Technique Agricole 11/2018

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novembre 2018

AGRAMA 2018 À découvrir au gré des stands Tout sur le « Swiss Innovation Award » Tendances culturales de la pomme de terre Nouveautés dans le bois-énergie


NANT E T N I A M BAIS A R C E V A NNÉS ÉCHELO

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AGRAMA Halle 633

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Novembre 2018 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Éditorial

En bref

Marché 8 10 12 14 17 20 22 26 35

Case IH/Steyr mise sur les technologies de pointe Le Case IH « Maxxum 145 ActiveDrive 8 » est « Tractor of the Year » Lely présente le nouveau « Vector » Faucheuse de Rapid partiellement autonome

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Thème principal : Agrama Les six nominés au « Swiss Innovation Award » L’ASETA à l’Agrama « L’Agrama est un plein succès » À découvrir au gré des stands à l’Agrama Immatriculations de tracteurs en baisse

Impression 36 38 40 42 44 47 48

Premier « Van-Control » dans la citerne à lisier Le « 5709 Dyna4 Global » de MF Test de la John Deere « C441R » New Holland « CX5.90 » : milieu de classe bonifié Destruction des prairies temporaires sans labour

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En savoir plus La soupape waste gate Récupération de chaleur efficace

Plate-forme 50 52 54

Risques de fuite du lisier limités avec le « ProfiPilot » Interforst : nouveautés dans le bois-énergie Dernières techniques de culture de la pomme de terre

Management 57 58

Que faire en cas d’ordonnance pénale ? Anciennes remorques dans le trafic routier

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Passion 60

Visite du musée Saurer

Sécurité 63 64

« iGurt » : la sangle intelligente Nouveaux produits de sécurité pour la forêt

ASETA 66 70

Communications des sections Portrait de Werner Salzmann, président de l’ASETA

Page de couverture Six développements helvétiques ont été nominés pour le « Swiss Innovation Award » de Technique Agricole de cette année. Photo : Technique Agricole

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www.facebook.com/­ CHLandtechnik

Roman Engeler

La branche du machinisme agricole suisse sera sous les feux de la rampe, du 29 novembre au 3 décembre à l’Agrama. Pour Jürg Minger, président de l’Association suisse de la machine agricole, organisatrice de cet événement, même à l’heure du numérique, un tel salon demeure un instrument idéal pour échanger des informations au sein de la branche. Jürg Minger le répète dans l’interview de la page 22, une foire comme celle-ci constitue une plate-forme privilégiée où les exposants peuvent présenter leurs nouveaux produits. S’inscrivant dans la même ligne, Technique Agricole organise pour la deuxième fois son concours « Swiss Innovation Award ». Il est fidèle au concept de l’Agrama, qui se veut aussi proche que faire se peut des besoins des agriculteurs suisses et met l’accent sur des nouveautés dont l’idée est « née » dans le pays, et dont la mise au point et la fabrication se déroulent aussi en Suisse. La rédaction de Technique Agricole a retenu six dossiers parmi les 25 inscriptions reçues. Lectrices et lecteurs de Technique Agricole, la mission vous revient maintenant d’élire vos favoris parmi ces candidats. Le concours verra émerger un unique vainqueur – on est loin, c’est voulu, des pluies de médailles décernées par d’autres événements du genre. Toutefois, les six nominés sont d’ores et déjà tous à classer parmi les gagnants, ne serait-ce que du fait qu’ils œuvrent pour le progrès de l’agriculture de chez nous, en lui proposant des matériels adaptés, de haute qualité, pour produire des denrées alimentaires saines, dans le respect de l’environnement.

L’édition no 12 paraîtra le 13 décembre 2018.

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Actualité

En bref Karl Tanner, directeur commercial de longue date chez Same Deutz-Fahr (Suisse), rejoint Agrar Technique agricole. Il assumera la direction des ventes de machines de récolte de fourrages. Escorts Agri Machinery, un groupe indien spécialisé dans la machine agricole, vient de présenter un tracteur à conduite autonome, sans conducteur. Jusqu’à la fin de l’année, Serco Technique agricole et les agents de son réseau proposent d’intéressantes conditions d’avant-saison sur les produits Fliegl.

20 000e machine Giant Giant vient de terminer la 20 000e machine de son histoire et de la livrer à un client au Danemark. Il s’agit d’un chargeur compact « D332T X-TRA ». En 2001, année ou Giant construisit son premier chargeur, la production annuelle totale atteignit juste 15 unités. L’entreprise a connu une croissance fulgurante depuis lors, en raison de la hausse de la demande pour les chargeurs, chargeurs télescopiques et chargeurs compacts. L’extension de la gamme a aussi joué un rôle dans cette expansion, raison pour laquelle le site de production néerlandais d’Oisterwijk est en pleine phase d’optimisation et d’agrandissement. De nouvelles lignes de fabrication vont être mises en service d’ici la fin de l’année et la production de plusieurs composants sera centralisée. Dans les années qui viennent, la surface de production de l’usine va être étendue et un nouvel entrepôt doit être édifié.

Pour les 200 ans de l’université de Hohenheim, Claas a offert un chèque de 50 000 euros à ce centre de formation près de Stuttgart (D). Continental fait la fête, pour les 90 ans du lancement de son premier pneu agricole. Massey Ferguson est arrivé en septième position du principal concours de marques d’Allemagne, en catégorie « Poids-lourds et utilitaires ». MF est ainsi le premier des constructeurs de tracteurs de ce test. Depuis 2004, Grimme organise une foire maison, la « Grimme Technica ». Cet événement a lieu, cette année 2018, du 4 au 7 décembre.

Des pneus avec garantie élargie

Martin Richenhagen, patron d’Agco, a été élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur par le gouvernement français. John Deere et Kramp, un grossiste en pièces détachées, ont élargi leur partenariat européen à la France, à la Pologne, au Portugal et à l’Espagne. Amazone a racheté le constructeur de broyeurs Schmotzer et élargit ainsi sa gamme dans ce domaine d’activité. Ces deux prochaines années, Horsch va investir quelque 23 millions d’euros dans l’extension de son site de Schwandorf (D). La traditionnelle présentation du constructeur Ropa a eu lieu cette année sur le site de l’usine de Rhénanie (D) ; elle a servi de manifestation d’inauguration de cette nouvelle succursale. Rapid a monté le dernier « Euro » à Kill­ wangen (AG), mettant ainsi fin à l’histoire fort réussie de ce monoaxe. Siku a ajouté le « Terratrac TT211 » d’Aebi à la liste de ses modèles au 1 : 32. Le véhicule est proposé avec une faucheuse frontale. Joskin fête cette année ses cinquante ans d’existence.

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Kleber, marque française appartenant à Michelin, fait preuve d’une grande confiance dans la qualité de sa production et élargit la garantie sur ses pneumatiques agraires. Que l’un d’eux viennent à défaillir durant les deux premières années d’utilisation en raison d’un défaut de fabrication ou du matériel et il sera remplacé gracieusement. Il s’agit là des conditions de garantie légale. La nouvelle garantie est prolongée jusqu’à neuf ans. Toutefois, les utilisateurs devront prendre en charge la part

des coûts due au vieillissement des pneumatiques, au prorata des années d’utilisation. En cas d’accident ou de dégâts dus aux chaumes, non couverts par la garantie légale, la couverture s’étend à deux ans. Si un agriculteur, en tournant en bout de champ, heurte une borne et endommage le flanc d’un pneumatique, c’est à lui d’assumer l’entier du dommage avec une garantie normale. Avec la garantie élargie, Kleber prendra en charge 75 % des coûts du pneu neuf, si ce dernier n’a pas plus de deux ans.


Actualité

21 m3 en sécurité sur la route Tout a commencé par l’expérience positive qu’a faite l’entreprise Haffa avec sa citerne de transport de lisier Annaburger de 21 m3, rapide à remplir chez le client et à vider en bord de champ. Dotée d’un compresseur et d’une turbine, la citerne synthétique résiste à la pression et au vide. Elle est facile à manoeuvrer et réduit l’usure des pneumatiques.Peter Schelling et Bruno Naef, respectivement collaborateur de longue date et propriétaire de la Station de machines agricoles d’Eglisau SA, importatrice d’Annaburger, ont sur cette base fixé les caractéristiques qu’ils attendaient de la nouvelle citerne, en service depuis le printemps 2018. La semi-remorque à deux essieux et la remorque à sellette dolly « DTS 12.00 » permettent de répartir le poids à raison de 9 tonnes par essieu, plus 3 tonnes d’appui. Grâce au dolly, à ses pneus pour poids lourds et à ses freins à gestion électronique Wabco, cette citerne Annaburger peut circuler sur la route. Mieux encore : elle peut être attelée à un poids-lourds.

Vredestein double son assortiment Vredestein a conçu son pneumatique « Traxion Versa » pour les chargeurs téléscopiques, les chargeurs compacts et les mini-chargeurs. Il vient de doubler le nombre de dimensions disponibles, de quatre à huit. Les nouvelles tailles ? Des 340/80R 18IND, 400/70R 24IND, 400/80R 24IND et 440/80R 28IND. La gamme « Endurion » est elle-aussi prévue pour des chargeurs de toutes sortes, mais elle est principalement conçue pour les sols durs. Six nouvelles tailles viennent enrichir cette série : des 340/80R 18IND, 400/70R 18IND, 340/80R 20IND, 400/70R 20IND, 400/70R 24IND et 400/80R 24IND.

Un chargeur à gagner pour six mois En Suisse, le premier chargeur télescopique compact « 527-58 Agri Plus » a été vendu voici deux ans. Ce modèle est devenu un bestseller dans sa catégorie. Plus de 40 machines ont effectué cet été passé 10 000 heures de service. Seul de sa catégorie à fournir 109 chevaux, le « 527-58 Agri Plus » autorise la réalisation des travaux exigeants. Il convainc par son agilité et son travail précis et rapide. Son petit frère, le « 25-60 Agri Plus » est encore plus compact. Sous la

devise « deux machines, un prix identique », les deux modèles seront proposés au même prix net. Jusqu’au 31 décembre 2018, le « 527-58 Agri Plus » et le « 525-60 Agri Plus » sont, avec leur équipement haut de gamme, commercialisés chacun au prix net de 75 750 francs. De nombreux autres JCB peuvent être testés lors d’une visite auprès de l’un des six centres JCB de Suisse. Avec la possibilité de gagner un chargeur compact JCB pour 6 mois !

Deux déchaumeuses de plus au programme Leur arrivée a déjà été annoncée à l’Agritechnica 2017. Elles sont désormais commercialisées, les déchaumeuses de type « Terradisc » et leurs nouveaux modèles « 8001 T » et « 10001 T », en 8 et 10 m de largeurs de travail. Selon les dires du fabricant, Pöttinger, ces instruments incorporent sans bourrage d’importants volumes de chaumes ou de résidus de broyage, dans les conditions d’invervention les plus variées, et cela jusqu’à une allure de 18 km/h. La profondeur de travail peut être sélectionnée, entre 5 et 15 cm. Comme les autres modèles, ces nouvelles machines s’attellent via le bras « Twin ». Deux poutrelles d’appui massives, en acier forgé, sont chacune soudée à une grande coque de serrage, permettant de maintenir en permanence la position et le réglage des disques. Malgré l’importante largeur de travail, les nouvelles « Terradisc T » sont suffisamment compactes en position de transport. Un train de roues escamotable permet de ramener la machine à une largeur de 3 m et une hauteur de 4 m pour la déplacer en sécurité sur route. En option, il peut être équipé de freins pneumatiques ou hydrauliques. 11 2018 Technique Agricole

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Actualité

Nettoyeurs « Cage » encagés Kärcher ajoute à sa gamme de nettoyeurs haute-pression à eau froide des appareils particulièrement robustes à cadre tubulaire. Ces modèles « Cage » sont particulièrement adaptés à des environnements exigeants, comme dans l’agriculture et les chantiers de génie civil. Ils affichent des performances élevées, avec des débits entre 560 et 760 l/h, pout des pressions de sortie de 150 à 180 bars. Leur cadre tubulaire protège ces appareils lors des déplacements et permet de les fixer facilement, voire de le soulever avec une grue. Leur poignée et leurs grandes roues facilitent leur déplacement dans le terrain. Le cadre tubulaire, doté d’une certaine élasticité, amortit les chocs en cas de chute et protège l’unité de pompage de l’appareil. Présentée pour la première fois voici deux ans, la poignée-pistolet se voit aussi dotée de quelques innovations. Sa gâchette, que l’opérateur pousse dans la poignée, constitue la particularité principale de cette lance. Grâce à la pression de recul exercée par le jet, l’opérateur n’a quasi aucun effort à fournir pour maintenir la lance. Résultat : moins de crispation et moins de douleurs dans la main et les doigts lors des travaux de longue durée. Cette lance-pistolet dotée d’une poignée ergonomique peut être complétée d’un raccord rapide pour le montage d’un générateur de mousse et d’un éclairage LED pour un usage de l’appareil dans les endroits les plus sombres.

Automne, le temps de la foire Les dernières nouveautés pour la production herbagère et la préparation des sols étaient exposées à la traditionnelle foire d’automne de Pöttinger. Parmi elles figuraient, par exemple, la nouvelle faucheuse à disques frontale « Novacat Master » avec son cadre d’accouplement plus court destiné aux tracteurs de petite taille. Elle côtoyait la faneuse compacte à quatre éléments « Alpinhit 4.4 », la presse à balles rondes « Impress », l’autochargeuse « Boss Alpin » à pick-up pendulaire et paroi arrière hydraulique, le nouveau système « Multiline » qui associe une herse à disques avec un cultivateur ou un semoir, le semoir à maïs « Aerosem PCS Duplex Seed » pour la mise en place de doubles rangs, et la charrue réversible « Servo 45 M », proposée en versions de 4 à 6 socs. D’après Hanspeter Hitz (sur la photo à côté du modèle « 301 »), en raison de la sécheresse estivale, les agriculteurs ont reporté un certain nombre d’investissements pour acheter du fourrage, mais le chiffre d’affaires de la maison a pu être maintenu au niveau de l’exercice précédent.

« Taurus », tout simplement plus simple ! « Taurus » est le nom du monoaxe dont Köppl vient de lancer la commercialisation. Il est appelé à marier ergonomie et conduite simplifiée. Entraînée par un moteur à essence à injection de 17,2 kW, cette machine s’adapte à la taille de son utilisateur. L’inclinaison du guidon est réglable sans outil, sans paliers et sans effort, sur 180°. Le « Taurus » est doté de deux systèmes de direction, l’un agissant via le guidon, l’autre par la poignée. On peut en changer à tout moment, ce qui permet au conducteur de manœuvrer en toute situation. La direction active « Turnaround » à gestion électronique permet de virer sur place sans endommager le sol en faisant tourner la roue intérieure à la courbe en sens inverse. Quant aux outils, ils sont pilotés depuis le guidon à l’aide d’un joystick. La prise de force possède deux régimes, 837 et 581 tr/min. Le bou-

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ton multifonction sur le guidon, qui se manipule d’un doigt, est particulièrement innovant ; il agit en marche avant et marche arrière sur le déplacement du centre de gravité des outils portés, ceci durant la course. La plage de vitesse s’étend de 0 à 8 km/h en marche avant et de 0 à 4 km/h en marche arrière. Les outils s’accouplent à l’opposé du moteur. Ainsi, avec une fraise pour le sol, le moteur se trouvera en position frontale et la machine progressera jusqu’à 8 km/h ou reculera jusqu’à 3,6 km/h. Le « Taurus » reconnaît de luimême la position du guidon et inverse automatiquement les plages de vitesse en conséquence. Le pilotage, au moyen des commandes du guidon, du levier de direction, dans les deux sens de marche, est parfaitement pensé et reste

toujours identique, quel que soit le sens de marche, sans que le conducteur doivent s’inquiéter de ses mouvements.


Actualité

Une croissance qui ne se dément pas Un exposé sur les dernières normes de sécurité par le nouveau directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA), Thomas Frey, a servi d’événement inaugural à la traditionnelle foire d’automne de Kuoni Machines agricoles SA à Oberhof (AG). « Années après années, notre entreprise n’a cessé de croître. Nous continuons à nous agrandir pour nous adapter à l’époque et gagner en efficacité », a déclaré pour sa part Alois Kuoni, directeur de la maison. Le site d’Oberhof a été complété par une halle de machines avec installation de lavage en 2004, puis par une place d’entreposage avec rampe de chargement en 2011. Les nouveaux ateliers avec ponts élévateurs et pont roulant ont été édifiés en 2013. Ils comprennent aussi un banc d’essais de freins avec simulateur hydraulique de chargement.

Atomiseur multimédaillé

Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Siku d’un New Holland « T8.390 » à l’échelle 1 :32.

Un SMS et gagnez avec : Gloor Machines agricoles SA 5053 Staffelbach (AG)

Après les distinctions remportées à l’« öga » à Koppigen (BE), au « Four Oaks Trade Show » en Grande-Bretagne et à la « GaLaBau » en Allemagne, Birchmeier vient de se voir remettre l’« Oscar du jardinage », le « Taspo Award », pour son nouveau pulvérisateur à assistance pneumatique. Cet atomiseur « AS 1200 » marie les avantages d’un pulvérisateur à buses conventionnelles et ceux d’une machine à flux d’air. Il fait appel aux derniers raffinements électroniques et en matière d’accumulateurs. Cette nouvelle machine doit permettre d’économiser la bouillie, en étant ainsi plus respectueuse de l’environnement et du porte-monnaie de l’utilisateur, comparé aux procédés de pulvérisation classiques. Elle est très peu sujette à la dérive. Ce nouvel appareil a été développé en collaboration avec des viticulteurs valaisans et le soutien de la recherche.

Envoyez un SMS ( coût 1 fr. ) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle réduit de tracteur New Holland « T8.390 ». Emilien Vulliemin, de 1405 Pomy (VD), est l’heureux gagnant du modèle Deutz-Fahr « Agrotron 7250 TTV », mis en jeu dans l’édition d’octobre de Technique Agricole.

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Marché | Interview

Christian Huber occupe le poste de vice-président responsable des tracteurs Case IH et Steyr au sein du groupe CNH. Il est parallèlement directeur de CNH Industrial en Autriche. Photos : Johannes Paar

Steyr va miser sur les technologies avancées Il y a six mois, le président Andreas Klauser a quitté Case IH/Steyr. La stabilité du site autrichien de Sankt Valentin et de la marque Steyr est-elle encore assurée ? Le point avec Christian Huber, vice-président responsable des tracteurs Case IH et Steyr au sein du groupe CNH.

le cas auparavant, sous la présidence d’Andreas Klauser.

Qu’est-ce qui vous assure que Steyr et l’usine de tracteurs de Sankt Valentin ne sont pas menacées ? Hubertus Mühlhäuser n’est pas seulement notre nouveau PDG  ; c’est un homme d’expérience dans le domaine de la gestion multimarques. Il a d’ores et déjà annoncé sa venue à Sankt Valentin, avant la fin de l’année, et il fait preuve d’un vif intérêt pour nos projets.

Citoyen autrichien, Andreas Klauser entretenait une relation spéciale et étroite avec la marque Steyr, qui perd avec lui un défenseur au sein du groupe CNH. Steyr et l’usine de tracteurs de Sankt Valentin sont-elles à présent menacées ? Certainement pas ! Je suis convaincu que la direction du groupe CNH apprécie à leur juste valeur les points forts de la marque Steyr et le savoir-faire de ce site.

Cela signifie-t-il que Case IH/Steyr n’a plus besoin d’un nouveau président ? Non, il y aura bientôt un nouveau président pour nos marques Case IH et Steyr. Toutefois, c’est Hubertus Mühlhäuser qui le désignera, étant donné que c’est avec lui que cette personne devra communiquer. Il faudra patienter encore un peu avant que tous ses projets ne soient mis sur la table car il n’est en fonction que depuis quelques semaines.

Johannes Paar*

Technique Agricole : Christian Huber, depuis juin dernier et le départ de Andreas Klauser, Case IH et Steyr n’ont plus de direction. Comment cela se passe-t-il pour vous ? Christian Huber : Je ne dirais pas que nous n’avons plus de direction ; elle est assurée par les responsables de nos différents segments d’activités. Ils s’investissent directement dans l’équipe dirigeante mondiale, comme c’était déjà *Johannes Paar est rédacteur en chef de la revue agricole autrichienne Landwirt.

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Qui fait partie de cette direction ? Suzanne Heywood a succédé à Sergio Marchionne, décédé subitement, à la tête de Fiat ; elle a été nommée présidente du conseil de surveillance de CNH Industrial. En outre, Hubertus Mühlhäuser (ancien vice-président d’Agco) est, depuis septembre, le nouveau président-directeur général de CNH Industrial.


Interview | Marché

Avez-vous posé votre candidature au poste de président ? Non, je n’ai pas annoncé ma candidature (rires). Qu’attendez-vous de ce futur responsable ? Je souhaite qu’il appuie nos demandes concernant la stratégie qualité et « premium ». C’est nécessaire pour que nous puissions offrir une prestation plus pointue aux clients que nous considérons comme appartenant au segment de haut niveau. Parlons technique : la prochaine Agritechnica a lieu en 2019. Quelles innovations pouvons-nous attendre de votre entreprise ? Nous faisons partie des pionniers des transmissions à variation continue, et on

Nous n’excluons pas de proposer un jour nos propres équipements en Europe également. d’une nouvelle cabine ? À quoi tout cela va-t-il ressembler ? Cela apportera un « plus » bien visible et tangible aux utilisateurs. Je m’explique : la nouvelle « Agriculture 4.0 », comme on la nomme communément, implique une intégration étroite du fonctionnement et de la numérisation dans la conduite des machines, ce qui entraîne nécessairement des modifications de leur pilotage. L’ensemble des commandes – de celles du terminal jusqu’aux boutons placés sur les accoudoirs – doit être simplifié. Le conducteur doit pouvoir configurer la machine et gérer ses fonctions intuitivement, sans mode d’emploi. Tout doit marcher aussi simple-

Nous souhaitons, dans un avenir proche, « transformer » la marque Steyr afin de pouvoir à nouveau offrir un service de qualité optimale aux clients « premium ». peut s’attendre à un élargissement de notre gamme dans ce domaine. Un autre thème majeur est celui des solutions logicielles, avec fonctions télématiques, liaisons internet, applications de cloud et bien plus encore. Un nouveau concept électronique ouvert, à utilisation intuitive, est aussi « dans les tuyaux ». Le mot-clé est « transmission à variation continue » : verra-t-on bientôt un petit tracteur Steyr doté d’une telle boîte à vitesses ? Oui, nous allons élargir vers le bas notre technologie à variation continue afin de pouvoir proposer cette fonction aux acheteurs de tracteurs de la catégorie des 100 chevaux, qui souhaitent plus de confort de conduite.

ment que dans une auto, malgré la complexité des tracteurs. Nous travaillons intensément là-dessus, afin de présenter les premières réalisations à l’Agritechnica 2019. Revenons à la stratégie : votre marque sœur New Holland vient d’acheter le fabricant Kongskilde. Case IH et Steyr devront-elles aussi s’adjoindre un constructeur d’équipements ? Chez Steyr, nous privilégions depuis nos origines les systèmes ouverts. Le client peut se procurer les équipements qui lui conviennent pour son tracteur Steyr. Notre approche est différente avec Case IH : hors d’Europe, nous commercialisons l’ensemble de la gamme d’accessoires fabri-

quée en Amérique du Nord, pulvérisateurs automoteurs compris. Nous n’excluons pas de proposer un jour nos propres équipements en Europe aussi. Comment pratiquerons-nous le cas échéant ? Ce sera au futur président d’en décider. Le marché des tracteurs décline, y compris en Suisse. Êtes-vous satisfaits de vos parts de marché ? Nous avons quelques barrières à surmonter en Suisse. Certains clients souhaitent bénéficier de technologies spécifiques, propres à différents domaines d’utilisation. Nous ne sommes pas, à l’heure actuelle, en mesure de proposer cette touche « premium » sur chacune de nos gammes. Nous le savons, les agriculteurs suisses ont une attitude un peu différente de leurs collègues d’autres pays lorsqu’ils achètent un tracteur ; ils ne se tournent pas nécessairement vers l’engin le meilleur marché et sont disposés à mettre un peu plus de sous pour une qualité supérieure. Nous voulons d’ailleurs, dans un avenir proche, « transformer » la marque Steyr afin de parvenir à proposer ce service de qualité plus élevée qu’attendent les clients « premium », pour retrouver le chemin de la croissance. Quelle est l’importance des entrepreneurs pour Case IH et Steyr ? Les entrepreneurs sont des clients très importants, une vitrine pour nous. Les agriculteurs ont le regard tourné vers ces professionnels : « Si mon entrepreneur achète un Steyr, ce produit va parfaitement me convenir aussi. » Nous entretenons des contacts permanents avec les entrepreneurs pour nous assurer de la qualité du service que nous leur fournissons.

Vous évoquez un nouveau concept électronique et de conduite pour vos tracteurs. Cela annonce-t-il l’arrivée

La direction du groupe CNH apprécie à leur juste valeur les points forts de la marque Steyr et le savoir-faire du site de production de Sankt Valentin, en Autriche.

Christian Huber promet pour l’Agritechnica 2019 un nouveau concept électronique et opérationnel pour les tracteurs Case IH et Steyr.

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Marché | Distinctions

Case IH, « Tracteur de l’année 2019 » Les rédactions de 24 périodiques européens du machinisme agricole ont choisi. Le titre de « Tracteur de l’année 2019 », « Tractor of the Year » pour les anglophones, échoit à Case IH. Fendt remporte la palme des généralistes et Same celle des tracteurs spéciaux. Roman Engeler En mai, tous les constructeurs de tracteurs ont été invités à présenter leurs modèles candidats pour le titre de « Tractor of the Year 2019 ». Cette année, les rangs des participants étaient un peu plus clairsemés que de coutume, si bien que le jury des 24 périodiques n’a pas eu à recourir à une présélection. De même, les essais pratiques que les juges ont eus à réaliser sur le terrain durant les mois d’été et d’automne étaient moins nombreux.

« Tractor of the Year » Ainsi, seuls trois modèles concouraient dans la catégorie principale : le Zetor «  Forterra HSX 140  », le McCormick «  X7.690 P6-Drive  » et le Case IH « Maxxum 145 Active­ Drive8 ». C’est le Case IH qui a obtenu la meilleure éva­ luation reposant sur huit paramètres, motorisation, transmission, électronique,

circuit hydraulique, cabine, options, innovations globales et design. Le « Maxxum 145 ActiveDrive 8 », un tracteur compact à transmission à huit rapports commutables sous charge, peut ainsi arborer le titre de « Tractor of the Year 2019 ».

compte dans l’évaluation de cette catégorie. Finalement, le Same « Frutteto CVT S » a emporté l’adhésion du jury, de par son généreux équipement hydraulique et sa nouvelle transmission à variation continue.

« Best of Utility » « Best of Specialized » En catégorie « Tracteurs spéciaux » (« Best of Specialized »), deux concurrents à voie étroite étaient en lice, le Same « Frutteto CVT 115 S » à transmission à variation continue et le Landini « Rex 4-120 GT » à rapports sous charge. S’y ajoutait le porte-outils pour les pentes Antonio Carraro « TTR 7600 Infinity » à transmission hydrostatique et trois plages de vitesse commutables sous charge. La motorisation, la transmission, l’équipement, le confort, l’agilité et le design sont les six carac­ téristiques entrant en ligne de

Dans la catégorie « Best of Utility » pour désigner le tracteur le plus fonctionnel (maximum 4 cylindres et 9 tonnes de poids total), quatre candidats se disputaient le titre, deux tracteurs du groupe CNH (Steyr « 4115 Kompakt HD », Case IH «  Farmall 75A  ») et deux Agco (Fendt « 313 Vario », Massey Ferguson « 6713 »). Le jury devait évaluer le moteur, la transmission, l’électronique, l’hydraulique, le confort, les éléments innovants, les équipements optionnels, la polyvalence et le design des véhicules. Cette catégorie a été la plus disputée, avec un duel final tendu entre le « retour aux sources » incarné par le modèle Steyr et le candidat de Fendt comportant une transmission à variation continue, une foule d’équipements et plein de raffinements électroniques pour la commande du chargeur frontal encore inédits dans cette catégorie de puissance. C’est ce Fendt « 313 Vario » qui l’a emporté « au finish ».

« Best of Design » Tous les candidats, toutes catégories confondues, participaient à l’attribution de ce titre récompensant l’esthétique du modèle, un concours de beauté 2019 dont le Case IH « Maxxum 145 Active­ Drive 8 » est sorti victorieux.

