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sommaire Points de vue [Édito]
4 Drôle de rentrée
14
[Tri angles]
6 Le Web-agri nouveau est arrivé © TERRE-NET MÉDIA
En Allemagne : Marc Benninghoff « gère plus facilement 1.200 vaches que 300 ! »
Quand la France sera-t-elle fière de ses agriculteurs ?
[Terre’momètre]
8 Organismes agricoles, réforme de la Pac 9 Paroles de lecteurs : le Brésil champion du monde des
inégalités, protéger les abeilles pas le bon voisinage… [Syndic’arène]
10 Fin des quotas laitiers : l’inquiétude est latente [Impact]
Souchon, président de la Région Auvergne : régionaliser 12 René le 2e pilier de la Pac, une opportunité pour l’agriculture
20
Chrysomèle du maïs : un nouvel objectif, limiter la nuisibilité de l’insecte
© ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL
Stratégies
14 16 18 20
[Champ planet’terre]
En Allemagne : Marc Benninghoff « gère plus facilement 1.200 vaches que 300 ! » [En avant marge]
Protéines du blé : satisfaire les exigences de l’export pour garder 50 % de nos débouchés [Performance production]
Désherbage mixte : 40 % d’herbicides en moins et marge brute en hausse Chrysomèle du maïs : un nouvel objectif, limiter la nuisibilité de l’insecte
Machinisme
22 26
[Pleins phares]
Spécial salons de rentrée Essai du tracteur Massey Ferguson 5620
Grand angle
31 Alimentation des bovins : protéines maison au menu
En couverture
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Alimentation des bovins : protéines maison au menu
© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
38
[Argus]
New Holland TG255
Cahier d’occasions
39 50
[Terre-net Occasions]
La sélection professionnelle agricole [Marques page]
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2014
3
EDITORIAUX
La rédaction
Les lecteurs
Drôle de rentrée
Quand la France sera-t-elle fière de ses agriculteurs ?
© TERRE-NET MÉDIA
A
u regard du nombre d’exposants des salons de rentrée et de leurs nouveautés, tout semble aller bien pour l’agriculture. Même constat concernant les intentions d’investissement des agriculteurs, en léger recul comparé aux années record mais qui restent à un bon niveau. L’optimisme est-il de mise ? Ce serait trop simple. La situation est plus mitigée. Pierre Boiteau, directeur des rédactions A l’image des récoltes qui s’annonçaient précoces et de Terre-net Média excellentes, mais qui auront finalement été perturbées par la pluie et les calamités météo. A l’image aussi des filières viande, toujours peu rémunératrices, et dont la compétitivité à l’export s’érode à longueur de mois… Le moral des paysans est bon mais pas si bon, globalement en baisse mais pas à l’échelle de leur propre exploitation (voir le Baromètre agricole Terre-net Bva et l’étude Ifop pour la Fnsea). Vous êtes souvent pessimistes pour vos finances, et les dépôts de bilan d’entreprises agricoles augmentent, mais vous êtes une très grande majorité (64 %) à estimer votre situation financière stable et à embaucher. Bref, en agriculture comme dans pas mal de secteurs économiques en France, l’ambiance est plutôt contrastée voire morose mais ce n’est ni le pessimisme, ni l’optimisme qui domine. Plutôt l’incertitude. Ou l’impatience ? Beaucoup attendent la relance tant espérée ou des précisions sur les grands dossiers politiques et économiques actuels ou à venir. Et ils sont nombreux. Fin des quotas laitiers, absence d’outils de régulation, baisse d’au moins 10 % des aides Pac découplées et de leurs acomptes annoncée dès octobre, fausse simplification (directive nitrates, loi d’avenir…), ouverture du marché céréalier aux importations ukrainiennes, vols en hausse dans les exploitations, etc. A cela s’ajoutent le partenariat transatlantique en cours de négociation entre l’Union européenne et les Etats-Unis (Ttip), la pression sur les marges et les prix exercée par les Gms, la régionalisation des aides du second pilier de la Pac pour 2015... La liste est longue !
Yann Martin Céréalier dans l’Aisne. 200 ha de céréales, betteraves, colza et protéagineux.
U
n panneau à l’entrée d’un village pour inviter les automobilistes à la prudence, avec un tracteur de grande largeur circulant sur la route. Un slogan, "l’Agriculture, c’est dans notre nature". Cette initiative, que j’ai partagée sur Twitter, n’est pas française, mais québécoise. Une commune fière de ses agriculteurs et qui le dit haut et fort, nous en sommes bien loin en France. Au contraire, j’ai le sentiment qu’un climat délétère s’installe entre le monde agricole et la société. Il suffit de voir, par exemple, les décisions des maires en matière d’aménagements routiers, souvent inadaptées à notre activité. Le comportement de nos concitoyens au volant est aussi parfois irrespectueux à notre égard. Sur le plan national, hormis la belle vitrine du Salon de l’agriculture et l’image bucolique que renvoie l’émission "L’amour est dans le pré", cette défiance est renforcée non seulement par les associations environnementales mais aussi par nos politiques. Le débat actuel sur l’usage des phytos, relayé par les médias, en témoigne. Pourtant, nous fournissons une alimentation de qualité et entretenons les territoires. Il faut que nos élus nous soutiennent et que les consommateurs comprennent que nous exerçons notre métier de manière responsable en respectant des réglementations de plus en plus strictes. C’est urgent. ●
Alors que faire ? Attendre ? Pas trop quand même. A chacun d’avancer, de progresser, de réguler ses coûts… Ce numéro de Terre-net Magazine vous donne plusieurs pistes. ● Vous voulez réagir ? Retrouvez Pierre Boiteau sur Facebook :
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Jean-Marie SAVALLE, Directeur de la publication. Gérard JULIEN, Directeur Général NGPA, Directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, Directeur des rédactions. Xavier DUFAY, Directeur technique. REDACTION – redaction@terre-net.fr Rédacteur en chef : Pierre BOITEAU. Adjoints : Frédéric HENIN, Pierre CRIADO. Politique agricole, économie, gestion, société : Frédéric HENIN, chef de rubrique, Arnaud CARPON. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE. Machinisme, agroéquipements : Pierre CRIADO, chef de rubrique, Matthieu FREULON.
Cours & Marchés, analyses prospectives : Frédéric HENIN. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET. PUBLICITÉ – regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA - Guillaume MORO. Chefs de publicité : Jonathan HAVART, Benjamin LESOBRE, Damien ROY. Chargée de mise en place : Angélique GOUCHET. PETITES ANNONCES – annonces@terre-net.fr Direction commerciale : Denis BOST. Chargés d’affaires : Julien TOUS, Julien STROZYK, Lucia BEDOYA ROMERO, Damien ROY, Jean-Claude BARBOTIN. Marketing : Benoît EGON BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT – infohyltel@hyltel.fr Direction : Jean-Marie LAVIGNE. Direction commerciale : Christophe SEMONT. Chargés d’affaires : Pauline CURMER, Marine LOUVEL, Solène DOMEON, Pascal BRIAND, Damien ROY, Pierre Yves LE DORVEN. Responsable de la base : Grégory JAMAIN. Gestion technique de la base : Anthony RENAULT, Marc LE SCOEZEC, Hakim SIAD, Alexandra TIGEOT, Annie BOULMER, Martine PERRUSSEL, Irene PINAULT.
INFOGRAPHIE, FABRICATION – Infographie@terre-net.fr Direction artistique : Nicolas LEFRANC. Responsable maquettiste : Magali BOSSARD. Studio création : Mathilde GRIFFOIN, Julien KLEBER, Cédric FINSAC. Responsable fabrication : Vincent TROPAMER. ABONNEMENT-SYNDICATION – abonnement@terre-net.fr Direction commerciale : Laurent GARREZ. Marketing marché : Amandine BANNERY. Chargées des abonnements : Angélique LEFEVRE. Services aux abonnés : Lysiane ANDRIEU. SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Directeur administratif & financier : Jean-Marc STAUFFER. Chef comptable : Nicole DROZ. Juriste : Nathalie GOUVERNET. Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI «Le Moulin» 62620 RUITZ
N°38 - Septembre 2014. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Terre-net Média, Création Terre-net Média. Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts : Ce numéro comprend 4 encarts ciblées : «ALLIANCE», « SOMMET DE L’ELEVAGE », « KUBOTA » et « BPO » ainsi qu’un encart « HYDROKIT » broché en page centrale. Il comprend également 2 encarts nationaux, « LA RECOLTE » et « DURAPLAS », déposés sur la 4ème de couverture. Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
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TRI ANGLES Des prises de vue, notre point de vue
Elevage bovin
Le Web-agri nouveau est arrivé Construite avec et pour les éleveurs, la nouvelle version de Web-agri arrive le 10 septembre. Elle utilise les technologies leur permettant d’accéder à des informations professionnelles utiles d’où et quand ils veulent. PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr
Par et pour les éleveurs
C
la nouvelle formule pour la faire évoluer avant publication. C’est aussi parce qu’ils consultent de plus en plus internet ailleurs que sur PC que le site s’adapte désormais de façon automatique à un affichage sur tous les types d’appareil et quel que soit le système d’exploitation, avec le même confort visuel. Objectifs : faciliter l’accès à l’information aux éleveurs à tout moment, où qu’ils soient, et leur offrir avec une sensibilité technologique une expérience de navigation web hautement différenciante. ●
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e sont les éleveurs qui ont fait part de leurs souhaits pour lancer la nouvelle version du portail internet Web-agri. Ancré dans l’élevage depuis 1998, et positionné comme le complément élevage de Terrenet, il est le seul quotidien dédié aux éleveurs, leur site internet de référence. Initiée au Space 2013, la consultation des éleveurs s’est poursuivie sur les autres salons d’élevage et via internet. Leur avis a été pris en compte pour les rubriques, les contenus, la mise en forme… Ce sont eux qui ont testé
EL
Testez-le ! La nouvelle version de Web-agri, le complément élevage de Terre-net, est disponible à partir du 10 septembre sur http://www.web-agri.fr
Responsive design a technologie responsive design facilite l’accès à l’information élevage sur le portail Web-agri pour tous les éleveurs bovins : actualités, dossiers, infos-services, témoignages d’éleveurs, cours et marchés avec analyses d’experts, météo locale, équipements d’élevage, santé animale, alimentation, génétique, concours et ventes… L’éleveur peut consulter Web-agri depuis tous les terminaux fixes et mobiles dont il dispose (un seul site) : smartphones (tous modèles), tablettes, ordinateurs, télévisions et terminaux connectés n’importe où sur la ferme…
Plus performant que l’ancienne technique de site dédiée au mobile, le responsive design permet de s’adapter automatiquement au bon format pour une lecture très fluide de tous les contenus. Il change dynamiquement l’affichage de la page en fonction du type d’écran. Il suffit de renseigner l’url http://www.web-agri.fr sur n’importe quel appareil relié à internet. Depuis la salle de traite, le tracteur, le salon… l’éleveur est nomade en toute simplicité ! Il accède au bon moment aux informations utiles aux performances de son élevage. ●
© TERRE-NET MÉDIA
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A la pointe des technologies utiles aux éleveurs
I
nitiateur en France, dès la fin des années 90, du suivi en direct des concours bovins et des salons agricoles, Web-agri a toujours exploité les technologies les plus récentes au service des éleveurs. Le nouveau portail ne déroge pas à la règle. Pour réaliser un site adaptatif, l’équipe de développement a utilisé le Framework développé par des ingénieurs de Twitter : Bootstrap 3.0. Auquel se greffent de nombreuses technologies : Css3, Less, Jquery, Ajax, Html5…
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Terre-net Magazine I Septembre 2014
Il a fallu revoir l’agencement des contenus de chaque section du site en y ajoutant un comportement en fonction de la résolution.
Prenons, par exemple, la navigation par rubrique en haut de chaque page : le menu, horizontal au-dessus de 1024 px, devient vertical en dessous. Plus la résolution est faible, plus il faut sélectionner les contenus. En plus de cette refonte fonctionnelle complète, une mise à jour de l’esthétique web a été menée, avec un design plus moderne que l’on peut qualifier de "flat". Le flat design est une représentation minimaliste où chaque élément de la page a une fonction bien précise. Bref des technologies qui peuvent paraître complexes mais qui font de Web-agri un site très pratique pour les éleveurs. ●
l’éPAnDEur D’Anti-limAcES qui A tout D’un éPAnDEur D’EnGrAiSS ! DPAE AvEc GPS DE SériE
DiSPoSitif DE borDurE
réPArtition homoGènE
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TERRE'MOMÈTRE
La température du monde agricole
Organismes agricoles
Les instituts techniques restent sur le podium Sur le web : P armi les organismes agricoles, les agriculteurs préfèrent les instituts techniques et de recherche, selon le Baromètre agricole Terre-net Bva(1). L’Inra, puis Arvalis-Institut du végétal et le Cetiom, sont les structures
jugées les plus utiles. Avant sur le podium, les Gds restent appréciés par trois producteurs sur quatre. En bas du classement, les Safer souffrent d’une mauvaise image : 57 % des exploitants estiment qu’elles sont inutiles. ●
Le classement complet des organismes agricoles sur www.terre-net.fr/mag/38bva
Estimez-vous que ces organismes agricoles sont utiles pour exercer votre profession d’agriculteur ?
