sommaire Points de vue [Édito]
4 Des consommateurs responsables ? 6 [Instantanés]
Financement participatif : une alternative aux banques
© CQFD COMMUNICATION
16
[Terre’momètre]
8 Confiance en l’avenir : des agriculteurs un peu plus sereins 9 Paroles de lecteurs : tracteurs Kubota, semis sous couvert... [Tri’angles]
10 Aléas climatiques et économiques : la gestion des risques, clé majeure de la performance de l’exploitation [Tribune]
12 Après les quotas laitiers : « Une nouvelle régulation à inventer » [Champ planet’terre]
14 Couverture des risques : au Canada, les contrats d’assurance sont incontournables pour des revenus stables
Stratégies [En avant marge]
30
[Performance productions animales]
© TERRE-NET MÉDIA
Vols de tracteurs : le crime organisé fait des ravages
16 Financement participatif : une alternative aux banques 18 Fertilisation du maïs fourrage : la disponibilité des éléments varie selon les engrais de ferme
20 [Incontournables] [Performance productions végétales]
32
22 Qualité des sols : « Le semis direct
est un moyen et non un but en soi »
50 % des céréales françaises quittent notre pays chaque année
Machinisme [Essai]
24 XXL : le Swifter SE 12000 de Bednar débarque 28 [Incontournables] [Pleins phares]
30 Vols de tracteurs : le crime organisé fait des ravages Le dossier [Grand angle]
32 50 % des céréales françaises quittent notre pays chaque année
Cahier d’occasions [Terre-net Occasions]
© FOTOLIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
39 La sélection professionnelle agricole [Argus]
50 Fendt Xylon 524
POINTS DE VUE
Edito
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Éthique1
Éthique2
Annonceurs & Agences
Lecteurs
C
ircuits courts ou grand export ? J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer ces deux visages de l’agriculture française. Il en existe beaucoup d’autres et la France n’est sûrement pas unique sur ce point. Mais peut-être ces deux-là sont-ils responsables de la schizophrénie diagnostiquée autant chez les professionnels de la filière que chez les citoyens ? Côté pro, il y a ceux qui ne voient que par les "fermes à taille humaine" et les débouchés locaux. Et ceux qui produisent, en fonction des prix mondiaux, les matières premières qu’ils livreront aux organismes stockeurs pour les industries de la transformation ou l’export. D’où la schizophrénie du producteur. Il doit préserver un modèle d’agriculture familiale, paysanne, diversifiée, extensive, “S’investir au écologiquement respectueuse. Et en même temps « produire plus pour nourrir neuf milliards d’habitants à l’horizon 2050 » et du premier niveau coup s’agrandir s’il veut assurer la pérennité de son entreprise.
de la chaîne„
Schizophrénie aussi côté consommateur, qui réclame, à grands renforts médiatiques, des aliments de saison, du sain, du bio, du local, de la qualité, mais arpente les rayons des supermarchés à la recherche du meilleur prix sans s’intéresser ni à l’origine, ni aux modes de production ou de transformation, ni au contenu de la barquette. Pourtant c’est bien la demande qui dicte les règles, à l’échelle mondiale comme localement. Aux consommateurs, que nous sommes tous, d’ouvrir la voie. La guérison passe par l’action. Pour que se mette en place le modèle agroalimentaire souhaité, quel qu’il soit, il ne suffit pas de s’offusquer, il faut prendre ses responsabilités. Une chance, certains ont déjà amorcé la machine et tout le monde a maintenant la possibilité de s’investir au premier niveau de la chaîne. Le financement participatif, crowdfunding in English, arrive en agriculture. Un site s’y consacre, Miimosa, et lance des appels aux dons afin de constituer un capital qui peut aller de 1.000 à 60.000 euros. Plus fort, Mynewstartup met en avant un projet de création d’une laiterie par neuf élevages qui espèrent ainsi collecter 1 million d’euros ! La cagnotte dépasse déjà 400.000 euros pour "seulement" 83 donateurs. Faites le calcul, c’est peu dire qu’ils y croient. Des citoyens qui s’impliquent financièrement en échange de l’entrée au capital de l’entreprise… ou pas ! Pour un schéma de production qui leur plaît. Un bel exemple de jeu collectif entre les deux maillons concernés en premier : producteurs et consommateurs. ● Mathilde Carpentier, rédactrice en chef
Pas de publi-information dissimulée
PRATIQUE
Remise des certificats d'envois postaux
Des consommateurs responsables ?
© TERRE-NET MÉDIA
REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Frédéric HENIN, chef de rubrique, Arnaud CARPON. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE. Machinisme, agroéquipements : Pierre CRIADO, chef de rubrique. Cours & marchés, analyses prospectives : Frédéric HENIN. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.
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Terre-net Magazine I Mai 2015
Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur
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POINTS DE VUE
Instantanés
Eleveur d’insectes, un métier d’avenir ?
La Msa débloque 7,5 M€ pour les éleveurs bovins et porcins Ces enveloppes de 4 M€ pour le secteur porcin et de 3,5 M€ pour la filière bovine serviront à prendre en charge les cotisations sociales des éleveurs rencontrant des problèmes de trésorerie importants en raison des difficultés conjoncturelles. Les producteurs susceptibles d’être concernés par cette mesure doivent contacter leur caisse Msa avant le 30 juin 2015.
Si les insectes ne remplaceront pas tout de suite l’entrecôte dans nos assiettes, il est déjà envisagé que les farines d’insectes, riches en protéines, entrent dans les rations des élevages de poissons, volailles, porcs et bovins. « Avant de voir apparaître une véritable filière insecte en France, il reste cependant de nombreux verrous à ouvrir, avertit Samir Mezdour d’AgroParisTech. Il faut entre autres trouver des solutions pour mécaniser la production et la transformation en farine. »
© WATIER-VISUEL
Autres limites : la réglementation européenne encore inexistante sur les conditions d’élevage et d’abattage des insectes, et le manque de connaissance sur les risques de toxicité. Surtout, il faudrait revoir la législation sur les farines animales.
« La France cherche ses fermes d’avenir »
Industriels et grande distribution, les gagnants de la baisse des prix en 2014 Selon Philippe Chalmin, président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, l’année 2014 est un cas d’école pour comprendre, à travers la décomposition des prix, comment le recul généralisé des prix agricoles a été intégré par les filières, du champ à l’assiette. Ainsi, le prix de la farine pour fabriquer un kilo de pain a baissé de 4 centimes, mais le prix du kilo de pain payé par le consommateur, lui, a augmenté d’un centime. Les centimes gagnés aux dépens des céréaliers ont permis, au meunier et au boulanger, d’accroître chacun leur marge ! Sur quatre ans, celle du meunier a progressé de 7 centimes et celle de l’artisan de 2 centimes alors que l’an passé, le coût de revient de la tonne de blé pour l’agriculteur était de 200 € (rémunération comprise sur la base d’1,65 Smic) pour un prix de 175 € (aides + prix moyen). Une situation qui traduit l’inélasticité grandissante des prix à la consommation.
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
36 % des agriculteurs prêts à voter pour Marine Le Pen
A l’élection présidentielle de 2017, plus d’un tiers des exploitants agricoles pourraient choisir la présidente du Front national pour diriger la France, selon le Baromètre agricole Terre-net Bva. 12 points de plus que l’ensemble des Français, ce qui inverse la tendance par rapport à 2012. Cependant, le glissement des agriculteurs proches de l’Udi et de l’Ump vers l’extrême droite est moins prononcé qu’au sein de la population française. Sur la base des sympathisants de droite, seuls 43 % des producteurs agricoles éliraient Marine Le Pen en 2017, contre 48 % des Français. 6
Terre-net Magazine I Mai 2015
L’association "Ferme d’avenir" et la plateforme d’échanges "La ruche qui dit oui !" lancent un appel à candidatures pour leur concours "La France cherche ses fermes d’avenir". Ouvert à tous les agriculteurs porteurs de projets innovants, économiquement viables, créateurs d’emplois et bénéfiques à l’environnement, il récompensera treize fermes (une par région). Chacune recevra au minimum 10.000 €. Une somme qui pourra être portée à 30.000 € grâce à une campagne de financement participatif. Les dossiers peuvent être déposés jusqu’au 31 mai 2015. Les lauréats seront dévoilés en juin.
L’Union européenne autorise la commercialisation de 19 Ogm Le 24 avril, l’Union européenne a autorisé l’importation et la commercialisation de 19 nouveaux Ogm, deux jours après avoir proposé aux Etats membres une réforme leur permettant d’interdire leur utilisation sur leur territoire. L’autorisation est immédiate et vaut pour 10 ans. Elle concerne 11 produits Monsanto, les 8 autres appartenant à DuPont, Bayer et Basf. Cette décision porte à 75 le nombre d’Ogm pouvant être importés et commercialisés dans l’UE pour l’alimentation animale et humaine. Un seul Ogm est actuellement autorisé pour la culture : le maïs Mon810 de Monsanto.
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PUISSANCE, MOTRICITE, PRÉSERVATION DES SOLS
POUR UNE NOUVELLE GENERATION
PAR MASSEY FERGUSON
POINTS DE VUE
Terre’momètre
Confiance en l’avenir
Des agriculteurs un peu plus sereins
C
urieux paradoxe ! Davantage d’agriculteurs croient en l’avenir de l’agriculture française sans pour autant être plus optimistes. D’après le Baromètre agricole Terre-net Bva(1), 65 % estiment perdre confiance. Ils sont moins qu’à l’automne dernier où ce chiffre atteignait 75 %. Cependant, la proportion d’exploitants à être plutôt plus confiants reste inchangée (7 %). En revanche, les producteurs sont plus sereins quant à la conduite de leur exploitation : ils considèrent qu’ils arrivent, tant bien que mal, à faire face à une conjoncture économique et réglementaire compliquée.
Davantage d’agriculteurs semblent s’en sortir face aux difficultés conjoncturelles. Ils sont dorénavant plus nombreux à avoir confiance en l’avenir de leur structure.
Confiance en hausse pour son pré carré Ce sentiment est partagé par 21 % des producteurs, soit 4 points de plus que fin 2014 et surtout 10 points de plus qu’en juin de la même année. Après deux campagnes difficiles suite à la baisse des prix agricoles, ce sont les céréaliers qui sont les plus pessi-
mistes : 72 % d’entre eux se disent moins confiants à l’égard de la situation agricole française. L’entrée en application de la Pac 2015-2020, qui leur est moins favorable, y est sans doute pour quelque chose. Logiquement, les exploitants les plus jeunes ont davantage foi en l’avenir : les moins de 35 ans sont trois fois plus nombreux que les cinquantenaires à être optimistes pour la ferme France. Mais, alors qu’ils sont en activité depuis peu, 44 % sont déjà pessimistes quant à l’avenir de leur exploitation. ●
Depuis ces dernières semaines, êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant concernant l’avenir de la situation agricole en France ?
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Sept. 2012
Février 2013
Juin 2013
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Nov. 2014
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Légende :
Plutôt plus confiant
Plutôt moins confiant
Etes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant concernant l'avenir de votre exploitation ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva(1)
25%
25%
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21%
Sept. 2012
Février 2013
Juin 2013
Nov. 2013
Mars 2014
Juin 2014
Nov. 2014
Mars 2015
44%
38%
48%
52%
44%
53%
54%
53%
Légende :
Plutôt plus confiant
Plutôt moins confiant
(1) Enquête réalisée par internet du 17 mars au 7 avril 2015 auprès d’un échantillon de 476 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010.
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Terre-net Magazine I Mai 2015
© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA
Source : Baromètre agricole Terre-net Bva(1)
OPINIONS
POINTS DE VUE
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr
L’efficacité du mélange à vitesse élevée OPTIMER+
« Regarder passer les trains... de marchandises étrangères » Jean Grimaux : « Avec le nouveau plan Ecophyto que l’Etat nous réserve, les agriculteurs vont se transformer en vaches regardant passer les trains de marchandises étrangères. » Source : commentaire de l’article "Exportations mondiales de blé - Un marché de 20 millions de tonnes hors de portée de la France", paru sur Terre-net.fr et dans Terre-net Magazine n°45.
« L’agriculture, premier poste de dépense de l’UE » Pierrot : « L’agriculture est le premier poste de dépense de l’Union européenne, tout simplement, parce que c’est le seul secteur d’activité qui soit complètement européen. Mettez en place une politique européenne de la défense, de l’éducation ou de l’industrie en additionnant les budgets de chaque état et en les concentrant dans les mains de la Commission : l’agriculture ne sera plus le premier budget. Reste qu’il ne suffit pas d’avoir un gros budget. Il faut savoir ce que l’on en fait : travailler pour l’intérêt général, ou pour quelques financiers et "agrobusinessmen". » Source : commentaire de l’article "Sia – Le salon s’achève : modernité et FN au menu cette année", publié sur Terre-net.fr.
Plus besoin d’herbicide
Pas une panne !
Les 3 forces Plus de dégagement pour une capacité de passage accrue dans les résidus végétaux abondants : polyvalence augmentée.
