À TOUTE ALLURE
Un bonheur de comédie
LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES
L’émotion par l’animation
LOUISE VIOLET
L’école selon Alexandra Lamy
Un bonheur de comédie
L’émotion par l’animation
L’école selon Alexandra Lamy
Un nouveau roi de l’arène
Près d’un quart de siècle après les cinq Oscars remportés par le premier volet, Ridley Scott réussit avec GLADIATOR II un péplum encore plus grandiose que son modèle.
Par Carmine Carpenito
Ce 30 novembre, Ridley Scott aura 87 ans. Malgré son grand âge objectif, l’auteur britannique de classiques aussi intemporels que « Alien », « Blade Runner », « Thelma & Louise » et bien entendu « Gladiator » est toujours aussi actif. S’il ne réalise que rarement des suites ou des préquelles, ce n’est que lorsqu’il est totalement convaincu de son projet. Et c’est définitivement le cas avec « Gladiator II ».
ÇA PROMET !
Salué, rappelons-le, par l’Oscar du meilleur film, le volet inaugural est toujours considéré à juste titre comme l’un des meilleurs péplums de tous les temps. Étonnamment émouvante, l’histoire de Maximus, puni par Commodus à cause de sa jalousie et qui perd ensuite sa famille, a touché le cœur du monde entier en 2000. Et c’est exactement ce qu’entend faire sa
suite. Si on se fie à sa bande-annonce révélée cet été, près de cent trente millions de vues ont été enregistrées quelques minutes après sa mise en ligne, ce qui laisse augurer une affluence colossale dans les salles obscures.
DANS LE COLISÉE
Dans « Gladiator II », le jeune acteur Paul Mescal, jusque-là réputé pour son talent dans le cinéma indépendant (il a même été cité à l’Oscar pour le très intimiste « Aftersun ») suit les traces légendaires de Russell Crowe et pour se glisser dans le rôle de Lucius. Il y a des années, son personnage a assisté à la mort de son héros bien-aimé Maximus des mains de son oncle. Il est désormais contraint d’entrer lui-même dans le Colisée après que sa patrie a été conquise par les tyrans qui dirigent désormais Rome d’une main de
fer. L’avenir de l’Empire est en jeu et, la rage au cœur, Lucius doit se tourner vers son passé pour trouver la force de rendre la gloire de Rome à son peuple…
UNE SUPERSTAR
Si vous voulez déjà savoir ce qui vous attend au cinéma, sachez que « Gladiator II » sera une fresque épique sur le pouvoir, l’intrigue et la vengeance dans la Rome antique, avec des moments de tension et d’action phénoménaux du début à la fin. Et aux côtés de Paul Mescal, rien de moins que la star hollywoodienne Denzel Washington dans le rôle de Macrinus.
GLADIATEUR II EN SALLE LE 13 NOVEMBRE
LOUISE VIOLET
De plus en plus convaincante dans le drame, l’icône fantaisiste que demeure Alexandra Lamy porte magnifiquement sur ses épaules l’émotion de LOUISE VIOLET.
Par Bernard Achour
Bien sûr, on se souvient tous de la sitcom « Un Gars, une fille », remake d’un concept canadien qui la révéla en 1999 aux côtés d’un certain Jean Dujardin. « Sans elle, je ne serais personne, admet Alexandra Lamy. Même s’il est arrivé à une époque qu’on m’interpelle trente fois par jour dans la rue et si les journalistes me posent encore des questions à son sujet, je ne m’en plaindrai jamais. » Pendant longtemps, le cinéma a été pour elle un terrain d’expérimentation, mais aujourd’hui, c’est sur les grands écrans qu’elle brille le plus.
DU RIRE AUX LARMES
Avant la télévision, c’est sur les planches que cette native d’Alès a débuté au milieu des années 90 après avoir successivement été formée au Conservatoire de Nîmes et au célèbre Cours Florent de Paris. Figurante non créditée au générique dans le premier film de Michel Hazanavicius « Mes amis » la même année où « Un Gars, une fille » déboulait sur les écrans pour quatre mille cinqcents mini-sketches diffusés jusqu’en 2003, elle tente d’abord de se faire un nom dans le drame avec « Rien que du bonheur », comprend aussitôt qu’elle n’est « pas encore prête pour ça », puis enchaîne logiquement les comédies (« On va s’aimer », le doublé « Brice de Nice »/« Lucky Luke » avec Jean Dujardin dont elle sera l’épouse jusqu’en 2014) avant que François Ozon ne fasse d’elle la mère d’un nourrisson capable de voler dans l’étrange « Ricky ». « C’est le rôle qui a changé ma carrière et qui m’a donné confiance dans mes capacités d’actrice », dit-elle de ce personnage complexe, tiraillé entre émerveillement et terreur. Depuis,
sans renoncer pour autant à sa veine comique (« L’Oncle Charles », « Bis », « Chamboultout », « Le Test »), Alexandra Lamy a su confirmer que la nuance (« Tout le monde debout », « La Chambre des merveilles ») lui allait à ravir, jusqu’à sa poignante interprétation d’une mère aux abois dans le récent « La Promesse verte ».
UNE FEMME FORTE
Dans le lumineux « Louise Violet », elle incarne aujourd’hui une institutrice qui, à la fin du XIXe siècle, est missionnée par l’État pour imposer dans un village campagnard la toute nouvelle école de la République, gratuite, obligatoire et laïque. « J’ai trouvé que c’était une façon très intéressante de parler de l’Éducation nationale : comment notre système français est né, d’où il vient, dit-elle. Il parle aussi de façon très contemporaine de la place des femmes dans la société. » Un personnage blessé par la vie qui tire sa force de toute sa douleur, auquel elle apporte de magnifiques vibrations émotionnelles dans un film aussi séduisant par ses images que profondément enrichissant par son propos. Son plus beau rôle ? À nos yeux, la réponse ne fait aucun doute.
