1
DEDICACE : A mon père, l’homme qui a été toujours là pour moi, Qui m’a poussé au bout de mes rêves, Et qui n’a jamais cessé de croire en moi, A ma mère, qui m’a toujours encouragée, A mon frère et ma sœur, mes deux anges gardiens, A ma tante, Henda, A ma deuxième famille Rotaract Tunis Didon, Je vous dédie ce travail...
2
REMERCIEMENT : Je tiens à exprimer ma reconnaissance à mes encadrants Mr. Amine BELLALOUNA et Mr. Samy ATEB pour leur patience, leur disponibilité et leurs précieux conseils qui ont contribué à améliorer ma réflexion. Je remercie également tous mes professeurs qui ont fait de moi la femme devant vous aujourd’hui. J’exprime ma gratitude et mon amour à mes parents, qui m’ont poussé jusqu’au bout de mes rêves et qui n’ont jamais cessé de croire en moi. Enfin, je remercie mes amis qui ont été toujours là pour m’aider et tous ceux qui ont contribué à ce travail de près ou de loin. Je vous présente mes remerciements, ma gratitude et mon sincère amour.
3
SOMMAIRE INTRODUCTION :......................................................................................... 6 PROBLEMATIQUE :..................................................................................... 7 METHODOLOGIE DU TRAVAIL .............................................................. 8 PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE ..................................................... 9 CHAPITRE 1 : A NOUS LE PATRIMOINE ..................................................... 10 1- UNE DEFINITION DU PATRIMOINE : .................................................................. 11 2- PATRIMOINE, FORMES ET MANIFESTATION : ............................................... 12 3-PATRIMOINE ET PATRIMONIALISATION : ....................................................... 17 4- TYPOLOGIE D’INTERVENTION SUR LE PATRIMOINE ................................. 18 5- CONCLUSION : ........................................................................................................... 32
CHAPITRE 2 : PATRIMOINE IMMERGE ...................................................... 33 1-DEFINITION ET CONTEXTE HISTORIQUE DU PATRIMOINE SUBAQUATIQUE : .......................................................................................................... 34 2-QUELLE PROTECTION POUR LE PATRIMOINE SUBAQUATIQUE ? ........... 36 3-LA GESTION DU SITE ET LA PRESERVATION DES VESTIGES : .................. 39 4- CONCLUSION : ...................................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 3 : INTERPRETONS LE PATRIMOINE ................................... 53 1-CONTEXTE HISTORIQUE ET DEFINITION : ...................................................... 54 2- LES CENTRES D’INTERPRETATIONS ENTRE MUSEE ET PARC : ............... 55 3- PRINCIPES ET OBJECTIFS : ................................................................................... 56 4- INTERPRETATION ET DURABILITE : ................................................................. 58 5- CONCLUSION : ........................................................................................................... 59
PARTIE II : APPROCHE ANALITIQUE : .............................................. 61 CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE .......................... 62 1- LECTURE HISTORIQUE : ................................................................ 62 2- LECTURE GEOGRAPHIQUE :......................................................... 66
4
3- LECTURE CLIMATIQUE : ............................................................... 67 4- LECTURE DEMOGRAPHIQUE : ..................................................... 69 CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA ZONE D'ETUDE : ........... 71 1- REPERE ET ACCES : ................................................................................................. 72 2 ANALYSE URBAINE :............................................ ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 3- ANALYSE DU SITE ARCHEOLOGIQUE DE NEAPOLIS : ................................. 79
CHAPITRE 3 : ACTUALISATION DES SITES ARCHEOLOGIQUE A TRAVERS LE MONDE ....................................................................................... 84 1-MUSEE DE L’ACCROPOLE :.................................................................................... 87 2_MUSEE D’ARCHEOLOGIE SOUS-MARINE D’ALEXANDRIE : ...................... 98 3-CENTRE D’INTERPRETATION D’ARCHEOLOGIE DE DOUGGA : .............. 104
PARTIE III : APPROCHE CONCEPTUELLE : ................................... 111 1- STRATEGIE D’INTERVENTION : ..................................................................................................... 112 2- PROGRAMME FONCTIONNEL : ...................................................................................................... 112 5- TABLE DE FIGURES :.......................................................................................................................... 112
BIBLIOGRAPHIE : .................................................................................... 135 WEBOGRAPHIE : ..................................................................................... 140
5
Introduction : Attirés par le passé, nous avons fouillé tous les vestiges de nos ancêtres, imaginé des scènes de vie quotidienne qui nous racontent notre identité et nos racines. C’est pour cela que nos patrimoines sont considérés comme une richesse pour l’humanité. La Tunisie a toujours été une terre d’accueil de plusieurs civilisations. En effet notre pays compte un patrimoine riche et varié allant du nord au sud. D’ailleurs, la Tunisie avec ses 1250 km de côtes sur la Méditerranée, a toujours attiré les peuples venus de la mer. En effet « Depuis toujours la mer a été un carrefour et un berceau de civilisation1 ». Nous citons l’exemple Nabeul-Hammamet avec ses deux sites archéologiques Puput et Neapolis, qui témoignent non seulement d’une présence antique mais d’une réelle force économique et commerciale romaine. En outre Neapolis attira marchands et marchandises non seulement grâce à sa production agricole, mais aussi grâce à sa production de garum et de salaison, de plus contrairement à Carthage, vers le milieu du 1er siècle avant J.C, Neapolis était un port militaire. En d’autres termes, les fonds marins sont riches en patrimoine de l’humanité, des navires écoulés des épaves et mêmes des sites submergés dans les fonds marins. Le patrimoine subaquatique n’est pas seulement un trésor caché mais « une partie considérable des traces préhistoriques et historiques de nos ancêtres est actuellement submerges2». C’est aussi une source d’information importante car il a pu garder toutes ses spécificités « du fait du manque d’oxygène au fond des eaux, ces vestiges et sites submergés sont souvent mieux conservés que leurs équivalents (quand il y en a) sur la terre ferme3 » Par conséquent ces derniers constituent un vrai musée - à ciel ouvert - immergé dans les fonds marins.
1
Abdoulaye Camara & Vincent Negri, 2016, la protection du patrimoine archéologique fondement sociaux et enjeux juridiques, Paris, Ed. Le harmattan. 2 Définition du patrimoine subaquatique selon l’UNESCO [en ligne], Disponible sur (http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/underwater-cultural-heritage/underwater-cultural-heritage/submerged-landscapes), (consulté le 12/02/2020). 3 Ibid.
6
Problématique : La Tunisie, terre de légendes et d’attractions est un espace convoité. De plus sa position géographique et son ouverture sur le Méditerranée ont fait d’elle « un passage stratégique fréquenté à toutes les époques4 ». En effet, « ce pays lieu de nombreuses civilisations et terre d’accueil maritimes a toujours eu un lien étroit avec la mer5 ». Autre que sa richesse maritime, la Tunisie compte un patrimoine archéologique important qui se traduit par « une réelle richesse archéologique qui vaut autant pour le nombre que pour la qualité de conservation et de restauration de ces monuments6 ». Certes, se promener dans des anciennes cités est une expérience unique dans son genre mais peut être qu’elle ne durera pas pour longtemps, car la prise de conscience tardive de l’importance de notre patrimoine archéologique nous laisse face à plusieurs problèmes. Quelle serait la méthode adéquate qui permettrait de valoriser notre patrimoine archéologique tout en le conservant ? La zone de Nabeul-Hammamet (Neapolis et puput) en est l’exemple. Nous nous trouvons face à une urbanisation massive qui les rend complètement invisible aux yeux des visiteurs ; cette situation n’est qu’un témoignage de la conscience collective vis-à-vis de la valeur du patrimoine tunisien qui est « particulièrement important et pourtant mal connu7 ». Mal connu car personne ne s’y intéresse puisque les sites archéologiques ne sont pas vivables, ne présentent aucune activité pour les familles et donc même les découvertes majeures n’intéressent plus personne ; d’ailleurs « des vestiges romains s’étendant sur 20 hectares sous la mer ont été découverte à Nabeul8 ». Comment pouvons-nous conserver le patrimoine subaquatique ? Quels sont les enjeux de sa mise en valeur ? Comment pouvons-nous exposer ses richesses aux visiteurs ?
4
Christine DARMAGNAC, « la Tunisie carte aux trésors archéologique », Centre d'études et de recherches sur le Proche-Orient | , 2010/1 N° 97 | pages 67 à 81 5 Selim BACCAR et François BRUN, La Tunisie sous-marine, histoire, site et traditions ; Tunis, Ed. De Lalla hadhria. 6 Christine DARMAGNAC, « la Tunisie carte aux trésors archéologique », Centre d'études et de recherches sur le Proche-Orient | , 2010/1 N° 97 | pages 67 à 81 7 Christine DARMAGNAC, « la Tunisie carte aux trésors archéologique », Centre d'études et de recherches sur le Proche-Orient | , 2010/1 N° 97 | pages 67 à 81 8 Science et Avenir avec AFP le 04-09-2017 à 18h
7
Méthodologie du travail : Dans le but de tourner le regard vers l'importance du patrimoine dans notre pays et de s'ouvrir vers des nouveaux horizons que je présente ce mémoire. Afin de valoriser le patrimoine subaquatique et dans l'optique de mieux répondre aux questions que nous nous sommes posées dans notre problématique, nous avons opté pour une démarche structurée sur trois parties. Dans la première partie nous allons commencer par définir les notions de patrimoine et de patrimoine subaquatique afin de bien cerner notre sujet d'études. Puis nous allons définir la notion des centres d'interprétations pour mieux comprendre les différentes approches employées. La deuxième partie intitulée approche analytique s'orientera vers une lecture historique et urbaine de la ville de Nabeul et du quartier de Neapolis. La compréhension du site et de son histoire nous permettra de découvrir la richesse des vestiges sous l’eau. La troisième partie est synthétisée par une réponse architecturale sous forme d’un centre d’interprétation.
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9
Chapitre I : A nous le patrimoine
‌ 10
1- Une définition du patrimoine : Le patrimoine, représente tous ce que nous avons hérités de nos ancêtres tels que les sites historiques, les anciennes maisons, les traditions et les coutumes, les habits traditionnels, en effet « il couvre tous les biens, tous les trésors du passé9 ». C’est aussi tout ce qui nous identifie et nous distingue par rapport aux autres, ce qui revient à dire que le patrimoine est « un bien, un héritage commun d’une collectivité, d’un groupe humain10 ». Selon le dictionnaire Larousse, le patrimoine est défini comme étant un « bien qu'on tienne par héritage de ses ascendants11 ». La prise de conscience du patrimoine a commencé avec la renaissance plus spécifiquement durant la Quattrocento émergeassent, en premier lieu, du fait religieux. En effet à cette époque, plusieurs réflexions se sont développées pour sauvegarder les livres de la bibliothèque royale, les textes saints et les archives religieux. En deuxième lieu et en analysant les édifices bâtis cette époque-là, nous constatons qu’il y a une grande ressemblance. C’est à dire les que bâtisseurs de la renaissance s’inspiraient de l’architecture antique. En effet, cette révolte intellectuelle durant la Quattrocento fut le premier pas vers la prise de conscience, non seulement de la valeur historique, mais aussi artistique des édifices antiques ainsi que des œuvres d’arts. En revanche, il a fallu attendre la révolution française et le romantisme du XVIIIème siècle pour que la notion de la conservation du patrimoine bâti fasse son apparition. D’ailleurs le mot « patrimoine » a été adopté à la fin du 18ème siècle pour remplacer le mot « bien ». Ce dernier s’est imposé dans la langue au 20ème siècle. Par conséquent, l’organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO)12, qui est une institution créée le 16 Novembre 1945, dans le cadre de la convention de 1972 définit le patrimoine comme un « héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir13».
9
André CHASTEL, Jean Pierre BABELON, La notion du patrimoine, [en ligne], Disponible sur (https://fr.scribd.com/document/316012099/01-BABELON-J-P-CHASTEL-Andre-La-Notion-de-Patrimoine-compressed-pdfPdfCompressor-1584923),( consulté le 24/07/2020). 10 Françoise CHOAY, L’allégorie du patrimoine, Paris, éd. Du seuil, 1992. 11 Définition de la notion de « patrimoine » selon dictionnaire Larousse [en ligne], Disponible sur (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/patrimoine/58700), (consulté le 14/02/2020). 12 UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture 13 Définition de la notion de « patrimoine » selon l’UNESCO [en ligne], Disponible sur (https://whc.unesco.org/fr/apropos/), (consulté le 14/02/2020).
11
La définition semble facile, mais pourtant compliquée et vague ; le patrimoine est une notion complexe qui a évolué à travers le temps et qui a joué un rôle important quant à la sauvegarde de la diversité des peuples d’autant plus pour leur similarité. Nous pouvons en déduire que le patrimoine est un héritage que nous avons hérité et que nous somme responsable de le conserver pour les générations futures.
2- Patrimoine, formes et manifestation : Le patrimoine mondial ne cesse de se développer chaque jour. Cette évolution a créé un changement dans la politique de gestion patrimoniale. Par ailleurs nous évoquons le patrimoine en catégorie comme le patrimoine naturel et le patrimoine culturel. Dans cette partie, nous allons essayer de décortiquer les types de patrimoines, selon l'organigramme ci-dessous. Cette schématisation va être prise en compte pour montrer les différents types de patrimoine.
Figure 1 Schéma montrant les types du patrimoine.
12
2-1 Patrimoine culturel : La notion du patrimoine s’est développée avec le temps, de nouvelles catégories sont apparues. Ainsi, pour définir le patrimoine culturel, il faut d’abord définir le patrimoine culturel matériel et le patrimoine culturel immatériel.
2-1-1 Le patrimoine culturel immatériel : Il est défini comme étant « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés que les communautés, les groupe et, le cas échéants individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel14». Le patrimoine immatériel englobe tout ce qui est ethnologique, linguistique, traditions orales art du spectacle, rituels et savoir-faire. En effet, c’est l’empreinte qui distingue un peuple d’un autre ; c’est la diversité culturelle, le savoir-faire transmis d’une génération à une autre. Il ne s’agit pas de l’héritage ancien oublié mais bel et bien de toutes les pratiques encore vivantes dans notre quotidien. Nous citons comme exemple le savoir-faire des femmes de SAJNEN qui a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2018.
Figure 2 Poterie de Sejnane, Tunisie.
14
Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003 UNESCO Article 2, [en ligne], Disponible sur https://ich.unesco.org/fr/convention/, (Consulté le 27/04/2020).
13
2-1-2 patrimoine culturel matériel : Le patrimoine dit matériel, représente les productions de l’homme en urbanisme et paysage construit. Notamment les tableaux, les manuscrites et les sculptures qui témoignent d’une civilisation humaine précise et les productions humaines matérielles. Il est composé de plusieurs éléments :
Les paysages : toutes actions séculaires de l’homme sur son milieu ;
Les biens immobiliers : les bâtiments ayant un style architectural bien particulier ou relevant un usage spécifique d’une ou plusieurs activités ;
Les biens mobiliers : les œuvres d’arts et les ustensiles d’usage domestiques ou professionnel ;
Les produits : résultat de traditions de cultures, d’élevages et de préparations.
2-2 Patrimoine architectural : Le patrimoine architectural est un héritage du passé ainsi qu’une valeur historique qui met en évidence le patrimoine d’un territoire, voire un pays vis-à-vis d’autres. Étant donné que c’est « un ensemble de monument et construction présentant un intérêt particulier15 » ; il joue un rôle économique remarquable et attire plusieurs visiteurs et touristes de différents pays pour visiter les constructions humaines qui ont « une grande valeur parce qu'elles caractérisent une époque, une civilisation ou un événement et que, à cause de cette valeur, nous voulons transmettre aux générations futures16 ». Le patrimoine architectural est constitué des monuments, sites et ensembles. A ce propos, nous pouvons en conclure que le patrimoine architectural nécessite une protection contre les menaces qui mettent en danger non seulement le patrimoine mais aussi tout un héritage culturel qui nous identifie et qui nous distingue des autres.
Définition du patrimoine architecturale selon le dictionnaire l’internaute [en https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/patrimoine-architectural/, (consulté le 24/07/2020). 16 Définition du patrimoine architecturale selon le dictionnaire Encyclopédie [en https://www.encyclopedie.fr/definition/patrimoine_architectural, (consulté le 24/07/2020). 15
ligne],
Disponible
sur
ligne],
Disponible
sur
14
2-2-1 Les ensembles : Unesco définit les ensembles comme étant des « groupes de constructions isolées ou réunies, qui, en raison de leur architecture, de leur unité, ou de leur intégration dans le paysage, ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science 17». Nous pouvons citer l’exemple de la Médina de Tunis, fondée en 698, inscrite à l’UNESCO comme un ensemble depuis 1979. Elle tourne autour d’un noyau central qui est la mosquée de la Zitouna et contient deux faubourgs, un au nord et un au sud, elle s’étale sur 280ha et regroupe toutes les caractéristiques d’une ville arabo-musulmane.
Figure 3 Medina de Tunis.
17
Organisation des nations unis pour la science t la culture ; « Preparing world heritage nomination », 2eme Edition 2011 ; page 21.
15
2-2-2 Les sites : Les sites sont définis par l’UNESCO comme étant des « œuvres de l’homme ou œuvres conjuguées de l’homme et de la nature, ainsi que les zones y compris les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique
18
». Ces sites assurent
l’harmonie parfaite entre le travail de l’homme avec la nature. Nous citons l’exemple du site de Carthage, inscrit depuis 1988 comme patrimoine de l’UNESCO.
Figure 4 Le site de Carthage.
2-2-3 Les monuments : Les monuments sont des réalisations qui valorisent
souvent
l’aspect
historique,
scientifique, sociale, technique et archéologique. D’ailleurs l’UNESCO les définissent comme des « œuvres architecturales, de sculpture ou de peinture structures
monumentales, de
caractère
éléments
ou
archéologique,
inscriptions, grottes et groupes d’éléments, qui ont une valeur universelle exceptionnelle
Figure 5 l’église de pèlerinage de Wies.
du point de vue de l’histoire, de l’art ou de la science19 ». Nous citons comme exemple l’Église de pèlerinage de Wies-Allemagne, classée patrimoine mondial de l’UNESCO en 1983, qui représente parfaitement l’art rococo.
18 19
; Duncan Marshall, « Preparing world heritage nomination », Paris, éd. Organisation des nations unis pour la science et la culture, 2010. Duncan Marshall, « Preparing world heritage nomination », Paris, éd. Organisation des nations unis pour la science et la culture, 2010.