Réforme de la Pac 2015-2020
Beaucoup d’agriculteurs s’estiment perdants A lors qu’un agriculteur sur quatre ne connaissait pas bien, début juillet, les derniers arbitrages de Stéphane Le Foll concernant la répartition des aides couplées et découplées pour la Pac 2015-
2020, les autres déchantent. Selon le Baromètre agricole Terre-net Bva(1), près de deux tiers des exploitants considèrent qu’ils percevront moins d’aides à partir de 2015 comparé à 2013. 28 % d’entre eux
supposent qu’ils perdront au moins 20 % des aides reçues l’an passé. Seuls 6 % des producteurs pensent être gagnants. ●
En fonction des derniers arbitrages sur la répartition des aides couplées et découplées de la Pac 20152020, pensez-vous percevoir moins, autant ou plus d’aides en 2015 par rapport à 2013 ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva(1)
Plus d’aides : 6 %
Entre 0 et 10 % d’aides en moins : 9 % Entre 10 et 20 % d’aides en moins : 25 % Plus de 20 % d’aides en moins : 28 % Autant d’aides : 5 %
Ne connaît pas assez bien les arbitrages pour se prononcer : 23 % (1) Sondage réalisé du 17 juin au 7 juillet 2014 par internet, auprès d’un échantillon de 456 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010.
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Terre-net Magazine I Septembre 2014
© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA
Source : Baromètre agricole Terre-net Bva (1)
OPINIONS
TERRE'MOMÈTRE
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr
Champion du monde des inégalités Zozzo : « Le Brésil est champion du monde de la déforestation pour remplacer les sols agricoles épuisés par les pratiques culturales en vigueur dans le pays, champion des inégalités de répartition des terres et des disparités entre des millions de paysans pauvres sur leurs petites fermes familiales face aux grosses exploitations exportatrices. » Source : commentaire de l’article "En agriculture, le Brésil est déjà champion !", paru sur Terre-net.fr le premier jour de la coupe du monde de foot en juin dernier.
Avis partagés sur l’assurance récolte Le Marouin : « L’assurance récolte, je vais l’arrêter. L’Etat veut que les agriculteurs s’assurent et les encourage en supprimant les aides ! Ce n’est plus supportable : 65 €/ha net (subvention déduite) cette année avec 25 % de franchise juste pour du blé dur ! De son côté, l’assureur augmente la prime de 500 €/an. »
2 000 animaux 1 250 exposants 82 500 visiteurs
Noyonnais : « Ne pas assurer ses cultures contre la grêle est imprudent car nous ne pouvons plus assumer la perte d’une année de récolte. Tous les ans, il faut payer cette assurance (3.000 € chez moi en 2014 pour la seule grêle), c’est la règle du jeu. » Source : commentaires des articles "Pac 2014 – Les six points à vérifier avant d’envoyer votre déclaration" et "Orages de grêle – L’heure du bilan dans les champs", publiés sur Terre-net.fr.
Protéger les abeilles mais pas le bon voisinage !
1-2-3
Rond : « Obliger les agriculteurs à traiter la nuit… Cela va améliorer notre image auprès de nos concitoyens ! » Source : commentaire de l’article "Produits phytosanitaires – Interdiction d’épandre le jour pour protéger les abeilles", paru sur Terre-net.fr.
OCTOBRE
2014
« Une technique intéressante, mais… » Didier : « La technique du Maxammon (voir Grand angle p. 34-35) est intéressante mais... Premièrement, je ne vois pas bien l’intérêt de transformer l’urée en ammoniac alors que cette transformation va très rapidement avoir lieu dans le rumen après ingestion. Autant donner aux vaches de l’urée bien mélangée. Deuxièmement, l’ammoniac est volatil d’où des risques à l’inhalation et des pertes par évaporation durant le stockage. Troisièmement, la graine de soja crue est riche en uréase et peut éventuellement remplacer le produit commercial. » Source : commentaire de l’article "Céréales traitées enzyme + urée – La technique du Maxammon augmente la teneur en protéines des grains", publié sur Web-agri.fr.
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SYNDIC'ARÈNE Le pluralisme des idées
Suppression des quotas laitiers
A l’approche de l’échéance, l’inquiétude est latente Beaucoup d’éleveurs redoutent la fin des quotas au 1er avril 2015. Bien que bon nombre d’entre eux s’y soient préparés, la libéralisation du marché va encore accentuer l’absence de visibilité sur les prix. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
François Ferrand
Coordination rurale
Polyculteur-éleveur, Isère. En Earl avec ses deux fils. 87 vaches montbéliardes et prim’holsteins, 827.000 l de lait par an. 260 ha dont 90 ha de prairies permanentes.
«
A
vec la contractualisation telle qu’elle nous a été imposée, quel pouvoir ont les producteurs ? Aucun ! Si les règles ne changent pas après l’arrêt des quotas, nous ne pourrons rien dire face aux laiteries et nous continueront d’être soumis défavorablement aux lois du marché. Alors que celui-ci est porteur, un écart de plus de 50 €/1.000 l nous sépare du prix payé aux producteurs d’Europe du Nord. Dans ce contexte, je vois mal la production laitière se développer en France comme dans les autres pays européens. Il faut des orientations politiques qui donnent plus de pouvoir aux éleveurs afin qu’ils puissent avoir une visibilité sur les prix à plus long terme. L’agriculture devrait sortir du cadre de l’Omc. Les productions agricoles ne doivent pas être banalisées et sujettes à la spéculation. L’aprèsquota ne me soucie pas d’autant plus que nous devons respecter des contraintes qui n’ont plus de sens. Avant même qu’on nous parle de
l’échéance de 2015, je me suis efforcé de consolider mon exploitation. En 1998, j’ai été l’un des premiers de l’Isère à mettre aux normes mes bâtiments. Mon premier fils s’est installé en 2008 et le second en 2012. Nous avons repris une exploitation voisine pour augmenter notre volume de production et nous avons investi dans deux robots de traite pour améliorer le confort de travail. Nous allons pouvoir progressivement passer de 87 à 100 vaches. Nous produisons aujourd’hui un volume important, qui nous permet de faire face tant bien que mal à la hausse des charges. Mais les comptes restent très fragiles. Nous devons supporter de lourds investissements qui laissent notre trésorerie exsangue. Pour accroître l’autonomie fourragère de l’exploitation, il faudrait investir environ 100.000 € dans du matériel d’irrigation afin de garantir des rendements satisfaisants en maïs ensilage. Nous y réfléchissons. Par contre, en termes d’économies de charges, nous sommes arrivés au bout de ce que nous pouvions faire. » ●
Florian Salmon
« L’après-quota fait peur à tout le monde » Jeunes agriculteurs
© FLORIAN SALMON
Eleveur, Ille-et-Vilaine. En Gaec avec ses parents. 530.000 l de lait, 75 Prim’holsteins, 80 ha et un atelier d’engraissement de porcs.
«
M
algré la fin des quotas, mes parents et moi n’allons pas faire évoluer notre exploitation à cause des contraintes environnementales. Nous atteignons les limites en matière d’azote et nous ne pouvons accroître ni le cheptel ni la production. La seule alternative : arrêter l’engraissement de porcs, mais la conjoncture laitière n’est pas assez bonne pour risquer cette spécialisation. La suppression des quotas au 1er avril 2015 fait un peu peur à tout le monde. Nous n’allons pas revenir sur la contractualisation, même si celle-ci a été mal préparée par
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Terre-net Magazine I Septembre 2014
les pouvoirs publics. Je redoute surtout que les éleveurs ne soient pas suffisamment organisés face aux industriels. Certes un travail important a été fait dans ce domaine, mais les OP doivent jouer un rôle crucial dans la régulation de la production. En fait, la conjoncture laitière de ces derniers mois n’est pas vraiment favorable à la structuration de la filière. Avec des prix qui ont progressé au deuxième semestre 2013, les éleveurs n’ont peut-être pas pris entièrement conscience des profonds changements que l’abandon des quotas va engendrer. L’organisation des producteurs, comme celle de la filière, doivent être menées en cohérence avec les logiques territoriales. En tant que responsable du dossier lait chez Jeunes agriculteurs, je m’inquiète aussi pour ceux qui voudront devenir éleveurs laitiers. L’accélération de la restructuration des exploitations pourrait rendre les installations plus difficiles et plus coûteuses. » ●
© FRANÇOIS FERRAND
« Pour produire plus, il faut donner davantage de pouvoir aux producteurs »
SYNDIC'ARÈNE
Yves Sauvaget
« Qui se préoccupe du prix payé au producteur ? Personne… » Confédération paysanne Eleveur, Manche. En Gaec avec trois associés. 480.000 l de lait en production biologique, 110 ha de prairies essentiellement.
© YVES SAUVAGET
«
Cintégré
ette année, ma sœur a le Gaec suite au départ à la retraite de son mari : elle est passée du statut de conjointe colla collaboratrice à celui d’associé. Nous avons regroupé les deux exploitations et ins installé un jeune. La production est ainsi passée de 270.000 à 480.000 l. Mais toutes ces évolutions ne sont pas liées à l’arrêt des quotas. Nous ne cherchons pas à produire davantage. Au contraire : ce n’est pas en augmentant la production que nous nous en sortirons mieux qu’avant. La seule solution pour résister aux pics de volatilité à venir : une maîtrise méticuleuse des coûts de production. La structure de notre exploitation nous permet de faire pâturer les animaux au maximum. Grâce à des terres porteuses, nous avons considé-
rablement réduit la période d’hivernage : les vaches restent en stabulation pendant seulement trois mois, avec une ration de foin enrubanné. Avec le pâturage, nous limitons aussi nos investissements en bâtiments et nos charges de mécanisation. L’abandon des quotas est très préoccupant. La plupart des représentants agricoles et des industriels ne s’intéressent qu’aux opportunités pour l’industrie et à la hausse des volumes qui en découle, pas à la valorisation du lait pour les paysans ! Oui, il y a une demande mondiale croissante qui pourrait justifier de produire plus, mais à quel prix pour l’éleveur ? Avec les raisonnements actuels, ce dernier ne sera toujours malheureusement qu’une variable d’ajustement. La libéralisation de la production nous conduira tout droit vers une succession de crises. Je crains que les politiques ne prennent conscience de la nécessité d’avoir des outils de régulation que lorsque le bateau de la filière laitière sera à moitié coulé… » ●
Trois avis par mois Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme.
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Votre horizon
Tribune de René Souchon(1), président de la Région Auvergne
Régionaliser le 2e pilier de la Pac, une opportunité pour l’agriculture L’un volet de la réforme de la Pac, qui sera mise en œuvre en 2015, est la régionalisation des aides du second pilier. Les Régions ont en effet en charge la gestion du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader), qui financera les programmes de développement rural opérationnels l’an prochain. Avec à la clé, un plan de modernisation de l’élevage.
© RÉGION AUVERGNE
PAR RENÉ SOUCHON, PRÉSIDENT DE LA RÉGION AUVERGNE // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
lisation, voire l’abandon de toute politique commune, il s’agit d’une hérésie et d’un non-sens économique. Compte tenu de la diversité des agricultures européennes, et au-delà des principes fondamentaux de la politique agricole commune, son application concrète ne peut être menée de façon uniforme. C’est pourquoi les règlements Pac accordent une importante marge de manœuvre aux Etats membres. La renationalisation, voire l’abandon de toute politique commune : une hérésie selon René Souchon, président de la Région Auvergne.
«
L
a politique agricole commune est une grande idée, elle remplit largement sa mission : assurer l’indépendance alimentaire des Européens. Mais, si la Pac des années 60 s’est construite avec six Etats membres, il n’en est plus de même aujourd’hui, avec une Union européenne à 28 pays. L’agriculture européenne est en effet la plus diversifiée au monde. Les différences de climat, d’altitude, de pratique, d’organisation administrative, de structure d’exploitations sont très grandes. C’est pourquoi la Pac doit s’adapter au mieux à cette diversité.
Répartition plus juste des aides Les grandes orientations et les fondamentaux de la Pac sont cependant les mêmes partout, en particulier pour ce qui est des aides directes et du verdissement. Cette vision commune est d’ailleurs la clé du succès de cette politique et ce qui fait sa force au plan international, même s’il est particulièrement regrettable que la gestion des marchés soit le parent pauvre de la nouvelle Pac. Quant à l’idée de renationa-
s’agit là d’un acte de décentralisation historique. Les Conseils régionaux sont ainsi renforcés dans leurs compétences en matière d’économie et d’aménagement du territoire.
Modernisation des exploitations
Avec la réforme territoriale en cours, les Régions verront leurs prérogatives élargies, Pour les aides directes, avec la réforme avec une compétence exclusive en matière en cours, le système des références his- d’économie, et donc, d’agriculture. Les toriques va enfin prendre fin. La conver- fusions envisagées, qui devraient être efgence, qui s’installera progressivement, fectives à compter de 2016, ne modifieront va dans le sens d’une plus grande justice pas la mise en place des 21 programmes dans les modes de répartition des sou- de développement rural des actuelles rétiens, même s’il reste beaucoup à faire gions métropolitaines, qui ont été soumis pour aboutir à une réelle équité. à la Commission européenne au printemps 2014, l’exécutif européen devant se prononLa souplesse dans les règlements s’ap- cer avant la fin de l’année sur le contenu de plique aussi bien au 1er qu’au 2e pilier. chacun d’eux. Les Régions françaises ont Il est d’ailleurs intéressant de rappeler le depuis 10 ans beaucoup innové en matière choix de l’Allemagne de politique agricole. qui, dès 2003, a mis en actions portent “Des mesures proches Leurs place des droits au paieessentiellement sur ment à l’échelle des Län- des réalités du terrain„ l’installation, la valorider. En France, la régiosation des produits, les nalisation des aides du 1er pilier, un temps stratégies de filière, la modernisation des exévoquée au moment des discussions de ploitations. Elles ont su le faire avec audace, l’actuelle réforme, ne sera finalement pas en soutenant la diversité des agricultures. instaurée. Les prochains droits aux paiements de base seront donc calculés selon Aujourd’hui, si le rôle des Régions se renles mêmes règles au plan national. force, l’objectif reste le même : mettre en œuvre des mesures au plus proche des réaliLa politique de développement rural, quant tés de terrain, sans pour autant créer de disà elle, sera régionalisée. Les Régions sont torsions de concurrence entre exploitations désormais autorités de gestion du Fonds et territoires. Ces politiques différenciées européen agricole pour le développement permettront de cibler au mieux les disposirural (Feader), c’est-à-dire qu’elles sont res- tifs prévus dans les programmes de développonsables politiquement et juridiquement de pement rural. Pour les aides individuelles, chacun des programmes de développement des grilles de sélection fixeront des critères rural qui seront opérationnels dès 2015. Il de modulation des montants de subventions.
