Votre mensuel du cinéma
MONSIEUR AZNAVOUR
Un César pour Tahar Rahim ?
CHALLENGER
Un « Rocky » pour rire
Votre mensuel du cinéma
Un César pour Tahar Rahim ?
Un « Rocky » pour rire
Tom Hardy se déchaîne
Gagnez de nombreux lots pour les sorties de « Venom », « Sauvages » et « Monsieur Aznavour »
UN FILM DE CLAUDE BARRAS
DÈS LE 16 OCTOBRE AU CINÉMA
LE 23 OCTOBRE AU CINÉMA
Chers fans de cinéma,
Le mois d’octobre apporte une multitude de films qui ne pourraient pas être plus différents les uns des autres. « Venom », par exemple, dans lequel Tom Hardy entame sa dernière danse, est très bruyant. Nous consacrons notre couverture à ce spectacle Marvel. Le bruit est également présent dans « Challenger », où Alban Ivanov monte sur le ring de boxe.
Claude Barras se charge quant à lui d’une tonalité plus douce mais d’autant plus émotionnelle. Le maître suisse de la stop-motion a réalisé un nouveau film huit ans après son grand succès avec « Ma vie de courgette » : dans « Sauvages », il raconte l’histoire de Keria, 11 ans, qui se bat avec son cousin Selaï et un bébé orang-outan contre le défrichage de la forêt tropicale près de Bornéo.
Et puis il y a le biopic sur le légendaire chanteur
Charles Aznavour, incarné avec beaucoup de passion par Tahar Rahim, ou le documentaire « Riverboom » qui raconte l’histoire d’un jeune graphiste timide entraîné pas tout à fait volontairement par deux reporters intrépides dans un tour d’Afghanistan.
C’est justement cette diversité que j’aime en tant que cinéphile.
Je vous souhaite une bonne lecture et un bon divertissement au cinéma.
Bien à vous,
Philipp Portmann Éditeur
PORTMANN GROUP
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La célèbre franchise « Venom » tire sa révérence avec le troisième et, selon toute vraisemblance, dernier volet de la série : THE LAST DANCE.
Par Carmine Carpenito
Six ans après « Venom » et trois après sa première suite « Let there be Carnage », l’acteur Tom Hardy se glisse pour la troisième et dernière fois dans le rôle emblématique d’Eddie Brock, qui partage son corps – et son esprit – avec le symbiote culte du titre. Et comme il s’agit du grand final, les réalisateurs ont tout mis en œuvre pour offrir aux fans, avant la fête d’Halloween de cette année, une épreuve de force spectaculaire, pleine d’action et d’images folles.
DANSE AVEC LA STAR
La scénariste britannique a imaginé les histoires des deux suites en collaboration avec l’acteur principal Tom Hardy, tout aussi enthousiaste. Et de quoi parle le chapitre décisif ? Bien sûr, d’Eddie et de Venom, qui sont désormais en fuite et poursuivis par leurs deux mondes. Comme le filet se resserre de plus en plus, le duo n’a plus qu’une décision dévastatrice à prendre qui fera tomber le rideau sur la dernière danse de Venom et Eddie…
CE N’EST QU’UN AU REVOIR
« Venom – The Last Dance » rend un dernier hommage
à l’un des personnages les plus importants et les plus complexes de l’univers Marvel avec un feu d’artifice qui fera à nouveau sourire les fans de bonheur. Marcel et Hardy savent ce que leur public aime et ont encore une fois mis les bouchées doubles. Venom, tu vas nous manquer ! Peut-être que toutes les bonnes choses sont finalement au nombre de quatre ?
VENOM – THE LAST DANCE EN SALLE 23 OCTOBRE
«
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Depuis 2018, Tom Hardy enthousiasme le public du cinéma dans le rôle d'Eddie Brock, qui se fond dans la trilogie VENOM avec l'extraterrestre du titre. Et son fils est en partie responsable du fait qu'il ait accepté le rôle.
Par Carmine Carpenito
Tom Hardy, qui a fêté son quarante-septième anniversaire le 15 septembre dernier, est devant les caméras depuis plus de deux décennies. De nationalité anglaise, il a percé en 2010 lorsqu’il a été choisi par le réalisateur culte Christopher Nolan pour jouer Eames dans son film de science-fiction « Inception ». S’ensuivront deux autres collaborations avec lui (« The Dark Knight rises » et « Dunkerque »), puis le début d’un avenir radieux en tant qu’Eddie Brock et Venom.