16
3-Patrimoine et patrimonialisation : Nous pouvons considérer que la patrimonialisation est le fait de « rendre quelque chose patrimonial 20 ». Par ailleurs, c’est un mode d’intervention qui a pour but d’assurer la création, la préservation et la diffusion du patrimoine. De plus, il a pour but de redonner un sens ou une vie à un espace afin de le faire sortir de l’oubli et le mettre en valeur. Ainsi, la patrimonialisation peut être définie comme « un processus de réinvestissement, de revalorisation d’espaces désaffecté21 ». En effet, la patrimonialisation adhère la thèse du développement durable. Ainsi, nous pouvons ajouter que le pouvoir narratif de cette dernière approuve une cause et valorise les générations passées. Nous pouvons en déduire que cette narration aide à notre construction sociale et à définir notre identité. A cet effet pour qu’un objet soit considéré comme un objet patrimonial il doit répondre à quatre critères définis selon Françoise CHAOY22 :
L’historicité ;
l’exemplarité ;
la beauté ;
l’identité.
Figure 6 Le processus de patrimonialisation.
20
Définition de patrimonialisation selon le dictionnaire Larousse, [en ligne], Disponible sur https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/patrimonialiser/58702, (consulté le 28/02/2020). 21 Le processus de patrimonialisation : revalorisation, appropriation et marquage de l’espace ; disponible en ligne, consulté le 28/02/2020 : http://cafe-geo.net/wp-content/uploads/processus-patrimonialisation.pdf 22 Françoise CHAOY est historienne française des théories et des formes urbaines et architecturales
17
En effet pour qu’un objet se dit patrimonial il faut qu’il ait une valeur quant à sa technique de construction, son lien avec l’histoire locale ou de son apport esthétique au paysage.
4- Typologie d’intervention sur le patrimoine 4-1 L’intervention sur le patrimoine : Un panorama de théories : La question de l’intervention sur le patrimoine a fait couler beaucoup d’encre et a divisé plusieurs spécialistes en la matière. Pour Eugene VIOLLET-LE-DUC ; restaurer un bâtiment est obligatoire. En effet, il va au-delà de la restauration et considère que « restaurer un bâtiment ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné23 ». Nous pouvons dire que VIOLLET-LE-DUC se considère comme interventionniste. Nous citons l’exemple son intervention sur la Cathédrale de Notre dame de Paris effectuée en 1842 ; ce dernier remporte le concours pour restaurer la Cathédrale et son intervention s’est portée essentiellement sur trois éléments. D’abord, il a remplacé la flèche gothique par une autre flèche inspirée des XIIIème siècles. Ensuite, il a ajouté des rosaces sous les verrières pour rappeler les formes médiévales. Enfin, il a jouté une sculpture des gargouilles.
Figure 7 La Cathédrale de Notre dame de Paris avant et après l'intervention de VIOLLETLE-DUC.
Eugene Viollet-Le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, page 14, Paris, éd. Bance et Morel, 1854. 23
18
Contrairement à VIOLLET-LE-DUC, John Ruskin était contre la restauration des bâtiments anciens en ruine. Il atteste qu’un édifice a une durée de vie tout comme les humains, et cet état de ruine fait partie de son cycle de vie, et il faut le laisser intacte. D’ailleurs, il affirme que « ce que l’on nomme restauration signifie la destruction la plus complète que puisse souffrir un édifice24 » En revanche, il n’est pas contre la conservation de l’édifice pour prolonger sa durée de vie le plus longtemps possible. De son côté, Camillo BOITO a su se positionner au milieu de ces deux théories diamétralement opposées afin de proposer, non seulement une synthèse, mais une sorte de réconciliation entre les deux points de vue. En effet, il fixa des limites d’interventions sur les édifices historiques et considère que la restauration n’est acceptable que si elle se distingue de l’objet patrimonial de départ. En outre, les matériaux utilisés doivent se distinguer des originaux. De plus il serait important de présenter des inscriptions ou des plaques commémoratives rappelant la date de l’intervention. Ce panorama de réflexions fut le premier pas vers la charte de Venise, formulé en 1964 par le Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS), afin de mettre en place « un ensemble
d’orientation
générale
de
valeurs
universelles
en
matière
de
conservations25 ».
En
effet,
nous
interventionnistes
retrouvons, et,
de
d’un
l’autre,
côté, des
des
architectes
architectes
anti-
interventionnistes. Dans cette perspective, nous nous positionnons ainsi du côté des interventionnistes. D’ailleurs nous considérons que la réutilisation du patrimoine est indispensable. De plus, la technologie évolue et chaque période nécessite une nouvelle réflexion quant à la manière de vivre et de voir le patrimoine.
24 25
John RUSKIN, les sept lampes de l’architecture, Royaume-Uni, éd Smith, Elder & Co, 1849. Bernard Zumthor lors de sa conférence à Genève, Avril 2012
19
4-2 Les moyens juridiques et pratiques quant à la conservation
du
patrimoine
et
les
stratégies
d’interventions : 4-2-1 Les moyens juridiques : 4-2-1-1 La charte d’Athènes : (La convention de 1972 établi par l’UNESCO) : La charte d’Athènes est le résultat du premier Congrès International des Architectes et Techniciens de Monuments Historiques qui a eu lieu en octobre 1931. Nous citons les articles ci-dessous qui résument cette charte.26 « Des organisations internationales prodiguant des conseils et agissant à un niveau opérationnel dans le domaine de la restauration des monuments historiques doivent être créées. Les projets de restauration doivent être soumis à une critique éclairée pour éviter les erreurs entrainant la perte du caractère et des valeurs historiques des monuments. Dans chaque État, les problèmes relatifs à la conservation des sites historiques doivent être résolus par une législation nationale. Les sites archéologiques excavés ne faisant pas l'objet d'une restauration immédiate devraient être enfouis de nouveau pour assurer leur protection. Les techniques et matériaux modernes peuvent être utilisés pour les travaux de restauration. Les sites historiques doivent être protégés par un système de gardiennage strict. La protection du voisinage des sites historiques devrait faire l'objet d'une attention particulière ».
La charte d’Athènes, [en ligne], disponible sur https://www.icomos.org/fr/chartes-et-normes/179-articles-enfrancais/ressources/charters-and-standards/425-la-charte-dathenes-pour-la-restauration-des-monuments-historiques-1931, (Consulté le 24/02/2020). 26
20
En effet, c’est un manifeste de sept lignes de conduite qui a pour de but de rompre avec les doctrines et les différentes réflexions à propos de la restauration. D’ailleurs, cette charte encourage le besoin de restaurer les monuments avec des techniques et des matériaux modernes ainsi que la nécessité de créer des conseils dans le domaine de la restauration et l’importance des législations nationales pour résoudre les problèmes relatifs à la conservation. Pour conclure, chaque État est appelé à avoir son propre conseil et législation nationale pour mieux conserver son patrimoine. Cette dernière fut la première de son genre et a ouvert le chemin vers une autre charte qui est la Charte de Venise.
4-2-1-2 La charte de Venise : Adopté
lors
du
deuxième
Congrès
International des Architectes et des Techniciens de Monuments Historiques à Venise en 1964, la charte de Venise s’inspire de celle d’Athènes dans son contenu
tout
en
s’appuyant
sur
l’importance de la conservation et de la restauration.
Figure 8 Le modelé de stratégie adopté lors de la charte de Venise.
Le modelé de stratégie en forme d’écran simplifie les principes de la Charte de Venise et présente une réponse efficace pour soigner les bâtiments. En effet il représente les 5 paramètres architecturaux que peuvent subir un édifice digne de protection. Pour conclure, la Charte de Venise met en évidence l’importance de garder l’aspect historique d’un édifice conservé ou
Figure 9 Schéma de la charte de Venise selon la théorie de Brandi.
restauré, d’où l’importance de mener une étude historique avant toute intervention. 21
4-2-1-3 Le code du patrimoine tunisien : En Tunisie, la protection des biens archéologiques et patrimoniaux est organisée par un code de patrimoine intitulé « code de protection du patrimoine archéologique, historique et des art traditionnels ». En effet, le code comporte 98 articles et une annexe traitant tout ce qui en relation avec le patrimoine ; les définitions, la conservation, la restauration, les sanctions etc. A cet effet, nous pouvons citer l’Institut National du Patrimoine (INP)27, qui est un établissement public sous la tutelle du Ministère des Affaires Culturelles. Cette institution scientifique est chargée de mettre en place l'inventaire du patrimoine culturel, archéologique, historique, et artistique, de son étude, de sa sauvegarde et de sa mise en valeur.
4-2-2 Les moyens pratiques : Face à tout ce qui menace le patrimoine mondial, il est indispensable de le protéger et de le conserver. A savoir il existe divers moyens pratiques pour conserver un objet patrimonial. Nous allons citer quelques exemples qui vont nous aider par la suite à enrichir notre réflexion quant l’étude de notre projet.
4-2-2-1 La restauration : La restauration ne veut pas dire rénovation mais bien au contraire « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument […] La restauration sera toujours précédée et accompagnée d'une étude archéologique et historique du monument28 ». D’ailleurs, la restauration consiste à comprendre l’histoire de l’édifice, pour mieux le conserver, ainsi que toutes ses composantes. De plus, il est aussi possible dans certains cas d’utiliser de nouveaux matériaux pour remplacer les parties manquantes à
INP est un établissement public, fondé en 1993, sous la tutelle des ministères des affaires culturelles ; chargé d’établir l’inventaire du patrimoine, de son étude, sa sauvegarde et sa mise en valeur. 28 Définition de la restauration, La charte de Venise, Article 11, Venise, 1965. 27
22
condition qu’ils soient en harmonie avec l’ancien toute en ayant la possibilité de le distinguer. Parallèlement « les éléments destinés à̀ remplacer les parties manquantes doivent s'intégrer harmonieusement à l'ensemble, tout en se distinguant des parties originales, afin que la restauration ne falsifie pas le document d'art et d'histoire29». De même pour les adjonctions qui « ne peuvent être tolérées que pour autant qu'elles respectent toutes les parties intéressantes de l'édifice, son cadre traditionnel, l'équilibre de sa composition et ses relations avec le milieu environnant30 ». Nous citons l’exemple du projet de restauration du Mausolée de Sidi Finkhal à KerkennahSfax, effectué par l’INP en 2008. Nous pouvons facilement remarquer que les matériaux utilisé pour restaurer l’extérieur sont les mêmes que l’original mais avec quelques modifications.
Figure 10 Mausolée de Sidi Finkhal avant la restauration.
Figure 11 Mausolée de Sidi Finkhal après la restauration.
4-2-2-2 La reconversion : La reconversion veut généralement dire le changement ; changer de fonction de domaine, etc. C’est une « action de reconvertir, d'adapter une activité à de nouveaux besoins, ou de se reconvertir, de changer de travail, d'activité31 ».
29
Définition de la restauration, La charte de Venise, Article 12, Venise, 1965. Définition de la restauration, La charte de Venise, Article 12, Venise, 1965. 31 Définition de la reconversion selon le dictionnaire numérique https://www.universalis.fr/dictionnaire/reconversion/, (consulté le 26/02/2020). 30
universalis,
[en
ligne],
disponible
sur
23
En effet, nous s’orientons vers la reconversion lorsqu’un édifice n’est plus en mesure d’assurer sa fonction initiale. La reconversion doit mettre ainsi en valeur l’existant ainsi que le projet. Nous citons l’exemple du Crown plazza Quaker Square qui était auparavant un silo et qui s’est transformé après la reconversion en un hôtel de luxe. En effet l’intérieur a été totalement modifié pour répondre aux normes des hôtels d’aujourd’hui. Quant à l’extérieur, des ouvertures ont été ajouté tout en gardant le volume et l’allure initiale de l’édifice.
Figure 13 Crown Plazza Quaker avant la reconversion.
Figure 12 Crown Plazza Quaker après la reconversion.
4-2-2-3 La réhabilitation : La réhabilitation consiste essentiellement à améliorer un édifice pour qu’il soit vivable et s’adapte à l’évolution de son usage. En effet, réhabiliter un ancien édifice veut dire l’actualiser pour qu’il soit conforme aux nouvelles technologies et aux nouveaux modes de vie sans pour autant changer sa fonction initiale. Nous citons le projet de rehabilitation de l’Opera de Lyon, opéré par l’architcte Jean NOUVEL. Ce dernier a laissé la façade de
Figure 14 L’Opéra de Lyon avant la réhabilitation.
Figure 15 L’Opéra de Lyon après la réhabilitation.
24
l’édifice intacte, puis a ajouté un volume en haut en verre, qui se distingue facilement de l’ancien. Cette action se traduit par la greffe d’un volume contemporain dans l’existant.
4-2-2-4 La restitution : La restitution d’un édifice est désormais la meilleure méthode pour reproduire ce qui a été détruit à cause des guerres ou encore à cause des catastrophes naturelles. D’ailleurs, cette méthode est le fruit de l’évolution de la technologie qui a permis d’avoir des logiciels capables de modéliser en trois dimensions des édifices patrimoniaux. La restitution permet de visualiser les édifices tels qu’ils étaient avant suivant ces étapes :
Scanner laser ;
relevés geographique ;
technologie gps ;
photogrametrie ;
les outils de modelisation 3D .
Figure 16 le principe de la restitution.
Nous citons comme exemple le patrimoine syrien, détruit par la guerre, modélisé par une startup française ICONEM qui a pour but de modéliser les sites patrimoniaux en péril.
25
Cette modélisation a pour but de laisser une trace existante du patrimoine syrien, pour les futures générations, mais aussi cette génération qui a assisté à sa destruction afin de garder la mémoire collective du pays.
Figure 17 Exemple de restitution en 3d des souks d’Alep.
La Tunisie aussi a commencé cette nouvelle approche intelligente vis-à-vis du patrimoine ; plusieurs essais ont été effectués dont la cité punique de Carthage, Dougga, et la ville romaine de Sbeïtla. Nous montrons l’exemple de la ville de Sbeïtla après sa restitution en trois dimensions.
Figure 18 Les ruines de la ville de Sbeïtla a l’état actuel et leurs restitutions en 3 dimensions.
Cet essai a été effectué par des étudiants et des professionnels en la matière, dans le cadre d’un projet qui vise à restituer tous les sites archéologiques tunisien, afin d’encourager les visites virtuelles mais aussi mettre en valeur le patrimoine délaissé du pays. 26
4-2-2-5 La rénovation : La rénovation veut dire remise à neuf d’un édifice. C’est-à-dire si l’objet patrimonial ne permet plus d’être conservé ou restauré nous nous retrouvons ainsi face à deux choix, la démolition totale de ce dernier ; ou la rénovation qui veut dire un changement total avec de nouveaux matériaux et une nouvelle technique de construction
différente
de
l’orignal.
Figure 19 L'intérieur d'une maison avant et après la rénovation.
Néanmoins la démolition reste la dernière des solutions
4-2-2-6 La réaffectation : La réaffectation consiste une injection d’une nouvelle fonction à un bâtiment dont son ancienne fonction ne répond plus aux exigences modernes. En effet, il existe plusieurs anciens bâtiments qui ont été bâti pour remplir une fonction spécifique et qui avec le temps se retrouve dépassée. Par
Figure 20 Le palais Beylical Kobet Ennhas.
conséquent nous obtenons un espace vide sans âme. La réaffectation demeure une solution très utile pour certains cas comme mentionné dans la Conférence d’Athènes qui recommande de « maintenir l'occupation des monuments qui assure la continuité de leur vie en les consacrant toutefois à des affectations qui respectent leur caractère historique ou artistique32». Citons le cas des anciens palais beylicaux en Tunisie ; ces maisons ont été conçues pour abriter la famille beylicale auparavant. Cependant, ces palais sont fermés et souvent squattés par des sansabris ; la solution ultime, dans ce cas, est de leur donner une autre fonction comme par exemple une bibliothèque de quartier, coworking-space etc
32
I. Doctrines. Principes généraux, La Charte d'Athènes pour la Restauration des Monuments Historiques, Athènes, 1931.
27
Néanmoins, la réaffectation n’intervient pas sur l’édifice ni sa structure, elle a pour but de changer sa fonction. Nous citons l’exemple du palais Kobet Ennhas, autrefois propriété beylicale. Son aspect actuel datte de sa construction vers la seconde moitié du XVIIIème siècle et qui désormais une salle de conférence et fêtes tout en gardant la même architecture.
4-2-3 Les stratégies d’interventions : Il existe plusieurs stratégies d’interventions sur un patrimoine bâti. Ces dernières n’ont pas laissé les architectes du patrimoine indifférents. Bien au contraire, il y a plusieurs avis quant à l’intervention contemporaine sur un édifice patrimonial. En effet intervenir sur un édifice peut le sauvegarder et même l’embellir davantage afin de le mettre plus en valeur ; d’ailleurs, « ce sont parfois des éléments nouveaux qui mettent en valeur ceux du passé33 ». L’architecte Cédric PRICE a résumé les transformations effectuées sur les édifices en cette illustration ci-dessous, selon la typologie de la construction.
Figure 21 Les six stratégies de transformation d’édifices selon Cédric Price.
33
Maheu-Vienot Isabelle, Robert Philippe, Créer dans le créé L'architecture contemporaine dans les bâtiments anciens, éd. Electa Moniteur, 1986, p.20.
28
4-2-3-1 Extension accolée : Cette extension se traduit par l’ajout d’un nouveau volume accolé à l’ancien. Elle est souvent utilisée pour insérer une nouvelle fonction. Cette dernière peut avoir le même style architectural que l’ancien édifice comme elle peut avoir un style architectural totalement diffèrent de l’ancien. Nous citons l’exemple de l’ancienne église de Morneg-Tunisie, transformé par Erké architects en un centre culturel. D’ailleurs, c’est en 2014 que l’agence a remporté le concours, sa proposition s’est démarquée des autres. Les architectes ont d’abord commencé par restaurer l’église, puis introduire des petits volumes indépendants à l’intérieur, ensuite démolir des volumes auxiliaires et finalement implanter une extension. Cette dernière se manifeste par trois volumes blancs, détachés de mur de l’église reliées par une passerelle et abritant les clubs.
Figure 22 Schéma d'extension juxtaposée.
Figure 23 Maison de culture de Morneg de Arké architects
4-2-3-2 Extension en hauteur : Nous utilisons cette extension lorsque le terrain ne permet pas une extension dans les alentours. Ceci permet d’accentuer le bâtiment et souligner son ampleur. L’extension en hauteur peut suivre le même langage architectural que le bâtiment ou se démarquer par l’utilisation de différents matériaux ou même un autre style architectural. Figure 24 Schéma d'extension en hauteur.
29
Nous citons l’exemple d’une maison à Vienne, effectué par l’architecte Josef WEICHENBERGER. L’extension consiste à jouter quatre appartements sur trois étages, sur le toit d’une maison existante. L’architecte s’est inspiré de la formé irrégulière d’intersection des rues entourant la maison pour superposer ses volumes. Ces derniers sont en verre ce qui les démarque du bâtiment existant.
