Réalisation :
Tout est une question d’attitude Vous serez surpris par la puissance et l’agilité des N93 - 99 Ch. et N103 - 111 Ch. Les modèles N93 et N103 sont disponibles avec les transmissions HiTech et HiTech5 avec inverseur sous charge hydraulique. Inédit dans cette catégorie de puissance, vous accédez à une transmission à 5 rapports sous charges et automatismes pour un confort de conduite inégalé.
Valtra est une marque déposée d’Agco Corporation
www.valtra.fr
SOMMAIRE
[ Performance production ]
[ Édito ]
4
Vos challenges techniques : Séparateur de phases : quand les bouses servent à pailler les vaches !
L’agriculteur, acteur de l’information La vraie richesse, c’est la qualité de vie !
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Des vaches qui se couchent dans leurs bouses, aucun éleveur n’en voudrait ! Pourtant, avec l’arrivée des séparateurs de phases à lisier, les logettes sur "compost" ou plutôt sur lisier déshydraté se développent.
[ Tri angles ] Des prises de vue, notre point de vue : Bon sens et préjugés : trois infos récentes énervantes
[ Terre’momètre ] La température du monde agricole :
8 9
Démarche "Produisons autrement", matériels de manutention Paroles de lecteurs
[ Syndic’arène ] Le pluralisme des idées :
10
Loi d’avenir agricole : des attentes fortes à court, moyen et long termes
© Terre-net Média
Agriculteurs attaqués, agriculteurs attaquants, robot-abeille : retour sur trois informations qui hérissent le poil !
© Harvard, Kevin Ma and Pakpong Chirarattananon)
6
[ Pleins phares ] Au cœur du machinisme : Terre à Terre 2013 : à vous d’essayer les engins de manutention !
22 24
Essai du Weidemann T4512 : une brouette d’exploitation bien conçue
26
Essai de la Caterpillar 924K : « 15 à 20 % de débit en plus »
Les incontournables du machinisme
28
Brèves, textos, photo-légende
[ Grand angle ]
27
Les enjeux de saison : Génétique des plantes : la déferlante hybride Les variétés hybrides ne cessent de gagner du terrain. Une stratégie pour évincer les semences de ferme ? Le succès viendrait plutôt de la réponse à ce qui reste la préoccupation majeure de l’agriculteur : la productivité. Et si en plus elle peut être au rendez-vous chaque année…
[ Impact ] Votre horizon : Réforme des Dpi/Dpa : crédit-bail et location financière vont en bénéficier
12
[ Champ planet’terre ] Passe et impasse : En Hongrie et en France : l’agriculture est pluriactive et plurielle © Saaten-Union
14
[ Inflexion ] La valeur ajoutée est à vous :
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Génisses : déléguer pour gagner en surface et en temps
[ Terre-net Occasions ]
[ En avant marge ]
38
Les clés pour vous positionner : Campagne engrais : comment s’approvisionner au juste prix
[ Argus ]
18
50
La sélection professionnelle agricole
La cote tracteur : Claas Axion 820
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2013
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EDITORIAUX La rédaction
Les lecteurs
L’agriculteur, acteur de l’information
La vraie richesse, c’est la qualité de vie !
© Terre-net Média
ui est le plus légitime pour donner son avis sur un matériel agricole ? Chez Terre-net, nous considérons que c’est l’agriculteur, en tant qu’utilisateur. Nos lecteurs sont donc acteurs de l’information. Pour Terre à Terre, ce sont eux qui testent et donnent leur opinion sur les machines. Pierre Criado, chef de rubrique machinisme
C’est pour cette raison que la rédaction a une nouvelle fois suivi une dizaine d’agriculteurs, en leur proposant d’essayer pendant dix jours (plus dans certains cas) les engins de manutention neufs dont ils ont aujourd’hui besoin. Du télescopique à l’agrochargeuse en passant par le télescopique articulé, vous avez pu les suivre, voir comment dans un contexte d’utilisation donné les machines prennent leur place dans l’exploitation agricole, et connaître leur ressenti d’agriessayeur. Ça, c’est la manière dont Terre-net traite le machinisme agricole. Découvrir les nouveautés lorsqu’elles sont exposées sur salon est intéressant aussi. C’est même un rendez-vous utile pour s’informer, rechercher, échanger... Mais ce n’est pas suffisant : devant les machines mises sur leur piédestal, il est parfois difficile d’avoir d’autres points de vue que ceux des constructeurs, d’évoquer le confort ou les performances. Quand on a un projet d’achat, on veut savoir ce que pensent d’autres utilisateurs, essayer soi-même les matériels… C’est le principe des journées Terre à Terre. Nous vous donnons rendez-vous les 12 et 13 juin à Hardivillers dans l’Oise pour Terre à Terre 2013. Vous y retrouverez un village d’exposants et une quinzaine de parcelles d’essai pour tester les principaux engins de manutention présents sur le marché. Au Sima vous les avez vus, à Terre à Terre vous les essayerez.
Retrouvez Terre à Terre pages 22 à 27 de ce Terre-net Magazine et le dossier complet sur www.terre-net.fr/mag/27terreaterre
Cyrille Rimaud
Eleveur laitier, en Gaec avec son frère, dans l’Ain. 120 ha (50 % en herbe et 50 % de céréales), production de 530.000 l, 75 vaches prim’holsteins.
© Cyrille Rimaud
Q
V
otre titre "Salauds de riches contre pauvres victimes" (Terre-net Magazine n°25 d’avril 2013, rubrique Tri angles, Ndlr) est provocateur mais pourtant vrai ! Oui, les céréaliers ont engrangé des primes compensatrices alors que les cours payaient suffisamment pour dégager un revenu décent. Mais ce n’est pas de leur faute si les aides sont déconnectées de la réalité des prix. Ils ne font que profiter d’un système technocratique de soutiens trop rigide dans une Europe agricole de plus en plus libérale. Ce système inéquitable doit être reformé pour être défendu devant le grand public.
De trop nombreux éleveurs arrêtent la production laitière surtout à cause de contraintes de travail insupportables. La fuite en avant vers toujours plus de volumes de lait a ses limites car elle nécessite des investissements importants à long terme. Les robots de traite sont des leurres qui font d’abord le beurre des marchands sans réduire le nombre de chômeurs. Désœuvrés, ces derniers tournent en rond alors que, dans nos élevages, on s’épuise d’un travail basique et quotidien : drôle de société ! Pendant ce temps-là, sans quota sur les Dpu, un céréalier peut avaler allègrement la ferme de son voisin avec l’achat d’un tracteur plus gros. Oui, les laitiers sont trop esclaves de leurs vaches et vivent sur une autre planète sociale, avec toujours autant d’heures de travail depuis 30 ans. Ils se recroquevillent sur eux-mêmes, ne croient plus à la défense collective de leur métier et se laissent étouffer par les requins de la grande distribution. La vraie richesse qui fait défaut aux éleveurs, c’est la qualité de vie, le temps de voir ses enfants grandir, de prendre des vacances, de voyager, de rester jusqu’au bout de la fête sans revenir traire, d’être actif dans une association ou de prendre des responsabilités dans le monde agricole ou ailleurs. Alors oui, chers "pauvres collègues éleveurs", réveillezvous ! Groupez-vous pour un avenir "vachement" meilleur !
Terre-net Média L'agriculture d'aujourd'hui
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Terre-net Média
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Terre-net Magazine I Juin 2013
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N°27 - Juin 2013. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. N° enregistrement à la Commission paritaire des publications et agences de presse : 0313 T 90765. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Terre-net Média, création Terre-net Média Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts : Ce numéro comprend six encarts sélectifs : "AVIVA" jeté sous la 3ème de couverture, ainsi que "GOICHON", "TMCE", "TERRE A TERRE", " BROCHARD" et " TERRE-NET PRO" déposés sur la 4ème de couverture. Le numéro comprend également un encart "DURAPLAS" pour la totalité de la diffusion.
Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
Je cultive autant ma marge que notre image, Je fais du blé hybride.
L’avance hybride Oui, il existe des technologies qui permettent d’allier rentabilité économique et prise en compte de l’environnement. C’est pour cela que le blé hybride gagne naturellement du terrain : • avantage productivité reconnu en grain comme en paille • régularité remarquable • comportement en végétation facilitant une gestion au plus près des intrants Les variétés issues de la recherche Saaten-Union sont les parfaites illustrations des bénéfices de l’innovation blé hybride au service d’une agriculture rentable et durable.
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Le semencier de la nouvelle agriculture
TRI ANGLES
Des prises de vue, notre point de vue
Bon sens et préjugés Trois infos récentes énervantes
Agriculteurs attaqués, agriculteurs attaquants, robot-abeille : retour sur trois informations* qui hérissent le poil ! Cohabitation et bon sens Svp L’agriculture de montagne est valorisée pour ses fromages, ses paysages, sa ruralité, etc. Mais ces derniers mois, elle a souvent été montrée du doigt de façon négative. Encore récemment des villageois voulaient faire interdire les cloches des vaches. Ailleurs, ce sont des troupeaux qui ne peuvent plus hiverner dans le village. Je citerais encore les agriculteurs attaqués à cause des bouses de vaches sur la route, des mugissements de leurs animaux, ou des mauvaises odeurs et des mouches apportées par leur élevage. Et les autres exemples d’intolérance ne manquent pas. Mais où va-t-on ? Savoir cohabiter, telle est la clé bien sûr. Même si dans les faits ce n’est pas toujours facile. Interdire les cloches, sonnailles ou clarines dans nos montagnes ? Ridicule. Mais faire pâturer ses vaches la nuit sous les fenêtres du voisin, lorsqu’elles en portent, l’est tout autant. Bref, c’est avant tout une question de bon sens.
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Vous voulez réagir ? Retrouvez Pierre Boiteau sur Facebook : http://www.facebook.com/pierre.boiteauterrenetmedia, Twitter : @PBTerrenetMedia, Google+ : https://plus.google.com/u/0/111407470731866092791 ou contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr
Stop aux préjugés
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D’habitude, je critique les gens qui émettent des préjugés sur les agriculteurs. Style agriculteurs pollueurs et autres bêtises qui ont le don de me hérisser le poil. Nous les avons souvent dénoncés dans Terre-net Magazine. Cette fois-ci, ce sont les préjugés émis par les agriculteurs qui m’énervent. Alors selon vous les chômeurs seraient des profiteurs ? C’est ce que pas mal d’entre vous disent sur les réseaux sociaux, et parfois sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr. S’il y a sans doute quelques exceptions qui essayent d’abuser du système, n’oublions pas que la majorité des chômeurs seraient bien contents d’avoir un travail. Si seulement nous avions les moyens d’embaucher en élevage (voir l’éditorial agriculteur p. 4 de ce numéro 27 de Terre-net Magazine) ! Bref, dans le même esprit que mon éditorial sur la fraternité le mois dernier, j’aimerais bien que cessent tous ces clichés.
Un robot-mouche pour remplacer les abeilles !
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Terre-net Magazine I Juin 2013
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Pierre Boiteau * L’information la plus énervante du mois, nous en parlons régulièrement dans Terre-net Magazine et sur Terre-net.fr et Web-agri.fr : le bas niveau des prix agricoles.
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Quoi ! "T’es scientifique et tu raisonnes à l’envers ? Allo. Non, mais allo quoi !" Aux Etats-Unis, des chercheurs d’Harvard ont fait voler un robot de la taille d’une mouche : le RoboBee. En fibre de carbone, ce drone pèse moins d'un gramme et ses ailes battent 120 fois par seconde. En attendant l’invention de piles ultra-légères, il est alimenté par un fil, mais ce point devrait être amélioré dans les prochaines années. Quoi de choquant ? C’est tout de même un bel exploit technique ! Certes. Cela permettra par exemple d’affiner les connaissances sur les insectes. Le robot volant pourra aussi atteindre des endroits inaccessibles à l’homme, pour des opérations militaires ou de sauvetage. Mais parmi les nombreuses applications envisagées, une est surprenante : ce robot pourrait servir de pollinisateur artificiel dans les cultures pour suppléer au manque d’abeilles ! Dites-moi si je me trompe... mais ne serait-il pas plus simple de les préserver ?
- 03 44 23 48 48 RCS 397 566 860 000 29 -
5275 C 5275 C PL 6335 C 6335 C PL
276 Ch 276 Ch 360 Ch* 360 Ch*
* Puissance maximale boost inclus.
203 kW 203 kW 265 kW 265 kW
Votre horizon La température du monde agricole TERRE’MOMETRE
"Produisons autrement" Les agriculteurs prêts à changer leurs pratiques
P
our les exploitants agricoles, la nécessité de "produire autrement" n’est pas une nouveauté issue de l’agroécologie défendue par Stéphane Le Foll. 85 % d’entre eux estiment avoir déjà fait évoluer leurs tech-
niques de production ces cinq dernières années, selon le dernier Baromètre agricole Terre-net Bva*. Le ministre de l’Agriculture peut aussi se féliciter des efforts que les producteurs sont encore prêts à faire.
Seule ombre au tableau : l’agroforesterie (9 % d’intentions) et l’agriculture biologique (6 %), chères au ministre, ne motivent pas.
Dans le cadre de la démarche "Produisons autrement", parmi les propositions suivantes, lesquelles seriez-vous prêt à mettre en œuvre sur votre exploitation ?
Produire davantage de cultures sources de protéines
35 %
Investir dans des équipements permettant de produire de l’énergie sur l’exploitation (photovoltaïque, méthanisation, éolien, etc.)
35 %
Investir dans du matériel ou des bâtiments moins gourmands en énergie
34 %
Modifier l’itinéraire technique des cultures pour réduire l’usage des produits phytosanitaires
30 %
Pratiquer la protection intégrée des cultures
26 %
Mettre en œuvre des itinéraires techniques simplifiés pour les cultures
26 % 20 %
Allonger la rotation des cultures
9%
Développer l’agroforesterie Convertir l’exploitation en production biologique
© Infographie Terre-net Média
Baromètre agricole Terre-net Bva*
6%
Manutention La polyvalence pour répondre à tous les usages
Q
uestion engins de manutention, c’est la polyvalence qui prévaut largement dans les exploitations ! Selon le dernier Baromètre agricole Terre-net Bva*, 51 % des agriculteurs disposent d’un chargeur frontal. Tout aussi polyvalent, le télescopique est plébiscité par un tiers des exploitants.
Mais, les investissements futurs pourraient s’orienter davantage vers des machines destinées à des usages plus spécifiques : s’ils avaient à investir, les producteurs seraient 13 % à préférer un télescopique articulé, un valet de ferme ou une agrochargeuse.
