sommaire
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Fabrication d’aliment : à la ferme, mais sans investir
Points de vue [Édito]
de l’élevage, c’est maintenant ! 4 L’avenir Le seul salon qui répond à mes attentes [Tri angles]
© TERRE-NET MÉDIA
6 Désindustrialisation agricole : va-t-on réagir nom d’un chien ! [Terre’momètre]
8 Popularité du gouvernement, temps de travail des agriculteurs 9 Paroles de lecteurs [Syndic’arène]
10 Politique, coopération… : engagés pour défendre leur métier [Impact]
12 Tribune de Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire [Champ planet’terre]
14 Au Canada et en France : producteur de lait, mais pas à n’importe quel prix !
18 © FOTOLIA
Marchés mondiaux : la Chine fait la pluie et le beau temps
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Semis direct : l’heure de l’éclosion ?
Stratégies
16 18 20
[Inflexion]
Fabrication d’aliment : à la ferme, mais sans investir [En avant marge]
Marchés mondiaux : la Chine fait la pluie et le beau temps [Performance production]
Géobiologie : attention, vaches sous tension
Machinisme
22 24 26
[Pleins phares]
Salons de rentrée : automatismes et intelligence embarquée Brèves, textos : récolte, travail du sol et manutention Essais Terre à Terre : Dieci AgriPlus 40.7 Hvs et Jcb TM 320 S Max
Grand angle
En couverture
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Semis direct : l’heure de l’éclosion ?
© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
Cahier d’occasions
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Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2013
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EDITORIAUX
La rédaction
Les lecteurs
L’avenir de l’élevage, c’est maintenant !
Le seul salon qui réponde à mes attentes
e mois de septembre sera un moment de vérité pour s’assurer si les promesses en faveur de l’élevage seront tenues ou si elles resteront à l’état de vœu pieux. Depuis début juillet s’est ouverte une nouvelle phase de la réforme de la Pac, effective en 2015. L’accord du 26 juin n’était pas conclu que se répandaient des scénarios les plus divers sur sa Frédéric Hénin, rédacteur en chef mise en œuvre. Avec en ligne de mire l’emploi, de Terre-net.fr le verdissement, la convergence et l’élevage qu’il faut sauver. Car pour la France, les questions financières (plafonnement, convergence externe entre états, transfert), encore à régler à Bruxelles, n’influenceront qu’à la marge les décisions à prendre pour décliner l’accord. Durant l’été, syndicats et organisations professionnelles ont tenté de faire entendre leur voix en proposant des scénarios de redéploiement des aides qui défendent au mieux leurs intérêts. Septembre sera bien l’heure des choix. Le partage des aides après 2015 reposera-t-il sur des objectifs bien définis qui font consensus ? Ou bien faut-il envisager un nouveau saupoudrage pour ne sacrifier personne et, par conséquent, ne contenter personne non plus ? Car en 2014, les aides Pac vont commencer à diminuer pour tous ! Et en 2015, il y aura encore moins à se partager. Enfin, soutenir l’élevage herbager et majorer les 50 premiers hectares supposent que les céréaliers deviennent la variable d’ajustement de la réforme de la Pac, avec des paiements de base qui n’excèderaient pas 80 €/ha si le scénario le plus en vogue au ministère de l’Agriculture est retenu. Or les coûts de production des céréales sont, cette année, proches des prix de campagne ! Dans cette attente, le Space de Rennes sera le théâtre des dernières actions de lobbying des filières, un an après le lancement de la campagne "Sauvons l’élevage" par la Confédération paysanne. L’avenir de l’élevage est si compromis que le terme de crise a été repris unanimement par les syndicats aux dernières élections des Chambres d’agriculture. Mais les aides ne suffiront jamais à faire le revenu ! Et lorsque chacun saura quels efforts il faudra faire, nous verrons si l’unité professionnelle résistera !
François Moreau
Eleveur laitier à Prisches (Nord). Gaec du Dogue, 4 Uth, 1,4 million de litres de quota.
J
© FRANÇOIS MOREAU
© TERRE-NET MÉDIA
C
e viens au Space presque chaque année depuis plus de quinze ans, sauf quand nous devons ensiler les maïs à la même période. Contrairement aux autres, ce salon est le seul qui réponde réellement à mes attentes et qui soit destiné aux professionnels de l’élevage uniquement. Une opportunité aussi pour moi de rencontrer les fabricants d’aliment du bétail et les semenciers pour choisir mes variétés de maïs car ces entreprises sont peu présentes ailleurs. Le Space me permet également de comparer les équipements pour aménager les bâtiments (logettes, tapis, cornadis…). Cette année, je vais regarder ce qui se fait du côté de la traite, en vue d’un projet pour après 2015. J’habite à côté de la frontière belge, soit à près de 600 km de Rennes. Si je vais seul au salon, je prends le Tgv. Sinon, nous partons en voiture avec d’autres agriculteurs du coin. Ce n’est pas évident de trouver à se loger sur Rennes, mais j’ai des connaissances pas trop loin et c’est l’occasion de passer les voir.
Pour mieux vous servir : Vous pouvez voir dans ce numéro de Terre-net Magazine quelques évolutions destinées à mieux vous servir. La mise en page est à la fois éclaircie et plus variée et le format est mieux adapté à la prise en main. Répondant aux attentes dont vous nous avez fait part, ce petit coup de jeune vise à vous apporter un meilleur confort de lecture. Bonne découverte à tous. L’équipe de Terre-net Magazine
Pratique
Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur
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Terre-net Magazine I Septembre 2013
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Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts : Ce numéro comprend quatre encarts sélectifs : «LG BIOTECH», «BPO», «AGRITUBEL» et «SOMMET DE L’ELEVAGE» déposés sur la 4ème de couverture. Le numéro comprend également un encart «DURAPLAS» pour la totalité de la diffusion.
Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI «Le Moulin» 62620 RUITZ N°28 - Septembre 2013. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. N° enregistrement à la Commission paritaire des publications et agences de presse : 0313 T 90765.
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TRI ANGLES Des prises de vue, notre point de vue
Désindustrialisation agricole
Va-t-on réagir nom d’un chien ! Après nos industries, veut-on perdre aussi notre agriculture ? Sans sombrer dans le catastrophisme ambiant, soyons réalistes : l’élevage reste en alerte rouge. La désindustrialisation agricole est une réalité. PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr
Des chiffres alarmants
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© FOTOLIA
a France importe 44 % des poulets consommés sur son territoire, contre 8 % en 1990. Et produit deux millions de porcs de moins qu’en 2010. En vingt ans, les effectifs de bovins ont baissé de 20 %. Ceux d’ovins de 31 %. Notre pays n’honore plus son quota laitier, le prix du lait est inférieur à son niveau de 2010 alors que les prix des aliments ont augmenté de 37 % ! En dix ans, le nombre d’exploitations laitières françaises a diminué de 38 % pour atteindre le chiffre de 72.328 en 2011. Pas évident de continuer un métier quand on ne peut pas en vivre normalement. A
ne pas vouloir rémunérer les éleveurs au juste prix, les industries et la distribution se rendent-elles compte qu’elles courent elles-mêmes à leur perte ? Chacun découvre, ou va découvrir, mais un peu tard que les productions animales et la transformation agroalimentaire sont délocalisables. Toute la filière est impactée. Des abattoirs continuent de mettre la clé sous la porte. Les suppressions de postes et fermetures d’industries agroalimentaires se poursuivent. Avec des retombées sur l’emploi, l’économie et la vie locale. ●
N
os terres, notre climat, nos savoir-faire, nos traditions, qui font la qualité de notre agriculture, ne nous empêchent pas d’être fragiles. Allons-nous laisser ce secteur d’excellence nous échapper, comme le textile ou la sidérurgie ? Eux aussi ont longtemps misé sur la qualité réelle des produits français. Mais l’excellence ne suffit pas à elle seule dans la durée. Bien au contraire, puisque nous nous imposons nous-mêmes des contraintes sources de distorsions sociales,
fiscales et environnementales qui nous pénalisent ! Nous sabordons nos propres atouts. Nous risquons de faire décliner un secteur économique, qui pourrait être de plus en plus exportateur et créateur d’activité pour la France. Devra-t-on importer davantage notre alimentation ? La désindustrialisation tant dénoncée se poursuit et l’élevage en fait les frais. Il y a un moment où, comme pour le charbon, le textile, les chantiers navals ou la sidérurgie, le retour en arrière ne sera plus possible. ●
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Nous nous freinons nous-mêmes !
Vous voulez réagir ? Retrouvez Pierre Boiteau sur Facebook : http://www.facebook.com/pierre.boiteauterrenetmedia, Twitter : @PBTerrenetMedia, Google+ : https://plus.google.com/u/0/111407470731866092791 ou contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr
Passer aux actes
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RRE-N © TE
ET MÉ
DIA
es uns après les autres, les syndicats dénoncent le péril qui menace l’élevage. Et à chaque fois ou presque, les pouvoirs politiques et économiques font preuve d’écoute. Ils affichent régulièrement leur volonté d’améliorer la situation. Mais qu’est-ce qui a changé depuis la grève du lait ? Pas grand-chose puisque les chiffres se dégradent (cf. ci-dessus). N’y a-t-il donc personne pour mener la barque ? Politiciens et économistes vont-ils
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Terre-net Magazine I Septembre 2013
se réveiller et transformer leurs belles paroles en actes concrets ? Les agriculteurs vont-ils être capables de l’unité nécessaire ? Pourvu que oui. Mais vite car bientôt il sera trop tard. La délocalisation aura fait son œuvre. Nos éleveurs et nos entreprises d’abattage et de transformation ne reviendront pas par magie. Et ceux qui se plaignent aujourd’hui de la désindustrialisation tiendront demain les mêmes discours sur l’agriculture et nos savoir-faire perdus. ●
Une génisse bien élevée, c’est votre capital de demain. Elle mérite votre attention !
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Facilité d’emploi, mise en oeuvre aisé Un bol de mélange, 2 bols de buvée, allotement simplifié Vérification et contrôle des consommations par affichage sur l’écran Sevrage progressif et modulable par plans d’alimentation Options produits auxiliaires poudre ou liquide Deuxième trémie pour 2 poudres ou plus d’autonomie Possibilité de donner du lait entier (modèle A.N.I.)
Tirage au sort « Grand tirage au sort à l’occasion du Space et du Sommet de l’élevage. » A gagner 1 tablette SAMSUNG sur chaque salon Pour participer s’Inscrire directement sur le stand ets Legrain Space : Hall 11 stand A10 du 10 au 13 Septembre 2013 Sommet de l’élevage : Hall 2 allée B stand 63 du 2,3 et 4 Octobre 2013 Une louve tirée au sort à l’issue des 2 salons Jeu gratuit sans obligation d’achat. Toute participation implique l’acceptation sans réserve du règlement des opérations qui est adressé à titre gratuit à toute personne qui en fait la demande auprès des Ets Legrain 64 Rue de l’Eglise – 27210 FOULBEC. Le règlement complet est déposé auprès de la SCP CHAVOUTIER MIROUX DILLENSIGER BECKMANN Huissiers de justice située 5 rue Jean Lecanuet 76000 ROUEN.
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TERRE'MOMÈTRE
La température du monde agricole
Politique du gouvernement
Les exploitants de plus en plus inquiets L e cap politique que François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Stéphane Le Foll maintiennent en matière agricole fait de moins en moins d’adeptes au fil des mois. Selon le dernier Baromètre agricole Terrenet Bva*, le ministre de l’Agriculture a
perdu six points de confiance chez les agriculteurs en six mois. Le chef de l’Etat et son Premier ministre, eux, continuent de descendre dans les bas-fonds des sondages. Principale explication à cette impopularité grandissante : les craintes de plus en plus
Vous, personnellement, faites-vous confiance à… pour défendre l’agriculture et les agriculteurs ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva*
fortes des agriculteurs quant à l’avenir de leur exploitation (cf. 2ème graphique). Sans visibilité sur l’application de la réforme de la Pac, près de la moitié des exploitants sont moins confiants concernant la situation économique future de leur ferme.
Depuis ces dernières semaines, êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant concernant l’avenir de votre exploitation ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva*
Chiffres en %
35
34 30
Eleveurs moins confiants
Eleveurs plus confiants
Céréaliers moins confiants
Céréaliers plus confiants
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Chiffres en %
28
François Hollande
50
50
44
37
52
43
Stéphane Le Foll
40
12
11
9
11 Janvier 2013
29
22
8
6
7 Octobre 2012
27
26
6
Avril 2013
20
17
11
10 Novembre 2011
Juillet 2013
Septembre 2012
Janvier 2013
Juillet 2013
© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA
Jean-Marc Ayrault
Temps de travail
Les agriculteurs sont des bosseurs E n deux ans, le temps de travail hebdomadaire des agriculteurs a fortement augmenté : 52 % d’entre eux déclarent travailler plus de 60 heures par semaine, com-
paré à 28 % en mars 2011. Si la taille croissante des exploitations ne fait pas grimper significativement la charge de travail, le type de production, en revanche, est déter-
minant : les deux tiers des polyculteurséleveurs estiment consacrer plus de 60 heures par semaine à leur ferme, contre seulement 23 % des céréaliers.
A combien d’heures par semaine estimez-vous votre charge de travail en moyenne ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva*
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Chiffres en %
29
28
26 21
20
23
14 10 2 4 Moins de 40 heures Céréaliers
De 40 à 49 heures Polyculteurs-éleveurs
De 50 à 59 heures
Plus de 60 heures
Eleveurs
(*)Sondage réalisé du 17 juin au 1er juillet 2013 par internet, auprès d’un échantillon national de 470 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage) - Source : Rga 2010.
