Votre mensuel du cinéma
MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN
THE LAST SHOWGIRL PARTHENOPE
Trois magnifiques portraits de femmes
DIS-MOI JUSTE QUE TU M’AIMES
Omar Sy se réinvente
Votre mensuel du cinéma
Trois magnifiques portraits de femmes
Omar Sy se réinvente
Délicieuse sorcière dans BLANCHE NEIGE
D’APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE
JOSÉPHINE JAPY AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE SYLVIE VARTAN
AVEC LA PARTICIPATION DE JEANNE BALIBAR LIONEL DRAY
NAÏM NAJI MILO MACHADO-GRANER ANNE LE NY
SCÉNARIO, ADAPTATION ET DIALOGUES KEN SCOTT
D’APRÈS LE LIVRE ÉPONYME DE ROLAND PEREZ
ÉDITIONS LES ESCALES
DÈS LE 5 MARS AU CINÉMA
Programme des projections en présence de la réalisatrice www.marmotteproductions.ch/news
MARMOTTE
PRÉSENTE
Parthenope (Celeste Dalla Porta) est née à Naples en 1950 et est d’une beauté absolue. Son nom vient de l’une des sirènes de la mythologie grecque. Les hommes qui l’entourent tombent eux aussi sous son charme à tour de bras. Même Sandrino, le fils de la bonne, et son frère Raimondo ont le béguin pour elle lorsqu’elle grandit. Jeune femme, elle étudie brillamment l’anthropologie. En 1973, Raimondo persuade sa sœur et Sandrino de l’accompagner à Capri, une période dont ils se souviendront comme d’un été doré. C’est là que Parthenope fait la connaissance de l’écrivain américain John Cheever (Gary Oldman), dont elle a lu les livres. Ce romancier renfermé est l’un des rares hommes qu’elle a rencontrés dans sa vie qui ne soit pas intéressé par le sexe. Après avoir longtemps – et pour plusieurs raisons – tourné le dos à Naples, Parthenope y retourne en 2023, à plus de soixante-dix ans.
Le réalisateur oscarisé Paolo Sorrentino nous offre avec PARTHENOPE le portrait monumental et romantique d‘une belle étudiante en anthropologie qui erre dans Naples et suscite la fascination de tous, y compris d‘un intellectuel interprété par Gary Oldman. Nous avons rencontré le grand acteur britannique pour une interview à l‘occasion de la première mondiale à Cannes.
Par Raya AbiRached
Film Guide : Nous nous rencontrons ici au lendemain de la première mondiale de « Parthenope ». Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Gary Oldman: Nous sommes très fiers du résultat de notre travail. Et en me basant sur ce que j’ai vu hier, je peux dire que nous étions tous très heureux sur le tapis rouge. Nous avions tous le sourire aux lèvres.
Les réactions au film ont en effet été formidables. Cela vous a-t-il touché ?
Et comment ! Je suis surtout content pour Paolo.
Comment s’est passée la collaboration avec lui ?
J’ai vu chacun de ses films et je me compte parmi ses fans. Mais je n’aurais jamais imaginé travailler un jour avec lui, car il travaille principalement en Italie. Je pensais donc qu’une collaboration ne verrait jamais le jour. Mais j’aime tellement ses films.
Pourquoi ?
L’équipe qu’il a réunie avait déjà travaillé avec lui à de nombreuses reprises. C’est pourquoi elle a souvent pu anticiper ce qu’il souhaitait. Dès que tout était en place pour une scène, il venait, regardait
tout, puis repartait, se plongeait dans ses pensées et fumait tranquillement une cigarette.
Que s’est-il passé ensuite ?
Au bout d’un moment, il est revenu et nous a dit ce que nous faisions. Pour moi, c’était comme si je regardais quelqu’un diriger un orchestre. De plus, c’était très calme sur le plateau, il n’y avait pas d’assistants de direction qui ne faisaient que crier. Les relations mutuelles étaient très respectueuses.
