décembre 2017
Technique Agricole
AGRICULTURE NUMÉRIQUE Du jouet à l’engin de travail Automatisation et systèmes d’assistance Les nouveautés marquantes de l’Agritechnica Evaluation des machines d’occasion
« Laissez votre balai au repos »
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Editorial • Sommaire décembre 2017 ■
■ Actualité 4
En bref
Editorial
■ Marché
Roman
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Une meilleure machine en point de mire : interview de Crister Stark de Väderstad 11 La vie d’un professionnel de l’hydraulique 12 125e anniversaire de la firme Meier Maschinen
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Engeler
Thème principal : Numérisation et Smart Farming
14 « Smart Akis » offre une meilleure vue d’ensemble 17 L’agriculture se met au numérique 20 Automatisation et systèmes d’assistance 24 L’avenir est numérique 26 Drones : du jouet à l’engin de travail
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■ Impression 28 30 32 36 38
McCormick « X6.430 » avec transmission continue Massey Ferguson « 6718 S » : roi de la polyvalence Presse-enrubanneuse de Göweil pour le travail en pente Lemmer-Fullwood : les robots à la conquête de l’étable John Deere « 6250R » : puissance accrue du cerf
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■ Management 41 42
Le crochet avec l’anneau Un tracteur d’occasion ? Oui, mais prudence !
■
En savoir plus
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AdBlue : le « nettoyant » des oxydes d’azote
■ Plate-forme 46 46
Agritechnica 2017 : la numérisation, moteur de l’innovation
■ Sécurité 54
Mieux vaut anticiper...
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■ ASETA 55 56 58 62 63
Changement au secrétariat Comptes rendus des assemblées des sections Nouvelles des sections Le portrait du président de la section des deux Bâle Les cours ASETA et l’impressum
Page de couverture Dans l’agriculture, la numérisation suscite des réactions émotionnelles qui vont de l’enthousiasme à l’angoisse profonde.
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Dans un récent courriel, un de nos adhérents évoque l’exploitation qu’il s’apprête à remettre et il écrit, notamment, « l’âge aidant, j’échappe à la vague de digitalisation qui déferle dans le domaine de la mécanisation. J’en suis soulagé. » La numérisation est le sujet dont on parle et elle concerne tous les domaines de nos vies. Au salon du machinisme « Agritechnica », les termes « numérisation » et « Smart Farming », son quasi pseudonyme, étaient comme un fil rouge conduisant dans tous les secteurs de l’exposition. Mais quels effets aura le flux de données qui déboule de l’étable et des champs sur le quotidien des agriculteurs ? La digitalisation ne devrait pas être une source de complexité, mais plutôt une aide permettant de prendre des décisions plus précises, plus réfléchies et cela de manière plus simple, soutiennent nombre de développeurs à l’œuvre dans ce domaine, en citant notamment le travail de documentation. D’autres sont plus circonspects quant à l’utilité de cette évolution. Ou même inquiets. Même si les objets décrits dans le point fort de ce numéro sont encore loin d’être aussi répandus que ne voudraient l’imaginer certains entrepreneurs, la digitalisation poursuit sa route. Ces technologies ne relèvent plus de la fiction mais sont prêtes à l’usage. Reste que leur objectif doit être d’améliorer l’efficacité de la production, de la rendre plus durable au plan environnemental. C’est bien là le défi essentiel. La numérisation doit alléger la vie de l’exploitant, et pas seulement son portemonnaie.
L’édition n°1 paraîtra le 18 janvier 2018.
Photo : landpixel.de
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n Actualités
En bref ■ Burkhard Sagemüller dirige désormais le département recherche et développement de Lemken et accède à l’équipe dirigeante.
■ EurAg-Eng, société européenne des ingénieurs en machinisme agricole, a décerné le prix du mérite (« Award of Merit ») à Norbert Rauch, de la firme allemande du même nom.
Les agro-entrepreneurs chez Serco
■ John Deere a réalisé un bénéfice de 2,2 milliards de dollars US lors du dernier exercice (+30 % par rapport à 2016).
A Oberbipp (BE), c’est traditionnellement la soirée des agro-entrepreneurs qui ouvre le salon annuel « Serco open » de la maison Serco Landtechnik. 2017 n’a pas dérogé à la règle, permettant à l’impor tateur de Claas et d’autres marques d’informer ses invités sur ses nouvelles machines et ses services et de les présenter en un spectacle élaboré. Les hôtes ont pu discuter des évolutions de la mécanisation dans le vaste monde de la technique.
■ FarmFacts a remporté le prix de l’innovation du salon pour la production d’asperges et de petits fruits à Karlsruhe (D), pour son programme d’autoguidage « Next Leitspurmanager ».
■ Roland Schmidt, actuel directeur du marketing chez Fendt, a été nommé par Agco à la vice-présidence du marketing de Fendt pour la région « Europe et Proche-Orient ».
■ Michelin a racheté PTG et Téléflow, deux entreprises de pointe dans les systèmes de contrôle de pression des pneus, et élargit ainsi ses compétences en ce domaine.
■ Bobcat lance un nouveau chargeur télescopique, le « TL30.70 Agro ».
■ Le samedi 13 janvier 2018, la Haute école en sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) organise à Zollikofen (BE) une journée d’information sur les cursus qu’elle propose.
■ Le 17e colloque « Land.Technik für Profis » (« Mécanisation agricole pour les pros ») a lieu les 27 et 28 février 2018 à Damme (D), chez Grimme, sur le thème des cultures sarclées.
■ Rolls-Royce vient de livrer le 11 111e moteur au constructeur d’engins forestiers finlandais Ponsse. Il s‘agit d‘un MTU 6-cylindres en ligne de la gamme « 1000 ».
■ Agroscope a lancé une vaste enquête sur le progrès technique en agriculture et va s’adresser à quelque 5000 exploitations suisses.
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Cette année, quelque 500 personnes ont profité de cette invitation. Une ensileuse de type « Jaguar 960 » montée sur un train de chenilles Claas « Terra Trac » était la vedette de la manifestation. Aux côtés d’autres machines Claas, on remarquait un pulvérisateur traîné Agrifac « Milan », ainsi que des véhicules de transport et des tonnes à lisier Fliegl. Melior et Trioliet s’était associés autour de la question de l’affouragement des ruminants.
Gamme de puissance inaugurée Le constructeur spécialisé Werner inaugure une nouvelle catégorie de puissance dans la gamme des tracteurs forestiers avec le « WF trac 1840 » et ses 180 chevaux. Il puise pour sa fabrication dans les composants de la gamme de puissances supérieures « 2460 », dont il adopte par exemple la grue et la pince à débarder rouge, ou encore la cabine verte pivotant sur 270° et le double treuil de deux fois 12 tonnes de force de traction. Les transmissions à variation continue sont des ZF « S-Matic » et les moteurs 4-cylindres conformes à l’étape 4 sont
fournis par Daimler (MTU). Les tracteurs forestiers « trac » sont des véhicules de débardage, destinés donc à sortir les arbres abattus des peuplements et à les acheminer sur les places de dépôt, où des camions viennent les chercher.
Approvisionnement plus efficace A Münchenbuchsee (BE), Agrola a mis en service un entrepôt ultramoderne de transbordement de pellets de chauffage dans le but d’accélérer les opérations de chargement-déchargement. L’installation et ses deux silos de 490 tonnes chacun a coûté 2,5 millions de francs et permet d’appro visionner sans délai et efficacement des milliers de ménages. « Ce nouveau dépôt nous permet de nous adapter à la demande croissante en pellets en améliorant notre dispositif logistique », a déclaré Jürg Schneeberger, responsable du secteur des granulés de chauffage chez Agrola. Cette
filiale de Fenaco détient 35 % des parts du marché des pellets de bois en Suisse. Elle occupe la première place sur un marché évalué à 210 000 tonnes.
Actualités n
Smart Farming au salon Suisse Tier
Pour les jeunes agriculteurs, la numérisation est moins une source de risques que de profits. C’est ce qui ressort du débat organisé lors du salon Suisse Tier. « Le Smart Farming asservit-il l’agriculteur ? », avec la participation de Silvan Bucher, Christian Galliker et Christian Schönbächler (de g. à d.). Il était animé par Stefan Heller, directeur de l’Union des paysannes et des paysans lucernois. L’exposition « Smart Farming en production laitière » a montré où et comment le concept d’« Agriculture intelligente » peut intervenir dans la production laitière en Suisse. La 10 e « Suisse Tier » a attiré plus de 14 000 visiteurs à Lucerne pour cette édition anniversaire.
Prix du marketing pour Schneider Tout entrepreneur de travaux agricoles est responsable de l’image qu’il laisse auprès de sa clientèle et de la population dans sa zone d’activité. C’est une évidence. La qualité de son travail n’est qu’un aspect de la chose. Le marketing est aussi important, et la Fédération allemande des agro-entrepreneurs décerne régulièrement ses « Prix du marketing ». Cinq entreprises ont, cette année, convaincu le jury. Parmi eux fi-
gure l’agro-entreprise suisse Schneider, de Thunstetten (BE).
Machines de l’année L’éditeur allemand de revues spécialisées Deutscher Landwirtschaftsverlag (DLV) et ses partenaires ont cette année encore décerné leurs distinctions aux « Machines de l’année ». La remise des prix s’est déroulée dans le cadre de l’Agritechnica à Hanovre (D). Les gagnants des 14 catégories sont : Tracteur XXL : Fendt « 900 Vario MT » Grands tracteurs : Claas « Axion 900 » Tracteurs, catégorie supérieure : Série Valtra « T » Tracteurs, catégorie moyenne : Case IH « Maxxum ActiveDrive 8 » New Holland « Dynamic Command » Tracteurs compacts : John Deere « 5R » Moissonneuses-batteuses : Fendt/Massey Ferguson « Ideal » Ensileuses : Krone « Big X Lift Cab » Arracheuses-récolteuses : Grimme « Ventor 4150 » Préparation des fourrages : Vicon « Extra 7100T GeoMow » Récolte des fourrages : Kuhn « FBP 3135 IntelliWrap » Travail du sol : Väderstad « Carrier » Semis : Lemken « Azurit » Gestion des cultures : Amazone « UX 01 » Manutention/logistique : Claas « Scorpion » Prix spécial : Bras à amortisseur hydraulique de GKN Walterscheid
Honneur à la « Star de l’ensilage »
Saga familiale et entrepreneuriale
A l’occasion d’une campagne européenne sur les réseaux sociaux, John Deere a rendu honneur au meilleur pilote d’ensileuse automotrice. Maik Fischer, de Bannewitz (D), s’est enregistré sur Facebook et il a gagné. Les lots ? Des tournages vidéo et des prises de vue chez le concessionnaire John Deere local dont les résultats ont été exposés et qui ont circulé sur un porte-affiches mobile dans toute la région de la « Star de l’ensilage ». L’heureux gagnant s’est aussi vu remettre un paquet spécial d’accessoires pour conducteur d’ensileuse.
La famille Griesser, de Kleinandelfingen (ZH), a rassemblé sa passionnante histoire en un ouvrage qui relate son évolution et celle de son entreprise sur cinq générations qui ont toutes été étroitement impliquées dans la mécanisation agricole. Tout commence avec une succession, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, lorsqu’Albert Griesser reçoit une minuscule ferme en partage. Pour survivre, il élargit son activité en vendant des hache-paille, des pompes à lisier, des pièces de rechange, des cycles, des machines à coudre et de la graisse de char. La
maison va évoluer sous diverses raisons sociales jusqu’à la « Granit Parts Agritec Griesser GmbH » d’aujourd’hui, dirigée de main de maître par Martin Griesser de la cinquième génération.
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n Actualités
Performance et respect des sols La tonne Annaburger « HT 24.27 » et son réservoir en matière synthétique de 21 m3 inaugurent une nouvelle ère dans l’acheminement et l’épandage du lisier. La Station de machines agricoles Eglisau SA a déjà livré une deuxième tonne dotée d’un équipement individualisé. Avec elle, Tobias Löhrli de Freiensten (ZH) et Thomas Bliggenstorfer d’Embrach (ZH) épandent en commun le lisier de leurs fermes laitières. Avec la « HT 24.27 », le lisier est acheminé des fermes en bordures de champs, où il est épandu avec un tracteur à roues jumelées attelé d’un pendillard. La tonne est une trois-essieux avec sellette, tirée par un tracteur de 130 chevaux de 6 tonnes. Un compresseur à vide et une turbine servent à pomper le lisier dans la fosse. La pression pour alimenter le pendillard
est fournie par un combiné « Julia » à compresseur et à pompe centrifuge. La citerne résiste aussi bien à la pression qu’à la dépression (aspiration) jusqu’à 1,5 bar (valeur testée). L’épandage des 21 m3 prend environ 15 minutes. Grâce à la télécommande, l’épandage peut être effectué par un seul opérateur. Le véhicule est doté, pour sa sécurité, de freins pneumatiques, d’un limiteur de pression sur le compresseur et d’une sécurité anti-éclatement de la citerne.
Nouveau directeur du SPAA Thomas Frey est le nouveau directeur du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA). Le conseil de fondation l’a nommé pour succéder à Ruedi Burgherr. Agé de 49 ans, Thomas Frey est bien connu
dans les milieux agricoles ; il travaillait jusqu’ici chez Serco Landtechnik. En 37 ans d’activité, Ruedi Burgherr a fortement contribué au développement du SPAA et d’agriss, auxquels il a imprimé sa marque. Thomas Frey prendra progressivement ses fonctions à partir de février.
Module « Travaux pour tiers » Les exigences en matière de gestion d’équipements, de conseil et de services à la clientèle ne cessent d’augmenter chez les agro-entrepreneurs. Ils leur faut donc du personnel qualifié. Le module « Travaux pour tiers » s’adresse à des agriculteurs avec CFC intéressés par la mécanisation, ainsi qu’à des personnes expérimentées ou à des mécaniciens en machines agricoles. Le but du module est de former du personnel destiné à des entreprises, qui soit en mesure de réaliser correctement ses missions et qui soit utile à l’entreprise en lui apportant le savoir-faire nécessaire à son bon fonctionnement. Ce module est proposé conjointement par les écoles d’agriculture du Strickhof (ZH) et du Plantahof (GR) ; il compte pour quatre points dans la formation de chef
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d’exploitation et il est reconnu dans toute la Suisse. Les cours auront lieu du 22 au 26 janvier 2018 au Plantahof à Landquart. Les personnes intéressées peuvent s’adresser à Romea Schneider, tél. 058 105 98 15, (romea.schneider@strickhof.ch) au Strickhof, ou à Konrad Merk, tél. 081 257 60 38, (konrad.merk@plantahof.gr.ch) au Plantahof.
Déchargement latéral Joskin propose désormais ses remorques de type « Trans-Cap » avec un système de basculement latéral qui accroît la polyvalence de ces véhicules. En outre, la charge utile de ces remorques augmente, de façon à pouvoir en atteler deux et à pouvoir les décharger sans forcément les dételer. Le déverrouillage des ridelles latérales est hydraulique et elles se referment sans intervention manuelle.
Un « Gator » pour premier prix Lors de son 75e anniversaire, la maison Otto Hauenstein Semences (OHS) a organisé un concours. La famille Geiser, agriculteurs à Lüsslingen (SO), a remporté le premier prix, un « Gator » John Deere. Sur la photo, de g. à d., on reconnaît Christina Geiser, cheffe d’exploitation ; Didier Pfister, du service externe OHS ; le gagnant et père de l’agricultrice, Peter Geiser ; Bernhard Zuber, responsable du secteur agricole d’OHS.
Performances améliorées New Holland équipe ses chargeurs télescopiques de type « LM » (entre 6,1 et 9 mètres de hauteur de levage et entre 3,2 et 4,2 tonnes de capacité de levage) de nouveaux moteurs et dote les cinq modèles de la gamme de fonctions supplémentaires. Les moteurs sont des NEF conformes à l’étape 4 avec le système « Hi-eSCR » du constructeur FPT ; ils développent aussi plus de puissance. La transmission est une unité 4×3 Powershift, tandis que la pompe hydraulique débite 140 l / min. L’éclairage a aussi été modifié, avec jusqu’à 10 projecteurs à LED de 2500 lumens disponibles.
Actualités n
Nouveautés chez Same
Chez Same, les modèles « Argon » constituent l’entrée de gamme pour les travaux légers, à la ferme ou aux champs. Revue, cette gamme comprend en tout six modèles, deux à deux roues motrices et quatre à traction intégrale, pour des puissances entre 65 et 97 chevaux. Le design remodelé de ces tracteurs, avec un nouveau capot en une pièce, est remarquable. Il abrite des
moteurs 3-cylindres (Farmotion) à injection à très haute pression à rampe commune (2000 bar), turbocompresseur, refroidissement de l’air d’admission et ventilateur à visco-coupleur. Ces engins atteignent l’allure maximale de 30 km/h, entraînés soit par une boîte à 12 × 3 rapports ou par une transmission eco à inverseur 8 + 8, avec laquelle ils parviennent à 30 km/h ou 40 km/h, selon les versions, à 1800 tr / min seulement. Same a également retravaillé ses « Explorer TB », deux modèles de 102 et 113 chevaux. Ils sont mus par un moteur à 4-cylindres (Farmotion). La transmission de base est une boîte à 5 rapports avec deux groupes de vitesses et un inverseur synchronisé (10 × 10) ; celle à rampantes est une 20 × 20, qui peut être complétée d’un rapport à passage sous charge (20 × 20).
Des données pour vous seconder Voici un peu plus d’une année, Lely lançait un programme de diagnostic santé intégré à son système de management « TC4 » (time for cows), qui, en combinant les données de capteurs du robot de traite, permet de quantifier le « risque de maladie » des vaches. L’éleveur peut ainsi optimiser ses contrôles quotidiens et consacrer une attention plus soutenue aux vaches détectées à risques. Ce rapport est désormais complété par un module « Production laitière »
qui affiche les performances des animaux durant les 21 premiers jours de leur lactation, compare les chiffres avec la moyenne du groupe et signale les écarts flagrants.
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricole, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle réduit de tracteur « 6230 CVT » de Steyr à l’échelle 1 : 32.
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Semoir monograine ultrarapide La nouvelle gamme de semoirs Kverneland « Optima SX High Speed » allie rapidité, performance et efficacité, en autorisant des vitesses d’avancement jusqu’à 18 km/h en semis monograine. Le cœur de ces instruments est l’élé
ment semeur en surpression, avec lequel les ingénieurs de Kverneland ont intégré une nouvelle technologie de séparation dans l’« Optima ». Les grains subissent une accélération pneumatique qui les projette dans le sillon à des vitesses pouvant atteindre 70 km/h. Un rouleau presseur souple les immobilise dans la terre. L’élément semeur étant suspendu, l’effort est réduit au minimum et l’effort mécanique est essentiellement consacré à entraîner le disque séparateur. La machine peut ainsi fonctionner sans générateur électrique.
Envoyez un SMS (CHF 1.–) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu
de chance, vous gagnerez ce modèle réduit de tracteur « 6230 CVT » de Steyr. Alexis Rey, de Grangettes (FR), est l’heureux gagnant du modèle de tracteur « T191 » de Valtramis en jeu dans l’édition de novembre de Technique Agricole.
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n Marché | Interview
L’objectif est toujours d’obtenir une meilleure machine Väderstad s’est donné pour mission de soutenir l’agriculture moderne avec des machines et des méthodes très efficaces. Technique Agricole s’est entretenu avec Crister Stark, directeur général et actionnaire de l‘entreprise suédoise. Roman Engeler
Crister Stark : « Notre objectif est continuellement de lancer quelque chose de plus performant sur le marché. »
Technique Agricole : Dans quelle mesure Väderstad a-t-il été touché par la baisse du marché de machines agricoles de ces dernières années ? Crister Stark : Nous avons ressenti ce recul de la demande, mais très peu. Chez nous, cette récession a duré environ trois ans. Nous sentons un redémarrage depuis un certain temps déjà. Dès cette année, nous tablons sur une forte croissance. En raison des commandes, nous sommes dès aujourd’hui en rupture de stock de certaines machines pour l’année prochaine, si bien que nous allons em8
Technique Agricole 12 2017
baucher du personnel. Je pense que d’ici la fin de l’année, nous emploierons environ 50 nouveaux employés. En plus, nous avons agrandi l’usine pour la somme d’environ 20 millions d’euros, en mettant en œuvre de nouvelles lignes de transformation pour l’usinage de la tôle, ce qui nous permettra de continuer à rationaliser notre production. Quels sont les marchés porteurs et ceux qui fonctionnent moins bien ? Actuellement, les affaires de Väderstad vont très bien en Russie et en Ukraine.
Photos : ldd
Mais en général, je constate que la demande de machinisme agricole a augmenté dans pratiquement toutes les régions en raison de la hausse des prix à la production. Quelles sont les machines fortement demandées en ce moment ? Si je considère les différentes familles de produits groupes de produits individuels, c’est peut-être le semoir monograine « Tempo » qui se démarque. Depuis son lancement, il s’est bien établi sur le marché. Nous développons constamment
Interview | Marché n
cette série. Nous la proposons en plus grandes largeurs de travail et la mettons également à disposition pour des semences « difficiles » comme le colza ou les betteraves sucrières. Elle permet de semer également ces cultures à une rapidité inégalée. Etes-vous satisfait du marché suisse ? Nous sommes parfaitement satisfaits de la manière dont vont les affaires de Väderstad en Suisse. Keller Technik à Hüttwilen (TG) est notre partenaire commercial de confiance et il fait bien son travail. Il y a quatre ans, vous avez repris le fabricant canadien Seedhawk, quelle était votre motivation ? Dès 2006, Väderstad a démarré sa participation à la société canadienne Seedhawk avec une participation minoritaire, puis, comme cela vient d’être évoqué, il a repris complètement cette société. Il y a quelques semaines, nous avons changé le nom « Seedhawk » en « Väderstad Industries ». Cependant, les machines ellesmêmes conservent la désignation supplémentaire de « Seedhawk ». Cette acquisition s’intègre dans notre stratégie de croissance. Grâce à notre technologie, nous voulons conquérir de nouveaux marchés. La collaboration et la reprise de Seedhawk nous a permis d’avoir accès au réseau de ventes du Canada, de l’Australie et des Etats-Unis. Prévoyez-vous d’autres acquisitions de ce type ? En ce moment, il n’y a rien de prévu dans ce sens, mais nous ouvrons l’œil ! Vous coopérez avec John Deere en Russie et en Ukraine. Est-ce qu’un jour il en découlera plus ? Cette coopération nous permet de vendre nos machines Väderstad dans ces régions grâce au fort réseau de distribution de John Deere. Actuellement, nous sommes en train d’élargir cette coopération au Kazakhstan. En revanche, la situation se présente autrement en Europe de l’Ouest. Le bon réseau de distribution que Väderstad y a déjà construit nous permettra de rester autonomes dans cette région. Sans nul doute, votre technique intéresse certainement John Deere ! En principe, une entreprise comme John Deere s’intéresse toujours à toutes les
Pour Crister Stark, la herse rotative est une machine uniquement adaptée aux agriculteurs ou aux exploitations disposant de beaucoup de temps et d’argent.
bonnes machines. Mais Väderstad veut rester une entreprise indépendante et décider elle-même de son avenir. Comment peut-on actuellement survivre en produisant « uniquement » des engins et ce sans avoir de lien avec un fabricant de tracteurs ? Je suis convaincu que l’on peut non seulement survivre, mais bien en vivre. Nous avons de nombreux exemples qui le prouvent dans le domaine des ventes. Cette vente de produits de toute une ligne que vous évoquez n’existe pas ou dans des cas rares. En règle générale, le commerce des machines agricoles, tout au moins en Europe occidentale, opère avec différentes marques et dans un avenir proche, il continuera à le faire. Récemment, avec le semoir monograine « Tempo », le développement le plus cher de toute l’histoire de Väderstad, vous avez atteint un record du monde dans le semis de maïs. S’agit-il d’un gag marketing ou y at-il un autre enjeu ? C’était une performance extraordinaire de semer 502 ha de maïs en 24 heures avec un semoir « Tempo ». Pour nous, il ne s’agit pas du tout d’un gag. Nous voulons montrer ce que cette technologie est en mesure de faire aujourd’hui. Ce n’était pas uniquement le semis qui nous intéressait, la qualité du travail était également à l’honneur. Par la suite, nous
avons observé le bilan et la récolte. C’est d’ailleurs dans ce champ que l’agriculteur a fait sa plus forte récolte de maïs. La perfection et la vitesse se sont rencontrées ici de manière optimale. Quelles conclusions tirez-vous de ce record ? Désormais, nous pouvons prouver qu’avec « Tempo », nous nous déplaçons beaucoup plus rapidement que les concurrents sans que la précision en souffre. Väderstad est actif dans le travail conservateur ou minimal du sol et dans la technique de semis. Est-ce que cette palette est suffisante aujourd’hui ? C’est exact, nous n’avons pas de machines pour chaque opération de travail du sol. Mais à mon avis, notre palette suffit aujourd’hui. Notre objectif est toujours de fabriquer des machines pouvant être utilisées de manière souple pour les différentes étapes de travail, et qui le font mieux que les engins d’autres fabricants. Au début chez Väderstad, nous n’avions pas de herses à disques ou de semoir au programme. Aujourd’hui, ces engins sont des éléments importants de notre gamme de produits. Quand nous investissons dans un nouveau segment de machines, il faut qu’à l’origine, une meilleure idée se présente pour un engin. Sinon, nous préférons ne pas y toucher. 12 2017 Technique Agricole
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n Marché | Interview
Crister Stark est directeur général de Väderstad dans la deuxième génération et sociétaire de l’entreprise suédoise.
Avez-vous par exemple une « meilleure idée » pour une charrue ? Voyez-vous, les cultivateurs, les herses à disques ou la charrue : toutes ces machines ont leur place et un bon agriculteur combine ces engins dans la rotation des cultures. Je ne cache pas que nous travaillons lentement mais constamment au développement de notre nouvelle gamme de produits. Je ne sais pas si nous fabriquerons une charrue à l’avenir, mais je ne l’exclus pas d’emblée. Mais, en un premier temps, il n’y a aucun projet dans cette direction.
Ou pour une herse rotative ? Pour moi, la herse rotative est une machine appropriée uniquement pour les agriculteurs ou les exploitations qui ont beaucoup de temps et d’argent !
de commande de pointe « E-Control » basé sur iPad qui permet de commander sans fil une machine de Väderstad. On a un accès complet à toutes les fonctions et les données de la machine via la tablette.
Où seront les futures priorités dans la recherche et le développement ? Comme cela a été évoqué tout à l’heure, notre objectif est toujours de lancer quelque chose de plus perfectionné sur le marché. Une des tendances est certainement de mettre à disposition des technologies pour des plus grosses machines. En outre, nous continuerons à fabriquer des machines à l’utilisation encore plus souple. Nous allons encore davantage nous concentrer sur le marché mondial.
Comment les clients acceptent-ils ces développements aujourd’hui ? Très bien. Je crois que chez Väderstad, nous sommes à l’avant-garde en ce qui concerne le « Smart Farming » et en mesure d’offrir aujourd’hui aux agriculteurs tout ce que le marché demande. Je tiens cependant à préciser que la plus grande partie de nos clients ne réclame pas (encore) cette technique.
Tout le monde parle aujourd’hui de « Precision Farming », de « Smart-Farming ou de « numérisation », que propose Väderstad dans ce domaine ? Il y a encore cinq ans, notre service électronique était pratiquement inexistant, aujourd’hui, une équipe de douze ingénieurs se penche sur ce sujet. Pendant ces cinq dernières années, nous avons déjà posé de beaux jalons, et ce à plusieurs égards. Dans ce contexte, j’évoquerai le système
Selon vous, comment le « Smart-Farming » évoluera-t-il ? En observant les dernières années, nous constatons une évolution continue. Pas à pas, la numérisation s’installe certes dans notre quotidien mais également dans l’agriculture. Les fabricants de technique agricole devront continuer à investir dans ce secteur. Des nouveaux capteurs, plus performants, pour une commande encore plus précise des machines seront mis au point. Je crois que cette évolution se poursuivra par petites étapes. n
ANNONCE
Paysan, mais aussi hôtelier. Les paysans suisses favorisent la biodiversité.