Matherat042 : « Je viens de signer pour le troisième Kubota. Le premier est sur l’exploitation depuis mai 2007. Bilan : pas une panne et une consommation divisée par deux. » Rom61 : « J’ai un tracteur 135 M GX en location depuis début octobre 2014. Herse Alpego RH 300, semoir... Il traîne tout cela sans plus de difficultés que notre Deutz 6150 ! » Source : commentaires de l’article "Kubota fait sa révolution – Tracteur de 170 ch, Cvt, semoirs, presses : le Japonais devient full-liner", publié sur Terre-net.fr.
Gain de temps grâce aux nouveaux moyeux lubrifiés à vie.
De la poudre aux yeux pour les consommateurs ! Gérard Peuch : « 5 ha seulement, cela ne choque personne ? Avec un chargement de 2 Ugb/ha, le supermarché élève une dizaine de bêtes uniquement. A-t-il embauché un salarié en plus pour cette activité ? Quelle est la rentabilité de cette démarche ? De la poudre aux yeux pour les consommateurs ! La majorité de la viande vendue continuera d’être importée. » Olivier Morant : « A quand des paysans qui vendent du PQ ? » Source : commentaires de l’article "Doubs – Un supermarché achète un terrain pour élever son propre bétail", paru sur Terre-net.fr.
Plus de qualité de travail avec des disques grands créneaux ou petits créneaux selon la quantité de résidus. www.kuhn.fr
*soyez fort, soyez KUHN
Source : commentaire de l’article "L’actu d’Arvalis – Semer du maïs sous un couvert de légumineuses", paru sur Terre-net.fr.
Visionnez l’OPTIMER+ au travail en flashant ce code
02689-PROD-OPTIMER-PLUS-FR
Agronome : « Pas besoin d’herbicide total pour détruire la féverole. En green tillage avec de l’avoine sur le rang de semis, le strip-till suffit. Les résultats en tournesol sont impressionnants. Le couvert végétal permet de réduire considérablement les désherbants et engrais chimiques... Privilégiez les mélanges ! »
POINTS DE VUE
Tri angles
Aléas climatiques et économiques
La gestion des risques, clé majeure de la performance de l’exploitation Effets du changement climatique, volatilité des prix des céréales, libéralisation du secteur laitier… : les agriculteurs doivent appréhender de mieux en mieux les aléas pour limiter leurs impacts négatifs sur les comptes de l’exploitation. A l’instar de l’assurance récolte, l’assurance indicielle ou l’utilisation des marchés à terme, les outils de gestion des risques se développent. Témoignages. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Guillaume Gressin
« Les marchés à terme m’apportent de la sérénité » Producteur de grandes cultures, Cher. En Scea avec 2,5 salariés. 537 ha de céréales (blé, triticale, maïs) et d’oléoprotéagineux (colza, tournesol, pois, féveroles), production de semences (trèfle porte-graine, vesce).
L
«
orsque je me suis installé sur l’exploitation familiale en 1996, nous avons pris notre indépendance à l’égard de notre coopérative en matière de conseil. J’ai commencé à m’intéresser aux marchés à terme pour mieux vendre mes récoltes en suivant des formations chez Offre et demande agricole. Au début des années 2000, je ne les utilisais pas à chaque campagne. Mais depuis 2007, le marché à terme est devenu indispensable à ma stratégie de commercialisation.
© GUILLAUME GRESSIN
Pour autant, je n’ai pas totalement tourné le dos à la coopération. Je peux stocker à la ferme 1.800 t en cellules et près de 400 t à plat. Je livre le reste aux silos d’Axéréal, situés à proximité. Avec la coopérative, je ne prends pas le prix d’acompte. En revanche, je définis
toujours avant moisson ce que je compte faire de mes productions. Les marchés à terme sont un véritable outil de gestion des risques. Je ne suis pas certain qu’ils me permettent de mieux vendre mes récoltes, mais j’ai gagné en visibilité et en tranquillité. Toutefois, ils exigent une attention particulière : il faut surveiller tous les jours l’évolution des cours. L’an passé, comme beaucoup d’autres, j’ai récolté des blés de mauvaise qualité qui ont été déclassés en blés fourragers. Mes ventes physiques n’ont pas été à la hauteur de ce que j’espérais. Néanmoins, grâce aux options à terme prises avant moisson sur 70 % de ma récolte, j’ai pu compenser la baisse des prix physiques. Ceci dit, toutes les années ne se ressemblent pas. Pour 2015, je n’ai rien positionné. » ●
Philippe Pinta
« Un système d’assurance à la carte contre les aléas climatiques » Céréalier, Aisne. et de la Chambre d’agriculture de l’Aisne.
2016, nous espérons la mise en place de contrats socles qui remplaceraient les assurances contre les accidents climatiques.
es producteurs ont plusieurs possibilités pour assurer les risques sur leur exploitation. La dotation pour aléas est un bon outil. Pour les cultures, l’assurance grêle fonctionne bien : 70 % des céréaliers sont couverts pour tout ou partie de leurs surfaces.
Ce dispositif ne devra pas être obligatoire : au chef d’entreprise de décider s’il veut assurer ses cultures ou non. Il faudra aussi le décliner par production : herbe, céréales, cultures spécialisées... Avec le seul contrat socle, qui sera subventionné à hauteur de 65 %, la couverture sera plus faible et les franchises plus élevées qu’avec l’actuelle assurance.
Certains agriculteurs souscrivent aussi une assurance sur le chiffre d’affaires. Les aides Pac, la protection des parcelles via les intrants ou la diversité de l’assolement sont aussi des formes d’assurance. Pour la campagne 2015-
Je souhaite donc la mise en place de deux niveaux complémentaires et optionnels, dont l’un serait subventionné et permettrait d’obtenir une assurance comparable à l’existant. Il ne faut pas dissuader les agriculteurs de
L
«
10
Terre-net Magazine I Mai 2015
© AGPB
Président de l’Agpb.
s’assurer, mais au contraire les y encourager. Actuellement, le système est déficitaire : les indemnisations des assureurs sont supérieures aux primes versées par les producteurs. Il faut s’attendre à ce que les futures assurances climatiques coûtent plus cher. » ●
POINTS DE VUE
Gabriel Gross
« Assurer tout risque mesurable de manière objective et fiable » société d’assurances spécialisée dans la gestion financière du risque météo
«
I
© MÉTÉOPROTECT
l est maintenant possible de s’assurer sans tenir compte de la survenance d’un dommage. L’assurance indicielle, appelée aussi paramétrique, indemnise les exploitants en fonction de circonstances mesurées dans la nature. Avec ce type de contrat, et contrairement aux assurances classiques, les producteurs sont indemni-
sés même s’ils n’ont pas subi de pertes ou de dégâts. Avec ce dispositif, nous pouvons couvrir tous les risques que l’on peut mesurer de manière objective et indépendante, comme la météo à plus de 15 jours, l’évolution des prix, les rendements, etc. La souplesse est le principal avantage des assurances indicielles. Les agriculteurs peuvent assurer un risque de gel, de prix, ou de baisse de rendement, le tout à la carte. Ils peuvent eux-mêmes choisir les niveaux de franchise auxquels ils veulent souscrire, les parcelles et la durée. Nous travaillons beaucoup avec des coopératives qui cherchent à proposer, à leurs adhérents, de nouveaux services à valeur ajoutée. Il n’y a pas besoin de demander le passage d’un expert. Et l’indemnisation est beaucoup plus rapide que celle des contrats classiques. Elle peut intervenir juste après vérification des données de mesure des circonstances pour la période assurée.
Sur le long terme, ce système lisse l’impact de la météo sur les performances de l’exploitation. Il peut aussi être utile pour des agriculteurs qui désirent réduire leurs apports d’intrants, en couvrant le risque de rendements moindres lié à une protection moins importante des cultures. » ●
SUR LE WEB
Président de Météoprotect,
Découvrez l’interview vidéo de Gabriel Gross sur www.terre-net.fr/mag/46meteoprotect
Trois avis par mois
Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2015
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POINTS DE VUE
Tribune
Après les quotas laitiers
« Une nouvelle régulation à inventer » Le régime des quotas est supprimé depuis le 1er avril 2015. Selon Jean-Paul Simier, directeur de Bretagne Développement Innovation (Bdi), la filière laitière française doit trouver d’autres modes de régulation « pour s’en sortir positivement ». Plusieurs outils existent déjà, d’autres sont à créer. « Et si une partie du défi était dans la tête des acteurs français ? » PAR JEAN-PAUL SIMIER, DIRECTEUR AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE CHEZ BRETAGNE DÉVELOPPEMENT INNOVATION (BDI) // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
e 1er avril 2015, après 31 ans de gestion administrée des volumes produits, la filière laitière européenne est entrée dans un nouveau monde. Désormais, la production n’est plus limitée. Le défi est considérable dans l’Union européenne : comment maîtriser demain la dynamique du premier pôle mondial de production laitière ?
En France, une certaine inquiétude se fait sentir alors qu’ailleurs, en Europe du Nord en particulier, règne plutôt une volonté farouche de développement. Et si une partie du défi était dans la tête des acteurs français ? La plupart des analystes sont d’accord sur un point : à l’horizon 2025 et plus, les marchés de produits laitiers seront en nette augmentation. Croissance démographique et changement de régime alimentaire, notamment en Asie (58 % de la consommation mondiale de lait, dont 20 % pour la Chine uniquement), tireront en effet la demande vers le haut.
Marchés laitiers en croissance Alors que l’offre peut diminuer assez vite. Cinq zones seulement sont exportatrices nettes à l’échelle internationale (Nouvelle-Zélande, UE, Usa, Australie, Argentine). Par ailleurs, il y a de moins en moins de terres cultivables et surtout le réchauffement climatique handicape la croissance laitière (Océanie). Dans les 10 ans à venir, la consommation mondiale de produits laitiers augmenterait d’environ 2 %. Mais la production européenne progresserait de moins de 1 %. Globalement, la simple confrontation de l’offre et de la demande mondiales de produits laitiers laisse augurer le retour de prix satisfaisants, supérieurs à ceux d’avant 2007. Prix qui pourraient être encore plus élevés en Europe, en raison d’une dépréciation durable de l’euro vis-à-vis des monnaies concurrentes (- 24 % depuis un an par rapport au dollar US). Abandon des quotas, réduction 12
Terre-net Magazine I Mai 2015
des "filets de sécurité" que sont l’achat public et le soutien au stockage privé… Le marché laitier européen n’est plus autant encadré que par le passé. Face aux multiples aléas climatiques et de marché, les prix ne sont plus prévisibles à court terme.
Prix imprévisibles et volatils Pour preuve : alors que l’été dernier, beaucoup craignaient une nouvelle crise du lait en 2015 (identique à celle de 2009), les prix sont repartis à la hausse en début d’année, essentiellement en raison d’une inversion de tendance en Nouvelle-Zélande et en Australie, affectées de nouveau par la sécheresse. La volatilité des prix, c’est-à-dire leurs énormes variations à la hausse comme à la baisse, fera partie du quotidien des industriels, et par conséquent des éleveurs. Les brusques évolutions mondiales influent désormais sur le prix intérieur européen et donc français. Ainsi, depuis 2008, on a vu le prix mondial du beurre et de la poudre varier quasiment de un à trois. Et au global, les prix mondiaux ont oscillé de 2.000 à 6.000 $/t ! Dans ces conditions, il sera difficile de garder un prix du lait stable. Si les perspectives sont bonnes à moyen terme, à court terme, le marché peut se dégrader fortement, au détriment des éleveurs avant tout. Souhaité par certains acteurs en Europe, le retour à plus de régulation publique est pour l’instant peu probable.
Des outils pour couvrir les risques de variation de prix Donc, il faut s’adapter autrement. Comment s’organiser dans ce nouveau monde en croissance, mais instable ? Comment faire pour que la forte amplitude des prix du lait ne décourage pas les éleveurs ? Tel est le défi de la filière européenne mais aussi française. Dans un même contexte, les réactions sont très diverses dans les différents bassins laitiers
« Il faut qu’une stratégie plus coordonnée et positive entre production et transformation remplace, au sein de la filière, la logique d’affrontement », insiste Jean-Paul Simier de Bretagne Développement Innovation.
européens. La plupart des pays du nord se réjouissent de la fin des quotas, investissent massivement (Danemark, Pays-Bas, Allemagne) et misent sur le moteur de l’exportation. L’Irlande avance vite et la Pologne exploite enfin son potentiel de développement, libérée de quotas qu’elle juge discriminatoires depuis son adhésion. Alors que la France hésite, doute, voire est le théâtre d’affrontements entre producteurs et transformateurs. Et pourtant, plusieurs instruments d’adaptation à ce nouveau monde laitier existent déjà : ■ la stratégie "d’atterrissage en douceur" initiée par l’UE depuis 2004 (volume et prix), et son dispositif de filet de sécurité qui peut être conforté (prix de référence 2008 réévalués), ■ une contractualisation plus importante entre producteurs et transformateurs (OP), dans l’esprit du "paquet lait" de 2012, que le Parlement européen souhaite intensifier, ■ la Pac 2014-2020, qui soutient davantage le secteur laitier dans le 1er pilier (aides couplées) comme le 2nd (soutien aux investissements).
