Crédit photo : Christian Watier - Studio Collet -
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SOMMAIRE
[ Édito ]
4
[ Performance production ]
Elections Chambres : quels enjeux concrets ? Fiscalité agricole : améliorons encore cet outil !
Vos challenges techniques : Régulation des céréales : de la génétique aux aléas climatiques
20
[ Tri angles ]
6
[ Pleins phares ]
Des prises de vue, notre point de vue : Revenus agricoles : ce que cachent les chiffres
Au cœur du machinisme : Essai du Xeos TF Sulky : un combiné de semis efficace en conditions difficiles
22
[ Terre’momètre ]
L’agriessayeur Jean-Charles Potel a mis à l’épreuve le semoir Xeos TF Sulky dans des sols secs à très humides et très riches en argile.
La température du monde agricole : Elections Chambres d’agriculture : majorité absolue incertaine pour le duo Fnsea-JA
8 9
Paroles de lecteurs
[ Syndic’arène ] © Terre-net Média
Le pluralisme des idées : Elections Chambres d’agriculture : parole aux candidats (2ème partie)
10
[ Impact ] Votre horizon : Elections Chambres d’agriculture : tribune de la Confédération paysanne
12 13
Elections Chambres d’agriculture : ils se sont exprimés dans Terre-net Magazine
24
"Geek et agriculture" : 2013 sera l’année de la tablette tactile !
25
Brèves, textos, photo-légendes
26
Déneigement : réglementation et tarifs pour vos prestations
[ Grand angle ]
27
[ Champ planet’terre ] Passe et impasse : En Australie, en France… : l’élevage bovin perd du terrain
Les enjeux de saison : Désherbage dans la rotation : l’alternance comme maître-mot L’alternance des cultures, des matières actives, des modes d’action, entre labour et non-labour semble devenir le premier précepte des adeptes du désherbage efficace. L’objectif : casser le cycle de développement des adventices, la régularité des pratiques favorisant leur prolifération.
14
[ Inflexion ] La valeur ajoutée est à vous : Vente directe : quelle stratégie pour commercialiser sa viande ?
16
[ En avant marge ]
18
Les clés pour vous positionner : Filière bovine : le retour sans phare ni trompette du Brésil
© Terre-net Média
© Adrien Massit
L’essor de la production de bovins viande dans le monde est de plus en plus compromis pour des raisons climatiques et économiques. En Australie, dans le Queensland, les bovins viande sont la dernière production envisageable avant la désertification…
[ Terre-net Occasions ]
34
Top affaire spécial "best of de l'occasion"
[ Argus ]
42
La cote tracteur : Case IH Maxxum 140
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Janvier 2013
3
EDITORIAUX La rédaction
Les lecteurs
Elections Chambres : quels enjeux concrets ?
Fiscalité agricole : améliorons encore le potentiel de cet outil !
© Terre-net Média
u 21 au 31 janvier, vous élirez vos représentants aux Chambres d’agriculture. 4.200 élus pour près de trois millions d’électeurs et 50.000 groupements professionnels. Avec de réels enjeux pour chacun d’entre vous.
1/ Quel sera le paysage syndical national ? Fnsea et JA conserveront-ils la majorité absolue ? Quel syndicat se placera en seconde position ? Les résultats peuvent influencer la politique agricole puisque les Chambres sont habilitées à vous représenter auprès des pouvoirs publics. Beaucoup surveilleront aussi la carte des départements et des régions. Coordination rurale et Confédération paysanne détiendrontelles des Chambres d’agriculture ? Même si beaucoup la trouve insuffisante, quelle sera la conséquence de l’ouverture du mode de scrutin à un peu plus de représentativité syndicale ? Pierre Boiteau, directeur des rédactions de Terre-net.fr.
2/ Vous voulez que les Chambres d’agriculture répondent à vos besoins ? Que les taxes que vous leur versez servent vos intérêts ? C’est le moment ! Ceux que vous allez élire devront définir l’orientation des 114 Chambres d’agriculture et donc le travail des 7.800 collaborateurs, dont 5.800 ingénieurs et techniciens. L’impact est double. D’une part, sur les missions et les actions dans chaque département à votre service, par exemple pour vos projets, avec un accompagnement technique, économique, administratif et personnel. D’autre part, pour vous représenter auprès des pouvoirs publics. Car vos élus joueront un rôle majeur pour d’autres grands enjeux. Une partie de votre avenir dépendra de leur capacité à défendre le monde paysan en matière de foncier et de diminution des surfaces agricoles, d’installation et de transmission, d’environnement, etc. 3/ Nous suivrons enfin la régionalisation grandissante des Chambres d’agriculture, poussée à la fois par les impératifs financiers, les orientations européennes et les souhaits de l’Etat. Les aides du second pilier de la Pac devraient d’ailleurs être gérées par les régions. Y-aura-t-il une incidence sur vos services de proximité ?
Laurent Klein Agriculteur dans le Bas-Rhin et président de la Saf (1). Production de porcs, de volailles et de légumes, transformation à la ferme et vente directe dans trois magasins, 16 salariés.
© Saf
D
C
omment mettre à disposition des chefs d’entreprise agricole des outils afin qu’ils soient mieux armés contre la volatilité et les aléas ? La solution réside en partie dans la redéfinition d’une fiscalité agricole permettant de faire des provisions et de renforcer la trésorerie. A condition d’aller jusqu’au bout de la logique ! Le projet de loi de finances rectificative pour 2012 a fait l’objet d’un amendement du gouvernement le 4 décembre dernier, prévoyant une refonte des déductions fiscales pour investissements et pour aléas (Dpi et Dpa). Les conditions d’utilisation de la Dpa seraient simplifiées, mais lisser le revenu des chefs d’entreprise agricole serait plus difficile. Au lieu de supprimer la Dpi sur le matériel, il aurait fallu donner la possibilité de constituer des provisions. Pour inciter les entreprises agricoles à créer des réserves de trésorerie, la Saf propose d’instituer des déductions fiscales spécifiques avec un plafond proportionnel à la dimension économique de l’entreprise. Nous déplorons toutefois que le plafond de 150.000 € de déduction devienne commun aux Dpi et Dpa et qu’il ne soit plus proportionnel au nombre d’associés exploitants. Enfin, si le blocage sur un compte bancaire est obligatoire "pour 50 %" du montant d’une Dpa, il faudrait que les entreprises qui le désirent puissent placer sur ce compte, dans les mêmes conditions, une proportion plus importante de la Dpa. En tant que chef d’entreprise agricole, je souhaite que mon activité soit pérenne et pouvoir être plus réactif face aux aléas économiques, climatiques, naturels ou sanitaires. Autoriser les réserves de trésorerie est une façon intelligente d’aborder une activité dans un secteur, qui se distingue des autres par la rotation lente des capitaux immobilisés et la grande variabilité de la rentabilité. A nos dirigeants de ne pas limiter l’effet levier permis par la redéfinition de la fiscalité agricole. (1) Société des agriculteurs de France
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4
Terre-net Magazine I Janvier 2013
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Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts : Ce numéro comprend six encarts sélectifs, «CER_NEIDF », «AGRIWATT », «JOSKIN », «PIONEER», «SULKY » et «LEFEVRE» déposés sous la 4ème de couverture.
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TRI ANGLES
Des prises de vue, notre point de vue
Revenus agricoles Ce que cachent les chiffres
Agreste estime le revenu agricole moyen en 2012 à 36.500 euros. Soit une hausse de 4,3 % par actif par rapport à 2011 (inflation déduite). Mais, ce chiffre cache trois informations majeures et quelques vérités méritent d’être rappelées !
Des écarts de revenu importants et grandissants
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Les écarts de revenus agricoles sont importants entre productions. En 2012, les statistiques du ministère de l’Agriculture donnent, pour les exploitations professionnelles, un résultat courant avant impôts (Rcai) par actif non salarié allant de 15.300 € en ovins-caprins à 74.400 € en grandes cultures. Des disparités qui existent aussi au sein de chaque production. Et la dispersion des revenus continue de s’accroître. Selon Agreste, même en retirant les 25 % des revenus les plus faibles et les 25 % des plus élevés, l’étendue des revenus atteignait 33.000 € en 2011. Le plus haut niveau depuis l’an 2000.
La ferme France perd de la richesse
©
La richesse créée par l’agriculture échappe aux producteurs au moins aussi vite que leur nombre diminue. Bref, le gâteau rétrécit chaque année… mais il y a de moins en moins de monde pour se le partager ! Résultat : une opération à somme nulle. Ou presque. La diminution du nombre d’exploitants agricoles actifs atténue les baisses de revenus les mauvaises années et amplifie les hausses les bonnes années. Le phénomène de "réduction du gâteau" n’est pas nouveau et date des années 60 : le volume de la production agricole nationale augmente, mais sa valeur faiblit en terme réel. C’est dire si le recul des prix des produits agricoles en monnaie constante est tangible ! Le montant des subventions (8,3 milliards d’euros) est lui constant en nominal, mais régresse en terme réel. Ceci dit, les agriculteurs, moins nombreux, se partagent là quasiment la même somme. Un piètre lot de consolation !
lia
to
Fo
Une politique de subventions ne remplace pas des prix rémunérateurs Composé à 50 % de subventions, le revenu net de la ferme France 2012 (16,1 milliards d’euros) n’est pas suffisant pour assurer un revenu à la fois décent et équitable à l’ensemble des agriculteurs. En productions ovine et bovine, les soutiens publics sont supérieurs au revenu des éleveurs. Autant dire que la profession ne peut pas vivre sans subventions. Sinon, toute l’agriculture et sa mission première, nourrir la population, seraient remises en cause. Des prix rémunérateurs garantiraient l’avenir de l’agriculture et de l’élevage. Assise sur les coûts de production pour améliorer les marges, l’augmentation des prix ne serait pas très onéreuse pour le consommateur. Ni pour la chaîne de transformation. Les produits agricoles ne représentent en effet que quelques pour cent du panier de la ménagère. Mais, elle ferait le bonheur des producteurs ! A condition que les intermédiaires n’absorbent pas les marges… Une variation du prix du blé de 100 €/t ne fait grimper le coût de production de la baguette que de 1 à 2 centimes ! © Afp
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Pierre Boiteau et Frédéric Hénin Terre-net Magazine I Janvier 2013
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Votre horizon La température du monde agricole TERRE’MOMETRE
Elections Chambres Majorité absolue incertaine pour le duo Fnsea-JA
S
elon le Baromètre agricole Terre-net Bva*, si les élections des représentants des Chambres d’agriculture avaient eu lieu en novembre 2012, le couple Fnsea-JA aurait conservé d’un cheveu sa majorité absolue historique. Mais, à quelques jours du scrutin, en tenant compte de marges d’erreur de l’ordre de 3 à 4 points, cette majorité n’a jamais été aussi incertaine. Malgré sa présence pour la première fois dans tous les départements, la Coordination rurale, avec 20 % d’intentions de vote, ne progresserait que très légèrement. La Confédération paysanne, elle, pourrait retrouver les mêmes couleurs qu’en 2001.