Du nouveau en perspective

Le Case IH « Maxxum 145 ActiveDrive 8 » est « Tractor of the Year 2019 ». Photo : Roman Engeler

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Pour la prochaine édition du concours, un prix « Best of Sustainability », approximativement de « Champion de la durabilité » en français, sera décerné. Entreront en ligne de compte dans cette nouvelle catégorie des critères généraux de durabilité, comme l’efficacité énergétique ou le traitement des émissions. Le jury rédigera un règlement adhoc dans les mois qui viennent.


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La nouvelle version du « Vector » Le Lely Center Härkingen présente le « M2 », la dernière génération de robots d’alimentation « Vector ». Josef Suter de Beromünster utilise un « Vector » depuis deux ans déjà. Heinz Röthlisberger

Marcel Schwager, directeur des ventes chez Lely, présente la dernière variante du robot d’alimentation « Vector » dans l’exploitation Suter à Beromünster (LU). Photo : Heinz Röthlisberger

Lors du cinquième anniversaire du lancement commercial du robot d’alimentation « Vector » en Suisse, le Lely Center a organisé à la mi-octobre cinq rendez-­ vous dans des exploitations agricoles situées dans différentes régions, notamment chez Josef et Irène Suter à Wydacher, Beromünster (LU). Depuis plus de deux ans, le couple a recours au système d’alimentation automatique ainsi qu’à une stratégie de tournus dans les pâtures de leur exploitation de 37 hectares comptant 68 vaches. « Nous possédons 8 hectares de pâtures divisés en 5 ou 6 parties », explique Josef Suter. « Les vaches peuvent brouter chaque jour dans une autre partie de la prairie ; de cette manière elles ont toujours de la nourriture en suffisance et l’herbe peut repousser de manière optimale dans les zones inoccupées. » Josef Suter pense que cette stratégie et le recours au robot ont fait leurs preuves sur leur exploitation. Il a fait construire une nouvelle étable il y a un peu plus de deux ans et adopté le sys12

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tème d’alimentation automatique dans la foulée. Outre le « Vector », il utilise aussi un robot de traite « Astronaut » ainsi qu’un robot racleur à lisier automatique « Discovery » dans son étable, tous deux proposés par Lely.

Mesure de la hauteur de la ration « Lorsqu’on combine alimentation automatique et pâturage quotidien, il est impor­ tant de ne pas mettre d’herbe fraîche à disposition dans l’étable », souligne l’agriculteur, qui gère l’exploitation avec deux apprentis. « Un point important afin que la combinaison pâturage et robot d’alimentation fonctionne est que le ‹ Vector › reconnaisse lui-même la quantité de fourrage sur la table d’alimen­ tation dans l’étable », explique Marcel Schwager, directeur des ventes du Lely Center à Härkingen. Le robot déci­ de seul si la ration est suffisante après en avoir mesuré la hauteur sur la table d’alimentation. Il s’agit de l’unique système capable de cet exploit sur le

marché. « De cette manière, il n’y a jamais excessivement ou trop peu de fourrage sur la table d’alimentation, ce qui permet d’optimiser le pâturage, indique Marcel Schwager. Lorsque les vaches sont dans la pâture, le ‹Vector› prévoit de moins grandes rations. Les vaches sortent ainsi effectivement dans la prairie. »

Le nouveau « Vector M2 » Entouré de son équipe, Marcel Schwager, directeur des ventes de Lely, a présenté le « M2 », la dernière génération de « Vector » sur l’exploitation de Josef Suter. L’accent a été mis sur une durée de vie plus longue. Le réservoir de mélange et la vis sans fin sont désormais en acier chromé. Les rations sont mieux mélangées et équilibrées grâce à la meilleure répartition des lames et à la vitesse de rotation constante de la vis. En haut, le récipient de 2 m2 a été coudé vers l’intérieur. Le fourrage tombe ainsi mieux à l’intérieur. C’est très utile, notamment en cas de grande quanti­ té ou de fourrage sec, explique Marcel Schwager. Les améliorations ont permis d’augmenter la qualité de coupe. En outre, un aimant a été installé à l’endroit où le fourrage sort afin que les pièces métalliques qu’il contient puissent être enlevées. Les techniciens ainsi que les utilisateurs accèdent désormais plus facilement aux composants électriques à des fins de maintenance. Selon les cas, il faut compter un investissement de 100 000 à 200 000 francs pour le système d’alimentation automatique « Vector ».

Les premiers modèles en Suisse « Les premiers modèles du nouveau ‹ Vector M2 › seront bientôt mis en service en Suisse », explique Marcel Schwager. Au total, plus de 30 robots d’alimentation Lely ont été vendus dans notre pays en cinq ans, depuis le lancement commercial. Il est intéressant de noter que ce ne sont pas les exploitations de très grande taille qui investissent dans un tel système. « La plupart des exploitations travaillant avec le ‹ Vector › possèdent entre 40 et 70 vaches et disposent en général également d’un robot de traite », explique Marcel Schwager. Dans ce type d’exploitations, l’utilisation d’un tel robot permet en général de réaliser des économies de main d’œuvre. Grâce à sa flexibilité et sa convivialité, le « Vector » peut être utilisé dans n’importe quel type d’exploitation, de 20 vaches allaitantes à 300 vaches laitières.


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Rapid sonde le « Cosmos » Avec son projet « Cosmos », Rapid ne vise pas la conquête de l’espace mais celle, aussi automatisée, écologique et économique que faire se peut, des prairies. Y compris des surfaces herbagères de plaine. Roman Engeler

sistance (ordinateur « AgroNav »), soit en établir une personnalisée. On programme aussi le chevauchement qui sera toléré entre deux passages. La prairie est alors fauchée à une vitesse pouvant atteindre 12 km/h, de façon semi-autonome, l’opérateur surveillant sa progression à distance. En cas d’urgence, il peut stopper l’engin; ce dernier s’arrête une fois son travail accompli. Il est alors radioguidé vers l’entrée du champ puis sur la remorque de transport.

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Déplacement partiellement autonome : un opérateur surveille le Rapid « Cosmos » à l’œuvre sur une prairie. Comme l’engin ne dispose pas de capteurs d’arrêt, il ne peut pas travailler de façon totalement indépendante. Photos : Roman Engeler

À l’avenir, Rapid souhaite soigner et exploiter les prairies de manière écolo­gique, économique et, autant que faire se peut, automatique grâce à son « Cosmos » en cours de développement. La base des trois prototypes de cette machine est constituée de monoaxes de type « Monta », équipés de moteurs Briggs & Stratton à essen­ce à injection directe de 23 ou 26 chevaux, et de leur transmission hydrostatique. Un rail remplace le guidon et les deux manchons du véhicule. En plus d’un bouton d’arrêt d’urgence et d’un gyrophare, on y a monté les différentes antennes pour la réception de la commande radio, du signal GPS avec correction RTK ou par radio permettant d’atteindre une

précision au centimètre près, ainsi qu’un récepteur Wi-Fi pour la transmission de données. Pour la phase de test, le monoaxe se voit attelé d’une faucheuse à voie large de 3 mètres munie d’un dispositif de releva­ge fonctionnant avec deux petites roues pivotantes libres. Elles sont munies de vérins hydrauliques qui peuvent les appuyer au sol jusqu’à relever la barre de coupe. Elles servent ainsi en quelque sorte d’essieu auxiliaire pour les manœuvres et les virages en bouts de champ. D’un poids d’environ 500 kg, le véhicule peut circuler par télécommande et de façon partiellement autonome. Il dispose d’une technologie de navigation de pointe développée par Rapid en collaboration avec la société d’armement suisse Ruag.

Le « Cosmos » ne possède pas de capteurs pour le stopper en cas de risque de collision avec des obstacles, des animaux ou des personnes. La législation actuelle ne prévoit pas encore de directives pour ce type de véhicules et la présence d‘un opérateur demeure indispensable. Rapid n’a donc pas encore pris de décision définitive et préfère rester dans l’expectative plutôt que de s’engager dans une direction qui se révèlerait sans issue. Le « Cosmos » va donc momentanément en rester au stade de l’autonomie partielle. Malgré les attentes, il n’y a pas de « feuille de route » qui prévoirait une commercialisatiuon prochaine du « Cosmos ». Lorsqu’il a été présenté aux médias, Lukas Zumsteg, directeur des ventes et du marketing de Rapid, l’a exprimé ainsi : « Pour nous, il s’agit d’abord d’un concept; nous voulons collecter les retours d’utilisateurs de terrain et impliquer d’autres parte­naires dans el projet, surtout dans le domaine de la technologie des capteurs.  » L’objectif reste néanmoins de réhabiliter le monoaxe pour faucher des prairies plates. Lui qu’on a trop souvent cantonné à la mécanisation de l’agriculture de montagne peut être une alternative performante au tracteur, qui préserve mieux les sols pour les soins aux prairies. Et c’est ainsi que Rapid souhaite étendre les tests avec le « Cosmos » aux activités de fanage et d’andainage.

Mode de fonctionnement

Les récepteurs des différents signaux sont montés sur ce rail.

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Tout d’abord, un opérateur, en s’aidant de la télécommande, conduit l’engin jusqu’au champ. L’engin effectue un premier passage pour faucher les bords de la prairie, toujours guidé en mode radiocommandé, opération qui permet de délimiter la surface centrale de la parcelle à faucher. On peut ensuite soit laisser la machine suivre la trajectoire calculée par le système d’as-

Deux roues à fixation pendulaire servent d’axe auxiliaire et, munies de leur vérin hydraulique, de support de relevage pour la barre de coupe.


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Voter et gagner des prix attractifs Après le succès du concours organisé pour la première fois lors de l’édition 2016 de l’Agrama pour désigner le vainqueur du « Swiss Innovation Award », la rédaction de Technique Agricole a décidé de le réitérer cette année. Six nouveautés sont proposées au choix des participants. Roman Engeler et Heinz Röthlisberger

De nos jours, des innovations spécifiques sont récompensées dans presque chaque salon, parfois par un jury professionnel, parfois par le public. À l’Agrama 2016, Technique Agricole a créé le « Swiss Innovation Award » dans le but de favoriser le développement suisse du machinisme agricole et de le faire connaître. Un autre objectif est que le lectorat de la revue de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agri­ culture (ASETA) et les visiteurs d’un salon public puissent signaler les nouveautés qui leur plaisent le plus et qui sont les plus utiles pour l’agriculture helvétique. À la fin août, la rédaction de Technique Agricole a écrit à tous les exposants de l’Agrama pour les prier d’annoncer leurs produits inédits (c’est-à-dire jamais expo­ sés auparavant), en les décrivant les plus exactement possible et en en fournissant des illustrations. Il a été précisé que le dévelop­ pement devait réellement être conçu (« swiss engineering ») et fabriqué en Suisse.

Participer et gagner En qualité de lectrice et lecteur de Technique Agricole, mais aussi en tant que visiteur de l’Agrama, vous êtres maintenant invités à choisir votre favori. En procédant au vote, vous participez auto­matiquement au concours dans le­ quel vous pouvez gagner de superbes

prix (voir encadré ci-dessous). Vous pou­ vez voter en remplissant le talon (joint à cette édition ou distribué au stand N° A009 de l’ASETA à l’Agrama, dans la halle 2.1). Vous pouvez soit nous retour­ ner ce talon par poste, soit le déposer dans l’urne prévue à cet effet sur notre stand.

Vous pouvez gagner les prix suivants Choisissez votre favori du « Swiss Innovation Award 2018 », votez, et vous aurez peut-être la chance de gagner l’un de ces trois prix :

1er prix : un nettoyeur à haute pression « HD 13/184 SX Plus » de Kärcher d’une valeur de CHF 3590.–

2e prix : un scooter à essence « Vengo Logik 125i » de LANDI Suisse d’une valeur de CHF 2299.–

Inscription de 25 nouveautés Cet appel a suscité un vif intérêt. Subsé­ quemment, la rédaction a eu la tâche ar­ due d’effectuer une sélection parmi les 25 produits soumis par une vingtaine de sociétés. Elle a nominé les six innovations présentées en détail dans les deux pages suivantes. Ces nouveautés seront présen­ tées dans les stands du salon (dont les données figurent en dessous de chaque description) et indiquées par des pan­ neaux munis du logo reconnaissable du « Swiss Innovation Award ».

3e prix : une tronçonneuse « MS 461 » de Stihl d’une valeur de CHF 1095.–

Glissez la carte (jointe à ce fascicule) dans l’urne du stand de l’ASETA à l‘Agrama (halle 2.1, A009) ou envoyez-la par poste à l’ASETA, Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken. D’autres cartes seront mises à disposition sur le stand de l’ASETA à l‘Agrama.

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Les six nouveautés suisses nominées « FarmX » : application pour le partage de machines La chambre d’agriculture Agrijura présente à l’Agrama, en collaboration avec Maschinenring Schweiz, la nouvelle application « FarmX », développée par plusieurs partenaires. Celle-ci facilite l’utilisation de matériels par plusieurs exploitations agricoles au sein de cercles de machines. La demande de machines, leur réservation, les dates d’utilisation et la facturation automatique peuvent se faire via « FarmX », qui fonctionne sur les smartphones, les tablettes ou les ordinateurs. Une cotisation annuelle y donne accès. Une version d’essai de « FarmX » sera présentée à l’Agrama. L’outil sera pleinement opérationnel dès le début de l’année 2019. Le but de cette plate-forme est de développer le partage de machines et de réduire les charges des exploitations individuelles. Maschinenring Schweiz, halle 1, B013

Entraînement électrique pour ponts roulants L’entreprise Bächtold Machines agricoles SA, de Menznau (LU), a développé l‘entraînement électrique « PowerDrive+ » pour ponts roulants. Cet entraînement fonctionnant avec un convertisseur de fréquence est commandé via un potentiomètre placé sur le joystick. Du fait que l’énergie électrique est transformée directement en déplacement, le rendement augmente de 30 à 40 % par rapport à un entraînement hydraulique comparable. L’énergie cinétique libérée lors du freinage doit être entièrement convertie en chaleur dans un dispositif hydraulique, tandis que celle du « PowerDrive+ » est réinjectée dans le réseau. L’utilisation d’un entraînement électrique doté d’un système de récupération d’énergie dans une grue est totalement inédite. Cette technologie n’est disponible que pour les engins les plus récents ou pour des griffes à foin Bächtold déjà en service. Bächtold Landtechnik AG, halle 632, A005

Modulation du sursemis sur prairies Le spécialiste en semoirs Krummenacher, de Dietwil (AG), expose à l’Agrama un système de modulation du sursemis de prairie contrôlé par caméra. En d’autres termes, il s’agit d’un semoir distribuant de manière ciblée et ponctuelle davantage de semences dans les zones sans herbe. La structure du sol est d’abord saisie sur toute la largeur de travail (de 3 m pour le moment) par une caméra (qui peut être montée à l’avant du tracteur). Un système électronique embarqué évalue les images. Des électrovannes sont installées sur les unités de semis. Pilotées électroniquement, elles dirigent le flux d’air de sorte que les graines atteignent les buses adéquates pour être ensuite déposées au bon moment sur le sol nu par les plateaux d’épandage. Le semoir d’une largeur de travail de 3 m dispose de 8 buses. On peut de la sorte économiser jusqu’à 70 % de semences. Krummenacher Saattechnik AG, halle 1.1, A004

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Double essieu oscillant avec réglage de la voie L’entreprise Kurmann Technik SA, de Ruswil (LU), est nominée pour le concours pour son double essieu oscillant « Superlarge ». Le réglage hydraulique d’une amplitude de 600 mm de la voie permet d’atteindre une largeur extérieure maximale de 3140 mm pour travailler sur le terrain. Cette largeur peut être réduite à 2540 mm pour l’accès au champ et les trajets sur route, d’où des manœuvres facilitées. Le système peut être utilisé avec une autochargeuse de grand volume, telle l’« Euroboss 370H » de Pöttinger, même dans les coteaux. Le « Superlarge » ménage les sols sans que l’acquisition d’un essieu tandem soit nécessaire. Il remplit aussi les exigences de nombreuses exploitations où les distances à parcourir pour atteindre certaines terres affermées s’allongent. Kurmann Technik AG, halle 4.1, B007

Presse adaptée pour des pentes jusqu’à 40 % La société Lüönd, d’Unteriberg (SZ), présente une machine associant une auto­chargeuse à pickup arrière Lüönd et une presse à chambre fixe Claas « Rollant 455RCF ». Cette combinaison permet de charger en sécurité des balles rondes de foin ou d’ensilage dans des pentes jusqu’à 40 %. Elle peut presser et transporter trois balles au maximum (deux sur la zone de chargement, la troisième demeurant dans la chambre de pressage). Conçue pour être traînée par un transporter d’au moins 150 ch et 6 tonnes de charge utile (comme le Schiltrac « Eurotrans »), elle peut aussi être utilisée pour presser des balles dans la grange ou pour charger en marche arrière à la descente des andains de foin ou d’autres fourrages. Lüönd & Co. AG, halle 2.2, A004

Rigitrac électrique de 50 kW Le constructeur suisse Sepp Knüsel, de Küssnacht (SZ), a développé le Rigitrac « SKE 50 », un tracteur doté d’un moteur électrique de 50 kW. La cabine de ce véhicule peut accueillir deux personnes. Elle est équipée d’un système de chauffage et de climatisation avec gestion thermique fonctionnant par récupération d’énergie. L’énergie de freinage est quant à elle renvoyée dans la batterie, dont le chargeur est intégré au tracteur. Le régime de la prise de force peut être réglé de 0 à 1000 tr/min, en fonction de l’outil. Le « SKE 50 » convainc par ses faibles coûts d’utilisation, son fonctionnement quasi silencieux et son rendement élevé. Sepp Knüsel AG, halle 2.0, B001

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Agrama

Objectif sur les thèmes brûlants L‘Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) sera présente cette année aussi à l’Agrama. Son stand sera voisin de celui d’Agro-entrepreneurs Suisse de retour après une interruption. Les deux organisations, qui partageront les infrastructures à disposition, ont un concept d’exposition commun et thématiseront des questions brûlantes ayant trait au machinisme agricole. Roman Engeler

Cette modélisation donne déjà une idée des stands de l’ASETA et d’Agro-entrepreneurs Suisse, qui seront cette année voisins à l’Agrama, même si les objets exposés manquent encore. Illustration : Huber Messebau

L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) a lancé son nouveau look il y a deux ans. Le stand accueillant et lumineux doit cette fois aussi être une plaque tournante pour les échanges professionnels sur le machinisme agricole ainsi que des discussions sur la politique agraire et d’autres thèmes à la fois cruciaux et actuels. Ceux-ci ne manquent pas, vu que des questions essentielles se sont encore posées lors de la récente consultation sur la nouvelle ordonnance concernant les exigen­ ces techniques requises pour les vé­hicules routiers (OETV). Les freins de remorque ont par exemple suscité de nombreuses interrogations : • Comment les nouvelles directives européennes relatives au freinage seront-elles appliquées en Suisse ? 20

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• Combien de temps et sous quelle forme le système hydraulique à simple circuit sera-t-il encore autorisé ? • À quoi doit-on dorénavant veiller en matière de freins lorsque l’on achète un tracteur ? • Quels dispositifs de freinage sont-ils de rigueur sur les remorques ou de manière générale sur les machines attelées ? • Existe-t-il des solutions raisonnables permettant de combiner les « vieux » systèmes à simple circuit avec les dispositifs exigés à double circuit ?

Demander des réponses La consultation sur l’OETV est maintenant terminée. Certaines tendances se dessinent même si la nouvelle ordonnance n’est pas encore entrée en vigueur.

L’occasion tombe à pic pour en discuter ou consulter les experts sur ces questions que l’ASETA aura l’honneur d’accueillir sur son stand (consulter le programme dans l’encadré de la page suivante). Le porte-à-faux avant, également d’actualité, relève de l’OETV. L’évolution des machines a eu pour conséquences que de nombreux agriculteurs circulent en zone grise, voire illégale avec leurs outils frontaux. On le sait, des systèmes de caméras-moniteurs ont été proposés lors de la consultation. La charge admissible par essieu maximale garde un caractère restrictif. L’ASETA approfondit en ce moment le sujet des produits phytosanitaires et le plan d’action lié visant à la réduction des risques et à l’utilisation durable de ces substances. Différents projets ont été


Agrama

Les informations de première main sur le cours « G40 » communiquées sur le stand de l’ASETA intéressent les petits et les grands.

lancés dans la foulée. Des interventions politiques en cours, aux intentions peu concluantes, peuvent causer de grands torts à l’agriculture productive. L’ASETA s’efforce néanmoins de tout mettre en œuvre pour limiter les risques et favoriser les alternatives aux produits chimiques, de sorte que l’agriculture suisse puisse aussi produire des aliments sur des prairies durables. Ce thème sera aussi dévelop­pé sur le stand.

Bourse d’occasions Depuis cet été, Technique Agricole fait partie de la bourse d’occasions (élaborée par la revue spécialisée Landwirt), que les constructeurs consultent volontiers, et ce également en Suisse. Cette plateforme est ouverte aux agriculteurs hel­ vétiques. La publication d’une annonce y est encore gratuite jusqu’à la fin de l’année. Des informations à ce sujet seront données au stand de l’ASETA. À partir du 1er janvier, ce service sera payant pour les non-membres de l’ASETA. En revan­che, les membres auront droit à un nombre donné de « places de stationnement » auxquelles ils pourront accé­der via un code ad hoc. Ils pourront ainsi proposer les machines et outils qu’ils n’utilisent plus sur ce marché électronique.

« Swiss Innovation Award » L‘une des attractions phares du stand de l’ASETA à l’Agrama sera bien entendu le concours organisé par Technique Agricole en vue de la remise du « Swiss Innovation Award », l’objectif étant de récompenser une nouveauté helvétique marquante expo­sée à l’Agrama. La rédaction a au préalable nominé six développements (voir à ce sujet la couverture du présent fascicule, l’article aux pages 17 à 19, ainsi

Le concours d’attribution du « Swiss Innovation Award 2018 » permettra de nouveau de gagner un prix. Photos : Catherine Schweizer

que la carte en annexe). Elle invite les lecteurs ainsi que les visiteurs de l’Agrama à voter pour leur innovation préférée en remplissant le talon de la carte susmentionnée et en le glissant dans l’urne qui sera installée sur le stand de l’ASETA pour cet usage.

Cours « G40 » L’ASETA et son cours « G40 » ont une longue histoire couronnée de succès. Le programme de l’année prochaine est d’ores et déjà disponible, tout comme la documentation. Les jeunes gens intéressés ou leurs parents peuvent se faire une idée détaillée de ce cours (et des autres !) en se renseignant à la source.

Un sac en papier pour la documentation Enfin, les visiteurs peuvent se procurer au stand de l’ASETA une documentation variée. Celle-ci inclut les publications traitant des aspects juridiques des vé­ hicules agricoles et forestiers les plus importants, telles les nouvelles notices explicatives ou la brochure « Règles de la circulation pour les véhicules agricoles », éditée par l’ASETA en collaboration avec le centre de formation du Strickhof, et dorénavant disponible en français. Tout ce matériel pourra être transporté dans des sacs en papier ASETA très pratiques qui ont été fabriqués tout récemment.

Programme de l’ASETA à l’Agrama Emplacement Halle 2.1, stand A009

Chaque jour Le secrétariat et les membres du comité de l’ASETA, de même que la rédaction de Technique Agricole sont là pour vous. Le désormais célèbre film de présentation de l’ASETA, le film de promotion du cours G40 et d’autres vidéos de machinisme agricole seront projetées sur des écrans.

Consultez les spécialistes Des spécialistes de la police et de l’office de la circulation routière du canton de Berne seront présents chaque jour sur le stand de 12 à 14 h pour répondre à vos questions. • Jeudi 29 novembre 2018 : office de la circulation routière • Vendredi 30 novembre 2018 : police cantonale • Samedi 1er décembre 2018 : office de la circulation routière • Dimanche 2 décembre 2018 : office de la circulation routière • Lundi 3 décembre 2018 : police cantonale

Apéritif présidentiel Le samedi 1er décembre 2018, dès 17 h, Werner Salzmann, conseiller national et président de l’ASETA, invite les visiteurs du salon à prendre l’apéritif sur le stand de l’ASETA. C’est l’occasion de discussions à bâtons rompus sur des sujets professionnels ou politiques.

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Agrama

Toujours un franc succès Technique Agricole a interrogé le président de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) au sujet de l’Agrama 2018. La manière dont l’ASMA voit l’avenir de ce salon et les évolutions du marché actuel des machines agricoles en Suisse ont également été évoquées. Roman Engeler

Technique Agricole : l’Agrama 2018 approche. Les préparatifs vont-ils de bon train ? Jürg Minger : Oui, tout se déroule comme prévu pour le moment, à l’exception de ces petits désagréments auxquels aucun salon n’échappe et qui surviennent plus ou moins longtemps avant la date butoir. Cependant, ceux-ci ont été moins nombreux cette année que lors des éditions précédentes selon la Commis-

sion d’exposition qui, d’ailleurs, maîtrise la situation.

tente parce qu’il n’y a pas assez de place pour accueillir tout le monde.

Êtes-vous satisfait du nombre d’inscriptions ? Oui, toutes les surfaces sont louées, ce qui était aussi le cas lors de la dernière édition. Comme toujours, certains se sont décommandés entretemps, mais de nouveaux exposants les ont remplacés. L’ASMA a même dû créer une liste d’at-

La Commission d’exposition a été renouvelée cette année et placée sous la responsabilité de Pierre-Alain Rom, directeur de l’ASMA. Le concept du salon a-t-il subi d’autres modifications organisationnelles ? Le concept du salon est constamment adapté, en ce sens que l’on réagit aux

« Nous observons que le marché mondial des salons est en plein changement et nous adapterons le concept d’exposition de l’Agrama au cours des prochaines années, si cela est nécessaire », souligne Jürg Minger, président de l’ASMA. Photos : Roman Engeler

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changements de l’économie de marché ou aux nouveautés. Toutefois, l’Agrama suit fondamentalement la même stratégie dans son édition 2018 : nous voulons que notre salon réponde au mieux aux besoins du marché et des clients suisses. Le Salon international de l’automobile de Genève a perdu deux marques importantes, Opel et Volvo. D’autres salons ont vu de prestigieuses entreprises se retirer. L’Agrama est-elle menacée par cette tendance ? Non. Depuis le tout début, il est clair que l’Agrama ne devrait pas connaître de grands changements. Certes, certains exposants ont souhaité qu’on leur loue une plus petite surface, mais la grande majorité souhaite agrandir l’espace de leur stand. Bien sûr, nous voyons que le marché mondial des salons est en plein changement et nous adapterons le concept d’exposition de l’Agrama ces prochaines années, si nécessaire. Cependant, nous n’avons en aucun cas dû envisager l’absence d’exposants majeurs. Pour l’ASMA, qui organise l’événement, le concept de « salon » s’inscrit-­ il encore dans la modernité ? Quels en sont les avantages et les inconvénients ? On ne peut pas tout à fait comparer les salons agricoles spécialisés et les foires destinées au grand public. Les premiers revêtent une grande importance, car ils constituent des lieux de rencontre pour le secteur et des plate-formes pour échanger des informations, et elles attirent un grand nombre de visiteurs. Nous le constatons aussi dans d’autres salons internationaux similaires, tels que l’Eima à Bologne, le Sima à Paris ou l’Agritechnica à Hanovre. L’Agrama bénéficie d’un large soutien à l’échelle régionale et, comme mentionné précédemment, nous souhaitons qu’elle réponde aux besoins de tous les groupes concernés. Je pense que ce salon est un franc succès, avec ses quelque 50 000 entrées, et qu’il conservera sa place à l’avenir. Bien entendu, l’ASMA réfléchit constamment au visage qu’il aura d’ici cinq ou dix ans. Un groupe de travail a été mis sur pied il y a déjà un certain temps afin de se pencher sur ces questions. Les membres de l’ASMA discutent-ils de cette thématique, ont-ils des avis divergents en la matière ?

Nous avons déjà mené de telles discussions et nous en mèneront d’autres à l’avenir. Ces questions se posent partout, que ce soit au sein d’une entreprise, d’une organisation, d’une association ou d’une revue spécialisée (clin d’œil) : sommes-nous (tous) encore nécessaires ? Notre approche est-elle adaptée à la situation actuelle  ? Des changements doivent-ils être effectués ? Je suis d’avis que ce sont précisément ces discussions qui permettront d’assurer, à l’avenir, le succès d’une exposition comme l’Agrama, quelle que soit la forme qu’elle prenne. Parlons du marché des machines agricoles en Suisse. Quelles évolutions a-t-il connues cette année ? Il est évident que la sécheresse de l’été dernier et les discussions politiques n’ont pas été bénéfiques à la vente de machines agricoles. L’euphorie qu’avait susci­ tée la faiblesse de l’euro dans le secteur des tracteurs au cours des dernières années s’est quelque peu dissipée. Le marché s’est restabilisé à un niveau de 2000 unités. Le marché des techniques de récolte est stable, voire légèrement en hausse. Cependant, les ventes des technologies de récolte fourragère ont diminué en raison de la sécheresse.

