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Nijhof-Wassink

« Les partenariats restent importants pour la croissance »

Début 2022, Nijhof-Wassink Group a repris la société néerlandaise Wemmers Tanktransport. Le groupe se diversifie ainsi dans une nouvelle activité - Liquid Food - et renforce sa position sur le marché belge.

L’une des caractéristiques de Nijhof-Wassink est que la société utilise non seulement ses propres ressources, mais investit également dans des partenariats à long terme. « Avec l’acquisition de Wemmers au 1er janvier 2022, nous étendons nos activités au transport en vrac de denrées alimentaires liquides telles que des huiles végétales, des jus de fruits, du vin, du chocolat et des produits laitiers. Le chiffre d’affaires va ainsi passer de 130 à 175 millions € », déclare le CEO Erik Schiphorst.

« Wemmers possède des implantations aux Pays-Bas, en Allemagne (Hambourg) et en Belgique (Evergem, près de Gand). Cette dernière devient donc le deuxième site de NijhofWassink en Belgique, après Gistel qui coordonne les activités de la branche Feed en Belgique », explique-t-il.

En Belgique, les transports de produits chimiques sont organisés à partir des Pays-Bas.

PARTENARIATS EN FEED LOGISTICS

« En Belgique, nous exploitons 60 ensembles routiers. Bien que notre division Chimie soit presque aussi importante que la branche Feed, la grande majorité des poids lourds en Belgique sont utilisés pour le transport d’aliments pour animaux. Si nous incluons les véhicules de nos partenaires belges, nous disposons d’environ 100 ensembles », ajoute Martin Schoemaker, managing director de Feed Logistics et responsable e.a. de la Belgique. Nijhof-Wassink n’a démarré ses activités en Belgique qu’en 2014, avec la reprise de Janssens Feed à Torhout, suivie en 2020 par le département transport de la société d’aliments composés Quartes et de Thuysbaert à Sinaai, et en 2021 par l’acquisition de la société Sven Daems de Retie. En parallèle, la branche Feed belge a également établi des partenariats à long terme avec des acteurs locaux tels que Kubrechts à Lier, Wuyts à Geel et DVM Trans à Gistel. « Grâce à ces partenariats, nous pouvons travailler de manière beaucoup plus flexible. Un partenariat peut déboucher sur une reprise, mais ce n’est pas notre intention. Nous ne l’envisagerons que si le partenaire y est favorable – par exemple si aucun enfant ne souhaite rejoindre l’en-

« Nous ne sommes pas intéressés par la croissance en soi, mais bien par les volumes. »

(CEO Erik Schiphorst)

treprise. Une collaboration nous permet aussi d’être plus proches des clients, car ces derniers sont généralement actifs localement et les partenaires peuvent mieux en tenir compte », déclare Schiphorst.

CHEMICAL LOGISTICS

Nijhof-Wassink n’a pas de siège propre en Belgique pour le transport de produits chimiques malgré le fait que l’entreprise soit très active dans le cluster chimique d’Anvers par exemple. Mais cela s’explique aisément selon Schiphorst. « La chimie est par nature une activité très internationale. Les clients européens gèrent généralement la logistique de manière centralisée. La Belgique est proche des Pays-Bas, il est donc logique que nous organisions les activités de manière centralisée. L’industrie de l’alimentation animale, par contre, opère beaucoup plus régionalement et même localement », déclare Schiphorst. Le lancement d’activités logistiques pour l’industrie chimique en Belgique n’est pas non plus envisagé. « Nous avons des silos aux Pays-Bas, mais il y a peu de chances que nous en installions aussi à Anvers. Nous préférons travailler avec un partenaire dans ce domaine, en l’occurrence Katoen Natie. Nous le faisons aussi en Pologne, d’ailleurs », ajoute-t-il. Il y a deux ans, Nijhof-Wassink a vendu ses activités logistiques en Pologne à Katoen Natie, afi n de se concentrer là-bas sur le transport. « La coopération s’y poursuit également avec succès. La Pologne est presque un deuxième marché domestique : les activités chimiques et alimentaires y représentent près de 40 % du chiff re d’aff aires du groupe », précise-t-il encore.

NIJHOF-WASSINK GROUP

Nijhof-Wassink, dont le siège se situe à Rijssen, possède des bureaux aux Pays-Bas et en Belgique, Allemagne, Pologne, Autriche et Hongrie. Après la reprise de Wemmers Tanktransport, le groupe compte 1.750 employés et près de 800 ensembles routiers. Il est spécialisé dans le transport et le stockage de biens en vrac secs et liquides pour l’industrie chimique et des aliments pour animaux ainsi que, depuis la reprise, dans le transport de produits alimentaires liquides. Le groupe - familial depuis sa création en 1967 - englobe aussi la concession Volvo et Renault Trucks Nijwa. Freddy Nijhof est ‘président commissaire’.

PLANS DE CROISSANCE

L’ambition de Nijhof-Wassink est de continuer à croître rapidement. « Nous devons d’abord mener à bien la reprise de Wemmers, mais ensuite nous envisagerons d’autres acquisitions, y compris en Belgique. Nous ne sommes pas intéressés par la croissance en soi, mais bien par les volumes afi n de continuer à investir dans des équipements et des systèmes IT de plus en plus modernes. La croissance est nécessaire pour le fi nancer », déclare Schiphorst. « Cela ne nous empêche pas de nouer de nouveaux partenariats. Dans les aliments composés, il faut du volume pour fonctionner effi cacement. La collaboration nous permet aussi de travailler de manière fl exible... et nous donne accès à des poids lourds locaux pour continuer à croître dans un contexte où on ne trouve plus de chauff eurs », ajoute Schoemaker. Il existe également des plans de croissance dans le secteur Food, mais pas dans l’immédiat. « Nous découvrons toujours ce monde. Chaque semaine, nous recevons des off res de reprise, mais pour l’instant nous attendons. Ne jamais dire jamais... mais c’est trop tôt. Nous n’avons reçu les clés de Wemmers qu’il y a six semaines… », conclut Schiphorst.

PHILIPPE VAN DOOREN

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