Décembre 2018
ÉLECTRONIQUE ET ROBOTIQUE Robots à la conquête des champs Potentiel des moteurs électriques Davantage de sécurité à l’arrière des véhicules Tracteurs suisses et normalisation : des débuts chaotiques
«Valtra : nous commençons là où les autres s‘arrêtent» Manuel Amstutz, 079 515 37 04
Une incroyable diversité d‘équipements d‘usine à des conditions attractives. 1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA GVS Agrar AG Im Majorenacker 11 CH-8207 Schaffhausen info@gvs-agrar.ch www.gvs-agrar.ch
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Décembre 2018 | Éditorial • Sommaire
Actualité 4
Éditorial
En bref
Marché 8 12 14 18 21 22 26
Interview de Victor Joskin, fondateur de l’entreprise éponyme « Serco24 » : premier centre de machines d’occasion en Suisse
Roman Engeler
Thème principal : électronique et robotique Potentiel des moteurs électriques Les robots à la conquête des champs « Agrirouter » : plaque tournante numérique Les capteurs et leurs fonctions Obstacles du nouveau monde interconnecté
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Impression 28
Test de l’« Ibex G2 »
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Sécurité 30 33 34 36 38
Davantage de sécurité avec les caméras de recul En savoir plus Success story de l’écran tactile Plus et mieux que lubrifier Motorisation au méthane Recherches sur le fonctionnement en mode biodiesel
Management 39
Pour un taux d’utilisation plus élevé
Plate-forme 40 44 46 48 50
Sima 2019 : or, argent et bronze décernés L’électronique dans l’agro-entreprise Hofstetter Salon « Farm Progress Show » aux États-Unis Répartition optimale des charges avec des capteurs GPS : quand plusieurs marques « s’entendent »
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Passion 52 54
Histoire des tests de tracteurs suisses Le Deutz « AgroXtra 4.17 » de Raphael Elmiger
ASETA 56 58 62 63
Comptes rendus des assemblées de section Communications des sections Nouvelle série « Les jeunes agriculteurs » Les cours et l´impressum
Page de couverture Les attentes suscitées par l’agriculture 4.0 sont immenses. La recherche se concentre sur les robots. Cela représente des défis majeurs.
www.youtube.com/ agrartechnikCH
www.facebook.com/ CHLandtechnik
Le dialogue est une forme d’échange consubstantielle à l’humanité, dit-on ; écrit ou oral, il est une composante centrale de notre comportement social. À cet égard, l’équipe de l’ASETA se réjouit d’avoir pu dialoguer de vive voix avec les visiteurs de l’Agrama, cinq jours durant sur le stand de l’association. Avec l’extension de l’électronique et de la numérisation, on commence d’évoquer le dialogue entre machines. « Le pulvérisateur qui parle au tracteur » ou «le tracteur obéissant à la presse » sont deux exemples du genre de slogans qui émaillent le jargon du machinisme agricole jusqu’à en devenir des lieux communs. Ils contribuent à montrer combien la technique et les possibilités qu’elle offre peuvent seconder le chauffeur dans son travail, aider à exploiter tout le potentiel d’une machine, concourir à la précision des travaux des champs et de la ferme. Même si les départements marketing des entreprises ont souvent une longueur d’avance sur la réalité du terrain, il n’est pas douteux que les machines pourront bel et bien dialoguer un jour, dans un lendemain probablement très proche, et que ce dialogue entrera dans le champ des évidences techniques. Reste une dernière étape à franchir pour que le tableau soit complet : le dialogue entre l’homme et la machine. « La machine qui comprend l’homme » n’est pas encore totalement au point, pour des raisons qu’il n’y a pas lieu de traiter ici. Mais puisse ce numéro dédié à l’électronique et à la robotique fournir des jalons pour combler un tant soit peu les lacunes encore caractéristiques de ce nouveau type de relation.
L’édition no 1 paraîtra le 17 janvier 2019.
Photo : Bosch
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Actualité
En bref Le manufacturier de pneumatiques indien BKT investit 100 millions de dollars pour construire une usine aux USA. Ce sera son sixième site de production, le premier hors du sous-continent indien. Les chargeurs télescopiques « Farmlift », de Case IH, s’enrichissent de fonctions supplémentaires et voient leurs performances, leur puissance et leur confort s’améliorer.
OETV approuvée Le Conseil fédéral a adapté, fin novembre, les exigences pour les véhicules routiers aux nouveaux standards environnementaux et de sécurité. Les nouvelles prescriptions de l’Ordonnance sur les exigences techniques requises pour les véhicules (OETV) concernant les trac-
Fendt et Kubota ont décroché la première place d’un test d’évaluation européen. John Deere a fait 2,4 milliards de dollars US de bénéfice durant l’exercice 2017/18 (contre 2,2 milliards précédemment). Walter Marolf reprend de la maison Grunderco l’importation de mélangeuses de fourrages et de fourrages verts « Seko ». Weidemann remporte le premier prix international du Conseil allemand du design pour deux de ses chargeurs, le « 1160 eHoftrac » et le « 9080/9080T »).
teurs et leurs remorques sont en adéquation avec celles de l’Union européenne. Elles concernent principalement les freins. Pour que les véhicules suisses puissent continuer à être attelés avec des véhicules européens, les installations de frein et les attelages doivent être adaptés. Les tracteurs neufs pourront continuer à être équipés d’accessoires leur permettant de tracter des anciennes remorques agricoles à freins hydrauliques. Technique Agricole publiera dans une prochaine édition un état des lieux détaillé sur ces nouvelles prescriptions.
Du 26 au 30 décembre a lieu à Niederwil (AG) la 40e exposition de machines agricoles de la maison Mäder. Le mercredi 30 janvier 2019, à Rüschegg (BE), au col du Gurnigel, puis le jeudi 31 janvier, sur la place de tir d’Elm (GL), ont lieu les 3e démonstrations d’engins pour le service hivernal organisées par plusieurs fournisseurs de renom.
Fertiliser et semer en une opération
La numérisation conquiert le vignoble. Dans le canton de Schaffhouse, les cépages sont désormais cartographiés dans le système géoinformatique cantonal. A l’Agrama, Lemken a fêté les 20 ans de sa succursale suisse. Vice-président et directeur général des activités d’Agco pour les régions Europe et Proche-Orient, Rob Smith accède à la présidence du conseil de surveillance d’Agco-Fendt. Peter Chappuis cède sont entreprise de Willisau (LU), Chappuis machines agricoles et forestières SA, à Alois Marti. La nouvelle entité s’appellera Landtech Marti sàrl. Record battu : 1620 t. de maïs-grain en 12 heures ! C’est la performance mondiale réalisée par un agriculteur américain avec une Claas « Lexion 760 Terra Trac ». D’octobre 2017 à septembre 2018, il s’est vendu 21 773 tracteurs standard neufs en France, soit + 11,6% par rapport à la même période précédente, selon la statistique du syndicat des constructeurs Axema.
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Sur ses machines combinées pour les semis directs sur mulch « Terrasem », Pöttinger propose désormais un dispositif de distribution d’engrais permettant la dépose, dans la terre et en profondeur, de micro et de macro fertilisants, tout cela durant le passage du semoir. « Cette apport de fertilisant génère des conditions de croissance optimale pour la culture, dès la phase de démarrage du semis et des jeunes plants », écrit Pöttinger dans un communiqué. Un avantage
essentiel du dispositif est d’économiser un passage de tracteur, ce qui constitue un élément positif pour ménager le sol. La dépose de l’engrais est réalisée par le soc de précision « Dual-Disc ». Ainsi, l’engrais est introduit dans la terre juste après la préparation du lit de semences par la herse à disques, entre les lignes de semis. La profondeur de dépose est réglable. Le passage du rouleau packer permet de plomber la terre avant la mise en place de la semence proprement dite.
Actualité
Du nouveau chez Kramer A l’EuroTier, en novembre à Hanovre (D), le stand Kramer voisinait avec celui de son partenaire stratégique John Deere, comme pour souligner le lancement de la collaboration entre les deux entreprises. Elle aura des effets jusqu’en Suisse où, dès 2019, Robert Aebi Technique agricole SA, importateur de John Deere, devient distributeur exclusif des produits Kramer. Voici un an, ce constructeur a lancé neuf nouveaux chargeurs téléscopiques de 6 à 9 m de hauteur de levage. Viennent s’y ajouter deux modèles supplémentaires, le « KT407 » (photo) et le « KT429 ». Autre nouveauté, le « KL60.8 » s’inscrit dans la catégorie des 9 à 10 t ; il est doté d’une direction sur quatre roues, apanage de la marque. Du reste, l’an prochain, la société-sœur Weidemann va également proposer des chargeurs téléscopiques et ainsi élargir sa palette de produits
Transmission « M-Vario Plus » La boîte « M-Vario Plus » de Manitou est une transmission a variation continue automatique qui permet d’accélérer sans à-coups de 0 à 40 km/h. Elle convient même aux utilisateurs les plus novices. L’adaptation en temps réel de la puissance fournie par le moteur permet d’assortir en permanence le couple et la vitesse, explique un communiqué du constructeur. L’entraînement est assuré par deux moteurs hydrauliques. A faible allure, les deux moteurs fonctionnent mais l’un se déclenche à grande vitesse, ce qui n’altère pas la force de traction tout en limitant la consommation et les émissions sonores. Un système « Inching » permet d’accélérer les mouvements du bras lorsque l’engin ralentit. Cette transmission équipe le Manitou « MLT 741-140 V+ » (6,9 m de hauteur de levage, 4100 kg de force de levage, 140 chevaux).
« Frutteto » à direction intégrale A l’Eima de Bologne (I), Same a dévoilé la version « ActiveSteer » de son tracteur spécial à variation continue « Frutteto CVT » ; cette exécution est dotée d’une direction sur les quatre roues qui lui permet d’évoluer dans des espaces très exigus, avec un petit rayon de braquage, et ceci sans toucher ni à la voie de ce tracteur étroit, ni à son empattement. Le « Frutteto » n’existait jusqu’ici qu’en voie étroite ; une variante plus large est désormais proposée pour l’arboriculture. Same a aussi fourni des informations sur les transformations de son site de production de Treviglio, où la famille Carroza-Cassani a investi 45 millions d’euros pour améliorer le centre clients, créer de nouvelles lignes de production et renouveler l’équipement informatique.
Plus d’herbicides dans dix ans ? Au plus tard dans dix ans, les méthodes de régulation mécaniques des adventices devront être efficaces et économiques. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’association de mécanisation agricole Max-Eyth (Max-Eyth-Gesellschaft Agrartechnik), une section de la Société des ingénieurs allemands. La majorité des personnes interrogées s’est dite persuadée que les méthodes mécaniques de régulation des adventices allaient gagner du terrain. Plus de 60% des participants à l’enquête croient que, grâce à des capteurs de reconnaissance
des plantes toujours plus précis, au traitement en temps réel des informations et à des mécanismes de plus en plus sûrs, dans dix ans au maximum on pourra lutter contre les adventices de manière efficace et économique sans herbicides chimiques
Trioliet élargit son offre
Trioliet ajoute à sa gamme de robots d’affouragement le « Triomatic WB 2 250 ». Ce modèle à deux vis est alimenté par batte-
ries et se déplace en suivant une boucle d’induction ou des transpondeurs intégrés dans le sol. Ce « Triomatic WB » (pour Wheeled Battery, batteries sur roues) dispose d’une batterie nickel de 600 volts. Il se recharge dans une station placée dans la « cuisine » de la fourragère où il effectue le mélange – opération gourmande en énergie – en restant branché au réseau. D’après son constructeur, ce robot bénéficie d’une capacité supérieure à celle d’autres systèmes comparables ; la durée de vie de sa batterie a aussi été améliorée 12 2018 Technique Agricole
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Actualité
Solution intégrale pour ménager les sols Avec « Zen@Terra », Michelin propose une solution intégrale qui régule automatiquement la pression des pneus des tracteurs en fonction des conditions d’utilisation. Le système est étudié pour être simple à utiliser, avec une pression de gonflage peu élevée pour travailler dans les champs de façon plus productive et en ménageant le sol, une pression plus élevée pour ménager le matériel et circuler plus sûrement sur route. « Zen@Terra » est la combinaison de quatre éléments agissant en concomitance :
agricole. En deux clics, le chauffeur peut activer ces valeurs individuelles sur le terminal du tracteur, à l’intérieur de la cabine pour adapter la pression de gonflage durant la course ; • le service clients Michelin, qui propose à chaque agriculteur une configuration personnelle du système, l’assiste pour sa mise en service et répond chaque jour ouvrable à ses questions.
• le pneumatique Michelin « EvoBib » 2 en 1 et son Adaptive Design Technology, qui permet à la surface de la bande de roulement de s’adapter aux circonstances en fonction de la pression de gonflage ; • la centrale de gonflage PTG, qui est en mesure de modifier le gonflage du pneumatique durant la course ; • l’unité centrale de gestion (« Smart Pressure Control Unit ») qui enregistre les valeurs des pressions de gonflage pour chaque utilisation et pour chaque outil de l’exploitation
Famille au complet Aebi complète sa famille de transporters en lui adjoignant le « TP410 ». Au cœur du véhicule, le Kubota diesel turbo de 3,3 l offre une bonne réserve de couple tout en étant plus sobre et silencieux que ses prédécesseurs. Il remplit les exigence de l’étape 5 en matière d’émissions. Côté conduite, les gaz à main peuvent être actionnés électroniquement au moyen d’un potentiomètre. Les deux circuit hydraulique et leurs deux réservoirs séparés bénéficient aussi d’améliorations, poursuit le constructeur dans sa description. L’inclinaison et la hauteur du volant sont réglables, un support de téléphone est ajouté dans l’habitacle où se trouve aussi une prise 12 volts et, en option, une radio DAB+.
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Explorer la terre sans pelle et sans peine Le groupe CNH a annoncé ce printemps qu’il avait lancé des discussions avec le fournisseur de solutions technologiques autrichien Geoprospectors à propos d’une collaboration à long terme. Case IH va donc adopter le « Topsoil Mapper » que Steyr propose sous le nom de « Soil-X-Plorer ». Il s’agit d’un capteur sans contact qui mesure et cartographie la profondeur de travail et qui utilise des signaux électromagnétiques pour déterminer la conductivité électrique du sol. Ceci permet de délimiter des zones, d’évaluer la teneur relative en eau de la terre et d’identifier les surfaces compactées. Quatre bobines permettent d’explorer en un seul passage quatre horizons de 0 à 25 cm, de 15 à 60 cm, de 55 à 95 cm et de 85 à 115 cm. Le « Soil-X-Plorer » est actuellement le seul système capable d’explorer quatre horizons sans contact et de fournir directement les données pour la façon en cours. Il est facile à intégrer à d’autres processus de travail.
Actualité
Citerne légère pour fluides de poids
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
La nouvelle citerne de transport Fliegl « HFW 29.000 Poly-Line Tridem » a une contenance de 29 000 litres tout en demeurant relativement légère, avec son poids à vide de 5,5 tonnes. Sa structure a été optimisée pour offrir une répartition optimale des masses, un bon comportement routier et, bien entendu, des fonctionnalités avec de nombreuses possibilités d’extensions pour des utilisations très diverses. Avec son attelage à boule en position basse de série, la citerne atteint un poids total autorisé de 34 tonnes. Son poids propre a été réduit en intégrant le cadre de l’essieu au châssis spécial en acier à grain fin. Un système d’amortisseurs pneumatiques, la suspension hydraulique du timon, la forme particulière de la citerne en fibre de verre et de ses cloisonnements contribuent au confort routier de cette remorque, en abaissant notamment son centre de gravité.
Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle Siku d’un John Deere forestier à l’échelle 1 :32.
Délestage via le bras supérieur Sepp Knüsel a développé un système de délestage à ressort intégré au bras supérieur de l’attelage de ses andaineurs à ruban, qui permet de reporter 80% du poids de l’outil sur le tracteur. Avec ce dispositif simple et avantageux (prix d’achat 500 francs), l’andaineur se joue plus facilement des inégalité du terrain, en position légèrement inclinée sur ses roues d’appui. Cette pièce améliore la sécurité et la stabilité de l’outil dans les pentes. En outre, elle lui confère un débattement pendulaire vertical complémentaire. Ce bras peut équiper tous les andaineurs à ruban existants.
Un SMS et gagnez avec :
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Envoyez un SMS ( coût 1 fr. ) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle réduit de tracteur forestier John Deere. Manuel Arnet, de 9630 Wattwil (SG), est l’heureux gagnant du modèle de New Holland « T8.390 », mis en jeu dans l’édition de novembre de Technique Agricole.
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Marché | Interview
Les besoins des clients toujours en ligne de mire : Victor Joskin, président et fondateur de l’entreprise éponyme, a accordé une interview à Technique Agricole. Photos : Dominik Senn
« Le Feedback des clients est primordial » « Nous avons grandi avec les besoins et avons toujours eu pour objectif de servir au mieux nos clients. » C’est en toute modestie que le président Victor Joskin explique le succès de son entreprise, sise à Soumagne, en Belgique. Dominik Senn
Technique Agricole : vous avez commencé en 1968 avec une entreprise de travaux agricoles, puis vous vous êtes lancé dans l’importation de machines et maintenant vous produisez également des machines. Qu'est-ce qui vous a poussé à fonder cette maison ? Victor Joskin : je ne me suis pas senti pousser des ailes à 19 ans pour fonder une entreprise, et sûrement pas une pareille. Tout s’est fait naturellement, au fil du temps, en fonction des besoins et en essayant toujours de servir au mieux la clientèle. Qu'est-ce qui a inspiré la fondation de l'entreprise ? L’entreprise est née du fait que le matériel 8
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moderne qui apparaissait dans les années 1960 était trop cher pour la ferme familiale. Pour pouvoir le payer, il fallait l’amortir en le mettant au service des collègues agriculteurs. Et comme la ferme était trop petite pour nourrir deux familles et que mes parents l’occupaient bien avant moi (sourire), il me restait les travaux agricoles. Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l'importation de machines ? L’idée d’importer du matériel s’est imposée pour aider les agriculteurs dans leurs travaux de manutention des petits ballots. Le marché belge ne proposait rien mais je voyais des solutions ingénieuses à
l’étranger. J’ai importé d’abord des élévateurs puis des autochargeuses à ballots. C’est ainsi que tout a commencé. Quelles marques représentez-vous actuellement ? Le programme de Joskin « DistriTech », notre division d’importation, rassemble les outils rotatifs et semoirs Breviglieri, les pulvérisateurs Evrard, Hardi et Matrot, les semoirs et bineuses Monosem, les chargeurs et outils Quicke, les distributeurs Rauch, les mélangeuses, autochargeuses, épandeurs et remorques Strautmann, et les distributeurs et semoirs Sulky. L’entreprise de travaux agricoles existe-t-elle encore ? Elle a été remise en 1977 à un collègue de la région qui la gère toujours. Pourquoi l’avez-vous cédée ? La distribution régionale et nationale accaparait notre temps. Vous avez commencé de produire des citernes à lisier en 1984. Quelle était alors la situation du marché vous inci-
Interview | Marché
tant à investir dans ce segment de niche ? Les citernes à lisier des années 1980 ne répondaient plus aux besoins des agriculteurs. J’étais obligé de modifier toutes celles que je vendais et cela me revenait plus cher que de les fabriquer directement en suivant les souhaits du marché, surtout après que mon fournisseur eut augmenté brutalement ses prix de 20% parce que j’en vendais apparemment trop. Quelles ont été pour vous les étapes marquantes de ces cinquante années ? J’en choisirais six. Le début de mes activités était un choix d’émancipation hors d’une voie tracée. Le commencement de la fabrication, en 1984, nous a rapidement fait passer du statut d’artisans à celui d’industriels. A la fin des années 1980, l’avènement des injecteurs, et autres outils d’épandage aux Pays-Bas, est à la base de l’expansion exponentielle de la gamme qui a contraint à instaurer une gestion très professionnalisée, avec l’introduction précoce de l’informatique. La création de Joskin Polska en 1999 et de Joskin Bourges en 2002 ont permis à la société Joskin, jusque-là de dimension nationale, de prendre l’envergure d’un groupe international. La construction de l’unité de galvanisation Joskin Ocynkownia, en 2010-2011 sur notre site polonais, a couronné une décennie de forte expansion et consacré l’installation de Joskin parmi les marques premium. Enfin, nous célébrons actuellement notre demi-siècle d’existence !
Qu’est-ce qui est produit dans les différentes usines ? Les usines de Soumagne, ici en Belgique, et celle de Trzcianka, en Pologne, sont généralistes. Soumagne travaille la matière première (découpe et usinage) qu’elle envoie en poids net (hors chutes) vers les autres départements. Trzcianka est à l’origine une unité de soudure : elle produit des sous-ensembles pour les autres sites, y compris Soumagne et Leboulch. C’est aussi le cas d’Andrimont (Spaw Tech), mais les sous-ensembles sont plus volumineux car constitués surtout de cuves et de caisses de transport. Le but est que chaque unité fabrique ce qui lui convient le mieux en termes de coûts, de de la main d’œuvre et des compétences nécessaires. Où le montage définitif a-t-il lieu ? Concernant les produits finis, Joskin Soumagne fabrique une partie des citernes à lisier et des épandeurs (plutôt de grandes dimensions), la plupart des rampes d’épandage, les Drakkar et les pré-séries ; on y monte aussi des aérateurs de prairies. Joskin Polska construit la seconde partie des tonnes à lisier et des épandeurs, la totalité des bennes à ridelles, les remorques d’ensilage, les outils d’épandage, les tondeuses de refus et broyeurs, une partie des aérateurs de prairie, les citernes à eau et les bétaillères. Quant à Joskin Bourges, il produit les bennes monocoques et les plateaux. Pouvez-vous nous donner les chiffres clés en matière de production et d‘effectifs qui donnent une idée de l’évo-
lution de l’entreprise pendant ces cinquante années ? La société comptait 23 salariés en 1982 pour un chiffre d’affaires de 4,4 millions d’euros, chiffres quintuplés à son 25e anniversaire en 1993. L’exercice 2018 fait état de 780 salariés pour un chiffre d’affaires de 98,5 millions d’euros. Avec le recul, pouvez-vous nous parler des plus grands défis rencontrés au cours de cette évolution ? Premièrement, l’infinité de types de pompes, de systèmes d’aspiration et d’épandage, de pneus et d’options à adapter sur des viroles de diamètre variable rendent la tonne à lisier très complexe. Ensuite, passer de distributeur à fabricant a été ardu : il faut prendre des décisions souvent lourdes de conséquences, de l’achat des terrains à la conception des constructions en passant par le recrutement du personnel nécessaire et compétent. Bien que nous ayons été actifs dans ce secteur depuis 25 ans, nous avons dû tout réapprendre, en particulier en informatique. L’extension à l’étranger a également constitué un défi majeur. En qualité de spécialiste des engrais de ferme, vous veillez certainement à respecter les obligations et aussi les prescriptions en matière de réduction des émissions dues à l’épandage. Que proposez-vous dans ce domaine, qu’est-ce qui vous distingue des nombreux autres distributeurs ? Je pense que Joskin propose la plus large gamme mondiale d’outils d’épandage,
Pourquoi étendre la gamme aux remorques et au matériel d’entretien des prairies ? Le matériel d’entretien des prairies était proposé dans la gamme de l’un de mes principaux fournisseurs sous-traitants installé dans la commune voisine, la société Bottin, que nous avons reprise après sa faillite. Citons aussi les remorques de transport ... ... cela explique aussi l’extension vers les remorques de transport et les épandeurs d’engrais de ferme. L’idée était de mieux servir les concessionnaires qui, de leur côté, doivent limiter le nombre de fournisseurs, non seulement vis-à-vis de leur marque de tracteur mais aussi pour pouvoir suivre chaque fournisseur correctement. Nous voulions proposer une gamme longue de notre spécialité, la remorque agricole !