LOUISE VIOLET
EN SALLE LE 6 NOVEMBRE
Hazanavicius, LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES est film d’animation tout sauf « enfantin » qui porte un regard poignant et paradoxalement gonflé d’espoir sur la période la plus sombre de notre histoire.
Par Bernard Achour
Certains seront peut-être surpris de voir le réalisateur oscarisé de « The Artist », pilier du renouveau de l’humour français grâce notamment aux deux premiers 117 » et à l’audace conceptuelle du délirant « Coupez ! », aborder un sujet aussi grave que la Shoah, qui plus est à travers un film d’animation. Ce serait oublier que Hazanavicius avait déjà traité frontalement la guerre, en l’occurrence celle de Tchétchénie », voilà pile dix ans dans son virtuose mais incompris « The Search ».
Pour autant, « La Plus précieuse des marchandises », dont la présentation en compétition a beaucoup ému le dernier Festival de Cannes, n’a rien d’un « Liste de Schindler » animé. « Le contexte du scénario touche à des choses très intimes, à mon histoire familiale, au dessin que je pratique en touriste depuis mes 10 ans », explique le cinéaste. C’est en découvrant en 2019 avant même sa publication un conte éponyme écrit par JeanClaude Grumberg, par ailleurs ami d’enfance de ses parents, que ses réticences à parler de l’Holocauste à travers un film ont été balayées. Loin d’être un récit réaliste et violent, il s’agissait au contraire d’une fable où, sur le mode « Il était une fois », une modeste bûcheronne recueille en plein hiver un nourrisson jeté d’un train bondé de citoyens juifs filant vers l’enfer de l’extermination nazie. « Mon film ne parle ni de l’horreur ni des camps, poursuit Michel Hazanavicius. Il transcende tout ça, c’est un mouvement des ténèbres vers la lumière, une histoire qui révèle ce que l’homme – et en premier lieu la femme – peut avoir de meilleur. » Quant à la sempiternelle question du « devoir de mémoire », il l’écarte d’emblée : « Si le film appelle à se souvenir de quelque chose ou de quelqu’un, c’est des Justes, ces gens qui ont sauvé des vies au péril de la leur. »
Reste le choix de l’animation, pour le moins inattendu : « Il correspond à l’idée de ne pas être trop lourd sur un sujet qui l’est déjà suffisamment en lui-même. L’animation, c’est de l’ultra-fiction, alors que la prise de vue réelle tente de faire croire qu’on représente la réalité. Par ailleurs, cette non-réalité de l’animation autorise toute forme de stylisation, permet de trouver la bonne distance par rapport à l’objet montré » Fort d’un graphisme et d’une palette chromatique magnifiquement et subtilement stylisés établis à partir de croquis conçus par Michel Hazanavicius lui-même, « La Plus précieuse des marchandises » caresse le regard avec poésie, sans jamais forcer sur la séduction, tout en offrant à tous les publics l’occasion rarissime d’admirer, de ressentir et de s’émouvoir dans un même élan.
LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES EN SALLE LE 20 NOVEMBRE
UN FILM DE
Par Bernard Achour
Longtemps cantonné aux comédies romantiques, Hugh Grant se réinvente avec un brio digne de l’Oscar dans le terrifiant HERETIC.
« Je ne sais faire que ça », nous disait dans les yeux Hugh Grant avec un petit sourire contrit. C’était il y a vingt ans, peu avant que « Bridget Jones: l’âge de raison » ne confirme qu’il était bel et bien le Mister Comédies Romantiques le plus célèbre et sollicité du monde. On lui demandait alors si, après les triomphes successifs de « Quatre mariages et un enterrement », « Coup de foudre à Notting Hill », « Love Actually » et le premier « Journal de Bridget Jones », il n’aimerait pas être reconnu pour autre chose que son génie du balbutiement contrôlé, de la mimique ahurie, de la maladresse craquante et du sourire à faire fondre la calotte glaciaire. « J’ai bien tenté des personnages plus sérieux, mais il semble que le public, les producteurs et la plupart des metteurs en scène me préfèrent dans le registre qui est devenu malgré moi ma marque de fabrique », ajouta-t-il.
PRISONNIER DE SON IMAGE
De fait, on l’avait découvert en 1987 dans le splendide « Maurice » de James Ivory, où son incarnation de jeune homosexuel tourmenté avait révélé un visage et une sensibilité promis à un brillantissime avenir
d’acteur dramatique. Mais, en dépit de prestations remarquables dans des films aussi graves que « Lunes de fiel », « Les Vestiges du jour » et « Mesures d’urgence », atypiques comme le devenu culte « Cloud Atlas » des Wachowski où il tenait pas moins de six rôles et le récent « Wonka », mouvementés tels « Agents très spéciaux :
Code U.N.C.L.E » et « Donjons & Dragons –L’Honneur des voleurs », la majeure partie de sa carrière semble lui donner raison.
NAISSANCE D’UN MONSTRE
Mais en 2020, la mini-série HBO « The Undoing » a très visiblement redistribué un certain nombre de cartes. Nommé aux plus grandes récompenses américaines pour sa prestation terriblement intense et ambiguë de mari « modèle » de Nicole Kidman possiblement coupable de meurtre, Hugh Grant y a balayé tout ce qu’on croyait savoir de lui et de son registre. Ce n’est pourtant rien à côté du malaise palpable et de la terreur absolue qu’il diffuse dans « Heretic », film d’horreur supérieurement élaboré où, en tortionnaire de deux jeunes missionnaires de l’Église mormone venues frapper à sa porte pour tenter de le convertir à leur culte, il recule les limites de l’épouvante à visage humain. « Dans un premier temps, je déploie tout
le charme pour lequel je suis connu, dit-il avec une gourmandise non dissimulée pour évoquer le personnage qu’il a construit en se plongeant dans les biographies des pires serial killers américains de l’ère moderne. Ensuite, je lâche les monstres. » Accompagnée d’insistantes rumeurs de nomination à l’Oscar du meilleur acteur (ce serait sa toute première), sa performance risque fort de modifier la perception qu’on aura de lui dans « Bridget Jones : folle de lui », quatrième volet de la franchise où on le retrouvera mi-février.
