décembre 2016
Technique Agricole
TECHNOLOGIES D’IRRIGATION Aperçu des systèmes d’irrigation Demande donc à la plante ! La bonne travailleuse Schäffer « 5680T » Service hivernal avec tracteur : ce à quoi il faut penser
EN
Qualité
HWEIZ
Rendez-vous compte de la différence
Confort
K TO R
Puissance
NE
L W HO
TRA LAND
R SC CENTE
z e u q a t At s è c c u s avec e n i a h c la pro saison
Sous condition d’examen positif de la solvabilité
– Taux fixe – Acompte de 30% sur la valeur d’achat – Amortissement facilité par versement mensuel ou saisonnier – Casco totale obligatoire, conclue par le client
Profitez aujourd’hui encore ! Offre valable pour tous les tracteurs New Holland
Bucher Landtechnik AG, 8166 Niederweningen www.new-holland-traktoren-center-schweiz.ch
Style
Editorial • Sommaire Décembre 2016 ■
■ 4
Actualités
Editorial
En bref
■ Marché 8
Roman
Nouveau navire amiral de John Deere
■
Thème principal : irrigation
10 13 16 18 20 22
Pompes : que propose le marché ? Technique d’irrigation en plein champ Technologies d’irrigation 4.0 : possibilités et limites Chaque goutte compte Demande donc à la plante ! Planification d’une installation d’irrigation
Engeler
13
■ Impression 26 29
Test de la chargeuse télescopique Schäffer « 5680 T » Vêtements fonctionnels pour l’agriculture
■
En savoir plus
32 34 36
« Innovation Tractor » : le tracteur du futur ? Une excursion dans le monde de l’ingénieur en génie mécanique Gros plan sur la réduction de la dérive
29
■ Management 39 40
Service hivernal avec des véhicules agricoles Investir dans la technologie agricole ?
■ Plate-forme 42 44 46 48
Médailles du Sima 2017 Smart sur toute la ligne Rencontres internationales à Bologne L’élevage se dynamise
42
■ Sécurité 51
En hiver aussi, le danger guette
■ Passion 52
Conduire un Schlüter, c’est culte
■ ASETA 54 56 58 62 63
Voix de l’Agrama Comptes rendus des assemblées des sections Nouvelles des sections Cours « G40 » : calendrier 2017 Les cours et l’impressum
www.youtube.com (Technique Agricole) Page de couverture : Pendant une période de sécheresse, l’arrosage des terres cultivées est une mesure opportune.
www.facebook.com/ Technique.Agricole
En cette saison, à l’évocation de champs, de prairies et d’arrosage, c’est l’image des canons à neige le long des pistes de ski qui vient d’abord à l’esprit. Ces installations, non exemptes de critiques, consomment elles aussi de l’eau – et pas qu’un peu – mais pour le rendement de l’activité touristique plutôt que celui de cultures vivrières. Sous cet angle, le point fort de cette édition – l’arrosage – paraît déplacé. Mais ne nous y trompons pas : c’est un thème qui va s’inviter avec de plus en plus d’insistance sous nos latitudes. Il n’est donc pas inutile de lui consacrer quelques réflexions à tête reposée, en profitant de cette période de calme dans les productions végétales. Dans son rapport final sur le projet « Besoins en irrigation en Suisse », le groupe « Hygiène de l’air / climat » de la station Agroscope ART conclut que le recours à l’irrigation est déjà incontournable en bien des régions de Suisse, si l’on veut éviter de fréquentes pertes de rendements en grandes cultures. C’est une tendance qui ne fléchit pas car le changement climatique – même si ce sujet est un peu ressassé – va contribuer à l’extension des surfaces déjà régulièrement irriguées, quelque 50 000 hectares actuellement. Dès la page 10 de ce numéro, nous passons en revue les techniques d’irrigation disponibles et la meilleure façon de les mettre en œuvre. Mais d’abord place à la neige et aux réjouissances hivernales ! L’ASETA, la rédaction, l’éditeur de Technique Agricole vous souhaitent de joyeuses fêtes et, d’ores et déjà, de bien commencer l’année.
L’édition N° 1 paraîtra le 19 janvier 2017.
Photo : landpixel.de
12 2016 Technique Agricole
3
n Actualités
Brèves ■ Richard W. Markwell, responsable de la marque Massey Ferguson, transmettra le flambeau à Thierry Lhotte en fin d’année. ■ Mitas a lancé la production en série du « 540 / 80R38 HCM », le plus gros pneu parmi les cinq tailles que comprend la gamme « High Capacity Municipal ». ■ Steyr a remporté une médaille d’or et deux de bronze au concours « Creos », en Carinthie (Autriche), pour ses activités de marketing. ■ L’exposition de Noël de Mäder AG à Niederwil (AG) a lieu pour la 47e fois déjà, du 26 au 30 décembre. ■ Zetor a créé une filiale en Inde, dans le but de mieux desservir les marchés asiatiques et africains. ■ Ålö vient d’inaugurer sa nouvelle usine de chargeurs. Robotisée, elle est dotée d’une installation de soudage entièrement automatisée et a coûté 3,2 millions de francs. ■ Joskin propose sur sa gamme « Volumetra » de citernes à lisier une combinaison de pompe à vide pour l’aspiration et de pompe centrifuge pour l’épandage. ■ John Deere a réalisé lors de son dernier exercice un chiffre d’affaires de 26,6 milliards de dollars US (–8 %) pour un bénéfice de 1,5 milliard de dollars US (–22 %). ■ Pour la saison 2017, Krone équipera ses ensileuses « Big X 700 » et « Big X 770 » de moteurs V8 de l’entreprise suisse Liebherr. ■ Les partenaires commerciaux européens du fabricant chinois de pneumatiques Tianli, en pleine expansion, ont récemment visité son usine de Tianjin. ■ Bohnenkamp, distributeur européen de pneumatiques (il possède une filiale en Suisse), voit loin : il ajoute à son assortiment les nouveaux pneus BKT « EarthMax » allant jusqu’à 2,7 mètres de diamètre. ■ Le site internet www.steyr-traktoren. com a été rafraîchi et présente sous un nouveau jour une foule d’informations sur l’univers de Steyr. ■ Wolfgang Simmer, directeur commercial et du marketing de Viking depuis des années, vient d’être élu à la présidence de l’« European Garden Machinery Federation ». ■ Mitas élargit sa gamme de pneumatiques pour moissonneuses-batteuses, bennes et autres machines agricoles. Il s’agit de pneus « CHO »-Reifen radiaux à technologie « Hexa », avec ceinture acier et flancs souples. ■ A la mi-novembre, Grimme a accueilli plus de 4600 visiteurs au salon destiné à ses clients « Grimme Technica » sur son site de production à Damme (Allemagne).
4
Technique Agricole 12 2016
Distribution : GVS Agrar étend son créneau Pour mettre en œuvre de manière optimale la stratégie de « fullliner » d’Agco en Suisse, GVS Agrar intégrera, dès l’an prochain, la distribution des produits Fella Suisse, numéro 2 sur le marché indigène des équipements de fenaison. De la sorte, l’équipe de Daniel Waeber et d’Andreas Scherrer, respectivement directeur des ventes et con seiller pour les matériels de récolte de fourrage Agco, distribuera, parallèlement aux machines Fella, d’autres sous les marques Fendt ou Massey Ferguson ».
Cette expansion entraîne des changements à la tête de l’entreprise. Ugo Tosoni laissera la direction des deux entités GVS Agrar et Agrar Landtechnik pour se concentrer sur celle du groupe GVS. GVS Agrar sera dorénavant placé sous la responsabilité de Markus Angst, tandis que Ivo Fausch prend celle d’Agrar Landtechnik. Jusqu’ici dirigeant de GVS Fried, Werner Müller rejoindra le duo à la tête des activités de distribution et de service après-vente Agco Erntemaschinen.
Chargeurs frontaux innovants
Ålö lance sur le marché sa série « Q » de chargeurs frontaux offrant une foule d’améliorations et posant de nouveaux jalons en termes de performances. Un de leurs composants s’appelle « Q-Companion ». C’est un système pour manipuler des charges intégrant un dispositif de pesée, une aide au positionnement et des informations concernant la maintenance. Ce système innovant est appelé à simplifier le pilotage grâce à la présence de capteurs. Le conducteur
peut surveiller la position, l’inclinaison et tous les mouvements du chargeur sur l’écran placé près de lui dans la cabine du tracteur, qui le renseigne sur la capacité de charge disponible et sur le poids que supporte déjà l’outil. En plus, le système affiche un avertissement lorsque le chargeur doit bénéficier d’un service ou d’un graissage. Un nouveau programme de configuration est proposé avec l’arrivée de cette gamme.
Actualités n
Agroscope réorganisé Les stations de recherches agronomiques réunies à l’enseigne d’« Agroscope » adoptent une nouvelle organisation. Pour 2017, dix nouvelles unités de conduite verront le jour, à savoir sept domaines stratégiques de recherches et trois domaines de compétences pour la technologie de recherche et les transferts de connaissances. Le comité de direction sera dirigé par Michael Gysi (directeur) et Michael Weber (suppléant). Le secteur « Machinisme » s’appellera « Systèmes de technique agricole » (avec, à sa tête, Thomas Anken) et ressortira de l’unité « Compétitivité et évaluation des systèmes », sous la houlette de Nadja El Benni.
Une sœur pour le « Twister »
Le « Multi-Twister 220 » vient enrichir la famille des Rapid « Twister ». Ce ramasse-foin à tapis roulant peut dégager le foin à gauche ou à droite. Ses éléments latéraux repliés et son tapis arrêté, le « Multi-Twister 220 » se transforme en outil de transport, qui rassemble le foin sur une largeur de 220 cm. Il est conçu aussi bien pour la pente que pour les terrains plats. Rapid élargit aussi sa gamme de monoaxes « Monta » à guidage actif d’une variante dotée de capteurs. L’intensité de la direction se règle ainsi en fonction de la largeur de voie de la machine ou des besoins de l’utilisateur. Le dispositif réduit l’effort à fournir par le conducteur. En outre, la nouvelle attache de guidon souple à amortissement dynamique réglable est tout simplement stupéfiante. Elle diminue fortement les vibrations sur les manchons, pour le plus grand confort du pilote.
Acquisition en France Fenaco a racheté le concessionnaire Claas Dousset Matelin à Neuville-de-Poitou, dans la Vienne (86). fenaco rappelle qu’elle cherche régulièrement des possibilités d’extension, y compris à l’étranger. Avec cette acquisition, le secteur machinisme de fenaco, en clair Serco Landtechnik, verra son chiffre d’affaires croître de 85 à 130 millions de francs. Dousset Matelin est le plus ancien concessionnaire français de Claas ; il est actif dans une des principales régions céréalières de l’Hexagone.
Benjamin Dousset, membre de la famille propriétaire actuelle, va rester actif dans la gestion de l’entreprise dont il conserve une part minoritaire d’actions. Werner Berger, actuellement à la tête de Serco, va déménager en France pour prendre les rênes de Dousset Matelin. C’est Adrian Schürch, une personnalité expérimentée dans la branche, qui lui succédera à Oberbipp (BE), siège de Serco Landtechnik.
12 2016 Technique Agricole
5
n Actualités
Du maïs en doubles rangs Pöttinger propose sur ses semoirs « Aerosem PCS » le système « Duplex Seed », permettant le semis de maïs grains et de maïs ensilage en doubles rangs, avec une augmentation de rendement pouvant atteindre 10 % et un gain de temps d’environ 25 % grâce à une vitesse d’avancement plus élevée. Pöttinger considère qu’il s’agit d’une offre alternative économique au semis monograine conventionnel. « La mise en place simultanée du maïs ou d’une culture interrang, voire d’un apport de fertilisant peuvent se faire tout en souplesse », écrit l’entreprise dans un communiqué.
Ridelles à rehausses hydrauliques Joskin propose dès à présent pour les modèles de bennes agricoles « TransSpace 7000 / 125 » et « Trans-Space 8000 / 150 » des rehausses hydrauliques. Ces dernières facilitent le chargement et permettent d’augmenter le volume de transport. Sur le modèle « 7000 / 125 », le volume supplémentaire est de 8,4 m³ et de 9,4 m³ sur le modèle « 8000 / 150 ». Elles facilitent notamment le chargement de pommes de terre ou de betteraves au sortir des récolteuses. Les rehausses en acier font 500 mm de haut.
6
Technique Agricole 12 2016
Du souffle mais moins de bruit La souffleuse Stihl « BGA 100 » est considérée comme une référence parmi les souffleuses portées à la main. Elle fournit un souffle pouvant atteindre 17 N, sans faire grand bruit (10 dB(A)) ; on peut donc l’utiliser à journée faite sans protège-ouïe. La « BGA 100 » dispose de trois plages de puissance et d’une fonction « Boost ». Avec son accumulateur externe, cet appa-
reil, léger, présente des masses bien équilibrées, pour une prise en main aisée. Utilisable en conditions humides et sous la pluie, il est prévu pour un emploi professionnel dans les domaines de la voirie, du paysagisme, de l’horticulture et de l’entretien extérieur. Avec l’accu à dos « AR 3000 », l’autonomie de cette souffleuse atteint 6,5 heures.
Nouveaux pneus pour élévateurs BKT étend sa gamme de pneumatiques et propose désormais un vaste choix de pneumatiques pour élévateurs à palettes, en divers tailles et profils. Aux pneus profilés « PL 801 », « Power Trax HD », « Power Trax HD
Smooth » et « Maglift » viennent s’ajouter les modèles « Liftmax LM 81 » et « Maglift Non-Marking ». Ces pneus à carcasse tout acier et flancs renforcés sont spécialement conçus pour les travaux particulièrement lourds, tout en offrant une bonne manœuvrabilité aux véhicules.
Bagues d’étanchéité spéciales Dans sa boîte « DirectDrive » à double embrayage et huit rapports sous charge, John Deere monte des bagues d’étanchéité spéciales développées en collaboration avec DuPont. Prévues pour durer à vie, elles empêchent les fuites sous des pressions pouvant atteindre 20 bar et des températures d’huile entre –30° C et 80° C, avec des pointes à 110° C. Elles sont donc garantes de l’étanchéité de la boîte, malgré les pressions internes générées lors des changements de vitesses. Ces bagues garnissent les arrivées d’huile sur les arbres des deux parties de la boîte,
à hauteur des embrayages. Elles agissent lorsque le conducteur manipule la commande hydraulique des embrayages.
Actualités n
CONCOURS SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
Le « KWT 1300 » couronne le programme Krone Avec sa nouvelle « KWT 1300 », Krone propose une faneuse à toupies tractée de 13,1 m de largeur de travail qui convient tant aux exploitations disposant de leur propre parc de machines qu’aux entreprises prestataires de services. Les six bras des douze toupies de 1,53 m de diamètre sont munis de dents de différentes longueurs pour obtenir une nappe d’épandage régulière. Les pointes des dents sont toutes à la même hauteur par rapport au terrain, réduisant les risques de salissure du fourrage, avec une qualité finale à l’avenant. Les dents « Super-C » de 9,5 mm de diamètre sont fixées par cinq spires. L’angle d’épandage est réglable sur quatre positions, sans outils, entre 13° et 19°.
Amazone élargit son offre Suite au rachat de l’usine de charrues Vogel & Noot, Amazone a pu élargir son offre dans le domaine des labours. Elle a donc ajouté à ses actuelles « Cayron » cinq nouvelles gammes de charrues portées de diverses tailles et configurations. La plus petite de ces gammes, la « Cayros M », comprend des charrues à trois et quatre socs pour des tracteurs jusqu’à 120 chevaux. Puis l’assortiment gagne en taille, avec les « Cayros XM », « XMS » et « XS » pour, respective-
ment, des tracteurs de 140, 200 et 260 chevaux. Toutes les gammes disposent d’un vaste choix d’accessoires. Les nouveaux modèles peuvent ainsi être équipés, en option, d’un réglage de largeur de labour hydraulique ou mécanique. Même variété sur le plan des sécurités, avec des variantes mécaniques, semi-automatiques ou hydrauliques totalement automatiques. La marque propose aussi cinq types de corps différents, dont un à claire-voie.
Tentez votre chance ce mois avec un modèle réduit « 6230 CVT » de Siku (échelle 1 : 32)
Envoyez un SMS (CHF 1.–) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous gagnerez un modèle réduit de tracteur Steyr « 6230 CVT ». Fabian Poffet, de Bösingen (FR), est l’heureux gagnant du modèle réduit de tracteur de la série « S » de Valtra, mis en jeu dans l’édition de novembre de Technique Agricole.
« SkyConnect » montre la voie Depuis l’ouverture de l’Agrama 2016, Bucher Landtechnik et ses deux centres pour tracteurs Case-Steyr et New Holland proposent un nouveau réseau RTK en Suisse, « SkyConnect ». Il doit couvrir une vaste surface de territoire et être compatible avec plusieurs marques. Ce signal RTK fait actuellement l’objet d’offres alléchantes. Il permet de suivre des tracés avec une précision de 2,5 cm au moins. De nombreux tracteurs et machines de récolte des deux marques évoquées sont déjà, sur commande, équipés d’usine avec des « Accuguide Ready » et des « Accuguide RTK » pour capter les signaux de « SkyConnect ».
12 2016 Technique Agricole
7
n Marché | Nouveautés
Nouveau navire amiral John Deere complète sa série « 6R » avec deux nouveaux modèles. Les « 6230R » et « 6250R » promettent de bonnes performances pour un faible poids propre. Ils sont avant tout conçus pour les agro-entrepreneurs et les travaux de transports. Roman Engeler
Avec les nouveaux « 6230R » et « 6250R », John Deere complète la série avec deux modèles affichant un bon rapport poids / puissance. Photos : John Deere
Avec les deux nouveaux modèles « 6230R » et « 6250R » dans la classe des 6 cylindres, John Deere étend la gamme « 6R » vers le haut. Ces modèles créent un chevauchement voulu avec la série « 7R ». Les « Mannheimois » sont toutefois plus légers afin de répondre à une demande des clients. Ces nouveaux modèles ont été développés en collaboration avec des agro-entrepreneurs européens. A leur présentation, ces tracteurs livrables à la mi-2017 ont été décrits comme « légers, forts et intelligents ».
31 kg / ch En mode boost – que John Deere dénomme IPM (intelligent power manage-
Aperçu des nouveaux tracteurs « 6R » 6230R Moteur
6250R
6,8 l, 6 cyl., Powertech PSS
Puissance nominale*
230 ch
250 ch
Puissance maximale*
280 ch
300 ch
Hydraulique
PFC / LS, 160 l / min à 1500 tr / min
Distributeurs
max. 6 et 3 au centre
Force de levage
10,4 t (arrière), 5 t (avant)
Poids à vide
9,3 t
Poids total autorisé
15 t
*(97 / 68 EC)
8
Technique Agricole 12 2016
ment) – le « 6250R » profite d’une surpuissance de 50 ch, portant ainsi sa puissance maximale à 300 ch. Avec un poids à vide de 9,3 t, on obtient un rapport poids/ puissance de 31 kg / ch. Le poids total maximal autorisé se porte à 15 t, offrant une charge utile de 5,7 t adaptée pour les travaux de transport. Les deux modèles sont animés par un moteur John Deere « PowerTech » à 6 cylindres. D’une cylindrée de 6,8 l, ils disposent de deux turbos. Les normes d’émissions actuelles de niveau 4 sont respectées grâce à l’association d’un filtre à particules et d’un système SCR. Au niveau de la transmission, ils disposent de la boîte « AutoPowr » variable en continu. A la vitesse maximale, le régime moteur est automatiquement réduit. Il est ainsi possible de rouler à 40 km / h avec un régime moteur de 1300 tr / min.
Nouveautés en cabine Le levier multifonction « CommandPro », qui offre un important confort ainsi que de nouvelles possibilités de commande, est inédit. La vitesse maximale peut être atteinte par une simple action sur le levier. En plus des fonctions les plus importantes du tracteur, le joystick permet de commander les fonctions Isobus des machines attelées. Le chauffeur a la possibi-
Le nouveau joystick « CommandPro » permet l’action intuitive sur de nombreuses commandes et fonctions du tracteur.
lité de programmer à sa guise onze boutons. Le levier « CommandPro » permet de contrôler la vitesse d’avancement de 0 à 40 km / h d’un simple mouvement de la main. La gamme rampante, de 0 à 2 km / h, facilite l’attelage des outils. Les modes d’avancement à la pédale ou au levier peuvent être utilisés simultanément. Une sélection manuelle du mode n’est pas nécessaire. Ce nouveau joystick sera tôt ou tard aussi disponible sur les autres modèles.
Guidage sur les chemins Le nouveau kit « Connectivity » avec ses modules « MyJobsConnect » et « MyJobsManager » est disponible en option. Il permet au chauffeur d’exécuter et de visualiser des tâches en temps réel sur son smartphone ou sur une tablette. De plus, un système de navigation et un système d’optimisation de la logistique agricole sont proposés. Le guidage sur les chemins d’accès aux parcelles est une grande nouveauté. Il tient compte des différentes restrictions enregistrées (hauteur, largeur, poids) pour proposer au chauffeur l’itinéraire le plus rapide et le plus sûr pour atteindre la parcelle. Ce système n’est toutefois disponible que pour quelques pays et la Suisse ne figure pas (encore) sur la liste. n
Lohnunternehmer Schweiz ist ein Verband mit Sitz in Riniken, der als Berufsorganisation die Interessen der Schweizer Lohnunternehmer vertritt und diesen verschiedene Dienstleistungen anbietet. Wir suchen per 1. März 2017 oder nach Vereinbarung
Geschäftsführer / Geschäftsführerin (Teilzeit mind. 50 %) Sie verfügen über • Gute Grundausbildung • Eine weiterführende Ausbildung auf Tertiärstufe (BLS, HF, FH) • Nach Möglichkeit mehrjährige Führungs erfahrung in ähnlichen Organisationen • Interesse für das Lohnunternehmer Business Sie bringen mit
• Kenntnisse in der landwirtschaftlichen Verfahrenstechnik • Flair für Landtechnik und deren Anwendung in der Praxis • Kenntnisse in Betriebswirtschaft und Marketing • Fähigkeit für die Erstellung von redaktionellen Fachbeiträgen • Gute Sprachkenntnisse in Deutsch und Französisch • Gute EDVKenntnisse
Ihre Aufgaben
• Leitung der Geschäftsstelle in Zusammenarbeit mit dem Vorstand • Festlegung und Umsetzung von Projekten • Beratung und Unterstützung des Vorstandes in strategischen Belangen • «Antenne» zum Markt • Schaffen einer effizienten Arbeits umgebung
Wir bieten
• Zeitgemässe Anstellungsbedingungen und Entlöhnung • Gutes Netzwerk • Unterstützung durch Vorstand und Sekretariat • Herausfordernde und abwechslungs reiche Tätigkeiten in einem wachsenden Fachverband • Homeoffice möglich
Wir bitten um schriftliche Bewerbung an: Lohnunternehmer Schweiz, Ausserdorfstr. 31, 5223 Riniken. Per EMail an office@agrolohnunternehmer.ch Für Auskünfte wenden Sie sich an den Präsidenten Willi Zollinger, Tel. 079 422 47 24
BETRIEBSSICHER – ZUVERLÄSSIG – WIRTSCHAFTLICH
2 2 01
M A 005 R A / Stand B G 2 A 3.
Doppelwirkende, liegende Ölbad-Zweikolbenpumpe, Baureihe Typ H-303-0 SG2
le
Hal
IS
O
9 0 0 1 - 20 0
08
Built for Your perfection
Hans Meier AG Tel. ++41 (0)62 756 44 77 CH-4246 Altishofen Fax ++41 (0)62 756 43 60 www.meierag.ch info@meierag.ch
Conservez ce journal précieusement. , C est le seul matelas. Pour vous et votre petite sœur. Speriwa AG Maschinen und Ersatzteile Stockackerweg 22 CH-4704 Niederbipp
Tel +41 32 633 61 61 Fax +41 32 633 61 60 info@speriwa.ch www.speriwa.ch
Une triste réalité pour des millions d’enfants victimes de trafic et d’exploitation. Vous pouvez aider: www.tdh.ch · CCP 10-11504-8
aide à l’enfance
tdh.ch
n Irrigation
Ce problème peut être résolu par l’installation en parallèle de plusieurs pompes qui s’enclenchent en fonction des besoins ou disposent d’une commande à régulateur de vitesse.
Pompe à moteur diesel
Une pompe est presque toujours le point de départ de l’irrigation. Un choix minutieux est donc recommandé. Photo: Bauer
Ouvrez l’eau ! Quand la pente naturelle ne permet pas l’irrigation, l’utilisation d’une pompe est nécessaire. Dans la plupart des installations d’irrigation, l’eau doit être fournie par une pompe capable de fournir la pression nécessaire. De nombreux types de pompes sont proposés sur le marché. Ruedi Hunger
Le choix de la pompe est toujours défini par la technique d’épandage utilisée. Le choix n’intervient donc que quand le débit et la pression nécessaires sont connus. A ces valeurs s’ajoutent la hauteur de pompage géodésique (hauteur entre la surface de l’eau à pomper et l’axe de la pompe) ainsi que la perte par friction dans les tuyaux de transport, coudes et raccords inclus. Une des conditions supplémentaires est que la pompe travaille à son degré d’efficacité maximale lorsque qu’elle fournit la pression et le débit souhaités. Ceci est nécessaire afin d’assurer la constance de l’approvisionnement. Si ce n’est pas le cas, la consommation de la pompe est variable. Il est en conséquence impératif de choisir une pompe affichant la meilleure efficacité à la performance demandée la plus fréquente. 10
Technique Agricole 12 2016
Les performances et les pertes sont les plus faciles à calculer sur les installations
Le spectre d’utilisation d’une pompe entraînée par un moteur diesel s’étend aux situations où l’électricité n’est pas disponible ou ne peut pas être installée à un coût raisonnable. Différents types de pompes peuvent être entraînés par un moteur diesel. En plus des fabrications «maison», plusieurs solutions intégrant moteurs et pompes sont proposées sur le marché. Souvent, les moteurs à 4 ou 6 cylindres et la pompe forment un agrégat compact installé sur un châssis. La pompe est amorcée par un injecteur de gaz d’échappement (selon le principe de « Venturi ») ou par une pompe d’amorçage électrique. Il est important que l’installation dispose d’un réservoir de carburant suffisant et d’un dispositif de réduction du bruit. Par le passé, le point faible des installations à moteur diesel résidait dans la surveillance du moteur. Aujourd’hui, ce problème est résolu par les diverses techniques de surveillance du moteur et de la pompe. En option, des alarmes peuvent être envoyées par SMS. Les paramètres suivants peuvent être surveillés automatiquement : pression d’huile insuffisante, surchauffe, rupture de la courroie du ventilateur, niveau de carburant bas, bouchage du filtre à air, niveau de liquide de refroidissement bas, chute de pression ou surpression de la pompe. En plus de ces paramètres, le système enregistre les heures de fonctionnement ainsi que les performances de l’installation.
Pompe à entraînement électrique
Pour des raisons physiques, une hauteur de pompage supérieure à 8 m n’est pas possible comprenant une seule pompe et un dispositif d’épandage défini. Ce calcul est plus compliqué sur une installation commune composée d’une station de pompage alimentant plusieurs dispositifs. Il se pose encore la question de savoir si la pompe doit afficher les performances maximales qui ne sont finalement nécessaires que quelques jours dans l’année.