SORTIE EN SALLE
LE 12 MARS
SUIVIES D'UNE RENCONTRE AVEC LÉA POOL
LAUSANNE Mer. 12 mars 20h Rencontres du 7ème Art
YVERDON Jeu. 13 mars 18h Bel Air
MORGES Jeu. 13 mars 20h15 Odéon
VEVEY Ven. 14 mars 18h Cinerive Astor
GENÈVE-CAROUGE Ven. 14 mars 20h30 Cinéma Bio
FRIBOURG Sam. 15 mars 17h30 Cinemotion Rex
LA CHAUX-DE-FONDS Dim. 16 mars 13h45 Cinepel
NEUCHÂTEL Dim. 16 mars 15h45 Cinepel
Trailer et infos
Suivez nos coups de cœur
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Jean décide de partir pour un voyage sans retour dans un pays détruit par la guerre. Mais au contact des survivants qu’il côtoie, il redécouvre un sens à son existence. « Hôtel Silence » est une ode à la résilience, une ode à la vie. En dressant un parallèle entre les cicatrices d’un homme et celles d’un peuple traumatisé par la guerre, le film met en évidence non pas la violence et la destruction mais plutôt la résilience, la solidarité et le travail de reconstruction – la reconstruction de soi et celle d’un peuple. Une histoire profonde, empreinte de lumière, d’un homme qui s’en va, en quête de réparation.
Dans la version live du classique animé Disney BLANCHE NEIGE, Rachel Zegler se glisse dans le rôle-titre tandis que Gal Gadot excelle dans le rôle de la méchante belle-mère qui veut savoir, grâce au miroir magique, qui est la plus belle de tout le pays.
Par Carmine Carpenito
Voilà quatre-vingt-huit ans que « Blanche Neige et les sept nains » a pris le monde d’assaut et est entré dans l’histoire en tant que premier long métrage d’animation de la maison Disney. Interprété par un casting prestigieux, il est de retour, mais cette fois en chair et en os.
Alors que Rachel Zegler a eu le privilège de jouer le rôle principal féminin dans le remake de la comédie musicale à succès « West Side Story » signé Steven Spielberg, Gal Gadot a surtout eu envie de tourner des films d’action durant sa carrière
devant la caméra. À bientôt 40 ans, elle est devenue mondialement célèbre grâce à ses apparitions dans la saga « Fast & furious », mais surtout grâce à l’adaptation cinématographique de « Wonder Woman ».
Avant de devenir actrice, plus précisément en 2004, Gadot s’est fait connaître dans le milieu du mannequinat en tant que Miss Israël. La même année, la jeune femme, alors âgée de 20 ans, s’est présentée au concours Miss Univers en Équateur. Gadot, qui fêtera son quarantième anniversaire le 30 avril prochain et qui a servi voilà quelque temps dans l’armée israélienne pendant deux ans, a également participé
en 2007 à la séance photo « Women of the Israeli Army » pour le magazine « Maxim ».
Entre-temps,elle produit également ses propres films, comme le thriller d’action « Heart of Stone », où elle a donné du fil à retordre à Jamie Dornan. Mais cette année, c’est elle qui endosse un rôle d’antagoniste et offre une pomme empoisonnée en reine maléfique à l’innocente héroïne de « Blanche-Neige ». Mais qui pourrait y résister ?
SORTIE EN SALLE LE 19 MARS
Actrice libre et magnifique révélée par «Tout ce qui brille», Leïla Bekhti compose une maman qu’on n’est pas près d’oublier dans «Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan».
Par Bernard Achour
« Je ne revendique rien, je n’ai rien à prouver et je refuse d’être enfermée dans une case. » Une phrase comme un manifeste. Un refus des étiquettes, des raccourcis. Leïla Bekhti avance sans chercher à plaire à tout prix ni besoin de justification. Son histoire commence à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, où elle grandit entre une mère employée des Assédic et un père chauffeur de taxi. L’été, c’est Sidi Bel Abbès, l’Algérie de ses parents en fond sonore. Mais ici comme là-bas, elle se fond dans le décor, enfant discrète, bonne élève qui écoute du rap français et décroche un bac littéraire option théâtre presque par hasard.
L’ESPOIR
Un hasard qui s’invite encore quand un ami l’entraîne à un casting. Elle a 20 ans, elle se pointe sans y croire et elle est prise pour « Sheitan ». « Le premier film, c’est comme le premier amour, une aventure qu’on n’oublie pas », dit-elle. La passion naît là et elle ne la quittera plus. La jeune Leïla ne cherche pas la lumière, mais elle l’attire. « Tout ce qui brille » la révèle au grand public et lui vaut un César du meilleur espoir féminin en 2011. Pourtant, son parcours n’a rien d’une ascension fulgurante. Longtemps, on la cantonne aux « rôles de jeunes filles arabes », à des personnages
qui semblent réduits à leurs origines. « gens me posent des questions qu’ils ne poseraient pas à Marion Cotillard ou à Géraldine demande-t-elle.
