ÉCONOMIE
Effet de levier pour sortie de crise
Articulé autour de 3 grands volets (écologie, compétitivité, cohésion), le plan de relance a permis de mobiliser 220 millions d’euros pour les projets d’investissement des entreprises et collectivités axonaises depuis son lancement en septembre 2020.
Raphaël Cardet, sous-préfet à la relance dans l’Aisne
D
oté de 100 milliards d’euros, le plan de relance vient en complément des mesures de soutien aux secteurs en difficulté, et vise à booster les investissements industriels, en s’appuyant sur un principe bien connu des investisseurs, l’effet de levier. « Quand l’Etat verse un euro dans le cadre du dispositif d’aide aux projets des entreprises et des collectivités, cela génère trois euros d’investissements », souligne Raphaël Cardet, sous-préfet à la relance dans le département depuis janvier dernier. « On peut aussi parler d’un effet d’aubaine, car plusieurs entreprises du département ont saisi l’opportunité de concrétiser rapidement des projets qui étaient déjà dans les cartons ».
Secteurs stratégiques
Selon les derniers chiffres communiqués par la Préfecture en septembre, les appels à projets industriels ont par exemple permis de mobiliser 200 millions d’euros (pour plus de 30 millions de subventions) pour une vingtaine d’entreprises dont l’activité correspond à des secteurs clefs dans l’Aisne : « On citera l’agroalimentaire (Fruits Rouges 06
and Co à Laon, Materne à Boué), l’aéronautique (Coredux à Bézu-Saint-Germain, Lamory&Wald à Saint-Quentin), l’automobile (Malhe Filtersystem France à Seboncourt, Defta à Essômes-surMarne, A2Mac1 à Hary), ou encore Orial à Hirson, Camille Fournet à Tergnier, Boyer SA à Harly, Laboratoires Clarins à Saint-Quentin, Végétal Techno à Braine, Drekan EPCS à Beautor ou le Technicentre SNCF de Tergnier ». 81 projets ont quant à eux été financés au titre du guichet « Industrie du futur et décarbonation », pour la modernisation des équipements et leur robotisation.
Aide à la transition agricole
Il faut toutefois noter que ces aides concernent essentiellement des entreprises de taille significative (au minimum 45 salariés). Les responsables de petites PME n’ont pas forcément le temps et les ressources humaines nécessaires pour répondre à un appel d’offres ou monter un dossier de demande de subvention. La plupart du temps, ces sociétés profitent de manière indirecte du plan de relance, en tant que prestataire ou fournisseur pour
Les chiffres clés de 2021
440 entreprises axonaises ont bénéficié d’aides accordées dans le cadre du plan de relance.
325 exploitants agricoles ont été soutenus pour la création de zones de non traitement ou la modernisation de leurs équipements.
65
MILLIONS
D’€
de travaux ont été mobilisés pour la rénovation thermique des logements dans l’Aisne, via les dispositifs « Ma Prime Rénov » et « Habiter mieux ».