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Sociétés | Marché n
can » et permet aux clients une comS mande plus simple, plus sûre et plus rapide : actuellement, selon Peter Forrer, la majorité des composants hydrauliques et des pièces détachées sont commandés par internet, ce qui est aussi un avantage pour le client, car il peut contrôler immédiatement la disponibilité du matériel et plus tard suivre l’évolution de la commande.
Conclusion
Des solutions spécifiques comme ce vérin de levage sont réalisées dans les propres ateliers de Paul Forrer AG. Photos : Roman Engeler
La vie d’un professionnel de l’hydraulique La firme Paul Forrer AG de distribution d’arbres de transmission de la marque Walterscheid et de solutions hydrauliques fête son 50e anniversaire. Les journalistes professionnels ont été invités au workshop clôturant cette année de jubilé. Roman Engeler
Paul Forrer AG est devenue connue en Suisse grâce à l’importation et à la dis tribution d’arbres de transmission de la marque Walterscheid. Il y a plus de 30 ans, la firme s’est lancée dans les techniques hydrauliques, au début avec la vente de composants comme les tuyaux, les valves, les armatures ou les raccords, puis avec des systèmes intégrés, comme le « TrailerDrive » qui est un essieu à entraînement hydraulique, ou des solutions spécifiques aux demandes de la clientèle. A la suite de la mise en vigueur des prescriptions en matière de freinage des véhicules agricoles et forestiers (généralisation du système à double sécurité), Paul Forrer a développé des systèmes pneumatiques et hydrauliques pour les anciens véhicules, afin de les rendre compatibles au nouveau droit. Ainsi un nouveau tracteur doit pouvoir être accouplé à des anciennes remorques et inversement.
Des tuyaux sûrs On ne prête souvent pas assez attention aux tuyaux d’une installation hydraulique. Lors du workshop, les conférenciers ont souligné que la durée de vie des tuyaux, en principe de six ans à dater de la fabrication, dépend aussi de facteurs tels que le rayon de courbure ou des protections complémentaires lors du montage. Un écoulement radial d’huile dû à une fuite du diamètre d’une aiguille peut par exemple traverser sans problème un vêtement et pénétrer dans la peau ou enflammer une machine par vaporisation dans le moteur. Si des tuyaux à haute pression sont mal montés (trop serrés), leur durée de vie peut se réduire jusqu’à 95 %.
« QuickScan » Paul Forrer AG a été l’une des premières firmes à introduire un code-barres pour les commandes. Il s’appelle « forrer Quick-
Les activités de la firme familiale Paul Forrer AG ont passé de la vente de pièces à l’offre de systèmes complets. L’entreprise livre aujourd’hui les ateliers avec des produits conventionnels, mais également des systèmes hydrauliques spécifiques qui sont calculés et conçus par des spécialistes et construits avec les machines les plus modernes. Les solutions clés en-main peuvent être commandées par internet ; si nécessaire elles sont adaptées aux besoins particuliers des clients. n
Paul Forrer AG a 50 ans La firme Paul Forrer remonte aux années 1950 : elle distribuait alors des pulvérisateurs pour les vergers. La société a évolué avec la commercialisation des arbres de transmission de Walterscheid et la conception de solutions hydrauliques spécifiques et fête aujourd’hui son 50 e anniversaire. En 1967, la firme est devenue une société anonyme, mais reste familiale, dirigée en troisième génération par Peter Furrer, le petit-fils du fondateur Paul Forrer. En tant que partenaire du marché suisse des machines agricoles, l’offre a été adaptée en permanence à la demande du commerce spécialisé, également avec l’importation et la commercialisation d’engins à moteur. Les spécialistes de Paul Forrer AG ont lancé en 1982 le premier programme d’hydraulique avec les produits d’Eastman (aujourd’hui Gates). L’assortiment a été constamment étendu, car le demande pour des solutions hydrauliques était croissante. Actuellement, la firme qui s’est établie en 2013 à Bergdietikon (AG) n’est pas seulement active dans les secteurs agricole et forestier, mais partout où l’hydraulique est nécessaire pour les véhicules. C’est pourquoi ses piliers d’activités sont aussi les machines de chantier, les machines communales et l’industrie des véhicules utilitaires. Paul Forrer AG occupe actuellement 75 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires annuel d’un peu plus de 27 millions de francs suisses.
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n Marché | Sociétés
L’entreprise à l’heure actuelle Dominic et Corinne Müller sont les nouveaux propriétaires de Meier Maschinen AG. Ils dirigent aussi la firme de machines agricoles Müller Siblingen GmbH à Siblingen (SH) qui est proche de Marthalen et ont repris Meier Maschinen AG à Philippe Graf qui la gérait depuis 2003. 23 collaborateurs et quatre apprentis travaillent à Marthalen. La firme possède aujourd’hui trois secteurs : agriculture, techniques forestières et communales et machines de chantier. Elle importe notamment les machines de marques Kongskilde, Bobcat, Paus, Ritter, Multione et Grim. Elle est toujours le représentant traditionnel de la marque Claas avec une spécialisation pour les grosses machines de récolte.
Dominic et Corinne Müller sont les nouveaux propriétaires de la Meier Maschinen AG, société fondée il y a 125 ans. Photo : ldd
Premières moissonneuses- batteuses en Suisse La firme Meier Maschinen AG à Marthalen (ZH) fête son 125e anniversaire. Elle a vraiment pris de l’ampleur en 1967 en important les dix premières moissonneuses-batteuses Claas. Heinz Röthlisberger
Ce sont souvent des décisions pertinentes qui permettent à une entreprise de se développer avec succès. C’est le cas de Hans Georg Meier qui le premier a importé en 1967 dix moissonneuses-batteuses Claas en Suisse. « A l’époque, les agriculteurs n’attendaient pas vraiment ces moissonneuses-batteuses allemandes », explique Dominic Müller, directeur de l’entreprise Meier Maschinen AG (voir l’encadré) depuis l’été dernier. Les moissonneuses-batteuses Claas du type « Consul » importées par Hans Georg Meier ont trouvé preneur petit à petit. La performance de ces moissonneuses-batteuses à quatre secoueurs a probablement impressionné les agriculteurs. Au long de ces années, l’entreprise a prospéré dans ses activités de manière remarquable. Dans un document de 1972 de la firme, on peut lire : « La mécanisation de l’agriculture suisse bat son plein, de nombreuses machines 12
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agricoles sont livrées par train à la gare de Marthalen. »
Les débuts en 1892 Hans Georg Meier qui a dirigé l’entreprise depuis 1951 après son père et son grandpère a pris des risques qui ont été payants après un voyage aux Etats-Unis dont il a ramené des idées nouvelles. Décédé il y a 6 ans, il avait repris la firme de son père Hans Meier. Johann Meier a fondé l’entreprise dans sa forge en 1892. Dominic Müller rapporte que les derniers développements sont la transformation en 1970 de la firme en une société anonyme et la construction des ateliers actuels. Hans Georg Meier avait aussi apporté toute sa compétence à ces évolutions. Il avait parfaitement planifié la grandeur de l’atelier et de ses portes et même les moissonneuses-batteuses actuelles peuvent y entrer sans problème.
Samro, McCormick et Rapid « L’entreprise n’est pas seulement connue dans l’agriculture suisse à cause de la marque Claas », indique Dominic Müller. Elle a également beaucoup de succès et une bonne renommée grâce notamment à la technique de récolte des fourrages de Rapid et Fahr, des récolteuses de pommes de terre de l’entreprise suisse Samro ou des tracteurs McCormick, mais également des tracteurs forestiers de Valmet. Une entreprise commune avec Valmet Schweiz AG a d’ailleurs été fondée.
Vue optimiste de l’avenir Et comment se présente l’avenir ? Dominic Müller veut encore développer le réseau de distributeurs. Comme le marché suisse de la machine agricole n’est actuellement pas en croissance, d’autres activités commerciales doivent être envisagées. Comme points forts, l’entreprise a entre autres un service-clients performant 24 h / 24 h, un travail avec des produits de niche et des marchés spéciaux. Dominic Müller a déjà étendu l’assortiment. La firme a pu annoncer depuis novembre les importations des derniers venus que sont les chargeurs Multione. n
HM-Open en décembre Le coup d’envoi des festivités pour le 125e anniversaire de Meier Maschinen AG sera le « HM-Open » du 27 au 29 décembre 2017. Des offres spéciales et un événement sont également prévus pour l’année d’anniversaire à venir.
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n Numérisation et Smart Farming
« Smart Akis » offre une meilleure vue d’ensemble Le réseau européen « Smart Akis » vise à contribuer à la démocratisation des technologies de Smart Farming. A son cœur se trouve une banque de données à partir de laquelle l’utilisateur peut se renseigner sur toutes les applications disponibles sur le marché. Ruedi Burkhalter Le rapport entre les investissements nécessaires et les avantages obtenus est-il avantageux ? Cette question permet à chaque agriculteur de décider lui-même si les technologies de Smart Farming (SFT) en valent la peine. Un sondage dans sept pays européens a montré que ces systèmes sont peu utilisés par les exploitations « de dimensions suisses ». D’une part, l’investissement en ressources financières et en temps en dissuade l’exploitant moyen. Par ailleurs, ces technologies fonctionnent bien en tant que « solution isolée », mais une mise en réseau intégrale d’une exploitation n’est pas pratique en raison de formats de données souvent
incompatibles. En outre, la complexité de ces systèmes rend pratiquement impossible à de nombreux directeurs des opérations d’avoir une vue d’ensemble claire. Parfois, ils ne sont tout simplement pas au courant d’applications qui pourraient leur être utiles. C’est le problème auquel le projet « Smart Akis » mis en place en 2016 vise à s’attaquer.
Une facilité d’accès « Smart Akis » est un réseau européen qui vise à construire un pont entre la recherche, les fournisseurs de technologies et la pratique en identifiant et en communiquant les solutions de Smart Farming
Le rapport entre les investissements nécessaires et les avantages obtenus est-il avantageux ? Cette question permet à chaque agriculteur de décider lui-même si les technologies de Smart Farming (SFT) en valent la peine. Photo : Agco-Fuse
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existantes qui conviennent aux besoins des agriculteurs. Au cœur du projet se trouve une banque de données dans laquelle tout utilisateur potentiel peut chercher les offres SFT disponibles selon ses besoins. Actuellement, la banque de données contient déjà plus de 200 offres qu’il est possible d’éplucher à l’aide de nombreux critères et sur lesquelles il est possible de s’informer. En tant que réseau thématique, « Smart Akis » rassemble des connaissances déjà existantes, mais utilisées de manière insuffisante, et les rend directement utilisables par l’utilisateur sous forme d’informations, de sources et d’applications faciles à comprendre.
Numérisation et Smart Farming n
Hypothèse
Progession
Coûts des intrants comme les engrais ou les produits phytosanitaires (PPH), temps de travail
Productivité, vue d’ensemble des processus opérationnels, systèmes de production plus complexes, processus décisionnels, logistique
Ecologie
Produits chimiques, influence sur l’environnement par exemple la compaction des sols, eutrophisation, biodiversité
Biotopes spéciaux, systèmes de production adaptés. Instructions de mise en œuvre et de documentation
Société
Temps, dangers
Confort et sécurité, acceptation, attractivité de la profession, transfert de connaissances
Economie
Outre la banque de données évoquée plus haut, la plateforme met également à disposition de ses utilisateurs les résultats de nombreuses recherches dans le domaine. L’objectif est de favoriser une collaboration reposant sur l’innovation entre divers acteurs via plusieurs représentants de la chaîne logistique.
Pourquoi un tel réseau ? A l’origine de la fondation de « Smart Akis » se trouve l’exigence, formulée en 2015 par le « European Innovation Partnership Agricultural Productivity and Sustainability » (EIP-AGRI), d’une mise en réseau du domaine du Smart Farming en Europe. L’utilisation de SFT favorise la viabilité sur le long terme et l’utilisation efficace des ressources dans le secteur de la production agricole. De nombreux facteurs techniques, sociaux, réglementaires et économiques empêchaient jusqu’ici une utilisation à grande échelle de ces technologies dans des exploitations de toutes dimensions. En conséquence, seul un fragment du potentiel des SFT était mis à profit pour créer une agriculture plus productive et plus viable sur le long terme. Le financement du
réseau, à hauteur de 2 millions d’euros, est assuré par « Horizon 2020 ». Les activités du réseau ont lieu au niveau régional à travers des centres d’innovation en France, en Allemagne, en Grèce, aux Pays-Bas, en Serbie, en Espagne et en Grande-Bretagne ainsi qu’au niveau européen. Cela permet la diffusion des résultats scientifiques entre les différents acteurs via le Smart Farming. « Smart Akis » est constituée de 13 partenaires provenant de 8 pays différents, et elle représente la science, la recherche, les associations agricoles, le secteur de la consultation et l’industrie de la technique agricole.
Un sondage clarifie la situation En novembre dernier, les résultats d’un sondage des utilisateurs ont été présentés à l’Agritechnica. Dans le réseau, les avantages potentiels des SFT sont subdivisés entre les domaines « Economie », « Ecologie » et « Social ». On observe que le nombre d’exploitations qui utilisent les SFT augmente en même temps que les dimensions des exploitations. Cela signifie que les différents utilisateurs des SFT évaluent et jugent différemment
Qu’est-ce que le Smart Farming ? Le terme « Smart Farming » (aussi connu sous l’appellation « Agriculture 4.0 ») comprend l’utilisation des techniques d’information et de communication modernes. Il est entre autres question d’automatisation des processus de travail, de mise en réseau des différents domaines d’exploitation, de numérisation de la gestion (documents) et de management des exploitations agricoles. La mise en réseau se fait également avec des tiers en dehors de l’exploitation agricole, par exemple avec les autorités ou les prestataires de services comme la météorologie ou la cartographie du sol. L’un des exemples établis de cette utilisation est la mise en réseau d’une banque de données sur le trafic des animaux avec le recensement des données agricoles. Les effectifs des cheptels, actualisés toute l’année par l’agriculteur, sont repris automatiquement dans le recensement des données agricoles, ce qui simplifie grandement la tâche du directeur des opérations. Le Smart Farming est considéré par beaucoup comme une solution au défi de nourrir une population mondiale en croissance constante. Cependant, ses détracteurs évoquent plusieurs problèmes, dont la question de l’acquisition des connaissances nécessaires, qui accable de nombreux agriculteurs, ainsi que les problèmes qui s’esquissent en matière de protection des données privées.
les divers avantages offerts par ces technologies. Les résultats complets du sondage ainsi que tous les autres contenus sont accessibles sur www.smartakis.com. n
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Qu’en pense l’expert ? Technique Agricole a interrogé Martin Holpp qui, à Agrifutura, s’est entre autres occupé du thème « SFT ». Technique Agricole: Les systèmes connectés de Smart Farming ne sont pas encore prêts à la commercialisation de masse et leur utilisation est très astreignante. N‘y-a-t-il pas le risque que l’investissement en temps pour la formation (continue) à la manipulation de ces systèmes soit trop important pour les exploitations « de dimensions suisses » ? Martin Holpp : Oui, les systèmes complètement intégrés en sont encore à une phase de développement qui convient plus aux pionniers qu’à la majorité des utilisateurs. Cependant, avec leur maturation, ces produits sont de plus en plus faciles et intuitifs d’utilisation. II est clair que les exigences envers les agriculteurs sont en train de changer. Les documents papier pour la gestion de la production et de l’exploitation se raréfient, et l’intégration des logiciels dans les exploitations agricoles va croissante. Ce processus est en cours depuis longtemps. Par exemple, des technologies informatisées et complexes de traite et d’alimentation existent depuis plusieurs décennies, et nous les utilisons intensivement. Les utilisateurs ont appris à les manipuler et en comprennent aussi l’utilité. Quant aux fonctions servant moins aux exploitations, elles ne sont tout simplement pas utilisées. Je pense que, dans cet esprit, le rapport entre les investissements nécessaires et les avantages obtenus dépend de l’exploitation. En ce moment, il existe de nombreux « systèmes isolés » comme Agate, les carnets des champs ou différents systèmes de comptabilité qui, en soi, fonctionnent bien. Mais il est encore très difficile de les mettre en réseau de manière fonctionnelle. Comment améliorer la situation ? Une fois qu’on a réussi à mettre en place un système compatible, il faudrait se « figer » à ce niveau de progrès technologique, en suivant le principe du « do not touch a running system ». Mais le monde n’est pas immuable. En effet, en raison d’exigences en évolution constante en matière de documentation et d’intégration de nouvelles options, les systèmes sont modifiés constamment. Afin qu’ils restent compatibles les uns avec les autres, ils doivent donc être continuellement harmonisés les uns aux autres, ce qui n’est pas une tâche aisée. Par exemple, pour les associations du secteur telles qu’AEF ou Isobus, maintenir à jour, au fil des années, la norme d’échange de données entre
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fabricants pour la communication entre le tracteur et les accessoires représente un important défi. En effet, plus le nombre de produits et de fournisseurs à mettre en réseau est important, plus il est difficile de garantir une compatibilité sur le long terme qui fonctionne sans accrocs pour les utilisateurs. Le problème est souvent le manque de compatibilité entre formats de données, que faut-il changer en la matière ? Il serait tentant de dire : si nous avions moins de fournisseurs de logiciels d’agriculture, mais plus grands, et s’ils pouvaient se mettre d’accord sur des formats de données communs et peu nombreux, cela fonctionnerait ! Devrions-nous être d‘accord ? Prenons un exemple du domaine des ordinateurs « normaux ». Les formats de fichiers « doc » et « docx » de « Word » se sont établis en tant que norme et sont donc également utilisés par d’autres fournisseurs. C’est pourquoi les fichiers peuvent également être traités dans « Pages » d’Apple, « Docs » de Google ou « Open Office ». D’accord, cela fonctionne, en principe. Cependant, lorsque le formatage devient plus complexe, la situation change. Comment cela se passe-t-il pour la compatibilité entre fabricants ? Le problème, c’est que nous avons les yeux plus gros que le ventre. Exigeons tout simplement moins, simplifions les choses et limitons-nous à un seul fabricant. Restons sur « Word » et traitons nos documents sur plusieurs plateformes. Un document créé sur « Word » sur un PC est traité sur une application basée sur Internet de Microsoft « Office Live », et encore une fois avec « Word pour iPad ». Nous constatons que, jusqu’ici, tout va bien. En principe, cette méthode fonctionne. On ne peut toutefois pas garantir partout les mêmes options de modification ainsi qu’une apparence identique du document. Nous sommes en train de parler de documents textes disponibles pour un format de fichier accessible à tous les programmes et qui fonctionnent sur les logiciels et plateformes matérielles actuelles. Comment vont les choses dans le secteur de l’agriculture ? Dans l’agriculture, nous avons des situations de départ de complexités inégales avec par exemple des tracteurs équipés de moniteurs Isobus vieux de dix ans qui sont couplés à des épandeurs vieux de cinq ans et des fichiers qui sont traités sur un carnet de champs basé sur internet datant de 2017. Lorsque l’on prend ces données en compte, on comprend pourquoi la question de la compatibilité dans l’agriculture reste un grand défi. Ça ne sonne pas très optimiste... …mais cela me semble réaliste. Vu le déroulement des dernières décennies, je pense que,
dans un avenir proche, nous vivrons encore dans un monde imparfait en la matière, et nous devons accepter que tous nos appareils ne fonctionnent pas ensemble et automatiquement. De même, nous aurons toujours des doubles entrées ainsi que des exportations et des importations de données. Mon conseil : accepter la situation, respirer profondément et régler rapidement les questions gênantes. Une fois que ce sera fait, nous aurons plus de temps pour mettre à profit les nouvelles fonctionnalités qu’offrent les dernières évolutions techniques. En outre, des plateformes internet intéressantes nous permettent de suivre l’évolution de la technologie. « Smart Akis » vise par exemple à rassembler en un seul endroit les informations concernant le Smart Farming et ainsi améliorer le flux de connaissances pour les agriculteurs, les innovateurs, les chercheurs et les fournisseurs de solutions. Je trouve que cette réponse commune et la mise en réseau de tous les acteurs du système d’innovation et de savoir agricole constituent un processus prometteur qui permettra de mettre autant à profit que possible les options actuellement disponibles. Après avoir travaillé 13 ans à Agroscope, vous vous attaquez depuis cette année au thème «Smart Farming» pour le bureau de consultation et de mise en œuvre Agrofutura. Quelles sont les différences entre les deux activités ? Lorsque je travaillais dans la recherche appliquée dans le domaine de la numérisation de l’agriculture (Precision Farming, Smart Farming, Farming 4.0), de nombreuses solutions intéressantes ont été élaborées pour faire face aux défis actuels de l’agriculture concrète. Cependant, la question suivante revenait sans cesse : comment utiliser notre savoir pour obtenir des résultats et les valoriser ? Comment faire fonctionner ces solutions ? En effet, ces dernières ne deviennent des innovations que lorsqu’elles sont appliquées dans la pratique et utilisées largement. En outre, à la suite d’une formation continue en management de l’innovation, j’ai compris que dans la chaîne de création de valeur du système d’innovation et de savoir agricole, je veux faire plus, c’est-à-dire passer de chercheur à médiateur de l’innovation. Agrofutura, qui travaille sur des projets de mise en œuvre dans les domaines de l’agronomie, de l’économie et de l’écologie, m’en donnait la possibilité. En effet, le vent de la numérisation actuellement en poupe, Agrofutura favorise également l’implémentation de technologies numériques dans nos projets de consultation et de gestion des ressources afin de valoriser le savoir-faire de la recherche appliquée et les produits des fournisseurs de technologies, et ainsi apporter notre contribution au développement d’une agriculture écologique et économiquement forte.
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L’agriculture se met au numérique Qu’on le veuille ou non, la numérisation gagne du terrain. Les nouveaux capteurs et les smartphones aux applications multiples sont de plus en plus perfectionnés. Ruedi Hunger et Roman Engeler
Les capteurs de plantes élargissent leur champ d’application et permettent désormais l’épandage de fumier sur des surfaces spécifiques et l’entretien ciblé d’espaces verts. Photo : Isaria
L’agriculture se digitalise aussi, tout particulièrement la technique agricole. Chaque fabricant développe ses solutions propres, et elles sont nombreuses, mais les systèmes doivent être davantage mis en lien si l’on veut atteindre la norme « Agriculture 4.0 ». Voici quelques exemples actuels illustrant cette évolution numérique.
« Smart4Grass » L’électronique moderne sera demain aussi au service de l’entretien d’espaces verts par surfaces partielles. Il y a peu, Düvelsdorf, BayWa Agrar, FarmFacts et Fritzmeier Umwelttechnik ont dévoilé leur projet conjoint « Smart4Grass ». Sur le terrain, le système se compose du capteur
de plantes « Isaria », d’une herse régénératrice avec rouleau et d’un semoir d’herbe. Durant l’ensemencement, le capteur de plantes adapte le dosage des semences en fonction de la densité de la couche végétale. Les données collectées sont ensuite traitées dans le système de gestion de l’exploitation. Cette automatisation allège le travail du conducteur et assure une utilisation raisonnée des semences puisqu’elles sont utilisées uniquement où c’est nécessaire.
Capteur de fertilisants et de plantes Jusqu’ici, la culture par surfaces partielles faisait généralement appel à des capteurs
pour l’apport d’engrais minéraux ou de produits phytosanitaires. Dans les espaces verts, on peut désormais aussi fournir plus d’engrais aux plantes affaiblies ou moins à celles dont le potentiel de rendement est faible. Aujourd’hui, des capteurs de fertilisants tels que le « VAN-Controll 2.00 » permettent de connaître précisément la teneur en fertilisants du fumier. Il faut maintenant parvenir à lier ce système à l’apport d’engrais par surfaces partielles. Zunhammer vient de présenter une telle combinaison de capteurs de fertilisants et de plantes. Tandis que le capteur de fumier évalue la teneur en fertilisant des différents fumiers et assure une répartition homogène des fertili12 2017 Technique Agricole
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sants, un capteur de plantes assure la fertilisation selon un procédé analogue à la fertilisation minérale.
Réglages automatisés Depuis l’été dernier, le fabricant d’épandeurs Rauch équipe certains modèles de série d’un système électronique d’agriculture digitale totalement revisité. De plus, il programme désormais lui-même le logiciel Isobus. Ce nouveau logiciel permet d’épandre précisément des quantités différentes à gauche ou à droite. Un module Wi-Fi, grâce auquel les réglages d’épandage seront totalement automatisés, est disponible en option. Le conducteur sélectionne le type d’engrais et la largeur de travail sur son smartphone, via l’appli de tableaux d’épandage de Rauch. Ces valeurs sont alors transmises par touche à l’électronique de l’épandeur par Wi-Fi. Inversement, avec l’épandeur avec système de pesée « Axis-H EMC+W », c’est la quantité d’engrais dans le réservoir qui est communiquée au smartphone. Grâce à ces informations, la quantité de charge réelle s’affiche sur le smartphone, ce qui évite les résidus en charge en vrac.
La combinaison de deux systèmes de capteurs permet aujourd’hui d’épandre le fumier sur des surfaces spécifiques. Photo : Zunhammer
Systèmes NIR optimisés Les systèmes NIR pour ensileuses et remorques ne sont pas neufs, mais ils ont récemment été optimisés. Par exemple, Schuitemaker a dévoilé son option « NIR-plus » pour remorques, capable de mesurer les teneurs en substances sèches, protéines brutes, fibres d’ADF et de NDF, mais aussi en cendres et en matières grasses brutes. En option, un « chariot NIR » permet de contrôler des échantillons de fourrage hors ou sans charge.
Faucheuse digitale intelligente La récolte du fourrage vert doit s’effectuer de manière propre et « hygiénique ». De nombreux fabricants de faucheuses en tiennent compte. Sur les faucheuses combinées, des capteurs d’angle de braquage et d’inclinaison et un gyroscope assurent une coupe nette en courbe ou en pente, évitant de salir davantage l’herbe fauchée. Lors du groupage d’andains, des capteurs adaptent la vitesse des bandes à l’inclinaison du sol. La bande supérieure est plus lente que la bande inférieure, ce qui permet d’obtenir des andains de forme homogène. Des capteurs de pression de contact réduisent considérablement le glissement latéral du tracteur et de la faucheuse. 18
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Le capteur d’engorgement employé en technique d’épandage est désormais présent aussi sur des semoirs pneumatiques. Photo : Ruedi Hunger
Application de fumier Les smartphones sont au cœur de notre époque. Rien d’étonnant donc à ce que les épandeuses se règlent aujourd’hui par smartphone. L’appli de tableaux d’épandage de Bergmann calcule, à partir de la quantité d’engrais (t/ha) et des paramètres de la machine, la vitesse adéquate du plancher de transport ou la vitesse de l’épandeuse. Des engrais organiques (fumier, chaux, compost) sont sélectionnés dans la banque de données. Les propriétés de base telles que les largeurs de travail ou les densités de stockage possibles sont
transmises et appliquées automatiquement à la hauteur de vanne-écluse. Une fois la quantité d’engrais et le produit sélectionnés, le système affiche le débit réel d’azote, de phosphore et de potasse par hectare.
Un capteur d’engorgement pour un semis plus efficace Vogelsang assurait jusqu’ici un contrôle fiable du débit de fumier grâce à son « Flow performance Monitor ». Le constructeur aborde désormais un nouveau secteur en intégrant son capteur aux semoirs et aux épandeurs pneumatiques.
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Le smartphone est omniprésent. Une application se charge maintenant du dosage des volumes d’engrais. Photo : Bergmann
Une barre de capteurs et un système hydraulique ultraréactif sauvent la vie des chevreuils. Photo : Pöttinger
Ce capteur monté sur le tuyau de vidange du semoir vérifie que les semences s’écoulent librement dans le tuyau. Il détecte tout engorgement et affiche directement le problème sur l’écran présent dans la cabine. Le capteur fonctionne sans détecteur optique et est fabriqué en acier résistant à l’usure.
Contrôler le vent Bien souvent, l’influence du vent sur l’épandage est négligée. Pourtant, plus la surface de travail est large, plus les zones d’épandage sont influencées par le vent. Amazone propose désormais sur son « ArgusTwin-System » un système de surveillance des zones d‘épandage appelé « WindControl ». Un capteur de vent à haute fréquence détecte à la fois la direction et la force du vent et les transmet à l’ordinateur de bord. Celui-ci calcule de nouveaux réglages du système d’apport et du régime des disques d’épandage pour l’« ArgusTwin ». Ces deux valeurs sont adaptées automatiquement. En cas de vents latéraux, le régime des disques augmente du côté exposé au vent et le système d’apport pivote vers l’extérieur, tandis que, de l’autre côté, le régime diminue et le système d’apport pivote vers l’intérieur. Ceci permet d’équilibrer automatiquement l’incidence du vent.