En effet, de nombreux éleveurs ont dû acheter du fourrage et n’ont plus d’argent pour investir dans des équipements agricoles. Y a-t-il une tendance générale ? Oui. Cette année encore, la tendance consistant à acheter un nombre plus restreint de tracteurs et de machines, mais de taille et de puissance plus grandes, s’est poursuivie. On peut dès lors supposer que les chiffres d’affaires devraient rester stables. Observez-vous des différences entre les régions ? La tendance à acheter des machines plus grandes se constate davantage en Suisse romande qu’en Suisse alémanique. Quelles sont les attentes de l’ASMA pour la prochaine Agrama ? Les agriculteurs qui réfléchissent à l’avenir se renseignent constamment sur les nouveaux investissements possibles. Sous cet aspect, l’Agrama représente une plateforme idéale pour eux. En principe, aucune entreprise ne peut faire l’impasse sur les investissements si elle veut que son succès dure. De ce point de vue, l’Agrama peut servir de tremplin pour les futures affaires.

L’Agrama en bref L’Agrama est le plus grand salon spécialisé de machinisme agricole et de technique forestière. Cette biennale organisée depuis 1977 par l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) se tient sur le site BernExpo à Berne. Plus de 250 sociétés des secteurs agricole et forestier seront présentes. Durée : du 29 novembre au 3 décembre 2018 Heures d’ouverture : de 9 à 17 h Prix : CHF 18.– pour les adultes, CHF 12.– pour les jeunes (de 16 à 20 ans) et les étudiants, gratuit pour les enfants accompagnés d’un adulte (jusqu’à 16 ans), vente en ligne des billets sur le site www.agrama.ch Accès • En car : des voyages sont organisés depuis plusieurs régions de Suisse. De plus amples informations à ce sujet sont disponibles sur www.agrama.ch • En voiture : le salon se trouve à près de 1000 m de la sortie d’autoroute « Wankdorf ». Suivre les indications « Bernexpo » / « expo ». Un parking et des places de stationnement en extérieur sont à disposition des visiteurs sur le site de l’exposition et dans les environs immédiats. • En train : jusqu’à la gare principale de Berne, ensuite : • tram numéro 9 jusqu’à l’arrêt « Guisanplatz Expo » • RER numéros S1, S2, S3, S4, S31, S44 jusqu’à l’arrêt « Wankdorf », puis tram numéro 9 jusqu’à l’arrêt « Wankdorf Center » • bus numéro 20 jusqu’à l’arrêt « Wankdorf Bahnhof », puis tram numéro 9 jusqu’à l’arrêt « Wankdorf Center ».

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Quelles sont les perspectives du marché pour l’année prochaine ? Les trois dernières années ont été plutôt difficiles pour le commerce de machines agricoles. Toutefois, je pense que les investissements devraient à nouveau augmenter dans un proche avenir, et ce, pour le bien de l’agriculture en elle-même égale­ment, si l’on ne veut pas perdre encore plus en compétitivité. Les processus de concentration ont lieu auprès des fabricants. Cela induit souvent des adaptations chez les importateurs suisses et, de façon importante, chez les revendeurs. Que pensez-vous de cette évolution ? Va-t-elle perdurer ou cesser prochainement ? Elle devrait stopper. Bien des revendeurs ont encore l’impression que leur gamme comporte un large éventail de marques et qu’ils peuvent assurer le niveau de qualité demandé. Malheureusement, ce n’est plus le cas, car un certain nombre de revendeurs régionaux ont des moyens financiers trop limités, ne peuvent pratiquement plus couvrir leurs frais et auront du mal à survivre sur le long terme. Dès lors, les entrepreneurs ont de moins en moins besoin du commerce de machines agricoles. Ils sont d’ores et déjà mieux position­ nés que la plupart des revendeurs, tant sur le plan de la technique qu’en ce qui concerne les travaux d’ateliers. Les importateurs se demandent sans doute si le maillon des revendeurs est encore nécessaire. Je pense que ces derniers sont trop sollicités ; ils doivent s’organiser de façon plus spécifique et investir davantage dans leurs marques principales. La taille va-t-elle de pair avec la qualité pour les importateurs suisses, ou les opinions divergent-elles en la matiè­re  ? Grand ou petit, ce n’est pas la question pour moi. Ce sont l’efficacité technique et la solidité financière qui constituent les critères clés pour les fabricants et les fournisseurs. Les fabricants demandent des perspectives adaptées à chaque vente, et surtout leur mise en œuvre. Toutefois, il est vrai que cela deviendra plus difficile pour les petits importateurs. Les importateurs suisses gèrent de plus en plus souvent des zones de marché à l’étranger, vu qu’ils y ont repris des canaux de distribution. Quelle est l’opinion de l’ASMA à ce sujet ? 24

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Jürg Minger estime que les trois dernières années ont été plutôt difficiles pour le commerce de machines agricoles.

L’ASMA n’émet pas d’opinion sur les straté­gies de ses membres. Toutefois, je pense personnellement que de telles décisions sont compréhensibles puisque des unités plus nombreuses permettent d’avoir un pouvoir de négociation plus important vis-à-vis des fournisseurs, surtout en ce qui concerne la formation des prix. Quels sont, à vos yeux, les risques de telles expansions ? Les risques, selon moi, sont ceux liés aux différences de mentalité, soit du côté du personnel, soit à propos des pratiques commerciales en général. Quant au déroulement purement « technique » de la vente et du service, les processus sont à peu près les mêmes partout dans le monde. Revenons au marché suisse. Quels défis attendent le commerce helvétique de machines agricoles ? Le facteur déterminant est la politique agricole. Souhaitons-nous conserver, en Suisse, un taux élevé d’autoapprovisionnement et préserver un paysage cultivé, à forte activité agricole ? Si la réponse est oui, alors j’estime que les moyens financiers des pouvoirs publics sont bien investis, et tant les agriculteurs que les revendeurs de machines agricoles peuvent faire leurs calculs sur cette base. Bien entendu, le commerce de machines agricoles subira une restructuration. Des versements anticipés, des garanties et des indemnisations, un plan de fourniture à long terme ou des rachats de vieilles

machines exigent une certaine solidité financière, qui n’est pas présente partout. La numérisation est dans toutes les bouches. Le « commerce de machines agricoles 4.0 » est-il déjà d’actualité en Suisse ? Certains importateurs l’ont fait progresser et sont sur la voie du « commerce de machines agricoles 4.0 » depuis un bon moment. Cela ne veut pas pour autant dire que tout se fait désormais de façon électronique dans notre secteur. La présence d’organisations de service sur place sera toujours nécessaire, selon moi. Qu’en est-il des systèmes de navigation et de positionnement ? Dans ce domaine, il n’y a que l’embarras du choix. Il s’agit de systèmes complexes qui nécessitent d’importants frais de consultation, mais qui ne sont pas encore rentables pour la plupart (des fournisseurs et des utilisateurs). J’ai déjà fait un pas vers un système unifié pour l’agri­culture suisse, il y a quelques années, mais sans succès, malheureusement. Comme d’habitude, personne ne veut renoncer à « son » système. Où se situe l’ASMA, qu’offre-t-elle dans ce domaine ? En tant qu’organisation de milice classique, l’ASMA ne peut, tout au plus, que jouer un rôle consultatif. Ce sont l’importateur et le commerçant qui doivent prendre des décisions avec les fabricants.



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A découvrir au gré des stands Chaque édition de l’Agrama est l’occasion de découvrir des nouveautés et d’intéressants produits. La rédaction de Technique Agricole vous en offre un premier aperçu. Informations réunies par Heinz Röthlisberger et Roman Engeler

« SuperMaxx » avec semis en ligne La société Leiser SA, de Reiden (LU), présentera à l’Agrama son innovation suisse, la herse à dents Güttler « SuperMaxx » munie d’un équipement spécial pour le semis en ligne. En plus du semis à la volée, le semis en lignes d’orge, de blé, de soja, de pois, ainsi que d’autres cultures est également possible. Un tube en acier chromé, biseauté à son extrémité et muni d’un clapet, est fixé à chaque soc. Les

graines sont conduites aux tubes des socs au travers des têtes de distribution et des tuyaux souples. Une commande de distribution intégrée permet le passage d’un tuyau à l’autre. Un second ventilateur, également à entraînement hydraulique, a été installé. Une fermeture à baïonnette permet le changement rapide entre les conduites pour le semis à la volée et en lignes. Avec cet équipement supplémentaire, la « SuperMaxx » peut être utilisée de manière polyvalente, du travail du sol à la lutte contre les mauvaises herbes, de la préparation du lit de semences au semis à la volée de dérobées et en lignes. Cette herse à dents à ressort est disponible en largeurs de travail de 3, 5 et 6 mètres. Leiser SA, halle 3.0, B002 et B004

Correction RTK « Clue Net Swiss » Remund + Berger SA, de Oberbottigen et de Rizenbach (BE), a installé un service de correction RTK avantageux pour l’agriculture suisse, facilement utilisable par tout un chacun. Ce service permet à l’utilisateur de contrôler aisément la connexion avec son smartphone. La localisation des machines, tracteurs et autres 26

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robots se retrouve sur Google Maps, ainsi d’ailleurs que les passages travaillés. Il s’agit d’une Single Base con- nectée sur le réseau GSM. Ainsi, le « Rover » sur le tracteur ou la machine est toujours connecté à une station. A partir de 2019 et pour des raisons de coûts, le système pourra également être utilisé de manière saisonnière. Remund + Berger a créé pour l’agriculture suisse un « Clue-Net Swiss » neutre avec 15 stations de base couvrant l’ensemble du pays. Le système est géoréférencé, ce qui autorise l’utilisation des coordonnées des fichiers SIG (système d’information géographique). Les champs, mais aussi leurs limites et les bosquets sont ainsi pris en compte pour la planification du semis. Remund + Berger, halle 3.2, A016

ailleurs, cinq modes de direction peuvent être activés avec cette chargeuse sur pneus, ceci selon la situation et en appuyant simplement sur un bouton. Ainsi, avec une direction articulée fixe avec angle de 20° et essieu pivotant à l’arrière, sur les roues avant, sur les quatre roues, en crabe et, comme déjà mentionné, combinaisons entre les deux systèmes (à fusée et articulée), cinq types de direction différents sont proposés. L’abréviation « 5A » signifie également direction à 5 pivots. La société Thaler sàrl, de Polling en Haute-Bavière, présente pour la première fois en Suisse la chargeuse sur pneus à l’Agrama. Seelandtechnik SA, halle 673, A007

« Trage », un porte-charge universel

Articulé à quatre roues directrices La caractéristique essentielle de la chargeuse sur pneus Thaler « 3248T-5A », avec « SPS » (« direction assistée sécurisée »), est la combinaison des avantages des deux modes de direction : quatre roues directrices et direction articulée. Il en résulte une très bonne maniabilité avec un rayon intérieur de seulement 760 mm pour un véhicule de 3 t, avec une minimisation simultanée du risque de renversement du fait de la réduction de l’angle de la direction articulée. Par

La société Arbor, de Boll (BE), a mis au point un cadre de transport compact pour les chargeurs télescopiques du fabricant Dieci. Ce cadre de transport monté sur le chargeur frontal permet d’emmener des accessoires et des outils de manière pratique directement sur le véhicule, ceci également sur route. Le cadre est léger et compact, ce qui évite de surcharger inutilement l’essieu avant pendant le trajet. La caisse étanche et verrouillable offre de la place pour du matériel supplémentaire, tronçonneuse, pelle, pioche, etc. Le godet du chariot télescopique Dieci dispose d’origine de deux fixations supplémentaires. Cela permet de fixer simplement le cadre de transport au godet. Arbor fait fabriquer le cadre de transport « Trage » par Zaugg SA à Eggiwil (BE). Il s’agit donc d’un dispositif 100% « made in Switzerland ». Arbor SA, halle 2.2, A001


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Deux essieux articulés Le tout dernier développement de la remorque porte-outils de Trachsel Technique SA s’appelle « X-Trailer Tandem ». Ce porte-outils à entraînement hydraulique comprend deux essieux directeurs, ainsi qu’un châssis à commande hydraulique qui garantissent une adaptation optimale au terrain dans toutes les conditions. Avec son angle de braquage de 30°, la « X-Trailer » assure une maniabilité de premier ordre. Le levage hydraulique des essieux permet aux outils portés d’être relevés et abaissés de 150 mm. Les moteurs de moyeu de roue hydrauliques,

avec freins à tambour intégrés, génèrent à la fois de la motricité en montée et du freinage en descente. Le capteur de position dans le timon et le capteur d’inclinaison permettent de déterminer les conditions de roulage et d’ajuster la motricité ou le freinage en conséquence. Une pompe volumétrique à détection de charge (« load sensing ») assure le fonctionnement synchronisé avec le véhicule tracteur. Trachsel Technique SA, halle 3.2, A001

montées. La griffe à fourrage peut être est utilisée pour l’engrangement et la reprise du foin. Une télécommande radio facilite la vie de l’opérateur. Wüthrich LM SA, halle 672, A004

Guidage pour timon articulé Par rapport à d’autres systèmes, la commande de timon articulé «  Optitast  » d’Agrar Technique agricole SA travaille en temps réel avec un instrument de mesure intégré directement dans le dispositif de positionnement du pick-up. Quelle que soit la position pendulaire du pick-up (jusqu’à 15 cm possibles de part et d’autre), la distance au sol est calculée en continu et le timon articulé immédiatement placé dans la position correcte au moyen du vérin central. Cette nouvelle commande « Optitast » fonctionne sur le terrain jusqu’à une vitesse de chargement de 12 km/h. Un débit d’huile de 30 à 40 l/ min fourni par le tracteur s’avère suffisant. Le système de mesure, placé sous le capot du pick-up, est simple, robuste et bien protégé. Ainsi, la commande de timon articulé « Optitast » reste insensible à la saleté, aux résidus alimentaires ou aux corps étrangers. Une commande

efforts nécessaires ont donc été faits en faveur d’un veau robuste et en santé. L’ensemble de l’arceau est composé d’un tube en acier chromé à parois épaisses, ce qui lui assure une très longue durée de vie. Les autres nouveautés DeLaval sont le système d’attache «  Sarine  » nouvellement mis au point, ainsi que la nouvelle étable standard pour vaches allaitantes. DeLaval SA, halle 3.2, B001

« Skymule », sac de transport volant

Griffe à bras triple La griffe à fourrages « Hydro-extraction pro II » est un produit développé par la société Wüthrich LM SA de Bützberg (BE). Elle est désormais dotée d’un triple bras télescopique, d’un châssis autorisant tout genre de déplacement. Sa portée maximale correspond à 17,4 m. Le système hydraulique peut être adapté à chaque opération. Une commande proportionnelle est disponible en option. Le châssis robuste est conçu pour les virages et les

« API » utilise les données des capteurs en temps réel et autorise différents réglages permettant d’optimiser les opérations. Toute manipulation du timon articulé est supprimée, et le conducteur peut se concentrer entièrement sur la conduite et le terrain. Agrar Technique agricole SA, halle 633, A001

Arceaux pour vaches-mères Avec le « CNS », DeLaval propose un nouvel arceau pour logettes qui augmente le confort des vaches allaitantes. La vachemère n’a aucun contact avec les pièces métalliques, mais est toujours guidée précisément. La hauteur de l’arceau couvre l’ensemble des tailles de bétail. Les veaux peuvent facilement se déplacer entre les logettes et les abris qui leur sont réservés grâce à une bande frontale souple. Les

La dernière innovation de Wyssen Installations à câble SA, de Reichenbach dans le Kandertal (BE), est le « Skymule ». Il permet un transport efficace et rapide dans les terrains en forte pente. Le « Skymule » est une sorte de «sac de transport volant » qui peut être arrimé à un téléphérique. La longueur du téléphérique est illimitée et le montage comme le démontage sont rapides et faciles. La charge est levée à l’aide d’une poulie. Le nombre de supports à monter est libre. Plusieurs charges peuvent être transportée simultanément avec le « Skymule ». Son poids n’est que de 4,5 kg et il se transporte aisément. L’arrivée dans la vallée est lente et sous contrôle. Wyssen Installations à câble SA, halle 2, B005 11 2018 Technique Agricole

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Boxes à veaux « Comfort » Les boxes à veaux « Comfort » de Krieger consistent en un système de détention pour veaux conçu pour le confort des animaux, la réduction du stress et un élevage sans antibiotiques. Le box à veaux permet de garder deux veaux nouveau-nés séparément. Après deux semaines, la porte de liaison située au milieu du box est ouverte pour former un petit groupe. Les veaux peuvent être maintenus là jusqu’à l’âge de quatre mois sans aucun changement. Cela permet d’éviter le stress du déménagement et de l’intégration dans un nouveau groupe.

Meier SA, le « ProfiPilot » et l’« AgroPilot » peuvent être testés sur une pompe à piston de type « H-60-0 SG2 ». En plus des pompes à piston, tous les produits « maison » sont également exposés. Un dispositif d’irrigation « Casella » peut aussi être mise à l’épreuve. Les données du cycle d’irrigation peuvent être récupérées en temps réel sur le smartphone. Hans Meier SA, halle 3.2, A005

d’un moteur à injection d’essence de 17,2 kW (23,4 ch), s’adapte à la taille de l’utilisateur. L’inclinaison du guidon peut être modifiée sans outil à l’aide d’une fixation rapide et peut pivoter sur 180°. De plus, le guidon peut être bloqué à gauche et à droite de 20° en position avant et de 30° en position arrière. Le « Taurus » dispose également de deux modes de direction, soit par le guidon, soit par les poignées. Celle-ci est commutable à tout moment, ce qui permet à l’opérateur de manœuvrer facilement dans toute situation. La commande des outils portés s’effectue depuis le guidon à l’aide d’un joystick. Deux régimes de prise de force (837 et 581 tr/min) sont disponibles. La nouvelle fonction « Eco » permet de travailler à un régime moteur ré-

Nouveau système monograine

Pour l’abreuvement, les veaux sont séparés par la porte de liaison, ce qui permet de les maintenir individuellement deux fois par jour pendant 30 minutes sans avoir à les attacher à un râtelier. De plus, le box avec châssis intégré peut être déplacé et le sol sale nettoyé facilement et rapidement à l’aide de machines appropriées. Krieger présente également à l’Agrama la machine à laver les œufs « Ariana » destinée à l’élimination en douceur de la poussière et des plumes. La machine a une capacité d’environ 2400 œufs à l’heure. Krieger SA, halle 1.2, B002

Une deuxième nouveauté se trouvera sur le stand de Krummenacher Techniques de semis SA, à côté du système de sursemis de prairie spécifique (voir pages « Swiss Innovation Award »). Il s’agit d’un système de semis monograine breveté. Ce système peut également être utilisé en combinaison avec une herse rotative standard légère pour semer du maïs. En changeant le tambour de dosage (temps nécessaire env. 1 minute) ou en branchant différemment les conduites de semis, il est possible de semer sur 4, 8 ou 24 rangs sans coûts supplémentaires importants et très rapidement. La troisième

Pompe horizontale à double effet Hans Meier SA présentera entre autres à l’Agrama, les pompes horizontales à deux pistons à double effet « Meier-Aecherli » des séries « H-30-0 » et « H-60-0 », dont le développement et la fabrication sont encore et toujours le fait de Hans Meier SA. La pompe à piston est la seule permettant le pompage d’eau et de lisier sur une longue période. L’été sec de 2018 a montré qu’une pompe à piston est capable de prélever l’eau des lacs ou des cours d’eau avec des tuyaux d’aspiration de plus de 140 m de long. Les pompes à piston ne sont pas des machines dispendieuses en énergie, diesel ou autre. Ces pompes sont équipées de commandes de dernière génération. Sur le stand de Hans 28

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innovation de Krummenacher consiste en une unité de dosage très petite, légère et économique. Ce dispositif peut être monté sur de petits semoirs de base légers ou, par exemple, comme accessoire sur des semoirs de 3 m. L’appareil peut également être utilisé en région de montagne. Krummenacher Techniques de semis SA, halle 1.1, A004

Barre de coupe flexible Avec le « Taurus », Köppl lance un nouveau monoaxe qui allie ergonomie et simplicité d’utilisation en une seule machine. Ce véhicule monoaxe « Taurus », équipé

duit. Une autre nouveauté est la commande par un petit joystick sur le guidon qui s’utilise pour contrôler le déplacement du centre de gravité des outils attelés en cours de route, tant en marche avant qu’en marche arrière. Köppl sàrl, halle 1.1, A005

Télescopique et compact Neuwerth présente à l’Agrama son nouveau chariot télescopique compact « Neslift » qui offre une portée d’environ 4 mètres. Un chargeur télescopique à bas coûts et un chargeur à contrepoids à traction intégrale complètent la gamme des chargeurs tout-terrain. Ce chargeur télescopique très compact peut soulever jusqu’à 1400 kg avec une portée de 4010 mm. Il est léger, ce qui permet de le transporter facilement sur une remorque (poids total 2500 kg, longueur 3350 mm, largeur 1588 mm). Equipé d’un moteur diesel Perkins 4-cylindres d’une puissance de 24,6 kW (33,5 ch), il atteint une vitesse de pointe de 17 km/h. Le châssis et la transmission hydrostatique sont fabriqués en Italie. La transmission sur les


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quatre roues dispose d’un blocage de différentiel sur l’essieu avant. Les systèmes d’accouplement rapide pour les accessoires, ainsi que le dispositif d’auto-nivellement sont très pratiques. Ce véhicule dispose d’une cabine fermée équipée d’un grand siège ergonomique, d’un joystick, d’un chauffage et d’une caméra de recul pour un confort maximal du conducteur. Neuwerth SA, halle 2.2, B005

New Holland, une marque, un partenaire Avec la fusion des gammes de tracteurs et de machines de récolte, tous les produits New Holland seront exposés pour la première fois sur le stand New Holland Center Suisse. Le New Holland Center Suisse est l’interlocuteur privilégié pour les tracteurs, moissonneuses-batteuses, presses, ensileuses et chargeurs télescopiques. Avec l’extension du réseau de service et de vente New Holland, les clients bénéficient d’un support encore meilleur, d’un savoir-faire connecté et d’un solide réseau de service et de vente dans toute la Suisse. De nombreuses nouveautés seront à découvrir, comme la série de tracteurs « T5 AutoCommand ». Cette gamme de 110 à 140 ch (en

moyenne 20 ch de plus que la série « T5 ElectroCommand » existante) est équipée d’une nouvelle transmission à variation continue. Le moteur utilisé est un NEF de marque FPT d’une cylindrée de 4,5 l, qui répond à la norme d’émissions d’échappement phase 5. Le post-traitement des gaz d’échappement avec catalyseur à oxydation diesel (COD/DOC), injection d’AdBlue et filtres correspondants (système « Hi-eSCR2 ») : tout trouve place sous le capot du radiateur. New Holland Center Suisse, halle 3.0, A008

Faucheuse Kuhn « 1021F-Compact » Kuhn a développé, spécialement pour les faucheuses à deux essieux et les tracteurs compacts, la série de faucheuses « 1021F-Compact ». Ces deux faucheuses, d’une largeur de travail de 2,7 et 3,14 mètres, convainquent par leur barre de coupe sans entretien avec lubrification à vie, le passage optimal entre les disques de coupe limitant l’encrassement au minimum, ainsi que le nouveau capot avec les protections latérales repliables « Flexprotect » déjà utilisées sur les autres faucheuses du constructeur. La barre de coupe est protégée contre les corps étrangers par le système « Kuhn Protectadrive ».

La presse-enrubanneuse exclusive « I-BioPress », pour une utilisation en terrain vallonné, surpasse tout en termes de compacité et de fiabilité. Elle est bien sûr équipée du système d’enrubannage par film brevetée de la maison. Les supports de film peuvent également se rabattre, ce qui facilite grandement le changement des rouleaux. Le nouveau semoir pneumatique monograine « Maxima 3 » à entraînement mécanique ou électrique, disponible en version hydraulique télescopique et indexable à 6 rangs « TI », existe désormais en version « TI L » à 8 rangs. Les combinaisons de semis avec nouvelles herses rotatives « HR 1000 » et semoirs pneumatiques « Venta 3000 » prendront place sur le stand. Ces herses rotatives se caractérisent par des besoins en puissance et en carburant réduits, ainsi qu’une conception très robuste et durable. De plus, les semoirs s’appuient désormais sur le rouleau packer, ce qui permet un raffermissement encore meilleur. L’utilisation des semoirs « Venta 3000 » est simple et convivial. Kuhn Center Suisse, halle 2.0, C002

Epandeur d’engrais « ZA-TS » Le nouvel épandeur d’engrais « ZA-TS », avec Isobus et unité d’épandage révolutionnaire «  TS  » équipé d’un dispositif d’épandage en limite intégré, établit de

nouveaux standards. Il offre la plus haute précision grâce à des matériaux modernes et un assemblage impeccable. Cet Amazone « ZA-TS » est actuellement la machine la plus performante du marché. Toujours dans la gamme Amazone, Ott présentera la nouvelle génération de cultivateurs «  Cenius 3003  » avec soc « C-Mix » et les pulvérisateurs isobares « UF » avec circuits électriques à buses individuelles « AmaSwitch » et sections partielles de 50 cm. La combinaison de la commande automatique de retournement en bout de champ et du dispositif d’épandage en limite « GPS-Switch » permet à elle seule une économie de produit d’environ 5%. De plus, les chevauchements peuvent encore être réduits au moyen de la commande de buse individuelle « AmaSwitch ». La nouvelle série de chargeurs frontaux Stoll s’appelle « Solid » et est proposée pour les tracteurs de 45 à 120 ch. Grâce à son faible poids propre, elle est particulièrement adaptée aux tracteurs de puissance modeste. Le nouveau pulvérisateur automoteur «  Agribuggy A280  » de McConnel est performant, léger, compact et maniable. Son meilleur rapport puissance/poids et sa consommation de carburant réduite s’avèrent très convaincants.

En provenance du fabricant danois HEVA, le spécialiste des rouleaux et du désherbage mécanique, Ott expose le nouveau rouleau à couteaux en combinaison avec un rouleau avant, ainsi que le cultivateur superficiel « Triple Tiller Airy » et une herse rotative de 9 mètres avec semoir. Ott Machines agricoles, halle 3.2, B010

Niki Trac à partir de 25 chevaux La Chine est présente à l’Agrama par l’entremise de la société Raus SA, de Rosé-Avry (FR). Cette dernière élargit sa gamme de produits et se spécialise également dans les machines pour la culture biologique, y compris le désherbage du 11 2018 Technique Agricole

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maïs, sans oublier les constructions rurales. Dans la série de tracteurs Niki Trac « Lovol », 3 modèles de 25 à 50 ch sont présentés en plus des 60 à 280 ch. Raus SA, halle 671, B001

sionnelle pour un apport précis de fertilisants. L’entraînement hydraulique des disques « H-Drive » autorise un épandage aussi exact qu’économe en énergie. Il a besoin d’un débit d’huile de 45 l/min sous 140 bars. Grâce à cet entraînement, on obtient avec le « VariSpread » des nappes et un sectionnement partiel parfaits de l’épandage. Le contrôleur d’épandage volumétrique « EMC », une exclusivité mondiale de Rauch, offre un réglage complètement automatique en temps réel des apports, pour chaque côté de la ligne. L’« EMC » enregistre le flux d’engrais en mesurant le couple d’entraînement des

Stocker construit des silo Stocker est de nouveau représenté avec les fraises à silo, souffleuses diverses, construction de silos et autre ensileuse à tambour. En plus de la gamme de produits existante, l’accent est surtout mis sur la construction de silos. Grâce à leur conception modulaire, les silos peuvent être rapidement assemblés et déplacés. Ils peuvent s’agrandir facilement et constituent donc une solution économique pour des décennies. Stocker est également fier de sa nouvelle présence sur internet, avec la mise au goût du jour du site www.silofraesen.ch clair, structuré et riche en informations. Au lieu d’avoir à

Agrar et d’Agrar Technique agricole. Une soixantaine d’entre eux se sont associés aux collaboratrices et collaborateurs des deux entreprises pour accueillir leurs hôtes à Berne. GVS Agrar ne se contentera pas d’exposer les tracteurs Fendt, Massey Ferguson et Valtra mais bien la ligne complète des produits de ces trois marques, des machines pour la production herbagères aux récolteuses automotrices. Une première ! Le spectre d’activités et de compétences d’Agrar Technique agricole est impressionnant. Elle propose des produits sélectionnés pour leur qualité des marques Agrar, Fella, Horsch, Krone, Favaro, Monosem et Sulky qui couvrent l’ensemble des besoins d’une exploitation agricole, de la préparation du sol à la récolte, en passant par les pulvérisateurs et les épandeurs de fertilisants. Des modèles et des vidéos vous montreront en direct diverses innovations et l’utilisation que vous pouvez en faire. GVS Agrar SA, Agrar Technique agricole SA, halle 633, A001

Gammes complètes chez SDF

disques, indépendamment de l’inclinaison et des vibrations de la machine. De nouveaux moteurs électriques « Speedservos » règlent le point de chute et le mouvement des disques. Ces moteurs sont 2,5 fois plus rapides que les moteurs classiques, donc plus précis et efficaces. Tous les épandeurs d’engrais et de produits de déneigement Rauch sont exposés sur le stand du Rauch Center Suisse, une division de Ott Machines gricoles SA. L’épandeur « MDS », meilleure vente de l’assortiment à une trémie, est également présent. Rauch Center Suisse, halle 3.2, B010

Deutz-Fahr mettra en évidence sur son stand le nouveau « 6140 TTV » à transmission à variation continue. Avec ses fonctions innovantes, comme l’installation de freinage « Real 4 », le frein à main à ressort « HPB », le ralentisseur « HEB » et l’éclairage LED, c’est le tracteur à transmission à variation continue le plus sûr de la catégorie des 120 à 143 ch. Durant l’Agrama et dans la limite des stocks disponibles, les enfants recevront sur le stand une veste réfléchissante pour se rendre en sécurité à l’école.

