Technique Agricole 11/2017

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novembre 2017

Technique Agricole

TRACTEURS Normes antipollution : étape par étape Les transmissions sont plus qu’un élément de liaison Chaînes à neige : un investissement gage de sécurité Pour que la vis tienne ses promesses


2017 SERCO SERCO 2017 S SERCO 2017 2. +2. ++ 3.12. 2.3.12. 3.12. OPEN OPEN OPEN SA 10SA - 22 10 h--|-22 SO || |SO - 17 09 h---17 17 SA SA 10 10 22 22hhh09 DI SO 09 09 17hhh

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Editorial • Sommaire novembre 2017   ■

■ Actualité 4

En bref

Editorial

■ Marché 8 12 14 16 18 20 22 24

« Les tâches à automatiser restent nombreuses » Nouveaux modèles pour les 50 ans d’Agromont Assortiment d’Agrar revu Lindner a de nouveaux marchés en vue Couplage aussi sous pression La forêt sous l’angle futuriste Fankhauser a des raisons de fêter Le « Rigitrac » devient plus puissant

Thème principal : tracteurs

26 32 34 36

Les transmissions sont plus qu’un simple élément de liaison Penser les choses jusqu’au bout Un rendement lumineux remarquable Fins prêts pour la prochaine étape

20 Roman Engeler

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■ Impression 38 40 44

Valtra « T174 E Direct » : un Finnois tout en finesse « Quadrant 5300 » de Claas : avide de récolte « Impress » de Pöttinger : test d’endurance réussi

En savoir plus

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ABS – un assistant de la première heure Pour que la vis tienne

■ Management 51 52

(Aucun) ennui avec des chaussées souillées Agco et la Bourse

■ Plate-forme 54 58 60

Semis direct : onze semoirs passés à la loupe « Smart Farming » au « Suisse Tier » Des objectifs ambitieux pour Sip

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■ Sécurité 62

Chaînes à neige : « Un investissement gage de sécurité »

■ Passion 64

à exister et à avoir le courage de lancer de nouveaux modèles innovants, tels le Rigitrac suisse, qui a récemment atteint de nouvelles sphères de puissance avec le « SKH 150 ».

Zetor et le conte Grimm

■ ASETA 66 68 70 71

Cours G40 : « Nous ne prenons aucun risque » Nouvelles des sections Le portrait du président d’Agro-entrepreneurs Suisse Les cours ASETA et l’impressum

Page de couverture Les normes antipollution toujours plus strictes ont marqué l’évolution des tracteurs au cours des dernières années.

Le tracteur reste la machine principale d’une exploitation agricole – important outil de travail, mais également objet de fierté de chaque agriculteur. Il n’est dès lors pas étonnant que l‘investissement dans ce véhicule, et de manière générale dans les machines agricoles, reflète la situation et les attentes du monde agricole. L’évolution des tracteurs a été marquée ces dernières années en particulier par la mise en œuvre de normes antipollution toujours plus sévères et de demandes émanant des départements de recherche. On connaît depuis près d’un an les valeurs limites de la phase V, qui entrera en vigueur en 2019. Cette norme permet encore une fois de réduire sensiblement les émissions, dans l’intérêt général, mais elle est liée à des coûts élevés qui seront répercutés sur les clients. Les constructeurs se sont efforcés d’assurer une production plus efficace et économique en accroissant les quantités fabriquées. De nombreux constructeurs mondiaux ont investi massivement dans le renouvellement et l’agrandissement de leurs infrastructures de production, bien que le marché soit déjà saturé. Ce n’est pas garanti qu’ils en retirent tous des avantages. Il est dès lors surprenant de constater dans cette tendance à la globalisation que de petits fabricants continuent

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L’édition n° 12 paraîtra le 14 décembre 2017.

Photo : Roman Engeler

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n  Actualités

En bref ■  116 personnes, 3 tout-terrain et 4 tracteurs McCormick équipés de pneus BK sont partis de Rome (I) pour une deuxième expédition ­« Xtractor » vers le cœur de l’Afrique du Sud. ■  Zetor élargit sa coopération avec le Russe Kovrov, à qui la marque livrera l’an prochain 450 « Forterra 135 » prêts à assembler. ■  Pour son 70 e anniversaire, Steyr a lancé une campagne sur Instagram qui lui a permis de décrocher plusieurs distinctions dans le domaine publicitaire. ■  New Holland a une nouvelle fois soutenu le Congrès européen des jeunes agriculteurs ; il était partenaire de la 4 e édition, mi-octobre à Bruxelles (B). ■  A la fin de l’année, Walter T. Vogel se retirera de la présidence du conseil d’administration d’Aebi-Schmidt (ASH Group). L’actionnaire majoritaire, Peter Spuhler, le remplacera. ■  Reflex, publication de référence pour la pratique, la planification, la formation et la vulgarisation agricoles, a été mise à jour. L’ouvrage est en vente sur www.agridea.ch. ■  Agrola a mis en service son premier centre de transbordement de pellets de chauffage à Münchenbuchsee (BE). ■  Le spécialiste en phytos Dupont a développé une nouvelle enzyme qui améliore le processus de digestion et la production d’énergie des installations de biogaz. ■  Le constructeur Ropa a planifié et conçu lui-même son stand de l’Agritechnica. Cette année, il l’a même construit dans le cadre d’un projet de formation. ■  Zetor commercialise deux nouvelles gammes de tracteurs, les « Utilix » et les « Hortus », destinés aux exploitations de petites tailles. ■  Le Bauer Gruppe a clos l’exercice 20162017 avec un chiffre d’affaires de 98,7 millions d’euros. ■  Avec la série « Traxion Optimall », Vredestein lance une nouvelle génération de pneumatiques « Very high Flexion » (pneus VF). ■  Väderstad lance sur le marché le « Ferox », un cultivateur léger dont les largeurs de travail sont de 5, 6, 7 et 9 m. ■  Marché suisse des véhicules de chargement en mouvement : Merlo transfère l’importation suisse de Robert Aebi Landtechnik à Bucher Landtechnik. Robert Aebi Landtechnik assure toujours la distribution des produits. En outre, Meier Maschinen annonce qu’il importera désormais la marque « Multione ».

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64 tracteurs « à palper » « Nos journées de présentation sont une occasion rare de comparer la quasi-totalité de nos produits », explique Karl Tanner, responsable commercial de Same DeutzFahr (Suisse). Avec son assistante, Armella Egli, il invitait pour la dixième fois déjà ses concessionnaires et des clients à Brunegg

(AG), où pas moins de 64 tracteurs « Deutz-Fahr », « Same », « Hürlimann » et « Lamborghini » étaient à portée de main et de regard, à disposition pour des courses d’essai. « Les agriculteurs veulent voir les véhicules de près et obtenir des explications », remarque Karl Tanner.

Un centre de recherche ouvre Claas a ouvert son nouveau centre de recherche en électronique à Dissen (D). Ce site doit permettre au fabricant allemand de machines agricoles d’accomplir un saut dans le futur numérique  ; les systèmes d’assistance, l’informatique et les technologies de la communication occuperont toujours plus de place dans l’agriculture, ont insisté les orateurs lors de l’inauguration des lieux. Plus de 170 programmeurs, développeurs, ingénieurs et autres spécialistes y seront à l’œuvre.

Claas a investi une somme à deux chiffres dans cette réalisation. En millions d’euros s’entend.

Nouveau « Grip » de Sauerburger Sauerburger lance le « Grip4-50 », nouveau véhicule léger à deux essieux pour les pentes. Il développe 50 chevaux, pèse 2200 kg à vide, 3200 kg au total. Son constructeur le voit remplacer des monoaxes lorsque leur puissance ne suffit pas et qu’une grande faucheuse à deux essieux est trop lourde ou trop coûteuse. Le « Grip4-50 » peut être utilisé avec des barres de coupe à double lame, des pirouettes, des andaineurs à ruban ou des petits broyeurs.


Actualités   n

Bernois champion du monde

Dans les grandes largeurs Les distributeurs Bredal « Exakt » font les choses en grandes largeurs. Ils peuvent épandre de la chaux jusqu’à 30 et de l’engrais jusqu’à 50 mètres. Les trois versions tractées « K105XE », « K135XE » et « K165XE » ont des trémies entre 9000 et 19500 litres et sont en mesure de distribuer engrais et amendements avec précision, y compris dans les pointes de parcelle. Poudres et granulés sont acheminés par des convoyeurs pouvant transporter jusqu’à 3000 kg / min vers les deux disques à entraînement hydraulique indépendants, à commande Isobus.

Pöttinger a fait la foire A mi-octobre, Pöttinger Suisse et son directeur, Hanspeter Hitz (à d., avec Kurt Schibli, représentant de l’équipe commerciale), invitaient clients et public à leur foire d’automne à Birmenstorf (AG). Les presses à balles rondes de type « Impress » trônaient cette année au centre de la gamme d’équipements pour la production fourragère et la préparation des sols. Ces presses seront disponibles en Suisse dès l’an prochain. Les traditionnels rabais d’avant-saison étaient proposés durant ces journées. Ils sont encore valables quelques temps.

Il est parti à Abou Dhabi champion suisse, il en revient champion du monde. Adrian Krähenbühl, mécanicien en machines agricoles de Niederösch (BE), a remporté le titre suprême aux Championnats du monde des métiers (WorldSkills). C’est la juste récompense de mois de préparation intensive en collaboration avec l’Association professionnelle technique agricole, Agrotec Suisse, d’AM Suisse.

Roue intelligente Trelleborg annonce l’arrivée d’une roue intelligente, la « ConnecTire » (photo). Elle a été développée pour donner un meilleur rendement en demandant moins d’effort. La « ConnecTire » est une roue complète garnie de capteurs qui permet de tirer profit de données sur plusieurs plans et de limiter le risque de voir le pneu glisser autour de la jante. Trelleborg va également lancer le « PneuTrac », qui combine les avantages des pneus radiaux et des chenilles dans les vergers et vignobles. Ce concept de pneumatique de Mitas, au-

jourd’hui intégré dans Trelleborg, est surtout destiné à ces cultures spéciales, souvent installées en terrains pentus. En outre, Trelleborg propose à ses clients la possibilité de personnaliser leurs pneumatiques en apposant leur nom ou leur logo sur leurs flancs.

Des chasse-neige de classe

Avec sa gamme « Kalnik », Rasco propose des chasse-neige conçus pour répondre à des sollicitations élevées, devant des gros tracteurs ou des camions. Grâce à leur hauteur de 1,2 mètre, ils permettent de déblayer de

forts volumes de neige qu’ils évacuent de manière optimale. Avec leur inclinaison variable entre 15 et 22°, ils s’adaptent à des conditions de chaussée très diverses. Ils sont orientables jusqu’à 40° et offrent donc une grande souplesse d’utilisation. Ils peuvent être dotés de tout un éventail de lames d’usure, de l’acier aux matériaux synthétiques, et d’attelages de tous types. Les largeurs disponibles vont de 3 à 4,5 mètres ; ces chasse-neige sont constitués de 3 à 5 sections. Rasco leur assure une garantie de 2 ans.

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n  Actualités

Nouveaux trains de chenilles Camso construit des trains roulants à chenilles. Ses nouveaux modèles autorisent des vitesses de déplacement plus élevées, notamment aux moissonneuses-batteuses. En outre, le système d’amortisseurs et les doubles rouleaux oscillants ont été revus afin d’améliorer le contact au sol et la stabilité de la machine et de ses organes de coupe. Ces trains de chenilles sont disponibles en post-équipement pour les John Deere des séries « S », «  T  » et «  W  », et pour les moissonneuses-batteuses New

Holland. Camso a aussi actualisé ses trains à chenilles en caoutchouc destinés aux chenillards John Deere et Agco (Challenger et Fendt).

Un terminal GPS réétudié

« Serco Open »

Le week-end des 2 et 3 décembre ont lieu les « Serco Open 2017 », tradition-

nelle exposition annuelle de machines à Oberbipp (BE). Des machines neuves et d’occasion du riche assortiment du distributeur seront exposées, avec aussi des nouveautés et des offres spéciales. Parmi ces deux dernières catégories figurent des équipements de récolte Claas, des engins de transport Gilibert, du matériel d’affouragement Trioliet, des enrubanneuses Tanco, des presses à maïs Orkel ainsi que les remorques Fliegl. Des rabais d’ouverture seront en outre proposés au nouveau Fan-Shop de la maison.

Avec le « GFX-750 », Trimble présente un système d’affichage et avec le « NAV900 » un récepteur GNSS tous deux innovants et tous deux destinés à l’agriculture de précision. Le système, constitué d’un écran et d’un récepteur faciles à installer respectivement dans la cabine et sur le toit d’un véhicule, offre une couverture satellite élargie. L’écran est compatible avec les systèmes de guidage Trimble et peut être utilisé en post-équipement sur toutes les marques de tracteurs.

L’industrie de la recherche soutient des start-up Science-Industries, Association suisse des industries chimie pharma biotech, offre son soutien à des start-up de l’agro-alimentaire en leur proposant une plateforme dans diverses manifestations. « Ecorobotix » fait partie des entreprises à profiter de ce soutien ; « Ecorobotix » est un robot désherbeur intelligent. Il pèse 100 kilos et fonctionne grâce au courant fourni par deux capteurs solaires. Son bras préhenseur est l’organe central de cette machine. Une caméra reconnaît la couleur et la forme des adventices sur lesquelles le bras

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va pulvériser une dose d’herbicide. Pour la culture biologique, une mini-fraise remplace la buse de traitement à l’extrémité du bras, qui va s’attaquer localement à l’adventice.

Un quart de siècle pour « Agrialp » « Agrialp » fête cette année sa 25e édition. Depuis 1971, cette exposition sur l’agriculture de montagne est le rendez-vous incontournable pour les agriculteurs du Tyrol du Sud. Pour la première fois, du jeudi 23 au dimanche 26 novembre, ce salon propose un programme très varié, informatif, qui présentera les dernières-nées des machines de constructeurs renommés pour leurs équipements pour les petites exploitations des zones de montagnes et de collines.


Actualités   n

Güttler innove Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricole, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Güttler élargit son offre pour le désherbage et le déchaumage respectueux des sols. Sa herse à dents à ressorts « Super Maxx », appréciée depuis une dizaine d’années, est désormais disponible avec sept rangées de dents (photo). Le passage des résidus de paille et de récolte ne devrait pas être freiné, malgré l’interligne relativement étroit (13  cm). En

outre, Güttler a redessiné son rouleau traîné « Mayor 640 » et complété cette gamme par le modèle « Mayor 770 », plus large. Ces rouleaux sont idéaux pour préparer des lits de semences soignés : stables en profondeur, finement émiettés et perméables en surface, afin d’éviter l’évaporation de l’eau du sol et le lessivage superficiel.

Un prix pour une faneuse auto-construite

Simon Hugi a construit une pirouette de 8,4 mètres pour tirer pleinement profit des possibilités de son « Carraro 8000 ». Il a remporté le prix spécial de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) décerné dans le cadre de l’« Agroprix 2017 ». « Le train roulant allégé et le mécanisme de relevage et de repliage permettent de rouler en

sécurité dans les champs et d’obtenir un fanage de qualité jusque sur les terrains en pente du Längenberg près Zimmerwald (BE) », a souligné Bendicht Hauswirth dans son éloge. En outre, la largeur de 8,4 mètres de la machine permet à la fois de tirer le meilleur profit possible du tracteur et d’atteindre un rendement horaire plus élevé. En résumé : les frais de tracteur sont réduits et on économise 60 % de temps. La conception de cette machine a commencé avec des briques Lego ; une maquette 1 : 1 en bois leur a succédé pour terminer par une construction parfaitement pensée de la machine en acier.

Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle réduit de tracteur Valtra « T191 » avec une débroussailleuse Kuhn à l’échelle 1 : 32.

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de chance, vous gagnerez ce modèle réduit de tracteur « T191 » de Valtra. Beatrice Gürber, de Waltenschwil (AG), est l’heureuse gagnante du modèle de tracteur « Iron 100 » de Same mis en jeu dans l’édition d’octobre de Technique Agricole.

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n  Marché | Interview

« Les tâches à automatiser restent nombreuses » Après avoir cédé la branche récolte de fourrage vert à Agco, Lely s’est spécialisé dans les machines utilisées pour les travaux à l’intérieur de la ferme. Alexander van der Lely, PDG de la société, nous a accordé une entrevue, dans laquelle il a partiellement levé le voile sur la stratégie future de l‘entreprise. Roman Engeler

Alexander van der Lely, PDG de l’entreprise familiale Lely depuis 2004, lors de son entretien accordé à Technique Agricole.

Technique Agricole : C’est il y a 70 ans, en déposant le brevet du râteau soleil, un produit du secteur de la récolte de fourrage vert, que Lely a accédé à la notoriété. Maintenant vous avez décidé de vous séparer de cette branche d’activité. Quelles ont été les réactions suite à cette annonce ? Alexander van der Lely : Les réactions ont été nombreuses et variées. La plupart ont approuvé notre démarche, car ils comprenaient la logique qui la sous-tend. D’autres en revanche ont fortement regretté notre choix. La décision de nous séparer de la branche récolte de fourrage vert n’a certes pas été facile à prendre. Après tout il n’y a 8

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pas que les machines, il y a aussi les collaborateurs qui ont apporté leur contribution au succès de Lely et qui sont légitimement fiers d’avoir été associés au processus de développement et de production de ces machines. Une précision toutefois en ce qui concerne le râteau soleil : dès le dépôt du brevet, cette machine développée par Lely a été fabriquée sous licence par un autre constructeur. Quelles sont les raisons qui vous ont amené à céder cette branche ? La cession de cette branche a été envisagée pour la première fois il y a quelques années, lors de notre examen régulier

Photos : S. Ooijens

de la stratégie. Avant, nous partions du principe que les clients des deux branches étaient les mêmes, les exploitants agri-

« Je garde la nostalgie des machines de récolte de fourrage vert. » coles ayant besoin à la fois de machines de récolte de fourrage vert et de matériel d’élevage et de traite. Si l’on étudie les besoins des clients selon une perspective actuelle, on constate quand même un certain nombre de différences. Nous


Interview | Marché   n

sommes ainsi parvenus à la conclusion que, pour une société comme Lely, la robotique et l’automatisation de la ferme offraient de meilleures perspectives de croissance, tandis que les machines de récolte de fourrage vert seraient mieux hébergées chez un gros constructeur de matériels agricoles fabriquant en même temps des tracteurs. Qui plus est, le moment est particulièrement propice pour nous séparer de cette branche. Pour la société Lely, cette séparation doit représenter une véritable rupture. N’éprouvez-vous pas une certaine nostalgie en pensant à votre branche récolte de fourrage vert ? Comme je l’ai déjà souligné, la décision n’a pas été facile pour le groupe Lely, mais je reste persuadé qu’en fin de compte cette mesure douloureuse aura des effets positifs sur le développement de notre entreprise. Cependant, je garde la nostalgie de ces machines qui sont quand même une partie de ma vie. En examinant l’histoire de notre société de plus près, on s’aperçoit qu’elle a connu

« Nous pensons que l’automatisation des exploitations laitières recèle un potentiel. »

Alexander van der Lely : « Nous pensons que l’automatisation des exploitations laitières recèle toujours un potentiel important ».

Maassluis. Il y a certainement quelques doublons, mais la mise au point d’une gamme de produits cohérente est désormais l’affaire d’Agco.

plusieurs ruptures de ce type au cours des 70 dernières années. Autrefois nous étions constructeurs de bungalows, nous avions des unités de production en Angleterre et en France, et à une certaine époque nous vendions des matériels de fertilisation et de travail du sol.

Que deviendra l’usine de Maassluis ? Agco y produira encore des faucheuses jusqu’à la fin mars 2018, des pirouettes et des andaineurs dans la livrée habituelle de Lely, dont nous assurerons la vente à travers nos canaux de distribution habituels. Cette usine sera ensuite fermée et les locaux affectés à d’autres usages au sein du groupe Lely.

A ce qu’il paraît, Agco était « uniquement  » intéressé par les autochargeuses et les presses à balles rondes. Quel sera l’avenir des produits restants : faucheuses, pirouettes et andaineurs ? Agco était en principe intéressé par toute la gamme de nos machines de récolte de fourrage vert, y compris donc la production, la recherche, le développement et le marketing, mais aussi par nos spécialistes travaillant dans ces domaines. Quelques années auparavant, Agco avait repris la marque Fella qui commercialisait des produits similaires à ceux fabriqués aujourd’hui encore par Lely dans son usine hollandaise de

Vous aviez présenté à l‘Agritechnica 2015 une gamme de produits de récolte de fourrage vert conçue spécialement pour l’arc alpin et qui avait beaucoup intéressé la Suisse. Quel sort sera réservé à cette gamme ? Nous avons continué à la développer – mais elle est désormais tombée dans le giron d’Agco. Ce sont les responsables d’Agco qui vont décider de l’avenir de ces produits. De notre point de vue, le marché « alpin » était un créneau porteur et je pense que chez Agco on partage cette vision. Les techniques développées conjointement avec des partenaires tels qu‘Aebi sont d’ailleurs également passées entre les mains d‘Agco.

Pendant combien de temps encore trouvera-t-on sur le marché des machines de récolte de fourrage Lely ? Comme je l’ai déjà mentionné, des faucheuses, des pirouettes et des andaineurs de la marque «  Lely  » continueront à être produits à Maassluis jusqu’en mars 2018. Il est aussi prévu au contrat qu’Agco garde la possibilité, pour un certain temps, de faire construire des presses à balles rondes et des autochargeuses aux couleurs de Lely, sur les sites de Wolfenbüttel (D) et de Waldstetten (D), permettant ainsi aux responsables de vente de disposer du temps nécessaire pour s’adapter à la nouvelle donne. Que deviendront les nombreux brevets acquis par Lely pour ses machines de récolte de fourrage vert ? Ces brevets sont désormais détenus par Agco. Misez-vous désormais exclusivement sur l’automatisation des étables, l’autre pilier de la réussite de Lely ? En effet, nous sommes depuis 25 ans un acteur important sur le marché des robots de traite, un domaine qui a connu un développement fulgurant en un quart de siècle. Les robots de traite représentent aujourd’hui une technique éprouvée, qui 11 2017  Technique Agricole

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n  Marché | Interview

Un potentiel supplémentaire réside à mes yeux dans la gestion globale des engrais de ferme et dans la réduction des émissions. Quand peut-on s’attendre à une avancée de Lely dans ces domaines  ? La prochaine « Yellow Revolution » est-elle pour bientôt ? Notre objectif est en effet de présenter tous les ans des innovations centrées sur la vache et la production laitière. Quant à savoir si nous poursuivrons dans l’esprit de la « Yellow « L’interconnexion numérique est appelée à faciliter la prise Revolution  », il est trop de décision dans une exploitation laitière », estime Alexantôt pour le dire. Je peux der van der Lely. affirmer que nous allons augmenter nos investisjouit d’une bonne acceptation sur le marsements en recherche-développement ché. Puis sont venus s’ajouter le racleur de dans notre cœur de métier. caillebotis « Discovery », le robot d’affourragement « Juno » et le système d’alimenVous placez la vache au centre de vos tation robotisée « Vector ». préoccupations. Faut-il en déduire que Lely n’a pas de projet pour Continuerez-vous à développer cette d’autres animaux d’élevage ? branche ? Notre décision de placer la vache au centre remonte à quinze ans, et on peut Nous pensons que l’automatisation des exploitations laitières recèle un gros bien sûr imaginer un robot assurant l’alipotentiel, à condition d’être centrée sur mentation d’autres animaux. Mais notre l’animal, en l’occurrence la vache. Cette développement restera clairement centré dernière doit pouvoir vivre et produire du sur la vache laitière, et il y a de quoi lait dans un environnement aussi proche faire dans ce domaine ! que possible de la nature. C’est ainsi que le robot « Vector » amène du fourrage Vous avez évoqué l’exploitation des données acquises par vos capteurs, plusieurs fois par jour, pour qu’elle trouve ce qui nous amène au sujet de la toujours du fourrage frais et non fané. Notre objectif est aussi de permettre à numérisation. Quelle place accordezl’agriculteur de développer son exploitavous chez Lely au « Farming 4.0 » ? tion en se concentrant sur les processus Conscients de l’importance de ce sujet, pour lesquels son savoir-faire est indisnous nous sommes proposé d’améliorer pensable. Les tâches répétitives doivent le traitement et la présentation des donéchoir aux automates et aux robots – et là nées pour les rendre plus exploitables il reste de quoi faire. et les mettre à la disposition de nos partenaires, telles des organisations d’élevage. Nous avons déjà lancé plusieurs projetsPouvez-vous nous citer des exemples concrets ? pilotes de ce type, mais il faut reconnaître Nos projets sont bien sûr couverts par le que la matière est assez complexe. sceau du secret (il rit), mais je peux d’ores et déjà dévoiler certaines de nos orientaDe nombreux agriculteurs sont plutions. Le premier point concerne le traitetôt sceptiques à l’égard du big data. Quelle est la position de Lely sur ce ment des données de l’exploitation. Les capteurs de nos machines fournissent un point ? volume de données si énorme que, pour Les données viennent des l’agriculteur la plupart des agriculteurs, elles ne sont et lui appartiennent en principe. Leur pas très utiles dans la prise de décision. exploitation fait l’objet d’un contrat entre 10

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les agriculteurs et nous. Nous comptons nous en servir pour améliorer nos produits, ce dont, en fin de compte, ils profitent aussi. A quoi ressemblera l’élevage laitier du futur ? L’agriculteur se voit libéré des tâches physiques, simples et répétitives, qui sont désormais assurées par des machines de manière plus régulière et probablement même mieux que par l’homme, pour le plus grand bien de la vache. Les interventions humaines sur les vaches seront limitées aux situations de nécessité : par ex. recours à un vétérinaire, ou un inséminateur. L’élevage du futur aura peut-être un bilan énergétique neutre, le tout dans l’optique d’une gestion en circuit fermé. A propos d’énergie : en 2012, Lely a acquis d‘Aircon, un constructeur d’installations éoliennes. Cette branche est-elle toujours compatible avec le profil de votre société ? Cette société correspond toujours parfaitement à notre profil. La nouvelle éolienne de 30 kW récemment développée est une base idéale pour fournir l’électricité nécessaire à une exploitation dotée d’un ou deux robots. Il n’est malheureusement pas toujours simple d’obtenir en temps utile les autorisations nécessaires pour construire de telles installations. Comment jugez-vous les perspectives d’avenir de cette société ? Lorsque nous avons acheté Aircon il y a cinq ans, leur gamme comportait des installations de 10 kW, une puissance que nous qualifierions aujourd’hui d’insuffisante. Les nouvelles éoliennes de 30 kW répondent davantage à nos besoins. Nous poursuivons une stratégie de croissance claire avec Aircon également. A une certaine époque, la société Lely a eu son siège social en Suisse. Vous-même êtes né en Suisse, où vous avez grandi et fait vos études, et d’ailleurs notre entretien se déroule dans un suisse allemand parfait. Que signifie ce pays actuellement pour vous ? Une partie de ma famille habite encore en Suisse. Ce pays m’est toujours cher, même si je vis aux Pays-Bas depuis assez longtemps déjà. Je me rends souvent et volontiers en Suisse et j’en profite chaque fois pour entretenir mon « Schwyzerdütsch ».  n


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n  Marché | Nouveautés

Avec les modèles « Metrac H7 X » et « Metrac H9 X », Reform modernise sa série de faucheuses à deux essieux. Photos de Roman Engeler et ldd

Nouveaux modèles pour le 50e anniversaire Il y a 50 ans, Agromont s’inscrivait au registre du commerce en tant que succursale suisse de l’entreprise Reform. A l’occasion de cet anniversaire, les Autrichiens ont introduit entre autres deux nouveaux modèles Metrac sur le marché. Roman Engeler Pour la saison prochaine, Reform lance deux nouveaux modèles de faucheuses à deux essieux sur le marché : le « Metrac H7 X » et le « Metrac H9 X ». Fort de 75 ch, le premier satisfait à la norme 3b sur les gaz d’échappement grâce à son moteur à 4 cylindres de VM (homologation encore possible jusqu’en 2019). Egalement pourvu d’un moteur VM, le modèle plus grand « Metrac H9 X » délivre 91 ch et répond ainsi aux exigences de la norme 4 avec un filtre à particules se régénérant automatiquement et un catalyseur SCR. Le régime nominal des moteurs des deux engins a été réduit à 23 000 tr / min, ce qui devrait avoir des répercussions positives sur leur fonctionnement silencieux.