PRODIGE DU BOX-OFFICE
Lorsque le premier « Venom » est sorti dans les salles en 2018, personne ne s’attendait à ce qu’il explose à ce point, mais c’est pourtant ce qui s’est passé puisque cette production de 100 millions de dollars en a rapporté environ 856 millions au box-office mondial. Cette adaptation de bande dessinée a même dépassé les résultats du « Spider-Man » de Sam Raimi (830 millions de dollars) et de « The Amazing Spider-Man » (763 millions de dollars) avec Andrew Garfield. Une nouvelle franchise était née.
PÈRE ET FILS
Si c’est Tom Hardy qui donne vie au symbiote culte, les fans le doivent entre autres
à son fils Louis Thomas. Grand fan de l’œuvre originale, il était ravi, à l’âge de 10 ans, de voir son papa devenir Venom – et de lui donner par la même occasion quelques conseils sur la meilleure façon de dépeindre le rôle. À l’époque, Tom Hardy n’était pas encore tout à fait familiarisé avec le matériel d’origine, mais son fils s’est toujours fait un plaisir de lui prêter main forte.
SIMPLE VISITE
C’est ainsi que « Venom » est devenu le « bébé » de Tom Hardy, car à partir du deuxième volet, la star hollywoodienne a également été impliquée de manière déterminante dans le développement du contenu de la trilogie. Petite cerise sur le gâteau, son Venom a même fait une brève apparition clin d’œil en 2021 dans le blockbuster « Spider-Man: No Way Home ». On attend avec impatience de voir ce que la filmographie de Tom Hardy nous réserve encore comme surprises à l’avenir. Avec la trilogie « Venom », il a en tout cas réussi à remporter d’immenses succès, ce qui reste généralement un rêve pour nombre de ses collègues.
Acteur et humoriste aussi singulier que charismatique, Alban Ivanov incarne un irrésistible boxeur dans CHALLENGER.
Qu’est-ce qui vous a le plus séduit à la lecture du scénario de « Challenger » ?
Alban Ivanov : Avant tout, c’était d’incarner un boxeur et de filmer des vrais combats, ce qui relève vraiment du défi ! Le fait d’ajouter de la comédie dans cet univers était d’autant plus intéressant.
Vous aviez déjà pratiqué ce sport dans votre jeunesse ?
Une amie de ma mère m’a récemment envoyé des images de moi en train de taper dans un punching-ball, je devais avoir sept ou huit ans. À cette époque, on me surnommait « Rocky ». Cette saga a bercé ma vie. Dans mon quartier, à Versailles, une salle de boxe avait ouvert au centre social et j’y allais le mercredi après-midi puisque j’étais Rocky dans ma tête. Je devais avoir quatorze ou quinze ans, mais j’avais fini par arrêter. « Challenger » a été une bonne excuse pour retourner à la boxe. Sans cela, je crois que je n’aurais jamais osé me pointer dans une salle. Et depuis le tournage, je n’ai pas lâché.
Jouer un boxeur, c’était un rêve pour vous ?
Je n’aurais jamais pensé faire un film de boxe ! Mais en même temps, je l’ai toujours espéré. C’est un peu comme quand on m’a demandé d’être la voix française de Pumbaa dans « Le Roi Lion », je n’aurais jamais cru que cela puisse arriver. Lorsque des rêves inavoués se réalisent, c’est assez formidable. Dans « Challenger », j’ai aimé composer mon boxeur à moi, avec mes valeurs, et non une copie éloignée d’un Rocky.
Justement, comment avez-vous abordé votre rôle ?
Je me suis approprié le personnage de Luka Sanchez en me disant que j’avais envie de le défendre et de l’aider. En le jouant, j’avais envie de lui dire : oublie tes rêves, c’est trop tard. Et en même temps, je voulais qu’il réussisse à aller le plus loin possible. J’éprouvais une forme de compassion pour lui. Luka sait qu’il n’est pas à la hauteur, mais j’aime chez lui cette force de détermination qui s’exprime pendant le combat.
Comment êtes-vous devenu Luka Sanchez ?
J’ai poussé la porte du Marseille Boxing Club six mois avant le tournage et je m’y suis entraîné quatre ou cinq fois par semaine. Il était primordial de prendre cela très au sérieux car il fallait tricher le moins possible pendant le tournage. Sans cette préparation, je n’aurais pas pu être sur le ring comme je le suis.