HERETIC EN SALLE LE 27 NOVEMBRE
« LA
Écrit et réalisé par tandem inédit père/fils, PRODIGIEUSES est une poignante histoire de musique et de résilience.
Comment vous est venue l’envie d’adapter au cinéma l’histoire vraie des sœurs Audrey et Diane Pleynet, pianistes jumelles victimes d’une maladie orpheline ?
Valentin Potier : Nous les avons rencontrées il y a six ans autour d’un café par l’intermédiaire d’un ami commun. Elles avaient entendu parler de notre travail, vu nos courts métrages. La discussion a duré trois heures au cours desquelles elles nous ont confié l’histoire de leur vie.
Frédéric Potier : En les écoutant, on imaginait des scènes de cinéma. Comme, par exemple, ce moment où elles se retrouvent seules sur la scène de l’opéra. Elles jouent quelques notes avec leurs mains abimées et comprennent d’un seul regard que la musique est toute leur vie. Nous avons alors immédiatement pensé qu’il fallait en faire un film.
V.P. : Le message que ces jumelles d’une quarantaine d’années nous délivraient était magnifique. Leur dignité dans l’adversité était admirable et elle nous a vraiment touchés.
Comment avez-vous choisi vos deux actrices principales ?
F.P. : Nous avons d’abord cherché de vraies jumelles pianistes et capables de jouer la comédie. Peut-être existent-elles, mais nous ne les avons pas trouvées. Et nous ne voulions pas utiliser des trucages avec une seule actrice. Cela aurait cruellement manqué de connivence.
V.P. : Nous avons donc décidé de partir sur des coups de cœur pour deux actrices que nous avons vues : Camille Razat et Mélanie Robert. Elles sont sorties de deux castings différents et quand nous leur avons fait passer des essais ensemble, la magie a opéré
Votre film parle de résilience, de la capacité à vaincre une maladie, à se relever. Est-ce que c’est plus simple à deux ?
V. P. : C’est exactement son propos. Ajoutons qu’il est en lien étroit avec une histoire personnelle qui nous est arrivée : mon père a été diagnostiqué d’un cancer à trois mois du tournage avec la perspective d’une opération de la dernière chance, qui heureusement a marché. Mais le film pouvait s’arrêter, nous pouvions perdre le casting. Quand nous sommes sortis de l’hôpital à l’issue du diagnostic, nous étions tellement sous le choc que nous nous sommes fait percuter violemment par une voiture : contusions et entorse du genou pour moi, bras cassé pour mon père. Nous avions si peur que la production nous sépare et qu’ils me disent : « Fais-le seul, on ne peut pas attendre ». Nous nous sommes soutenus mutuellement, et battus aussi. Par bonheur la production ne nous a jamais lâchés. « Prodigieuses », c’était notre rêve commun, et il était inenvisageable de ne pas le réaliser ensemble.
PRODIGIEUSES
EN SALLE LE 20 NOVEMBRE
LE 20 NOVEMBRE AU CINÉMA
« LA
Consacré à la question méconnue du bégaiement, LE PANACHE permet à sa réalisatrice Jennifer Devoldère de réussir un film pétri d’humanité.
Au départ, « Le Panache » est une pièce de théâtre d’une heure. Pourquoi est-elle devenue un film de quatre-vingt-dix minutes ?
Jennifer Devoldère : C’était un spectacle de Nicolas Devort intitulé « Dans la peau de Cyrano » qu’il avait joué plus de mille fois en interprétant tous les personnages dans un décor unique ; et quand je l’ai vu, j’ai constaté qu’il faisait écho à des éléments très personnels et à des thématiques qui me sont chères : l’acceptation de la différence, la transmission entre générations, trouver sa place… Pour moi, l’histoire de son jeune héros Colin a quelque chose d’universel.
« Universel » dans quel sens ?
On sait tous ce que cela signifie de buter, de bloquer, de trébucher, de subir le regard des autres, d’avoir peur, d’avoir honte, d’avoir honte d’avoir honte… C’est ça « être bègue ». C’est ça, puissance mille. Le bégaiement dont souffre Colin, c’est un frein à la vie sociale, amoureuse, professionnelle. Surtout, il vient toucher quelque chose d’intime et de profond : l’estime de soi.
Colin est pris sous l’aile d’un professeur bienveillant incarné par José Garcia. Le fait qu’on pense au
« Cercle des poètes disparus » est-il le fruit du hasard ?
Au contraire ! Même si elle est lourde à porter, la référence est totalement assumée. Comme Keating, Devarseau révèle les jeunes à eux-mêmes et éveille leur conscience. Il va transformer leur vision des choses et marquer à jamais leur vie. Mais je crois que la comparaison s’arrête là. « Le Cercle des poètes disparus » est un drame qui se passe dans les années 50 et qui se termine par le suicide d’un adolescent. Les problématiques du « Panache » sont contemporaines – le handicap, la question du genre, le divorce, l’engagement, le harcèlement, l’importance du lien social – et sont traitées avec davantage d’humour et de légèreté
Comment avez-vous choisi Joachim Arseguel qui interprète Colin ?