© BDI
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«
POINTS DE VUE D’autres sont à imaginer pour demain, tels :
Des éleveurs encore nombreux et performants, des bassins de production diversifiés ■ le déploiement de groupes industriels fran- (des montagnes au Grand-Ouest), des ençais, privés ou coopératifs, de taille critique treprises avec une gamme de produits et des pour aborder des marchés en croissance, face marques leaders, un foncier abondant et peu cher comparé aux autres pays européens... à des concurrents qui se regroupent, La France possède de multiples ■ le renforcement de la “Accompagner atouts pour produire du lait. contractualisation entre éleveurs et laiteries sur les vo- l’agrandissement Pour autant, l’arrêt des quotas lumes et les prix (voire collecn’est pas un long fleuve tranraisonné et tivement comme au Québec), quille : prix du lait instable, pouvoir accru des laiteries, forte inévitable des ■ la mise en place d’outils de restructuration des exploitations couverture de risque face aux fermes laitières„ laitières… La filière française aléas de prix plus fréquents, doit inventer une nouvelle régutrop peu envisagée en France lation pour s’en sortir positivement. Mais des (contrats à moyen terme sur le prix, vente à réajustements structurels sont nécessaires. terme différée, tunnel de prix, contrats à terme sur les prix type Euronext sur la poudre et le Une stratégie plus coordonnée et positive beurre, voire contrats sur les marges…). entre production et transformation doit rem-
Il nous faut expertiser tous ces instruments, qui font déjà leurs preuves (blé, colza), pour ne pas laisser les éleveurs sans aucune assurance face aux marchés aujourd’hui instables.
Maintenir le potentiel de production national L’ensemble de la filière française, du producteur au transformateur, doit accompagner l’agrandissement raisonné et inévitable des fermes laitières (mais loin des 1.000 vaches, autour de 100 plutôt), avec de meilleures conditions de travail. Lequel permettra de maintenir le potentiel de production national et la répartition des élevages sur le territoire. Au-delà de la gestion du marché et des prix, le défi de la filière laitière française est aussi d’inventer la "nouvelle exploitation laitière." » ●
placer, au sein de la filière, la logique d’affrontement. Ensuite, il faut définir un nouveau modèle productif d’exploitations agricoles. Actuellement, il reste environ 70.000 producteurs de lait en France. A la création des quotas en 1984, ils étaient 430.000, soit six fois plus ! Près de la moitié de ces éleveurs ont plus
SUR LE WEB
Le Parlement européen vient de le proposer. En s’inspirant peut-être de la dernière réforme du Farm Bill américain (assurance de marge pour les producteurs laitiers).
de 50 ans et tous n’auront pas de successeur. A cause des investissements lourds et surtout de la charge de travail, certains peuvent être tentés par une autre production que le lait.
Web -agri
Des infos complémentaires, reportages, tribunes d’organisations professionnelles sur l’arrêt des quotas laitiers sur www.terre-net.fr/mag/46quotas
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Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2015
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POINTS DE VUE
Champ’planeterre
Couverture des risques
Les contrats d’assurance sont déjà incontournables pour des revenus stables Les contrats d’assurance sont les dispositifs les plus appropriés pour lutter contre la volatilité des prix et compenser les aléas climatiques. Au Canada, ils font partie des facteurs de réussite des farmers. En France, ils pourraient être une alternative à une partie des aides découplées. PAR GEOFFREY DELAGE, ÉLÈVE INGÉNIEUR À PURPAN // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
Au Canada
Andreas Schwarz, céréalier près de Winnipeg
Le bon emploi des contrats d’assurance fait partie des stratégies de réussite des farmers.
A chaque risque, son contrat d’assurance
A
la fin de l’été dernier, l’état du Manitoba n’a pas échappé aux fortes précipitations redoutées chaque année à la même période. Des pluies violentes se sont abattues au moment des récoltes de blé, d’avoine et de colza. En cause, le contact des masses d’air froid polaire avec celles, plus humides et chaudes, stationnées au-dessus des grands lacs.
Des primes élevées A Saint-Eustache, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Winnipeg, Andreas Schwarz est cependant parvenu à moissonner dans de bonnes conditions. Les pertes subies sont faibles. Et, les 800 ha de soja Ogm ont été récoltés juste avant les premières giboulées de neige. Résultat : les rendements globalement satisfaisants de la campagne 2014 sont dans la moyenne des cinq dernières années. Ils ne modifieront pas les barèmes d’indemni14
Terre-net Magazine I Mai 2015
sation pris par la compagnie d’assurance auprès de laquelle Andreas souscrira ses prochains contrats. Plus les rendements de ses cultures sont élevés, plus la base d’indemnisation est favorable. Au Canada, la souscription de contrats d’assurance n’est pas obligatoire mais de plus en plus nécessaire. Comme pour les intrants, leur bon emploi fait partie des stratégies de réussite mises en place par les farmers. C’est pourquoi Andreas choisit, chaque année, des contrats adaptés à son plan de campagne et aux risques encourus sur son exploitation. En cas de sinistre, son revenu dépend en grande partie du montant des indemnités et par conséquent des options retenues pour ses contrats d’assurance (rendements de référence, qualité, nature des dommages couverts, etc.). Toutefois, les montants élevés des primes dissuadent de nombreux agriculteurs de souscrire des contrats d’assurance. Concernant les 1.700 ha de son exploitation, Andreas Schwarz s’acquitte d’une somme annuelle de 85.000 dollars canadiens (62.000 €). Les risques climatiques
sont couverts par la compagnie Manitoba Agricultural Service Corporation, affiliée à l’Etat. Mais ce sont des entreprises privées qui assurent les dégâts de grêle.
Moyennes quinquennales Les modalités d’indemnisation proposées par la Manitoba Agricultural Service Corporation sont fixées à partir des seuils de rendement (80, 70 ou 50 %) estimés par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Si un agriculteur souscrit un contrat pour être indemnisé en deça de
Des contrôles à l’improviste Les agriculteurs canadiens redoutent à tout moment des visites "surprises" d’inspecteurs zélés, qui les préviennent très tardivement, souvent quand ils arrivent à l’entrée de la ferme. Pour combattre les fraudes, les inspecteurs missionnés estiment les stocks de céréales de fin de campagne, mesurent les capacités de stockage et épluchent les reçus de vente. Des inspections sont également réalisées en cours de campagne pour constater d’éventuels dégâts sur les exploitations.
© GEOFFREY DELAGE
WINNIPEG
POINTS DE VUE
Groupama
T
erre-net Média (Tnm) : Les dispositifs de couverture du risque suffisent-ils pour indemniser les dégâts occasionnés ?
© GROUPAMA
François Schmitt (FS) : Les agriculteurs n’échapperont pas à l’extension de la couverture assurantielle. Et pourtant, ils sont encore trop peu nombreux à assurer leurs cultures. Il est temps de lever toute appréhension sur la gestion des risques par la couverture assurantielle. Avec des primes équivalentes à 3,3 % en moyenne de la valeur du patrimoine à protéger, l’agriculteur pourrait être bien couvert.
Trop peu d’agriculteurs assurent leurs cultures, selon François Schmitt, président de Groupama Grand Est.
Tnm : Quels produits amélioreraient la souscription de contrats d’assurance ?
De nouveaux contrats à l’étude pour ne pas rater 2020 Pour François Schmitt, président de Groupama Grand Est, l’extension de la couverture assurantielle est inévitable mais avec le soutien massif de l’Etat et de l’Union européenne. Les nouveaux contrats socles à l’étude seraient expérimentés fin 2015.
FS : Une large couverture des risques à moindre coût repose sur la création de contrats socles qui garantissent l’outil de production et les moyens nécessaires pour le remettre en fonctionnement en cas d’accident. Autrement dit, c’est le capital de l’exploitation et l’ensemble des actifs nécessaires pour redémarrer qui seraient protégés par les contrats socles. Ce mode
80 %, et que ses rendements équivalent à 81 % de la moyenne calculée, l’agriculteur ne percevra rien. Ce mode d’indemnisation n’empêche pas la quête de performance pour dégager plus de revenu mais aussi avoir les moyens d’accéder à une base d’indemnisation plus favorable.
d’être victime d’un cataclysme qui génère plus de 50 % de pertes. Et, l’option à 50 % ne couvre que les pertes de rendement supérieures à la moitié de la référence quinquennale. En cas de baisse du rendement de 49 %, l’agriculteur ne sera pas indemnisé. Avec une option à 70 ou 80 %, il le sera.
La grille d’indemnisation est établie à La qualité des récoltes est aussi assurable l’échelle de chaque exploitation mais les selon les performances moyennes des cinq dédommagements sont fonction de la locali- dernières années (aspect du grain ou masse sation des parcelles et de la nature des sols. volumique, importante pour l’avoine). Chez Andreas, les risques climatiques sont Chaque culture d’Andreas est donc clasplus importants pour les parcelles proches sée, selon une échelle de 1 à 4 pour le blé des lacs (application de malus) que pour (le 1 étant le meilleur et le 4 le plus maucelles qui se trouvent à 30 vais) et de 1 à 2 pour le soja. km. Les taux de couverture “S’assurer devient assurancielle diffèrent aussi être couverts, les farmers de plus en plus Pour selon les espèces cultivées. canadiens n’échappent pas aux Les haricots bénéficient règles de conditionnalité imponécessaire„ d’une plus haute protection sées par les assureurs. Citons parce qu’ils sont très coûteux à implanter. par exemple la date limite d’implantation Une tonne de soja est indemnisée 360 dol- des cultures, fixée pour le blé d’hiver au lars canadiens (220 €) et une tonne de hari- 15 septembre. Au-delà, le taux de couvercots Cranberry 1.145 dollars (800 €) ! ture assurancielle est réduit de 30 points : l’option de 80 % est ramenée à 50 %. Plus le seuil de déclenchement de la couverture assurancielle est élevé, plus Ainsi, le 14 septembre, même si les sols l’assurance est chère. En effet, la proba- étaient trop humides, Andreas et la plupart bilité d’avoir des baisses de rendement des agriculteurs canadiens ont semé pour inférieures de 20 % à la moyenne des cinq être certains d’être couverts, quitte à sacridernières années est plus forte que celle fier ses rendements à venir. La palette des
de protection ne revêtirait aucune dimension spéculative : ce ne sont ni les récoltes ni les produits agricoles, dont la valeur est particulièrement volatile, qui sont assurés. Stéphane Le Foll vient de lancer une campagne pour tester ces nouveaux contrats. Il sait que l’avenir des soutiens à l’agriculture reposera sur le développement de la protection assurantielle. Elle est devenue indispensable pour protéger la solvabilité économique des exploitations agricoles. Tnm : La réforme de la Pac de 2020 apportera-t-elle un coup d’accélérateur au développement des assurances ? FS : Il ne faut pas rater le rendez-vous de 2020 et c’est maintenant que nous y travaillons. Mais une aide à la souscription d’un contrat d’assurance ne suffit pas pour lever les réticences des agriculteurs. Il faut proposer des produits. Une première étape dans le développement de ces contrats serait 2017 à l’occasion de la révision à mi-parcours de la réforme de la Pac. ● PROPOS RECUEILLIS PAR FRÉDÉRIC HÉNIN
SUR LE WEB
En France
L’intégralité de l’interview de François Schmitt sur www.terre-net.fr/mag/46groupama
risques couverts par les contrats souscris par Andreas lui permet de faire face à de nombreux aléas. En 2013, le blé semé en septembre, avant la date limite imposée par la compagnie d’assurance, a été noyé par la fonte des neiges en avril. L’agriculteur a pu être indemnisé. Sa compagnie a remboursé les frais d’implantation du blé de printemps en culture de remplacement.
Dates limites de semis Toutefois, les agriculteurs du Manitoba ne sont pas à l’abri de changements de règles à leurs dépens. « Pour éviter de compromettre la pérennité du système », dixit les assureurs. En juin dernier, l’importance des dégâts occasionnés par les orages ont conduit l’état du Manitoba à indemniser forfaitairement les agriculteurs, sans prendre en compte les rendements de référence ou la nature des sols, ce qui a fortement pénalisé les exploitations situées dans les régions où la valeur de la terre est la plus chère. ●
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2015
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STRATÉGIES
En avant marge
Financement participatif
Une alternative aux banques Même s’il ne représente que 0,3 % des prêts accordés aux entreprises, le financement participatif, encore appelé "crowdfunding", rencontre un vif succès. Outre sa dimension économique, il crée un rapport de proximité entre les épargnants sollicités, les entrepreneurs et leurs projets. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
© CQFD COMMUNICATION
19 éleveurs de Loire-Atlantique et de Poitou-Charentes ont recours au financement participatif pour leur projet de production, transformation et vente autonome de lait.