Point fort sur le rapport puissance / poids En plus du positionnement des composants d’épuration des gaz d’échappement dans un espace très réduit constituant toujours un des plus grands défis, les ingénieurs ont veillé attentivement dans la conception des nouveaux modèles une attention toute particulière à ce que le 12

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rapport puissance / poids soit faible. Ainsi, le poids du nouveau « Metrac H9 X » (seulement 50 kg de plus que le « H8 X » à 82 ch, son prédécesseur) a un effet positif sur ce rapport. Selon Reform, le « Metrac H9 X » est la faucheuse à deux essieux la plus légère du marché dans sa catégorie de puissance, avec un poids total autorisé de 4000 kg et une charge d’essieu de 2100  kg (à l’avant) et de 2600 kg (à l’arrière). La transmission hydrostatique a été entièrement remaniée. Les deux modèles bénéficient désormais d’une pompe hydrostatique de BoschRexroth. Comme le débit a été augmenté de 10 %, cette pompe assure une per­ formance de conduite améliorée de 15 % (force de traction, vitesse en montée). Mais comme cela nécessite une performance de refroidissement supérieure, on a monté un refroidisseur plus grand, désormais réglé sur la température, avec inversion automatique du sens de rotation.

Oscillation d’essieu de 15 degrés Les deux nouveaux modèles « Metrac » sont disponibles avec des empattements

de 2245 ou 2045 mm. Une oscillation d’essieu de 15 degrés est livrée sur demande avec l’empattement plus long, ce qui a permis d’améliorer l’adaptation au sol dans les terrains vallonnés et dans le franchissement unilatéral d’obstacles. L’oscillation est de 9 degrés avec l’empattement plus court. En revanche, le châssis lui-même, avec les transmissions finales sur les deux axes, n’a pas été modifié. Les circuits séparés pour l’hydraulique de travail et de transmission n’ont pas non plus été changés. La pompe de l’hydraulique de travail fournit 28,7 l / min. Deux valves de régulation à double effet avec conduite parallèle à l’arrière sont fournies en variante standard, une troisième est disponible en option. Les forces de traction sont de 1500 kg, tant à l’arrière (en option) qu’à l’avant.

Utilisation revue et simplifiée Bien que l’apparence des nouveaux modèles « Metrac » paraisse familière, certains détails ont été modifiés dans l’habitacle. Les éléments de commande sont


Nouveautés | Marché   n

Caractéristiques techniques des nouveaux « Metrac »

Moteur

« Metrac H7 X »

« Metrac H9 X »

VM R 754 ISE4, phase 3b

VM R754 EU6c, phase 4

Cylindres, cylindrée Puissance

4, 2970 ccm

4, 2970 ccm

75 ch à 2300 tr / min

91 ch à 2300 tr  /min

Couple

310 Nm

380 Nm

Transmission

Continue, hydrostatique

4 plages de vitesse

Prise de force

1000, en option 540

Empattement

2045 / 2245 mm

2045 / 2245 mm

Longueur

3630 / 3830 mm

3630 / 3830 mm

2020 mm

2020 mm

Largeur Une oscillation d’essieu jusqu’à 15 degrés est possible (dans les empattements longs) avec les nouveaux modèles « Metrac ».

Hauteur

2165 mm

2165 mm

Poids à vide / poids total

2275 / 4000 kg

2345 / 4000 kg

Charge par essieu (av / ar)

2100 / 2600 kg

2100 / 2600 kg

Prix (climatisation de la cabine, relevage arrière et TVA inclus)

CHF 139 900.–

CHF 149 620.–

Données du constructeur

Design repensé des « Muli T6 » et « T7 »

Loger des composantes d’épuration de gaz d’échappement telles que les filtres à particules de diesel, le catalyseur SCR et le refroidisseur nécessaire représente toujours un défi pour les développeurs.

Dans la saison à venir, les deux modèles d’entrée de gamme « Muli T6 » et « T7 » feront l’objet d’un lifting, à l’instar des transporteurs « Muli T7 S » et « T8 S ». Un plus grand réservoir diesel, agrandi à 120 l, et l’harmonisation des interfaces constituent des nouveautés. Les raccords électriques et hydrauliques sont désormais centralisés sur la droite de la cabine, ce qui maximise l’efficacité de l’étape de raccordement. A l’intérieur de la cabine, la couleur grise du tableau de bord avec un affichage central légèrement biseauté, rappelle la classe haut de gamme des « Muli ». Les pieds bénéficient en outre de plus d’espace.

« PrimAlpin » et autres accessoires

Les éléments de commande sont réunis en « groupes logiques » afin de faciliter et de sécuriser la commande pour le conducteur.

réunis en groupes « logiques » afin de simplifier et de sécuriser la commande pour le conducteur. De surcroît, on lit plus facilement les informations principales sur le statut des véhicules grâce à l’affichage centralisé au milieu du tableau de bord.

La saison passée, l’autochargeuse « Prim­ Alpin », disponible dans une présérie li­ mitée, n‘a été vendue qu‘à des clients sélectionnés en Suisse, en Autriche et en Italie. Reform rapporte de nombreux retours positifs de leur part. Désormais, cette machine avec un volume de charge de 24  m3 (DIN 13,9  m3) sera fabriquée en série et disponible pour le marché global. Les praticiens réclament de plus en plus des solutions individuelles permettant de diversifier davantage l’utilisation des transporteurs. Reform essaie de répondre à ces souhaits en travaillant avec des spécialistes. Par exemple, l’engin à crochet de levage de 5,0 t a été développé spécialement pour la série « Muli » par le fabricant suisse Zaugg. Cet engin de levage est fourni dans diverses variantes

selon l’empattement : avec ou sans prise de force restituée, attelage de remorque ou support-barre. Un autre exemple est la balayeuse portée « TS30M » de Trilety avec un bac de 3,5 m³ et un réservoir d’eau intégré de 800 l : Reform lance cet équipement pour les communes avec le « Muli T10 X HybridShift ». Le véhicule porteur fait valoir les avantages de sa transmission. Pendant les travaux de nettoyage, le conducteur travaille en réglage continu en mode Hydrostat, il peut passer ensuite en mode mécanique plus efficace pour les courses de transfert.  n

Les 50 ans d’Agromont En 1967, Reform a su s’implanter au bon moment en Suisse avec sa propre filiale, alors que notre marché commençait à se développer rapidement sur le plan de la technique de l’agriculture de montagne. 1967 est en outre l’année de naissance du premier transporteur « Muli 25 » de Reform. Au début, le siège de la société Agromont AG était à Hüswil (LU), mais rapidement l’espace n’a plus suffi aux exigences. En 1970, un terrain a été acquis à Bösch à Hünenberg, deux ans plus tard, d’autres sites ont été inaugurés en trois étapes. Aujourd’hui, Agromont emploie au total 35 employés, dont deux apprentis mécaniciens en machines agricoles. Pour Reform, le marché suisse est le marché le plus porteur.

11 2017  Technique Agricole

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n  Marché | Rapport de chantier

Vidage complet du lisier

L’assortiment d’Agrar Landtechnik AG contient désormais une tonne à lisier de 24 m³ dotée de pneus pour camions adaptée au transport sur route. Photos : Ruedi Hunger

Nouvelle citerne de transport pour la route La société suisse Agrar Landtechnik présente quelques innovations pour la saison prochaine, notamment une citerne de transport de lisier montée sur un châssis routier. Ruedi Hunger En qualité d’unique constructeur d’autochargeuses, Agrar Landtechnik a produit l’an dernier presque 100 modèles répartis en six séries. Un nombre considérable, si l’on pense à la concurrence effrénée des concurrents du marché. Outre les autochargeuses, il fabrique également des conditionneurs, des outils de manutention de balles, des tonnes à lisier et des épandeurs à fumier. La société, dont le site de production se trouve à Balterswil (TG), veut développer ses parts de marché et présente dans ce but quelques nouveautés.

essieu moteur hydraulique. Enfin, toutes les autochargeuses Agrar disposeront d’une commande « Isobus ».

Epandeurs à fumier surbaissés Agrar Landtechnik fabrique cinq gammes d’épandeurs à fumier dont l’une surbaissée, avec une hauteur de châssis maximale de 50 cm. Le code couleur des coupleurs hydrauliques a été introduit récemment. L’équipement a en outre été complété d’une vanne de régulation du fond mouvant et d’un éclairage à LED.

L’offre inclut encore des citernes à pression, avec pompes (avec réservoir en acier ou en polyester), ou à pression et à pompe. Le constructeur suisse fabrique encore des cuves pour les transporteurs. La nouveauté est un dispositif d’épandage permettant un vidage complet du contenu. Les tonnes à lisier sont dotées maintenant d’une commande Isobus, d’un système de télégonflage livrable en option et d’un essieu moteur hydraulique. Elles peuvent être équipées sur demande d’une rampe à patins provenant du constructeur hollandais Bomech et d’une largeur de travail de 7 à 9 m.

Tonne de 24 m3 adaptée à la route Pour la première fois, Agrar Landtechnik présente une tonne pour le transport d’une contenance de 24 000 l. Le remplissage qui nécessite une puissance de 200 ch s’effectue avec une pompe Doda à grande capacité dont le débit est de 5000 l  /min à 32 bar. Le châssis tridem BPW, un vrai châssis routier associé à des pneus de camions, dispose d’un compensateur hydraulique et de freins à air comprimé avec un régulateur automatique de freinage en fonction de la charge.

Conclusion Celui qui veut s’imposer sur le marché doit régulièrement y introduire des nouveautés. Les derniers développements présentés récemment par Agrar Landtechnik se basent souvent sur les désirs des clients. L’équipement individuel et la prise en compte des suggestions issues du terrain sont les points forts de l’innovant constructeur suisse de machines agricoles.  n

Isobus sur les autochargeuses L’assortiment d’autochargeuses d’Agrar Landtechnik comporte six séries, trois surélevées et trois surbaissées. Pour la saison 2018, toutes les machines « HL / TL-L5 » pourront être dotées d’un dispositif supplémentaire de coupe comportant jusqu’à 15 couteaux, et les modèles de la série « TL-K » seront équipés d’usine d’un came robuste en « hardox ». Autre nouveauté dans le secteur des véhicules doseurs : le « HL-L5 » est disponible avec trois rouleaux doseurs et un convoyeur de 75 cm de large. Les autochargeuses peuvent toutes être livrées sur demande avec un timon articulé automatique. Les modèles « TL » sont munis désormais d’un 14

Technique Agricole  11 2017

Le « HL-L5 » dispose depuis peu de trois rouleaux doseurs et un convoyeur de 75 cm de large (à g.). Les tonnes à lisier d’Agrar Landtechnik disposent en option d’une rampe à patins de Bomech (à d.).


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n  Marché | Nouveautés

De nouveaux marchés en vue L’entreprise familiale du Tyrol veut conquérir de nouveaux marchés avec le « Lintrac 110 », le deuxième tracteur à quatre roues motrices et transmission à variation continue de Lindner. Ce véhicule devrait prochainement se déplacer de manière autonome sur les champs. Roman Engeler té est la fonction de secouage disponible sur le joystick permettant de travailler avec un chargeur frontal. Le poids maximal autorisé est de 8 t. La charge utile est d’environ 3,5 t. Le relevage avant soulève 2500 kg et le relevage arrière 4900 kg. La prise de force sous charge fournit des régimes de 540, 750, 1000 et 1400. La suspension d’essieu avant optionnelle est désormais basée sur le système d’oscillation longitudinale.

Transmission à variation continue

Le « Lintrac 110 » est le deuxième modèle de la gamme de tracteurs à quatre roues motrices de Lindner ; il sera fabriqué en série à partir de mi-2018. Photos : Roman Engeler, Johannes  Paar et ldd.

Lindner étend sa gamme « Lintrac » et introduit le grand frère du « Lintrac 90 » (102 ch), c’est-à-dire le « Lintrac 110 ». Ce dernier peut certes être équipé en usine d’un système GPS de guidage, mais aussi d’un ensemble « TracLink-ready », qui devrait bientôt rendre le tracteur autonome, c’est-à-dire capable de se déplacer sans conducteur sur les champs à travailler.

Toujours dans la phase 3b Sous le capot se trouve un moteur à 4 cylindres de Perkins (3,4 l de cylindrée) d’une puissance de 113 ch tournant à un couple maximal de 450 Nm. Concernant les gaz d’échappement, la norme 3b est respectée, ce qui est encore possible grâce à 16

Technique Agricole  11 2017

l’homologation en tant que tracteur spécial (largeur de voie spéciale, centre de gravité) (« T2 »). Par conséquent, le seul carburant nécessaire est le diesel. Lindner justifie ce type d’homologation par la mauvaise disponibilité de l’AdBlue dans les régions montagneuses. De plus, les ingénieurs gagnent un peu plus de temps pour trouver une manière d’installer les composants de technique RCS nécessaires à la catégorie 5 dans le véhicule sans qu’ils ne prennent trop de place. La pompe axiale Bosch-Rexroth du système hydraulique fournit 88  l  /  min à 2200 tr / min, et 55 l / min à 1400 tr / min. Jusqu’à 5 modules de commande électronique peuvent être installés. Une nouveau-

Le cœur du nouveau tracteur est la transmission à variation continue et à puissance partagée « TMT 11 » de ZF qui, par rapport au « Lintrac 90 », est équipée d’un plus grand essieu arrière. La transmission est conçue pour une plage de puissance commençant à 110 ch et dispose de caractéristiques connues, telle la commande à l’arrêt et l’accélération, puis l’arrêt jusqu’à la vitesse maximale sans interruption du flux de puissance. Avec le « TMT 11 », la vitesse en marche avant et arrière est régulée automatiquement par une commutation de modes (travail et transport) et de vitesses. Il est ainsi possible d’obtenir une conduite continue sans interruption du flux de puissance avec un minimum de composants et un maximum de confort et de fonctionnalité. La vitesse de 40 km / h est atteinte à un régime de 1790 tr / min.

Direction La transmission plus puissante requiert un essieu arrière plus robuste qui peut être équipé en option d’une direction sur les modèles « Lintrac ». Sur le « Lintrac 110 », les vérins de direction sont désormais situés devant l’essieu, de manière à laisser assez de place pour le relevage arrière. Les roues arrière peuvent être dirigées sur 20°, réduisant ainsi le rayon de braquage à moins de 8  mètres. Elles peuvent être équipées de pneus standard de 34 pouces ou de 38 pouces au maximum. Outre la direction intégrale (qui se désactive automatiquement à partir de 22 km / h) et la


Nouveautés | Marché   n

Conduite autonome sur les champs Chez Lindner, l’on sait que « les fonctions de conduite autonome sont de plus en plus importantes dans l’agriculture », et c’est la raison pour laquelle le système de pilotage « TracLink » a été développé en collaboration avec ZF, afin de pouvoir proposer des fonctions de conduite hautement automatisées sur les champs. Le « Lintrac 110 » est conçu de telle manière à pouvoir accueillir l’équipement de conduite autonome, dès que cette dernière sera autorisée. ZF a déjà équipé un prototype de « Lintrac 90 » d’une série de systèmes intelligents. Grâce aux différentes caméras et aux différents capteurs lidars et radars, dont les signaux sont traités par une plateforme évolutive, le tracteur dispose d’une vue panoramique de 360° avec identification de personnes. Le système GPS supplémentaire allié au mécanisme de direction et à la transmission hydraulique et à variation continue rend possible l’automatisation des processus en agriculture. Toutes ces fonctions peuvent être activées depuis la tablette, via les applications. Par exemple, il suffit de commander le frein à main électromagnétique pour immobiliser le véhicule de manière sécurisée. Un autre exemple est l’optimisation de processus : un système d’assistance par

capteur identifie les bords tranchants, les limites de champs, ainsi que les andains et maintient automatiquement le tracteur sur la bonne voie, ce qui rend le travail plus efficace et plus facile pour le conducteur. Le déplacement est plus sécurisé grâce à la vue panoramique susmentionnée, dont ne profite pas uniquement le tracteur, mais également le conducteur via la tablette dans la cabine. La fonction « copier-coller » permet au tracteur de reconnaître un itinéraire parcouru. Après un premier passage, le tracteur est en mesure de travailler la surface automatiquement et sans conducteur, tout en veillant en permanence à la sécurité dans sa proximité grâce à l’identification de personnes et d’objets. Une autre application est la fonction « Follow-me ». Elle permet au tracteur de suivre de manière autonome un autre tracteur roulant devant lui. Si les deux véhicules sont équipés de dispositifs différents, il est par exemple possible de rassembler deux étapes de travail en un passage. La technologie est aujourd’hui (presque) disponible pour les exemples mentionnés. Celle-ci est continuellement améliorée, mais elle ne pourra être utilisée que lorsque la législation l’autorisera.

marche en crabe, il est possible de régler manuellement le braquage des roues arrière, ce qui est pratique, par exemple, lors du moissonnage en ligne droite.

Un aspect d’hélicoptère La cabine spacieuse fabriquée par Fritzmeier donne une meilleure visibilité et plus d’espace en hauteur. A l’avant, l’échelon de toit a disparu et avec la fe chez Lindner d’un aspect d’hélicoptère. L’éclairage se révèle innovant avec ses feux arrière et clignotants LED, ainsi que les feux diurnes et les phares de travail LED. Grâce à la rampe de lumières arrière, impossible de ne pas voir le tracteur pendant la nuit. Dans la coque du toit sont intégrés de nombreux éléments (caméras et capteurs) du système « TracLink » (voir encadré), qui sont également affichés sur la tablette du montant avant droit de la cabine. Les diverses commandes de l’écran « IBC » et du bouton rotatif « LDrive » du « Lintrac 90 » ont été reprises.

Conclusion Avec le nouveau « Lintrac », Lindner veut travailler de nouveaux domaines d’expor-

Les vérins de direction sont désormais situés devant l’essieu, de manière à laisser assez de place pour le relevage arrière.

tation. La Scandinavie, l’Angleterre et l’Irlande, entre autres, sont visées. La production commencera en juin 2018 avec une présérie, et la production en série débutera à partir de l’été 2018. Son prix concurrentiel est déjà connu. En Suisse, conformément au tarif, le tracteur sera disponible à partir de 114 655 francs (TVA incluse). La direction de l’essieu arrière est disponible pour un supplément de 7688 francs.  n

La cabine spacieuse donne une meilleure visibilité et plus d’espace en hauteur.

La suspension d’essieu avant optionnelle se base sur le système d’oscillation longitudinale.

Fiche technique Le « Lintrac 110 » de Lindner Moteur : Perkins, refroidissement par eau, 4 cylindres, 3,4 l, 113 ch, 450 Nm (Iso 14396) Transmission : « TMT 11 » de ZF, à variation continue, p ­ uissance partagée, mode prise de force et accélérateur, 3 plages mécaniques (2 avant, 1 arrière) Prise de force : 540, 750, 1000, 1400, sous charge Hydraulique : 88 l / min, 200 bar, jusqu’à 5 commandes, commande électronique du relevage avec AHC Force de levage : arrière : 4900 kg, avant : 2500 kg Masse : poids à vide : 4370 kg, poids total autorisé : 8000 kg, charges par essieux (av / ar) : 5000 kg / 3000 kg Longueur : 3539 mm Largeur : 216 mm Hauteur : 2640 mm, empattement de 2325 mm. Prix : à partir de CHF 114 655.– (avec TVA) Données du constructeur

Vidéo sur le « Lintrac 110 » de Linder D’autres vidéos sur des thèmes intéressants de machinisme agricole sont disponibles sur notre chaîne YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).

11 2017  Technique Agricole

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n  Marché | Rapport de chantier

20 mm, à la fois horizontale et verticale, est admise entre l’appareil et le véhicule. « Cela facilite la connexion et la déconnexion », explique le trentenaire. De plus, le dispositif est autoverrouillé et ne peut pas s’ouvrir de lui-même. Selon Christoph Ackle, le « Highspeed Oil Coupler » offre l’avantage décisif de ne pas limiter la charge de basculement et la force de levage du véhicule porteur. Cela provient du fait que les dispositifs de fixation sont plus rapprochés du véhicule que ceux des autres coupleurs.

Utilisable pour d’autres appareils Avec le « Highspeed Oil Coupler », les outils sont montés et démontés rapidement. Ils le sont aussi lorsque les conduites hydrauliques sont sous pression. Photos : Heinz Röthlisberger

Couplage aussi sous pression Le système de changement rapide « Highspeed Oil Coupler » permet le couplage des outils accessoires même avec des conduites hydrauliques sous pression. Il a été mis au point par un agriculteur autrichien. Heinz Röthlisberger Les systèmes de changement rapide posent certaines difficultés. En effet, le couplage des outils accessoires doit être possible sans descendre du véhicule. Mais ce n’est pas toujours le cas, surtout lorsque les conduites hydrauliques sont sous pression. Cela peut se produire lorsque les appareils sont exposés au soleil et que l’huile chauffe dans les tuyaux. Il y a quatre ans, l’agriculteur autrichien Thomas Mösl, de Seekirchen, a mis au point le « Highspeed Oil Coupler », un raccord rapide pour les chargeurs frontaux des tracteurs et les chargeurs de ferme. Grâce à un mécanisme ingénieux, les outils peuvent être couplés même lorsque les conduites hydrauliques se trouvent sous pression. Thomas Mösl a breveté son système et produit plus de 50 unités à ce jour. Un raccord rapide de Thomas Mösl a été utilisé pour la première fois en Suisse ce printemps. Christoph Ackle, qui exploite un atelier de machines agricoles chez ses parents à Herznach (AG), a monté le coupleur sur le chargeur de ferme Giant de l’exploitation et a également équipé trois outils accessoires.

rouil­lage sur le chargeur et une station de couplage sur l’appareil. Lorsqu’une fourche à palette ou un autre équipement est couplé au chargeur, les deux dispositifs se connectent l’un à l’autre. La fermeture du verrouillage hydraulique bloque également le circuit d’huile. « Au total, quatre conduites hydrauliques et une prise électrique à sept broches peuvent être couplées au système », explique Christoph Ackle. Une tolérance de

Jeu de 20 mm admis

Le système de changement rapide comporte une station de couplage sur l’outil (photo) et un système de verrouillage sur le chargeur.

Le « Highspeed Oil Coupler » se com­ pose de deux parties : un système de ver18

Technique Agricole  11 2017

Le chargeur de ferme de la famille Ackle n’est pas seulement utilisé sur l’exploitation Willihof. Cinq autres agriculteurs de la région proche l’utilisent également. Cela constitue un autre avantage du système qui est entièrement compatible avec les outils accessoires d’autres entreprises. En outre, plusieurs personnes peuvent travailler avec le coupleur vu son maniement simple. « Le coupleur rapide peut être monté sur n’importe quel chargeur frontal de tracteur ou chargeur de ferme », explique Christoph Ackle. Le châssis du chargeur Giant de l’exploitation a été légèrement renforcé, ce qui n’a pas été une grosse affaire.

Conclusion Le « Highspeed Oil Coupler » convainc par sa construction simple, ainsi que la vitesse de couplage et le gain de confort qu’il apporte. Les prix sont également abordables. L’unité de base coûte 1980 francs et la station de couplage par unité est proposée à 350 francs (prix TTC hors montage).  n

Processus : la station de couplage de l’outil est « connectée » au système de verrouillage du chargeur.


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Une application photographique reconnaît aussi bien l’essence que le volume d’un dépôt de bois. Photos : Christian Mühlhausen

La forêt sous l’angle futuriste Cubage automatique, prévention des incendies de forêt ou « jumeau numérique » : la journée du KWF « Solutions numériques pour la foresterie » a mis en évidence quelques solutions futuristes ou déjà utilisées dans le secteur. Christian Mühlhausen * La foresterie bénéficie déjà d’une foule d’auxiliaires relevant de la haute technologie ; d’autres vont encore arriver. On en a eu un aperçu aux quatrièmes journées thématiques du Comité allemand pour les travaux forestier et les techniques sylvicoles (Kuratorium für Waldarbeit und Forsttechnik, KWF), fin septembre à Paaren im Glien, dans le land de Brandebourg (D). Les forestiers du land du Schleswig-Hol­ stein sont les premiers d’Allemagne à utiliser un système photo-optique pour cuber et commercialiser leurs bois bruts. La pile de bois – ou la grume isolée – est prise en photo avec un appareil mobile, du genre iPad. A partir de cette image, de la longueur des bois et de leur essence, l’application développée par Fovea, firme établie en Basse-Saxe, calcule le volume de bois présent, tout cela hors connexion. * Christian Mühlhausen, de Göttingen (D), est ingénieur forestier et propriétaire de l’agence photo landpixel.de.

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Ces données permettent de dresser automatiquement des listes de grumes, avec longueurs, diamètres et volumes et même de créer des catalogues de ventes ou des listes de lots à débarder. En utilisant d’autres bases de calcul, les volumes relevés servent d’outils de contrôle. D’autres systèmes du même genre sont à l’étude. L’un d’eux filme les piles de bois d’une voiture équipée d’une caméra sur le toit qui saisit des images frontales des piles ; un programme calcule ensuite leurs volumes.

« Fire Watch » Ce réseau de caméras de surveillance des feux de forêt presque entièrement automatique est assez impressionnant. Jusqu’en 2001, en périodes de sécheresses, les employés forestiers du Brandebourg surveillaient les zones boisées du sommet de 133 tours. C’était une mission stressante, physiquement et mentalement. Elle est désormais assurée par des capteurs optiques « Fire Watch ». En

comparant automatiquement les successions d’images collectées, les ordinateurs du centre de contrôle des feux de forêts signalent les cas critiques, et les opérateurs peuvent lancer les procédures d’alerte dès qu’un départ de feu est détecté.

Sécuriser les voies de circulation Les propriétaires de forêts proches de routes, de chemins ou de sentiers voient leur responsabilité engagée vis-à-vis des usagers de ces pistes de circulation. Si un arbre atteint de pourriture visible tombe sur la route, le propriétaire est susceptible d’être déclaré responsable, au moins partiellement. Il faut donc pouvoir contrôler ces arbres et disposer d’attestations fiables. Les textes sous forme numérique pouvant être manipulés après coup, des alternatives doivent être envisagées. La Commune de Schönwald-Glien, qui accueille les journées du KWF, a développé un programme qui enregistre l’état des arbres sans risque de truquage.­


Sylviculture | Marché   n

Il indique à la fois les parcelles et une liste de critères avec les mesures à envisager pour chaque sujet fragilisé.

Un spray malin On fait de plus en plus appel au rajeunissement naturel, sur des vastes surfaces, ce qui complique la tâche des forestiers chargés de marquer les arbres à éclaircir, et celle des conducteurs d’abatteuses ou des bûcherons qui doivent les couper. La jeune entreprise Logbuch, une émanation du constructeur de tronçonneuses Stihl, a développé un outil futé à monter sur les bonbonnes de spray ; ce module envoie un signal sur le smartphone de l’utilisateur qui relève la position de l’arbre à 5 mètres près. Le forestier peut y ajouter des informations dictées oralement : diamètre, essence, consignes de sécurité par exemple. Ces enregistrements permettent d’élaborer des ordres de coupe, avec le nombre d’arbres à prélever, leur position et leurs volumes. Déjà testé par 70 forestiers, ce système est mis à l’épreuve sur 30 exploitations pilotes. Son emploi ne se justifie toutefois que sur de grandes exploitations ou dans un cadre collectif.