Figure 25 Margaretenstra de Josef WEICHENBERGER architects + Partner.
4-2-3-3 Intervention sur l’intérieur : L’extension à l’intérieur est de plus en plus utilisée, cette méthode consiste à laisser l’extérieur tel qu’il est et effectuer les changements à l’intérieur. L’harmonie entre fonction et surface intérieur doit être bien présente pour que le projet réussisse.
Figure 26 Schéma d'extension à l'intérieur.
Figure 27 Musée Champollion de Alain MOATTI.
Nous citons l’exemple du Musée Champollion, installé dans la maison natale de JeanFrançois CHAMPOLLION, l’égyptologue français qui a déchiffré les hiéroglyphes. La maison fut restaurée d’abord en 1973, puis en 2005 l’architecte Alain MOATII s’est chargé du chantier. En effet il a laissé l’extérieur intact, et fait son intervention sur l’intérieur avec l’aide du graphiste Pierre Di SCUILLO qui a dessiné plusieurs signes d’écritures du monde.
30
4-2-3-4 Intervention sur l’enveloppe : Parfois nous sommes obligés d’intervenir sur l’enveloppe extérieure de l’édifice si elle se trouve endommagée. Cette intervention sert aussi à marquer l’entrée dans quelques cas.
Figure 28 Schéma d'extension sur l'enveloppe.
Figure 29 Musée de culture contemporaine-Barcelone
Nous citons l’exemple du Musée de culture contemporaine de Barcelone, installé dans l’ancienne maison de charité et qui doit sa nouvelle conception à l’architecte Richer MEIER. En effet il a utilisé de larges parois de verre et matériaux réfléchissants pour assurer la luminosité à l’intérieur, et il a marqué l’entée par un volume en verre.
31
5- Conclusion :
Nous pensons que le site de Neapolis nécessite une revalorisation à travers une intervention afin de le revitaliser. En outre, nous estimons aussi que le site archéologique de Neapolis doit regagner l’importance qu’il avait auparavant. De nos jours il y a plusieurs manières d’intervenir sur un site archéologiques délaissé afin de lui donne une nouvelle vie. Nous nous positionnons du côté des interventionnistes ; qui estiment qu’un site patrimonial doit avoir une activité continue qui invite l’usager à le visiter davantage. D’autre part, cette activité doit mettre en valeur le lieu et sa mémoire. D’autre part et après avoir analysé les différents types d’interventions sur le patrimoine, notre intervention se fera sur le site archéologique lui-même. Par ailleurs, nous allons le mettre en valeur tout en ajoutant des activités autour de lui. En deuxième temps nous allons nous s’intéresser aux vestiges submergés afin de sensibiliser le public vis-à-vis du patrimoine subaquatique, et l’importance de le conserver et le protéger. Nous estimons que la meilleure façon de valoriser un site patrimonial est de le rendre vivable à travers une intervention architecturale.
32
33
1-Définition
et
contexte
historique
du
patrimoine
subaquatique : Le patrimoine subaquatique appelé auparavant chasse aux trésors est apparu au début du XIXème siècle avec l’utilisation des scaphandres pieds lourds et les premiers engins sousmarins. En effet, sa première phase de développement est liée au développement du scaphandre autonome par Yves LE PRIEUR34 en 1937 puis le scaphandre perfectionné en 1943 par Jacques-Yves COUSTEAU35 en collaboration avec l’ingénieur Émile GANGAN36 en le dotant d’un détendeur automatique.
Figure 30 Scaphandre pieds lourds.
Figure 31 Scaphandre autonome.
Figure 32 Scaphandre perfectionné.
Yves COUSTEAU en vulgarisant la plongée sous-marine en Méditerranée, relate les fouilles sur les épaves de Mahdia en 1948 et au Grand-Congloué en 1952 avec l’archéologue Fernand BENOIT 37 qui posa sur la France les bases de l’archéologie subaquatique en suivant l’exemple italien de Nino LAMBOGLIA38 dans le début des années 1950. La deuxième phase de ce développement est liée à la robotique sous-marine en 1995. De nos jours le patrimoine subaquatique a ses propres chartes qui organisent son exploitation.
34
Yves Le PRIEUR ; (23 mars 1885-1er juin 1963), un officier de marine est inventeur français. Jacques-Yves COUSTEAU ; (11 juin 1919-25 juin 1997), officier de la marine nationale et explorateur océanographique français. 36 Émile GANGAN ;(11 décembre 1900-27 avril 1984), ingénieur français spécialisé dans le gaz. 37 Fernand BENOIT ; (9 septembre 1892-2 avril1969), historien et archéologue français. 38 Nino LAMBOGLIA ; (7 août 1912-10 janvier 1977), archéologue italien. 35
34
En effet le patrimoine subaquatique présente « […] toutes les traces d’existence humaine présentant un caractère culturel, historique ou archéologique qui sont immergées, partiellement ou totalement, périodiquement ou en permanence, depuis 100 ans au moins39 ». Ce qui revient à dire que le patrimoine subaquatique regroupe les restes humains ainsi que les épaves et les navires écoulés dans les fonds marins.
Navires Aeronefs
Patrimoine subaquatique
Objets prehistoriques
Restes humains Structures Objets Site
Figure 33 Schéma montrant les différents types du patrimoine subaquatique.
D’ailleurs, la valeur du patrimoine subaquatique reste encore sous-estimée. Néanmoins il possède l’empreinte de nos ancêtres qui restent à explorer. D’autre part l’UNESCO estime « plus de 3 millions d’épaves dispersées au fond des océans de la planète et qui n’ont pas encore été́ découvertes40 »
Article.1 paragraphe.1a, convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2001, disponible en ligne http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/underwater-cultural-heritage/2001convention/official-text/,(consulté le 02/03/2020). 40 Manuel de la Convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, 2001, page 4. 39
35
2-Quelle protection pour le patrimoine subaquatique ? Comme n’importe quel objet à valeur, le patrimoine subaquatique et a présent facile à y accéder et est menacé par l’exploitation commerciale. En effet, l’absence juridique dans plusieurs pays rend les cas de pillages et de vols de plus en plus fréquent. D’ailleurs, toutes les épaves aux larges des côtes turques ont été pillées selon une étude. De même pour les épaves aux larges des côtes françaises. Ceci fut le point de départ des chartes de protection du patrimoine subaquatique.
2-1 La Convention des Nations Unis sur le Droit de la Mer de 1956 : En 1956, l’organisation des Nations Unis a organisé sa première conférence sur le droit de la mer (CNDUM I ou UNCLOS I) à Genève, en Suisse. La conférence s’est achevée avec la signature de quatre conventions traitant la mer territoriale et la zone contigüe, la haute mer, le plateau continental et la conservation des ressources biologiques La troisième et dernière Conférence des Nations Unis sur le Droit de la Mer UNCLOS III a eu lieu en 1973 à New-York, et s’est achevée en 1982 à Montego Bay, en Jamaïque avec la signature de nouveaux accords complétant ceux d’UNCLOS I. Par conséquent, la dernière version de la convention est apparue en 1982, contenant tous les textes règlementaires utilisés jusqu’ aujourd’hui.
Figure 34 Les différentes zones maritimes selon la convention UNCLOS 1982.
36
Parmi les règles juridiques dans la convention nous trouvons celles qui traitent le patrimoine immergé dans les fonds marins dans les différentes zones maritimes, comme l’article 303, intitulé « objets archéologiques découverts en mer41 », qui dans ses quatre textes traite le droit de propriétés de ces vestiges selon les zones et l’obligation de l’état à la conserver.
2-2 La Charte Internationale Sur la Protection et la Gestion du Patrimoine Culturel Subaquatique de 1996 : Adoptée en 1996 par l’ICOMOS, elle est considérée comme un supplément à la charte sur la protection et la gestion du patrimoine archéologique de 1990. De plus, elle met l’accent sur la nécessité de protéger le patrimoine subaquatique contre les menaces qui l’entourent et encourage la protection et la gestion du patrimoine culturel subaquatique qui se trouve dans les eaux intérieures, les eaux côtières, les mers peu profondes et les fonds marins des océans. Par ailleurs, la charte précise que la plupart du patrimoine subaquatique est considéré comme un patrimoine international vu son emplacement dans le territoire international. La charte compte quinze articles allant de la définition du financement au principe de gestion du patrimoine tout en mettant en place des normes contre les activités qui menaçant le patrimoine culturel subaquatique. En effet, considérant le patrimoine subaquatique fini et non renouvelable, nous trouvons que « la conservation in situ du patrimoine culturel subaquatique devrait être considérée comme la première option42 » justement pour ne pas nuire à l’écosystème existant qui protégeaient ces vestiges depuis longtemps. D’autre part, la sensibilisation est la clé de la protection, notamment si nous voulons conserver un site et le protéger il faut sensibiliser les citoyens à ce sujet. Dans ce cas « l’accès au public devrait être encouragé 43» pour que la collectivité locale ou toutes autres personnes puissent avoir une idée et contribuer à la protection ces sites. En d’autres termes, « l'équipe conduisant des interventions archéologiques devra chercher à faire participer les communautés et les groupes intéressés dans la mesure où une telle participation est compatible avec les objectifs de protection et de gestion44 ».
41
Article 303, Convention des Nations Unis sur le droit de la mer, Montego Bay-Jamaïque, 1994. Article 1, Charte Internationale sur la Protection et la Gestion du Patrimoine Culturel Subaquatique, Sofia-Bulgarie, 1996, p. 2. Article 1, Charte internationale sur la Protection et la Gestion du Patrimoine Culturel Subaquatique, Sofia-Bulgarie, 1996, p. 2. 44 Article 14, Charte Internationale sur la Protection et la Gestion du Patrimoine Culturel Subaquatique, Sofia-Bulgarie, 1996, p. 5. 42 43
37
Certes, la charte de l’ICOMOS est considérée comme un début vis-à-vis la protection du patrimoine subaquatique. Toutefois, elle ne met pas en place des sanctions liées à la commercialisation de ce dernier ni aux menaces qui l’entourent, jusqu’à ce que l’UNESCO a présenté la première convention contenant des sanctions.
2-3 La convention du patrimoine culturel subaquatique de l’UNESCO de 2001 : Durant une période assez longue, le patrimoine subaquatique a subi plusieurs menaces comme la révolution technologique. Par conséquent, ces gisements sont devenus à présent accessibles et ont été utilisés pour des raisons commerciales. Cependant, les lacunes de législation autres fois sans conséquences, deviennent aujourd’hui la principale vulnérabilité de ces sites si précieux. Ceci a nécessité l’élaboration d’un plan de sauvetage urgent. En 2001, l’UNESCO a adopté une convention sur le patrimoine culturel subaquatique qui tend à harmoniser le patrimoine des sites submergés avec celle du patrimoine terrestre. Elle propose un cadre d’actions collectif contre les destructions, et œuvre en faveur, aussi bien l’archéologie subaquatique que de l’intérêt du public. La convention de l’UNESCO de 2001 fut une révolution quant à la gestion du patrimoine maritime. Contrairement aux autres conventions, cette dernière fut la première à définir le patrimoine subaquatique et à mettre en place des lignes de conduite pour la recherche et la conservation. De plus, la convention préconise de préserver le patrimoine subaquatique dans son contexte historique d’origine « pour préserver le patrimoine culturel subaquatique, la conservation in situ doit être considérée comme l'option prioritaire45 ». Néanmoins, le prélèvement d’objets peut toutefois être envisagé dans un but scientifique ou si le site est en réel danger. Étant donné que l’objectif est la sauvegarde des sites, la convention de 2001 ouvre la voie de possibilité de tourisme culturel, en effet « ce patrimoine si précieux pour la mémoire de l’humanité, est aussi un vecteur important de dialogue interculturels46 ».
Annexe, régle.1, Convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2001, disponible en ligne http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/underwater-cultural-heritage/2001convention/official-text/, (consulté le 06/03/2020). 46 Françoise RIVIERE, sous-directrice générale pour la culture UNESCO. 45
38
3- La gestion du site et la préservation des vestiges : Lorsqu’un objet est tiré des fonds marins après une longue période d’immersion il peut être détérioré facilement. Par conséquent, il est indispensable d’élaborer un plan de gestion adéquat avant d’entamer les fouilles. Ce dernier est lié à la préservation d’un site. D’ailleurs « Le programme de gestion du site prévoit la protection et la gestion in situ du patrimoine culturel subaquatique en cours de chantier et à son terme.47 » car il est mieux conservé dans le milieu marin qu’a l’air.
3-1 Le plan de gestion du site : Le plan de gestion est une pièce écrite, élaborée souvent après une étude préliminaire. En effet, il contient toutes les informations nécessaires et compréhensibles à tous les intervenants. Son premier but est de garder l’authenticité du site, cette dernière est mieux gardée in situ. C’est pour cette raison que l’UNESCO exige le plan de gestion car toutes les interventions « sur le patrimoine culturel subaquatique sont strictement réglementées afin que l’information culturelle, historique et archéologique recueillie soit durement enregistrée48 ». Il contient sept points que nous allons décortiquer point par point ci-dessous.
3-1-1 La définition du site : Tout d’abord, le plan de gestion dépend de la description du site et de sa signification. En effet le site est géré en raison de cette signification. Cette dernière est principalement constituée des études préalables et des travaux préliminaires, mais aussi elle peut être créée, ça veut dire que plus le site est médiatisé ou attire l’attention plus on lui attribue de signification.
Annexe, règle 24, convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2001, disponible en ligne http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/underwater-cultural-heritage/2001convention/official-text/, consulté le (07/04/2020). 47
Annexe, règle 6, convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2001, disponible en ligne http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/underwater-cultural-heritage/2001convention/official-text/, consulté le (18/05/2020). 48
39
Ensuite, il faut que le site soit délimité, en d’autres termes préciser l’emplacement où les actions auront lieu sur le site. De plus, il faut préciser si le site est localisé dans un parc maritime, une réserve naturelle ou une autre zone réserve. En troisième lieu, il faut s’assurer de la propriété du site et expliquer aux organismes responsables leurs devoirs et responsabilités. En quatrième lieu, un inventaire doit être mis en place contenant l’emplacement de tous les éléments, des informations au sujet des artéfacts collectés sur le site ainsi que l’indication de la situation de la documentation rassemblée lors du projet. En effet certains sites ne peuvent qu’être préservés in situ en tant que musée. Ceci peut ouvrir des nouveaux horizons au sujet de l’éducation, le tourisme et l’économie. En revanche, il faut préciser qui a le droit d’y accéder, la durée et dans quelle période. Pour conclure, nous précisons que la définition du site contient cinq points fondamentaux : -
La description et signification du site ;
-
la délimitation ;
-
la structure de propriété et organismes responsables ;
-
l’inventaire ;
-
l’accès49.
Ces points sont indispensables pour la définition du site.
3-1-2 Structure de gestion : Premièrement, le plan de gestion doit contenir le nom de toutes les entités intervenant ainsi que leur statut légal. Nous trouvons aussi mentionnés dans ce point les organismes qui peuvent intervenir. D’ailleurs, le statut légal de ces intervenants est lié à leurs compétences et à leurs responsabilités dont le plan de gestion ne peut pas se permettre de le changer. De plus il peut accorder des responsabilités spécifiques afin d’atteindre son objectif. Comme le travail de fouille nécessite l’intervention de plusieurs organismes et personnes, le plan de gestion prévoit des modalités de coordination et spécifie la régularité des réunions de coordination. Il met en place aussi un mécanisme qui a pour but d’informer et impliquer les intervenants à une échelle nationale et internationale.
49
Eusobia DEZEN, Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine culturel subaquatique, Paris, Éd. Thijs J. MAARLEVELD, Urike GUERIN, Barbara EGGER, 2013, p.213-214. 40
Pour conclure ce deuxième point du plan de gestion organise le travail de tous les intervenants sur le site, il contient trois points importants -
Statut légal des organismes ;
-
compétences et responsabilités ;
-
mécanismes de coordination entre les organismes50.
3-1-3 Principe de planification d’action : L’ultime objectif du plan de gestion du site et de protéger le patrimoine subaquatique. Cependant plusieurs autres mesures entrent en jeu. Toutes ces mesures seront mentionnées pour que le plan de gestion aider à les atteindre. Néanmoins, il ne faut pas oublier que l’objectif principal et le site lui-même, et que le plan de gestion doit veiller à le préserver, contrôler ses accès et mettre en place une vision pour l’avenir. Ensuite, le plan de gestion doit contenir un plan des actions ; ceci contient toutes les actions achevées ou les actions qui seront planifiées et énumérées tout en citant l’objectif de chaque action. Ce dernier doit avoir deux versions ; un plan à court terme de deux à cinq ans et un autre pour les actions et pour les objectifs à long terme au-delà de cinq ans. De plus, tous les intervenants doivent participer à son élaboration, car une mise à jour continue est exigée afin de réagir aux changements. Un catalogue de mesures et un calendrier ayant les dates de toutes les interventions doivent accompagner le plan d’actions. Enfin, nous pouvons conclure que les principes et planifications d’action exige ces deux points que nous citons ci-dessous : -
Objectifs, but et stratégies ;
-
plan d’ensemble des actions51.
Figure 35 Diagramme de Gant.
50
Eusobia DEZEN, Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine culturel subaquatique, Paris, Éd. Thijs J. MAARLEVELD, Urike GUERIN, Barbara EGGER, 2013, p.214-216. 51 Eusobia DEZEN, Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine culturel subaquatique, Paris, Éd. Thijs J. MAARLEVELD, Urike GUERIN, Barbara EGGER, 2013, p.216-217. 41
3-1-4 Disposition pour la science et la recherche : En réalité, la recherche peut parfois hasarder l’intégrité du site préservé par le plan de gestion. Cependant, elle est indispensable pour assurer un savoir-faire garantissant la bonne gestion et la protection du site. Toutefois, il est important d’avoir des clauses strictes pour à la fois faciliter le travail de recherche et aussi le structurer.
Figure 36 Schéma illustrant la relation entre le site, la recherche et la gestion.
3-1-5 Mécanisme de préservation : La préservation est, peut-être, l’objectif le plus sensible à traiter dans le plan de gestion vu l’importance de la protection du patrimoine subaquatique. Par conséquent, nous trouvons qu’un rapport doit être fourni régulièrement pour indiquer l’état du site après chaque intervention et pour détecter les changements ainsi que l’évaluation des menaces potentielles et comment, avec une bonne gestion, les saisir comme des opportunités. Il indique aussi l’importance de penser à des mesures préventives de sécurités contre les caractéristiques du milieu marin. De plus le plan de gestion doit contenir un calendrier de surveillance établi en termes de cycle. Pour conclure cet objectif contient quatre points que nous les citons : -
Le rapport d’état ;
-
les menaces actuelles et possibles ;
-
la protection préventive ;
-
la surveillance52.