SUR
Elle refuse d’être un symbole, mais elle ouvre des portes. Après les comédies populaires (« Grand Bain), elle bifurque vers le drame (« Intranquilles », « La Troisième Guerre tourne en Laponie, apprend l’anglais pour « Jour polaire », accepte la fatigue et le froid. « Leïla, c’est un soldat Jonathan Cohen, son actuel parte naire à l’écran. À 39 nue de surprendre. Aujourd’hui, elle porte sur ses épaules l’ori ginal et touchant « Dieu et Sylvie Vartan incarne une mère prête à tout pour son fils handicapé. Un rôle taillé pour elle, entre force et émotion.
Quatre enfants avec son mari Tahar Rahim, des tournages, des soirées à chanter Céline Dion avec ses amis… Une femme ancrée, entière.
Édouard Baer résume tout en une phrase : « Mais qui n’aime pas Leïla
MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN EN SALLE LE 19 MARS
De le 26 mars dans vos cinémas
HÔTEL SILENCE
Avec HÔTEL SILENCE, la Suissesse Léa Pool signe un de ses plus beaux films.
Par Bernard Achour
« Il suffit parfois d’une rencontre pour que tout redevienne possible. » C’est sur cette note d’espoir que s’achève « Hôtel Silence », le dernier film de Léa Pool, une adaptation aussi fidèle que personnelle du roman « Ör » d’Auður Ava Ólafsdóttir. En suivant le parcours d’un homme au bout du rouleau, ce drame lumineux interroge la résilience et le pouvoir réparateur du lien humain. L’histoire suit un Québécois en pleine détresse qui, après un divorce douloureux, décide de disparaître dans un pays dévasté par la guerre. Mais à l’Hôtel Silence, il se met peu à peu à réparer les murs, les objets… et son propre cœur. À travers cette fable pudique et délicate, Léa Pool explore un de ses thèmes de prédilection : la reconstruction.
SUR MESURE
Lorsque la réalisatrice suisse découvre « Ör », elle y reconnaît immédiatement un écho à ses propres œuvres. « Il y avait beaucoup de liens souterrains avec mes films. Les lieux de passage, l’exil, les personnages en transition… », explique-t-elle. La romancière islandaise, qui avait jusque-là refusé toute adaptation, accepte pourtant sans hésiter. « Fais ce que tu as à faire », lui dit-elle, lui offrant une liberté totale. Mais comment transposer cette errance intérieure au cinéma ? Plutôt que d’ancrer l’intrigue dans un pays précis, Léa Pool choisit un décor évocateur : le village de Cerbère, à la frontière franco-espagnole, et son hôtel Belvédère du Rayon
Vert, bâtiment Art déco aux allures de paquebot. « J’ai immédiatement su que c’était le lieu parfait. Il porte en lui l’histoire, la guerre, la fuite », raconte-t-elle.
Visuellement, « Hôtel Silence » joue sur les contrastes. Les paysages ravagés côtoient des images de mer scintillante, et la froideur du béton de l’hôtel est réchauffée par la lumière dorée qui baigne les personnages. La caméra capte avec pudeur le trouble du héros, incarné avec retenue par Sébastien Ricard. « C’est un rôle de l’écoute et du silence, et Léa m’a guidé avec une grande subtilité », confie-t-il.
Léa Pool le souligne : ce n’est pas un film sur la guerre, mais sur l’après. « On est inondé d’images de violence, explique-t-elle. J’avais envie de montrer autre chose : la réparation, la solidarité, la beauté qui survit malgré tout. » En transformant la salle de bains en salle de cinéma, le héros ne fait pas que transformer un hôtel : il remet en marche la mémoire, le partage, le rêve. Sans grandiloquence, Léa Pool signe une œuvre sobre et lumineuse, où chaque geste a du sens. Une histoire de renaissance, où il suffit parfois d’une rencontre pour retrouver le goût de vivre.