(1) René Souchon a aussi été secrétaire d’Etat puis ministre délégué auprès de deux ministres de l’Agriculture (Michel Rocard et Henri Nallet) entre 1983 et 1986. Au cours de sa carrière politique, il a entre autres occupé les fonctions de maire d’Aurillac et de député socialiste du Cantal avant de rejoindre la Région.
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Terre-net Magazine I Septembre 2014
IMPACT Des appels à projets seront lancés pour des initiatives collectives, avec là encore l’élaboration de critères. Prenons l’exemple de la modernisation des exploitations. Les attentes du monde agricole dans ce domaine sont nombreuses. L’appareil productif agricole français doit être modernisé. Avec l’Etat, un plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations sera mis en place sur la période 2014 – 2020. Doté d’un budget de 200 millions d’euros par an (fonds Etat, Région et Feader), il sera majoritairement orienté vers l’élevage, avec un axe également significatif en faveur des productions végétales (maîtrise des
intrants), de l’amélioration de la performance énergétique des exploitations et de l’agro-écologie. Dans chaque région, les modalités de soutien à ce plan sont en cours de définition. Les critères utilisés pour moduler régionalement les aides seront liés à la situation géographique des exploitations (plaine, montagne, piedmont, zones défavorisées simples…), à l’engagement des agriculteurs dans des démarches de qualité, de contractualisation, dans des actions agroenvironnementales et dans l’agriculture biologique, à la recherche de valeur ajoutée, au bien-être animal, à l’amélioration des conditions de travail… Avec la régionalisation du 2e
pilier, de nouvelles habitudes de travail seront prises. Le renforcement du rôle des Régions nécessite d’ores et déjà un transfert de personnels d’Etat vers les Conseils régionaux. Par ailleurs, pour les agriculteurs et leurs responsables, la Région devient l’interlocuteur principal. Ces nouveaux modes de fonctionnement nécessitent des changements culturels, aussi bien de la part des élus, des personnels de la fonction publique que des agriculteurs. La décentralisation qui s’engage en France en matière de développement agricole et rural doit être perçue comme une opportunité pour améliorer la compétitivité de notre agriculture et ses performances économiques, environnementales et sociales. Notre pays a trop souffert de sa tradition centralisatrice. L’économie française a besoin de respirer, elle a besoin de plus de souplesse et de réactivité de la part des décideurs publics.
© RÉGION AUVERGNE
C’est ce que nous comptons mettre en pratique dans chaque région en ce qui concerne l’agriculture, avec l’objectif partagé que la France conforte sa place de grande puissance agricole européenne, au bénéfice de l’emploi et des territoires ruraux. » # Le plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations sera majoritairement orienté vers l’élevage.
CHAMP PLANET’TERRE
Passe et impasse
Marc Benninghoff « gère plus facilement 1.200 vaches que 300 ! » A Bevern, dans le nord-ouest de l’Allemagne, Marc Benninghoff est rapidement passé du métier d’éleveur à celui de manager. Son exploitation comptera bientôt 1.200 Holsteins. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
Allemagne
E
n 2005, Marc Benninghoff élevait 75 vaches laitières. Il en possède près de 900 actuellement et entend grimper à 1.200 l’année prochaine ! Lorsqu’on lui demande ce qui l’a poussé à s’agrandir autant, il répond : « Si j’ai voulu un très grand troupeau, c’est d’abord pour ne pas traire toute ma vie ! Construire de grosses fermes devient de plus en plus compliqué en Allemagne, alors il ne fallait pas trop attendre. Et puis, j’aime calculer, optimiser l’existant, améliorer la rentabilité de l’exploitation, mais aussi travailler avec des gens et gérer une équipe. En 10 ans, mon métier a beaucoup changé. Je n’hésite pas à m’entourer de spécialistes, notamment pour la gestion ou dans les domaines juridique et financier. Il y a des tâches que je suis le seul à pouvoir faire sur l’exploitation et d’autres que je peux confier aux salariés. Il faut apprendre progressivement à déléguer et à leur faire confiance. »
Davantage de temps libre L’entreprise emploie en moyenne 15 salariés : quatre, expérimentés, sont affectés à l’alimentation et au management du troupeau ; 10 personnes assurent la traite trois fois par jour, les soins aux veaux et les travaux culturaux, une autre s’occupe de la méthanisation. « Je gère plus facilement 900 vaches aujourd’hui, voire 1.200 demain, que 300 ou 400 il y a quelques an-
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Terre-net Magazine I Septembre 2014
Marc Benninghoff connaît ses coûts de production sur le bout des doigts. Il aime calculer, optimiser l’existant, améliorer la rentabilité de l’exploitation et aussi travailler avec des gens et gérer une équipe.
nées et j’ai davantage de temps libre pour mes quatre enfants. En effet, avec un cheptel de taille intermédiaire, je n’avais que deux salariés et cela posait beaucoup de problèmes d’organisation pour les weekends, les congés… Avec 15 employés, c’est plus simple de faire un roulement. »
Traire 24 h sur 24 En Allemagne, le salaire minimum n’existe pas. Marc Benninghoff rémunère ses ouvriers les moins qualifiés 8 €/h. « Mais il faut savoir les conserver lorsqu’on est content de leur travail. Mieux vaut donc bien les payer la nuit, le dimanche et les jours fériés. A Noël par exemple, j’applique un tarif de 20 €/h. Il est difficile de trouver des trayeurs sérieux en Allemagne, alors je fais appel à des ouvriers roumains, polonais et hongrois qui viennent parfois avec leur famille et restent plusieurs années. » Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette ferme de 500 ha, 900 vaches et 1.000 génisses forme un système relativement simple avec des coûts minimisés en termes de bâtiments et de matériels :
trois stabulations sur caillebotis avec logettes creuses (paille + chaux + eau) et racleurs automatiques, pas de roto mais une salle de traite Boumatic 2x16 postes qui tourne actuellement 18 h/j avec trois traites quotidiennes. Lorsque les 1.200 vaches seront en production, la salle de traite fonctionnera 24 h sur 24 ! Pour l’instant, Marc ne voit pas l’intérêt de changer son installation de traite, un gros bol mélangeur traîné et une conduite alimentaire en trois lots, des veaux logés en niches individuelles à l’extérieur, une porte de tri à la sortie du bâtiment de traite. Lorsqu’une vache en chaleur est repérée grâce au collier qui mesure son activité, elle est directement dirigée vers les cornadis pour y être inséminée. Marc synchronise les chaleurs des femelles qui rencontrent des troubles de la reproduction,
© TERRE-NET MÉDIA
Bevern
CHAMP PLANET’TERRE
Génétique holstein de pointe
Alemagne le premier pays producteur de vec 4,2 millions de vaches laitières, l’Al-
lait en Europe (cf. graphique ci-dessous). En 2013, elle a collecté près de 30,3 milliards de litres (contre 23,7 milliards en France), soit 22 % de la production de l’UE à 27. Contrairement à la France, où l’élevage allaitant est très répandu, l’Allemagne est principalement laitière, avec près de 82.900 fermes produisant du lait. Après
la réunification de l’Allemagne en 1990, deux tiers des fermes comptaient moins de 40 vaches dans l’ex-Rfa (à l’ouest) tandis que dans l’ex-Rda (à l’est), 90 % possédaient plus de 200 vaches. Avec la privatisation des exploitations, la taille des ateliers laitiers s’est peu à peu réduite à l’est et a augmenté à l’ouest.
Disparités est/ouest Mais les grands élevages restent plus nombreux à l’est. Leur production s’est progressivement améliorée grâce à une meil-
leure gestion des troupeaux et aux progrès génétiques. Néanmoins, la longévité des troupeaux de l’est demeure inférieure de six mois à celle des cheptels de l’ouest. Comme en France, l’installation de jeunes éleveurs est difficile et le coût des reprises exorbitant. Un phénomène accentué par le prix des terres, qui a flambé avec l’essor de la méthanisation et de l’utilisation d’ensilage de maïs pour produire du biogaz. Si le nombre de fermes laitières devrait diminuer de 3 à 5 % par an, celui de vaches devrait rester stable dans les années qui viennent. ●
Population bovine en Europe (en enmillion 2012 de têtes)
Vaches laitières
Autres bovins
8.3 8.1 5.2 3.7
France
4.2
Allemagne
1.8
1.1
Ukraine
Irlande
4.2 2
Italie
3.1
5
2.4
0.8
Espagne
Pologne
2.5 1.5
1.9 0.5
0.9 1.1
1.5 0.5
0.8 0.6
Pays-Bas
Belgique
Roumanie
Autriche
Danemark
© TERRE-NET MÉDIA // SOURCE : DHV 2013
15.3
L’Allemagne est le numéro 1 en Europe en nombre de vaches laitières.
les investissements devraient être remboursés assez rapidement », précise-til. Marc estime à environ 10 % le taux de retour sur investissement de l’atelier lait. Vendre de l’énergie est plus renMarc Bennighoff n’a pas eu table : la méthanisa“Mon métier a tion représente 15 % la chance des faire des études. chiffre d’affaires Pourtant, il calcule chaque beaucoup changé„ du poste de dépense et connaît total de l’exploitation et le solaire 5 %. tous ses coûts de production sur le bout des doigts : 0,29 €/l pour le L’électricité issue du biogaz est vendue lait par exemple, dont 52 % pour l’ali- 0,22 €/kW, celle provenant des panmentation, 14 % pour payer les salariés et neaux photovoltaïques 0,268 €/kW. 18 % pour rembourser les emprunts (hors méthanisation). « J’ai contracté un maxiContractualisation mum de prêts à court et moyen termes et deux unités de méthanisation de 250 et 265 kW qui tournent en 100 % lisier (sans ajout d’ensilage de maïs), pompé de manière automatique sous les caillebotis.
© TERRE-NET MÉDIA
avec la laiterie
Difficile de trouver des trayeurs sérieux en Allemagne, alors Marc Benninghoff emploie des ouvriers étrangers.
Bien qu’il n’ait eu qu’un quota de 6,1 Ml l’an dernier, Marc Benninghoff a produit 8,5 Ml sans pénalités. Grâce à la taille de son troupeau, il a réussi à négocier un contrat particulier avec une laiterie située à 20 km : le prix mensuel résulte d’une moyenne de cinq laiteries allemandes (trois ont été choisies par le producteur et deux par la laiterie), ce qui donne le prix minimum pour les quatre ans à venir. « Ce contrat garantit l’approvisionnement
de la laiterie. Aujourd’hui, avec le marché spot du lait, les éleveurs allemands ne sont plus contraints d’être fidèles à leur laiterie, explique-t-il. Avant d’avoir contractualisé, j’étais souvent payé en dessous du prix du marché. En mai 2013, j’ai reçu entre 0,32 et 0,35 €/l. » En France, à la même époque, les éleveurs percevaient en moyenne 0,309 €/l. ●
Sur le web : Web -agri
Retrouvez deux autres reportages dans des élevages laitiers allemands sur
www.terre-net.fr/mag/38allemagne
Le troupeau en quelques chiffres : • 12.100 l/VL en moyenne avec trois traites par jour (TB : 37 ; TA : 33,5). • 3,6 lactations par vache, 13 vaches à plus de 100.000 l. • Taux de renouvellement : 21 %. • Intervalle vêlage-vêlage : 395 j. • Fertilité : 2,6 IA/multipare et 1,6 IA/génisse. • Choix de cinq taureaux génomiques les plus récents, renouvelés tous les trois mois.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2014
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EN AVANT MARGE
Les clés pour vous positionner
Selon François Gatel, les ventes de blé hors de l’UE progressent, surtout depuis 2007-2008.
Satisfaire les exigences de l’export pour garder 50 % de nos débouchés En blé, s’il ne satisfait pas les besoins en protéines de ses clients, notre pays pourrait perdre ses marchés à l’export, soit le débouché de plus de la moitié de la collecte nationale. Or, l’origine France a des atouts. Explications de François Gatel, directeur de France Export Céréales. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
T
erre-net Média (Tnm) : Qui sont les clients du blé français à l’export ?
le processus d’achat de grains, même lorsque l’importateur est un acteur privé. Les meuniers professionnels cherchent à maximiser leur marge et à conserver voire gagner des parts de marché dans un contexte souvent très concurrentiel. Au Sénégal, par exemple, six moulins se partagent le marché pour une capacité totale équivalente à 200 % des besoins du pays.
