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6.5.2 Le mode d’action des drogues

Le botulisme est une intoxication alimentaire due à la bactérie Clostridium botulinum, présente dans des boîtes de conserve avariées. La toxine produite par cette bactérie empêche la libération d’acétylcholine et donc toute contraction musculaire. Diverses molécules peuvent s’accrocher aux récepteurs de l’acétylcholine, perturbant ainsi la commande musculaire : la muscarine, poison contenu dans l’amanite tue-mouches, est un excitateur qui provoque des contractions musculaires, alors que l’atropine, poison présent dans la belladone, est un inhibiteur bloquant les récepteurs synaptiques. une douleur plus intense ou d’une plus longue durée comme le font les opiacés tels que la morphine.

Pavot somnifère (Papaver somniferum)

6.5.2 Le mode d’action des drogues

Amanite tue-mouches (Amanita muscaria) Belladone (Atropa bella-donna) La morphine, extraite du pavot somnifère, agit comme analgésique. On sait aujourd’hui que notre organisme fabrique des neurotransmetteurs, les enképhalines, qui ressemblent à la morphine et qui s’attachent aux mêmes récepteurs. Ces enképhalines diminuent naturellement les douleurs aiguës en inhibant la transmission des potentiels d’action propageant la douleur jusqu’au cerveau. Le corps n’est cependant pas en mesure de supprimer

Depuis la nuit des temps, l’homme consomme des extraits de plantes ou de champignons pour provoquer des hallucinations ou pour ressentir du plaisir. La société contemporaine a vu se développer la consommation de diverses substances illégales appelées drogues, telles la marijuana (haschich, cannabis), l’ecstasy, la cocaïne, l’héroïne… Même s’ils sont légaux, l’alcool et le tabac font partie des substances psychotropes qui modifient l’état de conscience d’un individu et qui peuvent le rendre dépendant. À ce titre, ils méritent aussi le nom de drogue. Au centre de l’encéphale se trouvent quelques structures qui constituent le système limbique. Celui-ci a un rôle majeur chez les mammifères, celui de rendre agréables des activités essentielles à la survie de l’individu ou de l’espèce et de les mémoriser : manger, boire, s’accoupler, fuir un prédateur… Le fait de réaliser ces activités naturelles, voire la simple perspective de les réaliser, s’accompagne de la libération dans le système limbique d’un neuro-Éditions VAN IN transmetteur, la dopamine, le messager chimique du plaisir. Il s’établit ainsi un lien entre la sensation de plaisir engendrée par ces activités et l’augmentation de la concentration en dopamine du cerveau ; ce lien est mémorisé inconsciemment. Les drogues détournent ce processus en augmentant artificiellement la sensation de plaisir, soit en induisant directement une augmentation de la production de dopamine (exemple : la cocaïne), soit indirectement en imitant des neurotransmetteurs

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