. Plus tard, les prescriptions sur les contrôles de garantie et de fonctionne­ ment des générateurs de gaz remplissent un nombre de pages conséquent du pé­ riodique. Le numéro de janvier 1944 pa­ raît en format 16,8  ×  24 cm avec une roue de tracteur en couverture. Hermann Rüetschi, de Zurich, en signe l’éditorial. La première édition en français sort en juillet 1949 et Le Tracteur devient ainsi une revue bilingue, enregistrant alors une forte progression de plus de 2000 lecteurs provenant des cantons de Vaud et de Genève.

Pour l’agriculture! Toutes les assurances à portée de main.

Agrisano | Laurstrasse 10 | 5201 Brugg Tél. 056 461 71 11 | www.agrisano.ch


ASETA | Formation continue

Les 20 ans du cours « As du volant » À l’occasion de leur vingtième anniversaire, les cours de conduite avec tracteur et remorque du SPAA sont proposés à un prix spécial. Hans Stadelmann* Chacun le sait, la théorie est une chose, la pratique en est une autre. Ce constat vaut aussi pour les conducteurs de véhicules agricoles comme les tracteurs. Les cours « As du volant », qui célèbrent cette année leur vingtième anniversaire, sont dispen­ sés dans des centres de sécurité où des *Hans Stadelmann travaille à Schöftland (AG) au Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA).

tracteurs et des remorques sont mis à dis­ position. Les participants y perfectionnent la technique de conduite et expérimentent les limites de la sécurité. L’un des objectifs est de cerner la dynamique du tracteur et de la remorque et les lois physiques qui inter­viennent lors de leur maniement. Ces cours reconnus par l’OACP et AgriTOP comme formation continue s’adressent aux détenteurs de permis des catégories C, C1, D et D1.

Déraper correctement au volant d’un tracteur traînant une remorque : les cours « As du volant » contribuent à améliorer la sécurité routière. Photo : SPAA

Lieux de cours Les sites où se dérouleront les prochains cours sont : Sennwald (SG) : du 17 au 27 novembre 2018, (chaque jour sauf les dimanches et fêtes), Roggwil (BE) : du 12 au 19 janvier 2019.

Prix des cours En l’honneur de ce vingtième anni­ versaire, les cours, proposés à un prix avantageux, coûtent 195 francs par person­ne. Le Fonds de sécurité routière (FSR) participe à leur financement (hor­ mis pour les cours OACP) en versant 100 francs. Le cours OACP revient à 375 francs. Pour de plus amples informations et inscriptions : SPAA, 1501 Moudon, tél. : 021 557 99 19, www.bul.ch

www.g40.ch

circuler en sécurité Le G40, cours pratique de conduite de véhicules agricoles, de l’Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture peut être suivi dès l’âge de 14 ans.

www.facebook.com/g40svlt

L’original! Eprouvé et couronné de succès! ASETA | SVLT Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture Téléphone 056 462 32 00

58

Technique Agricole

10 2018


www.agrartechnik.ch Occasionen

L1973654 Iseki TH 4330, 2009, Preis: SFR 25.500,(Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch

L1958048 New Holland T 7.225, 2016, 180/133 PS/kW, A, DLB, EHR, FH, FZW, gVA, K, KL, LS, Preis: SFR 159.800,- (Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch

L1218125 New Holland T 6.140, 2013, 121/89 PS/kW, A, EHR, FH, FZW, gVA, K, KL, PSH, Preis: SFR 97.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch

L2047214 Steyr 4115 Multi Profi, 2013, 114/84 PS/kW, 320h, A, EHR, FH, FZW, K, KL, LS, PSH, Preis: SFR 72.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Bieri Landmaschinen GmbH, 3422 Alchenflüh, Markus Bieri, Tel.: +41 34 445 39 30, www.bieri-landmaschinen.ch

L1564149 Kärcher HD9/17, Preis: SFR 4.700,(Normalsatz (7,7 %)) Bieri Landmaschinen GmbH, 3422 Alchenflüh, Markus Bieri, Tel.: +41 34 445 39 30, www.bieri-landmaschinen.ch

L2043474 Althaus Supra 2, 1993, STS, Preis: SFR 5.600,- (Normalsatz (7,7 %)) Bieri Landmaschinen GmbH, 3422 Alchenflüh, Markus Bieri, Tel.: +41 34 445 39 30, www.bieri-landmaschinen.ch

