ECOcolza DEKALB, le souffle novateur Une démarche pour des colzas* : • • •
ECOnomes en intrants : meilleure valorisation de l’azote
avec plus de rendement par unité consommée
ECOnomiquement rentables : rendement élevé et régulier,
résistance à l’égrenage, double résistance au phoma
ECOlogiques : amélioration du bilan énergétique, avec plus
de rendement et plus d’huile par unité d’intrants consommés, et à l’avenir, diminution des fréquences de traitement.
*
PLUS D’INFOS SUR
www.ecocolza.fr
SOMMAIRE
[ Performance production ]
[ Édito ]
4
Vos challenges techniques : Limaces : travailler les compromis en semis direct
Fraternité, où es-tu ? Méthanisation : prenez garde aux belles paroles !
20
[ Tri angles ]
Le semis direct est favorable à la faune auxiliaire comme aux ravageurs. L’enjeu concernant les limaces consiste à éviter les attaques préjudiciables aux cultures tout en maintenant une quantité de proies suffisante pour nourrir les prédateurs.
Des prises de vue, notre point de vue :
6
Internet : les agriculteurs à la pointe
[ Terre’momètre ] La température du monde agricole : Indice de confiance du gouvernement, démarche "Produisons autrement" Paroles de lecteurs
© De Sangosse
8 9
[ Syndic’arène ]
[ Pleins phares ]
Le pluralisme des idées :
10
Au cœur du machinisme : Terre à Terre 2013 : le premier essai d’une longue série
Loi d’avenir agricole : des demandes fortes, mais guère d’illusions
22 24
[ Impact ] Votre horizon : Tribune de Momagri : « les grandes manœuvres autour de la Pac sont à venir »
Essai du Manitou Mlt 840 : des gains en confort et en consommation mais...
Les incontournables du machinisme
12
26
Selon Momagri, la réforme de la Pac affaiblira encore l'agriculture européenne car elle n’est pas adaptée aux enjeux de demain. Le think tank propose une réforme plus efficace fondée sur des paiements contracycliques "anti-crise".
Brèves, textos, photo-légende
[ Grand angle ]
27
Les enjeux de saison : Tableaux de bord de traite : aux manettes d’un élevage de précision
© Momagri
Principales portes d’entrée de l’agriculture de précision au sein des élevages laitiers, les nouvelles technologies liées à la traite ne cessent de progresser pour mieux rendre service aux éleveurs qui suivent leurs vaches de près.
[ Champ planet’terre ] Passe et impasse : Au Canada : contractualisation et assurance ne font pas toujours bon ménage
© Terre-net Média
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[ Inflexion ] La valeur ajoutée est à vous :
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Photovoltaïque : un avenir toujours brillant pour le solaire
[ En avant marge ] Les clés pour vous positionner : Chine : explosion des importations de blé
18 19
Campagne 2013/14 : des marchés laitiers mondiaux bien orientés
[ Terre-net Occasions ]
34 35 41
La sélection professionnelle agricole Top affaire spécial "Coups de cœur" Les annonces gratuites des agriculteurs
[ Argus ]
42
La cote tracteur : Fendt 716 Vario
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2013
3
EDITORIAUX La rédaction
Les lecteurs
Fraternité, où es-tu ?
Méthanisation : prenez garde aux belles paroles !
© Terre-net Média
ue de réactions suite à mon article "Céréaliers/éleveurs : salauds de riches contre pauvres victimes" ! Visiblement, vous avez majoritairement apprécié cette prise de position dans le cadre de la guéguerre actuelle entre céréaliers et éleveurs. Au lieu de dénoncer les céréaliers, ou de Pierre Boiteau, directeur des rédactions faire preuve d’intolérance les uns envers de Terre-net.fr. les autres, le monde agricole ferait mieux d'unir ses efforts pour se défendre (et aussi pour communiquer vers le grand public). Ce serait nécessaire pour sauver l’élevage. La grève du lait de 2009 n’aura pas suffi, faute d’unité dans la profession. Les manifestations de 2013 seront-elles utiles ? Rappelons que les filières animales représentent le principal débouché pour les céréaliers français.
Quant aux aides Pac, la réforme prévue pour 2014/2020 manque une superbe occasion de les rendre flexibles. Autrement dit, de les faire varier d’une année à l’autre selon l'état des marchés de chaque production, comme c’est le cas aux Etats-Unis pour certaines productions et pour une partie des aides. Ou comme le propose Momagri avec les paiements contra-cycliques "anti-crise" (cf. p. 12). Aujourd'hui, les filières d’élevage en ont davantage besoin. A d’autres moments, ce pourrait être le tour des cultures, de la vigne ou des fruits et légumes. Plus largement, cette opposition entre céréaliers et éleveurs est à l’image de la société française. Groupes ou pseudocommunautés d’intérêts mouvants se dénoncent les uns les autres. Celui qui est différent ou qui pense autrement serait forcément dans l’erreur ! Agriculteurs pollueurs, chômeurs profiteurs et autres clichés ont du succès. Chacun est susceptible d’être attaqué pour son métier, son statut, sa religion, ses mœurs... La stigmatisation ou la moquerie sont bien plus à la mode que la tolérance et la fraternité. Faites l’expérience de lire les commentaires sur un sujet de société sous les articles web, sur Facebook ou sur la plupart des forums. Entre deux débats constructifs, vous y verrez noir sur blanc de nombreux exemples d’intolérance. Quand ce n’est pas d’extrémisme.
Emmanuel Ferrand Polyculteur-éleveur dans l’Allier.
N
otre ministre de l’Agriculture a présenté le 29 mars dernier son plan "Energie, méthanisation, autonomie, azote" visant notamment à créer 1.000 méthaniseurs d’ici 2020 alors que, pour l’heure, la France n’en compte que 90. Par contre, il ne dit rien, ni sur les délais nécessaires à la réalisation de telles installations, ni sur les contraintes administratives. Et j’ai bien peur que ces délais soient très longs et les obstacles nombreux. Dans l’Allier, le projet de méthanisation Sioule-biogaz auquel je participe en fait actuellement les frais : nous venons de recevoir le refus de cofinancement d’Oséo qui n’est autre que le bras armé de la Banque publique d’investissement. Selon l’organisme, notre projet est certes rentable, mais « la méthanisation est un procédé nouveau qui manque d’expérience et où il est difficile de s’engager ! »
© Emmanuel Ferrand
Q
Si, en contradiction des annonces ministérielles, les banques publiques censées soutenir le développement économique local ne nous aident pas, où va-t-on ? Notre lettre adressée à Ségolène Royal, vice-présidente de la Bpi, pour l’alerter de cette situation, n’a rien changé… Heureusement que cette décision ne remet pas en cause notre future unité. Une banque a accepté de nous suivre et nous avons trouvé des apporteurs de capitaux. En attendant, il y a une contradiction terrifiante entre les discours politiques et la réalité sur le terrain. Que ce soit au niveau national ou à l’échelon régional ou départemental, les élus tiennent des propos toujours plus engageants et volontaristes sur la méthanisation. Mais quand il s’agit de les mettre en pratique, plus personne ! Aucun crédit n’existe, aucune ligne budgétaire n’est affectée et finalement aucune volonté ne se traduit par des aides au démarrage de l’activité ! Si vous envisagez de vous lancer dans la méthanisation, prenez garde ! Ne croyez pas les belles paroles politiques et ne comptez que sur vous-même !
N’y a-t-il pas écrit Fraternité dans la devise française ? J’estime, ou plutôt j’espère, qu’il n’est pas utopiste de souhaiter davantage d’unité et de tolérance dans notre société.
Suivez Emmanuel Ferrand sur son blog :
http://emmanuelferrand.blogspot.fr/
Terre-net Média L'agriculture d'aujourd'hui
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4
Terre-net Magazine I Mai 2013
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N°26 - Mai 2013. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. N° enregistrement à la Commission paritaire des publications et agences de presse : 0313 T 90765. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Clément Rochette, De Sangosse création Terre-net Média Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts : Ce numéro comprend trois encarts sélectifs "ALTEC", "KUBOTA", "TMCE", ainsi que deux encarts pour la totalité de la diffusion "ARVALIS" et "LA RECOLTE" déposés sur la 4ème de couverture.
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TRI ANGLES
Des prises de vue, notre point de vue
Internet
Les agriculteurs à la pointe Contrairement aux idées reçues, les agriculteurs sont des internautes avertis. Ils sont même souvent en avance sur leur temps pour l’utilisation professionnelle d’internet. Davantage connectés que la moyenne Environ trois quarts des agriculteurs ont une connexion internet, comme l’indiquent plusieurs études dont celle d’ADquation. C’est plus que la moyenne nationale des ménages en France. Selon l’Insee, en 2010, 64 % des ménages français déclaraient avoir un accès à leur domicile contre plus de 70 % des ménages d’exploitants agricoles (ces chiffres seront mis à jour lors de l’étude 2013 encore en cours).
© Foto
lia
L’écart est encore plus important chez les plus âgés. Les tranches d’âges et la périodicité des études existantes ne permettent pas une comparaison parfaite. Mais la tendance est flagrante : 65 % des producteurs agricoles de plus de 50 ans étaient connectés en 2011 selon ADquation ; alors que seulement 44 % de l’ensemble des ménages français de 60 à 74 ans l’étaient en 2010 selon l’Insee. En 2012, l’âge moyen des agriculteurs qui utilisent internet pour leur métier était de 46 ans selon Bva (enquête Agrisurfeurs). Déjà en 2010, l’ancien directeur d’Acta informatique Guy Waksman écrivait, chiffres Agreste et Ntic Agri conseil à l’appui : « Presque toutes les exploitations agricoles professionnelles sont connectées à internet. »
Utilisateurs professionnels pointus « Comparativement aux autres petites entreprises, les agriculteurs sont des utilisateurs professionnels plus pointus et plus assidus », résume Gérard Julien, directeur général Ngpa Terre-net interviewé par 100 % média. L’étude Agrisurfeurs 2012 réalisée par Bva montre en effet que 81 % des exploitants connectés se servent d’internet au moins une fois par jour pour leur métier, dans 80 % des cas pour un surf supérieur à 15 minutes ! Pour preuve : ils consultent le plus souvent la météo, les cours et marchés, les informations d’actualité agricole ou techniques, les services bancaires et les petites annonces. S’y ajoutent les informations émanant de leurs partenaires agricoles.
© Fotolia
Principaux avantages du web selon les agrisurfeurs : gagner du temps dans la recherche d’information, obtenir des informations quotidiennes, variées et complètes, passer des annonces de matériel agricole d’occasion et faciliter la gestion de l’exploitation. Sans oublier la proximité et les échanges avec les fournisseurs, les partenaires et les autres agriculteurs.
Pierre Boiteau
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Terre-net Magazine I Mai 2013
Terre-net Mé Infographie
Bien avant que le web collaboratif (web 2.0, blogs, Wiki) et bien sûr les réseaux sociaux ou les autres espaces de dialogue et de confrontation ne se développent massivement sur internet, les agriculteurs avaient déjà constitué leurs "communautés virtuelles", revendique Guy Waksman dans un texte disponible sur le site d’Acta informatique. Deux outils créés dès 1997 illustrent cette avance prise par les producteurs agricoles sur la toile mondiale : les forums d’une part, et particulièrement ceux très actifs de Terre-net. fr et de Web-agri.fr, et les gazettes électroniques (ou newsletters) d’autre part. Guy Waksman cite leur succès « spectaculaire et tout à fait singulier dans le monde » auprès des exploitants agricoles et de leurs organismes ou partenaires de l’amont et de l’aval. La plus lue d’entre elles selon Bva : Le Mel Agricole. Rien d’étonnant donc à ce qu’aujourd’hui, les agriculteurs soient également très présents sur les réseaux sociaux : près de 60 % des paysans connectés sont inscrits sur au moins un réseau social, Facebook en tête (voir Terre-net Magazine n°21 et 22 page 8).
dia
Des "communautés virtuelles" agricoles bien avant les autres
fendt.fr
724/828/936 Vario SCR Numéros 1 de la sobriété
Plus d’infos
Qui peut encore aujourd’hui contester avec sérieux une telle réalité ? Les derniers tests DLG Powermix le prouvent : en sobriété Fendt devance nettement tous ses concurrents. Et cette fois-ci ce sont les 3 gammes de tracteurs 700, 800 et 900 Vario SCR qui remportent la première place du podium dans leur catégorie respective. Au-delà du simple record, cette nouvelle est déjà appréciée par de nombreux utilisateurs : elle se vérifie chaque jour avec une rentabilité sans cesse améliorée. Concrètement, elle signifie des économies de temps, de carburant et un meilleur respect de l’environnement.