Résultats des trois précédentes élections
Intentions de vote pour 2013
( Source ministère de l’Agriculture )
( Baromètre agricole Terre-net Bva )
60 % 50 %
40 % 30 % 20 % 10 % 0%
1995
2001
Fnsea/JA
2007
Janvier 2012
Confédération paysanne
Octobre 2012
Coordination rurale
Décembre 2012
Modef
Autres
Baromètre agricole Terre-net Bva*
Fmce
(1)
L’appel à solidarité peu suivi Allez-vous payer en fin de campagne la cotisation volontaire de 2 € par tonne de céréales, instaurée par Orama pour alimenter le fonds de modernisation céréaliers-éleveurs d’Intergrains ? Oui
Non
L
es céréaliers et les polyculteurs-éleveurs, qui vendent des céréales, ne sont pas vraiment enclins à payer la cotisation volontaire de 2 € par tonne commercialisée. Seuls 19 % d’entre eux acceptent de mettre la main à la poche pour alimenter le Fmce instauré par Orama, selon le dernier Baromètre agricole Terre-net Bva*. Reste à savoir ce que feront les 25 % d’indécis.
Ne se prononce pas
19 % 56 % 25 %
Baromètre agricole Terre-net Bva*
(1) Fonds de modernisation céréaliers-éleveurs
Réseaux sociaux Facebook loin devant, nette progression de Twitter
S
i, avec 84 % d’inscrits, Facebook reste le leader incontesté des réseaux sociaux les plus utilisés par les agriculteurs internautes, les choses bougent plus loin dans le classement. Ses challengers sur le podium, Copains d’avant et Trombi, baissent respectivement de 12 et 8 points en un an. Viadeo perd aussi deux points pour laisser sa quatrième place à Twitter. Le réseau de micromessagerie, lui, fait son trou sur la toile : il est trois fois plus employé par les exploitants internautes qu’en novembre 2011.
A quel(s) réseau(x) social(aux) êtes-vous inscrit ?
84 %
Facebook Copains d’avant
45 % 14 %
Trombi
12 %
Twitter Google +
7%
Linkedln
7%
Viadeo
7%
Autres
5%
Baromètre agricole Terre-net Bva*
Sondage réalisé du 19 novembre au 3 décembre 2012 par internet, auprès d’un échantillon national de 492 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : régions et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage) - Source : Scees.
8
Terre-net Magazine I Janvier 2013
Confédération Nationale du Crédit Mutuel - 88/90 rue Cardinet 75017 Paris - 05/12
OPINIONS
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles sur Terre-net.fr et Web-agri.fr
« La solution n’est pas de se plaindre parce que son voisin gagne plus » "Agricucereal" réagit à la publication des prévisions de revenus agricoles pour 2012 : « La Pac nous a été imposée. Elle ne peut pas plaire à toute la profession. Estce le moment de se tirailler les uns les autres ? Je ne pense pas. On choisit sa voie, elle a des avantages et des inconvénients. Il faut assumer, se battre pour que les choses s'améliorent et se remettre en question si nécessaire. La solution n'est pas de se plaindre parce que son voisin gagne un peu plus. » Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.
« La compétitivité, maître-mot de la Pac » A propos du budget de la Pac, Albert écrit : « La compétitivité doit être le maître-mot de la réforme de la Pac, avec un budget se rapprochant de celui en vigueur actuellement mais qui doit répondre à la fluctuation des marchés (des aides moins importantes pour nous, céréaliers, lorsque les prix de vente des grandes cultures sont élevés, avec transfert du solde vers les éleveurs et vice-versa lorsque les cours sont très bas). »
LE CRÉDIT MUTUEL, PARTENAIRE DES AGRICULTEURS.
Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.
« Qui va représenter les éleveurs aux élections des Chambres d’agriculture ? » « Depuis que les abattoirs font les grilles de prix, ceux-ci sont verrouillés !, s’indigne Edouard après avoir lu le billet d’humeur de Frédéric Hénin intitulé "Les élevages aux urgences faute de remèdes efficaces". Les marges commencent dans les abattoirs et finissent sur l'étal du boucher. Comment se fait-il que les producteurs ne reçoivent pas leur juste part et qu'aucun syndicat n'ait réussi à changer ce système ? Parce que tous se connaissent et ont, plus ou moins, des intérêts communs. Qui va représenter les éleveurs aux prochaines élections des Chambres d’agriculture ? » Source : commentaire d’article sur Web-agri.fr.
« Les télescopiques articulés, une alternative aux châssis rigides » "Njfendt" juge « le développement des télescopiques articulés intéressant, car ces matériels offrent une alternative aux châssis rigides. Les agriculteurs disposant de bâtiments spacieux peuvent espérer des débits de chantier supérieurs, grâce à la possibilité de monter des pneumatiques plus grands pour gagner en adhérence et à une hydraulique puissante pour plus de rapidité. Reste à souhaiter que les constructeurs tiendront compte des spécificités du secteur agricole telles que les déplacements sur route à 40 km/h ». Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.
Janvier 2013
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Le pluralisme des idées
Chambres d’agriculture Elections 2013
Parole aux candidats (2ème partie)
Fin janvier 2013, les agriculteurs sont appelés à élire leurs représentants aux Chambres départementales et régionales d’agriculture. Candidats dans le Pas-de-Calais, le Gers et l’Ain, Christian Durlin de la Fnsea, Matthieu Plouvier de Jeunes agriculteurs, et Yannick Petitjean, non syndiqué mais qui se présente au nom de l’Apli, exposent leurs orientations.
Céréalier, Gers. 141 ha de céréales (maïs grain, semence et doux, blé) et 6 ha de vignes.
© Matthieu Plouvier
Matthieu Plouvier
«D
urant les six prochaines années, je plaiderai pour que les spécificités de mon département soient prises en compte. Car les régions prennent de plus en plus de pouvoir et je crains que nos problématiques locales soient laissées de côté. L’enjeu du renouvellement des générations est aussi essentiel. Dans le Gers, la moitié des agriculteurs partiront à la retraite dans les dix ans qui viennent. Il faut donc encourager la transmission de ces exploitations à des jeunes et ce, en veillant au maintien de la diversité des productions du département.
L’appui technique aux agriculteurs est une mission majeure que doivent assurer les Chambres d’agriculture au quotidien. Je trouve que leurs techniciens ont plus de recul sur les techniques de production que d’autres qui, en plus du conseil qu’ils « Une Chambre apportent, ont quelque chose à forte pour défendre vendre. Les Chambres doivent aussi mutualiser les expériences et vulgariser notre métier » les nouvelles pratiques culturales auprès de tous les agriculteurs. Dans mon secteur, il n’y a plus de groupe de développement agricole depuis deux ans. Les techniciens de la Chambre sont les mieux placés pour pallier cette absence. La Chambre d’agriculture aura également de plus en plus vocation à défendre la profession agricole, dans une société où notre métier est régulièrement stigmatisé, en particulier par les associations environnementales. En matière de gestion de l’eau par exemple, elle est l’unique voix des producteurs au sein de l’agence de l’eau du bassin AdourGaronne. Pour démontrer la nécessité d’irriguer nos territoires notamment, cette voix doit être la plus forte possible. »
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Terre-net Magazine I Janvier 2013
Christian Durlin
Polyculteur-éleveur, Pas-de-Calais. 130 ha, 40 vaches allaitantes, production légumière.
© Christian Durlin
Fnsea
Jeunes agriculteurs
«C
alé sur celui de la Fnsea, notre programme n’empêche pas de mettre l’accent sur les difficultés particulières auxquelles sont confrontés les agriculteurs du Nord-Pas-de-Calais : les zones vulnérables, la consommation du foncier ou encore les distorsions avec nos voisins belges et néerlandais. Par exemple, dans « Distorsions le Pas-de-Calais, les inondations ne doivent pas avec les faire l’objet d’une polémique syndicale. C’est un problème récurrent, qui met les agriculteurs Belges et les dans le désarroi faute de volonté politique pour Hollandais » le résoudre. Autre point important : dans le Nord-Pas-de-Calais, contrairement à la Belgique, la réglementation des installations classées entrave la modernisation de l’élevage. De plus, les producteurs de légumes de la région n’ont pas la possibilité de se regrouper en Organisations de producteurs indépendantes afin de négocier leurs contrats avec les acheteurs et les industriels belges. En fait, les agriculteurs du Pas-de-Calais sont les victimes collatérales de la désindustrialisation alimentaire de la région. En Belgique, les industriels sont plus compétitifs. Ils ont opté pour des produits d’entrée gamme et se sont structurés entre eux pour fixer les prix auxquels ils les achètent en France. Aussi, nous attendons dès 2013 de voir les résultats concrets du pacte de compétitivité du gouvernement pour bénéficier du crédit d’impôt de 20 milliards d'euros. La compétitivité des exploitations et de la filière agroalimentaire, ainsi que le renforcement du pouvoir de négociation des agriculteurs, sont indispensables. On ne peut que regretter que les outils mis en place par la profession dérangent certains, comme l’illustre le procès de Toulouse. »
Trois avis par mois
Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme. Suivez toute l'actualité relative aux élections des Chambres d'agriculture dans le dossier spécial "Elections Chambres d'agriculture 2013" sur
www.terre-net.fr
Non syndiqué © Yannick Petitjean
Yannick Petitjean
Eleveur laitier, Ain. En Gaec à trois associés. 595.000 l de quota laitier. 90 ha, dont 55 ha de prairies, 15 ha de céréales, 15 ha de maïs.
«I
l y a encore quelques semaines, l’Apli de l’Ain n’aspirait pas à présenter des candidats aux prochaines élections. Il s’agissait toutefois de soutenir la liste "Autrement", qui regroupe des agriculteurs déçus du syndicalisme majoritaire. Et puis finalement, des membres de cette liste nous ont invités à l’intégrer et, en tant que secrétaire de l’Apli départementale, j’ai accepté. Sur certaines de ses missions, comme la formation, j’estime que globalement la Chambre d’agriculture fait bien son travail. Moi qui cherche à me former régulièrement, notamment en matière de techniques d’élevage ou culturales, j’ai toujours trouvé mon compte dans l’offre qu’elle propose. Mais pour le reste, je veux que ça change ! D’abord, la Chambre d’agriculture ne reflète pas la diversité du département et particulièrement celle des idées des agriculteurs. Car si on tient compte du taux de participation aux élections de 2007, la liste Fdsea-JA ne rallie que 28 % d’entre nous. Je souhaite disposer d’une Chambre ouverte d’esprit, qui représente tous les producteurs de l’Ain. Et puis la Chambre n’est gérée que par quelques personnes, les autres se contentant de suivre les décisions prises. Tout est devenu très opaque, en particulier en ce qui concerne « Pour une Chambre le contrôle des structures. Avec la mainmise du syndicalisme majoriouverte d’esprit » taire, l’agrandissement des fermes est favorisé au détriment de l’installation. En 2011, il n’y a eu qu’une quarantaine d’installations aidées. J’entends militer pour qu’un maximum d’exploitations soient préservées, avec des agriculteurs nombreux dans tout le département. » Propos recueillis par Arnaud Carpon et Frédéric Hénin Janvier 2013
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Chambres d’agriculture Elections 2013
Les tribunes de campagne des cinq syndicats (3ème partie)
Troisième et dernier volet des tribunes syndicales, publiées dans Terre-net Magazine dans le cadre des élections des Chambres d’agriculture. Après la Coordination rurale, le Modef, la Fnsea et JA, place à la Confédération paysanne. Confédération paysanne
Des Chambres d'agriculture au service de tous les paysans
© Confédération paysanne
tout d’arbitrages au sein de la profession, qui doivent viser le même objectif : encourager l’installation et favoriser le maintien des fermes petites et moyennes, ceci en complément des politiques publiques (nationales et locales).