Les groupes composés d’une pompe et d’un moteur électrique sont les alternatives les plus économiques. Ils ne sont toutefois utilisables que dans les endroits où l’électricité est disponible ou peut être amenée sans grands frais. Ces agrégats très compacts sont généralement fixés sur des cadres en installation fixe. Si nécessaire, il est possible de les installer sur chariot. Selon les performances souhaitées, les agrégats sont constitués de différents moteurs électriques et de différentes pompes. L’installation d’un variateur de fréquence est recommandée. Il est ainsi possible de profiter d’un spectre de performance maximal grâce à
Irrigation n
Tableau 1. Aperçu et caractéristique des pompes d’irrigations Pompe centrifuge à un niveau
Pompe centrifuge entraînée par le tracteur
Pompe centrifuge à plusieurs niveaux
Pompe rotative à plusieurs niveaux
Pompe centrifuge avec cloche à bride
Volume refoulé 360 m3 hauteur de refoul. 185 m puissance 132 kW
Spectres de performances / performances maximales
Volume refoulé 470 m3 hauteur de refoul. 140 m puissance 132 kW
Volume refoulé 500 m3 hauteur de refoul. 170 m
Volume refoulé 360 m3 hauteur de refoul. 210 m puissance 132 kW
Volume refoulé 576 m3 hauteur de refoul. 1000 m puissance 650 kW
Pompe verticale monobloc
Pompe centrifuge verticale, à plusieurs niveaux
Pompe Borehole
Pompe électrique de forage (3-22 pouces)
Volume refoulé 1440 m3 hauteur de refoul. 250 m puissance 400 kW
Volume refoulé de 3 m3 / à 1260 m3
Spectres de performances / performances maximales
Volume refoulé 42 m3 hauteur de refoul. 260 m (pour l’augmentation de la pression intégrée au système)
Volume refoulé 180 m3 hauteur de refoul. 250 m puissance 90 kW (pour l’augmentation générale de la pression)
la régulation du régime de la pompe. Les fabricants intègrent encore dans leurs offres le matériel nécessaire aux différents raccordements.
Pompes centrifuges Elles sont caractérisées par leur grande polyvalence dans les installations d’irrigation nécessitant une pression d’eau importante. Les pompes centrifuges sont des classiques des installations de pompes en série. En installation de série horizontale ces pompes sont les partenaires idéales tant pour les
hauteur de refoulement de 90 m / à 130 m Puissance de 0,75 / à 240 kW
moteurs thermiques que pour les entraînements électriques. Elles sont disponibles équipées de raccord à presse étoupe ou à garniture mécanique. Grâce à l’installation consécutive de plusieurs turbines, ces pompes sont capables de fournir les pressions élevées qui conviennent aux installations d’aspersion de grandes surfaces. De nombreux fabricants proposent ces pompes aussi en bloc complet avec un moteur diesel ou électrique sur châssis, avec embrayage et protection d’embrayage et ceci en différentes exécutions.
Pompe centrifuge animée par la prise de force Leur spectre d’utilisation comprend les installations d’irrigation mobile, semi-stationnaires et stationnaires. Les pompes centrifuges animées par la prise de force peuvent être installées sur les machines d’épandage ou sur des châssis pour l’attelage trois-points ou sur des chariots. Elles sont généralement utilisées là où les agrégats avec moteur électrique ou diesel ne sont pas envisageables. Elles se caractérisent par leur mobilité. Ce type 12 2016 Technique Agricole
11
n Irrigation
de pompe est disponible en exécution à un ou deux niveaux. Il convient aux utilisations de longues durées, bien que des réserves doivent être faites sur le tracteur. La prise de force n’affiche pas l’efficacité d’un agrégat à moteur diesel et encore moins celle d’un agrégat électrique. De plus, le tracteur exige une bonne surveillance pour éviter les dommages au moteur et à la transmission.
Pompe monobloc verticale Ces pompes classiques pour l’augmentation de la pression sont directement intégrées dans les systèmes. De telles pompes électriques à niveaux multiples peuvent être équipées de régulateurs de fréquence pour la gestion du régime. Il est ainsi possible de réaliser les points de fonctionnement souhaités à différents niveaux de performance. Chaque niveau est composé d’un carter abritant une roue munie de pales. Chaque unité de niveau est installée dans un tube extérieur. Le montage en série permet d’atteindre des pressions et des hauteurs de refoulement jusqu’à 250 m. Quand la sortie de pression est fermée, la durée de fonctionnement maximale est de deux minutes. Sur demande, ces pompes peuvent être réalisées en acier inoxydable.
Pompe centrifuge horizontale à un niveau Ces pompes sont utilisées là où d’importantes quantités d’eau sont nécessaires. Les pompes centrifuges horizontales à arbre nu peuvent être intégrées sur des agrégats à moteur diesel ou électriques. Elles sont aussi disponibles avec une exécution à bouchon d’étoupe ou à garniture métallique. Ces pompes polyvalentes débitent d’importantes quantités d’eau et conviennent à l’arrosage de lutte contre le gel. Dans cette situation, le travail par secteur n’est pas possible. Il est généralement nécessaire d’alimenter en eau toute l’installation.
Pompes borehole Les pompes borehole se caractérisent par leur conception fiable et leur importante capacité à pomper l’eau hors de puits de forage, de puits, de regards, de bassins et de collecteurs. Elles conviennent donc bien aux installations d’irrigation. Les pompes borehole sont composées d’un carter de pompe modulaire, d’une conduite ascendante, et d’un entraînement avec protection de surpression. Le carter est une construction modulaire composée d’élé12
Technique Agricole 12 2016
ments semi-axiaux avec une haute efficacité hydraulique. Le carter de la pompe est usuellement équipé d’une soupape de fond qui assure un remplissage permanent de la conduite ascendante. La pompe est ainsi toujours prête à l’emploi et ses paliers sont toujours lubrifiés. Le carter et les roues sont en principe en fonte. Comme l’unité d’entraînement est placée au-dessus de la pompe, plusieurs solutions d’entraînement sont possibles. Ce type de pompe peut être animé par un moteur électrique. L’installation d’un renvoi permet d’utiliser un moteur électrique, diesel ou de la prise de force. L’important choix proposé couvre tous les types d’utilisation et permet de choisir la pompe la mieux adaptée.
Pompes immergées Elles conviennent aux utilisations de longue durée dans les systèmes d’irrigation agricoles, les stations de pompages ainsi que dans toutes les situations où une efficacité élevée et une faible consommation énergétique sont recherchées. Des pompes immergées sont disponibles en plusieurs exécutions avec des rotors radiaux ou semi-axiaux. Les plus petites pompes sont équipées de moteurs mono ou triphasés, les plus grandes, de moteurs triphasés asynchrones. Les mo-
teurs électriques sont placés sous l’unité de la pompe. Leur refroidissement est assuré par le flux de l’eau. Le marché propose un large choix de pompes immergées équipées de sorties de 3 à 24 pouces.
Conclusion Seule la combinaison de pompes, de conduites et de buses adaptées permet de réaliser une unité efficace. Une pompe centrifuge horizontale en configuration d’aspiration n’est pas auto-amorçante. Il est donc nécessaire de remplir préalablement la pompe et le tuyau d’aspiration. Cette opération manuelle n’est possible que si le tuyau d’aspiration est muni à son extrémité d’une soupape antiretour. Les agrégats diesel avec injection des gaz d’échappement constituent une alternative. Les pompes centrifuges immergées sont composées de plusieurs niveaux. Par rapport à une variante aspirante, elles affichent une meilleure efficacité. Leur immersion permanente les protège du gel. Si l’arrosage n’est que sporadique, il est possible d’utiliser les moyens normalement réservés pour l’épandage du lisier. La compatibilité de l’installation est alors plus compliquée. Il faut ajouter que l’utilisation de pompes à pistons rotatifs ou à vis présente un risque élevé d’usure. n
Tableau 2. Besoins en énergie et performance
Besoin en énergie
Besoin en puissance
Travail hydraulique ou énergie = volume d’eau × pression
Performance hydraulique = volume d’eau / temps × pression
Unités – volume d’eau = m³ – pression = N / m²
Unités – volume d’eau / temps = m³ / seconde (s) – pression = N / m²
Exemple volume d’eau = 360 m³ pression = 8 bar = 800 000 N / m²
Exemple volume d’eau = 360 m³ en 5 heures = 0,02 m³ / s (1200 l / m) pression = 8 bar = 800 000 N / m²
Travail hydraulique ou énergie = 360 m³ × 800 000 N / m² = 288 000 000 Nm = 288 000 000 watt par seconde ou joule = 80 kWh
Puissance hydraulique = 0,02 m³ / s × 80 000 N / m² = 16 000 Nm / s = 16 000 watt = 16 kW
Travail nécessaire ou énergie de l’entraînement = travail hydraulique : taux d’efficacité de la pompe : taux d’efficacité / transfert de puissance = 80 kWh : 0,4 : 1 = 200 kW
Performance hydraulique = puissance hydraulique : taux d’efficacité de la pompe : efficacité du transfert de force = 16 kW : 0,4 : 1 = 40 kW
Transformation en énergie = 200 kWh: 5 h = 40 kW
Transformation en travail ou énergie = 40 kW × 5 h = 200 kWh
Besoin en énergie par m³ = 200 kWh : 360 m³ = 0,5 à 0,6 kWh / m³
Besoin en puissance spécifique = 40 kW : 1200 l / min = 0,03 à 0,04 kW par litre / minute
Besoin en carburant (diesel) par m³ = 0,5 à 0,6 kWh / m³ × 0,3 litre / kWh = 0,12 à 0,2 litre / m³
Irrigation n
Technique d’irrigation en plein champ Les années de sécheresse, l’irrigation artificielle des grandes cultures, des prairies et des cultures maraîchères a une importance existentielle. Quand les précipitations sont moyennes, l’irrigation contribue à l’assurance du rendement et à l’atteinte de la qualité des produits souhaitée par le marché. Ruedi Hunger La technique d’irrigation est définie par les exigences des cultures, la taille de l’exploitation et la structure des parcelles. D’autres facteurs comme la disponibilité de l’eau et le site d’approvisionnement jouent également un rôle. Enfin, les disponibilités financières doivent être présentes. En principe, chaque situation dispose de sa technique d’irrigation adaptée. L’article suivant décrit les six procédés les plus courants.
Installation mobile à un seul canon Depuis 1970, le développement des tuyaux synthétiques PE enroulables a permis aux dispositifs mobiles et indépendants de faire progresser la technique d’irrigation. Une part importante de ces machines disposent de canons moyens ou importants. Afin de profiter de la longueur possible du jet et d’une bonne dispersion, une pression de l’eau de 4 à 5 bars au canon est nécessaire. L’enroulement du tuyau sur l’enrouleur est assuré par un entraînement hydraulique (turbine à eau). L’installation à enrouleurs est une technique peu exigeante en travail. Ses inconvénients se trouvent dans la mauvaise répartition de l’eau en présence de vent et l’important besoin en énergie induit pas la haute pression de travail.
Installation mobile avec rampe d’épandage
Les buses pendues sous une rampe d’épandage répartissent l’eau très régulièrement. Elles ne sont pas influencées par le vent. Photo : Ruedi Hunger
Un grand avantage de cette construction réside dans sa meilleure répartition de l’eau (homogénéité). De plus, la pression de 1,5 à 2 bars nécessaire pour les buses réduit les besoins en énergie. La petite taille des gouttes d’eau est aussi avantageuse pour les plantes et les sols. Les chariots reposent sur trois, quatre ou cinq roues. Les essieux sont généralement directionnels, permettant ainsi le travail en courbe. Selon les constructions et leur 12 2016 Technique Agricole
13
n Irrigation
L’installation des tuyaux d’irrigation est un travail lourd. C’est la raison pour laquelle ceux-ci restent souvent en place pendant toute la durée de la culture. Photo : Ruedi Hunger
La tour centrale d’un pivot ou d’une rampe frontale est le « cerveau » de l’installation. C’est ici qu’arrive l’eau avant d’être distribuée vers l’installation. Photo : Valley
largeur, les rampes d’épandage se replient manuellement ou hydrauliquement. A partir d’une certaine largeur, la rampe intègre des compensateurs horizontaux et verticaux. La rampe est encore souvent terminée par des petits canons à ces extrémités. Ces éléments à faible angle d’aspersion augmentent ainsi la largeur de travail totale. Un arroseur à enrouleur et chariot à buses est plus lourd et plus coûteux qu’une machine équivalente à un seul canon.
surface irriguée par une seule installation peut atteindre 90 ha. L’eau coule sur des palettes d’épandage suspendues sous la travée et espacées de 3 à 4 m. Les châssis entraînés présentent de bonnes capacités de franchissement et de montée. Outre les buttes de pommes de terre ou d’asperge, des pentes de 10 % peuvent être franchies.
Rampes frontales
Installation
Paramètres
Besoin approx. en capital (CHF / ha)
Réseau de tuyaux
Longueur et diamètre des tuyaux, forme de la parcelle, volume du courant
de 650 à 1000
Enrouleur avec canon grande surface
440 m de longueur de tuyau, 90 mm Ø (22 ha) 500 m de longueur de tuyau,125 mm Ø (39 ha)
de 650 à 700 de 790 à 850
240 280
Enrouleur avec rampe sur chariot
400 m de longueur de tuyau, 90 mm Ø (22 ha) 500 m de longueur de tuyau, 125 mm Ø (39 ha)
de 830 à 850 de 1500 à 1600
270 340
Pivot
200 m de longueur de tuyau, 140 mm Ø (16 ha) 500 m de longueur de tuyau, 219 mm Ø (87 ha)
de 2100 à 2200 960 à 980
320 190
La construction technique des rampes frontales est comparable à celle des pivots. Seule la conception du processus et l’approvisionnement en énergie et en eau diffèrent. L’avancement droit de l’installation permet d’irriguer des parcelles rectangulaires de 400 à 1200 m. La largeur des installations peut atteindre 400 m avec une alimentation latérale et 800 m en alimentation centrale. Des largeurs de travail inférieures à 100 m et supérieures à 1200 m sont aussi possibles. Après un passage, il est possible de revenir au point de départ avec ou sans aspersion. En cas d’arrosage au retour, la partie irriguée à la fin du premier passage est immédiatement arrosée. En cas d’alimentation latérale par un seul côté, il est possible de faire pivoter l’installation de 180° (comme une installation à pivot). En adaptant les paramètres des essieux, il est aussi possible de déplacer toute l’installation dans le sens de la longueur en l’attelant derrière un tracteur.
Rampe frontale
200 m de longueur de tuyau, 140 mm Ø (22 ha) 500 m de longueur de tuyau, 219 mm Ø (55 ha)
de 2200 à 2300 de 1700 à 1800
365 300
Installation de tuyaux
Installation de tuyaux d’irrigation (tubes en acier zingué)
285 m de longueur de tuyau, 89 mm Ø (5 ha) 285 m de longueur de tuyau, 70 mm Ø (5 ha)
de 8010 à 8030 de 5330 à 5350
1125 825
Goutte-à-goutte
Pression compensée, 200 m, 16,5 mm Ø (5 ha) pression non compensée, 200 m, 16,5 mm Ø (5 ha)
de 5400 à 5500 de 1700 à 1800
1500 700
Irrigation par pivot
Le maniement d’une rampe d’épandage est aujourd’hui abouti. A l’image : déplacement d’une rampe en partie refermée sur un châssis Offset. Photo : Briggs
L’installation se compose d’un système de tuyau qui tourne autour d’un point fixe. La construction porteuse, aussi appelée travée, repose sur différents châssis entraînés électriquement. Les pivots affichent généralement des longueurs de 300 à 500 m. Aujourd’hui, des pivots pour des surfaces à partir de 20 ha sont disponibles. Si l’on ajoute un canon à l’extrémité du pivot, la
Investissement et coûts d’utilisation
Source : Fröba, Belau KTBL-Datensammlung
14
Technique Agricole 12 2016
Coûts d’utilisation (CHF / ha)
Ces dispositifs d’irrigation par bande sont composés d’une ou plusieurs lignes d’asperseurs alimentés par une conduite principale. L’eau est transportée par des tuyaux en acier zingué ou en aluminium équipés de raccords rapides (arboriculture). Des tuyaux en matériaux synthé-
Irrigation n
tiques, plus légers, sont de plus en plus populaires en production maraîchère. Un espacement de 12 m entre les asperseurs et un de 24 m (ou 18 m) entre les lignes ont fait leur preuve en matière d’homogénéité de la répartition de l’eau. Les petits asperseurs atteignent une intensité d’irrigation de 3 à 10 mm par heure à une pression de travail de 2,5 bars. Ce type d’installation permet aussi de petits arrosages (inférieurs à 5 mm). Il est aussi le seul système à tuyau à permettre l’arrosage contre le gel. Le montage et le démontage d’une installation de tuyaux exigent du temps et un important travail physique. C’est la raison pour laquelle les tuyaux restent généralement dans la parcelle jusqu’à la fin de la culture.
Systématique des différents procédés d’irrigation Procédés d’irrigation (arrosage)
avec rampe
Investissement et coûts
rampe frontale
avec canon
Asperseurs en ligne tubetuyau
pivot
tubetube
Systématique de la micro-irrigation Procédés d’irrigation (micro-irrigation)
Goutte-à-goutte Les installations de goutte-à-goutte sont composées de trois éléments différents qui peuvent être étendus ou réduits selon les besoins. On distingue l’unité centrale (avec différentes armatures), les conduites (alimentation et répartition), et les goutteurs. Trois types d’arrosage sont proposés : posé sur le sol en surface, suspendu ou enterré. Les systèmes de goutte-à-goutte sont particulièrement efficients, économes en énergie et bien supportés par les cultures. L’installation et le démontage demande un travail relativement important. Le travail nécessaire à son fonctionnement est en revanche faible.
Installation en partie mobile
Installation mobile
en surface
souterrains profond cultures pérennes
superficiel cultures annuelles
être sous-estimé. En plus de l’arboriculture et des cultures maraîchères, l’irrigation au goutte-à-goutte se développe dans les parcelles de pommes de terre. L’irrigation par tuyau est principalement utilisée en arboriculture et culture maraîchères. Elle est le seul moyen de lutte contre le risque de gel. En grandes cultures, ce sont les systèmes à enrouleurs qui restent majori-
brumisation
goutte-à-goutte
taires. Les canons d’épandage sont toutefois de plus en plus souvent remplacés par des rampes. Les pivots et rampes frontales sont les moyens d’irrigation les plus économiques. Ils ne sont cependant envisageables que pour les grandes exploitations bien remaniées. La Suisse ne dispose pas de conditions favorables à ce genre d’équipement. n
Les sources d’approvisionnement en eau d’irrigation diffèrent en fonction des situations géographiques, de l’hydrologie et du droit de l’eau. Dans les situations précaires, les coûts de mise à disposition de l’eau peuvent atteindre 50 % de l’investissement total d’une installation d’irrigation.
Gestion de l’irrigation En pleine terre, la gestion de l’irrigation est encore souvent basée sur l’expérience personnelle. La gestion objective de l’irrigation gagne de l’importance partout où les coûts énergétiques augmentent et / ou où les quantités d’eau disponibles sont limitées.
Conclusion L’irrigation est l’un des moyens de production agricole les plus chers. Les besoins en capitaux ne sont pas les seuls à être élevés. Le travail nécessaire ne doit pas
Le développement des tuyaux PE enroulables a permis l’essor de la technique d’irrigation depuis 1970. Photo : Ruedi Hunger
12 2016 Technique Agricole
15
n Irrigation
Avec « Smart Rain », le groupe Bauer propose à ses clients une solution moderne pour la surveillance et l’optimisation des installations d’irrigation. Photo : Bauer
Technologies d’irrigation 4.0 : possibilités et limites Des capteurs performants peuvent analyser l’état des plantes directement lors du passage, donner un conseil de traitement et le réaliser tout de suite. Concernant l’irrigation, on se base encore en grande partie sur des paramètres indirects. Cela devrait changer. Ruedi Hunger
L’irrigation en plein champ est encore souvent commandée sur la base de valeurs empiriques. Une gestion de l’irrigation orientée sur la plante et / ou l’humidité du sol peut en augmenter l’efficacité.
Pourquoi une commande ? Le changement climatique a pour effet un déplacement temporel et quantitatif des précipitations. En même temps, la ressource « eau » (qui s’épuise) est sollici-
tée par un nombre croissant d’utilisateurs. De surcroît, l’irrigation est un produit agricole coûteux, son utilisation efficace est en conséquence essentielle d’un point de vue économique. Les besoins en eau de chaque culture diffèrent. En outre, le besoin en eau et la profondeur des racines varient pendant la phase de croissance. Les sols se distinguent entre eux par leur capacité à retenir l’eau et les facteurs climatiques influençant l’évaporation. Une irrigation trop importante peut provoquer un manque d’oxygène dans le sol. Inversement, une quantité trop faible d’eau entraîne un stress hydrique pour les plantes. Enfin, le déplacement d’éléments fertilisants, et la pollution de la nappe phréatique qui en découle, sont à réduire, voire à exclure.
Buts d’un système de commande d’irrigation L’arrosage des cultures arables avec des installations mobiles nécessite un temps de présence élevé. Des contrôleurs intelligents facilitent considérablement le travail. Photo : Briggs
16
Technique Agricole 12 2016
Commander l’irrigation veut dire décider du moment, de la quantité et du temps d’irrigation.
Irrigation n
L’irrigation doit permettre de garantir les récoltes et un produit de qualité sur le marché. Les efforts déployés pour une commande optimale de l’irrigation ne sont pas nouveaux. De nombreuses méthodes sont soit trop onéreuses, soit trop exigeantes en ressources humaines ou les données de commande ne sont disponibles que pour un nombre restreint de plantes. Une solution éprouvée dans la pratique de la commande pour l’irrigation permet d’économiser du personnel et s’avère peu coûteuse. De surcroît, il n’en résulte aucun risque supplémentaire de diminution des récoltes ou de la qualité. Pour utiliser la commande avec différentes cultures, une base de données suffisante doit être disponible pour les diverses espèces végétales. La commande doit également être suffisamment précise quant aux durées d’irrigation et aux conditions météorologiques.
Comment fonctionne la commande ? Les méthodes praticables englobent la commande en fonction du bilan climatique en eau et du réglage sur la base des mesures de l’humidité du sol. On observera une tendance vers des systèmes complets combinant judicieusement et efficacement plusieurs éléments d’irrigation. On tient encore peu compte de l’état liquide à l’intérieur de la plante. Voici deux exemples :
Contrôle de l’irrigation La collaboration de trois entreprises (Pessl Instruments, Bauer Bewässerungstechnik
et LandData) a permis récemment de créer un contrôleur d’irrigation indépendant des fabricants. Ce développement commun est compatible avec des installations de rampes pivotantes, des machines d’arrosage et des installations goutte-àgoutte. Les recommandations sont calculées chaque jour sur la base des caractéristiques des plantes, de l’humidité du sol, des mesures météo et des dernières prévisions météorologiques. Le « contrôleur automatique » est placé sur l’installation d’irrigation, sur la tour centrale pivotante ou sur la tête de l’installation goutteà-goutte. L’alimentation électrique est assurée par un panneau solaire et une batterie intégrée. La mise en œuvre des recommandations d’irrigation s’effectue automatiquement ou manuellement via une application. En cas de dysfonctionnement, une surveillance complète en temps réel transmet des mises en garde par SMS. Toutes les mesures d’irrigation effectuées sont documentées dans le registre parcellaire.
Soutien mobile Avec la nouvelle application GPS, Bauer offre un vrai soutien pour la gestion de l’irrigation. Des mises à jour en ligne renseignent l’utilisateur sur l’état actuel de son installation d’irrigation. Que cela soit sur le champ, dans l’exploitation ou à la maison, il est possible d’intervenir en tout temps et simplement dans les processus en cours et de les optimiser. L’application « Smart Rain » est disponible pour tous les modèles courants de smartphone et
de tablettes. L’utilisateur profite d’informations actuelles en ligne sur les progrès de l’irrigation, sur l’horaire de mise en œuvre et sur l’état actuel de l’installation. Les problèmes ou pannes sont transmis directement de la machine à un numéro de téléphone par SMS ou courriel. Outre l’appli smartphone ou l’accès Internet, il faut, pour l’irrigation avec « Smart Rain », équiper le chariot d’arrosage ou la tour centrale pivotante d’une unité GPS alimentée par énergie solaire. La combinaison avec le module d’irrigation électronique « Ecostar 6000 » de Bauer rend possible une commande active du « Rainstar ». L’application peut être téléchargée gratuitement.
Complexité toute simple Même si on a souvent l’impression que la technique agricole est déjà entièrement numérique, le domaine de l’irrigation est encore en retard. Chaque utilisateur devrait trouver la raison pour laquelle l’irrigation doit être commandée et les buts ainsi visés. La recherche et l’industrie doivent pouvoir expliquer à l’utilisateur de manière plausible comment et sur quelle base la commande est effectuée. De ce point de vue, l’interconnexion de ces trois protagonistes est tout aussi importante que le réseau électronique qui se manifeste dans « Agriculture 4.0 » dont le but principal est l’« agriculture de précision ». Une majeure partie de la valeur ajoutée de la nouvelle technologie se trouve (encore) dans les machines et non dans les produits agricoles. n
ANNONCE
Blasol DXC 10W40 L‘huile moteurs à haute performance pour moteurs diesel de véhicules utilitaires lourds • huile lowSAPS synthétique • technologie actuel des additifs • technologie des moteurs selon les normes d‘Euro 5 et Euro 6 ansi que Tier 4 Interim/Niveau IIIB et Tier 4 Final/Niveau IV Final L‘huile remplit les exigences sévères selon API CJ-4/SM, ACEA E7/E9 ainsi que de nombreuses spécifications d‘usine.
Blaser Swisslube SA
CH-3415 Hasle-Rüegsau Tél. 034 460 01 01 Fax 034 460 01 00 www.blaser.com
12 2016 Technique Agricole
17
n Irrigation
Changer l’eau en vin Ces dernières années, les systèmes de micro-irrigation ou irrigation par goutteà-goutte gagnent du terrain dans les différentes régions viticoles. En dépit de leurs coûts d’installation, ces techniques séduisent par leur meilleure efficacité et par les avantages agronomiques qu’elles présentent. Gaël Monnerat
Avantages agronomiques et environnementaux motivent de plus en plus l’installation d’irrigation par goutte-à-goutte.
L’irrigation des vignobles n’est pas une opération bénigne. Comme pour toutes les cultures, le stress hydrique influence la croissance des plantes ainsi que la qualité de la récolte. De plus, l’irrigation par aspersion peut créer des con ditions favorables à l’apparition et au d éveloppement de maladies fongiques. En viticulture, la gestion de l’irrigation vise à définir un équilibre entre le d éveloppement végétatif et une production idéale ainsi qu’avec la fabrication des composés responsables des dif férentes caractéristiques des cépages. La gestion de l’approvisionnement en eau 18
Technique Agricole 12 2016
est particulièrement importante à deux stades phénologiques : pendant la flo raison et juste après la véraison. Les semaines qui précèdent et qui suivent la floraison sont en effet primordiales pour la formation et le développement des grains. Pendant la véraison, deux s tratégies différentes sont suivies selon que le raisin soit rouge ou blanc. Pour les cépages rouges, un stress hydrique marqué favorise la synthèse des anthocyanes responsables de la coloration. Pour les cépages blancs, un stress moins intense permet de garder une certaine fraîcheur acide.