FENDT est une marque déposée d’ AGCO Corporation
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Test DLG Powermix - *724 Vario : DLG 11/2011 - ** 828 Vario : Profi 04/2011 - ***936 Vario : DLG 11/2011
RCS 397 566 860 000 29 -
- 03 44 23 48 48
GAmmES CERtiFiéES bASSE CoNSommAtioN
Votre horizon La température du monde agricole TERRE’MOMETRE
Gouvernement Vers la défiance totale des agriculteurs ! ’exécutif français sombre encore un peu plus auprès du monde agricole ! Selon le dernier Baromètre agricole Terre-net Bva*, plus de neuf agriculteurs sur dix n’ont plus confiance dans le duo François Hollande/ Jean-Marc Ayrault pour défendre leurs intérêts et la profession. En six mois, presque la moitié des exploitants qui faisaient encore confiance au Premier ministre ont changé d’avis. Et désormais, cette spirale infernale commence à toucher le ministre de l’Agriculture : la cote de Stéphane Le Foll a baissé de quatre points en deux mois. François Hollande
Vous, personnellement, faites-vous confiance à… pour défendre l’agriculture et les agriculteurs ? : Baromètre agricole Terre-net Bva*
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35
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Jean-Marc Ayrault Stéphane Le Foll
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Octobre 2012
Janvier 2013
© Infographie Terre-net Média
L
Avril 2013
"Produisons autrement" Les agriculteurs réceptifs, mais méfiants
C
inq mois après le lancement de la démarche "Produisons autrement", visant à faire de la France « le leader de l’agroécologie en Europe », Stéphane Le Foll doit encore sensibiliser près d’un tiers des agriculteurs*
qui, pour l’heure, ne savent pas de quoi il s’agit. Qu’ils en aient entendu parler ou non, 85 % des enquêtés estiment avoir d’ores et déjà fait évoluer leurs techniques de production durant ces cinq dernières années.
Quant aux 70 % de producteurs qui connaissent la démarche, ils n’en demeurent pas moins méfiants et fatalistes : 80 % d’entre eux considèrent que "produire autrement" engendrera plus de contraintes.
Produire avec moins d’intrants Plus de contraintes
34 %
79 % 37 %
Développer l’agriculture biologique 6 %
71 %
Un moyen de communication pour valoriser l’agriculture 6% auprès du grand public
60 % 48 %
La remise en cause des compétences des agriculteurs 6 % Diversifier sa production 2 % Une démarche utile pour les agriculteurs
92 %
28 %
Produire plus et mieux 7 %
© Infographie Terre-net Média
Selon vous, que signifie la démarche "Produisons autrement" ? Baromètre agricole Terre-net Bva*
62 %
Principale signification Total citations
33 %
(*)Sondage réalisé du 25 mars au 4 avril 2013 par internet, auprès d’un échantillon national de 404 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures / polyculture-élevage / autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source Rga 2010.
8
Terre-net Magazine I Mai 2013
OPINIONS
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles sur Terre-net.fr et Web-agri.fr
« Sans élevage, comment fonctionneront les méthaniseurs ? » Les commentaires se sont déchaînés à propos de l’article intitulé "Le Foll pose les jalons de son projet pour l’avenir de l’agriculture" paru sur Terre-net.fr et Web-agri.fr. « La méthanisation permet de récupérer l’énergie que l’on a dépensée pour l’achat des aliments de l’élevage. Au lieu de laisser le méthane se perdre dans la nature, ce qui va engendrer des gaz à effet de serre, on gagne de l’énergie qui peut servir à chauffer son habitation ou des bâtiments de l’exploitation, à produire de l’électricité ou à désodoriser le lisier, estime Fmnnn. Bien sûr, cela demande de la technicité supplémentaire, mais c’est vrai pour tous types d’activité. On n’est plus agriculteur, bûcheron ou garagiste comme il y a 50 ans. Vive les technologies grâce auxquelles nous vivons mieux dans notre environnement, qui désormais doit être biocompatible et moins énergivore. » Mimi n’est pas d’accord : « Agriculteur, ce n’est pas méthaniseur, c’est produire des vaches et des céréales ! La méthanisation amène du travail et des papiers en plus. Or, nous en avons déjà suffisamment monsieur le ministre. » Lugdonum reste sceptique : « Encore un "Xième machin" du même style que les commissions de concertation, observatoires, missions d’observation, etc., qui se succèdent. Et pendant ce temps, cela évite d’avoir à prendre des décisions. » S’il est favorable à la méthanisation, Popey16 interpelle Stéphane Le Foll sur la nécessité de « donner, d’abord et en urgence, la possibilité aux éleveurs de vendre leur production au-dessus du prix de revient, ce qui est loin d’être le cas actuellement ! » Frippon conclut sur le même registre : « Sans futur pour l’élevage, comment fonctionneront les méthaniseurs ? Monsieur Le Foll ferait mieux de prendre les problèmes dans le bon ordre. Alors seulement son plan pourra avoir un véritable intérêt. » Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr et Web-agri.fr.
« Encore des charges et des contraintes en prévision » Par rapport à l’agroécologie (cf. l’article "Le Foll et Garot en duo pour reconquérir des marchés et imposer l’agroécologie"), Dom08 martèle : « Encore des charges et des contraintes en prévision. On va finir par "en crever" ! En France, nous sommes les rois pour créer des charges qui nous étouffent. Traiter nos déchets génère des coûts, donc une perte de compétitivité. En revanche, les transformer via l’incinération ou la méthanisation, cela représente une plus-value pour nos entreprises, l’emploi et le dynamisme de nos territoires. » Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.
Mai 2013
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SYNDIC’ARENE
Le pluralisme des idées
Loi d’avenir agricole Des demandes fortes, mais guère d’illusions Le projet de loi d’avenir agricole, annoncé par Stéphane Le Foll pour l’automne prochain, résoudra-t-il l’essentiel des difficultés des agriculteurs ? Alain Tapiau, adhérent de la Confédération paysanne, Claude Brustier, membre de Jeunes agriculteurs et Frédéric Gasnier, militant du Modef, n’y croient pas beaucoup. Pourtant, leurs attentes sont multiples.
Producteur de grandes cultures, Haute-Garonne. 48 ha irrigués, dont 24 ha de blé et 24 ha de soja destinés à l’alimentation humaine.
© Alain Tapiau
Alain Tapiau
«L
a loi d’avenir doit régler avant tout les problèmes que rencontrent les éleveurs, dont beaucoup sont dans une situation dramatique. Dans mon département, leur nombre a été divisé par deux en six ans ! Si les pouvoirs publics n’apportent pas des garanties sur le prix du lait en faisant respecter au minimum la législation et les accords existants, ils passeront complètement à côté de cette loi. Pour mieux protéger les producteurs et les consommateurs, celle-ci doit également tirer toutes les leçons des affaires de fraude à la viande de cheval et à l’importation de mouton, en renforçant les mesures de traçabilité des produits entre leur sortie des exploitations et leur consommation. Il faut aussi favoriser l’essor des « La priorité : circuits courts, les citoyens étant de plus sauver l’élevage » en plus attirés par les produits locaux. Les conditions d’accès aux appels d’offres des collectivités doivent être allégées pour que les petits groupements de producteurs puissent y répondre. En matière de gestion de l’eau, le précédent gouvernement a gelé purement et simplement les projets de retenues. L’actuel ministre ne peut pas rester sur cette position et doit encourager la création de réserves adaptées à nos besoins et rendre les rivières autonomes. L’eau sera de plus en plus notre assurance tous risques contre les aléas climatiques. Enfin, le développement des Cuma et la mutualisation de nos moyens de production doivent être davantage accompagnés. La direction régionale de l’Agriculture a récemment supprimé tous les prêts Cuma en Midi-Pyrénées ! Je redoute que ce ne soit qu’un coup d’essai avant leur abandon à l’échelle nationale. »
10
Terre-net Magazine I Mai 2013
Claude Brustier
Céréalier, Aude. 200 ha : blé dur, tournesol, colza, maïs semence, maïs, pois.
© Claude Brustier
Jeunes agriculteurs
Confédération paysanne
«Q
ue les pouvoirs publics nous imposent moins de contraintes environnementales ! Nous ne sommes pas des bandits ! Nos cultures ont toujours été saines et de bonne qualité. Or en zone vulnérable, l’Etat veut encore et toujours durcir les règles. La réglementation nous oblige déjà à implanter des Cipan et à travailler le sol en profondeur, à des dates tardives, sur des « Limiter la surenchère parcelles qui ne s’y prêtent pas. environnementale » Avec le cinquième programme d’actions de la directive nitrates, la fertilisation serait interdite sur les pentes supérieures à 12 %, soit sur 70 % du département. C’est totalement aberrant ! La loi d’avenir doit absolument limiter cette surenchère environnementale. Plus largement, l’installation en agriculture est mise à mal en raison de la conjoncture difficile que connaît l’élevage, mais aussi de la paperasserie qui ne cesse de s’amplifier. Pour m’installer sur l’exploitation familiale, un an de démarches administratives a été nécessaire ! Ce n’est pas comme cela que nous arriverons à motiver les jeunes. Depuis le temps que nos élus nous promettent de réduire les procédures, ils doivent maintenant agir. Je souhaite que le "choc de simplifications", que le président de la République veut engager, n’oublie pas l’agriculture. Pour faciliter l’installation, la loi d’avenir doit absolument rendre le foncier plus accessible. Des mesures pour freiner drastiquement l’artificialisation des terres doivent être prises. Les programmes d’aménagement requièrent une plus grande concertation et les représentants de la profession agricole doivent être davantage consultés. Mais sur tous ces points, je crains que la loi d’avenir soit décevante, comme toutes celles qui l’ont précédée d’ailleurs. »
Trois avis par mois
Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme.
Modef © Frédéric Gasnier
Frédéric Gasnier
Eleveur de bovins viande, Creuse. 130 ha, dont 12 ha de céréales. 90 Limousines inscrites au catalogue, vente de reproducteurs, vente directe de viande.
«J
e reste assez fataliste quant aux mesures qui seront mises en œuvre. Comme les précédentes, la prochaine loi ne sera probablement pas à la hauteur des enjeux.
Face à l’engouement des consommateurs pour les circuits courts, les pouvoirs publics ont un rôle à jouer. L’Etat pourrait, par exemple, aider les éleveurs à investir en commun dans des ateliers de découpe. Il faudrait aussi soutenir la réouverture des petits abattoirs qui ferment leurs portes les uns après les autres. Dans la Creuse, alors que l’élevage allaitant occupe une place importante, il n’y en a plus un seul ! Nous sommes contraints d’envoyer nos animaux dans les départements voisins. Inciter les producteurs à s’orienter vers les circuits courts leur permettrait également de regagner de la valeur ajoutée. Et au moment où, dans les filières longues, les agissements de certains acteurs salissent notre métier, cela contribuerait à améliorer l’image de l’agriculture. Depuis que je me suis lancé « Redonner de la valeur dans la vente directe de ajoutée aux éleveurs » viande, je dégage plus de valeur ajoutée qu’en passant par des intermédiaires. J’engraisse environ 25 animaux par an. D’ici deux ans, je les valoriserai tous directement auprès du consommateur. J’espère que cette loi sera l’occasion, pour le gouvernement, de mettre un peu plus de démocratie dans la profession agricole. Le taux de représentativité syndicale a été revalorisé avant les élections des Chambres d’agriculture de janvier dernier. C’est bien, mais il faut aller au-delà, en instaurant enfin un scrutin à la proportionnelle, pour que nos élus représentent réellement les agriculteurs qui ont voté pour eux. » Propos recueillis par Arnaud Carpon Mai 2013
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IMPACT
Votre horizon
Tribune de Momagri
(1)
« Les grandes manœuvres autour de la Pac sont à venir » Selon Momagri, la réforme de la Pac affaiblira encore l’agriculture européenne car elle n’est pas adaptée aux enjeux de demain. Le think tank propose une réforme plus efficace fondée sur des paiements contra-cycliques "anti-crise". visant à assurer l’indépendance alimentaire de 500 millions d’Européens. Et ce, d’autant plus que, pour nourrir la population mondiale, la production agricole doit augmenter de 70 % dans les trente années à venir. Il semble que nous soyons les seuls à ne pas prendre la mesure de ce chiffre. Nous préférons nous focaliser sur des sujets périphériques faute d’objectifs stratégiques ambitieux.