Selon la Confédération paysanne (sur la photo, le secrétariat national), la composition des Chambres d’agriculture n’est plus adaptée à la situation actuelle. Par exemple, les problématiques territoriales doivent les amener à travailler encore plus et mieux avec les collectivités territoriales et les autres secteurs d’activité.
D
ans son projet syndical pour l’agriculture et pour les paysans, la Confédération paysanne revendique : 1. une politique de prix rémunérateurs, qui passe par une maîtrise des volumes et des marchés et une plus juste répartition des aides ; 2. un accès au foncier et non la concentration des terres entre les mains de quelques-uns, ce qui suppose une politique courageuse de partage du foncier, devenu une ressource rare ; 3. une politique d’installation remise à plat, pour prendre en compte une réalité sociale très diverse (installations non aidées et hors cadre familial, âge d’installation variable…) ; 4. une relocalisation de la production pour répondre aux besoins des marchés nationaux et européens, notamment pour les produits à valeur ajoutée et de qualité, en s’appuyant sur des systèmes de production plus autonomes, respectueux de l’environnement et des ressources de la planète. Les missions et le financement des Chambres et les enjeux pour l’agriculture : En tant qu’établissement public, outre les missions de représentation de l’agriculture dans son ensemble et celles d’intérêt général par délégation de l’Etat, les Chambres ont un rôle d’orientation du développement en relation
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Terre-net Magazine I Janvier 2013
étroite avec le projet agricole départemental, élaboré avec les collectivités territoriales. Dans cet esprit, les Chambres d’agriculture ont vocation à accompagner tous les paysans et paysannes (et pas seulement quelques-uns) pour leur permettre de prendre leurs décisions en toute autonomie, grâce à un appui technique indépendant des intérêts commerciaux. Les bases du financement des Chambres d’agriculture ne sont pas ou plus adaptées, tant au niveau des ressources (bases d’imposition, critères retenus…) que des services rendus, en particulier lorsqu’ils relèvent de services publics ou sont destinés à des personnes prioritaires (jeunes, agriculteurs en difficulté…). Ces bases devraient être revues lors du débat à venir sur la future loi d’orientation de l’agriculture. Les Chambres doivent-elles prendre davantage part, à leur niveau, à la vie économique et aux défis mondiaux à relever ? La viabilité économique ne peut se réduire à une course effrénée à la production, à travers des fermes toujours plus grandes, ni à un impératif de compétitivité, qui vide les territoires, fragilise les plus faibles et décourage l’installation de jeunes et la création d’emplois. D’ailleurs, l’installation dépend avant
Pour la Confédération paysanne, les Chambres d’agriculture doivent avant tout contribuer à relocaliser l’économie en aidant les producteurs et leurs organisations économiques à répondre aux marchés de proximité, à plusieurs échelons (local, régional et national), ce qui va bien au-delà de la vente directe. L’enjeu est de reconquérir la souveraineté alimentaire à l’échelle nationale et européenne et de développer en priorité, à l’export, les productions de qualité et d’origine. Les Chambres d’agriculture peuvent également améliorer la coordination des acteurs économiques présents sur le territoire, en soutenant ou en relançant certaines activités ou filières, participant ainsi à la promotion et à la préservation de l’emploi agricole et rural. Comment et avec qui gouverner ? Soucieuses de l’intérêt général, les Chambres d’agriculture et leurs élus professionnels doivent respecter les agriculteurs dans leur diversité, et en premier le pluralisme syndical. Cette gouvernance plurielle est d’abord une exigence de démocratie interne à la profession. Par ailleurs, les agriculteurs, comme les citoyens, sont de plus en plus opposés au cumul des mandats, pour éviter la confusion des rôles. Rubrique réalisée par Frédéric Hénin
L’échelle départementale est-elle appropriée ? Pour le savoir, lire l’intégralité de la tribune de la Confédération paysanne sur www.terre-net.fr et dans le dossier "Elections Chambres d’agriculture 2013". La quatrième partie, non publiée ici, porte sur ce sujet.
Ils se sont exprimés Depuis trois mois, Terre-net Magazine publie les tribunes de campagne des syndicats agricoles pour les élections des Chambres d’agriculture. Pour rappel, voici les contributions parues dans les précédents numéros. Coordination rurale (CR) : « Une autre vision de nos Chambres d’agriculture »
Une autre gouvernance s’impose avec « un fonctionnement démocratique et transparent » et « une représentation dans toutes les instances de tous les syndicats qui ont obtenu au moins un élu ». (Terre-net Magazine n°20, p. 13)
Sur le web :
Fnsea/JA : « Pour une agriculture forte et d’avenir »
Xavier Beulin, président de Fnsea et François Thabuis, président de JA.
<
Mouvement des exploitants familiaux : « Avec le Modef, changeons les Chambres d’agriculture » Pour le Modef, les Chambres d’agriculture « doivent devenir un vrai parlement agricole ouvert à la société avec un financement élargi » à la grande distribution ou aux banques par exemple.
< Jean Mouzat, président du Modef. ©Modef
« La CR considère que les Chambres d’agriculture doivent être la maison de tous les agriculteurs, sans distinction liée à une éventuelle appartenance syndicale. Nous ne voulons plus tomber sur le standard d’un syndicat lorsque nous appelons la Chambre. » (Terre-net Magazine n°20, p. 12)
©Fnsea et JA
© Coordination rurale
< Bernard Lannes, président de la CR.
« L’alliance Fnsea/JA jette les bases d’un projet intergénérationnel qui favorisera autant l’installation sur tous les territoires que le revenu des exploitations et que des départs à la retraite dans les meilleures conditions possibles. » (Terre-net Magazine n°21 p.12-13).
Retrouvez les tribunes de campagne des cinq syndicats agricoles, les réponses des tchats avec les représentants nationaux, les portraits de six candidats et toute l’actualité liée aux élections des Chambres d’agriculture dans le dossier spécial "Elections Chambres d’agriculture 2013" sur www.terre-net.fr
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Passe et impasse
L’élevage bovin perd du terrain
Allumés sur des paddocks de 5.000 ha, les feux dirigés brûlent l’herbe lignifiée que le bétail n’a pas consommée pour qu’ensuite une nouvelle flore, bonne à pâturer, repousse.
En Australie
Une fois planté (220 $Au/ha soit 180 €/ha), le Leucaena Leucocephala ne requiert pour produire du fourrage ni fertilisation, ni désherbage. Les parcelles de plus de 20 ans sont détruites et retournent à l’état sauvage. Elles sont remplacées par des paddocks nouvellement implantés.
Col Seiler, son fils Tom et son neveu Jeff à Proston (Queensland)
Nourrir 2.000 bovins en climat semi-aride nviron 90 mm de pluie en hiver. Ce chiffre suffit pour comprendre le défi que Col Seiler, son fils Tom et son neveu Jeff, de la Killara Cattle Company (Proston, Queensland), relèvent pour élever leurs 2.000 bovins (1.000 vaches baguées et leur suite de jeunes bovins) destinés à l’exportation vers l’Europe. L’été austral est marqué par des tempêtes tropicales, dévastatrices pour la végétation. Alors pour nourrir leur troupeau sur des paddocks peu fertiles, boisés d’eucalyptus, la solution miraculeuse est le Leucaena Leucocephala, appelé communément faux mimosa. Cet arbre, originaire du Mexique, se développe très bien sous le climat du Queensland. Pâturé, il constitue une alimentation de grande qualité durant l’été (saisons
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Terre-net Magazine I Janvier 2013
inversées par rapport à l’hémisphère nord) avec des feuilles riches en protéines (24 à 32 % de matière sèche). Les 900 ha de faux mimosa fournissent suffisamment de fourrage pour nourrir jusqu’à deux vaches par hectare. Le gain de poids quotidien des jeunes bovins atteint même 1,7 kg. Depuis deux ans, le climat est plus propice à l’élevage. Auparavant, durant les années 2000, les épisodes de sécheresse à répétition limitaient la quantité de fourrage disponible.
Le faux mimosa nécessite, comme seul entretien, l’élagage des branches les plus hautes. Ainsi, les feuilles des arbres sont accessibles aux bovins. Et surtout, cela évite que les branches les plus élevées produisent des graines appréciées des oiseaux, qu’ils dispersent là où ces arbustes ne sont pas désirés.
Des forêts d’eucalyptus en pâture L'hiver, les animaux parcourent librement la forêt d’eucalyptus. Mais, l’herbe qui pousse entre les arbres n’est pas suffisante pour nourrir les animaux, qui reçoivent des compléments alimentaires.
© Adrien Massit
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© Adrien Massit
L’essor de la production de bovins viande dans le monde est de plus en plus compromis pour des raisons climatiques et économiques. En Australie, dans le Queensland, les bovins viande sont la dernière production envisageable avant la désertification. En Europe, le prix des céréales et la faiblesse des soutiens agricoles détournent les producteurs de l’élevage. Au Brésil, l’heure est à la reconquête, mais la production est dorénavant concurrencée par les cultures de soja et de maïs (lire l’article "En avant marge" p.18).
Les animaux se nourrissent de "faux mimosa". Cet arbre, originaire du Mexique, constitue un aliment de qualité dans des paddocks peu fertiles.
En France Billet d’humeur
Les élevages aux urgences
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uel paradoxe ! En France, les prix des produits animaux n’ont jamais été aussi importants et pourtant, toutes les productions animales déclinent. En cette période de négociations budgétaires à Bruxelles, les éleveurs sont malades des crises passées, de l’absence pendant des années de prix rémunérateurs et, aujourd’hui, des intrants qui grèvent leurs revenus. Les cours des céréales étranglent leurs marges et la contractualisation, qui devrait intégrer les coûts de production, déçoit déjà. L’"Observatoire des prix et des marges", lancé par le pouvoir précédent, n’apporte aucune
réponse à l’évaporation des marges entre les différents maillons des filières. Et les récentes déclarations des ministres de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Consommation (Stéphane Le Foll, Guillaume Garot et Benoît Hamon) ajoutent encore plus d’inquiétude. Ils ont en effet expliqué que les coûts de production n’ont pas à être intégralement reportés sur les produits vendus afin de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. Et ce, sans donner de solution de rechange.
Le bonheur est dans les céréales Ce n’est pas la tournure que prend la réforme de la Pac pour l’après 2013, en mal de budget, qui remédie à l’absence de visibilité et de perspectives. Aussi, pour de nombreux éleveurs, le bonheur est dans les céréales. Les prévisions de revenu agricole ont renforcé ce malaise en révélant des décrochages entre céréaliers et éleveurs atteignant des proportions jamais égalées.
© Adrien Massit
maîtriser dans de si vastes étendues boisées. Toutefois, les éleveurs font semblant d’ignorer que l’agriculture sur brûlis accélère l’érosion des sols. Peut-être parce qu’ils ne sont pas propriétaires des 25.000 ha de forêt mis à leur disposition par l’Etat, qui ne peuvent de toute façon pas avoir d’autre usage qu’être pâturés par le bétail.
Attaques de tiques Les 2.000 bovins de l’exploitation sont destinés à l’exportation vers l’Europe.
Au final, pour Col, Tom et Jeff, les achats de compléments alimentaires durant l’hiver (graines de coton, mélasse et urée), pour combler le déficit fourrager, représentent les charges d’élevage les plus importantes. L’avantage des graines de coton : elles ne sont pas très chères, se conservent bien et présentent des qualités nutritionnelles intéressantes (23 % de protéines, 25 % de fibres).