Et vous ? Si vous souhaitez vous équiper en matériel de manutention, n’hésitez pas à tester vous-même les matériels les 12 et 13 juin à Terre à Terre 2013 (voir p. 22 de ce magazine).
Un télescopique : 33 %
Un télescopique articulé : 3 %
© Weidemann
Un valet de ferme : 6 % 38 % des chefs d’exploitation disposent uniquement d’un chargeur frontal et 24 % seulement d’un télescopique. © Terre-net Média
© Terre-net Média
Un chargeur frontal : 51 %
© Terre-net Média
© Terre-net Média
Quels sont vos matériels pour les opérations de manutention sur votre exploitation ? (plusieurs réponses possibles) Baromètre agricole Terre-net Bva*
8 % des agriculteurs possèdent à la fois un chargeur frontal et un télescopique.
Une agrochargeuse : 3 %
(*)Sondage réalisé du 25 mars au 4 avril 2013 par internet, auprès d’un échantillon national de 404 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : régions et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage)-Source Rga 2010.
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Terre-net Magazine I Juin 2013
OPINIONS
CULTIMER
Polyvalent jusqu’au bout des dents
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles sur Terre-net.fr et Web-agri.fr
« Il y a bien d’autres moyens d’aider les éleveurs » A propos de l’alimentation du Fonds de modernisation céréaliers-éleveurs (Fmce) par des Cvo (cotisations volontaires obligatoires) et de l’article intitulé "La Fnsea veut rendre la cotisation obligatoire" paru sur Terre-net.fr, Agri72 écrit : « Etant à la fois éleveur et un peu polyculteur, je verserais autour de 400 € de Cvo pour abonder ce fond destiné aux éleveurs. Mais, je n’en reverrais pas la couleur alors que je suis éleveur et que l’élevage représente la majorité de mon chiffre d’affaires. Je comprends les réticences des céréaliers. Il y a bien d’autres moyens d’aider les éleveurs que de monter les agriculteurs les uns contre les autres. »
« Du confort certes, mais onéreux » « 80.000 € pour 80 vaches laitières et pour un matériel spécifique qui n’a pas d’autre utilité : c’est du confort en plus certes, mais onéreux », juge Phil après avoir lu l’article "Le bras à doublescie de la Smartrac de Trioliet charge l’ensilage par l’arrière" publié sur Web-agri.fr. « Je préfère ma formule avec un télescopique 4 t et un godet mélangeur de 4,6 m3. J’alimente mes vaches en deux tours et en 15 minutes avec un excellent confort de travail et une bien meilleure visibilité. Le front d’attaque est "nickel" grâce au rotor et ce système ne défibre pas le maïs. L’investissement est à peine supérieur. Par contre, mon télescopique remplace un tracteur équipé d’un chargeur et me sert à bien d’autres choses sur l’exploitation : paillage, fumier, foin... Il tourne 700 h par an alors que cette machine travaillerait moins de 200 h. Pour amortir 80.000 €, cela fait cher de l’heure. Mais, chacun sa méthode et ses convictions. »
Dents à sécurité, boulon de traction ou non-stop mécanique et déflecteurs de forme incurvée pour un déchaumage superficiel ou profond
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1 Dent incurvée : pour un mélange intensif entre terre et résidus végétaux. 2 Déflecteur : effet de retournement du sol accru - évacuation et répartition des résidus favorisés. 3 Ailettes amovibles : travail de toute la surface du sol en déchaumage superficiel. 4 Pointe de 80 mm de large : travail du sol en profondeur jusqu’à 30 cm.
4 modèles de pointes :
Pointe
Pointe + ailette
Pointe patte d’oie
Pointe + ailette carbure
Source : commentaire d’article sur Web-agri.fr.
La gamme CULTIMER doit sa polyvalence à ses 2 modèles de sécurités (boulon traction T ou non-stop mécanique) à ses socs patte d’oie, à ses ailettes de 350 mm pour le travail superficiel et à ses pointes de 80 mm pour le travail en profondeur. De 3 à 8 m de large, en version portée ou traînée, le CULTIMER s’adapte aux tracteurs de moyenne à forte puissance. Il déchaume intensivement et efficacement avec le couple dent/déflecteur et s’adapte aux conditions de chaque exploitation : mélange actif des résidus, fissuration nécessaire du sol, réduction des pailles…
« Voir nos propres faiblesses » « Les filières animales ont-elles fait le nécessaire en interne pour avoir des structures compétitives ?, s’interroge Jll après lecture de l’article "Réformer la Lme pour faire prendre en compte les hausses de charges". Les Gms sont jugées coupables de tous les maux de l’élevage. Certes, elles ont leur part de responsabilité, mais nous devons mieux analyser nos filières et voir nos propres faiblesses ! »
www.kuhn.fr
Source : commentaire d’article sur Web-agri.fr.
La Pac imposée aux céréaliers « Je suis céréalier, mais je n’ai jamais demander la Pac. Je n’ai jamais demander aucune aide pour quoi que ce soit ! Ce système a été imposé ! », s’exclame -M-, réagissant à l’article "Céréaliers/éleveurs : salauds de riches contre pauvres victimes !" (rubrique Tri angles de Terre-net Magazine n°25).
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élevages l cultures l paysages
Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.
be strong, be KUHN* Juin 2013
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*soyez fort, soyez KUHN
01890-PROD-QR-CI-CULTIMER-TN0613-FR
Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.
SYNDIC’ARENE
Le pluralisme des idées
Loi d’avenir agricole Des attentes fortes à court, moyen et long termes Tout comme les agriculteurs interrogés dans le précédent numéro, Christophe Hervy, adhérent de la Fnsea, Marie Delefortrie, non syndiquée et Denis Lelièvre, de la Coordination rurale, attendent beaucoup de la loi d’avenir agricole, qui sera présentée à l’automne par Stéphane Le Foll. Car avant d’offrir de meilleures perspectives, elle doit d’abord résoudre les difficultés du présent.
Non syndiquée
Fnsea Eleveur laitier, Charente. Exploitation biologique de 32 ha en système 100 % herbager, 160.000 l de lait produits par an.
«C
e n’est pas une loi d’avenir qu’il nous faut, mais une loi du présent ! Car elle doit apporter d’urgence des solutions pour améliorer notre revenu ! Les éleveurs ont besoin de dispositifs automatiques "amortisseurs" pour faire face à la volatilité des marchés et à l’augmentation de leurs coûts de production. On pourrait très bien suivre des indicateurs issus d’exploitations types par production et par département. Des évolutions trop importantes au niveau des charges déclencheraient automatiquement une revalorisation des prix. Des aides flexibles pourraient aussi être intéressantes. A plus long terme, j’adhère globalement à l’agroécologie. Moi-même, j’ai converti mon exploitation au bio il y a quatre ans, en me recentrant sur l’agronomie et la production d’herbe. La loi « Soutenir des d’avenir doit non seulement soutenir davandémarches tage les agriculteurs qui sont prêts à s’engager dans de nouvelles techniques de production, d’intérêt aussi les aider à pérenniser ces efforts. Et économique » mais attention ! Le texte ne devra pas opposer les systèmes. Dès lors que chaque exploitation, conventionnelle ou non, répond à un besoin, qu’elle ne nuit pas au développement des autres et que sa démarche présente un intérêt économique, alors elle doit être accompagnée par les pouvoirs publics. Enfin, il nous faut un peu de souplesse ! Nous sommes asphyxiés par des réglementations trop arbitraires qui engendrent des carcans administratifs insupportables. Je ne refuse pas les contrôles, mais ces derniers doivent être mieux répartis sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Cela limiterait les fraudes que nous subissons. »
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Terre-net Magazine I Juin 2013
Productrice de grandes cultures et de légumes, Somme. 220 ha de Sau, dont 45 ha de pommes de terre et plus de 30 ha de légumes de plein champ. Exploitation certifiée Iso 14001, Quali'Terre, GlobalGap et Afnor.
© Saf
Christophe Hervy
© Christophe Hervy
Marie Delefortrie
«L
a simplification administrative doit être la priorité de cette loi. Nous passons près d’un quart de notre temps à gérer la paperasse. Entre nos différentes certifications, l’irrigation et la Pac, nous devons faire des déclarations toutes les semaines, parfois quasi identiques entre plusieurs organismes. L’Etat doit aussi se saisir du problème de la consommation du foncier agricole. Nos élus ont beau nous dire qu’ils veulent protéger l’espace agricole, ils n’agissent que rarement dans « Priorité ce sens. Et je reste très dubitative quant à l’installation de l’observatoire national de la à la simplification consommation des espaces agricoles. Si administrative » ce n’est qu’une structure en plus, sans réel pouvoir de décision, cela ne servira à rien. Concernant l’aménagement du territoire, il faut prendre exemple sur l’Allemagne où le pouvoir décisionnel est concentré au niveau régional. En matière d’agroécologie, l’accompagnement des agriculteurs passera d’abord par l’enseignement agricole. Mon fils est actuellement en Bts Acse en vue de s’installer sur l’exploitation. Autant ces formations préparent bien à la gestion, autant elles sont insuffisantes dans les domaines techniques. Heureusement que mon mari est calé en agronomie ! Enfin, il reste beaucoup de choses à faire sur le plan social et fiscal. Les prélèvements sociaux ne devraient être assis que sur le strict revenu de l’exploitant. Les bénéfices réinvestis ne devraient pas être soumis à la Csg et au Crds. Je souhaiterais aussi que soit ouverte la possibilité de faire des provisions pour hausse de prix sur les stocks ; cela permettrait de mieux lutter contre la volatilité des cours et de lisser un peu plus les résultats. »
Trois avis par mois
Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme.
Coordination rurale Denis Lelièvre
©Denis Lelièvre
Polyculteur-éleveur, Calvados. 140 vaches laitières, production annuelle de 950.000 l, 170 ha dont 40 ha de céréales, 60 ha de maïs et 70 ha d’herbe.
«L
e projet de loi doit enfin donner des perspectives durables en matière d’énergies renouvelables. Une bulle s’était formée autour de l’énergie photovoltaïque, grâce à des tarifs de rachat attractifs. Mais deux à trois ans plus tard, le gouvernement fait marche arrière en les diminuant. Nous n’avons donc aucune visibilité sur cette opportunité, sans compter les suppressions d’emplois chez les installa« Définir une vraie politique énergétique » teurs. De mon côté, je fais partie d’un groupe de 25 agriculteurs associés à un projet d’unité de méthanisation. C’est une démarche structurante, qui demande des signaux politiques clairs pour les dix ou vingt prochaines années. L’Etat doit aussi nous protéger d’un environnement toujours plus fluctuant. Nos exploitations sont de plus en plus soumises aux risques climatiques. Des dispositifs mutualisés plus solides doivent nous aider à pallier les conséquences économiques de ces aléas. Enfin, les questions de revenu et de transmission de nos entreprises sont fondamentales. Nos élus doivent sceller une bonne fois pour toute la prise en compte de nos coûts de production dans les prix. Car faute de rentabilité, les agriculteurs décident soit d’abandonner l’élevage, soit d’agrandir toujours plus leur structure. Moi qui ai choisi cette voie, je suis inquiet pour l’avenir : quels jeunes seront financièrement capables de reprendre de tels outils de production ? Des investisseurs commencent à s’intéresser à notre secteur. C’est une bonne chose pour ceux qui auront une exploitation à céder. Mais les nouveaux installés, eux, devront rendre des comptes et auront moins de liberté d’entreprise. » Propos recueillis par Arnaud Carpon Juin 2013
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Rendement ou environnement ? Je choisis les deux. Optimiser le rendement tout en préservant l’environnement est au coeur des exigences de l’agriculture d’aujourd’hui. L’ammonitrate est un pur nutriment. Il permet d’obtenir les meilleurs rendements et une qualité supérieure avec un impact environnemental inférieur à tout autre engrais azoté. Vous voulez savoir pourquoi ? Visitez www.yara.fr/agri/pur-nutriment
IMPACT
Votre horizon
Réforme des Dpi/Dpa Crédit-bail et location financière vont en bénéficier La réforme fiscale du gouvernement est l’occasion, pour les groupes bancaires qui financent l’agriculture, de mettre en avant leurs offres de financement locatif. Interview de Jean-Bernard Hiverniaux, directeur du développement et des partenariats chez CM-Cic Bail, filiale du groupe Crédit Mutuel-Cic. déjà intégré les produits locatifs dans l’offre Actimat et nous mettons à la disposition des concessionnaires des kits commerciaux pour monter en ligne les dossiers.
© CM - Cic Bail
Tnm : Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est le financement locatif ?
« Le financement locatif va nous permettre de travailler avec le client pour lui proposer des solutions en lien avec l’utilisation du matériel », estime JeanBernard Hiverniaux de CM-Cic Bail.
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erre-net Média (Tnm) : La fin des Dpi pour financer les biens amortissables annonce-t-elle celle des optimisations fiscales et de la réduction des prélèvements sociaux ? Jean-Bernard Hiverniaux (Jbh) : Non. Mais la réforme engagée doit inciter à avoir recours à d’autres dispositifs pour financer les matériels. Pour CM-Cic Bail, la fin des Dpi affectées aux biens amortissables est l’occasion de mettre en avant nos offres de financement locatif. Celles-ci intéressent déjà les agriculteurs de par leur souplesse, leur simplicité de mise en place et les nouveaux leviers comptables qu’elles génèrent. Dans notre groupe, nous avons
Jbh : Le financement locatif comprend le créditbail et la location financière. Le crédit-bail est un contrat de location avec une option d’achat à la fin du dit contrat. En crédit-bail, l’objectif du client est de garder le matériel au terme du contrat. L’option d’achat est donc fixée en conséquence. La location financière est aussi un contrat de location mais sans option d’achat. Autrement dit, la machine louée est restituée au concessionnaire ou au constructeur en fin de contrat.