Dessertes au scanner La description de l’état d’un chemin est toujours très subjective. La voie est-elle en bon ou en mauvais état, parsemée de nids-de-poule, praticable par mauvais temps ? L’inspection numérique permet d’établir un diagnostic objectif. Un scanner de voie à monter sur un véhicule, encore à l’état de prototype, scrute la ­surface du chemin et les irrégularités qu’il rencontre, ornières ou rigoles. On peut ensuite cartographier l’état des voies parcourues et même planifier leur assainissement.

Le module monté sur le spray de marquage enregistre la position de l’arbre au moyen du smartphone de l’utilisateur.

« Jumeau numérique » A en croire Jürgen Rossmann, de l’Institut des interactions homme-machine de la Haute école technique de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (RWTH) à Aixla-Chapelle (D), la notion de « jumeau numérique » va nous occuper de plus en plus. Il s’agit de la représentation virtuelle d’un objet réel, identique à l’original par ses caractéristiques, ses fonctions et sa communication. Ces objets se fondent dans ce qu’on appelle un « système physique cybernétique » (« cyber physical system ») et établissent donc un lien entre réalités tangible et virtuelle. La forêt, mais aussi les abatteuses, les bûcherons ou les logisticiens et les scieries étant dotés de ces doubles numériques, il devient certes possible de simuler des processus complexes mais aussi de mieux les gérer dans la réalité tangible. « Avec l’arrivée des jumeaux numériques, tous les acteurs du secteur forestier peuvent profiter des développements de la foresterie 4.0 en leur qualité d’agents physico-cybernétiques », explique Jürgen Rossmann. En ce domaine, on nage déjà

Avec un « jumeau numérique », les données collectées (par les machines forestières, par exemple) sont transmises et corrélées sur internet, d’où elles peuvent être exploitées par d’autres utilisateurs comme les scieurs.

Le scanner fixé à l’auto effectue un relevé de la surface des chemins, permettant de cartographier l’état des dessertes et de planifier leur assainissement.

depuis longtemps dans le futur. Les relevés géomatiques sur les infrastructures, les enregistrements des appareils à laser, les données de navigation terrestre et par satellite sont déjà intégrées dans le projet « forêt virtuelle » de Rhénanie-duNord-Westphalie. La forêt virtuelle forme ainsi l’ossature numérique de son jumeau sur le terrain.  n

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tête de distribution comprise, sont aussi issus du programme de développement de Fankhauser.

Aussi des grues

Hans Fankhauser présente les pendillards et grues à foin fabriqués par l’entreprise. Photos : Ruedi  Burkhalter

Trois raisons de fêter Fankhauser Maschinenfabrik AG a quitté son ancien site de Malters pour s’installer à Schachen. L’entreprise revient sur 90 ans d’histoire et compte se développer avec une extension de sa gamme de produits. Ruedi Burkhalter « Je ne peux même plus imaginer comment tout ceci tenait dans notre ancien site », déclare Hans Fankhauser. Le propriétaire et directeur de Fankhauser Maschinenfabrik AG est visiblement soulagé : son entreprise termine son installation sur une nouvelle parcelle de 5700 mètres carrés sur la commune voisine de Schachen. Ce nouveau site comprend des bureaux, une halle d’exposition ainsi qu’une halle lumineuse pour les ateliers de production et un magasin de pièces détachées réparti sur deux étages. Pour Hans Fankhauser, cette étape décisive dans l’histoire de l’entreprise est déjà une raison de fêter. Mais elle n’est pas la seule. En 2017, l’entreprise célèbre un « double » jubilé : ses 90 ans d’existence et les 20 ans de la reprise de l’entreprise par Hans Fankhauser. Ce dernier a succédé à son père Walter. Il représente la troisième génération de la famille à la tête de l’entreprise.

Beaucoup de produits propres En 1927, à la création de l’entreprise, le grand-père du directeur actuel a commencé la production de chauffage et de fourneaux, de transmission, de pompes à lisier, de scies à bois de feu et de presses à fruits dans une ancienne boucherie. En 1930, il a fabriqué son premier brasseur à lisier. Depuis lors, l’entreprise, ainsi que la palette de sa production, n’a cessé de grandir. L’attention s’est cristallisée sur le développement de produits « maison » 22

Technique Agricole  11 2017

La nouvelle tête d’entraînement électrique pour mélangeuses Sgaribodli devrait être disponible dès 2018.

dans les domaines du travail du lisier et de la technologie des grues à foin. En plus des différentes pompes, une large gamme de produits pour l’épandage par tuyaux et le brassage du lisier a été développée. Aujourd’hui, Fankhauser propose l’un des plus larges assortiments de matériel dédié au lisier. Il y en a pour tous les goûts, des brasseurs à hélice, des brasseurs à flotteur, des pâles radiales, des hélices de grands diamètres pour les fermenteurs à biogaz ainsi que les brasseurs de mise en circulation à broyeur. Une grande partie de ces fabrications « maison » sont des produits 100 % « swiss made ». Certains composants comme les engrenages des entraînements des transmissions sont même produits dans les ateliers de l’entreprise. Les pendillards,

Une étape marquante de l’histoire de l’entreprise a été franchie en 1992 avec le développement de la première grue hydraulique à bras pivotant. Le but de cette innovation était de proposer une alternative économiquement avantageuse pour les granges d’une largeur de 16 m, un standard de l’époque. Aujourd’hui, la «  Fama Hydro Power  » fait partie des grues à foin les plus robustes et les plus rapides du marché et sont aussi développées et produites à Schachen.

Croissance programmée Ces prochaines années, la gamme des produits va encore croître. Une première étape sera franchie en 2018 déjà : une collaboration avec l’entreprise Service Meyer a conduit cette année au développement d’une tête d’entraînement électrique pour les mélangeuses à fourrage Sgaribodli. Actuellement, deux prototypes de tailles différentes sont en cours de test. Il faut relever la particularité du modèle le plus imposant. Ce dernier, avec un volume de 22 m3 est le seul du marché à fonctionner avec une sécurité de 63 A. Dès 2018, l’ensemble de la gamme Sgariboldi sera commercialisée au travers du réseau Fankhauser. Pour Hans Fankhauser, « la distribution de remorques mélangeuses est la suite logique du développement de l’entreprise et complète l’offre des grues à foin ».  n

Journée portes ouvertes Fankhauser Maschinenfabrik AG célébrera ce double jubilé le week-end du 25 et 26 novembre, de 10 à 16 h 00, avec l’organisation de journées portes ouvertes. Les visiteurs pourront visiter le nouveau site de l’entreprise et les zones de production. L’ensemble du programme Fankhauser sera aussi présenté.


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Le « Rigitrac » devient plus puissant Sepp Knüsel élargit sa gamme de tracteurs vers le haut avec l’allrounder « Rigitrac SKH 150 », plus respectueux de l’environnement et maniable. Roman Engeler

Actuellement sous forme de prototype, le « Rigitrac SKH 150 » sera produit en série à partir de l’année prochaine. Photos de Roman Engeler et ldd

position flottement), et trois également à l’avant (dont deux avec position flottement), qui peuvent toutes être commandées par le joystick. La force de levage est de 5500 kg à l’arrière et de 3500 kg à l’avant. Quant à la prise de force, sa vitesse atteint 540/1000 tr / min (arrière) et 1000 tr / min (avant).

Haute capacité de charge des essieux

Le moteur FPT de 4,5 litres à 4-cylindres refroidi à l’eau équipant le nouveau « Rigitrac SKH 150 » Sepp Knüsel délivre 160 ch (couple de 710 Nm à 1500 tr / min). Il respecte la norme antipollution de niveau 4 avec le catalyseur d’oxydation diesel et le système SCR, mais sans recirculation des gaz d’échappement. Il est associé à un turbocompresseur variable qui contient le clapet, dans ce type de dispositif. Celui-ci contribue à augmenter plus rapidement la température des gaz d’échappement et peut en outre être utilisé comme un frein moteur résistant à l’usure.

Le clapet sert également de frein moteur, ce qui est typique des moteurs fabriqués par Fiat Power Train (FPT).

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Technique Agricole  11 2017

Knüsel équipe son « Rigitrac SKH 150 » d’une transmission hydrostatique de Sauer-Bibus qui peut pivoter jusqu’à 45° et qui comporte deux plages de vitesses (0 – 25 km / h et 0 – 40 km / h). La vitesse maximale est déjà atteinte à un régime de de moins de 1400 tr / min. La boîte à vitesse permet de pratiquer différentes stratégies de conduite. En mode de travail, les vitesses de marche et du moteur peuvent être par exemple modifiées. L’hydraulique propose à l’arrière trois soupapes de commande (dont l’une avec

Knüsel utilise les ponts planétaires de Carraro qui peuvent supporter à l’avant et à l’arrière des charges de 9000 kg. Le poids total indiqué est de 10 t, tandis que le poids à vide avec des pneus de 30 pouces (maximum possible de 34 pouces) s’élève à 5900 kg avec les réservoirs de diesel et d’huile remplis. L’on a encore monté un système de freinage à double circuit (servo) et des freins à disques à bain d’huile. Les deux essieux disposent en sus d’un frein à ressort. En outre, un système de freinage à air comprimé peut être installé sur le côté attelé. Une variante avec régulateur de charge est livrée en option pour le freinage hydraulique des véhicules tractés. L’alimentation en courant de 24 V est quelque peu atypique. Elle devrait d’une part faciliter le démarrage du moteur à basse température et d’autre part contribuer à garder une certaine réserve pour le fonctionnement de l’électronique du

Entraîné par un moteur hydraulique, le ventilateur aspire l’air frais et le pousse dans l’échangeur thermique.

La construction en métal avec quelques éléments de plastique confère à la cabine robustesse et fonctionnalité.

Transmission hydrostatique


Nouveautés | Marché   n

véhicule et du système d’éclairage à LED. La suspension avant et celle de la cabine, de même qu’une climatisation automatique devraient garantir un certain confort de conduite.

Dispositif de rotation « oscillation centrale » A l’instar des autres modèles « Rigitrac », le « SKH 150 » dispose d’un dispositif de rotation « oscillation centrale ». Les essieux avant et arrière peuvent osciller jusqu’à 22° et les quatre roues de même grandeur assurent une bonne stabilité. De la sorte, des obstacles atteignant jusqu’à 60 cm de hauteur peuvent aisément être franchis. Si un chargeur frontal est attelé, il fonctionne avec le guidage par essieu. Dans ce cas, le pare-brise peut par ailleurs être relevé. En revanche, on a renoncé à la fenêtre de toit de la cabine. Ce nouveau modèle phare est doté des types de directions déjà connues : sur les roues avant, à quatre roues et marche en crabe. En mode de travail, l’essieu avant peut être dirigé indépendamment de l’arrière via le joystick. Le système breveté

de direction de Knüsel reste proposé, avec un impact avant de seulement 10° des roues arrière (pratique notamment en pente). Le rayon de braquage intérieur (avec direction intégrale) est de 3,50 m. Selon les normes en matière de pneumatiques, la largeur extérieure du tracteur s’élève à 2,42 m, la largeur devant être inférieure à 3 m même avec des pneus jumelés.

Conclusion Sepp Knüsel est resté fidèle à son concept de fabrication qu’il a appliqué à son dernier allrounder, le « Rigitrac SKH 150 ». La structure de base et les quatre roues de même taille ont été reprises des modèles plus petits. La construction est robuste et le design tient compte de la pratique. Ce tracteur n’existe pour le moment que sous forme de prototype. Trois à cinq modèles sont prévus pour l’an prochain. Dans un second temps, la production devrait s’élever à dix exemplaires par année. Les clients ciblés sont les agro-entrepreneurs qui doivent presser des balles en pente ainsi que tous

La direction intégrale permet un braquage des quatre roues de 40°.

les clients possédant déjà un « SHK120 » et souhaitant le remplacer par une variante plus grande.  n

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11 2017  Technique Agricole

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n  Tracteurs

Les transmissions sont plus qu’un simple élément de liaison Les exigences envers les transmissions ont considérablement augmenté au cours des dernières décennies. Outre le confort et la facilité de conduite très largement améliorés, l’efficience énergétique se situe au premier plan. Ruedi Hunger

Pour les transports routiers, la vitesse finale a été (également) augmentée grâce à l’étagement fin des rapports. Photo : ZF

Dans le passé et aujourd’hui Exigences d’origine sur les transmissions de tracteurs

Nouvelles exigences sur les transmissions de tracteurs

•  Adaptation de la vitesse en fonction du travail •  Augmentation du couple à l’essieu •  Inversion du sens de marche •  Disponibilité d’une puissance de travail à la prise de force •  Possibilité d’enclencher l’essieu avant (quatre roues motrices) •  Fonction porteuse entre le moteur et l’essieu arrière

•  Etagement fin des rapports et augmentation de la vitesse finale •  Changement des rapports sans débrayage ni interruption de la force de traction •  Inversion du sens de marche au moyen d’un inverseur •  Choix de pluiseurs régimes de prise de force •  Modification de la vitesse en continu à régime moteur constant •  Exploitation du moteur diesel à consommation optimale à charge partielle

26

Technique Agricole  11 2017

L’augmentation de la puissance des moteurs, l’introduction d’unités de commande électroniques et d’appareils et accessoires plus performants, tels que les combinaisons de semis, les presses à grosses balles ou les remorques de grande capacité, ont posé de nouvelles exigences envers les transmissions des tracteurs. C’est pourquoi, dans les tracteurs modernes, des entraînements powershift à passage sous charge jusqu’à 40 rapports ou des transmissions à variation continue et dérivation de puissance sont proposés. Cependant, tous ne roulent pas avec une transmission continue, loin s’en faut ! Les tracteurs utilisés tous les jours dans l’agriculture disposent de toute la gammes, de la boîte de vitesses manuelle à la transmission à variation continue.

Transmissions étagées Dans le cas de transmissions étagées, le changement de vitesse s’effectue manuellement, hydrauliquement, pneumati-


Tracteurs    n

quement ou électriquement. Le couple et la vitesse de rotation sont transmis au moyen d’engrenages sur les boîtes de vitesses manuelles. Le changement de rapport s’effectue par des manchons ou des couronnes coulissantes. L’embrayage doit être actionné pour changer les vitesses d’une telle transmission. Les paliers de fonctionnement sont répartis entre les groupes terrain, intermédiaire et routier. Des chevauchements peuvent se produire lors de la transition. Une connexion à crabots est souvent utilisée pour passer de la route au terrain. La transition est difficilement réalisable en roulant et le tracteur devrait être à l’arrêt pour la commutation. Le changement des rapports s’effectue dans le groupe principal, lorsque le tracteur se déplace à une certaine vitesse. Pour cette raison, cette partie de transmission est conçue comme une boîte synchronisée. Lorsque l’embrayage est actionné pour un changement de rapport lors de travaux de traction lourds, le tracteur peut s’immobiliser.

puissance entre l’embrayage à lamelles et le frein multidisque est contrôlé électrohydrauliquement. Lorsque les changements de rapport dans le groupe principal sont commandés électrohydrauliquement, il s’agit d’une transmission sous charge intégrale. Les désavantages liés à l’étagement des rapports de boîte de vitesse subsistent.

Deux exemples ZF, constructeur de boîtes de vitesse, a poursuivi le développement de la transmission « T 7200 » à 4 rapports réversibles en deux versions. D’une part, la « TPT 16 », d’autre part la « TPT 20 ». Elles sont disponibles avec six rapports commutables sous charge et un étagement plus serré. Alors que la variante précédente

Transmissions planétaires Dans un engrenage planétaire, le couple et le régime de rotation sont transmis par des pignons droits qui tournent à l’intérieur de la couronne. Un simple engrenage planétaire se compose d’une couronne, d’une roue solaire et d’un certain nombre de satellites. Cela signifie que les engrenages planétaires sont connectés à un porte-satellites et relient en même temps la roue solaire à la couronne dentée. Le couple n’est transmis que si au moins un élément est freiné. Ses caractéristiques principales sont de nombreuses possibilités d’étagement, une taille plutôt modeste et un fonctionnement silencieux. De plus, ces transmissions peuvent être commutés sans interruption de puissance. Il en existe différents types. Elles comptent aujourd’hui parmi les transmissions de tracteurs modernes.

Transmissions sous charge Les transmissions ou les commutations de paliers sous charge complètent les transmissions mécaniques à passages sous charge. Elles permettent la commutation des rapports sans interruption de force de traction. Ce n’est que lorsqu’une transmission par paliers est équipée d’embrayages à lamelles et de freins multidisques que le changement de rapport peut être réalisé sans actionnement de l’embrayage ni interruption de la force de traction. Le changement réel du flux de

Les exploitations de production fourragère souhaitent aujourd’hui des transmissions sensibles permettant de modifier la vitesse à régime moteur constant. Photo : Lindner

Systématique des transmissions des véhicules

Transmissions des véhicules

étagées

continues

monoétagées

à changement manuel

hydrostatiques

intermédiaires

planétaires

à dérivation de puissance

sur essieu

à passage sous charge

à convertisseur

planétaires continues

à variateur

axiales continues

à double embrayage

11 2017  Technique Agricole

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n  Tracteurs

avait un étagement de 1,20, il diminue à 1,18 dans cette nouvelle évolution. Ce développement a été réalisé par ZF sans augmenter le nombre de disques d’embrayage. La conséquence est la réduction à trois rapports arrière commutables sous charge, au lieu de quatre précédemment. Comme davantage de gammes commutables sous charge sont disponibles, la transmission dispose maintenant de quatre ou cinq plages de vitesses au lieu de six. ZF propose ces transmissions pour des vitesses maximales de 40, 50 ou 60 km / h. De plus, il est possible de choisir entre des régimes moteur (réduits) de 1450, 1700 et 2000 tr / min. Le premier client de la « TPT 20 » a été Deutz-Fahr pour sa gamme « 6 » en 2016. John Deere a introduit, il y a un an, la série « 5R » avec transmission powershift à 8 rapports « Command8 ». Contrairement au « DirectDrive » de la série « 6R » à 6 cylindres, ce n’est pas une transmission à double embrayage, mais une évolution de la transmission PR-Plus « 5M ».

Les quatre plages de vitesses synchronisées ont un total de 32 rapports avant et 16 rapports arrière grâce aux gammes sous charge 4 × 2. Sur le « Command8 », John Deere a abandonné la transmission planétaire réversible à embrayage principal intégré.

Transmissions à double embrayage Le principe d’une boîte de vitesses à double embrayage, permettant le changement des rapports sans interruption de la force de traction, a plus de cinquante ans. Ce système a réussi sa percée seulement grâce à l’électronique de contrôle moderne. En principe, les boîtes à double embrayage se composent de deux transmissions partielles indépendantes, chacune reliée au moteur par un embrayage. Alors qu’une des transmissions a les engrenages impairs (1, 3, 5), l’autre en comprend les pairs (2, 4, 6). Lors du changement de vitesse, le rapport suivant est prédéterminé dans la transmission libre grâce à un dispositif de sélection

Caractéristiques des transmissions hydrostatiques à dérivation de puissance Type de construction

Couplage en entrée

Couplage en sortie

Compound

Exemples d’utilisateurs

AGCO (Fendt, MF, Valtra) Vredo

Aebi, ARGO, John Deere, CNH (NH, Case, Steyr) SDF, Valtra ZF (Claas, Lindner, Deutz-Fahr, John Deere, Kubota, McCormick, Tym)

Claas, John Deere (7R / 8R)

Dérivation de puissance par…

Train planétaire standard

En général par divers engrenages

Train planétaire Compound

Addition des flux hydrostatiques et mécaniques par…

Engrenages divers

Train planétaire standard ou à quatre pignons

Engrenage ou train planétaire Compound (selon plage)

Emplacement de l’unité hydrostatique dans le flux de puissance

Après le train planétaire

Avant le train planétaire

1re plage : après le train planétaire Plages suivantes : indéterminé

Dérivation de puissance hydrostatique

Relativement grande

Relativement petite

Moyenne

Dérivation de puissance mécanique, arrêt actif

Non

Oui

Non

Efficience maximale

1er tiers de plage

Milieu de plage

Début et fin de plage

Source : extrait Eilbote 17 / 2015

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Technique Agricole  11 2017

synchronisé. Le transfert de charge entre les deux embrayages est très rapide. La transmission peut se faire sous charge du fait que la force de traction n’est pas interrompue. Le dispositif de sélection synchronisé est actionné au moyen d’électro-aimants. Depuis 2012, John Deere a installé une transmission de ce type, sous la désignation « DirectDrive », dans la série « 6R ».

Transmissions continues Avec les transmissions à variation continue, la vitesse peut être adaptée en permanence. Elles sont actionnées hydrauliquement, mécaniquement ou électriquement. Elles sont la plupart du temps construites avec plusieurs plages de fonctionnement. La vitesse peut être ajustée à l’intérieur de chaque plage de fonctionnement selon la situation.

Transmissions hydrostatiques Un entraînement hydrostatique transmet le régime et le couple par la pression et le débit. Cela signifie que la vitesse est ajustée en continu en modifiant le débit. Cet entraînement comporte une pompe et un moteur hydrauliques réglables. En fonction du régime moteur, la transmission hydrostatique modifie la vitesse de déplacement. En outre, elle convertit l’énergie mécanique en énergie hydraulique et peut ainsi être installée assez librement quant à son emplacement. En matière d’efficacité, il peut se révéler nécessaire de concéder des compromis par rapport à d’autres boîtes de vitesses. A noter que la vitesse de déplacement peut être contrôlée très finement.

Transmissions à dérivation de puissance Toutes les transmissions continues à dérivation de puissance nécessitent un réducteur planétaire, un convertisseur hydrostatique (comportant une pompe et un moteur hydrauliques) et un engrenage droit. Claas est l’un des pionniers des « transmissions continues ». Il a développé la première transmission de ce type dans les années 1990 pour le tracteur « Xerion ». Il y a une dizaine d’années, il a poursuivi le développement de ces boîtes de vitesses pour présenter l’évolution maison « EQ2000 » lors de l’Agritechnica 2013. Fendt est le seul constructeur s’appuyant sur une structure de transmission couplée en sortie. Depuis plusieurs années, toute la gamme de tracteurs est équipée exclu-


Tracteurs    n

Les presses à balles puissantes posent de nouvelles exigences aux transmissions des tracteurs. Photo : Pöttinger

sivement de transmissions continues. De plus, les marques du groupe Agco : Massey Ferguson et Valtra « S-Series » sont équipées de cette technologie. De même, JCB utilise également ce mode de transmission pour le Fastrac « 4000 / 8000 ». CNH installe la transmission à variation continue « CCM » dans les séries de tracteurs New Holland « T7 HD », Case IH « Optum » et Steyr « Terrus ». La structure de base des concepts couplés en entrée avec plages 4V  /  2R et transmission à double embrayage a été conservée en revanche pour les modèles inférieurs (NH « T7 » / Case IH « Puma CVX » / Steyr « CVT »). Ces transmissions ont cependant été conçues pour des puissances moteur supérieures. Elément nouveau, des transmissions planétaires étagées avec un rapport de démultiplication plus élevé sont utilisées dans les essieux arrière. Deutz-Fahr monte, dans les séries «  6 TTV » et « 7 TTV », les transmissions continues ZF à dérivation de puissance « Eccom » et « S-Matic ». En tant que client de longue date de ZF, Deutz-Fahr installe désormais son propre concept « T5100 » dans les tracteurs plus petits disposant d’une technologie à transmission continue. John Deere a fait évoluer la transmission variable continue existante vers une boîte de vitesse « Compound ». En 2011, John Deere a présenté sa nouvelle transmission « IVT » de la gamme « 7R ». Pour la première fois, un hydrostat à double étrier de Sauer-Danfoss a été installé. Comme c’est généralement le cas pour les transmissions « Compound », le « IVT » fonctionne dans la première gamme avec un embrayage en sortie. Dans les plages suivantes, l’embrayage est hybride, soit une combinaison d’embrayages en entrée et sortie. La boîte de vitesses type ZF

En zone de montagne, des exigences de sécurité élevées sont imposées aux transmissions des transporteurs. Photo : Aebi

« Eccom 2.9 » des modèles John Deere « 6230R » et « 6250R » a été renforcée par rapport à la transmission « Eccom 2.4 » (JD 6215R) et dispose désormais d’une unité axe-disque Bosch Rexroth biseautée 45 / 56 ccm. Le constructeur de tracteurs Lindner installe également une transmission à variation continue ZF dans le Lintrac. Lors d’Agritechnica 2017, Lindner a exposé son nouveau Lintrac « 110 » équipé de la transmission continue « TMT 11 ». Contrairement au Lintrac, l’Unitrac «  112 LDrive  » (transporteur) n’incorpore pas l’unité complète « TMT 09 », mais seulement ses composants internes. ARGO installe la transmission continue « VT-Drive » depuis une année dans le McCormick « X6 » et le Landini « 6C ». Cette transmission développée par la société «  VDS  » offre trois plages avant et deux plages arrière. Dans la première plage, l’unité à disques biseautés Bosch-Rexroth fonctionne de manière purement hydrostatique, aussi bien en

avant qu’en arrière. La seconde plage, à dérivation de puissance, est automatiquement commutée sur le dispositif de synchronisation. La boîte de vitesses fonctionne également en continu dans la troisième plage. Pour assurer un rendement et des forces de traction élevés dans la plage de vitesse inférieure, un groupe « Hi-Lo » à crabots a été monté. Cela permet une utilisation partielle de ce groupe par l’arbre de transmission optionnel et l’entraînement des roues avant. McCormick utilise la technique de transmission ZF pour sa série « X7 VT ». Une transmission hydrostatique de Sauer-Bibus a été intégrée dans le nouveau « SKH 150 » de « Rigitrac ». Elle peut être pivotée jusqu’à 45° et compte deux plages de vitesse (0 - 25 km / h et 0 - 40 km / h). La vitesse maximale peut déjà être atteinte à un régime de 1400 tr / min.

Convertisseurs de couple Il s’agit de dispositifs hydrodynamiques, communément appelés « turbocoupleurs ».

Répartition globale des transmissions de tracteurs Niveau

Vitesse nominale km/h Avant

Arrière

I

2-20 (25)

3-8

II

2-30

III

Nombre de rapports

Enclenchement

Prise de force arrière tr / min

6/2 … 8/2

Manchons, crabots

540

3-10

8/4 … 12/4

Crabots, synchronisé

540/(1000)

(0.5)2-30 (40)

3-15

12/4 … 16/8

Synchronisé, Hi-Lo

540/1000

IV

(0.3)2-40 (50)

2-20

16/12 … 36/36 (ou plus)

Synchronisé, partiellement sous charge

540/1000

V

0-50 (60)

0-25

Sous charge automatique

(750/1250)

Avant / arrière

Sources : VDI-Tagung 2016, Jahrbuch Agrartechnik 2016, Renius TUM, Eilbote 17/2015, Agrartechnik 10/2017.

11 2017  Technique Agricole

29


n  Tracteurs

potentiel important quant à l’électrification des consommateurs internes ou externes au véhicule, ainsi que des outils alimentés électriquement. La remorque de transport à essieu électrique constitue un bon exemple d’application. La puissance électrique nécessaire est fournie par la transmission « Terramatic » (ZF) du tracteur, avec le module supplémentaire « Terra+ » (60 kW de puissance continue). En tant qu’unités d’entraînement, deux moteurs de moyeu de roue disposant d’une tension de 400 V sont installés sur la remorque. Pour l’instant, ces applications innovantes font toujours partie des «  réflexions  ». Ces innovations ne sont pas encore disponibles en série.

