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D AV I D C A R K E E T auteur du Linguiste était presque parfait (déjà exemplaires vendus, mboui !) présente UNE NOUVELLE AVENTURE DE JEREMY COOK
sortie le 6 mai
DAVID CARKEET SERA À PARIS
DU 14 AU 19 AVRIL, YOUPI !
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DAVID CARKEET NOUS PARLE DE LUI : gens sur terre ont un cerveau qui fonc-
’ai grandi dans une petite ville californienne de 3000 habitants datant de l’époque de la ruée vers l’or, où l’on ne trouvait qu’une seule école, et aucune librairie à moins de 80 kilomètres. Mon père était juge. Orateur populaire, il gardait un stock de milliers de plaisanteries (écrites par d’autres) dont il émaillait ses discours. Alors que je grandissais, mes auteurs comiques favoris furent Mark Twain et James Thurber. Plus tard, je découvris de Vries, Vonnegut, Heller et les britanniques Evelyn Waugh, Kingsley Amis, Elizabeth Jane Howard et David Lodge. J’ai un humour anglais plus qu’américain.
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tionne selon des principes différents des miens !
l est difficile de faire entrer mon écriture dans une catégorie. Elle me semble parfaitement normale, mais on dit parfois de moi que je suis « décalé » ou « excentrique ». Chaque fois que, à cause de l’humour, quelqu’un qualifie mon travail de « léger », j’ai envie de dire ce que j’en pense. J’essaye d’écrire des livres sur des thèmes sérieux – à vrai dire, ils sont parfois même moralisateurs –, mais la construction, les personnages et le style doivent être comiques. Pour je ne sais quelle raison, je ne peux écrire bien, ou même seulement correctement, que sur le mode l’université, je passai beaucoup de comique. J’adore la fiction sombre, temps à vagabonder dans les bois. mélancolique, grinçante et pessimiste. J’ai abandonné des études de médeSeulement, je suis incapable d’en cine. J’entrepris alors des études en écrire. littérature anglaise et, l’année suivante, je découvrais la linguistique. n me demande souvent si j’ai touCette matière me séduisit tout de suite jours su que je serai écrivain. Ma en partie parce que tous les termes réponse est oui. Lorsque j’étais jeune, utilisés avaient une signification clai- je me rêvais en Mark Twain ou James rement définie. Lorsqu’une université Thurber. Non que je me sois vraiment me confia un poste d’enseignant en imaginé attablé à mon bureau à dénilinguistique, je me suis mis à écrire de cher des idées brillantes ou à écrire la fiction, souvent en incorporant la des belles phrases. Je me voyais plutôt linguistique à l’intrigue. Elle couvre un retournant dans ma petite ville natale champ tellement vaste que mon héros en Californie, en voiture avec femme peut faire usage de ses compétences et enfants, y revenant comme écrivain dans des domaines très différents : – et fier de l’être. J’ignore pourquoi, l’étude de l’acquisition de la langue, mais dans ma vision, je suis au volant l’interprétation du comportement des d’une grande décapotable.» couples mariés ou l’analyse des discours politiques. Enfin, j’accorde énor- DAVID CARKEET NOUS PARLE mément d’importance au style – la D’UNE PUTAIN DE CATASTROPHE : clarté, la beauté, l’esprit. Un style ban’étais marié depuis douze ans à cal me rend dingue. Je ne peux m’eml’époque où j’ai écrit ce roman, je pêcher de penser que la moitié des
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n’avais donc, d’une certaine manière, besoin d’aucune documentation ! J’ai lu en revanche pas mal de choses sur la thérapie conjugale, la psychologie sociale et la sociolinguistique. C’est là que j’ai découvert plusieurs concepts tels que “l’échec thématique”, “les assertions non-congruentes” et la “schismogenèse complémentaire”. l’Agence Pillow, le patron de Cook lui confie sa première mission avec pour seule indication : “Une horreur se cache au sein chaque couple” – et, détail qui a son importance – “Il s’agit toujours de la même”. Cook, qui aime résoudre les énigmes, est bien décidé à débusquer cette horreur. (Je l’étais aussi, d’ailleurs, alors que j’écrivais. Lorsque j’ai mis ces mots dans la bouche du patron de Cook, je n’avais aucune idée de ce que ça serait.)