L’infrarouge sauve des vies Chaque printemps, de nombreux chevreuils sont blessés, voire tués par des faucheuses. Ces animaux morts représentent à leur tour un danger, dans la
mesure où des ensilages (ou du foin) contaminés par des toxines botuliniques peuvent s’avérer mortels pour les animaux utiles. Pöttinger vient de dévoiler son système de protection pour faucheuses basé sur capteurs. Ce système se compose d’une barre de capteurs infrarouges montée devant la faucheuse ; à laquelle sont aussi intégrés des phares à LED. Les signaux reçus sont traités par bus CAN. Si un obstacle est détecté, la faucheuse se relève en une fraction de seconde. La fréquence de détection élevée des capteurs assure une détection fiable du gibier à une vitesse pouvant atteindre 12 km/h.
Assistance par smartphone Bayer, bien connu dans le monde agricole en tant que fabricant de produits phytosanitaires, a été l’un des premiers à prendre conscience des possibilités de l’agriculture intelligente. Cet automne, il a rassemblé toutes ses activités digitales sous la marque « Xarvio ». Le « Field Manager », basé sur des capteurs et un processus d’imagerie (notamment par satellite), permet à l’agriculteur de connaître à tout moment l’état des champs et d’utiliser ainsi de manière optimale les produits phytosanitaires. Le moment exact pour pulvériser les produits sur un champ précis s’affiche à l’écran. La « Scouting App » détecte mauvaises herbes, maladies et insectes, mais détermine aussi les dommages foliaires et le taux d’azote. Il suffit pour cela de prendre une photo et de laisser l’application effectuer l’analyse. L’application permet aussi aux agricul-
Détecter des maladies, des mauvaises herbes, une infestation d’insectes ou l’état nutritionnel des plantes est désormais possible grâce à une application Bayer. Photo : Bayer CropScience
teurs d’exploiter les données de leurs collègues et de voir l’incidence globale des maladies et des insectes. Bayer estime que plus de 250 000 agriculteurs dans 60 pays utilisent cette application, et ce chiffre est en constante augmentation.
Conclusion Ces quelques exemples illustrent bien l’omniprésence du digital dans le domaine de la mécanisation agricole. Il ne s’agit toutefois que de solutions propres à chaque entreprise. Dans les années à venir, des systèmes éprouvés devraient être employés par les différents fabricants, ce qui constituera un pas de plus vers l’objectif de l’« agriculture 4.0 ». n 12 2017 Technique Agricole
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Technique d’automatisation et systèmes d’assistance La tendance à l’automatisation de processus individuels ou de procédés globaux se poursuit dans l’agriculture. Cela implique des systèmes de gestion de l’information intelligents pour optimiser la commande et la régulation des machines. Ruedi Hunger
Le guidage automatique des outils de hersage revêt une importance croissante en raison de son efficacité élevée.
Le développement de produits en technologie agricole est de plus en plus caractérisé par la sensorique, l’électronique et l’informatique. Cela offre la perspective de développer des systèmes d’assistance et des solutions d’automatisation. Les visiteurs de la dernière Agritechnica y ont été confrontés comme encore jamais auparavant. De plus, la logistique, la documentation, l’assurance-qualité et la traçabilité seront de plus en plus automatisées à l’avenir. Par analogie avec l’industrie 4.0, la numérisation et la mise en réseau des chaînes de valeur dans l’agriculture prennent rapidement de l’importance. Cloud Computing et Big Data deviennent des concepts incontournables que l’agriculture se doit d’intégrer. 20
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De travailleur à manager ? L’utilisation de la technique d’automatisation permet, avec la complexité croissante des machines, de réduire la charge sur le conducteur de la machine. L’objectif consiste à assurer un flux de travail toujours plus efficace. La complexité toujours plus grande des processus de travail individuels et des machines utilisées amène le conducteur à ses limites de capacité. Par conséquent, les performances potentielles d’une machine ne sont pas nécessairement épuisées et l’efficacité du travail peut s’en trouver réduite. Dans le même temps, l’on observe que le conducteur de la machine passe du statut de travailleur classique à celui de manager qui tend à intervenir de moins en moins
Photos : ldd
dans les processus individuels. Les exemples suivants montrent les nouvelles tendances dans le domaine de l’automatisation.
La moissonneuse-batteuse à réglage automatique Le but de l’automatisation de la moissonneuse-batteuse consiste évidemment à libérer le conducteur du travail de réglage. Aujourd’hui, il doit opter pour le meilleur compromis entre les organes de battage, aussi bien l’écartement du contre-batteur que son régime, et les adapter constamment aux conditions de travail. Ces relations complexes ne sont pas appréhendées correctement par tous les conducteurs et l’ajustement manuel est souvent effectué
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Le réglage automatique de la machine se justifie car un grand nombre de conducteurs ne mettent pas à profit le plein potentiel d’une moissonneuse-batteuse.
avec passablement de tâtonnements. Par conséquent, les réglages sont parfois insuffisamment optimisés et mal adaptés aux conditions de récolte réelles. Les fabricants de moissonneuses-batteuses combinées ont ainsi développé des systèmes de réglage automatisés partiellement pour les moissonneuses-batteuses à secoueurs et hybrides afin d’optimiser tant la qualité que les performances du travail.
Cadences maximales Claas a développé un module de communication spécial dénommé « Cemos Auto Threshing » et l’a testé avec quelques machines de présérie lors de la saison 2017. Le système de contrôle fonctionne avec un gestionnaire de débit agissant en fonction du batteur automatique et du système de séparation et de nettoyage résiduel des grains. Par conséquent, le conducteur n’a plus à savoir quelles étapes de réglage il doit effectuer pour un battage optimal, mais à déterminer simplement la stratégie agronomique en fonction de laquelle le système d’autorégulation optimise tous les paramètres de la machine. Grâce à cette nouvelle technologie d’automatisation, la moissonneuse-batteuse récolte en permanence avec une efficacité optimale. New Holland (NH) équipe les moissonneuses-batteuses « CR Revelation » d’un système de réglage automatique. L’objectif consiste à maintenir le débit maximal tout en limitant les pertes de grains à un niveau acceptable, avec une part la plus faible possible de grains cassés. Composant important, le capteur de pression pour la mesure directe de la charge du tamis dans le processus de nettoyage installé par NH. En combinaison avec le contrôleur de débit et le régime du moteur, ainsi que les valeurs des capteurs de battage et de séparation, la vitesse du flux de récolte, et donc
Technologie agricole d’avenir ? Il en a longtemps été question et la mise en application commence maintenant. La photo montre un robot du projet de recherche « Mars » de Fendt.
l’intensité de battage et de séparation, sont automatisées. Le temps de séjour de la récolte dans la zone de battage et de séparation du rotor est contrôlé au moyen de l’inclinaison des rails de guidage. Selon NH, outre le régime du rotor, cette technique influence davantage l’efficience de la moissonneuse-batteuse à rotor axial que le changement de l’écartement du contre-batteur. Le réglage proactif de la machine est totalement nouveau. Des données importantes telles que le rendement, les changements de conditions de récolte ou l’inclinaison du champ, ainsi que celles des récoltes précédentes sont sto ckées et géoréférencées. Au passage suivant ou l’année d’après, les données sont utilisées par le système d’information de manière prospective. Cela signifie que, sur la base des données disponibles, la moissonneuse-batteuse optimise le réglage avant même que le dispositif de coupe prélève la récolte.
mètres sont déterminés, et le système « ICA2 » ajuste automatiquement les réglages selon les conditions de récolte. D’autre part, le résultat du travail peut être optimisé de l’extérieur, c’est-à-dire au moyen d’applications de type téléservice. Le client peut donc décider s’il préfère la solution automatique sur la machine uniquement (sans transfert de données) ou l’utilisation du téléservice avec stockage de toutes les données sur un serveur central.
L’essaimage des robots Les discussions sur le sens de machines toujours plus grandes sont incontournables. Il n’est donc pas surprenant que le constructeur de tracteurs Agco/Fendt ait récemment présenté son projet de recherche « Mars » (Mobile Agricultural
Avec capteurs Agco adopte une approche différente avec le réglage automatique de la moissonneuse-batteuse à rotor « Ideal ». Des éléments de capteur sont installés dans la partie de battage et de séparation du boîtier du rotor et dans le dispositif de nettoyage. Ceux-ci mesurent le flux longitudinal des grains séparés (fonction de séparation). Le conducteur peut s’orienter en fonction du niveau de séparation maximum pour utiliser le potentiel de la machine ou la laisser se régler automatiquement selon l’utilisation mesurée et la stratégie adoptée. Enfin, John Deere prépare également le réglage intelligent du nouveau rotor axial de la série «S700». En premier lieu, la vitesse de travail, le niveau de perte, de grains cassés, ainsi que divers autres para-
Le travail du sol assisté par caméra est un développement conjoint de Pöttinger et New Holland Agriculture.
Un développement conjoint de Monosem et John Deere permet la conduite précise des outils de hersage avec le bras inférieur.
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La manière futée de tourner
électrohydraulique individuel de chaque corps de labour dénommé « Section Control ». Combiné au dispositif de sécurité antipierre hydraulique NonStop, les corps de labour sont automatiquement et individuellement sortis, puis réinsérés par un système intégré dans chaque corps de labour et contrôlé par GPS. Le résultat est un bord de champ complètement labouré au point d’entrée. Cette finition régulière combinée à l’enfouissement propre des résidus apporte une contribution bienvenue à l’hygiène du champ. Par ailleurs, le conducteur est sensiblement soulagé.
Adaptation automatique de l’appui
Avec le « SmartTurn » développé par Holmer et Reichhardt, l’arracheuse tourne automatiquement en bout de champ.
Robot Swarms). Pour la première fois, l’application commercialisable d’un concept de robots associés totalement novatrice sera proposée pour la gestion des terres agricoles. Au lieu de machines individuelles, un « essaim » de petites unités autonomes à commande électrique accomplit une tâche donnée. Les petits véhicules de l’essaim, intentionnellement conçus économiquement, font le travail et se coordonnent sur le terrain. Avec des émissions sonores minimales, le travail à proximité de zones résidentielles est possible la nuit sans projecteurs. D’un poids d’environ 40 kg, ces véhicules légers minimisent la charge au sol. De plus, les robots documentent le processus de travail dans un Cloud et communiquent entre eux et avec le « conducteur de l’opération ».
Travail du sol assisté par caméra Pour préparer un lit de semence optimal avec une combinaison herse rotative-semoir, la vitesse et le régime de rotation doivent être coordonnés par le conducteur. Dans les sols irréguliers en particulier, l’obtention d’une surface uniforme, friable mais pas trop fine implique que ce processus de coordination soit adapté en permanence. Le plus souvent, cela ne se fait pas en pratique. En collaboration avec New Holland Agriculture, Pöttinger a développé une technologie appuyée par une caméra. Elle prend en compte la rugosité de la surface en temps réel et la compare au niveau souhaité à l’aide d’un logiciel. Pour atteindre la structure de surface désirée, le système « Implement-ECU » contrôle automatiquement la vitesse de déplacement du tracteur et le régime de la prise de force (« closed-loop control »). Le conducteur est fortement soulagé par le contrôle automatique du tracteur et de la combinaison de semis, ceci avec des résultats probants.
Relevage automatique de la charrue
Avec le « SmartService 4.0 », Amazone utilise des technologies digitales afin d’accompagner les processus d’apprentissage, d’entraînement et de réparation par une communication en temps réel.
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La largeur de travail des charrues a régulièrement augmenté ces dernières années. Cela se traduit par un motif en forme de Z en bord de champ lorsque la charrue est relevée puis replacée. Ces irrégularités donnent une mauvaise qualité de labour aux extrémités et ne permettent pas un enfouissement correct des résidus organiques et des restes de récoltes. Kuhn a développé un dispositif de commande
En raison de réglementations de plus en plus strictes, les tonneaux à lisier sont équipés d’accessoires supplémentaires pour l’épandage du lisier. Lorsque de tels outils sont remplacés ou démontés, le centre de gravité du tonneau à lisier change. Cela conduit également à modifier les charges d’appui et, dans les cas extrêmes avec les tonneaux à lisier vides, à une charge d’appui négative. Avec le « LevelTuner », Wienhoff a développé un système d’adaptation pour les tonneaux à lisier à plusieurs essieux qui mesure la charge verticale en fonction d’un ressort placé dans le timon et ajuste automatiquement la pression de l’air dans le dispositif de régulation de l’essieu avant. Selon Wienhoff, cela garantit la sécurité routière grâce à une charge d’appui suffisante. La charge verticale changeante lors de l’épandage du lisier sur le terrain est compensée afin d’assurer une traction suffisante. Contrairement aux systèmes précédents d’adaptation du centre de gravité, comme l’essieu déplaçable, aucune intervention du conducteur n’est nécessaire.
Quand le bras inférieur dirige Les mesures de protection des plantes mécaniques par rangs gagnent en importance. Cependant, les concepts antérieurs des machines doivent être reconsidérés et adaptés. Pour cette raison, John Deere a développé un système de direction d’outil actif intégré au tracteur pour les herses en lignes en collaboration avec Monosem. Cet « AutoTrac Implement Guidance » permet un guidage précis des outils de hersage entre les rangées de plantes sans l’habituel cadre d’écartement. L’adaptation latérale de la herse par rapport au tracteur est assurée par le dispositif de stabilisation hydraulique du bras inférieur. Celui-ci est à son tour contrôlé par un cir-
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cuit de régulation intégré au tracteur avec retour d’information sur la position. Une caméra montée sur la herse calcule les écarts relatifs du dispositif de hersage par rapport au rang de plantes détecté et transmet un signal de correction correspondant. Les forces latérales sur l’arrière du tracteur sont absorbées par des ergots hydrauliquement abaissables. Cela permet d’améliorer la fiabilité du système, en particulier dans les terrains en pente et à vitesses élevées. La qualité du contrôle du déplacement latéral est améliorée par la distance réduite entre la herse et le tracteur. La vitesse de déplacement est par ailleurs adaptée automatiquement selon la qualité du signal. Le système comprend aussi une interface pour surveiller et enregistrer les paramètres géoréférencés du système.
Demi-tour automatique Nommé « SmartTurn », le dispositif développé conjointement par Holmer et Reichhardt consiste en une solution informatique intégrée pour le processus de demi-tour entièrement automatique d’une arracheuse à betteraves. Cette gestion des bouts de champs assure à la fois le relevage et l’insertion de l’unité d’arrachage et les manœuvres de guidage nécessaires. Le processus de demi-tour de la « Terra Dos T4 » de Holmer et la répartition des résidus sur le champ sont ainsi optimisés. Ceci a l’effet positif de minimiser les distances de déplacement sur la zone récoltée, réduisant ainsi la pression au sol, les pertes de récolte, le temps perdu et les coûts. De plus, le conducteur est considérablement soulagé.
Eclaircissage automatique La régulation de la production fruitière par l’éclaircissage des fleurs ou des fruits constitue l’une des mesures les plus importantes de l’arboriculture intensive pour atteindre la taille et la qualité des produits exigées par le marché. Le système de caméra « Darwin SmaArt » de Fruit-Tec Adolf Betz remplace l’évaluation subjective de la densité de fleurs à l’œil par une détection objective avec caméra. Pour ce faire, une caméra placée devant le dispositif d’éclaircissage vertical enregistre la densité de fleurs de chaque arbre et transmet les données en temps réel à l’ordinateur de bord. Sur la base de valeurs prédéfinies, la vitesse optimale du dispositif est calculée et l’intensité d’éclaircissage contrôlée. Cette dernière est définie par la vitesse de rotation du dispositif. Le système peut être
complété par un récepteur GPS dont l’utilisation permet la détection de chaque arbre. Les données telles que le nombre de fleurs ou la vitesse de rotation du dispositif peuvent être comparées ultérieurement arbre par arbre avec les données de rendement. Le système se caractérise par une grande efficacité et remplace un éclaircissage chimique ou manuel.
Beacon+GPS+Sigfox
Avec le système assisté par caméra « Darwin SmaArt » de Fruit-Tec Adolf Betz, l’éclaircissage des fleurs et des fruits peut être automatisé.
Les balises sont, dans leur forme originale, un petit émetteur Bluetooth peu coûteux servant à la détection de la machine. Le développement conjoint Fliegl « Counter SX » et Pöttinger « PötPro Guide » utilise la technologie Beacon en combinaison avec le système sans fil innovant « Sigfox », les capteurs 3D et le GPS pour le Smart Farming. En mettant en valeur intelligemment les données des capteurs d’accélération et d’inclinaison 3D intégrés à la balise, il enregistre les séquences de mouvement de la machine et analyse différents processus à l’aide d’algorithmes appropriés. Les informations ainsi obtenues sont classées, stockées ou transmises. Exemples d’application des balises : pendant le travail du sol, les états « travail », « transport » ou « pause » sont reconnus et le temps de fonctionnement détaillé indiqué. Lors de la confection de balles rondes, l’éjection des balles et le lieu de dépôt sont enregistrés. De plus, les balises sont utilisées pour la protection contre le vol ou la surveillance de la température.
Processus d’apprentissage 4.0 Les machines de plus en plus complexes nécessitent une formation spécialisée des techniciens de maintenance. Les usines Amazone utilisent une nouvelle technologie pour la formation des techniciens de maintenance dénommée « SmartService 4.0 ». Pour accompagner les clients et le service après-vente dans les processus d’apprentissage et de formation, ou lors de travaux de maintenance par le technicien de service, Amazone utilise les technologies « réalité virtuelle » et « réalité augmentée ». « SmartService 4.0 » fournit un support technique multimédia en temps réel destiné aux spécialistes. Pour les cas de support en temps réel, le spécialiste voit l’activité du technicien ou du
client, et peut donner des instructions de travail ou des conseils appropriés.
Conclusion Les évolutions de la technologie agricole s’accompagnent de plus en plus de processus d’automatisation. Ces développements se justifient par la recherche de davantage d’efficacité de la machine et de soulagement du conducteur. L’avenir montrera si ces attentes pourront être exaucées. Ces processus visant l’automatisation se poursuivront certainement, mais il reste à espérer que « le bon grain sera séparé de l’ivraie » dans ce domaine également. n
Terminologie • « Cloud Computing » signifie en français « nuage informatique ». Il s’agit de la fourniture d’une infrastructure informatique telle qu’un espace de stockage, une prestation informatique ou un logiciel utilisateur sous forme de service sur Internet. • « BigData » est le terme utilisé pour désigner les données trop volumineuses, trop complexes, trop volatiles ou trop peu structurées pour être évaluées à l’aide de méthodes manuelles et conventionnelles de traitement des données. • « iBeacon » est une marque déposée par Apple en 2013. Le mot est dérivé du terme anglais pour « balise ». iBeacon est basé sur un principe émetteur-récepteur. A cet effet, de petits émetteurs (balises) sont placés dans l’espace en tant qu’émetteurs qui envoient des signaux à des intervalles temps déterminés. • « Sigfox » est un réseau de communication de données radio pour la communication automatique entre les machines et la ferme indépendante de la communication mobile.
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La plus grande partie de la technologie agricole de l’exploitation ne dispose ni d’intégration numérique ni de mise en réseau pour raison d’âge. Photo : Ruedi Hunger
L’avenir est numérique La pression pour augmenter la productivité à la surface se poursuit. A cela s’ajoutent des réglementations plus strictes et les effets du changement climatique. Dans ce contexte, les technologies numériques peuvent soutenir et soulager les agriculteurs. Ruedi Hunger En plus de l’infrastructure et de la maind’œuvre, une exploitation agricole dépend fortement de la technique utilisée. Le développement rapide dans le domaine de la technologie est déterminé par une numérisation croissante. Selon une enquête de la Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft DLG, un agriculteur sur deux utilise des solutions numériques liées à la technologie agricole. Pour quatre agriculteurs ou agro-entrepreneurs sur dix, le travail du sol, le semis, les soins aux cultures et la récolte sont effectués à l’aide de machines numérisées. Néanmoins, la majorité des machines agricoles en activité ne disposent pas de technologie numérique et de mise en réseau adéquates en raison de leur âge.
Pourquoi la mise en réseau ? Parallèlement à la production de produits agricoles, des « flux de données » sont de 24
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plus en plus souvent générés. L’un des avantages de la numérisation pour l’agriculture est le soulagement du chef d’exploitation de la consignation manuelle quotidienne de données par la saisie numérique et automatique lorsqu’elles sont peu sensibles. Une comptabilité exhaustive constitue, en plus des enseignements essentiels qu’elle délivre, un élément déterminant de l’efficacité de l’entreprise. De surcroît, chaque production sous label implique des enregistrements complets fournissant toutes les informations sur ce qui a été produit, à quel endroit, avec quels intrants et à quel moment. Les données à ce propos doivent donc être entièrement documentées. Certaines estimations montrent qu’environ 50 % des données sont numérisées, totalement ou partiellement, mais ne sont pas saisies automatiquement. Avec certains logiciels, les données
« La numérisation partielle constitue le premier pas des agriculteurs vers l’exploi tation digitalisée » (Bernd Scherer, VDMA) doivent toujours être entrées manuellement, faute d’interfaces et de normes correspondantes pour des solutions entièrement automatisées.
Davantage de transparence Il est prévisible que les exigences quant au devoir légal contraignant en matière de documentation augmentent. Les acteurs sociétaux et politiques exigent le plus haut niveau de transparence dans la chaîne de valeur ajoutée. L’utilisation responsable des produits phytosanitaires
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Solutions digitales pour l’agriculture analogique Critères importants à considérer lors du choix de solutions numériques à utiliser avec des machines agricoles analogiques : • Premièrement, l’utilisateur doit définir ses attentes quant aux solutions numériques et dans quelle mesure la numérisation partielle s’avère intéressante et nécessaire. • Les solutions utiles sont intégrées au système avec des mises en valeur intelligentes liées à un logiciel de gestion d’entreprise moderne global (Farmmanagement-Software). • Les solutions isolées sont à éviter.
La balise « Counter SX » ouvre un large champ d’applications dans l’agriculture, l’élevage ainsi que d’autres domaines. Photo : Fliegl
et des engrais se situe au premier plan. Un autre domaine sensible est la détention conforme des animaux. En conséquence, la transparence est exigée et promue dans tous les secteurs par tous les acteurs et utilisateurs de la chaîne de valeur ajoutée agricole.
Identification des machines analogiques Pour les machines agricoles relativement anciennes, dites « analogiques », des solutions permettant de les intégrer dans le monde numérique existent. Pour que cette intégration ait du sens, il faut qu’elles soient standardisées, robustes et généralement applicables indépendamment du fabricant. Il s’agit de tenir compte également du fait que les télécommunications dans les zones rurales ne sont pas toujours optimales.
Bluetooth « Beacons » Des balises sont mises en place pour transmettre les données. Elles envoient leurs signaux en utilisant un protocole Bluetooth économe en énergie. D’une portée d’une trentaine de mètres, les signaux Beacon sont reconnus et décodés par une application compatible sur
Les balises sur les machines correspondent avec une application compatible sur smartphone et transmettent les données pour un traitement ultérieur. Photo : Farmdock
Exigences envers le système pour l’intégra tion dans un management d’exploitation global :
Exigences envers le logiciel :
✓ Indépendance par rapport aux constructeurs et âge des machines ✓ Liaison sensée avec les données d’exploitation et les exigences de travail ✓ Analyse et interprétation fondées du système de gestion d’exploitation ✓ Liaison avec d’autres données d’exploitation ✓ Utilisation universelle ✓ Saisie ciblée des données significatives sur une plateforme compatible avec d’autre applications ✓ Protection et sécurité des données assurées ✓ Support et service pour l’utilisateur
✓ Liaison à d’autres logiciels ✓ Coût/rentabilité ✓ Convivialité ✓ Liaison Internet : online-offline possible ✓ Robustesse et résistance aux intempéries ✓ Approvisionnement fiable en énergie
s martphone, tablette ou ordinateur. Lorsque les émetteurs (Beacons) et un récepteur compatible Bluetooth se rap-
« A quoi sert la meilleure numérisation possible si les réseaux de télécommuni cation ne fonctionnent pas ? » (Thomas Böck, Claas) prochent, les données sont collectées et traitées. Tout véhicule, quel que soit son âge, son constructeur ou son usage, peut être doté d’un tel émetteur. Les parcs de machines hétéroclites peuvent s’équiper sans problème. La « 365ActiveBox » de « 365FarmNet » constitue un bon exemple. Cette boîte peut être montée sur n’importe quelle machine, un bâtiment, une étable ou une grange. A partir de là, l’appareil transmet continuellement son identifiant. Lorsque l’appareil compatible Bluetooth d’un employé s’approche, l’émetteur et le récepteur se couplent avec la « 365ActiveApp ». Les données et la position de l’utilisateur sont cryptées et stockées dans un serveur sécurisé (Cloud). Les utilisateurs enregistrés peuvent alors les visionner et les traiter. Le travail est enregistré automatiquement.
Conclusion Les nouvelles technologies et les solutions logicielles ne peuvent à elles seules venir à bout de tous les défis de la numérisation. Les infrastructures, la formation et le perfectionnement, les conditions-cadres structurelles et juridiques, ainsi que la volonté d’intégrer les nouvelles technologies y participent tout autant. La numérisation partielle par des balises peut assurer en quelque sorte la fonction de portier pour l’agriculture 4.0. n
Evolution des structures d’exploitation Des exploitations moins nombreuses mais plus grandes s’appuient sur la collecte de données numériques et en réseau (agriculture 4.0) : • En 1997, il y avait 77 730 exploitations agricoles en Suisse. Leur nombre s’est réduit à 61 764 (–20,5 %) en 2007. • En 2016, 52 263 exploitations ont été dénombrées (–15,4 % par rapport à 2007). • Depuis le début du siècle, le nombre d’exploitations a diminué de 1,9 % chaque année. • Parallèlement, les structures des exploitations ont changé. De 2015 à 2016 seulement, le nombre d’exploitations de 30 à 50 ha a augmenté d’environ 1 % et celui des exploitations de plus de 50 ha de 5 %. Source : Rapport agricole 2017
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Equipés de caméras et de sondes, les drones sont déjà en mesure de fournir des informations détaillées sur l’état des plantes. Cette capacité va encore se développer à l’avenir. Photo : Roman Engeler
Du jouet à l’engin de travail A l’avenir, les drones seront vraisemblablement des éléments essentiels des concepts de « Smart Farming ». Equipés de caméras et de capteurs spéciaux, ces engins volants sans pilote sont dès à présent en mesure de fournir des informations détaillées sur l’état des plantes et des sols. Roman Engeler En entrant dans un magasin d’électronique ou en regardant un prospectus d’appareils multimédias, on constate que l’offre de drones est large de nos jours. On atteint une nouvelle étape, quasiment la troisième dimension, après l’essor des PC et des smartphones. L’agriculture peut également profiter de ce soutien aérien, qu’il s’agisse simplement de prendre des photos aériennes de parcelles (difficilement accessibles) ou – à l’aide d’un équipement de capteurs high-tech – d’obtenir toutes sortes d’indications sur les parasites, les maladies des plantes, l’abon26
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dance de mauvaises herbes ou l’état nutritionnel. A la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de Zollikofen, on dispose déjà d’expériences dans l’utilisation agricole des drones. Les chercheurs ont développé un concept permettant de parachuter au hasard et de manière régulière des capsules de trichogramme sur une parcelle. A partir d’une hauteur de quelques mètres seulement, un multicoptère commandé par GPS largue tous les sept mètres une capsule, contenant 1000
œufs de la guêpe ichneumon au-dessus du champ de maïs. Avec le drone, ce procédé biologique phytosanitaire dure environ 4 minutes par hectare, alors qu’à la main, la même mesure exige incomparablement plus de temps pour un résultat beaucoup moins homogène. L’engin volant est programmé pour une trajectoire de vol prédéfinie qui permet un largage précis. Entretemps, la société fenaco a commercialisé ce développement et a ainsi permis de traiter plus de 11 000 ha dans le pays et à l’étranger.