Victor Joskin : « Les citernes à lisier des années 1980 ne répondaient plus aux besoins des agriculteurs. »
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Marché | Interview
même s’il se trouvera toujours quelque part un fabricant régional pour proposer un équipement qui nous manque [encore]. Notre assortiment se décline en injecteurs/enfouisseurs et rampes d’épandage à buses ou à tuyaux pendillards, avec des limites de plus en plus floues entre ces dénominations. Nous avons pris le train de l’agriculture intelligente rendue possible par la technologie de communication Isobus. En outre, nous travaillons depuis une dizaine d’années sur différents systèmes de régulation de dosage, des plus communs comme le débit proportionnel à l’avancement, aux plus complexes, tel le dosage suivant un capteur NIR, pour lesquels nous avons quelques partenariats avec des constructeurs de tracteurs comme John Deere. Quels nouveaux développements Joskin a-t-il en vue ? Nous suivons la tendance imposée par les machines traitant les substances homogènes. Certains clients commencent à demander la régulation de l’épandage à partir de l’analyse spectroscopique de la composition du lisier, et ce, avec la même précision d’application qu’avec les engrais chimiques. Les exigences relatives à la protection de l’environnement stimulent le développement technologique. Je ne peux cependant pas entrer dans les détails. Prenez-vous en compte les retours des clients lorsque vous mettez au point des produits, et si oui, de quelle manière ? Le feedback des clients est évidemment primordial. Comment savoir autrement ce qu’il faut fabriquer ? Et à ce jeu-là, il faut faire flèche de tout bois : salons, démonstrations, expositions, garanties, négociations commerciales, discussions lors des interventions techniques, tout est bon pour entendre le client. Nous avons la chance en outre de compter, parmi nos collaborateurs, des personnes issues du milieu agricole ou qui y ont travaillé. Leur expérience du terrain est précieuse pour le développement de produits. Comment avez-vous réussi à faire une percée internationale ? L’international s’est imposé dès le lancement de la fabrication. L’étranger, pour nous, c’était déjà au-delà de la Meuse, en dehors de notre Plateau de Herve, qui jouxte les Pays-Bas et l’Allemagne. Il s’est avéré tout de suite que la Belgique était 10
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Victor Joskin : « Nous accordons la même importance au marché suisse qu’à celui d’Etats membres de l’Union européenne comme la France ou l’Allemagne. »
trop petite pour faire vivre une production industrielle aussi complexe que celle de la citerne à lisier. J’ai toujours été convaincu qu’il fallait parler la langue du client pour entretenir un bon contact et bien comprendre sa demande. Et comme je n’ai jamais été doué sur ce plan, je me suis très vite entouré de collaborateurs polyglottes. En cela, nous avons été aidés par notre localisation en limite d’une région trilinguem français, néerlandais et allemand, avec une mentalité agricole. C’est une bonne partie de notre succès. L’autre partie est bien sûr due au produit. Quelles étaient les structures de distribution nécessaires pour cela ? Je le répète : hors de son village, on est déjà un étranger ! il faut dès lors trouver des représentants locaux compétents en qui on peut placer sa confiance. Pour nous, pas question de filiale commerciale qui serait d’ailleurs trop chère pour notre niveau actuel de chiffre d’affaires. Etes-vous satisfait de la double distribution en Suisse, Suisse romande et Suisse alémanique ? Le mieux est l’ennemi du bien, donc on peut toujours faire plus. La maison Baudet est l’un de nos tout premiers clients. Elle est un exemple vivant de notre conception de la distribution : confiance et fidélité dans une relation gagnant-gagnant préservant un espace vital suffisant à nos partenaires commerciaux. En cela, elle a reconnu à l’époque qu’elle était moins bien outillée pour travailler en Suisse alémanique et a fait place à un nouveau distributeur, entretemps rempla-
cé par le partenaire actuel Aebi, dont la progression est positive. Comme dans de nombreuses régions, l’un et l’autre doivent encore, dans une certaine mesure, apprendre à mieux exploiter le potentiel de la gamme Joskin. Souhaitez-vous maintenir cette structure ? Tant qu'elle donne des résultats positifs, il n’y a pas de raison d’en changer. Quelle est l’importance du marché helvétique pour vous en comparaison de celui des pays européens voisins ? « Il n’y a pas de petit profit », dit le dicton. Pour moi, chaque marché est important, grand ou petit. Nous accordons autant d’importance à la Suisse qu’à la France ou à l’Allemagne. La preuve avec l’Alpina, qui est une tonne à lisier spécifique pour les régions montagneuses. Étant belge, nous avons sans doute un atout supplémentaire pour comprendre la Suisse, un pays trilingue comme le nôtre, comportant également des mentalités régionales différentes. Comment la relève est-elle planifiée ? Je pense que les allocutions et exposés du meeting qui s’achève ont largement répondu à cette question. Mes trois enfants sont ancrés dans la société Joskin, laquelle n’aurait pas atteint son stade actuel sans eux. Ils ont expliqué leur vision de l’avenir. J’ai dit dans un de mes discours que mon rôle actuel consiste essentiellement à les aider, en mettant mon expérience à leur service et en percevant les problèmes à résoudre avec eux. En fait, la garde a déjà été relevée !
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Marché | Sociétés
« Serco24 » et « First Claas Used » se proposent d’apporter un soutien aux concessionnaires lors de la reprise de machines et de fournir aux clients potentiels des informations précises sur leur état. Photo : Serco Landtechnik
« Serco24 » : un centre de machines d’occasion inédit en Suisse Serco Landtechnik lance en Suisse un nouveau centre de machines d’occasion, couplé avec un système d’évaluation certifié « First Claas Used ». De la sorte, le client connaît précisément l’état de la machine qu’il achète. Roman Engeler Les machines sont de plus en plus grandes, complexes, coûteuses. Ce n’est pas sans incidences sur le marché des machines d’occasions, dont la reprise, la remise en état, le reconditionnement, puis la revente et les prestations de services qui leur sont liées requièrent une connaissance approfondie du marché, de l’expertise et de l’expérience. Jusqu’au niveau international. C’est à ces conditions que toutes les parties concernées peuvent conclure des transactions équitables garantissant aux nouveaux Bronze
12
Argent
Marque
N’importe N’importe laquelle laquelle
Ancienneté
Illimitée
5 ans maximum
clients la prise en main de machines d’occasion fiables.
Pas à pas Serco a créé avec « Serco24 » un secteur d’activité unique en Suisse, qui répond à ces exigences. Les responsables ont indiqué tout récemment à l’Agrama que « Serco 24 » avait progressivement été mis en place ces trois dernières années. Les infrastructures nécessaires ont tout d’abord été construites à Oberbipp (BE), Or
Platine
Claas
Claas
5 ans maximum
3 ans maximum
Heures d‘exploitation Illimitées
Tracteurs : 5000 max. Moissonneuses-batteuses : 2500 max. Ensileuses : 2500 max.
Tracteurs : 2000 max. Moissonneuses-batteuses : 500 max. Ensileuses : 1000 max.
Contrôle
Essai
Or/Argent ou contrôle après récolte
Platine ou contrôle après récolte
Réparation/entretien
Non
Non
Oui
Garantie
Non
Non
Technique Agricole 12 2018
Oui
« Maxi Care Used »
où un parc d’occasions peut être examiné et testé en tout temps sur une vaste surface d’exposition. Des investissements ont également été réalisés dans le domaine informatique. Ainsi, la plate-forme « Serco24 » est conforme aux dernières technologies et fournit une application conviviale pour IOS et Android.
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Électronique et robotique
L’avenir est électrique : l’exemple le plus récent en la matière est le Rigitrac électrique « SKE 50 » (50 kW), présenté à la dernière Agrama à Berne. Photo : röt
Une technologie d’avenir qui regorge de potentiel Le potentiel des moteurs électriques, déjà important aujourd’hui, est promis à une belle croissance. Toutefois, les différentes manières de procéder à l’électrification des machines agricoles compliquent mises en œuvre et applications. Ruedi Hunger Les machines agricoles et les récolteuses automotrices regorgent de structures d’entraînement très complexes. Elles permettent, d’une part, aux machines de se déplacer et servent à faire fonctionner une multitude d’organes. Il s’agit pour l’essentiel de dispositifs de transmission d’énergie mécaniques ou hydrauliques. Dans la pratique, la transmission de force hydraulique entraîne souvent des pertes inutiles, en particulier quand plusieurs consommateurs fonctionnent en même temps. L’intégration de moteurs électriques permet de réduire les pertes dues à la distribution et aux composants. Et qui dit réduction de pertes dit amélioration de l’efficacité d’ensemble des processus de transmission de force. « Aucun autres moteurs que les moteurs électriques ne 14
Technique Agricole 12 2018
permettent de générer du couple à n’importe quelle régime au moyen d’une seul et unique organe », explique Thomas Herlitzius, de l’Université technique de Dresde, en Allemagne, à propos du moteur électrique.
Particularité du tracteur et de l’outil Les tracteurs dépourvus d’outils sont des véhicules « au chômage », mais ils offrent puissance et interfaces. De plus, ils ne connaissent généralement pas (encore) les outils. Les outils attelés exécutent les travaux agricoles, mais sans connaître le tracteur. Le point important est qu’ils vivent de l’interface de puissance.
Précision des systèmes électriques Les systèmes hydrauliques et leur débit
ont tendance à fluctuer, ce qui influence la précision du moteur et la qualité du fonctionnement des machines exploitées. Les dispositifs d’entraînement électriques sont plus précis et engendrent moins de pertes. L’électrification n’apporte pas qu’une meilleure efficacité, elle permet également d’étendre les fonctions existantes (telles que le contrôle de la vitesse de rotation et du couple). Il convient toutefois d’adopter une approche nuancée, car l’électrification n’est pas pertinente pour tous les entraînements. Par exemple, les dispositifs hydrau liques conviennent mieux aux mouvements linéaires nécessitant une force importante. En revanche, les moteurs électriques sont plus avantageux pour les appli c ations nécessitant une
Électronique et robotique
grande précision et des fonctions supplémentaires.
Coordination par l’AEF L’AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation) développe une nouvelle interface à haute tension, afin de mettre au point une solution uniforme pour l’électrification des machines agricoles. L’objectif de cette interface est de supporter des tensions atteignant 700 volts. Étant donné que son développement durera encore un moment, il faudra, dans un premier temps, se contenter de la solution basse tension, plus facile à mettre en œuvre. Cette interface de 48 volts permet de transmettre près de 20 kW. Les défis que pose cette interface sont plus importants qu’on ne le croyait. Le
fait que les débats tournent autour de l’aspect et de la forme d’une prise peut étonner. Mais, en vérité, les diverses opinions au sein de l’AEF portent davantage sur des différences fondamentales en termes d’électrification. Les décisions techniques influencent certes la mise au point du connecteur, mais c’est surtout d’elles que dépendent les travaux de conception pour les fabricants de tracteurs, d’outils et de machines.
Courant continu ou alternatif ? Un générateur intégré au tracteur ou monté sur la prise de force avant produit un courant alternatif (AC = alternating current) pouvant atteindre environ 150 kW. La fréquence et la tension du courant alternatif varient avec la vitesse
du moteur à combustion. Par conséquent, les moteurs électriques directement raccordés réagissent à ces oscillations par des variations de régime proportionnelles. C’est la raison pour laquelle le courant alternatif est d’abord converti en courant continu (DC = direct current) de 700 V, puis à nouveau en courant alternatif via des puces IGBT (Insulated-Gate Bipolar Transistor). Ce courant AC peut alors être régulé indépendamment du générateur. Les débats portent premièrement sur l’interface et sur l’endroit où elle doit se trouver, et seulement ensuite sur la prise. Il existe deux différences fondamentales en ce qui concerne le placement de l’interface : • En mode AC, l’interface haute tension se trouve sur l’outil (notamment sur l’épandeur d’engrais de Rauch). Cela nécessite, outre trois broches de puissance pour les fils du courant alternatif, la présence d’un « High Speed Bus » passant par l’interface. Le fabricant doit concilier la construction avec différentes marques de véhicules, mais n’a pas à se préoccuper du système électronique de puissance propre, déjà présent sur le tracteur. • Avec le mode DC, la prise se trouve déjà au sein du câble de courant continu de 700 V, entre le redresseur et l’électronique de puissance qui, dans ce cas, est intégrée à l’outil. Étant donné qu’avec ce modèle seule la puissance électrique est transmise, une prise avec deux broches de puissance et un câble standard suffit.
Une interface uniforme
Les solutions d’usine en 48 V, telles celles proposées par Fendt, permettent de fournir jusqu’à 10 kW de puissance électrique aux outils attelés. Photo : Fendt
Les deux variantes ont leurs partisans au sein du groupe de projet responsable de la haute tension. Le représentant du département recherche et développement de John Deere privilégie le mode AC, tandis que le chef de projet d’électrification
État de la proposition de l’AEF pour la prise sur le tracteur (2016) Variantes AC/DC et leurs interfaces entre le tracteur et l’outil attelé Mode Type de courant Interface Prise
AC
DC
Commande
Connecteur
Câble
Courant alternatif 480 V régulé
Entre l’électronique de puissance sur le tracteur et l’entraînement sur l’outil (prise AC)
L’électronique de Chaque entraînepuissance du tracteur ment de l’outil nécescommande les site une prise propre moteurs des outils sur le tracteur. attelés.
Connecteur AC avec 4 broches : 3 broches de puissance pour courant alternatif de 480 V, 1 broche pour High Speed Bus
Câble spécial avec High Speed Bus intégré
Courant continu 700 V
Entre le redresseur suivant le générateur du tracteur et les entraînements des outils (prise DC)
Une prise sur le tracteur suffit. Le nombre d’entraînements sur l’outil est limité selon la puissance du générateur.
Connecteur DC avec 2 broches : 1 plus et 1 moins pour un courant continu de 700 V (DC)
Câble standard
Unité de l’électronique de puissance spécifique de l’outil pour la commande et les moteurs
12 2018 Technique Agricole
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Électronique et robotique
nécessi tent un concept d’entraînement électrique. Le conducteur est assisté par des capteurs explorant l’environnement, c’est-à-dire des systèmes de radar et de caméras qui contrôlent la zone arrière du chariot et avertissent en cas de présence d’obstacles ou de personnes dans la zone à risque. La capacité du véhicule à « comprendre » son environnement ne suffisait pas, il fallait qu’il ait à bord un système électronique capable d’apprendre et offrant des fonctions de déplacement hautement automatisées (voir l’édition d’août 2018 de Technique Agricole, p. 23).
Véhicules de levage Des prototypes de tracteurs électriques à batteries, comme ce « JD Sesam », sont déjà en phase de tests. Photo : JD
des tracteurs Agco/Fendt penche vers la variante DC. Une décision à ce sujet semble loin d’être prise. Des arguments techniques et économiques peuvent être avancés aussi bien en faveur du mode AC que du DC. Les groupes de projets d’une cinquantaine de membres collaborent avec de nombreuses entreprises européennes et américaines pour trouver une solution au problème. En fin de compte, l’objectif est d’avoir une inter face permettant à l’agriculteur de combiner n’importe quel tracteur à un outil électrique, qu’il réponde au concept AC ou DC.
Une évolution continue L’électrification ne cesse de progresser et
connaîtra un vrai boom ces prochaines années. Peu importe les questions relatives aux interfaces qui se trouvent encore en suspens, plusieurs fabricants se penchent déjà sur des concepts de moteurs électriques. Il s’agit avant tout de prototypes, du moins en ce qui concerne les tracteurs. Quelques exemples (sans outil) sont présentés ci-après.
Chariots élévateurs électriques Les chariots élévateurs électriques sont d’ores et déjà opérationnels. Avec l’« Innovation Forklift », un chariot élévateur électrique qui peut voir, penser et agir, ZF prouve que cette technique peut encore être approfondie. Ces caractéristiques
Les véhicules de levage possèdent déjà des moteurs hydriques ou électriques. Les intervalles séparant les présentations de nouveaux modèles sont de plus en plus courts. La raison est, d’une part, que les exigences en termes de performances des véhicules de levage se situent dans le domaine du possible pour les moteurs électriques. D’autre part, ces véhicules sont souvent utilisés dans les zones des bâtiments sensibles aux gaz d’échappement et dans les étables. Outre un fonctionnement ne produisant aucune émission, les éleveurs apprécient le fait que les véhicules électriques font moins de bruit. Le dernier exemple est le chargeur télescopique de chantier équipé d’un moteur hybride ou tout électrique de Manitou, né d’une collaboration avec Deutz AG. Même s’il ne s’agit encore que d’un prototype, il faut partir du principe que
Différents concepts d’entraînement en machinisme agricole
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Entraînement méchanique
Entraînement hydraulique
Entraînement électrique
Outil de travail du sol semi-porté (arbre articulé)
Récolteuse de betteraves sucrières avec tête de récolte hydraulique
Prototype d’andaineur avec entraînement intégral électrique
• Haute densité énergétique • Grande robustesse • Très bon rendement
• Haute densité de puissance • Partage de puissance avantageux • Bonne régulation du régime des moteurs • Bon rendement (uniquement) à certains points de fonctionnement • Pertes d’huile lors du branchement des raccordements
Technique Agricole 12 2018
• Bonne contrôlabilité • Bon rendement sur les grandes surfaces de travail • Distribution de puissance simple
Électronique et robotique
ce concept d’entraînement fera école (voir l’édition d’octobre 2018 de Technique Agricole, p. 19). Parmi d’autres chargeurs électriques, on trouve la série E Avant, les chargeurs sur pneus électriques de Kramer (construction et agriculture) ou l’eHoftrac de Weidemann. Même les « mini-chargeurs de ferme » sont partiellement électriques, comme le mini- chargeur « Sherpa ».
Tracteurs L’exemple le plus récent est le Rigitrac électrique « SKE 50 » (50 kW) présenté à l’Agrama de cette année à Berne. Ce tracteur propose un concept d’entraînement entièrement électrique. Il est aussi équipé d’un système de gestion de chaleur couplant la récupération d’énergie à la climatisation et au chauffage. De plus, la batterie est alimentée par l’énergie récupérée lors du freinage. Pour inaugurer l’ère de l’électrification,
John Deere avait déjà exposé un prototype fort de 300 kW au SIMA 2017. Au niveau du « SESAM » (Sustainable Energy Supply for Agricultural Machinery), on trouve, au lieu du moteur, un big-bag de batteries pouvant accumuler 130 kWh. Fendt propose dès cette année la gamme 900 avec un système de 48 V. La puissance atteignant au maximum les 10 kW qui y sont générés a été pensée pour les actionneurs et les petits moteurs électriques des outils attelés. Fendt a créé la surprise lors de l’Agritechnica 2017 avec le « Vario e100 » à fonctionnement électrique sur batteries. Basé sur la série 200, ce concept remplace son moteur de combustion par une batterie lithium-ion hautes performances de 650 V (100 kWh) et un moteur électrique. Vu que la puissance de 12 V des tracteurs ne suffira plus à l’avenir pour les concepts de nombreux outils, Kubota a présenté à l’Agritechnica 2017 une plate-forme de
Souvent utilisés dans les étables et les bâtiments sensibles aux gaz d’échappement, les véhicules de levage sont prédestinés pour les moteurs électriques. Photo : Ruedi Hunger
puissance électrique. Celle-ci est intégrée dans la coulisse de réglable en hauteur de la chape d’attelage. Ce générateur, entraîné par la prise de force, fournit une puissance atteignant 10,5 kW. Un avantage de cette plate-forme électrique est de ne nécessiter aucune modification à appliquer au tracteur et de pouvoir être montée sur les machines existantes. L’objectif visé avec cette plate-forme est d’alimenter les actionneurs ou les petits moteurs électriques des outils.
Conclusion L’avenir est électrique, du moins en partie. L’intérêt croissant laisse penser que les véhicules électriques et les outils et machines équipés d’entraînements électriques seront de plus en plus nombreux. Cette situation « obligera » le groupe de travail de l’AEF à prendre une décision ou à trouver un compromis pour l’interface AC/DC.
Outre les nombreux outils, les concepts d’entraînement électrique s’appliquent également aux épandeurs d’engrais. Photo : Kubota
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Électronique et robotique
Les robots partent à la conquête des champs Il y a dix ans encore, la notion de robots pour l’agriculture faisait sourire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La lutte mécanisée et automatisée contre les mauvaises herbes est particulièrement en vogue actuellement. Tous les regards se tournent désormais vers les systèmes autonomes. Ruedi Hunger
La robotique agricole appliquée à la production de plantes est en train de passer du stade de la recherche à celui des premiers prototypes. Photo : Bosch
Les robots agricoles ne communiquent pas (encore) directement avec les plantes, c’est la raison pour laquelle on a besoin des capteurs et des algorithmes. Il apparaît de plus en plus clair que l’alliance des technologies numériques et mécaniques constitue un partenariat parfait qui fait de grands bonds en avant. Le domaine de la lutte automatisée contre les mauvaises herbes en particulier progresse de manière remarquable. Dès lors, rien d’étonnant à ce que des experts comme Arno Ruckels hausen, professeur à la Haute école d’Osnabrück (Allemagne), pensent que les robots contribueront à rendre le monde plus vert.
Pourquoi des robots agricoles ? Les robots facilitent grandement le travail humain qui se conçoit d’une nouvelle 18
Technique Agricole 12 2018
manière dans l’agriculture également. Un large éventail de cultures peuvent être entretenues avec minutie par les robots agricoles et leurs périodes de travail sont très flexibles. Les processus de travail très précis permettent d’économiser des ressources et de réduire la pression environnementale. Déployés en essaims, les robots agricoles contribuent à accroître la rentabilité économique. En outre, leur technologie vise à prendre en compte les aspects écologiques et sociaux du développement durable de l’agriculture.
Une technologie clé à la recherche de composants clés Les données des dispositifs de mesure, les propriétés des ressources agricoles (c’està-dire la semence, l’engrais, l’eau...) ou les paramètres environnementaux (sol, condi-
tions météorologiques...) constituent les composants essentiels en robotique d’un robot. La liaison à la gestion des données en est l’une des technologies décisives. Malheureusement, les données actuelles proviennent de sources encore très hétérogènes et leur quantité, ainsi que leur gestion, représente un problème de taille. Du point de vue de l’agriculture, un échange de données indépendant des constructeurs est indispensable. Toutefois, les solutions ne se limitent pas à l’une ou l’autre entreprise et les plateformes d’échanges de données de plusieurs fabricants arrivent bientôt sur le marché. Les technologies innovantes, tels les systèmes de communication et de capteurs qui fonctionnent par connexion Bluetooth ou Sigfox, sont avantageuses. D’autres approches systémiques sont les
Électronique et robotique
enregistrements automatiques à l’aide de smartphones dans l’agriculture. Enfin, la simulation intégrée au système est une autre technologie clé, parce que les expériences sur le terrain ne suffisent pas pour couvrir la large variété de capteurs, d’environnements et de situations possibles.
Technologie intelligente Deux éléments sont capitaux en régula-
tion des mauvaises herbes : les espèces d’adventices et leur localisation. Les systèmes d’imagerie et une interprétation correcte des données en résultant peuvent être utilisés pour commander les actionneurs. Avec le « Robocrop », par exemple, Garford propose un actionneur mécanique qui représente un gros avantage écologique. Dans le secteur de la lutte mécanique
contre les mauvaises herbes, l’imagerie ouvre la voie vers un changement de paradigme. Et ce dernier arrive déjà à l’horizon, car des grandes entreprises comme Claas avec le « Culti Cam » ou John Deere avec l’« AutoTrac Implement Guidance » construisent pour l’agriculture « conventionnelle » des tracteurs à mauvaises herbes combinant mécanique et imagerie.
Le début d’un changement de paradigme dans le domaine de la protection des cultures Culti Cam (Claas E-Systems)
AutoTrac Implement Guidance (John Deere) Avec le « Culti Cam », la société Claas E-Systems a développé une commande automatique de bineuses pour les cultures en ligne. Grâce à une caméra hautement spécialisée, le système identifie presque parfaitement les rangées de culture. Les écarts et imprécisions sont automatiquement compensés par la bineuse.
AutoTrac consiste en une caméra montée sur la bineuse qui prévoit par calcul la voie le long de la ligne de culture. Le déplacement latéral de la bineuse est assuré depuis le tracteur via les stabilisateurs latéraux hydrauliques du bras de guidage.
Du véhicule automatisé à la machine autonome Pulvérisateur automoteur (Amazone)
Robot agricole autonome « BoniRob » (Amazone) Ce véhicule se déplace véritablement de lui-même. Il s’agit d’un système de robot autonome qui se déplace vers l’avant, vers l’arrière et sur les côtés. Une tendance indiquant l’utilisation future d’une plate-forme pour différents modules d’application (« AppKonzept ») se manifeste déjà.
Ce pulvérisateur est qualifié d’« automoteur». Toutefois, il est « simplement » un appareil à conduite manuelle. Il dispose cependant de fonctions automatisées qui facilitent le travail du conducteur.
Résultats du projet de recherche « MARS » : les robots agricoles « Fendt Xaver » Essaims de robots agricoles mobiles Fendt, Haute école d’Ulm et Agence pour la promotion de la recherche européenne Un essaim de robots agricoles est guidé et déchargé sur le champ. Le concept comprend des petits robots qui collaborent entre eux et une commande basée sur le nuage. Un système de robots se compose de 12 unités.
Des petits robots travaillant en groupe planifient, surveillent et documentent le semis de maïs. Le rendement de la surface est d’environ 1 ha/h. Les robots consomment près de 70 % d’énergie en moins pour le même travail.
Des robots agricoles autonomes utilisés dans les vergers et les vignobles « elWObot », Haute École de Geisenheim/Osnabrück Le projet elWObot consiste en un robot de plantation qui peut se déplacer de manière autonome entre les vergers et les vignobles. Il peut assumer les tâches régulières, récurrentes et monotones. Grâce à ses composants simples et robustes, le véhicule est prédestiné au fonctionnement autonome.
« PHENObot », Institut Julius Kühn (JKI)
Le PHENObot est un robot autonome utilisé dans les vignobles. Les images que le système de caméra enregistre lors des déplacements entre les vignes servent à évaluer les caractéristiques phénotypiques. Le robot travaille rapidement et sans toucher les végétaux.
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Électronique et robotique
Robots en essaims
Conclusion La technologie des robots agricoles appliquée à la production de plantes passe actuellement du stade de la recherche à celui des premiers prototypes. La situation laisse entrevoir un changement significatif des techniques culturales, comparable à l’auto matisation progressive des dernières années. Par conséquent, l’introduction d’une robotique agricole intelligente suscite de grandes attentes quant à l’intégration des aspects écologiques, économiques et sociaux d’une agriculture durable.
Arguments de 2017 en faveur des robots « Nous savons que nos modes de vie actuels ne sont plus en harmonie avec l’environnement et la nature. Nous devons changer de cap si nous souhaitons miser sur un avenir qui nous rende justice à nous ainsi qu’aux générations à venir. L’inventivité, l’ingéniosité, la liberté de la recherche et une gestion des risques adéquate sont les conditions sociales essentielles d’une agriculture durable. » Agritechnica 2017 (Pr Arno Ruckelshausen)
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Plusieurs programmes de recherche démontrent la faisabilité du traitement individuel de chaque végétal. Le projet « Xaver » démontre que celui-ci se trouve au stade de la mise en application. Un autre exemple alliant tailles de machines traditionnelles et technologie de pointe sera concrétisé par une étroite collaboration entre Bayer et Bosch. Il s’agit de petits modules qui identifient les plantes et les protègent simultanément avec plusieurs herbicides différents.
