Janvier 2018
PROTECTION DES PLANTES Les tendances en pulvérisation Le pulvérisateur à l’ère numérique Accident, procureur, procédure. Quelle suite ? Le « Swisstrans » complète l’assortiment de Schiltrac
ASSUREZ VOS AVANTAGES DÈS MAINTENANT: AVEC NOS OFFRES DE VENTE ET DE LEASING EXCEPTIONNELLES!
* LEASING MO 0.0 % ÀÀ3468 MOIS 0.0 % À 60 MOIS 0.0 % IS
* valable
jusqu‘au
18
31.03.20
Acompte de 30% de la valeur d’acquisition Amortissement commode par versements mensuels ou saisonniers Casco complète obligatoire Aucun frais administratifs Sous réserve de solvabilité positive.
STEYR-FINANCING Récolter aujourd’hui déjà avec un tracteur Steyr neuf et faire travailler en même temps son fonds de roulement. Steyr-FINANCING – l‘une des offres de service du Case Steyr Center Schweiz.
CASE STEYR CENTER
Murzlenstrasse 80 8166 Niederweningen Tel.: 044 857 22 00 Fax: 044 857 25 17 info@case-steyr-center.ch www.case-steyr-center.ch
Janvier 2018 | Éditorial • Sommaire
Actualité 4
Éditorial
En bref Marché
8 12
Robert Aebi Landtechnik : une entreprise stable et motivée Filtre électrique et puissantes déchiqueteuses
Roman Engeler
Thème principal : protection des plantes 14 20 24 26 30
Aperçu du marché des pulvérisateurs de grandes cultures Les tendances en protection des plantes Le pulvérisateur à l’ère numérique Le sarclage : c’est mécanique Étrilleuses : regarder devant et non derrière Impression
34 36 38 41
41
Schiltrac construit le « Swisstrans » Amazone « Cayros » : un mi-lourd pour tout labour Horsch « Leeb LT » : une rampe hors du commun Test de six nettoyeurs haute pression à eau chaude Management
50 52 54
Trop vite et sans permis « G40 » Green future : smart technology Compostage au bord des champs
50
En savoir plus 55 56
Common rail : le pulvérisateur haute pression Chargeur frontal électrique Sécurité
58
Quel permis faut-il pour passer la frontière ?
58
Plate-forme 60
De l’huile végétale plutôt que des herbicides Passion
62
Un « Hoppeler » et ses Renault ASETA
33 64 65 66 70 71
Nouveau site Internet Prise de position de l’ASETA sur l’« Opera-3 » Comptes rendus des assemblées des sections Nouvelles des sections Le portrait du président de la section de Schaffhouse Les cours ASETA et l’impressum
Page de couverture Dans l’agriculture suisse, les produits phytosanitaires sont appliqués de manière sûre, économe et ciblée avec des machines testées rigoureusement.
Avez-vous bien commencé l’année ? Je l’espère et l’équipe de Technique Agricole vous présente ses meilleurs vœux, pour vos familles et vos exploitations. Côté météo, avec une forte tempête et de violentes précipitations, 2018 a déjà fait parler d’elle. La pulvérisation, thème central de ce numéro, traversera-t-elle aussi de nouvelles turbulences ? La question reste ouverte, mais il y a fort à parier que le sujet continuera à agiter le public. Malheureusement pas toujours très à propos, parce que si peu de gens maîtrisent un tant soit peu la question, beaucoup pensent avoir leur mot à dire. On sous-estime souvent la contribution de la protection phytosanitaire dans la sécurisation de l’approvisionnement des passé sept milliards d’habitants de cette Terre. Dans le pire des cas, cette contribution est même niée, voire qualifiée d’« empoisonnement ». Voici quelques semaines, à la porte de la retraite, le dirigeant d’un grand distributeur suisse s’est exprimé à ce sujet. Il a eu des mots étonnants, disant que sans protection phytosanitaire, l’agriculture aurait besoin de bien plus de surfaces, que des récoltes se verraient décimées et que de larges franges de la population seraient réduites à la disette ou à la famine. Le sujet est aussi dans le collimateur du législateur, avec de nouvelles restrictions sur les produits et leur application. L’industrie a jusqu’ici relevé le défi, amélioré les produits, s’efforçant sans relâche de réduire leur impact négatif. L’ASETA et ses sections soutiennent aussi le mouvement avec les tests de pulvérisateurs. Un risque résiduel demeure cependant ; voudrait-on en faire l’économie qu’il ne resterait bientôt plus aucune substance utilisable. Avec des suites négatives pour tout le monde.
www.youtube.com/ agrartechnikCH L’édition N° 2 paraîtra le 5 février 2018. www.facebook.com/ CHLandtechnik
Photo : Amazone
1
2018
Technique Agricole
3
Actualités
En bref En novembre, le Sitevi, Salon international des équipements pour les productions vigne-vin, olive, fruits et légumes à Montpellier (F), a battu un nouveau record de fréquentation avec 57 000 visiteurs. Joskin a 50 ans en 2018. Pour ce jubilé, l’entreprise va proposer toute l’année 11 machines qui seront vendues à des prix promotionnels. Durant l’exercice 2016/2017, Krone a réalisé un chiffre d’affaires record de 1,9 milliard d’euros. Les ventes du secteur machinisme agricole atteignent 583 millions d’euros (+2,3 %). Michel Denis voit son mandat de président et de directeur général de Manitou prolongé de quatre ans. Claas va utiliser un programme de Synchron reposant sur le « cloud » (« nuage informatique ») pour mieux gérer les stocks de pièces de ses réseaux de concessionnaires du monde entier.
« Robo-Six », nouvelle boîte Aux Thioleyres (VD), Samuel Stauffer SA présente actuellement l’ensemble de son programme et une foule d’occasions dans le cadre de son exposition annuelle. À noter trois nouveautés dans le domaine des tracteurs, avec la présentation par Jean-Pierre Stauffer, le patron (photo), des Landini « Rex », une gamme complètement revue qui comprend des modèles pour la vigne (« V »), l’arboriculture (« F ») et d’autres cultures spéciales (« G »). Le Landini « 7-230 » est, lui-aussi, exposé en première suisse avec la transmission « Robo-Six » à cinq groupes de chacun six rapports enclenchables sous charge. Autre première nationale, le McCormick « X8.680 », nouveau véhicule amiral du constructeur, entraîné par un moteur de 310 chevaux.
Michelin et le grand négociant en pneus Grasdorf ont signé un accord de coopération pour la commercialisation des marques « Michelin », « Kleber » et « Taurus ». Walter Horsch, co-fondateur et ancien gérant-associé de l’entreprise familiale qui porte son nom, est décédé peu avant Noël, à l’âge de 87 ans. En 2017, Agrisano, la caisse-maladie pour les paysans et leurs familles, est restée l’une des plus avantageuses du pays. Elle a vu croître de 3 %, à 133 500, l’effectif de ses adhérents. Détenteur d’une accréditation du ministère allemand des transports, le centre de tests DLG (Société allemande d’agriculture) de Gross-Umstadt (D) est désormais habilité à tester des systèmes de gestion par caméra. Le premier coup de pioche du futur bâtiment de Bovet SA à Saint-Aubin (FR), filiale de GVS-Agrar, a été donné fin décembre. New Holland équipe ses chargeurs téléscopiques « LM » de moteurs plus puissants, conformes à la norme « étape 4 ». Fendt a fait la fête, fin 2017, en l’honneur du 1000 e Fendt « 1000 Vario », qui a rejoint son futur propriétaire au Canada.
4
Technique Agricole
1
2018
De l’argent du Kenya
Les 1er et 2 décembre à Nakuru (Kenya), Marco Angst, de Wil (ZH), a remporté la médaille d’argent des 64 e Championnats mondiaux de labour, en catégorie charrue réversible sur chaumes. Seul l’Irlandais John Whelan était plus fort que le Zurichois. Sur prairie, Marco Angst a dû se contenter du 12e rang, ce qui lui vaut une sixième place au classement général. Le second suisse, Stefan Spring, de Wigoltingen (TG), participait pour la première fois à cette compétition mondiale et il a dû se satisfaire d’une 18 e place au classement général. Au Kenya, à 2000 mètres d’altitude, les conditions de ce concours sortaient de l’ordinaire. Les laboureurs venus du monde entier ont dû affronter des parcelles de terre volcanique durcies, en partie desséchées. La compétition réunissait 19 concurrents à la charrue réversible et 23 au labour à plat.
Jubilé de Demagri à Démoret Dirigée par Jean-Paul et John Vulliemin, Demagri SA, à Démoret (VD), a été fondée en 2011. En réalité, les origines de la maison remontent à 1967, avec la création de Bovay Frères, Atelier agro-mécanique, par René et
Jean-Claude Bovay. C’est donc un jubilé qui a été fêté les 9 et 10 décembre, en présence du personnel, des clients et des représentants des marques que distribue Demagri, telles que Fendt, Claas, Amazone, Ropa ou encore Fliegl. Les participants à la fête ont pu mesurer le chemin parcouru depuis la transformation de la forge du village en atelier de construction puis en concessionnaire réputé dans toute la Suisse romande.
Actualités
Domaines d’activités élargis GVS-Fried est connu en Suisse pour importer et distribuer les grands matériels de récolte du groupe Agco (Fendt, Laverda, Massey Ferguson). Mi-décembre, il exposait dans ses locaux de Koblenz (AG) un éventail de son programme de vente, toujours en expansion. On a notamment pu découvrir des machines comme la moissonneuse-batteuse « C5275 C PLI » à correction d’assiette, qui sera utilisée dès la saison prochaine sur la « Swiss Future Farm » à Tänikon (TG). Comme l’a expliqué son directeur, Werner Müller, GVS-Fried souhaite désormais s’orienter vers la commercialisation de machines et comme atelier de maintenance régional, en particulier pour les marques « Fendt » et « Valtra », ainsi que pour les lignes de produits de Agrar Technique agricole.
Fendt a la meilleure image
Fendt conserve sa position en tête du baromètre d’image de marque publié chaque année par la Société allemande d’agriculture (DLG). Avec 58 points, le fabricant de tracteurs devance Claas (56) et John Deere (52). Suivent ensuite Amazone, Lemken, Deutz-Fahr, Case IH, Horsch, Krone et Kuhn. Pour établir son baromètre, la DLG a sondé plus de 700 agriculteurs sur les aspects reconnaissance, loyauté, performances et image relativement à chaque marque. Ces quatre critères ont été pondérés sur une échelle de 25 chacun, et un pointage total maximal potentiel de 100 points.
Premier John Deere sur chenilles Première pour la Suisse, juste avant Noël : l’importateur de John Deere, Robert Aebi Technique agricole, a remis les clés d’un « 8360 RT » à son nouveau propriétaire, l’entreprise Zurbuchen Bodenschutz de Lippoldswilen (TG). Ce tracteur avec GPS de près de 3 mètres de large, pour 16 tonnes de poids à vide, sera avant tout utilisé avec une sous-soleuse de 1,2 mètre de profondeur pour décompacter des sols très dégradés. Cet acquisition couronne une longue phase d’évolution de l’entreprise.
Deux engrais en un seul passage Amazone offre désormais la possibilité, c’est nouveau, de travailler simultanément avec deux épandeurs. Atteler un épandeur d‘engrais « ZA-V » ou « ZA-TS » à l’avant du tracteur se révèle très intéressant, surtout pour obtenir une application précise de deux sortes
d’engrais en un seul passage. À la différence de l’épandage de mélanges d’engrais avec un seul distributeur, cette option permet de régler chaque outil de façon optimale, en fonction des propriétés respectives des produits, et de parvenir ainsi à une répartition transversale parfaite des fertilisants. L’organe d’épandage de l’outil frontal étant orienté vers l’avant, il faut donc penser « de façon inversée » le pilotage de cet épandeur. Afin d’épargner à l’utilisateur cette gymnastique compliquée, Amazone a développé son propre logiciel pour les épandeurs montés frontalement, qui propose une représentation symétrique inversée des fonctions d’épandage.
Désileuse (af)fûtée Ce 1er janvier 2018, Lely a inscrit la désileuse bloc « TU 180 XL » dans son portefeuille de matériel d’affouragement. La performance de coupe de cette machine est exceptionnelle et elle convient aux ensilages les plus difficiles à découper. Grâce à sa profondeur de coupe de 105 cm, elle est idéale pour le remplissage de mélangeuses ou de distributeurs et la préparation des mélanges de fourrages.
1
2018
Technique Agricole
5
Actualités
Moiss’-batt’ dévoilée Grunderco a dévoilé, dans son nouveau centre de compétence de Mathod (VD), la moissonneuse-batteuse New Holland « CX5.90 ». C’était avant Noël. Ce modèle à cinq secoueurs est comme taillé pour le marché suisse, avec des performances élevées en regard de dimensions compactes. Le système « Smart Sieve-System » est disponible pour les exploitations avec des champs pentus. Il permet de compenser des déclivités atteignant 25 %. Ce n’est pas tout : la version « Laterale » possède un essieu pour compenser des inclinaisons laté-
48e exposition de machines
rales jusqu’à 18 % et, last, but not least, l’exécution « Hillside » permet à la machine de battre dans des montées atteignant 30 %. Cet engin se classe dans la catégorie des moissonneuses-batteuses de taille moyenne, mais est dotée d’une cabine Deluxe, comme une grande.
Tradition respectée à Niederwil (AG) : la foule s’est pressée entre Noël et Nouvel-An à l’exposition de machines de la maison Mäder SA, 48 e manifestation du genre. Le patron Rolf Mäder (au centre de la photo) a pris congé début 2017 de son vendeur de longue date, Urs Fischer, parti à la retraite. C’est donc
Six décennies dans Bâle-Campagne C’est par trois jours d’exposition que Völlmin Machines agricoles à Ormalingen (BL) a fêté ses 60 ans, en décembre. La neige recouvrait généreusement les tracteurs et véhicules « DeutzFahr », « Reform » ou « Rigi-Trac » ainsi que les équipements Pöttinger, Oehler et Reck. C’est « grâce à l’excellence des collaborateurs » que l’entreprise a pu croître, passant d’un homme à 26 personnes. Elle a formé 70 apprentis. L’actuel propriétaire est à la barre depuis 43 ans : Andreas Völlmin pose ici avec le premier Porsche vendu par son père Kurt, en 1959. La maison a une seconde corde à son arc, la production de pièces sur machines CNC. Ces éléments sont destinés à l’industrie de la machine-outil, à l’agro-alimentaire et à la chimie. Ce département, dirigé par Silvan Völlmin, fils du patron, a fait un grand bond en avant en 2007, en investissant dans une extension des bâtiments, dans un banc de freinage homologué et dans une installation de lavage avec séparateur d’effluents.
RTK à la loupe Pour l’exposition de fin d’année de sa filiale lucernoise d’Aesch, Grunderco a présenté les dernières avancées dans les domaines du GPS et de l’agriculture de précision. Spécialiste de la question, Fritz Hofer a montré les possibilités qu’offrent le RTK et le fonctionnement par sections de semoirs, épandeurs d’engrais et pulvérisateurs.
6
Technique Agricole
1
2018
avec les deux nouveaux vendeurs, Patrik Flore (à g., responsable pour les petites machines et le matériel communal) et Ralf Meier (à d., responsable du secteur agricole) que Rolf Mäder a organisé l’expo de cette année. Mäder SA est connue loin à la ronde pour son parc d’occasions. Pas étonnant que les voitures des visiteurs aient arboré des plaques de pratiquement toute la Suisse.
Semoirs avec changement d’outils simplifié Kuhn a présenté à l’Agritechnica deux combinés de semis pneumatiques, « Venta 3030 » et « 3020 ». Le « 3020 » est à doubles disques, le « 3030 » à barre de semis « Seedflex ». Cette dernière est dotée de doubles disques et de roues d’appui, l’ensemble monté sur parallélogramme. Les terminaux « CCI50 » et « CCI1200 » font partie de ces nouveaux outils, compatibles Isobus. Les « Venta » disposent d’un nouveau réglage breveté de la barre de semis, qui rend leur utilisation des plus simples. Ces semoirs peuvent être combinés avec deux outils de travail du sol. Il est possible de travailler soit avec une herse rotative « HR1040 », soit avec un outil à disques de type « CD1020 ». Le cadre du rouleau des deux outils de préparation du sol est équipé de pièces d’adaptation brevetées pour faciliter le montage et le démontage du semoir.
Actualités
Tradition de Noël Comme chaque année, Brack Technique agricole a organisé son expo de Noël dans le Weinland zurichois, pour présenter les machines qu’elle importe et commercialise. Au printemps 2017, elle a ajouté à son éventaire le matériel d’irrigation Beinlich. Ce fabricant de Ulmen près Coblence (D) propose des installations, des pompes, des enrouleurs et des tambours ainsi que du matériel de lutte antigel. C’est ce qu’a expliqué Martin Beinlich (à d.), directeur et propriétaire du constructeur. Stefan Brack (à g.), patron junior, confie que les affaires ont bien démarré et que plusieurs installations ont déjà été commercialisées en 2017.
« hm-Open » à Marthalen
Biogaz de paille de maïs-grain
C’est par une exposition, la dernière semaine de 2017 déjà, que Meier Machines de Marthalen (ZH) a commencé l’année 2018 ! Elle marquera les 125 ans de l’entreprise, qui vient d’être reprise par Dominic et Corinne Müller. Ils ont présenté pour la première fois les chargeurs du constructeur italien Multione ainsi que le « Grasskiller ». Ce « Tueur d’adventices » du spécialiste italien de la protection des plantes Caffini fonctionne avec de l’eau sous haute pression. Des représentants de Serco et de Claas étaient aussi présents pour présenter le broyage « Shredlage ».
Dans un champ proche de Niedernjesa (D), les pailles de maïs-grain ont été andainées puis ramassées à l’ensileuse automotrice et ensilées avec de la betterave sucrière pour être utilisées dans une installation à biogaz. Cette nouvelle forme de mise en valeur associant du grain et de la paille de maïs fait l’objet d’une recherche conduite par l’université de Göttingen (D). Ce travail doit permettre de déterminer le rendement en paille et en gaz du procédé, mais aussi de calculer le volume de biomasse restant sur le champ ou encore la quantité de résidus de terre qui aboutit dans l’ensilage. La combinaison avec les betteraves permet d’obtenir un bon tassement de la paille du maïs-grain, cette paille absorbant, pour sa part, le jus des betteraves.
Prix de l’innovation Le Prix de l’innovation de l’Agrovina 2018, principale exposition suisse pour l’arboriculture, la viticulture et l’œnologie, est attribué à l’entreprise Weber Mécanique SA et récompense un appareil mécanique qui, à l’aide d’un robot, taille la vigne et retire les sarments des palissages. Deux autres maisons se voient re-
mettre un « Coup de cœur » ; il s’agit d’AgroFly SA, pour le développement de son drone de pulvérisation agricole, et de Multi-Color SA, concepteur d’étiquettes innovantes. La remise des prix aura lieu le 23 janvier, dans le cadre de l’ouverture officielle de l’Agrovina à Martigny (VS).
Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.
Dans cette édition, vous pouvez gagner un modèle de tracteur Fendt « 724 Vario » à l’échelle 1 :32.
Un SMS et gagnez avec :
Envoyez un SMS (coût 1 fr.) avec la mention SVLT, votre nom et votre adresse au numéro 880, et avec un peu de chance, vous remporterez ce modèle réduit de tracteur Fendt « 724 Vario ». Andreas Thalmann, de Jonschwil (SG), est l’heureux gagnant du modèle de tracteur Steyr « 6230 CVT » mis en jeu dans l’édition de décembre de Technique Agricole.
1
2018
Technique Agricole
7
Marché | Interview
Le catalogue Robert Aebi comprenant ces deux types de machines, nous sommes en mesure de développer des centres régionaux très complets, même dans des régions où le chiffre d’affaires ne justifierait pas l’implantation d’un tel centre pour un seul type de machines. Forts de cette combinaison, nous sommes en mesure de répondre à tous les besoins de notre clientèle. De plus, le volume conjoint réalisé par ces deux secteurs d’activité nous permet de disposer du plus grand entrepôt de pièces de rechange du secteur, de sorte que nous avons pu développer ce service pour les deux domaines. Nous venons de mettre en place un service de livraison de pièces de rechange qui approvisionne nos centres régionaux et, donc, nos clients jusqu’à deux fois par jour. Nos ma chines sont ainsi encore plus disponibles. Pour Marcel Zahner, la vente conjointe de machines agricoles et de chantier représente de nombreuses synergies. Photos : Christoph Jenni et Roman Engeler
Une entreprise stable et motivée Depuis environ six mois, Marcel Zahner assume, outre la direction générale de Robert Aebi, la responsabilité des activités machines agricoles suisses du groupe. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il revient sur l’évolution de l’équipe et de la gamme.
Votre groupe est depuis longtemps actif dans la vente de machines agricoles en Allemagne aussi. Qu’est-ce qui distingue le marché suisse du marché allemand ? La principale différence réside dans la surface qu’une exploitation moyenne doit gérer. Elle est nettement plus vaste en Allemagne. De ce fait, l’assortiment de produits proposés est aussi un peu
Roman Engeler
Technique Agricole : Déjà directeur général de Robert Aebi, vous êtes aussi depuis six mois responsable des activités machines agricoles suisses du groupe. Quel rapport entretenez-vous personnellement avec la technique agricole et l’agriculture ? Marcel Zahner : J’ai toujours été très proche de l’agriculture. À mon grand regret, mes parents ne possédaient pas de ferme, mais, enfant, je passais tout mon temps libre chez des amis agri culteurs. Ce sont des racines qui ne m’ont jamais quitté.
Distributeur de la marque « Volvo », entre autres, le groupe Robert Aebi jouit d’une position forte sur le 8
Technique Agricole
1
2018
marché des machines de chantier. En quoi ce marché diffère-t-il de celui de la technique agricole ? Avec « John Deere » et « Volvo », nous comptons deux marques très réputées et extrêmement qualitatives dans notre gamme. Les deux marchés ne sont pas très différents. Ce n’est donc pas un hasard si Volvo a démarré dans le secteur des machines agricoles et si la gamme John Deere comporte des machines de chantier.
Certains de vos centres régionaux proposent des machines agricoles et de chantier. Existe-t-il des synergies entre ces deux domaines d’activité ? Cette « symbiose » gagnerait-elle à être approfondie ?
Les centres régionaux de Robert Aebi proposent dès cette année l’ensemble du catalogue de machines Kuhn.
Interview | Marché
différent. En général, les machines vendues en Allemagne sont un peu plus imposantes.
Où les clients sont-ils les plus exigeants ? Je ne peux pas en juger. En tout cas, nous ne constatons pas vraiment de différence à cet égard dans nos domaines d’activité.
Les prix sont-ils identiques dans les deux pays pour un même produit ? Absolument. Il y a toutefois des différences au niveau de la main-d’œuvre, car le niveau salarial est plus élevé en Suisse qu’en Allemagne. Les fabricants proposent par ailleurs des promotions propres à chaque pays. Il peut donc arriver qu’une machine soit temporairement moins chère en Suisse ou en Allemagne. Ces écarts restent toutefois limités dans le temps.
Faites-vous vos achats en même temps pour tous les sites/pays ? Actuellement, nous effectuons encore nos achats séparément pour la Suisse et l’Allemagne. Cela étant, la Suisse et l’Allemagne faisant désormais partie de la même région de vente chez John Deere, je suppose que nous ferons des achats groupés à l’avenir.
« Nous voulons proposer à nos clients une gamme de produits complète, de qualité, sur tous nos sites. » Le déménagement de Matra de Lyss à Regensdorf suite à son intégration au sein de Robert Aebi Landtechnik n’a pas été simple à gérer pour de nombreux collaborateurs. Cela a entraîné des changements de personnel. La situation s’est-elle aujourd’hui apaisée ? Nous pouvons aujourd’hui affirmer que l’organisation de Robert Aebi Landtechnik AG est des plus motivées et stables. C’est un véritable plaisir que de contribuer, avec nos équipes, au succès de nos clients à l’aide de nos produits et services.
Savez-vous combien de collaborateurs ont rejoint l’entreprise et combien l’ont quittée au cours de cette période ? Un déménagement de cette ampleur entraîne nécessairement des changements au sein de l’équipe. Je ne suis pas en mesure de les chiffrer et je ne le souhaite d’ailleurs pas. Pour moi, ce qui compte, c’est que les meilleurs collaborateurs soient là pour offrir le meilleur service à nos clients et nos partenaires. Et je pense pouvoir affirmer que nous avons la meilleure des équipes.
ché en pleine phase de consolidation. En tant qu’entreprise commerciale, nous devons être capables de nous y adapter et c’est ce que nous faisons.
Vous continuez à distribuer ces chargeurs via vos centres régionaux, mais vous ne les importez plus. Comptez-vous combler cette lacune dans un avenir proche ? Nous nous efforçons de proposer à nos clients une gamme de produits complète, de qualité, sur tous nos sites. En matière de qualité, nous refusons tout compromis.
Dans tous les cas, vous distribuerez les engins du fabricant allemand Kramer, qui vient de conclure un accord de coopération de vente internationale avec John Deere ? Effectivement, John Deere et Kramer viennent de s’unir dans un partenariat stratégique. En Allemagne, nous commencerons dès cette année à distribuer la marque « Kramer » sur nos sites. Au final, il revient à Kramer, indépendamment de ce partenariat stratégique, de choisir avec quel partenaire commercial travailler dans un pays donné.
Les deux marques « Merlo » et « Multione », que vous aviez acquises avec Althaus, ne figurent plus dans votre catalogue d’importation. Quel est pour vous l’impact de ces pertes ?
Les machines de récolte de fourrage de Lely figurent aussi au catalogue de vos centres régionaux. Mais plus pour longtemps, puisque Lely a vendu cette branche à Agco. Kuhn devrait combler cette lacune...
Une entreprise commerciale doit, par nature, s’adapter aux changements de la gamme qu’elle distribue. Notre secteur est en outre au cœur d’une phase de consolidation durable, qui entraine nécessairement des changements de marques. Nous tenons à rester fidèles à notre philosophie et à nos valeurs, à savoir ne représenter que des marques de haute qualité.
Oui, à partir de cette année, nous vendrons la gamme Kuhn dans tous nos centres régionaux.
La rumeur voudrait que les chiffres de vente de ces marques n’aient pas satisfait les fournisseurs, qui se sont donc tournés vers d’autres partenaires sur le marché suisse. Avez-vous commis une erreur en rachetant Althaus ? Toute acquisition comporte des opportunités et des risques, surtout sur un mar-
Kuhn propose toutefois bien plus que des machines de récolte de fourrage. Distribuerez-vous aussi ses engins de travail du sol et de protection des plantes ? Oui, nous distribuerons aussi les machines de travail du sol et de protection des plantes de Kuhn. Cette évolution est en droite ligne avec notre stratégie visant à travailler avec moins de partenaires, mais d’un meilleur niveau qualitatif.
D’autres changements sont-ils prévus ? Compte tenu de la consolidation qui perdure dans notre secteur, nous devons 1
2018
Technique Agricole
9
Marché | Interview
nous attendre à tout moment à des changements. Et ce défi nous plaît. En revanche, pour notre part, nous voulons être (indépendamment des changements) un partenaire durable, fiable et inscrit dans le long terme pour nos clients.
En ce qui concerne les tracteurs, votre collaboration avec la marque « John Deere » vous a fait perdre quelques plumes au cours des dernières années. Avec la gamme « 5R » et les nouveaux modèles « 6R », les exploitations et les entrepreneurs agricoles suisses disposent de modèles intéressants. Qu’en attendez-vous ? Nous disposons en effet maintenant d’une gamme de modèles qui correspond étroitement aux besoins du marché suisse. Je ne pense pas que nous ayons jamais eu un catalogue aussi adapté. J’en suis très heureux, tant pour nos clients que pour nos équipes. Nos objectifs par rapport à cette proposition sont aussi ambitieux que nos attentes.
Comment comptez-vous atteindre ces objectifs ? Nous nous appuierons sur notre excellent catalogue, nos partenaires commerciaux solides ainsi que notre équipe de haut niveau, ultra-qualifiée et plus motivée que jamais.
Vous avez récemment vendu le premier tracteur sur chenilles de
« Nous disposons maintenant d’une gamme de modèles qui correspond étroitement aux besoins du marché suisse », explique Marcel Zahner.
John Deere, le « 8360RT » en Suisse. Voilà qui sort de l’ordinaire. En tant qu’importateur John Deere, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’est aussi en raison des technologies de « smart farming » que le client a opté pour cette machine. Que proposez-vous à vos clients suisses dans ce domaine ?
Pour moi, cela montre que nous disposons, avec la marque John Deere, de produits de haute qualité, mais aussi que la collaboration entre l’équipe, nos partenaires et notre fournisseur fonctionne parfaitement. Nos clients le savent et n’hésitent donc pas à réaliser des investissements d’envergure avec nous. Nous leur en sommes reconnaissants et très fiers, aussi.
Grâce au « smart farming », nous sommes déjà en mesure d’aider efficacement nos clients à travailler leur sol de manière optimale et à en tirer le maximum. Dans ce domaine, John Deere est à la pointe de la technologie. Ses composants assurent un suivi de la trajectoire et une précision allant jusqu’à env. 2 cm. Avec plus de 100 systèmes vendus par an en Suisse, nous comptons parmi les leaders du marché. Le domaine du « smart farming » est appelé à évoluer rapidement dans un avenir proche. Nous ambitionnons ouvertement d’être au premier plan de ces avancées en collaboration avec John Deere.
« Notre famille a décidé de gérer Robert Aebi en tant qu’entreprise familiale afin d’assurer la continuité sur le long terme. »
Par le passé, la société Robert Aebi est passée de main en main, faute de successeur. Vous êtes le premier propriétaire de deuxième génération à la barre. Cela promet-il plus de stabilité à l’avenir ?
Pour Marcel Zahner, John Deere compte parmi les leaders du marché du « smart farming » et il y voit un potentiel prometteur.
10
Technique Agricole
1
2018
Notre famille a décidé de gérer Robert Aebi en tant qu’entreprise familiale afin d’assurer la continuité sur le long terme. Je suis donc heureux de représenter déjà la deuxième génération. Mon épouse et moi avons veillé à ce que la troisième génération suive les pas de mon père et les miens. Dans quelques années, nous devrons veiller à ce que nos fils assurent la transmission à une quatrième génération.
Stocker Fräsen & Metallbau AG Produit de fabrication suisse - dirigeant dans la technique, la Qualité et le prix
www.desileuses.ch
Désileuse de silos Aspirateur à fumier de cheval Silo pour fourrage
Le cauchemar des adventices • Lutte efficace contre les graminées • Spectre d‘efficacité très large • Haute sélectivité • Miscible avec Artist • Emploi sur blé, blé dur et triticale
ASTUCE St.Gallen/Schweiz 22.– 25. Februar 2018 18. Internationale Fachmesse für Nutztierhaltung, landwirtschaftliche Produktion, Spezialkulturen und Landtechnik
Öffnungszeiten: täglich 9 –17 Uhr tierundtechnik.ch
Le mélange 0,3–0,4 kg/ha Pacifica Plus + 0,8 kg/ha Artist + 1,0 l/ha Mero est très efficace contre les agrostides résistantes. Bayer (Schweiz) AG Crop Science 3052 Zollikofen Tél. 031 869 16 66 www.agrar.bayer.ch Pacifica Plus contient de l‘Amidosulfuron, du Mésosulfuron, du Iodosulfuron et du MéfenpyrDiéthyle (antidote). Observer les risques de danger et les mesures de sécurité sur les emballages.