François Gatel, France Export Céréales (FG) : 55 % de la collecte de blé française est exportée, soit 18 Mt environ : 40 % dans l’Union européenne et 60 % vers les pays tiers. Nos principaux clients dans l’UE à 27 sont le Royaume-Uni, le Portugal, les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne, la Belgique et l’Al- “L’origine française Enfin, à la différence des meuniers français, les imlemagne. Au nord de l’Eua des atouts„ rope, le blé est utilisé dans portateurs ont l’embarras l’alimentation animale, du choix quant aux oril’amidonnerie ou la meunerie ; au sud, il gines. La diversité de l’offre mondiale leur est surtout destiné à la meunerie. a permis de renforcer leurs exigences qualitatives. A ce niveau, l’acheteur est d’ailDans le reste du monde, la France fournit leurs généralement fidèle à un opérateur d’abord l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, et non à une origine, d’autant qu’il n’est l’Egypte et d’autres pays d’Afrique subsa- pas toujours l’utilisateur. Les produits acharienne, en blés meuniers exclusivement. cèdent donc au marché grâce à leur rapport qualité/prix plutôt qu’à leur origine. Tnm : Qui sont les opérateurs en charge des achats chez nos clients ? Tnm : Sur quels critères comparent-ils les qualités des blés ? FG : Dans le bassin méditerranéen et au Proche-Orient, compte tenu de l’enjeu FG : Les cahiers des charges fixent des que représente l’alimentation des popula- minima pour les critères d’humidité, de tions, l’Etat joue un rôle important dans poids spécifique, de protéines, d’indice de
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Terre-net Magazine I Septembre 2014
Hagberg, de W et intègrent parfois des paramètres supplémentaires comme l’absence d’insectes vivants en Algérie ou le taux de gluten en Libye. Concernant les protéines, les cahiers des charges du Maroc et de l’Algérie exigent un taux de 11 %. En Iran, en Afrique de l’Ouest et en Egypte, ce dernier monte à 11,5 et même à 12,5 en Libye. De telles exigences viennent d’abord de l’importance du blé dans ces pays sur le plan nutritionnel : les céréales sont souvent la première source de protéines dans l’alimentation des populations. Le pain, issu d’une farine généralement subventionnée, reste l’aliment de base. Par ailleurs, pour la deuxième transformation, la farine de blé doit respecter des impératifs techniques propres à la panification, relevant des propriétés fonctionnelles des protéines. De plus, les boulangers ne sont pas forcément formés pour exercer leur métier. Et la température et l’hygrométrie ne sont pas toujours contrôlées ni adaptées. Les utilisateurs cherchent donc un blé tout terrain, pour tous types d’utilisation, et qui résiste à toutes les conditions. La demande peut aussi varier selon la qua-
© FRANCE EXPORT CÉRÉALES
Protéines du blé
EN AVANT MARGE lité du blé local, la possibilité d’ajouter ou non des additifs et de mélanger des origines selon les capacités de stockage. Tnm : Nos productions sont quand même de bonne qualité, cela ne suffit pas ? FG : L’importateur dispose d’un vaste choix d’origines. Le taux de protéines, comme ceux d’humidité ou de gluten, permet de les comparer facilement et de vérifier l’adéquation entre une offre et sa demande. Sur les destinations proches, la qualité française est assez bien identifiée. C’est moins vrai à mesure que la chaîne d’approvisionnement s’allonge. La notion de variétés disparaît sur un bateau de 30.000 ou 60.000 t. Tnm : Quelles perspectives voyez-vous pour nos marchés ?
bonne place mais la concurrence est rude et se joue au niveau du rapport qualité/prix. Par exemple, sur le marché italien, les origines traditionnelles doivent faire de la place aux nouveaux Etats membres, encore absents il y a 10 ans mais qui comptent aujourd’hui pour un tiers des approvisionnements du pays (l’Italie est le premier acheteur). Enfin, l’origine française doit se démarquer des autres par son prix ou sa disponibilité, lorsqu’elle est peu présente ou de façon irré-
gulière. L’export, notamment vers les pays tiers, est le seul débouché qui se développe encore. L’origine France a des atouts pour coller aux besoins des acheteurs : sa régularité et une logistique performante entre autres. Mais d’autres améliorent leur offre. La teneur en protéines est un critère essentiel pour se maintenir à l’export. Nous devons répondre à la demande de nos clients ou d’autres le feront à notre place. ●
Les industriels français et la protéine En France également, le taux de protéine du blé est déterminant pour les trois principaux débouchés du blé que sont la meunerie, l’alimentation animale et l’amidonnerie. Bernard Valluis de l’Association nationale de la meunerie française rappelle l’intérêt de la protéine en panification. « Elle structure la croûte et la mie, en réponse aux besoins technologiques croissants d’une industrie de plus en plus tournée vers la qualité. » Alain Guillaume du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale assure que 11,5 % de
FG : Là où l’offre française domine, le protéine est une base solide lorsque le blé est mélangé avec du colza et du soja. « En deçà, nous devrions renforcer la teneur en protéines avec des produits souvent importés, ce qui augmenterait consommateur est habitué au pain de type les coûts. Nous souhaitons favoriser la protéine produite localement. Le blé a toute légitimité français. Le processus d’échange commerpour atteindre 11,5 % du fait de sa présence à hauteur de 45 % dans les mélanges. » cial est rôdé et performant, c’est pourquoi la France doit maintenir ses positions. Ainsi, Jean-Luc Pelletier de l’Union des syndicats des industries des produits amylacés précise que son en Afrique subsaharienne et en Algérie, secteur valorise autant la protéine que l’amidon et les drèches. « Un taux de 11-11,5 % nous convient très bien. Le plus crucial pour notre industrie est la régularité et la constance de la qualité elle possède entre 60 et 90 % de parts de Ann AGRI Finance 135 avons h 07_2014_Mise page 1 29/07/14 Page1 desen productions. De même,10:55 nous recherchons des protéines, aussi bien solubles qu’insolubles. » marché. DansTerre-net d’autres 200 pays,l xnous une
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AGRI
PERFORMANCE PRODUCTION Vos challenges techniques En décembre 2012, Yves Chéron reçoit la certification Hve de niveau 3, le plus élevé de la démarche de certification environnementale.
40 % d’herbicides en moins et marge brute en hausse
© TERRE-NET MÉDIA
Désherbage mixte
Polyculteur-éleveur à Ver-sur-Launette dans l’Oise, au cœur d’un parc naturel régional, Yves Chéron a adopté le désherbage mixte pour lutter contre les adventices du colza et de la betterave. Pari réussi : les résultats économiques de l’exploitation en profitent largement. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
nomies. Au niveau du désherbage, je voyais clairement l’intérêt de ne traiter que sur le rang pour économiser deux tiers de produit. »
En 2009, Yves Chéron se heurte à une infestation accrue de ses parcelles en raygrass. « J’ai augmenté ma surface de betteraves et arrêté l’escourgeon qui servait à nourrir mon troupeau, ce qui devait avoir une incidence positive sur mon problème d’adventices. Cette année-là, l’orge me revenait plus cher à produire que si je l’achetais et la sucrerie m’a proposé des quotas supplémentaires. J’en ai donc profité pour revoir mon assolement. »
Le plan de réduction de l’Ift herbicides d’Yves Chéron se compose donc de l’allongement de la rotation et du recours au désherbinage en betteraves et colza, pratique qui implique un changement de semoir pour pouvoir implanter l’oléagineux avec un écartement de 45 cm.
Un an plus tard, il intègre un réseau de fermes Dephy créé pour étudier comment limiter l’utilisation des herbicides. « Les cours des matières premières agricoles, relativement bas, m’incitaient à faire des éco18
Terre-net Magazine I Septembre 2014
Mieux positionner chaque action
« Une opportunité d’achat s’est présentée : une bineuse autoguidée de 18 rangs pour laquelle j’ai confectionné une rampe de pulvérisation. La bineuse et le semoir m’ont coûté 10.000 €, un investissement raisonnable car j’ai bénéficié d’un Pve (plan végétal pour l’environnement) pour la partie pulvérisation. » Yves Chéron se lance en 2010. En betteraves, il passe à
cinq reprises avec sa désherbineuse, ce qui lui semble fastidieux. L’année suivante, il modifie sa stratégie et effectue deux traitements en plein suivis de deux désherbinages. Néanmoins, trouver un compromis entre conditions idéales de pulvérisation et de binage se révèle délicat. « Le bon moment pour désherber n’est pas le même en chimique et en mécanique. Je décide alors de séparer les deux opérations. Pour pulvériser en localisé, j’ai fait l’acquisition d’une rampe Sopema de 12 m que j’installe devant le tracteur. »
© TERRE-NET MÉDIA
Y
ves Chéron, agriculteur à Ver-surLaunette dans l’Oise, cultive 30 ha de betteraves, blé et colza, et élève 250 brebis. Le potentiel des terres de la ferme est plutôt moyen avec une texture dominante de limon plus ou moins sableux et une zone à cailloux de calcaire dur.
Rampe Sopema de pulvérisation localisée.
PERFORMANCE PRODUCTION taire consacré à ce chantier, poursuit-il. Et depuis que j’ai opté pour le désherbage mixte, sans pouvoir l’expliquer, j’ai gagné 10 t/ha de rendement en betteraves, avec même un record de 119 t à 16 % en 2011 ! »
Le colza est semé au monograine et désherbé sur le rang, le tout en un seul passage. Deux binages au cours de l’automne « Je traite 7,5 ha en plein en deux heures se chargent de l’inter-rang. « Je gagne et je mets quatre heures en localisé. La une heure de traitement en pulvérisant au bineuse, elle, n’avance qu’à 2 ha/h, soit semis. Toutefois, j’en passe dix à biner soit neuf heures de temps de travail en plus. 3 h 30 par passage, auxquelles il faut “En betteraves, j’ai Economiquement, je m’y retrouve puisque j’utilise moins ajouter 1 h 30 pour atteler et régler la économisé 689 € „ de produits. » En effet, Yves Chéron évite une dépense en machine. Au total, le phytos de 55 €/ha, soit 412 € désherbage mixte des betteraves me prend 24 h par campagne contre 10 h aupara- pour les 7,5 ha de colza, l’équivalent de vant. Mais j’apporte 40 % d’herbicides en 23 h de travail. Par ailleurs, les rendemoins. En 2013, j’ai réalisé un traitement ments obtenus en colza ces dernières années en plein, trois en localisé et deux binages sont plutôt supérieurs (sauf en 2012) à la pour un coût de 674 € en herbicides. moyenne du département. Quatre applications en plein aux mêmes Il faut aussi prendre en compte la Mae doses m’auraient coûté 1.363 €. » (mesure agri-environnementale) de 188 €/ « J’ai ainsi économisé 689 €, ce qui cor- ha/an, engagée pour 28 ha. Le produit brut respond à 38 h de main-d’œuvre selon le de l’exploitation est ainsi en hausse depuis tarif du barème d’entraide (18 €/h). Cela 2006 et dépasse celui de la référence régiocompense largement le temps supplémen- nale depuis 2009. La marge brute globale
© TERRE-NET MÉDIA
En betteraves, Yves Chéron avait l’habitude d’intervenir quatre à cinq fois avec son pulvérisateur conventionnel. Aujourd’hui, il commence généralement par deux applications en plein, poursuit avec trois localisées et termine par deux binages.
Binage en inter-rang
En 2012, les Ift d’Yves Chéron étaient de 2,51 : 1,34 hors herbicides et 1,17 en les intégrant. Un niveau inférieur de 58 % à la référence régionale (6,1) : de 68 % hors herbicides et de 38 % avec herbicides.
s’améliore fortement : en 2012, les résultats excèdent de 274 €/ha ceux du groupe de référence. Elle a d’ailleurs augmenté de plus de 250 % entre 2002 et 2012, contre 150 % pour les autres exploitations. « Et encore, vu ma surface, je ne bénéficie d’aucunes économies d’échelle. Je perds beaucoup de temps avec les réglages. Un temps incompressible quelle que soit la superficie à travailler, 7 ou 15 ha. » ●
Sur le web : D’autres articles sur le désherbage mixte sur
www.terre-net.fr/mag/38desherbage
PERFORMANCE PRODUCTION Vos challenges techniques
Chrysomèle du maïs
Un nouvel objectif : limiter la nuisibilité de l’insecte Onze ans après la première capture de Diabrotica sur le territoire français, les populations restent modérées et aucun dégât n’est identifié en culture. L’expérience de différents pays dont la France montre cependant que, malgré les moyens de lutte déployés, l’installation de l’insecte dans de nouvelles zones est inéluctable. La Commission a préféré déréglementer la lutte contre ce ravageur. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
En 2002, la réglementation visait l’éradiMaïs versé après une attaque de larves de chrysomèle. cation de la chrysomèle du maïs en France. Mais de nouveaux foyers ont été repérés dans d’autres régions et les captures se à proximité de pièges ayant détecté des traitement au semis (voir la carte ci-dessont fortement accrues en Alsace et en individus. Ailleurs, il y a encore très peu sous des indices de risque). L’incidence de Rhône-Alpes. Le ravageur étant présent de foyers et de captures. En 2013 malgré l’attaque est principalement conditionnée sur de plus larges surfaces, son éradica- tout, 120 individus ont été capturés en zone par l’exposition au stress hydrique (sol, irrition est devenue difficile et coûteuse. Fin d’éradication contre 10 et 15 les années pré2010, la législacédentes. Selon Gilles tion a évolué avec “L’éradication est devenue Espagnol d’Arvalis, Potentiel de nuisibilité des objectifs re« la diffusion de l’in- de la chrysomèle du maïs difficile et coûteuse„ définis selon les secte est inéluctable et situations. Et cette montre l’échec du plan année, la lutte contre Diabrotica virgifera de confinement ». La Commission eurodevrait être finalement déréglementée. péenne a donc décidé d’exclure Diabrotica de la liste des espèces de quarantaine, d’où En Alsace et Rhône-Alpes, où les foyers l’abrogation de la directive sur les mesures sont nombreux et les risques d’introduction de lutte obligatoires contre l’insecte. Un de nouveaux individus élevés (en raison de changement qui sera effectif en 2015. la proximité des foyers d’Italie et d’Europe de l’Est), la réglementation imposait des Le potentiel de développement de la pomesures pour limiter le développement des pulation de Diabrotica dépend surtout de populations et retarder la nuisibilité du ra- la fréquence du maïs dans la rotation, de vageur, comme ne pas cultiver de maïs plus la conduite plus ou moins intensive de la de cinq années de suite sur la même par- culture, mais aussi du type de sol et, dans En maïs grain, le potentiel de nuisibilité de la chrysomèle celle et intensifier la rotation des cultures une moindre mesure, de l’application d’un est pondéré par les niveaux de population. 20
Terre-net Magazine I Septembre 2014
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Echec du confinement
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L
a chrysomèle du maïs ou Diabrotica virgifera a été détectée pour la première fois en France en 2002 autour des aéroports parisiens. Les captures se sont ensuite multipliées en Alsace puis en Rhône-Alpes. « A ce jour, le ravageur n’entraîne aucune perte de production, précise Christophe Terrain, président d’Arvalis-Institut du végétal. Les actions mises en œuvre limitent très fortement sa propagation. Dans les zones où la chrysomèle du maïs a été identifiée, elles sont cependant très contraignantes pour les producteurs. »
PERFORMANCE PRODUCTION
Même nuisibilité potentielle que le taupin Le potentiel de nuisibilité de la chrysomèle du maïs en situation de population installée dépend des effectifs observés combinés à l’incidence de l’attaque. L’analyse des pratiques met la chrysomèle au même seuil de nuisibilité potentielle sur des surfaces comparables que le taupin, la pyrale ou la sésamie. Globalement, les surfaces concernées par un risque élevé de nuisibilité seraient de 10 % en production de maïs grain et de 6 % en production de maïs fourrage. « Cette analyse est basée sur beaucoup d’expertises et nécessite d’être enrichie avec des données réelles… » que Jean-Baptiste Thibord d’Arvalis-Institut du végétal souhaite voir arriver « le plus tard possible ! » ●
Mieux connaître la chrysomèle La chrysomèle du maïs (Diabrotica virgifera virgifera ; J. L. LeConte, 1868) est un coléoptère de la famille des chrysomélidés. Sa larve consomme les racines du maïs au début du cycle de la culture. Une attaque de chrysomèle provoque principalement une baisse de rendement due à une moindre alimentation des plantes. Le risque de verse est important en cas de forte infestation. La larve de chrysomèle consomme les Bien connu aux Etats-Unis, cet insecte a été détecté pour la preracines du maïs en début de cycle. mière fois en Europe en 1992, à côté d’un aéroport de Belgrade. Après de multiples introductions par voie aérienne (Belgrade, Milan…), ce ravageur a ensuite progressé sur le territoire européen, soit par dissémination naturelle, soit via les transports routiers. Les premières captures en France datent d’août 2002 (Ile-de-France).
