Technique Agricole 10/2022

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Le nouveau chariot télescopique

Focus

Energie: une pénurie est-elle imminente?

Marché

Concept «Traxion» étendu aux pneus de remorque

Silos-couloirs couverts avec l’énergie solaire

John Deere: produire plus avec moins

Thème principal: coûts de machines

Réfléchir peut rapporter gros

Agro-entrepreneur dans une région périphérique

Des tarifs de déneigement plus élevés

«Catalogue des coûts 2022»: tarifs en hausse

Machines en propriété contre utilisation collective

«Avec FarmX contre la hausse continue des coûts»

Impression

Tracteur Basak «Red Power»

Vaisseau amiral électrique Kuhn «Sitera 3030e»

New Holland élargit sa gamme «T5»

Management

Systèmes de guidage des essieux en agriculture: à quoi faut-il veiller?

Plate-forme

Médailles d’or et d’argent de l’EuroTier

Incursion au salon PotatoEurope

Centenaire du Sima: le salon se réinvente

Matériels et équipements d’Irlande

Jeu-concours de mots croisés

Passion

Bûcheronnage sportif et «esprit de pionnier»

ASETA

Communication des sections

Rahel et Johannes Schlatter: passionnés

Les cours et l’impressum

Les coûts ne s’arrêtent pas après le règlement du prix d’achat d’une machine. Sa rentabilité est déterminée avant tout par son taux d’utilisation.

Ruedi Hunger

Editorial Roman

Engeler

Au Parlement fédéral, les interventions passent parfois «comme une lettre à la poste», mais leur vie est souvent aussi très difficile. De plus, le Conseil national et celui des Etats prennent fréquemment des décisions diamétra lement opposées sur un même sujet, leurs délibérations se déroulant à des moments et dans un contexte diffé rents. Ce sont surtout les objets agricoles qui ont du mal à passer quand, quelques jours auparavant, l’agriculture a remporté une victoire dans les urnes. Ce fut le cas pour la mo tion «pendillards», rejetée en 2021 en guise de réaction peu après les votations sur les initiatives agricoles. Récemment, après le rejet par le peuple de l’initiative sur l’élevage intensif, la motion de Werner Salz mann, conseiller aux Etats et président de l’ASETA, a connu le même sort au National, après que la Chambre haute l’eut clairement approuvée. Sa mise en œuvre devait permettre de promou voir par des soutiens les machines et les procédés agricoles respectueux de l’environnement en encourageant l’achat de tels appareils par des contributions à fonds perdu et des crédits d’investissement. C’était tout à fait dans l’esprit de tous celles et ceux qui ont en permanence la durabilité inscrite sur leur étendard.

La chose n’est plus d’actualité pour l’instant; elle ressurgira peut-être comme «susucre» dans la nouvelle version de la «PA22+». Pour l’instant, les agriculteurs qui voudraient em ployer de tels matériels et techniques n’ont d’autre choix que d’investir seuls, en commun avec des voisins ou de faire appel à un entrepreneur dûment équipé. Notre thème principal sur les coûts des machines et aussi sur leur utilisation communautaire tombe à point nommé.

L’édition n° 11 paraîtra le 17 novembre 2022.

En bref

Le constructeur de broyeurs Seppi M. a déplacé son siège principal de Kaltern à Mezzolombardo, dans le Trentin italien.

En 2024, Urs Kaufmann doit succéder à Philip Mosimann à la présidence de Bucher Industries

Au cours de son exercice anniversaire 2021/2022, Rauch a réalisé un chiffre d’affaires record de 103,6 millions d’euros, contre 89,6 millions l’exercice précédent.

Les agriculteurs suisses ne bénéficieront pas d’un signal RTK gratuit. Le Conseil natio nal avait adopté tacitement la motion. Mais le Conseil des Etats l’a rejeté par 23 voix contre 20; elle part donc aux oubliettes.

Joskin planifie la construction d’une nou velle usine de 15 000 m² couverts au Luxembourg, sur un terrain de 6 hectares.

A fin octobre, Pöttinger mettra en service son usine agrandie d’Eggenburg (A). Y seront construites des machines de soins culturaux (sarcleuses), ceci suite au rachat partiel de Cross Farm Solution (CFS).

Volker Stöcklin, responsable de longue date de la fabrication et du développe ment, sera nommé à la direction de Rauch au début du prochain exercice.

Depuis le 1er octobre, Peter Walkenhorst est membre de la direction de Lemken en sa qualité de CIO (Chief Information Officer) , et donc responsable du nouveau départe ment des technologies de l’information.

La motion de Werner Salzmann, pré sident de l’ASETA, demandant que les acquisitions de machines et de techniques agricoles respectueuses de l’environnement bénéficient d’un soutien public n’a pas trouvé grâce au Conseil national.

Sepp Nuscheler, responsable depuis des années de la communication d’entreprise chez Fendt, a été décoré de la médaille commémorative Max-Eyth par la Société allemande d’agriculture (DLG) pour son engagement et les services rendus au secteur agricole et au machinisme.

Sur ses citernes à lisier dépourvues d’Isobus, Zunhammer regroupe dans la «TouchBox» les commandes «MagicBox» et le système de calculation «Gülle2000», dont la présen tation visuelle a été peaufinée.

Lindner invite le public à son exposition d’usine à Kundl (A), du 22 au 24 octobre 2022, où seront notamment présentés les nouveaux modèles «Lintrac» à trans mission à variation continue.

Sauerburger lance une barre de coupe à chanvre

La faucheuse pour la récolte du chanvre textile de Sauerburger est un mariage d’une faucheuse frontale à double lame avec système d’élévation et d’une fau cheuse arrière à double lame. Avec cette combinaison, la partie supérieure de la plante courte et fibreuse est coupée par la faucheuse avant, puis sa partie inférieur est coupée par la faucheuse arrière. La dessication du chanvre textile s’en trouve fa cilitée et ses tiges sont plus faciles à manipuler, à empiler et à transporter. Le dispo sitif d’élévation à l’avant permet de sélectionner la longueur des tiges et de la modifier. Les barres de coupe Bidux avec ses cou teaux dentelés Carbodux à écartements inégaux 70/84 mm sont garants d’une coupe nette. Ces faucheuses à double lame sont animées hydrauli quement et requièrent une puissance de l’ordre de 50 ch/37 kW.

ZF convertit les accessoires à l’électricité

Le passage de la propulsion thermique à l’électrique, est source de nouveaux dé fis. Les entraînements auxiliaires doivent aussi être convertis au fonctionnement électrique. L’environnement urbain est le premier à se prêter à l’électrification et de nombreux camions disposent, en plus d’un outil de travail embarqué comme une grue, d’une benne ou d’une toupie à béton. Jusqu’à présent, tous les entraîne ments auxiliaires étaient alimentés direc tement ou indirectement par le moteur à combustion; ce n’est plus nécessaire avec

un entraînement purement électrique. Avec «eWorX», ZF propose aux carros siers et aux constructeurs de véhicules une solution nouvelle qui regroupe toutes les fonctions dans une unité com pacte et intelligente. Un logiciel spéci fique à l’application avec liaison Canbus garantit une utilisation optimale des équipements électriques. Le système se trouve en phase de pré-série et d’essais sur le terrain auprès d’utilisateurs de flottes. Le lancement de la production en série est prévu pour début 2023.

Des capteurs pour diriger la remorque

Sur ses remorques de grand gabarit, Krampe intègre le système d’assistance directionnelle hydraulique et électronique «DynamicTrailerSteering» fourni par ME Mobil Elektronik. Ce dispositif optimise le com portement routier de l’attelage à l’aide d’un système de capteurs montés sur la remorque. Un certain nombre de capteurs utilisant des technologies de mesures différentes sont activés simultané ment. Deux fournisseurs d’impulsions, éva luant le régime et le sens de marche sur un essieu, envoient les informations à un calculateur central de direction. Un cap teur supplémentaire fournit des infor mations relatives aux mouvements de la remorque. Le calculateur de direction emploie un algorithme pour déterminer les valeurs manquantes nécessaires pour déterminer l’angle formé entre le tracteur et la remorque et le comportement direc tionnel de cette dernière. Cette direction ne re quiert qu’une alimentation électrique et hydrau lique. Ce système innovant a été présenté avec la nou velle remorque à fond poussant Krampe «AS 750». Actuellement, le système est adapté sur les différents modèles et devrait être proposé au début de 2023 comme équipement additionnel.

Le «eHoftrac» remanié

Weidemann construit le Hoftrac élec trique «1160» depuis 2015. La marque lance maintenant le «1190e», modèle entièrement repensé et désormais équi pé d’une batterie lithium-ion. Un choix de postes de conduite est proposée pour ce «1190e», dont un toit-canopy fixe et un toit-canopy «eps» (Easy Pro tection System) rabattable prévu pour franchir des passages bas. La nouvelle cabine garantit quant à elle une utilisa tion confortable en toutes conditions météorologiques. Trois batteries lithiumion sans entretien de 14,1, 18,7 et 23,4 kWh sont proposées ainsi que, au choix, un ou deux chargeurs embarqués d’une puissance de charge de 3 kW. Le système de gestion de batterie intégré avec des courants de charge plus élevés doit augmenter l’efficacité des accus, mais aussi exclure une décharge pro fonde. Deux moteurs électriques séparés sont montés dans la machine, pour la propulsion (6,5 kW) et pour l’entraîne ment du système hydraulique (8,5 kW).

Deux capteurs de vitesse avec reconnaissance intégrée du sens d’avancement.

Affouragement robotisé

GEA lance le «DairyFeed F4500», un nouveau robot d’alimenta tion automatique, sur le marché. Cet automate, qui sera dispo nible au quatrième trimestre de cette année en premier lieu en Allemagne, Autriche, Suisse, France et Suède, est propulsé ex clusivement grâce à l’énergie électrique. Il est équipé de cap teurs de navigation, avec lesquels il peut, selon GEA, s’orienter à tout moment dans la cour de la ferme, reconnaître des obstacles et éviter des collisions.

Il serait capable d’opérer des déplacements sécurisés entre des bâtiments d’élevage sur un sol inégal mais aussi de gravir des pentes jusqu’à 10 %. La cuve du robot peut contenir jusqu’à 2,2 m³ d’aliments et est conçue pour 300 animaux répartis en plusieurs lots d’affouragement.

La cuisine d’alimentation se compose de plusieurs contenants à fourrages d’un volume unitaire de 16 m³, de silos, de trémies à minéraux et d’autres réservoirs d’aliments liquides. Le robot peut être associé au système de gestion de troupeau «GEA DairyNet» et être surveillé et piloté par smartphone ou tablette.

Epareuses nouvelles-nées

Fabriquées avec précision en acier «Strenx» («Domex»), les épareuses de la gamme «75» sont les plus récents modèles de faucheuses d’accotement McConnel récom pensées par des distinctions. La principale nouveauté de ces outils réside dans leur réservoir d’huile très efficace et doté d’un système de refroidissement à grande ca pacité. Il autorise un débit particulièrement faible et évite que l’huile ne stagne en certains points du réservoir. Cela permet d’augmenter l’efficacité, la puissance et la durée de vie des équipements, de garantir leur refroidissement constant en toute condition météo et de réduire leur échauffement. En outre, il existe désor mais un pare-chocs monobloc sur toute la largeur avec un éclairage routier à LED, une protection intégrée et une lampe de travail stroboscopique haute visibilité. Le capot aisé à ouvrir pour l’entretien et la maintenance ainsi qu’une boîte à outils constituent d’autres caractéristiques de la nouvelle gamme.

Packs d’accus longue durée

Le groupe autri chien Hawe, qui possède une fi liale à Perlen, dans le canton de Lucerne, construit des systèmes hy drauliques indus triels et mobiles, et aussi des packs et des systèmes de batteries pour les engins non-routiers. Ces packs de batteries lithium-ion conviennent entre autres à l’entraînement de l’hy draulique de travail. Avec des puis sances de 10 à 100 kW, ils sont conçus pour fonctionner en continu. Les packs de batteries pour des appli cations variables peuvent être connectés en parallèle pour former des systèmes appelés clusters, et ain si s’adapter parfaitement à toutes sortes d’exigences. Un système sur veille en permanence l’état du bloc et le protège contre la décharge. L’équi librage intégré rend superflus les composants de sécurité. En tant qu’accumulateurs individuels, ils sont directement connectés par un connecteur industriel. En alternative, les packs peuvent être utilisés comme batteries amovibles sur d’autres ap pareils.

«Magnon CFS» en version compacte

La gamme «MagnonCFS» réunit les re morques autochargeuses à haut débit de Strautmann. La saison prochaine, la «MagnonCFS» sera aussi commerciali sée dans une configuration compacte sous le nom de «Magnon CFS 8», d’abord en présérie et en nombre limité. La «Magnon CFS 8» devrait être pro posée en trois modèles de 36, 40 et 44 m³. A l’image de la «MagnonCFS», la gamme de «MagnonCFS 8» com prend une paroi frontale pivotant hydrauliquement, à quoi s’ajoutent les organes de chargement CFS ainsi qu’un pick-up «Flex-Load».

Pour emballer bûches et bûchettes

Avec le «LogPack», Posch lance une table de conditionnement pour les bûches et le bois d’allumage. La table rotative tourne quatre fois par minute. Grâce à des modules spéciaux, les bûches peuvent être mises en cartons ou en filets. Jusqu’à trois personnes peuvent travailler simultanément autour de cette table. Selon Posch, les modules se montent et se démontent ra pidement; ils peuvent être orientés à 90 degrés, et les hauteurs de travail adaptées aux opératrices et opérateurs.

Serco distribue les andaineurs à tapis Reiter

Serco Landtechnik est le nouveau partenaire distributeur des andaineurs à tapis de type «Respiro» de l’Autrichien Reiter Enginee ring. Cette machine est proposée pour l’attelage frontal ou arrière, en version repliable, poussée ou en version traînée. Ces der nières années, Reiter est parvenu à développer la distribution de l’andaineur à tapis «Respiro» dans plus de 25 pays. La Suisse vient maintenant s’ajouter à la liste, avec une distribution par un importateur officiel.

Une pénurie est-elle imminente?

Ces derniers temps, pas un jour ne se passe sans que les médias n’évoquent la menace de pénurie d’électricité. Il peut être judicieux de se préparer à une telle éventualité, indépendamment de l’agitation actuelle.

Roman Engeler

Jusqu’à récemment, peu d’entre nous se sont imaginés être confrontés à une telle si tuation: une pénurie d’énergie. Même si les prix des carburants et des combustibles sont montés en flèche ces derniers mois, les différentes sources d’énergie ont, à ce jour, toujours été disponibles en suffisance. Cet approvisionnement n’est plus garanti pour l’hiver à venir en raison de plusieurs facteurs. La probabilité d’un manque d’électricité a fortement augmenté. La stratégie «Perspectives énergétiques 2050+» de la Confédération prévoit, dans un désir précipité d’amorcer la transition énergétique, d’importer à l’avenir 40 % de l’électricité utilisée durant les mois d’hiver. On peut douter de la faisabilité d’un tel projet. Lors de la récente session d’automne, le Parlement y a apporté

quelques corrections de manière à pou voir (à nouveau) accroître la production d’électricité en Suisse.

Agriculture et électricité Personne n’envisage de nos jours de se passer d’électricité dans la vie quoti dienne. Pratiquement, plus rien ne fonc tionnerait, et ce serait également le cas dans une exploitation agricole. Les be soins en courant varient fortement en fonction du type de production. La consommation des exploitations laitières présente le plus souvent un pic le matin et le soir, tandis que celle des élevages de volaille ou de porcs se répartit plus régu lièrement sur toute la journée. La consommation électrique tend à aug menter de pair avec l’informatisation

croissante. Des mesures, obligatoires ou volontaires, peuvent contribuer à limiter (au moins un peu) le risque d’une pénu rie et, partant, les coûts de l’énergie électrique.

Quatre étapes de mesures prévues par la Confédération

Pour parer à une éventuelle pénurie, la Confédération a établi une procédure en quatre étapes:

1. Appel aux personnes résidant en Suisse à réduire volontairement leur consommation.

2. Limitation et interdiction des installa tions et à forte consommation d’éner gie telles les enseignes lumineuses, les escaliers mécaniques, les climatisa tions etc...

Le risque d’une pénurie d’électricité s’est fortement accru ces derniers mois en raison de plusieurs facteurs. Photos: Heinz Röthlisberger

3. Restrictions pour les gros consomma teurs (à partir de 100 000 kWh).

4. Délestages de réseau en rotation durant un certain temps.

Mesures dans l’agriculture

La première étape concerne tous les consommateurs. Les particuliers, les ad ministrations publiques, les services et les entreprises sont invités à économiser l’électricité au quotidien. Les tubes fluorescents T8 peuvent par exemple être remplacés par des lampes à LED. On peut encore utiliser un chauffe-eau à pompe à chaleur ou un chauffage à capteurs so laire pour obtenir de l’eau chaude. Cer taines infrastructures, et l’isolation, entre autres, ont peut-être un potentiel d’amé lioration.

L’agriculture ne connaîtra guère de res triction dans l’utilisation d’appareils éner givores. Elle ne sera dès lors que peu tou chée par la deuxième mesure.

De même, la plupart des exploitations agricoles ne sont concernées par les res trictions (mesure 3) que de façon collaté rale. Seuls les gros consommateurs dont les besoins en électricité dépassent 100 000 kWh par an pourraient s’en voir imposer. En revanche, le contingente ment des secteurs en amont et en aval peut se répercuter indirectement sur les

Désignation

Critique

Etat des

Mesures

Pas critique

Risque

secours

carburant

la situation d’une exploitation face à une pénurie d’énergie.

du travail

exploitations (producteurs d’aliments pour les animaux, secteurs de la transfor mation du lait et de la viande). Enfin, la dernière mesure, les délestages cycliques du réseau, s’appliquerait aussi aux paysans. Le recours à un groupe élec trogène ou à un générateur de secours permettrait alors de limiter les dégâts.

Alimentation électrique de secours

L’alimentation de secours peut être pro duite par différentes technologies clas sées en deux grandes catégories. La pre mière regroupe les générateurs de se cours à combustion fossile (gaz naturel, essence ou diesel), stationnaires ou mo biles (par exemple branchés à la prise de

dans

Faire des réserves de diesel?

Les prix du carburant ont légèrement baissé après une phase de renchérissement. Mais cette évolution des prix liée à certains facteurs pourrait ne pas durer. La Chine, le premier importateur mondial de pétrole, reste confrontée à des difficultés structurelles qui entraînent un fléchissement de la consomma tion en carburants. Toutefois, les experts prédisent que les prix pourraient prendre l’ascenseur en décembre, lors de la mise en œuvre des sanctions de l’Union européenne à l’encontre de la Russie. Selon eux, le marché reste insuffisamment approvisionné. En outre, l’Organisation des pays exportateurs de

pétrole (OPEP), qui souhaiterait maintenir le prix du baril à quelque 100 dollars le baril, a décidé de baisser sa production. Les analystes estiment que le marché du pétrole demeure dans une situation incertaine, influencé par des facteurs contradictoires. Sa volatilité pourrait s’accroître.

L’Association suisse des transports routiers Astag peine actuellement à satisfaire la demande en hausse de carburants et de combustibles, tels l’essence, le diesel et le mazout en raison des manques de véhicules disponibles et de personnel qualifié pour l’acheminement des matières dangereuses.

«La sécurité d’approvisionnement du pays est encore plus compromise dans ces cir constances», conclut-elle. Acheter du diesel et l’entreposer dans une citerne peut s’avérer rentable. Plusieurs fournisseurs proposent des conditions inté ressantes, notamment l’achat réalisé sur place à un prix avantageux en se déplaçant avec son propre réservoir. En revanche, celui qui veut exploiter lucrativement «une sta tion-service de diesel» veillera à respecter les prescriptions communales et cantonales relatives à la prévention des incendies et à la protection des eaux.

force d’un tracteur). La deuxième catégo rie englobe les générateurs qui utilisent les énergies renouvelables (bois, cellules photovoltaïques associées à des batteries, voir tableau de la page 9).

Attention! Tout raccordement à un réseau électrique doit faire l’objet d’une demande adressée au gestionnaire de distribution local. Une installation stationnaire en îlot n’est autorisée qu’aux conditions sui vantes:

Une isolation galvanique est opérée (séparation entre le réseau de distribu tion électrique et l’îlot).

La tension et la fréquence sont garan ties par le responsable de l’îlot.

L’îlot est déclaré à l’ESTI (Inspection fédérale des installations à courant fort).

A ce propos, il importe de souligner qu’une installation photovoltaïque, même associée à une batterie pour optimiser l’autoconsommation, n’est pas un îlot. Pour en créer un, il faut impérativement installer un système permettant de se sé parer du réseau.

Conclusion

La Suisse n’est pas à l’abri d’une pénurie d’électricité dès l’hiver à venir. Il est indi qué de réfléchir à des stratégies pour l’an ticiper. A l’aide du schéma de la page 9, chacun peut évaluer la situation de son

exploitation et mettre en place des me sures pour réduire sa consommation de courant ou sa dépendance au réseau, no tamment en installant des équipements de secours (groupes électrogènes).

Un

secours

dans la plupart

d’opérer

séparation galvanique entre le réseau et l’îlot.

NEUE LEEB CS Le nouveau Leeb CS

«Optimall» pour le sol

Vredestein étend sa «philosophie Traxion» aux pneus de remorques agricoles en lançant le «Flotation Optimall».

Roman Engeler

Voici 25 ans, Vredestein, aujourd’hui pro priété d’Apollo Tyres, lançait sur le mar ché le pneumatique agricole «Traxion+» avec un profil de crampons particulier. Ces crampons sont recourbés et ne s’alignent par parallèlement. L’espace in termédiaire s’ouvre vers l’extérieur, ce qui est censé augmenter le pouvoir autonet toyant. De plus, la bande de roulement au centre du pneu est pourvue d’une densité supérieure de crampons, ce qui est prévu pour augmenter la douceur de fonctionnement sur route.

Concept repris sur les pneus «Flotation»

Vredestein a décliné ce concept sur la gamme «Flotation» et introduit pour l’an née à venir les pneumatiquess «Endurion Trailer» et «Flotation Optimall» destinés aux remorques agricoles. Technique Agri cole a eu la possibilité de voir de plus près le pneu «Flotation Optimall» en dimen sions «750/60 R 30.5», monté sur une tonne à lisier de grande capacité. Le pneumatique est construit selon un sché ma VF (ou very high flexion) et propose

une carcasse avec ceinture d’acier. Cette carcasse résistante et flexible assure une répartition uniforme de la pression au ni veau de l’empreinte. Le pneu est ici gon flé à une pression de 1,3 bar, ce qui contribue à la préservation des sols. Le pneu «Flotation Optimall» est compatible avec les installations de télégonflage de type CTIS.