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Terre-net Magazine I Septembre 2013
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA // PHOTO : WATIER-VISUEL
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OPINIONS
TERRE'MOMÈTRE
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr
Deux poids, deux mesures « Moi ce qui me retourne, c’est que quand le prix des céréales augmente, celui du pain et des autres produits issus des céréales grimpent aussi, sans que personne ne se soucie du pouvoir d’achat des consommateurs. Par contre, pour les produits laitiers, il faut sacrifier les producteurs afin de sauver le pouvoir d’achat de ces mêmes consommateurs », déplore Jeronimo63 quant à la faiblesse du prix du lait payé aux éleveurs. Source : forum général sur l’élevage de Web-agri.fr.
« Les projets du Cese sont facteurs de décroissance » « Vouloir réduire l’emploi des produits phytosanitaires d’ici 20 ans par une taxe exorbitante est complètement idéaliste. » C’est ce qu’estime Dodo en réaction à l’article "Le Cese(1) veut alourdir la fiscalité écologique" paru sur Terre-net.fr. « Le bio est et restera un marché de niche. Nos entreprises agroalimentaires ont besoin de s’approvisionner en quantité et en qualité dans la région où elles se trouvent. Si la production agricole française et européenne diminue, ne serait-ce que de 25 %, suite à la restriction de l’utilisation des produits phytosanitaires, cela conduirait à une crise alimentaire mondiale sans précédent, ayant pour effet immédiat l’envolée des cours des matières premières. Il n’y a qu’à voir comment réagissent les marchés dès qu’une rumeur pessimiste de prévision de production est lancée. » Paul Berthaud ajoute : « C’est scandaleux. Notre pays est dans une situation de faillite financière, qui provoque chômage et récession. Nous avons un besoin urgent de croissance et les projets du Cese sont facteurs de décroissance. » (1) Conseil économique, social et environnemental Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.
« La Commission ferait mieux d’analyser les répercussions économiques de ses décisions » A propos de la réforme de la politique agricole commune (en référence à la tribune de Momagri "Les grandes manœuvres autour de la Pac sont à venir"), Popey16 écrit : « Tout à fait d’accord. La Pac est très mal orientée du fait de la dominance idéologique de l’environnement. L’agro-écologie et le verdissement sont des absurdités, qui favoriseront la volatilité des prix des matières premières agricoles en déconnectant la production des besoins du marché. Nos concurrents vont applaudir. » Il poursuit : « Le verdissement de la Pac va asservir l’agriculture et conduira à une diminution de la production et à une dépendance accrue vis-à-vis des importations de denrées alimentaires produites sans les contraintes environnementales que nous subissons, concernant les produits phytosanitaires notamment. La Commission ferait mieux d’analyser les marchés et les répercussions économiques de ses décisions. » Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.
SYNDIC'ARÈNE Le pluralisme des idées
Politique, développement, coopération…
Engagés pour défendre leur métier La défense de la profession ne passe pas seulement par le syndicalisme. Dans des associations, des coopératives, des mairies, voire des partis politiques, Philippe Cuinet, Maximin Charpentier et Jacky Tixier s’impliquent pour voir et promouvoir l’agriculture autrement. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Philippe Cuinet Non syndiqué Producteur de lait et de bovins viande, Doubs. Membre d’Afdi Bourgogne Franche-Comté, administrateur de la fruitière de Fontain, président de l’établissement public local d’enseignement agricole de Besançon, vice-président de Bovins Croissance Franche-Comté.
«
Q
uand je me suis installé en 2005, je savais que ne voulais pas être un simple producteur de lait. J’ai toujours eu besoin de m’impliquer hors de mon exploitation pour faire partager mon travail. Je constate que les agriculteurs se sont beaucoup mobilisés pour investir dans la première transformation des produits agricoles. Mais au-delà, ils sont encore trop peu présents. Je ne reproche rien à ceux qui m’ont précédé. La logique d’aprèsguerre leur imposait simplement de produire. Mais aujourd’hui, les attentes des consommateurs à notre égard ont changé. Et c’est à nous d’y répondre, en démystifiant notre activité. Expliquer aux citoyens comment nous travaillons est d’autant plus important que nos exploitations sont des entreprises à ciel ouvert : tout le monde peut voir, sans toujours comprendre, ce que nous faisons dans nos champs.
Ces réflexions m’ont incité à m’engager dans diverses structures pour, non pas subir, mais contri-buer à l’évolution de notre agriculture. Participer à l’élaboration de la ligne directrice d’un établisse-ment scolaire agricole est très enrichissant car je suis confronté à d’autres corporations qui portent un regard bien différent sur notre profession. Quant à mon implication à l’Afdi (Agriculteurs français et développement international, Ndlr), elle m’a permis de me rendre à deux reprises au Cameroun pour suivre la structuration d’une organisation de producteurs de cacao. J’ai beaucoup appris en matière de géopolitique et de relations humaines et j’ai surtout pris conscience qu’en France, nous sommes privilégiés. » ●
Maximin Charpentier
« Participer à la nouvelle mutation de l’agriculture »
© MAXIMIN CHARPENTIER
Fnsea Céréalier, Marne. Président de la Chambre départementale d’agriculture, vice-président de la coopérative Efigrain-Sézanne, adjoint au maire de Lachy, secrétaire général de la Fdsea de la Marne.
«
Jcoopérative dès mon installa-
e me suis impliqué dans ma
tion en 1999, pour m’intégrer dans une logique de filière. Nous ne pouvons pas produire sans penser aux débouchés. Or "la coop" assure la commercialisation de nos productions. C’est pourquoi je la considère comme le prolongement de mon exploitation. Comme je ne me voyais pas agriculteur six jours sur sept, j’ai très tôt eu envie de contribuer à l’organisation de mon métier. Nous vivons aujourd’hui une nouvelle mutation agricole, dictée par la 10
Terre-net Magazine I Septembre 2013
société dont les attentes ont évolué. Après avoir relancé la production et créé des filières, il faut désormais gérer la ressource, car on ne peut plus produire comme avant. L’innovation doit être davantage au service des agriculteurs, pour qu’ils consomment moins d’intrants et soient plus autonomes. Un moyen aussi d’améliorer la transversalité au sein des exploitations. Je veux accompagner ceux qui veulent aller de l’avant et entreprendre. C’est en tout cas le sens de mon engagement à la Chambre d’agriculture de la Marne. D’ailleurs, cette mutation agricole intervient au moment où une nouvelle génération d’agriculteurs arrive. A la Chambre d’agriculture, pour la première fois, il n’y a plus aucun administrateur ayant participé à la relance agricole d’après-guerre. En revanche, je regrette le manque d’implication des agriculteurs dans la vie de leur commune. Dans la mienne, je suis le seul représentant agricole au conseil municipal, alors qu’il reste encore une dizaine d’exploitations. Plus d’agriculteurs doivent se porter candidats en 2014 afin de défendre notre profession. » ●
© PHILIPPE CUINET
« Il faut démystifier notre activité »
SYNDIC'ARÈNE
Trois avis par mois Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme.
Jacky Tixier
« Je veux promouvoir un autre modèle agricole » Modef Eleveur de bovins viande bio, Creuse. Président du Modef de la Creuse, militant au Parti communiste, président de la commission "agriculture biologique" à la Chambre d’agriculture, trésorier de l’association de promotion d’un pôle "viandes locales" en Limousin.
«
Ecoles qui poussent les producteurs à agrandir toujours davan-
tre paysan de gauche, c’est dénoncer les orientations agri-
© JACKY TIXIER
tage leur exploitation. Avec le Modef et le PC, je veux défendre les plus petites structures pour qu’elles soient économiquement viables. A force de se développer, les élevages seront confrontés, tôt ou tard, à un problème de main-d’œuvre. A l’inverse, je parviens, avec mes deux assoasso ciés, à dégager un rere venu décent sur 175 ha, grâce à la vente directe de l’intégralité de notre production. Certes, c’est beaucoup de travail, mais notre ferme est rentable. L’objectif est d’installer un jeune à mon départ en retraite, à taille d’exploitation égale.
2 000 ANIMAUX 1 250 EXPOSANTS 80 000 VISITEURS
2-3-4
OCTOBRE
2013 Clermont-Ferrand / france
Dans cette logique, je m’investis dans un projet de développement d’un pôle "viandes locales", à travers le collectif "Abattre et valoriser la viande en Limousin". L’initiative est née suite à la fermeture de plusieurs abattoirs de la région limousine et vise à proposer, aux éleveurs et aux collectivités, une plateforme d’abattage, de découpe, de stockage et de transport de viandes en filière courte. C’est une démarche structurante pour notre territoire qui permet, aux jeunes agriculteurs, d’opter pour la vente directe sans avoir à réaliser de lourds investissements. Rendre le territoire plus attractif est également l’une de mes préoccupations. Alors si je peux jouer un quelconque rôle… Il y a encore quelques semaines, j’étais adjoint au maire de ma commune, Saint-Christophe. J’ai démissionné car j’estimais l’action du conseil municipal insuffisante pour inciter les jeunes à s’installer dans le village. Mais je n’en resterai pas là. Je compte bien me présenter aux prochaines élections, en 2014, pour faire valoir mes convictions. » ●
Le rendez-vous européen des professionnels de l’élevage www.sommet-elevage.fr @sommet_elevage
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Tél. +33 (0) 4 73 28 95 10 - info@sommet-elevage.fr
IMPACT
Votre horizon
Tribune de Guillaume Garot
Pas de redressement productif sans une juste rémunération Selon le ministre délégué à l’Agroalimentaire, les entreprises seront plus compétitives pour aider la France à retrouver sa place de deuxième exportateur mondial de produits agroalimentaires, si elles savent prendre le virage de la transition écologique. A condition cependant de garantir, aux agriculteurs, des marges suffisantes pour les inciter à produire plus, à dégager un revenu et à investir. PAR GUILLAUME GAROT, MINISTRE DÉLÉGUÉ À L’AGROALIMENTAIRE // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
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otre agriculture et nos filières agroalimentaires sont deux grandes forces de la France. Elles constituent une dimension essentielle de notre puissance économique et de notre capacité à exporter. Ensemble, elles pèsent positivement pour 12 milliards dans notre balance commerciale. Ensemble, elles pèsent près d’1,5 million d’emplois sur nos territoires. Cette force a été oubliée, délaissée et nous sommes passés de 2002 à 2012 de la 2ème à la 4ème place mondiale en termes d’exportations. A l’heure du questionnement sur le redressement productif de notre pays, il est temps de dire l’importance systémique des agricultures et des industries agroalimentaires. Il sera désormais impossible de penser ces secteurs indépendamment l’un de l’autre. Sans production primaire, ni abattage ni transformation.
Réorienter notre modèle par le défi vert Penser en système de production alimentaire permet de comprendre les solidarités qui s’imposent à tous les acteurs. Que l’on fragilise un maillon, l’ensemble de la chaîne sera fragilisé. Que l’on aborde la question des prix ou des marges des producteurs et des distributeurs, il faut retrouver une juste distribution de la valeur collective. A chaque échelon, l’absence de juste rémunération rognera les marges et, à terme, les capacités des entreprises à investir, innover, se projeter dans l’avenir. La lutte sur les prix est bien évidemment légitime. Elle ne doit cependant pas aboutir à la destruction de valeur, prémices à la désindustrialisation et aux pertes d’emplois. Une économie dynamique crée de la valeur, elle ne la détruit pas.
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« A l’heure du questionnement sur le redressement productif de notre pays, il est temps de dire l’importance systémique des agricultures et des industries agroalimentaires », selon Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire.
Cessons de croire qu’il nous faut imiter ce qui se fait ailleurs. Il nous faut nous réinventer. Le préalable de la construction de démarches de filières solidaires est fondamental pour permettre à la France d’utiliser au mieux ses atouts, qui sont ceux de la deuxième puissance agricole mondiale, d’un pays riche de sa recherche, de sa maind’œuvre, de son modèle fondé sur la qualité et la diversité de son offre alimentaire. A ce titre, les résultats obtenus par Stéphane Le Foll sur la Pac 2014-2020 sont essentiels : ils nous permettrons, en étant plus justes dans la répartition des soutiens, de défendre notre modèle en le réorientant par le défi vert et de consolider ce modèle qui allie proximité et capacité exportatrice.
La compétitivité de notre industrie est au cœur des enjeux. Elle ne peut se résumer au coût de la main-d’œuvre, aussi importante soit cette question dans certains secteurs. C’est aussi une rénovation et une adapta-
bilité plus grande de nos outils industriels, de nos modes de fonctionnement que nous devons construire. La capacité d’inventer de nouvelles dynamiques économiques, plus intégrées, doit être aussi interrogée. L’innovation est partout indispensable, elle permet de créer des dynamiques, de nouveaux produits ou de rendre les produits plus attractifs.
Produire mieux et plus rentable L’investissement est au centre de cet enjeu. Avec Stéphane Le Foll, nous avons mis l’accent sur la transition écologique de la production agricole et industrielle : produire mieux et plus rentable. Les entreprises, les industries les plus performantes, qui sont les plus efficaces, qui génèrent de la plus-value, des capacités d’investissement et d’emploi, sont celles
© MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
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IMPACT qui ont su prendre le virage de la transition écologique. Nous sommes à la croisée des chemins, c’est aujourd’hui qu’il faut faire ce choix stratégique et crucial. La transition écologique, c’est aussi la promotion des circuits courts et l’attachement des productions aux territoires, qui sont plébiscités par les consommateurs. C’est un des vecteurs du rétablissement de la confiance. Mais ça ne sera pas l’alpha et l’oméga de l’alimentation. Pour nourrir 9 milliards d’êtres humains en 2050, nous aurons besoin de tous les circuits ! Il ne faut pas opposer les uns et les autres, mais plutôt promouvoir les complémentarités.
vantage de capacités de stockage, de transformation alimentaire sur place, il y aurait beaucoup moins de pertes.