52
Eusobia DEZEN, Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine culturel subaquatique, Paris, Éd. Thijs J. MAARLEVELD, Urike GUERIN, Barbara EGGER, 2013, p. 217-221. 42
3-1-6 Sensibilisation : Les sites subaquatiques, de nature mystérieuse, peuvent stimuler l’imagination du public. Par conséquent ils s’y intéressent davantage. C’est pour cela qu’il est conseillé de diffuser l’information et de s’ouvrir au public à l’échelle nationale et internationale afin d’assurer la sensibilisation. La figure 38 montre la page d’accueil d’un projet « Zea Harbour » ou nous pouvons trouver toutes les actualités
concernant
les
découvertes
Figure 37 La page d'accueil d'un projet de recherche archéologique.
et
l’avancement des fouilles.
3-1-7 Ressources : Comme son nom l’indiques, le plan de gestion doit contenir les ressources nécessaires pour le projet, qu’ils soient personnels ou budgétaires, ainsi que les profits. D’ailleurs, le plan de gestion vise à créer un équilibre entre les dépenses et les profits.
3-1-8 Utilisation durable et vision pour l’avenir : A la fin du plan de gestion, nous trouvons une vision pour l’avenir du site, qui peut être utilisée comme le premier pas vers la concrétisation d’un projet durable.
Figure 38 La vision durable d'un site.
43
Ce plan de gestion est indispensable avant le dĂŠmerrage de tous traveaux de fouilles ou intervention sur un patrimoine subaquatique. Il a pour but de proteger ce dernier contres les menaces.
8Utilisation durables et vision pour l'avenir
1Definition du site 2Structure de gestion
Plan de gestion
7Ressources
3Principe de planification
4Disposition pour la science et la recherche
6Sensibilisation 5Mecanisme de preservation
Figure 39 SchĂŠma illustration les huit point du plan de gestion du site.
44
3-2 Avant les travaux : Avant de commencer les fouilles, les archéologues
subaquatiques
prévoient
plusieurs plongées pour prendre des échantillons.
Ceci
permettra
aux
archéologues de comprendre la nature et les types des artéfacts découverts. Ça les apportera aussi des informations sur le milieu marin en question et ses paramètres (types de substrat, paramètres de l’eau de mer, courant hydrodynamiques, marées, Figure 40 Le prélèvement d'échantillons d'une épave.
etc.) Deuxièmement, il est conseillé d’établir dès l’avance la documentation nécessaire concernant le matériel adéquat, les conditions de transport et les lieux de stockage ; « une fouille subaquatique ne doit pas démarrer avant qu’un lieu de stockage et un budget de préservation n’avaient été déterminés et assurés53 ». La figure montre un archéologue en train de prendre un échantillon d’une épave afin d’établir son dossier d’étude préliminaire avant le commencent des fouilles.
3-3 Pendant les travaux : 3-3-1 La gestion du site : La gestion du site pendant les travaux se résume en quatre actions. En effet « le programme comprend l’information du public, la mise en œuvre de moyens raisonnables pour la stabilisation du site, la surveillance, et la protection contre les intrusions 54».
53
Eusobia DEZEN, Manuel pratique pour les interventions sur le patrimoine culturel subaquatique, Paris, Éd. Thijs J. MAARLEVELD, Urike GUERIN, Barbara EGGER, 2013, p.187. 54 Annexe, règle 25, convention de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel subaquatique, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2001, disponible en ligne http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/underwater-cultural-heritage/2001convention/official-text/, consulté le (07/04/2020). 45
3-3-1-1 La stabilisation du site : Durant l’étape de la recherche, le site devient plus fragile et plus vulnérable à la destruction, c’est pour cela qu’il faut
penser
à
le
stabiliser.
La
stabilisation peut se faire par des sacs de sable ou par une couverture sur les zones qui ne sont pas en cours de fouilles. Toutefois il est possible de juste recouvrir la partie d’excavation la nuit ou entre les périodes de travail pour éliminer les sédiments en cours
Figure 41 La technique des sacs de sables utilisé à l’épave du Bahia Galenses II, Argentine.
de fouilles causé par les courants. La figure 42 montre la technique des sacs de sables utilisée pour stabiliser l’épave du Bahia Galenses II-Argentine. Néanmoins, ceci reste une solution d’urgence qui ne dure pas longtemps.
3-3-1-2 La surveillance : Pour lutter contre l’érosion et les signes de modification sur un site durant la période de recherche, il faut le surveiller et l’observer périodiquement afin de détecter les changements à court et à long terme. Ces mesures sont prises pour les sites instables après une investigation quant à leurs compositions, biologie, fond de mer et leurs caractéristiques de courant d’eau. Cette photo montre une vue sous-marine du Ruines du phare de Pharos, Alexandrie, Égypte. Les vestiges sont pris en photos et inspecté chaque année dans le cadre de surveillance du site. Ceci aide à collecter des informations afin de les analyser ainsi que
de
changement.
détecter
n’importe
quel Figure 42 Ruine du Phare de Pharos, Alexandrie, Égypte.
46
3-3-1-3 La protection contre les intrusions : La présence quotidienne sur un site attire l’attention. Ceci veut dire que c’est impossible d’entamer des recherches sur le même site pour une durée assez longue. Par conséquent, le site devient vulnérable aux intrusions qui peuvent être intentionnelles ou non intentionnelles. Dans ce cas, il est indispensable d’informer le public au sujet des fouilles afin de créer une sensibilisation au site et à la valeur des recherches. Ceci aidera à encourager les habitants à assurer une surveillance pour protéger leur quartier et leurs trésors. Néanmoins, les autorités locales ne peuvent guère négliger l’importance d’assurer une surveillance quotidienne surtout la nuit et les jours de vacances.
3-3-1-4 L’information du public : Informer le public sur le sujet des investigations doit être envisagé dès le début, et durant toute la période des fouilles. Il doit savoir la signification des recherches potentielles, les caractéristiques des travaux, la vulnérabilité du site et la destination des vestiges récupérés. En effet, le public peut être d’un grand aide quant à l’avancement des recherches. En outre, leur soutien et considérations de l’importance de ces recherches peuvent réduire le risque de pillage ou de vol, car un public non informé et un public indiffèrent.
Figure 43 Le site du Le site de l’Aikoku Maru, lagon de Chuuk, Etats fédérés de Micronésie.
Les figures 44 et 45 montrent une signalisation sur le site qui contient les restes d’une épave d’armé marine américaine écoulée dans les larges l’Aikoku Maru. Au début des fouilles, les chercheurs ont exposé quelques restes humains à côté de cette plaque pour informer le public. Une fois la période de fouille est achevée ces restes humains exposés avaient été transférés dans un musée.
Figure 44 Les restes humains exposés sur le site.
47
3-3-2 La préservation des vestiges : 3-3-2-1 La préservation préventive : La préservation préventive est une mesure d’urgence qui a pour but de rétablir l’équilibre physique et chimique des vestiges in-situ. Cette étape est cruciale une fois le site est débrasé du sable ou du limon. La préservation doit être faite avec les mêmes normes professionnelles que celles de la restauration, en revanche elle doit être minimes et irréversibles.
3-3-2-2 Préserver in-situ ou récupérer les objets ? : Il est conseillé de laisser les artéfacts sur place car « Pour préserver le patrimoine culturel subaquatique, la conservation in situ doit être considérée comme l’option prioritaire afin de conserver l’intégrité du site. Néanmoins, des précautions doivent être prises pour diminuer le risque de dégradation. Concernant le traitement in-situ, il existe plusieurs approches qui sont classées selon le matériau à traiter. Nous citons trois approches de préservation in-situ les plus utilisées. La première est une méthode de ré-enfouissement qui consiste à faire excaver les vestiges afin de les étudier ou les déplacer ; après les ré-enfouir dans un même milieu que leur milieu d’origine. La deuxième approche consiste à clôturer les travaux par un parc archéologique subaquatique, quant à la troisième approche, elle est utilisée seulement s’il s’agit du patrimoine métallique, elle consiste à l’excaver ou le préserver à long terme dans une cage, cette méthode est intitulée protection cathodique Cependant, la récupération des objets reste aussi une solution qui nécessite une bonne étude et gestion, car elle exige une rupture rapide de l’équilibre entre l’objet et son environnement sans pour autant l’endommager. De plus, durant cette opération il est crucial d’avoir un support adapté à chaque artefact que l’on veut récupérer. Toutefois, il importe de savoir que durant toute l’opération de préservation ou de récupération la sécurité des plongeurs est plus importante que celle des objets.
48
Cet exemple montre la construction de la cage de protection de l’épave Mazarrón II, au Musée national d'archéologie subaquatique ARQUA en Espagne.
Figure 45 Utilisation de la protection cathodique.
3-3-2-3 La manipulation des objets récupérés : La manipulation des vestiges subaquatique nécessite une étude et une bonne planification afin de maintenir l’objet dans un bon état. Durant le levage, il est important de prévoir des arrêts de décompression pour que l’objet ne se brise pas. De plus, il est conseillé d’avoir les containers de transport ou les lieux de stockage prêt sur site dès l’avance, car les artefacts doivent être maintenus dans un état humide durant toute la période du stockage et de transport. En effet, une simple couche d’eau suffit pour maintenir l’humidité durant le transport. En outre, ils doivent être bien enveloppés pour éviter les chocs durant le transport. Chaque objet nécessite une intervention spécifique quant à son levage, selon sa taille, son poids, son emplacement, son importance et sa fragilité.
Figure 46 Opération de levage d'une partie d'une épave.
49
3-3-2-4 Le stockage des objets récupérés : Le stockage des objets est très sensible, car ils doivent être stockés dans un milieu identique à celui où ils étaient découverts. Sinon un milieu humide est admissible aussi. Ceci aidera à réduire la dégradation des objets après leur extraction. En effet, les espaces de stockage doivent être prêts à l’avance tout en considérant que cela peut durer des années. De plus, les vestiges doivent être stockés séparément en fonction de leur matériau avec une enveloppe spécifique pour chacun afin d’éviter les chocs. Nous citons l’exemple du stockage d’une épave stockée temporairement dans une tente humidifiée.
Figure 47 Vestiges d’un navire byzantin en stockage.
3-4 Après les travaux : L’achèvement des travaux ne veut guère dire l’achèvement de la gestion du site ; bien au contraire la sécurité du site après la fin des fouilles est un souci majeur. En effet pour qu’un site projet soit correctement achevé il doit remplir certaines conditions :
Aucune tranche de fouilles ne doit rester ouverte
aucun débris ne doit être abandonné sur place
le site et tous les restes laissé in situ doivent rester stable ;
les autorités doivent vérifier la stabilité du site et
sa signification avant de
commencer n’importe quel projet. 50
Toutefois des mesures techniques doivent être mises en place pour assurer la sécurité, de plus le site peut bénéficier d’une vaste exposition aux media, en conséquence le plan de gestion autrefois partie du projet se transforme en un programme durable. En outre, dans les laboratoires, tous les vestiges collectés doivent être examinés pour établir le diagnostic. Ensuite marqués, identifiés et enregistrés afin d’assurer la documentation nécessaire. A cet effet, le passage d’information sera assuré, de plus ça permettra aux chercheurs de choisir le type de traitement convenable pour chaque objet. Une fois le rapport de diagnostic est fait, les objets doivent être nettoyés pour enlever la concrétion calcaire dus à leurs enfouissements dans un milieu marin afin de les rendre plus lisibles et compréhensibles et faciliter la phase de la restauration.
Figure 48 Schéma montrant les différentes étapes d'après intervention.
6- Conclusion : Le travail des archéologues sous-marins est strictement règlementé afin de garder l’authenticité du site ; c’est pour cela qu’on trouve tout un Protocol à respecter au début, au milieu et à la fin des fouilles. La manipulation des sites subaquatiques est très différentes des sites terrestres, vu la différence du milieu. C’est pour cette raison que même si la récupération des objets est parfois nécessaire, il faut lui leur préparer un milieu humide identique à son leur milieu d’origine pour qu’ils ne perdent pas ses leurs caractéristiques.
51
L'intervention archéologique
L'exploitation commerciales
La pression de développement
Le changement climatique
Les menaces potentiels Les desastres naturels
Le tourisme
Le développement regional
Le développement démographique
Figure 49 Les menaces.
52
53
1- Contexte historique et définition : Existe en Amérique du nord depuis longtemps, utilisé auparavant pour les parcs naturels sous le nom de la conservation de la nature avec Enos MILLS et John MUIR. En effet MUIR était un amateur de la nature, considéré comme l’un des naturalistes modernes, de même pour Enos MILLS, un amateur de paysage naturel ; il voyageait et écrivait à propos de ses aventures. Quelques décennies plus tard, ses oeuvres ont inspiré Freeman TILDEN qui s’influençait de leurs aventures dans les réserves naturelles de l’Amérique pour sortir son ouvrage Interpreting our history en 1957. D’ailleurs c’est dans ce livre qu’il expliqua les fondements de l’interprétation, et qu’il fut appelé grâce à ce dernier le père de l’interprétation. Néanmoins, nous trouvons que TILDEN n’a parlé que de l’interprétation et non pas des centres d’interprétation dans son livre, d’ailleurs selon lui cette dernière est non seulement une technique de médiation mais aussi une activité éducative qui a pour but de « révéler des significations et des relations grâce à l'utilisation d'objets originaux, par l'expérience personnelle, et par les médias illustratifs, plutôt que de simplement communiquer des informations factuelles ».55 A ce propos nous pouvons constater que la médiation a un rôle crucial dans les centres d’interprétation, elle peut être présente sous deux formes ; en contact direct avec les guides sur place, ou par des moyens permanents comme les outils numériques que le visiteur peut utiliser selon son envie. D’ailleurs, le point de départ de chaque centre d’interprétation est son public, son but ultime est de s’adresser à lui et de lui faire vivre plusieurs émotions. En effet ce dernier incite le public à vivre une expérience unique et à se positionner dans sa découverte tout en utilisant ses cinq sens. Pour conclure, nous pouvons dire que même si les centres d’interprétations et les musées se ressemblent, chacun a un usage précis dans son contexte.
55
Freeman TILDEN, interpreting our heritage, éd. l’Université de North Carolina press, 1957 54
2- Les centres d’interprétations entre musée et parc : Même si la création du premier parc naturel au Canada remonte à l’année 1885, il a fallu attendre l’année 2000 pour que cette notion se développe en Europe et en France. Néanmoins la confusion entre centre, musée et parc existe jusqu’à nos jours. Certes Freeman TILDEN s’est inspiré des parcs et réserves naturels de l’Amérique pour mettre les bases de l’interprétation mais nous remarquons aussi une grande ressemblance aux musées. A ce propos, en France aussi ils se sont inspirés des réserves naturelles et des exemples nordaméricains pour développer la notion d’interprétation. En effet le point fort d’un centre d’interprétation provient de son interdisciplinarité, nous pouvons trouver plusieurs méthodes d’exposition dans un même espace. En outre, ce dernier se caractérise par la volonté de non seulement s’adresser à son public, mais aussi de l’enthousiasmer et de stimuler en lui l’envie de chercher par lui-même ou plutôt « l’exploration par soi-même » 56 .Autrement dit c’est un modèle pédagogique AngloSaxonne intitulé « hands on Learning » qui réfère au processus d’apprentissage par expérience.
Figure 51 Musée d'Orsay-France.
Figure 50 Centre d'interprétation du patrimoine archéologiqueFrance.
Ces photos nous montrent la différence entre l’expérience de visiter un musée et un centre d’interprétation. D’ailleurs la première photo nous montre des visiteurs parcourir le parcours muséal pour regarder ce qui est exposé, en revanche dans la deuxième photo nous pouvons voir une interaction entre l’exposition et le visiteur. En effet, dans un centre d’interprétation la narration est une priorité, son but est de maintenir une bonne communication avec le public tout au long de la visite.
56
Serge CHAUMIER, Danier JACOBI, exposer des idées. Du musée au centre d’interprétation, paris, éd. Chantal VIEUILLE, 2009. 55
D’ailleurs contrairement au musée ou nous trouvons que la collection est au centre, les centres d’interprétations mettent le public au centre. Autant dire que la mission de ce dernier est de préserver, exposer et éduquer à la fois ce qui revient à dire « procurer du plaisir au visiteur, l’aider à apprendre, l’aider à apprendre à apprendre, l’aider à apprendre à agir et réagir »57, tandis ce que le musée ne s’intéresse qu’à préserver et exposer.
3- Principes et objectifs : Nous recourons souvent vers les centres d’interprétations lorsqu’il s’agit des vestiges archéologiques que nous refusons ou que nous ne pouvons pas rassembler dans un musée. C’est-à-dire que le patrimoine exposé et mis en valeur ne peut pas être contenu entre quatre murs ; comme le patrimoine naturel (les paysages) ou dans le cas du patrimoine immatériel comme les sites archéologiques. Il n’expose pas un patrimoine juste pour le montrer à son public bien au contraire ; il interprète le patrimoine. C’est-à-dire il montre le travail de l’archéologie, le travail réalisé lors des fouilles pour que nous puissions bénéficier de ce patrimoine aujourd’hui et découvrir ses différentes facettes. Principalement, les centres d’interprétations sont apparus pour satisfaire à des besoins spécifiques qui sont faire découvrir, faire comprendre pour ensuite pouvoir interpréter. Ces trois principes sont fondamentaux dans la programmation de chaque centre d’interprétations. Les visiteurs des centres d’interprétations vivent une expérience
sensorielle
riche,
contrairement aux musées où c’est rare de pouvoir utiliser les cinq sens à la fois. D’ailleurs, dans ces derniers il est possible de toucher à tous ce qui est exposé, y gouter parfois, et même y percevoir les odeurs. Figure 52 Les principes des CIAP.
57
Stephanie Levecq, Fernand Collin, André Gob ; « Vivre la préhistoire » au préhisotsite de Ramioul, près de Liège, in Bulletin des chercheurs de ka Wallonie, XLIV, p.19-26, 2005. 56
Cette photo montre un atelier gastronomique dans le centre d’interprétation Maram l’escala qui est un centre d’interprétation de poisson au Portugal, il propose des plats cuisinés par un chef à base de poissons pour y découvrir le gout et sentir l’odeur ; on y trouve aussi un espace où les pécheurs peuvent exposer leurs marchandises et vendre aux visiteurs tout en leur enseignant les types de poissons tout en leur parlant de leurs métiers. Ceci pousse les visiteurs à la découverte qui est un principe fondamental des CIAP.
Figure 53 L'expérience culinaire et olfactive au CIAP Maram.