Protection des herbages

La bande de roulement se compose de crampons lisses et biseautés ainsi que d’épaules arrondies, ce qui protège en particulier la couche herbeuse des prairies lors des virages. Le profil directionnel est caractérisé par des crampons non paral lèles et ouverts vers l’extérieur. La zone de renflement supérieure est renforcée avec un anneau, de telle sorte que le pneu présente une longue durée de vie y compris lors d’une utilisation à faible pression.

Au cours d’un essai comparatif avec un pneu conventionnel «Flotation» de mêmes dimensions, le «Flotation Opti mall» présentait une empreinte au sol 13 % plus importante avec un taux de pa tinage 6 % inférieur et un taux de péné tration dans le sol 11 % moindre.

En développant son «Flotation Optimall», Vredestein a cherché à mieux préserver les sols et à améliorer le pouvoir autonet toyant des pneus de remorque.

Photos: Roman Engeler

Silos-couloirs couverts avec l’énergie solaire

Le nouveau système automatique de couverture des silos-couloirs, autonome en énergie, a été développé par AgroCover GmbH, de Romanshorn (TG). Il apporte un allègement considérable du travail.

Dominik Senn

Lors de la rencontre de l’Association suisse d’ensilage (ASE), fin août sur l’ex ploitation de Stefan et Andrea Emch, à Kammersrohr (SO), les participants ont assisté à la démonstration d’un système de couverture automatique de silos qui épargne aux agriculteurs une opération laborieuse. Ce procédé développé par la société suisse AgroCover GmbH, de Ro manshorn (TG), fait l’objet d’une de mande de brevet européen Il comprend un dévidoir monté sur un châssis de la lar geur du silo pouvant rouler en avant et en arrière sur l’arête de ses deux parois. Le dévidoir permet d’enrouler et de dérou ler, sur toute la longueur du silo-couloir,

une bâche munie de gros tuyaux. Il peut être monté sur des silos de différents types et largeurs. Chaque silo est équipé de sa propre couverture et de son propre rouleau. L’enrouleur peut être libéré pour une autre installation. Le coût se monte à 75 000 francs pour le premier silo-couloir, et à une fraction seulement de ce mon tant pour les extensions, l’enrouleur ne devant être acheté qu’une fois.

Couverture avec tuyaux

La couverture est équipée de tuyaux longi tudinaux servant de lest. Leur diamètre est de 45 cm le long des parois – ce qui donne 90 kg de charge par mètre linéaire – et de

15 ou 10 cm sur la surface. Ils se rejoignent au pied du système et sont raccordés au ré servoir d’eau et au dispositif de remplis sage, formant ainsi une unité. Le dispositif de remplissage (trop-plein avec sonde inté grée) contrôle plusieurs fois par jour le ni veau d’eau dans le système et garantit un lestage constant de la bâche. Au besoin, de l’eau est apportée en complément à partir du réservoir enterré. Pour la reprise quotidienne, la bâche est enroulée de ma nière à être hors de portée des outils de prélèvement. L’excédent d’eau qui en ré sulte est renvoyé vers le réservoir via le trop-plein. Quand la reprise est achevée, la bâche est remise en place à l’aide d’une télécommande. Le fourrage ensilé est ainsi protégé du vent, des intempéries et surtout du soleil. La sonde du système déclenche le remplacement de l’eau manquante afin d’assurer à nouveau le lestage.

Si on veut ajouter une couche supplé mentaire de fourrage dans le silo, l’eau de lestage peut être vidangée dans le réser voir à l’aide d’un robinet au sol afin de préparer l’enroulement de la bâche. Après quelques minutes, le débâchage peut commencer. Environ 15 minutes plus tard, la bâche est enroulée et l’appareil a atteint le bout du silo. Le dévidoir peut être soulevé de plus d’un mètre cinquante à l’aide des colonnes élévatrices pour libé rer la voie aux remorques d’ensilage.

Le système de couverture panneaux solaires d’alimentation, moteurs électriques et dévidoir roule en avant, sur le sommet du mur, l’eau excédentaire refluant au fur et à mesure. On aperçoit à droite le dévidoir sans enrouleur du deuxième silo-couloir.

Photos: Dominik Senn

Matériels de distribution et véhicules de compactage

Lors du remplissage, d’autres équipe ments tels que des distributeurs pour l’herbe, des lames repousse-fourrage pour le maïs et des rouleaux peuvent en trer en action. Les véhicules compacteurs doivent avant tout être lourds et lents. Selon Martin Häberli, de l’entreprise Silo tools, les rouleaux fabriqués à partir de roues ferroviaires exercent une pression de contact de plus de 5 kg/cm² et contri buent à obtenir un ensilage de qualité. Les silos allongés facilitent la répartition. Une charretée entière peut être disposée en une fine couche sur toute la longueur. Une particularité des silos aux parois droites est que le fourrage doit être dé versé plus haut le long des parois qu’au centre (profil en forme de banane). Une largeur suffisante permet le croisement de véhicules et garantit ainsi la continuité du compactage. Les dernières charretées sont déchargées au centre. Avant de re couvrir, il faut aménager de légères tran chées le long des parois afin que les tuyaux restent bien en contact avec elles.

Système autonome en énergie

L’étape suivante consiste à abaisser le rouleau et à dérouler la bâche au moyen d’un système électrique alimenté par des cellules solaires et dirigé par une télécom mande. L’appareil se déplace du fond vers l’avant. Une fois la bâche entièrement déployée, le système hydraulique est re branché. Après la fermeture du robinet au sol, la pompe peut être mise en marche d’une pression sur un bouton, et les tuyaux commencent à se remplir. La sonde stoppe le remplissage dès que le niveau est atteint. Martin Wenger, chef

d’AgroCover, précise que ce système qu’il a conçu fonctionne sans film plastique et permet d’économiser de l’argent et des ressources. «Grâce à la simplification et à l’accélération du travail, on peut ensiler plusieurs couches dans un silo. Toute la ration de base peut être préparée comme un sandwich. Cela réduit énormément le travail quotidien de mélange et permet de faire des économies considérables.»

L’eau ne gèle pas, même par des tempé ratures largement en dessous de zéro. Le bâchage et le débâchage peuvent être exécutés par une seule personne.

Pour des cheptels de taille moyenne à grande

Les silos-couloirs conviennent pour des cheptels de tailles moyennes à grandes et sont extensibles grâce à leur conception modulaire. Leurs éléments peuvent être déplacés ou même revendus. L’installa tion d’ensilage (et sa couverture) est con

forme aux prescriptions les plus récentes relatives à la protection des eaux. Les deux silos mesurent 40 mètres de long, 7 mètres de large et 3 mètres de haut. Ils sont constitués de béton. Les parois vi brées à haute fréquence (extérieures en forme de L et intérieure en forme de T) s’élèvent avec élégance. Bien que leur couronne ne mesure que 12 cm de large, leur stabilité peut aisément tenir la com paraison avec celle d’une paroi en béton coulé sur place de 40 cm d’épaisseur. Se lon leur fabricant, cela rend possible l’uti lisation des véhicules compacteurs d’un poids maximal de 20 tonnes jusqu’au sommet du tas d’ensilage. Chaque élé ment comprend un pied qui s’allonge vers l’intérieur du silo. Il ne reste plus qu’à bé tonner l’espace entre les éléments ali gnés. Avec ces formes en L ou en T, l’étanchéité des angles et des arêtes est garantie par des bandes de jointoiement et de la colle spéciale pour joints. Les cou ronnes sont alignées dans le sens de la longueur, formant ainsi la voie de roule ment du système de couverture.

Les tuyaux se rejoignent au pied du système et sont raccordés au réservoir d’eau et au dispositif de remplissage (un système de trop-plein avec sonde intégrée).

Le système de transmission mécanique de l’appareil d’enroulement au dévidoir.

La bâche se déploie en 15 minutes sur les 40 mètres de longueur du silo-couloir.

Martin Wenger explique la manière de bâcher et de débâcher le silo-couloir.

Produire plus avec moins

Sécuriser les rendements voire les augmenter en utilisant moins d’engrais, de produits phytosanitaires et de diesel? John Deere a présenté récemment au champ, en Allemagne, les moyens pour y parvenir.

Matthieu Schubnel

Le contexte de production actuel contraint davantage les agriculteurs qu’auparavant. Ils doivent également respecter les exi gences en matière d’exploitation durable et protéger les ressources. John Deere voit dans la numérisation et la technique une stratégie de développement centrale. Le constructeur a organisé récemment ses deuxièmes «Journées de la durabilité», cette fois-ci au champ. Du semis à la récolte, les technologies les plus modernes ont été présentées en ac tion sur une exploitation de la banlieue de Magdebourg (Allemagne). Le fabricant a mis en évidence les économies poten tielles d’intrants et de CO 2 à chacune des étapes de la production de blé et de maïs. Deux technologies-clés figurent au cœur de cette stratégie: le capteur NIR «Har vestlab 3000» et le nouveau système d’autoguidage «AutoPath».

Economies d’engrais

La récolte et l’enregistrement de données permet de tirer des enseignements pour la conduite de la culture suivante. C’est la raison pour laquelle John Deere intègre désormais aussi son capteur NIR (proche infrarouge) à ses gammes de moisson neuses-batteuses (voir encadré). Désor mais au champ, il est possible de détermi ner non seulement la quantité moisson née mais aussi, avec cet équipement, la qualité. En plus de l’humidité, le capteur NIR mesure la teneur en protéines de la récolte, en amidon de l’orge, ou en huile du colza. L’agriculteur peut alors séparer les différents lots de récolte et optimiser ainsi la commercialisation.

Au travers de cette évaluation perma nente, les différences intraparcellaires sont également révélées. L’idée n’est plus seulement d’obtenir un rendement maxi

mal, mais également de prendre en compte la teneur en protéine pour le blé et la teneur en huile dans le cas du colza. Un entrepreneur, qui s’est familiarisé avec cet outil au cours de la saison passée, a indiqué qu’il a économisé jusqu’à 30 % d’azote tout en maintenant le rendement, ce avec une teneur en protéine du blé plus élevée. Il aurait également augmenté la teneur en huile du colza en modulant la dose d’azote dans ses parcelles. Il est par venu à ces résultats en exploitant les in formations combinées centralisées dans l’«Operations Center».

Implantation optimale du maïs

Le maïs implanté en strip-till ne présente pas que des avantages en matière d’éro sion. Elle génère également des écono mies de fertilisants, avec par exemple un apport de lisier en bandes à 10-12 cm de

L’analyseur «HarvestLab 3000» sur cette tonne à lisier permet de connaître et d’ajuster précisément les apports de nutriments.

Photos: M Schubnel

Les grains de maïs sont déposés 7 à 8 cm au-dessus de la bande de lisier qui se trouve, elle, à 10-12 cm de profondeur.

profondeur juste avant le semis de maïs. Le semoir monograine dépose ensuite la semence précisément à 7 cm au-dessus des bandes de lisier, afin d’éviter les dom mages liés à une trop grande proximité. Le système «AutoPath» de John Deere as sure ce placement précis, y compris avec des passages irréguliers et dans les courbes. Lors de l’apport de l’effluent, ile système mémorise la position des bandes de lisier et les enregistre dans l’«Opera tions Center». Ces données GPS sont en suite réexploitées pour guider le semoir. L’analyse précise de la valeur fertilisante du lisier constitue elle aussi une exigence de base pour ajuster les apports aux be soins. Le capteur NIR «HarvestLab 3000» entre ici à nouveau en jeu. Installé sur la

citerne à lisier, il mesure la composition du lisier dans le proche-infrarouge et en registre quatre fois par seconde ses te neurs effectives épandu en azote, phoso phore et potassium. Piloté via ces don nées et une carte de préconisations préchargée, l’ensemble attelé module au tomatiquement la quantité apportée et répartit ainsi les quantités de nutriments en modulant la dose dans la parcelle.

Désherbage et pulvé de précision

L’étape suivante est la protection des cultures. Le désherbage mécanique et la protection chimique des plantes sont eux aussi impliqués dans la protection du sol et de l’environnement, avec des équipements modernes tels qu’un guidage précis entre passages piloté par GPS, une coupure de tronçons intelligente (SectionControl) ou encore le pilotage buse à buse.

La pulvérisation de produits de protection des plantes chimiques est menée sur la base de carte d’applications. Ainsi, seules les surfaces le nécessitant réellement sont pulvérisées conduisant, selon le construc teur, à une économie de produit phytosa nitaire pouvant atteindre 70 %.

La numérisation offre par ailleurs un usage plus précis des outils de désherbage méca nique. John Deere a présenté une bineuse au travail, s’orientant grâce à «AutoPath» en fonction de la position des rangs de culture préalablement implantés par un se moir et enregistrés.

Le guidage par GPS RTK du tracteur et de l’outil de désherbage mécanique permet une vitesse de travail jusqu’à 16 km/h. En présence de courbes légères ou de travail en dévers, la dérive de l’outil est corrigée latéralement grâce à un vérin hydraulique

«Grain Sensing»: l’analyseur NIR intégré à la batteuse

John Deere équipe désormais sur demande ses gammes de moisson neuses-batteuses de son capteur NIR HarvestLab 3000, adaptable sur les automotrices «S» et «T» à partir de 2016. Le coût de l’équipement oscille entre 16 000 et 25 000 € et comprend l’analyseur, le kit d’adaptation et le logiciel. Le «Grain Sensing» exige une console de quatrième génération. Pour le moment, il peut évaluer uniquement la qualité du blé, de l’orge et du colza. Sa disponibilité est annoncée pour le printemps 2023.

installé en lieu et place d’un stabilisateur de bras inférieur. Pour des exigences plus élevées, il existe des châssis à translation latérale hydraulique capables maintenir la trajectoire de l’outil parallèle au rang.

Atouts de l’électrique

John Deere a aussi cité la réduction des émissions de C02 comme point important dans la stratégie de l’entreprise. Une re morque à essieux moteurs électriques peut y contribuer. Le constructeur l’a dé montré avec une citerne Joskin à trois es sieux de 28 000 l remplie avec enfouisseur de 9 m, tractée dans un champ en pente par un «8R 410» avec une transmission électromécanique eAutoPowr (surcoût de 60 000 à 80 000 €).

La forte réduction du patinage lors de l’ascension avec les deux essieux moteurs en fonctionnement était visible à l’oeil nu: selon le chauffeur le taux de patinage, de 10 % avec assistance électrique, a ensuite dépassé les 30 % lors d’un second pas sage sans assistance. L’acquéreuer profite de cet entraînement additionnel à deux rapports jusqu’à 15 km/h. Il doit tout de même débourser initialement 40 000 à 50 000 € pour équiper sa citerne.

La transmission n’alimente pas seulement l’assistance à l’avancement. Elle met aussi à disposition jusqu’à 100 kW de puissance électrique pour des utilisations externes (option facturée 19 500 €). John Deere annonce par ailleurs que d’ici 2026, une solution d’entraînement électrique alter native serait lancée sur le marché pour chaque famille de tracteurs des gammes d’espaces verts et de véhicules utilitaires compacts. Pour le secteur agricole, un tracteur électrique de moins de 100 ch et entièrement autonome, alimenté par bat teries, devrait voir le jour d’ici 2026.

Avec le nouveau système de guidage «AutoPath», la semence est placée précisément au-dessus de la bande de lisier, y compris lors de passages irréguliers et dans les courbes.

Réfléchir peut rapporter gros

Chaque agriculteur est libre de décider de la manière dont il souhaite mécaniser son exploitation. Les restrictions surviennent lorsque les considérations économiques entrent en jeu car, en fin de compte, l’utilisation d’une machine doit être rentable.

Ruedi Hunger

Les machines facilitent certes le travail quotidien, mais elles ont surtout contri bué de manière déterminante à l’aug mentation massive de la productivité agricole au cours des dernières décen nies. Le revers de la médaille, ce sont les coûts. Selon le degré de mécanisation, les charges financières sont très élevées. Les mauvaises langues prétendent même que bon nombre d’exploitations agricoles tra vaillent «pour les machines». Le revenu agricole doit à la fois rémunérer la main-d’œuvre familiale et rentabiliser les capitaux propres investis dans l’exploi tation. Additionné au revenu extra-agri cole, il constitue le revenu total. Comme le montrent les calculs d’Agroscope, les coûts des machines occupent une part considérable des prix de revient totaux. Selon ces analyses, jusqu’à 40 % des charges de structures d’une exploitation moyenne sont constitués par les coûts liés à sa mécanisation.

L’achat n’est qu’une première étape Lors de l’achat d’un matériel, la question des coûts n’est pas réglée une fois le prix payé. Son utilisation engendre des coûts qui doivent être compensés d’une manière ou d’une autre, en fin de compte par la vente de produits que son utilisation aura contribué à produire. C’est pourquoi l’on réfléchit à la possibilité et à la manière de réduire les coûts par unité produite. Dans ce contexte, il convient d’examiner le taux d’utilisation de la machine. En effet, la dé cision d’achat pose déjà les jalons des fu turs coûts fixes d’un véhicule ou d’un équi pement (amortissement, intérêts, assu rance, taxes, bâtiments).

Le prix d’achat détermine largement le montant des coûts d’amortissement. S’il grimpe s’ensuivent dès lors des charges d’amortissement et des coûts annuels d’autant plus élevés. D’ailleurs, le mon tant de l’amortissement qui correspond à

la perte de valeur annuelle d’une machine est influencé par la durée d’utilisation. La charge d’intérêts dépend de la valeur d’acquisition effective, du taux d’intérêt et de la durée d’amortissement ou d’utili sation. Les calculs du «Catalogue des coûts 2022» ont été basés sur un taux d’intérêt de 1,5 %. Les montants d’assu rance, des impôts et des taxes regroupés dans les coûts fixes comprennent les primes d’assurance responsabilité civile et incendie ainsi que diverses autres taxes. Les assurances casco partielle ou totale et les assurances bris de machine ne sont pas incluses.

Les coûts variables (carburant, répara tions, entretien, maintenance) s’ajoutent aux coûts fixes pour constituer la totalité des charges. On tend à les considérer da vantage, parce qu’après un achat, l’argent a disparu (ou est oublié?) et qu’il ne reste alors a priori que des coûts variables. Ac tuellement, ce sont surtout les frais de carburant (+ 23 %) qui pèsent dans la ba lance et, pour les matières auxiliaires, les prix du film (+ 22 %) et du filet (+ 10 %) qui se répercutent en conséquence sur les coûts des balles d’ensilage.

Influence du taux d’utilisation sur les coûts fixes

Qui calcule fait des économies...

Des valeurs indicatives relatives aux coûts des machines publiées chaque année par Agroscope sont recensées dans le rapport récemment rebaptisé «Catalogue des coûts» qui peut être téléchargé à partir des sites internet de l’ASETA (www.agrartech nik.ch/fr/verband/technique/couts-de-ma chines/) et d’Agroscope, sous Catalogue des coûts (admin.ch). Ces valeurs indica tives sont toutefois très générales. C’est pourquoi nous recommandons vivement d’utiliser le programme de calcul en ligne «TractoScope 2022» pour déterminer les coûts des équipements d’une exploitation donnée. Ce programme permet d’intégrer le degré d’utilisation effectif de la machine, propre à chaque exploitation.

Le degré d’utilisation est fondamental, car il joue un rôle clé dans toute la probléma tique des coûts. Il se définit par le volume d’utilisation (en hectares, heures, charre tées, balles, etc. par an), ou par l’exploita tion du potentiel de performance (travaux adaptés à la capacité de la machine). En clair, cela signifie qu’une machine qui est peu utilisée génère des coûts fixes élevés par unité de travail

Un gros tracteur équipé d’une faneuse est clairement «sous-utilisé» et donc mal exploité. Photo: Pöttinger

De même, un matériel qui est souvent uti lisé, mais dont le potentiel est rarement ou jamais exploité n’est pas rentable. Ce la se traduit par des coûts fixes (achat) et des coûts variables élevés. L’achat d’un tracteur de 125 kW n’a de sens que si son potentiel de puissance peut être exploité durant la plupart des travaux. Si ce n’est pas le cas et qu’un tel tracteur est utilisé principalement pour des travaux qu’un modèle de 60 kW pourrait tout aussi bien effectuer, il convient alors de songer à une solution plus judicieuse afin d’éviter des coûts inutilement élevés.

Quelles sont les solutions les plus judicieuses?

Il n’existe pas de solution miracle lorsque la mécanisation est mal exploitée. Chaque

exploitation doit trouver sa voie, éventuel lement en impliquant les exploitations voi sines. Différentes possibilités sont dévelop pées ci-dessous.

• Achat de matériels en commun L’achat d’équipements en commun pré suppose une certaine proximité entre les exploitations concernées. Dans l’idéal, il s’agit de fermes voisines ou de collègues du même village. Malheureu sement, cela ne fonctionne pas tou jours. La raison est moins à chercher du côté des machines que des faiblesses et des préjugés humains. Bien sûr, il y a aussi des raisons plus concrètes. Par exemple, lorsque des exploitations voi sines dépendent simultanément du même matériel ou lorsque la perfors

mance de ce dernier est limitée, par exemple pour des raisons topogra phiques.

• Location ou acquisition?

Le moment venu, il existe une réponse à la question de savoir s’il vaut mieux acheter ou louer: lorsque le «seuil d’achat» est atteint, à savoir lorsque les coûts de location et d’achat sont équivalents (voir diagramme de la page 25). Autrement dit, au-dessus de ce seuil, l’achat est plus avantageux que la location. En dessous, c’est la location qui l’emporte. Le seuil d’achat ne doit pas être assimilé au taux d’occupation supposé de (...) h/ha car le tarif d’in demnisation (le coût de la location) comprend encore un supplément de risque de 10 %. Il va de soi que le seuil d’achat est déterminé par le coût de la location et que celui-ci ne doit pas cor respondre d’emblée au taux d’indem nisation, car là aussi, l’offre et la de mande jouent.

• Cercle de machines

Le principe des cercles de machines est de promouvoir la collaboration entre les exploitations et d’utiliser les syner gies existantes avec toute la rigueur re quise. Cela doit permettre de diminuer la sur-mécanisation des exploitations, sans pour autant freiner le progrès technique. L’objectif est d’améliorer l’efficacité du travail dans les exploita tions tout en réduisant les coûts de production. Concrètement, un agricul teur qui peut utiliser ses machines sur une autre exploitation par le biais d’un cercle de machines peut augmenter son taux d’utilisation. Grâce à des ré seaux solides, il est ainsi possible de bri

Les outils de désherbage mécanique peuvent souvent être utilisés sur plusieurs exploita tions. Photo: Ruedi Hunger

Mécanisation en propre ou entreprise de travaux agricoles?

Un calcul sérieux donne la réponse. Photo: Ruedi Hunger

ser les pics de travail individuels des ex ploitations et de générer une utilisation plus rentable des équipements.