Arguments de 2010 contre les robots « L’utilisation de robots va accentuer le changement structurel au sein de l’agri culture et par conséquent la suppression d’emplois qui y est liée. Les animaux et les plantes deviennent de plus en plus des unités de production pures qui doivent présenter des performances économiques définies. Même si cela entraînera une diminution supplémentaire des dépenses pour les denrées alimentaires, ainsi qu’une agriculture plus écologique, il se peut que les consommateurs considèrent l’utilisation de robots dans l’agriculture comme non souhaitable pour des raisons éthiques et sociales. » Congrès KTBL (C. Rösch, M. Decker)
SET D
Une étape vraiment compliquée est l’utilisation d’essaims de robots autonomes. Le projet d’Agco/Fendt comprend des petits robots (Xaver) collaborant entre eux et une commande hébergée sur le nuage. Ces robots peuvent être utilisés de manière individuelle, mais de préférence en
Agriculture modulée
Avantages et inconvénients
A
Cette tendance peut être illustrée à l’exemple des drones : ces objets volants ne sont plus uniquement conçus pour l’exploration, ils peuvent assumer aujour d’hui déjà des processus légers, comme des mesures de protection des plantes dans la culture du maïs ou dans les vignobles. « BoniRob », un projet mené conjointement par Amazone, Bosch et la Haute École d’Osnabrück, avance également d’un pas vers les robots agricoles autonomes. Différents modules d’application (« App-Konzepte ») sont d’ores et déjà disponibles pour la plate-forme de base, à partir de laquelle ont été créés plusieurs nouveaux véhicules (c’est-à-dire des robots) destinés à divers usages.
flotte, pour de nombreuses mesures de semis et d’entretien.
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Tractoriste autrichien depuis 1946
Électronique et robotique
Plaque tournante numérique Échanger des données entre machines est longtemps resté un vœu pieux. C’est en train de changer grâce à la plate-forme « Agrirouter ». Conclusions d’une journée pratique. Lukas Weninger*
Échanger des données entre machines de marques différentes ? Avec l’« Agrirouter », l’objectif devient réalisable. Photo : DKE-Data.com
La coexistence d’une foule de constructeurs de machines et de fournisseurs de logiciels – ou plutôt de leurs plate-formes numériques aussi nombreuses que diverses – ne facilite pas les échanges de données. C’est ce qui a incité DKE-Data à concevoir la plate-forme d’échanges « Agrirouter » pour agriculteurs et entrepreneurs agricoles ; elle utilise internet comme base de transmission. Au terme de deux ans de développement, elle est prête à fonctionner. Cet automne, près de Hambourg (D), 300 personnes de 14 pays ont participé à une démonstration pratique, « Agrirouter Connect 2018 », pour se convaincre de la fiabilité du produit. Plusieurs marques de tracteurs et d’outils ainsi que de machines autonomes ont montré que des programmes et des machines pouvaient grâce à elle échanger des données sans problème d’interfaces. Des fournisseurs d’applications étaient aussi présents, avec leurs logiciels dotés d’une liaison à l’« Agrirouter ». *Lukas Weninger est rédacteur spécialiste en machinisme agricole du magazine professionnel autrichien « Landwirt ».
Le consortium « Agrirouter »
Lancement en février 2019 Après la présentation de l’« Agrirouter » et de son concept à l’Agritechnica 2017, son développement incluant plusieurs séries de tests complets s’est achevé en septembre 2018. L’« Agrirouter » est désormais prêt à l’emploi, en trois langues, français, allemand et anglais. Tous les constructeurs membres sociétaires du consortium « Agrirouter » ont maintenant mis au point les interfaces qui permettent de relier leurs machines à la plate-forme. Il en va de même des développeurs des premiers logiciels et des premiers fabricants de matériels de transmission. Le consortium réunit onze grands constructeurs de nombreuses marques de machines et la cohorte des fournisseurs d’applications ne cesse de croître. Le lancement officiel de la plate-forme est prévu pour février 2019. Dès lors, les utilisateurs pourront se connecter au site internet my-agrirouter. com et connaître qui échange quelles don-
Les constructeurs ci-dessous sont actuellement affiliés au consortium, aux côtés de plusieurs fournisseurs de programmes et de matériels informatiques : • Agco • Amazone • Exel Industries (Holmer) • Grimme • Horsch • Krone • Kuhn • Lemken • Pöttinger • Rauch • Same Deutz-Fahr SAP est la responsable du logiciel « Agrirouter ». Active dans le monde entier, elle doit garantir la sécurité et l’universalité de la plate-forme. Son approche « ouverte » permet à des partenaires variés (par ex. fabricants d’intrants ou négociants) de proposer leurs programmes et leurs offres numériques sur cette « place de marché », en vue d’optimiser les processus de production.
nées avec qui d’autre et dans quel contexte d’utilisation. Les opérateurs pourront euxmêmes décider de l’usage qui pourra être fait de leurs données. 12 2018 Technique Agricole
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Électronique et robotique
Les capteurs et leurs fonctions Les capteurs sont des dispositifs transformant l’état d’une grandeur physique observée en une grandeur utilisable, sous la forme d’un signal électrique. Un grand nombre de capteurs différents sont disponibles afin de répondre à de nombreuses exigences. Ruedi Hunger
Les moteurs actuels, les transmissions à passage sous charge ou à variation continue et les systèmes hydrauliques sensibles ne se conçoivent plus sans la contribution des capteurs. Déclinés en différents types, ceux-ci observent notamment les semoirs et vérifient la distance finale du semis de précision. Ils ont permis d’atteindre un niveau technique élevé en matière de protection des cultures et d’épandage des engrais. Leur rôle est essentiel dans le désherbage. Enfin, toutes les machines de récolte modernes sont réglées, commandées et surveillées par une multitude de capteurs. Quelques exemples utilisés en technologie agricole sont présentés ci-dessous.
Capteur anémométrique Principe de fonctionnement : un élément capteur chauffé électriquement, et dont la résistance électrique dépend de la température, est utilisé en anémométrie thermique. La chaleur est transportée dans le fluide par le flux dont la vitesse provoque la transformation. Les valeurs électriques obtenues permettent de déterminer la vitesse du flux. Exemple d’application : le système « Flow Performance Monitor » (FPM) de Vogelsang se compose d’une unité de commande et de capteurs installés dans chaque tuyau. Les capteurs surveillent le débit du fluide en mouvement (lisier). Le signal mesuré est transmis de l’unité de commande à la cabine du conducteur. Si un tuyau est bouché ou si le flux diminue, le capteur le perçoit et le conducteur est averti. Les capteurs anémométriques peuvent également équiper des semoirs pour surveiller les tuyaux de semis.
accéléromètre. L’élément mesuré par le capteur n’est pas réellement une accélération, mais la force engendrée par celleci. Le capteur d’accélération ou accélé romètre mesure les augmentations de vitesse linéaires sur un ou plusieurs axes. En revanche, les gyroscopes mesurent les vitesses angulaires. Exemples d’application : les accéléromètres (et les gyroscopes) sont utilisés dans les transports, les voyages spatiaux, les robots, les véhicules et, ce qui peut paraître étonnant, dans les smartphones. Lors de l’équilibrage des roues, chaque déséquilibre est détecté en quelques secondes et génère un signal. Mais les capteurs d’accélération rendent aussi de grands services dans l’élevage. Les truies d’élevage peuvent être équipées d’un accéléromètre avec des marques auriculaires qui surveillent leur comportement lors de la confection du nid et détectent ainsi la naissance imminente de porcelets.
Capteur anémométrique : le FPM surveille les tuyaux d’épandage de lisier ou les tubes de semis des semoirs. Photo : Vogelsang
Capteurs actifs et passifs Capteurs actifs : ce terme désigne les capteurs qui ont besoin d’une alimentation propre pour détecter une grandeur physique (ex. : capteurs à effet Hall). Capteurs passifs : contrairement aux capteurs actifs, aucune alimentation électrique propre n’est nécessaire (ex. : potentiomètre, capteur de cliquetis).
Capteur d’accélération Principe de fonctionnement : l’accélération génère une force détectée par un 22
Technique Agricole 12 2018
Les accéléromètres, combinés à d’autres systèmes, font partie du dispositif de commande du robot. Photo : Carre
Électronique et robotique
Les capteurs de rotation sont également utilisés dans les systèmes d’aide à la conduite. Photo : Krone
Capteur de rotation Principe de fonctionnement : ces capteurs mesurent la vitesse de rotation d’un corps. Sont mesurés les trois axes spa tiaux, à savoir vertical, longitudinal et transversal. Exemple d’application : les capteurs de rotation font partie des systèmes d’as sistance dynamique. Ceux-ci gagnent en importance avec l’augmentation de la vi tesse et du poids des véhicules et offrent davantage de sécurité au conducteur, qui peut se trouver dans des situations de conduite devenant manuellement incon trôlables. Vu que l’accélération latérale et la vitesse de rotation des roues sont me surées, un châssis ainsi équipé garantit un comportement dynamique plus sûr à grande vitesse et dans les virages. Si les roues à l’intérieur de la courbe menacent de se soulever, un freinage préventif est effectué et l’attelage ne risque ainsi pas de basculer.
cipe de mesure utilise le phénomène de la fluorescence chlorophyllienne. Pour stimuler cette dernière, des capteurs émettent une lumière bleue d’une lon gueur d’onde donnée. La lumière à ondes courtes, riche en énergie, n’est pas complètement utilisée par la plante pour réaliser la photosynthèse, mais elle sti mule la fluorescence de la chlorophylle. La chlorophylle renvoie de la lumière de grande longueur d’onde et de faible énergie allant du rouge au rouge foncé. Celle-ci est détectée par une photo cellule dans le capteur. Exemple d’application : Amazone utilise le phénomène de la fluorescence chloro phyllienne dans le système intelligent « AmaSpot ». Il s’agit d’une commande de buses par des capteurs qui détectent la chlorophylle et sont ainsi capables de distinguer les plantes vertes du sol non couvert. Le système commute la buse correspondante avec une précision de
Les capteurs à ultrasons constituent des composants déterminants du système de guidage des rampes d’épandage « Contour Control » d’Amazone. Photo : Amazone
quelques centimètres, même à des vi tesses de 20 km/h ou de nuit.
Capteur à ultrasons Principe de fonctionnement : les ultrasons sont des sons dont la fréquence est supé rieure à la gamme de fréquences de l’oreille humaine. Les capteurs à ultrasons émettent des impulsions sonores inau dibles à intervalles courts et enregistrent leur écho. La distance exacte à l’objet est calculée sur la base de l’intervalle de temps avec une précision millimétrique. Exemple d’application : « Contour Control » est un dispositif de guidage actif de rampe destiné à en réduire les mouvements verti caux. Plusieurs capteurs à ultrasons répartis uniformément sur toute la largeur de tra vail font partie de l’équipement standard. Les deux capteurs externes contrôlent l’angle de la rampe indépendamment l’un de l’autre. Les capteurs centraux scrutent la culture de part et d’autre de la machine
Capteur à fluorescence Principe de fonctionnement : la fluo rescence est l’émission spontanée de lumière par un matériau après excitation par des pulsions électroniques. Le prin
Classification des capteurs Tâche
Détermination de régimes, températures, pressions
Type de si gnaux
Analogue, digital, binaire, à impulsions
Caractéristique
Linéaire, non linéaire, alternatif
Effet physique
Inductif, capacitif, optique, thermique Nombre de niveaux d’inté gration Actif ou passif Les capteurs radar de Rauch et Amazone mesurent la quantité d’engrais éjectée. Photo : Rauch
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Classement selon le principe de fonctionnement Principe de Mécanique
Exemples Manomètre, thermo mètre, peson à ressort, balance à levier
Thermoélectrique Thermocouple
Résistif
Jauge de contrainte (DMS), fil de dilatation, jauge de contrainte semi- conducteur
Piézoélectrique
Accéléromètre
Capacitif Inductif
Optique
Magnétique
Capteurs de pression et de pluie Clinomètre, capteurs d’effort et de déplacement Capteurs CCD (composants électroniques sensibles à la lumière), photo cellules Capteur à effet Hall, contacts Reed
et positionnent le segment central. Un système hydraulique à action rapide, avec des temps de réaction courts, s’avère indispensable.
Capteur radar Principe de fonctionnement : Radar (Radio Detection and Ranging) est le nom d’un appareil de mesure basé sur les ondes électromagnétiques dans la gamme des fréquences radio (signal primaire). Selon le matériau, les signaux radar émis sont renvoyés et enregistrés comme un écho réfléchi. L’écho est désigné signal secondaire. Exemple d’application : une application du principe de mesure radar est la détermination des flux de matériaux projetés
Les capteurs à effet Hall vérifient le régime et l’angle de braquage de différentes machines. Photo : Ruedi Hunger
par les épandeurs d’engrais minéraux. Le système « Axmat » de Rauch Machines agricoles se base sur un segment circulaire fixe comprenant 27 capteurs radar. Le développement commun de MSO et « Argus Twin » d’Amazone fonctionne selon un principe analogue. La mesure sans contact de la vitesse réelle est connue depuis plus de 30 ans en mécanisation agricole. TGSS (True Ground Speed Sensor) s’appuie sur la mesure, avec des lentilles diélectriques, du décalage de fréquence Doppler proportionnel à la vitesse.
Capteur à effet Hall Principe de fonctionnement : lorsqu’un champ magnétique agit verticalement sur
Grâce aux capteurs de fluorescence, l’application des produits phytosanitaires peut être limitée à certains végétaux. Photo : Amazone
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Technique Agricole 12 2018
un conducteur traversé par un courant, une tension perpendiculaire à celui-ci est générée. Comme cette tension ne dépend que de l’intensité du courant et du champ magnétique, il suffit d’un aimant de position placé sur un arbre rotatif pour mesurer, très simplement et sans contact, l’angle ou le régime de rotation. Exemple d’application : les tamis à lamelles d’une moissonneuse-batteuse sont ajustés à l’aide d’entraînements linéaires selon la granulométrie de la récolte. Ces entraînements actionnés par des moteurs à aimants permanents nécessitent les « informations » du dispositif de commande afin de garantir la position finale correcte. Les capteurs à effet Hall mesurent avec précision l’angle de positionnement du tamis. Ces données sont transmises au dispositif de commande et affichées sur le moniteur. D’autres applications existent, comme la gestion du moteur et de la transmission, la détection de la position de la pédale d’accélérateur, la détermination de l’angle de braquage ou le contrôle de la vitesse. Très peu sensibles au vieillissement, les capteurs à effet Hall ne dépendent pas des fluctuations du champ magnétique parce que seul son sens est déterminant. Capteur optique Principe de fonctionnement : les capteurs optiques (Isaria) utilisent le principe de réflexion. Le système de mesure actif dispo s ant de LED haute performance peut s’utiliser 24 heures sur 24, indépen damment de la lumière ambiante et du
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moment de la journée, ne devant pas être calibré périodiquement. Le système calcule l’indice de biomasse (IBI), soit le taux de couverture du sol jusqu’au milieu des pousses, ainsi que l’IRMI (indice d’absorption N). Ce dernier permet de déterminer le taux d’absorption d’azote de la culture. Exemple d’application : les capteurs op tiques tels qu’Isaria sont conçus pour la fertilisation minérale et organique. Ils analysent l’état de la culture et le taux d’absorption de l’azote. Les données issues d’un capteur de fertilisants (NIRS) rendent possible une application ciblée dans le cas de la fumure organique. Des capteurs optiques sont utilisés pour l’application de régulateurs de croissance et de fongicides (pommes de terre), dans le domaine phytosanitaire, ainsi que pour celle de dessiccateurs (herbicide) en fonc tion de la biomasse. Et enfin, champ d’application le plus récent : des capteurs optiques servent à contrôler le débit lors du sursemis dans les prairies.
Capteur NIR Principe de fonctionnement : la spectro scopie par proche infrarouge (NIR/NIRS) consiste en une technique d’analyse phy sique basée sur la spectroscopie dans le domaine des ondes courtes infrarouges. Le NIRS se sert des vibrations molécu laires engendrées par le rayonnement électromagnétique dans le domaine du (proche) infrarouge. La lumière émise peut être absorbée, réfléchie ou trans mise par un élément (ex. : ensilage de maïs, lisier...) et ses composants indi viduels. Comme les différents compo sants réagissent à des longueurs d’onde
Les capteurs optiques sont utilisés pour la fertilisation, la protection des plantes et le sursemis des prairies. Photo : Fritzmeier/Isaria
Classement selon l’utilisation Capteurs virtuels
Les capteurs virtuels (soft sensors) n’existent pas physiquement, mais sont concrétisés par un logiciel. Ils calculent les valeurs dérivées des données mesurées par des capteurs réels à l’aide de modèles empi riques ou physiques.
Capteurs numériques
Dans le domaine de l’automation, les systèmes de commande analo giques se voient de plus en plus remplacés par des systèmes numé riques. Par conséquent, la demande en capteurs dont le signal d’émission est également numérique augmente.
Capteurs moléculaires
Capteurs basés sur une seule molécule et qui, après liaison avec une autre molécule ou une irradiation par des photons, voit ses propriétés changer, ce qui peut ensuite être détecté.
diverses et absorbent ainsi l’énergie de la lumière, leur concentration respective peut être déterminée. Exemples d’application : un capteur NIR sert entre autres à l’analyse NIRS de la
matière sèche et des composants du lisier et des résidus de fermentation pendant la récolte et la réception du grain, ainsi qu’à la mesure du rendement, de la ma tière sèche et des composants de l’ensi lage. En combinaison avec un capteur de peuplement, il peut déterminer la quanti té de fumier organique à épandre (voir aussi à ce sujet l’édition d’octobre 2018 de Technique Agricole, p. 44).
Elément de commande Masse
Pression
Distance
Elément de signalisation
Courant
Force
Régime Température
Différents signaux de grandeurs physiques sont transmis par des capteurs. Schéma : Europa Le système NIR peut être utilisé pour diverses mesures. Photo : John Deere
Lehrmittel
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cette période récente par le terme d’« agriculture 3.0 ».
La situation actuelle
Un simple PC de bureau isolé ne suffit plus à l’ère de l’« agriculture 4.0 » où les machines et véhicules sont eux aussi mis en réseau. Photo : Next-Wayline
Attention à ne pas manquer le virage ! Il ne fait plus de doute que nous sommes à la veille de l’« agriculture 4.0 ». Nombreux sont pourtant les obstacles qui restent à surmonter pour entrer de plain-pied dans le nouveau monde électronique interconnecté. Ruedi Hunger Les machines agricoles, et à plus forte raison les tracteurs, ont incontestablement gagné en intelligence au cours des dernières années. Cette évolution, que nous devons à l’électricité, à l’électronique et à Isobus, a d’ores et déjà rendu notre travail plus confortable. Des innovations telles que le contrôle de section, les capteurs
de plantes et de fertilisants (pour n’en citer que trois) permettent à l’agriculteur moderne de gérer ses surfaces avec une précision inégalée. Les technologies numériques ont également gagné le monde de l’élevage, principalement sous la forme de robots d’affouragement et de traite. Les agronomes désignent en général
Les évolutions s’enchaînent, au point que les acteurs concernés n’ont pas le recul nécessaire pour s’émerveiller des acquis de la technologie moderne. Les systèmes de ces dernières années se caractérisent par l’envoi de données de pilotage initié « manuellement » et les documents échangés entre un programme sur PC et les différents systèmes numériques via une clé USB, une carte de données, ou encore les réseaux Wifi ou Bluetooth. Bien que l’époque de l’« agriculture 3.0 » soit loin d’être révolue, l’évolution se poursuit et le machinisme agricole est aujourd’hui à l’aube de l’« agriculture 4.0 ». Les hommes de terrain interrogés sur leur conception de cette nouvelle ère l’associent aux drones survolant les champs, aux robots autonomes et aux tracteurs sans conducteur. Certaines de ces visions futuristes sont évidemment en cours de déve loppement, mais elles n’en constituent pas l’essentiel.
Perspectives d’avenir La pierre angulaire de l’« agriculture 4.0 » est la mise en place d’un réseau numérique englobant les domaines les plus variés en vue d’échanger des données par Internet. Les machines agricoles doivent être équipées d’une interface numérique leur permettant certes de communiquer avec le PC de la ferme, mais aussi avec d’autres machines, du même domaine ou d’autres exploitations, et avec des prestataires extérieurs, des conseillers, et même des institutions. L’« Internet des objets » (voir encadré de la page suivante), qui consiste à mettre en réseau des machines et des véhicules, auparavant dépourvus de connexion numérique, en les équipant de capteurs et d’interfaces de programmation, est déjà une réalité. Il facilite notamment la logistique des récoltes en garantissant une inter action optimale entre la récolteuse et le véhicule chargé du transport des produits.
« Évolution » de l’agriculture de 1.0 à 4.0
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Agriculture 1.0
Agriculture 2.0
Agriculture 3.0
Agriculture 4.0
Première révolution agricole à partir de 1850 : mécanisation de l’agriculture, le tracteur se substitue au cheval.
Deuxième révolution agricole à partir de 1950 : le tracteur, désormais équipé d’un relevage trois points, d’une prise de force et d’un système hydraulique, devient une machine universelle.
Troisième révolution agricole à partir de 1980 : l’électronique gagne du terrain et rend les outils et les machines intelligents.
Quatrième révolution agricole de nos jours : les machines sont de plus en plus interconnectées, ce qui les rend aptes à intégrer le suivi et à documenter le travail.
Technique Agricole 12 2018
Électronique et robotique
Définitions provenant de différentes sources (document de synthèse de la DLG ; revue Eilbote) Agriculture de précision
Optimisation des conditions de croissance au moyen de capteurs et d’applicateurs de précision.
Agriculture intelli gente
Évolution de l’agriculture intelligente assor tie d’une puissante fonction d’aide à la décision. Incontournable du fait que le traitement des informations par fusion et l’analyse des données deviennent plus complexes et doivent impérativement être automatisés, entièrement ou en partie.
Agriculture numé rique
L’agriculture numérique met en œuvre les principes de l’agriculture de précision et intelligente par l’interconnexion interne et externe de l‘exploitation et par l’utilisa tion de plates-formes de données basées sur Internet, analyses de mégadonnées comprises.
Agriculture 4.0
Le terme « agriculture 4.0 », créé par analogie avec « industrie 4.0 », désigne l’interconnexion numérique des différentes applications. Il correspond largement à la définition de l’agri culture numérique adoptée par la Société Allemande d’Agriculture, ou Deutsche Land wirtschafts-Gesellschaft (DLG).
Big data (méga données)
Technologies permettant le stockage et le traitement de gros volumes de données agricoles en vue de formuler des pronostics à court terme et de réagir rapidement aux événements. Plusieurs scénarios et types de réactions peuvent ainsi être testés. Des interactions nouvelles peuvent être décou vertes et des phénomènes complexes deve nir explicables grâce aux analyses des méga données (source : KTBL).
Internet des objets
L’Internet des objets est un réseau d’objets physiques (véhicules, machines, etc.) équi pés d’une interface qui les rend localisables et qui, à l’avenir, seront même en mesure de communiquer entre eux.
Cloud software (logiciel de nuage)
Contrairement aux logiciels de bureau, installés directement sur le PC de l’utilisa teur, le logiciel de nuage est implanté sur un serveur du fournisseur et mis à la disposition de l’utilisateur via Internet.
Vaincre les résistances au changement Certaines barrières psychologiques se font sentir même si la transition entre les ères 3.0 et 4.0 est progressive. De simples difficultés initiales peuvent deve nir de vrais obstacles, par exemple si la bande passante des réseaux de télé
communication, fixes ou mobiles, s’avère insuffisante pour traiter les énormes quantités de données. La situation est sans doute meilleure chez nous, mais de vastes zones rurales en Europe ne sont pas encore couvertes à la hauteur des besoins. Si certains sont réticents à fran chir le pas, c’est souvent aussi par peur
de voir leur exploitation devenir trop « transparente ». À ce propos, il appar tient notamment aux organisations et aux associations du monde agricole de s’engager pour une réglementation sur la sécurité informatique, garantissant que l’administration et l’État ne pourront pas accéder sans restrictions aux don nées d’exploitation techniques ou com merciales des entreprises. Il faut en outre que l’agriculteur, en sa qualité d’acteur clé, possède la qualification nécessaire pour bien comprendre le fonctionne ment de la numérisation. Les instances chargées de la formation agricole sont dès lors également placées devant un défi. Les écoles doivent vaincre leurs réticen ces et intégrer pleinement les technologies numériques et leurs appli cations à leurs cursus de formation.
Éviter les solutions isolées Des contraintes de plus en plus lourdes pèsent sur les agriculteurs, ne serait-ce qu’à cause des réglementations plus sé vères en matière de fertilisation et de protection phytosanitaire. Le travail de planification et de documentation est de venu tel qu’il ne peut quasiment plus être accompli à la main, ni avec des logiciels isolés installés sur un PC de bureau. Les agriculteurs doivent pouvoir compter sur une assistance efficace, qui leur permet d’affronter les défis à venir avec des tech nologies et des logiciels appropriés. S’ils font preuve d’attentisme alors qu’« agri culture 4.0 » est déjà en marche, les offres numériques de plus en plus nom breuses risquent de les inciter à investir dans des solutions isolées, une démarche à éviter dans la mesure du possible. Avant d’acheter un logiciel, ancien ou nouveau, ou un équipement numérique, il faut impérativement se poser la ques tion des interfaces. Les créateurs de logi ciels s’efforcent désormais de concentrer leurs différentes applications, y compris les interfaces avec les technologies inté grées, sur une plate-forme unique.