Tnm : D’un point de vue comptable, comment sont traités les biens loués ? Jbh : Les équipements loués en créditbail ou en location financière ne figurent pas à l’actif du bilan des exploitations. Les loyers sont des charges déductibles inscrites au compte de résultat. Leur montant et leur périodicité (mensuelle, annuelle, saisonnière) sont étudiés en fonction des périodes d’utilisation des machines afin de tenir compte des ren-
« Les agriculteurs n’ont pas à avancer la Tva. »
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trées de trésorerie dans les exploitations. Il est par ailleurs possible de majorer le premier loyer, en particulier en cas de reprise d’un matériel, et d’adapter la durée des contrats en fonction de l’usage des équipements. En cas de cession d’exploitation ou si le statut juridique change, notre client va gagner en souplesse pour gérer la transmission. Les contrats de crédit-bail ou location ne sont pas comptabilisés dans l’actif de la société et font simplement l’objet d’un transfert vers la nouvelle entité. Tnm : Et quel est le traitement réservé à la Tva des biens acquis en crédit-bail ou en location financière ? Jbh : A la différence des biens achetés, avec le crédit-bail ou la location financière, les agriculteurs n’ont pas à avancer la Tva ou à souscrire un crédit relais pour la financer en attendant d’être remboursés. C’est le loueur qui paie la taxe à la livraison du bien. Les loyers versés étant des charges, la Tva est récupérée chaque année comme n’importe quelle autre charge. Tnm : Le développement du financement locatif peut-il modifier les rapports entre les agriculteurs et leur banquier ? Jbh : Le financement des exploitations sera plus en adéquation avec les équipements utilisés, les activités développées et la saisonnalité des productions. Le financement locatif va nous permettre de travailler avec le client pour lui proposer des solutions en lien avec l’utilisation du matériel. Autrement dit, avec la fin des Dpi, nous pensons que la fonction d’accompagnement du client va être renforcée, en ce qui concerne le choix du mode de financement de l’investissement.
Propos recueillis par Frédéric Hénin N.B. : En souscrivant un contrat de location, aucun nantissement n’est mis en place. Mais l’ensemble des frais d’entretien est à la charge des exploitants, même le contrat d’assurance.
Quels seront les impacts ? Le nouveau dispositif fiscal voté dans la loi de finances rectificative de 2012 est très bien accueilli par les banques. Il contribuera à renforcer les bilans des exploitations. Explications de Mickaël Le Nezet, directeur adjoint du marché des professionnels et responsable du marché de l’agriculture aux Banques populaires.
Tnm : En quoi la fin des Dpi va-t-elle modifier votre activité de financement ?
© Banques populaires
ML : Je pense qu’elle ne va rien changer. La Dpi est un outil de gestion. Les financements servent à l’investissement productif nécessaire.
Selon Mickaël Le Nezet des Banques populaires, « la Dpi est un outil de gestion. Les financements servent à l’investissement productif nécessaire ».
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erre-net Média (Tnm) : Quel impact aura le nouveau dispositif sur votre activité bancaire ? Mickaël Le Nezet (ML) : Les achats de matériel feront l’objet d’un raisonnement plus économique, moins guidé par l’obligation d’investir pour éponger les Dpi. Tnm : La fin des Dpi sur les biens amortissables ne va-t-elle pas avoir des conséquences sur l’acquisition de machines et le renouvellement du parc des agriculteurs ? ML : Sans doute. Les exploitants vont certainement devoir revoir leur stratégie en la matière. Pour autant, la réduction du délai de blocage de la Dpa à sept ans au lieu de dix va nécessairement redynamiser l’épargne de précaution, qui peut aussi servir parfois à l’autofinancement même partiel.
Tmn : Quelles seront dorénavant les alternatives envisageables aux Dpi sur les biens amortissables pour réduire les prélèvements sociaux ?
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ML : Sans aucun détour, le financement est le seul moyen de déduire des charges du compte de résultat. Tnm : Comme les Dpi peuvent dorénavant financer des parts sociales de Cuma, n’assisterons-nous pas au développent de l’achat de matériels en collectif ? ML : Peut-être. En tout cas, cela va renforcer le rôle de ces structures et conduire, pour certains matériels, à revoir la stratégie d’équipement. L’augmentation de la taille des exploitations et la météo très changeante impliquent parfois un raisonnement visant à garder un minimum d’autonomie et de réactivité, notamment au moment des récoltes. Propos recueillis par Frédéric Hénin
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L’agriculture sera pluriactive et plurielle
Zsombor Lestyán Goda, céréalier, maïsiculteur, conseiller en protection des cultures et entrepreneur de travaux ruraux, supervise plus de 10.000 ha.
En Hongrie Zsombor Lestyán Goda, céréalier et maïsiculteur à Szarvas (sud-est de la Hongrie)
Szarvas
Du service de conseil de pro avec 720 ha de cultures
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sombor Lestyán Goda voit grand. Exploiter les 720 ha des deux sociétés familiales (500 et 220 ha) (cf. encadré) ne suffit pas à ce fils de l’ex-directeur d’un kolkhoze de plusieurs milliers d’hectares. Aussi, à 33 ans, il est avec son père, Pál, entrepeneur de travaux agricoles. Ses clients, une soixantaine, sont des propriétaires. Toutefois, ils ne sont pas tous agriculteurs. Zsombor cultive ainsi 1.700 ha qu’il laboure, sème et moissonne. Il commercialise même les récoltes de certains propriétaires, mais facture ses services sans recevoir de commission. En Hongrie, depuis la décollectivisation des terres, beaucoup d’entrepreneurs de travaux agricoles proposent ce type de prestations. Car de nombreux propriétaires
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fonciers sont aujourd’hui les enfants et petits-enfants d’agriculteurs spoliés après la Seconde Guerre mondiale, suite à la collectivisation de leurs terres. Et quand le gouvernement les leur a réattribuées, la plupart d’entre eux n’exerçaient plus aucune activité agricole.
Des milliers d’hectares confiés à d’autres agriculteurs Il est vrai que pendant les 50 ans de régime autoritaire, la société hongroise a considérablement évolué ; un cas de figure que l’on retrouve évidemment dans tous les pays industriels. Les fils et petits-fils de pay-
© Zsombor Lestyán Goda
Longtemps associée à l’agriculture vivrière, la pluriactivité reste, sous de nouvelles formes, le mode de production de nombreux propriétaires fonciers et exploitants qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas être seulement agriculteurs.
sans, dorénavant médecins en ville, professeurs ou ouvriers, confient les terres de leurs familles aux agriculteurs hongrois, qui les exploitent. Cela évite que des milliers d’hectares soient en jachère ! L’exploitation de Zsombor est le fruit d’un travail acharné réalisé, depuis le début des années 90, par son père et son associé de l’époque. Tous les ans, ils ont investi une partie de leur revenu pour acquérir des terres essentiellement. Mais à défaut de pouvoir en reprendre autant qu’il le souhaiterait, Zsombor s’est lancé dans une activité de conseil et de vente de produits phytosanitaires, qui s’étend sur plus de 10.000 ha. Ses premiers clients sont les 60 propriétaires des 1.700 ha qu’il cultive. La protection des plantes a toujours été l’un des principaux centres d’intérêt de Zsombor. Passionné depuis toujours d’entomologie, il s’est spécialisé dans la prévention des attaques des plantes par les insectes ravageurs et porteurs de maladies en implantant des pièges à lumière. Et c’est en fonction des espèces identifiées et des effectifs observés que Zsombor détermine quel est le traitement le plus approprié pour ses cultures. Il fait partie des 80 conseillers professionnels de la protection des plantes en activité en Hongrie. Et en 2012, ne pouvant pas
En France Recensements agricoles de 2000 et 2010
Une nouvelle vitalité
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es deux derniers recensements agricoles français de 2000 et de 2010 montrent que la pluriactivité est encore très ancrée dans le monde agricole. Plurielle, elle préfigure les systèmes de production des prochaines années. La pluriactivité en France concerne d’abord les chefs d’exploitation, mais aussi leur conjoint et les aides familiaux. Ces derniers ne sont que 19 % à travailler à temps complet. Parmi les chefs d’exploitation ou co-exploitants pluriactifs, 62 % travaillent à temps complet et 21 % moins d’un quart de temps.
Un choix professionnel
Pour mener l’exploitation, l’agriculteur pluriactif a davantage recours à la main-d’œuvre familiale (hors conjoints et co-exploitants) et aux entreprises agricoles, leur confiant parfois la totalité des travaux à effectuer. Certaines exploitations peuvent être plus facilement conduites par un agriculteur pluriactif car les productions choisies lui permettent de mener de front ses deux activités, parfois complémentaires. Ainsi, on dénombre 38 % de céréaliers pluriactifs en Aquitaine en 2010. La pluriactivité est fréquente en horticulture, en cultures fruitières et en élevage de bovins viande ou
© Zsombor Lestyán Goda
Depuis 20 ans, la baisse de la population agricole a plus affecté les agriculteurs monoactifs que les pluriactifs. Et les résultats du recensement de l’agriculture de 2010 montrent que ces derniers ne sont pas seu-
lement à la tête de petites exploitations vivrières. Etre pluriactif est dorénavant le choix professionnel de nombreux chefs d’exploitation qui ne veulent pas abandonner l’activité qu’ils avaient avant de s’installer ou bien encore qui s’épanouissent en menant deux carrières en parallèle. Ce choix est un engagement personnel d’autant plus fort qu’il est peu soutenu par la puissance publique. En Aquitaine en 2010, les monoactifs (35 %) sont beaucoup plus nombreux à obtenir la dotation jeune agriculteur (Dja) que les pluriactifs (16 %).
A défaut de pouvoir reprendre autant de terres qu’il le souhaiterait, Zsombor s’est lancé dans une activité de conseil et de vente de produits phytosanitaires.
reprendre plus de terres à son compte, car il n’y en avait plus à vendre, il a décidé de développer encore son activité de conseil. Le jeune agriculteur a fait construire un nouveau hangar de 750 m2 aux normes communautaires (240.000 € d’investissement autofinancé), suffisamment spacieux pour y stocker ses récoltes, les produits phytosanitaires à vendre et les déchets dangereux. Il y entrepose aussi ses machines. En 2014, en cumulant ses activités de conseil et d’agriculteur, il prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 1.140 k€ contre 380 k€ en 2013 ! Ses deux métiers sont, selon Zsombor, tout à fait complémentaires. Tout d’abord parce que son expérience professionnelle sur sa ferme est son meilleur atout pour susciter
la confiance de ses clients, agriculteurs et propriétaires comme lui. Et ensuite parce que l’activité de conseiller génère des revenus stables alors que ceux issus de son exploitation sont par nature très erratiques. En cause : la volatilité des marchés et non pas le potentiel agronomique de ses terres. Elles sont totalement irriguées par des "linears" (à la différence du pivot, ce système avance frontalement au lieu de tourner en rond) ou des canons d’arrosage.
Environ 100 ha de maïs semences (hybrides bien sûr) sont produits : 70 ha pour le compte de Pioneer et le reste pour Syngenta. L’an prochain, 150 ha seront cultivés pour Monsanto.
Un assolement diversifié L’assolement de l’exploitation est en fait très diversifié. 80 ha de colza (50 q/ha) et au moins 100 ha de tournesol (35 à 40 q/ha) sont cultivés. Les autres cultures de semences – blé tendre, blé dur, avoine (Albatros) – sont contractualisées avec les différents opérateurs nationaux. Les graines de luzerne, elles, sont livrées au semencier local Medicago Kft. Notons enfin que la première coupe de luzerne est vendue aux éleveurs locaux 100 à 110 € l’hectare, ce qui couvre quasiment la totalité des frais de la culture.
d’ovins-caprins. Mais beaucoup moins en élevage laitier, où il y a davantage de travaux d’astreinte qui exigent du temps. Hors de l’exploitation, les agriculteurs pluriactifs sont majoritairement salariés (70 % pour les exploitants secondaires et 51 % pour les principaux) et disposent de revenus réguliers.
Les pluriactifs autant diplômés Les exploitants faisant le choix d’un second métier non salarié sont généralement artisans, commerçants ou chefs d’entreprise. Les exploitants forestiers ou les entrepreneurs de travaux agricoles le sont essentiellement à titre principal. Les résultats du recensement agricole de 2010 font apparaître un changement profond du profil de formation des agriculteurs pluriactifs. En Aquitaine, le niveau du diplôme le plus élevé est le même, à âge égal, entre les monoactifs et les pluriactifs. Cependant, la formation initiale révèle une "spécialisation" des pluriactifs : leur diplôme le plus élevé est pour 34 % d’entre eux le baccalauréat général contre 20 % pour les monoactifs, davantage formés en agriculture. Frédéric Hénin
Toutes les productions sont stockées sauf le tournesol, livré directement à la coopérative pour être pressé. Propos recueillis par Evelin Hugyecz, agronome (économie rurale, relations internationales) en Hongrie et Norbert Somogyi, conseiller agricole à l’ambassade de Hongrie à Paris.
Rubrique réalisée par Frédéric Hénin
Zoom sur l’exploitation Diplômé de la faculté d’agronomie de l’université de Debrecen et d’un master "Protection des plantes", Zsombor s’est progressivement associé avec son père et leur voisin dans la société agricole Hileszfarm-Kft fondée en 1993 et scindée en deux entités en juin 2013. Zsombor et Pàl ont également créé la société Nagyrétfarm-kft avec les 500 ha repris, qu’ils gèreront en parallèle de leur exploitation familiale de 220 ha, elle aussi en société. Celle-ci est détenue par Zsombor, qui a le statut de chef d’exploitation, mais aussi par ses parents, sa femme, fonctionnaire au sein de l’antenne locale du ministère de l’Agriculture et sa fille de deux ans. Actuellement, trois salariés travaillent sur l’exploitation. Mais, pour faire face à l’accroissement des activités, Zsombor prévoit d’ici peu de porter leur effectif à onze. Avec un rendement moyen de 35 à 40 q/ha en tournesol et de 70-80 q/ha en blé, Zsombor compte réaliser un chiffre d’affaires de 1.300 à 1.700 €/ha, soit 700 k€ sur 500 ha. Les aides Pac sont de 130 €/ha. A tout cela, s’ajoute 1 M€ de chiffre d’affaires dégagé par l’activité de conseil et d’entreprise de travaux agricoles.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2013
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INFLEXION
La valeur ajoutée est à vous
Génisses Déléguer pour gagner en surface et en temps
L’éleveur achète les génisses à huit jours. Le naisseur retrouvera sa femelle prête à vêler deux ans plus tard.
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© Syndicat des vins des coteaux du Quercy
INITIATIVE
oilà 32 ans qu’André et Monique Genot se consacrent uniquement à l’élevage de 180 génisses laitières à Rudelle, au nord du département du Lot. 13 producteurs de lait du Quercy et de l’Aveyron leur font confiance et forment le syndicat d’élevage de génisses du Lot. Chacun a ses propres raisons pour déléguer, totalement ou partiellement l’élevage des femelles de renouvellement.
