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7.5.3 Comment tenir debout ?

7.5.3 Comment tenir debout ?

L’arc réflexe est ici monosynaptique et le réflexe est donc très rapide.

Rester debout en attendant le moment idéal pour attraper le ballon est le résultat de la contraction de certains muscles en même temps que du relâchement d’autres. Mais le maintien de cette position nécessite un réajustement permanent de l’état de contraction des muscles extenseurs et fléchisseurs. Ainsi, lorsqu’une personne debout se penche vers l’avant, les muscles du mollet s’étirent et le réflexe myotatique provoque leur contraction et le redressement du corps.

Le réflexe myotatique, qui correspond à la contraction d’un muscle en réponse à son propre étirement, est l’élément principal du maintien de la posture. C’est un réflexe inné. 1. L’étirement du muscle stimule le récepteur sensoriel neuromusculaire qui se prolonge par une fibre nerveuse jusqu’au corps cellulaire du neurone sensitif situé dans le ganglion spinal. 2. L’axone de ce neurone sensitif est directement en contact avec un neurone moteur dont l’activation provoque la contraction du muscle initialement étiré.

Toutefois, pour que la contraction du muscle soit efficace, il faut qu’il y ait relâchement simultané du muscle antagoniste. L’axone du neurone sensitif est en relation synaptique avec un neurone d’association ; l’activation de ce dernier provoque la libération de neurotransmetteurs inhibiteurs au niveau du neurone moteur qui commande la contraction du muscle antagoniste. Éditions VAN IN

ACTIVITÉ 17 COMMENT LOCALISER UN BALLON ET L’ATTRAPER ? Schématiser, modéliser

Prends connaissance du texte ci-dessous et réalise des schémas fonctionnels reprenant le nom des structures impliquées et leur rôle.

Réaliser un mouvement intentionnel semble banal, mais cela nécessite l’intervention de nombreuses structures du cerveau et d’autres centres nerveux de l’encéphale, ainsi qu’une intégration à tout instant de diverses informations sensitives qui permettent d’abord de localiser le ballon, ensuite de préparer les mouvements à effectuer pour enfin attraper le ballon.

Reconnaître le ballon et le localiser

Les informations nerveuses provenant des cellules sensibles de la rétine des yeux sont acheminées jusqu’au thalamus qui trie les messages venant des organes des sens et décide quelles informations seront dirigées vers le cortex pour une perception consciente. Elles parviennent à une aire sensitive, l’aire visuelle primaire, qui contribue à la perception de la forme, des couleurs et du mouvement de l’objet vu. L’aire d’association visuelle, qui reçoit des influx nerveux de l’aire visuelle primaire, reconnaît la situation visuelle et la compare avec des situations visuelles passées. Elle nous permet d’obtenir une image du ballon qui s’approche. C’est dans le cortex temporal que le ballon sera reconnu et dans le cortex pariétal qu’il sera localisé dans l’espace. Programmer le mouvement Il faut décider de la manière d’attraper le ballon : quand, comment ? Pour cela, il faut utiliser toutes les informations sensorielles (visuelles, mais aussi posturales) et faire appel à ses expériences passées, donc utiliser des informations mémorisées. Cette programmation met en jeu le cortex frontal qui organise les séquences comportementales préalables à la réalisation du mouvement et confère au mouvement son caractère intentionnel. Le cortex frontal communique avec les aires motrices d’où partiront les ordres moteurs, mais aussi avec des centres souscorticaux et le cervelet qui contrôlent les mouvements volontaires en agissant à leur tour sur les aires motrices. Attraper le ballon Attraper le ballon nécessite la stimulation des muscles innervés par les neurones moteurs de la moelle épinière. Ces derniers sont activés par des voies descendantes, directes ou indirectes, provenant du cortex cérébral. Les voies directes sont formées par les axones des neurones dont les corps cellulaires se trouvent dans le cortex moteur primaire. Ces voies directes monosynaptiques sont rapides et interviennent surtout dans la Éditions VAN IN commande des muscles responsables des mouvements fins et précis comme la préhension du ballon. Les voies indirectes sont formées de fibres nerveuses qui proviennent de neurones situés dans d’autres aires motrices, principalement dans le cortex prémoteur. Ces voies passent par différents noyaux de l’encéphale où elles forment des relais synaptiques. Les informations y circulent plus lentement, elles commandent plutôt des mouvements d’ensemble et interviennent dans le contrôle de la posture lors de la préhension du ballon. Le cervelet, structure branchée en parallèle sur les grandes voies sensitives et motrices, reçoit en permanence des informations venant du cortex moteur et des informations sensitives venant des yeux, de la peau, des canaux semi-circulaires et des muscles. À tout moment, il compare l’intention motrice à son exécution et transmet au cortex moteur les corrections éventuelles permettant à ce dernier d’ajuster le mouvement.

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