Bayer (Schweiz) AG 3052 Zollikofen
Marché | Nouveautés
Filtre électrique et puissantes déchiqueteuses Au salon Agritechnica à Hanovre, en Allemagne, la technique agricole était au centre des préoccupations. On y a également vu des nouveautés dans le secteur du bois de chauffage. Carsten Brüggemann*
Les fabricants de chaudière sont toujours soucieux de respecter les valeurs limites strictes des poussières contenues dans les gaz des fumées. Ils renvoient la plupart du temps aux filtres électrostatiques (filtre E), que l’on peut rajouter quand la technologie de combustion normale ne permet pas de respecter ces valeurs. À Hanovre, le fabricant autrichien Eta a présenté des chaudières à copeaux de bois de la série « Eta eHack », dans la gamme de puissance de 20 à 80 kW et équipées de filtres électriques intégrés. Derrière l’échangeur de chaleur, les gaz des fumées traversent le séparateur de particules où ils sont ionisés avec une forte tension, donc chargés électriquement. Les particules de poussière se déposent sur la paroi et sont évacuées automatiquement au moment du prochain nettoyage de ses trains de l’échangeur de chaleur. Elles atterrissent dans la boîte avec la cendre restante. Selon le fabricant, le taux de séparation est de 80 à 85 % et, même en cas de mauvaise qualité du combustible, il garantit une faible émission de poussières.
Pompe à chaleur et chaudière à bois Également autrichien, Guntamatic a présenté une combinaison de chaudière à bois de chauffage et de pompe à chaleur pouvant fournir de la chaleur en continu, quand la chaudière à combustibles solides ne fonctionne pas en permanence. La pompe à chaleur air/eau utilise l’énergie de l’air environnant, si bien que son efficacité diminue lorsque les températures sont basses en hiver. Dans la mesure du possible, il faudrait alimenter la chaudière et faire tourner la pompe à chaleur en été ou dans les périodes de transition. Le cas échéant, l’excédent de courant par exemple d’une installation photovoltaïque peut être converti en chaleur et stocké dans un réservoir tampon.
*Carsten Brüggemann est conseiller en technologie énergétique auprès de la chambre d’agriculture de Basse-Saxe.
12
Technique Agricole
1
2018
Chaudière de la série « Eta eHack » avec filtre électrostatique à poussières intégré (à droite). Photos : Carsten Brüggemann
Nouvelle chaudière à bois L’entreprise allemande Brunner, connue jusqu’à présent comme fabricant d’inserts et de chauffages individuels, a présenté une nouvelle chaudière à bois, disponible avec trois niveaux et des puissances de 12 à 50 kW pour des bûches de 33 à 50 cm. Le fabricant garantit que la combustion latérale, la commande avec une sonde lambda à large bande, le ventilateur aspirant et soufflant ainsi que les deux volets de ventilation de combustion réglés indépendamment l’un de l’autre permettent d’obtenir des émissions optimales. Selon lui également, les mesures secondaires telles que les filtres électriques sont inutiles. La chaudière comprend aussi un allumage automatique. Selon sa puissance, son prix va de 10 000 à 12 000 euros nets. Au départ, l’offre standard de chaudières du fabricant finlandais est sans filtre. On peut si nécessaire moderniser les chaudières avec des éléments électrostatiques sous forme d’une sonde située au-dessus du bac à cendre (pour environ 1500 euros) ou d’éléments placés à l’intérieur de
l’échangeur de chaleur (environ 500 euros). Entretemps, l’entreprise allemande Heizomat propose un filtre électrique qu’elle a développé elle-même pour ses chaudières à bois déchiqueté de 30 à 1000 kW. Ce filtre peut ensuite être intégré dans le courant des gaz de fumées et son réglage se fait par la commande de la chaudière.
Préparation du bois de chauffage Pour assurer un chauffage au bois respectueux de l’environnement, il est important d’utiliser, en plus d’une technologie de chaudières moderne, un combustible de grande qualité, sec et préparé convenablement avec un faible pourcentage de très petits éléments. Tajfun et Uniforest ont présenté comme nouveautés des scieurs fendeurs plus petits, à côté de fendeuses connues et fiables de nombreux fabricants. Tous deux travaillent avec un guide-chaîne comme outil de coupe. Le modèle « RCA 330 Joy » du fabricant slovène Tajfun remplace la machine « RCA 320 », qui travaillait de manière mécanique jusqu’à présent. La nouvelle
Nouveautés | Marché
Scieur fendeur « RCA 330 Joy » de Tajfun, avec commande par monolevier.
Nouveauté : le scieur fendeur « Titan 42/20 Standard » d’Uniforest.
Eschlböck-« Biber » : Die Steuerbügel rund um den Einzug erhöhen Komfort und herheit.
unité est complètement commandée via un monolevier. Elle peut scier des troncs d’arbres d’un diamètre de 5 à 33 cm en bûches de 20 à 40 cm de longueur. La pression est de 11 tonnes, le prix de 10 500 euros. Uniforest a présenté le scieur fendeur « Titan 42/20 Standard », qui peut scier des troncs d’un diamètre pouvant atteindre 42 cm. Sa pression est de 20 tonnes et il coûte 14 700 euros.
De surcroît, Eschlböck a présenté pour la première fois son powertruck « Victor », installé sur un camion Volvo à 550 ch. On peut y monter quatre différents types de déchiqueteuses, du « Biber 93 » au « 92 ».
règle la taille des copeaux de bois à partir de la cabine (entrée : 1140 x 750 mm). Heizomat a présenté la déchiqueteuse à tambour (« Heizohack ») « HM 8-400K », une variante allégée du modèle « 500K », comme machine de base. Le tambour déchiqueteur a un diamètre de 495 mm et une hauteur d’alimentation de 400 mm (largeur 708 mm), permettant de déchiqueter des troncs atteignant jusqu’à 400 mm de diamètre. La puissance maximale nécessaire est de 148 kW (200 ch).
Déchiqueteuses En technique de déchiquetage, les modifications sur les plus petites machines, la plupart du temps des déchiqueteuses à disques, plus rarement à tambour, se limitent aux détails. Il s’agit globalement d‘améliorer la performance, les standards de sécurité, la facilité d’utilisation et d’entretien. Entretemps, Eschlböck a élargi sa gamme de déchiqueteuses à alimentation manuelle à dix types différents. Les ouvertures de chargements des déchiqueteuses plus petites (« Biber 2-15 » / « 3-21 ») ont été agrandies et le standard de sécurité a été amélioré grâce à un nouveau système de commande Smart Control avec un bouton d’arrêt d‘urgence.
Déchiqueteuse sur châssis de camion Jenz fabrique des « Chippertrucks » depuis dix ans. Il s’agit de déchiqueteuses montées sur des châssis de camions continuellement optimisées. Au salon Agritechnica, l’entreprise a présenté sous la devise « Chippertruck 2.0 » des améliorations de l’entraînement, de la commande et du fonctionnement. On a montré l’« easy 2 », une nouvelle commande qui offre de nombreuses simplifications au conducteur, en plus de l’affichage des différentes fonctions et données de la machine, grâce entre autres à l’automatisation de déroulements répétitifs. On peut désormais procéder à la télémaintenance ou au télédiagnostic depuis l’usine. Avec le « Wood-Terminator 11 RBV », MusMax présente la nouvelle combinaison de déchiqueteuse sur châssis de camion. Grâce au moteur Volvo à 750 ch, on obtient des performances de déchiquetage de 250 mètres cube de bois par heure. On
Cabine rotative et surélevée du Deutz-Fahr « TTV 9340 Agrotron ».
Cabine pivotante sur le Deutz TTV Pezzolato propose les deux types de déchiqueteuses de la série « PTH » Allroad, désormais disponible dans la version 80 km/h pour la circulation routière. La société Paul Nutzfahrzeuge GmbH a présenté un tracteur Deutz « TTV 9340 Agrotron », équipé d’une nouvelle installation de levage et de rotation pour la cabine du conducteur. Au moyen d’un système hydraulique, on peut lever la cabine de 350 mm et la déplacer de 750 mm vers l’arrière, de même on peut la tourner jusqu’à 200 degrés, ce qui permet de garder une bonne vue d’ensemble du travail des déchiqueteuses.
Le « Wood-Terminator 11 RBV » inédit de Mus-Max.
1
2018
Technique Agricole
13
Protection des plantes
Aperçu du marché des pulvérisateurs pour grandes cultures La protection chimique des plantes est sous les feux des projecteurs. La pulvérisation moderne se situe généralement à un haut niveau technologique, ce qui minimise les risques environnementaux lorsqu’elle est utilisée correctement. Ruedi Hunger
Lors de l’application de produits phytosanitaires, il convient d’obtenir le résultat recherché sans causer d’effets secondaires à l’environnement. En parallèle, les contraintes de travail et de contrôle pour l’utilisateur devraient être réduites. Les systèmes d’assistance, les fonctions automatiques et les ordinateurs de pulvérisation permettent d’atteindre ces objectifs. Actuellement, des solutions qui ne sont plus axées sur des fonctions spécifiques, mais sur l’ensemble du processus arrivent sur le marché. Avant l’achat d’un pulvérisateur, diverses questions doivent trouver réponse, afin que l’appareil puisse faire face aux futures exigences. L’aperçu de divers types de machines, ainsi que
quelques indications de détails d’équipement figurent ci-après. Un aperçu détaillé du marché peut être consulté sur le site www.agrartechnik.ch.
Porté ou traîné ? Porté ou traîné ? La réponse dépend de la structure foncière et de la taille du domaine. De plus, le type de cultures et la quantité d’eau nécessaire jouent un rôle. Pour les exploitations suisses moyennes, avec leurs parcelles irrégulières, la décision penche souvent en faveur du pulvérisateur porté, au moins pour un usage en propre. Les capacités disponibles, 400 à 2200 l, offrent une grande liberté de choix, pour des largeurs de 12 à 28 m.
Dans les discussions sur la protection chimique des plantes, l’utilisateur se trouve au centre des débats. En raison de sa haute qualité, la technique est en grande partie hors de cause. Photo : Ruedi Hunger
Les exploitations qui utilisent des engrais liquides doivent considérer que le poids spécifique de ces fertilisants est un peu plus élevé que celui de l’eau. Si le poids admissible du pulvérisateur, la charge sur l’essieu arrière et les pneus sont déjà presque atteints avec de l’eau, la cuve ne pourra plus être complètement remplie d’engrais liquide.
Tableau 1: achat ou location ?
Pour un achat, la surface d’utilisation doit être supérieure au seuil de rentabilité déterminé. Le tarif externe (location) des pulvérisateurs est également prépondérant.
Code Désignation machine Agroscope
Prix d’achat Taux d’utilisation / tarif Seuil Tarifs externes (CHF) (CHF) d’achat (ha) (base de calcul) ha CHF/ha
5153
Pulvérisateur porté 12 m/600 l
20 300.–
5156 5158
50
46.04
40
50.00
Pulvérisateur porté 21 m/1000 l 39 000.–
250
22.73
167
25.00
Pulvérisateur tracté 24 m/2500 l 62 000.–
300
34.66
190
38.00
Tableau 2: externaliser ou traiter soi-même ? La protection des plantes doit-elle être confiée à des tiers ou à une entreprise ? La décision doit se prendre sur base économique en fonction des tarifs.
Code Désignation machine Agroscope (procédé complet) Combinaison Combinaison Combinaison
14
Tracteur + pulvérisateur porté + utilisation Tracteur + pulvérisateur porté + utilisation Tracteur + pulvérisateur tracté + utilisation
Technique Agricole
1
2018
Taux d’utilisation / tarif Seuil Tarifs externes CHF d’achat (ha) (base de calcul) CHF/ha
Type de machine
ha
12 m/600 l
50
74.66
34
75.00
21 m/1000 l
250
40.74
124
43.00
24 m/2500 l
300
52.23
157
55.00
Protection des plantes
Pulvérisateurs portés Description du système
Fournisseurs/constructeurs/ importateurs
• Généralités Les pulvérisateurs portés occupent le deuxième rang en matière de part de marché dans ce secteur. Le montage se fait au 3-points arrière. Les pulvérisateurs portés doivent charger le moins possible l’avant du tracteur. Le facteur décisif est la distance des centres de gravité de la machine et de l’essieu arrière. Le centre de gravité de la rampe exerce une influence supplémentaire. • Réservoir Aujourd’hui, l’équipement standard des pulvérisateurs se compose du réservoir de produit d’épandage, du réservoir d’eau de nettoyage (10 % du contenu nominal) et du réservoir d’eau fraîche pour l’utilisateur. Le réservoir de produit doit être au moins 5 % plus grand que le volume nominal. Les matériaux appropriés sont le polyéthylène, le GRP ou l’acier inoxydable. • Repliage de la rampe Les pulvérisateurs portés diffèrent également par le mode de repliage : a. Repliage groupé horizontal. Très compact, centre de gravité bas. Le repli peut être effectué manuellement. Largeurs de travail possibles jusqu’à 15 m. b. Repliage en X. Pour petits pulvérisateurs et repli manuel c. Repliage vertical. Les sections sont repliées hydrauliquement en position de transport vertical. Hauteur de transport supérieure au tracteur d. Repliage avec mât de levage. Les rampes se repliant vers l’avant et le haut améliorent le centre de gravité et ne dépassent pas ou légèrement le profil du tracteur. Hauteur de transport supérieure au tracteur.
www.amazone.de www.ott.ch www.bargam.it www.wysspumpen.ch www.berthoud.com www.grunderco.ch www.caffini.com/de www.hm-maschinen.ch www.favaro.eu www.agrar-landtechnik.ch www.bovet-sa.ch www.hardi-gmbh.com www.alphatec.ch www.kdg.kubota-eu.com www.adbachmannag.ch www.kuhn.com www.kuhncenterschweiz.ch www.kverneland.com www.agriott.ch www.lemken.com www.robert-aebi-landtechnik.ch www.danfoil.dk www.lubs.ch www.maschio.com www.aebisuisse.ch www.schmotzer.de www.agrar-landtechnik.ch www.dubex.com inconnu www.tecnoma.com www.agrer-landtechnik.ch www.caruelle-nicolas.com inconnu www.matermacc.it/de inconnu www.toselli.it inconnu www.unimachines.com inconnu www.zupan.si inconnu www.chdeefting.com inconnu
Coûts des machines
Pulvérisateurs portés
Le niveau technologique des pulvérisateurs se répercute sur leur prix d’achat. Leur taux d’utilisation ne permet plus d’atteindre le seuil de rentabilité sur bien des exploitations. Simultanément, leurs performances sont si élevées qu’elles autorisent une utilisation en commun ou dans un cadre entrepreneurial. Les seuils de rentabilité peuvent être calculés en ligne avec le programme « TractoScope » d’Agroscope, Tänikon.
Dans l’histoire du développement de la protection chimique des plantes, les pulvérisateurs portés ont remplacé dans les années 1960 les tuyaux et les pistolets peu efficaces. L’offre des constructeurs voit cependant une prédominance des pulvérisateurs traînés depuis une dizaine d’années déjà. En Suisse, la part de marché des pulvérisateurs portés est encore supérieure à celle des modèles tractés
pour des raisons structurelles. Mais la tendance à privilégier les machines traînées s’observe aussi.
« Petit automoteur » La combinaison avec un réservoir avant supplémentaire transforme le tracteur avec pulvérisateur porté en un petit automoteur. Cependant, il existe certains facteurs limitants. Il s’agit principalement de la règlementation relative au porte-à-faux 1
2018
Technique Agricole
15
Protection des plantes
Réservoir frontal sur tracteur Description du système
Fournisseurs/constructeurs/ importateurs
• Généralités Avec un réservoir frontal, le volume du pulvérisateur peut être augmenté de 1000 litres à 1500 litres d’eau ou de bouillie. 100 litres d’eau claire (Lemken) sont en général disponibles. La pompe de brassage, de nettoyage et de mélange est entraînée hydrauliquement ou électriquement. Le réservoir frontal fait fonction de contrepoids.
www.amazone.de www.ott.ch www.kuhn.com www.kuhncenterschweiz.ch www.kverneland.com www.agriott.ch www.lemken.com www.robert-aebi-landtechnik.ch www.tecnoma.com www.agrar-landtechnik.ch www.kdg.kubota-eu.com www.adbachmannag.ch
Pulvérisateurs portés sur pont
16
Description du système
Fournisseurs/constructeurs/ importateurs
• Généralités Ces pulvérisateurs nécessitent un véhicule avec surface de chargement correspondante. L’unité est boulonnée à la plate-forme de chargement du tracteur ou du porte-outil. Elle peut être enlevée si nécessaire pour une autre utilisation du véhicule porteur. + Largeurs de travail jusqu’à 30 m + Cuve principale de 2000 à 4000 l + Technique d’application
www.agrio.de inconnu
avant. Le réservoir frontal conduit en principe à une meilleure répartition du poids. Une autre raison en faveur du réservoir avant plutôt qu’au pulvérisateur tracté est le travail dans les pentes. En bouts de champs, un demi-tour rapide est possible. Dans ces mêmes conditions, un pulvérisateur tracté ne peut souvent être maintenu dans sa trace que s’il est doté d’un système suiveur complexe. Une combinaison pulvérisateur porté / réservoir frontal fonctionnant parfaitement implique également des exigences élevées quant à la qualité de mélange et aux systèmes de circulation et de nettoyage, en tout cas pas moins que les pulvérisateurs tractés.
Pulvérisateurs tractés
Pulvérisateurs portés sur pont
Pulvérisateurs automoteurs
Certains fabricants proposent des pulvérisateurs portés à installer sur des véhicules appropriés. Cela peut être utile si un véhicule ou un tracteur polyvalent est utilisé en dehors de la période de végétation, par exemple pour des travaux communaux. Un pulvérisateur porté sur pont correspond à un pulvérisateur porté complété d’un dispositif de montage spécifique.
Pour la plupart des véhicules automoteurs, un réglage hydraulique spécifique de la voie et de la garde au sol selon la culture s’avère essentiel. Les véhicules automoteurs sont proposés avec des cuves de 4000 à 12 000 litres. Pour améliorer la position du centre de gravité, ces cuves sont souvent placées entre les roues. Les moteurs délivrent de 100 à
Technique Agricole
1
2018
En Europe, les pulvérisateurs tractés sont les plus vendus. Avec eux, le facteur poids est moins limitant. Dans les pommes de terre ou les cultures spéciales en particulier, où de grands volumes d’eau sont nécessaires, les pulvérisateurs tractés sont avantageux. Ils peuvent être relativement simples, ou très perfectionnés. Avec des capacités de 2200 à 14 000 litres, ils répondent à des exigences élevées en termes de rendement. Cependant, un châssis tandem est obligatoire pour la pulvérisation dans ces conditions. Les rampes d’épandage sont en acier ou, pour économiser du poids, en aluminium.
www.dammann-technik.de inconnu
250 kW. La transmission est généralement hydrostatique, mais il existe également des variantes à entraînement mécanique (« Apache »).
Équipement L’équipement des pulvérisateurs dépend principalement de leur type de construction. Un aperçu de ce que les constructeurs proposent est disponible ci-dessous.
Remplissage Une nouvelle tendance pour le remplissage des produits consiste à procéder avec des systèmes fermés. Grâce à cela, l’utilisateur n’entre plus en contact avec les produits liquides. Un autre avantage est que les bidons sont rincés immédiatement. Cependant, ces systèmes ne remplacent pas le bac d’incorporation, car les produits granulés sont toujours présents.
Pompes La pompe la plus utilisée est la pompe à membrane. Cependant, des pompes centrifuges sont de plus en plus fréquemment installées dans les pulvérisateurs de
Protection des plantes
Pulvérisateurs tractés Description du système
Fournisseurs/constructeurs/ importateurs
• Généralités Les pulvérisateurs tractés peuvent couvrir des largeurs de travail supé rieures à 50 mètres. La rampe d’épandage, la technologie de la pompe et de la buse, ainsi que l’équipement électronique sont conformes à la norme habituelle.
www.agrio.de inconnu
• Caractéristiques importantes Un timon avec amortisseur réduit les vibrations et augmente le confort de conduite. Le châssis suspendu améliore le confort de roulement et réduit sensiblement les vibrations. Les systèmes de ressorts à lames sont plus simples, mais moins efficaces que les amortisseurs en poly uréthane ou les dispositifs d’amortisse ment hydrauliques ou pneumatiques.
www.berthoud.com www.grunderco.ch
• Châssis et pneus Le type de liaison favori est la tête d’attelage K80. Le choix des pneus détermine la pression au sol ! La ten dance est aux pneus grands et larges. Les pneus de 580 ou 650 ne sont pas rares. Le type de culture, l’espacement des rangs ou la voie de passage consti tuent des facteurs déterminants pour la sélection des pneus. Les pneus étroits atteignent rapidement leurs limites.
www.kuhn.com www.kuhncenterschweiz.ch
www.amazone.de www.ott.ch www.bargam.it www.wysspumpen.ch www.agrifac.com www.sercolandtechnik.ch
www.cafini.com/de www.hmmaschinen.ch www.hardigmbh.com www.alphatec.ch www.horsch.com www.agrarlandtechnik.ch www.deere.com www.robertaebilandtechnik.ch
• Systèmes de guidage Avec la direction au timon, un suivi précis n’est pas vraiment possible. Dans les pommes de terre, les betteraves à sucre, les cultures maraîchères ou les pentes, une articulation ou un dispositif suiveur ont du sens.
grande taille. La pompe doit corres pondre avec les capacités de la machine. Son débit est déterminé par la vitesse et la largeur de traitement et par le volume à l’hectare. Le brasseur doit aussi disposer d’assez de puissance et les buses des ex trémités doivent être suffisamment ali mentées en bouillie, y compris lorsqu’elles sont de grands diamètres.
Rampes / oscillations des rampes Les systèmes de circulation doivent être vé rifiés consciencieusement. Les bouillies de traitement laissent moins de dépôts lors qu’elles sont maintenues en circulation ; les risques de bouchage diminuent considéra blement. Ces systèmes sont disponibles sous différentes configurations.
Les oscillations horizontales de la rampe d’épandage déforment le spectre d’épan dage. Les systèmes tels que « Swing Stop pro » ne se contentent pas d’amortir acti vement les vibrations horizontales ; ils ajustent les volumes débités par chaque buse lors des mouvements avantarrière.
Technique et choix des buses Lors du montage des buses, il faut déter miner si l’on souhaite travailler avec un dispositif monobuse, ou mieux, avec une stratégie multibuse. En présence de cultures variées, deux buses ou davan tage sont indispensables. De nombreux fabricants proposent aujourd’hui des commutations de buses automatiques à commande électrique ou pneumatique,
www.kverneland.com www.agriott.ch www.lemken.com www.lemken.com/ch www.maschio.com www.aebisuisse.ch www.schmotzer.de www.agrarlandtechnik.ch www.tecnoma.com www.agrarlandtechnik.ch www.dammanntechnik.de inconnu www.fendt.com (www.gvsagrar.ch) www.kellands.co.uk inconnu
rapides et commandées depuis la cabine. Des moniteurs affichent les informations en temps réel sur les buses et indiquent la taille des gouttelettes en fonction de la pression de pulvérisation. Les buses bou chées sont identifiées et affichées. Des buses antidérive sont proposées par tous les fabricants. La question de savoir si l’utilisation de buses à injection courtes ou longues est appropriée se détermine selon la pression choisie (buses à injection courtes : 2 à 3 bar ; buses à injection lon gues : > 4 à 5 bar). Les buses de pulvérisa tion sousfoliaire « Dropleg » provenant du maraîchage apportent également des avantages pour une utilisation en second passage dans le maïs, le colza et la bette rave à sucre. 1
2018
Technique Agricole
17
Protection des plantes
Pulvérisateurs automoteurs
Nettoyage de l’appareil
18
Description du système
Fournisseurs/constructeurs/ importateurs
• Généralités Les pulvérisateurs automoteurs sont des machines saisonnières destinées aux grandes exploitations et aux agro-entrepreneurs pour les grandes cultures et les cultures maraîchères. Leurs caractéristiques principales : • Emplacement du moteur Le moteur d’entraînement peut être installé dans la zone avant, centrale ou arrière. En conséquence, la cabine se trouve à l’avant ou au centre et le réservoir au milieu ou à l’arrière. • Rampe d’épandage La rampe d’épandage est généralement placée à l’arrière. Il existe une variante avec fixation avant (Matrot). La rampe compte entre 6 et 42 sections. Distance entre les buses : 25 cm ou 50 cm. • Moteur/Châssis L’entraînement hydrostatique par des moteurs de roue est le mode de propulsion standard des machines professionnelles européennes. Les véhicules autopropulsés sont généralement livrés avec trois modes de direction, 2 roues, 4 roues et en crabe. Pour les plantes sensibles, il existe un équipement spécifique, en particulier une protection du dessous de caisse et des garde-boue. • Centre de commande Pour maintenir les conduites et donc les quantités résiduelles à bas niveau, le centre de commande est positionné à proximité du réservoir (entre la roue avant et la roue arrière).
www.amazone.de www.ott.ch
Il existe deux grandes méthodes de nettoyage : le nettoyage intérieur différé et le nettoyage intérieur continu. Avec le nettoyage intérieur continu, l’eau de rinçage du réservoir spécifique est acheminée dans le réservoir principal par un circuit séparé. L’effluent dilué est ensuite épandu sur le champ. On s’évite ainsi de devoir le stocker à la ferme. Pour les machines avec vannes électriques, le processus de nettoyage peut être automatisé par l’ordinateur de pulvérisation. Le conducteur n’a plus à descendre du tracteur et le temps de nettoyage est réduit au minimum. Les dysfonctionnements sont exclus dans une très large mesure.
celles a été présentée. Aujourd’hui, des capteurs placés sur la rampe sont capables d’identifier par « détection verte » les mauvaises herbes et les levées spontanées au champ afin de les traiter en une seule fois. L’automatisation des fonctions partielles, telles que le déclenchement de buses pour éviter les chevauchements ou le réglage de la quantité dans les virages (« curve control »), correspond à un standard d’équipement « haut de gamme ». Dans la perspective d’une application précise des pesticides et du débat quant à la résistance, de tels systèmes ont leur sens pour les grandes cultures, les cultures maraîchères et les entreprises de travaux pour tiers.
Application spécifique par parcelles
Systèmes d’assistance
Il y a quelques années, une première application spécifique de pesticides par par-
Les possibilités de transférer les commandes manuelles à des systèmes d’assis-
Technique Agricole
1
2018
www.agrifac.com www.sercolandtechnik.ch www.bargam.it www.wysspumpen.ch www.berthoud.com www.grunderco.ch www.cafini.com/de www.hm-maschinen.ch www.grimsrl.net www.hm-maschinen.ch www.hardi-gmbh.com www.alphatec.ch www.horsch.com www.agrar-landtechnik.ch www.deere.com www.robert-aebi-landtechnik.ch www.kverneland.com www.agriott.ch www.tecnoma.com www.agrar-landtechnik.ch www.matrot.fr (Hardi Group) www.dubex.com inconnu www.challenger-ag.com inconnu www.agrio.de inconnu
tance augmentent. Les capteurs de distance sont recommandés à partir d’une largeur de travail de 18 à 21 m. Pour les grandes largeurs de travail, les systèmes d’adaptation aux courbes de terrains sont recommandés. Dans le domaine de la détection de l’environnement, un scanner scrute le terrain devant la machine. En parallèle, la rampe s’adapte aux contours du sol, ce qui contribue à obtenir un spectre d’épandage uniforme. De plus, ces systèmes reconnaissent les lacunes de couverture existantes qui sont laissées de côté lors de l’application. Une détection d’obstacles complémentaire décide s’ils peuvent être contournés par le soulèvement momentané de la rampe d’épandage (ex : poteau en bois) ou si un freinage d’urgence est nécessaire (ex : poteau électrique). Les systèmes de gestion de l’application des pesticides, tenant automatiquement
Protection des plantes
Nettoyage interne continu ou différé Inconvénients du processus continu
+ Eau fraîche amenée aux buses par pompe séparée + Produit repoussé et non dilué + Nettoyage pendant le trajet + Usage simple et faible risque d’erreur + Aucun besoin de descendre du tracteur + Aucun contact avec la culture traitée
- Circuit de rinçage avec pompe supplémentaire (moins performante ( !) que la pompe principale, max. 90 %) - Coût supérieur en cas d’équipement ultérieur - Nettoyage des filtres éventuellement encore manuel
Avantages du processus différé
Inconvénients du processus différé
+ Meilleur marché + Post-équipement simple + Automatisation par étapes possible
-
Nettoyage en plusieurs étapes Produit dilué et épandu Temps de travail supérieur Volume d’eau nécessaire plus important - Manuel : le conducteur doit descendre plusieurs fois - Manuel : le conducteur entre en contact avec la culture traitée Source des schémas : Europa Lehrmittel
compte de l’espacement, ne sont pas encore mûrs pour la pratique. Pour cela, une interface correspondante à la cartographie des cultures est nécessaire.
Conclusion Des aspects économiques, écologiques et ergonomiques, ainsi que le renforcement des règles par le législateur, ont augmenté encore les exigences en matière de technologie phytosanitaire. L’utilisation de techniques d’assistance et d’automatisation permet, avec la complexité croissante des machines, de réduire la charge sur le conducteur du tracteur. Le rôle du conducteur de machine passe de travailleur classique à manager qui doit de moins en moins intervenir directement dans les processus.
Pour la pulverisation, je mise sur la précision et l’efficacité.
KUHN, c’est ma force !
• • • • • •
0799-GC-EU-CH-FR – Photo: D. Rousselot
Avantages du processus continu
Commande ISOBUS VISIOREB RTK GPS Section Control BOOM ASSIST Suspension de la rampe EQUILIBRA Coupure buse à buse
KUHN Center Schweiz, 8166 Niederweningen Téléphone +41 44 857 28 00 • Fax +41 44 857 28 08 www.kuhncenterschweiz.ch
élevages l cultures l paysages
be strong, be KUHN 1
2018
Technique Agricole
19
Protection des plantes
Tendances en pulvérisation En matière de technique d’application, des tendances claires vers un nettoyage des machines plus respectueux de l’environnement, un meilleur guidage de la rampe, une technologie de buses optimisée et le soulagement du conducteur sont visibles. Ruedi Hunger
La tendance à davantage de performances est observée dans tous les types de pulvérisateurs. Photo : Berthoud/Apache
Les exigences de l’agriculture durable consistent à concilier productivité et préservation des ressources et de l’environnement. En plus d’une bonne expertise, l’agriculteur a besoin d’une technologie appropriée. L’agriculture dispose de diverses technologies permettant l’obtention d’une productivité durable. Dans le domaine de la protection des plantes, les développements récents tels que les modèles de prévision, la technologie de buses optimisée, la protection mécanique des plantes, le guidage GPS et enfin la technologie émergente des drones et autres robots comptent parmi les dernières tendances développées ci-dessous.