L’épineuse question de la volatilité des prix agricoles © Momagri
«L
a réforme de la Pac ne répond pas aux enjeux stratégiques auxquels est confrontée l’agriculture européenne. La Pac post 2013 est une solution transitoire qui affaiblit l’Europe face à des géants, tels la Chine, la Russie et le Brésil, aux ambitions agricoles mondiales. L’ouverture des négociations de libre-échange avec les EtatsUnis doit nous rendre moins naïfs. C’est l’occasion pour que les agriculteurs européens bénéficient des mêmes avantages qu’outre-Atlantique. Sinon nous signerons notre dépendance alimentaire vis-à-vis du reste du monde. En attendant d’y parvenir, la réforme de la Pac ne passera pas l’épreuve de la volatilité des cours agricoles. En effet, la convergence et le verdissement ne constituent pas les axes d’une réforme
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Ce débat sur la convergence et le verdissement a, par ailleurs, conduit à occulter l’épineuse question de la volatilité des prix agricoles, pourtant au cœur des politiques des autres grands pays producteurs. L’Union européenne se distingue en cela de ses partenaires commerciaux en n’ayant plus de mesures spécifiques à la hauteur des risques de marché supportés par les agriculteurs.
« La Pac est devenue une "politique hors sol". Elle tourne le dos aux réalités économiques et emploie d’une manière inappropriée le budget public », estime Jacques Carles, délégué général de Momagri.
Terre-net Magazine I Mai 2013
Notre indicateur Sgpa (soutiens globaux à la production agricole), qui fournit une analyse comparative des soutiens publics à l’agriculture, nous oblige à constater par conséquent que la Pac décroche par rapport aux autres politiques agricoles. Ainsi, au cours de la période 2005-2010, les soutiens globaux à la production agricole par habitant ont fortement augmenté en Chine, au Brésil et aux Etats-Unis (respectivement de + 130 %, + 60 % et + 40 %) alors que dans l’Union européenne, ils se sont à peine maintenus à leur niveau de 2005.
Et la nouvelle Pac post 2013 n’apporte aucune réponse à cette volatilité : à chaque grand retournement des prix agricoles à la baisse, des agriculteurs abandonnent sans aucun espoir de retour.
Plaider pour des mécanismes de régulation Les solutions de couverture des prix offertes par les marchés financiers ont, à cet égard, démontré leurs limites, ce qui devrait redonner toutes leurs lettres de noblesse aux politiques de régulation. Nier cette réalité nous conduit vers une instabilité accrue des marchés agricoles. Alors, même si le discours ambiant insiste sur le fait que le budget agricole européen aurait été sauvé, ce n’est qu’une illusion. Il diminue en euros constants de 12 % et son utilisation sera contrainte par le verdissement et la convergence. N’oublions pas que dans le même temps, nos concurrents dopent leurs budgets agricoles et utilisent notamment les paiements contra-cycliques. Il ne s’agit pas de plaider pour plus de subventions, mais pour l’adoption de mécanismes de régulation des prix et des revenus qui donnent une visibilité à l’exploitant agricole. Ainsi en est-il des dispositifs contra-cycliques comme le préconise Momagri dans son projet "Une autre Pac est possible". Finalement la Pac est devenue une "politique hors sol". Elle tourne le dos aux réalités économiques et emploie d’une manière inappropriée le budget public.
Revisiter l’esprit de la Pac Le système reposant à 60 % sur des paiements directs découplés n’est, en effet, plus viable car il s’apparente à un solde de tout compte inefficace et perçu comme injuste. Quand les prix sont élevés, il se surajoute aux revenus ; quand ils sont bas, il ne permet pas de couvrir les coût de revient.
C’est l’esprit même de la Pac qu’il faut revisiter. Nous sommes entrés depuis plusieurs années dans une perspective environnementale de la politique agricole, qui exclut les objectifs stratégiques propres à l’agriculture et à l’alimentation. C’est pourquoi nous sommes convaincus, à Momagri, que la réforme en cours de la Pac est de l’ordre des processus bureaucratiques finissants, portés par des courants historiquement datés, alors que beaucoup attendent une réforme adaptée aux enjeux de demain. Au-delà des dangereuses "manœuvrettes" d’aujourd’hui, les grandes manœuvres autour de la Pac sont à venir.
Des paiements contra-cycliques "anti-crise" Momagri a construit un projet alternatif, "une autre Pac est possible". Plus efficace car fondé sur des paiements contra-cycliques
Sur le web : Lire d’autres articles de Momagri sur www.terre-net.fr
Car si l’on s’en tient à l’étude réalisée par le Center for Economic Policy Research pour le compte de la Commission européenne, on entre dans le même processus d’intoxication des esprits qui a marqué le lancement du cycle de Doha.
Intoxication des esprits En effet, le modèle économique comporte les mêmes biais que celui utilisé pour vanter les mérites d’un accord à l’Omc. Avec des gains de bien-être annoncés (+ 119 milliards d’euros pour l’UE et + 98 milliards d’euros pour les Etats-Unis) qui ne reposent sur aucune prise en compte de la réalité. Pire ces chiffres sont infimes au regard du potentiel économique des deux Etats : entre 0,3 et 0,5 % de gain de Pib pour l’UE et entre 0,2 et 0,4 % pour les EtatsUnis. Ils sont enfin très inférieurs à la marge d’erreur du modèle (5 %). Ils ne peuvent donc justifier à eux seuls des décisions économiques et politiques de grande ampleur.
« Nos concurrents dopent leurs budgets agricoles. » "anti-crise". Respectant les enveloppes budgétaires pluriannuelles actuelles, voire induisant des économies importantes les années de prix élevés et stabilisant le revenu des agriculteurs. Et entrant dans les limites de l’Omc, décrétées unilatéralement par l’Europe, alors que les Usa s’en sont affranchis. Momagri démontre ainsi, simulations budgétaires à l’appui, que l’on peut et que l’on doit faire autrement. On ne peut donc engager des négociations de libre-échange avec les Etats-Unis sans que l’Europe exprime ce qu’elle veut faire de son agriculture.
Mais attention, le processus de négociation est lancé. Il faut donc repenser la réforme de la Pac au regard de cette négociation, qui pourrait être l’occasion d’un sursaut européen fondé sur une stratégie communautaire de long terme. » Jacques Carles, délégué général de Momagri
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et président de Carles et Associés (2) Rubrique réalisée par Frédéric Hénin
(1) Le think tank Momagri (Mouvement pour une organisation mondiale de l’agriculture) rassemble des responsables du monde agricole et des personnalités d’autres secteurs. Son rôle : promouvoir une régulation des marchés agricoles en créant de nouveaux outils d’évaluation et en formulant des propositions pour une politique agricole et alimentaire internationale. (2) Cabinet de conseil en stratégie, prospective et lobbying.
Mai 2013
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Votre horizon CHAMP PLANET’TERRE
Passe et impasse
Contractualisation et assurance ne font pas toujours bon ménage
Au Québec, il n’y a pas de politique d’installation comme en Europe. Chris est livré à lui-même pour reprendre le capital de l’exploitation de son père.
Au Canada
Les plantes andainées ont en effet continué à mûrir au sol en pompant les réserves de la tige, avant d’être ramassées par une moissonneuse adaptée à la récolte des pois afin de ne pas abîmer les grains de haricot.
Chris McCallister à Portage La Prairie (Manitoba)
Portage La Prairie
La polyculture, l’assurance revenu la plus efficace !
S
auvé par les haricots et le soja ! Après deux campagnes difficiles en 2010 et 2011, Chris McCallister ne doit son salut qu’aux indemnités versées par ses compagnies d’assurance, qui ont compensé une partie de ses pertes. Aussi, il n’avait plus le droit à l’erreur et ne pouvait endurer un nouvel échec ! En 2012, c’est en fait le marché qui lui a dicté son assolement. Comme les cours du soja et des haricots étaient porteurs, Chris a décidé d’en cultiver respectivement 405 ha et 200 ha. Cette campagne, ce sont les seules cultures contractualisées. Le risque encouru était
nul, puisque les contrats souscrits consistent seulement à bloquer des surfaces. Autrement dit, Chris était assuré d’emblée de n’avoir à régler aucune pénalité si les récoltes étaient décevantes faute de rendement, comme les deux années précédentes pour le blé et le canola.
Les prix ont flambé Résultat : la stratégie adoptée s’est avérée être la bonne. Chris a dégagé l’essentiel de ses 475.000 € de marge brute en récoltant, en septembre dernier, 22 q/ha de haricots. Comme il a fauché quelques jours avant la maturité des grains, il est parvenu à limiter les baisses de rendement occasionnées par les pluies tardives.
Le marché dicte l’assolement.
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Terre-net Magazine I Mai 2013
© Marc-Henri Fages
Poussés à se développer en Europe, les outils de stabilisation des revenus agricoles sont inefficaces pour compenser les pertes les années de mauvaises récoltes. Retrouvons au Québec Chris McCallister (Terrenet Magazine n°19), jeune agriculteur dans le Manitoba. Sa situation est un cas d’école.
Pas de politique d’installation Les rendements de céréales (40 q/ha sur 485 ha cultivés) et de canola (24 q/ha sur 160 ha semés), eux, ont été à peine moyens puisque les cultures ont souffert d’un épisode de sécheresse important. Mais comme les prix ont flambé dès le début de l’été, Chris a réalisé des marges brutes largement suffisantes pour couvrir ses frais. Même si les précipitations au moment de la récolte ont altéré la qualité des grains. Ceci dit, les bons résultats de Chris lui ont juste permis de renouveler quelques matériels vieillissants et surtout de racheter des terres à son père qui souhaite se retirer de l’exploitation. Chris se retrouve dans la même situation que n’importe quel jeune agriculteur québécois qui reprend la ferme familiale : les structures sont trop grandes et il est difficile de trouver les financements nécessaires pour pouvoir les acquérir intégralement en une fois. Or au Québec, il n’y a pas de politique
En France
ment les règles de souscription aux contrats d’assurance.
Assurance récolte
Blocage sur la réassurance publique
Au Sénat, l’assurance récolte et fourrages ne divise pas. En s’appuyant sur un rapport de la Cour des comptes, deux sénateurs PS et Ump de la mission "Agriculture" attendent de l’Etat qu’il lève les freins à son déploiement. Jusqu’à ces dernières années, la gestion des risques n’a pas été favorable à l’essor de l’assurance récolte. Selon la Cour des comptes, le bilan financier du passage des indemnisations publiques à l’assurance est incertain. Le basculement engagé depuis 2005 est loin d’être effectif. Les aides Pac et les aides d’urgence (allègement des charges financières ou sociales, exonérations fiscales, soutiens exceptionnels) ont freiné le développement de produits assurantiels.