Des marchés à conquérir Au-delà du défi vert, cultivons nos forces. La qualité est la principale, qui permet de dégager davantage de plusvalues, et donc des marges pour l’investissement et l’emploi. Et c’est là que se crée le cercle vertueux qui fait que l’audace nourrit la croissance et la prospérité des acteurs.
Des marchés sont en effet à conquérir. Le marché intérieur La transition écolo« Allier proximité et tout d’abord : est-il gique, c’est enfin la acceptable d’importer lutte contre le gas- capacité exportatrice » 40 % du poulet que pillage alimentaire. nous consommons ? La Fao estime en effet qu’environ un tiers Clairement non. Il y a sur notre marché des aliments produits pour la consomintérieur le potentiel pour faire travailmation humaine chaque année est perdu ler davantage nos filières alimentaires et ou gaspillé. Ce n’est pas qu’un problème développer l’emploi. Il y a des stratégies de l’Occident, qui jette trop parce qu’il à repenser et des positionnements à moconsomme mal. difier pour satisfaire les besoins qui auC’est un enjeu essentiel aussi pour les pays jourd’hui alimentent nos importations. du Sud où, si la production agricole était Conquête des marchés internationaux récoltée plus efficacement, s’il y avait da-
ensuite. Avec Nicole Bricq, la ministre en charge du commerce extérieur, nous avons bâti un plan stratégique pour l’export. Nous misons d’abord sur nos formidables atouts : le modèle alimentaire français, basé sur la qualité, la diversité et la sécurité, est apprécié et connu dans le monde entier. Il y a un goût pour les produits français qu’il ne nous revient qu’à combler, en particulier dans les marchés émergents où la classe moyenne veut consommer de bons produits qui véhiculent une belle image. Nous voulons accompagner les entreprises françaises, et en particulier les Pme, sur la durée, leur donner les moyens de se projeter et de vendre leurs produits, en mutualisant les coûts sur les salons internationaux. Nous voulons les former, également, à faire face aux barrières non tarifaires, qui sont souvent le principal obstacle. C’est par ce mouvement que nous pourrons assurer le redressement productif. »#
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Passe et impasse Ben et Thomas Cuthbert cultivent du maïs et du foin sur des surfaces irriguées. Les prairies sont fauchées quatre fois par an.
Mais pas à n’importe quel prix ! Le secteur laitier attire au Canada. Bien plus que dans l’Union européenne et notamment en France. Notre dispositif d’installation est pourtant envié par nos voisins de l’UE. Mais sans politique de prix et de production stable, Amandine Sudrie et ses frères renoncent à succéder à leurs parents. PAR AMANDINE SUDRIE, ÉLÈVE INGÉNIEUR À PURPAN //AVEC FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
Au Canada
Ben compte environ 350.000 l/Uth) car il facilite la reprise des fermes en sécurisant le financement des projets d’agrandissement ou d’installation. Autrement dit, le prix négocié donne des perspectives pour entamer une carrière d’éleveur dans des fermes à taille humaine.
Thomas Cuthbert, éleveur laitier à Ladysmith (île de Vancouver)
A 0,57 €/l, ça donne envie de s’installer
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our le lait comme pour d’autres produits, le Canada renonce à l’ouverture de son marché intérieur à la concurrence avec les pays tiers. Néanmoins, la politique agricole canadienne remplit son objectif : garantir la sécurité alimentaire de la population avec, cependant, des prix à la consommation plus élevés qu’en Europe pour de nombreuses denrées. Grâce à l’organisation économique de la filière laitière, Thomas Cuthbert peut s’installer progressivement pour reprendre à terme l’exploitation familiale. Certes les terres et les quotas sont chers, mais l’encadrement de la production et des marchés laitiers met les éleveurs à l’abri de la volatilité des cours. Thomas travaille actuellement avec ses parents, Ben et Suzanne Cuthbert, producteurs laitiers sur 130 ha. En attendant de reprendre la ferme, il a développé un atelier de poulets de chair.
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Ladysmith
Maîtrise de la production et des importations Au Canada, le lait est la troisième producEn 2012, l’élevage, qui emploie deux tion agricole après les céréales et les viandes salariés, a livré 1,075 million de litres de rouges. Le pays dénombre près de 13.000 lait. Le prix du lait (0,76 $Can/l en juin exploitations produisant 8,3 milliards de 2013, soit 0,57 €/l), payé aux éleveurs, litres environ. repose sur un "savant calcul" car il n’est pas seulement lié aux débouchés comDepuis 1966, suite à la création de la merciaux du secteur laitier. Il est fixé aux Commission canadienne du lait, l’industermes de négociations trie laitière est régie par par le Milk marketing Un système qui tient un système de gestion board (au niveau provinde l’offre et de quotas, cial), qui regroupe les compte des coûts de (alors que l’UE, elle, a différents acteurs de la fiprogrammé la fin des production. lière. Au sein de cette orquotas pour 2015). Mis ganisation, Ben Cuthbert en place pour lutter représente les producteurs de lait de la contre l’instabilité des prix et les flucprovince de Colombie-Britannique. tuations de revenus des producteurs, il diffère cependant du dispositif européen. 0,57 €/l est un prix rémunérateur. Il est la clé de la pérennité des systèmes d’élevage Tout d’abord, deux marchés coexistent : de dimension humaine (l’exploitation de celui du lait de consommation (lait et
© AMANDINE SUDRIE
Producteur de lait
CHAMP PLANET’TERRE
Amandine Sudrie, fille d’agriculteur, et Jérôme Chapon, vice-président de Jeunes agriculteurs
« La volatilité des prix dissuade de s’installer » «
est producteur de lait et a Montroispèreenfants comme les Cuthbert.
Avec un quota de 400.000 l, la dimension de l’exploitation est similaire à celle de mes maîtres de stage », explique Amandine Sudrie. « Mais le rapport de force déséquilibré entre les producteurs de lait d’une part et l’ensemble de la filière amont et aval de l’autre, et la volatilité des prix qui en découle, dissuadent les jeunes de s’installer, surtout dans une région comme la mienne, le nord du Lot étant situé en zone de moyenne montagne. » « Je suis pourtant attachée à l’exploitation familiale, mais les conditions ne sont pas réunies pour que mes frères ou moi puissions élaborer des projets sécurisants et rémunérateurs. Mon père a du boulot pour deux. Mais sans garantie sur le prix du
crème), qui représente 39 % de la production laitière nationale, et celui du lait de transformation qui atteint 61 %. De plus, le système de quotas canadien repose sur trois piliers : maîtrise de la production, soutien de celle-ci via les prix payés aux producteurs et contrôle des importations.
lait et compte tenu de ce que coûte l’emploi d’un salarié, il lui est impossible d’embaucher pour alléger sa charge de travail. » « Comme revenir à une gestion administrative de la production laitière est exclu, la seule alternative pour inciter davantage de jeunes à s’installer est de parvenir à leur proposer des contrats de livraison d’au moins sept ans, avec un prix indexé sur des indicateurs performants tels que le coût de production, répond Jérôme Chapon, vice-président de Jeunes agriculteurs et éleveur laitier dans la Manche. En fait, il faudrait surtout une politique d’installation par filière. En production laitière, elle pourrait être étalée sur plusieurs années, avec des incitations à produire plus. »
Même avec un prix du lait attractif… Sinon, « même avec un prix du lait attractif, acheter 30.000 $Can (22.500 €) un quota de 9.000 l enlève tout l’intérêt de s’instal-
« Les conditions ne sont pas réunies pour pouvoir élaborer des projets sécurisants et rémunérateurs », regrette Amandine Sudrie, pourtant attachée à l’exploitation familiale.
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En France
ler, car il faut d’ores et déjà débourser plus de 1,4 million de dollars (1,05 M€) pour acquérir un droit à produire de 400.000 l en plus de reprendre les animaux et les bâtiments ! En France, les prix du lait sont volatils mais les projets d’installation portent sur 400.000 €, voire 500.000 €, pour 300.000 l de quota ! », poursuit Jérôme Chapon. « Au Canada, une installation hors cadre familial est inenvisageable. Or, comparé à la France, je ne suis pas sûr que davantage de jeunes reprennent des fermes familiales ! » ● PROPOS RECUEILLIS PAR FRÉDÉRIC HÉNIN
Grâce à l’organisation économique de la filière laitière, Thomas Cuthbert peut s’installer progressivement pour reprendre à terme l’exploitation de ses parents.
standard (MG : 38 ‰). A ce prix, l’achat d’un kilogramme de matière grasse s’amortit en six ans !
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Une politique laitière consensuelle
Chaque année, des organismes provinciaux et fédéraux estiment la demande nationale en lait de consommation et en lait industriel, puis ils allouent un quota aux éleveurs. Si le prix du lait à la production dépend des cours de l’ensemble de ses constituants (matières grasses, protéines et autres produits solides), le dispositif canadien tient compte des coûts de production et du travail de l’agriculteur. Ce système de gestion de l’offre permet aux éleveurs de raisonner leurs investissements à long terme, puisque le prix du lait est calé sur les coûts de production. Celui-ci dépasse
d’ailleurs largement les niveaux pratiqués en France. En juin dernier, le litre était payé 0,76 $Can/l (0,57 €/l) alors qu’un agriculteur français a touché, à qualité égale, 0,32 €/l. Mais le quota alloué aux éleveurs, exprimé en kilogramme de matière grasse (MG) par jour, se vend très cher. En ColombieBritannique, il coûte 40.500 $Can/kg de MG (30.375 €/kg de MG), ce qui revient à payer 30.000 $Can (22.500 €) un droit à produire équivalent à 9.600 l de lait
Réaliser un tel investissement peut dissuader plus d’un éleveur. Toutefois, avec un prix du lait fixe, l’acquisition d’un quota ne représente pas un risque financier majeur pour les banquiers. D’autant que la politique laitière est consensuelle et s’inscrit dans la durée. Certes, c’est au final le consommateur qui la paie puisque le prix du lait au détail est supérieur à celui en vigueur en Europe et en France. Mais, c’est aussi parce que les avantages que ce même consommateur en retire au niveau sociétal sont supérieurs à ce qu’elle lui coûte, que cette politique a du succès et dure ! ●
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INFLEXION
La valeur ajoutée est à vous Dans une exploitation bovine, le coût de la Faf lié aux amortissements, aux frais d’entretien et de fonctionnement est de l’ordre de 16 à 25 €/t pour une centaine de tonnes par an.
A la ferme, mais sans investir La fabrication d’aliment à la ferme (Faf) permet, aux éleveurs, de mieux maîtriser leur coût alimentaire, mais exige des investissements lourds, du temps et de nouvelles compétences. Pour de petits volumes, d’autres solutions existent… PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
«
S
i en production porcine, l’intérêt de la fabrication d’aliment à la ferme (Faf) n’est plus à démontrer, il est moins systématique en élevage bovin où les volumes d’aliment consommés sont bien inférieurs. Près de 45 % des porcs bretons sont nourris avec des aliments fabriqués à la ferme. Un chiffre qui n’a cessé de croître ces dernières an-
nées suite à l’augmentation des prix des matières premières. « En moyenne, ces ateliers porcins broient et transforment 1.800 t d’aliment par an, alors que les exploitations bovines aplatissent généralement moins de 100 t de grain par an. Les logiques d’investissement et d’économie d’échelle sont très différentes », fait remarquer Hervé Roy de la Chambre
d’agriculture de Bretagne et coordinateur de l’association Airfaf(1), dont le rôle est de promouvoir la fabrication d’aliment à la ferme et d’apporter un appui technique aux éleveurs "fafeurs". Depuis deux ans, le Conseil général de Bretagne encourage l’autonomie alimentaire des élevages en soutenant, à hauteur de 30 à 40 %, les achats individuels ou
(1) Association régionale des fabricants d’aliment à la ferme. Existe dans chaque région de France.
INITIATIVE Freddy Poirier à Guer (Morbihan)
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« Nous broyons nos céréales avec l’aplatisseur mobile de la Cuma »
Freddy Poirier élève, en Gaec avec deux associés, 80 vaches laitières sur 120 ha.
«
Ndepuis la première heure. Nous em-
ous sommes des adeptes des Cuma
pruntons pratiquement tous les matériels dont nous avons besoin. Nous ne possédons qu’un tracteur de cour de ferme, muni d’un chargeur, et un bol mélangeur. Cela permet d’utiliser des outils très performants et d’éviter de rembourser trop d’annuités. 16
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Nous broyons nous-mêmes nos céréales (blé et triticale) avec l’aplatisseur tracté de la Cuma. Ce lamineur est actionné par la prise de force du tracteur et peut écraser 5 à 6 t de grain à l’heure. Nous préparons une remorque de 20 t à chaque fois, ce qui nous prend près d’une journée. Nous louons l’aplatisseur 7 €/t. A cela, il faut ajouter le fioul pour le tracteur et le télescopique ainsi que le temps de travail et de transport. Tout compris, j’économise 25 à 30 €/t comparé à l’achat d’une "VL 2,5 l" du commerce. Je mélange 70 % de céréales aplaties et 30 % de correcteur azoté, dont du soja tanné et du tourteau de colza. L’hiver dernier, j’ai acheté 30 t de colza sur le marché à terme pour une échéance en septembre. Je regarde les
cotations régulièrement et j’ai profité que le cours soit baissier pour me positionner. A 238 €/t plus 9 €/t de transport, cela me fait un tourteau sécurisé à 240 €/t.