Photo: laregion.fr
Aspersion ou goutte-à-goutte ? L’irrigation traditionnelle par aspersion (arrosage) est relativement simple à mettre en place et permet d’apporter de grandes quantités d’eau. Toutefois, ce système présente l’inconvénient de répartir l’eau sur toute la surface de la parcelle, et parfois même aux alentours immédiats de la parcelle. L’eau ainsi apportée n’est donc pas utilisée exclusivement par la vigne. La végétation présente sur le rang et l’interrang, ainsi que celle des abords de la parcelle, en profite donc également. Avec le contexte climatique actuel, la gestion et l’utilisation efficiente de la
Irrigation n
ressource en eau prennent une importance particulière. La majorité du vignoble suisse est située soit à proximité d’un lac, soit sur des coteaux parcourus de torrents, l’eau est donc souvent présente en suffisance à proximité des parcelles. En revanche, dans de nombreuses autres régions viticoles, la disponibilité de la ressource en eau pose de véritables défis. Dans le but de réduire le gaspillage de l’or bleu, de plus en plus de parcelles sont irriguées par des systèmes de goutte-àgoutte. De telles installations permettent de réaliser d’importantes économies d’eau. L’efficacité des systèmes aériens (posés au sol ou suspendus) s’élève, selon les fabricants, à 85 à 90 %, alors que les systèmes enterrés pourraient atteindre les 95 %. En plus de permettre une irrigation ciblée, les systèmes à goutte-à-goutte présentent l’avantage de ne pas engendrer d’humidité sur les feuilles et donc de réduire la pression des pathogènes. Ils sont de plus compatibles avec les filets de protection contre la grêle. Il faut encore ajouter que les dispositifs enfouis n’engendrent aucune contrainte pour les interventions mécaniques, même si un risque d’écrasement des conduites n’est pas totalement exclu en fonction de la profondeur de l’installation et des conditions au moment de l’intervention.
peut atteindre 80 à 100 cm sur les sols plus lourds. Pour les installations souterraines, la profondeur des conduites est généralement de 30 à 40 cm. Pour ce type d’installation, la distance par rapport au rang est aussi déterminée par le type de sol. Sur sol léger, une distance d’environ 40 cm par rapport Facile à installer et efficaces, les installations de microirrigation suspendues n’entravent pas le travail sur la ligne à la ligne est préconide ceps. Photo : netafim sée alors que sur les parcelles à sol plus lourd, la pose de la conduite au milieu de pertinence de cette méthode dans les vil’interrang peut être idéale. Dans cette gnobles. Généralement, la fertirrigation dernière situation, la distance de la est utilisée pour apporter du phosphore conduite favorise la colonisation de toute (sous forme d’acide phosphorique) et de l’azote. Grâce à la rapidité d’absorption la surface de la parcelle par les racines de des éléments apportés par cette techla vigne. Avant d’opter pour une installation souterraine, il est conseillé de se rennique, la fertirrigation se révèle aussi seigner sur la qualité des goutteurs auprès particulièrement bien adaptée pour faire de collègues. Pour garantir le bon foncface à des situations de carence en fer ou tionnement et la durabilité de l’installation, en potasse pendant la période de végétail est primordial d’opter pour des goutteurs tion. Le plan de fertirrigation se base en particulier sur l’objectif de production, de qualité, qui ne se bouchent pas et qui ne sont pas colonisés par les racines. Ces sue le poids des bois de taille, sur la teneur dernières peuvent en effet pénétrer le en azote des moûts, sur l’observation de système et réduire son efficacité, voir la vigueur de la vigne et enfin sur le renL’importance du conseil l’obstruer totalement. Quelques construcdement. La potasse reste généralement L’installation d’un dispositif de goutte-àteurs proposent des goutteurs qui difépandue en surface. goutte dans un vignoble n’est pas une infusent des produits « répulsifs » qui tiennent les racines à distance. En viticultervention anodine. L’importance de l’inEn bref vestissement et le travail nécessaire à la ture, des débits de l’ordre de 1,5 à 2,2 l / h L’évolution climatique met le monde vitisont généralement préconisés. mise en place du système imposent le suivi cole face à un défi important. Il s’agit ici de par un technicien expérimenté. La distance prévoir et de faire face à l’élévation des températures et la modification de la réentre les goutteurs n’est pas toujours Fertirrigation identique. Elle varie en fonction de la disSur le plan mondial, de plus en plus de partition et du volume des précipitations viticulteurs profitent de l’installation de sur des cultures pérennes. L’installation tance de plantation et du type de sol. Dans d’un système d’irrigation constitue toules sols légers, la distance entre les goutsystèmes de micro-irrigation pour passer teurs est de 40 à 50 cm alors qu’elle à la fertirrigation. Pratiquée de longue jours un investissement important qui doit date dans les proêtre conçu de façon à s’adapter aux caractéristiques du vignoble et aux objectifs de ductions sous serres, la fertirrigaproduction. Les systèmes de goutte-àtion consiste à engoutte présentent des avantages agronorichir l’eau d’irrimiques et environnementaux indéniables. gation avec des Pour tous les projets, l’intervention d’un engrais facilement spécialiste et les discussions avec des collèassimilables par les gues expérimentés ne peuvent être que bénéfiques. Enfin, un système de microplantes et de les irrigation ou de fertirrigation est soumis déposer à proximité immédiate des aux mêmes contraintes légales qu’un sysracines. Divers estème par aspersion classique. Les divers règlements locaux, régionaux ou décousais ont été conduits notamlant des cahiers des charges des différentes L’installation de systèmes souterrains exige ment en France appellations restent valables quel que soit la mise en œuvre de moyens techniques importants. Photo : Azud pour évaluer la le type d’irrigation installé. n 12 2016 Technique Agricole
19
n Irrigation
Pour la planification de l’irrigation, l’expérience personnelle est de plus en plus souvent remplacée par les différentes indications des capteurs. Photo : Bauer
Demande donc à la plante ! L’être humain a compris depuis longtemps qu’une plante était flétrie à cause d’un important manque d’eau. Aujourd’hui, alors que l’on veut irriguer les plantes pour répondre exactement à leurs besoins, il est nécessaire de trouver de nouvelles méthodes fiables pour la planification de l’irrigation. Ruedi Hunger Le moment et la durée de l’irrigation sont aujourd’hui principalement dépendants de l’humidité du sol, du bilan hydrique ou / et en lien avec ces deux paramètres indirects. La mesure de l’humidité du sol donne des informations sur le volume d’eau en réserve dans le sol et l’eau qui est disponible pour les plantes (potentiel hydrique). Pour le bilan hydrique, il faut calculer l’évapotranspiration potentielle en fonction des données météorologiques pour déterminer la possibilité ou la nécessité de compléter la réserve d’eau du sol. Ces deux procédés déterminent le besoin en eau des plantes de manière indirecte et non sur les plantes elles-mêmes. Les travaux de nombreuses recherches actuelles concernent les capteurs qui mesurent les besoins en eau sur la plante, 20
Technique Agricole 12 2016
afin qu’elle soit intégrée dans le système de régulation. On recherche ainsi des indicateurs avancés, ou des signes de stress hydrique, qui permettent d’établir des conclusions fiables sur le régime d’eau des plantes.
de cause à effet entre les symptômes et les réactions des plantes. Pour déterminer les besoins en eau, quatre techniques de mesure sur la plante elle-même ou dans son environnement proche sont décrites ci-dessous.
Les réactions des plantes au manque d’eau
Mesure de la température d’une culture (thermographie infrarouge)
Les plantes réagissent au manque d’eau en plusieurs étapes. D’abord il y a les signaux hormonaux, puis hydriques (cavitation), les modifications de l’ouverture des stomates et de la température des feuilles, et enfin l’enroulement de cellesci. Pour terminer, les feuilles flétrissent et les plantes ralentissent ou arrêtent leur croissance, ce qui donne le vrai signal d’un manque d’eau. Cependant, il n’est pas toujours possible d’établir un lien
Le but est de déterminer la température d’une culture sans contact et de manière automatique (online) ; la thermographie infrarouge est l’une des méthodes qui répond à ces critères. Le principe est que les plantes saines vaporisent de l’eau pour réguler leur température lorsqu’il y a beaucoup de soleil et que la température est élevée. En cas de stress dû au manque d’eau, les plantes ne vaporisent que très peu ou pas d’eau. Ainsi elles ne sont pas
Irrigation n
rafraîchies et la température de leurs feuilles est plus élevée que lorsqu’il y a assez d’eau disponible. Des mesures dans des parcelles de froment confirment que la thermographie infrarouge permet de déterminer le régime hydrique.
Mesure par ultrasons La cavitation est une notion de physique. Elle décrit le passage de l’eau de la phase liquide à la phase gazeuse. La cavitation a lieu dans la plante lorsqu’une dépression importante a lieu dans les vaisseaux provoquant la formation de petites bulles d’air dans certaines cellules. On mesure la cavitation avec des ultrasons qui enregistrent les émissions sonores passives émises par les vaisseaux des plantes stressées par le manque d’eau. La méthode peut être automatisée et ne fait pas de dégâts dans les cultures.
Spectroscopie térahertz C’est une méthode connue depuis 20 ans, mais très rarement utilisée qui repose sur le fait que l’eau absorbe les rayonne-
ments térahertz. Plus les tissus contiennent de l’eau, moins ils laissent passer le rayonnement térahertz et la transmission est donc basse. Si la plante est stressée par le manque d’eau et n’en contient plus qu’un peu, la transmission du rayonnement est importante. Le rayonnement térahertz est invisible pour l’œil humain. Il se situe entre le rayonnement infrarouge (lampe infrarouge) et le rayonnement micro-ondes des micro-ondes, des téléphones portables ou des réseaux WLAN. La spectroscopie térahertz peut être utilisée dans les cultures sans les endommager.
Mesure en temps réel du CO2 dans l’espace racinaire Les plantes qui souffrent d’un manque d’eau réduisent la respiration au niveau racinaire, ce qui diminue la présence de CO2 dans cet espace. On peut ainsi déterminer le manque d’eau en mesurant en temps réel directement sur la plante les effets des réactions physiologiques. La mesure continue grâce à des capteurs permet non seulement de connaître le
régime hydrique, mais aussi de déterminer le volume d’eau nécessaire pour éviter de stresser les plantes et également pour les irriguer de manière ciblée dans le but d’améliorer la qualité de la récolte (irrigation déficitaire des arbres fruitiers). La mesure en temps réel de la production de CO2, qui est la conséquence de la respiration de la plante, ne provoque pas de dégâts et est possible en continu pour gérer l’irrigation dans les cultures fruitières.
Conclusion Le manque d’eau, ou des apports trop importants, entrave la croissance des plantes et diminue les rendements. Il est donc utile d’examiner les plantes non seulement indirectement par l’humidité du sol, mais directement en contrôlant leurs besoins en eau. L’avenir dira s’il faut utiliser l’une ou l’autre méthode présentée ci-dessus ou une combinaison d’entre elles pour planifier l’irrigation efficiente et automatisée des grandes cultures, ainsi que des cultures maraîchères et fruitières. n
ANNONCE
De l’or l’or bleu... bleu... De
pourvos voscultures culturesetetvotre votrebilan!! bilan!! ......pour
-Nous conseillons et et livrons des installations d’arrosage, conduites mobiles avec jets, fraiseuse -Nous conseillons livrons des installations - Machines - Machines d’arrosage, conduites mobiles avec jets, fraiseuse d’arrosage personnalisées complètes. pour la la pose dede conduites souterraines, le tout à des prixprix d’arrosage personnalisées complètes. pour pose conduites souterraines, le tout à des - Pour chaque utilisation la la version dede pompe - Pour chaque utilisation version pompe imbattables. imbattables. la la mieux adaptée. - Une meilleure fertilisation avec nos injecteurs d’engrais mieux adaptée. - Une meilleure fertilisation avec nos injecteurs d’engrais - Moteurs et et pompes commandés parpar Natel - Moteurs pompes commandés Natel liquide. liquide. ouou radio télécommande radio télécommande
Aebi Suisse Handelsundlégalement Serviceorganisation SA de chauffage. Info: Avec nous arrosez pour le prix de de l’huile Info: Avec nous arrosez légalement pour le prix l’huile de chauffage. CH-3236 Gampelen | CH-8450 Andelfingen | 032 312 70 30 | www.aebisuisse.ch
Tel. Tel.032 032312 31270703030 www.aebisuisse.ch www.aebisuisse.ch Marché dede l’occasion Marché l’occasion
12 2016 Technique Agricole
21
n Irrigation
Sur le front de l’arrosage, les enrouleurs à canon occupent une position dominante. Photos : Ruedi Hunger
Planification, techniques et procédés Les techniques d’irrigation ont profondément évolué avec, pour priorités, l’amélioration et la régulation des apports, une réduction de la charge de travail, une utilisation plus parcimonieuse de l’eau et une réduction de la consommation d’énergie. Ruedi Hunger Les recherches en production végétale, dans les domaines du matériel et de la technologie sont à l’origine d’importants progrès. Le remplacement de l’irrigation par ruissellement par des tuyaux a été une première étape. Depuis une bonne vingtaine d’années, la mécanisation s’est généralisée avec l’arrivée des canons à enrouleurs. On assiste maintenant au développement d’une irrigation localisée, goutte-à-goutte, plus efficace et plus conforme aux exigences individuelles des cultures. L’achat d’une installation d’irrigation exige une planification minutieuse et un gros investissement en capital. Dans les cas les plus délicats, l’acheminement de l’eau peut représenter plus de 50 % 22
Technique Agricole 12 2016
de l’investissement total. Les coûts de fonctionnement peuvent aussi varier fortement ; avant d’irriguer quoi que ce soit, on procédera donc à une étude économique approfondie, au cas par cas.
La planification De nombreux facteurs doivent être pris en compte pour planifier une installation d’irrigation, avec un risque d’erreurs à l’avenant. Lorsqu’il n’existe pas de modèles ou d’exemples locaux auxquels se référer, mieux vaut faire appel à des spécialistes. Face à la multiplication des procédures d’autorisation nécessaires, on commencera par éclaircir et évaluer un certain nombre de questions : • Est-il nécessaire et opportun d’irriguer ?
• D’où viendra l’eau ? Y en a-t-il suffisamment ? • (Faire) dimensionner correctement l’installation • Prévoir les principales pièces, équipements et matériels nécessaires • Budgéter (devis) l’installation, calculer coûts et rendements. On distingue trois grandes classes d’installations : fixes, semi-mobiles et mobiles. • Les installations fixes sont constituées de conduites enterrées à demeure, de la pompe aux asperseurs. Leur fonctionnement peut être largement automatisé ; elles nécessitent peu de maind’œuvre mais un investissement important. Elles sont surtout utilisées en
Irrigation n
Une installation est considérée comme semi-stationnaire lorsqu’elle est certes déplaçable, mais au prix d’un relativement gros travail.
cultures pérennes. La partie fixe d’une installation peut être réalisée lors d’améliorations foncières. • Les installations semi-mobiles sont reliées à une station de pompage et à un réseau d’alimentation enterré et doté d’hydrantes. Elles sont bien adaptées à des domaines d’un seul tenant. • Les installations mobiles sont posées à l’air libre et déplacées en fonction des besoins. Elles sont gourmandes en main-d’œuvre mais moins coûteuses à l’achat.
L’intensité des apports L’intensité des apports et la vitesse d’infiltration de l’eau dans le sol sont des paramètres fondamentaux en irrigation artificielle. La nature du sol et la déclivité du terrain ainsi que la nature de la couverture végétale (culture) déterminent les limites de l’arrosage. • Arrosage de faible intensité : avec des buses de 4 à 7 mm, d’un débit de 1 à 4 m3 / h, on obtient un apport de 3 à 7 mm / h (sous 2 à 4 bar). • Arrosage modéré : le diamètre des buses va de 8 à 20 mm. Pour une pression
Les installations d’irrigation stationnaires sont surtout présentes dans les cultures pérennes, comme ce verger du Tyrol du Sud.
de service de 2,5 à 6 bar, l’intensité de l’apport oscillera entre 7 et 20 mm / h. • Arrosage intensif : le diamètre des buses dépasse les 16 mm, pour une pression de service de 4 à 6 bar, générant un débit supérieur à 20 m3/ h, pour une intensité d’arrosage supérieure à 20 mm / h.
Distribution et répartition Les procédés d’irrigation peuvent être subdivisés en quatre groupes. L’arrosage intégral de toute la surface est surtout pratiqué dans les cultures intensives. Les équipements mobiles sont prioritairement employés sur les cultures agricoles de plein champ. – L a micro-irrigation permet une utilisation efficace de l’eau. En font partie les goutte-à-goutte, les nébuliseurs et les microasperseurs. C’est le goutte-àgoutte qui exige le moins de pression, tout en offrant un haut degré d’efficacité. Les microasperseurs, fixes ou rotatifs, sont montés directement sur les conduites. Ils se distinguent des arroseurs « papillons » par leur débit
moindre et leur plus faible rayon d’aspersion. – Les systèmes d’irrigation en lignes sont en principe constitués de plusieurs lignes d’asperseurs alimentées par une conduite principale. Lorsqu’elles sont à demeure, ces installations peuvent être à l’air libre ou enterrées. – Les installations semi-mobiles se déplacent certes durant les phases d’arrosage mais sont difficiles à déménager d’une parcelle à une autre. Les systèmes les plus connus sont les rampes à déplacement linéaire et les rampes à pivot. Ces installations ne se justifient que pour de grandes structures, de plus de 50 hectares. – Les installations mobiles se sont répandues avec le développement des enrouleurs à tuyaux synthétiques souples. Ces machines sont dotées de plusieurs automatismes : déplacement du canon sur roues ou patins, répartition du tuyau sur le tambour, mise en position de transport du chariot. La plupart des enrouleurs sont dotés de canons permettant d’atteindre une plu-
Facteurs à considérer pour planifier une installation d’irrigation Eau à disposition
Besoin en arrosage
(sans précipitations + eaux de fond) – lacs, cours d’eau (volume, qualité) – puits (volume, profondeur) – réseau public
Surface × évapotranspiration, moins réserve du sol, précipitations et eaux de fond disponible
Caractéristiques écologiques, topographiques et spécifiques à l’exploitation
Conception technique Station de pompage (débit, pression)
Réseau d’alimentation (dimensions)
Distribution (arroseurs, goutte-à-goutte, types de buses)
Agencement (en lignes, en quinconces)
Choix du type d’irrigation
12 2016 Technique Agricole
23
n Irrigation
Exemple de planification Les grandeurs suivantes entrent dans le calcul d’une installation d’irrigation : – surface à irriguer (F, en ha) – durée quotidienne de l’arrosage (t, en heures) – intervalles entre les arrosages (T, en jours) – hauteur de l’apport (pluviométrie H, en mm)
Les asperseurs dispersent l’eau sur une plus grande surface que le goutte-à-goutte, avec un débit plus élevé.
viométrie (hauteur d’arrosage) de 15 à 30 mm / h. Cependant, pour qu’ils puissent projeter l’eau à distance suffisante et, surtout, pour que le jet soit régulier, ces canons doivent être alimentés sous une pression de 7 à 8 bar à l’hydrante, soit 4 à 5 bar à l’entrée du canon.
Tuyaux : exigez la qualité ! Le diamètre courant des tuyaux d’enrouleurs oscille entre 65 et 140 mm. La longueur des tuyaux dépend de la taille des tambours et du diamètre de ces mêmes tuyaux. Plus ils sont longs, plus leur diamètre doit être grand. 300 mètres est une longueur répandue. Pour les parcelles plus longues, il existe des enrouleurs avec plus de 500 à 600 m de tuyau. Rares sont les tambours pouvant contenir plus de 750 m de tuyau. La force nécessaire pour dérouler les tuyaux en polyéthylène (PE) ne doit pas être sous-estimée. Les mesures effectuées sur des tuyaux de 500 m atteignent 4000 daN et plus, en fonction de la couverture végétale et de l’humidité du sol. En particulier la force de traction nécessaire pour dérouler le tuyau rempli sur une surface herbeuse sèche croît relativement à la longueur déroulée, ce qui suppose non seulement que l’enrouleur soit de construction solide mais aussi que le tuyau soit lui-même résistant.
Canon ou arroseurs ? Les canons d’irrigation pour grandes surfaces sont couramment munis de buses de 20 à 40 mm. Petites, elles provoquent des pertes de pression mais génèrent des gouttelettes plus fines. Plus grandes, elles 24
Technique Agricole 12 2016
ont un débit plus élevé et éjectent l’eau à des distances supérieures. Mais la force d’impact des gouttelettes augmente aussi. L’inclinaison du canon est réglable. Par temps calme, un angle de 30° est recommandé. Il pourra être plus faible en cas de vent. L’efficacité du jet est souvent surestimée et on oublie que la largeur irriguée varie en conséquence. En pratique, un angle de 23° est considéré comme valeur indicative satisfaisant aux besoins moyens. Par temps venteux, l’arrosage au canon donne de toute façon des résultats approximatifs. Les rampes d’arrosage sont peu sensibles au vent. Par contre, la présence de poteaux ou d’arbres devient problématique, sans toutefois qu’ils constituent des obstacles insurmontables. Munie d’une tourelle, la rampe peut se replier et ainsi « contourner » l’obstacle. La pression recommandée aux buses est de 1,5 bar (voir le mode d’emploi de l’installation).
Tandis que la durée quotidienne de l’arrosage et la surface sont des données spécifiques à l’exploitation, l’intervalle entre les arrosages dépend de la valeur de l’évapotranspiration (vaporisation de l’eau du sol et de la plante) et de la réserve en eau utile du sol. La hauteur de l’arrosage va être déterminée en fonction de l’objectif de l’arrosage et de la capacité de rétention du sol. Les cultures couvrant le sol sont arrosées à raison de 20 à 25 mm, 30 mm sur des sols à forte capacité de rétention. Le besoin horaire en eau (Q, en m3 / h) se calcule comme suit : F × H × 10 Q = –––––––––––––T × t Les autres grandeurs peuvent être déterminées en adaptant l’équation, ainsi celle de la pluviométrie : Q × T × t H = ––––––––––––F × 10 Cette formule permet de calculer la durée en heures de chaque arrosage (Ah) : H × F × 10 Ah = –––––––––––––Q En fonction du besoin en eau par séquence d’arrosage (tous les 10 jours), on détermine le besoin annuel de la culture, grandeur déterminante pour planifier une installation.
Vitesse d’enroulement La vitesse d’enroulement des anciens enrouleurs sans dispositifs de correction ou de contrôle croît progressivement. Cette vitesse peut varier dans une proportion allant de 20 à 200 %, ce qui a une influence directe sur la régularité de l’arrosage sur la longueur de la parcelle. Cela est dû, premièrement, à l’empilement des couches de tuyau sur le tambour qui accroît le diamètre effectif d’enroulement et, secondement, à la diminution de l’effort de traction nécessaire, ce qui accélère la vitesse de rotation du tambour. Les dispositifs de compensation mécaniques ne suffisent pas à maintenir une
vitesse d’enroulement stable du début à la fin de la course, car ils ne tiennent compte que des couches de tuyau. Seule une gestion électronique permet de maintenir la vitesse d’enroulement et, partant, une densité d’arrosage constante d’un bout à l’autre du champ.
Conclusion N’achetez pas d’outil d’irrigation sans une planification minutieuse ! Elle pourra prendre une année ou plus en fonction de la complexité et de l’importance de l’installation. n
Laurent Limat, 079 696 24 15
L‘avenir à portée de main!
MF 4700 | 75-95 CH UN NOUVEAU MONDE, UNE NOUVELLE ICÔNE. IS A WORLDWIDE BRAND OF AGCO.
GVS Agrar AG Im Majorenacker 11 CH-8207 Schaffhausen info@gvs-agrar.ch www.gvs-agrar.ch
1044 FEY, Boucard Sàrl
1749 MIDDES, Atelier Toffel SA
1169 YENS, Kufferagri Sàrl
1906 CHARRAT, Etablissements Chappot SA
1262 EYSINS, Dubois F. et J. Sàrl
2303 LA CHAUX-DE-FONDS, Garage Barben Sàrl
1565 MISSY, Cottier Missy SA
2720 TRAMELAN, GBT Sàrl
1566 ST. AUBIN, Bovet SA
2803 BOURRIGNON, Rémy Ackermann Sàrl
1625 SÂLES (GRUYÈRE), H. Brodard & Fils SA
6943 VEZIA, Sonvico Giuseppe
n Impression | Prise en main
Grâce à son bras télescopique, la Schäffer « 5680T » est capable de charger les machines les plus hautes. Photo : Martin Abderhalden
La bonne travailleuse Schäffer Avec son bras télescopique, ses dimensions compactes et son moteur puissant, la Schäffer « 5680 T » présente une réelle polyvalence. Technique Agricole a soumis cette chargeuse à l’un de ses testeurs. Martin Abderhalden* Les chargeurs de ferme compacts sont aujourd’hui des outils incontournables des exploitations agricoles. L’assortiment de machines proposées est aussi très important. Cela fait 60 ans que Schäffer construit des chargeurs. Ce constructeur dispose actuellement d’un programme de 40 machines différentes présentant une grande diversité d’équipements.
Essieux fixes La Schäffer « 5680 T » se positionne exactement au centre de la gamme de chargeuses télescopiques qui comprend neuf modèles. Avec un poids de 4500 kg, elle
* Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines pour le compte de Technique Agricole.
26
Technique Agricole 12 2016
est l’homme à tout faire parfait, capable de soulever les charges les plus lourdes. Elle est animée par un moteur refroidi à l’eau. Cet agrégat Deutz de quatre cylindres avec catalyseur d’oxydation diesel (DOC), refroidisseur d’air de suralimentation et injection Commonrail affiche une cylindrée de 2,9 l. Sa puissance de 75 ch est associée à un couple maximal de 300 Nm. Grâce à son ventilateur viscostatique (en option), le bruit émis par cette chargeuse et sa consommation de carburant sont réduits. Les performances du moteur sont ainsi meilleures que celles des machines de tailles comparables. La grande surface laissée pour le passage de l’air de refroidissement assure un apport suffisant et le filtre à air de type cyclone est idéalement positionné pour les utilisations en milieu poussiéreux.
Grâce à sa conception compacte, le moteur a pu être placé particulièrement bas dans le châssis. Les points de service sont en revanche toujours bien accessibles et une prise de diagnostic témoigne de l’utilisation des technologies modernes. Sur ces nouveaux modèles, les réservoirs de carburant et d’huile sont installés sur la droite et la gauche du châssis de la partie arrière de l’engin. Dans cette position, ils offrent un lestage supplémentaire et réduisent les espaces perdus. L’articulation centrale qui relie les parties avant et arrière a été repensée. Elle dispose à présent de paliers de rotule ne nécessitant pas d’entretien. Schäffer garantit cette articulation 3000 heures ou trois ans. L’engin repose sur des essieux Schäffer. Afin d’améliorer la sécurité, l’essieu arrière est pendulaire. Il dispose
Prise en main | Impression n
Les réservoirs de diesel et d’huile sont placés dans la partie inférieure du châssis.