Bilan des captures de chrysomèles (France entière) On constate une multiplication des foyers en 2013, notamment en Alsace et en Rhône-Alpes : la dissémination de l’insecte se faisant via le trafic routier en provenance d’Italie, à travers les Alpes (vallée du Rhône, Bourgogne) ou la Suisse (Alsace). En zone de confinement, nous observons, toujours en 2013, une diffusion logique de l’insecte mais pas d’explosion des populations. Il est difficile de faire la part entre l’efficacité des mesures réglementaires, le contexte climatique de l’année 2013 et les facteurs parcellaires (type de sol, date de semis, traitements…). En zone d’éradication, la campagne 2013 a vu augmenter très fortement le nombre de nouvelles captures et de nouveaux foyers. La progression de l’insecte sur le territoire est inévitable.
0% *
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Eff ondUitE confort dE Ec PolyvalEnc
Photos et textes non contractuels, photos réalisées sur terrain privé. Modèle présenté avec accessoires en option.
FINANCEMENT
© ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL
gation), donc par les conditions climatiques estivales et, de manière moins importante, par l’itinéraire technique (date de semis, indice de précocité de la variété, fertilisation starter, protection insecticide au semis).
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PLEINS PHARES Les incontournables du machinisme
Spécial salons de rentrée Moteur Stage IV et nouveau joystick pour le Magnum
Bon vent à la 2e génération d’Elios 200
© CASE IH
Textos
Les Arion 400 s’offrent une vue panoramique Le passage aux normes Stage IV est l’occasion, pour Claas, de revoir ses tracteurs Arion 400 (90 à 140 ch). Autre innovation, la cabine panoramique : le pare-brise et le toit vitré sont reliés sans barre transversale. Sous le capot, un 4 cylindres Fpt avec AdBlue.
© CLAAS
Des machines Lucas G aux couleurs Bélair. Depuis début septembre, suite à un accord entre les deux Français, Lucas G produit des mélangeuses automotrices de marque Bélair.
Les 700 Vario se musclent pour affronter le Stage IV
© FENDT
Capot plus large, vérins de direction empruntés aux 800 Vario et capacité de relevage portée à 10,3 t : les 700 Vario semblent plus "virils". Pour la dépollution du 6 cylindres Deutz : un Scr (AdBlue), un filtre à particules passif (pas de régénération) et une vanne Egr.
Le déchaumeur Amazone Cenius se fait tout petit. Cette version 5 m rejoint les déchaumeurs à dents traînés Amazone 6 et 7 m et peut recevoir des dents C-Mix Spécial (sécurité boulon) ou C-Mix Super (sécurité non-stop hydraulique).
Un Fendt avec un moteur Agco !
© TERRE-NET MÉDIA
Une version hydraulique pour le Combigerm de Franquet. Baptisée Combigerm 3, elle sera commercialisé à partir du printemps 2015 avec trois modèles repliables (4, 5 et 6 m) et deux à châssis fixe (3 et 3,5 m).
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Constituée de cinq modèles, dont le 9340 de 340 ch, la série 9 troque la moquette d’Agritechnica pour la poussière d’Innov-Agri. L’occasion de voir à l’œuvre la motorisation Deutz 6 cylindres de 7,8 l de cylindrée, avec Scr et Fap pour se conformer aux normes Stage IV.
Ça peut sembler anodin, mais c’est une petite révolution en soi. Pour respecter les normes Stage IV, les 300 Vario abandonnent le 4 cylindres Deutz pour un moteur Agco Power (Sisu) (le même que sur les Massey Ferguson 5600). La série comprend quatre modèles de 100 à 135 ch.
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306 ha de tournesol en 24 h ! Il s’agit du record réalisé en Bulgarie par un tracteur Case IH Magnum de 340 ch (équipé d’un autoguidage Rtk) et un semoir Väderstad Tempo, à une vitesse moyenne avoisinant 20 km/h ! 54 m de largeur d’épandage en 26 sections. C’est le travail que sera capable d’accomplir l’épandeur Kverneland Geospread dans sa version 2015. Son secret : de nouvelles pales plus longues (330 mm contre 285 mm auparavant).
La série 9 Deutz-Fahr dans les champs français
22
Avec une hauteur hors-tout contenue en 2,40 m, les Claas Elios 200 reposent sur un châssis compact. Côté performances, le moteur (Stage IIIb/Tier 4 intérim) 4 cylindres Fpt de 3,4 l développe de 75 à 103 ch. Les Elios 200 existent avec cabine ou arceau.
© CLAAS
La cuvée Tier 4 final des tracteurs Case IH de fortes puissances se compose de cinq modèles de 320 à 435 ch (surpuissance incluse), avec une dépollution par Hi e-Scr. Ils reçoivent un nouveau toit de cabine et un Multicontroller avec des boutons plus gros rétro-éclairés.
Une lame d’ensilage escamotable depuis la cabine. Laforge propose le système de relevage PowerFold (breveté) qui permet, via un bouton en cabine, de passer en position escamotée (par exemple une lame d’ensilage). Des pneus Mitas pour tracteur de plus de 180 ch. Le manufacturier tchèque lance sa gamme Sft (Super Flexion Tyre) en Europe avec six dimensions : 900/60R42, 710/60R34, 650/60R34, 710/65R46, 750/65R26 et 580/85R42. Deux grands salons européens en un mois. 3 e plus gros salon du machinisme agricole en Europe, l’Eima ouvrira ses portes du 12 au 16 novembre à Bologne en Italie. L’EuroTier (1 er salon dédié à l’élevage européen) se tiendra à Hanovre en Allemagne du 11 au 14 novembre.
PLEINS PHARES
Les pulvérisateurs Horsch Leeb arrivent en France
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La gamme comporte des cuves de 6.000, 7.000 ou 8.000 l, associées à des largeurs de rampes de 21 à 36 m. Parmi les équipements, le système de pilotage de rampe Boom Control Pro, médaillé d’argent à Agritechnica.
Les pulvérisateurs Caruelle guidés par drone
© TERRE-NET MÉDIA
© CARUELLE-NICOLAS
Le constructeur français se met à la modulation de dose par drone suite à des essais avec la société Airinov. Les cartes de préconisation sont importées par clé Usb dans le Gps Caruelle nav.oSpray. Une technologie également disponible chez la marque jumelle Seguip.
1050 Vario : la folie des grandeurs à Marktoberdorf Il ferait passer un 716 Vario pour un tracteur tondeuse ! Voici le nouveau vaisseau amiral Fendt de 500 ch (6 cylindres Man de 12,4 l). Le modèle le plus puissant sur le marché du tracteur conventionnel !
MX prend du poids
Sur le web : Toutes les nouveautés présentées à Innov-Agri 2014 sont sur
www.terre-net.fr/mag/38innovagri © MX
L’équipementier breton dévoile son concept Multimass : un dispositif de lestage regroupant quatre modèles de 600 à 1.500 kg, auxquels on peut ajouter une à deux masses de 400 kg. En complément, une caisse de rangement munie de supports tronçonneuses et de fourreaux pour les outils à manche.
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L’incomparable système Pronto : Émietter, niveler, ré-appuyer, semer et plomber en un passage
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Tél. : 03 25 02 79 80
PLEINS PHARES Les incontournables du machinisme
Spécial salons de rentrée : sur le Space
Des innovations pratiques et utiles Cette année, le palmarès de l’innovation du Space récompense 49 nouveaux produits (33 ont reçu la distinction une étoile et 16 ont obtenu deux étoiles). Découvrez ci-dessous une courte sélection. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
1) Pilotage automatique des coupures de section
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© LUCAS G
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© JOSKIN
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fixes. La nouvelle goulotte de la mélangeuse rotation. Avec une telle amplitude de mouve-
Joskin intègre, sur ses outils d’épandage de lisier, le système de pilotage automatique par section Section Pilot, qui respecte la norme Isobus Section Control. Autrement dit, il est dé-
ment, la machine peut pailler jusqu’à 19 m de profondeur et jusqu’à 12 m devant et derrière parallèlement au couple tracteur/machine, pour 2
une surface de paillage maximale de 430 m .
2) Gestion de l’effort
Le charge-botte Mazeron assure le chargement d’une pailleuse à porte arrière. Il suffit de prendre une botte (ronde ou carrée), de la poser sur le charge-botte, de reculer la machine et d’abaisser la porte arrière. Celle−ci appuie sur le châssis, qui bascule, et la botte descend
sormais possible de disposer d’une coupure de tronçons automatique guidée par Gps.
7) Chargement simplifié pour pailler
pailleuse Smart possède le même angle de
4) Une pailleuse à turbine sans poussière
dans la pailleuse. Une nouveauté hors palmarès des Innov’Space mais qui mérite sa place dans cette sélection car très pratique.
C’est simple, mais il fallait y penser. Euromark Les télescopiques Agri Farmer sont main-
l’a fait : son brumisateur Aerolib réduit la pous-
tenant équipés du Power Effiency Control
sière que dégagent les pailleuses à turbine, en
System (P-Ecs). Grâce à ce dispositif élec-
pulvérisant de l’eau ou un désinfectant à la sor-
tronique, le chauffeur n’intervient plus sur le
tie de la goulotte via deux buses.
régime moteur lorsqu’il conduit ou effectue des opérations de manutention. La pédale d’accélérateur gère la vitesse d’avancement de l’engin, le levier les mouvements de bras.
5) Une balayeuse sans roues
Sur le web : Web -agri
Le palmarès complet des Innov’Space disponible sur
www.terre-net.fr/mag/38space
Emily lance une balayeuse orientable sans roues, l’Aéro’Sweep. Adaptable sur un chariot
Web -agri
Sur le web : Suivez le Space en direct sur www.web-agri.fr
télescopique, un tracteur chargeur ou un relevage avant, elle est dotée de vérins hydrauliques ajustant le positionnement du rouleau au relief du sol et palliant l’absence de roues latérales.
8) Des sacs de sable en un tour de main Les sacs Silobags peuvent se remplir en quelques secondes grâce à la vanne portative
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3) Quel est le point commun entre un hibou et la goulotte Smart ?
6) Un pique-botte arrière astucieux
L’angle de rotation. Le hibou peut tourner son
repliables permettent au chauffeur d’atteler son
cou à 270°. Pratique puisque ses yeux sont
chariot à paille en gardant l’outil.
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L’originalité du Picmags de Magsi : des doigts
auto-perforante Fill Silobag de la société VB Trade.
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PLEINS PHARES Essai
Tracteur Massey Ferguson 5620
Efficace dans son terrain de jeu Antoine Boixière et Jean-Marie Chapron, polyculteurs-éleveurs en Bretagne, ont essayé le tracteur Massey Ferguson 5620 pendant trois semaines sur leur exploitation. Taillé pour l’élevage, ce modèle se révèle dynamique, maniable et très complet. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
Les agries sayeurs
Jean-Marie Chapron Gaec de la cour (5 asso ciés), 350 ha 1.400.000 l . de quota, 70 mères limou 120 taurillon sines, s, 9.000 m2 de poulaille rs.
Antoine Boixière et Jean-Marie Chapron ont pu tester les performances du MF 5620 au fumier, à la terre et sur route.
P
rincipale caractéristique du Massey Ferguson 5620 : c’est le tracteur de polyculture-élevage par excellence. Manutention, fenaison, travail du sol, semis… Ce modèle, que la rédaction de Terre-net a testé avec deux lecteurs polyculteurs-éleveurs, Antoine Boixière et Jean-Marie Chapron, peut tout faire. Avec 107 ch et un débit hydraulique de 100 l/min, il excelle dans les chantiers de manutention. Monté en voie étroite, il passe partout. Facile à prendre en main, il possède un ordinateur de bord assurant un très grand nombre de réglages et d’automatismes. Mais son écran, sous le volant, est petit et son interface n’est pas très intuitive.