En outre, ils proposent aussi des laboratoires, ou nous pouvons y mener des expériences pour mieux comprendre un phénomène particulier, comme dans le centre d’interprétation de l’eau au Canada ou tout est organisé autour des expériences sur le thème de l’eau.
Figure 54 Centre d'interprétation de l'eau.
D’ailleurs c’est à travers les expériences que les visiteurs auront la possibilité d’interpréter les découvertes et mieux comprendre. Et c’est à travers ces trois principes que le centre d’interprétation pourra atteindre ces objectifs qui sont :
57
donner une image globale de la commune
valoriser la politique urbaine et architecturale
faire le lien entre patrimoine et
projets
de
villes
touristiques
sensibiliser
au
patrimoine
pour faire l’apprentissage de
Figure 55 Les objectifs des CIAP, source : personnel
la citoyenneté
4- Interprétation et durabilité :
Figure 56 Les rôles d'un CIAP.
Le centre d’interprétation veille à mettre en valeur le patrimoine afin de privilégier le développement durable. A ce propos il fait découvrir le patrimoine de la région concernée tout en exposant les différentes étapes de sa constitution. Ainsi nous pouvons dire que c’est un lieu de référence pour le patrimoine. Il joue un rôle de sensibilisation, de plus il attire l’intention de la population aux enjeux de l’évolution architecturale et urbaine de la ville et de l’engager dans la réalisation de projets.
58
A ce propos nous pouvons dire que les centres d’interprétations ne s’intéressent pas qu’aux touristes, bien au contraire ils donnent une grande priorité aux habitants de la ville. Il est considéré comme un espace de rencontre, un espace dédié aux conférences et décideurs de la région mais aussi un espace artistique où nous trouvons des expositions permanentes ou temporaires. Nous pouvons en conclure que ces centres sont dédiés à toute la population ; touristes, enseignants, étudiants, décideurs, habitants. C’est un espace ouvert pour toutes les tranches d’âges.
5- Conclusion :
Pour conclure, nous pouvons dire que les centres d’interprétations jouent un rôle très important dans la région ; c’est un catalyseur social, un espace de rencontre et de loisir pour les habitants de tous les âges. De plus ils représentent un noyau de liaison entre les habitants et les décideurs pour le bien de la région et la communauté qui le classifie comme un lieu privilégié pour la ville. En outre il encourage l’exploration par soi-même avec ses méthodes interactives qui le différencie des musées.
59
X
60
61
1- Lecture historique du territoire du CapBon : Les traces de l’humanité ont marqué le Cap Bon depuis l’ère des temps. Plusieurs civilisations se sont succédées et ont laissé leurs traces au bord de la méditerrané ; des phéniciens jusqu’aux romains, andalous, etc. Plusieurs sites existent aujourd’hui qui témoignent de la gloire de cette région. Nous citons Kerkouane, le site archéologique de puput, les forts de Kelibia et Hammamet. Durant la période punique en 310 avant J.C le CapBona subi une attaque qui a engendré la destruction de Kerkouane. Ensuite en 148 avant J.C, il fut conquis par les romains qui ont fondé à leur tour leurs colonies telles que Carpis, Neapolis, Kurubis etc. Après, durant la période médiévale et plus exactement en 674 après J.C l’armée musulmane conquiert le Cap Bon, d’où la création des sites fortifiés tels que ksar Korbous, Kelibia etc. Enfin durant l’époque moderne le 21 juin 1956 le Cap Bon fut créé. Le Cap Bon était une destination stratégique de toutes les civilisations grâce à son ouverture sur les deux bassins du méditerrané « on comprend mieux qu’elle ait pu attirer les peuples venus de la mer, et ceux qui partent de ses cotes pour poursuivre leurs conquêtes. Il est très engagé dans l’espace maritime, principalement par la péninsule du Cap Bon 58». C’est pourquoi il abrite plusieurs sites archéologiques et vestiges.
1-1 Époque punique :
Kerkouane :
Une cité punique, inscrite sur la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1986. D’ailleurs c’est la seule qui a gardé ses caractéristiques et ses traces puniques sans subir de modifications durant la période romaine.
Figure 57 Vue aérienne du site punique Kerkouane.
58
Figure 58 Vestiges d'une villa punique.
Christine DARMAGNAC, « La Tunisie, cartes aux trésors archéologiques », Les cahiers de l’orient, n°97, p.67-81, 2010. 62
Néapolis :
Un centre de convergence de routes terrestre et des voies maritimes, considéré comme un point de jonction entre les deux bassins de la méditerranée durant la période punique. Elle est la seule ville maghrébine à porter encore son nom grec « la ville nouvelle ». La cité et les vestiges de Neapolis seront notre cas d’étude dans ce mémoire. Elle est mentionnée par Thucydide, un des historiens les plus connus de l’antiquité grecque, en affirmant qu’elle servait d’une escale pour les soldats d’une guerre tenue entre 413 et 404 avant J.C, ceci nous indique que la ville existait belle et bien au Vème siècle avant J.C. D’ailleurs nous trouvons aussi que le périple du pseudo-scyllax, un document comptant Figure 59 Neapolis, un point de jonction.
parmi les plus célèbres de l’antiquité, confirmait que Neapolis fut un centre urbain. En effet elle exploitait sa situation stratégique « comme un point de jonction entre les deux bassins de la méditerranée favorisant le contact entre l’orient et l’occident, entre l’Afrique et l’Europe. »
1-2 Époque romaine :
Puput :
Une bourgade carthaginoise qui a connu son essor vers l’IIème siècle, durant lequel elle a pris une extension assez importante. Elle a été conquise et ravagée en 1303 par des pirates catalans.
Figure 60 Maison romaine.
Figure 61 Installation hydraulique.
63
Néapolis :
Elle fut d’abord détruite par les romains, sombra
dans l’oubli pendant un siècle, puis vers le milieu du premier siècle elle renaquit de ses cendres pour devenir un port militaire. Ensuite en 256 après J.C elle obtint le titre de cité romaines. Neapolis connut une nouvelle ère de paix et une grande prospérité, et Figure 62 Illustration d'une usine de salaison.
attira marchands et marchandises grâce à sa production agricoles et artisanales. En effet elle devint un grand centre de production de garum et de salaison probablement le plus grand dans le monde romain.
En outre, la cité qualifiée de colonie
julienne fut un centre de regroupement et de redistribution de marchandise pour le marché local et l’approvisionnement de Rome.
1-3 Époque byzantine : La période médiévale a connu plusieurs conquêtes, c’est pour cela qu’ils fortifient leurs villes pour les protéger contre les attaques de l’ennemie.
Figure 64 Fort de Kelibia.
Figure 63 Fort de Hammamet.
En 468 après J.C après la conquête byzantine, Neapolis devint une cité rurale, d’ailleurs
on y trouve toujours les traces des silos de blé témoignant de la culture de la terre. De plus les byzantins y construisaient des ouvrages défensifs comme les murailles, les citadelles et les forts, d’ailleurs nous y trouvons sur tout le long du littoral tunisien de Carthage en allant vers Gabes.
64
De plus, nous trouvons des tombes datant de l’époque byzantins présentes sur le site archéologique de Neapolis, ceci nous indique que les byzantin ont utilisés la cité comme cimetière.
1-4 Conquête arabe : En 674, la péninsule du Cap Bon fut conquise par les arabes. Les ruines de la cité romaine ont été exploitées en tant que pierre pour la construction de la nouvelle ville. Plusieurs éléments comme les chapiteaux et les colonnes ont été employés pour la construction de la grande mosquée de Nabeul. Figure 65 Grande mosquée de Nabeul.
Nous trouvons aussi sur le site des tombes datant de l’ère punique, ce qui explique que les romains ont bâti sur des restes puniques.
Figure 66 Tombe punique.
65
2- Lecture géographique : Le cap Bon constitue la pointe nord-est de la Tunisie. Avec une longueur de quatre-vingt kilomètres et une largeur de vingt kilomètres ; cette péninsule s’étend de la ville de Hammamet au sud et Soliman à l’ouest. Le cap bon est situé sur la mer méditerranée, ouvre le canal de Sicile et ferme le golfe de Tunis. La région du Cap Bon se trouve à mi-chemin de Tunis et de Sousse. Son emplacement stratégique au milieu a fait d’elle une attraction estivale balnéaire importante. Elle possède de ses nombreuses plages aussi classées parmi les meilleures dans le monde. Elle est reliée à Tunis par l’autoroute A1 qui commence au niveau Grombalia et arrive jusqu’à Sousse en passant par Nabeul. On y accède aux autres régions du gouvernorat de Nabeul par une route nationale.
Figure 67 Carte représentante l'emplacement du Cap Bon.
Nabeul se trouve à 55Km de la capitale Tunis, nous pouvons y accéder par l’autoroute A1 ou par la route nationale RN1 de Tunis, et de Haouria par la route R28. Deux limites naturelles définissent la ville, la mer du côté nord-est et les terres agricoles du côté nordouest. 66
Les limites de la ville de Nabeul sont structurées par deux axes, la R28 ou Av Habib Thameur qui relie Nabeul à Hammamet et la C27 qui mène vers Tunis. De plus, la route ceinture qui contourne la ville. Deux oueds traversent Nabeul, oued essghir et oued souhil et qui contourne le parc archéologique de Neapolis.
N
Figure 68 Limite de la ville.
3-Lecture climatique : Nabeul se caractérise par un climat méditerranéen chaud avec un été sec et une pluviométrie irrégulière. D’apres les chiffres du tableau ci-dessous le mois de Juillet est le mois le plus sec de l’année avec une moyenne de précipitations de 5.7 mm or qu’en Novembre les précipitations sont les plus importantes de l’année avec une moyenne de 54.4mm. Quant à la température au mois d’Aout nous constatons que c’est la plus élevée de toute l’année avec une moyenne de 28.3°C, tandis que Janvier s’avère est le mois le plus froid avec une moyenne de 12.8°C.
Tableau 1 Tableau climatique de Nabeul.
67
Nous pouvons déduire que Nabeul se caractérise par des amplitudes thermiques assez élevées, entre le mois le plus sec et le mois le plus humide la température varie de 15.6°C. De même pour la pluviométrie, l’amplitude des précipitations est de 60mm.
Figure 69 Pluviométrie de Nabeul.
La mer de Nabeul est la mer méditerranée, elle se caractérise par une température pas trop chaude ni trop froide. La température la plus élevée est atteinte en aout avec une moyenne de 27°C, en revanche la température la plus faible est en février avec une moyenne de14, 5°C.
Tableau 2 Température de l'eau.
Le Cap Bon est considéré comme la région la plus ventée en Tunisie, il enregistre 300 jours de vent par an. D’ailleurs durant l’automne le vent dominant est plus du côté Est et Sud-Est ; or qu’en hiver et au printemps il est plutôt du côté Ouest et Nord-Ouest. La vitesse des vents peut atteindre facilement les 80 à 100Km/h à cause du relief qui transforme la région en un couloir de passages des masses de vents augmentant ainsi leur vitesse.
68
Figure 70 Rose des vents. https://www.meteoblue.com/
4- Lecture démographique : Le gouvernorat de Nabeul est parmi les gouvernorats les plus peuplé de la Tunisie ; il compte 787 920 habitants selon le statistique de 2014 dont 334 700 sont actifs. D’ailleurs on y trouve 11,3% de la population âgées plus que 60 ans. A ce propos Nabeul a enregistré un taux de croissance de 1,28 % - (2004-2014).
Habitants
Actifs 42% Non actifs 58%
Actifs
Non actifs
Figure 71 Habitants actifs et non actifs.
La ville de Nabeul compte elle seule 70 437 habitants.
69
Par ailleurs Le taux de scolarisation dans la région de Nabeul est élevé avec un pourcentage de 96,2 %. En effet le gouvernorat compte plus que sept-cent équipements scolaires divisés comme le montre la figure ci-dessous :
700,0
612,0
600,0 500,0 400,0
300,0
272,0
200,0 70,0
100,0
1,0
1,0
Lycee pilote
College pilote
10,0
0,0 Ecoles primaires
Creches
College et Institutions lycee superieurs
Equipements scolaires
Figure 72 Les différents équipements scolaires.
70
71
1-Analyse urbaine du site d’intervention : 1-1 Repère et Accès : Nabeul, où histoire et modernité s’unissent ; où la terre et la mer se sont associées pour entourer la ville, est la capitale du Cap Bon. Le site archéologique Neapolis se trouve dans le nord-est du pays, à 8km de la ville de Hammamet et il ouvre directement sur la mer. En effet il est accessible par Bvd. De l’enivrement ouest (Hammamet), et par Av. Mohamed V du coté Est (Nabeul ville). Autre que la limite naturelle qui est la mer, nous trouvons une limite remarquable qui est la voie ferrée qui traverse le site
Figure 73 Carte des repères et accès.
72
1-2 Les réseaux viaires : Pour cette analyse nous allons s’intéresser aux différentes voiries existantes ainsi qu’à la circulation autour de notre site d’intervention. D’ailleurs « c’est le réseau des voiries qui permet d’appréhende la ville et d’en relier les éléments59 ».
Figure 74 Délimitation du site et réseaux viaires. Figure 75 Types de réseaux viaires.
Cette
analyse
nous
permet
de
comprendre l’accessibilité du site, de savoir
quelles
sont
les
voies
structurantes et de distributions de notre quartier. En effet le site est accessible, en premier lieu, par la rue de l’Atlas qui se prolonge de la corniche jusqu’au centre de Nabeul, puis en deuxième lieu par le boulevard de l’environnement appelé aussi la route touristique car elle se prolonge jusqu’à Hammamet.
59
Kevin LYNCH, L’image de la cité, Ed .Dunod, Paris, 1998, P.57. 73
Nous avons constaté que le boulevard de l’environnement est la voie de communication la plus importante dans notre site. Celle-ci est bordée par des maisons R+2 mais on y trouve parfois des commerces (restaurants, café) et aussi quelques immeubles polyfonctionnels. Cette artères a une largeur de 20 mètres ce qui facilite le flux véhiculaires.
Figure 78 Schématisation du Boulevard de l’environnement.
Figure 77 Coupe A-A.
Figure 76 Coupe B-B.
74
La rue de l’atlas relie le quartier de Neapolis au centre-ville de Nabeul, elle est la rue la plus fréquentée par les habitants de Nabeul. Elle est bordée d’habitations et de commerces. Cette dernière se termine par une percée visuelle qui donne sur la mer.
Figure 80 Rue de l'atlas.
Figure 79 Schématisation de rue de l'atlas.
Figure 81 Coupe de rue de l'atlas.
La percée visuelle est souvent utilisée pour marquer une séquence importante de la ville. Elle est souvent limitée des deux coté par une limite bâti ou végétale. Figure 82 Schématisation d'une percée visuelle.
75
1-3 Compacité/densité :
Figure 83 Rapport plein/vide.
Nous remarquons que la couleur bleue domine le tissu urbain avec la présence de la mer comme limite naturelle et les deux oueds. Le bâti domine le tissu, en revanche la végétation est absente.
15% Vide 15% Vegetation
40% Plein
30% Eau
Figure 84 Pourcentage d'occupation des espaces. 76
1-4 Analyse des fonctions urbaines :
Figure 85 Analyse fonctionnelle du quartier.
Nous remarquons qu’il existe plusieurs types de fonctions de bâtiments, en revanche l’habitat y domine. De plus, le quartier présente une potentialité touristique importante avec l’existence de deux hôtels à côté du site archéologique.
10% Mixte 10% Service 10% Commerce 20% Hotel 50% Residentiel
Figure 86 Pourcentage des fonctions.
77
1-5 Morphologie des bâtiments :
Figure 87 Morphologie des bâtiments.
Nous remarquons que la plupart des bâtiments ont la même hauteur de six mètres. Néanmoins on trouve un hôtel et une résidence de quinze mètres, et quelques maisons d’une hauteur de trois mètres. A ce propos, nous pouvons conclure, que la morphologie des bâtiments dans le quartier est plutôt équilibrée et homogène. 10% R+5
30% R+1
60% R+2
Figure 88 Pourcentage de la morphologie des bâtiments.
78
1-6 Lecture sĂŠquentielle :
79
2- Analyse du site archéologique de Neapolis : 2-1 Analyse de l’existant : Les ruines sont éparpillées sur le site existant, néanmoins ils sont en rupture totale avec la ville et la mer. Le traçage en jaune nous montre l’étalement de l’ancienne cité durant la période punique et romaine, avant le séisme qui a frappé la ville durant le quatrième siècle. Les fouilles ont commencé en 2013, suite à l’annonce des quelques plongeurs locaux, qui durant une plongée, ont trouvé des vestiges sous l’eau. Pour faire avancer les recherches, les archéologues ont utilisé des drones pour localiser les vestiges, et à leur surprise ils trouvent qu’ils se situent en face du parc archéologique existant « Les vestiges de la mer alignés avec ceux du rivage, cela ne peut signifier qu’une chose : Ils ont dû appartenir à la même colonie romaine60 »
Figure 89 Traçage de la cité de Neapolis.
Les recherches ont abouti à découvrir vingt hectares de la cité sous l’eau. Les fouilles ont démontré des ilots urbains selon l’ancien découpage des villes antiques. Cette découverte est considérée comme un exploit et une richesse pour le patrimoine subaquatique du cap bon, « Cette découverte nous a permis d’avoir la certitude que Neapolis était un grand centre de production de garum et de salaison, probablement le plus grand centre dans le monde romain61 ».
60
Ancien mystère, Le mystère des villes romains englouties, Émission TV du Channel 5, 2013. Tunisie : découverte de vestiges romains engloutis par un tsunami, [En ligne], Disponible sur : https://www.geo.fr/environnement/tunisiedecouverte-de-vestiges-romains-engloutis-par-un-tsunami-178370 (Consulté le 16-08-2020). 61
80
A l’intérieur du parc archéologique, nous trouvons le reste des usines de salaison, la maison de nymphe qui est une école à usage philosophique et une maison de fonction.
Figure 90 Plan du parc archéologique.
2-2 Usine de salaison : La cité romaine de Neapolis doit sa gloire et sa fortune à la production du garum et de la salaison, qui est une sauce artisanale a base de poisson, et que sa fabrication demande une certaine expérience et connaissance. D’ailleurs Neapolis exportait cette sauce partout dans le monde « les notables de Neapolis devaient vraiment leur fortune au garum 62».
Figure 91 Illustration d'une unité de salaison.
62
Tunisie : découverte de vestiges romains engloutis par un tsunami, [En ligne], Disponible sur : https://www.geo.fr/environnement/tunisie-decouverte-de-vestiges-romains-engloutis-par-un-tsunami-178370 (Consulté le 16-08-2020). 81
L’usine se composait d’une vingtaine de bassins et de citernes qui s’articulaient autour d’une cour centrale de 80m2 entourée sur trois côtés d’une galerie. Un chemin dallé la reliait à la plage par où arrivaient les chargements de poissons qui étaitent ensuite préparés sur une table de travail.