Schäffer garantit l’articulation 3 ans ou 3000 heures.
en outre d’un blocage du différentiel et affiche une capacité de 9000 daN. Des réducteurs planétaires à cinq roues apportent une importante force de poussée. En option, une vitesse maximale de 30 km / h et un frein à inertie d’une capacité de 6000 kg sont proposés. Le freinage est assuré par un système à disques placé sur l’essieu avant. Le frein de stationnement est aussi assuré par des disques à bain d’huile. La monte de pneumatiques « 425 / 55 R17 AS » est vraiment large et assure une bonne tenue même dans le terrain. De série, les deux pneus arrière sont remplis d’une solution de glycol pour améliorer le lestage de la machine. Avec une largeur de 1710 mm, l’accès aux espaces restreints est possible. Grâce à son rayon de braquage de 1850 mm, il présente aussi une bonne maniabilité. A l’arrière, une masse en acier de 225 kg (en option) est fixée sous le châssis. Pour les exigences extrêmes, il est possible d’en installer une deuxième.
dernier est dépendant de la cabine. Quand on s’assied sur le «5680T», on est impressionné par le confort proposé par cette chargeuse articulée compacte présentant une hauteur totale de 232 cm. Le siège pneumatique est confortable et capable d’amortir les chocs les plus rudes. Le volant est remarquablement petit et malheureusement réglable uniquement en hauteur. Ce désagrément est toutefois vite éliminé par un réglage correct du siège. Les deux portières peuvent être fixées en position ouverte. Un crochet placé sur la serrure permet aussi de les maintenir entreouvertes. L’accès par la droite est rendu très étroit par le levier de commande. En cabine, de nombreux détails pratiques sont visibles. Les sorties de ventilation sont par exemple placées de manière à éliminer la condensation sur les vitres et maintenir les pieds au chaud. La vitre arrière peut s’ouvrir et un porte-bouteille rabattable est proposé. Une radio CD équipée d’une prise USB est aussi installée et très accessible. Une poche en filet n’offre qu’un faible espace de rangement, mais il s’agit ici d’un lieu de travail et non d’un appartement. A l’exception du frein à main et du coupe-batterie, toutes les commandes sont situées à portée de main sur la droite du siège. Les interrupteurs des projecteurs, des essuie-glaces et de la troisième fonction sont installés sur le montant B de la cabine. Les lampes témoins montées sur le tableau de bord sont aussi très visibles. Toutes les informations importantes comme le niveau de carburant, la température et le régime du moteur sont affichées. Sur l’écran installé au centre du tableau de bord sont affichés le sens d’avancement, le rapport engagé ainsi que d’autres indications. Les dérange-
Cabine compacte Le confort de conduite est certainement un critère d’évaluation important et ce
Evaluation rapide + transmission puissante +b onne visibilité périphérique et sur toute la course due à la fenêtre du toit + cabine et siège confortables – absence de position flottante (rendue impossible par la vanne de freinage en descente) – direction directe demandant de la pratique – risque de renversement lié à l’articulation centrale avec l’utilisation de la hauteur de levage totale
Le parallélogramme hydraulique ajuste l’angle de l’outil en se basant sur la cinématique en Z du bras.
ments du moteur et les codes d’erreur y sont indiqués sans nécessiter le branchement d’un appareil de diagnostic. Les interrupteurs à bascule les plus utilisés comme le déverrouillage de l’outil, l’éclairage, la suppression de la pression dans l’alimentation des outils et le compensateur d’oscillation sont situés sous le volant. L’outil le plus utilisé, le joystick multifonction, dispose d’une bonne prise en main et se trouve sur la console de droite. Un petit accoudoir réglable en hauteur contribue grandement au confort de travail. La molette de sélection de vitesse est placée sur la face inférieure du joystick. La partie supérieure comprend la commande du bras télescopique, l’inverseur de marche et la commande de la troisième fonction.
Description Chargeuse télescopique Schäffer « 5680 T » Moteur : Deutz Turbodiesel, 4 cyl. 55 kW / 75 ch, 30 km / h (option). Hauteur de levage au pivot de l’outil : 4250 mm. Force de levage : 2400 kg. Dimensions : poids à vide : 4700 kg ; longueur (godet standard) : 5200 mm; largeur : 1710 mm ; hauteur : 2320 mm ; rayon de braquage: 1580 mm. Prix (machine testée) : CHF 81 635.– (sans TVA). Données du constructeur
12 2016 Technique Agricole
27
n Impression | Prise en main
Une alarme informe le chauffeur en cas de délestage de l’essieu arrière. Aucune réaction active n’est toutefois présente.
Toutes les fonctions hydrauliques sont regroupées sur le joystick et sur la console latérale. Un accoudoir améliore le confort.
Des fonctions (compensateur d’oscillations pour les déplacements ou déverrouillages de l’outil) se trouvent sous le volant.
Hydraulique bien dosable
impressionnantes pour une si petite chargeuse. Celui qui ne possède aucune expérience au volant d’une chargeuse articulée a besoin d’un temps d’adaptation pour s’habituer à la rapidité de la direction. Avec ce genre de direction, la prudence est de mise, surtout avec de telles hauteurs de levage. Le risque de renversement est très présent. Le bras télescopique s’allonge de 100 cm. Il est constitué d’éléments « Ferro-Form » ne demandant pas d’entretien. Le parallélogramme hydraulique se base sur la cinématique en Z du bras pour maintenir la position de l’outil. L’excellente visibilité offerte sur toute la course du bras par la cabine et la fenêtre de toit.
confort de conduite et le siège sont agréables. En hiver, la ventilation apporte une ambiance de travail agréable, sans buée sur les vitres. La direction directe demande une certaine adaptation, mais la prise en main est assez rapide. La construction compacte et sa hauteur de 232 cm permettent une utilisation dans les bâtiments avec des accès restreints.
Schäffer ne fait aucun compromis sur l’hydraulique. La transmission hydrostatique HTF est robuste et performante. La vitesse d’avancement est commandée par la pédale et le système gère automatiquement le changement de rapport en fonction de la charge. Le second rapport est le plus utilisé pendant le travail. Le premier rapport permet toutefois de démarrer sous charge et de réaliser les manœuvres les plus fines. La pompe hydraulique renforcée qui débite 130 l / min à une pression de travail de 450 bar, et le moteur hydrauliques sont bien dimensionnés. Les distributeurs sont précommandés hydrauliquement. Ils débitent 80 l / min à 220 bar. La chargeuse se laisse donc piloter très finement, mais aussi très efficacement. Toutes les fonctions sont ordonnées de manière logique seule la fonction flottante manque. Les deux raccords à vis pour l’alimentation hydraulique de l’outil devraient être remplacés par des raccords rapides. A cette exception près, l’attelage est idéal. La console d’accrochage robuste est compatible avec les outils d’autres constructeurs (Kramer par exemple). Il est ainsi possible de louer ou de réutiliser un outil.
Grande portée L’installation de levage équipée du bras télescopique est excellente. Elle permet de charger les machines les plus hautes comme des épandeurs à fumier ou des bennes basculantes ou encore d’empiler des balles de fourrage à plus de 4,5 m de hauteur. La Schäffer «5680T» affiche une hauteur de levage à l’articulation de l’outil de 4,25 m pour et une capacité atteignant 2400 kg. Ces valeurs sont 28
Technique Agricole 12 2016
Polyvalent pour la ferme Pendant le test, la machine a été utilisée pour des travaux divers et variés: de la reprise de fumier de stabulation au remplissage de mélangeuse en passant par le chargement de gravier et de palette ainsi que de la manutention de balles de fourrage. La Schäffer « 5680 T » a tout réalisé avec bravoure. Le comportement de la machine en déplacement et la force de levage ont séduit notre essayeur. Le moteur est puissant et dispose d’une force suffisante même à régime réduit. Grâce aux performances de son système hydraulique, cette puissance est directement transmise aux roues. Les éléments de commande et le joystick multifonction sont bien disposés. L’absence de position flottante se fait sentir pendant les travaux de nettoyage de place ou de nivelage. Même si elle n’est pas équipée d’une grande cabine, le
Conclusion La chargeuse télescopique présente une véritable et puissante polyvalence apportée par sa construction solide et sa conduite puissante et rapide. La direction de l’articulation est directe, mais on apprend vite à la manœuvrer. La visibilité est excellente dans toutes les directions et le capot ne gêne que légèrement la vue sur l’arrière. La commande hydraulique est fine et la hauteur de levage de 4,25 m est importante. La finition et les composants sont de haut niveau, ce qui se répercute sur le prix de la machine testée (CHF 81 635.–, sans TVA). Pour ce prix-là, on obtient toutefois une excellente polyvalence qui s’amortit rapidement. Les nombreuses options proposées permettent en outre d’adapter la Schäffer « 5680T » aux besoins réels de l’exploitation. n
Vidéo de la chargeuse télescopique Schäffer «5680 T» D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
Test de fonctionnement | Impression n
Des habits pour les travaux agricoles les plus durs Celui qui est souvent à l’extérieur, à l’atelier ou à l’écurie a besoin de bons habits. Les vêtements professionnels sont de plus en plus prisés dans l’agriculture. Les matières de haute technologie utilisées pour le sport et l’alpinisme se retrouvent depuis bien longtemps dans l’habillage professionnel. Martin Abderhalden *
Des habits professionnels qui ont du succès : la collection « Aviator » convient aux grands et aux petits pour l’agriculture et l’atelier. Phtotos : Martin Abderhalden
Les vêtements professionnels modernes sont coupés de manière fonctionnelle, se présentent dans des couleurs actuelles et disposent de poches pratiques. Les tissus résistants à l’usure et souples allongent la durée d’utilisation et le confort.
Les grands survêtements unis à l’ancienne sont de moins en moins appréciés. Des vêtements attrayants et commodes, voilà ce qui est demandé, également comme cadeau sous le sapin de Noël.
Qu’est-ce qu’un habillement fonctionnel ? * Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines pour le compte de Technique Agricole.
Chacun s’est trouvé dans cette situation : d’abord on transpire, puis on a froid lorsqu’on se trouve au courant d’air et
dans le pire des cas on prend froid. C’est là qu’intervient l’habillement fonctionnel. Utilisé depuis longue date pour le sport et l’alpinisme, cela le rend parfaitement adapté pour l’agriculture et l’atelier. On entend par « habillement fonctionnel » des habits qui protègent des intempéries, régulent la température du corps, maintiennent la chaleur et / ou l’isolent et qui évacuent l’humidité. Ils sont le plus souvent composés de tissus mixtes ou de 12 2016 Technique Agricole
29
n Impression | Test de fonctionnement
matières synthétiques, car le coton ne peut pas être utilisé seul pour s’habiller selon le principe de la « pelure d’oignon » du fait qu’il absorbe l’humidité. Pour un système fonctionnel, les habits doivent être disposés en couches comme les tuniques de l’oignon. Plusieurs couches minces superposées donnent plus chaud qu’un habit épais, car les petits coussins d’air entre ces couches forment un réservoir supplémentaire de chaleur. Quand il fait froid, les couches fines adaptées les unes aux autres maintiennent la chaleur et gardent le corps au sec. C’est également dans ce but qu’il est utile de porter des sous-vêtements fonctionnels pendant les périodes hivernales.
Mélange des matières important Qui choisit des vêtements professionnels avec soin en profite longtemps. Leurs matières sont un critère de choix important. Les plus courants sont le coton et le polyester qui ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients et qui doivent répondre à des exigences particulières, sinon ils sont rapidement usagés. Fibre naturelle, le coton est une matière agréable à porter, permettant de gérer une certaine humidité, mais qui en absorbe aussi. Au lavage, il a l’inconvénient rétrécir, de perdre peu à peu ses couleurs et de devenir terne. Il ne supporte pas le contact avec des substances corrosives, comme l’acide des batteries, et se désagrège sous l’effet de tels produits. Les tissus en polyester ont l’avantage d’être résistants à l’usure et aux coupures : ils ne se déforment pas et sont durables. En revanche, ils sont moins confortables, car les fibres ne respirent pas et absorbent moins bien l’humidité que le coton. La combinaison idéale, également adaptée à l’atelier, est un mélange de 35 % de coton et de 65 % de polyester ; le tissu pour les pantalons a une densité de 245 g / m2, ce qui est la norme dans nos régions.
De fabrication suisse L’entreprise familiale innovante Hüsler conçoit, développe et produit depuis plus de 15 ans des vêtements de travail de haute technologie. Les derniers produits créés sont soumis à des tests pratiques auprès de clients avant leur mise sur le marché. Ainsi, l’entreprise peut perfectionner le vêtement ou le présenter à la vente tel quel s’il a donné satisfaction. Du fait de la grande concurrence internationale sur le marché des textiles, l’entreprise Hüsler s’est spécialisée dans le vê30
Technique Agricole 12 2016
Brève évaluation + vêtement confortable + aspect tendance et mode + bon rapport qualité / prix – poche pour le portable trop petite – pas de veste pour enfants – pas de salopettes dans l’assortiment
tement professionnel fonctionnel haut de gamme. Lorsque le développement est terminé, les vêtements sont réalisés en Slovaquie dans un atelier de couture qui emploie 200 personnes. De la conception à la réalisation du produit, tout est en mains suisses. Certifiée « fair trade », l’entreprise est partenaire de la Fondation Max Havelaar. La traçabilité complète des produits et des conditions de travail équitables sont ainsi garanties.
De bons sous-vêtements fonctionnels comme ceux utilisés à la forêt ou pour le sport offrent une combinaison parfaite.
Répondre à des vœux particuliers Hüsler possède à Sirnach (TG) un atelier de couture et de broderie qui fait des modifications ou des adaptations sur des vêtements neufs de manière professionnelle. Le personnel réalise également en petites séries des habits en grande taille ou des productions spéciales. Si la fermeture à glissière de votre veste préférée est cassée, c’est ici qu’elle sera réparée. Si l’on désire un cadeau particulier pour Noël, c’est aussi ici la bonne adresse. L’atelier de broderie réalise presque tous les vœux des clients, du tracteur brodé à une inscription particulière sur un vêtement.
Pour petits et grands Technique Agricole a pu tester dans les nombreux travaux agricoles la collection « Aviator » de Hüsler, soit des vestes en softshell et en fleece, des pantalons, des shorts et des pantalons pour enfants. Pour les adultes, les grandeurs vont du XS jusqu’au 3XL (grandeurs 36 à 60) et les vêtements sont disponibles en stock en sept couleurs. Les pantalons et les shorts pour enfants sont proposés en cinq couleurs dans les grandeurs 92 à 152. Les deux vestes sont composées de trois couches, une intérieure qui maintient le corps au sec, celle du milieu qui l’isole et la couche extérieure qui le protège du froid et de la pluie. Les manches sont préformées et la coupe est cintrée. Les manches sont terminées par une cordelette élastique qui ne serre pas trop et qui permet aussi de les remonter. Les cordelettes élastiques sont placées à l’abri dans les poches et également dans le col qui
Le dos élastique permet de se mouvoir en toute liberté même sans avoir la taille mannequin.
est souple. La fermeture à glissière, identique à celles que l’on trouve sur les articles de sport, est robuste et recouverte à l’intérieur d’une patelette qui empêche le vent de s’infiltrer. Une poche extérieure et une intérieure sont cousues sur le côté droit de la poitrine et une petite poche avec une fermeture à glissière est placée au niveau de l’avant-bras. Les deux vestes attrayantes ont été portées au soleil et à la pluie. La veste en fleece est de manière étonnante très résistante au vent et agréable à porter. Celle en softshell reste plus longtemps étanche en cas de pluie, mais est un peu moins chaude que celle en fleece. La densité du tissu est d’environ 280 g / m2, pour les deux vestes qui sont ainsi assez légères. S’il fait froid, il est nécessaire de porter un habit dessous, ce qui est parfaitement possible, car l’emmanchure est coupée de manière assez large. Les deux vestes peuvent être lavées à 30 °C. Les
Test de fonctionnement | Impression n
WesysLT_f.pub
10
Les systèmes amovibles après vos veux
Il y a des poches, dont l’une pour le portable. Celle-ci sera à l’avenir verticale et plus grande.
Des cordelettes élastiques sont protégées dans les poches droite et gauche ainsi que dans le col.
prix de 89 francs pour la veste en softshell et de 79 francs pour celle en fleece sont intéressants.
Tissus de haute technologie suisses Il n’y a pas de salopettes dans l’assortiment, mais les pantalons professionnels de la collection « Aviator » ont plusieurs nouveautés. Lorsqu’on les met, on n’a pas besoin avoir la taille mannequin, car ils s’adaptent très bien à la corpulence de chacun. Lorsque l’on s’accroupit, la partie arrière noire du pantalon s’étend sans tirer ou pincer. Cet effet est renforcé par la jambe préformée et surtout par l’empiècement arrière spécial très élastique et qui apporte ce confort d’utilisation. Ce tissu est produit exclusivement par la firme suisse Schöller à Sevelen (SG). Il est très élastique et dispose de la technologie coldblack®. Cette dernière permet de réduire d’au maximum 15° C le réchauffement du tissu noir et diminue le rayonnement UV d’un facteur 30. Cela fonctionne parfaitement et en cas de travaux en plein soleil, le tissu reste agréable. Il est encore traité avec une matrice de minéraux contenant du titane qui renvoie vers le corps la chaleur qu’il émet. Les parties des genoux, ainsi que les bords des deux poches en biais, sont renforcés avec du tissu Cordura, afin que le pantalon ait une longue durée d’utilisation. Les poches à rabat arrière et de côté offrent beaucoup d’espace. Une poche pour le portable est cousue en biais sur la poche munie d’une fermeture à glissière qui se trouve sur la jambe gauche. Elle est malheureusement trop petite pour les smartphones actuels et sera modifiée dans la prochaine série. Des parties réfléchissantes au niveau des mollets permettent d’être en sécurité dans la nuit. Grâce à la très bonne qualité de son ma-
Les genoux ont été renforcés par de la toile Cordura, un tissu solide résistant à l’usure.
tériel, le pantalon « Aviator » peut être lavé à 60° C. Pour le test, un pantalon a été maculé de toutes sortes de salissures (huile, fumier, graisse de roulement), puis séché. Après un lavage à 40° C, il est redevenu parfaitement propre. Comme c’est le cas pour les vestes, une couche de vêtement est à mettre sous le pantalon quand il fait froid, et la place est suffisante à cet effet. Les passants permettent le passage d’une ceinture allant jusqu’à 40 mm de large. Le prix de 79 francs est justifié, car la qualité et la fonctionnalité sont exceptionnelles.
Walter Marolf AG
2577 Finsterhennen Tel 032 396 05 44 Fax 032 396 05 46 marolf@swissonline.ch / www.marolf.ch
Pantalons et shorts pour enfants On peut aussi trouver des pantalons et des shorts dans les grandeurs « enfants » ; ils ont passé les mêmes tests que ceux des adultes et sont composés des mêmes matières. Les cinq poches et la petite poche pour le double-mètre offrent de l’espace pour ranger les objets. Les enfants grandissent vite et la partie élastique du dos est bien adaptée à cette évolution. Il est dommage qu’il n’existe pas de veste pour les plus jeunes. Le pantalon qui coûte 49 francs est un peu cher, mais robuste et à la mode. Les enfants l’ont apprécié.
Conclusion La collection « Aviator » de Hüsler a tapé dans le mille. Le pantalon robuste et agréable à porter est complété par les deux vestes. L’aspect est mode et les parties préformées en font des vêtements très confortables. Les poches pourraient avoir davantage de place. L’utilisateur est bien protégé en cas de pluie et le nettoyage est aisé. Les habits sont avantageux et bien adaptés aux travaux agricoles. Vous trouvez d’autres informations en allemand sur le site www.huesler-ag.ch. n 12 2016 Technique Agricole
31
n En savoir plus | Technique
cules sont ainsi en mesure de voir, de penser et de réagir », explique Harald Naunheimer, responsable R&D chez ZF à Friedrichshafen.
« Organes sensoriels »
Grâce à ses fonctions de conduite automatique et à l’électrification de l’entraînement, « Innovation Tractor » améliore la rapidité, l’efficience et la sécurité des processus agricoles. Photos : ZF
« Innovation Tractor » : le tracteur du futur ? Parcage et attelage automatique devraient accélérer et sécuriser les processus d’exploitation. L’entraînement électrique individuel de chaque roue assure une efficience importante et optimise la traction. Ces composants sont intégrés au projet « Innovation Tractor » que ZF présentera à la prochaine Agritechnica. Roman Engeler
« Nous souhaitons illustrer de quelle manière les systèmes intelligents issus des secteurs de l’automobile et des camions amélioreront l’efficience, le confort et la sécurité lorsqu’ils seront appliqués à un tracteur », expliquait ZF lors de la présentation du concept « Innovation Tractor ». L’entreprise est en effet en mesure de réaliser des systèmes d’assistance à la conduite sur tous les types de véhicules en unissant des technologies comme la détection, l’intelligence électronique et les systèmes mécatroniques. Chez ZF, on 32
Technique Agricole 12 2016
est convaincu que l’utilisateur final des marchés agricoles et autres secteurs OffHighway (hors autoroute) est parfaitement capable de réaliser de nouveaux concepts d’automatisation. C’est un tracteur usuel qui est à la base de « Innovation Tractor ». ZF l’a complété en y intégrant des composants et des fonctions d’assistance porteuses d’avenir. « Avec notre compétence dans les systèmes, nous sommes en mesure d’associer des dispositifs indépendants pour réaliser un réseau communicant. Les véhi-
Ce sont six caméras, installées sur la cabine et le capot du tracteur qui forment les « sens » du véhicule-concept. Elles enregistrent des données qui sont ensuite traitées par un ordinateur pour générer en continu une image fidèle de l’environnement du tracteur. Le chauffeur peut consulter plusieurs points de vue de cette image sur une tablette électronique. Il lui est aussi possible de définir les déplacements du tracteur. D’autres caméras situées à l’arrière du tracteur et qui disposent de leur propre ordinateur sont utilisées pour l’attelage automatique ainsi que pour la détection de piétons pendant les manœuvres. « Nous sommes en mesure de proposer un niveau de confort et de sécurité encore jamais atteint dans le secteur OffHighway », ajoute Harald Naunheimer. Ce système permet par exemple de réduire fortement le risque d’accidents dans les cours de ferme exiguës.
Systèmes mécatroniques Une direction électrifiée est nécessaire aux fonctions de conduite automatique. Les ingénieurs de ZF en ont donc intégrée une dans la régulation. La transmission bien connue ZF « Terramatic » et le module générateur « Terra+ » sont intégrés dans la chaîne cinématique. Ce système génère une puissance électrique durable de 60 kW qui peut alimenter les différents utilisateurs. L’ensemble de la puissance électrique peut être mis à disposition de la remorque. Cette dernière affiche aussi des innovations marquantes comme un essieu entraîné par des moteurs électriques triphasés asynchrones spécialement conçus pour les utilisations agricoles et le génie civil.
Puissance électrique supplémentaire L’interaction de la traction intégrale du tracteur et du soutien des essieux moteurs de la remorque permet une gestion optimale de la traction. L’attelage peut ainsi évoluer sur des terrains impraticables pour un ensemble usuel en raison d’un sol trop humide ou trop meuble n’apportant pas l’adhérence nécessaire. Le prototype est ainsi parvenu, grâce à l’aide de la remorque, à franchir des pentes de 30 %.
La gestion de la traction de « Innovation Tractor » permet de gravir facilement des pentes atteignant 30 %.
Il est possible de parquer le tracteur en le manœuvrant depuis l’extérieur de la cabine au moyen d’une tablette électronique.
L’« Innovation Tractor » commande automatiquement les outils de travail pour permettre un attelage confortable.
Grâce à la « Pedestrian Detection », l’« Innovation Tractor » s’arrête si quelqu’un se trouve sur son chemin.
La descente de pente est aussi rendue possible par le concept. Comme la remorque met à disposition de la puissance supplémentaire, il est possible d’opter pour un tracteur, ou un moteur, plus petit. Cette possibilité est idéale pour les utilisateurs qui n’utilisent un tracteur puissant que parce qu’ils se déplacent avec des remorques lourdement chargées. En permettant l’utilisation d’un tracteur plus petit, cet attelage augmente la charge utile possible. L’entraînement électrique des essieux de la remorque est assuré par deux moteurs triphasés asynchrones refroidis par eau. Ces moteurs disposent d’une importante densité de puissance et d’une réduction adaptée. Pour réduire l’encombrement, ils sont intégrés au design de la tête de roue. En option, le système peut être équipé d’un frein de roue. La tension nominale est de 400 Volts. Grâce à un concept de transmission adéquat, il est possible de transmettre la puissance au sol avec ménagement. Il serait même envisageable de laisser les remorques du futur évoluer seules sur les parcelles.
Optimiser les procédures La fonction « SafeRange » permet le guidage de l’attelage à distance, mais toujours à portée de vue. Toutes les commandes importantes pour l’avancement et le guidage peuvent être transmises via
une tablette. Le tracteur et la remorque sont affichés de manière schématique sur l’écran et les différentes parties des véhicules peuvent y être déplacées de manière intuitive. Il est possible de déplacer le tracteur ou la remorque vers la gauche ou la droite sur l’écran et l’attelage « réel » manœuvre directement dans la direction indiquée. Pour une marche arrière difficile, le pilote n’a qu’à indiquer la direction à suivre par la remorque. Le système calcule ensuite toutes les manœuvres pour y parvenir. La vitesse d’avancement est adaptée en déplaçant le doigt sur l’écran du tracteur ou de la remorque vers l’extérieur de l’écran. En marche avant, la vitesse maximale atteint 4 km / h, elle est limitée à 2 km / h en marche arrière. Dès que le doigt quitte l’écran, le convoi s’arrête automatiquement. La même commande intervient dès que le signal entre la tablette et le tracteur est interrompu.
angle par rapport au tracteur. Le système guide ensuite le tracteur dans la manœuvre d’approche pour l’attelage automatique. Pour cette opération, le système travail avec des cibles spéciales installées sur la remorque ou sur l’outil et l’angle de braquage des roues est adapté en permanence. « Innovation Tractor » se déplace automatiquement jusqu’à ce qu’il ait atteint la position optimale pour l’attelage. Ce dernier doit toutefois toujours être réalisé manuellement. Pour assurer la sécurité pendant les manœuvres de parking et d’attelage commandées depuis la tablette, le tracteur dispose de la fonction « Pedestrian Detection » (détection des piétons). Les personnes qui se trouveraient entre le tracteur et la machine sont détectées par les caméras. Si le pilote ne réagit pas, le véhicule s’arrête. Le processus d’attelage interrompu ne peut reprendre si l’espace entre le tracteur et la machine est libre.
Attelage semi-automatique Cette fonction de parcage est très confortable, mais pour l’attelage des machines de travail, les manœuvres commandées depuis la tablette peuvent devenir fastidieuses. C’est pourquoi les ingénieurs de ZF ont automatisé cette action grâce à la fonction « Hitch Detection » (attelage automatique). Grâce à ses caméras, le système détecte la position exacte de l’outil à atteler ainsi que son
Conclusion Avec « Innovation Tractor », ZF a intégré les systèmes intelligents issus des secteurs automobile et poids lourds dans un tracteur pour illustrer le futur. Les ingénieurs souhaitaient ainsi démontrer ce qui était aujourd’hui déjà techniquement possible et utilisable. L’acceptation de ces technologies par les constructeurs et les clients reste encore à démontrer. n 12 2016 Technique Agricole
33
n En savoir plus | Technique
Une excursion dans le monde de l’ingénieur en génie mécanique Pour la 74e fois, les experts en machinisme agricole ont tenu leur colloque « Internationale Land.Technik ». L’automatisation s’imposant de plus en plus, parallèlement aux traditionnels tracteurs et récolteuses, ce sont surtout les machines autonomes et les systèmes en réseau qui ont été à l’honneur. Ruedi Hunger
Dans le feuilleton fastidieux de la réduction des polluants émis par les moteurs thermiques, les développeurs commencent à voir le bout du tunnel. Les voilà prêts à se lancer dans de nouvelles aventures, « Agriculture 4.0 » par exemple. Photo : DLG
Le colloque, axé principalement sur les tracteurs ces dernières années, était cette fois-ci centré sur une thématique qu’on pourrait résumer par le slogan « Agriculture 4.0 ». Dans le fastidieux dossier de la lutte 34
Technique Agricole 12 2016
contre les émissions de polluants par les moteurs thermiques, il semblait que l‘on commençait à voir le bout du tunnel, et que la mise en œuvre de la Phase 5 (d’ici à 2020) allait permettre de tourner définiti-
vement la page, libérant ainsi les ingénieurs des bureaux d’études pour d’autres tâches.