L
e financement participatif, appelé aussi crowdfunding, a le vent en poupe. L’objectif de cette démarche : faire appel à l’épargne des particuliers pour financer des projets. Florian Breton, entrepreneur, a lancé sur internet Miimosa, une plateforme participative réservée au monde agricole. Le syndicat Jeunes Agriculteurs espère que de « nombreuses personnes viendront soutenir les jeunes installés qui passeront par Miimosa » en apportant les fonds nécessaires.
de la conférence "Finance participative et agriculture : quelles opportunités ?" où elle intervenait au nom de Saf agr’iDées.
Une souscription d’1 M€ pour financer une laiterie
20 vaches financées grâce au crowdfunding
Pour compléter le plan de financement de la laiterie qu’ils souhaitent construire à Remouillé en LoireAtlantique (8 M€), 19 éleveurs ont lancé une souscription sur la plateforme Mynewstartup. Selon le quotidien Ouest-France (édition du 29 janvier 2015), ces producteurs espèrent collecter 1 M€. Cette somme s’ajoutera au prêt de 2 M€ accordé par leur banque et aux fonds propres qu’ils investiront.
« C’est une brique financière en plus pour les nouveaux installés », selon Jérémy Decerle, vice-président chez Jeunes Agriculteurs.
L’apparition de ce type de plateformes participatives est intimement liée au développement d’internet et des réseaux sociaux. Elles font partie des outils et des méthodes de transactions financières « faisant appel à un grand nombre d’individus "trouvés" sur Internet », explique Saf agr’iDées.
« Le financement participatif est arrivé en France à la fin des années 2000. Il existe depuis plus longtemps aux Etats-Unis, avec en général 70 % des projets financés localement », précisait Sophie Lange lors
Cette technique élargit ainsi, à la fois, les modes de financement possibles pour les entreprises et les types de placements pour les épargnants. Mais surtout, elle se distingue des autres placements financiers en
16
Terre-net Magazine I Mai 2015
Jusqu’à 2.500 €, les participations financières sont assimilées à des dons. En investissant 2.500 € ou plus, le participant devient actionnaire de la laiterie. « Nous avons rassemblé, pour l’instant, 80 futurs donateurs ou actionnaires. Il s’agit de personnes qui partagent les valeurs de ce projet », commente Fabrice Hégron, 42 ans, l’un des éleveurs à l’initiative de la laiterie, agriculteur à Montbert.
STRATÉGIES créant un lien direct entre les financeurs et les initiatives qu’ils ont choisies de soutenir.
due. Les associés au projet sont d’abord des personnes à la recherche de rapports de proximité avec le monde agricole.
Son essor récent est une réaction à la crise financière des années 2008, caractérisée par une défiance majeure des épargnants à l’égard des banques et de la gestion de l’épargne qui leur a été confiée.
Partager les risques financiers En acquérant un animal, chaque apporteur de capital réalise un placement de 1.800 € rémunéré au taux de 6 % sous la forme d’un bon d’achat de 108 € de produits à la ferme.
A Auffargis (Yvelines), Jean-Baptiste Gallo, éleveur de bovins laitiers et viande, doit justement l’accroissement de son activité au crowdfunding. En 2010, dans les mois qui ont suivi le lancement de Miimosa, le financement des 20 vaches supplémentaires a pris une dimension sociale inatten-
non cotées, le don, la production communautaire (dans ce cas de figure, les investisseurs sont également des coproducteurs), ou encore le microcrédit solidaire. Le crowdfunding est un moyen d’accéder à des capitaux extérieurs sans se plier aux exigences du secteur bancaire. Toutefois, il ne s’y substituera pas pour autant puisqu’il ne représente que 0,3 % des prêts aux entreprises françaises en 2013.
missions des plate“Un lien direct entre Les Le succès du financement formes de financement participatif repose donc sur sont peu ou prou celles financeurs et l’adhésion des financeurs qu’avaient les caisses locales au projet. Si les initiatives porteurs de projet„ des banques mutualistes au plaisent, le crowdfunding moment de leur création. permet aux investisseurs, qui ne sont pas Pour les banques, le crowdfunding permet, uniquement intéressés par la recherche de à travers les capitaux apportés, de partager profit, d’apporter des financements de fa- les risques financiers. çon très réactive. Il offre, aux épargnants, une possibilité supplémentaire de diversi- D’ici quelques années, les grosses platefier leur épargne avec des coûts d’intermé- formes pourraient devenir de réels partediation faibles. naires financiers que les banques seraient prêtes à acquérir pour en faire des filiales. ● Saf agr’iDées distingue cinq familles de financement participatif : le prêt entre personnes ou entre tiers et entreprises, l’acquisition d’actions dans des entreprises
Au niveau législatif Le fonctionnement des plateformes de financement participatif est encadré par une ordonnance du 28 mai et un décret du 16 septembre 2014. Ces derniers fixent les plafonds des prêts et emprunts et les conditions d’accès au métier de conseillers ou d’intermédiaires en financement participatif. Ils établissent les règles de bonne conduite de ces professions réglementées. Source : www.legifrance.gouv.fr
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STRATÉGIES
Performance productions animales
Fertilisation du maïs fourrage
La disponibilité des éléments varie selon les engrais de ferme La majeure partie de l’azote absorbé par le maïs fourrage est issue des effluents d’élevage. Cependant, moins d’un tiers de l’azote contenu dans un fumier épandu en sortie d’hiver est valorisé par le maïs implanté la même année. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
L
e maïs est une culture particulièrement intéressante pour valoriser les engrais de ferme. Ses besoins en azote s’expriment essentiellement de mi-juin à fin août et sont en grande partie satisfaits par l’azote des déjections animales apportées pendant l’interculture. Il en est de même pour le phosphore et le potassium.
Plus de 80 % des parcelles de maïs fourrage reçoivent une fumure organique.
© WATIER-VISUEL
Tous les engrais de ferme peuvent être épandus avant le maïs à condition de suivre les périodes conseillées pour l’épandage de chaque produit (et de respecter la réglementation sur les épandages !). Premier principe à respecter : ne pas apporter de doses d’engrais de ferme fournissant des quantités d’azote minéral supérieures aux besoins du maïs (cf. tableau ci-dessous).
12,5 kg d’azote/tMS 1
apport d’une dose d’engrais de ferme satisfaisant les besoins en phosphore et en potassium du maïs, sauf en cas de retournement d’une prairie → prendre en compte l’apport de phosphore d’une éventuelle fertilisation starter appliquée au semis ;
Les quantités à épandre peuvent varier de 20 à 50 t/ha pour les fumiers de bovins, de 10 à 20 t/ha pour les composts et de 3 à 10 t/ha pour les fumiers de volailles. Les caractéristiques physiques des fumiers et composts (teneur en matière sèche, densité, cohésion et frottement interne) fluctuent beaucoup d’un produit à l’autre. Dans la plupart des situations, la gestion des effluents d’élevage sur maïs pourra s’effectuer comme suit :
2 épandage d’une dose d’engrais minéral azoté complémentaire de l’azote apporté par l’engrais de ferme → tenir compte de l’azote fourni par une potentielle fertilisation starter au semis.
Besoins totaux en N Maïs fourrage
Chaumes restitués
Maïs grain Cannes restituées
Exportations en P2O5
Exportations en K2O
12,5 kg/tMS
4,2 kg/tMS
11,9 kg/tMS
2,2 kg/q
0,7 kg/q
0,5 kg/q
Source : Arvalis-Institut du végétal
Composition moyenne des effluents de bovins (unité/tonne brute) % MS
N total
N ammoniacal
P2O5
K2O
Aire paillée
20 à 25
4à6
0,5
1,5 à 4
6 à 10
Fumier raclé
15 à 20
3à5
0,4
1,5 à 3
3à8
Lisier (U/m )
/
2à5
/
1 à 2,2
2,5 à 6
3
Source : "Les bonnes pratiques d’épandage du fumier et du lisier" (Synagri, CA Bretagne)
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Terre-net Magazine I Mai 2015
Les besoins totaux en azote (plante entière) et les exportations en P2O5 et K2O des maïs figurent dans le tableau ci-dessous.
Eviter le fumier frais avant le semis Autant que possible, mieux vaut éviter tout épandage de fumier frais dans les trois mois qui précédent une implantation de maïs. En effet, la remobilisation de l’azote du sol nécessaire pour dégrader le fumier frais pourrait nuire à l’installation et à la croissance de la plante (phénomène de "faim d’azote"). Arvalis recommande d’apporter les fientes, les fumiers stockés de volailles, les lisiers de bovins et de porcs au plus près du semis, voire après celui-ci (lisier de porcs ou de volailles sur maïs). Le maïs au stade 6-8 feuilles valorise très bien le lisier. Pour limiter les pertes d’azote (ammoniac) par volatilisation, il est conseillé de l’incorporer dans le sol par binage ou mieux de l’injecter dans l’inter-rang. De récents essais ont per-
STRATÉGIES
Pour les lisiers de bovins et de porcs, cette technique réduit les émissions d’azote ammoniacales de 60 à 100 % par rapport au produit laissé en surface. Enfouir les fumiers de bovins diminue aussi les émissions de NH3 et NH4+ dans l’atmosphère, même si les niveaux sont plus faibles que ceux mesurés après épandage des lisiers.
Le compostage des fumiers Web -agri réduit les volumes à épandre. Néanmoins, les composts préEn savoir plus sur l’intérêt d’enfouir les lisiers et sentent peu d’intérêt avant fumiers sur www.terre-net.fr/mag/46lisier maïs (ou colza) car les fumiers frais ou les lisiers sont mieux valorisés. En raison de la réorganipour les composts de fumiers de bovins, sation de l’azote vers des formes stables de 80 % pour les fumiers de bovins et de en cours de compostage, l’action directe 95 % pour les lisiers et fumiers de porcs. des composts s’avère faible (le coefficient d’équivalence azote d’un compost de bo- Phosphore et potassium vins est est égal à 5-10 %, mais 100 % très disponibles pour le phosphore et le potassium). SUR LE WEB
mis de tester l’efficacité d’un enfouissement de 5 à 10 cm de profondeur, par un outil à disques ou à dents, juste après l’épandage des effluents mais avant le semis.
“Fumier, lisier Lorsque les apports de compost En ce qui concerne l’azote, sont réguliers, les arrière-effets l’efficacité des engrais de ou compost ?„ sont importants. Ils favorisent ferme l’année de l’apport est le bon fonctionnement du sol et liée au type d’effluent et à la date d’épansont à gérer comme un amendement, perdage. Ainsi, l’azote apporté par un fumier mettant de mieux répartir la matière orgade bovins épandu au printemps (4 à 5 uninique sur l’ensemble de l’assolement. tés par tonne de produit frais) est valorisé à 30 % par le maïs. La disponibilité de l’azote est plus élevée avec un fumier mou Pour le phosphore et le potassium, les efraclé (25 à 35 %) qu’avec un fumier com- fluents d’élevage peuvent se substituer en partie ou en totalité aux engrais minéraux. pact d’aire paillée (15 à 30 %). Les effets observés les années suivantes dépendent de la régularité des apports et à la présence, ou non, d’une prairie auparavant.
Après un an de présence dans le sol, l’effet du phosphore des engrais organiques sur l’enrichissement du sol est comparable à celui des engrais phosphatés solubles dans l’eau. Le potassium contenu dans les fumiers et lisiers a exactement la même efficacité que celui des fertilisants minéraux. Son rôle est donc similaire à celui d’une quantité de potassium identique apportée à la même période par un engrais minéral. ● Sources : Arvalis-Institut du végétal et "Les bonnes pratiques d’épandage du fumier et du lisier", Synagri et Chambres d’agriculture de Bretagne.
Par rapport au phosphore minéral, l’efficacité du phosphore des engrais de ferme l’année de l’apport est d’environ 70 %
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2015
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STRATÉGIES
Incontournables
La plupart des fabricants d’éclairage de stabulation (Agrilight, Bovi-Space, Led Hut…) troquent les ampoules pour des Led. Ces lampes nouvelle génération promettent jusqu’à 75 % d’économie d’électricité et plus de 20 ans de durée de vie. C’est prouvé : les bovins sont sensibles à la lumière en bâtiment. Les meilleurs résultats en production laitière et fertilité sont d’ailleurs obtenus avec un cycle de 16 h de lumière de 150 à 180 lux, suivi de 8 h d’obscurité.
Dow AgroSciences lance un produit de post-levée © TERRE-NET MÉDIA
Ielo/Yago/Biwix se compose de deux substances actives : le propyzamide à 500 g/l et une nouvelle molécule, l’aminopyralide, à 5,3 g/l. Cette combinaison est efficace sur graminées (ray-grass, vulpin, pâturin, brome, repousses de blé, vulpie) et dicotylédones (matricaire, coquelicot, bleuet, pensée des champs, fumeterre, laiteron, légumineuses). Grâce aux deux modes d’action complémentaires (Hrac O et Hrac K1), il est possible de « gérer durablement dans la rotation colza-céréales les adventices résistantes aux inhibiteurs Accases et aux Als », assure Dow AgroSciences. Ielo/Yago/ Biwix s’emploie en programme, derrière un herbicide de prélevée ou de post-levée précoce, à la dose de 1,5 l/ha, de la formation de la rosette du colza jusqu’au stade Bbch 18.