Augmenter les performances La tendance à de meilleures performances s’observe également dans notre pays, 20
Technique Agricole
1
2018
quoique de manière moins prononcée qu’ailleurs en Europe. Le volume des réservoirs des pulvérisateurs tractés tend à augmenter. Les dimensions maximales des cuves sont déjà supérieures à 10 000 litres ! Pour des tailles d’exploitations en relation, l’augmentation du volume du réservoir dans cet ordre de grandeur peut signifier une étape importante quant à l’augmentation des performances d’épandage. Cela dépend également de la logistique de remplissage de produit, avec une station de mélange à la ferme, ainsi que la mise à disposition d’eau sur le terrain.
Améliorer la stabilité de la rampe Hardi utilise des capteurs à ultrasons intelligents sur les bras et des capteurs d’angle de rotation sur la section centrale de la rampe afin d’assurer sa stabilité. Ce
système, appelé « AutoTerrain », détermine en permanence la position de la rampe d’épandage et effectue automatiquement les corrections nécessaires. Comme AutoTerrain détecte à la fois les mouvements horizontaux, verticaux et rotatifs des rampes, le système est capable de réagir de manière proactive. Amazone combine l’amortissement actif des oscillations « SwingStop » avec un contrôle de flux dynamique de chaque buse. Les mouvements horizontaux des rampes (en avant et en arrière) sont compensés activement grâce à SwingStop. Pour ce faire, des capteurs d’accélération placés dans la rampe mesurent le mouvement horizontal relatif de celle-ci par rapport à la vitesse de déplacement du pulvérisateur. Deux vérins hydrauliques placés
Protection des plantes
dans le segment médian de la rampe amortissent ou compensent activement les oscillations, ce qui la stabilise. Dans la configuration « SwingStop pro », des capteurs calculent en temps réel la vitesse relative de chaque buse, la comparent à la vitesse du pulvérisateur et régulent le débit d’application en conséquence. Pour cela, de nouvelles buses avec modulation de fréquence d’impulsions en largeur (MFIL) sont nécessaires. Le changement buse fermée / buse ouverte se réalise à une fréquence de 0 à 50 Hz. Cette commande hautement dynamique des soupapes donne la possibilité d’être ouverte ou fermée toutes les deux millisecondes. Cela permet au produit de pulvérisation de varier continuellement entre 30 % et 100 %. Cela signifie, en corollaire, que si la buse se déplace plus vite que le pulvérisateur, le temps d’ouverture et donc la quantité augmentent brièvement. À l’inverse, lorsque la buse est plus lente, elle restera fermée plus longtemps et la quantité épandue sera réduite. Cela permet d’obtenir exactement le même taux d’application sur l’ensemble du champ.
En stabilisant les mouvements de la rampe, Amazone vise principalement à éliminer les surdosages ou sous-dosages de surfaces partielles. Photo : Amazone SwingStop
Technique optimale des buses Aujourd’hui, presque tous les fabricants proposent des buses antidérive qui se classent dans la catégorie des buses d’injection longues, ainsi que compactes. Pour choisir la buse idéale, le praticien peut choisir parmi une large gamme de buses à faible dérive approuvées JKI (Julius Kühn-Institut). En plus de la réduction de la dérive, il ne faut pas négliger l’effet biologique. Lorsque les quantités d’eau sont réduites et/ou lorsque la vitesse de déplacement augmente, l’efficacité biologique gagne en importance. Il convient donc d’assurer la qualité de l’application par un mouillage suffisant et, si nécessaire, de la combiner avec une pénétration adéquate du peuplement. Le « MultiSpray-System » de Kuhn permet l’arrêt électronique individuel des buses. Il existe différentes variantes, de la buse simple à la buse MultiSpray Quattro. Dans ce dernier cas, les quatre buses du combiné peuvent être sélectionnées et actionnées depuis la cabine du tracteur, respectivement par le système. Ce dispositif peut également fonctionner en relation avec des cartes d’épandage. PLA S. A., fabricant argentin en technologie de protection des plantes, a présenté son nouveau modèle de pulvérisateur
Ce système de buses pneumatiques Hardi permet au conducteur de basculer rapidement sur l’un ou l’autre modèle ou de les utiliser les deux en même temps. Photo : Hardi Auto Select
« Map3 Cuadrupla » lors d’Agritechnica 2017. La configuration particulière du dispositif de pulvérisation permet d’épandre jusqu’à quatre produits phytosanitaires différents, ceci simultanément et/ou indépendamment les uns des autres. Ainsi, 23 combinaisons possibles peuvent être déterminées et appliquées directement depuis la cabine du conducteur.
« Modulation d’impulsions en largeur » des buses TeeJet a présenté récemment la nouvelle commande de buse « DynaJet Flex 7140 ». Celle-ci permet d’obtenir un spectre
d’épandage optimal dans une large plage de vitesse et de taux d’application. Jusqu’à présent, la pulvérisation impliquait souvent un compromis entre vitesse de déplacement, taux d’application et pression optimale. Un autre moyen pratique consistait à changer fréquemment les buses pour obtenir le succès du traitement et la performance à la surface souhaitée en adaptant la taille des gouttelettes. La commande DynaJet Flex offre désormais à l’utilisateur des solutions beaucoup plus flexibles grâce à l’ouverture et à la fermeture extrêmement rapides des vannes de buse. Un développement ultérieur a permis de dou1
2018
Technique Agricole
21
Protection des plantes
L’application de pesticides consiste à atteindre l’effet recherché tout en évitant les effets secondaires sur l’environnement.
bler la fréquence de commutation des électrovannes à 20 hertz et de l’optimiser par une commutation alternée de la distribution longitudinale et transversale. Lechler lance une nouvelle vanne de fermeture électrique (EVS). Il s’agit d’une unité avec câblage simple. Selon ce constructeur, la précision augmente grâce à la commande électrique des buses par EVS. Avec la nouvelle EVS, des secteurs peuvent être définis librement. Même de petites zones jusqu’à 25 cm peuvent être sélectionnées. Les cycles de commande pour l’ouverture sont seulement de 300 ms. Par ailleurs, l’équipement Isobus permet la liaison avec les systèmes GPS existants. Berthoud équipe ses pulvérisateurs portés « Vantage » et automoteurs « Raptor » du « Spraytronic ». Le cœur de cette commande de buse à fréquence est une électrovanne montée sur chaque buse. L’ordinateur de pulvérisation adapte le processus d’épandage selon la vitesse de
Le dispositif de fermeture électrique Lechler-Agri forme une unité comprenant soupape, câblage et prise. Il se caractérise par une faible consommation d’énergie. Photo : Lechler ESV
déplacement. Le rapport début – fin d’épandage se détermine en fonction de la vitesse de déplacement et de la fréquence d’injection. Avec l’aide de Spraytronic, le débit d’une buse peut varier de 70 %. Berthoud promet ainsi une augmentation du champ d’action sans avoir à remplacer les buses.
Tâches supplémentaires pour les ordinateurs de pulvérisation Les ordinateurs de pulvérisation prennent en charge des tâches nouvelles ou supplémentaires. Ils gèrent, par exemple, le
contrôle automatique par secteur et régulent la distance de la surface cible. Avec le contrôle par secteur manuel, il n’est pas possible d’empêcher le chevauchement de surfaces partielles ou leur non-traitement. Avec des parcelles irrégulières en particulier, un contrôle par secteur automatique s’avère beaucoup plus précis, de sorte que la surface traitée deux fois est au moins divisée par deux. Les systèmes automatiques permettent de définir un chevauchement de 0 % à 100 % avec des valeurs intermédiaires. La distance de la surface cible constitue un facteur important dans le traitement des grandes cultures. Une répartition transversale uniforme du produit phytosanitaire n’est possible qu’en maintenant une distance constante avec la surface cible. Cet aspect gagne en importance avec des largeurs de travail de plus en plus grandes. Pour la mesure permanente et le contrôle de la distance entre la surface cible et la buse, deux capteurs à ultrasons au moins sont utilisés, voire quatre ou six pour les grandes largeurs de travail. L’ordinateur compare les valeurs mesurées et actionne les supports hydrauliques de la rampe en cas de variation.
Le Fluid Indicator mesure le pH et la température de l’eau et indique à l’utilisateur les résultats sur l’écran. Photo : Dammann Fluid Indicator
22
Technique Agricole
1
2018
Par ailleurs, les ordinateurs de pulvérisation surveillent et contrôlent les fonctions de la buse et le nettoyage intérieur automatique. Ce dernier sert au nettoyage de l’ensemble du système d’épandage au champ. Le nettoyage interne multi-cycle, déclenché manuellement sur
Protection des plantes
se déclenche automatiquement lorsque le capteur de niveau signale que le réservoir est vide. Le nettoyage interne est arrêté lorsqu’un volume résiduel de 100 litres est atteint dans la cuve d’eau fraîche. Il reste alors suffisamment d’eau propre pour le nettoyage externe.
Cette commande de buse TeeJet permet la sélection de différents spectres d’épandage en fonction de la vitesse de déplacement et du taux d’application. Photo : TeeJet DynaJet Flex
plusieurs appareils, est sujet à erreurs. Avec le montage de vannes électriques commandées par ordinateur pour un processus de nettoyage automatique, cet inconvénient est éliminé. L’Institut Julius Kühn JKI a testé différents systèmes de nettoyage automatique. Tous les systèmes testés se situent à un niveau inférieur à la valeur limite de concentration résiduelle de 0,2 %, parfois nettement. Pour les pulvérisateurs destinés aux cultures verticales, l’ordinateur de pulvérisation prend en charge le déclenchement en cas d’espaces vides et régule le flux d’air, en plus du contrôle du débit d’application. L’efficacité et la solubilité des pesticides sont, entre autres, déterminées par la température et le pH de l’eau. Dammann propose le capteur « Fluid Indicator » servant à déterminer ces deux paramètres. Celui-ci transmet les valeurs mesurées au terminal d’affichage de la centrale de rinçage. L’utilisateur peut donc réagir à des valeurs de pH ou de température défavorables en cours de remplissage.
continu du pulvérisateur soulage efficacement l’utilisateur et augmente la sécurité environnementale. Le nombre de buses de nettoyage interne dépend de la forme de la cuve de pulvérisation et des chicanes internes dans le réservoir. Lechler produit des buses dans les tailles 12, 25, 30 et 60 pour des débits de 5, 10, 12 et 25 lt/min (3 bar). À titre indicatif, le débit des buses de nettoyage doit être au maximum de 90 % du débit total de toutes les buses sur la largeur de travail complète. Une combinaison de différentes buses peut se révéler utile. Le nettoyage interne « CID » des pulvérisateurs Dammann à contrôle de niveau
Lechler a récemment présenté une évolution de sa précédente tête de lavage. Le « CanCleaner 60 » est un nettoyeur rotatif à roulement à billes avec buses à jet plat. Deux buses plates latérales et une buse dirigée vers le haut nettoient les bidons sur 300°. La couleur (jaune) permet de visualiser la taille de la buse en un seul coup d’œil. Spécifications techniques : débit : 20,4 l/min à 2 bar, angle de pulvérisation : 35°, matériau : polyoxyméthylène thermoplastique (POM).
En bref La protection chimique des plantes constitue un thème d’intérêt public récurrent. Cela s’avère compréhensible dans la mesure où l’utilisation des pesticides compte parmi les éléments prépondérants en matière de protection de l’environnement. Ce constat explique probablement le fait qu’aucun autre secteur de mécanisation ne propose un niveau technique aussi élevé que celui de la protection des végétaux. En conséquence également, une tendance vers des données transparentes, une application plus précise et des systèmes intelligents continue d’être observée.
Nettoyage des réservoirs et des bidons Le système de nettoyage « Kir-o-Matic » d’Agrotop est un système de commande automatique géré par capteurs destiné aux systèmes de nettoyage intérieurs continus des pulvérisateurs. L’effet de nettoyage se voit optimisé par un actionnement précis et automatique des buses de nettoyage, ce qui raccourci la durée du processus lui-même. De plus, la solution de pulvérisation diluée est utilisée de la meilleure façon possible. Le nettoyage
Tous les constructeurs accordent davantage d’importance qu’auparavant au nettoyage continu des réservoirs et des récipients. Photo : Lemken Sirius
1
2018
Technique Agricole
23
Protection des plantes
La numérisation de la protection moderne des cultures Dans le domaine de la protection des cultures, on observe une forte tendance à la numérisation. L’utilisateur réclame une utilisation simple des outils électroniques, intégrés dans des solutions complètes. Ruedi Hunger Dans le sens de la technique agricole 4.0, on a besoin de solutions ouvertes indépendantes des fabricants. Elles doivent apporter un soutien pour une application ciblée et précise de produits phytosanitaires en temps voulu. Enfin, les systèmes doivent couvrir tous les domaines, de l’utilisation à la documentation.
loppement des organismes nuisibles et des plantes cultivées. Les résultats modélisés sont étayés par de nombreux relevés d’infestation faits sur des surfaces de contrôle représentatives et par des recommandations complémentaires émanant de spécialistes compétents. Ci-après quelques exemples de plateformes en ligne :
Plates-formes faciles à utiliser Les plates-formes interactives en ligne d’Agroscope proposent des recommandations indépendantes pour la protection des cultures et la culture des végétaux. À l’aide de données météorologiques et d’informations ciblées, des modèles prévisionnels permettent de prédire le déve-
Calculateur d’Agroscope Les chercheurs d’Agroscope ont développé le dénommé « calculateur de dose de produits phytosanitaires », un outil moderne d’assistance dans la protection professionnelle des cultures. Comme l’utilisateur dispose de cet outil sous
forme d’application, il peut effectuer le calcul dans le champ et/ou dans la culture. L’application est disponible gratuitement depuis l’été dernier. Elle convient pour la culture de baies, de fruits et pour la viticulture.
Agrometeo Les conditions météorologiques ont un impact décisif sur la réussite de la protection des plantes. La plate-forme Agrometeo met des informations et des outils décisionnels à disposition pour l’utilisation optimale de mesures phytosanitaires dans l’agriculture. Elle sert à évaluer le risque de maladies et de parasites dans la culture, l’arboriculture fruitière et la viti-
Dans le domaine de la technique phytosanitaire, on constate une forte tendance à la numérisation. Photo : Berthoud Hermes
24
Technique Agricole
1
2018
Protection des plantes
Numérisation dans les champs : les plateformes d’applications peuvent être utilisées directement sur le terrain. Photo : BASF
culture. Agrometeo est également une application gratuite.
Agroscope « PhytoPRE » Le système d’information et de pronostic PhytoPRE, mis à disposition par Agroscope, a fait ses preuves depuis des années dans la lutte ciblée contre le mildiou dans la culture intégrée et biologique des pommes de terre. PhytoPRE rend compte de la situation d’infestation dans toute la Suisse et donne des recommandations adaptées au contexte local. PhytoPRE existe aussi sous forme d’application.
Agroscope « FusaProg » Depuis 2013, Agroscope propose le système d’information FusaProg une application servant à estimer les risques de contamination par les fusariums et la charge en DON dans les céréales. FusaProg coûte 30 francs par saison. Inscription sous www.fusaprog.ch/fusaapp.
Aide du fabricant Au dernier salon Agritechnica, les fournisseurs et les fabricants de produits phytosanitaires et de technique de pulvérisa-
Numérisation : les modules électroniques commandent aujourd’hui le pulvérisateur et soulagent ainsi le conducteur. Photo : Kuhn
commandée par détecteur pour un nettoyage intérieur continu. Les buses de nettoyage sont activées automatiquement, ce qui permet de raccourcir le temps de nettoyage. À la fin du compte, pour le conducteur, cela signifie un soulagement dans l’effort de nettoyage adéquat du pulvérisateur.
Application BASF L’analyse des feuilles « Maglis » de BASF permet à l’agriculteur de détecter directement les maladies des feuilles dans le champ dès le premier stade d’infection. Avec son smartphone, l’utilisateur photographie la feuille présumée infectée. En quelques secondes, l’application analyse ensuite les symptômes et les attribue avec sûreté à un agent pathogène.
Bayer Les solutions de digital farming de Bayer offrent aux agriculteurs la possibilité d’optimiser les mesures phytosanitaires. Elles constituent des aides décisionnelles pour le moment optimal de mise en œuvre et pour le dosage spécifique des parcelles individuelles. Les produits nu-
Les solutions numériques contribuent à améliorer la productivité dans les champs sans perdre pour autant de vue les objectifs écologiques. tion ont présenté plusieurs nouveautés innovantes. Ci-après, quelques exemples :
mériques permettent d’améliorer l’utilisation des produits phytosanitaires qui devient plus précise, simple et efficace.
Agrotop technique de pulvérisation Pour garantir un nettoyage continu et adéquat des pulvérisateurs, Agrotop a développé la « Kir-o-Matic ». Celle-ci comprend une transmission automatique
Fraunhofer ENAS La nouvelle technologie permet de fabriquer des microcapteurs adaptés au « smart farming ». Ceux-ci parviennent à
surveiller les conditions de croissance dans la culture et à communiquer les résultats par réseau sans fil. En les utilisant, on obtient un recensement plus précis du microclimat et de l’état d’irrigation, surtout au niveau local, le tout avec une meilleure résolution. Les éléments spéciaux des détecteurs, les modules de communication et d’alimentation en courant sont au centre des préoccupations.
Kuhn Avec le système « Multispray », Kuhn propose une coupure électronique de gicleur individuel. Ce système existe en différentes variantes, du gicleur individuel au porte-gicleur « Quattro ». La sélection ou la combinaison des quatre gicleurs sur le porte-gicleur se fait par le système luimême ou manuellement depuis la cabine du conducteur. Le système « Multispray » peut être utilisé avec une carte d’application.
Conclusion numérique La combinaison d’ordinateurs de pulvérisation et de systèmes d’assistance d’une part et de modules commandés électroniquement d’autre part aide à atteindre les objectifs ambitieux de la protection moderne des cultures. Grâce aux solutions de digital farming, on met entre les mains des agriculteurs des outils qui permettent d’optimiser les mesures phytosanitaires. Pendant l’exécution des travaux, on peut intégrer automatiquement les conditions météorologiques dans la documentation. L’intégration de ces données météorologiques dans une application facilite la documentation pour l’analyse des données, telles que les quantités épandues, la vitesse de conduite, le temps, la durée du travail et le besoin en carburant. 1
2018
Technique Agricole
25
Protection des plantes
La start-up Dulks a présenté à l‘Agritechnica différentes bineuses à monter sur tous les châssis de sarcleuse courants. Photo : Dulks
Le sarclage, c’est mécanique Une agriculture durable se doit d’allier productivité et protection des ressources et de l’environnement. Pour assurer l’entretien des cultures, elle peut compter sur une technique éprouvée, les équipements de sarclage-binage traditionnels, sans oublier les technologies récemment développées pour la régulation mécanique des adventices. Ruedi Hunger
Il n’est un secret pour personne que la protection phytosanitaire chimique est sous le feu des critiques et que l’emploi de pesticides est de plus en plus difficile à justifier. Le temps n’est-il pas venu de repenser entièrement la protection phytosanitaire ? Ce n’est assurément pas le cas en ce qui concerne la lutte contre les adventices, mais un changement de paradigme s’impose néanmoins. Il s’agit avant tout de ne pas s’obstiner à 26
Technique Agricole
1
2018
vouloir nettoyer les champs jusqu’à la dernière mauvaise herbe. Après tout, le désherbage mécanique ne date pas d’hier. Faute d’alternatives, il a prouvé son efficacité durant des décennies, avant d’être détrôné par les méthodes de lutte chimiques. Des développements prometteurs sont récemment apparus dans le domaine de l’entretien des cultures et de la régulation mécanique des adventices. Ils se situent à
l’interface entre les procédés chimiques et mécaniques. Voici quelques exemples pour illustrer notre propos :
Procédés combinés Sous la désignation « Hoe & Spray », la société Schmotzer propose une solution permettant d’effectuer en une seule et même opération binage traditionnel et application de produits phytosanitaires. Pendant les deux premiers passages de
Protection des plantes
la bineuse, l’herbicide est appliqué directement sur la ligne de culture. Au stade suivant, lorsque les plantes de carottes ou de maïs sont davantage sensibles à l’herbicide, la bouillie est pulvérisée latéralement par deux buses associées à un dispositif pour soulever les feuilles des plantes afin de limiter l’effet négatif du traitement sur la croissance de la culture. Dans l’interrang, le désherbage est purement mécanique. Schmotzer attend de ce procédé jusqu’à 70 % de réduction de la consommation d’herbicides. La largeur de travail de la combinaison Hoe & Spray doit être un multiple de celle du semoir et peut aller jusqu’à 24 rangs, soit 12 m.
Une agressivité réglable Bénéficiant d’une régulation de profondeur modulable, les rotors de la bineuse à doigts interviennent là où les bineuses à socs sont inopérantes. Les bineuses à doigts utilisées jusqu’à présent sont rigides et ne conviennent guère aux jeunes cultures au stade cotylédons. Guidés par un parallélogramme, les rotors à doigts de Schmotzer travaillent maintenant à une profondeur constante de 2 à 3 cm. Leur angle d’attaque variable permet d’adapter l’agressivité en fonction de la taille et de la stabilité des plantes cultivées.
La herse-étrille Vario VS Parmi ses « innovations pour l’avenir » la société APV GmbH vante tout particulièrement les performances de sa nouvelle herse-étrille « Vario VS », dont le système unique à dents et ressorts s’adapte de manière précise au sol et ménage ainsi les plantes cultivées.
Constructeur Désignation de l’outil ou du système Contact Schmotzer
Combinaison « Hoe & Spray »
www.schmotzer.de
APV
« Vario VS »
www.apv.at
Einböck
« Chopstar-Hybrid » & « Chropstar »
www.einboeck.at
Dulks
Sarcleuse-bineuse « Abrah »
www.dulks.de
John Deere
Guidage d’outils actif intégré au tracteur
www.johndeere.com
binage réalisés sous forme de disques horizontaux de 400 mm de diamètre tournent librement et sectionnent les racines des adventices sous la surface du sol. À l’avant de chaque disque se trouve une roue-coutre qui entaille verticalement le sol et garantit ainsi l’absence de bourrage. La bineuse à disques horizontaux peut être combinée avec le système de guidage automatique par caméra « Row-Guard » et convient également au désherbage dans les cultures maraîchères ou certaines cultures spécialisées.
Relevage automatique des outils Pour un résultat encore plus précis, Einböck propose le relevage hydraulique individuel des éléments bineurs. À cette fin, chaque élément bineur du « Chopstar » possède son propre vérin hydraulique avec une course de relevage de 30 cm. Le relevage des éléments bineurs peut être commandé manuellement en basculant un commutateur, ou piloté par un système GPS en fonction de la configuration de chaque parcelle dont le pourtour aura été défini lors du premier passage.
Nouveau principe de fonctionnement La société Dulks de Meerbusch (D) est une start-up qui a récemment présenté sa nouvelle bineuse-sarcleuse baptisée « Abrah ». Cette désherbeuse permet le binage de cultures arables et maraîchères avec un interrang réduit (à partir de 5 cm). Les différents éléments bineurs se montent sur tous les châssis de sarcleuse courants et peuvent être adaptés facilement en fonction de la nature du sol. La bineuse-sarcleuse travaille très près de la ligne de culture car les outils roulent sur le sol sans déplacer la terre. Le travail du sol est assuré par deux outils tournants successifs, reliés par une chaîne. Les dents du premier outil ameublissent le sol sur une profondeur de 1,7 cm, tandis que le deuxième outil, qui a la forme d’un soc rotatif, tranche le sol dans le sens horizontal. Grâce à un engrenage démultiplicateur, le deuxième outil tourne deux fois plus vite que le premier.
Guidage encore plus précis Pour une régulation des adventices efficace, il faut traditionnellement une
Bineuse à disques horizontaux À l’occasion de l’Agritechnica, Einböck a présenté sa nouvelle bineuse « ChopstarHybrid ». Supportés par un châssis de sarcleuse traditionnel, les organes de
Le procédé combiné associe les procédés chimiques et mécaniques de régulation des adventices. Photo : Schmotzer
La bineuse « Abrah » se monte aussi bien sur un profil en « Oméga » (Schmotzer, Kress) que sur des tubes carrés (p. ex. Steketee). Photo : Dulks
1
2018
Technique Agricole
27
Protection des plantes
APV propose une herse-étrille avec un bloc ressort innovant, garantissant une adaptation optimale au sol. Photo : APV
John Deere propose un système de guidage automatique consistant à commander la bineuse par l’intermédiaire des bras inférieurs du relevage arrière. Photo : Ruedi Hunger
deuxième personne pour diriger la bineuse, mais cette tâche peut désormais être assurée par un système de guidage automatique. Jusqu’à présent, le guidage a été effectué sur la bineuse elle-même, en décalant latéralement un cadre coulissant ou en agissant sur un parallélogramme. Dans les deux cas, l’actionneur est un vérin hydraulique piloté par l’ordinateur qui gère aussi la caméra.
À l’opposé de ces systèmes, John Deere a mis au point une nouvelle approche du guidage automatique. La nouvelle fonction de guidage d’outil actif intégré au tracteur (AutoTrac Implement Guidance), associée à une régulation de la vitesse du tracteur, permet le guidage de précision des outils de sarclage dans les cultures en ligne par l’intermédiaire des bras inférieurs du relevage arrière,
sans dispositif de décalage sur l’outil. Le désherbage mécanique de précision dans les cultures en ligne peut être entièrement automatisé en association avec les systèmes hybrides de conduite du tracteur « AutoTrac Vision » et « iTEC Pro » de gestion des manœuvres dans les tournières. Cette application à grande vitesse constitue une véritable alternative, à la fois économique et écologique, à l’utilisation d’herbicides.
Conclusion Les outils de sarclage destinés à la régulation mécanique des adventices et à l’entretien des cultures évoluent dans un environnement dynamique. Dans ce domaine également, la tendance à l’automatisation est manifeste.
La bineuse à disques horizontaux tournant librement est une nouveauté sur le marché. Photo : Ruedi Hunger
28
Technique Agricole
1
2018
Sulky DX 30+
Rémy Vaucher, 078 770 23 20
Sulky - Semer, fertiliser, vous accompagner.
Trappes de débit inclinées: bien plus qu’un simple détail.
L’EFFET BLEU RASSURE LE PULVÉRISATEUR SIRIUS – COMPACT, MANIABLE ET INNOVANT
BETRIEBSSICHER – ZUVERLÄSSIG – WIRTSCHAFTLICH
012 A 2 005 M B R A Stand
Doppelwirkende, liegende Ölbad-Zweikolbenpumpe, Baureihe Typ H-303-0 SG2
A Glle 3.2 / Ha
IS
O
9 0 0 1 - 20 0
08
AGRAR Landtechnik AG Hauptstrasse 68 CH-8362 Balterswil info@agrar-landtechnik.ch www.agrar-landtechnik.ch
Hans Meier AG Tel. ++41 (0)62 756 44 77 CH-4246 Altishofen Fax ++41 (0)62 756 43 60 www.meierag.ch info@meierag.ch
Les pulvérisateurs Sirius offrent une solution adaptée à chaque exploitation, depuis le modèle de base Sirius 8 robuste et efficace, jusqu’au Sirius 10 à régulation électronique, rampe en profilé aluminium en largeur 15 à 30 m, un équipement complet et de nombreuses options utiles ; Il vous offre beaucoup d’avantages : ■ ■ ■ ■
Une console de commande ergonomique Un volume de cuve de 900 à 1.900 litres Un appareil compact et peu encombrant Une sécurité sur route élevée grâce aux cloisons antiroulis
Pour plus d‘informations, contactez votre concessionnaire LEMKEN ou vos représentants LEMKEN: Karl Bühler, GSM: 079 8 24 32 80, Email: k.buehler@lemken.com Andreas Rutsch, GSM: 079 6 06 00 05, Email: a.rutsch@lemken.com
lemken.com
Mo. 29.1.2018 Col de Mosses, Vers l‘Hongrin Di. 30.1.2018 Gurnigel, Rüschegg Mi. 31.1.2018 Andermatt, Hospenthal Do. 1.2.2018 Elm, Panzerschiessplatz Wicheln jeweils um 11 Uhr bei jeder Witterung Anmeldung unter box@heinzammann.ch erwünscht
hak_2017_02_Ins_89x62mm_180111.indd 1
11.01.18 13:41
Protection des plantes
Regarder devant et non derrière Dans les grandes cultures conventionnelles et les cultures maraîchères, les procédés de régulation mécaniques sont de plus en plus tendances. L’étrille est une machine capable d’agir contre la première et la deuxième vague de mauvaises herbes. Ruedi Hunger Les herses étrilles – ou plus simplement appelées étrilles dans le langage courant – sont des instruments universels pour les exploitations qui souhaitent traiter les mauvaises herbes sans ou avec le moins d’herbicide possible. Elles réalisent un travail à ne pas sous-estimer lors du
hersage au large et de la levée des mauvaises herbes. Mais il y a étrille et étrille et des différences notables existent. Les deux types en particulier, l’étrille à dents d’une part et l’étrille rotative de l’autre. Les autres caractéristiques distinctives des herses étrilles à dents rendent difficile la
détermination précise et claire de catégories délimitées. Les étrilles à dents sont proposées avec des largeurs de travail de 1,5 m à 15 m. Le poids des outils portés est compris entre 200 kg et 2000 kg, voire 2500 kg dans les cas extrêmes. Les étrilles à dents semi-
Aperçu des types d’étrilles Étrille à cadre rigide En plus des dents à ressort direct, il existe également des dents à ressort indirect. Pour ajuster la force des dents aux conditions du sol, la prétension est mécanique ou hydraulique. L’agressivité des dents n’est donc pas réglée comme d’habitude par le biais de l’angle d’inclinaison du dispositif porte-dents. Chaque dent est reliée individuellement à un ressort de tension par un câble d’acier avec réglage central. En tournant la poulie, les ressorts individuels sont tendus, augmentant ainsi la pression des dents. Un ressort plus faible, intégré au ressort principal, permet également d’exercer une légère tension. Grâce au système de ressort spécial, la force de pression des dents sur le sol reste presque constante, même dans les cultures en buttes. Photo : herse étrille à cadre rigide de Treffler
Étrille à compartiments de dents mobiles Les dents individuelles sont fixées à cinq ou six barres ou bandes à dents, ce qui donne un champ de dents. Avec cette étrille, les champs de dents sont suspendus de manière mobile sur un cadre de support oscillant fixé au moyen de quatre chaînes, ce qui permet des mouvements verticaux et transversaux. De plus, les compartiments de dents peuvent être réglés verticalement grâce à une fixation à double disque et s’adaptent bien au sol. Ce réglage des dents, manuel ou hydraulique, permet d’adapter l’agressivité de la herse. Une bordure de protection sur la barre ou la bande à dents évite les dommages aux cultures hautes par les dispositifs de réglage de la herse. L’interligne mesure en général 2,5 cm. Photo : herse étrille à dents de Hatzenbichler
Étrille à compartiments de dents fixes Les compartiments de dents comptent jusqu’à 60 dents. Ils sont guidés ou portés par une fourche. L’interligne mesure généralement 2,5 cm. Les compartiments de dents peuvent osciller de manière limitée dans la fourche. La fourche de support elle-même est montée sur un axe rotatif. L’agressivité des dents est ajustée au moyen d’un dispositif de réglage des dents sur chaque compartiment, ceci manuellement et par palier. Un réglage hydraulique est disponible en option. Pour les modèles de herses étrilles semi-portées avec grandes largeurs de travail, chaque fourche est reliée au châssis porteur par l’intermédiaire d’un parallélogramme. Cela assure une pression au sol constante sur toute la largeur de travail de la machine. Photo : herse étrille à dents de Carré
30
Technique Agricole
1
2018
Protection des plantes
portées ont des largeurs de travail atteignant 24 m et pèsent jusqu’à 5500 kg. En fonction de la largeur de travail, deux, quatre ou six roues de jauge sont nécessaires. Certains constructeurs proposent en option un châssis pendulaire supplémentaire à deux roues. Les étrilles rotatives sont disponibles avec des largeurs de travail allant de 1,5 m à 12 m. Ces machines pèsent entre 250 kg et 2000 kg. En conséquence, des tracteurs jusqu’à 100 kW sont nécessaires.