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Le salut vient d’en haut La localisation de faons avec des drones est également établie, c’est-à-dire qu’elle a fait l’objet de recherches. Cela permet de sauver ces animaux d’une mort cruelle due au fauchage. Lors d’un projet sur les faons, l’HAFL et la ETH de Zurich ont testé des multicoptères équipés de caméras thermiques, et ils ont obtenu des bons résultats. L’aéronef se dirige vers les prairies à faucher – guidé au moyen d’un autopilote – et produit alors un film dit thermique. Les images sont transmises en direct sur un écran stationné sur le sol. Les faons y apparaissent sous forme de taches blanches, ce qui permet de les sortir du pré. Il faut environ sept minutes pour dépister les animaux sur un hectare. Cette prestation pourrait encore être améliorée en limitant la recherche aux champs dans lesquels se trouvent réellement des faons. Sur le plan économique, une amélioration est souhaitable, étant donné qu’un vol coûte environ 140 francs par champ.
engrais ou des produits phytosanitaires. A l’aide des différentes colorations des champs vues depuis le ciel, on peut déterminer à quel moment il faut irriguer ou fertiliser tel ou tel champ. Les chercheurs, comme ceux de l’Université de Rostock ou d’entreprises de production de produits phytosanitaires telle la Bayer Crop Science, envoient leurs robots volants munis de caméras thermiques explorer les champs. Les photos prises par les drones révèlent à un stade précoce les modifications des champs liées aux maladies et identifient la couverture végétale des mauvaises herbes sur la base des différents reflets de la lumière. L’évaluation des photos permet une mise en œuvre ciblée des produits phytosanitaires et, ainsi, la préservation des ressources. Ces données sont intégrées sur les cartes d’application que les épandeurs d’engrais et les pulvérisateurs des systèmes de Precision Farming sont dès à présent en mesure d’interpréter.
Engrais et protection des cultures
Des nouveaux défis
Au dernier salon Agritechnica, Rauch a présenté un drone épandeur d’engrais capable de voler. L’« Agronator » équipé de huit rotors a un diamètre de 4 m et pèse 80 kg quand il porte une charge utile maximale de 30 kg. L’engin est conçu pour répandre des granulés antilimaces ou des petites semences. Bien que moins adapté à l’application d’engrais minéraux, il indique quelle sera l’orientation pour l’avenir. En effet, le multicoptère doté d’un mécanisme d’épandage à un disque à moteur électrique ne connaît ni les problèmes de pression de contact au sol ni les autres dégâts des cultures. La quantité souhaitée et la largeur de travail sont épandues spécifiquement à la parcelle. Deux piles lithiumpolymère assurent une durée de vol de 40 minutes. On trouve des engins semblables pour les applications de produits phytosanitaires. Au Japon, des aéronefs de ce type survolent depuis quelque temps les rizières et y prennent la relève des petits hélicoptères avec pilotes. Selon ses propres indications, Yamaha a lancé plus de 23 000 exemplaires du « RMAX2 » sur le marché. Ces mini-hélicoptères sont déployés sur près de 1000 ha de surfaces de riz. En Europe de l’Ouest, des premiers essais avec ce type de drones à injections ont eu lieu dans des vignobles difficiles d’accès.
On peut imaginer bien d’autres utilisations possibles des drones dans l’agriculture. Mais le nombre croissant de ces aéronefs va de pair avec l’apparition de nouveaux problèmes. Le législateur sera bientôt appelé à établir davantage de
Precision Farming Dès maintenant, les multicoptères font bien plus que répandre simplement des
règles pour le maniement des drones. Quelles conditions les pilotes doivent-il remplir ? Où et quand a-t-on le droit de voler ? Quelles assurances faut-il contracter ? Que peut-on photographier et qui peut-on photographier ou filmer dans une vidéo ? Comme dans presque tout le monde électronique ou numérique, des « pirates » s’activent dans ce domaine ; ils s’attaquent à ces aéronefs par plaisir ou avec de mauvaises intentions. Des liaisons radio sont ainsi mises sous contrôle, des drones s’égarent ou sont programmés de l’extérieur, si bien qu’ils s’immobilisent sur place. Une fois que la pile est épuisée, ils disparaissent de manière incontrôlée.
Conclusion Dans l’agriculture, les drones ne sont utilisés que sporadiquement, mais leur potentiel, énorme, est loin d’être épuisé. Des réserves à l’égard de cette nouvelle technique sont formulées par un nombre croissant de personnes. Elles ne sont pas sous-estimer, parce que, additionnées aux aspects financiers, elles pourraient éventuellement freiner la propagation de cette technique. En outre, vu le nombre croissant de drones, il faut tenir compte des dispositions légales qui se renforceront à l’avenir. n
Réglementations légales l
Une assurance responsabilité civile est obligatoire pour un drone. Les drones jusqu’à un poids total de 0,5 kg sont en règle générale couverts par l’assurance responsabilité civile privée. Mais cela vaut la peine d’évoquer explicitement le « complément drone ». Certaines assurances établissent des certificats relatifs au vol des drones. Pour les drones lourds, il y a des assurances complémentaires (comme pour les aéromodélistes). Si le poids des drones dépasse 0,5 kg, il faut être détenteur d’un certificat d’assurance au moment du vol. l Sans autorisation, il n’est pas permis de faire voler en plein air des drones de plus de 0,5 kg au-dessus de rassemblements de personnes. l En Suisse, les drones peuvent continuer à voler sans autorisation au-dessus d’un terrain libre à condition de ne pas dépasser le poids maximum autorisé de 30 kg, ce qui n’est pas le cas dans les autres pays d’Europe. l Un pilote de drone doit toujours pouvoir garantir un contact visuel avec l’aéronef. S’il ne peut le faire, parce qu’il utilise par exemple des lunettes vidéo et qu’il fait voler le drone en mode « FPV », un second pilote doit être présent par mesure de sécurité pour pouvoir intervenir à tout moment dans la manœuvre de vol. Les vols autonomes de drones sont également autorisés en Suisse dans la mesure où une intervention peut se faire à tout instant. l Certains pays font une différence entre les utilisations commerciales et les utilisations privées des drones. En revanche, les règles et les dispositions concernant ce sujet sont simples et transparentes en Suisse et on n’a pas besoin d’accords supplémentaires pour les vols commerciaux. l Cependant, des règles particulières et des interdictions de voler valent pour certains lieux, par exemple autour des aéroports militaires ou civils. On parle alors d’un rayon de 5 km et d’une altitude maximale de 150 m au-dessus du sol. Source : drohnenversichern.ch
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n Impression | Prise en main
McCormick équipe la nouvelle série « X6 » avec une transmission continue qu’il a développée lui-même. Photos : Stephan Schmidlin
Nouveau système de transmission continue Chez McCormick, on a préféré prendre les choses en main soi-même et on a construit une transmission continue pour la série « X6 » comprenant trois modèles de 110 à 130 ch. Au cours d’un essai, Technique Agricole s’est fait une première impression de l’engin. Stephan Schmidlin * Pour McCormick, une transmission continue n’a rien de nouveau. Depuis quelques années déjà, une série de tracteurs à transmission continue figure dans le programme du fabricant de tracteurs italien. Jusqu’à présent, cette transmission provenait de ZF. Désormais cependant, les Italiens veulent plus d’indépendance et ils ont développé leur propre transmission continue. On la trouve dans la nouvelle série « XS », qui comprend trois types : le « X6.420 » avec une puissance nominale de 110 ch, le « X6.430 » avec 119 ch et le « X6.440 » avec 128 ch sous le capot.
plutôt un groupe moteur récent. Il est apparu sur le marché au début de ce millénaire. Comme les modifications dans le domaine des normes antipollution étaient déjà imminentes à l’époque, on lui a implanté dès le départ les gènes correspondants. Le moteur du modèle « X6 » de McCormick répond aux normes antipollu-
tion de niveau 3b. A cette fin, il possède un système d’épuration des gaz d’échappement SCR. Il sera encore équipé d’un catalyseur d’oxydation de diesel à partir de 2018, quand le niveau 4 entrera en vigueur. Dans la pratique, ce moteur jouit d’une excellente réputation et vaut comme un des fournisseurs d’énergie les
Pour les distributeurs auxiliaires, on a le choix entre trois soupapes mécaniques, trois soupapes mécaniques et deux électriques ou directement cinq soupapes électriques.
Un moteur NEF de Fiat Power Train avec quatre cylindres et une cylindrée de 4,5 l assure la transmission. Il s’agit d’un moteur bénéficiant d’une excellente réputation dans la branche.
Moteur de FPT Un moteur de Fiat Power Train (FPT) assure la transmission. Dans les trois modèles, il est muni de quatre cylindres et affiche une cylindrée de 4,5 l. Comparé aux moteurs d’autres fabricants, le moteur de la génération « NEF » de FPT est * Stephan Schmidlin est collaborateur indépendant pour Technique Agricole et membre du jury de « Tractor of the Year ».
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Prise en main | Impression n
plus économiques du marché. Le moteur installé sur le « X6 » peut en plus activer un boost pour les travaux de transport ou les travaux à la prise de force. Dans cette configuration, le tracteur dispose de 14 ch supplémentaires.
Une transmission maison Le « X6 » est proposé en principe avec deux variantes de transmission. En plus de la transmission continue, il y a une boîte de vitesses commandée en charge, quatre vitesses et trois rapports sous charge. Les rapports sous charge ne sont pas disponibles en marche arrière. La transmission dispose de 36 vitesses avant et de 12 vitesses arrière. La transmission peut aussi être équipée d’une marche au ralenti. Le conducteur dispose alors de 48 vitesses avant et de 16 vitesses arrière. La nouvelle transmission continue de McCormick porte le nom de « VT-Drive » et elle est très étonnante. Comme cela a déjà été évoqué, les ingénieurs italiens l’ont développée eux-mêmes. Sa cons truction est en soi plutôt simple : deux régimes de conduites avant, un régime de conduite arrière ainsi qu’une unité de cumul avec double engrenage planétaire pour la transmission hydrostatique et mécanique. Les roues planétaires sont entraînées mécaniquement et les roues solaires du double engrenage planétaire le sont hydrauliquement. Selon le train planétaire fournissant la force, McCormick atteint déjà deux plages de vitesse. Toutefois, le conducteur doit activer ce soutien dans la cabine, en appuyant sur le monolevier et, pour ce faire, le tracteur doit être à l’arrêt. Pour réduire encore la partie hydrostatique, la transmission possède une autre réduction mécanique. Mais elle dispose d’un embrayage multidisque et elle est également activée par pression de bouton. La même chose vaut pour la marche arrière, également activée mécaniquement par un embrayage multidisques. On peut conduire la transmission en trois modes différents. En mode manuel, le régime du moteur est régulé par la pédale d’accélérateur et la transmission est régulée par le monolevier. En mode automatique, le moteur est couplé avec la transmission et l’opérateur détermine uniquement la vitesse de conduite. Le tracteur règle lui-même le régime du moteur selon la charge et la vitesse. En mode de prise de force, le régime du moteur et/ou le régime de la prise de force est « gelé » et la transmission
règle elle-même le rapport de trans mission. Dans la pratique, la transmission via le levier de commande multifonctionnel est confortable à conduire et simple à utiliser. Il faut s’habituer au passage du champ à la route, car le tracteur doit être à l’arrêt. Le programme accepte « l’ordre » du conducteur avec du retard et/ou il faut appuyer deux fois sur le bouton poussoir. La gestion de la transmission du moteur fonctionne bien et le tracteur adapte rapidement le régime en fonction des circonstances. Pour les travaux avec le chargeur frontal, il serait bon de pouvoir débrayer aussi avec la pédale de frein, comme c’est le cas avec les transmissions à changement de vitesses commandées en charge de certains fabricants. Sinon, la transmission a fait une impression prometteuse.
Hydraulique avec pompe LS Concernant la prise de force, McCormick mise sur quatre vitesses. Elles sont certes présélectionnées mécaniquement, mais activées ensuite par une bascule de commutation située dans l’accoudoir. En outre, McCormick intègre une pompe à piston axial, pouvant débiter 110 l/min. Pour les dispositifs de commande annexes, on a le choix entre trois soupapes mécaniques, trois soupapes mécaniques et deux électriques, ou directement cinq soupapes électriques. McCormick chiffre la force de levage arrière à 5,4 t au maximum. McCormick indique 2,5 t de force de levage pour l’hydraulique avant disponible en option. Bien entendu, elle est aussi disponible avec une prise de force, sa vitesse nominale est de 100 tr/min.
Cabine plaisante Comme chacun sait, la beauté se discute, mais non chez les Italiens. Ils ont le sens de l’esthétique dans le sang. Par conséquent, le design du tracteur « X6 » de McCormick est plaisant. Bien sûr, cela a un impact sur la cabine. Elle est claire et offre une bonne vue panoramique. McCormick a rassemblé les éléments de commande les plus importants dans un accoudoir du côté droit du siège. Le monolevier multifonctionnel tient bien en main et les couleurs claires de l’intérieur associées aux grandes fenêtres donnent une bonne sensation d’espace. L’écran a au contraire moins convaincu. Il mesure certes 12 pouces, mais d’une part il est fortement réfléchissant et d’autre part sa position du côté droit est un peu malvenue. On aurait souhaité un positionne-
Fiche descriptive Série « X6.430 » de McCormick Moteur : 4 cyl., 4,5 l cylindrée, FPT, classe 3b Puissance nominale : 87,5 kW/119 ch Puissance maximale (boost) : 98 kW/133 ch Vitesse nominale : 2200 tr/min Couple maximal : 545 Nm Transmission : 36/12 Powershift ou à variation continue VT-Drive Prise de force 540, 540E, 1000 et 1000E Hydraulique : 110 l/min, load sensing Force de levage : 5400 kg Empattement : 2,54 m Poids à vide : 5200 kg Poids total autorisé : 8500 kg Prix : CHF 107 700.– (avec TVA) Données du constructeur
ment direct sur l’accoudoir ou en tout cas davantage dans le champ de vision du conducteur. En revanche, il y a lieu de vanter le siège du passager. Il est grand et muni d’un bon rembourrage. Quand on n’en a pas besoin, on peut le replier. Il ne gêne alors pas pour monter ou descendre dans la cabine. La cabine peut être équipée en plus d’une suspension mécanique.
Plus de 3 t de charge supplémentaire A propos de suspension, le nouveau tracteur « X6 » peut bien entendu aussi être équipé d’une suspension du train avant. McCormick se procure ces essieux chez Carrao. Concrètement, il s’agit de l’essieu bien connu avec suspension à roues indépendantes. McCormick chiffre l’empattement du « X6 » à 2,54 m. Selon la fiche signalétique, le « X6 » atteint un poids de 5,2 t sur la balance. Le poids total autorisé est de 8,5 t, le « X6 » permet une charge supplémentaire maximum d’environ 3,3 t. C’est une bonne valeur. McCormick équipe le tracteur « X6 » en série de pneus de dimensions « 440/65R28 » à l’avant et « 540/65R38 » à l’arrière. n
L’écran de 12 pouces a une taille agréable, mais son positionnement du côté droit est un peu regrettable.
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n Impression | Rapport d‘expérience
Ce tracteur n’en a pas l’air mais il développe bel et bien 200 chevaux.
Photos : Ruedi Burkhalter
Roi de la polyvalence Le Massey Ferguson « 6718S » s’adresse avant tout aux utilisateurs souhaitant un tracteur offrant des performances au-dessus de la moyenne mais restant dans la catégorie des 4-cylindres compacts. Ruedi Burkhalter
« Avant, j’avais trois tracteurs. Aujourd’hui, la polyvalence de ce modèle me permet de tout faire », explique Sébastien Vannod. Cet agriculteur de La Sarraz (VD) exploite 18 hectares à titre accessoire et effectue des travaux pour des tiers. Depuis l’été 2017, le Massey Ferguson « 6718S » est le seul tracteur de son hangar. Avec sa puissance maximale de 200 chevaux, il est le 4-cylindres le plus puissant du marché. C’est aussi le plus maniable et le plus compact de la catégorie des 200 chevaux : son rayon de braquage intérieur est de 4,75 mètres seulement. « Pour les transports et avec le combiné de semis, j’utilise à fond la puissance phénoménale du moteur, mais au chargeur frontal ou pour d’autres travaux, je profite d’un engin à la fois agile et pas trop lourd », se réjouit Sébastien Vannod. 30
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Tier 4 final sans filtre Le « 6718S » est mû par un moteur Agco Power 4-cylindres de 4,9 litres, développant 175 chevaux nominaux, et même, surpuissance enclenchée, de 200 chevaux maximum. Ce « Boost » peut être activé progressivement et utilisé en tout ou partie en fonction de la charge et de la vitesse d’avancement. Avec la transmission « Dyna-6 », il produit son effet dès 6 km / h mais ne fonctionne en plein que lorsque les distributeurs hydrauliques ou la prise de force sont sollicités. Il respecte la norme Tier 4 final en misant sur la technologie à 4 soupapes, une injection à rampe commune, un turbocompresseur avec wastegate (soupape de décharge) et un traitement des gaz d’échappement par catalyseur d’oxydation (DOC) et à réduction sélective (SCR). Ce moteur n’a donc ni recirculation des
gaz (un dispositif controversé), ni filtre à particules. Ce traitement des émissions, explique le constructeur, n’entraîne aucune surconsommation et n’exige aucun entretien. On remarquera la présence du ventilateur « Vistronic », dont la puissance est contrôlée électroniquement par le dispositif de gestion du moteur qui s’appuie sur les données de capteurs mesurant la température du liquide de refroidissement, celle de l’huile de transmission et de l’hydraulique, ainsi que le fonctionnement de la climatisation. Le ventilateur fonctionne ainsi toujours en adéquation avec les besoins effectifs des composants, ce qui permet d’économiser du carburant. Cette ventilation et sa régulation améliorent de 15 % l’efficacité du freinage moteur, dans la mesure où, lorsqu’on sollicite ce frein, le fonctionnement du ventilateur est poussé au maximum.
Rapport d‘expérience | Impression n
La cabine du « 6718 S » avec la transmission « Dyna-6 » est aménagée de façon fonctionnelle et offre une bonne vue d’ensemble.
Les deux principaux instruments de commande, le levier multifonctions et le joystick, sont intégrés à l’accoudoir.
Il roule comme une automatique
férents leviers et boutons) ou, bien évidemment, au chargeur frontal, la main n’ayant plus à passer du joystick au levier multifonctions et inversement. Massey Ferguson propose aussi, en exclusivité, la possibilité de passer les rapports sous charge à la main, en poussant le levier d’inverseur placé sous le volant. Quant à la prise de force, les régimes 540 et 1000 tr/min et leurs régimes « Eco » sont sélectionnés à l’aide des boutons sur le montant gauche de la cabine.
Les « 6700 S » sont disponibles en trois niveaux d’équipements, « Essential », « Efficient » et « Exclusive ». Sébastien Vannod a opté pour ce dernier, qui se distingue par ses deux commandes principales, un levier multifonctions associé à un joystick, plus quatre distributeurs hydrauliques à gestion électronique. Le levier multifonctions, le joystick, les commandes de relevage et les gaz à main sont intégrés à l’accoudoir. Le modèle « 6718 S » est disponible avec la boîte « Dyna-6 » ou la transmission à variation continue « Dyna-VT ». La variante plus simple, « Dyna-4 », n’est proposée que sur les cinq petit modèles de la gamme. Sébastien Vannod a choisi la « Dyna-6 » en raison de son intéressant rapport prix / performances. En mode de conduite « automatique », une nouveauté, les 24 rapports (quatre groupes de 6 rapports à passage sous charge) commutent automatiquement lorsqu’on appuie sur l’accélérateur. L’exécution « Exclusive » propose une multitude de fonctionnalités pour gérer la transmission. Les rapports sous charge peuvent être passés aussi bien via le levier multifonctions qu’en appuyant sur une touche du joystick. C’est très appréciable lorsqu’on opère avec les distributeurs hydrauliques (sachant en outre que leurs commandes peuvent être attribuées dans n’importe quel ordre aux dif-
Polyvalence et simplicité La nouvelle planche de bord est héritée des « 7700 ». En plus des instruments usuels, elle affiche, notamment, le régime maximal sélectionné ou le rapport de vitesse programmé pour le prochain démarrage. Ces valeurs peuvent être modifiées à tout moment avec les potentiomètres présents sur la console latérale. C’est très pratique. L’affichage des multiples fonctions qu’offre l’écran est réglé par des petites touches sous le volant. Sur les tracteurs avec l’équipement « Essential », ces touches servent à commander des fonctions électroniques essentielles, comme le compteur de surface ; sur les modèles « Exclusive », elles n’ont en revanche qu’un rôle secondaire et demeurent peu utilisées en raison de la présence du terminal « Datatronic 4 ». Cette double disposition peut égarer le conducteur débutant. A droite, le terminal Isobus permet d’afficher et de gérer toutes les fonctions du tracteur, plus un système d’autoguidage ainsi que l’Isobus des équipements attelés. L’entrée dans la structure du menu n’est pas forcément évidente à partir de la page de départ ; on s’y habitue néanmoins très vite au prix d’une brève initiation.
Transmission et hydraulique interdépendants L’espace entre les radiateurs est suffisant pour permettre les opérations de nettoyage.
Sur la version « Exclusive », le circuit hydraulique est alimenté par une pompe à
pistons axiaux à détection de charge (load-sensing) pouvant délivrer 110 l / min avec la transmission « Dyna-6 », et jusqu’à 190 l / min avec la « Dyna-VT ». La force du relevage arrière (catégorie 3) et le nombre de distributeurs hydrauliques dépendent aussi de la transmission présente. Avec la « Dyna-6 », le relevage arrière peut soulever jusqu’à 8110 kg, et jusqu’à 9600 kg avec la « Dyna-VT ». Dans ce dernier cas, 5 distributeurs sont disponibles. Des boutons sur l’aile arrière permettent d’actionner le relevage, la prise de force et un distributeur au choix.
Conclusion Le Massey Ferguson « 6718 S » se distingue par une combinaison exclusive de puissance, de compacité et de maniabilité. Pesant à peine 6000 kg à vide, puissant, c’est une vraie « fusée » pour les transports sur route. La suspension avant à bras oscillants souligne encore ses qualités routières. Une cabine avec amortisseurs mécaniques à ressorts hélicoïdaux et correcteur hydraulique d’assiette est désormais disponible. Il faut aussi souligner la clarté et l’aspect pratique du concept des commandes. Certes, elles doivent être paramétrées et offrent de nombreux automatismes, mais même les conducteurs peu expérimentés parviennent à en maîtriser sans grande peine l’essentiel grâce à des interfaces claires. n
Fiche descriptive
Le MF « 6718 S » à transmission « Dyna-6 » Moteur : Agco Power 49AWF à 4-cylindres de 4,9 l Puissance : nominale 175 ch, maximale 200 ch (avec « Boost ») Couple : 744 Nm, 840 Nm au maximum (avec « Boost ») Transmission : Dyna-6 à quatre groupes de 6 rapports enclenchables sous charge Prise de force : 540/540E/1000/100E Hydraulique : à détection de charge / pompe à pistons axiaux / débit 110 l / min Dimensions : longueur : 470 cm, hauteur : 290 cm, largeur : 235 cm Poids : à vide : 6000 kg (sans accessoires), à vide : 12 500 kg Prix : CHF 140 000.– (TVA exclue) Données du constructeur
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n Impression | Rapport d’expérience
La Göweil Kombi gravit des pentes jusqu’à 40 % sans commettre de dégâts. Photos : Ruedi Burkhalter
Un poids lourd avec un penchant convaincant La presse-enrubanneuse Göweil possède des propriétés que d’autres constructeurs ne parviennent pas à proposer. De par sa conception aboutie, cette machine est, en dépit de son poids élevé, bien mieux adaptée à la pente que d’autres concurrentes. Ruedi Burkhalter
« En zone de collines, nombreux sont nos clients qui sont et demeurent sceptiques », explique Stefan Iseli. Cet agriculteur est aussi gérant de l’entreprise de travaux agricoles « Iselis Lohnarbeiten » à Oberburg (BE), dans les collines de l’Emmental. Depuis le printemps 2017, il possède une presse-enrubanneuse Göweil « G1 F125 + G5040 Kombi ». Accusant près de 8300 kg, elle pèse presque 1 tonne de plus que les combinées d’autres marques, paramètre que les clients exploitant des terrains en pente voient souvent d’un mauvais œil. Et pourtant, la machine a, grâce à ses particularités techniques, fait ses preuves jusque dans les déclivités, ce qui permet à Stefan Iseli de réaliser désormais une part croissante de ses travaux pour tiers avec ce combiné. C’est un plus pour lui, et moins coûteux pour ses clients. Technique Agricole a pu suivre la production des quelque 3500 balles d’ensilage confectionnées à ce jour. 32
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Un discret pick-up pendulaire
Un concept de flux unique
Cette machine dispose de plusieurs caractéristiques exclusives. Son pick-up sans cames possède six rangées de dents séparées par des lames en matière synthétique. Les espaces entre lames et dents sont plus étroits que la moyenne, pour que même les fourrages fins ou friables n’entrent pas dans le pick-up. Ce problème ne s’est effectivement jamais posé chez Iseli, quelles que fussent les conditions rencontrées. Grâce au matériau utilisé et en dépit des dents et lames serrées entre elles, ce pick-up tourne pratiquement sans bruit. Il ratisse 2,2 mètres de large et sa suspension pendulaire offre un débattement de +/– 150 mm, pour un ramassage très propre, même en terrain irrégulier. Il reste aussi efficace sur des surfaces particulièrement inégales, grâce au timon réglable à la main. Deux rouleaux tasse-andains de série régularisent le flux de fourrage.
La particularité principale de la machine est son alimentation dotée d’un grand rotor à huit branches. Il tourne dans le sens inverse des systèmes habituels ; le fourrage passe donc par-dessus pour atteindre la chambre de pressage, en traversant le système de coupe. Cette disposition améliore le flux du fourrage, dans la mesure où son poids appuie sur le rotor, sans l’effet centrifuge habituellement observé. Autre avantage : le dispositif de coupe a pu être monté en haut, à l’avant, et non sous la machine, ce qui facilite le changement des couteaux dans une position bien plus confortable pour l’opérateur. Les larges dents du rotor sont soudées, en acier Hardox pour améliorer leur résistance à l’usure. L’espace réduit entre les dents du rotor et les couteaux permet d’obtenir une coupe précise, de grande qualité, avec un effort réduit. Le dispositif de coupe possède 30 couteaux réver-
Rapport d’expérience | Impression n
Fiche descriptive La « G1 F125 + G5040 Kombi » Göweil
L’opérateur peut changer les couteaux, placés au-dessus du rotor, en gardant une position confortable. Photo: Johannes Paar
sibles ; il autorise une coupe théorique de 35 mm. Il n’est pas possible d’escamoter des couteaux. C’est un inconvénient mineur si l’on considère la facilité et la rapidité avec lesquelles ils se démontent. Dans l’espace au-dessus du dispositif de coupe, une barre peut accueillir 30 couteaux de réserve ; on peut donc emporter en tout quatre jeux de lames, ce qui correspond à 120 tranchants prêts à servir !
Le long chemin vers le rotor... La construction du canal d’alimentation avec le fourrage passant au-dessus du rotor n’a pas que des avantages ; elle pose quelques nouveaux défis. Ainsi le fourrage doit-il parcourir une plus longue distance pour atteindre le rotor, sur lequel il doit ensuite passer en surmontant la force gravitationnelle. C’est le point le plus problématique qu’ont dû maîtriser les développeurs. Ils ont monté un rouleau à entraînement hydraulique supplémentaire entre le pick-up et le rotor. Ils ont d’abord opté pour un rouleau lisse, mais les machines sont désormais dotées d’un modèle à doigts. Cette solution fait ses preuves sur le terrain : le rouleau ne se contente pas de convoyer le fourrage, il le comprime légèrement en une nappe régulière. Toutefois, lorsque la machine tourne aux limites de ses capacités, la puissance de l’entraînement hydraulique ne suffit plus et, en présence de gros andains irréguliers, il arrive que le rouleau s’immobilise et toute la machine avec lui. Mais ce défaut est désormais également corrigé.