HÔTEL SILENCE
EN SALLE LE 19 MARS
EVERYTHING IS TEMPORARY DE Juliette Klinke GENRE Documentaire (1 h 06) DISTRIBUTEUR Marmotte Productions
ARMAND DE Hlfdan Ullmann Tondel AVEC Renate Reinsve, Ellen Dorrit Petersen, Endre Hellestveit GENRE Drame (1 h 57)
MICKEY 17 DE Bong Joon-ho AVEC Robert Pattinson, Naomi Ackie, Steven Yeun GENRE Fantastique (2 h 17)
Warner
DE Paul W.S. Anderson AVEC Milla Jovovich, George R.R. Martin, Constantin Werner GENRE Thriller (1 h 41)
Praesens
DE Ali et Redouane Bougheraba AVEC Redouane Bougheraba, Vanessa Guide, Ahassan Uddin GENRE Comédie (1 h 30)
Pathé
DE Arun Bhattarai et Dorottya Zurbo
Documentaire (1 h 34)
Trigon
BICYCLETTE ! DE Mathias Mlekuz AVEC Mathias Mlekuz, Philippe Rebbot, Josef Mlekuz GENRE Drame (1 h 28) DISTRIBUTEUR Filmcoopi
SÉANCE DE RATTRAPAGE DE Anne Le Ny AVEC Omar Sy, Élodie Bouchez, José Garcia GENRE Drame (1 h 51)
Frenetic LE SECRET DE KHÉOPS DE Barbara Schulz AVEC Fabrice Luchini, Julia Piaton, Gavril Dartevelle GENRE Comédie d’aventures (1 h 37) DISTRIBUTEUR Pathé ON IRA DE Enya Baroux AVEC Hélène Vincent, Pierre Lottin, David Alaya GENRE Comédie dramatique (1 h 37)
DE Patrick Thurston GENRE Documentaire (1 h 12) DISTRIBUTEUR Xenix
BLACK BAG
DE Steven Soderbergh AVEC Cate Blanchett, Michael Fassbender, Regé-Jean Page GENRE Thriller (1 h 33) DISTRIBUTEUR Universal
PARTHENOPE
DE Paolo Sorrentino AVEC Celeste Dalla Porta, Gary Oldman, Stefania Sandrelli GENRE Comédie dramatique (2 h 17) DISTRIBUTEUR Pathé
Frenetic
! DE Anne-Sophie Gousset, Clément Céard, Augusto Zanovello GENRE Animation (50 mn)
Outside the Box
DE Ken Scott AVEC Leïla Bekhti, Jonathan Cohen, Sylvie Vartan GENRE Comédie dramatique (1 h 40)
DE Léa Pool AVEC Sébastien Ricard, Lorena Handschin, Jules Porier GENRE Drame (1 h 41)
DISTRIBUTEUR Filmcoopi
DISTRIBUTEUR Pathé LA CACHE
GAME OVER –LA CHUTE DU CRÉDIT SUISSE DE Simon Helbling GENRE Documentaire (durée non communiquée)
DISTRIBUTEUR Ascot Elite
DE Lionel Baier AVEC Dominique Reymond, Michel Blanc, William Lebghil GENRE Comédie dramatique (1 h 30)
SEGNALI DI VITA
DE Leandro Picarella GENRE Documentaire (1 h 45)
DISTRIBUTEUR Royal Film
DISTRIBUTEUR Pathé PEACHES GOES
DE Marie Losier
GENRE Documentaire (1 h 13)
DISTRIBUTEUR Adok Films
ANIMAMUSICA
DE Sylvie Nigg GENRE Animation (1 h 07)
DISTRIBUTEUR SLP PROD.
DISTRIBUTEUR Vinca Film MA
DE Denise Fernandes AVEC Sanaya Andrade, Alice Da Luz, Dailma Mendes GENRE Drame (1 h 35)
DISTRIBUTEUR Cineworx
VERMIGLIO DE Maura Delpero AVEC Giuseppe de Domenico, Martina Scrinzi, Tommaso Ragno GENRE Drame (1 h 59) DISTRIBUTEUR Morandini
DE Dan Berk, Robert Olsen AVEC Jack Quaid, Amber Midthunder, Evan Hengst GENRE Thriller (1 h 50)
DISTRIBUTEUR Warner
DE Eliza Kubarska GENRE Documentaire (1 h 26)
DE Marc Webb AVEC Rachel Zegler, Gal Gadot, Andrew Burnap GENRE Fantastique (2 h)
DISTRIBUTEUR Disney
Situation au moment de la clôture de la rédaction. Toutes les données sont fournies sans garantie.
DE Manele
Labidi AVEC Camélia Jordana, Sofi ane Zermani, Damien Bonnard GENRE Comédie (1 h 33)
DISTRIBUTEUR Outside the Box
THE LAST SHOWGIRL DE Gia Coppola AVEC Pamela Anderson, Dave Bautista, Jamie Lee Curtis GENRE Drama (1 h 29)
DISTRIBUTEUR Filmcoopi
LA TRANSFORMATION MERVEILLEUSE DE LA CLASSE OUVRIÈRE EN ÉTRANGERS DE Samir GENRE Documentaire (2 h 9)
DISTRIBUTEUR Dschoint V.