Acheter sur le marché à terme Face aux fluctuations des cours des matières premières, nous devons anticiper et nous approvisionner en plus grosse quantité. Cela donne davantage de lisibilité. Néanmoins, cette stratégie d’achat n’est pas encore très répandue chez les éleveurs bovins. » ●
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Fabrication d’aliment
INFLEXION collectifs de matériels de fabrication d’aliment neufs. « 75 éleveurs en ont déjà bénéficié, pour un montant de près d’un million d’euros. Il s’agit presque exclusivement d’ateliers porcins, alors que cette aide est également destinée aux autres productions animales, aux Cuma et aux Eta. D’autres régions soutiennent les investissements dans la Faf, avec certaines conditions à respecter. »
à façon par une entreprise peut s’avérer avantageux, notamment pour des volumes restreints.
L’Eta Le Bœuf par exemple, basée à La Caine au sud de Caen, s’est équipée de camions-usines pour aplatir, broyer ou mélanger des grains secs. Les camions effectuent des tournées régulières chez près de 300 éleveurs de Normandie, de Mayenne et d’Ille-et-Vilaine qui stockent chez eux. « En fonction de la taille des cheptels de nos Travail à façon clients, nous fabriquons de 2 t d’aliment réDevenir "fafeur", c’est prendre un risque gulièrement à 50 t après la récolte, explique sur les plans financier, temps de travail l’entreprise. Cela coûte en moyenne 30 €/t et technique au vu des compétences pour du mélange et 20 €/t pour de l’aplatissage. » Les céréales sont requises en formulation des aliments, pour le Pour des ateliers qui prélevées par aspiration, ce qui permet de s’adapter stockage et la ventilation à tous les modes de stoctournent déjà bien. des grains, etc. « En porcs kage : cellule, à plat, grecomme en bovins, il faut que la structure tourne bien avant de vou- nier. Les camions sont équipés pour ajouter loir changer de type d’aliment et d’y consa- des minéraux ou pulvériser de l’huile afin de réduire la poussière. crer du temps », conseille Hervé Roy. La capacité financière de l’exploitation doit être suffisante pour investir dans des équipements et stocker les matières premières. C’est pourquoi faire faire le travail
Un camion-usine mélange des coproduits au silo d’ensilage Dans l’est, l’entreprise Pollen propose à ses clients divers coproduits livrés déjà mélangés afin de réduire le coût de la ration et le temps de travail lors de la distribution quotidienne. Depuis peu, l’entreprise a conçu un camion-usine, doté d’une mélangeuse de 45 m3, pour incorporer à l’ensilage de maïs les ingrédients de la ration : pulpes, drèches, céréales, soja, luzerne enrubannée, urée, minéraux… Ce mélange est ensuite directement remis en silo.
Sur le web :
Vente interdite D’un point de vue légal, il est interdit de fabriquer des aliments à la ferme pour
Web -agri
2000 ans avant Web-agri
d’autres éleveurs, cette activité étant considérée comme commerciale au même titre que pour les sociétés qui fabriquent et vendent de l’aliment. Une raison qui, en plus du problème de traçabilité des matières premières, limite l’achat d’aplatisseurs en copropriété. ●
Web -agri
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2000
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EN AVANT MARGE
Les clés pour vous positionner La progression du pouvoir d’achat des Chinois renforcera leur dépendance vis-à-vis des importations de produits agricoles.
Marchés mondiaux
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La Chine fait la pluie et le beau temps L’empire du Milieu sera, avec les autres pays asiatiques, un faiseur de marché pendant encore de nombreuses années. Explications. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
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n cette période de crise, « la Chine et le climat sont les principales clés de lecture des marchés mondiaux », a insisté Philippe Chalmin, professeur d’économie à l’université de Paris-Dauphine, quand il a présenté la 27ème édition du "Cyclope, les marchés mondiaux" (voir encadré), un ouvrage auquel ont collaboré cette année plus de soixante contributeurs. La Chine est évoquée quasiment dans chacun des chapitres. Sa croissance économique de 7 à 9 % par an n’a pas de raison de s’essouffler, selon Xiaoqi Yang, attaché de recherche au Cyclope et représentant de l’empire du Milieu. Aussi, la progression du pouvoir d’achat des Chinois renforcera la dépendance déjà substantielle de leur pays vis-à-vis des importations de produits agricoles, végétaux et animaux.
Des freins à la production en Europe En fait, la seconde puissance économique mondiale sera, avec les autres pays asiatiques (Vietnam, Cambodge, etc.), un faiseur de marché. Or, au rythme auquel la consommation intérieure augmente, la demande de produits carnés portera sur 200 Mt supplémentaires d’ici 2050, soit 18
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l’équivalent de 800 Mt de céréales. Chaque année, la hausse de la consommation mondiale de viande représente deux fois la production française. Mais il semble que l’Europe, et la France en particulier, ne seront pas en mesure de répondre à l’essor attendu de la demande de produits carnés (viande d’ovins, de bovins et de porcs) et laitiers. La rentabilité n’est pas garantie, les règles environnementales entravent le développement de l’élevage et la Pac réformée de 2014 risque de conduire les éleveurs à préférer la production de céréales. Or l’Union européenne est en mesure de fournir des produits de qualité alors même que la Chine a perdu tout contrôle sanitaire sur ses filières agroalimentaires, souligne Philippe Chalmin. « Elle a sacrifié son environnement au nom de la croissance économique : pollutions importantes et réduction drastique de l’espace agricole. » Afin d’assurer sa sécurité alimentaire, la Chine s’accapare des terres en Afrique, alors que ce continent devra faire face à une forte expansion démographique. D’ici 2050 en effet, l’Afrique sera le moteur de l’augmentation de la population mondiale.
teur influençant les marchés mondiaux. A court terme, les caprices climatiques ont un impact majeur. On l’a encore constaté en 2012 avec une réaction très vive des marchés aux différents épisodes de sécheresse dans l’hémisphère sud. ●
Qu’est-ce que Cyclope ? C’est une société d’étude, spécialisée dans l’analyse des marchés mondiaux des matières premières. Le Cercle Cyclope rassemble six fois par an les différents acteurs des marchés internationaux (banquiers, négociants, sociétés de gestion, producteurs, consommateurs) pour débattre de manière informelle sur les marchés des matières premières. La diversité des membres de cette organisation en fait sa richesse. Depuis 1987, une équipe internationale d’économistes rédige un ouvrage annuel, le rapport Cyclope, dont les analyses de fond sur des matières premières et des secteurs aussi variés que le soja, l’ananas, l’automobile, le zirconium, permettent de mieux comprendre l’économie internationale et les tensions auxquelles elle est confrontée.
Source : www.cercle-cyclope.com
Mais attention. La demande chinoise de produits agricoles n’est pas le seul fac-
PERFORMANCE PRODUCTION Vos challenges techniques
Géobiologie
Attention, vaches sous tension Armée de son pendule équatorial, d’une pince ampèremétrique et de différents outils de mesure, Françoise Heitz, géobiologue et vétérinaire, traque les courants électriques, électromagnétiques et les "informations négatives" que peuvent ressentir les animaux dans les bâtiments d’élevage. PROPOS RECUEILLIS PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
© DENIS MOREL
Denis Morel Producteur de lait biologique à Cernans dans le Jura.
Associé avec sa femme Florence et Xavier Farce, Denis Morel élève 55 Montbéliardes pour la production de comté et de morbier biologiques.
«
J
’ai suivi une formation avec le Groupement d’intérêt économique (Gie) Zone Verte sur la géobiologie, sans but précis. Je suis assez cartésien et je n’y croyais pas trop au départ. Mais, je me suis rendu compte qu’entre mes doigts, le pendule était assez réactif. D’autres personnes sont plus sensibles en travaillant avec des baguettes de sourcier. Nos vaches avaient des boiteries à répétition sans que nous ne parvenions à en déterminer l’origine. Françoise Heitz est venue sur la ferme et nous a expliqué que la mise à la terre était trop proche du bâtiment et de l’arrivée d’eau. De même, l’alimentation électrique "polluait" la salle de traite car tous les éléments métalliques n’étaient pas reliés entre eux. Conséquence : les animaux étaient assez nerveux durant la traite.
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Depuis que nous avons fait quelques de leur corps ("effet de pile"). C’est paraménagements et déplacé la prise de ticulièrement vrai pour les veaux ou les terre, ils sont beaucoup plus calmes et les porcs, qui peuvent souffrir si leur case se boiteries ont disparu… avant de réappa- trouve au-dessus d’une faille géologique raître lorsqu’une nouvelle antenne-relais par exemple. De même, les diarrhées des a été installée à 4 km. Celle-ci doit sans veaux sont souvent corrélées avec les pasdoute être mal placée. En effet, l’envi- sages d’eau souterrains. ronnement électromagnétique fluctue dans le temps. Tout est intimement lié. Les problèmes sont plus visibles dans Dès que l’on modifie quelque chose (an- les élevages laitiers, car c’est généraletenne, transformateur, ment la mamelle qui compteur électrique, en premier d’une « Affaiblissement du pâtit éolienne..), cela peut baisse d’immunité. La avoir un impact ail- système immunitaire. » présence de staphyleurs, en bien comme locoques, agents bacen mal. tériens responsables des mammites, est d’ailleurs assez révélatrice des troubles liés Le Jura est un massif karstique avec de aux champs électromagnétiques. Ces dernombreuses failles et grottes dans le niers peuvent parfois altérer la fécondité sous-sol. Heureusement, la stabulation et provoquer des métrites, des boiteries… des vaches est bien située. En revanche, mais il est très difficile d’établir une relail y a un grand vide sous le bâtiment des tion de cause à effet. veaux, à environ 20 m de profondeur. Toutefois, ceux-ci ne semblent pas per- Pour faire simple, il y a deux types de turbés, peut-être parce qu’ils logent dans nuisances : celles d’ordre purement phydes cases surélevées et ne sont pas en sique comme les courants électriques, les contact direct avec le sol. » champs magnétiques, les "effets de pile", etc. et celles d’ordre "informationnel" liées aux champs de torsion (induits par le sens Les conseils de l’expert de rotation des particules et des planètes, Ndlr). C’est le cas entre autres des antennesrelais, des compteurs et des pylônes élecFrançoise Heitz triques, des éoliennes qui, s’ils sont placés Vétérinaire, géobiologue et phytothérapeute au sur des points dits "géopathogènes", vont Groupement d’intérêt émettre des champs de torsion néfastes aux économique (Gie) Zone êtres vivants. Verte. Ces champs de torsion se propagent par le sol sur des kilomètres. Les éoliennes, par exemple, sont lourdes et bien ancrées. a géobiologie est l’étude des in« fluences de l’environnement sur le Implantées sur un sous-sol granitique, vivant, notamment celles des ondes élec- comme en Bretagne, certaines diffusent tromagnétiques, des courants d’eau souter- jusqu’à 30 km à la ronde. L’eau peut égarains, des failles géologiques, etc. Les ru- lement véhiculer des "informations négaminants y sont particulièrement sensibles, tives" et les pompes de forage immergées ce qui se traduit généralement par un affai- sont souvent source de problèmes. Mises à part les prises de terre que nous pouvons blissement de leur système immunitaire. Contrairement à nous, les animaux n’ont déplacer, il n’est pas simple de lutter contre pas de chaussures et le fait qu’ils reposent ces phénomènes. Cependant, les géobiolosur quatre pattes peut favoriser une diffé- gues de l’association Prosantel ont mis au rence de potentiel entre l’avant et l’arrière point des dispositifs qui apportent de "l’in© GIE ZONE VERTE
Les enjeux pour l’agriculteur
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PERFORMANCE PRODUCTION formation positive", comme des galettes à base de roches et de plantes pour limiter les nuisances telluriques.
Parfois, il vaut mieux déménager !
Il est possible d’agir plus facilement sur les courants électriques. Dans 80 % des fermes où j’interviens, il faut changer de place la prise de terre car elle est généralement encastrée dans le béton de la laiterie. Les électrons suivent le chemin le plus simple pour retourner à la source, alors il faut les évacuer le plus loin possible. Dans les chapes en béton, ils reviennent par le treillis métallique, ou passent par les circuits d’eau, et les animaux prennent alors des décharges en s’abreuvant. La prise de terre doit être éloignée d’une distance au moins équivalente à la hauteur du bâtiment et placée dans une zone "géologiquement favorable".
de courant continu. Elles deviennent nerveuses et retiennent leur lait. Cet "effet de pile" se vérifie en branchant un simple multimètre entre la lisse arrière et le lactoduc. Dans les salles de traite, nous devons aussi parfois remonter les néons ou les remplaToutes les masses métalliques doivent être cer par des modèles à ballast électronique. reliées entre elles, notamment en salle de Il faut également bannir tous les courants altraite. Trop souvent, le lactoduc n’est pas ternatifs à l’intérieur de la stabulation et les raccordé aux tubulures avant et arrière. Du clôtures électriques ne doivent pas toucher parois.29/07/13 Avant de construire nouvelle Ann AGRI en moins Terreles net les 07_13 11:24 une Page 1 coup,FAP lorsque la griffe200x135 est branchée, étable, il est primordial de faire appel à un vaches reçoivent de véritables "châtaignes"
PHOTOMONTAGE TERRE-NET MÉDIA (© WATIER-VISUEL/TERRE-NET MÉDIA)
Des points "géopathogènes"
géobiologue, ou au moins à un sourcier, afin d’éviter de la placer au-dessus d’un courant d’eau, d’une nappe phréatique ou d’une faille. S’il y a des lignes à haute tension, je conseille d’éloigner le bâtiment d’au moins un mètre pour 1.000 volts. Un géobiologue pourra également aider l’éleveur à le dimensionner selon les tracés régulateurs et son orientation par rapport aux courbes décrites par le soleil, des principes connus par les maîtres bâtisseurs depuis des siècles. » ●
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Les nouveaux TELESCOPIC JCB ont été créés sans compromis. Le moteur JCB EcoMax, plusieurs fois primé, fonctionne sans traitement de post combustion : sans filtre à particules ou système de réduction catalytique sélective (AdBlue). La visibilité est ainsi accrue et la maniabilité maintenue. Ces nouvelles innovations permettent de meilleures performances, plus de confort, de sécurité et d’efficacité. Le télescopique numéro un mondial redéfinit une nouvelle fois le terme de productivité. Pourquoi accepter le compromis ?