Conclusion Le monde paysan (et plus particulière ment le machinisme agricole) est à l’orée de l’« agriculture 4.0 ». Malgré les nom breux obstacles à surmonter à l’approche de la prochaine décennie, il ne faut sur tout pas s’enfermer dans l’immobilisme. Les personnes tournées vers l’avenir et décidées à ne pas se laisser prendre au dépourvu franchiront aisément le seuil de l’« agriculture 4.0 ». 12 2018 Technique Agricole
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Impression | Rapport de test
Quelques optimisations ont été apportées à l›«Ibex G2», deuxième génération de motofaucheuses de grande largeur de TerraTec Photos: Johannes Paar
Les Ibex de deuxième génération arrivent Il y a cinq ans, TerraTec commercialisait la nouvelle motofaucheuse de grande largeur «Ibex». Aujourd›hui, la deuxième génération du modèle voit le jour. L’«Ibex G2» était prêt à l’essai cet automne. Johannes Paar*
L’entreprise TerraTec, de Bludenz (A), a présenté l’«Ibex G2», la deuxième génération de motofaucheuses de large ligne. «L’Ibex G2 répond à de nombreux souhaits des clients et permet d'appliquer les dernières normes en vigueur pour les motofaucheuses avec conducteur», explique Lukas Schrottenbaum, directeur de TerraTec. L’Ibex est devenue bien plus élancée au niveau des mancherons. Il s’agissait là d’un objectif à atteindre. TerraTec a aussi peaufiné la technologie; le fabricant en* Johannes Paar est rédacteur en chef de la revue autrichienne Landwirt.
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tend séduire les clients avec un nouveau moteur, un système hydraulique amélioré, un essieu réglable optimisé et une commande encore plus intuitive possédant des fonctions de sécurité inédites.
teur à essence à deux cylindres et quatre temps Briggs & Stratton. Ce «Vanguard V-Twin» (EFI) possède une cylindrée de 627 cm³ et fournit une puissance de 23 chevaux à 3600 tr/min. Les 5 chevaux de moins que le modèle précédent de Subaru Robin nous ont d'abord déconcerté: «Cette puissance sera-t-elle suffisante pour entraîner le broyeur?» Mais nos doutes se sont rapidement dissipés: ce nouveau moteur à injection est subjectivement et parfaitement égal à l’ancien. Il s’en est d’ailleurs bien sorti sur une pente abrupte avec le broyeur Müthing de 1,6 mètre de large. Il pouvait même tourner à bas régime dans des conditions favorables de fauchage avec la barre de coupe à double lame ESM de 2,4 mètres de large. Mais quiconque souhaite en premier lieu broyer avec l’Ibex devrait peut-être attendre encore un peu. Le fabricant travaille sur une machine encore plus puissante de 37 chevaux.
Motorisation Briggs & Stratton Concernant la motorisation, TerraTec a dû changer de stratégie car Subaru Robin n’a plus voulu adapter ses produits aux récentes normes antipollution et cessé la production des moteurs «EX40» et «EH72FI». Ces circonstances ont aussi obligé des concurrents à changer de fournisseur. TerraTec a donc équipé la «G2» d'un mo-
Système hydraulique auxiliaire à part entière Le système hydraulique rénommé, à trois pompes à pistons axiaux, a été amélioré. Il fonctionne maintenant avec six pompes. Toutes les fonctions peuvent être réglées en continu, dans les deux directions et indépendamment les unes des autres. Le
Rapport de test | Impression
Le moteur à deux cylindres quatre-temps «Vanguard V-Twin» de Briggs & Stratton a une puissance de 23 chevaux.
Comme toujours, le tableau de bord et ses commande sont simples et clairs. Quelques détails ont été améliorés.
système hydraulique fermé se compose toujours de trois circuits: l’un pour le moteur de roue gauche, l’autre pour la droite et le troisième pour l’entraînement de l’appareil. Les pompes ne fournissent que l’huile nécessaire. La nouveauté consiste en une pompe d’alimentation avec une pression d’huile de seulement 6 bars et en deux petites pompes à engrenages supplémentaires avec circuit ouvert servant plusieurs fonctions: ouverture des freins, réglage de l’essieu hydraulique, plus un distributeur hydraulique auxiliaire à part entière, débitant 6 l/min sous 120 bars. Ce système permet de commander un vérin hydraulique à simple ou à double effet. Selon le fabricant, l’installation hydraulique est encore plus efficace parce que les fonctions sont réparties entre différentes pompes.
d’homme-mort, la pompe passe en position neutre après le retour du ressort et bloque les roues motrices, ces dernières sont alors hydrauliquement «serrées». La machine se maintient d’elle-même en pente. Elle est malgré tout équipée d’une sorte de frein à accumulation à ressort qui fonctionne aussi automatiquement. Le déplacement de l’essieu s’est fait immédiatement remarquer, car il était nettement plus rapide. Voilà un grand pas en avant!
Déplacement de l’essieu plus rapide Le filtre sous pression supplémentaire au sein du système hydraulique et les serpentins de refroidissement entre le moteur de combustion et le réservoir d’essence et d’huile sont d’autres nouveautés. Le filtre sert à éviter les éventuels problèmes et dégâts aux pompes qui seraient dus à des impuretés. Toutes les exigences légales en termes de sécurité sont respectées: quand on relâche le dispositif
Commande améliorée L’essieu de l’Ibex peut être déporté de 35 cm via un vérin hydraulique afin que le centre de gravité puisse être réglé de manière optimale avec les différents outils et sur tous les terrains. Le déplacement ne se faisait jusqu’alors «que» sur 32 cm. Il peut être actionné via deux boutons sur la poignée de gauche pendant que la machine roule. Selon le régime du moteur, le déplacement sur toute la plage de déport ne dure que de quatre à huit secondes. Plusieurs conducteurs d’Ibex apprécient le concept de commande simple avec la poignée de conduite multifonctions et le tableau de bord clair. TerraTec est resté fidèle à ce concept: toutes les fonctions principales relatives à l’entraînement de conduite et des outils, ainsi que le démar-
La plage de déplacement de l’essieu a été allongée à l’avant, permettant une action nettement plus rapide.
Caractéristiques de l'«Ibex G2» Moteur: Briggs & Stratton, Vanguard V-Twin (EFI), à 2 cylindres et 4 temps, à injection électronique Puissance: 17 kW/23 ch Essieu: 350 mm, déplacement hydraulique Entraînement de conduite et d'outils: hydraulique et en continu Vitesse: de 0 à 8 km/h en marche avant, de 0 à 4,5 km/h en marche arrière Hydraulique: 3 pompes à pistons axiaux en circuit fermé, 3 pompes à engrenages en circuit ouvert Poids propre (sans roues): 264 kg Equipements: barre de coupe à double lame (de 1,96 à 3,50 m), tondobroyeur Müthing (de 1,2 à 1,6 m), ramasse-foin, râteau-faneur, fraise à neige Prix catalogue (TVA incluse): EUROS 23940 − pour l’engin de base «Ibex G2», EUROS 2016.− pour les rouleaux à dents en aluminium 5 rangées, Euros 6180.− pour la faucheuse ESM 2,38 m Données du constructeur
rage électrique, l’arrêt d’urgence, les commutateurs de sélection de modes et l’éclairage se trouvent toujours entre les deux manchons. Le potentiomètre et les commutateurs restent robustes. Une nouveauté est la régulation électronique du régime du moteur. Un potentiomètre d'appoint remplace la poignée à câble d’accélération manuelle du manchon droit. En outre, le régime est indiqué sur l’écran numérique. La poignée multifonctions rotative brevetée a aussi été modifiée. Elle possède désormais un bouton de marche arrière.
Un prix un peu élevé
Le moteur à essence à injection de 23 chevaux s’acquitte parfaitement de sa tâche.
Reste à voir si le succès de l’«Ibex G2» égalera celui des «Ibex 14» et «28». Selon le fabricant, son prix sera supérieur de 3% à celui du modèle précédent, l’«Ibex 28». Il est toutefois certain que la première impression est prometteuse. 12 2018 Technique Agricole
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Sécurité | Prévention des accidents
Davantage de sécurité à l’arrière Les caméras de recul offrent au conducteur une visibilité sur la zone située derrière son véhicule. Elles permettent de voir les angles morts et de neutraliser les zones de danger. Il est cependant indispensable de disposer de caméras robustes en agriculture, ce qui se reflète dans le prix. Ruedi Hunger
Les caméras de recul permettent de visualiser l’arrière du véhicule. La personne se trouvant derrière la machine apparaît clairement à l’écran de l’ordinateur monté dans la cabine. Photos : Ruedi Hunger
Chargeurs télescopiques, mélangeuses, chariots de récolte, remorques d’ensi lage, bref tous les véhicules et remorques obstruant le champ de vision à l’arrière se prêtent à l’utilisation de caméras de recul. Rouler en marche avant n’est pas possible au sein de chaque exploitation. Il est souvent nécessaire de reculer vers le couloir ou la table d’affouragement, ou encore vers une autre aire de décharge ment. Le risque d’accident augmente particulièrement au moment des ré coltes, où l’agitation est grande. Dans ces situations, les caméras de recul consti tuent des aides précieuses car elles faci litent les manœuvres en marche arrière et garantissent une plus grande sécurité. 30
Technique Agricole 12 2018
Caractéristiques importantes
Sans fil ou avec câble
L’angle de détection détermine la zone couverte par le capteur. Un réglage de 120 degrés, ou mieux encore, inférieur, est recommandé pour une visualisation parfaite de l’espace situé derrière le vé hicule. Le système de caméra double, comporte, comme son nom l’indique, deux appareils installés côte à côte. La caméra avec l’angle de détection le plus grand projette l’espace arrière et l’autre le dispositif d’attelage de la remorque. On peut passer d’une image à l’autre sur l’écran en actionnant l’interrupteur de marche arrière ou le commutateur ex terne et l’on a une meilleure vision d’en semble du véhicule.
L’image peut être transmise sur l’écran de deux manières différentes : soit la caméra et l’écran sont reliés par un câble, soit le transfert se fait sans fil (wireless). La première option est indiquée pour les machines automotrices. Le coût de l’ins tallation est certes plus élevé, mais la transmission de l’image est plus sûre. Un connecteur lourd est conseillé pour l’utilisation avec les remorques et les machines tractées. Ceux qui n’en veulent pas peuvent acquérir une caméra de recul qui transmet les images sur l’écran via des signaux radio. À proximité des lignes de haute tension il peut cependant y avoir des pannes de transfert. Selon les
Prévention des accidents | Sécurité
types de construction et de connexion de la caméra et de l’écran, des pro longateurs d’antennes supplémentaires peuvent s’avérer nécessaires.
Percer les ténèbres Les caméras infrarouges à LED permettent
de percer les ténèbres. L’image n’est certes que noire et blanche, mais à partir du segment de prix moyen, les images rendues par les caméras sont déjà bien contrastées et dès lors nettes. Du fait que les rétroviseurs et éclairages de travail installés sur le véhicule provoquent sou-
vent des bruits d’image importants, on ne voit pas tous les obstacles, même avec la caméra. En outre, la fonction de miroir se règle individuellement sur certaines caméras de recul. Par ailleurs, un équilibre automatique des blancs améliore considérablement la netteté des images.
« Les meilleurs résultats sont obtenus avec des caméras infrarouges »
Beat Schmid, directeur de la société Ochsner, à Illnau (ZH). Le marché propose globalement un grand choix de caméras de recul. En tant que non-expert, on est tributaire d’une aide professionnelle lorsqu’il s’agit de séparer « le bon grain de l’ivraie ». C’est pourquoi nous avons posé quelques questions sur ces caméras à Beat Schmid, directeur d’Ochsner AG, commerce de gros d’équipements automobiles, à Illnau (ZH). Technique Agricole : Pour quels véhicules ou machines recommandez-vous l’installation de caméras de recul ? Beat Schmid : Cela concerne en particulier les machines automotrices comme les moissonneuses-batteuses, les broyeuses et les récolteuses. La réparation de l‘arrière d’un véhicule enfoncé coûte plus cher qu’un système de caméras. J’y ajouterais les transporters, les véhicules de chargement et les presses à balles rondes pour lesquels la sécurité reste un thème important. Je pense surtout aux situations d’enfants se trouvant dans des zones dangereuses ou aux véhicules circulant sur la route. Les caméras permettent en outre de surveiller des opérations comme le liage des presses à grandes balles ou le remplissage du réservoir à semences. Utilisées sur des bineuses, elles permettent de mieux voir les rangées de cultures. Enfin, les caméras constituent un moyen de surveillance en complément des miroirs en V sur les outils attelés à l’avant. L’image d’une caméra de recul sans fils est-elle aussi bonne que celle transmise par câble ? La qualité de l’image est comparable. Les différences entre les engins sont en revanche plus grandes. Nous comparons régulièrement les différents outils en vente
sur le marché et nous attachons beaucoup d’importance à ce point. Dans le cas de réseaux sans fil, il faut veiller à ce que la transmission radio ne soit pas perturbée par des signaux externes comme les lignes à haute tension ou des objets. Sur un transporter, nous avions par exemple un système sans fil qui fonctionnait parfaitement quand le chargeur était vide, mais sujet à des problèmes de transmission des images pendant le remplissage. En tout cas, la caméra a besoin de beaucoup de courant. L’unique rattachement aux feux de position (58 D/G à 7 pôles ou 5/7 à 3 pôles) peut s’avérer insuffisant. Il faut alors brancher un approvisionnement séparé en courant ou un système de câbles à utilisation sécurisée. Recommandez-vous les caméras de recul à LED infrarouges ? Absolument. Au crépuscule et durant la nuit, elles permettent de surveiller l’espace arrière en noir et blanc. Il est toujours étonnant de constater l’infinité d’éléments détectés de nuit. Certains engins comportent aussi des projecteurs intégrés, mais nous préférons la variante infrarouge, car c’est elle qui produit le meilleur résultat. Beaucoup d’engins sont dotés d’un microphone transmettant le son, fort utile. Nous proposons aussi d’adopter des systèmes équipés d’un chauffage de caméra vu qu’ils empêchent de buée de se former sur les vitres de protection. Mis à part la qualité de l’image, y a-t-il aussi des différences de qualité des équipements ? Oui, plusieurs kits (très) bon marché présentent des défauts de transmission de l’image et du son. Je conseille de vérifier l’étanchéité de la caméra, la puissance des LED infrarouges, la visibilité de nuit, le chauffage et l’angle de la caméra (nous recommandons 120°, la taille de l’image s’y ajustera proportionnellement), la transmission du son, le microphone et le hautparleur, le confort d’utilisation de l’écran, la navigation dans le menu, la taille des touches ainsi que le toucher. Les possibilités de réglage de l’écran et le manuel d’installation sont aussi à contrôler. Pour finir, il
faut encore jeter un œil à l’adéquation du support de montage, comme le système universel de support à billes. Dans votre offre, je trouve des caméras à des prix allant de 180 à 760 francs, en quoi consistent les différences ? En qualité de société Ochsner, nous commercialisons surtout des kits complets, composés d’une caméra, d’un jeu de câbles et d’un écran. Il s’agit de jeux standard avec un écran simple ou fractionné en plusieurs images émanant de différentes caméras et transmises en même temps. Nous avons des écrans étanches pour les tracteurs « cabriolets ». Un set de caméra radio fait également partie de notre offre. La grande fourchette de prix s’explique aussi par l’offre variée et diverse de ce système. Nous nous efforçons d’offrir au vendeur de machines agricoles un jeu prêt à l’emploi avec un bon rapport qualité-prix. D’après notre expérience, l’utilisateur final est prêt à dépenser 500 à 700 francs pour une meilleure sécurité. Les caméras en V pour les outils portés frontaux, dont tout le monde parle en ce moment, sont-elles disponibles ? Le Conseil fédéral est actuellement en train d’autoriser le porte-à-faux avant de plus de 4 m avec un jeu de caméras en V. À cet effet, il faut vérifier ces systèmes de caméras. Les critères de contrôles nécessaires font actuellement encore l’objet d’une procédure de consultation. Dans notre offre, nous avons désormais un système de caméras en V vérifié par le centre de tests dynamiques (DTC). D’après le stade actuel de la consultation, ce système devrait pouvoir être mis en œuvre à l’avenir. Toutefois, nous parlons ici de coûts variant de 4500 à 5000 francs (sans montage). Est-ce que l’agriculteur ou l’entreprise de travaux agricoles peuvent équiper eux-mêmes leurs engins ou doivent-ils passer par un atelier ? Nous recommandons de faire monter les accessoires par un atelier spécialisé, auquel nous sommes prêts à apporter notre aide pour le service clients. Cela garantit une installation et un fonctionnement optimaux.
12 2018 Technique Agricole
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Sécurité | Prévention des accidents
Une compensation de contre-jour auto matique est très utile, surtout quand la lumière du soleil ou une autre source de lumière est éblouissante. La fonction miroir constitue une autre option ; on peut définir le mode d’affichage de l’image, normal ou inversé. Selon l’usage, cela représente une aide précieuse à l’orientation.
En tant que responsable de l’entretien des bordures de route et du paysage, la fiabilité et la rentabilité sont des piliers essentiels pour mon exploitation.
KUHN, c’est ma force!
Conclusion
1444-PP-EU-CHFR – Foto: D. Rousselot
Une caméra de recul améliore certes la visibilité de l’espace arrière, mais elle augmente aussi la sécurité. Au moment du choix, il vaut mieux opter pour un système adapté à une utilisation agricole. Une assistance est proposée en premier lieu par les magasins spécialisés.
Terminologie La désignation « rétroviseur numérique » signifie que les rétroviseurs traditionnels sont remplacés par des caméras. Pour ce faire, on installe un écran sur le pilier A du côté intérieur de la cabine. Les systèmes de ce type sont encore en phase d’autorisation. Le terme « bruit d’image » désigne la détérioration d’une photographie prise ou enregistrée de façon numérique et/ou électronique, due à des perturbations sans rapport direct avec son contenu.
Exemples
Pour savoir dans quelle mesure les produits et les services proposés par KUHN sont capables d’augmenter votre marge bénéficiaire, contactez votre Partenaire Agréé KUHN ou:
L’espace situé directement derrière la plupart des machines de récolte n’est pas visible en raison de leur taille. Les caméras de recul neutralisent les dangers potentiels et permettent en même temps, avec une caméra double, de surveiller le fonctionnement de la machine. Les systèmes câblés sont adaptés aux machines automotrices. Pour les machines tractées, on peut également installer des systèmes de caméras sans fil.
KUHN Center Schweiz, 8166 Niederweningen Téléphone +41 44 857 28 00 Fax +41 44 857 28 08 www.kuhncenterschweiz.ch Responsable Suisse Romande: Jacques-Alain Pfister, Tél. 079 928 38 97
élevages | cultures | paysages
be strong, be KUHN 32
Technique Agricole 12 2018
Les chargeurs télescopiques et les mélangeuses sont souvent utilisés dans des bâtiments étroits. Une grande zone difficilement, voire pas du tout visible se trouve à droite et à l’arrière des deux véhicules photographiés ci-dessus. Il s’agit avant tout de prévenir les accidents, tant dans ces situations qu’avec des mélangeuses tractées.
Terminologie | En savoir plus
La commande du bout des doigts L’écran tactile est une véritable succes story. Dans le domaine du machinisme agricole, l’écran « sensible au toucher » a pris une grande importance. Heinz Röthlisberger
Les écrans tactiles modernes sont « multitouch ». Cela signifie que l’utilisateur peut cliquer sur les éléments affichés, les déplacer ou en sélectionner plusieurs simultanément. Photo : Amazone
Résistif et capacitif
L’écran tactile et un outil de saisie qui permet d’agir du bout des doigts directement sur un ordinateur ou une machine. Photo : Heinz Röthlisberger
N’est-ce pas vrai ? Sur les tracteurs ou les machines de récolte modernes, on trouve forcément un écran tactile. Pourtant, le temps où les premiers écrans tactiles ont fait leur apparition sur les machines agricoles n’est pas lointain : ils ont été développés aux États-Unis dans le milieu des années 1970. Les écrans tactiles ont d’abord été utilisés comme écrans d’information dans les salons ou sur les distributeurs automatiques de billets. Il a fallu un certain temps pour qu’ils soient adoptés par les particuliers. C’est Apple, avec le lancement de l’iPhone en 2007 et de l’iPad
« Terminologie » Déjà paru dans la série « Terminologie » : « AdBlue », « common rail » ; « convertisseur de couple » ; « injecteur » ; « galvanisé » ; « lampe halogène » ; « load sensing », « DOC », « éclairage LED », « capteur NIR » et « waste gate ».
en 2010, qui a donné l’impulsion conduisant au succès que l’on connaît.
Rapide et simple En machinisme agricole aussi, les écrans tactiles ont pris pied et détrôné les ordinateurs de bord (non tactiles). Fendt a présenté la première version de son terminal tactile Vario de 10,4 pouces sur la série « 800 » à la fin 2010. Un écran tactile est tout bonnement un outil de saisie qui permet d’agir sur une machine ou un ordinateur du bout du doigt. Ainsi, le chauffeur d’un tracteur ou d’une machine de récolte peut choisir de nombreuses fonctions de l’engin vite et simplement. Il est ainsi possible d’adapter une per formance, un régime, les distributeurs hydrauliques ainsi que les relevages.
Développement rapide Ces dernières années, le développement des écrans tactiles a été très rapide, y compris en machinisme agricole. Les
La mise en œuvre de la sensibilité d’un écran nécessite plusieurs principes de fonctions. Les plus utilisés sur les machines agricoles sont les systèmes résistifs et capacitifs : Les écrans tactiles résistifs réagissent à la pression. Ils ont l’avantage d’être utilisables avec tous les stylets, des gants ou des prothèses. Ils sont aussi avantageux à produire. Leurs inconvénients résident dans les limites de leur application « multitouch » (comme le glissement). En raison de la pression nécessaire, la commande par geste est aussi plus difficile. Les écrans tactiles capacitifs, au contraire des résistifs, fonctionnent aussi sans pression. Ils sont donc parfaitement adaptés aux fonctions « multitouch ». Ces écrans qu’il suffit d’effleurer permettent à l’utilisateur de sélectionner plusieurs éléments affichés ou de les déplacer. Ils sont en outre plus résistants aux fissures et à l’usure.
écrans « multitouch » offrent la plus belle des sensations : une diagonale de 12,1 pouces et une résolution très fine attei gnant 128 × 800 pixels. Ils permettent de nombreuses actions en les affichant en couleur et en les répartissant sur plusieurs fenêtres. Ils intègrent aussi les appli cations GPS et les caméras de recul. Des utilisations toujours plus innovantes arrivent sur le marché. C’est notamment le cas de l’écran « Smart Touch » intégré à l’accoudoir des tracteurs Valtra. Cet écran affiche une représentation 3D du tracteur et de toutes les commandes et fonctions qui peuvent être adaptées individuel lement. Amazone a présenté cette année la quatrième génération de son terminal Isobus « Amatron ». L’écran couleur « multitouch » de 8 pouces ressemble à une tablette. Son utilisation est très intuitive. Il ne s’agit ici que de deux exemples d’ordinateurs ultramodernes proposés actuellement quasiment par chaque constructeur. 12 2018 Technique Agricole
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En savoir plus | Technique
Les dispositifs de lubrification complexes des machines agricoles modernes exigent de plus en plus souvent des huiles spéciales. Photo : MTU
Les huiles moteur font plus et mieux que lubrifier Les exigences en matière de lubrification ont considérablement augmenté. « Graisser » ne suffit plus de nos jours. Les moteurs à faibles émissions ont de toutes autres exigences. Ruedi Hunger
La part des lubrifiants représente environ 0,8 % de la consommation mondiale de produits pétroliers, mais près de 1 % dans les pays fortement industrialisés. 30 % de l’énergie mondiale se voit absorbée par les phénomènes de frottement et, chaque année, des pertes par milliards sont cau sées par l’usure. L’importance des lubri fiants est de ce fait beaucoup plus grande que ne le laisse supposer leur part relati vement faible du marché des produits pé troliers (Castrol).
Les lubrifiants sont des produits multifonctionnels Les lubrifiants ont de nombreuses fonc tions, qui, selon les cas, peuvent être mises à profit individuellement ou de ma nière combinée. Outre leur rôle principal consistant à transmettre un maximum de puissance en réduisant au minimum le frottement et l’usure, ils doivent souvent 34
Technique Agricole 12 2018
satisfaire d’autres exigences. D’abord et avant tout, les lubrifiants graissent et sépa rent différentes surfaces ; ils éva cuent aussi la chaleur et assurent une fonction d’étanchéité. Enfin, ils pro tègent les organes de la corrosion et de diverses autres influences négatives. Les huiles, par exemple, évacuent bien la chaleur des points de lubrification. Elles ont également une très bonne capacité de fluage et de mouillage expliquant leur fréquente utilisation à des températures et/ou des régimes élevés. Quant aux graisses, elles se composent d’une huile de base et d’un épaississant (savon). Elles stationnent aux points de lubrification et assurent de cette façon une protection durable contre le frottement et l’usure.