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La fin des quotas approchant à grands pas, des évolutions se préparent avec la perspective, pour certains éleveurs, d’accroître leur production de lait et à l’opposé des cessations d’ateliers laitiers chez d’autres. Une génisse représente en moyenne 18 heures de travail par an. Certes déléguer l’élevage de ses femelles revient entre 1.000 et 1.300 €/animal, mais le producteur peut s’y retrouver si l’un des facteurs de production
suivant est limitant : main-d’œuvre, bâtiments ou surfaces disponibles. Les droits à produire tendent à augmenter. Toutefois, ce n’est pas le cas des surfaces épandables : le seuil de 170 kilos d’azote par hectare en zones vulnérables rend plus difficile l’agrandissement des troupeaux. Ne pas élever ses génisses permet de libérer des surfaces fourragères, pour éventuellement y semer des cultures de vente, moins chrono-
Jacques Vignals, président du syndicat d’élevage de génisses du Lot
« Un système sécurisant »
Jacques Vignals et ses enfants produisent 450.000 l de lait sur 60 ha et cultivent 7 ha de vignes.
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acques Vignals confie ses génisses aux Genot depuis de nombreuses années. « Nous sommes dans une région de polyculture-élevage et de vignes et les éleveurs avaient des difficultés à s’occuper des génisses durant l’été. Avec de petits troupeaux, il n’est pas évident d’alloter correctement les animaux. C’est ainsi que s’est créé le syndicat en 1976.
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Ici dans le Quercy Blanc, les éleveurs font souvent plusieurs métiers à la fois et déléguer l’élevage des génisses permet de consacrer du temps à d’autres productions. Certains confient la totalité de leur renouvellement, d’autres font cela en appoint lorsqu’ils n’ont pas assez de génisses du même âge pour alloter chez eux. Il y a cinq ans, des éleveurs de Simmentals de l’Aveyron, de la coopérative Jeune Montagne, ont rejoint le syndicat car ils manquaient de surfaces fourragères. Evidemment, mettre ses animaux en pension a une incidence sur la trésorerie. Dans les analyses de groupe, les coûts d’élevage des génisses sont souvent plus importants chez
les agriculteurs qui adoptent cette pratique. C’est une stratégie qui se réfléchit en fonction de l’organisation générale de l’exploitation. Et finalement, une nurserie pour seulement quelques veaux par an est longue à amortir. Je trouve ce système assez sécurisant. Nous conservons notre génétique et nous choisissons les taureaux. Monique et André Genot parviennent à atteindre d’excellentes performances de croissance, avec de bonnes garanties sanitaires. L’achat de génisses amouillantes me paraît bien plus risqué, sur le plan sanitaire comme génétique… On ne sait jamais sur quoi on va tomber. »
© Terre-net Média
Pas assez de places en bâtiment, de surfaces épandables, de main-d’œuvre ou de fourrage… Pourquoi ne pas confier à un autre le soin d’élever ses génisses ? Dans le Lot, un couple d’éleveurs en a fait son métier à part entière.
Avec 60 ha, dont la moitié en prairie et 12 ha de luzerne, André et Monique Genot sont pratiquement autonomes en fourrage et concentré. Seules les Simmentals pâturent.
phages pour l’éleveur et qui peuvent apporter un peu de trésorerie à l’exploitation.
Achat sous contrat « Nous allons chercher les veaux après la phase colostrale, explique André Genot, éleveur de génisses holsteins et simmentals. Pour des raisons fiscales, nous sommes obligés de les acheter et nous signons un contrat avec le naisseur. Le document stipule que ce dernier s’engage à racheter la génisse lorsqu’elle sera prête à vêler. De notre côté, nous devons faire vêler les Holsteins à l’âge de deux ans et les Simmentals vers 30-34 mois. C’est une obligation de résultat, quelle que soit la qualité des fourrages de l’année. Ce métier exige de la technicité pour dégager un revenu. Les vêlages précoces et l’autonomie alimentaire sont des facteurs clés de succès. »
Le couple d’éleveur travaille avec le syndicat d’élevage de génisses du Lot (lire l’encadré). Historiquement, le coût d’élevage d’une génisse correspond à un équivalent de 4.000 l de lait. Tous les ans, les éleveurs adhérents se réunissent pour discuter du prix du litre de lait. Cette année, il est de 0,32 €/l, soit un coût d’élevage de 1.280 € HT par génisse prête à vêler. Les naisseurs paient un acompte de 160 € (équivalant à 500 l de lait) tous les trois mois. Au bout de deux ans, il ne leur reste plus qu’à s’acquitter de la Tva. Avec le contrôle de performance de la Chambre d’agriculture, les Genot pèsent les génisses tous les trois mois pour vérifier les gains moyens quotidiens (Gmq) et réajuster la ration en fonction. « Suite à cela, nous envoyons une fiche d’étape à chaque propriétaire, qui récapitule les Gmq et les observations concernant leurs animaux. »
sommes extrêmement vigilants et nous perdons très peu de génisses. » Le choix des doses et les frais d’insémination sont à la charge du naisseur, tandis que les frais vétérinaires sont payés par l’éleveur. « Nous entretenons de très bonnes relations avec les naisseurs. Ils sont contents du système et certains travaillent avec nous depuis 30 ans », raconte André Genot. Remy Lavaur élève 55 vaches simmentals au Cayrol dans l’Aveyron et confie 15 génisses par an à l’élevage Genot. « Mes 60 ha ne sont pas suffisants pour le troupeau et la suite. Je vends mon lait à la coopérative Jeune Montagne en Aop Laguiole et Aligot d’Aubrac à 535 €/t en moyenne. Alors, je préfère utiliser les fourrages pour les vaches. J’ai fait le calcul. Si j’élève mes génisses, je suis contraint d’acheter du foin. Cela me coûte autant que de les mettre en pension, sans compter le temps de travail. Ainsi, je ne suis pas limité en bâtiment et les génisses vêlent près de six mois plus tôt que par chez nous. » Robin Vergonjeanne
1.280 €/génisse.
Garanties sanitaires André et Monique sont très rigoureux sur les questions sanitaires. « Nous n’acceptons que les veaux issus d’élevages inscrits au Contrôle laitier et qualifiés indemnes d’Ibr. Nous demandons un contrôle du Bvd pour chaque animal. Si jamais une bête meurt, nous remboursons l’intégralité des acomptes versés. Heureusement, nous
Sur le web : Mettre ses génisses en pension. Consultez le cas de gestion sur
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EN AVANT MARGE Les clés pour vous positionner
Campagne engrais Comment s’approvisionner au juste prix Le mois de juin est la période propice pour réfléchir à ses approvisionnements en engrais pour les cultures d’hiver, qui seront semées l’automne prochain et même dès la fin août pour le colza.
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es prix du début de la prochaine campagne sont d’ores et déjà connus pour les semaines à venir, mais ils sont évidemment amenés à évoluer au cours des prochains mois. « Aussi, il pourra être opportun pour les agriculteurs de réfléchir à leurs premières stratégies d’achat et à entériner certaines d'entre elles après validation des marges prévisionnelles réalisables », recommande Hélène Morin, directrice des relations internationales et du développement chez Agritel.
Manque de lisibilité Ces marges prévisionnelles seront établies en fonction du prix et des quantités d’engrais mais aussi des objectifs de production. Si elles répondent aux objectifs de l’agriculteur, celui-ci pourra décider de débuter ses achats d’engrais. Mais pour sécuriser ses marges à l’horizon de l’été 2014 et éviter les retournements de conjoncture, il devra en toute logique avoir pu fixer les prix d’une partie de sa récolte avant l’été, en prenant en même temps position sur les toutes premières ventes en récolte 2014.
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Pour sécuriser leurs marges à l’horizon de l’été 2014 et éviter les retournements de conjoncture, les agriculteurs devront avoir pu fixer les prix d’une partie de leur récolte avant l’été, en prenant en même temps position sur les toutes premières ventes en récolte 2014.
Faute de marchés à terme pour les engrais, le manque de lisibilité ne permet pas d’avoir un positionnement bien défini audelà de deux ou trois mois car il est difficile de prévoir les stratégies des fabricants. Leur production à flux tendu dépend d’une multitude de facteurs qui font fluctuer les prix des fertilisants au cours d’une campagne. Aussi, pour les cultures de printemps, il est préférable d’attendre l’arrivée de l’hiver avant de passer les premières commandes. Toutefois, avoir la possibilité de fixer sous une forme ou une autre les prix de ses récoltes, comme pour les cultures d’hiver, peut aider à la décision. Frédéric Hénin Article réalisé avec la collaboration d’Hélène Morin, directrice des relations internationales et du développement chez Agritel.
Sur le web : « Le prix des engrais azotés va baisser. » Explications d’Alexis Poullain, consultant chez Agritel, sur
www.terre-net.fr/mag/27engrais
Révolution sur les marchés des engrais A moyen terme, l’extraction de gaz de schistes pourrait modifier l’équilibre des marchés des engrais. Aux Etats-Unis par exemple, les prix du gaz sont déconnectés des cours mondiaux des produits pétroliers depuis que les Américains se sont lancés dans l’exploitation du gaz de schistes pour alimenter leur marché intérieur. Aussi, l’évolution des prix de l’ammoniac et de l’ensemble des engrais fabriqués outre-Atlantique pourrait, elle aussi, suivre une autre voie que celle imposée par le marché mondial.
Fin de campagne à la détente La campagne 2012/2013 s’est achevée par un repli des prix des engrais, qui n’est pas encore perceptible pour les agriculteurs. Les cours du pétrole reculent et l’offre d’engrais azotés est abondante. Mais, des problèmes logistiques et des difficultés d’approvisionnement chez les fournisseurs peuvent contrarier la décision des agriculteurs d’acheter de l’engrais au moment le plus opportun. Et au niveau de l’exploitation, c’est parfois le défaut de trésorerie qui « crée de l’inertie dans les stratégies d’achat des agriculteurs », précise Hélène Morin.
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Séparateur de phases Quand les bouses servent à pailler les vaches !
Si les logettes ne sont pas creuses, il faut plusieurs semaines avant que le lisier déshydraté forme une couche épaisse sur le béton.
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ans les zones où la paille devient un bien précieux, certains élevages laitiers de grande taille optent pour les logettes sur "compost" récupéré par un séparateur de phases électrique. En réalité, il ne s’agit pas d’un véritable compost car il n’y a pas de fermentation, mais uniquement d’une extraction de la partie solide des lisiers de bovins.
parler du travail de manutention au niveau de la fumière et de l’épandage des fumiers. Aujourd’hui, avec la gestion 100 % lisier, on s’affranchit de ces opérations. Il faut passer un coup de râteau quotidiennement à l’arrière des logettes et mettre du compost une à deux fois par semaine. »
Depuis octobre 2012, l’Earl Fouque-Lefevbre a investi dans un séparateur de phases (de marque Miro). « Au niveau du confort, je trouve que les tapis et les matelas sont froids et pas très agréables dans une stabulation », estime Frédéric Fouque qui élève un troupeau de 120 Normandes avec sa femme et un associé à Massy en Seine-Maritime.
« Au départ, cela n’a pas été évident : le système a rencontré quelques problèmes car la grille de séparation se colmate facilement. Il a bien fallu deux mois avant qu’un matelas d’une épaisseur suffisante se forme et se tienne dans les logettes, notamment sur la partie arrière. Au début, nous distribuions le produit avec une vieille pailleuse. Nous avons ensuite acheté un godet distributeur de litière Emily. », raconte l’éleveur haut-normand qui pense également investir dans un épandeur à lisier avec des rampes à pendillards. Le "compost" en excédent est épandu autour des habitations car il est inodore.
Pailler deux fois par mois
Pas de fermentation.
Gagner une heure par jour « Nous avons choisi cette technique, essentiellement pour gagner du temps. Avant, il nous fallait une heure par jour pour pailler nos 160 logettes (vaches et génisses), sans
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Comment fonctionne un séparateur de phases ? Les lisiers arrivent dans une préfosse (environ 2 m de large sur 3 m de profondeur), située à l’extrémité des couloirs de raclage. Une pompe conduit le lisier vers le séparateur et peut également servir au brassage de la préfosse pour empêcher la formation d’une croûte en surface. Le séparateur de phases est placé en hauteur, au-dessus d’une petite aire bétonnée couverte. Un moteur électrique fait tourner une vis sans fin, au bout de laquelle se trouve une grille qui sépare les parties solide et liquide du lisier. Le "compost" issu de cette vis compacteuse tombe en tas sur l’aire bétonnée et le lisier liquide est évacué vers une fosse extérieure (géomembrane ou autre). Au bout de quelques heures, la phase solide du lisier perd son odeur caractéristique et sent légèrement le terreau. Le "compost" obtenu par séparation de phases ne fermente pas et il peut être directement utilisé en litière.
© Terre-net Média
Des vaches qui se couchent dans leurs bouses, aucun éleveur n’en voudrait ! Pourtant, avec l’arrivée des séparateurs de phases à lisier, les logettes sur "compost" ou plutôt sur lisier déshydraté se développent.
« Dans d’autres exploitations, les logettes sont paillées avec du compost tous les 15 jours seulement, indique Romain Lapostolle de la société Haute Normandie technique élevage, qui a installé le séparateur au sein de l’Earl Fouque-Lefebvre. Le principe est de distribuer d’abord de petites couches. Puis, une fois qu’un bon matelas s’est créé, d’augmenter la quantité de litière apportée et de réduire la fréquence de paillage. » Le "compost" peut être plus ou moins sec selon le type de séparateur. « Pour mettre le compost dans les logettes, il faut qu’il sorte du séparateur avec un taux de matière sèche d’environ 30 à 32 % », explique Romain Lapostolle. Plus la litière est sèche, moins il y a de risque d’infection mammaire.
"compost" ne colle plus aux trayons comme cela a pu être le cas au départ. Les 120 Normandes tournent aux alentours de 200.000 cellules, ce qui a peu évolué depuis le changement de litière. « Le séparateur et l’armoire électrique nous ont coûté 27.500 €. A cela, il faut ajouter le prix de la préfosse, de la pompe à lisier, de la maçonnerie et de la fosse géomembrane extérieure » , précise Frédéric Fouque. L’un des avantages du séparateur de phases, en plus de ne pas utiliser de paille, est de limiter les besoins de stockage des effluents. « Le volume de la fosse peut être réduit
Robin Vergonjeanne
Sur le web : Pour tout savoir sur les différents types de litière en logettes :
www.terre-net.fr/mag/27logettes
Economies de paille : la boîte à idées
© Terre-net Média
30 % de stockage en moins Pour commencer, les associés du Gaec Fouque-Lefebvre ajoutent un asséchant dans le lisier déshydraté. Il ne faut surtout pas mettre de paille dans les logettes pour éviter les fermentations. Selon Frédéric Fouque, après seulement quatre mois d’expérience, les mamelles sont assez propres et le
d’environ un tiers par rapport à un lisier de bovins classique, observe Romain Lapostolle. Investir dans un séparateur de phases s’avère intéressant pour les stabulations de grande taille : au-delà d’une centaine de vaches, cela peut être moins onéreux que les matelas. »
Le "compost" peut être plus ou moins sec selon le type de séparateur. Plus la litière est sèche, moins il y a de risque d’infection mammaire.