Chambre de pressage : 18 rouleaux profilés à parois de 4 mm ; largeur 120 cm ; diamètre 125 cm Pick-up : sans cames, à six rangées de dents et lames en matière synthétique ; largeur de ratissage 220 cm Rotor : à huit branches ; dents en Hardox ; diamètre 570 mm Dispositif de coupe : 30 couteaux double face ; longueur de coupe 35 mm ; 30 couteaux de réserve Entraînement : prise de force 1000 tr / min, entraînements séparés de la chambre et du rotor ; embrayages de sécurité à cames Enrubannage : 2 unités pour film et/ou filet ; utilisables simultanément ou séparément Pneumatiques : standard 520 / 50 R 17 pour 299 cm de large Commandes : commandes séparées pour la machine et pour l’essieu moteur ; liage, fonction antibourrage et essieu moteur automatiques Poids : machine de base dès 7860 kg ; machine testée env. 8300 kg Dimensions : longueur : 693 cm ; hauteur : 298 cm ; largeur : 299 cm Enrubanneurs : deux bras satellites ; table hydraulique, automatique Prix : machine de base CHF 134 900.– ; machine testée CHF 168 000.– Données du constructeur
Le rouleau profilé accélère le passage du fourrage du pick-up au rotor.
Elimination automatique des bourrages Quand le canal d’alimentation se révèle malgré tout trop étroit, le système « Auto Flow Control » (AFC) intervient. Dès que la sécurité antisurcharge du rotor se manifeste, le plancher hydraulique bascule automatiquement et les couteaux s’escamotent, libérant le passage vers la chambre de pressage pour la masse intempestive de fourrage. Puis les couteaux et le plancher se remettent en place. On évite ainsi automatiquement tous les bourrages, sans immobilisation de la machine. Son entraînement doit aussi être évoqué. L’énergie de la prise de force est distribuée par un boîtier vers les deux côtés de la machine. Des chaînes robustes la transmettent, à gauche, vers le rotor et le pick-up, et à droite à la seule chambre de pressage. Les deux parties de cette transmission sont munies d’un embrayage avec sécurité antisurcharge à came. Stefan Iseli n’a jusqu’ici rencontré que peu de problèmes, à quelques rares excep-
tions près, en présence de très larges andains d’herbe d’automne mouillée qui se prend dans les vis d’amenée latérales en provoquant des bourrages.
Taillée pour l’endurance Comme le laisse présager sa masse élevée, cette presse est robuste de la tête aux pieds. Qu’il s’agisse de la chambre de pressage, du rotor, des transmissions : tous ses composants sont généreusement et massivement dimensionnés dans de solides matériaux. Les balles qu’elle produit sont de la même veine, compactes et bien conformées. « Nous constatons qu’avec sa construction robuste, cette machine produit de très belles balles d’une densité supérieure d’environ 15 % à celles d’autres presses », rapporte Stefan Iseli. La plupart du temps, il ne règle d’ailleurs pas la machine sur sa densité maximale car elle produit alors des balles trop lourdes pour être manipulées avec des engins légers. En revanche, les clients équipés de machines plus lourdes peuvent 12 2017 Technique Agricole
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n Impression | Rapport d’expérience
Toutes les fonctions peuvent être commandées manuellement depuis la machine lorsque le conducteur quitte son poste ou en cas de défaillance électronique.
bénéficier de balles bien compactes et d’un fourrage optimal pour des coûts globalement plus avantageux. « Lorsqu’on serre les balles au maximum, il en faut moins et on gagne un temps sensible au pressage et à la manutention », remarque l’entrepreneur. La chambre de pressage est constituée de 18 rouleaux profilés dans du matériel de 4 mm d’épaisseur. Ils offrent une robustesse au-dessus de la moyenne, tout comme les roulements à rotules qui les supportent.
Double enrubanneur « La presse « G1 F125 » a été présentée en 2014 comme étant la seule presse à balles rondes « solo » du monde à pouvoir être dotée (en option) d’un double enrubanneur fonctionnant aussi bien avec du film que du filet. Ce système permet à Stefan Iseli de proposer de nouvelles options pour répondre aux vœux de ses clients. Les unités d’enrubannage peuvent utiliser chacune un emballage différent, du film pour l’une, du filet pour l’autre, et la machine peut fonctionner avec un seul enrubanneur. A la demande de son comman-
Vidéo sur la presse-enrubanneuse Göweil D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
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Technique Agricole 12 2017
Le terminal de commandes de la machine combinée est petit mais efficace. Le système d’entraînement de l’essieu est géré par un module séparé, doté d’un écran couleur.
ditaire, l’entrepreneur peut donc passer du filet au film entre deux balles, sans même quitter son tracteur ou devoir changer les rouleaux. Mais il peut aussi garnir les deux unités avec le même matériel et réduire ainsi de moitié le temps de liage. C’est une option qu’il a peu utilisée jusqu’ici : « Certes, avec les deux bras tournant simultanément, on gagne du temps, mais la machine utilise plus de film pour obtenir un nombre de couches donné », argumente-t-il. C’est dû au fait que chaque unité « gaspille » plus de 1 mètre de film ou de filet au début du processus d’enrubannage, laissant une « tresse » qui va se perdre dans la balle.
Traction à réglage automatique La machine possède un autre atout pour travailler dans les pentes, à savoir son essieu moteur optionnel, qui équipe le modèle dont il est question ici. Cet accessoire est dérivé du « Trailer Drive System » (TDS) développé par Paul Forrer SA. Il est alimenté en huile par un distributeur « Power Beyond », impliquant que le tracteur dispose d’un circuit à détection de charge (Load-Sensing). Les deux roues arrière de la presse sont chacune munie d’un moteur de moyeu à pistons radial. Une fois que le conducteur a activé le système sur le terminal dédié, l’électronique va doser automatiquement la force de propulsion ou de freinage nécessaire en fonction des données transmises par un capteur d’inclinaison et un capteur placés sur le timon. Deux vérins transfèrent en outre une partie du poids sur
l’essieu arrière. En conséquence, la charge augmente également sur l’arrière du tracteur, ce qui conduit à délester le seul essieu non moteur de l’ensemble. L’opération confère à cette presse-enrubanneuse des propriétés uniques pour gravir des pentes. L’effort de traction est aussi mieux réparti en terrain plat, si bien que l’ensemble ne provoque pratiquement pas de traces ni de dégâts à la couche herbeuse, même lorsque le sol est relativement humide.
Conclusion En dépit de ce que son poids pourrait laisser supposer de prime abord, la « Kombi » Göweil est nettement mieux adaptée à la pente que les modèles précédents. « Quand le terrain est humide, nous laissons bien moins de traces au sol qu’avec les autres presses-enrubanneuses que nous utilisons », relate l’entrepreneur Stefan Iseli. Et cette machine est tout aussi irréprochable en termes de performances et de qualité des balles. Mais il y a un tribut à payer pour tout équipement de pointe. « Même en plaine, il faut au moins 150 chevaux pour tracter cette machine combinée. Et compter bien 50 chevaux de plus si on veut grimper des talus sans trop peiner. » Le modèle présenté ici est techniquement assez complexe. Les compétences du conducteur et du service après-vente doivent être à la hauteur. A 168 000 francs, il s’agit manifestement d’un matériel réservé aux grandes exploitations et aux entrepreneurs. n
Rapport d’expérience | Impression n
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n Impression | Rapport de chantier
C’est sur l’exploitation de la famille Moos que Lemmer-Fullwood a pu mettre en service son premier robot d’affouragement « FMR ». Photos : Heinz Röthlisberger
Les robots à la conquête des étables Dans les étables suisses, les robots n’ont, depuis longtemps, plus rien d’exceptionnel. Pour leur nouvelle étable, Anita et Alois Moos, de Hünenberg (ZG), ont carrément accueilli trois de ces commis d’un genre nouveau. Heinz Röthlisberger « Les trois robots s’affairant depuis cet été dans l’étable d’Anita et Alois Moos s’appellent ‹ Merlin ›, ‹ Astor › et ‹ FMR ›. » Leur présence est pourtant due à un terrible coup du sort qui a frappé la famille en septembre 2014, un incendie provoqué par un défaut technique a alors emporté près de la moitié de l’exploitation sur la Stadelmatt près de Hünenberg (ZG). La famille a dû rapidement prendre des décisions importantes. Une chose était claire d’emblée : on voulait continuer à produire du lait. Après mûre réflexion et sur la base d’études approfondies, il a été décidé d’investir dans une étable froide entièrement automatisée, équipée d’un robot 36
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de traite, d’un robot d’affouragement et d’un robot de paillage.
Trois robots, un fournisseur La famille Moos a choisi d’acquérir les trois robots de la nouvelle étable auprès de la société Lemmer-Fullwood : « Merlin » pour la traite et « FMR » pour l’affouragement, complétés par le robot de paillage « Astor ». « Cette combinaison avec un robot de paillage constitue une première en Suisse », affirme Pius Muff, gérant de la société Lemmer-Fullwood Suisse à Gunzwil (LU). Outre les trois robots, l’exploitation de la famille Moos utilise le logiciel de gestion de troupeau « Crystal ».
Doté de moteurs électriques Commercialisé depuis cinq ans, le robot de traite « Merlin » a vu son design entièrement revu il y a trois ans. Réalisé en acier inoxydable, le robot est entraîné par trois moteurs électriques, contrairement à ceux de la concurrence, qui sont à animation pneumatique ou hydraulique. « Ce principe d’entraînement permet une consommation d’énergie réduite. » Le bras de traite muni d’une caméra 3D est rapide et précis, particulièrement dans la pose des gobelets trayeurs, grâce à la technologie dite « EPS » (Extended Process Space). Un détail qui nous a immédiatement frappés lors de notre visite : le
Rapport de chantier | Impression n
Dans la cuisine, quatre réserves sont aménagées pour garantir le remplissage régulier du robot d’affouragement avec les ingrédients nécessaires.
Pour le bien-être des vaches, le robot de paillage « Astor » fait « pleuvoir » de la paille fraîche sur les logettes. 400 mètres de rails ont été montés pour le passage du robot.
« Merlin » est au cœur de l’automatisation de l’étable d’Alois et Anita Moos. Le robot de traite est doté de moteurs électriques pour un fonctionnement silencieux.
robot de traite avec ses moteurs électriques est extrêmement silencieux. Seul le chuintement du pulsateur est audible. C’est en raison des récents progrès en matière de sécurité et de leur intelligence plus poussée que Lemmer-Fullwood a choisi des moteurs électriques pour équiper ses robots de traite, ces derniers ne consommant du courant que lorsqu’ils sont actifs. « Merlin » est un robot de traite simple box, ce qui a l’avantage d’éviter les retards lorsque, par exemple, une vache décroche un gobelet. « Dans une configuration de stalle individuelle, le bras de traite est toujours à côté de la vache, prêt à intervenir », explique Pius Muff. Pour le nettoyage, Lemmer-Fullwood préconise la désinfection thermique à l’eau bouillante, qui consiste à porter tous les organes du système de traite au contact avec le lait à 77° C pour au moins deux minutes, évitant ainsi l’utilisation des produits détergents et désinfectants traditionnels.
alimentation spécifique par groupes est possible. La séquence est entièrement automatique, les interventions d’Alois Moos se limitant à réapprovisionner la réserve dans l’atelier de préparation, tâche dont il s’acquitte à l’aide d’une chargeuse télescopique. Il peut préparer les ingrédients plusieurs jours à l’avance. Le « FRM » peut traiter l’ensilage en vrac ou en blocs, grâce à son système de découpage. Selon le constructeur, les vis mélangeuses horizontales permettent de traiter même de faibles quantités (à partir de 50 kg).
n’a pas voulu dévoiler le montant de ses investissements dans la robotique, arguant que le bilan des travaux de construction n’avait pas encore été dressé, mais qu’il était pleinement satisfait du résultat. Aux yeux de Pius Muff de la société Lemmer-Fullwood, les choses sont claires : « L’automatisation des étables laitières suisses progresse irrésistiblement. Les robots de traite font l’objet d’une demande soutenue, mais ceux d’affouragement et d’autres auxiliaires, tels que les systèmes de paillage, de nettoyage du caillebottis et de repousse du fourrage, suscitent aussi de plus en plus d’intérêt. » Outre les systèmes d’automatisation pour étables présentés dans cet article, Lemmer-Fullwood commercialise toute une gamme d’autres robots, notamment pour le nettoyage automatique du caillebottis et le repoussage du fourrage. n
Le robot d’affouragement « FMR » Le robot d‘affouragement « FMR » de l’exploitation de la famille Moos est le premier de ce type installé en Suisse. Lemmer-Fullwood ne produit pas son propre robot d‘affouragement, mais l’achète à la société Hetwin de Langkampfen (A) en imposant sa propre livrée. Le « FMR » procède en cinq étapes, à savoir : pesée, découpage, mélange, distribution et repoussage du fourrage. Dans la cuisine, les ingrédients, foin, paille, ensilage et foin de compensation écologique, complétés par des concentrés et des minéraux, sont automatiquement introduits dans le malaxeur de 3,5 m3, doté de deux vis mélangeuses horizontales et d’un système déterminant la longueur de hachage des fibres. Guidé par des rails, le malaxeur avance automatiquement jusqu’à la table d’affouragement pour approvisionner les vaches en fourrage frais 24 heures sur 24. Une
« Astor », le robot de paillage « Astor », le troisième robot de l’exploitation, est également proposé par Lemmer-Fullwood tout en étant fabriqué par la société Hetwin. Le système de paillage est constitué d’une réserve de paille pouvant stocker jusqu’à deux balles carrées ou trois balles rondes, et du robot proprement dit, qui se déplace en silence au-dessus de la tête des vaches pour faire tomber en continu une fine pluie de paille sur les logettes. Lorsque le robot est vide, il retourne automatiquement à la réserve pour faire le plein de paille. Alois Moos a fait installer 400 m de rails pour son robot. « Astor » est programmé pour trois passages quotidiens, dont le choix des heures et des trajets est libre. L’épandage de chaux est également possible. « Grâce à son faible poids d’environ 250 kg, ‹ Astor › a pu être mis en place sans surcoût notoire dû au renforcement de la structure de l‘étable », déclare Pius Muff. Le robot est disponible en trois tailles différentes. Alois Moos n’a par ailleurs pas jugé utile d’acquérir un robot pour nettoyer le caillebottis, se contentant d’un racleur « traditionnel » pour évacuer le fumier.
Une tendance soutenue Une automatisation d’étable aussi poussée a naturellement son prix. Alois Moos
70 vaches et du jeune bétail
Anita et Alois Moos sont la troisième génération à gérer une exploitation laitière à côté de Hünenberg (ZG), dans la plaine de la Reuss à 391 m d’altitude. Sur 35 ha, ils pratiquent des grandes cultures et des cultures fourragères, soit environ 9 ha de maïs ensilage et 26 ha de prairies artificielles et naturelles. L’étable froide récemment construite héberge 70 vaches et du jeune bétail (environ 100 UGB), qu’il s’agit de nourrir autant que possible avec du fourrage produit sur place. L’élevage pratique des croisements en rotation : holstein, race brune, montbéliard et tachetée rouge danoise afin de profiter pleinement de l’effet d’hétérosis. La production laitière est de 7000 à 8000 litres en moyenne au niveau de l’étable.
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Avec un empattement de 290 cm et un poids à vide de 9,3 t, le « 6250R » de John Deere est construit de manière très compacte. Photos : Martin Abderhalden
Puissance accrue du cerf Des tracteurs puissants sont nécessaires pour les travaux pénibles. Ils ne doivent pas nécessairement être lourds et c’est ce que John Deere prouve avec ses deux nouveaux modèles de la série « 6R ». Technique Agricole a examiné le « 6250R » à la loupe. Martin Abderhalden*
« Légers, puissants et intelligents », telle est la devise des nouveaux modèles de la série « 6R » de John Deere. Ils fournissent une grande puissance pour les travaux à la prise de force et pour les travaux de traction. On a mis la barre très haut pour le « 6250R » avec une puissance maximale de 300 ch et un poids net de 9,3 t. John Deere présente en outre le monolevier « CommandPro » tant attendu, qui garantit un surplus de confort de commande. « L’intelligence » du tracteur a encore été développée afin d’en faciliter l’utilisation quotidienne par le conducteur grâce à une technique correspondante.
IPM et turbocompresseurs de série Le capot monobloc arrondi, robuste et rehaussé, mais relativement mince, fait plus de 2 m de haut à l’avant. Il s’ouvre en hauteur sur le moteur « Power Tech » * Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines et des installations pour le compte de Technique Agricole.
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(PSS) de John Deere, avec sa cylindrée de 6,8 l, un post-refroidissement air-air et des turbocompresseurs en série (un à géométrie fixe des turbines et un à géométrie variable). Comparé à l’unité du prédécesseur « PVS », la tête de cylindre refroidie et les pistons renforcés en acier promettent une puissance massique plus avantageuse ainsi qu’une plus longue durée de vie. Le système d’injection directe de carburant Commonrail à rampe haute pression à commande électronique travaille avec une pression d’injection atteignant 2500 bar. Si les travaux de transport ou avec prise de force nécessitent une puissance supérieure à celle, « normale », de 250 ch, le « Power-Management intelligent » (IPM) l’augmente jusqu’à 300 ch (à près de 1900 tr / min). Le moteur atteint le couple maximum à 1600 tr / min. Le système de refroidissement fonctionne avec un aérateur électrique à commande thermique et avec un refroidisseur air-air indépendant. Le réservoir contient 470 l de diesel et 25 l
d’AdBlue. Pour satisfaire à la norme antipollution 4, on utilise un système de filtre à particules et un catalyseur d’oxydation de technique CSR.
Système de transmission en continu Le modèle « 6250R » est équipé du dispositif de transmission hydromécanique à variation continue « AutoPower » de ZF. Quand le tracteur roule à 3,5 km / h, 11 km / h et 22,5 km / h, la boîte de vitesse transmet toute la puissance mécanique, sinon elle compense par la puissance hydrostatique pour atteindre l’effet optimal. Il n’y a qu’une seule zone de conduite de 0 à 42 km / h, mais trois niveaux de réglage du comportement d’accélération et de décélération. Une spécificité est la possibilité d’accélérer ou de décélérer en même temps avec l’accélérateur et le monolevier. Cette opportunité est bienvenue pour les conducteurs connaissant peu les transmissions à variation continue. Dès que la vitesse de conduite maximale sur route est atteinte, le régime du mo-
Rapport d’expérience | Impression n
teur est réduit au niveau le plus bas. On peut alors rouler à 40 km / h à 1300 tr / min. Egalement une nouveauté, la commande d’arrêt active est actionnée dès que le tracteur roule à 0 km / h, et peut l’être à la main. Il n’y a donc pas de frein à main classique, car la commande d’arrêt active reste enclenchée jusqu’à ce que le conducteur accélère à nouveau.
Axe avant avec rapport de direction variable Bien que de nombreux éléments soient nouveaux, on a conservé ceux qui ont fait leurs preuves comme le châssis intégral. Un empattement de 2,90 m est bien adapté pour cette taille. Une autre nouveauté est constituée par l’essieu avant (« TLS Plus ») qui réagit aux données d’entrée (qui s’autoajuste) avec un débattement de 100 mm et contient beaucoup de détails raffinés. Tout d’abord, il règle automatiquement la fermeté de la suspension selon la charge. Dans les conditions de remorquage difficiles, on implique en plus la commande de relevage pour optimiser la compensation de charge à l’essieu. En outre, l’axe transmet les données à la suspension semi-active de la cabine. Celle-ci règle alors l’approvisionnement des amortisseurs en huile de façon appropriée et adapte ainsi la suspension pour améliorer le confort de conduite. Par ailleurs, on peut activer le rapport de direction variable, par exemple pour les travaux dans les champs, ce qui permet de tourner le volant avec un minimum d’efforts. En deux tours et demi, on braque de butée en butée, il faut certes un peu de temps pour s’habituer à cette fonction mais elle est vraiment pratique.
Performance hydraulique et puissance de relevage à l’arrière Equipé en série, le système d’hydraulique avant compact a été développé par John Deere et soulève 5000 kg. Le relevage arrière travaille avec une force de levage de 10,4 t. La performance hydraulique de 160 l / min, atteinte à 1500 tr / min, et une quantité maximum d’huile de 80 l sont adaptés à cette classe de puissance. Le système est bien doté en soupapes de commande électronique, on peut en installer au maximum 6 à l’arrière et 3 devant et elles sont toutes « Isobus ready ».
Un monolevier flambant neuf John Deere a développé le nouveau monolevier « CommandPro ». Sa spécificité réside dans le fait qu’il permet au conduc-
On peut installer au maximum six soupapes de commande électronique à l’arrière et trois à l‘avant.
Le monolevier « CommandPro » permet de configurer onze touches programmables et tient bien dans la main.
teur de configurer librement onze touches programmables. Au moyen de l’écran tactile, on ajuste à sa guise la configuration souhaitée, y compris les réglages du monolevier électronique, du moteur, des appareils de commande ou du relevage arrière et on les mémorise dans son profil personnel. Lors de changement de conducteur, chacun active simplement son profil personnel et retrouve le réglage habituel. Une affectation des fonctions Isobus y est également intégrée. La commande est très simple, quand on bascule le monolevier vers l’avant, on accélère les vitesses. En basculant à fond le levier vers l’avant, on accède par un clic à la vitesse maximale enregistrée et le tracteur accélère jusqu’à l’atteindre sans que le levier ne doive être actionné. Quand on le ramène vers l’arrière, le moteur ralentit. En cliquant à fond vers l’arrière, après le ralentissement automatique, la commande d’arrêt active est activée. John Deere indique sciemment que le monolevier déclenche un ralentissement. Il ne s’agit toutefois pas d’une fonction de freinage, car la pédale de pied de freinage continue à assurer cette fonction. Dans les gros travaux de traction, il faut s’habituer à ce que les vitesses débrayent, une fois que le moteur a atteint un nombre de tours de 2500 tr / min en pente. Cela permet d’éviter un emballement du moteur. Le frein au pied vif mais facile à doser permet de donner un coup de pouce. En poussant le monolevier vers l’avant ou vers l’arrière et en appuyant en plus sur la touche d’activation, on accède au changement de direction.
En basculant le monolevier vers la droite, on accède à une des deux vitesses prédéfinies. Un mouvement vers la gauche déclenche le changement de vitesse – selon que l’on bascule vers l’avant ou l’arrière. En maintenant le monolevier à gauche et en appuyant également à fond vers l’avant ou l’arrière, on peut atteler des engins en mode manœuvre de 2 – 5 km/g, en dosant finement la puissance. Mais on peut aussi changer de direction avec le levier situé à gauche sous le volant.
Grand habitacle silencieux Pour se rendre dans la cabine, il faut escalader quatre marches mais la montée est bien adaptée. La poignée extérieure est définitivement placée trop haut pour les personnes de petite taille. A l’intérieur, l’habitacle est vraiment spacieux et bien agencé. Une seconde personne peut aisément s’asseoir à côté du chauffeur sur le
Le moteur « Power Tech » (PSS) de John Deere, d’une cylindrée de 6,8 l, et des turbocompresseurs en série, atteint une puissance de 300 ch.
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Fiche descriptive
John Deere « 6250R » Moteur : 6 cylindres «Power Tech» PPS, cylindrée à 6,8 l avec turbocompresseurs en série, norme antipollution 4 Puissance maximale : 300 ch (selon la norme 97 / 68 EC avec IPM) Réservoir diesel : 410 l, AdBlue : 25 l Prise de force : 540 / 540E / 1000 ou 540E / 1000 / 1000E Hydraulique : pompe à huile 160 l / min, relevage arrière : 10,4 t, cat. III Poids à vide : 9300 kg Poids total : 15 000 kg Capacité de remorquage : 30 500 kg Pneus : 600 / 70 R30 (av.) 710 / 70 R42 (ar.) Dimensions : longueur : 5190 mm, largeur : 2550 mm, hauteur : 3250 mm, rayon de braquage : 6320 mm Prix : CHF 243 900.– (machine de test, TVA incluse) Données du constructeur
siège passager confortable doublement repliable servant aussi de surface de rangement. Dès le premier démarrage, on remarque combien le tracteur est silencieux. Même en charge totale, on n’entend presque pas le moteur et les vitesses. La console de commande « Command Arm » du modèle « 6250R » sert de centrale de commande. Elle remplace complètement l’accoudoir droit. Le conducteur bénéficie d’une bonne visibilité. Même pendant les longues journées de travail, il est installé confortablement et n’éprouve pas de fatigue. Le « Command Center » avec son écran tactile de 10 pouces fait également partie des nouveautés. L’écran, dont la taille a entretemps presque atteint celle d’un téléviseur, se lit facilement et réagit aussi aux mouvements d’entrée rapides. La navigation dans le menu est simple et diversifiée. S’il y a des doutes, on peut sélectionner une option d’aide qui explique la
Pratique : la cartouche de filtre à air est montée à gauche de la montée.
Fourni de série, le système d’hydraulique avant compact soulève 5000 kg.
fonction ou le réglage. Grâce à la couleur claire du revêtement de la cabine, l’intérieur est clair. Mais le toit, particulièrement sensible à la saleté, est difficile à nettoyer. Dans le petit réfrigérateur, il y a de la place pour un casse-croûte et une bouteille de 1,5 l couchée qu’il vaudrait mieux pouvoir placer debout. Les compartiments de rangement sont plutôt limités, sans possibilité de déposer un bloc de format 21 / 27, bien que l’habitacle offre suffisamment de place.
nouveau monolevier tient bien en main et offre de nombreuses possibilités, telle la gestion automatisée de la tournière. L’accès à tous les réglages et données est facile grâce à l’écran tactile. Placée très haut, la poignée extérieure de la cabine est un peu difficile à atteindre, les espaces de rangement sont un peu réduits. La cabine claire mais un peu sensible à la saleté au niveau optique est spacieuse et offre une bonne visibilité vers l’arrière sur l’hydraulique à troispoints et la bouche d’attelage. Le capot remonté mais mince du moteur bouche un peu la vue vers l’avant mais non sur le côté. n
Dans le champ et sur la route Une exploitation de taille moyenne a du mal à amener un tel tracteur muni d’accessoires à ses limites. Avec le soutien de l’entreprise de sous-traitance Röthlisberger (Niederbühren SG) et Wätlt (Affeltrangen TG), le modèle « 6250R » a été testé sur route avec une remorque basse de 24 t et dans les champs avec une combinaison de semoir et de herse avant à disques, une herse rotative lourde aux dents pénétrant dans le sol ainsi qu’un semoir pneumatique. En même temps, on a pu intégrer l’appréciation de trois chauffeurs expérimentés qui conduisent tous les jours des tracteurs dans cette gamme de puissance.
Brève évaluation + Les technologies sont nombreuses, bonnes et pratiques + Le moteur est silencieux, même sous force nominale + Le comportement d’accélération est bon – La poignée extérieure de la cabine est placée trop haut – Les casiers de rangement pourraient être plus nombreux dans l’habitacle – Le revêtement de la cabine est sensible à la saleté
Conclusion
L’écran tactile de 10 pouces permet un paramétrage et une lisibilité aisés.
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En bref : le modèle « 6250 R » de John Deere s’est bien battu lors de cet essai. Les conducteurs sont enthousiasmés par la commande ergonomique, la puissance et le faible niveau de bruit. La boîte de vitesse travaille de façon efficace et agréable. On n’a pas réussi à « abattre » vraiment ce tracteur de 300 ch, pour cela il faudrait de la plus grosse « artillerie ». Le
Vidéo sur le « 6250R » de John Deere D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
Question de lecteur | Management n
➊
➋ ➊ Les installations de liaison de sécurité selon UNECE-R 55 doivent être équipées d’un anneau pour la fixation de la ligne de liaison. Photos : Hirschi AG, Bienne, Magnus Gwerder, Muotathal, Nadja Vogelsang
➋ La fixation de la liaison à la manière d’un lasso n’est pas autorisée. ➌ Solution de mise aux normes peu coûteuse au moyen d’élingue proposée dans le commerce spécialisé.
➌
➍ Il n’est pas autorisé de souder ou de percer les supports ou les attelages. Il est en revanche permis de monter soi-même une installation. Il est ici important que le dispositif supporte les contraintes subies sans dommage et ne présente pas de dangers liés à un dépassement de la carrosserie.