Nos concessionnaires locaux seront heureux de vous accueillir sur le stand !
AGRI
PLEINS PHARES Au cœur du machinisme Terre-net/Web-agri est une nouvelle fois partenaire du Space pour la couverture de l’évènement. Retrouvez la Space Web TV par Web-agri en vous connectant sur www.web-agri.fr.
Salons de rentrée
© SPACE
Automatismes et intelligence embarquée Jusqu’en novembre, c’est en élevage que le plus grand nombre de nouveaux équipements devrait voir le jour. Après le Sima, le secteur des grandes cultures attend l’Agritechnica. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
A
vant l’Agritechnica en novembre prochain, le rendez-vous le plus important du machinisme agricole européen, Innov-Agri, le Space et le Sommet de l’élevage rythmeront l’actualité automnale de la filière en France. L’occasion, pour une majorité de constructeurs, de continuer la promotion des matériels présentés au Sima en février.
Un seul boîtier pour commander tous les outils Néanmoins, il ne faut pas penser qu’il n’y aura aucune sortie produit entre septembre et novembre 2013. Quelques nouveautés et innovations sont à découvrir, en particulier en élevage. Elles figurent généralement au palmarès des Innov’Space ou des Sommets d’or. Comme en 2012, le jury de l’innovation du Space a récompensé le développement de l’automatisation de l’alimentation et notamment les sociétés Acemo, Asserva et Dussau Distribution, qui proposent aujourd’hui des solutions destinées aux élevages porcins (alimentation à sec en maternité) et avicoles. Toujours mentionnés au palmarès du parc expo de Rennes : les boîtiers de commandes multifonctions, comme Emily Connect. La marque propose désormais un seul boîtier pour tous les équipements de 22
Terre-net Magazine I Septembre 2013
sa gamme (godets mélangeurs, pailleuses, balayeuses, etc.). Il fonctionne grâce au mixage du protocole Bus Can et du protocole de communication filaire actuellement utilisé par le constructeur. Chez DeLaval, le Bsc rassemble toutes les applications de contrôle de l’environnement du bâtiment, toujours via un seul boîtier. Et la version mobile depuis un smartphone ? C’est possible : Secco International l’intègre avec Maximus Elite. L’éleveur peut ainsi gérer et contrôler à distance les conditions de production au sein de sa stabulation. Le tout, comme pour la solution DeLaval, c’est de disposer des différents équipements au sein du bâtiment pour pouvoir commander rideaux, ventilateurs, éclairages, brumisateurs et racleurs. Enfin, ce n’est qu’un aperçu de la liste des Innov’Space 2013, composée de 64 produits. Méthanisation, santé animale, contention des animaux… Au-delà des automatismes et de l’intelligence embarquée, bien d’autres secteurs sont mis en avant.
En novembre, direction l’agriculture intelligente Le 10 novembre prochain, le salon Terre - net Agritechnica ouvrira ses portes avec 41 ha de halls couverts (+ 15 % par rapport à 2011).
Plus de 400.000 visiteurs sont attendus. Le thème de cette édition 2013 : le "smart farming" ("l’agriculture intelligente"), suite logique de l’agriculture de précision (thème de l’Agritechnica 2011, Ndlr) en termes de mécanisation des exploitations agricoles, avec des machines de plus en plus intelligentes. La communication entre matériels via l’Isobus, les systèmes Gps, l’exportation des données recueillies au champ et leur exploitation sont au cœur du concept. Il faudra encore patienter pour connaître les principales nouveautés des exposants et le palmarès de l’innovation du salon, même si on peut s’attendre à ce que la majorité d’entre elles soient dédiées à l’électronique. En 2011, les deux médailles d’or avaient été décernées au Fendt GuideConnect et au combiné presse-enrubanneuse Ultima de Krone, dont la petite sœur Comprima CV 210 XC vient de recevoir deux étoiles aux Innov’Space 2013 pour l’intégration du dispositif de pesée embarqué. ●
Sur le web : Le palmarès des Innov’Space
Web -agri 2013 à consulter sur www.web-agri.fr
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PLEINS PHARES Les incontournables du machinisme
New Holland renouvelle ses CX 8000
Les moissons vues du ciel Prenez de la hauteur ! En collaboration avec le photographe Christian Watier, Terre-net vous propose de survoler les récoltes 2013 grâce à une caméra embarquée sur un drone. A voir sur www.terre-net.fr.
© TERRE-NET MÉDIA
Les moissonneuses-batteuses CX 7000 Elevation (cinq secoueurs) et CX 8000 Elevation (six secoueurs) disposent d’une trémie plus grande, de barres de coupe plus larges et d’automatismes pour optimiser la productivité, annoncée en hausse (jusqu’à 10 %) par rapport à la génération précédente.
Claas fait muer ses Scorpion
© CLAAS
© WATIER-VISUEL
Claas lance une gamme de télescopiques dotés de motorisations Stage IIIb (Tier 4 intérim) de 122 ou 156 ch. Les six modèles soulèvent de 3 à 5,5 t, jusqu’à 8,8 m de haut pour le plus gros.
Axema devient le syndicat des industriels de l’agroéquipement. Le Secima, le Snvca et le Sygma ont voté leur fusion à l’unanimité à l’occasion de la 1ère biennale d’Axema.
Des déchaumeurs à disques indépendants Sky Agriculture
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La jeune filiale de Sulky renforce son offre de matériels de Tcs et semis direct avec six déchaumeurs de 4,70 à 9,50 m (36 à 76 disques). Comptez 120 à 340 ch pour emmener ces outils au champ.
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Plus de précision sur les épandeurs à fumier Joskin
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Agco revoit sa stratégie pour l’agriculture de précision. Baptisée FuseTM Technologies, elle regroupe les savoir-faire des différentes marques du groupe dans ce domaine.
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Des remorques grand volume chez Sodimac. La gamme Xeal se compose de 10 modèles de 12 à 24 t. A découvrir au Space.
Les engins de la marque reçoivent une régulation électronique proportionnelle à l’avancement (Dpa) Isobus, avec un système de pesée embarqué. La vitesse du tapis est réguTerre - net lée à partir des paramètres renseignés par le chauffeur (largeur de travail, dose à l’hectare, etc.). Terre-net Magazine I Septembre 2013
A quand la version définitive de l’outil Carré pour le Strip-till ? Le constructeur vendéen lèvera le voile à l’Agritechnica et présentera son nouveau logo. Un moyen de montrer le coup d’accélérateur, que veulent donner ses dirigeants, à l’activité future de l’entreprise.
Agenda. Les éleveurs ont rendez-vous à Rennes du 10 au 13 septembre pour le Space et à Clermont-Ferrand du 2 au 4 octobre pour le Sommet de l’élevage.
« La nouvelle reine des tas d’ensilage » C’est ainsi que Jcb définit son agrochargeuse 435 S Agri. Avec son moteur six cylindres Cummins de 6,7 l (Stage IIIb) développant 230 ch, elle devient la machine la plus puissante de la branche agricole de Jcb. Elle peut lever 4,2 t à 3,6 m.
Textos
Phrase du mois « La Chine est non seulement le plus grand marché d’Asie dans le secteur du machinisme agricole, mais aussi celui qui connaît la plus forte croissance. » Theo Freye, porte-parole de la direction de Claas, suite au rachat du constructeur chinois Shandong Jinyee Machinery Manufacture Co. Ltd. par la firme allemande.
Sur le web : Vivez en direct le Space 2013 grâce au dossier spécial
Web -agri sur Web-agri.fr
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PLEINS PHARES Essai Terre à Terre
Dieci AgriPlus 40.7 Hvs
Imbattable dans la ferme… pas au champ Antoine Boixière, éleveur dans les Côtes-d’Armor, recherche un engin plus maniable pour ses chantiers de manutention. Dans le cadre de Terre à Terre 2013, et en partenariat avec Dieci, il a eu l’occasion de tester pendant 15 jours sur son exploitation un télescopique AgriPlus 40.7 Hvs. L’heure est au bilan. Débriefing. PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
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L’ toine Bo
nstallé avec son père en polyculture-élevage à
© TERRE-NET MÉDIA
est également salarié d’une Eta. Actuellement propriétaire d’un Fendt 712 muni d’un char-
Le matériel
A
nimé par un moteur Iveco Nef de 127 ch (Stage IIIa, Tier 4 intérim), l’AgriPlus 40.7 Hvs est capable de lever jusqu’à 4 t avec un bras de 7 m. Comme l’indique la dénomination, il possède une cabine haute (Hvs) de 2,50 m (2,35 m également disponible) et une transmission à variation continue Vario System (Hvs), qui offre trois modes de
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Terre-net Magazine I Septembre 2013
geur frontal (1.000 h/an), il souhaiterait s’orienter vers des matériels plus maniables pour ses travaux de manutention. D’autant qu’il doit manœuvrer dans les bâtiments
parfois exigus de ses clients. L’agriculteur s’interroge cependant sur les capacités d’un télescopique en conditions grasses par rapport à son tracteur. ●
conduite : 0 à 40 km/h ; 0 à 14 km/h pour plus de couple ; avancement indépendant du régime moteur.
Malgré son gabarit étroit (2,30 m de large) pour favoriser la manœuvrabilité, le modèle est bien équilibré grâce à un centre de gravité bas et un poids à vide de 8 t. Particularité de ce télescopique : la pédale d’approche, qui fonctionne comme un embrayage et permet de ne pas avoir à freiner, et le radiateur monté à l’arrière de façon à « laisser respirer le moteur et à faciliter l’accès aux différents organes pour l’entretien », explique Laurent Quichon, directeur de la filiale française du constructeur italien. ●
La pompe délivre jusqu’à 160 l/min, soit 75 l/min en bout de flèche. Un débit hydraulique « suffisant pour une pailleuse ou un godet », annonce la marque. Le bras se pilote via un joystick à commandes proportionnelles, équipé d’une sécurité "homme mort". Pour l’actionner, le chauffeur doit maintenir une gachette enfoncée, de façon à éviter tout mouvement involontaire lors du transport. La machine répond à la norme EN 15000, qui bloque les mouvements aggravants en cas de risque de basculement vers l’avant. A noter : cette sécurité n’est pas active lorsque le bras est rentré.
Caractéristiques de l’AgriPlus 40.7 Hvs Longueur de flèche
7m
Capacité de charge
1,2 t
Hydraulique
160 l/min
Tarif du modèle essayé
80.140 €
Source : Dieci
IPleudihen, près de Dinan, Antoine Boixière
© TERRE-NET MÉDIA
PLEINS PHARES
Le bilan
A
« près une prise en main facile, l’AgriPlus s’est montré aussi maniable dans la cour de ferme que dans les bâtiments, explique Antoine Boixière. Il y a un vrai gain de débit de chantier par rapport à mon tracteur-chargeur. Habituellement, il faut compter une petite journée de travail pour sortir le fumier de nos deux stabulations. Mais avec le télescopique, une grosse matinée a suffi. La puissance hydraulique est appréciable : on peut soulever d’importantes fourchées de fumier. Par contre, l’engin ne m’a pas convaincu en conditions grasses au champ. Mon tracteur est plus efficace car il patine moins. » Le confort en cabine s’avère également meilleur sur route comme au champ.
« La norme EN 15000 ne m’a pas gêné dans mes travaux de fumier car la sécurité, qui empêche les mouvements aggravants en cas de risque de basculement, est désactivée quand le bras est rentré. Et je n’ai jamais été bloqué pour charger une remorque. » De plus, contrairement au chargeur, l’AgriPlus 40.7 Hvs permet de combiner plusieurs mouvements simultanément, par exemple baisser ou rentrer le bras et caver. Un moyen de gagner en productivité selon l’agriessayeur.
fait sa place sur notre exploitation, mais il faudrait que le prix du lait augmente », ironise-t-il. ●
La maniabilité même dans les bâtiments exigus. La puissance hydraulique. La visibilité en cabine. Le débit de chantier dans la cour de ferme. La facilité à atteler/dételer les outils. La possibilité de combiner plusieurs mouvements.
Concernant les outils, Antoine Boixière a apprécié la facilité d’attelage/dételage, grâce « à la bonne visibilité en cabine et à l’absence de pression dans les distributeurs lorsque le joystick n’est pas sollicité ». Les accessoires Magsi se sont révélés simples et efficaces. L’agriculteur a été « agréablement surpris » par la pince à balles rondes, un matériel qu’il utilisait pour la première fois. Toutefois, il regrette un peu « l’absence de jauge pour aider à la remise à niveau de l’outil, pas toujours évidente ». « On n’a pas envie de reprendre le tracteur avec la fourche », conclut Antoine Boixière. « Un télescopique aurait tout à
Le gabarit compact de la machine. La simplicité de prise en main.
La capacité du réservoir. Le débit de chantier en conditions grasses. Le confort au travail au champ. L’absence de jauge pour remettre la griffe à niveau. La qualité des plastiques en cabine.