Au-delà de son humour, quel est selon vous le « fond » de « Challenger » ?
Je crois qu’il est question de détermination. Peu importe ce que l’on veut faire dans la vie, la taille des rêves, il est important d’aller au bout. Ce qui est intéressant, c’est cette histoire d’un boxeur amateur qui, il le sait bien, ne sera jamais Mike Tyson, mais qui va au bout de son rêve d’un vrai combat de boxe. Comme dit le père de Bruce Wayne dans « Batman » : « Ce n’est pas grave de tomber, l’important, c’est de se relever ».
CHALLENGER EN SALLE LE 23 OCTOBRE
HAROLD ET LE CRAYON MAGIQUE
Délicieux mélange d’animation et de personnages réels, HAROLD ET LE CRAYON MAGIQUE est une invitation au rêve qui séduira aussi bien les petits que les grands.
Par Bernard Achour
Demandez à n’importe quel enfant s’il aimerait posséder un objet grâce auquel tout ce qu’il dessine prend aussitôt vie et vous l’entendrez, le regard déjà émerveillé, hurler un « Oui ! » venu du plus profond de son cœur et de son imagination. Grâce à « Harold et le crayon magique », ce rêve est aujourd’hui réalité… Du moins sur les grands écrans.
UN CLASSIQUE MODERNISÉ
C’EST DÉJÀ NOËL
Au début du film, Harold est le personnage d’un livre où, gamin téméraire, il peut donner vie à tout ce qu’il souhaite d’un simple trait de son crayon violet magique. Une fois adulte, il décide de se dessiner lui-même hors de ses pages et, ainsi devenu un humain de chair et d’os, de se projeter dans le monde réel où il découvre qu’il a beaucoup à apprendre sur la vie et notre univers. Dans un premier temps, son crayon fantastique déclenche une cascade de situations plus cocasses les unes que les autres, jusqu’au jour où il tombe entre de mauvaises mains. Grâce à des effet spéciaux à la pointe de la technologie, à ses acteurs irrésistibles (dont Zachary Levi, vedette ultra populaire de « Shazam ! » et de « Shazam ! La Rage des dieux ») et à la malice de son scénario, voilà un grand spectacle familial qui a tout du cadeau de Noël… Avec un peu d’avance !
Publié en 1955, premier d’une série de dix, le roman illustré de Crocket Johnson alors intitulé « Harold et le crayon violet » avait enchanté plusieurs générations de bambins avant de faire l’objet de nombreux courts métrages animés. « C’est une histoire qui méritait d’être racontée avec les moyens du cinéma moderne », dit le réalisateur du film Carlos Saldanha, réputé pour ses classiques de l’animation comme les trois premiers « Âge de glace », les deux « Rio » ou encore « Ferdinand ». Mais pour la première fois de sa carrière, il a décidé de combiner personnages réels et situations animées afin, explique-t-il, de « faciliter l’identification du public au héros ».
HAROLD ET LE CRAYON MAGIQUE EN SALLE LE 16 OCTOBRE
DES PAYSANS-HORLOGERS
DE Claude Schauli GENRE Documentaire, 1 H 21 DISTRIBUTEUR Manisanda RENDEZ-VOUS AVEZ POL POT
DE Rithy Pan AVEC Irène Jacob, Grégoire Colin, Cyril Gueï GENRE Drame, 1 H 52
DISTRIBUTEUR Adok Films LEE MILLER
DISTRIBUTEUR Outside the Box QUAND VIENT L’AUTOMNE DE François Ozon AVEC Josiane Balasko, Hélène Vincent, Ludivine Sagnier GENRE Comédie dramatique, 1 H 42
DE Ellen Kuras AVEC Kate Winslet, Andy Samberg, Alexander Skarsgard GENRE Drame, 1 H 57 DISTRIBUTEUR Ascot Elite 10 LIVES
DISTRIBUTEUR Filmcoopi L’HISTOIRE DE SOULEYMANE
DE Boris Lojkine AVEC Abou Sangare, Nina Meurisse, Alpha Oular Sow GENRE Drame, 1 H 33
DE Christopher Jenkins GENRE Animation, 1 H 27 DISTRIBUTEUR Praesens HAROLD ET LE CRAYON MAGIQUE
DISTRIBUTEUR Trigon SUPER/MAN: THE CHRISTOPHER REEVE STORY
DE Carlos Saldanha AVEC Zachary Levi, Lil Rel Howery, Zooey Deschanel GENRE Comédie fantastique, 1 H 29 DISTRIBUTEUR Sony Pictures
!