Feux de forêt contrôlés Pour régénérer les sous-bois, les trois éleveurs ont recours aux feux de forêt contrôlés. Une technique qu’utilisent couramment les éleveurs dans cette partie du bush australien. Col, Tom et Jeff la pratiquent tous les trois ans sur chaque paddock. Allumés sur des paddocks de 5.000 ha, ces feux dirigés brûlent l’herbe lignifiée que le bétail n’a pas consommée pour qu’ensuite une nouvelle flore, bonne à pâturer, repousse. Les forêts ainsi "nettoyées" sont protégées des incendies dévastateurs, durs à
Outre les compléments alimentaires, les deux autres principaux postes de charges de l’exploitation sont le diesel utilisé pour se déplacer sur la ferme en moto ou en quad et les attaques de tiques sur les bovins. Ce parasite, difficile à éradiquer, peut transmettre plusieurs maladies, dont la "tick fever" (fièvre de tique), qui affectent fortement le bien-être des animaux et réduisent leurs performances de production. La majorité des fermes du Queensland sont confrontées à ce problème. Aussi, le gouvernement australien a mis en place des normes sévères concernant le transfert de bétail entre élevages de cet Etat. Ces mesures coûtent environ 10 M$AU, rien que pour les contrôles. En 2005, les exploitations de la région ont perdu pour 70.000 $AU d’animaux et les paddocks infectés ont été mis en quarantaine pendant un an. Adrien Massit, élève ingénieur à Purpan, avec Frédéric Hénin
Depuis cet automne, des propositions syndicales fusent de tous bords pour sauver l’élevage français et européen et réorienter la réforme de la Pac. Les dernières revendications des syndicats d’éleveurs français portent sur la revalorisation, après 2014, des aides directes des premiers hectares ou des surfaces fourragères, ou encore sur le recouplage des soutiens aux productions animales avec, par exemple, la mise en place d’une aide unique par Ugb, afin de protéger le secteur animal d’une convergence drastique. Mais les aides ne sont pas suffisantes pour lutter contre la volatilité des prix. La contractualisation balbutiante en production animale montre que les éleveurs ont aussi besoin d’outils solides de stabilisation des prix et de maîtrise de la production. Et les quotas ne suffisent plus pour stabiliser le prix du lait. Frédéric Hénin
Sur le web : Lire l’intégralité de ce billet d’humeur sur
www.terre-net.fr/mag/22elevage
Destination l’Europe Le marché européen est, pour l’Australie, une niche que peu d’éleveurs exploitent. Pourtant, il est porteur avec des prix de vente supérieurs de 15 % à ceux pratiqués sur l’île-contient. Col, Tim et Jeff ont exporté en 2012, comme chaque année, 700 carcasses de jeunes bovins de 16 mois (800 $AU l’unité soit 660 €) et de vaches de réforme (750 $AU l’unité soit 620 €), acheminées par bateau. Les éleveurs privilégient l’Europe par rapport au Japon car ils ne sont pas pénalisés par la parité $AU/yen, qui rend la viande australienne chère. Mais, vendre en Europe empêche le recours aux hormones de croissance et oblige les producteurs à se soumettre à des règles de traçabilité strictes, du paddock où naît le jeune bovin à l’assiette.
Stagiaire incendiaire ? Brûler 5.000 hectares de forêt est une expérience inoubliable pour un jeune stagiaire français en Australie. Une expérience qu’il pouvait difficilement imaginer vivre. Témoignage : « L’opération a été conduite en équipe, toujours en "contact radio". Autour de la zone à brûler, nous avons vérifié que les routes étaient en bon état, sans arbres au sol, pour éviter que le feu se propage à l’extérieur. Puis, une torche à la main, nous avons allumé le feu en s’assurant qu’il ne sorte pas de l’aire délimitée au préalable. Ceci dit, ces feux contrôlés se transforment parfois en gigantesques incendies, qui détruisent des centaines d’hectares. »
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Janvier 2013
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INFLEXION
La valeur ajoutée est à vous
Vente directe
Quelle stratégie pour commercialiser sa viande ?
L’exploitation de Grégory Bertel est située à quelques kilomètres de Rennes et ses clients viennent chercher leurs cartons de viande à la ferme. En rase campagne en revanche, les éleveurs sont généralement obligés de livrer à domicile.
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«J
Avec son père et un salarié, Gaël Paugam élève 65 vaches laitières, 20 bovins croisés/an et cultive des pommes de terre et des oignons.
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Grégory Bertel a repris l’élevage de son père à Domloup en périphérie de Rennes. Après avoir vécu plusieurs années en Suisse, où la vente à la ferme est ancrée dans la culture, il a tenté l’expérience sur son exploitation il y a cinq ans, avec peu d’investissements. « J’ai simplement mis un panneau sur le bord de la route et imprimé des prospectus, mais ce n’est pas ce qui marche le mieux. J’ai consti-
tué l’essentiel de ma clientèle grâce au porte à porte dans les villages alentours. Le bouche à oreille a fait le reste. Les clients sont assez fidèles. Ils achètent le concept dans son ensemble : une viande locale et de qualité, la visite de la ferme, "ma sympathie"… » Cet éleveur de Limousines vend une jeune vache par mois, en colis préparés de 12 kg autour de 11 à 12 €/kg. « Il faut qu’au moins
Gaël Paugam, éleveur laitier à Pouider (Finistère). Découper et transformer soi-même pour vendre à Paris
© Gaël Paugam
INITIATIVE
endre directement le fruit de son travail aux consommateurs, voilà une idée alléchante. Mais, les modes de distribution sont nombreux et la rentabilité inégale d’un projet à l’autre. En effet, les frais de gestion, de stockage ou de transport ont vite fait de grignoter la marge. De plus, il faut pouvoir concilier cette activité, qui prend du temps, avec le travail quotidien de l’exploitation.
Terre-net Magazine I Janvier 2013
’ai créé l’activité de vente directe de viande il y trois ans dans le but de m’installer sur la ferme. Sans cela, il n’aurait pas été possible de dégager trois revenus. Au début, je me suis lancé sans réaliser d’investissements. Rapidement, j’ai eu besoin d’un site internet et d’une camionnette frigorifique. Et nous construisons actuellement un atelier de découpe et un magasin à la ferme. Toutes les deux ou trois semaines, je vends une bête de 30 mois croisée avec une race à viande et j’ai l’intention de doubler ce volume l’année qui vient. Avec un marché local plutôt saturé, j’ai préféré développer une clientèle en région pari-
sienne. J’ai négocié avec les comités d’entreprise de grosses sociétés des Yvelines. Aujourd’hui, je compte environ 450 clients réguliers que je livre au moins deux fois par an sur leur lieu de travail. Chaque jour, une dizaine de nouvelles personnes s’inscrivent et passent commande sur mon site web "mesproduitsfermiers.com", qui comprend un module de paiement en ligne. Pour fidéliser la clientèle, je vends des mix de viande de 3 à 7 kg dans des caisses en plastique consignées, mais c’est difficile à gérer d’un point de vue logistique. De plus à Paris, les gens ont de petits congélateurs. Du coup, je m’oriente de plus en plus vers la vente au détail. »
© Terre-net Média
De la commercialisation de colis à la ferme jusqu’au magasin de producteurs, en passant par la livraison en ville ou les marchés, il existe presque autant de stratégies commerciales que de producteurs qui font la vente directe. Trois éleveurs bovins en quête de valeur ajoutée témoignent de leur expérience.
car les gens ne font pas la différence avec les produits locaux. Je me tourne de plus en plus vers une clientèle urbaine à laquelle je propose des produits transformés à plus forte valeur ajoutée. »
©Terre-net Média
Pas le droit à l’erreur
En vente à la ferme, il faut pouvoir consacrer du temps aux clients, pour leur faire visiter l’élevage par exemple.
80 % des caisses soient commandées avant l’abattage, car je ne veux pas prendre le risque de me retrouver avec des stocks sur les bras. Les clients viennent chercher leurs cartons de viande à la ferme le vendredi soir. Le prix d’un colis dépassant 130 €, il est plus facile de vendre en début qu’en fin de mois. Néanmoins, l’impact du prix est très variable d’une personne à l’autre. Certaines trouvent même que je ne vends pas assez cher ! »
Le marketing est essentiel Au Domaine de Sagnet, à Pern dans le Lot, Henri Bonnaud élève des Blondes d’Aquitaine en bio. Il vend la moitié de sa production en direct, le reste partant vers les épiceries fines ou les magasins bio. « En zone rurale, il est plus dur de valoriser la viande au prix du bio,
Le producteur a fait appel à un graphiste pour moderniser sa stratégie de communication, jugée trop traditionnelle. « Ensemble, nous avons travaillé sur un nouveau nom et un logo pour rendre le packaging plus branché. Nous allons mettre un flashcode sur les emballages. Ainsi, les clients pourront accéder, depuis leur mobile, à la page web de la ferme et à la vidéo de présentation. En vente directe, le marketing et la communication sont essentiels. Il faut montrer que, derrière le produit, il y a un éleveur et ses animaux. » D’après Henri, mieux vaut ne pas se lancer à légère. « Il faut être pro d’un bout à l’autre de la chaîne et ne surtout pas oublier que le client est roi. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. On a vite fait de perdre un client si la qualité et l’hygiène ne sont pas au rendez-vous, si l’approvisionnement ne suit pas les commandes ou si l’accueil n’est pas chaleureux. Le bouche à oreille fonctionne très bien, dans le bon comme dans le mauvais sens », prévient l'éleveur.
Une des difficultés en vente directe est d’estimer le rendement en viande d’une bête pour prévoir au plus juste ses commandes. « Celui-ci dépend de l’épaisseur de gras et de la qualité du travail du boucher, explique Gaël Paugam (voir l’encadré p.16). Il faut également s’adapter aux demandes saisonnières. Par exemple, les côtes de bœuf sont très prisées en été mais nettement moins en hiver, plus propice au pot-au-feu et au bourguignon. Pourtant, les vaches possèdent le même nombre de côtes quelle que soit la saison ! » Robin Vergonjeanne
Les facteurs clés de succès - Etre vigilant vis-à-vis de la qualité et de l’hygiène des produits. - Entretenir de bonnes relations avec les clients. - Veiller à la régularité des approvisionnements. - Optimiser le coût logistique par kilo de viande commercialisé. - Optimiser le temps passé par kilo de viande vendu. - Eviter la politique des prix bas.
EN AVANT MARGE Les clés pour vous positionner
Filière bovine
Le retour sans phare ni trompette du Brésil
Les différentiels de compétitivité entre le Brésil et l’UE restent considérables avec un écart de coûts de production d’un à deux entre les deux puissances agricoles.
es dernières années, l’Etat brésilien a beaucoup investi pour lever le principal frein à l’expansion du secteur agroalimentaire : une infrastructure de transport nettement insuffisante et très coûteuse dans les régions enclavées. De nombreux abattoirs ont été financés. Mais aujourd’hui sous utilisés, ils sont repris à bas prix par les géants internationaux du secteur de la viande, la conjoncture ayant radicalement changé en quelques années.
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Selon une étude de l'Institut de l'élevage (1), « les redistributions de revenus au bénéfice des classes les plus pauvres de la société brésilienne ont été massives depuis 2003. La préférence culturelle pour la consommation de bœuf a pu ainsi se concrétiser, avec une élasticité revenu-consommation très importante ». Les différentiels de compétitivité entre le Brésil et l’UE restent pourtant considérables avec un écart de coûts de production d’un à deux entre les deux puissances agricoles.