Interaction homme-machine Lorsque vous vous installez dans la cabine
Technique | En savoir plus n
d’un tracteur, vous sentez tout de suite si vous y serez à l’aise – ou pas. Pour y voir clair, les gestes des conducteurs ont été analysés afin d’évaluer les zones de préhension. En effet, une cabine à l’ergonomie optimale évite au conducteur les contorsions et les mauvaises postures. En numérisant les gestes de quelques « cobayes », on a pu déterminer les contraintes limitant les mouvements, notamment au niveau des articulations du poignet et du coude. Ce type d’analyses aide à mettre au point des cabines optimisées.
Gestion des données Les capteurs radars ouvrent de nouvelles perspectives pour la mesure de grandeurs pertinentes en technique agricole. Ils facilitent l’appréciation de la vitesse, l’acquisition des flux de récolte à travers la machine, et permettent la mesure des distances à proximité immédiate ainsi que la perception de l’environnement des machines mobiles. Les capteurs radars sont appelés à jouer un rôle prépondérant en technique agricole, où ils ont déjà trouvé quelques applications spécifiques. Les progrès envisageables vont de l’emploi de fréquences plus élevées (120 GHz, 240 GHz) à la miniaturisation et à l‘intégration des systèmes radars.
Systèmes d’entraînement électriques Dans la mise au point de transmissions pour tracteurs, les systèmes à variation continue et à répartition de puissance mécanique-électrique sont appelés à jouer un rôle important. Ces transmissions, appelées « ECVT », exigent au préalable une analyse approfondie pour connaître le rendement précis du système. En étudiant les caractéristiques de transmission à partir d’un modèle développé dans ce but, ZF s’est aperçu que le rendement des moteurs électriques aux différentes charges partielles intervenait pour 5 %, voire 8 %, dans l’amélioration du rendement global du système.
Composants et systèmes Une récolteuse de pommes de terre tractée est généralement entraînée par un arbre à cardan. La chaîne cinématique traverse toute la machine, assurant l’entraînement mécanique des appareils à fort besoin de puissance (principalement les tapis cribleurs). Pour assurer la variation du régime et l’inversion du sens de la marche des différents appareils, un entraînement entièrement hydraulique offri-
rait une bonne solution permettant de se passer de l’arbre à cardan. En revanche, le système hydraulique deviendrait plus complexe, la machine plus lourde et aussi plus coûteuse. A la recherche d’une solution alternative, Grimme est en train de tester des entraînements, appelés « VarioDrive », à répartition de puissance mécanique-hydraulique sur une récolteuse de pommes de terre traînée.
Informatique La maintenance à distance des machines agricoles offre de nombreux avantages, notamment une gestion de flotte simplifiée, une acquisition rapide des données et un diagnostic immédiat des problèmes rencontrés en cours d’utilisation. Avant d’adopter la télémaintenance à grande échelle, il faut cependant garantir son immunité contre les actes malveillants tels la manipulation ou l’interception des données de diagnostic ou de remise à jour, susceptibles d’occasionner des préjudices financiers, des atteintes à la réputation, voire la mise en danger de l’intégrité physique des personnes. La mise au point d’un concept global de sécurisation est donc une condition essentielle pour assurer la protection nécessaire. A cet égard, l’intégration de nouveaux concepts de sécurité dans l’architecture des véhicules existants constitue un défi qu’il est indispensable de relever.
Travail du sol La géométrie des outils de travail passifs a jusqu’à présent été conçue en fonction de la vitesse fixe à laquelle ils étaitent susceptibles de fournir le résultat optimal. Compte tenu des vitesses actuelles de travail au champ, qui sont désormais variables, les outils doivent être repensés. L’interaction entre la fonction d’un outil passif et la puissance de traction requise dépend de la nature du soc, dont les angles déterminent dans une large mesure la fonction de l’outil. Ainsi l’ameublissement du sol dépend principalement de l’« angle d’attaque » (dans le sens vertical du coin), tandis que l’« angle de divergence » (dans le sens horizontal du coin) détermine les caractéristiques de découpe du sol. La distance de projection maximale de la terre émiettée dépend fortement de l’accélération qui lui est imprimée, donc de la vitesse d’avancement. L’angle d’attaque est déterminant, tandis que la profondeur de travail et la largeur de l’outil jouent un rôle relativement secondaire. Il existe donc clairement
un potentiel d’optimisation permettant d’obtenir un résultat de qualité constante pour une vitesse d’avancement plus élevée et une consommation de puissance réduite.
Moissonneuses-batteuses Les moissonneuses-batteuses performantes possèdent un canal d’alimentation, qui supporte l’unité de récolte et transfère le produit récolté aux organes de battage. Au fur et à mesure que les performances augmentent, les capacités de transport du canal d’alimentation atteignent leurs limites. Pour pallier cette insuffisance, les constructeurs s’efforcent de développer de nouveaux systèmes de convoyage. Réduction du niveau sonore, durée de vie accrue, aptitude à fonctionner quelles que soient les conditions de récolte, construction modulaire, stabilité du flux de récolte et grande facilité de maintenance, telles sont les principales attentes à l’égard de ces nouvelles machines.
Génie mécanique Sur les machines de travail modernes, l’électrification ciblée de certains sous-ensembles peut contribuer à améliorer le rendement énergétique et l’efficacité des ressources. Ainsi, dans le cas de l’accélérateur d’éjection d’une ensileuse, le passage d’un entraînement mécanique à une solution électrique permet d’optimiser la vitesse de rotation. Une première série d’essais avec un accélérateur d’éjection à entraînement électrique a permis de s’assurer du fonctionnement parfait de l’ensemble des composants. Les mesures de puissance effectuées ont démontré la possibilité de réduire sensiblement le régime de l’accélérateur d’éjection. Les vidéos enregistrées à cette occasion n’ont pas permis de constater une diminution sensible de la portée. Il reste en revanche à optimiser la stratégie de régulation en vue d’adapter le régime de l’accélérateur d’éjection.
Conclusion Le colloque dans son ensemble – et plus spécifiquement certains exposés – a montré qu’il existait un véritable espace pour les vraies innovations, en dépit – ou peut-être à cause – des mutations difficiles qui caractérisent la technique agricole. Les actes du colloque « Land.Technik 2016 », qui contiennent la totalité des exposés spécialisés, peuvent être commandés auprès des éditions VDI. n 12 2016 Technique Agricole
35
n En savoir plus | Pratique
Soigner les cultures et la réputation La contamination des eaux de surface par les dérives de brouillard de pulvérisation met toute l’agriculture sous pression. Savoir-faire, respect des normes et technologie contribuent à la durabilité et à l’efficacité de la production végétale. Gaël Monnerat
La réduction de la contamination des eaux de surface par les produits phytosanitaires est voulue par la société et améliore l’image de toute l’agriculture. Photo : Amazone
Les produits phytosanitaires subissent une pression énorme de la part de la société. Eloignée des réalités de la production, la population considère en effet les produits phytopharmaceutiques comme un fléau à éradiquer. L’utilisation de ces produits n’est pourtant pas anodine. Chaque application contribue à la réussite d’une culture, soit en réduisant la pression des adventices et des ravageurs, soit en améliorant la résistance de la plante. La présence de résidus de produits phytosanitaires dans les 36
Technique Agricole 12 2016
produits alimentaires est empêchée par le respect des délais d’application avant récolte. Dans ce domaine, la situation n’est pas parfaite, mais elle est généralement bonne. C’est la présence de ces résidus dans les eaux qui pose un problème global. Ces résidus, ou molécules issues de la dégradation des produits phytosanitaires, ont souvent pour origine une mal adresse ou une méconnaissance des bonnes pratiques agricoles. La pollution des eaux peut être évitée en respectant des dis-
tances d’éloignement, en intervenant quand les conditions météorologiques s’y prêtent et en utilisant une technique d’application adaptée. Si on ne peut que subir la météo, différentes technologies permettent de réduire la dérive et d’améliorer la précision des applications.
Choisir la bonne buse Pour que la bouillie pulvérisée soit moins sensible au vent ou à l’évaporation, la stratégie proposée est toujours la même :
Pratique | En savoir plus n
augmenter la taille des gouttelettes. Une goutte plus grande est en effet moins sensible. Mais la qualité de l’application peut être diminuée par la réduction du nombre d’impacts sur la cible (plante ou ravageur). Les produits phytosanitaires sont eux aussi des produits technologiques. Les formulations modernes permettent d’augmenter la taille des gouttelettes sans pénaliser l’efficacité du traitement. De plus, des gouttes plus grandes présentent une meilleure pénétration dans la végétation. Le choix de la taille des gouttes, définie par la pression de pulvérisation et le type de buse, varie selon le type d’intervention. Un brouillard fin est préférable pour un fongicide, alors qu’un herbicide peut se contenter de gouttelettes plus grandes. Tous les fabri-
Règles PER de base Pour satisfaire les PER, une bordure tampon d’une largeur minimale de 6 m doit être maintenue le long des cours d’eau et des plans d’eau. Elle doit être recouverte de végétation riveraine typique ou de végétation herbacée reconnaissable toute l’année. Les boisements riverains ou les chemins peuvent être compris dans la bordure tampon. La largeur est généralement mesurée à partir de la limite supérieure de la berge. Sur les 3 premiers mètres, aucune fumure ni aucun produit phytosanitaire ne doivent être utilisés. A partir de 3 m, la fumure est autorisée (surface fertilisable), mais aucun produit phytosanitaire ne doit être utilisé (PER : traitement plante par plante autorisé pour les plantes à problèmes, s’il est impossible de les combattre raisonnablement par des moyens mécaniques ; culture biologique : produits phytosanitaires interdits).
cants proposent désormais des buses antidérives. On distingue deux types différents : les buses à jet plat à injection d’air et les buses à turbulence et à injection d’air. Les buses à jet plat à injection d’air permettent de travailler à des pressions comprises entre 2 et 5 bars. Par rapport à une buse à jet plat classique, l’injection d’air permet de réduire la dérive de 70 à 90 %. Les buses à turbulences et à injection d’air travaillent à des pressions supérieures, généralement comprises entre 7 et 10 bars. La réduction de la dérive est de l’ordre de 75 %. L’utilisation de rampe à assistance d’air réduit aussi le risque de dérive et favorise la pénétration dans la culture. Avec ce type de matériel, il est
Les distances de sécurité à respecter par rapport aux eaux de surface qui sont fixées pour l’utilisation des produits phytosanitaires doivent être respectées selon les instructions figurant sur les emballages. Ces dispositions restent valables : • pour toutes les eaux superficielles, indépendamment des conditions de propriété ; • lorsque les eaux n’ont pas été cadastrées comme telles ; • dans les cas de renaturation de cours d’eau. Les différentes situations possibles ainsi que les méthodes de mesures sont expliquées dans la fiche thématique Bordures tampons – Comment les mesurer, comment les exploiter ? éditée par Agridea. Elle est disponible sur internet https ://agridea.abacuscity. ch/fr/ A~1399/0~0~Shop/ Bordures-tampon-ficheth%C3%A9matique
recommandé de réduire le débit d’air en cas de traitement sur un sol nu ou peu couvert.
Utiliser le potentiel disponible L’amélioration de la précision des applications phytosanitaires ne nécessite pas forcément des investissements importants. Bien que les améliorations technologiques présentes sur les nouveaux pulvérisateurs high-tech soient bénéfiques, des réglages précis et un savoir-faire rodé permettent d’obtenir de bons résultats avec du matériel plus ancien. Le choix de la buse est la première étape pour réduire la dérive. En équipant sa rampe de pulvérisation de porte-buses multiples, il est possible d’adapter son choix de buse rapidement et facilement et donc de réagir aux conditions rencontrées pendant le travail. Il faut garder en mémoire qu’un travail à vitesse élevée soumet plus longtemps le nuage de bouillie à la dérive. Les spécialistes préconisent de ne pas dépasser la vitesse de 8 km / h pour les applications le long des zones sensibles comme les cours d’eau, même si le matériel permet d’atteindre des vitesses plus importantes. Ce n’est pas parce que ma voiture de sport peut atteindre les 250 km / h que je dois rouler à cette vitesse partout. Enfin, le réglage de la hauteur de la rampe par rapport à la cible est primordial. Les angles des jets des buses sont généralement calculés pour que la rampe évolue à 50 cm au-dessus de la cible. Une augmentation de cette distance jusqu’à 75 cm augmente le risque de dérive de 50 %. Sur les parcelles accidentées, l’utilisation d’un système automatique de régulation de la hauteur de la rampe et de stabilisation est préconisée. Avec l’augmentation des vitesses de tra-
Les porte-buses rotatifs permettent d’adapter facilement sa manière de travailler aux conditions du moment.
Photo : Amazone
12 2016 Technique Agricole
37
n En savoir plus | Pratique
vail, ce type de régulation gagne en importance. En plus des mouvements verticaux, une rampe de pulvérisation adaptée à la haute vitesse doit être capable de réduire le phénomène de fouettement (mouvement horizontal de la rampe).
En arboriculture La pulvérisation de qualité est plus difficile en arboriculture que dans les grandes cultures. Dans les vergers, la dérive est (au moins en partie) souhaitée. Le nuage de pulvérisation doit en effet pénétrer dans la couronne de l’arbre pour atteindre sa cible. Le profil de la pulvérisation, la quantité de bouillie émise par le pulvérisateur et la direction dans laquelle celle-ci est projetée doivent correspondre avec le profil de la végétation. L’adaptation du profil de pulvérisation est plus facile sur un pulvérisateur à flux tangentiel ou à sorties multiples assistées d’air que sur un aéroconvecteur classique. En arboriculture, le réglage du flux d’air est particulièrement important. C’est le moyen de transport du produit vers l’arbre. Il doit donc permettre aux produits d’atteindre le cœur de l’arbre et varie de fait avec la densité de la végétation. La réduction du risque de dérive peut atteindre 50 % quand le réglage est optimal. Enfin, les spécialistes constatent que les flux d’air choisis sont très souvent trop importants. L’orientation des déflecteurs est aussi décisive. Elle permet de
Les rampes à assistance pneumatique réduisent la dérive et améliorent la pénétration dans la culture. Photo : Hardi-Evrard
diriger précisément la bouillie vers sa cible. Toute la préparation qui se diffuse autour des arbres et qui s’évapore ou retombe sur le sol peut être considérée comme perdue.
Panneaux récupérateurs ? Les pulvérisateurs à panneaux récupérateurs sont plus adaptés aux applications viticoles qu’arboricoles. Le traitement simultané des deux faces du rang n’est possible que dans les installations palissées et en absence de filets de protection contre la grêle. Ces éléments, qui récupèrent la bouillie qui n’est pas fixée sur le feuillage et la recyclent, apportent une solution presque totale contre les pertes par dérive. Comme une solution n’a jamais que des avantages, on peut relever que les panneaux récupérateurs accroissent le poids des pulvérisateurs, engendrent un coût d’acquisition plus élevé du matériel et sont plus fragiles.
Sécurité de l’utilisateur
La sécurité des utilisateurs doit rester prioritaire à tous moments pendant les interventions phytosanitaires. Photo : Hardi-Evrard
38
Technique Agricole 12 2016
La mise en œuvre des techniques de réduction de la dérive est bénéfique pour l’environnement et pour l’image de l’agriculture. Elle est prise au sérieux par les agriculteurs et les entrepreneurs. La sécurité personnelle des utilisateurs est par contre souvent oubliée. La répétition des interventions engendre une certaine routine et les gestes et précautions élémentaires ont tendance à être oubliés. Ainsi, le port de gants, de masque et de combinaisons pour la préparation de la bouillie progresse. Néanmoins, ces équipements de protection personnelle disparaissent quand on s’installe derrière le volant ou pour la résolution de problème,
typiquement un bouchage de buse, dans les parcelles. Le sentiment de sécurité apporté par les cabines fermées et climatisées est trompeur. Les systèmes usuels de filtration des poussières qui équipent les tracteurs ne sont pas efficaces contre les brouillards de pulvérisation. Des filtres capables de retenir les aérosols et répondants aux catégories 3 ou 4 de la norme EN 15695 sont nécessaires. Les équipements de la catégorie 4 se distinguent de la classe inférieure par leur capacité à retenir les vapeurs. La présence de ces filtres devrait être un critère obligatoire au moment de l’achat d’un pulvérisateur automoteur. L’équipement des tracteurs utilisés pour les travaux de pulvérisation n’est cependant pas courant, bien que certains constructeurs proposent des kits de remplacement.
Résumé La protection des plantes est un « mal nécessaire » à la production végétale. Ces interventions sont toutefois très mal perçues par la population. Une technique d’épandage maîtrisée et le respect des bonnes pratiques agricoles contribuent directement à la réduction de la contamination des eaux et de l’environnement ainsi qu’à l’image générale de l’agriculture. Si la réduction des pertes est importante pour la société, c’est toujours l’agriculteur qui court le plus grand risque d’intoxication. L’utilisation des équipements personnels de sécurité (gants, masque, combinaison) est nécessaire. Certains critiquent la peur que ces équipements peuvent transmettre à la population, alors que c’est le professionnalisme et le sérieux affichés par leur utilisation qui devraient être retenus. n
Question de lecteur | Management n
Service hivernal correct L’hiver est à notre porte. Certains se demandent quand ils équiperont leur voiture de pneus d’hiver, d’autres comment ils déneigeront efficacement leurs accès. De plus en plus d’agriculteurs envisagent le service hivernal comme un revenu d’appoint en période plus calme. Mais attention, les points suivants doivent être respectés pour que cela soit profitable. Urs Rentsch et Dominik Senn code stipule que le véhicule ne peut tracter que des remorques non assujetties à cette redevance. Ainsi l’agriculteur ne paie la RPLF que sur le poids total du tracteur (CHF 11.– / 100 kg). Cette solution permet toutefois d’utiliser la totalité du poids de l’ensemble autorisé sans que la charge remorquée ne soit soumise à la taxe.
Aire privée
L’équipement pour le service hivernal est une chose, mais le respect des dispositions légales est bien plus important. Photo : Roman Engeler
Les surfaces de trafic sont considérées comme publiques si une personne ou un véhicule peuvent y avoir accès sans restriction. Si un agriculteur souhaite déneiger des accès privés ou des parkings d’entreprise, ce travail est considéré comme industriel. Le véhicule doit en conséquence disposer d’une plaque d’immatriculation blanche.
Equipement Le service hivernal comprend le déblayage de la neige, la lutte contre le verglas et la protection contre les congères. Il a pour but de permettre un trafic sûr pour les véhicules équipés pour l’hiver et conduits de manière adaptée. Selon l’Arrêt du Tribunal fédéral 129 III 65, une conduite adaptée consiste à réduire sa vitesse jusqu’à la vitesse du pas si nécessaire.
Véhicule à immatriculation agricole Un véhicule à moteur immatriculé avec une plaque verte ne doit être utilisé que pour les travaux en lien avec la gestion d’une exploitation agricole ou des activités proches comme l’exploitation forestière, les cultures maraîchères, l’arboriculture, la viticulture, le jardinage et l’apiculture. Dès lors, les travaux de déneigement nécessaires à la gestion de l’exploitation sont autorisés. Parmi ceux-ci, on trouve le déneigement des chemins d’accès à l’exploitation, de la cour de ferme et de chemins forestier et ruraux. Ces travaux peuvent aussi être réalisés sur mandat pour d’autres exploitations.
Autorisations spéciales Sur les chemins communaux et secondaires, le service hivernal est souvent réalisé par des agriculteurs utilisant leur véhicules agricoles. Ceci n’est toutefois autorisé que si aucun véhicule industriel n’est disponible en raison des situations locales. L’agriculteur doit en outre posséder une autorisation spéciale pour une utilisation industrielle exceptionnelle de son véhicule agricole. Cette dernière est délivrée par les autorités communales ou cantonales.
Pour le déneigement, les prescriptions concernant le porte-à-faux avant ne sont pas applicables. L’installation de rétroviseurs latéraux n’est pas non plus nécessaire. L’utilisation des gyrophares jaunes est autorisée pour les « travaux de déneigement industriels » si la lame mesure plus de 3 m de large. Si un véhicule agricole dispose d’une autorisation spéciale pour le service hivernal avec plaques vertes, l’utilisation des gyrophares jaunes y est réglementée. n
Plaques blanches Si un véhicule commercial est disponible, l’agriculteur n’obtiendra pas d’autorisation spéciale. Pour être malgré tout actif dans le service hivernal, il devra immatriculer son véhicule comme véhicule industriel et sera soumis à la Redevance forfaitaire sur le trafic poids lourds (RPLF). Si le déneigement est le seul travail industriel effectué par le véhicule en question, il reste la possibilité d’inscrire le code 270/271 sur le permis de circulation. Ce
Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur pratique quotidienne ? Dans une série paraissant régulièrement, Technique Agricole traite dorénavant ces questions pratiques qui seront soumises régulièrement au service Formation.
12 2016 Technique Agricole
39
n Management | Investissement financier
Investir dans la technologie agricole ? Alors que les taux d’intérêt sont au plus bas, pourquoi ne pas investir dans des actions dans le domaine de la technologie agricole ? Technique Agricole a décidé de vous présenter régulièrement les possibilités en la matière. Commençons en explorant l’entreprise Bucher Industries. Andreas Meier * Vous souvenez-vous de ces tracteurs rouges aux ailes jaunes et à la calandre en tôle argentée ? Bucher Industries a fabriqué ces machines jusque dans les années 1960 et bon nombre d’entre elles sont encore en activité, ce qui atteste de leur qualité et de leur rentabilité. Mais ce qui symbolise vraiment le succès durable de ce fabricant de machines agricoles, ce sont ses choix en matière de production.
* Andreas Meier est rédacteur pour la revue Finanz und Wirtschaft et connaît bien les entreprises agraires cotées en Bourse.
40
Technique Agricole 12 2016
Repérer rapidement les tendances Une entreprise doit savoir identifier les tendances du marché, s’appuyer sur ses atouts, mais aussi connaître ses faiblesses. Ainsi, Bucher Industries a abandonné à temps la production de moteurs, trop coûteuse, pour se concentrer sur les machines attelées aux tracteurs. La suite a montré que c’était une idée de génie. Bucher Industries compte aujourd’hui parmi les premiers fabricants de machines agraires. Sa gamme est la plus large du secteur, y compris au niveau international, et l’entreprise est bien présente, même aux Etats-Unis ou au Brésil. Ce succès est dû aux choix de Bucher Indus-
tries, qui a décidé de cesser de se disperser pour plutôt se concentrer sur le marché des machines tractées, tout en s’ouvrant à d’autres marchés que la Suisse. Ces débouchés supplémentaires ont permis d’augmenter la production et de mieux exploiter les usines de production, ce qui s’avère toujours rentable. Concentration et rentabilité. Voici en deux mots les clés du succès durable pour bon nombre d’entreprises. Et ce type d’entreprises constitue aussi un bon investissement à long terme. N’importe qui peut acquérir des actions Bucher Industries (dont le secteur d’activités ne se limite pas aux machines agricoles)
Investissement financier | Management n
Acheter des actions Bucher Industries, un bon choix pour l’avenir. La reprise, c’est pour demain. Photo: Kuhn
puisqu’elles sont cotées à la Bourse suisse. Le groupe annonce ses résultats commerciaux tous les trimestres, les derniers datant de la fin octobre.
Un « bilan mitigé » Le dernier bilan était toutefois mitigé. Bucher Industries explique ce ralentissement par un net recul des ventes aux Etats-Unis, en particulier dans le secteur du lait et de la viande. Les distributeurs ont notamment enregistré une baisse de 50 % du chiffre d’affaires sur les machines de récolte du fourrage. Le printemps pluvieux en Europe et, par conséquent, en France, premier pays agricole en Europe occidentale, a également occasionné l’une des pires récoltes des dernières années, ce qui a freiné les investissements des agriculteurs. Le chiffre d’affaires a ainsi chuté de 20 % en France, voire de 40 % pendant l’été.
Une marge d’exploitation solide Le chiffre d’affaires dans la division «Kuhn» a connu un recul de 14 %, soit 559 millions de francs au cours des six premiers mois de l’année 2016. Les bénéfices ont baissé de 17 %, soit 63 millions de francs, par rapport à 2015. Malgré cela, la marge d’exploitation (les bénéfices d’exploitation en % du chiffre d’af-
faires) reste stable à 11,2 %. De grands fabricants de machines agricoles comme CaseNewHolland (CNH), Agco (Massey Ferguson, Fendt et Valtra) ou encore le groupe allemand Claas enregistraient déjà en 2015 des marges de moins de 10 % et n’ont jamais atteint les chiffres de Bucher-Kuhn, même lors de bonnes années. Si la marge bénéficiaire de Bucher Industries baissera nécessairement sur l’année entière en raison de la baisse du chiffre d’affaires, l’évolution récente des commandes laisse penser que la reprise ne se fera pas attendre. L’entreprise a ainsi enregistré 280 millions de francs de commandes au troisième trimestre, un chiffre plus qu’acceptable au regard des 200 millions de francs commandés au cours des deux premiers trimestres. Et, selon le nouveau directeur général (CEO) de Bucher Industries, Jacques Sanche, sans aucune baisse de prix.
Bucher Industries N Cours: 230.90 CHF | N° de valeur: 243217 SPIX (SPI sans dividende) adapté 300 280 260 240 220 200 180 160
2013
2014
2015
2016
Source: Thomson Reuters / FuW
Le cours des actions Bucher Industries connaît une évolution positive. C’est le bon moment pour en acheter.
Elargir sa gamme Parmi les quatre autres secteurs d’activité de Bucher Industries, la division « Municipal » (qui fabrique surtout des balayeuses) a aussi connu une année difficile. Manque de grands appels d’offres, économies dans de nombreuses communes et Brexit délétère pour le marché britannique ont eu un impact sur Bucher Industries, en tant que premier fabricant de balayeuses en Europe. L’entreprise avait toutefois allégé et rationalisé ses structures de production au cours des dernières années, dans l’espoir de rester rentable même dans un contexte difficile et cela a porté ses fruits. Les autres secteurs ont obtenu de meilleurs résultats. La division « Hydraulics » poursuit son expansion et affichait en milieu d’année une marge d’exploitation de 13 %. Comme les années précédentes, elle est parvenue à augmenter ses parts de marché grâce à de nouveaux projets et clients. Bucher Industries a notamment fourni des composants hydrauliques à John Deere. La production d’installations de fabrication de récipients en verre (où Bucher Industries est leader mondial) et de production de jus de fruits et de vin a affiché d’excellents résultats, tout comme les transactions en Suisse.