L2037554 Steyr CVT 170, 2003, 170/125 PS/kW, 6580h, Preis: SFR 49.800,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L2048555 Bobcat Teleskoplader TL 30.60 Agri, 2018, 100/74 PS/kW, 80h, Preis: SFR 85.000,(Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L2052137 Steyr CVT 6175, 2016, 180/133 PS/kW, 790h, Preis: SFR 144.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L1980828 Strautmann STK 1302, 2018, Preis: SFR 17.400,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Alois Kuoni, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L2042221 Strautmann BE 75, Preis: SFR 19.500,(Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L2046567 IHC 633, 1982, 52/39 PS/kW, 5050h, Preis: SFR 8.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch Kioti CK 2610, 2014, 41h, Preis: SFR 19.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L1627227 Kioti CK 35H, 2009, 35/26 PS/kW, 800h, A, FH, FL, Preis: SFR 23.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L2036259 Rigi-Trac RT 95, 2010, 95/70 PS/kW, 4500h, EHR, FH, FZW, KL, Preis: SFR 92.000,(Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L2023396 Claas Arion 420, 2017, 110/81 PS/kW, 110h, A, EHR, KL, LS, NK, PSH, Preis: SFR 74.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L2050387 Reiter Respiro , 2016, 150h, 300cm, Preis: SFR 19.800,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L1962153 SIP Opticut 220 F, 2010, 220cm, FRT, SHB, Preis: SFR 6.700,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L2024986 John Deere 640L, 2016, 770h, RFE, A, Preis: SFR 320.000,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch

L1231247 Bayerwald BW-E 710, 2005, 10/8 PS/kW, 50h, Preis: SFR 1.100,- (exkl. Normalsatz (7, 7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch

L2002625 John Deere 6210R, 2014, 241/178 PS/kW, 6300h, A, DLB, EHR, FH, gVA, K, PSH, Preis: SFR 123.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch

L1929506 Kubota M 5111, 2017, 115/85 PS/kW, 80h, A, FH, FZW, K, KL, KRG, PSH, Preis: SFR 69.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch

L1939432 Fuchs VK 7, 2017, 7000l, BV, SL, Preis: SFR 39.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch

L2048661 Steyr Puch Haflinger, Preis: SFR 8.800,(Normalsatz (7,7 %)) Lüscher Landtechnik, 5040 Schöftland, Tel.: +041 62 7395560, www.haflinger-luescher.ch

L1803780


ASETA | Sections

FR Remplissage et rinçage corrects des pulvérisateurs Avec le plan d‘action visant à la réduction des risques et à l’utilisation durable des produits phytosanitaires, les risques devraient être réduits de moitié et les alternatives aux produits chimiques sont encouragées. L’Asso­ciation fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) et l’Institut agricole de Grangeneuve ont organisé à cet effet une séance d’information sur les places de lavage et le rinçage des pulvérisateurs sur l’exploitation agricole de Fabrice Bersier à Vesin. Jonathan Heyer, collaborateur scientifique du service phytosanitaire cantonal, a parlé des risques liés au remplissage et au rinçage des pulvérisateurs. Sur la place de lavage et de remplissage « PhytoEco Vesin » et sur deux autres postes, différents constructeurs ont exposé des dispositifs de nettoyage des restes de bouillie et des systèmes de rinçage intérieur. Le président de l’AFETA Robert Zurkinden a présenté les systèmes de rinçage intérieur avec circuit séparé. Il a insisté sur le fait qu’une subvention unique serait accordée lors de l’installation sur les pulvérisateurs, anciens et nouveaux, de dispositifs de rinçage intérieur en continu, mais non ceux à rinçage séquentiel. Divers systèmes, aux prix à quatre chiffres (avec montage), ont encore été présentés avec une pompe supplémentaire et des buses rotatives. Le domaine agricole de Vesin développe le premier projet pilote mené par une communauté d’exploitation dans le canton de Fribourg. Il s’agit d’un projet pilote de traitement des effluents phytosanitaires. Il s’agit d’une technologie où eaux polluées sont nettoyées en utilisant des micro­organismes. On cherche encore des exploitations, notamment viticoles et de communautaires pour mener à bien ce projet.

Robert Zurkinden, président de l‘AFETA, présente les procédés de rinçage intérieur séquentiel et en continu des pulvérisateurs.