Des lignes complètes de produits

cliquer sur les pages, les internautes peuvent trouver toutes les informations dont ils ont besoin rapidement et en un coup d’œil. Les belles références personnelles méritent d’être signalées, comme d’ailleurs la médiathèque pour tout le matériel publicitaire. Stocker Fraises et Constructions métalliques SA, halle 3, B009

La précision Rauch Le distributeur d’engrais à deux disques Rauch « Axis H » est une machine profes30

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Une belle animation attend le visiteur dans la halle 633. Il y trouvera aussi une palette complète de machines agricoles. Quelque 280 agents, répartis dans toute la Suisse, constituent le réseau de GVS

En plus du programme complet de tracteurs Hürlimann, le constructeur dévoilera à Berne son édition limitée « XB Edition 1929 », qui marque les 90 ans de la marque. Il est entraîné par de puissants 4-cylindres de 90 à 113 ch, sans filtre à particules ni AdBlue. Par contre, il possède une boîte à vitesses confortable à 5 rapports avec rapports enclenchables sous charge réglables. Same exposera à l’Agrama le tracteur à voie étroite à transmission à variation


Agrama

continue le plus moderne de Suisse. L’accès à ce « Frutteto CVT » est facilité par la cabine à plancher. Le volant possède un réglage exclusif pour une adaptation optimale à la taille de l’utilisateur. Avec sa structure à quatre montants et ses commandes sur les accoudoirs, le « Frutteto CVT » offre une vue panoramique exclusive et une ergonomie de premier ordre. Same Deutz-Fahr Suisse SA, halle 4.1, A008

Première suisse dans l’orange Ad. Bachmann SA présentera la palette complète de tracteurs Kubota de 66 à 175 ch. Ce n’est pas tout : ils voisineront avec des engins de levage et des véhicules de transport de la célèbre marque

japonaise. Le nouveau Kubota « M7002 » est encore plus dynamique et peut emporter une charge utile plus élevée. La nouvelle gamme « M4002 » prend le relais des modèles « M6060 » et « M7060 ». Sa maniabilité exceptionnelle, son faible poids propre et sa charge utile élevée, couplée avec une boîte à vitesses « DualSpeed » 18AV/18AR ou 36AV/36AR ne sont que quelques uns de ses atouts. L’arceau de protection et la version à voie étroite sont appréciés en arboriculture et en maraîchage. Kubota propose trois ans de garantie en atelier pour sa gamme « M ». Durant l’Agrama, une garantie étendue à 5 ans sera offerte gracieusement sur un nombre limité de tracteurs. Dans le domaine forestier, on trouvera sur le stand des déchiqueteuses et des treuils réglables Farmi, des treuils professionnels Tiger ainsi que des fraises à souches et à mulch Ahwi. Ad. Bachmann SA,halle 2.2, C002

Kramer embarque chez Aebi En commercialisant désormais les chargeurs et les chargeurs télescopiques agricoles Kramer, Robert Aebi étend sa palette déjà riche de produits pour diffé-

rents secteurs d’activités  : agriculture, foresterie, voirie, mais aussi transport, entretien de terrains de golf, de pelouses artificielles et naturelles, soins professionnels aux gazons et paysagisme, de même que l’entretien de jardins et d’espaces verts privés.

Robert Aebi souhaite ainsi poursuivre sur sa lancée : proposer des produits de très haut de gamme en leur associant un service de pointe. La maison importe les marques John Deere, Brantner, Posch, Joskin et d’autres. Robert Aebi Technique agricole SA, halle 673, A009

Offensive sur les boîtes à vitesses Au centre du stand du Case Steyr Center trônera le tracteurs Steyr « Profi 6145

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Agrama

S-Control 8 », le top modèle de la gamme « Profi » avec son moteur 6-cylindres et la nouvelle transmission « S-Control 8 » 24AV/24AR à rapports enclenchables sous charge. Elle dispose de fonctions exclusives comme le « Kick-Down » ou la « S-Stop », qui allègent la tâche du conducteur. Le Case IH « Maxxum 150 Multicontroller » et sa boîte à rapports enclenchables sous charge « ActiveDrive 8 » sont mus par une moteur 6-cylindres développant 175 ch de puissance maximale. C’est le tracteur le plus léger dans cette catégorie de puissances.

Le modèle « LB 424R XL » inaugure une nouvelle génération de presses ; leurs utilisateurs bénéficieront d’un véritable saut technologique. Case Steyr Center, halle 4.1, A004

exposé sous la tente 672, un but de visite enrichissant pour tous les agriculteurs et agro-entrepreneurs, avec un concept d’exposition accueillant nombre de produits innovants et d’offres spéciales des marques Claas, Fliegl, Trioliet, Gilibert, Tanco, Agrifac, Orkel et Tanco. Nous ne vous en dirons pas plus ici, Serco Machines agricoles se réjouit d’accueillir et de pouvoir saluer chaque visiteur sur son stand même. Serco Technique agricole SA, tente 672

« Impress ». Le procédé d’enrubannage est totalement nouveau, plus performant, calibré en fonction du rendement technique très élevé de la presse ellemême. Les arrêts de la machine sont très brefs. Le processus d’enrubannage peut être adapté au diamètre de la balle (entre 1,10 et 1,50 m) pour obtenir un filmage optimal. La faucheuse frontale « Novacat Alpha Motion » se voit, de son côté, flanquée d’une nouvelle gamme de cinq modèles « Master ». Le triangle d’attelage raccourci améliore sensiblement la répartition des masses entre les essieux avant et arrière du tracteur. En outre, la faucheuse elle-même perd une quarantaine de kilos. En raison de l’espace réduit entre elle et le véhicule, l’adjonction d’un conditonneur n’est pas possible. Du point de vue visuel, les nouveaux modèles arborent un design épuré avec un châssis gris clair. Pöttinger SA, halle 4.1, A006

Innovations pour 2019

Exclusivité mondiale chez BalleMax

Deux objets seront exposés au centre du stand Pöttinger. Une nouvelle presse-enrubanneuse combinée vient compléter l’assortiment de presses à balles rondes

BalleMax expose une exclusivité mondiale, un démêleur à balles à entraînement électrique. Avec une charge de batterie, cette machine qui n’émet aucun gaz d’échappement peut défaire jusqu’à 5 balles à la suite. Autre innovation : le « SiloCombi », mélangeuse-distributrice pouvant contenir jusqu’à 4 m3 et capable, avec ses rouleaux performants, de venir à bout de tout type de fourrage. Cette machine peut aussi être utilisée avantageusement dans les très grandes exploitations avec mélangeuse fixe ; elle servira alors uniquement de distributrice, ainsi

Découvrir, embarquer, économiser ! Serco Machines agricoles exposera une foule de nouveautés à l’Agrama touchant à des thèmes ayant pour nom « correction de dévers », « modulation intra-parcellaire », « respect des sols », etc. Un assortiment complet d’équipements sera

UNE MARQUE. UN PARTENAIRE. LE GRAND CINÉMA.

Le New Holland Center Schweiz est désormais votre interlocuteur compétent pour l’ensemble du programme New Holland. Tracteurs bleus, Moissonneuses-batteuses jaunes: Découvrez les principaux acteurs en direct et rendez-nous visite à L’AGRAMA à Berne: Halle 3.0, Stand A008

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qu’à démêler le fourrage pour le jeune bétail. A l’Agrama, BalleMax exposera aussi des mélangeuses-distributrices automotrices avec des vis à entraînement renforcé, des ailes mélangeuses en Hardox et de nombreux équipements optionnels pour constituer une gamme de 17 modèles. BalleMax sàrl, halle 2.0, A005

ces mélangeuses-distributrices automotrices électriques, allège le travail de l’éleveur et réduit les coûts. Il peut être monté à l’avant ou à l’arrière de la machine. Les mélangeuses-distibutrices électriques ne provoquent pas de bruit ni d’émissions de gaz d’échappement dans les couloirs d’affouragement. Ce convoyeur peut aussi être monté sur un chargeur. Kurmann Technique SA, halle 4.1, B007

« Tornado » avec conditionneuse

Convoyeur pour mélangeuse électrique Un nouveau convoyeur à bande de 1700 mm de large, à entraînement hydraulique, est désormais disponible

pour les mélangeuses-distributrices automotrices électriques Kurmann. Il autorise une distribution ciblée du fourrage avec

Le constructeur Sepp Knüsel SA présentera à l’Agrama et pour la première fois son tracteur Rigitrac « SKH 150 » de 160 ch ; il voisinera avec le nouveau Rigitrac électrique nominé pour le concours « Swiss Innovation Award » (voir les pages correspondantes dans cette revue). Knüsel lance aussi sur le marché sa faucheuse « Tornado » intégrant un conditionneur, en 2,66 m et 3,06 m de large. Autre nouveauté, le tracteur porte-outil Antonio Carraro « Infinity 7600 » possède une transmission à variation continue. En provenance du constructeur SIP, on découvrira les machines de fenaison à grande capacité de ce constructeur.

NBR/ HNBR

Huile hydraulique biodégradable

S’y ajoutera un transporter Caron avec suspension intégrale, quatre roues directionnelles et conforme à la toute récente norme d’émissions Euro 6c. Les andaineurs Knüsel bénéficient aussi d’une intéressante mise à jour. Sepp Knüsel SA, halle 2.0, B 001

La base d’un solide élevage Les boxes à veaux font partie de l’assortiement de Dirim. Ces boxes garantissent un apport d’air frais abondant aux veaux, sans toutefois que ces animaux aient à souffrir de courants d’air. Les animaux n’évoluent pas directement sur le sol mais sur un caillebotis antidérapant en fibres de verre qui offre au veau une couche plus chaude et moins humide. Les deux extrémités du box sont fermées par des portes comportant des ouvertures pour l’affouragement qui peuvent être obturées, des supports escamotables pour des seaux et un support pour biberon. De très grandes roues en matière synthétique et des poignées repliables à l’avant facilitent le déplacement du box. Le

Excellente compatibilité avec les joints élastomères NBR et HNBR

Protection optimisée contre l’usure, protection contre la corrosion et excellent comportement à haute pression (EP) Normes Recommandations

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cadre en métal galvanisé à chaud est conçu pour être manipulé avec une fourche à palettes. Les parois latérales sont en panneaux de PVC ; leurs surfaces sont lisses pour un nettoyage aisé et rapide. Les boxes sont disponibles en deux tailles (dimensions intérieures 130x85x106 cm ou 160x100x106 cm) conformes aux plus récentes exigences de l’ordonnance sur la protection des animaux. Un train roulant, un toit et des seaux sont proposés en option. Dirim SA, halle 1.0, C015

La nouvelle structure du relevage frontal Zuidberg, augmente la garde au sol et garantit un réduction des coûts d’utilisation. Le constructeur irlandais Major propose des faucheuses à fléaux de 1,90 à 6,10 m de large à atteler aux trois-points avant ou arrière, ainsi que des versions traînées. Un système breveté évite la formation de raies lors du fauchage. Le « Maïs-Topper », pour la lutte contre la pyrale du maïs, est un instrument de saison. Speriwa SA, halle 1.1, A001

Un outil complet et intelligent La Ropa « Keiler 1 »

Des mouvements angulaires plus larges, une visibilité améliorée et un changement d’outils simplifié : Quicke poursuit sur la voie du perfectionnement avec ses nouveaux chargeurs frontaux de la gamme « Q » ; la numérisation permet en outre d’améliorer la sécurité de fonctionnement. Le système de base avec balance intégrée, aide au positionnement et affichage des intervalles et des besoins de maintenance augmente la polyvalence et la fonctionnalité du chargeur. La protection anticollision Zuidberg pour les tracteurs améliore la visibilité et facilite la reconnaissance du véhicule, réduit les dommages en cas d’accident et offre donc une sécurité accrue à l’ensemble des usagers de la route.

Brack Machines agricoles SA s’occupe depuis 2017 de la distribution du matériel pour la culture de pommes de terre sur le marché suisse. La Ropa « Keiler 1 » est une arracheuse à pommes de terre traînées à deux trémies. Elles a été mise au oint pour satisfaire aux exigences croissante d’utilisateurs en quête de qualité élevée, privilégiant les processus de nettoyage très approfondi mais ménageant au mieux les tubercules. Un circuit hydraulique intégré, à détection de charge (load-sensing) permet de réguler individuellement le régime de chaque organe de la machine, notamment celui des trieurs et des désherbeurs.

Cela permet d’adapter le fonctionnement de la machine en toute circonstance aux conditions d’arrachage, sans qu’il faille faire de compromis sur le régime du moteur. L’entraînement intégralement hydraulique et les structures ouvertes de l’engin facilitent les opérations de surveillance et de maintenance, en l’absence d’arbres de transmission, de cardans, de chaînes et de carters. La machine en version de base est richement dotée, avec ses transmission entièrement hydrauliques, un détecteur automatique de buttes, un système de reprise à fixation rapide, un séparateur de 900 mm « UFK » réglable individuellement et séparément des autres organes, des trémies de 6 t avec fond roulant en toile, une béquille hydraulique, des capteurs anti-bourrage tous les convoyeurs, commutation hydraulique pour l’arrachage d’oignons et un réglage hydraulique des coutres à disques. Brack Machines agricoles SA, halle 2.2, B001

Fluides agressifs ?

Le nouveau brasseur immergé à moteur « Optimix 2A » du constructeur Wälchli, de Brittnau (LU), est l’appareil idéal pour traiter des substances particulièrement acides et agressives. Ce brasseur immergé bénéficie d’un rapport qualité/prix fort attractif. Wälchli Fabrique de machines SA, halle 1.2, A009

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Marché des tracteurs en recul La demande de nouveaux tracteurs a été moins forte en 2018 que l’an passé. Cela se reflète sur le nombre d’immatriculations. Heinz Röthlisberger

Marché suisse du tracteur

Les ventes de tracteurs ont diminué en Suisse de 11 % dans les neuf premiers mois de l’année 2018. Photo : Heinz Röthlisberger

Les agriculteurs ont moins investi dans l’achat de nouveaux tracteurs en 2018 que l’an passé. Les nouvelles statistiques de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) indiquent que 1477 nouveaux tracteurs ont été mis en circulation entre janvier et septembre. Ce sont 162 unités ou 10,9 %de moins que l’an passé à la même période. Les immatricula-

Immatriculations enregistrées de janvier à septembre 2018 Constructeur 2018 2017 Fendt 265 314 John Deere 230 198 New Holland 219 255 Deutz-Fahr 197 165 Massey Ferguson 94 124 Claas 77 82 Steyr 59 102 Case IH 56 61 Kubota 55 68 Hürlimann 47 55 Valtra 46 29 Lindner 41 75 Same 33 39 Landini 20 24 Rigitrac 19 14 McCormick 15 22 Lamborghini 2 3 JCB 1 6 Zetor 1 3 Total 1477 1639

Différence* –49 –15,6% 32 16,2% –36 –14,1% 32 19,4% –30 –24,2% –5 –6,1% –43 –42,2% –5 –8,2% –13 –19,1% –8 –14,5% 17 58,6% –34 –45,3% –6 –15,4% –4 –16,7% 5 35,7% –7 –31,8% –1 –33,3% –5 –83,3% –2 –66,7% –162 –10,9%

Source : Association suisse de la machine agricole (ASMA) ; *Différence en nombre de tracteurs et en %

tions sont non seulement moins nombreuses qu’en 2017, mais également à leur niveau le plus bas de ces dix dernières années. Les raisons de ce recul sont les insécurités ressenties par les paysans dues à la politique agricole actuelle et de l’économie laitière. Le temps très sec et l’incertitude quant aux récoltes a également contribué à limiter les nouveaux achats.

Fendt devant John Deere Après les trois premiers trimestres de 2018, Fendt prend la tête du classement, suivie par John Deere et New Holland. Le quatrième rang est occupé par Deutz-Fahr. Ces quatre marques de tracteurs atteignent ensemble une part de marché de près de 50 %.

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Impression | Rapport d’expérience

Pascal Grützner, collaborateur de Fernand Andrey, montre le fonctionnement du « Van-Control 2.0 ». Le capteur NIR mesure la teneur en fertilisants du lisier seconde par seconde lors du ravitaillement de la citerne à lisier. Photos : Heinz Röthlisberger

Le « Van-Control » dans la citerne à lisier Depuis cette saison, Fernand Andrey, entrepreneur à Pierrafortscha (FR), utilise une citerne à lisier équipée du capteur NIR « Van-Control 2.0 » de Zunhammer. Ses premières impressions sont très positives. Heinz Röthlisberger

«  Combien de nutriments trouve-t-on dans le lisier ? » Une analyse en laboratoire permet généralement de répondre à cette question. Les résultats sont certes précis, mais ils ne représentent la situation qu’à un moment donné. Au printemps, la quantité de nutriments dans le lisier n’est souvent pas la même qu’en été ou en automne. Et lorsque le taux de précipitations est faible, comme cette année, la composition du lisier est encore diffé36

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rente. La solution serait d’envoyer régulièrement un échantillon de lisier en laboratoire. Ce n’est toutefois pas une solution envisageable dans tous les cas. Les capteurs NIR peuvent représenter une alternative (voir encadré à la page suivante).

Une première pour une citerne à lisier Fernand Andrey a recours à un appareil d’analyse de ce genre. Cet agriculteur et

entrepreneur de Pierrafortscha (FR) utilise depuis ce printemps le premier capteur NIR « Van-Control 2.0 » de Zunhammer de Suisse installé dans une citerne à lisier (Zunhammer de 16  000 litres équipée d’un pendillard). Producteur de bœufs Angus, Fernand Andrey épand chaque année entre 30 000 et 35 000 mètres cubes de lisier.

Différents lisiers La raison de l’acquisition du capteur « Van-Control » est que Fernand Andrey doit épandre du lisier provenant de différents endroits. Par exemple le lisier de l’étable à stabulation, du substrat de fermen­tation mais aussi du lisier provenant d’autres exploitations, chaque lisier ayant une composition nutritive différente. « Grâce au capteur NIR, nous savons très exactement quelle quantité de fertilisants nous épandons sur les champs à chaque ravitaillement de la citerne », explique Fernand Andrey. « Nous voyons en temps réel la proportion en azote total, en ammonium, en phosphore et en potassium ainsi que la teneur


Rapport d’expérience | Impression

en matière sèche », continue-t-il. « Nous pouvons ainsi épandre le lisier de manière ciblée en fonction des fertilisants qu’il contient et réaliser des économies en engrais chimiques. »

Fonctionnement du « Van-Control »

Épandre le lisier selon sa teneur en éléments fertilisants Le capteur NIR, qui est raccordé au terminal compatible Isobus du tracteur, mesure les composants toutes les secondes lors du ravitaillement de la citerne et calcu­le ainsi la valeur moyenne des composants. « Grâce à ces mesures, je peux déterminer très précisément le dosage de lisier selon les composants nécessaires lors de l’épandage  », explique Pascal Grützner, le conducteur du tracteur équipé de la citerne à lisier. Il peut consulter les valeurs directement sur le terminal du tracteur. Le dosage se fait en adaptant la vitesse et le débit de la pompe à lisier à l’aide d’un tableau. Il est aussi possible d’avoir recours à un dosage automatique avec mesure du débit par by-pass, ce qui n’est pas le cas chez Fernand Andrey. Les valeurs sont documentées sur un terminal Isobus et peuvent être enregistrées sur une clé USB ou imprimées. Fernand Andrey peut ainsi contrôler si ses cultures ont reçu suffisamment d’engrais ou s’il faut en rajouter. Il est également possible de transférer les données vers un programme de gestion.

Comparer les échantillons Fernand Andrey a déjà envoyé un échantillon de lisier en laboratoire afin de comparer les résultats avec ceux fournis par le capteur NIR. « Les résultats étaient

Zunhammer a présenté son capteur NIR « Van-Control » destiné à déterminer la composition du lisier en 2007 pour la première fois. Le produit n’a cessé d’être développé depuis lors. Le capteur se compose d’un boîtier compact abritant un spectromètre NIR (NIR = proche infrarouge) ainsi qu’un régulateur spécial. Ce boîtier, combiné à une fenêtre en verre saphir, est installé sur la conduite de la pompe du véhicule d’épandage de lisier. Durant le remplissage de la citerne, le lisier est irradié de lumière infrarouge en continu par le boîtier et mesuré toutes les secondes. Le régulateur compare en temps réel les rayons lumineux réfléchis avec une base de données et mesure ainsi les valeurs des différents composants (azote total, azote ammoniacal, phosphore, potassium) ainsi que la teneur en matière sèche. Une

identiques », explique-t-il. Ceci prouve que le capteur NIR est très précis. Cette saison, Fernand Andrey utilisera le « VanControl 2.0  » uniquement dans son exploi­ tation dans un premier temps. L’objectif est de proposer le capteur NIR à d’autres agriculteurs. L’achat de ce

Le conducteur peut à tout moment contrôler la quantité de lisier épandue et sa teneur en éléments fertilisants ainsi que la vitesse. Le tout s’affichent sur le terminal du tracteur.

fois le ravitaillement terminé, une valeur moyenne est calculée pour chaque composant en fonction de la durée de mesure. Grâce à cette valeur moyenne, la pompe à lisier peut ensuite être réglée de manière ciblée lors de l’épandage, par exemple selon l’azote total. Selon Zunhammer, il est ainsi possible d’épandre le lisier de manière ciblée en kg N/ha plutôt qu’en fonction du débit. À l’automne 2017, Zunhammer s’est vu attribuer la marque de conformité « reconnu par la DLG dans les critères individuels » pour la version actuelle du « Van-Control 2.0 ». Pour son calibrage, le capteur NIR a été « alimenté » avec une multitude de données de référence de fertilisants. La base de données est continuellement mise à jour afin de garantir une précision optimale du capteur NIR.

capteur représente un certain investissement. « Je suis certain que le coût est rapide­ ment amorti si on a à faire à plusieurs sortes de lisier de composition différente et que l’on peut ainsi réaliser des économies sur les engrais chimiques », conclut Fernand Andrey.

La nouvelle citerne à lisier de 16 000 litres avec pendillard et capteur NIR est en action sur l’exploitation de Fernand Andrey, où sont épandus jusqu’à 35 000 mètres cubes de lisier par an.

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Impression | Rapport d’expérience

Avec sa force de relevage de 4300 kilos, le MF « 5709 Dyna4 Global » maîtrise des outils très pesants. Photos : Ruedi Burkhalter

Un tracteur simple mais très confortable Dans la course commerciale en catégorie tracteurs « économiques », Massey Ferguson concourt avec un candidat très prometteur, le « 5709 Dyna4 Global ». Le client en a pour son argent. Ruedi Burkhalter Un matériel simple mais moderne, un prix avantageux : tel est le modèle des « Global Series » de Massey Ferguson. Au départ, lors du lancement de la plateforme de ces véhicules de 75 à 130 chevaux, en 2015, MF n’y a installé qu’une transmission mécanique à inverseur 12AV/12AR. Le marché européen, plus que d’autres et c’est de notoriété publique, est cependant demandeur d’un peu plus de technique et de confort, même dans le segment des tracteurs économiques. Pour répondre à ces souhaits, le constructeur a présenté voici un an les modèles de la série « Dyna4 Global ». Ils conservent la ligne et la cabine simplifiées de leurs modèles homologues mais héritent de la transmission et du pont arrière des tracteurs high-tech de la 38

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gamme « S » assemblés à l’usine française de Beauvais. Utilisateur d’un tel tracteur, Vincent Grangier, de Montbovon (FR), est enthousiaste ; il a employé durant un peu plus de 170 heures déjà un des premiers exemplaires livrés en Suisse. Vincent Grangier a acquis un « 5709 Dyna4 Global » de 95 chevaux, en complément de son tracteur principal, un Fendt « 312 Vario ». « Je trouve la cabine du MF plus tranquille à utiliser que celle du Fendt, malgré son dépouillement», rapporte cet agriculteur. Technique Agricole l’a accompagné le temps de quelques travaux.

lution étape 4 ; il est doté d’un injection électronique à rampe commune, de quatre soupapes par cylindre et de deux catalyseurs, un à oxydation (DOC/COD) et un pour la réduction catalytique sélective (SCR). MF qualifie de « révolutionnaire » le système de dépollution externe qui a remporté un prix de l’innovation à l’Eima de Bologne (I). Le grand défi a consisté à obtenir une consommation limitée de diesel et d’AdBlue, tout en intégrant l’ensemble des composants au tracteur sans limiter la visibilité du conducteur, la garde au sol et la manoeuvrabilité du véhicule. C’était certes un objectif identique à celui poursuivi sur les plus grands modèles, mais sa réalisation était plus compliquée pour des véhicules plus petits en raison de l’espace limité à disposition. La solution, MF l’a trouvée sous la forme d’une unité « All-in-One-System », intégrée à droite sous le tracteur, bien protégée et à peine visible. Elle utilise le procédé « Swirl », qui permet de mélanger de façon optimale l’AdBlue et les gaz d’échappement par turbulence et qui, du coup, a des besoins moindres en refroidissement. Cela permet de maintenir la compacité de l’ensemble. Ce système ne demande aucune maintenance.

Traitement antipollution couronné Le « 5709 Dyna4 Global est mû par un moteur Agco Power 3-cylindres de 3,3 litres qui répond à la norme de dépol-

Pédale d’embrayage superflue Si MF adopte une boîte mécanique 12AV/12AR sur les autres tracteurs « Glo-


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bal Series », la marque mise pour ces nouveaux modèles exclusivement sur la transmission « Dyna-4 » à quatre groupes de chacun quatre rapports enclenchables sous charge. Ces tracteurs possèdent donc seize marches avant et autant de marches arrière. Les rapports sous charge d’un groupe s’enclenchent soit en actionnant le levier « T » du tableau de bord latéral, soit le bouton sur le « PowerControl » placé sur la commande d’inverseur à gauche du volant. Pour passer d’un groupe à l’autre, on appuye sur le bouton placé à côté du levier « T ». On peut donc passer toutes les vitesses sans jamais utiliser la pédale d’embrayage. Avec la fonction optionnelle «  SpeedMatching  », le tracteur choisit en outre lui-même automatiquement le meilleur rapport sous charge correspondant à son allure.

Autre option : l’« AutoDrive » Une fois activée avec l’interrupteur à bascule, l’« AutoDrive » commute automatiquement les rapports enclenchables sous charge d’un groupe selon l’effort demandé au tracteur. Fonction inhabituelle sur un véhicule d’entrée de gamme enfin : un menu sur le tableau de bord permet de sélectionner l’agressivité du passage des vitesses sous charge et de l’inverseur. Le catalogue des options comprend aussi celle de l’embrayage couplé à la pédale de frein. Elle est notamment utile pour les manœuvres avec un chargeur frontal et peut être activée par un interrupteur à bascule. On notera également la possibilité d’équiper le tracteur de super-rampantes, qui double le nombre de rapports de vitesses à trente-deux dans chaque direction. Sur la version standard, la prise de force est équipée de deux régimes,

540 et 540E. Sur demande, on pourra obtenir les combinaisons 540/1000 voire 540/540E/1000.