Le bon moment pour investir Les résultats de Bucher Industries évoluent parallèlement aux cycles des marchés. Le secteur primaire, dont dépend l’entreprise, connaît actuellement une
récession, car les prix des récoltes à l’international n’atteignent parfois plus la moitié du niveau de 2012. Un coup dur pour la capacité d’investissement des agriculteurs, qui se répercute sur les fabricants de machines agricoles, notamment Bucher Industries. Les actions de Bucher Industries sont de ce fait largement en deçà des prix record de 2014 (voir la courbe des cours). Ce ralentissement peut toutefois s’avérer intéressant pour l’investisseur averti qui peut ainsi investir dans une entreprise saine, même si elle est temporairement moins rentable. Il faudra sans doute attendre pour voir les actions de Bucher Industries grimper à nouveau puisqu’elles dépendent de la reprise du marché des machines agricoles. Investir aujourd’hui peut valoir la peine, car, lorsque les marchés se redynamiseront, le prix des actions aura déjà grimpé. De plus, Bucher Industries verse chaque année un dividende après l’assemblée générale qui se tient au printemps. La dernière fois, les actionnaires ont reçu 5.50 francs par action. Les bénéfices étant moindres en 2016, il ne faut pas s’attendre à dépasser les 5 ou 4.50 francs cette année, mais les actions rapporteront toujours quelque 2 % compte tenu de leur cours (220 francs), ce qui n’est pas négligeable au regard de la faiblesse des taux d’intérêt actuels. Les dividendes compenseront l’attente dès que les cours repartiront à la hausse. n 12 2016 Technique Agricole
41
n Plate-forme | Exposition
Le Sima prime les innovations Parmi les 127 nouveautés déposées, le jury du Sima en a sélectionné 25 auxquelles il a attribué deux médailles d’or, cinq d’argent et 18 citations. Roman Engeler
Composé de 28 membres parmi lesquels le Suisse Etienne Diserens, chef de projet à Agroscope Tänikon, le jury international a évalué les 127 innovations déposées qui ont été réparties dans les catégories préservation des sols, numérique en agriculture et efficacité en productivité, sécurité et confort. Il a attribué deux médailles d’or, cinq d’argent et 18 citations.
L’or pour Michelin
Trellebord nomme le système « VIP » (« variable inflation pressure », terme anglais signifiant pression de gonflage variable), un développement en partenariat avec Fendt sur une moissonneuse-batteuse. Le système régule automatiquement la pression selon la charge de la moissonneuse pendant la récolte. Monté sur la jante, un compresseur adapte la pression de chaque pneu séparément. Trellebord et Fend voient dans ce dispositif une alternative au train de chenilles.
L’argent pour New Holland Le tracteur autonome de New Holand est basé sur un concept similaire. Toutefois, la cabine est encore présente sur le « NHDrive » (basé sur la série « T8 »), afin qu’un conducteur puisse être à bord en cas de besoin. Le tracteur peut effectuer un grand nombre de travaux seul, et ceci jour et nuit. Le constructeur explique que
L’argent pour Case IH En été, Case IH a présenté pour la première fois, sur la base de la série « Magnum », un tracteur sans cabine et fonctionnant de façon autonome, sur lequel peuvent être montés une multitude d’outils. Avec le concept de tracteur autonome, on veut montrer la manière dont on pourra commander et surveiller les machines agricoles dans le futur. Les inMichelin a développé avec l’« Evobib » un pneu pouvant « passer sans compromis d’un usage champ à un usage route ». Cela est possible grâce à la sculpture de la bande, complètement redessinée, et un système de télégonflage. Avant les transports sur route, la pression est augmentée, et seule la partie centrale de la sculpture de la bande est en contact avec le sol. Dans les champs, la pression peut descendre jusqu’à 0,6 bar. Avec cette baisse de pression, l’aire de contact s’élargit et la partie extérieure des crampons se déploie au sol de sorte que la traction est améliorée.
« le concept ‹NHDrive› est capable à la fois de percevoir et d’analyser en temps réel l’environnement direct, tout en prenant en considération l’état et le niveau des composants du tracteur, mais également ceux de l’outil. »
L’argent pour JCB
venteurs espèrent que ce dispositif sera opérationnel pour des tâches comme le travail du sol, le semis, le traitement phytosanitaire et la récolte.
Dans les nouveaux chargeurs télescopiques de la série « Agri Pro », JCB intègre la transmission « DualTech VT » qui combine le meilleur de deux systèmes. Elle comporte un module hydrostatique utilisé pour les travaux à une vitesse inférieure ou égale à
L’or pour Trelleborg
Sima 2017 Le Sima (de son ancien nom Salon international du machinisme agricole) a lieu du 26 février au 2 mars 2017 au Parc des expositions à Paris-Nord Villepinte. Le salon qui se déroule tous les deux ans portera sur la thématique « Etre agriculteur dans dix ans ». Nous publierons plus d’informations à ce sujet dans l’édition de janvier de Technique Agricole. Notre partenaire l’agence Agrar Voyage organise à nouveau le voyage des lecteurs au Sima. Renseignements : tél. 062 834 71 51 ou courriel groups@agrar-reisen.ch
42
Technique Agricole 12 2016
Exposition | Plate-forme n
19 km / h et un module Powershift en trois rapports en prise directe sert aux usages à
vitesse plus élevée. Le passage de l’un à l’autre est automatique.
manuel, automatique ou personnalisé. Il assure la lubrification avec une centrale pour quatre sections indépendantes des points de graissage du tracteur et de ses outils. En mode automatique ou personnalisé, le processus se fait d’après différentes valeurs mesurées, ce qui est le cœur de l’innovation. Les données viennent par le système Canbus ou une interface Isobus. Elles sont collectées par des capteurs. En mode manuel, le conducteur peut par exemple commencer un graissage après avoir lavé le véhicule.
L’argent pour John Deere John Deere utilise le terme « Smart Autolube » pour définir un système activable depuis la cabine d’un tracteur en mode
L‘argent pour Rousseau Le producteur français a développé le « E-Kastor », une débroussailleuse à bras,
dotée d’une tête de broyage rotative entraînée électriquement tandis qu’elle garde une commande hydraulique des vérins de mouvement. Le courant vient d’un générateur intégré entraîné par la prise de force. Cette machine a une conception tellement simple que le refroidissement des composantes hydrauliques est moins problématique. n
ANNONCE
« Jó napot » de Hongrie. 300 hectares de soja L‘endroit est idéal, mais le soja est une culture délicate. Découvrez notre vidéo et notre reportage sur : tracteur.claas.com
Vraiment du bon travail. Les Tracteurs CLAAS.
12 2016 Technique Agricole
43
n XXXXXXXXXXXXXXXXXXX | Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Les visiteurs d’Intervitis Interfructa Hortitechnica ont porté une attention particulière aux divers outils électro-portatifs viticoles. Photo : Gaël Monnerat
Smart sur toute la ligne Le salon spécialisé dans les productions viticoles, arboricoles, les cultures spéciales et la mise en valeur des produits s’est déroulé du 27 au 30 novembre à Stuttgart. L’Association allemande des viticulteurs a décerné deux médailles d’or et cinq médailles d’argent. Gaël Monnerat
Evénement incontournable de tous les salons spécialisés, le Prix de l’innovation du salon international dédié aux techniques du vin, des jus de fruits et des cultures spéciales Intervitis Interfructa Hortitechnica a dû évaluer plus de 50 dossiers. Le jury, composé de 30 experts, a soumis ces propositions au filtre sévère
des critères d’attribution. C’est ainsi que sur les quatre médailles d’or potentiellement attribuables, seules deux ont été décernées. La vendangeuse automotrice pour la pente développée par l’entreprise Carl Hoffmann de Piesport (D) a ainsi été récompensée dans la catégorie « Culture et récoltes ». Cette machine est la pre-
La vendangeuse pour la pente conçue par l’entreprise Carl Hoffmann a obtenu une médaille d’or. Photo : Gaël Monnerat
44
Technique Agricole 12 2016
mière de son genre capable d’évoluer dans les vignes escarpées et actuellement opérationnelle. La deuxième médaille d’or est revenue au filtre tangentiel développé par la société italienne TMCI Padovan. Ce nouveau filtre se démarque de ses concurrents par le haut niveau d’automatisme qui réduit significativement les
Une médaille d’or récompense la conception du filtre tangentiel « Terminator » développé par TMCI Padovan. Photo : TMCI Padovan
Exposition | Plate-forme n
La herse à disque à largeur de travail variable de la société Herzau + Schmitt obtient une médaille d’argent.
Les drones sont en passe de révolutionner la viticulture en terrain escarpé. Photo : dronepart.de
Photo : Gaël Monnerat
besoins en personnel ainsi que l’énergie nécessaires à la filtration tangentielle du vin. Elle obtient ainsi le titre suprême dans la catégorie « Transformation et commande de processus ». L’obtention d’une distinction est liée à une évaluation sur la base des critères suivants : degré d’innovation, intérêt et applicabilité dans la pratique, avantages pour la gestion de l’exploitation et du travail, influence sur la qualité du produit final, amélioration de la situation environnementale et énergétique, impact sur la sécurité au travail et sur la commercialisation. Il est à relever qu’aucun des dossiers présentés dans les catégories « Technique de remplissage et d’emballage » et « Marketing et organisation » n’ont rempli ces critères pour l’obtention d’une médaille d’or.
dernière était organisée en collaboration par la DLG et la DLG Italie, l’Italie étant cette année le pays partenaire.
L’avènement de la smart production Les cultures spéciales ne font pas exception à la tendance. L’utilisation des nouvelles technologies s’étend à l’ensemble du secteur, de la sélection variétale à la commercialisation en passant par le conditionnement et la transformation des produits. L’évolution du secteur n’est pas portée que par les logiciels et l’électronique. Les améliorations des processus purement mécaniques permettent aussi aux utilisateurs d’augmenter leurs performances et leurs rendements. Un forum était spécialement dédié à ces nouvelles techniques et à leurs
applications en production maraîchère, en plein champ et sous serre. Les thèmes abordés portaient notamment sur le rendement énergétique et l’utilisation efficace des ressources, l’irrigation, la logistique et la gestion de la qualité, les capteurs, la protection phytosanitaire moderne et la robotique.
En bref Le dynamisme et la diversité du salon Intervitis Interfructa Hortitechnica traduit l’état d’esprit qui anime le secteur des cultures spéciales. Alors que le marketing viticole utilise le terroir et la tradition pour la promotion des produits, les huit innovations récompensées démontrent que le progrès technique trouve aussi sa place dans ce secteur d’activité. n
Grande affluence Les 400 exposants et les diverses conférences spécialisées ont attiré quelque 25 000 visiteurs en provenance de toute l’Europe. L’intégration, pour la première fois en 2016, des techniques de production des cultures spéciales n’est pas étrangère à ce succès. Pour assurer la qualité des présentations dans ce secteur, les organisateurs ont pu compter sur la collaboration de la Société allemande d’agriculture (DLG). En plus des traditionnel stands et conférences, les organisateurs proposaient cette année des démonstrations de travaux réalisés par des drones et des robots ainsi que la présentation du processus complet de la culture d’une salade, du semis à la récolte. Cette
Lauréats du Prix de l’innovation 2016 Intervitis Interfructa Hortitechnica 2 médailles d’or Vendangeuse automotrice pour la pente CH 500 de la société Carl Hoffmann Landmaschinen Filtre tangentiel TMCI Padovan
5 médailles d’argent Herse à disque à largeur de travail variable hydraulique de la société Herzau + Schmitt Produit à base d’enzymes Trenolin RBouquetPlus de la société Erbslöh Technique de garantie de la qualité des bouchons des sociétés Amorim Cork et M.A. Silca Corticas
Plateforme d’information pour les entreprises viticoles BayWeinTEK de l’Agence bavaroise pour la viticulture et l’horticulture
3 prix spéciaux Ces prix récompensent l’innovation pour faire face aux problèmes liés au réchauffement climatique. Ils sont décernés aux sociétés Erbslöh et Lallemand pour le développement de levures adaptées. La protection contre les bactéries lactiques et acétiques pendant la phase de fermentation développée par Lallemand obtient aussi un prix spécial.
12 2016 Technique Agricole
45
n Plate-forme | Exposition
Du 9 au 13 novembre, les nouvelles techniques agricoles ont été sous les feux des projecteurs à l’Eima.
Photo : Ruedi Hunger
Rencontres internationales à Bologne Les visiteurs d’une exposition sont naturellement friands d’innovations, et à l’Eima, ils n’ont vraiment pas été déçus. De nombreux exposants sont venus présenter leurs novità dans l’espoir de pouvoir s’implanter sur le marché avec leurs produits. Ruedi Hunger
Série « Farmall C » performante
temps, le relevage arrière a vu sa capacité de levage augmentée de 19 %. Les tracteurs auront à l’avenir un meilleur rendement sur route : un régime de 2000 tr / min suffira pour rouler à la vitesse maximale de 40 km / h, contre 2300 tr / min actuellement. De nouvelles fonctions de mémorisation du régime moteur sont disponibles.
New Holland, ce dernier a présenté au salon de Bologne ses « propres » machines de cultures de pleine terre et fourragères. Sous les marques Kongskilde, Överum et JF, l’entreprise danoise développe, fabrique et commercialise des machines pour le travail du sol, les semis, les opérations de fauchage, fanage et andainage et d‘affourragement. En reprenant Kongskilde, New Holland poursuit son objectif d‘innovation en proposant des solutions complètes. Selon Carlo Lambro, président de New Holland, la structure de commercialisation actuelle de Kongskilde sera conservée, de même que ses réseaux d’importateurs et de revendeurs. Ces prochaines années, l’entreprise entend combler les lacunes existant dans le domaine des distributeurs d’engrais et des pulvérisateurs.
Kongskilde chez New Holland
Massey Ferguson : un Full liner
A la suite de l’absorption de la division Machines agricoles de Kongskilde par
Massey Ferguson a présenté ses « propres » équipements de mécanisation des
Pour l’année à venir, Case IH a prévu plusieurs innovations dans les modèles haut de gamme de la série « Farmall C », notamment en y appliquant la technologie « Multicontroller » déjà implantée sur les grands tracteurs Case. En même
46
Technique Agricole 12 2016
herbages, provenant des usines Fella à Feucht (D). L’offre comprend des systèmes de fauche, avec ou sans conditionneur, des combinaisons Butterfly, ainsi que des pirouettes couvrant une largeur
de travail entre 5,2 et 12,7 m. Des andaineurs, entre 3,6 et 12,5 m, sont vendus sous la marque Massey Ferguson.
« BlueCab T4 » Pour couvrir le marché des tracteurs spéciaux et étroits, New Holland a présenté sa série « T4 V/N/F ». Ces tracteurs sont
Exposition | Plate-forme n
dotés du système « BlueCab » protégeant le conducteur des pesticides de toute nature. La cabine bénéficie d’un système à double filtration breveté, dont l’efficacité a été testée pendant deux ans dans des conditions d’utilisation réelles et qui a permis de ramener de 82 à 78 dB le niveau sonore à l’intérieur de la cabine.
D’une puissance allant de 103 à 147 kW, ils disposent d’une transmission semi-powershift à trois rapports sous charge. Arbos Lovol a exposé des pulvérisateurs et des distributeurs d’engrais sur le stand de MaterMacc.
Un pneu « HCM » pour engins municipaux a aussi été montré. Il assure une traction parfaite, y compris sur la neige,
« Extreme 365 HTI » en noir Maschio a dévoilé sa nouvelle presse à balles rondes à chambre variable le premier jour du salon. Construite à Campodarsego (province de Padoue), elle arbore une livrée entièrement noire et porte la désignation « HTI » et complète les modèles antérieurs « HTC », « HTR » et « HTU » de la gamme. Mettant en œuvre la technologie de Feraboli, un constructeur récemment acquis par Maschio, la presse confectionne des balles rondes de 122 cm de large et de 160 cm de diamètre. Elle permet le liage par film, par filet ou par ficelle.
Chargeuses télescopiques MF Massey Ferguson a surpris le public avec une nouvelle gamme de chargeuses téles-
grâce à sa sculpture caractéristique « en cascade ».
Prochaine génération de « Nexos » Claas a présenté son dernier « Nexos », conçu pour les cultures spéciales, no-
copiques. Les moteurs, d’une puissance comprise entre 73 et 96 kW (100 / 130 ch), respectent la Phase IV en matière de contrôle des gaz d’échappement. Les chargeuses (hauteur de chargement de 6,0, 6,50 ou 7,0 m) sont dotées d’entraînements hydrostatiques. Le constructeur a adapté la hauteur maximale de chargement et la capacité de levage en fonction de la taille du véhicule et des souhaits de ses clients. Les chiffres de la désignation expriment ces paramètres, « TH.7035 » signifiant une hauteur maximale de 7 m et une capacité de levage de 3500 kg.
tamment la viticulture et l‘arboriculture. Outre un moteur plus puissant, une construction plus compacte et une meilleure maniabilité, ces tracteurs se distinguent par un grand nombre de solutions pratiques dans l’utilisation d’outils montés, à l’avant et à l’arrière, par une transmission redessinée et par un confort accru dans la cabine. La série comprend 14 modèles, tous munis d’un moteur FPT à 4 cylindres (75 à 112 ch).
Un « petit dernier » prometteur
Le tracteur de l’année Porteur du titre de « Tractor of the Year 2017 », le modèle Case IH « Optum 300
modèles « 1270 Plus » et « 1290 Plus » sont destinés aux agro-entreprises spécialisées et aux exploitations grandes cultures. Dotés d’une chambre de pressage plus longue de 80 cm que celle des modèles précédents, ils assurent une densité de pressage supérieure de 10 %. Le système « IntelliCruise » adapte automatiquement la vitesse du tracteur selon la taille de l’andain, assurant ainsi un débit de ramassage optimal.
Le « Tony 9800SR » (64 kW / 87 ch), dernier tracteur d‘Antonio Carraro, innove avec une transmission hydrostatique à quatre plages de vitesses qui se distingue par une capacité de traction améliorée de 30 %. Grâce à son système « Tractor-Management-Control », ce tracteur au châssis articulé dispose d‘une gestion électronique de la vitesse et du régime moteur. Une cabine certifiée FOPS protège le conducteur du bruit et lui assure une bonne visibilité.
L’empire du Milieu n’est pas absent
Une appli intéressante
Après avoir acheté le constructeur de tracteurs Goldoni et MaterMacc, spécialiste en techniques des semis, le groupe chinois Arbos Lovol produit des tracteurs destinés au marché européen dans l‘usine Goldoni, près de Modène. Les tracteurs Arbos (série « 6000 ») ont été présentés pour la première fois à l’Eima.
Mitas a présenté une application de gestion de la pression de gonflage des pneus pour smartphone, qui fonctionne sous Android, iOS et Windows. Le fabricant, l’un des leaders européens du pneumatique, est persuadé que son application aidera les agriculteurs à déterminer la pression de gonflage la mieux appropriée.
« Heavy Duty » avec « BigBaller Plus » Avec ses nouvelles presses à grosses balles, New Holland se met à niveau des défis technologiques les plus élevés. Les
CVX » se situe entre le « Magnum », fabriqué aux USA, et le « Puma », construit en Autriche. Le tracteur est remarquable par son nouveau design, son essieu avant robuste et son carter d’huile, qui fait également office d’élément de structure. Le « T5.120 » de New Holland dans la catégorie « Best Utility », le « Tony 9800 TR » d‘Antonio Carraro dans la catégorie « Best of Specialized » et le « 6215 RCShift » de Deutz-Fahr dans la catégorie « Best Design » ont aussi reçu une distinction. n 12 2016 Technique Agricole
47
n Plate-forme | Exposition
Eurotier est devenu un salon mondial de l’innovation en matière d’élevage. La technique agricole y joue un rôle important.
Photo : DLG
L’élevage se dynamise Avec 2500 exposants, 163 000 visiteurs et une surface d’exposition de 28 hectares, Eurotier a de nouveau battu tous les records. Roman Engeler Comme l’a constaté la DLG, qui organisait l’événement, les éleveurs veulent s’informer. « Les agriculteurs ont besoin de systèmes modernes et professionnels, porteurs d’avenir pour leur exploitation. » Grâce à une communication efficace auprès des exposants et du public, Eurotier est devenu le plus grand salon mondial de l’innovation en matière d’élevage. Le concours d’innovation organisé en prélude à l’exposition a ainsi acquis une importance majeure, d’autant plus que les règles d’évaluation sont désormais plus strictes. Un produit innovant doit par exemple être fonctionnel au moment du salon et pouvoir être mis sur le marché au plus tard en 2017. Reste à voir, toutefois, si le non-respect de ces conditions entraînerait une annulation d’un prix.
Concours d’innovation Les candidats aux médailles d’or et d’argent du concours d’innovation ont été désignés en septembre (voir l’édition d’octobre 2016 de Technique Agricole), mais la distribution finale a eu lieu peu avant le salon. Sur les 25 projets, quatre nouveautés ont obtenu la médaille d’or (21 celle d’argent). Voici ces lauréats : 48
Technique Agricole 12 2016
– « Smart Calf System » de Förster-Technik (D) est un système complet de modules de surveillance des veaux tout au long de la journée, mais aussi directement à L’automate à lait ou à eau. Il comprend aussi un système électronique de recherche des veaux. Les modules « Smart Drink Station », « Smart Neckband » et « Smart Water Station » collectent des données importantes relatives à la santé, à l’activité et au comportement des veaux aux tétines. – Le système innovant de couverture de silo « Wicky » de Wasserbauer (A) permet d’enrouler automatiquement des bâches de différentes tailles et formes. Cette solution adaptée à divers secteurs constitue une avancée majeure par rapport aux systèmes de couverture manuels, car elle réduit notamment les risques de chute de personnes, puisque les filets et sacs de sable sont retirés au préalable. – « PiggyCheck » de Meier-Brakenberg (D) est un logiciel d’intelligence artificielle permettant de peser et d’analyser la corpulence des porcs à l’étable, directement et sans contact puisqu’il se base sur une caméra 3 D.
– « Eartag Life » de Smartbow (A) est une marque auriculaire pour bovins servant à la fois d’identification officielle, de balise de localisation en temps réel et de puce de contrôle de santé. Très légère, elle peut être placée dès la naissance du veau et offrir ainsi pour la première fois des informations complètes sur l’animal tout au long de sa vie. Le capteur a plusieurs années d’autonomie. Voici maintenant quelques autres coups de cœur des rédacteurs de Technique Agricole.
Tendance à l’automatisation « Nous constatons, surtout sur les grandes exploitations, une tendance croissante à la traite automatisée », nous confiait Joakim Rosengren, directeur de Delaval, ajoutant que les clients souhaitent en conséquence une gamme complète de solutions dans ce domaine (produits de trempage, carrousel de traite entièrement automatique, système de gestion d’exploitation). On signalera ainsi également le « DCA », un nouvel outil d’analyse de l’efficacité et du rendement du nettoyage mécanique et thermique d’une installa-
Exposition | Plate-forme n
tion de traite. La nouveauté réside ici dans l’algorithme d’analyse automatique de bouchons, qui déclenche, si nécessaire, des mesures visant à éviter toute contamination.
Compactes et maniables
de dosage, s’il le souhaite, mais l’engin pourra bientôt gérer toutes ces fonctions, même la distribution du fourrage, de manière autonome, sans conducteur. Une charge de batterie suffira à assurer trois mélanges pour 100 vaches. La machine sera disponible dans sa première variante (sans dispositif automatique d’alimentation) dès le deuxième trimestre 2017, au prix d’environ 65 000 euros.
Le « pistolet NIRS » La traite au carré Lemmer-Fullwood a dévoilé son « QA23 », un manchon de traite révolutionnaire de forme carrée asymétrique.
Avec ses nouvelles mélangeuses à vis automotrices « SPV Access » et « SPV Power », Kuhn propose désormais aussi des machines basses et très maniables.
Ces mélangeuses d’une capacité de 12 à 17 m³ viennent compléter la gamme « SPV Confort ». Kuhn propose 16 gammes de mélangeuses à vis destinées au marché européen, mais aussi des mélangeuses et des doseurs fixes et un système d’alimentation automatique « FeedRobot System » TKS.
à marteaux se trouve à l’intérieur de la machine. Il « bat » la paille de maïs par rotation et la transporte par aspiration sur une bande à picots / un tamis. Les gros cailloux sont récupérés sur une tôle, tandis que les plus petites impuretés sont triées sur le tamis. La paille aboutit dans le tambour hacheur où elle est hachée, puis propulsée dans lesremorques.
La spectroscopie dans le proche infrarouge (NIRS pour le terme anglais near infrared spectroscopy) est utilisée depuis un certain temps pour l’analyse en temps réel de tous types de matériaux (céréales, paille de maïs ou encore purin). Les appareils se veulent de plus en plus maniables. Le fabricant italien Dinamica Generale, qui collabore avec Krone, Fendt et New Holland dans le domaine de la technologie NIRS, a présenté son « X-NIR », une sorte de « pistolet NIRS » portable, capable d’évaluer rapidement et partout les paramètres (humidité, épaisseur, protéines, fibres, cendres et graisses brutes, etc.) d’ensilages ou de céréales. Complé-
Selon ses concepteurs, cette forme conviendra parfaitement aux troupeaux dont les vaches présentent différentes formes de trayons. Il permettrait aussi un débit de lait optimal. Lemmer-Fullwood a aussi présenté son nouveau « FloorCleaner ». L’entreprise dispose ainsi désormais d’une gamme complète de robots racleurs. Cet appareil fonctionne sur batterie et dispose de nouveaux capteurs.
« Tondeuses et aspirateurs » pour les champs de maïs
Siloking, le roi du silence Siloking présente ses mélangeuses à vis automobiles, à alimentation externe, électriques, silencieuses et non polluantes. Le « TruckLine 4.0 Compact 8 » est une petite révolution dans le monde des mélangeuses automotrices. Le conducteur peut toujours régler manuellement les paramètres de mélange, de transport et
ment idéal, l’« AgriNIR » est un boîtier permettant d’analyser de la même manière un échantillon. Toutes les valeurs collectées sont rassemblées dans le Cloud et utilisées pour affiner les méthodes d’étalonnage.
Un capteur – trois applications John Deere propose depuis plusieurs années d’équiper ses ensileuses d’un capteur NIRS permettant d’analyser la teneur en matières sèches et d’autres paramètres d’une récolte. Ce capteur, baptisé « Strohmax 5000 » est le nom de cet outil frontal pour ensileuse capable de hacher, puis aspirer en un seul passage la paille de maïs et les épis restés au sol. Son concepteur vise ainsi à assurer la récolte de tout le produit d’un champ de maïs tout en luttant activement contre la pyrale. Cet outil peut traiter six rangées de maïs à la fois et se fixe facilement sur les ensileuses classiques. Un arbre rotatif 12 2016 Technique Agricole
49
n Plate-forme | Exposition
« HarvestLab », peut aussi être installé dans l’étable et analyser la teneur en glucides, amidon et protéines du fourrage et la proportion de fibres et d’ADF / NDF. Il peut aussi analyser en temps réel le purin afin de réguler l’épandage en fonction des besoins. Dans sa variante définitive, le capteur pourra servir à déterminer la vitesse du tracteur et / ou le débit lors de l’épandage afin d’apporter les quantités requises de nutriments au sol.
GEA, la détection futée
GEA (Westfalia) a présenté ses technologies intelligentes en automatisation et détection, notamment un outil breveté capable de détecter rapidement une éventuelle mamite, même pendant la traite. La direction de GEA a annoncé lors d’une conférence de presse être à la pointe du secteur des systèmes de traite automatiques. Son carrousel de traite automatisé et modulaire est déjà utilisé dans plus de 500 salles de traite et fabriqué en série. GEA a par ailleurs déjà vendu 200 exemplaires dans 15 pays de son dernier-né dans la gamme automatique, le robot de traite monoposte « Monobox ». Contrairement aux autres produits similaires, GEA annonce que son robot accomplit toutes les étapes liées à la traite en une même prise et est par ailleurs équipé d’une caméra 3 D de dernière génération. Il comprend aussi le système « Apollo » de trempage automatique dans le gobelet trayeur, récemment homologué du point de vue de la sécurité alimentaire. Avec « FRone », GEA propose désormais aussi un robot d’affouragement (photo).
une cuve en plastique de 3000, 3500 ou 4000 litres pour Aebi, Reform et Lindner (l’appellation provient de Kunststofftank, mot allemand signifiant réservoir en plastique, et du nom des trois fabricants). Sa forme spéciale et son écoulement central permettent d’alimenter la pompe à purin par l’avant ou par l’arrière, ce qui peut se révéler bien pratique en montagne. Il existe toute une gamme d’équipements complémentaires pour ces « miniautomotrices, comme la gestion informatisée avec réglage continu de la pompe, l’équipement Isobus ou encore le capteur de nutriments « VAN-Control 2.0 ». Zunhammer a également retravaillé son injecteur de purin et l’a renommé « Kusgu » à partir de son nom allemand (photo). Cet outil spécifique permet de refermer le sol dès l’application de purin et d’éviter ainsi toute émanation d’odeurs désagréables.