• Performances élevées de l’agro-èentreprise

La performance est très fréquemment liée à la taille des équipements. En règle générale, le prix croît proportion nellement à l’augmentation de la per formance, et des tracteurs plus puis sants sont dès lors nécessaires. La per formance nécessite également un taux d’utilisation élevé, sans quoi il n’y a que des coûts supplémentaires. Confier des travaux à une entreprise peut certes contribuer à réduire les pics de travail, mais aussi être plus avanta geux. C’est notamment le cas lorsque la mécanisation propre ne permet pas d’atteindre un taux d’utilisation opti mal. En outre, le travail est réalisé de manière plus efficace par une entre prise qu’avec les équipements d’une exploitation agricole. Du point de vue de l’entrepreneur agricole, la perfor mance apporte un meilleur rendement à l’hectare et, associée à un travail de qualité, elle permet de fidéliser la clien tèle.

Etre cohérent

Il n’est pas rare qu’il existe un lien émo tionnel entre l’agriculteur et son tracteur. De surcroît, les agriculteurs renoncent à se séparer de leurs machines excédentaires en raison d’un faux besoin de sécurité. De manière ubuesque, il n’est donc pas rare que des exploitations agricoles disposent d’un parc machines complet tout en fai sant néanmoins appel à une entreprise de travaux agricoles pour faire face aux pics de travail. Il en résulte non seulement une

double mécanisation, mais aussi des coûts multipliés par deux.

Coûts de la mécanisation propre

Le tableau supérieur de la page 23 prend pour exemple un tracteur qui atteint un degré d’utilisation annuel de 500 heures de travail, avec des coûts fixes totaux de 12 537 francs, soit 25,07 par unité de tra vail. Parallèlement, le tableau inférieur montre la manière dont les coûts fixes d’une presse à balles sont modifiés en fonction du degré d’utilisation plus ou moins élevé. Avec une production an nuelle de 2500 balles, les coûts fixes s’élèvent à 6876 francs, ou 2,75 par balle. Lorsque le rendement diminue, les coûts fixes par balle augmentent massivement.

Conclusion

Les machines engendrent des coûts, et ce dès le premier jour. Or sans mécanisa tion, rien n’est possible. Dès lors, com ment trouver une solution économique ment viable à ce dilemme? Nous préconi sons d’effectuer un calcul sérieux avant l’achat, à partir d’un taux d’utilisation ré aliste pour l’exploitation dont il est ques tion. Il en résultera un résultat économi quement défendable, que l’on peut ac cepter ou rejeter.

quel moment est-il plus rentable d’acheter un tracteur?

La

travaux

Agro-entrepreneur dans une région périphérique

Créer une agro-entreprise dans une région périphérique demande beaucoup de doigté et une bonne dose de réalisme pour atteindre la rentabilité nécessaire. Un critère décisif est le degré d’utilisation des machines.

Ruedi Hunger

Par une matinée ensoleillée de septembre, nous nous engageons sur la route menant à la ferme d’Ursin Zinsli. Sur l’adret, les forêts de la Surselva (GR) portent encore les stig mates de la récente sécheresse estivale. Elles encadrent les falaises d’une blancheur éblouissante qui descendent à pic vers les gorges du Rhin antérieur. Le site naturel monumental «Ruinaulta» où le tracé des Chemins de fer rhétiques parallèle à la ri vière se faufile à travers les rochers en direc tion d’Ilanz ou de Reichenau, attire les ran donneurs par centaines. La rivière qui tra verse ces gorges, surnommées «grand canyon suisse» par les professionnels gri sons du tourisme, est prisée des adeptes de canoë-kayak et de descentes en rafting.

Un village de 300 habitants

Ursin Zinsli, sa femme Nadja et leurs trois enfants habitent Valendas, village de l’ar

rondissement d’Ilanz, à 820 mètres d’alti tude, sur un plateau localisé sur la rive droite du Rhin, 150 mètres au-dessus du site pittoresque des gorges. Jusqu’en 2012, Valendas, qui s’étendait sur 22 km², constituait une commune indépendante. Bien que la région soit romanchophone, sa population parle majoritairement le walser, un dialecte alémanique valaisan.

Le 1er janvier 2013, les communes de Valendas, Versam, Safien et Tenna ont fusionné dans la nouvelle commune de Safiental, s’étendant sur 151 km². Le vil lage de Valendas figure à l’Inventaire fé déral des sites construits d’importance nationale à protéger.

Un lieu idyllique, pourrait-on penser. Mais comme souvent, un fossé sépare le rêve de la réalité. Vu de loin, le plateau sur le quel le village est construit pourrait faire oublier les pentes abruptes caractéris

tiques des zones de montagne 3 et 4. Nous sommes d’autant plus intrigués par le spectacle offert par le hangar où trois tracteurs côtoient (provisoirement) une moissonneuse-batteuse, une presse à balles rondes, une ensileuse à maïs à trois rangs et, depuis ce printemps, une citerne à lisier munie d’une rampe d’épandage à socs. Une machine sort du lot, évoquant le travail sur les pentes escarpées: le trac teur Antonio Carraro.

Un agro-entrepreneur né Dès son plus jeune âge, Ursin Zinsli s’est familiarisé avec les contraintes des travaux exécutés pour d’autres agriculteurs. Son père, Peter Zinsli, a dirigé sa propre exploi tation tout en arrondissant ses revenus avec le transport de bétail de ses collè gues, principalement lors de la montée à l’alpage et de la désalpe. Avant ses vingt-

Le hangar abrite, outre le parc de tracteurs de l’entreprise de travaux agricoles Zinsli, la moissonneuse-batteuse avec laquelle Ursin Zinsli a travaillé cet été pour le compte d’une coopérative de machines. Photo: Ursin Zinsli

Sécurité et respect sur la route

Le fumier et le lisier ne sont pas épandus le week-end.

le lisier ne sont pas épandus le week-end.

Le fumier

travaux de récolte doivent être réduits au minimum pendant la nuit

travaux de récolte doivent être réduits au minimum pendant la nuit

le week-end.

le week-end.

cinq ans, Peter Zinsli a acheté une presse à balles rondes Krone avec chambre à chaînes et barrettes. Il s’en est servi long temps pour le pressage à façon de balles rondes. A l’issue de sa formation, le jeune agriculteur a voulu voir du pays. Ensuite, il a réalisé des travaux durant de nom breuses années pour la société Tschar ner-Farmservice, à Cazis (GR), dans le Domleschg. Il appréciait particulièrement les presses à balles de maïs Orkel, dont un modèle a été modifié pour presser des dé chets industriels et des résidus de recy clage. Son chef l’a envoyé régulièrement avec son tracteur et sa presse en Alle magne, où une demande conséquente était à combler dans ce domaine. Ces mis sions ont amené Ursin Zinsli au-delà de Munich, parfois jusqu’à la frontière tchèque. Il s’est également rendu dans le Vorarlberg, en Autriche voisine. Durant les semaines où il s’est déplacé avec son atte lage, il s’est constitué un précieux réseau de connaissances. Jusqu’au jour où l’appel du large est devenu irrésistible... Ursin Zinsli a ainsi travaillé neuf mois en Nou velle-Zélande en qualité de conducteur de moissonneuse-batteuse pour une entre prise. A son retour en Suisse, voici trois ans, son père Peter lui a proposé de lui succéder à la tête de l’exploitation fami liale. Pas facile de choisir quand on a par couru l’Europe et poussé jusqu’en Nou velle-Zélande.

L’art de s’adapter

En tant qu’agro-entrepreneur, Ursin Zinsli s’est bien adapté aux spécificités de sa ré gion périphérique. «Mon agro-entreprise ne peut être comparée aux grosses ETA de la Vallée du Rhin, du Plateau ou de la Ro mandie, affirme-t-il à juste titre. Mais même chez nous, on a besoin d’agro-en trepreneurs». Dans son village, la mécani sation individuelle est en général privilé giée et l’on hésite à sous-traiter ses activi tés. Mais Ursin Zinsli voit d’importants changements se pointer à l’horizon. Certes, chaque exploitation possède en core sa propre citerne. Mais l’échéance qui fera tout basculer est déjà programmée. L’obligation d’utiliser des techniques d’épandage du lisier réduisant les émis sions polluantes, dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 2024, amène ra de nombreux agriculteurs à s’interroger sur l’opportunité d’investir dans des équi pements dont les coûts subiront des aug mentations massives. Cette obligation ne s’applique certes pas aux surfaces dont la déclivité dépasse 18 %, mais à toutes les

autres. Dès que ce projet a été envisagé, Ursin Zinsli s’est mis à la recherche d’une solution. Il a fait jouer son réseau de contacts en Suisse et en Autriche. A la fin de l’année dernière, il a acquis une citerne à lisier d’occasion de 7000 litres en bon état pour la somme de 11 000 francs. Il as sure qu’entretemps le marché suisse de l’occasion se serait complètement asséché pour ce type de citernes où l’on peut fixer un outil arrière. «Je suis persuadé que la rampe à patins constitue le meilleur choix», explique le jeune entrepreneur qui a finalement opté, après une recherche approfondie, pour la rampe «UniSpread» de Vogelsang, d’une largeur de travail de 7,5 mètres. L’argument décisif était son poids réduit. Au début de cette année, Ur

sin Zinsli a dû décider en quelques heures de conclure cet achat moyennant la «mo dique» somme de 16 000 francs. Depuis, les prix augmentent de semaine en se maine et les délais de livraison ne cessent de s’allonger. Un atelier de machines agri coles situé dans la vallée du Rhin grisonne s’est chargé du montage et il a pu régler les détails à son idée.

Tout tourne rond …

La principale source de revenus de l’agro-entreprise d’Ursin Zinsli est le pres sage de balles rondes. «Je suis loin d’être aussi rentable que les entreprises de la val lée du Rhin. Les conditions du site ne le permettent tout simplement pas. La part des trajets routiers est relativement éle

Ursin Zinsli (à g.) avec son père Peter, de Valendas, dans le Safiental. Le pressage de balles rondes constitue l’activité principale de l’agro-entreprise d’Ursin Zinsli. Photos: Ruedi Hunger

Ursin Zinsli a profité de son vaste réseau pour acquérir à un prix abordable une citerne à lisier munie d’une rampe d’épandage à patins à faibles émissions.

La nouvelle

avec une largeur de ramassage

couteaux avec sécurité individuelle

débit supérieur de près de 25 % et un fonctionnement extrêmement silencieux

de chargement

jusqu’à une puissance de tracteur de 130 ch

l’affouragement en vert, le ramassage

d’utilisation

vée». Parmi ses clients figurent des agricul teurs des villages environnants et de Sa fiental. Il arpente fréquemment des pentes abruptes telles que les pistes de ski de la Weisse Arena. Il se focalise en premier lieu sur la recherche d’emplacements pour dé poser en toute sécurité les balles pressées.

L’art de la récupération

La période s’étalant de mi à fin sep tembre marque le début de la récolte du maïs. L’acquisition d’une ensileuse auto motrice n’est pas envisageable en raison du taux d’utilisation trop réduit et des parcelles souvent raides et de petite taille. Par ailleurs, la soufflerie d’éjection d’une automotrice ne disposerait pas de la puissance nécessaire selon Urzin Zinsli. Ces dernières années, il s’est donc mis à chercher une hacheuse à plusieurs rangs. Il a déniché successivement deux ensileuses à tambour «Feraboli» por tées, d’abord un modèle à deux rangs, puis à trois rangs. En combinant les deux, il en a fait une ensileuse à trois rangs parfaitement fonctionnelle: le voi là paré pour la récolte de maïs à venir.

«Le besoin d’agro-entrepreneurs se fait ressentir dans notre région aussi, même si la mécanisation individuelle reste encore privilégiée», déclare Ursin Zinsli.

Conclusion

Entre le rêve de diriger une agro-entre prise dans une région périphérique et la réalité, le fossé est parfois large. Les en trepreneurs des zones de montagne se

heurtent rapidement à un degré d’utilisa tion insuffisant de leurs matériels. L’exemple d’Ursin Zinsli nous enseigne que cela suppose de solides connais sances et un esprit de décision robuste.

Journées

Les tarifs de déneigement sont plus élevés

Les tarifs de service hivernal ont augmenté par rapport à l’année dernière. Le «tracteur de 150 à 199 kW» fait son entrée dans la liste des prix.

Heinz Röthlisberger

Indemnités à demander pour les travaux de déneigement

Année 2021 2022/2023 (fourchette)¹

Tracteurs (plaque verte), avec système hydraulique frontal

De 37 à 44 kW (de 50 à 60 ch)

De 45 à 54 kW (de 61 à 73 ch)

De 55 à 64 kW (de 74 à 87 ch)

De 65 à 74 kW (de 88 à 101 ch)

De 75 à 89 kW (de 102 à 121 ch)

De 90 à 104 kW (de 122 à 142 ch)

De 105 à 124 kW (de 143 à 169 ch)

De 125 à 149 kW (de 171 à 203 ch)

De 150 à 199 KW (de 204 à 271 ch)

Filtre à particules en post-équipement

35 CHF/h 38 CHF/h (de 34 à 44 CHF/h)

35 CHF/h 38 CHF/h (de 35 à 44 CHF/h)

41 CHF/h 44 CHF/h (de 40 à 51 CHF/h)

43 CHF/h 48 CHF/h (de 43 à 54 CHF/h)

49 CHF/h 53 CHF/h (de 49 à 61 CHF/h)

59 CHF/h 64 CHF/h (de 59 à 73 CHF/h)

67 CHF/h 73 CHF/h (jusqu’à 82 CHF/h)

78 CHF/h 87CHF/h (jusqu’à 99 CHF/h)

107CHF/h (jusq’à 120 CHF/h)

5 CHF/h 5 CHF/h

Chaînes à neige (aussi valable pour les pneus cloutés)

Paire de pneus avant 280–440 R 24 19 CHF/h 19 CHF/h (16 CHF/h)²

Paire de pneus arrière 420–540 R 34 23 CHF/h 22CHF/h (17 CHF/h)²

Lame à neige pour tracteur

Jusqu’à 59 kW (80 ch)

19 CHF/h 23 CHF/h (de 21 à 27 CHF/h)

De 60 à 88 kW (de 80 à 120 ch) 26 CHF/h 31 CHF/h (de 28 à 36 CHF/h)

A partir de 89 kW (dès 120 ch) 29 CHF/h 35 CHF/h (de 31 à 40 CHF/h)

Fraise à neige pour tracteur³

De 41 à 80 kW (de 56 à 109 ch)

A partir de 80 kW (dès 109 ch)

Saleuse

38 CHF/h 40 CHF/h (de 35 à 48 CHF/h)

47 CHF/h 50 CHF/h (de 43 à 62 CHF/h)

Saleuse centrifuge, attel. 3-points, jusqu’à 600 l 10.50 CHF/h 10,50 CHF/h (de 9 à 13 CHF/h)

Saleuse-sableuse, attel. 3-points, jusqu’à 1400 l 26 CHF/h 25 CHF/h (de 21 à 32 CHF/h)

Saleuse avec raccordement saumure, 1200 l 27 CHF/h 27 CHF/h (de 22 à 35 CHF/h)

Salaire du conducteur: prix moyen

CHF/h 66 CHF/h variant de 59 CHF/h 60 CHF/h à 71 CHF/h 72 CHF/h

Suppléments

Travail de soir et de nuit (de 20 h à 6 h)

Travail des dimanches et des jours fériés (non cumulable)

Estimation moyenne

Travail de nuit et du dimanche compris

rapport à une utilisation

CHF/h 22 CHF/h

CHF/h 81 CHF/h

% à 125 %).

Cela signifie que la valeur peut être ajustée en fonction de la rigueur de l’hiver.

2 Par conditions favorables (peu d’abrasion).

3 L’indemnité pour le tracteur doit être augmentée d’au moins 15 % en raison d’une consommation de carburant plus élevée.

Service de piquet et installation des équipements, de 0 à 5000 francs par hiver.

Ce hiver, des tarifs plus élevés pourront s’appliquer aux tracteurs utilisés pour le déneigement. Photo: ldd

La hausse des indemnités de déneigement de l’hiver prochain et des tarifs des ma chines agricoles est due notamment au prix plus élevé du diesel. Agroscope l’a fixé en moyenne à 1,96 franc par litre, contre 1,59 franc l’an passé, et s’en sert de base pour calculer les tarifs. Les montants indi qués pour le service hivernal sont repris du «Catalogue des coûts 2022» présenté aux pages 26 et 27 de la présente revue. En une année, les indemnités de certaines machines ont augmenté d’un à cinq francs. Elles restent toutefois inchangées pour les travaux effectués avec des sa leuses. Le salaire du conducteur de trac teur peut être majoré d’un franc. Par ail leurs, la liste des prix comporte un nou veau venu: le «tracteur de 150 à 199 kW» (de 204 à 271 chevaux). Le dédommage ment d’un tel véhicule muni d’une plaque verte et d’un système hydraulique frontal sera évalué dans une fourchette allant de 107 à 120 francs par heure.

Les charges de réparation et de mainte nance ont été augmentées pour tenir compte de la corrosion survenue durant les travaux de déneigement. Toutes ces va leurs publiées n’ont pas de valeur juri dique.

Source: site internet d’Agroscope, rubrique «Catalogue des coûts», kostenkatalog.ch

Tarifs en hausse

Les tarifs d’indemnisation des machines sont en hausse comparés à l’année dernière. Le rapport d’Agroscope, ancien «Coûts machines» devenu «Catalogue des coûts», contient désormais les valeurs de référence pour les bâtiments et les équipements de ferme.

Heinz Röthlisberger

Enrichi de plusieurs innovations, le rapport sur les coûts de machines d’Agroscope a fait peau neuve. Les auteurs y intègrent désormais les tarifs indicatifs relatifs aux bâtiments abritant les différentes catégo ries d’animaux de rente qui faisaient jusqu’à présent l’objet d’une publication séparée. Le rapport 2022 comporte égale ment les estimations actualisées des équi pements se trouvant à l’intérieur des exploitations. Il présente aussi de manière plus transparente les coûts salariaux ho raires dans l’agriculture et hors de cette branche (voir le tableau de la page sui vante). A la suite de ces changements, l’édition 2022 porte le nouveau titre «Ca talogue des coûts». Ce rapport sert de référence jusqu’en sep tembre 2023. Certains matériels introu

vables ou dont les ventes se font rares n’y figurent plus. D’autres équipements sont mentionnés dans des dimensions (ou des performances) différentes. Par exemple, la catégorie des transporters de 82 à 102 chevaux a été remplacée par celle des transporters de 74 à 109 chevaux. Par ail leurs, un certain nombre de types de ma chines ont été introduits/dédoublés dans le secteur des cultures spéciales.

Prix d’acquisition plus élevés

Une réévaluation complète des prix à neuf des machines agricoles a été opérée pour ce «Catalogue des coûts 2022». Les trois années précédentes, les estimations avaient été effectuées sur la base de don nées obtenues auprès des importateurs généraux. Par rapport à la dernière évalua

tion de 2018, le prix de certaines machines est monté en flèche. Les prix des véhicules automobiles et des autres équipements agricoles augmentent en moyenne et sans pondération de respectivement de 9 % et de 8 %. «Le fait que le franc suisse soit fort atténue l’effet sur les machines provenant de la zone euro», peut-on lire dans la nou velle édition. Les prix ont aussi pris l’ascen seur dans la construction; l’indice des prix a progressé de près de 10 % entre 2021 et 2022, alors qu’il était resté stable les an nées précédentes.

Le prix du carburant fait flamber les coûts

La hausse des charges salariales indicatives est comme toujours nuancée. Elle découle en effet des prix d’achat des machines dé

Le «Catalogue des coûts 2022» inclut dorénavant les coûts indicatifs pour le travail, les bâtiments et les installations de ferme. Cette édition sert de référence jusqu‘en septembre 2023. Photos: Heinz Röthlisberger

pressage

terminés par Agroscope à partir de la moyenne des huit dernières années. Les valeurs de référence liées aux carburants sont en revanche plus délicates à manier en cette période où les prix explosent. Le diesel coûte 23 % de plus que l’an passé selon une moyenne calculée chaque mois sur la période allant de juillet 2021 à juin 2022. Les valeurs indicatives d’Agroscope reflètent ainsi les fluctuations de prix avec un certain décalage et tiennent aussi compte des baisses relevées durant la pé riode précédant la guerre d’Ukraine (voir aussi l’article «Faut-il répercuter les prix à la hausse du diesel?» paru dans l’édition d’avril de cette année de Technique Agri cole).

Effets sur les tarifs

Le tableau ci-contre montre l’évolution de certains tarifs entre 2021 et 2022. Par exemple le «tracteur de 150 à 199 kW (204 à 271 chevaux)» passe de 90 à 99 francs par heure, soit une hausse de 10 %. D’autres prix sont quasiment inchan gés ou enregistrent une très légère aug mentation. C’est le cas de la charrue à cinq socs qui ne coûte qu’un franc de plus par heure. Il vaut la peine de prendre le temps de consulter ce «Catalogue des coûts» pour être à jour sur les tarifs actuels.

Films et filets également plus chers

La hausse des prix de l’énergie se réper cute en outre sur le coût de fabrication des films pour les presses à balles d’ensi lage ainsi que celui des filets et ficelles utilisés pour le bottelage des balles de paille et de foin. Selon Agroscope, les

coûts plus élevés des films et des filets, de respectivement 22 % et 10 %, pèsent sur ceux des balles d’ensilage. Ceci d’autant plus qu’aucune embellie ne semble se profiler à l’horizon pour le moment.

Télécharger gratuitement le «Catalogue des coûts 2022» Cette publication d’Agroscope contient les tarifs de quelque 600 équi pements et sert de référence. Comme son prédécesseur, elle peut être télé chargée sous forme de document PDF sur le site www.kostenka talog.ch. Selon Agro scope, les personnes qui désirent recevoir gratuite ment une version imprimée doivent s’ins crire (verkauf.zivil@bbl.admin.ch) au plus tard jusqu’au mois de juillet précédant la parution. Sur le même site (www. kostenkatalog.ch), les agriculteurs trou veront l’outil en ligne «TractoScope» dont les données peuvent être adaptées à leur cas particulier. Nous recomman dons vivement ce programme proposé par Agroscope depuis plusieurs années.

Nouveaux paramètres pour le calcul des coûts salariaux horaires

Données de base Valeur

Revenu prévisionnel du salarié1

de travail par unité de main d’œuvre

Dans l’agriculture

522.– CHF/an

h × 280 jours de travail)

Coût salarial horaire dans l’agriculture (sans repas)

Fourchette du coût salarial horaire hors de l’agriculture

h/an

h/an Hors de l’agriculture (8,4 h × 280 jours de travail)

CHF/MOh 4

En agro-entreprise2

à 72.– CHF/MOh 4

à 53.– CHF/MOh 4 En entreprise3

Le salaire brut est basé sur l’«Enquête suisse sur la structure des salaires» et l’estimation des salaires de

de l’Office fédéral de la statistique.