➍
Le crochet avec l’anneau De nombreux agriculteurs apprécient la diversité des remorques de transport, qu’il s’agisse de tanks à lait, de bétaillères ou de plateaux, pour attelage à l’arrière d’une voiture ou d’une jeep. Le simple passage de la corde de sécurité autour du crochet d’attelage n’est pas autorisé. Urs Rentsch et Dominik Senn Que dit la loi : avant de prendre la route, il est du devoir du chauffeur de contrôler que l’attelage soit correct et que les freins fonctionnent sans problème. En cas de décrochage accidentel de la remorque, les freins doivent être actionnés automatiquement. Pour les remorques jusqu’à 1,5 t, une liaison de secours, constituée d’une chaîne ou d’un câble qui ne se rompt pas en cas de décrochement accidentel, mais assure la liaison entre la remorque et la voiture, est suffisante. Les remorques jusqu’à 3,5 t de poids total sont généralement équipées d’un câble qui active le frein de la remorque en cas de décrochage involontaire.
Le chauffeur du véhicule est responsable de l’attelage correct de la remorque. Les prescriptions légales exigent une possibilité de fixation sûre de la liaison de sécurité. D’un point de vue technique, le passage de la liaison à la manière d’un lasso autour du crochet d’attelage est considéré comme insuffisant.
Devoir du chauffeur Si vous êtes propriétaire d’un véhicule équipé d’un attelage et mis en circulation avant novembre 2014, vous devez vous assurer qu’un dispositif de fixation est présent. Dans les faits, lors d’une expertise périodique d’un véhicule équipé d’un
attelage installé avant novembre 2014, l’expert contrôle que le dispositif respecte les règles 94/20EG (n’exigeant aucune installation de fixation spéciale). En l’absence d’une installation de fixation, l’expert ne peut pas la sanctionner, mais juste informer le conducteur de l’absence de ce dispositif. La réglementation ECE-R 55 est entrée en vigueur en novembre 2014. Les attelages conformes à cette nouvelle réglementation sont équipés d’un anneau permettant la fixation de la liaison de sécurité.
Que faire ? La fixation conforme à la loi d’une liaison de sécurité exige un dispositif de fixation. En tant que propriétaire d’un véhicule mis en service avant 2017, il est possible que vous ne puissiez jamais circuler en respectant les normes de circulation parce que l’attelage de votre véhicule ne possède pas d’anneau de fixation de la liaison de sécurité et que le passage de la boucle autour du crochet d’attelage n’est pas réglementaire. Pour résoudre ce problème, le commerce spécialisé propose des kits de montage très simples pour la mise en conformité des attelages des voitures. n 12 2017 Technique Agricole
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n Management | Economie d’entreprise
L’achat d’un tracteur d’occasion est surtout avantageux à la fin de la grande correction de valeur des premières années, alors que la machine présente toujours un bon état d’ensemble. Cela est d’autant plus vrai que l’utilisation annuelle attendue est faible. Photos : Ruedi Gnädinger
Un tracteur d’occasion ? – oui, mais prudence ! Un agriculteur qui jouit d’une situation financière solide peut être tenté d’anticiper le renouvellement de son tracteur, non pas par nécessité technique ou économique, mais juste par passion pour les technologies de pointe. Ruedi Gnädinger* Un tracteur neuf subit pendant les premières années une dépréciation rapide, principalement due à la manière dont les entreprises de matériel agricole perçoivent le marché et évaluent les risques. Lors de la vente d’un tracteur neuf, le revendeur peut le configurer selon les souhaits du client, dans la limite du prix convenu, sachant qu’il ne court guère de risque, puisque les gestes commerciaux qu’il peut être amené à faire, ou les éventuelles prestations liées à la garantie, seront largement répercutés sur l’importa* Ruedi Gnädinger est aujourd‘hui copropriétaire de la Gnädinger Engineering GmbH à Benken (SG), active dans le secteur de la technique agricole.
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teur ou le constructeur. En revanche, si la transaction inclut la reprise de l’ancien tracteur, le revendeur ignore quand et à quel prix il pourra trouver un acquéreur. Pour couvrir ses frais et dégager quand même un bénéfice suffisant, il doit évaluer correctement l’état du tracteur repris et déterminer le coût de sa remise en état, compte tenu des prestations de garantie auxquelles le futur acquéreur est en droit de prétendre. Comme la dépréciation annuelle diminue avec l’âge du tracteur (évolution dégressive) et que la correction de valeur en fonction des heures d’utilisation est plutôt faible, une occasion intéressante sera un tracteur « encore relativement jeune » ayant à son actif un nombre restreint
d’heures d’utilisation, selon le principe « utilisé d’accord, mais pas usé ». Les entreprises spécialisées sont de plus en plus réticentes à s’aventurer dans le commerce des tracteurs d’occasion d’âge avancé et dont l’état promet des surprises.
Avantageux surtout pour une utilisation annuelle faible En termes de rentabilité, les principales différences entre un tracteur neuf et un tracteur d’occasion portent sur les postes de coût amortissement, intérêts, frais de réparation et d’entretien. Les deux premiers représentent des coûts fixes (indépendants de l’utilisation annuelle), contrairement aux frais d’entretien qui sont, eux, proportionnels à l’utilisation.
Economie d’entreprise | Management n
Sachant que le tracteur d’occasion immobilisera des sommes moins importantes, mais au prix de frais d’entretien plus élevés, son achat sera d’autant plus intéressant que l’utilisation annuelle prévue sera faible. Un calcul comparatif effectué en simplifiant un certain nombre d’hypothèses pour lesquelles on ne dispose guère de valeurs définitives permettra d’apprécier cette différence de rentabilité. Les seuls paramètres qui comptent sont la dépréciation et le coût d’entretien sur la période considérée. Si les hypothèses sont réalistes, le calcul donnera des résultats pertinents. A titre d’exemple, nous comparons deux tracteurs de la classe de puissance 70 kW, avec un bon niveau d’équipement, l’un à l’état neuf, acheté au prix de 90 000 francs, l’autre âgé de 12 ans, acquis pour 30 000 francs. Dans l’hypothèse d’une utilisation annuelle de 300 heures, la situation est la suivante (cf. tableau). Le prix du tracteur neuf est basé sur les tableaux du rapport Coûts-machines d’ART et celui du tracteur d’occasion sur les cotes publiées par l’Association Suisse des Experts Automobiles Indépendants (ASEAI). Dans une situation concrète, on utilisera évidemment les prix proposés dans chacune des offres. Les frais d’entretien ont été adaptés en opérant une minoration ou une majoration, selon le cas.
Se concentrer sur l’essentiel Les tracteurs disponibles sur le marché possèdent parfois des fonctions sophistiquées dont les avantages économiques ne sont pas toujours pertinents. C’est encore plus vrai lorsque l’utilisation annuelle est faible, ou lorsqu’un tracteur plus simple suffirait pour répondre au besoin. Ces composants high-tech ne sont pas forcément plus fragiles que leurs équivalents d’une version plus simple, mais ils risquent d’occasionner des frais de réparation conséquents, d’autant plus qu’ils ne peuvent pas tous être réparés par le professionnel local. Un échange avec un sous-ensemble révisé en usine est parfois la seule solution, mais le prix à débourser pour une pièce remise à neuf n’est pas justifié si elle sert à réparer un tracteur au seuil de l’obsolescence. Il faut alors renoncer à le réparer, même si tout le reste est parfaitement opérationnel, ce qui diminue fortement l’avantage en termes de coût qu’on espère tirer. La conclusion qui s’impose est que dans les négociations précédant l’achat d’une occasion, l’argument de la plus-value ap-
portée par les fonctions sophistiquées n’est guère pertinent. Inversement, un tracteur d’occasion équipé d’auxiliaires tels qu’un relevage hydraulique frontal, une prise de force avant ou un chargeur frontal peut être avantageux, car ces éléments engendrent peu de frais de réparation lorsque l’équipement vieillit.
réparation, indiquant la date et le nombre d’heures, mais cela suppose une attitude coopérative du propriétaire antérieur ou du vendeur. Un comportement évasif peut indiquer qu’il y a anguille sous roche.
Entreprise spécialisée ou collègue ? Une entreprise de matériel agricole est sans doute mieux placée pour évaluer un tracteur d’occasion qu’un agriculteur avant tout soucieux de s’en débarrasser. Les entreprises peuvent également proposer un choix plus vaste car elles travaillent généralement en réseau, ce qui leur permet de compléter leur offre avec les occasions de leurs confrères. Qui plus est, elles doivent soigner leur clientèle et seront probablement plus généreuses en matière de garantie et de réparations qu’un vendeur privé. Lorsqu’un litige juridique survient après l’achat, le tribunal considérera l’entreprise comme un professionnel compétent, à même d’évaluer l’état de l’objet vendu. Il aura davantage tendance à condamner le professionnel à procéder à une remise en état qu’il le ferait avec un simple agriculteur ne possédant pas les compétences techniques nécessaires.
La vie antérieure de l’occasion Pour déterminer l’état d’un tracteur de seconde main, on peut réaliser certaines vérifications, mais l’évaluation est complexe et manque parfois de précision. Il peut être utile de connaître les usages et les propriétaires antérieurs du véhicule. Le dernier détenteur figure sur le permis de circulation et il peut ainsi être interrogé même si on achète le véhicule dans une entreprise de matériel agricole. La prudence s’impose surtout lorsqu’un tracteur déjà ancien n’est pas resté longtemps immatriculé chez son dernier détenteur. On ne peut exclure qu’il ait voulu s’en débarrasser parce qu’il redoutait l’imminence de réparations importantes. Le caractère plausible des informations sur les heures d’utilisation peut être établi en consultant les factures de vente et de
Tableau : tracteur neuf contre tracteur d’occasion
Postes de coûts et hypothèses
Variante tracteur neuf CHF 90 000.–
Variante occasion CHF 30 000.–
Coûts fixes annuels Amortissement Dépréciation de 60 % au cours des 10 premières années (CHF 54 000.– / 10) CHF 30 000.– / 10 (durée de vie résiduelle) Intérêts 2,5 % et capital immobilisé moyen 60 % CHF 54 000.– à 2,5 % CHF 18 000.– à 2,5 %
CHF 5400.–
CHF 1350.–
CHF 3000.–
CHF 450.–
Coût afférant aux bâtiments 70 m3 à CHF 13.– / an 70 m3 à CHF 13.– / an
CHF 910.–
Taxes et assurances taxes selon ART CHF 480.– + 0,2 % de la valeur à neuf
CHF 660.–
Total coûts fixes / an
CHF 8320.–
CHF 5020.–
Utilisation annuelle
300 h
300 h
Total de la part des coûts fixes par heure d’utilisation
CHF 27.70
CHF 16.70
CHF 910.–
CHF 660.–
Coûts variables Réparations et entretien 75 % de la valeur normalisée selon ART 125 % de la valeur normalisée selon ART
CHF 3.70
CHF 6.20
Carburant Moteur à 40 % de charge
CHF 12.90
CHF 12.90
Total des coûts variables
CHF 16.60
CHF 19.30
Coûts de revient (part des coûts fixes + coûts variables)
CHF 44.30
CHF 36.–
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n Management | Economie d’entreprise
Lorsqu’un agriculteur ne se voit pas proposer une offre de reprise satisfaisante pour son vieux tracteur, il sera tenté d’en obtenir un meilleur prix par une vente directe, une démarche comportant des risques pour les deux parties. Le vendeur privé ne peut pas faire défaut aux assurances données et n’a pas le droit de taire les éventuels défauts dont il a connaissance. Quoi qu’il en soit, un objet vendu par un particulier doit être examiné avec une attention accrue.
Faire confiance, c’est bien – mais vérifier aussi ! Faute d’appareils de test appropriés, ainsi que par manque de connaissances et de temps, l’examen du tracteur d’occasion ne sera jamais aussi approfondi qu’une inspection technique. On ne saurait recommander d’effectuer si possible un examen du tracteur, car notre système juridique protège les faibles (manque de connaissances), mais non les paresseux, ni les inconscients. Et avant de procéder à l’examen du tracteur, il est conseillé de dresser une liste des points à contrôler et des questions à poser. Les contrôles visuels suivants sont à la portée de tous : • Permis de circulation (ancien propriétaire, identification du véhicule, première mise en service, dernier contrôle technique) • Manuel d’utilisation exploitable • Traces d’huile ou d’eau indiquant la présence de fuites • Traces visibles de rouille susceptibles de soulever des objections lors de la prochaine expertise • Etat des feux et du marquage du véhicule : phares dépolis et caches en plastique endommagés sur les clignotants et autres feux • Bon état des pneus et des jantes
Un tracteur d’occasion équipé d’un chargeur frontal ou d’un relevage avant peut être intéressant, à condition d’en avoir effectivement besoin pour l’exploitation. Ces outils n’engendreront pas de frais disproportionnés même après une longue période d’utilisation.
• Pare-brise sans brisure ni éraflure • Conduites et flexibles endommagés • Usure et jeu sur le dispositif d’attelage et le relevage trois points Insister pour faire un essai de conduite permettant d’évaluer les points suivants : • Comportement du moteur à la mise en route et bruit du moteur • Opacité et couleur des fumées peu après la mise en route et en charge du moteur une fois monté en température • Surpression et brouillard d’huile au reniflard du carter de vilebrequin • Absence de patinage de l’embrayage (le tracteur étant à l’arrêt, enclencher une vitesse avec un rapport plutôt élevé, serrer le frein à main, accélérer pleins gaz et embrayer franchement) • Freins à main et à pied fonctionnant avec force normale en montée et en descente, avec un effet équilibré sur les roues • Jeu du volant à l’arrêt • Etat des feux et luminaires
Les travaux de réparation de la direction ou de la suspension de l’essieu avant sont particulièrement onéreux. Ces deux points méritent donc une attention particulière. Le rapport du contrôle technique est un excellent moyen de garantir le bon état de ces éléments.
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Après le test de conduite, interroger le vendeur sur les caractéristiques non perceptibles immédiatement lors de l’examen habituel du tracteur. Le vendeur est tenu de faire des réponses sincères, sans chercher à dissimuler les défauts dont il a connaissance. Les points suivants doivent être abordés : • Pertes de liquide de refroidissement et consommation excessive d’huile • Accidents • Défauts connus du vendeur
Performances promises et garantie Un tracteur d’occasion ne peut pas bénéficier d’une garantie complète. Seules les réparations non prévisibles à l’issue d’un contrôle approprié effectué par un expert qualifié avant la vente peuvent être couvertes. Savoir si une réparation effectuée ultérieurement appartient à cette catégorie est une question d’appréciation et en cas de litige les tribunaux devront trancher. Pour une meilleure sécurité juridique, les entreprises spécialisées limitent le montant et la durée (exprimée en temps ou en nombre d’heures d’utilisation) de la garantie. Par ailleurs, une participation de l’acheteur peut être demandée s’il s’avère que la réparation lui apporte indéniablement une plus-value. Ainsi les clauses de garantie doivent être soigneusement étudiées quant à leurs effets, même lorsque les prestations de garantie sont formellement exclues, auquel cas la transaction, pour être honnête, devrait porter sur un tracteur non contrôlé et considéré comme défectueux. n
Termes de technique agricole expliqués | En savoir plus n
L’AdBlue en faits • L’AdBlue est une solution aqueuse constituée à 32,5 % d’urée et à 67,5 % d’eau distillée. La solution n’est pas nocive, incolore et dégage une légère odeur d’ammoniac. • AdBlue est une marque déposée du VDA (Association de l’industrie automobile allemand(e). • Le réservoir d’AdBlue dispose (en général) d’un bouchon bleu. Aucun autre liquide ne doit y être introduit. • Lorsqu’un véhicule équipé d’un système SCR est utilisé sans AdBlue, un risque de dégât au dispositif SCR existe. De plus, les émissions ne respectent plus les prescriptions légales. L’AdBlue est stocké dans un réservoir supplémentaire installé sur le véhicule. La solution d’urée est de plus en plus proposée dans les stations-services (petite photo). Photos : Fendt et Heinz Röthlisberger
AdBlue – le « nettoyant » des oxydes d’azote L’AdBlue a vu le jour avec l’arrivée des techniques de traitement des gaz d’échappement SCR. Sur les moteurs diesel, la solution d’urée permet le « nettoyage » des émissions d’oxydes d’azote.
La consommation annoncée d’AdBlue varie d’un constructeur à l’autre. Bosch affiche 5 % de la quantité de carburant, alors que la norme est de 7 % pour les tracteurs agricoles. En pratique, celui qui consomme 1000 litres de diesel a besoin de 70 litres d’AdBlue. Cette quantité varie toutefois en fonction du type de conduite. Au niveau mondial, la consommation d’AdBlue connaît une forte croissance. Le secteur des huiles minérales annonce un taux de croissance annuel à deux chiffres pour cet additif.
Livraison en gros
Heinz Röthlisberger
« Normes d’échappement », « oxydes d’azote (NOx), « réduction catalytique sélective » (SCR) et « moteur diesel ». Tout ceci a contribué à rendre l’additif AdBlue indissociable de la technique actuelle des moteurs diesel. Cela a commencé il y a environ 15 ans avec l’introduction de normes toujours plus strictes sur les gaz d’échappement. La part des émissions nocives – parmi lesquelles les oxydes d’azote (NOx) – devait être réduite par étapes successives. La SCR par injection de la solution d’urée AdBlue dans les gaz d’échappement était l’une des possibilités permettant de réduire les émissions de NOx. Voici le principe de fonctionnement : l’AdBlue est injecté dans l’échappement du moteur directement au contact des gaz d’échappement. Il se produit ensuite une réduction catalytique sélective (SCR) qui transforme les différents oxydes d’azote en eau et en azote inoffensifs.
Quelque 7 % de consommation
D’abord sur les camions Depuis 2004, le traitement SCR des gaz d’échappement, et donc l’AdBlue, est présent de série sur les moteurs des camions répondant à la norme « Euro 4 ». Il est évident que les constructeurs de matériel agricole n’ont pas été épargnés par ces exigences. L’entrée en vigueur de la norme d’échappement 3B en 2011 a constitué une étape décisive dans ce domaine. Massey Fergusson a présenté le premier tracteur équipé d’un catalyseur SCR et d’un réservoir AdBlue à la fin de l’été 2008, soit deux ans avant l’entrée en vigueur de la norme 3B. Il s’agissait du « MF 8690 » d’une puissance de 272 kW / 370 ch. Par la suite, la SCR s’est aussi imposée dans la motorisation agricole et elle y restera. De nombreux constructeurs de tracteurs ont en effet déjà présenté leurs solutions pour répondre à la norme 5 et la technologie SCR avec injection d’AdBlue continue d’y figurer.
Celui qui ne souhaite pas courir après chaque litre d’AdBlue peut se faire livrer à domicile de grandes quantités, par container de 1000 litres ou par fût de 210 litres. Les prix s’échelonnent de 45 francs pour 100 l (en container) à 75 francs pour 100 l (en fût de 210 l). Ces volumes sont surtout demandés par les entrepreneurs et les agriculteurs. De plus en plus de stations-services proposent des colonnes d’AdBlue, où les prix se situent à environ 53 centimes par litre. n
« Termes de technique agricole expliqués » Qu’est-ce qu’un « ABS » ? Comment fonctionne une injection « CommonRail » ? Pourquoi un « capteur NIR » reconnaît le vert d’une plante ? Technique Agricole répondra à ces questions, ainsi qu’à d’autres, dans sa série « Termes de technique agricole expliqués ».
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n Plate-forme | Exposition
D’immenses halles avec une infinité d’informations et d’objets exposés. Comme lors des précédentes éditions, l’Agritechnica 2017 a présenté beaucoup de choses, presque trop ! Photo : DLG
La numérisation, moteur de l’innovation 2800 exposants sur une surface de 40 hectares et 450 000 visiteurs : voici les chiffresclés de l’Agritechnica 2017 qui a confirmé sa position de rendez-vous international de la technique agricole. Roman Engeler, Ruedi Hunger et Ruedi Burkhalter Les innovations exposées à l’Agritechnica, à Hanovre, doivent offrir les meilleures conditions à l’agriculture pour une intensification durable de la production. La numérisation grandissante est considérée par beaucoup comme le moteur de l’innovation. L’efficacité de la production végétale, en particulier, offre un grand potentiel d’amélioration au moyen de l’électronique et de l’automatisation, tout en épargnant les ressources. Après trois années de blocage, l’industrie est revenue en force à Hanovre. Une impulsion particulièrement forte est actuellement donnée par la Russie et l’Ukraine, poids lourds de l’agriculture, 46
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qui reçoivent de très nombreuses commandes depuis l’automne 2016.
Maintien du nombre de visiteurs Avec 450 000 visiteurs, l’Agritechnica a de nouveau atteint son record de 2015. Cela témoigne du vif intérêt des agriculteurs pour les techniques les plus modernes et les concepts d’avenir. Plus de 100 000 visiteurs ont fait le déplacement depuis l’étranger. Selon les statistiques, ils venaient de 138 pays différents, la plupart d’entre eux des Pays-Bas, précédant les résidents du Danemark, de la Suisse, de l’Autriche et, enfin, de l’Italie.
Smart Farming omniprésent L’électronique et la technique sensorielle jouent aujourd’hui un rôle majeur dans les innovations de machines et de systèmes, particulièrement en protection des végétaux. Des mesures phytosanitaires mécaniques et chimiques en passant par la commande GPS jusqu’à la technologie des drones ou la robotique, les techniques et tendances exposées l’ont montré de façon impressionnante. Les pages suivantes présentent en style télégraphique quelques nouveautés qui ont marqué l’équipe de rédaction de Technique Agricole lors de sa visite du salon.
Exposition | Plate-forme n
n Nouveau design Massey Ferguson a présenté la nouvelle série « S » produite dans l’usine de Beauvais (F). On remarque d’emblée le nouveau design du capot et le terminal à écran tactile « Fieldstar5 » en option. Ces tracteurs sont dotés en outre de nouvelles fonctions standard qui améliorent le confort et la sécurité – en un mot l’efficacité.
n Chargeuses à pneus de Claas Claas élargit sa gamme de produit avec des chargeuses à pneus. Avec son partenaire Liebherr, il a dévoilé les nouvelles machines sur le stand. La série « Torion » se décline en trois catégories dont le poids en ordre de marche s’échelonne de 5,2 à 19,5 t, et la puissance maximale du moteur de 63 à 228 ch.
outre, le « CrossCutter Disc » améliore la formation de cultures dérobées.
n Entraînements électriques
ZF a développé un large éventail de systèmes d’entraînements électriques. Des générateurs à haute ou à basse tension montés dans le tracteur transforment la puissance mécanique du moteur à combustion en énergie électrique, qui peut par exemple être utilisée pour entraîner la roue d’une charrue et permettre d’obtenir une meilleure traction.
n Installation en position assise intelligente Maintenant, même l’installation en position assise sur le tracteur devient intelligente. Grammer a présenté une application qui communique les vibrations ressenties par le conducteur. Un système de capteurs intégré dans le rembourrage du siège mesure les vibrations lorsque le tracteur est en marche et les transmet en continu à une application installée sur le smartphone via Bluetooth. On peut ainsi documenter ces vibrations. Dès que les valeurs limites définies dans les prescriptions 2002 / 44 / EG sont atteintes ou dépassées, le conducteur en reçoit l’information.
n « CrossCutter Disc » Le nouveau « CrossCutter Disc » de Väderstad pour les herses à disques de type « Carrier », d’un diamètre de 450 mm, doit atteindre de bons résultats, en particulier pour la récolte de colza. On obtient une coupe tout à plat et un mélange intensif en travaillant à faible profondeur grâce à la forme ondulée du disque. En
« MLA-T » correspond au concept de Manitou avec le joystick « JSM » à l’accoudoir. Le diamètre de braquage réduit, l’« hydraulique intelligente » et le dispositif d’amortissement « Active CRC » devraient constituer d’autres avantages qui distinguent ce véhicule.
n Concept d’étude de Weidemann Weidemann a présenté, comme concept d’étude, l‘« IMP », le partenaire intelligent et multifonctionnel ainsi qu’il est nommé dans l‘entreprise. En mode télécommandé, autonome ou conduite (par une personne), ce véhicule électrique est apte à effectuer certains travaux, par exemple pousser le fourrage ou transporter des marchandises.
n Le « VAN-Control 2.0 » reconnu Le capteur NIR de Zunhammer a été reconnu par la DLG. Il analyse en continu les lisiers de bovin et de porc. Le lisier peut ainsi être étudié lors du remplissage, de l’épandage ou du mélange. Ce capteur mesure bien sûr l’azote, mais également, le potassium, les phosphates et la matière sèche. La commande Isobus obligatoire peut aussi être installée sur des véhicules tracteurs plus anciens. En épandant les engrais de ferme de manière plus ciblée,
n Introduction du « MLA-T » Manitou a montré avec le « MLA-T » un nouveau type de chargeurs spécialement conçus pour les exigences de l’affouragement d’animaux, le nettoyage des stalles ou la manutention des balles. L’accès à la cabine est possible par deux portes, à gauche et à droite. L’équipement du 12 2017 Technique Agricole
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n Plate-forme | Exposition
on peut réduire les frais et améliorer l’efficacité de la fertilisation, précise-t-on chez Zunhammer.
n Les « Big-5 » au grand complet Grimme les avait promis pour l‘Agritechnica, mais en a dévoilé certains aspects à l’avance. Ces « Big-5 », appelés à révolutionner la récolte des tubercules, comprennent la toute nouvelle récolteuse automotrice de pommes de terre 4 rangs « Ventor », l’arracheuse de pommes de terre traînée deux rangs « EVO 290 » avec son châssis à trois roues pour mieux ménager le sol et le séparateur optionnel « AirSep », intégré pour la première fois, la plate-forme client « myGrimme » avec le dossier machine digital qui regroupe toutes les informations spécifiques et, pour finir, « PowerCombi », les trémies de réception combinées avec des séparateurs, d’une capacité de 100 t par heure.
n En attendant de faire ses preuves Annaburger a présenté sa benne basculante à essieux tridem « EcoLiner », munie d’un châssis à suspension hydraulique complet. La benne a une capacité de 34 m3. Un autre géant est la citerne « EcoTanker LS 38.28 », développée récemment pour le transport de 53 m3 de lisier. Pour le traitement des résidus des installations de biogaz, il existe une hacheuse universelle mobile, le « RS CutMaster », comprenant un épandeur universel modifié et une unité de hachage construite par Rasspe, qui permet de traiter du crottin de cheval et du lisier de bovin à fibres longues.
ports Semi-Powershift, ils complètent les modèles, plus hauts de gamme, proposés sous la dénomination « Puma Multicontroller » (Full Powershift) et « Puma CVX » (transmission à variation continue). Beaucoup d’innovations concernent la cabine : afficheur numérique de base doté d’un tableau de bord simple, sièges standard, absence d’essuie-glace arrière. A l’arrière, les distributeurs auxiliaires ne sont pas configurables en standard et les roues arrière sont surmontées d’ailes étroites.
n Fiabilité et rendement n Motorisation dernier cri
n Nouvelle catégorie chez Kramer Kramer s’est fait remarquer par sa chargeuse sur pneus « KL60.8 » à quatre roues motrices, avec laquelle le portefeuille de produits de la gamme des chargeuses sur pneus atteint de nouvelles dimensions : 5600 kg pour la charge de basculement du godet et 3900 kg pour la charge utile. Le nouveau produit phare est propulsé par un moteur Deutz de 100 kW, le « TCD 3.6 », en option par un Deutz « TCD 4.1 » un peu plus puissant (115 kW). Le système de propulsion utilisé est le système hydrostatique et grand-angle « ecospeedPRO ». La boîte de vitesses hydrostatique continue avec angle de pivotement de 45° du moteur hydraulique a été co-développée et perfectionnée par Kramer.
Le motoriste italien Kohler a présenté ses moteurs Diesel de dernière génération. La série « KDI » possède des fonctions avancées : système d’injection common rail, quatre soupapes par cylindre, turbocompresseur, EGR électronique, système de contrôle d‘huile et catalyseur d‘oxydation. Les moteurs diesel de Kohler n’ont pas besoin de filtre à particules. Ils se distinguent par leur fonctionnement régulier et silencieux. Fiables et dotés d’une grande longévité, ils sont à la hauteur des applications les plus exigeantes. Grâce à ses intenses activités de recherche, Kohler Engines est bien préparé pour aborder la phase 5.