Transmissions monoétagées Le changement des rapports sans actionnement de l’embrayage ni interruption de la force de traction est requis lors des opérations de travail du sol. Photo : John Deere

Un travail efficace avec le chargeur frontal exige que l’inversion du sens de marche se fasse rapidement. Photo : New Holland

Ce sont des entraînements par flux servant d’aide au démarrage et d’amortisseur de vibrations. Ils sont montés sur le volant d’entraînement moteur et transmettent le couple à la boîte de vitesses. Lorsque la différence de régime entre l’entrée et la sortie est élevée, le couple augmente, ce qui permet en même temps un démarrage en douceur. Avec l’augmentation du régime de la turbine, la différence de vitesse de rotation avec la turbine pompe diminue et les régimes s’égalisent progressivement.

Variateurs Les transmissions à variateurs transmettent le couple et le régime en continu 30

Technique Agricole  11 2017

par l’entremise de poulies réglables et de courroies de liaison ou de chaînes à maillons. Dans les machines, des courroies peuvent également servir à la transmission de puissance des variateurs.

Projection dans l’avenir … De nos jours, les transmissions hydrauliques continues à dérivation de puissance sont utilisées principalement. Mais, en raison de l’augmentation nécessaire de l’efficience et de la tendance à l’électromobilité, la « CVT »* à alimentation électrique, appelée « ECVT », se trouve maintenant dans la ligne de mire des développeurs. La fourniture d’énergie électrique via les ECVT fait miroiter un

La transmission à engrenage droit la plus simple est celle à un étage. Il s’agit de la variante élémentaire, avec deux arbres sur chacun desquels est fixé un pignon. Elle s’installe comme groupe unique placé en position soit primaire, soit secondaire. Les boîtes de transfert sont chargées du transfert du couple et du régime de la boîte de vitesses aux essieux. La vitesse peut y être ajustée pour le terrain ou la route au moyen de manchons. Un différentiel longitudinal répartit le couple sur les essieux et permet d’enclencher et de déclencher la traction intégrale. Les transmissions sur essieux sont montées sur tous les essieux moteurs. Elles transmettent et convertissent le couple. Les couples faibles d’une boîte de transfert dus à leur conception sont augmentés dans la transmission de l’essieu jusqu’au couple d’entraînement des roues. Dans le même temps, le régime élevé (au sortir de la boîte de transfert) est réduit selon le régime d’entraînement des roues. Selon la position de la transmission primaire, le flux est transmis dans le sens de l’axe ou perpendiculairement à celui-ci. De plus, l’entraînement sur essieu doit compenser les différentes vitesses de rotation des roues des courbes intérieure et extérieure au moyen d’un différentiel.

Conclusion Les transmissions représentent bien plus qu’un simple élément de liaison entre le moteur et l’essieu arrière. Seule l’intégration de leurs différents composants dans un ensemble cohérent permet l’obtention d’une transmission moderne à haute efficacité énergétique.   n


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n  Tracteurs

Penser les choses jusqu’au bout La pression des pneus est diminuée sur les champs afin de protéger le sol et d’optimiser le rendement. Elle doit en revanche être élevée sur la route, à des fins d’économies de carburant. Tel est le dilemme lorsqu’on alterne régulièrement entre route et champ. Ruedi Hunger

La consommation en carburant d’un tracteur dépend notamment des tâches demandées et du rendement de transmission. Lorsque des machines pénétrant le sol sont en action, la résistance à la pénétration influe sur les besoins énergétiques et par conséquent sur le besoin en carburant. Un test réalisé par Strickhof-Wülflingen le démontre une nouvelle fois : il est possible d’économiser en carburant grâce 32

Technique Agricole  11 2017

à une pression des pneus adaptée. Dans le cas d’un tracteur de 77 kW (104 ch) monté d’une charrue à trois socs, si on réduit la pression des pneus de 1,8 à 0,8 bar, une économie de 10 % peut être réalisée sur le carburant. En effet, la diminution du glissement des roues permet d’enregistrer une économie de 3,8 l / ha. Au niveau du sol, tout ajustement, ou toute réduction de la pression des pneus sera toujours profitable à la terre. La

structure du sol est alors épargnée, si bien que sur le long terme, une augmentation de rendement est (de nouveau) envisageable.

Flexibilité avec la régulation de pression Alors que sur un champ, un tracteur lourd doté de pneus peu gonflés et d’un lestage optimal s’avère nécessaire, celui circulant sur la route doit, lui, se séparer de tout


Tracteurs    n

Lorsque transport et distribution se font séparément, la pression des pneus de chaque véhicule peut être idéalement réglée selon le travail à accomplir. Photo : Zunhammer

Test: augmentation de la consommation de carburant lors de trajets sur route avec une pression « pour champ »

Différents niveaux de pression 0,4 bar à...

L’augmentation de la consommation de carburant lors de trajets sur route avec une pression « pour champ » est visible sur ce schéma. Trajets sur route avec une pression "pour champ": jusqu'à 17% de consommation de diesel en plus

0,4 à 1,6 bar

14,1

0,4 à 1,0 bar

14,1

1,0 à 1,6 bar

14,1

1,6

2,4

1,6

0,8

17 %

11 %

6%

14,1

0

4

2

6

8

10

12

14

16

18

Consommation diesel litre/h tracteur vide (7,6 t, à 40 km/h)

Source : Volk, 2010

Le dilemme des trajets sur route La résistance des pneus de tracteur au roulement sur route est inversement proportionnelle à la pression du pneu. Ainsi, il est nécessaire d’augmenter la pression lors de longs trajets sur route. Encore faut-il savoir ce qu’est un « long

Valeurs indicatives de praticabilité du champ Sensibilité au tassement Extrêmement sensible

non acceptable

Humidité du sol

lestage inutile et disposer de pneus bien gonflés. En d’autres termes, lors du transport sur route, il est recommandé d’augmenter la pression des pneus et de se débarrasser de tout lestage. Plus facile à dire qu’à faire cependant, ces deux actions entraînant une charge de travail considérable. Il est conseillé à ceux qui roulent tant sur route que sur champ de rester flexible en s’équipant d’un dispositif de régulation de pression de pneus et de poids de lestage qui peuvent être rapidement changés afin d’économiser en carburant.

Très sensible Relativement sensible

acceptable

Non sensible Pression des pneus

0,5 1,0 1,5 2,0

bar

Source : selon Tijink 2004, simplifié

Conclusion trajet  ». La question ne se pose pas lors des travaux de transport et des longues distances. En revanche, en période de moisson dans des terres à proximité de la ferme, la protection du sol ainsi que l’économie potentielle sur le carburant méritent plus de considération.

Economiser du carburant grâce à une pression de pneus adaptée aux conditions de roulage est tout à fait possible. Le modèle de simulation « Terranimo » (www.terranimo.world.ch) permet d’estimer la pression de pneus idéale pour le travail de la terre ; Kompressor s’utilise pour les trajets sur route.  n 11 2017  Technique Agricole

33


n  Tracteurs

Les lampes à LED constituent un moyen d’éclairage idéal en agriculture. Photos de Ruedi  Hunger  et ldd

Un rendement lumineux remarquable Les lampes à LED se sont imposées dans une majorité de foyers et de locaux professionnels après avoir révolutionné l’éclairage extérieur et l’éclairage des voiries. Les voitures en sont aussi équipées et la question d’étendre leur usage aux véhicules agricoles se pose. Ruedi Hunger

Le sigle LED (ou DEL en français) désigne une diode électroluminescente, un composant semi-conducteur qui émet de la lumière dès qu’il est parcouru par un courant électrique. Contrairement aux lampes à incandescence, les LED ne possèdent pas de filament et fonctionnent sans dissipation thermique notable. Ce composant compact permet aux développeurs de concevoir des lampes et des phares aux formes innovantes. Au contraire des lampes à halogène, les LED permettent une commande précise de l’intensité lumineuse. Les LED ont en outre une meilleure tenue aux vibrations, d’où leur extraordinaire longévité.

Surveillance des feux clignotants Le non-fonctionnement du contrôle de panne des feux clignotants, conséquence de la faible consommation de puissance, 34

Technique Agricole  11 2017

est problématique. Or, la loi impose une surveillance du fonctionnement des feux clignotants, tant sur le véhicule tracteur que sur les remorques. Concrètement, cela signifie que le conducteur doit être informé par un témoin lumineux du fonctionnement correct de tous les feux clignotants. Le dispositif de contrôle de panne vérifie la consommation de puissance des lampes utilisées, normalement des lampes à incandescence de 21 W. Les clignotants à base de LED ont, selon le type, une consommation de puissance de 1 à 4 W, trop faible pour pouvoir détecter avec certitude leur fonctionnement sur une remorque. On pourrait y remédier en ajoutant des résistances supplémentaires (charges fictives), cependant le résultat serait non pas une surveillance du fonctionnement, mais une simulation, qui ferait croire au fonctionnement du

clignotant même si ce dernier est en panne. Il existe aussi des boîtiers, appelés « ballasts », qui assurent cette fonction et qui se montent sur la remorque ou les appareils en question.

Un contrôle de panne intégré L’industrie s’est longtemps préoccupée des faiblesses des premiers ballasts. Après des recherches approfondies, le spécialiste autrichien de l’éclairage Sanube a mis au point un système de contrôle de panne des feux clignotants intégré dans les lampes à LED. Cette technologie peut être facilement mise en place sur les véhicules existants et ne s’accompagne pas d’une dissipation thermique sensible, un problème récurrent avec ce genre d’appareils. La société commercialise ainsi des lampes à LED pour remorques conformes à toutes les prescriptions légales.  n


Tracteurs    n

La parole au spécialiste « La quasi-totalité des luminaires peuvent aujourd’hui être équipés de lampes à LED, mais la prudence s’impose dans le cas de l’éclairage des véhicules routiers. Il n’existe actuellement aucune lampe à LED homologuée pour feux de direction, feux de position, feux de route et feux de croisement, capable de se substituer telle quelle aux lampes à incandescence. La substitution n’est possible que si on remplace le luminaire complet. Sur les projecteurs de travail, lampes d’intérieur et toute autre lampe non destinée aux véhicules circulant sur la route, les lampes à incandescence peuvent être remplacées par des lampes à LED. Grâce aux nouvelles lampes Sanube avec contrôle de panne intégré, il est désormais possible d’équiper les véhicules relativement récents, y compris les outils montés et les remorques, de lampes à LED sans avoir à ruser avec le dispositif de contrôle de panne des feux clignotants. Les projecteurs de travail à base de LED sont un véritable bienfait du point de vue technique. Notamment sur les véhicules équipés de nombreux projecteurs de travail supplémentaires, tels que les tracteurs, machines forestières et récolteuses, les projecteurs à LED permettent d’alléger considérablement le système électrique embarqué : interrupteurs, relais, câbles et alternateur. Un autre avantage à ne pas sous-estimer est la température de couleur, la plupart des projecteurs à LED ayant une température de couleur d’environ 5000 kelvins, très proche du blanc couleur du jour. Cette forme de lumière procure une diminution notable de la fatigue au travail. » Beat Schmid, Ochsner AG, Illnau

Avantages et inconvénients de l’éclairage à base de LED Avantages

+  Les LED permettent de réaliser des lampes au design innovant +  Il est possible de réaliser des feux clignotants animés +  La réalisation d’ampoules fines ou de petite taille devient possible +  Les LED se distinguent par une intensité lumineuse élevée et une consommation de puissance réduite, c’est-à-dire par une excellente efficacité lumineuse +  La lumière est plus intense à dissipation thermique égale +  La sollicitation du système électrique embarqué (interrupteurs, relais, alternateur, câbles, contacts) est moindre +  Les LED ont un temps de réaction court et procurent ainsi une sécurité accrue +  Les LED permettent d’économiser l’énergie +  Les boîtiers moulés évitent la corrosion des contacts électriques +  Les LED demandent très peu de maintenance et sont insensibles aux vibrations +  Comparées aux lampes à incandescence, les LED ont une faible dissipation thermique

Terminologie de l’éclairage •  L’électroluminescence désigne l‘émission de lumière en réponse à un courant électrique. •  Le lumen (lm) est l‘unité SI utilisée pour mesurer le flux lumineux, c’està-dire la quantité totale de lumière émise par une source lumineuse dans toutes les directions à la fois. •  Le lux (lx) est l’unité SI qui exprime l’éclairement lumineux, c’est-à-dire le flux lumineux reçu par unité de surface ( lm / m2 ). •  La candela (cd) est l‘unité SI utilisée pour mesurer l’intensité lumineuse. La candela, redéfinie en 1979, désigne l’intensité lumineuse émise dans une direction donnée. •  Le kelvin est l’unité SI de base de la température thermodynamique. La température de couleur est également exprimée en kelvin. •  L’efficacité lumineuse d’une lampe est le rapport du flux lumineux émis par une lampe à la puissance absorbée par celle-ci. Son unité SI est le lumen / watt. •  Le watt (W) est l’unité SI utilisée pour mesurer la puissance.

Inconvénients

–  Le contrôle de panne des clignotants est normalement conçu sur la base d’une lampe à incandescence de 21 W –  Les lampes à LED ont une consommation de puissance trop faible pour permettre la détection de l’activité du clignotant   ( pour pallier à ce problème, le spécialiste de l’éclairage Sanube a récemment développé un système de contrôle de panne du clignotant intégré dans la lampe à LED) –  Un luminaire défectueux ou cassé doit être remplacé en entier –  Coût d’acquisition plus élevé

Consommation comparée des lampes à halogène et des lampes à LED Type d’éclairage

Projecteur de travail

Charge de l’alternateur

Eclairage actuel

6 ampoules à halogène

27,48 ampères

Alternative 1

4 ampoules à halogène, 2 ampoules à LED

21,98 ampères

Alternative 2

2 ampoules à halogène, 4 ampoules à LED

16,48 ampères

Alternative 3

6 ampoules à LED

10,98 ampères

11 2017  Technique Agricole

35


n  Tracteurs

Fins prêts pour la prochaine étape La norme antipollution Phase IV est finalisée dans les grandes lignes et les discussions autour du scandale du diesel se font un peu moins passionnées, même si rien n’est oublié. Une fois fixés les seuils admissibles pour la Phase V, il faut s’attaquer à la mise en œuvre. Ruedi Hunger

Moteur MTU de la série « 6R 1000 » avec « One-Box-SCR » respectant les prescriptions de la Phase V.

Les objectifs de la Phase V ont été définis il y a environ un an. La réglementation, qui entrera en vigueur en 2019, exige une diminution supplémentaire des particules fines et introduit le paramètre à surveiller du nombre de particules limité à 1 × 1012 / kWh.

Rétrospective Pour atteindre les objectifs de la Phase IV, l’injection common rail, la distribution à quatre soupapes, le turbocompresseur, le refroidisseur d’air de suralimentation et la gestion électronique du moteur sont désormais adoptés en standard sur les moteurs. Les technologies de dépollution des gaz d’échappement, à savoir : recirculation des gaz d’échappement (RGE/EGR), catalyseur d’oxydation diesel (DOC), filtre à particules (FAP/DPF) et réduction catalytique sélective (RCS/SCR) sont combinées de manière spécifique par les différents constructeurs. FPT-Industrial associe le catalyseur d’oxydation diesel à la réduction catalytique sélective, MTU, un autre motoriste réputé, combine la recirculation des gaz d’échappement avec la réduction catalytique sélective, et, last but not least, 36

Technique Agricole  11 2017

Deutz et John Deere font appel aux quatre technologies. Cette énumération n’est pas limitative, les autres constructeurs ne pouvant pas s’affranchir de ces technologies.

Photo : MTU

Après la mise en œuvre de la Phase V, les moteurs équipant les tracteurs modernes seront au niveau de ceux des camions EURO 6, tant pour les émissions que pour les technologies du moteur et de la dépollution des gaz d’échappement.

La norme antipollution Phase V La norme Phase V applicable dès 2019 exige des fonctions complémentaires par rapport aux techniques utilisées auparavant. Pour la classe de puissance 19 à 559 kW – à laquelle appartiennent (presque) tous les moteurs utilisés en agriculture – les filtres à particules fermés seront incontournables. Les motoristes ayant déjà présenté leurs solutions pour respecter la Phase V misent sur les catalyseurs d’oxydation diesel, filtre à particules et réduction catalytique sélective. On constate une tendance vers davantage de compacité des systèmes de post-traitement des gaz d’échappement. FPT Industrial est le premier constructeur de moteurs destinés aux machines agricoles à miser sur un système « SCR sur filtre », caractérisé par un filtre à particules muni d’un revêtement spécial, qui assure partiellement la réduction catalytique sélective du NO x.

Le passage de « ready » à « certified » Deutz a annoncé pour l‘Agritechnica 2017 à Hanovre qu’il était le premier constructeur mondial à passer de « Stage V ready » à « Stage V certified », puisqu’il a décroché le certificat de conformité avec la directive UE Phase V, applicable aux machines de travail mobiles dès 2019. Après la certification du modèle « TTCD 6.1 », Deutz a présenté à Hanovre d’autres moteurs certifiés de la série « TCD ». Rolls-Royce/MTU a aussi présenté à l‘Agritechnica 2017 ses moteurs pour machines agricoles : modèles « 6R 1500 », « 6R 1300 » et « 4R 1000 » avec leurs systèmes de post-traitement des gaz d’échappement. Les moteurs MTU certifiés Phase V seront disponibles en série six mois avant l’entrée en vigueur de la directive UE sur les émissions. Outre plusieurs développe-


Tracteurs    n

ments portant sur le fonctionnement interne du moteur, MTU fait appel à un système SCR et un filtre à particules supplémentaire pour respecter la réglementation. En guise de post-traitement des gaz d’échappement, MTU propose une solution « One-Box SCR » dans laquelle le filtre à particules et la réduction catalytique sélective sont regroupés dans un seul boîtier compact.

Conclusion Les motoristes ne peuvent pas se reposer sur leurs lauriers. A peine ont-ils fini d’investir d’importantes ressources financières et personnelles dans le développement de la Phase IV que déjà il leur faut envisager la Phase V. Il semble toutefois qu’on voie maintenant les choses avec plus de sérénité, peutêtre parce qu’une bonne partie du savoir est déjà acquis et qu’il « suffit » de passer de la théorie à la pratique.  n

Définition des sigles • Recirculation des gaz d’échappement (RGE) Exhaust Gas Recirculation (EGR) • Catalyseur d’oxydation diesel (DOC) Diesel Oxidation Catalist (DOC) • Filtre à particules (FAP) Diesel Particulate Filter (DPF) • Réduction catalytique sélective (RCS) Selective Catalytic Reduction (SCR)

Présenté à l’Agritechnica 2017, le « TCD 5.0 » de Deutz pourra être monté en série à partir de 2019. Photo : Deutz

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n  Impression | Rapport d‘expérience

Le « T174 E » et la récolteuse à carottes Dewulf forment un ensemble performant et efficace. Photos : Ruedi  Burkhalter

Un Finnois tout en finesse Entrepreneur de travaux agricoles, Heinz Hofstetter est depuis un peu plus de deux ans propriétaire du premier Valtra « T174 E Direct » vendu en Suisse. Il dresse un bilan de 2900 heures d’utilisation de ce tracteur. Ruedi Burkhalter « Il nous arrive de travailler 24 heures d’affilée », relate Heinz Hofstetter. Cet agriculteur et entrepreneur d’Utzenstorf (BE) est spécialisé dans le semis et la récolte de carottes. ll travaille pour la « Communauté de producteurs de carottes de la Basse-Emme » et d’autres cultivateurs de la région. Au total, il s’occupe d’une grosse septantaine d’hectares. Ses machines, on l’imagine, ne chôment pas en période de récoltes. Notre agro-entrepreneur a donc cherché des solutions optimales, pour le tracteur comme pour le conducteur ; il les faut bien pour faire face aux « coups de bourre qui durent », durant lesquels certaines spécificités du Valtra « T174 E Direct » alliées au système de guidage RTK jouent un rôle central.

des tracteurs disponibles en quatre variantes « Direct », « Versu », « Active » et « HiTech ». La première d’entre elles est dotée d’une transmission à variation continue à ramification de puissance développée par Valtra. Seul à disposer de la fonction « EcoPower », le modèle « T174 E » occupe une place particulière dans sa gamme. Quand le conducteur enclenche le bouton correspondant, le régime du moteur diminue et le couple augmente, ce qui réduit la

consommation et les émissions sonores du moteur dont la longévité devrait ainsi s’accroître. C’est exactement ce qu’il faut à Heinz Hofstetter. « Certes, 120 chevaux suffisent à la récolteuse à carottes. Toutefois, avec ses 9500 kg à vide et sa trémie de 8 m3, elle a bien besoin de la stabilité d’un tracteur de 190 chevaux et de ses 2995 mm d’empattement », considèret-il. L’«  ­ EcoPower  » permet de récolter les carottes en économisant un belle quantité de carburant. « Le même trac-

Le système de guidage automatique est géré depuis l’imposant terminal « C3000 » et son écran tactile.

Le siège à accoudoirs avec les deux modules de commande de l’arracheuse pivote vers la gauche et vers la droite.

Stabilité et sobriété La quatrième génération de Valtra « Serie T » a été présentée en 2014, décrite comme étant une gamme revue de fond en comble. Elle englobe un éventail de puissances entre 155 et 270 chevaux (avec dispositif de surpuissance « boost »), 38

Technique Agricole  11 2017


Rapport d‘expérience | Impression   n

teur en mode ‹ Power › offre assez de puissance pour entraîner la presse à balles parallélépipédiques. »

dans toutes les situations imaginables. Les montants incurvés dégagent beaucoup d’espace pour un encombrement extérieur qui reste très acceptable. Les pare-brises avant et arrière possèdent un chauffage électronique, un essuie-glace 270° dégage la vitre avant, les phares de travail, associés à une surface vitrée de 6  m², offrent une bonne visibilité au chauffeur.

Deux moteurs en un Le « T174 E » est mû par un Agco Power 6-cylindres de 7,4 litres. Il délivre 175 chevaux en mode standard et 190 en mode « Power ». En mode « Eco », le couple renforcé atteint déjà 850 Nm à 1100 tr / min. Avec son catalyseur d’oxydation diesel (DOC) et son système de réduction catalytique ­sélective (SCR), il est conforme à l’étape ­4 en matière d’émissions. Le turbocompresseur est muni d’une soupape de dérivation Bypass (« Wastegate ») qui offre des réactions rapides. Cette configuration rend superflus aussi bien la recirculation des gaz d’échappement que le filtre à particules et elle limite les besoins en maintenance tout en allongeant la vie du moteur, promet Valtra.

Huit pointes de rendement La transmission à variation continue possède quatre plages de vitesse dont la commutation peut être automatique ou manuelle, au choix du conducteur. Cette boîte de conception exclusive a un gros avantage : la courbe de rendement de chaque plage présente deux pics (env. 90 % de rendement) correspondant avec les allures (respectivement 25 % et 75 % de la vitesse maximum de la plage) où le flux de puissance est assuré par la partie mécanique de la transmission. Concrètement, le tracteur bénéficie donc déjà de trois pics de rendement en deçà de­ 7 km / h, caractéristique unique dans le monde des transmissions à variation continue. C’est particulièrement appréciable pour les travaux lourds qui doivent être réalisés à faible allure. Heinz Hofstetter apprécie les nombreuses possibilités de réglage, d’automatisation et les dosages tout en finesse qu’offre cette transmission. Elle est pourvue de deux modes de commandes, par pédales ou au moyen d’une poignée, auxquels s’ajoute un régulateur de vitesse (« Tempomat »).

Moins de stress avec le RTK Heinz Hofstetter a une priorité : ménager les forces de ses conducteurs. Ils ne sont pas très nombreux à maîtriser le pilotage de la récolteuse à carottes. « Il faut deux saisons pour qu’un chauffeur sache pleinement tirer parti d’un tel attelage. » C’est la raison pour laquelle ce professionnel du légume utilise depuis déjà deux ans un système de guidage automa-

Conclusion

Heinz Hofstetter apprécie la robustesse et la fiabilité des véhicules Valtra.

tique RTK. Il effectue pour la plupart de ses clients aussi bien le semis que la ­récolte des carottes. L’« AutoGuide » mémorise donc les lignes de passage lors du semis, au printemps, lignes qu’il retrouvera automatiquement pour la récolte. Et pour diriger la récolteuse avec un maximum de précision, la machine est équipée d’un timon orientable automatique. Une option. Des capteurs spéciaux repèrent les rangs de carottes pour permettre aux organes de récolte de s’aligner en permanence et automatiquement sur la culture. Le conducteur n’a donc pas à se soucier de son volant et peut fixer son attention sur les outils d’arrachage et la trémie. Heinz Hofstetter exploite ainsi à fond le potentiel du guidage automatique.

Le « T174 E » est l’un des trois Valtra du parc de machines de Heinz Hofstetter. « J’apprécie sa fiabilité et les possibilités qu’offre son électronique pour nos travaux quotidiens. » Son rayon de braquage de 5,25 m reste relativement petit en regard de l’empattement de cet engin. Pour parvenir à ce résultat, les unités de refroidissement sont montées juste à l’aplomb de l’essieu avant. Le relevage arrière soulève jusqu’à 9500 kg, le tracteur pèse 7500 kg et son poids total autorisé est de 13 500 kg ; le tout offre donc assez de réserve pour de gros outils portés. Du côté de la prise de force, on peut choisir entre trois vitesses parmi cinq options : 1000, 1000E, 540, 540E et un régime proportionnel à l’avancement. Valtra a présenté, cet été 2017, le concept de conduite «  SmartTouch  » pour ses séries « N », « T » et « S ». Cette innovation, intégrant un levier multifonctions et un écran tactile de 9 pouces, a déjà fait l’objet d’une description dans l’édition de juin / juillet de Technique Agricole.  n

« Le boulot, on l’a dans le dos » Heinz Hofstetter avait une autre raison de vouloir à tout prix un Valtra pour ses ­carottes : sa cabine. Elle est configurée pour une conduite en mode « TwinTrac », en marche arrière, avec un poste de conduite et ses commandes essentielles pivotant de chaque côté. Ça a été un critère d’achat important : « Dans notre cas, la plupart des opérations se déroulent derrière le tracteur  », rapporte Heinz Hofstetter. Le boîtier de pilotage de la récolteuse est double, avec des commandes de chaque côté du siège, seul moyen pour diriger du bout des pouces les multiples fonctions hydrauliques de cette machine complexe. « Ergonomiquement, on ne peut surveiller et diriger l’arrachage des heures durant qu’assis vers la droite, et on pivote le siège vers la gauche pour vider la trémie. » Notre interlocuteur n’a quasi que des louanges pour la cabine à 5 montants du « T174 E ». Son dessin est le fruit de longs tests pratiques,

Caractéristiques techniques du « T174E Direct » de Valtra Moteur : AgcoPower, 6 cylindres, 7,4 l, étape 4 à COD et RCS Puissance : 175 ch (nominale), 190 ch avec « boost », couple 740 Nm à 1500 tr / min (850 Nm à 1100 tr / min en mode Eco) Transmission : à variation continue à ramification de puissance sur 4 plages, inverseur mécanique Prise de force : 1000, 1000E, 540, 540E et proportionnelle Hydraulique : 110 l / min à détection de charge (160 l / min en option) Relevages : 9500 kg à l’arrière, 5100 kg à l’avant Empattement : 2995 mm Poids à vide : 7500 kg Poids total : 13 500 kg Réservoirs : 380 l diesel, 70 l AdBlue Prix : CHF 150 000.– (TVA incluse) Données du constructeur

11 2017  Technique Agricole

39


n  Impression | Rapport de chantier

Nouage hautes performances, régulation automatique de compression et alimentation hydraulique : ces fonctions sont désormais également disponibles chez Claas pour les balles de 120 × 90 cm avec la « Quadrant 5300 ». Photos : Roman  Engeler et Markus Schneider

Avide de récolte L’année dernière, Claas a présenté la presse à balles carrées « Quadrant 5300 ». Technique Agricole a suivi cette année l’une des premières de ces presses, qui recevront l’année prochaine des fonctionnalités supplémentaires. Roman Engeler

Pour la saison 2017, Claas a élargi la gamme de presses à balles carrées avec sa nouvelle « Quadrant 5300 », en remplacement de la « Quadrant 3300 ». Cette nouvelle presse qui, comme la précédente, comprime des balles de 0,50 à 3,00 m de long avec un diamètre de canal de 90 à 120 cm, a été équipée du noueur hautes performances à régulation automatique de pression et conduite d’air active pour le nettoyage du noueur. Pour la prochaine saison, une balance intégrée et l’éclairage LED comprenant jusqu’à sept projecteurs, ainsi que divers autres équipements optionnels seront proposés. L’agro-entreprise « Schneider Agrar-Service » a utilisé cette année l’une des pre40

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mières « Quadrant 5300 » équipée d’un rotor « FineCut » de 51 couteaux.