Charges sociales de l’employeur comprises.

Frais d’exploitation et d’administration, risque et bénéfice compris.

Comparatif

unité

Presse à balles rondes

par balle ronde (bal)

rapports «Coûts-machines

MOh = heure de main d’œuvre.

d’une sélection d’équipements

% +6,5 %

et «Catalogue des prix 2022» d’Agroscope

Machines en propriété contre utilisation collective

Posséder ses propres machines est synonyme d’indépendance mais souvent aussi de taux d’utilisation défavorable. Les autres choix offrent de meilleures solutions lorsqu’une machine que l’on possède n’atteint pas le degré d’utilisation nécessaire.

Ruedi Hunger

Une pièce d’un franc, un paysan ne peut la dépenser qu’une seule fois, pour sa fa mille, ou pour le développement de son exploitation, ou pour son parc de ma chines. En général, ce «franc» sert à fi nancer une mécanisation de base. Lors qu’il s’agit d’engager des machines puis santes et spécialisées, priorité est donnée à l’achat en commun ou à la location. Il est possible d’améliorer le degré d’utilisa tion des machines dont on est proprié taire par le biais d’un cercle de machines. Certains travaux peuvent aussi être délé gués à des entrepreneurs. Dans toutes ces alternatives à la mécanisation indivi duelle, une communication ouverte et

une tolérance mutuelle favorisent la coo pération, quelle que soit la forme que prend cette dernière.

Mécanisation individuelle, mécani sation de base

La notion de «mécanisation de base» est élastique, pouvant s’étendre du strict né cessaire à un parc de matériels complet.

La mécanisation individuelle est rentable tant que ses coûts unitaires sont infé rieurs aux montants unitaires de factura tion d’une alternative. Ce n’est pas tou jours le cas et c’est pourquoi, en bien des cas, la mécanisation en propriété se ré vèle être la solution la plus coûteuse. Elle

est pourtant très répandue. Il doit donc y avoir des motifs plaidant en sa faveur. Il n’y a pas une cause fondamentale, mais on peut imaginer cette explication: «Pos séder quelque chose est source de fierté, même si cela doit coûter plus cher». Nombreux sont les chefs d’exploitation (plus que les cheffes) qui développent un lien émotionnel à leur tracteur ou leurs machines («après tout, on a travaillé dur pour pouvoir se les offrir»). Une autre rai son est qu’ils veulent «jouer la carte de la sécurité». En d’autres termes, ils sou haitent pouvoir accéder à tout moment à un véhicule ou à une machine. Cette pré caution se conçoit plutôt bien dans les ré

Difficile de se passer de ses propres machines pour récolter l’herbe au quotidien. Photos: Ruedi Hunger

gions où les conditions topographiques sont difficiles et où les fenêtres d’inter vention sur le terrain sont généralement limitées. Mais tant les liens émotionnels que la disponibilité permanente d’une machine en propriété ont des consé quences financières directes. Seul un calcul comparatif permet de déterminer si la mécanisation individuelle est bien l’unique solution adéquate.

Communauté de machines

Outre l’entraide sporadique entre voisins, forme de collaboration la plus informelle, l’acquisition de machines en commun par deux ou plusieurs agriculteurs permet de répartir les coûts annuels sur plusieurs épaules. Cette forme de communauté a un seuil d’entrée bas et une structure simple. Elle a des règles compréhensibles, mais dépend de la tolérance et de la flexi bilité des partenaires. Pour que la collaboraion réussisse, tâches et compétences doivent être clairement réglées. Les éventuels désaccords peuvent être évités si la répartition du prix d’achat, l’emplacement de la machine et un mode de décompte annuel avec notes de crédit et de débit sont définis d’un commun ac cord, par écrit. On fixe aussi qui est res ponsable des réparations, de l’entretien et de la maintenance. La liberté d’entreprise des exploitations n’est guère affectée. Les avantages économiques sont évidents pour les exploitations participantes, car les machines coûteuses sont plus rentables du fait d’un degré d’utilisation – ou taux d’uti lisation – supérieur. Cette forme de colla boration a d’autres avantages que l’aspect

économique. Les connaissances ou com pétences manquantes peuvent être ac quises et optimisées sur une base mu tuelle. Des contrats-types pour les (petites) communautés de machines peuvent être achetés chez Agridea au prix de 20 francs l’unité (www.agridea.abacuscity.ch).

Coopérative de machines

Les coopératives de machines sont une forme juridique différente des commu nautés. Elles doivent posséder des statuts et être inscrites au registre du commerce. L’agriculteur en est membre. L’objectif est l’achat et l’utilisation en commun de ma chines. La grande différence réside dans

le fait que les machines sont la propriété de l’institution.

Location de machines

Lorsqu’un chef d’exploitation calcule les coûts de sa machine, il constate vite que ceux-ci diminuent par unité de travail (UT, en hectares, en heures, en chargements, etc.) à mesure que s’élève le taux d’utilisa tion. Viser une amélioration d’un taux d’utilisation et surtout la réaliser est sou vent plus vite dit que fait. La solution peut venir de la location. Les bailleurs peuvent être d’autres exploitations agricoles, des commerçants en matériels agricoles ou des institutions qui agissent en leur quali té de propriétaires (coopératives, associa tions agricoles).

Comme montant de location de la ma chine, on convient en général de la valeur indicative du catalogue des coûts d’Agroscope. La location peut être un fait unique, ou bien les machines (faucheuse, faneuse, tonne à lisier, etc.) peuvent être louées régulièrement de façon répétée. L’avantage est que le preneur n’a pas be soin d’espace ou d’un bâtiment d’entre posage et qu’il peut «transférer» les tâches de réparations et d’entretien à la personne responsable. En qualité de loca taire, il est seulement tenu d’effectuer un entretien sommaire de l’objet (nettoyage).

Cercle de machines

Le cercle de machines se caractérise par le fait que les matériels sont mis à disposi tion entre les membres à un tarif conve nu. Le cercle de machines en tant qu’ins titution (avec un statut juridique d’asso

Pour un tarif d’entreprise ou de location de 280 francs/ha, la mécanisation en propre ne se justifie qu’à partir de 50 hectares.

Difficile d’envisager un usage collectif ou communautaire quand toutes les exploitations ont besoin simultanément du matériel.

ciation) s’occupe de rendre visible l’offre de mécanisation et se charge de la coor dination des échanges. Les machines restent la propriété de leur détenteur (agriculteur, entrepreneur de travaux agri coles). En général, le cercle de machines ne possède pas de matériel. Il permet ain si de mieux exploiter ceux appartenant à une exploitation mandataire tout en aug mentant la force de frappe du mandant. En fin de compte, le processus doit abou tir à réduire les coûts d’utilisation pour les membres et à améliorer dans la foulée le revenu des exploitations agricoles. Au jourd’hui, les cercles de machines pro posent leurs services dans et hors de l’agriculture. En principe, quiconque peut devenir membre d’un cercle. Les nonmembres peuvent aussi faire appel à ses services mais les adhérents bénéficient en général de droits préférentiels.

Agro-entreprises

Les entrepreneurs de travaux agricoles sont des prestataires de services clas siques. Une exploitation agricole peut faire appel à des services et confier des travaux à un entrepreneur de travaux agricoles à un tarif convenu. En confiant des travaux à un entrepreneur, elle peut acheter une mécanisation performante sans avoir à investir dans son propre parc. Les agro-entrepreneurs sont, comme leur nom l’indique, des entrepreneurs, ce qui signifie que leur statut de prestataires les obligent à proposer une force de frappe susceptible d’améliorer la rentabilité à l’hectare et d’assurer ainsi la fidélisation de leur clientèle. Dans la plupart des cas, cette force de frappe est liée à la taille des engins. En règle générale, les prix des ma chines augmentent avec la force de frappe, et elles requièrent des tracteurs plus puissants. La force de frappe exige aussi un taux d’occupation élevé pour les entrepreneurs, sans quoi elle ne génère que des coûts supplémentaires. Il convient de trouver le juste équilibre entre force de frappe et protection du sol.

Conclusion

De nombreuses exploitations agricoles «souffrent» d’un taux d’utilisation trop faible de leurs machines. La chose ne pro voque souvent que des haussements d’épaule. Il ne faut pas se contenter d’ac cepter cet état de fait. Il y a d’autres solu tions que la mécanisation individuelle en propre. Il est vrai qu’elles ne sont pas tou jours et partout réalisables, mais cela vaut toujours la peine d’essayer.

La production fourragère offre bien des possibilités pour accroître le taux d’utilisation des matériels en faisant appel à un cercle de machines.

Presser ses balles rondes soi-même ou les faire confectionner par un entrepreneur: concer nant cette opération, la question revient en permanence.

Le ramassage de fourrage à l’ensileuse automotrice est incontestablement un domaine réservé des entrepreneurs de travaux agricoles.

qu‘entreprise familiale prospère et riche en traditions,

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«Avec FarmX contre la hausse continue des coûts»

Depuis son lancement voici quatre ans, la plate-forme en ligne de location de machines FarmX a fait beaucoup de chemin. Thomas Cadonau, de Maschinenring Schweiz, présente dans une interview la façon dont elle a évolué et les potentiels qui restent à exploiter.

Heinz Röthlisberger

Technique Agricole: Comment se porte FarmX aujourd’hui, environ quatre ans après son lancement? Thomas Cadonau: Après quatre années d’exploitation, le bilan est contrasté: on peut qualifier de succès le fait que FarmX ait pu se développer comme une plateforme neutre, que tous les agriculteurs en Suisse peuvent utiliser aux mêmes condi tions, indépendamment d’une affiliation à une association. FarmX a fait ses preuves et s’est imposée comme une plate-forme moderne et efficace auprès des communautés de machines exis tantes. Chez les agriculteurs individuels,

l’intérêt à louer du matériel agricole est bien réel. Mais il est encore trop rare qu’un agriculteur enregistre ses propres machines sur FarmX et les loue à des ex ploitants de la région. Les prix actuelle ment en forte hausse de l’équipement agricole inciteront à intensifier les échanges entre exploitations.

Combien de machines et d’activités la plate-forme enregistre-t-elle ac tuellement?

En ce moment, nous avons 1200 ma chines en ligne. Depuis le lancement, près de 60 000 transactions ont été réalisées.

Quatre partenaires responsables de FarmX

Mise en ligne au printemps 2019, FarmX est une plate-forme suisse visant à facili ter les échanges de machines agricoles. Elle est aujourd’hui sous la responsabilité des associations paysannes Agrijura et Prométerre, de Maschinenring Schweiz et de la société bernoise Seccom. Les quatre partenaires exploitent FarmX en tant qu’organisation virtuelle. FarmX attache beaucoup d’importance à ce que la plate-forme (www.farmx.ch) puisse être et soit utilisée indépendamment de toute affiliation à une association.

Capture d’écran de Technique Agricole

Les activités ont-elles continuellement augmenté au cours de ces quatre années?

Au début, FarmX a suscité un vif intérêt. Pour faire connaître la plate-forme dans tout le pays, nous avons régulièrement assisté à des assemblées agricoles et à des assemblées générales de communau tés de machines. Mais en raison du coro navirus, ces présentations ont été forte ment limitées entre 2020 et 2022. Nous prévoyons de les intensifier à nouveau ces prochains mois afin de mieux faire connaître FarmX. Le besoin d’une telle plate-forme s’accroît, en particulier chez les jeunes agriculteurs et en raison de la forte hausse des prix des machines.

Quels groupes de machines ont du succès? Lesquels sont moins de mandés?

Les communautés de machines mettent en ligne surtout des équipements en lien

En Suisse, il est encore très inhabituel de louer son propre tracteur pour quelques heures à un agri culteur de la région.

avec le travail du sol, c’est ce groupe qui est aujourd’hui le plus demandé sur Far mX. En outre, la société Hadorn’s Gülle technik, par exemple, a mis en ligne sur FarmX toutes ses citernes à lisier de loca tion. Les groupes de machines qui ne sont pas du tout utilisées actuellement sont les véhicules et appareils à moteur.

Thomas Cadonau, de Maschinenring

Schweiz: «Le besoin d’une plateforme comme FarmX s’accroît, en particulier

les jeunes agriculteurs»

En Suisse, il est encore très inhabituel de louer son propre tracteur pour quelques heures à un agriculteur de la région.

Quelles régions en Suisse sont par ticulièrement actives?

FarmX est très répandue dans le canton du Jura, où l’idée de cette plate-forme est née. Elle est également très utilisée dans les régions où des communautés de ma chines existent déjà depuis 20 à 30 ans.

Qui utilise au juste FarmX

Les communautés de machines sont très actives. Les grandes entreprises de tra vaux agricoles ont moins recours à Far mX, car elles possèdent déjà des pro grammes de décompte. Quelques agricul

La recherche et la location de machines peuvent facilement être exécutées sur un smartphone. L’application se télécharge sur Google Play ou sur Apple Store.

teurs individuels se connectent volontiers sur FarmX, mais eux-mêmes ne pro posent pas beaucoup de machines sur la plate-forme.

Où souhaiteriez-vous encore davan tage d’activités?

D’une part, nous aimerions amener pro chainement si possible toutes les commu nautés de machines existantes à utiliser FarmX, car la transparence et la traçabilité des transactions revêtent une importance décisive pour la pérennité de ces commu

Les prix actuellement en forte hausse des machines agricoles inciteront à intensifier les échanges entre exploitations.

nautés. En collaboration avec des hautes écoles et des organisations agricoles exis tantes, nous voulons montrer encore plus clairement que les échanges entre exploi tations permettent de réduire les coûts pour chaque agriculteur. Le seul moyen d’abaisser significativement les coûts des machines par exploitation est d’augmen ter leur taux d’utilisation. FarmX serait heureuse de contribuer à atteindre cet objectif.

peuvent aussi

louées sur

«Red Power» pour s’imposer

Le fabricant de tracteur turc Basak Tractör souhaite s’implanter sur les principaux marchés européens avec l’un de ses modèles, le «5120 Red Power». Technique Agricole a eu l’occasion de le tester.

Romen Engeler

A ses débuts, Basak importait et distribuait des tracteurs Ford et Steyr en Turquie. D’abord entité étatique, cette entreprise produisait parallèlement des tracteurs de petit gabarit. A partir de 1976, elle com mença à fabriquer, principalement pour le marché turc, des modèles Steyr sous li cence à Sakarya, ville située à environ deux heures de route à l’est d’Istanbul. Après sa privatisation, Basak a produit des tracteurs sous sa propre marque et y a intégré tou jours plus de composants. Aujourd’hui en core, de nombreux modèles arborent le design Steyr original. Basak a été entretemps acquis par Asko Holding, une société regroupant plusieurs constructeurs majoritairement actifs dans le secteur du bâtiment. Asko Holding fait partie du groupe Sasko. Cette entité pro priété de la famille Konukoglu réalise un chiffre d’affaires de près de 6 milliards de dollars avec des équipements agricoles,

des textiles, des films d’emballage, du ci ment et de l’électricité.

Basak souhaite se lancer Jusqu’à présent, les tracteurs Basak étaient rares sur le marché européen. Le fabricant turc souhaite désormais s’y implanter avec le «5120 Red Power». Dans cette optique, Basak a cessé de produire lui-même un grand nombre d’éléments lors du dévelop pement de ce modèle. La marque turque utilise surtout des composants connus et appréciés de fabricants renommés.

Moteur Deutz

Un moteur Deutz «TCD 3.6» à quatre cy lindres en ligne à refroidissement liquide avec turbocompresseur ronronne sous le capot du «5120 Red Power». Les cataly seurs SCR et d’oxydation pour moteur diesel ainsi que le filtre à particules sont conformes à la norme antipollution euro

péenne de niveau 5. La puissance nomi nale à 2200 tr/min atteint 116 chevaux (maximum 120 chevaux). Le couple maxi mal de 480 Nm est atteint à 1600 tr/min. Les réservoirs à carburant ont une capaci té de 200 l de diesel et 20 l d’AdBlue. L’essieu avant non suspendu est fabriqué par Carraro et l’essieu arrière par ZF.

Rapports sous charge

Basak a opté pour la transmission à quatre rapports sous charge «TPT 11» de ZF. Avec quatre gammes et deux groupes, cette boîte offre 32 vitesses avant et 32 arrière. Le changement des rapports sous charge s’effectue en pressant sur un bouton situé sur le levier multifonction ou en sélectionnant le mode automatique. Le «5120 Red Power» est doté des régimes de prise de force 540, 540E, 1000 et 1000E. Le régime souhaité est sélectionné via deux leviers situés en bas à droite du

Le fabricant turc Basak compte utiliser le «5120 Red Power» pour augmenter sa diffusion sur le marché européen. Photos: Roman Engeler

siège conducteur, l’enclenchement s’effec tuant en appuyant sur un bouton placé sur la console latérale. Un relevage avant et une prise de force avant à 1000 tr/min sont livrés en option.

Robuste système hydraulique

La pompe du circuit hydraulique load-sen sing à centre fermé affiche 100 l/min de débit, dont 39 l/min pour la direction. Elle peut alimenter jusqu’à trois distributeurs mécaniques et un distributeur électrique à l’arrière, ainsi qu’un distributeur à l’avant. La puissance du relevage arrière est de 4610 kg sur toute la course de levage et de 2200 kg pour le relevage avant.

Cabine fonctionnelle

Trois marches donnent accès à la cabine construite par Basak. Munie en option d’une suspension mécanique, celle-ci est dotée de quatre montants et d’un siège passager. Elle offre une excellente vue pa noramique (toit ouvrant en option). La console latérale paraît agencée claire ment. Son ergonomie est cependant per fectible. Le niveau sonore de 78 dB(A) est, par exemple, relativement élevé. La commande des distributeurs hydrauliques ainsi que les premiers et troisièmes rap ports du levier de vitesses sont un peu trop éloignés du conducteur. Caractéristique intéressante: le levier de vi tesses multifonction peut gérer l’inverseur sous charge, les rapports sous charge, l’ac tivation du dispositif automatique sous charge, l’embrayage, le choix des deux ré gimes enregistrés, le relevage et l’abaisse ment du relevage arrière ainsi que les deux unités de commande.

Deux sélecteurs rotatifs servent à régler le régime moteur maximal et minimal. Le tableau de bord n’affiche que les infor mations principales de manière claire et sans fioritures inutiles. Basak ne propose pour l’instant pas de dispositifs électro

niques ou numériques, tels le contrôle à distance, le guidage, la connexion Isobus ou un dispositif de télégonflage des pneus. L’éclairage de la zone de travail est assuré par huit phares et une rampe LED à l’avant et par quatre phares et une rampe LED à l’arrière.

Dimensions

Les pneus standards (380/85R24 à l’avant et 480/85R34 à l’arrière) sont produits par Nassa, un fabricant turc. Des pneus Michelin sont proposés en option, dans des dimensions allant jusqu’à 440/70R28 à l’avant et 540/70R38 à l’arrière. Le poids à vide s’élève à 5260 kg. Basak mentionne un poids total de 7500 kilos.

Conclusion

Basak souhaite s’implanter sur de nou veaux marchés d’exportation grâce à son

Le Basak «5120 Red Power» en chiffres

Moteur: Deutz «TCD 3.6»; 3,6 l; 4 cyl.; 116 ch (max. 120 ch); 480 Nm; étape 5 avec SCR, DOC et DPF

Transmission: ZF «TPT11», 32 × 32 avec 4 rapports sous charge, 4 gammes, 2 groupes

Hydraulique: 100 l/min, max. de 3 distri buteurs mécaniques , 1 électrique (à l’arrière) et 1 distributeur avant

Prise de force: 540, 540E, 1000 et 1000E

Dimensions: longueur 4622 mm; largeur 2320 mm; hauteur 2620 mm; poids 5260 kg (à vide ) et 7500 kg (max.); empattement 2500 mm; rayon de braquage 5,4 m

Prix: dès CHF 95 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

«5120 Red Power». Ce lancement sera suivi par d’autres dans le segment de puissances supérieures. Entièrement équi pé et doté d’un chargeur frontal, ce trac teur est proposé dans la Confédération au prix attrayant de 95 000 francs. Reste à savoir si Basak parviendra à créer un ré seau commercial sur les marchés visés et à proposer le service après-vente indis pensable à l’entretien de ses véhicules. La société F&S Solutions, à Schötz (LU), importe les tracteurs Basak en Suisse. Elle détient actuellement deux modèles en stock dont l’un est équipé d’un chargeur frontal.

La console latérale est clairement agencée et simple à utiliser.

Le tableau de bord fournit les informations principales sans fioritures inutiles.

Le levier de vitesses multifonction gère notamment l’inverseur sous charge

Vaisseau amiral électrique

Les entraînements électriques ont le vent en poupe. Les semoirs n’y font pas exception. Kuhn a soumis son «Sitera 3030e» électromécanique porté à une série d’essais pratiques.

Lukas Weninger*

Le semoir mécanique «Sitera» figure dans la gamme Kuhn depuis quelques années. Il est désormais aussi disponible avec un entraînement électrique de la distribution et accessoirement un design renouvelé.

Le «Sitera 3030e» a été engagé en au tomne 2021 pour des semis de blé, d’épeautre (avec et sans glumes), de seigle et, au printemps dernier, pour les semis d’avoine, de pois, de lupin, de radis oléagineux et de luzerne.

Le moteur éclipse la transmission

Au lieu d’une transmission à variation continue à roue crantée, Kuhn utilise sur

* Lukas Weninger, rédacteur spécialiste en machinisme de la revue autrichienne Landwirt

son dernier semoir porté un moteur élec trique pour entraîner l’arbre du distribu teur et du brasseur. L’indispensable signal de vitesse est fourni par le radar installé de série ou par le tracteur. Un capteur monté sur le point d’attelage du bras supérieur sur la herse rotative enclenche et dé clenche la distribution quand le relevage est actionné. Pour éviter tout risque de dé formation, la position du capteur doit être adaptée lorsque le bras supérieur est dé placé. Le réglage judicieux du moment de déclenchement du commutateur du bras supérieur mérite d’être signalé. En pré sence d’un terminal Isobus, mieux vaut profiter du signal du relevage du tracteur. La trémie de 800 litres est placée très en avant, ce qui profite au centre de gravité. Son couvercle métallique est muni d’un

joint antipoussière. Il s’ouvre à 100°. L’ou verture de la trémie de 250 × 84 cm faci lite le remplissage à partir de bigbags. Par contre, l’étroitesse de cet accès rend plus fastidieux la vidange de sacs.

Distributeurs fonctionnels

La trémie comporte deux capteurs pour signaler un niveau de remplissage bas. Le brasseur effectue un mouvement pendu laire qui ménage les graines sensibles. Le dosage des semences incombe aux distri buteurs à cannelures volumétriques héli coïdales Helica. Le débit est modulé en décalant latéralement les roues des distri buteurs, ce qui a pour effet d’agrandir ou de rétrécir la contenance des cannelures.