Jusqu’à 100 l/min d’huile L’équipement hydraulique du « 5709 Dyna4 Global » se situe aussi nettement en dessus de la moyenne des tracteurs de cette catégorie. Une pompe à engrenage alimente le circuit ouvert simple de ce tracteur et son débit de 32 l/min est réservé à la direction, à la transmission et aux freins. La pompe principale fournit jusqu’à 58 l/min pour le relevage et les distributeurs. L’acheteur peut en plus opter pour une troisième pompe débitant 42 l/min. afin de disposer de 58 l/min pour le relevage et de 42 l/min pour les autres distributeurs. Le flux des deux pompes peut aussi s’additionner, grâce à une commande par commutateur, afin de disposer d’un flux de 100 l/min pour des consommateurs externes, chargeur frontal par exemple. De série, le tracteur est livré avec deux distributeurs double effet ; un troisième est proposé en option. Un bouton placé hors de la cabine, permet de régler le débit d’un des distributeurs. Le « 5709 Dyna4 Global » offre aussi de belles performances en terme de force de relevage et de charge utile. La première atteint 4300 kg à l’arrière, et la seconde jusqu’à 4000 kg, selon le degré d’équipement.

Vision dégagée La cabine à six montants offre un large champ de vision, entre autres grâce au pot d’échappement effilé. La vue est particulièrement bien dégagée sur l’espace arrière. Un exemple à suivre. Les commandes sont ordonnées, pratiques à retrouver et à manipuler. Seule la position

du levier « T » pourrait être améliorée, un peu plus en hauteur, plus proche de la commande de relevage. Le tableau de bord est d’aspect moderne ; il affiche, en plus des données habituelles, des indications plus recherchées comme l’intervalle jusqu’au prochain service, la consommation de carburant et un compteur de surface. Même si les afficheurs sont regroupés sur une petite surface, la vue d’ensemble reste bonne. Exemple : le chiffre du rapport engagé s’affiche en grand caractère. Pour la première fois sur les tracteurs « Global », la cabine peut être pourvue d’une suspension, sous forme de deux silentblocs à l’avant et d’une paire d’amortisseurs à ressorts à l’arrière. Par contre, la suspension de l’essieu avant n’existe pas sur cette série.

Résumé Pour un tracteur de catégorie « économique », le « 5709 Dyna4 Global » offre un niveau de confort élevé et une grande variété d’équipements en option ou non. Son système hydraulique et la capacité de charge à l’avant sont appréciables. Vincent Grangier apprécie particulièrement les commandes facilement accessibles et bien disposées. Une réussite. « C’est surtout ma femme qui conduit ce tracteur pendant les foins et pour les récoltes. Elle estime les commandes des autres tracteurs souvent trop complexes, mais là elle a tout de suite trouvé ses marques. » Notre praticien n’a que des critiques minimes à faire valoir, comme les câbles un peu difficile d’accès du distributeur supplémentaire. Sur le marché suisse, ces nouveaux tracteurs devraient réaliser une belle carrière commerciale, dans le peloton de tête de leur catégorie.

Caractéristiques du Massey Ferguson « 5709 Dyna4 Global »

L’aménagement de la cabine « Global » est simple mais confortable et efficace, avec beaucoup d’espace.

Moteur : Agco Power, 95 chevaux, 3 cylindres, 3,3 l de cylindrée, norme antipollution Etape 4 (COD et SCR ; AdBlue) Transmission : 16AV/16AR, 4 rapports enclenchables sous charge, rampantes en option Prise de force : 540/540 Eco ou 540/1000 ou 540/540 Eco/1000 Hydraulique : ouvert, 32 l/min + 58 ou 100 l/min pour les distributeurs Distributeurs : 2 ou 3 (double effet), 1 avec réglage de débit Relevage : force de relevage 4300 kg Dimensions : hauteur 2,86 m, largeur de 1,8 à 2,5 m, longueur 4,1 m, empattement 2,3 m Poids : 4300 kg, poids total autorisé 8500 kg Prix : dès CHF 64 000.− (TVA incluse). Ce prix n’est pas celui du tracteur testé Données du constructeur

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L’an dernier, John Deere a lancé une nouvelle génération de presses à balles rondes sur le marché, parmi lesquelles la presse enrubanneuse « C441R ». Photos : Martin Abderhalden et Roman Engeler

Enrubannées et emballées L’année dernière, John Deere a lancé une nouvelle génération de presses enrubanneuses sur le marché. Technique Agricole a testé le modèle « C441R », équipé d’un dispositif de liage par film. Martin Abderhalden* John Deere a intégré de nombreuses nouveautés dans la dernière génération de presses à balles rondes. Toutefois, la livraison d’un enrubannage double départ usine n’est pas encore possible. Cette option a été rajoutée sur le modèle testé prove­ nant de l’entreprise Brülisau Landtechnik à Eichberg (SG). Cette presse haut de gamme est conçue pour des performances élevées, telles que l’exigent les exploitations de grande taille et les entrepreneurs de travaux agricoles. * Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines et des installations pour le compte de Technique Agricole.

Vidéo sur la presse « C441R » de John Deere D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.

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Vu que le fourrage d’automne, comme on le sait, soumet la presse à rude épreuve, le test a été fixé en septembre, cette période offrant des conditions idéales.

Nouveau design Le design inédit et la masse compacte contribuent à la grande maniabilité de la machine à chambre fixe. On avait monté un essieu tandem fixe avec des pneus larges de dimension « 620/40-22,5 » de Vredestein sur la presse testée, équipée en outre d’un frein pneumatique à deux conducteurs. D’une largeur imposante attei­ gnant 326 cm avec ces pneus, elle doit être immatriculée en conséquence. L’entreprise Forrer Landtechnik de Frasnacht (TG) a mis à disposition un tracteur John Deere « 615R » de nouvelle génération, assez puissant pour la tirer. Isobus permettait de commander directement la presse depuis le grand écran installé dans le tracteur, ce qui représente une solution fiable. Tous les processus de travail sont affi­ chés directement et les réglages se font de manière logique, même pour des conducteurs inexpérimentés. En revanche,

les caméras avec vue sur le dispositif de liage et sur l’enrubanneuse font défaut.

Conçue pour des grands tracteurs L’alimentation en huile se fait par un système LS. Le pick-up, la commande hydraulique des couteaux et le fond à couteaux abaissable nécessitent une alimentation en huile séparée, assurée par deux vannes de commande (de). Pour sécuriser la commande de la prise de force (100 tr/min), le limiteur de couple à friction se déclenche en présence de charges de près de 157 kW/210 ch. Un entraînement direct alimente directement le pick-up commandé à 5 rangées de dents avec un rotor. La largeur de réception de 220 cm/­212 cm (selon DIN) permet aussi de bien ramasser les andains larges. Les roues de jauge pivotantes sont également montées en série. Les bandeaux du pick-up en inox ainsi que le dispositif de rouleaux tasseurs d’andain (placage à rouleaux) de grande dimension assistent le flux de fourrage jusqu’au rotor.

Commande hydraulique des couteaux Désigné « MaxiCut HC25 », le rotor intégré est muni de dents en zinc Hardox résistantes à l’usure. Les vis d’alimentation disposées latéralement dirigent le fourrage dans le dispositif de coupe. Celui-ci est équipé d’une commande hydraulique avec deux barres à 13 et 15 couteaux. Sur le terminal du tracteur, on peut activer 13, 15, 25 couteaux ou aucun d’entre eux. Pour les changer, il faut ouvrir la chambre de compression, mais l’accès est aisé.


Rapport de test | Impression

Le fond de canal abaissable parallèlement permet de supprimer les bourrages depuis le siège du conducteur. On peut venir à bout de bourrages tenaces jusqu’au-­ dessous des vis de transport. John Deere a augmenté l’épaisseur du maté­riau de la chambre de compression à 4 mm et il a renforcé quatre rouleaux presseurs exposés. Ceux-ci disposent désormais de 12 arrêtes au lieu des 8 qui existaient jusqu’à présent, ce qui permet d’améliorer le départ de la balle et d’optimiser le retournement. La chambre de compression forme des balles d’une largeur de 121 cm. On peut aussi régler le diamètre sur le terminal (125 à 135 cm). L’entraînement des 18 rouleaux presseur en option (17 de série) est logé du côté gauche de la machine. Celle-ci est dotée de deux systèmes de lubrification, l’un à cartouches pour les paliers de grande dimension, et l’autre, automatique, pour les cinq chaînes d’entraînement.

Liage par filet et par film Le liage par film qui a été intégré ultérieure­ ment constitue une nouveauté absolue. Il est placé devant le liage du filet. Pour les conducteurs expérimentés, le passage au liage par filet se fait rapidement. Pour que l’opération inverse se fasse proprement, il faut insérer brièvement le film à la main en chargeant d’abord la chambre de presse avec du fourrage.

Caractéristiques de la presse enrubanneuse « C441R » de John Deere Poids : 7300 kg Longueur : 695 cm Hauteur : 305 cm Largeur : 326 cm Châssis : essieu tandem fixe, pneus Vredestein « Flotation 620/40-22,5 », frein pneumatique Diamètre des balles : de 125 à 135 cm à une largeur de 121 cm Pick-up : 220 cm, 5 rangées de dents commandées Enrubanneuse : 2 bras d’enrubannage avec des rouleaux de 750 mm, 40 tr/min, réserve pour 10 rouleaux de film d’enrubannage et 3 rouleaux de liage (filet ou film) Prix : CHF 110 000.– (hors TVA, modèle utilisé pour le test) Données du constructeur

soit enrubannée à l’arrière avant que la chambre de presse soit pleine. On peut presser jusqu’à 60 balles par heure. Les réserves installées sur les côtés sont chacune prévues pour 5 rouleaux de films, elles sont abaissables hydrauliquement, ce qui rend leur utilisation facile. Des touches à effleurement pour la commande des fonctions les plus importantes se trouvent de part et d’autre des garde-boues. Les touches qui luisent dans l’obscurité permettent de commander confortablement les coupe-films, les supports de rouleaux de films pivotants, l’enrubanneuse et la table d’enrubannage ainsi que le couvercle arrière.

Une grande performance

Une presse performante exige aussi un processus d’enrubannage adapté. Le système de table de transport « TTS » y contribue de manière réussie. La table s’avance pour le transfert des balles sous la chambre de presse. Quand cette dernière s’ouvre, la balle tombe sur la table sans grand choc et est transportée rapidement vers l’arrière dans la zone d’enrubannage, où une en­ rubanneuse équipée de deux bras robustes enrubanne à une vitesse atteignant 40 tr/min. Même en présence d’une grande quantité de fourrage, il se peut que la balle

Lors de la cinquième coupe, la machine a pu être testée dans les meilleures conditions. Le fourrage avait déjà bien séché et était déposé en andains de taille moyenne. La presse a dûment avalé le fourrage à une vitesse de 14 à 20 km/h. La faible distance entre le pick-up et le rotor permet d’absorber le fourrage court aussi de manière fluide. Avec la puissance maximum de 200 ch et tous les couteaux activés, on n’a pas poussé à bout les dispositifs de transport de coupe et de presse. Les balles étaient bien formées. Le liage par film a travaillé sans panne. Toutefois, au moment d’ouvrir la chambre de presse et au moment du transfert à la table d’enrubannage il a fallu réduire la vitesse de rotation,

Le modèle testé a été équipé ultérieurement avec un dispositif de liage par film.

Certaines fonctions se commandent via des touches à effleurement situées sur les garde-boues.

Enrubanneuse rapide

dont la grande différence a causé quel­ ques déchirures du film. L’enrubanneuse avait toujours terminé avant que la prochaine balle soit prête. Le liage par film installé ultérieurement réduisait vraiment la place disponible sur la plate-forme, ce qui rendait le changement de rouleau difficile. La commande sur le terminal compatible Isobus dans le tracteur a bien plu. Une courte instruction suffit pour saisir tout le fonctionnement de la machine, les processus de travail en cours étant affichés de manière claire. Tous les processus de travail peuvent être automatisés, en cas de besoin on peut aussi commander les fonctions manuellement. En achetant la machine testée, d’un prix de 110 000 francs, sans TVA ni liage par film (9000 francs), on en a pour son argent, un concentré de technologie adapté aux conditions suisses avec un poids à vide de 7300 kg, un essieu tandem et une enrubanneuse rapide.

Brève évaluation + Commande simple, compatible Isobus + Haut débit avec enrubannage rapide + Courte distance entre le pick-up et le rotor, bon transport du « fourrage difficile » - Chaînes frôlant le rouleau tasseur (bruit) - Caméra non installée d’usine mais disponible en option - Place un peu réduite sur la plate-forme

La commande sur le terminal compatible Isobus du tracteur a bien plu.

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La « CX5.90 » est parfaite pour les conditions helvétiques grâce à son poids réduit et ses dimensions compactes. Photos : Ruedi Burkhalter et ldd

Milieu de gamme bonifié La nouvelle moissonneuse-batteuse New Holland de milieu de gamme « CX5.90 » a été dotée de nombreuses améliorations techniques par rapport à sa devancière, notamment la cabine héritée de la série supérieure. Ruedi Burkhalter « À ce niveau de performances, c’est la moissonneuse-batteuse la plus légère », déclare Andreas Schneider. Cet agriculteur de Rünenberg, dans la région bâloise, conduit une entreprise de battage et dispose de l’une des premières moissonneuses-batteuses New Holland de la série « CX5 ». Le rapport poids/puissance favorable et les dimensions compactes constituaient pour lui les principaux arguments en faveur de l’achat de la « CX5.90 Laterale ». Il en utilise la nouvelle cabine principalement sur des surfaces accidentées de dimensions restreintes. La « CX5.90 » est entraînée par un moteur FPT de 6,8 litres. Les puissances nominale à 2100 tr/min et maximale à 2200 tr/min s’élèvent respectivement à 272 ch et à 300 ch. Le réservoir diesel de 670 litres intè­gre également un réservoir de 110 litres d’AdBlue, qui ne doit être rempli que tous les deux pleins de diesel.

consentir de compromis entre la qualité du grain et de la paille. En outre, ce système propose de nombreuses possibilités de réglage et donc une grande flexibilité permettant d’obtenir un résultat optimal avec tous les types de récolte et dans les conditions les plus diverses. Le tambour de battage principal a un diamètre particulièrement grand (60 cm) pour cette classe de puissance. Il peut ainsi fonctionner à un régime relativement réduit qui limite les risques de dommages aux grains. En ajustant le contre-séparateur postérieur, l’intensité de battage peut être adaptée selon le degré de maturité et le rendement de la récolte. Lorsque l’organe de battage est complètement fermé, l’angle d’enveloppement de 121° assure une grande surface de séparation. Si la

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Régime des secoueurs automatique Autre innovation : la variation automatique du régime des secoueurs doit permettre d’accroître la productivité de 10 %.

Quatre tambours pour davantage de débit La pièce maîtresse de cette machine est l’organe de battage à quatre tambours « Opti-Thresh », dans lequel le tambour de battage principal avec contre-batteur est complété par un séparateur centrifuge supplémentaire avec contre-séparateur. Cette combinaison unique doit permettre d’obtenir des performances élevées sans

section supérieure du contre-batteur est basculée, la séparation est moins agressive et la qualité de la paille améliorée. Le passage d’une culture à une autre s’effectue en remplaçant les sections du contre-­ batteur, opération qui ne requiert que 20 minutes. Le contre-batteur réglable inter­venant derrière le batteur principal a été retravaillé, ce qui, grâce aussi à son profil rectangulaire, contribue à rendre le flux de paille plus régulier et à réduire le nombre de grains endommagés. Par ailleurs, les performances sont améliorées dans les conditions humides. Le contre-batteur transfère la récolte au séparateur centrifuge. Le panier supplémentaire assure davantage de force centrifuge et des changements de direction supplémentaires pour une meilleure efficacité de séparation. Le séparateur rotatif offre également des options supplémentaires avec sa double gamme de vitesses et deux positions de réglage du contre-séparateur permettant d’adapter le fonctionnement aux conditions. Ensuite, le régulateur de flux garantit que le matériau restant soit transmis aux secoueurs de manière dosée et optimale.

Vidéo sur le « CX5.90 » de New Holland

Tant le tambour de battage principal (à g.) que le séparateur centrifuge (à dr.) offrent des possibilités de régler le régime et l’écartement du contre-batteur et du contre-séparateur.

D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.


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Une fois la récolte sélectionnée, le système ajuste automatiquement le régime des secoueurs pour éviter les pertes de grains en montée (régime réduit) et la surcharge des secoueurs en descente (régime augmenté). Les réglages des grilles et du ventilateur sont aussi pris en compte afin d’optimiser le réglage fin du régime des secoueurs. Lors de travaux en pente, le fond fermé des secoueurs assure un apport régulier des grains séparés jusqu’à la table de préparation.

Caisson de nettoyage à trois cascades Le nettoyage des grains séparés se produit ensuite dans le caisson à trois cascades. Grâce à la chute supplémentaire au milieu de la table de préparation, une forte proportion de la paille et de la balle peut déjà être éliminée avant que la récolte n’atteigne les grilles. Cette technologie doit permettre d’augmenter les performances de nettoyage de quelque 15 % par rapport aux systèmes conventionnels. Le système « Smart Sieve » dirige les grains vers le haut par un mouvement latéral afin de compenser une inclinaison latérale allant jusqu’à 25 %. Le processus dépend de la vitesse du ventilateur et de la taille des grains, ce qui garantit un nettoyage sans perte majeure. La compensation de l’inclinaison longitudinale se fait grâce au système « Opti-Fan » revisité. Celui-ci ajuste automatiquement la vitesse du ventilateur selon le sens et l’inclinaison afin de maintenir le travail des tamis constant. La version « Laterale » compense automatiquement jusqu’à 18% d’inclinaison latérale grâce au réglage hydraulique des essieux et moyeux de roues. La version « Hillside » offrant une encore plus grande compensation de pente n’est pas disponible en Suisse.

Davantage d’espace et de visibilité La nouveauté la plus manifeste de la « CX5.90 » est sa cabine avec une plus grande surface vitrée et plusieurs éléments

provenant des séries de moissonneuses-­ batteuses New Holland de classe supérieure. À noter particulièrement l’accoudoir multifonction avec levier de conduite intégré. Sur son bord extérieur, les réglages les plus importants tels que le régime du tambour de battage, la distance du contre-batteur, le régime du ventilateur et les réglages de l’écran peuvent s’ajuster directement au moyen d’interrupteurs à bascule pratiques. Les fonctions les plus fréquemment utilisées, telle la barre de coupe et la vitesse de rotation des rabatteurs ou de la vis de vidange, se gèrent à l’aide du levier de conduite.

Fonctions automatiques Le moniteur avec fonction tactile est aussi issu des séries de classe de puissance supérieure. La fenêtre standard permet au conducteur de vérifier d’un coup d’œil toutes les fonctions importantes. Le système électronique offre plusieurs fonctions permettant de gagner du temps. Par exemple, les valeurs par défaut de toutes les cultures peuvent être préprogrammées et lancées automatiquement, ce qui permet de commencer rapidement le travail. En outre, le conducteur peut enregistrer ses propres paramètres pour certaines conditions particulières, puis les récupérer ultérieurement. Deux boutons situés dans l’accoudoir s’avèrent très pratiques. Ils permettent de choisir dans un programme entre deux modes (par exemple, sec-­ humide) par une simple pression. La maintenance a aussi été améliorée et rendue plus facile. Ainsi, le nombre de points de graissage a été significativement réduit, passant de 32 à 20. Après la lubrification, le réglage automatique des variateurs peut être activé sur le moniteur, puis les variateurs effectuent un cycle complet pour répartir la graisse dans tout le système. Une autre facilitation est offerte par la fonction « Clean Out », qui ouvre automatiquement les grilles et augmente au maximum le régime du ventilateur afin de

La nouvelle cabine « Harvest Suite » propose une surface vitrée et des commandes inspirées de celles des classes de puissance supérieures.

Caractéristiques du New Holland « CX5.90 Laterale » Moteur : 6,8 l, FPT, Phase 4 ; 272 ch ; 300 ch au maximum Entraînement : hydrostatique à trois niveaux Dispositif de coupe : Varifeed, de 4,88 à 6,5 m Tambour de battage : 0,6 m de diamètre, 1,3 m de largeur, 400 à 1140 tr/min Séparateur centrifuge : 0,59 m de diamètre, 400 à 760 tr/min Secoueurs : 5,38 m de surface de séparation Grille : caisson de nettoyage Triple-Clean avec compensation de pente « Smart Sieve » en option Dimensions : 3,99 m de hauteur ; 3,29 de largeur, 8,76 m de longueur sans dispositif de coupe Trémie : 8300 l Poids : 13 900 kg sans dispositif de coupe ni hache-paille Prix : dès CHF 299 400.– (hors TVA) Données du constructeur

bien nettoyer la machine avant la récolte suivante.

Conclusion Après 180 heures d’utilisation, Andreas Schneider dresse le bilan suivant : « Un résultat optimal a rapidement été obtenu pour toutes les cultures grâce aux nombreuses possibilités de réglage. Les commentaires toujours positifs de nos clients l’ont d’ailleurs confirmé. Le travail a toujours été agréable et, même en cherchant bien, aucune critique n’est à formuler. » Le dispositif de coupe «  Heavy-Duty Varifeed » mérite des éloges particuliers, car la position de la barre de coupe peut être ajustée sur 575 mm à tout moment pendant le travail au moyen d’un bouton du levier de commande. « J’utilise souvent cela en cours de route afin d’assurer en permanence un flux de récolte régulier, même dans des conditions changeantes. »

Dans la variante « Laterale », la machine est capable de compenser jusqu’à 18 % de pente avec l’assistance du « Smart Sieve ».

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La clé du succès est la forme spéciale des « fers de rabot » répartis sur la périphérie du rotor. Photos : Ruedi Hunger

Destruction des prairies temporaires : une nouvelle approche Le Geohobel est un outil actif destiné au travail du sol. Équipé de ses « fers de rabot » il peut par exemple servir à broyer les engrais de ferme pour les incorporer aux couches supérieures du sol, les plus actives biologiquement. Ruedi Hunger Dans le langage courant, la notion de « rabot » est associée au bois. Il en va autre­ ment pour le Geohobel (littéralement « raboteuse de terre »), qui désigne un outil de travail du sol relativement récent, conçu pour la destruction sans labour des prairies temporaires par un processus de rabotage superficiel. Pour en savoir plus, Technique Agricole a interrogé Beat Erni de Roggliswil (LU) et Ueli Zemp de Buttisholz (LU), ses premiers utilisateurs. Auparavant, l’auteur de cet article a accompagné Flurin Frigg, agriculteur à Rodels/Pratval (GR), qui s’est servi du Geohobel pour la destruction d’une prairie temporaire avant son ensemencement en maïs. 44

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Alternative au labour Fervent adepte de l’agriculture biologique, Beat Erni n’a plus touché à une charrue depuis 20 ans malgré la difficulté de trouver une alternative satisfaisante. Il avait beau essayer les cultivateurs les plus variés, il ne parvenait pas à détruire une prairie temporaire. « Le faire avec un cultivateur demandait un effort démesuré », conclut-il. La chance lui a fait croiser le chemin de Michael Rath, constructeur à Maria Rojach (A), qui planchait sur une machine fonctionnant comme une « houe ». Transposer le principe opérationnel d’un outil manuel sur une machine dotée d’un rotor horizontal semblait relever de la gageure, mais pour Beat Erni il a

vite été évident que cette machine conçue pour le travail superficiel du sol résoudrait son problème de destruction des prairies temporaires sans labour.

Des fers de rabot en guise d’outils « La machine possède deux points forts décisifs : d’abord les outils, larges et peu nombreux, qui s’avèrent moins destructeurs pour la structure du sol que d’autres équipements similaires, ensuite le suivi du terrain », explique Beat Erni. Les lames de rabot sont protégées par un brevet. Elles sont placées à la périphérie du rotor et assurent ainsi un travail du sol strictement superficiel. Une précision toutefois : les lames du Geohobel sont pas réparties sur


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toute la largeur du rotor, contrairement à celles des rabots à bois. Une machine de 230 cm de largeur de travail possède 27 lames disposées régulièrement sur la périphérie du rotor. Ces lames ressemblent à des socs en patte-d’oie ou à ailettes, particularité qui leur permet d’obtenir un bon effet de mélange, sans provoquer la formation d’une semelle. Leur durée de vie se situe entre 80 et 120 hectares, selon les caractéristiques du sol.

préconi­ ser 170 tr/min, une vitesse réalisable en utilisant le régime éco de la prise de force du tracteur. Beat Erni et Ueli Zemp soutiennent de concert que cela permettrait de ramener la consommation de carburant à seulement 10 à 12 l/ha ! La taille du tracteur dépend d’ailleurs plus du poids de la machine que de la puissance nécessaire, ce qui explique la décision de Flurin Frigg d’installer le réservoir à semences sur le relevage frontal.

Suivi précis du terrain

Rouleau de compactage décisif

Pour couper les plantes de la couche herbeuse exactement sous le cône végétatif, sans déplacement de terre inutile, un suivi précis du terrain est indispensable. Cela suppose que les roues porteuses se trouvent sur le même plan vertical que l’arbre du rotor, ce qui est le cas du Geohobel. Dans la pratique, le contrôle de la profondeur dépend évidemment de la régularité de la surface du champ ou de la prairie. Il est impossible si la surface est parcourue de profondes ornières orientées dans le sens dans lequel la machine avance. « Dans ce cas, il faut avancer en sens transversal ou en biais », affirme Ueli Zemp, agriculteur biologique et responsable de la commercialisation du Geo­ hobel en Suisse, avant de préciser que de telles ornières sont justement l’apanage des sols excessivement ameublis par le passage de la charrue.

Le Geohobel peut être équipé d’un rouleau de type Farmflex ou d’un rouleau lisse. Nous avons pu évaluer les deux variantes, le Farmflex chez Flurin Frigg et le rouleau lisse chez Beat Erni. En réglant la profondeur de travail à 3 cm on obtient une couche épaisse d’environ 6 cm, composée d’un mélange d’humus friable et de débris végétaux. L’apport d’oxygène se traduit par une minéralisation et, rapidement, une décomposition bactérienne du carbone. L’imperméabilisation par le rouleau – dont c’est la seule fonction car le poids de la machine repose sur les roues porteuses – évite un important dégazage. Dans ces conditions, l’humidité associée à l’oxygène restant déclenche immédiatement un processus de décomposition que le flux d’azote rapidement minéralisé peut encore accélérer (rapport C/N). « Le gros avantage de cette minéralisation incomplète est que les débris végétaux incor­ porés dans la terre sont décomposés avant d’avoir eu le temps de sécher. La germination des graines d’adventices annuel­les est alors fortement entravée », souligne Beat Erni.

Choisir une vitesse de rotation faible L’action mécanique sur le sol est glo­ balement beaucoup plus faible qu’avec d’autres types de machines. La boîte de vitesses embarquée autorise quatre vitesses de rotation différentes. Nos spécialistes du Geohobel plaident tous les trois pour une vitesse de rotation faible, de l’ordre de 200/250 tr/min. Ueli Zemp va jusqu’à

Un réel changement de méthode Qui décide d’acheter un Geohobel, ou demande à un entrepreneur de travaux agri-

Le poids est mieux réparti si le réservoir de semences et les cuves d’accélérateur de décomposition sont placés à l’avant du tracteur.

Pionniers de l’utilisation du Geohobel, Beat Erni (à gauche) et Ueli Zemp montrent la régularité de la zone préparée.

coles d’en utiliser un, doit être conscient qu’il opère un véritable changement de méthode. Les étapes rabotage, compactage et semis sont réalisées en un seul passage : une performance unique dans le travail du sol superficiel, sans labour, en agriculture biologique. « Le Geohobel ne fait pas bon ménage avec la charrue et il est déconseillé d’alterner les deux procédés », avertit Beat Erni, qui ajoute aussitôt que « le labour aurait pour effet de transférer dans les couches inférieures, moins actives, les matières organiques accumulées par la culture précédente. La charrue détruirait aussitôt la structure portante du sol biologiquement stabilisée, essentielle pour le régime des eaux et constituée au fil des ans. » Cet avis est partagé par Flurin Frigg, qui utilise le Geohobel sur le domaine de ses parents et sur

Outil compact monté au plus près du tracteur, le Geohobel est destiné au travail du sol.

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Impression | Rapport d’expérience

Exemples Variante I

Variante II • Socs à deux disques montés sur parallélogramme avec rouleaux d’appui en caoutchouc • Mise en terre précise des semen­ces • Surcoût : environ CHF 8000.–

• Semis sous déflecteur ; les semences sont introduites dans le flux de terre à travers des flexibles réglables en hauteur • Plus léger, plus court, plus écono­mique

Largeurs de travail : 120, 230 (par défaut), 260 et 300 cm Puissance nécessaire à partir de 60 kW (80 ch), mais la taille du tracteur est d’abord déterminée par le poids de la machine. Rouleau léger de type Farmflex ou rouleau lisse Plusieurs possibilités de semoirs embarqués

insiste sur l’importance de l’accompagnement du client après la vente. « Cette inter­action est indispensable si nous voulons continuer à placer la machine avec succès. » S’il est vrai que le Geohobel est d’abord destiné aux agriculteurs bios, un nombre croissant d’agriculteurs non biologiques s’y intéressent. Entre propriétaires de Geohobel les échanges sont nombreux et tous partagent volontiers leurs expériences.