Propriétés des lubrifiants Parmi les principales propriétés des lu brifiants figurent la viscosité, l’indice de
visco sité, le point d’écoulement et le point d’éclair. La viscosité indique le comportement d’écoulement d’un liquide. Elle diminue lorsque la température augmente. Cela signifie que l’huile devient plus fluide. L’indice de viscosité sert de mesure de ce phénomène. Plus il est élevé, plus la viscosité est stable lors d’un changement de température. En d’autres termes, si deux lubrifiants ont la même viscosité à 40° C, celui qui a l’indice de viscosité le plus élevé offre un meilleur démarrage du moteur à basse température ou, à l’inverse, une plus grande stabilité de la pellicule lubrifiante à haute température. Dans le domaine des huiles moteur et de transmission, les classes SAE servent à la classification de la viscosité. Le point d’écoulement donne la tempé rature minimale à laquelle le lubrifiant continue de circuler. En-dessous, l’huile
Technique | En savoir plus
s’épaissit et ne coule plus librement. Le point d’éclair est la température la plus basse à laquelle un mélange huilevapeur-air devient inflammable.
quence en est la réduction de la durée de vie du catalyseur et son nécessaire remplacement, opération excessivement onéreuse.
Huiles moteur SAPS SAPS est l’abréviation du terme anglais « Sulphated Ash, Phoshorus and Sulphur » (soit cendre sulfatée, phosphore et soufre). L’importance des huiles SAPS s’est accrue conjointement au développement de la motorisation. Les moteurs conformes à la norme de dépollution 4 de l’Union européenne (UE) et, dans le futur, à la norme 5 sont particulièrement tributaires des nouvelles huiles « Low SAPS ». En effet, celles-ci contiennent de très faibles quantités de cendres sulfatées (low-ash), de phosphore et de soufre. Les pots catalytiques, les filtres à particules et les systèmes SCR exigent des lubrifiants très propres pour garantir un fonctionnement sans faille. De nombreux rési dus, en particulier les cendres, ob struent les pores fins des filtres à par ticules diesel et les canaux petits et longs des pots catalytiques. La consé-
Ne pas mélanger d’additifs Le développement d’huiles moteur contenant moins d’additifs générant des cendres n’a pas été facile. En effet, des objectifs contradictoires se confron tent comme, par exemple, une plus faible proportion d’additifs et des exigences croissantes imposées aux nouveaux lubrifiants. C’est pourquoi il s’est agit de créer des types d’additifs encore inédits offrant une pro tection contre la corrosion au moyen d’acides. De plus, les dépôts doivent être évités et la propreté du moteur maintenue. L’ajout ultérieur d’additifs est généralement déconseillé, parce qu’il augmente automatiquement la teneur en cendres. Des analyses permettent de
Les exigences plus élevées en matière d’huile moteur sont dues aux différents composants du système antipollution. Photo : Liebherr
déter miner s’il s’agit d’une huile Low SAPS ou non.
Efforts importants de développement D’importants et coûteux efforts ont été consentis dans le développement des moteurs afin qu’ils soient conformes aux réglementations actuelles en matière d’émissions. Les normes plus strictes de l’UE en la matière ne contiennent aucune spécification relative aux huiles moteur, bien que leur choix en dépende fortement. Par conséquent, les efforts de développement des huiles Low SAPS ont été tout aussi importants que ceux consacrés aux moteurs. Pour des raisons de garantie, les indications du constructeur du véhicule doivent être respectées. Quel que soit le véhicule, les lubrifiants ne doivent être utilisés que si les constructeurs les ont validés. Il convient de faire une croix sur les « huiles universelles », censées convenir à tous les moteurs.
Conclusion
L’huile SAPS est toujours plus souvent utilisée dans les moteurs de pointe.
Photo : FPT
La sophistication croissante de la technologie des moteurs ou des boîtes de vitesses augmente également les exigences en matière de lubrifiants. Les huiles SAPS constituent l’une des conséquences de cette évolution. Elles sont conçues pour les moteurs conformes aux normes de dépollution 4 et 5 de l’UE. Elles sont également plus chères en raison de leur qualité supérieure. 12 2018 Technique Agricole
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En savoir plus | Technique
Motorisation au méthane : un supplément de poids pour les véhicules Des scientifiques de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) et des chercheurs du Laboratoire de contrôle des gaz d’échappement de la Haute école spécialisée bernoise (BFH) ont étudié les différents principes de la motorisation au méthane et leur faisabilité. Ruedi Hunger
Dans un premier temps, la motorisation à base de méthane est testée quant à sa faisabilité sur les gros tracteurs. Photos : CNH
Issu de gaz naturel, de biogaz ou de gaz de synthèse, le méthane est une alternative prometteuse au diesel car il permet aux machines mobiles de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les trois procédés permettant d’alimenter les moteurs à combustion interne au méthane sont désignés à allumage commandé (ou Otto), diesel-gaz (ou dual fuel) et gaz-diesel (ou HPDI). Le procédé Otto consiste à brûler du gaz naturel sans ajout d’autres carburants. Les procédés diesel-gaz et gaz-diesel nécessitent l’injection d’une part de diesel pour assurer l’allumage du méthane : 20 à 40 % pour le premier et 10 % seulement pour le deuxième. Selon le principe de combustion et le type de moteur, le système d’injection utilisé sera à injection : centrale ou monopoint (single-point injection, SPI), multipoint (multi-point injection, MPI) ou directe sous haute pression (high-pressure direct injection, HPDI). 36
Technique Agricole 12 2018
Toute médaille a son revers Utiliser le méthane comme carburant présente des avantages incontestables, mais au prix d’un surpoids dû au système de réservoirs, le méthane ayant une densité d’énergie plus faible que le diesel. Or, l’autonomie de la machine est directement liée à la capacité du réservoir. Si l’espace disponible ne permet pas d’en installer un plus grand, ou si le poids devient prohibitif, il faudra se contenter d’un réservoir plus petit, avec une capacité énergétique
réduite par rapport à la variante diesel. La capacité d’un réservoir est considérée comme appropriée tant que l’autonomie reste suffisante, soit jusqu’à la fin de la journée de travail (dans l’agriculture), ou jusqu’au prochain changement d’équipe (dans le bâtiment).
Inconnu jusqu’à présent : le système de refroidissement du réservoir Indépendamment de la conception du moteur et de la nature du réservoir, il
Surpoids des machines alimentées au méthane Compacteur Chargeur de tranchée à roues Volume du réservoir de diesel (l) 24 370
Pelle sur chenilles 520
Tracteur Débusqueur 615 159
Puissance du moteur (kW)
150
294
15
250
100
Autonomie (h)
7,7
9,3
21,3
16,4
21,8
Surpoids dû au CH4 (kg)
15,5
617
904
1080
279
Surpoids par rapport au poids de service
1 %
2,3 %
3,0-3,6 %
9 %
2,5 %
Technique | En savoir plus
Quelques définitions Composante principale du gaz naturel, le méthane (CH4) est, sous sa forme gazeuse, un vecteur énergétique caractérisé par une faible densité volumique. Pour pouvoir le stocker et le transporter, il est dès lors nécessaire d’augmenter massivement sa densité (GNL). Le gaz naturel liquéfié (GNL) est obtenu par compression ou par refroidissement à une température de –161 à –164° C. À l’état liquéfié, il occupe un volume 600 fois plus petit qu’à l’état gazeux. Pour exprimer la densité d’énergie du GNL, on fait une distinction entre densité massique et densité volumique. Gaz d’évaporation (boil-off gas) : le lent réchauffement du gaz liquéfié par réfrigération à très basse température provoque une évaporation du carburant, un phénomène connu sous le terme de « boil-off ». Le gaz évaporé doit pouvoir s’échapper pour éviter des pressions excessives dans le réservoir. DIN 51624 : cette norme allemande établit pour le méthane ou le gaz naturel une distinction entre les • gaz H, avec un pouvoir calorifique d’au moins 46 MJ/kg, et • gaz L, avec un pouvoir calorifique compris entre 39 et 46 MJ/kg.
convient de réfléchir à l’opportunité de refroidir ce dernier et à la manière dont ce système sera alimenté. Lorsque la machine est utilisée par intermittence, le refroidissement peut être assuré par un système externe au lieu du système embarqué pendant les périodes où elle est arrêtée. En dernier recours, le gaz d’évaporation émis (boil-off gas, voir encadré ci-dessus) peut être brûlé dans une torche de sécurité, ce qui évite de relâcher ce gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cette solution risque cependant de poser de sérieux problèmes en agriculture. Suivent quelques exemples de motorisations au méthane mises en œuvre sur le terrain.
journée travaillée, tout en renonçant à installer un système de refroidissement. Il reste à surmonter un certain nombre de difficultés, car les vibrations pourraient générer des tourbillons dans le méthane et provoquer un échauffement du carburant dans le réservoir.
Engins de terrassement et de travaux routiers Ces machines puissantes exigent un moteur gaz-diesel (HPDI), surtout si une grande autonomie est recherchée. Le réservoir sera donc largement dimensionné pour éviter les interruptions de travail. Sur les machines à déplacement lent, le sur poids n’est pas vraiment problématique, sauf peut-être dans le cas des chargeuses sur roues, qui sont souvent amenées à accélérer et sur lesquelles il se traduira par une surconsommation d’énergie. En cas d’utilisation non optimale, un système de refroidissement est indispensable pour minimiser les pertes de carburant pendant les périodes d’immobilisation et éviter les émissions de méthane.
Grandes machines de récolte Gourmands en énergie, les gros tracteurs, les moissonneuses-batteuses et les ensileuses ont besoin d’une autonomie importante. On utilisera donc de préférence la variante gaz-diesel (HPDI). La capacité du réservoir doit être maximale, afin d’éviter toute interruption du travail au champ pour aller faire le plein. Inversement, le poids de la machine doit rester raisonnable. Un compromis devra être trouvé entre la taille du réser voir de carburant des machines de récolte et la capacité de stockage de leur
trémie. Un système de refroidissement électrique est recommandé, vu que les hangars de machines sont souvent pourvus de prises électriques. Il est par ailleurs préconisé de vidan ger le réservoir de carburant des machines en fin de saison. On renoncera à utiliser une torche de sécurité à cause de l’important risque d’incendie.
Grosses machines forestières Les machines forestières (débusqueurs, porteurs ou abatteuses) nécessitent une motorisation puissante alliée à une grande autonomie. Une motorisation du type gaz-diesel (HPDI) est conseillée du fait de l’énergie mise en œuvre. Un réservoir de grande taille est important, un compromis devant être trouvé entre la capacité du réservoir et la pression au sol admissible. Un système de refroidissement fonctionnant au gaz d’évaporation est à prévoir pour les périodes d’immobilisation. Il est en effet hors de question de torcher ces gaz en forêt.
Conclusion Le méthane peut constituer un carburant alternatif au diesel, neutre du point de vue des émissions de CO2, s’il n’est pas d’origine fossile. À l’appui de quelques exemples, les auteurs de l’étude ont présenté les systèmes de motorisation envisageables et l’impact de volumes plus grands du réservoir sur le poids de la machine. Le surpoids et l’autonomie du réservoir sont en concurrence l’un avec l’autre. Source : Mobile Maschinen 5/2018. Auteurs : Isabelle Ays ; Linus Weberbeck ; Danilo Engelmann et Marcus Geimer
Petites machines à guidage manuel En principe, les machines de moins de 19 kW sont soumises à des contraintes environnementales moins sévères que les machines plus puissantes. De ce fait, l’utilisation d’un moteur diesel-gaz devient envisa geable. Comme la compacité est une qualité primordiale pour les machines de ce type, l’ajout de composants supplémentaires doit être limité. On s’efforcera quand même de choisir une capacité de réservoir suffisante pour la durée d’une
Un moteur au méthane nécessite un réservoir volumineux en raison de la densité d’énergie plus faible du méthane par rapport au diesel.
12 2018 Technique Agricole
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En savoir plus | Technique
Fonctionnement en mode biodiesel Le renforcement des valeurs limites des gaz d’échappement paraît reléguer l’utilisation des biocarburants au second plan. Les apparences sont cependant trompeuses, car la recherche se poursuit. Ruedi Hunger Les moteurs diesel de dernière génération fonctionnant avec des carburants alternatifs doivent être approuvés par le fabricant, de même que le post-traitement des gaz d’échappement. Ces deux exigences centrales présupposent des essais moteur en correspondance, visant à prouver que ces moteurs peuvent fonctionner durablement avec du biodiesel (B100). Des chercheurs de la chaire des moteurs à pistons et à combustion de l’Université de Rostock (en Allemagne) ont analysé l’adaptation de moteurs diesel récents à une exploitation à long terme avec du
Émissions spécifiques résultant du test avec les valeurs limites (source : Université de Rostock) Émissions
Unité
Carburant diesel
B100
B100 (après 1000 h)
Valeur limite
CO
g/kWh
0,007
0,003
0,007
5,00
HC
g/kWh
0,026
0,011
0,030
0,19
NOx
g/kWh
0,114
0,127
0,190
0,40
Particules
g/kWh
0,013
0,007
0,007
0,025
carburant biocarburant, en respectant les normes de dépollution 4 ou 5 de l’Union européenne. L’analyse portait sur le fonctionnement du moteur et du système d’échappement.
Que signifie B10, B50, B100 ?
Faible pouvoir calorifique du biodiesel
B10 : mélange de 10 % de biodiesel et de 90 % de diesel B50 : mélange de 50 % de biodiesel et de 50 % de diesel B100 : 100 % de biodiesel EN 14214 (FAME)
Les recherches révèlent que le biodiesel est consommé en grandes quantités à cause de son pouvoir calorifique limité. Vu que cette particularité modifie le débit et le cycle de travail, le point de fonctionnement de l’unité de commande du moteur se déplace. Autrement dit, le calage
de l’allumage s’adapte aux différents volumes d’injection. Les gaz d’échappement bruts de biodiesel, mesurés avant leur post-traitement, ont des teneurs en monoxyde de carbone, en hydrocarbures et en particules inférieures à celles des émissions de gazole. Ce résultat positif est d’une importance capitale pour la connaissance des filtres à particules.
Test réussi Le système de post-traitement des gaz d’échappement du moteur d’essai, composé d’un catalyseur d’oxydation diesel (DOC), d’un filtre à particules diesel (FAP) et d’un catalyseur SCR, n’accusait aucune différence significative après 1000 heures de fonctionnement ininterrompu, que l’alimentation se fasse au gazole ou au bio diesel. Des analyses détaillées du FAP ont fait apparaître une diminution de sa charge due aux indices de fumée plus bas lors de l’utilisation de biodiesel pur (B100). La durabilité du système de post-traitement des gaz d’échappement ne devrait pas être compromise par les oligoéléments constituant le carburant (soufre, phosphore, potassium, sodium, calcium...).
Conclusion Les bons résultats du projet plaident en faveur de l’utilisation du biodiesel dans les moteurs actuels qui sont conformes à la norme européenne de dépollution 4. L’emploi du B100 paraît aussi possible vu que des systèmes de post-traitement des gaz d’échappement comparables sont intégrés dans des moteurs respectant la norme 5. Un test de fonctionnement continu de 1000 heures a démontré que le prototype de moteur biodiesel est stable à long terme. Photo : Deutz
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Technique Agricole 12 2018
Source : UFOP, Université de Rostock, ATZ Off-Highway 3/2018
Question de lecteur | Management
L’utilisation hors agriculture permet d’améliorer le taux d’utilisation des véhicules. Photo : Heinz Röthlisberger
Pour un taux d’utilisation plus élevé Pour améliorer le taux d’utilisation de leurs véhicules, des agriculteurs les utilisent pour des transports non agricoles. Ils doivent dès lors s’acquitter de la redevance poids-lourds forfaitaire (RPLF). Urs Rentsch Les articles 86 et 87 de l’Ordonnance sur les règles de la circulation routière (OCR) spécifient quelles sont les courses autorisées aux véhicules agricoles sur la voie publique et les courses en relation avec les besoins d’une exploitation agricole. Les véhicules correspondants sont munis de plaques vert clair et peuvent être conduits par des titulaires d’un permis de catégorie G (jusqu’à 30 km/h) et G40 (jusqu’à 40 km/h) ; pour la conduite à une vitesse comprise entre 31 et 40 km/h, les remorques doivent aussi avoir une plaque de contrôle verte. Ces courses ne sont pas soumises à la redevance poidslourds forfaitaire (RPLF). Les courses ne figurant pas dans ces deux articles sont de nature industrielle, c’est-àdire qu’elles ne peuvent être réalisées que par des véhicules dotés d’une immatriculation industrielle (plaques de contrôle blanches) et sont soumises à la RPLF. Cela entraîne certaines conséquences subsidiaires.
industriels s’élève à 11 francs par 100 kg de poids total du tracteur, plus 11 francs par 100 kg de poids remorquable. La RPLF pour un tracteur de 5 tonnes, avec un poids remorquable de 25 tonnes, s’élève donc à 3300 francs par an. Sur demande adressée à l’Office cantonal de la circulation routière, le code 270 peut être inscrit dans le permis de circulation. Il permet de ne tracter que des remorques qui ne sont pas soumises à la RPLP (redevance poids lours liée aux prestations, par ex. dans le cas de l’utilisation de tracteurs pour le service hivernal ou de remorques non immatriculées pour chariots à moteur). Le poids remorqué est alors exempté de redevance poids-lourds. Concernant les véhicules assujettis avec plaques interchangeables, la redevance n’est due que pour celui avec le taux de redevance le plus élevé. Le permis de conduire F est obligatoire pour les courses industrielles ; le G40 ne suffit pas.
Coûts des plaques blanches
Inconvénients de l’immatriculation comme véhicule industriel
Selon l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV), la RPLF est due pour les véhicules d’un poids total supérieur à 3500 kg, ceux avec un poids remorquable supérieur à 3500 kg, plus les chariots à moteur industriels et les tracteurs industriels jusqu’à 40 km/h. La redevance annuelle pour chariots à moteur et tracteurs
À l’inverse des courses agricoles, les courses astreintes à la RPLP ou à la RPLF sont soumises à l’interdiction de circuler le dimanche et de nuit. Les tracteurs et remorques avec immatriculation industrielle doivent être expertisés plus souvent. Les dimensions du tracteur sont limi tées à 2,55 m de large et à 3 m de dépassement
Où est-ce que le bât blesse ? Quelles sont les principales préoccupations des membres des sections de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) ? Quels soucis, quelles difficultés rencontrent-ils dans leur réalité quotidienne ? Dans une série paraissant épisodiquement, Technique Agricole traite les questions soumises régulièrement au service Formation et Conseil de l’ASETA.
vers l’avant (contre 3 m de large et 4 m de dépassement pour les courses agricoles).
Exceptions Selon l’art. 90 OETV, l’autorité cantonale peut autoriser l’emploi industriel d’un véhicule agricole avec plaque verte : a) pour des courses au service de l’État ou d’une commune, notamment pour la construction et l’entretien de routes et chemins, l’enlèvement des ordures ou le déneigement ; b) pour d’autres courses d’intérêt général, par exemple pour le transport de lait vers un centre collecteur, ou encore pour le camionnage en faveur des communes isolées. De telles autorisations ne sont accordées que pour des raisons impérieuses et pour les endroits où il n’y a pas de véhicules industriels propres à effectuer des courses de ce genre. 12 2018 Technique Agricole
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Plate-forme | Exposition
Les 27 médailles du Sima ont été remises à leurs récipiendaires dans le cadre d’une rencontre préliminaire, en novembre déjà. Photos : Sima
Le numérique en point de mire Dans le domaine du machinisme, reste-t-il des innovations sans lien avec le thème dominant du moment, l’« Agriculture 4.0 » ? La moitié des nouveautés que le jury d’experts a récompensées en avant-première du Sima 2019 ont un lien direct avec la numérisation. Roman Engeler Le prochain Sima a lieu à Paris en février 2019. Avec 1800 exposants, ce « Mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage » est un événement très attendu des francophones d’Europe et d’Afrique. Un jury d’experts a passé à la loupe 120 nouveautés parmi les 700 dossiers déposés pour le concours de l’innovation. Environ un quart des objets examinées ont remporté une médaille. Il n’est guère surprenant de découvrir que les innovations numériques, ni que près de la moitié des médailles soient attribuée à de tels objets. Ces solutions sont de plus en plus perfectionnées, pour des domaines d’utilisation toujours plus étendus. La sécurité des utilisateurs est un autre thème dominant, de même que la qualité et la productivité des machines et des processus de travail et de traitement des récoltes.
Un système de relevage automatique du galet avant réduit ce phénomène. Intelligent, ce système se déclenche au-delà d’un certain rayon de braquage sans détériorer la structure des sols. En effet, la
pression moyenne de la surface résiduelle (environ 60 %) est plus favorable qu’une monte de pneus standard. Cette rupture technologique en matière de véhicules chenillés a été obtenue simplement en pi-
De l’or pour la Claas « Jaguar 960 » et ses chenilles « Terra Trac » Claas lève le principal obstacle qui limite l’utilisation de chenilles sur les ensileuses automotrices, le ripage dans les courbes. 40
Technique Agricole 12 2018
Claas a remporté une médaille d’or pour son train roulant à chenilles « Terra Trac », spécialement adapté aux ensileuses « Jaguar 960 » pour réduire le rippage dans les courbes.
Exposition | Plate-forme
lotant les systèmes hydrauliques existants sur le train de chenilles suspendues. En fonction de l’angle de braquage, seuls les rouleaux de maintien et les galets arrières moteurs touchent encore le sol. La largeur hors-tout de la machine reste de 3 mètres.
De l’or pour le « DynaTrac » de Laforge Le DynaTrac de Laforge est une interface utilisable avec tous les tracteurs et tous les outils du marché. Placé entre le troispoints et l’outil, il apporte la fonction guidage à des outils standard moins coûteux, au lieu d’ajouter cette fonction sur chaque outil. L’utilisateur n’a besoin de se familiariser qu’avec un seul type d’interface de guidage. L’interface coulisse latéralement en fonction du pilotage réalisé par les systèmes de guidage GPS ou caméra afin d’assurer un positionnement de l’outil avec une précision proche du centimètre. Le « DynaTrac »existe en diverses tailles ; il pèse entre 800 et 1500 kg.
De l’argent pour le « Live N-Balance » de John Deere et Airbus « Live NBalance » est un projet développé conjointement par John Deere et Airbus pour exercer une surveillance permanente de l’évolution du bilan azoté des parcelles. Le système combine des données intra-parcellaires provenant de capteurs embarqués sur des machines et mesurant les apports d’intrants azotés (minéraux et organiques), le rendement et le taux de protéine en fin de cycle, avec des mesures par satellites de l’azote absorbé tout au long de la saison. En fin de cycle de culture, l’exploitant peut mettre en perspective le « film » de la saison au regard du résultat de la récolte pour adapter sa stratégie de fertilisation future. L’exploitant visualise l’étendue des déviations éventuelles pour établir leurs causes possibles et décider des actions correctives. La carte finale de solde en azote facilite le calcul du retour sur investissement vis-àvis de l’azote. Cet outil s’inscrit pleine-
« Live N-Balance » est un projet commun à John Deere et Airbus. Il permet un suivi continu du bilan azoté de parcelles cultivées.
L’interface de guidage Lafarge « DynaTrac » remporte une médaille d’or.
ment dans le concept d’agriculture de précision, avec un suivi temporel et spatial exhaustif.
De l’argent pour le « Field Sensor » de Bosch Bosch Field Sensor est un ensemble de capteurs connectés qui recueillent de façon quotidienne des informations sur la culture, le sol et la météo. Ces capteurs sont regroupés sur un piquet, avec en particulier une caméra et des capteurs multispectraux A partir de leurs informations, différentes variables agronomiques sont calculées (surface foliaire, indice de végétation, contenu en chlorophylle, hygrométrie, température, potentiel hydrique, rayonnement). Ce système permet de suivre la dynamique de croissance de la culture, avec des algorithmes adéquats permettant de détecter l’arrivée des stades, les nécroses sur les feuilles et, grâce aux capteurs multispectraux, de calibrer les données satellites (indices de végétation pour le besoin en azote). Enfin, il permet la fusion entre les données spatiales (satellites, drones et systèmes embarqués) pour donner une image de l’hétérogénéité de la parcelle et/ou prédire la qualité et la quantité de récolte.
De l’argent pour le « Connected Support » de John Deere Le support connecté John Deere apporte une dimension collaborative aux systèmes télématiques. Les informations sont plus rapidement centralisées, et interprétées automatiquement par une comparaison permanente avec d’autres matériels connectés ou sur la base de supports renseignés par les concessionnaires et les services techniques John Deere. Tous les matériels individuels contribuent à enrichir une base de données collective, capable ainsi de détecter une panne avant
l’apparition de symptômes classiques : c’est l’« Expert Alert ».Enfin, un outil central (« Machine Dashboard ») permet de suivre tous les matériels connectés de chaque concession, et d’être proactif. En atelier, la planification des interventions lisse la charge de travail en minimisant les pannes imprévues. La réactivité des équipes techniques est améliorée tout en limitant les pics d’activité. Pour les clients, les interventions techniques peuvent être planifiées sans interrompre leurs travaux.
L’application pour smartphone « Redvista » de Kuhn utilise la réalité augmentée pour assister les utilisateurs lors des réglages et des travaux de maintenance.
Le Sima 2019 Le Mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage (SIMA) a lieu du 24 au 28 février 2019 au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte. Pour toute information sur les voyages organisés à cette occasion, contacter l’agence Voyageplan, Grand-Rue 98, 1820 Montreux; tél. +41 21 966 44 11 ; courriel : info@voyageplan.ch Technique Agricole est partenaire média international de cette manifestation. Sa rédaction se réjouit d’assister à cet événement sur lequel elle réalisera un reportage spécial.