La vis d’ajustement (bien graduée) se trouve dans le centre de réglage à gauche

Le modèle à distributeurs électriques «Sitera 3030e» est le vaisseau amiral des semoirs mécaniques Kuhn. Photos: Lukas Weninger

Le système de socs «Seedflex» a fourni un très bon travail. Seul le réglage de la pression se révèle un peu fastidieux.

de la machine. Kuhn a intégré à ses distri buteurs des roues à petites graines: il n’y a donc pas de pièces à changer pour les semences fines. Le constructeur annonce des débits entre 1,5 et 450 kg/ha, pour des vitesses jusqu’à 14 km/h (12 km/h dans le cas de l’épeautre). Les accessoires pour l’étalonnage du dé bit (sachet et balance) se rangent derrière le capot de droite. Après avoir escamoté les tubes de semis, il est possible de pous ser les bacs sous les distributeurs par un passage assez étroit. Par ailleurs, les bacs étant éloignés des distributeurs, les grandes graines risquent de s’échapper pendant l’étalonnage. Les bacs ont un couvercle fermé par un ressort pour une

vidange sûre. Le bouton à gauche qui commande l’étalonnage du débit est par ticulièrement judicieux. Dès qu’il est ac tionné, la distribution débite automati quement les semences correspondant à une surface définie. Il suffit alors de les peser et de saisir le poids sur le terminal. La demi-coupure gauche de l’arbre du distributeur se fait manuellement. Des voies de passage peuvent être tracées ad libidum sur dix rangs. Aucun outil n’est nécessaire à cet effet.

Enorme pression de terrage

La machine testée était équipée de socs à doubles disques «Seedflex» montés indi viduellement sur parallélogramme. Le tra vail des disques de 35 cm est très convain cant. La dépose des semences est précise, la levée homogène, probablement grâce à la pression de terrage réglable à un niveau élevée. Elle se modifie par l’intermédiaire d’un ressort de traction sur chaque élé ment, ce qui garantit un bon suivi du ter rain par tous les éléments semeurs. Le ré glage à l’aide du crochet fourni est plus ai sé lorsque la machine est levée (toutefois au détriment de la sécurité). En outre, le niveau de pression maximal (sur quatre) a été plutôt difficile à obtenir sur plusieurs éléments. La profondeur de semis est va

Deux utilisateurs témoignent

Heinz Mathis, né en 1965, est éleveur laitier et cultivateur sur le domaine Marglerhof à Watt (ZH). Avec un autre agriculteur de Watt, Daniel Zollinger, ils ont acheté ensemble un le semoir électrique porté Kuhn «Sitera 3030e» sur une herse rotative Kuhn «HR 3020» à doubles disques. «En deux saisons, j’ai semé environ 20 hectares d’herbe au printemps et autant de céréales en automne. Ce que je trouve convaincant, c’est la régula rité remarquable de la levée des semences. Cela est dû d’une part à la précision de l’en traînement électrique des doseurs et d’autre part à la précision de la dépose grâce aux doubles disques. Le rappuyage avec les roues

à l’arrière se fait exactement dans la ligne où la semence a été déposée. Autre aspect pratique: pour les petites graines comme les graminées, il n’y a pas besoin de changer ou d’ajouter des pièces car une roue à petites graines est intégrée aux roues à cannelures. Je pense que le programme de commande, qui fonctionne avec le terminal Isobus du tracteur, peut être amélioré. On ne peut par exemple pas revenir en arrière dans le menu, mais on doit re passer par ‹Reset› et tout recommencer». (Une mise à jour du logiciel est prévue par Kuhn pour cet hiver 2022/2023).

Daniel Zollinger, né en 1986, élève des vaches-mères et produit des grandes cultures à Watt. Depuis deux saisons, il utilise le Kuhn «Sitera 3030e» acheté en commun avec Heinz Mathis et monté sur la herse rotative Kuhn «HR 3020». Il a semé des céréales, de l’herbe et des bandes fleu ries (exclusivement des tagètes) sur un peu plus de 20 hectares chaque saison. Son impression: «L’étalonnage par pression sur un bouton pour une surface préenregistrée est simple à effectuer et très précis: peser,

Le combiné en chiffres

Semoir Kuhn «Sitera 3030e»

Largeur de travail/de transport : 3,00 m

Nbre de rangs/écartement: 24/12,5 cm

Éléments semeurs : doubles disques

décalés Ø 35 cm, avec des roues d’appui Ø 33 cm, largeur 5 cm

Distribution: électrique à roues cannelées

Volume de la trémie: 800 l (1200 l avec rehausse)

Poids: 1200 kg

Prix : à partir de CHF 26 555.− (TVA incl.)

Herse rotative Kuhn «HR 3020»

Largeur de travail/de transport: 3,00 m

Nombre de rotors: 10

Longueur des dents: 31,5 cm

Poids avec le rouleau de l’essai: 1660 kg

Rouleau: anneaux trapézoïdaux Ø 55 cm

Prix: à partir de CHF 21 655.– (TVA incl.)

Données du constructeur

riable en continu de 0 à 8 cm (2 à 10 cm par repositionnement des rouleaux d’ap pui), indépendamment de la pression de terrage. Le réglage doit s’effectuer sur les deux côtés de la machine. Les disques sont munis à l’intérieur de décrotteurs durcis au carbure (en option aussi à l’exté rieur).

régler une fois pour toutes et c’est parti. J’apprécie aussi que les tubes de semis soient fixés à une seule poutrelle qui fait toute la largeur et qu’un seul levier permette de les abaisser depuis le milieu afin de pou voir placer les augets d’étalonnage sous les roues des distributeurs. A mon avis, il n’y a rien d’important à reprocher au ‹Sitera›, sinon qu’il serait avantageux que la distance entre ses rangées de disques avant et arrière soit un peu plus courte. Car si je fais des courbes en semant au moyen du GPS, l’écartement entre les rangs n’est plus exac tement régulier, ce qui se voit au moment de la levée». Dominik Senn

Heinz Mathis manipule le levier de réglage de la profondeur de semis.

Daniel Zollinger à la commande d’abaisse ment de la poutrelle des tubes du semoir.

Photos: D. Senn

Les rouleaux d’appui de série, mesurent 33 cm de diamètre et 5 cm d’épaisseur. Eux aussi étaient munis de décrotteurs optionnels. A partir de 11 km/h, sur un lit de semences très fin, une roue d’appui sur deux soulevait trop de terre, au point de recouvrir le sillon adjacent. L’étrille fi nale est facile à relever; sa profondeur et sa pression se règlent en tournant deux ressorts. Pour cette opération aussi, la machine devrait être relevée.

L’Isobus facilite les choses

Le semoir est compatible Isobus. Pour le test, nous disposions d’un terminal «VT30» non Isobus. Simple et compact, il possède un écran de 3,5 pouces, tout en

offrant les fonctions essentielles. L’inter face de commande du semoir a connu des dysfonctionnements, qui ont nécessi té plusieurs réinitialisations complètes. Le terminal a même dû être remplacé. Une mise à jour du logiciel est annoncée pour l’automne. Il est recommandé de com mander d’emblée la machine avec un ter minal Isobus «CCi 800» ou «CCI 1200», à moins d’utiliser l’Isobus du tracteur. On peut alors régler le débit de semence au tomatiquement par l’intermédiaire de cartes d’application. Dans les tournières, la machine peut être mise hors service et en service automatiquement et la de mi-coupure de la distribution peut être utilisée en guise de coupure de section.

Appréciation

+ Dépose précise des semences, levée homogène

+ Possibilité de remplir la trémie à partir de bigbags ou de caisses

+ Étrille aisée à relever avec des goupilles

– Réglage fastidieux de la pression de terrage et des étrilles

– Bacs d’étalonnage en position plutôt basse, mise en place difficile

– Poids élevé du combiné de semis

Herse rotative en acier robuste Grâce à un système d’accouplement ra pide, le «Sitera 3030e» peut être associé aux herses rotatives Kuhn «HR 1020», «HR 1030» et «HR 1040» ou aux combi nés à disques «CD 1020». Kuhn a contri bué au test avec une herse rotative «HR 3020», autorisée pour des tracteurs jusqu’à 180 chevaux. Cette dernière fonc tionne avec dix rotors sur une largeur de travail de 3 mètres. Les lames se rem placent facilement grâce à un système d’échange rapide. La profondeur de tra vail est réglable manuellement par des barres à trous, en option par un système hydraulique. Facilité remarquable: le ni veau de la barre niveleuse s’ajuste au moyen d’une manivelle. Ce dispositif suffit amplement, mais un réglage hydraulique peut être commandé en option. La herse rotative du test possédait un rouleau «Steelliner» à anneaux trapézoïdaux de 55 cm de diamètre. Espacés de 12,5 cm, ils assurent un précompactage précis des sillons de semis. En association avec le «Si tera», le poids à vide de 2860 kilos était conséquent. Kuhn propose aussi des herses rotatives plus robustes, qui ont pour effet d’augmenter le poids total, mais demandent des tracteurs encore plus puissants.

Conclusion

Le «Sitera 3030e» à entraînement élec trique est le nouveau vaisseau amiral des semoirs mécaniques portés Kuhn. Cela se répercute naturellement sur le poids et sur le prix. Le prix du combiné de semis testé avoisine les 50 000 francs. Pour la commande, on utilisera de préférence un terminal Isobus, seul à même de couvrir tout l’éventail des fonctions de la ma chine. A l’issue du test, la dépose des se mences et la levée au champ se sont avé rés excellentes. Il existe clairement un po tentiel d’amélioration de la manipulation de la machine.

La grande vis sur le côté gauche sert à régler la contenance des cannelures des roues des distributeurs.

Le «Sitera 3030e» est monté par un attelage rapide sur le rouleau. La herse rotative a fourni de bonnes prestations.

AC

Concentré sur l’essentiel

New Holland élargit sa gamme «T5» de tracteurs de classe moyenne et lance les deux modèles «T5.90S» et «T5.100S» sur le marché. Technique Agricole a pu essayer le «T5.100S» équipé d’un chargeur frontal et d’une combinaison avec semoir.

Roman Engeler

Avec les gammes «T5 Utility», «T5 Electro Command», «T5 Dynamic Command» et «T5 Autocommand», New Holland dispose d’une large offre de tracteurs de classe de puissance moyenne de 80 à 140 chevaux. La marque étend son assortiment vers le bas avec ces modèles «T5S» à l’équipe ment simple, parfois aussi avec un char geur frontal, qui sont avant tout conçus pour une utilisation polyvalente, dans des exploitations mixtes.

Unité compacte de traitement des gaz d’échappement

Le capot du «T5.100S» est équipé d’un moteur de 3,6 litres FPT de la gamme

«F5». Le modèle 4-cylindres affiche une puissance de 101 chevaux. Le couple maximal de 450 Nm est atteint à 1300 tr/ min. La réserve de couple est de 47%.

La norme anti-pollution de niveau 5 est respectée grâce au système compact et sans entretien «Hi-eSCR2», composé d’un catalyseur d’oxydation SCR et d’un filtre à particules diesel (FAP). La plupart des composants de ce système sont entièrement intégrés sous le capot du moteur, de sorte que la visibilité, la manœuvrabilité et la garde au sol ne sont guère affectées. Selon les déclarations du constructeur de moteurs, la technologie FAP optimisée doit assurer une élimina

tion élevée des particules, même à de basses températures, tandis que le faible taux de recyclage des gaz d’échappe ment, inférieur à 10%, a permis de ré duire les dimensions du SCR nécessaires. L’intervalle des services du moteur de ces tracteurs est de 600 heures.

Boîte mécanique ou «Powershuttle»

Le «T5.100S» est vendu en exécution standard avec une solide boîte de vitesses mécanique 12AV/12AR à quatre rapports synchronisés et trois groupes. Pour ceux qui souhaitent un peu plus de confort, le tracteur peut aussi être doté d’une trans mission «Powershuttle». Dans ce cas,

De conception simple, mais extensible de façon modulaire vers le «smart farming»: le New Holland «T5.100S» tracte ici un combiné avec semoir bénéficiant de coupure de sections. Photos: Roman Engeler

20 marches avant et 20 marches arrière sont disponibles, avec un inverseur à commande hydraulique.

Cabine redessinée

La cabine à 4 montants avec des portes à large ouverture et un niveau sonore de 77 dB(A) a été repensée et offre désor mais une meilleure visibilité panoramique, de 320 degrés, selon New Holland. Cet habitacle à plancher plat renferme un siège à suspension pneumatique et un siège passager confortable. Le toit vitré s’avère particulièrement utile lors des tra vaux avec le chargeur frontal.

La console latérale est munie de leviers pour la commande des distributeurs mé caniques. Si l’on associe le tracteur à un chargeur frontal monté en usine, que New Holland achète d’ailleurs au fabri cant allemand Stoll, un joystick est instal lé pour le commander.

Hydraulique et prise de force

Il est possible de choisir entre trois pompes hydrauliques de 49, 64 et 82 l/min. Elles peuvent alimenter jusqu’à trois distribu

teurs à double effet à l’arrière. Indépen damment de cela, un système hydrau lique de direction de 28 ou 37 l/min est proposé.

La capacité de levage à l’arrière est de 4,4 tonnes, à l’avant de 1,4 tonne. Le sys tème «LiftO-Matic» permet d’abaisser et de relever rapidement les outils dans la position souhaitée.

La prise de force, à enclenchement mé canique ou hydraulique, est livrée de sé rie avec les régimes 540 tr/min et 540 tr/minE, mais peut être complétée par un régime 1000 tr/min. Une prise de force 1000 tr/min est proposée en op tion pour l’avant. Selon l’équipement et les pneus, le poids à vide varie de 4150 à 4350 kg. Le poids total autorisé de 6,5 tonnes permet une charge utile d’un peu plus de 2 tonnes.

Plus «smart» sur demande

Il peut paraître surprenant que ce tracteur de conception plutôt simple puisse être équipé en option de fonctions intelligentes telles qu’un autoguidage, une télémétrie avec transmission sans fil des données des

Le New Holland «T5.100S» en chiffres

Moteur : FPT «T5», 4 cylindres, 3,6 l, étape 5 avec SCR, DOC et FAP, 101 ch à 450 Nm

Transmission: 12AV/12AR ou 20AV/20AR avec «Powershuttle»

Hydraulique: 49, 64 ou 82 l/min, 3 distri buteurs mécaniques au maximum

Prise de force: 540, 540E (540, 540E et 1000, ou 540 et 1000 en option)

Dimensions : longueur 4396 mm, largeur 1910 mm, hauteur 2648 mm, poids de 4150 à 4350 kg (à vide) ou 6500 kg (max.), empattement 2350 mm, rayon de braquage 5,64 m

Prix : encore inconnu

Données du constructeur

cartes de terrain et des fiches électronique de travail, y compris la connectivité Isobus. Le tout est affiché et se contrôle partielle ment sur un moniteur «IntelliView 4» placé sur le côté de la cabine. Reste à savoir si le marché l’exigera.

Le «T5.100S», muni ici d’un chargeur frontal, est un outil polyvalent.

Conclusion

New Holland complète sa vaste gamme de tracteurs de puissance basse à moyenne par les deux modèles «T5S»,. Lors d’un es sai sur le terrain avec un chargeur frontal et une combinaison de semis, le «T5.100S»,

facile à manœuvrer, s’est révélé très satis faisant. Cependant, il faut tenir compte du problème bien connu des charges par es sieu, de l’équilibrage correct et du respect du poids total autorisé, en particulier lors de l’association avec un semoir. Equipé de

Davantage de nouveaux tracteurs New Holland

Lors d’une présentation des nouveautés pour certains médias sélectionnés, New Holland a également dévoilé son produit phare de la gamme «T7 LWB». Jusqu’à présent, la marque s’était arrêté à 270 che vaux pour les «T7» à empattement long. Avec le nouveau modèle, on frôle désormais la barre des 300 chevaux. Propulsé par un moteur 6-cylindres NEF, optimisé de FPT d’une cylindrée de 6,7 litres, le «T7.300» affiche des puissances nominale et maxi male de, respectivement, 260 et 280 che vaux (voire 300 avec le boost pour les opé rations à la prise de force et de transport). Le couple maximal est de 1249 Nm. La transmmission à variation continue «Auto-Command» à quatre gammes de vitesses est bien connue. Son bruit a été réduit et elle devrait désormais fournir plus de puissance au sol, grâce à un système hydrostatique. La cabine «Horizon Ultra», à suspension électro-hydraulique semi-active et réglable sur trois niveaux, a été reprise des modèles «T7 Heavy-Duty». L’écran numérique au centre du volant affiche les informations que l’on voit habi tuellement sur un tableau de bord. Désormais, il est également possible d’affi cher l’image de la caméra montée à l’avant de la calandre.

Dans la foulée de la numérisation, le trac teur peut être surveillé à distance via le système «PLM» de New Holland. La fonc tion TIM (de tractor implement manage ment, soit gestion d’équipement du trac teur, en français) est également intégrée. Elle devrait aussi fonctionner avec des équi pements d’autres marques.

L’outil «IntelliField» est nouveau. Il permet à six véhicules différents de travailler dans le même champ et d’utiliser simultanément des informations sur la parcelle, telles que les lignes de guidage ou les cartes de mis sion. Les commandes peuvent être prépa rées au bureau sur l’ordinateur puis trans mises sans fil au tracteur via un cloud. Le poids à vide est d’environ 9200 kg. Le

fonctions «intelligentes», le tracteur peut également avoir son utilité pour les profes sionnels. Le prix du «T5.100S» en équipe ment de base n’est pas encore connu à l’heure où nous bouclons la présente édi tion de Technique Agricole

poids total autorisé est de 14,5 tonnes. Par ailleurs, New Holland lance une nouvelle génération de tracteurs spécialisés «T4 F», «N» et «V» et ajoute un modèle semi-inté gré à la gamme «T3». Cette génération «T4 F/N/V» offre une puissance plus importante et s’enrichit d’un fleuron de 118 chevaux. Le moteur, le système hydraulique avancé et les spécifications sont montés sur des tracteurs extrêmement compacts avec un capot bas redessiné. Ils devraient les rendre encore plus puissants et plus sûrs pour une utilisa tion polyvalente dans les cultures spéciales. Ces tracteurs seront dévoilés au public lors du Sima à Paris, en novembre.

New Holland «T7.300 LWB»

New Holland «T4.120F»

La console latérale de droite, sobre, comporte les leviers de commande, en nombre modeste.

Le moteur est conforme à la norme anti-pollution de niveau 5 grâce au système compact et sans entretien «Hi-eSCR2».

Systèmes de guidage des essieux en agriculture: à quoi faut-il veiller?

Le guidage forcé apporte de nombreux avantages lorsqu’on tracte des remorques tandem et tridem. Attention toutefois au respect des normes au moment de les atteler!

La direction forcée est souvent employée sur les remorques dotées de deux essieux ou plus, lorsque la distance entre ces axes dépasse un mètre, une configuration fré quente sur des remorques à benne bascu lante ou des citernes à lisier. Plus la dis tance entre les essieux est élevée, plus la présence d’un guidage forcé est impor tante afin d’assurer le suivi de la trajec toire du tracteur.

Quand un train roulant à essieux tandem est équipé d’un guidage forcé et que les premières et troisièmes roues d’un tridem suivent la direction du tracteur, le ripage des roues sur la chaussée et donc l’usure des pneus sont fortement réduits. Le système de guidage permet aussi de réduire considérablement les sollicitations sur les jantes, les roulements et les fixa tions des essieux. Dans les champs, le sol est davantage préservé par réduction de l’effet d’arrachement de sa couche super ficielle. La direction forcée est gage de déplacements plus sûrs et plus aisés dans le trafic routier et dans les champs.

Essieu suiveur: un classique basique Différents systèmes sont proposés sur le marché. La version la plus simple de di rection forcée est le classique «essieu sui

veur» d’un essieu tandem. Ici, le mouve ment de direction dans les courbes est provoqué par la géométrie de l’essieu sui veur. Ce système ne fonctionne toutefois

qu’en marche avant. En marche arrière, la direction de l’essieu suiveur doit être blo quée mécaniquement, faute de quoi l’es sieu suiveur s’orientera dans la direction opposée à celle désirée!

Essieu hydraulique plus confortable Une direction forcée hydraulique est un peu plus confortable. Les mouvements de direction sont transmis à un ou deux vé rins hydrauliques par une tringle attachée à un point fixe de l’attelage du tracteur. Le changement de position de la tringle de direction engendre un déplacement d’huile vers le ou les vérins des essieux di rectionnels au moyen d’une unité de

Emplacement des boules de 50 mm pour une direction forcée sur un attelage à boule de 80 mm à l’arrière d’un tracteur

commande. Ce déplacement d’huile dans le ou les vérins commande le pivotement des roues.

La norme correspondante aux essieux di rectionnels (ISO 26 402) définit que le ou les point(s) fixe(s) de commande de direc tion sur le tracteur doivent se trouver à la même hauteur que le point d’attelage et à une distance de 250 mm de ce dernier. La force de guidage ne doit pas excéder 20 kN. Pour ce dispositif, un attelage à boule «K80» et obligatoire!

Où l’électricité entre en jeu Autre solution: le système électro-hy draulique. Dans ce cas, grâce à un cap teur fixé sur la boule «K80», les informa

Exemple

tions concernant la direction du train rou tier sont transmises électriquement à un système hydraulique. Ce dernier traite l’information et agit sur les vérins hydrau liques des essieux. Un tel système permet aussi de décaler les voies des essieux de la remorque ou de la faire avancer en crabe dans le terrain. C’est une solution particu lièrement intéressante pour préserver le sol lors de travaux avec des engins lourds comme les citernes à lisier.

Avec tous ces systèmes, un calibrage de la direction est indispensable, juste après l’accouplement de la remorque au tracteur.

Comme les composants des guidages for cés et leur montage à l’arrière d’un trac teur ne sont pas soumis à autorisation, on

trouve sur le marché une grande diversité de dispositifs.

Prescriptions et homologation

Les prescriptions légales établissent toute fois que les forces supplémentaires des systèmes de guidage ne doivent pas être prises en compte pour l’obtention d’une homologation d’un dispositif, pour autant que leur somme ne dépasse pas 20 kN et que la distance définie de 250 mm res pecte la norme ISO 26 402.

La tringle de guidage n’est pas soumise à une homologation par type. Si les condi tions qui viennent d’être citées sont res pectées, il est possible de procéder à un montage ultérieur sans préjudice à l’égard de l’homologation du dispositif d’attelage.

Réclamations recevables?