énergétique Les agriculteurs veulent pouvoir anticiper les coûts liés à l’achat et à l’utilisation d’un tracteur. Le système télématique innovant « JDLink » permet aux clients de John Deere de visualiser leurs données d’exploitation, par exemple la consommation de carburant. Avec son programme révolutionnaire de gestion de la consommation et de la disponibilité, John Deere est à l’avant-garde dans ce domaine. Les deux programmes sont au centre de la nouvelle campagne de promotion lancée par John Deere, qui s’engage pour garantir de meilleures performances.
n Récolte économique du fourrage n Case IH avec « Puma X » Les tracteurs « Puma X » de Case IH, dans la gamme de puissance nominale de 140 à 165 ch, sont construits, comme tous les modèles « Puma », à St. Valentin en Autriche. Munis d’une transmission à 6 rap48
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Outre les médailles qui lui ont été décernées à l’Agritechnica, l’événement chez Pöttinger a été le nouvel andaineur à dépose latérale « Top 652 » avec une largeur de travail de 6,40 m, et la dernière génération de la combinaison de fauche « Novacat A10 Collector » qui permet le regroupement de toute la largeur de
Exposition | Plate-forme n
n « Stage V ready »
fauche sur un seul andain central. Aux yeux de Pöttinger, les deux machines illustrent à la perfection sa technique de récolte du fourrage basée sur l’efficience, la fiabilité et la longévité des machines.
n « Smart4Grass » Fritzmeier et Isaria ont présenté leur projet commun, le « Smart4Grass », pour l’entretien des espaces verts avec modulation intra-parcellaire, composé d’un capteur de plantes, d’une herse régénératrice de prairie assortie d’un rouleau, et d’un semoir. Pendant les sur-semis, le capteur de plantes ajuste le dosage en fonction de la densité de la végétation pour n’ensemencer que les lacunes.
n Trelleborg avec « PneuTrac » Trelleborg s’apprête à commercialiser la technologie du « PneuTrac » dont il est devenu propriétaire après la reprise de Mitas. Le « PneuTrac » combine les avantages d’un pneu traditionnel et d’une chenille en caoutchouc. Selon Trelleborg, il est imbattable dans les pentes raides et sur sol boueux. Le « PneuTrac » est appelé à bénéficier du design déjà commercialisé par Trelleborg sous le nom de « Progressive-Traction ». Trelleborg n’a pas pu ou voulu nous dire à partir de quand, ni dans quelles tailles, le « PneuTrac » sera prochainement commercialisé.
Ils sont actuellement 80 constructeurs de machines agricoles à motoriser leurs véhicules en matériel MTU. Les moteurs des séries 1000 à 1500 sont développés conjointement par MTU et Daimler et seront disponibles à partir de 2018. Ils sont proposés par le constructeur avec une solution « One-Box-SCR ». Le système, compact et robuste, est selon MTU facile à commander, à installer et à nettoyer et répond ainsi aux attentes des constructeurs de véhicules. Pour les machines agricoles, MTU propose des moteurs d’une puissance allant de 75 à 480 kW.
hydraulique permettant des changements du sens de la marche. Autre nouveauté chez Zetor : les deux petites gammes de tracteurs « Utilix » et « Hortus », fabriqués désormais par le sud-coréen Tym.
n « Stage V certified »
n Retour aux pneus agricoles Continental a de nouveau exposé une gamme de pneus agricoles et affirme vouloir étoffer progressivement ce segment. A partir de 2004, Mitas a produit sous licence les pneus agricoles de Continental qui ont été intégrés à l’assortiment de Mitas en 2015. Aux yeux de Continental, le progrès de la numérisation et de l’automatisation constitue un puissant moteur de l’innovation et de la croissance. L’entreprise est donc très active dans les domaines de l’aide au conducteur et des systèmes d’assistance à la conduite (véhicules autonomes).
Deutz a présenté la variante agricole des moteurs de la série « TCD 6.1 » certifiés Stage 5. Cette certification permet à Deutz de tenir sa promesse concernant le respect de la future norme d’émission. Le moteur à six cylindres en ligne, à refroidissement par eau, avec turbocompresseur, refroidisseur d’air de suralimentation et recirculation refroidie des gaz d’échappement, développe 106 à 174 kW au régime de 2100 tr / min. Il répond aux exigences de la norme UE Stage 5 grâce à la réduction catalytique sélective et au filtre à particules.
n Cabines et éléments de carrosserie Les sociétés associées au sein du Cluster « SmartCab » ont présenté en grande première une cabine multifonctions pour automotrices, récolteuses et pulvérisateurs. Les sociétés ambitionnent de répondre aux besoins et aux attentes du marché en développant des innovations
n Nouveaux tracteurs de Tchéquie Zetor a présenté le « Major HS 80 », entièrement redessiné par le bureau de design italien Pininfarina. Son moteur quatre cylindres avec une cylindrée de 2,9 l développe 75 ch. La boîte de vitesses synchronisée offre quatre rapports de vitesse complétés par trois gammes et un doubleur PowerShift, ainsi qu’un inverseur 12 2017 Technique Agricole
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n Plate-forme | Exposition
d’avenir. « SmartCab » est un système de cabine modulaire dont les éléments peuvent être combinés à volonté. Les aspects fondamentaux en matière de sécurité et de confort de conduite sont au cœur du développement des produits.
maintenant des outils sous sa propre marque. Comme indiqué lors de l’Agritechnica, ces appareils devraient être disponibles sur le marché dès le printemps 2018. La faucheuse frontale exposée illustre cette évolution.
n A la conquête de l’Europe Le groupe Mahindra est une fédération de différentes entreprises réunissant un capital de 19 milliards de $ US. En Inde il est leader dans le domaine des tracteurs, des véhicules utilitaires et de l’informatique. Mahindra a présenté des solutions complètes pour la mécanisation des exploitations agricoles, centrées sur sa gamme de tracteurs de 11 à 88 kW (15/120 ch.). Les partenaires présents étaient Mitsubishi Agricultural Machinery avec des récolteuses de riz, Sampo Rosenlew avec une gamme de moissonneuses-batteuses et le constructeur turc Hisarlar avec des outils de travail du sol.
n « e.o » chez Siloking
n « Smart Ploughing » Le système de contrôle de la charrue « Section Control » permet l’extraction et la mise en place précises et automatiques de chaque corps de labour, ceci exactement au même point en bout de champ. La ligne absolument droite qui en résulte entre le bord de champ et la zone labourée améliore significativement la qualité et l’uniformité des labours dans cette zone. Le problème résolu par le « Smart Ploughing » est bien connu de tous les agriculteurs : lors du labour croisé final en bout de champ, une partie de la zone déjà labourée est de nouveau retournée, les résidus de récolte incorporés revenant alors à la surface.
Dans la mouvance de « Agriculture 4.0 », Siloking dénomme sa ligne automotrice à entraînement électrique « e.0 » à laquelle appartient la remorque mélangeuse « eTruck ». L’entreprise en a déjà vendu 25 exemplaires et complète maintenant les séries existantes de 8 et 10 m3 avec un troisième modèle de 14 m3. Pour mieux protéger le fourrage dans de plus grands conteneurs, Siloking a conçu une couverte flexible pour certaines remorques mélangeuses.
n Pneus « flotation » avec
n Rauch prend les airs
technologie VF Les pneus « flotation » et la technologie « VF » sont des innovations tout aussi révolutionnaires dans le domaine des pneumatiques. ATG a présenté le premier pneu « flotation » avec la technologie « Very High Flexion ». Ce pneu peut être utilisé avec une pression inférieure de 30 % à celle d’un pneu conventionnel. Conjointement au lancement sur le marché de la série Alliance « 389 VF », différentes dimensions de pneus seront disponibles dans les mois à venir.
Rauch a présenté le premier drone d’épandage d’engrais au monde. Pour la base, les développeurs Rauch utilisent le multicoptère « Agronator » avec 8 rotors, 4 m de diamètre et un poids total de 80 kg. Selon Rauch, la charge utile de l’appareil est d’au moins 30 kg. Le drone a été testé avec succès pour l’épandage de granulés anti-limaces, de semences fines et d’engrais minéraux en fertilisation haute qualité. La technique d’épandage consiste en un épandeur monodisque à entraînement électrique spécialement développé disposant d’un conteneur de 50 l.
n New Holland lance des outils portés A la suite de l’acquisition de la division « travail du sol » et « production herbagère » de Kongskilde, New Holland lance 50
remédier à cette lacune avec la « buffalo », un système de chargement à rotor avec bunker intermédiaire qui combine de manière innovante les composants connus des autochargeuses (pickup, rotor de coupe), des presses à balles (bunker) et des ensileuses (dispositif de transbordement). Le fourrage est ramassé, haché et stocké dans le bunker intermédiaire, puis transféré dans une remorque de transport indépendante.
Technique Agricole 12 2017
n Transbordement de fourrage Bien qu’elles soient en réalité supérieures aux ensileuses automotrices en termes de capacité et de consommation de diesel dans les prés, les autochargeuses présentent un inconvénient majeur : elles sont improductives pendant le transport en matière de travail de coupe. Fliegl veut
Exposition | Plate-forme n
n Nouveaux modèles Deutz-Fahr complète la série « 6 » avec trois nouveaux modèles dans la gamme de puissance de 126 à 143 ch. Ils peuvent être équipés soit d’une transmission à 5 vitesses manuelle ou à variation continue. Les tracteurs sont alimentés par des moteurs 4 cylindres Deutz. Ils répondent à la norme d’émission Stage 4 avec DOC (catalyseur) et SCR (Adblue), les deux modèles plus puissants disposant également du DPF (filtre à particules). Le nouveau frein moteur hydraulique distingué par la DLG est activé par une pédale au pied et augmente la capacité de freinage lors des transports.
fournir à tous les agriculteurs – indépendamment de la taille de l’exploitation, de son mode de fonctionnement ou de son équipement – un outil numérique pour gérer l’ensemble de la ferme. Topcon et Yara font depuis peu partie de ses quelque 30 partenaires européens, une coopération stratégique existant également avec le groupe Proagrica. Avec le module « Crop View » de Claas, les agriculteurs pourront utiliser les images satellites dès le printemps 2018.
encore prête pour permettre l’utilisation de ces véhicules. Un autre point fort est le Tractor Implement Manager (TIM) mis au point par le constructeur. La presse à balles ne gère pas seulement ses propres étapes de travail de manière entièrement automatique, mais contrôle également le tracteur. Un système de caméra sur le devant du toit guide le tracteur en fonction de l’andain.
n Nouveau avec capteurs n « Sous-solage » chez Imants
n Huit
rapports à passage sous charge pour les « Profi » Steyr a amélioré sa série de tracteurs « Profi » en la dotant de la nouvelle boîte de vitesses « S-Control 8 ». Celle-ci offre huit rapports powershift dans trois groupes, soit un total de 24 vitesses avant et arrière. Avec de nombreuses nouvelles fonctions de transmission et de direction, les « Profi » sont maintenant encore mieux adaptés au travail avec le chargeur frontal. La série « Profi » à variation continue est également rejointe par un nouveau top modèle, le « 6145 Profi CVT ». Son moteur 6-cylindres FPT développe 145 ch. A l’occasion du 70 e anniversaire des tracteurs Steyr, un modèle spécial du « Terrus » était également présenté avec une peinture spéciale.
Le fabricant hollandais Imants présente la « Cultermatic XL », une machine destinée à la remise en culture de sols fortement compactés. La profondeur de travail de ce dispositif de 3,20 m de large est comprise entre 50 et 80 cm. Les outils, montés sur deux rangs, vibrent à haute fréquence à la manière d’une perceuse à percussion et doivent être capables de restaurer le sol compacté sans le mélanger excessivement. Cette machine de 3300 kg nécessite un tracteur d’une puissance d’environ 240 ch.
n Nominé, mais pas vainqueur
n Kubota autonome
n Equipé pour « l’Agriculture 4.0 » « 365FarmNet » est synonyme de logiciel plusieurs fois distingué et hébergé sur le cloud. Cette société s’est engagée à
Sulky propose un nouveau disque d’épandage hydraulique pour la version Isobus des épandeurs d’engrais « X40+ » et « X50+ ». Celui-ci fonctionne indépendamment du régime moteur. Autre nouveauté, deux capteurs de niveau donnent des informations précises lorsqu’un des côtés du conteneur est presque vide.
Avec son « Agri Robo », Kubota a exposé un concept de tracteur autonome. Selon les indications obtenues, il devrait être équipé d’une transmission continue et adapté pour des travaux légers avec ses 60 ch. Il en va de ce modèle comme de tous les modèles de présérie, les prototypes ou les études conceptuelles relatives au tracteur autonome : la technologie existe en soi, mais certains critères de sécurité doivent encore être optimisés. En outre, la législation n’est à ce jour pas
Aebi, avec son « TT 281 », est arrivé dans les cinq derniers candidats sélectionnés et a donc été nominé dans le concours « Tractor of the year », catégorie « Best specialized ». Malheureusement, cela n’a pas tout à fait suffi pour obtenir le titre. Les personnes impliquées, Serge Hüglig, responsable développement et production, Lukas Halter, chef de projet déve-
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n Plate-forme | Exposition
loppement, Marco Studer, chef de division Aebi du Groupe ASH, et le chef de produit Mathias Leubler se sont réjouis de cette nomination et ont mis leur distinction bien en évidence dans leur stand.
n Apache et Berthoud Depuis l’année dernière, une collaboration stratégique entre Berthoud et le fabricant américain Apache s’est établie. Apache est un important fabricant de pulvérisateurs automoteurs aux EtatsUnis, membre également du groupe français Excel. Les produits se différencient notamment par leur type d’entraînement : mécanique chez Apache, hydraulique chez Berthoud. L’objectif de ce partenariat est la distribution mutuelle des produits dans leur réseau de distribution respectif.
n Lights in Motion Aujourd’hui, dans les régions rurales peu fréquentés comme dans la circulation urbaine dense, un éclairage correct du véhicule est essentiel. La société Sanube de Diersbach (A) a exposé les plus récents produits de son propre développement. Par exemple, différents feux arrière LED de 12 volts avec contrôle intégré des clignotants ou les phares Full LED « Dublin » avec un profil particulièrement plat et mince. Une attention particulière a été accordée aux feux clignotants LED animés.
n Lemken : « AppsforAgri » A l’avenir, les machines agricoles modernes, intelligentes et connectées ouvriront de nombreuses possibilités qui simplifieront la pratique agricole et la rendront plus efficace. Pour tirer parti de ce potentiel, Lemken a conclu un partenariat 52
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améliorée et les commandes « easy2 » de la machine sont nouvelles. stratégique avec « AppsforAgri ». L’objectif consiste à collaborer avec cette entreprise afin de développer des outils et des applications numériques supplémentaires pour aider l’agriculteur lors de ses travaux. Les produits « AppsforAgri » sont désormais disponibles par Lemken.
n « Lite Cut » made by Samasz Afin de satisfaire aux exigences toujours plus élevées de la pratique, le fabricant polonais Samasz a rendu obsolètes les disques de fauche classiques en créant sa nouvelle génération de disques « Lite Cut ». Ces nouveaux disques sont compatibles avec les anciennes faucheuses à disques de la série « Samba ». Les développeurs se sont focalisés sur les propriétés de coupe et la projection du fourrage en hauteur. En finalité, un fourrage propre et de haute valeur doit pouvoir être récolté.
n Le nouveau « Flotation FL 637 » BKT a présenté à l’Agritechnica le tout nouveau « FL 637 » de dimension 520/50R17. Le pneu « Flotation FL 637 » est prévu pour les épandeurs à fumier, les citernes à pression et d’autres remorques. Il possède une excellente performance kilométrique avec une faible résistance au roulement et un bon auto-nettoyage. Le groupe industriel Balkrishna Industries Limited (BKT) produit des pneus en Inde sur 5 sites, entre autres des pneus pour l’agriculture. Plus de 7000 collaborateurs produisent plus de 2400 produits différents exportés dans 160 pays de par le monde.
n « Chippertruck 2.0 » Jenz a présenté essentiellement des fonctionnalités supplémentaires au concept de machines déjà connu. Il maintient sa collaboration avec MAN pour les véhi-
cules de transport. Le couple maximal des moteurs est 2500 Nm pour 500 ch. De plus, le « Chippertruck 2.0 » propose une amélioration du confort d’utilisation grâce à la nouvelle transmission automatique. Jenz a revu le motopropulseur pour le déchiquetage du bois. Maintenant, la prise de force NMV peut être enclenchée et déclenchée sous charge lorsque le véhicule est à l’arrêt, mais également quand il se déplace. L’hydraulique de l’agrégat pour le déchiquetage a aussi été
n Une application pour les agroentrepreneurs Il existe environ 2000 établissements avec 30 000 collaborateurs dans les groupes régionaux qui sont membres de l’Association nationale allemande des agroentrepreneurs (Lohnunternehmer-Verband (BLU)). Ses priorités sont la défense des intérêts des membres et de la position de la corporation au niveau politique, mais surtout la mise à disposition de services comme le conseil juridique, économique et technique, l’information spécialisée et la formation continue. Depuis presque une année, une
Exposition | Plate-forme n
application complète le dossier « informations » du BLU. Elle traite de l’actualité, des nouveautés, de formation et de formation continue, de « Profis mit Rücksicht » qui est un label de qualité professionnelle et peut être consultée facilement et en tout lieu. Le renvoi direct sur le site internet du BLU permet également aux membres de se connecter directement avec le smartphone et d’accéder à des informations qui leur sont réservées.
n Une pompe rotative légère en aluminium Vogelsang propose dès aujourd’hui un boîtier et un cœur de pompe en aluminium pour la série « VX ». Grâce à l’inversion de la direction de transport, ces pompes peuvent être utilisées pour remplir et vider les citernes à pression. Selon le modèle et la combinaison, les utilisateurs gagnent plus de 122 kg en montant une pompe rotative en aluminium plus légère qu’une pompe traditionnelle.
n Andaineur central à deux toupies
n Rassembler des andains
McHale élargit également son assortiment. Après l’introduction de nouvelles faucheuses l’année passée, c’est maintenant au tour des andaineurs. La firme irlandaise débute le programme avec 2 andaineurs centraux : le « R 62-72 » avec 11 bras pour une largeur de travail de 6,2 à 7,2 m et le « R 68-78 » avec 13 bras pour une largeur de travail de 6,8 à 7,8 m. La largeur de travail peut être réglée par l’hydraulique depuis la cabine. Les toupies sont suspendues sur un ressort central. Lorsque l’andaineur se replie pour le
Avec le nouveau « EasyCut B 950 Collect », la firme Krone présente une combinaison de faucheuses dotée d’un groupeur d’andains dont le fonctionnement est assuré par des vis d’alimentation transversales. La machine n’est pas équi-
transport, les toupies dressées se déplacent vers le bas, afin que la hauteur du convoi soit inférieure à 4 m. La machine qui est tractée est équipée de pneus de série 380/55-17 conçus pour une vitesse de 40 km / h.
pée d’un conditionneur, ce qui permet de l’alléger considérablement ; elle demande donc moins de puissance pour l’utilisation. Avec sa largeur de travail de 9,45 m, elle est parfaite sur les herbages en pente ou les sols peu porteurs, mais également pour travailler sur les cultures d’ensilage vert (exploitations avec biogaz). Les 2 faucheuses sont portées sur leur centre de gravité et équipées d’une suspension hydraulique ; ainsi le conducteur peut régler chaque faucheuse séparément. n
« Tractor of the Year 2018 » Comme chaque année, c’est à l’Agritechnica qu’est décernée la distinction du « Tractor of the Year » dans le cadre du concours pour cette médaille. Les cinq finalistes par catégorie étaient connus depuis quelques temps et les fabricants respectifs ont pu présenter pendant l’été passé les prestations pratiques de leur véhicule au jury parmi lequel figure Technique Agricole. Le nom des lauréats n’a cependant été dévoilé que lors de la remise du prix. Le grand gagnant, c’est Valtra avec son modèle « T254 Versu », qui est non seulement arrivé à la première place dans la catégorie
principale, mais a également reçu une distinction pour le meilleur ou le plus beau design. Il a convaincu le jury par sa puissance, son efficacité et sa polyvalence et en particulier par son nouveau concept d’utilisation « Smart Touch ». Dans la catégorie « Best Utility » ce sont des tracteurs à 4 cylindres de moins de 9 t qui sont en compétition pour le titre. Cette année, McCormick s’est imposé avec son modèle « X6 VT Drive ». La transmission à variation continue développée par le groupe Argo a certainement convaincu plus d’un membre du jury.
Les Suisses étaient particulièrement curieux de savoir qui s’imposerait dans la catégorie « Best of Spezialized » du fait que la faucheuse à 2 essieux « TT 281 » du fabricant suisse Aebi se trouvait parmi les 5 finalistes. Le vainqueur n’est pas très éloigné géographiquement et c’est la délégation Fendt de Marktoberdorf avec le « 211 Vario V » qui a gagné le trophée. Le tracteur spécial équipé d’un système de guidage assisté, d’un chauffage au sol innovant et d’autres innovations a récolté le plus grand nombre de points décernés par le jury.
« Tractor of the Year » : Valtra « T254 Versu »
« Best Utility » : McCormick « X6 VT Drive »
« Best Specialized » : Fendt « 211 Vario V »
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n Securité | Prévention des accidents
Certains semblent vouloir tenter le diable – une mauvaise pratique hélas fort répandue. Photos : Ruedi Hunger
Mieux vaut anticiper… L’agriculture occupe la troisième place dans la statistique du nombre d’accidents pour 1000 personnes employées à plein temps avec 140 cas. Moins de 20 % de ces accidents s’expliquent par une défaillance technique, mais l’erreur humaine reste de loin la première cause.
l’écart de la route. Cette mesure de prudence s’applique aussi aux travaux de maintenance. • Les chargements de toutes natures doivent être correctement arrimés en utilisant exclusivement des sangles conformes et en bon état. • Des accidents particulièrement graves peuvent se produire lorsqu’on tente de dépanner, ou simplement de graisser, une machine sans couper le moteur. • Il est interdit de travailler sous une machine soulevée par un système hydraulique (relevage trois points), sous une benne ou une trémie basculante sans les avoir sécurisées par des chandelles ou d’autres dispositifs appropriés. • Ne pas remplir une remorque mélangeuse directement depuis une plateforme surélevée ou à travers une trappe. • Les chargeurs de ferme articulés étroits sont susceptibles de basculer. Monter des roues jumelles améliore leur stabilité. • Les outils de tronçonnage, d’aiguisage et de soudage ne doivent pas être utilisés n’importe où. Ils sont notamment bannis des fosses à lisier et des ouvertures de fosses. • Un silo fermé risque de présenter une concentration mortelle de gaz de fermentation. Il est donc important de bien l’aérer avant d’y pénétrer. La liste pourrait être prolongée à l’infini, tant sont nombreux les dangers qui guettent le fermier imprudent. L’important est de toujours anticiper les risques et de ne surtout pas se voiler la face. n
Ruedi Hunger En plus de coûter cher, les accidents peuvent être source de remords, parfois durables et lancinants, d’avoir infligé des dommages à autrui. Leur prévention est l’affaire de tous, de l’apprenti au patron, et ne peut être déléguée. Les accidents ne sont pas des événements qui « se produisent », ils ont des causes sur lesquelles on peut agir en anticipant les risques, un point qui, en agriculture, revêt une importance toute particulière.
Quelques exemples Pour utiliser une machine dans de bonnes conditions de sécurité, il est important de la connaître à fond. • Des personnes meurent ou sont blessées chaque année, écrasées par un tracteur qui bascule. Un tracteur est dix fois plus sûr s’il possède une structure de protection du conducteur. Il est fortement 54
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déconseillé de monter sur un véhicule dépourvu d’une telle structure, un défaut qui pourrait en sous-entendre d’autres ! • On ne doit surtout pas sauter d’un transporteur qui se renverse s’il possède une structure de protection. Une personne consciente de la nécessité de rester à bord ne tentera pas de le quitter. • Certains travaux s’accompagnent de l’encrassement des panneaux de signalisation et des feux. Un rien de temps suffit pour les nettoyer avant de rejoindre la route. • Il en est de même des rétroviseurs. Les manœuvres pour tourner à gauche sont une importante cause d’accidents, d’où la nécessité de veiller à leur propreté et à leur réglage correct. • Après avoir correctement sécurisé le véhicule, toujours retirer la clé de contact, même s’il est stationné à la ferme ou à
Ne jamais intervenir sur une machine en marche ! Photo : Landpixel.de
Rédaction | ASETA n
Nadja Vogelsang (à gauche) est introduite dans ses nouvelles tâches à l’ASETA par Caroline Grau (à droite). Photo : Roman Engeler
Adieu et bienvenue A la fin novembre, Caroline Grau a effectué son dernier jour de travail au secrétariat de l’ASETA à Riniken. « C’est fou ce que le temps passe vite », a-t-elle conclu au terme des trois années passées à l’ASETA, où elle a rédigé les procès-verbaux des séances du comité et des assemblées des délégués, tout en étant responsable du management de qualité, du site internet, de l’achat de matériel de bureau et en assistant la rédaction. « J’ai passé trois années très intéressantes et variées. C’est pourquoi je voudrais vous remercier de votre très bonne et agréable collaboration », avait encore relevé Caroline Grau en prenant congé. Naturellement, nous la remercions également et lui présentons nos meilleurs vœux pour son avenir professionnel et privé. Pendant près d’un mois, Caroline Grau a travaillé avec Nadja Vogelsang qui lui succédera, pour la mettre au courant des tâches à accomplir. Lors de la procédure d’embauche, Nadja Vogelsang s’est imposée devant une douzaine de candidats. L’équipe de l’ASETA souhaite la bienvenue à cette agente commerciale passionnée de chevaux et se réjouit de cette nouvelle collaboration. Au nom du comité et de la direction : Roman Engeler
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n ASETA | Sections
TG Rolf Kuhn succède à Hansjörg Uhlmann
Recevoir des compliments
Lors de l’assemblée annuelle, Hansjörg Uhlmann a passé la présidence de la commission « Technique Agricole » de l’Association de l’agriculture thurgovienne (VTL) à Rolf Kuhn. Stefan Frei a été élu au comité.
A l’Assemblée générale de la section argovienne, le président Pascal Furrer a signalé la bonne entente qui règne avec le Service des automobiles cantonal et la police.
Roman Engeler
Roman Engeler
Pendant onze ans, Hansjörg Uhlmann a présidé avec beaucoup d’engagement la section qui constitue la commission « Technique Agricole » de l’Association de l’agriculture thurgovienne (VTL) et fonctionne de manière autonome. En homme de réseau, il a notamment organisé l’Assemblée des délégués de 2014 et l’intégration de la section de l’ASETA dans la VLT. Il a confié qu’il partait avec un bon sentiment. Son successeur est Rolf Kuhn, de Mettendorf, et Stefan Frei, de Hörhausen, a été élu dans la commission. Markus Koller, gérant, a présenté les activités de l’année écoulée, qui inclut les tests de 54 et de 99 pulvérisateurs, respectivement d’arboriculture et de grandes cultures, différentes formations sur le thème du trafic routier, des estimations de machines et des contrôles d’installations électriques. Les vacances balnéaires à Birnbach, le voyage en Suède ainsi que les visites de Steffen-Ris et de la fabrique de machine Aebi ont permis de partager des moments de convivialité. En collaboration avec les sections voisines et les écoles d’agriculture, la section a de surcroît mis sur pied un cours de labour qui a connu un franc succès incitant à le proposer à nouveau en 2018.
L’Assemblée générale de la section argovienne de l’ASETA s’est tenue sur le « lieu de l’événement ». Cette année, quelque cent membres se sont rencontrés à Ruswil, soit dans un autre canton, celui de Lucerne, domicile d’Agro-Räder, filiale du groupe Krieger, connu pour les aménagements d’exploitations agricoles. Ils y ont été accueillis par le directeur Daniel Grüter. Dans son rapport annuel, le président Pascal Furrer a évoqué l’entente cordiale existant entre la section et le Service des automobiles cantonal et la police. Il a appelé toutefois les membres à maintenir ces contacts harmonieux : « Si nous ne voulons pas subir de tracasseries, nous devons respecter les règles. » Le président a moins apprécié les actions coordonnées de l’Association suisse des transports routiers (Astag) auprès de différents parlements cantonaux contre les courses industrielles des véhicules agricoles immatriculés avec des plaques vertes. Bien que la demande soit légitime du point de vue juridique, une démarche plus diplomatique aurait été préférable. Les comptes de la section de 1680 membres ont été bouclés avec un déficit que l’on peut combler grâce au capital propre. Ils ont été acceptés à l’unanimité, de même que le montant inchangé de la cotisation 2018. Les accidents survenus l’an passé dans l’agriculture, souvent graves, que Hansjörg Furter a présentés ont suscité la réflexion. On peut espérer que l’assistance a tiré des leçons et qu’ils seront moins nombreux à l’avenir.