Conclusion

Aux yeux de Beat Erni, la nouvelle variante avec un rouleau lisse constitue une solution optimale.

une exploitation partenaire du Domleschg (une région des Grisons où les pluies sont plutôt rares !).

La famille Geohobel Environ 25 machines Geohobel sont actuellement en service en Suisse, du Jura jusque dans les Grisons. Comme expliqué

plus haut, le passage au Geohobel implique un changement de stratégie expliquant que cette machine ne soit pas vendue par la filière habituelle du commerce de machines agricoles. Vendre puis oublier n’est pas pensable dans le cas du Geohobel. Flurin Zemp, chargé de coordonner la commercialisation et le conseil,

La roue placée sur le même plan vertical que le rotor garantit une profondeur de travail optimale et régulière.

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L’auteur profite de ces lignes pour adresser un grand merci à tous ceux qui se sont engagés dans cette aventure ! À sa connaissance, aucun autre outil de travail du sol ne parvient à maintenir une telle qualité de traitement à une profondeur de 3 à 5 cm, tout en incorporant les maté­riaux dans le sol avec une parfaite régularité et, qui plus est, sans formation de semelle. Avant d’être sûr que celle-ci n’apparaît pas, il faudrait toutefois tester la machine sur sol mouillé. Force est de reconnaître que l’été 2018 ne s’y prêtait pas vraiment ! Contacts : Beat Erni, boedeis@bluewin.ch Ueli Zemp, geohobelschweiz@hotmail.com Flurin Frigg, Flurin.Frigg@bluewin.ch Walter Zumbühl, info@brunnmatthof.ch

Cette racine de luzerne « prouve » qu’un régime faible du rotor permet d’extraire les racines profondes au lieu de les broyer.


Terminologie | En savoir plus

By-pass sur turbocompresseur La soupape de décharge, aussi appelée waste gate, assure que la pression dans le turbocompresseur n’atteigne pas un niveau critique. Heinz Röthlisberger

« Terminologie » Les articles déjà parus dans la chronique « Terminologie » définissent les termes « AdBlue » « common rail », « convertisseur de couple », « éjecteur », « galvanisation à chaud », « lampes aux halogénures métalliques », « loadsensing », « DOC », « LED » et « capteur NIR ».

compose en principe d’une membrane et d’un ressort. Ce boîtier est relié par un tuyau avec la sortie de turbo. À partir d’une certaine pression agissant sur la membrane du boîtier, le ressort se relâche et enclenche l’ouverture de la waste gate située du côté de l’arri­vée des gaz d’échappement dans le turbo. Comme la soupape waste gate est commandée par une membrane soumise à l’action d’un ressort, il s’agit d’un système presque purement mécanique, sans composant électronique.

Directement sur le carter

Le moment et la taille de l’ouverture de la soupape waste gate sont régulés par la soupape de dépression (à gauche), qui commande la pression de charge. Photo : ldd

Pour qu’un turbocompresseur puisse fonctionner aisément, certains autres équipements sont généralement nécessaires. C’est notamment le cas de la soupape de décharge, plus connue sous le nom de waste gate. Une régulation est nécessaire pour que la pression provoquée par le régime toujours plus élevé du turbo n’atteigne un niveau critique. Sans ce dispositif, il résulterait une surcharge du turbo­ compresseur et d’autres composants du Flux des gaz d’échappement Soupape de décharge (waste gate) Turbocompresseur

Échangeur thermique Pot d’échappement

Fonctionnement d’un turbocompresseur. À gauche, une partie des gaz d’échappement circulent directement vers le pot d’échappement à travers la soupape waste gate.

moteur. Cette régulation est généralement assurée par la soupape de décharge installée sur le turbo, du côté de l’arrivée des gaz d’échappement.

Boîtier de dépression En position ouverte, les gaz d’échappement sont déviés de la turbine, ce qui réduit son régime et donc sa charge. Le moment et la taille de l’ouverture sont gérés par un boîtier de dépression. Il se

Dans un système waste gate, il est habituel que la soupape de décharge soit directe­ment intégrée sur le carter de la turbine du compresseur. Cette régulation présente toutefois un inconvénient. En position ouverte, il n’est plus possible d’utiliser l’intégralité de la puissance des gaz d’échappement mais plus qu’une partie. De par leur position dans le flux des gaz d’échappement (env. 1000° C), la soupape de décharge et son actionneur sont soumis à une charge thermique impor­tante et sont donc sujets à défaillances. C’était l’une des raisons pour lesquelles certains constructeurs de moteurs ont évité d’installer des turbocompresseurs sur les moteurs à essence pour se tourner vers des systèmes de compresseur sans éléments travaillant dans le flux des gaz d’échappement.

Le turbocompresseur Le turbocompresseur a été inventé par le Suisse Alfred Büchi (1879-1959). Celui-ci avait constaté que le moteur à explosion conventionnel affichait un mauvais rendement parce que les deux tiers de l’énergie produite étaient perdus avec la chaleur des gaz d’échappement. En 1905, il déposa un brevet pour un système d’augmentation de la pression. À l’époque comme aujourd’hui, l’objectif du turbocompresseur, plus souvent appelé turbo, est de récupérer l’énergie des

gaz d’échappement pour la restituer au moteur. Le principe de base consiste à utiliser une partie de cette énergie pour augmenter la pression de l’air dans le système d’admission. Ceci assure une alimentation en oxygène suffisante pour l’explosion. Le turbo augmente la pression de l’air et donc la quantité d’oxygène présente dans le cylindre. De plus, l’air est plus intensivement agité, ce qui améliore aussi la répartition du carburant injecté dans le cylindre.

Schéma : ldd

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En savoir plus | Pratique

La rentabilité n’est pas évidente Le refroidissement rapide et efficace du lait constitue une condition fondamentale de sa qualité. Une gestion soignée du système de refroidissement peut réduire considérablement la consommation d’énergie et augmenter de ce fait la rentabilité. Felix Düring et Ruedi Hunger Lorsque la rentabilité se situe au premier plan, il faut déterminer la quantité de lait à refroidir et sa température. La question de l’utilisation rationnelle de la chaleur produite en découle directement.

glace et d’eau très froide. Il est avanta­ geux de produire l’eau glacée à tarif ré­ duit pendant la nuit. La récupération de chaleur avec stockage de glace entraîne une consommation électrique légère­ ment supérieure.

Refroidissement du lait Des quantités considérables d’énergie électrique sont nécessaires dans les fermes laitières, notamment pour refroi­ dir le lait et produire de l’eau chaude. Dans la plupart des cas, un dispositif de refroidissement est utilisé pour le lait, alors que la production d’eau chaude servant au nettoyage du système et des ustensiles de traite se fait avec un boiler électrique. Bien que les systèmes tech­ niques soient disponibles sur le marché, les dispositifs de refroidissement du lait ne sont que rarement optimisés avec une récupération de chaleur. Le cas échéant, le récupérateur de chaleur s’installe avant le boiler électrique. L’énergie nécessaire au chauffage de l’eau provient du circuit de réfrigération, puis elle est stockée dans le système.

Différents systèmes de refroidissement Le lait est refroidi soit complètement dans le tank ou préalablement au moyen d’un refroidisseur à plaques. Dans ce der­ nier cas, les besoins en énergie du sys­ tème de refroidissement électrique sont déjà considérablement réduits. Si l’eau ainsi chauffée peut être réutilisée, cela procure des avantages supplémentaires. Une autre variante consiste en un sys­ tème électrique principal, avec ou sans récupération de chaleur, selon les be­ soins, et refroidissement direct ou sto­ ckage de glace. Le refroidissement direct du lait dans le tank demande beaucoup d’énergie. Le stockage de la glace en né­ cessite moins, mais sur une plus longue durée, afin de produire suffisamment de 48

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Rentabilité difficile Les coûts d’investissement pour le tank à lait et les composants de refroidissement varient en fonction de la configuration du système. La consommation d’électrici­ té, comme d’ailleurs l’efficience énergé­ tique, dépend de nombreux facteurs. Il vaut donc la peine de consulter un spé­ cialiste en technique de réfrigération lors de l’achat d’un dispositif de refroidisse­ ment du lait et de réaliser une apprécia­ tion de coût globale.

Une exploitation produisant 365 000 kg de lait par an doit refroidir environ 500 kg par traite. Le dispositif de refroidissement génère près de 350 l d’eau chaude à une température de 52° C (grosso modo 1 l/lait pour 0,7 l/eau chaude). Comme le refroidissement du lait a lieu pendant et juste après la traite, l’eau chauffée pen­ dant ce temps doit être utilisée en perma­ nence. Un nettoyage efficace des équipe­ ments et de la salle de traite nécessite envi­ron 100 l d’eau chaude pour une ex­ ploitation de cette taille. Il reste ainsi 250 l d’eau chaude inutilisés. L’eau à 52° C ne suffisant toutefois pas pour ga­ rantir un nettoyage fiable, elle doit être chauffée davantage. L’intérêt économique de la récupération de chaleur sous forme d’eau chaude est

Principe du processus de refroidissement du lait Un refroidisseur de lait comprend un éva­ porateur, un compresseur, un condenseur et un détendeur. Dans le processus de refroidissement du lait avec récupération de chaleur, la vapeur du produit réfrigérant est conduite, après compression, dans le condenseur du boiler à eau, puis dans le condenseur à air. Celui-ci est actionné en fonction de la pression, le ventilateur démarrant lorsqu’une quantité de chaleur insuffisante est libérée dans l’eau. L’agent réfrigérant se condense alors tout en déga­ geant de la chaleur. Le liquide obtenu passe, après expansion, au travers du détendeur jusqu’à l’évaporateur. Avec l’absorption de la chaleur du lait, l’agent réfrigérant s’évapore à nouveau, ce qui refroidit le lait. Si le lait est refroidi sans que la chaleur soit récupérée, l’agent réfrigérant passe dans le condenseur à air après compression, puis de nouveau à travers le détendeur jusqu’à l’évaporateur.

La principale différence entre les deux modes de refroidissement est le processus de condensation qui se produit à des températures différentes. La température de condensation est généralement beaucoup plus élevée dans le premier processus que dans le second. Cela s’ex­ plique à la fois par la température de l’eau chaude et par celle de l’environnement ambiant. La pression de compression dépend de la température de condensa­ tion. Plus la température est élevée, plus la pression requise est importante. Dans le cas du refroidissement du lait avec récupé­ ration de chaleur, le compresseur demande davantage d’énergie. Par ailleurs, ce pro­ cessus prend davantage de temps.

Source : Mjongsu Pak, Haute école spécialisée (Fachhochschule) de Cologne (D)


Pratique | En savoir plus

rendu plus aléatoire en été en raison de la température plus élevée de l’eau fraîche et de l’air. La conséquence est un surplus de chaleur qui ne peut être sto­ cké. C’est aussi le cas dans notre exemple, lorsque les besoins en eau chaude du ménage sont compris entre 150 et 200 l/jour. Mesuré à l’aune de la réalité, le calcul de rendement selon la règle voulant que l’on obtienne environ 0,8 l d’eau chaude pour 1 l de lait s’avère souvent trop optimiste.

Economies d’énergie grâce à l’entretien Les pannes des systèmes de réfrigération proviennent souvent d’un condenseur mal entretenu. Il est avéré que l’entretien approprié du système de refroidissement permet de diminuer les coûts énergétiques. Les condenseurs/refroidisseurs encrassés, dans lesquels le réfrigérant passe de l’état gazeux à l’état liquide, sont l’un des défauts les plus fré­ quemment constatés. Des surfaces de

transfert de chaleur propres constituent une condition préalable à un refroidis­ sement efficace. Les influences extérieures, comme la poussière omniprésente en combinaison avec l’humidité, «  obstruent  » les lamelles. En conséquence, le flux d’air est altéré ou, dans des cas extrêmes, complètement interrompu. Il en résulte une surchauffe du système de réfrigération, des pertes de pression, puis une défaillance du système. C’est pourquoi le condenseur doit être nettoyé à l’air comprimé au moins une fois par an pendant la saison chaude et selon son emplacement. Si le condenseur est très sale, il convient de pulvériser un produit de nettoyage et de laisser agir. Ensuite, il faut bien rincer à l’eau en évitant d’en projeter sur les ailettes de refroidis­sement.

Conclusion La récupération de chaleur pour la production d’eau chaude permet d’aug­ menter l’efficience énergétique dans la

Programme de soutien Pour économiser de l’électricité, l’organisation AgroCleanTech, la plate-forme de l’efficience énergétique et de la protection du climat dans l’agriculture, ainsi que plusieurs cantons proposent un soutien financier pour l’installation d’un système de récupération de la chaleur du lait pendant son refroidissement. De plus amples informations sur ce programme sont disponibles sur le site Internet d’AgroCleanTech (onglet « Agriculteurs », www.agrocleantech.ch).

produc­ tion du lait. La rentabilité éco­ nomique nécessite une planification appropriée et surtout une utilisation judicieuse de l’eau chaude produite, même en été. Un bon entretien/nettoyage du système de refroidissement prend un peu de temps, mais ne coûte rien et réduit la consommation d’énergie.

Les éléments de refroidissement ne fonctionnent convenablement que s’ils sont entretenus correctement. Photo : Ruedi Hunger

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Plate-forme | Reportage

Thomas Estermann, de Hildisrieden (LU), pose fièrement à côté de la pompe à lisier spécialement développée selon ses idées. Il peut en piloter toutes les fonctions à distance avec la commande radio « ProfiPilot ». Photos : Heinz Röthlisberger

« La conduite fuit, la pompe s’arrête immédiatement » La pompe à lisier et la rampe à pendillards de Thomas Estermann sont chacune équipées d’un débitmètre permettant un arrêt immédiat si la conduite devait fuir. Le système est basé sur la télécommande « ProfiPilot ». Heinz Röthlisberger L’épandage de lisier est un thème ré­ current dans l’exploitation de Thomas Estermann. Cet agriculteur de Hildisrie­ den (LU), qui détient environ 800 porcs à l’engrais et 20 vaches, épand jusqu’à 3000 mètres cubes de lisier par an sur sa quarantaine d’hectares de terrain. Il utilise pour cela une rampe d’épandage à tuyaux souples, ainsi qu’un guidage GPS sur le tracteur. Pour un travail effi­ cace, Thomas Estermann a installé une conduite au sol qui mène à ses champs en longeant le village sur près d’un kilo­ mètre. « Cette conduite est vraiment une excellente chose », confie-t-il. Elle pré­ sente cependant quelques risques. Si elle se met à fuir, le conducteur du tracteur le constate rapidement, mais des se­ condes précieuses s’écoulent jusqu’à ce 50

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qu’il joigne la personne qui se trouve à la ferme et que la pompe soit fermée. « Si la totalité du lisier se trouvant dans la conduite s’écoule de la fuite dans un cours d’eau ou ailleurs, je risque de gros problèmes. »

Deux débitmètres Thomas Estermann s’est efforcé de ré­ soudre cette situation en collaborant avec Meier Elektronik AG et Hochdorfer Gülle­ technik AG. Le résultat consiste en un sys­ tème inédit de surveillance de l’épandage de lisier, dont la particularité est d’équi­ per tant la pompe à lisier que la rampe à pendillards d’un débitmètre. L’ensemble du processus est contrôlé via la télécom­ mande « ProfiPilot » de Meier Elektronik AG. Mise sur le marché il y a quatre ans

déjà (voir encadré page suivante), cette télécommande a été perfectionnée et do­ tée de fonctions supplémentaires pour ce projet. Le terminal à écran tactile de 7 pouces de la commande «  ProfiPilot  » permet au conducteur du tracteur de contrôler à tout moment les deux débits mesurés. Il voit en temps réel sur le moniteur la quantité prélevée à la ferme par la pompe à lisier et celle qui est épandue sur le ter­ rain. Si une différence suspecte s’affiche entre ces valeurs, due par exemple à une fuite ou à l’éclatement du tuyau, le sys­ tème provoque un arrêt automatique et instantané de la pompe à lisier. La valeur de tolérance entre les deux débits peut être réglée de manière variable. Si un écart préalablement défini dure plus de cinq secondes, la pompe se ferme. Avec le système « ProfiPilot », il n’est plus né­ cessaire qu’une personne reste auprès de la pompe à lisier que le conducteur peut désormais stopper directement depuis le tracteur.

Commande à distance La commande «  ProfiPilot  » peut faire davan­ tage encore. Outre la mise en marche et l’arrêt à distance de la pompe, l’opérateur reçoit en temps réel et en per­ manence, sur l’écran dans la cabine, des infor­mations utiles telles que la pression


Reportage | Plate-forme

La pompe à lisier dispose de deux raccords de part et d’autre, l’un pour le lisier, l’autre pour l’eau.

Un débitmètre est monté sur la pompe et l’autre sur la rampe d’épandage à tuyaux souples. La pompe s’arrête automatiquement dès que le « ProfiPilot » détecte une différence excessive entre les deux débits mesurés.

et la position de la vanne. Le débitmètre de la pompe donne encore au conducteur la vitesse d’avancement, lui permettant d’épandre la quantité de lisier souhaitée par hectare. Markus Kurmann, directeur général de l’entreprise Meier Elektro­ nik AG, garantit une liaison radio « Profi­ Pilot » de trois à cinq kilomètres selon la configuration du terrain. L’appareil qui dis­ pose d’un accumulateur peut dès lors être

« déplacé ». Il signale immédiatement une éventuelle perte de liaison radio.

Pompe à lisier à fréquence Mise au point spécialement pour Thomas Estermann par la société Hochdorfer Technik AG, de Küssnacht am Rigi (SZ), la pompe à lisier de 30 kW offre une capaci­ té de 120 mètres cubes à l’heure. Elle est équipée d’un débitmètre, d’une protec­

L’épandage du lisier est contrôlé depuis le tracteur grâce à la télécommande « ProfiPilot ». Celle-ci a été complétée par la détection du delta entre le débit d’entrée et de sortie pour les besoins de Thomas Estermann.

« AgroPilot », « ProfiPilot » and Co. La société Meier Elektronik AG, de Buttis­ holz (LU), est spécialisée dans les com­ mandes à distance pour l’agriculture, la foresterie, l’industrie et d’autres domaines. Elle a été fondée en 1985 par Fredi Meier qui avait alors mis au point une télécom­ mande pour allumer et éteindre la pompe à lisier de son frère. L’entreprise a été rendue célèbre dans le secteur agricole par la commande « AgroPilot », présente sur le marché depuis 1987, qui permet notam­ ment d’activer et de désactiver les pompes à distance. De nouveaux dispositifs de télécommande se sont encore succédés,

tels le « MiniPilot », le « SmartPilot » et, en 2014, le « CameraPilot » ainsi que le « Profi­ Pilot », ce dernier étant un développement de l’« AgroPilot ». D’autres systèmes « Pi­ lots » ont été élaborés depuis lors en fonc­ tion des vœux des clients. Ces derniers sont principalement les constructeurs, la vente directe au particulier n’étant pas pratiquée. Forte d’une douzaine de salariés, la société exporte également en Allemagne et en Autriche. Près de 60 % de son chiffre d’af­ faires est réalisé dans le secteur agricole. Elle est dirigée depuis 2009 par Markus Kurmann.

tion contre la marche à vide et d’un contrôle de fréquence. « Cela signifie que le conducteur du tracteur peut, via la télé­commande, adapter la vitesse de la pompe en fonction de la quantité de lisier à épandre  », explique Beat Süess, de Hoch­dorfer Gülletechnik. De plus, cette technologie permet d’éviter de surchar­ ger le moteur. La pompe comporte deux raccords, l’un pour l’eau à gauche et l’autre pour le lisier à droite. « Cette dis­ position s’explique par le fait que nous devons pomper du lisier à quatre endroits différents et que le branchement n’est pas toujours possible du même côté », ex­ plique Thomas Estermann. L’ouverture et la fermeture automatiques des vannes peuvent également s’effectuer au moyen de la commande « ProfiPilot », de même que la vidange de la pompe. Le passage de l’eau au lisier se fait électriquement. En tous les cas, de nombreuses variantes ont encore été tentées avec cette pompe à lisier high-tech qui constitue une syn­ thèse de nombreuses idées. Combinée à la télécommande « ProfiPilot », elle per­ met une surveillance et un fonctionne­ ment automatisés depuis le tracteur, contribuant à réduire les risques de fuite de lisier.

Investissement élevé dans la sécurité « La pompe est montée sur remorque, pour que nous puissions passer d’une exploitation à l’autre », indique Thomas Estermann. « Les supports hydrauliques, certes un peu luxueux, se révèlent très pratiques », rigole ce perfectionniste qui exige beaucoup de ses fournisseurs. Et ce n’est peut-être pas terminé. Certaines idées trottent déjà dans sa tête. Thomas Estermann n’est pas resté les bras croi­ sés. Il a au contraire beaucoup investi dans sa ferme pour éviter tout accident lié au lisier. 11 2018 Technique Agricole

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Plate-forme | Exposition

Nouveautés dans le bois-énergie Le matériel de préparation de bois de feu continue d’évoluer, sur fond d’adaptation aux normes et à la législation. Les plus récentes innovations étaient exposées cet été à l’« Interforst », à Munich (D). Carsten Brüggemann

Les évolutions sur les fendeuses obéissent à la nouvelle norme de sécurité « DIN EN 609-1 ». Non contraignante, elle permet cependant d’améliorer la sécurité des machines et d’offrir un argument juridique aux constructeurs en cas de défaillances. Cette norme répartit les fendeuses en quatre catégories : celles pour bois courts, celles pour bois longs, les machines horizontales et les verticales.

Utilisation en binômes Les machines pouvant fendre des bûches jusqu’à 55 cm entrent dans la catégorie des fendeuses courtes  ; au-delà, elles passent en catégorie fendeuses à bois longs. Cette distinction devrait entraîner la disparition de modèles, en particulier de ceux qui peuvent, d’un simple geste,

*Carsten Brüggemann est conseiller en matière d’énergies auprès de la chambre d’agriculture de Basse-Saxe (D).

passer des bois courts aux bois longs. Fondamentalement, on permet à un auxiliaire de venir en renfort de l’opérateur, mais il doit être protégé de la zone de travail par des grilles ou des barrières. AMR, Binderberger, Eifo, Growi, Krpan, Lancman, Posch et Scheifele proposent déjà des solutions allant dans ce sens.

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Matériel de chauffage Avec sa « Compact 40-80E », HDG lance une chaudière à plaquettes avec filtre

Scies-fendeuses combinées Palax (« C 750 »), Posch (« SpaltFix K 415 ») et Hakki Pilke (« 50Pro ») dévoilent des scies-fendeuses combinées qui complètent leurs programmes existants avec des machines de taille différente ou présentant des améliorations de détail. Landtechnik Stanggassinger a exposé un nouvel appareil pour le débitage de quartiers en mètres. Il ressemble à une désileuse par bloc, qui s’accouple au bras du chargeur frontal ou à l’arrière du tracteur et que l’on alimente à la main. Ensuite, le bois est repris, par exemple par un chargeur frontal, et coupé à la

Les fendeuses verticales pour bois longs doivent être équipées de bras de levage et d’appui pour les bûches, afin d’alléger les opérations de levage des rondins et quartiers à fendre.

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longueur voulue au moyen d’une scie à ruban sur remorque. La longueur des bûches est réglable jusqu’à 50 cm. Il existe un appareil analogue pour la reprise de mètres en boules, qui permet de produire des bûches selon un processus similaire. Ces machines sont à entraînement hydraulique. Binderberger a présenté à Munich le proto­type du « Spaltfix », une fendeuse entièrement carrossée pour réduire les risques de blessures pour les opérateurs. Cette machine exerce une poussée de 16 tonnes et accepte des bois jusqu’à 50 cm de long et de diamètre. Elle est entraî­née à la prise de force ou par un moteur électrique (9,2 kW).

La nouvelle scie à bois de feux Stanggassinger pour bras de chargeur frontal.

Les différents leviers des commandes à deux mains doivent être suffisamment éloignés l’un de l’autre pour interdire tout tentative de pontage et de neutralisation. Photos : Carsten Brüggemann


Exposition | Plate-forme

Petite fendeuse horizontale pour bois jusqu’à 550 mm, avec capot de sécurité.

électrique intégré. Elle existe en cinq puis­ sances, de 35 à 80 kW. Le filtre électro­ statique est monté dans la chaudière elle-même, derrière les échangeurs ther­ miques. Les particules fines capturées sont reprises par la vis d’évacuation des cendres et comprimées dans le conteneur prévu à cet effet, rendant superflu l’opé­ ration d’évacuation des particules fines. La nouvelle génération de chaudières à plaquettes Fröling « T4e » (de 45 à 60 kW) n’est pas encore équipée de série de filtre électrostatique, mais un tel équipement peut être monté après coup. La particularité de ces chaudières est que l’ensemble de l’échangeur thermique est chargé de courant électrostatique pour capturer les particules fines du flux de fu­ mées. Comme sur les HDG, les particules fines sont évacuées par la vis prévue pour les cendres.

Les grandes fendeuses doivent être protégées par des grilles et des dispositifs de protection.

Hargassner a présenté son unité de cogé­ nération à gaz de bois d’une puissance électrique de 20 kW et de 61 kW de puissance thermique. Cette installation est compacte et peu encombrante. Son gazéifi­ cateur, associé au générateur, n’occupe que 2,5 m2 de surface au sol. Comme toutes les installations de cogénération chaleur-force, pour pouvoir fonctionner suffisamment d’heures à plein régime, celle-ci nécessite une utilisation et une évacuation continues et régulières de la chaleur tout au long de l’année. Heizomat a dévoilé un dispositif d’alimen­ tation à chaîne pour chauffage à pla­ quettes. Il remplace les traditionnelles vis pour acheminer le bois du silo au foyer. Sa longueur peut atteindre 20 mètres ; elle consomme peu de courant, résiste à l’usure et n’est pas sensible aux corps étrangers.

Binderberger a exposé un prototype de fendeuse entièrement carrossée pour minimiser le risque de blessures pour les opérateurs.

Déchiqueteuses NHS exposait à l’Interforst sa nouvelle déchiqueteuse « ECOmotion Legacy », en­ traînée par un moteur auxiliaire de 45 che­ vaux pouvant fonctionner au diesel, au GPL (gaz de pétrole liquéfié) ou au gaz natu­rel. Cette machine peut absorber des bois atteignant 18 cm de diamètre et peut s’incliner de 45° sur son support. Sur le stand de Jenz trônait la nouvelle gamme « HEM 841 », qui existe en ver­ sion remorquée à entraînement par prise de force et en version « Cobra+ hybrid » portée sur camion. En modifiant l’incli­ naison de la table d’alimentation et l’agressivité des rouleaux, le constructeur a amélioré de 15 à 20 % le rendement moyen de ces machines, comparé aux modèles précédents. La version remor­ quée exige un tracteur entre 180 et 400 kW.

L’unité de cogénération Hargassner à gaz de bois développe une puissance électrique de 20 kW.

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Plate-forme | Reportage

Salon de plein air pour « pros de la patate » La culture de la pomme de terre exige un grand savoir-faire pour répondre aux exigences élevées des transformateurs. De nouvelles solutions techniques existent aujourd’hui pour faciliter la tâche des producteurs. Ruedi Burkhalter

Le « Trailer Lift » de Horsch est un dolly à chenilles conçu pour supporter le poids de la benne de la semi-remorque « TransFarmer » de Fliegl. Photos : Ruedi Burkhalter

Dans le secteur de la culture des pommes de terre également, les techniques évoluent sans cesse. Nous nous en sommes récemment rendus compte en assistant aux « PotatoEurope », une manifestation annuelle réunissant plus de 10 000 professionnels venus de 60 pays.

Chargement sur camions Dans le domaine de la logistique en bordure de champ, les grands producteurs transportent de plus en plus les récoltes par camion. Depuis quelques années, les périodes bénéficiant de conditions de récolte optimales se raccourcissent constamment, une évolution qui va à contre-courant de la tendance générale consistant à appeler à une augmentation de l’utilisation des machines. Pour récolter les pommes de terre dans de bonnes conditions, en traitant un maximum de surface dans un minimum de temps et avec le moins d’interruptions possible, les arracheuses modernes, de plus en plus sophistiquées et coûteuses, nécessitent un recours accru aux procédés de transbordement, une évolution déjà constatée dans la récolte de céréales. 54

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Station de déterrage et de chargement La station de chargement classique en bout de champ est la solution la plus coûteuse, mais aussi celle qui permet le mieux d’éliminer les indésirables (mottes de terre, pierres, etc.) grâce à sa table d’inspection. Les pommes de terre sont transportées dans un véhicule traditionnel (benne basculante, remorque à fond mouvant ou à paroi mobile) de l’arracheuse à la station de chargement. Le « Clean Loader » de Grimme et le « Field Loader 240 » de Dewulf sont des nou­ veautés qui possèdent toutes les deux de grandes unités de rouleaux spiralés pour éliminer la terre collée. Jusqu’à quatre person­nes peuvent se placer autour de la table d’inspection pour retirer manuellement les pierres et les mottes de terre. Les deux machines possèdent un élévateur de chargement à articulations multiples, monté sur une tourelle. Les articulations permettent de faire plonger la pointe de l’élévateur à l’intérieur de la remorque, par-dessus les parois, même hautes, afin de réduire la hauteur de chute des pommes de terre au début du chargement.