La campagne de tests de freins 2018 L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2018. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique.

60

Technique Agricole

10 2018

Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs Samedi 24 novembre 2018, de 9 h 00 à 16 h 30 Institut agricole de Grangeneuve, Posieux Vous voulez vous familiariser, parfaire vos connaissances dans la technique et les manœuvres avec tracteurs, avec ou sans remorque, et ceci sans stress ni manque de temps… Pour cela, l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (catégorie : B, C, D, F, G). Prix : CHF 110.– pour les épouses et enfants des membres de l’AFETA et CHF 130.– pour les non-membres. Compris dans le prix : inscription, café-­croissant, repas de midi, gilet de sécurité. Inscription : tout de suite et jusqu’au 15 novembre 2018 au plus tard à l’AFETA, Samuel Reinhard, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo­moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 24 octobre 2018 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 14 novembre 2018 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 611 : samedis 13 et 20 octobre 2018, de 13 h à 17 h ; cours n° 613 : samedis 24 novembre et 1er décembre, de 8 h à 12 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch­ dorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Dates du prochain cours : cours n˚ 407 : quatre soirs, les lundis et mardis 19 et 20 ainsi que les 26 et 27 novembre 2018, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) /  cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le mardi 6 novembre 2018 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Senn­ weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.


Sections | ASETA

SG

AR

AI

GL

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2018

Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach 2e jour Lieu de cours 1er jour + examen après-midi mercredi après-midi Widnau, Rest. Rosengarten Me 31.10.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

28.11.2018 AG

Niederbüren, Schulh., Probelokal Sa 10.11.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

05.12.2018

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 21.11.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

12.12.2018

Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels

Sa 24.11.2018 19.12.2018

Lieux et dates des cours : Riniken, siège de l’ASETA, 15.11.2018 et 22.11.2018, 18 h 30 ; Gränichen, Liebegg, 21.2.2019 et 28.2.2019, 18 h 30 ; Frick FIBL, 2.5.2019 et 9.5.2019, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Lieu de cours : Ebenrain, Sissach ; Lieu et date d’examen : MFP Münchenstein, 17.11.2018, 9 h. Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE

TG Réunion annuelle de la section thurgovienne Mercredi 21 novembre, 20 h Restaurant zum Trauben, à Weinfelden Après un apéritif prévu à 19 h 30, Stephan Stulz donnera à partir de 20 h une conférence sur les questions juridiques qui se posent lors d’un accident impliquant des véhicules agricoles.

Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, 026 305 58 49, samuel.reinhard@fr.ch GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch

ZG Cours de base sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques Du lundi 7 au mercredi 9 janvier 2019, deux jours Un maniement sûr des chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques est enseigné dans ce cours selon les directives de la Suva. Objectifs : certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Conditions : être âgé au minimum de 18 ans et bénéficier d’une expérience pratique des machines. Programme : théorie pour tous les participants le lundi 7 janvier ; exercices pratiques selon les groupes les mardi 8 ou mercredi 9 janvier. Prix : CHF 660.– pour les membres et CHF 700.– pour les non-membres de la section Zoug, repas et documents de cours inclus. Informations et inscription : auprès de Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch.

SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz et Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, mars, juin et octobre 2019 Contact : ASETA – section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu et date de cours : Strickhof, Lindau, 17.11.2018, de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