Dès le départ, on voulait que le personnage soit interprété par une PQB, une Personne Qui Bégaye, et non par un acteur qui « jouerait » le bégaiement. On a lancé un casting sauvage et on a eu un coup de cœur pour Joachim. C’est le premier qu’on a vu, et au final, le seul ! Une évidence pour nous plus que pour lui : il ne voulait pas participer au film. C’est son orthophoniste qui l’a poussé à passer l’audition. À l’arrivée, on a modifié le personnage et on s’est inspiré de son histoire et de sa propre trajectoire.
José Garcia en professeur, c’est très surprenant…
Il n’était peut-être pas le choix le plus évident pour le rôle dans l’imaginaire collectif, mais il lui apporte quelque chose de très concret, de très humain, de très vrai et, je crois, d’émouvant. Il n’y pas de passage en force, d’artifice. Ce qu’il dit, ce ne sont pas des paroles en l’air ; il les incarne avec simplicité et conviction.
LE PANACHE EN SALLE LE 20 NOVEMBRE
DISTRIBUTEUR Adok Films
LOUISE VIOLET
DE Éric Besnard AVEC Alexandra Lamy, Grégory Gadebois, Jérôme Kircher GENRE Drame (1 h 48)
DISTRIBUTEUR Pathé
VIGNERONNES DE Guillaume Bodin GENRE Documentaire (1 h 19) DISTRIBUTEUR Biodynamie FEU FEU FEU DE Pauline Jeanbourquin GENRE Documentaire (1 h 04)
DE John Wax AVEC Audrey Lamy, Eden Lopes, Nicolas Chupin GENRE Comédie (1 h 33) DISTRIBUTEUR JMH AU BOULOT ! DE Gilles Perret, François Ruffi n GENRE Documentaire (1 h 24)
DE Lucas Bernard AVEC Pio MarmaPi, Eye Haïdara, José Garcia GENRE Comédie (1 h 26) DISTRIBUTEUR Frenetic
OTHER LAND DE Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham GENRE Documentaire (1 h 35) DISTRIBUTEUR Producer
3 SÉANCE DE RATTRAPAGE DE Damien Leone AVEC Lauren LaVera, David Howard Thornton, Jason Patric GENRE Horreur (2 h 05)
X PART II DE Thierry Donard GENRE Documentaire (1 h 59) DISTRIBUTEUR NDG Cinéma TROIS AMIES
GRANDIR
DE Séverine Bar DE GENRE Documentaire (1 h 52) DISTRIBUTEUR JMH
DE Levan Akin AVEC Mzia Arabuli, Deniz Dumanli, Lucas Kankava GENRE Comédie dramatique (1 h 46)
DISTRIBUTEUR Cineworx
DE Emmanuel Mouret AVEC Camille Cottin, Sara Forestier, India Hair GENRE Comédie dramatique (1 h 57) DISTRIBUTEUR DCM Films EN
THE SUBSTANCE DE Coralie Forgeat AVEC Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid GENRE Horreur (2 h 20) DISTRIBUTEUR Filmcoopi
DE Jake Kasdan AVEC Dwayne Johnson, Chris Evans, Lucy Liu GENRE Comédie d’aventures (2 h 03)
ANGELO DANS LA FORÊT MYSTÉRIEUSE DE Vincent Paronnaud, Alexis Ducord GENRE Animation (1 h 21) DISTRIBUTEUR Ascot Elite
DISTRIBUTEUR Warner LONELY DE Michele Pennetta GENRE Documentaire (1 h 15)
DISTRIBUTEUR Noha
DE Min Bahadur Bham AVEC Thinley Lhamo, Sonam Topden, Tenzing Dalha GENRE Drame (2 h 30)
DISTRIBUTEUR AMF
LE ROYAUME DE Julien Colonna AVEC Ghjuvanna Benedetti, Anthony Morganti, Thomas Bronzini de Carafa GENRE Drame (1 h 48)
NAÎTRE SVETLANA STALINE DE Gabriel Tejedor GENRE Documentaire (1 h 20)
DISTRIBUTEUR Agora DIAMANT BRUT DE Agathe Riedinger AVEC Malou Khebizi, Idir Azougli, Andréa Bescond GENRE Drame (1 h 43)
DISTRIBUTEUR Filmcoopi
GLADIATOR II DE Ridley Scott AVEC Paul Mescal, Pedro Pascal, Connie Nielsen GENRE Péplum (2 h 30) DISTRIBUTEUR Warner
FINALEMENT
DE Claude Lelouch AVEC Kad Merad, Elsa Zylberstein, Michel Booujenah GENRE Comédie dramatique (2 h 07)
DISTRIBUTEUR Frenetic LA VALLÉE DES FOUS DE Xavier Beauvois AVEC Jean-Paul Rouve, Pierre Richard, Madeleine Beauvois GENRE Drame (2 h)
DISTRIBUTEUR First Hand Films EN FANFARE
HIJO DE SICARIO DE Astrid Rondero, Fernanda Valadez AVEC Juan Jesus Varela, Yadira Perez, Karla Garrido GENRE Drame (2 h) DISTRIBUTEUR Trigon SHAMBHALA
CERRAR
LOS OJOS DE Victor Erice AVEC Manolo Solo, José Coronado, Ana Torrent GENRE Drame (2 h 49)
DISTRIBUTEUR Cinémathèque
DE Valentin et Frédéric Potier AVEC Camille Razat, Mélanie Robert, Franck Dubosc GENRE Comédie dramatique (1 h 50)
DISTRIBUTEUR Agora
BLACK BOX DIARIES DE Shioti Ito GENRE Documentaire (1 h 39) DISTRIBUTEUR Trigon LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES DE Michel Hazanavicius GENRE Animation (1 h 21) DISTRIBUTEUR Frenetic
DISTRIBUTEUR Pathé LE PANACHE DE Jennifer Devoldere AVEC Joachim Arseguel, Aure Atika, José Garcia GENRE Comédie dramatique (1 h 33)
DISTRIBUTEUR Pathé
HERETIC DE Scott Beck, Bryan Woods AVEC Hugh Grant, Sophie Thatcher, Chloe East GENRE Horreur (1 h 50)
DISTRIBUTEUR Pathé
LE GRAND NOËL DES ANIMAUX DE Caroline Attia, Ceylan Beyoglu, Oleysha Shchukina GENRE Animation (1 h 12) DISTRIBUTEUR Frenetic
DE Emmanuel Courcol AVEC Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco GENRE Comédie dramatique (1 h 43)
DISTRIBUTEUR Filmcoopi
Situation au moment de la clôture de la rédaction. Toutes les données sont fournies sans garantie.