Plus de transparence Or, « les indemnisations publiques au titre du Fonds national de gestion des risques agricoles (Fngra) ne peuvent suffire à répondre à l’enjeu de la multiplication des aléas cli-
© Watier-Visuel
Aux balbutiements
Selon les deux sénateurs, les indemnisations publiques au titre du Fngra ne suffisent pas face à la multiplication des aléas climatiques, sanitaires et économiques en agriculture.
matiques, sanitaires et économiques qui frappent le monde agricole », défendent Yannick Botrel (PS, Côtes-d’Armor) et Joël Bourdin (Ump, Eure), sénateurs et rapporteurs spéciaux de la mission "Agriculture", en commentant un référé émanant de la Cour des comptes. Ces derniers mois, cette dernière a en effet procédé à un contrôle relatif à l’assurance récolte et constaté qu’elle se développe de façon mitigée depuis 2005. « L’Etat doit obtenir de la part des assureurs une plus grande transparence vis-à-vis des tarifs pratiqués », souligne la Cour des comptes, qui appelle en contrepartie les pouvoirs publics à ne pas modifier régulière-
En grandes cultures, le niveau des primes d’assurance est élevé au regard des charges et surtout du seuil de déclenchement de l’assurance (30 % des récoltes perdues) tandis que les aides stagnent (stabilisateur budgétaire, taux d’aide, enveloppes de crédit en recul). Et l’intégration aux aides du premier pilier a entraîné un décalage de trésorerie pour les agriculteurs, qui les perçoivent environ six mois après l'ordre de versement. Le principal frein à l’essor de l’assurance dans le secteur agricole est le blocage constaté sur la réassurance publique pour couvrir la production de fourrages puisque le secteur privé ne peut pas seul prendre en charge l’indemnisation des sinistres. Afin de mettre en place un tel mécanisme, la Cour des comptes invite l’Etat à « adopter une position précise sur le dossier ». « Le Parlement attend toujours du gouvernement les éléments d’information prévus par la loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche », déplorent Yannick Botrel et Joël Bourdin.
Frédéric Hénin
A lire aussi :
© Romain Benezech
Pour voir comment la situation de Chris McCallister a évolué en un an, retrouvez-le à la fin de la précédente campagne dans Terre-net Magazine n°19 d’octobre 2012 (p. 14 et 15).
Les bons résultats de Chris lui ont juste permis de renouveler quelques matériels vieillissants et surtout de racheter des terres à son père qui souhaite se retirer de l’exploitation.
d’installation comme en Europe et en France. Chris est livré à lui-même pour reprendre le capital de l’exploitation de son père mais aussi, afin de sécuriser son projet d’installation, pour acquérir les terres qu’il cultive. Au Canada, ces dernières sont louées à l’année sans barème de prix fixant les fermages, ce qui précarise l’exploitant : lorsqu’il projette d'investir, celui-ci éprouve des difficultés pour établir sereinement un plan de financement. Dans de tels cas, c’est souvent la famille qui fait office de banquier et de caution. Bob, le père de Chris, a ainsi mis ses terres à la disposition de son fils lorsque celui-ci s’est installé. Mais comme il est endetté, il
compte cette année sur Chris pour pouvoir rembourser ses emprunts : avant de cesser définitivement son activité, il veut lui vendre ses terres.
Prise de conscience de l’Etat Le gouvernement québécois a pris conscience qu’il faut donner aux jeunes les moyens de s’installer, de reprendre des terres et de bâtir des projets. L’avenir de l’agriculture du pays en dépend ! Il a récemment consulté Chris, ainsi que d’autres agriculteurs, afin d’élaborer un vaste programme économique destiné à soutenir les porteurs de projet. Même au
Canada, l’interventionnisme commence à s’immiscer en agriculture. Pas de subventions toutefois, ni d’aides directes, ni de prêts bonifiés. La politique d’installation canadienne se résume à un fonds assurantiel visant à compenser, les mauvaises années, les pertes de revenu. Il est alimenté par les agriculteurs et le budget canadien. Tous les ans, les rendements des producteurs sont comparés à des rendements de référence moyens. Si pour une culture donnée, ils sont inférieurs à ces rendements de référence moyens, les exploitants ont droit à une indemnité équivalente à ce que leur aurait procuré la vente des quintaux manquants. Un système cependant pervers. En effet, si un agriculteur augmente son rendement à chaque moisson, meilleure sera son assurance en cas de problème. En revanche, s’il accumule les mauvaises récoltes, l’indemnisation baissera et il risquera alors la faillite. Marc-Henri Fages, élève ingénieur à Purpan, avec Frédéric Hénin
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2013
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INFLEXION
La valeur ajoutée est à vous
Photovoltaïque Un avenir toujours brillant pour le solaire
Une toiture à rénover ou la construction d’un bâtiment peuvent également être l’occasion, grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques, de travaux à moindre frais.
«L
e marché du photovoltaïque a profité un temps d’une bulle spéculative, concède Sylvain Guyot, responsable marketing d’Armorgreen, entreprise bretonne spécialisée dans la production d’énergies renouvelables. En 2010, le tarif d’achat de l’électricité par Edf atteignait 60 centimes d’euros mais les installations restaient coûteuses. Aujourd’hui, Edf paie trois fois moins cher pour l’électricité produite mais le prix des équipements a été divisé d’autant. Le temps de retour sur investissement reste le même, entre douze et quatorze ans. » Un décret paru en janvier 2013 définit les différents tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque par Edf. La grille se découpe en trois tranches selon la puissance de l’unité : 0-9, 9-36 et 36100 kWc (kilowatt crête), avec des écarts de prix selon que les équipements sont d’origine européenne ou non. « Les particuliers sont plutôt concernés par la première tranche. Pour les autres, pour donner un ordre d’idée, une centrale so-
laire d’une puissance de 36 kWc nécessite environ 250 m² de toiture et 700 à 750 m² pour aller jusqu’à 100 kWc. Au-delà, pour l’obtention d’un tarif d’achat, les projets, alors plutôt entrepris par les collectivités, entrent dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres. »
Attention à la distance d’accès au réseau Pour s’assurer de la rentabilité de l’opération, il est essentiel de répondre à plusieurs questions selon Sylvain Guyot. « Disposezvous d’une toiture exposée au sud ? Sans ombrage ? Pour quel coefficient d’ensoleillement ? Où est le transformateur le plus proche ? » La distance entre la future centrale et le point de raccordement au réseau peut s’avérer rédhibitoire. « Si elle est inférieure à 300 m, cela vaut le coup économiquement. Au-delà, les autres curseurs doivent être à l’optimum : habiter au sud et jouir d’un maximum d’ensoleillement. »
« Un vaste marché à conquérir. »
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Terre-net Magazine I Mai 2013
Quant à la dimension, il faut éviter bien sûr de viser 37 kWc. Pour chaque tranche tarifaire, l’optimum se situe à l’approche du seuil de capacité supérieur. « Mais toute unité bien pensée est rentable compte tenu du tarif d’achat par Edf, encore à 19 cts (si elle est d’origine européenne pour une puissance de 36 à 100 kWc), par rapport aux 11 cts que coûte l’électricité. » Il faut savoir qu’Edf reverra ses tarifs à la baisse chaque trimestre jusqu’à décembre (- 5 % estimés) pour les réviser à nouveau pour 2014. « Une fois le projet lancé, le raccordement doit s’opérer dans les 18 mois pour que le tarif négocié au départ, garanti pour vingt ans, s’applique. »
Rénover ou construire à moindre frais Plusieurs profils se dessinent face à un tel projet. « L’agriculteur souhaite investir dans une unité en propre. Son objectif sera alors de dégager un revenu régulier pendant vingt ans », explique le responsable marketing. Une toiture à rénover ou la construc-
© Mrw Zeppeline Bretagne
Puissance, prix du raccordement et niveau d’ensoleillement déterminent la rentabilité de votre installation photovoltaïque. Bien pensée et entretenue, elle reste l’assurance d’un revenu stable pendant vingt ans et une source d’économie dans un projet de rénovation ou de bâti neuf. Les plus visionnaires s’engageront pour la transition énergétique, avec l’autoconsommation en ligne de mire, celle d’une énergie moins coûteuse à produire qu’à acheter.
tion d’un bâtiment peuvent également être l’occasion, grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques, de travaux à moindre frais. « Le montage financier compte généralement sur 20.000 euros d’économie pour un bâtiment de 700 m². » Armorgreen propose également des solutions en tiers investisseurs. « L’agriculteur loue sa toiture ou une parcelle à une personne extérieure qui finance la centrale solaire. Il bénéficie ainsi d’une toiture rénovée ou d’un bâtiment neuf, sans en supporter la totalité des frais. » Pour ce qui est des différentes origines de fabrication, la qualité de certains matériels manufacturés en Chine est aujourd’hui tout à fait comparable à celle en Europe.
« Mais, compte tenu des orientations politiques, des modalités d’achat par Edf qui accorde 10 % de bonus à la technologie communautaire, des mesures "antidumping" à venir concernant l’accès aux marchés occidentaux pour les produits chinois, les équipements européens restent les plus avantageux. »
La parité réseau approche « Le tarif actuel fait que le photovoltaïque reste rentable. Plus tard, l’enjeu sera à un autre niveau. » Certains pressentent en effet une bascule du marché pour 2016, « quand le coût de l’électricité, en continuelle augmentation, excèdera le tarif d’achat par Edf et que produire de l’éner-
Résumé du tarif d’achat de l’électricité hors majoration
Source : les-energies-renouvlables.eu
Types d’installation
Puissances
Tarifs en cts€/kWh Base
Avec bonus 5 %*
Avec bonus 10 %*
T1 : intégration au bâti (quel que soit l’usage du bâtiment)
0-9kW
31,59
33,17
34,75
T4 : intégration simplifiée au bâti (quel que soit l’usage du bâtiment)
9-36 kW
18,17
19,08
19,99
36-100 kW
17,27
18,13
19,00
Tout autre type d’installation
0-12 MW
8,18
8,59
9,00
Arrêté du 7 janvier 2013 modifiant l’arrêté du 4 mars 2011 publié le 31 janvier 2013 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations utilisant l’énergie radiative du soleil. Pour des données exhaustives, reportez-vous aux textes légaux sur legifrance.gouv.fr. *le tarif bénéficie d’un bonus de 10 %, si les modules sont de fabrication intégralement européenne, et de 5 % s’ils ne sont que partiellement fabriqués en Europe.
gie pour sa propre consommation reviendra moins cher ». Et ce, même si le problème du stockage existe toujours malgré les recherches en la matière, imposant d’avoir recours au réseau la nuit. « L’énergie photovoltaïque à parité réseau, même non stockable, a devant elle un vaste marché à conquérir, déjà orienté vers la transition énergétique, notamment en agriculture, via les plans de performances énergétiques des exploitations. » Mathilde Carpentier
Un marché au développement fulgurant La capacité mondiale de production d’énergie photovoltaïque a dépassé les 100 GW début 2013. 31,2 GW, dont 17 GW en Europe, ont été installés sur la seule année 2012. Une progression plus faible que celle de 2011 pour le Vieux Continent, une première depuis 2006. La Chine devrait, cette année, détrôner l’Allemagne de sa première place historique sur le marché du photovoltaïque. Elle annonce 10 GW installés en 2013 et ne compte pas s’arrêter là. Un essor est également attendu aux États-Unis, au Japon et en Inde. 35 autres gigawatts sont prévus pour 2013, sur un marché né en 2000 et encore à moins de 10 MW en 2007… Source : Epia (European photovoltaic industry association)
EN AVANT MARGE Les clés pour vous positionner
Chine
Explosion des importations de blé
La Chine ne mise pas que sur le riz ! Elle se donne aussi un défi ambitieux, celui de l’autosuffisance en blé.
«L
a Chine est le premier producteur mondial de blé, devant l’Inde, et le premier consommateur. Alors qu’il importait entre 6 et 16 millions de tonnes (Mt) dans les années 80-90, le pays était depuis resté à l’écart du marché mondial de cette céréale, sauf en 2004-2005, n’important ou n’exportant que des volumes limités. Mais la hausse des prix du maïs en 2012 a incité les acheteurs à se reporter sur des achats de blé. L’an dernier, les importations chinoises de cette céréale ont approché 3,7 Mt et ont été multipliées par trois comparé à 2011. En valeur, ces achats se chiffrent à plus de 1,1 milliard de dollars en 2012. Ils ont été très importants les trois premiers trimestres avant de chuter au dernier.
Une récolte en baisse en 2013 La progression des importations concerne essentiellement le blé tendre, qui a représenté les deux tiers des volumes en 2012. Les importations de la prochaine campagne dépendront de la moisson 2012/2013. Or, si les chiffres des autorités
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Terre-net Magazine I Mai 2013
chinoises annoncent une production de 120 Mt (dont 94 % de blé d’hiver), le poste de Pékin de l’Usda et la Rabobank considèrent qu’ils sont surestimés et tablent respectivement sur 108 et 106 Mt, en raison des problèmes sanitaires ayant affecté les cultures.