La production supplémentaire de viande brésilienne ne serait pas destinée exclusivement à l’export. A l’horizon 2014-2017, les ventes vers les pays tiers atteindraient 1,7 million de tonnes équivalent carcasses, à peu près à mi-chemin entre leur pic de 2007 et leur plancher de 2011.
Normes sanitaires souples
Différentiels de compétitivité Avec la hausse des cours des bovins, le marché européen n’apparaît plus aussi attractif face à des alternatives telles que le marché intérieur, très demandeur, et quelques marchés tiers, notamment au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est.
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Terre-net Magazine I Janvier 2013
Mais l’époque où il était possible de se constituer, à faible prix, un cheptel et un patrimoine foncier est désormais révolue. L’augmentation du coût du travail au Brésil tend à réduire les écarts de prix à la production. Les normes sanitaires très souples ferment les portes des marchés à l’exportation les plus rémunérateurs comme les Etats-Unis, le Japon, la Corée, Taïwan… Des pays, comme la Russie et les Etats-Unis, ont cessé d’importer des carcasses de bovins suite à la découverte de résidus antimicrobiens et antiparasitaires dans des containers. La
baisse des importations européennes à partir de 2008 a aussi été la conséquence de contraintes supplémentaires imposées à la filière brésilienne. Seul un petit Etat du sud du pays est aujourd’hui indemne, sans vaccination, de fièvre aphteuse. Une large partie du nord et du nord-est est classée comme "zone à risque", tandis que les principales régions de production du sud, du sud-est et du centre-ouest continuent à vacciner. Par ailleurs, la faible intensification de l’élevage (0,8 Ugb/ha) donne des marges de compétitivité, mais l’accès au conseil et aux intrants demeure difficile et coûteux en dehors des régions riches. Elle conduit également à la rénovation des prairies, autrement dit à leur mise en culture pendant deux ou trois ans, ce qui s’avère au final plus rentable. Ainsi, de nombreux producteurs pourraient être tentés de renoncer à l’élevage. Frédéric Hénin Source : Institut de l’élevage
(1) Etude intitulée "La production de viande bovine au Brésil" publiée en septembre 2012
© Terre-net Média
La recapitalisation des troupeaux de bovins viande depuis 2007 poussera le Brésil à réinvestir le marché mondial. La production devrait progresser de 10 à 12 % par rapport à son plus faible niveau de 2011.
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Les enjeux pour l’agriculteur Dominique Lagache
Les conseils des experts Jérôme Rouveure, chef "produit" chez Phyteurop et Chrystelle Marie, responsable "développement".
En Gaec à trois sur 340 ha de cultures à Chuignolles (Somme).
«J
e raisonne la régulation de mes céréales d’abord en fonction de la sensibilité à la verse des variétés. J’interviens ensuite à une ou deux reprises selon l’itinéraire cultural, entre autres selon la nature du précédent. Après un pois ou une pomme de terre, ou après une Cipan (1), la parcelle libère plus d’azote qu’après une céréale, ce qui joue sur la tendance de la culture à plier. Je traite ainsi mes blés, de manière systématique en cas de risque de verse, avec un Cycocel au stade épi 1 cm. Les blés les plus grands reçoivent une seconde application, de Moddus. Cette année, j’ai manqué le deuxième passage sur 10 ha de Koreli. Il a suffi d’un orage et d’un coup de vent pour la coucher la parcelle. A partir du premier nœud, il faut être vigilant. Sur mes orges, j’applique Arvest au stade 1 à 2 nœuds en fonction des conditions de l’année. »
La combinaison de ces facteurs et l’importance de la végétation en sortie d’hiver permettront d’orienter le programme de régulation à mettre en œuvre. Selon les conditions climatiques et la vitesse à laquelle la culture se développe en cours de saison, un deuxième passage sera ou non nécessaire.
Le blé se distingue de l’orge
© Phyteurop
LA quEsTIoN
Une date de semis précoce, une densité importante et une forte disponibilité de la parcelle en azote augmentent le risque de verse.
« Chez Phyteurop, la mise en œuvre des spécialités – Arvest en produit complet, Bref (C3) et Cybèle pro (éthéphon) – s’inscrit dans une démarche agroresponsable. »
«L
a régulation des céréales se réfléchit selon différents éléments propres à l’itinéraire de la culture, desquels dépend le niveau de risque de verse physiologique. Une date de semis précoce et une densité élevée l’augmentent, ainsi qu’une forte disponibilité de la parcelle en azote. Les variétés sont également, génétiquement, plus ou moins sensibles à ce phénomène.
Si la situation justifie une régulation, sur blé, il s’agit surtout de ne pas manquer le premier passage qui cible le bas de tige, les premiers entre-nœuds. Concernant les orges, en complément de la régulation des premiers entre-nœuds, il importe de renforcer le col de l’épi pour en retarder la cassure et assurer un remplissage maximal des grains. En cela, le blé se distingue de l’orge. Le blé sera plutôt affecté par l’effet des hormones de type gibbérellines, les premières à entrer en action au cours de la croissance de la plante, et le second par celle des auxines qui interviennent plus tardivement. Le régulateur, appliqué début montaison, à épi 1 cm, agit sur les premiers entre-nœuds. Des produits de type chlorméquat chlorure, à action anti-gibbérellique, sont les plus (1) Culture intermédiaire piége à nitrates
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Terre-net Magazine I Janvier 2013
© Terre-net Média
La régulation des céréales est une pratique éprouvée et maîtrisée. En parallèle, le marché des régulateurs semble avoir atteint sa maturité. Cependant, derrière les automatismes qui pourraient faire croire à du systématique, se cache une technique empirique. Celle-ci s’appuie sur l’analyse d’une combinaison complexe de différents paramètres jouant sur le risque de verse d’une culture.
intervention a souvent lieu à 1-2 nœuds, la seconde, avant la sortie de la dernière feuille, plutôt avec des produits à base d’éthéphon. »
Sur blé, si le risque de verse est élevé, le premier traitement est effectué à épi 1 cm, souvent avec du chlorméquat chlorure, appelé C3 ou C5, avec un rattrapage à 1-2 nœuds si besoin. En orge, la première
Mathilde Carpentier
Sur orge, une application tardive permettra de retarder la casse de l’épi.
Grille de risque verse blé tendre
Variété
Note
peu sensible
0
moyennement sensible
3
très sensible
6
disponibilités importantes en azote en début de montaison (reliquats élevés + apport tallage)
3
bonne maîtrise de la dose bilan
0
peuplement élevé et fort tallage
4
peuplement normal
2
peuplement limitant et/ou faible tallage
0
Note globale =
< ou égal à 3
très faible
4à6
faible à moyen
7à9
moyen à élevé
10 et +
très élevé
Estimation du risque de verse en blé tendre +
Densité de végétation et vigueur
Risque de verse blé note de votre parcelle
Votre parcelle
+ Fumure azotée
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adaptés. Ensuite, aux stades plus avancés, à partir de deux nœuds et jusqu’à l’apparition de la dernière feuille, des matières actives anti-auxiniques prendront le relais.
Afin de déterminer s’il est nécessaire de réguler les parcelles et comment, Arvalis-Institut du végétal propose une grille d’évaluation simplifiée du risque de verse qui repose sur trois critères : la sensibilité de la variété à la verse, le niveau de nutrition azotée en début de cycle et la densité de peuplement. Le risque indiqué ne prend pas en compte le piétin-verse qui doit être géré indépendamment.
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L’expérience reste l’expérience ! La profondeur de semis et le rappuyage se maîtrisent indépendamment l’un de l’autre !
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Au cœur du machinisme
Essai du Xeos TF Sulky Un combiné de semis efficace en conditions difficiles
s dan eur ssay éréalier
© Terre-net Média
Grâce à une période de semis des colzas et des blés qui s’est étendue d’août à octobre, l’agriessayeur Jean-Charles Potel a pu mettre à l’épreuve le semoir Xeos TF dans des sols secs à très humides et très riches en argile.
e.
l'Aisn
l, c rie L’ag-Charles Pohtae. Jean tel, 600 Po Earl
E
n matière de semis, les besoins de l’Earl Potel sont simples : avoir un semoir polyvalent. Autrement dit qui convienne à tous les types de sol, des terres à dominante limoneuse à celles contenant 30 % d’argile. Une hétérogénéité qui se retrouve parfois dans une même parcelle. Pour Jean-Charles Potel, le semoir doit pouvoir travailler dans toutes les conditions. Un objectif qui se comprend parfaitement avec la campagne de semis qui vient de s’achever : les terres étaient sèches en août pour
Augmenter le débit Anciennement équipé d’un combiné de semis Kuhn de 4,5 m, repliable avec herse rotative, dents et trémie frontale, Jean-Charles
© Sulky
Xeos TF est avant tout un assemblage de composants Sulky, déjà éprouvés depuis quelques années. Le doseur Ads a été mis sur le marché en 2006. La trémie frontale est un module du semoir Xeos sorti en 2010. La herse rotative et la rampe de semis sont des standards du constructeur.
Le matériel
P 22
l’implantation des colzas et détrempées en octobre pour celle des blés (après l’arrachage des betteraves). « Il faut que le semoir passe par tous les temps. Pas question d’avoir un outil de type rapide, il resterait trop souvent au hangar. »
résenté à l’occasion des salons d’automne 2012, le combiné de semis
Terre-net Magazine I Janvier 2013
Une nouveauté cependant, non négligeable, le tasse-avant Pack-Drive autodirectionnel sur lequel repose la trémie. D’après Alexis Guilloton, chef "produit" chez Sulky, il rappuie, de par sa structure, le sol
Potel cherche à augmenter son débit de chantier. Il choisit aujourd’hui un combiné de semis légèrement plus large (5 m). « Nous voulons travailler sur une plus grande largeur, pour faire plus d’hectares à l’heure. Nous ne passons pas en 6 m car, avec des terres à 30 % d’argile, la puissance du tracteur peut être limitante. » L’agriculteur, actuellement équipé d’un John Deere 7230R de 230 ch, avec une puissance additionnelle de 30 ch à la prise de force, considère que c’est un bon équilibre pour semer à 10 km/h.
avec une charge constante, quelle que soit la quantité de semence restante dans la trémie.
Xeos TF
Rampe de semis arrière repliable unidisc
Largeur (m)
5 au travail 3 sur route
Nombre de rangs
40
Ecartement (cm)
12,5
Capacité trémie (l)
1.800 (inox)
Poids à l’avant (kg)
1.000 avec tasse-avant
© Sulky
Le bilan
A
près avoir semé plus de 200 ha (50 ha de colza et 150 ha de céréales), JeanCharles Potel se dit globalement satisfait du semoir. « L’objectif de faire plus d’hectares par jour est atteint. Nous travaillons à 8 km/h de moyenne avec des pointes à 10. Avec un outil de 5 m, ça fait des hectares à la fin de la journée. Et la qualité du semis est bonne. » « Fin août, les sols étaient secs, tout s’est bien déroulé. Par contre, en octobre, les conditions ont été beaucoup plus humides. Nous avons été forcés de labourer devant le semoir. Mais, la combinaison de la herse rotative et du semoir permet de
semer quels que soient la météo et les types de sol. » « Les disques, c’est super. Incroyable comme ça limite le "pianotement" de l’élément semeur (comparé aux socs), ce qui est indispensable lorsque l’on souhaite aller plus vite. Les disques apportent plus de régularité à l’enterrage de la graine. » « Côté réglages en cabine, le boîtier Pilot est simple d’utilisation. Le paramétrage du débit est un peu long car il faut réaliser deux réglages, mais c’est au profit de la précision des quantités semées. »
Semer quelle que soit la météo
vidanger la trémie, « trouver la trappe est un peu compliqué : il faut s’allonger pour l’ouvrir… ».