VAIANA 2 DE David G. Derrick Jr, Jason Hand, Dana Ledoux Miller GENRE Animation (1 h 40) DISTRIBUTEUR Disney
SHAUN LE MOUTON – L’ÉCHAPPÉE DE NOËL DE Steve Cox GENRE Animation (0 h 30)
DISTRIBUTEUR Outside the Box
Camille RAZAT
Mélanie ROBERT Franck DUBOSC
Isabelle CARRÉ
Bande-annonce
un film de Frédéric POTIER & Valentin POTIER
dès le 20 novembre au cinéma
LA VALLÉE DES FOUS
Toute la magie du cinéma est à l’œuvre avec LA VALLÉE DES FOUS, qui communique le frisson de la grande aventure tout en restant confinée… dans un jardin. Qu’on imagine un « choc doux » : on se fera alors une idée de l’impact profondément original et durable procuré par le nouveau film du réalisateur césarisé de « Des hommes et des dieux » : Xavier Beauvois.
Par Bernard Achour
On y fait la connaissance de Jean-Paul – restaurateur quinquagénaire dont la vie familiale et professionnelle bat sérieusement de l’aile – auquel sa passion de toujours pour la voile donne un jour une idée folle : éponger ses dettes en remportant la Virtual Regatta, une compétition virtuelle instaurée par la célèbre course du Vendée Globe, qui permet à ses participants de disputer l’épreuve sans quitter leur domicile, mais en se mettant dans les conditions d’isolement,
de nourriture, d’hygiène et de dépendance météorologique identiques à celles qu’affrontent les vrais skippers. C’est ainsi que, reclus dans son bateau entreposé au fond de son jardin, il va vivre pendant trois mois la plus incroyable des aventures immobiles.
Outre l’interprétation prodigieuse de Jean-Paul Rouve, à des années-lumière de ses pitreries des « Tuche », la magnifique présence de Pierre Richard dans un second rôle d’exception et la richesse inespérée du
scénario, le miracle absolu du film tient à sa façon d’enflammer l’imagination du spectateur : on regarde un bout de pelouse, et on pense océan, grand large, tempêtes. Aussi mouvementé qu’une épopée truffée d’effets spéciaux, aussi émouvant qu’une rédemption, « La Vallée des fous » marque d’ores et déjà l’année cinéma en train de s’achever.
LA VALLÉE DES FOUS EN SALLE LE 13 NOVEMBRE
HORAIRES D’OUVERTURE Lundi à vendredi 07:00-19:00
Samedi 08:00-19:00
LE GRAND NOËL DES ANIMAUX
Conçu par six réalisatrices venues du monde entier, un film d’animation dont chaque chapitre contient son lot de beauté, de sagesse et d’émotion.
Noël approche et l’impatience grandit dans la forêt : tout le monde s’apprête à vivre un moment féerique au cœur de l’hiver… Mais, catastrophe, il faut sauver le traineau du père Noël ! C’est une mission pour nos amis renarde et cigogne, tandis qu’une toute petite poussine va tout faire pour sauver la grande fête du poulailler. Et la jeune lynx arrivera-t-elle à temps pour vivre le grand spectacle magique en haut de la montagne ? Aux quatre coins du monde, Noël réserve de merveilleuses surprises…
« Le Grand Noël des animaux » se présente comme un recueil de contes pour enfants qu’on lit tous les soirs. Chaque récit s’entremêle ainsi au précédent, tissant peu à peu une morale commune, des valeurs et des principes humains à transmettre aux plus jeunes spectateurs. D’un chapitre à l’autre, il propose de multiples aventures enneigées. Dans ce
climat hivernal et fantasmagorique, la curiosité et la générosité sont toujours récompensées. Chaque personnage y est animé par une belle détermination et une sincère envie d’aider les autres. Les plus grands ou les plus courageux partagent leur savoir et leur confiance avec les plus petit, avec un enthousiasme communicatif : l’atmosphère festive se transforme rapidement en joyeuse célébration. Pour se plonger dans un chapitre ou en ressortir tout en douceur, des interludes ont été réalisés sous forme de respirations musicales, clins d’œil à l’histoire qui se termine ou à celle à venir.
Les chapitres du « Grand Noël des animaux », ainsi que les interludes, ont été écrits et réalisés par six artistes montantes de l’animation jeunesse. Chaque histoire s’inspire de leur vécu respectif en France, au Japon, en Allemagne, en Russie, en Turquie et dans le Grand Nord. Dans des univers graphiques singuliers, chaque artiste propose son récit d’un jour de Noël
pas comme les autres. Inspirées par des techniques comme l’estampe, l’aquarelle ou la linogravure, les réalisatrices y déploient des esthétiques riches et chatoyantes, qui créent une animation et une narration modernes en empruntant à des traditions picturales anciennes. Quant à la musique de Pablo Pico, décisive comme on l’a vu, elle donne au film son arche émotionnelle et narrative tout musique plongeant immédiatement les spectateurs dans l’atmosphère si particulière de Noël, entre humeur joyeuse, dimension merveilleuse de Noël et petite touche mystique. « Avec ce film, nous souhaitons offrir de l’humour et de la poésie pour inspirer des générations d’enfants qui iront peut-être au cinéma pour la première fois de leur vie », espère un de ses producteurs Damien Megherbi. Nul doute qu’il y est parvenu.