Prix d’achat supérieur de 10 % En outre, les prix intérieurs du blé en Chine ont fortement progressé depuis août 2012, semblant confirmer une récolte en baisse d’après l’Usda. Les cours ont grimpé de 20 % entre août 2012 et janvier 2013, à 2.500 Rmb/t (soit environ 312 €/t), poussant les autorités chinoises à procéder à des achats en tout début d’année, au moment où les prix étaient plus bas sur le marché international. Dans le but de soutenir la production nationale, le prix d’achat du blé par l’État sera supérieur de 10 % en 2013, d’après la Commission nationale du développement et de la réforme (Ndrc). Il passera ainsi de 2.040 à 2.240 yuans par tonne, ce qui s’avère bien en dessous du niveau actuel.
Il s’agit d’un prix de soutien : le gouvernement chinois peut déclencher des achats publics lorsque le cours du marché descend sous celui-ci. Mais les conditions météorologiques difficiles de début 2013, la Chine a connu son hiver le plus rude depuis 28 ans, pourraient pénaliser la récolte de la céréale. Selon le Centre national d’information des céréales et de l’huile de Chine, cité dans la "Lettre Chine" de France Export Céréales, la consommation chinoise de blé devrait également s’accroître de plus de 1 % en 2012/2013, à 123,7 Mt. Le défi de l’autosuffisance chinoise en blé à moyen terme reste donc extrêmement ambitieux. D’autant que les surfaces cultivées, après avoir fortement diminué au début des années 2000, n’ont que faiblement augmenté jusqu’en 2010 et stagnent depuis. Seules les superficies en maïs continuent à se développer fortement. » D’après la "Lettre de veille et d’analyse de l’économie de l’élevage en Chine" de l’Institut de l’élevage Rubrique réalisée par Frédéric Hénin
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L’augmentation de la consommation intérieure de blé et la concurrence exercée par le maïs poussent l’empire du Milieu à s’approvisionner de plus en plus sur les marchés mondiaux.
Campagne 2013/14
Vous méritez ce temps
Des marchés laitiers mondiaux bien orientés Poudre maigre en tête, les prix mondiaux des produits laitiers progressent. Quel impact sur la collecte en France et en Europe ? Reste à savoir si le prix du lait suivra.
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© Fotolia
n ce début de campagne, c’est peutêtre sous la pression des marchés que les transformateurs devront enfin accorder l’augmentation du prix du lait tant attendue par les éleveurs ! Selon Tendances, le webzine mensuel de conjoncture des filières animales de l’Institut La flambée des prix de la poudre de lait « devrait de l’élevage, non seu- redonner de la compétitivité à ce produit dans l’Union européenne », prévoit l’Institut de l’élevage. lement le prix de la poudre maigre a atteint dans le sud-est). Elle piétine en 4.050 $/t à la mi-mars mais il a reNouvelle-Zélande où elle est pétrouvé le très bon niveau de 2011 nalisée par une nouvelle vague à la même période. de sécheresse dans l’île du nord. « Cette flambée des prix traduit Elle décroche en Argentine deune certaine nervosité de la part puis le second semestre 2012 des acheteurs et des importapour cause de pluies excessives teurs, qui anticipent un probable et de concurrence du soja. Enmanque de disponibilités dans fin, elle est toujours ralentie dans les prochains mois. Elle devrait l’Union européenne et baisse de redonner de la compétitivité aux 1,5 % sur la seconde moitié de la poudres dans l’Union européenne campagne laitière 2012/13. » », analyse l’Institut de l’élevage dans sa note de conjoncture. Dans ce contexte, l’Institut de Sur les marchés de l’UE, la hausse l’élevage prévoit « un redressesera « probablement intégrale ment de la collecte européenne concernant le prix de la poudre dans les prochains mois » même maigre » mais partielle pour le si les aliments du bétail restent beurre et les poudres grasses. chers. Comme à chaque campagne, les pays d’Europe du Nord Collecte en baisse dans continueront de coller à leur quota national. Sauf accident climal’hémisphère sud tique, la collecte devrait remonter en Irlande, en France et dans les Cette nervosité s’explique, selon pays de l’Est. l’organisme, par de faibles stocks Frédéric Hénin et par une production laitière déD’après l’Institut de l’élevage cevante dans l’hémisphère sud. Début 2013, il note que « la collecte fléchit en Australie en raison d’incidents climatiques (inondations dans le nord-est et canicule
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PERFORMANCE PRODUCTION
Vos challenges techniques
Limaces Travailler les compromis en semis direct
Les enjeux pour l’agriculteur Vincent Bruneaux Associé avec son oncle sur 250 ha à Montmirail (Marne).
«J
’ai un assolement assez diversifié composé de blé tendre, d’orges d’hiver et de printemps, de pois d’hiver et de printemps, de colza, de féverole, de maïs et de tournesol. En 2010, j’ai abandonné la rotobêche, qui me convenait bien en l’absence de tracteur de grosse puissance sur l’exploitation, pour passer au semis direct. Je suis encore en phase de "rodage", la technique n’étant pas évidente pour certaines cultures. Au-delà des changements à l’implantation, le semis direct a d’autres conséquences immédiates, visibles en végétation. Il favorise entre autres la présence et l’activité de la faune, aussi bien des auxiliaires que des ravageurs, et notamment des limaces. Pour preuve, mes relevés de pièges sont largement supérieurs à la moyenne du réseau de surveillance De Sangosse auquel je participe. La couverture permanente de mes terres et l’arrêt de tout travail du sol accentuent le phénomène.
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Terre-net Magazine I Mai 2013
La première année, j’ai testé la capacité de régulation naturelle des prédateurs des limaces mais le résultat n’a pas été concluant, en colza particulièrement. Le phosphate ferrique, apporté la campagne suivante, ne m’a pas convaincu non plus. Je suis revenu au métaldéhyde quand la firme m’a expliqué que ce produit présentait des effets secondaires limités sur la faune auxiliaire. Généralement, j’épands 1,5 kg/ha de Metarex dans la ligne de semis, à l’automne en céréales et colza puis dans les cultures de printemps, avec si besoin une repasse à la levée. J’aimerais obtenir un niveau de régulation naturelle, qui me permette d’optimiser mes applications d’antilimaces. Je déplore un réel manque de retours d’expériences quant à la gestion des limaces en semis direct. Et globalement, je reconnais avoir encore un certain savoir-faire à acquérir pour en maîtriser toutes les incidences. Mais j’avance. Par exemple, en blé de colza, j’ai observé que les limaces ne s’attaquent qu’aux repousses de colza et laissent le blé tranquille. Je pense de plus implanter des haies pour diviser mon parcellaire, peu éclaté, et multiplier les zones refuges pour la faune. En attendant, je vais sûrement essayer la bande enherbée en milieu de champ, pour stimuler toujours plus le développement des insectes. »
Les conseils de l'expert Xavier Crebassa, chef marché antilimaces chez De Sangosse « L’équilibre se crée avec une certaine proportion d’insectes. Et de proies pour les nourrir ! » © De Sangosse
La question
Après dix ans de semis direct, les agriculteurs continuent de voir des limaces, mais en nombre modéré.
«L
e passage au semis direct a pour objectifs de redynamiser la vie du sol, d’en rétablir le fonctionnement naturel et d’arriver à un certain niveau de régulation des prédateurs par les auxiliaires, ce qui est possible à partir du moment où les différentes populations se retrouvent à l’équilibre. L’expérience montre qu’il faut au moins cinq ans pour une réorganisation aboutie. Depuis qu’il a adopté cette technique, Vincent Bruneaux constate une recrudescence des limaces. Les effectifs de prédateurs devraient avoir augmenté également même si trois ans ne suffisent pas à atteindre l’équilibre. Et puis, ils sont plus délicats à observer. Ils se déplacent la nuit et le piégeage ne sert qu’au suivi des limaces…
© De Sangosse
Le semis direct favorise la présence de la faune auxiliaire comme des ravageurs. L’enjeu concernant les limaces consiste à éviter les attaques préjudiciables aux cultures tout en maintenant une quantité de proies suffisante pour nourrir les prédateurs.
© Terre-net Média
A dose raisonnée, le Metarex ne perturbe pas l’équilibre vers lequel l’agriculteur tend.
Après dix ans de semis direct, les agriculteurs continuent de voir des limaces, mais en nombre modéré, et cellesci sont à l’origine de peu de dégâts. Ils peuvent diminuer le nombre d’applications et les doses d’antilimaces. En
laisser l’occasion, à cette dernière, de jouer son rôle. Ainsi, l’efficacité du traitement dépend de la probabilité d’une rencontre entre l’appât et la limace. Elle sera d’autant plus importante que le granulé sera résistant. Les microgranulateurs employés pour l’épandage ne sont pas tendres avec le produit et peuvent le réduire en poussière.
« Il faut accepter d’avoir des limaces. » veillant à ne pas toutes les éradiquer bien sûr… L’équilibre se crée avec une certaine proportion d’insectes. Et de proies pour les nourrir ! Il faut donc accepter d’avoir des limaces. Vincent Bruneaux a raison de s’aider du Metarex, un molluscicide strict car à dose raisonnée, il ne perturbe pas l’équilibre vers lequel l’agriculteur tend.
La magie d’une rencontre… La majorité des antilimaces contiennent du métaldéhyde. C’est la qualité du support, et donc la formulation, qui les différencie. La matière active tue le ravageur mais il faut
Et une fois sur le sol, ce sont les intempéries qui mettront la qualité de la formulation à l’épreuve. Nos technologies les plus récentes tiennent 20 à 30 jours sous 30 à 40 mm de précipitations. Evidemment, d’autres paramètres entrent en ligne de compte. Une pluie d’orage par exemple risque plus d’abîmer les granulés. Nous prévoyons d’aller plus loin dans l’amélioration de nos produits. L’enjeu est de maintenir la promesse technique en baissant la quantité de substance active appliquée. » Mathilde Carpentier
La formulation, gage d’efficacité La tenue du granulé à l’humidité et à la pluie est un facteur d’efficacité. Les appâts les moins élaborés risquent d’être dispersés sous une averse un peu violente ou de se dissocier assez rapidement s’ils sont mouillés. La qualité de la fabrication permet également aux granulés de conserver leur intégrité au cours du transport, des manipulations diverses et de leur passage dans les matériels d’épandage. Elle intervient également sur les performances balistiques du granulé et sur la qualité de répartition du traitement à la surface du sol, en particulier en grandes largeurs de travail au champ. Source : Cetiom
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PLEINS PHARES
Au cœur du machinisme
Terre à Terre 2013 Le premier essai d’une longue série
La chargeuse Caterpillar 924 K a été mise à l’essai durant 15 jours au sein de la Scea du Mont aux Roux (SeineMaritime). Retrouvez l’avis de l’agriessayeur, Arnaud Lepicard, en vidéo sur Terre-net.fr et dans le prochain numéro de Terre-net Magazine (juin 2013).
Sur le web : L’avis des agriessayeurs vous intéresse ? Pour regarder les reportages filmés durant les essais et connaître l’opinion des agriessayeurs sur les diverses machines, connectez-vous au dossier spécial Terre à Terre 2013 sur
www.terre-net.fr/mag/26essais
L
es 12 et 13 juin prochains, vous pourrez tester en conditions réelles d’utilisation les principaux chargeurs, télescopiques ou agrochargeurses disponibles sur le marché. Les inscriptions sont ouvertes. A partir de ce numéro de Terre-net Magazine, la rédaction publie les premiers essais de matériels menés à l’occasion de Terre à Terre, axé cette année sur la thématique de la manutention et du transport. Plus de 10 matériels dédiés à la manutention ont été essayés par les agriculteurs et autant de reportages ont été tournés. Manitou, Jcb, Merlo, Caterpillar, Dieci, Claas, Massey Ferguson, Weidemann… Les principaux constructeurs ont répondu
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Terre-net Magazine I Mai 2013
présents et permis à une dizaine d’exploitants agricoles (des lecteurs de Terre-net.fr, de Web-agri.fr et de Terre-net Magazine qui ont déposé leur candidature et ont été sélectionnés par la rédaction) d’avoir un engin de manutention à l’essai pendant au moins une semaine. Pour la première fois cette année, les agriessayeurs ont pu tester de nombreux outils de marque Emily et Magsi comme une pailleuse, différents godets mélangeurs, des godets multi-services, des pinces ou des piques balles, etc. Aborder la manutention agricole sans s’intéresser aux chargeurs frontaux serait impensable. C’est pourquoi les derniers modèles MX, Alö Quicke et Manip sont présents, dans leur contexte d’utilisation, à l’intérieur du dossier spécial Terre à Terre 2013 sur Terre-net.fr et Web-agri.fr.