Attelage Le timon peut être adapté à différentes hauteurs grâce à la présence de perforations en suffisance. Du côté tracteur, une unité de commande à simple effet avec retour libre est nécessaire pour la presse. A cela s’ajoutent une autre unité de commande pour le pick-up et la béquille, ainsi que deux autres si les options blocage de l’essieu directeur et frein moteur sont disponibles. La presse peut fonctionner avec un système hydraulique soit à flux constant, soit load sensing. Du côté de la prise de force, 1000 tr / min sont requis.

Alimentation hydraulique La « Quadrant 5300 » peut également être équipée du système d’alimentation à entraînement hydraulique que Claas a introduit voici quelque temps comme précurseur. Le pick-up, la vis sans fin transversale et le tasseur d’andain arrière sont entraînés hydrauliquement, de sorte que leurs régimes peuvent être régulés depuis la cabine. Par ailleurs, le dispositif peut être inversé en cas de bourrage. Contrairement aux entraînements mécaniques rigides, la vitesse d’alimentation peut être adaptée selon les conditions et les quantités de fourrage. Le travail de la chambre de précompression peut également se régler depuis le


Rapport de chantier | Impression   n

Fiche descriptive

Presse à balles « Quadrant 5300 FC » de Claas

Grâce au tiroir, les couteaux sont facilement accessibles et, de ce fait, susceptibles d’être changés plus souvent.

siège du conducteur, en fonction des conditions de travail rencontrées. Elément original, la machine est équipée de deux arbres d’entraînement et de capteurs. Cela garantit que la chambre de précompression soit toujours remplie de manière optimale quelle que soit la quantité de fourrage, avant le transfert dans la chambre de pressage proprement dite. La tâche de la chambre de pressage consiste à former la balle et à poursuivre son compactage. Le canal de pressage comporte un volet de compression supérieur continu. Ainsi, les plaques angulaires

supérieures disparaissent et le matériau récolté est compressé uniformément sur toute la largeur.

Coupe fine Pour le fonctionnement de cette presse, une puissance de 150 ch (sans les couteaux) à 200 ch (avec 51 couteaux maximum) est nécessaire en fonction du choix du rotor. Chez Claas, 51 couteaux est synonyme de « FineCut », avec une longueur de coupe théorique de 22,5 mm. Cette coupe fine constitue une alternative au hacheur antérieur. Selon Claas, une

Instructions sur place Pour que le dicton « le problème de la machine se trouve dans la cabine » soit sans fondement, les conducteurs doivent être formés à la manipulation des machines utilisées. Plus elles sont coûteuses, plus la formation doit être intensive. Technique Agricole a suivi une telle formation, quelque peu particulière d’ailleurs, la « Quadrant 5300 » ayant déjà auparavant fonctionné pendant plusieurs heures et pressé de nombreuses balles. Un formateur spécialement venu du siège de Claas à Harsewinkel, le responsable de l’importateur Claas en Suisse, Serco Landtechnik, ainsi que les collaborateurs de l’agro-entreprise « Schneider Agrarservice » ayant travaillé avec la machine se sont retrouvés à Thunstetten (BE). Etape par étape, de l’attelage au pick-up, du rotor et à la vis sans fin, du canal de pressage au noueur, les différents composants de la machine ont été examinés soigneusement sur la base d’une documentation de 80 pages. Le formateur Claas a donné différents conseils sur la manière de travailler avec cette presse et les utilisateurs ont signalé des problèmes potentiels ou déjà survenus. Ces derniers ont été discutés très ouvertement, analysés d’une part sous l’angle d’une utilisation incorrecte et, d’autre part, dans la perspective d’améliorations conceptuelles. Finalement, une telle formation, dans ce cas bonifiée par un échange d’expérience, sert à la fois le client et le constructeur. Ainsi, tant la machine que son utilisation peuvent être optimisées.

Prise de force : 1000 tr / min Hydraulique : 2 SE et 1 retour libre (standard) Pick-up : 2,35 m, 4 rangées de dents, 2 roues de jauge Rotor : « FineCut » avec 51 couteaux et deux groupes, longueur de coupe théorique : 22,5 mm. « RotoFeed » (sans couteau), « RotoCut (25 Messer) ou « SpecialCut » (hacheur avec 180 couteaux) également possibles Canal de pressage : longueur : 3,85 m, largeur : 1,20 m, hauteur : 0,90 m Dimensions : largeur : 2,78 - 2,99 m, hauteur : 3,37 - 3,56 m, longueur : 8,86 m (position de transport), poids : 10 510 kg Prix : CHF 230 100.– (sans TVA) Données du constructeur

presse à balles carrées sur deux est actuellement livrée avec ce dispositif de coupe. Ce concept réussi est maintenant complété par une autre évolution du système d’enclenchement des couteaux. En plus de la répartition des groupes (12, 13, 26, 51), il existe maintenant un second groupe offrant d’autres variantes (13, 25, 26, 51). Cela s’avère particulièrement intéressant pour les utilisateurs qui privilégient l’usage de 25 ou 26 couteaux. Ainsi, deux jeux de couteaux sont toujours embarqués. Le tiroir à couteaux, qui se tire aux deux tiers d’un côté et au tiers du côté opposé, facilite le changement des couteaux. Cela peut ne pas sembler idéal à première vue, mais cette répartition doit permettre d’éviter les torsions lors de la sortie du tiroir.

Régulation de pression automatique Afin que la presse puisse toujours s’utiliser avec le maximum de puissance voulue, Claas a développé la régulation de pression automatique. Dans ce système breveté, le conducteur indique dans le terminal la densité souhaitée (en pourcent) et le type de ficelle utilisé. En fonction de ces spécifications, mesurées par quatre capteurs sur le noueur et le cadre principal, la « Quadrant 5300 » régule automatiquement le niveau de compression. Des capteurs sont installés de série sur trois noueurs pour ce contrôle de pression automatique. En option, le système peut être complété par six capteurs, assurant 11 2017  Technique Agricole

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n  Impression | Rapport de chantier

celle en tension pendant la confection de la balle, puis la réduit lors du liage. Le résultat est que la ficelle est moins sollicitée, de sorte que la « Quadrant 5300 » peut être utilisée même avec des ficelles de résistance inférieure, dont 24 bobines peuvent être installées sur la machine.

Expérience pratique

La commande excentrique de l’aiguille est également nouvelle. Lors du mouvement vers le haut, l’aiguille est accélérée rapidement. Puis elle reste plus longtemps au niveau du noueur, avant de redescendre rapidement. Grâce à cette astuce, les ingénieurs ont fait en sorte de laisser davantage de temps pour le processus de liage, le nœud étant ainsi plus sûr.

Utilisation L’agro-entreprise « Schneider Agrarservice », à Thunstetten (BE), utilise depuis mi-juin de cette année une « Quadrant 5300 » et a pu, quoiqu’un peu plus tard que prévu, conditionner un peu d’ensilage et de foin, ainsi que de la paille. La machine a été utilisée pendant près de 160 heures et quelque 2000 balles ont été pressées. L’objectif est de pouvoir tout presser avec cette machine, de l’ensilage au foin, en passant par la paille. La raison principale de cet achat était le dispositif de coupe « FineCut ». « Je cherchais une alternative à l’ensileuse », souligne Markus Schneider. Il y avait toujours des problèmes d’autorisation et, en raison des risques d’incendie, de difficiles négociations avec les assurances. « Avec cette presse et le dispositif de coupe comprenant 51 couteaux, une alternative se présentait et je voulais l’essayer », poursuit Markus Schneider. La qualité d’aspiration de la paille, était particulièrement intéressante. De nombreux agriculteurs doutent que la paille coupée fine soit aussi bonne que la paille hachée. Une autre raison d’achat était la taille supérieure de la balle avec ses 90 × 120 cm. Les expériences sont très bonnes, surtout en ce qui concerne les balles pressées. Les commentaires des clients sont également positifs et aucun bémol n’a été formulé quant à la qualité de ramassage. Pour le conducteur Heinz Stalder, la « Quadrant 5300 » se démarque par ses performances hors norme et la forme de balle impeccable. En outre, le liage à nœud simple résiste sans problème, même avec les balles très fortement compressées. Tout cela nécessite évidemment une puissance conséquente (actuellement Fendt « 927 Vario » de 270 ch), pour que le matériau comprimé puisse être poussé à travers l’unité de coupe, précise Heinz Stalder. Les nombreux couteaux s’avèrent un peu plus sensibles aux pierres et le temps nécessaire à l’aiguisage régulier de ces 51 pièces n’est pas à sous-estimer. « Si vous faites trop peu, voire pas du tout, les performances diminueront et la consommation de diesel augmentera », explique Heinz Stalder. Un autre élément est le poids de la machine. « Une bonne stabilité implique une certaine masse. Cela fonctionne bien en conditions sèches, mais la marge de manœuvre se rétrécit lorsque le sol est humide », complète Markus Schneider. Les roues de jauge réglables du pick-up peuvent être améliorées, en particulier le passage du mode « route » au mode » champ », ainsi que le réglage de la profondeur, jugent unanimement Markus ­Schneider et Heinz Stalder (de g. à d.).

ainsi une surveillance complète de tous les noueurs.

Noueurs hautes performances Le nettoyage du noueur à l’aide d’un souffleur haute puissance, introduit précédemment dans les presses à balles rectangulaires plus petites, est maintenant également disponible pour la « Quadrant 5300 ». Le flux d’air concentré est conduit par l’intermédiaire d’un dispositif oscillant à une vitesse d’environ 140 km / h, non seulement frontalement, mais aussi laté42

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ralement sur les noueurs qui restent propres en permanence. Claas a amélioré le noueur à simple nœud de manière à l’adapter aux hautes performances et aux contraintes nouvelles. La structure du bec noueur et du plateau reteneur a été modifiée, de sorte à rallonger les extrémités de la ficelle. Le nœud ne doit ainsi pas pouvoir se défaire, même à des niveaux de densité élevés. Le noueur révisé fonctionne également avec un nouveau dispositif de contrôle de tension de la ficelle. Cela maintient la fi-

La « Quadrant 5300 » est compatible Isobus et peut donc être utilisée via n’importe quel terminal compatible. Il est également possible d’utiliser les terminaux Claas « Communicator », « Operator » ou « S10 ». Le fonctionnement de base reste identique, mais il existe des différences en matière de confort et d’échange de données. Il est également possible de s’appuyer sur l’application « Easy on board » pour faire fonctionner la presse avec une tablette (iPad).  n

Le canal de presse comporte un volet de compression supérieur continu. Ainsi, les plaques angulaires supérieures disparaissent et le matériau récolté est uniformément comprimé sur toute la largeur.

La commutation des groupes de couteaux fournit des longueurs de coupe théoriques de 22, 45 ou 90 mm.


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n  Impression | Rapport d’expérience

Démonstration faite de ses performances dans l’ensilage, le foin et la paille, l’« Impress 155 VC Pro » a été soumise à un vrai test d’endurance après la dernière coupe d’automne. Photos : Johannes  Paar

Test d’endurance réussi La presse-enrubanneuse « Impress 155 VC Pro » à chambre variable a été soumise à l’épreuve de la pratique. Les performances de cette presse sont exceptionnelles. Johannes Paar * Même si une pré-série de la presse ne sortira des chaînes de montage qu’au printemps 2018, Pöttinger a mis à notre disposition un exemplaire à fin de test. Après avoir démontré ses capacités dans l’ensilage, le foin et la paille au courant de l’été, la presse a subi un test d’endurance après la dernière coupe d’automne : fourrage court et trempé sur une surface en pente, un réel défi. Elle a réussi cette épreuve avec brio, contrairement à d’autres machines. Dans de telles conditions, l’«  Impress  » présente bien sûr une accumulation de boue entre les rouleaux de renvoi et les courroies sans fin. Pour supprimer le patinage des courroies, l’utilisateur doit nettoyer grossièrement la machine toutes les 20 ou 30 balles, mais si on presse quelques balles avec du fourrage sec de temps à autre, les rouleaux se nettoient d’eux-mêmes.

* Johannes Paar est le rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.

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Au pressage de balles de paille et de foin, l’« Impress » a fait preuve de performances au moins égales. Même avec de la paille d’orge aux brins courts et cassants produite par une moissonneuse-batteuse à flux axial, la presse a pu former de belles balles, aptes à être ventilées régulièrement par la suite. Néanmoins, un certain nombre de faiblesses sont apparues après le pressage d’un petit millier de balles dans les conditions variées.

Compacte et légère Cette presse-enrubanneuse plaît par son design compact et agréable et la disposition claire de ses organes. Son châssis en tandem assure un déplacement sans à-coups sur la route, et elle se tracte facilement dans les champs grâce à ses grandes roues (500/60R 22.5). Dans sa variante de base, la machine pèse 7540 kg selon les indications du constructeur. Pöttinger offre plusieurs possibilités d’attelage : haut ou bas, avec anneau ou rotule et, en option, un timon pliant avec amortissement intégré. Le timon, fin et néanmoins stable est suffisamment long

pour éviter tout risque de collision avec les roues du pick-up dans les virages serrés. La béquille a moins plu : elle devrait être plus stable pour qu’on puisse dételer la presse en toute sécurité même sur terrain accidenté. Le travail à la manivelle a paru long et fastidieux, mais la liste des prix provisoire ne mentionne pas encore de version hydraulique. La machine Pro que nous avons testée est alimentée en huile hydraulique par le système Load Sensing du tracteur. Pöttinger débutera la commercialisation par cette variante professionnelle.

Reprise propre du fourrage Quant au pick-up, il n’a suscité que des éloges. Doté d’une largeur de ratissage de 2,30 m et d’une suspension centrale, il travaille avec cinq rangées de dents commandées par une came de chaque côté. Son action se voit bien depuis la cabine. Deux bras porteurs articulés à grand débattement permettent un bon suivi du sol. Même sur terrain accidenté, il n’y a pas de risque de piquage des dents dans le sol. Pour la récolte de foin ou d’ensi-


Rapport d’expérience | Impression   n

lage, les deux roues de jauge pivotantes, réglées à l’aide d’une barre à trous, assurent le guidage en hauteur. Pour la paille, le pick-up est porté librement à la hauteur fixée par une tringle placée sous le vérin de relevage. L’articulation basse des bras porteurs permet un flux de fourrage à plat. Le grand rouleau tasse-andain et la tôle déflectrice, associés à un rabatteur, contribuent à régulariser le flux de fourrage. Des vis de recentrage situées aux extrémités ramènent l’herbe à la largeur du rotor et de la chambre (1,20 m).

Le pick-up pendulaire guidé à plat ramasse le fourrage proprement même sur terrain fortement accidenté.

Le magasin de rouleaux de film et toutes les fonctions d’enrubannage peuvent également être commandés depuis l’arrière.

Rotor aux possibilités innovantes

Amorçage sûr des balles et stabilité

Le rotor tournant vers le haut, désigné « Luftup » par Pöttinger, offre plusieurs avantages : il dirige le fourrage dans la chambre de pressage via l’unité de coupe située au-dessus. Le flux de fourrage est dirigé plus haut par le rotor, afin que les pertes par brisure du fourrage sec diminuent. Le débit de fourrage et la régularité du remplissage de la chambre de pressage ont été jugés positifs. Le constructeur vante la géométrie spéciale et la répartition en largeur plus régulière dans la chambre de pressage. Les observations faites pendant le test corroborent cette affirmation : les balles de foin se ventilent plus facilement. Dans le cas de l’« Impress », inutile de slalomer par-dessus l’andain avec les presses à chambre variable. Pour plus de sécurité, le hayon est équipé de deux capteurs ultrasons qui informent le conducteur de la répartition du fourrage via le terminal. La plus grande réussite de Pöttinger réside dans son unité de coupe capable de couper des brins de 36 mm sur toute la largeur. Les couteaux peuvent se rétracter et se déployer individuellement ou en groupes. Inutile de prévoir de faux couteaux pour réaliser une plus grande longueur de coupe. Chaque couteau est protégé contre les corps étrangers par un ressort coudé. Le plus sensationnel  : l’unité de coupe toute entière se laisse extraire latéralement pour réaliser des travaux de maintenance. L’opération est des plus simples : extraction de la barre de coupe, commande groupée des couteaux, déverrouillage et retournement des couteaux réversibles « Twin Blade ». Il n’existe pas encore de commande groupée hydraulique. En cas de bourrage du rotor, il suffit de relever le canal de coupe de quelques centimètres à l’aide d’une commande hydraulique pour le faire disparaître.

La chambre de pressage est délimitée par trois courroies sans fin et possède deux rouleaux d’amorçage agressifs en haut et deux en bas. Le verrouillage est hydraulique. Le terminal permet de régler la force de pressage dans trois zones par paliers de 1 %. La forme des balles et la densité de pressage sont correctes. Même dans des conditions difficiles au pressage de la paille, la formation de la balle s’est amorcée facilement. Le liage a bien fonctionné. Le filet est amené de manière fiable par une tôle pour être introduit dans la chambre de pressage. Freiné par un dispositif électronique, il rend le processus de liage rapide, mais est de temps à autre mal sectionné. Le changement du rouleau de filet a été

complimenté : bonne accessibilité depuis le côté et mise en place aisée du nouveau filet. Le filet ne doit plus passer par différents rouleaux de renvoi. Encore indisponible, le liage par film est actuellement testé par Pöttinger en vue d’être proposé ultérieurement.

Enrubanneuse compacte L’enrubanneuse est également bien notée. Compacte et stable, elle travaille vite et bénéficie d’une bonne accessibilité. Les balles sont enrubannées et déposées au sol en douceur. La couronne d’orientation pour les deux bras enrubanneurs est placée sous la table d’enrubannage, avec un centre de gravité bas. Il n’y a pas d’obstacle vers le haut, d’où la possibilité de faire transiter des balles de paille

Fiche signalétique

Presse-enrubanneuse « Impress 155 VC Pro » de Pöttinger Chambre de pressage : balles de diamètre variable de 0,8  à 1,55 m, trois courroies sans fin et quatre rouleaux d’amorçage Pick-up : 2,18 m (selon DIN), débattement de 120 mm, 5 rangées de dents commandées, roues de jauge pivotantes Rotor : tournant vers le haut, 4 doubles rangées de dents décalées, diamètre de 650 mm, dents en Hardox d’une épaisseur de 7 mm Unité de coupe : 32 couteaux réversibles en série, longueur de coupe : 36 mm, commande des couteaux par groupes variables : 0 - 16 / 16 / 16 / 32, carter du rotor escamotable hydrauliquement Liage : par filet à frein électronique Commande : Isobus avec différents terminaux, commande à l’arrière pour les fonctions d’enrubannage et le magasin de rouleaux de fil Train de roulement et pneumatiques : essieux tandem, dimensions de pneus : 500 / 60 R22.5, freins à air comprimé, timon repliable avec amortisseur en option Enrubanneuse : à deux bras, enrubanneurs entraînés depuis le bas, 36 tr / min, rouleau optionnel pour retenir la balle en pente, dispositif de pré-étirement 750 mm, pré-étirement 50 ou 70 % au choix, contrôle de déchirement du film Dimensions : poids total pour l’équipement de base : 7540 kg ; hauteur : 2825 mm, longueur : 7240 mm, largeur : 2890 mm Prix : machine équipée en série : CHF 131 000.–, machine équipée comme celle du test : CHF 137 710.– (TVA comprise) Données du constructeur

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n   Impression | Rapport d’expérience

La table d’enrubannage bascule fortement en arrière pour déposer la balle en douceur.

adaptable de 1,10 à 1,50 m selon le diamètre des balles. Le pré-étirement est réglable à 50 ou 70 % en repositionnant la chaîne d’entraînement. Le changement des rouleaux de film est simple. Six rouleaux de film sont placés sous capot sur le côté gauche de la machine, et six autres à droite. Les deux compartiments peuvent être ouverts par basculement hydraulique, une fonction pouvant être commandée depuis l’arrière de la machine, comme toutes les fonctions d’enrubannage. On évite ainsi les allers-retours entre le tracteur et la machine. Quant à la commande en cabine,

Pöttinger offre plusieurs possibilités  : l‘« Impress » dans sa variante « Pro » est en principe compatible Isobus. La machine testée était équipée du terminal «  CCI 100  » muni d’un afficheur de grande taille sur lequel les commandes sont disposées plus clairement. La commande fonctionne bien, mais le constructeur promet d’optimiser la structure des menus d’ici le lancement de la production en série.

Conclusion Certaines fonctions automatiques telles que la surveillance du déchirement du film dans l’enrubanneuse, et le mode de dépose directe de deux balles simultanément, pour le foin et la paille, soulignent la bonne impression laissée par cette presse-enrubanneuse. Bien entendu, ce concentré de technologie n’est pas donné. Dans sa variante de base, la presse-enrubanneuse à chambre variable « Impress 155 VC Pro » devrait être commercialisée au prix de 131 000 francs, TVA comprise.  n

Compacte et stable, l’enrubanneuse travaille vite et bénéficie d’une bonne accessibilité.

même de grand diamètre. Rapide, le transfert des balles fonctionne bien, même en pente. Attention cependant : dans une montée raide, la balle risque de dépasser la table d’enrubannage, même avec un rouleau de retenue. Ce dernier gagnerait à être monté un peu plus haut. Pour pallier ce risque, le constructeur envisage de développer un mode spécial pour le travail en pente d’ici à la production en série. La répartition du poids a été critiquée : la charge d’appui à la chape d’attelage diminue fortement si une balle se trouve sur la table d’enrubannage. Une charge d’appui plus importante serait souhaitable sur le terrain. La hauteur des bras enrubanneurs est

L‘« Impress » dans sa version « Pro » est compatible Isobus. La machine testée était équipée du terminal « CCI 100 ».

Appréciation +  Densité de pressage élevée, balles stables et parfaitement formées +  Bon suivi du sol par le pick-up +  Capacité d’absorption du rotor et qualité de coupe en brins courts de 36 mm –  Charge d’appui insuffisante en présence de balles sur la table d’enrubannage –  Encrassement au ramassage d’ensilage d’automne trempé –  Stabilité insuffisante de la béquille

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Technique Agricole  11 2017

La barre extractible facilite grandement la maintenance des couteaux.


Termes de technique agricole expliqués | En savoir plus   n

lysent en permanence leur régime et empêchent le blocage des roues. L’inconvénient de ce système sur les tracteurs vient de leur coût d’acquisition très élevé. Ce type d’utilisation est en effet plus ­difficile à mettre en œuvre que sur une voiture. L’ABS est proposé en option sur les gros tracteurs des marques Fendt, Case IH, Steyr, New Holland et JCB.

Demi-tours respectueux du sol

Le système d’antiblocage ABS empêche le blocage des roues et réduit la glissade et le dérapage. Photo : Roman  Engeler

ABS – un assistant de la première heure Technique Agricole ouvre une série dédiée aux expressions techniques intitulée « termes de technique agricole expliqués » et inaugurée par le système d’antiblocage ABS. Heinz Röthlisberger ABS – tous les chauffeurs ont déjà entendu cette abréviation au moins une fois. Tout le monde sait aussi qu’il s’agit de l’abréviation pour «  Système anti-blocage de roue ». Ce dispositif gère la pression du freinage pour empêcher le blocage de la roue et éviter ainsi la glissade ou le dérapage du véhicule. En clair : pendant le déplacement, des capteurs mesurent en permanence le régime des roues. Si celui-ci chute de manière disproportionnée par rapport à celui des autres roues, leur régime est réduit. Ce dispositif permet ainsi une meilleure manœuvrabilité et maintient la direction du véhicule. La réduction du glissage des roues permet aussi de réduire la distance de freinage sur route mouillée.

Selon les systèmes, on relève de huit à dix intervalles de freinage par seconde.

« Absurde à 40 km / h » L’ABS est obligatoire dans les pays de l’UE où les tracteurs peuvent rouler à 60 km / h (p.ex. Allemagne). Récemment, l’organisation européenne de l’industrie des machines agricoles (CEMA) s’est opposée à l’obligation d’équiper de freinage ABS les tracteurs circulant entre 40 et 60 km / h. La Commission européenne n’est jusqu’ici pas parvenue à prouver que l’équipement d’ABS sur les tracteurs roulant à moins de 60 km/h améliorerait la sécurité routière. De plus, 22 Etats membres sur 28 limitent la vitesse des tracteurs à 40 km / h. Pour la CEMA, cette réalité rend l’obligation de l’ABS encore plus « absurde ». En Suisse, un sondage réalisé auprès des importateurs de tracteurs révèle que cette question existe, mais qu’elle est très peu débattue.  n

Plus de sécurité L’ABS a pris une importance considérable grâce à l’amélioration massive de la sécurité qu’il apporte dans le trafic routier. Il faut savoir que les sensations humaines ne suffisent pas à prendre conscience du comportement des roues pendant un freinage. Lors des freinages importants, le conducteur n’est souvent pas en mesure de doser exactement la force de freinage. L’ABS entre en action justement dans ces situations. Il n’est ainsi pas étonnant que la plupart des voitures et des camions disposent d’un ABS. Les premières voitures équipées de ce dispositif ont été commercialisées en 1978. Avec une existence de près de 40 ans, l’ABS est l’un des plus anciens dispositifs d’assistance à la conduite.

Sur les gros tracteurs

L’ABS permet des manœuvres très serrées respectueuses du sol. Photo : Case IH

Outre le contrôle du freinage, l’ABS apporte d’autres avantages sur les tracteurs. Ainsi, les tracteurs ABS de CNH intègrent la fonction «  demi-tour avec freinage ABS » régulant automatiquement la vitesse de rotation de la roue arrière intérieure pendant les fourrières. Le tracteur peut ainsi négocier des virages plus serrés sans devoir appuyer sur la pédale de frein. Ce dispositif réduit de la sorte les dégâts au sol provoqués par la manœuvre. Les remorques de camion utilisées par l’agriculture sont aussi souvent équipées d’un système anti-blocage de roues intégré dans un système électronique de freinage (EBS). En règle générale, cet équipement nécessite une alimentation électrique 24 volts pour être fonctionnel.

Depuis quelques années, les systèmes ABS sont aussi proposés, généralement en option, sur les tracteurs de fortes puissances avec des vitesses maximales de 60 km / h. Ici aussi, des capteurs installés sur les roues ainsi que sur l’arbre de transmission de la traction intégrale ana-

« Termes de technique agricole expliqués » Qu’est-ce qu’un « ABS » ? Comment fonctionne une injection « CommonRail » ? Pourquoi un « capteur NIR » reconnaît le vert d’une plante ? Technique Agricole répondra ­à ces questions, ainsi qu’à d’autres, dans ­sa série « Termes de technique agricole expliqués ».