DE Ian Bonhôte, Peter Ettedgui GENRE Documentaire, 1 H 44
DISTRIBUTEUR Warner C’EST LE MONDE À
DISTRIBUTEUR Universal BAMBI, L’HISTOIRE D’UNE VIE DANS LES BOIS DE Michel Fessler GENRE Documentaire, 1 H 17 DISTRIBUTEUR JMH UNE GUITARE À LA MER DE Sophie Toze, Pierre-Luc Granjon, Alfredo Soderguit GENRE Animation, 0 H 54
DE Nicolas Vanier AVEC Michaël Youn, Valérie Bonneton, Éric Elmosnino GENRE Comédie, 1 H 54 DISTRIBUTEUR JMH
ELECTRIC FIELDS
DE Lisa Gertsch AVEC Michael Neuenschwander, Julia Jentsch, Sabine Timoteo GENRE Drame, 1 H 20 DISTRIBUTEUR Vinca Films ON FAIT QUOI MAINTENANT ? DE Lucien Jean-Baptiste AVEC Isabelle Nanty, Gérard Darmon, Lucien Jean-Baptiste GENRE Comédie, 1 H 30
DISTRIBUTEUR Pathé DREAMERS DE Stéphanie Barbey, Luc Peter GENRE Documentaire, 1 H 25
DISTRIBUTEUR Intermezzo Films LE ROBOT SAUVAGE DE Chris Sanders GENRE Animation, 1 H 42
DRONE
DE Simon Bouisson AVEC Marion Barbeau, Eugénie Derouand, Cédric Kahn GENRE Thrillern 1 H 50
DISTRIBUTEUR Trigon JOKER –FOLIE À DEUX DE Todd Fields AVEC Joaquin Phoenix, Lady Gaga, Zazie Beetz GENRE Drame, 2 H 18
DISTRIBUTEUR Warner
THE APPRENTICE
DE Ali Abbasi
AVEC Sebastian Stan, Jeremy Strong, Iona Rose MacKay GENRE Drame, 2 H
DISTRIBUTEUR DCM Films NIKI DE Céline Sallette
AVEC Charlotte Le Bon, John Robinson (IV), Damien Bonnard GENRE Drame, 1 H 38
DISTRIBUTEUR Praesens
L’AMOUR OUF
DE Gilles Lellouche AVEC Adèle Exarchopoulos, François Civil, Malik Frikah GENRE Drame, 2 H 46
DISTRIBUTEUR Filmcoopi
2
SMILE
DE Parker Finn AVEC Naomi Scott, Rosemarie DeWitt, Kyle Gallner GENRE Horreur, 2 H 12
DISTRIBUTEUR Warner TRANSFORMERS –LE COMMENCEMENT DE Josh Cooley GENRE Animation, 1 H 44 DISTRIBUTEUR Warner ALL SHALL BE WELL
DE Claude Barras GENRE Animation, 1 H 27
DISTRIBUTEUR Frenetic THE OUTRUN
DE Ray Yeung AVEC Patra Au, Ta-Bo, Chung-Hang Leung GENRE Drame, 1 H 33 DISTRIBUTEUR Trigon
DE Nora Fingscheidt AVEC Saoirse Ronan, Paapa Essiedu, Stephen Dillane GENRE Drame, 1 H 58 DISTRIBUTEUR Cineworx VOL À HAUT RISQUE
DE Mel Gibson AVEC Mark Wahlberg, Michelle Dockery, Topher Grace GENRE Thriller, 1 H 31
DISTRIBUTEUR Ascot Elite
DE Alain Guiraudie AVEC Félix Kysyl, Catherine Frot, Jean-Baptiste Durand GENRE Comédie dramatique, 1 H 43
DISTRIBUTEUR Praesens MONSIEUR AZNAVOUR DE Mehdi Idir, Grand Corps Malade AVEC Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup GENRE Biopic musical, 2 H 13
DISTRIBUTEUR Pathé VENOM –THE LAST DANCE
DE Thomas Thümena GENRE Documentaire, 1 H 20
DISTRIBUTEUR Outside the Box
CHALLENGER
DE Varante Soudjian AVEC Alban Ivanov, Audrey Pirault, Soso Maness GENRE Comédie, 1 H 35
DISTRIBUTEUR Pathé
FLOW DE Gil Zilbalodis GENRE Animation, 1 H 25 DISTRIBUTEUR Xenix
DE Guillaume Nicloux AVEC Blanche Gardin, Michel Houellebecq, Luc Schwarz GENRE Comédie, 1 H 28
DE Kelly Marcel AVEC Tom Hardy, Chiwetel Ejiofor, Juno Temple GENRE Fantastique
DISTRIBUTEUR Sony Pictures
JUSQU’À LA FIN DU MONDE
DE Emanuel Parvu AVEC Bogdan Dumitrache, Ciprian Chiujeda, Laura Vasiliu GENRE Drame, 1 H 45
NO OTHER LAND
DE Basel Adra, Hamdam Ballal, Yuval Abraham GENRE Documentaire, 1 H 35 DISTRIBUTEUR Ciné-Doc