Pierre Criado
La polyvalence. La vitesse de travail élevée (10 km/h). La précision des réglages. La présence du tasse-avant. La visibilité sur la rampe de semis.
Le tasse-avant ne rappuie pas la
-
Jean-Charles Potel apprécie aussi que le Xeos soit équipé d’un "vrai tasse-avant". Mais, il regrette qu’il ne rappuie pas l’ensemble de la largeur travaillée par la rampe de semis. 1,40 m de sol (70 cm sur chacune des extrémités du semoir) n’est pas tassé avant le semis. « Dans certains cas, beaucoup de terre rentre dans la rotative. Je pense qu’il n’y a pas d’incidence sur la qualité du semis, cependant nous avons été obligés de réduire la vitesse de travail. » Enfin, l’agriessayeur constate que pour
totalité de la largeur semée. Les réglages demandent beaucoup de temps. La trémie est difficile d'accès pour la vidange.
Sur le web : Voir l’essai du semoir Xeos TF de Sulky en vidéo sur
www.terre-net.fr/mag/22sulky
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Au cœur du machinisme
"Geeks" et agriculture 2013 sera l'année de la tablette tactile !
Les "geeks" ont assurément une longueur d'avance.
C
laas et Argo ont récemment dévoilé les pistes de travail de leur pôle R&D, visant à révolutionner les interfaces de contrôle des machines. Celles-ci se résument au développement d’une application pour tablettes. La rubrique Pleins phares de Terre-net Magazine n°21 (décembre 2012) évoquait justement celle de Claas, primée aux Sima innovation awards. Quelques semaines plus tôt, à l’occasion de l’Eima, le groupe Argo avait également présenté sa stratégie en matière de Tic embarquées avec l’@tractor. Même si elle est aujourd’hui à l’état de concept et qu’aucune date n’est donnée pour une utilisation au champ, cette appli suggère une nouvelle voie d’évolution pour les interfaces de contrôle.
Champ d’application plus large Le constructeur italien travaille sur une application pour tablettes tactiles destinée à piloter l’ensemble des fonctionnalités du tracteur. « L’objectif est d’exploiter au maximum les performances de la machine :
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Terre-net Magazine I Janvier 2013
la puissance hydraulique, pneumatique et électrique, commente Frédéric Widiez chargé de la communication chez Argo France. En installant une série de capteurs sur l’automoteur et ses équipements (connectés via un réseau avec ou sans fil), la tablette ferait office de tableau de bord. C’est beaucoup plus puissant que les interfaces dont sont actuellement équipés les tracteurs ou que les boîtiers de commande des outils ! » « Les données peuvent être montantes ou descendantes. Le chauffeur peut récupérer des informations sur le fonctionnement de son tracteur et sur celui des outils, sur les performances par exemple, mais aussi intervenir sur les réglages (Isobus). Les tablettes offrent un champ d’application beaucoup plus large que les ordinateurs de bord. » Reste à savoir maintenant si le "plug and play" fonctionnera. Autrement dit si ces applications seront suffisamment ouvertes et complètes pour que tout utilisateur puisse se servir de tous les outils quelle que soit leur marque. Affaire à suivre…
D’après une étude de Digitimes, les ventes de tablettes tactiles devraient atteindre 210 millions d'unités dans le monde d'ici 2013 (+ 38,3 % par rapport à 2012), dépassant celles des ordinateurs portables.
Un seul bémol Intéressant ! Claas et Argo espèrent s’appuyer sur leur vulgarisation pour réduire les coûts d’investissement et profiter des améliorations en termes de fiabilité. D'autres fournisseurs du secteur agricole utilisent déjà les tablettes comme par exemple Isagri avec Isalait Mobi’pilot. Une coque souple protège même cet Ipad des projections d’eau pour une utilisation en salle de traite. Et côté résistance, quoi qu’on en dise, ces supports commencent à faire leurs preuves. Le seul bémol pourrait venir de la connectique et de la fragilité des fiches dans un environnement qui mêle poussières, chocs et huiles de moteurs. Pierre Criado
© Terre-net Média
Cette année, il devrait se vendre plus de tablettes tactiles que d’ordinateurs ! Le rapport avec l’agriculture ? Eh bien, grâce à leur démocratisation, une nouvelle ère s’ouvre pour les interfaces utilisateurs/machines.
© Terre-net Média
Terre à Terre 2013, c’est parti ! Télescopiques, chargeurs frontaux, valets de ferme et agrochargeuses sont à l’honneur de cette édition consacrée à la manutention et au transport. Nouveautés des spécialistes, essais des matériels en exploitation… Suivez Terre à Terre 2013 grâce au dossier spécial sur www.terre-net.fr/mag/22terreaterre
Un module de stalle automatique chez Gea
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Reprenant le concept "multifarmer", qui existe chez Merlo depuis 2000, le nouveau télescopique 40.9 est équipé d’une prise de force et d’un relevage arrière de 7 t. Le bras télescopique, quant à lui, est capable de soulever jusqu’à 4 t et de travailler à des hauteurs proches de 9 m. La suspension hydropneumatique de la cabine et de la flèche améliore le confort du chauffeur.
© Kramp
Le numéro 1 en Europe de la pièce détachée vient de déménager dans un nouvel entrepôt logistique de 1,2 ha à Poitiers. Il multiplie ainsi par quatre sa capacité de stockage par rapport à l’ancien site de Civray (situé aussi dans la Vienne). A noter : la géothermie couvre deux tiers des besoins énergétiques du bâtiment.
Textos Vintage – Voici le thème du calendrier Antonio Carraro 2013. L’objectif : « associer des objets contemporains à un graphisme un peu rétro. » A découvrir chez les concessionnaires de la marque. Horsch au pied du podium – En 2012, pour la 5ème année consécutive, Horsch est en 4ème position du baromètre d’image de la Dlg (Société allemande d’agriculture). Derrière Fendt, John Deere et Claas, il se classe premier constructeur non tractoriste de ce palmarès.
3.000 Kangoo électriques en un an
Kramp multiplie par 4 sa capacité de stockage !
Depuis le 1er janvier dernier, tous les engins roulant de plus de 1,5 t de Ptac, nouvellement mis en circulation, doivent être immatriculés.
Polyvalent, le Discolander XM Kuhn – La firme alsacienne élargit sa gamme de pulvériseurs autoporteurs en X avec le Discolander XM, doté d’une chaise à lame de ressort, qui permet l’indépendance des bobines en conditions pierreuses.
Tracteur ou télescopique ? Les deux !
1ère Amr DeLaval en Europe – La première salle de traite rotative automatique DeLaval en Europe sera installée en Allemagne début 2013. Avec 24 places, elle assurera dans un premier temps la traite de 360 vaches.
© Terre-net Média
Le Kangoo ZE vient de fêter son premier anniversaire. Récompensé du prix "International van of the year 2012", cet utilitaire est, selon Renault, le véhicule électrique le plus vendu en France. Terre-net a décidé de le mettre à l’épreuve dans le secteur agricole. Un essai à découvrir en janvier sur www.terre-net.fr
© New Holland
Immatriculation à vie : les outils portés et traînés aussi
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Primé d’une médaille d’or au palmarès de l’innovation de l’EuroTier 2012, le DairyProQ de Gea est un module regroupant toutes les étapes de la traite automatisée, du nettoyage au trempage des trayons. Le constructeur annonce une compatibilité large, allant des salles de traite en tandem aux rotos. L’éleveur peut approcher l’animal à tout moment de la traite.
+ 300 % – C’est la progression des ventes enregistrée en France par l’équipementier canadien Soucy Track, spécialisé dans les chenilles en caoutchouc pour véhicules agricoles, suite à la météo extrêmement pluvieuse de cet automne. Leader sur le marché du tracteur – Telle est l’ambition de Claas pour les dix prochaines années concernant le marché français, ambition affichée à l’occasion de la présentation des résultats financiers réalisés par le groupe en 2012.
Phrase du mois « Où est le savoir-faire paysan ? Quelle liberté de manœuvre va-til rester à l’agriculteur si aujourd’hui, son exploitation est très largement téléguidée ? » Réflexion de Hugues De Jouvenel, président du jury des Sima innovation awards, à propos du développement des technologies dans le secteur agricole.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Janvier 2013
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PLEINS PHARES
Au cœur du machinisme
Déneigement Réglementation et tarifs pour vos prestations
Le tracteur doit posséder des feux spéciaux (gyrophares ou clignotants), des bandes réfléchissantes et un panneau AK5 "travaux" doté de trois feux de balisage et d’alerte synchronisés, visibles de l’avant et de l’arrière.
1 ) Identification des prestations : Le déneigement des routes concerne le raclage, le salage et le sablage, à l’aide du tracteur de l’agriculteur et de son matériel d’épandage ou, le cas échéant, de celui mis à disposition par la commune, l’intercommunalité ou le département. 2 ) Réglementation en vigueur : Selon l’article L. 311-1 du Code rural, « toute personne physique ou morale exerçant une activité agricole peut apporter son concours aux communes et aux départements en assurant le déneigement des routes au moyen d’une lame départementale ou communale montée sur son propre tracteur. Cette participation à une mission de service public doit cependant garder un caractère accessoire dans l’activité de l’exploitant et ne doit, ni par son ampleur, ni par son objet, créer une concurrence déloyale à l’encontre des entreprises du secteur concurrentiel ». Contrairement aux employés communaux, qui doivent posséder le permis poids lourds pour conduire les tracteurs agricoles d’un
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Terre-net Magazine I Janvier 2013
Ptac supérieur à 3,5 t, ce permis n’est pas exigé pour l’agriculteur.
Code général des impôts modifié par la loi n°2009-888 du 22 juillet 2009 - art. 22).
Une participation qui doit rester ponctuelle
A titre d’exemple, une intervention de nuit avec un tracteur de 130 ch (équipé avec une lame communale) et de la maind’œuvre peut être facturée sur la base de 56 € HT/h e (59,92 € Ttc/h). »
3 ) Rémunération : Le coût de la prestation peut être évalué en se basant sur le barème 2012 des tarifs prévisionnels indicatifs du Bcma. « Le coût horaire en traction est calculé pour un tracteur de 110 à 130 ch avec un taux de charge moteur de 80 %, soit un coût horaire de 26,50 à 31 €/h selon la puissance (tarifs de base - coût indicatif des matériels 2012). Ce tarif de base peut être augmenté de 10 % pour tenir compte des conditions difficiles d’intervention (embrayage, pneumatiques, freins, moteur,…). A ce coût horaire de traction, s’ajoute le coût de la main-d’œuvre qui peut être compris entre 20 et 25 €/h selon les heures d’intervention (de jour ou de nuit). La taxe sur la valeur ajoutée est perçue au taux réduit de 7 % pour 2012 (article 279 du
4 ) Responsabilité sur les chantiers : « Si l’agriculteur subit un dommage suite au concours qu’il a apporté au service public, la responsabilité de la personne publique bénéficiaire est engagée à son égard, sur le fondement du risque encouru du fait de sa collaboration », informe le Bcma. A l’inverse, lorsque l’exploitant agricole cause des dommages au cours de sa mission de déneigement, il relève du même régime de responsabilité que les agents publics, qui distingue la faute de service de la faute personnelle. En cas de faute personnelle, la collectivité locale peut exercer une action récursoire à son encontre. Matthieu Freulon
© Fnedt
Chaque hiver, les agriculteurs participent activement au déneigement des routes. Revenons en quatre points sur la rémunération et la réglementation, qui encadre les coups de main que vous êtes susceptible de donner aux collectivités.