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n  En savoir plus | Pratique

Pour que la vis tienne Dans l’entretien des machines et des véhicules, l’agriculteur est souvent confronté à des questions d’assemblage par vis. Pour qu’une vis tienne, certains éléments doivent être respectés. Ruedi Gnädinger *

Si les raccords vissés fortement sollicités doivent être desserrés et resserrés plusieurs fois, comme pour les jantes, il faut veiller à la propreté des filetages et au couple de serrage. Photo : landpixel.de

Les assemblages par vis peuvent être conçus soit ajustés, soit emboîtés. Dans la variante à emboîtement positif, les vis de montage sont fixées au moyen d’un alésage précis sans jeu. Le glissement des pièces vissées de cette façon est également assuré sans forte pression de contact et avec un couple de serrage faible. En raison de la précision nécessaire, la production de vis à emboîtement est complexe et elles ne sont donc utili-

sées que dans des cas spéciaux. Dans le cas d’un raccordement à vis ajusté, les deux pièces sont serrées ensemble par une ou plusieurs vis, de sorte qu’elles ne puissent pas se déplacer quelle que soit la force latérale exercée. Dans le cas de raccords vissés en pression, l’alésage est légèrement plus grand que le diamètre de la vis, ce qui signifie que les exigences de précision sont plus faibles.

Une rampe d’accès * Ruedi Gnädinger est aujourd‘hui co-propriétaire de la Gnädinger Engineering GmbH à Benken (SG), active dans le secteur de la technique agricole.

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Le filetage d’une vis peut être comparé à une rampe d’accès circulaire. La différence de niveau sur la rampe correspond au diamètre moyen du filet au centre de

la vis et au pas par tour avec une rotation de 360°. La combinaison optimale de ces deux éléments doit permettre le maintien de la force nécessaire selon le principe « produit force-distance constant ». Avec une pression relativement faible sur la clé, une force importante peut être générée dans le filetage. Cependant, en raison du frottement élevé, seulement 10 % environ de la force théorique peut être convertie. Ceci s’avère nécessaire, car lorsque cette valeur est inférieure à 50 %, un auto-blocage s’effectue et la vis ne peut plus se desserrer d’elle-même. Si un assemblage à vis se desserre dans la pratique, c’est que la vis n’a pas été correc-


Pratique | En savoir plus   n

tement fixée. Il se peut également que le nombre de vis ou leur taille ne soient pas suffisants, que les filets soient en mauvais état ou que les surfaces d’appui ne soient pas suffisamment planes et propres. Les dispositifs de sécurité des vis techniquement reconnus peuvent augmenter la­­ sécurité seulement si la vis est fixée dans les règles de l’art. Le terme « sécurité antiperte » se révèle pourtant plus approprié.

Serrage correct De nombreux assemblages par vis n’ont que de faibles exigences quant au serrage correct. S’ils doivent seulement permettre de fixer une tôle à un cadre, ils tiennent aussi lorsque le filet rouille, pour autant que la force exercée reste dans les limites établies. En effet, ils sont surdimensionnés en raison de leurs contraintes de fabrication. Cependant, dans le cas des machines agricoles, il existe un nombre croissant d’assemblages vissés conçus en fonction de la charge exercée en cours d’utilisation et qui ne fonctionnent correctement qu’avec le couple de serrage adéquat et l’utilisation de vis offrant la résistance nécessaire. La qualité de la vis, avec la tension admissible (N / mm2), est désignée par des chiffres sur la tête de la vis. Cette classe de qualité, ou de résistance, commence par la désignation 3.6 pour les vis avec les valeurs de résistance les plus faibles. Pour les exigences supérieures, des vis de classe 8.8 (ancienne désignation 8G) sont utilisées. Les écrous sont également désignés avec des chiffres simples, de 4 à 12. Pour une vis de classe 8.8, par exemple, un écrou de degré 8 ou plus grand doit être utilisé. Les tableaux de correspondance, publiés

sur Internet, contiennent les informations nécessaires sur la qualité des boulons, les dimensions du filetage et les couples de serrage recommandés. Si des vis ou des écrous sont remplacés lors de réparations, ils doivent avoir la même résistance ou une résistance plus élevée. Pour obtenir la force de précontrainte requise avec le couple de serrage approprié, l’état des vis, des écrous et des filetages doit également être sans faille. Les couples de serrage recommandés s’appliquent en principe aux pièces neuves lubrifiées d’usine. Les vis usagées doivent être nettoyées, débarrassées de la rouille éventuelle, légèrement huilées ou lubrifiées avec de la graisse ou des pâtes contenant du métal. Les coefficients de friction se révèlent similaires à ceux des pièces neuves. Dans le cas d’assemblages impliquant la sécurité, les vis et écrous fortement rouillés doivent toujours être remplacés.

Remise en état des filetages Les vis et les écrous en état de fonctionnement peuvent être actionnés à la main.­ Si ce n’est pas le cas, ils doivent être nettoyés ou retravaillés. Le nettoyage du filetage externe est possible avec une brosse métallique classique. Les filets internes peuvent être nettoyés efficacement avec des brosses internes en acier ou en laiton. A ­ cet effet, ils doivent être fixés à la perceuse et insérés dans le filetage intérieur dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Cette façon de procéder a l’avantage que la rouille, les résidus chimiques de produits de fixation, ainsi que d’autres contaminants sont expulsés à l’extérieur. L’achat de brosses appropriées pour les tailles de vis les plus courantes vaut la peine.

Le couple de serrage recommandé ne peut être obtenu qu’avec une clé dynamométrique. Serrer au feeling est trop imprécis pour des vis importantes. Les tableaux de correspondance, publiés sur Internet, indiquent les couples de serrage recommandés.

La plupart des assemblages à vis sont ajustés. Après le serrage, les vis doivent donc présen­­ter une précontrainte suffisante pour que les pièces vissées restent solidement fixées, sans glissement même lors de sollicitations extrêmes. Photos : Ruedi Gnädinger

Si le nettoyage à la brosse ne suffit pas, les filetages peuvent également être ­repris avec une filière ou un taraud. En règle générale, aucun matériau supplémentaire n’est enlevé, mais seuls les « déchets » sont éliminés. Dans tous les cas, les vis doivent également être inspectées visuellement, car elles ne doivent être ni tordues ni étirées. La comparaison

Dans le cas des assemblages emboîtés, on utilise des vis de montage à épaulement dont la tige s’insère sans aucun jeu selon un alésage précis. Ce type de connexion à vis est coûteux et utilisé lorsque les deux parties à visser sont positionnées avec précision. 11 2017  Technique Agricole

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n  En savoir plus | Pratique

entre plusieurs vis permet de vérifier si l’une d’entre elle est déformée.

Sécurité de fixation

Les raccords hydrauliques ont des dimensions simi­laires quant au diamètre et au pas de filetage. La détermination correcte n’est possible qu’avec un pied à coulisse spécifique.

Avec les brosses en acier, la saleté, les restes de peinture ou la rouille légère peuvent être éliminés de manière satisfaisante. Si le filetage est propre et légèrement graissé, la précontrainte désirée peut être obtenue avec le couple de serrage spécifié.

Dans de nombreux cas, des filetages légèrement endommagés peuvent être réutilisés en les refaçonnant à l’aide d’une filière ou d’un taraud. Dans le cas des assemblages impliquant la sécurité, la vis doit être remplacée.

Avant toute chose, les assemblages à vis correctement dimensionnés n’ont pas besoin de sécurités supplémentaires lorsqu’ils sont correctement montés. La liste des sécurités inutilisables est très vaste. Les éléments de sécurité suivants sont considérés comme inefficaces parce qu’ils se sont révélés incapables, dans certaines circonstances, de garantir le serrage d’une vis : les rondelles Grower, élastiques, striées, à effet de came, les écrous de sécurité ou contre-écrous crénelés à goupille. Comme un assemblage correctement exécuté exerce des contraintes de pression élevées, sensiblement supérieures à celles qu’une rondelle Grower supporte par exemple avec une vis de 8,8, celle-ci se trouve totalement comprimée et agit uniquement comme une rondelle classique. Les contre-écrous à goupille sont toujours utilisés pour les moyeux de roues avec jeu réglable. Dans ce cas de figure ­cependant, le contre-écrou n’a pas à constituer une précontrainte, mais seulement à limiter le jeu. Une méthode pratique est la protection anti-desserrage au moyen de matières synthétiques liquides qui durcissent dans le filetage. Cela augmente alors le couple nécessaire pour desserrer les vis. Les recommandations du fabricant doivent être strictement respectées (support propre et exempt de lubrifiants).  n

Termes relatifs aux vis et filetages

Filetage métrique standard ISO

Dans cette norme, les dimensions nominales et tout ce qui concerne le filetage, comme le diamètre du noyau, le pas de vis, etc., sont déterminés. Dans le langage familier, le terme « M10 » est utilisé pour une vis métrique de 10 mm de diamètre nominal. C’est la dimension usuelle sur les machines agricoles.

Filetage métrique fin ISO

Le filetage fin a un pas inférieur au filetage standard. Le couple de serrage admissible et la force de précontrainte sont donc légèrement supérieurs à ceux d’une vis comparable avec filetage standard.

Filetage en pouce

Les dimensions sont en pouce et le pas de vis indiqué en fonction du nombre de tours par pouce. Des filetages en pouce, avec des normes différentes, gardent leur importance pour certains filetages spécifiques.

Diamètre intérieur des filetages et des écrous

Il est un peu plus grand que le diamètre intérieur d’un écrou ou d’un filetage interne, et correspond à la dimension cible de perçage avant taraudage.

Couple de serrage

Valeur recommandée issue des normes ou des instructions de réparation des fabricants d’équipement. Avec le couple de serrage correct, la vis est suffisamment serrée (force de précontrainte de la vis) et les tensions excessives évitées.

Serrage angulaire

Avec cette méthode, la vis est fixée à la valeur recommandée avec la clé dynamométrique, puis serrée avec une méthode spécifique (degré angulaire). Cette façon de faire est plus précise, cependant les valeurs requises pour cette méthode doivent être données par les fabricants d’équipements.

Force de précontrainte

Force à l’aide de laquelle une vis comprime les pièces à visser l’une sur l’autre. La force de précontrainte admissible d’une vis est obtenue lorsqu’elle est serrée avec le couple indiqué et que les filetages sont à l’état de neuf.

Force de sollicitation autorisée

Force admissible pouvant agir sur la partie vissée pendant le fonctionnement sans mettre en danger l’assemblage des parties vissées. La force de précontrainte doit donc être supérieure à la force de sollicitation autorisée.

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Question de lecteur | Management   n

véhicule évitera de salir la chaussée. Les chaussées qui ont été souillées seront signalées aux autres usagers de la route et immédiatement nettoyées. » On peut signaler ici que, par exemple, le Canton de Berne, dans sa loi sur la circulation, à l’article 67, précise que : « Quiconque souille outre mesure une route et ne la nettoie pas immédiatement supportera les coûts du nettoyage. » Il en va de même pour celui qui occasionne à la route un dommage ou une usure excessive.

Qu’est-ce qui est valable pour l’usager de la route ?

Les inévitables salissures de la chaussée sont à signaler et à nettoyer aux frais de celui qui l’a salie. Photo : Roman Engeler

Des ennuis avec les chaussées souillées Chaque année, pendant les périodes de récolte, il y a des routes salies. Il faut savoir qu’il existe un devoir de signaler et de nettoyer. Urs Rentsch et Dominik Senn

En Suisse, on trouve encore et toujours des situations où les routes sont salies. Dans ces cas, il s’agit de prendre les dispositions suivantes : le plus gros de la terre adhérant aux pneus des véhicules de transport et de récolte, ainsi qu’aux outils de travail, doit être nettoyé sur le champ. De plus, il y a un devoir de signaler clairement et suffisamment à l’avance le danger avec les panneaux de signalisation correspondants. Immédiatement après la fin du travail, il faut nettoyer la route. Aux yeux de la loi, c’est le chauffeur de l’engin qui a sali la chaussée qui est responsable. Cependant, on peut aussi convenir que le commandi-

taire est responsable, en particulier lors des travaux de transport et de récolte en communauté ou par entreprise. Ceci devrait être clarifié et convenu par écrit. Par ailleurs, il faut signaler que les autres usagers de la route doivent prendre en compte la signalisation et adapter leur comportement à l’état de la route.

Nettoyage aux frais de celui qui a sali L’ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR), à son article 59, al. 1, est claire : « Le conducteur d’un

Dans les environs des entrées et des sorties des champs, ainsi que dans les zones à proximité de fermes, il faut compter avec des salissures de la chaussée par la terre ou des éléments récoltés. Il faut aussi prendre en considération la vitesse, la maniabilité et les possibilités d’accélération des véhicules agricoles complétement différentes des véhicules des autres usagers de la route. Il faut aussi tenir compte que les convois agricoles sont plus difficiles à distinguer, de par leur éclairage à des emplacements et hauteurs différentes. Au moindre petit doute, il faut renoncer à une manœuvre de dépassement.

Qu’est-ce qui est valable pour l’agriculture ? Les chauffeurs et détenteurs de véhicules et convois agricoles doivent assurer la visibilité et la sécurité de leurs véhicules et outils supplémentaires et, comme mentionné plus haut, signaler aux autres usagers les salissures de manière suffisamment visible et les nettoyer immédiatement après la fin du travail. Il ne faut pas oublier d’enclencher les clignotants suffisamment à l’avance avant l’entrée dans un chemin de campagne ou dans la cour de la ferme. A chaque fois avant de bifurquer, dans les rétroviseurs, il faut vérifier l’absence d’un autre usager sur le côté où l’on tourne.  n

Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation.

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n  Management | Investissement financier

Avec la moissonneuse-batteuse « Ideal », Agco a réalisé un projet ambitieux, grâce auquel elle veut jouer un rôle plus important dans le domaine des engins de moissonnage. Photo : Agco

Agco et la Bourse Dans la série consacrée aux entreprises de technique agricole cotées en Bourse, c’est maintenant le tour d’Agco. Comment cette entreprise se défend-elle à la Bourse et quelles sont ses perspectives ? Andreas Meier* Il n’arrive pas souvent qu’une entreprise de l’industrie mécanique et automobile conçoive une machine complètement nouvelle. C’est exactement ce qu’a fait Agco. Au lieu de s’inspirer d’un modèle existant, la création de la nouvelle moissonneuse-batteuse « Ideal » a été lancée à partir d’une feuille blanche. L’entreprise a consacré cinq ans et 400 millions de dollars au nouvel engin. Elle a réalisé dans le monde entier des essais approfondis sur le terrain et en laboratoire des 22 prototypes afin de tester les conditions d’utilisation les plus diverses. Elle vient de présenter au public cette moissonneuse-batteuse qu’elle qualifie de révolutionnaire.

Le plus petit du trio de tête Malgré la qualité technique de ces machines, Agco, dont le siège se trouve à

* Andreas Meier est rédacteur pour la revue Finanz und Wirtschaft et connaît bien les entreprises agraires cotées en Bourse.

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Technique Agricole  11 2017

Duluth (Géorgie), dans le sud-est des États-Unis, n’arrive pas à la cheville du leader du secteur Deere en matière financière. Avec un chiffre d’affaires de près de 7,5 milliards de dollars, Agco est ainsi le plus petit des trois grands fabricants des machines agricoles d’envergure mondiale. Pesant au moins 25 milliards de dollars, Deere appartient pratiquement à une catégorie à part, même si sa division des machines forestières et de construction, qui représente près d’un cinquième de son chiffre d’affaires, est exclue du calcul. Le groupe CNH Industrial (Case New Holland) issu de Fiat, le numéro deux, a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 9,2 milliards de dollars dans le secteur des machines agricoles. Tout comme ses deux concurrents, Agco a fait les frais de la récession enregistrée par l’agriculture à la suite des bonnes récoltes et de la baisse des prix des matières premières à partir de 2014. Son chiffre d’affaires s’est ainsi contracté de 30 % entre 2013, année record avec 10,8 milliards de dollars, à 2016. Pendant cette

période, le bénéfice avant coûts exceptionnels a chuté de 597 à 202 millions de dollars, accusant un recul de 5,5 à 2,7 % de sa marge bénéficiaire. A titre de comparaison, le concurrent Deere a eu à faire, pendant la même période, à un recul des ventes semblable, mais sa marge, qui s’élevait initialement à 10,1 %, n’a chuté « qu’à » 6,5 %, soit encore davantage que la performance d’Agco en période de prospérité. Un facteur important de la meilleure rentabilité de Deere est, outre sa taille, sa présence accrue sur le marché des Etats-Unis, très lucratif. Agco a réalisé en 2016 57 % de son chiffre d’affaires dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, 24 % en Amérique du Nord et 12 % en Amérique du Sud. Chez Deere, en revanche, cette répartition est la suivante : Amérique du Nord 61 %, Europe 19 % et Amérique latine près de 10 %. Les circuits de distribution unifiés et simples aux Etats-Unis, la taille du marché et les économies d’échelle favorisent Deere.


Investissement financier | Management   n

Racines européennes Le fait qu’Agco n’est pas plus grand outre-Atlantique s’explique par l’histoire de l’entreprise. Agco a été fondée au début des années 1990 par quelques cadres de Deutz-Allis, la filiale américaine de Klöckner-Humboldt-Deutz (KHD). Ils ont acheté Deutz-Allis à KHD via un management-buy-out et ont changé le nom en Allis-Gleaner Corporation, en bref Agco. L’entreprise européenne des machines agricoles de Deutz, Deutz-Fahr, est passée quelques années plus tard au groupe italien Same qui fabrique aujourd’hui aussi les tracteurs Hürlimann. Après s’être détachée de KHD, Agco s’est fortement renforcée par des acquisitions. Elle a ainsi repris Massey Ferguson en 1993 et le constructeur allemand Fendt en 1997, puis ce fut le tour de la marque d’engins agricoles Challenger de Caterpillar, le principal constructeur mondial d’engins de chantier en 2002, et du fabricant de tracteurs Valtra, racheté en 2004 au spécialiste finnois des ascenseurs Kone. A cela s’est ajouté, en 2011, l’achat de la firme américaine GSI, un des fabricants leaders de silos à céréales et d’installations de séchage ainsi que de systèmes d’alimentation, d’abreuvement et d’aération pour l’élevage avicole et porcin, et l’acquisition de l’entreprise danoise Cimbria, avec sa gamme de matériel pour le traitement des céréales et des semences. Les dernières acquisitions attestent de l’intention d’Agco de devenir du fabricant de machines un fournisseur d’une large gamme de techniques agricoles et des biens d’investissement agricole. Même si sa marge est plus faible que celle de Deere, la performance d’Agco est convaincante. Le fait de ne pas subir de pertes en dépit d’une baisse du chiffre d’affaires de 30 % démontre que l’entreprise maîtrise les structures de coûts. En outre, Agco n’a réduit, depuis le résultat record de 2013, ses effectifs que de 10 %, contre 15 % pour Deere.

Le coup de pouce des faibles taux d’intérêt Si les actionnaires n’ont pas eux non plus de quoi se plaindre, c’est en raison aussi du contexte boursier positif et de la politique des taux d’intérêt bas pratiquée par les banques centrales des pays industriels. Grâce au ce bas niveau des taux d’intérêt, les investisseurs se sont tournés davantage vers la Bourse, dont ils attendaient un meilleur rendement. En conséquence, les actions se sont revalorisées,

c’est-à-dire que leurs cours ont souvent bien davantage progressé que les résultats des entreprises. Dans le cas d’Agco, cette évolution s’exprime de la manière suivante : la valeur boursière de l’entreprise est aujourd’hui presque égale à celle de 2013, l’année des résultats record. Selon les estimations des experts financiers spécialisés, le bénéfice par action n’atteindra l’année prochaine cependant qu’un peu plus de la moitié de sa valeur de 2013. Une différence énorme qui se manifeste dans les évaluations : la valeur boursière actuelle d’Agco équivaut à 22 fois le bénéfice attendu pour l’exercice 2018, contre 12 fois seulement en 2013. En moyenne pluriannuelle, les actions sont évaluées à 15 fois le bénéfice. Si les cours ont pris l’ascenseur, ce n’est pas seulement parce que les actions étaient pratiquement le seul placement envisageable. Les cours boursiers ne sont jamais évalués uniquement sur la base de considérations arithmétiques : les attentes et les expectatives des investisseurs sont tout aussi importantes, si ce n’est plus. En 2013, le cycle agraire se trouvait à un sommet. Ces derniers étaient conscients que le risque d’un prochain refroidissement était élevé et n’étaient pas prêts à payer des prix forts pour les actions d’Agco.

Des attentes excessives ? Aujourd’hui, en revanche, l’agriculture traverse en maints endroits une crise à cause de faibles prix des récoltes. Malgré tout, une phase de stabilisation s’installe et les investisseurs évaluent de plus en plus favorablement les possibilités d’amélioration après des années difficiles. S’y ajoute le remplacement des machines plus anciennes, retardé pendant un certain temps, mais finalement inéluctable, et la quête de productivité, rendue encore plus nécessaire par les faibles prix des récoltes. Les nouvelles machines sont plus productives que les plus anciennes, ce qui favorise encore le remplacement. Reste à savoir à quelle vitesse ira la reprise. Deere a déjà prévenu contre des attentes excessives, Agco semble être actuellement mieux positionnée, puisque l’agriculture semble subir une pression plus forte aux États-Unis, où Agco est moins présente que dans d’autres régions du monde.

Investir dans Agco ? Face à une lente reprise des marchés agricoles, les actions des entreprises du

secteur de la technique agricole sont actuellement plutôt surévaluées. Ceux qui achètent ces actions aujourd’hui devraient faire attention à la qualité des bilans et aux performances dans le passé. Or, Deere et le groupe suisse Bucher Industries (Kuhn Group) s’en sortent mieux qu’Agco. Leur bilan est meilleur que celui d’Agco, ainsi que la rentabilité mesurée à l’aune de la marge. Sur une longue période, Bucher et Deere font meilleure figure pour ce qui est du rendement annuel (évolution du cours de l’action, dividendes compris). Dans le cas de Deere, l’investisseur a obtenu, au cours des dix dernières années – en dépit de la chute des cours due à la crise financière – un gain en capital de 90  % (après conversion en francs), ce qui représente près de 6,5 % par an. Pour Bucher, ces résultats sont respectivement de 115 %, ou 7,8 % par an, tandis que chez Agco, ils ne sont que de 30 %, ou 2,6 % par an. Cela étant, toutes les trois actions sont aujourd’hui évaluées à une hauteur comparable. Certes, la bonne tenue du cours dans le passé ne garantit pas une évolution supérieure à la moyenne dans l’avenir. Cependant, il est prouvé que les entreprises les plus performantes surmontent mieux les crises, puisqu’elles peuvent réaliser à tout moment des investissements nécessaires et conforter ainsi leur avance sur la concurrence plus faible. Ceux qui souhaitent encore investir dans les actions du secteur de la technique agricole après la hausse des cours des dernières années devraient plutôt miser sur Bucher ou Deere que sur Agco.  n

Cours des actions Agco

Agco Kurs: 68.99 $ | Symbol: AGCO AGCO Cours : 68,99 % $, symbole : S & P500 500angeglichen adapté S&P

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Quelle:Thomson Thomson Reuters / FuW Reuters / FuW Source :

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n  Plate-forme | Démonstration de machines

L’essai de semis direct réalisé par onze semoirs différents a eu lieu sur une parcelle de terre de la prison de Bellechasse (FR). Photos : Heinz  Röthlisberger

Semis direct : onze semoirs passés à la loupe Un essai comparatif sur champ regroupant onze semoirs pour semis direct doit illustrer les performances de divers systèmes de semis avec l’engrais vert. Du blé d’hiver a été semé, sans qu’aucun herbicide n’ait été répandu au préalable. Heinz Röthlisberger La comparaison de semoirs pour semis direct à Bellechasse (FR) est un essai pratique conjointement organisé par la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), l’association Swiss No-Till et l’Institut agricole de l’Etat de Fribourg de Grangeneuve. Ont participé à cet essai onze semoirs différents, dont certains de série, ainsi que des prototypes ou des modèles transformés tels que le semoir pour semis direct « CrossSlot », que l’Université technique de Dresde a mis sur pied spécialement pour l’occasion.

pois fourragers, d’avoine nue, de vesce d’été et de moha. Ce mélange développé par la HAFL est censé combattre les mauvaises herbes et ainsi contribuer à la diminution de l’utilisation des herbicides, sans que les rendements ne soient fortement affectés. Aucun traitement au glyphosate n’a eu lieu en amont du test. Pratiquer le semis direct avec l’engrais vert n’est pas aisé. La principale difficulté repose avant tout dans la précision de la dépose de la graine, le contact sol-graine n’étant que très rarement optimal. Si bien que souvent, les disques ne sont pas en mesure de fendre le couvert végétal.

Engrais vert léger C’est lors d’une journée de la mi-octobre que les onze semoirs ont semé, dans des conditions sèches et idéales et sur une parcelle de la prison de Bellechasse, du blé d’hiver de variété « Spontan » (400 grains par m2) sous la forme d’un engrais vert particulièrement léger, composé de 54

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Faire progresser le semis direct L’objectif de cet essai sur champ et des onze semoirs présents est d’apporter des réponses à certaines questions. Où sont les limites du semis direct lorsqu’il est combiné à un engrais vert ? Qu’est-ce qui est techniquement réali-

sable ? En fin de compte, l’essai doit faire progresser la technique du semis direct et encourager l’utilisation d’engrais verts optimisés pour le semis direct dans l’optique de réduire l’utilisation des herbicides.  n

Et cela continue Il est prévu que les résultats de l’essai puissent être observés au début de l’été prochain à l’occasion d’une visite des cultures. Les observations devraient apporter des éléments de réponses quant à la montaison du blé d’hiver et à la pression exercée par les mauvaises herbes sur les onze parcelles semées. Les rendements seront évalués au lendemain des moissons, l’été prochain. Technique Agricole présente ici les onze semoirs pour semis direct et suivra, par la suite, les résultats de cet essai sur champ.


Démonstration de machines | Plate-forme   n

L’« Avatar 616 SD » de Horsch Le semoir tracté de 6 mètres « Avatar 6 SD » de Horsch est aussi bien adapté au semis conventionnel, direct que sous couvert. Il est équipé de 36 monodisques. L’association de roues plombeuses et d’un effort de terrage de maximum 350 kg doit garantir la précision de dépose de la semence. La terre ne subit que très peu de perturbations grâce au modèle étroit des disques. Les roues ont un diamètre de 48 cm. Ce semoir lourd de 9300 kg requiert une puissance mécanique d’environ 210 chevaux. La machine est pourvue d’un guidage des socs.

KUHN, c’est ma force !

0799-GC-EU-CH-FR – Photo: D. Rousselot

Pour l’agriculture, je mise sur la précision et l’efficacité.

Le « NT 750 A » de John Deere Le semoir tracté de 4 mètres pour semis sous couvert « 750 A » de John Deere présente 24 monodisques ainsi qu’un équipement électrique auxiliaire de la firme Landag AG (Seedorf, canton de Berne). Dans sa variante Landag, il pèse 5680 kg à vide (poids d’usine 4500 kg). Effort de terrage continu réglable pouvant atteindre les 250 kg par élément semeur. Ecartement entre rangs de 16,6 cm. Le réglage de la profondeur de travail de 13 à 90 cm se fait via une barre à trou. Chaque élément semeur est couplé à une roue plombeuse (guidage par soc). Le modèle est équipé de 3 trémies dotées d’un doseur électrique.

Le « NTA 1300 » de Great Plains Le « NTA 1300 » de 4 mètres et de 24 rangs de Great Plains est un semoir tracté pour semis universel présenté à Bellechasse. Ce semoir est équipé à l’avant de roues Turbo-Coulter (250 kg de charge) et à l’arrière de doubles disques dotés de roues plombeuses et de fermeture de 75 mm de largeur. Le réglage de la profondeur de la pose se fait individuellement pour chaque rang, le guidage des socs est assuré par le rouleau de pulvérisation se déplaçant sur le châssis. Le « NTA 1300 » pèse 6600 kg.