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Plate-forme | Exposition
Médailles de bronze
Le « Field Sensor » de Bosch est constitué d’une batterie de capteurs intégrés dans un support métallique en forme de pieu.
De l’argent pour Kuhn et son application « Redvista » L’application mobile « Kuhn Redvista » utilise la technologie de la réalité augmentée pour aider l’utilisateur de la machine ou le technicien du réseau de distribution dans ses tâches d’entretien et de réglages. Cette application est utilisable sur tous types de smartphones ou tablettes. Elle permet à l’utilisateur d’accéder aux informations à jour et en temps réel de sa machine, sans utiliser de notice papier et sans risque de perte de ces documents. Cette permet, par exemple, de localiser tous les points de graissage, même ceux masqués par des souillures. L’app’ a un côté ludique ; elle permet en outre de déléguer ce type de tâches à des personnes sans formation technique.
De l’argent pour la « Tank Air Wheel » de Sodijantes Le volume d’un pneu agricole est très important. Le télé-gonflage, nécessaire pour adapter la pression en fonction des condi-
• Amazone : le système « Windcontrol » compense l’effet du vent sur l’épandage. • Arbos : le pulvérisateur « Blaster » est doté d’une suspension indépendante, d’un ré- glage de la voie et d’un système de guidage novateur. • Beiser : le râtelier avec auge galvanisée « Fourrage lib », monté sur remorque, est doté d’une balance connectée. Celle-ci transmet en temps réel des données à l‘éleveur sur le stock de fourrage à disposition du troupeau. • Berthoud : « Rent » est une offre de location longue durée pour les pulvérisateurs, associée à un service de maintenance. • Case IH : « XPower » est une alternative aux herbicides chimiques. Cet appareil élec- trique à l’avant du tracteur élimine les adventices par des décharges électriques. • Claas : la barre de coupe à tapis flexible « Convio Flex », à vitesse proportionnelle à l’avancement, permet une alimentation régulière des organes de battage. • Claas : les chargeurs « Torion Sinus » combinent une direction sur les quatre roues avec une articulation centrale. • Climate « Fieldview » : plateforme numérique conçue pour aider les agriculteurs à analyser les données de leurs machines en vue d’optimiser leur productivité. • De Sangosse : le « Limacapt » est un capteur connecté autonome pour le comptage et le suivi des limaces dans les champs. • Hydrokit : le kit « 3e mains pour 3e point » est un dispositif d’assistance d’attelage de barre de poussée hydraulique et d’arbre de transmission de prise de force sur tracteur. • Isagri : l’application « Fernand l’Assistant » fonctionne de manière analogue à « Siri » et répond aux questions posées par l’agriculteur. • Jourdain : le « Passage large avec Surlock » est un dispositif automatique de verrouil- lage innovant des barrières pour animaux qui doivent être actionnées plusieurs fois par jour. • Karnott : ce compteur connecté polyvalent peut être placé sur n’importe quel équipe- ment dont il simplifie le suivi des interventions. • Kverneland : un microgranulateur pour semoir de précision minimise les risques de contamination liés à l’exposition aux produits phytopharmaceutiques constituant les microgranulés. • Manitou : la fonction « Eco Stop » coupe automatiquement le moteur des chargeur après un laps de temps réglable, lorsque l’opérateur a quitté la cabine du véhicule. • Manitou : une approche a été développée pour réutiliser les composants des chargeurs en fin de vie, afin d’optimiser le recyclage des matériaux. • New Holland : un inverseur du rouleau d’alimentation dynamique, « Dynamic Feed Roll », permet à l‘opérateur d’une machine d’éliminer les bourrages sans quitter sa cabine. • Rabaud : la laveuse radiocommandée de 4,5 m de haut est destinée aux poulaillers. • Trimble : la balise « Asset Tag » identifie de façon par liaison bluetooth, via une applica- tion, les machines attelées à un tracteur et la présence du chauffeur. • Trimble : le dispositif « AutoSync » simplifie les échanges de données.
tions d’utilisation souffre d’un temps de montée en pression trop long. En intégrant une réserve à 6 bars dans la jante, la technologie « Roue avec réservoir d’air intégré » améliore beaucoup les performances des systèmes de gonflage.
Où sont les tracteurs ?
John Deere offre un service proactif pour les flottes de machines avec son « Connected Support ».
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Bien que la norme d’émissions 5 entre progressivement (en fonction des classes de puissances) en vigueur le 1er janvier 2019, les tractoristes sont étonnamment absents de ce palmarès. Ils attendent probablement l’Agritechnica, en novembre 2019, pour dévoiler leurs innovations, ou bien jouent avec les délais transitoires, sachant que les constructeurs de moteurs ont déjà adaptés leurs produits et sont prêts à les livrer.
Le « Tank Air Wheel » est un réservoir d’air comprimé intégré dans le corps de la jante.
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Plate-forme | Reportage
Christoph Hofstetter (à gauche) et Matthias Lüscher devant leur Sulky « X40+ Econov ». Cet épandeur d’engrais est l’une des machines de l’agro-entreprise Hofstetter dotée d’un équipement électronique complet. Photos : Heiz Röthlisberger et ldd
Qualité, précision et rendement surfacique L’avènement de l’électronique et du GPS permet de gagner en qualité et en précision du travail. L’agro-entrepreneur Christoph Hofstetter s’est engagé dans cette voie en gardant à l’esprit l’adage : « Faire confiance c’est bien, contrôler n’est pas mal non plus » ! Heinz Röthlisberger Électronique, GPS, systèmes de guidage RTK, «section control»: la numérisation a depuis longtemps gagné l’agriculture suisse. L’entreprise de travaux agricoles Hofstetter Ackerbau Service AG, gérée par Christoph Hofstetter à Grosswangen (LU), en témoigne. Elle possède quatorze tracteurs Fendt, tous compatibles Isobus et équipés d’un système caméra-écran pour surveiller l’espace à l’arrière du tracteur ou la trémie du semoir. Certains d’entre eux possèdent des systèmes de guidage par GPS, de coupure de tronçons ou de réglage de pression embarqués. Il faut naturellement que les machines portées au tracteur soient également dotées d’une électronique appropriée. Dans l’entreprise Hofstetter, cinq d’entre elles, un semoir à maïs Kuhn à 8 rangs, un semoir à maïs Monosem, également à 8 rangs, 44
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un semoir à betteraves Kuhn à 6 rangs, un pulvérisateur Lemken et un épandeur à engrais Sulky, embarquent même un équipement électronique complet. « Sur ces cinq machines, la gestion automatique des coupures de tronçons et la commande marche/arrêt sont assurées par Isobus, par GPS et par la fonction section control », explique Matthias Lüscher, responsable depuis six ans de la production végétale dans l’entreprise de Christoph Hofstetter, où il a vécu l’introduction de la numérisation de près.
Éviter les chevauchements Matthias Lüscher est impressionné par les progrès de l’électronique dans le domaine des machines agricoles. Il considère que l’on n’a jamais fini d’apprendre et que la numérisation constitue un im-
mense défi. il est convaincu que ce type d’applications facilitent grandement le travail des tractoristes. « L’interface normalisée Isobus, poursuit-il, a notamment permis une grande simplification des échanges de données entre la machine et le tracteur. Il suffit de brancher la prise pour voir les données de la machine s’afficher sur le terminal du tracteur. » Bien entendu il faut pour cela que la machine et le tracteur soient compatibles Isobus. Outre ce dernier, les systèmes de guidage et de section control assistent efficacement l’opérateur pendant le travail au champ. « Le rôle des premiers est d’assurer que le tracteur avance en ligne droite ou repasse dans les mêmes traces d’une fois à l’autre, tandis que les systèmes de coupure de tronçon, ou section control, doivent éviter les chevauchements indési-
Reportage | Plate-forme
rables lors de l’épandage d’engrais, des semis ou de la pulvérisation de produits phytosanitaires, explique Matthias Lüscher. Nos champs présentent alors une parfaite homogénéité et nous sommes assurés de ne pas traiter deux fois la même zone, ce qui arrive souvent, surtout en fourrière ou au bout d’un champ de forme irrégulière. Le risque de verse diminue d’autant ».
Oui à la confiance, sans aveuglement La machine garantit la précision du travail et facilite la tâche du conducteur, qui peut alors se concentrer sur la surveillance des systèmes, observer ce qui se passe autour de lui et même téléphoner à son chef sans risquer de voir son tracteur faire des écarts ou d’épandre son engrais au mauvais endroit. « Dans les périodes où les agro-entrepreneurs sont sur leur tracteur du matin au soir, la concentration faiblit forcément en fin de journée », fait remarquer Matthias Lüscher. Ces systèmes leur permettent de se « détendre » pendant le trajet, car ils n’ont pas à se soucier de suivre la trace avec précision.» Mais Matthias Lüscher nous met aussi en garde contre un excès de confiance dans ces systèmes. Le conducteur n’est pas dispensé de s’assurer que tout va bien. Après une mise à jour, ou la mémorisation d’une nouvelle largeur de travail, il est toujours recommandé de vérifier le comportement de la machine pendant son premier passage au champ. Sur une exploitation employant plusieurs personnes, les systèmes provenant d’un fournisseur unique sont généralement plus faciles à gérer que ceux achetés auprès de plusieurs constructeurs.
Préparer la bouillie au litre près « Un argument souvent entendu veut
Le terminal Isobus du tracteur affiche les 12 tronçons gérés automatiquement (photo de gauche) ainsi que les zones déjà traitées par l’épandeur et celles qui ne le sont pas encore (photo de droite). Pour ce faire, les données du champ ont été saisies antérieurement.
que l’agriculture de précision permette d’économiser des engrais et des herbicides, déclare Matthias Lüscher. C’est sans doute vrai pour les champs d’une centaine d’hectares comme on en trouve à l’étranger, mais en Suisse, où les parcelles sont relativement petites, les économies sont à peine décelables. » On n’a simplement pas les quantités nécessaires. Dans notre pays, on a d’autres arguments à faire valoir en faveur de ces systèmes : la précision et la netteté du travail qu’ils permettent d’atteindre. « Dans les applications de pulvérisation, par exemple, ils permettent un dosage au litre près », avance Matthias Lüscher. Inutile dans ces conditions de partir au champ avec un surplus de 50 litres, dont on n’aura probablement pas besoin et dont il faudra « se débarrasser » dans les règles de l’art. « Si on ne considère que les aspects financiers, ces systèmes ne sont pas rentables, ajoute-t-il. Son patron, Christoph Hofstetter, partage cet
avis : «Nous les utilisons pour rester concurrentiels et bien sûr aussi pour livrer un travail irréprochable ». On ne peut raisonnablement pas facturer aux agriculteurs le surcoût engendré par l’acquisition de ces technologies modernes, au prix non négligeable, même si elles apportent une aide bienvenue.
Et ce n’est qu’un début… Christoph Hofstetter et Matthias Lüscher sont persuadés que l’évolution va se poursuivre en matière de numérisation : échantillonnage des récoltes et des sols, mesure par infrarouge du couvert végétal ou cartographie des récoltes par satellite pour ne citer que ces domaines. Le véritable objectif est de limiter l’épandage aux endroits où il est vraiment nécessaire. « Il y a encore beaucoup de possibilités à développer, y compris pour pour l’agriculture suisse, réputée ouverte aux techniques modernes et à la numérisation », concluent-ils en chœur.
L’agro-entreprise Hofstetter
L’agro-entreprise Hofstetter utilise également des systèmes de guidage, par exemple pour les semis en bandes fraisées. Photo : ldd
Matthias Lüscher : « Le réglage séparé des quantités assure un épandage précis en cas de gestion modulée des parcelles. »
Christoph Hofstetter a créé son entreprise de travaux agricoles il y a 17 ans. Au début seul avec un tracteur et un semoir, il est aujourd’hui, à 45 ans, à la tête d’une véritable entreprise, la « Hofstetter Ackerbau Service AG », qui emploie huit collaborateurs fixes et plusieurs saisonniers. Le parc de machines se compose de 14 tracteurs Fendt (du « 313 Vario » au « 939 Vario ») et de tout un assortiment d’outils et de machines, principalement pour les grandes cultures, la gestion des herbages, la protection phytosanitaire, le transport de marchandises et d’engrais de ferme, ainsi que le service hivernal.
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Plate-forme | Exposition
Au pays de tous les possibles Aux États-Unis, tout est plus grand, les dimensions sont autres, mais les problèmes et les défis sont les mêmes que chez nous. Les fermiers de là-bas dépendent aussi du temps qu’il fait et des prix agricoles, comme le montre une visite au salon « Farm Progress Show ». Helmut Süss*
Un semoir Great-Plains adapté aux conditions des... Great Plains, ceinture céréalière des États-Unis. Photos : Helmut Süss
Début septembre, le « Farm Progress Show » s’est tenu à Boone, à une heure de route de Des Moines, capitale de l’Iowa. Ce salon a lieu en plein air avec passé 600 exposants et environ 25 000 visiteurs. L’organisateur l’affirme : des producteurs du monde entier se rencontrent ici à l’enseigne de cette « tradition commerciale vieille de 65 ans ». Les grands fabricants en profitent pour lancer leurs nouveautés. Il *Helmut Süss est rédacteur spécialiste en machinisme à l’hebdomadaire agricole bavarois Bayerisches Landwirtschaftliches Wochenblatt.
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s’agit généralement de machines de taille surdimensionnée, « Big Machines for Big Farmers » (« grosses machines pour gros paysans ») ou « Big Toys for Big Boys » (« grands jouets pour grands garçons »), qui sont à la mesure des domaines de ce coin d’Amérique à cheval entre la région céréalière des Grandes Plaines, ou Great Plains, et la Corn Belt, la « Ceinture de maïs ». John Deere, Case IH et Agco sont les trois plus grands fabricants US, qui exposent en première mondiale à Boone leurs équipements pour le marché américain. Les thèmes relatifs à la protection des sols
et à l’agriculture intelligente, « Smart Farming », occupent une place croissante dans l’exploitation efficace et durable des fermes US, dont la taille moyenne atteint 434 hectares.
L’économie agricole des États-Unis L’idée dominante voulant simplement que tout soit beaucoup plus grand aux ÉtatsUnis n’est guère pertinente. Tous les cinq ans, pour mieux saisir « l’air du temps » dans l’agriculture, le ministère américain compétent recense l’ensemble des données du secteur, dans tout le pays.
Exposition | Plate-forme
Sur le marché américain, le Fendt « 1000 Vario » devient « Challenger 1000 ».
Grâce aux pneus Mitas XXL, qui leur servent de bouées, les tracteurs peuvent passer à l’eau !
Les USA comptent deux millions d’agri culteurs, mais les exploitations sont très variées, à l’image des différentes zones climatiques de cette vaste nation. Dans le Middle West, la Corn Belt et les Great Plains occupent deux larges bandes du territoire. Dans l’Iowa et l’Illinois par exemple, les étendues de maïs se succèdent à l’in fini, parfois séparées par un champ de soja. Au Nebraska, plus à l’ouest, les champs immenses sont irrigués en cercles par de grands pivots alimentés en eau depuis des lacs souterrains. Dans la région autour d’Omaha, il ne tombe en moyenne que 600 mm d’eau par an ; les cultivateurs obtien nent des rendements atteignant 115 quintaux/ha, et 80 quintaux/ha sur les terres argileuses non-irriguées. La forte présence du maïs s’explique par les prix à la production relativement élevés. Le stockage du maïs et des céréales joue un grand rôle chez les Américains. Chaque agriculteur ou presque dispose de capacités de stockage pour au moins deux récoltes, ce qui lui permet de vendre sa marchandise au moment le plus opportun. Ils
sont aussi nombreux à fragmenter leurs mises en marché et à jouer sur les ventes à terme, avant et après les moissons dont ils ne stockent qu’une partie. Dans la Corn Belt et les Great Plains, les énormes silos en forme de boîtes de conserve sont une caractéristique typique des fermes. Ces dernières années, quantité de maïs a fini dans les usines d’éthanol pour être transformé en carburant et en fourrage.
Cette batteuse Tribine articulée à trémie de 35 m3 attirait tous les regards sur le salon.
Même cette benne de transbordement est équipée de trains de chenilles.
Simplicité et force de frappe En Amérique du Nord, les gros tracteurs à roues jumelées mais attelés d’équipements plutôt simples dominent. Si des agriculteurs possèdent une moissonneuse- batteuse en propre, d’autres confient la moisson à des entreprises. Une majorité de cultivateurs utilisent des semoirs 16-rangs, avec des interlignes de 94 cm et fertilisation liquide simultanée. Les 190 000 tracteurs des États-Unis labourent peu ; ils tirent plutôt des cultivateurs et des machines combinées. La protection des sols et l’agriculture de précision
Opération « relations publiques » avec cette MF « 23790 Ultra HD » pressant… des ballots de déchets !
sont aussi des « trends » dans l’agriculture américaine. Le strip-till (culture en bandes), les pneus ménageant les sols, les trains de chenilles pour les véhicules de transbordement et les pulvérisateurs tractés sont de plus en plus fréquents. Le « smart farming », avec des données en réseau sur la météo, les choix variétaux, la biomasse, la fertilisation localisée, l’imagerie satellite, a du potentiel. Les agriculteurs qui appliquent ces nouvelles technologies sont encore peu nombreux, mais, et on a pu le constater au « Farm Progress Show », l’offre des entreprises internationales relativement à ce secteur ne cesse de s’élargir.
Sur les fermes américaines, les silos jouent un rôle important.
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Plate-forme | Recherche
En réalité, la capacité de charge maximale des sols agricoles est atteinte depuis longtemps. Photo : Apollo/Vredestein
Des capteurs pour réduire les charges extrêmes au sol Les sols subissent des contraintes importantes, une constatation qui semble susciter plus de paroles que d’actes concrets. Toutefois, une nouvelle approche fait intervenir un réseau de capteurs destiné à mieux contrôler le transfert des charges du tracteur au sol. Ruedi Hunger Les constructeurs de tracteurs cherchant à moderniser leurs gammes sont soucieux de diminuer la charge aux essieux pour réduire la compaction des sols. En même temps, ils s’efforcent d’améliorer les performances (tout en réduisant la consommation de carburant), ce qui les amène à augmenter le poids des machines pour gagner en adhérence et en force de traction. La solution passe par un compromis consistant à maximiser la surface de contact entre les pneus et le sol, d’une part en répartissant le poids du véhicule sur tous les essieux moteurs, compte tenu de la dimension des pneus, d’autre part 48
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en abaissant la pression de gonflage jusqu’à la limite de la capacité de charge du pneu. Un objectif aussi ambitieux serait irréalisable sans le concours de capteurs de différents types, comme nous allons le voir ci-dessous.
Compactions persistantes du sol Une compaction persistante se produit lorsque la contrainte exercée sur le sol dépasse sa résistance mécanique. C’est surtout dans la couche située sous la couche arable (à partir d’env. 30 cm de profondeur), où les outils standard tels que le cultivateur ou la charrue ne parviennent
plus à ameublir le sol pour réparer une compaction, que le rapport entre contrainte et résistance est critique. Dans les couches supérieures, la contrainte évolue en rapport inverse à la surface de contact entre les pneumatiques et le sol, ce permet de jouer sur la pression de gonflage. Dans les couches sous-jacentes en revanche, elle dépend surtout de la charge verticale imprimée au sol par les roues.
Systèmes manuels limités Toutes les forces agissant sur le tracteur sont transférées au sol par la surface de
Recherche | Plate-forme
contact des pneus ou des trains chenillés. Si la capacité de charge des pneus le permet, l’utilisateur peut agir sur la pression de gonflage des pneus et sur la charge verticale exercée par les roues entre lesquelles il existe une corrélation critique. Le fait que la charge aux essieux, qui est déterminée à l’arrêt, varie pendant le travail en fonction des efforts dynamiques de traction/compression exercés par l’outil porté, entraîne une complication supplémentaire. Les dénivellations du terrain, qu’elles soient longitudinales ou transversales, modifient également la répartition des forces sur les roues. À la lumière des multiples influences à prendre en compte, les systèmes de télégonflage actuels sont loin d’offrir une solution parfaite, même s’ils participent d’une bonne approche. Le système visé par les chercheurs sera entièrement automatique, capable de calculer la pression de gonflage optimale pour chaque essieu ou pour chaque roue, grâce à un réseau de capteurs permettant de déterminer la totalité des paramètres pertinents.
l’un à l’autre, on pourra régler une pression de gonflage égale dans tous les pneus. Pour connaître en permanence les forces agissant sur les pneus, il faut disposer d’un système de mesure de la charge à la roue intégré dans la structure du véhicule. Les capteurs nécessaires sont connus, encore faut-il tenir compte d’un certain nombre d’influences parasites. Ainsi, sur un tracteur aux roues lestées ou
équipé de roues jumelées, les fonctions de calibrage doivent être adaptées. De même, la largeur de voie choisie et la combinaison pneus/jantes utilisée sont à connaître. Nous ne sommes donc pas au bout de nos peines. Une certitude cependant : un système de mesure de la charge à la roue intégré dans le tracteur ne peut s’envisager qu’avec le concours d’un large éventail de capteurs.
Capteurs mesurant les charges aux essieux Des procédés éprouvés existent déjà pour déterminer la charge des essieux à suspension hydraulique, pneumatique ou hydropneumatique. Il est possible de placer des capteurs sur le pivot des essieux pendulaires, non suspendus, ou sur le logement du pivot côté essieu. Un procédé récent consiste à mesurer la distance entre la jante et la zone aplatie du pneu au moyen de capteurs à ultrasons. Dans une autre approche, des capteurs mesurent la distance du carter d’essieu au flasque de roue pour calculer la charge à la roue. On dispose d’une méthode d’acquisition basée sur des jauges de contrainte qui mesurent les déformations des composants du carter des essieux rigides dues aux charges verticales sur les roues. Un principe similaire est d’ores et déjà utilisé sur les chargeuses télescopiques pour générer une alarme en cas de risque de renversement, c’est-à-dire un capteur de distance capacitif qui évalue la déformation du carter d’essieu due à la charge sur la roue.
Conclusions Pour utiliser un tracteur agricole sans abîmer les sols, il est nécessaire d’agir sur deux facteurs étroitement liés : la masse du véhicule et la pression de gonflage des pneus. Si ces facteurs sont adaptés
Un réseau complet de capteurs permet une répartition optimale des charges sur les roues et des pressions de gonflage. Photo : Continental
État des équipements intégrés de mesure de la charge des roues des tracteurs Source : colloque VDI 2017 Position de montage des capteurs
Type de capteurs
Débattement des pneumatiques
Mesure de la distance entre la jante et la zone aplatie du pneu selon la charge et la température
Contrainte/déformation de la jante
Capteurs de meJante permettant de déterminer des efforts sure des forces et des couples dans les trois dimensions, agissant sur la roue directement sur la roue (jante de mesure)
Distance du carter d’essieu au flasque de roue
Mesure de la distance du carter d’essieu au Capteurs de disflasque de roue pour calculer la charge à la tance roue
Contrainte/déformation du carter d’essieu
Méthode d’acquisition pour essieux rigides consistant à mesurer la déformation des composants due à la charge verticale exercée sur la roue
Jauges de contrainte
Paramètre de traction sur la roue
Capteur de couple monté devant ou à l’intérieur du carter d’essieu et dirigé sur l’arbre d’entraînement de la roue
Capteurs à magnétostriction passive ou capteurs de couple
Capteurs à ultrasons
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Plate-forme | Contexte
Le bâtisseur de ponts On associe l’agriculture 4.0 à la mise en réseau. Mais tout n’est pas aussi simple dans la pratique, car la tendance à chacun à faire sa petite cuisine dans son coin est souvent présente chez les constructeurs et des distributeurs. Avec de la persévérance toutefois, on est même parvenu à une entente entre John Deere et Fendt. Ruedi Hunger
Deux acteurs majeurs du machinisme agricole ont compris le sens de l’agriculture 4.0. Photos : Pukowski
Bien des bâtisseurs de ponts devront encore être à l’œuvre pour la mise en réseau imaginée par les spécialistes d’agriculture 4.0. L’exemple présenté ci-après démontre que les solutions ne sont pas toujours apportées par des géants, mais peuvent l’être par un simple inventeur venu de la campagne. Johannes Heupel, fondateur d’une jeune entreprise canadienne du nom d’Agra-GPS Ltd, a suivi une formation d‘ingénieur en électricité. Il a repris la ferme de son père depuis quelques temps et s’est vu confronté aux déficiences des systèmes électriques. Il a constaté (comme d’autres) la fréquente incompatibilité entre les machines des différents fabricants.
Le boîtier Bridge Pour des raisons purement économiques, Johannes Heupel a décidé d’utiliser dans sa ferme de 2500 ha en Alberta l’électronique GPS, avec la volonté de gérer tout son parc de véhicules avec un seul dispositif. Les systèmes de guidage AutoTrac et StarFire de John Deere lui ont servi de base. Au bout de trois ans, il a réussi à mettre son idée en application et à guider la moissonneuse batteuse Claas avec les mêmes signaux. Un « dispositif électronique de traduction » a 50
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Et oui ! Ils s’entendent. Un Bridge permet à Fendt de comprendre la langue de John Deere.
rendu l’utilisation des systèmes AutoTrac et StarFire possible sur d’autres machines et, de ce fait, jeté un pont. Les signaux Can Bus de la machine sont lus, traduits en consignes John Deere et transmis au système. Inversement, le « Bridge » reçoit des données de localisation et des ordres du système StarFire de John Deere et les transpose en consignes de guidage adaptées à la machine Claas.