Production des bovins allaitants La 4e édition de l’ouvrage "Production des bovins allaitants" apporte de nombreux conseils de conduite d’élevage qui tiennent compte du contexte actuel : qualité des produits, reproduction, alimentation, sélection, santé, économie, réglementation… Un livre de 476 pages, écrit par Christian Dudouet et disponible aux éditions France agricole.
Herbicide colza Belchim Crop Protection gère les résistances Altiplano DamTec combine, grâce à la technologie DamTec, la clomazone microencapsulée à 35 g/kg et la napropamide sous forme cristalline à 400 g/kg dans une formulation granulée (WG). « L’association des modes d’action de ces deux matières actives est très intéressante en termes de gestion des résistances, indique la firme. Altiplano DamTec contrôle les levées de nombreuses mauvaises herbes communes du colza, graminées et dicotylédones annuelles, et également des principales espèces difficiles à maîtriser (coquelicot, géranium, gaillet, sisymbre et vulpin). »
© BGS
Ce produit s’incorpore superficiellement ou non, seul ou associé, à la dose de 3 kg/ha, avant la levée du colza. Il peut aussi être utilisé dans un programme intégrant un herbicide de post-levée. Son application est limitée à un passage par an.
Une Brune passe la barre des 200.000 kg de lait !
Gaucho Duo FS de Bayer Vos semences protégées contre insectes et maladies
Aux Etats-Unis, la vache Brune Glad Ray EJ Paris EX92 cumule une production de 200.506 kg de lait en seulement huit lactations ! A 17 ans, cette championne de longévité bat le record d’une femelle suisse : 197.000 kg en fin de carrière. En 6e lactation, cette fille de Jade a donné 17.279 kg en 305 jours et 50.539 kg en 972 jours, soit 52 kg de lait en moyenne quotidiennement pendant deux ans et demi. Au total, elle a produit 15,3 t de matière utile.
Alliant imidaclopride et prothioconazole, ce nouveau traitement de semences protège les graines de céréales d’hiver contre les maladies fongiques majeures (fonte de semis à fusarioses, carie, charbon nu…) et contre les insectes nuisibles du sol (taupins, zabres, oscinies) ou aériens (pucerons et cicadelles). « Il permet aux plantes de lutter contre les virus transmis par ces ravageurs, notamment la jaunisse nanisante de l’orge, ajoute Bayer. Ne nécessitant aucun mélange, ce produit garantit la sécurité des utilisateurs. »
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Terre-net Magazine I Mai 2015
© GROUPE FRANCE AGRICOLE
Désherbage des colzas
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Et la lumière fut !
*
Respect “
J’ai toujours choisi l’ammonitrate. Il permet une meilleure maîtrise des apports d’azote grâce à une absorption supérieure. C’est bon pour mes cultures et bon pour mon portefeuille. C’est aussi une façon de mieux respecter l’environnement.”
www.yara.fr/fertilisation/purs-nutriments/ * le savoir se cultive
®
STRATÉGIES
Performance productions végétales
Qualité des sols
« Le semis direct est un moyen et non un but en soi » Eric Boisleux, polyculteur dans le Pas-de-Calais, a progressivement adopté les principes de l’agriculture de conservation. Il a trouvé les bons compromis pour les adapter à son système en tenant compte des cultures de son assolement et de son parc matériel. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
© TERRE-NET MÉDIA
colte. » Avant les pois, il choisit un couvert en partie gélif pour garantir la protection du sol et se contenter d’une préparation devant le semoir. « A défaut d’hiver, je passe le broyeur puis j’applique un herbicide total.» Avant les autres cultures de printemps, le mélange d’interculture se compose au minimum de six espèces : colza, tournesol, féverole, pois, vesce et trèfle. « Il m’arrive parfois de récolter le colza du couvert. » Eric Boisleux préside l’Apad 62 (Association pour une agriculture durable). L’objectif de ce groupe d’agriculteurs s’intéressant à l’agriculture de conservation : former au semis direct sous couvert.
E
ric Boisleux, agriculteur à Wancourt dans le Pas-de-Calais depuis 1987, terminait fin mars ses semis de lin et de féveroles et s’attaquait à ceux de pois et de haricots. L’agriculteur s’est intéressé aux Tcs en 2000. Et aujourd’hui, il en est à sa septième campagne en semis direct.
Couverture permanente des sols
Les rendements progressent Avant les haricots, la difficulté est de trouver une espèce qui ne pompe pas toute la réserve hydrique et qui tienne jusqu’à leur implantation début juin. « J’ai opté pour la sécurité. Je sème un couvert gélif après récolte puis un autre en sortie d’hiver (fin mars-début avril) à base de phacélie surtout, pour les bénéfices sur la structure du sol, et de trèfle. Un broyage de l’ensemble encore bien vert, juste avant le semis, donne un bon coup de fouet à la culture suivante. »
SUR LE WEB
Avant les cultures d’automne, les repousses Toutes les cultures de l’assolement – blé, du précédent font office de couvert. « La orge d’hiver et de printemps, colza, lin fibre, meilleure façon de semer les mélanges d’inpois de conserve et haricots – y ont droit, terculture est de procéder avec autant de soin sauf les deux dernières. « J’ai que pour une culture de vente. essayé différentes techniques “Je commence Néanmoins, la réalité peut se répour le lin qui est très délicat. plus compliquée. L’été, les à réaliser des véler Pour les cultures d’industrie, les chantiers se télescopent. » Voici cahiers des charges m’obligent à économies„ résumés les principes de l’agriutiliser un semoir spécifique. Je culture de conservation : couverreste donc en Tcs pour ces productions. » ture permanente, semis direct sous couvert, vivant de préférence, rotation longue. Eric Boisleux accepte ce compromis. 20 % de sa sole est travaillée tous les ans. « Je Sur le plan économique, les premières ancherche à conserver voire améliorer la qua- nées, les résultats n’ont pas baissé mais lité de mon sol. Le semis direct sous couvert n’ont pas augmenté non plus. Eric Boisleux végétal n’est qu’un moyen parmi d’autres n’a pas modifié son parc matériel en depour atteindre l’objectif. » En plus du sou- hors de l’achat du semoir. Les deux trachait de réduire le travail du sol, l’agriculteur teurs de 150 ch délivrent une puissance s’impose la couverture de ses parcelles. « Je supérieure aux besoins. Toutefois, ils sème mes engrais verts après chaque ré- n’avaient pas encore assez d’heures pour 22
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être remisés. Les outils de travail du sol restent sur la ferme pour les pois et haricots. « Je consomme moins de fuel mais des erreurs de débutant ont causé quelques défauts de rendement. » Le tout s’équilibrait. « Je commence à réaliser des économies, car le matériel, sous-utilisé, n’a pas besoin d’être remplacé. Et puis les rendements progressent, en colza (15 q/ha de plus que la moyenne du secteur en 2014) et haricots (en 2014, sans irrigation, rendement supérieur à la moyenne usine des irrigants, malgré une récolte avancée à cause du sclérotinia). En lin textile, la quantité est là ; la qualité, elle, n’est pas encore au rendez-vous. Pour les autres cultures, les rendements sont pour l’instant similaires à ceux des laboureurs. » ●
ENGRAIS
« L’important pour la fertilité du sol, c’est le rapport C/N. L’idéal serait d’atteindre le climax, c’est-à-dire de fournir assez de carbone (25 t/ha/an) au sol, pour que les protozoaires et bactéries s’en nourrissent et, qu’avec l’azote capté de l’air, rejettent une fiente dont le C/N est égal environ à 15. A ce niveau, la fertilisation des plantes se fait naturellement. Un idéal inatteignable sur nos exploitations car les cultures n’apportent pas assez de carbone au sol. Mais rien n’empêche de l’avoir en
D’autres reportages sur l’agriculture de conservation à lire sur www.terre-net.fr/mag/46conservation
STRATÉGIES ligne de mire… Au démarrage, en agriculture de conservation, il faut plutôt plus d’azote, pour compenser la présence importante et brutale de matière et l’absence d’organismes en quantité suffisante pour la digérer. Au bout de 10 ans, normalement, la tendance doit s’inverser. »
MALADIES
ADVENTICES
Eric Boisleux se félicite d’avoir peu de maladies. « Sûrement la conjonction de plusieurs facteurs mais je pars du principe qu’une plante saine et bien enracinée est moins sensible. Quand j’interviens, c’est au dixième de la dose préconisée par ceux qui pratiquent le bas volume. Par exemple, en blé, mes dépenses en fongicides varient de 9 à 25 €/ha pour trois à quatre passages. »
La flore adventice a évolué dans les champs d’Eric Boisleux. « Chénopode, matricaire et vulpin ont disparu. J’ai découvert la grande berce et la consoude, et redécouvert le gaillet gratteron et le brome. Rotation et lutte herbicide parviennent à les maîtriser. » Suite à la suppression du travail du sol, les deux premières années, l’agriculteur avoue s’être fait prendre. Depuis, il ne laisse rien passer pour éviter à tout prix d’accroître le stock semencier des parcelles. « Désormais, je peux diminuer les volumes. »
INSECTES
préserver les auxiliaires qui, en général, me le rendent bien et se chargent de ces ravageurs. Je fais preuve de patience en surveillant cependant très attentivement les parcelles, pour ne pas me laisser déborder par les prédateurs. Pareil en colza, qui de toute façon a une bonne capacité de compensation. J’ai rarement des problèmes de charançons et je préfère laisser les méligèthes participer à la fécondation de ma culture. » LIMACES
« Surtout pas d’antilimace ! » Un roulage après la récolte du colza écrase une partie des œufs. En blé de colza, les limaces attaquent les repousses, ce qui laisse à la jeune culture le temps de se développer suffisamment pour ne plus être inquiétée.
La pression a fortement régressé. Eric Boisleux reste vigilant, en post-levée, en lin et pois, très sensibles aux altises et sitones. « J’évite de traiter les pucerons du blé pour
« Le danger survient chaque année à la même période. Pourquoi alors ne pas décaler le semis ? Quant au colza que je sème vers le 10 août, il est assez fort fin septembre pour supporter les éventuels assauts. Et plus on met d’antilimace, plus il y a de limaces. »
L E RENDE Z-VOUS MONDI AL d e l ’A g r i c u l t u r e É c o l o g i q u e m e n t I n t e n s i v e
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MACHINISME
Essai
Voir l’essai du Swifter SE 12000 de Bednar, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/46swifter
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SUR LE WEB
La particularité du Swifter : un châssis structuré en trois parties.
XXL
Le Swifter SE 12000 de Bednar débarque Avec sa couleur jaune pétant et ses 12 m de large, le Swifter 12000 de Bednar ne passe pas inaperçu dans la campagne picarde. D’autant que c’est la première machine de ce type commercialisée en France. Bienvenue sur un chantier XXL. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
H
(jusqu’à 18 m), absorbant une forte puis- Les Swifter sont disponibles de 3 à 18 m sance de traction à des vitesses importantes avec des châssis adaptés en fonction des lar(12 à 15 km/h) durant la reprise de labour. geurs. Dans cette configuration, ce préparateur traîné existe en 8, 10 et 12 m (voir les caractéristiques dans le tableau ci-dessous). Le Swifter SE 12000 de Bednar comporte, Trois modèles de 14, 16 et 18 m sont aussi dans le sens d’avancement de l’outil : au catalogue. Toute la gamme est équipée d’un système de repliage vers l’avant et est Le premier châssis, porteur, est muni de • une cross-board à réglage hydraulique ; homologuée sur route à 25 km/h. ● roues de jauges et soutient un second châssis fixé sur parallélogramme. Ce • un rouleau émietteur (diamètre : 470 mm) ; dernier, dit "roulant", supporte tous les organes de préparation du lit de semence • 88 dents SB (Sugar Caractéristiques techniques de la gamme Swifter SE excepté les dents de travail, dépendantes Beet) spéciales betteSE 8000 SE 10000 SE 12000 d’un troisième châssis situé en dessous. raves en forme de cœur, SWIFTER Compte tenu de la largeur de la machine, réparties sur 4 rangées et Largeur de travail (m) 8,2 10,2 12,2 ce dernier est structuré en quatre parties. espacées de 13 cm ; Largeur de transport (m) 3 3 3 ormis sa taille, ce préparateur de lit de semence se distingue par une structure à trois châssis montés sur parallélogramme, qui garantit un débit de chantier élevé et une grande largeur de travail, et assure la reprise du labour (cf. schéma p. 27).
Dents spéciales betteraves
• une lame niveleuse ; • deux rouleaux cross kill de 440 mm, avec des axes séparés de 15 cm environ (ajustement possible selon le type de sol) ;
L’intérêt d’une telle conception : le premier châssis absorbe mieux les chocs d’une reprise de labour, le second roule sur le sol et le troisième positionne les dents pour travailler entre 3 et 12 cm de profondeur (réglage hydraulique). Ainsi, • un rouleau finish à latte il est possible d’utiliser un matériel large de 280 mm. 24
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Longueur de transport (m)
6,3
7,3
8,4
Profondeur de travail (cm)
2 à 12
2 à 12
2 à 12
Nombre de socs
32
40
48
Nombre de socs (section SB)
60
74
88
Nombre de dents Gamma
78
96
116
Poids total (kg) Puissance recommandée (ch) Source : Bednar
6 500
7 980
8 800
220-230
230-260
260-340
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MACHINISME
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(2)
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1) Les cross kill à l’arrière et le réglage du rouleau finish. 2) Quatre rangées de dents en forme de cœur, soit 88 dents SB (Sugar Beet) spéciales betteraves.