• Ensiler la paille après la moisson et la stocker en vrac. La paille broyée par l’ensileuse est très absorbante. • Le paillage pneumatique des logettes avec de la paille broyée. Une pailleuse fixe équipée d’une soufflerie envoie la paille à travers des tuyaux répartis dans la stabulation. • Les logettes creuses garnies d’un mélange paille-chaux en sous-couche semblent un bon compromis entre coût d’installation, confort et consommation de litière. Mais, elles peuvent s'avérer difficiles à nettoyer et peu hygiéniques.
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Au cœur du machinisme
Terre à Terre 2013 A vous d’essayer les engins de manutention ! Les spécialistes de la manutention vous donnent rendez-vous les 12 et 13 juin à Hardivillers (Oise) pour Terre à Terre 2013. Manipulation de paille, de terre ou encore de fumier..., c'est vous qui prendrez les commandes des engins exposés. Sur Terre à Terre, vous n’êtes pas de simples visiteurs mais des agriessayeurs.
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1/ Chargeuse Caterpillar 924K. 2/ Dieci Agri Pivot T60. 3/ Chargeur compact 125 Jcb. 4/ Télescopique Manitou Mlt 840. 5/ Télescopique Merlo Turbofarmer 40.7 CS. 6/ Chargeur frontal MX T400. 7/ Télescopique Claas Scorpion. 8/ 3.000 agriessayeurs sont attendus dans l’Oise pour Terre à Terre 2013.
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ans le cadre de Terre à Terre 2013, vous avez suivi pendant près de trois mois, dans Terre-net Magazine, sur Webagri.fr et sur Terre-net.fr, les essais de chargeurs, télescopiques et chargeuses dans plusieurs exploitations agricoles. Les 12 et 13 juin à Hardivillers dans l'Oise (à 25 km de Beauvais), vous pourrez les tester en conditions réelles.
c’est vous qui deviendrez acteurs de l’évènement. En fonction de l’affluence, vous aurez l’occasion de tester tous les engins présents sur différents ateliers conçus par les constructeurs. Manutention de paille, de fumier et de terre sont déjà au programme.
Devenez acteur Le village de Terre à Terre s’étendra sur 4 ha. Chaque constructeur dispose d’une parcelle d’essai sécurisée sur laquelle vous pourrez essayer les machines exposées. C’est vous qui prendrez les commandes,
Durant ces deux journées, des ateliersconférences réunissant de nombreux experts seront organisés. Beaucoup de thématiques seront abordées. Faut-il investir dans une agrochargeuse ? Comment limi-
3.000 agriculteurs sont attendus pour essayer les différents matériels existant sur le marché de la manutention et du transport. Les spécialistes du secteur (Manitou, Jcb, Merlo, Dieci, Caterpillar, Claas, Manip, Quicke, MX, Kubota, Yamaha, Rolland) et d’autres acteurs du monde de l’agrofourniture exposeront leurs dernières nouveautés, dont quelques machines fraîchement sorties d’usine comme le nouveau Merlo 40.7 CS, les télescopiques articulés Dieci Agri Pivot T60 et Pichon P 600T, ou encore le chargeur MX T400.
ter les risques liés à la manutention ? Que dire de la norme EN 15.000 ? Comment optimiser la logistique de la récolte ? Pneumatiques ou chenilles : quid de la compaction des sols ? Etc. Retrouvez le programme complet dans le dossier spécial Terre à Terre 2013 sur Terre-net.fr.
Terre à Terre 2013 : suivez le plan
Pour cette 6ème édition de Terre à Terre, une zone de démonstration dédiée aux chauffeurs de chaque marque a été créée. L’objectif : montrer l’ensemble des capacités des divers matériels et favoriser les échanges autour de vos problématiques de manutention. Au total, une cinquantaine d’exposants seront à votre disposition.
Pierre Criado
Déjà inscrit ?
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Terre-net Magazine I Juin 2013
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Voici une liste non exhaustive des engins que vous pourrez essayer les 12 et 13 juin prochains.
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Si vous n'êtes pas encore inscrit, faites-le vite en quelques clics sur
www.terre-net.fr/mag/27terreaterre
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Les agriessayeurs de la saison 6 Voici huit des neufs agriculteurs, sélectionnés par la rédaction, pour tester sur leur exploitation les matériels de manutention de cette 6 ème édition de Terre à Terre. Le 9 ème est Arnaud Lepicard, à découvrir page 26 au volant de la chargeuse Caterpillar 924K.
Mickaël Gentric : Manitou Mlt 840
Antoine Boixière : Dieci Agri Plus 40.7
Yannick Morice : Jcb TM320 S Max
Rodolphe Cauchard : Claas Scorpion 70.40
Frédéric Anty : Jcb 416 S
David Levoir : Merlo Multifarmer 47 CS
Sur le web : Retrouvez les reportages réalisés à ces occasions sur
www.terre-net.fr Florent Méliand : Massey Ferguson 9407 S
Christophe Layrolle : Weidemann T4512
Êtes vous un agriculteur avant-gardiste? Nous avons créé un concours pour encourager une nouvelle génération d’agriculteurs innovants qui apprécient les challenges et sont capables de transformer leurs idées en solutions efficaces pour leur exploitation. Soyez candidat jusqu’au 30 juin en vous connectant sur www.vaderstad.com
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Au cœur du machinisme
Essai Weidemann T4512 Une brouette d’exploitation bien conçue
Eleveur de brebis en zone Roquefort, Christophe Layrolle est l’agriessayeur sélectionné par la rédaction pour l’essai du télescopique Weidemann T4512. L’agriculteur envisage à court terme de spécialiser son matériel de manutention afin de gagner en rentabilité.
L’ag r
iessa
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Chris toph e 350 breb Layrolle ,é is, dé bou leveur d ché Roq ans l’Ave uefo rt, 52 yron. ha.
hristophe Layrolle, éleveur de brebis dans l’Aveyron, est à la recherche d’un engin « qui passe partout », confortable et plus économique que son matériel actuel. Sur son exploitation, il dispose de deux tracteurs dont un Lamborghini de 95 ch, muni d’un chargeur, qui effectue tous les travaux de manutention de la ferme : alimentation de l’élevage en fourrage (1,5 t/jour) et curage de la bergerie (environ 400 t/an).
« Je travaille dans les bâtiments sept mois par an. Au vu des difficultés économiques que connaît l’élevage, est-il rentable de démarrer quotidiennement un tracteur pour amener une tonne de foin aux animaux, au niveau de la consommation de gasoil, de l’entretien… ? », s’interroge l’éleveur. Côté confort et maniabilité, Christophe Layrolle remet aussi en cause le couple tracteur-chargeur : « Avec un tracteur, le son bras télescopique (4,5 m de longueur de flèche et 1,2 t de capacité de levage). »
© Terre-net Média
En cabine, un mono-levier gère toutes les fonctions liées à la manutention, dont l’inverseur et le blocage de différentiel de roues (en option). Lors de l’essai, il a été équipé d’un godet multi-service Magsi.
Le matériel
S
elon Frédéric Constansous, inspecteur commercial chez Weidemann, le T4512 équivaut à un valet de ferme télescopique, à mi-chemin entre le valet de ferme et le télescopique articulé. « Compact, avec moins de 2 m de haut et 1,56 m de large, il offre la même maniabilité qu’un articulé et les avantages d’une machine qui lève haut, grâce à
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Terre-net Magazine I Juin 2013
Actuellement, Christophe Layrolle passe 1,5 jour à curer et à pailler l’intégralité de son bâtiment. « Avec le T4512, l’éleveur peut économiser une demi-journée », assure le responsable de la marque. « Cette machine paraît répondre aux contraintes de l’exploitation. Avec une consommation moyenne d’environ 3 l/h, elle
conducteur a sans cesse le pied sur l’embrayage et est constamment en train de jouer avec l’inverseur. Dans la bergerie de 840 m2, la largeur des couloirs n’est que de 3,20 m et il n’est pas facile de curer avec ce type d’équipement. » A terme, il prévoit de conserver un seul tracteur de 130 ch pour les cultures et de s’équiper d’un engin dédié à la manutention.
s’avère beaucoup plus économique qu’un tracteur-chargeur. De plus, elle est mieux adaptée aux opérations quotidiennes de manutention en élevage ». Caractéristiques du T4512 Weidemann Longueur de flèche
4,5 m
Capacité de charge
1,2 t
Motorisation
Yanmar 3 cylindres 1,5 l turbo de 40 ch
Transmission
hydrostatique à 2 vitesses (0 à 8 km/h et 0 à 20 km/h)
Débit hydraulique
42 l/min (asservissement et fonctions)
Motricité
4 roues motrices et directrices
Tarif du modèle essayé
environ 40.000 €
Source : Weidemann
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brebis, très tassé, nécessite une machine puissante et je n’ai rien à redire sur la force d’arrachage du T4512. »
Maniabilité. Moteur nerveux.
« Ça passe partout ! »
Faible consommation
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« La consommation est faible, autour de 3 l/h. Rien à voir avec mon tracteur et son coût d’entretien pour cinq minutes d’utilisation par jour. »
Le bilan
A
la fin de la journée d’essai, Christophe Layrolle se dit « agréablement surpris ». « Quand on est habitué à sortir du fumier avec un tracteur-chargeur de 95 ch et que l’on passe à un engin de 40 ch, on se demande comment on va faire… A priori, la machine est bien conçue. C’est une petite brouette d’exploitation. » « Elle semble correspondre à mes besoins puisqu’elle suffit largement pour amener 1,2 voire 1,5 t de fourrage par jour aux animaux. Pour le fumier aussi, je dois pouvoir gagner en temps et en confort de travail, même si je n’ai à curer qu’une quarantaine de tonnes une fois par mois. Etonnement, ce télescopique est nerveux. Le fumier de
« En cabine, la visibilité est bonne, le godet est proche, le chauffeur voit ce qu’il fait. La machine est très compacte : pas besoin de se soucier de son gabarit, ça passe toujours ! L’engin est agréable à conduire, notamment grâce à l’inverseur hydraulique situé sur le mono-levier. On est bien assis mais, comme la position du volant ne peut pas se régler, je devais me pencher légèrement en avant. Cela pourrait devenir rapidement inconfortable. »
de carburant. Visibilité.
-
« Mon seul regret : la durée de l’essai – une seule journée – ne m’a pas permis de voir comment se comporte la machine lorsque le godet est plein et qu’il faut charger une remorque, et donc sortir le bras télescopique. »
Position du volant qui ne se règle pas. Absence de mode crabe.
Sur le web : Voir l’essai du télescopique compact T4512 de Weidemann, en vidéo, sur
www.terre-net.fr/mag/27weidemann
Pierre Criado
Avec JCB, faites des économies !
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AGRI
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Au cœur du machinisme
Essai Caterpillar 924K « 15 à 20 % de débit en plus » selon Arnaud Lepicard
La 924 K est à l’essai pour Terre à Terre 2013. Arnaud Lepicard a testé le débit de chantier de cette chargeuse Caterpillar sur son exploitation agricole. Le verdict est sans appel.
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Arna u 1.50 d Lepica 0 tru rd. S ie c tion de 6 s, 200 h ea du M 00 k a. U W nité ont aux Ro de m étha ux. nisa -
© Terre-net Média
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’est Arnaud Lepicard, l’un des six associés de la Scea du Mont aux Roux située en Seine-Maritime, qui a pris les commandes de la chargeuse Caterpillar 924K durant plus de 10 jours. Actuellement, deux télescopiques Bobcat de 7 m de flèche et de 4 t de capacité alimentent quotidiennement l’incorporateur de la station de méthanisation (15 t de
matières premières) et réalisent les différents travaux de manutention de la ferme. La Scea a développé une activité de prestation de services : elle stocke du blé dans un bâtiment d’une capacité de 10.000 t. Durant l’essai, un certain volume de grains a dû être chargé dans des camions. Les besoins d’Arnaud Lepicard : gagner en débit de chantier pour réduire le temps de
© Terre-net Média
ger un semi-remorque ou l’incorporateur du méthaniseur. A noter : plusieurs longueurs de bras sont disponibles. L’articulation centrale de la machine est assurée par deux pivots et deux vérins hydrauliques, qui offrent un angle de braquage de 45°.
Le matériel
L
e bras à cinématique en Z d’une capacité de 6,2 t machine braquée, les 148 ch en Tier 4i Fap, les 152 l/min de débit hydraulique LS, les nombreux automatismes, la cabine confortable… font de cette chargeuse Caterpillar 924K un modèle haut de gamme. Le bras fixe monte à 3,20 m sous lame. Le modèle mis à l’essai était équipé d’un godet à haut déversement afin de pouvoir char-
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Terre-net Magazine I Juin 2013
Le circuit hydraulique est de type Load Sensing avec, au joystick, des commandes proportionnelles et un inverseur. La chargeuse dispose d’un contrôle du flux hydraulique pour gérer la vitesse d’avancement indépendamment du régime moteur et de l’hydraulique. Les automatismes de conduite simplifient l’utilisation de la machine. Au chargement des camions par exemple, il suffit de définir une hauteur maximale et minimale. Puis de donner une impulsion au joystick pour que le bras monte et descende à la position voulue ou que le godet soit remis à niveau.
manutention nécessaire à l’alimentation de l’incorporateur (2 à 3 h par jour) et celui dédié aux chargements des camions de céréales. La Scea recherche également une machine qui consomme moins de carburant et dont le coût d’entretien soit plus faible que celui d’un télescopique. La prise en main de l’engin doit être simple, car deux à trois salariés peuvent être amenés à s’en servir.