Les constructeurs d’équipements d’atte lage proposent toute une palette de solu tions universelles pour la transmission d’un angle de direction. C’est ainsi que toutes les boules d’attelage «K80» de Walterscheid sont prédisposées d’usine pour le montage d’une direction forcée. Ces équipements sont dimensionnés et testés par le constructeur. En cas de réclamation, les constructeurs ne prendront les revendications en compte que si les composants de la direc tion forcée ont été homologués par le constructeur. Par voie de conséquence, les constructions «maison» n’ont pas l’au torisation de circuler sur la voie publique tant qu’une autorisation du fabricant n’est pas obtenue.

Montages corrects

La force de direction supplémentaire transmise par le bloc d’attelage ne doit pas dépasser 20 kN, que le dispositif soit fixé sur un seul ou sur les deux côtés de l’attelage. Un dépassement de cette va leur a une influence considérable sur le dispositif d’attelage et peut conduire à une défaillance du système. C’est la rai son pour laquelle il est recommandé d’un point de vue technique de placer les com posants du système directement sur le bloc d’attelage. Il est aussi possible de les installer sur les plaques d’attelage, les barres ou les supports des rotules. D’un point de vue technique, la combinai son de pièces dont la hauteur est réglable avec un équipement de direction forcée est la pire des variantes.

Les partenaires de Walterscheid ré pondent à toutes vos questions dans ce domaine et s’assurent que votre attelage est toujours correct et que vous pouvez vous déplacer en toute sécurité.

Exemple

Blocs

Ces

Les innovations médaillées d’EuroTier

L’EuroTier, qui se tiendra à Hanovre à la mi-novembre, se place en tête des manifestations en matière de nouveautés dans tous les secteurs de l’élevage. Pour l’édition de cette année, le jury des innovations a décerné quatre médailles d’or et quatorze d’argent.

Ruedi Hunger

«Le temps est au changement», a déclaré Heinz Bernhardt, président de la commis sion des innovations EuroTier, lors de la conférence de presse à Göttingen (D). Il a ajouté: «L’augmentation massive des prix des engrais a initié un changement dès le début de l’année. L’été 2022 a constitué un révélateur du changement climatique, et causé des effets négatifs sur les ré coltes de fourrage, de céréales et de maïs dans bien des régions d’Europe. Par conséquent, les prix mondiaux du maïs et du blé se sont envolés. Les facteurs princi paux de ces changements pour l’agricul ture sont la guerre en Ukraine, la pandé mie de coronavirus, la peste porcine afri caine dans certaines régions d’Europe centrale et orientale et, bien entendu, le changement climatique». Malgré ces élé ments n’incitant pas à l’optimisme, Heinz Bernhardt affirme que deux tiers des éle veurs allemands envisagent d’investir dans leur exploitation. De surcroît, les constructeurs montrent une volonté ré currente d’innover.

Tendances internationales

Quelles tendances influencent un salon destiné aux éleveurs? Par exemple, dans le domaine des agents de production, où deux courants principaux se dégagent ac tuellement. On a relevé d’une part la pré vention optimale, pour ne pas dire maxi male, de la santé des animaux et d’autre part la réduction de l’impact environne mental, c’est-à-dire des émissions des

Informations sur l’EuroTier

animaux à l’aide de systèmes d’alimenta tion appropriés. Dans l’élevage bovin, le bien-être des animaux reste encore et toujours au centre des débats. Grâce à la mise en relation des données de diffé rents processus, il est possible de prendre des options encore mieux adaptées à chaque animal. En outre, certains do maines partiels du management de l’ex ploitation et des processus sont toujours plus automatisés. On constate encore que le rôle de l’agriculteur évolue de plus en plus du travail en soi à la gestion. Dans le domaine porcin, une nette évolu tion vers le monde de la technologie des capteurs s’observe. Des méthodes inno vantes, comme l’analyse d’images et/ou de sons, permettent de ne plus fixer les capteurs sur l’animal. Les nouveaux déve loppements technologiques des systèmes à litière permettent, grâce à la numérisa tion et l’automatisation, d’atteindre conjointement les objectifs de simplifica tion du travail, d’écologie et d’économie. Dans le domaine de l’aviculture, il est éga lement admis que l’amélioration du bienêtre des animaux et la réduction de la pollution de l’environnement doivent res

ter prioritaires. Il convient donc ici aussi de trouver des systèmes de litière optimi sés pour les poulaillers.

Quelque 1700 exposants

Selon Ines Rathke, qui a récemment pris ses fonctions de responsable de projet d’EuroTier, cette manifestation n’est pas qu’une boussole de l’élevage internatio nal, mais aussi le salon mondial par excel lence de la filière animale. Du 15 au 18 novembre prochain, et malgré les in certitudes, quelque 1700 exposants de 55 pays présenteront leurs innovations, produits et services. A Hanovre, 14 halles d’environ 250 000 m² de surface d’exposi tion au total, seront à disposition pour ce temps fort international du secteur de l’élevage. Selon un sondage réalisé en juin 2022, l’intérêt des visiteurs allemands est élevé. Près de 98 % des éleveurs inter rogés dans ce pays et ailleurs en Europe prévoient de se rendre à Hanovre. Le pro gramme prévoit des forums d’experts, des conférences et des événements de la branche sur le thème principal «Transfor ming animal farming». L’«EnergyDecen tral», qui se déroule en parallèle, met l’ac

Dans la «Dreamstall» sans barres de nuques de Cowhouse International, le bien-être animal se place clairement au premier plan. Cela lui a valu une médaille d’argent. Photo: ldd

Médailles d’or de l’EuroTier

Les porcs peuvent attraper des maladies respiratoires classiques telles que la toux, le rhume et l’enrouement. Cela n’est pas sans conséquences.

Le système «SoundTalks» analyse en continu l’état de santé respiratoire des porcs d’élevage à l’engrais.

Les détecteurs installés à cette fin dans la porcherie, équipés chacun de six microphones, enregistrent tous les bruits et peuvent distinguer la toux des autres bruits. Le système retranscrit l’intensité de la toux 24 h/24, même lors des phases de repos, et est à même de la détecter jusqu’à cinq jours plus tôt que l’éleveur.

SoundTalks de Boehring Ingelheim Vetmedica GmbH

En cas de problème, l’éleveur est averti par une application sur smartphone.

Tarir les vaches à haute production laitière s’avère toujours risqué. Le système «AutoDry» est une nouvelle fonc tion du logiciel de gestion du troupeau de GEA. Elle s’active individuellement pour chaque vache et les prépare au tarissement en douceur et efficacement. «AutoDry» déclenche la dépose automatique des faisceaux trayeurs dès l’atteinte d’une quantité de lait cible prédéfinie. Une dizaine de jours avant le tarissement, «AutoDry» dé marre et réduit progressivement la production de lait de jour en jour grâce à un algorithme breveté. Cela permet de limiter l’utilisation d’antibiotiques, de favoriser le bien être des animaux et de diminuer la charge de travail.

Les différentes tailles de trayons nécessitent un compromis avec les manchons. Lorsque les trayons sont gros, ils se ferment hermétiquement. Dans le cas contraitre, des entrées d’air, voire des chutes du faisceau trayeur se produisent. Grâce à une conception totalement différente du manchon «Stimulor StressLess» en forme de vagues avec des lèvres adaptatives intégrées, des trayons de différentes tailles peuvent s’adapter au même manchon. La nouvelle conception de cette lèvre réagit à la différence de pression dans le manchon trayeur et, si nécessaire, laisse entrer de l’air extérieur en compensation. Cela permet d’éviter un vide de tête excessif et de ralentir la montée du gobelet trayeur, ce qui réduit parallèlement les contraintes sur le trayon lui même. Cela empêche également les entrées d’air involontaires, ainsi que la chute des gobelets.

Le «robot de nettoyage «Activ Cleaner» de Wasserbauer est destiné à éliminer les sources d’émission pour les écuries. Basé sur la technologie Kl, il identifie et élimine automatiquement le crottin de cheval. La technologie Kl, guidée par caméra, analyse en continu les données collectées et localise le crottin. Lorsque l’appareil a identifié plusieurs crottins, il détermine automatiquement un parcours optimal et ramasse le crottin de manière entièrement automatique. La quantité ramassée est ensuite déchargée à un endroit prédéfini. L’élimination des amas de crottin permet de réduire une part des émissions et d’améliorer la propreté de la litière.

cent sur les atouts d’une production d’énergie décentralisée. Ines Rathke est persuadée que cette édition de l’EuroTier posera de nouveaux jalons quant à la di versité des produits et des thèmes.

La numérisation, très actuelle

La numérisation et la gestion des trou peaux constituent toujours une tendance

très forte dans l’agriculture. Les évolu tions vont de la saisie automatisée des données au moyen de capteurs mis en ré seau à l’automatisation des analyses et des processus, en passant par les sys tèmes de données et la gestion intelli gente des étables. La durabilité et la ren tabilité prennent de plus en plus l’ascen dant.

Médailles d’argent de l’EuroTier

Le jury du concours des innovations de la DLG a décerné aussi 14 médailles d’argent aux entreprises et à leurs produits mention nés ci dessous.

• Deutsche Vilomix Tierernährung GmbH est récompensé pour un aliment complé mentaire destiné aux veaux sevrés.

• DSM Nutritiol Produkts remporte une médaille pour un produit réduisant la formation de méthane dans la panse des ruminants.

• Hanskamp AgroTech BV est distingué pour son appareil attelé au tracteur et servant au nettoyage de la litière.

• Förster Technik GmbH est primé pour la «Clean & Fill Station» pour les abreuvoirs mobiles à veaux.

• Cowhouse International B. V. est récom pensée pour son arceau de logettes «Dreamstall» permettant aux vaches de s’y tenir presque sans contraintes

• MIK International GmbH est primé pour une approche inédite de l’optimisation de la température des nids de porcelets.

• Big Dutchman International gagne une médaille pour un robot de litière innovant ciblant les détenteurs de porcs.

• Hölscher + Leuschner GmbH est récom pensé pour une station de marquage munie d’une balance optique pour les porcs à l’engrais.

• Meier Brakenberg GmbH reçoit une mé daille pour son système d’ouverture du poussoir à lisier ergonomique.

EuroTier 2022 Innovation Awards

Une commission d’experts neutres, mise en place par la DLG (Deutsche Landwirtschafts Gesellschaft ou Société allemande d’agriculture), a décerné une médaille d’or à quatre lauréats (ci dessus) parmi les 150 innovations admises. Le jury a aussi distri bué 14 médailles d’argent (ci dessous). La remise des prix aura lieu à l’EuroTier.

• Schauer Agrotronic est distingué pour la distribution automatique de paille sans poussière dans les poulaillers.

• Dammann & Westerkamp est primé pour un système d’alimentation destiné aux insectes.

• SBE Farm Management System reçoit une médaille pour une solution intelligente de contrôle de la ventilation, de l’éclairage et des ventilateurs.

• Lakto Hayvancilik Technolojileri est distin gué pour une unité de nettoyage des installations de traite au pot mobiles.

• AKO Albert Kerbl GmbH est récompensé pour son dispositif de protection «Wolf Stop» sur les clôtures de pâturage pour la protection des troupeaux.

GEA AutoDry

GEA Farm Technologies

StimulormStressLess

Active Cleaner –Wasserbauer GmbH Fütterungssysteme

PotatoEurope 2022: retour au grand air

PotatoEurope a retrouvé en 2022 la clé des champs à Springe-Mittelrode près de Hanovre (Allemagne). Selon l’organisateur DLG, environ 8000 professionnels de 65 pays ont pris part à cet événement réunissant 250 exposants.

Matthieu Schubnel

Après deux éditions annulées pour cause de pandémie, les exposants de PotatoEu rope 2022 ont pu proposer un ensemble de matériels inédits ou récents pour toutes les étapes du cycle de production de la pomme de terre, de la préparation du sol à la récolte et au transbordement.

Evers: décompacteur «breton»

Le Néelandais Evers Agro commercialise, sous la marque Evers, le décompacteur dénommé «breton». Cet appareil à 4, 5 ou 6 dents très compact reçoit désormais de série un relevage arrière permettant de le combiner avec une herse rotative ou un outil de travail du sol non animé. L’opérateur peut ainsi exécuter deux fa çons en un seul passage. Le relevage trois points est animé par deux vérins à double effet d’une capacité de 3000 kg. Une ver sion réglable par broches existe aussi. En

version à six dents, l’outil pèse 850 kg et présente un déport arrière de 63 cm.

Combiné planteuse-herse rotative

Un an après le combiné de plantation avec fraise rotative, AVR ajoute à sa gamme un combiné de plantation moins sensible aux pierres. Développé avec le Belge LSM, cet appareil traîné se com pose d’une herse rotative Maschio et d’une planteuse à quatre rangs «Ceres 450». Des capteurs radars à l’avant sur le châssis de cet ensemble contrôlent la hauteur de travail prédéfinie. La plan teuse «Ceres 450» dispose d’un moteur hydraulique par rang, ce qui permet de couper chaque rang individuellement pour planter par exemple au plus près du passage de pulvérisateur. Sa trémie offre une capacité de 3,5 t. Ses deux roues ar rière directrices peuvent braquer jusqu’à

15°. Options disponibles entre autres: un système de guidage, une cuve de pulvéri sation ou encore un microgranulateur.

Deux herses supplémentaires

La gamme de herses-étrilles «VarioStrie gl» de l’Autrichien APV, jusque-là compo sée de modèles de 6,2 m (photo) à 12,2 m de large, s’agrandit avec deux ré férences supplémentaires: les «VS 150 M1» et «VS 300 M1» pour des largeurs de travail respectives de 1,7 m et 3,2 m.

Ces outils peu tirants se contentent de respectivement 15 ou 30 chevaux. Ils re prennent les dents de 8 mm de section et 520 mm de long des autres herses-étrilles «VarioStriegl». Leur suspension indivi duelle génère une même pression au sol y compris à des niveaux de travail diffé rents, rendant possible le passage dans une culture en buttes. Pour une meilleure précision dans l’agressivité des dents, ces appareils reçoivent deux roues de jauge.

Le défanage mécanique selon MSR

Le défaneur «Crown Crusher» du Danois MSR Plant Technology se pose en alterna tive aux défanants chimiques. Pour chaque rang de 75 cm d’écartement, il compte à l’avant deux disques à doigts animés par des moteurs hydrauliques en traînés par le circuit du tracteur. Deux tôles reforment ensuite la butte. A l’ar rière, deux disques dentelés horizontaux se chevauchent, animés chacun par un moteur hydraulique. Leur régime de rota tion diffère de 30 % (125 tr/min pour l’un,

Début septembre, PotatoEurope, principal salon de la branche, a retrouvé ses visiteurs.

Photos: Matthieu Schubnel

80 tr/min pour l’autre). Un rotor hydrau lique à trois doigts parachève le défa nage. L’outil embarque une centrale hy draulique avec réservoir de 120 l. La vi tesse de travail oscille entre 5 et 15 km/h, selon la longueur des fanes et la largeur de l’outil, disponible en 2, 4 ou 6 rangs. Le «Crown Crusher», doté d’une base commune avec l’outil de déseherbage mécanique «Opti Weeder», peut être converti pour assurer cette fonction-là. Le

fabricant prévoit d’exporter ces machines dès 2023. Il annonce un prix de base de 50 000 € HT et cherche un importateur un réseau de distributeurs pour la Suisse. «DiscMaster»: défanage mécanique Le Néerlandais Vegniek présentait son dé faneur mécanique «DiscMaster». Avec cet outil proposé en 2, 4 ou 6 rangs, le producteur peut stopper la croissance des pommes de terre au bon stade, en tirant

l’intégralité des fanes. La récolte peut in tervenir entre une et deux semaines après ce défanage. Le «DiscMaster» est capable de traiter mécaniquement des rangs de 70 à 92 cm d’écartement. Ses rouleaux lisses verticaux animés hydrauliquement assurent le recentrage des fanes. Deux disques à doigts en V recouverts de caoutchouc arrachent les fanes tandis que les tubes horizontaux retiennent les tubercules dans les buttes. A l’arrière,

A gauche, le décompacteur Evers «breton» dans sa version à six dents. En haut à droite, le défaneur mécanique MSR «Crown Crusher» peut être converti en outil de désherbage. En bas à droite, les «VarioStriegl» légères s’adaptent aux cultures en buttes.

A gauche, le combiné de plantation AVR «Ceres 450» avec herse rotative et à droite le défaneur mécanique Vegniek «DiscMaster».

celles-ci sont reconsolidées avec des dia bolos qui assurent aussi le contrôle de la profondeur de travail. Les moteurs hy drauliques sont alimentés exclusivement par l’hydraulique du tracteur (min. requis de 80 l/min) mais 20 à 25 chevaux suffi raient pour animer le «DiscMaster» à commandes électriques. Vegniek cherche un importateur et des distributeurs pour la Suisse.

AVR: les fanes résiduelles éliminées

AVR optimise le système de séparation des fanes de ses arracheuses traînées «Spirit 7200» et «Spirit 7200S». Le constructeur belge ajoute en effet un rouleau de net toyage dédié aux fanes tombant tard dans la machine. Placé sous les deux tapis à té tines, ce cylindre tire les fanes non ex traites lors de leur passage sur le tapis à mailles carrées. Un petit tapis incliné addi tionnel permet de garder dans la machine les tubercules encore attachées à leurs fanes. Le rouleau de nettoyage ajouté peut être désactivé pour récolter des varié tés sensibles ou des oignons.

Amazone: pulvé à injection directe Amazone présentait un pulvérisateur traî né «X 8601» équipé du nouveau système

d’injection directe «DirectInject» primé aux derniers Agritechnica Innovation Awards. Ce système apporte à l’utilisa teur une souplesse dans le dosage des produits phytosanitaires pour l’adapter à chaque situation au champ. Il réduit par ailleurs le nombre de passages, limitant ainsi la consommation de diesel et le temps de travail. L’utilisateur n’a plus à déterminer le volume de bouillie à prépa rer car les produits phytosanitaires non utilisés sont remis dans le bidon d’origine. Et plus besoin de devoir gérer des restes de bouillie!

Plus et mieux pour l’«Enduro»

Dévoilée durant la pandémie, la dernière arracheuse automotrice «Enduro» du Belge Dewulf a assuré des présentations dynamiques pour sa première présenta tion à l’étranger. Elle se caractérise par ses deux essieux arrière limitant la pres sion au sol et lui conférant davantage d’aptitudes à travailler en conditions hu mides. Les grilles présentent une même largeur sur toute la longueur du proces sus de nettoyage. Avec sa trémie d’une capacité de 10 t., elle bénéficie d’une au tonomie élevée. Le module de nettoyage arrière réglable en inclinaison garantit

une durée de nettoyage adaptée aux conditions de récolte. Enfin la vitesse de l’élévateur, dont le débit atteint 200 t./h., est pilotée par un capteur optimisant le rapport rendement/qualité.

Le transbordeur écarte les pierres

Brettmeister ajoute le modèle «K6» à sa gamme «K» de remorques de transbor dement de pommes de terre à deux es sieux, lancée voici trois ans. Son puissant ventilateur sépare les pierres des pommes de terre lors du déchargement, compte tenu de leur densité différente. Les pierres sont ensuite déchargées via un petit convoyeur à gauche. La remorque «K6», d’une capacité de 24 m³, est dispo nible avec les configurations de triage dé jà proposées sur les autres modèles. Avec son tapis de déchargement latéral dé ployé, la «K6» peut déverser les tuber cules jusqu’à à 5 m de hauteur et 5 m de portée. Le débit de déchargement de ce modèle ne dépasse pas 50 à 80 t./h; il pèse 12,5 t. à vide. Son entraînement hy draulique requiert une puissance mini male de 200 ch, ainsi qu’un circuit hy draulique à détection de charge. Brett meister assure lui-même la vente de ses remorques sur le marché suisse.

En haut à gauche, l’arracheuse AVR «Spirit 7200S». En haut à droite, la Dewulf «Enduro» était présentée pour la première fois hors de Belgique. En bas à gauche, détail du pulvérisateur Amazone «UX 8601» à injection directe. En bas à droite, remorque de transbordement Brettmeister «K6».

Quand

Voyage

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visiterons

davantage sur leur

exploitations

exploitations et

leur art

leurs portes et expliquent

elles misent sur l'automatisation. Outre le programme technique, l'échange entre les praticiens et la convivialité

au cœur de ces voyages. Les voyages professionnels

offrent aux trayeurs robotisés expérimentés ainsi qu'aux nouveaux intéressés une valeur ajoutée et une source d'inspiration pour le développement de leur propre exploitation.

Vector

Collector

Spécialités régionales

Gastronomie

Convivialité

Vision lointaine garantie

PERSONNELLE

Concours «Innovation Awards» et «Farming Awards»

Le concours «Sima Innovation Awards» a été reconduit cette année, enregistrant 118 dossiers déposés. Le jury présidé par le directeur scienti fique de l’INRAe Christian Huyghe, a retenu 35 d’entre eux. Retrouvez la liste des nominés au concours SIMA Innovation Awards sur notre site in ternet www.agratechnik.ch/fr. Cette année est aussi marquée par l’appari tion du concours «Farming Awards», récompensant les exploitants enga gés dans une démarche d’agriculture durable. 14 professionnels européens participent à ce challenge. Les noms des lauréats des deux concours se ront dévoilés le soir du 6 novembre.

Centenaire du Sima: le salon se réinvente

Du 6 au 10 novembre 2022, le salon biennal SIMA fête ses 100 ans au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte. Technique Agricole vous dévoile ici une sélection de nouveautés en avant-première.

Matthieu Schubnel

Pour ses 100 ans, le salon international des solutions et technologies pour une agriculture performante et durable sera marquée par une série d’évolutions, à commencer par sa période d’organisa tion, désormais calée en novembre des années paires. L’organisation veut élargir le choix des univers possibles avec non seulement le machinisme agricole du monde animal ou végétal consacré aux grandes cultures, la viticulture, le maraî chage ou l’arboriculture, mais aussi les nouvelles technologies, la robotique, les énergies renouvelables, le développe ment durable ou encore les agrofourni tures. L’édition 2022 comprendra le «Si ma Tech», un pôle regroupant 150 expo sants de l’AgTech, du village start-ups et de la robotique agricole by Fira. Un es pace «Conférences» proposera égale

ment aux visiteurs d’aborder de multiples thématiques variées, telles que l’agricul ture régénératrice, la robotique ou encore la sécurisation des revenus des agricul teurs. Sans oublier l’agriculture bio avec son nouvel espace et ses parcours théma tiques à travers le salon. En attendant l’ouverture des portes, voici un avantgoût de quelques-unes des nouveautés qui y seront exposées.

Agco: Massey Ferguson / Fendt

Agco a mis au point un barillet à trois em placements pour embarquer trois rou leaux de liage filet ou film sur ses presses-enrubanneuses Massey Ferguson «3130F Protec» et Fendt «Rotana 130 F». Le dispositif baptisé «Rapid Reload Sys tem» simplifie le changement de mode de liage d’un chantier à l’autre, réduit les

temps d’arrêt et augmente l’intervalle entre deux recharges. Il permet aussi au combiné de lier les balles avec du film. Le système de chargement à rail dénommé «Comfort Reload System» aide au char gement de ces lourds rouleaux sur les barres porte-rouleaux du barillet. Il com prend un bras télescopique, une petite sellette et un point de pivot. Le «Rapid Reload System» est d’ores et déjà dispo nible au tarif.