Sur le web : Voir l’essai du Dieci AgriPlus 40.7 Hvs en vidéo sur www.terre-net.fr/mag/28dieci
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PLEINS PHARES Essai Terre à Terre
Jcb TM 320 S Max
Une visibilité et une maniabilité surprenantes ! Eleveur laitier en Mayenne, Yannick Morice est l’agriessayeur sélectionné par la rédaction pour tester le télescopique articulé Jcb TM 320 S Max. Actuellement, il est équipé d’un tracteur-chargeur pour ses chantiers de manutention. Le changement risque d’être radical… PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
L’agr i
essa
Yann ick 320 h Morice a de qu , 140 vach ota. es la itière s, 95 0.000 l
© TERRE-NET MÉDIA
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annick Morice élève en Mayenne, sur
© TERRE-NET MÉDIA
de 950.000 l. Pour alimenter ses bêtes, transporter de la paille et pour tous les travaux de manutention en général, il utilise un tracteur
Le matériel
L
e TM 320 S Max est le télescopique articulé le plus puissant de la gamme Jcb. Il est animé par un 4 cylindres Jcb Ecomax de 4,8 l de cylindrée, développant 145 ch et répondant aux normes antipollution Stage IIIb (Tier 4 intérim) sans filtre à particules ni Scr. La capacité de charge atteint 3,2 t et la hauteur maximale de levée 5,2 m. Concernant
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Terre-net Magazine I Septembre 2013
équipé d’un chargeur frontal. Cet agriculteur est à la recherche d’un matériel polyvalent, mais surtout maniable avec une bonne visibilité à l’avant, à l’arrière et sur les côtés, notamment pour les chantiers de curage car certains
de ses bâtiments sont étroits. Pendant une semaine, il a eu l’occasion de prendre en main le télescopique articulé Jcb TM 320 S Max. Comment passe-t-on d’un chargeur frontal à ce type de machine ? Témoignage. ●
l’hydraulique, la pompe à débit variable délivre jusqu’à 160 l/min (90 l/min en bout de flèche). Un potentiomètre permet de faire varier le débit sous charge.
Spécificité du S Max : le blocage du convertisseur dès la seconde vitesse. Pour les manœuvres d’approche, la pédale de frein dispose d’une première course (avant d’activer le freinage) avec une fonction de coupure de transmission. Enfin, trois choix sont possibles pour la suspension de flèche : désactivée, automatique au-dessus de 7 km/h et activée constamment. ●
En héritage des agrochargeuses, le TM 320 S Max est doté du "nez de flèche à cinématique en Z (cavage quand la tige de vérin est sortie)" et les deux châssis mécano-soudés sont reliés par une double noix d’articulation. Une articulation directionnelle de +/- 40° et une oscillation de +/- 10° garantissent la stabilité. En conséquence, Jcb annonce un rayon de braquage de 4,35 m ! En cabine, le joystick à commandes proportionnelles regroupe le passage des vitesses, l’inverseur et les fonctions hydrauliques. La transmission offre deux modes de conduite : automatique et manuel.
Caractéristiques du Jcb TM 320 S Max Longueur de flèche
5,2 m
Capacité de charge
3,2 t
Transmission
Powershift à 6 vitesses
Débit hydraulique
Load Sensing, 160 l/min, 90 l/min en bout de flèche
Motricité
4 roues motrices, châssis articulé
Tarif du modèle essayé
Environ 113.000 €
Source : Jcb
Y320 ha, 140 vaches laitières pour un quota
PLEINS PHARES
© TERRE-NET MÉDIA
très bonne devant, sur les côtés, mais aussi derrière avec le capot moteur plongeant ». Une visibilité renforcée par le toit panoramique. « On n’a pas besoin de se déhancher, on reste assis, avec un confort de travail appréciable », précise l’éleveur.
Le bilan
A
près une semaine d’essai, Yannick Morice est « surpris » par la visibilité en cabine et par la maniabilité du télescopique articulé, « même dans les endroits les plus étroits de l’exploitation ». Il prend notamment l’exemple « du bâtiment des taurillons, assez confiné, le couloir ne mesurant que 3, 20 m de large sur 40 m de long. Le TM 320 S tourne dans un mouchoir de poche : si le châssis avant passe, le châssis arrière passe ». Au départ, le comportement de la machine peut surprendre le chauffeur, néanmoins « la prise en main reste simple. C’est une habitude à prendre ». De même, Yannick Morice avait quelques craintes concernant la visibilité, car la flèche « est au milieu du champ de vision ». Cependant, à l’utilisation, « elle s’avère
Il estime que la consommation doit être « raisonnable », car le circuit Load Sensing lui a permis de travailler à des régimes moteur de l’ordre de 1.000 à 1.200 tr/min. Par ailleurs, l’agriessayeur ne s’est pas senti en insécurité avec l’articulation et donne une note de 8/10 pour la stabilité. « Reste à faire le test en conditions extrêmes, comme pour tasser un silo. » La satisfaction est donc au rendez-vous. « Automatiquement, je gagne du temps puisque d’une part, la capacité de charge est supérieure (2 t sur le chargeur frontal) et de l’autre, la maniabilité simplifie l’accès aux bâtiments exigus pour les sorties de fumier. » L’essai ne dure toutefois pas assez longtemps selon lui pour quantifier cette économie. Deux reproches viennent équilibrer ce bilan. « Ce serait bien que ce modèle soit homologué sur route avec une remorque.
Sinon, pour transporter de la paille, je serais obligé de prendre un tracteur avec un deuxième chauffeur. » L’éleveur regrette également que le TM 320 S Max ne soit pas muni d’un système de pesée automatique, « indispensable pour l’alimentation animale ». ●
La maniabilité. La visibilité. Le circuit Load Sensing qui optimise la consommation. L’accrochage automatique des outils. Le bras télescopique par rapport au chargeur frontal. La prise en main facile.
Pas de système de pesée. Pas de siège passager. Il faut se lever du siège pour fermer la porte. Pas de possibilité de tirer une remorque.
Sur le web : Retrouvez l’essai du Jcb TM 320 S Max en vidéo sur www.terre-net.fr/mag/28jcb
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison
Semis direct
L’heure de l’éclosion ?
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Terre-net Magazine I Septembre 2013
© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
GRAND ANGLE
Les techniques culturales simplifiées intriguent. Le semis direct, aboutissement d’une démarche de simplification de l’itinéraire, a ses adeptes : les agriculteurs, et ils ne sont qu’une poignée, qui ont osé se lancer et ont pris le temps de mettre en place un système qui fonctionne seulement s’il est pensé globalement. Parce qu’il implique d’évoluer à contre-courant des tendances dictées par les plus productifs, le développement de cette pratique reste limité. Pour combien de temps ? PAR PIERRE CRIADO ET MATHILDE CARPENTIER // pcriado@terre-net-media.fr - mcarpentier@terre-net-media.fr
D
ifficile de connaître précisément le pourcentage d’agriculteurs français pratiquant le semis direct, sur un sol non travaillé recouvert de végétaux ou de résidus de culture. En France en 2006, 0,8 % de la sole de blé tendre était
implantée grâce à cette technique (données Agreste qui devraient être actualisées courant septembre, à suivre sur Terre-net.fr). Et même si celle-ci fait de plus en plus parler d’elle, le nombre d’agriculteurs qui l’utilisent ne semble pas avoir
beaucoup augmenté. Chaque année, entre 100 et 150 semoirs de type "semis direct" sont commercialisés en France sur un marché qui représente plus de 5.500 machines (environ 2 %). Même si cette pratique ne repose pas uniquement sur le matériel et que
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2013
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison certains font du semis direct avec des modèles "conventionnels", cela donne une vision du niveau d’équipement des exploitants agricoles.
Accompagner les agriculteurs dans leur démarche Plusieurs constructeurs se positionnent malgré tout sur ce segment de marché. Rappelez-vous en février dernier au Sima : New Holland a annoncé prendre en charge la distribution, sous ses couleurs, des semoirs Semeato en Europe. Des semoirs chez New Holland ? La marque italienne explique inscrire l’agriculture de conservation au centre de sa stratégie "énergie propre". Pour ce faire, le groupe met actuellement en place un réseau de distribution "spécialisé".
L’objectif pour l’agriculteur : sécuriser l’itinéraire technique et le rendement.
Semis de blé sur un couvert composé de vesce, pois, féveroles, radis, moutarde.
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Terre-net Magazine I Septembre 2013
loppement produit ? La R&D Semeato planche sur une distribution pneumatique pour "européaniser" ces semoirs "made in Brasil". Retour à Villepinte où Sky Agriculture a présenté les évolutions des semoirs Easydrill et Maxidrill (Sulky Burel ayant décidé de spécialiser son offre de matériels de Tcs et de semis direct en créant une structure dédiée appelée Sky Agriculture). Le siège social de cette entreprise, situé à Blain en LoireAtlantique, n’est autre que la ferme de 170 ha de son directeur, David Guy. L’objectif de cette nouvelle organisation : dynamiser les ventes de semoirs Tcs pour devenir le n°3 en Europe sur ce secteur derrière Väderstad et Horsch. Certes, le semoir Easydrill existe depuis 1974 ; néanmoins, la gamme évolue comme le montre l’intégration d’une double distribution. Cependant, au-delà du matériel, David Guy sait bien que le semis direct reste aujourd’hui un marché de niche, encore loin de représenter 50 % de son chiffre d’affaires. Malgré cela, Sky Agriculture souhaite accompagner les agriculteurs dans le développement de cette pratique. David Guy prévoit d’organiser des conférences techniques avec des spécialistes et de cultiver des parcelles d’essais, afin de susciter la réflexion et de devenir une référence dans le domaine.
Quoi qu’on en dise, de nombreuses marques proposent dans leur gamme de produits des semoirs de type "semis direct", généralement pour répondre aux besoins de renouvellement. Mais, les machines évoluent peu dans le temps. Certains sortent de nouveaux produits à dents, comme Amazone en 2009 avec le Cayena, ou Agrisem en 2011 avec son semoir Tri-O-Sem à socs Bourgault.
Coûts de production : avantage du semis direct comparé aux autres techniques simplifiées Au niveau des marges nettes, la comparaison des coûts de production complets sur 2009-2011 montre l’avantage du semis direct, mais aussi du labour, en rotation courte. Selon l’étude d’Arvalis-Institut du végétal réalisée auprès d’agriculteurs dans le sud-ouest, le semis direct en colza a permis d’abaisser les coûts de mécanisation, comparé aux autres techniques très simplifiées d’implantation (Ttsi). En soja, la pratique a joué favorablement sur les dépenses d’intrants. En blé tendre, elle contribue à maintenir le rendement. En pois comme en tournesol, par contre, les rendements moyens, trop faibles compte tenu du prix de vente et du montant des aides Pac, n’ont pas réussi à couvrir les coûts de production.
© PHOTOS : CHRISTOPHE GUEULLE
« Le semis direct est une affaire de spécialistes, explique Michel Weber, en charge du marketing semis chez New Holland. C’est pourquoi nous travaillerons en collaboration avec Alfred Gässler (ancien importateur des semoirs brésiliens en France et spécialiste de la technique, Ndlr). Il aura pour mission de former notre réseau et d’accompagner les agriculteurs dans leur démarche. » Aujourd’hui, les tarifs des machines sont établis et les premières livraisons sont prévues pour début 2014. Quid du déve-
GRAND ANGLE Au vu de l’intérêt agronomique et des enjeux économiques, Jean-Christophe Régnier, directeur de Väderstad France, n’a aucun doute quant à l’essor du semis direct en France. Il estime même que ça ne restera pas longtemps un marché de niche.
Le semis direct restera-t-il un marché de niche en France ?
Fin 2012, Väderstad a lancé en France sa nouvelle série 30, version européenne du semoir à dents canadien Seed Hawk.
Mais, tous les constructeurs ne partagent pas cet avis. « Nous ne sommes pas au Brésil ou au Canada, insiste Robert Dorsemagen, directeur de Horsch France et exploitant agricole. Nos conditions climatiques nous laissent le temps de préparer le sol. Mon objectif, en tant qu’agriculteur, est de sécuriser mon itinéraire technique et mon rendement. Face à la forte volatilité des prix agricoles, difficile de prendre le risque de rater ses semis pour gagner 20 €/ha en frais de mécanisation. Là où il y a de l’érosion, semer derrière des couverts peut s’avérer intéressant sur le plan agronomique. Dans les terres difficiles où les rendements ne dépassent pas 50 q/ha, pourquoi pas. Mais si le potentiel est plus élevé, 90-100 q/ha, ce n’est pas la peine. » C’est pourquoi, entre autres, les
semoirs Sprinter NT ou Pronto NT ne seront pas adaptés pour la France de sitôt.
Associer commerce et conseils agronomiques Pour Matthieu Archambeaud, spécialiste du semis direct pour la revue Tcs, le facteur clé de succès du développement du semis direct est l’accompagnement des agriculteurs et leur travail en réseau. « Ce sont les travaux de groupe qui font avancer les réflexions », témoigne-t-il. Selon lui, les principaux
« Là où il y a de l’érosion, semer derrière des couverts peut s’avérer intéressant sur le plan agronomique. »
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison freins au déploiement de cette pratique en France ne sont pas liés à nos conditions pédoclimatiques, mais davantage à notre culture et à l’encadrement tech-
nique de la profession agricole. L’heure n’est pas encore à la vulgarisation du semis direct. Certains constructeurs visent-ils juste alors ? Certainement,
mais il faudra veiller à ce ne soit pas qu’un simple argument commercial car la machine ne fait pas tout. ●
Comparaison de différents modes de travail du sol Source : Tbrugge, Allemagne 50
40
30
20
10
0
Puissance de traction
Consommation de fuel (l/ha) Temps de travail (h/ha)
Surface supportant le trafic (%) % Résidus de surface (0-5cm)
Labour et affinage
25 + 10
35
2
79
0
Chisel + herse rotative
25/10
25
1
40
60
Cultivateur à ailettes + herse rotative
25/10
24
0,9
36
70
Cultivateur rotatif à axes verticaux
10
18
0,7
36
80
3
14
0,8
30
90
3
6
0,4
13
100
Semoir à rotor horizontal Puissance de prise de force
Profondeur de travail
Système de travail au sol
Semis direct
Comme le montre ce graphique, il existe de nombreux niveaux de simplification qui procurent une économie croissante de traction et de puissance. La modification des pratiques se traduit par la diminution progressive de la surface soumise au trafic (passages des matériels accomplissant les façons culturales) et par la conservation de résidus à la surface du sol.