(1)
3) Toute la parcelle est couverte. Le recoupement total assure un travail sur la largeur de l’outil.
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Essai
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MACHINISME
Développé pour travailler sur de grandes largeurs, le Swifter étonne par son comportement au champ. C’est comme si chacun des éléments était individualisé pour s’adapter au mieux aux contraintes sans modifier le comportement général de l’outil.
Débits de chantier élevés. Très bonne qualité du lit de semence. Parcelle bien nivelée. Facilité de réglage. Châssis robuste. Le travail dans les coins. Manque de rappui.
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MACHINISME
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Cette photo permet de visualiser les trois couches "châssis" du Swifter. Sur la première, en jaune, on peut lire la marque Bednar. La seconde, colorée en bleu, est située juste dessous et fixée via un parallélogramme. Enfin, le troisième châssis, en orange, supporte les dents.
Nicolas Pinchon :
« Un lit de semence bien nivelé »
C
’est à la Cnsr, une exploitation agricole près de Saint-Quentin (Aisne), que le premier Swifter 12 m du constructeur tchèque Bednar a été livré en France pour la préparation des terres à betteraves. Après avoir travaillé 900 ha, Nicolas Pinchon, chef de culture, dresse un bilan positif. Avec pas loin de 500 ha de betteraves à préparer, la Cnsr a besoin d’un outil de grande largeur qui travaille vite. Pour bien affiner le lit de semence, le Swifter 12000 est passé deux fois, soit environ 900 ha travaillés au total. Le débit de chantier atteint 180 ha/jour, soit 90 ha couverts en deux passages, à une vitesse de 12 à 15 km/h. Autre avantage selon Nicolas Pinchon : en limons profonds, le lit de semence est « bien émietté, la profondeur de travail homogène et les parcelles parfaitement nivelées ».
Un travail sur toute la largeur de l’outil Le triple châssis est très intéressant à voir fonctionner. La structure principale absorbe les chocs avec le contact de la terre. La seconde cale l’outil au sol et le stabilise grâce aux éléments en rotation, quand le châssis qui supporte les dents travaille à profondeur constante. Le reportage vidéo en ligne sur Terre-net illustre bien ce point. Ajoutez à ça quatre rangées de dents distantes de 13 cm
et le recouvrement est complet pour garantir un travail sur toute la largeur de l’outil. Dans les zones pentues ou vallonnées, le châssis s’articule facilement et s’adapte au relief, malgré ses 12 m de large. En largeur et par rapport au milieu de l’outil, les vérins offrent un débattement de + 10° et -10°. Les quatre rangées de dents assurent un bon suivi du terrain et un nivellement très régulier.
« Simple et efficace » L’arrière de l’outil se compose d’un support sur lequel deux rouleaux cross kill sont intercalés et espacés d’une quinzaine de centimètres. Ces derniers sont suivis d’un rouleau finish à barre, réglable mécaniquement. Son axe est positionné en dessous de celui des rouleaux cross kill afin d’augmenter la pression de rappui sur le lit de semence.
« Le sol pourrait être un peu plus rappuyé. » Même si l’agriculteur juge que le Swifter travaille mieux que son précédent outil. « Il est également difficile de faire des marches arrière et d’aller dans les pointes. Ce n’est pas un outil porté : il ne suffit pas de lever le relevage arrière pour reculer. Avec le Swifter, il faut relever l’outil le plus haut possible afin que les lames de la cross-board ne touchent plus le sol. » « Rien à signaler au niveau de la robustesse du châssis, conclut Nicolas Pinchon. Il se déplie encore comme un neuf. » ●
Concernant les réglages, Nicolas Pinchon n’a qu’un seul mot à dire : « C’est très simple et très efficace. Tout est hydraulique avec un verrouillage mécanique. La profondeur de travail des dents est assistée par un indicateur placé sur chacun des éléments et la cross-board se règle à l’œil. Les 12 m de l’outil sont loin d’épuiser les 500 ch du Quadtrac. En plaine, en l’absence de relief, le moteur est à 60/70 % de sa charge. Une bonne nouvelle pour Nicolas Pinchon puisqu’une partie de son parcellaire comporte des pentes. « Cela laisse de la réserve dans ces secteurs pour maintenir une bonne vitesse de travail. » Sans ça, c’est certain, le même outil en 14 m « occuperait un peu plus le tracteur ». Le chef de culture mentionne par contre deux inconvénients. Le premier :
© TERRE-NET MÉDIA
Le bilan
Au semis, l’agriculteur juge le lit de semence « bien émietté, avec une profondeur de travail homogène et un très bon nivellement des parcelles ». Un résultat obtenu après deux passages du Swifter.
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MACHINISME
Incontournables
© CLAAS
Dix ans en quatre semaines
© ARGO TRACTORS
12 pouces en cabine Argo Tractors adopte une grande tablette tactile couleur Dsm (Data screen manager) pour piloter l’ensemble des fonctions des tracteurs McCormick X7 et Landini série 7. Isobus, elle contrôle également les outils respectant cette norme.
Warrior de luxe
R&D en Pays de la Loire
© DEUTZ-FAHR
Le 7250 Ttv Warrior de Deutz-Fahr est un modèle spécial à édition limitée en noir brillant. Il est doté d’équipements additionnels haut de gamme : 16 phares de travail à Led, gyrophares au xénon, siège en cuir exclusif à suspension basse fréquence, tapis de protection noir Warrior, pot d’échappement chromé, autoradio MP3, caméra. Autre particularité : le Warrior est garanti trois ans ou de service. du moteur 6 cylindres UX PREMIUM3.000 h 400x133_Mise en Puissance page 1 11/04/13 18:32 Page1 : 263 ch.
Vannes
Deux nouveaux bancs d’essais ont été installés au Centre d’essais et de validation Claas à Trangé (Sarthe). Des installations parmi les plus modernes et les plus performantes de tout le secteur du machinisme agricole en Europe. Le "banc 4 vérins" (4 vérins de 25 t de poussée chacun, fréquence maximale de 25 Hz et des débattements pouvant aller jusqu’à 40 cm), par exemple, teste non seulement les tracteurs, des Axos aux Xerion, mais aussi les moissonneuses-batteuses, ensileuses et presses de la marque. Les machines peuvent suivre un programme complet d’essais d’endurance sous de très fortes vibrations, en particulier pour optimiser le châssis ou les suspensions. En quatre semaines, 10 ans de vie du tracteur sont simulés.
La région accueillera prochainement une plateforme d’innovation dédiée au machinisme agricole. Nommée Primabor, elle proposera des prestations d’utilisation de bancs d’essais, de la formation et du conseil, et devrait permettre le développement de nouveaux produits et de prototypes. Première entreprise engagée dans le projet : la Pme nantaise Sitia, spécialisée dans la conception et la réalisation de bancs d’essais pour l’industrie. Parmi ses partenaires industriels : Claas, Manitou, Kverneland, Serta, Caruelle.
Tronçons
e
p Ram
ve Cu
Géolocalisé dans la parcelle et équipé des automatismes de toute dernière génération, l'UX PREMIUM s'occupe de tout. Automatiquement.
yage Netto
Remplit la cuve au litre près. Commande, de la cabine, les dilutions et rinçages en fin de chantier. Pilote la hauteur de rampe par ultra-sons. Garantit l'application idéale du produit et évite automatiquement les obstacles. Relève la rampe et coupe les vannes, automatiquement, pour les demi-tours en fourrière. Ouvre ou ferme progressivement les tronçons dans les pointes. Évite tout recouvrement des passages.
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Il le fait pour vous. Mieux que vous.
Gamme Premium trainés UG et UX de 2 200 L à 6 200 L - 18 m à 40 m
Flashé à 130
Quatre roues égales
Après avoir été élu "Machine de l’année 2015" pendant le Sima, le Valtra T fait à nouveau parler de lui en établissant un record du monde de vitesse reconnu par le Guinness des records. Sur une route enneigée et glacée de Laponie, le multiple champion du monde de rallye Juha Kankkunen a atteint 130,165 km/h au volant d’un T 234 de dernière génération… Ce tracteur est à retrouver le mois prochain, à l’essai, dans Terre-net Magazine.
Suspension hydropneumatique double effet avant/arrière, transmission Cvt, freins à disques... La nouvelle série Fastrac 4000 (remplaçant la 2000) est désormais disponible avec trois modèles, motorisés par un Agco Power 6 cylindres de 6,6 l répondant aux normes Stage IV via la technologie Scr. Le Fastrac 4160 délivre 160 ch et jusqu’à 175 ch à pleine puissance. Le 4190 développe une puissance de 189 à 208 ch maximum et le 4220 de 217 à 235 ch.
EcoBlue Hi-eScr. D’après la marque, « celle-ci bénéficie de la plus forte efficacité de conversion des oxydes d’azote, 95 %, et offre de nombreux avantages aux utilisateurs. Ces moteurs se caractérisent par l’absence de filtre à particules et de recirculation des gaz d’échappement. » Le T9 peut recevoir jusqu’à huit distributeurs auxiliaires arrière. La pompe standard produit un débit de 159 l/mn. Une pompe optionnelle à haut débit procure jusqu’à 216 l/mn, pouvant être portés à 428 l/mn si on l’associe à la pompe Mega Flow.
Demain dans vos concessions Avec le casque de réalité virtuelle Oculus Rift, découvrez les futures applications qui seront utilisées demain chez les constructeurs ou les concessionnaires pour configurer votre tracteur ou vous immerger dans votre future salle de traite. La réalité virtuelle débarque dans le secteur agricole grâce à Terre-net. A découvrir en vidéo sur www.terre-net.fr/mag/46oculus
Economisez en traitant 100% de la parcelle à la juste dose, et rentrez détendu avec presque zéro litre de fond de cuve. Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2015
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le meilleur pour vos intrants
Les New Holland T9 passent au Stage IV grâce à la technologie
© JCB
MACHINISME
MACHINISME
Pleins phares
Vols de tracteurs
Le crime organisé fait des ravages Entre 2009 et 2013, les pouvoirs publics français ont enregistré une progression impressionnante, de l’ordre de 30 %, du nombre de tracteurs volés en France. Le record de ces cinq dernières années revient à 2013 avec 344 machines dérobées. 2014 semble marquer un léger recul avec un peu moins de 300 engins volés. Les forces de l’ordre font face à des réseaux très organisés de criminels internationaux. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
A
Vols de tracteurs : les 5 chiffres à retenir
290
estimations
dérobés en 2014
1%
des tracteurs immatriculés ont été volés
6 volés toutes les semaines
3/5
jamais retrouvés
90%
en 2013 et 2014
dérobéssont en 2014 des tracteurs volés en
concessions agricoles
Vols de tracteurs : les 5 régions les plus touchées en 2014
Où vont les tracteurs volés en France ?
Des réseaux difficiles à démanteler Extrêmement bien organisés, ils sont difficiles à démanteler. Les intermédiaires sont nombreux, du repérage aux vols en passant par le transport, le maquillage des machines, la création de nouveaux papiers, l’expédition dans les pays clients, la revente, etc. Mais les choses avancent, comme le montre le démantèlement en janvier 2014 d’un réseau roumain, responsable du vol de 42 engins sur le territoire français. Certes, il aura fallu deux ans d’enquête. Mais aujourd’hui, les pouvoirs publics sont structurés pour lutter contre ce type de délit et disposent d’une véritable force de frappe dans toute l’Europe. En France, l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (Ocldi), rattaché à la gendarmerie nationale, mène des opérations d’ampleur européenne : de la collecte d’informations aux interpellations.
Destination les pays de l’Est Lituanie Russie Roumanie
© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA
griculteurs, constructeurs, concessionnaires et pouvoirs publics sont confrontés à des gangs criminels internationaux aussi complexes à appréhender que les trafiquants de stupéfiants. Les principaux groupes agissant en France et en Europe (notre pays n’est pas le seul touché) sont connus. Ils viennent de Roumanie et de Lituanie.
« Nous pouvons limiter les agissements de ces organisations criminelles, explique le Colonel Bayard, chef de l’Ocldi. A voir les chiffres en recul sur 2014, notre action doit commencer à porter ses fruits. Actuellement, nous enquêtons sur quatre dossiers qui devraient, nous l’espérons, permettre de démanteler plusieurs réseaux dans les prochains mois. » Ces bandes de malfaiteurs agissent principalement le long des frontières et des axes autoroutiers afin de pouvoir quitter le pays très rapidement. Deux zones sont particulièrement concernées : le nord-est de la France, près des
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MACHINISME frontières allemandes, luxembourgeoises et belges, et la façade ouest, de la Normandie à l’Aquitaine, autour des axes autoroutiers. Une fois la frontière passée, les tracteurs sont maquillés et rejoignent leur pays de "commercialisation". Ils alimentent soit les marchés locaux (Roumanie et Lituanie) et une partie des pays frontaliers, soit la Russie.