L’édition précédente du Sima en 2019 cumulait 230 000 entrées professionnels, dont 25 % d’internationaux en provenance de 140 pays. Photo: Comexposium

Photo: Fendt

Berthoud

Berthoud présentera lors du Sima une évolution de son dispositif d’application ultra-localisée de produits phytosanitaires Sniper. Les caméras réparties tous les trois mètres sur la rampe ne seront plus mon tées sur un mât, mais directement inté grées à la rampe sur nouveaux supports compacts. Ces derniers sont capables de modifier leur inclinaison en fonction du

niveau d’anticipation attendue. Pour évi ter l’ouverture permanente des buses provoquées par la présence de salissures sur l’optique d’une caméra, ces capteurs sont capables de s’autonettoyer en ren trant brièvement dans leur logement, avec l’aide d’une mousse intégrée. Ce ré ceptacle sert aussi à les protéger des branchages ou autres perturbations exté rieurs lors des déplacements.

Case IH

Case IH complète sa série de tracteurs Pu ma avec le modèle haut de gamme «Puma 260». Il intègre un certain nombre de fonctionnalités du modèle «Optum» de la classe de puissance supérieure. Il sera éga lement équipé d’une cabine avec l’option

mée «pick-up variable», la fonction se ca ractérise par la dissociation de l’entraîne ment des peignes, désormais animés hydrauliquement, de celui des vis d’ali mentation qui conservent un entraîne ment mécanique. Les deux régimes de ro tation s’ajustent automatiquement selon la longueur de coupe et la vitesse d’avan cement de l’ensileuse. Cette évolution, disponible en option uniquement sur les modèles la gamme Jaguar 900, tient compte de la diversité des andains repris et de la tendance à l’augmentation de la puissance des machines.

Ecorobotix

AVS (Advanced vehicle system) collectant l’ensemble des informations du pont avant suspendu des relevages arrière et avant, des capteurs de suspension de cabine, de l’accéléromètre ou encore des angles de braquage afin de stabiliser la cabine dans le sens longitudinal. Le dispositif sera éga lement proposé à compter de fin 2023 avec la nouvelle génération de Puma, puis sur les autres gammes de 120 à 280 ch.

Claas

Le nouveau pick-up à entraînement va riable a été développé par Claas pour maximiser le débit de chantier. Dénom

Le Suisse Ecorobotix annonce avoir amé lioré la précision de travail de son auto mate de désherbage «Ara», pulvérisant au centimètre près des zones de 6 × 6 cm au sol. La hauteur de la barre porte-buses (photo) est désormais réglable par l’opé rateur depuis la tablette tactile en cabine, selon le stade et le type de culture traitée. La mise au point d’un logiciel pour l’éva luation spatiale des irrégularités du ter rain avec les caméras 3D disposées tous les mètres ouvre la voie au traitement des cultures en buttes. En outre, Ecorobotix offre désormais la possibilité à l’opérateur de paramétrer une zone d’exclusion de 1 ou 2 cm au-delà de la zone géométri que considérée lors de la reconnaissance de la plante, pour traiter par exemple au tour des salades avec un défoliant sans toucher la culture, afin de pallier le manque de main d’œuvre en maraîchage. Ces évolutions sont disponibles sur les ap pareils dorénavant commercialisés.

pose l’embout Multi Crop Valve avec trappes intégrées. En cas d’assolement comprenant des cultures mono-espèces et d’autres cultures associées, cette pièce en forme de Y intégrée dans le circuit de transport pneumatique épargne à l’opéra teur la fastidieuse tâche de déconnection et reconnexion des conduits d’achemine ment des semences et/ou de l’engrain.

Flexxifinger

Pour simplifier la conversion des semoirs pneumatiques pour l’implantation mul ti-espèces, le Canadien Flexxifinger pro

Grégoire Besson

Le constructeur Grégoire Besson, spéciali sé dans les outils de travail du sol, ajoute la trémie frontale «Epona» à son offre. Il s’agit du premier équipement de ce type dans la gamme. Ce contenant pressurisé intégralement formé d’acier inoxydable, accueille semence ou engrais. Grégoire Besson monte sur demande une rampe frontale aluminium optionnelle de 4 à 12 m de large. La trémie présente une ca pacité de 1700 ou 2300 litres avec simple ou double doseur.

Holmer

Holmer, filiale du groupe Exel Industries, va dévoiler une nouvelle version d’arra cheuse de betteraves intégrale avec les modèles «Terra Dos T5-30» et «T5-40», respectivement à deux et trois essieux. Cette nouvelle mouture à six rangs déjà testée durant cette campagne bénéficie d’un système d’arrachage amélioré, mieux adapté aux conditions difficiles. Elle privilégie notamment un système mo nodent réduisant le coût de maintenance et un diamètre de turbines plus consé quent. En cabine, le chauffage, la ventila tion et l’éclairage extérieur ont été repen sés, tout comme l’ergonomie avec l’appa rition de deux modes de conduite

Photo: CNH

Photo: Ecorobotix

Photo: Flexxifinger

Photo: Claas

Photo: Berthoud

Photo: Grégoire Besson

«basique» et «avancé», en raison de la pénurie de chauffeurs qualifiés. Les Terre Dos T4 et T5, connectées et dotées de la même motorisation Mercedes dévelop pant 652 ch cohabiteront quelques an nées au catalogue Holmer. Une version de 12 rangs est annoncée pour 2023.

jonction dès l’abaissement du pick-up ou avec consigne de litrage par tonne pres sée, avec ou sans considération du taux d’humidité du fourrage.

Kuhn

Le nouveau distributeur d’engrais porté «Aero 32.1» complète la gamme d’appa reils pneumatiques traînés de Kuhn. Ce modèle Isobus travaille précisément sur 27, 28 et 30 mètres. Sa trémie de 2000 litres alimente une rampe à 24 dif fuseurs, comprenant quatre sections pour différencier les apports si nécessaire. L’«Aero» est équipé d’une régulation de dose par pesée. Kuhn met en avant sa fa

propose justement un système de com mandes électrohydrauliques sans fil pour déposer le chariot et le tuyau dans la trace sans descendre du tracteur. Une caméra permet de surveiller l’opération depuis la cabine. Cet équipement est disponible sur le «TR88» ainsi qu’en seconde monte sur l’ensemble des appareils récents de la gamme. Lindsay recherche un importateur et des distributeurs en Suisse.

Maschio Gaspardo

John Deere

A l’occasion du Sima 2022, John Deere présentera notamment, pour la première fois sur un salon, son ensileuse automo trice John Deere «9700». Cette machine est dotée d’un nouveau moteur de 18 litres de cylindrée «JD18X» fonction nant sans AdBlue. Ce modèle ainsi que l’ensemble des autres automotrices de la gamme «9000» sont munies d’une gou lotte d’éjection plus longue de 20 cm.

culté à épandre de l’urée, fertilisant peu coûteux. A l’image des modèles pneuma tiques traînés, l’épandage par rampe peut désormais être programmé quelles que soient les conditions météo, y compris en cas de vent. Un rouleau doseur spécifique optionnel convient pour l’épandage d’an tilimaces ou le semis de petites graines à la volée. Pour le transport, les sections de rampe se replient verticalement derrière la trémie.

Maschio Gaspardo inaugure le combiné de semis «Opera 600 Isotronic», héritier et remplaçant de la série «Corona» pro posée jusqu’à présent. Cette machine Iso bus semi-portée à distribution pneuma tique convient pour les itinéraires cultu raux simplifiés. Elle se compose d’une rangée de pneumatiques à l’avant (op tion), de deux rangées de disques de 470 mm de diamètre largement espacés pour faciliter le passage des résidus cultu raux. Des socs fertiliseurs de 380 mm de diamètre incorporent l’engrais entre les rangs de semis. Les roues de transport as surent le rappui. La rampe de semis à doubles disques «X-Force» fournit une pression au sol jusqu’à 70 kg pour réussir le semis même à vitesse élevée. Le vo lume de la trémie affiche un total de 5100 litres. A l’arrière, une herse de re couvrement complète le travail.

Krone

Le système d’incorporation d’additif pour presses à balles cubiques que Krone dé voilera au Sima est capable de respecter précisément les préconisations de dosage des fabricants de conservateurs, tant par rapport à l’humidité que vis-à-vis du ton nage. Il comprend une cuve de 400 litres installée au-dessus du canal de pressage reliée à un caisson étanche et drainé inté grant la pompe de dosage. Les quatre buses connectées délivrent au total entre 0,5 et 6,5 litres de produit par minutes grâce à deux électrovannes. Le système comprend trois modes d’utilisation: ad

Lindsay Europe

Le fabricant états-unien Lindsay spécialisé en irrigation lance, sous sa marque Perrot by Lindsay, le nouvel enrouleur haut de

Monosem

gamme «TR88» avec tourelle, d’une capa cité de 760 m de longueur pour un tuyau de diamètre 125 mm, contre seulement 700 m auparavant pour le «TR83», jusquelà plus grand modèle de la gamme. Sur une telle longueur, le déroulage n’est pos sible qu’en déposant le chariot et en trac tant l’enrouleur à travers champ jusqu’à l’autre extrémité de la parcelle. Lindsay

Le nouveau semoir à entraînement élec trique «ValoTerra» de Monosem pourra adopter sur demande, à compte de 2024, l’élément semeur «ValoTerra Ultimate». Celui-ci se caractérise par sa roulette al véolaire reprenant la graine du disque et la déposant dans un convoyeur à graine «ASG» formé d’une longue brosse. Sé journant dans cette brosse jusqu’au ni veau du sol, la graine est ainsi accompa gnée et guidée jusqu’au sol, sans que sa descente soit perturbée par les secousses liées à l’augmentation de la vitesse de tra vail de l’opérateur. Le régime de rotation de la brosse est synchronisé avec la vi tesse d’avancement du semoir de 2 à 18 km/h. La roue «Pro» freinant la graine au pied de la descente devient facultative.

Photo: John Deere

Photo: Krone

Photo: Kuhn

Photo: Lindsay

Photo: Maschio

Photo: Holmer

Les éléments Ultimate sont actuellement disponibles uniquement sur châssis Wing fold. Pour la saison 2023, l’acquéreur pourra choisir, pour chaque élément, une troisième trémie et son doseur associé pour diffuser par exemple simultanément un hélicide et un insecticide au semis.

New Holland

Lors du Sima, New Holland consacrera une partie de son stand à l’économie circulaire générée en valorisant le méthane produit à la ferme. Voici deux ans, l’entreprise a pris une participation dans la start-up Ben

installé à l’arrière sur la ridelle de l’épan deur à fumier capture un spectre toutes les 100 millisecondes et le com pare instantanément à l’une des 500 ré férences disponibles. L’opérateur peut ainsi connaître en cabine en temps réel les taux de matière sèche, d’azote ammo niacal, de carbone, de phosphate et de potassium du fumier. Cet équipement en phase d’industrialisation sera proposé en option sur l’ensemble des épandeurs des gammes Samson et Pichon. Il ouvre la voie à une régulation précise des apports.

optimise alors pleinement la configuration du tracteur et in dique la pression la plus appro priée pour aug menter l’efficaci té de l’opération.

Ullmanna

La start-up tchèque Ullmanna a mis au point la solution Newman de désherbage mécanique sur le rang de toute culture végétale implantée en rangs, depuis le stade 2-4 feuilles jusqu’à un niveau de densification élevé du feuillage. Le kit éla boré comprend l’intelligence artificielle ainsi qu’un boîtier avec caméras avec dif fusion de lumière infrarouge et méca

namann, dont l’offre de méthanisation à petite échelle s’adresse aux éleveurs, afin d’encourager le développement de ces ins tallations et, ainsi, les ventes de son trac teur «Methane Power». Cette solution comprend la couverture de fosse, la filtra tion et la purification du biogaz ainsi que la compression pour sa distribution. Trois sites seraient déjà opérationnels outreManche. La couverture de la fosse d’une ferme de 120 vaches aurait permis sur un an de récupérer 820 m³ d’eau tout en évi tant la diffusion de 23 tonnes de méthane (l’équivalent de 1800 t de CO2). Selon New Holland, la cogénération sur cette ferme aurait produit la moitié de l’électricité re quise pour la traite et généré 17 t de bio GNC, réduisant les achats de carburants fossiles. Enfin, le lisier plus concentré aurait augmenté la valeur fertilisante du digestat, limitant les achats d’engrais.

Samson/Pichon Spécialisés dans l’épandage des effluents d’élevage, Samson et sa filiale Pichon ont développé le système «Opti-Sensor» pour déterminer les valeurs fertilisantes du fu mier en temps réel. Celui-ci exploite un ensemble de spectrogrammes fournis par l’institut agronomique français INRAE. Un capteur NIR développé par Photon Lines

SIP

SIP lancera lors du Sima l’andaineur double rotor «Star 860-26 TS» à dépose latérale, conçu pour créer un ou deux andains. L’arche du châssis a été redessinée. La ci nématique de la transmission en Z limite les contraintes sur les cardans. Chaque ro tor repose sur un train de quatre ou six roues. En bout de champ, les rotors se re lèvent à 50 cm parallèlement au sol. L’opé

nisme d’animation des dents. Newman est capable de travailler de jour comme de nuit. Le désherbage est assuré par des dents de 30 cm. Cette société recherche des partenaires industriels pour intégrer sa solution sur des outils de travail du sol.

Väderstad

Le semoir universel de nouvelle généra tion à entraînement électrique «Proceed» de Väderstad se caractérise par sa polyva lence: il est capable de semer indifférem ment blé, orge, colza, betteraves, pois, maïs, tournesol… Il sème à la profondeur

rateur peut ajuster le relèvement et l’abais sement successif séquentiel de chaque ro tor. La hauteur de chaque rotor est réglable hydrauliquement depuis la cabine. Ajustement hydraulique du drap latéral est possible. L’andaineur «Star 860-26 TS» bé néficie de série d’une suspension hy dropneumatique sur chacun des deux bras réduit les sauts du rotor.

Trelleborg

Trelleborg dévoilera au Sima le système de gestion adaptative des pneus ATMS. Grâce à ses capteurs, celui-ci est capable de détecter et surveiller en temps réel les conditions de travail des pneus en acqué rant en temps réel la charge, la pression et la température. Cette fonctionnalité

choisie avec une précision millimétrique, selon la firme. L’interrang est réglable entre 22,5, 25, 45, 50 ou encore 750 cm. Des roues de pré-semis précontraintes hy drauliquement consolident la terre. Chaque graine est plaquée au sol par la roue de rappui. Un semis moins dense avec cet appareil conduit à un rendement identique.

Photo: New Holland

Photo: Samson

Photo: SIP

Photo: Väderstad

Photo: Ullmanna

Photo: Trelleborg

Photo: Monosem

L’Irlande fait à nouveau son show

Après deux éditions annulées en raison de la pandémie, le salon de plein air irlandais National ploughing championship a drainé cette année, fin septembre, un public venu en masse sur la localité de Ratheniska. Technique Agricole a pu sillonner les allées de cet événement annuel avant l’ouverture au public pour y découvrir les matériels et équipements les plus récents proposés par les entreprises irlandaises.

Matthieu Schubnel

Plus grand salon agricole irlandais de plein air, le National ploughing cham pionship a, en temps normal, lieu tous les ans au sud-ouest de Dublin. Après deux ans d’interruption pour des raisons sani taires, il a attiré cette année de nom breuses entreprises et importateurs irlan dais, ainsi qu’une foule de visiteurs. Tech nique Agricole vous présente ici une sélection de nouveautés repérées sur place. Un certain nombre de ces produits ont été primés par les Enterprise Ireland Innovation Arena Awards.

Abbey Machinery

Abbey Machinery a développé un adapta teur porté trois-points pour épandage sans tonne, compatible avec l’ensemble des rampes d’épandage existantes de la marque. Ces pendillards de 7,7 m, 9,2 m ou 10,7 m étaient jusque-là excusivement montées sur les tonnes à lisier du construc teur. Abbey Machinery augmente ainsi la polyvalence de ses outils d’épandage.

Clarke Agriculture Engineering

L’outil de fenaison original «DualStar 6000E» de la start-up Clarke Agriculture Engineering combine en un seul appareil

une faneuse et un andaineur. Il compte quatre rotors de 1,5 m de diamètre en traînés hydrauliquement grâce à une cen trale hydraulique embarquée à deux pompes et réservoir de 300 litres d’huile. Sa vente est prévue à partir de 2024.

Cross Agricultural Engineering Ltd

Le constructeur Cross Agricultural En gineering Ltd propose un préparateur combinant pièces travaillantes dans une version à deux rangées de disques et rou

leau Cambridge. Il peut également em barquer un semoir à petites graines op tionnel. Cet outil traîné se décline en lar

Avec plus de 1700 exposants, le salon irlandais National ploughing championship a drainé 277 000 visiteurs sur trois jours, selon les organisateurs. Photos: Matthieu Schubnel

geurs fixe de 3 m ou repliable de 6,20 m. La puissance minimale requise oscille entre 90 et 140 ch selon le modèle.

Dairymaster

L’équipementier de traite Dairymaster lance la plateforme de gestion intégrale de la ferme DairyVue360 pour troupeau laitier. Cet outil de synthèse accessible en local ou via mobile enregistre, analyse et affiche les données de la machine et des vaches. Il facilite l’établissement de rela tions entre les données de productivité laitière avec celles de santé et de fertilité.

levé ni rentré. Le système réduit les risques d’accidents.

Grass Technology

Dickson Agrisolutions

Dickson Agrisolutions a développé l’astu cieux système électrique «The Third Arm» pour écarter ou rapprocher, sans quitter le siège du tracteur, les bras inférieurs de relevage afin de faciliter l’attelage d’outils portés ou semiportés. Pesant 5 kg, il comprend un vérin élec trique avec 200 mm de course et une té lécommande sans fil et est vendu en direct sur www.thethir darm.com.

Dromone Engineering Ltd

Dromone Engineering Ltd a mis au point un système de sécurisation du verrouil lage du crochet ramasseur, un système d’attelage très répandu sur les tracteurs en Irlande. Un buzzer émet un avertisse ment sonore tant que le crochet n’est pas

Le spécialiste irlandais des remorques

d’affourragement en vert Grass Technolo gy s’est diversifié ces dernières années avec des citernes et outils d’épandage du lisier. Il devrait lancer en 2023 des kits d’adaptation de rampe d’épandage sur tonnes à lisier. Grass Technology re cherche un importateur et des distribu teurs en Suisse.

LvLogics

L’entreprise LvLogics a élaboré la solution numérique «SiloSpi» de surveillance à dis tance du niveau des silos. Ce système de monitoring alerte l’agriculteur d’une rup ture de stock imminente. Il utilise un cap teur laser fonctionnant sur batteries pour évaluer la hauteur de matière, avec une

geur de travail de 1,43 m et requiert un débit hydraulique minimal de 80 l/min.

précision constatée de +/- 3 %. En-deçà d’un certain niveau, le dispositif avertit l’exploitant sur son natel.

Major Equipment Intl Ltd

Pour l’entretien des haies et des accote ments routiers, Major Equipment Intl Ltd dévoile la tête de broyage «MJ39-143D» spécialement conçue pour pelle hydrau lique de 10 à 14 t. Elle intègre deux rotors à axe vertical animant chacun trois cou teaux horizontaux, Elle présente une lar

Malone Farm Machinery

Malone Farm Machinery complète sa gamme de matériels de fenaison avec la faneuse traînée «Tedd-Air 846T». L’appa reil retournant le fourrage sur 8,40 m compte six rotors à sept bras porte-dents et des dents doubles en crochet. L’opéra teur pilote l’ensemble des fonctions hy drauliques depuis la cabine. Rindisbacher Land- und Forsttechnik est l’importateur de Malone en Suisse.

Mastek Ltd

La société Mastek Ltd, spécialisée dans les équipements d’épandage, dévoile un nou veau groupe de pompage indépendant et intégralement pilotable à distance, pour mener des chantiers d’épandage sans tonne avec un seul opérateur. Son moteur diesel Doosan de 200 ch alimenté par un réservoir de 1000 l entraîne une pompe à lisier Bauer «SX2000» d’un débit de 227 m³/h, ou 136 m³/h à 200 m. Le rayon d’ac tion maximal avec un tuyau de 150 mm de section est de 2000 m. Mastek est distri bué en Suisse par AgriDubey.

Photo: Dairymaster

Photo: LvLogics

McHale

McHale dévoile à l’occasion du salon «Na tional Ploughing Championship» sa nou velle génération de presses-enruban neuses «Fusion 4». Le modèle de base se décline en versions «Pro» et «Plus». Toutes

adoptent le nouveau pick-up «Profi-Flo» à 5 rangées de dents (6 sans cames en op tion). La fonction inédite d’alimentation adaptative ajuste le volume de fourrage. Elles comptent également une double pompe à graisse et huile, un frein de rou leau de liage redimensionné ou encore, à l’arrière, un panneau de commandes mul tiples (modèles «Pro» et «Plus»). Cette der nière se distingue par sa trappe de dé bourrage automatique et ses larges pneu matiques optionnels.

Pearson International

L’équipementier de traite Pearson Interna tional lance le dispositif «BullsEye» d’éva

ger les balles sur deux hauteurs puis de les transférer de façon semi-automatique. Pilotée par joystick, elle embarque ainsi jusqu’à 16 unités. Grâce à son bras latéral hydraulique et à sa pince de préhension des balles, elle ne requiert qu’un seul tracteur et un opérateur. Le décharge ment a lieu en deux phases par bascule ment à la verticale.

Samco Systems

Dans le domaine du semis sous plastique, Samco System présentait aussi un appareil dans une version équipée de rouleaux de bioplastique de 530 mm de large (contre 1375 mm jusque là), afin de réduire, selon la firme, de 25 % l’utilisation de consom mable. La machine est configurée d’usine selon la largeur de plastique privilégiée par l’acquéreur à la commande.

Tanco Ltd

Tanco Ltd, spécialisé dans les équipe ments d’enrubannage et de manutention des balles des balles diversifie son offre avec les combinés de faucheuses-condi tionneuses traînées arrière «Autocut M9» (photo) ou «M10» de même conception, coupant l’herbe respectivement sur 8,86 ou 9,79 m, associés à la faucheuse fron tale «M3» de 2,80 m de largeur de coupe. Tanco est importé en Suisse par Serco Landtechnik.

luation de l’état d’engraissement des bo vins (en anglais BCS ou Body Condition Scoring) automatique et en temps réel. L’innovation, mise au point en partenariat avec l’université technologique de Dublin, fournit à l’éleveur davantage de précision et de discernement que son propre juge ment subjectif. Avec ce produit, Pearson a été désigné grand gagnant des «Enter prise Ireland Innovation Arena Awards» du salon irlandais. Ses produits ne sont, pour le moment, pas importés en Suisse.

