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6.5.3 La toxicomanie

naturels (exemple : la nicotine) ou en renforçant leur action (exemple : l’éthanol). 6.5.3 La toxicomanie

Le système limbique, en rouge, regroupe différentes structures de l’encéphale. L’addiction ou assuétude consiste en une dépendance au produit, due à une impossibilité d’oublier le plaisir attendu. Le toxicomane place alors au premier rang de ses préoccupations la recherche et la consommation du produit. Cet état s’accompagne parfois de réels malaises physiques (anxiété, douleur, dépression) lorsque la concentration de dopamine redevient normale ou même inférieure à la normale. L’accoutumance est installée et l’administration du produit ne vise plus tant à se donner du plaisir qu’à supprimer les effets désagréables du manque. Comme l’organisme essaie de s’adapter à la présence de ces substances étrangères, il peut devenir tolérant à la drogue ; des doses plus élevées sont nécessaires pour obtenir les mêmes effets. Dans les cas les plus graves (exemple : l’héroïne), cela peut mener à l’administration de quantités mortelles : c’est l’overdose.

La perturbation de la transmission synaptique ne trouve pas toujours son origine dans des substances extérieures à l’organisme. Certaines maladies neurologiques sont en effet liées à des excès ou des manques endogènes de neurotransmetteurs. Par exemple, la maladie d’Alzheimer est associée à un manque d’acétylcholine, l’un des neurotransmetteurs les plus importants.

DOCS + La maladie de Parkinson, les troubles de l’humeur, la dépression, la schizophrénie, le trouble bipolaire… sont d’autres maladies dans lesquelles les patients montrent une quantité anormale d’un ou plusieurs neurotransmetteurs. Certains de ces troubles peuvent se déclencher suite à la prise de drogues, qui perturbent la physiologie des neurotransmetteurs de manière irréversible.Éditions VAN IN ACTIVITÉ 11 LES EFFETS DE L’ALCOOL – Analyser des documents, interpréter

Comme tu le sais, l’alcool est une drogue légale, mais aux effets extrêmement graves tant sur le plan de la perturbation psychique que sur celui de la santé en général. Par l’analyse des documents suivants, tu vas comprendre le mode d’action de cette substance sur certains aspects du fonctionnement cérébral. 1) Prends connaissance des différents documents et légende les schémas du document 4 en : a) donnant un titre à chacune des deux figures ; b) associant le symbole utilisé pour chaque molécule à son nom ; c) associant chaque chiffre au nom de sa structure. 2) Relie les perturbations synaptiques aux effets cités dans le document 1.

L’alcool agit de différentes manières sur le système nerveux, il interfère par exemple avec les récepteurs de différents neurotransmetteurs (GABA, glutamate, acétylcholine…), engendrant des effets divers suivant l’endroit de l’encéphale perturbé : la somnolence, l’amnésie, l’euphorie, la dépendance… L’alcool amplifie l’action du GABA en augmentant la durée d’ouverture des canaux ioniques et bloque les récepteurs au glutamate.

Document 2

Le glutamate est un neurotransmetteur excitateur présent dans 50 % des synapses encéphaliques ; il est associé à l’apprentissage et la mémoire. Le récepteur spécifique du glutamate est porté par un canal à Ca2+. L’ouverture de ce canal, suite à la fixation du glutamate sur le récepteur, permet un afflux de Ca2+ dans le cytoplasme du neurone postsynaptique.

Document 3

Le GABA (ou acide γ-aminobutyrique) est un neurotransmetteur très répandu dans l’encéphale humain où il interviendrait dans 30 à 40 % des synapses. Il diminue l’excitabilité des neurones. La liaison du GABA à son récepteur spécifique provoque l’ouverture du canal à Cl– et l’entrée de ces ions Cl–dans le neurone postsynaptique. Document 4 Les figures ci-dessous schématisent le fonctionnement des synapses à glutamate et à GABA. Les molécules d’alcool sont symbolisées par de petits triangles bleus. Éditions VAN IN

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