AVIS D’EXPERT
Retours d’expériences
Gain de temps et charges réduites Les conseillers de la Chambre d’agriculture de l’Oise ont suivi trois agriculteurs travaillant en semis direct. Temps de travail, charges de mécanisation et structure des sols sont les trois facteurs les plus impactés, et de manière positive, par le changement de pratique. PROPOS RECUEILLIS PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
L
e semis direct vient d’une remise en cause des pratiques agronomiques conventionnelles, simples et fiables certes, mais exigeantes en énergie et conduisant parfois à la dégradation de la fertilité des terres. Il se définit par une absence totale de travail du sol. Les caractéristiques physiques de la parcelle, favorables au développement des cultures, sont obtenues par
l’action du climat et l’activité biologique du sol et préservées par un couvert permanent. Des conseillers de la Chambre d’agriculture de l’Oise ont analysé les expériences d’agriculteurs pratiquant le semis direct dans le département. « La motivation en Picardie n’est pas du même ordre que dans certaines régions des États-Unis ou du Brésil. Là-bas, le facteur d’érosion est en effet si prégnant qu’à défaut de technique adaptée, le sol s’en va et tout espoir de cultiver avec. »
© TERRE-NET MÉDIA
Situer les enjeux et les limites
En France, passer au semis direct relève plus de préoccupations économiques.
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Terre-net Magazine I Septembre 2013
En France, passer au semis direct relève plus de préoccupations économiques, en visant par exemple une réduction des charges de mécanisation. « Cela n’empêche pas d’apprécier les autres bénéfices : économie
d’énergie, impact positif sur la biodiversité et prévention de l’érosion. » Le couvert végétal permanent, originaire lui aussi du Brésil et qui paraît indissociable du semis direct, permet « de limiter et de mieux contrer les effets des tassements, d’entretenir une activité biologique plus intense, notamment celle des vers de terre, et éventuellement d’apporter un bonus en termes de nutrition azotée des cultures avec la valorisation des légumineuses ». Les retours d’expériences témoignent également d’un gain de temps significatif dans la réalisation des chantiers. « Ce travail a aussi permis de situer les enjeux et les limites liés au développement du semis direct : aujourd’hui, le défaut d’adaptation aux cultures industrielles, telles que la betterave et la pomme de terre, semble être une contrainte non résolue. » ●
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
Puissance de traction et de travail (kw/m)
GRAND ANGLE AVIS D’AGRI
Christophe Gueulle, polyculteur-éleveur dans l’Oise
« Le semis direct a corrigé les défauts de mon exploitation » Christophe Gueulle, polyculteur et éleveur de vaches allaitantes à Berneuil-en-Bray (Oise), est passé au semis direct il y a bientôt 10 ans. Témoignage.
© TERRE-NET MÉDIA
PROPOS RECUEILLIS PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
« Je cultive aujourd’hui sur des sols qui fonctionnent bien et avec une vision à long terme », commente Christophe Gueulle.
«
J
e cultive 50 ha à Haute-Epine et 160 ha à Berneuil. Le premier site regroupe des parcelles de limons profonds battants. Sur le second, dans le pays de Bray, les terres très hétérogènes vont des argiles aux cranettes en passant par des sables mouillants. L’ensemble est hydromorphe, battant en labour, avec un potentiel limité. La rotation se compose de blé, colza, orge d’hiver, pois de printemps, féveroles, lin oléagineux d’hiver, luzerne, maïs grain et betteraves.
Des Tcs au semis direct Il y a quinze ans, avec mon père, nous avons commencé à voir apparaître des problèmes de structure de sol sur l’exploitation. La paille ne se décomposait pas bien, la battance augmentait, les rendements baissaient et la moindre pluie provoquait du ravinage. Nos sols se dégradant, je suis passé progressivement aux techniques culturales simplifiées. Le non-labour a amélioré la situation mais au bout de trois ans, les adventices ont pris le relais. Pour corriger le salissement, j’ai eu recours au couvert permanent. En 2004, en regardant mes sols de près, j’ai constaté que la structure avait très bien évolué et j’en ai conclu que le passage de la herse rotative devenait superflu. J’ai alors opté par le semis direct avec un Unidrill, remplacé depuis par un John Deere 750a. J’ai semé toutes mes cultures en direct dès la troisième année. Mais, je considère avoir mis quatre ans à vraiment démarrer. Je sème sous couverts, que je choisis selon la flore adventice et le type de sol. J’implante mon blé après trois ans de luzerne. Je produis mes semences d’avoine et de vesce que je mélange pour y implanter la féverole et le pois. En blé de colza, je sème directement dans les repousses du précédent. En blé de maïs, j’implante dans les cannes. Le semis direct écarte le risque fusariose ou d’accumulation de
GRAND ANGLE Les enjeux de saison
Productivité augmentée Je sème mes blés tard, entre le 5 et le 25 octobre, et à une densité moins importante. La bonne structure de mes sols, portants et qui ressuient rapidement, me permet d’intervenir même si 20 mm d’eau sont tombés la veille. Les cultures ont tendance à allonger leurs cycles en végétation mais elles se recalent au moment de la récolte. En rendement, je me situe au niveau des adhérents de la coopérative. J’ai donc gagné en productivité vu les contraintes propres à mon exploitation. J’ai perdu quelques quintaux les premières années en obtenant, selon les cultures, du "très bon" comme du "moins bon". Mais aujourd’hui, j’ai rattrapé la moyenne de mon secteur. Je la dépasse même en pois. En tendance, je m’en sors plutôt mieux les mauvaises années et moins bien les bonnes. Mais au final, mes résultats sont plus réguliers.
Un des couverts utilisé par Christophe Gueulle entre le pois et le blé : un mélange de moutarde, radis et nyger.
J’ai amélioré la biologie de mes sols : 770 kg de carbone microbien par hectare dans mes parcelles, soit 50 % de plus que chez mon voisin, et 800 kg de vers dont 400 kg d’anéciques. Les insectes sont beaucoup moins virulents grâce à l’action renforcée des auxiliaires, carabes et coccinelles en tête. Les mauvaises herbes à l’automne ne doivent pas être épargnées mais les repousses au printemps sont rares. Elles sont étouffées par le couvert. Ma principale difficulté est liée à la présence de mulots, alors que les populations de buses et de renards, leurs prédateurs, baissent. Le semis direct accentue le problème. En l’absence de travail du sol, les galeries des rongeurs restent intactes d’une année sur l’autre. J’essaie d’espacer les pieds des couverts pour laisser un passage aux renards et j’installe des perchoirs pour les rapaces.
© TERRE-NET MÉDIA
Coûts de mécanisation divisés par deux
Au début, Christophe Gueulle utilisait un semoir Unidrill qu’il a remplacé ensuite par un John Deere 750a.
36
Terre-net Magazine I Septembre 2013
Concernant les coûts de mécanisation, j’ai quasiment tout divisé par deux. Ma consommation de carburant a diminué de 120 à 51 l/ha. Je remplis ma cuve à fioul de 3.000 l deux fois et demi par an. Avant, c’était deux fois plus alors que j’avais 17 ha de moins… Les tracteurs travaillent moins. Le principal (fumier, transport de grains, fauche), un John Deere 7610 de 145 ch, tourne 300 heures par an comparé à 600-700 h auparavant ; le JD 6420 de 120 ch (semis, plaine) plus que 600 h/an contre 900. Et les pneus ne s’usent plus que sur la route. J’ai réduit mes investissements en matériel et ma consommation de pièces d’usure. Celle d’huile suit le même chemin. Un fût de 220 l tient deux ans au lieu d’un.
Après les problèmes de structure de sol puis de flore adventice envahissante, ce sont maintenant l’économie de maind’œuvre et la réduction des coûts de mécanisation qui me motivent. Je peux m’occuper seul de mon exploitation alors qu’avant, nous étions deux avec mon père. Et je sens naître chez moi une passion pour l’agronomie. Je suis heureux de travailler avec un sol vivant, je n’ai plus d’érosion et mes parcelles ont gagné en portance. Je passe partout et n’ai plus de souci à la récolte, même dans les pièces de maïs humides. Je peux épandre du fumier l’hiver dans les blés. La terre se comporte comme une éponge. Je ne m’enfonce plus. Quant aux cailloux, ils descendent en profondeur et y restent. » ●
Assurer l’implantation pour éviter les pertes à la levée Un projet de recherche, mené par ArvalisInstitut du végétal en Midi-Pyrénées, a permis d’analyser les pratiques de 18 agriculteurs ayant adopté une technique très simplifiée d’implantation (Ttsi). « Le semis direct apparaît relativement intéressant en maïs, soja, colza et blé. En effet, les performances de rendement se situent au même niveau que les moyennes régionales. » La principale difficulté vient cependant du non-enfouissement des résidus de récolte, qui peut poser des problèmes de levée, notamment derrière un maïs ou un blé. « Un semoir lourd, équipé de chasse-débris avec disques ouvreurs et roulette de rappuyage, évite des semis trop irréguliers, tant en profondeur qu’au niveau de la répartition des graines sur la ligne, tout en dégageant les résidus de celleci. Une coupe haute, à 30 cm, permet aussi de diminuer la quantité de pailles à terre. »
© TERRE-NET MÉDIA
mycotoxines car les cannes ne sont pas incorporées à la terre et auront quasiment disparu au printemps suivant. L’activité du sol, stimulée, accélère la consommation des résidus. Tous les ans, je réimplante mes couverts. Les petites graines sont semées sous la coupe de la batteuse, les plus grosses au John Deere. Les couverts sont détruits au moment de semer le blé, par le gel ou à l’aide d’un rouleau Cambridge. A l’automne, s’ils ne sont pas trop développés, je fais un glyphosate ; sinon, un passage de rouleau faca devant le semoir. Au printemps, s’ils sont toujours présents au moment du semis, une application de glyphosate règle le problème.
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RLT Ares 620RZ
2007 3 000 h 83 cv
2008 101 cv 4300 h
1999 - 110 ch 5700 h Rel AV
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Mc CORMICK
LAMBERT
XTX185 - 2008 185 ch - 2600 h Cab. susp. boite m
ATD 12 - 2012 - 12 T Ensilage - Monocoque Prix HT : 15 500 €
DEMAREST
JEULIN 24
JEULIN 400
D175MN - 2011 14 T - kit ensilage Prix HT : 18 000 €
Activa - 2011 - 24 m3 Etat neuf Prix HT : 33 500 €
Pales - 2011 Toutes options Prix HT : 34 000 €
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SULKY Master
CASE Magn. 250
2010 porte : tapis arrière Prix HT : 21 500 €
1998 - 21 rangs 3 m - Mécanique Prix HT : 3 000 €
2008 - 250 cv - 3610 h Pont av suspendu Prix HT : 67 000 €
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Luc MARECHALLE 61 rue de Laon 02 840 COUCY LES EPPES Tél: +33 (0)3 23 23 42 75 luc.marechalle@ets-marechalle.com
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LA CAMPAGNE
SAUERBURGER
SULKY Maxidrill
Case IH 7210PRO
John Deere 6200
NH T7540ELITE
1993 - 8T Monocoque Prix HT : 10 000 €
H5200D - 1999 5 m - transport long Prix HT : 1 700 €
SR400 - 2005 27 rangs - 4 m Prix HT : 15 000 €
1998 – 5957h
1994 – 7150h
2008 – 1694h
BONNEL Rafale
IRRIFR. Optima
SODIMAC Rafal
NH TM120
AMAZONE
CLAAS
1991 - 4m sécurité Boulon Prix HT : 3 500 €
1025 irridoseur 2000 - 450 / 100 Prix HT : 12 000 €
1999 9T Prix HT : 8 500 €
2006 – 3900h
Swadro 1400 – 2008
Quadrant 2200 2007 – 42 000 balles
KUHN GF
JD 6920 Prem.
NH TM 190
DF 5690 Balance
MF 36 RZ
Amazone AD403
7501 MH 1990 Prix HT : 4 500 €
2001 - 160cv 6975h - Rel AV Prix HT : 38 000 €
2004 4000h Prix HT : 28 000 €
2006 – 1003h
1999 – 1927h
2000 4m
RULLIER AGRI TECHNIC Vincent Nauleau Le Fief du Roy – Rue Louis Blériot 16100 CHATEAUBERNARD 05 45 32 20 35 – 06 89 84 53 05 v.nauleau@grouperullier.fr
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Terre-net
G&B SXL 666/42
2006 42 disques
16 000 € HT BLANCHARD Altis 1800
2009 – 1800l – 21m – Alu
55 000 € HT
DTZ FAHR Agrotron 1145 TTV – 2007 – 145cv
1800h – Rel. AV
42
29 500 € HT DEUTZ FAHR 4065 HTS
1997 – 4.20m – 4700hm
4 200 € HT HARDI 1200
2000 – 1200l – 21m Acier
17 000 € HT DTZ FAHR Agrotron 6.20
1996 – 125cv – 9060h
9 500 € HT NH BR 750 Rotor
2006 2m – Ficelle/Filet
8 200 € HT SAMBRON T 2567
1990 2.6t – 6.7m
23 000 € HT MF 8220 2002 – 155cv 8740h
Rel. AV
49 500 € HT DEUTZ TTV 430
2011 – 110cv – 700h PdF AV – 4 DE
28 000 € HT SAME Silver 110
110cv – 2500h – Rel. AV Cabine suspendue
21 000 € HT LAMBORGHINI 90 F Plus
2006 – 1400h – 3DE Inverseur mécanique
55 000 € HT FENDT 210 Vario TMS
2010 – 100cv – 2800h Sans chargeur
18 000 € HT CLAAS 257 VL
2006 – 1.40m – 1600h 4RM – 90cv – 3 DE
14 000 € HT LANDINI REX 70 V
2001 – 1.10m – 2600h Clim. – 3DE – Méca
27 000 € HT MASSEY FERG. 5435
2007 – 1600h – 80cv 2 DE – Inverseur hydro
59 000 € HT FENDT 209 F Vario TMS
2010 - 1.40m – 2700h Pont AV
29 500 € HT NEW HOLLAND T 4050 F
2009 – 100cv – 2200h 3DE – Inverseur hydro
CREIS-OBET - 29380 BANNALEC Port : 06.86.15.83.12 Tél : 02.98.71.81.58
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FENDT 712 VARIO
2006 - 7650 HEURES PONT + CAB SUSPENDUS REL AV.