ARUN BHATTARAI & DOROTTYA ZURBÓ
BHOUTAN
«D’un humour tendre, un portrait touchant du royaume de l’Himalaya.»
THE GUARDIAN
« J’ADORE “RETENIR LES CHEVAUX” ET SUGGÉRER »
Dans un emploi dramatique inhabituel, Omar Sy remet son image en jeu grâce à « Dis-moi juste que tu m’aimes ».
Dans le rôle d’un homme dont le couple court vers la catastrophe, vous êtes très loin de votre registre habituel…
Omar Sy : C’était jubilatoire, et plus encore avec la réalisatrice Anne Le Ny pour qui j’ai eu un vrai coup de foudre artistique ! Les zones dans lesquelles elle me pousse sont celles que j’aime explorer. On se comprenait à demi-mot sur ce qu’on cherchait
tous les deux et j’avais parfois l’impression d’être dans un laboratoire à ses côtés. L’équipe devait nous prendre pour deux fous et se demander ce qu’on était en train de faire ! Mais c’est ce que j’étais venu chercher. Ce n’est jamais confortable pour un acteur se retrouver dans une nouvelle zone, mais j’ai accepté ce projet pour cette raison.
Qu’avez-vous pensé du scénario ?
Ce que raconte le film sur le couple, le quotidien, les doutes et les combats qu’on livre pour maintenir le cap m’a intéressé. Je trouvais que Julien était un héros moderne qui se bat pour garder sa famille unie. Il se définit par une incroyable grandeur d’âme et, en même temps, par une faille infiniment profonde. Il est dans cette posture qui en fait un petit garçon blessé. J’aime aussi, dans l’écriture d’Anne, les non-dits et la retenue. Je n’ai comme on l’a dit pas l’habitude de jouer dans ce registre, mais j’adore « retenir les chevaux » et suggérer. C’est une direction qui m’intéresse beaucoup, et je sentais qu’avec Anne je pouvais aller encore plus loin.
Comment s’est formé votre couple avec Élodie Bouchez ?
C’était immédiat. Il faut dire qu’Élodie est une actrice incroyable, avec une précision folle. Je suis très dépendant des autres acteurs, et à partir du moment où mon partenaire me croit, j’arrive à m’exprimer. Avec Élodie, on est tout de suite présent dans son regard. Elle est d’une telle justesse qu’on sait tout de suite ce qu’il faut faire : on ne se pose pas de question, car elle met tout en œuvre pour qu’il n’y ait pas de place pour le doute. Je suis un acteur d’instinct et elle aussi. Pour moi, un bon partenaire est quelqu’un avec qui il suffit de réagir à ce qu’il ou elle vous donne. Avec Élodie, je n’avais qu’à réagir à ce qu’elle me donnait et j’étais bon. Par ailleurs, on se nourrit aussi de nos vies : Élodie est en couple depuis longtemps, tout comme moi, et on connaît cette stabilité et les questionnements liés à la routine.
DIS-MOI JUSTE QUE TU M’AIMES ACTUELLEMENT AU CINÉMA
« TOUT À FAIT HYPNOTISANT. »
W MAGAZINE
« ARMAND ... L’AMBITION ET LA PRISE DE RISQUE SONT LARGEMENT IMPRESSIONNANTES. » THE HOLLYWOOD REPORTER
« À VOIR ABSOLUMENT. » THE PLAYLIST
« RENATE REINSVE SE DISTINGUE AU CENTRE D’UN ENSEMBLE SUPERBE. » SCREENDAILY
UN FILM DE HA L FDA N ULLMA N N TØ N DEL
LA TRANSFORMATION MERVEILLEUSE DE LA CLASSE OUVRIÈRE EN ÉTRANGERS
Signé Samir, un documentaire fascinant et d’utilité publique sur la face cachée de notre beau pays.
Par Bernard Achour
« Aujourd’hui, plus personne ne parle de “classe ouvrière” », affirme le réalisateur Samir. « Et le terme “ouvrier” est devenu synonyme “d’étranger.” » Avec « La Transformation merveilleuse de la classe ouvrière en étrangers », il signe un documentaire à la fois intime et politique. À travers des archives inédites, des animations et des témoignages, il interroge l’effacement d’une classe sociale qui a bâti la Suisse moderne.
SUISSE, TERRE D’ACCUEIL ?