Homologuée à 40 km/h sur route, la boîte de vitesses propose quatre plages de travail (la 1ère et la 2ème de 0 à 13 km/h, la 3ème jusqu’à 27 km/h et la 4ème pour 40 km/h). Le constructeur annonce une consommation variant de 5,5 à 8 l/h selon les tâches effectuées. Caractéristiques de la chargeuse 924K Hauteur de levée du bras
3,20 m
Charge de basculement statique
6,2 t
Motorisation
6 cylindres de 6,6 l Caterpillar de 148 ch Tier 4i (Fap)
Transmission
hydrostatique à gestion électronique
Débit hydraulique
152 l/min (circuit Load Sensing)
Tarif du modèle essayé
entre 150.000 et 160.000 €
Source : Caterpillar
C
© Terre-net Média
Le bilan
B
ilan plus que satisfaisant pour Arnaud Lepicard. « Je m’en doutais, maintenant c’est confirmé… ce type d’engin n’a rien à voir avec un télescopique ! ». La machine répond en tous points aux besoins de débit de chantier de l’agriessayeur. « Elle a une très bonne puissance hydraulique. Terre, ensilage de couverts végétaux, blé… : la cinématique du bras apporte une vraie force d’arrachement. La chargeuse réagit tout de suite. Une fois le godet plein, il n’y a aucun arrêt pour caver et remonter. » Après une dizaine de jours d’essai, le débit de chantier de la 924K fait rapidement oublier une consommation observée plus importante que prévu.
« Je ne sais pas si c’est dû à un défaut de conduite mais la chargeuse a consommé 3 à 4 l de plus que ce qu’affiche le constructeur. Nous n’avons jamais forcé le régime moteur en dessous des 1.800 tours par minute ; nous avons laissé la machine l’adapter à nos besoins. En plein travail, au lieu des 6 à 8 l annoncés, on est plutôt à 10-11 l/h en plein travail. D’un côté, le coût d’utilisation va augmenter de 3 à 4 €/h mais de l’autre, en termes de productivité, c’est 15 à 20 % de débit de chantier en plus. Avec un télescopique, on charge 3 à 3,5 camions à l’heure, alors qu’avec la Caterpillar, je tournais plutôt à 4 voire 4,5. » Imaginez avec un godet encore plus gros que celui testé (3.000 l).
4,5 camions à l’heure
Arnaud Lepicard a aussi apprécié les automatismes de levée et de descente du bras. Par contre, il ne recommande pas la descente du bras avec un godet chargé, qui « s’effectue par gravité et par poids (vérin simple effet) ». « Ça descend très brutalement », insiste-t-il. Pierre Criado
Débit de chantier élevé. Automatismes. Confort et visibilité en cabine. Simplicité de prise en main. Etalonnement de la boîte de vitesses.
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Quant à l’absence de bras télescopique… « Au début, nous craignions que la longueur du bras et la hauteur de levée du godet ne soient pas suffisantes pour alimenter l’incorporateur de la station de méthanisation (dont la rampe d’accès est inclinée). Finalement, même sans le godet haut déversement, la machine aurait pu faire le travail. En revanche, pour le chargement des camions, le bras est un peu court. Il faut être plus précis ».
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Consommation plus importante en carburant. Bras un peu court pour le chargement des camions. Descente du bras brutale.
Sur le web : Regardez l’essai vidéo de la chargeuse 924K Caterpillar, sur
www.terre-net.fr/mag/27caterpillar
50 ans Qui teste ses machines en d’innovations conditions extrêmes ? Chapitre VII
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L’équipementier canadien Soucy International étend sa gamme de chenilles agricoles avec le train S-Tech 800 destiné aux tracteurs de fortes puissances. Des tandems latéraux indépendants aux roues de transport ont été ajoutés pour le suivi du terrain. Disponible uniquement sur les John Deere 8030 et 8R, cette chausse devrait prochainement être compatible avec les modèles Case, New Holland et Fendt.
© Emily
Le mélange se fait grâce à une spire inversée sans âme. La distribution s’effectue à droite, à gauche, ou en double déversement. Existe en plusieurs capacités et largeurs : de 480 à 2.000 l et de 1,70 à 2,40 m. Cet outil est adaptable sur chargeur frontal, télescopique, skid et mini chargeuse.
© Deutz-Fahr
C’est ce que pense le Cema (Comité européen du machinisme agricole), en raison de la forte demande attendue pour les matériels de travail du sol, de semis et de protection des cultures. « La progression des rendements et l’utilisation efficace des équipements sont les moteurs des investissements, explique le Cema. L’importance de l’agriculture de précision dans chaque matériel est déterminante. »
© Agrisem International
Le constructeur dévoile le Disc-O-Sem 3022, qui sème sur 3 m en direct, derrière un travail superficiel ou profond de fissuration ou de labour. Il utilise deux rangées de disques déchaumeurs indépendants, un rouleau de rappui, une herse peigne et une rangée d’éléments semeurs qui ont fait leurs preuves sur les Disc-O-Sem 6042. L’engrais est déposé à l’avant de la machine, sous la ligne de semis.
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Quelle vache voulez-vous attraper ? La blanche ou la noire ? La suite en images dans le dossier spécial Terre à Terre 2013 sur www.terre-net.fr/mag/27terreaterre
Textos Nouvelle base Sparex en Allemagne. Cette unité du spécialiste de l’accessoire et de la pièce détachée agricole alimente le marché européen. 1.000.000 machines Jcb en 67 ans ! Un tiers d’entre elles ont été produites ces six dernières années ! Le 1.000.000ème engin fabriqué est une pelle sur chenilles JS220 de 22 t. Une appli iPad pour les 100 ans de Claas. Au programme : des photos, des interviews et des récits personnels pour revivre l’histoire de la marque, du premier noueur à la dernière Lexion.
Un broyeur frontal pour miscanthus
Agrisem se met au semis simplifié avec fertilisation localisée
Humour : laquelle voulez-vous ?
Axema rejoint l’Aef. Cette adhésion à "l’Agricultural manufacturers electronics foundation’’ a pour objectifs la diffusion et la mise en œuvre de l’Isobus en France. Elle devrait également aboutir à la création d’un centre d’essai et de certification Isobus dans l’Hexagone.
Nouveau succès pour l’agriculture de précision en 2013 ?
Grégoire s’implante en Chine. Faisant partie du groupe Same Deutz-Fahr depuis 2011, le Français a vendu aux Chinois sa première machine à vendanger et deux pulvérisateurs. © NovaBiom
Récolter le miscanthus en un seul passage de tracteur est désormais possible avec le broyeur andaineur frontal Kuhn, associé à une presse à haute densité. Travaillant sur 3,20 m, l’outil coupe des brins de 50 cm. NovaBiom annonce une économie d’environ 10 €/t, par rapport à une récolte en deux étapes.
© Terre-net Média
Un godet préparateur de semences chez Emily
Tracteur biométhane. Le gouvernement suédois souhaite que l’intégralité de sa flotte de véhicules fonctionne aux énergies renouvelables en 2030. Il s’associe avec Valtra pour développer le tracteur biométhane.
Sur le web : Le biométhane, une alternative concrète au gasoil ? Réponse, en vidéo, de Denis Ollivier (Trame) sur
www.terre-net.fr/mag/27biomethane
Phrase du mois « La traite automatisée est une étape naturelle dans le développement de la gestion raisonnée, durable, moderne et adaptée de la production laitière. » Jonas Hällman, directeur des systèmes de traite automatisés chez DeLaval International.
GRAND ANGLE
Les enjeux de saison
Génétique des plantes
La déferlante hybride
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© Saaten-Union
D’indéniables avantages
Régularité.
Une variété hybride, quelle que soit l’espèce, affiche une productivité supérieure à la lignée et fait preuve d’une remarquable régularité. La qualité du grain est également préservée en l’absence d’effet de dilution des protéines. Ces trois atouts majeurs font le succès de cette nouvelle technologie qui a conquis les maïsiculteurs et fait tourner la tête des producteurs de colza. Elle gagne du terrain chez ceux d’orge fourragère, tout en gardant un potentiel de développement chez ceux de blé tendre.
Investissement se
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Dossier réalisé par Mathilde Carpentier
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2013
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GRAND ANGLE
Les enjeux de saison
Rendement et régularité à la clé Les variétés hybrides ne cessent de gagner du terrain. Une stratégie pour évincer les semences de ferme ? Le succès viendrait plutôt de la réponse à ce qui reste la première préoccupation de l’agriculteur : la productivité. Et si en plus elle peut être au rendez-vous chaque année...
P
armi les espèces cultivées à grande échelle, après avoir conquis le maïs, la technologie hybride a déferlé dans les surfaces de colza. Elle s’attaque aujourd’hui à l’orge fourragère, avec la même ferveur semble-t-il. Son déploiement en blé reste mesuré mais cela pourrait n’être qu’une question de temps. Le premier hybride de colza date de 1999. Comme le signale Xavier Pinochet du Cetiom, « 30 années ont été nécessaires à l’obtention d’un matériel génétique stable et performant ». Depuis, la demande et l’offre ne cessent de croître. En 2013, le colza couvre 1,5 million d’hectares, cultivés pour près de 82 % avec des semences certifiées, un pourcentage en hausse de 4,5 points par rapport à la dernière campagne.
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Terre-net Magazine I Juin 2013
Selon les données du panel Semences de France, les hybrides restaurés représentent 80 % de ces 1,2 Mha implantés avec des semences certifiées, les lignées 18 %, les Chl (composites hybrides lignées) et Chh (composites hybrides hybrides) moins de 1 %, concentrés dans le sud-ouest, et les éruciques 0,4 %. La courbe d’évolution de cette répartition illustre l’écho très positif réservé à la technologie hybride. En effet, en 2007, elle n’était encore utilisée que sur moins de 24 % de ces surfaces, alors que les lignées dominaient avec près de 65 % de parts de marché et les Chl Chh comptaient encore pour plus de 8 %. La bascule s’est opérée en 2010 et, en 2013, une seule lignée est proposée à l’inscription. Les performances sont la clé du succès. Depuis cinq ans, le rendement
moyen des trois meilleurs hybrides restaurés dépasse celui des trois meilleures lignées, de 3 à 9 % selon les années avec une moyenne de 5 %, soit 2,1 q/ha.
Une seule lignée à l’inscription Côté semenciers, Dekalb, déjà leader de l’offre colza, a profité de l’essor de la technologie hybride pour prendre le large sur ses concurrents il y a cinq ans, notamment grâce à des variétés disposant d’une résistance au phoma. Sur cette campagne, plus de 50 % des hectares en semences certifiées sont sous marque Dekalb. Le développement du blé hybride a été plus lent. En 2000, Saaten-Union a repris
© Saaten-Union
Variétés hybrides
l’activité de Monsanto puis de DuPont et acquis le Croisor, l’agent chimique d’hybridation (Ach) employé pour la production d’hybrides, aujourd’hui inscrit à l’annexe 1 de la Directive 91/414/CEE. Pour Emmanuel Sterlin, responsable marketing, « Saaten-Union a toujours été convaincu des avantages agronomiques de l’hybride par rapport à un blé autogame malgré les difficultés de production de semences ».
de semences certifiées. « Nous avons progressé de 20 % par rapport à la campagne précédente. Une réelle dynamique s’affirme depuis 2009, sûrement liée à la régularité des bénéfices de productivité, même en conditions difficiles, une donnée qui se révèle encore plus intéressante en contexte de prix porteurs. » Saaten-Union vise ainsi à l’avenir une croissance annuelle moyenne de 10-15 %.
Assurer la disponibilité
Pour y parvenir, considérant la technicité relative à une production de semences stable, le nerf de la guerre en blé hybride, le semencier a notamment décidé d’étoffer ses équipes. « Un suivi technique renforcé par un accompagnement plus poussé des agriculteurs multiplicateurs, poursuit le responsable, une meilleure gestion des stocks et répartition des zones de production, ainsi qu’une génétique encore améliorée devraient limiter les aléas de disponibilité. »
Le recours à un Ach est une technique de production exigeante et variable car très dépendante des conditions climatiques lors de l’application de l’agent. L’utilisation de systèmes génétiques alliant stérilité mâle cytoplasmique et restauration de fertilité, courante en colza, est moins complexe mais implique des délais plus longs pour la création variétale. « N’ayant pour le moment pas donné de résultats réellement concluants dans le cas du blé, le sujet fait cependant l’objet de plusieurs travaux de recherche », confirme Emmanuel Sterlin. La surface française cultivée en blé hybride s’établit à environ 200.000 ha en 2012, soit 4 % du blé tendre et 7 % des blés issus
« Hyfi, fer de lance de la nouvelle gamme, associe productivité, régularité et un profil sanitaire sans faille. De plus, sa précocité fait qu’elle s’adapte à un vaste périmètre, au nord comme au sud. » Quant aux performances de l’hybride par rapport à une variété autogame, « l’augmentation de productivité révélée par les enquêtes utilisateurs se situe à 9,5 q/ha et celui de nos essais à 12 q/ha ». L’une des
Densité abaissée et fertilisation décalée Une forte capacité de tallage permet de diminuer la densité de semis du blé hybride. En moyenne, elle s’établit à 125 gr/m² contre 265 gr/m² en variété classique. Quant à la fertilisation, comme pour les orges, la stratégie sera de décaler les apports. Les premiers seront réduits au profit de ceux
Taux de protéines équivalent
de fin de cycle, surtout le troisième voire le quatrième, pour favoriser la composante "protéines". Enfin, le surcoût lié à l’achat de la semence équivaut à un investissement
En parallèle, Saaten-Union poursuit ses efforts de sélection en inscrivant régulièrement de nouvelles variétés. Six variétés de blé hybride sont entrées au catalogue à l’automne 2012.
de l’ordre de 6 q/ha à une densité de semis abaissée à 150 gr/m² plutôt que 280 gr/m² pour un autogame, avec un blé vendu autour de 210 €/t.