Installation Quatre éléments sont nécessaires : le terminal John Deere, le récepteur StarFire, le boîtier Bridge et des câbles adaptateurs compatibles. Ces composantes sont montées de manière fixe. Une fois que le système de guidage est installé sur le tracteur et en mesure de traiter les ordres, le Bridge peut être mis en œuvre. Si un récepteur StarFire, le display John Deere et la Bridge sont déjà installés sur la machine en question, on peut utiliser le système de guidage. Toutes les fonctions de sécurité du tracteur et du système John Deere sont conservées.
assure la vente en Europe. Cet agriculteur de formation a travaillé dans la ferme du fondateur de l’entreprise. De retour en Allemagne, il s’est mis à son compte et gère depuis lors la société Agra-GPS. Près de 300 systèmes fonctionnent déjà dans toute l’Europe, dont une petite moitié en Allemagne. Si un problème se présente, Nicolai Pukowski a accès au système et peut le résoudre à l’aide d’un programme de diagnostic installé sur son portable. La « conversation » commencée entre Claas et John Deere se poursuit entretemps avec Claas, Fendt, Massey Ferguson, Challenger, Valtra, JCB, Horsch, Leeb, Agrifac, Versatile, Krone, Case IH et New Holland.
Conclusion Pour que la mise en réseau réussisse, l’agriculture 4.0 a besoin de beaucoup d’autres véritables bâtisseurs de ponts, comme Heupel et Pukowski. Ce serait encore plus simple si tous les fabricants et fournisseurs de logiciels adoptaient un langage commun.
Service en ligne Nicolai Pukowski, de Nordstemmen (D),
Source : www.agra-gps.com, magazine Eilbote
www.agrartechnik.ch Occasionen
L1218125 New Holland T 6.140, 2013, 121/89 PS/kW, A, EHR, FH, FZW, gVA, K, KL, PSH, Preis: SFR 97.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch
L2078898 Kubota B 8200 HST D, 1987, Preis: SFR 9.800,- (Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch
L1928571 New Holland D 1010, Preis: SFR 28.000,(Normalsatz (7,7 %)) Studer AG Lyssach, 3421 Lyssach, Tel.: +41 34 4474444, www.studer-landtechnik.ch
L1980828 Strautmann STK 1302, 2018, Preis: SFR 17.400,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Alois Kuoni, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L1949988 Pöttinger Euroboss 370 T, 2018, 37m³, Preis: auf Anfrage. Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L2081070 Pöttinger Novacat 301, 304cm, Preis: SFR 8.600,- (Normalsatz (7,7 %)) Kuoni Landtechnik AG, 5062 Oberhof, Tel.: +41 62 8676060, www.kuoni-landtechnik.ch
L1436872 New Holland 5060, 2013, 120/89 PS/kW, 350h, KL, K, Preis: SFR 79.000,(Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L1494017 New Holland 6090 Combi, 2008, Preis: SFR 28.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
Kioti CK 2610, 2014, 41h, Preis: SFR 19.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch L1373250 Fordson Super Major, 1961, 49/37 PS/kW, Preis: SFR 10.000,- (Normalsatz (7,7 %)) Guthauser GmbH, Land- und Erntetechnik, 5024 Küttigen, Niklaus Guthauser, Tel.: +41 62 827 14 14, www.guthauser-gmbh.ch
L2081787 SIP Senator 22/9, 2001, 22m³, HK, KB, MES, Preis: SFR 1.600,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch
L1803780
Kioti DK 4510 , 2017, 45/34 PS/kW, 30h, A, Preis: SFR 28.500,(Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch
L2064912
Kioti Mechron 2210 , 2016, 22/17 PS/kW, AHK, A, Preis: SFR 17.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch L1962153 SIP Opticut 220 F, 2010, 220cm, FRT, SHB, Preis: SFR 6.700,- (Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch
L2024986 John Deere 640L, 2016, 770h, RFE, A, Preis: SFR 320.000,- (exkl. Normalsatz (7,7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L1803778
L1610282 Cranab CRH 16, 2000, 9500h, Preis: auf Anfrage. KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch OL TWS 700 Z, Preis: SFR 2.400,(Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtec hnik.ch
L2063973 John Deere 6130R, 2018, 155/114 PS/kW, 50h, A, DLB, EHR, FH, FZW, gVA, K, KL, PSH, Preis: auf Anfrage. Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2055428
L1708061 Bucher Bucher Granit 2800, 1983, 43/32 PS/kW, 5023h, Preis: SFR 18.500,(Normalsatz (7,7 %)) Sepp Knüsel AG, 6403 Küssnach am Rigi, Tel.: +41 41 8501533, www.knuesel-sepp.ch
L1564186 Timberjack 1270, 1992, 16272h, Preis: auf Anfrage. KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L1231247 Bayerwald BW-E 710, 2005, 10/8 PS/kW, 50h, Preis: SFR 1.100,- (exkl. Normalsatz (7, 7 %)) KELLER Forstmaschinen AG, 4537 Wiedlisbach, Stefan Keller, Tel.: +41 32 636 04 44, www.keller-forstmaschinen.ch
L2081704 Farmtech Superfex 700, 2018, 7m³, Preis: SFR 20.500,- (Normalsatz (7,7 %)) Schär Landtechnik AG, 3368 Bleienbach, Hansruedi Schär, Tel.: +41 62 922 35 65, www.schaer-landtechnik.ch
L2055416 5125, 2017, 125/92 PS/kW, 100h, Preis: SFR 85.000,- (Normalsatz (7,7 %)) VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtechnik.ch
, Preis: auf Anfrage. VÖLLMIN LANDTECHNIK AG, 4466 Ormalingen, Tel.: +41 61 9858666, www.voellmin-landtec hnik.ch
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Passion | Report
Tracteurs suisses et normalisation, des débuts cahotiques Dans les années d’après-guerre, l’Association suisse des propriétaires de tracteurs s’est battue en première ligne pour harmoniser les données concernant ces véhicules, ceci pour permettre de comparer leur puissance, mais aussi pour faciliter l’utilisation d’outils portés avec des attelages et des prises de force normalisés. Edwin Stadler*
Le banc d’essais de tracteurs du Strickof, à Lindau (ZH), mis en service en 1957. A droite, le raccordement pour les mesures à la prise de force, à gauche celui pour tester les moteurs. Photos : ldd
Entre 1931 et 1946, des quotas d’importation limitaient les ventes de tracteurs étrangers en Suisse à 100 unités par an. Un grand – trop grand ? – nombre de fabricants indigènes se disputaient un marché intérieur exigu. La plupart des paysans, limités par les petites structures de leurs exploitations, ne pouvaient pas s’offrir les tracteurs suisses, coûteux. Sans parler des outils à leur atteler. L’harmonisation des attelages et la normalisation des prises de force auraient permis aux agriculteurs d’échanger des machines entre eux et d’économiser des
*Edwin Stadler a été 40 ans durant responsable des tests des tracteurs suisses ; il a terminé sa carrière en 2005 à l’Agroscope Tänikon à Aadorf (TG).
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sommes considérables. En 1939, l’Assoddciation suisse des propriétaires de tracteurs, précurseur de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA), réclamait déjà une uniformisation. Mais, malgré l’insistance des appels lancés aux fabricants, quasi aucune amélioration ne se produisit durant une dizaine d’années. En 1947, en dépit des protestations des fabricants suisses, les quotas d’importation furent portés à 1000 unités par an. On assista alors à l’arrivée sur le marché indigène de tracteurs en provenance des Etats-Unis et d’Angleterre. Ils surpassaient de loin les tracteurs d’origine suisse – au grand dam de leurs fabricants – en termes de normalisation des prises de force et des attelages. Les avantages du trois-points arrière normalisé (système
« Harry-Ferguson ») sautaient aux yeux des utilisateurs.
Expo spéciale sur la normalisation annulée à plusieurs reprises L’Association suisse des propriétaires de tracteurs se remit à l’ouvrage, réclamant avec insistance une standardisation des prises de force et des attelages arrière pour les outils portés. A sa demande, une présentation spéciale aurait dû avoir lieu en marge de l’exposition intercantonale de machines agricoles de Brougg (AG), les 1er et 2 avril 1949. Le mandat avait été confié à l’Institut suisse des machines agricoles et des techniques de paysannerie (IMA) de Brougg, fondé deux ans auparavant. Les fabricants suisses, Hans Hürlimann en première ligne, s’opposèrent par tous les moyens à cette ingérence. Il avan-
Report | Passion
çait que « ces Messieurs de Brougg » défendaient la normalisation internationale dans le seul but de pouvoir voyager à travers le monde aux frais de l’Etat. Les préparatifs de l’IMA pour l’exposition spéciale étaient presque achevés, les orateurs et spécialistes déjà invités, lorsqu’un message de la Markthallengenossenschaft, coopérative responsable du terrain des expositions de Brougg, parvint à l’Association suisse des propriétaires de tracteurs, l’informant que l’exposition spéciale annoncée ne pourrait pas avoir lieu. Initiatrice de l’exposition intercantonale, l’Association suisse des fabricants et commerçants de machines agricoles avait signé un contrat avec la Markthallengenossenschaft qui stipulait qu’aucune autre manifestation de même genre ne pouvait avoir lieu pendant la durée de l’exposition à Brougg et dans les environs. Si cette clause devait ne pas être respectée, la coopérative s’exposait à des actions en justice et à des réparations en dommages-intérêts. Par la suite, l’exposition spéciale fut encore une fois annulée au dernier moment et la standardisation des tracteurs reportée à plus tard.
Indications de puissance : les propriétaires de tracteurs s’insurgent De nombreuses réclamations de la part d’utilisateurs le montraient : les indications des constructeurs relatives à la puissance des tracteurs ne correspondaient pas toujours à la réalité. Il arrivait trop souvent que le tracteur qu’un agriculteur venait d’acheter, et qui était censé être plus puissant que celui du voisin, ne parvienne même pas à tirer le même épandeur à fumier ou à grimper une côte avec une charge identique.
Les indications du nombre de chevaux des tracteurs divergeaient d’une marque à l’autre et il n’existait en Suisse aucune instance de contrôle en mesure de vérifier la puissance des moteurs. On nageait donc dans le flou et l’incohérence, ce qui laissait la porte ouverte à l’incompréhension et aux malentendus entre acheteurs de tracteurs et paroles de vendeurs. Une fois encore, l’Association suisse des propriétaires de tracteurs dénonça ces dysfonctionnements et exigea avec force, en 1956, la création d’une instance de contrôle indépendante. L’année suivante, enfin, un banc d’essais pour tracteurs fut mis en service au Strickhof, l’école agricole d’alors du canton de Zurich. Il était placé sous la direction de l’IMA, et bénéficiait du soutien financier de la Confédération, de l’Union suisse des paysans, de l’Association suisse des fabricants et commerçants de machines agricoles, de l’Association suisse des propriétaires de tracteurs et du canton de Zurich.
Les tests confirment les différences Une trentaine de tracteurs, dont une moitié d’origine suisse, passèrent au banc pour mesurer leur puissance à la prise de force, leur consommation de carburant et pour être pesés. La participation au test était facultative. Y prirent part les marques helvétiques Bucher, Bührer, Hürlimann, Meili, Alpina-Oekonom, Vevey et Vogel ; du côté des marques étrangères, il y avait Deutz, Fendt, Massey-Ferguson, Ford, Hanomag, IHC, Lanz et Steyr. Sur les trente tracteurs, cinq étaient à essence et vingt-cinq étaient des diesel, soit à injection directe, soit avec préchambre de turbulence. Les systèmes de refroidis-
Les Vevey comptaient parmi les tracteurs suisses les plus évolués, avec leur trois-points hydraulique, leur prise de force normalisée, leur voie réglable à l’avant et à l’arrière de série.
sement étaient partagés aussi, avec six moteurs à refroidissement à air et vingtquatre à circuit à eau. Une particularité : le moteur du Hürlimann « D-80 SSK » était équipé d’un compresseur à rotors à lobes Roots. Cet accessoire – un précurseur – entraîné par une courroie, améliorait l’alimentation en air et le remplissage du cylindre et apportait un meilleur couple à bas régime. Le surcoût sur le prix d’achat pour cette suralimentation s’élevait à 975 francs. Sur certaines marques et certains modèles, les tests de puissance révélèrent des valeurs pouvant être jusqu’à 30% inférieures aux indications des constructeurs. Les contrôles mirent à jour des différences de consommation spécifique de carburant allant, respectivement, jusqu’à 40% et jusqu’à 50% pour les tracteurs à essence et les modèles diesel, ceci entre les véhicules les plus gourmands et les plus sobres. La mesure du régime des prises de force montra que vingt tracteurs respectaient le régime standard de 540 tr/min et qu’ils étaient donc en conformité avec la norme, tandis que dix modèles la dépassaient, pour certains largement, avec des régimes de rotation atteignant 750 tr/min. En 1964, 1966 et 1969, l’IMA effectua d’autres séries de tests au Strickhof, incluant cette fois la mesure de la puissance du relevage arrière.
Clap de fin après 600 tests et 60 ans Suite au transfert de l’IMA à Brougg et à la création de la Station fédérale de recherches agronomiques de Tänikon (FAT, devenue Agroscope Tänikon) à Aadorf (TG) en 1969, le banc d’essais déménagea à Tänikon. Le programme des tests bénéficia de nombreux enrichissements et de multiples adaptations pour être en conformité avec les règles internationales de tests pour tracteurs de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Des mesures du niveau sonore et des émissions furent ajoutées au programme. Le banc fut plusieurs fois agrandi pour accueillir des moteurs jusqu’à 300 chevaux. Des tracteurs étaient testés chaque année, ce qui aboutit à la publication de quelque 600 documents. La réputation de ces « Rapports FAT » débordait loin hors des frontières nationales. En 2017, 60 ans après la mise en service du premier banc au Strickhof, celui de Tänikon, unique en Suisse, fut fermé pour des raisons budgétaires, signant la fin des « Tests de tracteurs FAT ». 12 2018 Technique Agricole
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Passion | Youngtimer
Agriculteur et machiniste, Raphael Elmiger utilise sur sa ferme d’Oberbühl, à Ermensee (LU), un « AgroXtra 4.17 » fiable, parfaitement entretenu et soigné « aux petits oignons ». Photos : Dominik Senn
Le Deutz « AgroXtra 4.17 », compagnon fidèle Agriculteur à Ermensee (LU), Raphael Elmiger, s’est converti à l’élevage de vaches-mères en 2016 ; il est l’heureux propriétaire d’un Deutz « AgroXtra 4.17 ». L’exploitation s’est en outre enrichie d’une florissante salle de fête gérée par Claudia Elmiger, la mère de Raphael. Dominik Senn
Raphael Elmiger, 30 ans, est agriculteur, chauffeur et machiniste. Très tôt, il doit voler de ses propres ailes: à 15 ans, apprenti agriculteur, il perd son père, alors que la famille vient de déménager du village d’Ermensee trois ans auparavant pour reprendre la ferme d’Oberbühl. A 20 ans, le jeune agriculteur reprend les rênes du domaine pour soulager sa mère Claudia qui vient d’obtenir son certificat de capacité de cafetière-restauratrice et d’hôtelière et d’ouvrir une salle de fêtes pour se constituer un revenu complémentaire. 54
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Bonne publicité pour l’agriculture Les années qui suivent sont bien remplies. Le village d’Ermensee étant situé dans un cadre idyllique entre les lacs de Baldegg et de Hallwil, la salle de fête attire un public enthousiaste. Flanquée d’un espace barbecue et prévue pour 60 personnes, elle est parfaite pour des mariages et des anniversaires, mais aussi des séminaires ou des rencontres entre amis. Grâce à sa situation en pleine nature, les clients ne dérangent personne. Elle est utilisée en moyenne une ou deux fois par semaine, toute l’année, avec ou sans cuisinier ou
traiteur. Ce succès contribue à l’image de l’agriculture, à la satisfaction de Raphael Elmiger. Les enfants ne sont pas les moins enthousiastes : il est souvent difficile de les arracher à l’enclos des petits veaux !
Conversion vers les vaches-mères L’exploitation de 20 hectares – prévue pour 43 laitières ou une trentaine de vaches et leurs veaux – demande beaucoup plus de travail que la salle de fête. Environ 2,5 hectares sont cultivés en maïs, 1 hectare en blé, le reste est consacré aux prairies et surfaces écologiques.
Youngtimer | Passion
L’emploi du temps de Raphael Elmiger était chargé, surtout en raison de la traite quotidienne. Vacances et repos dominical étaient inconnus. Comme notre hôte est aussi conducteur d’engins à temps partiel dans une entreprise de génie civil, il a décidé en 2016 de réorienter son exploitation vers l’élevage de vaches-mères pour s’alléger la tâche. « Actuellement, j’ai 16 vaches-mères dans une étable ouverte prévue pour en recevoir une trentaine. J’ai l’intention de développer ce cheptel. »
« Faire l’essentiel soi-même » « En agriculture, je pense qu’il faut se limiter à l’essentiel, en fonction des machines à disposition, et sous-traiter le reste à des agro-entreprises », confie Raphael. Côté tracteur, ce passionné de mécanique a de la chance : en 1993, à l’époque où il était encore concessionnaire Deutz, Sebastian Bucher (aujourd’hui représentant John Deere), du village voisin de Hämikon, avait fourni au père de Raphael un Deutz « AgroXtra 4.17 ». Avec 5800 heures à son actif, ce tracteur à moteur 4-cylindres « KHD » de type « F 4L913 » développant 57,4 kW est toujours fidèle au poste. Avec son frontal, il sert à transporter des balles de maïs, quand il n’est pas attelé devant l’andaineuse à deux toupies. « A l’époque, le capot plongeant avait fait sensation », raconte son propriétaire. A ses yeux, l’« AgroXtra » offre un confort de conduite étonnant pour un tracteur de cette génération. L’important est de débrayer à fond pour passer les vitesses. Mais pour travailler au chargeur frontal, il faut être proche du point de patinage, ce qui oblige à se concentrer sur l’embrayage.
Taille adaptée à l’exploitation « Avec ses 3405 kilos, l’AgroXtra offre de multiples possibilités d’utilisation au quotidien. Il est parfaitement fiable et n’a connu jusqu’à présent ni panne grave ni réparation lourde, car moins un tracteur est sophistiqué, moins il y a de risque de panne. En plus, il a juste la bonne taille pour mon exploitation », s’exclame Raphael. Pour les travaux lourds, il possède en outre un Claas vieux de six ans, d’une puissance de 100 chevaux. D’emblée on remarque à quel point les deux tracteurs sont propres et bien entretenus. « Je suis très attentif à la propreté », confirme cet agriculteur passionné de technique, « et j’exécute moimême les travaux d’entretien et de réparation lorsque c’est dans mes cordes. »
« On voit tout ce qui se passe à l’avant » : Raphael Elmiger explique les avantages d’un capot plongeant. Le chargeur frontal a été monté après coup.
Le millionième tracteur Deutz était un « AgroXtra 4.17 » Les « AgroPrima », « AgroXtra » (y compris la version « Plus Power ») et « AgroStar », plus puissants, appartiennent à la série « DX » des tracteurs Deutz-Fahr. Elle a été lancée en 1978 pour succéder aux modèles six-cylindres de la gamme « D-06 ». Dès 1980, elle a été complétée vers le bas par des modèles à deux, trois et quatre cylindres de la série « D-07 » ; utilisant largement les mêmes composants que les « DX », ils possédaient des transmissions provenant exclusivement de Deutz. L’« AgroXtra » a été parmi les premiers tracteurs à capot plongeant pour une meilleure visibilité vers l’avant. Cette architecture était rendue possible parce que leurs moteurs Deutz étaient à refroidis par air, donc moins volumineux que ceux refroidis par eau. En 1995, les « Agrotron » ont pris le relais des « Agro ». Le millionième tracteur sorti des chaînes de production de Deutz depuis ses débuts de tractoriste en 1926 était un « AgroXtra » en livrée argent, fabriqué en 1992. La série « DX » a été la première gamme de tracteurs de ce constructeur à porter le logo « Deutz-Fahr ». Les modèles de la série précédente devaient se contenter du logo « Deutz », bien que la Fahr eût été absorbée en 1975. La série existait alors en livrée verte Deutz 74, qu’arborait déjà le « D-06 » de 1974. L’aspect aussi avait sensiblement évolué par rapport à la série
« 06 ». C’est ainsi que les représentants de la nouvelle série arboraient un capot trapézoïdal, tandis que certains modèles possédaient un tuyau d’échappement latéral et une cabine de type « Mastercab », inspirée de celle du Deutz « Intrac » avec sa vue panoramique caractéristique. Les moteurs utilisés étaient exclusivement des moteurs Deutz diesel à refroidissement par air, certains équipés d’un turbocompresseur. En 1978 ont été présentés les modèles « DX 85 », « DX 90 », « DX 110 », « DX 140 », « DX 160 » et « DX 230 », suivis en 1980 des modèles « DX 80 », « DX 86 », « DX 92 », « DX 120 », « DX 145 » et « DX 250 ». De nombreux modèles de cette première série « DX » étaient dotés de la nouvelle transmission « TW 90 ». Les modèles à partir de 200 chevaux étaient dotés de transmissions ZF. En 1984 tous les modèles antérieurs de la série « DX » ont été remplacés par une nouvelle série « DX » remaniée, dont la numérotation comportait un premier chiffre (en général le nombre de cylindres), suivi d’une séquence de deux chiffres séparée par un point. Aux États-Unis, les modèles de la série « DX » ont été vendus sous la marque Deutz-Allis, après la reprise par Deutz du constructeur américain de machines agricoles Allis-Chalmers. Source : Encyclopédie Wikipédia
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ASETA | Sections
AG À la découverte de… la recherche !
Des pierres d’achoppement dans le trafic
À l’issue d’une assemblée annuelle sans histoires à Eiken, la section argovienne de l’ASETA a visité le centre de recherches et de développement de la maison Syngenta à Stein (AG).
À Weinfelden, l’assemblée générale de la commission « Technique agricole » de la Société thurgovienne d’agriculture était placée sous le signe du trafic des véhicules agricoles.
Roman Engeler
Dominik Senn
C’est de tradition, l’assemblée de la section argovienne de l’ASETA est divisée en deux épisodes, le matin pour les objets statutaires, l’après-midi étant consacré à une visite. Cette année, elle conduisait les participants au centre de recherches et développement de Syngenta, à Stein. Syngenta, aujourd’hui en mains chinoises, se considère toujours comme entreprise suisse et emploie 2800 personnes dans notre pays, dont 10 % à Stein, où se concentrent les recherches sur les insecticides et les fongicides. Jusqu’à l’homologation d’un nouveau produit, il faut jusqu’à dix ans de développement, ponctués de 25 000 essais aux champs, a appris la centaine de participants à cette visite de deux heures dans les installations du centre. Le processus implique en règle générale la participation de 2500 chercheurs, pour un coût atteignant 200 millions de francs par produit, estime Syngenta. L’utilisation de produits phytosanitaires exige de grandes précautions ; elle est réservée à des professionnels, de la recherche jusqu’aux utilisateurs finaux. Toutes les parties impliquées en sont désormais conscientes, d’autant plus depuis que la pression sur les produits phytosanitaires et leur utilisation augmente de toutes parts. Le choix du produit n’est pas tout ; il faut aussi tenir compte de facteurs tels que le moment de l’application, la météo, les buses, la taille des gouttelettes, le volume de bouillie, la vitesse du tracteur. Entre autres.
Expert à l’Office cantonal de la circulation routière, Josef Enk, de Balterswil, et Stephan Stulz, avocat spécialisé en droit du trafic routier, étaient les deux orateurs invités à l’assemblée de la commission « Technique agricole » de la Société thurgovienne d’agriculture. Ils ont parlé des nouvelles règles qui entrent en vigueur pour les véhicules et des relations avec les autorités judiciaires. Josef Enk a surtout abordé la question des freins. Stephan Stulz a, lui, fourni des recommandations aux agriculteurs qui seraient impliqués dans un accident de la route. Il conseille de ne pas se laisser emporter dans des déclarations intempestives et prématurées à la police et d’être très attentif lorsqu’on doit répondre à des questions qui semblent peu claires ou illogiques. Il ne faut pas signer précipitamment le procès-verbal d’un accident, mais prendre le temps de le relire et de le contrôler attentivement, au besoin de l’amender ou de le faire corriger.
Réjouissante participation
Le président de la section, Pascal Furer, les gérants Thomas Vögeli et Hansjörg Furter ont rapidement expédié les objets statutaires. Les comptes bouclent sur un bénéfice et la cotisation annuelle reste à 95 francs. Quant au programme annuel avec l’invitation à l’assemblée réunis sous forme de brochure, il sont analogues aux précédents. Un regret : la section a dû annuler deux cours faute d’inscriptions, dont un sur le coût des machines, un élément pourtant central dans les finances d’une exploitation.
Le président de la commission, Rolf Kuhn, a salué la présence de plus de 150 participants à l’assemblée, qui avait lieu au restaurant « zum Trauben ». Il a appelé ses hôtes à consulter la nouveau site www. vtl-landtechnik.ch. Markus Koller, gérant, s’est félicité de la participation réjouissante aux cours. Ceux de préparation aux permis de tracteurs M/G ont attiré 117 personnes. La commission a aussi contrôlé 56 atomiseurs et 98 pulvérisateurs. Elle a procédé à plusieurs estimations de machines et à des contrôles d’installations électriques. Le gymkhana de tracteurs de la Journée de l’Arenenberg a réuni 98 concurrentes et concurrents. « Un succès de taille », juge Markus Koller. À l’agenda figurent en janvier-février un séjour thermal à Bad Birnbach (D) et un voyage en Russie, du 4 au 14 juin, ainsi qu’une excursion avec visite de l’agro-entreprise Estermann SA à Eschenbach (LU) et des grottes d’affinage de Kaltbach, le 13 février.