LE GRAND NOËL DES ANIMAUX EN SALLE LE 27 NOVEMBRE
DÈS LE 20 NOVEMBRE AU CINÉMA
A FILM BY SHIORI ITO
«Ce n’est pas seulement l’histoire de Shiori Ito, mais celle des femmes au Japon.»
ASIAN MOVIE PULSE
À TOUTE ALLURE
Énorme surprise, À TOUTE ALLURE donne un coup de fouet inespéré à un genre de plus en plus guetté par la facilité et le recyclage des mêmes recettes.
Par Bernard Achour
Dans le ronron obsédant d’une certaine comédie française (acteurs « populaires » interchangeables, scénarios consensuels, mises en scène platement télévisuelles), la sortie de « À tout allure » se reçoit non seulement comme une formidable bouffée d’air frais, mais aussi comme un accomplissement cinématographique tout sauf négligeable.
L’ART DE SURPRENDRE
Son point de départ n’a pourtant rien de révolutionnaire sur le papier. Lors d’une escale forcée, un steward et une officier de sous-marin tactique se voient percutés par un coup de foudre sexuel réciproque a priori sans lendemain. Sauf que le monsieur s’accroche, qu’il suit la dame, qu’il s’incruste dans son submersible… Et on
s’arrêtera là pour ne pas déflorer les innombrables surprises et péripéties qui attendent ce tandem pas comme les autres, dont le caractère bien trempé n’est pas la moindre des particularités.
Qu’on imagine un croisement entre la qualité d’écriture d’un Pierre Salvadori et l’élégance parfois frondeuse d’un Blake Edwards : on se fera alors une idée des dialogues, du tempo, de l’insolence et de l’authentique identité visuelle (parfois même carrément spectaculaire) de ce bien nommé « À toute allure ». Personnages, répliques, gags, rebondissements, décors, effets spéciaux : absolument tout est traité avec un élan de cinéma, un soin technique et une sincérité burlesque jamais pris en défaut. Au sommet d’un casting où le moindre figurant semble parfaitement à sa place et où le pourtant vétéran José Garcia parvient à renouveler sa nature fantaisiste, et la rencontre entre le déjà installé Pio Marmaï (« En corps », « Yannick ») et la de plus en plus prometteuse Eye Haïdara (« Le Sens de la fête ») dégage pour ne rien gâcher une alchimie digne des couples de l’âge d’or hollywoodien.
Autant de raisons de réserver dès maintenant un aller simple pour ce voyage au bout de l’humour, sans doute la comédie la plus divertissante et originale qu’il vous sera donné de voir cette année.
À TOUTE ALLURE
EN SALLE LE 6 NOVEMBRE
Temps fort à Cannes, DIAMANT BRUT marque les débuts enthousiasmants de sa jeune réalisatrice.
Par Bernard Achour
Dans la glorieuse histoire du Festival de Cannes, les premiers films n’ont que rarement les honneurs de la sacro-sainte Compétition. Le plus célèbre d’entre eux, « Sexe, mensonges et vidéo », valut même en 1989 la Palme d’Or à son metteur en scène débutant Steven Soderbergh, prélude à la carrière exceptionnelle qui est aujourd’hui la sienne. En sera-t-il de même pour la Française Agathe Riedinger, dont le coup d’essai « Diamant brut » a été salué par beaucoup comme un coup de maître ? Il y a de bonnes raisons d’y croire.
LE GRAND BAIN
« J’ai appris que mon film avait été retenu par Cannes la veille de la conférence de presse, ça a été un choc très beau, très brutal aussi, et ensuite j’ai comme un gros trou noir tellement les choses sont allées vite, s’amuse-t-elle. On m’a dit qu’il y avait eu une longue standing ovation à la fin de la projection de gala, mais à ce moment-là,
mon cerveau était comme débranché, je n’en ai pas le moindre souvenir. » Il est vrai qu’après trois courts métrages depuis 2014, se retrouver du jour au lendemain propulsée dans l’épicentre de la cinéphilie mondiale ne doit pas être simple à gérer. Mais si « Diamant brut » en est arrivé là, c’est qu’il le méritait amplement.
MIROIR AUX ALOUETTES
On y fait connaissance de Liane, jeune femme du sud de la France dont le quotidien morose se voit soudain illuminé par la perspective de devenir superstar de télé-réalité. Contactée par une agence de têtes chercheuses, la voilà soudain prête à embrasser tous les codes des réseaux sociaux, à s’infliger un véritable calvaire physique pour correspondre aux canons d’une certaine « beauté » et à prendre tous les risques afin de séduire ses possibles futurs employeurs. À partir de là, c’est avec une énergie et un réalisme digne des frères Dardenne qu’Agathe Riedinger brosse le tableau d’une génération nourrie de fantasmes en même
temps que celui d’une société médiatique dont le cynisme est d’autant plus pernicieux qu’il se manifeste sous les paillettes de la gloire et de l’argent faciles.