GRAND ANGLE
Les enjeux de saison
Lutte contre les adventices
Principes chimiques et pare-feux agronomiques
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Casser le rythme
© Terre-net Média
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Penser rotation.
Le désherbage est une préoccupation majeure dans tout itinéraire cultural et ce quel que soit le système. L’alternance des cultures, des matières actives, des modes d’action, entre labour et non-labour semble devenir le premier précepte des adeptes de l'efficacité. L’objectif : casser le cycle de développement des adventices, la régularité des pratiques favorisant leur prolifération.
Alterner les outils
.
Combin
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ie et ag
ronomie
.
Dossier réalisé par Mathilde Carpentier
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Janvier 2013
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GRAND ANGLE
Les enjeux de saison
L’alternance comme maître-mot Le désherbage efficace concerne la culture en place, contribue à la propreté de la suivante et actionne les leviers disponibles en interculture. Pour jouer sur ces trois plans, la chimie et l’agronomie doivent être mises en œuvre à bon escient et de façon complémentaire.
L
a recrudescence des adventices a pour origine une combinaison de facteurs parmi lesquels la réduction de la gamme de produits phytosanitaires et l’adoption de certaines pratiques culturales : rotations plus courtes, simplification du travail du sol… Pour ces mêmes raisons, les résistances aux herbicides se sont généralisées chez les graminées et émergent parmi les dicotylédones. Cependant, le choix de pratiques, pourtant reconnues à risque vis-à-vis du salissement des parcelles, est souvent motivé par la recherche de rentabilité. C’est pourquoi les préconisations relatives à la prévention des infestations ne trouvent que peu d’écho. Pourtant, les enjeux sont réels et communs à toute la profession : limiter les résistances, préserver l’efficacité des molécules existantes, contenir les coûts, maintenir les rendements, diminuer l’impact sur l’environnement.
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Les semences de la quasi-totalité des espèces adventices peuvent survivre dans le sol plusieurs années, voire dizaine d’années. « Il est crucial pour un agriculteur d’éviter, autant que possible, de réalimenter ce stock en laissant fructifier des adventices d’une année donnée, pouvant générer des infestations plus importantes ultérieurement. C’est l’une des raisons pour lesquelles les agriculteurs […] sont très réticents à réduire l’usage d’herbicides, tant le risque perçu est grand. » (1)
Raisonner le désherbage dans la rotation Raisonner le désherbage à la parcelle, donc dans la rotation, et non plus culture par culture, devient la base d’une stratégie efficace à long terme. Pour ce faire, chacun dispose d’une palette d’outils agronomiques, à combiner efficacement avec
les solutions chimiques, qui doivent ellesmêmes être utilisées à bon escient. Dans un contexte de réduction des innovations et de développement des résistances, la lutte herbicide devient de plus en plus technique. Varier les modes d’action des matières actives dans la succession culturale est la première règle à suivre. D’autres principes aident à prévenir les dérives d’efficacité. Ainsi, selon Arvalis-Institut du végétal, « en rotation courte colza-blé, l’utilisation d’antigraminées de type Atlantis, Archipel, Abak (au mode d’action B selon la grille Hrac), sans recourir à un désherbage d’automne, n'est pas conseillée. Celle d’herbicides racinaires en colza (métazachlore-propyzamide-carbétamide) peut au contraire freiner l’apparition de résistances à ces produits ». Plus globalement, pour une adventice donnée, il faut employer alternativement des herbicides appartenant à des familles dis(1) Ouvrage collectif "Repenser la protection des cultures", Versailles, Quae, 2011, p.83.
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Désherbage dans la rotation
AVIs d’AgrI © Terre-net Média
« Cette année, pour le désherbage de mes blés, je ne laisse rien passer »
Le plan d’action de Jean-Claude Flament, polyculteur à Lœuilly dans la Somme : une rotation allongée, un faux semis, des variétés toutes résistantes au chlortoluron, un labour et un programme de désherbage.
A
llonger la rotation, pratiquer le faux semis, labourer, ne pas faire l’impasse au printemps… Telles sont les techniques déployées par Jean-Claude Flament pour venir à bout des ray-grass et vulpins qui envahissent ses champs. Jusqu’en 2010, sa rotation comprenait trois cultures, du blé et du colza principalement et un peu de betteraves (3 ha). Le blé sur blé était pratique courante. Chaque culture était implantée en semis direct.
« Sur la campagne 2009/2010, mes rotations courtes et un échec de désherbage, dû au défaut d’efficacité d’un produit, ont aggravé le niveau d’infestation de mes parcelles en vulpin et ray-grass. » L’année dernière, JeanClaude Flament a donc intégré l’escourgeon dans sa rotation, sur 14 ha, et augmenté la surface de betteraves à près de 9 ha. Il a désherbé à l’automne et décidé de faire l’impasse en sortie d’hiver. « Cependant, le gel de février a éclairci les talles du blé et favorisé l’émergence des adventices. » Une levée tardive à côté de laquelle l’agriculteur est passé… Des semis plus précoces en 2011, le 25 septembre, n’ont pas arrangé la donne. « Résultat : en moyenne, sur l’exploitation, j’ai perdu 13 q/ha à cause des mauvaises herbes. Au pire, dans des pièces très infestées, la perte de rendement s’est élevée à 40 %, soit 30 q/ha. » A la récolte 2012, un stock important de semences adventices était toujours présent.
Retour à une situation saine « Pour cette campagne, je ne laisse rien au hasard. J’ai passé la herse rotative pour obtenir un effet faux semis, puis appliqué du Roundup pour détruire les levées. Je systématise le labour. J’ai prévu un dés-
herbage à l’automne, complété par une intervention au printemps. L’objectif est de revenir à une situation saine sur toutes mes parcelles. » A l’automne, les céréales sont traitées avec des produits racinaires. « La météo pluvieuse n’a pas permis d’effectuer l’application au moment du semis : il valait mieux éviter de creuser trop d’ornières. » JeanClaude Flament attendra le stade deux feuilles. « En fonction des levées observées, ce traitement sera suivi en sortie d’hiver, selon les conditions, d’une sulfonylurée de type Atlantis WG ou Kalenkoa », intervient Olivier Rayez, son technicien de Noriap.
Besoin d’efficacité maximum L’agriculteur reconnaît qu’il s’agit d’un programme plus coûteux, mais qui se justifie par un besoin d’efficacité maximum. « 90 %, voire 95, ne suffisent plus. Mon plan d’action : une rotation allongée, un faux semis, des variétés toutes résistantes au chlortoluron, un labour et un programme de désherbage. » Il travaille aussi à l’échelle de la rotation. Olivier Rayez cite l’exemple des betteraves qui reçoivent du Parnass C. « Il s’agit de positionner un maximum d’antigraminées dans les différentes cultures », insiste-t-il.
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Les enjeux de saison
Une histoire de résistances
© Terre-net Média
L’apparition de résistances aux herbicides remonte, en France, aux années 80. Des vulpins résistants aux inhibiteurs de l’Als ont été identifiés en 1993, puis des ray-grass. Parmi les dicotylédones, les premiers cas, des coquelicots en monoculture de blé, datent de 2007. En 2010, le phénomène est découvert sur matricaire et, en 2012, sur stellaire. Chez certains de nos voisins européens, l’amarante réfléchie et la moutarde blanche sont concernées. Dans le monde, plus de 70 espèces de dicotylédones présentent des populations résistantes à cette famille de produits. Les résistances aux graminées ont atteint un tel niveau qu’elles touchent largement tous les bassins céréaliers. Selon Maxime Champion, chef produit "herbicides" chez DuPont, « l’analyse des causes de développement de ces résistances fait systématiquement état de mauvaises pratiques agronomiques : répétition fréquente d’un même mode d’action herbicide, associée ou non à de la monoculture ». Le problème n’est qu’émergent seulement en dicotylédones. « Il s’agit de ne pas reproduire les mêmes erreurs et de diminuer la pression de sélection en alternant les modes d’action dans les cultures, comme dans la rotation. »
Le surcoût lié au désherbage d’une culture pouvant se répercuter favorablement dans les suivantes, il faut le considérer comme une charge patrimoniale, liée au capital "propreté" de la parcelle.
tinctes (lettres différentes du groupe Hrac, voir tableau). D’ailleurs, l’arrivée prochaine sur colza des inhibiteurs de l’Als, pour le moment concentrés sur les céréales, pose la question de leur gestion dans la rotation. Surtout que « les rotations intégrant l’oléagineux ne comportent très souvent que des cultures d’hiver, donc toutes soumises aux mêmes problématiques adventices ». La mise en œuvre de méthodes de lutte agronomiques se révèle de plus en plus nécessaire en complément des moyens chimiques. L’allongement de la rotation et sa diversification permettent non seulement de casser le cycle des adventices automnales, grâce à plusieurs périodes de semis, mais facilitent aussi l’alternance des modes d’action herbicides. « Le délai entre les générations successives de mauvaises herbes se trouve aug-
menté, ce qui accroît le taux de mortalité naturelle des semences au cours du temps. » Une pratique d’autant plus payante que la rotation compte de cultures différentes, y compris de printemps. Dans certains essais d’Arvalis-Institut du végétal, l’introduction d’un maïs, d’un tournesol ou d’un pois, dans une rotation colza/blé/orge d’hiver, a divisé par trente le nombre de vulpins. Attention cependant, les espèces de printemps n’ont pas toutes à disposition le même nombre de familles chimiques. « Pour contrôler le ray-grass dans l’orge de printemps, il n’y a aucune alternative aux herbicides foliaires. »
Eviter la spécialisation de la flore Ce mode de conduite évite, enfin, la spécialisation de la flore sur une parcelle sachant
« qu’il est plus facile de gérer une grande diversité d’adventices, présentes chacune en faible quantité, que quelques espèces à forte densité de peuplement ». Les interventions de travail du sol à l’interculture permettent d’exploiter les caractéristiques biologiques des adventices dans le but de les détruire. Deux options sont possibles. Le labour, d’abord, enfouit profondément les graines et empêche leur germination dans la
Modes d'action herbicides disponibles/noms commerciaux associés Familles herbicides Fop’s A
Exemples de spécialités Céréales
Oléagineux
Celio, Baghera, D-Cau*
Fusillade Max
Dime’s
Maïs
Stratos Ultra, Centurion, Ogive
Den
Axial Pratic, Traxos Pratic
Sulfos
Atlantis, Allié
B
Triazolopyrimidines
Abak, Primus
C2
Urées substituées
F2
Isoxazoles, Callistémone
K1
Toluidines/Benzamides
K2
Acétamides
K3
Chloroacétamides
Fosburi*, Trooper*
Colzor Trio*
N
Thiocarbamates
Defi, Roxy, D-Cau
Avadex 480
Imidazolinones
Pulsar 40 (variétés tolérantes) Isoproturon, Chlortoluron Callisto, Lagon, Mikado Prowl 400
Kerb Flo Legurame PM Dual Gold
Source : Arvalis-Institut du végétal
Lettres Hrac
* Certaines spécialités sont composées de plusieurs substances actives, appartenant à des groupes de mode d'action différents (ex : K3+K1, N+A). Alterner les cultures de graminées et de dicotylédones permet d’avoir recours à des solutions herbicides appartenant à des familles chimiques différentes et aux modes d’action distincts.