« L’objectif de ces malfrats est de faire de l’argent. Ils sont à la recherche d’une rentabilité maximale pour dégager les plus gros bénéfices possibles. Une véritable économie de marché criminelle est en place. » Au-delà de ce travail d’enquête et de destruction de réseaux criminels, l’Ocldi entame aujourd’hui une collaboration avec les constructeurs de tracteurs et les concessionnaires agricoles via l’Axema (union des industriels de l’agroéquiSUR LE WEB
« Ces gangs veulent opérer très vite. Ils choisissent des endroits faiblement sécurisés et sévissent 9 fois sur 10 en concessions agricoles. Ils cherchent des tracteurs faciles à démarrer et privilégient parfois certaines marques pour fournir les marchés de revente. Il est toujours
plus simple de revendre un tracteur lorsqu’il existe un réseau de revendeurs et un service après-vente dans le pays de destination », commente le Colonel Patrice Bayard.
pement) et le Sedima (syndicats des concessionnaires agricoles). Celle-ci vise principalement à renforcer la sécurité des sites de stockage de matériels afin de réduire les vols. Des messages d’alerte sont aussi envoyés lorsque des cambriolages ont été commis ou lorsque des groupes criminels ont été repérés. Côté constructeurs, l’Ocldi cherche à faciliter les échanges autour de la traçabilité des machines afin que les autorités roumaines puissent, par exemple, identifier les engins volés en France présents sur leur territoire. ●
Consultez le dossier complet concernant les vols dans les exploitations agricoles sur www.terre-net.fr/mag/46vols
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Et dans l’automobile ?
En tête du triste palmarès des "tracteurs les plus volés en France" : John Deere. Sur la deuxième marche du podium, on retrouve Massey Ferguson. Viennent ensuite Claas/Renault, New Holland et Kubota. Ces cinq marques représentent plus de la moitié des tracteurs volés en 2014.
Selon les statistiques officielles, environ 110.000 voitures sont volées chaque année sur 2 millions de véhicules neufs immatriculés, soit 5 %. Mais contrairement au secteur agricole, ces vols touchent surtout les particuliers. Pour rappel, 80 à 90 % des tracteurs sont dérobés dans les concessions agricoles.
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Grand angle
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LE DOSSIER
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LE DOSSIER
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des céréales françaises quittent le pays chaque année
PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
En moyenne, plus de 33 millions de tonnes (Mt) de céréales françaises sont destinées chaque année au commerce international, plaçant notre petit pays au deuxième rang des exportateurs mondiaux, derrière les Etats-Unis. Ce n’est pas tant le volume ou le rang qui fait l’importance du débouché que la part de la production nationale qu’il représente. En effet, près de la moitié des grains produits dans l’Hexagone, voire plus pour certaines espèces, franchissent nos frontières. Les céréales s’étendent sur la moitié de la surface arable française, soit environ 9 millions d’hectares (Mha). Les céréales à paille occupent 7,8 Mha en 2015, répartis principalement entre le blé tendre (plus de 5 Mha) et l’orge (1,7 Mha). Sur la campagne 2013/2014, 19 Mt de grains de blé ont été expédiées au-delà de nos frontières sur 33,4 Mt collectées et 740.000 t de farine. En orge, la collecte a atteint 8,5 Mt et les exportations totales dépassent 5 Mt de grains et 1,5 Mt de malt. Sur le port de Rouen, premier site d’expédition de céréales en Europe, est installé le groupe Soufflet, acteur majeur sur le créneau de l’exportation, tant de grains que de produits transformés, farine ou malt. Embarquez pour découvrir le devenir de vos grains "rendu Rouen".
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LE DOSSIER
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« Notre 1er acheteur est l’Algérie : près de 50 % du blé de nos silos y est exporté », explique Frédéric Monchablon, directeur de Socomac.
Le groupe Soufflet sur le port de Rouen
F. Monchablon : « Socomac exporte 1,6 Mt de grains par an, normalement… » Filiale de Soufflet, Socomac gère la réception et l’exportation des céréales sur le port de Rouen. Frédéric Monchablon, son directeur, a expédié par navire plus d’1,8 million de tonnes de grains sur la campagne 2013/2014. Les problèmes de qualité de la dernière récolte ont bousculé les habitudes logistiques de l’entreprise, sans jamais qu’elle perde de vue la satisfaction des clients. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
Frédéric Monchablon (FM) : Socomac dispose sur le port de Rouen d’une capacité de stockage de 160.000 t, dont 100.000 t de silos horizontaux (quatre cases de 10.000 t, une de 11.000 t, deux de 12.000 t et une de 25.000 t) et 60.000 t à la verticale (45 cellules de 120 à 1.800 t). Pour la récolte 2013, donc jusqu’à juin de l’année dernière, nous avons réceptionné un peu plus de 2 Mt de grains dont 1.835.000 t réexpédiées par navire pour l’exportation et 248.000 t par voie terrestre vers les outils de transformation du groupe. Nos expéditions représentent le quart des sorties du port de Rouen. Tnm : D’où proviennent les matières premières qui sont livrées au silo ? FM : Une petite moitié arrive par la route depuis les organismes stockeurs si34
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tués dans un rayon de 120 km, en SeineMaritime et dans l’Eure. Une quantité équivalente est transportée par voie d’eau, depuis l’Yonne pour le plus loin, mais plutôt du bassin Parisien et du nord de Paris. Enfin, 5 % sont acheminés par le train. Seulement… Nos installations permettent de décharger trois trains par jour mais nous n’en réceptionnons que deux par semaine, en raison des coûts de transport. Et puis, nous n’avons pas suffisamment de sillons, le silo n’est pas facilement accessible.
Tnm : Qui sont vos clients à l’export ? FM : Notre 1er acheteur est l’Algérie : près de 50 % du blé y est exporté. A Rouen, 1er port céréalier européen et 5e au niveau mondial, 60 % du blé part vers ce pays. Un importateur majeur pour le site. Cuba est aussi un client historique de Soufflet. Le débouché africain se développe : des moulins se construisent sur ce continent.
40 % de l’approvisionnement vient de l’activité Soufflet Agriculture, le reste d’autres collecteurs. Le courtage des céréales, lui, s’effectue au siège du négoce à Nogent-surSeine dans l’Aube.
© TERRE-NET MÉDIA
T
erre-net Média (Tnm) : Quelles sont les dimensions de l’outil logistique de Soufflet pour les céréales ?
Seuls 5 % des matières premières arrivent chez Socomac en train.
LE DOSSIER Tnm : Les problèmes de qualité lors de la moisson 2014 ont-ils eu des conséquences sur votre activité ? FM : Oui, la logistique s’est révélée très compliquée lors de la dernière récolte. La majorité des blés ont été réceptionnés avec un poids spécifique limite – entre 76 et 76,5 – et des temps de chute souvent insuffisants quand, en 2013, 40 % atteignaient 250 d’Hagberg, 77 de PS et 11,5 de protéines. L’Algérie réclame 230 d’Hagberg
et 77 de PS. L’indice d’Hagberg ne peut pas être moyenné, ce qui impose de devoir trier un grand nombre de valeurs et de s’imposer une grande rigueur à la réception et au chargement des bateaux. Mais dans tous les cas, nos clients seront approvisionnés, même si cela implique de revoir toute notre logistique. Quitte à faire partir des bateaux de La Pallice ou de Southampton plutôt que de Rouen. Sur cette campagne, 60 à 80 % du blé collecté
Sorties navires par espèce
par Socomac est orienté vers des débouchés fourragers, surtout à destination des pays d’Europe, contre zéro habituellement. Les flux s’inversent du fait des ajustements liés à la qualité de la collecte. Normalement, les blés parisiens viennent relever la qualité des productions alentour. C’est le contraire qui se produit sur cette campagne. ●
Capacité du silo (ouverture 5 j/7 de 7 à 21 h, 30 employés) Camions : 6.000 t/j maximum, soit 200 camions. Ce sont entre 4.000 et 4.500 t en moyenne de grains qui arrivent quotidiennement chez Socomac.
Espèces
Campagne 2012/13
Campagne 2013/14
Blé
1.100.000 t
1.429.400 t
Orge fourragère
224.000 t
135.000 t
Capacité de réception
Malt
221.000 t
214.000 t
Orge brassicole
75.000 t
17.500 t
Péniches : 7.500 t/j (jusqu’à 12.000 t/j possibles). 10 personnes sont affectées au déchargement.
Féverole décortiquée (destinée à l’alimentation des saumons en Norvège)
35.000 t
25.500 t
Féverole alimentaire
16.000 t
12.500 t
Pois (en voie de disparition,
2.000 t
1.100 t
Total
1.673.000 t
1.835.000 t
les clients s’approvisionnent ailleurs, au Canada par exemple)
Source : Socomac
NB : Il n’existe qu’une seule unité de décorticage de féveroles en France, détenue par Socomac. C’est la flottabilité de la graine qui intéresse les éleveurs de saumons norvégiens.
Trains : trois rames de 1.200 t, soit 3.600 t/j.
Capacité de chargement Deux portiques de chargement : 600 et 1.000 t/h. Il faut 24 h pour charger un bateau de 25.000 t. Les 150 à 200 bateaux chargés par an peuvent contenir entre 2.000 et 45.000 t de grains, limite haute du fait des 10,30 m de tirant d’eau. Source : Socomac
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LE DOSSIER
De la farine pour le marché africain
Cadence soutenue au Moulin Soufflet qui écrase 500 t de grains par jour La présence d’un moulin sur le port de Rouen a logiquement pour vocation d’expédier de la farine à l’international. A tel point que la quasi-totalité des 525 t de farine ensachée quotidiennement par le moulin Soufflet est destinée à l’export. Prêt pour la visite ?
© TERRE-NET MÉDIA
PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
Sur le port de Rouen, les Moulins Soufflet produisent de la farine, destinée à 95 % à l’export.
L
es Moulins Soufflet possèdent pour leur activité meunerie neuf moulins en France et un en Belgique. Sébastien Delacour, chef meunier, vous ouvre les portes de celui situé sur le port de Rouen, face à la Seine et aux grues de chargement des navires. « Un chef meunier a la responsabilité des entrées et sorties du moulin, donc de l’approvisionnement en grains et ingrédients et des expéditions de farines et issues. Je réceptionne 150.000 t de blé tendre par an, collectées dans un rayon de 200 km. Il s’agit de blé panifiable, dit Bpmf, à 11 de protéines et 220 de Hagberg. » Sébastien Delacour n’intervient pas dans les négociations commerciales. « Ce sont les Grands moulins de France qui négocient avec nos acheteurs et nous transmettent les
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L’intensité de l’activité donne le vertige ! La chaîne de conditionnement tourne en 2x8 sur 5 jours à une cadence horaire de 800 sacs de 25 ou 50 kg.
ordres de mouture. Au siège de Soufflet, le service achat prend contact avec les organismes stockeurs (OS) de notre secteur pour qu’ils nous livrent du blé. » Les clients de Sébastien Delacour sont à 95 % étrangers. « Nos farines sont envoyées en Afrique, centrale et de l’Ouest, et aussi en Asie ou en Amérique du Sud, mais très peu. »
La variété de blé fait la différence Les 5 % restants sont vendus sur le marché intérieur, aux attentes différentes quant à la qualité des farines. « Nous fabriquons deux grands types de farines : Baguepi et MS’ pro - mie crème. La première est
haut de gamme, la deuxième plus basique. C’est la variété du blé et les ingrédients qui font la différence. » Au cœur du moulin, Sébastien Delacour s’enorgueillit de son caractère unique. « Rouen est le seul moulin à plat de cette capacité en Europe, les autres sont en forme de cathédrale. » L’intensité de l’activité donne le vertige : l’installation est utilisée à 100 % de sa capacité, 24 h/24 et 7 j/7, pour écraser 500 t de grains par jour. Six conducteurs et deux chefs meuniers travaillent à la production.