SANS APPEL
« Ce qui m’a d’abord frappée, et qui a provoqué une envie urgente d’en parler, c’est la violence de ces émissions télé-réalité, y compris au niveau de leur fabrication, explique la réalisatrice. Elles sont basées sur le mépris de classe, elles alimentent la culture du viol, elles nous montrent le harcèlement, la compétition. » Fort de ce constat sans appel, et grandement aidé par le naturel saisissant de son interprète non professionnelle Malou Khebizi, « Diamant brut » se reçoit ainsi comme un cri d’alarme essentiel contre les machines à broyer les individus qui déferlent sur les petits écrans. Avec ou sans récompenses, une chose est sûre : une cinéaste est née.
DIAMANT BRUT
EN SALLE LE 20 NOVEMBRE
Avant-premières suivies d'un échange avec la réalisatrice
LAUSANNE-PULLY
LA CHAUX-DE-FONDS
DELÉMONT
Sam. 7 déc. 20h CityClub
Dim. 8 déc. 10h Cinepel Scala
Dim. 8 déc. 13h15 Cinemont NEUCHÂTEL
GENÉVE
Dim. 8 déc. 16h Cinepel Rex
Dim. 8 déc. 19h Les Scala
Billets en vente auprès des cinémas
SORTIE OFFICIELLE AU CINÉMA LE 11 DÉCEMBRE
Bande-annonce
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Totone, 18 ans, passe le plus clair de son temps à boire des bières et écumer les bals du Jura avec sa bande de potes. Mais la réalité le rattrape : il doit s’occuper de sa petite sœur de 7 ans et trouver un moyen de gagner sa vie. Il se met alors en tête de fabriquer le meilleur comté de la région, celui avec lequel il remporterait la médaille d’or du concours agricole et 30’000 euros.
« Nous voulions que notre film avance sur différents niveaux de réalité »
Autrices complètes de ce « film de cartel » pas comme les autres qu’est HIJO DE SICARIO, Astrid Rondero et Fernanda Valadez s’expriment d’une seule voix pour en présenter les puissantes spécificités.
Comment est né « Hijo de Sicario ? »
Astrid Rondero/Fernanda Valadez : Nous pensons que la force de nos films vient de notre appartenance à une minorité et qu’ils nous engagent à raconter les histoires de notre époque. Et quelle époque, au Mexique... Des milliers d’enfants se sont retrouvés orphelins à cause de la violence des cartels de la drogue. Certains sont les enfants des victimes, les « dommages collatéraux » du narcotrafic, mais d’autres sont les filles et les fils des responsables de ces massacres. Quel est l’héritage de ces enfants, qu’est-ce qui les attend ? Et surtout, la question qui a construit cette histoire : que faudrait-il à un jeune homme pour qu’il puisse remettre en question ce qui semble être son destin ? Notre film est une histoire sur ces « autres ».
Quelle a été votre approche générale ?
Formellement, « Hijo de Sicario » est un film de passage à l’âge adulte raconté par différents personnages qui ont compté dans la vie de Sujo, le personnage principal : les gens qui l’ont aimé, qui lui ont appris et qui l’ont laissé continuer sa route. Le film est construit en épisodes, et c’est l’un des aspects qui nous enthousiasmaient le plus, que l’on puisse se permettre une exploration narrative, formelle et
visuelle de l’histoire. Le récit visuel change à chaque épisode car les personnages secondaires sont comme des nouvelles saisons de la vie de Sujo. Nous voulions que chaque partie ait sa propre atmosphère. Chaque épisode a été tourné avec des objectifs de prise de vues différents explorant ainsi de nouvelles textures, lumières et atmosphères.
Qu’est-ce qui le différencie des nombreux autres « films de cartel » ? Il avance sur différents niveaux de réalité Nous cherchions à travailler sur des choses plus anciennes et primales, comme les croyances et les images qui viennent des
premières femmes et des hommes, des éléments aussi magiques que mystérieux et réels, comme le feu, comme une nuit étoilée, comme la mort. Nous voulions que les épisodes soient comme les visages d’un prisme, chacun ajoutant un morceau et une couche d’un objet plus complexe. Au final, le film est un portrait de ce jeune homme, Sujo, cet orphelin qui a grandi dans un Mexique violent et qui lutte contre la fatalité, mais aussi une promesse de l’homme qu’il mérite d’être.
HIJO DE SICARIO EN SALLE LE 27 NOVEMBRE
Trailer et infos
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« U NE COM é D i E é PATANTE , TR è S DRô LE ET ULTRA-TOUCHANT » LE PARISIEN
« U NE PET i TE MERVE i LLE D’é CR i TURE , MAR i ANT L’ HUMOUR à L’é MOT i ON , LE SOC i AL ET LA FRAgi L i T é DE LA V i E » PARIS MATCH
« B ENJAM i N L AVERNHE , PLUS q UE PARFA i T » TELERAMA
« U N F i LM q U i VOUS ARRACHE DES R i RES ET DES LARMES ( DE PE i NE ET DE JO i E ) » LE FI g ARO
« U NE AVENTURE FRATERNELLE , SOC i ALE ET MUS i CALE » LA VOIX DU NORD
D è S LE 27 NOVEMBRE AU CIN é MA
Thibaut est un chef d’orchestre au sommet de sa gloire, acclamé dans le monde entier. Il apprend lors d’un examen médical qu’il a été adopté et qu’il a un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire qui joue du trombone dans la fanfare d’une ville ouvrière. En apparence tout sépare les deux frères sauf leur amour de la musique et leur don pour cet art. Fils adoptif d’une famille privilégiée, Thibaut tente de réparer les injustices du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie… Emmanuel Courcol sait maintenir avec adresse l’équilibre subtil entre moments tragiques et situations hilarantes. Une comédie sur le hasard et le destin, pleine d’humour et de tendresse.
Un documentaire-enquête bouleversant, où une femme ose se retourner contre une société enfermée dans ses traditions misogynes et liberticides.