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l existe dans une relation amoureuse certains mécanismes conversationnels que je trouve intéressants et que j’ai essayé d’intégrer dans mon roman. L’un d’eux consiste, pour les couples “hautement opérationnels”, à sauter d’un registre de conversation à un autre avec une facilité déconcertante : de la dispute à la nécessaire transaction domestique puis à la plaisanterie, avant de revenir à la dispute. Parmi ces mécanismes, on trouve éga-
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lement la dispute au sujet d’une ancienne dispute. Il me semble parfois que la moitié des querelles de couple a pour origine des querelles passées. Dans ce genre de méta-dispute, beaucoup de choses dépendent de ce qui a été dit au cours de l’ancienne querelle. Le mariage est une condition difficile, tumultueuse, s’apparentant souvent à une “putain de catastrophe”. Quand je racontais que j’écrivais un roman sur le rôle du langage dans le couple marié, la réaction de presque tous mes interlocuteurs était étonnamment unanime : “Non, non, ne fais pas ça !” eremy Cook est le héros de trois de mes romans. Il y a bien longtemps, j’avais choisi son nom de famille parce qu’il contient, comme le mien, un c et un k, mais aussi parce qu’il est court et j’allais devoir le taper de nombreuses fois ! Ayant choisi un nom de famille bref, aux consonnes dures, j’ai voulu contrebalancer avec un prénom mélodieux, Jeremy. Le malaise qu’éprouve Cook en présence d’autres personnes m’a été particulièrement utile dans Une Putain de Catastrophe. On l’envoie chez un couple marié tout à fait conventionnel, installé dans une ennuyeuse banlieue d’une ville du Midwest américain, Sait Louis – le genre de décor qui manque cruellement d’excentricité, chose que Cook, lui, fournit en abondance. Cela dit, la normalité est une notion toute relative, et Cook semble très conformiste comparé à son patron, Roy Pillow – un type incohérent, dévoué corps et âme à l’art de la communication, quatre fois divorcé et néanmoins fervent défenseur des joies du mariage…»
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Et si le dernier recours pour sauver un mariage du naufrage était un spécialiste du langage à domicile ? C’est l’idée culottée de l’Agence Pillow, un cabinet de conseil conjugal, lorsqu’elle engage Jeremy Cook, le plus misanthrope des linguistes. Est-ce que sa maîtrise des adverbes Kickapou et son long passé de désastres amoureux vont vraiment lui permettre d’aider les Wilson ? Sera-t-il capable – malgré son obsession de triompher envers et contre tous – de ne pas causer plus de malentendus entre Dan et Beth ? Socialement maladroit, incapable du moindre conseil judicieux et lâché sans rien d’autre que l’étrange manuel fourni par son nouveau patron, l’excentrique Roy Pillow ; Jeremy Cook est-il vraiment le meilleur candidat pour cette mission ô combien délicate ? David Carkeet, auteur du Linguiste était presque parfait, crée dans ce nouvel opus un monde étrange tissé d’amour et de non-dits, de gestes attentionnés et de colères contenues, où les scènes de ménages ressemblent étrangement à des scènes de crimes. Comédie domestique grinçante, analyse dévastatrice mais souvent touchante d’un mariage moderne à la dérive, Une putain de catastrophe nous entraîne au pays dangereux de « la schismogenèse complémentaire » et de « l’échec thématique » où, une fois de plus, l’humour le dispute à la tragédie.
Si les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, le linguiste viendra chez vous. « Un roman drôle sur les mésententes conjugales… excentrique, hilarant, très inventif et incroyablement convaincant… Lisez donc ce livre génial. » — The Los Angeles Times « C’est avec humour et perspicacité que ce nouveau roman de David Carkeet aborde le problème des mariages en difficulté, l’une des maladies sociales la plus répandue, grâce à la moins probable des thérapies : un linguiste à domicile. » — The New York Times
416 pages / 22 € Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie Chabin
« Un exploit de la magie littéraire… un trésor d’intelligence sur notre façon de vivre, d’aimer, ou de nous casser la tête à force d’essayer, le tout adouci par une des écritures les plus drôles depuis Mark Twain. » — Jonathan Kellerman
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