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Le « Rapid A 400 S » de Väderstad Le semoir tracté « Rapid A 400 S » de Väderstad est également aussi bien adapté au semis direct, conventionnel que sous couvert. L’effort au terrage sur les 32 disques peut s’élever à 180 kg. Ecartement entre rangs de 12,5 cm. Le semoir pèse à vide 6200 kg. La firme annonce une force de traction minimale de 130 chevaux pour ce modèle « Rapid » de 4 mètres. Le semoir est guidé par les socs qui suivent le contour et la voie de déplacement. Le réglage de la profondeur est centralisé pour tous les éléments semeurs.

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Le blé semé lors du test était du blé d’hiver de variété (« Spontan », 400 grains par m2) sous la forme d’un mélange très léger d’engrais verts.

Le « DP 300 » de Gaspardo

Le « CP-300 Air » d’Alphatec

Le semoir à disques « DP 300  » de 3 mètres de largeur de travail et doté d’un système de suspension mécanique de marque Maschio Gaspardo est équipé de 17 disques. Ce semoir à attelage à 3 points appartient à la Haute école HAFL à Zollikofen. Le modèle a subi de multiples modifications et transformations dans le cadre de cet essai. Ce semoir de 2400 kg et de 18,75 cm d’écartement s’avère trop léger pour du semis direct. La suspension hydraulique à double effet (système Landag) augmente l’effort au terrage. Le semoir est guidé via le châssis ; les roues plombeuses sont responsables de la profondeur de pose.

Le semoir pour semis direct « CP-300 Air » sort tout droit des usines d’Alphatec sises dans le canton de Vaud, à Orbe, et présente un élément semeur de Great Plains. Ce semoir lourd de 5000 kg et large de 3 mètres présente 20 rangs espacés de 15 cm ainsi qu’un système de 3 disques équipé d’un Turbo-Coulter en amont du disque double. Les 3 trémies garantissent un apport simultané de semences, d’engrais et d’hélicide. Poids de ce semoir tracté et guidé par les roues : 5000 kg. Le réglage de la profondeur est centralisé pour tous les éléments semeurs. L’effort de terrage sur les disques est de 150 kg.

Le « GD 3000 M » de Weaving

Le « Seeder » de mNT

Le semoir « GD 3000 M » de l’entreprise familiale anglaise Weaving est équipé d’un système resserré de doubles disques dont un denté. ­ Ce système soulève légèrement la terre et dépose le semis sous cette dernière ; de cette manière, le sol se referme plus facilement, ce qui peut présenter certains avantages lorsque les conditions de semis ne sont pas optimales. Ce semoir à attelage à 3 points couvrant une largeur de travail de 3 mètres et présentant 18 disques et un guidage des socs sur parallélogramme. Le réglage en profondeur se réalise individuellement ­ et hydrauliquement. Poids du semoir : 2500 kg.

Le Seeder est un semoir élémentaire imaginé par Martin Häberli de Rosshäusern, dans le canton de Berne, et une nouvelle fois assemblé par la HAFL à Zollikofen. Ce semoir à 12 dents couvre une largeur de travail de 3 mètres. Ses 1250 kg requièrent une puissance d’environ 90 chevaux. Le réglage de la profondeur de la pose se fait au moyen des roues en amont du châssis et du rouleau cage placé derrière le châssis. Ce semoir est guidé par le châssis.

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L’« Easy Drill » de Sky

Le Semeato « SHM »

L’« Easy Drill » de Sky est un semoir tracté pour semis direct de 3 mètres de largeur de travail équipé de 18 dents agressives et disposées verticalement. Cela permet d’éviter que des résidus de la récolte ne se glissent dans le semis. L’effet de terrage est réglable jusqu’à 250 kg, la machine pèse en elle-même 3500 kg. Particularité : deux profondeurs de pose peuvent être utilisées simultanément. Le semoir est guidé par les socs ; la profondeur se règle manuellement grâce aux disques d’écartement.

Le Semeato « SHM » de Walter Peter de Seedorf utilisé lors du test est un semoir tracté pour semis direct brésilien qui est en activité depuis plusieurs années. Il présente une largeur de travail de 2,4 mètres et 15 doubles disques espacés d’une distance de 16,5 cm. Ce semoir est particulièrement léger (2300 kg). Selon son propriétaire, 50 chevaux suffisent amplement pour tracter ce modèle. La profondeur de pose de chaque disque est réglable individuellement. Ce semoir est doté d’un guidage des socs.

Le « CrossSlot » de Haldrup Le semoir pour semis direct « CrossSlot » présenté lors du test par l’Université technique de Dresde est un modèle unique disposant de 11 socs « CrossSlot » spéciaux composés de dents et de disques. Ce semoir a pour principal avantage de permettre l’utilisation d’engrais de fond où les résidus des semences et de l’engrais sont séparés les uns des autres. Cette machine de 6000 kg est équipée d’un attelage à 3 points ; la profondeur se règle mécaniquement à l’aide d’une roue de terrage.

ANNONCE

s écialisé p s s m ils – Foru s conse e d c e v a t d’exper 00 exposants 2 e d aux – Plus n d’anim o i t i s o p – Ex

r.ch e i t e s s i su

LE THÈME CLÉ

Smart Farming

24.–26.11.2017 Messe Luzern 11 2017  Technique Agricole

57


n  Plate-forme | Exposition

Pour la première fois, le salon Suisse Tier accueillera plus de 200 exposants qui présenteront leurs nouveautés.

Exposition spéciale « Smart Farming » au « Suisse Tier » La dixième édition du salon « Suisse Tier » aura lieu du 24 au 26 novembre. Cet anniversaire sera placé sous le thème du « Smart Farming ». Ruedi Hunger Les équipements d’étable et les systèmes de stabulation fabriqués en série ne peuvent être commercialisés en Suisse que s’ils ont été autorisés conformément à la loi sur la protection des animaux. C’est le centre spécialisé dans la détention convenable des ruminants et des porcs (ZTHT) qui les teste et les valide, sous la responsabilité de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV, www.blv.admin.ch) qui peut faire appel à la Commission des équipements d’étables. Certains détails ont été améliorés pour l’édition de « Suisse Tier » de 2017. Ce salon professionnel en élevage d’animaux de rente ne pourrait pas avoir lieu sans les exposants dont le nombre dépasse 58

Technique Agricole  11 2017

les 200 pour la première fois. Voilà la raison pour laquelle nous en présentons quelques-uns ci-après.

Autres événements marquants

Accès au salon « Suisse Tier »

Le salon professionnel « Suisse Tier » propose aux visiteurs intéressés, outre l’exposition spéciale « Smart Farming dans la production laitière  », les présentations « 100 ans de la Fédération suisse d’élevage ovin » et « Arène des petits ruminants avec présentation d’animaux ». Enfin, les défis actuels de l’élevage d’animaux de rente seront abordés dans les différents forums. Par ailleurs, plusieurs organisations agricoles suisses informeront le public de leurs projets en cours.  n

La dixième édition du salon « Suisse Tier » se tiendra du 24 au 26 novembre, de 9 à 17 h 00 au Parc des expositions de Lucerne. Celui-ci est accessible en transport en commun depuis la gare de Lucerne en RER (S-Bahn) ou en bus (ligne 20). Descendre à l’arrêt « Allmend / Messe ». En voiture, prendre la sortie d’autoroute « Luzern-Horw » et suivre la signalétique « Allmend/Messe ». Consulter le site www.suissetier.ch pour davantage d’informations.


Exposition | Plate-forme   n

B + M Stalleinrichtungen, 5026 Densbüren (AG)

Krieger Stalleinrichtungen, 6017 Ruswil (LU)

Une climatisation mauvaise a des effets néfastes sur les performances des animaux. Leur bien-être étant une priorité pour B + M, l’entreprise veut s’attaquer à la racine de ce problème. L’aération ne doit pas être laissée au hasard. Des mesures sont effectuées avec des appareils précis et différentes sondes en collaboration avec des experts en ventilation et des vétérinaires, dans le but de déceler les lacunes et les problèmes. La situation peut être améliorée en adoptant le bon produit, ce qui nécessite une offre diversifiée.

Les aménagements d’étables Krieger sont connus depuis plus de 40 ans. L’éventail est tout aussi large. Les cornadis diagonaux simples, modulables en font partie ainsi que les équipements de mangeoires et de crèches. Krieger vend les dispositifs d’attache « Unisan » et « Universal ». En matière d’étables à stabulation, le constructeur lucernois propose tant les logettes à fixation murales que les opposées. L’assortiment comporte encore des séparations à quatre ou cinq lisses, de même que des articles pour les litières. Le soin des animaux est ainsi facilité.

Agro-Technik (groupe Jourdain), 3054 Schüpfen (BE) L’entreprise française Jourdain est l’un des plus grands constructeurs mondiaux d’aménagement d‘étables. L’application « Jourdin 3D » permet de visualiser la plupart des produits de la société, via le scan du code QR ou le moteur de recherche. On peut facilement comprendre le fonctionnement du produit et l’étudier sous différents angles grâce à l’animation 3D. On peut également obtenir certains détails techniques.

Zimmermann Stalltechnik AG, 4629 Fulenbach (SO) Des logettes individuelles apportant un plus grand confort aux vaches, aux cornadis robustes et aux systèmes de séparation : tous ces éléments figurent dans l’assortiment de Zimmermann Stalltechnik. Une grande partie de ces équipements sont produits en Allemagne. Les séparations, tant pour les étables à stabulation libre que l’aire d’exercice ou les prairies, sont proposées, de même que différents cornadis. On trouve chez Zimmermann encore une offre considérable pour les « jeunes », incluant des cornadis pour le jeune bétail, des barrières et des cornadis à veaux. Le constructeur vante les mérites des cornadis destinés aux vaches en les qualifiant de « Comfort » et de « Comfort Safety ».

Franz Röösli, Melk- und Stalltechnik, 6166 Hasle (LU) Grâce à ses développements propres, une longue expérience pratique et une grande flexibilité, cette entreprise propose des équipements modernes tels des séparations, des revêtements de sol, des grilles diagonales pour l’espace d’affouragement. Elle offre encore des cornadis silencieux avec des butées en matière PVC souple, des cornadis de sécurité, des logettes confortables et bien sécurisées pour les vaches laitières, des barrières, des rideaux à lanières et des filets coupe-vent.

Moser Stalleinrichtungen, 8580 Amriswil (TG) Dix différents modèles de logettes et une grande diversité de cornadis couvrent la demande en matière de stabulation libre. Lors de la construction et du montage des éléments, on tient compte des besoins des différentes catégories d’animaux. Depuis plus de 30 ans, le constructeur d’Amriswil est également l’interlocuteur pour les questions concernant les étables professionnelles à stabulation entravées. Les produits « Stamo » et « Ontario » sont des systèmes modulaires offrant des possibilités d’agrandissement. Les bovins se reposent pendant une durée allant jusqu’à 12 heures par jour. Les aménagements d’étables sont adaptés à ces besoins.

Stallag, 6370 Stans (NW) L’entreprise de Stans offre des aménagements d’étables destinés aux veaux et aux chevaux et au gros bétail. Stallag propose à l’intention de ce dernier un assortiment complet d’équipements. Ceux-ci couvrent tous les besoins de la stabulation libre ainsi que ceux des étables à stabulation entravée. Les installations sont fabriquées et galvanisées directement dans les bergeries ou dans les chèvreries. Elles sont en outre disponibles en aluminium (système Framabühl).

Ernest Roth AG, 2900 Porrentruy (JU) Avec des abris de pâturage (panneaux, treillis) spécialement conçus d’une hauteur allant jusqu’à 160 cm, les enclos des animaux sont montés rapidement et facilement. Des séparations modulables sont disponibles, de même que des panneaux avec des portes intégrées. Des logettes flexibles assurent aux vaches allaitantes une sécurité complète. Des barrières de contention à 5 lisses sont conçues spécialement pour les poneys et les génisses. Elles ont une hauteur de 135 cm. On peut poser une bâche au-dessus d’un support en acier galvanisé pour créer des étables mobiles. Cela et bien davantage…

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n   Plate-forme | Portrait de société

L’avenir nous dira si Sip marque des points avec cette faucheuse large. Ce courageux projet devrait prouver que les Slovènes proposent une technique adaptée pour tous les clients concernés par l’herbage. Photos de R. Engeler, J. Paar et ldd

Des objectifs ambitieux Le spécialiste de récolte de fourrage Sip propose désormais une technique destinée aux entreprises de sous-traitance et de grande envergure, sans pour autant négliger son offre pour les exploitations de petite taille et de zone de colline. Roman Engeler Tout comme le renard de la fable grecque, les responsables de la société slovène Sip savent que les meilleurs raisins mûrissent en haut. En revanche, grâce à une offensive produit et contrairement au renard de ladite fable qui abdique, le fabricant slovène de technique de récolte de fourrage réussira à atteindre des buts ambitieux et s’affirmer dans le segment des professionnels.

Du statut de fabricant local à celui d’exportateur mondial Les débuts de l’entreprise Sip remontent à 1954, année de sa fondation sous le nom d’« Agroservice ». 13 ans plus tard, il y a exactement 50 ans, elle a été rebaptisée « Sip », ce qui signifie « produits mécaniques industriels » en slovène. Par la suite, Sip est devenu le plus grand fabricant de technologie agricole de la région. Pourtant, jusqu’à la dissolution de la Yougoslavie, l’entreprise est restée presque inconnue en Europe de l’Ouest. Dans cet Etat alors encore communiste, il était pratiquement impossible d’exporter dans les régions occidentales. Le changement n’est intervenu qu’après l’indépendance de la Slovénie en 1991. 60

Technique Agricole  11 2017

Au moment de l’adhésion de la Slovénie à l’UE, Sip a pu (grâce aux subventions de Bruxelles) intensifier sa production et ses activités de marketing tout en améliorant la qualité de ses produits, et la vente internationale a vraiment démarré. C’est également à cette époque que l’entreprise a trouvé un importateur suisse dans la personne de Sepp Knüsel de Küsnacht, qui lui a permis de s’établir sur le marché suisse. Aujourd’hui, Sip exporte environ 80 % de sa production via un réseau international de distributeurs. Le fait que Sip, aujourd’hui une société anonyme comptant plus de 200 employés, est restée longtemps cantonnée exclusivement au marché local répond certainement aux intérêts des clients de l’agriculture basée sur des petites structures. La Slovénie est comparable à la Suisse : c’est un pays alpin avec des exploitations plutôt petites en comparaison avec l’Europe, et dans lesquelles l’élevage et la culture fourragère dominent.

de construction légère. Certes, on y produit également des petits fourgons et des épandeurs de fumier, mais selon Sip, le fauchage, le fanage et l’andainage constituent actuellement les compétences-clés de l’entreprise. Dans le passé récent, Sip n‘a jamais cessé de proposer des innovations et des brevets remarquables pour ces étapes de récolte d’herbe, d’ensilage et de foin. Par exemple, l’essieu

Programme alpin Il est dès lors logique que Sip propose un large « programme alpin » de machines avec des largeurs de travail adaptées et

Un essieu tandem breveté sur les andaineuses rotatives de type « Star » pour une adaptation optimale au sol.


Portrait de société | Plate-forme   n

tandem spécial (1999), le rotor modulaire (2004) ou l’entraînement pivotant (2015) ont été conçus pour les andaineuses rotatives, la suspension hydropneumatique (2007), tandis que la protection des disques de coupe « DSS » (2008) ou la stabilisation de la barre de coupe à assistance hydraulique (2012) ont été destinées aux faucheuses, et l’adaptation hydraulique des toupies à la pente (2011) a été créée pour la faneuse rotative.

cerné par les herbages. La société cible de plus en plus, outre les petites exploitations, celles de grande taille et les entreprises de sous-traitance. Le premier gros engin était la faneuse rotative « Spider 1500 T » avec 14 toupies et une largeur de travail de 15 m. Cette machine a été présentée pour la première fois il y a six ans. Une andaineuse rotative à quatre toupies d’une largeur de 12,5 m et une faucheuse « gigantesque » d’une largeur de travail de 15 m pour montage sur tracteur lui succèdent cette année. Les deux machines seront présentées en tant que nouveautés au salon Agritechnica 2017. Alors que dans le domaine des faneuses rotatives larges et des andaineuses rotatives Sip évolue dans les eaux d’autres fabricants, elle sort des sentiers battus avec cette combinaison de fauche à cinq éléments. Bien qu’on sache qu’il s’agit d’un segment de marché étroit, Sip accepte le défi et, avec sa nouvelle conception, déclare la guerre aux véhicules automoteurs. Les coûts de production réduits devraient certainement s’avérer un atout pour ce combat.

Coopération avec Knüsel

Conclusion

Sepp Knüsel n’est pour Sip pas qu’un partenaire commercial. Il lui donne sans cesse des impulsions pour des innovations et collabore intensément à sa production. Des pièces de sa faucheuse « Tornado » sont construites en Slovénie et Sip produit une reprise légèrement modifiée de cette faucheuse dans sa propre couleur pour d’autres marchés. Cela vaut également pour le faneur à ruban de Knüsel, que Sip propose dans une variante maison pour des marchés spécifiques. En outre, Sip est impliqué dans l’élaboration de la nouvelle faneuse à ruban – entre-temps connue comme technologie « Respiro ». En effet, le concept de pickup souple développé par la société autrichienne « Reiter IT » en collaboration avec Sepp Knüsel y est fabriqué en version­ légère pour le montage frontal (« AirSwath », 810 kg, 3 m de largeur de travail). En outre, un modèle à montage arrière de 5 m, pouvant être mis en œuvre à la manière d’une faucheuse traînée à gauche ou à droite en combinaison avec une unité frontale, fera bientôt son entrée sur le marché.

Sip propose un programme complet pour les étapes de travail fauchage, fanage et andainage. A l’avenir, sans négliger la technique destinée aux petites structures des régions alpines, les Slovènes veulent marquer des points dans le segment des entreprises de sous-traitance et

Même à grande vitesse, la tête d’attelage tirée « S-Flow » élaborée pour les faucheuses frontales s’adapte aux irrégularités du sol.

Sip en chiffres

Siège social : Sempeter, Savinjska dolina (Slovénie) Terrain de la société : 8 ha, dont 3 ha couverts, avec propre alimentation électrique (photovoltaïque) Chiffre d’affaires : 20 millions d’euros (80 % d’exportations, dont la majeure partie en Suisse) Collaborateurs : 204 (état en 2016), dont 113 dans la production

des grandes exploitations. Dans le domaine des fourgons, Sip est encore en retard, mais souhaite également évoluer dans les années à venir. La fabrication s’oriente sur les critères « occidentaux ». En plus de connaître les termes modernes de l’industrie tels que Lean Production (processus de production sans gaspillage), Kaizen (amélioration constante) ou Jidoka (automatisation humaine), on les applique.  n

Avancée dans de nouvelles dimensions Sip s’est fixé comme but de proposer la technique adaptée à chaque client con-

Collaboration étroite : Sepp Knüsel et sa fille Doris posent avec les responsables des ventes et du marketing de Sip, Benjamin Zgank, Edvard Kobal et Andrei Cosovici (de gauche à droite).

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n  Sécurité | Prévention des accidents

« Un investissement sage, gage de sécurité » L’hiver, quand les routes sont mauvaises, les chaînes à neige sont incontournables. Elles sont même parfois indispensables pour simplement pouvoir démarrer. Enfin, elles rendent le freinage et la trajectoire plus sûrs. Ruedi Hunger allure, on peut se contenter d’un espace moindre, la chaîne ne décollant pas du pneu sous l’effet de la force centrifuge. Nous proposons des chaînes spéciales, peu encombrantes, pour ce genre d’engins.

Roland Fankhauser est directeur de Fankhauser SA à Gondiswil (BE).

Le choix d’une paire de chaînes dépend de l’usage qu’on en fera. Le conducteur qui souhaite juste travailler autour de sa ferme sans déraper n’a pas besoin des mêmes chaînes que son voisin qui assure quotidiennement un service hivernal. Les engins forestiers utilisent en principe des chaînes spéciales. Technique Agricole a interrogé Roland Fankhauser, importateur de la marque « Trygg », sur le bon usage des chaînes à neige. Technique Agricole : Peut-on monter des chaînes sur tous les tracteurs, transporteurs ou faucheuses à deux essieux ? Roland Fankhauser : Il convient de vérifier que l’espace entre les pneus et les garde-boues soit suffisant. En principe, c’est le cas, mais il arrive que la place soit comptée. Les roues des engins comme les chargeurs télescopiques, les chargeurs et les élévateurs à palettes sont entourées d’éléments fixes avec peu d’espace libre. Sur les véhicules destinés à circuler sur la route, il faut environ 10 cm de « vide » entre pneus et garde-boues, y compris sur les côtés, pour que le montage ne soit pas trop fastidieux et pour limiter les risques de dommages au véhicule. Sur les véhicules de ferme roulant à faible 62

Technique Agricole  11 2017

Lorsqu’on se penche sur l’offre existante, on voit qu’il existe différents types de chaînes. Quelle est la meilleure ? Je préfère parler de la chaîne la mieux assortie plutôt que de la meilleure. Je ne peux que parler des modèles que nous proposons et je suggèrerais par exemple la « Trygg-Spezial », une chaîne à pitons pour le service hivernal et la forêt. Ensuite, la « Swiss-Flexi » est une chaîne à croisillons dotée de pièces d’usure. Ou encore la « 6 × 7-Doppelspur », très compacte. Ces chaînes à double losange ou à croisillons en acier trempé de haute qualité sont plus coûteuses à l’achat mais elles durent aussi plus longtemps. Elles offrent une qualité de roulement bien meilleure que les modèles plus simples, qui ont tendance à glisser entre les crampons des pneus. Les chaînes à pitons paraissent joliment agressives. Elles n’endommagent pas les routes ?

Nous vendons beaucoup de chaînes dans toute la Suisse et nous observons que les chaînes dotées de pièces d’usure soudées ne sont pas moins agressives que les chaînes à pitons pourvues de deux pitons par maillon, dont la surface de contact avec la route est à peine plus faible. Pour le déneigement, la chaîne doit assurer le guidage, une bonne qualité de roulement et durer longtemps. Pour y parvenir, la construction de la chaîne doit garantir une bonne accroche. C’est au conducteur d’adapter sa conduite. Qu’elle soit équipée de chaînes ou de spikes à visser, une roue qui patine laisse des traces. Tous les agriculteurs ne font pas du déneigement, ni ne vont en forêt. Certains veulent seulement circuler en sécurité sur la route. Y a-t-il des alternatives aux chaînes que vous venez d’énumérer ? Bien sûr qu’il y en a, à l’instar de ces chaînes universelles à maillons carrés en acier trempé, assez avantageuses, qui sont aussi idéales quand l’espace entre roue et garde-boue est limité. Exception faite du service de voirie hivernal, les chaînes à neige ne sont souvent utilisées que quelques fois chaque hiver. Et leur montage n’est

Une bonne paire de chaînes est un investissement en faveur de la sécurité.

Photos : ldd


En jaune, un kit pour rallonger une chaîne à pitons « Trygg-Spezial ».

pas donné à tout le monde. Comment faut-il procéder ? C’est effectivement le cas. On s’y prend souvent mal pour installer ses chaînes. Ou plutôt de façon malhabile. Je recommande de faire monter la chaîne sur le pneu en faisant tourner la roue, donc en avançant le véhicule. On procède avec une ficelle à ballot enroulée autour de la roue et attachée à une extrémité de la chaîne. Puis on avance avec le véhicule jusqu’à ce que la chaîne ait été tirée sur tout le pourtour de la roue. Avec cette méthode, la chaîne serre le pneu de près. Il ne reste qu’à verrouiller les tendeurs latéraux, puis rouler quelques centaines de mètres. Si nécessaire, on retend la chaîne et c’est fini ! Il existe des modèles avec une chaîne de tension sur le côté. D’autres en sont dépourvus. Qu’est-ce qui vaut le mieux ? Il est important que les chaînes à neige soient toujours correctement tendues. Ce qui ne veut pas dire tendues à bloc, auquel cas elles peuvent provoquer des dégâts au pneu et leur usure s’accélère fortement. Les chaînes doivent avoir un peu de jeu pour faciliter leur autonettoyage et l’élimination de la neige et de la boue. Mais elles ne doivent pas entrer en contact avec des parties du véhicule. Concernant la chaîne de tension, c’est la

Une chaîne à croisillons rallongée, avec ses maillons d’usure et sa chaîne de tension latérale.

géométrie de la chaîne qui décide s’il en faut ou non. Ce brin est indispensable pour monter correctement les chaînes à croisillons. Il permet de répartir régulièrement la chaîne sur la roue, pour qu’elle soit uniformément tendue sur tout le pourtour. Il faut prendre garde, lorsqu’on tend une chaîne, qu’elle reste au centre de la bande de roulement. La situation est différente avec les chaînes à losanges qui sont plus faciles à tendre et à centrer sur la bande de roulement grâce à leurs tendeurs de chaque côté. La chaîne de tension est superflue. Admettons que l’on change les pneus d’un tracteur ou qu’on l’échange contre un plus gros. Il ne reste plus qu’à se débarrasser des chaînes qui allaient avec ? Non, pas nécessairement. Il existe des kits pour rallonger certaines chaînes et les adapter à des pneumatiques plus grands. C’est plus difficile si ces nouveaux pneus sont vraiment plus larges. Il faut alors que la chaîne le soit suffisamment aussi pour encore assez déborder sur les côtés. Les chaînes à neige ne sont pas bon marché. On doit compter entre 1000 et 4000 francs selon les tailles et les modèles. Cet investissement se justifie-t-il vraiment ?

On ne peut pas dire d’une paire de chaînes qu’elle est chère ou bon marché. L’important est qu’elle « vaille son prix ». En clair, elle doit être efficace lorsque les conditions de circulation hivernales l’imposent. Une bonne paire de chaînes – peu importe ce qu’elle a coûté – doit assurer un contact permanent avec le sol et s’y agripper pour garantir la stabilité de la trajectoire. En cas d’accident, l’absence de chaînes sur un véhicule routier ou forestier est souvent assimilée à un comportement négligent. Acheter une paire de chaînes est donc un sage investissement, gage d’une meilleure sécurité.  n

Que dit la loi Dispositions légales relatives à l’utilisation de chaînes à neige sur la voie publique : •  OETV, art. 63 : « Les chaînes à neige et dispositifs similaires doivent garantir le démarrage, le freinage et le guidage latéral sur la neige et la glace ; ils ne doivent pas endommager excessivement les routes. » •  LCR, art. 32 : « La vitesse doit toujours être adaptée aux circonstances, notamment aux particularités du véhicule et du chargement, ainsi qu’aux conditions de la route, de la circulation et de la visibilité. »

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n  Passion | Youngtimer Jonas et Robert Grimm, à Lüscherz (BE), posent fièrement devant deux de leurs Zetor préférés. Photos : Dominik Senn

Le conte des Grimm deviendra-t-il réalité ? Sur son exploitation à Lüscherz (BE), l’agriculteur Robert Grimm et son fils Jonas n’ont pas moins de 16 tracteurs de la marque Zetor, presque un pour chaque outil porté. Leur but, une collection privée Zetor accessible au public. Dominik Senn

Robert Grimm, né en 1964, est agriculteur et chauffeur. En 1995, il a repris le domaine familial, une exploitation agricole imposante et d’engraissement de bovins. Son père était déjà infecté par le virus Zetor. Dans les années septante, un concessionnaire de cette marque était installé dans le village voisin et rapidement, le vieux Meili a été remplacé par u ­ n trois cylindres « 3511 » de la gamme « UR 1 », suivi quelques années plus tard par un « 4712 », un « 5711 » avec cabine et un « 7745 », le premier 4 × 4 avec cabine.

trois modèles disposent de transmissions à dix vitesses avant, d’une prise de force indépendante et d’un vérin de relevage hydraulique « Zetormatic » développé en interne, et sont munis d’un régulateur de profondeur automatique. La prise de force offre cinq vitesses de rotation. Les modèles 4 × 4 « 3011 » et « 4011 » ont suivi sous la désignation « 3045 » et « 4045 », puis les semi-chenillés « 3016 » et « 4016 » ainsi que les tracteurs-chenilles à deux ­c ylindres « 2023 » et « 3017 ».