Samco Systems

Pour simplifier le ramassage des balles rondes sèches ou enrubannées, Samco System débute cette année la vente de la remorque «CTS 1600», capable de char

Stephen Kelly

La rampe d’épandage «LimePHro» de 8 m de large développée par l’entrepreneur ir landais Stephen Kelly s’installe à l’arrière

Tucan Construction Ltd

Pour aider les producteurs de lait à limiter le risque de blessure des opérateurs du rant la traite, Tucan Construction Ltd pro pose l’outil «TailJack» en acier inoxydable, mis en place en quelques secondes pour relever la queue de la productrice durant

d’un épandeur de chaux à table d’épan dage. Ce kit travaillant sur une largeur de 12 m optimise les conditions d’intervention lors du chaulage des parcelles en réduisant considérablement la poussière et en s’af franchissant de la contrainte du vent.

la traite. Selon son inventeur, sa fiabilité pour inhiber les coups de pied serait proche de 100 %, bien davantage que celle d’une entrave traditionnelle, qu’il évalue à 60–70 %.

Unison Process Solutions

Unison Process Solutions, firme spécialisée dans les équipements de laiterie a créé la solution complète brevetée et automatisée «Smart Microdairy» incluant la pasteurisa tion flash et le conditionnement en bou teille pour la vente directe de lait. La quan tité à traiter est définie à distance par na tel. Le temps de retour sur investissement annoncé est de quelques années. Le fabri cant recherche un importateur et un ré seau commercial pour la Suisse.

Les lecteurs recrutent des lecteurs»

Les membres

des membres»

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contenu,

Définitions

Horizontalement

Organes de refroidissement du moteur

Constructeur de véhicules américain de premier plan

Organisation de 193 Etats

Compétition cycliste italienne

Capitale parfois orthographiée Kyiv

Grenier à blé de l’Europe

Elément de référence A-B pour l’autoguidage par GPS

Fibre produite par les ovins

Interface informant le chauffeur en cabine

Chaîne TV franco-allemande

Se rendre à

Dénomination abrégée de l’Autriche

Systèmes ou machines imitant l’intelligence humaine

Phase de repos des êtres vivants

Entre ré et fa

Eut un accès de toux

Grande banque suisse

Chlorure de sodium

Demi-nom d’une mouche africaine vectrice de maladies

Terme à consonnance italienne signifiant «rafle»

Symbole du sodium

Se gâter sous l’effet de l’humidité

Internet abrégé

Importuner

Félin puissant vivant en Asie

Se dit d’une vis tournée jusqu’au blocage

Interjection exprimant la surprise

Symbole de l’or

Variation du niveau des mers

Exploitant vivant de ses productions animales

Circulait en véhicule

Pronom personnel de la première personne

de la Turquie

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avec une machine-outil

équidée à grandes oreilles

d’Argovie

C’est-à-dire en latin anglicisé

pente enneigée

dit d’un circuit hydraulique

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Scie, hache et «esprit de pionnier»

Etudiant en sciences forestières, Oliver Reinhard a vécu l’«esprit de pionnier» des bûcherons d’outre-mer et s’en est imprégné. Le jeune Zurichois fait désormais partie de l’élite mondiale du bûcheronnage sportif.

Dominik Senn

Couper du bois est une des activités pri mordiales de l’homme. Le bûcheronnage sportif, une des plus vieilles disciplines sportives, a été importé des pays de pion niers que sont l’Australie, la Nouvelle-Zé lande, les USA et le Canada vers l’Europe par le fabricant allemand de tronçon neuses et d’outils à moteur Stihl, à l’en seigne du championnat international Stihl-Timbersports. A noter que le «wood chopping» est même le sport national en Nouvelle-Zélande et en Australie. Oliver Reinhard, de Waltalingen (ZH), se voue corps et âme au maniement du bois, de la scie, de la hache et du merlin. Il étu die les sciences forestières à la Haute école

des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) à Zollikofen (BE); il est aussi prestataire forestier indépendant. Lors de notre visite sur la ferme familiale, ce jeune de 22 ans raconte son accession à l’élite mondiale du bûcheronnage sportif: il s’est qualifié pour le championnat du monde en se classant huitième au cham pionnat d’Europe, l’année de son passage de la catégorie junior «Rookie» à la caté gorie «Pro».

«Esprit de pionnier»

«L’esprit de pionnier, je l’ai vécu lors de mon séjour de neuf mois en Nouvelle-Zé lande et en Australie. Des bûcherons

m’ont enseigné les bases. J’ai ainsi appris à connaître les meilleurs d’entre eux au monde, leurs expériences en concours et leurs astuces», confie Oliver Reinhard. Le soir après le travail, il a continué à s’en traîner à débiter des grumes, parfois sous les commentaires féroces de vétérans. Mais il a amélioré ces connaissances. «Si la force physique est importante, une bonne technique fait 80 % du succès», explique-t-il. Il s’agit de projeter le poids de la hache de la meilleure façon, de pla cer son tranchant au bon endroit selon l’angle idoine en fonction de l’essence et de la structure du bois, et de débiter la grume par un mouvement de couper-glis ser. Simultanément, il convient d’opter pour une stratégie (ou de la modifier im médiatement) qui consiste à déterminer le nombre de coups et par quel côté l’en taille doit être creusée, pour parvenir à fi nalement trancher la grume de part en part à partir de l’autre côté.

Astuces et tuyaux de «pro» «On perd du temps en donnant trop de coups et on se fatigue encore plus si on choisit le mauvais angle. L’idéal est de donner peu de coups de hache mais dans le bon angle, avant que les muscles ne fa tiguent, ce qui peut survenir en quelques secondes et paralyser les mouvements», confie Oliver Reinhard. En compétition, l’essentiel est de garder la tête froide. Ce la permet de coordonner les multiples dé tails, d’affiner les réglages et aussi de fournir un effort constant. Faire partie de l’élite mondiale exige une grande disci pline, de l’entraînement, de la force, et le soutien des bonnes personnes pouvant fournir les bons tuyaux à temps. «Mon but est d’exercer ce sport le plus long temps possible. Je veille donc à effectuer les mouvements de hache et de scie en n’utilisant pas que les muscles des bras, mais en les soutenant avec les hanches, les épaules et le dos», ajoute l’athlète.

Terrain d’entraînement

Il se prescrit lui-même les entraînements pour atteindre ces objectifs. Mais il béné ficie d’un soutien de taille: il a fait l’ap prentissage de forestier-bûcheron dans sa commune de Stammhein (ZH), sous l’égide du contremaître forestier Stephan Hübscher qui lui a fait prendre goût au bûcheronnage sportif. Stephan Hübscher est aussi fondateur de l’«Axeman Club Suisse du Nord-Est» comptant deux dou zaines de membres, dont Oliver Reinhard; ce club a un local d’exercice et un terrain

Oliver Reinhard montre sa tronçonneuse «Hot Saw», avec son moteur de moto KTM de 390 cm ³ développant 70 chevaux et sa chaîne à dents hautes. Photos: Dominik Senn

d’entraînement au lieu-dit Furtmühle. Là, les grumes sont soulevées au moyen d’une grue à fumier modifiée, chargées sur une écorceuse et débitées en tron çons qui serviront aux membres du club à s’entraîner à la hache et à la scie. L’appro visionnement en bois est financé par des spectacles dans des entreprises, lors d’an niversaires et d’autres festivités. Oliver Reinhard s’entraîne ici ou chez lui, sur la ferme familiale, environ trois fois par se maine; en basse saison, il réduit son en traînement à environ deux sessions heb domadaires et, en hiver, il s’accorde un mois de pause sportive.

Un loisir sportif onéreux Bien que les outils soient chers – une hache néo-zélandaise Tuatahi d’environ 3 kilos de «F. Seevo» coûte facilement dans les 650 francs, une scie passe-partout environ 3000 francs et une tronçonneuse de com pétition jusqu’à 10 000 francs – Oliver pos sède toute une panoplie de haches, une

scie à main, une tronçonneuse «Stock Saw» Stihl «MS 661», une autre Stihl 2-temps «MS 500i» à injection directe et une «Hot Saw» munie d’un moteur de mo to KTM de 390 cm³ et de 70 chevaux à chaîne à dents hautes.

Lors des multiples concours, le bûcheron sportif s’est approprié le vocabulaire an glais des «Timbersport-Series». Il parle désormais de «handle» au lieu de «manche» et s’entretient le plus souvent dans la langue de Shakespeare avec son amie Anika Rahm, bien qu’il ait rencontré en Suisse cette professeure d’anglais ori ginaire de Nouvelle-Zélande. Son avenir professionnel, il le voit en indépendant, ou bien à la tête d’une grande exploita tion forestière avec l’agriculture comme activité annexe. Ses parents Paul et Danu ta sont cultivateurs; ils produisent, sur un hectare, des milliers de courges comes tibles et ornementales d’une centaine de variétés, vendues directement à la ferme. Oliver Reinhard préfère naturellement ses

Deux fois trois disciplines

Aux compétitions nationales et interna tionales de bûcheronnage sportif, les athlètes s’affrontent dans trois disciplines à la hache et trois à la scie. «Spring board», «Underhand Chop» et «Stan ding Block Chop» sont les épreuves à la hache; pour le «Single Buck» (passe-par tout), le «Stock Saw» (tronçonneuse de série) et la «Hot Saw» (tronçonneuse de compétition jusqu’à 80 chevaux), les sportifs se disputent les meilleurs temps dans des épreuves à la scie.

propres hectares de forêts, avec leurs noyers noirs américains (Juglans nigra) et leur étang. Entre-temps, il s’est qualifié pour disputer le prochain championnat du monde «World Trophy», qui devrait avoir lieu en Israël à la fin avril 2023. Son objectif est vraiment ambitieux: il sou haite se classer parmi les cinq meilleurs bûcherons sportifs au monde.

Concentration maximale: Oliver Reinhard lors d’un concours de bûcheronnage. Photo: Stihl Timbersport

Membre de l’«Axeman Club Nordostschweiz», Oliver Reinhard peut s’entraîner sur la place d’exercice du club au lieu-dit Furtmühle. Aux manettes de la grue à fumier modifiée, il charge une grume sur l’écorceuse, au premier plan.

Parmi des milliers de courges d’une centaine de variétés, Oliver Reinhard tenant une hache Tuatahi.

LU

Offre de cours actuels

Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur: les cours de pré paration à l’examen théorique des permis de conduire de cyclomoteur ou de tracteur ont lieu le mercredi après-midi. Tarif des cours incluant la plateforme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie): CHF 70.–pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres.

Dates des prochains cours: Mercredi 19 octobre, au BBZN de Hohenrain, de 13 h 15 à 17 h 30; Mercredi 16 novembre, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30; Mercredi 14 décembre, au BBZN de Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Cours G40 organisé par l’ASETA sur les de Hohenrain, Willisau, Schüpfheim et Sursee (site www.agrartechnik.ch: Fahrkurs-G40)

Examen théorique de scooter ou de voiture: préparation en ligne pour CHF 24.–

Cours de base de scooter ou de moto: à Büron et à Sursee. Prix du cours en trois parties: CHF 460.– pour les membres et CHF 480.– pour les non-membres. Le cours 615, le dernier de l’année, a lieu actuellement. Les prochains cours auront lieu au printemps 2023 et sont en cours de planifi cation. Ils seront publiés sur le site www.lvlt.ch

Cours de théorie sur le trafic routier: à Sursee, Schüpfheim et Hoch dorf. Prix: CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les nonmembres. Les prochains cours auront lieu au printemps 2023. Ils seront publiés sur le site www.lvlt.ch et n’auront lieu que si le nombre de parti cipants est suffisant.

Informations et inscription: (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours): auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.

Assemblée générale de la section et du cercle de machines

L’assemblée générale aura lieu le mardi 6 décembre, à 9 h 30, au Res taurant Brauerei, à Sursee. Nous nous réjouissons de vous revoir et es pérons un retour à la normale sa forme habituelle. Tous les membres de la section et du cercle de machines de Lucerne (VLT/MR) sont cordiale ment invités. L’invitation écrite vous parviendra ultérieurement.

TG Cours théoriques 2022 pour les permis M/G

L es formulaires d’inscription à l’examen théorique en vue des permis de cyclomoteur de catégorie M et de tracteur de catégorie G (jusqu’à 30 km/h) peuvent être obtenus auprès de n’importe quel poste de police. On peut aussi se les procurer à l’Office de la circulation routière à Frauen feld, Amriswil ou à Kreuzlingen, lieux de l’examen (qui peut être passé au plus tôt un mois avant le quatorzième anniversaire). Les cours durent deux demi-journées, afin de préparer les jeunes conducteurs de manière optimale à cet examen. Ils ont lieu le samedi matin.

Prix: CHF 70.– pour les enfants de membres de la section thurgovienne et CHF 90.– pour les non-membres, CD didactique et questions offi cielles d’examens inclus. Les taxes d’examen de l’Office de la circulation routière seront facturées séparément.

Inscription: VTL\Landtechnik, info@tvlt.ch, Markus Koller, Weierhof strasse 9, 9542 Münchwilen.

SG AR AI GL

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2022

Dans les cantons de Saint-Gall et d’Appenzell, l’examen en vue de l’ob tention du permis de conduire des véhicules agricoles peut être passé au plus tôt, respectivement un mois et trois mois avant le 14 e anniversaire, tandis que tous les natifs de l’année 2008 (ou des années précédentes) peuvent s’y présenter dans le canton de Glaris.

Prix: CHF 70.– pour les membres; CHF 95.– pour les non-membres, CD didactique avec des questions d’examen et des fiches de travail inclus. Renseignements et inscription: auprès de Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40 ou hanspopp@bluewin.ch

Responsable du cours: Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach

Lieu 1er jour 2e jour + examen Après-midi Mercredi après-midi

Wangs, Parkhotel Sa 05.11.2022

Wangs, Parkhotel/StVA Mels 30.11.2022

Widnau, Rest. Rosengarten Me 09.11.2022

Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 07.12.2022

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 12.11.2022 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA

ZG

Cours de base sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques

Lundi 9 et mardi 10 janvier 2023

La section zougoise de l’ASETA propose un cours de deux jours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, avec alternance de théorie et d’exercices pratiques. Un maniement sûr de ces engins y est enseigné selon les directives de la Suva. Objectifs: certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs à contrepoids et té lescopiques (R1, R4, S2), un jour pouvant être comptabilisé pour la for mation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Condi tions: être âgé au minimum de 18 ans (dérogations dans certains cas seulement selon l’ordonnance 5 relative à la loi sur le travail, article 4, ali néa 4 et bénéficier d’une expérience pratique des machines.

Prix: CHF 750.– pour les membres de la section zougoise et CHF 790.–pour les non-membres, dossier de cours et repas inclus.

Inscription: Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

ZH

Contrôle des installations électriques, offre avantageuse pour les membres de l’ASETA

Les installations électriques à basse tension sont soumises à un contrôle lors de la transformation ou de la construction d’un bâtiment. Un contrôle des installations doit en outre être effectué à intervalles régu liers: tous les dix ans dans les étables et les granges ainsi que tous les vingt ans dans les bâtiments d’habitations. Vous pouvez choisir vous-

même l’organe de contrôle. C’est pourquoi

a élaboré conjointement

ses membres.

section zurichoise

société

Cours préparatoires au permis de tracteur

La section ASETA Zurich propose des cours de préparation à l’examen théorique en vue de l’obtention du permis de catégorie G (tracteurs jusqu’à 30 km/h). Ces cours peuvent être suivis quatre à six mois avant le 14 e anniversaire (des attestations de cours de secourisme et de sensibili sation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires dans cette catégo rie). Dates: samedis 10 septembre et 19 novembre, de 8 à 14 h.

Prix: CHF 80.– pour les membres, CHF 110.– pour les non-membres. Le dossier de cours et le repas de midi sont compris dans le prix. Le cours se déroule au Strickhof, Eschikon 21, à Lindau.

Inscription: SVLT Zürich, Eschikon 21, 8315 Lindau,

TI

105

Excursion en Italie en l’honneur des 80 ans de la section

BS BL

Examen pour le permis F/G 2022

La section des deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2022 (nés en 2008) ou plus âgés. Cours 3: mercredi 9 novembre, 13 h 30

Examen: samedi 19 novembre, 9 h.

Lieu: centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 3

Prix: CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus).

Inscription: au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch, merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.

Formation pour le permis F/G

Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire, sur la voie publique, des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

AG

Contact: Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme)

BL, BS

Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch

BE

Contact: Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch

FR

Contact: AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49

GR

La vingtaine de participants à l’excursion organisée début août par la sec tion Tessin en l’honneur de son 80 e anniversaire se sont rendus dans la plus grande agro-entreprise italienne (province de Pavie, photo ci-dessus).

Les trois frères Grignan possèdent cette société ainsi que 800 hectares, dont 500 de rizières, et 300 de cultures (maïs et soja). Ils récoltent aussi des céréales sur 2000 hectares pour une douzaine d’installations de bio gaz. Presque nonagénaire, Angelo, le patriarche fondateur, effectue en core des remplacements et gère le stock de pièces de rechange. Au programme de l’après-midi, la visite de l’exploitation familiale laitière Gru gni, à Cervignago d’Adda (province de Lodi). La ferme abrite 500 vaches en lactation et 300 génisses (photo ci-dessous). Elle est aussi dotée d’une grande installation de biogaz dont le digestat est épandu quotidiennement par deux tracteurs tirant chacun une citerne de 20 mètres cubes.

Contact: Gianni Largiadèr, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch

NE

Contact: Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch

GL

Contact: Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch

SH

Contact: VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch

SO

Contact: Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch

SZ, UR

Contact: Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch

TG

Contact: VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen

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Lieu

«Passionnés»

Le village viticole schaffhousois de Dörflingen, sur la rive du Rhin, est limitrophe de l’Allemagne et de l’enclave allemande de Büsingen; il se trouve à onze kilomètres de Schaffhouse. C’est ici, sur le domaine du Schlatterhof, que vit et travaille la troisième génération d’agriculteurs Schlatter: Rahel, née Ul mer en 1990, et Johannes Schlatter, né en 1983, mariés de puis 2015, ont fondé la quatrième génération avec Reto (12 ans), Evangeline (8 ans) et Marie-Sophie (5 ans).

«L’exploitation de 19 hectares de grandes cultures et d’arbo riculture ne suffit pas pour une activité à plein temps», sa vaient-ils bien avant d’envisager sa reprise. Sur ses bonnes terres légères, ils cultivent environ 5 hectares de céréales, entre 3 et 4 hectares de betteraves à sucre, 1,5 hectare de prairies intensives, de rares surfaces écologiques et du colza sur les superficies restantes. S’y ajoutent des fruits à cidre fournis par quelques milliers d’arbres basses-tiges sur 1,5 hec tare et un peu de fruits de table pour la vente à la ferme. Le verger est tributaire des conditions météo: les dégâts de gel et la grêle ne sont pas rares. L’extension des vergers avec fi lets de protection et irrigation ne serait guère rentable.

«C’est alors que nous est subitement venue l’idée d’une acti vité complémentaire qui soit indépendante de la météo: une pension pour chevaux, explique Johannes. Nous produisons du fourrage et de la paille pour la litière. Nous épandons le fumier sur nos champs et en été, un voisin l’enlève pour son installation de biogaz, ce qui nous permet de recevoir du di gestat, un engrais précieux». La planification du projet a pris trois ans, car en plus de l’écurie avec aires de lavage, parcs de sortie et local abritant le fourrage et la paille, il fallait construire une remise avec hangar pour les véhicules à la place de celle qui avait été démolie. Entretemps, Rahel s’est formée à l’agriculture comme deuxième métier, car tous deux étaient à l’origine jardiniers. La construction a été assez rapide et, le 28 mai 2021, le premier cheval investissait l’un des huit grands boxes de 4 mètres de côté avec aire d’exer cice extérieure encore plus vaste.

Le jeune couple a repris le domaine début 2021 et a acheté un tracteur plus puissant et un pulvérisateur. Comment font-ils pour tout gérer? Rahel Schlatter explique: «Nous avons d’une part une planification qui nous apporte de la sécurité: chacun d’entre nous peut conduire seul le domaine. Nous travaillons ensemble à l’extérieur comme dedans. Je sais conduire la moissonneuse-batteuse ou labourer et Johannes cuisine au moins aussi bien que moi». Ce dernier renchérit: «Nous tra vaillons beaucoup ensemble et avec plaisir. Nous avons en commun la passion du travail dans la nature et avec les che vaux».

Ils ont un autre violon d’Ingres en commun: les pompiers. Rahel est chef matériel du corps de Dörflingen tandis que Jo hannes en est le commandant. Lui est aussi instructeur au ni veau suisse, si bien qu’en dehors des deux semaines de va cances de ski, il ne leur reste guère de temps libre.

Propos recueillis par Dominik Senn

Les cours proposés par l’ASETA

Cours de conduite «G40»

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite «G40» est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des cours agricoles. Le cours de conduite «G40» de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit sur le permis de conduire. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formu laires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Formation continue OACP

Lieu: Riniken (AG)

Formation obligatoire pour conducteurs de poids lourds. Inscription: sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

Cours de conduite

Conduite économique de véhicules agricoles. Inscription: www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch.

Cours de pilotage de drones

Inscription: vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours sur les sites internet www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch.

Cours de soudure

Lieu: centre de formation d’Aarberg (BE)

Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux pratiquants confirmés souhaitant actualiser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

Inscription: l’ASETA n’organise plus ces cours elle-même et invite les personnes intéressées à consulter le programme de cours d’AM Suisse sur le site internet www.amsuisse.ch.

Cours agriLIFT

Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508.

Inscription: sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formu laires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur les sites www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact: +41 56 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

Impressum

Éditeur

Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA)

Werner Salzmann, président et conseiller aux Etats Dr Roman Engeler, directeur

Rédaction

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Roman Engeler: roman.engeler@agrartechnik.ch

Heinz Röthlisberger: heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch

Matthieu Schubnel: matthieu.schubnel@agrartechnik.ch

Dominik Senn: dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger: hungerr@bluewin.ch

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Tarif valable: 2022 Rabais pour une parution simultanée dans Schweizer Landtechnik

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AVD GOLDACH AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG)

Paraît 11 fois par an

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ISSN 1023-1552

Prochain numéro

Thème principal: l’«Agrama» et le «Swiss Innovation Award»

La prochaine édition sera consacrée à l’Agrama et à la présentation des innovations nominées au «Swiss Innovation Award».

L’édition 11/2022 paraîtra le 17 novembre 2022

Clôture de la rédaction et des annonces: le 4 novembre 2022

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