DISTRIBUTEUR Outside the Box LES TOUROUGES ET LES TOUBLEUS
DE Samantha Cutler, Daniel Snaddon, Vasilisa Tikunova GENRE Animation, 0 H 38
DISTRIBUTEUR Outside the Box
DE Stefan Liberski AVEC Benoît Poelvoorden, Camille Cottin, François Damiens GENRE Comédie, 1 H 50 DISTRIBUTEUR Filmcopi LE THÉÂTRE MAGIQUE
DE Julie Frund-Pozner, Lucienne Lanaz GENRE Documentaire, 1 H 10
DISTRIBUTEUR Jura-Films
DISTRIBUTEUR Praesens
Situation au moment de la clôture de la rédaction. Toutes les données sont fournies sans garantie.
ANORA
DE Sean Baker AVEC Mikey Madison, Mark Eydelshteyn, Yuri Borisov GENRE Comédie dramatique, 2 H 19
DISTRIBUTEUR Universal
RIVERBOOM
DE Claude Baechtold GENRE Documentaire, 1 H 39
DISTRIBUTEUR First Hand Films
Huit ans après « Ma vie de courgette », le maître suisse de l’animation revient avec SAUVAGES, une magnifique fable humaniste et écologiste.
Par Raya AbiRached, Cannes
Comment est née l’idée de « Sauvages » ?
Claude Barras : Elle m’est d’abord apparue lorsque j’ai présenté « Ma vie de courgette » à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2016. J’ai commencé par dessiner un bébé orang-outan, car chez moi tout part des personnages et non d’une histoire prédéterminée. Puis, comme l’habitat de ces singes se situe à Bornéo et à Sumatra, je me suis souvenu de Bruno Manser, un activiste écologiste suisse qui, porté par son idéalisme, avait décidé de vivre sans argent dans une forêt de Bornéo où il s’est intégré à un peuple nomade qui n’avait aucun contact avec le monde moderne. Et quand la déforestation a chassé ces gens de leur territoire, il s’est fixé pour mission de les aider à le reconquérir, sa tête a été mise à prix, puis il a disparu de manière inexpliquée. Captivé par son histoire et sa personnalité, j’ai contacté sa fondation, je me suis rendu sur place pour rencontrer ces hommes et ses femmes qui luttaient encore pour conserver leurs terres, et c’est de ce voyage qu’est venu « Sauvages ».
Quelle est la particularité technique de votre film ?
Il a été tourné en « stop motion », c’est-àdire avec des marionnettes articulées qu’on peut animer image par image. Elles se distinguent notamment par leurs très grands yeux ronds, facilement « animables » en faisant bouger quelques aimants, car j’aime
beaucoup mettre en scène des regards qui en disent parfois beaucoup plus que des mots. Pour moi, les personnages de « Sauvages », notamment cette fillette et le petit singe orphelin qu’elle adopte pour lui redonner sa liberté et sa place dans le monde, sont des acteurs à part entière.
Justement, comment avez-vous conçu ces personnages ?
Je viens de l’illustration pour enfants, et l’essentiel est pour moi que les personnages puissent transmettre des émotions.
Je suis très impliqué dans leur conception, je donne pas mal de références, qu’il s’agisse de photos documentaires, de tableaux ou de sculptures, et à partir de ce cadre dans lequel ils disposent d’une vraie liberté, les différents chefs de postes me proposent le fruit de leur travail, y compris au niveau des décors.