Les étrilles à dents et les étrilles rotatives de plus de 3 m sont rabattables pour le transport.
Utilisation et effet La herse étrille exerce son effet désherbant de deux manières, pour un tiers en arrachant les plants d’adventices et pour deux autres tiers en bousculant simplement les plantules. La réussite du processus dépend de plusieurs paramètres :
• Le terrain doit être uniforme et léger. • Un lit de semence grossier en automne devient un sol facile à remuer au printemps. • Un sol gelé doit être roulé en premier lieu et ensuite hersé après la pousse des plantes. • Les étrilles à dents nécessitent une vitesse élevée (8-12 km/h) pour un succès optimal. • La vitesse des étrilles rotatives ne doit pas être aussi élevée.
Étrille avec roues en étoile (étrille rotative) L’étrille rotative combine les avantages d’une herse à bêches avec ceux d’une houe rotative. Les roues en étoile sont équipées de tiges en acier de 6,5 mm de diamètre disposées à une distance de 15 cm les unes des autres. Le principe de travail général consistant à « déraciner ou déstabiliser » peut également être accompli par les outils de travail rotatifs de la herse roulante. Les roues en étoile inclinées réalisent un bon effet à la fois dans et entre les lignes, les sols croûtés étant également ameublis. La roue en rotation ne rassemble pas le matériel végétal, mais le laisse libre (semis sous litière). La pression de travail est réglable hydrauliquement. Afin qu’aucune force latérale ne soit exercée par les roues en étoile disposées obliquement, elles sont montées à l’inverse dès le centre de l’appareil. Photo : étrille rotative d’Einböck
Dents d’étrilles Les dents d’étrilles sont de différentes formes, longueurs et diamètres et se composent de différents types d’acier. En conséquence, la force exercée par les dents dans le sens de déplacement (longitudinale) ou perpendiculaire à celui-ci (transversale) est spécifique. Les dents plus longues aplanissent mieux les irrégularités du terrain. • Dans les sols lourds, des dents coudées de 490 mm de longueur et de Ø 8 mm sont optimales. • Pour les sols pierreux, des dents droites de Ø 8 mm sont recommandées. • Dans des conditions de sol « moyennes », préférer des dents de 380 mm de long et de Ø 6,5 mm. • Dans les sols très légers, les dents coudées peuvent avoir une longueur de 490 mm. • Les dents universelles coudées de 490 mm de longueur et de Ø 7 mm sont éprouvées pour les sols moyens à lourds. • Enfin, dans les cultures spéciales, des dents coudées de 600 mm de longueur et de Ø 7 mm conviennent.
Ne pas rater le bon moment 1. Le plus tôt est le mieux ! 2. Veiller à l’état du sol et aux conditions météorologiques. 3. Évaluer la nécessité (ne pas herser aveuglément !) 4. Le hersage au large constitue une première mesure efficace possible jusqu’à ce que la céréale « pointe ». 5. Dans des conditions pédologiques et climatiques idéales, le succès de la lutte contre les mauvaises herbes est maximal en déracinant la plantule au stade précoce. 6. Le moment de passage optimal est atteint lorsque les mauvaises herbes émergent du lit de semence et que les premiers cotylédons sont visibles. 7. Le hersage est particulièrement efficace par temps ensoleillé et venteux, lorsque les plantules de mauvaises herbes déracinées se dessèchent. 8. Une fois que les mauvaises herbes ont atteint le stade rosette, la lutte devient plus difficile.
1
2018
Technique Agricole
31
Protection des plantes
Fournisseurs d’étrilles Modèle
Type de herses étrilles
APV
Étrilles à dents
Annaburger
Étrilles rotatives
Einböck
Étrilles rotatives et à dents
Hatzenbichler
Étrilles rotatives et à dents Herses roulantes et à dents
HE-VA
Étrilles à dents
Treffler
Étrilles à dents
Unia-Akcent
Étrilles à dents
Conclusion Les étrilles destinées à la lutte contre les mauvaises herbes sur les terres arables sont disponibles dans diverses variantes.
Constructeur
Distribution en Suisse
APV Technische Produkte GmbH A-3753 Hötzelsdorf Annaburger Nutzfahrzeuge D-06925 Annaburg Einböck GmbH A-4751 Dorf an der Pram Hatzenbichler Agro-Technik A-9433 St. Andrä HE-VA DK-7900 Nykobing (Danemark) Treffler Maschinenbau D-86554 Pöttmes-Echsheim Euro-Jabelmann D-49847 Itterbeck
B. Kaufmann AG Altishofen (www.bkaufmann.ch) Landmaschinenstation Eglisau (www.landmaschinenstation.ch) Aebi Suisse, Gampelen (www.aebisuisse.ch) Robert Aebi Landtechnik, Ersigen www.robert-aebi-landtechnik.ch Ott Landmaschinen, Zollikofen (www.ott.ch) Agrar Landtechnik Balterswil (www.agrar-landtechnik.ch)
Celui qui utilise pour la première fois une étrille dans une culture sera bien inspiré de suivre les recommandations d’un agriculteur biologique expérimenté. Il faut un
certain courage au départ, comme le confirme un principe éprouvé par les habitués de l’étrille : « Regarder devant et non derrière ».
LION 3002 + VITASEM 302
LION 3002 + VITASEM A
LION 3002 + AEROSEM 3002 ADD
LION 3002 + VITASEM 302 ADD
PÖTTINGER – Le spécialiste pour sol & semis Gestion du sol efficace et durable Fonctionnalité exemplaire, un haut niveau de sécurité et performances optimales Principes de distribution uniques, dépose de semence régulière et manipulation confortable
PÖTTINGER SA, Mellingerstrasse 11, 5413 Birmenstorf, www.poettinger.ch
32
Technique Agricole
1
2018
Secrétariat | ASETA
Le nouveau site Internet est en ligne L’ASETA a actualisé son site Internet, lui donnant une image plus moderne et rafraîchie. Elle y a créé un espace réservé à ses membres. Roman Engeler
L’informatique se développe rapidement, et de ce fait les applications et Internet également. C’est pourquoi les sites internet doivent régulièrement être mis au goût du jour afin d’intégrer les éléments les plus innovants et les communiquer à leurs lecteurs. Maintenant, l’ASETA a franchi ce pas, toutefois avec quelque retard, et pu mettre en ligne le nouveau site Internet peu avant Noël. Ce site, localisé à l’adresse connue de longue date www. agrartechnik.ch ou www.svlt.ch a été repensé et programmé en collaboration
avec le spécialiste en communication Koch, de Frauenfeld. Le site est basé sur le logiciel libre de gestion de contenu « Typo3 », ce qui permettra à l’avenir que son maniement soit indépendant de tout partenaire de développement.
Avec les actualités les plus récentes Des actualités proposées en continu ont été mises en place, afin de dynamiser le site. Cette plate-forme d’information alimentée par la rédaction de Technique Agricole relate au jour le jour les événe-
ments marquants du vaste monde de la technique agricole tels les lancements de machines, met au courant des dernières activités de l’association et propose bien d’autres choses encore. La chaîne YouTube de Technique Agricole a également été intégrée dans le site afin que les vidéos les plus récentes puissent y être regardées. En outre, le site, conçu de manière plus claire, est désormais agencé en deux parties « association » et « périodique ». Pour les nombreux utilisateurs d’appareils mobiles tels des smartphones ou des tablettes, le site est programmé en « responsive design » de manière à ce que la page consultée identifie automatiquement l’appareil utilisé par l’internaute et s’affiche de manière optimale.
Davantage de place pour les cours Une grande attention a été accordée à la présentation du programme de cours, le « G40 » en particulier. La recherche des sites de cours les mieux adaptés – sur Google Maps – et les descriptifs ont été optimisés. Si on doit cependant encore s’inscrire par écrit au cours « G40 » (poste ou fax) pour des raisons juridiques, on peut le faire en ligne pour les autres cours.
Nouveau : espace pour les membres
Depuis peu en ligne: le nouveau site de l’ASETA (www.agrartechnik.ch ou www.svlt.ch) offre aux utilisateurs de plus larges possibilités. Photo : Roman Engeler
Avec le numéro de membre, le code postal du lieu de résidence, un mot de passe choisi librement ainsi que l’adresse de courriel, les membres de l’ASETA peuvent se connecter via le login et accéder à l’espace réservé aux membres. À la fin du processus, ils reçoivent un courriel contenant un lien d’activation et il suffit dès lors d’indiquer le mot de passe et l’adresse de courriel. Dans cet espace interne, les membres de l’ASETA peuvent consulter l’édition la plus récente de Technique Agricole ou gérer leur profil d’utilisateur. Ils ont encore accès à différents documents téléchargeables. Des actions spéciales leur seront encore proposées à l’avenir. 1
2018
Technique Agricole
33
Impression | Prise en main
de niveau 4 et est déjà prêt pour le prochain niveau 5. Les éléments du post-traitement des gaz d’échappement avec SCR et catalyseur à oxydation diesel et filtre à particules sont élégamment installés et protégés à l’arrière de la cabine. La capacité du réservoir diesel est de 120 l et celle de l’additif AdBlue de 20 l.
Deux variantes de transmission
Avec le « Swisstrans », le constructeur Schiltrac Fahrzeugbau ambitionne de mieux cibler les besoins de ses clients à l’avenir. Photos : Roman Engeler
Le « Swisstrans » complète la palette Schiltrac complète sa gamme de produits avec le nouveau modèle « Swisstrans » et peut ainsi mieux répondre aux attentes de ses clients avec un transporteur plus léger basé sur le principe de l’« Eurotrans » lancé il y a cinq ans.
« SmartRotary »
Roman Engeler
La transmission et le moteur sont installés sur le fameux châssis pendulaire
À la fin de l’année 2017, la petite mais néanmoins innovante société nidwaldienne Schiltrac a présenté son nouveau produit : le « Swisstrans ». Peu de temps après sa sortie de l’atelier de Buochs, Technique Agricole a eu l’occasion de tester en profondeur le premier modèle, non dans les conditions prévues initialement en raison de la saison et des conditions météorologiques, mais sur l’aérodrome voisin. Selon Schiltrac, le « Swisstrans » est censé combler le fossé entre les transporteurs conventionnels et les produits haut 34
Technique Agricole
Deux variantes de transmission sont disponibles sur le nouveau transporteur, soit CVT en continu ou à passage sous charge. Ces deux types de transmission ont déjà fait leurs preuves avec l’« Eurotrans » et proviennent de leur propre production. Le modèle testé était équipé de la transmission à passage sous charge. Cette boîte très agréable comprend quatre rapports avec trois paliers de changement de vitesse et un dispositif d’inversion commutable sous charge. De plus, il est possible de passer électrohydrauliquement entre un groupe route et un groupe terrain. La vitesse maximale de 40 km/h s’atteint à 1800 tr/min en mode « Eco Drive ». Un groupe de rampantes avec une vitesse minimale de 110 m/h est disponible en option sur le « Swisstrans ». Le véhicule dispose d’un embrayage à lamelles en bain d’huile. Il s’actionne soit à l’aide d’une pédale, soit à l’aide d’un bouton sur le joystick. Par ailleurs, la transmission à variation continue avec contrôle d’arrêt actif se base sur un agrégat hydrostatique Sauer Bibus et dispose de deux plages de vitesse (0-25 km/h et 0-40 km/h) avec commutation automatique ou non automatique.
1
2018
de gamme. Même si le même moteur à 6 cylindres l’équipe, comme d’ailleurs l’« Eurotrans », les développeurs du « Swisstrans » voient en lui le successeur légitime du « Schiltrac 2068 ».
Fort de 175 ch Equipé d’un moteur Deutz 6 cylindres de 175 ch de 6 l de cylindrée, turbocompresseur et injection à rampe commune, le « Swisstrans » est un véritable concentré de puissance. Son couple maximal s’élève à 750 Nm à 1450 tr/min. Le moteur répond à la norme antipollution
Les essieux de Dana supportent une charge maximale de 7 t chacun. L’angle de braquage est de 50°.
Prise en main | Impression
Fiche descriptive du « Swisstrans » de Schiltrac Moteur : Deutz, 6 cylindres, 6,057 l de cylindrée, 175 ch (selon ISO 14396) avec injection directe Common-Rail et turbo, couple maximal : 750 Nm à 1450tr/min, capacités : diesel 160 l et AdBlue 20 l Transmission : continue avec deux plages de vitesse et contrôle d’arrêt actif ou à passage sous charge à quatre rapports avec trois paliers de changement de vitesse et un dispositif d’inversion commutable sous charge, ainsi que groupes route et champ (24 x 12 rapports), groupe rampantes 36 x 12 rapports disponibles en option Hydraulique : 80 l/min avec 210 bar (option 95 l/min), 3 soupapes de commandes (dw) Entraînement des essieux : traction intégrale permanente par différentiel longitudinal 100 % verrouillable Prise de force : 1000/1000 Eco arrière, en option 540/540 Eco arrière et 1000 avant Freins : de stationnement à ressort hydrauliques, multidisques à lamelles en bain d’huile, pneumatiques EU/CH en option, électromagnétiques, hydrauliques double circuit pour remorques Pneus : AS 365/70R18 Direction hydrostatique : 4 types de direction en option : avant, sur quatre roues, arrière et en crabe Dimensions : hauteur : 2400 mm, largeur : 2000 mm, empattement : 2950 mm ou 3350 mm, poids à vide : 7500 kg, poids total : 12 000 kg Prix : dès CHF 179 500.– (hors TVA) Données du constructeur
breveté « SmartRotary ». Une différence d’inclinaison jusqu’à 35° peut être compensée entre l’essieu avant et l’essieu arrière, ce qui permet d’obtenir une grande stabilité et une excellente adaptation au sol. La transmission se trouve à l’arrière alors que le moteur est placé à l’avant du châssis. Le point de pivot des deux parties se situe loin devant. Les essieux proviennent du constructeur Dana. Ils disposent d’une charge maximale de 7 t chacun et peuvent se verrouiller tant à l’avant qu’à l’arrière. Une suspension est disponible en option. Le guidage se fait de série par l’essieu avant, mais il existe aussi les variantes quatre roues ou roues arrière directrices, ainsi qu’en crabe. À l’extérieur, les roues de 18 pouces plutôt que 20 pouces sur l’« Eurotrans »
se remarquent. Avec ces pneus, la hauteur totale du véhicule est de 2,4 m. L’empattement peut être de 2,95 m ou 3,35 m. Ainsi, les équipements portés existant dans les dimensions conventionnelles peuvent être utilisés sans aucun problème.
Simplification dans la cabine La cabine bien agencée, aux courbes harmonieuses, de couleur vert-métallisé, donne fière allure à ce nouveau transporteur. Il est dépourvu de portes d’origine et ne dispose, par conséquent, d’aucune climatisation. Les deux sont disponibles sur demande. La cabine peut être inclinée électro-hydrauliquement, offrant ainsi un accès optimal pour les travaux de maintenance. Le basculement est possible même lorsqu’un outil est
monté sur l’hydraulique avant (disponible en option). Le joystick gère toutes les fonctions de conduite, de transmission et hydrauliques. Le clavier central est conçu pour d’autres fonctions. Le sens de marche, le groupe de transmission sélectionné, le statut de l’hydraulique et de la prise de force, ainsi que les voyants d’avertissement enclenchés s’affichent sur l’écran couleur. De plus, les images d’une caméra de recul peuvent également être visualisées.
Modules Grâce au système modulaire, le client a la possibilité d’adapter exactement le « Swisstrans » à ses besoins. Des options telles qu’essieux suspendus, direction sur les quatre roues, freins électromagnétiques, climatisation, portes, pneus – un total de plus de 40 positions – peuvent être sélectionnées à volonté. La version standard du « Swisstrans » offre une charge utile de 7,5 tonnes. Le poids total autorisé s’élève à 12 tonnes.
Conclusion Après ce test, le « Swisstrans » laisse une bonne impression de maturité. Pas étonnant d’ailleurs, ce véhicule étant basé sur l’« Eurotrans » déjà approuvé par l’UE. Si le design extérieur impressionne, l’intérieur laisse toute leur place à la fonctionnalité et la robustesse. D’aucun aurait espéré un véhicule encore plus petit et léger. L’avenir montrera si la PME suisse Schiltrac Fahrzeugbau a pris la bonne option et si le « Swisstrans » rencontrera le succès escompté sur le marché. Le feu vert pour la production en série a déjà été donné. Le prix de base du « Swisstrans » s’élève à 179 500 francs (hors TVA).
Vidéo sur le « Swisstrans » de Schiltrac
Solution élégante : le feu de circulation diurne est intégré dans la partie inférieure du marchepied.
Le joystick gère toutes les fonctions de conduite, de transmission et hydrauliques du transporteur.
D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
1
2018
Technique Agricole
35
Impression | Rapport d’expérience
La charrue Amazone « Cayros XM 4-950 VS » à 4 socs est conçue pour des tracteurs jusqu’à 140 chevaux. Photos : H. Röthlisberger
Un mi-lourd pour tout labour Dans le catalogue d’Amazone, le modèle « Cayros XM 4-950 VS » est rangé parmi les charrues polyvalentes. Une visite chez André Häsler nous a permis d’observer comment fonctionne son dispositif de réglage hydraulique. Heinz Röthlisberger Amazone et la charrue, qui donc, autrefois, l’eût cru? Voilà pourtant un mariage désormais bien consommé. Il y a trois ans, le constructeur allemand développait et lançait sa ligne de charrues portées réversibles « Cayron » à 5 et 6 socs. Quelques mois plus tard, à l’automne 2016, il reprenait le site hongrois de Vogel&Noot, suite à la faillite de ce constructeur de charrues. D’un seul coup, Amazone enrichissait ainsi son programme d’outils de labour de cinq gammes supplémentaires. Les charrues réversibles portées de l’usine hongroise sont désormais commercialisées sous les couleurs verte et orange d’Amazone et la dénomination « Cayros ». Elles se répartissent en cinq gammes « M », « XM », « XMS », « XS » et « XS pro », de 2 à 6 socs, pour des tracteurs de 50 à 380 chevaux. La sécurité anti-pierre à boulon de cisaillement et un réglage de largeur mécanique à quatre positions sont proposés de série. Un cran au-dessus, les « Cayros S » sont équipées d’une 36
Technique Agricole
1
2018
Les commandes du réglage hydraulique de la largeur de coupe et de labour. Au centre gauche de l’image, on voit l’indicateur de largeur, que le conducteur voit depuis son poste.
sécurité hydraulique entièrement automatique, et les « Cayros V » d’un réglage de largeur hydraulique.
Attelée à un 130 chevaux André Häsler est agriculteur à Niederlenz (AG). Sur son exploitation de 30 hectares
Rapport d’expérience | Impression
Fiche descriptive « Cayros XM 4-950 VS » Charrue à 4 socs Pour tracteurs : jusqu’à 103 kW / 140 ch Largeur de labour : 32 à 52 cm ; réglage hydraulique en continu, sans palier Dégagement sous bâti : 78 cm Sécurité : non-stop hydraulique Distance entre corps : 950 mm Poids : dès 1330 kg Retournement : fusées diam. 90 mm, vérin double effet automatique Prix : dès CHF 25 810.− hors TVA (données du constructeur)
avec engraissement bovin, il utilise depuis le printemps dernier une « Cayros XM 4-950 VS » à réglage de largeur hydraulique progressif en continu, corps de labour à claire-voie, sécurité non-stop hydraulique. Technique Agricole a suivi ce cultivateur, l’automne dernier, lorsqu’il retournait un champ vidé de ses betteraves sucrières. La charrue, avec ses rasettes et une roue de jauge, pèse environ 1500 kg. Cette « Cayros XM V » se classe donc parmi les outils polyvalents mi-lourds du programme d’Amazone. Son dispositif de retournement et son bâti sont conçus pour des tracteurs jusqu’à 103 kW, soit 140 chevaux. André Häsler attelle la sienne à un John Deere « 6130 » de 130 chevaux. « Les deux font parfaitement la paire », constate notre hôte, qui cultive céréales, betteraves sucrières, herbe et maïs, et qui engraisse une centaine de taureaux. La charrue à 4 socs se révèle très légère et a parfaitement rempli sa mission cette première saison. André Häsler a opté pour la sécurité anti- pierres non-stop hydraulique, car sa précédente 3 socs en était aussi dotée. « On s’y habitue, tout simplement, et je n’ai pas réfléchi longtemps. » La pression hydraulique de ce dispositif est réglable, sans paliers. En option, cette sécurité hydraulique peut être dotée d’un
boîtier de commande central à brancher sur un distributeur du tracteur. La « Cayros XM V » peut aussi, en d’autres exécutions, être munie de sécurités à ressort spiral semi-automatiques ou de boulons de cisaillement.
Réglage Vario André Häsler n’a pas mis long à se décider pour la sécurité non-stop. Il a pris plus de temps pour réfléchir avant d’opter pour le réglage automatique de largeur en continu. Un tel équipement se justifie-t-il ? La question fut longuement discutée. « Maintenant qu’elle est là, si c’était à refaire, je le referais », relate l’agriculteur. Sur le modèle Vario, l’ajustage de la largeur des sillons est hydraulique, en continu, sans palier, commandé depuis le tracteur. Le conducteur est informé par un indicateur en forme d’aiguille de la largeur sélectionnée. Le point de traction et la largeur de coupe du premier corps s’ajustent automatiquement grâce à la glissière de déport. La roue de jauge et les accessoires, comme les rasettes, se mettent aussi automatiquement en place. Le fonctionnement de l’ensemble du dispositif de réglage de la « Cayros » est à la fois très simple et logique.
Utile et confortable « Avec le réglage de largeur hydraulique, il est plus facile d’harmoniser le comportement d’ensemble du tracteur et de la charrue », explique André Häsler. « Dans des sols un peu lourds, je réduis simplement la largeur et le tracteur travaille toujours en deça de ses limites. Dans des terres plus légères, j’élargis à nouveau les sillons. C’est très confortable. » Les avantages apparaissent aussi dans les pentes. En plus, ce dispositif de réglage automatique se révèle très utile en bordure de champ, par exemple pour finir de labourer une parcelle en pointe. Il suffit de labourer plus large au début du champ, puis de rétrécir la voie de la charrue lorsqu’on s’approche de la pointe. Ce modèle de charrue est aussi disponible avec un réglage manuel mécanique à quatre positions.
Bagues Connex
Amazone propose cinq types de versoirs pour sa gamme « Cayros ».
La tête d’attelage 3 points de la « Cayros XM 4-950 VS » d’André Häsler est massive, avec des fusées de retournement de 90 mm dotées de roulements à billes ajustables. La charrue tourne sans choc ni à-coups, grâce à un vérin double effet à commutation automatique. Tous les axes
André Häsler exploite un domaine de 30 hectares à Niederlenz (AG).
de rotation de cet instrument aratoire sont équipés de bagues de haute qualité du fabricant suisse Connex. Avec son dégagement sous bâti pouvant atteindre 78 cm et une espace de 105 cm entre les corps, la charrue se joue de volumineux résidus de récolte. Amazone propose cinq types de versoirs pour sa gamme « Cayros ». L’un d’eux, plus long et plus incurvé, est spécialement conçu pour les labours en dévers. L’angle d’attaque des rasettes et leur position par rapport aux socs sont réglables, ce qui permet d’ajuster parfaitement le travail de la charrue en fonction des résidus à enfouir et des conditions de terrain.
Conclusion Avec sa gamme « Cayros » produite sur le site repris à Vogel&Noot en Hongrie, Amazone accède au statut de fournisseur de charrues réversibles avec un programme complet. L’usine peut se prévaloir d’une longue tradition dans les outils de labour, et d’une expérience de plusieurs décennies dans la production de charrues. Grâce au procédé de trempe « C-Plus », les pièces bénéficient d’une excellente durabilité.
Vidéo sur la « Cayros XM 4-950 VS » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole.
1
2018
Technique Agricole
37
Impression | Rapport d’expérience
Une rampe hors du commun Avec sa gamme « Leeb LT », Horsch souhaite conquérir le segment des pulvérisateurs de taille moyenne disposant de raffinements techniques de haut niveau. Le propriétaire de la première de ces machines en Suisse dresse un bilan au terme de la saison. Ruedi Burkhalter « Les traitements me prennent nettement moins de temps », relate Joël Bonny. Cet agriculteur de Cudrefin (VD) utilise depuis une saison le premier pulvérisateur traîné Horsch « Leeb 4 LT » vendu en Suisse. Joël Bonny s’est spécialisé dans la pomme de terre et l’oignon. Il a besoin de machines performantes car il traite annuellement une surface cumulée dépassant les 1000 hectares. Un tel volume de travail justifie l’investissement dans un système de guidage automatique et dans des techniques qui lui sont liées, comme le traitement automatique partiel par sections. Avec sa gamme « LT », Horsch introduit dans le segment des machines de taille moyenne des raffinements techniques réservés jusqu’ici aux pulvérisateurs pour les très grandes surfaces. On pense en particulier au guidage de rampe « Boom Control », qui a obtenu plusieurs distinctions. Ce dispositif permet, combiné avec des buses disposées tous les 25 cm, de positionner la rampe très bas et donc de réduire la sensibilité à la dérive, d’améliorer la précision d’application et de traiter à une allure plus rapide.
Trois tailles de cuves Cette gamme est disponible avec des cuves de trois tailles ; elles sont en matière synthétique, d’un « volume nominal » de 4000 à 6000 litres, toutefois, la contenance effective du « 4 LT » est de 4500 litres. À l’avant du réservoir principal se trouve une cuve de 500 litres d’eau pour le nettoyage de la machine. On peut encore ajouter un contenant de 15 litres d’eau claire pour le lave-mains. La forme conique de la cuve principale est bien étudiée, afin de limiter les effets de ballotement ; les parois intérieures parfaitement lisses, avec des courbures très ouvertes, facilitent le nettoyage. Le plancher, très bas et étroit, autorise une vidange complète de la cuve même dans les déclivités. En outre, cela rend possible de travailler avec des quantités très faibles de bouillie et des restes minimes. 38
Technique Agricole
1
2018
En maintenant la hauteur rampe-plante à 30 cm, le Horsch « Leeb LT » réduit substantiellement la dérive, fait remarquer Joël Bonny. Photos : Ruedi Burkhalter
Aucune tringle gênante Le châssis de la machine est construit en acier à grain fin. L’essieu BPW 12-tonnes est monté sur un dispositif oscillant ; la machine de Joël Bonny est dotée de la suspension pneumatique optionnelle avec correcteur d’assiette. Cette construction empêche la remorque de tanguer à grande vitesse sur la route et l’absence d’effet de torsion permet d’obtenir une stabilité élevée dans les dévers. Le dégagement sous l’essieu atteint 85 cm avec des roues de 2,05 mètres de diamètre, correspondant avec la monte pneumatique la plus élevée admise. Sans angles ni arêtes, le carénage lisse en inox du dessous de la machine évite de blesser les cultures. L’essieu orientable est particulier. Il fonctionne sans aucun lien mécanique avec le tracteur. Il obéit à un signal fourni par un gyroscope placé au-dessus de l’axe de la machine. Il s’agit d’une sorte de compas de marine qui détecte tous les changements de direction du tracteur et qui oriente en conséquence les roues du pulvérisateur pour que sa trajectoire s’ins-
crive exactement dans celle des roues du véhicule avant. Avantages : la machine est facile à atteler/dételer, sans tringles ni capteurs susceptibles d’être endommagés. Ce système se révèle également utile dans les dévers, où il rectifie l’orientation des roues pour assurer un suivi fidèle du tracteur.
Trois variantes d’équipements Cette gamme est disponible avec, à choix, trois systèmes de circulation des liquides : « ECO », « CSS » et « CSS PRO ». L’exécution « ECO », la plus simple, est desservie par une pompe à pistons-membranes entraînée par la prise de force. Incorporation et pompage sont commandés à la main. La variante dont il est question dans cette article est la « CSS PRO ». Elle possède deux pompes actionnées par le circuit hydraulique à détection de charge (load sensing) du tracteur. Sans prise de force. La pompe centrifuge principale débite généreusement 600 litres/ minute. La pompe secondaire à pistons-membranes sert notamment à la dilution des bouillies et à alimenter les dif-
Rapport d’expérience | Impression
férents processus de lavage et de rinçage internes continus « CSS » (continuous cleaning system). Les fonctions liées à l’incorporation et au pompage sont gérées électroniquement. Pour améliorer les conditions d’utilisation de cette machine, elle est pourvue, sur son flanc gauche, à proximité du bac d’incorporation-rinçage et des raccords, d’un terminal de commande externe qui surveille et affiche toutes les données relatives aux processus en cours. Les trois versions du pulvérisateur disposent d’un système de circuit en boucle de la bouillie, qui circule donc dans l’ensemble de la tuyauterie dès que la pompe centrifuge est enclenchée. Ainsi, lorsqu’on enclenche une buse ou une section de la rampe, la pulvérisation démarre immédiatement, à la dose programmée. Ce circuit facilite aussi le nettoyage de la machine. La tuyauterie d’alimentation des buses peut être rincée à l’eau fraîche, buses fermées, puis il suffit d’ouvrir ces dernières trois secondes pour que l’ensemble des buses se nettoie.
Une rampe unique en son genre Horsch propose pour les trois « Leeb LT » un large éventail de rampes de 18 à 42 mètres. Le pulvérisateur de Joël Bonny en a une de 27 mètres, à 7 bras. Elle peut aussi être utilisée repliée pour traiter des largeurs de 12 ou 21 mètres. Cette flexibilité est précieuse lors de travaux pour tiers. Cette rampe se replie latéralement vers l’avant, sans toutefois que les extrémités des bras ne puissent entrer en contact avec la cabine du tracteur. Il n’y a donc pas de risque que des restes de bouillie viennent souiller le véhicule ou que la présence de la rampe obstrue la vue du conducteur.
Des portes-buses différents sont montés en alternance à 50 et à 25 cm.
C’est toutefois le dispositif automatique contrôlant la position de la rampe, le « BoomControl », qui constitue l’élément le plus frappant – si l’on peut ainsi dire – de cette machine. Il a d’ailleurs valu à Horsch une médaille d’innovation de l’Agritechnica.