Rien à redire en revanche sur le confort de conduite, si ce n’est le passage des gammes de la boîte de vitesses, un peu brusque. La cabine, spacieuse, offre une bonne visibilité sur l’avant grâce au capot plongeant. A l’arrière, c’est l’inverse et atteler un outil n’est 26
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pas toujours évident. Le nouveau levier électronique multifonction du chargeur est ergonomique et contrôle aussi la transmission. Destiné surtout aux fermes de polyculture et d’élevage, ce modèle n’a pas un gabarit imposant : sa voie ne fait que 2,16 m de large. « Cette dernière est modulable et peut être augmentée afin d’améliorer la stabilité de la machine », précise le constructeur. Le godet de 2,15 m de large, qui équipe ce tracteur d’essai, est surdimensionné, tout comme le chargeur d’ailleurs. Et plus le godet est gros, plus on le charge.
certainement pourquoi, par moment, l’une des roues arrière perd contact avec le sol lorsque l’on charrie de la terre. J’ai un peu de craintes par rapport à la stabilité du tracteur, surtout avec la puissance qu’il développe au chargeur, car il pousse fort », explique l’agriculteur. Il faut dire que charrier Fiche technique du Massey Ferguson 5620 Motorisation
4 cylindres Agco Power, 4,4 l de cylindrée 107 ch (passage au banc à 57 h)
Normes moteur
Stage IIIb (Scr et Doc)
Transmission
Boîte mécanique robotisée Dyna 6 à 6 rapports sous charge
Hydraulique
100 l/min grâce au cumul de 2 pompes à engrenage mécanique dédiées à l’hydraulique (n’intègre pas l’asservissement du tracteur) Commande électrohydraulique
Régime prise de force
540/540 Eco/1.000
Confort
Suspension mécanique de cabine et pont avant suspendu
Chargeur
Alö/Quick 958 avec godet multifonction de 2,150 m
Attention à la stabilité Sur le sol bétonné de l’exploitation d’Antoine Boixière, pas de problème : l’engin reste stable même avec le godet plein. Sur sol non stabilisé comme chez Jean-Marie Chapron, ce n’est pas la même chose. « Le MF 5620 a été livré avec une voie très étroite et un gros godet. C’est
Source : Terre-net Média
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Antoine Bo ixière Gaec du Te rtre (2 asso ciés), 140 ha 600.000 l de . quota, 3 trac teurs Fend t.
PLEINS PHARES
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Des plus et des moins
Aucun doute à avoir, le MF 5620 est très polyvalent.
L
e MF 5620 se distingue par sa puissance et sa nervosité au chargeur, ses nombreuses possibilités de réglage et d’utilisation, sa visibilité à l’avant, son levier multifonction et le confort en cabine. Autres atouts :
Le seul problème pour travailler avec cette pailleuse portée est d’atteler l’outil. La visibilité sur le pont arrière est limitée par la présence d’un bloc hydraulique.
de la terre n’est pas ce que le MF 5620 fait le mieux. Néanmoins, l’agriessayeur a poussé le tracteur dans ses limites. Et ce n’est pas la puissance moteur ou hydraulique qui pèche, car le Massey n’est pas à la peine. Le godet et la largeur du modèle ne sont pas adaptés à ce type de travaux. Ni les 200 kg dans les roues et ni la masse de 850 kg sur le relevage arrière ne peuvent compenser un godet plein de terre.
de cette mesure. On peut espérer qu’il gagne encore quelques chevaux. A partir de 1.500 tr/min, le régime ou le couple maximal de 478 Nm est atteint, la puissance s’élève déjà à 102 ch. A 1.700 tr/min, le moteur gagne 2 ch avant d’arriver à sa puissance maximale. Pas besoin donc de monter trop haut dans les tours pour disposer de 95 % de la puissance moteur. Malgré
La polyvalence. La puissance hydraulique. Le confort en cabine. L’ergonomie et la précision du levier multifonction. La visibilité sur le godet. La gestion automatique de la vitesse de descente du relevage arrière en fonction de la charge. La vitre de toit. Les multiples réglages et automatismes. L’étagement des rapports de la boîte de vitesses.
L’interrupteur du milieu active le coupleur hydraulique assurant le fonctionnement des deux pompes dédiées. A sa droite, le potentiomètre permet de régler la vitesse de descente du relevage arrière, dont le mode automatique est très apprécié.
tout, le ressenti des deux agriessayeurs est plutôt bon par rapport à la puissance et la nervosité de la machine durant les divers travaux.
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Complet, mais compliqué à régler
Placé sur l’accoudoir à droite du volant, le nouveau levier électronique multifonction se révèle très simple et pratique d’utilisation.
En cabine, le nouveau mono levier électronique assure le contrôle du chargeur. Ergonomique et très facile à prendre en main. Imaginez-vous dans un télescopique avec une main sur le volant et l’autre sur le levier.
Sur le tableau de bord, on aperçoit en bas à gauche l’écran de l’ordinateur et sous le volant à droite le pavé de touches pour la navigation.
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Côté motorisation, le MF 5620 est doté d’un Agco Power 4 cylindres de 4,4 l de cylindrée respectant les normes moteurs Stage IIIb grâce au système Scr et au Doc situés sous le pot d’échappement. Après le passage au banc de puissance du motoriste Pvj System, agent Sport System et partenaire de Terre-net pour les essais tracteurs, le moteur développe une puissance maximale de 107 ch à 1.950 tr/min. Légèrement moins que les 120 ch annoncés. Le tracteur a affiché une cinquantaine d’heures au compteur lors
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Il manque quelques chevaux
L
e principal reproche que l’on peut faire à ce modèle, dans la configuration que nous avons pu tester, concerne l’ordinateur de bord : il n’est pas pratique à utiliser et loin d’être intuitif. Autres bémols : Le préréglage des vitesses. Le mode automatique de la boîte de vitesses lors des décélérations. Le manque de visibilité sur le relevage arrière. L’absence de positions préréglées sur les stabilisateurs du relevage arrière, qui ne facilite pas l’attelage d’outils de différentes largeurs. Le passage brutal des gammes de la boîte de vitesses. Le mauvais réglage des garde-boues. La désactivation du coupleur de pompes hydrauliques. La stabilité insuffisante de la machine en mode TP.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2014
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PLEINS PHARES Essai Monter, lever, benner, caver, avancer, reculer… Le levier électronique dispose de l’inverseur, d’un neutre et permet de piloter le passage des vitesses Powershift. La 3e fonction est assurée par les touches H3 et H4. Appuyez deux fois consécutives sur H4, et vous activez le secouage automatique du godet. Il est même possible de régler le nombre de secousses ou de modifier l’affectation des commandes.
Cependant, si l’on prend le temps de se plonger dans les notices techniques, tout est réglable. De la gestion automatique de la boîte de vitesses aux plages d’utilisation du régime moteur en passant par la souplesse de l’inverseur. L’utilisateur peut aussi associer le régime moteur à la hauteur du relevage arrière, au cours d’un chantier de semis par exemple, ou prérégler les deux régimes : un en bout de champ, l’autre au tra-
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Tout est géré à partir de l’ordinateur de bord, dont l’interface est accessible via un petit écran sur le tableau de bord. On navigue de façon linéaire à travers une quinzaine de pages grâce à un pavé de touches. Pas très pratique.
L’empattement de ce modèle est de 2,56 m, la hauteur au girophare de 3,13 m. Le chargeur Alö/Quick 958 emmène la lame du godet en position horizontale à 3,85 m. La hauteur sous le godet n’est plus que de 2,90 m lorsque celui-ci est complètement cavé, ce qui permet de charger une remorque de dimension standard. Le rayon de braquage est d’environ 2,80 m aux roues intérieures et de près de 5 m à l’extérieur.
vail. Le tout, c’est de bien connaître son tracteur et de manipuler régulièrement son ordinateur de bord. Ou alors mieux vaut prendre en option la console Datatronic
4 avec écran couleur. A la fin de l’essai, le ressenti des deux agriessayeurs n’est pas mauvais. Leur note globale est la même à un dixième de point : 7/10. ●
Courbes moteur du MF5620 Couple (Nm)
Puissance (ch) 110
500
108 106
490 480
104 102
470 460
100 98
450 440
96
430 420
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
Source : Terre-net
94 92 90
410 MIN
88 86
400 390 380
84 82
370 360
80 78 76
350 340
74
Puissance moteur Couple moteur
330 320 310 300
72 70 1 300
MAX
1 400
1 500
1 600
1 700
1 800
1 900
2 000
2 100
2 200 tr/min
TEST 1 © TERRE-NET MÉDIA
• Puissance : 107,3 CV
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Sur le web :
• Puissance prise de force : 99,8 CV • Couple prise de force : 923,1 Nm à 938 tr/min • Couple : 477,4 Nm à 1.950 tr/min
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Voir l’essai du MF 5620 en vidéo sur www.terre-net.fr/mag/38massey
Le bilan
PLEINS PHARES Essai
« Trop étroit »
« Une bonne surprise »
C
L
’est sur la route, au fumier et à la terre que JeanMarie Chapron a testé les limites du Massey Ferguson 5620. Les 107 ch du tracteur se sont montrés puissants et nerveux. L’hydraulique est à la hauteur des exigences de l’agriculteur. En revanche, il considère que « la voie de ce modèle est trop étroite. Avec un chargeur et un godet surdimensionné, le MF 5620 est vite déséquilibré. A la terre (même sur un terrain gras non nivelé), il a parfois levé de l’arrière ». Concernant la boîte de vitesses Powershift, Jean-Marie Chapron la juge « simple d’utilisation mais un peu brutale ». « Par contre, elle a du mal à rétrograder en mode automatique et il faut par moment débrayer pour ralentir le tracteur. » « Le confort en cabine est tout à fait correct. L’assise est bonne, tout comme la disposition des commandes. Le levier électronique se prend facilement en main. Il est précis et réactif. Je m’imagine sans soucis faire des heures de manutention à bord de cet engin. » Au final, Jean-Marie Chapron attribue la note de 7,1/10 au Massey Ferguson. Il a apprécié la puissance et les capacités de la machine mais regrette son manque de stabilité sur des terrains non nivelés.
orsque la rédaction a proposé à Antoine Boixière d’essayer les derniers Massey Ferguson 5620, il s’est tout de suite imaginé aux commandes d’un tracteur… heu… comment dire… « rustique ». Mais après une semaine d’essai, il est « étonné par la nervosité de la machine, sa simplicité et son confort d’utilisation. Le tracteur est assez maniable et performant. Le moteur est nerveux et puissant. Je suis agréablement surpris par le confort en cabine, l’espace de conduite spacieux, la visibilité sur l’outil et la facilité de prise en main du levier multifonction. » Antoine Boixière est plus sceptique question transmission et boîte de vitesses. Habitué aux transmissions à variation continue, il n’a pas du tout envie d’investir dans un tracteur équipé d’une Powershift comme le MF 5620. D’autant qu’il a trouvé la transmission un peu brusque dans le passage des gammes et la pédale d’embrayage un peu trop sensible. « C’est tout ou rien », résume-t-il. L’agriessayeur dresse un bilan assez éloigné de son a priori de départ et donne au MF 5620 une note globale de 7/10. Avec une Dyna-VT, l’évaluation du tracteur aurait été encore meilleure.
Antoine Boixière : • Puissance : • Transmission : • Manœuvrabilité : • Joystick et terminal : • Confort : • Visibilité :
• Puissance : • Transmission : • Manœuvrabilité : • Joystick et terminal : • Confort : • Visibilité :
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GRAND ANGLE
Alimentation des bovins
Protéines maison au menu PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
Ah la protéine ! C’est bien elle le facteur limitant des performances zootechniques dans les rations des vaches laitières hautes productrices et des jeunes bovins à l’engraissement. De plus, les cours des tourteaux font des hauts et des bas. Et dans les années qui viennent, la demande croissante en protéines végétales pour nourrir les troupeaux des pays émergents ne devrait pas arranger la donne.
© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
Or, alléger la facture de tourteaux et devenir moins dépendants des marchés, c’est possible pour bon nombre d’éleveurs. Jetons un coup d’œil du côté des fourrages et des concentrés enrichis en matières azotées.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2014
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison
Autonomie protéique
Moins de tourteaux, c’est possible Pour faire consommer moins de tourteaux à son troupeau et valoriser davantage les fourrages riches en protéines cultivés sur l’exploitation, plusieurs pistes peuvent être explorées. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
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ombien coûte un kilo de protéines végétales pour nourrir le troupeau ? Tout dépend d’où elles proviennent : 0,90 € environ pour un kilo de protéines issues d’un tourteau de soja brésilien qui a parcouru près de 10.000 km, plutôt 0,70 € pour du tourteau de colza français à 35 % de Mat. Ce prix descend encore avec de la luzerne cultivée à la ferme et devient imbattable avec de l’herbe pâturée.
A l’échelle européenne comme à celle de l’exploitation, gagner en indépendance protéique permet de mieux résister aux fluctuations des marchés des matières premières, du lait ou de la viande. Acheter plus ou moins de correcteurs peut devenir un levier intéressant pour adapter ses volumes de production à la conjoncture, notamment avec la suppression des quotas en 2015. Mais le lait "qui rapporte", c’est d’abord celui produit grâce aux fourrages et à la ration de base équilibrée, c’est-àdire entre 95 et 105 g de Pdie/Ufl, quel que soit le niveau de production.