Les 12 et 13 juin Mais Terre à Terre ne se résume pas seulement aux essais diffusés sur le web ! Deux journées rétrospectives sont également organisées pour essayer les machines sur
divers ateliers. Rendez-vous le mercredi 12 et le jeudi 13 juin à Hardivillers dans l’Oise (à 25 km de Beauvais). Entre 3.000 et 5.000 personnes sont attendues (sur inscription, voir encadré). Il sera bien évidemment possible de rencontrer les constructeurs partenaires des essais et plus d’une trentaine d’exposants spécialistes de la thématique (Manitou, Jcb, Merlo, Dieci, Caterpillar, Manip, Alö Quicke, MX, etc.). Certains ont même prévu des avant-premières... Plusieurs conférences avec des experts seront proposées sur des thèmes aussi variés que les risques liés à la manutention, la norme EN 15.000, la logistique récolte, la compaction des sols… Pierre Criado
Sur le web : Essayez, c’est gratuit Pour tester gratuitement les différents engins de manutention exposés les 12 et 13 juin 2013, inscrivez-vous dès maintenant sur
www.terre-net.fr/mag/26terreaterre
© Terre-net Média
Du télescopique compact à l’agrochargeuse…. Coup d’envoi, dans ce numéro de Terre-net Magazine, de la publication des essais de matériels de manutention réalisés dans le cadre de Terre à Terre 2013. Le principe : ce sont les agriculteurs qui essayent eux-mêmes les machines. Un autre regard sur le machinisme.
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Au cœur du machinisme
Essai du Manitou Mlt 840 Des gains en confort et en consommation mais…
Comme beaucoup d’agriculteurs, Mickael Gentric cherche à augmenter la productivité de ses chantiers. L’essai du Mlt 840, réalisé sur son exploitation dans le cadre de Terre à Terre 2013, s’inscrit dans cette optique. Voici le bilan de l'agriessayeur après 15 jours d’utilisation.
L’agr i
essa
yeur
© Terre-net Média
Mick ael G e Gae c de ntric. sd 250 ha, 1 eux vall ée 50 va ches s. laitiè res.
’ici deux ans, le troupeau du Gaec des deux vallées devrait passer de 150 à 200 vaches laitières en raison d’une conversion en bio. Les trois frères Gentric souhaitent par conséquent augmenter le débit de chantier de leur parc matériel et plus spécialement de leur télescopique.
© Terre-net Média
rendement au niveau du couple entre 1.200 et 1.600 tr/min », explique Laurent Collineau, responsable de zone pour Manitou. Le Mlt 840 est doté d’une boîte de cinq vitesses et d’un mode automatique. Le débit hydraulique de 180 l/min est piloté par un système Load Sensing. En bout de flèche, le constructeur annonce 105 l/min.
Le matériel
L
e Mlt 840 est animé par un moteur John Deere de 137 ch, associé à un filtre à particules pour éviter l’utilisation d’Adblue. La transmission est à convertisseur de couple. « Ce matériel aura son meilleur
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Le Gaec recherche un engin performant pour le curage des différentes stabulations, qui adhère au champ pour les travaux d’épandage et sur lequel les agriculteurs puissent atteler du matériel spécifique type pailleuse, balayeuse, etc.
Terre-net Magazine I Mai 2013
Particularité du Mlt 840 : le ventilateur de refroidissement moteur adapte sa vitesse de rotation aux besoins de l'engin grâce à différents capteurs. En cabine, le conducteur dispose aussi d’un bouton qui, une fois activé, inverse le sens de rotation du ventilateur toutes les trois minutes.
Sur le web : Voir l’essai du Mlt 840 en vidéo sur
www.terre-net.fr/mag/26manitou
La cabine est spacieuse et l’on sent que la marque a cherché à faire monter la machine en gamme. Toutes les surfaces vitrées sont munies d’un essuie-glace, la portière possède des vitres électriques et l’accoudoir est dépendant du siège. Le télescopique est bien entendu équipé du Jsm.
Caractéristiques du Mlt 840 Longueur de flèche
7,55 m
Capacité de charge
4t
Hydraulique
Circuit LS de 180 l/min
Tarif du modèle essayé
88.800 €
Source : Manitou
D
© Terre-net Média
travailler à fond en débit sans être obligé de mettre du régime moteur. Pour charger l’épandeur, le moteur tournait entre 1.000 et 1.400 tr/min. »
Le bilan
«A
vec une telle machine, je pense que je gagnerai en confort de travail et en consommation de carburant. Pour le débit de chantier, c’est autre chose…, commente Mickael Gentric. Au niveau de la capacité de levage et de poussée ou de la force d’arrachement, ça n’a rien à voir avec notre télescopique. Le Mlt 840 a la pêche avec le mode automatique de la boîte de vitesses. Plus besoin de se soucier des passages de rapports. Pour des chantiers spécifiques, il est possible de contraindre son utilisation à une gamme de vitesses précises. Lorsque l’on charge un épandeur par exemple, on peut la régler pour travailler entre la première et la seconde vitesse. Côté consommation de gasoil, le circuit hydraulique en Load Sensing semble jouer son rôle. On peut
Enfin, même si la norme EN 15.000 s’applique à tous les engins de manutention à bras télescopiques, Mickael Gentric est surpris par les contraintes qu’elle impose à la machine. « Pour certaines tâches, c’est un système qui devrait être amélioré. Quand je relève un tas dans la fumière et que je charge un gros godet de fumier, je suis rapidement limité dans les mouvements du télescopique. Il se bloque complètement. On ne peut que rentrer le bras pour limiter le mouvement aggravant ou activer le bouton "parachute" situé sous le siège pour pouvoir continuer à travailler et benner le godet. » Difficile pour l’agriculteur d’estimer le temps perdu ou la baisse de productivité de la machine, néanmoins il considère que « ce n’est pas pratique et parfois énervant ».
moins que le champ de vision soit réduit au niveau du capot moteur. Malgré cela, il n’a rien à redire sur le rayon de braquage même si la machine est un peu large (2,39 m).
-
Mickael Gentric a aussi apprécié l'espace en cabine et les équipements (climatisation, vitres électriques, essuie-glaces sur toutes les surfaces vitrées) et l’utilisation facile du Jsm, équipé de l'inverseur de commandes proportionnelles. Il regrette néan-
Pierre Criado
Puissance moteur et hydraulique (Load Sensing). Le confort en cabine. La boîte automatique. Inversion du sens de rotation du ventilateur automatique. Le frein à main automatique. Le Jsm.
L’insonorisation de la cabine. La ventilation est bruyante. Il manque une horloge en cabine. La visibilité en cabine sur le côté droit. L’absence d’une poignée à droite pour monter en cabine. Position des phares de travail. L’accrochage automatique en option. Le tableau de bord trop compliqué.
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Les incontournables du machinisme
© Claas
450.000 moissonneuses Claas depuis 1936 !
10.000ème
2013 est l’année du centenaire de Claas, mais également une date anniversaire pour la production de moissonneusesbatteuses avec la sortie de la 450.000ème machine de l’usine d’Harsewinkel, une Lexion destinée au marché américain. La Tucano vient également d’y être produite.
Les autochargeuses Krone certifiées Isobus par l’Aef © Terre-net Média © Krone
Les remorques autochargeuses AX, MX et ZX sont désormais certifiées conformes Isobus par l’Agricultural industry electronics foundation (Aef). Les faucheuses papillon Krone EasyCut B 1000 CV et EasyCut B 1000 CV Collect ont également passé les tests avec succès.
Terre à Terre 2013 : pas que de la manutention !
Plus d’un milliard ! C’est le chiffre d’affaires qu’a réalisé Kuhn en 2012, en hausse de 22 % par rapport à l’exercice 2011. Le meilleur résultat de l’histoire de l’entreprise !
L’équipementier propose un contrôleur de semis Isobus pour les semoirs en ligne pneumatiques. Grâce aux deux diamètres de tube disponibles, 25 et 32 mm, la firme annonce une large compatibilité, avec notamment Amazone, Horsch, Väderstad, Kuhn, Lemken et Sulky.
© Dickey-John
Textos A vos pelles ! Pour mieux connaître les sols de ses clients, Sky Agriculture leur demande d’envoyer 1 l de terre prélevé dans les 10 premiers centimètres.
Un contrôleur de semis Isobus chez Dickey-John
Année record pour Väderstad France. Les ventes du groupe suédois ont explosé en France en 2012, progressant de 51 % pour un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros. Salon de l’herbe 2013. Les éleveurs ont rendez-vous à Villefranche-d’Allier les 29 et 30 mai pour découvrir les dernières nouveautés en matière de récolte des fourrages.
Calculer la rentabilité d’un transbordeur
Pour les geeks ! Après son succès sur PC, Farming Simulator débarquera à partir de septembre sur PlayStation 3® et Xbox 360®. A vos manettes !
© Perard
Perard a développé un site internet pour permettre aux agriculteurs de voir si un transbordeur serait rentable sur leur exploitation. Entièrement gratuit, ce calcul intègre les différents paramètres à prendre en compte dans les chantiers de récolte : le nombre d’hectares, de tracteurs et de bennes, mais aussi la distance moyenne entre le silo et les parcelles… Connectez-vous sur www.interet-transbordeur.com
Godets mélangeurs, pailleurs, balayeurs et multi-services : au-delà des engins de manutention, Terre à Terre 2013 est l’occasion d’essayer de nombreux matériels. Rendez-vous sur Terre-net.fr et Web-agri.fr !
Une carte quotidienne des prix du Gnr. A partir de ce mois-ci sur Terre-net.fr, à la demande des agriculteurs membres du Club Gnr, la carte des prix français est mise à jour quotidiennement ! De quoi inciter ceux qui ne sont pas encore inscrits à adhérer au club !
Sur le web : Profitez des meilleurs prix du Gnr sur
www.terre-net.fr/mag/26gnr
© Stark Industries
Stark Industries récolte l’herbe
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Le constructeur élargit son offre avec une gamme de pick-up à herbe de 3 à 4,5 m, en version fixe ou repliable via un cardan automatique. Equipés d’une vis d’alimentation flottante de 595 mm de diamètre en acier inoxydable à double spire, ils utilisent un ramasseur sans came avec garants en polyéthylène.
Terre-net Magazine I Mai 2013
Phrase du mois « La standardisation et l’évolution des applications mobiles et des interfaces, telles que l’Isobus ou les systèmes de gestion d’exploitation, représentent actuellement les plus grands défis de la technique agricole. » Jan Horstmann, directeur du secteur électronique et informatique produit chez Krone.
GRAND ANGLE
Les enjeux de saison
Conduite de troupeau
Les robots prennent les commandes...
ts Robo
© Terre-net Média
... Mais les éleveurs gardent le contrôle Les équipements évoluent et le métier d’éleveur laitier avec. Sans l’aide de l’informatique, difficile aujourd’hui de surveiller ses animaux de près, les troupeaux devenant de plus en plus grands et les vaches toujours plus performantes. Mais attention, dans les élevages à haut niveau de production, le moindre écart de conduite "zootechnique" peut mener à l’accident. Lorsque les animaux sont très sollicités, le suivi de la santé, de la reproduction et de la qualité de lait requiert une vigilance de tous les instants. Les constructeurs de matériels de traite, et particulièrement de robots, rivalisent d’ingéniosité pour que les éleveurs puissent piloter au plus près chacune de leurs protégées.
ite.
de tra
.
ls Logicie
Santé. Reproduction.
Qualité
du lait.