MASSEY FERGUSON 6290 2003 - 4200 HEURES DYNASHIFT CHARGEUR QUICKE
JOHN DEERE S 690 HM 2009 – 8,50m – 644 hb – Broyeur 170 000 € HT
WELGER RP 520 2004 – 2,20m – Filet Ameneur rotatif 9 000 € HT
JOHN DEERE 6820
2006 - 5980 HEURES AUTOQUAD ECOSHIFT PONT SUSPENDU - REL AV.
FENDT 309 CI
MASSEY FERGUSON 6485
2005 - 9650 HEURES CHARGEUR
2006 - 2600 HEURES DYNASHIFT - REL AV. CAB + PONT SUSPENDUS
RENAULT ERGOS 85 1999 - 6670 HEURES CHARGEUR MX100
JOHN DEERE 864 2009 – 2,20m – Ficelle/Filet 27 000 € HT
BERTHOUD Major 32 2000 – 28m – 3200 L Essieu susp. – DP Tronic 11 000 € HT
JOHN DEERE 6620
JOHN DEERE 3350
2006 - 5500 H - AUTOPOWER PONT SUSPENDU CHARGEUR MX T12
RENAULT CERES 75 1998 - 6950 HEURES CHARGEUR MX 40-85
NEW HOLLAND BR 750 A 2007 – 2,20m – Ficelle/Filet 15 000 € HT
KUHN Fastliner 400 2006 – 4m – Pneumatique Rangées de disques
JOHN DEERE 3050
1992 - 6790 HEURES RELEVAGE AVANT
MASSEY FERGUSON 6475 2007 - 2350 HEURES DYNA 6 - REL AV. CAB + PONT SUSPENDUS
1987 - 11000 HEURES RELEVAGE AVANT
MASSEY FERGUSON 5445
VALTRA N121 ADVANCE 2008 - 5600 HEURES PONT SUSPENDU CHARGEUR MX T12
DEUTZ FAHR Agrotron 1999 – 260cv – 4267h Cab. & pont susp. 42 000 € HT
JOHN DEERE 6920 S 2003 – 4900h – Rel. AV 37 000 € HT
JCB 7230 2009 – 1230h – 220cv – 300h Garantie 12 mois 77 000 € HT
NEW HOLLAND TM 190 2003 – 190cv – 4300h Cab. Sup. – Rel. AV 32 000 € HT
2006 - 3550 HEURES SPEEDSHIFT CHARGEUR Q55
VALTRA 8150 HITECH 2000 - 6800 HEURES PONT SUSPENDU RELEVAGE AVANT
JOHN DEERE 6230 Cadre – 2009 – 100cv 4500h – Chargeur 38 000 € HT
NEW HOLLAND TSA 115
2007 – 115cv – 6250h Chargeur 28 000 € HT
occasion@terrea-sas.fr Frédéric EINHORNY: 06.81.66.20.19 frederic.einhorny@terrea-sas.fr CASE IH CS 120 2001 – 120cv – 4500h Clim. – 2DE
CLAAS Ares 826 RZ 2005 – 165cv – 4900h – Rel. AV 30 000 € HT
CLAAS Axion 840 Cebis 2007 – 212cv – 2305h Cab. & pont susp. 60 000 € HT
Nicolas Galland : 06.84.45.47.88 nicolas.galland@terrea-sas.fr
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Terre-net
JOHN DEERE 6330 PREMIUM
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CODIMA
CLAAS RESEAU AGRICOLE CHEMINOT
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TRACTEUR DEUTZ FAHR K K 420 - 2011 850 H - Avec chargeur
TRACTEUR KUBOTA M9540 2012 - 510 H
MB CLAAS LEXION 550 2005 - 1300 H
MB CASE AXIAL 2388 1998 - 1950 H
MB CLAAS LEXION 480 2003 - 1650 H
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D.FAHR 135MK3
3000 bottes - 2008 2.20 m - Ficelle/filet Prix HT : 23 500 €
Agrotron - 2002 135cv - 3106 h Prix HT : 31 000 €
J.D. 6330 Prem.
J.D. 6830 Prem.
J.D. 6830 Prem.
2011 - 115ch - 1650h Chargeur Prix HT : 55 000 €
2008 - 150ch 4980h - Rel AV Prix HT : 45 000 €
2008 - 145ch 4550 h - Rel AV Prix HT : 47 000 €
2009 3m Prix HT : 9 000 €
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6 corps 1990 chariot
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Météor
TE 24D
Cirrus 4001
RABEWERK
LEMKEN 4m
Väderstad
Pulvé viti 2003 Prix HT : 33 000 €
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Rapid 400 F
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1998 - 160 cv 8300h Rel AV
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7 500 € HT TRACTEUR LANDINI 7880 JOHN DEERE 6920 S 2004 - 5 000 H
NEW HOLLAND T 6010 2008 - 5 100 H
JOHN DEERE 6820 2006 - 3 200 H
1993
Chargeur MX 4085 avec godet Fourches et surélévateur
10 500 € HT TECHNOMA GALAXY 2000 27 m acier - 3 200 L
BLANCHARD GRAND LARGE 2006 - 4 500L - 28 m alu
NH LM425A
25 000 € HT
2006
4000 H - Hauteur levée 6m Capacité 3T - Equipé d’un godet grappin, de fourches et d’une pince
MERLO P40.7
2008
6120 H - Hauteur Levée 7m - Capacité 4T Equipé de fourches
28 000 € HT
26 000 € HT
2008
TRACTEUR IH 845
NH LM5060
8100 H Chargeur Agram HM40 avec 1 godet
3300 H - Hauteur levée 7m Capacité 4T Equipé de fourches, de 3 godets et d’1 pince
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JOHN DEERE - 2006 3 200L - 30 m - acier 2008
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35 000 € HT
35 000 € HT
2001
Poids 17 T - 10000 H Attache rapide hydraulique avec 2 godets
CATER 312C
2005
Poids 15 T - 4100 H - Attache rapide mécanique LENHOFF avec 4 godets
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CASE IH 125
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Maxxum - 2012 126 ch - 150 h Rel AV
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Agrotron 90 1997 - 4300 h 90 ch - Rel AV
120 ch - 4700 h PdF AV Rel AV
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MF 5465
MF 6190
Kubota M 8540
MF 374 V
Dyna 4 2006 4300 h
2008 - 2100 h 220 ch Rel AV
1999 130 ch - 5200 h Rel AV
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KUHN - 1998 - 13 m3 Vis verticales Prix HT : 14 000 €
2002 - 3m Portée Prix HT : 2 800 €
ROLLAND 1998 - 10t Prix HT : 2 600 €
DEUTZ FAHR 100
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JD 6630 Premium
JD 7430 Premium
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Agrofarm - 2009 - 100cv PdF AV - Rel AV Prix HT : 30 500 €
Agrotron - 2008 - 100cv 2669h - Rel AV Prix HT : 33 000 €
2007 135cv - Rel AV Prix HT : 43 000 €
2007 - 165cv 4683h - Rel AV Prix HT : 49 000 €
2004 - 105cv 465h - Chargeur Prix HT : 25 500 €
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2010 - 24 rangs - 3 m Pneumatique Prix HT : 25 000 €
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Väderstad 650
J.DEERE 7350
CATERPILLAR
CARRIER - 2005 - 6.5 Hydr. - Semi-porté Prix HT : 24 000 €
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TH 407 - 2009 - 125ch 2200h - 4t - 7m Prix HT : 39 500 €
J.DEERE 6820
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CASE IH 125
2004 - 130 ch 7060 h Prix HT : 41 500 €
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Maxxum - 2012 - 1100h 125 ch - Chargeur Prix HT : 62 000 €
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CARUELLE UTL 3000 1997 - 28m - 3100 h 3200 L – DPAE
DEUTZ FAHR Agrotron 1998 - 135 cv - Rel. AV
MF 8120 1997 - 145 cv - 6350 h Rel.AV
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2RM - 2009 -1093hm - 640hr 48ctx - Harvest Lab.
450h - Autopower 5DE électr. - Frein à air Rel. AV
2011 - Rampes 21m verticales Boitier Amatron TBE
1997 - 6400h - Rel. AV Masses - Clim.
2012 - 1400h - Autopower Clim. - 3DE électrique
18 500 € HT
69 500 € HT
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NEW HOLLAND M115
KUHN GMD G2
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2012 - DPM - 21m 7 tronçons - Etat neuf
1999 - 6000h - Boît RC Clim. - 4DE
2009 - 2.80m 7 assiettes - TBE
2012 - Essieux - 13 bras Tandem - TBE
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JOHN DEERE 6170 R - AP - 2013 - 300h
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2005 - 4300h - Clim. Chargeur MAILLEUX MX 100
2011 - 2050h - Clim Susp. AV et cab. MX T10
27 500 € HT
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JOHN 6140 R 110L, - AP – 2013 – 300h 2011, 750 H, PQ+CLAAS - chargeur MANIP 2009, PU 3m30 2012, DEERE 105 H, pompe 24/24, Axos 3DE, 340 CX - 2013 - 450h chargeur H310 clim, TBE bottes,FAUCHEUX ficelle/filet JOHN DEERE JD 6150 M - 2013 – 400h DEUTZ K 420 – 2011 - 1200h7500 - chargeur
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SEGUIP SN 30 - 1996 3000l – 28/30m télescop. Prix HT : 9 500 €
SEGUIP SVX 400 - 09/2009 32m – 4000l – DPAE Poignée PGI Prix HT : 43 500 €
G&B XRVP - 2005 64 disques – Rix Emopack Prix HT : 23 000 €
SOUCHU AVR32 - 2007 3.5m – 32 disques en V Prix HT :5 300 €
FIATAGRI M160DT - 1996 7445h – Rel. AV – Moteur neuf Prix HT : 25 000 €
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NH M135DT - 1998 6200h – Rang command Prix HT : 26 000 €
NH TM115 - 2000 4780h – Rel. AV – Rang command Super Steer Prix HT : 28 000 €
CATERPILLAR TH330 - 2007 4600h – Sans accessoire Prix HT : 29 000 €
MERLO 28.8 TOP - 2010 Susp. Flèche avec fourche palette Prix HT : 47 000 €
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ARGUS La cote tracteur
Massey Ferguson 6290 Dynashift Plus PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
© MASSEY FERGUSON // TERRE-NET MÉDIA
Marque : Massey Ferguson Modèle : 6290 Dynashift Plus (2002) Puissance annoncée (ch) : 142 – Iso TR14396 Moteur : 6 cylindres Perkins 1006.60T (Stage I) Cylindrée (l) : 6 Boîte de vitesses : semi-Powershift 32/32 Gima avec inverseur électrohydraulique sous charge (48/48 avec vitesses rampantes en option) Couple maxi (N.m) : 547 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 8,08 PV 4RM (t) : 5,25
© Terre-net Média
Avis utilisateurs et réseau de distribution
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Inverseur au volant. Boîte de vitesses bien étagée. Moteur puissant et coupleux. Simplicité d’utilisation.
A
Rayon de braquage relativement large. Cabine bruyante. Tracteur léger. Confort sur route spartiate (sans le pont avant suspendu). © TERRE-NET MÉDIA
rrivée sur le marché en 1999, succédant aux MF 6100, la série 6200 est considérée comme l’une des meilleures de la marque. Produit dans l’usine de Beauvais, le MF 6290 est le modèle le plus puissant de cette gamme grâce à son bloc moteur Perkins de 142 ch Stage I (Tier 1). Il hérite de l’inverseur sous charge de ses grands frères 8200, avec le levier Power Control au volant.
A partir de 2001, le MF 6290 reçoit en option un pont avant suspendu et gagne en automatisme avec le Le levier Power Control au volant. système de gestion de l’hydraulique auxiliaire (Sms), le Dual Control avant des 8200 (contrôle des outils portés avant et arrière pour l’automatisation des fourrières) ou encore l’AutoDrive (passage automatique des rapports Dynashift en fonction de la charge et du régime moteur).
Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
Cote moyenne des MF 6290 Dynashift Plus 30.000 €
26.692 €
En 2004, le MF 6290 est remplacé par le MF 6480, qui apporte notamment une motorisation Tier 3 et la transmission Dyna-6 (2006). Unités commercialisées en France entre 1999 et 2004 : 1.765. Options les plus vendues : relevage avant, pont avant suspendu, climatisation. Rappels recensés : aucun.
25.753 € 24.340 €
25.000 €
23.127 €
20.000 €
2003
2002 2001 2000 Années d’immatriculation
22.750 €
1999
*Cote établie pour un tracteur en équipement standard et sur une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
Sélection d’annonces : retrouvez les annonces de ce modèle sur Terre-net-occasions.fr Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)
N° 285473
N° 276367
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Massey Ferguson 6290 2000 - 142 ch - 5.300 h Prix HT : 25.000 €.
Massey Ferguson 6290 2001 - 142 ch - 8.465 h Prix HT : 22.500 €.
Massey Ferguson 6290 2000 - 142 ch - 11.835 h Prix HT : 19.700 €.
Massey Ferguson 6290 2001 - 142 ch - 6.800 h Prix HT : 26.000 €.
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