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Les ensilages d’herbe, de légumineuses pures, de maïs plante entière et de maïs grain humide s’associent bien et permettent de produire plus de 30 l de lait/vache/j avec moins de 3 kg de correcteurs azotés.
sur la production. « On peut avoir des vaches à 10.000 l/an en ne distribuant que 2 ou 3 kg de correcteur azoté par vache et par jour, assure-t-il. Pour cela, il est souvent nécessaire de diminuer la quantité d’ensilage de maïs plante entière. »
l’excès d’amidon dans la ration, source d’acidose. Ajouter 4 à 5 kg d’ensilage de sorgho Bmr permet de limiter les risques : les valeurs en UF et Mat de ce fourrage sont similaires à celles d’un ensilage de maïs plante entière, mais sans amidon.
En effet, le maïs fourrage doit obligatoirement être équilibré avec un correcteur azoté. Plus il y a de maïs dans la ration, plus il « L’objectif pour maîtriser le coût alimen- faut de correcteur, ce qui oblige à achetaire est de nourrir de façon optimale et pas ter près d’un kilo de tourteau pour 10 kg d’ensilage. « Ensilé forcément d’atteindre le maximum de production, “Des vaches à 10.000 l plante entière, ce fourrage occupe une rappelle Valérie Brocard avec 2 ou 3 kg place importante de de l’Institut de l’élevage. Les systèmes économes se de correcteurs azotés„ la capacité d’ingestion de l’animal et ne situent autour de 95 g de concentre que moyenPdie/Ufl tandis que ceux à plus fort potentiel de production se rapprochent de 105 g nement les rations en énergie (0,92 Ufl/kg) de Pdie/Ufl. Au-delà, il est fort probable que contrairement au maïs grain humide ou aux la marge sur coût alimentaire du lait pro- céréales aplaties par exemple. » duit par les concentrés soit négative. » L’ensilage de maïs épis, généralement Acheter moins de tourteaux pour pro- broyé puis stocké en boudin ou en silo, préduire moins cher, d’accord mais faut-il sente des intérêts économiques et nutritionpour autant renoncer à un haut niveau nels indéniables. Avec des valeurs énergéde performances zootechniques ? Yan tiques proches de 1,22 Ufl/kg de MS, il Mathioux, nutritionniste indépendant concentre la ration en énergie et libère de la pour le cabinet Bdm d’expertise en ration place dans le rumen pour l’herbe et les lémélangée, conseille les éleveurs qui sou- gumineuses pâturées ou conservées, riches haitent améliorer leur marge sans rogner en matière azotée. Attention cependant à
Réduire la part d’ensilage de maïs nécessite, en général, d’arrêter la complémentation individuelle au Dac en correcteurs azotés pour passer en ration totale mélangée. Même en traite robotisée, baisser les correcteurs azotés à l’auge est envisageable. « Une ration robot n’a pas forcément besoin d’être déséquilibrée en protéines à l’auge. Il suffit souvent d’un peu de céréales pures, distribuées au robot, pour attirer les vaches », fait remarquer Yan Mathioux.
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Protéines par hectare Reste à identifier les sources possibles de protéines sur l’exploitation, via les fourragères pérennes (ray-grass anglais et hybride, festulolium, dactyle, trèfles blanc ou violet, luzerne…), les dérobées (raygrass d’Italie, trèfle incarnat, colza ou chou fourragers), les autres cultures (protéagineux, méteil) ou en traitant les grains avec de l’urée (voir pages 34 et 35). La difficulté, pour augmenter la production laitière grâce aux fourrages, est de réussir
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Concentrer l’énergie
GRAND ANGLE
Autonomie raisonnée La luzerne est sans conteste la culture qui produit le plus de protéines à l’hectare, près de trois fois plus que du soja à 30 q/ha. Selon les coupes, l’ensilage de luzerne dépasse souvent les 20 % de Mat. Ainsi, 2,3 kg de MS de luzerne équivalent à 1 kg de tourteau de soja. Mais encore faut-il bénéficier de conditions pédoclimatiques favorables à cette culture et acquérir le savoir-faire pour bien l’exploiter et la conserver en vue d’obtenir un bon taux de protéines (conservation des feuilles lors du fanage, absence de moisissures dans les
L’autonomie protéique n’est pas toujours un gage de rentabilité pour l’élevage. L’équation n’est pas si simple et dépend entre autres des investissements réalisés dans les bâtiments (nombre de places), de la superficie de la ferme, des cours des céréales ou encore du prix du foncier et des aléas météorologiques. Le but n’est pas de "désintensifier" le système, ce qui peut être le risque en cultivant des protéagineux, mais de progresser en autonomie protéique et fourragère à surface égale. Cela ne signifie pas non plus supprimer totalement les achats d’intrants. « Dans les stratégies avec peu de tourteaux, il faut être à l’affût des opportunités sur les coproduits locaux, comme les drêches de blé ou de brasserie, le corn gluten feed, les déchets de biscuiterie, les vinasses, les mélasses, les tourteaux de tournesol, de lin ou de noisettes… Toutefois, il faut
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foins, enrubannages ou ensilages). Afin de faire face au déficit européen en protéines, les aides Pac allouées à la luzerne ont été revalorisées. De plus, 1 ha de luzerne compte pour 0,7 ha de surface d’intérêt écologique (Sie).
Yan Mathioux, nutritionniste indépendant dans le Centre pour le cabinet Bdm d’expertise en rations mélangées.
veiller à la stabilité des rations dans le temps et, sur certains coproduits, les bonnes affaires se font de plus en plus rares », admet le nutritionniste. ●
Sur le web : Rations mélangées Web -agri
Les conseils des nutritionnistes du cabinet Bdm sur
www.terre-net.fr/mag/38nutrition
Sur le web : Alimentation animale Toutes les nouveautés dévoilées au Space sur www.terre-net.fr/mag/38aliment
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à les récolter autour de 0,90 Ufl/kg de MS. Il faut aussi maximiser leur ingestion pour que les vaches puissent exprimer leur potentiel de production. « En récoltant les prairies et les dérobées au bon stade, c’est-à-dire en fauchant précocement quitte à perdre un peu en rendement, on peut gagner 4 à 5 points de Mat, estime Yan Mathioux. Soit une économie de 400 à 500 g de tourteau/ vache/jour selon le niveau d’incorporation de ces fourrages dans la ration. »
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison Christophe Mathiaud économise 22 €/t de ration d’engraissement depuis qu’il n’achète plus un seul kilo de tourteau de colza.
Le Gaec Mathiaud engraisse 350 bovins sans acheter un kilo de tourteau Depuis deux ans, le Gaec Mathiaud utilise et commercialise le Maxammon, un produit enzymatique venu d’Irlande. Mélangée à de l’urée alimentaire, cette enzyme augmente la teneur en protéines des céréales, des protéagineux ou des drêches d’environ 35 % et le pH de trois points. Grâce à cette technique, cet élevage de taille importante a tiré un trait sur les achats de tourteaux.
«I
l y a encore deux ans, j’achetais une centaine de tonnes de tourteau de colza chaque année ; en 2014, je n’en achèterai pas un seul kilo », assure Christophe Mathiaud, installé en Gaec avec sa mère et son frère à Vallon-enSully dans l’Allier. Avec 250 mères charolaises, 50 Aubracs et 200 places d’engraissement, les associés ont des bouches à nourrir. En fonction de la conjoncture de la viande, l’élevage achète une centaine de broutards pour engraisser environ 350 mâles et femelles chaque année.
Moins d’acidoses La surface de l’exploitation avoisine 500 ha : 200 ha en culture (céréales et maïs), le reste en herbe. « Comme nous cultivons beaucoup de céréales, la technique du Maxammon a nettement amélioré l’autonomie alimentaire de l’atelier d’engraissement. Nous n’achetons que du maïs grain humide à la récolte, que nous broyons et traitons directement au Maxammon pour l’année à venir, car le mélange se conserve très bien et n’est pas dévoré par les nuisibles. La teneur en matière azotée totale (Mat) du maïs grain passe de 10,5 à 15,5 % après traitement. De manière générale, ce dernier augmente la 34
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matière azotée des céréales de cinq points et celle des protéagineux de sept points. » Le procédé est relativement simple mais nécessite un aplatisseur/broyeur et une mélangeuse voire de faire appel, pour les gros volumes, à un camion-usine. Le mélange (1 t de céréale broyée + 5 kg Maxammon + 15 kg d’urée alimentaire + eau) est laissé sous une bâche pendant une quinzaine de jours, le temps que l’enzyme transforme l’urée en bicarbonate d’ammonium, absorbable par les micro-organismes du rumen.
C’est lui qui m’a parlé de ce produit, raconte Christophe Mathiaud. Il y a deux ans, nous avons fait un essai avec l’entreprise irlandaise Strathclyde, qui fabrique le Maxammon, et les premiers résultats nous ont convaincus. En mai 2013, nous avons créé la Sarl Mathiaud pour commercialiser le Maxammon en France avec d’autres agriculteurs-distributeurs. »
Ce premier essai a été réalisé sur deux bandes de taurillons : un lot témoin (3,5 kg de blé non traité + tourteau de colza) et un Une transformation qui a pour effet prin- lot avec 6,5 kg de blé traité au Maxammon cipalement d’accroître les Pdin (protéines et 2/3 de tourteau en moins. « Nous avons digestibles dans l’intestin permises par obtenu un Gmq de 1,725 kg/j pour le lot avec Maxammon contre 1,6 kg/j l’azote) et les Pdia (protéines d’origine alimentaire). Ainsi, “Des rations pour le lot témoin, soit 125 g/j de plus, précise l’éleveur. Mais un blé habituellement autour sécurisées„ j’ai surtout observé une sécude 12 % de Mat peut atteindre risation des rations. Les tau16,5 à 17 % après traitement et rillons sont plus calmes. Fini les acidoses passe de 80 à 110 g de Pdin/kg brut. ruminales et les veaux gonflés qu’il fallait Le Maxammon, originaire d’Irlande et parfois percer au trocart. » importé en France depuis quelques mois, contient des enzymes, des levures et des En effet, avec le bicarbonate présent dans huiles essentielles sur un substrat de poudre l’urée alimentaire, les céréales traitées afde maïs et de soja. « Je travaille avec un fichent un pH basique, autour de 9, alors nutritionniste depuis que nous sommes que celui d’un blé classique est plutôt à 6. passés en ration mélangée il y a cinq ans. Un pouvoir tampon qui améliore la diges-
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Céréales traitées enzyme + urée
GRAND ANGLE tibilité de la ration. « La différence se voit aussi dans les bouses : après passage au tamis, nous avons trouvé 8,7 % de déchets en moins dans celles des animaux nourris aux céréales traitées, preuve d’une meilleure efficacité alimentaire. »
22 € d’économie par tonne de ration
alimentaire se situe autour de 11 €/t de céréales. Prenons, comme hypothèse, un tourteau de colza à 290 €/t, un maïs grain humide à 115 €/t et un coût d’aplatissage et de traitement au Maxammon de 35 €/t. Alors la ration brute (Ufl : 0,96 ; Mat : 15,3 %) revient à 187 €/t avec le tourteau et descend à 164,60 €/t avec du blé et du maïs traités au Maxammon.●
Aujourd’hui, les éleveurs ont supprimé les tourteaux des rations d’engraissement et incorporent 3 kg de maïs grain humide et 2 kg de blé traités au Maxammon (voir ration ci-contre), ou seulement 4,5 kg de blé traité sans maïs grain. Le coût de la ration a diminué de 22 €/t brute de mélange. Le prix d’un sac de 25 kg de Maxammon est de 95 €, soit 19 €/t de céréales traitées, et celui de l’urée
Ration d’engraissement du Gaec Mathiaud JB de 400 kg, avec un objectif de Gmq de 1,650 kg/j. Marge sur coût alimentaire : 1,24 €/animal/j.
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L’atout majeur du Maxammon : son prix compétitif comparé au tourteau. « Avec un tourteau de soja à 48 % de Mat, qui coûte 400 €/t, le point de Mat vaut environ 8,33 €. Admettons que l’on fasse grimper de 4,5 points la Mat d’un blé en le traitant au Maxammon, on gagne 37,5 €/t », calcule Christophe Mathiaud.
Exemples de rations sans tourteau (en kg de MS)
Le traitement au Maxammon permet de conserver les grains plusieurs mois, sans séchage ni pertes au stockage. Les céréales peuvent être moissonnées avant d’être complètement sèches : jusqu’à 25 % d’humidité pour de l’orge et 35 % pour du maïs grain.
Sur le web :
Web -agri
En savoir plus à propos du Maxammon sur
www.terre-net.fr/mag/38maxammon
• 14 kg d’ensilage de maïs. • 2 kg de blé fermier traité au Maxammon. • 3 kg de maïs grain humide traité au Maxammon (35 % MS). • 1 kg de vinasse de canne (40 % de Mat, 60 % MS). • 1 kg de paille de blé. • 0,1 kg de minéraux.
Ration pour vaches laitières à 30 l/j • 5,5 kg de maïs ensilage. • 4,5 kg d’ensilage d’herbe. • 2 kg d’enrubannage ray-grass/trèfle violet. • 5 kg de drêches de blé humide traitées au Maxammon. • 3 kg de maïs grain humide traité au Maxammon. • Minéraux + urée alimentaire + sel.
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison
Additifs fourrages
Des bactéries pour mieux conserver les protéines Additifs et conservateurs de fourrages font appel à diverses bactéries et enzymes pour conserver la richesse en énergie et protéines de l’herbe ou du maïs ensilés, et pour en améliorer l’appétence et la digestibilité.