Dossier réalisé par Robin Vergonjeanne
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2013
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GRAND ANGLE
Les enjeux de saison
Aux manettes d’un élevage de précision Principales portes d’entrée de l’agriculture de précision au sein des élevages laitiers, les nouvelles technologies liées à la traite ne cessent de progresser pour mieux rendre service aux éleveurs qui suivent leurs vaches de près.
U
ne installation de traite vendue sur deux est désormais un robot. Si l’engouement pour la traite automatisée tient principalement à la pénibilité moindre et à la souplesse de travail offerte par l’outil, le meilleur suivi technique des animaux entre aussi en ligne de compte. La hausse du niveau de production laitière des étables crée des besoins supplémentaires en matière de gestion de troupeau, notamment en ce qui concerne la reproduction, la santé de la mamelle et les boiteries. En termes d’analyse de données et de suivi des vaches, les robots ont une longueur d’avance sur les salles de traite pour une raison simple : le coût élevé des différents capteurs nécessaires aux analyses de lait, présents sur les robots, sachant qu’en salle de traite, il en faudrait à chaque poste.
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Terre-net Magazine I Mai 2013
Néanmoins, il existe de nombreux outils électroniques pour les systèmes non robotisés, du manège de traite à l’étable entravée.
Un bon logiciel, on sait s’en servir En se penchant sur les principaux logiciels de gestion de troupeau, commercialisés par les constructeurs de matériel de traite, on s’aperçoit que leurs fonctionnalités diffèrent assez nettement. Tout d’abord sur le plan graphique. Par exemple, l’éleveur entre dans le logiciel DairyPlan de Gea par un planning de reproduction circulaire et le système d’alerte dispose d’un code couleur ; le T4C (Time for cows) de Lely affiche des compteurs comme dans les "tableaux de bord de voiture" tandis que le Delpro de DeLaval opte pour une mise en page plus sobre et classique.
Au-delà de l’aspect esthétique, un bon logiciel est avant tout un logiciel dont on sait se servir, les marques développant toujours plus de fonctions. Attention donc à ne pas se perdre dans une multitude d’informations, parfois difficiles à interpréter. Pour déceler les mammites, tous les robots de traite analysent au minimum la conductivité électrique quartier par quartier, ainsi que la colorimétrie du lait (détection de traces de sang ou de colostrum par exemple). DeLaval propose même, en option, un véritable compteur de cellules.
Le lait à la loupe Le robot Astronaut de Lely mesure également la température du lait qui, si elle dépasse 39°C, est signe de fièvre et pèse les animaux dans la stalle. Pour identifier les vaches en acidose ou en acétoné-
© Terre-net Média
Tableaux de bord de traite
mie (cétose), la société néerlandaise a opté pour l’analyse par infrarouge des matières grasse et protéique, puisque le ratio MG/MP révèle ces problèmes métaboliques. De même pour le robot Merlin de Fullwood-Packo qui, en plus, suit la variation de la teneur en lactose du lait, toute baisse signalant la présence d’une infection mammaire. Dans ce domaine, DeLaval a fait un bond en avant avec le Herd Navigator, un laboratoire qui analyse quatre molécules du lait, dont la progestérone. Pour le moment, une dizaine d’élevages français en sont équipés.
Quelle que soit la marque, la quantité de concentré distribuée au robot est automatiquement calculée selon le niveau de production laitière et le stade de lactation. Lely a intégré un module de rentabilité économique (Dlm) qui tient compte des prix du lait et de l’aliment de production. Les logiciels les plus évolués comme Delpro incluent un "bio-modèle", une sorte de vache "algorithmée", qui fonctionne par arborescence de choix de décision selon les différentes informations analysées sur l’animal. Ainsi, les programmes corrèlent plusieurs données entre elles afin d’indiquer une probabilité ou un risque particulier : pour-
Corréler les données
Afin d’interagir avec d’autres utilisateurs de robots, Lely a même créé un réseau social sur internet, le Lely Benchmark, pour échanger entre éleveurs adeptes de la traite robotisée. Question mobilité, la plupart des producteurs laitiers, qui ont un robot, possèdent également une tablette tactile ou un smartphone et utilisent une application comme TeamViewer (gratuite), qui permet de prendre la main à distance sur un PC. Robin Vergonjeanne
Types d’installations de traite chez les éleveurs français connectés (chiffres en %)
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15
Epi, tandem, étable entravée < 11 postes
8
3
24 39 © Infographie Terre-net Média
Par ailleurs, avec davantage de lait par vache, les chaleurs se font plus discrètes et plus courtes. Pour repérer les périodes d’œstrus, DeLaval, Lely et Gea ont choisi de mesurer l’activité des animaux via un capteur fixé à un collier. Fullwood-Packo préfère les podomètres, qui seraient un peu plus fiables, et BouMatic propose les deux solutions. A noter : les colliers Lely sont les seuls à "écouter" la rumination pour détecter les comportements alimentaires anormaux ou pour évaluer la fibrosité de la ration.
centage de chances de réussite en première insémination, mammite ou cétose éventuelles…
Epi > 11 postes Robot(s) de traite Traite par l’arrière > 11 postes Traite par l’arrière < 11 postes Salle de traite rotative
Source : résultats d’un sondage réalisé en mars 2013 sur Web-agri.fr auprès de 495 éleveurs de vaches laitières ayant une installation de traite. D’après un autre sondage mené sur Web-agri.fr, un tiers des éleveurs laitiers prévoient de changer ou de rénover leur installation de traite, plus de la moitié d'entre eux dans les deux ans qui viennent.
COULOIRS DE CIRCULATION
DIAMANT Matelas Louisiane, Matelas Optima Altéa en rlx, Estoril Max, Diamant couloirs de circulation...
*
Fabrication Française
ALTEA DALOA
PRESENT AU SPACE 2013
GRAND ANGLE
Les enjeux de saison
© Terre-net Média
avis d'agri
Un seul bras robotisé pour trois stalles
Pour mieux suivre leurs 135 vaches, les associés de la Scl Actel ont préféré un robot à trois stalles Gea plutôt qu’une grande salle de traite.
«B
ien que les robots de marque Gea soient encore peu présents en France, nous avons choisi un MIone pour son caractère évolutif : un seul bras robotisé sur rail peut suivre la cadence imposée par cinq stalles, raconte JeanCharles Coquelin, éleveur à Courson dans le Calvados au sein de la Scl Actel avec sa compagne Audrey Jourdan, son père Jacques Coquelin et un salarié. Avec 135 vaches à traire et peut-être 200 d’ici quelques années, nous avons décidé d’installer trois stalles en ligne et réalisé la maçonnerie en prévision d’un quatrième box. »
Trier 25 animaux en quelques clics Les éleveurs ont opté pour une conduite guidée, sans pâturage, en deux lots selon le niveau de production et le stade de lactation. « Audelà d’une centaine de vaches, chercher les animaux dans le bâtiment pour chaque intervention devient difficilement gérable. Nous trions toutes les bêtes avec l’ordinateur et les quatre portes de tri. »
là, j’imprime la feuille des manipulations à effectuer pour le salarié, qui n’est pas très à l’aise avec l’informatique », ajoute Audrey. La jeune femme passe une bonne heure par jour derrière son ordinateur ou sa tablette tactile pour "piloter" le troupeau. Aujourd’hui, une personne seule peut gérer correctement l’ensemble de l’élevage, y compris les génisses.
5 kg de lait en plus par vache « Le logiciel DairyPlan est bien conçu, fait remarquer Audrey, nous ne sommes pas noyés sous les données. Le planning de reproduction circulaire permet de visualiser l’ensemble des animaux et les vaches "en alarme" (en chaleurs repérées par activité mètre, atteintes de mammites détectées par conductivité, prêtes à vêler, à tarir, à inséminer, ou qui doivent recevoir un traitement…, Ndlr). »
Deux lots, trois boxes d’isolement.
Après la traite, les vaches sont automatiquement dirigées vers l’un des trois boxes de séparation (insémination, post vêlage, infirmerie). « Quand je ne suis pas
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Terre-net Magazine I Mai 2013
Le DairyPlan est agréé comme cahier sanitaire officiel et son module DPVet répertorie la liste des médicaments mis sur le marché, compile les ordonnances, gère les stocks de médicaments et écarte automatiquement le lait du tank pendant quelques jours en cas de traitement sanitaire. « Nous distribuons, à l’auge, une ration différente pour chaque lot (équilibrées à
Sur le web : Bientôt sur Web-agri.fr : les reportages vidéo sur les installations de traite de la Scl Actel (cf. p. 30), du Gaec des Jumelles (cf. p. 31) et de l’Earl des Bleuets (cf. p. 32).
28 et 20 kg de lait/VL/j) ». Depuis l’arrivée des robots en octobre 2012, avec environ 2,7 traites par jour, le niveau d’étable e s t p a s s é d e 2 6 à 3 1 k g d e l a i t / V L / j. « Ramené au litre de lait, nous ne mettons pas plus de concentré qu’avant. Nous essayons d’en apporter un maximum à l’auge où il est mieux valorisé et moins acidogène. La complémentation au robot est forcée les 20 premiers jours pour que le pic de lactation s’exprime bien. Ensuite, le logiciel l’adapte au niveau de production. Je vérifie quotidiennement si tout fonctionne bien en faisant le ratio "lait produit" sur "aliment consommé" », explique Jean-Charles.
La Scl Actel #
≈2,5 Uth pour l’atelier lait.
#
1,1 million de litre de quota.
#
Conduite en deux lots sans pâturage.
#
Affouragement en vert.
#
2,5 kg de concentré (dont colza) en
moyenne distribués au robot. #
2,7 traites/j/VL.
© Fullwood-Packo
avis d'agri
Optimiser la rentabilité par vache
Le Merlin de Fullwood-Packo analyse le lactose
Pour visualiser la situation du troupeau en un coup d’œil, Patrice Gerardin a placé ses "compteurs" favoris, tels que l’indice de santé de la mamelle ou le ratio MG/MP, sur la page d’accueil du logiciel T4C qui gère son robot Lely A4.
Le Gaec des Jumelles #
2 Uth, 235 ha.
#
50 vaches, 500.000 l de quota.
#
Conduite libre sans pâturage.
#
Robot repousse fourrage Juno pour inciter
les vaches à aller manger. #
3 traites/j et 4,5 refus/j/VL en moyenne.
#
150.000 cellules.
«L
e robot de traite constitue une révolution au même titre que la machine à traire au siècle dernier », estime Patrice Gerardin, éleveur avec son frère Fabrice à Athienville en Meurthe-et-Moselle. Pour traire une cinquantaine de Holsteins à plus de 11.000 kg de lait, les associés du Gaec des Jumelles se sont équipés en mars 2012 d’un robot Lely Astronaut A4.
tivité du lait pour repérer les mammites, l’activité des vaches pour détecter les chaleurs, la matière grasse (MG) et protéique (MP), le poids de l’animal, la rumination avec le temps de mastication et le nombre de bolus… Il suffit de savoir interpréter les données et de ne pas s’affoler à chaque fois qu’une bête s’écarte de la moyenne du troupeau. » Patrice Gerardin a opté pour l’option Dlm du logiciel T4C qui optimise le nombre de traites par jour, ainsi que la distribution de l’aliment de production en fonction de sa valorisation en lait par chacune des vaches. Afin de maximiser la rentabilité par animal, l’éleveur saisit sur son logiciel le prix de son aliment et le prix de vente de son lait et l’outil calcule la meilleure complémentation. « On se rend compte qu’il y a de gros écarts de valorisation laitière d’une bête à l’autre. J’ai pris le Dlm car j’avais peur que le prix du concentré explose. Cet outil de calcul est d’autant plus important dans les systèmes à haut niveau de production, gourmands en concentré. Aujourd’hui, le robot me coûte 30 € de plus pour 1.000 l que mon ancienne salle de traite, mais je sais que le concentré est mieux utilisé. Avec l’achat de l’Astronaut et du robot repousse fourrage Juno, mon prix d’équilibre (par calcul Ecolait(1)) est passé de 240 à 270 €/1.000 l. »
« Le concentré est mieux utilisé. »
« Je ne voulais pas de portes de tri pour que les animaux soient libres de leurs mouvements dans le bâtiment. J’ai choisi un Lely A4 pour sa fiabilité, la rapidité de branchement des gobelets et de sortie de la stalle par l’avant », explique Patrice.