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Les enjeux de saison
composantes de rendement responsable de ce résultat est le poids de mille grains, favorisé par une vitesse plus élevée de remplissage du grain. L’accumulation de matière sèche est également plus forte chez l’hybride. Au niveau de la qualité, malgré la hausse de rendement, les blés conservent un taux de protéines équivalent à celui des lignées parentes. Il n’y a pas d’effet de dilution. De plus, les essais témoignent des atouts des hybrides quant à la stabilité des qualités technologiques des variétés dans le temps et l’espace. Autre qualité essentielle, la régularité. « Les blés hybrides tolèrent mieux les conditions stressantes et ce faisant, sécurisent le rendement d’une année sur l’autre. Ils valorisent les parcelles difficiles, séchantes ou au contraire hydromorphes, notamment grâce à un système racinaire puissant, et optimisent ainsi le revenu dégagé par la culture. »
Gain de 8 q/ha nécessaire
une meilleure fertilité des épis, de l’ordre de 10 à 15 %, et à des Pmg plus élevés de 5 % environ. Par ailleurs, ils valorisent mieux l’azote grâce à une absorption supérieure par le grain. L’hybride évite ainsi une dilution des protéines, souvent le pendant négatif d’un gain de quintaux. Tous ces bénéfices doivent cependant compenser le surcoût de la semence. Toujours selon Arvalis, « dans les limons du Nord et d’Ile-de-France, à une densité de semis de 180 gr/m², il faudra pour cela assurer 8 q/ha supplémentaires à la récolte d’une orge vendue 120 €/t et 5 q/ha à 200 €/t. » Concernant la paille, dans les essais Syngenta, l’orge hybride produit, en moyenne, 0,7 t/ha de plus que les lignées. Le diamètre des brins, généralement supérieur, retient également mieux les lisiers. Pour accompagner le changement, Syngenta fournit sur son site internet un calculateur de la marge nette obtenue avec une orge hybride selon la surface semée, la densité, le cours de l’orge et de la paille et le potentiel de rendement objectif.
hybride seront ensachées en dose de 500.000 grains pour que les contenants ne pèsent pas plus de 20-25 kg. Mathilde Carpentier
Un itinéraire adapté à l’orge hybride signifie un gain potentiel de 9 à 17 q/ha Quant à la conduite de la culture, même si la réflexion doit tenir compte de l’alternativité de la variété, de l’état du sol et des conditions climatiques, les semis dits clairs, c’est-à-dire 20 à 25 % moins denses qu’avec des lignées, permettent en général une bonne tenue de tige et limitent la verse. En conditions proches de l’optimum, la densité évolue entre 170 et 240 graines/m² selon les régions. Elle sera majorée, à l’instar d’une variété conventionnelle, de 10 % par quinzaine de jours de retard sur la date idéale d’implantation. En cours de campagne, malgré le bon comportement de cette génétique face à
Boost, première variété d’orge hybride commercialisée en France, se déployait en 2005, année de son inscription, sur 300 ha. D’autres l’ont rejointe depuis et, pour preuve d’un accueil favorable de la profession, les surfaces cultivées atteignent cette année 90.000 ha. Les avantages de l’hybride : un rendement meilleur et plus régulier, en grain mais aussi en paille.
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Selon des essais menés en 2011 par Arvalis-Institut du végétal, les orges hybrides bénéficient d’une productivité plus importante de 10 % en moyenne grâce à
Thomas Poissonnier, chef de produit semences chez Syngenta, seul obtenteur à proposer des variétés d’orge hybride, regroupées sous la marque Hyvido, évoque un marché cible de 550.000 ha en France, correspondant aux surfaces implantées en orges d’hiver fourragères six rangs. Alors que les variétés disponibles dans l’Hexagone se comptent encore sur les doigts des deux mains, trois nouveautés ont été proposées à l’inscription en 2012 et sept sont en cours d’évaluation. A noter : le conditionnement des semences change en 2013. Celles d’orge
la verse, les parcelles à forte minéralisation recevront systématiquement un régulateur de croissance performant. La fertilisation azotée se fera en deux ou trois apports. En fin de tallage, l’apport est nul, ou restreint à son minimum, pour stimuler le développement racinaire. La fumure, à épi 1 cm, la plus conséquente pour assurer au mieux la fertilité des épis, compte pour au moins 70 % du total. Enfin, à partir de la dernière feuille, cinquante unités favorisent le remplissage des grains et maintiennent un taux de protéines élevé.
« Les blés hybrides en terres médiocres pour des semis précoces » champs pierreux. Derrière les betteraves, en semis trop tardifs, les quintaux supplémentaires ne seraient pas valorisés. Les hybrides sont plutôt adaptés aux terres médiocres, légères ou argileuses, pour des semis précoces.
© Sébastien Langevin
Gros potentiel de tallage
Sébastien Langevin, polyculteur sur 148 ha à Guigneville (Loiret), consacre chaque année 20 à 25 ha aux hybrides.
«J’
ai une cinquantaine d’hectares de blé tendre dans mon assolement. Je consacre chaque année 20 à 25 ha aux variétés hybrides et ce, depuis vingt ans, derrière tournesol et en blé de chaume. Ils permettent de semer tôt en terre argileuse et tiennent bien dans les
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Terre-net Magazine I Juin 2013
Dans ma zone, je subis souvent des coups de chaud et l’hybride est aussi plus résistant au stress hydrique. Il est plus rustique qu’une variété classique. En 2005, à cause des dégâts de gel, j’ai dû retourner toutes mes parcelles de blé. J’ai laissé en place celles semées en variétés hybrides. Alors que le peuplement n’atteignait en sortie d’hiver que 30 pieds/m², elles ont donné 80 q/ha à la récolte. Je sème Hysun depuis une dizaine d’années. Je voulais tenter Hyxtra, la nouveauté de l’année, mais la semence
n’était pas disponible. Au niveau de la conduite, je peux semer à 60 kg/ha contre 140-150 en variétés classiques grâce à un gros potentiel de tallage au printemps. La semence hybride coûte environ 50 % plus cher. Les besoins en fertilisation sont globalement identiques. Par contre, la quantité apportée est réduite au premier passage et plus élevée au second. Les variétés hybrides résistent mieux aux maladies. Je construis ma stratégie fongicide en deux passages plutôt qu’en 2,5. Le désherbage doit commencer plus tôt du fait de la faible densité de semis. Un passage à l’automne et un rattrapage au printemps sont nécessaires, pour un coût au final un peu plus élevé. Enfin, la productivité des hybrides se place toujours un cran au-dessus, environ 10 %, et la marge dégagée également. »
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« Des performances révélées en conditions stressantes »
© Cetiom
de la différence de rendement entre les hybrides et les meilleures lignées varie selon les années, mais une succession entre 2008 et 2010 de trois récoltes, largement favorables aux hybrides, accélère la bascule du marché. Au point que dorénavant, en France, seules des variétés hybrides sont déposées à l’inscription, mises à part quelques lignées spécifiques, sélectionnées pour leur profil d’acides gras ou une résistance aux herbicides.
« Le bénéfice rendement compense largement le surcoût lié à la technologie hybride », considère Xavier Pinochet, responsable du département méthodes et technologies innovantes du Cetiom.
«L
a production d’hybrides dépend d’un système de stérilité mâle et d’un système de restauration nécessaire à la production de semences à un coût économiquement viable. En colza, il existe dans le monde plusieurs techniques pour la stérilité mâle. L’une d’elles (Ogu-Inra), mise au point et brevetée par l’Inra, domine le marché. Publiée en 1983, l’obtention de cette stérilité mâle par fusion de protoplastes est depuis considérée comme la plus fiable. La difficulté est longtemps venue de la restauration de la production de pollen. Les Chl (composites hybrides lignées) ont constitué l’étape intermédiaire à partir de 1993-94 dans le développement de la technologie hybride. Leur succès, venu de meilleurs rendements, a été freiné par le froid du printemps 1995 qui a affecté la méiose, provoqué des accidents de nouaison et impacté la production. Les agriculteurs du nord de la France, marqués par cet épisode, se détournent et reviennent aux lignées en attendant une meilleure alternative. Ce type de matériel trouve pourtant caution dans le sud et en Poitou-Charentes. Les Chl y ont déplafonné les rendements du colza, déclenchant ainsi une évolution vers des rotations plus courtes au détriment du tournesol. A la fin des années 90, le matériel hybride restauré pâtit toujours de petits handicaps au niveau de la teneur en glucosinolates des graines et de la fertilité femelle des hybrides.
Aujourd’hui, la part des hybrides dans les semences certifiées est de l’ordre de 80 % et le taux d’utilisation des semences certifiées se situe autour de 80 %. Ceci illustre également bien l’attrait du marché pour les hybrides. Il aura fallu au total 30 ans pour que la technologie hybride soit maîtrisée et adoptée.
Avantage aux hybrides Par rapport aux meilleures lignées du moment, les hybrides produisent jusqu’à 10 % de rendement supplémentaire. L’effet hétérosis (performance de l’hybride comparée à celle de ses parents), lui, atteint 20 %. A l’implantation, le producteur de lignées vise 50 à 60 plantes/m2. Il descend à 25-35 plantes/m² avec une variété hybride. Le poste semence n’est pas le plus coûteux pour cette espèce. Le bénéfice rendement compense largement le surcoût lié à la technologie hybride. Le niveau du gain fluctue selon les années et les régions mais les performances de l’hybride se révèlent surtout en conditions stressantes. L’organisation des programmes de sélection va évoluer pour jouer sur l’aptitude à la combinaison des variétés sélectionnées, elles-mêmes issues d’une géné-
tique plus performante pour un effet hétérosis accru. Les semenciers vont, de plus, concentrer leurs efforts sur cette technologie et l’écart ne peut que se creuser.
50 q/ha en moyenne Quant au potentiel, le rendement moyen du colza tourne autour de 35 q/ha en France. En 2011, une année exceptionnelle, certains essais d’hybrides sont montés à plus de 80 q/ha, la moyenne dans le Nord-Pas-de-Calais a dépassé les 50 q/ha et certaines parcelles d’agriculteurs ont réalisé 75 q/ha. Même si le climat joue pour beaucoup dans ces résultats, ils donnent une idée de la marge disponible. Mise à part la performance à la récolte, le colza hybride se comporte très bien face au phoma. Monsanto a été le premier à introduire un gène de résistance spécifique à la maladie, ce qui lui a permis de prendre une longueur d’avance sur ses concurrents. Mais ce caractère est en train de craquer. Le marché devrait redistribuer les cartes dans les années à venir et valoriser les gros efforts faits également sur les résistances quantitatives. La teneur en huile, travaillée en parallèle du taux de protéines, en réponse à une demande croissante de tourteaux, progresse. Deux points d’huile ont été facilement gagnés au cours des quinze dernières années. Les sélectionneurs s’efforcent enfin d’améliorer notamment la tenue de tige, la résistance à l’élongation et aux maladies. La résistance au sclérotinia en particulier, vu l’enjeu d’éviter un traitement fongicide, concentre de gros investissements. »
Ce n’est qu’en 2003-2004 que les premiers hybrides débarrassés de leurs défauts arrivent sur le marché. Depuis, leur déploiement n’a pas cessé. L’importance
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Bascule du marché
L’organisation des programmes de sélection va évoluer pour jouer sur l’aptitude à la combinaison des variétés sélectionnées, elles-mêmes issues d’une génétique plus performante pour un effet hétérosis accru.
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« Assurer la disponibilité en semences »
Pour Philippe Du Cheyron, ingénieur variétés céréales à paille d’Arvalis-Institut du végétal, « un hybride doit fournir entre 4 et 9 q/ha de plus que la variété conventionnelle, pour valoir l’investissement ».
«L
e marché de l’orge fourragère six rangs d’hiver hybride connaît un fort développement, illustré notamment par la progression des surfaces en multiplication, aux dépens de celles consacrées aux lignées du même type. Nous observons aussi de plus en plus d’inscriptions depuis 2007, de une à trois ou quatre par an dernièrement. Ceci parce que les obtenteurs maîtrisent aujourd’hui de mieux en mieux les techniques de sélection des orges hybrides par Cms (stérilité mâle cytoplasmique) et de multiplication, cette progression permettant de stabiliser les productions de semences.
Belles performances aussi en blé Les semences hybrides coûtent plus cher, ce qui déplace l’optimum économique par rapport aux lignées. L’obtenteur préconise, pour compenser le surcoût, d’abaisser la densité de semis de 25 %. Pour évaluer l’intérêt d’adopter cette technologie,
© Syngenta
Au niveau de la productivité, les orges hybrides se situent dans le haut du panier pour l’espèce. Elles obtiennent de bons rendements et ce, régulièrement. Certaines lignées, comme Etincel inscrite en 2012 et Touareg en 2011, semblent
tenir la comparaison mais elles doivent confirmer leur valeur du point de vue de la régularité sur plusieurs années. Trois hybrides, Dribble, Jallon et Smooth, ont été inscrits cette année et se placent devant les lignées. Le meilleur hybride, Dribble, devance les meilleures lignées, Kws Tonic et Detente, de 4 à 5 %. En revanche, les hybrides n’apportent pas une amélioration marquée sur la résistance aux maladies. Certaines sont sensibles, en particulier à la rouille naine, et d’autres moins.
Au niveau de la productivité, les orges hybrides se situent dans le haut du panier pour l’espèce.