Parallélogrammes gages de stabilité Ce système incarne, en quelque sorte, la philosophie du constructeur toute centrée sur la réduction de la dérive, à laquelle il consacre beaucoup de moyens. De nombreuses recherches ont montré que rapprocher la rampe à moins de 40 cm de la cible est une manière très efficace pour obtenir une réduction substantielle de la dérive, bien plus efficace que l’utilisation de buses anti-dérive classiques (voir graphique). Mais garder une
Sur le flanc gauche de la machine, vannes et commandes voisinent avec un écran de contrôle.
hauteur de 30 cm entre la rampe et la plante est très délicat et exige un dispositif très performant, surtout si l’on veut, de surcroît, pouvoir traiter jusqu’à 20 km/h. Horsch a résolu ce dilemme en découplant totalement le positionnement de la rampe de celui du véhicule et en dotant la première de capteurs de guidage à ultrasons. Le cœur de ce dispositif est constitué de deux parallélogrammes qui relient la rampe au châssis du pulvérisateur. Le premier de ces mécanismes, de grande taille, est actionné par un vérin hydraulique ; il absorbe les secousses longitudinales et contrôle la hauteur de la rampe. Le deuxième parallélogramme, plus petit, est relié au châssis en son centre au moyen d’une articulation pendulaire. Il absorbe les secousses latérales et dispose d’un entraînement par vérin pneumatique. Ce système de positionnement actif évite que les extrémités de la rampe touchent la culture dans les courbes ou lorsque le terrain est accidenté. Ce « Boom Control » existe en trois variantes, « Eco », « Pro » et « ProPlus », utilisant respectivement deux, quatre et six capteurs. Spécialisé dans la culture de pommes de terre, Joël Bonny a opté pour la « ProPlus ». Sur cette machine, la hauteur de la rampe est déterminée par la partie centrale, mais celle des bras latéraux et des extrémités s’ajuste individuellement en fonction des accidents du terrain par inclinaison de ces éléments. Ces mouvements sont commandés par des vérins hydrauliques. 1
2018
Technique Agricole
39
Impression | Rapport d’expérience
Fiche descriptive Horsch « Leeb 4 LT » Volume nominal de la cuve : 4000 l Volume du réservoir d’eau : 500 l Poids à vide : de 4850 à 5850 kg Charge sur l’essieu : 10 000 kg Charge d’appui sur le timon : 3000 kg Longueur (position de transport) : 7,7 m Largeur (position de transport) : 2,55 m Hauteur (pos. de trsp.) : de 3,40 à 3,60 m Voies : 1,80 / 2,00 / 2,25 m Garde au sol : 0,85 m Nombre de sectionnements : de 6 à 42 Hauteur de travail : de 0,3 à 2,5 m Vitesse de traitement : de 4 à 20 km/h Prix : dès CHF 75 000.– (hors TVA) (Données du constructeur)
Des commandes bien étudiées Traiter à 30 cm implique aussi une réduction de la distance entre les buses. Horsch propose sur cette rampe des sorties espacées de 25 cm, ce qui laisse la porte ouverte à toutes sortes de configurations, avec des buses de 1 à 4 corps. De quoi répondre à quasi toutes les exigences possibles et imaginables. Joël Bonny travaille avec des buses double corps tous les 50 cm et des buses simples intercalées entre deux. Le constructeur de la machine propose aussi tout l’éventail de sectionnements, jusqu’à la commande
Dérive en fonction de la hauteur (25 cm / 50 cm) entre la rampe et la plante.
100,0 90,0 80,0 70,0 60,0 50,0 40,0
Hauteur 25 cm, buses Airmix 02
2 m / 2, s 5 m /s 3 m / 3, s 5 m /s 4 m / 4, s 5 m /s 5 m /s
1
0
Hauteur 50 cm, buses Airmix 04 m /s
Mouillage
%
individuelle par buse. Joël Bonny a opté pour un système avec 13 sectionnements automatiques. « Une commande individuelle des buses n’apporterait qu’une amélioration minime », explique-t-il. Par contre, il n’a pas voulu renoncer au contrôle « AutoSelect ». Ce système détermine automatiquement la hauteur entre la rampe et la plante et les buses à utiliser en fonction des instructions et des objectifs préalablement introduits dans l’ordinateur. Ainsi, lors d’accélérations ou quand le tracteur ralentit dans une pente un peu raide, la pulvérisation s’adapte automatiquement pour obtenir un résultat optimal. Les commandes transitent soit par l’Isobus du tracteur, soit par un terminal dédié séparé. Joël Bonny a opté pour la seconde solution, avec un terminal Müller-Elektronik « TouchME ». Il a aussi installé un joystick supplémentaire permettant de conserver les commandes intuitives du pulvérisateur avec des tracteurs plus anciens. Les éléments pour l’incorporation du produit et le remplissage de la machine sont groupés en un seul endroit, bien accessibles. Le bac d’incorporation en inox a une forme arrondie afin de récupérer la totalité des produits. Un vérin à gaz facilite son ouverture et son escamotage. Le bac est pourvu d’une buse rotative pour le nettoyage des bidons et contenants.
Vitesse du vent
La réduction de la hauteur de la rampe à la plante est plus efficace que les buses anti-dérive.
Avec ses six capteurs à ultrasons, le « Boom Control ProPlus » permet aux bras de suivre le profil du terrain.
40
Technique Agricole
1
2018
La rampe est suspendue à deux parallélogrammes qui servent aussi à son guidage.
Grâce à deux projecteurs LED, le faisceau de traitement est visible même la nuit.
Conclusion Après une saison d’utilisation, Joël Bonny ne trouve guère de critique à formuler à l’encontre de son pulvérisateur. « J’ai traité certaines parcelles avec l’ancien et avec le nouveau pulvérisateur pour me rendre compte de la différence. Dans les parcelles de forme irrégulière, le gain de temps est appréciable avec la nouvelle machine. Cela va presque deux fois plus vite qu’avec l’ancienne. Le sectionnement automatique et l’‹ AutoSelect › me permettent de concentrer mon attention sur la conduite, mais je peux aussi avancer nettement plus vite, jusqu’à 20 km/h. En plus, j’économise entre 5 et 10 % de produit dans les parcelles irrégulières. La machine est bien conçue. Même à 800 litres à l’hectare, on n’a pas besoin de réduire beaucoup l’allure. » Cependant, reconnaît notre interlocuteur, il faut au moins 120 chevaux en terrain plat pour exploiter le potentiel de ce pulvérisateur et, dans les montées, même un tracteur de 160 chevaux commence à s’essouffler. Autre remarque, à 75 000 francs la version de base, ce « pulvé » n’est pas donné. « Mais bon, je voulais le meilleur de la technique disponible et ça a aussi son prix. »
Rapport de test | Impression
Travailler sous pression Les nettoyeurs haute pression à eau chaude sont aujourd’hui incontournables dans l’agriculture. Ils permettent de nettoyer efficacement et économiquement toutes les zones de l’exploitation et se montrent très polyvalents grâce à la production d’eau chaude. Technique Agricole a testé six appareils de ce type. Martin Abderhalden* et Roman Engeler
Ces six nettoyeurs haute pression à eau chaude ont fait l’objet d’un test comparatif. Photos : Martin Abderhalden et Roman Engeler
L’eau chaude ou très chaude présente le grand avantage de nettoyer mieux la saleté que l’eau froide. De plus, la surface sèche ensuite plus vite. Tout le monde n’est pas fan des travaux de nettoyage ; plus vite ils sont terminés, mieux c’est. Avec l’appareil adéquat, la tâche est considérablement allégée. Selon les fabricants, un appareil opère chaque année pendant 80 à 100 heures sur une exploitation agricole. Du simple appareil pour le particulier aux machines professionnelles à haut rendement de différentes puissances, dotées d’équipements variés, l’offre est vaste. Technique Agricole a testé six nettoyeurs haute pression à eau chaude comparables des fabricants Meier-Brakenberg, Kränzle, Kärcher, Lema, Nilfisk et Ehrle. Chacun a mis un appareil à notre disposition pendant deux semaines. Chaque appareil a été utilisé de manière intensive pendant au moins quatre heures durant cette période.
*Martin Abderhalden est agriculteur. Il teste régulièrement des machines et des installations pour le compte de Technique Agricole.
Laisser du temps à la saleté Le nettoyage efficace des machines et des bâtiments répond à une règle de base simple : en fonction de la surface, il faut avant tout laisser le temps à la saleté de se décoller. Il ne sert à rien de travailler avec une pression violente ou une chaleur
excessive. Cela risquerait uniquement d’endommager, voire de décoller la peinture des machines. Il faut dès lors toujours laisser tremper la surface à nettoyer et, éventuellement, y appliquer une mousse détachante appropriée. Au final, on gagne du temps car le nettoyage en
Bon entretien pour une longue durée de vie Les nettoyeurs haute pression ne requièrent pas beaucoup de maintenance ni d’entretien. Il convient toutefois de prendre quelques précautions pour assurer leur longévité, qui sont généralement mentionnées dans le mode d’emploi. Pendant l’hiver, il faut stocker l’appareil à l’abri du gel et veiller à bien le vidanger. Les réservoirs de détergent doivent aussi être vidés. Au minimum, on notera quel détergent s’y trouve. Ces réservoirs doivent quelquefois être nettoyés. On veillera à s’assurer, avant toute utilisation, que l’appareil, mais aussi les lances, les buses et les accessoires tels que les tuyaux et le dévidoir sont en bon état et fonctionnent correctement. Il est important de contrôler le niveau d’huile de la pompe afin de garantir une utilisation sûre et rationnelle de la machine.
Il est recommandé de nettoyer le préfiltre à eau tous les trimestres. Si vous vous trouvez dans une région où l’eau est très calcaire, veillez à détartrer manuellement l’appareil (s’il n’est pas muni d’une fonction de détartrage automatique) dès que la résistivité devient trop élevée (suivre le mode d’emploi). Même si l’on utilise des carburants propres, le filtre à carburant doit être remplacé une fois par an. Ne jamais utiliser de fonds de réservoir. Selon le type et l’intensité d’utilisation, l’appareil devra être confié de temps en temps à un atelier spécialisé qui en assurera la maintenance. Les travaux de réglage et d’entretien au niveau du brûleur et des éléments électroniques doivent être effectués exclusivement par un spécialiste. Régler immédiatement les petits dysfonctionnements afin d’éviter toute perte de temps et frustration.
1
2018
Technique Agricole
41
Impression | Rapport de test
tant que tel est nettement plus rapide et le résultat plus convaincant.
Une combinaison optimale de pression et de débit d’eau Nous avons établi une liste de critères auxquels devaient répondre les appareils à
tester en milieu agricole. La pompe devait opérer à un débit de 1000 l/h et la pression atteindre 140 bar. Il faut en effet des performances de nettoyage adéquates pour travailler de manière rationnelle. En règle générale, les installations stationnaires coûtent plus cher que les net-
Conseils d’achat Avant d’acquérir un nettoyeur haute pression à eau chaude, il vaut mieux réfléchir attentivement à quelques points et noter ses idées afin de se rappeler de tous les détails lors des négociations d’achat.
La pratique fait toute la différence En principe, on ne devrait jamais acheter une machine sans l’avoir testée auparavant. Les données techniques et les prospectus donnent certes des informations, mais l’interaction entre les différents composants ne peut être éprouvée qu’en l’utilisant. En outre, la maniabilité est un facteur important puisque l’on tient constamment en main la lance et la poignée-pistolet lorsque l’appareil fonctionne.
Service après-vente / magasin spécialisé En achetant un appareil chez un spécialiste, on s’assure de pouvoir compter sur un service après-vente. Tous les appareils ont besoin d’une intervention de maintenance à un moment. De plus, un bris ou une panne ne sont jamais à exclure.
Quelle utilisation ? Une exploitation agricole doit être nettoyée souvent. Il n’est pas rare que la saleté soit abondante. La puissance de la machine doit dès lors permettre un travail efficace. La pompe doit assurer un débit d’au moins 1000 l/h pour assurer un nettoyage correct. La pression à elle seule ne suffit pas à cela. Ce qui compte, c’est la combinaison optimale entre pression et débit. Les tuyaux et les buses contribuent à la qualité du résultat. Il est également intéressant d’opter pour un modèle à eau chaude, qui nettoiera mieux les dépôts de graisse, tout en permettant à la surface nettoyée de sécher plus vite.
Quelles conditions doivent-elles être remplies ? Les installations électriques se trouvant à l’endroit où la machine et utilisée sont-elles par exemple suffisamment protégées et puissantes ? L’approvisionnement en eau et en courant est-il suffisant pour la machine ? Une pompe imposante nécessite beaucoup d’eau, donc le tuyau de raccordement d’eau doit présenter un diamètre de ¾ de pouces et permettre un débit de min. 2 bar. Si ce n’est pas le cas, il faudra s’assurer que la machine fonctionne avec des valeurs moindres. Un gros nettoyeur haute pression à eau chaude exige une puissance de 7 à 9,5 kW. La protection et l’alimentation doivent être adaptées.
Un dévidoir ? Pour ou contre ? Un dévidoir doit pouvoir accepter au moins 20 m de tuyau. Dans l’idéal, il fonctionne manuellement et non automatiquement, pour éviter que le ressort ne se déforme.
Détartrage automatique ? Un système de détartrage automatique est recommandé si l’on habite dans une région où l’eau est calcaire et que l’on ne dispose pas d’installation de détartrage.
toyeurs mobiles. L’investissement ne se justifie que dans de rares cas. Les machines chauffées à l’aide d’un brûleur ne doivent pas être installées dans des pièces fermées. Elles sont donc laissées à l’extérieur et dotées d’un tuyau aussi long que possible. Elles ne produisent donc ni gaz d’échappement ni bruit sur le site où l’on travaille. Un tuyau de bonne qualité d’au moins 15 mètres de long (mais idéalement de 20 m) enroulé sur un dévidoir fixé à l’appareil ou au mur est indispensable.
Faire mousser et non mélanger Il était clair dès le début que « tous les appareils fonctionnaient exclusivement à l’eau » et ne différaient pas spécialement les uns des autres à première vue sur ce plan. Chaque modèle a pourtant ses atouts et ses faiblesses qui se dévoilent au bout de quelques heures de travail. La structure de base de chaque appareil est pratiquement identique. Aucun fabricant n’a réinventé le nettoyeur haute pression. Après raccordement, l’eau est filtrée avant d’aboutir dans le fût à flotteur afin d’éviter que des corps étrangers ne se coincent dans la pompe. Ensuite, l’eau traverse la pompe et le générateur de chaleur, puis passe dans le tuyau et arrive dans la lance. De nos jours, les machines utilisent principalement des lances à mousseur. Les réservoirs annexes de détergent où le produit était prélevé avec un injecteur, puis mélangé à l’eau se sont dès lors faits rares. Les lances à mousseur mélangent un volume d’air important à l’eau en amont du pulvérisateur, ce qui produit une grande quantité de mousse dense. Elle reste plus longtemps sur la surface et améliore l’effet du produit, dont de plus faibles quantités suffisent à obtenir un résultat optimal.
Critères de test Lors du test, nous nous sommes volontairement limités à des critères liés à un usage quotidien. C’est plus parlant pour l’utilisateur que des mesures et des courbes de puissance de laboratoire.
Facilité de transport Le châssis de la machine convient-il aux conditions de transport (par exemple sur le gravier) ? Des supports pour fourches de chariot élévateur ou des œillets de suspension sont-ils prévus ?
De quels accessoires a-t-on besoin ? La lance standard et la rotabuse font partie des équipements de base. Pour les travaux exigeant un rinçage intensif, on conseillera l’ajout d’un tuyau à double pulvérisateur et d’une lance à mousseur permettant d’appliquer le détergent de manière économique et efficace. Il est souvent intéressant de disposer aussi d’un kit de rinçage de tuyau composé d’un tuyau et d’une buse de nettoyage de tuyau.
42
Technique Agricole
1
2018
Une rotabuse dotée d’une puissance suffisante permet d’enlever le calcaire et les dépôts des caillebotis.
Rapport de test | Impression
Avec une lance à mousseur, on peut appliquer des détergents de toutes natures de manière économique et efficace.
• Manipulation lors du transport : facilité de transport de l’appareil sur des surfaces de sols différentes. • Manipulation lors de l’utilisation / ergonomie : manipulation des tuyaux, des lances et des poignées pistolet. • Rangements : supports pour lances, appareils supplémentaires, compartiments de rangement, possibilités de rangement, supports pour câbles. • Facilité d’utilisation : gestion de liquides tels que le carburant, les dé-
Caractéristiques techniques Puissance de raccordement Puissance thermique Débit Type de pompe Régime de la pompe Plage de température Pression de service Dimens. cm lxlxh (sans dévidoir = O) Poids Prix Évaluations Manipulation lors du transport Manipulation lors de l’utilisation / ergonomie Rangements Facilité d’utilisation Nettoyage 1
tergents ou les liquides de détartrage. Détartrage manuel ou automatique ? Les niveaux de remplissage sont-ils facilement lisibles et les revêtements se démontent-ils facilement ? • Nettoyage 1 : nettoyage d’un parvis, d’une rue ou de caillebotis très sales avec utilisation de la rotabuse fournie avec l’appareil, le cas échéant. La tâche était de vérifier la vitesse et l’efficacité auxquelles les appareils éliminaient la saleté tenace de l’asphalte et des mauvaises herbes de pierres agglomérées. Sur les caillebotis glissants, il fallait éliminer du fumier et des dépôts. • Nettoyage 2 : nettoyage de machines avant l’hivernage. Il s’agit ici d’obtenir un résultat propre et de travailler à différentes pressions. Il faut se déplacer de manière plus ciblée et utiliser davantage la poignée pistolet. L’appareil doit réagir activement à toute modification de pression et de température.
• Nettoyage 3 : nettoyage d’une étable. Dans ce poste, la surface devait simplement être nettoyée et rincée à une température constante de 60° C pendant une durée de deux heures. • Ergonomie : lance, poignée pistolet. L’appareil s’utilise-t-il confortablement lors de longs travaux ? • Technique : possibilités de réglage, écran d’utilisation, lisibilité des niveaux de remplissage, fonctions de surveillance. • Accessoires proposés : le choix d’accessoires est-il grand ? • Rapport qualité/prix : compte tenu de l’utilisation économique des appareils, ils ont été testés sur des exploitations mixtes. L’évaluation pourrait être différente en cas d’utilisation dans des conditions plus intensives telles que des fermes d’engraissage de porcs ou de volailles. Les résultats sont repris dans le tableau suivant.
Kränzle
MeierBrakenberg
Nilfisk
Lema
Kärcher
Ehrle
therm 1165-1
MBH HOT 1320
MH 4M-220/1000
Red Power 22/220hot.3
HDS 13/20-4S
HD 1140
7,5 kW
5,5 kW
7,2 kW
7,5 kW
9,3 kW
7,6 kW
78 kW
80 kW
n. c.
100 kW
110 kW
n. c.
1165 l/h
1320 l/h
1000 l/h
1300 l/h
1300 l/h
à 3 pistons axiaux
à 3 pistons en ligne
à 3 pistons axiaux
à 3 pistons en ligne
à 3 pistons axiaux
1000 l/h à 3 pistons en ligne axiaux
1400 tr/min
1450 tr/min
1450 tr/min
1400 tr/min
n. c.
max. 90° C, temp. vapeur 150° C 220 bar
max. 90° C, temp. vapeur 140° C 200 bar
max. 80° C, temp. max. 98° C vapeur 155° C 200 bar 230 bar
1010x700x980
1050x690x865
O 1330x750x1060 1160x770x1350
178 kg CHF 5360.– (TVA incluse)
186 kg CHF 7290.– (TVA incluse)
max. 82° C, temp. vapeur 155° C 165 bar
max. 90° C 140 bar
O 1050x800x1015 O 1200x700x1150
213 kg 190 kg 149 kg CHF 6126.– CHF 6880.– CHF 3800.– (TVA incluse) (TVA incluse) (TVA incluse) x = valeur la plus mauvaise xxxxx = valeur la plus élevée
1400 tr/min
187 kg CHF 3795.– (TVA incluse)
xxxx
xxx
xxxxx
xxxx
xxxx
xxx
xxxx
xxxx
xxxx
xx
xxxxx
xxx
xxxx
xxxx
xxxx
xx
xxxx
xx
xxxx
xxxx
xxxx
xxx
xxxxx
xxx
xxxx
xxxxx
xx
xxxx
xxxx
xxxx
Nettoyage 2
xxxxx
xxxxx
xxx
xxx
xxxxx
xxx
Nettoyage 3
xxxx
xxxxx
xxxx
xxx
xxxx
xx
Technique
xxxx
xxxx
xxxx
xxx
xxxxx
xxx
Accessoires Rapport qualité/ prix Fournisseur
xxxx
xxxx
xxxx
xxx
xxxxx
xxx
xxx
xxx
xxxxx
xxx
xxx
xxxx
kraenzle.ch
meier-brakenberg.de nilfisk.ch
lema.at
kaercher.ch
1
2018
sondershop.ch
Technique Agricole
43
Impression | Rapport de test
Des performances intéressantes, de bonnes sensations Le fabricant Kränzle fabrique lui-même presque toutes les pièces de ses nettoyeurs haute pression, comme on peut le constater dans les finitions et la structure, dont les composants sont massifs. Avec son poids de 213 kg, c’est la machine la plus lourde de notre panel. Deux imposantes roues de 30 cm de diamètre sont fixées aux deux essieux. Le frein à ressort bloque directement la roue. Efficace, il s’actionne d’un simple mouvement du pied. Outre la poignée de maintien, un étrier de maintien est placé sous l’appareil afin de pouvoir le faire basculer sur son essieu arrière avec le pied pour aborder des virages ou surmonter de petits obstacles. Le câble réseau, les supports de la lance, les lances à mousseur et les différentes lances courtes sont tous parfaitement rangés. Ils restent à leur place même si l’appareil roule sur un terrain accidenté. Le revêtement est entièrement étanche. Le tableau de bord est par ailleurs doté d’une protection transparente afin de rester propre et sec même dans un environnement agressif. Le réservoir à diesel se remplit aisément, mais l’on doit déplorer l’absence d’indicateur de niveau de remplissage.
Équipement complet avec lances à mousseur plutôt qu’un réservoir à produits chimiques Avec deux lances à double tuyau, une lance normale et une rotabuse, la machine testée était généreusement équipée. Deux autres lances à mousseur et une lance courte étaient placées sous le support de câble. Le modèle de Kränzle ne disposant pas de réservoir à détergent, un tuyau a été prévu pour puiser du produit hors de l’appareil. Toutefois, on utilise généralement les lances à mousseur, qui présentent l’avantage de pouvoir être nettoyées facilement après utilisation. La poignée pistolet est équipée d’un raccord rapide grâce auquel les différents accessoires se fixent rapidement. Deux cames ménagées dans la bague de verrouillage évitent que l’accessoire ne se détache inopinément durant le travail. La machine ne dispose pas d’une fonction de détartrage automatique. Le détartrage doit donc être effectué manuellement. Le dévidoir est 44
Technique Agricole
1
2018
stable et supporte 20 m de tuyau haute pression. Il fonctionne bien, mais son verrouillage nous a semblé très insuffisant. Très fine, la poignée pistolet se prend en main confortablement. Le travail avec les lances légères est agréable. Les deux plaques de protection latérales se démontent sans outils, ce qui permet d’accéder facilement à la machine lors de travaux d’entretien. Les performances de rinçage sont excellentes. On sent bien le débit de la pompe de 1165 l/h. Avec une pression maximale de 165 bar, ces performances conviennent à tous les travaux de nettoyage. L’affichage numérique indique la température réelle et souhaitée, réglable entre 12 et
Équipement complet avec deux lances à double tuyau, une lance normale et une rotabuse.
155° C. La possibilité de bloquer la température via une touche de pourcentage est intéressante pour limiter au maximum les variations. Cette fonction sera appréciée s’il faut, par exemple, laver des vaches avant une exposition. Brève évaluation – Aucun indicateur de niveau de diesel – Aucun système de détartrage automatique – Verrouillage du dévidoir de mauvaise qualité + Lances de bonne qualité + Fonction de blocage de la température + Protection du tableau de bord / support en caoutchouc
Un revêtement transparent protège le tableau de bord et le commutateur.
Intérieur du nettoyeur : Kränzle fabrique presque toutes les pièces lui-même.
Rapport de test | Impression
Un engin pratique, super-performant Le « MBH Hot 1320 » de Meier-Brakenberg se distingue des autres candidats au test dès le premier abord. Son robuste capot en ANC protège l’appareil de l’eau et de la saleté ainsi que des autres dégâts. Il n’y a pas de couvercle à l’avant, ce qui pourrait provoquer des dépôts. Avec un poids de 190 kg, il se déplace aisément sur deux roues étroites de 43 cm. Avec un peu d’entraînement et de force, il passe aussi sur des seuils un peu élevés. Toutes les pièces du châssis et du capot sont réalisées en métal inoxydable. À l’arrière, des supports robustes et fiables accueillent jusqu’à quatre lances et le câble réseau. Le réservoir à carburant est aussi original que pratique, car il s’agit d’un bidon standard. Il suffit de lever la poignée, de retirer le bidon vide, de visser le capuchon avec tuyau intégré sur un nouveau bidon rempli, qui sera replacé dans le compartiment. Refermer la poignée et poursuivre le travail. Il n’y a pas d’indicateur de niveau de remplissage. Les deux récipients à détergent sont eux aussi mobiles et positionnés à côté du réservoir à carburant.
de l’arrêt et démarrage automatique intégré, toutes les fonctions de base sont assurées. Pour la maintenance, la totalité du capot, y compris le dévidoir, peut se refermer vers l’avant une fois les quatre vis moletées dévissées. La pompe à trois pistons en céramique à plongeur intégré assure un débit de 1320 l/h à une pression
de seulement 140 bar. Il est étonnant de constater que cette machine présente de loin les meilleures performances en matière de lavage et de rinçage. Ici, tous les composants, de la pompe à la buse, sont parfaitement adaptés les uns aux autres. On remarque que cette machine provient d’une entreprise pratique et a été conçue pour offrir des performances optimales.
Brève évaluation – Détartrage au besoin uniquement – Aucun capot de protection vers l’avant – Vérification du niveau de remplissage de diesel en soulevant le réservoir mobile + Les meilleures performances de nettoyage + Réservoir de diesel facile à nettoyer + Construction totalement inoxydable
Pensé pratique pour la pratique La machine dispose de nombreux équipements. Différentes lances (à mousse, à régulation de pression, à jet plat, rotabuse) sont disponibles et toutes dotées de raccords rapides. Le dévidoir robuste accueille 25 m de tuyau et présente un guide d’enroulement. La machine doit toutefois être détartrée manuellement dès que la pression dynamique sans lance dépasse 25 bar. La poignée pistolet est un peu imposante, mais les autres lances, plus légères, tiennent bien en main. On veillera toutefois à porter des gants pour les travaux de plus longue durée car les rainures épaisses de la poignée du tuyau ont tendance à devenir inconfortables. Une soupape d’injecteur est placée à droite du dévidoir et aspire le détergent ou la mousse qui se trouvent dans un réservoir ou un bidon afin d’assurer le mélange. Avec la lance à mousse, une minute suffit pour enduire complètement de mousse dense un gros tracteur. Le tableau de bord affichant les valeurs réelles et cibles sur un écran numérique est spécial. Un clavier à membrane adjacent permet de définir différents paramètres. Grâce au compteur horaire placé à droite du boîtier électrique, du bouton on/off et
Le capot résistant en métal protège l’appareil de l’eau et de la saleté.
La température peut être réglée via un clavier à membrane.
Robinet de commutation pour l’aspiration de détergent.
1
2018
Technique Agricole
45
Impression | Rapport de test
Compact et confortable Au premier abord, le Nilfisk « MH 4M220/1000 » était le plus compact et le plus léger des nettoyeurs testés, mais n’a absolument pas démérité. D’un poids de 149 kg, il se laisse manœuvrer facilement. Il peut basculer sur son essieu arrière comme un diable et passer ainsi au-dessus de seuils élevés. La large poignée de maintien permet de bien tenir la machine lors des déplacements. Les roues de 25 et 30 cm sont parfaitement adaptées. Les supports de câble et de lance sont aussi bien conçus. Tout est bien organisé. L’ouverture latérale du réservoir à diesel est très accessible. Le réservoir est équipé d’un indicateur de niveau de remplissage bien visible. Un compartiment de rangement placé devant le tableau de bord et un plateau sur son couvercle se révèlent pratiques. Si l’on tire sur le couvercle, la charnière risque de se détacher, mais elle se réenclique directement. Dans les régions où l’eau est calcaire, le détartrage automatique est une fonction très utile. Le réservoir d’Antistone est placé à côté du compartiment de rangement, bien protégé. Les réservoirs de détergent (un ou deux), présentés sous forme de bidons, se démontent et se nettoient facilement. Le détergent peut aussi être aspiré depuis un réservoir externe. Le frein à ressort est une pédale pratique, qui, toutefois, freine trop légèrement en descente. Le revêtement moderne est bien fermé.
double lance s’est révélée un peu laborieuse. La pression est facile à modifier en cours de fonctionnement, mais il arrive de glisser lorsque l’on porte des gants sales ou mouillés. De l’extérieur, le filtre à eau monté juste en dessous du raccord est bien visible. Le volant placé sur le côté droit permet de régler la pression. La pompe à pistons axiaux produit un débit de 1000 l/h à une pression maximum de 220 bar. Le rinçage est donc très efficace, même sur des surfaces très sales, bien que le tuyau de pression soit relativement mince. Pour la maintenance, toutes les protections laté-
rales et le capot s’ouvrent à l’aide d’un gros tournevis à tête plate et se rabattent pour se fermer. Le modèle Nilfisk s’est réellement distingué de ses concurrents pour le nettoyage. Le travail avec les lances légères et la poignée pistolet bien formée est agréable.
La machine est très maniable grâce à son poids propre de 149 kg.
Un indicateur simple, mais fiable, pour le réservoir à diesel.
Brève évaluation – Force du frein un peu insuffisante – Charnière du couvercle du compartiment de rangement peu solide – Utilisation de la double lance laborieuse + Indicateurs des réservoirs bien conçus + Poignée de pistolet très confortable + Modèle compact et très mobile
Électronique avec diagnostic Pratique et compact, le dévidoir est placé sous le tableau de bord qui affiche toutes les informations nécessaires et présente une fonction de diagnostic, ainsi qu’un témoin indiquant si le niveau d’huile de pompe ou de carburant est insuffisant. Des icônes colorées indiquent les différents statuts des fonctions. La température se règle de 30° C à 150° C via une molette. Le nettoyeur fonctionne en mode « eco » entre 55 et 65° C, soit avec une fonction de chauffage optimisée et une consommation énergétique minimale. Une autre molette permet de sélectionner la quantité de détergent prélevée du réservoir de son choix. Nous avons apprécié la poignée pistolet confortable et le raccord rapide, qui offrent une bonne prise en main et un travail sans effort. L’utilisation de la 46
Technique Agricole
1
2018
Le compartiment de rangement ménage de la place sur les accessoires. À droite, à l’extérieur, l’embout de remplissage pour l’adoucissant.