L’environnement sonore joue aussi un grand rôle dans « Sauvages »… Absolument. Je me suis inspiré des travaux de Bernie Krause, un auteur américain de musiques de films dans les années 60 qui avait beaucoup travaillé sur la bioacoustique à travers ses enregistrements de bruits de la nature. Il en était notamment arrivé à la conclusion que chaque être vivant avait besoin pour exister d’émettre des sons sur une fréquence destinée à n’être entendue que par ses partenaires de reproduction. Sur ce principe, j’ai demandé au compositeur Charles de Ville de se rendre à Bornéo d’où il a ramené une trentaine d’heures d’ambiances naturelles,
sous la pluie, au bord de l’eau. Et comme c’est un spécialiste de musique électronique, il a pu intégrer ces éléments dans sa partition afin de donner à la forêt la dimension d’une divinité maternelle.
Quel message adresseriez-vous aux spectateurs effrayés par les conséquences du changement climatique provoqué par les activités humaines ?
J’avoue traverser parfois des moments d’éco-anxiété et d’impuissance, mais je crois très fort à la notion de « sobriété heureuse ». Manger moins de viande mais acheter de la bonne viande, acheter moins d’habits et ne choisir que des vêtements qu’on aime, je pense sincèrement que ça peut être une source de plaisir. Maintenant, c’est à chacun de trouver son chemin.
EN SALLE LE 16 OCTOBRE
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Saluée par le Teddy Bear du meilleur film LGBT+ au dernier Festival de Berlin, une histoire d’amour au féminin propre à bousculer bien des idées reçues.
Elles s’appellent Pat et Angie, elles ont la soixantaine, elles vivent à Hong Kong… Et elles s’aiment. « Dans le cinéma queer, on a souvent l’impression que les personnages sont d’abord choisis pour séduire au sens érotique du terme, dit le réalisateur de “All shall be well” Ray Yeung. Ils sont jeunes, beaux, sexy comme des fantasmes, or ce qui m’intéresse, c’est la réalité beaucoup moins glamour des gens comme les autres. » D’où son choix de mettre en scène deux femmes, ensemble depuis trente ans, frappées par la tragédie d’une mort mort et de ses conséquences.
UN PLAIDOYER HUMANISTE
C’est avec une infinie délicatesse de mise en scène, d’écriture et d’interprétation que le film nous présente ses personnages avant que le regard de la société ne fasse voler en éclats l’harmonie qui régnait jusque-là et la douloureuse sérénité d’un deuil inconsolable. « À Hong Kong, comme dans beaucoup d’autres pays, le mariage gay n’existe pas, ce qui relève à mes yeux d’une injustice scandaleuse, explique le cinéaste. Avec “All shall be well”, je veux montrer à quel point la reconnaissance des droits humains est essentielle. » Nul doute qu’après l’avoir vu, certains sauront remettre en cause leurs préjugés.
Choc majeur de la section Un Certain regard au Festival de Cannes, dont il est reparti avec le Prix du jury et le Prix d’interprétation pour son phénoménal interprète principal, « L’Histoire de Souleymane » se reçoit comme un uppercut cinématographique, émotionnel et citoyen.
Par Bernard Achour
Il s’appelle Souleymane, il a a fui la misère de sa guinée natale pour tenter sa chance en Europe, à Paris très exactement, où il occupe un job de livreur de repas à domicile en attendant de postuler à la demande d’asile qui régularisera sa situation. Des réfugiés comme lui, il y en a des millions, et quand on entend parler d’eux sur les chaînes d’information en continu, c’est sous la forme de reportages interchangeables ou à l’occasion d’un fait divers. En choisissant de nous attacher à un personnage unique, en décidant d’en faire un héros à part entière, le film de Boris Lojkine parvient pour la première fois au cinéma non seulement à donner un visage, une voix, un corps et une âme à l’un d’entre eux, mais aussi à susciter chez le spectateur une solidarité d’ordre fraternel.