Né à Bagdad en 1955 et arrivé en Suisse enfant, Samir a toujours exploré la mémoire migratoire. « Je voulais comprendre comment la Suisse est passée d’un pays où l’ouvrier était un héros collectif à une société où il est devenu un “autre” », confie-t-il. Il retrace ainsi l’histoire des travailleurs italiens venus en masse dans les années 1960. Cantonnés à des emplois durs, logés dans des conditions
précaires, séparés de leurs familles, ils vivent sous le statut de saisonnier, sans droits. Les photos de famille, les documents d’archives et les unes de journaux illustrent cette ségrégation : « C’était une forme d’apartheid silencieux », ose le cinéaste.
Mais son documentaire va plus loin qu’un simple récit historique. Son originalité réside dans son langage cinématographique : extraits de films oubliés, clips musicaux, intertitres typographiques et, surtout, une innovation technologique audacieuse. « J’ai voulu recréer mon enfance à travers un avatar numérique, animé en temps réel », raconte Samir.. Cette approche mêlant mémoire et fiction donne une voix aux absents, à ceux dont l’histoire a été effacée.
Au fil du film, la transformation devient claire : au moment où les ouvriers suisses profitent d’une ascension sociale, les
nouveaux migrants sont maintenus à la marge. Dans les années 1970, l’initiative Schwarzenbach tente d’expulser massivement ces travailleurs, faisant basculer la Suisse dans un débat xénophobe qui ne s’est jamais vraiment éteint. Aujourd’hui, le cycle se répète avec d’autres communautés. « Nous vivons dans une société à deux vitesses où 25 % des habitants n’ont pas de droits civiques », déplore Samir. Il rappelle que derrière chaque « étranger », il y a une histoire, une famille, une mémoire collective. En entrelaçant passé et présent, « La Transformation merveilleuse… » montre comment les exclus d’hier deviennent les intégrés d’aujourd’hui, tandis que de nouveaux « étrangers » occupent les mêmes postes précaires. Plus qu’un documentaire, c’est un cri d’alarme sur la manière dont une société oublie ses bâtisseurs.
LA TRANSFORMATION MERVEILLEUSE DE LA CLASSE OUVRIÈRE EN ÉTRANGERS EN SALLE LE 26 MARS
INDIEWIRE
Trailer et infos
Suivez nos coups de cœur filmcoopi_romandie filmcoopidistribution
Depuis 30 ans, Shelly, danseuse, se produit sur scène tous les soirs dans le spectacle « Razzle Dazzle », le dernier de ce genre à Las Vegas. Les moments sur scène, les costumes et sa famille de cœur constituée de showgirls sont tout pour elle. Lorsque le clap de fin du spectacle est annoncé, son monde s’écroule. Mais le vide qui s’annonce dans sa vie l’oblige à se pencher sur son passé et sur les décisions qu’elle a prises. Elle tente de sauver la relation tendue qu’elle entretient avec sa fille désormais adulte...
Écrit par Kate Gersten Réalisé par Gia Coppola
Dans le rôle principal, Pamela Anderson livre une remarquable prestation toute en nuances, et l’oscarisée Jamie Lee Curtis brille dans le rôle de la meilleure amie de Shelly.
Réalisé en tandem, AGENT OF HAPPINESS pose la question du bonheur avec une humanité captivante.
Comment est née l’idée de ce film ?
Arun Bhattarai : Le Bhoutan a longtemps été isolé du reste du monde et est souvent décrit comme un royaume bouddhiste idyllique. Mais au-delà de cette image, il y a une réalité plus nuancée. L’idée du film est née de ce paradoxe : un pays qui mesure officiellement le bonheur de ses habitants, mais qui cache des fractures sociales profondes. J’ai grandi dans cet environnement où l’indice de « bonheur national brut » était omniprésent, enseigné à l’école et célébré lors de journées nationales. Pourtant, en tant que membre de la communauté népalaise du Bhoutan, je ressentais un malaise face à cet idéal. Ce film était une opportunité d’explorer cette ambivalence.
Pourquoi ce sujet vous a-t-il particulièrement touchée ?
Dorottya Zurbó : En tant que Hongroise, venant d’un pays plutôt pessimiste, j’ai été fascinée par cette idée qu’un gouvernement puisse structurer son identité autour du bonheur. Mais qu’est-ce que cela implique pour les citoyens ? Peut-on réellement imposer
le bonheur ? J’avais envie de comprendre comment les Bhoutanais vivent cette injonction, et surtout, de capter les émotions humaines qui se cachent derrière les chiffres et les statistiques.
Comment avez-vous rencontré Amber Gurung, le protagoniste du film ?