Les gammes « TS » et « LS » de citernes semi-remorques (21, 24 et 27 m³) d’Annaburger sont équipées d’une plaque d’attelage standard. Elles se combinent ainsi aussi bien à des camions qu’à des attelages « Dolly ». En pratique, cette flexibilité permet d’utiliser un camion pour
Si les chargeurs sur roues ou de ferme électriques sont désormais légion, les
évolutions sur ce type de véhicule restent suivies de près et analysées par les professionnels. Weidemann a ainsi présenté son nouveau « 1160e Hoftrac » à l’Eurotier. Déjà présent sur le marché, celui-ci est doté d’une batterie AGM étanche pouvant être rechargée sur prise de 230 V, ce qui facilite considérablement l’utilisation de la machine.
Faire du « skate » avec Fliegl parcourir de longues distances, mais un tracteur pour se rendreaux champs proches.
Une nouvelle ère grâce à « NewAg »
Zunhammer a dévoilé sa solution rapportée pour camionnette baptisée « Karl », un
Manitou a certainement pensé au New Age en baptisant « NewAg » sa nouvelle gamme de chargeurs télescopiques composée de neuf modèles avec quatre types de transmissions (convertisseur de couple avec Powershuttle classique ou automatique, boîte hydrostatique à deux vitesses Technique Agricole 12 2016
La mobilité électrique en toute simplicité
Citernes polyvalentes
« Karl » et « Kusgu »
50
ou transmission variable en continu). La toute nouvelle cabine de conduite avec visibilité optimisée et l’entrée « Easy Stepp » plus sûre et plus simple caractérisent cette nouvelle génération. Manitou a aussi présenté des prototypes du chargeur sur roues « AL T750 » de marque « Gehl ». Ce chargeur articulé est doté, pour la première fois, d’un bras télescopique qui offre une hauteur de levage de 5 m. Avec ses 5,5 t, ce successeur de l’« AL 750 », présenté lors de l’Agritechnica 2015, est le plus gros engin de ce type de la gamme Gehl.
La future ordonnance allemande en matière de fertilisants exigera selon toute probabilité à partir de 2020 au plus tard un épandage de lisier près du sol et en bandes. Réagissant à ce fait, Fliegl a présenté le nouveau répartisseur de pendillards « Skate ». Celui-ci rend possible un épandage uniforme qui ménage les plantes tant dans les herbages que dans les terres cultivées. Flieg l en attend une réduction des émissions d’ammoniac et des feuilles mieux protégées des salissures. n
Prévention des accidents | Sécurité n
En hiver aussi, le danger guette Pendant la période de végétation, les accidents mettent principalement en cause les véhicules. En hiver, leurs causes sont souvent différentes. Les accidents impliquant des machines dans les cours de ferme et la mécanisation intérieures sont plus nombreux. Ruedi Hunger Chaque saison possède son propre type d’accidents caractéristiques. En automne et en hiver, alors que les journées sont courtes, il faut porter une attention particulière à l’éclairage des tracteurs et des remorques. De plus, les sols sont souvent humides et collants et la terre adhère aux pneumatiques à la sortie des parcelles. Enfin, c’est la saison du nettoyage de nombreuses machines. Durant cette opération, plusieurs machines « montrent leurs dents » et les accidents sont fréquents. Cela est dû à la dépose de nombreuses pièces de protection pour permettre le nettoyage de l’intérieur des machines. C’est aussi à cette saison qu’un grand nombre de palettes de fourrages et d’engrais sont transportées. Le glissement de chargements insuffisamment assurés est aussi à l’origine d’accidents. Le texte qui suit décrit quelques exemples d’accidents « de saison ».
« Autonettoyage » insuffisant En matière d’autonettoyage (sur le terrain), les pneumatiques des tracteurs et des remorques ont des caractéristiques différentes. Ils ont tous un point en commun : après quelques centaines de mètres parcourus sur une route, ils sont parfaitement propres. En automne et en hiver, les conditions font que les routes et les places sont souvent salies par les véhicules agricoles.
Nettoyer les routes sales ! Les routes ne doivent pas être salies. En cas de souillures, il est nécessaire d’avertir les autres usagers de la route et de la nettoyer immédiatement. En plus des pelles et des balais, différentes machines et outils sont adaptés à ce travail. Ces matériels conviennent bien à une utilisation communautaire. Ils doivent toutefois être disponibles rapidement.
Nettoyage d’hiver C’est quand les travaux des champs sont terminés que commence la « traditionnelle » saison de nettoyage et d’entretien
des machines et outils. Avec les températures basses, ce travail n’est pas des plus agréables. Il est donc nécessaire de porter des vêtements adaptés. Marcher sur des machines mouillées ou sur des sols gelés est dangereux.
Accès interdit ! Pendant leur nettoyage, les épandeurs à fumier ne doivent pas fonctionner. Personne ne doit se trouver à l’intérieur quand ils sont en action, même pour enlever un simple bouchon de paille. Les blessures subies par les personnes happées par le hérisson sont terribles et souvent mortelles.
Marcher sur des machines mouillées ou sur des sols gelés est dangereux. Photo : Kärcher
Bien pensé, mais insuffisant La loi stipule qu’un chargement doit être arrimé à sa surface de chargement de manière à ne pas pouvoir bouger. Les palettes d’engrais ou de fourrages conditionnés en sac doivent être assurées pour éviter leur déplacement et le glissement de l’empilement de sacs. L’arrimage montré sur la photo ci-contre est insuffisant. Le glissement des sacs n’est pas empêché et un déplacement du centre de gravité peut avoir des conséquences fatales.
Un chargement doit être arrimé à sa surface de chargement de manière à ne pas pouvoir bouger. Photo : Ruedi Hunger
– prêter une attention particulière aux angles morts – personne ne doit se trouver dans le rayon d’action du véhicule – les charges dynamiques ne doivent être transportées qu’en position basse – abaisser les bras et retirer la clé de contact pendant le stationnement.
Points de fixation supplémentaires Les surfaces de chargement avec des sols en acier lisses ont un coefficient de frottement faible. Cela signifie que les palettes peuvent glisser. Dans la mesure du possible, les chargements difficiles comme des palettes de sacs doivent être placés de manière à être solidaires. Si cela n’est pas possible, un arrimage par des points de fixation supplémentaires placés aussi près que possible du chargement est nécessaire.
Mélangeuse à fourrage
Véhicule de levage
Conclusion
Il existe une grande diversité de véhicules de manutention. Les dangers sont toutefois toujours les mêmes : –n e pas se trouver sous la charge levée –n e pas circuler sans visibilité
Les accidents ont souvent pour origine l’inattention, la précipitation ou l’étourderie. Tous les travaux doivent être planifiés avec soin et les mesures de sécurité nécessaires doivent être prises. n
Les mélangeuses sont en principe remplies par des chargeurs, des grues ou des fraises de désilage. En cas de remplissage manuel, les vis ne doivent en aucun cas fonctionner, même si l’on charge depuis une plateforme surélevée ou à travers une ouverture dans le sol. Le moteur (la prise de force) doit être arrêté. La chute dans un bol mélangeur cause de graves blessures qui peuvent être mortelles.
12 2016 Technique Agricole
51
n Passion
« Conduire un Schlüter, c’est culte » Walter Röschmann exploite le domaine d’Emser Werke à Domat / Ems. Il ne jure que par les tracteurs Schlüter. Jusqu’à aujourd’hui, ceux-ci ont fait preuve d’une grande fiabilité sur son exploitation. Dominik Senn
En quelques secondes et sans outillage, le mécanicien agricole Sandro Röschmann bascule la cabine et le capot du moteur. Photos : Dominik Senn
Walter Röschmann possède un « Compact 1050 V6 », animé par un moteur MAN à six cylindres. Ce tracteur est équipé d’une transmission mécanique à six vitesses avec doubleur et une prise de force à 540 et 1000 tr / min. Un embrayage hydraulique est installé entre le moteur et l’embrayage à pied. Walter Röschmann apprécie cet élément pour les démarrages et les manœuvres. De plus, il empêche le moteur de caler.
Le plaisir de la mécanique « Conduire un tracteur Schlüter, c’est comme conduire une Harley : c’est culte ! », explique Walter Röschmann. « C’est du plaisir mécanique pur, qu’il s’agisse du capot basculable, des portes coulissantes pour un accès confortable ou du différentiel autobloquant Schlüter Locomatic qui assure un passage de la force sans patinage vers les deux roues avant. » 52
Technique Agricole 12 2016
La grande cabine « Super-Silence » qui équipe les Schlüter peut être basculée à tout moment et sans outils pour donner un accès plus ou moins immédiat à l’ensemble du tronc du tracteur, du moteur à l’essieu arrière. Walter Röschmann nous en a fait la démonstration. Le démontage rapide de tous les habillages réduit considérablement les frais en évitant les heures de travail coûteuses. Dans la mesure du possible, c’est son fils Sandro qui réalise lui-même l’entretien du tracteur. Il nous affirme que les problèmes mécaniques ou techniques sont particulièrement rares sur les Schlüter. Il est possible de laisser les portes coulissantes ouvertes pendant les déplacements, ce qui est appréciable quand la climatisation est absente.
Fan de Schlüter Walter a attrapé le « virus Schlüter » en 1968, quand son père a acheté un nou-
veau Schlüter pour travailler sur l’exploitation alors louée à l’entreprise Fried à Meilen. A l’époque, un tracteur à deux roues motrices de 80 ch propulsé par un moteur à six cylindres en ligne Schlüter, cela attirait tous les regards. C’est encore le cas aujourd’hui. En 1971, son père est nommé gérant de l’exploitation d’Emser Werke où le Schlüter sera aussi utilisé. Walter nous parle des « Schlüter Tagen » (journées Schlüter) qu’il a fréquentées plusieurs fois avec des amis. Comme il le dit lui-même : « ça c’est quelque chose ! » Pendant quelques années, les Röschmann ont possédé un Schlüter d’occasion supplémentaire : un « 1250 » équipé d’un moteur Schlüter d’origine mais qui a dû céder le pas devant les nouvelles techniques. Après une panne de moteur survenue en 1991, le tracteur de 80 ch a été remplacé par un « 1050 » qui est aujourd’hui encore utilisé sur le domaine.
Passion n
« Conduire un Schlüter, c’est culte » : Walter Röschmann, Domat / Ems, ne jure que par les solides tracteurs Schlüter.
Le différentiel autoblocant Locomatic garantit une transmission automatique de la puissance aux deux roues avant.
Walter nous confie encore que des visiteurs lui disent souvent : « Ah ! Tu conduis un Schlüter ? Ce tracteur tu ne dois pas le vendre, ou alors seulement à moi. »
50 ha de terres ouvertes « Notre exploitation familiale de 60 ha est le domaine de l’entreprise Ems-Chemie, que nous gérons en indépendants depuis 1996 », explique Walter. Sur 50 ha de terres ouvertes, nous produisons principalement des céréales, du colza, du maïs d’ensilage et des surfaces écologiques. Avec son frère Willi et son fils Sandro, mécanicien sur machines agricoles, Walter réalise encore des travaux pour des tiers. Ensemble ils battent, pressent des balles rondes et rectangulaires, sèment le maïs et réalisent les ensilages. En plus de ces services, ils proposent encore d’autres prestations. Dans la région, les Röschmann étaient les pionniers de l’ensilage et de l’enrubannage. Au moment de l’acquisition du « 1050 », le tracteur principal était utilisé pour tous les travaux : labours avec une charrue 4 corps, déchaumage, préparation du sol et transport. Entretemps, les exigences des travaux et des chauffeurs ont évolué et le Schlüter doit parfois rester au hangar, remplacé par un tracteur plus récent. n
Le coupleur hydrostatique Schlüter Hydromatic permet un démarrage doux et sans à-coups à charge et avec tous les rapports.
Jusqu’à 30 000 personnes aux « Dampfhämmer-Tagen » Selon le dictionnaire des tracteurs Traktorenlexikon-Wikibooks, l’entreprise a été fondée en 1898 par le conseillé commercial Anton Schlüter et se vouait à la fabrication de moteurs à essence et à carburants multiples. En 1911, Anton Schlüter fonde un centre d’essais de technique agricole à Freising, près de Munich. Aujourd’hui, ce domaine est utilisé par la laiterie Weihenstephan. La construction de tracteur débute en 1937. Les premières cabines développées en collaboration avec Fritzmeier feront leur apparition en 1939. Dès 1942, l’entreprise produira des agrégats à gaz de bois et électriques de 25 et 50 ch. Depuis 1964, Schlüter s’est spécialisé dans la construction de gros tracteurs (une transmission à passage sous charge électro-hydraulique a aussi été développée), les légendaires « Dampfhämmern » (marteaux-pilons à vapeur). Les séries « Super » (jusqu’à 280 ch), « Super Trac » avec quatre roues identiques (jusqu’à 300 ch) et « Profi Trac » avec quatre roues identiques (jusqu’à 320 ch) en faisaient partie. La série de modèles plus petits a pris le nom de « Compact ». En 1978, le « Profi Trac 5000 TVL » était,
avec ses 500 ch, le tracteur le plus puissant construit en Europe. Le mandat de développement avait alors été confié par le chef de l’Etat yougoslave Josip Broz Tito. En 1989, la série « Euro Trac », équipée d’un lestage déplaçable, était présentée. A la fermeture de l’usine de Freising en décembre 1993, la production des « Euro Trac » et de quelques « Super Trac » a été confiée à Landmaschinen Schönebeck AG (dénommée « Landtechnik Schlüter » lors de la fabrication des « Euro Trac ») sise à Schönebeck en Saxe-Anhalt. Les pièces de rechange restantes ainsi que l’ensemble des pièces pour les tracteurs Schluter de LTS ont été reprises par l’entreprise Egelseer à Fürth. Ainsi, des tracteurs « Euro-Trac », et quelques « Super » et « Compact » seulement, ont été produits jusqu’à la fin 2006. Aujourd’hui, de nombreux clubs maintiennent le souvenir de cette marque de tracteurs bavaroise et organisent régulièrement les « Schlüter-Feldtage ». Ces manifestations n’attirent toutefois plus les mêmes foules que les « Schlütertage » originaux qui déplaçaient jusqu’à 30 000 visiteurs.
12 2016 Technique Agricole
53
n ASETA | Exposition
Grande affluence au stand de l’ASETA : le concours « Swiss Innovation Award » a suscité un vif intérêt.
Photo : Catherine Schweizer
Chiffres réjouissants – visages radieux Avec plus de 50 000 visiteurs, l’Agrama a connu une fréquentation sensiblement égale à celle de l’édition précédente. Les organisateurs, le public, mais aussi les exposants se sont déclarés satisfaits du salon. L’ASETA y était présente avec un stand attrayant, le concours a rencontré un écho très positif. Roman Engeler, Dominik Senn et Ruedi Burkhalter
L’Agrama est considéré comme l’événement le plus important de la technique agricole de Suisse. Quelque 50 000 personnes ont saisi l’occasion de s’informer sur les tendances actuelles de la mécanisation agricole, forestière et intérieure. De manière générale, une bonne ambiance a été relevée. Cela n’est pas étonnant si l’on considère que les passionnés de technique ont pu admirer une telle abondance d’articles bien présentés en laissant leurs soucis à la maison. Les répercussions du salon ne seront perceptibles que dans quelques semaines.
Grande participation Ce sont 265 entreprises de technique agricole et forestière, parmi lesquelles les plus influentes de la branche, qui ont participé à l’Agrama. Elles étaient ré54
Technique Agricole 12 2016
parties sur une surface de plus de 59 000 m2. L’Agrama qui se déroule tous les deux ans est l’exposition la plus remarquable de Suisse et la première plate-forme d’informations pour les décisions d’investissements des agriculteurs indigènes.
Michel Lugeon, Daillens (VD)
Stand de l’ASETA attrayant L’ASETA a inauguré un nouveau concept de stand à l’ASETA. Chaque jour, un spécialiste était présent pendant trois heures pour répondre aux questions. Cette offre a été utilisée et devrait être à nouveau proposée aux prochaines expositions. Le concours « Swiss Innovation Award » a naturellement assuré une bonne fréquentation du stand. Plusieurs milliers de coupons-réponses ont été glissés dans
C’est la deuxième fois que je viens à l’Agrama cette année. Mon but fixé avant le salon était de pouvoir examiner de près les innombrables nouvelles techniques sur les tracteurs et les machines de récolte.
Exposition | ASETA n
l’urne et certains sont encore parvenus au secrétariat quelques jours après la fin du salon. Du fait que le dépouillement n’a pas pu être terminé avant le bouclage de cette édition, les résultats, soit les noms du vainqueur de l’« Award » de l’innovation et des trois heureux gagnants du
quad, du scooter et de la tronçonneuse, ne seront communiqués que dans le numéro de janvier de Technique Agricole.
De nouveau dans deux ans L‘Association suisse de la machine agricole (ASMA) tire un bilan très positif, re-
mercie tous les visiteurs, exposants ainsi que la commission responsable de l’exposition et Bernexpo de leur grande contribution à la réussite du salon. La prochaine Agrama aura lieu à Berne à la fin novembre 2018. n
Gunter Kuch, Aalen (D)
Jennifer Perrin, Couvet (NE)
Xeno Walker, Erstfeld (UR)
En tant que directeur des ventes de la firme B & B (communication radio en forêt), je viens depuis plusieurs années à l’Agrama et à la Forstmesse de Lucerne, chaque fois pour deux jours. L’Europe compte plusieurs salons consacrés à la forêt, mais ils sont plus petits que celui de Lucerne. Je suis dès lors ravi que l’Agrama ait élargi son secteur forestier. Je suis très satisfait de ma visite d’aujourd’hui. L’exposition vaut la peine d’être vue et il y règne une ambiance familiale.
Je suis agricultrice avec un certificat fédéral de capacité. Je viens déjà pour la deuxième fois à l’Agrama pour me documenter sur les systèmes d’attache des vaches laitières, parce que j’envisage d’adapter l’ancienne étable aux nouvelles normes. J’ai atteint mon objectif et déjà demandé des offres. Parallèlement, j’ai vu à l’Agrama plusieurs jouets géants pour les « grands enfants ».
Je fais une formation de logisticien et aime bien aider mon camarade de classe à la ferme pendant mon temps libre. Nous sommes venus ensemble à l’Agrama pour nous informer sur les nouveautés. Nous avons regardé surtout les développements les plus récents d’autochargeuses. Dans notre canton, nous avons rarement l’occasion de voir de près de si grosses machines.
Manuel de Calmès, Saint-Paul-lès-Romans (F)
Kaspar Boog, Hölstein (BL)
Je viens des environs de Grenoble et j’ai parcouru les halles avec grand intérêt. Je produis un dispositif de vidange automatique et sécurisé des sacs big bag. Je cherchais à l’Agrama un partenaire commercial en Suisse et je voulais en même temps voir l’offre dans ce domaine. J’ai spontanément décidé de m’affilier à l’ASETA.
En qualité d’agriculteur à la retraite, je viens principalement à l’Agrama pour regarder les nombreuses nouveautés et m’informer au sujet des procédés à la pointe. J’ai particulièrement apprécié les innovations en mécanisation liées à la pente, notamment les racleurs à foin. D’un autre côté les machines gigantesques sont toujours imposantes.
Walter Küttel, Sattel (SZ)
En tant que mécanicien de zone de montagne, je me sens plus concerné par la mécanisation des pentes. J’ai constaté avec satisfaction que ce secteur était bien représenté. Par ailleurs, je trouve toujours fascinantes les grosses machines puissantes.
12 2016 Technique Agricole
55
n ASETA | Assemblées
AG
90 ans de l’AVLT
Statuts ada(o)ptés
Lors de son assemblée, l’Association argovienne pour l’équipement technique de l’agriculture (AVLT) a célébré son 90e anniversaire dans la cimenterie de Wildegg.
L’assemblée de l’Association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture (BVLT) a adopté la révision des statuts. La possibilité d’être donateur existe désormais.
Dominik Senn
Roman Engeler
Paul Muri présente son exposé, suivi notamment par le conseiller national Werner Salzmann (g.), président de l’ASETA.
Parmi les invités présents aux côtés des quelque 120 adhérents se trouvaient les membres d’honneur Blunschi, Hans Stutz et Fritz Hirter, ainsi que les représentants des sections voisines. Dans le rapport annuel, le président Pascal Furer a retracé les nombreuses activités entreprises par la section et indiqué qu’il avait déposé une intervention au Grand Conseil du canton d’Argovie. Celle-ci-demande que les mesures de circulation routière soient coordonnées au-delà des frontières cantonales, au contraire, par exemple, de la limitation du poids à 3,5 tonnes sur le pont enjambant l’Aar entre Murgenthal et Fulenbach. Hansörg Furter, membre du comité et actif au centre agricole de Liebegg, a évoqué les activités de l’année écoulée, notamment une offre impressionnante de cours et de formations continues. Il a encore présenté le riche programme de l’année 2016-2017. Le clou sera la soirée argovienne de la technique agricole qui aura lieu le 6 avril. Elle sera consacrée aux freins de remorque, qui seront bientôt soumis à de nouvelles dispositions légales à cause de l’adaptation aux règles européennes. Cela concerne tant les remorques que les tracteurs. Les comptes annuels 2015-2016 ont été bouclés, selon le gérant Thomas Voegeli, avec un déficit de 5100 francs. Le budget prévoit des chiffres comparables. L’assemblée a approuvé les comptes et le budget à l’unanimité en raison du grand capital propre. L’ensemble des membres du comité et le président ont été réélus pour une nouvelle période administrative à l’unanimité avec applaudissements. Mathias Müller, responsable du département cantonal de l’agriculture, a transmis les vœux du Gouvernement argovien et récapitulé l’histoire de l’AVLT et loué la bonne et étroite collaboration entre elle et le centre agricole de Liebegg. Avant la visite de la cimenterie Jura Cement qui a clos la rencontre, Paul Müri, membre du comité, a fait la rétrospective des 90 ans de l’AVLT qui a été fondée le 18 avril 1926 et qui a son nom actuel depuis 1972.
56
BE
Technique Agricole 12 2016
Le conseiller national Werner Salzmann, président de l’ASETA, a expliqué pourquoi répondre oui à la question « L’agriculture estelle l’enfant favori du Parlement ? ». Se basant sur les chiffres relatifs à l’évolution des revenus agricoles et sur ceux des paiements directs, il a démontré que le Conseil national avait renoncé pour l’instant aux coupes budgétaires. Le lobby de l’agriculture fonctionne bien dans les partis bourgeois, la résonance et l’image de cette branche sont, d’après lui, intactes au Parlement, toutefois il recommande de continuer à se mobiliser. Dans son rapport annuel, Klaus Brenzikofer, président du BVLT, a exprimé son souci concernant l’image de l’agriculture. Dans les médias, l’agriculture a en effet été associée négativement à des subventions élevées et à l’application d’antibiotiques ou de glyphosates. Klaus Brenzikofer a ajouté qu’il en va toutefois différemment dans la vie quotidienne où l’agriculture est encore prisée. Il a conclu que l’image de l’agriculture n’était finalement pas si mauvaise. Il a appelé les membres à rester fiers de leur métier. L’année passée, la section a testé plus de 300 pulvérisateurs et organisé des cours de théorie en vue de l’obtention des permis de catégories G et M pour un millier de jeunes. Les nouvelles prescriptions relatives aux expertises des véhicules routiers ont été présentées en détail. Les véhicules agricoles ne seront plus immatriculés avant l’expertise, si la première mise en circulation date de plus de dix ans et si la fréquence de contrôle a été dépassée de plus d’une année. On doit planifier le contrôle des récolteuses de sorte qu’elles puissent être opérationnelles pendant la saison. Les affaires statuaires n’ont pas donné lieu à discussion. Les comptes annuels, clôturés avec un résultat positif de 1000 francs, ont été approuvés à l’unanimité, de même que le budget, qui prévoit un léger bénéfice. On a relevé une importante diminution du nombre de membres que le gérant Peter Gerber lie à l’augmentation de la cotisation effective depuis l’année dernière. Peter Gerber a invité à faire une publicité active pour obtenir de nouvelles affiliations. Le programme 2017 comporte autant d’activités que celui de l’année précédente avec des voyages spécialisés, des tests de pulvérisateurs, des cours de théorie et un contrôle de freins.
Peter Gerber, gérant, Klaus Brenzikofer, président, et le conseiller national Werner Salzmann, président de l’ASETA (de g. à d.).
Assemblées | ASETA n
TG
LU
Futur des moteurs diesel
Cercles de machines dans le viseur
Le président Hansjörg Uhlmann et le gérant Markus Koller, de la commission « Technique agricole » de l’Association de l’agriculture thurgovienne (VTL) ont dressé le bilan d’une année riche en événements à leur assemblée générale.
A l’occasion de l’Assemblée générale de la LVLT, Fabian Brühwiler, directeur de l’organisation faîtière des cercles de machines, a informé sur les nouvelles activités des cercles de machines et sur les avantages dont profitent les membres.
Ruedi Hunger
Roman Engeler
Markus Koller (g.) et Hansjörg Uhlmann (d.) ont accueilli Marco Landis (milieu) qui a donné une conférence intéressante. Photo : M. Tosato
Ce sont 113 pulvérisateurs pour grandes cultures et 82 atomiseurs qui ont été testés. Les cours de préparations aux examens théoriques du permis des catégories M et G ont été suivis par 121 participants. Le cours « En sécurité sur la route avec une remorque » a apporté une contribution importante à la sécurité routière. Quant au programme de 2017, il inclut des vacances balnéaires à Bad Birnbach, la visite des entreprises Steffen-Ris à Bätterkinden et Aebi à Berthoud, ainsi qu’un voyage en Suède en juin. Les prestations « Tests de pulvérisateurs », « Evaluation des machines » et « Ecole de conduite » sont maintenues. Après la partie statutaire de l’assemblée, Marco Landis (Agroscope) a donné une conférence intéressante sur l’avenir des moteurs diesel. Dans les quinze dernières années, les tracteurs sont devenus plus propres. Marco Landis a calculé que le nombre de particules émises par un seul modèle des années 2000 le sera par 92 tracteurs (de 70 kW) en l’an 2020. Il a indiqué que les voitures sont devenues plus économes, mais que les tracteurs n’ont pas suivi cette tendance. Avec les normes sur les gaz d’échappement 5 qui concernent toutes les classes de puissance, la présence de fines particules de suie entrant dans les poumons augmente. « Tandis que le filtre à particules diesel (DPF) et / ou le dispositif de réduction catalytique sélective (SCR) était suffisant pour le niveau 4, le 5 exige les deux systèmes. » Marco Landis présume que les exigences en termes de qualité des carburants et de l’huile seront plus élevées. Il a précisé que les moteurs diesel resteront les premières sources d’entraînement des tracteurs au cours des prochaines années.