Un rapport qualité-prix remarquable Gamme « UR 1 » La normalisation des modèles de base de la gamme « UR 1 » (« 2011 », « 3011 » et « 4011 ») ne se rapporte pas qu’aux moteurs à 2, 3, 4 cylindres de 22, 35 et 45 ch avec injection directe, mais se décline aussi autour des autres composants. Les 64

Technique Agricole  11 2017

« Ces modèles n’ont pas encore de transmission synchronisée, explique Robert Grimm. Cependant, ils possèdent en série une transmission à 5 vitesses, un pont avant suspendu, un frein pneumatique à commande électrique et un compresseur pour air comprimé monté sur le côté. » Le

prix a été l’argument décisif : « Jadis, le Zetor ne coûtait que la moitié du prix d’un tracteur comparable fabriqué en Europe de l’Ouest alors qu’il offrait bien davantage. Le rapport qualité-prix était excellent. »

Gamme « UR 2 » Le virus Zetor prit définitivement le jeune agriculteur, et le nombre de tracteurs bon marché ne fit qu’augmenter. Lorsqu’en 1968, la fabrique Zetor de Brno (CZ) répondit aux demandes du marché en produisant des tracteurs plus puissants avec la gamme « UR 2 » appelés « Crystal » (sur la base du « 8011 » de 80  ch), Robert Grimm ne tint plus en place. En 1986, son père acheta le modèle « Crystal 16145 ». La carrosserie se caractérise par ses formes angulaires et sa conception en demi-châssis : le radiateur, le turbomoteur à 6 cylindres et l’embrayage sont montés


Youngtimer | Passion   n

sur un cadre pour former un châssis avec l’essieu avant, transmission et l’essieu ­arrière. Il fournit 160 ch dont 150 ch à la sortie de la prise de force.

Un habitué du tractor pulling Comme l’expose Robert Grimm, le « Crystal » était alors un des premiers tracteurs avec un « multiplicateur de couple ». Il permet de modifier le rapport des changements de vitesse sous charge, de doubler les huit vitesses avant et les quatre vitesses arrière et d’augmenter la force de traction du tracteur. La première cabine de la branche à banc plat était équipée d’un arceau de sécurité et d’un niveau sonore inférieur à 85 dB ; les constructeurs de Brno (CZ) avaient fixé la cabine sur des supports élastiques. Robert Grimm apprécie la conception robuste : le « Crystal 16145 » lui permet d’effectuer tous les travaux du sol, l’ensilage, l’épandage du lisier, le transport et le tractor pulling : « Mon fils Jonas le conduit dans la catégorie standard 6 tonnes et se mêle toujours à la lutte pour les premières places », souligne Robert Grimm avec un sourire. Le prix du tracteur neuf à l’époque : 35 000 francs ! Entre 1997 et 2002 la famillie Grimm acquit un MF et ensuite un Deutz : « Les deux sont bien aussi, mais pas mieux », estime-t-il.

Vue d’une grange des Grimm : en résultera-t-il une collection privée Zetor ouverte au public ?

injection Common Rail est sorti en 2015. Robert et Jonas Grimm en ont testé un et trouvé le rapport qualité prix très bon.

Objectif : une collection privée Très satisfait, Robert Grimm est le plus grand fan de la marque Zetor : « Cette marque reste avantageuse grâce à l’importation via Zetor Allemagne par Andreas Lehmann du service de machines agricoles et de chantier à Bellach (SO), qui offre des modèles sur mesure pour chaque exploitation agricole. En Suisse, il existe douze centres de service. L’établis-

sement le plus proche est Gerber Landtechnik, à Kallnach. Les pièces de rechange sont à un prix abordable, et de nombreuses réparations mécaniques peuvent être effectuées par l’utilisateur. » Actuellement, il possède 17 modèles de la marque dont un seul n’est pas en état de marche. Le changement d’outil reste une exception, car chaque Zetor est équipé d’un outil porté approprié. Il aimerait voir se réaliser son rêve de conte : « Je souhaite acquérir une version de chaque modèle Zetor et présenter un jour ma collection au public. »  n

Plus d’un million de tracteurs Zetor réactualisa la gamme « UR 1 » par sept séries modifiées et vendit jusqu’au début des années 1990 plus d’un million de tracteurs. En 1992, les nouveaux ­modèles de la série « 92 » furent lancés­ avec les turbos « 3320 / 40 », « 4320 / 49 », « 5320 / 40 », « 6320 / 40  » et « 7320 / 40 » équipés de deux ou quatre roues motrices de 52 à 82 ch, puis les Zetor « Super » turbo aux formes arrondies et, dès 1999, le Zetor « Major » pour satisfaire aux exigences des normes anti-pollution européennes et américaines. Les modèles plus puissants des gammes « UR 3 » et « Fonterra » suivirent ; ils se caractérisaient par un capot avant incliné vers le bas et un nouveau moteur à 16 soupapes développant jusqu’à 140 ch, ainsi qu’à partir de 2004, le modèle « Proxima  » successeur de la gamme «  UR  1  », le « Antar » et, dès 2013, le « Major » qui renouait avec la série « Major-UR 1 » des années nonante mais qui, pour la première fois, était propulsé par un moteur de fabrication étrangère, un Deutz de 2,9 litres. Enfin, le modèle 160 « Crystal » de Deutz équipé d’un moteur de 6 cylindres avec

Lorsque Zetor fabriquait des tracteurs pour John Deere En 1916, l’armurerie impériale et royale de Vienne créa des ateliers de réparation dans la province tchèque de Brno. En 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, la monarchie fut dissoute et la Tchécoslovaquie vit le jour. Les ateliers de réparation devinrent la « Zbrojovka Brno » (usines d’armement de Brno). L’usine fabriqua des armes, des automobiles et des moteurs d’avions. En 1946, un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale et au bout de six mois de développement, le groupe dirigé par l’ingénieur František Musil mit au point le tracteur « Z 25 » baptisé « Zetor », dont le nom se compose de la lettre « Zet » comme Zbrojovka et des deux dernières lettres de « Traktor ». Le véhicule propulsé par un moteur à 2 cylindres de 25 ch atteint une vitesse de pointe de 32 km / h, il est équipé d’un injecteur de carburant indirect. Le moteur tourne à 1800 tr / min pour entraîner une transmission 6 + 2 et une prise de force à 540 tr / min. Dans les années 1960, les tracteurs Zetor furent exportés en grand nombre vers la Birmanie, le Ghana et l’Irak. En 1964 débuta la coopération avec le fabricant polonais Ursus. Des ateliers de montage furent construits en Birmanie, en Inde et en Irak. En 1968, la coopération avec le fabricant japonais Iseki commença. En 1981, le gouvernement décida de transférer la production des gros tracteurs sur le site de l’entreprise ZTS à Martin en Slovaquie, ce qui provoqua un grand malaise au sein du personnel. Dès 1983, Zetor commença à exporter vers les Etats-Unis. 25 000 tracteurs furent exportés vers les Etats-Unis les années suivantes. Le 25 novembre 1992, l’Assemblée fédérale de la République fédérale tchèque et slovaque décida la dissolution de la confédération ainsi que la création de la Tchéquie et la Slovaquie pour le 1er janvier 1993. Dès 1993, en raison d’une convention et pendant une courte durée, Zetor fabriqua pour John Deere les tracteurs de la série 2000 sur la base des gammes « 92 » et « UR 3 ». Ces tracteurs étaient principalement destinés au marché de l’Amérique du Sud. Actuellement, la société « Zetor a.s. » dispose, hormis son site principal en Tchéquie, de filiales en Allemagne, Finlande, France, Grande-Bretagne, Irlande, Etats-Unis et Pologne. Depuis 2015, Zetor fabrique et commercialise les gammes « Major », « Proxima », « Forterra » et « Crystal ».

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n  ASETA | Interview

« Nous ne prenons aucun risque » C’est important que les élèves conducteurs arrivent au cours G40 au volant de véhicules en parfait état de fonctionnement. Dans cette interview, Jean-Richard Salamin, responsable du G40 de l’ASETA, explique ce à quoi il faut faire attention. Heinz Röthlisberger sur la route. Nous ne prenons évidemment aucun risque. Nous pouvons changer nous-même une ampoule, mais si la réparation de l’équipement électronique s’avère trop compliquée, nous faisons venir un mécanicien sur place. Il en va de même pour les dysfonctionnements des freins ou du tracteur. Un mécanicien dispose-t-il d‘assez de temps dans un tel cas ? Oui. Cela ne pose normalement aucune difficulté. Un mécanicien en machines agricoles se tient à notre disposition sur chaque site de cours afin de nous aider à régler ce type de situation. Les frais sont ensuite facturés au propriétaire du véhicule. Une fois, le mécanicien luimême n’a cependant pas réussi à résoudre un problème d’éclairage en une heure et demie.

«  Les élèves arrivent souvent sans le document attestant que le tracteur a subi un test antipollution valable », déplore Jean-Richard Salamin, responsable du cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA). Photo : H. Röthlisberger

Technique Agricole : Y a-t-il fréquemment des élèves qui arrivent au cours de conduite G40 avec des tracteurs et des remorques n’offrant pas toutes les garanties de sécurité ? Jean-Richard Salamin : D’abord, je tiens à préciser que la plupart des élèves viennent au cours avec des tracteurs et remorques parfaitement conformes aux normes. Je les en félicite. Cependant, il arrive hélas que ce ne soit pas le cas. Quels sont les manques ou défauts les plus fréquents sur le tracteur ? Parfois, le tracteur est doté de freins ne fonctionnant pas correctement. Ainsi, il ne peut évidemment pas rouler sur la route et on doit chercher un autre tracteur le jour du cours. En outre, le justificatif d’un test de gaz d’échappement valable est souvent absent.

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Et sur les remorques ? Là aussi, des freins défectueux causent des difficultés lors des exercices. Toutefois, le problème majeur lié aux remorques, qui revient quasiment chaque deuxième jour de cours, est dû à l’éclairage. Pourquoi ? Malheureusement, l’éclairage est sujet à de nombreuses défaillances. Le câble reliant le tracteur à la remorque est particulièrement délicat. Les phares peuvent s’allumer le premier jour de cours. Mais dès que l’on déconnecte et rebranche la prise des feux, l’éclairage reste éteint. Cela est la plupart du temps dû à une défectuosité de la masse. Que se passe-t-il alors ? Nous devons le remettre en état tout de suite, sinon l’élève ne peut pas rouler

L’élève peut-il alors continuer à rouler au volant de ce véhicule ? Non, c’est exclu. L’élève ne peut plus rouler sur la route avec ce véhicule si nous ne pouvons pas le réparer sur place. Nous constatons souvent le premier jour de cours que quelque chose cloche. Nous proposons à l’élève d’appeler son père ou son chef. En général, l’un d’eux vient alors avec un autre tracteur ou une autre remorque et le jeune peut participer au cours. Il est bien sûr frustrant pour ce dernier de vivre une telle mésaventure et de voir ses camarades avec des tracteurs et des remorques en bon état de marche. Généralement, les remorques limitées à 30 km / h comportent plus de défauts que celles à 40 km / h. Est-ce exact ? Oui, clairement. Ce sont sur les remorques limitées à 30 km / h que nous relevons le plus de défauts. Outre l’éclairage, le frein de stationnement pose régulièrement problème. Dans l’ensemble, les remorques limitées à 40 km / h fonctionnent correctement, peut-être du fait qu’elles sont testées tous les quatre ans, ce qui n’est


Interview | ASETA   n

La plupart des défauts, tels que le frein de stationnement défaillant ou le dispositif d’attelage déformé, sont décelés sur les remorques limitées à 30 km / h.

Cette remorque est correctement équipée et signalisée. Si l’éclairage n’est pas au point, il doit être réparé sur place le premier jour de cours.

Cet attelage ne peut pas encore rouler sur la route : les catadioptres triangulaires défectueux sont à remplacer. Il manque encore le triangle de signalisation.

pas le cas de celles limitées à 30 km / h. A noter que ces dernières et les remorques des camions qui ont été adaptées aux tracteurs doivent être munies d’une plaquette du constructeur. Or celle-ci manque sur la moitié de ces remorques.

cassants peuvent lâcher à tout instant. Cela peut devenir très dangereux avec une pression de 140 bar, si des élèves ou d’autres gens se trouvent dans les parages.

Non. Par chance, cela n’est encore jamais arrivé. Dans de tels cas, tous les participants du cours cherchent une solution. Et je leur en suis très reconnaissant.  n

Quelles autres failles détectez-vous ? La cale à mettre sous les roues n’est pas toujours présente, bien qu’elle soit obligatoire tant pour les tracteurs que pour les remorques. Ce qui est critique est que les flexibles hydrauliques défectueux et

Qui est responsable du tracteur et de la remorque que l’élève amène au cours ? Le conducteur est toujours responsable, ainsi bien sûr que le propriétaire du véhicule, en l’occurrence l’élève ainsi que son père ou son chef.

La situation peut devenir dangereuse si des flexibles hydrauliques fissurés éclatent.

Le véhicule présente des défauts le plus souvent depuis un certain temps et non seulement le premier jour de cours. Il nous semble qu’il en va ainsi. C’est ce qui est grave. Le propriétaire du véhicule envoie le jeune homme ou la jeune fille au cours avec un attelage défectueux. C’est pourquoi nous en appelons au sens des responsabilités des propriétaires de véhicules. Bien entendu, il peut aussi y avoir des défauts que l’on ne voit pas ou que l’on ne peut pas voir et qui causent malheureusement des problèmes le premier jour du cours.

Photos : Jean-Richard Salamin

De manière générale, que conseillez-vous aux participants du cours G40 ? Je leur recommande de s’exercer à atteler la remorque au tracteur avec leur père ou leur chef quelques jours avant le cours, et d’en vérifier toutes les fonctions et les équipements sécuritaires. Ainsi, ils ont encore le temps de (faire) réaliser les réparations éventuelles ou de remplacer les pièces endommagées, telles qu’un catadioptre cassé.

L’huile est soumise à une forte pression et peut causer des blessures.

Avez-vous déjà dû renvoyer un élève à la maison à cause d’un véhicule défectueux ?

Véhicules sûrs Le cours de conduite G40 peut être suivi uniquement si le véhicule est en bon état de marche et conforme aux normes de sécurité. Avant le début du cours, la sécurité de fonctionnement est à vérifier et les défauts éventuels doivent être corrigés Tracteur : • dispositif de protection du conducteur • rétroviseurs extérieurs réglables et propres • éclairage et clignotants au point • catadioptres ronds • disque indiquant la vitesse maximale autorisée Remorque agricole (vide) : • éclairage et clignotants au point • catadioptres triangulaires • freins de stationnement et de service bien réglés et fonctionnant correctement • plaque d’identification arrière • disque indiquant la vitesse maximale autorisée • poids garanti d’au moins 3500 kg Cours de conduite G40 Inscription et renseignements Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture, Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00 Courriel : zs@agrartechnik.ch Internet : www.g40.ch

Vidéo sur les cours G40 de l’ASETA D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole

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n  ASETA | Sections

Assemblées générales

AG Mercredi 22 novembre 2017, 9 h 30 Krieger AG, Rütmattstrasse 6, Ruswil LU Avec le repas de midi offert par l’AVLT et la visite de l’Agro-Räder (AG).

BE Vendredi 1er décembre 2017, 9 h 30   Gasthof Schönbühl, Schönbühl Le directeur de l’ASETA Aldo Rui fera une présentation après l’assemblée sur les questions du porte-à-faux avant, des nouvelles prescriptions sur le frénage et OPERA-3 (optimisation de la formation en conduite).

LU Mercredi 6 décembre 2017, 9 h 30 Restaurant Brauerei, Sursee Avec une conférence intéressante et un repas de midi offert.

AG Réunion annuelle 2018 des cercles et communautés de machines argoviens Jeudi 18 janvier 2018, de 19 h 30 à 22 h Simon Plattner, Kornberg 318, Herznach La communauté de machines Kornberg, la plus grande du canton d’Argovie, a été créée il y a 50 ans. Simon Plattner en retrace l’histoire et le développement. Inscription : jusqu’au 11 janvier 2018 au Centre agricole de Liebegg, Hansjörg Furter, Gränichen, 062 855 86 27, hansjoerg.furter@ag.ch

Cours d’entretien de tronçonneuses Samedi 20 janvier 2018, de 8 h 30 à 12 h 00 Atelier du Centre agricole de Liebegg, Gränichen Ce cours s’adresse aux agriculteurs utilisant des tronçonneuses. Une tronçonneuse bien entretenue contribue à un travail efficace et sûr en forêt. Le matin, les participants effectuent des travaux simples, tels que l’entretien de la chaîne, la recherche de problèmes, le dépannage, sur leur propre tronçonneuse en suivant les instructions données. Responsable du cours : Urs Wunderlin, forestier, Oberkulm Prix : CHF 50.– pour les membres de l’AVLT ; CHF 70.– pour les nonmembres. Inscription : jusqu’au 9 janvier 2018 au Centre agricole de Liebegg Marianna Kühn, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch.

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LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 29 novembre 2017, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 17 janvier 2018, à Schüpfheim, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.–. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 612 : samedis 25 novembre et 2 décembre 2017, de 12 h à 16 h ; cours n˚ 613 : samedis 9 et 16 décembre 2017, de 9 à 13 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Ho­chdorf : CHF 220.– pour les membres et CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 407 : 4 soirs, les lundis et mardis : 20 et 21, 27 et 28 novembre 2017, de 19 à 21 h, à Sursee. Cours n˚ 407 : 4 soirs, les mercredis et jeudis : 24 et 25 janvier / 31 janvier et 1er février 2018, de 19 à 21 h, à Sursee. Nombre de participants limité. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 14 novembre 2017, à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrase 35, 6276 Hohenrain, tél. : 041 467 39 02, info@lvlt.ch.

ZG Cours de base sur les chargeurs élévateurs en porte-à-faux et télescopiques Du 8 au 11 janvier 2018, chaque fois deux jours Un maniement sûr des chariots élévateurs en porte-à-faux et des chargeurs télescopique est enseigné dans ce cours selon les directives de la Suva. Objectifs : certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs en porte-à-faux, chargeurs télescopiques, un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Conditions : être âgé au minimum de 18 ans et bénéficier d’une expérience pratique des machines. Prix : CHF 660.– pour les membres et CHF 700.– pour les non-membres de la section Zoug, repas et documents de cours inclus. Inscription : auprès de Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch


Sections | ASETA   n

Formation pour le permis G

ZH Après-midi des pros sur le « labour » Le 18 octobre 2017, la section Zurich de l’ASETA a organisé à Wülflingen (ZH) en collaboration avec le centre du Strickhof, et sous la direction d’Andreas Rüsch, Markus Bopp et Stephan Berger, une après-midi des pros sur la question du labour. De nombreux visiteurs ont eu l’occasion de se renseigner sur les avantages de la propreté des parcelles et d’assister à une démonstration de paillage et de différentes charrues. Parmi les autres thèmes abordés : la fertilité du sol et son ameublissement. Les visiteurs ont manifesté un vif intérêt pour le potentiel d’économie de carburant des charrues ainsi que pour le réglage optimal de ces dernières. Enfin, Christian Wimmleitner, de Pöttinger, a donné une conférence sur les défis du labour du point de vue d’un constructeur. Les visiteurs ont eu accès à des informations détaillées sur le labour par des conditions météorologiques idéales. Photo : Ruedi Hunger

Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : •  Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

AG Lieux et dates de cours : Riniken : 23. 11. 2017 et 30. 11. 2017 ; à 18 h 30 ; Liebegg : 24. 2. 2018 et 3. 3. 2018, à 8 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (inscriptions de dernière minute possibles) BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS

SG,

AR,

AI,

GL

Lieu et date de cours : Ebenrain, Sissach) Lieu et date d’examen : MFP Münchenstein : 25. 11. 2017, à 9 h Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR

Cours et examens théoriques de tracteur 2018

Contact : AFETA, Laurent Guisolan, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR

Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach

Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch

Lieu de cours 1er jour 2e jour + examen après-midi mercredi NE après-midi Lieux et dates de cours : Cernier et Fleurier : pendant les vacances d’automne Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 16. 12.2017 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 10. 01.2018 St. Peterzell, Schulhaus Me 17. 01.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

14. 02.2018

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 24. 01.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 28..02.2018 Neu St .Johann, Klostergebäude Me 07. 02.2018 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 14.03.2018 Niederbüren, Schulh. Probelokal Me 21.02.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

21. 03.2018

Contact : M. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Cours 1 : Näfels (Rest. National) : 13. 1. 2018, de 8 h 15 à 12 h 00 ; 10. 2. 2018, de 8 h 15 à 12 h 00 ; Schwanden (STVA), 10. 3. 2018, de 13 h 30 à 17 h 15. Cours 2 : Schwanden (STVA), 13. 1. 2018, de 13 h 30 à 17 h 15 ; 10. 2. 2018, de 13 h 30 à 17 h 15 ; 10.3.2018, de 8 h 15 à 12 h 00. Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO

Salez, Rheinhof Sa 03.03.2018 Wangs, Parkhotel / StVA Mels

28. 03.2018

Trogen, Rest. Krone Me 07. 03.2018 Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen

04. 04.2018

Widnau, Rest. Rosengarten Sa, 17. 03.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA

18. 04.2018

Wangs, Parkhotell Sa, 07. 04.2018 Wangs, Parkhotel / StVA Mels

09. 05.2018

Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 11.04.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

16. 05.2018

Mosnang, Oberstufenzentrum Me 25.04.20 18 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

23. 05.2018

Lieux de cours : Wallierhof et Riedholz Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz et Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, mars et juin 2018. Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG

St. Peterzell, école Me 02.05.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA

06. 06.2018

Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch

Salez, Reinhof Sa 26.05.2018 Wangs, Parkhotel / StVA Mels

13. 06.2018

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 30. 05.2018 Rorschach, aula école Burghalde / StVA

20. 06.2018

Lieu et date de cours : Strickhof, Lidau : 25. 11. 2017, 24. 2. 2018, 9. 6. 2018, 22. 9. 2018 et 17. 11. 2018, de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

ZH

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n  ASETA | Portrait

Présider L’empire de Willi Zollinger, né en 1956, est situé à Watt, dans les faubourgs de Zurich. De la nouvelle étable destinée à son élevage de vaches allaitantes et de son vignoble, il profite d’une vue imprenable sur le lac des chats (Katzensee) et sur la prison de Pöschwies (selon lui « l’hôtel avec le taux de remplissage le plus élevé de Suisse ») qui domine la métropole. Le vigneron produit du Riesling X Sylvaner, du Dornfelder et du Pinot noir. Il vend sa production (viande, pommes de terre, légumes, œufs ainsi que des articles de boulangerie les vendredis et samedis) dans son magasin, situé dans le village. L’agro-entreprise Zollinger se trouve au centre de la commune de Watt. Elle a été rénovée, agrandie, avec notamment un garage souterrain, et transformée pour la nouvelle génération. En effet, Willi Zollinger pense la remettre bientôt à son fils Daniel. Les services proposés sont le transport (par camion) et l’épandage de lisier, le travail du compost, l’ensilage, le semis (en bandes fraisées), le service hivernal régional (avec cinq véhicules) et l’entretien des rivages communaux avec une excavatrice (parce que le « Furtbach » contient encore quelques rares moules de rivière). Abattre une masse phénoménale de travail le jour n’empêche pas Willi Zollinger de se mettre au service de la communauté en soirée : il assure les rôles de membre des comités de la Commission pour la protection de la nature et de la société de viticulture, ainsi que de président de la société des eaux, de l’Association suisse des laboureurs (et membre du comité de l’Association mondiale des laboureurs) et d’Agro-entrepreneurs Suisse, organisation professionnelle de l’ASETA. En un mot : il aime présider, décider et participer aux décisions. A Agro-entrepreneurs Suisse, il a confié un grand nombre de mandats à des groupes de travail et discuté des résultats au comité. En sept ans de présidence, le chiffre d’affaires a quintuplé avec le nouveau concept de sponsoring, le siège de Riniken a été conservé et renforcé. Enfin, on a procédé à la révision des statuts qui sera soumise à l’approbation de l’assemblée générale en mars 2018. « A mes yeux, la collaboration avec l’ASETA reste importante. Nous nous renforçons mutuellement en mettant en commun nos relations et nos préoccupations. Il manque encore le troisième mousquetaire : l’Union Suisse des Paysans. La coopération doit aussi être améliorée avec cette organisation. Le but est le même : l’union fait la force, nécessaire pour les questions à venir d’aménagement du territoire », confie Willi Zolllinger. L’année prochaine, il démissionnera du comité et de la présidence parce qu’il voit qu’Agro-entrepreneurs Suisse « est sur la bonne voie et bien équipée pour l’avenir ». Il gardera ses fonctions dans les sociétés de labour et de viticulture, qui lui permettent d’assouvir sa troisième passion : les voyages dans des pays lointains et la découverte de leur agriculture.  n

Propos recueillis par Dominik Senn

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Cours | ASETA   n

Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40

Cours de conduite G40

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Les premiers cours G40 de la saison de cours 2018 sont publiés : les inscriptions peuvent être effectuées tout de suite !

6130 Willisau LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module

Date

Ordonnance sur les chauffeurs OTR 1

23.11.2017

Véhicules et technique

24.11.2017

Cours pour caristes approuvé par la SUVA, contrepoids et chariots télescopiques

9602 Bazenheid SG

Lieu et langue

* en français ** en français et en allemand ** * en italien

Oberbipp BE, allemand

sur demande

sur demande

Goldach SG, allemand

sur demande

sur demande

Chavornay VD, français

sur demande

sur demande

1re journée

Cours de soudure

2e journée

Lieu : Riniken AG

Sur demande

Renseignements supplémentaires : www.agrartechnik.ch www.coursdeconduite.ch 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch

Dates des cours  et inscription : www.coursdeconduite.ch

www.agrartechnik.ch

www.fahrkurse.ch

n   Impressum   79e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél.  : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken Tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Dominik Kittelmann, chef des annonces Tél. : + 41 31 300 63 82 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2017 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue)

Prochain numéro Thème principal  Agriculture numérique Management Evaluation des machines d’occasion Plate-forme Les moments forts de l’Agritechnica Marché Drones : jouet ou outil ?

L’édition 12 / 2017 paraîtra le 14 décembre 2017. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 24 novembre 2017

11 2017  Technique Agricole

71


LES TRACTEURS JOHN DEERE : LE BON CHOIX POUR TOUS. Découvrez chez votre concessionnaire John Deere les modèles captivants jusqu’à 120 CH à prix spécial.

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75 CH, seul. diesel, transmissions 24/12 (40 km/h), demi-vitesses, cabine confortable avec climatisation, siège à suspension pneumatique, Pneumatiques: 480/70R30 // 320/70R24

100 CH, seul. diesel, transmissions 32/16 (40 km/h), demi-vitesses, cabine confortable avec climatisation, siège à suspension pneumatique, Pneumatiques: 540/65R34 // 440/65R24

115 CH, Powerquad plus, 24/24 (40 km/h), cabine confortable avec climatisation, siège à suspension pneumatique, freins pneumatiques, Pneumatiques: 540/65R38 // 480/65R24

120 CH, Autoquad plus Ecoshift, 24/24 (40 km/h), vitesse de rotation du moteur réduite, cabine confortable avec climatisation, pont avant suspendu, Pneumatiques: 600/65R38 // 540/65R24

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(TVA incluse)

dès 8 9’ 9 0 0.– (TVA incluse)


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