Rapport de test | Impression
Simple, mais performant Extérieurement, le « Red Power 22/20hot.3 » du fabricant autrichien Lema a sa place dans notre sélection. Son habillage moderne, totalement fermé, le protège de la saleté. À l’avant, un couvercle un peu léger permet d’accéder facilement à l’intérieur de la machine pour les travaux de maintenance. C’est là que se trouve le récipient de liquide de détartrage. Le reste du revêtement est fixé par des vis. Une roulette directrice avec frein est positionnée devant l’essieu tandem doté de deux petites (26 cm) et deux grandes roues (30 cm). Cette roulette soulage l’essieu avant et rend la machine plus maniable en virage. Le réservoir à carburant intégré à l’arrière, à gauche, se remplit facilement, sans entonnoir et dispose en outre d’un indicateur de niveau de remplissage simple mais utile. Le réservoir à détergent est relié à un témoin placé dans le tableau de bord qui s’allume si le réservoir n’est plus assez rempli. Aucun dispositif d’aspiration n’est proposé de série, mais il existe en option. Il manque un support pour ranger le câble réseau. Le dévidoir portant un tuyau à haute pression de 15 m bien large est placé derrière la poignée de maintien. Le dispositif de verrouillage évite tout déplacement inopiné de la machine. Les deux supports de lance fonctionnent correctement. La pression se règle via la soupape installée sur la machine. Un petit compartiment de rangement positionné devant la poignée peut abriter de petits objets comme des joints de rechange ou des buses.
La lance à double tuyau et la rotabuse sont extrêmement performantes et veillent à une exploitation optimale du débit de 1300 l/h et de la pression de 200 bar générés par la pompe à trois pistons en ligne. Les performances de nettoyage et de rinçage sont bonnes, même lorsque la saleté est abondante. Cette puissance de lavage exige toutefois plus de force pour maintenir la lance coudée. Une lance droite serait plus confortable. Les lances n’étaient pas équipées de raccords rapides, qui sont toutefois disponibles à titre d’accessoires. On regrettera la médiocrité des finitions des bords de la poignée pistolet, qui frottent sur les mains lorsque l’on ne porte pas de gants. Du point de vue des
dimensions, la poignée est cependant très confortable.
Un revêtement étanche et moderne protège de la saleté.
Le tableau de bord est équipé de trois commutateurs et de voyants lumineux.
Brève évaluation – Aucun support pour câble – Bords de la poignée pistolet – Absence de verrouillage du dévidoir + Détartrage automatique + Bonne puissance de lavage et de rinçage + Témoin de remplissage du carburant
1300 l/h et une belle puissance Le tableau de bord est monté à l’avant et comporte toutes les fonctions importantes, comme le commutateur on/off, la présélection de température (sans graduations de précision) et cinq témoins d’avertissement (niveaux de remplissage, dysfonctionnements ou états de fonctionnement). Un système de sécurité très performant surveille toutes les fonctions. En cas de panne, il provoque l’arrêt automatique de la machine. Le mode « Stop&Go » passe en mode « Standby » au bout de 20 secondes d’inactivité de l’appareil, qui redevient toutefois prêt à l’emploi dès que la poignée-pistolet est activée. Le système de détartrage automatique est particulièrement pratique dans les régions où l’eau est calcaire.
Un couvercle simple facilite l’accès pour les travaux d’entretien.
1
2018
Technique Agricole
47
Impression | Rapport de test
Technique pour le confort de l’utilisateur Extérieurement, le « HDS 13/20-4S » de Kärcher ressemble au plus petit modèle. Les machines professionnelles de Kärcher sont proposées en anthracite, tandis que la teinte jaune de la gamme « Home&Garden » est bien connue sur le marché. La gamme « HDS » a été construite sur le principe du Jogger, ce qui le rend particulièrement mobile. Grâce à deux poignées de réglage solides associées aux roues arrière de 35 cm sur pneumatiques et aux roues avant mobiles, la machine se manœuvre aisément sur les graviers. Il suffit de la faire basculer sur ses roues arrière pour surmonter sans effort de petits obstacles, tels des seuils. Le frein se trouve à l’avant, du côté droit. Facile d’accès, il bloque efficacement la roue avant droite. Sous le panneau de commande, un compartiment fermé permet de ranger des câbles, des lunettes de protection ou des gants. Un autre espace protégé sur le dessus offre un accès facile aux petits objets du quotidien.
Le mode de fonctionnement (eau froide, mode eco jusque max. 60° C ou eau chaude / vapeur) est sélectionné au moyen du bouton rotatif central. La température se règle via le commutateur de droite, entre 30 et 155° C. L’appareil que nous avons testé était équipé d’un tuyau de 20 mètres doté d’une lance. La lance, la lance à mousseur et la rotabuse se fixent à l’aide d’un raccord rapide. La nouvelle poignée-pistolet « Easy-Force HD », proposée en première mondiale, assure un travail ergonomique. Le levier de détente est ici placé à l’arrière de la poignée et non à l’avant, comme c’est généralement le cas. À l’avant, il n’y a qu’un petit levier de sécurité grâce auquel la détente peut être verrouillée pour éviter tout fonctionnement involontaire.
Brève évaluation + Bonnes performances globales + Écran d’informations + Poignée pistolet innovante et confortable – Prix élevé – Compatibilité uniquement avec des cartouches de détartrant de la marque – Prise J32 nécessaire
De nouvelles lances Un support de lance avec fermeture en caoutchouc est placé de chaque côté, pour convenir ainsi aux gauchers et aux droitiers ou pour fixer deux lances. Lors des manœuvres, cela évite à la lance de tomber vers l’arrière. La puissance de 1300 l/h et la pression de 200 bar assurent un lavage efficace. Lorsque le régulateur placé sur la lance est réglé au maximum, la machine développe toute sa puissance. Elle se règle aisément à l’aide de trois commutateurs rotatifs situés dans le panneau de commande, où figurent aussi l’affichage de la pression et des témoins LED. Ceux-ci permettent de connaître l’état de remplissage du carburant (biodiesel accepté) et des deux réservoirs à détergent. Un commutateur rotatif situé à l’intérieur de l’appareil permet d’adapter celui-ci à quatre niveaux de dureté de l’eau. En outre, lorsque ce commutateur est en position de service, les heures et les données actuelles d’utilisation s’affichent avec d’éventuels codes d’erreur. Les deux réservoirs à détergent intégrés offrent une capacité de 10 et 20 l. Un tuyau d’aspiration permet de prélever du détergent hors d’un récipient extérieur. 48
Technique Agricole
1
2018
L’appareil est très maniable grâce aux deux poignées de réglage et aux roues mobiles à l‘avant.
Une cartouche de détartrage est placée sur le côté.
Panneau de commande et affichage avec de nombreuses possibilités de réglages.
Rapport de test | Impression
De bonnes performances et une construction simple Le modèle « HD 1140 » de Ehrle présente des équipements simples, sans trop de réglages électroniques. Le capot intelli gent s’ouvre sans outils. L’intérieur est simple mais ordonné. Les roues de 26 cm assurent un déplacement facile en ligne droite, mais les manœuvres seraient plus aisées avec une poignée. Le frein in tégré dans la jante maintient efficace ment la machine de 187 kg en place. On regrettera toutefois l’absence de supports solides pour la lance et le câble, qui risquent de chuter lorsque l’on roule sur des graviers. Les éléments de com mande sont répartis sur le couvercle métallique arrière et les côtés. Les réser voirs à carburant et détergent sont bien positionnés, mais n’offrent pas d’affi chage de niveau de remplissage. Les grandes ouvertures permettent toutefois de bien voir à l’intérieur. Le châssis ro buste et autoportant est protégé contre la corrosion et le couvercle est en ABS antichocs.
des paliers de réglage de 10° auraient été préférables. Au travail, la machine dévoile immédiate ment ses performances. La pompe « Triplex » à haute pression avec pistons en céramique et soupapes en inox assure un débit de 1000 l/h à une pression de travail de max. 230 bar. Le nettoyage est aussi efficace et puissant avec la rota buse que la lance. La poignée pistolet s’adapte bien et le raccord rapide permet de changer rapidement d’outil. La lance coudée est parfaite pour les travaux de courte durée, mais, plus longtemps, la pression vers le haut devient fatigante
car il faut toujours contrebalancer le jet. La rotabuse travaille en profondeur et éli mine efficacement la saleté. En résumé : un appareil simple, offrant une belle puissance à un bon rapport qualité/prix.
Sur le côté droit, on distingue un tuyau aspirant le détergent de l’extérieur.
Côté gauche avec compteur horaire, témoin de pression et régulateur de pression.
Brève évaluation – Supports de lance de qualité médiocre – Sans supports de câble – Aucun détartrage automatique + Bonne puissance de lavage et de rinçage + Pression élevée + Couvercle s’ouvrant sans outils
Une pompe en ligne très performante À gauche, on trouve un régulateur de pression, un compteur horaire avec aver tissement de maintenance et un témoin de pression. Un commutateur pour le détergent est placé sur le dessus. Il per met de prélever le produit du réservoir ou via un tuyau d’aspiration extérieur. Le commutateur on/off se trouve sur la droite, ainsi que le réglage de tempé rature et le témoin de contrôle de la flamme du brûleur. L’appareil, apparem ment sobre, est tout de même doté d’une sécurité en cas de manque d’eau et de carburant. Le ventilateur du brû leur fonctionne indépendamment de la pompe à haute pression. Le détartrage s’effectue manuellement dès que la pres sion sans lance atteint 25 bar. La fonc tion stop éteint le nettoyeur haute pres sion lorsqu’il reste inactif pendant envi ron 20 minutes. Le dévidoir placé sur le support audessus de la structure porte un tuyau de 20 m et s’utilise facilement. La poignée rabattable nécessite toutefois un peu d’habitude. Le réglage précis de la température exige aussi quelques ef forts. Elle se règle à 45, 80, 120 et 150° ;
Simple et fonctionnel : un capot en plastique en une pièce.
1
2018
Technique Agricole
49
Management | Espace juridique
Un tournant pris trop vite. Et sans permis « G40 »! « Un tracteur attelé à une citerne à lisier vient de se retourner. » Cette annonce a déclenché une grosse opération de sauvetage, avec des suites importantes pour la responsabilité du chauffeur et du propriétaire du tracteur. Heinz Röthlisberger
POLICE INFOS Un tracteur perd sa remorque et tombe à l’eau Spectaculaire accident, hier à XXX: après avoir perdu sa remorque qui s’est renversée sur la chaussée, un tracteur a fini sa course dans le ruisseau. Le conducteur est blessé. Une enquête est en cours.
Des forces énormes étaient en jeu : la citerne s’est couchée sur la route, alors que le tracteur franchissait le trottoir et tombait dans le ruisseau. Blessé, le chauffeur a dû se rendre à l’hôpital. Photo : Police cantonale lucernoise
Tout s’est passé un matin, juste avant midi, dans les circonstances suivantes : le chauffeur A., titulaire d’un permis de conduire de catégorie « G » (30 km/h), roule avec le tracteur 40 km/h de l’agriculteur X. dans une localité voisine de son domicile. Sur ordre de X., A. doit aller 50
Technique Agricole
1
2018
chercher une citerne à lisier. L’agriculteur X. suit le tracteur avec sa voiture et aide A. à atteler la citerne au tracteur. La citerne de 10 m³ avec pendillards est vide. Elle est équipée d’un essieu tandem suiveur, d’un attelage à piton fixe et affiche un poids à vide de près de 5,5 tonnes.
Le virage du drame Après avoir attelé la citerne, A. prend le chemin du retour avec le convoi. La route est sèche. Le ciel est légèrement couvert. Le trajet se passe vite, peut-être trop vite. Dans un virage à droite légèrement en descente, les roues
Espace juridique | Management
gauches du tracteur ont pénétré sur la voie opposée. Sous la poussée de la citerne, l’arrière du tracteur a glissé de manière incontrôlée vers la droite jusqu’à se retrouver presque perpendiculaire par rapport au trottoir. Le tracteur a finalement franchi le trottoir et a terminé sa course près de 4 mètres en contrebas, couché dans un ruisseau avec environ 70 cm d’eau. De son côté, la citerne s’est libérée de l’attelage à piton fixe pendant que le tracteur plongeait. Elle s’est couchée sur la droite et a terminé sa course sur la voie opposée, dans le sens inverse de sa direction initiale. Tout ceci s’est déroulé en une fraction de seconde. Des témoins ont immédiatement prévenu la police. Le chauffeur, blessé pendant l’accident, est parvenu à sortir de la cabine par ses propres moyens et à se mettre à l’abri. Son ange gardien veillait sur lui !
Arrivée rapide des secours Les secours ont été sur place immédiatement. En plus de la police et de l’ambulance qui a conduit le chauffeur à l’hôpital, l’accident a encore nécessité l’intervention des pompiers afin d’installer des barrages flottants sur le ruisseau. Parmi les personnes concernées, on compte encore un représentant du ministère public ainsi qu’un représentant du Service de l’environnement et de l’énergie. Une entreprise de dépannage a dû intervenir pour sortir le tracteur du ruisseau et évacuer la citerne de la route. Les photos de la police, qui ont aussi été diffusées sur de nombreux médias en ligne, sont spectaculaires et ont suscité de nombreux clics. Elles illustrent la chance que le chauffeur a eue, notamment par le fait qu’aucune autre personne n’ait été blessée. Le montant des dégâts est important. Les dommages au tracteur et à la citerne dépassent 50 000 francs. Il faut encore y ajouter les coûts des services de secours et de dépannage.
Absence de cours « G40 » Une enquête est actuellement menée. La police rapporte que, selon les dires du chauffeur, le convoi se déplaçait à environ 35 km/h ou plus. Pour conduire à cette vitesse, le chauffeur devrait être en possession du permis « G40 ». Mais, comme cité plus haut, son permis de conduire ne présentait que la catégorie « G » (30 km/h). De son côté, le propriétaire du tracteur a reconnu avoir demandé au chauffeur
Personnes importantes sur un lieu d’accident L’étude du dossier pénal permet les constatations suivantes : « ... le Ministère public compétent est venu sur place. Il était d’accord avec les mesures prises. Les véhicules ont été sécurisés jusqu’à la connaissance du déroulement de l’accident… Après avoir recueilli le témoignage du chauffeur, le Ministère public compétent a autorisé l’évacuation du tracteur et de la citerne... » Selon l’article 16 du Code de procédure pénale (CPP), le ministère public est responsable de l’exercice uniforme de l’action publique. Il lui incombe de conduire la procédure préliminaire, de poursuivre les infractions dans le cadre de l’instruction et, le cas échéant, de dresser l’acte d’accusation et de soutenir l’accusation. Selon l’article 15 du CPP, la police enquête sur des infractions de sa propre initiative, sur dénonciation de particuliers ou de l’autorité ainsi que sur mandat du ministère public ; dans ce cadre, elle est soumise à la surveillance et aux instructions du ministère public. D’un point de vue juridique, la police et le ministère public sont les acteurs les plus importants. Bien que la police soit formellement subordonnée au ministère public, les premières constatations policières ont une influence importante sur le déroulement de la procédure. La police possède généralement une expérience
d’aller chercher cette citerne avec ce tracteur, sans avoir contrôlé si cette personne possédait la mention « G40 » sur son permis de conduire. A. n’a pas non plus averti X. qu’il ne l’avait pas.
Le jugement Pour l’accident décrit précédemment, les juges ont conclu à la responsabilité du chauffeur et du propriétaire du tracteur. Le chauffeur A. a été puni par le tribunal des mineurs pour vitesse inadaptée aux conditions de la route avec le train routier composé du tracteur et de la citerne à lisier, pour la perte de maîtrise du véhicule ainsi que pour la conduite d’un tracteur sans être titulaire du permis « G40 ». Il a été condamné à une amende ainsi qu’au paiement de l’ensemble des frais découlant de son action. X., le propriétaire du tracteur, a été reconnu coupable d’avoir confié son
pratique plus importante des accidents. Les premières estimations du déroulement de l’accident par la police sont décisives et définissent généralement la suite de la procédure. Dans le cas présent, la police est arrivée assez vite à la conclusion que l’accident avait pour origine une vitesse inadaptée dans une courbe en légère descente, donc une origine humaine. Le tracteur et la citerne n’ont ainsi pas été expertisés pour rechercher des problèmes techniques et ont été libérés après l’accident. Le jour de l’accident, la condamnation du chauffeur était déjà présumable. Une telle condamnation – l’absence de permis de conduire – ne conditionne pas seulement la procédure administrative mais aussi la responsabilité du chauffeur. Par chance l’accident n’a pas engendré de blessures à des personnes. Dans ce cas de figure, les conséquences pour le jeune chauffeur pourraient s’étaler sur sa vie entière et atteindre un montant bien supérieur aux 50 000 francs de dégâts causés.
Stephan Stulz est avocat ; il a sa propre étude. Mécanicien en machines agricoles diplômé, il poursuit des études et devient ingénieur en machines. Après plusieurs années comme chef de projets, il a étudié le droit à l’Université de Saint-Gall. Stephan Stulz est spécialiste en procédures pénales et administratives relevant du domaine technique. Cabinet d’avocats Stulz, Hahnrainweg 4, 5400 Baden (AG) ; tél. 056 203 10 00 ; office@stulz-recht.ch ; www.stulz-recht.ch
tracteur agricole 40 km/h à une personne qui ne possédait pas le permis nécessaire pour ce travail. Pour les juges, il était du devoir du propriétaire de s’assurer que le chauffeur possédait bien le permis nécessaire. Sur ces constatations, X. a été puni d’une peine de jours-amende avec sursis pendant deux ans, d’une amende et de la prise en charge des frais de procédure.
Série « Espace juridique » Dans notre nouvelle série « Espace juridique », nous décrivons des accidents de véhicules agricoles qui se sont réellement produits et nous donnons la parole à Stephan Stulz, avocat, qui en analyse les conséquences juridiques. La série paraît épisodiquement.
1
2018
Technique Agricole
51
Management | Économie d’entreprise
Green Future – Smart Technology La numérisation devient un choix acceptable dès lors qu’elle est économique et rentable pour l’agriculteur. L’environnement figure également parmi les bénéficiaires de la robotisation en agriculture et les spécialistes sont unanimes à affirmer que les futurs robots vont contribuer à faire « verdir » la terre. Ruedi Hunger La régulation des adventices par un système autonome repose sur des robots agricoles capables d’identifier les adventices à combattre et de les localiser avec précision. Un système d’imagerie associé à un logiciel d’interprétation permet à un robot autonome de reconnaître la nature et la position des adventices et de commander un actionneur pour les détruire. Le système « Robocrop » de Garford est un bon exemple d’une régulation des adventices à haute valeur écologique, basée sur un système d’imagerie associé à un actionneur mécanique permettant d’éliminer les adventices dans l’inter-rang. Les initiatives en faveur d’un changement de paradigme dans la protection
phytosanitaire ont longtemps été le fait des hommes du terrain et des petits constructeurs de machines agricoles, mais aujourd’hui les grandes entreprises commencent à les rejoindre. Pour illustrer notre propos, on peut citer le système « Culti Cam » de Claas E-Systems pour le guidage automatique des sarcleuses- bineuses dans les cultures en ligne, ou encore John Deere, dont le guidage d’outil actif intégré au tracteur (AutoTrac Implement Guidance), une combinaison d‘actionneurs mécaniques associés à des systèmes d‘imagerie, est révélateur d’un changement de paradigme dans la protection phytosanitaire.
Reconnaissance des cultures La société Peschak, une jeune start-up, a mis au point un véhicule électrique autonome pour le travail des sols agricoles. Ce véhicule, appelé « Roboter », possède un train de roulement à chenilles et se déplace indépendamment dans le champ, guidé par sa caméra. Capable de reconnaître et de suivre les lignes de plantes cultivées ou les buttes, il peut être commandé par GPS et manœuvre de manière autonome dans les tournières. Grâce à un système de changement de batterie autonome, le « Roboter » est opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Équipé d’une caméra, il peut identifier les cultures, des
Certaines grandes sociétés comme Agco/Fendt se rallient désormais à l’idée d’un changement de paradigme en pulvérisation. Photo : Fendt
52
Technique Agricole
1
2018
Économie d’entreprise | Management
Basé sur un système d’imagerie, le système de régulation des adventices « Robocrop » de Garford est exemplaire par sa haute valeur écologique. Photo : Garford
algorithmes d’auto-apprentissage lui permettant de différencier les plantes utiles des adventices. L’emplacement des adventices est communiqué au système de contrôle d’un laser. Ce dernier est alors dirigé avec précision vers la plante indésirable pour la détruire.
La robotique vue par Bosch Le projet « Flourish » financé par l’UE a pour but de combler la lacune entre les potentiels réel et théorique des robots agricoles dans les applications de « precision farming » grâce au robot « Bonirob », mis au point par la branche Deepfield Robotics de Bosch. Associant un drone et un véhicule agricole à usage multiple, le système Bonirob effectue une analyse globale du champ depuis les airs, fournit des informations détaillées destinées à faciliter la prise de décision, et intervient au sol de manière
ciblée. L’EPF de Zurich est, parmi d’autres partenaires, également associée au projet.
Essaim de robots Agco/Fendt a consacré plusieurs années de recherche à développer un projet de robotique appelé Xaver, arrivé maintenant au stade de la production en série. L’approche de Xaver consiste à planifier, surveiller et documenter les semis de précision de maïs à l’aide d’un essaim de petits robots et d’une solution logicielle basée sur un cloud. Un élément clé du projet est la gestion intelligente des robots mis en œuvre. À titre d’exemple, un système Xaver se compose de six à douze unités et réalise un débit de chantier d’environ 1 ha/h. Le robot alimenté par batterie pèse environ 50 kg. Il fonctionne de manière autonome 24 heures/24 et 7 jours/7. Son faible poids constitue une
contribution active à la protection des sols et les robots accomplissent leur travail en consommant 70 % d’énergie en moins. Les émissions de CO2 s’en trouvent réduites dans les mêmes proportions.
Green Future – Smart Technology Arno Ruckelshausen de l’École Supérieure d’Osnabrück (D) résume la situation actuelle comme suit : « Dans la production végétale, et même au-delà, la robotique agricole a dépassé le stade de la recherche pour atteindre celui des prototypes et des premiers produits. L’agriculture en sortira profondément transformée .» L’avènement d’une robotique agricole intelligente représente selon lui un grand potentiel – et en même temps un défi majeur – pour aboutir à une agriculture qui respectera pleinement les critères d’une gestion durable.
Définition « smart »
Le terme « smart » est aujourd’hui mis à toutes les sauces. Il est à craindre qu’il ne soit fréquemment employé sans en connaître le sens véritable. « Smart » est un acronyme* qui, dans la gestion des projets, désigne une méthode de définition des objectifs. *Un acronyme est un mot formé des initiales de plusieurs mots se prononçant comme un mot normal et non pas lettre par lettre.
Initiale
Signification Description
S
Spécifique
L’énoncé d’un objectif doit être simple, formulé de manière spécifique afin d’aboutir sans complexité à un but unique.
M
Mesurable
Les objectifs doivent être mesurables (critères de mesurabilité)
A
Ambitieux
Un objectif se doit d’être atteignable et ambitieux
R
Réalistique
L’objectif fixé doit être possible et réalisable
T
Temporel
L’objectif doit être défini avec une date de réalisation fixe
1
2018
Technique Agricole
53
Management | Questions des lecteurs
Pour obtenir un produit optimal, le compostage au bord des champs exige un entretien professionnel – par exemple le retournement du compost à intervalles réguliers.
composter doit subir une phase d’échauffement supérieure à 55° C pendant trois semaines, ou à 60° C pendant une semaine, ce qui exige de le retourner régulièrement au début. L’ajout de lisier ou de boues d’épuration n’est pas autorisé. Aucune modification en dur ne doit être apportée aux emplacements des andains de compostage. Il est par ailleurs interdit de placer des andains de compostage dans les zones de protection des eaux souterraines, celles de protection de la nature et au-dessus des conduites de drainage, et sur les surfaces de compensation écologique et les surfaces consacrées à l’agriculture extensive. Les chemins ne doivent pas présenter de dévers en direction des andains (risque d’engorgement).
Photo : Urs Zimmermann
Changer de lieu chaque année
Compostage au bord des champs Le compostage au bord des champs sert avant tout à valoriser les bio-déchets en provenance de la ferme et du jardin. Il est encadré par de nombreuses contraintes, interdictions et directives. Urs Rentsch et Dominik Senn
Le matériau doit être rassemblé sur une plate-forme de préparation, une surface consolidée avec un revêtement étanche (béton, asphalte, etc.), pour être contrôlé, broyé et homogénéisé. Ce n’est cependant pas sur ces plateformes que le processus de décomposition aura lieu, mais sur des surfaces à usage agricole, le long des chemins carrossables, où le matériau sera mis en tas sous forme de longs andains. Le compost ainsi produit est principalement destiné aux exploitations agricoles sur les champs desquels les andains sont disposés. Le compostage au bord des champs ne concurrence ni le compost individuel dans les jardins ou du quartier, ni celui de la commune ou de la région.
Retirer les matériaux étrangers La réalisation d’un compost de qualité exige des contrôles précis et une homogénéisation parfaite des matières premières sur la plate-forme de préparation. Pour diriger une telle installation il faut au moins avoir suivi un cours de compos54
Technique Agricole
1
2018
tage. Les déchets à composter sont inspectés au moment de la collecte et à chaque étape de traitement pour retirer les corps étrangers. L’eau qui s’écoule du compost doit être recueillie (par ex. dans une fosse à lisier) ou dirigée vers les égouts, ou encore décantée dans une station d’épuration spécifique.
On sait d’expérience qu’une partie des nutriments contenus dans les andains – principalement du potassium et de l‘azote – sont lessivés dans le sol. Pour éviter un enrichissement excessif du sol et de la nappe phréatique, le compostage ne doit pas se prolonger plus d’un an sur le même emplacement. Après enlèvement du compost à la fin de l’hiver, le sol auparavant occupé par l’andain doit être rapidement ameubli et ensemencé. Le moment le plus favorable pour changer d’emplacement est le printemps, car on dispose alors d’une période de végétation complète. Pour tirer profit des nutriments, il est recommandé de semer des plantes appropriées, par exemple un mélange de trèfle et d’herbe avec une culture de couverture. En automne, en cas de pluies abondantes, le risque est grand de voir les nutriments du sol mis à nu entraînés en profondeur, jusque dans la nappe phréatique.
Trois ans d’intervalle au minimum Éviter le lessivage Contrairement aux grandes installations fixes, le compostage au bord des champs se pratique sur des emplacements non consolidés et non drainés. Afin de minimiser le lessivage des éléments nutritifs dans le sol, il est recommandé de réguler le régime des eaux en recouvrant les andains d’une bâche hydrofuge destinée à empêcher le compost de se gorger d’eau. Le choix des emplacements pour implanter des andains doit également tenir compte du risque d’engorgement par les eaux de pluie provenant du chemin ou des champs adjacents, ou celles ruisselant de la bâche. Pour des raisons d’hygiène, le matériau à
Pour éviter une concentration excessive de nutriments, il faut éviter d’implanter un andain à moins de trois ans d’intervalle au même emplacement. La capacité de compostage dépend donc avant tout de la longueur des bords de champs disponibles. Les emplacements où seront implantés des andains doivent être approuvés par la commune ou par le canton. Les installations recevant plus de 100 tonnes de déchets sont en outre soumises aux dispositions de l’Ordonnance sur le traitement des déchets (OTD), et celles dont la capacité se chiffre en milliers de tonnes nécessitent une étude d’impact sur l’environnement (EIE).
Terminologie | En savoir plus
Le common rail, pulvérisateur haute pression La technique d’injection common rail – « rampe commune » en français – s’est imposée depuis longtemps. Sans ce « pulvérisateur à haute pression », il n’est plus possible de respecter les normes d’échappement très strictes. Heinz Röthlisberger
Pompe à haute pression
Systèmes de « rampes »
Conduite à haute pression
Injecteurs Unité électronique (ECU)
dans la chambre de combustion. La constance de la pression est assurée par une pompe à haute pression indépendante du régime moteur. Le moment et la quantité de l’injection sont commandés par la gestion électronique du moteur. Celle-ci agit sur une vanne électrique qui équipe chaque injecteur. Globalement, le fonctionnement du tracteur est plus calme et le couple plus régulier. Les avantages du moteur common rail sont : • une combustion plus propre, moins de suies, moins d’oxydes d’azote • une consommation moins élevée • des influences sur les caractéristiques de performances du moteur : augmentation de la performance dans les régimes élevés (power-boost) • des données précises sur la consommation instantanée. Le système common rail a toutefois aussi des inconvénients. La haute précision des pièces et la complexité de la commande ainsi que la technologie des capteurs le rendent très coûteux. La haute pression nécessaire augmente les besoins en puissance pour l’entraînement de la pompe. Cette puissance est fournie par le moteur. Il est de plus sensible à la saleté.
Jusqu’à 1800 bar de pression
Schéma d’un système d’injection common rail. ECU (« electronic control unit ») est le système de gestion du moteur du constructeur MTU. Illustration : MTU
Common rail, ou rampe commune en français, ce système d’injection est aujourd’hui n° 1 quand on parle de combustion propre et de réduction de la consommation. Sans cette technologie, de nombreux véhicules diesel ne répondraient plus aux normes d’émission des gaz d’échappement. Le common rail doit injecter le diesel au bon moment, à une pression élevée et avec un dosage aussi précis que possible pour permettre une combustion pauvre en émissions nocives dans le cylindre. Ce système d’injection a été introduit sur le marché en 1997 par Bosch. Selon Wikipédia, c’est une Alfa Romeo 156 qui a été le premier véhicule à l’utiliser. Dans les secteurs de l’automobile et des transports, le common rail s’est imposé depuis longtemps dans les moteurs diesel. En
2003, John Deere a été le premier constructeur de tracteurs à équiper ses engins de ce système. Il s’agissait de la série « 6020 ». Alors qu’au début, cette technologie était plutôt réservée aux tracteurs de forte puissance, le renforcement des normes d’émissions a eu pour conséquence son introduction dans les classes de puissances inférieures.
Du « rail » à l’espace de combustion Voici comment fonctionne le common rail : une conduite d’alimentation en carburant commune (appelée « rail ») alimente en carburant tous les injecteurs du moteur. Pour injecter le diesel dans un cylindre, le système commande l’ouverture de la buse de l’injecteur. Le carburant injecté à haute pression forme de fines gouttelettes qui se mélangent à l’air
À ses débuts, la technologie common rail fonctionnait avec une pression d’injection d’environ 1400 bar (1ère génération). Ensuite, elle est passée à 1600 bar puis 1800 bar (2e génération). Ces deux pressions d’injection se rencontrent aujourd’hui sur les moteurs de tracteurs les plus courants. Pour la prochaine génération de moteurs de voiture, les constructeurs prévoient des pressions atteignant 2500 bar. Par comparaison, les pompes de distribution mécaniques travaillaient à environ 600 bar et les pompes en ligne les plus modernes à quelque 900 bar. Aujourd’hui, les principaux fournisseurs de systèmes common rail sont Bosch, L’Orange, Delphi et Continental.
« Terminologie » Qu’est-ce qu’un « ABS » ? Comment fonctionne une injection « common rail » ? Pourquoi un « capteur NIR » reconnaît-il le vert d’une plante ? Technique Agricole répondra à ces questions et à bien d’autres dans sa série « Terminologie ».