PARCOURS DU COMBATTANT
Réalisé avec une énergie folle et une authenticité sidérante, « L’Histoire de Souleymane » repose sur un suspense quasi policier : réussira-t-il l’entretien dont dépendra son avenir ? À partir de là, de péripéties coup de poing en séquences à fendre les pierres, débute une course contre la montre aux allures d’épopée urbaine. C’est les poings serrés, la gorge nouée, la conscience en ébullition, que le parcours du personnage devient le nôtre. Jusqu’à une dernière séquence proprement inoubliable où l’acteur non-professionnel Abou Sangare surclasse en dix minutes bien des comédiens chevronnés.
L’HISTOIRE DE SOULEYMANE EN SALLE
LE 9
EN PRÉSENCE
DE L’ÉQUIPE DU FILM
LE 17 OCTOBRE
GENÈVE
PATHÉ BALEXERT
LAUSANNE
PATHÉ FLON
MONSIEUR AZNAVOUR
En endossant la figure mythique de Charles Aznavour, Tahar Rahim livre sans doute la performance la plus attendue de l’année.
Par Bernard Achour
« Je sais que ce qui m’arrive est énorme », disait Tahar Rahim à la sortie du chef-d’œuvre carcéral de Jacques Audiard « Un prophète » qui – double César anthologique du meilleur acteur et meilleur espoir à la clé – le révéla au monde entier en 2009. « Mais à mes yeux, l’essentiel est de durer, d’accepter les films non pas en fonction de mon temps de présence à l’image, mais de ce qu’ils pourront m’apporter afin de progresser dans l’exercice de mon métier ». Quinze ans se sont écoulés depuis. Il est devenu un des acteurs les plus solides, éclectiques et respectés du métier, Hollywood l’a pris sous son aile et son écrasant rôle-titre dans « Monsieur Aznavour » pourrait bien être son plus grand depuis ses prodigieux débuts.
HISTOIRE SANS PAROLES
Sur son CV, il n’y avait pourtant quasiment rien : naissance en 1981 à Belfort, cours de théâtre, docu-fiction diffusé en catimini… Il faudra que le hasard le place dans une voiture à côté de Jacques Audiard, venu rendre visite à un ami qui réalisait un épisode de la série « La commune » où il apparaissait très fugitivement, pour que le miracle se produise. « On ne s’est pratiquement rien dit pendant le trajet, mais j’ai senti qu’il me regardait avec une intensité dingue », se souvient Tahar Rahim. Et pour cause : le grand réalisateur venait de comprendre qu’il avait trouvé son « prophète », inconnu au début, caïd à la fin. « Il m’a littéralement inventé », dit-il de son mentor.
DU JOUR AU LENDEMAIN
La suite appartient aux plus belles pages du cinéma moderne. Si l’Amérique lui saute aussitôt dessus pour le péplum « L’aigle de la Neuvième Légion », c’est essentiellement en français que son exigence et la remarquable intensité de son talent ne tardent pas à irradier les écrans : « Les hommes libres », « À perdre la
raison », « Le passé », « Grand Central », « Gibraltar », « Samba », « Les Anarchistes », « Réparer Les Vivants », « Joueurs », « Don Juan »… Autant de drames puissants et de propositions singulières, auxquels s’ajoutent de prestigieuses contributions anglophones où « Or Noir » de Jean-Jacques Annaud voisine avec le « Napoléon » de Ridley Scott, ainsi qu’un nombre conséquent de séries télévisées, dont « The Eddy », « The Looming Tower » et « Le Serpent ».
EN HAUT DE L’AFFICHE
Aujourd’hui confronté au défi colossal de ressusciter une véritable légende de la chanson dans le très attendu biopic « Monsieur Aznavour » – de Mehdi Idir et Grand Corps Malade – il préfère garder le mystère au sujet de sa performance, tout en révélant qu’il a dû « apprendre à chanter et à jouer du piano » pour l’occasion. Un défi qui, affirme-t-il, « ne se refuse pas », mais qu’il aborde davantage du côté de l’incarnation et de l’évocation que de la métamorphose mimétique : « Je n’ai pas envie de me retrouver avec un masque sur la tête ». Il n’en demeure pas moins qu’après la Marion Cotillard de « La Môme » et l’Éric Elmosnino de « Gainsbourg (Vie héroïque) » il pourrait bien à son tour décrocher un nouveau César : son troisième. Qui dit mieux ?
MONSIEUR AZNAVOUR
EN SALLE LE 23 OCTOBRE
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EVA’S SANDWICH HOUSE Avenue Sainte-Luce 2
1003 Lausanne
Téléphone 021 311 99 05
HORAIRES D’OUVERTURE
Lundi à vendredi 07:00-19:00
Samedi 08:00-19:00
Événement de la section Panorama suisse à Locarno 2024, RIVERBOOM est un documentaire unique en son genre où l’humour côtoie le drame.