L’Assemblée générale de la section lucernoise s’est déroulée à Sursee. L’accent y a porté sur les cercles de machines. Cette organisation est intégrée à la LVLT comme centre de profits. Ses activités dépassent la mise à disposition de machines : avec des services d’aide et différentes prestations. Actuellement, les organisations de la centrale du Cercle de machines et de ses centres régionaux sont évaluées. Le but étant de proposer à la mi-2018 une nouvelle structure encore plus attractive pour les membres. Dans un exposé passionnant, Fabian Brühwiler, directeur de Maschinenring Schweiz, a présenté son organisation. Il en résume ainsi les activités : « Nous voulons réduire les coûts de production, soutenir les agriculteurs en situation de détresse et augmenter le potentiel de revenus supplémentaires. » Un intérêt particulier est donné à la formation de communautés d’achat pour l’acquisition d’intrants ainsi que de biens d’investissement. Il explique que grâce au regroupement de la demande, le prix du diesel a été réduit de 20 centimes par litre. La filiale MBRSolar, qui concentre ses activités autour de l’énergie solaire, est un nouveau secteur d’activité de son organisation. Quelque 1100 installations photovoltaïques ont déjà été construites. Brühwiler constate que ces équipements produisent aujourd’hui environ 75 MWh. L’orateur affirme que la Suisse est un pays adapté à ce type de production énergétique. Selon lui, si un contrat de rachat est conclu, que la propre consommation existe et que l’introduction sur le réseau ne nécessite pas d’adaptation du réseau, une installation photovoltaïque est rentable même sans le soutien des contributions. Anton Moser, président de la section, et Josef Erni, gérant, ont retracé les activités de l’année écoulée. Grâce à la stabilité du bénéfice enregistré lors du gymkhana cantonal, la comptabilité boucle sur un léger bénéfice. Selon le budget, si l’effectif des membres reste stable, l’année en cours se clôturera aussi à l’équilibre. L’offre de cours et les tests de pulvérisateurs seront complétés par l’organisation de voyages spécialisés. Le comité souhaite continuer d’entretenir de Toni Moser (g.), président de la LVLT, remercie Julius Brun pour ses bons contacts avec les 40 ans d’activité au sein du comité. autorités. 12 2016 Technique Agricole
57
n ASETA | Sections
AG Assemblée des cercles de machines Jeudi 12 janvier 2017, de 13 h 30 à 16 h 30 Lüpold AG, Service de nettoyage, Möriken La firme Lüpold AG Reinigungsdienst met en avant ses nombreuses activités dans les secteurs de l'eau, les eaux usées, la construction et l'élimination de déchets dangereux. La manifestation se clora par un échange entre les membres des deux sociétés : le Cercle de machines et la Communauté de machines argoviens. Inscription jusqu'au 12 janvier 2017 à : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg, Gränichen, 062 855 86 27, hansjoerg.furter@ag.ch
Entretien de la tronçonneuse Samedi 21 janvier 2017, 8 h 30 à 12 h 00 Centre agricole de Liebegg, Gränichen, atelier Un travail en forêt sûr et efficace dépend en grande partie d'une tronçonneuse bien entretenue. Le matin, vous effectuez des travaux d'entretien simples sur votre tronçonneuse et vous obtiendrez des informations sur sa maintenance. Thèmes : entretien de la tronçonneuse et de la chaîne, détection de pannes, travaux de maintenance Responsable du cours : Urs Wunderlin, garde forestier, Oberkulm Prix : membres AVLT CHF 50.–, non-membres CHF 70.– Inscription jusqu'au 10 janvier 2017 au : Centre agricole de Liebegg, Gränichen, secrétariat des cours, Marianna Kühn, tél. : 062 855 86 15, courriel : kurse@liebegg.ch
FR La campagne de test de freins 2017 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2017. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km / h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / F VLT, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates du prochain cours : 18 janvier 2017, de 13 h 15 à 17 h 30 à Sursee Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.– Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates du prochain cours 617 : les samedis 4 et 11 mars 2017, de 12 h à 16 h
58
Technique Agricole 12 2016
Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres, CHF 240.– pour les non-membres. Dates des prochains cours 401 à Sursee de 19 h à 21 h : les mercredi et jeudi 25 et 26 janvier 2017 ; 1er et 2 février 2017. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journées sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 24 janvier 2017 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. : 041 467 39 02, fax : 041 460 49 01, courriel : info@lvlt.ch
SG
AR
AI
GL
Formation du VLT-SG en transports d'animaux En raison de la législation et de l’Ordonnance sur la formation sur la protection des animaux, cette formation de base est obligatoire dès qu'on transporte un animal étranger et à suivre à nouveau tous les trois ans. Le certificat délivré par cette dernière est valable pour les transports d'animaux par Jeep, dans des remorques ou par camionnette (permis de conduire B / BE). Prix : CHF 200.– pour les membres du VLT-SG, CHF 260.– pour les nonmembres (repas de midi et certificat inclus pour tous) Dates et lieux du cours : 4.1.2017 au LZSG de Salez, 5.1.2017 Dietfurt, 11.1.2017 à Herisau,16.1.2017 à Bilten Horaire : de 8 h 00 à 16 h 30 Cours reconnu OACP : ce cours concerne les transports d'animaux avec camions. Permis de conduire C / CE Prix : CHF 340.– pour les membres du VLT-SG, CHF 400.– pour les nonmembres (repas de midi et certificat inclus pour tous) Dates et lieux : 10.1.2017 au LZSG de Salez, 25.1.2017 à Dietfurt Horaire : de 8 h 00 à 16 h 30 Informations complémentaires : Eliane Müller, Gérance du VLT-SG, Riethof, Azmoos, tél. 081 783 11 84, Fax 081 783 11 85, info@vlt-sg.ch
TG Excursion du printemps à Berthoud Mercredi 22 février 2017 : excursion en car pour visiter l'entreprise Steffen-Ris AG et la firme Aebi à Berthoud organisée par le VTL / Landtechnik. Lieux de départ possibles : 6 h 15, Amriswil Sportanlage Tellenfeld Egelmoosstr. ; 6 h 30, Sulgen Sportanlage Auholzsaal 6 h 40, Weinfelden Güttingersreuti 7 h, Frauenfeld, Hotel Domicil Prix : CHF 125.– (trajet en car, visites, repas de midi et goûter inclus). Merci de vous inscrire immédiatement, le nombre de places est limité. Inscription jusqu'au vendredi 10 février 2017 à la : Gérance du VTL / Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43, info@tvlt.ch
Vacances balnéaires à Bad Birnbach Des vacances balnéaires sont organisées à Bad Birnbach (Allemagne) par le VTL / Landtechnik. Prix : 7 nuitées en demi-pension, CHF 1100.–, chambre de « galerieDeluxe » : CHF 1150.–, semaine supplémentaire CHF 850.–, supplément pour chambre individuelle : CHF 100.–
Sections | ASETA n Dates de voyage : du samedi 14 au samedi 21 janvier 2017 du samedi 21 au samedi 28 janvier 2017 du samedi 28 janvier au samedi 4 février 2017 Inscription et informations plus détaillées : VTL / Landtechnik, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43, info@tvlt.ch
Voyage en Suède du 4 au 13 juin 2017 Un voyage dans le sud de la Suède. est organisé par le VTL /Landtechnik. Prix par personne en chambre double : CHF 2700.–, chambre indivicuelle : CHF 600.–. Compris dans le prix : vol, bus, nuitées, visites d'entreprises, entrées, guide local, 9 petits déjeuners, 6 repas de midi, 9 repas du soir. Délai d'inscription : 25 février 2017. Merci de vous inscrire rapidement, le nombre de places est limité. Inscription et informations plus détaillées au : VTL / Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43
VD Optimiser sa pulvérisation Vendredi 13 ou samedi 21 janvier 2017, de 9 à 17 h Lieu à définir selon les participants Le cours FCI 63 Optimiser sa pulvérisation est organisé conjointement par Pro-Conseil et l'ASETA-Vaud. Thèmes abordés : choix des buses et dérives ; formulation des produits, adjuvants et qualité de l’eau ; protection de l’utilisateur ; application et environnement. Intervenants : Félix Meyer, ProConseil ; André Zimmermann, SAVI ; Joël Petermann, Alphatec ; un collaborateur du SPAA, Moudon. Prix : CHF 120.–. Inscription : formation@prometerre.ch ou par tél. 021 614 24 35.
Contenu : formation de deux jours sur les chariots élévateurs en porte-àfaux et des chargeurs télescopiques, théorie et pratique Conditions pour les participants : être âgé au minimum de 18 ans et bénéficier d’une expérience pratique des machines Prix pour deux jours : CHF 660.– pour les membres et CHF 700.– pour les non-membres de la section Zoug, repas et documents de cours inclus Inscription : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch
ZH Contrôle professionnel des machines Lorsque les agriculteurs respectent la loi sur la circulation routière, ils peuvent se dégager plus aisément de la responsabilité en cas d’accident. Cependant, il n’est pas facile de se procurer un aperçu des exigences minimales légales et de s’orienter dans la jungle de la réglementation. Avec l’assistance de l’office de technique agricole et de prévention des accidents du Strickhof, vous pouvez effectuer une liste des défectuosités de votre parc de machines. Ainsi, vous pouvez vérifier si les équipements de vos machines et véhicules sont en bon état de marche et conformes à la loi. Prix : CHF 100.– par exploitation pour les membres de l’ASETAZurich, CHF 120.– pour les non-membres Renseignements : auprès de la Fachstelle Landtechnik und Unfallverhütung du Strickhof, tél. : 058 105 99 52, ou Stefan Pünter, ASETA-Zurich, courriel : puenter@hombi.ch
Offre de test de freins de l’ASETA-ZH Vendredi 10 mars 2017, à LARAG, Riedgrabenstrasse 26, Rümlang Vendredi 17 mars 2017, à AGIR, Niedermattstrasse 3, Obfelden
Et si j'optais pour l'agriculture de précision (GPS, RTK, Isobus ...)
Afin que vous puissiez à l’avenir circuler en toute légalité et sécurité, l’ASETA Zurich propose, en collaboration avec le Strickhof, la possibilité de tester les freins à un prix avantageux. Un contrôle des freins et son procès-verbal vous renseignent sur l’état de vos freins. Des tests seront également effectués sur les freins de remorques des épandeurs à fumier et des tonnes à lisier. Prix : CHF 30.– par essieu pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 50.– pour les non-membres Inscription : Stefan Pünter, 079 694 49 41 ou puenter@hombi.ch
Jeudi 9 février 2017, de 9 à 16 h Restaurant du Pré-aux-Moinses, à Cossonay
Assurer correctement les machines
Le cours FCI 64 Et si j'optais pour l'agriculture de précision (GPS, RTK, Isobus...) est organisé conjointement par Pro-Conseil et l'ASETA-Vaud. Thèmes abordés : A quoi servent les satellites en agriculture : GPS (dGPS, Glonass) précision, signaux de correction, RTK, l’Isobus... ; quelle précision pour quelles applications et leurs coûts ; la collecte de données, le carnet des champs électroniques ; l’agriculture de précision sans satellites, la modulation intra-parcellaire, les drones ... Intervenants : Jean-Daniel Etter, ProConseil ; Claire Meugnier, ProConseil ; Loïc Miauton, ProConseil. Prix : CHF 120.–. Inscription : formation@prometerre.ch ou par tél. 021 614 24 35.
Jeudi 2 février 2017, de 19 h 30 à 22 h 00 Atelier chauffé de Stefan Pünter Adresse : Etzelstrasse 43, Hombrechtikon
ZG Cours de base de chariot élévateur en porte-à-faux et de chargeur télescopique Du 9 au 12 janvier 2017, deux jours Un maniement sûr des chariots élévateurs en porte-à-faux et des chargeurs télescopique est enseigné dans ce cours selon les directives de la Suva. Objectifs : certificat Suva, maîtrise des chariots élévateurs en porte-àfaux, chargeurs télescopiques, un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs)
Urs Wernli, de l’Union zurichoise des paysans, présente les différentes possibilités d’assurer les machines, en particulier celles de travail et de récolte qui sont peu utilisées mais qui doivent malgré tout l’être correctement (plusieurs variantes d’assurances casco, bris de machine, de location de machine, de frais supplémentaires, de perte de revenus). Un moment de convivialité autour d'un verre et d’une collation conclut la soirée. Contribution aux frais : CHF 20.– (petite collation incluse) Informations et inscription jusqu’au 26 janvier 2017 : Stephan Berger, 058 105 99 52, stephan.berger@strickhof.ch
Idée de cadeau : cours de préparation à l’examen de tracteur G30 Cherchez-vous un cadeau de Noël pour votre filleul(e) ? Le bon pour un cours de préparation à l’« examen de tracteur G 30 » est un cadeau de Noël ou d’anniversaire parfait pour des jeunes. Ce cours dure une journée entière et est organisé quatre fois par an par la section zurichoise de l’ASETA. Outre la théorie, les jeunes gens se familiarisent avec l’utilisation en toute sécurité du tracteur.
12 2016 Technique Agricole
59
n ASETA | Sections Conditions pour les participants : être âgé de 14 ans (participation trois mois avant l’anniversaire possible). Les certificats de premier secours et de circulation ne sont pas obligatoires dans cette catégorie. Prix : CHF 80.– pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 100.– pour les non-membres. Sont compris dans le prix : un CD ou l’accès au portail d’apprentissage en ligne d’apprentissage (supplément de CHF 10.– pour une clé USB) ainsi qu’un repas de midi et une boisson. Commande du bon avec modèle réduit de tracteur (échelle 1 : 50) : Stephan Berger, 058 105 99 52 ou stephan.berger@strickhof.ch
Assemblées générales ZH
Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) • Compréhension du sujet Consulter aussi www.fahrkurse.ch AG Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch
Vendredi 6 janvier 2017, 9 h 30 Strickhof, à Wülflingen
SG
Formation pour le permis G
AR
BL, BS
AI
GL
Samedi 7 janvier 2017, 10 h 00 Landwirtschaftliches Zentrum, à Salez
Lieu de cours : Centre agricole d’Ebenrain (cours préparatoire) ; MFP Münschenstein (examen) Contact : Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Contact : AFETA, Laurent Guisolan, rte de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR
SH Jeudi 12 janvier 2017, 20 h 00 Restaurant Altes Schützenhaus, à Schaffhouse
Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Davos, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Lieux de cours : Cernier et Fleurier Contact : M. Bernard Tschanz, ch. du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL
VD Mardi 24 janvier 2017, 10 h 15 Casque d‘Or, Centre de la Protection Civile, à Golion Ordre du jour statutaire Conférences : « Le guidage par GPS, comment faire son choix ? (RTK, Isobus etc.) », par Jean-Daniel Etter de ProConseil. « Les dangers du porte-à-faux ! (frontal, outils portés à l’avant, chargeur télescopique, etc.) », par Bertrand Dubois du SAN. Fondue bourguignonne à CHF 30.–, inscription obligatoire jusqu'au 18 janvier auprès de Virginie Bugnon au tél / fax 021 806 42 81 ou par courriel à l'adresse v.bugnon@bluewin.ch.
Agro-entrepreneurs Suisse Mercredi, 25 janvier 2017, 9 h 15 Forum Fribourg, Granges-Paccot (FR)
Lieux et dates de cours : 1er jour de cours : Mosnang, école secondaire, samedi 10 décembre 2016, de 13 h 30 à 17 h 15 ; 2e jour de cours et examen : SG-Winkeln, centre paroissial catholique, Winkeln / STVA, mercredi 11 janvier 2017, de 13 h à 16 h 15 ; cours 1 : Näfels, Rest. National, 14 janvier et 11 février 2017, de 8 h 15 à 12 h ; 3e jour de cours et examen : Schwanden StVA, 11 mars 2017, de 13 h 30 à 17 h 15 Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Lieu de cours : Herblingen (GVS Agrar AG) Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Lieu de cours : Büren ou Wallierhof Riedholz : cours préparatoire ; MFK : examen Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch (sic !) TG Lieu de cours : Müllheim Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, mars et juin 2017 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu du cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
60
Technique Agricole 12 2016
Portrait | ASETA n
Dixieland au bord du lac de Thoune De 1991 à nos jours, le cri de guerre du SCB Berne « Bärn i da di gärn », ou « Berne je t’aime bien » en français, résonne avant que les hockeyeurs entrent sur la patinoire. Mais peu de personnes savent que ce hit du groupe de danse des Montana vient de la plume de Klaus Brenzikofer, président de la plus grande section de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), qui n’est autre que l’Association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture (BVLT). Les Montana sont relégués dans le passé, mais non le Diexieland-Band qui reste une passion de Klaus Brenzikofer. Ce groupe dans lequel il joue maintenant du trombone donne des concerts partout. Klaus Brenzikofer paraît heureux en tant que musicien certes, mais aussi comme agriculteur. Il gère une exploitation laitière de 38 ha avec pension de chevaux et manège, qui donne sur le magnifique lac de Thoune (rive sud-ouest). Il s’intéresse à la technique agricole depuis l’enfance. Il a été marqué par le premier achat d’une grande machine à la ferme : un véhicule de chargement automoteur « Cargotrac 10 » de Rapid. Il n’a pas besoin de se soucier de l’avenir de sa ferme. En effet, il a fondé une communauté d’exploitation entre générations avec son fils Michael, âgé de 30 ans et également agriculteur. Klaus Brenzikofer se réjouit particulièrement de 2017. En raison de la limitation de la durée des mandats, il quitte à la fin de cette année le conseil communal de Spiez dans lequel il s’est occupé du dicastère des constructions pendant douze ans. « J’aurai enfin plus de temps à consacrer à ma famille et à l’exploitation. » Dans la commune de Spiez qui compte quelque 13 000 habitants, il ne reste qu’une quinzaine d’agriculteurs. « Etonnamment, j’avais moins de problèmes avec mes demandes concernant l’agriculture que d’autres responsables politiques dans les villages ruraux. C’était peut-être lié au fait qu’on m’a prêté les compétences et connaissances professionnelles nécessaires du fait que j’étais le seul agriculteur dans l’exécutif communal. » C’est le gérant Peter Gerber qui l’a fait entrer au comité de la BVLT. Klaus Brenzikofer a vécu un moment important lorsqu’il a succédé à Urs Begerts à la présidence de la section bernoise. Pour ce Bernois de l’Oberland, le poste représentait un réel défi, qu’il a pu relever grâce à l’aide de Peter Gerber. « Mon but est que la BVLT reste une section autonome avec une offre de cours et des prestations de haut niveau pour les membres », conclut-il. n Propos recueillis par Dominik Senn
12 2016 Technique Agricole
61
n ASETA | Cours
Les cours ASETA Formation OACP
La Sarraz VD
09.03.2017, 13.03.2017
Moudon VD
10.03.2017, 14.03.2017
français
Langnau i.E. BE
20.03.2017, 28.03.2017
allemand
Oensingen SO
21.03.2017, 30.03.2017
allemand
Bulle FR
22.03.2017, 31.03.2017
français
Sursee LU
23.03.2017, 27.03.2017
allemand
Brunegg AG
24.03.2017, 29.03.2017
allemand
Approuvé par la SUVA. Cours sur les chariots élévateurs à contrepoids et télesco-
Moudon VD
03.04.2017, 11.04.2017
français
piques ; instruction sur les chargeurs de ferme
La Sarraz VD
04.04.2017, 10.04.2017
français
Sitterdorf TG
05.04.2017, 13.04.2017
allemand
Frauenfeld TG
06.04.2017, 12.04.2017
allemand
Zwingen BL
18.04.2017, 24.04.2017
allemand
Lausen BL
19.04.2017, 25.04.2017
allemand
Bulle FR
21.04.2017, 27.04.2017
français
Lieu : Riniken (AG)
Module
Date du cours
Premiers secours
Me 01.03.2017
Véhicules et technique
Je 02.03.2017
OTR 1 / tachygraphe
Ve 03.03.2017
Cours pour caristes
Des cours pour caristes sont prévus en automne 2017
Cours de soudure Module Soudure (MAG / MIG) Soudure (TIG) Soudure autogène
Lieu : Riniken (AG)
Journée 1
Journée 2 ou 3
Durée du cours
Corcelles p. P. VD
28.04.2017, 02.05.2017
français
Lu 09.01.2017
Me 11.01.2017
3 jours
Düdingen FR
02.05.2017, 10.05.2017
allemand
Me 18.01.2017
Je 19.01.2017
2 jours
Landquart GR
03.05.2017, 10.05.2017
allemand
Nyon VD
03.05.2017, 08.05.2017
français
Balgach SG
04.05.2017, 08.05.2017
allemand
Konolfingen BE
05.05.2017, 10.05.2017
allemand
Biberbrugg SZ
08.05.2017, 17.05.2017
allemand
Salez SG
09.05.2017, 15.05.2017
allemand
Frauenfeld TG
09.05.2017, 18.05.2017
allemand
Brunegg AG
09.05.2017, 19.05.2017
allemand
Kägiswil OW
10.05.2017, 15.05.2017
allemand
Lyss BE
10.05.2017, 16.05.2017
allemand
Courtételle JU
10.05.2017, 15.05.2017
français
Niederurnen GL
11.05.2017, 16.05.2017
allemand
Sursee LU
11.05.2017, 16.05.2017
allemand
Bulle FR
11.05.2017, 16.05.2017
français
Lyssach BE
12.05.2017, 15.05.2017
allemand
Oensingen SO
12.05.2017, 16.05.2017
allemand
Willisau LU
12.05.2017, 18.05.2017
allemand
La Sarraz VD
12.05.2017, 17.05.2017
français
Hohenrain LU
17.05.2017, 22.05.2017
allemand
Bazenheid SG
17.05.2017, 23.05.2017
allemand
Langnau i.E. BE
18.05.2017, 23.05.2017
allemand
Schwarzenburg BE
18.05.2017, 24.05.2017
allemand
Erstfeld UR
19.05.2017, 24.05.2017
allemand
Zwingen BL
23.05.2017, 31.05.2017
allemand
Lu 23.01.2017
Ma 24.01.2017
2 jours
Cours de conduite G40 en 2017 Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l'Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Informations et renseignements : 056 462 32 00, www.fahrkurse.ch et www.g40.ch
62
français
Lieu
Date
Brunegg AG
20.02.2017, 01.03.2017
allemand
Bülach ZH
24.05.2017, 29.05.2017
allemand
Sursee LU
21.02.2017, 02.03.2017
allemand
Les Hauts-Geneveys NE
25.05.2017, 30.05.2017
français
La Sarraz VD
22.02.2017, 03.03.2017
français
Marthalen ZH
26.05.2017, 30.05.2017
allemand
Hohenrain LU
06.03.2017, 15.03.2017
allemand
Thusis GR
26.05.2017, 31.05.2017
allemand
Sursee LU
07.03.2017, 17.03.2017
allemand
Sursee LU
30.05.2017, 07.06.2017
allemand
Brunegg AG
08.03.2017, 16.03.2017
allemand
Zweisimmen BE
31.05.2017, 06.06.2017
allemand
Technique Agricole 12 2016
Langue
Cours | ASETA n
Landquart GR
01.06.2017, 06.06.2017
allemand
Moudon VD
03.07.2017, 11.07.2017
français
Brunegg AG
01.06.2017, 09.06.2017
allemand
Frauenfeld TG
04.07.2017, 13.07.2017
allemand
Konolfingen BE
02.06.2017, 07.06.2017
allemand
Lyss BE
05.07.2017, 11.07.2017
allemand
Salez SG
06.06.2017, 16.06.2017
allemand
Bulle FR
05.07.2017, 10.07.2017
français
Gossau ZH
07.06.2017, 12.06.2017
allemand
Balgach SG
06.07.2017, 10.07.2017
allemand
Corcelles p. P. VD
08.06.2017, 13.06.2017
français
Landquart GR
06.07.2017, 11.07.2017
allemand
Biberbrugg SZ
12.06.2017, 20.06.2017
allemand
Erstfeld UR
06.07.2017, 12.07.2017
allemand
Ilanz GR
13.06.2017, 21.06.2017
allemand
Les Hauts-Geneveys NE
06.07.2017, 11.07.2017
français
Saanen BE
13.06.2017, 21.06.2017
allemand
Lyssach BE
07.07.2017, 11.07.2017
allemand
Bazenheid SG
14.06.2017, 19.06.2017
allemand
Tuggen SZ
07.07.2017, 12.07.2017
allemand
Oensingen SO
14.06.2017, 20.06.2017
allemand
Mettmenstetten ZH
07.07.2017, 13.07.2017
allemand
12.07.2017, 17.07.2017
français
Seedorf BE
14.06.2017, 20.06.2017
allemand
Courtételle JU
Visp VS
14.06.2017, 20.06.2017
allemand
Sitterdorf TG
13.07.2017, 17.07.2017
allemand
13.07.2017, 18.07.2017
allemand
Tramelan BE
14.06.2017, 19.06.2017
français
Marthalen ZH
Bulle FR
14.06.2017, 20.06.2017
français
Willisau LU
13.07.2017, 18.07.2017
allemand
Sitterdorf TG
15.06.2017, 19.06.2017
allemand
Biberbrugg SZ
14.07.2017, 19.07.2017
allemand
Interlaken BE
15.06.2017, 20.06.2017
allemand
Thusis GR
14.07.2017, 19.07.2017
allemand
La Sarraz VD
15.06.2017, 21.06.2017
français
Zwingen BL
14.07.2017, 19.07.2017
allemand
Frauenfeld TG
16.06.2017, 22.06.2017
allemand
Salez SG
18.07.2017, 27.07.2017
allemand
Courtételle JU
16.06.2017, 20.06.2017
français
Kägiswil OW
19.07.2017, 24.07.2017
allemand
Sursee LU
21.06.2017, 27.06.2017
allemand
Bazenheid SG
20.07.2017, 25.07.2017
allemand
Scuol GR
22.06.2017, 26.06.2017
allemand
Brunegg AG
20.07.2017, 28.07.2017
allemand
Willisau LU
22.06.2017, 26.06.2017
allemand
Conthey VS
20.07.2017, 25.07.2017
français
Schaffhausen SH
22.06.2017, 27.06.2017
allemand
Oensingen SO
21.07.2017, 25.07.2017
allemand
Schwarzenburg BE
22.06.2017, 28.06.2017
allemand
Hohenrain LU
24.07.2017, 02.08.2017
allemand
Zuoz GR
23.06.2017, 27.06.2017
allemand
Langnau i.E. BE
26.07.2017, 03.08.2017
allemand
Lausen BL
28.06.2017, 04.07.2017
allemand
Zweisimmen BE
26.07.2017, 04.08.2017
allemand
Düdingen FR
29.06.2017, 05.07.2017
allemand
Sursee LU
27.07.2017, 04.08.2017
allemand
Langnau i.E. BE
29.06.2017, 05.07.2017
allemand
Schwarzenburg BE
27.07.2017, 02.08.2017
allemand
Schöftland AG
03.07.2017, 12.07.2017
allemand
Konolfingen BE
28.07.2017, 02.08.2017
allemand
n Impressum 78e année
Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Gaël Monnerat : gael.monnerat@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Paraît 11 fois par an Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken, tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Dominik Kittelmann, chef des annonces Tél. : + 41 31 300 63 82 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2015 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Grandes cultures / travail du sol Impression Faucheuse « ProGlide » de McHale Management Connexion Internet dans les exploitations d’alpage ASETA Résultats du « Swiss Innovation Award » L'édition 1 / 2017 paraîtra le 19 janvier 2017. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 29 décembre 2016
12 2016 Technique Agricole
63
Christian Walder, 079 440 02 17
Vous donnez le meilleur de vous-même, nous aussi!
La série N de Valtra COMPACT EN TAILLE. PARFAIT EN PERFORMANCE.
1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA GVS Agrar AG Im Majorenacker 11 CH-8207 Schaffhausen info@gvs-agrar.ch www.gvs-agrar.ch
1566 ST. AUBIN, Bovet SA 1663 EPAGNY, Nicolas Jaquet SA 2023 GORGIER, AgriPlus Ryser Sàrl 2406 LA BRÉVINE, Schmid + Co. 2517 DIESSE, Garage des Rocs SA 2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura SA