Flux tendu Et à la sortie ? Ça suit ? « Nos capacités de stockage sont limitées : 2.500 t pour le blé à réception et 1.000 t pour le blé prêt à être transformé. Avec seulement sept jours de stock à disposition, nous travaillons à flux tendu. » Du coup, en fin de process, le rythme ne faiblit pas. « La chaîne de conditionnement tourne en 2x8 sur 5 jours à une cadence horaire de 800 sacs, de 25 ou 50 kg. 525 t de farine sont chargées quotidiennement dans les camions. » Chaque jour, 32 à 35 camions livrent du blé. Tous sont échantillonnés au laboratoire. Chaque OS a une cellule dédiée pour assurer la traçabilité et le suivi du contrôle qualité. Les blés de six organismes collecteurs sont mélangés pour garantir l’homogénéité et la stabilité du produit fini. ●
LE DOSSIER
Rouen, premier port céréalier d’Europe
Tous tonnages confondus, Rouen n’est que le 28e port européen et le 5e français, mais c’est le 1er port européen pour les céréales et le 1er français pour la farine et les engrais. (Chiffres 2014)
Europe
Espagne 435.425 t Royaume-Uni 159.849 t Portugal 152.517 t Italie 108.159 t
Sorties annuelles 7,15 Mt de céréales dont :
Chine 439.195 t Maghreb
Afrique subsaharienne Sénégal 160.000 t Cameroun 131.459 t Farine 94.591 t
Malt 198.468 t
Tourteaux de colza 170.332 t
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LE DOSSIER
Transformation des orges
La France, premier exportateur de malt La malterie fut la première activité de transformation créée par Michel Soufflet pour son groupe, aujourd’hui leader mondial de l’industrie du malt. L’outil situé sur le port de Rouen illustre bien le rayonnement du négoce. Stratégiquement situé, il produit et expédie vers le grand export. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
© TERRE-NET MÉDIA
Pour déclencher la germination, l’orge passe cinq jours dans le germoir. Elle y est ventilée en continu et brassée deux fois quotidiennement.
E
n 1999, sur le port de Rouen, Michel Soufflet, conscient de la position stratégique du site, construit une malterie près des silos de l’activité négoce et aujourd’hui du moulin. « La première activité de transformation développée par l’entreprise », rappelle Stéphane Bernard, responsable production.
réceptionnons le malt d’autres usines du groupe, explique Stéphane Bernard. Grâce à la position stratégique de l’installation, nous en expédions ainsi 260.000 t. » Les lots constitués sont chargés sur des navires, de 5.000 à 21.000 t de capacité, à destination du Havre qui exporte vers le Brésil, le Venezuela, le Japon.
Grand bien lui en a pris, vu que le groupe est devenu numéro 1 de la production de malt au niveau mondial. « Une dimension cohérente, d’après le responsable, sur un marché très concentré. Les quatre premiers brasseurs mondiaux représentent 50 % des ventes de bière. » La malterie de Rouen produit chaque année 115.000 t de malt standard, appelé Pilsen, uniquement destiné à l’export. « Nous
Le malt Pilsen se destine à l’export L’orge travaillée à Rouen est issue aux trois quarts de l’activité Soufflet Agriculture. Il s’agit pour moitié de variétés d’hiver à six rangs et pour l’autre moitié de variétés de printemps à deux rangs. La matière première arrive tous les jours par
Chiffres clés de l’activité malterie du groupe Soufflet Capacité de production
2.145.000 t (37,8 % en France et 62,2 % à l’étranger)
Chiffre d’affaires
876 M€
(9 malteries en France, 17 à l’étranger)
Export (ventes hors pays d’implantation)
49 %
Export (ventes hors France)
93 %
Effectifs
994
Source : Groupe Soufflet
38
Terre-net Magazine I Mai 2015
train, péniche ou camion. Le responsable détaille le processus de transformation de l’orge en malt. « Un cycle démarre avec un lot d’orge calibrée (taille du grain > 2,5 mm), à 13 % d’humidité. Celui-ci subit un premier trempage de 24 h, qui consiste à l’exposer à une alternance de phases immergées et émergées, pour atteindre 33 % d’humidité. Puis un deuxième trempage de 24 h qui l’amène à 41 %. » « L’orge est ensuite stockée cinq jours dans le germoir, où elle est ventilée en continu et brassée deux fois quotidiennement, ce qui déclenche la germination. A la fin de cette étape, j’obtiens un malt vert, à 43 % d’humidité, qui va passer deux jours au touraillage. Les grains germés, disposés en couche d’1 m sur 32 m de diamètre, sont séchés : l’humidité descend à 4 %. » « En sortie, le malt est un produit sec, stabilisé qui peut se conserver plusieurs années. Le dégermage est la dernière opération nécessaire avant de pouvoir l’utiliser en brasserie. 32 cellules de 1.300 t servent au stockage du malt prêt à être expédié. » ●
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OCCASIONS
La concession du mois Depuis 20 ans, le groupe est dirigé par deux frères jumeaux, Jean-Bernard et Jean-Pierre Romet (de gauche à droite sur la photo).
Groupe Romet
© ROMET
Une entreprise qui mise sur le contrat de service Pour se différencier des autres concessionnaires agricoles, la Sas Romet a décidé de concentrer son action commerciale sur le contrat de service tout inclus. L’entreprise, pionnière dans le domaine, réalise déjà 20 % de ses ventes sous cette forme. PAR BENOÎT EGON // BEgon@ngpa.fr
F
ondé en 1959 par Pierre Romet et son épouse à Gennes-sur-Glaize en Mayenne, le groupe Romet a su s’étendre au fil des ans pour être présent aujourd’hui sur plusieurs départements. Concessionnaire Same depuis 1972 et Massey Ferguson depuis 1989, il distribue les tracteurs de ces marques dans des entreprises différentes mais appartenant
aux mêmes actionnaires. Depuis 20 ans, le groupe est dirigé par deux frères jumeaux, Jean-Pierre et Jean-Bernard Romet. « Jean-Pierre est notre meilleur vendeur », déclare Christophe Brindejonc, directeur commercial tandis que Jean-Bernard est responsable des magasins et des ateliers. L’entreprise propose bien évidemment les services classiques d’une concession
agricole comme l’ouverture 6 j/7. Surtout, elle est renommée depuis longtemps pour son service client. Pour preuve : le groupe bénéficie depuis plusieurs années du label "4 étoiles MF Excellence" décerné par Massey Ferguson. « Peu de concessions en France peuvent se prévaloir de ce label ! », commente Christophe Brindejonc.
A la recherche de services innovants
BAPTISTE HARNOIS, RESPONSABLE "HAUTES TECHNOLOGIES"
« L’autoguidage est abordé lors d’un achat de tracteur sur deux ! »
B
© TERRE-NET MÉDIA
aptiste Harnois est le technicocommercial des nouvelles technologies du groupe Romet. Il intervient en appui des 22 commerciaux, des démonstrateurs et du personnel d’atelier pour présenter l’autoguidage, les capteurs de rendement et la connectivité entre marques. « J’allie ma passion pour le machinisme agricole et mon Bts informatique. « Aujourd’hui, un semoir à engrais sur cinq est vendu avec coupure de tronçons et 20 à 30 écrans Isobus sont commercialisés chaque année. »
48
Terre-net Magazine I Mai 2015
« Nous investissons beaucoup dans la formation – 1,5 fois le budget traditionnellement alloué – pour toujours rester à la pointe et permettre à nos clients de l’être aussi », précise le directeur commercial. « Nous développons sans cesse de nouveaux services pour répondre aux besoins de plus en plus variés des acheteurs. Ainsi, nous avons mis en place un service de certification des pulvérisateurs et depuis peu, nous sommes en mesure de délivrer les agréments pour les outils de levage. » « Nous sommes presque autant une entreprise de services qu’une concession agricole ! », affirme Christophe Brindejonc. D’ailleurs, le groupe Romet est pionnier
OCCASIONS Départements couverts
Chiffres clés Répartition annuelle des ventes
Sérigny
210 tracteurs neufs 300 tracteurs d’occasion 3 moissonneuses-batteuses neuves 4 moissonneuses-batteuses d’occasion 35 télescopiques neufs 35 télescopiques d’occasion
Courcité
Vautorte
Juillé
Bonchamplès-Laval
Vaiges Bouloire
Peuton
Gennessur-Glaize
35 %
Noyen-sur-Sarthe
45 %
Cherré Challain-la-Potherie
Abbaretz
20 %
Varades
Matériels neufs Marques distribuées Tracteurs : Massey Ferguson, Deutz-Fahr, Same, Lamborghini Moissonneuses-batteuses : Massey Ferguson, Deutz-Fahr Télescopiques : Merlo, Massey Ferguson, Deutz-Fahr
En effet, Massey Ferguson a lancé en février dernier un contrat "All Inclusive 2.0" intégrant l’entretien ainsi que la garantie du tracteur. En fonction du modèle et du nombre d’heures effectuées par an, le client dispose d’un tarif mensuel d’utilisation avec un engagement de 24 mois. Les prix vont de 563 €/mois pour un Massey Ferguson 5610 utilisé 400 h/an à 2.575 €/mois pour un Massey 8732 qui sert 1.000 h/an. Ce contrat peut être en plus étudié à la carte pour tous les modèles et toutes les configurations.
Contrat "All Inclusive" Désormais, il est possible de parler du prix à l’heure d’un tracteur ! Cela va simplifier les calculs de coûts de chantier et
Services
Répartition du chiffre d’affaires en 2014
Chiffre d’affaires 2014 : 52 M€ Effectif total : 159 salariés Source : groupe Romet
donc optimiser la marge des agriculteurs. La concession avait déjà pris les devants en créant un contrat équivalent en interne. « Nous commercialisions déjà 20 % de nos contrats de service en "All Inclusive" », précise le directeur commercial. Tarifs très compétitifs, tracteur neuf tous les deux ans, maîtrise des charges d’exploitation, engagement de reprise... Les avantages pour les clients sont clairs.
Le concessionnaire y trouve également son compte. « Nous constituons de cette manière un parc d’occasions récentes à 24 mois sachant que nos clients recherchent de plus en plus ce type de produit. Notre offre s’avère alors tout aussi intéressante en fidélisation qu’en conquête. » ●
DAVID RAIMBAULT, RESPONSABLE OCCASIONS
« Trois mécaniciens pour l’occasion »
J’
«
expertise les reprises des 22 vendeurs du groupe. Je peux enchaîner jusqu’à 50 fiches de reprise par jour ! », déclare David Raimbault. David a rejoint le groupe Romet en 2002 après un contrat en alternance pour préparer le Bts "force de vente spécialisée en agriculture" de Laval. « J’ai la chance de vendre toutes les marques de matériel et d’avoir une clientèle diversifiée. Nous avons mis en place un atelier dédié à l’occasion avec des fiches d’expertise technique. Cela nous permet de proposer, au choix du client, des équipements révisés ou en l’état. »
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2015
© TERRE-NET MÉDIA
en matière de contrat de service. « On est parti du constat suivant : les entrepreneurs choisissent de plus en plus la location. Nous avons alors décidé de leur apporter un contrat adapté. Nous en avons parlé à notre concédant. Celui-ci nous a présenté un produit grâce auquel le contrat de service va certainement se démocratiser. »
Occasions
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OCCASIONS
Argus
Fendt Xylon 524 PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
© FENDT // TERRE-NET MÉDIA
Marque : Fendt Modèle : Xylon 524 Puissance annoncée (ch) : 147 – Din Moteur : 4 cylindres Man turbo-refroidi Cylindrée (l) : 4,58 Boîte de vitesses : Turboshift (6 vitesses, 4 rapports sous charge), vitesses rampantes (20/20) et inverseur à préselection Couple maxi (N.m) : 568 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 7,61 PV 4RM (t) : 6,76
La quête de la polyvalence absolue par Fendt
Fles ventes étant insuffisantes. La marque allemande veut toutefois
in 1991, Fendt décide de ne pas donner de successeur au Trac,
La solution arrive en 1995 avec le Xylon, qui partage plus de 50 % de ses pièces avec le Favorit 500 : transmission Turboshift 40/40, prise de force, hydraulique (102 l/min), relevage, pont avant et électronique. La gamme Xylon comprend trois modèles : le 520 (110 ch), le 522 (125 ch) et le 524 (140 ch). La machine repose sur un châssis à quatre roues égales et une cabine centrale sous laquelle est positionné le moteur : un 4 cylindres Man de 4,6 l.
© TERRE-NET MÉDIA
proposer un tracteur polyvalent mais qui, à équipement équivalent, ne coûte pas plus de 1 % plus cher qu’un Fendt standard.
Avis utilisateurs et réseau de distribution
L’atout majeur du Xylon 524 : sa polyvalence. Compatible avec tous les matériels à destination des Mercedes MB Trac, il offre quatre aires d’attelage pour une charge utile de 6 t et dispose d’un relevage de 7,61 t à l’arrière et de 3,86 t à l’avant. A noter aussi l’articulation centrale de la poutre (15°), permettant un guidage actif des outils frontaux, et la couleur de série : bleu pétrole (vert Fendt en option). A partir de 1997, en raison de problèmes sur le pont avant, le constructeur remplace les R34 de l’essieu avant par des R30. Le Xylon 524 tire sa révérence en 2003, sans successeur. Evolution des motorisations oblige (dimension, enrichissement technologique), leur imbrication sous la cabine est devenue impossible. Unités commercialisées en France entre 1995 et 2003 : 190. Options les plus vendues : 4e distributeur et climatisation. Rappels recensés : aucun.
Bonne visibilité sur les outils avant. Moteur Man coupleux et plutôt sobre. Cabine spacieuse et confortable. Machine fiable dans son ensemble. Freinage manquant de mordant. Accès difficile pour l’entretien du moteur. Mauvaise visibilité sur l’attelage arrière. Risque de chauffe du moteur.
Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)
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Fendt Xylon 524 2001 – 147 ch – 11.323 h Prix HT : 25.500 €
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Terre-net Magazine I Mai 2015
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