Par Bernard Achour
Nous sommes en 2002, au milieu de l’Afghanistan, peu après l’intervention militaire américaine. Alors que les médias du monde entier se concentrent à Kaboul sur les promesses de la « Pax americana », trois jeunes Suisses s’embarquent dans un road trip insensé à la rencontre du peuple afghan : Serge, un journaliste moraliste ; Paolo, un photographe inconscient ; puis Claude, un typographe froussard qui s’improvise caméraman pour la TSR.
Et c’est justement ce dernier, Claude Baechtold, qui reconstitue aujourd’hui la folle odyssée de ces Pieds nickelés des temps modernes dans un documentaire débordant d’énergie, de charisme, d’engagement et de drôlerie sur fond de conflit qui, lui, ne prête pas franchement à rire.
EN ROUTE !
Lausannois de naissance, graphiste de formation, c’est d’abord dans l’optique de vendre des articles sur
l’Afghanistan au « Figaro » et au « Temps » que lui et ses deux compagnons ont entrepris le tour du pays. Une fois sur place, il enregistre tout ce qu’ils voient au caméscope et découvre selon ses propres termes dans un même élan « l’humour afghan et l’absurdité de la guerre ».
UN MIRACLE
Égarées durant près de vingt ans par un ami auxquelles elles avaient été confiées afin d’être digitalisées, les cassettes de l’expédition ont miraculeusement été retrouvées au fond d’un garage. « En les regardant deux décennies plus tard, j’ai réalisé qu’elles montraient ce que des journalistes classiques n’auraient pas filmé : la vraie vie de trois jeunes reporters fauchés et pas très malins dans une contrée en guerre », explique Claude Baechtold. Résultat : un cocktail tragi-comique qui constitue un témoignage unique en son genre sur un drame dont les échos se ressentent encore aujourd’hui.
RIVERBOOM
EN SALLE LE 30 OCTOBRE
ZURICH POP CON & GAME SHOW
Le ZURICH POP CON & Game Show, le plus grand événement automnal de Suisse consacré à la culture pop et aux jeux vidéo, est également un rendez-vous phare pour les fans de cinéma grâce à un large éventail d’invités de marque.
Par
Philipp Portmann
L’actrice américaine Katherine McNamara, la Sonya du « Labyrinthe » aux côtés de Dylan O’Brien, sera ainsi de la partie. Clive Standen, bien connu pour son interprétation de Rollo dans la série « Vikings » et ainsi que pour son rôle principal de Titus dans le nouveau jeu vidéo « Warhammer 40K : Space Marine 2 », honorera lui aussi le festival de sa présence pour parler de ses projets.
LE « COSPLAY »
COMME FORME D’ART
Mais au ZURICH POP CON & Game Show, les visiteurs deviennent aussi des stars : de nombreux fans s’y rendent vêtus de costumes faits main très élaborés, appelés « cosplays », et se déguisent en leurs personnages de jeux, de films et de séries préférés. En participant à l’un des deux
concours de « cosplay, ces costumes sont reconnus, évalués et ensuite récompensés par un jury composé de « cosplayers » professionnels internationaux.
Des prestations scéniques spectaculaires, un immense espace de merchandising avec des produits dérivés de fans, des stands d’action avec du catch, du karaté, du kendo… Il y aura de quoi faire ! Dans l’Artist Alley, plus de cent cinquante artistes présenteront leurs œuvres. Des maestros du graffiti et du street art seront
Dans le prochain numéro de FILM GUIDE :
GLADIATOR 2 (Photo) – Au cœur de l’arène
THE SUBSTANCE – Ça va saigner !
LA VALLÉE DES FOUS – Toutes voiles dehors
Dès le 6 novembre dans votre cinéma préféré
également présents au festival et démontreront leurs capacités créatives en effectuant des peintures en direct. Les fans de jeux et de jeux de société trouveront aussi leur compte dans deux halls. Tatouages, Moyen-Âge, Pop Culture asiatique et street food de qualité complèteront le menu des réjouissances.
ZURICH POP CON & Game Show
Les 5 et 6 octobre – Centre de foires Messe Zürich
zurichpopcon.ch