Par Bernard Achour
« Je m’appelle Shiori Ito, je suis journaliste et réalisatrice. En mai 2017, j’ai déclaré publiquement avoir été violée par Noriyuki Yamaguchi, ancien chef du bureau de Washington pour le Tokyo Broadcasting System, connu pour être le journaliste le plus proche du Premier ministre de l’époque Shinzo Abe. » C’est en ces termes glaçants que l’autrice japonaise de 35 ans pose les bases de « Black Box Diaries », documentaire où elle mène l’enquête sur l’agression sexuelle dont elle a été victime afin de traduire son assaillant, « protégé » par son statut professionnel, social et politique, devant la justice.
Au début du film, Shiori Ito braque la caméra sur elle-même et documente. Elle veut rendre son cas public lors d’une conférence de presse et déposer plainte civile contre Yamaguchi… « Black Box Diaries » est né du besoin de retracer ses propres investigations, en réaction au refus des autorités de suivre l’affaire de manière approfondie. La cinéaste-victime veut aussi garder la trace de ses peurs et de ses réflexions, avec l’espoir de changer, grâce à ce film, quelque chose dans la société japonaise et son système judiciaire. Elle aborde alors son propre traumatisme et, au fil des minutes, son cas particulier devient l’emblème des dysfonctionnements fondamentaux de la société japonaise. Il faut ainsi savoir qu’au Japon, les victimes de violences ou crimes sexuels ont généralement honte et préfèrent garder le silence. En parler sur la place publique est un tabou absolu.
L’agression sexuelle représente bien sûr un problème dans le monde entier, mais là-bas, le rôle traditionnel de la femme en tant que membre « chaste » de la famille est profondément ancré dans la conscience d’une société consensuelle. En clair : beaucoup pensent que c’est la faute de la femme si elle est victime d’une agression. Selon une étude du gouvernement japonais, seuls 4 % des femmes concernées s’adressent à la police. Shiori Ito a osé faire ce pas.
Et quel pas ! Grâce à un journal intime vidéo, des archives, des images d’enquête secrètes, des enregistrements sonores et des interviews d’experts, « Black Box Diaries » offre au spectateur un aperçu unique de la manière dont l’affaire a été traitée. Le combat de Shiori Ito, qu’elle a suivi avec sa caméra de ses 27 à ses 33 ans, comprend la désignation publique de son agresseur, les réactions de la police et des témoins, l’écriture du livre homonyme, la collaboration avec son équipe d’avocats pour traduire Yamaguchi en justice et le procès lui-même. Autant de séquences qui harponnent le regard et la conscience avec une intensité de thriller chauffé à blanc, au terme desquelles il est impossible de ne pas ressortir bouleversé.
Certes éprouvant, ce documentaire, propulsé par un courage admirable, est de ceux qui peuvent modifier la marche du monde. C’est dire son importance capitale.
BLACK BOX DIARIES
EN SALLE LE 20 NOVEMBRE
ASTRID RONDERO & FERNANDA VALADEZ
DÈSLE 27 NOVEMBRE AUCINÉMA
«Un film sur les cartels de drogue mais chevillé au corps d’un enfant.»
LES INROCKS
EN FANFARE
Tout amateur de musique et de chaleur humaine ne pourra qu’être comblé par EN FANFARE.
Par Bernard Achour
Il y a trois ans, Emmanuel Courcol nous avait cueillis, captivés, enthousiasmés avec « Un Triomphe », où un Kad Merad meilleur qu’il ne l’a jamais été ni avant ni depuis incarnait un acteur en galère qui s’improvisait professeur de théâtre dans une prison. Autant de qualités qu’on retrouve à l’identique dans « En fanfare », divertissement à la fois personnel, fédérateur et réconfortant, dont la projection en avant-première au dernier Festival de Cannes a fait souffler une brise de pur plaisir sur la Croisette.
« J’aborde des thèmes qui me sont chers et que j’ai déjà traités dans mes films précédents comme les liens fraternels, le hasard, le choc des cultures, le déterminisme social et qui se rassemblent ici dans une même histoire », explique le réalisateur. De fait, comme dans « Un Triomphe », c’est encore une discipline artistique qui se retrouve au centre des débats : la musique, et plus précisément une fanfare, à travers la rencontre inattendue entre un chef d’orchestre de renommée internationale et son frère qu’il
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Rédacteur en chef
Bernard Achour
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Huit Onze, Genève
n’a jamais connu, joueur de trombone amateur dans une modeste troupe de village. « Nourri de musique classique et contemporaine, de jazz et de variété, le scénario confronte aussi des pratiques musicales et des modes de vie très différents, poursuit Emmanuel Courcol. L’idée est d’interroger le pouvoir rassembleur et réparateur de la musique sous toutes ses formes. Si col lectivement elle peut cimenter une com munauté dans une société économiquement et socialement, elle est aussi le lieu intime du rappro chement et le patrimoine com mun de deux frères que tout oppose. »
DEUX GRANDS ACTEURS
Grâce à son casting en géné ral, d’une rare harmonie collective, et à ses deux acteurs principaux, « En fanfare » donne ainsi chair à une histoire aussi limpide que profonde. Si on est désormais familia risé avec le toujours formidable Benjamin Lavernhe, il serait
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Patrick Knecht
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Couverture : © Sony Pictures
ISSN 2813-7353
grand temps que Pierre Lottin, sans doute le comédien le plus versatile, passionnant et singulier de sa génération, reçoive enfin la reconnaissance qu’il mérite. En l’état, le film d’Emmanuel Courcol est un bonheur de feel good movie, un pur rayon de soleil au cœur de l’hiver.
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EN FANFARE EN SALLE LE 27 NOVEMBRE
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