10 2018 Technique Agricole

61


ASETA | Portrait

Béni-oui-oui ? Non, pas moi ! Markus Schneider, de Thunstetten (BE), est né en 1970. Il se voue corps et âme à son métier d’entrepreneur. C’est aussi un paysan passionné. Sur une trentaine d’hectares, il cultive des betteraves sucrières, du colza, du maïs et des céréales. « Mon exploitation est une sorte de ferme d’essais pour la préparation du sol, le semis, les traitements », explique-t-il. « Mon approche d’entrepreneur ne serait pas la même si je n’avais pas moi-même des cultures. Je connais les problèmes, les angoisses, la pression sur les prix et les délais que vivent les agriculteurs, qui peuvent attendre de moi compréhension et bienveillance. » Son entreprise Schneider Agrarservice Thunstetten offre à près d’un millier de clients quasi tous les services, du semis à la récolte, ceci avec l’aide d’une douzaine de machines automotrices et de plus de 100 outils et instruments. Son activité principale est le transport de lisier par camion. « La tendance croît, en direction d’un service complet de conseils, collecte d’échantillons de sol, conseils en fertilisation, chaulage et semis, livraisons d’amendements et d’engrais compris. Il n’y a que la pomme de terre où je ne mets pas les doigts ; c’est une culture qui n’est pas très propice dans la région », explique Markus Schneider. Une partie de la douzaine d’employés sont fidèles depuis des années à la maison. Le travail est soigné, les relations amicales : « Mes collaborateurs sont ma carte de visite », affirme notre interlocuteur. Au comité d’Agro-entrepreneurs Suisse, il a pris le relais de Konrad Flury en 2008 et l’assemblée des délégués à Genève l’a élu au comité de l’ASETA. « Je me vois comme un lien entre les entrepreneurs et l’ASETA. Egalement membre du comité de l’association bernoise pour la technique agricole, je fais la liaison entre cette dernière et l’ASETA », ajoute-t-il. Agriculteur, entrepreneur et acteur engagé aux comités, Markus Schneider peut en toute légitimité poser des questions qui fâchent. Il ne s’en prive pas : Pourquoi ne va-t-on pas chercher les jeunes agriculteurs sur leurs lieux d’apprentissage ? Que font l’association et ses sections contre la perte d’adhérents ? Pourquoi continue-t-on à appeler l’ASETA « association des propriétaires de tracteurs » ? Markus Schneider n’est pas un béni-oui-oui. Il a l’habitude de dire les choses. Mais il a aussi compris à quel point les bonnes idées et les propositions de mesures ont tant de peine à se réaliser dans une association de cette taille. « Le comité des agro-entrepreneurs et celui de l’ASETA se cassent la tête, définissent des lignes claires et débordent d’idées. Malgré tout, leurs mises en œuvre et leur concrétisation butent aux niveaux des sections et de la base. L’esprit de communication avec nos adhérents fait défaut », estime Markus Schneider. C’est là un des motifs prédominants – associé à des charges de plus en plus lourdes – qui l’ont poussé à faire jusqu’à la fin de l’année un « arrêt au box », comme on dit en course auto, pour se mettre en congé de toutes activités dans les comités et les groupes de travail, pour reprendre son souffle et repartir, il l’espère, avec élan vers de nouveaux objectifs. Propos recueillis par Dominik Senn

62

Technique Agricole

10 2018


Cours | ASETA

Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40

Cours de conduite G40

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU

6170 Schüpfheim (neuer Kurs) 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Les premiers cours de conduite G40 de la saison 2019 sont publiés sur le site www.fahrkurse.ch : les inscriptions peuvent d’ores et déjà être recueillies.

* en français ** en français et en allemand *** en italien

Lieu et langue

1re journée

2e journée

Goldach SG, allemand

sur demande

sur demande

Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module Date Premiers secours, allemand

sur demande

OTR1 et tachygraphie, allemand

sur demande

Véhicules et technique, allemand 15.11.2018 Assurer la charge, allemand

16.11.2018

Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs

Oberbipp BE, allemand

18.10.2018

19.10.2018

Rümlang ZH, allemand

26.10.2018

27.10.2018

Chavornay VD, français

sur demande

sur demande

Cours de soudure

Lieu : Riniken AG

Type de cours Soudage manuel à l’arc, allemand

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch

Dates

sur demande

Soudage de métal sous gaz de protection, allemand

18. et 19.10.2018

Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand

01. et 02.11.2018

Impressum 80 e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2018 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Agrama, « Swiss Innovation Award » Impression Rabot et non labour ? Marché Tendances actuelles en matière de culture de pommes de terre Plate-forme Innovations dans le domaine du bois-énergie L’édition 11/2018 paraîtra le 15 novembre 2018. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 2 novembre 2018

10 2018 Technique Agricole

63


ILS VOUS VONT COMME UN GANT. Nos multi-talents sur mesure pour vos besoins individuels. Notre nouvelle classe moyenne HD réunit tous les avantages classiques d’un nettoyeur haute pression Kärcher: la robustesse, la puissance et la fiabilité. En fonction de vos besoins, les nettoyeurs de la classe moyenne HD modulaire sont disponibles comme unité de pompe stationnaire, comme appareil multifonctions ou au design Cage robuste. www.kaercher.ch


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.