Figure 92 Organisation spatiale de l'unité B.
Figure 93 Les différents bassins sur site.
82
Suite aux fouilles menées par Michelle BONIFAY en 1995 jusqu’au 1999, ils ont pu dégager un plan de l’unité de salaison.
Figure 94 Plan de l'unité de salaison.
Les bassins ont un volume variant de 4 à 28m2.
Figure 95 Coupe du bassin III.
83
De plus, les archéologues ont trouvé des restes de poissons dans les cuves qui sont maintenant exposés dans le musée de Nabeul.
Figure 96 Les restes de poissons dans les cuves.
Figure 97 Les restes exposés dans le musée.
Nous trouvons aussi des habitations à côté de l’usine datant de l’ère punique, ce qui veut dire que les romains ont édifié cette construction sur un site punique.
Figure 98 Habitation punique.
A une date non déterminée de l’époque
punique,
les
maisons étaient construites sur les dunes.
Figure 99 Habitation punique.
84
2-3 Maison de nymphes : La maison de nymphes est une maison privée de 1500m2 de superficie, pouvant avoir été aussi une école à usage philosophique. Elle est dotée d’un péristyle et d’un viridaruim. La maison contient une vingtaine de pièces avec un jardin au milieu contenant un bassin et une quinzaine de ses pièces étaient pavées de mosaïque.
Figure 102 Vue générale de la maison.
Figure 101 L'intérieur de la maison.
Figure 100 Mosaïque à l'intérieur de la maison.
Plusieurs mosaïques sont maintenant exposées dans le musée de Nabeul.
85
« La mosaïque montre deux coqs et une jarre remplie d’or. La jarre symbolise la réussite de la vie ».63
Figure 103 Mosaïque exposée au musée de Nabeul.
« Ce
pavement
Chrysès
illustre suppliant
Agamemnon de lui rendre sa fille captive64».
Figure 104 Mosaïque exposée au musée de Nabeul.
« On y reconnaît l’épisode mythique du jaillissement de la source Hippocrène ou fontaine de cheval sous le sabot de Pégase, associé au bain des nymphes65 » Figure 105 Mosaïque exposée au musée de Nabeul.
63
Zaher KAMMOUN, Les mosaïques de la maison de nymphes à Nabeul, [En ligne], Disponible https://zaherkammoun.com/2016/12/17/les-mosaiques-de-la-maison-des-nymphes-de-nabeul/ (Consulté le 18-08-2020). 64 Ibid. 65 Ibid.
sur
:
86
87
2-4 Ruines sous-marins : Le parc archéologique de Neapolis contient tout ce qui reste de la cité antique. De plus il est en relation directe avec la partie engloutie de cette dernière. Il représenté plusieurs potentialités telles que la liaison entre patrimoine terrestre et subaquatique. La photo cidessus montre le traçage fait par les archéologues, de la limite de la cité antique auparavant. Ceci est fait suite à la découverte des vestiges sous-marins pour prouver qu’ils appartiennent aux restes de la cité existant dans le site archéologique.
Figure 106 Traçage de la cité de Neapolis.
Figure 107 Vestiges immergés. Figure 108 Vestiges immergés.
88
89
90
1- Présentation du projet : Musée de l’acropole d’Athènes
Lieu : Grèce - Athènes Maitre d’ouvrage : Conseil Suprême des Antiquités Maitre d’œuvre : Architecte mandataire : Bernard TSCHUMI Architecte associé : ARSY Structure : ADK et ARUP Éclairage : ARUP, Londres Mécanique et électrique : MMB Study Group SA et ARUP Acoustique : Theodore Timagenis Entrepreneur général : Aktor Constructeur : Goppion, Glasbau Hahn Surface : 21 000 m² Inauguration : 2009 Opération : Musée d’archéologie
91
2- Contexte géographique : Le nouveau musée de l’acropole se situe au pied de la colline abritant l’acropole et le Parthénon. Il est situé dans le quartier historique de Makryianni, et est
accessible
depuis la rue piétonne Dionysios qui relie les sites archéologiques les plus importants
Figure 109 Vue aérienne du musée.
d’Athènes.
Figure 110 Carte d'Athènes.
Figure 111 Plan de situation du musée. 92
3- L’idée du projet : « Trois concepts transforment les contraintes et les circonstances inhabituelles du musée en opportunités architecturales, offrant un contexte artistique simple et précis dans la clarté mathématique et conceptuelle de la Grèce Ancienne66 ». Avant
son
commencement,
l’architecte a fait face à plusieurs contraintes dans sa conception. D’abord, la première contrainte, comme la montre la figure, est son emplacement sur l’intersection des deux
rues
perpendiculaires,
antiques chose
qui
a
Figure 112 L'emplacement du musée par rapport à son bâtiment voisin.
déterminé le traçage des façades nord et ouest du bâtiment et « ce qui explique son absence de parallélisme avec le bâtiment Weiler67 »
La deuxième contrainte est la découverte d’un quartier d’une ville antique qui appartenait à l’époque néolithique durant les travaux de la station de métro qui allait relier le musée au reste de la ville. Cette découverte avait des conséquences sur
l’implantation
du
musée ;
l’architecte a dû réduire l’emprise au sol du musée. De plus, il a surélevé plus que la moitié du musée sur des grands pilotis, afin de libérer l’accès aux fouilles. Ceci a été étudié
parallèlement avec des archéologues de manière à préserver les vestiges. Figure 113 Schéma illustrant la conception du musée.
Bernard TSCHUMI, Musée de l’acropole d’Athènes 2001-2009, [en ligne], Disponible sur http://www.tschumi.com/projects/2/#, consulté le (08/08/2020). 67 Bernard HOLTZMANN, « Le nouveau musée de l’acropole d’Athènes », Revue archéologique, n°50, p31, 2010. 66
93
Pour conclure, l’idée de l’architecte était de concevoir un musée surélevé sur pilotis afin de préserver la découverte archéologique, mais aussi de créer une ouverture dans tous les niveaux du bâtiment afin de pouvoir visualiser ces fouilles. La deuxième idée était de garder la relation avec les édifices antiques à l’extérieur par une façade entière en verre au dernier niveau de manière à créer une vue panoramique sur toute la colline et le nouveau quartier.
Figure 114 Schéma de conception de l'architecte.
94
4- Lecture fonctionnelle : L’entrée du musée se fait par un plateau sur pilots où on peut visualiser les fouilles. Le rezde-chaussée abrite l’accueil, le café, le guichet, l’auditorium, la boutique de souvenirs, la salle de documentation, un espace dédié à l’exposition temporaires et au milieu la galerie klityon qui abrite des objets autour du thème de la femme et du mariage. Au bout de la galerie nous trouvons les escaliers. Ensuite, le premier étage contient une collection de statues et d’œuvres des périodes mycénienne. Une fois sur place on peut visualiser un film de dix minutes exposant l’histoire du Parthénon ; sa création, ses diverses utilisations et sa reconstruction. L’exposition est faite sur quatre galeries différentes, chacune a son thème.
Figure 115 Plan du premier niveau.
95
Le premier étage étant en double hauteur il contient une mezzanine abritant un restaurant, des boutiques de souvenirs et une Terrasse.
Figure 116 Coupe transversale du musée.
Finalement, le deuxième étage appelé Parthénon hall, est organisée en rectangle. D’ailleurs, il abrite ses frises et frontons et offre une vue de 360° sur le nouveau quartier d’Athènes et le Parthénon.
« Au pied de la colline sacrée, l’édifice
dépolie
sa
façade
arriéré, composé de béton et de verre gonflé par le souffle de l’histoire, d’où le regard du visiteur embrasse avec émotion le Parthénon. Le musée n’est que l’écrin des joyaux de la colline sacré de l’antique de la déesse68 ».
Figure 117 Plan du troisième niveau.
68
Bayram ZGOLLI, Secourir Carthage, Tentative de revalorisation du musée et du site archéologique de Carthage, École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme (ENAU), 2016. 96
La circulation à l’intérieur fait partie du bâtiment, elle est assurée par une rompe qui commence à l’entrée jusqu’au dernier étage. Un circuit en forme d’une boucle créant une promenade architecturale ce que l’architecte appelle les visiteurs en mouvement. La circulation à l’intérieur du musée est étudiée de manière a commencer par l’époque la plus ancienne et évoluant dans le temps et l’espace « Le mouvement dans et à travers le temps, toujours une dimension cruciale de l’architecture, est un aspect important pour ce musée en particulier69 ».
Figure 118 Schéma illustrant la circulation.
Figure 119 Schématisation de la circulation intérieure.
« Le circuit de visite dans le musée forme une boucle tridimensionnelle claire, offrant une promenade architecturale avec une expérience spatiale riche qui s’étend des fouilles archéologiques jusqu’aux Marbres du Parthénon et la période romaine. La narration spatiale combine le mouvement linéaire avec le récit de l’art et de l’histoire. La séquence des mouvements à travers les œuvres du musée est conçue pour avoir la plus grande clarté70 ».
Bernard TSCHUMI, Musée de l’acropole d’Athènes 2001-2009, [en ligne], Disponible sur http://www.tschumi.com/projects/2/#, consulté le (08/08/2020). 70 Ibid. 69
97
5- Ambiance et qualités spatiale : L’accès au musée se fait par un plateau d’observation qui donne
sur
les
fouilles
découvertes en dessous du bâtiment.
Les
ruines
présentent un ancien quartier découvert
avant
le
commencement des travaux du musée, chose qui a nécessité
un
changement Figure 120 L'accès au musée.
total de la conception.
Les fouilles sont accessibles aussi au niveau du sous-sol pour les visiteurs ainsi que pour les archéologues qui sont en train de terminer leurs recherches sur le site
Figure 121 Le sous-sol.
Au niveau des étages nous trouvons
parfois
des
ouvertures dans le sol, recouverts en verre, c’est ce .
qui permet de visualiser la partie des fouilles en soussol même à l’intérieur. Figure 122 Les ouvertures en verre aux sols.
98
La nuit, il y a toute une mise en scène des lumières pour mettre
en
valeur
l’observatoire et les vestiges.
Figure 123 Vue nocturne de l'observatoire.
Figure 124 Galerie Archaïque.
Comme mentionné auparavant, le premier étage a été spécialement conçu pour pouvoir abriter les statues d’une hauteur importante.
Figure 125 Galerie des statues.
99
Le deuxième étage du musée offre une vue panoramique de 360° sur la colline d’Athènes.
Figure 127 Panthéon hall.
Figure 126 La vue sur la colline depuis le musée..
100
101
1- Présentation du projet : Musée d’archéologie sous-marine
Lieu : Égypte-Alexandrie Maitre d’ouvrage : Conseil Suprême des Antiquités Maitre d’œuvre : Architecte mandataire : Jacques Rougerie BET fluides : Ethis BET structure: Terrel Économiste : Vanguard Scénographe : Delys Surface : 22.000m2 Inauguration : Opération : Musée d’archéologie sous-marine
102
2- Contexte géographique : L’emplacement
prévu
pour
le
musée
d’archéologie sous-marine se trouve en Égypte, plus exactement dans la baie d’Alexandrie, où la cité antique a été découverte sous la mer. Sa situation sera dans la partie est de la baie et sa partie supérieure s’étalera sur toute la corniche.
Figure 128 Localisation de l'Égypte.
Figure 129 Baies d'Alexandre.
3- L’idée du projet : Le projet a été lancé par le gouvernement l’UNESCO
égyptien en
et C’est
2007.
l’architecte français, connu pour ses projets
marins,
Jacques
ROUGERIE qui a emporté le concours. Un voyage à travers le temps, c’est ce que l’architecte voulait
interpréter
par
sa
conception. Figure 130 Plan masse du musée.
103
Son idée est de faire transporter les visiteurs au milieu de la baie sous la mer afin d’admirer le reste de la ville attaquée par un tsunami. Cette entité sous-marine est surmontée par quatre flotteurs en forme de voile que selon l’architecte « symbolisent les quatre points cardinaux. Elles rappellent qu'à l'époque de l'Égypte ancienne, Alexandrie rayonnait aux quatre coins du monde71 » En outre, par créer une promenade sous-marine, Jacques ROUGERIE poussait les visiteurs à observer les archéologues travailler afin de sensibiliser le public à ce sujet.
4- Lecture fonctionnelle : Le musée se divise en deux entités ; une agora et une promenade sous-marine. L’agora se compose de deux niveaux, le niveau supérieur qui est le niveau zéro comprend un atrium aven un bassin protégé par un vélum. Au milieu de ce dernier se trouve ce que l’architecte appelle le jardin de statue, abritant plusieurs statues découvertes par l’archéologue Frank GODIO dans le site même et un sous-sol abritant les salles d’expositions.
Figure 131 Plan masse schématique de l'agora.
Figure 132 Coupe schématique de l'agora.
Jacques ROUGERIE, Musée sous-marin d’Alexandrie, [en ligne], Disponible sur http://www.rougerie.com/projects/visual/3, consulté le (09/08/2020). 71
104
A partir du deuxième niveau les visiteurs entrent un tunnel que Jacques RUGERIE décrit comme une « porte temporelle72 » qui les emmènera dans ce qu’il appelle « un voyage vers la baie73 » vers la salle principale d’exposition ou on peut contempler les vestiges dans leur milieu sous-marins ainsi que les archéologique faisant leur travail.
Figure 133 Plan masse schématique de la promenade.
La structure du projet n’a posé aucun problème pour l’architecte et son équipe, d’ailleurs il affirma que « La pression sous-marine n'est pas énorme, puisque nous ne sommes qu'à six mètres de profondeur. Ce sont des technologies déjà existantes74 ». Afin de réaliser la salle d’exposition sous-marine, l’architecte et son équipe ont prévue d’utiliser une méthode existante et utilisée dans ce genre de construction qui est le coulage d’une structure en béton construite à sec. La transparence de la salle d’exposition principale sous-marine est assurée par de grandes baies vitrées de polycarbonate qui est un matériau utilisé pour les aquariums.
Figure 134 Coupe transversale du musée.
Jacques ROUGERIE, Musée sous-marin d’Alexandrie, [en ligne], Disponible sur http://www.rougerie.com/projects/visual/3, consulté le (09/08/2020). 73 Ibid. 74 Emmanuelle PICAUD, Un musée sous-marin pour Alexandrie, [En ligne], Disponible sur : https://www.lemoniteur.fr/article/un-museesous-marin-pour-alexandrie.1137669 (Consulté le 09-08-2020). 72
105
4- Ambiances et qualités spatiales :
La promenade du musée est dédiée
aux
vestiges
sous-
marins. Elle commence par un cheminement orné de statues.
Figure 135 Le tunnel sous-marin.
Le tunnel aboutit à un espace scénographique
circulaire
totalement transparent avec un patio au milieu ; exposant les le palais du Cléopâtre, port de galères royales et l’ancienne cité de canopée. Figure 136 Le patio sous-marin.
Figure 137 Image de synthèse de l’espace scénographique.
106
107
1- Présentation du projet : Centre d’interprétation de Dougga
Lieu : Tunisie-Dougga Maitre d’ouvrage : INP Maitre d’œuvre : Architecte mandataire : Mohamed SAADI Surface : 2000 m² Inauguration : Opération : Centre d’interprétation d’archéologie
108
2- Contexte géographique : L’emplacement prévu pour le centre sera au nord du site archéologique de Dougga donnant un accès direct à la ville antique depuis le centre.
Figure 138 Plan de situation.
Figure 139 Carte de la Tunisie.
3- L’idée du projet : Le choix du site a été fait par l’architecte afin de répondre à trois principes :
S’implanter dans l’emprise des terrains acquis par l’INP,
assurer l’intégration du bâtiment dans le site de manière à utiliser la pente et les remblais dans la construction,
intégrer la visite de la ville antique dans le circuit du centre.
Figure 140 Image de synthèse du projet.
109
4- Lecture fonctionnelle : Le centre abrite deux entités, la première, ouverte au public, se compose d’un accueil et d’un espace d’exposition qui relie directement les visiteurs au site archéologique. La deuxième entité est réservée aux archéologues et aux chercheurs et personnel du centre, elle se compose d’une administration et des espaces de réserves.
Figure 141 Organisation spatiale.
Figure 142 Plan du premier étage.
110
Le circuit commence de haut en bas tout en traversant les différentes entités et tout en respectant un ordre thématique. D’ailleurs, la circulation est faite par des rompes de manière d’être en symbiose avec la fonction principale qui est l’exposition, en effet la circulation dans le bâtiment est à la fois un moyen de transition et aussi un espace d’exposition.
Figure 143 Plan de rez-de-chaussée.
Figure 144 Programme du centre d'interprétation.
111
5- Ambiances et qualités spatiales : L’architecte a choisi des formes
géométriques
simples et épurées qui s’intègrent
parfaitement
dans le site. Nous avons l’impression bâtiment continuité »
que
le
est
une
du
relief
Figure 145 Vue générale de la situation.
naturel. Ces
volumes
terrasses
offrent
suspendues
des qui
donnent sur l’étendue du site. En effet, ce choix a été adopté afin d’assurer une harmonie entre le paysage et le bâtiment, offrant
aux
visiteurs
une
expérience exceptionnelle. Figure 146 Vue de l'intérieur.
Tous les espaces du centre offrent une vue panoramique Figure 148 Vue de l'intérieur.
sur le site à travers des baies vitrées, qui laissant à la fois entrer la lumière naturelle à l’intérieure.
Figure 147 Vue de l'intérieur. 112
113
1- Présentation du projet : Musée du São Jorge château
Lieu : Portugal Maitre d’œuvre : Carrilho da Graça Arquitectos Surface : 3500 m² Inauguration : 2010 Opération : Muséification du site archéologique de la Praça Nova du château São Jorge
114
2-Contexte géographique : Le site archéologique abritant le château de Sao Jorge se trouve à Lisbonne-Portugal sur une colline.
Figure 151 Carte du Portugal. Figure 150 Vue aérienne du château.
Figure 149 Plan de situation du château.
2- L’idée du projet : Le projet a été lance en 2008 par la Municipalité de Lisbonne afin d’inviter les gens à visiter le château. C’est l’architecte Carrilho da Graça qui a pris en main ce projet. Son idée était de couvrir les ruines existantes dans le site du château afin de les protéger. Cette couverture est très légère et ne repose que sur six poteaux encrés dans le sol. Son interventions s’articule autour de trois concepts ; la protection, la révélation et la lisibilité.