1
2018
Technique Agricole
55
En savoir plus | Technique
Il faut tenir compte des normes techniques et de sécurité, en particulier quand une commande électrique de chargeur frontal est installée en post-équipement. Photo : Steyr
Chargeur frontal électrique Des composants accessoires commandés sur le tracteur selon les besoins et la charge permettent d’économiser du carburant et de réduire les émissions de CO2. L’électrification des consommateurs est une autre solution. Ruedi Hunger
Sur les machines agricoles modernes, l’énergie hydraulique est fournie par la technologie load sensing (LS, « à détection de charge », en français). Dans un système LS, l’adaptation de la pression hydraulique et du débit dépend du besoin momentané des consommateurs. En plus, le débit volumétrique maximum est limité par la vitesse temporaire du moteur à combustion dans chaque système hydraulique conventionnel. Quand on augmente le régime pour obtenir une plus grande vitesse du vérin, cela aug56
Technique Agricole
1
2018
mente inévitablement la consommation de carburant. La séparation de la pompe hydraulique du groupe motopropulseur au moyen de l’électrification peut donc apporter des avantages énergétiques.
Potentiel des chargeurs frontaux Le levage et l’abaissement des charges ainsi que le transport sont les travaux typiques effectués par les chargeurs frontaux. Pour le transport, on n’a pas besoin d’énergie hydraulique, en revanche les mouvements du chargeur frontal exigent
une puissance hydraulique élevée. Une unité de pompage réglable et sa régulation par une pompe constante activée par un moteur électrique constituent une solution électrique possible. À partir de la position du monolevier (dans la cabine du conducteur), on calcule un débit volumétrique et/ou le débit de la pompe et on l’indique au moteur électrique comme valeur prescrite. Le schéma révèle qu’à une exception près, un système électrique a besoin de moins d’énergie (économie de près de 29 %) qu’un moteur à combustion pour un travail identique (charge maximale à l’arrêt). Les pertes sont réduites entre autres à cause d’une transmission située en amont de la pompe même s’il en reste à cause des composants électriques et de l’engrenage du générateur.
Cycle de travail décisif Pendant un cycle de travail (voir tableau), le système électrique permet de réduire la consommation de carburant de 2 %. L’hydraulique de travail consomme envi-
Technique | En savoir plus
7,1 %
7,2 %
7,2 %
7,1 %
8,8 %
5%
Moteur à c. Moteur É
« Besoin en énergie » : potentiel d’économie à l’arrêt (montée/descente)
48,8 %
28,4 %
79,1 %
1 Travail hydraulique du vérin
2 Perte d’énergie de l’hydraulique
3 Perte de frottement pompe/entraînement
4 Perte du circuit électrique de bord
5 Perte d’énergie du moteur à combustion
6 Économies potentielles
ron 14 % d’énergie hydraulique en moins que le système conventionnel. Contrai rement aux pures levée et descente (à l’arrêt ; voir schéma), le chargeur frontal est souvent actionné pendant le trajet au cours d’un cycle de travail. En conséquence, le potentiel de réduc tion de consommation de carburant diminue.
Fonctions électriques importantes Le monolevier destiné à commander un tracteur équipé d’un chargeur frontal présente la dénommée quatrième fonc tion. L’interrupteur à bascule situé à l’avant du monolevier commande la fonction standard (troisième fonction). En pressant en même temps sur une touche située dans la partie supérieure
du monolevier, on active une fonction supplémentaire (quatrième fonction). Les analyses, dites analyses de risque, per mettent d’évaluer chaque fonction pour savoir si, en cas d’erreur, l’utilisateur ou d’autres personnes sont exposées au danger. Si une réponse affirmative peut être donnée à cette question, cette fonc tion est classée comme étant importante sur le plan de la sécurité. Il faut garantir que les signaux du monolevier, mais éga lement le réglage du chargeur frontal et les signaux vers les soupapes, soient cor rects. En cas d’erreur de fonction, l’élec tronique doit amorcer automatiquement un état sécurisé. Cela signifie la désacti vation de l’hydraulique et le maintien du chargeur frontal dans l’état où il se trouve alors. Il existe une norme ISO cor respondante pour la sécurisation des fonctions électroniques. Elle garantit que la sécurité de fonctionnement est prévue dès le départ.
Conclusion
Cycle de travail Cycle de travail typique en Y d’un tracteur avec une partie de conduite et actionnement simultané du chargeur frontal 1. Trajet de la position de départ à l’aire de stockage ; abaissement de la fourche 2. Fonction simultanée de descente et de basculement du chargeur frontal pour effectuer le processus de chargement 3. Retour de l’aire de stockage à la position de départ 4. Trajet de la position de départ à la position de parking. Levage / dépôt du chargement 5. Retour à la position de parking vers la position de départ et descente du chargeur frontal
Quand un tracteur ou une machine agri cole sont équipés d’une alimentation électrique centralisée et/ou d’une trans mission électrique, cela augmente l’effi cacité de différents travaux/actions. Le désaccouplement partiel des consomma teurs auxiliaires du groupe motopropul seur offre des potentiels d’économie d’énergie. Face à ces avantages, on est confronté aux défis typiques de l’électrifi cation tels qu’un plus grand besoin en es pace et des coûts d’acquisition plus éle vés. En outre, il est important d’appliquer la sécurité de fonctionnement conformé ment aux normes. Source : TUBerlin/Kaiserslautern ; ATZ 04/2017
Idées issues de l’expérience!
MEIER-BRAKENBERG
1260 l/h 1500 l/h
1800 l/h 2400 l/h
1320 l/h MBH 3000 flex
1260 l/h 1500 l/h 1800 l/h 2400 l/h
réglage de fréquence
eau chaude
réglage de fréquence
Nettoyeurs à haute pression pros de grande classe.
Les spécialistes du pays. MBHSTH 3000flex 4200flex 6000flex
Le nettoyage est devenu un plaisir grâce aux matériaux de qualité et aux astuces pratiques ! Un conseil de qualité va de soi, qu’il s’agisse d’appareils mobiles, stationnaires, à eau chaude ou de technique de fréquence.
MEIER-BRAKENBERG GmbH & Co. KG · Tel: +49 5262 993 99-0 · www.meier-brakenberg.de
1
2018
Technique Agricole
57
Sécurité | Circulation routière
Quel permis faut-il pour passer la frontière ? Dans les régions frontalières, des jeunes circulent souvent hors de Suisse en tracteur. Mais les catégories de permis de tracteur suisses ne sont pas harmonisées avec celles de l’Union européenne. Stephan Berger*
la « T18 » permet de rouler jusqu’à 60 km/h. La catégorie « T16 » correspond à la catégorie suisse « F » (voir tableau).
« G » et « G40 » dès 14 ans En Suisse, on peut conduire un tracteur pouvant rouler à 30 km/h maximum à partir de 14 ans (à condition d’avoir réussi l’examen théorique, catégorie « G »), mais pas des véhicules exceptionnels (par exemple des tracteurs avec pneus larges et plaque brune), ni des chariots automobiles de travail agricoles (comme les moissonneuses-batteuses). Le permis « G » n’autorise pas non plus la conduite d’un tracteur 40 km/h, même en roulant à 30 km/h. Par contre, le permis « G40 » permet de prendre le volant de chariots automobiles de travail agricoles et de véhicules exceptionnels. Avec le permis « G » (tracteurs pouvant rouler à 30 km/h max.), on ne peut conduire qu’à partir de 16 ans dans l’UE.
Assurer les fautes graves
Pour sortir de Suisse au volant d’un tracteur et circuler dans l’Union européenne, il faut avoir au moins 16 ans et disposer du permis « G40 ». En outre, ce sont les dispositions de l’UE relatives au permis « L » qui s’appliquent. Photo : Stephan Berger
La plupart des jeunes filles et des jeunes gens qui commencent l’apprentissage agricole possèdent un permis de conduire de la catégorie « G40 » (obtenu à l’issue d’un examen théorique et de deux jours de cours pratique). Ce permis autorise la conduite de tracteurs agricoles ou forestiers dont la vitesse est limitée à 40 km/h, avec remorque le cas échéant. Attention, lorsque ces personnes doivent traverser la frontière vers l’Union européenne (UE) ! Dans l’UE, l’âge minimal pour prendre le volant d’un tracteur agricole est fixé à 16 ans et les permis des catégories « G » et « G40 » n’existent pas. Le « G40 » correspond approximative*Stephan Berger travaille au Strickhof (ZH) dans le domaine du machinisme agricole. Il est membre du comité de la section zurichoise de l’ASETA.
58
Technique Agricole
1
2018
ment à la catégorie européenne « L », qui autorise les personnes de plus de 16 ans à conduire un tracteur (40 km/h). Et la vitesse maximale permise avec une remorque est de 25 km/h, limitation qui, pour ces jeunes, vaut aussi avec les moissonneuses-batteuses. En deux mots : il faut avoir au moins 16 ans et le permis « G40 » pour passer la frontière de l’UE, où s’appliquent les prescriptions de la catégorie « L ».
Ces diverses prescriptions étant complexes, il est judicieux de conclure une assurance couvrant les fautes graves, notamment lorsqu’on emploie du personnel ou des apprentis sur son exploitation. Si l’équipement du tracteur ou, en l’occurence, le permis du conducteur ne sont pas en conformité avec la législation, les assurances peuvent, en cas d’accident, se retourner contre le conducteur pour « fautes graves » et réduire leurs prestations. En plus d’une amende, voire d’un retrait de permis, de telles mesures peuvent entraîner des coûts considérables. D’après Pirmin Schwizer, conseiller en assurances de l’Union des paysans zurichois, les fautes graves peuvent être couvertes par une assurance : en cas d’accident consécutif à une faute grave, l’assurance ne peut dès lors plus réduire ses prestations. Cette couverture complémentaire peut être conclue dans le cadre de l’assurance
Les cours « G40 » de l’ASETA La catégorie « T » Il existe dans l’UE, en plus de la « L », une catégorie « T ». Cette dernière est subdivisée, en fonction de l’âge du conducteur (16 ou 18 ans minimum), en « T16 » pour la conduite d’un tracteur jusqu’à 40 km/h attelé d’une ou deux remorques, ainsi que d’une moissonneuse-batteuse jusqu’à 40 km/h. Ensuite,
En Suisse, des accidents impliquant de jeunes conductrices et conducteurs surviennent fréquemment. Il leur est donc vivement recommandé de suivre un cours « G40 » à l’ASETA, où ils apprendront à mieux appréhender et éviter les dangers. www.g40.ch
Circulation routière | Sécurité
responsabilité civile et de la casco du tracteur ; elle coûte entre 30 et 60 francs par an, selon les compagnies. Attention,
les assurances peuvent malgré tout refuser d’indemniser les dommages consécutifs à un délit de chauffard ou
à une conduite en état d’ivresse ou d’incapacité (alcool, médicaments, fatigue extrême).
La France, exception parmi d’autres Les indications de l’article ci-contre son valables pour l’Allemagne et, plus ou moins complètement, pour un certain nombre de pays de l’Union. Mais pas pour la France. Les conducteurs de tracteurs et de véhicules agricoles qui passent la frontière de l’Hexagone doivent observer les prescriptions de ce pays. De 14 à 16 ans, il est interdit de conduire un véhicule sur la voie publique en France. Les permis « G » et « G40 » ne sont pas reconnus. Il faut avoir 16 ans révolus pour pouvoir conduire un véhicule agricole en France. Pour autant que la personne et le véhicule soient rattachés à une exploitation agricole et dûment assurés, respectivement immatriculé en conséquence, aucun permis de conduire n’est exigé pour les véhicules agricoles. La vitesse maximale autorisée pour les tracteurs solo est de 40 km/h, mais de 25 km/h seulement avec remorque. Les personnes de moins de 18 ans ne sont pas autorisées à conduire des tracteurs ou des convois agricoles dont la largeur hors-tout (outil porté compris) dépasse 2,55 mètres, ni des chariots de travail (moissonneuses-batteuses, récolteuses automotrices . . . ). A partir de 18 ans, les personnes employées d’une exploitation ou membres de la famille de l’exploitant peuvent conduire tous les véhicules agricoles et les chariots de travail en lien avec l’exploita-
tion, sans permis. Vitesse maximale pour les tracteurs solo, 40 km/h, et 25 km/h pour un convoi avec remorque ou les chariots de travail. Depuis août 2017, les titulaires d’un permis pour voiture sont également autorisés à conduire des tracteurs et des chariots de travail agricoles en France, même s’ils ne sont pas employés d’une exploitation ou membres de la famille de l’exploitant. C’est une nouvelle disposition. Auparavant, ces personnes devaient être titulaires d’un permis pour poids-lourds si ces véhicules ou ensembles agricoles dépassaient 3,5 tonnes de poids total en charge. Dernière observation concernant les véhicules : les tracteurs et les chariots de travail automobiles agricoles suisses doivent être pourvus, sur le territoire français, d’un gyrophare orange. Le conducteur doit le mettre en route dès le passage de la frontière. Ces indications ne sauraient être exhaustives et peuvent être sujet à interprétation par les autorités étrangères, notamment en ce qui concerne la catégorie et les équipements des véhicules, notamment en cas d’accident. Avant de passer la frontière, n’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un poste de gendarmerie, de la chambre d’agriculture du département concerné et vérifiez que vos assurances suisses vous couvrent aussi en territoire étranger !
Bien s‘informer pour bien investir Le magazine pour les pros de technique agricole Commande d‘abonnement Je deviens membre de la section de mon canton et profite d’actions de la section et de l’association (cotisation annuelle de 70 à 100 francs suisses selon la section) et reçois 11 fois par an Technique agricole. Je désire m’abonner au périodique Technique agricole pour une durée d’un an pour 110 francs suisses. Je commande un abonnement à l‘essai et reçois gratuitement trois éditions de Technique agricole. Nom Prénom Adresse NPA, lieu Courriel
Date, signature Envoyer le talon à: Technique Agricole Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture ASETA, Ausserdorfstrasse 31, CH-5223 Riniken Fax 056 462 32 01, E-Mail: zs@agrartechnik.ch
www.svlt.ch
Plate-forme | Recherche
De l‘huile végétale plutôt que des herbicides Le désherbage thermique n’occupe qu’une place marginale dans la lutte contre les adventices, mais il présente des avantages décisifs du point de vue de l’acceptation sociale et de la protection de l’environnement. Ruedi Hunger
Les procédés traditionnels à base de brûleurs sont conçus pour désherber des surfaces étendues. Dans les cultures en ligne ils ne sont utilisables qu’à condition de respecter une distance suffisante par rapport aux plantes cultivées. Du point de vue de l’efficacité et du rendement, ces procédés ne sont guère satisfaisants car l’énergie mise en œuvre est en grande partie perdue entre le brûleur et la plante. Des essais récents conduits en utilisant de l’huile végétale comme vecteur énergétique s’annoncent en revanche prometteurs.
Jets de vapeur et mousse… Les systèmes de désherbage à base d’eau chaude et de mousse sont actuellement limités aux applications communales ou privées. Ils consistent à projeter sur les
plantes cibles de l’eau (vecteur énergétique) portée à 95° C dans un chauffeeau instantané. Pour optimiser l’effet, le jet d’eau peut être accompagné d’une projection de mousse isolante biodégradable. Selon la nature et la densité des adventices, le procédé peut nécessiter d’importantes quantités d’eau, au risque de favoriser la formation d’une croûte de battance. Au stade actuel, par manque de précision et d’efficacité, et aussi à cause des pertes d’énergie élevées, le désherbage sélectif est impraticable dans les cultures en ligne sans risquer d’endommager les plantes utiles.
Critères d’aptitude L’« Institut für Landtechnik » de l’Université de Bonn teste actuellement un nouveau
procédé thermique, utilisant des huiles végétales comme vecteur énergétique pour la lutte sélective contre les adventices dans les cultures en ligne. Pour commencer il a fallu définir les paramètres pertinents : hauteur de chute et température de l’huile, taille des gouttes et tendance à l’accrétion, pour connaître les quantités d’énergie et d’huile nécessaires à un traitement efficace. Près d’une centaine d’huiles végétales ont été examinées en vue de déterminer leur aptitude. Leur mode de fabrication est un critère majeur. On fait une distinction entre huiles pressées à froid et huiles raffinées. Les dernières ont l’avantage de la pureté car les substances indésirables sont éliminées par le processus de raffinage. De ce fait, leur point de fumée est plus élevé, généralement supérieur à 150° C. La température requise peut donc être atteinte sans que l’huile se mette à fumer, ce qui n’est pas le cas des huiles non raffinées. Deux autres critères ont dû être pris en compte dans le choix de l’huile : la viscosité et la densité. Pour chaque huile, un profil densité/température a été dressé pour connaître l’évolution de la densité au fur et à mesure que la température augmente.
Résultats des tests d’aptitude Les huiles de colza et de tournesol sont toutes deux aptes à servir de vecteur énergétique dans une application de désherbage à l’huile chaude. Ce sont des huiles raffinées qui peuvent être portées à plus de 220° C sans fumer. Les deux huiles sont en outre produites en Europe de manière durable et en quantités suffisantes.
La protection phytosanitaire chimique peut s‘appuyer aujourd’hui sur d’excellentes technologies, mais le procédé subit de fortes pressions sociales. Photo : Hardi
60
Technique Agricole
1
2018
Recherche | Plate-forme
Mode opérationnel des procédés thermiques Le procédé consiste à porter, par un échange thermique, les cellules végétales à une température létale, supérieure à 45° C, provoquant la destruction des parois cellulaires par dénaturation des protéines. Pour être efficace, le désherbage thermique par dénaturation des protéines exige au minimum un échange thermique (>45° C) sur une durée de deux secondes entre l’huile et la plante.
Les procédés thermiques utilisant l’eau comme vecteur énergétique ne conviennent pas au désherbage sélectif dans les cultures en ligne. Photo : Ruedi Hunger
L’huile est sensiblement plus facile à chauffer que l’eau : la capacité thermique de l’huile de colza ou de tournesol est inférieure de 53 % à celle de l’eau. Avec un apport d’énergie identique, il faut environ 30 % de temps en moins pour porter la température à plus de 100° C. Les huiles végétales sont de ce fait parfaitement aptes à servir de vecteur énergétique dans la lutte thermique contre les adventices. Attention toutefois à l’importante dilatation thermique de l’huile, dont le volume peut augmenter jusqu’à 20 %. Par ailleurs, lorsque l’huile est chauffée de 20° C à 250° C, sa viscosité diminue de 98 % pour atteindre une valeur similaire à celle de l’eau.
Application Les gouttelettes d’huile sont projetées grâce à une pompe péristaltique, qui permet de se passer d’une électrovanne à impulsion. Leur volume est inversement
Propriétés de l’huile Dans les applications de désherbage thermique, l’huile est un meilleur vecteur thermique que l’eau car elle peut être portée à une température allant jusqu’à 300°C. Grâce à leurs propriétés favorables, les huiles peuvent absorber rapidement de l’énergie thermique pour la transférer aux organes des plantes. Les huiles adhèrent particulièrement bien à la surface des plantes, grâce à leur faible tension superficielle. Les applications de désherbage demandent des huiles ayant une capacité thermique élevée et un point de fumée supérieur à 150°C. Il convient de noter que la capacité thermique massique de l’eau et des huiles végétales varie selon la température.
proportionnel à la température, passant de 0,017 ml (à 20° C), à 0,011 ml (à 250° C). Le succès du désherbage dépend principalement de la quantité d’énergie véhiculée par chaque gouttelette. Des mesures effectuées à l’aide d’une caméra thermique ont permis de constater que les gouttelettes perdaient jusqu’à 70 % de leur température initiale entre la sortie du gicleur et le point d’impact sur la cible. Cette importante déperdition s’explique par la faible masse des gouttelettes, dont le refroidissement est d’ailleurs beaucoup plus rapide à la périphérie qu’au cœur. Une gouttelette d’huile de colza portée à 250° C possède toujours une énergie calorifique suffisante pour infliger des dégâts durables aux tissus végétaux pendant 12 secondes, le temps qu’il faut à l’huile pour voir sa température descendre en-dessous de 45° C. Même chauffée à seulement 100° C et en perdant 40 % de son énergie calorifique du-
rant sa chute libre, la gouttelette d’huile de colza exercera son effet destructeur à plus de 45° C pendant 6 minutes. Différents gicleurs ont été expérimentés. Le meilleur résultat a été obtenu avec un gicleur oblong (L > 10 mm) terminé en pointe et ayant un diamètre d’alésage compris entre 0,2 et 0,3 mm.
Conclusion L‘« Institut für Landtechnik » de Bonn (Peukert ; Schulze ; Damerow) a conclu à une bonne aptitude des huiles de colza et de tournesol dans les applications de désherbage thermique des cultures en ligne. La prochaine étape sera de sortir du laboratoire pour passer aux essais pratiques au champ. Les essais à venir seront consacrés à étudier l’impact, sur les adventices, de la quantité d’huile mise en œuvre, de la température de l’huile et de la hauteur de chute, avant de passer à la mise au point des techniques d’application nécessaires. Source : Landtechnik 72, 4/2017
Caractéristiques physiques Unité
Huile de colza raffinée
Huile de tournesol raffinée
Huile de noix non raffinée
Point de fumée
°C
220
225
160
Point de fumée
°C
317
316
>200
Viscosité (20/250° C)
mPas – s
67/1
59/1
72/5
Densité (20/250° C)
kg – m –3
919/765
917/756
915/773
Capacité thermique massique
J – kg – K
1970
1970
1970
Europe
Europe
Asie/Europe/ Amérique
Zone de culture
–1
–1
Caractéristiques physiques des huiles de colza et de tournesol raffinées, et de l’huile de noix non raffinée
1
2018
Technique Agricole
61
Passion | Youngtimer
Beat et Mario Zosso devant le « Cérès » de Renault dont ils ne se sépareraient pour rien au monde. Photos : Mario Zosso et Dominik Senn
Un « Hopeler » et ses Renault Beat Zosso, agriculteur et « Hopeler » (expression singinoise pour éleveur) à Heitenried (FR), ne voudrait pour rien au monde se séparer de son « Cérès 65 » de Renault de 1993. Dominik Senn
L’exploitation de polyculture de Beat Zosso se trouve dans le hameau fribourgeois Winterlingen de Heitenried à Saint-Antoine (St. Antoni en allemand). Le fourrage sur 20 ha et les cultures de pommes de terre, blé, maïs et orge sur 10 ha permettent d’élever 30 vaches de la race Holstein / Red Holstein et autant de veaux. Il ne reste que les aliments concentrés à acheter. Une moyenne annuelle d’environ 220 000 kg de lait trouve le chemin de la fromagerie de Heitenried construite il y a 6 ans par environ 40 producteurs pour la fabrication du Gruyère AOP et du Vacherin ; un contingent impressionnant quand on pense que Beat Zosso est un « Hoppeler », ou un éleveur de vaches à traire en patois singinois, et que 62
Technique Agricole
1
2018
son fils Mario travaille plutôt comme « conducteur de machine ».
(FR) ? Pour deux raisons : il avait de la peine à se débrouiller avec l’autre et le « 65 » suffisait largement car 80 % des
Des sols humifères légers et fertiles Le premier Renault sur la ferme, un « LS » de 75 ch, était propulsé par un moteur à 4 cylindres Deutz de 4,2 litres. Lancée en 1985, la série « LS » était composée de trois modèles avec traction sur l’essieu arrière ou 4x4 ainsi que 12 vitesses avant et arrière. Le petit modèle « 65 LS » de Renault était équipé d’un moteur à 3 cylindres MWM de 3,1 litres pour 60 ch. Pourquoi Beat Zosso a-t-il échangé en 1993 un tracteur d’une autre couleur contre un nouveau « Cérès 65 » avec un moteur MWM de seulement 65 ch auprès de l’entreprise Schöpfer de Schmitten
Sans masse avant, le « Cérès 65 » de Renault soulève la faneuse Fella à 8 toupies.
Youngtimer | Passion
Le « Cérès 65 » de Renault et le « Celtis 446 » de Claas sont la fierté de la famille Zosso.
surfaces cultivables sont composées de sols humifères légers et fertiles.
« Tout le monde peut le conduire » « Semer, soigner les plantes, hacher, herser avec la faneuse de 8 mètres, fertiliser : le « 65 » est polyvalent. La machine la plus utilisée sur notre exploitation », explique Beat Zosso. Il apprécie particulièrement la transmission pivotante Twinshift, le point hydraulique ainsi que les roues jumelles arrière et avant. La qualité du « Cérès » se vérifie aussi pendant les opérations de fenaison. Il parvient à travailler sans masse avant avec la faneuse à 8 toupies de Fella. « Et, il y va, poursuit Beat Zosso, le moteur
démarre au quart de tour, même à –20° C ». Les Zosso ont fait tourner le « 65 » plus de 9000 heures, « avec un minimum de réparations ». Mario Zosso approuve et ajoute : « Chacun peut le conduire. Il est agile, nerveux et maniable. C’est un plaisir de travailler avec son treuil intégré dans nos deux hectares de forêt. Je ne m’en séparerai jamais. »
Fidèles à la marque Renault Les Zosso sont restés fidèles à la marque Renault depuis qu’elle existe. En 2002, ils ont échangé le « LS » contre un nouvel « Arès 540 RZ Comfort » de 95 ch avec roues jumelles avant et arrière. « Nos sols
Claas reprend Renault Lorsque Renault fabriqua son premier tracteur en 1918, il construisait des automobiles depuis vingt ans. En 1933, il lança le premier tracteur diesel français sur le marché, le modèle « VY » équipé d’un moteur à 4 cylindres de 4,3 litres. Un des modèles phare était le « 3040 » équipé d’une prise de force à deux vitesses, d’un chargeur à vérin hydraulique et d’un empattement réglable, qui en 1956 fut suivi par la série D à transmission synchronisée et avec blocage du différentiel et, pour le « Super D », un attelage à trois points. Dès 1974, une nouvelle génération suivit avec une motorisation de 30 à 115 ch et à partir de 1987, la cabine TZ hydrostable suspendue sur quatre éléments. De 1993 à 2003, la série « Cérès » a été produite en quatre générations à l’usine du Mans. Le modèle phare des années 1990 était le « 180-94 » avec une transmission de 27 vitesses, remplacé en 1999 par l’« Arès » de
légers lui permettent d’effectuer des travaux en une passe à 7 km/h avec le cultivateur, la herse et le semoir », assure Mario Zosso. L’« Arès » affiche déjà 5000 heures au compteur. Entretemps, on rencontre sur l’exploitation un tracteur d’occasion « Celtis 446 » de Claas de 94 ch avec chargeur frontal. « Actuellement, les travaux principaux sont effectués avec l’‹ Arès › et le ‹ Celtis › afin de soulager le ‹ Cérès › autant que possible et le garder le plus longtemps sur l’exploitation », confie Mario Zosso. D’ailleurs, Claas avait repris la gamme « Celtis » de Renault. Dès 2003, les tracteurs étaient disponibles dans la couleur Claas « vert semis ». Les quatre modèles du « Celtis » sont déclinés en exécution « Profi » et « Comfort ».
« Croissance saine de l’exploitation » 185 ch, lequel a été suivi en 2001 par le plus puissant « Atlès ». Avec l’achat de 51 % du capital-actions en avril 2003, Claas a obtenu la majorité de l’ancienne division des tracteurs Renault. En janvier 2006, Claas a racheté 29 % supplémentaires et, en 2008, les derniers 20 % des parts de Renault Agriculture SAS pour devenir propriétaire à 100 % du fabricant français. La filiale existante Renault Agriculture a changé de nom pour devenir Claas Tractor. Avec une palette de tracteurs totalement renouvelée, l’usine principale du Mans a doublé le nombre de modèles fabriqués grâce au développement important des ventes à l’étranger. Au cours de l’exercice 2007, Claas a réalisé avec 8500 collaborateurs un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros. Depuis la reprise de l’usine Renault du Mans en 2004 et jusqu’en 2014, Claas a fabriqué 100 000 tracteurs de couleur « vert semis », de l’« Axos 310 » au grand « Axion 950 ».
Le « Hoppeler » Beat Zosso est fier de son exploitation dont la production laitière a augmenté de 80 000 à 200 000 kg au cours des dix dernières années. « L’exploitation a connu une croissance saine », indique-t-il. La première pierre du développement a été posée avec la construction d’un parcours et l’achat d’un système de traite DeLaval, « le premier dans le district de la Singine », explique-t-il. Son élevage, dont les vaches sont toutes fécondées par son propre taureau, constitue sa principale préoccupation. Il n’a jamais acheté d’animaux. Ses succès d’éleveur de races Holstein / Red Holstein sont connus loin à la ronde. Au salon suisse des familles d’élevage de 2014, il a décroché la deuxième place avec 90 points, six vaches pesant chacune plus de 10 000 kg. En 2017, année du 125e anniversaire du VZV de Heitenried, il est monté onze fois sur le podium, entre autres dans les catégories Miss Holstein / Red Holstein et Miss Protéine. 1
2018
Technique Agricole
63
ASETA | Comité
La révision du permis de conduire va trop loin pour l’ASETA Avec la révision de la formation à la conduite (« Opera-3 »), les autorités fédérales veulent que la catégorie « G40 » soit remplacée par la « G » et que le cours de conduite soit obligatoire. L’ASETA déclare que cette mesure ne répond pas aux besoins de l’agriculture. Heinz Röthlisberger
Le Conseil fédéral veut que le cours soit obligatoire pour tous les conducteurs de tracteurs. Photo : archives
Le Conseil fédéral a des objectifs ambi tieux. Avec la révision de la formation à la conduite, aussi connue sous le terme « Opera 3 », il vise à mieux instruire les conducteurs, à améliorer la sécurité routière et à réduire la charge administra tive. Le projet de 187 pages mis en consultation jusqu’en octobre dernier prévoit des modifications quant à l’ob tention du permis de conduite de trac teur (voir encadré). Il ne devrait y avoir à l’avenir plus qu’une catégorie « G ». En d’autres termes, les catégories « G » (30 km/h) et « G40 », maintenant en vigueur, n’en formeront plus qu’une, la « G », qui inclura tous les véhicules agri coles, y compris ceux dont la vitesse est limitée à 40 km/h et ceux qui sont spéciaux. Pour avoir un permis valide de cette catégorie, tous les conducteurs devront, après avoir réussi l’examen théorique, suivre un cours (obligatoire) de deux jours qui correspond à l’actuel « G40 ».
30 km/h suffit dans la plupart des cas « La proposition du Conseil fédéral de remplacer la catégorie G40 par la G 64
Technique Agricole
1
2018
ne correspond pas aux besoins de l’agri culture », déclare Aldo Rui, directeur de l’ASETA. Avec cette nouvelle régle mentation, les conducteurs de tous les tracteurs, même ceux limités à 30 km/h, devront assister à ce cours, et ils sont nombreux. D’après le registre des auto risations de conduire, quelque 5000 per sonnes ont passé dans les trois dernières années l’examen théorique pour l’obten tion du permis de catégorie « G » (30 km/h). Seuls 20 % d’entre eux ont participé au cours G40. « On ne peux pas obliger les 80 % restant à faire une for mation dont ils n’ont pas besoin », estime Aldo Rui. Si le cours doit à l’avenir être suivi par tous les conducteurs de tracteurs, cela engendre des frais conséquents pour une famille paysanne qui a plusieurs enfants et/ou employés. Le danger est que l’on risque de rouler sans permis, vu qu’un grand nombre de tracteurs limités à 30 km/h sont encore utilisés dans les exploitations agricoles. Par ailleurs, les tracteurs arboricoles ou vignerons ainsi que pour les véhicules agricoles de mon tagne roulent très fréquemment à 30 km/h.