Remorque de transbordement La remorque de transbordement classique, telle la « KUW 2000 » de Hawe ou la « K3 » de Brettmeister, constitue une autre alternative. Les éléments de déterrage et l’élévateur articulé sont fixés directe­ment sur le véhicule qui transporte les pommes de terre de l’arracheuse à la remorque garée en bordure du champ. On évite ainsi le transport et la mise en place d’une station de chargement, mais en revanche les éléments de déterrage inté­grés dans le véhicule y sont bien plus petits, et il faut se passer d’une table d’inspection. Sur les deux véhicules mentionnés, la terre détachée des pommes de terre est recueillie dans un bac disposé sous les rouleaux spiralés avant d’être répar­ tie dans le champ pendant le trajet de retour. On économise ainsi une course supplémentaire pour l’évacuer. La remorque du véhicule de Brettmeister est vidée au moyen d’un tapis en caoutchouc étroit, conçu pour ménager les pommes de terre, tandis que le véhicule de Hawe utilise un fond mouvant métallique montant. Les deux véhicules offrent dès lors peu d’autres possibilités d’utilisation (récolte de betteraves ou de carottes). Au contraire, la remorque de transbordement de Fliegl, standard et à paroi mobile, peut être équipée à l’arrière d’un dispositif amovible appelé « PomOver ». Elle travaille avec cinq rouleaux de déterrage et la terre détachée tombe directement sur le sol. Par rapport aux deux premiers véhicules possédant un élévateur latéral, cette remorque présente l’inconvénient de ne pas pouvoir avancer le long du véhicule de transport pendant le processus de transbordement. Elle est en revanche disponible pour d’autres tâches, si le dispositif « PomOver » est démonté, ce qui représente un avantage non négligeable.

Sur un grand pied Le système « TransFarmer » de Fliegl et Horsch permet de ne pas devoir installer un dispositif de transbordement supplémentaire, car il rend la benne de semi-­ remorque apte à rouler au champ pour aller chercher les pommes de terre di­ recte­ment sur l’arracheuse. Dans ce but, la benne de la semi-remorque est équipée d’une télécommande par radio et d’un dispositif spécial permettant de la soulever pour accueillir le « Trailer Lift », une sorte de dolly à chenilles surdimensionné, conçu pour tracter la benne à travers champs sans compactage excessif du sol, en dépit de son poids à vide déjà


Reportage | Plate-forme

La remorque de transbordement « K3 » de Brettmeister recueille la terre détachée pendant le transbordement dans une trémie à fond mouvant pour la ramener au champ.

élevé. Un dispositif hydraulique permet de ramener le dolly à une largeur adaptée aux trajets sur route. Ce procédé offre un avantage certain, car il permet de faire l’économie d’un transbordement des pommes de terre et de limiter ainsi les dommages occasionnés par les chocs. Les inconvénients sont l’absence de système de déterrage et les possibilités limitées d’utiliser les semi-remorques et leur équipement spécial à d’autres fins.

Récolteuse avec fonction de transbordement La tendance au transbordement se reflète également dans l’évolution des récolteuses. On constate une tendance générale à s’équiper en arracheuses à trémie, certes coûteuses, mais qui permettent de découpler le processus d’arrachage proprement dit de l’enlèvement des pommes de terre. Cette séparation intéresse surtout les exploitations qui ne peuvent mobiliser une main d’œuvre suffisante pour réaliser les deux opérations en même temps. Des remorques placées à poste fixe peuvent en outre jouer un rôle de tampon lorsque les champs sont éloignés de la ferme, ou assurer la continuité des opérations d’arrachage

Les stations de chargement classiques telles que le « Clean Loader » de Grimme possèdent une grande unité de déterrage et permettent à quatre personnes de travailler autour du tapis d’inspection.

malgré un débit d’enlèvement inadéquat au début. Avec l’évolution des trémies munies d’un système de transbordement, il deviendra possible d’alterner de manière simple entre stockage en trémie et transbordement si les machines sont équipées en conséquence.

Éviter les dommages aux tubercules Outre la réduction de la vitesse des systèmes de convoyage et de séparation inter­nes de l’arracheuse, les développeurs s’efforcent aussi d’optimiser le transbordement sur les véhicules de transport, une opération pendant laquelle les dommages susceptibles d’être causés aux pommes de terre sont souvent sous-estimés. Les arracheuses-chargeuses possèdent des élévateurs de transbordement munis d’articulations multiples qui, grâce à leur grande portée associée à un entraînement souple à variation continue, permettent de remplir les véhicules de transport, même à parois hautes, en ménageant les tubercules. La nouvelle « Keiler 2L » de Ropa illus­ tre bien cette tendance. Cette arracheuse de pommes de terre à deux rangs traînée est munie d’une trémie de 5,5 t asso­ciée à un système de transbordement.

L’arracheuse « Keiler 2L » de Ropa est munie d’une trémie et d’un système de transbordement, le corps de trémie et le tapis de déchargement à triple articulation étant entraînés séparément.

Elle possède un essieu télescopique et de grands pneus radiaux de 850, à même de protéger le sol et d’assurer une conduite confortable. L’élargissement de la voie à 3,5 m améliore grandement la stabilité et permet ainsi le transbordement sur une grande distance. La séparation entre le corps de la trémie et le tapis de déchargement assure un vidage rapide et complet de la trémie, sans interrompre l’arrachage. Pour une occupation optimale du volume de la trémie, le remplissage est surveillé par des capteurs. Le tapis de déchargement possède une triple articulation et permet une grande souplesse de fonctionnement. Le système auto­rise une hauteur de transbordement de 3,5 m lorsque la pointe plonge de 600 mm à l’intérieur de la remorque, la hauteur de déchargement maximale étant de 4,1 m.

Capteurs à ultrasons Un capteur à ultrasons sur le tapis de la trémie pilote l’automaticité du remplissage et commande la trémie. Il mesure constamment le niveau de remplissage pour maintenir la hauteur de chute à une valeur minimale. Lorsque le tapis de remplissage arrive en butée, le fond mouvant et le tapis de

Le système de tri optique « Tomra FPS », dont le débit peut atteindre 70 t/h, débarrasse les pommes de terre des pierres, des mottes de terre et des autres corps étrangers.

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Plate-forme | Reportage

Le système de tri opto-électronique « Visar Sortop Potatoes » possède six sorties, pour lesquelles différents critères de qualité peuvent être définis librement sur un écran tactile.

déchargement sont activés simultanément. Pendant le déchargement, le tapis de remplissage est abaissé au fur et à mesure que la distance entre le capteur et les pommes de terre augmente. Cet automatisme facilite la tâche du conducteur et réduit le risque d’endommager les pommes de terre pendant la chute. Un autre capteur à ultrasons mesure l’épaisseur de la couche sur le rouleau de transition. Le fond mouvant est automatiquement activé lorsque le tapis de déchargement tourne, sa vitesse est asservie à celle de ce dernier, et fait passer l’épaisseur de cette couche sous la valeur de consigne. Il peut être arrêté séparément. Cela permet de vider complètement le tapis de déchargement pendant que l’opération d’arrachage se poursuit.

Tri opto-électronique Parmi les mesures destinées à améliorer la productivité dans la récolte et la transforma­tion des pommes de terre, le «  tri opto-électronique  » est fréquemment cité. Le « Visar Sortop Potatoes », mis au point par la société Visar Sorting à Oppens (VD), peut calibrer automatiquement les pommes de terre, lavées, non lavées ou pelées. La configuration optique unique, qui associe une vision pano­ramique sur 360° en une seule prise à une caméra infrarouge haute définition (0,16 mm2), permet d’analyser la taille, le poids et la forme de chaque tubercule et de reconnaître les défauts tels que verdissement, gerçures, taches sombres, gale commune, gale argentée, fendillements, trous de vers fil de fer avec une précision supérieure à celle de l’œil humain. Pour chaque critère on peut définir trois niveaux de sévérité. Les produits ne satisfaisant pas au niveau de qualité le plus bas sont écartés. La machine assure un débit de tri d’environ 2,5 t/h, selon le diamètre du produit. La vision infrarouge haute définition, complétée par 56

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Le procédé « Electroherb » de Zasso, qui flétrit les fanes avec un courant électrique, aurait une consommation d’énergie sensiblement plus faible que les procédés thermiques à gaz.

une vision en couleurs, permet de détecter des défauts minuscules comme les trous de vers fil de fer. Les dommages constatés sont affichés très précisément à l’écran. Le système fonctionne à base d’intelligence artificielle, qui permet une évaluation objective de la qualité, de la forme et de l’apparence de chaque pomme de terre. Dans une première étape, les tubercules sont séparés et alignés sur des bandes en caoutchouc en forme de V. Ils sont scrutés à la lumière infrarouge puis dirigés par un jet d’air comprimé vers l’une des six sorties. Chaque critère, par exemple la surface maximale tolérable de taches sombres, peut aisément être modifié sur un grand moniteur. Le trieur optique « Tomra FPS » nettoie les pommes de terre au champ en éliminant les mottes de terre, les pierres et autres corps étrangers, morceaux de bois, plastique ou métal. Chaque produit amené par le convoyeur est scruté pendant la chute par des capteurs NIR sophistiqués. Le système est conçu pour une manipulation en douceur : les pommes de terre tombent, sans être touchées, sur un tapis à tétines mou. Les différents corps étrangers sont éjectés par un système intelligent de doigts en plastique résistants à l’usure. La machine existe en différentes tailles. Elle assure un débit de tri de 35, 50 ou 70 t/h selon le calibre des pommes de terre et la largeur de travail. Le système de tri se distingue par sa grande convivialité, ses besoins de maintenance réduits et sa fiabilité même sur des types de sol difficiles.

Élimination des fanes Outre les solutions chimiques, on utilise fréquemment des broyeurs ou des procédés thermiques à base de brûleurs à gaz pour éliminer les fanes. Au contraire des méthodes ci-dessus, le procédé « Electro­

herb » de Zasso agit certes sur les parties hors sol des plantes, mais aussi sur les raci­nes. Il consiste à faire circuler un courant électrique sous haute tension à travers la plante, une électrode étant appliquée sur celle-ci et l’autre dans le sol ou sur des végétaux voisins. Sans provoquer un échauffement excessif, ce courant détruit les cellules des feuilles, tiges ou racines parcourues, afin de provoquer sa dessiccation en interrompant la circulation de sève. Comme la terre n’est pas déplacée, le biotope reste intact et, selon l’état actuel de la recherche, les organismes du sol sont peu endommagés par le procédé lorsqu’il est utilisé dans le cadre agricole habituel. La variante dans laquelle l’application est précédée d’un passage à la défaneuse a été jugée par­ ticulièrement convaincante. Selon Zasso, une vitesse de 8 km/h est possible, avec une consommation d’énergie sensiblement inférieure à celle des procédés thermi­ques. La société Rema produit une arracheuse de fanes selon une technologie alternative, plus sophistiquée. Cette machine serre les tiges entre deux lèvres en caoutchouc pour les arracher. Une autre solution, utilisée seule ou en association avec une défaneuse, est constituée par de larges couteaux disposés en V qui passent sous la butte pour couper les racines et interrompre la montée de la sève, empêchant ainsi la repousse des plantes.

Vidéos sur les tendances de la culture de pomme de terre D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.


Question de lecteur | Management

Une ordonnance pénale peut entraîner le retrait du permis de conduire Conduire un véhicule dans un état technique défaillant, ou l’utiliser de manière non conforme, expose à des poursuites. Beaucoup ignorent que l’ordonnance pénale peut entraîner le retrait du permis de conduire. Urs Rentsch Les infractions légères à la loi sur la circulation routière sont passibles d’une amende d’ordre. Pouvant être payée sur place ou à réception d’une notification, celle-ci n’entraîne pas d’autres inconvénients pour l’auteur de l’infraction. L’amende d’ordre est prononcée par le policier effectuant le contrôle en application d’un barème, dans lequel le montant est défini.

Ordonnance pénale avec délai d’opposition Dans les cas non définis par la liste des amendes, ou si la gravité de l’infraction sort du cadre habituel, le contrevenant est passible d’une ordonnance pénale. Après avoir constaté les faits, le policier rédige un rapport à l’intention du ministère public, lequel porte plainte contre l’auteur de l’infraction et lui notifie une

ordonnance pénale. Celle-ci comporte la description de la nature et du lieu de l’infrac­ tion, précise le montant de l’amende et, le cas échéant, des émoluments. Elle indique également les voies de recours et la période dont dispose l’auteur de l’infraction pour contester l’ordon­nance pénale (délai d’opposition).

Cas d’infractions graves et de récidi­ve Lorsque l’auteur de l’infraction s’acquitte de l’amende dans les délais prescrits sans s’y opposer, on considère qu’il la reconnaît. L’affaire est close si le risque pour les autres usagers de la route est nul ou faible. Il en va différemment en cas de mise en danger réelle ou potentielle d’autrui. Le ministère public renvoie le dossier aux autorités ad­ministratives qui peuvent

S’agit-il d’une infraction légère ou grave à la loi sur la circulation routière ? L’important est de décrire les faits avec le plus de précision possible. Photo : Police cantonale de Saint-Gall

édicter d’autres mesu­ res. Tout dépend alors de la gravité de l’infraction et des anté­ cédents du conducteur en matière d’infractions routières. Si l’infraction commise est considérée comme relativement légère et que le conducteur n’a pas commis d’autres infractions, il recevra un avertissement avec une période de probation. Si elle est plus grave, ou en cas de récidive pendant la période de probation, le permis de conduire sera retiré.

Faire un énoncé précis des faits Prenons le cas de l’agriculteur X : il a été verbalisé pour avoir transporté des balles d’ensilage sur un chemin de terre sans les sécuriser. La situation était claire pour lui et il a payé l’amende. Quelle n’a pas été sa surprise quand il s’est vu signifier un retrait de permis sur la base d’une infraction moyennement grave à la loi sur la circula­tion routière. Monsieur X a eu de grandes difficultés à faire requalifier son cas en infraction légère (chemin de terre, trajet court, aucune mise en danger d’autrui). Les autorités administratives ont fini par reconnaître le bien-fondé de ces arguments et se sont contentés d’un avertissement avec une période probatoire de deux ans. Cet exemple montre à quel point il est important de faire établir une description circonstanciée des faits et de se renseigner sur les conséquences potentielles d’une ordonnance pénale. Si le renvoi aux autorités administratives est explicitement mentionné dans l’ordonnance pénale, un retrait de permis est très probable. Dans n’importe quelle situation, l’auteur de l’infraction a le droit de former un recours contre les mesures prononcées, mais il doit respecter le délai d’opposition. Des informations sur la circulation routière agricole sont disponibles auprès de l’ASETA à Riniken, téléphone : 56 462 32 00 ou site Internet : www.agrartechnik.ch

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Management | Équipement

Les contrôles de véhicules montrent régulièrement des lacunes sur les anciennes remorques, qui remettent en cause leur aptitude à circuler. Le fonctionnement des freins peut être testé de manière fiable au banc d’essai. Photo : Heinz Röthlisberger

Anciennes remorques dans le trafic routier Tambours trop petits, cylindres à bout de course, garnitures usées : les anciennes remorques présentent souvent de graves déficiences en matière de freinage. Celui qui roule en tractant de tels véhicules s’expose à des amendes. Hansjörg Furter* Les nouvelles directives sur les freins de remorques entreront normalement en vigueur l’année prochaine. Dès lors, des normes plus sévères s’appliqueront aux véhicules neufs. La sécurité dans la circulation routière sera sensiblement améliorée pour ces véhicules. Toutefois, qu’en est-il des remorques existantes, dont certaines sont en service depuis des temps quasi immémoriaux ? On estime à plus de 200 000 les remorques utilisées dans l’agriculture avec des vitesses maximales admises de 25 ou 30 km/h. La sécurité d’exploitation de ces

*Hansjörg Furter est enseignant et conseiller en machinisme agricole au centre de formation agricole de Liebegg, à Gränichen (AG).

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remorques n’est jamais expertisée par un service de la circulation et, malheureusement, les contrôles de police effectués indi­ quent trop souvent qu’elles comportent de sérieuses lacunes quant à leur aptitude à rouler sur la route.

Le problème de la « conduite rapide » Les remorques les plus anciennes possèdent des dispositifs de freinage adaptés aux vitesses de l’époque de leur construction. Il devrait être clair pour tous leurs utilisateurs que ce sont ces vitesses qui doivent être respectées, même si le tracteur peut rouler plus vite ! C’est pourquoi la remorque doit porter à l’arrière l’indication de sa vitesse maximale autorisée. Le fait de rouler plus vite est punissable,

mais augmente aussi massivement l’usure des freins. Le dépassement de la vitesse autorisée d’une remorque ou l’utilisation d’un véhicule non conforme aux règles de sécurité sont des délits graves qui peuvent entraîner des amendes et des dénonciations pénales, pour des coûts totaux atteignant un montant à 5 chiffres !

Freins fréquemment défectueux Des tests volontaires effectués dans le canton d’Argovie ont indiqué que 85 % des remorques roulant à 30 km/h examinées avaient des freins insuffisamment efficaces. Il faut ajouter qu’un tiers de ces remorques construites pour une vitesse de 25 km/h étaient munies d’un auto­collant 30 km/h ! Les raisons de ces déficiences de freinage étaient principa-


Équipement | Management

Taux de freinage en %

Diagramme de freinage

Pression de freinage en bars

Lorsque la course du cylindre dépasse 5 cm, les freins doivent être réglés ou les garnitures changées. Photos : Hansjörg Furter

lement l’usure exagérée des garnitures, des mauvais réglages – ou pas de réglage du tout – ainsi que des cylindres de frein sous-dimensionnés. Dans certains cas, le tracteur ne pouvait pas fournir les 130 bars de pression exigés au niveau des raccords de freins. Les freins sont des pièces d’usure dont le fonctionnement doit être contrôlé régulièrement. Chaque fois que le chauffeur appuie sur la pédale de frein du tracteur, ceux de la remorque sont également sollicités. Cela provoque une érosion des garnitures, qui s’amincissent. Avec le temps, la course des cylindres s’allonge et avec elle le temps de réponse. Tôt ou tard, vient le moment où les garnitures sont complètement usées, à moins qu’elles n’appuient plus suffisamment sur le tambour, puisque le cylindre se retrouve en butée ! Dans les deux cas, on n’arrive plus à obtenir l’effet ralentisseur souhaité et, lors d’un arrêt d’urgence, la remorque vient pousser le tracteur, jusqu’à éventuellement le déséquilibrer.

Cylindres à bout de course La course des cylindres de frein est à contrôler régulièrement. Si elle dépasse 5 centimètres, les freins doivent être réglés ou leurs garnitures remplacées. De nombreuses anciennes remorques ont

Constructeur N° d‘identification Année de construction Poids garanti Essieu 1 Essieu 2

Toutes les remorques construites à partir de 1970 doivent disposer d’une plaque du constructeur.

des freins sous-dimensionnés. Autrement dit, le diamètre de leurs tambours est trop petit pour leur poids et leur vitesse. Lors du freinage, il y a beaucoup de frottement et la chaleur résultante ne peut être suffisamment évacuée. Les garnitures se durcissent et perdent leur pouvoir de freinage. Dans une telle situation, un simple réglage ne suffit plus : il faut envisager le remplacement de l’essieu complet par un modèle doté de plus grands tambours de freins, ce qui constitue une solution durable. La question est de savoir si une telle opération se justifie pour chaque remorque !

Les informations sur la plaque du constructeur Comment les autorités ou les organismes de contrôle peuvent-ils connaître la vitesse maximale autorisée de nos remorques et les freins dont elles doivent être dotées ? Ces renseignements sont donnés indirectement par la plaque de constructeur, obligatoire sur toutes les remorques construites à partir du 1er janvier 1970. À cette date, la vitesse maximale autorisée pour ces véhicules est passée de 20 à 25 km/h. Sur les remorques construites à partir du 1er janvier 1985, l’année de construction doit en outre figurer à côté du nom du constructeur, du numéro d’identification et du poids garanti. Dès cette date, la vitesse maximale passe à 30 km/h. Elle n’est toutefois autorisée que pour les remorques équipées d’un frein de service continu, pneumatique ou hydraulique, relié au tracteur. Depuis le 1er janvier 2002, les charges par essieu, la charge d’appui sur le timon et les charges remorquables doivent également être apposées sur la plaque du constructeur. Une remorque agricole ne

Information : Association suisse pour l‘équipem ent technique de l‘agriculture CH-5223 Rinik en | Téléphone 056 462 32 00 www.agrartech | Fax 056 462 nik.ch | www.fahrk 32 01 urse.ch

Protocole de contrôle de freinage d’une remorque à essieu tandem de 12 tonnes à 30 km/h : la courbe de freinage devrait rester dans le secteur jaune.

doit pas être utilisée sans cette plaque. En son absence, l’utilisateur du véhicule devra prouver, en cas de contrôle de police, qu’il n’est pas en surcharge, que ses freins sont suffisamment efficaces et que la vitesse est adaptée au matériel.

Signalisation correcte En bref

Véhicules agricoles e forestiers t

Véhicules à moteur 2 Dispositifs d’att elage 4 Catégories de permis de cond uire 6 Dimensions et poids 8 Sécurité du chargement 10 Remorques 12 Poids et éclai rage 14 Plaques de contr ôle 16

Vous devez aussi veiller à ce que la signalisation de vos véhicules soit correcte. L’installation d’éclairage et la signalétique doivent être fixées bien visiblement et remplir en tout temps leur fonction. L’équipement correct d’une remorque étant devenu très complexe, la nouvelle notice de l’ASETA « Véhicules agricoles et forestiers » vous donne de précieuses informations ! Hansjörg Furter Téléchargement : www.agrartechnik.ch, sous le lien « Flyers et notices explicatives »

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Passion | Oldtimer

Le musée Saurer brode l’histoire d’une industrie prestigieuse Saurer était la principale entreprise individuelle suisse de son époque. Elle construisait à Arbon (TG) des véhicules et des moteurs utilisés sur terre, dans l’eau et dans les airs. Elle a aussi été leader mondial des machines à broder, son plus important produit d’exportation. Dominik Senn

« Car Alpin » modèle « S4C » de 1948. La silhouette de ce car postal classique a marqué les routes des Alpes des décennies durant. Photos : Dominik Senn

Au bord du lac de Constance, le musée Saurer retrace l’histoire exceptionnelle des débuts de cette marque mondialement célèbre, de son expansion, de son déclin partiel jusqu’à son renouveau. Cette institution témoigne aussi, plus généralement, du rôle qu’ont joué des pionniers suisses dans la naissance de l’industrie mondiale, sujet de fierté pour les responsables du musée de « leurs » Ateliers Saurer Arbon. C’est elle qui, depuis des années, motive au moins en partie la soixantaine de bénévoles, tous spécialistes d’un domaine, à poursuivre leur mission : ils sont mécaniciens sur auto, experts en textile, financiers, spécialistes en marketing, chauffeurs, polymécaniciens, etc. Conseiller d’entreprises à la retraite, Ruedi Baer est le chef de cette équipe muséale ; il assume aussi la présidence de l’association sans but lucratif « Oldtimer Club Saurer OCS », créée en 1983, forte 60

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actuellement de plus de 600 membres et qui publie son propre bulletin d’informations, l’« OCS Gazette ».

L’anecdote du logo Lorsque Ruedi Baer parle du musée, rien ne l’arrête, tellement la conception et la réalisation de cette institution sont inscri­tes dans son ADN. Il était et reste l’artisan de cette réussite, le « moteur Saurer » de ce lieu vivant de témoignage et d’histoire. Une anecdote en dit plus long. À l’arrêt de la production en 1983, suivi de la reprise par le groupe Oerlikon, Ruedi Baer a racheté incognito le logo Saurer et l’a utilisé pour l’association. Quand les représentants d’Oerlikon ont voulu récupérer la prestigieuse effigie, il leur a opposé le titre de propriété qu’il détenait. Finalement, à l’occasion de son soixantième anniversaire, Ruedi Baer a fait cadeau de l’enseigne à l’OCS.

Un musée vivant Ruedi Baer a aussi marqué de son emprein­te le concept du musée. « Nous ne montrons pas seulement des machines et des appareils, nous les faisons également fonctionner. Chaque objet ici cache des histoires que nous racontons aux visiteurs ; nous leur parlons aussi des personnages de l’histoire de la maison, disparus depuis longtemps. En bref  : le musée Saurer est un lieu vivant, un endroit où l’on continue à broder, où des camions circulent », explique notre interlocuteur. Ainsi en va-t-il du « Caminhao », un utilitaire construit en 1911. Il a été rapatrié à Arbon après plus de cent ans de service dans une entreprise brésilienne. Le légendaire « Car Alpin », un ancêtre parmi les cars postaux, continue à vrombir à l’occasion, comme les trams zurichois, les véhicules de pompiers ou militaires, des fraises à neige, des moteurs d’avions et


Oldtimer | Passion

de bateaux. Le musée possède un dépôt sur le site « WerkZwei Areal » derrière la gare ; il contient des véhicules, des machines, des moteurs, un métier à tisser et une armée de pièces de rechange qui atten­ dent le passage des visiteurs du musée.

Nec plus ultra de la machine à broder On peut découvrir trois générations de machines à broder au musée, et différents métiers à tisser. La plus ancienne des machines à broder date de 1860. La machine textile la plus « moderne » est commandée par un « ordinateur mécanique » datant de 1912 ; elle fabrique de magnifiques broderies saint-galloises.

Des moteurs Saurer construits sous licence ont intégré un temps les traceurs Hürlimann, à l’exemple de ce « 4 DB 85 », développé par l’ingénieur Ariste Liengme.

Saurer poursuit sa vie dans la broderie

Franz Morgenegg devant le moteur Saurer « CBD C485 DW » d’un tracteur Vevey de 1942.