Technique innovante contre expérience de longue date : Ronald Wohlhauser, responsable des techniques de traitement chez Syngenta, dialogue avec Paul Müri, du comité. Photo : Roman Engeler
Le gérant Markus Koller, Josef Enk, Stephan Stulz et Rolf Kuhn, président, à l’assemblée générale de la commission « Technique Agricole » de la Société d’agriculture à Weinfelden. Photo : Dominik Senn
Exercice sans histoires
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TG
Technique Agricole 12 2018
Sections | ASETA
Assemblées générales SG
AR
AI
TI GL
Mercredi 9 janvier 2019, 9 h 30 Strickhof, Wülflingen
NW
Samedi 5 janvier 2019, 9 h 45 Restaurant Golfplatz, Gonten
Mercredi 20 février 2019, 20 h Rochusostatt, Oberdorf
ZH
GR
Mercredi 9 janvier 2019, 9 h 30 Strickhof, Wülflingen
Mercredi 20 février 2019, 20 h Plantahof, Landquart
SH Jeudi 17 janvier 2019, 20 h Restaurant Altes Schützenhaus, Schaffhouse
VD
NE Vendredi 22 février 2019, 13 h 15
SZ
Mercredi 23 janvier 2019, 10 h 15 Centre de protection civile, Gollion
Jeudi 7 mars 2019, 20 h Rothenthurm
GE Mercredi 30 janvier 2019, 10 h 30 Salle communale, Meinier
AG
ZG
Cours d’entretien de tronçonneuses
Jeudi 31 janvier 2019, 19 h 45 Steinhausen
Samedi 26 janvier 2019, de 8 h 30 à 12 h Atelier du Centre agricole de Liebegg, Gränichen
FR
Ce cours s’adresse aux agriculteurs utilisant des tronçonneuses. Une tronçonneuse bien entretenue contribue à un travail efficace et sûr en forêt. Le matin, les participants effectuent des travaux simples, tels que l’entretien de la chaîne, la recherche de problèmes, le dépannage, sur
Mercredi 13 février 2019, 9 h 30 Schwarzsee (Lac noir)
SÛR ––FIABLE – ÉCONOMIQUE BETRIEBSSICHER ZUVERLÄSSIG – WIRTSCHAFTLICH
2 2 01
M A 005 R A / Stand B G 2 A 3.
Pompe à deux pistons, Doppelwirkende, liegende Ölbad-Zweikolbenpumpe, double effet, axe horizontal Baureihe Typ H-303-0 et bain d’huile, série etSG2 type H-303-0 SG2
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Nº rég. 14455-01
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Hans Meier AG Tel. ++41 (0)62 756 44 77 Tél. CH-4246 Altishofen Fax ++41 (0)62 756 43 60 www.meierag.ch info@meierag.ch
12 2018 Technique Agricole
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ASETA | Sections
leur propre tronçonneuse en suivant les instructions données Responsable du cours: Urs Wunderlin, forestier, Oberkulm Prix: CHF 50.– pour les membres de l’AVLT ; CHF 70.– pour les non-me mbres. Inscription: jusqu’au 16 janvier 2019 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, Secrétariat des cours, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, courriel: kurse@liebegg.ch.
Réunion annuelle 2019 des cercles et communautés de machines argoviens Jeudi 17 Janvier 2019, de 13 h 30 à 16 h 00 Stadelmann & Stutz AG, Bruggmattweg, à Fahrwangen Ce cours fournira l’occasion d’un échange d’expériences entre les cercles et les communautés de machines du canton d’Argovie. Il inclura la visite de l’entreprise de construction bois Stadelmann & Stutz AG, à Fahrwangen, qui réalise des projets innovants depuis 30 ans. La manifestation se clora par une rencontre au Restaurant Bauernhof, à Bettwil. Inscription: jusqu'au 10 janvier 2019 auprès de Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, 062 855 86 27, hansjoerg.furter@ ag.ch
BL Examen pour le permis de cat. F/G La section des Deux Bâle de l'ASETA organise les cours préparatoires en vue de l'obtension du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2019 (nés en 2005), ou naturellement plus âgés également. Cours préparatoire: mercredi 30 janvier 2019, 13 h 30 Examen: samedi 16 février 2019, 9 h Cours préparatoire: mercredi 8 mai 2019, 13 h 30 Examen: samedi 25 mai 2019, 9h Cours préparatoire: mercredi 30 octobre 2019, 13 h 30 Examen: samedi 16 novembre 2019, 9 h Lieu du cours: centre de formation d'Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l'examen: Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix: CHF 40.-- pour les membres (CD didactique de CHF 40 non inclus), CHF 80.-- pour les non-membres (CD didactique de CHF 40 non inclus). Inscription: au plus tard jusqu'30 jours avant le détut du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch; merci d'indiquer les dates du cours et de naissance.
FR
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Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA / FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen. Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclo moteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 16 janvier 2019 à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs. Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 601 : samedis 16 et 23 mars 2019, de 12 à 16 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf: 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Dates du prochain cours : cours n˚ 401 : quatre soirs, les lundis et mardis 21 et 22 ainsi que les 28 et 29 janvier 2019, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) / cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres. Cours de théorie camion : onstitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 11 janvier 2019 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVLT, Senn weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch.
SG
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La campagne de tests de freins 2018
Assemblées de cercles et conférences
L’AFETA maintient sa campagne de tests de freins pendant l’année 2018. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. À l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique.
Il est aussi possible d’assister aux assemblées des autres cercles.
Technique Agricole 12 2018
Mardi 8 janvier 2019, 20 h, Restaurant Sonne, Rufi: informations importantes sur les assurances de responsabilité civile en agriculture (Schänis, Benken, Kaltbrunn) Lundi 14 janvier 2019, 20 h, Hofstadl, Gossau : management des troupeaux, surveillance de la température et de la santé des vaches (Oberbüren, Gossau, Flawil) Mardi 15 janvier 2019, 20 h, KVA Buchs: visite guidée de l’usine d’incinération de Buchs; attention, inscription nécessaire! (Buchs, Sarganserland)
Sections | ASETA
Jeudi 17 janvier 2019, 20 h, Restaurant Rössli, Henau: nature des sols, charbon végétal et gestion des engrais de ferme (Schwarzenbach, Zuzwil, Zuckenriet) Vendredi 18 janvier 2019, 20 h, Landgasthof Rössli, Tufertschwil: informations importantes sur les assurances de responsabilité civile en agriculture (Kirchberg, St. Peterzell, Lütisburg, Dietfurt) Lundi 21 janvier 2019, 20 h, Eigenmannshof, Berg (SG): l’agriculteur, responsable du dosage correct de l’eau (Rorschach, Häggenschwil) Lundi 21 janvier 2019, 20 h 15, Restaurant Engel, Herisau: charbon végétal et gestion des engrais de ferme (AR Vorderland, AR Hinterland, IR Appenzell) Vendredi 1er mars 2019, 20 h, Restaurant Schützenhof, Näfels: charbon végétal et gestion des engrais de ferme (GL Hinterland, GL Unterland)
Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2018
Wangs , Parkhotel Sa 06.07.2019 Wangs , Parkhotel/StVA Mels
14.08.1019
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 10.07.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 28. 08.2019 Trogen , Rest.Krone Me 21.08.1019 Trogen , Rest. Krone /SVA Trogen 11. 09.2019 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 31.08.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 18. 09.2019 Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 04.09.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA
25. Sep 19
Salez, Rheinhof Sa 14.09.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels
09.10.2019
St.Peterzell, Schulhaus Sa 21.09.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA
16.10.2019
Neu St.Johann, Klostergebäude Sa 28.09.2019 Kaltbrunn Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn
23.10.2019
Widnau, Rest. Rosengarten Me 30.10.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA
27.11.2019
Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach Lieu de cours 1er jour 2e jour + examen Après-midi mercredi après-midi St.Peterzell, Schulhaus Me 16.01.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 13. 02.2019 Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 23. 01.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA Neu St.Johann, Klostergebäude Me 6.02.2019 Kaltbrunn Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn
27. 02.2019
13.03.2019
Niederbüren, Schulh. Probelokal Me 20.02.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 20. 03.2019 Salez, Rheinhof Sa 02.03.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels 27. 03.2019 Trogen, Rest. Krone Me 06. 03.2019 Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen
03.04.2019
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 16.03.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA
24.04.2019
Wangs , Parkhotel Sa 06.04.2019 Wangs , Parkhotel/StVA Mels
08.05.2019
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 10. 04.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn
15.05.2019
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 09.11.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 04. 12.2019 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 20.11.209 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn
11.12.2019
Wangs , Parkhotel Sa 23. 22.2019 Wangs , Parkhotel/StVA Mels
18.12.2019
TG Voyage en Russie de la section thurgovienne Du 4 au 13 juin 2019
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 27.04.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 22.05.2019 St.Peterzell, Schulhaus Sa 11.05.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 05. 06.2019 Salez, Rheinhof Sa 25.05.2019 Wangs, Parkhotel / StVA Mels Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 29.05.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA
19.06.2019 26.06.2019
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 08.06.2019 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 03.07.2019 Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 22.06.2019 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA
17.07.2019
Vue de Moscou Le voyage est organisé par Jakob Bänninger, qui gère l'exploitation "CH Milch". Le programme inclut des visites d'exploitations et d'une fromagerie, ainsi que la découverte de Moscou, et notamment de son marché et du Musée mémorial de l'astronautique. Prix : CHF 2790.-- par persone en chambre double; CHF 250.-- de supplément pour chambre individuelle. Prestations incluses: organisation du
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ASETA | Sections
visa, vol, entrées, repas, nuitées dans des hôtels de classe moyenne avec douche/baignoire et W Informations et inscription : le plus tôt possible parce que le nombre de places est limité, dernier délai le 1er mars 2019, auprès de: VTL\Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstr. 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43. Pour que les organisateurs puissent faire établir les visas à temps, il est important de leur communiquer des copies du passeport (dont la date d'expiration ne doit pas être antérieure au 15 décembre 2019, et dont undeux pages au moins doivent être libres), de l'assurance-annulation (Rega, TCS, ou de la carte d'assurance maladie).
Excursion printanière de la section thurgovienne Mercredi 13 février 2019, dès 6 h 25 Visite de l’entreprise Estermann AG à Eschenbach (LU) et de la grotte-cave à fromages de Kaltbach Après le trajet en car et une pause-café, les participants visiteront le matin l’entreprise de travaux agricoles Thomas Estermann AG à Eschenbach (LU). Le grand parc de machines et l’approche innovante dans tous les domaines sont impressionnants, à l’instar de la manipulation des produits phytosanitaires et des engrais liquides sur la station de rinçage de la ferme disposant de son propre système de traitement des eaux de rinçage. L’après-midi sera consacré à la découverte de la grotte-cave à fromages de Kaltbach, au milieu des collines du Wauwilermoos, qui sera suivie d’un apéritif dans ce cadre particulier. Une pause-dessert est encore prévue pendant le trajet de retour. Lieux de départ possibles : • 06 h 25 : Amriswil, Sportanlage Tellenfeld Egelmoosstr. • 06 h 45 : Sulgen, Landgasthof Löwen • 06 h 55 : Weinfelden Güttingersreuti • 07 h 15 : Frauenfeld Hotel Domicil Prix : CHF 125.– (trajets, en-cas, visites, repas inclus) Inscription : le plus rapidement possible, parce que le nombre de participants est restreint, dernier délai le vendredi 1er février 2019, à l’adresse suivante : Geschäftsstelle VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofs trasse 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43, info@tvlt.ch
Cure thermale à Bad Birnbach Bad Birnbach, la Toscane de Basse-Bavière, se trouve à 45 km de Passau. La station propose 31 différents établissements thermaux, où la température de l’eau est comprise entre 24 et 40°C. L’hôtel, de première classe, offre des chambres spacieuses et confortables, un accès chauffé aux bains, un cabinet de physiothérapie … Prestations comprises: • Trajets en car moderne incluant le buffet du petit-déjeuner à l’aller et le goûter au retour • 7 nuitées dans l‘hôtel 4 étoiles wellness Chrysantihof avec demi-pension (repas à quatre plats, buffet de salades et plateau de fromages) • Carte journalière donnant accès à toutes les infrastructures des thermes Rottal avec sauna • Bains possibles les jours d’arrivée et de départ • Soirée-buffet convivial avec musique live, excursions Prix: 7 nuitées en demi-pension: chambre standard au rez-de-chaussée / galerie CHF 1150.– Chambre de luxe sur la galerie CHF 1200.– Chambre confortable au rez-de-chaussée CHF 1200.– Semaine supplémentaire CHF 850.– Supplément pour chambre individuelle CHF 100.– Dates de voyage: Du samedi 12 au samedi 19 janvier 2019
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Technique Agricole 12 2018
Du samedi 19 au samedi 26 janvier 2019 Du samedi 26 janvier au samedi 2 février 2019 Inscription: VTL\Landtechnik, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43, info@tvlt.ch
ZG Cours de base sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques Du lundi 7 au mercredi 9 janvier 2019, deux jours Un maniement sûr des chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques est enseigné dans ce cours selon les directives de la Suva. Objectifs : certificat Suva pour ces deux machines, maîtrise des chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques, un jour pouvant être comptabilisé pour la formation OACP (Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs). Conditions : être âgé au minimum de 18 ans et bénéficier d’une expérience pratique des machines. Programme : théorie pour tous les participants le lundi 7 janvier ; exercices pratiques selon les groupes les mardi 8 ou mercredi 9 janvier. Prix : CHF 660.– pour les membres et CHF 700.– pour les non-membres de la section Zoug, repas et documents de cours inclus. Informations et inscription : auprès de Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch.
ZH Voyage de la section zurichoise en Belgique Groupe 1: du dimanche 19 au dimanche 26 mai 2019 Groupe 2: du dimanche 9 au dimanche 16 juin 2019 «Plat pays certes, mais son relief, ce sont ses habitants qui le lui donnent tant ils sont chaleureux, drôles et toujours accessibles … Côté géographie, des forêts, des villages charmants une nature qui invite à la balade, surtout à vélo, et un concentré de richesses architecturales. Côté culturel, des châteaux féeriques, des églises gothiques, des musées innovants et passionnants, des marchés aux fleurs et, surtout, des fêtes. (extraits du Guide du Routard) Programme du voyage 1er jour: dimanche 19 mai / 9 juin 2019: Suisse orientale, Luxemburg, Arlon. 2e jour: lundi 20 mai / 10 juin 2019: Wallonie, vallée de la Meuse, avec visite d’une ferme et nuitée à l’hôtel Van der Valk, à Nivelles-Sud. 3e jour : mardi 21 mai / 11 juin 2019: Province du Hainaut, Oostkamp, avec visite d’une ferme laitière et d’une exploitation de cultures. 4e jour: mercredi 22 mai / 12 juin 2019: Flandre Occidentale et côte de la Mer du Nord, visite d’une exploitation mixte et d’une ferme de houblon près de la frontière française. 5e jour: jeudi 23 mai / 13 juin 2019: On ne trouve une telle concentration de trésors historiques que dans le centre-ville piéton de Gand. 6e jour: vendredi 24 mai / 14 juin 2019: Découverte en bateau de Bruges et de ses canaux qui en font la «Venise du nord», le matin, visite ensuite d’une exploitation de cultures et d’élevage de veaux et de dindons près de la frontière hollandaise. 7e jour: samedi 25 mai / 15 juin 2019:
Sections | ASETA
Découverte de Bruxelles et visite d’une exploitation cultivant de la Chicorée près de Kampenhout, nuitée à Liège. 8e jour: dimanche 26 mai / 16 juin 2019 Retour en Suisse, au lieu de départ, par Coblence, Mayence, Worms, Heidelberg et Stuttgart. Prestations incluses: trajets en car Rattin, 7 nuitées avec buffet de petit-déjeuner dans les hôtels mentionnés, 4 repas du soir dans des hôtels, 3 repas du soir au restaurant, 3 collations de midi, Visite guidée des villes de Luxemburg, de Gand et de Bruxelles, promenade en bateau à Bruges, croisière sur la Meuse, toutes les visites, y compris les billets d’entrée et les dégustations mentionnées dans le programme, l’accompagnement et l’organisation du deuxième au septième jour par Esther Stamm, au nom de l’agence Rattin. Prix: CHF 1'960.-- par personne en chambre double, CHF 330.-- supplément par personne pour chambre individuelle, CHF 80.-- par personne pour une assurance annulation et aide SOS. Inscription: jusqu’au 31 janvier 2019 auprès de: Rattin AG, Madame Leila Wanner, Zollstrasse 95, 8212 Neuhausen, tél.: 052 633 00 00, leila. wanner@rattin.ch
Séance d’information sur la nouvelle loi sur la circulation routière Samedi 19 janvier 2019, de 8 h 30 à 12 h Centre «Agrovet Strickhof» Après un exposé en plénum sur les nouveautés de la loi, des exercices pratiques seront proposés dans différents postes sur les thèmes des syst’èmes de freinage, du porte-à-faux avant, de l’éclairage, des poids, des dispositifs d’attelage et des transports d’animaux. La manifestation est organisée conjointement par la Haute école spécialisée bernoise, le SPAA, Paul Forrer AG, Wabco et le Strickhof. Elle peut être reconnue par ceux qui le désirent comme formation continue agriTOP. Information complémentaires sur les sites: www.svlt-zh.ch et www.strickhof.ch
Cours préparatoires au permis de tracteur Samedis 23 février, 15 juin, 21 septembre, 16 novembre, chaque fois de 9 h 30 à 15 h 30 Ces cours peuvent être suivis 4 à 6 mois avant le 14e anniversaire (des attestations de cours secourisme et de sensibilisation au trafic routier ne sont pas encore nécessaires dans cette catégorie) Prix: CHF 110.- pour les membres de l’ASETA Zurich, CHF 80.- pour les non-membres. CD didactique (ou une clé USB), ainsi qu’un repas de midi avec boisson sont compris dans le prix. Renseignements et inscription: www.fahrkurse.ch, www.svlt-zh.ch, SVLT Zürich, 058 105 99 52
Tests de freins Mercredi 23 janvier 2019 Merbag, Industriestrasse, Wetzikon Jeudi 31 janvier et samedi 2 février 2019 LARAG, Riedgrabenstrasse, à Rümlang Nos membres pourront à nouveau faire contrôler les freins de remorques sur deux sites différents à des conditions avantageuses. Ils sont particulièrement invités à profiter de cette occasion pour faire évaluer les remorques non immatriculées, les autochargeuses, les citernes à lisier… Inscription: Stefan Pünter, 079 694 49 41, stefan.puenter@bluewin.ch
Formation pour le permis F/G Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.
AG Lieux et dates des cours: Gränichen, Liebegg, 21.02.2019 et 28.02.2019, 18 h 30 ; Frick FIBL, 02.05.2019 et 09.05.2019, 18 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme) BL, BS Lieu de cours : Ebenrain, Sissach: 30.01.2018, 13 h 30, 08.05.2018, 13 h 30, 30.10.2019, 13 h 30 Leux et dates d'examen : MFP Münchenstein:, 16.02.2019, 25.05.2019, 16.11.2019 Contact: Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE Contact :. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Lieu et dates: cours 1: Näfels, Rest. National, 12.01.2019, de 8 h 15 à 12 h; Näfels, Rest. National, 09.02.2019,de 8 h 15 à 12 h; Schwanden, StVA, 09.03.2019, de 13 h 30 à 17.15 h. Cours 2: Schwanden, StVAm 12.01.2019, de 13 h 30 à 17.15 h; Schwanden, StVA, 09.02.2019, de 13 h 30 à 17.15 h; Schwanden, StVA, 09.03.2019, de 8 h 15 à 12 h Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Lieu et dates de cours : Münchwilen; 09.01.2019 et. 19.01.2019; Uesslingen, 12.01. 2019 et 3.01.2019; Alterswilen, 09.02.2019 et 20.02.2019; Bürglen, 23.02.2019 et. 09.03.2019; Altnau, 16.03. 2019 et 27.03.2019; Neukirch-Egnach, 27.04. 2019 et. 08.05.2019; Bürglen, 24.08.2019 et 07.09.2019; Müllheim: 26.10./2018 et 06.11.2019; Fritschen, 07.12.2019 et 18.12.2019 Contact :VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu de cours : Oulens-sous-Echallens; dates de cours : mars, juin et octobre 2019 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact :SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
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ASETA | Portrait
Cogestion Maître-agriculteur dans le village thurgovien de Hörhausen, Stefan Frei est, comme son père Heinz, passionné de machines agricoles. Tous deux sont des agriculteurs et des entrepreneurs enthousiastes. Ils ont à cœur d’exécuter un travail soigné qu’ils savent apprécié par leurs clients. L’intérêt pour le machinisme agricole est venu rapidement à la jeune génération. « À douze ans, je conduisais déjà la moissonneuse-batteuse, sourit Stefan Frei. J’accompagnais mon père qui la déplaçait sur le champ, puis il me laissait récolter. Ce fut l’événement marquant de ma jeunesse. » Cette rubrique étant désormais consacrée à de jeunes agriculteurs suisses, les capacités de conduite de Stefan Frei sont plutôt récentes, vu qu'il est né en 1990. Son père Heinz dirige encore l’exploitation de 35 ha (exploitation laitière avec un robot de traite, 22 ha de grandes cultures dont 8 ha de froment, 4 ha de betteraves sucrières, de colza et de maïs et 1,5 ha de pommes de terre). Mais il est clair pour eux que Stefan va reprendre l’exploitation dans les années à venir. « C’est évident pour moi que je retournerai sur notre domaine après la fin de mon apprentissage », confie Stefan Frei. Facteur déterminant de cette décision : la bonne relation avec ses parents, qui a permis au jeune agriculteur de participer pleinement à la conduite de l’exploitation. Avec leur soutien, mais pour son propre compte, Stefan Frei a entrepris dès 2013 des travaux pour tiers avec une presse à balles parallélépipédiques. Ce fut un succès : l’exploitation compte actuellement deux presses Claas « Quadrant 2200 », dont l’une est utilisée par un collègue. La famille Frei est très occupée, car en plus de gérer son propre domaine, elle consacre de nombreuses heures au travail pour tiers : battage avec la moissonneuse-batteuse Claas « Lexion 530 Montana », ensilage, travail du sol, semis et transports divers. Malgré tout, Stefan Frei trouve encore le temps de conduire un chargeur de 40 tonnes pour la campagne de la sucrerie de Frauenfeld. Et pour terminer, la famille Frei a installé en 2010 une culture d’asperges sur 1,5 ha, légumes que le personnel récolte avec l’aide d’un chariot électrique. Son essai innovant de sous- semis visant à limiter l’utilisation d’herbicide lui a réservé un succès inattendu. Stefan Frei commercialise la plus grande partie de ses asperges lui-même, car la famille, ou plus précisément sa maman Susanne, tient un magasin de ferme, qui propose également d’autres produits. « Depuis dix ans, nous avons du plaisir à vivre ensemble et à collaborer. Il n’a jamais été question de modifier l’organisation de l’exploitation, ni de changer sa production après mon retour à la maison. Le fonctionnement actuel de notre domaine nous satisfait entièrement. » Propos recueillis par Dominik Senn
Les jeunes agriculteurs Comment les jeunes agriculteurs voient-ils leur avenir, comment veulent-ils positionner leur exploitation et quelle impor tance la mécanisation agricole a-t-elle pour eux ? Nouveauté : la dernière page de Technique Agricole donne un coup de projecteur sur de jeunes agriculteurs.
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Technique Agricole 12 2018
Cours | ASETA
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1786 **Sugiez FR 1860 *Aigle VD 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 **Düdingen FR 3250 Lyss BE 3270 Aarberg BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4538 Oberbipp BE 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW 6130 Willisau LU
6170 Schüpfheim LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8315 Lindau ZH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8625 Gossau ZH 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Les premiers cours de conduite G40 de la saison 2019 sont publiés sur le site www.fahrkurse.ch : les inscriptions peuvent d’ores et déjà être recueillies.
* en français ** en français et en allemand *** en italien **** en italien et en allemand
Lieu et langue
1re journée
2e journée
Goldach SG, allemand
sur demande
sur demande
Rümlang ZH, allemand
sur demande
sur demande
Chavornay VD, français
22.02.2019
23.02.2019
Cours de conduite « G40 » de l’ASETA Ce code QR vous permet d’accéder directement au calendrier des cours de conduite G40 de l’ASETA et de vous y inscrire.
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module Date Premiers secours, allemand
sur demande
Assurer la charge, allemand
sur demande
OTR1 et tachygraphie, allemand
sur demande
Véhicules et technique, allemand 14.01.2019
Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs
Oberbipp BE, allemand
27.02.2019
28.02.2019
Oberbipp BE, allemand
01.03.2019
02.03.2019
Cours de soudure
Lieu : Riniken AG
Type de cours De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch
Dates
Soudage manuel à l’arc, allemand
sur demande
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
sur demande
Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand
sur demande
Impressum 80 e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2018 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG) Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal Logiciels pour le bureau et l’étable Management Que change la nouvelle loi sur la circulation routière ? Plate-forme À « La Mecque » des entrepreneurs de travaux agricoles Impression Le « Keiler » testé dans un champ de pommes de terre L’édition 01/2019 paraîtra le 17 janvier 2019. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 8 janvier 2019.
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