A.B. : C’est au « Happiness Center » que nous avons fait sa connaissance. En le voyant interroger les habitants, nous avons tout de suite senti qu’il avait quelque chose d’unique. Son humour, son regard bienveillant sur les autres nous ont attirés. Mais en apprenant à le connaître, nous avons découvert qu’il portait une solitude profonde. Ce paradoxe entre sa mission d’évaluer le bonheur des autres et son propre mal-être nous a semblé être un point de départ fort pour raconter cette histoire.
Qu’est-ce qui vous a marquée chez lui ?
D. Z. : Sa vulnérabilité. Son rêve de trouver l’amour, sa position de marginal en raison de ses origines népalaises… Tout cela en faisait un personnage bouleversant. Son humour et sa capacité à rire de lui-même apportaient aussi une légèreté bienvenue. Il incarne cette question qui me fascine : peut-on être heureux en lâchant prise, en acceptant l’imperfection de la vie ?
Quel message souhaitez-vous transmettre avec ce film ?
D. Z. : Plus qu’un message, nous voulons poser des questions. Qu’est-ce que le bonheur ?
Est-il universel ? Peut-on le mesurer ? Ce film est une invitation à réfléchir à notre propre quête du bonheur, à nos propres contradictions.
AVANT-PREMIÈRES en présence de la réalisatrice
SAINTE-CROIX, Royal 15 MARS 18H FRIBOURG, Rex 18 MARS 18H
LAUSANNE, Le Cinématographe 18 MARS 20H15
GENÈVE, Grütli 19 MARS 20H MARTIGNY, Corso
CHAUX-DE-FONDS, ABC
Rex
MARS 18H
MARS 17H30
MARS 20H30
Près de trente ans après sa dernière apparition dans l’ancienne série à succès des années 90 « Alerte à Malibu », Pamela Anderson s’offre une magnifique résurrection grâce à THE LAST SHOWGIRL.
Par Carmine Carpenito
Quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit lorsque vous pensez au nom de Pamela Anderson ? À tous les coups : C.J. Parker dans « Alerte à Malibu », ce qui n’a rien d’étonnant car la série a été un immense succès télévisé de 1989 à 2001, et sa plantureuse vedette a connu une ascension fulgurante lorsqu’elle y a participé de 1992 à 1997. Cependant, la blonde séduisante qui intervenait sur la plage en tant que sauveteur était une image dont l’actrice, aujourd’hui âgée de 57 ans, ne s’est jamais débarrassée… Du moins jusqu’à maintenant.
CHANGEMENT DE REGISTRE
Avec le film de son come-back, où elle brille aux côtés de l’oscarisée Jamie Lee Curtis, Pamela Anderson a récemment fait une tournée de festivals en festivals de film et s’est entre autres arrêtée, ici en Suisse, au Zurich Film Festival, où elle a reçu le très convoité Golden Icon Award. Bravo ! D’où vient cet engouement soudain
pour sa personne ? Le point de départ de ce fracassant retour a été la réalisatrice Gia Coppola, fermement convaincue qu’elle était la seule actrice envisageable pour le rôle principal de son drame « The Last Showgirl ».
SANS MAQUILLAGE
Le scénario s’intéresse à une danseuse de cabaret, jouée par Pamela Anderson, qui doit vivre avec l’arrêt du jour au lendemain du spectacle auquel elle participait depuis longtemps. Un rôle qui fait ressortir tout le talent qui sommeillait au fond de la comédienne, un talent constamment sous-estimé mais qu’elle peut enfin déployer aujourd’hui de toute son âme. Nomination au Golden Globe à l’appui, c’est un nouveau et passionnant chapitre qui s’ouvre pour cette icône qui préfère désormais se montrer en public sans le maquillage qui fit jadis sa gloire.
SORTIE EN SALLE
LE 26 MARS
Signé par la Suissesse Juliette Klinke, un documentaire en état d’urgence où l’amitié finit par triompher.
Par Bernard Achour
Il y a des rencontres qui bouleversent une existence parce qu’elles s’imposent avec l’évidence du destin. C’est ce qui est arrivé à Juliette Klinke lorsqu’elle a posé ses valises au Myanmar, en 2020, dans un pays où tout était à apprivoiser. Et puis il y a eu Zu Zu. Dix-sept ans, une échoppe au bord de la route, un regard franc et des rêves suspendus au bon vouloir de l’Histoire. Juliette, perdue entre l’exil et l’attente, s’est laissée happer par la présence de cette adolescente. « Ça a été comme un coup de foudre », confie-t-elle.