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le plus pertinent est de calculer la marge dégagée en fonction du prix de vente de sa récolte, de la densité de semis habituelle et du coût d’achat de la semence. Le surcoût est d’autant mieux valorisé, du fait des quintaux supplémentaires, que les cours de l’orge sont hauts. Mais réciproquement, le gain de rendement, selon ces mêmes facteurs, ne compense pas toujours l’investissement supplémentaire. Pour donner un ordre de grandeur, j’estime qu’un hybride doit fournir entre 4 et 9 q/ha de plus, selon où les curseurs se situent, que la variété conventionnelle, pour valoir l’investissement. En blé, les hybrides affichent également de belles performances. Hystar, testé depuis 2007, obtient de très bons résultats, d’une remarquable régularité et ce, quelle que soit la zone de production. Concernant les maladies, la résistance est là aussi inégale selon les variétés. Hysun, par exemple, est très sensible à la rouille jaune. Hyxtrem, nouveauté 2013, présente dans les essais d’inscription des pertes de rendement en l’absence de traitement fongicide parmi les plus importantes de sa série. A l’inverse, l’hybride Hyrise, avec des nuisibilités parmi les plus faibles, témoigne d’un niveau élevé de résistance aux principales maladies foliaires. L’engouement ne semble pas au niveau de celui qui se joue aujourd’hui en orge. Je pense que le problème de régularité des approvisionnements en semences peut décourager les producteurs. »
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JOHN DEERE 324
JOHN DEERE 592 PREMIUM
4 900€HT
24 000€HT
NEW HOLLAND TF42
1983 - 3170h - Coupe 5,20m
2005 - 2,40m - Conditionneur
26 000€HT
22 000 €
CASE PUMA 125
2008 - 2650h - Adapt. Charg. - Rel. AV
64 000€HT
2008 - Rotoflow - Filet/Ficelle
www.savagri.fr CUNTZ-RAGOT
ETIENNE DETRAIN 61 260 CETON Tél : +33 (0)2 37 29 76 83 - Port : +33 (0)6 07 27 33 67 www.cuntzragot.com
FENDT 307 C
FENDT 309 C
FENDT 410
FENDT 615 LS
FENDT 714
2004 - 6850 h - 75 cv Chargeur Prix HT : 25 000 €
1999 - 8200 h 95 cv - chargeur Prix HT : 26 000 €
2000 - 109 cv - 7150 h chargeur - Rel AV Prix HT : 37 000 €
Turbomatic 1983 11 140 h - Rel AV
2000 - 148 cv 7600 h - Rel AV Prix HT : 42 000 €
FENDT 926
LANDINI 8880
M.F. 8110
RLT 103-54 TX
RENAULT 891
2001 - 286 cv - 7900 h PdF AV - Rel AV Prix HT : 55 000 €
1988 - 4500 h - 85 cv Chargeur Prix HT : 13 000 €
1996 - 135 cv 6500 h Prix HT : 18 000 €
1996 - 4250 h 93 cv Prix HT : 20 000 €
1976 - 7000 h Chargeur Prix HT : 5 500 €
VALTRA T 132
PICHON L
SODIMAC 1500
Monosem NG + 2
CASE IH 1255 XL
2009 - 140 cv 4000 h - Rel AV Prix HT : 45 000 €
2000
Rafal - 2006 - 12 T Porte hydraulique Prix HT : 18 000 €
1999 - 4.5 m - 6 rgs 75 cm - Pneumatique Prix HT : 12 500 €
1988 - 125 cv 8660 h Prix HT : 16 000 €
Prix HT : 1 500 €
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2013
41
ZI OUEST 80700 ROYE Alexis DEQUIDT Tél. : 03.22.87.67.67 - Port : 06.28.94.58.71 adequidt@agrisanterre.fr - Fax : 03.22.87.35.34 43 000 € HT
260 000 € HT
LAV 624 MCS - 1996 - 2800 H - 5,40m Cpe colza
CIH 8230 - 2012 138 HB - 205 HM - 320 HA
90 000 € HT
M 26-2
MLT 629 T
MLT 634 LSU TURBO
2003 - 3245 h Mât Dx - 4000 mm Fourches
2002 - 5800 h 6 m - 2.9 t 100 cv
2010 - 2400 h 6 m - 3.4 t 100 cv
MLT 634 TLSU
MLT 634-120 LSU
MLT 731 TLSU
2004 - 3200 h 6 m - 3.4 t 100 cv
2013 - 450 h 6m - 3.4t - 120 cv Prix HT : 52 000 €
2007 - 3500 h 7m-3t 100 cv
MLT 741-120 LSU
MLT 840-137 PS
MLT 735 -120 LSU
2008 - 4300 h 7 m - 4.1 t 120 cv
2012 - 200 h - élite 7.55m - 4 t - 137 cv Exclusivité N-PDC
2008 - 4300 h 7 m - 3.5 t 120 cv
NH CS 640 RS - 2004 1043 H - 817 HB - 6,10m
9 000 € HT
5 500 € HT
VICON 1901 - 2002 19000 B Filet /Ficelle
NH 5980 - 1997 13000 B - Filet/Ficelle
CIH RB 464 - 2009 12000 B - Filet/Ficelle
8 000 € HT
5 000 € HT
6 500 € HT
DEUTZ 4.90 - 2003 20000 B - Ficelle
42
Terre-net Magazine I Juin 2013
NH 5980 - 1996 13000 B - Ficelle
16 000 € HT
NH 658 - 2002 13000 B - Ficelle
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Terre-net MĂŠdia : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2013
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CLAAS 656 RZ
2009 - 1.90 m Ficelle/filet Prix HT : 14 000 €
2005 - 125 cv - 5750 h Rel AV- Suspension Prix HT : 30 000 €
Agrotr. 150 MK2
FORD - NH 8870
1999 - 150 cv 9160 h* Prix HT : 16 000 €
Variant 280 RC
Euromix I 2070 - 2005 20 m3 - Vis verticales Prix HT : 19 800 €
1995 - Relevage AV 7039 h Prix HT : 25 000 €
2003 - 2.2m Rotocut - Ficelle/filet Prix HT : 11 800 €
KUHN FC 303 GL 2004 – 3m
KUHN FC 313 TG 2010 – 3m
KVERNELAND 2528 2009 – 2.80m Disques
JOHN DEERE 592 2001 – 1.80m Ficelle
NEW HOLLAND BR 740 2004 – 2m Ficelle
VICON RV 2190 2009 – 2.3m Ficelle
CLAAS Arion 610 C 2011 – 120cv – 500h Rel. AV
FENDT 311 1996 – 110cv – 8000h Rel. AV
JOHN DEERE 6610 TLS 1999 – 115cv – 7500h Rel. AV.
Agrotr. 120 MK3 2002 - 125 cv - 5350 h Rel AV - Suspension Prix HT : 35 000 €
Mc C MTX 165
2004 - 165 cv - 5550 h Rel AV Prix HT : 25 000 €
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44
MAM BM 14
ROGER Pack XR
RAU Chisam CRB
CASE IH 1640
FENDT 6300 CAL
1991 - 14 T Monocoque Prix HT : 10 000 €
1998 - 21 rangs 3m - Mécanique Prix HT : 8 500 €
2008 - 5 - Hydraulique Non stop - Porté Prix HT : 9 900 €
1989 - 190 cv - 2565 hm 4.30 m - Broyeur Prix HT : 25 000 €
2011 - 224hm - 335 v 6.20m - Broyeur Prix HT : 142 000 €
CARUELLE 320
CARUELLE 320 S
DALBO Rollmax
VADERSTAD
MF 6485 Dynash.
Olympia S 28 M 2003 - 3200l - DPAE Prix HT : 19 500 €
Olympia - 2007 - 32m 3200l - DPAE Prix HT : 29 000 €
1991 Prix HT : 6 000 €
RD 3000 S XL 2008 - 3m - Mécanique Prix HT : 29 500 €
2006 - 155cv - 4972h Rel AV Prix HT : 37 500 €
MF 7480 Dyna VT
MF 8460 Dyna VT
N.H. T 6080
NH TM 165 RC
RLT Ares 816 RZ
2009 - 1413h - 150cv Rel AV Prix HT : 69 500 €
2005 - 235cv - 2469h Rel AV Prix HT : 64 500 €
2010 - 1115h 158cv - Rel AV Prix HT : 60 000 €
2000 - 165cv 7614h - Rel AV Prix HT : 20 000 €
2002 - 159cv 4563h - Rel AV Prix HT : 29 500 €
Terre-net Magazine I Juin 2013
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J.DEERE 6830 P 2010 2500 h Prix HT : 57 800 €
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J.DEERE 6620 SE 2004 6700 h Prix HT : 28 000 €
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SULKY GLX
Terratop
Exacta CLA 2000
2000
1995
Prix HT : 30 000 €
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Prix HT : 1 500 €
JOHN DEERE 582
METEOR
J.DEERE 740i
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2200 - 2004
2004
2003
2009
2008
Prix HT : 23 000 €
Prix HT : 9 300 €
Prix HT : 33 000 €
Prix HT : 38 000 €
Prix HT : 30 000 €
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2013
45
CR 9080 EL 2008 - 844 H - 9,15m V
LEXION 580 2005 - 835 H 7,50m LP
CASE 2388E 2005 - 726 H - 6,10m V
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TX 68 - 4RM 1998 - 1534 H - 6,10m
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CASE 2388 E 2006 - 1319 H - 6m
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KVERNELAND
KVERNELAND
KVERNELAND
KVERNELAND
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Idrill Pro - 2008 24 rangs - 3m Pneumatique
Idrill Pro HD 2008 - 24 rgs - 3 m Pneumatique
BERTHOUD
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EVRARD Meteor
Mack 40 - 1991 30m - 4000l - DPA Prix HT : 10 000 €
1995 28 m - 3200 l - DPAE Prix HT : 19 500 €
1995 33 rangs - 4m Prix HT : 4 000 €
METE0R 2500L 1999 - 24m - DPAE Prix HT : 16 800 €
1999 - 28m - 2800l DPAE Prix HT : 18 000 €
Prix HT : 30 000 €
46
NODET Junior
VICON 2800
SULKY SPI
CASE IH 7230
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1996 24m - 3000l Prix HT : 6 000 €
Protector - 2000 28m - 2800l - DPAE Prix HT : 12 000 €
2000 - 29 rangs - 4m Pneumatique Prix HT : 8 000 €
Magnum - 1999 - 200cv 7000h - Rel AV Prix HT : 25 000 €
Arès 630 RZ 1997 - 120cv - 5800h Prix HT : 20 000 €
Terre-net Magazine I Juin 2013
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63 - 2013
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Claas MEGA 370 AC INT 2006 - 1200 h 6 m - Broyeur
New Holland tx66fs 1996 -coupe 6.10m broyeur eparpilleur
Massey Ferguson 7272 AL de 2000 1538h - 6.70 m
Claas lexion 770 - 2011 TT - 12 m - 349 h
Claas 836rz 2005 - 200 ch - 6226 h Rel AV
Claas ARION 640 CIS 2009 - 155 ch - 3500 h Rel AV
Claas atles 926 rz 2009 - 155 ch - 3500 h Rel AV
John Deere 6920 TLS 2005 - 150 ch - 9100 h Rel AV
Massey Ferguson 8280 2001 - 260 ch - 5100 h Rel Av
John Deere 592 premium 2002 - 2.20 m Ficelle
New Holland T 8030 2009 - 1980 h supersteer
Caterpillar TH210 2004 - 1400 h
Berthoud racer 2500 1996 - DPE 24 m - 2500 l
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47
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1998 - 30 m alu - 5500 h DPAE - 25 km/h Prix HT : 23 000 €
2004 - 27m - 2800L DPAE - 11.2 R 48 Prix HT : 21 000 €
2008 - 3000 L - 30 m DPAE Teejet - 11.2 R 48 Prix HT : 25 000 €
2009 - 20 disques Crossboard + vibro Prix HT : 18 500 €
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J. DEERE 6600
J. DEERE 6630 P
NH T 6030 PLUS
2001 -11 000 L enfouiss disques 4,80m 30.5 R 32
2001 - 6500 h Rel AV - 3 DE 480/580 50%
1996 - 7700 h Rel AV PQ – 2 DE
2011 - 1350 h TLS- PQ + 20/20 Rel AV - 3 DE
2008 - 115 ch - 3200 h electrocommand - 2 DE Prix HT : 35 000 €
J. DEERE 1085
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1986 - 2800 h - 4.80 m Chariot - Broyeur 28.1 R 26
2011 pick up 2,20m ficelle/filet - éjecteur Prix HT : 34 000 €
2010 - 2.20 m - 12500 B PU 2.20m - Ficelle / filet Prix HT : 26 500 €
NH T 7030 2007 - 3000 h PC 19 – pont et cab susp Prix HT : 52 000 €
48
Terre-net Magazine I Juin 2013
VALTRA T182 Ver. 2009 - 5200 h Pont et cab susp - 4 DE Prix HT : 48 000 €
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LEXION 580TT 2008 - 880h bat - HP - EP 3D - 9m - Vario-Chariot
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WTS 9640i 2005 - 1187h bat - HP EP - 6m10 - Chariot
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TX 68 Plus 1998 - 2327h bat - HP EP - CF - 6m10 - Chariot
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MSC 4000 2007 - 4m - 32 rgs Repliable
T8-390 2011 - 389cv - 1099h Pont Sus.
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M.F. 7619
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Speed liner C3000 2009 - 20 rangs - 3m Pneumatique
2011 - 125cv - 850 h Chargeur -Godet muliti Rel AV
2012 - 210cv 390 h Rel AV
1999 - 115cv - 8718 h Rel AV Prix HT : 15 000 €
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SM 260 2004 2.60 m
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Krader D7-300 2002 - 3m - Boulon Fixe
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2013
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La Votre cotehorizon tracteur
Claas Axion 820
Terre-net Média
Marque : Claas Modèle : Axion 820 (2010) Puissance annoncée (ch) : 189 – Iso 14396 Moteur : 6 cylindres Dps 6068 Hrt (Stage IIIa) Cylindrée (l) : 6,788 Boîte de vitesses : Hexashift à 4 gammes robotisées et 6 rapports sous charge (CMatic en option) Couple maxi (N.m) : 850 à 1.500 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 10 PV 4RM (t) : 7,4
© Claas
Le Cebis, un héritage de la Lexion
Avis utilisateurs et réseau de distribution
A
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rrivés fin 2006 en remplacement des Ares 836, les Axion 820 font partie de la gamme d’Axion Stage IIIa (Tier 3) regroupant cinq modèles de 160 à 230 ch. Ce sont les premiers tracteurs Claas qui disposent de l’ordinateur de bord Cebis, une technologie Accoudoir multifonction avec issue des Lexion. Ce sont égale- Drivestick et Cebis, inauguré par les Axion Stage IIIa. ment les premiers modèles de la marque (hormis les Xérion) à être équipés d’une transmission à variation continue : la CMatic (origine ZF). Sur l’Axion 820, le moteur six cylindres Deere power systems (Dps), avec turbocompresseur à géométrie variable, développe près de 190 ch et est associé à la transmission Hexashift. La nouvelle cabine arrivée avec les Axion comporte un accoudoir multifonction, un terminal couleur et le levier Drivestick qui contrôle les gammes et les rapports sous charge. A partir de 2014, la gamme Stage IIIa sera remplacée par les Axion 800 Stage IV (Tier 4 final), présentés en avant-première au Sima 2013. Unités commercialisées en France depuis 2006 : 700. Options les plus vendues : pont avant suspendu, climatisation automatique, régime 1.000 eco de la prise de force et distributeurs électrohydrauliques. Rappels recensés : opération de l’usine sur les Axion produits entre 2006 et 2008 pour mieux insonoriser les cabines et augmenter la sécurité des distributeurs.
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Tracteur confortable grâce à la suspension de cabine et de siège. Moteur qui délivre bien sa puissance. Bonne visibilité arrière et latérale. Prise en main plutôt simple. Moteur gourmand à l’heure. Faisceau électrique en cabine trop court (modèles avant mi-2008). Frein moteur limité. Tarifs élevés.
Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
Cote moyenne des Claas Axion 820 60.000 €
57.790 €
55.000 € 54.429 €
50.000 €
2008
2007 Années d’immatriculation
Matthieu Freulon
Cote établie pour un tracteur en équipement standard et sur une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
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N° 218441
Claas Axion 820 2008 - 189 ch - 1.860 h Prix HT : 70.000 €.
50
N° 281850
Claas Axion 820 2008 - 189 ch - 4.414 h Prix HT : 48.500 €.
Terre-net Magazine I Juin 2013
N° 258361
Claas Axion 820 2010 - 189 ch - 553 h Prix HT : 83.613 €.
)
N°200198
N° 271906
Claas Axion 820 2008 - 189 ch - 1.320 h Prix HT : 66.386 €.
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