Acidifier rapidement Le rôle principal des inoculants à base de bactéries lactiques et d’enzymes adaptées au fourrage est de consommer rapidement l’oxygène disponible et d’acidifier le silo afin atteindre un pH proche de 4,5 en moins d’une semaine, avant que d’autres germes indésirables n’aient le temps de se développer et d’appauvrir la valeur alimentaire. Souvent associées à des antifongiques et des antioxydants, ces milliards de bactéries empêchent ensuite l’apparition de moisissures et les reprises de fermentation sur le front d’attaque et à l’auge. D’ailleurs, cela se ressent sur la température du silo. Plusieurs entreprises évoquent 8°C d’écart en moyenne entre un silo traité et un autre non traité. Limiter l’échauffement réduit aussi la part d’Uf et de Pdi qui part en fumée. Les enzymes servent surtout à accroître la digestibilité du fourrage (2 points de digestibilité en plus généralement). L’usage d’additifs est quasi systématique pour les ensilages et enrubannages de luzerne qui, à cause de leur faible teneur en sucres, fermentent difficilement. En France, le marché des additifs est encore naissant : moins de 10 % des éleveurs en utilisent alors qu’aux Etats-Unis, la majorité des producteurs ont adopté cette technique. Beaucoup ont en effet été déçus par la précédente génération de conservateurs à
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Bna Nutrition animale vend des conservateurs acides (propioniques) non corrosifs pour foins, ensilages et céréales, sous la marque Lupro-Acid.
base d’acides, responsables de corrosion sur le matériel de récolte. Depuis, la recherche s’est tournée principalement vers la biologie enzymatique et la sélection de souches de bactéries spécifiques à chaque fourrage.
• Global Natura fabrique le conservateur biologique Globassyl Liquide. • Avec Hyprasil Maïs et Hyprasil Green (herbe), HY-Diet (Hypred) promet de réduire les butyriques et les pertes en matière sèche, en optimisant la valeur alimentaire des fourrages.
Si les avantages des additifs fourrages sont évidents en termes de qualité, leur développement est freiné par leur coût élevé et variable d’un revendeur à l’autre. Comptez 20 à 40 € par hectare d’herbe, le double voire le triple par hectare de maïs. Certaines marques affichent des retours sur investissement multipliés par quatre au minimum et des gains d’une centaine d’euros par vache grâce à l’augmentation de la production laitière (> à 1 l/vache/j) et de la quantité de fourrages consommable. Néanmoins, l’inoculant ne compensera pas de mauvaises pratiques d’ensilage (tassement, couverture, vitesse d’avancement du front d’attaque…) et s’avère d’autant plus efficace si le chantier est bien réalisé. ●
• Très actif sur le marché des additifs fourrages, Jouffray Drillaud commercialise Silo-King MS pour l’ensilage de maïs et Silo-King GS pour l’ensilage et l’enrubannage d’herbe. La société propose également Silo-King Dry, un additif pour foin et enrubannage d’herbe, de luzerne ou de méteil. Objectif : éviter l’échauffement du foin et les moisissures, avec des résultats d’essai montrant jusqu’à + 2,5 points de digestibilité et + 12,5% de protéines sur du foin de luzerne. • Spécialisé dans la recherche sur les levures, bactéries et enzymes pour l’alimentation animale, Lallemand propose différents inoculants : Lalsil Fresh (maïs), Lalsil PS (herbe < 30 % de MS) et Lalsil Dry (herbe/luzerne > 30 % de MS). • Lactosil des laboratoires Humeau convient à tous types d’ensilage.
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nsilage d’herbe et de maïs, enrubannage… Aujourd’hui, les fourrages fermentés représentent plus de 60 % de l’alimentation des vaches laitières. L’ensilage permet de bien conserver l’énergie qu’ils contiennent, mais pas toujours les protéines présentes dans l’herbe ou la luzerne par exemple qui, par protéolyse, se dégradent plus rapidement dans les modes de conservation humides.
L’inoculant biologique est stocké dans une cuve, puis pulvérisé sur le pick-up de la presse ou de l’ensileuse.
Principaux additifs du marché Plusieurs sociétés proposent des additifs fourrages, biologiques ou chimiques, souvent issus de recherches américaines ou allemandes. Toutefois, il est difficile de comparer leur efficacité.
• La gamme Lithioxine de Néolait (Cargill) comprend des additifs biologiques : Micro Plus (herbe), Micro Forte (herbe à faible teneur en MS, luzerne), Micro Maïs et Micro Mgh (maïs grain humide), ainsi que des additifs chimiques : Lithioxine liquide (élimine les bactéries indésirables et protège les protéines) et Lithioxine stabilisateur (antifongique limitant l’échauffement). • Les gammes Ferm’Ensil (maïs/luzerne/herbe) et Ucasil de Nutrilac regroupent les produits Fermafix et Ferm’activ (utilisables en AB) ainsi que des acides formiques et propioniques. • La gamme Sila-Bac de Pioneer (Dupont) se compose de cinq additifs microbiologiques adaptés aux types de fourrages ou de céréales à ensiler. • Oceasil Herbe de Réseau Nutrition conseil Océadis contient cinq souches de bactéries. • Vital Concept distribue le conservateur biologique Sorbensil, soluble ou en semoulette, et l’acide propionique tamponné (non-corrosif) Vitasil.
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Marque : New Holland Modèle : TG255 (2003) Puissance annoncée (ch) : 258 – Iso TR14396 Moteur : 6 cylindres turbo Cummins (Stage II / Tier 2) Cylindrée (l) : 8,3 Boîte de vitesses : full-Powershift 18AV/4AR (23AV/6AR en option avec vitesses rampantes) Couple maxi (N.m) : 1.220 de 1.300 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 9,13 PV 4RM (t) : 11,7
La puissance New Holland "made in Usa"
Avis utilisateurs et réseau de distribution
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Tracteur robuste et puissant avec beaucoup de couple. Rayon de braquage relativement court (avec SuperSteer). Prix d’achat intéressant pour cette puissance.
ancés en 2003, les tracteurs New Holland TG255 remplacent les 8970A (série 70A). Ils disposent de moteurs à injection électronique et à quatre soupapes par cylindre, répondant aux normes Stage II (Tier 2). A noter, les TG sont les premiers modèles de forte puissance de la marque assemblés dans l’usine de Racine aux Etats-Unis, les 70A étant produits au Canada. Côté innovations, ils bénéficient d’une nouvelle transmission fullPowershift, de vitesses rampantes en option et d’une cabine à cinq montants. Comme les 70A, ces tracteurs ont une structure particulière. Le carter moteur est directement boulonné sur la transmission (pas de cardan, ni de boîte de transfert). En plus d’optimiser l’efficacité mécanique, cette architecture libère de l’espace à l’avant, d’où un capot moteur court. En revanche, la répartition des masses est moins équilibrée avec plus de poids sur l’essieu arrière. Le TG255 peut s’équiper en option d’un pont avant suspendu ou du pont avant SuperSteer qui améliore la maniabilité en augmentant l’angle de braquage à 65°. Ainsi, l’empattement gagne 20 cm, à 3,30 m (3,13 m avec pont avant suspendu). En 2006, les T8000 succèdent aux TG avec des motorisations Stage IIIa (Tier 3). Unités commercialisées en France entre 2003 et 2006 : 134. Options les plus vendues : pont avant SuperSteer, pont avant suspendu et transmission full-Powershift avec vitesses rampantes. Rappels recensés : remplacement des leviers de commande des distributeurs électrohydrauliques (2004).
Moteur gourmand. Confort améliorable sur route (si pont avant non suspendu). Répartition des masses déséquilibrée (pont avant standard).
Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
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2005 – 5200h Cab. & Pt susp. 650/65x42 – 540/65x30
2008 – 4129h Cab. & Pt susp. 18.4X38 – 14.9x28
2003 – 4539h – Cab. clim. 16.9x38 – 13.6x28 Crochet ramasseur
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2003 – 4972h – Clim. 580/70x38 – 480/70x28 Pont susp. - Rel. AV.
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Agrotron - 2012 132cv - 560h - Rel. AV Prix HT : 58 000 €
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SERVICE OCCASION BENOIT DECAUNES Tél : 06 82 94 89 98 www.frejabise.fr
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RB2105B - 1996 12T - Monocoque Prix HT : 7 500 €
Castormix - 2008 - 8 Pesage - Semi-porté Prix HT : 12 000 €
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Olympia 320 S 1999 - 27m - 3200l DPAE - HT : 18 000 €
Sumosaure XLH 2000 Prix HT : 3 800 €
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D.FAHR M 600
Agrotron - 2010 1860h - 190cv - Rel. AV Prix HT : 65 000 €
Agrtotron DCR - 2012 132cv - 480h - Rel. AV Prix HT : 61 000 €
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CLAAS ARES 657 ATZ 2007 - 3300h Prix HT : 40 000 €
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MF 5455 2005 - 3400h Prix HT : 30 000€
AMAZONE UF 1801 - 2005 Prix HT : 23 000 €
BERTHOUD ELYTE 1000 - 2008 Prix HT : 20 000 €
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JOEL BONNEFOY Tél. 02 54 23 70 36 La Cosne 41360 Savigny sur Braye - sarl-savagri@wanadoo.fr - Port. 06 08 63 96 00
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RABEWERK MultidrIll 2009 - 21 rangs - 3m - herse + semoir Prix HT :10 900 €
RAU AIRSEM 2006 – 32 rangs – 4m Pneumatique
M.F. 7265 Beta 2011 - 812h - coupe à tapis 6m20 - BroyeurEparpilleur – Chariot
NODET 3000 KVX 1992 28m – 3000l DPAE
RAU Protector T 2000 28m – 2800m DPAE
DEUTZ-FAHR K 420 2009 – 4000h Chargeur MX T 410
RENAULT Arès 1999 – 85cv – 5400h
RENAULT Arès 640 1999 – 8900h – 130cv
SAME Explorer 85 2007 – 82cv – 3100h
SAME Laser 100 1991 – 7300h
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Prix HT : 13 800 €
Prix HT : 16 200 €
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Prix HT : 10 500 €
Jérôme Goeuriot rue du 150 R.I. 55 300 Chauvoncourt 03 29 89 05 88 - 06 13 13 19 18 jerome-goeuriot@cheval-sa.com
XTX - 2006 - 200cv 2690h - Rel AV Prix HT : 36 000 €
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APAXR - 2009 4.50m - 40 disques Prix HT : 24 000 €
AFS - 2008 - 990hr 1ère camp 2009 - 422cv 7.30m - Broyeur
2006 - 48 disques Pas de 195mm Prix HT : 17 500 €
2008 - 1230 hm - 360cv 7.50m - Broyeur Prix HT : 139 000 €
2007 - 5.80m 52 disques Prix HT : 11 000 €
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Exclusive - 2004 1700hr - 240cv 6.10m - Broyeur
2011 - 390cv - 807hm 9m - Broyeur Prix HT : 185 000 €
Cirrus SP 4001 2007 - 4m Pneumatique
2013 - 170cv 300h Rel AV
Optium - 2011 15173T Porte hydraulique
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RABEWERK
MF 6490 2009 – 180cv – 2500h Rel. AV
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MF 8660 2009 – 265cv – 4500h Rel. AV
MF 6455 2011 – 105cv – 2239h
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KUHN HR 3003
2003 1000l – 15m DPM
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JOHN DEERE 864 PREMIUM
AGRISEM DISCOMULCH
2001 - 5050 HEURES POWERQUAD PLUS RELEVAGE AVANT
LELY RP 435
2010 – 6000 BALLOTS 25 COUTEAUX - FILET
2006 - 4300 HEURES
PRESSE - 2010 - 13 000 BALLOTS AMENEUR ROTATIF FICELLE/FILET
2008 – 5750 HEURES PONT SUSPENDU CHARGEUR MX T12
2005 - 5000 HEURES CABINE SUSPENDUE RELEVAGE AVANT
3 METRES + DISCOSEM
Laurent CARCHET
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2008 - 350cv - 4500h Autoguide Ready Prix HT : 115 000 €
FENDT 714 Vario 2003 - 140cv - 4700h Pont av et cabine susp. Prix HT : 37 000 €
LANDINI Rex 95F 2005 - 5000h - 95cv Cabine clim - Rel AV Prix HT : 16 000 €
DEUTZ TTV 430
DTZ Agroplus 70
2011 - 110cv - 700h PdF AV - 4 DE Prix HT : 48 000 €
2001 - 4320h 70cv - 2 RM Prix HT : 16 000 €
N.H. TL 90
CR8080 4WD - 2014 150h - Caisson SS - Cpe 7.60m VariFeed - Guidage GPS – DFR
CX6090 4WD Latérale - 2012 1100h - Cpe Varifeed Neuve Lèv AR - Réglage Elect.
CX8070 4WD - 2014 150h - Caisson SS - Guidage GPS Cpe 6.70m VariFeed
DEUTZ TTV 610 - 2011 1200h - BV VARIO - Relev + PDF AV - Cab + Pt Suspendus
FENDT 5270AL 4WD - 2008 1150h - Cpe 6.10m - Mot SISU CB Céréales
LAV M410 LC 4WD - 2011 1250h - Cpe 6m FF - Lèv AR CB universel
M400LC 4WD - 2013 220h - Cpe 5.40m FF
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M.FERG.7230 7620R J.DEERE 2012 – 750h – 200cv 2011 – 1180h Dyna230cv VT – Cab. & Pont – Rel. AV susp.
J.DEERE M.FERG.7280 7624R 2012 600h 2013 – 280cv 400h ––235cv Autopower/ILS/Rel. AV. Dyna 6 – Cab. & Pont susp.
MCJ.DEERE CORM. MC 7430 120 2006 2008 – 4520h 170cv – 4700h 120cv AutoQuad Masses 45 Eco/TLS/3 kgs – 2 DE DE
M.FERGUSON N.HOLL. T 7220 647 2007 2012 –– 140cv 2700h –– 4000h 167cv PowerCommand Dyna 6 – Cab. & Pont - Rel. susp. AV
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J.DEERE JCB 536.70 990 20132009 – 2.20m - 3800h – Ficelle/ 7m Filet - Hydrostatique – Rotoflow
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