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culture suivante. Selon Arvalis-Institut du végétal, « en cas d’échec majeur, cette technique se révèle efficace contre les espèces qui lèvent superficiellement (vulpin, brome, ray-grass). Elle peut, cependant, faire remonter des graines qui survivent bien en profondeur (chénopodes, sanves) ». De plus, si la flore ciblée présente un taux annuel de décroissance (Tad) élevé, la quasi-totalité des graines seront dans l’incapacité de germer au bout d’un an seulement. A l’inverse, le labour agit peu sur les adventices à faibles Tad telles que les renouées, les chénopodes, les morelles ou les daturas.
Un labour tous les trois-quatre ans, à positionner de préférence après la culture salissante et à raisonner en fonction de la nature des mauvaises herbes, semble le meilleur compromis. Un déchaumage superficiel (4 cm) juste après la récolte entraîne la germination d’une partie des semences de brome, de ray-grass et de vulpin, et aussi des repousses, qui seront ensuite détruites mécaniquement ou chimiquement. Un effet faux semis pour autant d’adventices en moins dans la culture suivante. Celui-ci s’exerce surtout sur les gra-
Impact de la rotation sur les levées d’adventices
Peu présentes
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Source : Arvalis-Institut du végétal
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Pois / Blé / OH
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Sur le web : Pour connaître les nouvelles pratiques en matière de désherbage des cultures et les nouveautés produits, consultez le dossier spécial "herbicides" sur
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La révision des pratiques agronomiques en dernier recours Selon les résultats de dix années d’essais menés par l’Inra de Dijon, la protection intégrée (diversification des successions culturales, raisonnement du travail du sol, adaptation des dates de semis, choix de variétés compétitives et désherbage mécanique) permet de maîtriser les adventices tout en réduisant de façon importante la dépendance aux herbicides et les impacts environnementaux associés. Toutefois, « ces stratégies correspondent à une complexification des systèmes et certains leviers sont délicats à actionner, notamment pour des raisons d’organisation du travail. Dans un contexte de prix moyen, on note une légère baisse de la rentabilité économique de l’ordre de 100 €/ha, liée essentiellement à la faible productivité des cultures de diversification introduites dans l’assolement ».
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minées capables de germer superficiellement et rapidement à l’automne. Le déchaumage peut également être réalisé au printemps, avant un maïs par exemple, mais plus difficilement avant un colza. « L’efficacité de l’intervention dépend de l’arrivée de pluies les jours suivants et du caractère rappuyé du sol, qui favoriseront les levées. Elles pourront alors être éliminées une vingtaine de jours après l’opération. »
Faux semis entre colza et blé
Les pratiques agronomiques à l’honneur
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Dans des parcelles très infestées en géraniums, en rotation colza-blé-orge, c’est avant le blé que la mise en œuvre du faux semis est la plus pertinente. Contre la moutarde
Mathieu Hingant, chef marché "herbicides" chez Bayer CropScience, explique « qu’en situation bien maîtrisée, ce sont dix à quinze adventices différentes qui investissent la parcelle, chacune à faible densité. Dès lors qu’une prend le dessus, il faut revoir ses pratiques ».
T
erre-net Magazine (Tnm) : Pourquoi faut-il raisonner, pour le désherbage, non plus à l’échelle de la culture mais à celle de la rotation ? Mathieu Hingant (MH) : La conjugaison de trois facteurs – simplification des techniques culturales, notamment au niveau du labour et du travail du sol, avancée des dates de semis et développement des rotations courtes – a accru au fil du temps la pression des adventices, en particulier des graminées, et favorisé les phénomènes de résistance. Pour y remédier, avant de penser en termes d’efficacité produits, il faut analyser sa conduite parcelle par parcelle.
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des champs et la ravenelle, Arvalis-Institut du végétal recommande deux déchaumages et faux semis en interculture colza-blé, c’està-dire de « commencer par un travail profond (cover crop 15 cm) après la récolte du colza, complété par un deuxième superficiel et rappuyé à la fin août (Carrier, cover crop 5 cm…) ». Un décalage de la date d’implantation de la culture d’hiver peut, lui, limiter les levées des vulpins, des bromes et dans une moindre mesure des ray-grass, mais également avoir un effet sur coquelicots, capselles ou pensées. Autre possibilité : opter par exemple pour le pois d'hiver, semé plus tardivement que les céréales, donc dans des conditions climatiques moins favorables au dévelop-
Des outils peuvent aider les agriculteurs dans cette démarche. Nous mettons par exemple à leur disposition, sur notre site internet Bayer-agri.fr, une grille de diagnostic des pratiques de désherbage, appelée Diagherbi. Une note de 1 à 5 permet également d’évaluer le risque d’apparition de résistances sur sa parcelle. Tnm : Quelle est votre analyse de la gestion des adventices actuellement ? MH : D’après une enquête réalisée cette année, quelques agriculteurs, heureusement, n’ont pas de souci pour contrôler les mauvaises herbes. Pour d’autres, le problème s’intensifie mais ils ont encore les moyens d’inverser la tendance. Néanmoins, certains se trouvent face à un mur. Trop souvent, modifier ses pratiques agronomiques n’est envisagé qu’en dernier recours… de peur de perturber les équilibres économiques de l’exploitation et d’accroître le temps de travail. Pourtant, puisqu’aucun nouveau mode d’action herbicide n’est attendu dans les cinq prochaines années, l’agronomie devient un passage obligé. Par exemple, en allongeant les rotations et en introduisant une culture de printemps quand c’est envisageable. Bayer a pu valider, sur sa plateforme de Mer dans le Loir-et-Cher, qu’un maïs diminue de plus de moitié la population de vulpins dans le blé suivant. Tnm : En matière d’herbicides, quelles sont les stratégies les plus efficaces ? MH : Au-delà du respect des conditions d’application et des doses, il est intéressant de raisonner son désherbage de façon pluriannuelle. Une situation bien maîtrisée se caractérise par la présence de plusieurs adventices en faibles proportions. Dès lors qu’une prend le dessus, et que sa densité augmente, il faut revoir ses pratiques.
pement des adventices. Dans tous les cas, afin de ne pas pénaliser le rendement, il faudra bien choisir ses variétés (cycle court pour les céréales et rapidité d’implantation pour le colza) et prendre en compte le fait que plus la date de semis est retardée plus le nombre de jours disponibles pour semer est restreint, en particulier en sols lourds et/ou hydromorphes. Enfin, l’interculture, si elle s’installe rapidement, assure la couverture du sol et crée de la biomasse à l’automne. Elle peut ainsi concurrencer les levées d’adventices et préserver la propreté des parcelles avant les semis. Mathilde Carpentier
Les règles de base dans ce cas : alterner les modes d’action dans la rotation et mettre en place, sur céréales, des programmes de traitement à l’automne et en sortie d’hiver. A l’automne, il est conseillé d’utiliser d’autres modes d’action que ceux employés en sortie d’hiver de type ACCases ou inhibiteurs de l’Als, classés dans la grille Hrac A et B. Les solutions Fosburi ou Carat, par exemple, apportent du flufénacet (mode d’action K3) ou de la flurtamone (F1), associé à du Dff (F1). Et si une parcelle de blé a été soumise à une forte pression en vulpin ou ray-grass, le colza l’année suivante sera l’occasion d’appliquer un antigraminées au mode d’action encore différent. La palette d’antidicotylédones est plus large mais de la même façon, leur utilisation dans les céréales peut aider à réduire la pression dans les colzas où elles posent plus de problèmes. Tnm : Cette année, les conditions météo ont entraîné des retards de semis. Cela devrait faciliter la gestion des graminées, non ? MH : La situation diffère vraiment d’une région à l’autre mais globalement, les semis ont été retardés en raison d’une pluviométrie exceptionnelle sur le mois d’octobre (parfois plus de 200 mm). Ainsi, alors qu’en 2011, la moitié des surfaces ont été traitées à l’automne, ce qui n’était jamais arrivé, cette année, cette part devrait se situer sous la moyenne des dix dernières campagnes. Sur les parcelles semées tardivement, il sera intéressant de suivre l’évolution du salissement en sortie d’hiver. Le recul de la date de semis est un levier pour baisser la pression des adventices, mais nous conseillons de ne l’actionner qu’en dernier ressort vu les risques.
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New Holland CX 6090 2012 - 104 h -.610 vari
New Holland CX 880 SL 2005 - 1400 h - 7.30 m
Evrard Météor + 3400 2005 - 28 m - 3400 l
New Holland T 8030 2009 - 1980 h supersteer
claas.fr Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Janvier 2013
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ARGUS
La Votre cotehorizon tracteur
Fiche occasion, Case IH Mxm 140 Marque : Case IH Modèle : Mxm 140 (2007) Puissance annoncée (ch) : 144 – Iso TR14396 Moteur : 6 cylindres Cnh turbo-refroidi Cylindrée (l) : 7,5 Boîte de vitesses : semi-Powershift 18AV/6AR (fullPowershift et vitesses rampantes en option) Couple maxi (N.m) : 643 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 8,65 PV 4RM (t) : 5,87
© Terre-net Média
Un des premiers tracteurs bus can de Case IH
Avis utilisateurs et réseau de distribution
+ -
A
rrivés sur le marché en 2002 pour remplacer les Maxxum MX, les Case IH Mxm sont parmi les premiers tracteurs de la marque à être en bus can. Le Mxm 140 est animé par un six cylindres Cnh, doté d’une culasse "Cross Flow". Un des premiers moteurs à bien séparer dans l’espace l’arrivée d’air frais et l’échappement. Ce modèle dispose d’une transmission semi-Powershift (Sps) de trois gammes à six rapports et, en option, d’une full-Powershift (Fps) et de vitesses rampantes (31x12 en Sps et 18x6 en Fps).
Moteur dynamique. Tracteur bien équilibré. Machine confortable dans son ensemble. Présence d’un système d’optimisation de la productivité. Modèle nécessitant un suivi et un entretien rigoureux. Moteur un peu gourmand en carburant. Inverseur parfois lent à réagir. Insonorisation de la cabine perfectible.
© Case IH
Notation
Ce tracteur est aussi équipé d’un Vue de la cabine du Mxm 140. système de gestion de fourrières qui peut, par exemple, être programmé pour rétrograder automatiquement d’un rapport quand l’outil est levé et repasser un rapport quand il est abaissé. A noter également : une surpuissance de 35 ch au-delà de la 16ème vitesse et à la prise de force. En 2008, le Mxm 140 laisse la place au Puma 140. Unités commercialisées en France entre 2002 et 2007 : 510. Options les plus vendues : pont avant suspendu, relevage avant (3,7 t). Rappels recensés : aucun. Matthieu Freulon
Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
Cote moyenne des Case IH Mxm 140 24.000 €
23.000 €
22.000 €
21.000 €
2005
2004
2003
(années)
Cote établie pour un tracteur en équipement standard et sur une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
Sélection d’annonces : retrouvez les annonces de ce modèle sur Terre-net-Occasions.fr
Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)
N°252606
Case IH Mxm 140 2004 – 140 ch – 3.200 h Prix HT : 44.000 €.
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N° 252152
Case IH Mxm 140 2003 – 140 ch – 7.715 h Prix HT : 35.357 €.
Terre-net Magazine I Janvier 2013
N° 204923
Case IH Mxm 190 2003 - 190 ch - 3.350 h Prix HT : 45.000 €.
N° 243348
Case IH Mxm 190 2005 - 190 ch - 3.400 h Prix HT : 35.000 €.
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