Point de vue de l’ASETA Pour ces raisons, l’ASETA propose un amendement demandant que la catégorie « G » (30 km/h) et la procédure en deux étapes soient maintenues. La catégorie « G » doit servir de base à l’obtention des permis d’élève conduc teur et de catégorie « G40 ».
Egalement avec une remorque L’ASETA demande également que les détenteurs du permis d’élèves conduc teurs puissent effectuer des courses non accompagnées avec des véhicules agri coles (40 km/h) et une remorque non chargée. Au contraire, le projet émis par les autorités fédérales stipule qu’avec
ce permis, on ne puisse conduire que des véhicules agricoles sans remorque. « Cela ne correspond pas à la réalité », af firme Aldo Rui. Lors de la consultation qui s’est terminée en octobre 2017, l’ASETA a exprimé son opposition à ce projet sur lequel les autorités fédérales se prononceront définitivement à une date encore indé terminée.
Eléments de la révision • Un permis d’élève conducteur valable six mois est délivré après la réussite d’un examen théorique (dès 14 ans). • Un deuxième permis d’élève conduc teur est accordé au moment de l’inscription au cours de conduite de tracteur. • Pour des raisons de sécurité, les détenteurs d’un permis d’élève de catégorie « G » ne peuvent conduire que des véhicules sans remorque et aucun véhicule spécial tant qu’ils n’ont pas suivi le cours obligatoire. Les remorques peuvent être amenées sur le lieu du cours le deuxième jour. • Tant les tracteurs que les remorques doivent être munis à l’arrière d’une plaque bleue bien visible pendant la durée du cours. • Un permis de catégorie « G » est déli vré au candidat qui a passé l’examen théorique et suivi le cours de conduite de tracteurs avec succès. Il accorde le droit de conduire des chariots de travail et à moteur, des tracteurs limités à 40 km/h pour des courses agricoles ainsi que d’atteler des remorques. Le permis de catégorie M (cyclomoteurs) reste inchangé et attribué sans conditions.
Assemblées | ASETA
SG
AR
AI
GL
ZH
Accident. Quelle suite ?
Désherbage mécanique
« A quoi doit-on prendre garde lors d’un accident, lorsqu’on a affaire avec la police et le ministère public ? » Cette question a fait l’objet d’une conférence tenue à l’AG de la section Saint-Gall, Appenzell et Glaris.
Les exposés et présentations en marge de l’assemblée générale de la section zurichoise de l’ASETA portaient sur le thème du désherbage mécanique à l’heure du numérique.
Roman Engeler
Roman Engeler
La salle du restaurant Rössli de Dietfurt était pleine à craquer lors de la 79e assemblée générale de la section Saint-Gall, Appenzell, et Glaris qui s’est déroulée le jour des rois. Le président Heiri Schmid a souhaité la bienvenue à de nombreux invités et à 106 membres (sur un total de 2200). Les comptes ont été bouclés avec un léger bénéfice. Les activités proposées ont consisté en plusieurs réunions de cercles de machines, diverses excursions et des cours, notamment de transport d’animaux. La section s’est spécialisée dans le contrôle des installations électriques des exploitations agricoles. La gérante Eliane Müller continuera à assurer la gestion administrative du programme très complet de la nouvelle année qui inclut des événements intéressants, des cours, des tests de pulvérisateurs, des expositions et des excursions. Le siège du comité resté vacant après le départ de Christian Gross à l’assemblée de l’an passé est maintenant occupé par Le président de la section Heiri Schmid Köbi Knauss, d’Un- souhaite la bienvenue à Köbi Knauss au sein du comité. Photo : Roman Engeler terwasser.
Trois exposés et une démonstration de machines étaient organisés cette année en marge de l’assemblée générale annuelle de la section zurichoise de l’ASETA, sur le thème du désherbage mécanique à l’heure numérique. Les conférenciers, Marius Frei (guidage GPS), Dominik Müller (guidage par caméra) et Hanspeter Breiter (guidage mécanique par tâteur) ont parlé des avantages et des inconvénients des systèmes actuellement disponibles qu’ils commercialisent ou utilisent eux-mêmes. En plus de la question des coûts, les obstacles relèvent de problèmes de «trous» pour les connexions GPS, de défaut de contrastes pour l’utilisation de caméra et de structures du sol empêchant le fonctionnement des dispositifs purement mécaniques. Par contre, le désherbage mécanique permet de réduire l’usage d’herbicides et, généralement, d’améliorer l’aération du sol.
« Accident – police » : à quoi faut-il faire attention ? Les organisateurs ont réussi à inviter l’avocat Stephan Stulz pour donner la traditionnelle conférence de l’après-midi. Fils d’agriculteur et mécanicien en machines agricoles diplômé, ce dernier a effectué ensuite des études d’ingénieur-mécanicien et de droit. Il a prodigué des conseils précieux sur toutes les questions d’accidents, d’enquêtes de police et du ministère public. Stephan Stulz a fait remarquer qu’il valait mieux ne pas entrer trop dans les détails en relatant les faits parce « qu’ils risquent de se muer en inconvénients ». La prudence est également de mise en cas d’incertitude ou si les questions paraissant peu claires ou illogiques. « Préparez-vous bien si vous devez vous soumettre à un interrogatoire, lisez attentivement le procès-verbal et apportez-y des corrections si nécessaire », a-t-il encore recommandé.
Adrian Kuhn au comité L’assemblée proprement dite a été rondement menée par le président, Urs Wegmann. Il a évoqué les nombreuses activités habituelles de l’année (cours de conduite, contrôles de pulvérisateur et tests de freins) et les actions plus ponctuelles comme le cours de labour et le concours d’adresse pour conducteurs de tracteurs. Les comptes annuels bouclent sur un bénéfice, si bien que les cotisations n’ont pas besoin d’être modifiées, ce d’autant plus que le budget 2018 prévoit un nouvel exercice positif. La section est particulièrement sollicitée par l’organisation de l’assemblée des délégués de la faîtière, en mars prochain. Adrian Kuhn entre au comité, Stephan Berger reprend la gérance et son prédécesseur, Hans Burri, occupera désormais la place de vice-président. Brigitte Grab a, en outre, démissionné de son poste de trésorière pour pouvoir mieux se consacrer à son exploitation agricole.
Adrian Kuhn entre au comité de la section zurichoise. Photo : Roman Engeler
1
2018
Technique Agricole
65
ASETA | Sections
Assemblées générales
AGRO-ENTREPRENEURS SUISSE 1e rencontre des agro-entrepreneurs
VD Jeudi 18 janvier 2018, 10 h 15 Casque d‘Or, Centre de la Protection Civile in Gollion
AGRO-ENTREPRENEURS SUISSE Vendredi 9 mars, 9 h 30, GVS Agrar, Schaffhouse
SO Mardi 23 janvier 2018, 10 h 30 Restaurant Eintracht, Kestenholz
ZG Mardi 30 janvier 2018, 19 h 45 Restaurant Brandenberg, Zoug
GE Mercredi 31 janvier 2018, 10 h 30 Hangar Röthlisberger, Russin
FR Mercredi 20 février 2018, 9 h 30 Café de la Gare, Vuadens
Mercredi 31 janvier 2018 Agro-Technik Zulliger, Bernstrasse 13 C, 6152 Hüswil Avec les journées d’informortions des agro-entrepreneurs, nous créons und nouvelle plate-forme d’échange et de communication pour les chefs d’exploitation et leurs collaborateurs. Organisées sants toutes les régions : Suisse centrale, Suisse orientale, et Suisse romande, les journées d’infos sont très avantageuses pour nos membres et leurs collaborateurs. Pour eux, les frais de participation se limitent aux prix des repas. Ces journées permettront aussi à nos sponsors de se faire connaître. Les différents thèmes seront choisis d de sorte que les sponsors issus de tous les secteurs aient la possibilité d’intervenir. Les thèmes abordés en 2018 lors de ces manifestations sont axés sur la circulation routière, la protection phytosanitaire, le sol et les semis. La première de ces journée aura lieu le 31 janvier 2018 dans l’entreprise Agro-Technik Zulliger à Hüswil. On estime que les entrepreneurs de travaux agricoles et leurs collaborateurs passent près d’un tiers de leur temps de travail sur la route, ce qui est pour nous une raison suffisante pour consacré à thème de la circulation une journée entière poncutée de discussion et d’exposés passionnants. Notre objectif sera à la fois fournir des informations sur les évolutions dans la législation routière et de présenter des solutions pour un transport sûr et financièrement rentable des produits agricoles. Cette manifestation s’adresse aux agro-entreperneurs, aux agriculteurs et à toutes les personnes intéressées. Les membres d’Agro-entrepreneurs Suisse bénéficiereont d’un prix d’etnrée avantageux. La journée organisée en Suisse romande aura lieu à une date ultérieure. Inscription jusqu’au 22 janvier 2018 avec les données suivantes : nom et prénom du(es) participant(s), avec téléphone et courriel ; Programme de la journée : • Accueil et présentation de l’enteprise par Roger Zulliger • Evolutions de la législation concernant le trafic routier • Pneumatiques agricoles : qu’y a-t-il de nouveau ? • Présentation de la remorque à fond mouvant Strautmann « Aperion » • Camion ou tracteur ? Présentation des avantages et des inconvénients lors de transports agricole suivi d’un forum de discussion.
Cours sur les remorques de transport agricole
GR Mercredi 21 février 2018, 20 h Restaurant zur alten Brauerei, Thusis
NW Mercredi , 21 février 2018, 20 h
NE Vendredi 23 février 2018, 13 h 15 Gorgier
Vendredi 26 janvier 2018, dès 8 h 15 Serco Arena, à Oberbipp (BE) Prévoyez-vous des investissements dans des remorques de transport ? Aimeriez-vous être sûr que la nouvelle remorque remplit tant les besoins de l’entreprise que les conditions légales à long terme ? Aimeriez-vous vous faire une idée des équipements existant pour les remorques modernes ainsi que leurs avantages et inconvénients ? Dans ce cas, vous devez impérativement suivre ce cours qui s’adresse aux agro-entrepreneurs et collaborateurs intéressés par la technique, chefs d’ateliers, enseignants et conseillers spécialisés en technique agricole. Prix : CHF 295.– pour les membres, CHF 350.– pour les non-membres, dossier de cours et repas de midi inclus.
Les remorques de transport agricoles seront le sujet du cours qui aura lieu à Oberbipp (BE).
66
Technique Agricole
1
2018
Sections | ASETA
AG Soirée technique argovienne : arrimage du chargement Mardi 20 mars 2018, de 19 h 30 à 22 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Selon la loi sur la circulation routière, le chargement doit être placé de manière à ne mettre personne en danger et à ne pas tomber. Avec les distances longues et les poids de chargement plus lourds, l’agriculture est tenue, comme toute la branche du transport, de respecter cette règle.Lors de la soirée technique argovienne, nous vous donnerons des conseils précieux pour que vous puissiez arrimer facilement et correctement vos marchandises à transporter. Responsable du cours : Hansjörg Furter, centre agricole de Liebegg. L’inscription n’est pas nécessaire. Le cours est gratuit. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.
Cours de conduite de tracteur pour femmes Jeudi 5 avril 2018 ou vendredi 6 avril, de 9 à 16 h 15 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Obtenir des explications complètes sur un tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires. Responsable du cours : Hansjörg Furter, centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de AVLT ; CHF 130.– pour les nonmembres. Inscription : jusqu’au 20 mars 2018 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch
FR Cours de conduite pour agricultrices et jeunes conducteurs Samedi 3 mars 2018, de 9 h 00 à 16 h 30 Institut agricole de Grangeneuve, Posieux Vous voulez vous familiariser, parfaire vos connaissances dans la technique et les manœuvres avec tracteurs, avec ou sans remorque, et ceci sans stress ni manque de temps… Pour cela, l’Association fribourgeoise pour l’équipement technique de l’agriculture (AFETA) met sur pied un cours de conduite d’une journée qui s’adresse particulièrement aux agricultrices et jeunes conducteurs de véhicules agricoles avec un permis valable (catégorie : B, C, D, F, G). Prix : CHF 110.– pour les épouses et enfants des membres de l’AFETA et CHF 130.– pour les non-membres. Compris dans le cours : inscription, café-croissant, repas de midi, gilet de sécurité.
Inscription : tout de suite et jusqu’au 23 février 2018 à l’adresse suivante : AFETA, Robert Zurkinden, robert.zurkinden@rega-sense.ch, tél. 079 680 16 68
La campagne de tests de freins 2018 L’AFETA maintient sa campagne de test de freins pendant l’année 2018. Ces tests sont destinés aux chars et remorques en tout genre, 30 ou 40 km/h, qui tout au long de l’année remplissent leur rôle, dont la maintenance est trop souvent négligée. A l’issue du contrôle, vous disposerez d’un diagnostic précis de vos véhicules, établi par un professionnel agréé Agrotec Suisse. Ces tests ont lieu dans l’atelier agréé le plus proche de votre domicile. La liste des ateliers peut être consultée sur www.agrotecsuisse.ch. Important : les convois doivent être équipés pour les tests de freins de service hydraulique ou pneumatique. Avantage : l’AFETA prend en charge pour ses membres un montant de 50 francs par essieu sur le prix du test. Pour cela, il vous suffit d’envoyer une copie de la facture à l’adresse suivante : AFETA/FVLT, Robert Zurkinden, Heitiwil 23, 3186 Düdingen Cette offre n’est pas valable pour l’achat de nouveau matériel ou en cas de convocation ultérieure à une expertise.
LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire des cyclomoteurs ou des tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plate-forme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : CHF 70.– pour les membres et CHF 90.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : mercredi 28 février 2018, à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 ; mercredi 28 mars à Hochdorf, de e 13 h 15 à 17 h 30. Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour CHF 29.–. Cours de base de scooter et moto : ià Büron et à Sursee, CHF 300.– pour les membres et CHF 320.– pour les non-membres. Dates des prochains cours : cours n˚ 601 : samedis 10 et 17 mars 2018, de 12 à 16 h : Cours 603 : samedis 21 et 28 avril 2018, de 13 à 17 h. Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hochdorf : CHF 220.– pour les membres et CHF 240.– pour les nonmembres. Dates des prochains cours : cours n˚ 402 : 4 soirs, les lundis et mercredis : 19, 21, 26, 28 mars 2018, de 19 à 21 h, à Sursee ; cours n˚ 403 : 4 soirs, les mardis et mercredis : 22, 23, 29, 30 mai 2018, de 19 à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne/cours de base 1 et 2 (8 leçons)/ cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons) ; CHF 539.– pour les membres, CHF 579.– pour les non-membres. Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties par journée sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 2 mars 2018 à Lucerne. Informations et inscription : (sous réserve de changements de lieux, de contenus, de prix ou de durée de cours) auto-école de la LVT, Sennweidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch
1
2018
Technique Agricole
67
ASETA | Sections
Dates des tests de pulvérisateurs 2018 12, 13 et 14 mars 2018 : tests de pulvérisaturs avec souffleuses 15 et 16 ainsi que 19 et 22 mars 2018 : tests de pulvérisateurs de grandes cultures Les détenteurs d pulvérisateurs qui ne recevront pas d’invitation et qui souhaitent faire contrôler leurs bzw. die neu ihre Spritze prüfen möchten, sont priés de nous contacter (info@lvlt.ch ou 041 467 39 02).
SG
AR
AI
GL
Assemblées de cercles Il est aussi possible d’assister aux assemblées des autres cercles. 18 janvier 2018, 20 h, Restaurant Rössli, Henau : Smart-Farming (Schwarzenbach, Zuzwil, Zuckenriet) 22 janvier 2018, 20 h 15, Restaurant Sternen, Nesslau : estimation du revenu et son effet sur le fermage (Wattwil, Neu St.Johann, Unterwasser) 22 janvier 2018, 20 h, Restaurant Ochsen, Neuhaus : management des troupeaux, surveillance de la température et de la santé des vache (Wagen, Schmerikon, Goldingen, Eschenbach) 25 janvier 2018, 20 h, Hotel Post, Sargans : Smart-Farming (Buchs, Sarganserland) 13 février 2018, 20 h, Landgasthof Rössli, Tufertschwil : management des troupeaux, surveillance de la température et de la santé des vaches (Kirchberg, St.Peterzell, Lütisburg, Dietfurt)
Conférences des assemblées 2018 Smart farming Pour optimiser les systèmes de production et l’assurance qualité, on dispose de plus en plus de procédés commandés par capteurs ou automatisés. Outre des bases pour la décision pour le recours à l’homme et à la machine, les technologies de Smart Farming et leur réseau offrent de nouveaux potentiels dans les domaines suivants : • rentabilité (réduction des coûts et augmentation de l’efficacité) • amélioration de la qualité (par ex. moins d’applications d’antibiotiques) • diminution des émissions (par ex. protection des eaux) • protection des ressources (par ex. économies d’eau) • amélioration du bien-être et de la santé de l’animal. Une recherche fondamentale est nécessaire pour connaître les conditions dans lesquelles ces technologies apportent une plus-value dans l’agriculture et le secteur agro-alimentaire suisses. Conférencier : Thomas Anken, Agroscope Tänikon Management des troupeaux : surveillance de la température et de la santé des vaches Le management de troupeaux inclut la collecte, l’enregistrement et l’analyse de données d’un groupe d’animaux. Il doit aider à atteindre des objectifs réalistes. Des stratégies d’élevage et des choix génétiques sont fixés en conséquence. L’évaluation des données permet de déceler assez tôt les erreurs éventuelles. Des états des lieux réguliers aident à réduire les pertes dues aux problèmes de troupeaux. L’alimentation et la santé des animaux jouent un rôle central dans le management des troupeaux. Les problèmes de santé se manifestent sou-
La conférence intitulée « Management des troupeaux » a lieu le 22 janvier à Neuhaus (SG).
68
Technique Agricole
1
2018
vent sous la forme de problèmes de fertilité, d’affection du pis ou de l’onglon. Des données bien documentées peuvent aussi servir de base pour résoudre ce type de problèmes. Conférencier : Michael Böhi, Swissgenetics Possibilités de stockage de l’énergie solaire Conférencier : Christian Wolf, MBRsolar AG Estimation du revenu et son effet sur le fermage Evaluation du revenu dans une nouvelle situation en lien avec le fermage Conférencier : Walter Appert/Adolf Widmer, LZSG
Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2018 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach Lieu de cours
1er jour après-midi
2e jour + examen mercredi après-midi
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 24.01.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
28.02.2018
Neu St .Johann, Klostergebäude Me 07.02.2018 Kaltbrunn Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
14.03.2018
Niederbüren, Schulh. Probelokal Me 21.02.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
21.03.2018
Salez, Rheinhof Wangs, Parkhotel / StVA Mels
28.03.2018
Trogen, Rest. Krone Trogen, Rest. Krone / StVA Trogen
Sa 03.03.2018
Me 07.03.2018 04.04.2018
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 17. 03.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
18.04.2018
Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels
09.05.2018
Sa 07.04.2018
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 11.04.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
16.05.2018
Mosnang, Oberstufenzentrum Me 25.04.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
23.05.2018
St. Peterzell, Schulhaus Me 02.05.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
06.06.2018
Salez, Rheinhof Wangs, Parkhotel / StVA Mels
13.06.2018
Sa 26.05.2018
Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 30.05.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
20.06.2018
Widnau, Rest. Rosengarten Sa 16.06.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
20.06.2018
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 23.06.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
18.07.2018
Wangs, Parkhotel Wangs, Parkhotel / StVA Mels
22.08.2018
Sa 07.07.2018
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 11.07.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen / StVA Kaltbrunn
29.08.2018
Sections | ASETA
Trogen, Rest.Krone Trogen, Rest. Krone / SVA Trogen
Me 15.08.2018 12.09.2018
Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 01.09.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln / StVA
19.09.2018
Wittenbach, Oberstufenzentrum Mi 05.09.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde / StVA
26.09.2018
Salez, Rheinhof Wangs, Parkhotel / StVA Mels
10. 10.2018
Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F / G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km / h. Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch
Sa 15.09.2018
St. Peterzell, Schulhaus Sa 22.09.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA
17.10.2018
Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 29.09.2018 Kaltbrunn Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn
24.10.2018
Widnau, Rest. Rosengarten Me 31.10.2018 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA
28.11.29 18
Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 10.11.2018 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA
05.12.2018
Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 21.11.2018 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn Wangs, Parkhotel Wangs , Parkhotel/StVA Mels
Formation pour le permis G
AG Lieux et dates de cours : Liebegg, 24.02.2018 et 03.03.2018, à 8 h 30 ; Frick / FiBL, 26.04.2018 et 03.05.2018, à 18 h 30. Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (auch kurzfristige Anmeldungen möglich) BL, BS
12.12.2018
Lieu et dates de cours : Ebenrain, Sissach, 11.04.2018, 13 h 30, 31.10.2018, 13 h 30 ; lieu et dates d’examen : MFP Münchenstein, 21.04.2018, 9 h, 17.11.2018. Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, bvlt@bluewin.ch FR
Sa 24.11.2018 19.12.2018
Contact : FVLT, Laurent Guisolan, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, laurent.guisolan@fr.ch, 026 305 55 58 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan. Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch
ZH
NE
Cours « GPS avec cinématique en temps réel (RTK) »
Contact : M. Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch
Vendredi 26 janvier 2018, de 8 h 30 à 12h Strickhof, Lindau
Cours 1, Näfels (Rest. National),10.02.2018, de 8 h 15 à 12 h 00 ; Schwanden (STVA), 10. 03. 2018, de 13 h 30 à 17 h 15. Cours 2, Schwanden (STVA), 10.02.2018, de 13 h 30 à 17 h 15 ; 10.03.2018, de 8 h 15 à 12 h. Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch
A quoi sert un système RTK? Le cours du Strickhof donne des informations à ce sujet. Ce cours est proposé à tous les agriculteurs qui désirent approfondir leurs connaissances en technique agricole et qui s’intéressent au précision farming. Les participants découvrent le fonctionnement de ces nouveaux systèmes et les différences entre eux. Il est important que lors d’un achat, les agriculteurs ne se fient pas qu’à leur vendeur. Plus ils connaissent les technologies en question, mieux ils parviendront à choisir le système le mieux adapté à leur exploitation. Contenu : • utilisation des différents signaux de correction et précisions les concernant • question de la gratuité du RTK • disponibilité du signal (pourquoi le RTK a-t-il des défaillances ? Comment les éviter ? Qu’est-ce qui convient le mieux en pratique ? • interfaces Isobus • transparence des coûts • développement et possibilités de la commande de machines automatiques • saisie et transfert des données au moyen du « smart farming » ainsi que l’établissement d’un réseau. Prix : CHF 30.– Inscription : jusqu’au 22 janvier 2018, Charlotte Baumgartner, tél. 058 105 98 22 ou www.strickhof.ch Informations complémentaires : Stephan Berger, tél. 058 105 99 52
SG, AI, AR, GL
SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Martin Müller, Haldenhof 286, 8213 Neunkirch, 079 656 74 58, www.vlt-sh.ch SO Lieux de cours Wallierhof, Riedholz. Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz et Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL / Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD Lieu et date de cours : Oulens-sous-EchallensMärz 2018 und Juni 2018 Contact : ASETA-Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu et date de cours : Strickhof, Lindau : 24.02.2018, 09.06.2018, 22.09.2018 et 17.11.2018, de 9 h 30 à 15 h 30 Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch
1
2018
Technique Agricole
69
ASETA | Portrait
Passion agri- et brassicole Vous vous souvenez certainement de la délicieuse bière qui a arrosé la soirée de l’assemblée des délégués à Stein am Rhein. À moins que vous n’ayez été absent ou ayez un peu forcé sur la mousse. Celle-ci est produite par le brasseur Bruno Gnädinger, agriculteur et président de la section de Schaffhouse depuis 2011, dont les différentes bières spéciales font le bonheur des amateurs depuis 1998. C’est également grâce à lui si la chorale de Ramsen-Buch s’est produite lors de cette AD. Étant comédien amateur, il participe toujours au spectacle de théâtre organisé lors du concert du Nouvel An, pendant le premier week-end de janvier. Élevant leurs trois enfants avec son épouse Evelyn, il s’occupe d’une exploitation agricole comportant des poules pondeuses, une communauté d’élevage, des grandes cultures (blé, orge, betterave sucrière, colza, tournesol et maïs) et des vignes. Il est assisté par un employé permanent. Par ailleurs, une petite partie du parcours se trouve en Allemagne, mais les 18 000 poules ne semblent pas s’en soucier. La propriété de Bruno Gnädinger est située dans le hameau de Wiesholz, à Ramsen. La commune comprend deux autres quartiers encore plus anciens, Moscou et Pétersbourg, apparus à la suite d’une occupation par des divisions de l’armée autrichienne, russe et française entre 1798 et 1800. Comme l’explique Bruno Gnädinger, les Russes y avaient alors établi un campement. Moscou et Pétersbourg sont donc toujours accessibles sans visa. Vers le début des années 2000, l’ancien actuaire Albert Neidhart l’a encouragé à rejoindre le comité de la section de Schaffhouse. « Nous formons encore tous les deux la même communauté d’élevage, qui compte près de trois mille vaches », ajoute-t-il. Pendant ses quatorze années au comité, il en a déjà passées sept au poste de président : la section a toujours été très active et n’hésite pas à organiser des AD. La quasi-totalité des agriculteurs à titre principal en sont membres. Le fonctionnement interne du comité est harmonieux. La collaboration avec les autorités cantonales est également excellente, car « tout le monde se connaît et s’apprécie dans notre petit canton ». Qui plus est, la technique agricole occupe une place importante à Schaffhouse, notamment en ce qui concerne les grandes cultures et la viticulture. Ainsi, des événements de grande envergure se tiennent chaque année : congrès sur la production végétale, démonstrations de machines et essais de pulvérisateurs organisés avec GVS et le cercle de machines. Bruno Gnädinger souhaite à l’ASETA de continuer à poser des choix avisés, qui, selon lui, « reflètent les préoccupations des agriculteurs et enrayent la baisse des effectifs ». Propos recueillis par Dominik Senn
70
Technique Agricole
1
2018
Cours | ASETA
Les cours ASETA Lieux des cours de conduite G40
Cours de conduite G40
1260 *Nyon VD 1315 *La Sarraz VD 1510 *Moudon VD 1562 *Corcelles-près-Payerne VD 1630 **Bulle FR 1920 *Martigny VS 1964 *Conthey VS 2208 *Les Hauts-Geneveys NE 2720 *Tramelan BE 2852 *Courtételle JU 3186 Düdingen FR 3250 Lyss BE 3267 Seedorf BE 3421 Lyssach BE 3510 Konolfingen BE 3550 Langnau i. E. BE 3770 Zweisimmen BE 3792 Saanen BE 3800 Interlaken BE 3818 Grindelwald BE 3930 Visp VS 4222 Zwingen BL 4415 Lausen BL 4702 Oensingen SO 5040 Schöftland AG 5505 Brunegg AG 6056 Kägiswil OW
Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite G40 est autorisé à conduire des véhicules spéciaux et des tracteurs agricoles à une vitesse de 40 km/h au maximum. Le cours de conduite G40 de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et annoté dans le permis de conduire. Voir le site www.fahrkurse.ch pour davantage d’informations.
6130 Willisau LU 6210 Sursee LU 6276 Hohenrain LU 6430 Schwyz SZ 6472 Erstfeld UR 6702 ***Claro TI 7130 Ilanz GR 7302 Landquart GR 7430 Thusis GR 7524 Zuoz GR 7550 Scuol GR 8180 Bülach ZH 8200 Schaffhausen SH 8460 Marthalen ZH 8500 Frauenfeld TG 8836 Biberbrugg SZ 8856 Tuggen SZ 8867 Niederurnen GL 8932 Mettmenstetten ZH 9133 Sitterdorf TG 8625 Gossau ZH 9436 Balgach SG 9465 Salez SG 9602 Bazenheid SG * en français ** en français et en allemand *** en italien
Vidéo sur les cours « G40 » D’autres vidéos de machines et d’équipements agricoles sont disponibles sur le canal YouTube de Technique Agricole (seulement en allemand).
Formation OACP
Lieu : Riniken AG
Module
Date
Premiers secours, allemand
24.01.2018
OTR1 et tachygraphie, allemand
12.02.2018
Assurer la charge, allemand
sur demande
Véhicules et technique, allemand
05.02.2018
Cours pour caristes Approuvé par la Suva, contrepoids, chariots télescopiques et élévateurs
Lieu et langue
1ère journée
Chavornay VD, français
12.02.2018
13.02.2018
Chavornay VD, français
16.02.2018
17.02.2018
Oberbipp BE, allemand
08.03.2018
09.03.2018
Oberbipp BE, allemand
12.03.2018
13.03.2018
Goldach SG, allemand
17.05.2018
18.05.2018
Oberbipp BE, allemand
25.10.2018
26.10.2018
Oberbipp BE, allemand
29.10.2018
30.10.2018
Rümlang ZH, allemand
sur demande
sur demande
Cours de soudure
De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, au 056 462 32 00 ou par courriel : zs@agrartechnik.ch
2e journée
Lieu : Riniken AG
Type de cours
Date
Soudage manuel à l’arc, allemand
sur demande
Soudage de métal sous gaz de protection, allemand
sur demande
Soudage Wolfram sous gaz de protection, allemand
sur demande
Impressum 80 e année www.agrartechnik.ch Editeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président Aldo Rui, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnemet et changement d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch
Directeur de la publication Roman Engeler, Postfach, 5223 Riniken Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Stämpfli AG, Dominik Kittelmann Wölflistrasse 1, Postfach, 3001 Bern Tél. : 031 300 63 82, inserate@staempfli.com Alex Reimann, vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59, inserate@agrartechnik.ch Tarif des annonces Tarif valable : 2018 Rabais sur la parution simultatnée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG, Sulzstrasse 10–12, 9403 Goldach Paraît 11 fois par an
Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue) Prochain numéro Thème principal : affouragement Impression Comparaison de différents mélangeurs électriques Marché Cinq grandes tendances de la technique agricole En savoir plus Qu’est-ce qu’un convertisseur de couple ? L’édition 2/2018 paraîtra le 15 février 2018. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 2 février 2018
1
2018
Technique Agricole
71
Notr flott e e de dém onst ratio vous atten n d!
Gaëtan Lavanchy 079 638 22 39
Découvrez la meilleure gamme de produits Fendt de tous les temps. Fendt est une marque mondiale d‘AGCO.
1037 ETAGNIÈRES, Etrama SA 1169 YENS, Kufferagri Sàrl GVS Agrar AG Im Majorenacker 11 CH-8207 Schaffhausen info@gvs-agrar.ch www.gvs-agrar.ch
1262 EYSINS, Dubois F. et J. Sàrl 1415 DÉMORET, Demagri SA 1533 MÉNIÈRES, CVT Mécanique Sàrl 1566 ST AUBIN, Bovet SA 1663 EPAGNY, Nicolas Jaquet SA 1906 CHARRAT, Etablissements Chappot SA 2854 BASSECOURT, GVS Agrar Jura
fendt.com