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7.5.4 Que nous a appris Pavlov ?

7.5.4 Que nous a appris Pavlov ?

1. Au départ, le réflexe inné

Le conditionnement étudié par Pavlov est un type d’apprentissage qui consiste à faire associer par un animal deux stimuli pour produire une nouvelle réponse. L’animal conditionné réagit à un stimulus qui, à priori, n’a aucun lien avec le comportement concerné. La réaction se fait même en l’absence du stimulus originel. L’association entre les stimuli peut se faire grâce à la création de nouvelles voies nerveuses dans le cerveau. Dans un premier temps, des récepteurs sensoriels, les bourgeons du goût, envoient des influx sensitifs vers le centre salivaire du bulbe rachidien. De là, des influx moteurs sont envoyés vers les glandes salivaires qui produisent une quantité importante de salive. C’est le réflexe salivaire inné. En même temps, une liaison s’établit avec l’aire gustative.

Ivan Petrovitch Pavlov (1849 - 1936), prix Nobel de physiologie ou médecine en 1904, et un de ses chiens (animal naturalisé) Chez tous les chiens, la nourriture déposée sur la langue (stimulus gustatif) entraîne la salivation ; c’est un réflexe inné qui met en jeu les bourgeons du goût (récepteur), le nerf gustatif (fibres sensitives), le centre salivaire du bulbe rachidien (centre nerveux), le nerf sécréteur (fibres motrices) et les glandes salivaires (effecteur). Pendant quelques jours, on fait retentir une sonnette juste avant de nourrir un chien. Après quoi, on soumet ce chien au bruit de la sonnette sans lui donner de nourriture. Il se met à saliver au seul son de la sonnette. Ce chien possède un nouveau réflexe : c’est un réflexe acquis. Mais ce réflexe n’est pas immuable. Si à plusieurs reprises, on fait retentir la sonnette sans apport de nourriture, le chien salive de moins en moins et finit par ne plus saliver au bruit de la sonnette. L’établissement du réflexe salivaire acquis chez le chien se résume en trois étapes.

2. Une période d’apprentissage On agite une clochette avant de nourrir le chien. À force d’entendre chaque fois le tintement avant d’avoir la nourriture sur la langue, une association naît entre l’aire gustative et l’aire auditive. 3. Le réflexe acquisÉditions VAN IN Du fait de l’association précédente, en l’absence d’aliment et donc de stimulus gustatif, le simple tintement de la clochette suscite le réflexe de salivation. Le stimulus auditif aboutit à l’aire auditive, se transmet à l’aire gustative puis au centre salvataire, qui déclenche la production abondante de salive.

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