Saurer SA Arbon fut le plus important constructeur suisse de camions mi-lourds et lourds ; la maison produisait aussi des cars, des trolleybus et des véhicules militaires. En 1853, Franz Saurer crée une fonderie d’articles ménagers à Sankt-Georgen (SG). La maison déménage à Arbon en 1863. Adolph Saurer développe l’œuvre de son père qui devient la plus grande entreprise individuelle de Suisse. Saurer se lance dans la fabrication de moteurs à pétrole ; dès 1896, il en vend aux constructeurs de véhicules routiers, avant de fabriquer lui-même sa première auto, un double phaéton quatre places, propulsé par un monocylindre à pistons opposés de 6 chevaux de puissance à l’essieu arrière, exposé au musée historique à Arbon. En 1908 déjà, Saurer sort un premier moteur diesel, auquel a travaillé Rudolf Diesel (1853–1913) en personne. 1903 marque le début de la production de véhicules utilitaires. Saurer construit aussi des autobus et, durant les deux guerres mondiales, des moteurs d’avions. Avec ses innovations, l’entreprise acquiert une réputation mondiale. Des camions Saurer sont fabriqués sous licence dans plusieurs pays. Fournisseur de l’armée suisse Les premiers véhicules de pompiers Saurer sont fabriqués dans les années 1910. Le premier camion à moteur diesel véritablement opérationnel est commercialisé en 1928. Saurer commence par utiliser le

procédé d’injection et de combustion Acro, inventé par Herbert Akroyd Stuart (1864– 1927) ; à partir de ce système, le fabricant suisse met au point son propre procédé d’injection directe à jets croisés. Lancé en 1934, il sera breveté en 1935. En 1929, Saurer devient actionnaire majoritaire de Berna, le deuxième constructeur suisse d’utilitaires. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la maison thurgovienne produit de nombreux véhicules pour l’armée suisse. Des moteurs pour Vevey et Hürlimann Selon le spécialiste des tracteurs Franz Morgenegg, de Zetzwil (AG), il est attesté que Saurer n’a pas fabriqué de tracteurs pour l’agriculture, excepté pour Vevey, mais bien un certain nombre de moteurs de tracteurs. En 1941, 138 « CBD C485D » diesel de 35 chevaux sont vendus aux Ateliers de constructions mécaniques de Vevey (ACMV) ; il s’agit de modèles à injection directe et double tourbillonnement. Franz Morgenegg luimême a remis le moteur d’un Vevey de 1942 dans son état d’origine ; l’an prochain, il remettra ce tracteur en route. Une quantité impressionnante de moteurs Saurer pour tracteurs ont été fabriqués sous licence en Suisse et à l’étranger. Les Hürlimann sont un temps équipés exclusivement de Saurer « 4 DB 85 » fabriqués sous licence et développés par l’ingénieur Ariste Liengme. Selon Franz Morgenegg, Hürlimann est le premier constructeur de tracteurs à utiliser ce moteur. Notre interlocuteur possède plusieurs moteurs fabriqués entre 1939 et 1948, dont un petit moteur à injecteurs latéraux démontables. Le tracteur « 4 DT 70 » équipé d’un diesel « 4 DB 110 » licence Saurer est présenté à Bâle, à la Muba de 1942 par Hans Hürlimann. Il s’agit alors du plus puissant tracteur diesel à quatre cylindres à injection directe existant, d’après Franz Morgenegg. Plus tard, les blocs

et les culasses des moteurs quatre- et six-­ cylindres Same porteront la griffe de Saurer et de Hürlimann. Franz Morgenegg démontre aussi, pièces d’origine et documents à l’appui, que le premier tracteur électrique à fonctionner en Suisse fut un Vevey construit par l’ingénieux J. André Crotta, inventeur des premiers freins à disques fonctionnels. FPT à Arbon La fabrication de camions civils s’arrête en 1983, celle des machines textiles et des vé­ hicules militaires en 1986. Les œuvres de pionnier dans le domaine du développement de moteurs se poursuivent sous la forme de l’entreprise FPT, dont plus de 240 personnes à Arbon développent, testent et perfectionnent des moteurs diesel, hybrides, électriques et à gaz pour des véhicules routiers et tout-terrain. Ruedi Baer résume les dernières évolutions de l’entreprise : la société Saurer a été reprise en tant qu’élément du groupe Oerlikon pour intégrer le portefeuille du groupe Renova de l’investisseur Viktor Vekselberg. Celui-ci a refinancé les entreprises Oerlikon et Saurer pour raviver le blason de ces deux entreprises. Fin 2012, Oerlikon a vendu la division machines de filature et les usines de filature « Natural Fibers » de l’entreprise Saurer Oerlikon Textiles à un investisseur chinois. L’autre division, « Manmade Fibers », reste en main d’Oerlikon. Le nom « Oerlikon Saurer » a disparu. L’entreprise de l’investisseur Pan Xueping par contre a renommé la partie achetée de l’entreprise en « Saurer », ainsi le nom continue à vivre. Au sein du groupe chinois Jinsheng, il existe – hormis Saurer – des sites de production en Allemagne, en Inde et en Chine. « Saurer » fait partie des leaders mondiaux. L’entreprise « Saurer Embroi­dery » reste implantée à Arbon ; elle y développe et fabrique des installations de tissage ultramodernes.

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Passion | Oldtimer

Ouvert tous les jours

Le « Caminhao » de 1911 a pu être ramené du Brésil à Arbon en 2003, grâce à Josef Wespe, « Dieselsepp » pour les copains. Il a été remis en état de marche.

Cette machine à broder, commandée par un « ordinateur mécanique », était du dernier cri lors de sa sortie en 1912 ; elle fabrique de magnifiques broderies saint-galloises.

Ruedi Baer dans le dépôt du musée. Il pose devant un tonne-pompe « Peterli » provenant du Glatttal zurichois, un des premiers types « D » avec son capot caractéristique.

Les billets d’entrée sont disponibles à l’Hôtel Wunderbar, Weitegasse 6, juste à côté du musée. Ce dernier est ouvert tous les jours de 10 h à 18 h. Il est accessible en fauteuil roulant. Visites guidées possibles en tout temps. Pour en savoir plus : Arbon Tourismus, Schmiedgasse 5, 9320 Arbon (TG), tél. 071 440 13 80 ; info@arbontourismus.ch www.arbontourismus.ch

« Ces machines sont opérationnelles ; on en fait fonctionner lors de visites guidées », assure Ruedi Baer. Il a aussi lancé le projet « Radar du savoir » pour favoriser la connaissance des objets, de leur histoire, de leur emploi, de l’entretien qu’ils exigent par le biais d’inter­views de collaborateurs du musée et de films sur les processus de travail. Le but est de sauvegarder et d’archiver ces connaissances sous forme de clips vidéo qui seront rassemblés dans une banque de données et mis à disposition de personnes intéressées à les transmettre.

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Circulation routière | Sécurité

Surveillance intelligente des sangles La responsabilité individuelle est engagée quel que soit le transport que l’on effectue. L’arrimage correct des chargements est essentiel pour la sécurité des usagers de la route… et pour la bonne image des agriculteurs ! Ruedi Hunger La loi stipule que «  les véhicules ne doivent pas être surchargés. Le chargement doit être disposé de telle manière qu’il ne mette en danger ni ne gêne personne et qu’il ne puisse tomber. » Cette règle, en apparence simple, n’est pas toujours facile à appliquer.

Sécurisation des chargements Le poids du chargement, ou la « force de pesanteur », sert de base pour établir les dimensions du dispositif d’arrimage. Le chargement a tendance à perdurer dans un mouvement rectiligne uniforme, selon le principe des « forces d’inertie » qui se manifestent sous une forme horizontale notamment au démarrage (« force d’accélération ») et au freinage (« force de décélération  »). Il existe aussi des «  forces d’inertie verticales », que l’on constate lorsque les à-coups, oscillations et vibrations causés par les irrégularités de la chaussée provoquent la perte de contact momentanée de la cargaison avec la surface de chargement. Dans les virages, le véhicule et sa cargaison subissent des « forces centrifuges », dont l’intensité dépend de la masse et de la vitesse et du rayon de courbure du virage. Une autre influence importante est la « force de frottement » qui agit entre la cargaison et la surface de chargement. Le frottement s’oppose aux forces d’inertie horizontales. Il est déterminé par le coefficient de frottement, qui dépend de l’appariement des matériaux entre la surface de chargement et la face inférieure de la cargaison. La simple force de frottement est cependant insuffisante pour sécuriser un chargement et il est indispensable de la compléter par des mesures plus contraignantes.

Arrimage par calage Pour empêcher la cargaison de glisser, il faut la plaquer contre la surface de chargement de façon à augmenter le frottement. Une autre mesure consiste à garnir la surface de chargement de tapis antidérapants. La cargaison est d’autant mieux

Le système « iGurt » contrôle et documente la tension des sangles. Les données récoltées peuvent être affichées sur un smartphone ou une tablette. Photo : BPW

sécurisée que la force de prétension du dispositif d’arrimage est importante. Cette force dépend de la matière de la sangle et de l’angle d’arrimage. Plus ce dernier est important, mieux la force de prétension est appliquée à la cargaison.

Contrôle de la tension des sangles Des cargaisons mal sécurisées sont à l’origine de nombreux accidents. Les organismes de contrôle constatent de nombreux cas de cargaisons mal arrimées, dans les transports agricoles certes, mais aussi chez les transporteurs professionnels. Les différentes forces agissant sur la cargaison peuvent causer le desserrage progressif des sangles pendant le trajet, voire leur relâchement complet. Un dispositif intelligent permet désormais de surveiller la tension des sangles pendant le trajet. Cette sécurité mise au point par BPW et commercialisée sous la dénomination « iGurt » se fixe simplement sur la sangle. Pendant le trajet, chaque boîtier « iGurt » affiche la force de prétension de la sangle qu’il contrôle et envoie

Sécurisation des cargaisons • Sécurité contre le déplacement latéral et vers l’arrière Une cargaison de 1000 daN* doit être protégée contre le glissement vers les côtés ou vers l‘arrière par une force de prétension d’au moins 500 daN (50 % dans chaque direction). • Sécurité contre le déplacement vers l’avant Une cargaison de 1000 daN doit être protégée contre le glissement vers l‘avant par une force de prétension d’au moins 800 daN (80 %). * daN = décanewton

les données sur le smartphone du conducteur par une liaison Bluetooth. Si une sangle commence à se desserrer, l’appli du système « iGurt » sur smartphone émet immédiatement une alarme. Le boîtier « iGurt », robuste et résistant aux chocs, a été conçu pour un usage professionnel. La batterie, facile à changer, a une durée de vie de près d’un an. 11 2018 Technique Agricole

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Sécurité | Équipement de protection

En sécurité et à la mode Les personnes travaillant en forêt devraient porter une attention particulière à leur équipement personnel de sécurité. Les dernières nouveautés présentées au salon « Interforst » de Munich montrent que sécurité peut aussi rimer avec confort et mode. Christian Mühlhausen*

Les hommes et les femmes n’ayant pas la même stature, des pantalons anticoupures adaptés à ces dernières sont, selon les fabricants, indéchirables, imperméables et antitaches.

Le travail forestier est depuis toujours l’une des activités comportant le plus grand nombre d’accidents, et, à cause de leur gravité, l’une des plus dangereuses. Les personnes concernées devraient de ce fait être particulièrement attentives à leur équipement personnel de sécurité, qui a beaucoup évolué ces dernières années. Les pantalons anticoupures aupa­ ravant raides, lourds et dans lesquels on *Christian Mühlhausen est ingénieur forestier, journaliste agricole et propriétaire de l’agence photo landpixel.de à Göttingen, en Allemagne.

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Technique Agricole

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La tige s’ajustant à la cheville de la chaussure, « Protector Ultra » de Haix préserve le pied de la saleté. Photos : Christian Mühlhausen

transpirait beaucoup sont aujourd’hui lé­ gers et fonctionnels. Le confort des tissus s’est amélioré parallèlement à la sécurité des couches de protection.

Coupes pour les femmes Les pantalons anticoupures peuvent être seyants, à l’instar de ceux exposés sur le stand de la société Profiforest. En rai­ son de la différence de taille entre les hommes et les femmes, le fabricant les a adaptés à ces dernières et indique qu’ils sont extrêmement résistants aux cou­ pures, déperlants et antitaches avec des

renforts en Cordura. Le pantalon spécial pour se protéger des sangliers possède en plus un renforcement intérieur sup­ plémentaire permettant de résister aux morsures. Protection contre les coupures ne veut pas tout dire. Les acheteurs doivent abso­ lument être attentifs aux certifications (FPA ou KWF par exemple). Mais ici il y a aussi des différences. Certains pantalons ne peuvent être lavés que quelques fois, sinon le matériel de protection perd son effet. D’autres modèles en revanche, pro­ mus par la firme Rökona, sont fabriqués


Équipement de protection | Sécurité

avec du tissu « contracut ». Robustes et confortables, ils peuvent être lavés indéfiniment. Vu que certaines chaînes de tronçon­ neuses tournent à des vitesses allant jusqu’à 32 m/s, leurs utilisa­ teurs doivent impérativement opter pour des pantalons anti­ coupures leur assurant une protection adéquate.

Pour l’agriculture, je mise sur la précision et l’efficacité.

KUHN, c’est ma force !

Mettre le casque Des innovations ont également été apportées aux casques. 3M a présenté le Peltor « wireless », un kit comportant un casque anti­bruit et un micro-écouteur permettant une communication sans fil par Bluetooth ou par radio. Ce dernier peut aussi être monté sur les protections antibruit traditionnelles de la série « X ». Les visiteurs ont encore pu découvrir le casque « WS Pro­ Tac XP Forestry » de Peltor équipé de la communication sans fil et d’un microphone étanche et lavable.

La communication par radio Le casque « Integral BT-Funk » de Protos peut communiquer sur plusieurs kilomètres et le système Bluetooth a pour fonction de réduire les bruits inopportuns d’autres utilisateurs et de l’envi­ ronnement. Les casques et les protections antibruit sont tou­ jours plus compacts, afin d’offrir le moins possible d’aspérités aux branches et à la broussaille qui pourraient accrocher le tra­ vailleur forestier.

Les chaussures Les chaussures de protection lourdes et peu agréables appar­ tiennent au passé. Elles sont désormais plus légères, confor­ tables et branchées, sans perdre leurs qualités de sécurité. La chaussure « Airstream Rock » de Meindl possède une semelle à profil antidérapant conçue pour une utilisation en forêt. Elle est fabriquée avec un mélange de caoutchouc spécialement mou dans lequel sont intégrées des particules d’aluminium, afin de garantir un meilleur maintien. Le modèle « Protector Ultra » de Haix comporte une tige ajustée à la cheville empêchant la péné­ tration de sciure et de saleté. Il possède également une semelle particulièrement antidérapante ; les pas sont amortis et le pied est tenu de manière optimale.

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Cette nouveauté de Peltor consiste en un casque forestier antibruit combiné à un micro-écouteur résistant aux intempéries qui permet une communication sans fil par Bluetooth ou par radio.

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élevages l cultures l paysages

be strong, be KUHN


ASETA | Sections

Assemblées générales

VD

AG

Mercredi 23 janvier 2019, 10 h 15 Centre de protection civile, Gollion

Mercredi 21 novembre 2018, 9 h 30 Restaurant Rössli, Eiken

ZG Jeudi 31 janvier 2019, 19 h 45 Steinhausen

TG Mercredi 21 novembre 2018, 19 h 30 Restaurant zum Trauben, Weinfelden

FR

L’assemblée sera conclue par une conférence intéressante de Stephan Stulz.

Mercredi 13 février 2019, 9 h 30

LU  FR

Jeudi 6 décembre 2018, 9 h 30 Restaurant Brauerei, Sursee L’assemblée sera conclue par une conférence intéressante et un repas gratuit.

BE Vendredi 7 décembre 2018, 9 h 30 Gasthof Schönbühl

SG

AR

AI

Samedi 5 janvier 2019, 9 h 45 Restaurant Golfplatz, Gonten

Mercredi 9 janvier 2019, 9 h 30 Strickhof, Wülflingen

SH Jeudi 17 janvier 2019, 20 h Restaurant Altes Schützenhaus, Schaffhouse

Technique Agricole

L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2018. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.

Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs

ZH

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GL

La campagne de tests de freins 2018

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Samedi 24 novembre 2018, de 9 h 00 à 16 h 30 Institut agricole de Grangeneuve, Posieux Vous voulez vous familiariser, parfaire vos connaissances dans la technique et les manœuvres avec tracteurs, avec ou sans remorque, et ceci sans stress ni manque de temps… Pour cela, l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (catégorie : B, C, D, F, G). Prix : CHF 110.– pour les épouses et enfants des membres de l’AFETA et CHF 130.– pour les non-membres. Compris dans le prix : inscription, café-­croissant, repas de midi, gilet de sécurité.


Sections | ASETA

Inscription : tout de suite et jusqu’au 15 novembre 2018 au plus tard à l’AFETA, Samuel Reinhard, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49

GL Examen pour l’obtention du permis de conduire de catégorie G pour la conduite de véhicules agricoles Le permis de catégorie G permet aussi de conduire des cyclomoteurs. La réussite des examens théoriques donne également accès au permis de catégorie F. En hiver 2019, la section glaronaise de l’ASETA proposera à nouveau des cours de formation, suivis des examens théoriques mis sur pied par l’office cantonal de la circulation routière. Les jeunes filles et les jeunes gens qui auront 14 ans au cours de l’année 2019 (nés en 2005 ou auparavant) peuvent les suivre, mais ne recevront le permis de conduire qu’après leur anniversaire (pour autant qu’ils réussissent les examens). Les participants plus jeunes ne seront pas admis. Si les inscriptions sont assez nombreuses, les cours seront organisés à Näfels et à Schwanden. Le troisième demi-jour, avec les examens, est fixé pour tous les participants à l’office cantonal de la circulation routière, à Schwanden. La durée du cours (examens inclus) est de trois demi-jours (environ 3¾ h). Prix : CHF 70.– (documents de théorie et CD didactique inclus) pour les membres de la section glaronaise (CHF 95.– pour les non-membres), encaissé le premier jour de cours par le responsable. Les frais d’examens et de permis (non compris dans le prix du cours) s’élevant respectivement à CHF 30.– et à CHF 65.– sont facturés par l’office cantonal de la circulation routière. Inscription : envoyer les formulaires blancs dûment remplis dès à présent et jusqu’au 7 janvier 2019 au plus tard à l’adresse suivante : Strassenverkehrsamt des Kantons Glarus, Mühlestr. 17, 8762 Schwanden. Cours 1 : Näfels, Restaurant National, 12.01.2019, de 8 h 15 à 12 h 00 Näfels, Restaurant National, 09.02.2019, de 8 h 15 à 12 h 00 Schwanden, StVA, 09.03.2019, de 13 h 30 à 17 h 15 Cours 2 : Schwanden, StVA, 12.01.2019, de 13 h 30 à 17 h 15 Schwanden, StVA, 09.02.2019, de 13 h 30 à 17 h 15 Schwanden, StVA, 09.03.2019, de 8 h 15 à 12 h 00 Responsable du cours : Hans Popp,Karrersholz 963, 9323 Steinach, 071 845 12 40, hanspopp@bluewin.ch

Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n° 613 : samedis 24 novembre et 1er décembre, de 8 h à 12 h. (Attention, dernier cours avant la pause hivernale !) Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch­ dorf : 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Dates du prochain cours : cours n˚ 407 : quatre soirs, les lundis et mardis 19 et 20 ainsi que les 26 et 27 novembre 2018, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) /  cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le mardi 6 novembre 2018 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Senn­ weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.

SG

AR

AI

GL

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2018 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach 2e jour Lieu de cours 1er jour + examen après-midi mercredi après-midi Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 21.11.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn

12.12.2018

Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels

19.12.2018

Sa 24.11.2018

TG LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo­ moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates du prochain cours : mercredi 12 décembre 2018 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 . Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs.

Excursion printanière de la section thurgovienne Mercredi 13 février 2019, dès 6 h 25 Visite de l’entreprise Estermann AG à Eschenbach (LU) et de la grotte-cave à fromages de Kaltbach Après le trajet en car et une pause-café, les participants visiteront le matin l’entreprise de travaux agricoles Thomas Estermann AG à Eschenbach (LU). Le grand parc de machines et l’approche innovante dans tous les domaines sont impressionnants, à l’instar de la manipulation des produits phytosanitaires et des engrais liquides sur la station de rinçage de la ferme disposant de son propre système de traitement des eaux de rinçage. L’après-midi sera consacré à la découverte de la grotte-cave à

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ASETA | Sections

fromages de Kaltbach, au milieu des collines du Wauwilermoos, qui sera suivie d’un apéritif dans ce cadre particulier. Une pause-dessert est encore prévue pendant le trajet de retour. Lieux de départ possibles : • 06 h 25 : Amriswil, Sportanlage Tellenfeld Egelmoosstr. • 06 h 45 : Sulgen, Landgasthof Löwen • 06 h 55 : Weinfelden Güttingersreuti • 07 h 15 : Frauenfeld Hotel Domicil Prix : CHF 125.– (trajets, en-cas, visites, repas inclus) Inscription : le plus rapidement possible, parce que le nombre de participants est restreint, dernier délai le vendredi 1er février 2019, à l’adresse suivante : Geschäftsstelle VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weier­hof­s trasse 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43, info@tvlt.ch

Formation pour le permis G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

AG

VD Formation pour obtenir le permis G Sur la voie publique, pour conduire un tracteur dont la vitesse maximale est de 30 km/h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus et être porteurs du permis de conduire de la catégorie G. Il est possible de passer l’examen un mois avant l’anniversaire. Les cours théoriques, d’une durée d’un après-midi (le mercredi de 13 h 30 à 16 h 15), aident à réussir cette épreuve. Ils sont décentralisés en fonction des inscriptions et accueillent maximum 6 participants. Le prix du cours (y. c. matériel) est de CHF 80 pour membres et de CHF 130 pour non-membres. Les périodes à choisir sont mars, juin ou octobre 2019. L’inscription est à envoyer à : ASETA, Virginie Bugnon, Chemin de Bon-Boccard 1, 1162 Saint-Prex ou par courriel : v.bugnon@bluewin.ch Pour conduire un tracteur dont la vitesse maximale est de 40 km/h, les jeunes gens doivent avoir 14 ans révolus et le permis de conduire devra porter la mention G 40. L’extension G 40 peut être obtenue, par les bénéficiaires de la catégorie G, en suivant un cours pratique de deux journées entières. Renseignements et inscriptions auprès de l’ASETA Riniken, 056 462 32 00.

Lieux et dates des cours : Riniken, siège de l’ASETA, 22.11.2018, 18 h 30 ; Gränichen, Liebegg, 21.02.2019 et 28.02.2019, 18 h 30 ; Frick FIBL, 02.05.2019 et 09.05.2019, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Lieu de cours : Ebenrain, Sissach  Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, 026 305 58 49, samuel.reinhard@fr.ch GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch

ZG

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Cours de base sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques Du lundi 7 au mercredi 9 janvier 2019, deux jours Un maniement sûr des chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques est enseigné dans ce cours selon les directives de la Suva. Objectifs : certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Conditions : être âgé au minimum de 18 ans et bénéficier d’une expérience pratique des machines. Programme : théorie pour tous les participants le lundi 7 janvier ; exercices pratiques selon les groupes les mardi 8 ou mercredi 9 janvier. Prix : CHF 660.– pour les membres et CHF 700.– pour les non-membres de la section Zoug, repas et documents de cours inclus. Informations et inscription : auprès de Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch.

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Technique Agricole

11 2018

Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz et Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, mars, juin et octobre 2019 Contact : ASETA – section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu de cours : Strickhof, Lindau Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch


www.agrartechnik.ch Occasionen

L1273658 New Holland 7635 L 95, 1998, 95/70 PS/kW, A, K, LS, Preis: SFR 27.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch

L1462844 Amazone UF 1501, 2004, 2700cm, 1500l, Preis: SFR 30.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch

L1973654 Iseki TH 4330, 2009, Preis: SFR 25.500,(Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch

L2014361 Hydra-Mac Hoflader, Preis: SFR 3.500,(Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L2048573 Joskin Betimax RDS 6000, 2018, Preis: SFR 24.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L2064076 Weidemann 1370 CX 50, 2016, 50/37 PS/kW, 530h, Preis: auf Anfrage. Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch

L1436872 New Holland 5060, 2013, 120/89 PS/kW, 350h, KL, K, Preis: SFR 79.000,(Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch

L1373250 Fordson Super Major, 1961, 49/37 PS/kW, Preis: SFR 10.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch Kioti DK 4510 , 2017, 45/34 PS/kW, 30h, A, Preis: SFR 28.500,(Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L1494017 New Holland 6090 Combi, 2008, Preis: SFR 28.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch

L1785120 Antonio Carraro TTR 8400, 2005, 68/50 PS/kW, 2905h, RFE, A, KRG, Preis: SFR 38.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L2023396 Claas Arion 420, 2017, 110/81 PS/kW, 110h, A, EHR, KL, LS, NK, PSH, Preis: SFR 74.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L2064080 Antonio Carraro TRH 9800, 2015, 87/64 PS/kW, 430h, RFE, A, Preis: SFR 51.000,(Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L2050387 Reiter Respiro , 2016, 150h, 300cm, Preis: SFR 19.800,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L1962153 SIP Opticut 220 F, 2010, 220cm, FRT, SHB, Preis: SFR 6.700,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch

L2024986 John Deere 640L, 2016, 770h, RFE, A, Preis: SFR 320.000,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch

L1243425 Palax 55T TR, 2011, Preis: SFR 1.889,(exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Tel.: +41 32 6360444, www.keller-forstmaschinen.ch

L1231247 Bayerwald BW-E 710, 2005, 10/8 PS/kW, 50h, Preis: SFR 1.100,- (exkl. Normalsatz (7, 7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch

L1564186 Timberjack 1270, 1992, 16272h, Preis: auf Anfrage. KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch

L2063973 John Deere 6130R, 2018, 155/114 PS/kW, 50h, A, DLB, EHR, FH, FZW, gVA, K, KL, PSH, Preis: auf Anfrage. Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch

L1939432 Fuchs VK 7, 2017, 7000l, BV, SL, Preis: SFR 39.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch

L2055416 5125, 2017, 125/92 PS/kW, 100h, Preis: SFR 85.000,- (Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch

OL TWS 700 Z, Preis: SFR 2.400,(Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtec hnik.ch

L2055428

L2064912

L2055432 UNI-310, 2011, 4h, Preis: SFR 5.100,(Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch


ASETA | Portrait

Dans le mille ! Werner Salzmann est conseiller national, colonel, président de l’Association bernoise sportive de tir (il s’est distingué avec un maximum de points lors de quelques tirs en campagne) et occupe le siège présidentiel de l’Union démocratique du centre (UDC) du canton de Berne. Côté loisirs, il chante au chœur d’hommes de Limpach-Mülchi. Ancien maire de Mülchi, il fait ou a fait partie de commissions, associations et groupes de travail à tous les échelons communaux, régionaux et cantonaux. On l’a vu présider les groupes de travail « Agriculture » de la Conférence suisse des impôts (CSI) et « Développement rural » de l’UDC bernoise. Il est membre de l’Union des paysans bernois, délégué de l’Union suisse des paysans et siège à sa Chambre d’agriculture. À Berne, on le retrouve aussi à la présidence de la commission agricole de la fraction UDC et de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national. Rien que ça ? On en oublie probablement ! Il est ce qu’on appelle communément un « poids lourd » de la politique, politique agricole au premier chef, jusque dans ses racines professionnelles. Agriculteur diplômé, il s’est tourné vers des études d’ingénieur agronome ; il occupe le poste de chef expert à l’administration des impôts du canton de Berne. Il a l’agriculture chevillée au corps, antécédents familiaux obligent : son arrière-grand-père était cousin de l’ancien conseiller fédéral Ruedi Minger. Werner Salzmann est père de deux enfants adultes. Il est né en 1962 sur la montagne des Bernois, le Gurten ; en 1974, la famille a déménagé à Mülchi, pour reprendre la ferme de la maman, Dorli Minger, domaine toujours exploité par le frère de Werner. Infatigable, toujours élégant, le conseiller national Salzmann œuvre sur tous les fronts, mais l’agriculture est son préféré. Les paysans en ont été d’autant plus heureux de le voir élu président de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), le 11 septembre 2015. Une charge de plus ? Que non point ! « La présidence de l’ASETA fait partie de mon engagement politique. Cette association est importante à mes yeux et pour les agriculteurs, car elle œuvre pour la sécurité dans le machinisme agricole et milite pour que le cadre légal garantisse l’intégration des machines et des véhicules agricoles dans le trafic routier. » Pour assurer l’avenir de l’ASETA, Werner Salzmann veut qu’elle prenne le train de la numérisation en marche dans l’agriculture, qu’elle l’encourage même. Son autre volonté : stabiliser l’effectif des adhérents. Ce défi le préoccupe. Moins il y a de membres, plus les ressources financières s’amenuisent, impactant les activités de l’organisation et… le nombre de ses adhérents ! Il veut briser ce cercle vicieux. L’ASETA lui fait confiance. Qui connaît Werner Salzmann sait qu’il agit, analyse, vise au cœur de la cible, est ouvert au dialogue, résolu jusqu’à réaliser ses objectifs. « Mon engagement vise à redonner la place qu’elle mérite à une agriculture productive, à l’écart du libéralisme commercial. La politique agricole de ces dernières années fait fausse route. » Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole

11 2018


Cours | ASETA

Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40

Cours de conduite G40

1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1860 *Aigle VD 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 **Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU

6170 Schüpfheim LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG

Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Les premiers cours de conduite G40 de la saison 2019 sont publiés sur le site www.fahrkurse.ch : les inscriptions peuvent d’ores et déjà être recueillies.

* en français ** en français et en allemand *** en italien **** en italien et en allemand

Lieu et langue

1re journée

2e journée

Goldach SG, allemand

sur demande

sur demande

Rümlang ZH, allemand

sur demande

sur demande

Chavornay VD, français

22.02.2019

23.02.2019

Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.

Formation OACP

Lieu : Riniken AG

Module Date Premiers secours, allemand

sur demande

Assurer la charge, allemand

sur demande

OTR1 et tachygraphie, allemand

03.12.2018

Véhicules et technique, allemand 14.01.2019

Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs

Oberbipp BE, allemand

27.02.2019

28.02.2019

Oberbipp BE, allemand

01.03.2019

02.03.2019

Cours de soudure

Lieu : Riniken AG

Type de cours De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch

Dates

Soudage manuel à l’arc, allemand

sur demande

Soudage de métal sous gaz de protection, allemand

sur demande

Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand

sur demande

Impressum 80 e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2018 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Electricité, robotique et technologie des capteurs En savoir plus Concepts de moteurs fonctionnant au méthane Sécurité Rendre les angles morts visibles Passion Holpriger : début de la construction de tracteurs suisses L’édition 12/2018 paraîtra le 13 décembre 2018. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 30 novembre 2018

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Action valable jusqu'au 3 décembre 2018. Serco Landtechnik AG 4538 Oberbipp sercolandtechnik.ch


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