Matières grasse et protéique Avant l’arrivée du robot, Patrice n’avait pas d’ordinateur. Il s’est rapidement mis au logiciel T4C (Time for cows) de Lely. « Il mesure tous les paramètres utiles : le nombre de traites et de refus, la conduc-
(1) Prix de revient calculé à partir des données comptables par le Bureau technique de promotion laitière (Btpl)
BouMatic trait par l’arrière Les robots MR-S1 et MR-S2 (un bras pour deux stalles) sont les seuls à traire par l’arrière. Le logiciel HerdMetrix pour salle de traite devrait bientôt être couplé au robot. A travers son concept SmartDairy, BouMatic peut gérer l’ensemble de la salle de traite, les portes de tri, le chien mécanique et le tank à lait. Il peut même repérer et prévenir les boiteries grâce à des capteurs de pression et au pédiluve installé dans le couloir de retour.
© Isagri
© Terre-net Média
Le logiciel Crystal pilote le robot Merlin et les salles de traite Fullwood-Packo. Contre les boiteries, ce robot pulvérise un désinfectant sur les pattes arrière. Il est équipé de l’analyseur de lait Afilab (également disponible pour les salles de traite) de la société Afimilk, qui informe sur les taux de MG et MP, la teneur en lactose et le nombre de cellules.
Isalait Mobi’pilot, l’Ipad de l’éleveur Le groupe Isagri, spécialisé en informatique agricole, met à la disposition des éleveurs laitiers une tablette tactile coquée ultra résistante pour suivre chaque vache, notamment en salle de traite. De retour au bureau, la tablette se synchronise par wifi avec le logiciel Isalait de l’ordinateur.
Un compteur multifonction chez Sac Christensen Sac Christensen propose un robot avec une ou deux stalles, doté d’un bras industriel. En salle de traite, le produit phare de la marque danoise est le boîtier Idc qui comportent jusqu’à 14 fonctions : compteur à lait, pulsateur, décrocheur, conductivité et température... L’Idc convient à toutes les installations, de l’étable entravée à la salle 2x24 postes !
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GRAND ANGLE
Les enjeux de saison
avis d'agri
Détecter les problèmes avant qu’ils ne surgissent Les mammites peuvent être dépistées à la fois au robot, en mesurant la conductivité quartier par quartier, et grâce au Herd Navigator, qui contrôle le taux de l’enzyme lactate déshydrogénase (Ldh) ; toute variation de celui-ci étant en effet le signe d’une infection (cf. tableau). « En général, ce système révèle les débuts de mammite avant le capteur de conductivité situé sur le robot. Pour savoir quel quartier est atteint, nous effectuons manuellement un test de leucocytes sur plateau afin d’agir le plus tôt possible. »
© Terre-net Média
Du temps pour les animaux qui en ont besoin
A Montigny-en-Cambrésis dans le Nord, Alexandre Carpentier (à gauche) et Laurent Halle ont été parmi les premiers éleveurs à s’équiper du laboratoire d’analyse de lait Herd Navigator, au moment de l’installation de leurs deux robots DeLaval Vms Millenium en juillet 2011.
«A
vec 90 Holsteins à 10.500 l, nous avons fait le choix de la robotique plutôt que d’embaucher pour le confort et la gestion pointue du troupeau, explique Laurent Halle, éleveur près de Cambrai avec son neveu Alexandre Carpentier au sein de l’Earl des Bleuets. Le Herd Navigator de DeLaval détecte généralement les troubles avant qu’ils ne se traduisent par une perte de production laitière. J’ai l’impression de mieux connaître nos vaches qu’auparavant, lorsque nous étions en salle de traite. »
qu’avant, nous passions facilement une heure par jour à observer le comportement des animaux. Et à l’œil, on ne voit pas la moitié de celles que le Herd Navigator décèle. » L’observation de la courbe de progestérone renseigne également sur la présence d’un kyste lutéal ou folliculaire et permet de diagnostiquer les gestations.
« Nous espérons rentabiliser cet investissement en diminuant nos charges de reproduction et en abaissant notre taux de renouvellement de 35 à 25 %. Ainsi, nous devrions pouvoir vendre des génisses ou des vaches en lait. Ce qui nous a plu dans le Herd Navigator, c’est d’abord la gestion précoce des mammites car nous souhaitons éviter au maximum les antibiotiques. A l’usage, la partie "reproduction" avec le dosage de la progestérone dans le lait s’avère particulièrement efficace, estiment les associés après plus d’un an d’utilisation. Aujourd’hui, nous ne surveillons plus les chaleurs alors
Selon les différents paramètres calculés à partir des données de l’animal, le logiciel Delpro, qui gère à la fois les robots, les "portes intelligentes" et le Herd Navigator, indique une probabilité de réussite de l’insémination variant entre 50 et 85 %.
100 % des vaches inséminées 100 j après vêlage
« Nous ne surveillons plus les chaleurs ! »
« Ce programme nous permet de choisir des doses de taureaux plus ou moins chères. Si les chances de réussite en IA1 sont faibles, on recule l’intervention de trois semaines ou bien on croise avec un mâle Blanc bleu belge. Dorénavant, nous n’avons plus de vaches non inséminées 100 jours après vêlage. »
Source : Terre-net Média
Données analysées par le Herd Navigator
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« Nous faisons moins de traitements systématiques, note Alexandre Carpentier. Grâce à l’analyse des corps cétoniques dans le lait, nous avons soigné une vingtaine de vaches souffrant d’un début d’acétonémie. Alors que sans le Herd Navigator, nous n’aurions pu les repérer qu’après avoir constaté une baisse de production. Nous conservons le contrôle laitier entre autres parce que, pour le moment, le Herd Navigator ne donne ni le TB ni le TP. Les informations enregistrées par le robot sont directement transmises sur notre logiciel Synel. Pour l’instant, Delpro ne fait pas office de cahier sanitaire officiel. » Les éleveurs ont chacun leur tablette numérique et se connectent à l’ordinateur du bureau avec l’application TeamViewer. « Nous recevons les alarmes au jour le jour et finalement, nous n’avons pas réellement besoin d’anticiper les interventions. Par contre, il faut être à jour dans l’enregistrement des données (inséminations, vêlages, traitements…, Ndlr). Avec le gain de temps et la souplesse de travail qu’apportent les robots, nous pouvons nous consacrer aux animaux qui le nécessitent et prendre un week-end de repos sur deux », se félicitent-ils.
L’Earl des Bleuets : #
2 Uth, 175 ha.
#
90 VL, une seule ration à l’auge.
#
Conduite libre contrôlée (passage par
l’aire d’attente pour manger). #
2,8 à 3 traites/jour/VL.
#
6 ha de parcours libre d’avril à octobre,
gestion par portes de pâturage.
Molécules analysées dans le lait
Type de détection précoce
#
Progestérone
chaleurs, diagnostics de gestation, kystes lutéaux ou folliculaires
- logettes + caillebotis,
Ldh (lactate déshydrogénase)
infections cellulaires (mammites, boiteries, ulcères, métrites…) et suivis de guérison
Bhb (beta-hydroxybutyrate)
corps cétoniques dans le lait : cétose, état du système immunitaire
Urée
équilibre azoté de la ration, déficits énergétiques, surveillance des transitions alimentaires
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Trois lots gérés par la "porte intelligente":
- aire paillée : vaches fraîchement vêlées, boiteuses ou qui ne veulent pas se coucher en logettes, - boxes d’isolement temporaire : traitements, vêlages…
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1999 - 24 500,00 € HT N ° 292457 ETS LEBAUDY - LONLAY
1997 - 8 500 h - 14 500,00 € HT N ° 292458 ETS LEBAUDY - LONLAY
2003 - 4 RM - Chargeur N ° 292445 M .A. M.
DF - Agrotron 118 2004 - 2900 h - 44 500 € HT N ° 288392 ETS MORINEAU
MF 7347 S 1999 - 6 M - 145 000,00 € HT N ° 292438 Ets ROMET
MF Fiorta 9895
DF - Agrotron K100
2009 - 7,70 M - 155 000,00 € HT N ° 288390 Ets ROMET
2007 - 4 300 h - 4RM - Chargeur N ° 292437 ETS MORINEAU
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2001 - 5.50 M - 45 000,00 € HT N ° 292343 CRA DOMBASLE
2005 - BE - 18 500,00 € HT N ° 292397 ETS METHIVIER
2007 - A SAISIR N ° 292394 ETS METHIVIER
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2004 - BE - 3 500,00 € HT N ° 292366 FREJABISE
2011 - 233 ch - 101 369,00 € HT N ° 292363 AGRI-DISTRIBUTION
1994 - 2100 HB - 40 000,00 € HT N ° 292358 ETS MAZÉ
2002 - 43 000,00 € HT N ° 292356 MAT AGRI 22
Mc Cormick MC 115 2003 - 115h - 32 000 € HT N ° 241688 GAUTIER
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KVERNELAND
KVERNELAND
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Terre-net Magazine I Mai 2013
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Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2013
41
ARGUS
La Votre cotehorizon tracteur
Fendt 716 Vario Marque : Fendt Modèle : 716 Vario (3ème génération - 2007) Puissance annoncée (ch) : 165 - Ece R24 Moteur : 6 cylindres Deutz avec Egr (Tier 3) Cylindrée (l) : 6,057 Boîte de vitesses : continue mécano-hydrostatique 2 gammes Couple maxi (N.m) : 724 à 1.450 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 8,34 PV 4RM (t) : 6,55
© Fendt
Le premier Fendt avec Variotronic
Avis utilisateurs et réseau de distribution
L
© Fendt
a première génération de Fendt 716 Vario a été présentée fin 1999 en complément du 515 C, équipé d’une transmission semi-Powershift, avant de le remplacer complètement en 2000. Côté innovations, ce sont les premiers modèles de la Le terminal Variotronic de la ème marque dotés du terminal cou- 3 génération de 716 Vario. leur Variotronic avec joystick multifonction. A partir de 2003, normes antipollution obligent, Fendt lance la deuxième génération de 716 Vario, animée par un moteur Stage II (Tier 2) et équipée du système Tms de gestion moteur/ transmission. Fin 2006, la troisième génération arrive, motorisée par un six cylindres Deutz Stage IIIa (Tier 3). La cylindrée progresse de 5.702 à 6.057 l. Comme les versions précédentes, ces tracteurs sont munis de quatre distributeurs électrohydrauliques programmables, d’un pont avant et d’une cabine suspendus. Sortie en 2011, la quatrième génération dispose de la cabine VisioPlus, plus grande et à pare-brise panoramique, et d’un moteur Scr Stage IIIb (Tier 4 Intérim) avec Scr. Unités commercialisées en France entre 1999 et 2012 : plus de 2.200. Options les plus vendues : freinage pneumatique de remorque, commande extérieure du relevage (depuis 2004) et cabine à suspension pneumatique (depuis 2005). Rappels recensés : aucun. Matthieu Freulon
+ -
Confort d’utilisation (transmission Vario et pont avant suspendu). Tracteur polyvalent. Moteur nerveux et plutôt sobre. Bonne fiabilité générale. Cabine un peu étroite (avant la 4ème génération). Manque de poids sur l’essieu avant. Prix élevé. Prise en main du terminal délicate.
Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
Cote moyenne des Fendt 716 Vario 55.000 €
50.000 €
45.000 €
40.000 €
35.000 €
30.000 €
2008
2007
2006 2005 2004 Années d’immatriculation
2003
2002
2001
Cote établie pour un tracteur en équipement standard et sur une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
Sélection d’annonces : retrouvez les annonces de ce modèle sur Terre-net-occasions.fr
Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)
N° 286620
Fendt 716 Vario TMS 2006 - 165 ch - 7.500 h Prix HT : 60.072 €.
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Terre-net Magazine I Mai 2013
N° 223906
Fendt 716 Vario 2002 - 165 ch - 8.428 h Prix HT : 48.000 €.
N° 259495
Fendt 716 Vario 2002 - 165 ch - 8.020 h Prix HT : 38.655 €.
N° 226410
Fendt 716 Vario TMS 2009 - 165 ch - 630 h Prix HT : 98.000 €.
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