Smart Farming
Dans la seconde partie du programme, Thomas Anken d’Agroscope Tänikon a défini le terme à la mode « Smart Farming ». Il a montré les possibilités pratiques de la technique numérique, de la technologie des capteurs, de l’automatisation et de la robotique. Selon lui, un grand nombre de données sont collectées de nos jours. En revanche, on devrait mieux les utiliser d’un point de vue agronomique. Christian Eggenberger a signalé que le projet « Swiss Future Farm », développé en commun par le Canton de Thurgovie (Arenenberg), le spécialiste en machines agricoles GVS-Agrar et le constructeur Ago, devrait pallier à ce manque.
Rolf Kuhn (à gauche) succède à Hansjörg Uhlmann à la présidence de la commission « Technique Agricole » de la section thurgovienne de l’ASETA.
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AG
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Groupe Krieger Lors de l’assemblée, les membres ont pu se faire une idée précise du groupe Krieger. Celui-ci est l’un des plus importants employeurs de la région, avec près de 150 salariés. Dans la branche de l’agriculture, il est connu principalement en tant que spécialiste en planification et installation d’étables. Quant à l’unité de production, elle entretient des relations étroites avec l’industrie de transformation. Dans les halles, on effectue également des constructions en métal et des tôles taillées sur mesure pour des tiers, comme Daniel Grüter, directeur, l’a expliqué lors de la présentation de la firme. L’entreprise Agro-Räder est spécialisée en roues et en pneus pour les exploitations agricoles et les communes.
Le président Pascal Furer et Daniel Grüter (invité), directeur du groupe Krieger, se sont adressés à une centaine de personnes à l’Assemblée générale de la section argovienne à Ruswil (LU).
Sections | ASETA n
BE
LU
Porte-à-faux avant et freins
Voie ouverte au cercle de machines (MR)
Aldo Rui, directeur de l’ASETA, a donné des informations sur des thèmes actuels de la circulation routière à la 90e Assemblée générale de la BVLT. Un changement a été opéré au comité.
Lors de leur AG, les membres de la section lucernoise (LVLT) de l’ASETA se sont prononcés en faveur du cercle de machines (MR) de Lucerne. La décision définitive sera prise au printemps 2018.
Heinz Röthlisberger
Heinz Röthlisberger
« La nouvelle réglementation du porte-à-faux avant des tracteurs sera probablement reportée d’une année », a annoncé Aldo Rui, directeur de l’ASETA à la 90 e AG de l’Association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture (BLT). La raison est qu’un grand nombre de points sont encore en discussion et que le projet ne sera soumis à la consultation qu’au début de l’année 2018. « Les mesures actuelles restent valables jusqu’à l’entrée en vigueur des nouvelles règles », a ajouté Aldo Rui. Les nouvelles prescriptions sur les freins de véhicules agricoles sont également un sujet d’actualité. « L’ASETA recommande d’installer des freins pneumatiques tant sur les remorques que sur les tracteurs. » Cela semble la solution la plus sûre. La révision des prescriptions relatives au permis de conduire « Opera-3 » prévoit de regrouper les catégories « G » et « G40 » en une seule. Les coûts du permis devraient augmenter. « Cette stipulation est excessive parce que 80 % des candidats n’ont besoin que du permis G », argumente Aldo Rui. « C’est la raison pour laquelle l’ASETA refuse que ces deux catégories soient réunies. »
L’Association lucernoise pour l’équipement technique de l’agri-
culture (LVLT) a approuvé à l’unanimité la fusion avec les cercles de machines lucernois à son assemblée générale à Sursee. « Le but est de réorganiser et grouper tous les cercles lucernois », a expliqué Toni Moser, président de la LVLT. Quelque 500 membres sont répartis dans ces cinq cercles régionaux. Les cinq cercles en question doivent encore approuver la fusion lors de votations qui auront lieu au printemps. En cas de vote favorable, ils seront regroupés le 1er juillet 2018 en un seul « Maschinenring Luzern » (MR ou cercle de machines de Lucerne), et deviendront ainsi partie intégrante de la LVLT. Afin que cette fusion soit possible sur le plan juridique, les membres de la LVLT ont accepté une révision des statuts à l’unanimité. Le gérant Josef Erni s’est montré confiant : « Ce regroupement offre plusieurs avantages. » Les cercles régionaux constituent d’ores et déjà un centre de profit au sein de la LVLT. Une rencontre est déjà programmée pour l’année prochaine : la première journée du cercle de machines de Lucerne est prévue le 23 août 2018. Elle comportera des conférences et une démonstration de machines.
Markus Schneider nouvellement élu au comité
Peter Gerber et Klaus Brenzikofer, gérant et président de la BVLT forte actuellement de 2408 membres, ont enregistré un net recul du nombre de participants aux cours de théorie pour l’obtention du permis de catégorie G (tracteur) et M (cyclomoteur), passé de 1000 à 670 en 2017. « Il est difficile d’évaluer les causes de cette situation », a reconnu Peter Gerber devant les membres à Schönbühl. Les coûts de ces cours doivent être restreints à la suite de la réduction des sites de 16 à 10. Cette baisse a une répercussion sur les comptes qui ont été clôturés avec un déficit. Ceux-ci ont été approuvés à l’unanimité, ainsi que le budget. La cotisation reste inchangée. Markus Schneider, agro-entrepreneur de Thunstetten, a été élu au comité pour succéder à Andreas Wiedmer qui était par ailleurs responsable des tests de pulvérisateurs.
Julius Brun nommé membre d’honneur
Klaus Brenzikofer et Peter Gerber avec Markus Schneider, nouveau membre du comité, Aldo Rui et Werner Salzmann (de g. à dr.) à la 90 e AG de l’Association bernoise pour l’équipement technique de l’agriculture.
Josef Erni, et Toni Moser (à droite), respectivement gérant et président de la LVLT, entourent le membre du comité de longue date Julius Brun, et nouvellement nommé membre d’honneur.
Le gérant Josef Erni a communiqué aux membres que le dernier exercice s’était achevé avec un bénéfice. En revanche, le nombre de participants aux examens de scooter et de tracteur a diminué. La section compte actuellement 1447 membres. Julius Brun a quitté le comité de la LVLT après 41 ans d’activité. Nommé membre d’honneur, il sera remplacé par un membre du cercle de machines de Lucerne pour autant que la fusion ait lieu.
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n ASETA | Sections
Assemblées générales
SG
AR
AI
Inscription : jusqu’au 11 janvier 2018 au Centre agricole de Liebegg, Hansjörg Furter, Gränichen, 062 855 86 27, hansjoerg.furter@ag.ch
GL
Samedi 6 janvier 2018, 9 h 45, Restaurant Rössli, Dietfurt
ZH Mercredi 10 janvier 2018, 9 h 30, Strickhof, Wülflingen
SH Jeudi 11 janvier 2018, 20 h Restaurant Altes Schützenhaus, Schaffhausen
VD Jeudi 18 janvier 2018, 10 h 15 Casque d’Or, Centre de la Protection Civile à Gollion
Agro-entrepreneurs Suisse Vendredi 9 mars, 9 h 30, GVS Agrar, Schaffhouse
SO Mardi 23 janvier 2018, 19 h 45 Restaurant Eintracht, Kestenholz
ZG Mardi 30 janvier 2018, 19 h 45 Restaurant Brandenberg, Zoug
GE Mercredi 31 janvier 2018
AG Réunion annuelle 2018 des cercles et communautés de machines argoviens Jeudi 18 janvier 2018, de 19 h 30 à 22 h 00 Simon Plattner, Kornberg 318, Herznach La communauté de machines Kornberg, la plus grande du canton d’Argovie, a été créée il y a 50 ans. Simon Plattner en retrace l’histoire et le développement.
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Technique Agricole 12 2017
Cours d’entretien de tronçonneuses Samedi 20 janvier 2018, de 8 h 30 à 12 h 00 Atelier du Centre agricole de Liebegg, Gränichen Ce cours s’adresse aux agriculteurs utilisant des tronçonneuses. Une tronçonneuse bien entretenue contribue à un travail efficace et sûr en forêt. Le matin, les participants effectuent des travaux simples, tels que l’entretien de la chaîne, la recherche de problèmes, le dépannage, sur leur propre tronçonneuse en suivant les instructions données. Responsable du cours : Urs Wunderlin, forestier, Oberkulm Prix : CHF 50.– pour les membres de l’AVLT ; CHF 70.– pour les nonmembres. Inscription : jusqu’au 9 janvier 2018 au Centre agricole de Liebegg Marianna Kühn, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch.
Contrôles de pulvérisateurs de grandes cultures 2018 Les tests ont lieu du 9 au 13 avril 2018. Un test de pulvérisateurs de grandes cultures valable (quatre ans au plus) est exigé lors des contrôles des PER. Depuis 2012, les tests de pulvérisateurs de grandes cultures sont organisés par l’AVLT. Le gérant Thomas Voegeli est la personne de contact pour toutes les questions relatives à ces tests. Les stations de contrôle restent les mêmes. Il s’agit pour 2018 de Lengnau, Liebegg et Villigen. Les pulvérisateurs de grandes cultures testés en 2014 ainsi que leur détenteur recevront une fiche d’inscription. Inscription : jusqu’au 16 janvier 2018 à la gérance de l’AVLT, Thomas Voegeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, tél. 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch
Soirée technique argovienne : arrimage du chargement Mardi 20 mars 2018, de 19 h 30 à 22 h 00 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Selon la loi sur la circulation routière, le chargement doit être placé de manière à ne mettre personne en danger et à ne pas tomber. Avec les distances longues et les poids de chargement plus lourds, l’agriculture est tenue, comme toute la branche du transport, de respecter cette règle.Lors de la soirée technique argovienne, nous vous donnerons des conseils précieux pour que vous puissiez arrimer facilement et correctement vos marchandises à transporter. Responsable du cours : Hansjörg Furter, centre agricole de Liebegg. L’inscription n’est pas nécessaire. Le cours est gratuit. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.
FR Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs Samedi 3 mars 2018, de 9 h 00 à 16 h 30 Institut agricole de Grangeneuv, Posieux Vous voulez vous familiariser, parfaire vos connaissances dans la technique et les manœuvres avec tracteurs, avec ou sans remorque, et ceci
Sections | ASETA n
sans stress ni manque de temps… Pour cela, l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agri cultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (catégorie : B, C, D, F, G). Prix : CHF 110.– pour les épouses et enfants des membres de l’AFETA et CHF 130.– pour les non-membres. Compris dans le cours : inscription, café-croissant, repas de midi, gilet de sécurité. Inscription : tout de suite et jusqu’au 23 février 2018 à l’adresse sui vante : AFETA, Robert Zurkinden, robert.zurkinden@rega-sense.ch, 079 680 16 68
Prix : CHF 295.– pour les membres, CHF 350.– pour les non-membres, dossier de cours et repas de midi inclus. Ce cours spécialisé est véritablement axé sur la pratique : les bases sont d’abord abordées dans les différents modules, suivies d’exemples concrets soumis à la discussion ou de démonstrations pratiques. Inscription jusqu’au 15 janvier 2018, avec les données suivantes : nom et prénom du(es) participant(s), agro-entreprise avec téléphone et cour riel ; par poste : Agro-entrepreneurs Suisse, Ausserdorfstr. 31, 5223 Riniken ; par courriel : office@agro-lohnunternehmer.ch, fax 056 450 99 91, téléphone 056 450 99 90
LU Offre de cours actuelle
Agro-entrepreneurs Suisse Remorques de transport agricoles : qu’est-ce qui est important ? Vendredi 26 janvier 2018, de 8 h 15 à 17 h 00 Serco Arena, Niedermattstrasse 25, Oberbipp Prévoyez-vous des investissements dans des remorques de transport ? Aimeriez-vous être sûr que la nouvelle remorque remplit tant les besoins de l’entreprise que les conditions légales à long terme ? Aimeriez-vous vous faire une idée des équipements existant pour les remorques modernes ainsi que leurs avantages et inconvénients ? Dans ce cas, vous devez impérativement suivre ce cours. Contenu du cours : bases légales, catégories de remorques, plaque de contrôle, poids / dimensions, technique de châssis : essieux, systèmes de suspension, essieux directeurs, pneumatiques, dispositifs de raccordement entre le véhicule tracteur et la remorque, ou entre deux remorques, systèmes de freinage des remorques : commande des freins de service, sortes de freins à tambour, de freins de stationnement, plaques signalétiques / permis de circulation : quelles sont les informations pertinentes ? Public cible : agro-entrepreneurs et collaborateurs intéressés par la technique, chefs d’ateliers, enseignants et conseillers spécialisés en technique agricole. Objectifs : les participants peuvent citer les avantages et les inconvé nients des systèmes de remorques, connaissent les bases légales actuelles, peuvent juger si une remorque remplit les besoins de leur entreprise et/ou les conditions légales.
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Formation de transport d’animaux, sans attestation OACP 10 janvier 2018, de 8 h 00 à 16 h 30, à Mattenhof, Flawil 17 janvier 2018, de 8 h 00 à 16 h 30, école prof., Ziegelbrücke Comme la formation de transport d’animaux a suscité un grand intérêt en avril 2016, la VLT-SG la propose à nouveau cet hiver. En raison de la législation et de l’ordonnance sur la formation sur la protection des animaux, cette formation de base est obligatoire dès qu’on transporte un animal étranger et à suivre à nouveau tous les trois ans. Le certificat délivré par cette dernière est valable pour les transports d’animaux par jeep, dans des remorques ou par camionnette (permis de conduire B / BE). Prix : CHF 240.– pour les membres de la VLT-SG (repas de midi et certificat inclus) Inscription jusqu’au 14 décembre 2017 au plus tard auprès de : VLT-SG, Eliane Müller, Riethof 1, 9478 Azmoos, info@vlt-sg.ch, 081 783 11 84
Cours avec attestation OACP 6 février, 2018 de 8 h 00 à 16 h 30, 2018 Mattenhof, Flawil, 20 février 2018, de 8 h 00 à 16 h 30, école prof., Ziegelbrücke Ce cours est valable pour les transports d’animaux par camion; permis de conduire C / CE. Prix: CHF 340.– pour les membres de la VLT-SG, (repas de midi et certificat inclus) Inscription jusqu’au 14 décembre 2017 au plus tard auprès de : VLT-SG, Eliane Müller, Riethof 1, 9478 Azmoos, info@vlt-sg.ch, 081 783 11 84
Assemblées de cercles Il est aussi possible d’assister aux assemblées des autres cercles. 9 janvier 2018, 20 h, ferme Eigenmann, Berg SG, thème : estimation du revenu et son effet sur le fermage (Kreis Rorschach, Häggenschwil) 11 janvier 2018, 20 h, Restaurant Sonne, Rufi : management des troupeaux, surveillance de la température et de la santé des vaches (Schänis, Benken, Kaltbrunn) 15 janvier 2018, 20 h, Hofstadl Gossau : possibilités de stockage de l’énergie solaire (Oberbüren, Gossau, Flawil) 17 janvier 2018, 220 h, Restaurant Adler, Herisau: possibilités de stockage de l’énergie solair (AR Vorderland, AR Hinterland, IR Appenzell) 18 janvier 2018, 20 h, Restaurant Rössli, Henau : Smart Farming (Schwarzenbach, Zuzwil, Zuckenriet) 22 janvier 2018, 20 h 15, Restaurant Sternen, Nesslau: estimation du revenu et son effet sur le fermage (Wattwil, Neu St.Johann, Unterwasser) 22 janvier 2018, 20 h, Restaurant Ochsen, Neuhaus : management des troupeaux, surveillance de la température et de la santé des vaches (Wagen, Schmerikon, Goldingen, Eschenbach) 25 janvier 2018, 20 h, Hotel Post, Sargans : Smart Farming (Buchs, Sarganserland) 13 février 2018, 20 h, Landgasthof Rössli, Tufertschwil : management des troupeaux, surveillance de la température et de la santé des vaches (Kirchberg, St.Peterzell, Lütisburg, Dietfurt)
Conférences des assemblées de cercles 2017 / 2018 Smart Farming Pour optimiser les systèmes de production et l’assurance qualité, on dispose de plus en plus de procédés commandés par capteurs ou automatisés. Outre des bases pour la décision pour le recours à l’homme et à la
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Technique Agricole 12 2017
machine, les technologies de Smart Farming et leur réseau offrent de nouveaux potentiels dans les domaines suivants : – Rentabilité (réduction des coûts et augmentation de l’efficacité) – Amélioration de la qualité (par ex. moins d’applications d’antibiotiques) – Diminution des émissions (par ex. protection des eaux) – Protection des ressources (par ex. économie de l’eau) – Amélioration du bien-être et de la santé de l’animal Une recherche fondamentale est nécessaire pour connaître les conditions dans lesquelles ces technologies apportent une plus-value dans l’agriculture et le secteur agro-alimentaire suisses. Conférencier : Thomas Anken, Agroscope Tänikon Management des troupeaux – surveillance de la température et de la santé des vaches Le management de troupeaux inclut la collecte, l’enregistrement et l’analyse de données d’un groupe d’animaux. Il doit aider à atteindre des objectifs réalistes. Des stratégies d’élevage et des choix génétiques sont fixés en conséquence. L’évaluation des données permet de déceler assez tôt les erreurs éventuelles. Des états des lieux réguliers aident à réduire les pertes dues aux problèmes de troupeaux. L’alimentation et la santé des animaux jouent un rôle central dans le management des troupeaux. Les problèmes de santé se manifestent souvent sous la forme de problèmes de fertilité, d’affection du pis ou de l’onglon. Des données bien documentées peuvent aussi servir de base pour résoudre ce type de problèmes. Conférencier : Michael Böhi, Swissgenetics Possibilités de stockage de l’énergie solaire Conférencier : Christian Wolf, MBRsolar AG Estimation du revenu et son effet sur le fermage Evaluation du revenu dans une nouvelle situation en lien avec le fermage Conférencier : Walter Appert / Adolf Widmer, LZSG
Cours et examens théoriques de tracteur 2018 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach Lieu de cours 1er jour 2e jour + examen après-midi mercredi après-midi Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 16.12.2017 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 10.1.2018 St. Peterzell, Schulhaus Me 17.1.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 14.2.2018 Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 24.1.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 28.2.2018 Neu St .Johann, Klostergebäude Me 7.2.2018 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 14.3.2018 Niederbüren, Schulh. Probelokal Me 21.2.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 21.3.2018 Salez, Rheinhof Sa 3.3.2018 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 28.3.2018 Trogen, Rest. Krone Me 7.3.2018 Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen 4.4.2018 Widnau, Rest. Rosengarten Sa 17.3.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 18.4.2018 Wangs, Parkhotell Sa 7.4.2018 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 9.5.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 11.4.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 16.5.2018 Mosnang, Oberstufenzentrum Me 25.4.20 18 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 23.5.2018 St. Peterzell, école Me 2.5.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA 6.6.2018
Sections | ASETA n
Salez, Reinhof Sa 26.5.2018 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 13.6.2018
Formation pour le permis G
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 30.5.2018 Rorschach, aula école Burghalde / StVA 20.6.2018
Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h.
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 16.6.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 20.6.2018 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 23.6.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA
18.7.2018
Wangs, Parkhotel Sa 7.7.2018 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 22.8.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 11.7.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 29.8.2018 Trogen, Rest.Krone Me 15.8.2018 Trogen, Rest. Krone / SVA Trogen 12.9.2018 Mosnang, Oberstufenzentrum
Sa 1.9.2018
SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
19.9.2018
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 5.9.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 26.9.2018 Salez, Rheinhof Sa 15.9.2018 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 10.10.2018 St.Peterzell, Schulhaus Sa 22.9.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
17.10.2018
Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 29.9.2018 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 24.10.2018 Widnau, Rest. Rosengarten Me 31.10.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA 28.11.2018 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 10.11.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
5.12.2018
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 21.11.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn 12.12.2018 Wangs, Parkhotel Sa 24.11.2018 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
19.12.2018
Conditions de participation au cours : • Age minimum de 14 ans (selon le canton, le cours peut être suivi un à deux mois avant l’anniversaire [il peut l’être dès le 13e anniversaire dans la section Grisons]) Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch. AG Lieux et dates de cours : Liebegg : 24. 2. 2018 et 3. 3. 2018, à 8 h 30; Frick / FiBL: 26. 4. 2018 et 3. 5. 2018, à 18 h 30. Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (inscriptions de dernière minute possibles) BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch BL, BS Lieu et date de cours : Ebenrain, Sissach): 17.1.2018, 13 h 30 Lieu et date d’examen : MFP Münchenstein : 3.2.2018, 11.4.2018 / 21.04.2018, 31.10.2018 / 17.11.2018, à 9 h. Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch FR Contact : AFETA, Laurent Guisolan, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol et Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Lieux et dates de cours : Cernier et Fleurier : pendant les vacances d’automne Contact : M. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch SG, AI, AR, GL Cours 1 : Näfels (Rest. National) : 13. 1. 2018, de 8 h 15 à 12 h 00 ; 10. 2. 2018, de 8 h 15 à 12 h 00 ; Schwanden (STVA), 10. 3. 2018, de 13 h 30 à 17 h 15. Cours 2 : Schwanden (STVA), 13. 01. 2018, de 13 h 30 à 17 h 15 ; 10. 2. 2018, de 13 h 30 à 17 h 15 ; 10.3.2018, de 8 h 15 à 12 h 00. Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH
ZG Cours de base sur les chargeurs élévateurs en porte-à-faux et télescopiques Du 8 au 11 janvier 2018, chaque fois deux jours Un maniement sûr des chariots élévateurs en porte-à-faux et des chargeurs télescopiques est enseigné dans ce cours selon les directives de la Suva. Objectifs : certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs en porte-à-faux, chargeurs télescopiques, un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Conditions : être âgé au minimum de 18 ans et bénéficier d’une expérience pratique des machines. Prix : CHF 660.– pour les membres et CHF 700.– pour les non-membres de la section Zoug, repas et documents de cours inclus. Inscription : auprès de Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch
Contact : VLT-SH Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Lieux de cours : Wallierhof et Riedholz Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz et Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et dates de cours : Oulens-sous-Echallens, mars et juin 2018. Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu et date de cours : Strickhof, Lidau : 24. 2. 2018, 09.0 6. 2018, 22. 9. 2018 et 17. 11. 2018, de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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n ASETA | Portrait
Non cavalier avec 60 box à chevaux A Oberwil (BL), ville située entre Bâle et la frontière française, le « Team Zimmermann », la famille de Sämi Zimmermann gère depuis plus de 100 ans l’entreprise et exploitation agricole « Neuhof », d’une centaine d’hectares, qui dispose principalement d’une écurie et d’une infrastructure pour l’élevage de 60 chevaux de sport ou de loisirs. Sämi et 80 de ses collègues de la région sont membres de la société des paysans suisses à la frontière avec l’Alsace (Interessen gemeinschaft der Schweizer Grenzbauern zum Elsass). Sämi Zimmermann exploite le domaine « Neuhof » avec son fils Urs, né en 1983 et chef d’exploitation. Ce dernier préside la section des Deux Bâle de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) depuis mars dernier. Bien que non-cavalier, il gère l’élevage de chevaux, notamment la production de fourrage et la gestion des prairies, et emploie sept personnes. Celles-ci ont notamment pour tâche de préparer le bois de chauffage de la ferme. Produire du foin à la fois de haute qualité mais pas trop jeune demande une force de cheval ! Ces équidés ont besoin de bon fourrage même s’ils ne produisent pas de lait. La paille destinée à leur litière est entreposée en balles parallélé pipédiques. Constitué principalement de paille, le fumier produit dans l’exploitation est éliminé par compostage. Les cultures de betteraves sucrières, pois, colza, maïs, blé et de triticale occupent quelque 75 hectares. Cette exploitation très diversifiée comporte encore des semis de ray-grass et des élevages d’émeus et d’alpagas. Deux autres salariés, l’un depuis 25 ans, assurent les travaux de l’agro-entreprise : la récolte avec deux grandes moisson neuses-batteuses à cinq secoueurs de New Holland, le broyage simultané pour le transport des céréales du champ au lieu d’entreposage… Urs Zimmerman a recours à des employés temporaires (de longue date) en été ou pendant les périodes chargées. Il y a dans l’exploitation « Neuhof » un va-et-vient continuel et Urs Zimmermann est sollicité de tous les côtés. Passionné de technique agricole, il a malgré tout accepté de siéger au comité de la section des Deux Bâle à la demande de son ancien président, auquel il succède maintenant vu que le changement annuel de présidence y a été institué. « Nous proposons peu d’activités, toutefois celles-ci rencontrent un vif succès, à l’instar des démonstrations de technique de li sier et de machines ou même l’assemblée générale. En qualité de président, je soutiens tous les événements qui promeuvent l’agriculture. » Il estime que l’ASETA constitue une bonne source d’informa tion, entre autres avec la présente revue, et espère qu’elle continuera à tenir ses membres au courant des nouveautés technologiques, des solutions actuelles et des dernières modifications légales telles celles qui concernent le porte-àfaux avant, les freins de remorque, l’éclairage de l’attelage et la sécurité dans le trafic routier agricole. n
Propos recueillis par Dominik Senn
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Technique Agricole 12 2017
Cours | ASETA n
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km / h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Les premiers cours G40 de la saison de cours 2018 sont publiés : les inscriptions peuvent être effectuées tout de suite !
6130 Willisau LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9200 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG
OTR1 et tachygraphie, allemand
sur demande
Assurer la charge, allemand
sur demande
Véhicules et technique, allemand
sur demande
Cours pour caristes approuvé par la SUVA, contrepoids et chariots télescopiques
* en français ** en français et en allemand *** en italien
Renseignements supplémentaires : www.agrartechnik.ch www.coursdeconduite.ch 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch
www.fahrkurse.ch
n Impressum 79e année Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : + 41 56 462 32 50 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnement, changement d’adresse Case postale, 5223 Riniken Tél. : + 41 56 462 32 00, fax + 41 56 462 32 01 www.agrartechnik.ch
1re journée
2e journée
Chavornay VD, français
12.02.2018
13.02.2018
Chavornay VD, français
16.02.2018
17.02.2018
Oberbipp BE, allemand
08.03.2018
09.03.2018
Oberbipp BE, allemand
12.03.2018
13.03.2018
Goldach SG, allemand
17.05.2018
18.05.2018
Oberbipp BE, allemand
25.10.2018
26.10.2018
Oberbipp BE, allemand
29.10.2018
30.10.2018
Rumlang ZH, allemand
sur demande
sur demande
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Type de cours
Date
Soudage manuel à l’arc, allemand
sur demande
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
sur demande
Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand
sur demande
Directeur de la publication Roman Engeler, case postale, 5223 Riniken Tél. : 079 207 84 29 Courriel : roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli SA Dominik Kittelmann, chef des annonces Tél. : + 41 31 300 63 82 Courriel : inserate@staempfli.com Tarif des annonces Tarif valable : 2017 Rabais de 25 % sur la combinaison avec Schweizer Landtechnik Production et expédition Stämpfli SA Wölflistrasse 1, 3001 Berne Paraît 11 fois par an
Date 24.01.2018
Premiers secours, allemand
Lieu et langue
www.agrartechnik.ch
Lieu : Riniken AG
Module
9602 Bazenheid SG
Dates des cours et inscription : www.coursdeconduite.ch
Formation OACP
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres ASETA Etranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal : protection des végétaux Impression Test comparatif de six nettoyeurs haute pression à eau chaude Management Accident, procédure pénale : que faire ? Marché Techniques utilisant le bois de chauffage L’édition 1 / 2018 paraîtra le 18 janvier 2018. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 5 janvier 2018
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n ASETA | Cours
Dans d‘autres familles, il y a aussi de jolies filles... Osez un rendez-vous : 079 440 02 17
1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA 1566 ST. AUBIN, Bovet SA GVS Agrar AG Im Majorenacker 11 CH-8207 Schaffhausen info@gvs-agrar.ch www.gvs-agrar.ch
1663 EPAGNY, Nicolas Jaquet SA 2023 GORGIER, AgriPlus Ryser Sàrl 2406 LA BRÉVINE, Schmid + Co. 2517 DIESSE, Garage des Rocs SA 2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura SA
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