Elle revient, jour après jour, s’attarde, essaie d’échanger malgré les barrières de la langue. Et un matin, sans préméditation, elle sort sa caméra : « Je voulais garder des souvenirs pour elle et pour moi. À ce moment-là, je ne pensais pas faire un film. » Mais l’Histoire s’en mêle. Le 1er février 2021, la foudre s’abat sur le pays : un coup d’État militaire, brutal et sans retour. Tout bascule. Zu Zu voit ses espoirs de devenir policière s’effondrer, tandis que Juliette, étrangère plus visible que jamais, devient une présence à surveiller. Et pourtant, la caméra reste.
Précautionneuse, presque clandestine, elle enregistre les jours incertains, l’amitié qui devient un refuge, la peur qui s’invite sans jamais totalement rompre le fil fragile de la vie. Zu Zu a vu « Everything is temporary ». Elle a pleuré. « Elle voulait que le monde entier le voie », dit Juliette Klinke. Parce que ce n’est pas seulement un film sur la guerre, mais sur ce qui nous rattache à l’essentiel quand tout s’effondre.
EVERYTHING IS TEMPORARY EN SALLE LE 5 MARS
HORAIRES D’OUVERTURE
Lundi à vendredi 07:00-19:00
Samedi 08:00-19:00
Fidèle à sa mission, l’indispensable Festival International du Film de Fribourg propose cette année un voyage très prometteur au Sri Lanka.
Par Bernard Achour
Il est des festivals qui brassent large, des programmations où on se perd. Et puis il y a le Festival International du Film de Fribourg (FIFF) qui, chaque année, tisse des liens entre le cinéma et le monde, avec cette intuition rare qui fait la différence. Pour sa 39e édition (21-30 mars), entre compétitions de longs et de courts métrages, un projecteur généreux sera ainsi braqué sur un territoire de cinéma encore trop méconnu : le Sri Lanka.
Petit pays insulaire au Sud-Est de l’Inde, marqué par une guerre civile de vingt-six ans, le Sri Lanka aurait pu n’être que douleur et souvenirs en cendres. Pourtant, c’est une autre réalité que veut révéler le FIFF à travers sa section Nouveau Territoire : une cinématographie vibrante, lucide et même… drôle. « Le cinéma sri-lankais se
construit autant à l’intérieur du pays que dans l’exil. Ces deux traditions se jaugent, se complètent et se retrouvent dans la construction d’une histoire commune », confie Thierry Jobin, directeur artistique du Festival.
Et le programme s’annonce renversant : neuf longs métrages et quatre courts, dont certains feront voyager loin des récits de guerre attendus. En tête d’affiche, une comédie aussi irrévérencieuse que jubilatoire, « Tentigo », où deux frères découvrent avec effroi que leur défunt père a emporté avec lui un ultime… raidissement, compliquant grandement les rites funéraires. Le rire comme exutoire, la subversion comme langage. À ses côtés, le thriller « Little Jaffna », qui transpose la guerre civile srilankaise dans le tumulte des rues parisiennes, ou encore le documentaire coup de poing « Matangi/Maya/M.I.A », portrait
Dans le prochain numéro de FILM GUIDE :
MOON LE PANDA (Photo) - Vous allez l’adorer !
LE ROUTARD - Le dernier film de Michel Blanc.
LA COCINA - Les coulisses de la haute gastronomie.
Dès le 2 avril dans votre cinéma préféré
Éditeur
Directeur de publication
Philipp Portmann
Couverture : ???
incandescent de la rappeuse britannique d’origine tamoule.
Le FIFF ne se contente pas de projeter des films : il crée du dialogue. Des rencontres entre cinéastes et diaspora sri-lankaise sont prévues, notamment lors d’un FIFForum qui réunira artistes et familles tamoules et cingalaises installées à Fribourg. « Le FIFF sera un superbe espace de retrouvailles », promet Thierry Jobin.
Il y a des festivals qui passent. Et puis, il y a ceux qu’on vit, comme un battement de cœur. Fribourg, en ce mois de mars, promet d’être ce frisson.
FIFF 2025
DU 21 AU 30 MARS
Programme, renseignements et réservations : www.fiff.ch
Rédacteur en chef
Bernard Achour
Maquette
Romano Bassi
Design & Layout
Huit Onze, Genève
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Vente d'annonces
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ISSN 2813-7353
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CELESTE
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PAR LE RÉALISATEUR DE « LA GRANDE BELLEZZA» LE NOUVEAU FILM DE PAOLO SORRENTINO