115
3- Lecture fonctionnelle : En 1996 l’État a commencé les travaux de fouilles, de nombreux vestiges furent découverts marquant une succession d’habitation depuis l’âge du fer en passant par l’occupation musulmane médiévale et un palais du XVe siècle. La
première
l’architecte
intervention
est
l’ajout
de
d’une
membrane en acier corten pour contenir la surface supérieure. Le choix de ce matériau n’est pas fait au hasard, l’architecte voulait choisir
un
matériau
vivant
évoluant et changeant au fil du temps. Figure 152 La membrane en acier de corten.
La deuxième intervention est faite sur les deux habitations de l'occupation musulmane. L'architecte a ajouté des murs en béton blanc en béton et polycarbonate de bois. Les murs flottent et se distinguent des murs en ruine. L'ensemble du projet est encerclé par des murs en corten. Cette différence de traitement d'espace et faite par l'architecte pour marquer la stratification historique du site.
Figure 153 Les habitations islamiques.
116
Ici l’architecte nous montre le plan existant des ruines sur le terrain.
Figure 154 Plan de l'existant.
Dans ce plan, l’architecte marque l’emplacement de son intervention par deux
couleurs
différencier
les
différentes deux
pour types
d’interventions.
Figure 155 Zooning de l'intervention.
Dans ce troisième plan, l’architecte dessine chaque intervention effectué.
Figure 156 Plan de l'intervention.
117
Cette coupe nous montre la façon dont les murs ont été ajoutés au-dessus des murs en ruines.
Figure 157 Coupe d'un détail.
4- Ambiances et qualités spatiale : L’acier corten était le choix de l’architecte pour souligner le fait que ce site a eu plusieurs colonies
humaines
et
qu’il
évolue avec le temps. Figure 158 L’entrée du musée.
La partie supérieure de l’acier est recouverte en miroir pour donner une profondeur à l’espace.
Figure 159 Ambiance extérieure.
118
Figure 161 Ambiance nocturne.
L’architecte a laissé un espace entre les nouveaux murs et les murs en ruines. Ceci en présence de la lumière le soir a créé une nouvelle
ambiance
nocturne
dans l’ensemble du projet.
Figure 160 Ambiance nocturne.
119
L’extension est faite d’une façon minimaliste pour mettre en valeur les vestiges existants. centrale existants.
Figure 163 Ambiance intérieure.
Figure 162 Ambiance intérieur.
A l’intérieur nous avons l’impression que les murs s’envolent, ils laissent pénétrer la lumière du jour à l’intérieur.
120
Synthèse : Musée de l’acropole
Musée d’archéologie sous-marine d’Alexandrie
Projet de référence
-
Adapter le bâtiment au site archéologique
-
Faire descendre les visiteurs dans le milieu naturel des vestiges et non pas le contraire
-
Le musée met en valeur les ruines existant sur site
-
Bâtir le projet sur le site de l’ancienne cité
-
La circulation ‘’ visiteur en mouvement
L’idée de l’architecte est de garder les vestiges dans leur milieu marin pour ne pas les ruiner et
Lors de la construction, l’équipe a fait la découverte d’une cité antique sur le site. L’architecte a dû changer sa conception pour s’adapter à la contrainte. Le but ultime
Concepts retenus
de créer une visite sous-marine pour le public. De plus il s’est implanté sur la baie d’Alexandrie ou l’ancienne cité existait auparavant.
était de créer un espace qui protège les ruines tout en le mettant en valeur et assurer la continuité du travail des chercheurs sur place.
121
Centre d’interprétation d’archéologie de Dougga
Musée du São Jorge château
Projet de référence
-
L’implantation du projet dans un site archéologique
-
La mise en valeur des vestiges par l’ajout d’un volume flottant au-dessus
-
Créer un parcourt reliant le projet et les vestiges
-
Un parcours muséal
L’architecte a choisis de s’implanter sur le site archéologique de Dougga, une L’architecte a utilisé pour chaque époque un traitement diffèrent pour les distinguer. première en Tunisie. Son idée était de créer une liaison entre le parcours à l’intérieur du centre et le parcours du site archéologique.
Concepts retenus
Il a aussi utilisé des matériaux vivants évoluant avec le temps.
122
123
1- Stratégies d’interventions et genèse du projet : Lors de notre analyse du site d'intervention et de nos visites consécutifs, nous avons détecté quelques problèmes. Ainsi les réflexions observées lors de l'analyse des projets de références nous aideront à élaborer une démarche cohérente.
Figure 164 La vision de Neapolis.
Notre vision est de rendre le parc archéologique de Neapolis un lieu où les enfants puissent apprendre et découvrir plus sur le patrimoine de notre pays et note histoire. Un lieu qui offre aux artistes des espaces d’expositions permanents. Un espace ou les chercheurs ou archéologues peuvent étudier sur place. Un espace ou les grands peuvent passer des bons moments entre amis dans un cadre agréable.
124
1-1 Première intervention : L’entrée : Nous avons constaté que le site est quasiment vide tout au long de l'année Ceci peut être expliqué par son entrée qui n'est pas visible. Malgré son emplacement sur une rue principale, l'entrée du projet n'est pas assez imposante en matière de volumétrie. Telle qu'elle est maintenant, elle se compose d'un bureau de guichet et une porte de garage. Ainsi, notre première intervention sera la rénovation de l'entrée pour qu'elle soit attirante et capte les regards des passagers.
Figure 165 Vision de l'intervention sur l'entrée.
125
1-2 Deuxième intervention : La maison de nymphes : La maison de nymphes était auparavant une école à usage philosophique, elle est connue pour sa collection de mosaïque qui recouvre son sol. C’est pour cette raison que nous allons ajouter une extension en hauteur sur la moitié de la surface de cette dernière pour la transformer en un atelier d’apprentissage de mosaïque. L’espace désormais abritera un accueil, des sanitaires, deux ateliers de mosaïques et un espace de dépôts.
Figure 166 Relevé des mosaïques.
126
Figure 167 Vision de l'extension.
Pour cette intervention nous allons ajouter des murs préfabriqués au-dessus des murs en ruine attachés par une structure métallique qui assurera la protection des murs en ruine et la fois portera l’extension.
Figure 168 Schématisation de l'extension.
127
1-3 Troisième intervention : Centre d’interprétation : Dans l’optique de transformer le parc archéologique de Neapolis d’un lieu vide et délaissé en un espace vivable pour toutes les tranches d’âge, nous avons opté pour l’ajout d’un centre d’interprétation au milieu du parc.
Figure 169 Vision de l'intervention.
L’ajout de la nouvelle entité se fera au niveau de l’intersection des deux axes sur le site afin de relier les ruines existantes. De plus nous avons créé des ouvertures en suivant le traçage des axes afin d’assurer la continuité et la liaison entre les ruines terrestres et les ruines subaquatiques.
128
1-4 Quatrième intervention : Observatoire et promenade sous-marine : Le parc archéologique est entouré par une limite physique tout autour du site. Cette limite présente la rupture entre les ruines terrestres et les ruines subaquatiques. Sur ce problème nous avons pensé à rétablir la liaison perdue et assurer la continuité par l’ajout d’un espace de promenade sous-marine accessible à partir de notre centre d’interprétation et accessible aussi à partir de la plage.
D’abord, l’observatoire qui sera au-dessus de niveau de la mer sera un espace de détente, où nous pouvons s’assoir et contempler les ruines visibles en bas grâce à une mise en scène lumineuse tout autour.
Figure 170 Vision de l'observatoire.
Deuxièmement, la promenade sous-marine est accessible à partir de l’observatoire par un ascenseur, les visiteurs se trouveront directement dabs une sorte de tube vitré qui fera le tour de quelques vestiges dans les fonds marins.
Figure 171 Vision de l'aquarium sous-marin.
129
2- Intentions et programmation : 2-1 Programme qualitatif :
Notre réflexion a pour but d’offrir aux différents visiteurs une nouvelle expérience à vivre, une nouvelle perception de l’espace archéologique. Le centre d’interprétation contient plusieurs activités intéressantes pour tous types de visiteurs
Figure 172 Organigramme fonctionnel.
130
3- Esquisse et genèse du projet : 3-1 Genèse du projet :
131
3-2 Esquisse du projet et première intentions :
132
133
134
3-2 Les pièces graphiques:
Figure 173 Plan masse.
135
Figure 174 L'entrée.
Figure 175 Façade de l'entrée.
136
Figure 177 Atelier de mosaïque.
Figure 176 Façade de l'atelier de mosaïque.
137
Figure 178 Promenade sous-marine.
138
Bibliographie :
Œuvrages :
Françoise CHAOY : L’allégorie du patrimoine. Dominique AUDRERIE : La notion et la protection du patrimoine. Selim BACCAR et François BRUN : La Tunisie sous-marine. Abdoulaye CAMERA, Vincent NÉGRI : La protection du patrimoine archéologique fondements sociaux et enjeux juridiques. Freeman TILDEN: Interpreting our history. Serge CHAUMIER et Daniel JACOBI : Du musée au centre d’interprétation. Kadour HADADI : Neapolis. Emanuel BOTTE : Salaison et sauce de poisson et Italie du sud et en Sicile durant l’antiquité Myriam STRENBERG : Données sur les produits fabriqués dans une officine de Néapolis
Chartes et Manuels :
Charte d’Athènes pour la Restauration des Monuments Historiques ; 1936. Charte Internationale sur la Conservation et la Restauration des Monuments et des Sites ; Venise 1964. Convention des Nations Unis sur le Droit de la mer ; Montego Bay 1982. Charte Internationale pour la Gestion du Patrimoine Archéologique, Lausanne 1990. Charte Internationale sur la Protection et la Gestion du Patrimoine Culturel Subaquatique ; Sofia 1996. Code de Protection du Patrimoine Archéologique Historique et des Arts Traditionnels ; 2016. Manuel pratique de l’UNESCO pour les interventions sur le patrimoine culturel subaquatique
Revus :
Christine DARMAGNAC, La Tunisie, carte aux trésors archéologiques, Les cahiers de l’orient.
Mémoires :
Wissal CHACHIA, Neapolis, la cité scénique. ENAU. 139
Bayram ZGOLLI, Secourir Carthage, Tentative de revalorisation du musée et du site archéologique de Carthage. ENAU.
Webographie :
http://www.unesco.org https://www.icomos.org https://www.marhba.com/culture/poterie-de-sejnane-unesco-patrimoine-culturelimmateriel-de-l-humanite https://www.larousse.fr0 http://www.charta-von-venedig.de/charte-de-venise_modèle-écran_secteurs.html http://zaherkammoun.com/2017/01/05/lensemble-industriel-de-production-de-garum-deneapolis/ https://fr.climate-data.org/afrique/tunisie/nabeul/nabeulhttp://www.rougerie.com http://www.tschumi.com/office/ https://www.1clic1planet.com https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr https://issuu.com/home/publisher
140
TABLE DE FIGURES FIGURE 1 SCHEMA MONTRANT LES TYPES DU PATRIMOINE; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL............................ 12 FIGURE 2 POTERIE DE SEJNANE, TUNISIE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE.............................................................. 13 FIGURE 3 MEDINA DE TUNIS ; SOURCE : HTTPS://WHC.UNESCO.ORG.. .............................................................. 15 FIGURE 4 LE SITE DE CARTHAGE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ......................................................................... 16 FIGURE 5 L’EGLISE DE PELERINAGE DE WIES ; SOURCE : HTTPS://WHC.UNESCO.ORG.. ..................................... 16 FIGURE 6 LE PROCESSUS DE PATRIMONIALISATION; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ...................................... 17 FIGURE 7 LA CATHEDRALE DE NOTRE DAME DE PARIS AVANT ET APRES L'INTERVENTION DE VIOLLET-LEDUC ; SOURCE : GOOGLE IMAGE .......................................................................................................... 18 FIGURE 8 LE MODELE DE STRATEGIE ADOPTE LORS DE LA CHARTE DE VENISE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .... 21 FIGURE 9 SCHEMA DE LA CHARTE DE VENISE SELON LA THEORIE DE BRANDI ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ..... 21 FIGURE 10 MAUSOLEE DE SIDI FINKHAL AVANT LA RESTAURATION ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN.. .. 23 FIGURE 11 MAUSOLEE DE SIDI FINKHAL APRES LA RESTAURATION ;SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN. ..... 23 FIGURE 12 CROWN PLAZZA QUAKER APRES LA RECONVERSION ; SOURCE : GOOGLE IMAGE........................... 24 FIGURE 13 CROWN PLAZZA QUAKER AVANT LA RECONVERSION ; SOURCE : GOOGLE IMAGE.. ....................... 24 FIGURE 14 L’OPERA DE LYON AVANT LA REHABILITATION ; SOURCE : GOOGLE IMAGE.. ................................ 24 FIGURE 15 L’OPERA DE LYON APRES LA REHABILITATION ; SOURCE : GOOGLE IMAGE.. ................................. 24 FIGURE 16 LE PRINCIPE DE LA RESTITUTION ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ................................................. 25 FIGURE 17 EXEMPLE DE RESTITUTION EN 3D DES SOUKS D’ALEP ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ........................ 26 FIGURE 18 LES RUINES DE LA VILLE DE SBEÏTLA A L’ETAT ACTUEL ET LEURS RESTITUTIONS EN 3 DIMENSIONS ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .................................................................................................................... 26 FIGURE 19 L'INTERIEUR D'UNE MAISON AVANT ET APRES LA RENOVATION ; SOURCE : GOOGLE IMAGE........... 27 FIGURE 20 LE PALAIS BEYLICAL KOBET ENNHAS ; SOURCE : GOOGLE IMAGE................................................. 27 FIGURE 21 LES SIX STRATEGIES
DE TRANSFORMATION D’EDIFICES SELON
CEDRIC PRICE ; SOURCE : GOOGLE
IMAGE. ..................................................................................................................................................
28
FIGURE 22 SCHEMA D'EXTENSION JUXTAPOSEE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ........................................... 29 FIGURE 23 MAISON DE CULTURE DE MORNEG DE ARKE ARCHITECTS ; SOURCE : HTTPS://WWW.ARCHIPILL.TN29 FIGURE 24 SCHEMA D'EXTENSION EN HAUTEUR ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ........................................... 29 FIGURE 25 MARGARETENSTRA
DE JOSEF
WEICHENBERGER
ARCHITECTS
+ PARTNER ; SOURCE : GOOGLE
IMAGE. ..................................................................................................................................................
30
FIGURE 26 SCHEMA D'EXTENSION A L'INTERIEUR ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ........................................ 30
141 of 151
FIGURE 27 MUSEE CHAMPOLLION DE ALAIN MOATTI ; SOURCE : GOOGLE IMAGE....................................... 30 FIGURE 28 SCHEMA D'EXTENSION SUR L'ENVELOPPE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ................................... 31 FIGURE 29 MUSEE DE CULTURE CONTEMPORAINE-BARCELONE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE ........................... 31 FIGURE 30 SCAPHANDRE PIEDS
LOURDS ; SOURCE
: GOOGLE IMAGE. ........................................................... 34
FIGURE 31 SCAPHANDRE AUTONOME ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .................................................................. 34 FIGURE 32 SCAPHANDRE PERFECTIONNE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ............................................................. 34 FIGURE 33 SCHEMA MONTRANT LES DIFFERENTS TYPES DU PATRIMOINE SUBAQUATIQUE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ..........................................................................................................................................
FIGURE 34 LES DIFFERENTES
ZONES MARITIMES SELON LA CONVENTION
UNCLOS 1982; SOURCE : MANUEL
PRATIQUE POUR LES INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE. ........................
FIGURE 35 DIAGRAMME
DE
GANT ; SOURCE : MANUEL
36
PRATIQUE POUR LES INTERVENTIONS SUR LE
PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE. ..............................................................................................
FIGURE 36 SCHEMA
35
ILLUSTRANT LA RELATION ENTRE LE SITE, LA RECHERCHE ET LA GESTION
41
; SOURCE :
SCHEMA PERSONNEL. ............................................................................................................................ 42 FIGURE 37 LA PAGE D'ACCUEIL D'UN PROJET DE RECHERCHE ARCHEOLOGIQUE ; SOURCE : MANUEL PRATIQUE POUR LES INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE. .........................................
43
FIGURE 38 LA VISION DURABLE D'UN SITE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. .................................................. 43 FIGURE 39 SCHEMA
; SOURCE : SCHEMA
ILLUSTRATION LES HUIT POINT DU PLAN DE GESTION DU SITE
PERSONNEL. ..........................................................................................................................................
FIGURE 40 LE
PRELEVEMENT D'ECHANTILLONS D'UNE EPAVE
; SOURCE : MANUEL
PRATIQUE POUR LES
INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE.. .......................................................
FIGURE 41 LA
TECHNIQUE DES SACS DE SABLES UTILISE A L’EPAVE DU
SOURCE : MANUEL
PRATIQUE
POUR
LES
INTERVENTIONS
DU
PHARE
DE
SUR
LE
PATRIMOINE
CULTUREL
PHAROS, ALEXANDRIE, ÉGYPTE ; SOURCE : MANUEL
SITE DE L’AIKOKU
MARU,
LAGON DE
CHUUK, ETATS
FEDERES DE
46
PRATIQUE POUR LES
INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE.. .......................................................
FIGURE 43 LE
45
BAHIA GALENSES II, ARGENTINE ;
SUBAQUATIQUE.. ...................................................................................................................................
FIGURE 42 RUINE
44
46
MICRONESIE ; SOURCE :
MANUEL PRATIQUE POUR LES INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE.. ........ 47 FIGURE 44 LES RESTES HUMAINS EXPOSES SUR LE SITE ; SOURCE : MANUEL PRATIQUE POUR LES INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE.. .................................................................................
FIGURE 45 UTILISATION
DE LA PROTECTION CATHODIQUE
; SOURCE : MANUEL
PRATIQUE POUR LES
INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE.. .......................................................
FIGURE 46 OPERATION
DE LEVAGE D'UNE PARTIE D'UNE EPAVE
47
; SOURCE : MANUEL
49
PRATIQUE POUR LES
INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE.. .......................................................
49
142 of 151
FIGURE 47 VESTIGES
D’UN NAVIRE BYZANTIN EN STOCKAGE
; SOURCE : MANUEL
PRATIQUE POUR LES
INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL SUBAQUATIQUE.. .......................................................
FIGURE 48 SCHEMA
MONTRANT LES DIFFERENTES ETAPES D'APRES INTERVENTION
50
; SOURCE : SCHEMA
PERSONNEL. ..........................................................................................................................................
51
FIGURE 49 LES MENACES ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ............................................................................ 52 FIGURE 50 CENTRE D'INTERPRETATION DU PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE-FRANCE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .............................................................................................................................................................. 55 FIGURE 51 MUSEE D'ORSAY-FRANCE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .................................................................. 55 FIGURE 52 LES PRINCIPES DES CIAP ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL............................................................ 56 FIGURE 53 L'EXPERIENCE CULINAIRE ET OLFACTIVE AU CIAP MARAM ; SOURCE : GOOGLE IMAGE............... 57 FIGURE 54 CENTRE D'INTERPRETATION DE L'EAU ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ............................................... 57 FIGURE 55 LES OBJECTIFS DES CIAP ; SOURCE : PERSONNEL ........................................................................... 58 FIGURE 56 LES ROLES D'UN CIAP ; SOURCE : PERSONNEL. ............................................................................... 58 FIGURE 57 VUE AERIENNE DU SITE PUNIQUE KERKOUANE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .................................. 62 FIGURE 58 VESTIGES D'UNE VILLA PUNIQUE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ....................................................... 62 FIGURE 59 NEAPOLIS, UN POINT DE JONCTION ; SOURCE : PERSONNEL. ........................................................... 63 FIGURE 60 MAISON ROMAINE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .............................................................................. 63 FIGURE 61 INSTALLATION HYDRAULIQUE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ............................................................ 63 FIGURE 62 ILLUSTRATION D'UNE USINE DE SALAISON ; SOURCE : SITE ARCHEOLOGIQUE DE NEAPOLIS.. ........ 64 FIGURE 63 FORT DE HAMMAMET ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ........................................................................ 64 FIGURE 64 FORT DE KELIBIA ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .............................................................................. 64 FIGURE 65 GRANDE MOSQUEE DE NABEUL ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ......................................................... 65 FIGURE 66 TOMBE PUNIQUE ; SOURCE : PRISE PERSONNELLE. ......................................................................... 65 FIGURE 67 CARTE REPRESENTANTE L'EMPLACEMENT DU CAP BON ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL.. ............ 66 FIGURE 68 LIMITE DE LA VILLE ; SOURCE : GOOGLE MAP ET SCHEMATISATION PERSONNELLE. ...................... 67 FIGURE 69 PLUVIOMETRIE DE NABEUL ; SOURCE : INSTITUT DE METEROLOGIE DE TUNIS.. ............................ 68 FIGURE 70 ROSE DES VENTS. ; SOURCE :HTTPS://WWW.METEOBLUE.COM/ ..................................................... 69 FIGURE 71 HABITANTS ACTIFS ET NON ACTIFS ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL.............................................. 69 FIGURE 72 LES DIFFERENTS EQUIPEMENTS SCOLAIRES ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ............................... 70 FIGURE 73 CARTE DES REPERES ET ACCES ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ................................................... 72 FIGURE 74 DELIMITATION DU SITE ET RESEAUX VIAIRES ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ............................ 73
143 of 151
FIGURE 75 TYPES DE RESEAUX VIAIRES ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ...................................................... 73 FIGURE 76 COUPE B-B ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ................................................................................ 74 FIGURE 77 COUPE A-A ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ............................................................................... 74 FIGURE 78 SCHEMATISATION DU BOULEVARD DE L’ENVIRONNEMENT ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ....... 74 FIGURE 79 SCHEMATISATION DE RUE DE L'ATLAS ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ....................................... 75 FIGURE 80 RUE DE L'ATLAS ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL.......................................................................... 75 FIGURE 81 COUPE DE RUE DE L'ATLAS ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ........................................................ 75 FIGURE 82 SCHEMATISATION D'UNE PERCEE VISUELLE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ............................... 75 FIGURE 83 RAPPORT PLEIN/VIDE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ................................................................. 76 FIGURE 84 POURCENTAGE D'OCCUPATION DES ESPACES ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ............................. 76 FIGURE 85 ANALYSE FONCTIONNELLE DU QUARTIER ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. .................................. 77 FIGURE 86 POURCENTAGE DES FONCTIONS ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ................................................. 77 FIGURE 87 MORPHOLOGIE DES BATIMENTS ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL.................................................. 78 FIGURE 88 POURCENTAGE DE LA MORPHOLOGIE DES BATIMENTS ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ............... 78 FIGURE 89 TRAÇAGE DE LA CITE DE NEAPOLIS ; SOURCE : GOOGLE IMAGE.. .................................................. 80 FIGURE 90 PLAN DU PARC ARCHEOLOGIQUE ; SOURCE : SITE ARCHEOLOGIQUE DE NEAPOLIS.. ...................... 81 FIGURE 91 ILLUSTRATION D'UNE UNITE DE SALAISON ; SOURCE : SITE ARCHEOLOGIQUE DE NEAPOLIS.......... 81 FIGURE 92 ORGANISATION SPATIALE DE L'UNITE B ; SOURCE : PRISE PERSONELLE.. ....................................... 82 FIGURE 93 LES DIFFERENTS BASSINS SUR SITE ; SOURCE : PRISE PERSONELLE.. ............................................... 82 FIGURE 94 PLAN DE L'UNITE DE SALAISON ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ........................................................... 83 FIGURE 95 COUPE DU BASSIN III ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .......................................................................... 83 FIGURE 96 LES RESTES DE POISSONS DANS LES CUVES ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ......................................... 84 FIGURE 97 LES RESTES EXPOSES DANS LE MUSEE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ................................................ 84 FIGURE 98 HABITATION PUNIQUE ; SOURCE : PRISE PERSONNELLE. ................................................................. 84 FIGURE 99 HABITATION PUNIQUE ; SOURCE : PRISE PERSONNELLE. ................................................................. 84 FIGURE 100 MOSAÏQUE A L'INTERIEUR DE LA MAISON ; SOURCE : PRISE PERSONNELLE................................... 85 FIGURE 101 L'INTERIEUR DE LA MAISON ; SOURCE : PRISE PERSONNELLE. ...................................................... 85 FIGURE 102 VUE GENERALE DE LA MAISON ; SOURCE : PRISE PERSONNELLE. .................................................. 85 FIGURE 103 MOSAÏQUE EXPOSEE AU MUSEE DE NABEUL ; SOURCE : GOOGLE IMAGE...................................... 86 FIGURE 104 MOSAÏQUE EXPOSEE AU MUSEE DE NABEUL ; SOURCE : GOOGLE IMAGE...................................... 86
144 of 151
FIGURE 105 MOSAÏQUE EXPOSEE AU MUSEE DE NABEUL ; SOURCE : GOOGLE IMAGE...................................... 86 FIGURE 106 VUE AERIENNE DU MUSEE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ............................................................... 92 FIGURE 107 CARTE D'ATHENES ; SOURCE : HTTPS://WWW.1CLIC1PLANET.COM.. ............................................ 92 FIGURE 108 PLAN DE SITUATION DU MUSEE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE......................................................... 92 FIGURE 109 L'EMPLACEMENT DU MUSEE PAR RAPPORT A SON BATIMENT VOISIN ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. 93 FIGURE 110 SCHEMA ILLUSTRANT LA CONCEPTION DU MUSEE ; SOURCE : HTTP://WWW.TSCHUMI.COM. ......... 93 FIGURE 111 SCHEMA DE CONCEPTION DE L'ARCHITECTE ; SOURCE : HTTP://WWW.TSCHUMI.COM. .................. 94 FIGURE 112 PLAN DU PREMIER NIVEAU ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ............................................................. 95 FIGURE 113 COUPE TRANSVERSALE DU MUSEE ; SOURCE : HTTP://WWW.TSCHUMI.COM. ................................. 96 FIGURE 114 PLAN DU TROISIEME NIVEAU ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ......................................................... 96 FIGURE 115 SCHEMA ILLUSTRANT LA CIRCULATION ; SOURCE : HTTP://WWW.TSCHUMI.COM. ......................... 97 FIGURE 116 SCHEMATISATION DE LA CIRCULATION INTERIEURE ; SOURCE : HTTP://WWW.TSCHUMI.COM. ..... 97 FIGURE 117 L'ACCES AU MUSEE ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ....................................................................... 98 FIGURE 118 LE SOUS-SOL ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ................................................................................. 98 FIGURE 119 LES OUVERTURES EN VERRE AUX SOLS ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ......................................... 98 FIGURE 120 VUE NOCTURNE DE L'OBSERVATOIRE ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ........................................... 99 FIGURE 121 GALERIE ARCHAÏQUE ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ................................................................... 99 FIGURE 122 GALERIE DES STATUES ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. .................................................................. 99 FIGURE 123 LA VUE SUR LA COLLINE DEPUIS LE MUSEE ; SOURCE : ARCHDAILY.COM.. ................................ 100 FIGURE 124 PANTHEON HALL ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ........................................................................ 100 FIGURE 125 LOCALISATION DE L'ÉGYPTE ; SOURCE : HTTPS://WWW.1CLIC1PLANET.COM.. ........................... 103 FIGURE 126 BAIES D'ALEXANDRE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. .................................................................... 103 FIGURE 127 PLAN MASSE DU MUSEE ; SOURCE : GOOGLE IMAGE. ................................................................. 103 FIGURE 128 PLAN MASSE SCHEMATIQUE DE L'AGORA ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL................................. 104 FIGURE 129 COUPE SCHEMATIQUE DE L'AGORA ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ......................................... 104 FIGURE 130 PLAN MASSE SCHEMATIQUE DE LA PROMENADE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ..................... 105 FIGURE 131 COUPE TRANSVERSALE DU MUSEE ; SOURCE : HTTP://WWW.ROUGERIE.COM/AGENCIES/VIEW/2. 105 FIGURE 132 LE TUNNEL SOUS-MARIN ; SOURCE : HTTP://WWW.ROUGERIE.COM/AGENCIES/VIEW/2. .............. 106 FIGURE 133 LE PATIO SOUS-MARIN ; SOURCE : HTTP://WWW.ROUGERIE.COM/AGENCIES/VIEW/2. .................. 106
145 of 151
FIGURE
134
IMAGE
DE
SYNTHESE
DE
L’ESPACE
SCENOGRAPHIQUE
;
SOURCE :
HTTP://WWW.ROUGERIE.COM/AGENCIES/VIEW/2. ................................................................................
106
FIGURE 135 PLAN DE SITUATION ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN.. ..................................................... 109 FIGURE 136 CARTE DE LA TUNISIE ; SOURCE : HTTPS://WWW.1CLIC1PLANET.COM....................................... 109 FIGURE 137 IMAGE DE SYNTHESE DU PROJET ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN...................................... 109 FIGURE 138 ORGANISATION SPATIALE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ...................................................... 110 FIGURE 139 PLAN DU PREMIER ETAGE ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN. .............................................. 110 FIGURE 140 PLAN DE REZ-DE-CHAUSSEE ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN. ........................................... 111 FIGURE 141 PROGRAMME DU CENTRE D'INTERPRETATION ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN.................. 111 FIGURE 142 VUE GENERALE DE LA SITUATION ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN. .................................. 112 FIGURE 143 VUE DE L'INTERIEUR ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN. ...................................................... 112 FIGURE 144 VUE DE L'INTERIEUR ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN. ...................................................... 112 FIGURE 145 VUE DE L'INTERIEUR ; SOURCE : HTTP://WWW.INP.RNRT.TN. ...................................................... 112 FIGURE 146 PLAN DE SITUATION DU CHATEAU ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. .............................................. 115 FIGURE 147 VUE AERIENNE DU CHATEAU ; SOURCE : GOOGLE IMAGE.. ......................................................... 115 FIGURE 148 CARTE DU PORTUGAL. ................................................................................................................ 115 FIGURE 149 LA MEMBRANE EN ACIER DE CORTEN ; SOURCE : ARCHDAILY.COM........................................... 116 FIGURE 150 LES HABITATIONS ISLAMIQUES ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ................................................... 116 FIGURE 151 PLAN DE L'EXISTANT ; SOURCE : GOOGLE IMAGE.. ..................................................................... 117 FIGURE 152 ZOONING DE L'INTERVENTION ; SOURCE : GOOGLE IMAGE.. ....................................................... 117 FIGURE 153 PLAN DE L'INTERVENTION ; SOURCE : GOOGLE IMAGE.. ............................................................. 117 FIGURE 154 COUPE D'UN DETAIL ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. .................................................................... 118 FIGURE 155 L’ENTREE DU MUSEE ; SOURCE : ARCHDAILY.COM . ................................................................... 118 FIGURE 156 AMBIANCE EXTERIEURE ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. .............................................................. 118 FIGURE 157 AMBIANCE NOCTURNE ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ................................................................. 119 FIGURE 158 AMBIANCE NOCTURNE ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ................................................................. 119 FIGURE 159 AMBIANCE INTERIEUR ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ................................................................. 120 FIGURE 160 AMBIANCE INTERIEURE ; SOURCE : ARCHDAILY.COM. ............................................................... 120 FIGURE 161 LA VISION DE NEAPOLIS ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ........................................................ 124 FIGURE 162 VISION DE L'INTERVENTION SUR L'ENTREE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ............................ 125
146 of 151
FIGURE 163 RELEVE DES MOSAÏQUES ; SOURCE : M.MOUNIR FANTAR. ..................................................... 126 FIGURE 164 VISION DE L'EXTENSION ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL.......................................................... 127 FIGURE 165 SCHEMATISATION DE L'EXTENSION ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL......................................... 127 FIGURE 166 VISION DE L'INTERVENTION ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ................................................... 128 FIGURE 167 VISION DE L'OBSERVATOIRE ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. .................................................. 129 FIGURE 168 VISION DE L'AQUARIUM SOUS-MARIN ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. .................................... 129 FIGURE 169 ORGANIGRAMME FONCTIONNEL ; SOURCE : SCHEMA PERSONNEL. ............................................ 130
LISTE DES TABLEAUX TABLEAU 1 TABLEAU CLIMATIQUE DE NABEUL ; SOURCE : INSTITUT DE LA METROLOGIE DE TUNIS............... 65 TABLEAU 2 PLUVIOMETRIE DE NABEUL ; SOURCE : INSTITUT DE LA METROLOGIE DE TUNIS. ......................... 66
147 of 151
TABLE DE MATIERE DEDICACE : ................................................................................................... 2 REMERCIEMENT :....................................................................................... 3 INTRODUCTION :......................................................................................... 6 PROBLEMATIQUE :..................................................................................... 7 METHODOLOGIE DU TRAVAIL : ............................................................ 8 PARITE 1 : APPROCHE THEORIQUE ................................................... 10 CHAPITRE I : A NOUS LE PATRIMOINE .................................................................. 9 1- UNE DEFINITION DU PATRIMOINE : ............................................................................................ 11 2- PATRIMOINE, FORMES ET MANIFESTATION : ......................................................................... 12 3-PATRIMOINE ET PATRIMONIALISATION : ................................................................................. 17 4- TYPOLOGIE D’INTERVENTION SUR LE PATRIMOINE ........................................................... 18 5- CONCLUSION : .................................................................................................................................... 32
CHAPITRE II : UN PATRIMOINE IMMERGE, UN HERITAGE SUBAQUATIQUE 1-DEFINITION ET CONTEXTE HISTORIQUE DU PATRIMOINE SUBAQUATIQUE : ............. 34 2-QUELLE PROTECTION POUR LE PATRIMOINE SUBAQUATIQUE ? .................................... 36 3-
LA GESTION DU SITE ET LA PRESERVATION DES VESTIGES : ...................................... 39
6- CONCLUSION : .................................................................................................................................... 51 CHAPITRE III : INTERPRETONS LE PATRIMOINE .................................................. 51 1-
CONTEXTE HISTORIQUE ET DEFINITION : .......................................................................... 54
2- LES CENTRES D’INTERPRETATIONS ENTRE MUSEE ET PARC : ........................................ 55 3- PRINCIPES ET OBJECTIFS : ............................................................................................................ 56 4- INTERPRETATION ET DURABILITE :........................................................................................... 58 5- CONCLUSION : .................................................................................................................................... 59
PARTIE 2 : APPROCHE ANALITYQE ......................................................................... 58 1- LECTURE HISTORIQUE DU TERRITOIRE DU CAPBON : ........................................................ 62 2- LECTURE GEOGRAPHIQUE : .......................................................................................................... 66
148 of 151
3-LECTURE CLIMATIQUE :.................................................................................................................. 67 4- LECTURE DEMOGRAPHIQUE : ...................................................................................................... 69
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA ZONE D'ETUDE ................................................. 69 1-ANALYSE URBAINE DU SITE D’INTERVENTION : ..................................................................... 72 2- ANALYSE DU SITE ARCHEOLOGIQUE DE NEAPOLIS : ............................................................. 80
CHAPITRE III : ACTUALISATION DES SITES ARCHEOLOGIQUES A TRAVERS LE MONDE ....................................................................................................................... 87 PROJET A : MUSEE DE L’ACROPOLE D’ATHENES ......................................................................... 88 1- PRESENTATION DU PROJET : ........................................................................................................ 91 2- CONTEXTE GEOGRAPHIQUE :....................................................................................................... 92 3- L’IDEE DU PROJET : .......................................................................................................................... 93 4- LECTURE FONCTIONNELLE : ........................................................................................................ 95 5- AMBIANCE ET QUALITES SPATIALE : ........................................................................................ 98 PROJET B : MUSEE D’ARCHEOLOGIE SOUS-MARINE .................................................................. 99 1- PRESENTATION DU PROJET : ...................................................................................................... 102 2- CONTEXTE GEOGRAPHIQUE :..................................................................................................... 103 3- L’IDEE DU PROJET : ........................................................................................................................ 103 4- LECTURE FONCTIONNELLE : ...................................................................................................... 104 5- AMBIANCES ET QUALITES SPATIALES : .................................................................................. 106 PROJET C : CENTRE D’INTERPRETATION DE DOUGA ................................................................. 99 1- PRESENTATION DU PROJET : ...................................................................................................... 108 2- CONTEXTE GEOGRAPHIQUE :..................................................................................................... 109 3- L’IDEE DU PROJET : ........................................................................................................................ 109 4- LECTURE FONCTIONNELLE : ...................................................................................................... 110 5- AMBIANCES ET QUALITES SPATIALES : .................................................................................. 112 PROJET D : MUSEE DU SÃO JORGE CHATEAU ............................................................................ 111 1- PRESENTATION DU PROJET : ...................................................................................................... 114 2-CONTEXTE GEOGRAPHIQUE :...................................................................................................... 115 3-L’IDEE DU PROJET : ......................................................................................................................... 115 4-LECTURE FONCTIONNELLE : ....................................................................................................... 116
149 of 151
5-AMBIANCES ET QUALITES SPATIALE : ..................................................................................... 118 SYNTHESE : .............................................................................................................................................. 121
PARTIE 3 : APPROCHE CONCEPTUELLE .........................................................1121 1-STRATEGIES D’INTERVENTIONS ET GENESE DU PROJET :................................................. 124 2-INTENTIONS ET PROGRAMMATION : ......................................................................................... 130 3 ESQUISSE ET GENESE DU PROJET : .......................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
BIBLIOGRAPHIE : .................................................................................... 135 WEBOGRAPHIE :.................................................................................... 140
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151 of 151